T. MAXWELL WITHAM, Esq
E. W. CLÂSSEY, FJ.E.S,
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DISEASES
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HISTOIRE NATURELLE
DES
INSECTES.
APTÈRES.
iii.
PARIS. -IMPRIMERIE DE FAIN ET THUNOT»
rue Racine , 28, près de l’Odéon.
HISTOIRE NATURELLE
DES
INSECTES.
APTÈRES.
PAR M« UES BARON WALCKENAER 1
» f *
MEMBRE DE l/ INSTITUT©
Acérés Phrynéidess Scorpionides , So!pugsde§f Phalangides
el Acarides i Bicères XSpizo'iques , Aphaniptères
et Thysanoures ;
Par M. Paul GERVAIS.
TOME TROISIÈME,
OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE pUnCHIS.
PARIS.
UBBAIRIE UOTClOFtolgVI DE BOHET,
« .RUE HAUTEFEUILLE , 10 BIS,
1844»
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j
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Ce volume renferme l’histoire naturelle des cinq
derniers ordres des Insectes aptères-acères , c’est-à-
dire des Insectes sans ailes et sans antennes, et
celle des trois ordres qui composent la classe des
Dicères-hexapodes , ou Insectes à six pattes pourvus
de deux antennes, dont j’ai donné les caractères es-
sentiels , t. 1 , p. 38 à 42 de cet ouvrage.
Le volume suivant complétera tout l’ouvrage , et
contiendra l’histoire naturelle des Dicères-myriapo-
des , ou Insectes pourvus de deux antennes , et d’un
%
nombre de pattes excédant celui de six.
La collection du Muséum d’histoire naturelle de
Paris , m’ayant offert un grand nombre d’individus
de cette dernière classe qu’aucun naturaliste n’avait
encore entrepris de décrire , je m’y appliquai avec
une grande ardeur , il y a quelques années. Après
avoir achevé cette tâche laborieuse et recueilli
des matériaux nombreux , je disais dans la préface
de mon premier volume que cette partie de l’histoire
naturelle présentait une lacune presque entière. En
effet, on ne possédait alors que ce qu’avaient écrit sur
ce sujet Latreille et Leach, qui, d’après l’examen
d’un petit nombre d’espèces , avaient établi quelques
genres. Mais le volume où je m’exprimais ainsi pa-
raissait à peine lorsque je reçus l’extrait du Bulletin
des naturalistes de Moscou , qui m’apprit qu’un na-
turaliste éminent, M. Brandt , avait fait de la classe
des Myriapodes l’objet de ses études spéciales; il
promettait dans ce recueil un travail plus complet
sur cette partie de l’histoire naturelle ; il instituait
APTÈRES, TOME IU. *
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1J
des genres et des sous-genres bien caractérisés. A la
même époque un jeune naturaliste , qui ne connaissait
ni le travail de M. Brandt ni le mien , dont il n’avait et
dont il n’a encore rien paru, vint me soumettre un
mémoire sur une nouvelle espèce deGéophile trouvée
dans Paris même. Ce mémoire me parut si bien fait
que je l’engageai à le publier et à continuer ses inves-
tigations sur cette classe d’insectes. Ce jeune natura-
liste était M. Gervais. Depuis , M. Brandt et M. Ger-
vais, l’un dans le Bulletin de l’Académie des sciences
de Moscou , l’autre dans les Annales des sciences natu-
relles, et dans différents recueils, ont publié les résul-
tats de leurs études sur les Insectes dont je m’étais
occupé. Plus leurs efforts pour perfectionner cette
partie de l’entomologie m’ont paru heureux , plus j’ai
désiré en profiter dans la rédaction de cette partie de
mon ouvrage. Telle est la cause du retard qu’elle a
éprouvé , et que je tâcherai de rendre le moins long
qu’il me sera possible.
Quant à la portion de l’ouvrage que renferme ce
volume , elle est entièrement , ainsi que l’indique le
titre , de M. Gervais , que je me suis adjoint pour col-
laborateur, lorsque j’eus reconnu combien l’affaiblis-
sement de mes yeux me permettait peu d’espérer de
pouvoir vérifier les travaux récemment publiés sur
les Acarides , les Épizoïques et les Thysanoures. J’ai
l’assurance que le monde savant n’aura qu’à se fé-
liciter de voir resserré dans un si petit nombre de
pages l’exposé de tout ce qui a paru jusqu’à ce jour
d’observations et de faits sur des Insectes si long-
temps négligés des naturalistes, si difficiles à réunir,
si pénibles à observer. J’ose espérer aussi qu’on appré-
HJ
ciera le grand nombre d’espèces nouvelles décrites par
M. Gervais ; la lucidité de sa méthode ; les aperçus
neufs et intéressants dont il a enrichi la science ,
sans l’encombrer et l’obscurcir par le fastueux éta-
lage d’inutiles innovations dans la classification et
\
la nomenclature ; genre de mérite , nous l’avouerons,
qui nous satisfait d’autant plus qu’il devient tous les
jours plus rare.
M. Frédéric Cuvier, aux éloges qu’il a bien voulu
donner au premier volume de notre ouvrage lorsqu’il
en rendit compte dans le Journal des Savants , a joint
un reproche. C’est celui d’avoir méconnu l’impor-
tance des considérations anatomiques , en rétablis-
sant dans son intégrité , parmi les Insectes , la classe
des Aptères , telle que Linné la composait , moins
- cependant les Crustacés , si nombreux , en genres et
en espèces, et qui par la nature de leur test, le milieu
dans lequel ils vivent , leur appareil respiratoire des-
tiné à agir sur le fluide ambiant , les appendices an-
tenniformes de leur tête , ont depuis Aristote été tou-
jours considérés comme une classe d’animaux voisins,
mais différents , des Insectes,,
Nous ne croyons pas que le reproche qui nous a
été fait par M. Frédéric Cuvier soit fondé. Nous avons
toujours considéré comme occupant le premier rang
dans la science les anatomistes et les physiologistes ;
les Swammerdam , lesLyonet, les Strauss-Durkheim,
les Léon Dufour, les Tréviranus, les Muller, les
Hérold, etc.; ce sont eux qui ont fait connaître l’or-
ganisation intérieure des insectes, dévoilé les mystères
de leurs fonctions vitales, et les merveilles cachées de
leurs surprenantes transformations : mais nous avons
iv
dit, et avec raison , ce nous semble , que dans le cé-
lèbre et populaire ouvrage de l’illustre Cuvier, laclasse
des Arachnides et sa subdivision en pulmonaire et
trachéenne , était mal caractérisée , mal définie ; que
trop d’importance avait été donnée, dans cet ouvrage,
aux appareils de la respiration dans les animaux ar-
ticulés et à sang blanc ; que de leurs différences il ne
fallait pas en conclure une opposition aussi tranchée
dans leurs fonctions vitales que celle qu’on avait
supposée ; que pour bien saisir les rapports d’analogie
qui existaient entre les différents ordres d’insectes ,
on devait se garder d’en exclure les ordres des
Insectes- Aptères de Linné; et que malgré les ca-
ractères qui séparaient ces ordres entre eux , il
fallait les maintenir dans une même division , émi-
nemment unie par ses affinités à la grande division
des Insectes ailés , soit que ceux-ci se trouvent dans
leur état de larves , ou dans leur état parfait.
Aujourd’hui le beau travail de M. George Newport,
sur les systèmes des nerfs et de la circulation du
sang dans les Myriapodes et les Scorpionides (1) , a
prouvé ce que j’avais avancé d’après le seul examen
des organes extérieurs. M. Newport a , par ses dis-
sections , et ses ingénieuses observations , fait voir
qu’il existait des vaisseaux artériens et des vaisseaux
veineux , une véritable circulation du sang, dans les
Myriapodes et les Scorpionides , aussi bien que
dans toutes les autres classes d’animaux articulés.
M. Newport a décrit d’une manière aussi claire qu’in-
génieuse comment cette circulation s’effectue par le
(1) Newport,, Philosophical transactions , 1843, part. 2,
p. 243-302, pi. 12, 13, 14 et 15.
V
grand vaisseau dorsal que l’on avait cm à tort isolé,
et auquel au contraire aboutissent d’autres vaisseaux,
clos et distincts, qui pénètrent dans toutes les parties
du corps , et opèrent la nutrition et l’accroissement.
Le même anatomiste a aussi démontré comment
dans tous les articulés la sensation a lieu par l’effet
du double cordon , composé d’une suite de fibres
superposées en deux séries longitudinales aboutis-
sant à un ganglion ou renflement, qui est le cer-
veau, l’organe de la volonté et de la sensibilité. Il a
fait voir, par des expériences ingénieuses analogues
à celles qui ont été faites il y a plusieurs années sur les
nerfs de la tête de plusieurs quadrupèdes , par notre
grand physiologiste M. Magendie, les effets pro-
duits dans la volonté et la sensibilité de plusieurs
espèces de Myriapodes et de Scorpionides , lorsque
ces insectes se trouvent privés par l’amputation
d’un des lobes de leur cerveau, ou d’une por-
tion de leurs cordons nerveux. Ce n’est pas ici le
lieu d’entrer dans de plus grands détails sur le travail
de M. Newport et sur les conséquences qu’on en
peut tirer pour l’histoire naturelle des insectes dont
nous avons entrepris l’histoire; ces considérations
trouveront leur place, lorsqu’à la fin de cet ouvrage ,
nous ferons une revue générale de cette grande
classe des Insectes ; que nous la comparerons aux
classes des Insectes ailés , et que nous résumerons les
faits principaux qui la concernent ; ceux qui sont les
plus propres à intéresser les naturalistes, et à hâter
les progrès de la science.
Nous avons voulu seulement ici prouver combien
étaient incertains les caractères anatomiques sur les-
Vj
quels on a cm pouvoir établir une nouvelle classe
parmi les animaux articulés , sous le nom d’ Arachni-
des , et la séparer des Insectes. Sans doute la grande
division des insectes aptères est composée d’ordres
plus hétérogènes que ceux des autres classes d’insec-
tes, mais ce n’est pas une raison pour méconnaître les
rapports d’affinité qu’établit le caractère unique et
général qui les unit entre eux , et les sépare, en même
temps , de tous les autres Insectes : celui d’être privés
du moyen de s’élever dans l’air; caractère qui les
attache à la terre ou aux corps des végétaux et des
animaux qu’elle nourrit.
Un des plus éminents zoologistes de nos jours,
M. de Blainville, dans un article profondément pen-
sé (1) , d’un de nos dictionnaires des sciences natu-
relles , a reconnu que le principe fondamental de
la mesure du degré de l’animalité était la sensibilité,
et sa conséquence la locomotilité ; que « c’était là le
véritable zoomètre , puisque ce sont ces facultés qui
constituent l’animal. » Nous avons donc eu raison (2)
de mettre au premier rang , pour la classification des
insectes, les métamorphoses qui sont le développe-
ment de l’être ou de la sensibilité , et des organes du
mouvement. Par la privation d’ailes, par le défaut de
métamorphoses", la classe des insectes aptères se
trouve parfaitement caractérisée. L’ordre des Apha-
niptères, qui ne se compose que d’un genre, n’étant
fondé que sur un des deux caractères qui constituent
cette grande classe, pouvait seul en être écarté.
(1) De Blainville. Dictionnaire des sciences naturelles .
1840. In-8°, Supplément, 1. 1, p. 213.
(2) Histoire naturelle des Insectes- Aptères , tome I, p. 8.
V1J
Au reste , M. Duméril , qui fut un des premiers
coopérateurs de Cuvier , dans ses travaux anatomi-
ques , et qui se distingue surtout par son esprit judi-
cieux et méthodique, n’a jamais admis cette classe
des Arachnides et a toujours conservé intacte , dans sa
méthode entomologique la classe , des Insectes aptè-
res de Linné (1)®
M. Brandt (2) qui écrivait avant le dernier tra-
vail de M. Newport, conclut que par suite des re-
cherches anatomiques de M® Treviranus, on doit à
l’exemple de Linné réunir dans la même classe les
insectes Hexapodes, les Arachnides et les Crustacés :
« Il n’y a pas de doute, dit-il , que par cette méthode
d’arrangement, la classification serait simplifiée, et
en même temps basée sur des caractères anatomiques
et physiologiques communs. On peut même avancer
que , en suivant une telle marche , nous obtiendrons
des divisions plus analogues aux classes bien établies
d’autres animaux, et fondées également sur des dif-
férences anatomiques, comme les classes des ani-
maux vertébrés , dont le principe de classification est
accepté par tous les naturalistes (3). »
Cependant nous pensons que la classe des Crusta»
cés est fondée sur de bons caractères, et doit être
séparée des insectes pour former une classe à part
Cette classification me paraît être de la nature de
celles que M. Brandt signale comme étant acceptées
par tous les naturalistes.
(1) Duméril, Considérations générales sur la classe des
Insectes , 1823. In-8°, p. 157 et 233.
(2) J. -F. Brandt, Recueil de mémoires relatifs à V ordre
des Insectes Myriapodes. Pétersbourg, 184l.In-8°, p. 3.
(3) J. -F. Brandt, ibid.y p. 5, etc.
V1IJ
Il n’en est pas de même des Arachnides, et encore
moins des Myriapodes, dont on a proposé aussi la
séparation d’avec les insectes pour en former une
classe particulière.
M. Brandt a montré par combien de rapports
les Myriapodes tenaient aux différents ordres des
Aptères - acérés , aux Dicères - hexapodes aptè-
res , et enfin à certaines classes des Insectes ailés ;
et que par conséquent ils ne pouvaient être sé-
parés des Insectes , et constituer une division tran-
chée dans le règne animal. Les rapports d’affinité
qui existent par les organes de la manducation , et
ceux du mouvement, entre les Crustacés , les Anné-
lides et certains ordres de Myriapodes, rapprochent
ceux-ci des deux divisions du règne animal que nous
venons de mentionner, sans les séparer de la grande
division des Insectes ailés auxquels ils s’unissent par
l’ordre des Aphaniptères. Ces derniers, par leurs mé-
tamorphoses, s’éloignent fortement des autres ordres
de la division à laquelle ils se trouvent attachés par
la privation des ailes. Mais c’est en vain que nous
nous efforcerions d’établir entre nos divisions une sé-
rie continue des êtres ; cette série n’existe pas. En
voulant exprimer d’une manière absolue , par nos no-
menclatures, tout ce qui différencie la nature des êtres
que nous réunissons sous des noms semblables, la syn-
thèse nous échappe , et les deux conditions indispen-
sables de la méthode , concision et clarté , disparais-
sent , pour ne plus laisser place qu’à une incohérente
complication , qui est l’absence de toute méthode.
Paris , ce 27 mai 1844.
Bon WALCKENAER.
Prctre j, del .
Pliryne — Scorpion.
PKrviie réinCornie, F.l. moins i/ra/u? yue* nature . F. ij y eux de 1 lu*. Scorpion bi-acnlé, "$.?>. d&ÿr. natur.
3 A. ses yeux.,- 3 B. un. Je, ses peuples. 4 A,i/eut de Sc.roussâtre; B. une de ses moûts : C dernier anneau couda?
ci vesiade. 5 . >/euc Je Sc. varié d> A, peau Je Sc. maure; B. un de. ses peiçnes 7 ptr/jpes et cep/uilàt/iora,v
J.zl S'C. fl a vie au de .
SCORPIOKIDES.
3 A
ûc
Jptères- -Acérés. PïïRYNÉlD ES -
HISTOIRE NATURELLE
DES
INSECTES APTÈRES.
ORDRE II.
PHRYNÉ1DES.
Céphalothorax d'une seule pièce en dessus, pourvu
d'une languette styloïde en dessous.
Abdomen pédiculé , discoïde , de dix anneaux , sou-
vent boutonné à son extrémité , mais dépourvu d'ap-
pendices génitaux en forme de peigne.
Mâchoires et palpes monodactyles , terminés par
une griffe ; les palpes plus ou moins longs , épineux sur
le bras, l’avant-bras et la main.
Jambe et tarse de la première paire de pattes, dé-
composées en un grand nombre de petits articles , fort
grêles et flagelliformes ; tarses des autres pattes triar-
ticulés à deux ongles. La jambe de deux articles aux
deuxième et troisième paires de pattes ; de trois à la
quatrième.
Huit yeux : deux très-rapprochés , sur la ligne mé-
diane, près le bord antérieur du céphalothorax et trois
bilatéralement , en triangle , à la hauteur des pattes
de la seconde paire.
I Respiration pulmonaire.
Anus terminal.
APTÈRES, TOME III. 1
2
PHRYNÉIDES.
L’anus des Phrynes est ouvert à l’extrémité de l’ab-
%/
domen et couvert d’un petit opercule. Leur appareil
génital s’ouvre sous une pièce écailleuse du commen-
cement de l’abdomen, à la partie inférieure de celui-ci.
Quant aux impressions bilatérales des arceaux infé-
rieurs de l’abdomen , elles ne nous ont pas paru per-
forées. L’abdomen se compose en dessous de dix
articles en comptant celui qui sert d’opercule.
Genre PHRYNE. (. Phrynus .)
Les Phrynes sont des contrées chaudes du globe. Il
y en a dont le corps a 0,04 de longueur, et comme
leurs palpes et leurs pattes antérieures ont habituel-
lement beaucoup de développement , leur volume pa-
raît encore plus considérable qu’il n’est , et leur as-
pect a quelque chose de repoussant.
Ces animaux ne constituent qu’un seul genre dont
on doit la distinction à Olivier (1). Fabricius les
mettait avec les Télyphones dans son genre Taren -
tula. Lichtenstein et Herbst en ont donné la mo-
nographie sous le nom de Phalangium , et en leur
adjoignant encore les Télyphones. Le mot Rhax a
dans Hermann une signification analogue, en y ajou-
tant toutefois les Galéodes. M. Yan der Hoeven,
dans le mémoire que nous citons en note et qui a
pour titre Bijdragen tôt de Kennis van het gestacht
Phrynus , donne des renseignements sur les Phrynes ,
dont nous regrettons de n’avoir pu suffisamment pro-
fiter à cause de la langue dans laquelle ils sont écrits.
(l) Tarentula, Fabr. ; Phalangium , Licht. et Herbst, Natursystem
der ungejlugelten-insekten ,fasc. i, p. 65, 1797 ; in-4 av. pl. (moins
le Ph. caudatum). Rhax, Herm. , Mèm. aptèrol. , p. i3. — Phrynus,
Olivier, 1793; Latreille, Généra Ins.-, Van der Hoeven, Tijdschrift
voor nat. gesch . en physiol 1842, p. 68.
G. PHRYNE.
3
1er Section. Phrynes à palmes grêles.
1. Phryne lunée. (Phrynus lunatus.)
Céphalothorax large, aplati, lunulé, un peu tronqué antérieu-
rement, échancré en arrière ; son bord marginé , si ce n’est en
avant où il est rugueux; mâchoires rapprochées, leur premier
article grand, ovalaire, marqué en dessous d’une carène velue;
son crochet dirigé vers le ventre et droit ; palpes très-longs,
pourvus de grandes épines à l’extrémité terminale de l’avant-
bras seulement; abdomen subpédiculé, avec un petit bouton
terminal. Longueur du corps, 0,033; du palpe, 0,095.
Species aranei perquam rara, Seba, Thés. IV, pl. 99, f. 13.
— Phalangium lunatum , Fabr., Spec. ins., I, 549, n° 9.—
Licht. et Herbst, Natur System der ungeflugenten ins.7 pha-
langium, p. 71, pl. 3.
D’après Lichtenstein et Herbst, cet insecte vit en Amérique.
Le British Muséum en possède un qui est étiqueté comme origi-
naire du Bengale.
2. Phryne granuleuse. ( Phrynus scaber.)
Céphalothorax plus large que Pabdomen , échancré en ar-
rière, arrondi en avant, couvert de petites aspérités peu appa-
rentes, mais un peu plus fortes que celles de l’abdomen; cuisses
garnies de tubercules subépineux ; palpes allongés à tubercules
épineux plus forts que ceux des pattes, régulièrement rangés en
lignes ; trois ou quatre épines au bord supérieur, et deux au
bord inférieur de la base du bras ; avant-bras terminé en dessus
par deux grandes épines presque aussi longues que la main et
denticulées à leur bord inférieur, et, au bord interne, par deux
épines plus petites et divergentes; article terminal du palpe
trifurqué ; son épine médiane la plus forte, portant l’ongle , qui
est velu en dessous ; la supérieure courbée et Tinférieure ou la
plus petite denticulée vers sa base. — . Long. : corps, 0,020 ;
palpe , 0,070.
Cette description est faite d’après un exemplaire des îles Se-
chelles. Nous avons vu au musée Chatham, une phryne donnée
comme de Maurice et qui nous paraît de même espèce.
3. Phryne cheiracanthe. (. Phrynus cheiracantfms.)
Céphalothorax réniforme ; l’abdomen en portion d’ellipse ;
PHRYN&DES.
4
couleur roux-brun foncé, plus noirâtre sur les parties antérieures
et aux palpes; palpes longs et grêles, plus épineux que dans
l’espèce précédente ; deux rangs d’épines (neuf ou dix) aiguës et
fortes sur le bord antérieur du bras dans ses trois derniers tiers ;
de semblables épines sur la seconde moitié de l’avant-bras,
disposées de même et en même nombre ; quelques-unes de ces
épines longues de cinq lignes ; la main a cinq ou six épines ;
proportions et taille du Phr. lunatus ; première paire de pattes
très-grêle.
Phrynus cheirac., P. Gerv., Prit. Muséum , 1842; id.,
Soc. Pkilom. de Paris , in Journal l'Institut, 1842, p. 72.
Le Pritish Muséum possède trois exemplaires de cette espèce
pris à Demerara, en Guyane ; il les doit à M. Bowers. M. Justin
Goudot en a rapporté un très-beau de Colombie , et dont le
corps a 0,035 ; avant-bras, 0,040 ; partie filiforme de la première
paire de pattes, 0,20.
2e Section. Phrynes à palpes de longueur moyenne.
4. Piïryne de Gray. ( Phrynus Grayi .)
Céphalothorax en cœur raccourci, à échancrure postérieure ;
couleur générale brun-cannelle; pattes annelées de plus clair;
dessous de l’abdomen ponctué de la même teinte ; bras un peu
moins long proportionnellement que dans les espèces précé-
dentes; huit ou dix épines en aiguillon placées sur deux rangs
à son bord antérieur; des épines semblables sur l’avant-bras à
partir de la fin de son premier tiers, en même nombre et plus
grandes vers la main ; trois fortes épines à celle-ci et entre elles
deux ou trois plus petites. Cette espèce approche du Phrynus
palmatus pour la forme du corps, mais ses palpes sont plus
grêles. Corps : 5 lignes (0,011); bras : 4 lignes ; avant-bras : 4 li-
gnes.
Phr. Grayi , P. Gerv., Pritish Muséum , 1842 ; id. 3 Société
Philomatique de Paris 3 inJourn. V Institut, 1842, p. 72.
M. Cuming a découvert cette espèce à Manille. (Iles Philip-
pines) .
5. Piïryne moyenne. ( Phrynus médius.)
Palpes plus courts que dans l’espèce précédente ; le bras et
l’avant-bras garnis à leur bord antérieur de petites épines
G. PHRYNE,
5
inégales ; trois grandes épines à l’extrémité terminale de l’avant»
bras; une forte épine assez courte et une autre un peu plus lon-
gue sur la main; sa pointe onguéale subtriangulaire, velue en
dedans ; un aiguillon sternal ; abdomen un peu allongé ; couleur
générale brune ; pattes marquées de bandes transversales plus
claires.
Phalangium medium , Licht. et Herbst, loco cit. , p. 77,
pl. 4, f. 1.
Le British Muséum possède un exemplaire de cette espèce
signalé comme étant du Brésil.
6. Phryne réniforme. ( Phrynus reniformis.)
(Pl. 23, fig.l.)
Céphalothorax un peu convexe, réniforme, c est-à-dire demi-
circulaire en avant et échancré en arrière ; abdomen ohlong, con~
vexe , ses anneaux marqués chacun d’une paire de taches ponc-
tiformes ; quelques épines au bras ; d’autres, plus nombreuses et
plus fortes à l’avant-bras; des tubercules pilifères sur la pre-
mière paire de pattes; cuisses zonées de plus clair que le corps.
Tarantulœ species , Brown, 7am., 409, pl. 2, f. 3. — Pha-
langii spec ., Gronov., Zooph., 935. — Ccincellus araneoïdes ,
Petiver ,Peteriog., pl. 20, f. 12. — Phalangium reniforme*
Pall., Spicil. zool., fasc. IX, p. 43, pl. 3, f. 3. — Pliai, renif.
Licht. et Herbst., loco cit., p. 79, pl. 5, f. 2.
Le British Muséum possède un exemplaire de cette espèce
qui vient du Brésil.
Il paraît douteux que le Phrynus reniformis, Dugès, Iconogr.
du Règne animal de Cuvier, Arachn ., pl. 16 , soit le vrai reni-
formis.
7. Phryne variée. (Phrynus variegatus.)
Céphalothorax cordiforme, à peine plus large que long , de
couleur ferrugineuse, varié de brun; abdomen jaune ferrugineux,
varié de brun ; uniforme en dessous ; bras portant trois épines
à son extrémité terminale ; avant-bras subprismatique, denticulé;
cuisses zébrées; palpes et pattes cirrhiformes ferrugineux; lon-
gueur du corps, 5 lignes , (0,013) ; du palpe, 7 lignes (0, 016).
Plir. var Perty, Delectus anim ., p. 200, pl. 39, f. 10.
Trouvé près le fleuve des Amazones. M. Perty fait remarquer
qu’il n’a pu voir que six yeux sur le Phrynus variegalus ob-
6
PHRYNÉIDES.
servé par lui ; deux yeux en avant sur un tubercule médian , et
de chaque côté deux autres très-rapprochés entre eux. Des Phry-
nes , très- voisines de celle-ci ou même identiques, nous en ont
présenté le même nombre que les autres.
8. Phryne palmée. ( Phrynus yalmatus.)
Céphalothorax réniforme, granuleux, à granules pilifères, ainsi
que ceux de l’abdomen ; celui-ci ovalaire , déprimé ; avant-bras
lisse, renflé, un peu ramiforme, à cinq dents aiguës; deux épines
basilaires de chaque côté du crochet digital.
Phalang. palm. , Licht. et Herbst, loco cit p. 82, pl. 4,
f. 2.
Cette Phryne habite les Antilles ; le British Muséum en pos-
sède un individu pris à l’ile de Saint-Christophe.
9. Phryne de White. ( Phrynus Whitei.)
Espèce voisine de la précédente par sa taille et sa forme, mais
n’ayant pas comme elle sur le céphalothorax, au bord postérieur
des anneaux de l’abdomen et sur les pattes, de nombreux tuber-
cules miliaires pilifères; caractère dont elle offre seulement
quelques faibles indications : ces tubercules , d’ailleurs plus pe-
tits et visibles aux pattes seulement ; céphalothorax marqué bi-
latéralement de petites raies claires au nombre de trois ; ses an-
gles latéraux postérieurs plus émoussés ; couleur générale roux-
brun ; les petites lignes du céphalothorax , des taches en carrés
longs et bilatérales sur la face supérieure de l’abdomen et les
zébrures des pattes de couleur acajou plus claire ; une tache pâle
au bord interne des yeux latéraux; du pâle en zone irrégulière
au pourtour du céphalothorax ; six épines supérieurement au
bord antérieur de l’avant bras. Longueur du bras : 0,006.
Phrynus Whitei , P. Gerv., British Muséum , 1842; id>.
Bull. Soc . Philôm. de Paris , 1842; Journ. Vlnst., 1842, p. 72.
L’exemplaire d’après lequel nous avons décrit cette espèce a
été rapporté du Bengale par le général Hardwicke.
Phrynes fossiles.
M. Bronn ( Lethœay p. 811) cite, d’après M. Marcel de
Serres , le genre Phrynus parmi ceux qu’on a retrouvés à l’état
fossile dans le gypse d’Aix.
SCORPION IDES®
7
ORDRE III.
SCORPIONIDES.
Les Scorpionides ont pour caractères essentiels leurs
palpes didactyles ainsi que les mâchoires ou chélicères;
leur céphalothorax d’une seule pièce en dessus, sans
languette inférieure, et leur abdomen multi-articulé.
Us ont de deux à douze yeux, dont une paire souvent
médiane , plus forte que les autres. Leur respiration
est pulmonaire dans les grandes espèces, trachéenne
dans les petites (les Pinces).
Ils se partagent en trois genres , suivant qu’ils
ont :
L’abdomen sans peignes génitaux et supportant
en arrière une queue séiiforme ; ce sont les Tély-
PHONES ;
L’abdomen pourvu de peignes génitaux, d’apparence
caudiforme dans ses cinq derniers articles et suppor-
tant une vésicule aiguillonnée vénénifère ; ce sont les
Scorpions ;
I/abdomen sans peigne , nullement caudiforme et
sans aiguillon ni queue après l’anus ; ce sont les Pinces
ou Chélifers.
A part les Tély phones, qu’on a pendant longtemps
réunis dans un même genre avec les Phrynes , les Oc-
topodes Scorpionides que nous plaçons dans cet ordre
ont été presque constamment réunis dans un même
groupe. Aristote appelle les Chélifers des Scorpions
sans queue , et le vulgaire ne les désigne pas autre-
ment de nos jours. C’était aussi la manière de voir de
O SCORPION IDES.
Cuvier, de Lamarck et de La treille dans leurs premiers
ouvrages. Mais depuis lors, la grande importance que
deux de ces naturalistes éminents ont accordée aux
caractères de la respiration a conduit le dernier à pla-
cer dans deux ordres différents de la classe des Arachni-
des les scorpions qui ont des poumons , et les Chélifers
qui .sont trachéens. Nous ne croyons pas devoir en
faire autant, et notre manière de voir a pour elle Fau-
torité de MM. deBlainville , Leach, etc. Il reste d’ail-
leurs plusieurs recherches importantes à faire, en
anatomie et en physiologie , pour résoudre complète-
ment cette question.
i. ^
TÉLYPHONES.
Ils ne comprennent qu’un seul genre.
Genre TÉLYPHONE. (Teljphonus .) (1).
Yeux huit : deux en une paire en arrière du chape-
ron; trois plus petits ou ocelles de chaque côté du
céphalothorax , derrière la base des mandibules.
Mâchoires ou première paire d’appendices, formant
une petite main ou chélicère didactyle. Le doigt mo-
bile le plus grand, velu ainsi que le doigt fixe. La
pince seule endurcie.
Palpes, ou mieux deuxième paire d’appendices, di-
latés en dessous à la hanche, qui est épineuse en avant
et fait l’office de lèvre inférieure ; à trochanter épi-
neux, remplissant les fonctions de mandibules ; à cuisse
(i) Voyez le genre Phryne , p, 2. Telyphonus, Lat. , Hist. nat .
des Crust. et des Ins., t. VII, p. j3o ; 180-j. — H. Lucas, Mas*. de
zoolog. , cl. VIII; ï835.
G. TÉLYPHONE.
9
simple ; à jambe ou bras spinifère ; à carpe ou tarse
didactyle, le doigt extérieur étant mobile sur l'autre.
Pattes, ou troisième à sixième paire d’appendices ,
n entrant pour aucune de leurs parties dans la forma-
tion de la bouche.
La première paire grêle, étroitement articulée entre
la deuxième paire d’appendices manducatoires et- la
paire suivante de pattes. Sa jambe longue, le tarse
antenniforme , à premier article aussi long que la
jambe, et les autres, au nombre de huit, n’égalant pas
ensemble le premier; point d’ongle.
Les autres paires propres à la course, à tarses de
cinq articles dont le premier dépasse en longueur les
quatre autres pris ensemble , et dont l’avant-dernier
est le plus petit de tous , le troisième le plus grand,
et les deuxième et cinquième égaux; deux ongles
terminaux.
Corps: Céphalothorax d’une seule plaque en dessus
comme dans les Scorpions , présentant en dessous une
pièce en coin entre les hanches de la deuxième paire
d’appendices manducatoires et les deux premières
paires de pattes ; une autre pièce disposée en sens in-
verse existe entre les hanches de la quatrième paire de
pattes. Abdomen ovalaire-allongé , composé de huit
anneaux dans sa partie élargie ; ayant en dessus une
double série d’impressions stigmatiformes ( une paire
sur chaque arceau) ainsi qu’en dessous sur les quatre,
cinq, six et septième arceaux ; celles-ci correspondant
aux ouvertures pulmonaires des Scorpions , mais im-
perforées. Un appendice caudiforme à l’extrémité de
l’abdomen, composé d’un grand nombre de petits arti-
cles assez semblables à ceux du tarse de la première
paire de pattes , mais plus petits et supportés par une
10
SG0RPI0NIDES.
base de trois petits articles post-abdominaux , répon-
dant à la partie uroïde des Scorpions. Au bord termi-
nal du troisième de ces arceaux et à sa face inférieure
est percé l’anus.
Le premier des arceaux inférieurs de l’abdomen est
en forme d’écaille , libre à son bord postérieur. Sous
lui s’ouvrent les organes génitaux. Les deux arceaux
suivants sont peu considérables.
Les Télyphones vivent dans FAmérique chaude et
dans l’Inde , principalement dans les îles de Java , Ma-
nille, etc. On ignore leurs habitudes , et ils semblent
n’avoir aucun organe vénéneux , bien que dans les
pays où on les trouve on les redoute beaucoup. Leur
ressemblance extérieure avec les Scorpions en est
peut-être la seule cause.
On trouve à leur égard dans le Journal de Physique
pour 1777 , alors rédigé par Fabbé Rozier , une note
sur un Télyphone de la Martinique que nous croyons
devoir reproduire en note (1).
(i) « L’Insecte qu’on a représenté figure 3 approche du genre de
l’Hépa ou Scorpion aquatique plus que d’un autre genre. Il a les an-
tennes en forme de pinces de Crabe ; sa trompe est recourbée en
dessous. Il a quatre pattes. Ce caractère appartient à l’Hépa , mais ce
dernier n’a point d’ailes. Nous avons vu quinze ou vingt individus de
même espèce et de grosseur différente. Aucun de ces individus n’avait
d’ailes ni de ces rudiments qu’on voit aux larves, et qui indiquent qu’il
aurait poussé des ailes. D’ailleurs l’Hépa vit dans l’eau et notre Insecte
est terrestre. Il nous paraît donc approcher de irès-près de l’Hépa, et
cependant en différer. Nous laissons aux nomenclateurs à décider s’il
doit être compris dans le même genre , ou s’il en diffère assez pour
qu’on en doive faire un genre à part ... Il a été envoyé de la Martini-
que , où on lui donne le nom de Vinaigrier , à cause qu’il répand une
odeur acide. On a appris qu il se trouvait sous les pierres à terre dans
les lieux humides. C’est tout ce que nous savons de son histoire , etc.
Il est brun, etc. » ( Qbserv. sur la physique et Vhist. nat., t. IX,
p. 468; 1977, )
G. TÉLYPHONE.
I I
Ces animaux sont-ils ovivipares ouovovipares; c’est
ce que nous ne pourrions décider, quoique la seconde
opinion nous paraisse plus probable , du moins pour
l’espèce de Manille. Deux jeuînes sujets que nous
avons vus avec leur mère n’en différaient que par une
taille moindre et une coloration beaucoup plus pâle.
L’espèce la plus anciennement connue de ce genre
est celle des îles indiennes. On en a fait d’abord une
espèce de Phalangium : Pin caudatum\ puis Fabricius
l’a rapportée , ainsi que les Phrynes , à son genre
Tarentula , qui répond au genre Rhax d’Hermann ,
moins les Galéodes ou Solpuges que ce dernier lui
réunissait à tort.
Dès 1804 , Latreille , dans son Histoire naturelle
des Crustacés et des Insectes (1), a fait du Phalan-
gium caudatum un genre particulier sous le nom de
Teljphonus . La place qu’il lui assigne dans la série
des Arachnides est auprès des Scorpions et dans la
même famille que ceux-ci.
Le mot Téléphone signifie en grec qui tue ; il paraît,
dit Latreille , avoir été donné aux Scorpions par quel-
ques auteurs.
Dans la partie entomologique du Régne animal de
G. Cuvier et dans son Cours d Entomologie , Latreille
signalait trois espèces de ce genre : le Tély phone an-
ciennement connu , un autre du Brésil et un troisième
de la Martinique (celui du Journal de Physique).
M. H. Lucas a depuis lors entrepris la monographie
du genre Télyphone , et porté à six le nombre des es-
pèces qui s’y rapportent. Trois reposent malheureuse-
ment sur des exemplaires dont on ne connaît pas la patrie
(i) vil, i3o.
12
SCORPIONIDES,
(Teljphonus rufipes , angustus et spinimanus , Luc.).
La quatrième est de Java {T. rufimanus, Luc.) comme
l’espèce anciennement connue ( T. caudatus ) , et la
sixième, qui est la plus grande , provient du Mexique
(T. giganteus , Luc.) ; nous commencerons par cette
dernière.
Télyphone géant. ( Telyphonus giganteus ).
Bouclier du céphalothorax légèrement aplati, granuleux ; palpes
allongés, robustes; leur premier article présentant inférieurement
une épine hérissée de poils rougeâtres ; le second moins gros,
pourvu antérieurement de cinq épines et inférieurement de deux ;
le troisième plus long que large, à deux épines dont une supé-
rieure et l’autre inférieure ; le quatrième pourvu supérieurement
à sa terminaison d’une forte épine ; le cinquième, qui porte le
doigt mobile, également terminé par une forte épine; abdomen
ovalaire ; face supérieure granulée , à points stigmatiformes de
l’abdomen bien marqués; quelques poils rougeâtres à la queue.
Telyph. gig., Lucas, Mag. zool., cl. VIII, pl. 8, f. 9-10
(1835).
Espèce du Mexique , remarquable par sa taille qui at-
teint 5 pouces (0,135) la queue comprise; couleur presque
noire.
Télyphone de la Martinique.
Latreille a parlé de cette espèce d’après la note de l’abbé
* Rozier dont nous avons reproduit plus haut un extrait : « J’avais
cru d’abord, dit-il dans le T. YII de son Hist. des Crust. et des
Ins., p. 132, que l’on s’était trompé sur la patrie de cet Insecte ;
mais je me suis convaincu depuis qu’il se trouvait dans l’Amé-
rique méridionale, à Cayenne, aux Antilles, quoiqu’il paraisse
qu’il y soit rare. »
Télyphone porte-queue. (Telyphonus caudatus.)
Pinces peu allongées ; leur premier article armé antérieure-
ment d’une longue épine ; le second à cinq épines supérieure-
ment et deux inférieurement; le troisième lisse à sa partie
supérieure et pourvu d’une petite épine à l’inférieure ; le qua-
G. TELYPHONE.
i3
trième ayant à son extrémité deux épines dont l’antérieure la
plus longue; abdomen peu allongé, à points stigmatiformes de
sa face supérieure peu marqués.
Scorpio africanus, Seba, Mus. I, pl. 70, f. 78 . — Phalangii
species, Linn., Mus. Lud. Ulr., 42 6 . —Ph a l a ng iu m caudatum
Fabr., Entom. emend., II, 433 sp. 2 ; id. Mantissa, I, 347, 8 ;
Pallas ,Spicil. zool., /asc.9,p. 30, pl. 3, f. 1-2; Licht. etHerbst,
Natursyst. des Ungeflugelten insechten , p. 84, pl. 5, f. 2.
Telyph. pro scorpio, Latr., Généra crust.— -Telyph. caudatus1
Guérin, leonogr. arachn., pl. 3, f, 3; Lucas, Monogr., pl. 9 ,
f. 1; Dugès, leonogr. du règ. anim ., Arachn. pl. 15, f. 11.
Ce Télyphone a au plus 15 lignes (0,033) de longueur totale.
On le trouve à Java ainsi qu’aux îles Philippines et à Timor.
Sa couleur est d’un brun rouge très-foncé en dessus, plus clair
en dessous.
Télyphone rüfimane. (Telyphonus rufimanus.)
(Pl. 22 , fig. 5.)
Céphalothorax à écusson obtus en avant ; pinces des palpes
courtes et proportionnellement assez robustes; leur premier
article terminé antérieurement par une épine assez aiguë, pré-
sentant à son côté interne et à sa base quelques poils rougeâtres ;
le second à deux épines inférieurement et cinq supérieurement ;
le troisième mutique ; le quatrième terminé en avant par une
forte épine ainsique le cinquième ou le carpe.
Telyph. rufimanus , Lucas, Monogr. pl. 10, f. 1.
Habite Java. Son céphalothorax est noirâtre en dessus ; le
premier article des pinces est d’un roux clair; le second et le
troisième sont noirâtres; le quatrième et la main sont roux foncé,
couleur qui se retrouve sur presque tout le reste du corps. Lon-
gueur totale, 1 pouce (0,022).
Télyphone rufipède. ( Telyphonus rufipes.)
Écusson du céphalothorax assez étroit en avant et aplati; pinces
courtes ; une épine très-aiguë à la partie antérieure de leur pre-
mier article ; cinq supérieures petites et deux inférieures au
second ; une forte épine supérieure au quatrième ; points stig-
matiformes de l’abdomen peu apparents; le premier anneau
terminé en dessus et en arrière par une pointe arrondie.
Telyph. rufip ., Lucas, Monogr ., pl. 9, f. 2.
SCORPIONIDES .
Patrie inconnue. La couleur de ce télyphone approche du
rouge brique et passe au brun sur certaines parties. Longueur
du céphalothorax et de l’abdomen, 11 lignes (0,029).
Télyphone étroit. ( Telyphonus angustus.)
(PL 22, fig. 6.)
Céphalothorax étroit ; pinces courtes ; leur premier article
armé d’une épine à sa partie antérieure ; le second de cinq
supérieurement et de deux inférieurement ; le troisième lisse en
dessus et armé d’une seule épine en dessous; le quatrième
pourvu antérieurement d’une épine complexe, et le cinquième hé-
rissé en avant de deux petites pointes ; abdomen étroit et allongé.
Telyph. angustus , Lucas, Monogr. pi. 10, f. 3.
Patrie inconnue. Les couleurs de cette espèce sont égale-
ment peu variées ; la plus répandue est le brun ; les pinces sont
rougeâtres, d’une teinte plus claire en dessous qu’en dessus. Lon-
gueur j 8 lignes (0,018).
Télyphone spinimane. ( Telijphonus spinimanus.)
(PL 22, fig. 7.)
Écusson du céphalothorax court et s’arrondissant en arrière;
pinces remarquables par l’épine terminale antérieure du cin-
quième article qui est dentelée ainsi que le bord interne du
doigt fixe ; abdomen rectangulaire allongé ; quelques poils à la
queue.
Telyph. spinim.9 Lucas, Monogr. pi. 10, f. 2.
Patrie inconnue. Couleur roussâtre , avec du jaune au bord
des anneaux de l’abdomen et sous cet organe. Longueur, 10
lignes (0,023).
il.
SCORPIONS.
Quoiqu'on en ait fait plusieurs genres , nous laisse-
rons au mot Scorpio toute l'extension qu'il a dans De
Géer? Herbst et Fabricius.
Genre SCORPION. ( Scorpio. )
Corps allongé, multi-articulé, divisible en cépha-
lothorax et abdomen .
G. SCORPION.
I 5
Céphalothorax scutiforme en dessus , portant de 6
à 12 yeux en : 1 paire médiane plus grosse et 2 à 5
paires latérales plus petites, souvent inégales.
Une plaque double entre les hanches des troisième
et quatrième paires de pattes représente le thorax en
dessous.
Abdomen de douze articles : les sept premiers élar-
gis en un gaster , à arceaux supérieurs entiers ; pre-
mier arceau inférieur rudimentaire et génital ainsi que
le second; une paire d ’ expansions dentées en peignes à
celui-ci; au ^troisième, quatrième , cinquièmes t sixième
arceaux inférieurs une paire à* orifices stigmatif ormes
conduisant chacun dans un sac respirateur dit poumon.
Les cinq derniers cylindracés,caudiformes. Le dernier
portant l’anus à sa partie postéro-inférieure, et, ar-
ticulée avec lui , une vésicule aiguillonnée pour la sé-
crétion d’une liqueur vénéneuse.
Appendices au nombre de huit paires : deux pour la
mastication , quatre pour la marche (pattes).
Maxilles ou première paire d’appendices mastica-
teurs petites , didactyles.
Mandibules grandes , nommées palpes , terminées
par une main didactyle , servant à la préhension.
Pattes composées de sept articles ; le dernier bi-
onguiculé.
Les caractères extérieurs et Fanatomie des Scorpions
doivent nous occuper d’abord ; nous traiterons en-
suite de leur classification et de leur répartition géo-
graphique.
§ 1.
V.
En commençant par le corps lui-même , nous n’a-
vons de développements indispensables à donner que
ï6
SGORPIONIDES.
relativement à sa seconde partie, c’est-à-dire I’abdomen
qui se partage lui-même en gaster et en fausse queue;
nous nommerons cette seconde portion uroïde. C’est
entre le premier et le second arceau inférieur que s'ouvre
l’appareil génital; ces deux arceaux sont rudimentaires;
le premier est bivalve, ovalaire-transverse,etle second
subrectangulaire. Celui-ci porte les singuliers appen-
dices auxquels on a donné le nom de peignes et sur
lesquels nous reviendrons plus bas. Quant à la partie
uroïde , les impressions en carènes qu’on y remarque
doivent surtout être indiquées à cause des excellents ca-
ractères quelles fournissent. Ces carènes sont latérales
ou médianes; il n’y en a de cette seconde position qu’à
la partie inférieure : telle est la carèneque nous nom-
merons médio-infère ; la ligne médio-supère est le plus
souvent occupée par une gouttière; il existe dans la ma-
jorité des espèces plusieurs autres carènes faciles à sé-
parer en trois sortes : carènes médio- latérale, latérale
supérieure et latérale infère ; ces deux dernières sortes
sont fréquemment doubles. Nous verrons par l’énumé-
ration des espèces, que la partie uroïde d’abord très-forte
et à carènes saillantes et souvent même denticulées ,
perd peu à peu son épaisseur, souvent même la lon-
gueur, quand on abandonne les premières espèces , et
finit par être grêle et pourvue seulement de la gout-
tière médio-supère dans les dernières. Cette sorte de
dégradation s’opère en même temps que la diminution
du nombre des yeux et des denticules des peignes.
Les yeux de ces animaux varient suivant les sous-
genres ; chacun d’eux a la composition reconnue par
M. Muller aux stemmates des Insectes ; leur cornée
transparente les rend très-reconnaissables à l’exté-
rieur, surtout ceux du vertex ou les médians qui sont
G. SCORPION.
les plus gros, cependant les autres sont quelquefois
assez difficiles à constater, surtout ceux des quatrième
et cinquième paires, quand ils existent. En 1826,
M. J. Muller avait déjà reconnu cinq paires d’yeux
latéraux à un Scorpion du Gap, qu'il donne sous le
nom de Sc. teter ; MM. Hemprich et Ehrenberg ont
constaté depuis lors ce même caractère sur d’autres
espèces.
La partie dure des anneaux est souvent granuleuse,
et les impressions linéaires ou autres qu'on y remar-
que sont utiles à signaler pour la distinction des es-
pèces. Elle est de la nature de la chitine. Au gaster,
l'arceau inférieur de chaque anneau est séparé du su-
périeur, et la peau est molle entre eux comme entre
les anneaux eux-mêmes. Les sacs respirateurs s’ou-
vrent par des fentes transverses un peu obliques ;
Latreille, qui appelait poumons les organes de la res-
piration des Scorpions, nommait ces ouvertures pneu-
mostomes ; le dernier anneau du gaster n’en a point.
Chaque patte se compose des parties suivantes : l°la
hanche , qui l’insère au tronc, sous le céphalothorax;
celle de la seconde paire de pattes est seule en contact
par son bord interne avec celle de la patte correspon-
dante; 2° le trochanter , toujours très-court ; 3° la cuisse y
plus longue, échancrée inférieurement à son extré-
mité tibiale pour le jeu de la jambe ; 4° la jambe ,
dont l’extrémité tarsienne présente la même particu-
larité; 5° trois articles du tarse ; le troisième a de pe-
tites épines à sa partie plantaire, et deux épines cour-
bes à son extrémité. Les hanches de la première paire
de pattes ont une avance antérieure qui vient sous
celle des palpes, et joue le rôle de lèvre inférieure :
Latreille les appelle des languettes .
APTÈRES, TOME ÏII» 2
i8
SCOBPIONIDES.
Les deux paires antérieures d’appendices qu’on ne
peut appeler des pattes sont les mâchoires ou ché-
licères (Lat.) en avant, et les palpes , entre celles-
ci et la première paire de pattes.
Nous avons nommé maxilles ceux de la première
paire dont la main seule et une partie de Favant-bras
ont la consistance solide des autres parties du corps.
Ce sont celles que Latreille et autres entomologistes
appelaient Chelicères , antennes-pinces et forcipules ,
ou même mandibules , quoique ce dernier nom doive
être réservé , chez les animaux articulés , comme il Fest
chez les vertébrés, à la seconde paire de mâchoires ou
mâchoire inférieure. Dugès (1) ne doute pas de leur
homologie avec la paire supérieure de mâchoires (vul-
gairement mandibules) des Insectes , et il rejette l'opi-
nion de Savigny, que les appendices buccaux des In-
sectes hexapodes manquent aux Arachnides; mais
c’est une manière de voir que nous ne croyons pas de-
voir admettre.
Les appendices masticateurs de la. seconde paire sont
pour nous des mandibules , c’est-à-dire des mâchoires
inférieures. Le nom de palpes qu’on leur donne sou-
vent ne leur convient pas mieux chez* les Scorpions
que chez les Araignées , et ce ne sont pas , à notre
sens du moins, les analogues des maxilles paîpigères
des Insectes, comme le voulait Dugès. La hanche de
cette seconde paire d’appendices joue le rôle d’organe
broyeur. Leur hanche constitue ce que Latreille ap-
pelle les mandibules. Ces hanches sont susceptibles
de s’écarter considérablement, et leur face interne
aplatie sert à la mastication , principalement par son
(i) Ann. sc. nat. , 2e série, t. ci Conformité org. de l'échelle
animale .
G. SCORPION.
E9
angle solide inférieur. L'article qui s y insère répond à
la rotule ou trochanter ; le troisième est la cuisse : dans
nos descriptions, nous l’appellerons le bras ; le qua-
trième ou j ambe recevra le nom d ’ avant-bras, et le tarse,
composé de deux parties seulement , celui de main .
La main n’en est même que la partie plus ou moins
renflée ; la partie digitiforme allongée de son extré-
mité antérieure est le doigt fixe ou interne, et le se-
cond article tarsien, à peu près de la longueur de cette
apophyse digitiforme et jouant sur elle, est le doigt
externe ou mobile.
Je ne vois pas ce que peut être la partie figurée
par Savigny (copiée PL 24, fig. i A l de notre At-
las), et dont on a fait quelquefois la lèvre infé-
rieure, si ce n’est une sorte de languette; mais alors
elle ne répond pas à celle qu’on a appellée lan-
guette dans les Phrynes; car celle-ci dépend du ster-
num. Les hanches de la première et de la seconde
paires de pattes envoient en avant des espèces d’épi-
physes triangulaires qui servent probablement aussi
à la mastication, et qu’on a nommées mâchoires sur-
numéraires (PI. 24, fig. 1 R, d’après Savigny).
Nous croyons utile de donner ici en note (1), mais
(l) « 3° L’analogie se soutient entre le palpe labial des Insectes, la
deuxième mâchoire des Crustacés séparée de la langue, ou lèvre qui
appartient au même segment qu’elle , et la première patte des Arach-
nides, également séparée de la lèvre nulle chez eux , ou confondue
avec la pièce sous-crânienne ou basilaire ( lèvre sternale , fausse lèvre
des entomologistes), dont il était question tout à l’heure. Cette identité,
plus sujette à discussion que les autres , mérite de nous arrêter un mo-
ment. Qu’on se rappelle la forme de pattes que prennent souvent
les palpes des Insectes ; celle que prennent également les palpes maxil-
laires des Mygales , des Faucheurs, et l’on s’étonnera peu qu’un peu
plus en arrière la transformation soit complète; d’ailleurs on retrouvera
encore cette première patte des Arachnides avec la forme de palpe , ou
même d’antenne , dans les Phrynes , les Galéodes ; on la verra servir
20
SC0RPI0NIDES»
sans entrer dans les détails de la critique, la manière
dont Dugès complète la signification des appendices
chez les Arachnides.
Nous donnerons , à propos des phalangium, celle de
Savigny, qui nous paraît préférable, et dont nous nous
sommes déj à servi ailleurs( l) pour appuyer l’opinion que
les Arachnides doivent être placées les dernières parmi
les entomozoaires pourvus de pieds articulés. C’est, en
effet , dans le genre Phalangium et aussi dans celui des
Chélifères que le célèbre observateur auquel on
doit les Animaux sans vertèbres de l’ouvrage d’E-
gypte a puisé ses exemples.
Voici donc en tout six paires d’appendices bilatéraux
au céphalothorax des Scorpions , tous de même nature
au fond , mais variés pour la forme suivant leur
usage respectif. En arrière viennent des organes éga-
lement appendiculaires, mais d’une nature différente;
ce sont les peignes. On en ignore le véritable usage ,
mais tout fait croire qu’ils servent à la reproduction ,
et ils sont insérés bilatéralement au deuxième arceau
inférieur qui est tout à fait rudimentaire. Les pei-
gnes, au nombre de deux seulement, en une paire,
aux mêmes usages chez un grand nombre d’Acarides , et même chez
plusieurs Araignées ; allongée , atténuée, toujours dirigée en avant, elle
est souvent dépourvue de griffes , ou bien ces griffes sont rétractiles ;
enfin elle porte évidemment la lèvre ou portion de lèvre chez les Scor-
pions et les Faucheurs.
» 4° D’après cela , nous sommes tout nécessairement conduits à ad-
mettre , avec Savigny etLatreille, que les trois autres paires de pieds
des Arachnides représentent les trois paires de pieds -mâchoires des
Crustacés; chez eux le thorax et l’abdomen, réduits à des segments ru-
dimentaires et fortement coalescents, représentent ce qu’on nomme
communément le ventre; chez les Scorpions seulement ils sont distincts,
le thorax (organes respiratoires) étant dilaté plus que l’abdomen, qui
se trouve réduit à la forme d’un appendice caudal. » (Ann. sc. nat. ,
2e série, t. I. )
(i) Million de faits j p. 602.
G. SCORPION -
2 I
sont composés de deux parties , le support et les dents .
De Géer et Pailas (1) avaient déjà prévenu les zoolo-
gistes des variations de nombre que présentent ces
dents ; mais elles sont moins considérables qu’on ne le
pense, et on peut en tirer de bonnes indications pour
la distinction et la subordination des espèces.
§ 2.
L’étude anatomique des Scorpions a été faite essen-
tiellement sur les Sc. occilanus et europœus. On en
est redevable à :
G. Cuvier. Anatomie comparée;
J. -F. Meckel. Suppléments à l’Anat. comp., et Mé-
mo ires , t. i ,
G. -R. T réviranus. Sur la structure des Arachnides.
Nurnberg, 1812. In- à0 , avec pl. (en allemand) ;
L. Dufour. Journal de physique , t. lxxxiv, p. kkk,
avec 1 pL ; 1817 ;
Marcel de Serres. Mém. Mus t. v, p. 86;
J. Muller. MeckeV $ Archiv fur anatomie and phy-
siologie, 1828; p. 29, pl. 192 (copiées dans les Icônes
zootomicœ de M. R. Wagner, ph 25) ;
Tréviranus a pris pour sujet le Sc. europœus , et
M. L. Dufour le Sc. occitanus. L’espèce de M. Muller
est le Sc. teter du Muséum de Berlin. Meckel dit aussi
avoir disséqué le Sc. a fer.
Le canal intestinal s’étend directement de la bouche,
située entre la base des palpes, jusqu’à l’anus, qui s'ou-
vre inférieurement au milieu de quatre mamelons entre
le dernier anneau de la portion uroïde de l’abdomen
et la vésicule de l’aiguillon. Il est grêle et se porte sans
'i) Spicilegia zoologica , fase. IX, p, 38.
22
SCORPIONIDES.
aucune inflexion de la bouche à lafin du dernier anneau.
Cependantils’élargit unpeu en approchant de son point
de terminaison. Il offre aussi augaster une faible dila-
tation considérée par Meckel comme un estomac. A
l’origine de la queue, il est, au contraire , rétréci, et
là s’insèrent deux sortes de vaisseaux , dont les infé-
rieurs vont de ce côté et se perdent dans la membrane
adipeuse, les autres remontant, au contraire, dans le
thorax jusqu’à la hauteur de la troisième paire de pat-
tes; ceux-ci sont les canaux biliaires et les autres ont
été regardés comme les analogues des reins (1). On
doit à M. J, Muller la connaissance de deux conduits
salivaires qui se trouvent sur les deux côtés d’une pièce
cartilagineuse ou fibreuse intérieure qui divise en deux
la cavité thoracique. En avant de cette pièce en dia-
phragme , on voit le cerveau, le commencement du
canal alimentaire ainsi que les muscles de la bouche
et des premières paires de pattes. L’œsophage et le sys-
tème nerveux ganglionnaire percent cette pièce en
deux points différents (M. Muller). Les viscères sont
enveloppés d’un épiploon riche en matière grasse, que
Meckel et M. Léon Dufour nommaient le foie.
Les prétendus poumons des Scorpions, dont les ori-
fices sont nommés pneumostomes par Latreille et
M. Straus (stigmates de L. Dufour, Muller, etc.), sont
des bourses munies intérieurement d’un certain nom-
bre de petites lames ou feuillets perpendiculaires à
leur grand diamètre. Il y en a quatre paires ; le der-
nier segment du gaster en manque. Meckel (^) , qui pa-
raît avoir le premier disséqué ces organes, les appelait
des poumons. Plus tard, lui etTréviranus en faisaient
(1) Straus, Traité d'anat . comp ., II, 4/*
(2) Traduct. allemande de Uanat. comp. de Cuvier , 1810.
G, SCORPION.
23
des branchies, et on les en a blâmés. Il est évident néan-
moins que ce ne sont pas de vrais poumons. Toutes
les petites poches étroites qui sont déterminées par les
feuillets, et qu’on pourrait comparer aux cases d’un
porte-feuille, débouchent dans une sorte de vestibule
commun placé entre elles et l’ouverture extérieure.
Les Scorpions respirent l’air en nature, et depuis long-
temps on sait qu’il suffit de l’introduction d’un peu
d’eau dans leurs poumons pour les asphyxier. Voici ce
qu’Amoreux (1) dit à cet égard : « Parmi les diffé-
rentes expériences que j’ai faites avec les Scorpions ,
et dont je mentionnerai , dans la suite , celles qui con-
cernent le venin, celle des effets de beau sur eux
m’a paru une des plus singulières. Il est , en effet, sur-
prenant qu’un Insecte qui vit dans des lieux frais, et
le plus souvent humides, périsse par le simple contact
immédiat de l’eau, sans être pourtant noyé. C’est ce
dont je me suis assuré plusieurs fois en répandant deux
ou trois gouttes d’eau seulement dans un verre ou dans
une cucurbite, au fond desquels leurs parois glissan-
tes détenaient les Scorpions captifs. Ils ne surviventque
quelques heures ou quelques moments à cette épreuve
fatale. Un verre fraîchement rincé ou mal égoutté,
dans lequel j’avais déposé un Scorpion , me donna lieu
d’abord de faire cette observation , que je ne tardai pas
à répéter avec la plus grande surprise. Je savais d’ail-
leurs qu’on avait dit depuis longtemps que la salive de
l’homme était mortelle pour le Scorpion. Galien ( Lib .
de cibis boni et mali succi , T . II operum ) l’assure.
Invité à répéter l’expérience sur la foi d’un tel auteur,
j’ai vu que le Scorpion m’en a pas été plus molesté que
(i) Notice des Insectes de la France réputés venimeux , p. 5o ; 1789.
SC0RP10N1DES.
24
d’an crachat , lorsqu’il a été libre de s’enfuir et de se
soustraire à une humidité pernicieuse; mais il a suc-
combé lorsqu’il n’a pu éviter de se vautrer dans le
fluide. Tout fluide produirait, je pense, sur lui le
même effet. Serait-ce en bouchant ses stigmates ou en
relâchant ses membres ? »
Le vaisseau dorsal a ses parois fermes et muscu-
laires. Logé dans la rainure médiane qui sépare en
deux lobes le corps adipeux qu’on a pris pour le foie ,
il est uniloculaire , mais pourvu de dilatations et d’é-
tranglements successifs. En pénétrant dans la queue,
il devient très-étroit et en même temps plus uniforme.
On distingue des vaisseaux qui vont du cœur aux pou-
mons , et d’autres qui se rendent à diverses parties du
corps la circulation est donc comparable à celle des
Insectes et des Arachnides.
D’après M. Dufour, les muscles sont assez forts ,
d’un gris clair, formés de fibres simples et droites
Une toile musculeuse assez forte revêt antérieurement
les parois adipeuses de l’abdomen, et enveloppe tous
les viscères , à l’exception des poumons et peut-être du
vaisseau dorsal. Elle est décollée dans la plus grande
partie de son étendue. La région dorsale de cette toile
donne attache à sept paires de muscles filiformes qui
traversent la masse adipeuse par des conduits prati-
qués dans la substance de cet organe , et vont se fixer
à un ruban musculeux qui règne le long des parois
ventrales en passant au-dessus des poumons. Lors-
qu’on enlève avec soin la partie adipeuse , de manière
à ménager ces muscles filiformes , ceux-ci ressemblent
à des cordes tendues. Le dernier anneau gastrique est
rempli par une masse musculeuse très- forte qui sert
à imprimer à la queue les divers grands mouvements
dont elle est susceptible.
G. SCORPION «
25
Les anneaux de celle-ci ont un pannicule char-
nu dont les fibres , disposées sur deux côtés oppo-
sés, se rendent obliquement à la ligne médiane, comme
les barbes d’une plume sur leur axe commun. Un
muscle robuste s’observe de chaque côté de la base
de la vésicule.
Le système nerveux, situé inférieurement sur la
ligne médiane du corps , est formé de ganglions suc-
cessifs, tous inférieurs au canal intestinal, à l’exception
du premier qu’on appelle cerveau. Celui-ci consiste
en deux lobes, l’un antérieur plus petit, et l’autre pos-
térieur plus grand , communiquant ensemble, et dont
le postérieur fournit les branches du collier. Les nerfs
optiques partent également du cerveau; ceux des yeux
latéraux sont distincts de ceux qui vont aux yeux mé-
dians. M. Lr Dufour, à une époque où l’on n’avait en-
core reconnu que trois paires d’yeux latéraux au Sc.
occitanus , dit que leur nerf optique , plus long, plus
antérieur que celui des yeux médians , va se distribuer
par trois rameaux à ces trois petits yeux. D’après le
même anatomiste , une autre paire de nerfs cérébraux
est dirigée en arrière et va se perdre dans le voisinage
du premier poumon. Il part aussi du cerveau , mais
plus antérieurement, des nerfs qui vont à la bouche et
à ses appendices (Tréviranus). Les nerfs stomato -gas-
triques ou récurrents des Scorpions ne sont pas suffi-
samment connus ; M. Muller parle d’un cordon très-
fin qu’il a vu dans le Scorpion s’étendre sur le cœur
avec une grosseur partout égale ; il n’est pas éloigné de
le regarder comme l’analogue de ces nerfs. M. Brandt
fait toutefois remarquer que ce cordon , semblant ap-
partenir au cœur plutôt qu’au tube digestif, la déter-
mination de M. Muller reste problématique.
26
SGORPIONIDES.
L’œsophage est ceint d’un collier. Les ganglions in-
férieurs sont au nombre de sept, dont trois dans le
céphalogastre, et quatre dans la portion uroïde. Les
ganglions gastriques, plus distants entre eux que
ceux qui les suivent, émettent chacun trois nerfs bila-
téralement. Les quatre ganglions de la queue corres-
pondent à ses quatre premiers anneaux ; ils ne four-
nissent qu’une seule paire de nerfs chacun ; après le
dernier, les filets se continuent séparément, et vont se
ramifier dans les muscles de la vésicule.
Le venin des Scorpions est distillé par une glande ren-
fermée dans la vésicule articulée à l’anneau anal de
l’abdomen , et il sort à l’extérieur par une paire d’ori-
fices ponctiformes allongés , placés bilatéralement près
de la pointe de l’aiguillon ; Rédi n’a pu voir ces petites
perforations, et d’autres avantlui les avaient tout à fait
niées, Galien, par exemple. Maupertuis (l) en a très-
bien figuré la disposition. Leuwenhock les avait éga-
lement vues , et parmi les auteurs qui en avaient admis
l’existence, Pline, Tertuîlien, Elien, Aldrovande, etc.,
admettaient, au contraire, que les Scorpions ne sont
pas nuisibles uniquement par leur piqûre, mais sur-
tout par le liquide qu’ils introduisent en même temps
qu’ils piquent.
Les anciens ont souvent parlé des Scorpions sous le
rapport de leur piqûre , et l’incertitude dans laquelle
on est encore sur ses effets avait également lieu de leur
temps. Ces animaux peuvent être alternativement fu-
nestes ou innocents, mais sans que l’on puisse se rendre
bien raison , surtout h priori, de la différence de leurs
effets. Aristote dit avec juste raison que la piqûre des
(i) Mém, de lAc « des sciences , l^Si, pl. l6<,
G. SCORPION.
27
Scorpions a des conséquences bien différentes suivant
les pays et les climats ; et , comme exemple , il rap-
porte que celle des Scorpions du Phare et d’autres en-
droits n’est pas dangereuse , tandis qu’elle est mortelle
dans ceux de Carie : c’est peut-être une exagération,
mais Pline en ajoute une bien plus extraordinaire, en
disant que ceux du mont Latmus, également en Carie,
sur le littoral de l’Asie Mineure, ne font aucun mal aux
étrangers , tandis qu’ils tuent les gens du pays (1). Plu-
tarque rapporte qu’on a vu des personnes bien saines
et dont l’estomac était bon, manger les Scorpions
sans en être incommodées (2); Eiien cite aussi
comme digne de remarque, Ihabitude qu’avaient les
prêtres de i’île de Coptos , en Egypte , de fouler impu-
nément aux pieds les Scorpions qui abondaient au-
tour de la ville. L’opinion la plus répandue est encore
aujourd’hui que la piqûre des Scorpions peut être
mortelle , et les gens qui n’ont pas expérimenté par
eux-mêmes le soutiennent aussi bien pour la petite es-
pèce de nos provinces méridionales que pour les grands
Scorpions d’Afrique , de l’Inde ou d’Amérique.
Rédi rapporte qu’un des Scorpions de Tunis ( Sc .
bicolor?) qui lui furent envoyés tua , par sa piqûre ,
un des autres Scorpions qui étaient avec lui , mais que
la piqûre de ce dernier fut tout à fait sans effet sur de
jeunes pigeons. Rédi était porté à croire à l’innocuité
des Scorpions, mais après un certain temps et bien
que les sujets sur lesquels il expérimentait eussent
(1) Livr. VIII, chap. 59.
(2) Oper. moral. , t. I , p. ï5o.
Ce fait n’a rien qui doive étonner, les poisons du genre de celui ci
n’ayant habituellement aucune influence sur le canal digestif, et le Scor-
pion étant un animal tout à fait inoffensîf quand il est privé de son
aiguillon.
28
SCORPION IDES-
passé Thiver sans nourriture, la vigueur leur étant
revenue, voici ce qu’observèrent lui et Ch. Morel
( C. Morellus , dit Rédi, natione Gallus _, sed doctus et
expertus chirurgus ) : un jeune pigeon, exposé à la
piqûre répétée d’un Scorpion ( iracundo ac furenti
Scorpion i) , se mit aussitôt à trébucher , il trembla ,
sa respiration s’accéléra, et il tourna en tremblant
comme roucoulant devant la femelle. Quand le pi-
geon fut tombé pour ne plus se relever, deux heures
après il était encore agité de convulsions ; mais bientôt
il étendit ses pattes, qui étaient refroidies, et qui pa-
raissaient être mortes. Cependant quelques frémisse-
ments des ailes et des mouvements de la tête indi-
quaient qu’il n’en était point ainsi de tout l’animal , ce
qui dura encore deux heures trois quarts ; enfin ,
l’animal mourut , cinq heures après avoir été piqué.
Nicolas Sténon, qui arriva chez Rédi peu de temps
après , désira que l’expérience fût répétée. On fit
donc piquer un second pigeon sur la poitrine , comme
on l’avait fait pour le précédent , mais sans arracher
de plumes. Au bout d’une demi-heure, celui-ci tomba de
même et roidit ses pattes comme avait fait le premier.
Deux autres pigeons furent ensuite piqués sans en res-
sentir de mal. Le Scorpion fut laissé en repos toute la
nuit, et le matin on lui présenta de nouveau un pigeon.
Avant qu’il le frappât 9 Rédi vit une très-petite
goutte d’un liquide blanc à la pointe de l’aiguillon ,
et elle fut introduite dans la chair de l’animal en
même temps que celui-ci. En outre , le Scorpion , de
son propre mouvement, piqua deux fois le pigeon.
Au bout d’une heure, l’oiseau fut pris de convul-
sions, et ayant ensuite étendu ses jambes, il mou-
rut au bout de trois heures. Un second pigeon et un
G. SCORPION.
29
troisième , que le Scorpion avait ensuite frappés ne
moururent pas ; il faut donc , suivant la remarque de
notre auteur, que l’animal aille temps de réparer ses
pertes. Le cadavre de ses victimes n’ofïre rien qui in-
dique leur genre de mort , et Rédi , s’appuyant sur ce
qu’il savait du venin de la vipère, ne craignit pas
de donner les pigeons qui avaient succombé à un
mendiant, qui cœlum digito tetigisse sese putans , avi-
dissimè illos devoravit et bene sese habuit.
Après que le Scorpion en expérience eut été laissé
en repos pendant un jour, R.édi fît piquer cinq fois
aux côtes et autant de fois aux fesses une biche, mais
sans que celle-ci parût s’en ressentir : l’aiguillon n’a-
vait pas traversé le derme , et Rédi Fy enfonça lui-
meme , sans plus de résultat; ce qui, dit-il, com-
mença à lui faire croire que les Scorpions d’Afrique
ne tuaient probablement pas , comme on le disait, les
lions, les chameaux et les éléphants. Il ajoute cepen-
dant : malgré cela, je crois les auteurs de ces récits ,
et cela d'autant plus volontiers , que mon Scorpion
n’était pas dans le climat qui lui est naturel , qu’il
était fatigué par un jeûne de huit mois , et qu’il était
placé dans des conditions défavorables. Il faut dire
aussi qu’il avait peut-être épuisé toute son humeur
délétère, et qu’il n’avait pas eu le temps suffisant
pour la reproduire ; ce qui le prouverait, c'est qu’une
poule d’eau et un pigeon qui lui furent livrés le len-
demain , deux jeunes pigeons qu’on lui donna à deux
jours plus tard, et un grand aigle , après six autres
jours, ne périrent ni les uns ni les autres (1).
Les expériences de Maupertuis (2) ne sont pas moins
(O v°yez ' Opéré di Francesco Redi gentiluomo aretino , t. I, p. 6^,
pi. I ; in*4°, 1 74 1 -
(2) Acad . des sciences ? ï^f3i.
i
SCOKPIONÏDES.
3 O
curieuses; elles portent sur une autre espèce , le Sc.
occitanus , que Fauteur se procurait abondamment
près le village de Souvignargues , aux environs de
Montpellier,
La première de ces expériences fut de faire piquer
un chien , qui reçut au ventre trois ou quatre coups
de Faiguilion d’un Scorpion irrité. « Une heure après ,
il devint très-enflé et chancelant; il rendit tout ce
qu’il avait dans l’estomac et dans les intestins , et
continua , pendant trois heures , de vomir, de temps
en temps , une espèce de bave visqueuse ; son ventre ,
qui était fort tendu , diminuait après chaque vomis-
sement; cependant il recommençait bientôt de s’enfler,
et quand il était à un certain point , il revomissait en-
core; ces alternatives d’enflure et de vomissement du-
rèrent environ trois heures ; ensuite les convulsions le
prirent, il mordit la terre, se traîna sur les pattes de
devant, enfin mourut cinq heures après avoir été pi-
qué. Il n’avait aucune enflure à la partie piquée, comme
en ont les animaux piqués parles abeilles ou les guêpes ;
l’enflure était générale, et l’on voyait seulement à l’en-
droit de chaque piqûre, un petit point rouge qui n’était
que le trou qu’avait fait l’aiguillon, rempli de sang ex-
travasé. J’ai observé la même chose sur tous les animaux
que j’ai fait piquer parle Scorpion, et n’ai jamais vu
que la piqûre fît lever la peau.
» Quelques jours après, jefis piquer un chien cinq ou
six fois au même endroit que le premier ; quatre heures
s’étant écoulées sans qu’il parût malade , je fis réitérer
les piqûres ; mais quoique plusieurs Scorpions irrités
le piquassent dix à douze fois , et enfonçassent leur ai-
guillon si avant, qu’il y demeurait attaché, le chien
jeta seulement quelques cris pendant les piqûres, mais
G. SCORPION.
3i
il ne se ressentit en aucune manière du venin ; il but
et mangea de grand appétit , et comme il était fort
éloigné de donner aucun signe de mort , je le remis en
liberté. C’était un chien du voisinage, et il fit si peu
de cas du péril qu’il avait couru , que , comme il avait
été mieux nourri chez moi qu’il n’avait coutume de
Fétre chez son maître , il y revenait souvent s’olïrir à
de nouvelles expériences. Je crus que mes Scorpions
pouvaient avoir épuisé leur venin , j’en fis venir de
Souvignargues ; je fis piquer sept autres chiens, et,
malgré toute la fureur et tous les coups des Scorpions,
aucun chien ne souffrit le moindre accident. Et enfin,
je répétai l’expérience sur trois poulets, que je fis pi-
quer sous l’aile et sur la poitrine; mais aucun ne
donna le moindre signe de maladie. »
De ces expériences, Maupertuis conclut que si la pi-
qûre du Scorpion est quelquefois mortelle , elle ne l’est
cependant que rarement; mais il ne peut dire quelles
circonstances lui donnent un caractère funeste.
Amoreux rapporte aussi le détail d’expériences en-
treprises par lui , pour apprécier la force du venin des
Scorpions ; mais comme il a surtout fait piquer des
animaux d’une organisation et d’une taille bien infé-
rieure à celle des espèces qu’avaient prises Rédi et
Maupertuis , nous n’en parlerons que pour renvoyer le
lecteur à son ouvrage déjà cité. On en lit aussi dans
l’opuscule d’Ange-Maccary (1) ; de même que celles
d’ Amoreux et Maupertuis , elles sont relatives au
Sc. occitanus.
Nous arrivons maintenant à la classification des
Scorpions.
(i) Mém. sur le Scorpion qui se trouve sur la montagne de Cette ,
in-12; an x.
SCORPIONIDES.
§ 3-
Un premier fait à signaler, c'est que les parties ca-
ractéristiques des Scorpions , c’est-à-dire , les yeux ,
la queue et les peignes sont aussi celles dont les va-
riations fournissent les meilleurs caractères pour la
distinction des espèces ; elles semblent aussi donner
la clef de la subordination naturelle de celles-ci. A
mesure qu'on s'éloigne des premiers Scorpions pour
arriver à ceux qui nous ont paru les derniers de tous ?
on reconnaît :
1° Que la partie caudiforme , d'abord volumineuse
et élargie, souvent aussi fort longue, devient grêle et
faible, et que la vésicule diminue le plus souvent dans
les mêmes proportions.
2° Que les peignes sont moins longs et à dents
moins nombreuses.
3° Que les yeux, au nombre de douze d'abord , puis
de six , de huit ensuite , sont réduits à six seulement
dans les dernières espèces : deux médians plus forts
au vertex et deux moins considérables bilatéralement
au bord antérieur du céphalothorax.
Il semble que ces animaux tendent à perdre peu à
peu les caractères distinctifs de leur groupe.
Le céphalothorax fournit aussi par son bord anté-
rieur des caractères importants à signaler. D’abord
rectiligne , ou quelquefois même convexe , il est tou-
jours plus ou moins échancré dans les dernières es-
pèces.
Les yeux ne sauraient donc pas fournir , comme
Font admis feu Kemprich et M. Ehrenberg, les seuls
caractères distinctifs des sous-genres. Il y a souvent
une telle analogie entre les Scorpions à dix yeux laté-
G. SCORPION. 33
raux , et d’autres qui n’en ont que huit ou même six ,
qu’il nous semble difficile de faire autant de véritables
genres de ces trois sortes d’animaux ; encore moins
pourra-t-on admettre qu’ils constituent autant de fa-
milles , comme le voudrait M. Koch.
Les Androctones , les Gentrures et certains Buthus
(ceux dont les trois yeux latéraux sont en ligne droite ,
égaux entre eux et équidistants) nous semblent former
un premier groupe , dans lequel on devra toutefois dis-
tinguer les Scorpions à deux petites paires d’yeux sup-
plémentaires , ceux qui n’en ont qu’une et ceux qui en
manquent ; tels sont les sous-genres des
Androctones ,
Centrures ,
Atrées .
Viennent ensuite les cinq sous-genres des
Télégones ,
Buthus ,
Chactas ,
Scorpius j
Ischnures (1).
Les Ischnures sont les Scorpions les plus rappro-
chés des Téiyphones, et , dans la série naturelle des
Arachnides, ceux-ci paraissent constituer la famille
qui devrait suivre immédiatement la leur.
(i) Voici les principaux ouvrages cités clans les descriptions que
nous donnons plus loin :
De Géer, Mèm Vif. — Herbst ? Naturgeschichte der Scorpionen ;
in<4 , l8oo; faisant partie du Natursystem der Ungejlugelten- Ins . —
Hemprichet Ehrenberg, Vorlaujigc uebersicht der in Nord- Africa und
IV est A sien einhêimischen Scorpionc und der en geogr. verbreitung.
— Ehrenberg, Symboles physicæ , Evertebrata. — Koch, Arachniden -
Systems ; i83y Id., Die Arachniden. — P. Gervais, Remarques sur
la fam. des Scorpions (Archives du Muséum d’histoire naturelle, de
Paris, t, III, avec 2 planches).
APTÈRES , TOME III,
3
SCORPIONIDES.
34
On connaît déjà suffisamment quatre-vingts espèces
environ de nos huit sous-genres de Scorpions (1).
M. Ehrenberg attribue surtout aux Androctones
des propriétés toxiques violentes , et , d/après ce qu'il
a pu voir en Ëgvpte, les Arabes craignent plus les
Scorpions de couleur jaune que les noirs. A Thèbes et
à Dongola , on les redoute tellement , que leur vue
est en horreur, et comme les espèces de ees localités
sont les Scorpio funestus et quinque-striatus , ce
sont ces deux espèces surtout que le savant professeur
de Berlin regarde comme pouvant donner la mort à
l'homme lui -même. Il a vu souvent les bateleurs de ce
pays tenir, avec d'autres Scorpions , Y And, quinque-
striatus , mais après lui avoir retiré son aiguillon. Il
fut lui-même piqué cinq fois par des Scorpions de
cette espèce , et les douleurs qu il en a ressenties lui
font admettre que des femmes et des enfants peuvent
bien y succomber. Il n'a vu néanmoins aucun exemple
de terminaison funeste. D’autres personnes nous ont
rapporté avoir été piquées , et la douleur leur a paru
comparable à celle occasionnée par une Abeille. Le
Sc. europœus est un de ceux qui sont le moins à
craindre.
Les Scorpions d'Amérique ont aussi la réputation
d'être fort nuisibles, mais sans que leurs mauvais efïets
aient été mieux constatés. Barrère en cite qui produi-
sent une douleur aiguë accompagnée de fièvre , et
M. Perty (2) donne à leur égard différents détails re-
(1) Nous devons à la bienveillance de M, Milne Edwards d’avoir pu
étudier avec soin les Scorpions de la collection du Muséum de Paris ,
dont nous avons même décrit , dans un travail spécial ? les espèces nou-
velles. Grâce à l’ obligeance de M. J.-E. Gray, nous en avons également
vu quelques-unes au British Muséum , à Londres.
(2) Delectus , p. 87
1
G. SCORPION.
35
cueillis dans les voyageurs ; mais nous y renvoyons le
lecteur. La remarque par laquelle nous terminerons ,
est que souvent le mode de traitement auquel on a re-
cours pour la guérison des piqûres, est plus à craindre
que ces piqûres elles-mêmes.
Les Scorpions vivent de proie. Ils chassent essen-
tiellement les Insectes, et c’est au moyen de leurs
palpes et de leur aiguillon qu’ils s’en rendent maî-
tres. En marchant , ils tiennent leur queue élevée et
toute disposée à frapper la victime qu’ils convoitent ou
l’ennemi qui voudrait les attaquer. Ils vivent en gé-
néral dans les lieux arides , souvent dans les endroits
sombres, et parfois dans les habitations. On les ren-
contre rarement ensemble , et si , par hasard, on en
réunit plusieurs , il n’est pas rare qu’ils se battent
entre eux , se tuent même et s’entre-dévorent. Les fe-
melles paraissent user, à l’égard des mâles, de la
même sévérité que celles des Araignées. Maccary s’est
assuré que , pendant l’accouplement , la femelle est
renversée sur le dos et le mâle posé sur elle. Les mâles
sont plus nombreux ; les femelles sont de taille plus
forte.
L’appareil génital mâle se compose , dans sa partie
copulatrice, de deux tiges effilées (pénis, L. Dufour)
et de consistance cornée, dont la base est bifurquée.
La branche externe de cette bifucartion est courte ,
conoïde et d’un brun foncé, tandis que l’interne se
prolonge sur un cordon filiforme blanchâtre , courbé
sur lui-même , de manière à former une anse , et re-
venant en sens contraire de sa première direction pour
se coller contre le corps du pénis. L’extrémité libre de
celui-ci est très-mince et sétacée; elle se fait jour par
l’orifice transversal , qui est au devant des peignes ,
36 SCORPIONIDES.
entre les deux arceaux antérieurs rudimentaires de
l'abdomen. Les testicules sont formés par trois grandes
mailles anastomosées entre elles et constituées par un
cordon filiforme demi-transparent de chaque côté , qui
aboutit à un canal déférent unique pour les deux tes-
ticules. Il y a deux vésicules séminales, Fune grande
conico-cylindrique , longue de deux à trois lignes , et
recevant à sa base le canal déférent ; Fautre cylin-
drique , obtuse, et qui adhère au corps de Forgane
copulateur sur lequel elle est couchée.
Les ovaires sont doubles comme les testicules , et
placés à droite et à gauche. Chacun d'eux est essentiel-
lement constitué par un coilduit membraneux , formé
de quatre grandes mailles quadrilatères anastomosées
entre elles et avec celles deFovaire opposé. Elles jouent
aussi le rôle d’utérus , et , chacune d’elles aboutit à
un conduit simple, de longueur variable (oviducte) ,
qui avant de se réunir à celui du côté opposé offre
constamment une légère dilatation. Un col extrême-
ment court et commun aux deux oviductes débouche
dans la vulve à la même place que Forgane mâle.
Le nombre des petits peut s’élever jusqu’à soixante,
mais il est souvent moindre. C’est ce qui résulte
des observations d’Aristote, de Maupertuis , d’Amo-
reux , etc. Dans toutes les espèces connues sous ce
rapport, 3a génération est ovovivipare, et, à leur
naissance , les petits sont portés par la mère comme
ceux de certaines Araignées du genre Lycose. Il n’est
pas rare de voir, dans les collections , des Scorpions
femelles desséchés, plus ou moins chargés de leurs
petits. M. H. Ratké a étudié le développement des
Scorpions , d’après la petite espèce d’Europe ; on trou-
vera les, détails assez circonstanciés qu’il a publiés
G. SCORPION.
37
à cet égard dans la Physiologie de Burdach (1).
Avant d’arriver à la répartition géographique des
espèces de Scorpions , nous devons passer à la descri p-
tion de chacune d’elles , en commençant par celles que
nous considérons comme la tête du genre, et qui ont ,
en effet , au maximum , tous les caractères de celui-ci,
î.
ANDROCTONES.
Ce sont les espèces à douze yeux : cinq de chaque
côté de la partie antérieure du céphalothorax et deux
au vertex , plus gros que les autres ; les deux paires
latérales postérieures sont très -petites. Ils ont les
peignes garnis de dents nombreuses ( 25 et au
delà) (2).
Hemprich et M. Ehrenberg ont, les premiers, distingué les
Ândroctonus dans un travail fait en commun. Les espèces
d 'Androctonus , dont le nom signifie homicide (3) , ont pour
unique caractère leurs yeux au nombre de douze , dont deux au
vertex ou une paire, trois paires bilatérales près du bord an-
térieur externe du céphalothorax , et près de la postérieure deux
yeux bien plus petits , un en dedans et l’autre plus ou moins en
arrière ou en dedans. Les treize espèces que ces auteurs dis-
tinguent sont partagées en deux sections ( Leiurus et Prionurus)
et caractérisées avec soin. Le tableau suivant que nous donnons
de la distribution et de la caractéristique de ces Androctonus est
emprunté aux Symboles yhysicœ , publiés par M. Ehrenberg r
C/est le même que ce savant avait d’abord donné dans son tra-
vail avec Hemprich, sauf la disposition typographique qui le rend
plus commode à consulter.
(1) Édit, franc, de 1 838, t. III, p. 97.
(2) Ândroctonus , Hempr. et Ehrenb., loco c 'd — Androctonides ,
Koch , Av achnidensy stems .
(3) AvcTpOJCTOVOÇ.
33
SCOKPÏONÏDES.
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(!) Dans ses descriptions des Symbolce physicœ , M. Ehrenberg ajoute ici deux espèces : A . capensis et g ranulatu s,
PI 24
Aptères -Acer or
SCOBPIONS .
Scorpion (ButLras) roua? Egyptien ElD individu male réduit d'un tiers . 1 A lu bouche grossie, m la. maehoi-
re . L la leore . 1 R base des prenne/ ‘/s paires de pattes ou mâchoires surnuméraires . 1 C forcipide X e le
même vu soies une autre* face . d l'article cubital . f la pince mobile . 1P le peigne . Scorpion (Bix-
tlius) d 'Amoreutr F. 2 J> femelle réduite d'un tiers . îE le même vue en dessous 1 B portion du corse-
let çrossi montrant 1er yeuse . 2 P le peigne Scorpion austral P. o T) de grandeur nahirelle , 3 B quatri-
ème paire de pattes f le tarse* .
G. SCORPION*
39
Les planches relatives à ce travail de MM. Hemprich et Eh-
renberg ont été publiées par le second de ces naturalistes dans
ses Symbolœ physicœ , où elles sont accompagnées de détails
plus étendus que ceux du mémoire. M. Koch, dans YArach-
nidensysUms , qu’il a fait paraître en 1837, a élevé au rang de fa-
mille le genre Androctonus sous la dénomination d 'Androcto-
nides , et il le partage en trois genres sous les noms de Pilumnus ,
Tityus et Androctonus Les deux premiers ont pour caractères :
Pilumnus : Les deux yeux du vertex très-en avant sur la lon-
gueur de la tête , assez gros ; les trois premiers des paires laté-
rales rapprochés , plus petits de moitié ; ceux de la quatrième
encore plus petits , un peu en dedans , et la cinquième à peine
visible ,, à angle droit, avec la troisième ; queue longue , mince
filiforme ; une épine sous l’aiguillon.
Tityus : Les deux yeux du vertex, de grosseur moyenne, pla-
cés avant le milieu de la longueur de la tête ; les trois premières
paires latérales en ligne droite , un peu plus petites ; chaque œil
à peu près éloigné de celui qui le suit d’une longueur égale à la
sienne; la quatrième paire sur la même ligne, mais plus petite ;
la cinquième plus petite encore, à angle droit avec la troisième.
Queue beaucoup plus longue que le corps, l’avant dernier arti-
cle médiocrement renflé ; une dent sous l’aiguillon :
Ex : T. Hottentotta , Koch et S . Bahiensis , Perty.
On connaît maintenant une trentaine d’espèces dans le groupe
des Androctones. Ces espèces qui paraissent devoir être placées
à la tête des scorpions ne sont pas toujours aisées à reconnaître.
Des cinq paires d’yeux latéraux, les deux postérieures , toujours
plus petites que les autres , sont le plus souvent très— difficiles à
constater, et les granulations du céphalothorax augmentent
encore cette difficulté. Le scorpio occitanus en fournit un
exemple remarquable. Avant que MM. Hemprich et Ehren-
berg eussent reconnu chez d’autres espèces les caractères sur les-
quels repose la distinction des Androctonus , tous les auteurs
donnaient huit yeux à ce scorpion ; Leach le citait même avec le
Sc. afer comme type du genre Buihus : cependant il en a
réellement douze, et c’est la même espèce que MM. Hemprich et
Ehrenberg ont nommée H. tunetanus. Ainsi que nous l’avons
dit ailleurs (1), on peut s’assurer de la formule oculaire des Sc .
(i) Dict. univ, d’hist . nat. , article Buthus,
I
SCORPIONIDES.
4°
occitanus , en examinant, par transparence , au microscope, leur
céphalothorax ; les cinq paires de cornées bilatérales laissent
passer la lumière, et les tubercules céphaliques, avec lesquels on
avait si longtemps confondu deux d'entre elles , restent opa-
ques.
Les Androctones sont des parties chaudes de l’ancien monde,
principalement d’Afrique. Nous endécrivons un de Madagascar
et un autre de l’Inde. On en connaissait aussi un de la Nouvelle-
Irlande ; deux autres sont cités comme d’Amérique, mais nous ne
les avons pas vus. De ceux-ci, l’un est le Sc. bahiensis , Perty ,
type du genre Tityus de M. Koch, l’autre le Ne. biaculeatus , La-
treille, que M. H. Lucas dit avoir été apporté d’Amérique aux
îles Canaries par les bâtiments marchands (1).
La classification des espèces de ce groupe nous a paru devoir
reposer :
1° Sur la considération de la queue , d’abord très-élargie et
très dentelée (A. funestus , Priamus , etc.), puis de moyenne
force (A. quinque-striatus , occitanus , etc.), et ensuite plus fai-
faible (A. citrinus , libyens , etc.).
2° Sur la force des mains, renflées ou non renflées.
3° Sur la vésicule, dépourvue de tubercule sous l’aiguillon dans
la majorité des espèces, pourvue au contraire d’un tubercule plus
ou moins épineux dans les autres ( Sc.Hottentotus,curvi-digita -
tus, armillatus et Madagascariensis , qui semblentêtre les An-
droctones les plus rapprochés des Atrides).
i. Point d’épine sous l’aiguillon.
* Queue large , fortement crénelée .
1. S. Funeste. (N . Funestus.)
Doigts de la longueur de la main qui est renflée; doigt fixe
échancré à sa base pour une saillie correspondante du doigt mo-
bile ; premier article caudal le plus petit , le postérieur le plus
long; leurs crénelures latéro-supérieures fortement élevées et
fortement dentées; aiguillon de la longueur de la vésicule, courbé,
(i) Nous devons toutefois noter que nous avons vu dans la collection
de Latreille (chez M. Blondeau) et au Muséum des Scorpions étiquetés
comme biaculeatus par Latreille lui-même et qui sont des Buthides du
groupe des Atreus.
G. SCORPION.
4i
noirâtre à sa pointe; 34 ou 35 dents aux peignes; couleur géné-
rale fauve, uniforme; les doigts un peu lavés de brun. Long,
tôt. 0,09 ; queue seule , 0,055.
A. (prionurus) fun., Hempr. etEhrenb., loc.cit. sp. ; Ehrenb.,
Symb. phys ., sp. 7, pl. 2, f. 5.— A. bicolor, Koch, die Arach.,
pl. 181, f. 433.
A été trouvé en Barbarie, dans la province d’Oran (M. Gérard);
au Sénégal (coll. Latreille) et dans le Dongola (MM. Hemprich
et Ehrenberg).
2. Androctonüs priàmüs.
Koch, die Arachn., pl. 457, f. 366 (de Java).
5. Scorpion iucolor. (S. bicolor.)
Doigts un peu plus longs que la main, grêles; celle-ci à peine
renflée; environ 35 dents aux peignes; carènes latéro-supères
denticulées ; couleur brun verdâtre; extrémités jaunâtres. Long,
totale, 0,080 ; queue seule, 0,045.
Scorpion..., Savigny, Egypte , pl. vm, f. 5 (copiée dans notre
Atlas, pl. 24, f. 5). — Sc. Australie, Aud.., ibid., explication ;
non Herbst. — A. bicolor , Hempr. et Ehr. , loc. cit . , sp. 7. —
A. Æneas, Koch, die Arachn ., vi, p. 3, pl. 181 , f. 432.
Habite la Libye littorale, la Syrie, le Mont Binai et la Barbarie,
à Gonstantine (M. Guyon), dans la province d’Oran (M. Gé-
rard), et à Mogador , au Maroc (M. Delaporte), h' And. Hector ,
Koch, ibid., f. 433, en est une variété ou un individu décoloré
par l’alcool.
Le Sc. bicolor pourrait bien être celui qui a servi à Rédi pour
ses expériences et dont ce célèbre auteur parle ainsi :
«Color ex viridi flavus, dilutior aliquanto, velut timbra trans-
lucens est , exceptis acuîeo et duabus forcipibus vel chelis , quæ
coloris sunt magis obscuri et chaîcedonii instar apici ; cuspis ta-
men aculei scmper nigra est. Quandoque candidi inveniuntur
scorpii , sed raro nigri Cauda sex vertebras vel spondylos
habet , quorum postremus aculeum obtinet grandem et uncina-
tum. Spondyli quinque reliqui in fastigiis excavati sunt et fim-
brias habent dentatas ; inferius conglobati, et convexi lineis qui-
busdam ex punctis nigricantibus compositis et protuberantibus
signati. lli scorpiones tunetani tam quiescentes quam inceden-
tes caudam arcuatim in fl ex am attollunt, ut quod commune est
SCORPIONIDES
42
omnibus, unde Tertullianus in Scorpiaco : Arcuato impetu in-
surgens , hamatile spiculum in summo , tormenti ratione , re-
stringens » et Oviedus, fastrorum quarto :
« Scorpius elatœ metuendus acumine caudæ. »
La figure jointe à ce chapitre de Rédi vient encore à l’appui
de notre opinion. Les mains ont néanmoins quelque chose de
celles du 8c. funestus.
* Queue moyenne.
a) Trois carènes dorsales.
4. Scorpion roussatre. (S. occüanus .)
(PL 23 , fig„ 4.)
Des lignes ondulées de granulations sur le céphalothorax , une
d’elles allant à l’extrémité postérieure de chaque rangée oculaire,
une sorte de sourcil granulifère ; anneaux de l’abdomen finement
granuleux ; carènes supérieures de la queue un peu crénelées,
la carène medio-latérale visible sur toute la longueur du pre-
mier et sur la moitié des second et troisième articles ; dessous du
dernier article caudal granuleux , sa carène latérale en frange
dentelée dans sa seconde moitié et latéralement au bord posté-
rieur ; environ 50 dents aux peignes; bras subquadrangulaires ,
un peu granuleux au bord antérieur ; mais médiocrement ren-
flées , un peu allongé , à doigts finement dentelés sur plusieurs
rangées à leur bord de contact et en rapport dans toute la lon-
gueur, plus longs que la main: vésicule courte, bulleuse en des-
sous. Long, totale, 0,085 ; queue seule 0,045. Couleur fauve,
lavée de brun en dessous ; aiguillon noirâtre.
S. tunetanus, Herbst, Scorp ., p. 68, pl. 2, f. 2, non Rédi ?--
S, occüanus, Amoreux. — B. occ., L. Duf., Journ. de Phys.,
lxxxiv, 439, av.pï.|-—^ndr* tunetanus, Hemp. et Ehr., loco cit.,
sp. 2. — Ehr., Symh.phys . — Sc. occ., Miîne Edw., Iconogr.
du Règn. anim.,Arach pl. 19, f. I .
D’Égypte, de Grèce, d’Italie, du Languedoc (particulièrement
sur la montagne de Cette), d’Espagne et de Barbarie. On en dis-
tingue deux variétés suivant que les mains sont plus ou moins
renflées. A. occ. intumescens et intermedius , H. et Ehr. Cette
espèce est figurée dans l'ouvrage d’Égypte, ph vin, f. 1 (copiée
dans notre Atlas, pl. 24, f. 1). On la trouve sous les pierres,
principalement dans les endroits montagneux exposés à une vive
G. SCORPION.
43
chaleur et point dans les endroits humides. Les individus vivent
le plus souvent isolés; ils se creusent dans le sol une petite ca-
vité et ne sortent guère que la nuit; leur nourriture consiste en
insectes et en larves. Il y en a qui supportent aisément plusieurs
mois d’abstinence. Les femelles sont vivipares , comme celles de
beaucoup d’autres Scorpions; elles portent leurs petits sur le dos.
Les Scorpions suivants ne diffèrent que fort peu de YOccita -
nus, mais nous ne les avons pas vus.
5. Andr. haliüs, Koch , die Arachn., 1838, p. 69, pl. 163,
f. 383 (Portugal).
6. Andr. clytonicus, Koch , ibid., p. 70, pl. 163, f. 384 (nord
de l’Afrique).
7. Andr.peloponensis, Koch, ibid., 1836, pl. 185, f.l90(Grèce).
8. Andr. caucasicus, Nordmann, Fauna pontica, p. 731 ,
Arachn pl. i, f. 1 (de la Crimée, des environs de TiOis).
Couleur fauve ; 30 ou 31 lames aux peignes ; mains plus larges
que l’avant-bras ; aiguillon noir, verdâtre ou noirâtre, à pattes et
palpes noires ainsi que le dernier anneau caudal à son extrémité;
arceaux du dos tuberculeux à leur bord ; palpes comme dans
Y occitanus ; avant dernier anneau caudal double du précédent;
le dernier allongé, grêle ; aiguillon noir.
9. Andr. Paris, Koch, die Arach., 1838, p. 25, pî. 151, f. 352
(Algérie).
10. Andr. ornatus, Nordm., ibid., p. 732, f. 2 (de Smiratie).
Espèce du sous-genre Leiunis ainsi que la précédente. Dos
brun noir varié de fauve ; quatre séries de taches claires sur le
dos; dessous fauve; dernier article caudal et crénelures noirâ-
tres; 18 lames aux peignes; doigts allongés , mains et avant-bras
à peine plus larges qu’eux. Son dos est plus granuleux que dans
VA. caucasicus et crénelé; la vésicule est granuleuse en des-
sous au lieu d’être lisse.
11. Andr. dufoureius , Brullé, Expéd. fr. en Morée, Zool.
p. 58, pî. 28, f. 2; de Messène (Morée). Sous les pierres, dans les
ruines antiques ; s’enfonce jusqu’à deux ou trois pieds de pro-
fondeur en terre.
On ignore la patrie des Androctonus suivants décrits par
M. Koch :
12. Andr. megârelon, p. 47, pl. 157, f. 367, 1838.
13. ' Andr, panopeüs, p. 125, pl. 175, f. 418, 1839.
14. Andr. Eüpeus, p. 127, pî. 175, f. 419,1839.
/
44 SCORWONIDES.
Le Scorpion d’Europe à huit yeux que de Géer , vu , 344,
pl. 41, fig. 5-8, a fait figurer comme celui de Maupertuis, n’est
pas de cette espèce. Il a une épine sous l’aiguillon. Son Scorpio
australis , p. 348, serait alors la même espèce que ce prétendu
Sc. d’Europe qui viendrait d’Amérique.
15. Scorpion thébain. (S. thebanus.)
Mains plus fortes que l’avant-bras ; doigts plus courts qu’elles;
dernier anneau caudal plus étroit que le pénultième ; celui-ci
deux fois et demie plus long que large ; aiguillon plus long que
la vésicule; couleur fauve pâle avec le bout de l’aiguillon noir.
Long, totale, près de 2 pouces.
Andr . ( prionurus ) thebanus , Hemp. et Efar., lococit ., sp. 1,
— Ehr., Symb. phys ., pl. i , f. 4. — Savigny ? Égypte, pl. 8, f. i .
De la Haute-Egypte, depuis Thèbes jusqu’à Dongola.
16. Scorpion fines-pinces. (S. leptochelis.)
Anneaux moyens de la queue sans carènes ; mains plus étroites
que les bras , doigts plus longs qu’elles ; dernier anneau de la
queue plus étroit que le pénultième, celui-ci deux fois et un quart
plus long que large. Aiguillon de la longueur de la vésicule.
Couleur uniformément fauve pâle ; aiguillon terminé de noir.
Long, du précédent.
Andr. ( Leiurus) lept. , Hempr. et Ehrenb. , loco cit . , sp. 3 ;
Ehr., Symb. phys .
Du montSinaï.
17. Scorpion macrocentre. (S. macrocentrus .)
Mains plus étroites que l’avant-bras ; doigts à peine plus longs
qu'elles ; dernier article caudal plus étroit que le pénultième ,
qui est deux fois et demie plus long que large ; aiguillon une fois
et demie aussi grand que la vésicule. Couleur fauve pâle ; ai-
guillon noir à sa pointe. Long, totale , 2 pouces.
Andr. (Leiurus) macr. , Hempr. et Ehr. , loco cit. , sp. 4. —
Ehr. , Symb. phys. , pl., 1, f. 6.
Du mont Sinaï.
18. Scorpion anneau noir. (S. nigro-cinctus.)
Doigts plus longs que lamain. Corps varié de fauve et de brun;
un anneau caudal noir ; le dernier un peu plus étroit que l’avant-
G. SCORPION. 45
dernier , celui-ci moitié moins large que long , deux fois plus
long que haut. Longueur, i pouce.
Andr . (Prion.) nigro-cinctus , Hempr. et Ehrenb,, loco cit. ,
sp. 4. — Ehr., Symb. phys. , pl. 2, f. 3.
Un seul individu , trouvé en Syrie , au pied du mont Liban.
19. Scorpion mélanopiiyse. (S. melanophysa.)
Doigts un peu plus longs que les mains. Thorax veiné ; queue
étroite à sa base, son dernier article plus étroit que le pénultième,
celui-ci moitié moins long que large , et deux fois un quart plus
long que haut; aiguillon plus petit que la vésicule. Fauve, la
moitié postérieure de la queue noirâtre. Long, totale , 2 pouces.
Andr. (Prionurus) melan. , Hemp. et Ehrenb. , loco cit. ,
sp. 6. — ■ Ehr., Symb. phys. , pl. 2, f. 8.
Commun entre Alexandrie et Suoa , ainsi qu'au mont Sinaï.
20. Scorpion liosome. (S. liosoma .)
Mains plus plus étroites que l’avant-bras , doigts plus longs
qu’elles. Thorax lisse , ainsi que la tête , dernier article caudal
presque égal au pénultième , mamelonné , celui-ci moitié moins
long que large , deux fois et demie plus long que haut. Fauve ,
les deux antépénultièmes anneaux de la queue noirâtres. Long,
totale , un peu plus de 2 pouces»
Andr . (Prion. ) lios. , Hemp. et Ehrenb. , loco cit. , sp, 5. —
Ehrenh. , Symb. phys ., pl. 2, f. 6.
De Gomfuda (Arabie déserte ). Un seul exemplaire.
21. Scorpion de Koch ( S. Kochii ).
Lisse ; yeux plus petits que dans le Liosoma ; avant-bras plus
courts ; carènes caudales plus marquées.
Andr. ( prionurus ) capensis , Ehrenb., Symb. phys non
Sc. capensis , Auct.
Du cap de Bonne-Espérance.
22. Scorpion granuleux. (S. granulatus.)
Dessus du corps granulé ; avant-bras trois fois plus longs que
larges ; derniers annaux caudaux finement semés de granules en
dessous , le dernier à peu près lisse.
Andr. ( Prionurus ) granulatus , Ehrenb., Symb. phys .
Du cap de Bonne-Espérance
46
SGORPIONIDES.
23. Scorpion rude. ( S . scaber .)
Tête et dos très-rugueux latéralement; doigts quatre fois aussi
longs que la main ; dernier article caudal égal au pénultième ,
celui-ci dépassant sa largeur de deux tiers en longueur , deux
fois et demie plus long que haut ; couleur brun roux , passant
au fauve ; front et seconde moitié de la queue noirs. Long. tôt.
2 pouces.
Andr. (Prionurus) scaber , ïïemp. et Ehr., îoco cit sp. 8—
Ehr., Symb. phys., pi. 2, f. 7.
Des côtes d’Abyssinie, près Ârkiko. Polydore Roux Fa envoyé
de Bombay.
b) Une seule carène dorsale .
24. S. quinqué-strié. ( S. quinque-striatus . )
(PL 24, fig. 2.)
Mains et doigts grêles , ceux-ci ayant une fois et demiefla
longueur de celles-là ; dernier article caudal de la longueur du
pénultième , celui-ci deux fois et demie aussi long que large ,
crénelé, généralement roux fauve, varié de brun sur le dos;
le milieu du pénultième article caudal gris ou noir ; aiguillon
plus ou moins long.
Scorpion , Savigny , Égypte , pi. 8, f. 2? Le Sc. d'Amo -
reux, Aud., ibid ., Explic. ( copié dans notre Atlas , pl. 24, f. 2.
— Andr. (Leiurus) quinque-striatus , Hemp. et Ehr., Ioco cit.,
sp. 6 ; Ehrenb., Symb. phys. , pl. i, f. 5.
De Thèbes et de Gomfuda, dans l’Arabie déserte. MM. Hem-
prich et Ehrenberg en distinguent deux variétés, d’après la lon-
gueur de l’aiguillon. A. q.-str. aculeatus et brachy centras.
M. Caillaud en a rapporté de la Haute-Égypte.
Les deux espèces suivantes paraissent devoir être placées ici.
A. ïros, Koch, dieArach ., Y* p. 63, pl. 169, f. 401 ( d’Afri-
que australe). L’auteur lui rapporte? mais avec doute, leSc. Aus -
tralis, Linn., Syst. nat ., I , p. 1038, sp. 6.
A. Pandarus, Koch, ibid. p. 94, f. 402 ( de Sierra-Leone ) ;
— Sc. hottentota , Fabr., Ent. syst., Iï , 435, sp. 6?
25. Scorpion l arien. ( S. libyens. )
Dernier article caudal beaucoup plus étroit que le précédent,
plus long que large d’un quart; sa hauteur un peu plus considé-
G. SCORPION .
47
rable que la moitié de sa longueur ; aiguillon plus court que la
vésicule ; fauve, à queue noire dans sa seconde moitié. Long,
tôt.., 2 pouces et demi.
Andr. (Prionurus) libycus , Hempr. et Ehrenb., loco cit.f
sp. 5; Ehr., Symb. phys., pl. 2, f. 8.
D’Égypte, à Alexandrie et à Siwa.
26. Scorpion citrin. ( S. citrinus. )
Dernier article caudal beaucoup plus étroit que le pénultième ,
qui est deux fois aussi long que large et deux fois et demie plus
long qu’élevé ; aiguillon de la longueur de la vésicule. Couleur
fauve citrin ; la queue de même teinte, si ce n’est l’aiguillon qui
est noir. Long. tôt. 3 pouces.
And. ( Prionurus ) citrinus, Hempr. et Ehrenb. , loco cit.,
sp. 2; Ehr., Symb. phys., pl. 2, f. 2.
Commun dans la Haute-Égypte et le Dongola.
27. Scorpion varié. (S. variegatus. )
(Pl. 23, fig. 3.)
Pinces grêles ; quelques épines au bord antérieur de l’avant-
bras; pattes assez allongées, déprimées; dernier segment de
l’abdomen tri-caréné ; arêtes latéro-supères de la queue crénelées ;
l’aiguillon n’a pas été observé. Couleur jaune obscure, marqué
de marbrures noires sur le corps. Long, toi., i pouce.
And. varieg. Guérin, Mag. zool. , t. Iï, cl. VIII , pl. 2, 1832;
id., Zool. de la Coquille , Ent ., p. 47.
Duport Praslio,à la Nouvelle-Irlande. Nous figurons ses yeux.
2. Une épine ou tubercule à la base de V aiguillon.
28. Scorpion Hottentot. ( S. hottentottus . )
Sc. hottentotus , Fabr., Entom. emend., II , pl. 435, n° 6.—
Herbst, Scorp p. 45 , pl. 3, f. 4 .—Tityus hottentotta , Koch,
Arachnidensyst., pl. 6, f. 72. ( Afrique australe. )
29. Scorpion de Bahia. (S. bahiensis.)
Brun , à palpes et pattes fauve-bai ; vingt dents aux peignes.
Long, tôt., 27 lignes.
Bulh. bah., Perty, Delect. ins. Bras., p. 200, pl. 39, f. 11.—
Tityus bah., Koch, die Arachn., p. 34, pl. 85, f. 190, 1836.
De la province de Bahia, au Brésil. C’est d’après M. Koch que
nous en faisons un Androctone. Une espèce, qui nous paraît
la même que le S . brasüiensis , est un Atreus.
48
SC0RP10NIDES.
30. Scorpion doigt courbe. ( S. curvidigitus.)
Une carène médiane depuis le deuxième jusqu’au cinquième
arceau de l’abdomen ; deux carènes bi-latérales au dernier ;
arêtes caudales finement granulées , peu senties ; dernier anneau
n’ayant pas une fois et demie la longueur du précédent ; vésicule
et aiguillon courts , une épine sous celui-ci. Bras grêles, quadran-
gulaires ; une épine à la face antérieure de l’avant-bras ; main un
peu plus large, moins longue que l’avant-bras et que les doigts,
dont l’interne ou fixe se courbe à la base, et laisse un vide con-
sidérable entre lui et le doigt mobile, qui est à peu près droit ;
leurs bords de contact finement crénelés, principalement à la
base du doigt mobile ; dix-neuf à vingt dents aux peignes. Cou-
leur fauve, marbrée de brun sur le dos , ainsi qu’auprès des
yeux sur les mandibules ; vésicule, dernier anneau caudal et des-
sous des troisième et quatrième anneaux noirs, ainsi qu’une par-
tie de l’avant-bras et les doigts. Long, tôt., 0,050.
Sc. curv.<, P. Gerv., Arch. du Mus ., ÏIÏ, avec fig.
Coll. Mus . Paris . Origine inconnue.
31. Scorpion madécasse. ( S. madagascariensis.)
Finement granuleux en dessus ; une ligne de granulations plus
grosses au bord postérieur de chaque arceau ; un commencement
de carène médiane sur les deuxième , troisième, quatrième, cin-
quième et sixième arceaux; deux paires bi-latérales au septième.
Carènes caudales supérieures bien senties ; une épine terminale
à celles des deuxième, troisième et quatrième anneaux. Le pre-
mier à peu près carré ; un rudiment d epine sous l’aiguillon ;
dents aux peignes. Bras sub-quadrilatères avec des tubercules
épineux au bord antérieur ; une saillie à celui de l’avant-bras ;
mains allongées , se renflant au bord interne ; doigts plus longs
qu’elles d’un tiers. Couleur roux-brun , passant au noir sur la
queue , aux doigts et à l’aiguillon ; plus pâle et comme testacée
en dessous et sur une partie des pattes. Long. tôt. 0,053 ; queue
seule, 0,033.
Sc. mad., P. Gerv., loco cil., avec fig.
De Madagascar, par M. Jules Goudot. Coll, du Muséum.
32. Scorpion a bracelets. ( Sc . armillaius. )
Finement granuleux ; une impression linéaire enfoncée sur la
ligne médio-longitudinale du céphalotorax continuée par une
G. SCORPION.
49
carène sur le gaster. Queue un peu plus longue que le corps, de
largeur médiocre, à arêtes peu saillantes, à peu près nulles en
dessus , au dernier article ; un tubercule épineux, sub-comprimé
sous l’aiguillon ; doigts des maxilles courts ; leur main lisse en
dessus. Bras des palpes subquadrangulaires; avant-bras sans
épine au bord antérieur; mains de la grosseur de l’avant-bras:
doigts plus longs qu’elles, appliqués. Dix-huit dents aux peignes
Couleur fauve en dessous, sauf sous la queue, marbrée de noi-
râtre en dessus; un large anneau brun en bracelet sur l’avant-
bras ; main fauve, doigts de la même couleur. Longueur, 0,050 ;
queue seule 0,032.
Sc. à bracelets, P. Gerv., in Eydoux et Souleyet, Foyage de
la Bonite , Aptères, pl.l, fig. 23-27.
De Touranne, en Cochinchine, et de Manille, par MM. Eydoux
et Souleyet. C’est à tort que la figure citée ne donne que trois
paires d’yeux latéraux.
2.
CENTRURES.
Sont des Scorpions a dix yeux , les latéraux au nom-
bre de huit, en quatre paires, donttrois plus grosses en
ligne et une interne par rapport aux trois autres, à peu
près à la hauteur de la troisième, mais plus petite ;1).
Les espèces de ce groupe sont de l’Amérique méridionale ;
elles sont encore peu nombreuses. M. Koch en a décrit deux ,
Pour MM. Hemprich et Ehrenberg, qui ont reconnu Ses pre-
miers la nécessité d’établir cette division, elle constitue un genre
qu’ils ont nommé Centrurus (2) , en lui donnant pour carac-
tère d’avoir au total dix yeux. M. Koch en a fait une famille. Il
y a établi , sous le nom de Vœjovis , un nouveau genre dont voici
les caractères :
Væjovis : Les deux yeux médians assez petits; les deux paires
latérales antérieures plus petites, très-rapprochées; la troisième
plus petite encore ainsi que la quatrième, qui est à angle droit à
la hauteur de la troisième.
(1) Centrurus, Hempr. et Ehrenb., loco cit. • — Ehrenb., Symb. pbys.
— • Centrurides, Koch , Arachnidensy stems Gerv., Dict. univ . (Vhist.
nat., III, 267.
(2) jcsvTpûv , aiguillon; oopse, queue.
APTÈRES, TOME III. /j
5o
SCORPIONIDES.
33. Yæj. mexicanus , Koch , Arachnidensyst ., pl. 6, f. 70. —
Id ., die Arachniden, 1836, p. 51, pl. 91, f. 206, (de Mexico).
L’autre espèce, décrite également par M. Koch, est son :
34. Centr. galbineus, die Arachn., pl. 139, f. 320.
Celle que nous avons étudiée provenait de Cayenne.
Sur les buthus de Leach.
Les Buthus de cet auteur sont des Scorpions a huit
jeux ; trois de chaque côté du céphalothorax et deux
au vertex.
Leach a établi le genre Buthus (1) pour des Scorpions à trois
paires d’yeux latéraux comme le Scorpio afer d’Afrique et de
l’Inde. Le Sc. occitanus a été, comme nous l’avons vu plus haut,
rapporté à tort au même groupe par Leach lui-même , La-
treille et quelques autres aptérologistes. Ces Buthus n’ont guère
d’autre caractère commun que celui du nombre de leurs yeux,
aussi les a-t-on partagés en plusieurs groupes quand on a com-
mencé à mieux connaître les espèces qu’ils renferment.
MM. Hemprich et Ehrenberg admettaient deux sections de Bu-
thus : les Heterometrus et les Isometrus, ainsi caractérisés :
Heterometrus : Oculi duo frontales anteriores a se invicem
minori spatio quam a postico frontali distantes. Omnes species
palporum manibus valde dilatatis convenire videntur.
Ex : B. palmatus , H. et Ehr., et B. spinifer , iid.
Isometrus: Oculi frontales tresæquali spatio distantes. Omnes
hujusce formæ corpore gracili et caudæ aculeo basi dentato con-
veniunt : Ex : B. jilum , H. et Ehr.
En 1837, M. Koch a élevé au rang de famille, sous le nom
de Buthides, le genre Buthus de Leach, et il a établi cinq genres
dans cette famille sous les noms de : Buthus (Leach, ex. : le
Buthus spinifer, H. et Ehr.); Opistophthalmus , Koch; Bro-
theas , id.; Telegonus, id. et Ischnurus ou Sisyphus, id. Voici
les caractères qu’il assigne aux quatre derniers :
Opistophthalmus : Les deux yeux médians situés fort en ar-
rière, presque au troisième quart de la longueur de la tête ; les
deux paires latérales antérieures presque aussi grosses que ceux-
ci; la troisième éloignée, plus petite, placée un peu en dedans.
(I) Trnns . linn. soc., XI, et Zoolog. miscellany , III, 53, pl.
G. SCORPION.
Ex : Sc. capensis. Ce sont les caractères des Hétéromètres de
MM- Hemprich et Ehrenberg.
Brotheas : Les deux yeux médians très en avant, vers le
premier tiers de la longueur de la tête ; les deux paires latérales
antérieures presque aussi grosses ; la troisième petite, à angle
droit avec la seconde.
Ex : Sc. maurus.
Il est à noter que le Sc. maurus des auteurs n’a que deux
paires d’yeux latéraux, comme nous le dirons plus bas; M. Koch
a sans doute observé un autre Scorpion.
Telegonus : Les deux yeux médians au milieu de la longueur de
la tête; les trois paires des latéraux petites, égales entre elles, la
postérieure un peu en dedans. Ex : T. versicolor, Koch.
îscunurus : Yeux latéraux en ligne directe , très-rapprochés,
petits, égaux ; queue beaucoup plus courte que le corps , grêle.
Ex : 1. complanatus , Koch.
Le seul exemplaire observé d’abord, par M. Koch, avait eu les
yeux médians détruits. Ce naturaliste a reconnu depuis lors,
dans d’autres espèces, qu’ils sont à peu près au milieu de la
longueur de la tête.
Aujourd’hui nous connaissons par nos propres observations une
trentaine d’espèces de ces Buthides , et il y en a plusieurs dans
les auteurs, que nous n’avons point encore pu nous procurer.
Nous ne pouvons nous décider cependant à imiter Hemprich et
MM. Koch et Ehrenberg, dans la caractéristique des Buthides.
La particularité d’avoir trois paires d’yeux latéraux rend cer-
tainement très-facile la diagnose des espèces de ce groupe ; mais
elle conduit à en séparer des espèces à deux paires d’yeux qui
leur ressemblent par d’autres caractères, et à y rapporter d’au-
tres Scorpions , qui se rapprochent beaucoup plus de ceux dont
ces naturalistes faisaient une troisième famille.
La forme générale du corps, et en particulier celle des palpes
et de la queue ;
La proportion de la queue plus faible relativement au corps, à
mesure qu’on arrive aux espèces que nous plaçons auprès
du Scorpion commun d’Europe ;
Le nombre des dents des peignes ;
Sont les principaux caractères auxquels on doit avoir recours ;
les yeux , dans ieur nombre et leurs proportions , nous ser-
viront également, mais point d’une manière exclusive.
5ü
SCORPIONIDES.
C’est au groupe des Buthides, comme on l’entendait, qu’appar-
tiennent les Scorpions de plus grande taille , espèces de l’Inde et
d’Afrique, presque toujours confondues sous le nom de Sc.afer,
mais dont M. Koch vient de commencer la révision.
Conformément à la manière de voir de ce savant, nous ne don-
nerons le nom de Buthus qu’aux Scorpions qui ont la troisième
paire d’yeux un peu écartée en arrière , et plus petite que les
deux autres, mais dont les yeux ne sont jamais complètement mar-
ginaux comme chez les Ischnurus. Les Ischnurus ne sont pas de ce
groupe, et nous en séparerons aussi les Telegonus et les Atreus.
3.
ATRÉES»
Yeux latéraux , égaux et équidistants sur une
meme ligne $ céphalothorax non échancré en avant ;
dents des peignes nombreuses 5 queue de grosseur
moyenne , plus ou moins longue.
Ce sont les Atreus deM. Koch.
i. Palpes , corps et queue grêles et allongés. Buthi ïsometri,
ïlempr. et Ehrenb.
35. Scorpion fil. ( Scorpio füum. )
M. Ehrenberg caractérise ainsi le Buthus filum , que Hemp-
rich et lui avaient signalé dans leur mémoire spécial : main de
la grosseur du bras ; doigts plus longs qu’elle d’un tiers ; aiguil-
lon d’un tiers plus court que la vésicule qui n’a pas de tubercule
dentiforme ; le cinquième anneau caudal cinq fois et un quart plus
long que large. Long. tôt. 2 pouces. Les bras et la queue très-
longs et très-grêles. Couleur brun fauve, variée de fauve clair
et de stries d’un brun obscur. Thoraco-gastre, aiguillon et
doigts plus foncés.
M. Ehrenberg ( Symh. phys ., Arach ., genre Buthus, sp. 3 )
donne ce Scorpion comme le plus grêle de ceux qu’il a vus pen-
dant son voyage avec Hemprich ; il en a obtenu un individu vi-
vant sur la mer Bouge , au-dessus de Djidda , dans un bâtiment
de commerce arabe, et il regarde l’espèce comme très-voisine du
Scorpio americcinus , de De Géer (36).
La Guyane , le Sénégal (Coll. Latreille) ; Singapore (Expéd.
G. SCORPION.
53
de la Bonite ) , Manille (M. Cuming) , etc. , nous ont fourni des
Scorpions en tout semblables au Buthus filum ou Sc. america-
nus , et entre lesquels nous n’avons reconnu jusqu’ici que des diffé-
rences de couleur, les uns étant uniformes et les autres mar-
brés. Il y a cependant plusieurs espèces probables , mais nous
avons vu des individus américains du Sc. filum. Il nous paraît
d’ailleurs impossible de distinguer encore nettement par leurs
descriptions les Scorpions nommés :
S. cimericanus , de Géer, Mm. Y II, p. 135, pl.41, f. 9-10 ; non
Sc, amer., Herbst, Scorp ., p. 60, pl. 6, f. 2?? — S. dentatus ,
Herbst , ibid., p. 55, pl. 6, f. 2 ?(de Sierra-Leone).— Bulh. ( lso-
metrus ) filum, Hemp. et Ehr., loco cit., sp. l;Ehr.; Symb.
phys., pl. 2 , f. 3.
Long. tôt. , 0,065 à 0,070.
2. Formes allongées , mains des palpes et queue un peu moins
grêles que dans les précédents; habituellement une épine sous
V aiguillon ; queue très-longue dans les premières espèces.
37. Scorpion d’EnwARDS. S. Edwardsii.
L’une des plus jolies espèces. Céphalothorax à peine échancré ;
marqué de saillies granuleuses, dont on voit deux séries linéaires
disposées perpendiculairement à son bord postérieur ; abdomen
également grenu en dessus ; une ligne médio-dorsale de petits
tubercules punctiformes , cessant au dernier arceau , qui en pré-
sente deux paires bi-îatéralement. Queue plus longue que le
corps, lisse entre ses carènes, qui sont relevées de petits tuber-
cules; la médio-latérale visible sur tout le premier anneau , ces-
sant sur le second ; une ligne médio infère de petits tubercules
sous le dernier anneau. Vésicule sub carrée, à aiguillon plus court
qu’elle, brusquement recourbé, ayant un rudiment d’épine à sa
base. Mains sub-cordiformes allongées, à trois arêtes supérieures,
un peu plus longues que larges; doigts d’un tiers plus longs
qu’elles ; bord inférieur des articles fémoraux des pattes fine-
ment denté. Trente-quatre dents aux peignes. Couleur roux
brun au céphalothorax et sur l’abdomen , à l’exception de son
dernier article ; mains , dessous de la queue dans sa partie ter-
minale de même couleur; le reste châtain fauve. Long, tôt.,
0,116 ; queue seule, 0,030.
Sc. Edw.. P. Gerv», Arch . du Mus., III, av. fig,
SGORPIONIDES.
54
De Carthagène , par M. F. Barrot. De la province de Santa-Fé,
par M. Justin Goudot.
38. Scorpion de Géer. {S. de Geerii.)
Assez semblable au précédent , mais moins allongé. Vingt-huit
dents aux peignes. De couleur brunâtre passant au fauve sur
les pattes , la base des palpes et entre les carènes caudales, sauf
au dernier anneau ; une très -petite épine à la base de l’aiguillon ;
palpes subvilleux. Long. tôt. , 0,100; queue seule, 0,064.
Du Chili, parM. Gay ; de Colombie, à Carthagène, M. F. Bar-
rot; dans la province de Santa-Fé, M. Just. Goudot. Coll. Mus.
39. Scorpion de Hemprich. ( S . Hemprichii .)
Diffère ainsi du S. de Geerii : plus petit; tubercules et carènes
moins saillants ; une seule carène à la main, lisse et placée à son
bord postérieur; intervalle interdigital , plus grand , treillissé de
poils; un tubercule à la base du doigt mobile;l’échaneïuredu doigt
•fixe étendue dans plus de la moitié, vide; 20 dents aux peignes;
moins de poils; couleur roussâtre ; doigts, quatrième et cin-
quième anneau de la queue et vésicule bruns ; pattes fauve claire:
point de tubercule , même rudimentaire , sous l’aiguillon. Long,
tôt. , 0,082; queue seule, 0,050.
De Cuba, par M. le D. Al. Bicord. Coll. Mus. de Paris.
40. Scorpion biaculé. (S. biaculeatus.)
(PI. 23, fig. 1.)
Yeux latéraux découverts; dessus du corps parsemé de petits
tubercules réguliers, peu serrés ; arêtes caudales peu marquées,
nulîes au dernier anneau, qui est un peu plus grand que le pé-
nultième ; une épine sous l’aiguillon ; 32 ou 34 dents aux peignes;
mains des palpes à facettes séparées par des arêtes saillantes ; de
petits tubercules épineux au bord antérieur du bras et de l’avant-
bras; main double de l’avant-bras en largeur, moins longue, à
doigts allongés, grêles, le mobile pourvu à sa base d’une petite
saillie répondant à une faible échancrure de l’autre. Long,
tôt. , 0,090; queue seule, 0,060; couleur cannelle noirâtre , un
peu plus claire en dessous et aux appendices.
Scorp. Mac.) Latr., Coll . — Andr oc tonus biaculeatus , Lucas,
Eut. nat » des Canaries par Webb et Berthelot , Arach. , p. 45»
G. SCORPION. 55
Je l’ai acquis comme du Mexique , chez M. Parzudacki. De
la Guyane , d’après la collection du Muséum.
41. Scorpion obscur. ( S . obscurus.)
Voisin des précédents : doigts ayant une fois et demie la lon-
gueur de la main qui est peu renflée , à cinq arêtes plus ou moins
marquées au-dessus et à ses bords; 22 dents aux peignes, couleur
brun noir, un peu éclaircie à l'aiguillon. Long. tôt. ,0,075;
queue seule, 0,040.
De la Guyane, par MM. Leschenault et Doumerc. Coll, du
Mus. de Paris M. Parzudacki m’a vendu, comme de Mexico, un
individu que je crois de la même espèce , et M. Justin Goudot
m’en a communiqué qu’il avait rapportés de la Colombie.
42. Scorpion Pincette. (S. forcipula.)
Finement granuleux; une sorte de sourcil au-dessus des
yeux latéraux ; face supérieure de la queue en gouttière fai-
blement creusée; la carène qui la borde spinifère aux deuxième
troisième et quatrième anneaux ; aiguillon moins long que la vé-
sicule, courbé ; celle-ci sub-aplatie en-dessus, granuleuse en-
dessous, une petite épine sous l’aiguillon ; 15 à 1?6 dents aux pei-
gnes ; bras sub-quadrangulaires ; un rudiment de saillie spinifère
au bord antérieur de l’avant-bras ; mains renflées , bulleuses , à
peu près de la longueur des doigts ; le doigt fixe échancré à sa
base, puis en saillie ; l’autre grêle, d’abord faiblement échancré ,
présentant ensuite une dent obtuse à la hauteur de l’échancrure de
celui qui est mobile : les deux doigts ne sont en contact que vers
leur pointe; couleur générale brun-cannelle, un peu plus foncée
au front, aux doigts, à la fin de la queue et surtout à sa face in-
férieure ; plus pâle aux peignes, sous le corps et au dernier ar-
ticle des tarses. Long, tôt., 0,160; queue seule, 0,038 ; largeur de
la main, 0,007.
Sc. cinn ., P. GerV., Arch. Mus. , III , av. fig.
De Colombie, par M. Justin Goudot. Il existait déjà à la col-
lection du Muséum , mais sans désignation de pays.
43. Scorpion perlé. ( S . margaritatus.)
Dessus du corps marqué de granulations régulières peu ser-
rées; un sourcil granuleux sur chaque- œil médian, une petite
gouttière est creusée en arrière, entre deux carènes de granules;
56
SCOmOiNIDES.
une carène médiane de granules sur le gaster, à partir du
troisième anneau, et, de chaque côté, un rudimentplus ou moins
évident, d’une autre carène semblable ; carènes caudales grenues;
vésicule médiocre , avec une très-petite épine sous l’aiguillon ;
doigts des maxilles courts; palpes à arêtes granuleuses; dessus
de la main côtelé, plus large que l’avant-bras; doigts un peu plus
longs qu’elle; 24 ou 25 dents aux peignes. Long, tôt., 0,090;
queue seule , 0,055.
P. Gervais, Zoologie de la Bonite , Aptères, pl. 1, fig. 13-17.
De la Puna, dans le détroit de Malacca.
44. Scorpion spinicaude. (S. spinicaudus.)
Yeux latéraux serrés dans une rainure supercilièe ; dos fine-
ment tuberculé, surtout au bord postérieur des arceaux ; une
saillie médiane ; queue à carènes peu saillantes , milles en-
dessous; carène latéro-supère des deuxième et troisième an-
neaux terminée par une petite épine; dernier anneau pas tout
à fait une fois et demie aussi long que le pénultième; un petit
tubercule épineux au-dessous de l’aiguillon. 15 dents courtes
aux peignes; bras à quatre pans; avant-bras sub-arrondi ;
main peu renflée , à doigts plus longs qu’elle. Dessous du corps
marbré de fauve sur un fond brun; ces marbrures sur trois li-
gnes longitudinales; main également marbrée; doigts pâles.
Long, tôt., 0,030.
Sc . spin., P. Gerv., Arch. du Mus., III, av. fig.
De Caffrerie, par feu Delalande. (Coll. Mus. de Paris.)
45. Scorpion ponctué. (S. punctatus.)
En apparence fort semblable au S. armillatus; il en diffère:
finement granuleux en dessus ; une carène médiane sur l’abdo-
men ; cinquième anneau caudal un peu plus court ; un tubercule
peu ou point épineux sous l’aiguillon; une paire de sourcils
granuleux aux yeux médians , commençant au front et se ter-
minant en arrière dans une gouttière médiane. Six lignes longi-
tudinales en saillie sur la main ; cinq sur l’avant-bras dont la
face interne est un peu en saillie avec une petite épine à sa base.
Corps châtain, varié de noir; doigts bruns ; le châtain des bras
et des pattes en ponctuations ainsi que sous la queue , qui est
plus foncée vers sa pointe et en dessous. Long, tôt., 0,037.
S. punct ., De Géer, Mém., pl. 41, fig. 1. — Sc. carolinensis ?
Beauv., Ins. d'Afr. et d’ Amérique.
G. SCORPION-
De Colombie, parM. Justin Goudot. Je possède aussi du même
pays (province de Santa-Fé) un exemplaire acquis de M. Parzu-
dacki. Je n’ai pu lui voir que trois paires d’yeux latéraux.
46. Scorpion tacheté. (S. maculalus.)
DeGéer, Mém., VU, 343, pl. 41, fig. 9. (D’Amérique.)
47. Scorpion testacé. ( S . testaceus.)
De Géer, Mém., VII, 347, pl. 41, fig. 11. (D’Amérique.)
48. Scorpion de Péron. ( S . Peronii.)
Voisin de Varmillatus, non marbré ; queue un peu plus grêle ;
couleur générale jaunâtre sale; SOdentsaux peignes. Long., 0,050;
queue seule , 0,030.
De Timor par Péron et M. Lesueur ; de Bourbon par M. de
Nivois; de l’île de France, par feu M. Desjardins.
4.
TÉLÉGONES.
Yeux du vertex à peu près au milieu de la tête ; les
latéraux petits, très-serrés,, difficiles à bien voir, iné-
gaux , l’intermédiaire un peu plus petit , et rangés en
arc de cercle près de l’angle antérieur externe. Corps
à peu près glabre , lisse presque partout; bord anté-
rieur du céphalothorax convexe, quelquefois un peu
échancré ; queue médiocrement granuleuse sur ses
arêtes, sans épine sous l’aiguillon , mains moyenne-
ment renflées, plus ou moins raccourcies; mâchoires
assez longues , les pattes postérieures plus longues ,
comprimées ; plus de 20 dents au peigne.
J’ai réuni dans cette section un petit nombre de Scorpions
de l’Amérique méridionale qui ont, en effet, divers caractères
communs, et dont la physionomie est bien reconnaissable.
C’est plutôt une extension du genre Telegonus, que ce genre
lui-même , tel que nous l’avons caractérisé plus haut (p. 51).
M. Koch nomme l'espèce type de son genre Télégone :
ô9. Teleg. versicolor, dieArachn., pl. 91, f.207. (DuBrésil.)
58
SCORPIONIDES.
Voici celles que j’ai observées s
50. Scorpion a bandes. (S. vittatus.)
Corps lisse, luisant ; une impression bilatérale sur le céphalo-
thorax à la hauteur de la deuxième paire de pattes ; arceaux su-
périeurs de l’abdomen bordés latéralement par un petit rebord
saillant et comme encadrés depuis le troisième jusqu’au sixième;
une gouttière large, mais peu profonde, existe sur leur milieu ,
ils n’ont point de carènes longitudinales ; queue assez large ; le
premier anneau plus large que long , le deuxième à peu prés égal
dans les deux diamètres , le dernier n’a pas tout à fait une fois
et demie la longueur du pénultième. Leurs arêtes sont peu ca-
rénées en dessus, en dessous elles sont tout à fait émoussées ; la
partie postérieure du dernier anneau présente un ovale incomplet,
finement denticulé ., et comme serratiforme sur le bord de l’an-
neau ; palpes trapus ; bras comme bordé à son extrémité antérieure
par un bourrelet ; avant-bras un peu bombé en dehors ; la main
est renflée, à doigts courts, obtus, finement denticulés àleur bord
de contact. Dents des peignes nombreuses. Une impression en
forme de fente longitudinale derrière les yeux du vertex. Cou-
leur fauve d’écaille, testacée, passant au roux brun aux mains et
à la queue, dont les anneaux ont du brun en dessous à leur bord
postérieur; du, noirâtre au bord antérieur du céphalothorax,
et au bord postérieur des arceaux dorsaux du gaster. Longueur
sans les palpes, 0,050.
Buthus vittatus, Guérin, Zoologie de la Coquille.— Sc. Ger-
vaisii ,id., Iconogr. du règne anim., Jrach ., p. 10.
Coll. Mus. Provient de la province de Montévidéo , ainsi que
du Chili, du Pérou, et de la république argentine Cette espèce
est plus trapue que les suivantes. Nous en avons observé chez
lesquels les peignes ont moins de dents et dont les mains sont
plus courtes.
51. Scorpion de d’Orbigny. (S. Dorbignyi.)
Fort semblable au précédent , mais à queue plus déprimée _,
finement serratiforme à son bord latéro - inférieur, surtout au
dernier anneau ; couleur fauve châtain ; doigts des mains bru-
nâtres. Long, tôt., 0,050; queue seule, 0,030,
S. I)orb., Guèvin , Iconogr. du règne anim. :Arachn. ,p.l0.
De Bolivie.
/
G. SCORPION. 5g
52. Scorpion d’Ehrenberg. (S. Ehrenbergii.)
Les six premiers anneaux de l’abdomen noirs en dessus , fine-
ment granuleux , à granules serrés , un peu plus saillants sur la
seconde que sur la première partie de chaque anneau; queue
plus longue que le corps , de force moyenne ; ses deux carènes
médio-supères visibles sur toutes les articulations; confondues
à la dernière ; une seule carène latéro - infère plus visible aux
derniers articles qu’ailleurs , granuleuse à ce dernier article seu-
lement; épine de la vésicule longue, noire à sa pointe; vésicule
médiocre , granuleuse en dessous , lisse en dessus , ainsi que les
parties non carénées de la queue ; environ 40 dents à chaque
peigne ; bras à 4 pans irréguliers , granuleux aux arêtes ; quel-
ques granules entre les deux arêtes supérieures ; main lisse ,
ayant un fort tubercule bulleux à sa face inférieure et à la nais-
sance des doigts ; bord de contact des doigts finement denticu-
lé , à denticules décroissant de la base au sommet ; quelques-
uns plus gros, intervalîés. Couleur fauve châtain, sauf au dos qui
est brun. Long, totale sans les palpes, 0,068; queue seule, 0,040.
Scorpion d’ Ehrenberg , P. Gerv., Voyage de la Bonite, Ap-
tères, pl. 1, fig. 18-22.
De Payta et de Callao , au Pérou , par MM. Gaudichaud ,
Eydoux et Souleyet.
52 bis. ScoRnoN glabre. ( Scorpio glaber.)
Peu différent du précédent , mais un peu plus grêle , sans
renflement tuberculeux à la base du doigt fixe ; corps presque
lisse , plus brun.
Scorpion glabre, P. Gervais, in Eydoux et Souleyet, Zool.
de la Bonite, Aptères , pl. 1, fig. 28-32.
Du Pérou. N’est peut-être qu’une variété du précédent.
5.
BUTHUS.
Trois yeux latéraux sur une même ligne , le posté-
rieur plus petit , un peu reculé ; mains corcliformes ,
céphalothorax échancré en avant.
1. Les Buthus de M. Koch, et une partie seulement de ceux
de Leach forment une première section.
6o
SCORPION IDES.
En tête se place le Scorpio afer (53).
Qn confond habituellement sous ce nom les scorpions de la
plus grand taille, dont les palpes sont terminés par des mains
plus ou moins cordiformes. Il y en a de 046 et même plus de
longueur, depuis les mandibulesjusqu’à l’aiguillon ; c’est tout un
sous-genre dont les espèces ont besoin d’être étudiées avec soin,
M. Koch a cru devoir distinguer celles qui suivent :
Büthus afer, die Arachn ., 1836, p. 17, pl. 79, f. 175. (D’Asie
et d’Afrique.)
Buth. meüacephalüs, ïbid. p, 73, pl. 97, f. 224. (Indes Orien-
tales?)
Buth. cyaneus, ibid., p. 75, pl. 98, f. 225. (Java.)
Bdth. reticulatus, ibid. 1837, p. 25, pl. 115, f. 265. (Java.)
Buth. costimanus, ibid.p. 27, pl. 115, f. 266. (Java.)
Buth. héros, ibid. p. 1, pl. 109, f. 253. (Patrie ?)
Buth. defensor, ibid. p. 3, pl. 110, f. 254. (Mexico.)
Buth. fulvipes, ibid., p. 45, pl. 121, f. 278. (Java.)
Les citations suivantes que nous prenons dans l’ouvrage de
Herbst donnent l’indication des auteurs qui se sont occupés du
S. Afer.
Linn., Syst. nat ., 2, 1038, sp. 3; id., Mus. Lud. Ulr ., 429.
Fabricius , Syst. Entom ., p. 339: Mant., I , p. 348 ; Spec.,
ins., p. 550, n. 3.
De Géer, Mém., VII, p. 341, sp. 3.
Roësel, Insect., III, pl. 65.
Swamm., Bibl. nat ., pl. 3, f. 3.
Seba, Mus. , I, pl., 70, f. 1.
Petiver, Gazophil., pl. 13, f. 2.
Ajoutez-y =
Herbst, Scorp., p. 38, pl. l,f. 1.
Lucas, Dict. univ. d’hist. nat., Arachn., pl. 3.
Milne Edw., Iconogr. du règne anim ., Arachn ., pl. 17 et 18.
D’autres espèces à peu près de même forme, mais de taille
moindre , portent les noms suivants :
54. Buthus granulatus, Koch, Die Arachn., p.46, pl.122,
f. 279. (De Grèce.)
55. Buth. (heterometrus) spinjfer, Hempr. et Ehrenb., loco
cit., sp. 2 ; Ehr. Sym. p*hys.,p\. 1, f. 2.
Mains élargies, plus longues que larges, à doigts plus courts
qu’elles ; avant-bras tuberculeux, épineux ; dernier article eau-
I
G. SCORPION. 6l
dal plus large que l’avant-dernier; roux noir luisant, avec les der-
niers articles, les pieds et la vésicule de couleur brune ; yeux laté-
raux, égaux entre eux, mais inégalement espacés; avant-bras plus
large que le bras, et garni de tubercules épineux; les pattes, les
palpes et les derniers anneaux de la queue velus.
De l’Inde, communiqué aux auteurs cités par feu le docteur
Morpuge , médecin à Alexandrie. J’y rapporte des Scorpions
dont voici les caractères :
Bord antérieur du céphalothorax échancré en sommet de cœur,
parsemé de faibles tubercules rares, plus rares encore sur les ar-
ceaux de l’abdomen ; queue subarrondie ; carènes caudales gra-
nuleuses, médiocres; carènes inférieures lisses sous les quatre
premiers anneaux en deux paires; la médio-latérale bifide au
premier ; les latéro-supères granuleuses ; premier anneau égal
dans ses deux diamètres, le cinquième, un peu plus long
que le quatrième ( : : 7 : 5) a trois carènes inférieures, une
paire medio- latérale et une seule latéro-supère ; bord pos-
térieur crénelé en dessous avec une dent bilatérale ; v ésicule
suballongée; maxilles dentées en scie; leurs mains lisses; bras
des palpes quadrangulaire, granuleux aux arêtes ; avant-bras
émoussé au bord postérieur; main cordiforme comme aréolée à
doigts dentés en scie ; cinq denticules à l’externe, trois ou qua-
tre à l’autre, alternes et placées dans une série de très-petites
dents ; quelques longs poils sur les palpes et les pattes ; couleur,
brun écailleux, luisant; peignes courts, à 11 dents. Long., 0.065,
queue seule, 0,030; pattes plus pâles; vésicule roux clair.
De la côte Malabare, par M. Dussumier.
56. Scorpion de Lesüeur. ( S . Lesueurii.)
Troisième paire d’yeux latéraux sur la même ligne que les
autres, plus petite ; céphalothorax échancré en avant, lisse, ainsi
que l’abdomen et le reste du corps sauf les carènes caudales ;
anneaux de la queue épais etcourts; une carène médio-latérale sur
les premier, deuxième et troisième, et en rudiment sur le qua-
trième; une seule latéro-supère au cinquième; vésicule plus
grande que l’aiguillon, aplatie en dessus, rugueuse en dessous;
aiguillon, subitement courbé ; une épine obtuse à sa base ; 8 dents
au peignes ; main cordiforme, à doigts courts, l’immobile le plus
court ; couleur fauve testacé en dessus et sous la queue ; des-
»
62 SCORPIONIDES.
sous de l’abdomen et pieds blonds ; quelques poils aux palpes,
aux pieds et à la queue. Long, totale, 0,050.
S . Les. , P. Gerv; , Archiv. Mus. , III, av. fig.
Des États-Unis d’Amér. par M. Lesueur. Coll, du Mus. de
Paris.
y 1
2. Yeux médians plus ou moins reculés; troisième paire latérale
plus petite que les deux autres , un peu en dedans ; mains
cordiformes élargies à leur partie intérieure ; corps trapu;
queue moyenne.
* Yeux médians très en arrière : Opistophthalmüs , Koch.
57. Scorpion du Cap. ( S . Capensis .)
Granuleux sur les côtés du céphalotorax et les bras qui sont
noirâtres; milieu du céphalothorax à peu près lisse, arceaux su-
périeurs à peine granuleux, fauves, les inférieurs plus clairs ; un
sillon longitudinal sur le céphalothorax qui estéchancréen avant;
queue largement cannelée en dessus ; de 10 à 14 dents aux pei-
gnes; mains en cœur irrégulier, granulées ; doigts noirâtres, à
plusieurs dentelures; quelques poils sur les palpes. Long, totale,
0,075; largeur des mains, 0,008.
Sc. Cap., Herbst , Scorp., p. 62, pl. 5, f. 2, 3. — Opistopht.
cap., Koch, pl. 133, f. 308.
58. Scorpion de Ceylan. ( S . Ceylanicus.)
Thorax plus convexe en dessus, échancré en avant, sillonné en
arrière d’une ligne qui passe entre les yeux médians ; ceux-ci
sur un tubercule linéaire; corps glabre, marqué de deux points
fauves au bord antérieur de ses arceaux ; anneaux de la queue
cannelés en dessus, crénelés latéralement; aiguillon allongé séti-
fère en dessous ; bras triquètres, granuleux à leurs arêtes ; mains
granuleuses; pattes comprimées, glabres, velues aux tarses; de
13 à 17 dents aux peignes.
S. Ceyl., Herbst., Scorp., p. 83. pl. 5, f. 1.
De l’île de Ceylan. Paraît voisin du précédent.
M. Koch ajoute :
59. Opistopht. pilosüs , Koch., die Arachn.^ 837, p. 91,
pl. 134 , f. 309. (Délava.)
60. Opistopht. maxillosus, Koch, die Arachn ., 1837, p. 93,
pl. 138, f.310. (Patrie?)
G. SCORPION.
63
** Yeux médians à peu près au milieu du céphalotorax
Brotheas? Koch.
61. Scorpion palmé. ( S . palmatus.)
Forme générale du S. Capensis. Dessus du corps à peu près
lisse , fauve brunâtre, uniforme ; anneaux caudaux courts, ra-
massés, à carènes granuleuses, faibles; aiguillon et vésicule peu
considérables ; peignes courts, à 9 ou 10 dents; mains fortes, épa-
tées, plus larges que longues, grenues en dessus, doigt courts,
avec une faible échancrure à la base de l’interne pour une sail-
lie de l’externe ; granules et doigts plus foncés ou noirâtres ; bras
à peine granuleux entre les arêtes ; vésicule médiocre, plus claire
ainsi que les pattes, et le dessous du corps. Long, totale, 0,070;
largeur de la main, 0,010.
j Buth. (heterometrus) palmatus , Hempr.et Ehrenb.,/oc. cil
sp. ; Ehr., Symb. phys. pl. 1, f. 1.
Dumont Liban, du Sinaï, de l’Égypte inférieure et supérieure.
M. Koch fait une espèce distincte de ceux d’Algérie ( B . tes-
taceus).
62. Scorpion de White. [S. Whitei .)
La troisième paire d’yeux latéraux sur la même ligne que les
autres et aussi grosse, mais plus distants; front échancré comme
dans les S. afer et les Ischnurus ; dessus du corps lisse, à im-
pressions du céphalothorax peu marquées ; queue moyenne ,
plus granuleuse sur ses arêtes, l’aiguillon beaucoup plus court
que la vésicule, avec un tubercule émoussé au-dessous de lui ;
peignes assez grands; dents? bras quadrangulaires; avant-bras
pourvus d’un denticule antérieur; mains sub-cordiformes , à
doigts courts, denticulés à leur bord de contact avec des tuber-
cules plus gros que les autres par intervalles ; corps, palpes et
queue d’un brun noirâtre ; pattes plus pâles. Queue et corps ,
0,065 ; palpes, 0,035 ; largeur de la main, 0,008 ; queue seule ,
0,035; vésicule et aiguillon, 0,006.
Scorp . Whitei , Gerv.. Br itish Muséum, 18^2.
J’ai dédié cette espèce à M. White, entomologiste distingué,
attaché au Musée britannique. Elle vient de Mexico.
3. Trois paires d'yeux latéraux serrés sur une même ligne ,
V antérieur et le postérieur plus petits.
64
SCORPIONIDES.
63. Scorpion écaille. (S. squama.)
Lisse, brillant; arceaux supérieurs et inférieurs du gaster pe-
tits ; queue à peu près de la longueur du corps ; dernier anneau
presque double du précédent; le premier plus large que long;
carènes peu marquées; une paire de latero- infères et deux de
latero-supères ; vésicule faible, sub-allongée, sans épine sous l’ai-
guillon qui est court; bras quadrangulaire ; avant-bras un peu
renflé au bord antérieur ; main à peine plus grosse que la vési-
cule, sub-allongée, aussi longue que les doigts; ceux-ci appli-
qués ; 16-17 dents aux peignes ; couleur d’écaille variée de noir
verdâtre et de roussâtre; mains et aiguillon roussâtres. Long. tôt. ,
0,036 ; queue seule, 0,017.
De Vandiemen, par MM. Quoy etGaimard ; 1829. Ï1 est inter-
médiaire aux Buthus et aux Télégones. mais plus voisin de ceux- ci.
6»
GHACTAS.
$
Deux paires d’yeux seulement ; mains cordiformes ,
aspect des Buthus et des Télégones ; peignes très-peu
dentés.
64. Scorpion maure. ( S. maurus. )
Finement granuleux, à l’exception du dessous de l’abdomen ;
paire d’yeux latérale antérieure , la plus petite ; un étranglement
bilatéral du céphalothorax. Premier article caudal plus large que
long ; le pénultième un peu plus long que large ; le dernier ayant
un peu plus de deux fois sa longueur. Carènes peu senties ; vé-
sicule cordiforme , aplatie en dessus, renflée en dessous, sans
épines sous l’aiguillon ; dix lames aux peignes. Palpes trapus ;
bras et avant-bras quadrangulaires, à arêtes granuleuses ; point
de tubercule dentiforme à leur bord antérieur ; main renflée,
cordiforme allongée ; doigts à peine aussi longs quelle, finement
denticulésà leur bord de contact, sans échancrures, obtus à leur
extrémité. Quelques poils fins aux pattes et aux palpes. Couleur
roux-cannelle, passant au noir sur les pattes et le céphalothorax.
Long, tôt., 0,055 ; queue seule, 0,036.
S. maurus , De Géer, Mém. YII, p. 337, pl. 40, fig. 1-8. —
Herbst, Scorp pl. 52, pî. 6, f. 4.
De l’Amérique mèrid. Le Muséum en possède un, pris à Bor-
deaux, mais que l’on supposait avoir été amené d’Amérique avec
G. JSCORPION . 65
des marchandises. Est-ce bien l’espèce vue par les auteurs cités,
et que deGéer donne comme d’Afrique et d’Amérique, Herbst
comme d’Amérique seulement? Je suis fort disposé à le croire.
Ses yeux sont en même nombre, etc. Mais, s’il en est ainsi, com-
ment s’expliquer que M. Koch fasse de son Scorpio maurus ( die
Arachn ., pl. 139, f. 319) une espèce de son genre Brotheas dans
la famille desButhides ou Scorpions à huit yeux. Dans son Arcich-
nidensystems, il lui donne en effet la formule oculaire des Bu»
thus voisins du Sc. palmatus ; mais , la planche citée plus haut,
montre deux paires d’yeux latéraux seulement.
64. Scorpion de Vanbeneden. ( Sc. Vanbenedenii. )
Céphalothorax lisse, peu échancrè au chanfrein ; yeux médians
assez en avant. Arceaux supérieurs de l’abdomen également
lisses, marginés ; queue plus longue que le corps , finement can-
nelée en dessus à son milieu, un peu granuleuse, mais sans arêtes;
aiguillon court. Neuf dents aux peignes; palpes grêles, longs, irré-
gulièrement tétraèdres au bras et à l’avant-bras. Main de la lon-
gueur de l’avant-bras, subcylindrique-allongée , plus large que
l’avant bras , à doigts plus courts qu’elle. Corps luisant, de cou-
leur brun cannelle, plus pâle aux pattes et en dessous. Long. 0,045.
Sc. Vanb ., P. Gerv. et Goudot, Arch. Mus., III , avec fig.
De Colombie, par M. Justin Goudot. Il y en a qui sont fort voi-
sins, mais plus forts, plus trapus et à bras plus gros, et que
nous croyons de la même espèce. La collection du Muséum en
possédait sans désignation de pays.
65. Scorpion grenu. ( S. granosus . )
Finement granuleux sur tout le corps et sur les pattes ; les
deux paires d’yeux latéraux petites ; point de carènes medio-dor-
sales ; deux paires de petites carènes latérales au dernier arceau
supérieur de l’abdomen; arêtes caudales relevées de petits gra-
nules ; dernier anneau plus que double du pénultième, plus élevé
à sa base qu’à son autre extrémité ; vésicule suballongée ainsi que
l’aiguillon. Trois dents aux peignes ; palpes un peu déprimés ;
mains doubles de la largeur de l’avant-bras ; une épine au bord
antérieur de celui-ci. Long, totale : 0,025; queue seule, 0,014;
largeur de la main , 0,0015. Tout noir.
Sc. gran.y P. Gerv., Arch. Mus. ,111, avec fig.
De Mexico. Je l’ai acquis de M. Parzudacki.
APTÈRES, TOME III . 5
66
SC0KP10N1DES.
7.
SCORPIUS.
Deux yeux latéraux ; mains plus ou moins angu-
leuses , aplaties ; queue grêle , faible.
Ce sont les Scorpius tTHemprich et Ehrenberg ;
M. Koch en fait une famille.
66. Scorpion dUardwicke. ( Scorpio HardwicMi. )
Tête échancrée en avant, une série de petits tubercules borde
Téchancrure et va jusqu’auprès des yeux médians. Anneaux du
corps très-finement tuberculés; queue un peu plus large que
celle du Sc. Europœus ; deux fines paires de lignes crénelées à sa
face supérieure , deux également à l’inférieure ; le dernier an-
neau à peu près double du pénultième. Vésicule sub -allongée ;
peignes à cinq ou six dents. Épine médiane de la face anté-
rieure de l’avant-bras peu marquée. Doigts peu ou point créne-
lés à leur bord de contact; doigt fixe plus court.
Taille un peu supérieure à celle du Scorpio Europœus. Cou-
leur noirâtre avec des reflets verdâtres sur les mains et le dos.
Vésicule et tarses plus clairs. Long, du corps et de la queue,
0,035.
Scorpius Hardw., Gcrv., British Muséum.
Rapporté de l’Himalaya ( Népaul ) par le général Hardwicke.
Un caractère remarquable de ce Scorpion est celui de son second
œil latéral qui tend à se diviser en deux. C’est une espèce qui lie
les Ischnurus aux Scorpius ; elle tend aussi vers les Chactas
par sa queue un peu plus forte que chez les Ischnurus et les
Scorpius.
67. Scorpion d’Awhasie. ( S. Aivhasicus ).
Brun en dessus, fauve en dessous; de six à neuf dents aux
peignes; vésicule et aiguillon fauves.
Sc. awh Nordmann, Faun . pont., p. 731, Arachn ., pl. 1,
f. 4.
De la côte d’Awhasie. Il est commun à Suchum-Kali, Poti, etc.
68. Scorpion gibreüx. ( S. gibbosus).
Jaune sale, verdâtre sur le corps; dos, queue, palpes et pattes
carénés ; dos tri-caréné ; douze tubercules aux carènes caudales ;
G. SCORPION. b J
dernier segment caudal un peu plus long que le précédent. Vé-
sicule ovoïde, à aiguillon noirâtre. Long. 0,070.
Sc. gibbosus , Brullé, Eœpéd. fr. enMorée , Zool., p.59.
De Morée.
70. Scorpion flavicâüde. ( S. ftavicaudus. )
(PI. 23, fig. 4.)
L’une des plus petites espèces ; son corps est à peu près lisse ,
peu échancré au chaperon ; sa queue grêle et peu allongée , à
vésicule faible et très-finement crénelée à son arête latéro-su-
père des quatre premiers anneaux , les autres arêtes étant à
peine senties ; le cinquième article plat au - dessus en manque
complètement; il est deux fois et demie aussi long que le pré-
cédent; environ 8 dents aux peignes; bras et avant-bras irré-
gulièrement tétraèdre ; une épine au bord antérieur de celui-ci ;
mains aplaties au côté interne , dièdres au côté externe ; doigts
de leur longueur , courbés en dedans , un peu sinueux à leur
bord de contact. Couleur brun roux , avec les pattes et la vésicule
fauves , ainsi que le dessous du corps. Long, habituelle , 0,030
à 35; largeur de la main, 0,004.
Sd. flavicaudus , De Géer, vu , 339 pl. 40, fig. 11-13, non Eu-
rop . , id .—Sc. Européens ySchrdink.— S c.Germanicus, Schœffer,
Elementa , pl. 113.— Herbst , Scorp., p. 71, pl. 1, fig. 3. — Sc.
terminalis,J$Yu\\è, Expèd. franç. en Morée , Zool. p. 59, pl. 59,
fig. 3. — Sc. Europ.y Edwards, Iconogr. duRèg. ctnim., Arach.,
pl. 19, f. 2.
Les Sc. Européens, Germanicus et terminalis , sont bien cer-
tainement de même espèce , et cette espèce existe dans tout le
midi de l’Europe , depuis la Crimée jusqu’en Espagne ; on la
trouve aussi en divers points de l’Europe tempérée , et elle est
aussi de Barbarie. Dans certaines localités elle paraît différer, et
l’on conçoit même qu’il faille en distinger le
Sc. italicus, Roesel , III ; pl. 66 , fig. 1-2 ; Herbst , Scorp. ,
p. 70, pï.l,f. 2; Koch, Die Arach., pl. 104, f. 242 à 243;
mais nous ne le possédons pas.
Quoiqu’il y ait plusieurs espèces de cette forme, M. Koch a été
beaucoup plus loin , trop loin sans doute, en distinguant comme
autant d’espèces : ,
Scorpio massiliensis , Die Arach.y ph 103, f. 237 6 , 238.P,
et f. 239 variété, (De Marseille.)
SCORPlONlBES
Scokp. NAtPiiËNSls , ibid., pL 104, f. 24b.
Scorp. aquilesiensis, ibid., pl. 105, f. 244.
Scorp. rufus, ibid., pl. 106, f. 245.
Scorp. sicanus, ibid., pl. 107, f. 249.
Scorp. concinsnus, ibid., pl. 106, f. 246.
Scorp. tergestinus , ibid., pl. 107, f. 247, 248.
Scorp. carpathicus , ibid., pl. 111, f. 235.
Scorp. algericüs, ibid., pl. 145, f. 340.
Scorp. tauricus, ibid., pl. 255 ; le Sc. Europœus tauricus ,
Nordm., Fauna pontica , p. 731, Arachn., pl. 1, f. 3.
On reçoit de la Nouvelle-Hollande, de l’Inde , et de quelques
autres localités, des Scorpions fort rapprochés du Sc. flavicaudus
pour la forme , mais qui sont des Ischnurus , c’est-à-dire des
Scorpions à trois paires d’yeux , tout à fait latéraux , et à cépha-
lothorax échancré.
8.
ISCHNURES.
Ces espèces , dont nous avons augmenté le nombre ,
ont les yeux du vertex entre le premier et le deuxième
tiers de la tête; les latéraux, au nombre de trois
égaux ou à peu près égaux , placés sur une même ligne
sur le bord antérieur externe ; une échancrure au
bord antérieur ; thoracogastre et abdomen déprimés,
élargis ; queue plus petite ou seulement égale au tliO'
racogastre , grêle , rarement plus allongée , à vésicule
petite, sans épine sous Faiguillon; palpes grands,
élargis et aplatis, ainsi que le corps.
M. Koch a établi sous les noms génériques d' Ischnurus et
Sisyphus le groupe dont il est ici question.
Les Ischnurus connus viennent de l’Inde et de l’Australasie.
MM. Lebas et Justin Goudot viennent d’en rapporter une espèce
de Colombie ; nous en avons aussi une du cap de Bonne-Espé-
rance. On pourrait placer à leur tète comme les liant avec le
groupe des Buthus.
G. SCORPION.
69
71. Scorpion longue-main. ( Sc . longimanus.)
Herbst, Scorp ., p. 42, pl. 2, f. 1. D’Afrique.
L’Ischn. ochropus, Koch, Die Arachn ., pl. 127, f. 293. (Pa~
trie?) paraît voisin du Sc. longimanus .
72. Scorpion large. (S. elatus.)
Palpes granuleux ; une épine au près de l’articulation de l’a-
vant-bras ; doigt fixe plus ou moins échancré à sa base ; troisième
œil latéral un peu rentré ; 12 dents aux peignes. Long, tôt.,
0,042 ; queue seule , 0,018. Une variété plus grande a 1,075 de
longueur totale.
Sc. elatus , P. Gerv., Arch. Mus., III, av. fig.
De Colombie, par M. Lebas. Coll, du Mus., et par M. Goudot.
73. Scorpion de Waigiou. {S. Waigiensis .)
L’œil latéral de la seconde paire un peu plus gros que les au-
tres ; corps aplati, un peu rude, ainsi que la queue , dont les
carènes sont à peine marquées , au contraire de sa gouttière mé-
dio-supère ; point de tubercule sous l’aiguillon ; 8 dents aux pei-
gnes. De couleur ferrugineux foncé , plus clair aux pattes et à
l’aiguillon. Long, tôt., 0,050; queue seule, 0,023.
Sc. Waig., P. Gerv., Arch. Mus., III, av. fig.
Un Scorpion de cette espèce, qui faisait partie de la Collection
de Latreille, a été cédé au Muséum par M. l’abbé Blondeau; il
était étiqueté comme provenant de l’île de Waigiou.
74. Ischn. Australasiæ, Koch, die Arachn., pl. 128, f. 290.
— Non Sc. Ausir., Fabr., Syst. ent., p. 339, sp. 15.
75. Ischn. complanatus, Die Arachn. ,p. 128, f. 225; Arachni-
densyst., pl. 6, f. 69, peut-être le Scorpio gracilicauda de
M. Guérin, Iconogr. du règne animal ., Arachn . p. 11 ; 1843.
(de Java.)
76. Ischnürus complanatus de M. Koch , pl. 128 , f. 295.
77. Scorpion de Cuming. (, Scorpio Cumingii.)
Corps lisse en dessus , mais paraissant finement granulé quand
on l’examine à la loupe. Les trois yeux latéraux bien distincts ,
très-rapprochés entre eux ; queue étroite assez courte, à vésicule,
sub-allongée ; point de crénelures distinctes à la face supérieure
de la queue qui présente une rainure médiane; ses anneaux
croissent faiblement du premier au pénultième : le dernier est de
SGORPIONIDES.
7°
moitié plus long que celui-ci ; point de crénelures inférieures ;
une rainure médio-infère ; 6 dents à chaque peigne. Avant-bras
et main du palpe aplatis , finement granulés , à tubercules plus
gros sur les arêtes ; un tubercule en épine au bord anté-
rieur de l’avant-bras ; doigt mobile sans saillies dentées , fine-
ment crénelé, un peu concave à son bord interne ; l’immobile un
peu convexe au bord correspondant , légèrement unciné. Cou-
leur brun noir sur le thorax , les palpes, les pattes et la queue ,
dont la vésicule est testacée- châtain , ainsi que son aiguillon ,
les tarses et le dessous du corps. Queue et corps, 0,040 ; palpes ,
0,032; largeur delà main, 0,007.
Scorp . Cum ., Gerv., Prit . Mus.; 1842 ; an I. complanatusï
Habite les îles Philippines ; il a été rapporté par M. Cuming.
78. Scorpion tkichiure. ( Scorpio trichiurus.)
Aplati ; queue très-comprimée , à carènes latéro-supères den-
tées , avec une forte épine terminale et des poils assez longs et
nombreux sur ses anneaux. Longueur du céphalogastre , 0,035;
de la queue., sans la vésicule , 0,046.
Sc. trich ., P. Gerv., Arch. Mus ., III, avec fig.
De Cafrerie , par feu Delalande. Coll. Mus.
Scorpions fossiles.
M. Buckland résume, dans son ouvrage sur la Géologie et la
Minéralogie , les principaux faits relatifs à un Scorpion fossile
de l’ancienne formation houillère , en Bohême. Nous emprun-
tons ce qui va suivre à la traduction française de son livre, don-
née par M. Doyère : « Une communication faite par mon ami le
comte de Sternberg aux membres du Musée national de Bo-
hême (Prague 1835), renferme la description d’un Scorpion fos-
sile qu’il a découvert dans l’ancienne formation houillère du
village de Chomie, près de Radnitz, au sud-est de Prague. Ce
fossile important, le premier de cette sorte que l’on ait décou-
vert, le fut en juillet 1834, dans une carrière située vers la lisière
de ce terrain , près d’un endroit où l’on extrait de la houille de-
puis le XYIe siècle. On a rencontré, dans cette même carrière,
quatre troncs d’arbres dressés et de nombreux débris de végé-
taux de même nature que ceux de la grande formation houillère
de l’Angleterre.
G. SCORPION.
71
)> Plusieurs dessins de ce Scorpion furent mis sous les yeux
d’une commission lors de l’assemblée des naturalistes et des mé-
decins de l’Allemagne, à Stuttgard, en 1834; nous empruntons
au rapport qui en fut fait les diverses particularités qui suivent,
et c’est aussi d’après les figures jointes au rapport (1) que nous
avons copié celles de notre pl. 16.
« Le Scorpion fossile diffère des espèces actuelles , moins par sa
structure générale que par la position de ses yeux. Par rapport à
ces derniers organes , le genre Androctonus est celui dont il se rap-
proche davantage. Ce genre a aussi douze yeux , mais disposés au-
trement que dans l’espèce fossile. C’est à cause de la disposition a
peu près circulaire , qu’affectent ces organes chez ce dernier animal,
que l’on en a fait un genre nouveau sous le nom de Cyclophthal-
MUS.
» Les orbites (sans doute les cavités des crystallins ) , où étaient
contenus ces douze yeux , sont dans un état parfait de conserva-
tion. Un des petits yeux (yeux latéraux? ) , et le grand œil ( œil
médian?), du côté gauche ont conservé leur forme en même temps
que leur cornée qui est plissée. L’intérieur est rempli d’une sub-
stance terreuse.
» Les mandibules sont également très-distinctes , mais elles sont
dans une position renversée ; chacune offre trois dents saillantes ,
et si l’on examine l’une d’elles , sous un grossissement convenable,
on y voit les poils qui recouvrent la lame cornée dont elle est re-
vêtue.
» Les anneaux thoraciques qui paraissent être au nombre de huit,
et ceux de la queue , sont trop disloqués pour que l’on en puisse
facilement distinguer le nombre, mais ils diffèrent de ce que l’on
observe dans toutes les espèces connues. La vue de la face dorsale
a été obtenue en taillant la pierre par la face postérieure.
» On voit très-bien dans la fig. 2 , l’animal par sa face inférieure
et le palpe droit terminé par les pinces qui caractérisent ce genre
Cette pince et l’abdomen sont séparés par une graine fossile carbo-
nisée, d’une espèce commune dans la formation houillère.
» L’enveloppe cornée de ce Scorpion est dans l’état de conservation
le plus extraordinaire, car elle n’est ni décomposée ni carbonisée.
La substance propre, chitine ou èlytrine , qui composait probable-
ment cette enveloppe , comme les élytres des Scarabées, a résisté
à la décomposition et à la minéralisation. Elle se détache facile-
ment , et elle est élastique , translucide et cornée ; deux couches la
constituent, dont chacune a conservé la structure qui lui est propre,
l’extérieure est rugueuse , très-opaque, et d’une couleur noir brun;
(l) Trans . du musée de Bohême , avril j[835.
SCORPIONIDES.
72
lu couclie interne au contraire est plus molle , de couleur jaune ,
moins élastique ; elle est organisée du reste comme la lame externe.
On voit, à l’aide du microscope, que chacune de ces deux lames
est formée de cellules hexagonales , séparées par de fortes cloisons,
d'espace en espace , elles sont traversées par des pores toujours ou-
verts , et qui présentent chacun une aréole enfoncée , ayant à son
centre une pelite ouverture qui sert d’orifice à une trachée. Ou
voit dans la figure 7 , 1 impression des fibres musculaires, destinées
à mettre les pattes en mouvement.
» Toutes les analogies déduites des espèces actuelles nous per-
mettent de poser en fait que la présence de grandes espèces de
Scorpions est un indice certain de la température élevée du
climat sous lequel ils habitent ; et cette conséquence est par-
faitement en harmonie avec l'aspect tropical des végétaux aux-
quels le Scorpion est associé dans le terrain houiller de Bohême.»
M. Bronn signale le genre scorpion parmi ceux dont on a
trouvé des espèces dans le succin.
§ 4.
MM. Hemprich et Ehrenberg ont résumé ainsi les
résultats de leurs études , relativement à la distribu-
tion géographique des Scorpions :
Les Centrants sont Américains ; il y a aussi des
Buthus en Amérique, mais l’Europe n’a pas d’ani-
maux de ces deux genres. On ne lui connaît que des
Androctonus et des Scorpius , et dans ses parties
australes seulement. Les Androctonus et les Buthus
sont les seuls Scorpions de l’Afrique boréale et de
l’Asie occidentale. »
Voici les résultats auxquels nous sommes arrivé
dans notre travail sur les mêmes animaux :
Les Scorpions sont soumis à l’une des règles les
plus générales de la géographie zoologique. L’Amé-
rique , dans ses parties chaudes ou tempérées , n’a au-
cune des espèces de l’ancien monde , et comme ces
animaux s’avancent peu vers le nord, on comprend que
G. SCORPION.
la différence des espèces du nouveau et de l’ancien con-
tinent soit un fait complètement vrai pour ce groupe
d’ Arachnides. Dans chaque continent , la dispersion
des espèces paraît assez étendue : la Colombie nous a
fourni une ou deux espèces de la Guyane ; l’Europe ,
l’Asie et l’Afrique ont deux espèces communes ,
mais dans leurs régions méditerranéennes seulement.
Le premier groupe des Scorpions ou les Andro-
ctones ne nous a fourni que des espèces de l’ancien
monde : une seule en Europe , celle qui lui est com-
mune , avec l’ouest de l’Asie et le nord de l’Afrique ;
quelques-unes en Asie , et un plus grand nombre en
Afrique. Madagascar ne nous a donné jusqu’ici qu’une
seule espèce , laquelle est un Androctone (1).
Les recherches de MM. Hem prich et Ehrenberg, et
plus récemment celles de M. Koch, ne leur ont fourni
que des espèces américaines de Centrants .
Les Atreus sont de l’ancien et du nouveau monde ;
on n’en a pas observé en Europe. Ceux d’Amérique
sont les plus variés en espèces.
Les Telegonus sont de l’Amérique ; une espèce de
la Nouvelle-Hollande (5c. squama , p. 64) se rapproche
beaucoup de leur groupe ; ils ne sont pas nombreux
en espèces.
Les Buthus proprement dits sont d’Afrique, d’Asie,
et de l’Amérique septentrionale.
Les Chactas ou le Scorpio maurus et espèces voi-
sines sont de l’Amérique chaude.
Les Scorpius habitent l’ancien monde , dans l’hémi-
sphère boréal et principalement dans la région médi-
terranéenne.
(1) M. Koch donne le Scorpio bnhiensis de Perty comme un Andro-
ctonide du genre qu’il nomme Tùyus. Voyez p.-3().
SOORPIONIDES»
74
Au contraire , il ny a pas d ’lschnurus dans la même
région, ceux-ci provenant de l’hémisphère austral,
en Afrique , ou de l’Inde , dans ses îles et sur le conti-
nent , et même de l’Amérique septentrionale.
On ne peut rien conclure encore au sujet des
Scorpions fossiles ; ce que l’on en a dit a même besoin
d’être revu d’une manière comparative.
m.
CHÉLIFÈRES.
On ne doit y reconnaître qu’un seul véritable genre,
mais subdivisé avec raison par Leach et d’autres au-
teurs en deux groupes , dont nous ferons des sous-
genres.
Genre GHÉLIFER. ( Chelifer .) (1)
Corps multi-articulé , scorpioïde, sans prolonge-
ment uroïde de l’abdomen, sans queue, sans aiguillon,
ni appendices pectiniformes de l’appareil génital.
Anneaux de l’abdomen sub-semblables.
Appendices masticateurs et ambulatoires comme
dans les Scorpions.
Deux ou quatre yeux sur le bouclier céphalothora-
cique en une ou deux paires; point d’yeux médians
ou du vertex.
Respiration trachéenne.
Reproduction ovipare.
Taille beaucoup plus petite que celle des Scorpions.
(l) Chelifhr , Geoffroy, Ins. des environs de Paris , II,6l8. — Faux
Scorpions , De Géer, VII, 3^9 — Latreille , Généra , I, 182. — Leach,
Trans. linn. soc., XI ; id. , Zoolog . miscellany , t. III. ■ — Hermann,
Mèm. aptèrol. ■ — De Théis , Ann. sc. n., ire série, t. XXVII. — Koch
et Hahn, die Arachn,; iid,, Deutschl. Crust., Myriap, und Insekten.
G. GHELTFER.
75
Les Chélifères , qu'on appelle également Pinces,
vivent clans les mêmes pays que les Scorpions et se
voient aussi clans des régions où l'on ne rencontre
point ces derniers. ïl y en a fort avant dans le nord
de l'Europe et partout leurs habitudes sont les mêmes.
Ces petits animaux se tiennent à la surface du sol hu-
mide sous les plantes herbacées ou sous la mousse ; il
y en a aussi dans les forêts , sous Fécorce de certains
arbres, et il en est d’autres espèces qui fréquentent les
habitations et se fourrent souvent dans les papiers,
les livres ou les herbiers. Ces Pinces ont été des pre-
mières connues , leur analogie avec les Scorpions a
frappé de tout temps les observateurs ; Aristote , en
parlant du Scorpion , dit qu’il a des pinces , comme
en a aussi, ajoute-t-il, cette petite espèce de Scorpion
qui s’engendre dans les livres (. Hist . liv. iv, chap. vu).
Ailleurs il dit que les Scorpions de cette sorte, qu’il
nomme otopîitcùôyjç , sont extrêmement petits et n’ont
pas de queue. M. Pouchet, dans son traité d’histoire
naturelle (1), dit qu’on en a trouvé qui étaient para-
sites de la mouche domestique. Hermann avait déjà
observé un fait analogue.
Pendant longtemps, les animaux qui nous occupent
ont conservé le nom de Scorpions, et Aldrovande qui
lésa reconnus pour être ceux dont avait parlé Aris-
tote, les appelle Scorpio lîbrarius . Swarmmerdam en
a également fait mention comme de petits Scorpions
sans queue , mais dans la description qu’il en donne
il ne leur assigne que six pattes. Pour Frisch , ce sont
des Araignês- Scorpions. Geoffroy accepta cette déno-
mination et de plus il établit pour recevoir les ani-
(1) Zool. clciss., Il, 216; ï 84 1 »
76 SCORPIONIDES.
maux qu’il indique et qu’il appelle aussi des Pinces ,
un genre particulier sous le nom de Chelifer.
En 1778 , De Géer admet ce genre, mais en rempla-
çant par celui de faux Scorpions le mot Pinces qui dé-
note une partie même des Chelifer et lui semble pour
cette raison devoir être repoussé.
Ces insectes étaient d’abord pour Linné des Acarus
et dans la Faune suédoise il en parle sous le nom d 'A-
carus cancroides ; plus tard dans la douzième édition
du Systema natures , il les reporta parmi les Phalan-
gium. Roesel en avait fait plus heureusement des es-
pèces du genre scorpio , ce qu’adopta Fabricius , et
c’est en se guidant d’après les mêmes considérations
que ce célèbre entomologiste , que Latreiile, dans son
Généra crustaceorum , tout en adoptant le genre Che-
lifer comme distinct de celui des Scorpions, le rapporte
néanmoins, à la même famille, celle des Scorpionides.
Plus tard , il fit passer les Ghélifères dans l’ordre des
Arachnides trachéennes et les Scorpions dans celui
des pulmonaires.
Pour Illiger, le mot O hisium remplace celui de Che-
lifer; mais en 1814, Leacb, considérant que les Pinces
ont deux ou une seule paire d’yeux , donna à chacun
des mots Chelifer et Obisium une signification parti-
culière , chacun d’eux s’appliquant alors à un genre
de ce groupe.
Nous devons encore citer parmi les auteurs qui ont
le plus avancé nos connaissances au sujet des Pinces ,
Hermann , Leach , et MM. Savigny, de Théis , Hahn
et Koch, qui ont fait connaître aussi plusieurs espèces
de ces animaux.
Le nombre des espèces de Pinces européennes que
l’on connaît est présentement assez considérable , et
0. CHELIFÊK,
des pays plus ou moins éloignés en ont aussi fourni.
Nous en avons reçu de Barbarie , quelques-unes de
celles d'Égypte sont figurées par Savigny qui donne
meme à leur égard les détails iconographiques les
plus circonstanciés que nous ayons.
Tréviranus a traité de l’anatomie de ces animaux
dans les J^ermisclite Schriften , I, p. 15, pi. 2; 1816.
CHÉLIFERS.
Une seule paire d'yeux ; céphalothorax marqué
d’un sillon transversal. Chelifer, Leach.
1. Chelifer cancroïde . (Chelifer cancroïdes.)
Brun obscur, plus pâle en dessous ; palpes forts , peu velus
ainsi que les pattes; longueur depuis les maxilles jusqu’à l’extré-
mité de l’abdomen , 1 - ligne (0,004).
Phalangium cancroïdes , Linn., Syst . nat ., ed. XII. — Cheli-
fer fuscus , Geoffroy, Hist. des Ins., II, 618. — Chelifer Euro-
péens, de Géer, Mémoires VII, 355, pl. 15, f. 14-15. — Chelif.
cancroïdes, Lalr., Hist. nat. crust. et ins., VII, 141, pl. 61,
f. 2.— De Théis, Ann. sc. nat., lie série, XXVII, p. 69 , pl. 3.
Ce Chelifer vit dans les lieux ombragés et aussi dans les appar-
tements. Il se fourre fréquemment dans les livres, les her-
biers, etc. Mais il partage cette habitude avec plusieurs autres.
Rocsel, et depuis lors M. de Théis, ont observé ses œufs. Voici
ce que dit à cet égard le second de ces naturalistes :
« Le 13 juin, j’ai trouvé, sous des feuilles, sur la terre humide
d’une allée de jardin, une Pince cancroïde femelle ; en l’exami-
nant avec attention , je m’aperçus qu’elle portait ses œufs ra-
massés en pelote et collés sous son abdomen. Ces œufs ne tar-
dèrent pas à se détacher du corps de l’insecte , que j’avais mis
dans un tube de verre. Ils étaient au nombre de vingt-deux ,
ovales, jaunâtres, transparents et agglutinés entre eux. Cette ob-
servation confirme celle de Kleemann, rapportée par M. Her-
mann, à l’appui de celle de son père. » M. de Théis n’admet pas
avec Hermann que les Chelifer puissent filer
78
SCORPION IDES.
2. Chelifer cimicoïde ( Cfielifer cimicoïdes.)
Palpes médiocres à mains courtes, sub-ovales, velues ; abdo-
men ovale ; couleur de brique ; pieds plus pâles.
Scorpio cimicoïdes , Fabr., Entom . syst II, 436. — Chelif.
parasita , Herm., Mém. aptérol ., p. 117, pl. 7, f. 6.
Latreille donne comme synonymes les Chelifer cimicoïdes et
parasita; le premier est indiqué comme vivant en Europe, sous
l’écorce des arbres ; le second a été trouvé adhérent à une mou-
che, auprès de Strasbourg.
3. Chelifer des mousses. (Chelifer muscorum.)
K
Mains et doigts allongés ; ceux-ci un peu fléchis en dedans ,
peu développés ; thorax presque carré ; yeux entre les palpes et
la première paire de pinces, sur le côté ; abdomen ovale allongé,
avec un petit appendice en forme de bouton à son dernier ar-
ticle.
Obis, musc Leach , Zool. mise., pl. 141, f. 3. — de Théis,
Ann. sc. n., lre série, XXVII, pl. 1, f. 4.
D’Angleterre, et de France, dans la forêt de Saint-Gobain
(dépt. de l’Aisne). La femelle a jusqu’à deux lignes (0,005) de
longueur, pour le corps. La couleur est roussâtre, avec onze an-
neaux d’un jaune-clair sur l’abdomen, et une bande longitudi-
nale de même couleur.
4. Chelifer de Latreille. ( Chelifer Latreillii.)
Leach, Zool. mise., pl. 142, f. 5. (Angleterre.)
5. Chelifer d’Olfers. ( Chelifer Olfersii.)
Leach, Zool. mise., ïbid ., f. 2. (Angleterre.)
6. Chelifer fâscié. ( Chelifer fasciatus .)
Abdomen couvert de poils aplatis, fascié transversalement;
main reriflée.
Chelifer fasc. , Koch, Arachn ., pl. 23. — Lamk., Jiist.
anim. s. vert., g. Chelifer , sp. 2. — Chelifer Geoffroy ,
Leach, Zool. mise., III, 50, pl. 142, f. 1.
Habite en Europe.
7. Chelifer scorpioïde ( Chelifer scorpioïdes.)
Voisin du Ch . cancroïdes . Long., 1 i de ligne (0,0055.)
G. CHEL1FER. 79
Ch. scorp., Herm., Mém. aptérol., p. 116, pl. 5, fîg. L.-N. —
De Théis, Ann. sc. nat., lre série, XXVII, 73, pl. 3, f. 2.
De France.
8. Chelifer népoïde. ( Chelifer nepoïdes.)
Abdomen arrondi, ovale, roux bruàntre ; le bord et une ligne
longitudinale sur le dos et le ventre, et les interstices des seg-
ments d’une couleur pâle ; dos tuberculé ; taille petite.
Chelif. nep., Herm., Mém . aptérol., p. 117, pl. V, f. 9. —
De Théis, Ann . sc. nat., lre série, XXVII, pl. 3, f. 3.
9. Chelifer ixoïde. ( Chelifer ixoïdes.)
Blanc cendré, avec les arceaux supérieurs de l’abdomen et les
palpes bruns ; les troisième et quatrième articles de ceux-ci al-
longés ; mains ovales, allongées; doigts longs, courbes.
Chelif. ix., Bahn, Arachn ., II, 53, pl. 60, f. 140. — Koch,
Deulschl. Crust., Myriap. und insecMen , fasc. VII, pl. 4.
Espèce d’Allemagne.
9. Chelifer étroit. ( Chelifer angustus.)
Corps étroit, allongé, brun noir; bord des segments et une
ligne longitudinale pâles; troisième article des palpes allongé,
cylindrique, le quatrième un peu plus court, plus épais ; mains
ovales, à doigts courbes.
Chelif. ang., Koch, loco cit., fasc. VII, pl. 5.
Espèce d’Allemagne.
10. Chelifer de Panzer. [Chelifer Panzeri.)
Testacé; thorax, plaques de l’abdomen et palpes roux ferru-
gineux ; ceux-ci épais, à quatrième et cinquième articles sub-
égaux ; mains en ovales obliques, à doigts courbes.
Chelif. Panz., Koch, loco cit., fasc. VII, pl. 6.
Espèce d’Allemagne.
11. Chelifer de Schrank. (Chelifer S chrankii.)
Grisâtre ; corps garni de poils claviformes ; troisième article
des palpes allongé , renflé à son milieu, courbe ; mains ovales ;
doigts courbes, assez longs.
Chelif. Schr., Koch, loco cit., fasc. VII, pl. 3.
Espèce d’Allemagne.
SCÔRjPlOmOES.
80
12. Chelifer de de Géer. ( CheUfer de Geerii.)
Testacé ; thorax et plaques de Fabdomen noir foncé ; celles-
ci larges, rapprochées, séparées par une ligne testacée; palpes
brun noir, leur second article allongé, sub-claviforme ; le
troisième un peu plus court, le dernier ou la main ovalaire obli-
que, à doigts épais.
Ch. de G., Koch, loco cit., fasc. II, pl. 3.
Espèce d’Allemagne.
13. Chelifer de Fabricius. ( CheUfer Fabricii.)
Pâle, thorax gris, à plaques très-étroites, brunes ; palpes fer-
rugineux, leur dernier article châtain, ovale, à doigts courbes.
Chelif. Fabr ., Koch, loco cit., fasc. 11, pl. 4.
Espèce d’Allemagne.
14. Chelifer sésàmoïde. ( Chelifer sesamoides.)
. (Pl. 25, f. 2.)
Obisium sesamoides , Savigny, Mém. anim. s. vert. I, p. 114,
pl. 6, f. 3. — Id., Egypte, Arachn ., pl. 8, f. 4.
15. Chelifer des écorces. ( Chelifer corticalis .)
Hahn, Die Arachniden , pl. 66, f. 154.
16. Chelifer des bois. ( Chelifer sylvaticus.)
Chelif. sylv ., Koch, Deutschl. Crusî.,Myriap. undArachni-
den , fasc. 11.
17. Chelifer sauteur. ( Chelifer saltator.)
Chelif. sait., de Brebisson , Mém. soc. linn. Normandie ,
p. 253 ; 1826-27.
Espèce du département du Calvados.
18. Chelifer des Mari annes. (Chelifer mariannus.)
Abdomen large ; céphalothorax demi-circulaire à son bord an-
térieur ; palpes et abdomen roux-ferrugineux ; Fabdomen légère-
ment nuancé de brun ; pattes plus pâles que les pinces, ainsi que
le dessous du corps ; latéralement quelques petits traits noirâ-
tres ; les maxilles saillantes. Long, du corps, une ligne (0,002).
Nous signalons seulement cette espèce, dont nous avons vu
un exemplaire incomplet, rapporté des îles Mariannes, par
M. Gaudichaud. Etait-ce bien d’ailleurs un animal propre à cette
f ocres.
Corbié sc.
/for?' ornée ciïr
Pince — Obisie .
Obisie d'Hermann. F 1 D. un individu /rassi. 1 d. te même de a rondeur zut titre lie. 1 A te corselet vu en dessous, m ksmandthzdes.
Obisie do B eaiLvois. F. 3 1) un indnudu i/rossi . 3 d le même de ynmd'/utf . O B le corse/et vie en dessus, m. /esmandidu&s. i/.lesyeux
Pince Sesamoïde. F. 2 l> un mdwtdu , /rassi. 2 d. le même de i/mndlnal. 2 B la. bouche et le corselet vus en dessus. 2 A 7e corselet
vu, en dessous. m~ les mâchoires. 2 K louche très vrossic. r çt r les mâchoires, s lu lèvre, u>. premier article des y>al/>cs me/ndaircs- 2 &
une des foretpaler. /. son article rnobila, ‘Z W le meme-vu de face . 2 T tarse de- ItZ-sccondeyvazre- deyoattes. i. appendice plantaire.
»
. V
iî
ô
%
G. CHELIFER. 8l
localité? C’est ce que de nouvelles observations feront seules
connaître.
19. Chelifer américain. ( Chelifer americanus. )
Céphalothorax brun marron foncé, luisant ; abdomen allongé ,
presque cylindrique , arrondi à son extrémité , divisé en onze
anneaux de couleur jaune doré clair ; mains ovales et renflées ;
corps long d’une ligne ; palpes aussi longs qu’eux.
Chelifer americanus , deGéer, Mémoires , VII, pl. 42, fig.
1-5. — Chelifer acaroïdes , Herm. , Mém. aptérol. , p. 117.
Espèce d’Amérique. De Géer ne dit pas de quelles parties du
nouveau monde il l’a reçue.
L’ouvrage de Seba représente aussi une espèce du genre Che-
lifer
2.
OBIS1ES.
Deux paires cTyeux; céphalothorax non ou rare-
ment divisé par une ligne transversale. Obisium,
Leach.
i
20. Chelifer ischnochele. [Chelifer ischnocheles.)
Céphalothorax élargi , tronqué antérieurement , se rétrécis-
sant en arrière presqu’au point de son insertion avec l’abdomen
qui est divisé en onze articles , et plus large vers sa fin qu’à la
base ; quelques poils blancs allongés naissant à son dernier an-
neau ; yeux un peu en arrière de l’insertion des palpes ; maxilles
fortement saillantes au devant du corps et rappelant celles des
Galéodes ; palpes allongés , à mains droites , un peu bombées
inférieurement; pattes grêles ; couleur plus foncée sur le thorax.
Longueur du corps , 1 ligne (0,002. )
Chelif. isch. , Herm. , Mém. aptérol., 118, pl. 6, f. 14 et pl. 5,
fig. p. — Chelifer trombidioïdes , Latr., Hist. nat. des Crust.
et des Ins., VII, 142. — ld., Généra. Crust. et ins., ï, 133. —
Obisium orthodactylum , Leach, Zool. mise., III, pl. 141, f. 2.
— Obis, ischn., deThéis, Ann. sc. nat., lre série , XXVII ,
pl. l,f. 3.
Cette espèce habite l’Angleterre et la France ; on la trouve
sous les mousses, sous les pierres, etc.
APTÈRES, TOME III-
6
8s
SGORPIONIDES.
21. Chelifer d'Hermann. ( Chelifer Hermanni.)
(PL 25, f. 1.)
Une des espèces étudiées par M. Savigny et représentées dans
l'ouvrage de la commission d’Égypte (pi. 8, f. 5). Nous en avons
reproduit les figures, et nous lui conservons le nom que M. Au-
douin lui a assigné dans son Explication des planches publiées
par M. Savigny, mais cette Obisie est-elle bien celle que Leach
appelait ainsi (1)? C’est ce qui nous paraît douteux.
D’après M. H. Lucas, MM. Webb et Berthelot ont rapporté
Y O. Hermanni, Leach, des îles Canaries.
22. Chelifer carcinoïde. ( Chelifer carcinoïdes .)
Corps cylindrique assez velu, ovale , châtain foncé, blanc en
dessous ; palpes roux ; les doigts des pinces ont une crénelure
rapprochée et très-petite ; le doigt mobile bossu au sommet.
Chelif. carc ., Herm., Mém. aptérol., p. 118, pl. 5, f. 6.
Espèce d’Alsace. M. de Théis lui a rapporté une Obisie qui
paraît en différer sous quelques rapports.
23. Obisie sylvatique. ( Obisium sylvaticus.)
Koch, Deutschl. Crust., Myriap. und Arachn ., fasc., I, pl.l;
se rapproche beaucoup du Ch. carcinoïde. Voici ce qu’en dit
M. Koch : Blanchâtre; les plaques de l’abdomen et le cépha-
lothorax noirs ; palpes châtains , leur deuxième article sub-cy-
lindrique , le dernier ovalaire ; doigts à peu près droits.
24. Chelifer de Théis. [Chelifer Theisianus.)
Est moins velu , surtout aux pattes et à l’abdomen ; son abdo-
men est brun noirâtre uniforme , marqué seulement par des li-
gnes transversales de couleur plus foncée ; il s’élargit dès le
deuxième ou le troisième anneau , et se termine obtusement à son
extrémité postérieure qui a un petit tubercule; les mâchoires,
les palpes et les pattes sont moins foncés que le corps, les deux
premiers étant de couleur ferrugineuse. Longueur du corps,
1 ligne J (0,003 5.)
Obisium carcinoïdes , de Théis, loc. cit ., non Herm.
(i) Les troisième et quatrième articles des secondes pattes grêles,
croissant faiblement de la base au sommet ; cinquième article allongé ,
grêle; doigts longs. Long. : i 3/4 ligne. — Vit sous les écorces d’arbres.
Chelifer Hermanni , Leach, Zool. mise. , II , 49; pl» l4(i) 2? %• 3.
G. CHELIFER. 83
L’Obisie de Théis a été observée par l’habile entomologiste
dont elle porte le nom , dans le département de l’Aisne.
25. Chelifer de Walckenaer. ( Chelifer Walknaerii. )
Corps en carré long, un peu plus large en arrière , peu velu ;
palpes assez grêles ; cuisses des pattes postérieures renflées d’une
manière remarquable, et atteignant l’extrémité de l’abdomen.
OMs. Walck ., de Théis, loco cit.> pl. 2, f. 2.
Cette Obisie habite , ainsi que la précédente , dans le bois de
Saint-Gobain , département de l’Aisne.
26. Chelifer maritime. ( Chelifer marüimus.)
En se servant pour caractériser cette espèce delà figure don-
née par l’auteur , plutôt que de sa description , bien qu’il ne ren-
voie pas à celle-là, on reconnaît quel’ OA maritime a des rap-
ports avec la précédente parla forme de son corps , mais que ses
pinces sont un peu plus fortes , son corps plus court et ses pattes
plus velues, la dernière paire ayant aussi la même disposition
des cuisses qui caractérise T 06. de Walckenaer. Son corps est
brun livide ; ses quatre pattes antérieures sont d’un ferrugineux
pâle , et les quatre postérieures sont plus claires encore. Le
céphalothorax a quelquefois du ferrugineux en avant. Lon-
gueur du corps , 2 lignes (0,005.)
OMs. marit., Leach, Zool. mise. III, 52, pl. 141, f. 1.
Elle est de la côte occidentale d’Angleterre , et se tient dans
les rochers au bord de la mer.
27. Chelifer des buissons. ( Chelifer dumicolus. )
Brun testacé; thorax et plaques abdominales plus foncés;
pattes plus pâles ; palpes ferrugineux ; leur second article cylin-
drique, la main sub-globuleuse ; doigts un peu courbés.
OMs. dumic.y Koch, Veutsch. Myriap ., Crust. und Ins.,
fasc. II, pl. 2.
Espèce d’Allemagne.
28. Chelifer de Beauvois. ( Chelifer Beauvoisii.)
(PL 25, f. 3.)
M. Savigny, dans l’ouvrage que nous avons déjà cité, donne
une autre espèce d’Obisie et nous avons également enrichi notre
Atlas des détails qu’il donne à son sujet. M. Audouin appelait
OMsium Beauvoisii l’espèce que cette figure représente.
84
SCORPiOWDES.
29. Chelifer de Bravais. ( Chelifer Bravaisii.)
Corps, et surtout l’abdomen, élargi, coupé presque carrément
en arrière, marqué d’un sillon médio-dorsal ; pattes et palpes
plus pâles; ceux-ci lavés de roussàlre, surtout aux doigts, plus
longs que le corps, grêles ; mains sub-bulleuses, à doigts un peu
courbés, peu velus. Long, du corps, 0,004; du palpe, 0,007.
Ch. Brav., P. Gerv., Ann. soc. entom. de France , XI, p. xlv.
D’Algérie. Nous avons reçu cette espèce de M. Aug. Bravais,
professeur à la Faculté des sciences de Lyon. Il l’a trouvée sur
le rivage dans des zostères rejetés par la mer. Nous en avons vu
dans la collection de M. Guérin, un individu deConstantine.
Chélifères fossiles.
On cite des Chélifères fossiles dans le succin. (Bronn , Lethœa .)
Additions.
Ici se termine ce que nous avions à dire sur l’ordre des Scor-
pionides ; cependant, nous croyons devoir ajouter que les Phrynes
devront probablement leur être réunies. La disposition des
genres serait alors celle-ci : 1° Scorpio ; 2° Telyphonus ;
3° Phrynus ; 4° Chelifer. Nous verrons ailleurs que les Bdella ,
dont on fait généralement des Acariens , semblent n’être que la
dégradation extrême des Scorpionides ; et l’on sait que divers
auteurs considèrent aussi les Limules (Voyez Y Histoire des
Crustacés) comme les représentants aquatiques de l’ordre qui
nous occupe.
Quoique nous ayons cité un grand nombre de Scorpionides et
particulièrement de Scorpions , nous avons cependant omis, à
cause de la difficulté de leur assigner une place dans la méthode ,
plusieurs des espèces que les auteurs ont décrites ; nous en signa-
lons ici quelques-unes à l’attention des aptérologistes , mais
dans le genre Scorpion seulement :
Sc. junceus, Herbst, pl. /[, fi g. 2. (Brésil.)
Sc. lepturus, Paliss. Beauvois , Ins. d’Af. et d' Am pl. 5 , fig. 4*
(Amérique mérid.)
Sc- ciiiLENSis , Molina , Hist. du Chili.
Sc, griseüs , Fabr., Entom. Syst. , II, 435. (Iles d’Am.)
Sc. mucronatus , id. , ibid.f Suppl., p. 294. (Inde.)
Sc. tumulus , id. , ibid. (Inde.)
Sc. 7-BENTATiis, P. Beauvois, lococit., pl, 5, fig. 5. (Afrique.)
Aptère# -Acer e# .
SOLPUGIPES .
Pl.îff.
mffm,
m
Borromcc (tir
lecoubtrier j-r
U OU'
o aranéoïde "F. li> unepemetle réduite à- un tien? de sa grandeur naturelle . lR un mâle vu de profil .
~i Abouche avec la corselet? de la, femelle vu par la face inférieure . a fbreipule g jmachomes (f / première
paire de pattes il} set/ mens anterieurs die corps . I les mandibules sans les palpes . 1 N segmens anteri-
eurs du corps avec (c ) la levre fie J les mâchoires f k) un pape (xl digital du palpe et capsule qui le termine .
1Z cette capsule grossie . I T la, mandibule très grossie 11 lu même vue. sous une autre/’acc 1 M segnums
anterieurs du, corps tronqué sans les palpes , lÆ les genou . 136 les mêmes vus de profil. 1 Gr levre
sternale dépourvue de ses appendices . 1 t ta/'se de la quatrième paire de pattes . 1 S poils très çrossis
qui garnissent lesfbrcipules . 1 G) et l CJ deuoc écailles oiv appendices de, la. quatrième paire, de- patlcs .
Sol p
.U<v
%
SOLPtJGlDES.
ORDRE IV.
SOLPUGIDES.
Ces animaux sont des régions chaudes de l’Afrique,
de l’Inde et d’Amérique. On n’en connaît bien qu’une
quinzaine d’espèces, toutes réputées vénéneuses; tou-
tefois on ne possède pas d’observations assez précises
sur leurs habitudes pour qu’il soit possible d’apprécier
la valeur de tout ce qu’on répète à leur égard. Les Sol-
pugidés ne constituent qu’un seul genre , qu’il serait
peut-être plus convenable de rapporter à l’ordre des
Phalangides.
Les Galéodes ont la respiration trachéenne. On dé-
crit leurs stigmates comme étant au nombre de deux,
en une paire, entre la première et la seconde paire de
pieds (1) , ce que nous n’avons pu confirmer. Il n’y
en a qu’un seul genre.
Genre SOLPUGE ( Solpuga .) (2).
Corps ovalaire allongé, divisé en trois parties dis-
tinctes : tête , thorax et abdomen ; mâchoires didac-
tyles; palpes sans crochet; deux yeux au bord anté-
rieur de la tête; céphalothorax tri-articulé en dessus ,
quinqué-articulé en dessous; abdomen distinct, mul-
ti-articulé, de dix articles ; organes génitaux sous le pre-
mier anneau de l’abdomen ; anus terminal ; corps et
pattes velus; mâchoires didactyles robustes ; palpes et
première paire de pattes inonguiculés, les autres pattes
(1) Duvernoy, in G. Cuv. , Anatomie comparée , 2e éd.
(2) Galeodes, Olivier, Encycl. mèthod.W I, 586; 1791. — Latr., Hist.
Cmst , VU, 307. — Duméril , Consid. gèn , p. 237. — Solpuga, I ich-
tenstein et Herbst, Natursystern dcr ungejlugelten-ins , faso. I . p. 1 ;
in-p av. planches ; 1797.
86
SOLPUGlDESo
pourvues de deux griffes ; hanches des dernières pattes
lamellifères.
Le nom de Galéodes devra être rendu à ce genre
comme plus anciennement donné. Dugès signale
comme représentant des antennes rudimentaires, deux
petites soies placées en avant des yeux {Égypte, pl.8,
f. 7 a)-7 cette détermination nous paraît peu admissi-
ble. Dans quelques pays où vivent les Solpuges, les ha-
bitants les redoutent beaucoup, mais nous ignorons
la nature de leurs effets ; on connaît d’ailleurs fort peu
leurs habitudes. Les détails les plus circonstanciés
qu’ on ait à cet égard sont dus au capitaine Thomas
H utton (1), qui donne comme inédite la grande espèce
du Bengale qu’il a étudiée ; c’est son Galeodes vorax.
M. Hutton a pu s’assurer de l’irascibilité des Solpuges
et reconnaître cependant que, quelque irritées qu’elles
soient, elles épargnent leurs petits, même si on les leur
jette à dessein. Cette espèce, dit-il , est très-vorace,
elle attaque, pendant la nuit , les insectes , les lézards
même et elle se gorge au point de ne plus pouvoir mar-
cher. Un lézard de trois pouces, la queue exceptée,
fut livré à une de ces arachnides et dévoré entière-
ment. La Solpuge s’élança sur iui et le saisit immé-
diatement derrière les épaules ; elle ne quitta sa proie
qu’après l’avoir tuée : le pauvre lézard se débattit d’a-
bord avec violence, se roulant en tout sens, mais l’arai-
gnée tenait bon et peu à peu elle coupa , avec ses deux
mâchoires , de manière à pénétrer jusqu’aux entrailles
de sa victime ; elle ne laissa queles mâchoires etla peau.
Un j eune moineau placé sous une cloche de verre
(l) Observations on the habits of a large species of Galeodes; dans
le Journ. of the Âsiat. soc. of B en gai , n° 45 , et darçs les Aimais and
Magaz. of nat. history , XII, 8l ; l843.
y
Go SOLPUGE. 87
avec une Solpuge fut également tué , mais Faraignée
ne le mangea pas. It did not , ajoute Fauteur anglais ,
however , devour the bird , nor any part of it, but
seemed satisfied with liaving killed it.
1° Solpuges de l'ancien monde.
Solpuge brevipes. ( Solpuga trempes . )
Yeux rapprochés ; une lame mince en avant de la tête ; abdo-
men ovalaire-allongé ; corps trapu; tête à peu près lisse, brune
ainsi que le reste du corps; pattes fauves, courtes, à poils
courts; cinq lamelles aux postérieures; mâchoires robustes, à
doigts fortement denticulés, noirâtres; tarses bruns. Longueur
du bout des mâchoires à l’extrémité postérieure de l’abdomen ,
0,045; largeur de la tête, 0,011.
Galeodes brev., P. Gerv., BritishMuseum , 1842 ; id., Soc.
philom. de Paris , i nJourn. l'Institut , 1842, p. 72.
Habite le Népaul. Le seul exemplaire observé a été rapporté
au Musée britannique de Londres , par le général Hardwicke.
2. Solpuge mélanie. (Solpuga melana.)
(PL 27, fig. 2.)
Espèce connue par la figure publiée par M. Savigny ( Égypte ,
Arachnides y pl. 8, f. 9) et copiée dans notre Atlas. M. Walcke-
naer a proposé de lui donner le nom de Mélanie.
Olivier (Voyage dans l’empire Ottoman, III, 443, pl. 42, f. 5),
donne quelques détails sur cette espèce , sous le nom de Galeodes
melanus.
3. Solpuge phalangiste. (Sopulga phalangista.)
(PL 27, fig. 3.)
C’est aussi à M. Savigny que l’on doit la connaissance de cette
espèce; on n'en possède également que la figure (Égypte ,
Arachn ., pl. 8, f. 10) reproduite dans notre Atlas, par M.Walc-
kenaer , sous la dénomination de Solpuge phalangiste.
4. Solpuge fatale. (Solpuga fatalis.)
Doigts des maxilles acérés; écusson céphalique à peu près
triangulaire, à base antérieure déprimé et cannelé; abdomen
aplati , couvert de poils ferrugineux ; lamelles des pattes posté-
88
SOLPUGIDES.
rieures médiocres , subsessiles ; couleur fauve foncé ; pattes pos-
térieures les plus velues. Longueur totale , 2 pouces.
<L>aXàYyiov xuavsov, Nicandre, Theriac ., 725. — Araneus lanugi-
nosus grandissimo capite , Pline, Hist. nat., livre 29, v. 27. —
Tetragnathium linea capitis alba et transversa , id.y ibid. —
Sopulga fatalis, Herbst et Lichtenst., toc. cit ., p. 32, pl. 1,
fig. 1.
Habite le Bengale. Les détails synonymiques et descriptifs ci-
dessus sont pris de Herbst et Lichtenstein.
5. Solpuge persane. [Solpuga persica.)
Mâchoires obliques ou presque verticales ; écusson convexe ,
subcarrè ; abdomen mou , ovalaire , un peu déprimé , velu à
sa face supérieure seulement ; couleur généralement fauve
gris , plus foncée aux mâchoires. Espèce assez semblable à la
précédente, mais de moindre taille.
Achbar, Levit. XI, 29. — Tarantulœ spec.,Gmel., Itin., III,
384, pl. 54. — Soïp. persica , Licht. et Herbst, toc. cit., p. 35.
Patrie : La Perse.
6. Solpuge araignée. ( Solpuga araneoïdes.)
(Pl. 26, fig. 1.)
Mâchoires verticales; écusson étroit, rconvexe ; thorax court,
étroit ; abdomen dénudé ; les autres parties peu velues ; doigts
des mâchoires bruns ; pieds postérieurs plus longs que le corps ;
leurs lamelles petites, pédiculées, égales , embriquées ; couleur
du corps fauve pâle.
Bichorcho des Calmouques , Gmel., Itin. , III, 384. — P Jul-
ian g l um araneoïdes , Pallas, Spicil. zool., fasc. IX, p. 37,
f. 7-9. — - Solp. arachnodes , Licht. et Herbst, loco cit., p. 37,
pl. 1, f. 2. — Galeodes araneoïdes , Olivier, Encycl. méth.
VI, 580. — Latreille, Généra, I, 135. — Hahn , Die Arachn.,
III, 8, pl. 73, f. 164 f et 165 $ .
Habite la Russie méridionale jusqu’au Yolga et au Nieper.On
la donne aussi comme de Crète , de Sardaigne , et de quelques
autres parties de l’Europe méridionale ; mais c’est une assertion
qui a besoin d’être vérifiée.
La figure et les détails du Solpuga araneoïdes de notre atlas
sont empruntés à M. Savigny ( Égypte , Arachn ., pl. 8, fig. 7);
se rapportent -ils réellement à l’espèce que les anciens auteurs
nommaient ainsi?
S OIJP U GIDE S .
A p (ères -A eèf w .
PL 27.
P. 2 D
Borromée dcr . ^ »
noipuœe
SolpU^'C intrépide P.iD individu male de qrajideui' naturelle lE individu femelle de c/nandeur nature (le vite de
Le couturier sc
m r.iR
pf 1& ...
x-h
profils , J G un fovcipule ff 'J l article mobile . Solpil^O mélamc F. 2 J) femelle de prandeicr naturelle' . 2 E
le nulle de ' cjrctndezu' naturelle . 2 A. bouche et co?selet vus en dessous (c/J for* cip ules /i j jrittchoires ay) p renud'C
p au c de pâlies { l/j quatrième paire de pattes . 2 T la? se de la quatrième pair p de pattes 2 E la tète/ et les
lyeaap . 2 G luvforcipule . 2 L poj'tion de la quatrième paire de pattes avec sep appendices 2 K la lev?C' dè-
pozcf'vue de ses appendices , 2 G fbrcipule de la femelle . 2 R fo rapide du male . 2 H levre vue de face . 2 U
serpmns anterieurs du coips b et e levre avec ses appendices fœj première paire de palier . Solpno^C plia-
1 an gis te F. o I) uidtv ulu nulle de tyran.! eue naturelle ’ . i> G forcipulû/ détaché du même .
' ■
<f , :
G. SOLPUGE.
89
7. Solpuge ciielicorne. (Solpuga chelicomis.)
Mâchoires verticales , pourvues d’une longue soie ; écusson
céphalique cordiforme , aplati ; thorax déprimé ; abdomen al-
longé , très - velu ; pieds postérieurs allongés ; leurs lamelles
grandes , en forme de champignons , pédiculées , rarement im-
briquées ; couleur fauve passant au ferrugineux ; abdomen varié
de chaque côté de bandes longitudinales plus claires.
Galeodes setifer, Olivier. — Phalangium araneoïdes , Fa-
bricius, Entom. emend., II , 431 , n° 9. — Solp. chelicomis ,
Licht. et Herbst, loco cit., p. 40, pl. 2, f. 1.
Habite Amboine , l’une des îles Moluques.
8. Solpuge africaine. {Solpuga africana.)
Mâchoires verticales , ovales , comprimées ; écusson cordi-
forme , marginé , cannelé ; thorax raccourci , élargi , subcordi-
forme ; abdomen ovale , subtrigone, velu ; pieds postérieurs plus
longs que le corps , garnis de longs poils à lèur bord interne.
Proscarabeoïdes capensis pedibus plumosis , Petiver, Gazo-
phil ., pl. 12, f. 1, et pl. 85, f. 9.-— Solp. afr., Licht. et Herbst,
loco cit., p. 44, pl. 2, f. 2.
Habite l’Afrique australe.
9. Solpuge intrépide. [Solpuga intrepida.)
(PL 27, fig. 1. )
C’est aussi une des espèces de M. Savigny (pL 8, fig. 10).
M. Walckenaer en a fait reproduire la figure dans notre atlas, et
il lui a imposé le nom de S. intrepida.
10. Solpuge comédienne. (Solpuga scenica.)
Noire avec des lignes blanches ; pieds postérieurs allongés.
Lichtentein et Herbst établissent de la manière suivante la syno-
nymie de l’espèce qu’ils nomment ainsi :
4?ax*, Aristote, Hist. anim., liv. IX, chap. 39. — qaixctyyiov,
Xénophon, Mem. Socr., liv. I, chap. 3. — Solifuga , Solin ,
Poly liist., chap. 4, p. 18. — Sphalangium, id. ibid.~ Phalan-
gium ^ Pline, Hist. nat ., liv. XI, sect. 28. — Solifuga Sardis ,
Cetti, Nat. hist. Sard ., III, 55.
Solpuge de petite taille (celle des Phalangium carinatum et
lîellwigii); couleur des Aranea scenica et speciosa. Habite la
Grèce, l’ile de Crète, peut-être aussi le royaume de Naples,
et d’autres parties de l’Europe australe.
go
SOLPUGIDES»
11. Solpuge paresseuse. ( Solpuga tarda.)
Palpes allongés; pieds postérieurs médiocres, coureurs; cou-
leur noire.
qaxccyyiov vw^ov , Aristote , Hist. anim., liv. IX, chap. 39. —
m^x«? , id. liv. VIII , chap. 24. — Solpuga tarda , Licht. et
Herbst, loco cit ., p. 50.
Habite la Grèce, la Sardaigne et le royaume de Naples. C’est
peut-être, d’après Lichtenstein et Herbst, la femelle de l’espèce
précédente. Elle ressemble à YAranea tarentula de Linnée ,
avec laquelle on la confond souvent. Cette solpuge a sans doute
contribué à faire à la musaraigne sa réputation d’animal nui-
sible.
2° Solpuges de V Amérique.
12. Solpuge spinipalpe. (Solpuga spinipalpis.)
Velue, de couleur fauve ; pieds plus clairs ; palpes épineux.
Gai. spin., Latreille , in Guérin, Iconogr. règne anim.,
Arach ., pl. 5, f. 4; ibid., Expi., p. 11.
De l’Amérique méridionale.
13. Solpuga de Cuba. ( Solpuga Cubœ.)
Écusson aplati , triangulaire , arrondi à ses bords ; abdomen
ovale allongé, jaune sale, couvert de poils blonds; mâchoires
épaisses, jaunes , à crochets passant au brun; palpes robustes, le
dernier article le plus court , brun foncé ; pattes garnies de poils
blonds, médiocrement allongées, robustes. Longueur, 10 lignes.
Galeodes Cubœ, Lucas, Magas. zool., cl. VIII, pl. 11.
Habite l’île de Cuba.
14. Solpuge bordée. ( Solpuga limbata.)
Écusson aplati , allongé , tronqué et étroit à sa partie anté-
rieure, plus large dans son milieu et arrondi en arrière ; mâ-
choires grêles, garnies de poils bruns ; leurs ongles rougeâtres à
la pointe , noirs à la base ; palpes allongés , à dernier article un
peu renflé; abdomen brun, garni de poils de même couleur, très-
allongé, encadré de brun foncé. Long. 8 lignes.
Galeodes limbata , Lucas, Mag . de zool. 3 cl. VIII, pl. 5.
Cette espèce est du Mexique.
G. SOLPUGE.
91
i4. Solpuge gryllipède. (Solpuga gryllip es.)
Corps grêle , fort allongé , rappelant celui des tétragnathes ;
yeux assez distants ; écusson arrondi en avant , coupé carrément
à son bord postérieur ; premier article du thorax marqué en des-
sous de deux petites carènes longitudinales dans sa moitié anté-
rieure; le suivant peu distinct, plus petit; le troisième qui
donne naissance à la quatrième paire de pattes plus large ; mâ-
choires grêles , étroites , de la couleur générale jaune-paille du
corps; leurs doigts un peu plus forts , à base non renflée ; corps
et pattes assez velus ; les pattes postérieures grêles, allongées, à
cuisse un peu renflée , et assez semblables à celles de certaines
Gryllus; leurs lamelles petites. Longueur, 0,015 ; patte posté-
rieure , 0,020.
Galeodes gryllipes, P. Gervais , British Muséum , 1842 ; id..
Soc. phil. de Paris , in Journal l’Institut , 1842, p. 72.
Cette espèce nous a été donnée comme de la Martinique.
Addition.
M. Koch vient de publier le Prodrome d’un travail monogra-
phique sur les Arachnides du genre Solpuge (1); il les partage
en plusieurs genres particuliers ; ses espèces sont au nombre de
vingt-neuf, et quoiqu’il cite les noms depuis longtemps publiés
dans l’atlas de cet ouvrage pour les espèces de M. Savigny, par
M. Walckenaer, il ne parle pas des espèces américaines décrites
par M. Lucas et par nous, antérieurement à son travail.
M. Koch emploie, pour trois de ses genres, les noms déjà usi-
tés de Solpuga , Galeodes et Rhax.
Solpuga, Lichtenst.; Koch, loco cit., p. 351»
Les deuxième et troisième paires des tarses à quatre articles ,
la quatrième à sept. Tels sont :
1. S. lethalis , Koch, p. 352 ( cap. de Bonne-Espérance ).
2. S. mfescens , Koch. ibid. (même patrie ).
3. S.jubata, Koch, ibid. ( même patrie ).
(i) Archives d Erichson , 5e et 6e cahiers de 1842.
S0LPLG1DES.
92
4. S. vincla , Koch, ibid. ( même patrie ).
5. S. badia , Koch, îW. ( même patrie),
6. /wsca, Koch, tô«<Z.( même patrie).
7. 5. hirtuosa , Koch, ibid. ( même patrie).
8. 5. flavescens , Koch, p. 353 ( Égypte ).
9. S. lineata, Koch, iôid. ( cap de Bonne-Espérance. )
10. S . lateralis, Koch, i&îd. ( cap de Bonne-Espérance. )
II. Gàleodes.
Tarses des seconde et troisième paires de pattes à deux arti-
cles, ceux de la quatrième à trois.
H. G. fatalis , Herbst ( Bengale ).
12 G. araneoïdes , Pall. ; Spic, zool. , IX, 37, pl. 3, fig. 7-9
(Russie méridionale).
13. G. grœcus , Koch, p. 353; le G. aran. de ses Arachniden,
( Grèce ; Sibérie, à Barnaul).
14. G . Arabs, Koch, ibid. L’espèce de l’Ouvrage d’ Égypte,
pl. 8, fig. 7 (Arabie, Égypte ).
15. G. scalaris , Koch, ibid. ( Arabie ).
16. G. intrçpidus, Koch, p. 354, d’après la figure de l’ouvrage
d’Égypte , fig. 10 ( Egypte ).
17. G. leucophœuSy Koch, ibid. ( Arabie ).
III. Aellopüs.
Tarses des trois paires de pattes postérieures à deux articles ,
ceux de la dernière sans ongles.
18. A. lunata , Koch, p. 354 ( Sud Afrique ).
IV. Rhax.
Tarses de toutes les pattes sans ongles ; leurs articles courts;
le terminal caché.
19. R. melanus , Koch, p. 354; d’après Savigny, Égypte, pl. 8?
fig. 9 (Égypte).
20. R.furiosa , Koch, ibid. ( Arabie ).
21. R. impavida, Koch, ibid. ( Arabie ).
22 . R. Phalangium , Koch, ibid. d’après Savigny, Égypte ,
pl. 8, fig. 10 (Égypte ).
G. SOLPUGE.
93
V. Gluvia.
Articles des tarses non divisés ; ceux-ci longs et grêles.
* Maxilles baillantes ; à doigt supérieur non denté.
23. G. prœcox , Koch, p. 355 ( Mexico ).
24. G. elongata, Koch, ibid. (Mexico ).
25. G. cinerascens , Koch, ibid. (Mexico).
* * Maxilles à doigts appliqués et à dentelures engrenées.
26. G. gracilis , Koch., ibid. (Vénezuela).
27. G. geniculata, Koch, p. 356 (Colombie).
28. G. formicaria , Koch, ibid. ( Mexico ).
29. G. striolata , Koch, ibid . (Portugal ).
94
PHALANGIDES.
*
ORDRE V.
PHALANG1DES (1).
Céphalothorax d une seule pièce en dessus , à deux
( ou quatre ?) yeux , toujours sur le vertex.
Abdomen contracté, multi-articulé , ses arceaux in-
férieurs souvent confondus, quelquefois aussi les su-
périeurs.
Maxilles en pinces didactyles.
Mandibules palpiforines , plus ou moins allongées ,
filiformes ou épineuses.
Huit pattes onguiculées, souvent fort grandes.
Respiration trachéenne.
Les nouvelles recherches des voyageurs ont fait
connaître un nombre de faucheurs bien plus grand
que celui qu’on possédait, ily a quelques années encore,
et c’est de l’Amérique méridionale que nous sont ve-
nues les plus curieuses espèces. Ce sont en général
des animaux inoffensifs, lucifuges , vivant de petits
insectes. Il en est qui sont ornés de fort jolies couleurs.
Leurs pattes habituellement fort grandes contribuent
à la singularité de leur aspect. On en a rapporté de
toutes les parties du monde , mais l’Amérique et
l’Europe ont fourni la grande majorité des espèces
observées.
(i) <bct\cLy%e! Aristote. — Piialangium, Pallas, Spicil. zooh , IX, 38.
Opiuo , Herbst , Naturgeschichte der ungeflugelten insekten • fasc.
2, 1793 , et fasc. 3, 1799; in-4°, av. pl. — Phalaivgium, Latreille,
Mèm. pour servir à l'hist. des Ins. connus sous le nom de Faucheurs ,
in Hist. des Fourmis , p. 354? 1802. — Phaiangium, Hermann , Mèm .
aptèrologique , p. 98; 180/f. — Phalangida , Perty, Delectus anim.
articul. quœ in itinere per Brasiliam collegerunt Spix et Martius ,
p. 201 , in-4°; i83o-34- — Hahn et Koch, die Arachniden. — P. Ger-
yais, Mag. zool cl. YIII; 1842.
1
PHALANGIDES.
9^
Lister, de Géer, Geoffroy, Linnée, Pailas, Herbst,
Hermann, etc., ne faisaient quun seul genre des in-
sectes de la famille des Faucheurs , genre nommé Pha-
langium par plusieurs d'entre eux , et Opilio par
d’autres qui laissèrent, à l’exemple de Herbst et
Lichtenstein , le nom de Phalangium aux espèces au-
jourd'hui nommées Phrynes et Télyphones.
Outre les Galéodes d’Olivier, Latreille dans son
Généra, donne trois genres à la famille des Phalan-
giens :
1° Phalangium , Linn.; comprenant les espèces or-
dinaires de Faucheurs.
2° Trogulus , pour le Ph . carinatum , déjà signalé
ainsi que Y Opilio horridus , par M. Walckenaer (1),
comme se rapportant à un autre genre que les Fau-
cheurs.
3° Siro , pour une espèce (S. ruhens ) dont il donne
la description dans le même ouvrage et pour Y Acarus
crassipes d’Hermann. Celui-ci est cependant bien un
Acarien du genre Gamasus, Latr., etle£. ruhens nous
paraît différents des Phalangides.
Latreille a aussi publié un travail sur les espèces in-
digènes du genre Phalangium ainsi que sur les prin-
cipaux traits de leur organisation et de leur histoire
naturelle. Dans une note insérée au bas de la première
page de ce mémoire , Fauteur nous avertit qu'il fut
lu à l’Institut en 1796 et que Herbst qui a publié plus
tard, c'est-à-dire en 1798 et 1799, une monographie des
mêmes animaux ne peut y avoir été cité. Mais comme
le volume dont ce mémoire fait partie n'a paru qu’en
1802, il semblera peut-être impossible de considérer
(1) Faune parisienne , II, 262; 1802.
PHALAJNGIDES.
Latreille comme ayant la priorité sur Herbst. On
doit , dans tous les cas, regretter qu’il n’ait pas établi
lui-même la concordance des noms dont il se sert, avec
ceux du zoologiste prussien.
Après Latreille et Herbst , Hermann , qui était pro-
fesseur de zoologie à Strasbourg , s’occupa aussi des
Phalangium , et , dans son ouvrage posthume (1) , on
trouve les descriptions de plusieurs animaux de ce
genre , ainsi que des détails sur leurs mœurs et leur
organisation , mais sans que la synonymie y soit mieux
réglée que dans ses devanciers; aussi devint-elle dès
lors assez difficile.
En 1830, M. Perty publia sur la famille de ces ani-
maux un grand travail inséré dans la partie entomo-
logique du voyage de MM. Spix et Martius, travail
dans lequel il propose six nouveaux genres de Phalan-
giens : Ostracidium , Goniosoma , Stygnus, Eusarchus,
Cosmetus et Discosoma. Presque toutes les espèces de
ces nouveaux genres sont exotiques , principalement
du Brésil. Le nombre des genres appartenant réelle-
ment à l’ordre des Phalangides estainsi portéàneuf, car,
outre ceux que nous venons de citer, il faut ajouter à
ceux des Phalangium et des Trogules, les Gonyleptes
de M. Kirby, animaux dont M. Perty fait également
l’histoire.
Toutefois plusieurs genres établis entre la publi-
cation du Généra de Latreille et celle du livre de
M. Perty, ne sont pas cités par ce dernier, tels sont les
suivants :
Dolichoscelis , Hope; pour le D. Haworthii ou
(l) Mémoire aptèroiogique , par J. Fréd. Hermann , publié par
Frèd, L. Hammerf in.fol. Strasb. i8o4*
PIIALANGIDES. 97
Mitobates , Sundeval , Conspectus arachnid., p. 3k,
pour le M. triangulus , du Brésil.
Cœculus , L. Dufour, Ann. sc. nat., XXY, 289,
pl. 9, f. 1-3, pour le C. echinipes qui paraît plutôt
une espèce d’Oribate qu’un Phalangien.
Macrocheles, Latr., Regn anim., 2 édit., IV, 282,
pour les Acarus testudinarius et marginatus d’Her-
mann ; ces deux espèces rentrent dans le genre Ga-
ina se et ne sauraient trouver place ici.
Depuis l’intéressante révision des Phalangiens par
M. Perty, M. Guérin a établi , en 1838 , sous le nom
de Cryptostemma , un genre voisin des Trogules pour
une espèce unique venant de Guinée , le Cr . PF es -
termanni , et no us-méme avons proposé pour un sin-
gulier Faucheur de la Nouvelle-Hollande, celui de
Phalangodus (1) .
M. Perty et ses successeurs avaient, à l’exemple de
Latreille, respecté l’ancien genre des Phalangium d’Eu-
rope, nommé quelquefois Opilio. M. Koch n’a pas
eu la même réserve , et dans son livre sur les Arachni-
des , il indique plusieurs coupes génériques nouvelles :
Phalangium , Opilio, N emasloma , etc.
Tréviranus avait observé depuis longtemps l’anato-
mie du Phalangium commun d’Europe (2). Savigny a
donné dans l’ouvrage d’Egypte d’excellents détails de
caractères extérieurs d’après des espèces égyptiennes 5
nous avons aussi reproduit avec soin , dans l’Atlas
supplémentaire du Dictionnaire des sciences natu-
(i) Magas. de Zoologie pour 1842.
{2) Nous venons de recevoir un travail ou M. Alfred Tulk traite
de l’anatomie du Phalangium opilio , Latr. Ann. and Mag. of nat.
hist. XII , p. 1 53 et 243 , pl. 3 , 1843.
APTÈRES , TOME ITT. 7
PHÀLANGIDES.
9S
relies, ceux d’un Faucheur très-fréquent dans les jar-
dins à Paris ; Hermann avait anciennement publié
quelques figures que nous devons également citer.
Dans l’espèce que nous avons vue , les maxilles se
composent de trois articles seulement, un qui répond
à bavant -bras et dont la base interne présente une
petite dent, un autre à la main et le troisième à son
doigt mobile ; le mâle et la femelle ne diffèrent pas pour
les propôrtions de cette première paire d’appendices;
mais, dans d’autres groupes dePhalangides, elle se ren-
fle considérablement dans les mâles et prend un aspect
bulleux , principalement dans la partie qui constitue
la main; c’est ce que l’on voit très-bien dans les Cos-
metus. Les maxilles de certains Phalangium et entre
autres des Ph. cornutum d’Europe et Ph. Savignyi,
d’Egypte , se relèvent à leur partie postéro-supérieure
de manière à simuler une paire de cornes.
Les mandibules palpiformes (mâchoire et son palpe,
de notre planche 28 ) sont également variables, elles
ont six articles et sont terminées par un crochet unci-
forme. On voit déjà dans notre Faucheur ordinaire,
mais à un assez fort grossissement, de petits poils
épineux qui sont le commencement des grandes épines,
assez semblables à celles des Pbrynes , que présentent
le bras et l’avant-bras de Gonyleptes et autres genres
voisins dont les mandibules palpiformes sont fort lon-
gues. Chez d’autres, les mêmes appendices sont dé-
primés , quelquefois même un peu spatuliformes , c’est
ce qui a lieu chez les Cosmetus. Leur ongle terminal
est alors fort petit.
Le céphalothorax est toujours d’une seule pièce
en dessus , mais plus ou moins grand. Chez les Tro-
gules , il présente une avance perforée à son centre;
PHALANGIDESo
99
chez la plupart des autres Phalangides il est grand ,
souvent spinigère , et porte vers sa partie antérieure
deux jeux lisses. On a indiqué quelque part une espèce
qui en aurait quatre , mais nous ne Pavons pas vue. Le
mode d’implantation des yeux et le nombre ainsi que la
forme des grandes épines portées par le céphalothorax
fournissent de bons caractères ; il en est de même de la
forme du céphalothorax , de sa nature plus ou moins
tuberculeuse , et de sa longueur par rapport à celle de
l’abdomen que recouvre le plus souvent ce dernier
dans les individus desséchés de nos collections. L’or-
gane respirateur, que Latreille a sigoaié depuis fort
longtemps, s’ouvre bilatéralement au bord infero-anté-
rieur de l’abdomen , par une paire de Stigmates en ar-
rière des organes génitaux; la respiration est tra-
chéenne. Dans les Gonyieptes, ces stigmates sont sur
le bord postérieur de la hanche très-élargie de ces
animaux.
Dans sa concordance des différentes parties de la
bouche des Entomozoaires apiropodes , Savigny prend
pour exemple un Phalangium ; nous reproduisons en
note ce qu’il en dit à son égard (1).
(i) a Le Phalangium ou Faucheur , n’a ni antennes ni yeux com-
posés, ni aucune sorte de tête distincte. Ses yeux sont lisses et groupés
sur le dos. On ne lui voit pas même de pharynx , mais on observe à
sa place une sorte de langue dure et pointue , et aux deux côtés deux
trous imperceptibles pour le passage des aliments. Aussi1 les mandi-
bules et les palpes du Phalangium , ne sont-ils que des parties cor-
respondantes à ces pattes de devant , auxquelles on a donné les mêmes
noms dans le Nymphon.
* Le Phalangium a donc deux mandibules composées de trois
articles, le second et le troisième faisant la pince, et deux mâchoires
portant chacune un palpe de cinq articles , le dernier armé d’un ongle.
On lui trouve ensuite , comme chacun sait , quatre paires de longues
pattes.
» En examinant les palpes des Faucheurs et des autres Arachindes, et
I 00
PHALANGIDES.
Le canal intestinal du Faucheur commun se par-
tage en deux parties : 1° l’estomac , qui est une poche
rétrécie vers la bouche, dilatée dans son milieu, et
rétrécie au pylore ; autour de lui sont des poches cœ-
cales symétriquement placées à droite et à gauche , et
que j'ai vues aussi dans les Gonyleptes. Suivant Ram-
dohr, ces poches du phalangium ne communiqueraient
pas avec l’estomac (1). 2° L'intestin , qui est court ,
droit, d'une seule venue. L’anus est percé dans le der-
nier anneau de l’abdomen. Il y a un vaisseau dorsal
(Tréviranus , pl. 3, fig. 18). Le système nerveux a été
figuré par le même auteur (pl. IV, 24); mais
est-il réellement comme il le croit ? sa disposition
serait alors assez singulière pour mériter un nouvel
examen. Un fait curieux et bien connu de la physio-
logie du système nerveux des Faucheurs ? c’est la per-
sistance de vitalité dans leurs membres après qu’on
les a détachés du corps. Il n’est personne qui n’ait vu
les mouvements de flexion que chacun d’eux exécute
encore pendant quelques minutes.
les comparant aux pattes proprement dites, on a bientôt des preuves
multipliées qu’ils ne sont eux-mêmes que des pattes antérieures plus ou
moins déguisées.
» Les rapprochements sont si bien fondés , que , dans les Phalangium,
les quatre longues pattes antérieures qui servent à la marche, aussi
bien que les quatre postérieures, ont néanmoins leur première pièce
ou leur hanche , convertie en mâchoire surnuméraire. En effet , le
Phalangium a six mâchoires, dont deux seulement portent les palpes,
et quatre autres les véritables pattes. Le Scorpion offre une confor-
mation analogue. »
Et plus loin : « Il me paraît donc certain que les Arachnides ne pos-
sèdent ni vraies mandibules , ni vraies mâchoires. »
Savigny , Mèm. sur les anim. sans vertèbres , p. 67. Voyez dans nos
planches 28 à 3o , la copie des jolies figures données par cet auteur,
dans le grand ouvrage d’Egypte.
(i) Dans l’estomac du Faucheur des jardins de Paris, j’ai trouvé
des Grégarines en assez grand nombre. J’en donne la figure dans la
planche déjà citée du Dict. des sc. nat., Supplément.
PHALANG1DES.
101
La reproduction de ces animaux est ovipare , dans
nos espèces du moins , et les organes par lesquels
elle s’exécute sont tout à fait remarquables. Trévi-
ranus en figure les parties intérieures. L’oviducte
de la femelle aboutit à un long tube proboscidi-
forme , exertile par la pression de l’abdomen , an-
nelé dans son dernier tiers , avec des verticilles de
poils , comme écailleux près de sa fin , encore avec
quelques poils, et présentant à son extrémité deux pe-
tits pinceaux latéraux. Le pénis en est moins long, mais
il n’est pas moins curieux. Dans notre espèce (1), c’est
un cylindre courbe, en manière de sonde, un peu plus
large à sa base , s’élargissant de nouveau au sommet
où il est ouvert en bec de plume tronqué pour l’écou-
lement du fluide séminal et portant à son extrémité
un petit cuilleron spinigère et mobile.
Hermann donne dans sa planche VII plusieurs fi-
gures des parties génitales observées dans le Ph. parie-
tinum. Tréviranus les figure aussi , et même avec
leurs parties intérieures ( pl. IV, fig. 20-23) ; mais sa
figure du pénis (fig. 22) n’est pas heureuse. Savigny,
dans ses belles planches de l’ouvrage d’Egypte , a re-
présenté le pénis du Ph. Savignyi (2) et celui du Ph.
copticum (3) , qui paraît fort différent du précédent.
Latreille a communiqué anciennement à la Société
philomatique et publié dans son Histoire des four-
mis (4) des renseignements sur l’accouplement des
Faucheurs. Dans le Ph. cornutum , dont le mâle est
assez différent de la femelle pour qu’on ait pris d’a-
(1) Dict. sc. nat.% Suppl.
(2) Copié dans notre Atlas , pl. 29 , fig. I L.
(3) Ibid., pl. 3o, fig. 2 b.
(4) 38o, pl. ï2 , fig. 7.
102
rHALANGIDES.
bord celle-ci pour une espèce différente, les mâles se
disputent entre eux la possession des femelles , et la
lutte qui s’engage à ce sujet est quelquefois des plus
vives. Lors de l’accouplement , «le corps du mâle est
placé de telle façon que sa partie antérieure est con-
tiguë avec celle de la femelle , et ses pinces saisissent
les mandibules (maxilles) de celle-ci à leur naissance
et à la partie supérieure près du corselet. Le plan in-
férieur des deux corps est dans la meme ligne; l’or^
gane du mâle peut donc atteindre l’organe respectif de
la femelle. L’accouplement a lieu et dure trois ou
quatre secondes. »
Les Phalangides ont été partagés en deux tribus ,
les Gonyleptes et les Phalangiés, qu’on devrait con-
sidérer comme les véritables genres de cette famille.
i.
GONYLEPTES.
Palpes épineux ; pattes inégales , les postérieures
très-éloignées des autres , les plus grandes , à cuisses
très-développées ; abdomen plus ou moins contracté ,
et caché sous le céphalothorax, dans les mâles surtout.
Genre GONYLEPTE. ( Gonyleptes .)
Céphalothorax trigone , épineux en arrière , recou-
vrant l’abdomen ; hanches des pattes postérieures
épaisses , épineuses , dans les mâles surtout, rarement
mutiques.
1. Gonylepte affreux. ( Gonyleptes horridus.)
Tubercule oculifère brièvement denté ; thorax bi-tuberculé ;
hanches postérieures armées d’une épine bifurquée. Longueur
du corps , 6 lignes
PÏÏAL AN GIT) E S .
PI. 46.
Gonylepte.
Gon v] C|) te curvrpèAe, F. 1, cf de grandeur nat . Gonyl. acanthure é, F. 2 ,a.h. toucher du tephaio g astres. c, dessous du
corps, d. stigmate . PliaL'inoodc en-parure. F. 3. de gr. nat. eu dessous GoiliosotllC cannelle. F 4 de gr. natzir .*
a. profil du céphalothorax. Cosuiète ceinture jaune, F. 3, te é. Cosm. (piatre-oeil F 6. Goniosoaie ehloroo'astre.F. 7
Stvo'lie -vésiculaire, F. 8 degruat. H. h ta/se de ht J^oatte grossi. Cosuiète cœur, F. g. Falich eu [' mamelonné, F. 10 .
G. GONYLEPTE. Iû3
Gon. horr., Kirby, Trcms. linn. soc . XII, 252, pi. 22, f. 16 ;
Perty, Delectus anim., p. 201.
Cette espèce habite le Brésil, où elle a été découverte par le
docteur Hancock.
2. Gonylepte aiguillonné. ( Gonyleptes aculeatus.)
Tubercule oculifère incliné ; thorax épineux ; hanches posté-
rieures pourvues d’une épine bidentée.
Gon. acul ., Kirby, Trcms. linn . soc. XIÎ, 452, p. 2; Perty,
Delectus anim., p. 201.
Rapporté du Brésil par le D. Hancock.
3. Gonylepte rude. ( Gonyleptes scaber.)
Tubercule ou corne oculigère bifide ; thorax garni de tuber-
cules disposés en série ; hanches postérieures garnies d'une
épine recourbée à son sommet.
Gon. scaber , Perty, Trans . linn. soc., XIÎ, 452; Perty,
Delectus anim., p. 202.
Habite le Brésil.
4. Gonylepte àcànthope. ( Gonyleptes acanthopus.)
Une pointe à chaque œil et deux plus en arrière ; un aiguillon
inégalement bifide à chaque angle postérieur du céphalothorax ;
pattes postérieures épineuses.
Phalangium acanthopus, Quoy etGaim, Voyage del’ Uranie,
zool., p. 546, pl. 82, f. 2 cf et 3 $ ; Perty, Delectus anim.,
sp. 4.
Brésil. Trouvé d’abord sous la voûte de Corcovado, dans la
montagne de ce nom , près de Rio-Janeiro.
5. Gonylepte spinipède. ( Gonyleptes spinipes.)
Déprimé ; brun-fauve, marqué de brun sur le céphalothorax,
avec deux épines médianes droites et en arrière une épine à
chaque angle ; pattes très-longues , à cuisses des postérieures
garnies de petites épines. Longueur du corps, à peine 3 li-
gnes.
Gon. spinip., Perty, Delectus anim., p. 205, pl. 39, f. 12.
Du Brésil, dans la province de Bahia.
6. Gonylepte armé. ( Gonyleptus armatus.)
Un peu plus grand que le précédent, peu bombé; ferrugineux;
/
PHALANGIDES*
104
céphalothorax finement granuleux; tubercule oculigère sur-
monté de deux petites cornes ; deux épines sur le milieu du cé-
phalothorax , et , de chaque côté en arrière , une pointe allongée ,
légèrement courbée ; palpes et pinces jaunâtres; les deux der-
niers articles des palpes plus foncés ; pattes médiocres , les anté-
rieurs testacées, les postérieurs brun ferrugineux ; hanches cour-
tes , épineuses ; dessous du corps ferrugineux , lisse.
Gon. armatus, Perty, Deliciœ anim ., p. 205, pl. 39, f. 13,
Du Brésil. Pris auprès du Rio-Négro , dans la province de ce
nom.
7. Gonylepte rude. ( Gonyleptes asper.)
Fauve sale , déprimé , âpre au toucher ; de chaque côté du
bord postérieur une épine courbée ; deux épines postérieures
bifides ; hanches des pattes postérieures entièrement épineuses.
Gon. asper, Perty, Delectus anim., p. 202.
Autre espèce du Brésil.
8. Gonylepte épine courbe. ( Gonyleptes curvispina . )
Fauve , déprimé , glabre ; épine postérieure de chaque côté
du céphalothorax brune, allongée, courbée.
Gon. curvisp., Perty, Delectus anim., p. 202.
Habite le Brésil.
9. Gonylepte élégant. ( Gonyleptes elegans . )
/
Fauve olivacé ; espace oculaire brun avec du blanc de chaque
côté ; céphalothorax marqué de quatre points blancs en arrière ;
épines postérieures noires ; hanches blanches , lisses à leur
extrémité.
Gon. elegn Perty, Delectus anim., p. 202.
Du Brésil.
10. Gonylepte cürvipède. ( Gonyleptes curvipes. )
(Pl. 46 , fig. 1.)
Brun-terreux, avec les pattes et le bord du céphalothorax plus
clairs ; bordure du céphalotorax finement tuberculeuse ; une
épine droite à la saillie oculaire ; partie postérieure du céphalo-
thorax granulée en dessus ; pattes postérieures torses, à hanche
pourvue d’une forte épine inégalement bifide ; troisième article
ayant une forte épine à sa courbure , et d’autres plus petites en
arrière ; le cinquième épineux en dessous à son extrémité termi-
G. GONYLEPTE.
io5
nale ; les épines des mêmes pattes sont à peine sensibles dans la
femelle, et son abdomen montre en dessus plusieurs segments
bordés de petits tubercules épineux.
Gon. curv., Guérin, Iconogr. durègneanim ., Arachn., pl.4,
f.5 ; Eæplic ., p. 12. —G. chilensis, G.-R. Gray, Anim. Kingdn
Arachn., pl.2Q, f. 2.
Espèce commune au Chili. On la rapporte souvent de Yalpa-
raiso , etc. Le nombre d’exemplaires que nous en avons vu nous
montre que le mâle et la femelle des Gonyleptes sont fort diffé-
rents entre eux, et que les caractéristiques des espèces de ce genre ,
souvent beaucoup trop courtes dans M. Perty, sont essentielle-
ment faites d’après des individus mâles.
11. Gonylepte acanthure. ( Gonyleptes acanthurus .)
(PL 46, fig. 2.)
Yeux à la base d’une épine droite du céphalothorax ; une autre
épine au milieu du bord postérieur de celui-ci ; hanches armées
d’une épine médiocre ; cuisses et jambes garnies de petites
épines.
Faucheur acanthure , Duméril, Dict. sc . nat., Entomologie,
pl. 60, f. 14-16 ; id., Consid. sur la classe des insectes , pl. 60,
f. 14-16.
La patrie de cette espèce est aussi l’Amérique méridionale.
12. Gonylepte planiceps. ( Gonyleptes planiceps.)
Point de tubercule oculifère ; yeux assez distants ; céphalotho-
rax finement granuleux, à granules espacés , marginé bilatérale-
ment ; son disque partagé en huit quadrilatères par trois petits
sillons transversaux coupés par une ligne médio-dorsale ; bord
postérieur rectiligne ; hanche des pieds postérieurs munie d’une
forte épine à pointe simple ; une forte épine mousse et recourbée
au bord postérieur de l’article suivant , celui qui vient après
un peu en scie à ses bords, externe et interne , et le quatrième
à son bord externe seulement ; corps brun un peuroussâtre, plus
foncé aux hanches, varié de jaunâtre sale sur les pattes ; taille
moindre que dans les précédents; long, du céphalothorax, 0,007.
La femelle a le disque dorsal à peine tuberculeux, et les épines
des pattes postérieures rudimentaires.
Gon. planiceps, Guérin, Coll.™ P. Ger v.^Mag.zool.j Arachn.,
pl. 2. — Guér., Iconogr . du règne anim ., eæplic., p. 13.
Rapporté du détroit de Magellan.
io6
PHALANGIDES.
Genre OSTRACIDIE ( Ostracidium ) (1).
Palpes an peu plus courts que le corps ; dernier et
avant-dernier articles épineux ; mâchoires courtes; cé-
phalothorax déprimé , sans épines, en forme de bou-
clier, granuleux , étroit en avant , arrondi sur ses
côtés , élargi en arrière et tronqué ; les trois premières
paires de pattes bien séparées de la postérieure , assez
courtes ; les hanches de la quatrième denticulées ; tu-
bercule oculifère offrant les deux yeux à ses côtés , et
deux tubercules médians ; abdomen tout à fait caché
sous le céphalothorax , plissé.
1. Ostracidie brune. ( Ostracidium fuscum. )
Glabre, brun; pieds plus pâles; palpes fauves ; yeux jaunes de
soufre ; deux impressions linéaires transversales ; tarses pâles ; des-
sous du corps jaune olivacé ; longueur du corps, 4 lignes j.
Ost. fuse., Perty, Deleetus anim., p. 206, pl. 40, f. 1.
Cet insecte a été trouvé auprès du Rio-Negro ( Brésil ), dans
la province du même nom.
Ostracidie ambrée. {Ostracidium succineum.)
Entièrement lisse, fauve ; flancs et hanches postérieurs faible-
ment granulés, bruns ; plus petit que le précédent.
OstVi suc., Perty, Deleetus Anim., p. 202.
Cette espèce vient aussi du Brésil.
Genre GONIOSOME. ( Goniosoma ) (2).
Palpes de la longueur du corps , de grosseur mé-
diocre , à dernier et avant-dernier articles épineux ; le
dernier article onguiculé ; mâchoires robustes , appli-
quées sur la bouche ; saillie oculifère à deux épines ;
deux yeux placés en dehors à la hase des épines ; cé-
(1) Perty. Ce nom a pour racines : oo-rpcuiov , coquille; uS'oç , appa-
rence.
(2) Perty, Loco cit., p.. 208. De r«vi«, angle , a-ajua. corps.
G. GONIOSOME.
IO7
phalothorax subtrigone , fortement sillonné transver-
salement vers l'insertion cle la troisième paire de
pattes, déprimé , armé latéralement en arrière de pe-
tites épines très -courtes , et sur son milieu , de deux
épines assez grandes et droites; abdomen entièrement
ou en grande partie caché sous le céphalothorax , vi-
sible seulement par ses plis ; pieds inégaux , très-
longs ; les postérieurs assez écartés des autres ; han-
ches allongées , nautiques.
Nota. D’après M. Perty, le Phalangium lividum .
Actes de la Soc. d’Hist. nat. de Paris , 1,125 (1792),
est sans doute un Goniosome.
1. Goniosome varié. ( Goniosoma varium. )
Abdomen entièrement caché ; couleur d’un brun ferrugineux
sale, variée de quelques taches et lignes bleues ; céphalothorax
avec deux épines entre les yeux et deux autres droites en ar-
rière; dessous du corps roussâtre, lisse. Longueur du corps,
5 lignes (0,011).
Gon.var.y Perty, Delec. anim p. 208, pl. 40, f. 4.
Habite le fleuve des Amazones.
2. Goniosome ravisseur. ( Goniosoma raptator . )
(PL 47, fig. 1.)
Corps subcarré, un peu plus étroit en avant, comme velouté,
roux vineux, foncé en dessus, lavé de fauve en dessous; yeux
écartés ; deux fortes épines vers la fin du céphalothorax ; ses seg-
ments relevés de tubercules ; palpes deux fois aussi longs que le
corps, blonds; pattes d’un brun vineux, pâles à la base. Lon-
gueur du céphalothorax , 0,008.
De Santa-Fé de Bogota ( Colombie). Je Fai eu chez M. Par-
zudacki.
3. Goniosome sali. ( Goniosoma squalidum).
Abdomen entièrement caché ; couleur gris-brunâtre, piqueté
de points blanchâtres en grand nombre. Taille deux fois moindre
que dans le G. varium.
Gon. squal., Perty, loc. cit ., p. 202.
Du Brésil.
io8
PHALÀNG1DES.
4. Goniosome ferrugineux. ( Goniosoma ferrugineum.)
Abdomen en partie caché ; corps épineux en dessus, entière-
ment brun ferrugineux ; pieds moins foncés.
Gon. ferr ., Perty, loc. cit., p. 202.
Il a pour patrie le Brésil.
5. Goniosome soufré. ( Goniosoma sulphureum. )
Entièrement soufré-verdâtre ; céphalothorax ayant une petite
épine bi-latérale et deux médianes dont l’antérieure dirigée en
haut et la postérieure en bas.
Gon. sulph ., Perty, lococit p. 202.
Patrie , le Brésil.
6. Goniosome tacheté. ( Goniosoma conspersum.)
Abdomen en partie libre ; couleur d’un brun ferrugineux , re-
levé au-dessus de points blancs ; l’espace oculaire bi-spinulé ;
deux épines postérieures droites.
Gon. consp ., Perty, loco cit., p. 202.
Patrie , le Brésil.
7. Goniosome arrosé. ( Goniosoma roridum.)
L’une des grandes espèces ; abdomen entièrement caché ; cé-
phalothorax déprimé , brun varié de fauve et marqué de points
blanchâtres ; Paire oculaire à deux épines.
Gon. ror ., Perty, loco cit p. 202.
Patrie , le Brésil.
8. Goniosome de Perty. ( Goniosoma patruele. )
Abdomen entièrement caché; céphalothorax déprimé, roux
d’ocre , irrégulièrement varié de pâle , tronqué en arrière , a
deux épines sous les hanches.
Gon.patr ., Perty, loco cit., p. 202.
Patrie , le Brésil.
9. Goniosome modeste. ( Goniosoma modestum .)
Abdomen entièrement caché ; céphalothorax subconvexe, roux
ocracé, varié irrégulièrement de plus pâle, arrondi en arrière ,
mutique.
Gon. mod ., Perty, loco cit., p. 202,
Patrie, le Brésil.
-Prêtre^ et ûuërin. del .
Gomosome — Troo’ule .
Sebin sc .
(jouiosoine -ravisseur, F. i do yrandair naturel/ e, T, i a, palpe- grossi, El b, abdomen-- Troortle tncarené,
Y.1, prosjt . Il'OO’. raépiforme, E. 3. détails, CryptO - Stemine de AVc sternumn, Ei. grossi, F. 4 a. vu en avant.
\ ■
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I •
^ : ,
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G. GONIOSOME.
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10. Goniosome versicolor. {Goniosoma versicolor.)
Abdomen entièrement caché ; céphalothorax très-déprimé ,
varié de brun-fauve ; pieds bruns , annelés de fauve
Gon. vers., Perty, loco cit ., p. 202.
Patrie , le Brésil.
11. Goniosome blond. ( Goniosoma junceum .)
Abdomen entièrement caché ; couleur brun-gris , mate pieds
gris-blanc.
Gon. junc ., Perty, loco cit ., p. 202.
Patrie, le Brésil.
12. Goniosome obscur. ( Goniosoma obscurum.)
Abdomen entièrement caché ; brun ferrugineux , mat ; mâ-
choires et palpes blanchâtres.
Gon. obs ., Perty, loco cit., p. 202.
Patrie , le Brésil.
13. Goniosome gentil. ( Goniosoma lepidum. )
Un petit tubercule épineux auprès de chaque œil ; deux épines
droites près le bord postérieur du céphalothorax; partie cépha-
lique roussàtre , une tache jaune en dehors de chaque œil ; dis-
que du céphalothorax vert clair , ponctué de tubercules roux-
brun , bordé de jaune en arrière ; bord latéral du céphalothorax
brun, crénelé; des petits points jaunes au bord postérieur des
anneaux de l’abdomen en dessus ; le dernier anneau marqué de
quatre taches de la même couleur ; palpes et pattes antérieurs
blonds , les autres roussâtres ainsi que le fond de l’abdomen.
Longueur du céphalothorax, 0,006 ; des palpes , 0,009.
Gonom. lepid ., Guérin., Coll.
Envoyé de la Nouvelle-Fribourg (Brésil) , par M. Pinel.
14. Goniosome monàcanthe. ( Goniosoma monacanthum. )
Diffère du précédent par sa teinte plus claire, fauve-verdâtre ;
tubercules oculifères un peu moins rapprochés. Bord postérieur
du céphalothorax bordé de points jaunes. Bord latéral brun, fine-
ment crénelé. Longueur du céphalothorax, 0,006.
Habite le Brésil ?
PHALANGIDES.
1 10
15. Goniosome cannelle. ( Goniosoma cinnamomeum.)
( PL 46, fig. h . )
Trois paires de pointes épineuses; celle du milieu la plus pe-
tite , la postérieure la plus grande; les yeux à la base externe de
la première paire ; couleur générale cannelle claire , avec quel-
ques très-petits points jaunes sur la base des épines et près
de l’angle postérieur externe du thoracogastre. Long., 0,010.
Gon . cinn., P. Gerv. et Goudot.
De Colombie , par M. Justin Goudot.
16. Goniosome chlorogastre. (Goniosoma chlorogaster,)
(PL 46, fig. 7.)
Yeux à la base externe d’une saillie à deux tubercules émous-
sés , de couleur roussâtre , ainsi que deux tubercules spiniformes
près du bord postérieur thoracogastre , les pattes , les palpes et
les maxilles ; celles-ci plus luisantes ; moitié postérieure du tho-
racogastre d’un beau vert ; anus cannelle. Long, du corps seul ,
0,008.
Gon. chlorog ., P. Gerv. et Justin Goudot.
Cette espèce a été découverte en Colombie par M. Justin
Goudot.
Genre. Stygne. (Sty gnus) (1).
Palpes beaucoup plus longs que le céphalothorax;
dernier et avant-dernier articles spinuleux ; celui-ci
pouvant se re ployer sur celui-là, onguiculé ; mâchoires
éloignées du corps , épaisses , très-volumineuses ,
lisses ; deux yeux écartés ; céphalothorax sub-carré ,
sans épines bilatéralement en arrière , ayant deux
épines droites au milieu; abdomen presque entière-
ment caché ; pieds inégaux ; ceux de la première paire
courts, grêles; ceux de la quatrième un peu écartés
des autres , spinuleux.
Ce genre ne paraît pas devoir être distingué du précédent.
(I) Perty. De crTt/^vos , malin.
G. EUSARQUE.
I I I
1. Stygne armé. ( Stygnus armatus. )
Brun ferrugineux ; mâchoires tout à fait glabres, lisses; pal-
pes testacés; une épine droite entre les yeux; deux épines droites
en arrière et deux plus petites horizontales. Longueur du seul
exemplaire observé, 4 lignes (0,009).
Trouvé au fleuve du Rio-Negro , dans la province du même
nom (Brésil).
2. Stygne flüxionné. ( Stygnus inflatus.)
Brun ferrugineux plus pâle aux parties appendiculaires, sur-
tout en avant; pince des mâchoires très-renflée dans la partie
digitale , formant une espèce de coiffe ou de renflement fluxion-
naire ; une épine entre les yeux ; un tubercule de chaque côté et à la
même hauteur, ainsi qu’en arrière du céphalothorax, deux fortes
épines pointues à peu près droites ; cuisses des pattes posté-
rieures en scie bilatéralement en dessous vers leur extrémité.
Longueur du céphalothorax, 0,005.
Stygnus inflatus ^ Guérin, Collection. —P. Gerv., Mag. zooln
Arachn ., pl. 3, f. 4, 1842.— Guérin , Iconogr ., Explic., p. 13.
Habite Cayenne.
3. Stygne vésiculaire. ( Stygnus vesicularis.)
(Pl. 46, flg. 8.)
Fauve-blond ; une seule épine thoracogastrique au bord posté*
rieur, médiane , inclinée ; antépénultième article du tarse de la
troisième paire de pattes vésiculaire. Long, du corps seul, 0,006,
St. vesic ,, P. Gerv. et J. Goudot.
De Colombie, par M. Justin Goudot.
Genre EUSARQUE. ( Eusarchus ) (1).
Palpes de moitié plus longs que le corps; leur der-
nier et avant-dernier articles spinuleux , celui-ci se
reployant sur Fautre ; mâchoires appliquées sur le
corps, lisses ; saillie oculifère épineuse ou tubercu-
leuse; deux yeux à la base externe des tubercules
ou des épines; corps entièrement sub-ovale, épaissi,
(i) Perty. De ’Euto.^koç , gras.
ï 12
PHALANGIDES.
convexe, plus étroit en avant ; céphalothorax profon-
dément sillonné en travers à la hauteur de la troi-
sième paire de pattes , élargi en arrière; une ou deux
peti tes épines ou tubercules en dessous au milieu ; ab-
domen un peu saillant en arrière du céphalothorax ,
montrant deux de ses segments en dessus et cinq ou
six plis en dessous ; pattes inégales , de longueur mé-
diocre; les postérieures écartées des autres; hanches
plus fortes , mutiques.
Obseiv. Je n’ai pas vu les exemplaires sur lesquels
repose la distinction de ce genre, mais je soupçonne
que ce sont principalement des femelles de Gony-
leptes.
1- Eusarque grand. ( Eusarchus grandis.)
Deux tubercules entre les yeux ; céphalothorax brun ferrugi-
neux , glabre , terne, offrant en arrière deux points ten saillie ;
abdomen confondu avec le céphalothorax , montrant en dessus
trois anneaux et six en dessous ; ferrugineux sanguin aux par-
ties inférieures ; pieds ferrugineux sales ; les antérieurs plus pâ-
les ; hanches postérieures mutiques. Longueur du seul exem-
plaire connu, 5 lignes 4- (0,011).
Eus. gr., Perty, Deliciœ anim. articula p. 203, pl. 40, f. 1.
Patrie, le Brésil.
2. Eüsarque nain. (Eusarchus pumilio).
Brun ; une épine médiane en arrière sur le céphalothorax,
taille deux fois moindre que celle du précédent.
Eus. pum., Perty, loco cit ., p. 203.
Patrie : auprès du fleuve Saint-François (Brésil.)
3. Eusarque armé. (Eusarchus armatus*)
Brun terne ; une épine de chaque côté du céphalothorax, en ar-
rière , et une médiane ; premier article des pattes postérieures
lobé extérieurement. Taille des précédents.
Eus. arm., Perty, loco cit.3 p. 203.
Patrie : le Brésil.
G. MITOBAÎE.
îi3
4. Eus arque mutique. ( Eusarchus muticus.)
Brun-gris terne ; céphalothorax mutique ; pieds forts , courts.
Plus petit que Y Eus. armatus.
Eus. muticus , Perty, loco cit.y p. 203.
Patrie : le Brésil.
Genre MITOBÀTES. ( Mitobates ) (1).
Corps déprimé, près de deux fois plus large en ar-
rière, à côtés presque droits; pieds très-longs, les
postérieurs de trois à six fois plus longs que le corps;
tous également grêles. Palpes plus longs que le corps.
1. Mitobate triangle. ( Mitobates triangulus.)
Angles postérieurs du céphalothorax subtronqués , nautiques ,
ainsi que les côtés de l’abdomen ; couleur testacée, avec des lignes
arquées blondes ; épines du tubercule oculigère et de la partie
postérieure du dos subulées. Longueur du corps, 0,009.
Mit. triang.y Sund., Consp. Arachnid.
Patrie : le Brésil.
Les animaux de ce genre sont surtout remarquables par l’ex-
trême allongement et la gracilité de leurs pattes. M. Sundevall
dit qu’il en connaît plusieurs espèces également du Brésil. C’est
aussi de cette contrée que vient :
2. Dolichoscelishaworthii, Hope, Trans. linn. «oc., XVII ,
398, pl. 16, ainsi caractérisé : Deux pointes droites, oculigères ,
sur le céphalothorax ; celui-ci très-échancré , à bords relevés ,
encadrant des tubercules jaunâtres ; dessous et fond de la même
couleur ; les pattes postérieures ont près de 10 pouces de long.
Genre PHALANGODE. ( Phalangodus ) (2).
Palpas à peu près de la longueur du corps , épais ;
le dernier et Favant-dernier articles épineux; mâ-
choires robustes, sub-épineuses, renflées; céphalotho-
rax, ou mieux thoraco-gastre, sub- quadrilatère , un
(1) Sundevall. De roç, fil , et /3st«va>, je marche.
(2) P. Gervais. De qaxayï;, faucheur, et ocTûj/ç , dent,
APTÈRES, TOME III.
8
PHALANGIDES.
1 4
peu allongé, non épineux, en continuité avec les ar-
ceaux supérieurs de l'abdomen; deux yeux; pattes de
longueur moyenne; hanches des postérieures non ren-
flées , sans épines.
1. Phalangode sombre. ( Phalangodus anacosmetus.)
(PL 46, fig.3.)
Bord supérieur du bras des palpes crénelé , ainsi que celui
des mâchoires ; yeux à la base externe d’une saillie conique ; cé-
phalothorax rugueux ; anneaux de l’abdomen bordés d'une ran-
gée de petits tubercules ; une impression oblique sur le céphalo-
thorax , à la hauteur des pattes de la troisième paire ; abdomen
en partie recouvert par ses deux premiers arceaux supérieurs,
dont les angles externes sont saillants et imbriqués ; pattes ru-
gueuses ; une petite épine à la hanche des postérieures ; couleur
générale brun-vineux mat; pattes un peu plus claires ; palpes et
mâchoires luisants. Longueur du thoraco-gastre, sur un exem-
plaire desséché, 0,011.
Phal. anac P. Ger w.^Mag. zool.^Arachn pi. 4.
C’est une espèce de Phalangien assez grosse , dont j’ai acheté
de M. Parzudacki , l’exemplaire unique que je possède ; il m’a été
remis comme venant de la Nouvelle-Hollande. Cet insecte tient
en même temps des Stygnus et du genre Cosmetus dont il va
être question plus loin.
il.
PHALANGIÉS.
Palpes non épineux ; pattes sub-égales ou égales ;
abdomen plus ou moins caché sous le céphalothorax ,
surtout dans les individus desséchés.
Genre GOSMÈTE. ( Cosmetus ) (1).
Palpes deux fois plus courts que le corps , compri-
més , appliqués pendant le repos sur les mâchoires,
les recouvrant; tubercule oculifère sans épines; deux
yeux; céphalothorax sub-triangulaire, un peu con-
(i) Perty. De Koo-^mtoç, orné.
G. COSMÈTE.
1 1 5
vexe, sans épines latérales postérieures; deux petites
épines sur sa partie médiane ; abdomen entièrement
caché, visible en dessous par des plis ; pieds sub-
égaux , longs, grêles ; ceux de derrière écartés^ à han-
ches dilatées, mutiques.
1. Cosmète peint. ( Cosmetus pictus .)
Ferrugineux; céphalothorax marqué de quelques points et
d’un Y de couleur jaune ; celui-ci ponctué de noir ; dessous
ferrugineux, uniforme. Longueur, 3 lignes (0,006).
Cosm.pict ., Perty, Delect. anim., p. 208, pl. 40, f. 5.
Habite près le Rio-Négro, dans la province de ce nom.
2. Cosmète a deux points. (Cosmetus M-punctatus.)
Brun ferrugineux ; céphalothorax marqué au milieu de deux
points jaunes. Plus petit que le précédent.
Cosm. M-punctatus, Perty, loco cit p. 203.
Habite le Brésil.
3. Cosmète grêlé. ( Cosmetus conspersus.)
Brun vif, piqueté de points fauves.
Cosm . consp ., Perty, loco cit,, p. 203.
Habite le Brésil.
4. Cosmète sommelier. ( Cosmetus lagenarius.)
Brun ; céphalothorax marqué d’une tache en forme de bou-
teille.
Cosm. lag ., Perty, loco cit,, p. 202.
Habite le Brésil.
5. Cosmète de Saint- André. ( Cosmetus Andreœ.)
Brun-noir ; céphalothorax bordé de fauve et portant au milieu
une croix de Saint-André de la même couleur.
Cosm. Andr., Perty, loco cit., p. 203.
Habite le Brésil.
6. Cosmète u-fauve. ( Cosmetus u-flavum.)
Brun; céphalothorax marqué d’un U romain de couleur
fauve.
Cosm. u- fl., Perty, loco cit., p. 203.
Habite le Brésil.
PH A LANG IDES.
116
7. Cosmète varié. ( Cosmetus varîus .)
Brun, encadré et ponctué de blanc.
Cosm. var ., Perty, loco cit p. 203.
Habite le Brésil .
8. Cosmète bordé. ( Cosmetus margînalis.)
Brun vif; bord latéral varié de blanc.
Cosm. marg ., Perty, loco cit., p.203.
Habite le Brésil.
9. Cosmète ceinture jaune. ( Cosmetus flavi-einctus.)
(PI. 46, fig. 5. c/.)
Couleur roux-cannelle , un peu plus foncée sur le dos , qui
est marqué , à la hauteur des cuisses postérieures, d’une bande
transversale d’un beau jaune d’ocre, très-régulièrement décou-
pée en dentelle : au bord antérieur de cette bande sont trois ou
quatre paires de petites avances de même couleur qu elle, et qui
contribuent à lui donner l’aspect denticulé ; sur son milieu on
voit trois petits points de couleur cannelle, dont un est tout à
fait médian et les deux autres bilatéraux. Pattes postérieures
plus denticulées chez le mâle que chez la femelle ;* celle-ci a
aussi les mâchoires moins renflées; deux épines droites et ai-
guës en arrière de la bande transverse. Taille du Faucheur
commun de nos jardins (0,007).
Cosm. flavi-cinctus , P. Gerv. , Mctgas . zool. , Arachn. ,
pl. 5, 1842.
Habite la Colombie ( Santa Fé de Bogota).
M. Justin Goudot a rapporté de Colombie plusieurs autres
jolies espèces de Cosmètes , non encore décrites.
10. Cosmète quatre-oeil. ( Cosmetus quadrîmaculatus.)
(Pl. 46, fig. -6.)
Fauve; à pattes jaunes, une tache jaune doré ovalaire , percée
à son centre , aux quatre angles du céphalothorax ; deux petites
pointes dorsales à la hauteur des pattes de la troisième paire, et
deux plus grandes , également dorsales , un peu après l’insertion
delà quatrième paire de pattes. Long., 0,005.
Cosm . quadrimac Guérin., Coll.
De Cuba , par M. Bamon de la Sagra.
«
G. DISGOSOME.
ll1
11. COSMÈTE JOINT. ( CosmetUS jllUCtUS.)
Fauve-brunâtre, à pattes plus claires, une tache jaune doré à
chaque angle du céphalothorax , ces quatre taches réunies entre
elles par des lignes de même couleur, les deux inférieures par
une ligne transversale un peu courbée , les deux supérieures par
une ligne brisée , à peu près en angle droit du sommet duquel
part une perpendiculaire à la ligne transversale; deux fortes
épines sub-médianes au bord postérieur du céphalothorax ; pre-
miers anneaux abdominaux tuberculeux ; quatre tubercules épi-
neux sur le céphalothorax, en avant des épines postérieures, un
autre à chaque œil. Long, du céphalothorax, 0,006.
Cosm.junctus , Guérin , Coll.
De Cuba, par M. R. de la Sagra,
12. Cosmète coeur . {Cosmetus cordatus .)
* (PI. 46, fig. 9.)
Roux-brun , assez trapu ; une tache jaune pâle en cœur de
carte à jouer sur le dos. Long, du corps , 0,006.
Cosm. cord.j P. Gerv. et J. Goudot,
De Colombie , par M. Justin Goudot.
Nota. D’après M. Perty le Phalangium fusco-ferrugineum ,
Actes de la Soc. d’hist. nat. de Paris , I, 125(1792), est
sans doute du genre Cosmetus.
Genre DISGOSOME. (. Discosoma ) (1).
Palpes deux fois plus courts que le corps, nauti-
ques , déprimés , appliqués sur les mâchoires pen-
dant le repos et les recouvrant ; mâchoires appliquées
sur la bouche ; deux yeux sur un tubercule à peine
visible ; céphalothorax discoïdal, un peu convexe, mu-
tique; abdomen presque entièrement caché sous le cé-
phalothorax, ne montrant en dessus qu?un segment
entier et le rudiment d?un second ; plissé en dessous ;
pieds très-longs , grêles, égaux ; les postérieurs écartés,
peu différents des autres; hanches mutiques.
(i) Perty, De cAcrjtoç, disque, t , corps.
PHALANGIDES.
I l8
1. Discosome ceinturé. ( Discosoma cinctum.)
Brun , glabre ; céphalothorax bordé de blanc ; palpes et pattes
plus pâles que le corps ; le dernier article de ceux-ci un peu
velu. Longueur, 2 lignes l (0,005).
Disc, cinct. , Perty, Delectus anim., p. 209 , pl. 40, f. 6.
Habite le Brésil (province de Bahia).
Genre FAUCHEUR. ( Phalangium .)
M. Perty a laissé le nom de Phalangium propre-
ment dit, aux espèces qui ont pour caractère :
Corps ovoïde ou orbiculaire; pieds égaux, abdo-
men libre.
4L
Parlons d'abord des espèces observées en France :
Latreille, dans son tableau de 1802, en cite dix; mais
il faut en ajouter plusieurs autres, et celle qu’il
nomme Ph. rostratum est un Trogule.
1. Faucheur cornu. {Phalangium cor nutum,)
Ovale, testacé ou cendré , pâle en dessous ; palpes longs ; main
des maxilles malléiforme , relevée chez le mâle en un prolonge-
ment cornuforme ; une arête spinifère au dessus de chaque œil ;
céphalothorax, hanches et cuisses armés de petits piquants;
pattes longues ; une bande noirâtre sur le dos de la femelle.
. Ph.opilio , Linn., Syst. nat. II, 1027, sp. 2 î ; Ph. cornut.,
id. ibid ., s . — Ph. parietinum , de Géer, Mém. VII, 68, pl. 10,
fig. 1 ; id. ibid., p. 173, pl. 10, f. 12. — Geoff., Ins., Il, 629,
pl. 20, fig. 6., Opilippar. et corn., Herbst , Opil. p. 12, pl. 1,
fig. 1-2;— Opil. corn., id. ibid., p. 13, pi. 1, fig. 3. — Ph. op. et
corn., Latr., Hist. des Fourmis, p. 377 et 380, pl. 12, fig. 7. —
Ph. par. Herm., Mém. aptérol., p. 98, pl. 8, fig. O, p. q; p. 9,
fig. f h; Ph. corn., id. ibid., p. 102, pl. 8, fig. 6 et u. — Ph.
pariet., Perty, Delect. p. 203.
Espèce assez commune dans les endroits arides, auprès des
murailles ou même dans les plaines. On la trouve en France, en
Allemagne, en Angleterre , en Suède , en Espagne aussi , d’après
M. L. Dufour, et même dans l’Amérique, suivant Fabricius.
Aptère? -Acérés .
PILALAA (VIDE S .
PI . 2 8 .
l-\
jEtacoiuburici'
£ or r omèc ciel . et der y-i j
raucneitr .
1 auelieur Egyptien . F.l D un mêle y rassi. i d le meme demandeur nature LA le corselet avec 1er fore, pu
1T le même sans kforcipule,. i Æ une mâchoire et son pulpe détaché, fmjla mâchoire . fp) le palpe xn u,
des hanches - mâchoire*, antérieure.. 1 h seconde paire de hanches mâchoires. X i lole manducalcur . l 31
foreipulc . l 5 le même sous une autre face . ly les yeiuv . 1 11 la bouche . fcc J la lu uj nette . fm.m les macho a
G. PHALANGIUM.
I 19
c
Pallas en cite en Hollande une variété plus petite , et Herbst
suppose que le Faucheur qu’il appelle, lui-même , Opilio bili-
neatus, sp. 10, pourrait bien n’être qu'une variété également
petite de son Op. parietinus; celle-ci vit sur les roches mari-
times de la Norwége.
2. Faucheur cornïgère. ( Phalangium cornigerum.)
Abdomen arrondi ; pieds sétacés , très -longs ; palpes chéli-
fères , cornus au sommet.
Ph. cornig ., Herm., Mém. aptérol ., p. 102, pî. 8, fig. 2, et
fig. c, f , g. — Hahn, Die Arachn., III , 87, pi. 102, fig. 235 5 ,
236 2. ‘
Il se trouve en Alsace , dans les forêts et sous les feuilles tom-
bées.
Hermann ajoute : « Les pinces ont au-devant du pouce une
éminence cornue , courte , et les palpes une apophyse à leur se-
cond article: les pieds sont hérissés. Les yeux ont la crête plus
distincte que dans V Opilio, à bord cendré, cilié ou crénelé.
» Cette espèce est de beaucoup plus petite que le Faucheur des
murailles et que le Cornu, n’excédant pas la longueur de 3 lignes
lorsqu’elle a les pattes étendues ; l’ayant trouvée plus d’une fois et
toujours de la même grandeur, j’ai lieu de croire qu’elle avait
acquis tout son accroissement. »
3. Faucheur arrondi. ( Phalangium rotundum. )
Rond , roussâtre en dessus , avec une tache dorsale noire , car-
rée ou en triangle dans la femelle ; pâle , jaunâtre ou nuancé de
rouge en dessous ; tubercule oculifère lisse ; pattes très-longues,
très-déliées,, cylindriques, glabres, noires ou noirâtres; extrémité
des cuisses et des articles de la jambe blanche.
Araneus rufusnon crist., Lister, Aran., pl.40. — Ph.rotund.,
Latr., Ilist. des fourmis, p. 377. — Ph. chrysomelas ., Herm,,
Mém., aptêr., p. 108, pl. 8, fig. 3.— Ph. rufum , id., ibid.,
p. 109, pl. 8. — Opil. fasciatus , ? Herbst, Opil., sp. 9, pl.4,
f. 1-2. Hahn , die Arachn.
De France, en Alsace, aux environs de Paris, à Brives et même
d’Espagne , d’après M. L. Dufour. M. Hahn le donne comme
YOp. fasciatus de Herbst, qui est des environs de Berlin.
4. Faucheur rimaculé. ( Phalangium bimaculatum. )
Corps ovalaire globuleux, noir, avec deux taches blanches sur
120
PHALANGÏDES .
l’abdomen ; thorax semi-lunaire , lisse ; maxilles cornues ; pattes
de moyenne longueur.
Ph. Mm ., Fabr., Ent. emend ., II, 451 . — Opil. Mm ., Herbst,
Opil ., p. 25, pl. 3, fig. 4. — Ph. Mm ., Latr., Hist. des fourmis ,
p. 376. — Herm., Mém. aptérol., p. 105, pl. 8, fig. 4 .— Nema-
stoma Mm., Hahn, Die Arachn., III, pl. 96, fig. 223.
Jolie espèce d’Allemagne, d’Angleterre et de France. Elle
préfère les forêts. Je l’ai trouvée dans celles de Montmorency, de
Saint-Germain , de Château-Neuf, près Dreux , etc.
5. Faucheur qtjadridenté. ( Phalangium quadridentatum. )
Déprimé , subarrondi au pourtour ; une pointe conique anté-
rieurement et quatre à l’anus ; dos tuberculeux. Couleur sombre.
Ph. k-dent. , Fabr. , Suppl, entom. , p. 293. G. Cuv., Mcig.
encyclopédique.
Des environs de Paris, etc. Il faut lui rapporter le Ph . spi~
nosum, Latr. , Hist. des fourmis , p. 375 ainsi décrit :
« Corps arrondi, très-plat, d’un gris cendré, quelquefois jau-
nâtre en-dessous ; une pointe conique sur le milieu du bord du
corselet ; tubercule oculifère presque lisse ; deux rangs de tuber-
cules sur l’abdomen, parallèles, disposés longitudinalement;
quatre pointes , dont les latérales plus petites , postérieurement ;
hanches et cuisses épineuses.
« Sous les pierres. Paris, Bordeaux, Brives. »
Dans une disposition naturelle des Phalangium , cette espèce
devra être rapprochée des Trogules auxquels elle ressemble déjà.
6. Faucheur spinuleux. ( Phalangium spinulosum.)
Abdomen sans tache, brun-jaunâtre clair ; tubercule oculigère
convexe, garni de six petites épines, et, en avant de lui, un autre
tubercule portant antérieurement trois épines divisées en avant;
dos et abdomen variés de noir et de roussâtre; jambes et
cuisses épineuses ; deux épines à leur sommet.
Pliai, spinul ., Herm., Mém. aptérol., p. 167, pl. 7, fig. 1.
Des environs de Strasbourg.
7. Faucheur a crête. (. Phalangium cristatum.)
Corps ovale, obscur en dessus , cendré en dessous ; partie an-
térieure du corselet épineuse ; une avance dorsale tranchante ,
échancrée , recouvrant le tubercule oculifère; pattes d’un gris
obscur, avec quelques pointes très-courtes sur les cuisses.
G. PHALANGIUM.
I 2 I
Ph. crist ., Olivier, Encycl . méthod . — Latr. , Hist.nat. des
fourmis , p. 375.
Des champs, aux environs de Paris.
8. Faucheur porc-épic. ( Phalangium liystrix.)
Corps ovale dans les mâles , arrondi , déprimé dans les fe»
melles, d’un gris jaunâtre ou cendré en dessus, blanc jaunâtre
en dessous; bords du corselet épineux ; une avance, sur le milieu
du bord antérieur, formée de plusieurs épines disposées en
rayons ; tubercule oculifère presque lisse ; une tache noirâtre ,
carrée sur le dos , dans la femelle ; arceaux de l’abdomen peu
marqués en dessus ; pattes pâles; cuisses presque cylindriques,
armées de petits piquants.
Phal. hyst ., Latr., Æst. des fourmis , p.376.
Dans les champs aux environs de Brive.
9. Faucheur des mousses. ( Phalangium muscorum . )
Corps ovale , cendré jaunâtre et nuancé d’obscur en dessus ;
pâle en dessous ; tubercule oculifère dentelé ; une bande dorsale,
longitudinale, noirâtre; cuisses anguleuses.
Phal. musc., Latr., Hist. des fourmis , p. 377.
Sous les mousses à Brives.
10. Faucheur mantelé. {Palangium palliatum. )
Corps ovale , un peu déprimé , d’un blanc jaunâtre , notam-
ment à la base de l’abdomen ; une grande bande en carré long ,
d’un noir mat , occupant tout le dos ; palpes courts , pâles ; tuber-
cule oculifère granulé ; pattes longues ; cuisses et jambes angu-
leuses, légèrement armées de piquants ; une petite pointe sur les
hanches des trois paires antérieures.
Phal. pall ., Latr., Hist. des fourmis , p. 378.
Latreille rapporte qu’il a trouvé cette espèce, en 1795, vers le
milieu du mois d’août , au sommet du Puy-Marie , une des mon-
tagnes les plus élevées du Cantal, et queM» Alex. Brongniart l’a
aussi rapportée des Alpes.
11. Faucheur ürnigère. {Phalangium urnigerum.)
Corps oblong, anguleux à la partie postérieure , d’un jaune
blanchâtre, surtout à la base de l’abdomen; une grande tache
d’un noir foncé avec quelques séries transversales de petits points
122
PHALANGIDES.
ou tubercules blancs, sur presque tout le dos ; cette tache est en
forme d’écusson double dans le mâle et d’urne dans la femelle ;
tubercule oculigère élevé , noirâtre, granuleux, à cinq dents de
chaque côté ; palpes longs ; pieds longs , d’un brun foncé , armés
de piquants courts. Longueur , 0,006 (2 lignes \ ) pour le corps.
Phal, tirn., Hammer, in Herm., Mém. aptérol., p. 110.
Trouvé sur le grand Donnon, une des montagnes les plus éle-
vées des Vosges, près de Tramont.
12. Faucheur annelê. [Phalangium annulatum.)
Corps noir, varié de cendré et de blanc ; pieds à deux anneaux
blancs.
Phal . ann ., Herm., Mém. aptérol., p. 110, pl. 7, fig. 2 et c ,
d , e, f , g , h, i.
Il a été pris par Hermann père à Strasbourg; Hammer en a
publié la courte description qu’on vient de lire et de laquelle
nous supprimons que cette espèce a les pinces sans doigts. Le
Ph. annulatum a les pattes longues et grêles (1).
2.
On a indiqué, dans le reste de l'Europe, et en par-
ticulier en Allemagne , d'autres espèces qui n'ont pas
encore été vues chez nous , mais qu'on y rencontrera,
peut-être, pour la plupart, quand on recherchera ces
animaux, comme on collecte actuellement les hexa-
podes.
13. Faucheur morio. ( Phalangium mono. )
De l’aspect du Ph. cor nutum , mais un peu plus gros ; palpes
noires ; maxilles de couleur pâle ; corps noir en dessus avec une
(l) Ajoutons que plusieurs des prétendus Phalangium de France sont
des Acariens. Tel est le Ph.melanotarsum , Herm. , Mèm. aptérol . ,
p. io3, pl. 5, fig . 2.
Le Ph. uncatum du même auteur (p. 106 , pL 3 , fig. 5), que
M. Perty croit devoir former un genre nouveau, et que Latreille
supposait être le mâle du Ph. cornigerum , pourrait bien être un
Trombidien.
Le Ph. rubens , Herm., ibid., p. io5, est également à revoir.
G. PHALANGIUM. 1^3
ligne ondulée plus pâle ; dessous blanc ; pieds très-longs, scabres,
noirs , pâles à leur base.
Opil. mor., Fabr., Ent. emend ., Iï , 429. — Herbst, Opil
p. 4.
Des rochers, en Suède.
Herbst donne son Opilio rupestris ( ibid. sp. 15, pl. 7, f. 1)
d’Allemagne comme n’en différant peut-être pas. M. Perty l’ad-
met comme distinct ; il Ta retrouvé à Munich.
14. Faucheur horrible. ( Phalangium horridum. )
Opilio horridus , Herbst., Opil., sp. 17, pl. 8, f. 2.
De Saxe.
15. Faucheur diadème. {Phalangium diadema . )
Un tubercule dorsal élevé , épineux au sommet , portant les
yeux qui sont gros.
Pliai, diad ., Fabr. — Herbst, loco cit.
Espèce de Norwège.
16. Faucheur d’Helwig. ( Phalangium Heïwigii.)
De grande taille , noir , sub-quadrangulaire ; maxilles aussi
longues que les palpes, en manière de pinces ; abdomen échancré
en arrière.
Opil. Helw . , Herbst, Opil., sp.5, pl. l,f. 4. — Koch, die
Arachn., II, p. 71, pl. 72, f. 163.
Yit à terre, dans les trous des souches pourries ; il en sort après
les orages. On le trouve dans le duché de Brunswick.
17. Faucheur hispide. [Phalangium hispidum .)
Gris-brun en-dessus, blanc neigeux en dessous; le céphalotho-
rax semi-lunaire avec trois épines blanches près le bord antérieur
et des épines moindres latéralement ; sourcils et pourtour des
yeux épineux ; des lignes de tubercules sur l’abdomen, devenant
épineuses aux derniers anneaux ; maxilles lisses, à doigts noirs ;
pieds épineux dans le mâle.
Opil. hisp., Herbst, Opil., sp. 7, pl. 3, f. 1, 2.
Des environs de Berlin.
18. Faucheur longipède. [Phalangium longipes.)
Corps testacé à son milieu, blanc en dessous ; thorax rugueux,
PHALANGIDES.
1^4
à deux échancrures antérieures entre trois autres moins avan-
cées; abdomen anguleux; pieds très-longs.
Opil. long., Herbst, Opil. , sp. 20, pl. 2, f, 2. — Hahn., die
Arachn ., II, 71, pl. 72, f. 163.
19. Faucheur grosses-pattes. ( Phalangium grossipes. )
Un peu plus petit que le précédent ; céphalothorax lisse, noir,
tronqué en avant; tubercule oculigère fendu; maxilles lisses, cy-
lindriques, tachetées de noir; bouts de leurs doigts noirs; abdomen
varié de noir et de fauve, rugueux sur les flancs; pieds longs.
Opil.gross., Herbst, Opil., sp. 13, pl. 6, f. 1.
D’Allemagne.
20. Faucheur alpin. (Phalangium alpinum.)
De couleur obscure ; céphalothorax arrondi en avant, à trois
épines blanches divergentes en arrière desquelles sont plusieurs
points spinuleux ; pieds courts, épais, testacés, avec des bandes
brunes.
Opil.palp., Herbst, Opil., sp. 14, pl. 6, f. 2.
De Suisse, dans la vallée de Chamouny, sous les rhododen-
drons.
21. Faucheur palpinal. (Phalangium palpinale.)
Forme du Ph. Mmaculatum ; taille petite ; céphalothorax gris-
brun ou noir; trois paires d’épines sur le tubercule oculigère;
bord antérieur du céphalotorax échancré ; trois épines de cou-
leur blanche en avant; palpes pâles, renflés, en scie au bord in-
terne ; pieds médiocres, pâles, tachés de noir ; abdomen noir,
tacheté de pâle, avec une ligne marginale blanchâtre de chaque
côté.
Opil. palp., Herbst, Opil., sp. 16, pl. 7, f. 1.
De Prusse.
22. Faucheur épineux. (Phalangium spinosum.)}
Corps petit, noir, varié de fauve en avant ; céphalothorax semt-
lunaire, échancré en arrière, finement ponctué; abdomen sub-
arrondi, un peu élargi à son extrémité, présentant en dessus une
double série d’épines, arrondi à son bord postérieur, qui a six
épines blanches ; pattes médiocres ,
Opil. spin., Herbst, Opil., sp. 18, ph 9, fig. 1.
Trouvé à Dresde.
G. PHALANGIUM.
Ï25
23. Faucheur triangulaire. (. Phalangîum triangulare.)
Corps assez gros; paües longues; palpes allongés; une ligne
double en arrière entourant le céphalothorax, qui est pâle à son
milieu; tubercule oculigère considérable; abdomen ovalaire,
subcaréné de couleur obscure avec des ponctuations pâles.
Opil. triang ., Herbst, Opi il., sp. 19, pl. 10, f. 2.
Des environs de Berlin.
24. Faucheur hémisphérique. ( Phalangîum hemisphœricum .)
Semblable au F. longipède , mais à pieds plus longs encore et
plus grêles ; thorax semi-lunaire ; abdomen élargi en arrière ;
couleur testacée, quelquefois noire sur le céphalothorax.
Opil. hemisph ., Herbst, Opil., sp. 20, pl. 9, f. 2.
De Saxe.
25, Faucheur 4 points. ( Phalangîum quadri-punc latum.)
Noir, avec deux points blancs de chaque côté du céphalothorax ;
six tubercules en arrière ; tarse de couleur pâle ; double du F.
bimaculé en grosseur.
Phal. quadr., Herbst, Delectus , p. 204 , sp. 31.
Des environs de Munich.
26. Faucheur d’Eichwald. ( Phalangîum lupatum . )
Brun-noir, à tubercules ocuîifères et yeux lisses; cuisses et
jambes renflées ; une série de spinules aux cuisses des pattes de
derrière.
Phal. lup., Eichwald, Zooh spéciales, lï, 63, pl. 2, fig. 19;
1830.
De Volhynie, près Kremenez, dans les forêts, sur les arbres.
27. Faucheur crêté. (. Phalangîum crista .)
Noirâtre , à palpes et maxilles ferrugineux ; tarses épineux ;
un tubercule en forme de crête ; dessous du corps pâle ; les deux
paires antérieures de pattes spinuleuses en dessus et les deux
postérieures en dessus et en dessous. Long., 0,010; largeur,
0,007.
Phal. crista , Brullé, Exp. fr. en Morée , Ins., p. 60, pl. 28,
f. 12.
Des environs de Coron , en Morée. M. Brullé l’a trouvé sur
l’herbe , principalement après la pluie.
126
PHALANGIDES.
28. Faucheur a trois pointes. ( Phalangium tricuspidalum.')
Ovalaire, allongé, gris testacé, avec trois épines au bord anté-
rieur du céphalothorax; deux bandes dorsales noires ; cuisses
garnies d’épines courtes; jambes quadrangulaires ; tubercule
oculigère lisse. Long., 3 lignes £.
Phal. tricusp ., L. Duf., Ann. sc. nat.} lre série , XXII, 385,
pl. 10, f. 5.
De Barcelone.
29. Faucheur épais. ( Phalangium crassum.)
Gris-pâle, à bord antérieur du céphalothorax un peu avancé
antérieurement, subtrifide ; tubercule oculigère sans épines ; ab-
domen épais , ovale subquadrangulaire , marqué finement de tu-
bercules en séries transversales; pieds médiocres; cuisses noires
à leur extrémité ; jambes quadrangulaires. Longueur, 4 lignes.
Phal. crass ., L. Duf., Ann. sc. nat ., lococit ., p. 386, pl. 10,
f. 4.
Sous les pierres, dans la province de Valence, en Espagne.
30. Faucheur strié. ( Phalangium lineola.)
Petit , ovalaire , gris , à tubercule oculigère plus pâle , à peine
denticulé ; troisième et quatrième articles des tarses uni-dentés ;
abdomen noir en dessus, avec une ligne noire; cuisses et jambes
annelées de brun. Longueur, 1 ligne f.
Phal. lin., L. Duf. Ann. sc. nat.3 ibid ., p. 387. ~
De Valence (Espagne), sous les pierres.
31. Faucheur mamillé. (Phalangium mamillatum.)
(PL 46 , fig. 10.)
Déprimé, à corps subquadrangulaire, un peu allongé, rugueux,
et comme chagriné sur toute sa surface ; yeux petits , sur un
simple mamelon ; une petite épine couchée en avant , au bord
antérieur du céphalothorax ; bord postérieur de celui-ci concave;
sur l’abdomen quatre rangs transversaux de quatre tubercules
mamillés, les externes plus émoussés; cinquième rangée égale-
ment de quatre , mais un peu plus écartée, sur le bord postérieur
de l’abdomen; palpes courts ; pattes sub-épineuses, assez courtes,
à tarses grêles ; couleur générale fauve terreux. L’animal paraît
luisant en quelques endroits, mais presque tout son corps est
comme couvert d’une couche tomenteuse. Long, du corps, 0,006.
G. PHALANGIUM» 12. J
Espèce encore inédite. Nous en avons eu un exemplaire qui
provient de Barcelone.
Ce faucheur et le Ph. quadridentatum devront sans doute
former un groupe distinct.
3.
Les espèces dont il va être fait mention ne sont
point d'Europe.
32. Faucheur spinifère. (. Phalangium spiniferum.)
Céphalothorax roussâtre, plus épineux en avant qu’en arriére,
avec des taches cendrées ; tubercule oculifère très-épineux , sail-
lant; palpes épineux, fauves, tachetés de roux ; maxilles fauves,
terminés de noir ; pieds fauves, allongés, grêles, épineux, anne-
lés de roux ; abdomen roux , épineux , tacheté de cendré , à
taches postérieures noires, lisse en dessous, fauve en avant avec
deux points arrondis.
Pliai, spin., H. Lucas, in Webb et Berthelot , Ilist. des
Canaries , Arachn ., p. 46, avec fîg.
Trouvé aux îles Canaries.
33. Faucheur copte. ( Phalangium eopticum.)
(PI. 30.)
Phal. eopticum ., Sav., Mém. sur les Anim . S . Vert ., p. 113,
pl. 6, fîg. 1. —Id. Ouvrage d'Egypte, Arachn., pl. 9, fig. 2.—
Aud., ibid ., Expi.
Les figures de l’Ouvrage d’Égypte sont reproduites dans notre
Atlas.
34. Faucheur égyptien. ( Phalangium œgyptiacum .)
(Pl. 28.)
Phal. œgyp. Sav., Mém., p. 113, pl. 6, fig. 2. — Id. Ouvrage
d’Égypte, Arachn., pl. 9, fig. 3. ■— Audouin, ibid., ExpL
Le faucheur égyptien , dont nous avons reproduit les figures ,
ne nous est pas connu en nature.
35. Faucheur de Savigny. (. Phalangium Savignyi.)
(Pl. 29.)
Faucheur Sav., Égypte, pL 9, fig. 3. — Aud. , ibid..
Explication.
128
PHALANGIDES.
Nous avons également fait reproduire les figures de cette es-
pèce telles que les donne M. Savigny. Le Faucheur qui portera
le nom de ce naturaliste éminent est assez rapproché par l’en-
semble de ses caractères du Phalangium cornutum ou parieti-
num d’Europe. Il est probablement d’Égypte, ainsi que les deux
précédents (. Ph . copticum et œgyptiacum.)
36. Faucheur rugueux. ( Phalangium rugosum)
Brun, à corps tuberculeux et sub-épineux : les tubercules
assez petits et assez serrés sur le céphalothorax, plus forts, sub-
épineux et en séries transversales au bord postérieur des an-
neaux de l’abdomen ; tubercule oculigère élevé , multi-épineux ;
cuisses courtes, épineuses; pattes de longueur médiocre; mâ-
choires épineuses; palpes sub-aplatis, aussi longs que le corps,
finement villeux. Longueur, 0,006.
Phal . rug . , Guérin, Iconogr . du Règne anim . , Arach. ,
pl. 4, f. 4 ; — id., ibid ., Explication, p. 12.
Du cap de Bonne-Espérance. J’ai vu le type même de l’espèce.
37. Faucheur spinigère. (. Phalangium spinigerum.)
Brun en dessus , avec un tubercule oculigère entouré d’un
triangle fauve ; dos bordé de fauve , portant une forte épine ;
dessous blanc-jaunâtre. Longueur, 2 lignes.
Phal. spinig Cantor, Ann. and Mag . of nat. hist 1842,
p. 492.
De l’île de Chusan, sur la côte de Chine.
38. Faucheur monacanthe. (. Phalangium monacanthum.)
Corps testacé , varié de brun ; thorax conique, tronqué à son
bord postérieur; tubercule oculigère pédonculé; une épine
droite sur l’abdomen ; pieds longs ; palpes assez courts.
Opilio monacantha , Herbst, Opil., sp. 6, pl. 2, f. 1.
De l’Inde orientale.
Faucheurs fossiles.
Nous devons pour compléter la liste des phalangium observés
en Europe citer le Faucheur fossile des calcaires de Solenhofen ,
indiqué par M. de Munster ( Beitrage zur petrefacten-ïmnde ,
p. 84, pl. 8, f. 3, 4) sous le nom de Phalangites priscus.
On signale encore des Faucheurs fossiles dans les gypses
d’Aix et dans le succin ; Bronn, Lethœa , p. 811.
1
Ap tèr&r -A cAjmt
1* H A LA N GIDE S
PLoo.
Borromée deL et dû' . lî'ctTlcll C1ÏI‘ I.ecoutu/'ier j'c .
Faucheur copte F. 1 h une femelle y rossée . 1 d Li même de yrandeui' naturelle . 1 A la. tète vue de
/hee/ . lB la feo/'e arlleuù’-o . lT un tarse/ .
P IT AL AIN (VIDE S .
Apte /
•es
■Ace/\
PI . 2 () .
r’aucll Pli 1’ Siïvi^vav F. 1 D un mâle grossi . l d te même de grandeur naüirelle . J J. la ievre ar-
O
ticiilèe . lE la tètes vue de face .
G. TROGULE.
I29
Genre TROGULE. ( Trogulus .)
Le genre Trogulus (1) , dont M. Walckenaer avait
déjà indiqué la nécessité dans son ouvrage sur les In-
sectes des environs de Paris ^ comprend plusieurs
espèces à corps allongé , déprimé et pourvu d’une
avance antérieure en forme de chaperon qui recouvre
la bouche. Cette avance est perforée à son centre
dans quelques espèces : elle résulte de deux ailes an-
térieures du céphalothorax qui se courbent pour se
rejoindre après avoir décrit chacune un demi-cercle.
Les yeux sont près de son étranglement postérieur,
au nombre de deux, et plus écartés. Les Trogules ont
les pattes plus petites que les antres Phalangiens :
ils ont la peau plus ferme. Leurs caractères sont re-
présentés dans notre atlas par des ligures que nous a
communiquées M. Guérin.
On connaît plusieurs espèces de ce genre; elles vi-
vent dans les bois , et sont plus lentes que les Fau-
cheurs, et d’un aspect assezextraordinaire pour qu’une
d’elles ait été appelée Phalangium horridum.
1 . Trogule tri-caréné. ( Trogulus tri-car inatus.)
( PI. 39, fig. 2 et 3. )
Abdomen aplati , caréné ; cuisses antérieures unidentées vers
les extrémités ; rugueux ; de couleur noirâtre.
Phalangium trie Linn., Syst., 2, 1029.— Ph. carin ., Fabr.,
p. 431. — Opilio carinatus, Hcrbst, Opiliones, sp. 22, pî. 10,
fig. î (copiée dans notre atlas). — Acarus nepiformis , Scopoli ,
Carn. —Trog. nepiformis , Hahn , die Arachn., II, 6, pi. 38,
fig. 37.
De diverses parties de l’Europe.
Herbst en distingue , mais avec doute , le Trogule de Hongrie
(i) Latreille , Généra.
APTÈRES, TOME ÏII,
9
1 3o
PHALANGIDES.
qu’il appelle Opilio scaber , Opil.9 sp. 30, pl. 8,fig. 2. En-
effet , c’est probablement une autre espèce.
On a d’ailleurs confondu plusieurs especes sous les noms de
Tricaréné et JYépiforme. M. Koch en a commencé la caractéris-
tique , et en distingue déjà quelques unes dans les livraisons de
ses Arachniden , ouvrage auquel nous renvoyons le lecteur.
2. Trogule a bec. ( Trogulus rostratus. )
i i
Ellipsoïde , déprimé ; d’un cendré terreux ; un peu chagriné ;
avance antérieure triangulaire. Long. 0,010.
Phal. rostr.f Latr., Hist. ncit. des Fourmis , 374.
De France ; vit sous les pierres.
3. Trogule noir. ( Trogulus niger .)
Noir, fortement rugueux ; dos côtelé ; tête échancrée en avant ;
pieds à villosités courtes ; le dernier article de la seconde paire
plus long que le pénultième.
Trog. niger , Koch, Deutschl. Crust. , Myriap. und Arachn.,
fasc. 4, pl. 7.
Du midi de l’Allemagne , sur les montagnes.
4. Trogule violet. ( Trogulus violaceus.)
Chaperon ou avance antérieure petit, à peine élargi en lan-
guette ; yeux saillants, noirs ; partie thoracique ailée ; corps peu
velu, lisse à un faible grossissement, luisant, entièrement d’une
belle couleur violette un peu vineuse; la bordure aliforme plus
claire, ainsi que le dessous ; crochets des mandibules et tarses
des quatre paires de pattes noirs ; pattes velues. Long, du corps,
0,002 ; des pattes, 0,004.
Jolie petite espèce que j’ai trouvée en septembre dans les bois,
aux environs de Paris, entre Clamart et Meudon.
Genre CRYPTOSTEMME. ( Cryptostemma .) (1).
Point d'apparence d jeux ; extrémité antérieure du
céphalothorax avancée en forme de chaperon rabattu ;
(i) Guérin. De KpvTrroç , caché; e/u/uu, œil.
G. CRYPTOSTEMME.
l3l
abdomen distinct, aussi large et plus long que le ce»
phalothorax , en carré long émoussé à ses angles pos-
térieurs , de quatre articles; palpes pédiformes ; pattes
inégales; faciès des Trogules.
1. Cryptostemme de Westermànn. ( Cryptostemma
fFestermannii. )
(PI. 39, fig. 4.)
Gris terreux ; couvert de petites aspérités ; chaperon plus
large en avant , rebordé , avec un faible sillon longitudinal au
milieu ; céphalothorax un peu bombé, rebordé sur les côtés et en
arrière avec un sillon longitudinal au milieu , beaucoup plus
profond en arrière , et une forte impression oblique de chaque
côté ; abdomen bordé , avec deux impressions obliques à la base
de chaque segment. Long., 3 lignes.
Crypt. Westermannii , Guérin, Revue zoologique, 1838,
p. 11 ; ici., Dict. pitt. d’hist. nat., pl. 539, fig. 7
Habite la Guinée. C’est un animal qui rappelle les Trogules
par beaucoup de ses caractères.
i32
AC ARIDES.
ORDRE VI.
ACARIDES.
Cet ordre comprend les Mites ou Acarus de
Geoffroy, DeGéer etLinné. Les naturalistes modernes
l’appellent ordinairement Acarides ou Acariens.
Leach lui donnait le nom de Monomerosomata. Sa dé-
finition est fort difficile , parce que bien des genres ,
dont les caractères diffèrent, y ont été réunis, et que,
malgré le grand nombre de ces animaux inscrits dans
les catalogues méthodiques, leur organisation n’est pas
suffisamment connue. Nous lui continuerons cepen-
dant , faute de mieux , toute l’extension que lui avait
laissée Dugès, mais en reproduisant, comme une preuve
de notre assertion , la définition qu’il a donnée lui-
mème de cet ordre singulier d’anirnaux (1).
Les difficul tés qui accompagnent l’élude des Aca-
rides avaient été bien senties par Hermann, et il en
parle clans l’excellent ouvrage qu’il a laissé au sujet de
ces animaux. En général, fort petits, vivant dans les
lieux obscurs et presque toujours d’une extrême déli-
catesse, les Acarides ne sauraient bien être conservés
en collection, comme la plupart des autres Insectes.
Beaücoup d’entre eux ne sont décrits que d’une ma-
nière incomplète ; on n’en a pas toujours donné des fi-
(l) E quai ta animulium provincia ( sous-règne ) , scilicet Astacario-
rum (articulés ) ; cujus ad quartam classera sive Aranistarum ( Arach-
nides) pertinent ; priorem subclassem , sive acarulistarum constituant,
cui unicus inest ordo Acarensium ( Acarides ),
Ordo : Acahenses.
Thoraco-gaster ( abdomen) integer et cum deuto et trito-dero (méso
et melatliorax ) coa'iitos, sæpius eliam cum protodero et capite ; labium
maxilligermn , mandibulas inclinions. Duges , Ann. sc. nnt . , 2e série,
1; 183/j.
ACARÏDES.
I 33
gures soignées, et bien que les espèces cataloguées
soient pour la plupart indigènes, on en cite déjà un
nombre fort considérable.
De Géer a fait connaître quelques-unes de celles de
Suède; Geoffroy en indique plusieurs des environs de
Paris; Hermann a observé celles des environs de Stras-
bourg; Dugès une partie de celles de la France mé-
ridionale, et M. Koch celles d’Allemagne , étude dans
laquelle il avait été précédé par Scliranck. Quant aux
Acariens exotiques, on en a signalé quelques-uns d’A-
mérique, mais en petit nombre; d’autres de l’Inde,
et parmi eux le Trombidium tinctoriurn , qui est un
des plus«gros Acariens connus ; M. Fischer a décrit
FArgas de Perse, et M. Savigny, dont les beaux des-
sins sont malheureusement restés en partie inédits, a
donné , à propos des Acariens qu’il avait recueillis en
Égypte , les meilleurs détails que l’on ait encore pour
l’étude de ces animaux.
§ i.
Les mœurs des Acariens ne sauraient être décrites
d’une manière générale : c’estavecla définition desgen-
res et des espèces qu’il faut en traiter. Leur organisation
elle-même varie d’une manière remarquable. Les don-
nées comparatives qu’on a cherché à établira cet égard
sont même tout à fait provisoires , peu d’auteurs
ayant encore observé les Acarus sous ce rapport.
Le système nerveux de ces petits animaux a la forme
générale dans les animaux articulés, c’est-à-dire qu’il
est ganglionnaire et inférieur au canal intestinal.
Leurs sens participent à la dégradation générale de
leur organisme. On ne leur a pas vu de traces de l’or-
gane de l’ouïe ; ils ne semblent pas non plus jouir de
ACARIDES.
i34
l'odorat : leur gustation n’a pas montré non plus d’or-
gane spécial , et les agents de la vision manquent à un
grand nombre d entre eux. Les Oribates , les Tyro-
glyphes, les Sarcoptes, les Gamases , et tous les genres
qu’on a établis aux dépens de ceux-ci manquent
d’yeux. Chez d’autres , on reconnaîtdes stemmates dis-
posés par paires, et dont le nombre peut même varier,
dans la même famille , comme on le voit pour les
Bdelles. Chez les Hydrachnes , ils n’apparaissent que
comme de simples taches de pigmentum placées sous la
peau. Il n’y a jamais ni antennes, ni pédoncules ocu-
lifères ; dans les Ixodes, les yeux sont remarquables
par leur position reculée. •
L’enveloppe extérieure des Acariens est aussi de
nature fort diverse : molle chez ceux qui sont aqua-
tiques ou qui vivent à l’abri des chocs extérieurs ,
elle est endurcie chez beaucoup d’autres, et le corps
semble alors divisé en plusieurs parties , bien qu’on
ne lui reconnaisse pas, néanmoins, de division cépha-
lique, thoracique et abdominale proprement dites.
La première du moins n’est jamais distincte, et c’est
également ce qui a lieu pour les autres Arachnides.
La position des yeux, celle du système nerveux
central , ne laissent pas de doute à cet égard , et les
appendices manducateurs peuvent seuls faire croire
à la présence d’une tête.
Chez les Bdelles , le corps est évidemment multi-
articulé; il semble que ce soit là un souvenir de l’orga-
nisation des Scorpionides, et en particulier des Pinces.
Chez le genre Cœcule, décrit par M. Léon Dufour,
et dans quelques Oribates, le Notaspis teleproctus ,
entre autres, il paraît exister aussi une disposition
analogue à l’abdomen multi-articulé des Phalan-
AGARIDES.
i35
giens. Dugès appelle thoracogastre la partie du
corps des Acarides qui constitue leur abdomen, et où
sont percés les deux stigmates et l’anus. La partie qui
supporte les pattes et les appendices manducateurs
est , pour lui , analogue au cou et à la tête des In-
sectes hexapodes , et prend le nom de Céphalodère ,
et les huit appendices ambulatoires ou les pattes, ré-
pondent aux six pieds des Insectes et à leurs palpes
labiaux. La dénomination un peu longue rie Mono-
merosomata , que Leacb employait pour désigner
l’ordre des Acarides , n’est exacte que pour un certain
nombre d’espèces. Nous avons dit que les Bdelles et
quelques autres n’avaient pas le corps d’une seule
pièce, et chez eux, la tête et le thorax sont seuls
réunis et peuvent être appelées un céphalothorax.
Les Gamases proprement dits et quelques autres ont
cette partie couverte d’une pièce clypéale distincte , et
comme il y en a une seconde au-dessus de l’abdo-
men, leur corps, surtout dans les femelles chargées
d’œufs, est véritablement dimère. Gbez les Tyroglj -
phus , etc., le céphalothorax est lui-même partagé en
deux par une rainure transversale, mais il n’y a pas
cependant disjonction des anneaux. Les Ixodes , dont
le corps prend souvent un si grand renflement après
qu’ils se sont fixés et gorgés de nourriture , se disten-
dent, surtout dans leur partie abdominale , et on voit
en arrière de leurs appendices buccaux la petite plaque
dont se compose leur bouclier céphalothoracique.
Tout le reste de leur corps est gonflé et bulleux , et
rappelle alors celui des vers intestinaux vésiculaires.
Le canal intestinal est court, ramifié en cæcums la-
téraux à sa partie stomachale chez beaucoup d’es-
pèces , et ouvert à la face inférieure de l’abdomen
1 36
AGA RIDES.
plus ou moins près de son bord postérieur; nous
croyons cependant qu’il y a des Acarides sans orifice
anal; mais ce fait est trop contraire aux idées reçues,
pour que nous l'admettions qu’avec la plus grande ré»
serve. La respiration est trachéenne , et les stigmates ,
au nombre de deux , sont placés bilatéralement à la
naissance inférieure de l’abdomen. Tous les genres
sont loin d’avoir été observés sous ce rapport.
La nourriture varie , et avec elle le genre de vie des
Acarides et la forme de leurs appendices buccaux.
L'organisation dégradée de ces animaux rend aisément
compte de leur tendance à la vie parasitique.
De même que les autres Entomozoaires Arach-
nides, ils ont quatre paires d’appendices locomoteurs
et deux paires d’appendices buccaux. Leurs appendices
locomoteurs ont des formes et des proportions assez
diverses. Dans quelques espèces, une ou deux paires
postérieures de ces organes ne se développent qu’im-
parfaitement (Sarcoptes). Dans d’autres, tous sont plus
ou moins garnis de poils , qui en font presque des
rames; il en est aussi chez lesquels ils ont une grande
longueur. Il est quelquefois assez difficile de différen-
cier les palpes ou la seconde paire des appendices
buccaux d’avec la première paire ambulatoire.
Les Acarides adultes ont huit pattes, mais dans le
jeune âge , ces animaux n’en présentent constamment
que six. Quant à leurs appendices buccaux , ils four-
nissent de très-bons caractères pour la distinction des
familles.
Ceux de la première paire ou les maxilles sont fré«
quemment en pinces ; ils sont en général moins longs
que les suivants.
Ceux-ci , dont la partie la plus développée reçoit le
ACARIDES.
li7
nom de palpes , ont été distingués en plusieurs sortes
parDugès, suivant la forme qu'ils affectent dans les
groupes qu’on étudie. Voici comment ce naturaliste
en parle :
« Les palpes ont généralement cinq articles ? c'est
un de moins que chez les Araignées; ces articles ont
ordinairement des configurations et des dimensions qui
influent et sur celles de l’ensemble et sur les aptitudes
de ces appendices à remplir des offices divers :
1° Nous nommerons palpes ravisseurs ( rapaces )
ceux qui , renflés par leur milieu , ont l’avant-dernier
article armé d’un ou de plusieurs crochets, et le der-
nier, mousse , et plus ou moins pyriforme ; ils rappel-
lent les pattes ravisseuses de la Mante, et servent au
même objet;
Les palpes ancreurs ( anchorarii ) ont une
forme assez analogue à celle des précédents , mais le
dernier article même est aigu ou armé de pointes; ils
appartiennent toujours d’ailleurs à des espèces aquati-
ques , comme leur nom Pindique assez ;
3° Les palpes fusiformes ( fusiformes ) sont renflés
comme les précédents; obtus au bord comme les pre-
miers , mais sans griffe au pénultième article;
4° Les palpes filiformes ( filiformes ) ne diffèrent
des fusiformes que parce qu’ils ne sont pas sensible-
ment renflés ;
5° Les palpes antenniformes ( antennif ormes ) sont
filiformes aussi, mais à articles très-variés dans leur
longueur ; ils sont d’ailleurs divariqués , redressés et
rejetés en arrière;
6° Les palpes valves {valvœf ormes) sont aplatis, ex-
cavés , engainants ;
7® Enfin , les palpes adhérents (adnati) sont soudés
1 38
ACARIDES»
à la lèvre par la majeure partie de leur longueur, et
toujours peu développés. »
Dugès a aussi distingué, par des noms particuliers ,
les principales sortes de pattes des Acariens. « Géné-
ralement , dit-il, elles sont composées de sept articles,
dont le premier, tantôt adhérent, tantôt libre , est la
hanche ; le deuxième est le trochanter ; le troisième, la
cuisse souvent plus développée que les autres ; les sui-
vants constituent la jambe et le tarse : les proportions
varient en grosseur et en longueur ; le dernier est ordi-
nairement pourvu de deux grilles mobiles, et qui peu-
vent se renverser et se cacher dans une excavation de
son extrémité libre. J’appellerai :
Pieds palpeurs ( palpatorii ) ceux dont le septième
article est renflé ;
Pieds marcheurs ( gressorii ) ceux dont ce dernier
article s’écarte peu, pour les dimensions, en épais-
seur et en longueur, de ceux qui le précèdent ;
Pieds nageurs (remigantes) ceux qui, avec les mêmes
dispositions , sont ciliés ;
Pieds coureurs ( cursorii ) ceux dont le dernier ar-
ticle est très-long et très-effilé ;
Pieds tisseurs ( textorii ) ceux dont les crochets sont
courts et très-courbés , et dont l’avant-dernier article
est garni de soies roides , ordinairement au nombre de
quatre , qui dépassent l’extrémité du membre;
Enfin , je nomme pieds parasitiques ou caroncu-
lés ( carunculati ) , ceux dont les griAès sont en
grande partie engagées dans une caroncule , ou une
membrane qui sert à fixer l’animal sur les corps
les plus polis , comme le fait la ventouse d’une
sangsue. »
Latreille , Heyden et beaucoup d’autres ont admis
«
ACARÏDES.
i^9
des Acariens à six pattes , comme distincts générique-
ment de ceux qui en ont huit. On savait, depuis De
Géer, que certaines espèces octopodes sont hexapodes
dans leur jeune âge. Cette remarque aurait dû mettre
plutôt les naturalistes en état de reconnaître que
les Acares à six pattes, dont on fait des genres à
part, n'étaient que des larves d'animaux rapportés ,
pour la plupart , à cause de leur huit pattes , aux véri-
tables Acariens. Ces Arachnides peuvent donc éprou-
ver une sorte de métamorphose , et chez elles , la bou-
che elle-même peut varier entre le jeune et l’adulte,
ainsi qu'on en a la preuve pour certaines Hydrachnes.
Les Acaridessont ovipares dans beaucoup d’espèces ;
vivipares , au contraire, dans d’autres. Outre le nom-
bre des pattes, qui change de six à huit, il en est qui
éprouvent de véritables métamorphoses, dont il sera
question plus bas. C'est surtout dans leur premier âge
qu'ils ont une tendance à vivre en parasites. Un autre
point sur lequel nous avons à nous arrêter avant de
procéder à l'énumération caractéristique des genres et
des espèces de cet ordre, et à l'histoire de leur classi-
fication , est celui de leur position dans !a série zooîo-
gique. Les Hydrachnes, ainsi que nous l'avons vu,
ont été d’abord séparées des autres Acariens parFabri-
cius. Cette faute, que de Géer avait déjà su éviter, ne
l'a pas été par quelques méthodistes français , qui
avaient préféré la classification deFabricius à celle de
Geoffroy et de De Géer, et nous verrons que Cuvier
a aussi suivi cette marche. Les Hydrachnes étaient
ainsi rapprochées des Arachnides , mais les autres
Acariens prenaient place à côté des hexapodes para-
sites (P ediculus ) , et même des Pulex . En revenant
aux errements des véritables fondateurs de la méthode
ACAR1DES.
140
entomologique , Latreille et quelques-uns de ses imita-
teurs ont peut-êtreencore donné une trop grande impor-
tance à l’analogie qui semble lier les hexapodes parasites
aux octopodes Acariens , dont la plupart des espèces
ont aussi le même genre de vie. Cette analogie et les
caractères qui la traduisent extérieurement ne sont-ils
pas en effet purement harmoniques , et par suite de
second ordre , l’organisation étant au fond très-diffé-
rente entre ces deux sortes d’animaux ? Aussi , lors-
qu’on a placé les hexapodes parasites à la fin de leur
classe , parce qu’ils sont , pour ainsi dire , un degré
inférieur à tous ceux qui les précèdent, ce que d’ail-
leurs tous les entomologistes admettent, on aurait du,
pour être conséquent, donner aux Acariens le même
rang par rapport aux animaux qui composent avec
eux la classe des Arachnides ; d’abord , parce qu’ils sont
d’une organisation moins compliquée que la plupart
d’entre eux , et ensuite que très-souvent ils sont para-
sites : il aurait donc fallu les placer aussi les derniers
dans cette série partielle de la grande progression zoo-
logique? Ils en fussent alors devenus le terme le plus
infime ? et c’est aussi ce qui a lieu pour les lamproies
dans la série des Poissons ; pour les lernées , dans les
Crustacés; pour les sangsues, dans les vrais Anne-
lides ; pour les vésiculaires , dans les Intestinaux , etc.
Nous avons avons parlé ailleurs du rang que nous
pensions convenable pour les Entomozaires octopodes,
parmi les animaux articulés pourvus de pieds arti-
culés (1) ; les Acariens seraient donc, à notre sens, le
dernier groupe de cette série , et par conséquent le
terme extrême de la série complexe des Entomozoaires
pourvus de pieds articulés.
(i) Zoologie du Million dé faits , p. 602.
AC ARIDES.
1 4 1
Les Phalangiens sont incontestablement les Arach-
nides les plus rapprochées des Acariens , et Ton con-
çoit fort bien que Hermann les ait réunis à ces animaux
dans la famille des Holètres. Latreille plaçait même
parmi les Holètres phaîangiens les genres Macrocheles
et Siro , dont les espèces doivent évidemment rentrer
parmi les Acarides.
§ 2.
Le mot Axapt, se trouve dans Aristote et dans plu-
sieurs auteurs anciens. Ï1 vient de xstpto , je coupe, et
de l’ alpha privatif, et veut dire insécable ou atomique .
« Kai ev X7)p o) Ss Y^TQTat TtaXatoupevw ? toçrtsp ev ^o7co , Çtoov
o o y) Soxst, sXa^tçov sivat, xwv Çwwv Ttavxcov ? xat xatXexat, axapt >
Xsuxov xat (juxpov. » Livr. v, chap. xxii, 27.
« Il se forme aussi des animaux dans la vieille cire ,
comme dans le bois. Celui de la cire paraît être le plus
petit de tous les animaux : on le nomme Acari 5 il est
blanc et petit. »
Si l’on adoptait la variante proposée par Sylburge
et Maussac sur Scaliger, il faudrait, selon Camus, dire
le fromage ancien pour x^ptp , et non la cire, et alors
l' axapt serait notre mite ou ciron du fromage, l’espèce
la plus commune et Fune des espèces les plus con-
nues de l’ordre des Acariens*
C’est , toutefois , de ce mot Axapt , qu’ont été dérivés
ceux d’Acarus , Acare, Acarides, Acariens, etc., em-
ployés par les nomenclateurs modernes pour un groupe
d’animaux articulés octopodes fort nombreux en es-
pèces, toutes plus ou moins parasites ou habitant des
lieux sales et humides , presque toujours de petite
taille , et pour Pétude desquels il faut recourir à 'em-
ploi du microscope.
ÂC ARIDES.
lA‘1
Outre l’Açare du fromage , on a connu de tout
temps, ou du moins depuis fort longtemps , celui qui
est parasite des chiens ou la Tique, celui qui occa-
sionne la galle , et quelques autres non moins incom-
modes. Mais les notions véritablement scientifiques
sur ces animaux sont loin de remonter aussi haut , et
nous verrons, par l’étude des espèces, qu’il n’en est
qu’un petit nombre que Ton connût avant les observa-
tions de Geoffroy, de De Géer et d’Hermann. Depuis
lors , on en a décrit de bien des sortes differentes , et
ce groupe est présentement un de ceux dont la syno*
nimie offre le plus de difficultés.
Rédi ne distinguait point encore par un nom spécial
les parasites Acariens dont il traite ; il les figure même
sous celui de Pediculus. Geoffroy et De Géer ont parlé
de ces animaux sous le nom usuel des Mites et sous
celui d 'Acarus. C’est aussi par ce dernier mot que
Linné les distingue génériquement. Geoffroy en
comptait quelques-unesparmi ses Insectes des environs
de Paris , et De Géer les partageait déjà en sections de
la manière suivante :
1° Mites qui se trouvent dans les provisions de la
bouche (M. domestique) ;
2° Mites qui attaquent les hommes et les animaux
quadrupèdes ( M, de la gale humaine , de la farine ,
ricinoïde et rèduve ) ;
3° Mites qui vivent sur les oiseaux ( A, avicula -
rum 5 passerinus , Gallince ) ;
k° Mites qui vivent sur d’autres Insectes (A. Fuco -
cor uni ou Coleoptratorum , Muscarum , squamosus ,
Phalangii , Parasiticus , Lihellulœ ou Hymenopte -
forum , Culicis , Aphidis , Vegetans ) ;
AC ARIDES, l43
5° Mites qui se trouvent sur les arbres et les
plantes ( A. telarius , corticolis , marginatus ) $
60 Mites vagabondes [A .phalangoïdes , holosericea) ;
7° Mites aquatiques ( A. caudatus , ruber , globo -
maculatus , holosericeus-aquaticus , marginatus).
Les Mites exotiques sont décrites ensuite (trois es-
Dans le second mémoire de son septième volume ,
De Géer place les Mites ou Acarus en tête de sa trei-
sième classe , que terminent les Pous et les Ricins ,
mais dans laquelle il place d’autres animaux fort diffé-
rents de ceux-ci. Les Mites ont pour caractères :
8 pattes , 2 yeux , 2 bras en forme de petites pattes ar-
ticulées près de la tête , et une trompe courte.
Schranck s’occupa aussi des Acariens , et avec beau-
coup de soin , dans plusieurs de ses ouvrages. Muller
et Fabricius créèrent les genres Hjdrachna et Trom -
bidum pour des Insectes classés antérieurement parmi
les Mites , et la monographie que publia le premier de
ces célèbres naturalistes fut un progrès important pour
l’histoire des Acariens.
Dans l’édition du Systema naturœ , que bon doit à
Gmelin, les genres Acarus et Hjdrachna figurent
seuls. Les Trombidumriy forment qu’un sous-genre des
Acarus. Ceux-ci ont en tout vingt-deux espèces.
Ce fut Latreille qui commença réellement le partage
de tous ces animaux en plusieurs genres , et depuis
lors, on a beaucoup ajouté à ce quil avait fait sous
ce rapport.
En 1797, Latreille (1) place les Acares parmi les
pèces)
(1) Précis des caractères génériques des Insectes disposés dans un
ordre naturel . ïn-8, Brive , an v.
ACARiDES.
144
Arachnides, qu?il appelait alors Acéphales , et avec
lesquels il mettait les Nyctéribies. Voici comment il
les partage en genres.
1. Nycteribia, qui est un genre de Diptère (2).
2. Carios. Genre nouveau pour un parasite de la Chauve-sou-
ris , celui sans doute dont il a fait plus tard le genre Caris .
Bec conique avancé. Antennules sétacées, de sa longueur, ar-
ticulées , avancées.
3. Leptus , genre nouveau pour YAcarus Phalangii.
Antennules coniques , de quatre articles ; celui de la base très-
gros. Un tube obtus, presque conique , avancé.
4. Atomus , genre nouveau pour YAcarus parasitions de de
Géer.
Bouche inférieure , peu sensible , remarquable par une simple
cavité et deux antennules très-petites.
5. Argas , genre nouveau , ainsi caractérisé :
Bouche inférieure , bec de trois pièces très-dures ; l’inférieure
dentelée, creuse; antennules courtes , coniques , courbées , de
quatre articles.
Latreille a rencontré quelquefois dans son habitation (à Brives)
l’insecte qui fait le sujet de ce genre. Il est remarquable par sa
grandeur (0,006 à 0,008). Il l’a vu aussi dans le cabinet de Bosc
qui l’avait reçu de Toscane.
6. Ixodes. Genre nouveau dont les caractères sont :
Trois lames très-dures , dont l’inférieure dentelée , renfermées
dans une gaine obtuse, avancée, formée par les antennes.
7. Cheyletes , genre nouveau pourl ’Acarus eruditus, Schrank.
Bec gros , avancé , conique , de trois pièces. Antennules très-
grosses , un peu plus longues que le bec , brachiformes , de trois
articles ; le dernier terminé par un crochet extérieur , en faucille ,
cilié.
8. Pycnogonon. Voir l’Hist. nat. des Crustacés par M. Milne
Edwards, dans les Suites à Buffon .
9. Bdella , genre nouveau pour Y A. longicornis , Linn.
Antennules filiformes , longues , coudées et terminées par deux
soies. Bec avancé , allongé et conique, de trois valvules égales.
(i) Voyez, dans les Suites à Buffon, X Histoire naturelle des Dip-
tères, et dans les Transactions of ihe zoological society of London ,
t. i, le Mémoire de M. Westwood,
ACARIDES.
l45
10. Smaris, genre nouveau pour Y A. samôuci, Schrank.
%
Antennes parallèles à la trompe, guère plus longues, droites,
presque cylindriques, de quatre articles ; le dernier armé de
deux pièces obsolètes. Trompe longue , avancée , presque cylin-
drique , un peu en pointe , tronquée , consistant en deux soies
très-longues et une lèvre inférieure.
11. Limnocharis, genre nouveau pour Y A. aquaticus , Linn.
Bouche inférieure. Mandibules milles. Antennules courbées.
articulées, terminées en pointe. Lèvre inférieure obtuse, de
deux pièces connivantes. Pattes ciliées , propres pour nager.
12. Hydrachna, genre dans lequel Latreille conserve comme
type Y H. cruenta de Muller , qui venait d’établir ce genre et d’en
donner la monographie.
Antennules arquées, articulées, d’abord cylindriques, coniques
ensuite et terminées par un ongle et un pouce mobile. Bec
avancé , conique , consistant en deux soies longues , reçues dans
une lèvre inférieure. Pattes ciliées , propres à nager.
13. Eylais, genre nouveau pour Y Hydrachna extendens de
Muller.
Mandibules plates , munies d’un angle à la pointe , reçues dans
une lèvre inférieure. Antennules en cône allongé , articulées ,
arquées , pointues. Pattes propres pour nager.
14. Trombidium , genre distingué peu de temps avant par Fa-
bricius, bien que celui-ci y rapportât à tort quelques Hy-
drachnes du genre Limnocharis cité plus haut.
15. Acarüs, l’ancien nom générique de tout le groupe de
Mites. Latreille y laisse 1’^. geniculatus , qui prendra plus tard
dans ses propres travaux le nom d 'Orïbates.
Bouche en forme de museau, renfermée sous une enveloppe.
Mandibules en pinces. Antennules très-petites , coniques , arti-
culées. Lèvre inférieure à deux pièces pointues.
16. Carpais; le genre Parasitus de Latreille, Mag. encycl. ,
1775, p. 19, distingué pour recevoir VA. coleoptratorum.
Antennules saillantes, courbées, terminées en pointes, sans
crochets de cinq articles. Mandibules longues, en pinces. Lèvre
inférieure de deux pièces pointues, accompagnée de deux cro-
chets.
17. Tyroglyphus, genre nouveau pour Y A. Siro de Linné.
Mandibules grosses, coniques, très-pointues, à deux pinces.
APTERES, TOME lit. ÎO
i46
AC ARIDES.
Deux pièces aiguës, formant la lèvre inférieure. Antennules de
la même longueur, peu apparentes, adossées, articulées.
18. Siro , genre nouveau dont le type n’est pas indiqué.
Antennules longues , filiformes de cinq articles. Mandibules
allongées , plates, coudées en pinces. Mâchoires ou lèvre infé-
rieure formée par le prolongement des pièces servant d’insertion
aux antennules.
16. Ciielifer ( Voyez p. 74 de ce volume ).
Le premier essai d’une classification des Mites par Latreille
remonte à 1795 (t. IV, p. 15 du Magazin encyclopédique pour
cette année). Les Mites qu’il appelle Tiques y sont alors parta-
gées en onze genres, savoir :
Argas , Atomes , Ixodes , Pycnogonum , Bdella , Hydrachna ,
Trombidium, Acarus ( pour FA. coleoptratus ) , Parasitus, Siro
et Chelifer.
Nous avons cm indispensable de rappeler ces travaux, les au-
teurs , et Latreille lui-même , les ayant trop souvent oubliés ,
quoique par leur date aussi bien que par le bon esprit qui les a
dictés ils doivent servir de base à la classification des Acarides.
En 1798, G, Cuvier (1), qui suivait alors la mé-
thode entomologique de Fabricius , met les Hy~
drachnes seules parmi les Arachnides ? qu’il nomme
Aranèides ou Unogata, Fabr., en les caractérisant
par la présence de mâchoires et de palpes filiformes,
et il reporte les autres Acarus avec les Pulex et les
Pediculus , qu’on regardait encore comme sans mâ-
choires. Une parle pas du genre Trombidium , que Fa-
bricius avait distingué , si ce n’est qu’il le donne comme
synonyme de celui à’ Hydrachna.
En 1801 , Lamarck(2) adoptait les genres suivants,
qu’il rapportait aux Arachnides palpistes :
7. Eylaïs, Latr. ) Bouche munie de mandibules et
8. Trombidum, Latr. ) de mâchoires.
(1) Tableau élémentaire de l’hist. nat. des animaux. In-8 -, Paris,
an VI.
(2) Système des animaux sans vertèbres. In-8 ; Paris, an ix.
AG ARIDES.
9. Hydrachna, Lat.
10. Bdella, Latr.
Bouche munie d’un suçoir.
il. Acarus, Linn. '
En 1806, un progrès plus évident se remarque dans
le travail de Latreille (1); sans employer de dé-
nomination spéciale, il distingue comme groupe à
part , à l’imitation de De Géer, toutes les Mites, dont
il fait plusieurs familles isolées de ses insectes Acérés.
Ce sont :
Famille VI. Acâridiæ , Acaridies. — ' Genre : 51. Trombidïum.
— 52. Erythræus , nouveau genre. — 53. Gamâsus. — 54. Ori-
bata, Latr., Hist. nat. des Crust. et des insectes , YÏI, 400. —
55. Acarüs, synonyme de Tyroglyphus , Latr. , 1797.
Famille VIL Riciniæ, Tiques. — 56. Sarcoptes, Latr., Hist.
nat . des Crust. et des insectes , VIII, p. 54.-57. Cheyletes. —
58. Smaris. — 59. Bdella.— 6o. Argas.— 61. Ixodes.— 62. Uro-
poda , nouveau genre.
Famille VIII. Hydrachnellæ, ffydr admettes. — 63. Eylais.
—64. Hydrachna. — 65. Limnochares.
Famille, IX. Micmophtira , Microphtires. — 66. Caris. —
67. Leptüs. — 68. Astqma.
Le groupe d’insectes Acérés, que formentces quatre familles, a
pour caractères : Corpus annulis segmentisque discretis nullis
(os composition pterumque rostriforme,pedes coxis , femoribus ,
tibiis tarsisque forma speciali haud distinctis ).
Les H y dr admettes et les Tiques composaient l’ordre des So-
lenostoma, caractérisé ainsi dans les Tableaux du nouveau
Dictionnaire d' Histoire naturelle : Os tubulosum, mandibulæ
nulîæ : les premières ayant les pieds propres à la natation , et
les autres à la marche seulement. La famille des Acaridies
rentrait alors avec les Phalangiens, Scorpionides et Arachnides
( depuis lors Aranéides ) dans l’ordre des Chilodonta.
1804. C’est à cette époque seulement que fut publié
le travail d’Hermann (2). Les Mites y forment une fa-
(1) Généra Crust. et Iusectorum. In-8 ; Paris, i8c>4-
(2) Mémoire aptèrologique , in-fol., Strasbourg, an XII.
i4B AC ARIDES»
mille à part, sous le nom cI’Holètres (1). Elles ont
pour caractères :
« Huit pieds; tête, corselet et abdomen (très-
grand) unis. »
Les Phalangium en font partie , et malgré des dif-
férences nombreuses , les Pycnogonum y sont encore
rapportés,
Hermann a donné , de ses genres à’ffolètres , un ta-
bleau que nous reproduisons.
Genres.
1° nus, conique tubulé. Pycnogonum .
. * . , 1 .jj [ très-entières, . . Hydrachna.
a) a palpes ï couvert de deux \ J
sans pinces
bec
lames de gaines » , 7 . , .
° ^dentees en scie. . fihynchoprion ( 2).
à mandibules onguiculées, .... Trombidium.
Acarus.
** > - » , i appliqués. ......
a palpes avec desl rr 1
pinces; à doigts ) ,
r 0 l transversaux. ....
(droites en massue. ......
A
brisées; deux soies au sommet.
2° couverts au dos d’un bouclier. ......
Phalangium.
Cynorhœstes (3).
Scirus (4).
Notaspis (5).
Nitzsch , dont les travaux sur les Hexapodes para-
sites sont bien connus des naturalistes, adonné à cette
époque les articles Acaridiæ , Acarinœ et Acarus ,
de l'Encyclopédie allemande de Erscli et Grudler.
Comme il nous a été impossible de nous les procurer
jusqu’à présent , nous les citons sans pouvoir en re-
produire la substance.
1818. Lamarck (6) s’éloigne peu de la manière de
(1) De oxoç entier, nrpov ventre.
(2) Synonyme de Argas , Latr. (3) Synonyme de Ixodes , Latr.
(4) Synonyme de B délia , Latr. (5) Synonyme de Oribatcs , Latr.
(6) Hist. nat, des anim. sans vertèbres .
AG ARIDES.
*4g
voir qu’il avait adoptée dans son Système pour 1801.
Voici le tableau qu’il donne des genres d’AcAMDES.
f Six pattes en tout temps à l’animal :
Astome , lepte, caris .
ff Huit pattes dans l’entier développement de l’animal.
1) Pattes simplement ambulatoires. (. Acarides non aquatiques .)
a) Un suçoir avec ou sans palpes ; point de mandibules appa-
Ixode , ArgaSy Uropode , Smaris, Bdelle.
b) Des mandibules distinctes et toujours des palpes.
* Pattes sans appendices sous leur extrémité ; les mandibules en
pinces (ou didactyles).
Mite , Cheylète , Gamase , Oribate.
** Pattes subchélifères, ayant un appendice mobile sous leur ex-
trémité ; mandibules en griffe.
Erythrée , Trombidion .
2) Pattes ciliées ou frangées et propres à nager. ( Acarides aqua-
tiques.)
Hydrachne .
1814. William Elford Leach (1) appelle Monome-
rosomata tous les Insectes dont nous devons nous oc-
cuper, c’est-à-dire toutes les Mites de De Géer, et au
lieu des quatre familles de Latreille, il en admet sept ,
distribuant les genres de chacune d’elles , comme le
fait voir le tableau suivant :
rents :
Trombidides.
S1” | Ocypete , Leach
2. . Erythrœus , Latr
.... Gamasus , Latr.
Trombidium , Fabr.
Ocypete , Leach.
Erythrœus y Latr.
Gamasides. ..... Gamasus , Latr.
2. . Uropoda , Latr.
( Argas y Latr.
( Ixodes , Latr.
Gheylétides. .
(Cheyletus , Latr.
Smaris , Latr.
. Bdella, Latr.
* . Bdella, Latr.
ç Sarcoptes , Latr.
Cheyletus y Latr.
Smaris , Latr.
Eylaïdes. . . .
Hydrachnides.
. . „ Eylaïs , Latr.
(l) Trans. linn. soc. London , XI, 887
AG ARIDES.
i5o
1817. Nous rappellerons , sans l’analyser, la classi-
fication que Latreille donne des Mites , pour cette
année , dans l’ouvrage de G. Cuvier (1).
1828. M. Heyden a publié ensuite dans l’/yw, le
synopsis d’un mémoire relatif aux Acarides, qui paraît
fort étendu, mais qui n’a jamais vu le jour en totalité.
L’auteur a néanmoins imprimé les noms des genres
nouveaux très-nombreux qu’il se proposait d’établir,
et ce sont presque autant de dénominations restées
sans significations, car, dans la majorité des cas, il
n’a pas même indiqué l’espèce type de chacun d’eux.
Fidèle à la marche que nous avons adoptée, nous
allons, néanmoins , quoique malgré nous , reproduire
le tableau de la méthode suivie par M. Heyden.
Les Mites, appelées Acarides, sont pour M. Heyden
une famille de l’ordre des Arachnides- Holetres 5 voici
comment elles sont réparties :
Légion I. Pourvues de huit pattes.
Phalange 1. Avec des yeux.
a) 1. Bdella, Latr. , pour le Bd. rubra. — 2. Cyta, genre
nouv., pour le Sc. latirostris. — 3. Cunaxa , g. nouv. pour le
Sc. setirostris.
b) 4. Trombidium, pour le T. holosericeum. — 5. Belaus-
tium , g. nouv. , pour le Tr. murorum , Herm.
c) 6. Erythræus, pour VE. phalangioïdes. —7. Fessonîa ,
g. nouv., pour le Tr. papillosum , Herm.-— 8. ânystis, g. nouv.,
pour le Tr. cornigerum d'Ilerm. — 9. Smaris, Latr. — 10. Gau-
sapa _, g. nouv. — li. Gamrula, g. nouv.
Phalange 2. Point d’yeux.
a) 12. Nura, g. nouv. — 13e Parastatà, g. nouv. — 14. Gama-
sus, Latr. — 15. Syrma, g. nouv. — 16. Ollicula, g. nouv.
17. Ixodes , Latr.
18. Cheyletus, Lafr. — 19. Odopetà, g. nouv.— 20. Trîbon,
g. nouv. — 21. Asca, g. nouv. — 22. Voltula, g. nouv. —
(i) Règne animai , t. IV ; 1817.
ACARIDES. ï5l
23. Galba, g. nouv. — 24. Corbylus , g. nouv. — 25. Tylos , g.
nouv.
6)26. Clunus, g. nouv. — 27. ànalges, Nitzsch.
c) 28. Sarcoptes , Latr. — 29 Acarus. — 30. Tergilla , g.
nouv. — 31. Offüla, g. nouv. — 32. Tryla, g. nouv. — 33.
Lygdenus , g. nouv. — 340 Itrîum, g. nouv.
d) . 35. Cryptopeza, g. nouv. — 36. Oluris, g. nouv. — 37.
Abella, g. nouv.
38. Ballucâ , g. nouv. — 39. Zura, g. nouv. — 40. Lorax ,
g. nouv.
41. Belba f g. nouv., pour le Notaspis corynopus , Herm. —
42. Box, g. nouv. —43. L iodes , g. nouv., pour le Not. thele-
proctus , Herm.
44. Panda, g. nouv. — 45. Oribata. — 46. Saburra, g. nouv.
— 47. Camisïa, g. nouv. — 48. Fadus, g. nouv.
e) . 49. Spintürnix, g. nouv., pour YAc. Fespertilionis , Sco-
poli non Linn.— 50. Argas.— 51. Lipostomüs, Nitzch ; Astoma ?
Lcach.
52. Uropoda, Latr. — 53. Cetrâ, g. nouv. — 54. Panoplia ,
g. nouv. , pour VA. denticulatus , Schrank. — 55. Ciccum , g.
nouv. — 56. Mycelüm, g. nouv. — 57. Galümna, g. nouv., pour
le Notaspis alatus , Herm. — 58. Cillibano, g. nouv., pour le
Not. cassideus, Herm.
Légion II. — Pourvues de six pattes.
а ) . 59. Leptüs, Latr. — 60. Cnodax, g. nouv. — 61. Bescüla,
g. nouv. — 62. Ocypete, Leach.
б) 63. Trochiscüs, g. nouv. — 64. Myobia, g. nouv., pour le
Pediculus musculi , Schrank. —65. Caris , Latr. — ■ 66. Achly-
sia , Aud.
Légion III. — Pourvus de huit pattes, etc.
67. Eylaïs , Latr. — 68. Hydrachna, Mull. — ■ 69. Limno-
chares, Latr.
1833. La classification fie M. Sundevall (1) , qui est
de cette année, doit maintenant être citée. Le qua-
trième ordre des Arachnides est celui des Acares
(Acari) ; ils y forment trois familles.
(l) Conspectus arachnidum' , in-8° , Lunch
i52
AGARIDES.
1. Hydrachnides : Eylais , Hydrachna, Limnochares .
2. Trombidides : Trombidium; Er y thrœus.
3. Gamasides : S drus ; Cheyletes; Gamasus ; Carpaïs; Pte-
roptus ; Macrocheles.
4. Sarcoptides : Notaspis ; Sarcoptes; Tetranychus.
5 Jxodides : Ixodes ; Argas.
6. Leptides : Caris ; Leptus ; Ocypeta; Astoma; Achlysia.
1839. Nous donnerons en dernier lieu la méthode
acarologique de Dugès (1). Les Mites dont Fauteur
fait l’ordre des Acariens composent sept familles et
vingt genres.
v
ï. Trombidiei. Palpes ravisseurs.
Tetranychus , L. Dufour , pour le Trombidium socium ,
Herm. , etc- — Pachygnathus , g. nouv. — Raphignathus. g.
nouv. , pour le Tromb. lapidum , Herm. — Megamerus, pour
le Tromb. longipes , Herm. — • Smaridia. — Rhyncholopiius ,
g. nouv., pour le Tromb. phalangioïdes , Herm.— Trombidium.
— Erythræus.
II. Hydrachnei. Palpes ancreurs.
Atax, Fabr. — Dîplodontüs, g. nouv.— Arrenurus, g. nouv.,
pour VHydr. albator , etc. — Eylaïs. — Limnochares. — H y
DRACHNA.
III. Gamasei. Palpes filiformes.
Dermanyssus, g. nouv., pour YAcarus gallinœ , De Géer., etc.
— Gamasus. — Uropoda. — Pteroptus , L. Dufour, pour Y A.
Vespertilionis (2). — Argas.
IV. Ixodei. Palpes valvés.
Ixodes.
Y. Acarei. Palpes adhérents.
Hypopus, g. nouv., pour Y A. spinipes , Herm. — Sarcoptes.
— Acarus.
YI. Palpes antenniformes : Bdellei.
(1) Recherches sur l'ordre des Acariens , in Ann . sc. nat . 2e série ,
t. I , éd. 2 (3 mémoires, dont il y a un tirage à part)
(2) Type du genre Spinturnix de M. Heyden,
AGARÏDES. 1 53
Bdella , pour le S drus vulgaris , Herm. — Scirüs, pour le
Sc. setirostris , Hertn. (1).
VII. Orïbitei. Palpes fusiformes.
Oribates.
Sans s'être occupé directement de la classification
méthodique des Acarides, M. Léon Dufour a, néan-
moins, proposé quelques genres nouveaux, parmi
lesquels nous citerons ceux de Cœculus , Tetrany-
chus et Pteroptus , dont il a déjà été question, ainsi
que celui de Trichodactylus pour une espèce voisine
des Tyroglyphus .
Les seuls grands genres qui nous paraissent devoir
être réellement acceptés parmi les Acariens dans
l’état actuel de cette partie de l’entomologie sont ;
Bdella , Latr.
Tromridium , Fabricius.
Hydrachna, Mull.
Gamasus , Latr.
Ixodes , Latr.
Tyrûglyphits, Latr.
Oribates, Latr.
On en fera certainement des familles quand ils se-
ront décrits d’une manière plus complète , et lorsque
leurs espèces auront été mieux classées. Leurs sous-
genres deviendront alors autant de genres , mais le
nombre de ces derniers sera bien loin d’atteindre le
chiffre auquel l’ont porté les auteurs modernes.
Nous parlerons , dans un appendice, du genre
Anoètes , Dujardin , que nous ne connaissons pas assez
pour le classer , ainsi que de celui que nous nommons
Simonea , et dans lequel prendra place VAc. folli-
culorum décrit avec tant de soin par M. Simon.
(i) Type du genre Cunaxa de M. Heyden.
*54
AG ARIDES.
Genre BDELLE. [B déliai) (1).
Palpes antenniformes ; mâchoires terminées en
griffes ou en pinces ; bec en forme de tête allongée ;
un corselet plus ou moins distinct de l’abdomen , qui
est multi-articulé ; yeux au nombre de deux à six ; ra-
rement nuis.
Les Bdelîes , que M. Heyden regarde comme une
section particulière dans l’ordre des Acarides , et que
Dngès élève au rang de famille sous le nom de B déliés,
ont une grande analogie extérieure avec les Pinces :
ce sont de petits animaux à corps plus ou moins
mou, assez agréablement coloré, vivant dans les
lieux humides sous la mousse , quelquefois sur le
sable des caves , etc. Leurs allures sont habituelle-
ment assez lentes , mais dans quelques cas , leurs
palpes jouissent d’une assez grande mobilité 5 ces sin-
guliers animaux sont alors plus actifs , et , comme les
Pinces, ils peuvent marcher à reculons. Leurs palpes,
que l’on a indiqués comme variant , suivant les diffé-
rentes espèces , dans le nombre de leurs articles com-
posants , nous semblent au contraire résulter de
cinq articles dans tous les cas , et Dugès avait déjà
émis la même opinion. On ne saurait donc caracté-
riser, comme le faisait Hermann, les divers animaux
de ce groupe , d’après le nombre de leurs articles pal-
paux, et c’est à tort, par conséquent, que M. Heyden a
basé sur l’assertion d’Hermann la distinction de plu-
sieurs genres de Bdelles. Pour M. Heyden , le Scirus
(1) Bdella. , Latr. , Précis des caract. des Insectes , p. 180. —
Scirus, Hermann, Mèm. aptèrol.. p. 60. — Heyden, Isis , 1828. —
Koch etHahn, loco cit. — Dugès, Ann , sc. nat . , 2e série, t. I. —
P. Gerv. , ibid. , t. XV, p. 1.
G. BDELLE.
1 55
coccineus , Hermann, Bd. rubra , Latr., auquel
Hermann donne quatre articles , est le véritable
genre Bdella ; le *Sc. latirostris , décrit comme ayant
trois articles seulement, devient le genre Cyta et le
Sc. setirostris , qui n’en aurait que deux , celui de
Cunaxa. Mais le Sc. elaphus a présenté cinq articles à
Dugès , aussi bien que le Coccineus , et le même au-
teur donne pour caractère à la famille des Bdellés
d’avoir toujours les palpes quinqué-articulés. C’est
aussi ce que j’ai vu dans les espèces que j’ai étudiées ,
et Ton peut reconnaître , même par les figures d’Her-
mann , que les Sc. latirostris , vulgaris et longirostris
sont aussi dans ce cas , l’article basilaire de leur
palpe ayant été à peine indiqué par le dessinateur.
Quant au Sc. tenuirostris d’Hermann , il aurait éga-
lement cinq articles , si , comme le suppose Dugès 5
Hermann a pris le dernier pour une soie terminale.
Dugès caractérise ainsi deux genres de Bdellés :
Bdella , Dugès , loco cit., ï, 21. — Palpes coudés, obtus,
pourvus à leur extrémité de soies roides , longues ; mandibules
en pinces , à doigts très-petits ; lèvre égalant les mandibules ,
triangulaire ; corps partagé en deux par un sillon transversal ;
quatre yeux ; cuisses écartées ; larves hexapodes , d’ailleurs
semblables aux adultes.
1. Sc. vulgaris , Herm. — 2. Bd. cœrulipes , Dugès, etc.
Scirüs, Dugès, loco cit., I, 21. — Palpes courbés, falci-
formes à la pointe ; mandibules onguiculées; lèvre courte ; corps
non sectionné ; deux yeux ; une longue soie transversale partant
de chaque côté ; cuisses rapprochées ; larves?
1. Sc. setirostris, Herm. — 2. Sc. elaphus , Dug.
Amonia est un troisième genre de M. Koch. Je n’en connais
point la caractéristique , mais d’après les espèces qu’il y place
dans ses Deutschland Crustaceen , Myriap. und Ârach. , il me
semble que ce genre ne diffère pas des Bdella de Dugès.
Le nombre des yeux employé par ce dernier naturaliste
i5 6
AGARIDES.
pourrait conduire à la distinction de deux autres coupes nouvelles
comprenant chacune une espèce, l’une sans yeux et l’autre
pourvue de six de ces organes : Sc. obisium et hexophthalmus .
Section De. Bdelles à six yeux.
io Bdelle hexophthalme. ( JBdella hexophthalma .)
(PL 36, % 7.)
Corps et pattes jaune-orangé ; le rostre et les extrémités des
pattes passant au rougeâtre ; six yeux d’un rouge carmin ; une
soie courte auprès des deux derniers ; pattes velues ; point de
grande soie latérale.
Scirus hexoph. , P. Gervais, Ann. sc. nat. , 2e série , XYI ,
p. 6, pl. 2, fig. 1 ; id. , Dict. sc. nat. , Supp. , ÏI , 80.
J’ai trouvé cette espèce dans les prés de Gentilly, à Paris.
Section 2e. Bdelles à quatre yeux.
% Bdelle longicorne. (B délia longicornis .)
Couleur écarlate ; bec plus long que le corselet. Longueur ,
I ligne.
Acarm longicornis , Linn.-— Geoffroy, Environs de Paris ,
II , 618 , pl. 20, fig. 5. — Scirus vulgaris , Herm. , Mém , ap-
téroh, g. 61, pl. 3, fig. 9 , et pl. 9, fig, 5. — Bdella rubra ,
Latr., Gen. Crust. et Insect.
De diverses parties de l’Europe , en France , en Allema-
gne, etc. Linné rapporte, avec doute , il est vrai, que cette
espèce est parfois parasite de l’homme dont elle préférerait la
tôle , mais Hermann avait déjà rejeté cette assertion.
3. Bdelle cérulipède. ( Bdella cœrulipes.)
Bec assez court et gros ; mandibules épaisses , mousses ; corps
roussâtre ; pieds bleus.
Scirus cœrul. , Dugès, Ann , sc. nat., 2e série, II, pl. 7, f. 2.
— Amonia chloropus , Koch , Deutschl . Crust. , fasc. Y ,
pl. 8.
De France et d’Allemagne.
4. Bdelle croisé. ( Bdella cruciata.)
Bec court , épais ; couleur jaune-orangé , avec une sorte d’é-
toile à quatre branches, plus claire, sur l’abdomen; une bande
G. BDELLE. l5y
brun-noir entre celui-ci et le thorax ; une longue soie bilatérale.
Amonia crue., Koch , loco cit. , fasc. V, pl. 7.
Cette espèce vit en Allemagne.
5. Bdelle paré. (Bdella vestita.)
Bec plus allongé ; corps de couleur purpurine , avec du noir
sur les flancs ; pieds passant au jaune.
Bdella vestita , Koch, loco cit., fasc. I, pl. 23.
Vit en Allemagne. /
6. Bdelle porte-bat. ( Bdella dorsata.)
Corps peu velu , le dernier article des palpes surtout ; point
de grande soie bilatérale ; couleur rouge-rosé , avec un peu de
noir en marbrure de chaque côté du dos ; yeux rouge cerise ,
encadrés dans le noir ; palpes , rostre et pattes de la couleur du
corps; dessous de l’abdomen rose, présentant en arrière des
pattes un point bilatéral noir. Grosseur d’un petit grain de
millet.
Pris à Paris. Il se tient dans les jardins sur la terre humide ,
abrité par les plantes herbacées.
7. Bdelle malin. ( Bdella sagax.)
Bec allongé ; corps jaunâtre , lavé de rouge , avec deux taches
transversales brunes sur les épaules , se réunissant sur le thorax
en manière de fer à cheval.
Scirus sagax , Koch , Deutschl. Crust ., fasc. I , pl. 22.
D’Allemagne.
8. Bdelle large bec. ( Bdella latirostris.)
Bec plus court que le corselet; couleur écarlate.
Scirus latirostris , Herm., Mém. aptérol., p. 62, pl. 3,
fig. il.
D’Alsace et d’Allemagne.
Section 3e. Bdelles à deux yeux.
9. Bdelle sétirostre. ( Bdella setirostris.)
Bec en alêne ; antennes pourvues d’une soie terminale (ou
d’un dernier article sétiforme ?) ; couleur écarlate.
Scirus setirostris, Herm., Mém. aptérol. , p. 62, pl. 3,
pl. 3 , f. 12 et pl. 9, f. T.
Se trouve en Alsace.
1 58
AGARIDES.
10. Bdelle orné. {B délia ornata.)
Corps de couleur de chair, avec trois taches brunes au bord
postérieur du thorax ; trois autres de chaque côté de l’abdomen ;
le milieu de celui-ci occupé par une ligne blanche bordée de
noir ; point de grande soie bilatérale.
Bdella ornata , Koch , Deutschl. Crust. , fasc.[I , pl. 24.
Espèce d’Allemagne.
11. Bdellè cerf. ( Bdella elaphus.)
(Pl. 36, fig. 6.)
Bec renflé à sa base ; couleur rouge-carmin , avec des reflets
irisés; yeux noirâtres; une longue soie bilatérale. Taille petite.
Scirus elaphus , Dugès , Ann. sc. nat. y loco cit. , pl. 8 , f. 38.
Du midi de la France. Vit. sous les pierres dans les lieux hu-
mides.
Section 4e. Bdelles sans yeux.
12. Bdelle obisie. ( Bdella obisium .)
Corps orangé clair, presque transparent ; une petite soie à la
place des yeux postérieurs ; une autre paire de soies plus petites
encore au-dessous de la base du rostre ; palpes simples , en cro-
chets très-mobiles ; taille fort petite , surpassant à peine un tiers
de millimètre.
Scirus obisium t P. Gerv., Ann . sc. nat. , 2e série, XV, 6,
pl. 2, f. 1; id. , Dict. sc. nat ., Suppl., II, 79, Atlas suppl.
pl. des Acariens.
Trouvé à Paris dans les graviers humides du sol des caves ,
avec d’autres petits Acarus.
Section 5e. Molgus*
Voici tout ce que M. Dujardin ( Journ . l’Institut , 1842,
p. 316 ) a dit encore sur son genre Molgus :
cc Deux Acariens , l’un de la Méditerranée, l’autre de l’O-
céan, sur les côtes de Bretagne , devront constituer un genre
nouveau ( Molgus ) , voisin des Bdelles , et qui nécessitera la
réforme delà famille des Bdellées. »
Je ne connais point les animaux dont M. Dujardin a parlé
sous ce nom.
G. TROMBIDION •
169
Genre TROMBIDION. ( Trombidium ) (1).
Palpes ravisseurs ou à dernier article obtus , le pé-
Huitième étant onguiculé etle second très-grand; pieds
ambulatoires , c’est-à-dire onguiculés ; jeux ordinaire-
ment latéro-antérieurs.
Les nombreuses espèces d’Âcariens que les auteurs
ont réunies sous ce nom semblent se rapprocher beau-
coup des Faucheurs par plusieurs de leurs traits ca-
ractéristiques ; leurs mœurs ont aussi beaucoup d’a-
nalogie avec celles de ces animaux. Leur corps a plus
de mollesse que celui des Gamases , des Tyrogîjpes et
surtout des Oribates, aussi les conserve-t-on avec
moins de facilité, et leur étude demande plus de pré-
cautions. On en trouve souvent dans les lieux om-
bragés par les plantes peu élevées , dans les prairies ,
par exemple j mais il en est beaucoup aussi qui pré-
fèrent les endroits plus ou moins desséchés , et ce sont
en général ceux dont le corps est le plus velu. Lear cou-
leur la plus fréquente est le rouge , et il en est, comme
le Trombidion soyeux, etc., dont la nuanceest des plus
vives. L’âge leur fait subir des modifications moins
profondes qu’à la plupart des Hydrachnes, mais il
peut avoir une grande influence sur leurs habitudes ;
hexapodes (ainsi que tous les autres Acariens) pendant
qu’ils sont jeunes , ils vivent fréquemment en para-
sites pendant toute la durée de cette première période
de leur existence, et c’est sur d’autres Insectes , sou-
(l) ÂCARtrs , partira > Linn., De Géer, etc. — Hermann, Mèm. ap -
tèrol. - — Tromb., Smaris, etc., Latr,, loco cit. — Trombidides , Leach,,
Trans ., Linn. soc., XI. - — Trombidiei , Dugès, Ann. sc. nal ., 2 e série,
î , p. i5 et 22, et II, p. 5o. — Trombidides, Rhyncholophides et En-
poriDiïs, Koch , Arachnidensysiems ; 1842.
i6o
ACARIDES.
vent même sur des espèces delà même classe qu eux ,
c’est-à-dire sur des Arachnides (Âranéides et Phalan-
gides) , qu’on les trouve fixés.
Dans un assez gros Trombidium de couleur fauve
sale, à corps globuleux, couvert de petits poils
courts et noirs , à deux yeux sessiles sur le tiers anté-
rieur du corps, etc. , que j’ai recueilli dans la forêt de
Ghâteauneuf , près de Dreux , j’ai reconnu très distinc-
tement les deux orifices signalés par Tréviranus (1)
sur la ligne médio-infère de la région abdominale.
Un d’eux , l’antérieur, est allongé , vulviforme , c est le
génital; l’autre, plus petit et situé à une petite dis-
tance du précédent , est circulaire ; c’est l’anal. Tré-
viranus indique, après la seconde paire de pattes,
une paire d’orifices latéraux pour les trachées. On n’a
sur les autres particularités anatomiques des Trom-
hidions que des renseignements fort incomplets. La
classification de ces animaux a beaucoup plus occupé
les observateurs.
Fabricius est l’auteur du genre Trombidium (2), gé-
néralement accepté depuis lors , et fréquemment sub-
divisé par les autres entomologistes. Le premier soin
qu’ils eurent à prendre fut de le circonscrire tel qu’il
devait l’être réellement , et c’est principalement à Her-
mann, dans son Mémoire aptérologique, que la science
en est redevable.
« Ce genre , établi par F abricius , ne peut l’avoir été ,
à ce qu’il me semble, dit Hermann, que sur l’examen
du Trombide soyeux; car, pour le Trombide porte-
queue et le Trombide globuleux de cet auteur, ils of-
(1) Vermischte Sckriften, ï, p. , pl« 5,f. 28.
(2) Généra Jnsectorum , p. i5o.
G. TROMBIDION
1 6i
fient des caractères tout à fait différents de ceux qu'il
attribue à ce genre, ces Insectes étant de véritables
Hydrachncs. Le Trombide teinturier ne paraît pas
avoir été examiné par lui. Quant au véritable Trom-
bide aquatique (1), son corps est si mollasse, que,
hors de beau, il n’admet aucun traitement. »
Le Mémoire aptérologique d’Hermann porte à
trente-six le nombre des espèces de Trombidions. Les
recherches de Dngès, et celles surtout de Koch, Font
considérablement augmenté. Les sous-genres établis
par Hermann sont dès lors devenus insuffisants, et
on a établi à leur place plusieurs genres. Divers au-
teurs ont élevé au rang de famille le genre Trombi-
dium de Fabricius et d’Hermann , et employé les noms
de Trombidides (Leach, Sundevall) et Trombidiei
(Dugès) ; mais nous devons d’abord rappeler comment
Hermann caractérisait ses différents sous-genres. Le
voici :
Trombides , Trombidia.
I. A huit pieds (Octopoda).
1. Yeux inférieurs.
i ) Pieds antérieurs plus longs que les autres.
Div. I : Tromb. tinclorium , holosericeum , fuliginosum ,
bicolor , assimile , curtipes , trigonum , pusillum,
2) Pieds antérieurs et postérieurs plus iongs que les autres.
Div. Il : Tromb. trimaculatum , murorum.
2. Yeux supérieurs.
1) Pieds antérieurs plus longs que les autres.
Div. III : Tromb. miniatum , papillosum , squamosum,
expalpe.
2) Pieds antérieurs très-longs.
Div. IV : Tromb. longipes , macropus.
3) Pieds antérieurs et postérieurs plus longs que les autres.
(i) Iiydiaekne, type du genre Limnocharcs , Lalreille
APTÈRES, TOME 111. 11
ACARIDES.
1 6*2
(a) Égaux.
Div. V : Tromb . quisquiliarum.
(b) Les postérieurs plus longs que les antérieurs.
j Div. VI .* Trornb . phalangioïdes.
4) Pieds antérieurs plus courts que les autres.
VII : Trornb. aquaticum .
5) Tous les pieds presque égaux.
Uiü. VIII : Trornb. parietinum , pyrrholeucum , corni-
gerum , bipustulatum , telarium , tiliarium , socium , ce/er,
seminigrum.
II. À six pieds.
jPiî?. IX : Trornb. insecîorum , latirostre , cor nutum ,
aphidis , parasiiicum , libellulœ , culicis , lapidum.
Latreille , qui avait proposé dans son ouvrage inti-
tulé : Précis des caractères génériques des Insectes ,
rétablissement d’un j>enre distinct sous le nom de
Smaris , pour Y Acarus Sambuci de Schrank ( Trornb .
expalpe , Herm.), et de celui deLEPïus pour 1 A.Pha-
langii de De Géer ( Trornb . Insectorum , Herm.) qui
est hexapode (1) . établit dans son Généra le genre
Erythræus, dont le type est le Trornb. phalangioïdes ,
Herm. Le genre Astoma, Latredle, Précis , p. 177,
est dans le meme cas que celui de Leplus. Il en est
de même de celui d’OcYPETE, que Leach distingua plus
tard (Trans. lin. soc Xi , 396).
M. Heyden ajouta les suivants :
Fessonia, pour le Trornb. papillosum , Herm. ;
Belaustium, pour Se Trornb. murorum , Herm. ;
AxYSTis.pour le Trornb. cornigerum , Herm.
et Dugès ceux de :
Teteanychus, d’après M- L. Dufour, iw». nat., lre série.
Raphignathus , pour le Trornb. hispidum , Herm., etc. ;
Meg-amerüs, pour le Trornb. celer , Herm.;
Rhyncholophus , synonyme d ’Frythrœus, Latr.; ces Br y -
thrœus comprennent entre autres le Trornb. cornigerum ,
(l) Latreille rapporte à cause de cela, son genre Leptus à la famille
des Micropihira. (Voyez p l4?-)
G. TROMB IDION.
1 63
pour lequel M. Heyden avait déjà créé le
genre Anystis.
Dans son troisième mémoire sur les Acariens , Dugès a modifié
la distribution qu’il avait d’abord adoptée pour ses Trombidiées ,
et il a résumé ses vues dans un tableau que nous reproduirons
ici :
/piquantes. . .
Teiranychus .
/ brévipalpes , mandibules <
{ 'en pince. . .
P a chyg'u athus.
Brévitarses )
1 i piquantes. . .
Raphygu a thus .
^longipalpes, mandibules /
f en pince. . .
Mega mer us.
/ longirostres.
Smaridia.
/mandibules piquantes]
1 \brévirostres. . .
Rhyncholophus .
Longitarses < «
1 /à corselet. . .
\mandibulesà crochets]
\à corps entier.
Trombidium.
Erythrœus .
La nouvelle coupe générique dont nous avons actuellement
à parler est celle que M. Koch a nommée Scyphiüs et dans
laquelle le Tromb. celer , iienn. , devra certainement rentrer.
M. Koch vient , plus récemment, de publier (1) un
synopsis des Trombidions, qu’il partage en plusieurs
familles. En voici le tableau :
1° ïkombidides Trombidium , Fabr. (35 espèces).
Rhyncholophus , l)ug. (J 8 espèces).
Smaridia , Dug. (5 espèces).
Erylhrœus , Latr. (3 espèces).
1 Stigmæus , Koch (6 espèces) .
Caligonus , Koch (7 espèces).
| Raphignathus , Dug. (3 espèces),
Actineda , Koch (7 espèces).
Telranymus , Duf. (10 espèces).
Bryobîa , Koch (4 espèces).
Scyphiüs, Koch (12 espèces).
Pentaleus , Koch (12 espèces).
Linopodes , Koch (12 espèces).
Exipodes , Koch (28 espèces).
1 Tydeus , Koch (13 espèces).
2° Khyncholophides.
3° En PO SU DES.
l ; A< aciinidensy stems , lit ; 1842.
i64
ACARIDES.
Nous avons fait ajouter à nos figures de Trombidions
celles que M. Koch a données de ses genres Scyphius et
Linopodes. Les espèces qu’elles représentent sont nom-
mées par M. Koch :
Scyphius diversicolor, Deutschl. Arachn Crust. und My-
riap. , Fasc. 17 , pl. 22 ; Arachnidensysl. , III , pl. 6 , fig. 32
( copiée dans notre atlas, pl. 36, fig. 5).
Linopodes ravus , Deutschl. Crust. , fasc. 1 , pl. 17 ; Arach-
nidensyst., pl. 7, fig. 35 (copiée dans notre atlas , pl. 36, fig. 6).
Nous traiterons de diverses espèces connues de Trombidions ,
en les groupant en genres suivant cet ordre :
1. Cheyletüs , Latr. (î).
2. Tetranychus, Duf. . .
3. Pachygnathus , Dug.
4- Megamerus , Dllg.
5. Smaris, Latr
6. Erythræus , Latr. ,
7. Belaustiüm, Koch. . .
8. Anystis, Heyd. ,
I. CHEYLETÜS , Latreille, Hist. nat. des Crust.
et des 1ns., VIII, 54.
Mâchoires? formant deux espèces de bras épais di-
rigés en avant et falciformes à leur extrémité.
Ce genre est imparfaitement connu , et par suite
difficile à classer. Il nous a paru conduire aux Tètra -
îiyques. On en cite deux espèces :
(l': Il est aussi douteux que ce genre appartienne à la famille des
Trombidium. Latreille à qui on en doit la distinction , le rapproche
des Sarcoptes, mais il est impossible de l’imiter. Dugès n'en parle pas.
M. Dujardin doit en publier une étude.
Tetranychus , Koch.
Scyphius, Koch.
Erythræus , Heyd.
Fes sonia , Heyd.
Srnaridia , Dus:.
Uhyncholopus , Dug.
Trombidium , Latr., etc.
Leptus , Latr.
Astoma , Latr.
Ocypete , Leach.
Erythræus, Dug., non Latr.
G. TROMBIDION.
✓
1 65
Cijeylète érudit. ( Cheyletus eruditus.)
Acarus eruditus , Schrank , Enum. insect. Austriœ , n° 1058.
— Cheyl. erud. , Latr. , Hist. nat. Crust. et Ins. , VIII, 54.
On le trouve dans les livres et dans les musées.
Cheylète bordé. ( Cheyletus marginatus.)
Ch. mary. , Koch , Deutschl. Crust., Myriap. und Insect. ,
copié par M. Guérin, Iconogr. Règ. anim ., Arachn. , pl. 5 ,
f. 8.
II. TETRANYGHUS , Léon Dufour, Ann. sc. nat.,
lre série, xxv, 279; 1832. — Dugès, ibid., 2e série, I,
p. 24, et II , p. 55.
Suçoir à deux acicules sans soies , assez long ; pal-
pes à crochet fort court et épais; ces palpes gros,
courts, conoïdes, appliqués sur une lèvre triangulaire
et formant avec elle une sorte de tête obtuse et bifur-
quée , deux yeux latéro-antérieurs : bancbes insérées ,
de chaque côté, en deux groupes, un pour les deux anté-
rieures, un pour lesdeux postérieures; pattesdela paire
antérieure les plus longues, et à cuisse (troisième ar-
ticle) offrant des dimensions beaucoup supérieures à
celles des autres articles , terminées par deux crochets
fort petits et fort courbés, attachés au septième ar-
ticle, qui est de petite dimension; les crochels dé-
passés par quatre soles roides , grosses, que M. Du-
four avait regardées comme des ongles allongés et
presque droits.
Tels sont les caractères que Dugès assigne aux Té-
tranyques. Les espèces de ce sous-genre commencent
la série des vrais Trombidions.
1. Trombïdion tisserand. ( Trombidium telarium.)
Abdomen avancé antérieurement en cône ; jaunâtre ; une tache
jaune foncé des deux côtés dodos.
Tromb . telar . , Herm. , Mém. aptérol. , p. 40, pl. 2 , fig. 15.
i
i66
ACAR1 DES.
Il se trouve, suivant le rapport de Linné , sur les plantes qui
n’ont pas assez d'air, comme celles qui sont enfermées dans les
serres, et il les enduit d’un tissu de fdes parallèles qui les suf-
foque ; Linné ajoute qu’en automine on l'observe fréquemment
sur la face inférieure des feuilles de tilleul. « Pour moi, dit
Hermann , je ne l’ai jamais observé sur des plantes de serres ou
d'orangerie ; mais je connais quelqu’un auquel il fait beaucoup
de tort en étouffant les œillets qu’il cultive devant ses fenêtres
donnant sur une petite cour, où ces plantes n’ont pas beaucoup
d’air. Les feuilles sont retenues dans une position roulée par des
fils dont elles sont enduites. Mon père cependant a observé la
même chose sur une tige de dracocephalum virginianum
plantée dans un pot; elle avait jauni et était languissante; son
exposition était assez aérée. »
2. Troivîbidion du tilleüil. ( Trombidium tiliarum.)
Abdomen elliptique, à côtés inégaux, d’un jaune pâle , trans-
parent, ponctué sur les côtés, tête conique.
Tromb. til. , Hermann, Mém. aptérol. , p. 42 , pl. 2 , f. 12.
Habite la face inférieure des feuilles du tilleul à grandes
feuilles et de la rose trémière ( Altea rosea).
Turpin et Dugès ont étudié depuis Hermann père unïétra-
nyque également parasite du tilleul et qu’ils rapportent à la
même espèce. Le mémoire de Xurpin fait partie de ceux des
Savants étrangers (Acad. sc.).
Dugès {Ann, sc. nat ., 2e série, II, 106) fait aussi connaître
l’Acarus de la gale du saule blanc , observé à Montpellier.
3. Trombidion social. {Trombidium socium.)
Abdomen ovale , tout pâle , transparent; pieds garnis de soie ;
tête échancrée.
Tromb. soc., Herm. père, Mém. aptérol . , p. 43, pl. 2,
f. 2.
Le Mémoire aptérologique est, comme on le sait, un ouvrage
posthume de Jean-Frédéric Hermann , annoté par son père
Jean Hermann et édité par Louis-Frédéric Hammer, gendre de
celui-ci et son successeur dans la chaire d’histoire naturelle de
Strasbourg. Aussi beaucoup d’incorrections y sont-elles restées
qui auraient certainement disparu si l’auteur avait revu son cfeu-
G. TROMBfDÎON. 167
vre lui même : c’est ainsi que la courte description du Tr. social
est accompagnée de la note suivante :
« Je l’ai appelé 'social parce qu’il est en société avec le précé-
dent; mais, par la considération que celui-ci est plus commun
que 1'aulre, je préférerais de changer les noms et d’appeler ce-
lui -ci liliarium et l’autre socium . »
4. Trombidion des pierres. (Trombidium lapidum.)
Pieds grêles, les antérieurs très-longs î bec et palpes peu
saillants ; couleur d’un brun noirâtre nuancé de rouge sale ,
quelquefois presque tout de cette dernière couleur; plusieurs
rangs de points blancs sur le dos et sur les bords ; trois yeux
d’un rouge vif de chaque colé; mâles plus petits que les femelles.
Tromb. lapidum , Hammer, Mém. aptérol. , p. 49 , pl 7, f. 7.
— - Tetranychus cri status. Duc., Ann. sc. nat. , 2P série , I,
p. 28, et II, p. 56.
Se trouve en divers points de la France, souvent à la face su-
périeure ou inférieure des pierres, d’autres fois sur des végé-
taux. Dans le Midi , Dugès en a vu des familles au milieu du du-
vet qui garnit la face inférieure des feuilles de pruniers ; ils y
sont réunis avec des œufs globuleux et rangés comme eux, et
des petits à six pattes, rosés d’abord et pellucides, puis rouge-
brique. A Paris on en trouve , en automne , sous les pierres des
promenades publiques.
5. Trombidion linger. ( Trombidium lintearium.)
Rouge, à pieds plus clairs; de longs poils blancs sur le dos et
les pieds.
Tetranycjius Untearius , L . Dufour., Ann. sc. nat., lre série,
XXV, 281 , pl. 11, fig. 4 et 5.
Vit en société sur les arbustes, qu’il revêt d’une toile fine,
blanchâtre , comparable à celle des Araignées. Observé à St.-Sever.
6. Trombidion prunicolor. ( Trombidium prunicolor.)
Un peu plus grand que îe Tr. tisserand ; corps plus allongé ,
plus rétréci en arrière ; saillant et conoïde en avant ; couleur
d’un brun violet, uniforme ; pieds pâles, un peu moins grands
et moins serrés ; acicules plus longues et se courbant en bec ;
deux rangs de poils sur le dos , yeux noirs.
Tetr. prun. , Dugès , Ann. sc. nat., 2e série , I , p. 27,, pl. 1,
fig. 3-5.
1 68
ACAÏV1DES.
Trouvé en société aux mois de juillet et d’août sur les feuilles
du poirier et du prunier, dans le midi de la France. Ses œufs
sont ronds , jaunâtres; la femelle n’en porte qu’un à la fois; les
petits sont de couleur verdâtre.
7. Trombidion a queue. (Trombidium, caudatum.)
Fort petit, môme à l’état adulte; sa couleur est orangée , avec
les pattes jaune pâle, un peu longues; quatre soies roides,
courtes, écartées lui formant une sorte de queue.
Tetr. caudaius , Dugès , Ann. sc. nat ., 2e série , I, p. 29.
Trouvé en famille dans le duvet de la face inférieure des
feuilles de laurier-tin , avec des œufs jaunâtres et des larves
hexapodes de couleur très-pâle.
8. Trombidion glabre. ( Trombidium glabrum.)
Rouge; deux yeux blanchâtres sur Tavance antérieure du
tronc ; taille fort petite.
Tromb. glabrum , Dugès, Ann. sc. nat., lre série, I,p. 39.
—Telran. trombidinus , id. ibid , II, p. 58, pl. 8, f. 61-65.
Du midi de la France, sous les pierres , dans les lieux hu-
mides.
9. Trombidion tenuipède. (Trombidium tenuipes.)
Couleur fauve et noirâtre ; point de rebord anguleux, ni de
corselet distinct ; pattes grêles; palpes droits , gros , courts, peu
visibles en dessus.
Telran. tenuipes (par erreur termipède) , Dugès , Ann. sc.
nat. , 2e série , II , p. 57.
10. Trombidion majeur. ( Trombidium major.)
Assez semblable au TV. crêté pour la forme , sans en avoir
les rebords anguleux ; dos plat, strié transversalement , épaulé,
un peu prolongé en avant et hérissé de quelques soies en avant
et autour; deux rangées longitudinales de soies en dessus; bcc
dirigé en dessous , d’un beau rouge ainsi que les pattes ; une
tache au-dessous du dos ; pattes antérieures plus longues que les
autres.
Telran. major, Dugès, Ann. sc. nat., 2e série, II, p. 57,
pl. 9, f. 57-60.
On en admet d’autres espèces de Tétranyques.
11. Tetran. ulmi , Koch, Deutschl. Crust.
12. Tetran. urticæ , Koch , loco cit .
G. TR 0MB1DJ0N.
169
î3. Scyphiüs terricola, Koch, loco cît., fa sc. 1, pi. 15.
Cette espèce et la suivante sont du genre Scyphiüs deM. Koch,
le Tromb. celer s’en rapproche beaucoup et les joint aux autres
Tetranyques , en même temps qu’elles passent aux Mégamères
de Dugès par divers caractères.
14. Scyph. pratensis, Koch , loco cit., fasc. , pî. 14.
m. MEGAMERUS , .Dugès ,Ann.sc.nat., 2e série,
II, p. 50 (1).
Palpes onguiculés, allongés, libres; corps étroit;
hanches distantes ; pieds ambulatoires à cuisse très-
longue ; septième article des pieds court ; larves sem-
blables aux adultes, hexapodes.
Ce sont les Trombidiens à pieds antérieurs très-
longs d’Hermann. U A car us motatarius , Linné, en
ferait sans doute partie, si on le connaissait mieux.
Plusieurs de ceux qu’y place Dugès sont fort voisins
du Trombidium celer et des Scyphiüs de M. Koch.
Les Mégamères vivent à terre sur les lieux ombragés
et un peu humides. Leurs mœurs ne diffèrent guère de
celles de la plupart des Tetranyques , mais ils sont plus
vifs que ne le sont , en général , ces derniers.
15. Trombïdiüm agile. (Trombidium celer.)
Taille petite ; abdomen obloog ; côtés rétrécis postérieure-
ment; anus garni de huit poils ; pieds postérieurs glabres; palpes
étendus ; couleur brun rougeâtre. Sous îe microscope l’insecte
paraît d’un vert brun et il a de la transparence : on lui voit
aussi , mais avec difficulté , quelques taches nébuleuses.
Tromb . celer. , Herm., Mém. aptérol. , p. 44, pl. 2, f. 14. —
Dugès, Ann. sc. nat. , 2e série , ï , p. 30. — Me g amer us celer ,
id. , ibid. , II , p. 53.
D’Alsace; il marche avec une grande rapidité.
(i) M. Guérin a proposé, tout récemment, de nommer lesMegamères
Tachybates, Iconogr . du règne anim., Ara cnn., p. i5.
AC ARIDES.
170
16. Trombidion longipède. ( Trombiàium longipes.)
Corps fort allongé , un peu sinueux sur les côtés , tronqué en
avant ; pattes antérieures six fois plus longues que le corps ,
grêles , blanchâtres , à cuisse fort longue ; quatrième paire de
hanches écartée des autres ; lèvre triangulaire allongée; palpes
grêles et libres. Couleur d’un brun chocolat , blanchâtre sur les
bords.
Tromb. longipes , Herm. , Mêm. aptéroL , p. 31, pî. 1, f. 8.
— Dugès, Ann. sc. nat., 2e série , I, p. 29.
De divers points de la France. Le corps d’une femelle observé
par Dugès renfermait une douzaine d’œufs, d’une couleur gri-
sâtre.
17. Trombidion macrope. ( Trombiàium macropus.)
Abdomen vert inférieurement et supérieurement ; côtés et
pieds pâles ; pieds antérieurs très-longs et mouvants.
Tromb. macr ., Herm., Mêm. aptérol ., p 32.
D’Alsace. Trouvé entre les mousses, ainsi que le précédent.
18. Trombidion enflé. ( Trombiàium inflatus.)
Corselet bien séparé; abdomen convexe, obovale ; couleur
isabelle , à rebord transparent, et parfois avec une ligne médio-
dorsale en Y ou longitudinale , de couleur blanche ; quelquefois
vert; longues pattes antérieures molles, blanchâtres ; deux pe-
tits yeux blancs sur les bords du corselet.
Megamerus inflatus , Dugès , Ann. scienc. nat. , 2e série , II ,
p 51.
Fort petite espèce du midi de la France. On la trouve ordinai-
rement en peuplades assez nombreuses , quelquefois isolée ;
l’auteur cité a vu des individus plus gros et dont le corps égalait
la tête d’une petite épingle ; il les suppose femelles.
19. Trombidion ovale. ( Trombidium ovale.)
Corselet plat ou moins déprimé , limité par une ligne enfoncée
qui lui donne la forme d’un triangle à pointe postérieure ; corps
noir, avec un mélange variable de rouge vif ; pattes et bec
rouges; cuisses non renflées; yeux blancs, sur les angles anté-
rieurs du corselet.
Megamerus ovalis , Dugès, Ann. sc. nat., 2e série , II, p. 52,
pl. 8 , f. 43-45.
G. TROMBFDION.
Du midi de la France. Il a les pattes moins longues que les
précédents. La nourriture influe ici , comme chez beaucoup
d’autres Acarides, sur la couleur du corps et principalement sur
celle de l’abdomen. C’est ainsi que les jeunes de cette espèce
sont tout à fait rouges.
20. Trombîdion chatain. (Trombidium casîaneum.)
Corselet distinct ; corps élargi en avant ; sept à huit soies à la
partie postérieure ; couleur brune ; pattes rouges ; yeux blancs;
peu de poils sur le corps.
Megamerus casianeus , Dugès, ^mi. sc. nat., 2e série, II, p.52.
De France. Il est fort petit. On le trouve souvent en société.
21. Trombîdion rose. ( Trombidium roseum .)
De la même forme que le Tromb. celer ; yeux latéro-anté-
rieurs d’un gris ardoisé, membres robustes ; corps velu; plu-
sieurs de ses grands poils sont aplatis ; couleur rose sale ; intestin
brunâtre. Longueur du corps seul, une demi-ligne.
Megamerus roseus, Dugès, Ann. sc. nat., 2e série. I, p. 53.
Du midi de la France. Assez rare et ordinairement isolé. Il
est très-agile et carnivore.
22. Trombîdion trompeur. ( Megamerus fallax.)
Corps élargi en avant, épaulé, aplati , sans corselet bien dis-
tinct; yeux rougeâtres ou blancs, saillants, placés au-dessus de
l’insertion de la deuxième patte ou un peu plus en arrière ; corps
noir, velouté, avec une tache blanche sur le dos, bec et pattes
rouges. A peu près de la taille du précédent.
Megamerus fallax , Dugès, Ann. sc. nat., 2e série, II,
p. 53.
De France.
IV. PACHYGNATHUS , Dugès , Ann. sc. nat.,
2e série , II , p. 54-.
Palpes coniques, à peine onguiculés; mandibules
fortes, en pinces; corps entier, rétréci en avant,
cuisses distantes , pieds marcheurs, leur sixième article
le plus long, le septième très-court j les pieds anté-
rieurs les plus longs et les plus forts.
172
ACARIDES.
23. Trombïdion velu. ( Trombidium villosum.)
Corps renflé , épaulé , rétréci en avant , où il porte deux gros
yeux saillants et brunâtres ; pattes conoïdes, épaisses et si peu
longues que la postérieure ne dépasse pas le bout du ventre ;
poils du corps plats , courbés , courts , assez nombreux ; ceux
des pattes et des palpes plus courts et roides ; couleur roussâtre.
Pachygnathe velu , Dugès , Ann . sc. nat ., 2e série , II , p. 54,
pl. 8 , fig. 52-54.
De France. Il est fort petit, ponctiforme. Trouvé en assez
grand nombre en automne , sous les pierres humides , où il
marche avec assez de lenteur.
Y. RA PHIGNATUS , Dugès, Ann. sc. nat., 2® sé-
rie , I, p. 15 et 22 ; id., ihid . , II , p. 55.
Palpes à peine onguiculés ; mâchoires remplacées
par deux petites pointes courtes , insérées sur un ren-
flement charnu, cachées par une large lèvre ; corps en-
tier ; cuisses contiguës; pieds ambulatoires , c’est-à-dire
peu amincis à leur extrémité; les antérieurs les plus
longs ; leur dernier article le plus long de tous. •
Les jeunes sont hexapodes et , du reste, fort sem-
blables aux adultes.
24. Trombïdion très-rouge. ( Trombidium ruberrimum.)
Corps ovale , un peu aplati , lisse et presque sans poils, sem-
blant se terminer en avant par une avance .conique , qui n’est
autre chose qu’une lèvre triangulaire , concave et logeant l’ap-
pareil maxillaire ; un petit œil d’un rouge foncé , arrondi de
chaque côté de la région antérieure du corps ; couleur générale
d’un beau rouge. Taille fort petite.
Raphignathus ruberrimus , Dugès, Ann. sc. nat. , 2e série ,
I, p. 22, pl. 1, fig. 1, 2.
De France. Ces Trombidions représentent un petit point al-
longé et d’un beau rouge. Leur marche est médiocrement ra-
pide. On les trouve souvent sous les pierres , mais il est pro-
bable qu’ils recherchent aussi les végétaux , et leur organisation
semble indiquer que c’est sur ceux-ci qu’ils prennent leur nour-
G. TROMBIDION.
1^3
rilure. Leurs œufs, disséminés en quantité considérable sur les
pierres abritées du soleil, les parsèment d’une foule de points
blancs ; vus à la loupe, ils se montrent sous la forme d’une petite
cupule arrondie , crétacée , fermée par un couvercle de même
nature , un peu conique et marqué de cannelures radiées ,
comme un parasol. Le petit en sortant ne détache pas entière-
ment le couvercle.
25. Trombidion hispide. ( Trombidium hispidum .)
De la taille et de la forme du précédent , mais très-velu.
Corps garni en arrière de deux papilles, ce qui semble indiquer
chez cet animal la propriété, qu’ont surtout les Tétranyques , de
produire des fils.
JRaphign. hispidus , Dugès, Ann . sc. nat ., 2e série, II, p. 56.
De France.
VI. SMARIS , Latreiîîe, Précis des Car. des Lis.,
p. 180. — — Smaridia , id.y in Guy., Bègue anim .,
IV, 287. “-Dugès Ann. sc. nat., 2e série, I, p. 34.
Palpes grêles, insérés sur une trompe protractile;
mâchoires ensiformes; corps entier, rétréci en avant;
cuisses fortes, distantes; les antérieures articulées à
une éminence fixe du corps; pieds palpa teurs, les
antérieurs les plus longs.
26. Trombidion du sureau. ( Trombidium sambuci. )
Acarus sambuci , Schrank, Ins. Austr ., 1085.
Latreille, qui le prend pour type de son genre, lui réunit l’es-
pèce suivante:
Trombidion maculé. ( Trombidium maculatum. )
Abdomen rétréci sur les côtés, à peu près parallélogrammique;
vermillon dans le jeune âge, foncé dans les adultes; quatre sé-
ries de fossettes longitudinales sur le dos, six sur chacune des
deux lignes intermédiaires; deux yeux rouges, supérieurement,
vers Jes côtés de l’abdomen ; poils du corps courts, blancs , non
serrés ; taille assez considérable.
Tromb. eœpalpe , Herm,, Mem. aptérol. , p. 30, pl. 2, f. 8
ACARIDES.
174
et pi. 9, fig. l , m, n. — Tromb. maculatum , Hammer,
ibid , p. 3i.
Trouvé en Alsace , dans une forêt , sur les feuilles éparses
aux pieds des arbres. Hammer a proposé d’en changer le nom
parce qu’en effet les palpes existent.
27. Trombibion écailleux. ( Trombidium squamatum . )
Abdomen de couleur vermillon foncé , plus large à sa partie
antérieure , à sillons transversaux ; corps couvert d’écailles
papilliformes , discoïdes allongées, pédonculées.
Tromb. squam., Herm. , Mèm. aptérol. , pl. 2, f. 7.-“
Hammer, ibid., p» 29.
D’Alsace. Il vit entre les mousses.
28. Trombibïon papilleux. ( Trombidium papillosum.)
Abdomen de couleur de vermillon, plus large antérieure-
ment , déprimé; papilles du corps cylindriques , courtes , arron-
dies au sommet.
Tromb. papül ., Herm., Mém. aptérol., p. 29 , pi. 2, f. 6. — -
Dugès, Ann. sc. nat ., lre série, I, pl. 1, f. 13-16.
D’Alsace. Il vit sur les troncs d’arbres et entre les mousses.
Les pieds de cette espèce sont garnis d’écailles fusiformes au
lieu de papilles cylindriques; les palpes et le bec sont presque
toujours retirés vers le corps; les papilles qui l’entourent ont
plutôt la forme d’écailles.
29. Tromridion vermillon. (Trombidium miniatum.)
Abdomen rétréci; couleur de vermillon pâle; corps garni de
poils blancs épars, simples, longs, non barbus; pieds anté-
rieurs plus foncés.
Tromb . miniat ., Herm. , Mém. aptérol ., p. 29 , pl. 1 , f. 7 et
pl. 3, fig. p.
D’Alsce. Il se trouve , mais rarement entre les fatras des inon-
dations (Herm.).
30. Trombibïon orduricole. ( Trombidium quisquiliarum.)
Abdomen déprimé, rouge ; poils blancs très-courts , comme
brisés en arrière ; yeux noirs , à la hauteur des pattes de la se-
conde paire.
Tromb . quisq , Hermann , Mém. aptérol., p. 33, pl. 1, f. 9.
G. TR0MB1DI0N. 1^5
D’Alsace. II vit dans les fatras amassés par les inondations.
(Herm. )
31. Trombidion villeux. ( Trombidium villoswn).
Saillie antérieure du corps peu considérable ; palpes, pieds
et corps couverts de poils longs et aplatis ; poils roides et serrés
en brosse sur les derniers articles des pattes ; yeux bruns , sur le
devant du corps.
Smaridia villosa , Dugès , Ann. sc. nat 2e série, Il , p. 59.
Du midi de la France , trouvé en automne.
VII. ERŸTHRÆUS , Latreille, Généra Crust. et
7/25., I, 1&6. — Rhyncholophus , Dugès, Ann. sc. nat.,
2e série , I , p. 30.
Palpes grands , libres; lèvre pénicillée j mandibules
ensiformes , très-longues ; corps entier; cuisses très-
distantes 5 pieds palpatoires (c’est-à-dire renflés à leur
extrémité)* les postérieurs les plus longs.
Il y a plusieurs modifications avec l’âge 5 les larves ne
sont pas connues, mais les nymphes sont immobiles.
Malgré les différences évidentes entre cette caracté-
ristique , empruntée des Rbyncholophes de Dugès,
et celle que La treille donne des Erythrées, nous
avons cru devoir réunir ces deux genres, mais en fai-
sant remarquer, ainsi qu’on le verra plus loin, que
les Erythrées de Dugès ne correspondent pas à ceux
de l’auteur du Généra Crustaceorum et Insectorum.
Dugès, qui prend pour type de son genre les Acarus ou Trom-
bidium phalungioïdes de De Géer et d’Hermann, dit, il est vrai,
que leurs mandibu!es diffèrent beaucoup de celles des Erythrées
parmi lesquelles Lalreille les avait placés ; mais il oublie que
dans le Généra , c’est la seule espèce d’Érythréc citée par cet en-
tomologiste et par conséquent le type de ce groupe ; il a donc
tort de donner à ces Trombidies phalangioïdes , qu’il reconnaît
constituer deux espèces , un nouveau nom générique. Voici les
caractères que Latreiîie assignait aux Erythrées :
ACÂ RIDES.
1^6
Palpes allongées, coniques, leur dernier article pourvu en
dessus d’un appendice mobile , subchéîi forme ; les quatre pieds
antérieurs non séparés des autres par un intervalle notable, et
non insérés à une partie distincte de l’abdomen. Deux yeux
sessiles.
31. Thombidion PKÀLANGioiBE. ( Trombidium Phcdangioides .)
Ovale , presque globuleux ; d’un rouge cannelle plus clair le
long du dos ; garni de poils noirs et plats assez longs, légèrement
courbés ; quatre yeux rouges , en deux groupes latéro-anté-
rieurs ; deux soies roides sur l’avance rétrécie du corps ; trochan-
ter ( deuxième article ) de toutes les pattes gros , de forme glo-
buleuse.
Acarus phalangioïdes, De Géer, Mémoires , VII, pl. 8, f. 7-
11. — Rkyncholophus De Géer , Dugès , Ann. sc. n. , 2e série ,
I, p. 30 .—Eryth. phal ., Hahn , Arachniden , I , pl 23, 6, f. 21.
De Suède et du nord de la France.
32. Trombidion d’Hermann. {Trombidium Hermann.)
Plus petit que le précédent. Dugès, qui l’a observé, le regarde
comme spécifiquement distinct , mais sans en donner la des-
cription. Voici les principaux caractères que lui assignait Her-
mann : corps déprimé, velu de poils noirs, ainsi que les pieds ,
plus large antérieurement ; une bande longitudinale rouge
clair sur le dos , élargie à la partie antérieure, où est une papille
entourée de soies ; rougeâtre; de chaque côté un œil rougeâtre,
marginal, entre la première et la seconde paire de pieds ; cou-
leur rouge du corps plus claire en dessous qu’en dessus ;
pieds de la quatrième paire très longs.
Tromb. phaiangioïdes , Herm., Mèm. aptér ., p. 33 [exclusâ
synonymiâ ) , pl. 1 , f. 10 et pl. 9, fig. D, E. — - Hyncholophus
Hefmanni , Dugès, Ann. sc. n ., 2e série, I, p. 31.
Trouvé en Alsace sur la terre , entre les feuilles desséchées ,
dans les forêts , ainsi que sous la mousse des arbres ; c’est dans
les endroits des prairies dénués d’herbe , qu’il l’a recueilli ; dans
ces derniers lieux les Trombidions fuligineux n’étaient que soli-
taires, et en grande société, au contraire, dans les premiers.
33. Trombidion bicolok. ( Trombidium bicolor.)
Corselet rouge ainsi que les palpes et les pieds; abdomen
oblong, noir bleuâtre, à poils blancs, longs et serrés; yeux noirs
G. TROMBIDION. 177
et pédonculés ; taille six fois plus petite que dans les deux pré-
cédents.
Tromb. bicolor , Herm., Mém. aptérol. , p. 25, pl. 2, f. 2.
On le trouve dans les jardins , mais rarement.
34. Trombidion ressemblant. (Tromb idium assimile.)
Abdomen presque carré , rouge foncé , à poils blancs , courts ,
épars ; un double rang longitudinal de petites fossettes dorsales ;
une ligne plus pâle au milieu du dos ; yeux représentant deux
points rouges sphériques. Grandeur et port du Tr. fuliginosum .
Tromb. assim. , Herm. , Mém. aptérol . , p. 25 , pl. 2, f. 3.—
Herm. père, ibid. , p. 26 , note 1.
Il vit entre les mousses.
35. Trombidion trigone. ( Trombidium trigonum.)
Abdomen de couleur écarlate , soyeux , trigone , pointu pos-
térieurement, à sillons transversaux et fossette terminale; poils
du corps simples , sans barbe. Taille du Tromb. soyeux.
Tromb. trigonum , Herm. , Mém. aptérol. , p. 26. — Koch,
Deutschl. Crust. , Myriap. und Arachn . , fasc. 6 , ph 8.
D’Alsace et d’Allemagne.
36. Trombidion curtïpède. (Trombidium curtipes» )
Abdomen presque carré , déprimé , arrondi antérieurement et
postérieurement, de couleur de vermillon , à poils cylindriques,
non barbus , globuleux au sommet ; dos ridé de quelques légères
fossettes ; pieds antérieurs plus longs que les autres : les posté-
rieurs n’atteignant pas l’extrémité du corps. De grandeur
moyenne.
Tromb. curtip. , Herm. , Mém. aptérol . , p. 26 , pl. 1 , f. 4 et
pl. 3 f. 5.
Hermann l’a trouvé avec le Trombide soyeux, mais rarement ;
il est de même forme.
37. Trombidion trimacülé. ( Trombidium trimaeulatum.
Abdomen déprimé, arrondi antérieurement et postérieure-
ment , rouge plus ou moins foncé ; deux taches blanches à la
base de l'abdomen et une à la pointe du dos ; poils du corps en
lamelles fusiformes.
Tromb. trim Herm. , Mém. aptérol ., p. 27, pl. î , f. 6.
APTÈRES, TOME III. 12
AC ARIDES.
1 78
Ï1 se trouve dans les fatras amassés par les inondations; Her-
mann lui assigne la taille d’un pou.
38. Trombidion des murs. ( Trombidium murorum.)
Abdomen déprimé, rouge , sans taches ; poils blancs , simples ;
onglet terminal des palpes double.
Trombid. mur or. , Herm. , Mém. aptérol ., p. 28 , pl. 2. f. 5.
Il vit sur les murs par troupes : c’est le type <ju genre Be-
laustium de M. Heyden.
39. Trombidion petit. {Trombidium pusillum.)
Abdomen aminci latéralement à la partie postérieure , à sil-
lons transversaux ; de couleur d’écarlate foncé ; dernier article
des pattes antérieures plus gros que les autres.
Tromb. pus. , Herm., Mém. aptérol. , pl. 2, f. 4. — Hara-
mer, ibid. , pl. 27.
La figure de cette espèce a été trouvée dans le portefeuille
d’Hermann fils sans description ni renseignements aucuns.
VIII. TROMBIDIUM, Latr., Généra , I, Ihh. —
Astoma , id., ihid p, 162 [Atoma du Précis des Car.
gén. des Ins p. 177. — Leptus , id., Précis , p. 177.
— Lepostomus , Nitzsch, fide Heyden. — Ocypete ,
Leach, Trans. linn. soc., XI , 396. — Trombidium et
Belaustium , Heyden, Isis , 1828, p. 160. — Trom-
bidium , Dugès , Ann . sc. nat . , 2e série ,1, p. 36. — -
Trombidium, Koch, Deutschl. Mjriap . , Crust. und
Arachn .
Palpes grands, libres; mandibules onguiculées;
corps renflé portant les quatre pattes postérieures et
une éminence antérieure, étroite, mobile, sur la-
quelle sont les yeux , les quatre autres pattes et la
boucbe^ pieds paîpateurs, les antérieurs les plus
longs.
Larves hexapodes, parasites, très-diflérentes des
adultes : on eu a fait les genres Astoma , Lepostomus
et Ocypete,
ACARJPES
' ceres
De/tt/uzi/e del.
Trombidiés.
fronibidie soyeux. El; A. sa(/7'a:ndc.ur riaüuc/le . Tj\ orauo'é, E 2; k.çr.nai- fl', coureur, E ‘3-, j/r naf ■ Llliopode rare.
F. 4; copiédeÆ.Xoch. Pailtllâlée h.éma-tope,F. 5 : cap. deMEach . Méçraillère célère, F. 6; cop.de-Dugès. Tl'OlIli). Tmliaire. F. -j .
A . <jr. nat. E. 8. Pa.cirVO’Iia tllC velu. cop. de Dupes .
G. TROMBIDION.
1 79
40. Trombidion teinturier. ( Trombidium tinctorium.)
Abdomen rouge , obtus en arrière , très- velu ; poils barbus ,
effilés; jambes des pieds antérieurs pâles. Taille considérable.
Acarus tinctorius , Linn. , Syst. nat ., 13e éd. , 1, p. 1025. —
Tromb. tinctor. , Herm. , Mém. aptérol. , p. 20 , pl. 1 , fig. 1.
On le donne tantôt comme de Guinée , tantôt comme du Ben-
gale. Le fait est que l’Afrique équatoriale et l’Inde fournissent
également des Trombidiés semblables à celui dont on a parlé
sous ce nom , mais parmi lesquels une étude plus approfondie
fera sans aucun doute reconnaître plusieurs espèces.
41. Trombidium fàsciculatum , Hahn , Arachniden . I, 21 ,
pî. 6 j fig. 47.
De Java.
42. Trombidion soyeux. ( Trombidium holosericeum . )
(PL 36, fig. 1.)
Abdomen presque carré , rétréci en arrière et un peu échan-
cré ; d’un beau rouge , satiné ; yeux pédiculés ; poils et papilles
cylindriques, arrondis au sommet ou obtus sur le dessus du
corps ; barbus sur le ventre et les pattes.
Lister, De Ar an ., p. 100, fig. 38. — Tique rouge satinée
terrestre , Geoff. , Ins., II , 624. — Mite satinée terrestre , De
Géer, Mémoires , VII, pl. 8, fig. 12-13.— -Acarus holosericeus ,
Linn., Fauna suec. , ed. 2, n° 1979. — Tromb. holos. ,
Herm., Mém. aptérol. , p. 21 , pl. 1 , fig. 2, et pl. 2, fig.l. —
Hahn , Arachn. , 1 , 2, pl. 6 , fig. 18.
Cette Arachnide , qui sort une des premières au printemps
et dès la fin de l’hiver est très-abondante dans plusieurs parties
de l’Europe , sur les murs , à terre ou sur les arbres. Elle a été
étudiée par beaucoup d’auteurs , et les personnes qui ne sont
pas naturalistes la connaissent aussi. La vivacité de sa teinte
rouge , l’aspect velouté de sa robe , sa fréquence fixent fréquem-
ment l’attention des enfants , qui lui donnent dans beaucoup
d’endroits des noms particuliers.
43. Trombidion fuligineux. ( Trombidium fuliginosum. )
Dos voûté; corps plus allongé que dans l’espèce précédente,
à rides moins marquées ; couleur rouge moins vive; poils du
corps et des pieds semblables , barbus.
ï 80
ACARiDES.
A!bïa , Spiders , p. 1, n° 1. — Schrank , Ins. Ausîr . , p. 518.
— Tromb. fulig. , Herm. , Mém. apîérol. , p. 23 , pl. 1, fig. 3.
— flahn , Arachniden , 1 , 22 , pl. 6, fig. 9.
Hermann dit qu’on trouve cette espèce très ^copieusement et
en société , surtout au printemps, dans les jardins, où dès les
premiers beaux jours on la rencontre , principalement au bas
des murs exposés au midi , courant sur la terre, entre les feuilles
sèches , ou grimpant sur le bas des troncs d’arbres et des vignes
appliquées contre des murailles ou attachées à deséchalas. A me-
sure que la saison avance, ces insectes disparaissent, et l’auteur
n’en a trouvé alors que rarement quelques individus grimpant sur
les plantes. Dans les campagnes et dans les forêts , il n’a observe
cette espèce que rarement et solitaire, courant le long des ar-
bres , ou cachée entre la mousse.
Le Trombide soyeux , avec lequel on confond souvent le Fu-
it gin o su m , se trouve au contraire de préférence à la campagne,
suivant la remarque du même auteur; il ne Ta, dit-il, vu qu’une
ou deux fois dans des jardins. C’est surtout sur les talus grave-
leux des fortifications eide leurs fossés (à Strasbourg), sur des
taupinières ou d’autres qu’on doit le chercher.
Quoi qu’il en soit , nous pensons que le nom de TV. holoseri-
ceurn devrait appartenir à l’espèce la plus commune , et c’est sans
contredit celle des jardins. La tique rouge satinée de Geoffroy
n’est pas autre.
44. Trombidion dü faucheur. (Trombidium phalangii.)
Jeune : hexapode, égalant à peine une graine de moutarde ;
d’un beau rouge orangé , luisant, ovalaire ; peu velu sur le corps,
un peu plus sur les membres ; suçoir en forme de tête mobile ,
composé d’une lèvre qui paraît bitubulée et flanquée de deux
gros palpes fusiformes , serrés sur elle et demi-transparents.
Adulte : corps renflé , subtriangulaire , à angles très-obtus ,
d’aspect velouté , hérissé de poils lameileux paraissant plumeux
à un très-fort grossissement; avant-train, pattes et bec safra-
nés, demi-transparents ;. deux yeux rouge foncé sur une es-
pèce d’auricule.
Tromb. phalangii , Dugès , Ann. sc. nat. , lre série , I, p. 36.
Dugèslui rapporte l’ Acar us phalangii. De Géer, Mémoires, VII,
117, pl. 7, f. 5, etl e Tromb. ins eciorum^ H crm., Mém. aptérol .,
G. TROMBIDION .
1 8 s
p. 36, pl. 1, f. 16 ; Latreille les croyait de même espèce ainsi
que le Pediculus coccineus , Scopoli, Entcm. Carn., n° 1055.
C’était, pour Latreille, l’espèce type de son genre Liîptus,
ainsi caractérisé :
Os rosir o conico , porrecto ; palpi brèves , subconici ; corpus
molle , plerumque ovale .
Ce Trombidion passe son premier âge en parasite sur les fau-
cheurs ; il tourmente surtout les femelles et se place principale-
ment derrière leurs hanches postérieures, là où ne peuvent attein-
dre les palpes beaucoup plus courts dans ce sexe que ches le
mâle. Dugès a observé que, détachées spontanément du corps de
ces Arachnides, les larves meurent si elles tombent dans l’eau ,
bien qu’elles n’aient pas encore été noyées si on les y a laissées
quelques heures seulement. C’est la terre quelles cherchent.
L’observateur cité les a vues se cacher plus ou moins profondé-
ment dans les interstices des plus petites mottes , devenir im-
mobiles et rester ainsi pendant vingt jours ; elles représentent
alors une nymphe ovoïde , lisse , semblable à un petit œuf d’un
jaune rouge et duquel sortira le petit Trombidion octopode et
écarlate décrit plus haut.
On trouve de ces parasites rouges et hexapodes , et qui sont
bien aussi des larves de Trombidions , sur des Aranéides et sur
des insectes ; c’est ce dont nous nous sommes assuré de notre
côté (1) ; c’est aussi ce que De Géer, Hermann et Dugès avaient
vu. Dugès en cite sur des Pucerons et sur des Tipules ; on en a
fait plusieurs espèces.
45. Trombidion du puceron. ( Trombidium aphidis.)
A six pattes , ovale , rouge ; pattes antérieures en massue à
l’extrémité (jeune).
Trombidium aphidis , De Géer, Mémoires , VII , 122, pl. 7,
f. 14. — Herm. , Mém. aptérol., p. 48.
Nous avons trouvé sur les Pucerons de la bardanne , à Gen-
tilly, près Paris, des larves d’une espèce curieuse de Trombi-
dion à deux paires d’yeux (pl. 36, f. 2 , sous le nom de Tr. au -
(i) J’ai trouvé de ces insectes sur des Faucheurr, ; ils sont plus ou
moins renflés, suivant la quantité de nourriture qu’ils ont prise. Tous
sont alors hexapodes; leur couleur est rouge, et leurs yeux que
Hermann dit noirs , étaient rouges comme le corps , mais d’une teinte
un peu plus foncée. Leurs mouvements étaient assez faciles.
i8a
AG ARIDES.
rantiacum). Elles sont de très-petite taille , hexapodes , distinctes
à l’œil nu à cause de leur couleur rouge orangé qui contraste
avec la teinte noire de ces Pucerons ; les palpes sont courts et
aigus ; le corps a quelques poils fort régulièrement disposés en
lignes transversales; les pattes en ont de plus nombreux et
plus petits. J’ignore si ces Trombidions sont de la même espèce
que ceux de De Géer.
Vit sur les Pucerons.
46. Trombidion parasite. ( Trombidium parasiticum .)
Six pattes ; oblong, rouge ; bec très-court , sous la tête ; pattes
courtes (jeune âge).
Acarus parasitions , De Géer, Mémoires , VII, 118, pl. 7,
f. 7. — Tromb. par., Herm., Mém.aptérol., pl. 48. — Astoma
parasiticum , Latr., Généra Crust,, I, 162.
Il vit sur différents insectes. C’est le type du genre âtqma
ou Astoma de Latreille , dont les caractères sont :
Os inferum , fere obsoletum , instrumenta cibariis palpis -
que haud conspicuis; corpus molle , ovale; pedes brevissimi.
47. Trombidion de la libellule. ( Trombidium libellulœ.)
Six pattes ; globuleux , rouge ; pattes très-courtes ; une marque
concave sur le dos (jeune âge).
Trombidium libellulœ , De Géer, Mémoires , YII , 119, pl. 7,
f. 9.
Il se trouve sur les libellules.
48. Trombidion du cousin. ( Trombidium culicis.)
Six pattes; globuleux, rouge; tête avancée, enflée sur les
côtés ; pieds longs (jeune âge).
Ac. cul., De Géer, Mémoires , YII, p. 120, pl. 7, f. 12.
Il vit sur les Cousins.
49. OCYPETE RUBRA.
Six pattes; corps rouge; dos couvert de poils longs , rares;
pattes couvertes de poils courts , roux cendré ; yeux brun noir.
Leach , Trans . linn. soc. , XI , 396.
Parasite des Tipules. Leach dit que sur un seul insecte il n’y
en avait pas moins de soixante. (C’est un jeune âge.)
50. Trombidion allongé. ( Trombidium elongatum .)
Corps d’un rouge cramoisi , velouté , long de 3/4 de Signe ,
G. TROMBIDION .
l83
étroit , en forme de languette , arrondi en arrière et en avant ,
échancré vers le milieu , là où s’insèrent les quatre pattes posté-
rieures ; les pattes antérieures les plus longues , renflées au bout
et onguiculées ; les postérieures , quoique plus longues que les
intermédiaires , sont loin d’atteindre le niveau de l’extrémité du
corps.
Tromb. elong ., Dugès, Ann. sc. nat. , 2e série, I , p. 39.
Du midi de la France ; trouvé au mois de juillet , sous les
pierres disséminées dans les champs moissonnés. Les poils du
corps et des pattes antérieures sont touffus , longs et plats , en
forme de spatule courbée en arrière ; leurs bords semblent fran-
gés à un très-fort grossissement ; l’avant-train , comme les
pieds et le bec , est d’une couleur pâle ; il est glabre , grêle , et
porte, sur deux élévations , des yeux rapprochés, ronds, sail-
lants , brun rouge. Les palpes sont très-velus ; leur appendice
est long et grêle.
51. Trombidium punicbum, Koch, Deutschl. Crust. , Myriap.
und Arachn. , fasc. 1 , pl. 1.
D’Allemagne.
52. Trombidium sylvaticum, Koch, loco cit. , fasc. 1 , pl. 2.
D’Allemagne.
53. Trombidium fasciatum , Koch , loco cit. , fasc. 6 , pl. 9.
D’Allemagne.
54. Trombidium cordatum , Koch , loco cit . , fasc. 6 , pl. 7.
D’Allemagne.
55. Trombidium rhombicum , Koch, loco cit., fasc. 16, pl. 2.
D’Allemagne.
56. Trombidion miliaire. ( Trombidium miliare. )
(Pl. 36 , fîg. 7.)
Nous avons fait figurer sous ce nom un Trombidion que nous
croyons inédit et sur les caractères duquel nous reviendrons
ultérieurement. C’est une fort jolie espèce.
Des environs de Paris.
i ■
57. Trombidion cendré. ( Trombidium cinereum .)
Corps presque quadrilatère , déprimé , un peu moins large en
arrière , avancé en cône obtus , maculé de brun et de gris blan-
châtre ; des poils peu serrés , longs , plats et en forme de spatule
recourbée sur le corps et tes pattes ; deux yeux rouges de chaque
AC ARIDES,
184
côté de la région latéro-antérieure , l’antérieur plus petit et plus
en dedans que l’autre; griffes des pattes d’un beau rouge; pattes
fort longues. Longueur du corps , 1 ligne.
Rhyncholophus cinereus , Dug., Ann. sc . nat. , 2e série, I,
p. 31, pl. 1, fig. 7 et 7 bis.
Le Rhyncholophe cendré est fort commun pendant l’été aux
environs de Montpellier ; on le trouve en petites sociétés à l’om-
bre et autour des pierres dans les fossés herbeux , le long des
routes et sur la lisière des champs ou des prairies. Les méta-
morphoses de cette espèce d’ Acarides sont multiples , du moins
il s’en fait encore une après que toutes les pattes sont dévelop-
pées. Dugès a trouvé en effet, dans le creux des mêmes pierres.,
des nymphes immobiles, velues comme l’adulte et assez grandes ,
aplaties, lenticulaires , et qui portaient à leur extrémité les restes
d’une peau bien reconnaissable à ses poils , aux fourreaux de ses
huit pattes et de ses palpes. Il en sort des individus petils , mais
ressemblant parfaitement aux adultes. Ceux qui n’ont pas encore
subi cette métamorphose, et qu’on peut croire impubères , sont
plus arrondis , plus renflés et d’une couleur rougeâtre plus uni-
forme ; on les trouve aux mêmes endroits et avec des dimensions
qui varient depuis celle d’une petite tête de camion jusqu’à une
longueur de 3/4 de ligne. Dugès n’en a vu aucun à six pattes ; ce
n’étaient donc pas des larves proprement dites.
58. Trombidion rougissant. ( Trombidium rubescens. )
Assez voisin du précédent , mais de couleurs plus vives ; le
corps est d’un rouge obscur ; les pattes sont toutes rouges ; poils
aigus et non aplatis ; pattes un peu moins longues que dans le
T. cinereum ; les antérieures trois fois plus épaisses que les
autres.
Rhyncholophus rub ., Dug., Ann. des sc. nat., 2e série, I, p.31.
Du midi de la France. Ce qui a été dit des métamorphoses
du précédent s’applique aussi à celui-ci.
M. Koch ajoute à la liste des Rhyncholophus de Dugès un
nombre assez considérable d’espèces.
59. Trombidion rouget. > ( Tnmbidiun autumnale. )
Dugès donne à YAcarus autumnalis dont on fait aussi quel-
quefois une espèce de Leptus , les caractères suivants : Acarus
erratil , à six pattes , à corselet large et surmonté de deux pe-
G. TROMBIDION.
1 85
tits yeux , à’corps oblong , velu , d’un rouge sale , portant en
avant deux longs palpes, Dugès,^rm. sc. nat. ,2e série, I, p. 37.
Du nord de la France , d’Angleterre, etc. J’ai trouvé , dans la
forêt de Saint-Germain , un Faucheur sur lequel était un jeune
Trombidium hexapode voisin de celui-ci ; mais peut-être encore
spécifiquement distinct , sa couleur était rouge , ses yeux égale-
ment rouges , mais d'une teinte différente et placés à la hauteur
des pattes de la troisième paire ; les palpes bien distincts étaient
assez longs. Détaché du Faucheur, cet insecte marchait avec fa-
cilité.
On lit dans le Micro scopie journal de feu M. Daniel Cooper ,
II, 258(1842), l’observation curieuse deM.White, qu’âBlackheath
et aux environs les cailloux étaient couverts des œufs d’Acarus,
et que ce son! ces mêmes corps que l’on a décrits comme des
cryptogames sous le nom de Craterium pyriforme.
Pendant les pluies on les voyait sur le vieux bois et sur
d’autres corps, des tiges de plantes par exemple, et aussi sur les
cailloux. On en a observé de semblables aux environs de Ply-
mouth , etc. , et il faut les regarder comme les œufs de l 'Acarus
autumnalis.
IX. ANYSTIS, Heyden , Isis , 160. — Erythræus,
. Dug., Ann. sc. nat 2e série, I, p. 40, non La-
treille , Généra.
Palpes grands, libres , bi-onguiculés ; mandibules
onguiculées; corps entier, c’est-à-dire sans avant-
train ; hanches contiguës ; pattes coureuses , c’est-à-
dire onguiculées, longues, à dernier article grêle,
très-long; les postérieures les plus longues. Larves ?
Dugès a rapporté au genre Erythræus tel qu’il l’établit , le
Tromb. cornigerum d’Hermann , mais en se demandant, il est
vrai, s’il ne vaudrait pas mieux en faire un genre à part, et comme
ce Trombidionest la seule espèce que M. Heyden ait cité , parmi
les Anystis , le genre Anystis est donc , provisoirement du moins ,
synonyme de celui des Erythrées tels qu’ils ont été établis par le
savant zoologiste de Montpellier. Nous laissons à ceux qui pour-
ront étudier en nature , plus que nous n’avons pu le faire , les
i86
AGARIDES.
Trombidions, le soin de rétablir définitivement ce point de
synonymie.
60. Trombidion des parois. ( Trombidium parietinum. )
Presque ovale ; couleur de vermillon ; palpes à un seul onglet
mucroné inférieurement ; pattes de couleur sale.
Tromb. par., Herm , Mém. aptérol ., p. 37 , pl. I , f. 12.
On le trouve vagabond entre les pierres et les mousses assez fré-
quemment, ou courant très-vite sur les rayons des bibliothèques.
I/auteur cité rapporte à la même espèce la petite arachnide
rouge dont Eoesel fait mention à l’explication de la planche 24,
t. III, g 1er de son ouvrage.
61. Trombidion ruricole. (Trombidium ruricotum.)
Corps déprimé , à peu près ovale , mais échancré superficiel-
lement sur les côtés , et un peu plus large en arrière qu’en avant;
quelques poils rares disséminés à sa surface ; yeux au nombre
de deux , noirs aux angles antérieurs obtus du corps ; couleur
rouge de carmin souvent très-vif, quelquefois noirâtre sur le
milieu du corps , plus claire le long du dos et en avant ; pattes et
palpes incolores , sauf une tache de carmin vif sur les articles un
peu éloignés du corps. Taille fort petite.
Erythrœus furicola , Dugès, Ann. sc. nat., 2me série, I,
p. 40, pl. 1 , f. 22-25.
Espèce commune sous les pierres le long des chemins et des
endroits un peu secs, aux environs de Montpellier ; le plus sou-
vent elle vit isolée et donne la chasse aux Acarides plus petits.
Comme dans les Trombidions dont il va être question , la course
est très-rapide.
62. Trombidion Isabelle. ( Trombidium flavum. )
Corps plus raccourci que dans le Tr. ruricole ; dos hérissé de
poils rares, longs et forts; pattes plus fortes et plus longues , à
poils abondants et couchés ; deux yeux ronds, d’un rouge brun,
latéro-antérieurs ; couleur fauve; pattes plus pâles.
Erythrœus flavus , Dugès, Ann. sc. nat., 2,ne série , I, p. 42,
pl. 1 , f. 28.
Trouvé dans le midi et dans le nord de la France.
63. Trombidion ignipède. ( Trombidium ignipes. )
Corps subtétragone , déprimé* un peu plus large en arrière *
G. TROMBIDION .
187
marbré de brun gris et jaune rougeâtre ; palpes , bec et pattes
orangés ; quatre yeux , en deux groupes latéro-antérieurs ; poils
rares et redressés.
Erythrœus ignipes , Dugès , Ann. sc . nat.j 2e série , ï , p. 43.
pl. 1 , f. 27.
Du midi de la France.
64. Trombidion coureur. ( Trombidium cursorium. )
(Pl. 36, f. 3. )
De couleur rosée ; corps globuleux indivis , de la grosseur
d’une tête d’épingle moyenne ; une paire d'yeux de couleur de
brique entre les troisième et seconde paires de pattes ; celles-ci
ambulatoires assez longues , médiocrement velues ; tarse des
quatrièmes plus long que les autres ; quelques longs poils sur le
corps; extrémité des palpes, maxilles et bout des pattes d’une
teinte plus intense; maxilles considérables.
De Pans , dans les jardins. II court avec rapidité sur les
feuilles , dans les plants de fraises , etc.
65. Erythræus ignipes , Koch , Deutschl. Crust. , Myriap.
und Arachn fasc. 16 , pl. 24.
66. Trombidion cornigerüm. ( Trombidium cornigerum)
Abdomen déprimé , plus large à la partie postérieure , rouge ,
avec deux lignes noirâtres sur le dos ; poils blancs ; hanches rap-
prochées ; poils des pattes couchés.
Tromb. cornigerum , Herm. , Mèm. aptérol . , p. 38, pl. 2,
f. 9. — Dugès , Ann. sc. nat. , 2e série, I , p. 44 , et II, 59.
Du nord et du midi de la France. C’est l’espèce type du genre
Anystis de M. Heyden ; et comme ses caractères diffèrent , sous
quelques points , de ceux des autres Érythrées de Dugès, il faudra
donner à ces derniers un nouveau nom sous-générique. Dugès en
a observé les jeunes, et il suppose qu’ils ne sont pas parasites :
ceux qu’il a trouvés étaient hexapodes et de couleur rouge orangé.
Parmi les jeunes Tr. cornigères, ceux dont les pattes étaient
déjà au nombre de huit avaient quelquefois les deux posté-
rieures très-grêles et très-courtes , comme si elles n’eussent point
encore acquis tout leur développement; la troisième paire était
même aussi proportionnellement moindre que dans un âge plus
avancé. Un de ces jeunes à huit pattes, conservé plusieurs jours
par Dugès, a filé un réseau lâche de soie très-fine à laquelle
)
l88 ACARIDES,
il s’est suspendu; ses pattes se sont alors roidies et dirigées en
avant : l’animalcule, devenu immobile, a passé à l’état de
nymphe.
Genre HYDRACHNE. ( Hjdrachna .)
Le genre des Hydrachnes de Muller (i) a été consi-
déré comme une famille depuis assez longtemps.
Dugès , qui en fait sa famille des Hydrachnées {Hj-
drachnei) , lui donne pour caractères :
Palpes ancreurs ou à pointe aiguë et épineuse, à
troisième ou quatrième article ordinairement le plus
grand ; corps non divisé ; hanches larges ; pieds ordi-
nairement en rames , onguiculés et ciliés , croissant
du premier au quatrième ; yeux supéro-antérieurs.
Vie aquatique, au moins dans l’âge adulte.
Hydrachnes , c’est-à-dire Araignées d’eau ; Mul-
ler, dans le travail spécial qu’il leur a consacré ,
nomme ainsi un genre d’animaux très-nombreux en
espèces, et qui comprend les Acariens aquatiques,
dont De Géer avait déjà fait une section sous la dé-
nomination de Mites aquatiques. Latreille , Lamarck,
Sundevall et Dugès ont fait depuis lors une famille
distincte de ces petits animaux.
L’organisation des Hydrachnes a été surtout étudiée
par Dugès, mais elle est encore incomplètement con-
nue. Tréviranus lui a aussi consacré quelques lignes,
dans son ouvrage déjà cité.
(i) Mites, section vii , ou Mites aquatiques , De Géer, Mém., vu. —»
Hydràchnâ, O. F. Müller , Hydrachnes quœ in aquis Daniœ palus-
tribus detexit, descripsit , pingi et tabulis œneis incidi curavit ; in-/(. ,
Lipsiæ , 1781. — Atax , Fabricius, — Hydrachnellæ , /ara., Latreille ,
Généra crust . et Ins. , etc., p. i58. Hydrachna , Herm. , Mèm.
aptèrol.y p. 52. — Anastomes , /ara., Lamk., Anim. sans vert. 2®
édit. , p. 84.— -Acariens, 3e légion, Heyden , Isis, 1828, p. 160.-— Hydra-
chnides , Sundevall, Cousp. Arachnid.. 1 833 . — ■ Hydrachnei ,fam.
Dugès , Ann . sc . naf., 2e série, I , p. ï6 et 1^. Koch , loco cit.
G. HYDRACHNE.
189
La génération est ovipare, et avant la ponte, on
voit très-bien les œufs dans Fintérieur du corps des
femelles. La ponte s’opère différemment , suivant les
espèces , mais dans un grand nombre , il y a autour
des œufs une substance transparente semblable à la
masse albumineuse qui entoure ceux de beaucoup de
Mollusques.
On voit très-bien sur les poils de ces petits animaux
la différence de ces organes avec les bulbes de même
nom qui sont caractéristiques des animaux supérieurs.
Ce sont ici des prolongements spiniformes ou piliformes
de la peau , et non point des organes qui s’implante-
raient dans son tissu. Nous avons figuré cette disposi-
tion , sur une Hydrachne des conques , dans le Nouvel
Atlas du Dictionnaire des sciences naturelles .
Les mœurs des Hydracbnes ont donné lieu à quel-
ques remarques curieuses ; beaucoup d’espèces vivent
librement au sein des eaux , et s’y nourrissent d’ani-
malcules ou de débris de végétaux. Beaucoup égale-
ment sont parasites dans leur premier âge ; quelques-
unes vivent pendant toute leur vie d’une manière plus
ou moins analogue, mais cependant sans être fixées.
On trouve , entre les lames branchiales des Anodon-
tes , principalement de 1 ’A. cygnea , plusieurs es-
pèces d’Hydrachnes. M. Baer a , depuis longtemps ,
figuré l’une d’elles (1)*, les oscules des spongilles
donnent également entrée dans l’intérieur de ces
singulières productions à des Hydrachnes, que leurs
longues pattes et leurs autres caractères semblent
rapprocher des Diplodontes. La grande majorité des
Hyd rachnes connues est d’eau douce et vit en Europe.
(1) Hydrachna êoncharum , Nova ad, nat. curios XIII, part. 2?
p. 5oo, pi. 29,%, 17-19.
I
igo AG ARIDES.
On en a également fait connaître en Amérique (t), et
les autres parties du monde en possèdent aussi. Il y
en a même dans les eaux de la mer , mais on n’en a
\
encore décrit qu’une espèce (2).
La description des animaux de ce genre a occupé
plusieurs naturalistes , parmi lesquels nous devons
principalement citer De Géer, Muller, Dugès et
M. Koch. Aussi , grâce aux travaux de ces observa»
teurs et à ceux de quelques autres , comme Férussac et
M. deThéis, qui se sont occupés moins complètement
du sujet, connaît-on un grand nombre d’espèces d’Hy-
drachnes. Toutes , il est vrai, n’ont pas été caractéri-
sées avec un soin égal.
De Géer parle de six espèces de ce groupe.
Othon Fréd. Muller a publié séparément, avec
une courte introduction , le Mémoire sur un nouveau
genre d’insectes aquatiques qu’il avait antérieure-
ment adressé à l’Académie des sciences de Paris. Après
avoir procédé à la définition de ce genre (3), il carac-
térise quarante-huit espèces qu’il y rapporte et qui
sont réparties ainsi qu’il suit :
a) Oculis binis.
* Caudatæ :
(1) Hydrachna formosa, Dana et Wdieîpley, American journ. of arts
and sciences , t„ XXX, p.354, av. pl., fig. 1*8, i836. ( Des environs
de New-Haven).
Hydrachna pyriformis, iid. ibid ., pi. 3o,Êg. 5. (De la même localité.)
(2) Pontarachna pdnctülatdm , Piiilippi , Ann . and Mag. of nat.
hist.y VI, 98 , pl. 4 ? fig- 4'5» 1841 • (De la baie de Naples.)
Corps subglobuleux ; deux yeux écartés ; mandibules nulles ou très-
petites ; deux palpes allongés, 5-articulés ; quatrième article le plus
long; le cinquième court, aigu ; cuisses d’un même côté rapprochées;
celles de la paire antérieure se touchant sur la ligne médiane; deux
ongles aigus à chaque patte; vulve entourée d’un cercle dur, ponctué.
(3) Insectum apteron, capite, thorace abdomineque unitis ; pedes
octoï palpi duoarticulati ; oculi duo, quatuor, sex.
G. HYDRACHNE.
î9I
H. globator, tubulator , buccinator , cuspidator, pustulator
albator, maculator , tricuspidaîor , emarginator , sinuator,
iniegrator, papillator.
** Furcatæ :
crassipes , grossipes , clavicornis , spinipes , longicornis „
vernalis , lunipes, trifurcalis, orbicularis , stellaris , ovalis.
*** Posticæ pilosæ, nec priorum.
H. elliptica , orbiculala, lugubris , truncatella »
**** Glabræ, nec priorum :
jfiT. despiciens , geographicct , impressa , extendens , cruenîata ,
lunaris , liliacea , , îorris , strigata , nodata , oô-
soleia , complanala , musculus, latipes , versicolor .
B) Oculis quatuor :
calcarea , fuscata , undulata , maculata .
V) Oculis sex :
//. umbrata.
1804. Le mémoire aptérologique d’Hermann ajoute
quelques faits à ceux de De Géer et de Muller, mais la
répartition méthodique des espèces y est moins bien
traitée que dans Muller, Celui-ci avait étudié en Da-
nemark; Hermann, résidant à Strasbourg, retrouva
dans cette localité les espèces suivantes décrites dans
l’ouvrage de son prédécesseur :
H. maculator, spinipes , lunipes , versicolor , maculata ( va-
riété à dos rouge ) , extendens.
et il y ajouta six espèces comme nouvelles :
//. histrionica , longipalpis , globulus , erythrophthalma , Zm-
tescens , fucata.
De Férussac (1), M. de Théis (2) et D ugès ajoutè-
rent quelques espèces de la France centrale et mé-
ridionale , et M. Koch donna bientôt après ce der-
nier l’indication de beaucoup d’espèces d’Allema-
gne , mais en en exagérant probablement le nombre.
(i) jfcZus. j?am , VII , 2ï6 ; 1806.
(a) sc. nat., jw série , XVII , 5? ; ï83s.
ÂCARIDES*
192
On n’avait donc signalé que des Hydrachnes d’Eu-
rope, quand MM. Dana et Whelpley en décrivirent
deux espèces de l’Amérique septentrionale (1) , et il
n’est pas douteux qu’on n’en trouve dans d’autres par-
ties du monde (2). Toutes ces Hydrachnes sont flu-
viatiles , mais il y a aussi des espèces marines dans ce
groupe , et M. Philippi en a décrit une de la Médi-
terranée (3).
Nous avons dit plus haut que la méthodologie des
Hydrachnes était peu avancée à l’époque de Muller et
de De Géer ; les auteurs plus récents , bien qu’ils ne
l’aient pas formulée d’une manière suffisante , ont cru
devoir ériger en genres à part toutes les coupes nou-
velles qu’ils ont faites parmi les animaux.
Dès l’an Y (1797), Latreille, dans son Précis des ca-
ractères des Insectes, partageait les Hydrachnes de
Muller en trois genres :
Limnochares ( Acarus aquaticus ). Hydrachne
(H, cruenta ). — Eylaïs (//, extendens). (Voyez
p. 145.)
Fabricius avait proposé le mot Atax pour désigner
les Mites aquatiques appelées avant lui Hydrachna par
Muller ; Dugès , qui , le premier, ajouta de nouveaux
genres à ceux de Latreille, usa de ces deux dénomina-
tions en en restreignant la valeur, et par la création
(1) M. Haldeman vient d’étudier aussi plusieurs de celles qui vivent
dans les nombreuses espèces d’Unio de l’Amérique septentrionale , et il
en parle dans le Zoological contributions pour 1842 , sous le nom géné-
rique d’UmomcoLA.
(2) M. Lucas nous a dit en avoir recueilli , mais en petit nombre , en
Barbarie.
(3) Pour M. Philippi, l’Hydrachne de la Méditerranée est aussi le
type d’un genre nouveau sous le nom de Pontarachna. (Voyez p. J90.)
G. HYDRACHNE.
IC)3
de deux autres genres, porta le nombre de ceux des
Hydrachnides à six, savoir :
Atax , Diplodontus , Arrenurus, EylaÏs , Limno-
CHARES, HydRACHNA. «
I
Bien que deux seulement de ses dénominations
soient nouvelles , Dugès crée trois genres nouveaux :
Atax , Diplodontus et Arrenurus ; il emploie dans
le même sens , à peu près , que Latreille le mot
Hydrachna , et , suivant un système d’économie, au-
quel, dans beaucoup d’autres cas, ni lui ni son cé-
lèbre prédécesseur n’ont été fidèles , il change la signi-
fication des mots Atax (Fabricius) et Hydrachna
( Muller) en restreignant leur valeur, au lieu de créer
de nouvelles dénominations , ce qui eût peut-être été
préférable , les divers genres de la famille qui nous oc-
cupe n’en étant pas moins , dans la manière de voir de
Muller et de Fabricius , des Hydrachna ou des Atax ,
puisque ces deux mots font double emploi. Mais , un
défaut plus grave du travail de Dugès , défaut dont les
ouvrages de Latreille et de la plupart des grands zoo-
logistes du commencement de ce siècle ne sont pas
exempts, est d’avoir négligé de classer la majeure par-
tie des espèces précédemment connues, et de n’avoir
pas soumis , par ce moyen, la nouvelle classification
à une épreuve plus décisive. C’est ce que le lecteur re-
grettera , comme nous , en voyant combien d’incerti-
tudes cette manière de faire laisse dans la science, et
l’histoire des Hydrachnes en offrira , comme celle de
tant d’autres genres, des exemples fréquents.
M. Koch vient aussi de publier, dans son Système
des Arachnides (1), une méthode de classification pour
(i) Ubcrsicht des Arachnidensy stems , 2e fuse. ; 1842.
APTÈRES, TOME ïlî . l'3
ÂCÂRIPES»
les Hydrachnes. Les Acariens y sont partagés en pïu«
sieurs familles, et Fauteur indique Tordre suivant le»
quel les genres et même les espèces lui paraissent de-
voir être rangés. En voici le tableau :
/Atax , Dug. ( 2 ï espèces. )
Nescea , Koch. ( 28 esp. )
Piona , Koch. ( 5 esp. )
\Hygrobates , Koch. ( 12 esp.)
' Hydrochor eûtes , Koch. ( 8 esp.)
Arrenurus , Dug. ( 4o esp.)
I A tractides , Koch. (6 esp.)
\ Acerius , Koch. (i3esp.)
JDiplodontus , Dug. ( 5 esp.)
\Marica , Koch. ( 7 esp. )
1° Hygrobatides.
FLUVIATILES. <
2° Hyorachnides. .
PALUSTRES.
Limnesia , Koch. ( 20 esp. )
Hydrnchna , Mull. ( 3 esp. )
Hydryphantes , Koch. (5 esp.)
Hydrodroma , Koch. ( 4 esp. )
^Eylais , Latr. (5 esp.)
r Limnochares , Latr, ( 1 esp.)
Thyns , Koch. ( î esp. )
Smaris , Latr. ( 2 esp. )
Alycus , Koch. ( 2 esp. )
Nous avons reproduit dans notre Atlas les ligures
de deux espèces, types d’autant de genres dans la mé-
thode de MM. Koch 5 les genres Arrenurus , Dug. ;
et Alycus , Koch. Ges espèces sont :
Arrerurüs tübülator ; Hyd. tub., Mull., sp. 29, pl. 2, fig. 7 ;
Arr. tub ., Koch, Deutschl. Crust. , Myr . und Ins., fasc. 21 ,
pl. 19 et 20. Id. , Arachnidensyst., Il, pl. 2, fig. 8, d'h — ( Co-
pié dans notre Atlas , pl. 38, fig. 3.)
Alycüs roseüs , Koch , Deutschl. Crust., fasc.f37, pl. 19; id.,
Arachnidensyst. , p. 38, pl. 4, fig. 22. — ( Copié dans notre
Atlas , pl. 38, fig. 4.)
I. ATAX, Dugès, Ann. sc. nat ., 2e série, I, p. 145.
Ce nom a été employé par Fabricius, mais Dugès
s en est servi dans un sens plus restreint. Les Ataces
de ce dernier naturaliste ont pour caractère :
G» HYDRAGH1W.
«95
Un corps ovoïde, assez ferme, lisse ; une fente gé-
nitale bordée de deux plaques, sur chacune des-
quelles se montrent trois tubercules transparents ,
lisses, arrondis, assez gros, en forme de stemmates ;
les hanches antérieures , en partie contiguës sur la
ligne médiane, serrant les lèvres entre elles et for-
mant aussi ensemble un groupe unique ; les deux
groupes de hanches postérieures écartées; la qua-
trième hanche extrêmement large , contiguë à toute
la longueur de la troisième ; des palpes dont le qua-
trième article est fort long, atténué, un peu excavé
vers le bout pour recevoir le cinquième dans une ex-
trême flexion; ce cinquième, en forme de doigt
pointu ; des mandibules formées d’un corps épais ,
creux , coupé en bec de plume à son extrémité posté-
rieure , tronqué au bout antérieur, sur lequel s’arti-
cule et se fléchit vers le haut un grand et fort crochet
ou ongle peu courbé et fendu ou creusé en canal pour
loger en partie et soutenir cette mandibule; enfin,
une lèvre en cuilleron bifide en avant.
1. Hydrachne arlequin. ( Rydrcichna histrionica .)
Corps ovale lisse , rouge foncé , plus pâle en avant des yeux;
une tache noire en carré derrière eux ; dos marqué de stries
longitudinales convergentes ; cinq taches noires en dessous à
la partie antérieure; pieds et palpes noir verdâtre.
Hydr. histrionica , Herm. , Mêm. aptérol. , p. 55, f. 2. —
Atace arlequin , Dugès, loco cit ., p. 146, pl. 10, f. 13-17.
Les taches noires qui relèvent agréablement le dos de cette es-
pèce ainsi que les taches foncées de beaucoup d’autres Hydrach-
nes sont dues, ainsi que le remarque Dugès, à la couleur des
viscères aperçus confusément à travers la peau , aussi leur dispo-
sition anatomique rend -elle raison de la disposition de ces ta-
ches. Deux gros cæcum latéraux, ondulés ou plissés et repliés
même en dessous , produisent les taches latérales ; leur intervalle
laisse le long du dos une bande plus claire ; ils naissent des deux
■
■
ACÂRIDES.
*96
côtés d’une cavité transversale , et c’est aux intervalles plus ou
moins distincts qui séparent cette bande des latérales que sont
dues les branches de l’Y qu’on remarque sur tant d’espèces fi-
gurées par Muller et par M. Koch ; enfin de cette bande transverse
partent aussi en avant trois cæcum courts; les petits espaces qui
les séparent constituent des lignes longitudinales plus claires et
qui , chez cette espèce , passent au niveau des yeux. Ceux-ci
sont ronds , formés d’un point noir entouré de rouge , situés en
avant sur le point déclive du dos; ils sont peu saillants et der-
rière eux l’on en aperçoit deux autres plus petits et tout à fait
sous la peau qui , en général , est fort lisse. De plusieurs points
du dos , cette peau laisse sortir une matière visqueuse qui se ré-
duit en filaments soyeux entre les doigts si l’on tient l’animal à
l’air libre. La quatrième paire de pattes de l’Atace arlequin n’a
pas de griffe et elle est terminée en pointe obtuse. Sous le
deuxième article des palpes qui sont grands et même plus ro-
bustes que la jambe antérieure , on voit une saillie d’où la pres-
sion fait sortir une papille conique , dont l’usage est inconnu ,
mais qui n’a aucun rapport avec les organes génitaux des Arai-
gnées : l’accouplement s’opérant ici ventre à ventre comme chez
les Diplodontes.
Les œufs sont déposés en couches transparentes d'aspect gom-
meux.
Les larves , qui en sortent aplaties en forme de graine de
courge ou d’amande et aquatiques comme les adultes, sont
pourvues de deux gros yeux ronds, latéro-antérieurs et peu écar-
tés, et d’un gros suçoir contenant des mandibules à crochet
comme celles de l’adulte et dont les palpes sont enflés et ter-
minés par un cinquième article en forme de longue griffe re-
courbée.
M. Koch considère cette espèce comme VH. vernalis , Mull.
sp. 48, pl. 5 , f. î. (Voyez ci-dessous , n° 9.)
2. Hydrachne jaunâtre. (. Hydrachna lutescens.')
Ovale ; jaune pâle avec cinq taches brunes sur le dos et les
pieds bleuâtres. Trois des cinq taches sont sur la partie anté-
rieure et deux sur la postérieure î la moyenne des antérieures
est située entre les yeux et rétrécie dans son milieu ; les
latérales sont obliques et plus larges du côté extérieur ; les deux
taches postérieures sont du double plus longues , longitudinales
G. HYDRACHNE. I 97
et réfléchies à leurs extrémités antérieure et postérieure Yers le
dehors , à courbure antérieure plus grande.
Iïydr. lutescens , Herm. , Mém. apiérol b, p. 57, pl. 6, f. 7.
Se trouve , avec la précédente , dans les fossés limoneux , Ses
étangs , etc.
3. Hydrachne rcnique. ( Hydrachna runica.)
Abdomen ovale , rouge vif, parsemé de taches et de stries
noires ; six petits trous autour de la fente vulvaire ; pattes rou-
geâtres ; yeux petits au nombre de deux paires.
Hydr. runica , De Théis , Ann. sc. nat . , pî. 1 , f. 2 ; 1832.
Prise aux environs de Laon (département de l'Aisne) , par
M. de Théis, avec l’Af. chrysis (de Théis) et les Hydr . cx-
tendens , undulata, ahstergens (Mail.), histrionica et lutescens
(Herm.).
D’après M. Dugès, il faut aussi rapporter au genre Atax les
espèces de Muller dont le dos est marqué d’une bande fourchue
en avant. Ces espèces , au nombre de quinze , sont caractérisées
ainsi qu’il suit par le célèbre zoologiste danois.
4. Hydrachna crassipes.
Alba, obovata, disco nigro, força rufescente, ano papiiloso,
pedibus anlicis crassis.
Mull., Zool. dan. prodrom , 2254. — IJydrachnœ , p. 41 ,
pl, 4, f. 1-2.
5. Hydrachna grossipes.
Alba, subquadrata, maculis tribus, furca rufa,, pedibus anlicis
crassis.
Mull. , Zool. dan. prodr. 2255. — Id., Hydrachnœ , p. 53 ,
pl. 4, f. 3. — Acarus aquaticus niger , Geoff., 1ns., II,
p. 625, pî. 20, f. 7.
6. Hydrachna clavicornis.
Rufa , obovata, furca flava; palpis clavatis , pedibus pallidis,
Mull. , Zool . dan. prodr. , 2256. — Hydrachnœ , p. 44.
7. Hydrachna spinipes.
Flavo-virens, ovalis, octo-punctata , furca rufa, pedibus
spinosis.
Mull. , Zool. dan . prodr., 2257. — Id., Hydrachnœ , p. 54.
8. Hydrachna longicornis.
Alba subquadratra , maculis quinque obscuris , furca rufa ,
palpis longis.
ACARIDES.
198
Mull. , Zooh dan . prodr . , 2258. — Id Hydrachnœ , p. 47,
pl. 4,f.4.
9. Hydrachna vernalis.
Virescens , ovalis , disco saturato , furca rufa.
Mull. , Zooh dan. prodr . , 2259. — Id ., Hydrachnœ , p. 48 ,
pl. 5, f. 4.
10. Hydrachna lunipes.
Alba, ovalis, maculata, furca candida, pedum posticorum
articulo quarto lunato.
Mull. , Zool. dan. prodr. , 2260. — Hydrachnœ , p. 49,
pl. 5, f. 5-6.
Hermann en signale , aux environs de Strasbourg , une variété
ou espèce distincte à pieds non lunulés. Mém. aptérol. , p. 58.
11. Hydrachna trifürcalis.
Âlbida , ovalis , dorso fusco , furca triplicata , argentea.
Mull. , Zooh dan. prodr. 2261. — ■ Id., Hydrachnœ , p. 50 ,
pl. 5 , f . 2
12. Hydrachna orbicülaris
H. lutea, depressa, orbicülaris, maculis duafous nigris , furca
rafa.
Mull. , Zool. dan. prodr., 2263. — Id. , Hydrachnœ , p. 51 ,
pl. 5 , f. 3-4.
13. Hydrachna stellarîs.
Cærulea, globosa , dorso cinereo , furca stellari.
Mull. , Zooh dan. prodr. , p. 52. — Id., Hydrachnœ , p. 52,
pl. 6 , f. 3. — Arrenurus stellarîs , Koch , Deutschland Crust.,
Myriap. und Arach., fasc., 13 , pl. 24.
14. Hydrachna ovalis.
Yirens, ovata , compressa , supra plansoscuîa, subtus carinata,
fusco-lutea ; paîpis inferis.
Mull. , Zool. dan . prodr., 2264. — Id. , Hydrachnœ , p. 53 ,
pl. 10, f. 3-4.
M. Koch donne deux espèces du même genre :
15. Atax fürcüla.
Ovalis, fornicatus, flavido-pellucens, maculis olivaceo fuscis ,
soîum furca flava angusta sejunciis; palpis pedibusque glaucis.
Atax furc. , Koch, Deutschland Crust., Myriap., fasc. XI ,
pl. 18 cf et 19 $ .
16- Atax freniger*
G. HYDRAGHNE. igg
Subglobosus , viridis , dorso flavo ; macula semicirculari in-
ter oculos , frenataque postice deflexa nigra.
Atax fren. , Koch , Deutschland Crust., fasc., II , pl. 20.
II. Diplodontus, Dugès, Ann. sc. nat ., 2e série , I ,
p. 148 , 1834.
Les espèces rapportées à ce genre par Dugès sont
au nombre de trois , et, d’après lui , toutes nouvelles.
Elles sont caractérisées par :
Des mandibules offrant en opposition au crochet
mobile une dent aiguë, droite et immobile, puis des
palpes dont le quatrième article se termine par une
pointe égalant le cinquième en longueur ; par des han-
ches peu larges, en quatre groupes séparés, dont les
postérieurs offrent entre la troisième et la quatrième
hanche une demi-divergence en dehors ; enfin , par
une plaque génitale bivalve , granulée et en forme de
cœur, dont la pointe serait tournée en avant.
17. Hydrachne filipède. ( Hydrachna filipes.)
Ce diplodonte est petit (1 millimètre au plus) , elliptique dé-
primé , en forme de gâteau , d’un rouge clair, marbré parfois
de brun foncé , taches dues aux organes digestifs. Les yeux sont
au nombre de quatre tout à fait au bord antérieur et même un
peu latéralement , de manière qu’on les voit même mieux en
dessous qu’en dessus ; la peau est finement granulée , sans
poils.
Dipl. filip . , Dugès, loco cit.
Cette espèce se râpproche jusqu’à un certain point de YHy-
drachna maculaiade Muller, et de V H.umbrata du même au-
teur; mais il donne à la première de très -gros palpes et à la
deuxième six yeux, ce qui ne se trouve pas ici.
18. Hydrachne menteuse. ( Hydrachna mendax.)
Yeux médiocrement écartés , antérieurs et marginaux assez
grands , noirâtres au centre , rouges autour, réniformes ou plutôt
composés chacun de deux stemmates ; pattes plus grosses que
200
ACAR1DES.
dans le D. filipes, ciliées et onguiculées; plaques génitales
étroites en avant et allongées , deux raies longitudinales claires ,
en avant du corps.
Dipl. mendax, Dugès, loco cit.
Un peu plus grand que le précédent , ressemble au premier
aspect à YEylais eœtendens. Il s’en distingue aisément par le
mouvement de ses pieds , l’écartement de ses yeux , sa couleur
plus foncée , sa forme plus elliptique , etc. Son corps est quel-
quefois obscurci par un sable noirâtre qui ne forme pas de ta-
ches proprement dites; ses pieds rouges le distinguent ainsi que
le D. filipes de YHydrachna maculata d’Hermann qui les a
bleuâtres ; ses plaques vulvaires empêcheraient de le confondre
avec Y H. runica de M. de Théis; ses œufs sont disposés en
croûtes rosées.
19. Hydrachne scapulaire. (Hydrachna scapularis.)
Les plus grandes femelles de cette espèce ont jusqu’à une li-
gne et demie de longueur et toutes sont en dessous d’un rouge
violacé ; en dessus elles ont la moitié antérieure toute noire et
à peine semée de quelques points rouges ; la postérieure d’un
rouge écarlate , mais partagée par une bande noire longitudi-
nale , ce qui lui donne un peu l’aspect d’un insecte coléop-
tère , d’une Chrysomèle , par exemple ; les yeux sont petits
quoique saillants , très-écartés , posés sur les angles arrondis de
l’extrémité antérieure du corps , noirâtres et réniformes, parce
qu’ils résultent chacun de deux stemmates soudés. Le corps du
mâle est plus aplati, plus allongé, ses couleurs sont plus tran-
chées et plus vives ; ses pattes sont proportionnellement plus
grosses et plus longues ; mais au total sa femelle est toujours
beaucoup plus grande lui , souvent triple et même quadruple en
diamètre.
Dipl. scap. , Dugès, loco cit., I, p. 150.
LesHydrachnes de cette espèce sontcommunes aux environs de
Montpellier. Elles aiment la société de leurs semblables, et sont
souvent pelotonnées quatre ou cinq ensemble. C’est aussi en so-
ciété qu’elles aiment à s’avancer sur le bord humide du vase qui
les renferme. L’accouplement s’opère ventre à ventre. Il est pro-
longé et souvent répété. Les deux individus se tiennent et se
roulent étroitement embrassés, et si on les sépare on voit une
humeur blanche et visqueuse épanchée autour des organes de la
G. HYDRACHNE.
201
génération. La sociabilité des Diplodontes scapulaires se mani-
feste encore dans l'acte de la ponte ; c’est sur les tiges et les feuilles
des végétaux glabres contenus dans l’eau que les femelles vont
pondre leurs œufs ; elles les disposent en une croûte d’un seul lit ,
et les petits œufs, extrêmement abondants , rouges, ovoïdes,
posés verticalement côte à côte , sont enduits et recouverts d’une
couche de matière muqueuse bientôt condensée , mais blan-
châtre, opaque et non transparente comme celle des Ataces.
Quand une croûte est ainsi commencée , il est rare qu’elle ne soit
pas étendue et continuée par d’autres femelles , de sorte que des
milliers d’œufs se trouvent ainsi réunis et peuvent revêtir exac-
tement toute la surface d’une feuille, un long bout de tige, etc.
Après deux semaines ( au mois de juin ) , de petites larves , fort
différentes de l’adulte, sortent de ces œufs ; elles ressemblent à un
point presque imperceptible, d’un rouge fort vif. Au microscope,
elles se montrent hérissées de longs poils : leur corps ovale ,
tronqué en avant , porte quatre yeux médiocres en deux groupes
latéro-antèrieurs , et six pattes longues et grosses , dont le sep-
tième article est fort mince, mais garni de deux griffes très-
grandes. Deux paires sont dirigées en avant, une en arrière ;
leurs insertions sont peu distantes. Le suçoir est volumineux,
mobile sur le tronc, au devant duquel il s’insère , armé au bout
de deux soies grosses et courtes, flanqué de deux gros palpes,
auxquels j’ai reconnu ( dit Dugès, l’auteur de ces détails) un
crochet et un appendice velu, vrai palpe ravisseur comme celui
des Trombidiés, et semblant déjà indiquer des mœurs compara-
bles à celles des Érythrées et des Trombidions. Dans le suçoir,
le même auteur crut apercevoir deux lames repliées en arrière
comme le seraient les ongles mandibulaires de l’adulte; d’autres
fois il lui a paru qu’on trouvait les deux mandibules semblables à
celles des Trombidions ; détails difficiles à constater, vu l’extrême
petitesse des objets.
Dugès donne les raisons suivantes à l’appui de son opinion
que ces petits animaux éprouvent plusieurs métamorphoses :
« 1° J’ai trouvé dans l’eau un très-petit individu tout rouge , à
huit pattes, offrant du reste tous les caractères de forme générale
et d’organisation particulière propre au Diplodonte scapulaire.
2° J’ai rencontré bien souvent entre les petites tiges rapprochées
des Chara , des nymphes toujours bien plus fortes que le petit in-
dividu, rougeâtres, parfois marbrées de noir, portant fréquent-
202
ACARIDES.
ment des restes de pattes , et quelquefois leurs huit fourreaux. De
ces nymphes sort un Diplodonte scapulaire de la taille, à peu
près , qu’ont les mâles adultes, et il n’en diffère que par les cou-
leurs : le noir au lieu d’être rassemblé sur des régions particu-
lières et circonscrites , semble disséminé en nues fuligineuses
sur le fond rouge du corps. J’avais d’abord pris ces individus
pour ceux d’une espèce différente ; mais frappé de leur ressem-
blance quant à l’organisation , je les ai conservés vivants etj’ai
vu la couleur se dessiner bientôt d’une manière plus nette en
même temps que le corps prenait de plus grandes dimensions.
Enfin j’ai vu l’accouplement s’opérer entre des individus à
teintes mélangées et à couleurs nettes. »
III. ARRKNURUS , Dugès, Ann. sc. nat . , série ,
1 5 p. 154.
Ce sous-genre comprend iesHydrachnes que Muller
rangeait dans sa première section , celles où le mâle
a le corps terminé par une sorte de queue : Hydrach-
næ caudatæ . La femelle est tronquée en arrière, mais
le mâle offre, au contraire, un prolongement rétréci
du côté du tronc , terminé par deux angles pointus et
par un rebord sinueux dans leur intervalle. Au milieu
de ce bord est suspendu un appendice pistiîiforme
perforé à son extrémité ; d’après les observations de
Muller et de Dugès , c’est , sans doute , le pénis. Deux
points crochus occupent le dessus de ce prolongement.
Dans l’un et l’autre sexe, le dos offre une ellipse régu-
lière qui semble circonscrire une portion de peau
molle, plus mobile que le reste. Presque tout , effecti-
vement, est dur, crustacé, chagriné, épineux. Les
yeux, au nombre de deux , noirâtres , écartés , situés
sur la partie la plus avancée du corps , semblent ca-
chés sous cette peau, dont la demi-transparence les
laisse apercevoir ; elle permet aussi de reconnaître
asseg bien la distribution des cæcums intestinaux qui
G. HYDRACHNE.
2o3
formenf des marbrures brunes sur la couleur domi-
nante du corps. La bouche est en dessous , formée
d’une lèvre petite , et qui paraît à Dugès percée d’un
trou rond comme celle des Eylaïdes.
Une des singularités des Arrénures, c’est l’habitude de rejeter en
dessus et en avant leurs pattes postérieures. Toutes sont, du reste,
ciliées et onguiculées, comme chez les genres voisins; mais leur
septième article est plus long que le sixième : le mâle les a toutes
plus fortes que la femelle ; les postérieures se font encore remar-
quer chez lui par la longueur du cinquième article qui est armé
d’une épine ; les hanches , surtout les postérieures , sont d’une
largeur considérable; elles sont rapprochées presque sur la ligne
médiane , les antérieures se touchent dans la moitié de leur lon-
gueur; derrière le milieu de celles de la quatrième paire, on dis-
tingue un stigmate ; entre elles on voit chez la femelle un espace
elliptique transversalement, bivalve et à peau molle : c’est la
vulve; une saillie oblongue et couverte de pointes pelîucidesen
part obliquement de chaque côté ; le mâle n’a que deux saillies ;
elles sont plus petites et arrondies.
Ces détails , également empruntés à Dugès , sont pris des H. eus -
pidator, albator et viridis , principalement de ce dernier. Aussi
sont-ils loin de s’appliquer à toutes les espèces , surtout pour ce
qui est de la forme du prolongement caudal. De Géer ne con-
naissait qu’une espèce d’Hydrachne à queue ; Schranck en avait
signalé une autre espèce ; Muller en a décrit dix nouvelles ; Du-
gès en a seulement ajouté une ; mais M. Koch en donne beau-
coup plus. Voici les caractères que chacun de ces auteurs
leur assigne.
20. Hydrachna globator.
Virescens, globosa, oculis rubris; cauda cylindrica basi co-
arctata ; femina triplo major, absque cauda.
Hydr. glob ., Mull., ZooL danprod ., 2242 ; id., Hydrachnœ ,
p. 27, pl. 1 , f . 1-5. — Arr. globator , Koch , Deutschl. Crusî. ,
fasc. 13, pl. 22 <f et 23 $ .
21. Hydraciina tübülâtor.
(Pl. 38, fig. 3.)
Lutescens, globosa, disco maculato ; cauda cylindrica æquali.
Hydr . tub», MulL, ZooL dan . prodr . , 2243. ■— /dk, îfy
ACARIDES.
204
drachnœ , p. 29, pl.* 2, f. 6. — Arr. tubul. , Koch,/oco cit.
fasc. 12, pl. 19 cf et 20 5 .
D après M. Koch , Y Hydrachna lugubris, Mull., Hydr.,p. 54,
pl. 7, f. 5 , est le sexe femelle de cette espèce.
TL lugubris subfusca, globosa , strigis nigris pedibus viridi-
bus. (Mull. , p. 25.)
22. Hydrachna buccinàtor.
ïtubra , obovata, postice nigra ; cauda cylindrica , basi coarc-
tata , fia va.
Acarus caudatus , De Géer, Mémoires , VII, 139, pl. 9,
f* 1-2. — Hydr. bucc. , Mull. , Zool. dan. prodr ., 2244; id. ,
Hy drachnœ , p. 30, pl. 3, f. 1. — Arr. caudatus , Koch,
loco cit. , fasc. 2, pl. 24. — Arr. buccin ., id., ibid.. fasc. , 13 ,
pl. 7 & et 8 $ .
23. Hydrachna cüspidator.
Fusca, apice truncata, postice mucronata , cauda depressa,
bidentata.
Hydr. cusp. , Mull. , Zool. dan. prodr., 2245. — /d., Hy~
drachnœ, p. 31 , pl. 2, f. 4.
M. Koch, fasc. 12, pl. 18, considère cette Hydrachne comme
étant la femelle de Y H. maculator, et fascicule 13, pl. 11 , il fi-
gure une autre Hydrachne qu’il nomme Arrenurus tricuspi -
dator.
24. Hydrachna püstulator.
Rubra, pustulata; cauda depressa , angulis obtusis.
Hydr. pust. , Mull. , Zool. dan. prodr. , 2246. — /d., Hy-
drachnœ , p. 32, pl. 3, f. 3. — Arr. pust . , Koch, loco cit.,
fasc. 2, pl. 21.
25. Hydrachna albator.
Grisea , rotundata , disco albo ; cauda depressa tridentata.
Acarus fluviatüis , Stroem, Acta Nidr. — Hydr. obscur a,
Mull. , Zool. dan. prodr. , 2247. — Acarus , Schrank , Beitr.
zur. naturg. p. 6, pl. 1 , f. 5, 6, 7 et 10. — Hydr. alb., Mull. ,
Hydr., p. 33 , pl. 2, f. 1-2. — Hydr. testudo , Ferruss , Ann.
Mus., Paris, VII, p.207.— Arr. alb.. Koch, loco cit., fa?c. 12,
pl. 15 <f, 16 2 ,
PI. 38.
Vaillant dd.
Eydraclme - Bdelle
Hrdraclme o-lolrule, F. l, dcpr mit. F.ln, très j/roissi, l l>. ses a tifs, Fie, larve < El d, m/ntphe,. Arrpll llte rerte,
F. ï, grossie, . -Arren. tuVulator. E 3, jprossie. AlvijllP rose F. 4 i/rossie. Cœcale echimpède. F. 5, presse, 5 a, sa
louche. 5 6, patte anterieara. Bdelle élapte F. &,yrossi. sans les pattes . Btlclle iéxophthaliue F.’J,ddyr.nat.Y.ja,</rosri.
G. HYDRACHNE.
205
26. HydrAchna maculator.
Ginerea , rotundata , macuiata , postice mucronata , cauda de-
pressa tridentata.
Hydr. mac. , Muîl. , Hydrachnœ , p. 34 , pl. 3, f. 3. — Arr.
mac ., Koch, loco cit., fasc,, 12, pl. 17 18 $ . (VH. cuspida-
tor, Mull. , selon M. Koch. )
£A
27. Hydrachna tricuspidator.
Rubra , dorso gibbere triplici , cauda depressa , tridentata.
H. tricusp . , Mull., Zool. dan. prodr . , 2249. — /d. , Hy-
drachnœ , p. 35 , pl. 3 , f. 2.
28. Hydrachna emarginator.
Rubra, dorso gibbo , cauda depressa, emarginata.
Hydr. emarg . , Mull. , Hydrachnœ , p. 36, pl. 3, f. 4. —
Arr. emarg. , Koch , loco cit. , fasc. 13 , pl. 9 et 10 $ .
29. Hydrachna sinuator.
Grisea, dorso antice tîavescente , postice tricuspidato ; cauda
depressa sinuata.
Hydr. sin ., Mull., Hydrachnœ , p. 37, pl. 2, f. 5.— Arr. sin ,,
Koch , loco cit. , fasc. 12 , pl. 21.
30. Hydrachna integrator.
Viridis immaculata , cauda depressa integra.
Hydr , integr . , Mull. , Hydrachnœ , p. 38, pl. 2, f. 7. —
Arr.integr. , Koch, loco cit., fasc. 13, pl. 12.
31. Hydrachna papillator.
Purpurea, rotundata, papilla utrinque caudali; pedibus
nigris.
Hydr. pap ., Mull., Zool. dan. pr., 2253. — Id Hy-
drachnœ, p. 39, pl. 3 , f. 6.
32. Arrenürus viridis.
(Pl. 38 , fig. 2.)
Yert bleuâtre , prolongement rétréci du mâle terminé par
deux angles pointus et par un bord sinueux dans leur inter-
valle.
Arr. viridis , Bugès , loco cit., p. 155, pl. 10, f. 18-23.
La figure 19 est copiée dans notre atlas.
33, Arrenürus rubiginosus, Koch, loco cit. , fasc. 2, pl. 23.
/
20ÊÎ
ACABIDES.
34. Arrenurus rübïginosus, Koch , loco cit. , fasc. 2, pi. 23.
35. Arrenurus pünctâtor , Koch , loco cit. , fasc. 12, pî. 10.
36. Arrenurus fürcator, Koch , loco cit. , fasc. 12, pl. 11 çf
et 12 9.
37. Arrenurus decorator , Koch, loco cit. , fasc. 12, pl. 13.
38. Arrenurus annulator, Koch , loco cit., fasc. 12 , pl. 14.
39. Arrenurus calcarator, Koch, loco cit., fasc. 12,
pl. 22 (f et 23 $ .
40. Arrenurus variegator , Koch , loco cit. , fasc. 12, pl. 24.
41. Arrenurus hyalïnator, Koch, loco cit. , fasc. 13, pl. 1.
42. Arrenurus frondator, Koch, loco cit. , fasc. 13 , pl. 2.
43. Arrenurus oblïterator, Koch, loco cit. , fasc. 13, pl. 3.
44. Arrenurus arcuator , Koch, loco cit., fasc. 13, pl. 4.
45. Arrenurus angulator, Koch, loco cit. , fasc. , 13, pl. 6.
46. Arrenurus sagulator, Koch, loco cit., fasc. 13, pl. 5.
47. Arrenurus chlorophocator , Koch, loco cit., fasc. 13,
pl. 13.
48. Arrenurus dimidiator, Koch, loco cit. , fasc. 13, pl. 18.
49. Arrenurus jaculator, Koch , loco cit. , fasc. 13, pl. 19
et 20 $ .
50. Arrenurus venustator, Koch, loco cit . , fasc. 13, pl. 21.
51. Arrenurus lobator, Koch, loco cit. , fasc. 14, pl. 1.
52. Arrenurus mutator, loco cit., fasc. 14, pl. 2 et pl. 3
(variété).
53. Arrenurus psittaccator , Koch , loco cit. , fasc. 14, pl. 4.
54. Arrenurus rutilator, Koch , loco cit., fasc. 14, pl. 6.
55. Arrenurus ferrugator, Koch, loco cit. , fasc. 14, ph 5.
À cette liste déjà nombreuse il faudrait ajouter, selon M. Koch,
plusieurs espèces de Muller, que celui-ci ne classe cependant
pas avec ses Hydrachnæ caudatæ. — Telles sont :
Outre FHydbachna stellarïs , dont nous avons parlé à
propos des Aiaces , sp., 13 ;
56. Hydrachna truncatella.
Grisea, oblonga, postice truncata, punctis îineolisque obs-
curis.
Jïydr. trunc., Mull., loco cit. — Arr. truncatellus , Koch,
loco cit. , fasc. 13 , pl. 15.
57. Hydrachna ellipticâ.
Cæruîea , rotundata , maculis punctisque fuïvis.
G. HYDRACHNE.
Bydr. ellipt ., Mull., Hydrachnæ , p. 54, pi. 7, f. 1-2. —
Arren. ellipticus , Koch , /oco cit , fasc, 13 , pl. 14.
58. Hydrachna versicolor.
Subquadrata, maculis aibis , cæruleis fuscisque.
Bydr. versicolor , Mull. , Hydrachnœ , p. 77, pl. 6, f. 6.
— Arrenurus versicolor , Koch , cit. , fasc. 13, pl. 16 d*
et 17 $ .
IV. EVLAIS, Dugès, Ann. sc. nat ., 2e série, I, 156.
Paipes courts, claviformes; quatrième article le
plus long; le cinquième obtus, un peu renflé, épi-
neux ; mandibules onguiculées; bec court; bouche
ronde; corps déprimé; yeux en deux paires rappro-
chées , ce qui les fait paraître comme bilobés ; ban»
ches étroites; la quatrième écartée de la troisième;
larves hexapodes , aquatiques , différentes de l'a-
dulte.
Dugès qui caractérise ainsi le genre Eylaïs n’en a observé qu’une
seule espèce : YBydrachna extendens de Muller, dont il rap-
proche toutefois VH. chrysis de M. de Théis. M Koch a décrit
depuis lors quelques espèces nouvelles du même genre.
59. Eylaïs étendeuse. (Eylais extendens.)
Corps rouge sans poils ni taches , montrant seulement un peu
du brun des intestins.
Bydr . extendens , Mull., Zool. dan. prodr., 2272. — ld.,
Bydrachnœ , p 72, pl. 9, f. 4. — Eyl. ext. , Dugès , loco cit. —
Eyl. ext. , Koch, Deutschl. , fasc. 14, pl. 22.
Muller avait très-bien vu les yeux de cette espèce , yeux dont
la disposition constitue un des caractères du genre Eylaïs. Voici
comment il s’exprime à leur égard :
Oculi quatuor, ægre conspicui, sunt enim puncta eïevata ru-
bra , duo paria ita invicem approximata , ut certo tantum situ
ope lentis videantur distincta; hæc quoque hoc singulare habent
ut non ad latus remota, ut in congeneribus , sed in medio an-
tico sita sint , id est triplo longius a margine laterali abdominis
quam inter se distan tia.
2û8
ACARIDES.
Dans cette espèce les œufs sont déposés en couche rougeâtre
et enduits d’une matière transparente, à la surface des corps sub-
mergés. Les petites larves hexapodes qui en sortent ont le corps
rougeâtre, pellucide allongé , les yeux au nombre de quatre , et
d’après Dugès , très-écartés ; leur bouche est formée d’un suçoir
qui a l’aspect d’un double tube creux et supporte deux palpes.
60. Eylaïs confinis, Koch, lococit ., fasc. 14, pl. 18.
61. Eylaïs atomaria, Koch, loco cit ., fasc. 14, pl. 19.
Y. LIMNOGHARES, Latr. , Précis des car. gén .
des Ins., 181. — Id., Gen. Crust. et Ins., I, 160.
— Dug., Ann. sc. nat., 2e série, I, p. 159.
Palpes faibles, filiformes, à cinquième article on-
guiforme , petit; mandibules? bec cylindrique, al-
longé; corps mou ; yeux rapprochés; hanches cachée»
sous la peau; les antérieures plus fortes que les pos-
térieures ; pieds ambulatoires; larves terrestres, pa-
rasites , différant des adultes.
L’espèce assez anciennement connue qui sert de type à ce
genre est encore la seule qu’il renferme.
62. Hybracbne satiné. ( Ilydrachnaholosericea .)
Rœs. , Insect., III, pl. 25. — Acarus aquaticus , Linné,
Fauna suec., ed.2, sp. 1978. — Tique rouge satinée aquatique,
Geoff. , Insectes , II , 625. — Mite satinée aquatique , De Géer,
Mém. , VII, p. 149, pl. 9, f. 15-17. — Limn. holosericea ,
Latreille, Généra Crust. et Ins., I, p. 160. — Limn. aquatique ,
Dugès, loco cit. , p. 159, pl. 11 , f. 35-40. — Limn. holos. ,
Koch, Deutschl., fasc. 12, pl. 24.
Les Hydrachnes de cette espèce ont été rapportées par Fabri-
cius au genre des Trombidium , et, en effet, bien qu’elles soient
aquatiques , elles diffèrent par leurs habitudes des Acarides qui
vivent dans les mêmes circonstances. Les Limnochares ne nagent
pas ; ils marchent au fond de l’eau, à la surface du sol, comme
s'ils étaient à sec. De Géer, qui a conservé vivants deux de
ces insectes , leur a vu pondre des œufs que la femelle a dé-
posés au fond du vase sous la forme d’une croûte blanchâtre,
mêlée de rouge. Il en a vu sortir des Acarides rouges à six pattes
G. IIYDRACHNE. 2O9
V
allongées , à corps ovale , à tête en forme de museau et garnie de
deux palpes qu’il appelle deux autres pattes plus courtes. Ces pe-
tites larves couraient sur l’eau ou nageaient à volonté au milieu du
liquide. Dugès ajoute à ces détails que c’est sur le Gerris lacus-
tris , hémiptère fort commun à la surface des eaux tranquilles,
que la larve de Limnochare va chercher sa subsistance ; c’est
ainsi qu’il l’a trouvée vers la fin de juillet fixée sur plusieurs
points , mais le plus souvent près de la tête. Ces larves , très-pe-
tites et d’un rouge vif, ont un gros suçoir mobile en forme
de tête, portant deux gros palpes; les six pattes sont velues,
terminées par deux griffes ; les hanches sont groupées vers la
partie antérieure du corps , la partie postérieure s’élargit et s'é-
tend davantage ; il y a deux yeux noirs latéro-antérieurs; en somme
cette larve ressemble beaucoup à celle du Trombidium phalan-
gii. Parvenue à la grosseur d’une tête de camion, chaque larve
se détache et tombe dans l’eau, y marche comme auparavant ,
bien que ses pieds soient devenus plus courts relativement à l’am-
pleur du corps, s’enfonce dans quelque anfractuosité de pierre
submergée, devient une nymphe immobile, et, au bout de 15
jours , laisse éclore un fort petit Limnochare d’un rouge écla-
tant, à huit pattes et avec toutes les formes apparentes de l’a-
dulte.
VI. HYDRACHNA , Dugès , Ann . sc. nat.j 2e série ,
t, ï, p. 161c — Hydrachna (partira), Muller, loco
cit. — » Achlysia , Audouin , Mém. Soc. kista nai.
Paris j t. I, p. 98; 1821.
Palpes assez longs , à troisième article , le plus
loüg , le quatrième et le cinquième disposés de ma-
nière à former ensemble une pince ; mandibules ensi-
formes ; bec long , à peine plus petit que les palpes ;
corps arrondi ; yeux écartés ; vulve cachée par un
écusson.
Larves aquatiques 9 fort différentes des adultes ,
types du genre Achlysie.
Latreille laissait parmi ses vrais Hydrachna les espèces sui-
vantes :
APTERES , TOME HT. j 4
2 10
ACÂRIDES.
H. geographica , Mull. , et H. cruenta , Moll.
Ce sont aussi les seules que Dugès y rapporte , mais M. Koch
en a depuis lors cité plusieurs autres , et il est bien démontré ,
depuis les observations de M. Burmeister et de Dugès], que le
genre Achlysia de M. Audouin ne repose que sur des larves
d’Hydrachnes.
63. Hydrachne sanglant. ( Hydrachna cruenta .)
(PI. 38, fig.l. )
Sub-ovoïde , d’un rouge vineux, tirant parfois sur le brun-
marron; yeux en deux paires, médiocrement écartés, rénifor-
mes, rouge foncé. Soumise à un fort grossissement la peau
montre l’aspect du Galuchat. La femelle acquiert jusqu’à deux
lignes et un quart de diamètre.
Acarus aquaticus globosus , De Géer, Mém. , VII, pl. 9,
f. 10-11.—#. cruenta , Mull., Hydrachnœ , p. 63, pl. 9, f. 1.—
H. globulus , Hermann , Mém. aptérol., p. 56, pl. VI, f. 10.—
Hydr. globulus , Dugès, loco cit I , p. 162, pl. 11, f. 41-56. —
H. cruenta , Koch, Deutschl. crust.y Myr fasc. XIV, pl. 16.
La ponte des Hydr. cruenta commence vers le mois de mai , et
la femelle meurt peu de temps après. Son ventre est alors devenu
flasque et ridé. Les œufs de cette espèce ne sont pas couverts
d’une enveloppe protectrice, c’est dans le centre des tiges spon-
gieuses des potamogétons que les femelles les placent, après avoir
percé à l’aide de leur bec un trou rond semblable à celui que
l’on ferait avec une épingle. Ces œufs sont ainsi rassemblés par
centaines ; leur longueur est d’un huitième de ligne à peu près
et leur couleur d’un rouge brun. Il faut beaucoup de temps ,
plus de six semaines , pour que leur éclosion ait lieu. Lorsqu’elle
s’opère les tiges de potamogéton sont mortes et les petits s’en
échappent sans peine.
Ils ont six pattes fort rapprochées , et leur bec représente une
grosse tête mobile de haut en bas, subpentagonale , terminée par
une bouche étroite et bordée de deux gros palpes demi-transpa-
rents , dont le quatrième article est en griffe et le cinquième rem-
placé par deux crochets plus petits et articulés sur la base de
celui-ci.
Dugès, à qui l’on doit ces détails, ignorait combien de temps ces
petites hydrachnes vivent librement dans l’eau. Alors elles n’en
peuvent sortir et c’est là d’ailleurs qu’elles doivent trouver leur sub-
21 1
G. HYDRAGHNE.
i
sistance ; mais à une certaine époque elles se fixent à divers insectes,
et les modifications qu’elles éprouvent lui ont fait dire qu’elles
passaient à l’état de nymphe. Ainsi fixées sur le corps de quelque
insecte aquatique, elles peuvent être emportées à Fair sans danger.
Dès la fin de l’été et durant l’automne on en trouve déjà de fixées
sur les corps ou les membres , sur les filets caudiformes , sur les
élyfres de la nèpe ou sur d’autres parties cornées qu’elles per-
forent d’un trou fort étroit , mais bien reconnaissable à l’aide
d’une forte loupe. Elles attaquent aussi les ranâtres et diverses
espèces de dylisques , l’hydrophyle , etc. ; sur les coléoptères ,
elles préfèrent les parties membraneuses. Les nèpes , les ra-
nâtres, etc. , sont souvent chargées de ces parasites que la plu-
part des observateurs ont pris pour des oeufs. Swammerdam
les nomme des lentes; mais il a constaté qu’il en sortait une pe-
tite hvdrachne {Biblia naturœ , tab. il , fig. \ g et fig. 5). De Gèer
et Bœsel ont fait la même observation. M. Audouio a regardé
ces petits corps organisés comme des Acarides d’une famille
particulière, et il en fait un nouveau genre sous le nom
d 'Âchlysia, adopté par plusieurs auteurs et entre autres par La-
treille , et par M. le comte de Mannerheim : celui-ci a même
décrit une seconde espèce d’Achlysie.
Les observations de M. Burmeister, publiées dans Ylsis , et
celles de Dugès (1) ont levé tous les doutes qu’on pourrait avoir
sur l’identité des Achlysies et des Hydrachnes.
Malgré l’allongement considérable du corps des Achlysies ou
des nymphes d’Hydrachnes , leur suçoir, l’écusson qui leur forme
une espèce de céphalothorax , et leurs pattes ne grandissent pas.
Souvent même les palpes ont disparu en partie ou en totalité , et
l’espace membraneux qui sert de jonction entre le corps et le
suçoir s’est allongé en forme de cou. C’est que dès que le corps
commence à s’allonger, les palpes et les pattes se retirent en de-
dans , suivent le corps dans l’espèce^e sac que forme en arrière
la peau distendue , et abandonnent ainsi leur fourreau , que les
violences extérieures peuvent rompre aisément. La larve est
ainsi passée à l’état de nymphe dont nous avons parlé. Son œso-
phage cependant n’a pas cessé de traverser le suçoir enfoncé dans
les téguments de l’Insecte nourrisseur , et un prolongement
(i) Ann. sc. nal ,, lre série , II , 49^-
2Ï2
ACARÎÙRS.
membraneux en forme d’entonnoir qui a pénétré peu à peu jus-
que dans les chairs mêmes de celui-ci, y retient si fortement le
suçoir, qu’il y reste encore attaché avec une portion des enve-
loppes, lorsque i’Hydrachne a brisé ces dernières.
Après cette opération , l'animal n’est pas entièrement parfait ;
il a encore une mue et un petit changement à subir. Au lieu
d’une plaque cordiforme , ses organes génitaux n’ont qu’une dé-
pression en fente superficielle ; sur les côtés, à quelque distance,
sont deux plaques ovales grenues.
Après avoir vécu ainsi quelques semaines , et pris un notable
accroissement , ces individus , impubères ou présumés tels , vont
se fixer à l’aisselle d'une feuille de potamogéton. Ils enfoncent
leur bec dans la tige et y accrochent leurs palpes ; alors ils de-
viennent immobiles ; leurs pieds , leur bec et ses dépendances
se retirent encore une fois sous la peau du corps et abandon-
nent leurs fourreaux cutanés ; ces parties éprouvent encore une
fois la même élaboration , c’est-à-dire que , d’abord épaisses , in-
formes, courtes et pulpeuses , elles s’allongent, s’amincissent et
se durcissent peu à peu , et la dépouille qui montre les anciennes
mandibules, qui, sans doute, étaient tout à fait cornées, se re-
produit en totalité.
64. Hydrachne géographique. (. Hydrachna geographica.)
Sphérique , noire, avec quatre taches et des points de couleur
jaune; une tache rougeâtre à la partie mèdio-infère ; palpes
rouges , aigus ; pattes plus courtes que le corps , noires , termi-
nées de rouge.
H. geogr., Muller, Hydr., p. 59, pl. 8, f. 3-5. — Id., Zool.
dan. prodr ., 2270. — Koch , loco cit ., fasc. XIV, pl. 13.
Quand on vient à toucher cet Insecte , il fait le mort pour
quelques instants. Ses mouvements sont rapides , mais il aime
à rester à la même place endormi , courbant en dedans six de
ses pattes , et projetant en avant son bec entre ses palpes. Il
peut passer ainsi plus de douze heures , se contentant d’agiter
fréquemment ses deux pattes de derrière. Muller rapporte à cette
espèce i'ïïydrachne figurée parKoesel, t. 2, pl. 24, quoiqu’elle
présente quelques différences, etDugèsîui réunit aussi YAcarus
aqualicus ruber de De Géer.
65. Hydrachna punicea, Koch, loco cit ., fasc., XIV, pl. 17.
66. Hydrachna impressa, Koch , loco cit., fasc., XIV, pl. 14.
67. Hydrachna globosa , Koch , loco cit., fasc., XIV, pî. 15.
(ramas e, <"<- .
Pteropte de la CLaiive souris murine. J.l, yraitsle, PoriUaiiySSC de là CL s.pipistreUc. F. 2 A, sa patte postV Dmn. des
Oiseaux. F. 3, vu en Jetons. Demi. des IVi lions. F b, a faite peuport/é. &A jeune hAvapadi . Uropode monnaie. E 5 A ,<pT
naturelle; 5 R .projet' vu en dessous ,■ 5C . sa patte post l' TJrOp. ■vége'taiit , E. 6, grossi, Holotlra’e coccinelle, F. y.
triple fa la grandeur naàtreffe, y A, ou en dessous; y R, sa coupe transversale. Caris de la'CL.s.jipià telle. F S./eanelérapvfa
8 A grandeur naturelle. HypOpe fei'ojlieu, Eg. li'idiodactvle- de i'Osmie. Fio. Ixode delVÊilcEcna«e. En, en dessous.
Taillant H Jlela/i aye ilel .
_ :/p têtues ’cères .
ACARIDE S .
PI 54-
8 A
Û
■
G. GAMASE.
2 \ 3
Genre GAMASE. ( Gamasus ) (1).
Le genre Gamasus de La treille , qui sert de type
aux Gamasei de Dugès , comprend aussi , en l’élevant
à la dignité de famille, les Urojjoda et Argas , du
premier de ces naturalistes , le Spinturnix de M. Hey-
den ou Pteropus , L. Dufour, et les Smaridia , Du-
méril , non Latr., nommés Dermanyssus par le pro-
fesseur de Montpellier. Nous y rapportons de même le
genre Melichares deM. Béring. Plusieurs des genres de
M. Heyden sont aussi dans ce cas , mais il est difficile
d’en spécifier le nombre , ce naturaliste ne les ayant
pas décrits et n’ayant pas même indiqué les espèces sur
lesquelles ilsreposent. Les Acarides, assez nombreux,
qui se rapportent aux Gamases sont en général para-
sites. On en trouve sur les mammifères , les oiseaux, les
Reptiles terrestres et les Insectes qui habitent dans les
mêmes circonstances. Plusieurs vivent à terre et se
tiennent dans les lieux humides ou ombragés , courant
à la surface du sol ou sur les plantes avec beaucoup
de rapidité. Parasites des animaux , ils ne restent pas
le plus souvent immobiles et fixes sur un point dé-
terminé du corps , mais ils changent de place, et par-
courent la surface de leur victime avec facilité. Ils ne
s’enflent pas autant que le font les Ixodes.
Ils sont caractérisés par leurs palpes libres , fili-
formes , c’est-à-dire à articles à peu près égaux en
épaisseur, variant assez peu en longueur ; leurs man-
dibules médiocres en pinces didactyles non d en ti cu-
lées , plus ou moins avancées ; leurs pieds de grandeur
(i) Acarus, partira , De Géer, Linn., etc. — Parasitus, Latr., Mag.
encycl. — Carpaïs, Argas , id.. Précis , p. 184. — Gamasus, etc., id.t
Généra lus I, 147. — Gamasides , Leach , etc. — Gamasei, Dugès,
An u. sc, nat., 2e série, II, 18.
AGARIDES.
3 14
variable, mais à peu près égaux dans chaque espèce ,
à dernier article terminé par deux griffes et une ca-
roncule vésiculiforme ou bien par une membrane lo-
bée. On ne leur a pas encore trouvé d’yeux.
Le plus connu des Âcarides de ce groupe est celui
que les a'uteurs du siècle précédent nommaient Aca-
rus fucorum ou coleoptratorum , et dont La treille ,
cité par M, Wakkenaer, Faune parisienne , II, 423,
faisait déjà un genre à part sous le nom de Carpais ,
en assignant à ce genre les caractères suivants :
Palpes saillants , courbés , terminés en pointe , sans crochet ,
de cinq articles; mandibules longues , en pinces ; lèvre inférieure
de deux pièces pointues , accompagnée de deux crochets ; corps
ovale , déprimé , un peu coriace sur le dos , pâle , sans distinc*
lion d’anneaux ; pattes propres pour marcher, les antérieures et
les postérieures plus longues ; une pelote mobile , munie de
crochets au bout des tarses.
Toutefois , la dénomination de Gamasus a prévalu ,
et c’est même la seule que Latreille emploie dans ses
ouvrages postérieurs à la Faune parisienne ; aussi
pourrait-on restituer le nom de Carpais aux Gamases
proprement dits de Dugès. Hermann ne distinguait
pas les animaux de cette famille d’avec les Âcarus.
Outre les sous-genres que nous avons cités plus
haut , il faut rapporter au même groupe ceux que La-
Ireiile appelle Siro et Macrocheles. Ce dernier, qu il
range parmi les Faucheurs, repose sur Y Acarus mar-
gùiatus , dont il fait aussi et plus justement une es-
pèce de Gamase. Quant au genre Siro , c’est Y A.
crassipes d’Hermann qui en est le type , et cet Acarus
est aussi un vrai Gamase.
L’ordre qu’il nous a paru convenable de suivre dans
l’énumération des animaux de ce genre est le sui-
vant. :
G. GAMASE.
2l5
IGamnsus , Latr.
Siro , ici.
Macrocheles , ici.
2. Uropoda, Latr.
ÎSmaridia , Dum. non Latr,
Melichares , Hering,
Caris , Latr.
4. Spinturnix , Heyden. Pteroptus , L. Duf.
5. Argas , Latr.
6. Hqi.othyrus, Gerv.
ï. GARPÂ1S , Latr., Précis des car. gén. des Ins.,
p. 184; 1796; Waîck. , Faune parisienne , II,
p. 423. — Parasitas Latr. , Magaz. encyclop.
— - Gamasus , sect. II,i<£., Ge/z. /«y., I? 147.—
Dugès , /oco cif. , p. 19.
Mâchoires didactyîes plus ou moins allongées ; corps
entier, sub-ovale, j il us ou moins aplati, coriace, à
partie dorsale divisée en deux plaques : tels sont les
principaux caractères des Gamases que Latreille a
d’abord nommés Garpaïs , en prenant pour type de ce
genre Y Acarus fucorum ou coleoptratorum de De
Géer. Les espèces de ce petit groupe sont souvent pa-
rasites des Insectes; souvent aussi on les trouve cou-
rant librement et avec beaucoup d’agilité à la surface
du sol ; on en a aussi indiqué sur quelques animaux
d’une autre classe que les Insectes. Leurs pattes delà
première paire sont plus ou moins longues , suivant
les espèces , que celles de la seconde; ce qui pour-
rait servir de caractère pour leur disposition sériale ;
celles de la deuxième paire sont souvent épaissies , ce
qui paraît être distinctif des mâles.
Une espèce de ce genre , que nous avons fait représenter dans
l’Atlas supplémentaire du Dictionnaire des sciences naturelles ,
sous le nom de Gamase commun , est une des plus communes à
Paris. Nous l’avons vue saisir avec ses mâchoires didactyîes un
ACAKIDES.
2l6
petit Myriapode du genre Scolopendrelle , et l’emporter rapide-
ment comme une Fourmi le ferait de son butio. Un individu de
cette espèce de Gamase , que nous avions plongé dans l’eau , était
encore vivant et fort bien portant , après y être resté submergé
pendant six jours consécutifs.
1. Gamase des coléoptères. (Go coleoptratorum.)
Acarus Coleoptratorum, Linn., Syst.nat ., 13e, id., I, p.1026.
— * Mite des Coléopt., Geoff., Hist. Ins., II, 623. — Je. fuco-
rum , De Géer, Mém., VII, 112, ph 6, f. 15. — Dugès, loco cit.
On le trouve dans les excréments des bestiaux et sur le corps
d’un grand nombre d’insectes , principalement sur celui des Co-
léoptères.
2. Gamase bordé. ( Gamasus marginatus.)
Acarus marginatus , Herm., Mem. apterol., p. 76 , pl. 6,
fig. 6.
Cette Mite , dit Hermann, vit sur les cadavres. Elle a été
trouvée sur le corps calleux , près la glande pinéale du cerveau
d’un soldat grièvement blessé ci mort à l’hôpital militaire.
Dugès assure avoir observé la même espèce de Gamase sur une
mouche dont elle suçait le cou.
*
Hermann, qui avait, au sujet du parasitisme de certains Acarus,
des opinions qui n’ont pas toutes été confirmées par les progrès
de la science, fait, à propos de Y Acarus marginatus , la digres-
sion suivante :
« Le 18 thermidor de l’an II , le peintre qui a dessiné l’espèce
précédente , assista à une dissection du cerveau faite par le chi-
rurgien Brasdor, à l’hôpital militaire de Strasbourg. Le sujet
avait une forte fracture au crâne ; mais la dure-mère n’avait reçu
aucune atteinte. Lorsque les deux hémisphères du cerveau fu-
rent écartés , et la pie-mère ôtée , le peintre vit courir sur le
corps calleux la Mite dont je viens de donner la description : il
la saisit avec des pincettes , l’enveloppa dans du papier, et me
l’apporta.
» On dira , peut-être , que cette Mite s’est probablement intro-
duite du dehors ; mais les Mites ne cherchent pas pareils endroits :
le crâne avait été ouvert auparavant ; la planche sur laquelle
le cadavre avait été posé , ainsi que le local , étaient bien pro-
pres.
G. GAMÀSE.
2
» D’ailleurs , d’autres observations prouvent que des Mites et
des Insectes pareils ont été trouvés dans des endroits extraordi-
naires. On connaît les Mites trouvées dans la conjonctive de l’œil ,
qu’une femme de Paris avait l’habitude de retirer, avec une ai-
guille d’argent , aux personnes de son quartier, qui en étaient
affectées. Le fait est rapporté dans une lettre du chirurgien du
roi Lejeune, insérée dans le Traité de Guillemeau sur les ma-
ladies des yeux, répété par Mouffet, Theatr. Ins., p. 267, et
par Gendron , Maladie des yeux , t. II, p. 91 , qui raconte
aussi à cette occasion que le chirurgien Petit Fa assuré avoir
observé le même cas. Les Cirons ou Comédones sont connus ,
et quoique plusieurs médecins n’aient pas voulu les admettre
comme Insectes , mais les aient regardés comme des poils ou
des portions de graisse épaissie , il se pourrait fort bien qu’ils
eussent le sort des Hydatides , et qu’ils fussent reconnus enfin
pour être des animaux. Les Crinons , revendiqués par Chabert ,
différents peut-être des Comédones , me le font croire : du moins
les figures de ces derniers , données par les auteurs , ne sont
pas des Ascarides. Les Mites de la gale , dont l’existence est mise
hors de doute depuis les observations de Wickmann [Étiologie de
la gale , Hanovre , 1786) , ont été trouvées jusqu’ici ailleurs que
dans les pustules de la gale ? N’est-il pas possible que certains
Insectes soient congenita , et propres à certains animaux et à
certaines parties intérieures des animaux, comme les vers ? Est-
il déraisonnable de croire que , tout comme certains Insectes ,
tels que les Poux , ne sauraient vivre que sur certains animaux ,
il en est d’autres qui ne sauraient subsister que dans l’intérieur
de certaines parties , ou que , peut-être , leurs œufs ou leurs
germes ne peuvent se développer que quand ils ont été portés à
ces endroits? Ne savons-nous pas que les Hydatides ne s’atta-
chent qu’à certaines parties , les unes à l’écorce du cerveau , les
autres au plexus choroïde , d’autres au mésentère ? Les anguilles
de Eoffredi auraient-elles plus de facilité de passer le long des
tuyaux du chaume que les germes des Insectes par les plus pe-
tits vaisseaux? Ne savons-nous pas d’ailleurs que des substances
brutes et grossières , des épingles et d’autres corps se sont mon-
trés, et sont sortis du corps humain à un endroit fort éloigné de
la place où ils étaient entrés , et qu’on a de la peine à concevoir
comment ils y sont parvenus ? Gomment expliquera-t-on les au-
tres maladies pédiculaires , rares à la vérité , mais toujours bien
2l8
AGARIDES.
constatées ? D’où viennent les millions de Poux qui se montrent
dès le troisième jour dans la Plica polonica , comme le rap-
porte le très-exact descripteur de cette maladie , Lafontaine ,
dans ses Traités de chirurgie et de médecine , imprimés à Bres-
îau et à Leipsic , en 1792 ? Il est à savoir au reste si ce sont des
Poux et des Mites ; car ordinairement les praticiens , et souvent
les meilleurs, ont peu de connaissance des Insectes et de l’histoire
naturelle en général , et confondent les choses qui ne sont que
semblables. C’est ainsi que pendant longtemps les Mites et les
Poux avaient été confondus , même par des naturalistes de pro-
fession.
» Justamond n’avait peut-être pas si tort de supposer que le
virus cancéreux pourrait bien venir des Mites dont les germes ,
nécessairement beaucoup plus petits qu’elles-mêmes, s’introdui-
raient par les vaisseaux lymphatiques. Voyez son Traité on Can-
cer ous disor der, Londres, I 780. Depuis Linné , personne n’a
décrit la Mite rejetée avec la matière dyssentérique ; et quoique
ce grand auteur dise qu’il n’a trouvé entre la Mite de la farine ,
de la gale , de la phthisie et de l’hémitritée , d'autre différence
que celle du lieu , on peut cependant bien admettre que ces es-
pèces ne sont pas les mêmes , comme il est avéré aujourd’hui
que celle de la gale est bien différente , quoique Linné dise
qu’il y a à peine trouvé de la différence.
» Ce n’est pas , au reste , la première fois que des Insectes
ont été trouvés dans le cerveau. Nelius Gemma , dans son Cos -
mocritica , p. 241 , rapporte que le crâne d’une femme ayant
été ouvert , il y a été trouvé quantité de vermicules et de Pu-
naises ; c’est ainsi qu’il les appelle : c’étaient sans doute d’autres
Insectes. On en trouvera probablement plusieurs cas , si on veut
se donner la peine de consulter les observateurs. Il est à pré-
sumer que certains Insectes ne se trouvent souvent qu'isolés dans
le corps humain , et n’y sont pas observés par cette raison , mais
qu’ils causent , dans certaines circonstances , de grands ravages
et des maladies dont on ne devine pas l’origine ; de la ma-
nière que d’autres Insectes vivent sur des plantes pendant plu-
sieurs années sans causer un dommage apparent , mais devien-
nent un très-grand fléau pour le cultivateur, lorsque certaines
causes favorisent leur multiplication.
» En l’an 1787 , le 28 mars , mon collègue Lauth , professeur
d’anatomie, me fit voir un petit Insecte trouvé sur la glande pi*
G. GAMASE.
219
tuitaire d’un maniaque décédé à l'hôpital. Tout le monde le prit
pour un Morpion ; mais je le reconnus pour une nouvelle espèce
de Mite , qui ressemblait assez , par la taille et la couleur, à une
espèce [Acarus cellaris) que je retrouve très-souvent , parmi la
terre humide , dans les coins de ma cave. »
3. Gamase des caves. ( Gamasus cellaris.)
Acarus cellaris , Herm .rMem. apterol ., p. 86.
4. Gamase testudïnaire. ( Gamasus testudinarius.)
Acarus test., Herm., Mem. apterol ., p. 80 , pl. 9, f. 1. —
Gam. test., Dugès , loco cit.
5. Gamase crassipède. [Gamasus crassipes.)
Acarus crass ., Herm., Mem. apterol p. 81 , pl. 3 , f. 6 , et
pl. 9, f. Q—R.
6. Gamase des cadavres. ( Gamasus cadaverinus .)
Acarus cad ., Herm., Mem. apterol., p. 79.
7. Gamase pacmypède. ( Gamasus pachypes .)
Acarus pach., Herm., Mem. apterol ., f. 74. Peut-être YA-
carus crassipes , Schranck, Observ pl. VI.
8. Gamase tétràgonoide. [Gamasus tetragonoideus.)
9. Gamase làgénaire. [Gamasus lagenarius.)
10. Gamase arrondi. ( Gamasus orbicularis.)
Celui-ci se rapproche des Uropodes. C’est , ainsi que les deux
espèces précédentes, et le G. curtus , un animal décrit par Dugès
[loco cit.).
il. Gamase du cossus. ( Gamasus cossi .)
Pou de la chenille du bois de saule , Uyonet ,Mém. posth., in
Mèm. Mus., XVIII , 277, pl. 14, f. 11-42. — Gam. cossi, Dug.,
Ann. sc. nat., 2e série , loco cit.
12. Gamase noir. ( Gamasus monachus. )
Koch, Beustchl. Crust., Myriap. und Arachn., fasc. 2,
pl. 8.
13. Gamase noir. [Gamasus al er.)
Koch, Deutschl. Crust., Myriap. und Arachn., fasc. 2?
pl. 7.
2 20
ACARiDES.
14. Gamase de Savigny. {Gamasus Savignyi.)
(Pl. 31, fig. 1.)
Savigny, Égypte , Arachn., pl. 9 , f. 4. ( Copiée dans notre
Atlas, pl. 31, f. 1.) — Gam. Sav., And., ibid., Explic.
15. Gamase géant. ( Gamasus giganteus.)
Dugès, loco cit.
Cette espèce a été recueillie au Brésil sur le Copris mimas.
16. Gamase des passales. ( Gamasus passalis. )
Guérin , Iconogr. Bègue anim. Arachn. , pl. 5 , f. 4.
II. UROPODA, Latr., Généra Crust. etlns.,1, p.147.
Palpes et rostre infères; bouclier dorsal d’une seule
pièce élargie, ordinairement circulaire; pieds sub-
égaux, souvent un pédoncule anal caduc.
17. Uropode végétant. ( Uropoda vegetans.)
(Pl. 34 , fig. 6.)
Acarus vegetans , De Géer, Mémoires , VII, p. 123, pl. 7,
f. 15-19. — Urop . veg.j Dug., Ann. sc. nat. , 2e série, t. II,
p. 20, pl. 8, f. 33-36.
De Géer et Latreille , d’après lui , assignent pour caractère à
cette espèce un fil ou supporté l’anus. De Géer avait bien reconnu
que ce fil est caduc et que l’animal peut s’en débarrasser ; mais
il eut tort de croire , ainsi que son successeur, que c’est là une
sorte de trompe , un canal par lequel l’animal prend la nourri-
ture, soit de l’insecte même sur lequel il vit parasite, soit de
quelqu’un de ses semblables sur lesquels ses pédoncules sont par-
fois implantés de manière à ce qu’il résulte alors de la réunion
de ces petits animaux une sorte de grappe suspendue à l’un des
membres ou à l’abdomen d’un Coléoptère.
« J’ai trouvé, dit Dugès, l’Uropode végétant fixé par son pédi-
cule sur plusieurs Coléoptères fouisseurs , et je l’ai trouvé libre
sous des pierres, durant la mauvaise saison. Le pédicule est un
filament corné , roide , élastique quand il est sec , mou , flexible
dans l’eau , mais sans s’y dissoudre ; on n’y voit ni cavités , ni
fibres, ni rien de vraiment organisé : fixé fortement sur les tégu-
ments du Coléoptère par un empâtement, il en offre un autre au
G. GAMASE.
22 I
bout opposé , et ceîui-ci recouvre exactement une ouverture
transversale oblongue , située au-dessous du bord postérieur du
corps , et qui paraît être l’anus comme chez les Gamases. Ce ne
serait donc pas là une matière soyeuse , filée par des organes
spéciaux, comme le pensent quelques naturalistes, mais des
excréments visqueux et desséchés dont l’animal peut se débar-
rasser par une nouvelle excrétion. C’est effectivement de son
côté même qu’il se détache du pédicule qui reste adhérent au
Coléoptère. »
18. Uropode ? casside. ( Uropodci ccissidea . )
Châtain, à bouclier transparent, discoïde et déprimé; pieds
de la paire antérieure antenniformes sétigères.
Notaspis cassideus , Herm., Mém . aptérol. , p. 93, ph 6, f. 2.
Ï1 se trouve fréquemment dans les mousses. ( Hermann. )
19. Uropode monnaie. ( Uropoda mono ta. )
( Ph 34, fig. 5.)
Corps discoïde déprimé ; appendices buccaux dépassant un peu
le bord antérieur; pattes de devant non sétigères.
Cette espèce a été trouvée parasite d’un Palydesmus du Mexi-
que , figuré par M. Lucas dans le Dictionnaire universel de
M. Ch. Dorbigny sous le nom de P oly desmus mexicanus. Elle
ne nous a pas présenté de support anal. C’est aussi le cas de l'es-
pèce précédente.
20. Acarus acarordm.
Schranck, Ins. Austriœ , p. 524. Linn. Gmeh, 2934; que
nous citons ici sans affirmer qu’il soit réellement du sous-genre
îhypopus . Il est hémisphérique , pâle , glabre , à pieds égaux.
On le trouve en quantité sur Y Acarus crassipes adulte.
21. Uropode navette. ( Uropoda navicula.)
Aplati ; en navette ovalaire , rétrécie et un peu appointie en
arrière; tronqué en avant; parties buccales et pattes courtes;
quelques soies courtes au pourtour du disque ; couleur fauve
claire. Longueur, 0,001.
Trouvé sur un écureuil ( Sciurus vulgaris ) tué dans la forêt
de Fontainebleau parM. Enun. Bousseau.
222
A CA RIDES.
III. DERMANYSSUS , Bngès,^?m. sc. nat 2e sé-
rie, I, p. 19. — Smaridia , Dum., Consid. gén. ,
p. 3k (rao/z Latr.).
Cinquième article des palpes le plus petit; lèvre
aiguë ; mandibules du mâle en pinces , à onglet fort
long ; celles de la femelle ensiformes ; corps mou ; pieds
antérieurs les plus longs ; hanches rapprochées. Larves
hexapodes , à peine différentes des adultes.
22. Dermanysse cos i ace. ( Dermanyssus coriaceus.)
Corps subvilleux , à peau coriace et sans lignes courbes
comparables à celle de la pulpe des doigts, ovalaire, un peu élargi
en arrière et subéchancré à son bord postérieur ; un petit point
de couleur brune de chaque côté du dos à îa hauteur de la pre-
mière paire de pattes ; couleur générale fauve ; mâchoires en
stylets plus longs que les palpes , et très-facilement extensibles
par le compresseur. Long., 0,001.
Derm. cor. , P. Gerv. , Ann. soc . entom. de France , XI ,
p. XLVI.
Vit sur laNoctuîe ( Vespertilio noctula). Cette espèce se rap-
proche des Carpaïs par la dureté de ses téguments.
La taupe m’en a donné une assez semblable , mais plus velue
sur le corps et les pattes, et un peu plus forte. Un autre para-
site du même animal est plus allongé.
23. Dermanysse du Murin. (Dermanyssus vespertilionis.)
Dermanyssus vespert., Dugès, loc . cit. , II, pi. 7 , fig. 5. —
Mite de la chauve-souris? Geoffroy, Insectes .
24. Dermanysse de la pipistrelle. (. Dermanyssus pipistrellœ.)
(PL 34, fig. 2.)
Fauve, avec un peu de brun rougeâtre au-dessus des viscères
digestifs ; palpes acuminés ; corps mou , portant quelques poils
de médiocre longueur , ceux des parties marginales postérieures
plus longs.
P. Gerv., Ann. sc. nat. , 2e série , XY, 7, pi. 2 , fig. 3.
Vit sur la Chauve-souris pipistrelle.
/
G. GAMASE. 223
25. Dermanysse de l’émérillon. ( Dermanyssus œsalonis. )
Pou d’une sorte ■ d'Émérillon , Lyonet , Mém. Mus. , XYÏII,
279, pl. 13, fig. 12.
26. Dermanysse des petits oiseaux. ( Dermanyssus aviuiïm. )
(PI. 34,%. 3.)
Smaridie des petits oiseaux , Buméril , Dict. sc. naî ., atlas ,
Entomol.; id. , Consid. gén. sur les Ins . , pl. 52, fîg. 1. —
Dugès, /oc. cit II, p. 19, pl. 7, fîg. 1-4 (copiée d'après notre
Atlas ).
Commune dans le creux des petits bâtons de sureau , etc. ,
dont on se sert pour faire percher dans leurs cages les petits
oiseaux chanteurs.
27. Dermanysse de l’hirondelle. ( Dermanyssus hirundinis. )
Je. hirund . , Herrn. , Mém. aptèrol., p. 83, pl. 1, fîg. 13.
« Elle vit dans le nid de l’hirondelle de cheminée avec la Pu-
naise des lits , et cette Puce grêle qui ne fait pas de grands sauts ,
et avec l’hippobosque des moutons. ( Hermann. ) »
28. Dermanysse de la poule. ( Dermanyssus gallinæ.)
Pulex gai., Redi , Ins. , pi. 11. — Je. gallium. De Géer,
Mém. 1ns., VII , p. 111 , pl. 6, fîg. 13-14.
29. Dermanysse du dindon. ( Dermanyssus Gallopavonis.)
Corps mou , sans pièces clypéacées qui séparent le thorax de
Pabdomen, marqué de stries transversales comparables à celles
de la partie puîpaire des doigts de l’homme ; de petites impres-
sions circulaires , nombreuses et serrées sur le dos ; corps et
pattes peu velus.
Vit dans les plumes du dindon domestique et se nourrit de
sang.
30. Dermanysse du natrix. ( Dermanyssus natricis.)
Dermanysse. .... Dugès, loc. cit., II, p. 23.
Sur le Coluher natrix (la Couleuvre à collier).
Dugès n’a pas fait connaître cette espèce , et une autre dont
il parle en même temps , d’une manière suffisante , aussi som-
mes-nous incertain si un Dermanysse qui attaque depuis quel-
que temps les grands serpents des genres Python et Boa de la
ménagerie du Muséum ( Gerv. , Jnn. soc. entom. , XI, p. xlvi) ,
àgàîudes
224
doit leur être rapporté. Celui-ci a le corps assez velu , les pattes
pâles et le tronc marqué en dessus et en dessous d’une tache
blanche sur un fond brun-noir. Le blanc forme en dessus une figure
à peu près lyriforme, et en dessous une plaque arrondie, éehan-
crée en avant. Ces taches changent incessamment de forme par
la contraction de l’estomac. La plaque thorachique est variée de
couleur blonde.
Ce Dermanysse vit dans les cages des serpents pythons et dans
les couvertures dont on enveloppe ces animaux ; il se fixe fré-
quemment sous leurs écailles , et alors son corps s’enfle et prend ,
à cause du sang dont il est rempli , une couleur très-foncée. On
n’a remarqué la présence de ces parasites , aujourd’hui fort in-
commodes et très-nombreux , que depuis l’arrivée à la ména-
gerie de quelques couleuvres à collier, prises dans les environs
de Paris, et d’un Coincer hippocrepis de Barbarie. Nous en avons
fait représenter dans notre Atlas ( pl. 34 , fig. 4 ) un adulte peu
gonflé , le jeune âge hexapode et l’œuf.
Metaxa (1) avait déjà signalé deux Acarides parasites de ser-
pents des environs de Rome ; l’un a quelques rapports avec les
Dermanysses , et l’autre paraît plus voisin des Spinturnix ou
Pteroptes.
31. Dermanysse de l’oribate. ( Dermanyssus oribatis. )
Dugès , loc. ci tê y II, p. 24.
Assez commun dans les nids de Yoribates casianeus.
32. Dermanysse du limaçon. ( Dermanyssus helicis. )
Pou du limaçon , Lyonet, Mém. Mus. , XVIII, 280 , pl. 13,
fig. 13.
Est-ce Y A. limacum , Schranck ,Beytrag. z. nalurg., p. 13 ;
et celui dont parle Réaumur ( Acad, sc., 1710) comme para-
site de l’Helix pomatia?
33. Dermanysse de la pivoine.
Pou de pivoine , Lyonet , loco cit. , p. 275 , pl. 13 , fig. 11.
34. Dermanysse du liseron. { Dermanyssus convolvuli. )
Derm. convolv. , Dugès , loco cit. , II, p. 25.
(1) Monograjia de Serpenti di Rom a , in-4°» Pl* 1 » %•
G. GAMASE.
225
35. Dermanysse de Bory. ( Dermamyssus Boryi.)
Espèce douteuse. Les deux pattes antérieures les plus longues,
palpiformes ; corps renOè , garni de poils à son pourtour ; une
tache noire , tirant sur le rouge à son centre. Égale en grosseur
la moitié d’un grain de tabac.
Sorte d'Acaride , Bory de Saint- Vincent, Ann. des sc. nat
l*e série, XVIII, p. 125, pl. i , fig. 6.
Cet Acaride a , sans contredit , des affinités avec les Smaridies
ou Dermanysses, et il lie ces insectes à celui que M. Iïering a
décrit comme un genre à part sous le nom de Melicharis.
Voici ce que M. Bory dit à son égard dans son Mémoire sur un
nouveau genre d’Àcaridiens sorti du corps d’une femme :
« Une dame d’une quarantaine d’années vint demander à l’op-
ticien une loupe pour examiner de petits animaux qui sortaient ,
disait-elle , du corps de l’une de ses amies. Frappé de cette sin-
gularité et entrant en explications , il pria la personne qui s’a-
dressait à lui de lui fournir de ces animaux , et il se hâta de me
les apporter. Il résulta des questions faites à la dame qu’elle
était elle-même la malade , qui , par un sentiment de mauvaise
honte , n’avait pas d’abord voulu dire ce qui en était. Cette per-
sonne a été durant quinze ans fort souffrante et traitée pour di-
verses maladies sans éprouver le moindre soulagement par l’effet
des remèdes qui lui furent administrés; elle était enfin menacée
d’hydropisie et se mit , en désespoir de cause , dans les mains
d’un docteur qu’elle ne m’a pas nommé et qu’elle assure lui avoir
rendu la santé. Sans approfondir ce qui en est, elle en avait du
moins l’apparence lorsque nous eûmes occasion de la voir, mais
elle mourut quinze jours après assez replète : son teint avait de
l’éclat; mais à mesure qu’elle paraissait se rétablir, elle éprou-
vait de légères démangeaisons sur toutes les parties du corps ; ces
démangeaisons devenues de plus en plus fortes ont fini par être
insupportables , et bientôt à peine la malade avait-elle frotté ou
gratté la partie souffrante pour y porter quelque soulagement ,
qu’il en sortait de très-petits animaux brunâtres qui couraient
par milliers et avec rapidité dans tous les sens ; on a remarqué
que ces animaux semblaient, après leur évasion , se plaire dans
du linge de coton. La malade s’enveloppait conséquemment de
toile; et, selon qu’il faisait chaud, il fallait la change? de trois
APTÈRES, TOME II L ï5
226
ACARIDES»
à six fois par jour, tant le nombre des petites bêtes qui sortaient
d’elle devenait considérable.
» Ces êtres singuliers ne recherchaient pas les autres per-
sonnes , et le mari de la malade , qui n’avait jamais abandonné
le lit conjugal , prétendait que ceux qui parfois s’étaient égarés
sur son corps y mouraient promptement. Quoi qu’il en soit,
ceux qu’on a renfermés dans une petite boite qui contenait un
morceau de percale sur lequel on les voyait courir, ont vécu
quarante-huit ou cinquante heures ; la plupart étaient à peine
perceptibles à l’œil nu ; les plus gros équivalaient à peine à la
moitié du volume d’un grain de tabac. »
A propos de l’Àcarus décrit par M. Bory, nous devons parler
de celui qui a été trouvé par M. George Busk dans une pustule
du pied sur un matelot, et dont il est question, avec figure,
dans le Microscopie Journal de Daniel Cooper (1). Disons d’a-
bord que , d’après la figure citée , cet Acarus semble avoisiner
les Dermanysses et les Gîyciphages et qu’il est bien certainement
distinct de celui de la gale , très-probablement aussi de celui de
M. Bory.
Le malade, qui était un nègre, fut admis pendant l’automne
de 1841 , au Seamciris hôpital ship , pour de larges ulcères d’un
caractère tout particulier affectant la plante du pied; il parais-
sait devoir cette affection à des souliers qu’il avait eus d’un autre
nègre dont les pieds étaient également malades et qui les avait
portés un jour ou deux. Le malade soigné par M. Busk était
originaire et venait directement des Indes occidentales et d’une
localité où cette maladie n’est pas connue ; mais l’autre était de
Sierra-Leone , ce qu’il importe de noter, car dans de Feau rap-
portée de la rivière de Sinoé , sur la côte d’Afrique , par le
D. Slranger, on a trouvé un individu complet et des débris
d’ Acarus en tout semblable à celui dont il est ici question et
peut-être identique avec lui. Aussi M. Busk pense que c’est dans
ce pays que l’affection avait été contractée.
A ces détails, fort incomplets comme on le voit , eu égard à l’in-
térêt du fait, l’éditeur du Microscopie Journal , feu Daniel
Cooper, ajoute que M. Murray, chirurgien aide major, lui a dit
qu’à Sierra-Leone on eonnaît une maladie pustuleuse spéciale
au pays, et qu’on l’appelle craw-craw ; que c’est une sorte de
U) T. II, p. 65 , pl. 3, fig. 7 ; 1842.
G. GAMASE.
227
gnîe qui s’ulcère et qui est très-difficile à guérir, et que peut-être
l’insecte observé par M. Busk en est la cause, comme le Sar-
copte est celle de la gaie ordinaire.
36. Dermanysse agile. ( Dermanyssus agilis.)
Melichares agilis , ilering, Nova act. nat. curios. , XYIIÏ ,
620, pï. 45, f. 18-19.
C’est aussi à propos des Dermanysses que nous parlerons du
genre Caris.
IV. CARIS, Latr. , Gen. Crust. et Ins . , I, 161.
Etabli sur un parasite -de la Pipistrelle , V espertilio
pipistrellus , et que Fauteur plaçait parmi ses Mi-
crophthira ou Mites hexapodes (voyez p. Ikb ).
37. Caris de chauve-souris. ( Caris Fesperlilionis.)
(PI. 34, f. 4.)
Carios Fesp. , Latr. , Préc. des car. gén. des Ins. , p. 177;
1797 ; id.. Caris Fesp., Gen. Crust. et Ins. , 1 , 161. — Argus
pipistrelles , Audouin, Ann . sc nat. , XXV, 412, pl. 14, f. 1.
Cet insecte, qui n’est pas écailleux comme le dit Latreille , vit
sur le corps de chauve-souris pipistrelle , fixé au derme par son
rostre et caché sous les poils de l’animal. J’en ai trouvée sur une
pipistrelle qui avait aussi des Dermanyssus pipistrelles ; on n’en
connaît pas encore à l’état parfait. Latreille dit avoir observé
les individus qu’il a étudiés sur une chauve-souris nodule.
V. CELERI PES , Montagu , Trans. linn. soc IX,
166; 1808. — Spinturnix , Heyden , Isis, 1828.—
Pteroptus, L. Dufour, Ann. sc. nat. , lre série ,
XXVI, p. 98.
Frisch, Ins. dr Allemagne , faso. VII , pl. 12, f. 7,
a le premier signalé un Insecte de ce genre. Linné ,
dans son Fauna suecica , et Scopoli , dans son Entomo -
logia carniolica , donnent Fun et Fautre l’anima 1 qu’ils
décriventsous le nom N A car us vespertilionis , comme
étant de même espèce que celui de Frisch. Baker, dans
ACARTDES.
228
son Employement for the microscope , p. 406, pl. 15,
fi g. e-g , donne aussi des détails sur un Acaride de
meme sorte , mais ces auteurs , non plus que Geoffroy,
Hist. des Ins. des environs de Paris , II , p. 627, ne
disent pas sur quelle Chauve-Souris vivaient leurs
animaux. Les observateurs suivants nous donnent à cet
égard des renseignements plus positifs ; voici sur
quelles Chauves-Souris leurs Spinturnix ou Ptéroptes
ont été recueillis , et quels noms ils leur donnent :
38. Ptêropte des chauves-souris. ( Pteroptus vespertilionis.)
î° Du Fespertilio murinus :
Pteroptus vespertilionis , L. Dufour, Ann. sc. nat . , XVI,
98, et XXV, pi. 9, f. 6-7. — Pteropt. vespert Nitzsch,
Wegmanris archiv. , 1 , 326 ; 1837.
La figure 1 de notre pl. 34 est également faite d’après l’espèce
du Murin.
2° Du Fespertilio noctula :
Acarus vespertilionis , lierai. , Mèm , aptérol . , p. 84, pl. i,
f. 14, et pl. 19, f. g-i ; 1804. — Pteroptus acuminatus , Koch
Deutschl. Crust.f fasc. IV, pl. 21. — Pteroptus abominabüis ,
id., loco cit , , pl. 22.
3° Du Fespertilio serotinus :
J’ai vu des Ptéroptes sur cette Chauve-Souris; mais je ne les
ai point comparés avec ceux du Murin.
4. Du Fespertilio barbastellus :
Pteroptus punctatus , Sundevaîl , Conspectus arachnidum ,
p. 37; 1833.
5° Du Rhinolophus uni-hastatus :
Ptêropte delà Chauve-Souris, Àudouin, Ann. sc. nat., XXV.
6° Du Rhinolophus bi-hastatus.
Je n’ai pas non plus établi les caractères de ceux que j’ai pris
sur ce Rhinolophe , le petit Fer-à-cheval de nos environs; mais
il est probable qu’une même espèce de Ptêropte vit sur plusieurs
espèces de Chauves-Souris.
M. Léon Dufour a décrit plus récemment deux Acarides pa-
rasites des insectes et qu’il considère comme du même genre
que les animaux précédents , ce sont :
G. GAMASE.
2‘2 C)
39. Pteroptus sciaræ , L. Dufour, ^/nn. sc. nat .,2e série , XI,
276. (Pris sur des Sciares nouvellement nés chez Fauteur et
provenant de larves nourries avec des champignons.)
Ovalaire oblong , roux pâle , velu , avec deux sillons en des-
sus ; pieds velus, à deux soies terminales. Long. a de ligne.
40. Pteroptus limosinæ, L. Duf. , loco cit ., p. 275, pl. 8,
f. 1-2. (Parasite du Limosina luguiris.)
Ovalaire oblong, glabre, roussâtre pâle, à pieds velus, portant
une double soie à leur extrémité. Xong. \ de ligne.
Il faudra probablement rapprocher des Spinturnix ou Pte-
roptus , quand elle sera mieux connue , l’espèce parasite des
serpents des environs de Rome , et qui a été figurée d’une ma-
nière trop incomplète par Metaxa (1).
VI. ARGAS 3 Latr., Précis des caract. gén. des Ins
p. 178. — Rhynchoprion , Herm., Mém. aptérol.
p. 69.
Mâchoires en suçoire , non engainées par les palpes
et cachées ainsi que ceux-ci au-dessous d’une avance
de la partie antérieure du corps ; dessous du corps
granuleux , non écailleux et d’une seule pièce ; pattes
hi-onguiculées , non vésiculifères.
Ces animaux , dont M. Savigny a étudié avec le plus grand
soin les caractères extérieurs, sont fréquemment parasites : deux
d’entre eux vivent sur des oiseaux ; un autre , devenu célèbre
sous le nom d'Argas persicus , fait souvent éprouver à l’homme
des douleurs très-violentes.
L'Argus persicus , au sujet duquel M. Fischer de Waldhcim
a rédigé un mémoire publié sous le titre suivant : De l’Argas
de Perse ( Malleh de Mianeh ) , décrit par les voyageurs sous
le nom de Punaise venimeuse de Miana (in-4°, Acad, de Mos-
cou, 1823) , a donné lieu à beaucoup d’exagérations de la part
des voyageurs.
Dupré (2), cité par M. Fischer, s’exprime ainsi au sujet de ces
(1) Monografia de' Serpenti di Borna , in -4 ? P- 4? » pl* fig* 9-10.
(2) Voyage en Perse fait dans les années 1807, 1808 et 1809; t. IJ',
824; Paris, 1809.
ACAR1DES.
Insectes : « 11 y a aussi une espèce de Teigne , nommée dans le
pays Malleh , qui est fort à craindre , parce que l’homme qui en
est piqué tombe dans une consomption qui le fait dépérir à vue
d’œil, surtout s’il ne se soumet pas sans restriction au régime
dicté par l’expérience ; c’est de s’abstenir de viande ou de bois-
sons acides ou fermentées. Le sucre est regardé comme un grand
spécifique contre la piqûre de cet Insecte , que l’on ne trouve pas
dans les maisons nouvellement construites , et que la clarté de la
lumière éloigne , dit-on , des appartements. »
Maurice Eotzebue (i), également cité par M. Fischer, en
parle en ees termes : « L’însectœdangereux que l’on appelle la
Punaise de Miana mériterait les recherches d’un naturaliste
exercé. Il est un peu plus grand que la Punaise d’Europe , d’un
gris tirant sur le noir, et parsemé sur le dos d’une multitude de
points rouges. Il se cache dans les murailles , et fréquente de
préférence les vieilles. C’est là que les Punaises se trouvent en
grande abondance et que leur piqûre est la plus dangereuse.
Jamais elles ne se montrent en plein jour; elles craignent aussi
la lumière : cependant la clarté des lampes et des bougies ne les
met pas toujours en fuite. Elles infestent Miana depuis un temps
immémorial et se répandent jusque dans les environs , où elles
sont un peu moins dangereuses. En hiver, elles restent immobiles
dans les trous de murailles , et, semblables à tous les animaux
venimeux , c’est dans les grandes chaleurs de l’été que leur venin
a le plus d’activité. Ce qu’il y a de plus merveilleux, même
unique à l’égard de ces Punaises , c’est qu’elles n’attaquent pas
les naturels, ou du moins la piqûre quelles leur font n’a point
de suites plus graves que celle des Punaises d’Europe , mais, en
revanche , elles font une guerre cruelle aux étrangers qui ont le
malheur de passer une nuit à Miana , et souvent elles donnent la
mort en moins de vingt-quatre heures. J’en ai entendu raconter
deux exemples :
» Les Anglais de Tauris m’ont unanimement déclaré qu’ils ont
perdu, à Miana , un de leurs domestiques qui fui atteint par ces
terribles Insectes. Il éprouva bientôt dans tout son corps une
chaleur violente, tomba dans une espèce de délire et expira enfin
au milieu d’épouvantables convulsions.
<" (l) Voyage en Perse a la suite de l’ambassade russe , en 1817, Vllf,
3.80. Paris, 3819.
G. GAMASE.
23 I
» J’ai reçu d’autres informations non moins dignes de foi du
colonel baron Wrède , qui a servi longtemps avec distinction en
Grusinie , et qui , il y a quelques années , a été envoyé en Perse
comme ambassadeur. Lorsqu’il passa à Miana, la saison était fort
avancée ; ne croyant rien avoir à craindre des Punaises , il y resta
la nuit , mais avec la précaution de tenir une bougie allumée.
Il n’éprouva aucun mal. Un cosaque de son escorte eut le lende-
main matin une tache noire au pied, tint des propos délirants et
tomba enfin dans un accès de fureur. Les habitants conseillèrent
un remède usité en pareil cas ; ce fut d’écorcher un bœuf et d’en-
velopper le pied du malade dans la peau encore chaude. On eut
recours à cet expédient, mais cela ne servit de rien , et le pauvre
cosaque mourut dans une douloureuse agonie. On assure que ce
moyen réussit ordinairement , mais il faut que le malade reste
pendant quarante jours sans prendre autre chose que de l’eau
sucrée et du miel. Comme je l’ai déjà dit , les naturels de Miana
prennent sans danger ces Punaises dans leurs mains. Quel
bonheur que ces formidables Insectes ne se mettent point dans
les habits ! car ils se seraient bientôt propagés dans toute la
Perse. »
41. Argas réfléchi. ( Argas reflexus. )
Marqué sur tout le corps de sillons tortueux et de fossettes ;
couleur jaunâtre ou violacée quand il s’est repu.
Ixodes marginatus , Fabr. , Entom. syst., IV, 427. — - Arg.
refl.y Latr., Hist. Crust. et Ins., VIII , 53. — IcL, Gen. Crust .
et Ins., I, 55, pl. 6 , fig. 3. — JRhynchoprion columbœ , Her-
mann , Mém. aptérol. p. 69, pl. 4, fig. 10-11.
Vit parasite des pigeons, dont il suce le sang. On en voit sou-
vent en quantité extraordinaire sur le corps de ces oiseaux ,
principalement sur celui des jeunes. Lorsqu’il est gonflé il est
mou ; et les cæcums de son estomac ne sont plus distincts. Her-
mann a conservé vivant , pendant huit mois , un Argas de cette
espèce , placé dans un verre et qui fut privé de nourriture pen-
dant tout ce temps , sans rendre d’excréments et sans qu’on s’a-
perçût de la moindre diminution de son corps ou du plus petit
dépérissement. Latreille dit avoir trouvé Y Arg. reflexus errant
dans les habitations. C’est une espèce de grande taille.
42. Argas troguloïde. {Argas troguloïdes.)
Corps fauve jaunâtre, elliptique , déprimé au-dessus; appareil
232
AGARIDES.
mandibulaire presque antérieur ; pattes courtes. Taille du Sar-
copte de l’homme.
Ce petit Insecte, que nous avons trouvé à Paris dans un jardin,
vit à la surface du sol dans les endroits ombragés par les feuilles
sessiles des végétaux.
43. Argas de Savigny. ( Argas Savignyi.)
(PL 31, fig. 2.)
Savigny, Égypte , Arachn., pl.IX, fig. 5 (copiées dans notre
Atlas , pl. 31 ). —— Arg. Sav. , Aud. , iMd. , Explic.
44. Argas de Fischer. ( Argas Fischeri.)
(PL 33, fig. 4.)
Savig., Égypte, Arachn., ph IX, fig. 6 (copiées dans notre
Atlas, pl. 33, fig. 4.) —Arg, Fisch., Aud. Explic.
45. Argas d’Hermann. (Argas Hermanni.)
(PL 33, fig. 5.)
Savig. , loc. cit. , fig. 7 (copiées dans notre Atlas , pl. 33,
fig. 5 ). — Arg. Herm . » Aud. , Explic.
46. Argas de Perse. (Argas persicus .)
Corps ovalaire allongé , plus rétréci en avant que celui de la
Punaise des lits , avec laquelle on l’a comparé ; tout le dos garni
de petits grains blanchâtres , comme chagrinés ; le bord très-peu
ourlé , un peu échancré bilatéralement en avant ; couleur d’un
rouge sanguin clair, parsemé sur le dos de points élevés blancs ;
pattes pâles (Fischer).
Arg . pers ., Fischer, Notice sur V Argas de Perse , p. 14,
fig. 8-11 de la pl. unique.
C’est la Punaise venimeuse de Miana des voyageurs , et dont
on a tant exagéré les accidents. BI. Audouin rapportait à Y Argas
persicus l’espèce représentée par M. Savigny (Égypte , pl. IX ,
f. 6 ) j et que nous avons reproduite d’après lui. (Pl. 33 , f. 6. )
47. Argas de Maurice. ( Argas mauritianus.)
Arg. maur., Guérin, Iconogr ., Arach., pl. 6,f. 3.
Vit sur les poules , à l’ile Maurice , et occasionne , dans quel-
ques basses-cours, des pertes considérables.
Nota. Dtigès, loco cit., considère comme un jeune Argas TA-
AC ARIDE S
ter es -Acérés
■ -
«A;,. jj.j
Borromée Jtr
Coriic sc
m Mite — Aro'iis .
Mite de Savi<jnv. F. 1 D individu mâle très ip'ossi. 1 d le même de grandi nul/. 1 E la tète détachée* i la livre, r /orcipulc- p. un
palpe, lia tète est ici vue en dessous, et on lui a enlevé les deux lorcipides et une mâchoire J 1 A la tête niipant plus pic h lèvre sipérd
Ket'vhejorcipule c avec son crochet k contourné, xa. paire de pattes détachée. \f Ixforcipide détachée ll.ll.' lecrochetvudeprof.1
sous déni • fiiees différentes, I h. if, "paire- de pattes. 1 p impaire de pattes .1 B la louche vue en dessous Al'ü’as de Savignv. KaJ) un individu
grossi . 2 d le même de p-andrnat . 2 F. le même vu en dessous etçrossi. le. le même vu en dessous de </ nuit mit. 2 A portion du corselet ni. mâchoire
et njorcpules réunies en. un siphon, (cette perdons du corselet est vue en dessousp HlLportion ducorseletct de- h tète vue en. dessus. I la mâchoire
w le palpe, t- lasjàrapides réunies en/siphms. ’i n porapules vues de lace . 2 s . lèvre sternale vue en dessus . 2 p. livre/ sternale vue. en dessous .
G. GAMASE. 1*33
carus de la figure 13 de M. Savigny , pris par M. Audouin pour
un Ixode , et nommé par ce dernier Ixodes ForsTcaliû
VI. HOLOTHYRUS , P. Gerv.; Ann . soc. entom .,
XI , p. xlvi ; 1842.
Bouclier supérieur d’une seule pièce , clypéiforme ,
ainsi que le tégument inférieur qui s’enchâsse sous
une sorte de bourrelet de son pourtour ; orifice abdo»
minai près du bord postérieur, bivalve ; palpes éten-
dus , de quatre articles , le quatrième un peu plus
fort que les autres ; pattes longues , de six articles , à
onglet très-faible ; point d’yeux.
48. Holothyre coccinelle. ( Holothyrus coccinella.)
(PI. 34, fig. 7.)
Presque aussi grand que le Coccinella septempunctata , plus
large en arrière qu’en avant où le bord du bouclier est un peu
chaperonné au-dessus des palpes qui le débordent ; pattes plus
grandes que le corps, celui-ci à peu près lisse, peu luisant; quel-
ques poils très-courts et peu serrés sur les pattes, principalement
aux tarses ; pattes sub-géniculées ; dessus du corps très-convexe ;
dessous à peine convexe , marginé par un rebord du bouclier
supérieur. Long, du corps, 0,005; de la patte postérieure,
0,008; de l’antérieure, 0,006.
Hol. cocc ., P. Gerv., loco cit.
De l’île de France.
J’ai vu plusieurs exemplaires de cet Insecte, deux entre autres
dans une collection qui avait appartenu à Latreille ; l’un d’eux
était marqué comme genre nouveau , mais sans nom et sans in-
dication de pays. Les Holothyres lient évidemment les Gamases
aux Oribates. Outre l’ouverture bivalve de la partie postérieure
de Fabdomen , on leur voit près des deux pattes postérieures une
partie éclaircie bien plus large, mais dont nous ignorons l’usage.
Depuis la publication de ce genre j’ai vu dans la collection du
Muséum quelques Holothyrus coccinella , indiqués comme ori-
ginaires de l’îîede France. Ils y portent un nom spécifique inédit
qui est différent de celui que j’ai employé , mais dont malheu-
reusement je n’ai pas eu connaissance assez tôt.
2 34
ACAR1DES.
Genre IXODE. ( Ixodes ) (1).
Les Ixodes sont tous des Âcarides parasites. Au
moyen des crochets dont leurs appendices buccaux
sont armés , ils se fixent au corps des autres animaux ,
et principalement des mammifères, en sucent le sang
et ne tardent pas à se gonfler outre mesure, leur ab-
domen prenant alors l'apparence d'une boule , dont le
volume est souvent décuple de celui qu'il avait d a-
bord. L'homme n’est pas exempt de leurs attaques, et
fréquemment iis se fixent sur les voyageurs ouïes chas-
seurs ; il suffit même, dans bien des cas , d’une petite
promenade au bois pendant la belle saison , et les
dames alors , à cause de la nature de leurs chaussures,
y sont plus sujettes , les hommes étant mieux ga-
rantis par les bottes et les pantalons. Les chiens
en ont plus souvent encore , et du temps des Grecs , les
Âcarus qui se fixent ainsi à la peau de ces animaux
recevaient déjà un nom particulier. Aristote en parle
sous la dénomination de xuvopatçxric; , dont Hermann a
fait le nom générique Cynorhœstes , signifiant qui
tourmente ou vexe les chiens.
La disposition vaîviforme ou canaliculée des palpes $
les crochets de leurs maxilles ; la présence d'un bou-
clier gastrique et celle de deux yeux près le bord ab-
dominal de ce bouclier sont les principaux caractères
du genre qui va nous occuper.
La manière dont ces animaux , vulgairement appelés Tiques
(i) Acarus, partira , De Géer, Linné, etc. — Ixodes, Latreille, Précis
des caract. des Insectes , p. 180. — Cynorhæstes , Herm. , Mèm.
aptérol», p. 63.— -Ixodides , Leach , Sundevall, etc. —-Ixodes, G. Fis-
cher, Notice sur l'Argas de Perse, in-Zj0? Moscou, 1823.— Ixodei, Bug.,
Ann» $c< nat 2e série , IL
/
G. 1X0DE.
235
|
1
g
ou Ricins , font leurs petits a été longtemps douteuse. Hermann ^
qui paraît les regarder comme ovovivipares , rapporte , d’après
DeGéer, un fait singulier observé sur l’espèce du chien. C’étaient ,
dit-il , de petits individus noirs de cette espèce qu’il a trouvés
attachés , dans une position renversée , au ventre d’autres in-
dividus, plus grands, entre les deux pieds postérieurs, «. J’ai
également, ajoute Hermann , observé ce phénomène sur cette
Tique , ainsi que sur le Cynorhæste égyptien , et j’y ai vu dis-
tinctement l’insertion de la trompe dans l’orifice du tubercule
du ventre; je conserve même des individus dans lesquels cette
union subsiste depuis la mort. L’idée de De Géer est que ce
pourrait bien être un accouplement à la manière des Araignées.
La chose est possible , à la vérité ; cependant ces parties sont
beaucoup plus dures que dans les Araignées , et ne semblent
pas contenir des organes mous et papilleux propres à une pa-
reille fonction. »
Latreille, dans le Règne animal de Cuvier, rapporte que les
Ixodes pondent une quantité prodigieuse d’œufs, et que ceux-ci'
sont expulsés par la bouche , ce qu’il tient de M. Chabrier.
L’analogie seule aurait pu démontrer l’invraisemblance de celte
opinion ; mais M. Lucas (î) a eu l’occasion d’en reconnaître 'par
l’observation même toute la fausseté. L’oviducte des Ixodes
s’ouvre près de la bouche, et c’est par lui et non par celle-ci
que les œufs sont pondus. Dugès avait aussi constaté la véritable
nature de cet orifice.
L’imperfection de nos connaissances au sujet des Ixodes ne
nous permet pas de donner l’ordre sérial naturel des espèces
connues dans ce groupe , et comme l’on sait que chacune d’elles
peut se retrouver parasite d'animaux de plusieurs sortes , on
conçoit aussi qu’elles ne peuvent être rigoureusement énumérées
en suivant la classification des animaux sur lesquels on les a
trouvées fixées. Nous avons des Ixodes pris sur des mammi-
fères , sur des oiseaux et sur des reptiles chéloniens , sauriens et
ophidiens , d’espèces terrestres. Souvent aussi on en trouve qui
errent librement sur les végétaux, et quand on fauche avec un
filet dans un champ ou dans un bois , on en prend habituelle-
ment. Latreille a donné aux animaux de ce genre le nom sous
lequel nous en parlerons , et Hermann les appelait Cynorhœles ,
(l) Ann . soc . entom » de France 7 i836, p„ 63©o
236
ACÀRIDES.
dénomination que Dugès réclamait à l’avance pour l’une des
coupes qu’il faudra, sans doute, établir plus tard parmi les Ixodes.
Plusieurs années avant que le savant professeur de Montpellier
exprimât ce désir, qui, suivant nous , est contraire aux règles de
la nomenclature, M.Risso, qui adopte le genre Ixode , avait dé-
crit, sous le nom de Cynorhœstes Hermanni , un Acarus particu-
lier qu’il caractérise d’une manière beaucoup trop abrégée (1).
Les Ixodes sont au nombre des Acarides les plus ancienne-
nement connus , et il en est déjà question dans Aristote. Ils sont,
en effet , de taille assez considérable , et comme ils sont fort in-
commodes , soit pour les animaux , soit pour l’homme , on a dû
les remarquer à toutes les époques ; mais peut-être que dans ces
dernières années on en a trop multiplié les espèces. On en cite
actuellement de toutes les parties du monde.
1. Ixode ricin. (. Ixodes ricinus .)
Corps ovale ; globuleux , quand l’insecte s’est repu ; d’un noir
violacé déterminé par le sang dont il est gonflé ; pattes et appen-
dices de couleur brune.
Ricinus caninus, Ray, Ins., p. 10. — Tique des chiens ,
Geoff. , Ins. , II, 621. — Acarus ricinus , Linn. , Syst. nat . ,
éd. 12, p. 1023. — Ac . ricinoïdes, De Géer, Mém ., VII, 98,
pl. 5,f. 16-19. — Cynorhœstes reduvius, Herm., Mém. aptérol
p. 66.
C’est la Tique des chiens, ou, pour mieux dire, line des es-
pèces auxquelles les chiens, et particulièrement ceux qu’on em-
ploie à la chasse, sont exposés. Hermann, qui accuse De Géer
d’avoir transposé les noms des Acarus reduvius et ricinus et la
synonymie qu’il en donne , caractérise ainsi Y Ixodes ricinus :
D’un brun violet ; crénelé à la partie postérieure ; une aire
blanche à la base du corps; cinq taches rayonnantes et des points
bruns; antennes (palpes) et bec de la longueur du corselet.
(l) Voici le texte de M. Risso : Europe mèrid. , v, i83.
Gynorhæstes , Herm. Corps oviforme, renflé ; corselet ovale , petit,
coriace, dur; rostre fort court, bilobé, à lobes ovales; palpes co-
niques , à peine apparentes; pieds très-courts; ongles coniques.
C. Hermanni , Risso; corps de couleur de plomb ; corselet, rostre
et pattes d’un rouge intense; long. 0,012; séj. sous les pierres. App.
hiver, printemps.
Gr. ÏXGDE.
2. Ixode réduve. (Ixodes reduvius .)
Corps rouge pâle tirant sur le jaune ; tête et pattes noires ;
écusson d’un noir luisant. 3 lignes ~ de largeur au maximum ,
sur2 J de longueur.
Acarus reduvius, De Géer, Mémoires , VII, 101 , pl. 6,
f. 1-7. — Ac. ricinus, Herm. , Mém. aptérol. , p. 65.
Sur les moutons. Hermann dit que cette espèce se trouve aussi
sur les chiens , les martes et les cerfs , et voici comment il la ca-
ractérise :
D’un rouge jaunâtre , une tache noire à la base du corps ; le
bord de l’abdomen très-entier ; les antennes (palpes) plus grosses
au milieu.
De Géer donne comme parasite des chiens et des bœufs une
variété d’Acarus reduve à corps gris ardoisé , dont nous n’avons
pas à parler ici , Dugès la rapportant à son Ixodes plumbeus ,
dont il sera question plus loin sous le nom d ’/. Dugesii.
Le savant entomologiste suédois raconte , au sujet de l’Acarus
reduve , des particularités que nous croyons devoir reproduire :
« J’ai fait sur ces Mites une observation des plus curieuses ,
c’est qu’en dessous du ventre de plusieurs d’entre elles se trou-
vait attachée une autre Mite toute noire et beaucoup plus petite ,
n’ayant que la grandeur d’une graine de navet, et qui leur em-
brassait le ventre avec ses pattes , se tenant là dans un profond
repos. Cette petite Mite est ovale et aplatie en dessus comme en
dessous, couverte d’une peau tout écailleuse et un peu chagri-
née , et sa couleur est noire et luisante ; mais son corps est bordé
des deux côtés et par derrière d’une marge relevée , transpa-
rente, d’un brun très-clair. Les huit pattes sont fort lon-
gues , et les deux antérieures , beaucoup plus grosses que les
autres , sont aussi plus longues , de même que les deux posté-
rieures , et elles sont toutes terminées par une petite vessie ou
membrane accompagnée de crochets comme dans la grande
Mite. La tête ressemble absolument à celle de cette dernière r
ayant en devant une trompe assez grosse * garnie de dentelures
et accompagnée des deux côtés par de petits bras larges, apla-
tis et mobiles , qui couvrent la trompe quand elle est dans l’in-
action , mais qui s’écartent vers les côtés quand la Mite veut faire
usage de sa trompe. Cette trompe et ces bras sont plus gros que
ceux de la grande Mile, proportion gardée, et les brassent
238
AGARIDES-
attachés à la tête par mie articulation mobile. On voit donc que
cette petite Mite écailleuse a beaucoup de conformité avec la
grande , à laquelle elle s’attache , en exceptant seulement la gran-
deur et la figure du corps qui est parfaitement ovale.
y> J'ai toujours remarqué que cette petite Mite se tient constam-
ment attachée au ventre de la grande , dans une position renver-
sée exactement entre les deux pattes postérieures, et jamais plus
haut ni plus bas, la tête se trouvant toujours dans l’endroit où
nous avons fait remarquer une petite partie relevée , et dont
j’ignore l’usage. J’ai vu, à n’en pouvoir douter, que la petite
Mite avait sa tête enfoncée dans cette éminence, où, par consé-
quent, il doit se trouver une ouverture, que j’ai même cru voir,
en y apercevant une petite fente transversale , et que ses bras en
masse étaient alors considérablement écartés vers les côtés , et
appliqués sur la peau de la grande Mite. J’ai observé qu’elle
gardait cette position plusieurs jours de suite sans bouger de
place , et toujours dans un parfait repos , la grande Mite se
promenant partout chargée de la petite , qui ne l’abandonnait
pas.
» Mais pourquoi , et dans quelle intention la petite Mite se
tient-elle ainsi attachée à la grande? Serait-elle une ennemie
occupée à la sucer, ou bien serait-ce un accouplement? Dans la
première supposition , il me semble que la Mite attaquée donne-
rait quelque signe d’incommodité et s’affaiblirait peu à peu
jusqu’à extinction de sa vie , ce dont je ne me suis point aperçu ;
au contraire , elle me parut se porter bien plusieurs jours de
suite , même après que la petite Mite l’eut abandonnée. D’ail-
leurs , si elle y était dans l’intention de sucer son hôte, pour-
quoi aurait-elle toujours sa tête appliquée sur l’éminence du
ventre dont j’ai parlé , et sa trompe introduite dans l’ouverture
de cette même éminence et non ailleurs? Si telle est la cause qui
l’attache à la grande Mite, elle pourrait aussi facilement l’attaquer
par tout autre endroit de son corps , ce que je ne lui ai jamais vu
faire. J’ai donc tout lieu de croire que l’union intime de ces
Mites est un vrai accouplement , en quelque sorte semblable à
celui des Araignées, dont la femelle a également la partie du
sexe placée en dessous du ventre, et que la petite Mite est le
mâle de la grande , surtout comme elles se ressemblent d’ail-
leurs dans la conformation de leurs principales parties , excepté
que le mâle supposé est considérablement plus petit , et que son
Go JXODEo
^9
corps est plus exactement ovale et couvert d'une peau écail-
leuse , comme nous l’avons déjà dit. Parmi les Araignées , le
mâle est de même toujours beaucoup plus petit que la fe-
melle.
» Dans la supposition assez probable que l’union de ces Mites
est leur véritable accouplement , il faut donc regarder la partie
relevée du ventre de la grande Mite ou de la femelle , et qui est
toujours placée à la hauteur des pattes postérieures , pour celle
qui caractérise son sexe , puisque c’est cette éminence que le
mâle recherche pour s’y accrocher, en y introduisant sa trompe
et appliquant en même temps ses deux bras horizontalement sur
le ventre. Mais c’est toujours un accouplement des plus singu-
liers, et dont la vraie opération est difficile à démêler ; il ressemble
beaucoup à celui des Araignées, et peut-être que ce sont les
bras qui contribuent à la fécondation , tout comme dans ces der-
niers Insectes. »
Hermann, qui a observé le même fait, ainsi que nous Pa-
vons dit plus haut , ajoute, à ce que nous avons déjà extrait de
son ouvrage , les réflexions suivantes , qui ne sont guère plus
concluantes :
« Si ce n’était pas toujours le même endroit où le petit Insecte se
fixe , et si ce n’était la considération qu’il n’y en a constamment
qu’un seul et toujours un plus petit, ce qui semble en effet annon-
cer le sexe masculin , on pourrait se demander si ces Insectes ne
s’entremangent pas comme d’autres le font. Fuesli (ou un autre
auteur) a élevé la question plaisante de savoir si les petits Scorpions
attachés à leur mère n’en tirent pas par hasard quelque nourriture
en suçant , comme autant de mamelles , les dents du peigne que
ces Insectes portent au ventre. S’il avait eu connaissance du fait
dont nous parlons , il aurait pu soupçonner plus raisonnable-
ment, à ce que je pense , que la tique mère allaite son petit.
Était-ce peut-être un pareil Insecte , attaché au ventre d’un
autre plus grand, qui a été remarqué par une personne fort
adonnée à la chasse , et qui lui a fait assurer à mon père que les
tiques des chiens sont vivipares ? »
3. Ixode PEINT. [Ixodes pictus.)
Dos blanc , crénelé par derrière ; taches et pieds bruns ; bec
et palpes de la longueur du corselet.
AGÂRÏDES.
24©
Cynorhœstes pictus , Herm. , Mém. aptérol. , p. 67 , non De
Cooper, Micr. Journ., Il, p. 31. — Ix. reticulatus , Latr.e-
nera, 1 , 157.
Ï1 vit sur les cerfs et se trouve aussi vagabond entre les
mousses. Daniel Cooper , dans le t. II , p. 31 , de son Microsco-
pie Journal , donne , par erreur, sous le nom d’/. pictus , des
Ixodes recueillis sur un Boa constrictor.
4. Ixode plombé. ( Ixodes plumbeus.)
Écusson cordiforme un peu rugueux ; rostre et palpes , ainsi
que les pattes , ferrugineux pâle; abdomen de couleur plombée.
Longueur du corps , 3 lignes.
Ix. plunib ., Leach , Linn. trans ., XI, 396, non Dugès, Ann,
sc. nat ., 2e série.
D’Angleterre. Vit dans le nid et sur le corps de l’hirondelle de
rivage (. Hirundo riparia ).
5. Ixode hexagone. ( Ixodes hexagonus .)
Écusson hexagone , ferrugineux pâle , ainsi que les pattes et
les palpes ; hanches et articles terminaux plus pâles ; abdomen
blanc testacéou plombé pâle. Long, du corps, 5 lignes.
Ix. hexag ., Leach., Linn. trans., XI , 397.
D’Angleterre. Vit sur le hérisson [Erinaceus europeus).
6. Ixode grand-bouclier. (. Ixodes megathyreus.)
Écusson obovale , grand , brun , largement ponctué , échaneré
en avant, marqué bilatéralement de deux petites lignes dépassant
la moitié de sa longueur, brun, ainsi que les palpes et les pattes ;
pieds bruns , pâles à leur extrémité ainsi qu’aux jointures. Long,
du corps , 3 lignes au plus.
Ix. meg., Leach ^ Linn. trans., XI, 398. — Risso, Europe
mérid V, 182.
D’Angleterre. Vit sur les chiens et sur le hérisson (. Erinaceus
europeus ). On l’y trouve fréquemment en société avec le précé-
dent, et il n’en est peut-être que le mâle. M. Risso le cite parmi
les animaux des environs de Nice.
7. Ixode d’automne. [Ixodes autumnalis .)
Bouclier ovalaire , sub-hexagone , brun ferrugineux ; palpes
fi. iXODIÏ*
2 4 l
ferrugineux , bordés de brun ferrugineux; pieds ferrugineux,
pâles à leurs articulations ; abdomen plombé , marqué de trois
lignes plus obscures ; tarses pâles.
Ix. aut ., JLeach, Linn. trans ., XI , 398.
D’Angleterre. Vit sur les Chiens, principalement sur les poin-
ters ; en automne il est plus rare.
8. ÏXODE DE LA MÉSANGE. (IXOdcS pari.)
Écusson allongé , sub-hexagone , brun ; rostre brun ferrugi-
neux , à palpes bruns ; pieds bruns à articulations plus claires ,
blanchâtres.
Ix. pari , Leacîi, Linn. trans., Xî, 399.
D’Angleterre. Se trouve au printemps sur la Mésange grande
charbonnière ( Parus major).
9. Ixode marbré. {Ixodes marmoratus.)
Corps ovale , déprimé , d’un noir verdâtre , mêlé et marbré de
gris sur le dos , avec des points noir violâtre ; ventre d’un rouge
sanguin ; rostre bordé de gris ; pieds rouges. Long., 0,005.
Ix. marm ., Risso , Europe mérid ., V, 183.
Des environs de Nice. On le trouve sous les pierres au prin-
temps.
10. Ixode biponctué. ( Ixodes bipunctatus.)
Diffère de l’espèce précédente par son corselet transparent ,
verdâtre , marqué de deux points en devant , et sculpté d’un
grand nombre de petits points ; le dos , le ventre et les pieds
sont d’un rouge vif; le rostre est verdâtre, pointillé de rouge.
Longueur, 0,006.
Ix. bipunct., Risso, Europe mérid., V, 183.
Des environs de Nice. On le trouve sous les cailloux , en hiver
et au printemps.
11. Ixode porte-chase. ( Ixodes trabeatus.)
Tète marquée en dessus de deux petits enfoncements ; écus-
son ovalaire ; on y voit un sillon demi-circulaire qui dessine les
limites d’un petit espace relevé , sous lequel est placée la tète , et
d’oü partent deux autres petites lignes longitudinales atteignant
le milieu de l’écusson ; tête , pièces buccales , écusson et pattes
noirs; abdomen brun rougeâtre , bordé latéralement d’une Signes
un peu plus claire. Long., 1 ligne.
APTÈRES, TOME III. l6
ACÂRIDES.
Ix. trabeatus , Aud., Ann . sc. waf., lre série , XXV, 20,
pl. 14, f. 3.
A été trouvé aux environs de Paris , dans les bois , sur des gra-
minées,
12. Ixode du Hérisson. ( Ixodes erinacei .)
Tête irrégulièrement quadrilatère ; palpes aplatis , élargis à
leur milieu, écartés latéralement ; écusson en losange , tronqué à
son bord antérieur ; abdomen ovalaire allongé. Couleur brune.
Longueur, 1 ligne
Ix. erin ., Audouin, Ann. sc. nat., De série, XXV, 20,
pl. 14, f. 4.
Il a été trouvé sur le Hérisson, aux environs de Paris. Quand
son corps est repu , il est renflé , globuleux , ovale , les par-
ties antérieures étant , comme chez les autres espèces , plus
amincies que les postérieures.
13. Ixode de Dugès. ( Ixodes D-ugesii.)
De forme ovale , quand il est repu , un peu aplati , comparable
à une petite fève ; surface lisse, luisante , d’un gris plombé , sans
aucune tache ni marbrure ; il devient rouge brun dans l’alcool.
A jeun, il ressemble à une graine flétrie, plissée longitudinale-
ment , mais sans cannelure sur les bords ; écusson pentagonal ;
hanches un peu élargies , brunes , ainsi que le reste des pattes.
Ix. plumbeus , Dugès, Ann. sc. nat., 2e série, II , pl. 7,
f. 7-12, non Leach , loco cit.
Dugès rapporte à cet Ixode la Mite reduve, variété grise, de De
Géer, Mémoires , Vil , 101. Il l’a trouvé sur des Chiens , dans le
midi de la France. Le nom dont il s’est servi ayant déjà été em-
ployé par Leach , pour une espèce du môme genre , nous avons
dû le changer. Dugès donne de son Ixode plombé une longue
description , mais dans laquelle les caractères du genre sont
examinés plutôt que ceux de l’espèce elle-même.
14. Ixode marginal. (. Ixodes marginalis.)
Koch , die Arachniden , H , 63 , pl. 68, f. 153.
15. Ixode des sables. (Ixodes arenicola.)
Corps roux ; pieds roux pâle , fasciés de blanc.
Ix. aren Eichwald , Zool. specialis , II, 63 , pl, 2, fig. 18;
1830.
G. ÏXODE.
243
Vit sur le sable , dans les îles et sur les côtes de la mer Cas-
pienne. Il attaque l'espèce humaine et se glisse sous les vête-
ments jusqu’aux parties les plus secrètes. On le trouve aussi dans
la Podolie méridionale.
16. ÏXODE PALLIPÈDE. (. IXOdeS pdlUpeS .)
Entièrement d’un jaune pâle, tirant un peu sur le rougeâtre,
orné de lignes longitudinales rougeâtres , foncées postérieure-
ment ; côtés de la partie postérieure de l’abdomen montrant de
petites taches d’un jaune très-pâle ; plaque thoracique de cou-
leur rouge, tirant un peu sur le noirâtre, chagrinée; tête et
palpes de même couleur ; les palpes hérissés latéralement de poils
très-courts.; abdomen jaune , pâle en dessous , teinté de rou-
geâtre au milieu; pattes d’un rouge foncé , annelées de jaune
pâle. Long, du corps , 0,019.
Ixod.pallip., Lucas , in Web b et Berthelot , ffist. des Cana-
ries , Arachn., p. 47, pl. 7, fig. 9.
Trouvé aux lies Canaries , par MM. Webb et Berthelot.
17. Ixode ceinturé. (. Ixodes cinclus.)
Dessus du corps légèrement chagriné , entièrement d’un rouge
foncé , avec quelques lignes longitudinales noirâtres ; une bor-
dure jaune pâle; tête et palpes rouges, un peu plus clairs que
le corps ; mâchoires jaune très - clair ; dessous du corps jau-
nâtre sale , avec quelques taches d’un rouge foncé , dont deux
très-grandes situées près de la partie postérieure, et différant des
autres en ce qu’elles ne sont pas arrondies; pattes peu allongées,
robustes, jaune clair, teintées de rougeâtre aux articulations.
Longueur du corps , 0,007.
Ixod. cinct. , Lucas , loco cit. , p. 47 , pl. 7, fig. 12.
Trouvé aux îles Canaries, par MM. Webb et Berthelot.
18. Ixode a trois lignes. ( Ixodes trilineatus.)
Corps plus large en avant , rouge noirâtre , très-finement strié ;
trois lignes longitudinales en dessus , de couleur cendrée claire;
les deux latérales partent de la quatrième paire de pattes et vont
jusqu’au bord postérieur ; la médiane part du milieu du corps ;
plaque thorachique d’un noir rougeâtre , plus foncée quele corps,
finement chagrinée; pattes allongées , grêles.
Ix. trilineatus , Lucas, loco cit., p. 48, pl. 7, fig. 11.
Trouvé aux îles Canaries, par MM. Webb et Berthelot.
ACARfDES»
19. Ixode cendré. (Ixodes cenereolus.)
Corps très-finement strié dans le sens traversai , de couleur
cendrée claire, avec quelques taches jaunâtres; plaque thora-
cique rouge foncé, avec quelques lignes longitudinales plus
claires, très-petite, chagrinée, ayant de chaque côté à sa
partie antérieure un petit sillon longitudinal, légèrement si-
nueux , qui ne se continue pas jusqu’à la partie postérieure ;
palpes et pattes rouge peu foncé ; celles-ci très-courtes. Lon-
gueur du corps , 0,014.
Ixod. ciner. , Lucas, îoco cit. , p. 48, pl. 7, fig. 10.
Trouvé aux lies Canaries , par MM. Webb et Berthelot.
20. Ixode des Chameaux. ( Ixodes camelinus.)
Corps allongé , d’un rouge brun ; pieds courts et distants entre
eux. La seconde paire des pieds a une articulation très-renflée.
Iæ. cam., G. Fischer, Notice sur VArgas de Perse , p. 13,
pl. unique, fig. 1 et 2.
C’est une espèce , dit l’auteur cité , qui paraît bien distincte ,
et par la grandeur, car elle est tout aussi grande que l’Ixode du
Rhinocéros , et par l’emplacement et la forme des pieds. On la
trouve sur les Chameaux dans les steppes.
21. Ixode égyptien. ( Ixodes œgyptius.)
D’un noir brunâtre ; les côtés de l’abdomen , qui est crénelé
postérieurement , garnis de points imprimés ; le bord du
corps et les articulations des pieds blancs ; les palpes grossis au
sommet.
Acarus œgypt. , Linn. , Syst. nat. , édit. 12, sp. 2. — Cyno-%
rhœstes œgypt. , llerm. , Mém. aptérol. , p. 66, pl. 4 , 9 et L ;
Pl. 6, fig, 13.
Vit en Égypte et en Barbarie. On le trouve souvent sur les
Tortues terrestres. C’est à la peau tendre du cou et des aines qu’il
adhère de préférence.
22. ïxode de Savigny. ( Ixodes Savignyi . )
(Pl. 32, f. 1.)
L’Ixode égyptien, tel du moins que le définit Hermann, et ce-
lui que nous avons rapporté à la description de ce naturaliste ,
diffèrent sans aucun doute de l’ïxode égyptien, Ixodes œgyptius
' res -Acer es .
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individu trasyrossi: 2 d le meme de grandeur natw elle . 2 A h louche.. 2 B premières paire de pactes .
G. 1X0DE.
345
de M. Audouin, établi sur les figures publiées par M. Savigny
dans l’ouvrage d’Égypte ( pl. 9, fig. 10), et reproduit dans
notre Atla sous ce nom. Celui-ci prendra pour nous le nom
d 'Ixodes Savignyi.
23. îxodb de Fabricius. (. Ixodes Fabricii . )
(PL 33 , fig. 2.)
M. Savigny a publié la figure d’un autre Ixode (pl. 9, fig. 13)
auquel M. Audouin donne la dénomination ci-dessus. Nous avons
reproduit cette figure dans notre Atlas.
24. Ixode de Linné. (Ixodes Linnei .)
(PI. 33, fig. l.j
Cette espèce est dans le même cas que la précédente. M. Sa-
vigny en a publié la figure dans son magnifique Atlas (Pl. 9 ,
fig. 12) , et c’est la copie de son analyse que nous avons reproduite.
Le nom d 'Ixodes Linnei est de M. Audouin, ibid ., Explication.
25. Ixode de Leàch. (Ixodes Leachii.)
(PL 33, fig. 3.)
Même remarque que pour les précédents.
Ixode. . ... , Savigny, loco cit pl. 9 , fig. 9 (copiée dans
notre Atlas). — Ixodes Leachii , Aud. , ibid., Explication.
26. Ixode élégant. ( Ixodes eiegans.)
Noir luisant, avec le bord externe jaune; une tache rouge
oblongue, bordée de jaune sur le dos, et , en arrière de celle-ci,
une autre tache de la même couleur, transverse et quadrilobée.
Pattes d’un brun rougeâtre, annelées de jaune. Long. , 0,005.
Ixod. eleg. , Guérin, Iconogr . du règne anim . , Arachn.,
pl. 6, f. 1 ; id., Explic.,p. 15.
On le reçoit assez souvent du Sénégal. M . Guérin le donne
aussi comme d’Égypte.
27. Ixode des bois. ( Ixodes sylvaticus.)
Tête et thorax d’un jaune pâle un peu blanchâtre, celui-ci
marqué en dessous de deux raies ondées , longitudinales , noires
une raie semblable de chaque côté ; entre ces dernières et les
premières on voit de chaque côté une petite tache noire , et le
fond jaune de cette partie est parsemé de points noirs ; abdo-
AC A RIDES.
2 4 6
œen entièrement de couleur rousse, taot en dessus qu’en des-
sous ; pattes d’un brun obscur. Volume d’un petit pois.
Acarus sylvaticus , De Géer, Mémoires , VII, 162, pl. 38, f.7.
Trouvé au cap de Bonne-Espérance , par Spannann , qui l’a
pris sur une Tortue terrestre; il vit sur les arbres et les buissons
et il se fixe , quand il en trouve l'occasion , sur le corps des
hommes et des animaux.
28. Ixode du Rhinocéros. (. Ixodes rhinocerotis.)
Corps brun-marron orné en dessus de taches plus ou moins
grandes , nuancées d’un jaune fauve avec un grand nombre
de points bruns; les plus grandes de ces taches se voient au mi-
lieu du dos, et le bord postérieur du dos est marqué de dix ta-
ches de cette même couleur disposées en demi-cercle ; pattes
brunes. Volume d’un pois ordinaire.
Acarus rhinocerotis y De Géer, Mémoires , VII , 160, pl. 28,
f. 5-6.
Il a été pris au cap de Bonne-Espérance , sur des Rhinocéros ,
par Sparmann; ce célèbre voyageur en a trouvé sur trois indi-
vidus ; ils se tenaient ordinairement aux environs des parties
génitales de ces animaux , la peau étant plus molle à cet endroit
que partout ailleurs. Quand ils sont repus et gonflés leur corps
devient quatre fois plus gros qu’auparavant et en même temps
il s’allonge un peu.
29. Ixode de Walckenaer. (Ixodes Waîckenacrn.)
(Pl. 34, fîg. i.)
Corps roux-grenat , un peu plus pâle en dessous, passant au
roux-cannelle ainsi que les pattes, qui sont allongées et fauves à
leurs articulations ; abdomen ridé en dessous; point de taches
sur le dos; (lenticules des mâchoires médiocres; palpes un peu
velus montrant un pore terminal à leur dernier article ; ouver-
ture génitale au niveau de la deuxième paire de pattes ; hanches
de la première paire bispinulées à leur bord postérieur ; celles
des autres simplement échancrées ; stigmates dans une impres-
sion en fossette subrèniforma à Faisselle de chaque patte pos-
térieure (1). Longueur du corps, 0,005; de la patte posté-
rieure , 0,006
(i) Lyonet, Métn. Mus. Paris , XVI ü , 285, ligure sur une Tique
européenne les mêmes parties (pl. î4, üg- 3).
Aptères -Je ères .
F 4 1>
AC A RIDES .
Borromee dir.
Cbrbic se.
sr~" NS* >N
Ixo de — Arc vas.
'w1
Ixo de <le Linné. F. 1 D indandu,nrossi. 1 et leunême de (/randdutt Ixode ÆeFabricias. F. 2 J) individu yrossi. 2 £ lemê/nedej/r/nU.
Lxode de Leacli. F. 3D individu très grossi 3 il. le même de t/randliuit Aro- CIS de Fischer F 4 F individu très yrossi vu ai dessus. 4 d.
O
le même de trrtmdtruit. 4 .E le même ifrossivii en dessous. l^e. le même de çp nal. bu en- dessous . Ar<r&S d'Hermann. F 3 D tut individu
très tjrossi/. O d. le- même de •- grandeur naùirelle iiTO'AS de Perse F 6 I) individu arossv. O d. le même de in'andeur naturelle
<
/
v .>•
t
G. 1X0DE.
247
Ixod. ïValck. , Gerv. , Ann. soc. entom. , XI , p. xlvii.
Cette espèce , dont les hanches antérieures ressemblent à celles
de YIxode de Savigny , a été prise sur un Rhinocéros dont nous
ignorons le nom spécifique ; nous l’avons dédiée à M. de Walcke-
naer, de qui nous tenons l’unique exemplaire que nous en ayons
observé,
30. Exode Nigüa. ( Ixodes americanus.)
De Gécr réunit sous ce nom des Exodes de Surinam et de Pcn-
sylvanie; ceux dont ont parlé K&lm (Act. Acad. sc.Sueciæ, 1754)
ctUlloa ( Voyage en Amérique ) lui paraissent aussi de la même
espèce; mais il est probable que plusieurs Ixodes, spécifique-
ment distincts , sont ici confondus sous une même dénomination.
La Pique ou Nigua , A car us americanus de De Géer et de
Linné, est rapportée au genre Rhynchoprion {Argas , Latr.)
par Hermann , qui l’appelle Rh. americanus ; mais c’est
plutôt un Exode , si l’on examine les figures de De Géer, pl. 37,
f. 9-13.
Cette espèce et celles qu’on a confondues avec elle sont célèbres
par l’habitude qu’elles ont d’attaquer souvent l’homme et les ani-
maux, ce qui se voit également pour les Ixodes de nos pays. Nous
empruntons ce qui suit à De Géer : « Selon le rapportde M. Kalm,
ce qui m’a été aussi confirmé par M. Acrélius , ces Mites améri-
caines se trouvent pendanttout l’été dans les bois où elles se tien-
nent sur les buissons et les plantes qui y croissent , mais plus par-
ticulièrement sur les feuilles sèches tombées l’année précédente
et dont le terrain est jonché; elles y sont en si grande abon-
dance que dès qu’on s’avise de s’asseoir par terre ou sur quelque
tronc d’arbre abattu , on en a bientôt les habits et même le corps
tout couverts ; car elles grimpent d’abord, quoique d’un pas lent,
sur les habits, cherchant quelque endroit nu du corps pour s’y
fixer dans l’instant en introduisant leur trompe dans la peau.
Ceux qui marchent pieds nus dans les bois en ont bientôt les
pieds et les jambes pleines. Elles ne s’attachent pas seulement
aux hommes , mais encore aux animaux , comme les chevaux et
les bêtes à cornes , qu’elles font périr souvent en se fixant en
trop grand nombre sur leur corps dont elles sucent le sang;
mais elles ne se tiennent jamais dans les prairies, dans les champs
cultivés, ni dans les autres plaines , vivant toujours dans les
lieux où croissent des arbres. Elles percent la peau si subtile-
AC A RIDES.
248
ment que les personnes attaquées ne sentent pas d’abord leur
piqûre et ne s’en aperçoivent que quand elles se sont introduites
si avant dans les chairs que la moitié de leur corps s’y trouve
engagée ; c’est alors qu’on sent d’abord une forte démangeaison
et puis une douleur assez vive à l’endroit piqué où s’élève une
endure assez dure de la grosseur d’un pois et même plus grande.
C’est alors qu’il est très-difficile de s’en défaire ; car en voulant
retirer la Mite elle se rompt plutôt que de lâcher prise , de façon
que pour lors la tête et la trompe restent dans la plaie , ce qui
produit bientôt une inflammation et ensuite une suppuration
qui rend très-souvent la plaie profonde et très-dangereuse , y
causant en même temps une démangeaison insupportable. C’est
donc en scarifiant la chair tout autour qu’il faut tâcher d’ôter la
Mite tout entière de l’endroit où elle s’est logée , ou bien se
servir d’une petite pincette pour la tirer dehors, comme M. Kalm
dit l’avoir fait avec succès ; mais elle se tient si fortement cram-
ponnée , que dans cette opération on enlève souvent en même
temps une portion de la peau. Cet auteur raconte avoir vu des
chevaux qui avaient le dessous du ventre et les autres endroits du
corps si couverts de ces mites, qu’à peine pouvait-on introduire
entre elles la pointe d’un couteau; elles s’étaient profondément
enfoncées dans la chair de l’animal qui , enfin , continuellement
sucé par cette maudite engeance, y succomba et se trouva si af-
faibli qu’il mourut dans de grandes douleurs. »
Divers auteurs ont parlé depuis lors de ces Ixodes améri-
cains; mais les espèces restent encore à distinguer convenable-
ment.
G. K. Tréviranus a donné la description anatomique d’un
Ixode du Brésil qu’il considère comme le JVigua ( Acarus ame-
ricanus) (i).
M. J. Muller a publié aussi des détails sur une espèce qu’il
nomme /. ophiophilus.
31. Ixode de Bibron. ( Ixodes Bibronii. )
Thorax assez grand , peu séparé de l’abdomen ; dessus du corps
agréablement varié de roux sanguin en marbrures et en petits
(l ) Zeitschrift fur Physiologie , IV, p. i85, pl. i5-l6; i832.
(2) Nova ad» nat. curios.y XIII, part, 2, p 236, pb 67.
G. IXODE.
points sur un fond blond châtain; un assez grand nombre de pe-
tits pores sur le dos ; douze petites impressions.linéaires , courtes
au rebord abdominal postérieur; les marbrures sont ainsi dispo-
sées : une ligne ondée sur chaque branche de l’impression lyri-
forme du thorax ; une , en fer à cheval , au bord abdominal de
celui-ci ; trois autres perpendiculaires au rebord postérieur de
l’abdomen , les deux latérales plus petites ,* tête et appendices
( pattes et palpes ) variés de reflets verdâtres ; dessous de l’abdo-
men châtain fauve; deux épines au bord postérieur des hanches
de la première paire de pattes ; celles des hanches de la seconde
paire un peu moindres ; celles de la troisième presque nulles, et
celles de la quatrième saillantes , l’externe étant la plus forte et
conique. Corps à peu près circulaire, long de 0,004; pattes mé-
diocres. .
Ixod.Bibr., P. Gerv., Ann. soc. Fntom., XI, p. xlviii,
Trouvé vivant, en 1843, sur des Serpents boas nouvellement
reçus à la ménagerie du Muséum et originaires de l’Amérique
méridionale. Les jeunes sont plus clairs. Desséchés, ces Insectes
prennent une teinte générale plus jaune.
32. Ixode coxal. (Ixodes coxalis.)
Corps en disque ovalaire , roux-cannelle, ainsi que les pattes
et les palpes, marbré en dessus de jaune lâchement réticulé;
quatorze impressions linéaires au rebord abdominal postérieur ;
pattes assez courtes , fortes, à hanches aplaties , croissant de la
première à la dernière qui est discoïde ; des pores nombreux sur
le dessus du corps. Longueur, 0,005.
Ixod. cox. , Gerv. , Ann. soc. Fntom. , XI , p. xlviî.
De la Nouvelle-Hollande. Trouvé sur un Scinque australasien
provenant des collections de Péron et Lesueur.
33. Ixode grêlé. {Ixodes vciriolatus.)
Sub-arrondi , sauf en arrière où il est écourté ; dessus du
corps marqué de petites impressions poncliformes inégales ,
comme grêlé ; hanche renforcée d’une espèce de tubercule den-
tiforme à son bord postérieur. Couleur d’écaille plus ou moins
variée ; les impressions ponctiformes et quelques marbrures de
couleur d’or ; pattes fauves ; dessous du corps châtain. Longueur
du corps, 0,012 ; largeur, 0,003.
ACARIDES.
25o
Nous en avons trouvé un certain nombre sur l’épiderme d’un
grand Saurien du Brésil , de la collection du Muséum.
M. H. Benny vient tout nouvellement de décrire plusieurs es-
pèces du même genre :
34. Ix. mmaculatüs, Denny, Ann. and mag. of nat. hist
T. XTÏ, p. 312, pl. 17, fig, î ; 1843. (Trouvé sur l’Hippopotame
de l’Afrique australe par M. Melly.)
35. Ix. mppopoTAMENsis , Denny, ib., p. 313, pl. 17, fig. 2.
(Également parasite de ITiippopotame et dû à M. Melly.)
36. Ix. rhinocerinüs , Benny, ibid p. 313, pl.lt, fig. 3.
(Parasite du Rhinocéros bicornis de la Sud -Afrique par
M. Melly.)
37. Ix. hydrosauri , Denny, Ibid -, p. 314, pl. 17, fig. 4. ( De
VHydrosaurus Gouldii ? de la Nouvelle-Hollande, par M. Gould.)
Il faut encore citer parmi les Ixodes , mais comme espèces
presque toutes à revoir :
38. Pediculus tigridis , Redi , pl. 24. — Seba, Thés., Il, pl. 84,
f. 3.
39. Acarus elephantinus , Fabr., Spec. Ins., Il, 484; Linn.
Gmel , 2924 (Inde).
40. Ac. indus , Fabr., Spec. ins., U, 486 (Amérique australe
et Inde , suivant Fabricius).
41. Ac. sanguüugus, Linn. Gmel., p.2926 ; Jatebuca de Mar-
grave (Amérique).
42. Ac. marginatus , Sulzer, Ins., éd. 2, pl. 29 , f. 7. Her-
mann le rapporte à YIx. picius , décrit plus haut sous le n°3.
43. Ac. grossus , Païlas , Spicil. zool., fasc. IX , p. 43, pl. 3,
fig. 2 (Amérique méridionale).
44. Ac. auréola, tus , id., Spicil. zool., fasc., IX, p. 41 ; Linn.
Gmel,, p. 2925 (Amérique).
45. Ac. undatus , Fabr., Spec. ins. ,11, p. 485 ; Linn. Gmel.,
p. 2925 (Nouvelle-Hollande).
46. Ac. iguanæ , id.,ibid., p. 486; Linn. Gmel., p. 2925
(Amérique).
47. Ac. cay ennensis , id. , Mantissa Ins., Il, 372 (de Cayenne).
48. Ac. Uneatus, id., Spec. Ins., II, 486 (Amérique).
49. Ac. hispanus,id., Mantissa Ins , II, p. 371 (de Barbarie).
50. Ac. hirudo, id. , Spec. Ins., Il, 485 (de Norwége; sur
l’homme et les animaux).
Ajoutez aussi les Ixodes trouvés par :
G. ORIBATEo
25ï
Lyonet, Mém. Mus., XVIII, p. 285, pl. 14 (sur la Fouine).
Robineau-Desvoidy, Acad. sc. Paris (sur le Blaireau).
C’est à la suite des îxodes que nous placerons pro-
visoirement le genre mal connu que M. Desvoidy
nomme Ciyptostome.
I CRYPTOSTOMA , Robineau Desvoidy , Ann . des
sc. d’obseiv . , III, 122; 1830.
Ainsi caractérisé par Fauteur cité :
Corps aplati, circulaire, coriace; yeux situés dans
le bord antérieur du corps; bouche inférieure munie
de deux palpes adossés et courbés en crochet vers le
sommet , et munie de très-petites lames qu’on ne peut
distinguer nettement ; huit pattes , dont les deux an-
térieures plus allongées font l’office de palpes , et où
le premier article des tarses est plus gros : ces deux
j pattes et les suivantes dirigées en avant et les deux
postérieures en arrière.
51. Cryptostome TARSAL. ( Cryplostoma tarsale.)
Très-petit; roux pâle en dessus, roussâtre en dessous ; pellu-
cide sur les côtés; palpes et pieds pellucides ; premier article
des pieds antérieurs renflé.
Cryp. lars.j Bob. Desvoidy, loco cit.
Trouvé parasite sur un Mulot (Mus campestris.)
Genre ORIBATE. ( Oribata .)
r
Les Acarides de ce genre sont surtout caractérisés
par la dureté de leur enveloppe extérieure , que sa con-
sistance a fait comparera une cuirasse; aussi Her-
mann les appelait-il Notaspis ( 1) , et il comparait,
| ainsi que l’avaient fait avant lui Geoffroy et Linné,
mais également à tort , cette espèce d’écailîe ou d’é-
(i) De vcoTOf , dos , dLTTr i ç , bouclier.
ACÂMDES.
cusson aux étuis réunis de plusieurs Insectes Coléop-
tères. La dénomination à’Oribata , publiée antérieu-
rement (1) à celle qu'avait adoptée Hermann , a dû être
préférée. Les Oribates , à cause de leur nature co-
riace , résistent mieux aux circonstances extérieures
que les autres Acariens , et on les rencontre souvent
dans les lieux arides.
On n'en connaissait avant Hermann que deux ou
trois espèces , mais dans le mémoire de ce savant apte-
rologiste , douze sont déjà signalées avec soin, et ce
nombre a été à peu près doublé depuis lors ; aussi ver-
rons-nous que plusieurs coupes génériques ont été
indiquées dans les Oribates.
Les parties de la bouche de ces animaux sont assez
difficiles à reconnaître , et tous les auteurs n’ont pas
également bien observé leurs palpes. L'appareil buc-
cal , d’après la remarque de Dugès , se compose néan-
moins des mêmes parties que chez les autres Acarides ,
savoir : 1° une lèvre large, triangulaire, obtuse, un
peu festonnée à son angle antérieur, qui avoisine le
bord du museau ; 2° deux palpes attachés sur les
côtés de sa base, fusiformes, à cinq articles , dont le
premier très -petit , le deuxième gros, renflé , faisant
en longueur presque la moitié de tout le palpe; les au-
tres s’atténuant progressivement, mais le dernier un
peu olivaire et plus allongé que les précédents; ils
sont tous velus, en dehors seulement; 3° deux man-
dibules ( maxilles ) en pinces didactyles , à mors den-
telés , crochues, cachées parla lèvre.
La forme du corps est très-variable ; son bouclier
dorso-ahdominal est quelquefois unique, d'autres fois
(l) Latreille , Hist, nat . des Crust , et des Insectes , Vit , 400"
G. ÛRIBaTF..
a53
coupé transversalement, de manière à simuler un
thorax. Souvent il est séparé de la plaque ventrale
par un rebord ; celle-ci présente les ouvertures géni-
tale et anale. On n’a pas encore bien indiqué la position
des stigmates. La carapace est souvent ailée bilatérale-
ment , et plus ou moins aiguillonnée de petites épines
ou de poils très-forts , ce qui peut donner à la physio-
nomie des Oribates quelque chose de singulier. Les
yeux manquent le plus souvent , ou bien il est très-
difficile de les apercevoir, et les pattes, plus ou moins
longues, ont un, deux ou trois ongles. Hermann a
employé ce dernier caractère pour partager ses No-
taspis en trois sections, suivant quelles ont , en effet,
un , deux ou trois de ces organes.
M. Heyden a signalé comme type de ses genres plusieurs des
espèces de ce naturaliste , et M. Koch a dénommé aussi plusieurs
coupes spéciales ; ni lui , ni d'autres n’ont employé dans deux
sens différents , ainsi que le voudrait Dugès , les mots Orïbata
et Notaspis , bien qu'ils fassent double emploi.
FeuM. Langle, attaché pendant quelque temps au laboratoire
d’entomologie du Muséum , sous le professorat de M. Audouin ,
avait commencé une monographie des Oribates des environs de
Paris ; mais ce travail n’a point encore été publié. Admettant
avec Dugès que ces Insectes constituent une famille , ce jeune au-
teur les partageait en trois genres, mais que nous ne pouvons in-
diquer, aucun d'eux n’ayant été publié. Quelques-uns des Aca-
rides qu’il avait recueillis sont actuellement en notre possessions.
M. Dujardin (1) a fait connaître deux espèces aquatiques d’O-
ribates : l’une d’elles est fîuviatile , elle a ôté trouvée à Fontaine-
bleau sur Yffypnum inundatum ; c’est 1’ Oribates demersa de
M. Dujardin (2). Ce naturaliste lui accorde un œil médian sur la
nuque , caractère qui tendrait à l’éloigner des Oribates connus.
(1) Jouru. l'Institut, 1842 , p. 3 16.
(2) Schranck avait déjà décrit un Acarus vivant dans l’eau douce :
A. Conferyæ , Schranck, Ins. Austr., p. 5ii ; Linn. Gmel., p. 2932,
(se tient sous l’eau , rampe sur les filaments des conferves, et meurt à
l’air).
ACARIDES.
254
L’autre espèce de M. Dujardin est marine ; il l’a trouvée à Lo-
rient. C’est son O. marina.
On pourrait établir ainsi qu’il suit la subdivision des Oribates :
Nothrus, Koch.
Belba, Heyden. . . . Amœus , Koch.
f Liodes , Ileyd.
r. , 1 Pelops , Rocli.
Galliw.-ïa , Heyd. . . _ Koch>
\ Zélés , Koch.
Hoplophorà, Koch.
S11.LIBANO , Heyd.
Nous y joindrons le genre Cœculus .
I. NOTHRUS , Kocîi, Deutschl. Crust. , Mjriap.
und lus.
Corps allongé, irrégulièrement quadrilatère, garni
de filaments épineux , plus ou moins considérables ;
pattes médiocres , épaisses.
1. Qribate horrible (Oribata horrida.)
Ohlong, rude, abdomen garni par derrière de deux dents et
de quatre crochets ; couleur de cendre rembrunie, mat et sans
aucun brillant; doigts bionguiculés.
Notasp. horridus , Hermann père, in Herm., Mém. aptérol.,
p. 90 , pl. 6, f. 3.
Trouvé dans les mousses aux environs de Strasbourg. II peut
allonger et raccourcir les deux dents obtuses et écartées qui ter-
minent son corps; les deux crochets qui suivent ces dents sont
également mobiles, et peuvent être ou écartés ou appliqués contre
les corps, tandis que deux autres, plus courts et placés plus en
avant , restent toujours à la même place.
2. Nothrus echwatus , Koch , loc. cit., fasc. 2, pl. 17.
D’Allemagne.
3. Nothrus spiniger, Koch , loc. cit fasc. 2, pl. 18.
D’Allemagne.
4. Oribate paresseux. (Oribata segnis .)
Déprimé ; abdomen en parallélogramme, émoussé par derrière,
et à deux cornes ; corselet trigone , garni de balanciers.
Notaspis? segnis , Herm., Mém. aptérol. , p. 94, pl. 4. f. 8.
G. ORIBATE»
a55
D'Alsace. Il vit entre les mousses. Sa démarche est très-
lente. On le trouve dans plusieurs autres parties de la France ,
dans la mousse et sur des terrains assez arides.
5. Oribate ceATAiN. [Oribata castanea.)
Abdomen presque globuleux , simple ; tête courte , conique ;
fémurs en massue ; couleur châtain luisant , quelquefois un peu
noirâtre.
Not. castanem, Hermann père , Mém. aptérol ., p. 89, pi. 7,
f. 4. — Dugès , Ann. sc. nat ., 2e série , II, 48.
De plusieurs parties de la France.
Dugès a trouvé à la surface de quelques grosses pierres , dans
des creux capables de contenir un pois , les nids de FO. châtain ;
ils étaient plus ou moins exactement fermés par une croûte
mince de matière papyracée d’un gris sale. Là étaient aussi ras-
semblés une quarantaine d’individus adultes , dont les plus grands
n’avaient toutefois qu’une demi-ligne de longueur ; il s’y trouvait
aussi beaucoup de peaux blanchâtres et de petits dont la plupart,
n’ayant qu'un quart de dimension de l’adulte, en avaient pour-
tant toutes les formes; ils étaient seulement un peu aplatis; leurs
yeux étaient d’un gris bleuâtre. D’autres, plus petits encore et
un peu plus aplatis , n’avaient que six pattes , et ces pattes étaient
moins également renflées que celles de l’adulte , mais, du reste ,
onguiculées de la même manière. Les deux paires antérieures
s’attachaient également sous le corselet, qui portait deux gros
yeux.
Une espèce de Dermanysse est parasite de ces Oribates.
M. Robineau Desvoidy a communiqué à la Société entomolo-
! gique de France la description très-incomplète d’un Insecte
trouvé par lui dans le département de l'Yonne , et dont il fait un
j nouveau genre de Coléoptères , sous le nom de Xenijllus cly-
peator , Ann. Soc. entom. de France , VIII , 455 ; 1839. D’a-
près M. Audouin, ibid., p. 472, Dogès réunissait cet Insecte à
F Orïbata castanea ; c’est également avec les Acarides que
M. Demary, chargé par la Société de lui faire un rapport sur le
Xenillus , place cet Insecte ; mais le travail de cet entomologiste
[ibid., p. 463), quoique fort étendu, ne décide pas du tout la
question. Le spécimen type de ce genre était d’ailleurs en assez
mauvais état de conservation.
ACABÏDES.
2 56
IL BELBA, Heyd en , Isis , loco cit. — Damæus ,
Koch , loco cit.
Abdomen séparé du thorax , arrondi , comme bul-
leux ; pattes longues , géniculées.
M. Heyden prenait pour type de son genre Belba le No-
laspis corynopus, Herm., qui est un Damæus pour M. Koch ;
nous avons donc dû étendre îa première de ces dénominations à
toutes les espèces qui présentent à peu près les mêmes caractères.
6. Oribate pieds en massue. ( Orïbata corynopus .)
Pieds de îa longueur du corps ; les articles en massue , lisses ;
le dernier en forme de pince; corps presque sphérique, à demi
pointu postérieurement , noir luisant ; corselet distinct.
Not. coryn Hermann , Mém. aptérol., p. 89, pl. 4, f. 2. —
Dugès , Ann. sc. nat., 2e série, II , 48.
D’Alsace. Il vit entre les mousses. Celui qu’a observé Dugès
est de îa France méridionale.
7. Oribate gros-genoux. ( Oribata genicuïata .)
Corps sphérique , noir luisant ; une série circulaire de soies
noires sur le dos ; corselet distinct ; pieds plus longs que le corps,
à articles en massue, garnis de soies ; abdomen sinué des deux
côtés à la partie antérieure , une apophyse latérale du corselet à
deux cornes.
Acarus geniculatus , Linn., Fauna suec., éd. 2 , n° 1977. —
Tique noire et lisse des pierres , Geoff., Ins., II , 626. — Acar.
corticalis , De Géer, Mém., VII, 131, pl. 8, f. 1-5 .—Not. clav.,
Herm., Mém. aptérol p. 88, pl. 4,f. 7. — P. Gerv., Dict.
sc. nat. y suppl ., Atlas.
M. Simon, dans son Mémoire sur Y Acarus folliculorum ,
cite un travail de M. Harting sur les métamorphoses de Y Ori-
bata genicuïata [Fortsl. und forstnaturwissenschaft. Conver-
f versations lexicon de G. L. et Th. Harting, Berlin; 1834,
p. 737).
8. Oribate tatou. ( Oribata dasypus .)
Gros comme un grain de mouiarde ; d’un brun châtain très-
lisse, arrondi , mais un peu comprimé et plus large en arrière
G. QRIBAÎ’E.
a 67
qu’en avant. Pattes courtes relativement au volume du corps, co-
noïdes, terminées par un seul crochet fort grand et très-courbé ;
le sixième article est assez large , les autres sont fort courts, non
claviformes^ les derniers étant garnis de longues soies qui font
de chaque patte une sorte de pinceau.
Oribates dasypus , Dugès , Ann. sc. nat 2e série , I , p. 47.
Cette espèce , que l’auteur a décrite sans la figurer et sans
indiquer de quelle autre elle doit être rapprochée dans la série ,
n’est placée ici que provisoirement. Les palpes ressemblent, à ce
qu’il paraît , à ceux de Y O. castanea , mais leur deuxième ar-
ticle est plus court et plus mince ; ils sont hérissés de quel ques
soies. L’Oribate tatou vient des Ardennes.
9. Oribate a oreille. {Oribata aurita.)
Damæüs aüritüs, Koch , loco cit ., fasc. 2, pl. 11.
III. GALUMNA, Heyden, Isis , loco cit. — Nec non
Liodes, id. , ibid. — Pelops, Koch, /oc* cit. , nec
non Oribates et Zetes, id.f ibid.
Abdomen subglobuleux , déprimé ; les bords de la
partie pseudo-thoracique en angle saillant ou ali-
forme ; pattes de médiocre longueur.
La deuxième section des Oribates de Latreille Q Généra , I ,
149) répond à ce groupe , et nous étendons à toutes les espèces
qui s’y rapportent le nom de Galumna , que M. Heyden impo-
sait à un genre dont le Notaspis alatus , Herm., est le type.
Nous y joindrons le Notaspis theleproctus ou le genre Liodes ,
Heyden , et les espèces désignées par M. Koch sous les déno-
minations génériques d’ Oribates , Pelops et Zetes.
10. Oribate théléprocte. ( Oribata theleprocta.)
Corps orbiculaire , nu, de couleur cendré noir; un corselet
distinct ; abdomen déprimé , allongé en une papille par derrière ;
des rides semi-circulaires en dessus.
Not. theleproctus , Herm., Mém. aptérol ., 91 , pl 7, f. 5.
D’Alsace. Il vit entre les mousses. C’est, ainsi que nous l’avons
déjà dit , le type du genre Liodes , Heyden ; il est fort voisin de
Belba.
APTÈRES J TOME TTT. 17
o.58
ÂCARIDES.
11. Oribate acrome. [Oribata àcromios.)
Corps brillant ; une série circulaire de poils blancs linéaires
droits sur le dos et au bord postérieur ; abdomen noirâtre , tu-
bercule ; deux poils blancs spatulés au milieu du bord antérieur ;
ailes latérales trigones , tronquées à la partie antérieure.
Notasp. acr., Herm., Mém. aptérol. , p. 91, pl.4, f. 1.
D’Alsace. Se trouve entre les mousses.
12. Oribate huméral. ( Oribata humeralis. )
*
Abdomen presque globuleux, d’un châtain noirâtre, très-
lisse, luisant; les ailes latérales trigones, tronquées antérieure-
ment.
Not. hum., Herm., Mém. aptérol., p. 92, pl. 4, f. 5. —
Mite ci rebord ? De Géer, Mém., VII, 133, pl. fig.6.
D’Alsace. Il vit entre les mousses.
13. Oribate ailé. ( Oribata alata.)
Abdomen presque globuleux, châtain-noirâtre , très-lisse , lui-
sant; ailes latérales obîongues, détachées antérieurement et pos-
térieurement.
Not. alatus , Herm., Mém. aptérol., p. 92, pl. 4, f. 6.
D’Alsace. Il se trouve entre les mousses.
Cette espèce , suivant l’observation d’Hermann , paraît être la
même que YAcarus aquaticus marginatus de De Géer, ou du
moins très-voisine de ce dernier. Muller, dans la description de
son Trombidium aquaiicum , fait remarquer avec raison que
cette Mite , trouvée par De Géer à la surface des marais , et ne
plongeant jamais dans l’eau comme les Hydrachnes , doit être
plutôt rangée parmi les espèces terrestres. Latreille ( Généra , I ,
148) lui rapporte aussi YAcarus coleoptratus , Lion., Fauna
suec., éd. 2, n° 1973. L '0. alata est celui que M. Heydencite
comme type de son genre Galumna .
14. Oribate tégéocrane. ( Oribata tegeocrana.)
Corps ovale-oblong, d’un roux foncé , tuberculé , non luisant ;
le bouclier de la tête détaché, triangulaire, avec une petite
écaille latérale transparente , échancré au sommet et garni de
deux soies ; quatre soies blanches au bord antérieur de l’ab-
domen.
G. ORIBATE. 2^0
Nol. tegeocranus , Henri,, Mém ., aptérol.y p, 93, pl. 4,
f. 3-4.
D’Alsace. Il vit entre les mousses.
15. Pelops occultatus , Koch , loco cit.7 fasc. 2 , pl. 15.
16. Pelops calcaratus , loco cit.y fasc. 2, pl. 13.
17. Pelops tardes , Koch , loco cit. , fasc. 2, pl. 16.
18. Zetes dorsalis, Koch, loco cit ., fasc. 2 pl. 14.
IV. HOPLOPHORA, Koch 7 D eut schland Crus t.y
Mjriap . und jLrachnid .
Corps et habitas extérieur des précédents ; point
d’appendices ali formes au pseudo-thorax.
19. Hoplophora decumana, Koch , loco cit.y fasc. 2, pl. 9.
20. Hoplophora stricdlata, Koch, loco cit. , fasc, 2 , pl. 10.
21. Oribata luisant. ( Oribata nitens .)
(Pl. 35, fîg. 7.)
Nous avons laissé à cette espèce le nom que lui avait imposé
M. Langledans son travail inédit sur les Oribates. Elle est des en-
virons de Paris.
22. Oribata deux-poils. ( Oribata bipillis .)
Corps globuleux , châtain , brillant ; tête acuminée , à quatre
poils tendus en avant, deux extérieurs gros, et deux inté-
rieurs plus minces; deux autres poils écartés sur l’extrémité du
corps , et un autre fort sur les côtés des cuisses de la troisième
paire.
Notaspis bip ., Herm. père, Mém. aplérol.y p. 95.
D’Alsace. Trouvé sur une substance attachée contre l’écorce
d’un arbre, et qui a paru à l’auteur être la fiente desséchée de
quelque limaçon. Cette espèce est de celles dont il estje moins
facile de décider les affinités , aussi la plaçons-nous ici , sans af-
firmer qu’elle doive y rester.
V. SILLIBANO , Heyden, Isis7 loco cit.
Bouclier unique déprimé, recouvrant tout le corps ;
palpes courts 5 pieds antérieurs plus longs que Ses au
très , an ten ni formes.
AC A BIDES,
a6o
23. Oribate cassidé. ( Oribata cassîdea.)
Corps parfaitement orbiculaire , presque en forme de lentille ;
à bouclier discoïde, élevé au milieu, déprimé et plane au bord ,
couvrant l’abdomen comme dans les Cassides, et transparent
comme du verre; corps châtain ; pattes de la première allongées.
Notaspis cassideus, Herm., Mém. aptérol., p. 93,pl.6, fig .2.
Espèce d’Alsace.
VI. GOEGULUS , L. Duf., Ann. sc. nat., lre sé-
rie, XXV, 289.
C’est h la fin des Oribates que nous placerons pro-
visoirement ce genre , sans affirmer cependant qu’il
leur appartienne.
24. Coeculus échinipède. ( Cœculus echinipes.)
(PI. 38, fig. 5.)
L. Duf., loco cit ., pl. 9, fig. 1-3 (cop. dans notre Atlas). —
Lucas, Ilist. nat. Crust., Arachn. et Myr., p. 465.
Du royaume de Valence , en Espagne.
Genre TYROGLYPHE. (Tyrog typhus.)
Nous laissons provisoirement sous ce nom les
Sarcoptes et les Tyrogtyphes de Latreille , quoiqu’on
puisse, dés à présent, en faire deux genres distinct s.
La disposition de la bouche en rostre est leur carac-
tère commun. Ils comprennent les genres ou sous-
genres suivants :
l. Tyroglyphus , Lalr.
f Acarus , Latr.
1 Glyciphagus , Herlng.
1 Myobia , Heyden.
\ Hypopus , Dugès.
2. Trichodactylus , L. Dufour.
3. Psoroptes , P. Gerv.
4 Sarcoptes, Lalr.
(l) Acarus , partira } De Géer, Linn., etc. — * Tytrogeyphus , Latr.,
Précis car. Ins. (syn. cTAcarus, id., Généra Crust., I, p. l5o), nec non
Sarcoptes, id., Genara , p. 1 5 1 . — Acarei, Dug., Ann. sc. nat.,
série, I , p. *20 , et II, p. 4o.
Sarcopte — Tlivroo-lvplic .
Sarcopte delà o-alïlmmame. F. 1 ; en dessus. A. zjzt en, dessous. 2 . Tête- du Psoropte divclieval. â.Æfe^lAcare
des f î inirs sèdb.es .
dessous. B . a et O
Tliyr. allonoé, F. 5, en. dessus, A, en.
Ikyi'OO'ljplie domeslicpie F. 4; efi dessus-; A. en dessous,
iccou^les. Simonie des follicules, F. 6 , en dessus; A. en dessous . Onbate, F. 7.
ACAIUDES.
'es 'cèr&r .
P], 35.
G. TYRÜGLYPHE.
I. TYROGLYPHUS, Latr., Précis des car. gèn. des
Ins., p. 187. — Walek., Faune paris., Iï , 422.
— Acarus , ul. , Généra Crust. et Ins., I, 150 ;
Dugès , Ann, se. nat ., 2e série , I , p.
Corps étranglé entre la deuxième et la troisième
paire de pattes par une rainure transversale qui semble
le partager en thorax et en abdomen ; pattes sub-
égales entières , vésiculaires.
M. Dujardin ( Journ . l’Institut , 1842 , p. 316) cite une espèce
d’Acarien non nageur, vivant dans l’eau de la mer, qui se rappro-
cherait des Acarus proprement dits de Latreille (1).
1. Tyroglyphe domestique. ( Tyroglyphus siro.)
(PL 35, fig. 4.)
Giron du fromage , Geoffroy, Hist. des Ins., II , p. 622. — Ac.
siro , Linn. Gmel., p. 2928. — Ac. domesticus, DeGéer, Mém.,
VH , 37, pl. 5, f. 1-8. — Acarus scabiei , Galès , Thèse inaug.
Faculté de médecine de Paris , 1812, av. fig. ( Copiée Dict. sc.
nat ,, Allas , et Dict. sc. méd., XVII, pl. 2.) ----- Lyonet, Mém.
Mus., XVIII, p. 282, pl. 14, fig. 15. — Ac. dom., Dug.,
Ann. sc. nat., 2e série , II , p. 40 , pl. 7 , f. 13-18. — Ac. siro ,
Hering , Nova act. nat. curios ., XVIII , 615, pl. 44, f. 12-13.
La tète de ces Acarides est distincte du corselet et suscepti-
ble de mouvements propres d’abaissement et d’élévation. J’y ai
bien vu la lèvre et les palpes styliformes dont parle Dugès , mais
ce n’est que par l’écrasement , ceux-ci étant d’habitude accolés
à la lèvre. Lorsqu’on écrase ces Acares , c’est par la partie anté-
rieure qu’ils se vident , et la matière qui s’échappe de leur corps,
a l’apparence de globules nageant dans un liquide transparent.
En avant de leur bec , en dehors des maxilles chélifères , sont
deux petites soies , le rudiment de celles des Hypopus. Le corps
porte quelques soies simples , surtout en arrière , où elles sont
plus longues. Les pattes sont médiocres , mais complètes ; leurs
(i) Fabricius indique déjà des Acarus marins : Acarus zostcræ ,
Specics , U, 491 5 Linn. Gmel., 2929 (des Fucus sur les côtes de
Norwège , et Ac. fucorum , id. ibid. 4p3; Linn. Gmel., 2p3i.
262
ACARIDES.
hanches aux paires antérieures dont une autre direction que
celles des postérieures ; celles-ci , dirigées en arrière , sont sur
la seconde partie du thoracogastre ; les autres, dirigécsen avant,
sont sur la première. C’est au sillon transversal qui sépare le
corps en deux parties que Latreille a probablement voulu faire
allusion en employant anciennement le nom générique de Ty-
roglyphus. Quoiqu’il l’ait depuis lors abandonné , nous avons
cru devoir nous en servir. La cuisse de chaque patte présente
un poil épineux , de couleur rosée, ainsi que la patte elle-même ;
le corps est transparent ou blanc luisant, ovalaire , raccourci. La
forme générale rappelle assez bien celles de quelques petits Co-
léoptères, et comme il n’a que trois paires de pattes dans le jeune
âge , l’analogie est alors plus frappante encore.
Ces petits animaux sont extrêmement nombreux sur le fro-
mage un peu fait, et toute la vermoulure qu’on remarque à sa
surface est composée de leurs associations mêlées à des fèces et
à leurs œufs. Ils s’accouplent par l’extrémité postérieure et se
tiennent alors dans une position renversée.
Lyonet avait depuis longtemps constaté que pendant la belle
saison ces animaux sont vivipares.
2. Tyroglyphe allongé. ( Tyroglyphus longior .)
(PL 35, fig. 5.)
Seconde espèce de Mite , Lyonet , Mém. Mus., XVIII , 283 ,
pl. 14, fig. 7-8.
Nous avons trouvé cette espèce vivant avec la précédente sur la
croûte des fromages nommés fromages de Gruyère etdelîollande.
3. Tyroglyphe bicàude. ( Tyroglyphus Mcaudatus . )
Suballongé ; partie thoracique petite : de couleur rosé pâle
avec les épines basilaires des pattes fauves ; abdomen des adultes
prolongé en deux tubercules pédiformes sétigères portant chacune
un stigmate inférieurement près son extrémité ; ce qui lui donne
quelque analogie avec les Psoroptes.
Trouvé par Myriades dans les plumes et sur l’épiderme d’une
Autruche d’Afrique , morte à la ménagerie du Muséum en 1843.
4. Tyroglyphe de la farine. (. Acarus farinœ.)
Ac. far., De Géer, Mém., VII , 97, pl. 15, fig. 15.
Il faut peut-être ajouter à ce genre les espèces suivantes qui
sont peu connues :
G. TYROGLYPHE.
26 3
5. Acarus destructor, Schrank, Enum. Ins. Austriœ , sp.
1057. — Mile , Lyonet , Mêm . A/ms., XVIII, p. 284, pl. 12,
fig. 10-12.
6. Acarus lactis , Fabr., Spec. ins., II, 490.
Vit sur la crème conservée longtemps dans des vases , ou dans
ceux-ci , lorsqu’ils sont tenus salement.
7. Acarus dysenteriæ , Nyander, Amenit. Acad., Y, p. 97 ;
Linn. Gmel., p. 2929 , partira .
Nyander appelait la dyssenterie une gale de l’intestin ( Epide -
mica scabies intestinorum) ; il rapporte que des Acares , sem-
blables à VA. exulcerans , ont été constatés dans les déjections.
VA. dysenteriæ de Gmelin vit dans les vieux tonneaux.
8. Acarus passerinus, De Géer, VII .—Ac. chelopus , Hcrm. .
Mêm. aptérol. , p. 82 , pl. 4, f. 7. (Junior.)
9. Acarus passularum, Hering, Nova act. nat. curios. ,XVII,
p. 618, pl.45, f. 14-15. A deux soies buccales, à peu près
comme dans les Hypopus; il vit sur les figues sèches. M. Du-
jardin figure sous ce nom (1) la tète d’un Acarus qui n’a pas ce
caractère. D’après ce naturaliste, l’insecte qu’il a étudié a les
mandibules étroites formées de deux doigts amincis et dentés en
dedans , et le menton , qui est d’une structure assez compliquée ,
montre encore les traces des palpes et des maxilles.
D’autres Acariens voisins des ïyroglyphes ont les poils plumeux :
10. Acarus plumiger , Koch , Deutschl. Crust. , Myriap. und
Ins., fasc. 5, pl. 15.
11. Acarus destructor, Schrank, Enum. Ins. Austriœ , 1057 ;
Mile , Lyonet, Mém. Mus. , Paris , XVIII, 284, pl. 12 , fig.
10-12.
D’autres espèces, que nous citerons pour la plupart,
ont donné lieu à l’établissement des genres Glycipha-
gus , Myobia et Hypopus.
a) Glyciphagus (2), Hering, Nova acta nat . curios .,
XVIII, 619.
Corps mou , non divisé en deux parties par une
(1) Observ. au microsc., p. , pl. 17» fig. 10 (copiée dans notre
Allas, pl. 35, fig 2).
(2) T\uku c, doux, <$(Lyoç , gourmand.
264 AC ARIDES.
ligne transversale ; pattes entières à tarses vésiculi-
fères.
12. Glyciphage des prunes. ( Glyciphagus prunorum .) Ile»
ring, loco cit ., pl. 45, f. 16-17.
13. Glyciphage des Chevaux. ( Glyciphagus hippopodos.)
Corps aussi long que large, fortement appointi en avant,
jaune blanchâtre, entièrement couvert de poils courts , formant
une sorte de velouté ; ouverture buccale un peu inférieure ,
munie de deux poils courts ; une petite saillie au bout de l’ab-
domen entre quatre soies assez longues et en forme de petites
plumes.
Sarcoptes hipp. , Hering , Nova act. nat. curios . , XVIII ,
607, pl. 44, f. 1. (Copiée Dict. sc. nat. , Atlas suppl. , et Ann .
sc. nat. , 2e série , XV, pl. 2, f. 4.)
Ce petit Acarus , considéré comme un Sarcopte par M. Ile-
ring , à cause de son genre de vivre, a été trouvé par ce natura-
liste dans les croûtes ulcéreuses des pieds des Chevaux.
Les vétérinaires signalent (1) , sous les onglons des Moutons
affectés du crapaud , un Acare d’espèce particulière , mais dont
les naturalistes n’ont point fait la description.
14. Glyciphage coureur. ( Glyciphagus cursor.)
Gl. curs . , P. Gervais , Ann. sc. nat. , 2e série, XV, 18 ,
pl. 2 , f. 5.
15. Sarcoptes palumbinus , Kock, Deutschl. Crust ., Myriap .
und Arachn., fasc. , 5,pl. 12 (du Pigeon.)
Nous citerons provisoirement à la suite de ce genre (outre VA.
horridus , Turpin , Compt. rend. Ac. sc ., V, 668) , les espèces
dont voici les noms :
16. Acarus avicülarum, De Géer, Mém ., VII, 106, pl.6,fig.9.
— Pou du Coq de bruyère ? Lyonet , Mém. Mus., XVIII, 281 ,
pl. 15, f. 16.
17. Acarus marilæ , P. Gervais, Dict. sc. nat., Suppl. , I,
45. (Du Canard milouinan, Anas marila.)
Il est plus difficile encore , pour ne pas dire impossible , d’as-
signer une place aux deux Cirons dont les noms suivent :
(i) Grognier, Zool. vètèr ., p. 233,
G. TYROGLYPHE.
305
18. Acarus favorum , Herm. , Mém. aptérol. , p. 86.
19. Acarus füngi , Herm. , Mém. , aptérol. , p. 86.
h) Myobia , Heyden, Isis.
Corps allongé, multilobé ; pattes entières , les pos-
térieures plus fortes.
Ce genre a pour type :
20. Pedïculus musculincs , Schranck , p. 501 , pl. 1, f. 5 ; Sar-
coptes musculinus , Koch, Deutschl. Crust., Myriap. und
Arachniden , fasc. 5, pl. 13.
c) Hypopus, Dugès , Ann. sc. nat ., 2e série, II, p. 37.
L. Dufour, ibid ., XI, 279.
Corps ellipsoïde aplati, coriace; palpes nuis , lèvre
oblongue , prolongée en rostre et armée de deux lon-
gues soies roides ; pieds courts , à hanches nautiques ,
inonguiculées , terminés par une caroncule vésicu-
laire.
21. A. spinit., Herm., Mém. aptérol . , p. 85, pl. 6, f. 5.
— Hyp. spinit Dugès , loco cit. , p. 37.
Trouvée par Hermann sur le ventre et les pattes de la Tri-
cliie ermite , et par Dugès sur un Hister.
22. Mite des Mouches. (A. muscarum .)
A. musc. , De Géer, Mém. , VII , 114, pl. 7, f. 1-2.
Espèce rapportée , mais avec doute , par Dugès , au genre
Hypopus. Ses pattes postérieures très-longues et filiformes sem-
blent bien éloignées.
23. Hyp. Feroniarum.
( Pl. 35;, fig. 9. )
L. Dufour, Ann. sc. nat. , 2e série , XI, 278, pl. 4, f. 4-6 (cop.
dans notre Atlas),
Se tient en troupe serrée sous la tête, le corselet et l’abdomen
des Féronies et ressemble , à cause de sa petitesse, à des grains
de poussière.
24. Hypopus Sapromyzarum.
L. Dufour, Ann. sc. nat. , 2e série , XI , 278 , pl. 8, f. 7.
a66
AC ARIDES.
25. A. ovale. [A. ovalis .)
Plus ou moins ovalaire; à plaque céphalothoracique scuti-
forme ; tarse de la patte antérieure pourvu en avant de deux
soies inégales , dont l’une égale la moitié de sa longueur.
J’ai trouvé cet insecte en grand nombre sur les appendices
buccaux de certains Lithobius forcipatus pris à Paris. La
transparence de son corps permet de voir son système nerveux
qui m’a paru former un cordon longitudinal à la face inférieure ,
et fournit bilatéralement deux paires de nerfs ascendants pour
les quatre pattes antérieures et deux autres descendants pour
les postérieures.
II. TRICHODACTYLUS , L. Dufour, Ann . *c. nat,,
2e série , XI , 276.
Rostre court, garni de petites soies ; pattes de la
quatrième paire plus courtes que les autres , et gar-
nies d’une très-longue soie.
26. ïrïchodactyle de l’Osmie. (TV ichodactylus osmiœ.)
(PL 34, fig. 10. )
Glabre , avec deux soies marginales de chaque côté ; roux pâle ;
pattes et région postérieure du corps plus foncées, j de ligne.
Trich. osm., L. Duf., Ann . sc. nat ., loco cit ., pl. 8, f. 3 (cop.
dans notre Atlas).
Trouvé en grande quantité sur le corselet et principalement
sur le mésothorax de YOsmia bicornis p>, et de YOsmia fron-
ticornis 5 , dans le département des Landes. M. J. Bigot, qui s’oc-
cupe avec ardeur de l’étude des Insectes , m’a remis des Acarides
de cette espèce trouvés par lui sur le Xylocopa violaceum ,
près Paris.
III. PSOROPTES , P. Gerv., Ann. sc. nat . ,
2e série , XV, p. 9.
Corps mou , déprimé , épineux en dessous, au col-
lier et à la base des pattes; une des deux paires de
pattes postérieures ou toutes les deux complètes et ca-
ronculées ; l une ou l’autre, ou toutes les deux, lon-
guement sétigères; espèces parasites des mammifères.
G. TYRGGLYPHE.
267
27. Psoropte du Cheval. ( Psoroptes equi.)
(PI. 35, fig. 3.)
Acarus equi , Saint-Didier , Soc. tinn. Paris , II , 250. —
Easpail , Chimie organique , lre éd., p. 509, pl. 10, fig. 7-9;
2e éd. , II , 611 , pl. 15 , fig. 8-10. — Sarcoptes equi , Hering,
Nov. act. n. cur ., XVIII , 585 , pl. 43, fig. 1-2. Sarc. equi ,
Héring, Nova acta nat. cur., VIII , 585, pl. 43, fig. 1-2. — P s .
equi, Gerv., Ann. sc. nat., 2e série, XV, p. 9. — Acarus exul-
cerans, Dujardin , Observateur au microscope , p. 147 , pl. 16,
et pl. 17, fig. 1-9.
Il vit en grand nombre dans les croûtes écailleuses formées de
pellicules agglutinées qui recouvrent la peau des Chevaux aux
endroits atteints de la gale. On le voit aisément à la vue simple.
« La tête , dit M. Dujardin , ou plutôt la bouche de l’ Acarus
du Cheval, car ce prolongement antérieur 11e contient pas autre
chose que les organes de la manducation , se compose en dessus
d’une paire de mandibules effilées et terminées par deux dents ;
elles représentent évidemment les mandibules en pinces qu’on
voit chez les autres Acarus , en supposant que les deux doigts de
la pince ont fini par se souder.
» En dessus la tête présente une large plaque faisant l’office
d’un menton et d'une lèvre inférieure , et qui est formée par la
soudure de deux pièces membraneuses représentant les mâ-
choires ou maxilles , comme on le voit dans l’Acarus du fromage
avec les palpes maxillaires soudés au bord , et que l’on voit clai-
rement formés de trois articles.
» Au milieu de la face ventrale se voit l’origine des organes
génitaux , qui peut se comparer avec ce que l’on voit dans les
Ixodes et les autres Acariens. Près du bord de la face ventrale, se
voient aussi deux pièces formées de plusieurs cercles cornés ,
concentriques, et dont le plus intérieur est formé de globules (1).
La position et l'aspect de ces pièces rappellent assez bien les ven-
touses de certains Helminthes (Octostomes, Polystomes , etc. ).
Enfin , à l’extrémité du corps se trouvent deux prolongements
des lobes charnus , symétriquement placés, et terminés par un
faisceau de soies roides. Entre ces lobes, dans l’axe même du
corps, se voit une petite échancrure où l’on pourrait supposer
un orifice. »
Il n’est pas certain que par A. exulcerans on ait toujours voulu
(i) Sans doute les stigmates.
ACARIDES.
268
indiquer spécialement l’Acaride de la gale du Cheval. Gmelin dit
à l’égard de l’animal de ce nom : Habitat in ulceribus scabie
ferinâ laborantium ; an sat distinctus ab A. scabiei? Nyander
donne cependant à Y A. exulcerans plusieurs des caractères des
Psoroptes {Amœn. acad ., Y, 96).
|
IV. SARCOPTES , partira , Latreiile, Généra Crust.
et Ins., I, 151 5 1806.
Corps mou , armé de crochets au collier et à la base
des pattes ; les deux paires de pattes postérieures ru-
dimentaires, longuement sétigères 5 les deux paires
antérieures seulement vésiculigères. Espèces parasites
de la oale de l’homme et des mammifères.
O
1. Sarcopte de l’homme. ( Sarcoptes scabiei.)
(PI. 35 , fîg. 1.)
Blanc ; ponctiforme; corps marqué en dessus de stries en arc
de cercle à son pourtour en dessus et de petits mamelons à son
milieu ; collier pourvu d’un prolongement postéro-infère spini-
forme ; soie médio-latérale médiocre ; abdomen terminé par
deux grandes soies, ayant extérieurement auprès d’elles deux
paires de soies plus petites, sub-égales; épine basilaire des
pattes postérieures simple.
Acarus scabiei , De Géer, Mém. pour l'Hist. des 1ns., VII,
p. 94, pl. 5, fîg. 12-15. — ■ Sarcoptes scab., Latr., Généra , I,
p. 152. — Fournier, Dict. sc. méd XVII, p. 76 et 251. —
Raspail, Ann. sc. d’obs., II, 446, et III , 298, 1830; id.,
Lancette française , 15 août 1831 ; id., Mém. comp. sur l’Hist.
nat. de l’Insecte de la gale ; in-8° ; Paris , 1834; id.. Chimie
organique , première édit., 1 , 511 , 1833 , et deuxième édit., II,
598 , pl. 15. — Dugès, Ann. sc. nat., 2e série , III , 245, pl.
11.— -Leroi et Vandenhecke , Rech. miscros, sur VAc. scab., ou
Insecte de la gale de V homme , in-8°, 1835 (Extr. des Mém. soc.
sc. de Seine-et-Oise) avec 4 pl. — P. Gerv., Ann. sc. nat.,
2' série , XV, 9, pl. 2 , f. 8.
Vit dans la gale humaine, dont il est l’origine.
Quoique la gale humaine , p^r ses symptômes , diffère , sous
quelques rapports , de celle des animaux mammifères , chez les-
quels on l’a étudiée , elle est , aussi bien que chez ces derniers ,
causée par un Acarides. Cette notion , dès longtemps populaire
G. TYROGLYPHE.
a(k)
dans le midi de l’Europe , n’est cependant acquise à la science
celle de quelques médecins , du moins , que depuis un petit
nombre d’années, et comme c’est, pour ainsi dire, un sujet
encore à l’ordre du jour, nous n’avons pas craint d’êire blâmé
en rapporlant ici l’historique des discussions auxquelles a donné
lieu, à différentes époques, le Ciron de la gale.
Quoique les anciens, et particulièrement Aristote, aient connu
des Acarides , puisqu’ils font mention de ceux qui se déve-
loppent sur le vieux fromage , ils n’ont point vu celui de
la gale humaine. C’est dans un auteur arabe du douzième siècle ,
Âbou Merroan Abdel Maleck ben Zohar, plus connu sous le
nom d 'Abenzoar, que se trouve le premier indice de cette ob-
servation. L’ouvrage de ce médecin a pour titre : Tciisir Elme-
douât oua Eltadbir , ce qui signifie : Interpretatio et testificatio
medicationis et regiminis. On y lit un passage signalé aux éru-
dits par Moufet, naturaliste anglais du seizième siècle , et dont
voici la traduction :
« Il y a une chose connue sous le nom de soab , qui laboure
» le corps à l’extérieur; elle existe dans la peau, et lorsque
» celle-ci s’écorche à quelque endroit, il en sort un animal ex-
» trêmement petit, et qui échappe presque aux sens. »
A ces renseignements, Abenzoar ajoute un système de traite-
ment qui consiste en une tisane de semences de carthame et
d'orties , et en onctions ou lotions extérieures avec de l’huile
d’amandes amères et une décoction de feuilles de persicaire.
Le Sarcopte était donc connu des Arabes à cette époque , et
comme la gale est plus fréquente dans les pays méridionaux ,
ce fait n’a rien de surprenant ; c’est pour cette raison sans doute
que l’auteur italien d’une traduction d’Abenzoar, publiée, pour
la première fois , à Venise , en 1494 , remplaça positivement le
mot arabe soab , qui veut dire lentes , par celui de pedicelli
parvunculi . En Italie , en effet , et dans beaucoup d’autres pays ,
la connaissance du Sarcopte est vulgaire depuis un temps immé-
morial , ainsi que de la manière de se débarrasser de ce parasite
incommode. Mais alors, comme aujourd’hui, les savants diffé-
raient d’opinions sur des faits qui ne font pas le moindre doute
pour l’empirisme populaire. Avicenne professait encore sur l’é-
tiologie de la gale l’opinion de Galien , qui devait longtemps
sutfire aux médecins de l’Europe occidentale.
Moufet, ainsi que nous l’avons dit , ne lut pas, sans en sentir
ACARIDES.
27O
la valeur, les écrits d’Abenzoar et de quelques auteurs méridio-
naux sur la gale , et dans son Théâtre des Insectes (1) resté
trente ans inédit , il s’exprime ainsi :
« Syro animalculum est omnium minutissimum, solens in-
y> nasci caseo et ceræ inveteratis et cuti item humanæ... Syroni-
» bus nulla forma expressa præter quàm globi : vix oculis capi-
» tur ; magnitudo tam pusilla , ut non atomis constare ipsum ,
» sed unum ex atomis Epicurus dixerit... Ita sub ente habitat,
» est actis cuniculis , pruritum maximum loco ingeneret, preci-
» pué manibus vel aliis partibus et igni admotis... Hos peculia-
» riter vulgus aciculâ extrahit ; sed , cùm non simul tollatur
» causa, eorum fomes, persévérât affectio. Itaque præstat un-
» guento vel fotu eos occidere , quo simul tollatur pruritus ille
» infestissimus. »
Dès 1557, Scaliger, dans son ouvrage contre Cardan , s’expri-
mait ainsi :
« En écrivant sur l’Acarus d’Aristote , vous l’avez justement
» comparé avec le Garapara. Les Padouans le nomment Pedi-
» cello , les Turiniens Sciro , et les Gascons , Brigans : sa forme
» est globuleuse : il est si petit, qu’on peut à peine l’apercevoir,
» et que l’on peut dire de lui qu’il n’est pas composé d’atomes ,
» mais que c’est l’atome d’Épicure. 11 se loge sous l’épiderme ,
» en sorte qu’il brûle par des sillons qu’il se creuse. Extrait avec
» une aiguille et placé sur l'ongle' , il se met peu à peu en mou-
» vement, surtout s’il est exposé aux rayons du soleil. Écrasé en
» le pressant entre deux ongles , il fait entendre un bruit, et il
» en sort une matière aqueuse. »
Les médecins d’Italie professaient la même opinion , et elle
avait même des partisans en France, surtout dans la personne de
«Foubert , professeur à Montpellier et élève du célèbre Rondelet.
Vers 1580, Joubert considère le Sarcopte , qu’il nomme Syro ,
comme la plus petite espèce de Pou , et il dit qu’elle vit con-
stamment sous l’épiderme , où elle se creuse des galeries , à la
manière des Taupes, dans la terre, ce qui produit les dé-
mangeaisons insurmontables qui sont un des caractères de la
gale.
En 1638, plus de trente années après la mort de l’auteur,
(1) Insectorum sive minimorum animalium theatrum , p„ 266. Lon=
dini , 1634.
G- TYROGLYPHE.
27 I
parut l’ouvrage d’Aîdrovande, dans lequel le sujet n’est pas traité
avec moins de lucidité. Les auteurs les plus récents, dit Aldro-
vande (liv. V, chap. iv, p. 215), ajoutent un troisième genre
de Poux de l’homme ; on le nomme Scyro , et vulgairement Pe-
dicello; il rampe entre la peau et l’épiderme, se creusant des
espèces des galeries sinueuses et formant des vésicules non sup-
purantes ; si on crève celles-ci, il en sort des animaux si petits,
que l’on peut à peine les apercevoir, si ce n’est quand on est doué
d’une bonne vue et à une lumière extrêmement vive. Aldro-
vande ajoute que , n’ayant pas vu l’Acarus dont parle Aristote ,
il ne peut pas dire si c’est le même animal que son Pédicello ,
mais qu’il est porté à le croire différent.
Peu de temps après la publication des indications précises
qui viennent d’être rapportées, Hauptmann, médecin allemand,
soupçonna que les animalcules que le P. Kircher avait cru voir
dans les bubons pestilentiels , pourraient bien être les mêmes
Insectes ( riethliesen ) que les Allemands nomment Âcari. Dans
une lettre à Kircher, et dans un ouvrage sur les eaux thermales
de Wolkenstein , imprimé à Leipsick en 1657, il dit que ces
mêmes animalcules , examinés avec le microscope , lui paraissent
avoir quelque ressemblance avec les Mites qui naissent dans le
vieux fromage. Hauptmann est le premier qui ait donné une fi-
gure du Sarcopte : il le représente pourvu de six pattes et de
quatre crochets.
Dans les ouvrages de Rédi, l’Insecte de la gale humaine est
décrit avec beaucoup plus d’exactitude encore , et même figuré ,
d’après les observations communiquées à ce savant et célèbre
aptérologiste dans une lettre qu’il a publiée comme lui ayant
été adressée par le docteur Bonomo, et qui a été depuis réclamée
par Cestoni , son véritable auteur.
Cette lettre , écrite en italien, en 1687 , a été traduite en latin
par Lanzoni , et insérée, en 1691, dans les Miscellanea naturœ
curiosorum. On la trouve en français dans la collection acadé-
mique , mais l’on y a fondu une autre lettre de Cestoni à Vallis-
nieri , écrite en 1710. Voici un extrait de cette lettre :
« Tandis que , guidé par vos vues et sous vos auspices , je fai-
» sais des expériences sur des Insectes , je lus par hasard , dans
» le Dictionnaire de V Académie delta Crusca (1) , que le Ciron
(1) Rédi était un des principaux rédacteurs de ce dictionnaire.
2^2 ÀC ARIDES»
» est un petit ver qui se forme sous la peau des galeux , et dont
» la morsure cause une extrême démangeaison ; ayant trouvé
» depuis que Giuseppe Lorenzio adopte cette opinion , j’eus la
» curiosité de vérifier le fait par moi-même. Je communiquai
» ce dessein à M. Hyacinthe Cestoni. Il m’assura avoir vu plu-
» sieurs fois des pauvres femmes, dont les enfants étaient ga-
» leux , tirer, avec la pointe d’une épingle , des plus petites pus-
» tules , avant qu’elles fussent mûres et purulentes , je ne sais
» quoi , qu’elles écrasaient sur l’ongle, non sans un petit craque-
» ment ; et qu’à Livourne , les galériens se rendaient récipro-
» quement le même service. 11 ajouta qu’il ne savait pas avec cer-
» titude si les Cirons étaient effectivement des vers. Ainsi , nous
» résolûmes tous deux de nous en éclaircir. Nous nous adrcs-
» sûmes donc à un galeux, en lui demandant l’endroit où il
» sentait la plus forte démangeaison. Il nous montra un grand
» nombre de pustules qui n’étaient pas encore purulentes ; j’en
» ouvris une avec la pointe d’une aiguille très-fine , et après
» avoir exprimé un peu de la liqueur contenue , j’en tirai un
» petit globule blanc presque imperceptible. Nous observâmes
» ce globule au microscope , et nous reconnûmes , avec toute la
» certitude possible , que c’était un ver dont la figure approchait
» de celle des tortues; de couleur blanchâtre ; le dos d’une cou-
» leur un peu plus obscure , garni de quelques poils longs très-
» fins. Le petit animal montrait beaucoup de vivacité dans ses
» mouvements. Il avait six pattes , la tête ponctuée et armée de
» deux petites cornes ou antennes à l’extrémité du museau.
» Nous ne nous en tînmes pas à cette première observation ; nous
» la répétâmes un grand nombre de fois sur diverses personnes ,
» attaquées de la gale , d’âge , de tempérament et de sexe dif-
» férents , et en différentes saisons de l’année ; nous trouvâmes
» toujours des animaux de môme figure. On en voit dans
» presque toutes les pustules aqueuses ; je dis presque toutes ?
» parce qu’il nous a été quelquefois impossible d’en trouver.
« Il est très-difficile d’apercevoir ces Insectes sur la superficie
» du corps , à cause de leur extrême petitesse et de leur couleur
» semblable à celle de la peau. Ils s’introduisent d’abord par
» leur tête , et ils s’agitent ensuite , rongeant et fouillant , jusqu’à
« ce qu’ils se soient entièrement’ cachés sous l’épiderme, où il
» nous a été facile de voir qu’ils savent se creuser des espèces de
» chemins . ou des routes de communication d’un lieu à un
I
G. TYROGLYPHE.
273
» un autre; de sorte qu’un seul insecte produit quelquefois plu-
» sieurs pustules aqueuses ; quelquefois aussi nous en avons
» trouvé deux ou trois ensemble , et , pour l’ordinaire , fort près
» l’un de l’autre.
» Nous étions fort curieux de savoir si ces petits animaux
» pondaient des œufs ; et après de longues recherches nous eû-
» mes enfin la satisfaction de nous assurer de ce fait ; car ayant mis
» sous le microscope un Ciron pour en faire dessiner la figure
» par M. Isaac Colonello , il vit, en dessinant, sortir de la partie
» postérieure de cet animal un œuf blanc à peine visible et
«presque transparent; il était de figure oblongue comme un
» pignon.
» Animés par le succès , nous recommençâmes à chercher ces
» œufs avec la plus grande attention , et nous en trouvâmes
» beaucoup d'autres en différents temps ; mais il ne nous arriva
» plus de les voir sortir du corps de l’animal sous le microscope.
« Il me semble que l’on peut conclure de la découverte de ces
» œufs que les Cirons se multiplient comme les autres animaux
» par le concours des deux sexes , quoique je n’aie jamais aperçu
» dans ces insectes aucune différence qui puisse faire distinguer
» le mâle de la femelle. Peut-être trouvera-t-on dans la suite
» cette différence , soit par un hasard heureux , soit par des ob~
» servations plus suivies, plus exactes, et faites avec de meil-
» leurs microscopes.
« En considérant toutes ces choses mûrement et sans prévcn-
» tion , il me semble qu’on peut révoquer en doute les opinions
» des auteurs de médecine touchant les causes de la gale. Parmi
» la multitude des anciens , quelques-uns , avec Galien , la font
» provenir de l’humeur mélancolique, sans qu’on sache bien en»
» core dans quelle partie du corps réside cette humeur ; d’autres ,
» avec Avicenne , veulent qu elle soit produite par le sang seul;
« et d’autres, enfin , par l’humeur atrabilaire, mêlée avec la pi-
» tuite salée.
» Quant aux auteurs modernes , quelques-uns , avec Sylvîo
« Deleboe , attribuent cette maladie à un acide mordicant exhalé
» par le sang ; d’autres , avec Van-Helmont, à une fermentation
«particulière, et d’autres aux sels âcres et irritants contenus
» dans la lymphe ou dans la sérosité et portés dans la peau par
« différents conduits.
» Parmi tant d’opinions je hasarde aussi nies conjectures :
APTÈRES, TOME ill I 8
A CA RI DLS.
a 74
» j’avoue donc que je suis très-porté à croire que la gale , nom-
» mée par les Latins scabies et décrite par eux comme une af-
» fection de la peau, et comme une maladie très-contagieuse,
» n’est autre chose que la morsure des petits insectes dont j’ai
» parlé , lesquels rongeant continuellement la peau y font de
)> petites ouvertures par où s’extravasent quelques gouttes de sé-
» rosité et de lymphe. Cette sérosité ou lymphe extravasée ,
» comme les pustules aqueuses dans lesquelles ces vers conti-
» nuent à manger, causent une extrême démangeaison ; et lors-
» que le malade se gratte , il augmente le mal et la démangeai-
» son même ; il déchire non-seulement les pustules aqueuses ,
» mais encore la peau et les petites veines dont elle est parse-
)> mée , d’où suivent de nouvelles pustules , des plaies et les
» croûtes qui se forment sur les plaies. En effet , on ne voit ja-
» mais de ces plaies dans les endroits du corps où les doigts ne
» peuvent aisément atteindre, lors même que ces endroits sont
» tout couverts de gale : la seule morsure des Cirons ne produi-
» sant que des pustules aqueuses. Du reste ces petits animaux se
» glissent sous la peau par tout le corps ; mais ils se rassemblent
» en plus grande quantité dans les articulations , parce qu'ils
» s’introduisent et se nichent avec facilité dans les plis de la
« peau. En quelque partie qu’ils soient d’abord logés, il s’en
» trouve bientôt dans les mains , et surtout entre les doigts ; car
» en grattant les parties où l’on sent la démangeaison, les ongles
» rencontrent des Cirons qui ne peuvent en être entamés , parce
» qu’ils ont la peau très-dure , et ces Cirons se glissant sous les
» ongles et se faisant des routes sous la peau, se nichent plus
» facilement entre les doigts que partout ailleurs, et s’y font des
» espèces de nids où ils déposent leurs œufs en si grande quan-
» tité qu’un petit nombre de Cirons suffit pour couvrir bientôt
» tout le corps.
» Il me semble que ce que j’ai dit jusqu’ici peut servir à ex-
» pliquer pourquoi la gale est si contagieuse. Les Cirons passent
» aisément d’un corps à un autre parle seul contact de ces corps;
» car ces petits animaux ayant une extrême agilité et n’étant pas
» tous continuellement occupés à se creuser des passages sous
» l’épiderme, il s’en trouve souvent quelques-uns sur la superficie
» de la peau , et ils sont très-prompts à s’attacher à la première
» personne qui se présente ; et en quelque petit nombre qu’ils
» aient été reçus ils multiplient prodigieusement en pondant des
G. TYBÜGLYPHE.
2^5
» œufs, li ne faut pas s’étonner non plus de ce que la gaie se
» communique par le moyen des linges et autres hardes qui ont
« servi aux personnes galeuses ; car il peut y rester quelques Ci-
» rons. Ils vivent même hors du corps jusqu’à deux ou trois
«jours, comme j’ai eu lieu de nfen assurer plusieurs fois par
» l’observation. On comprend aussi comment la gale se guérit
» par les lessives , les bains et les onguents composés de sel , de
» soufre . de vitriol , de mercure simple , précipité , sublimé et
» d’autres semblables drogues corrosives et pénétrantes; car ces
» préparations s’insinuent dans les cavités les plus profondes, dans
» les labyrinthes les plus reculés de la peau et y tuent infaillible-
» ment les Cirons , ce qu'on ne peut jamais faire en se grattant ,
>> quoiqu’on fasse des plaies assez considérables , parce que
» les Cirons ne peuvent guère être entamés par les ongles et
» qu’ils échappent par leur extrême petitesse. Les médicaments
» internes n’agissent pas non plus sur ces petits animaux , et l’on
«est toujours forcé de revenir aux onguents dont je viens de
» parler pour parvenir à une parfaite guérison.
» Il arrive aussi qu’après avoir fait usage des remèdes externes
« pendant dix ou douze jours et s’être cru totalement guéri, on
« voit bientôt reparaître la gale comme auparavant : Cela vient
» de ce que l’onguent n’a tué que les Cirons vivants et n’a point
» détruit les œufs déposés dans les cavités de la peau comme dans
» des nids , où , venant à éclore , ils renouvellent le mal; c’est
« pourquoi on fait très-bien de continuer l’usage des onguents
« pendant quelques jours après que la gale a disparu : cette pra-
» tique est d’autant plus facile qu’on peut composer ces on-
» guents avec des parfums très-agréables , comme avec de la pool-
» made jaune de fleur d’oranger ou de rose incarnate mêlée d’une
« quantité convenable de mercure précipité rouge. »
Les Acta eruditorum pour 1682, et les Transactions philo-
sophiques pour 1703, contiennent aussi des notices relatives au
Sarcopte , mais qui sont loin de valoir la précédente.
Linné s’occupa du même insecte, et il lui donna le nom d 'A-
carus humanus subcutaneus , puis celui c VAcarus scahiei qui a
prévalu, malgré Terreur assez singulière du célèbre naturaliste
suédois, qui ne tarda pas à considérer l’Acarus de la gale hu-
maine et ceux du fromage et de la farine , comme autant de
variétés d’une même espèce. Geoffroy et surtout De Géer com-
battirent celte manière de voir, elle second, dans ses Mémoires
ACAIUDES.
<2^6
pour servir à l’Histoire des Insectes , décrivit avec soin l’animal
qui nous occupe , et il en donna une figure fort exacte. « C’est ,
suivant la phrase caractéristique de De Géer, une Mite arrondie,
blanche , à courtes pattes roussâtres avec un très-long poil aux
quatre postérieures et dont les quatre tarses antérieurs sont en
tuyau terminé par un petit bouton . »
Nyander, dans une dissertation inaugurale sur les Exanthe -
mata viva , soutenue sous la présidence de Linné ^ avait cepen-
dant, en 1757, des idées fort justes sur l’Acarus de la gale,
dont il indiquait même la véritable retraite au bout des sillons
sous-épidermiques et non dans la vésicule. « Acarus sub ipsâ
pustulâ , est-il dit dans cette thèse, minime quœrendus est ;
sed longiùs recessit; sequendo rugam cuticulœ observatur ;
in ipsâ pustulâ progeniem déposait , quam scalpendo offrin-
gimus et disseminamus , ita cogente natura. »
Morgagni , Othon Fabricius , et quelques autres savants du
Nord , s’étaient occupés, après les méridionaux dont nous avons
parlé , de ce petit animal , mais les contestations auxquelles il de-
vait donner lieu n’étaient pas encore terminées ; l’école de Paris
qui , à l’exception de Geoffroy, ne s’en était point encore oc-
cupée , devait remettre en doute tout ce que les observations
précédentes avaient démontré.
La thèse , habilement faite , de M- Galès (1) devait être la
cause de ces nouvelles discussions. Attaché , comme élève in-
terne , à l’hôpital Saint-Louis, où l’on traite les galeux, ce mé-
decin fit des recherches sur la cause de leur mal, et, comme
presque tous ses prédécesseurs , il accepta l’opinion que l’A-
carus en est la véritable origine , opinion qu’il soutint dans sa
thèse inaugurale en même temps qu’il signalait les données
thérapeutiques auxquelles elle conduit. M. Galès combat avec
raison dans ce travail l’opinion admise par quelques personnes
que l’ Acarus est parasite des pustules , mais qu’il n’en est pas la
cause (2). Une figure, dessinée avec beaucoup de soin par M. Meu-
nier , l’un de nos bons peintres de zoologie , est jointe à la thèse
du nouveau docteur.
( i) Essai sur le diagnostic de la gale , sur ses causes et sur les con-
séquences médicales et pratiques à déduire des vraies notions de cette
maladie. ( Faculté de Paris , 1812.)
2) Dix ans avant, M. Walekenaer s’était exprimé ainsi à cet égard :
« Il Y Acarus scabiei se trouve dans les uleères de la gale. Il pénètre
G. TYROGLYPHE.
*77
« Je ne puis disconvenir, dit celui-ci à la page 24, que la
» figure que je donne ne soit fort différente de celle de Cestoni ,
» Etmeller, De Géer et autres. Qu’en conclure ? que les Cirons
» de la gale , décrits par les autres observateurs , n’existent pas
« réellement? Je n’oserais le dire; je consentirais plutôt à re~
« connaître plusieurs espèces de cet Insecte. C’est un parti que
« je prends volontiers, surtout pour me concilier avec De Géer,
» à l’opinion duquel on ne peut se dispenser d’ajouter foi ; je
«crois même avoir rencontré deux fois sa Mite, mais morte,
» et ne pouvant prêter à un examen suffisant.
» Voici un autre sujet de différent avec le même naturaliste.
» Parmi les descriptions accompagnées de figures qu’il a don-
» nées , celle de la Mite de la farine se rapporte si exactement à
» l’Insecte que j’ai trouvé dans la gale , qu’il me serait impos-
sible de le décrire autrement; ce qui semblerait absoudre
» Linnœus du reproche qu’on lui fait d’avoir regardé ces deux
» Cirons comme des variétés Fun de l’autre. Je me suis donc
«trouvé dans l’obligation d’examiner si la Mite de la farine est
« réellement la même que celle que j’ai trouvée dans les pustules
» de la gale. Quoique en les observant comparativement au mi-
» croscope, je n’aie pu contredire l’idée que la description et la
» figure de De Géer m’avaient fait naître, l’analogie semblait re~
» pousser leur similitude ; ainsi il n’y avait que l’expérience qui
» pût décider. En conséquence , je pris des Mites de la farine ,
« je les plaçai dans un verre de montre sur mon bras et les y
» laissai une nuit : aucune d’elles n’entra sous ma peau , ne l’en-
» tama, ni même n’en changea l’apparence. On verra bientôt
» qu’il n’en est pas ainsi des Mites de la gale. »
On doit peu s’étonner, d’après ce qui précède , que M. Raspail
ait reconnu , en 1829 (1) , que l’Acarus représenté par M. Galès
n’était autre que celui du fromage ou de la farine ; mais , si à la
même époque, cet observateur nia l’existence des véritables Sar-
coptes chez les individus atteints de la gale , c’est qu’au lieu de
entre les rides de la peau , et y cause une forte démangeaison et des
pustules, et l’analogie avec les vésicules aux gales, qui surviennent
aux plantes par la piqûre des Insectes, semble prouver que celui-ei est la
cause et non le produit de la gale. » Faune parisienne , Il , /p/l; 1802.
Ajoutons que les autres naturalistes, français et étrangers, conservè-
rent aussi cette opinion, la même que Geoffroy avait déjà soutenue,
i) Ann, des se. d'observation , t. Il , 44^»
ACARÏDES.
9.78
leschercher dans les sillons, comme l’avait indiqué Nyander,illes
cherchait dans les vésicules elles-mêmes. Cette manière de voir
fut cependant admise par quelques personnes. Aussi M. Lugol ,
M. Biet et beaucoup d’autres médecins, qui n’étaient pas au cou-
rant de la partie zoologique de la question, niaient-ils tout à fait
l’existence des vrais Acarus psoriques; singulière opinion dont
M. Vallot fut un des champions les plus favorables à M. Galès,
lorsqu’il soutint devant l’Académie de Dijon , et publia , en 1829,
dans les actes de cette société savante, que les prétendus Cirons
de la gale ne sont autre chose que des Cirons domestiques obser-
vés sur des individus pustuleux, et que leur malpropreté expose
seule ces derniers aux insultes des Mites, qui vivent alors sur eux
aussi bien que sur le fromage.
Mais un fait qui paraît bien positif, c’est que l’Acarus ne réside
pas dans la pustule ; cependant M. Galès , en cela plus heureux
que ses prédécesseurs, avait , dit-il, retiré des pustules elles-
mêmes plus de trois cents Acarides , et il assure que l’habitude
avait fini par lui apprendre à distinguer au premier coup d’œil
les boutons qui en recelaient ! Ce n’est donc pas sans raison que
M. Raspail accuse ici M. Galès d’avoir « fait le plus joli tour
d’étudiant qu’on puisse imaginer » en substituant l’Acarus du
fromage à celui de la gale humaine ; mais il a tort de nier que la
gale soit le produit d’un Insecte. Cette dernière opinion cepen-
dant ne tarda pas à être généralement admise , et elle le fut ,
dans l’école de Paris du moins , jusqu’à ce qu’une nouvelle
thèse, soutenue par M. Renucci, vint remettre le sujet en
discussion et convertir les plus incrédules , M. Vallot excepté.
<c Comme Cestoni, comme Cassai , dit M. de Blainville dans un
» rapport très-savant fait à l’Académie des sciences sur ce nouveau
» travail, M. Renucci est né dans un pays (la Corse) dont la tein-
» pèrature est fort élevée, dont la masse de la population est pau-
» vre et vit dans un état dégoûtant de malpropreté et de privations ,
» et où , par conséquent , la gale est presque générale ou endé-
» mique. Comme eux, il a vu les galeux , et surtout les mères à
» l’égard de leurs enfants , enlever un à un les Acarus à l’aide
» d’une épingle, sachant très-bien que, dans cette maladie plus
» que dans toute autre, le précepte causa sublatâ, tollitur effec-
» tus, est de la plus exacte vérité...’.. C’est ainsi qu’il est parvenu
» à pouvoir, à volonté et autant de fois qu’on le désire , trou-
» ver et extraire les Acarus sur les galeux, et surtout sur
G. TYROGLYPHE. 9JQ
» ceux qui n’ont pas encore commencé ie traitement antipso-
» rique (1). »
L’Acarus de la gale a été depuis lors fréquemment étudié
à Paris , et son étude a donné lieu à plusieurs publications
nouvelles de la part de MM. Baude (2), Sédillot (3), Ras-
pail (4), etc. M. Aubé (5) ajoute, comme cause de communi-
cation des Sarcoptes, et, par suite, de la gale , le genre de vie
nocturne de ces Insectes C’est en effet de nuit qu’ils font le plus
souffrir; la chaleur du corps du patient, sa tranquillité , etc. ,
sont autant de causes de l’activité plus grande alors de ces Aca-
rides ; aussi couche-t-on rarement avec des galeux sans en pren-
dre le germe de leur maladie.
La gale elle-même est donc une maladie symptomatique , et
les traitements externes suffisent pour la guérir en quelques
jours. Elle peut , au contraire , ainsi que les maladies vermi-
neuses, durer indéfiniment si l’on n’y fait pas attention , ce qui
a souvent lieu quand elle est peu intense, le prurit étant alors
très- supportable et , assure - 1- on , agréable pour quelques per-
sonnes. C’est ainsi, au rapport de M. Galès, que M. Peyrilhe
fait mention d’un homme qui ne voulut pas qu’on le guérît de
la gale, de peur d’être privé de cette singulière jouissance. Dans
la Basse-Bretagne, l’une des anciennes provinces de France où
la gale peut être regardée comme endémique, les habitants se
plaisent, également d’après M. Galès, à porter des chemises
neuves; ils vendent comme vieilles celles qui , par l’usage, ont
acquis quelque souplesse , et le tissu rude et grossier des toiles
dont ils les font leur procure, par l’effet du frottement, un
soulagement exempt des lésions et de la cuisson douloureuse
dont Faction des ongles est ordinairement suivie.
Sur presque tous les points du globe , même dans des archipels
à peine fréquentés par les navigateurs, on a constaté des cas de
gaie, souvent même en grand nombre. Le Sarcopte de la gale
n’est pas la seule espèce d’Acaride qui soit parasite de notre
espèce. En Europe on en a même constaté de plusieurs genres,
C 0 Nouv. Ann. Mus. Paris , t. TV, p. 21 3.
^2 Journ. des Conn . médicales , i8^4*
(3 Acad. sc. , i834-
4 Chimie organique, 2® édition.
;3 ; Thèses de la Faculté de médecine de Paris , i836, n° 60.
ACAR1DFS.
280
sans parler des Ixodes , Argas , etc. En effet, nous avons parlé
plus haut ( p. 225 ) d'un Dermanysse qui a été trouvé sur une
femme , et nous verrons plus loin , dans YAcarus folliculorum ,
notre genre Simonea , une preuve bien plus certaine de cette
assertion. L’étude comparative des diverses variétés de gales
donnerait peut-être des Sarcoptes différentes, surtout s’il était
possible de la faire dans des pays éloignés. D’autres maladies de
peau en fourniront sans doute aussi quand elles seront mieux
connues , le Prurigo en particulier : Bateman figure même deux
parasites du Prurigo senitis , dans la planche 6 des Délinéations
of the cutaneous diseases comprised in 1 fie collection of the
laie Dr. tVillan ; in-4 , 1815(1).
J’ai trouvé en grand nombre, sur un Maki de la ménagerie du
Muséum qui était galeux , des Acarides du genre Sarcopte fort
semblables, dans leur apparence générale, à celui de l’homme.
Je ne pourrais cependant décider à présent de leur véritable
identité. La gale de plusieurs autres espèces d’animaux est de
même produite par la présence d’Acarides , et nous avons dé-
crit plusieurs des animaux qui roccasionnent. Ils sont d’espèce
particulière, quelques-uns même de genre différent. Il est à re-
gretter qu’on n’ait pas fait connaître les caractères des Sarcoptes
du Phascolome dont M. Duméril (2) parle en ces termes :
« Nous avons vu ceux d’un Phascolome de la Nouvelle-Hollande
attaqué d’une sorte de gale qui s’est communiquée à plusieurs des
aides-naturalistes du Muséum, lorsqu’ils étaient occupés à prépa-
rer la peau de l’un de ces animaux qui avait succombé et dont on
a conservé la dépouille. »
29. Sarcopte du Dromadaire. ( Sarcoptes dromedarii.)
D’un tiers plus gros que le précédent; plus ovalaire; soie bi-
latérale plus antérieure ; quatre grandes soies au bord postérieur
(l) «Fig. 4 y Represents an insect , of which a great number were
detected on the skin of an old man , affecled with Prurigo seuilis , by
Dr. Willan , who never met with a second instance of the same occur-
rence. Neither the disease , nor the insect was communicated to the
patient s wife , or to any of his family. It is obviously not a pediculus ,
but, both from the structure of its hind legs, and the rapidity of its
jumping motion, it was deemed to belong to the genus Pute, r. »
( Loco cit. )
•> Dict. sc. nat., XLVÎT, 565 ; 18^.7.
G. ANOETÜS.
de l’abdomen; les deux internes un peu plus petites ; point d’é-
pine postérieure au collier ; épine basilaire des pattes de der-
rière inégalement bifide.
Sarcoptes dromed. , P. Gerv. , Ann. sc. nat. , 2e série , XV,
9, pl. 2, f. 7 ; id. Dict. sc. nat. , Atl. suppl.
Cette espèce , qui est bien distincte de la précédente , mais
dont la forme est cependant fort analogue , vit dans les croûtes
de la gale sur la peau des Dromadaires , et ces animaux en sont
souvent atteints. On a eu, au Muséum de Paris, il y a plusieurs
années , de nombreux exemples de communication de cette gale ,
du Dromadaire à l’homme ; et comme l’Acaride est plus gros et
que ses pattes sont mieux armées que dans le parasite de
l’homme, on conçoit aussi comment cette maladie, prise du
Dromadaire , faisait plus souffrir les personnes qui en étaient
atteintes que celle qui est ordinaire aux individus malpropres
de notre espèce.
30. Sarcopte du Chamois. (Sarcoptes rupicaprœ.)
Sarc. rupicaprœ , Hering, Nova act. nat. curios. , XVIII ,
603 , pl. 43 , f. 7-8.
Des croûtes galeuses du Chamois , Antilope rupicapra.
On a constaté l’existence d’Acarus de la gale sur d’autres es-
pèces de mammifères: le Chien, le Mouton, le Lapin , etc.
Les Sarcoptes cynotis et cati , Hering , sont plus rapprochés
des Psor optes.
Nous terminerons l’histoire des Acarides parcelle de
trois autres genres de classification douteuse.
ANOETÜS.
M. Dujardin a communiqué , en 1842 , à la Société
philomatiquedeParis (1) quelques détails sur un genre
qui semble rappeler la Mite des tilleuls et meme l’In-
secte hexapode découvert par M. deSiebold sur les Sty-
lops (2). Il le nomme Anoetus. C’est un petit animal
trouvé parasite sur les ailes d’une abeille, à Saint-Gau-
(1) Journ. l'Institut , l84‘^ , p. 3i0.
(2) Neueste Schrif. natnrf. in Dan zi g, III, pl. j, f. 70.
282
ACARIDES.
dens (Haute-Garonne). Son corps est ovale, oblong,un
peu rétréci en arrière où il présente douze ventouses
iquement placées comme celle des
Helminthes nommés Octoslomes. Sa tête est très-petite
et paraît se composer seulement d’un suçoir ; presque
toute la face ventrale est occupée par les hanches des
quatre paires de pattes, fortes , dirigées parallèlement
en avant, et dont les deux dernières paires sont presque
rudimentaires. L’Anoetus semble surtout remarqua-
ble à M. Dujardin, parce qu’il forme, dans son opi-
nion, le passage entre les Acarides et les Pentastomes
du groupe des Helminthes. Mais il nous paraît que
notre habile micrographe donne ici trop d’impor-
tance au faciès, et que l’organisation de ces deux
sortes d’animaux ( Anoetus et Pentastomes ) est fort
différente.
M. Dujardin ne donne pas de nom à l’espèce type
de ce genre.
SIMONEA.
(P1. 35, fîg. 6).
Acare des follicules. ( Acarus folliculorum .)
Simon, Archives de Muller , 1842 , p. 218 , pl. 9
(copiées fïg. 1 et 2 dans notre Atlas); id., in Rayer, Ar-
chives de médecine comparée, I, p. 45 (trad. fr.
avec copie de la fîg.). Nous en avons fait un genre
à part sous le nom de l’habile observateur auquel on en
doit la description.
U Acarus folliculorum est un parasite de l’espèce
humaine découvert depuis quelque temps seulement
par M. Gustave Simon, de Berlin. Il a été trouvé dans
la tanne des cryptes altérés qui se voient si commu-
nément sur les ailes du nez.
inégales, mais symétr
G. SIMONEA. 2 83
Voici un extrait du travail fort intéressant que Fau-
teur cité a publié sur ce sujet :
« L’existence d’un animal inconnu jusque-là, vivant dans la
peau de l’homme , était un fait si extraordinaire , que je me fis
d’abord l’objection qu’il avait pu être mêlé à la matière de la
tanne, soit par l’eau que j’avais employée, soit de toute autre
manière. Il est vrai que ces animaux étaient en général enve-
loppés dans une grande quantité de cellules graisseuses , et ne
devenaient visibles que lorsqu’on les en avait doucement séparés.
Pour résoudre cette difficulté , je pris deux lames de verre bien
propres que je soumis à une forte chaleur sur une lampe à al-
cool, pour les débarrasser complètement de toute matière orga-
nique qui pourrait y adhérer. Avec des aiguilles nettoyées de la
même manière , j’exprimai le contenu d’une tanne chez un sujet
vivant , et le plaçai sans addition d’eau ou d’aucune autre sub-
stance, entre les deux lames de verre. Il s’y trouva des ani-
maux. On ne pouvait supposer qu’ils existassent à la surface de
la peau et non pas dans l’intérieur, car l’examen à la loupe les
eût fait reconnaître s’ils avaient été libres à la surface de la
peau. Pour plus de certitude, chez des sujets dont les tannes con-
tenaient des animalcules , je raclai avec un scalpel la surface de
la peau, et j’examinai au microscope la substance ainsi recueillie;
je ne pus jamais y rencontrer d’animaux , tandis qu’on les aper-
cevait dès que l’on comprimait les tannes et qu’on exprimait la
matière qu’elles contenaient. Au total, j’ai trouvé des animal-
cules dans la matière des tannes chez trois sujets vivants ; chez
un homme de quarante ans , un de trente et un de vingt-deux ;
tous trois en bonne santé et fort propres. Chez tous trois, les
tannes ont leur siège au nez. Chez sept autres personnes, chez
lesquelles j’ai examiné la matière des tannes, je n’ai pu découvrir
d’animalcules.
» Après m’être assuré, de la manière indiquée , de l’existence
dans la peau, et pendant le vivant, d’une espèce particulière de pa-
rasites , je vins à les rechercher aussi sur le cadavre. Dans ce but ,
j’examinai six cadavres, dont quatre avaient beaucoup, et deux
fort peu, de tannes sur le nez. Par des sections perpendiculaires ,
j’obtins des lames très-minces de la peau, disposées de manière
à contenir chacune quelques tannes. Ayant placé ces lamelles sous
le microscope , je remarquai que les tannes , qui avaient l’aspect
ACARÏDES.
'A 8 4
des follicules pileux dilatés et distendus par la matière sébacée ,
contenaient presque toutes des animalcules , dont quelques-uns
étaient encore vivants. En comprimant les fragments de peau,
on pouvait faire sortir ceux-ci par l’ouverture du follicule , en
même temps que la matière sébacée. Mais ce qui me surprit en
examinant ces lamelles , ce fut de voir que beaucoup de follicules
pileux , de grosseur tout à fait normale , contenaient aussi des
animalcules.
» En résumé , jusqu'à présent , j’ai fait des recherches sur dix
cadavres ; les seuls qui ne m’aient pas présenté d’animalcules ,
sont ceux de deux enfants nouveau-nés.
» Ces animalcules des folliculeux pileux n’avaient pas tous le
même aspect , mais présentaient des différences qui dépendaient
de leur âge. La forme que j’ai rencontrée le plus souvent avait 0,085
à 0,125 de ligne de long, sur environ 0,002 de ligne en largeur La
tête, qui se rétrécit en avant, est formée de deux corps placés la-
téralement (palpes) et d’un suçoir (maxilles) situé entre ces deux
palpes. Les palpes sont composés de deux articles, un postérieur
plus long, et un antérieur plus court. Ce dernier paraît avoir à
son extrémité de petites dentelures. Le suçoir, qui , quelquefois,
dépasse les palpes , et qui , d’autres fois, est moins long qu’eux ,
ressemble à un tuyau allongé. Au-dessus du suçoir existe un or-
gane triangulaire , dont la base , très-courte , appuie sur la partie
postérieure du suçoir, mais dont le sommet ne va pas jusqu’à
l’extrémité de celui-ci. Au moyen d’un fort grossissement , on
voit que ce corps triangulaire est formé de deux lames pointues
ou soies placées l’une à côté de l’autre.
» La tête se continue immédiatement avec le thorax , lequel
forme environ le quart de la longueur du corps , et est un peu
plus large que la partie supérieure de l’abdomen. Des deux côtés
du thorax existent quatre paires de pieds très-courts, ayant la
forme d’un cône dont la base appuierait sur la partie latérale du
thorax. En général, on remarque sur chaque membre trois lignes
transversales obscures, qui semblent indiquer l’existence de
trois articulations. Entre ces lignes se trouvent souvent des raies
transversales plus courtes , moins marquées et irrégulièrement
distribuées, qui semblent des plis très-fins. A l’extrémité de
chaque pied on aperçoit, avec un fort grossissement, trois cro-
chets déliés , un long et deux plus courts. Ces crochets se termi-
nent généralement par une pointe aiguë, quelquefois cependant
G. SIMONKA.
ü85
ils m’ont paru arrondis. De la partie antérieure de la base de
chaque pied part une raie formée d’une double ligne , laquelle
s’avance jusqu’à la ligne médiane du thorax : il en existe quatre
en tout. Sur la ligne médiane , chacune de ces raies est unie à
celle qui est placée immédiatement en arrière d’elle , au moyen
d’une raie longitudinale ordinairement plus marquée. Les raies
transversales font probablement le tour du thorax : du moins , je
les ai trouvées aussi marquées , soit que j’examinasse l’animal par
le dos, soit que je le visse par le ventre. Quant à la forme générale
du thorax , il avait une longueur presque égale partout : seule-
ment à la partie moyenne , au niveau de la deuxième paire de
pattes , il était plus large qu’ailleurs.
» Au thorax succède , sans interruption , l’abdomen , qui , à sa
partie antérieure , est seulement un peu plus étroit que le thorax,
mais qui s’amincit insensiblement , et qui se termine par une
extrémité arrondie. Sa longueur est environ trois fois celle du
thorax. Sur tout l’abdomen on remarque des lignes transversales
très-fines , très-rapprochées et très-régulières qui paraissent for-
mées par des enfoncements ou des saillies ; car, quand on exa-
mine les parties latérales de l’abdomen avec un grossissement un
peu fort, on voit, entre deux enfoncements, une petite saillie,
en sorte que le bord paraît rayé comme avec une lime.
w La deuxième forme sous laquelle j’ai observé ces animalcules
se rapproche beaucoup de la précédente, et n’en diffère que par
la moindre longueur de l’abdomen. La tête et le thorax sont con-
formés exactement de même, seulement, l’abdomen n’a qu’une
fois ou une fois et demie la longueur du thorax. L’abdomen s’a-
mincit progressivement , et se termine comme dans la première
forme, ou bien il ne perd que peu de sa largeur, et finit par une
extrémité tronquée et arrondie ; on retrouve ici les lignes trans-
versales de l’abdomen. En général , il n’existe pas de ligne de
séparation bien tranchée entre cette forme et la précédente •
elles paraissent se fondre par une gradation insensible.
» Une troisième forme est caractérisée surtout par un ab-
domen très-court et terminé en pointe. Cette partie est encore
plus courte que dans la forme précédente et simule à son extré-
mité un angle aigu ou une pointe arrondie par le bout. En outre ,
lorsqu’on place l’animal sur le dos ou sur le ventre , les lignes la-
térales du thorax paraissent plus courbées , ce qui dépend de la
plus grande largeur du thorax vis-à-vis la deuxième paire de
ÀCARiDKS.
ia8(i
pattes , et de son rétrécissement plus prononcé près de la der-
nière paire. Par cette conformation du thorax et de l’abdomen,
tout le corps de l’animal a de la ressemblance avec un petit navet.
)>Dans cette formelles lignes transversales de l’abdomen man-
quent complètement.
» Enfin, une quatrième forme a , par son apparence générale
et la longueur considérable de son abdomen , une grande ressem-
blance avec la première , tandis qu’elle en diffère en ce qu’elle
n’a que trois paires de pieds. En outre , l’animal entier paraît
plus délicat ; ses contours sont moins foncés et moins nets. Il est
toujours remarquablement plus grêle que dans la première
forme , et notablement plus court ; diminution de longueur qui
tient au moindre développement, non-seulement de l’abdomen ,
mais encore de tout le corps. La tète de l’animal est plus longue
par rapport aux autres parties , et se termine moins en pointe. Le
thorax , par suite de l’absence d’une paire de pieds , est plus
court et beaucoup plus bombé latéralement. L’abdomen paraît
tout à fait lisse par l’absence de lignes transversales. La matière
granuleuse de l’intérieur de l’abdomen semble moins abondante
et surtout moins colorée.
» Ces Acares sont en générai placés plus près de l’orifice du fol-
licule que dans son fond ; sur le cadavre , j’en ai cependant rencon-
tré tout à fait au fond du follicule. L’axe le plus long de l’animal
est dirigé parallèlement à celui du follicule, l’abdomen regardant
l’ouverture et la tête le fond du sac : la disposition contraire est
très-rare.
» Je venais de communiquer la découverte de ces Acares à la
Société des naturalistes de Berlin » lorsque M. le professeur
Henle, de Zurich, m’a appris, par une lettre datée du 3 mars
de cette année (1842) , que dans le courant de l’automne dernier,
il avait observé un petit animal dans les follicules pileux du
conduit auditif externe , et qu’il avait fait annonce provisoire de
ce fait dans V Observateur de Zurich , au mois de décembre pré-
cédent. D’après quelques détails que m’a fournis sur ce sujet
M. le professeur Henle , l’animal qu’il a vu aurait de la ressem-
blance avec celui que j’ai décrit . je ne puis pour le moment dé-
cider s’ils sont identiques. »
Nota. En corrigeant cette feuille , j’apprends par le dernier
G. TARUIGRADUS.
287
cahier des Armais and Magazine of natural history ( janvier
1844 ) , que le genre Simone a , que l’on a aussi observé en
Angleterre , y a déjà reçu deux noms génériques différents de
celui que nous avons employé à la page 153 de ce volume et
dans les planches déjà tirées de notre Atlas. M. E. Wilson ( dans
un précédent numéro des mêmes Annals ) l’avait appelé Ento-
zoon , ce que nous n’avions pas cru devoir imiter ; M. K. Owen
l’a nommé plus récemment Demodex.
M. Tulk, dans une communication faite le 20 décembre 1843
à la Société microscopique de Londres , a fait connaître une
espèce de Simonea trouvée sur le Chien par M. Topping.
TARDÏGRADUS.
Les Tardigrades , dont une espèce était classée par
Muller et Gmelin avec les Acarus sous le nom d’At-
carus ursellus (1), ne sont point aussi éloignés des
Acarides qu’on l’a cru dans ces derniers temps. Il est
même beaucoup plus rationnel de les placer avec eux
qu’avec les Infusoires rotateurs , dont plusieurs zoolo-
gistes français ont changé le nom en Sjstolides ; c est
ce que nous avions déjà admis dans la zoologie précé-
demment citée du Million de faits ; c’estaussi l’opinion
adoptée parM.Milne-Edwards dansîadeuxièmeédition
de ses Eléments de zoologie. Cependant , comme on
pourrait admettre encore certains doutes à cet égard ,
nous nous abstiendrons d’en parier ici , nous conten-
tant de renvoyer au volume des Suites à Billion , qui
traite des Infusoires (2) , et surtout au travail que
M. Doyèrea publié(3) sur ces intéressants animalcules.
(1) Linné Gmelin , Syst. nat. V, 2924, Sp. 36.
(2) Hist. nat. des Zoophy tes : Infusoires , par F. Dujardin, p. 661 ;
1841.
(3) Mémoire sur l'organisation et les rapports naturels des Tardi-
grades, et sur la propriété remarquable qu'ils possèdent , de revenir à
la vie après avoir été complètement desséchés , par L. Doyeue. ( Thèses
de la Faculté des sciences de Paris , 1842 ; et Ann. sc . nat 2e série,
t. XIV. )
288
ACAÏUDES.
Acarides fossiles.
Turpin, dans une note qui fait partie des Comptes
rendus de l3 Académie des sciences pour 1838 ,
T. VIII, p. 502, a signalé, dans le semi-opale de
Bilin , un débris de corps organisé qu’il regarde
comme une patte d’Acarus , mais sans en donner une
démonstration tout à fait concluante. M. Bronn , à la
page 811 de son Lethœa , avait antérieurement in-
diqué un Tkombidium fossile dans le succin.
!
I
HEXAPODES,
3 89
SECONDE CLASSE.
HEXAPODES.
)
Les Aptères dont nous traitons dans les trois cha-
pitres suivants sont de la classe des Insectes hexa-
podes (I). Ils sont Dichres , c’est-à-dire à deux anten-
nés, comme tous les animaux de ce groupe, mais ils
sont remarquables , les Lépismoïdes exceptés , par le
nombre des anneaux de leur corps, qui est constam-
ment moindre que chez les autres Hexapodes. La
plupart n’éprouvent pas de vraies métamorphoses , et
ont été pour cela nommés Hemimetabola , Monomor -
plia , etc.
Ce sont les trois ordres des EpîzoÏqxjes , des Aphani-
ptèpiES et des Thysanqures , déjà signalés et caractérisés
dans les généralités de cet ouvrage (2).
Ils constituent plusieurs familles naturelles , fort
difficiles à classer pour la plupart, et dont voici les
noms :
Poux. .
Ricins.
° | Épizoïques .
Puces. . . . . .
PODITRELLES. . I
Lépismes. . . j
Aphaniptères .
Thysanoures.
(1) Entomozoairës hexapodes, de Blainville , etc. — Insectes , Latr. ,
Leach , Savigny. — On en a fait quelquefois un ordre unique parmi les
Hexapodes sous le nom d’ Aptères .
(■2) Voyez t. I , p. 4o.
APTÈRES, TOME III.
*9
:
ago
EPIZOÏQUES-
ORDRE I.
ÉPIZOÏQUES.
C’est à François Rédi (1) que l’histoire des Insectes
épizoïques doit ses premières pages. Dans plusieurs
de ses ouvrages , le savant naturaliste du dix-septième
siècle traite avec soin des espèces qui vivent aux dé-
pens des autres animaux; les détails qu’il donne à leur
sujet ne manquent pas d’intérêt, même à présent, et
souvent ils sont accompagnés de figures parfaite-
ment reconnaissables.
De Géer , bien qu il n’ait fait connaître qu’un nombre
beaucoup moins considérable d’espèces , fut aussi très-
utile à cette partie de l’entomologie , les vues métho-
diques qui présidaient à toutes ses recherches lui
ayant permis de poser les premières bases de la clas-
sification des épizoïques. C’est ainsi qu’il distingue
très-convenablement des Poux , dont nous parlerons
d’abord, les Hexapodes aptères et parasites dont la
bouche est pourvue de mâchoires , celle des premiers
constituant au contraire un suçoir $ et son genre des
Ricins (en latin Ricinus) n’est autre que la réunion
des prétendus Poux qui ont des mâchoires , c’est-
à-dire qu’il répond à la famille de Mallophaga de
Nitzsch.
« Sur les oiseaux et les quadrupèdes , on trouve
presque toujours, écrit De Géer, de très-petits In-
(ï) Esperienze iutorno alla generctzione degV insetti fatte da Fran-
cesco Redi, in-4; Firenze , 1668. — Francisci Redi (Patrici aretini) ,
Opuscùlorum pars p>rior sive expérimenta circa generationem Insecto-
rum , in-18. Amstelodami, 1686. — Opéré di Francesco Redi, Gen-
liluomo Aretino , e accademico délia Crusca , in questa nuova éditions ac-
cresciute e nngliorate , t. I, in-4,Napoli; 174* •
POUX.
291
sectes de la grandeur des Poux humains, et souvent
meme plus petits, qui se nourrissent du sang qu’ils
sucent de ces animaux , et qui sont ordinairement
d’une figure très-singulière; ce sont leurs Poux, et les
auteurs les ont rangés , pour cette raison , dans le
même genre d’insectes. Rédi en a donné plusieurs fi-
gures dessinées en grand au microscope. Ils ont six
pattes comme les véritables Poux et un corps aplati ,
divisé en tête , en corselet et en ventre ; mais on leur
trouve , au lieu de trompe, comme aux Poux qui tour-
mentent les hommes , deux petites dents écailleuses
et mobiles, placées au milieu du dessous de la tête,
à la hauteur des antennes. En conséquence d’une cir-
constance si notable et si essentielle , j’ai cru qu’il se-
rait mieux d’établir un genre distingué pour ces In-
sectes, et de les séparer des véritables Poux , en leur
donnant un nom générique particulier. »
Fabriciusa placé les lîicins parmi les Ulonates, et
les Pediculus avec les Rbyngotes ( Rhynchota ): La-
treille en fait un seul ordre sous le nom de Parasites ,
et Leach, sous celui à’ Anoplura, M. Burmeister s’est
plus rapproché de la manière de voir de Fabricius.
J ;
' poux (i).
Animaux parasites , aptères , à bouche formée uni-
quement d’un suçoir en gaine inarticulée , armée à son
sommet de crochets rétractiles ; pieds grimpeurs ,
_
‘
(i) Pediculus, partim , Rédi, Linn., etc. — Pediculus , De Géer,
Mémoires , VII, 62. — Pediculus (Hemiptera epizoica ), Nitzsch, Thier -
insehten. — ■ Pediculidæ , Leach , Zool. Miscell III , p, 45- — Pedj-
culina , Burmeister, Généra.- — Id., Haudbuch der Entomologie , II,
58. — -Pediculidæ, Denny, Monographia Anoplurorum Britanniœ ,
in-8 avec pî., Londres, 1842.
2C)2 ÉP1Z0ÏQUES.
c'est-à-dire à jambes courtes , épaisses, armées en de-
dans , en avant , d’une dent avec laquelle l’ongle des
tarses, qui est grand et recourbé , forme une pince.
Nitzsch ajoutait à cette caractéristique : l’absence
du jabot 3 les vaisseaux biliaires au nombre de
quatre , libres , d’égale longueur et sans renflements ;
deux paires de testicules chez les mâles , et cinq paires
de follicules ovariens chez les femelles ; point de méta-
morphoses.
Les Insectes auxquels le nom de Poux est donné
par les entomologistes n’ont encore été trouvés que sur
des Mammifères , et ils ne sont qu’une assez faible
partie de ceux que Ton appelle vulgairement de même.
Beaucoup des prétendus Poux des mammifères sont
fort voisins des Ricins, et c’est à propos de ces der-
niers que nous en parlerons. Quant à certains Aca-
rides qui vivent aussi aux dépens des quadrupèdes , il
est inutile de répéter ici que cette dénomination leur
convient encore moins. Le Pou du corps humain est
pour ainsi dire l’espèce type de la famille des Pedi-
culus. Nitzsch , dont les travaux publiés en partie
par lui , en partie par M. Burmeister, laissent bien
loin derrière eux tout ce qu’on avait écrit sur le même
sujet; Nilzsch admettait que la famille des Pediculus
ou les Pediculina appartient à l’ordre des Hémip-
tères [Rhynchota , Fabr.). Son savant continuateur,
M. Burnieister, partage aussi cette manière de voir, et
dans son Généra , il vient de publier un travail dans
cette direction.
Leach avait fait trois genres de Pediculus ? sous
les noms de Phthirius , Pediculus et Hæmatopinus.
Me Burmeister adopte les genres Phthirius et Pc-
îMJLX.
'J. qd
diculus , et il porte à vingt et un ie nombre des es-
pèces qui n’était que de sept dans Nilzsch.
Un autre travail important sur cegroupe est celui de
M. H. Denny (1). Cet auteur adopte les trois genres
proposés par Leach , et il en établit ainsi les affinités.
fnsectci Hemimetabola Anoplurcil Ihynchota aut Haustellata :
Bouche en petit suçoir ( haustellum ) court et tubuleux. Fa-
mille unique : Pediculidæ.
I. Pattes de deux sortes, les antérieures am-
bulatoires , les postérieures grimpeuses;
thorax large , non distinctement séparé de
l’abdomen ...» : . G. Phthirius.
II. Pattes toutes grimpeuses; thorax large,
non distinctement séparé de Pabdomen;
abdomen à neuf segments. G. Pédicules.
III. Pattes toutes grimpeuses ; thorax géné-
ralement plus étroit que l’abdomen et dis-
tinctement séparé de lui ; abdomen à huit
ou neuf segments. . ........... G. Hæmatopinüs.
Les auteurs n’ont pas étudié avec tout le soin qu’il
aurait fallu y mettre les Poux des diverses races hu-
mai ne s , et ce que l’on sait à l’égard de ces animaux
est relatif à une partie de la population européenne. II
est encore dans notre continent des pays où les Poux
de diverses sortes vivent sur l’homme avec autant de
sécurité que le font leurs congénères sur les animaux
mammifères. La même indifférence favorise l’Âcarus
de la Gale, les Puces, les Punaises, etc.
On a décrit quatre espèces de Poux particulières à
l’homme :
P. capitis , celui de la tête; P. vestimenti , celui du
corps ; P. tabescentium , celui du phthriasis , et P. in -
guinalis, espèce désignée dans Geoffroy par le nom de
(1) Monogr . Anoplurorum Britanniœ ; in-8°. Londres, i8jri.
394
I5PIZ0ÏQUES.
Morpion , qui est celui quelle a reçu du vulgaire en
France. M. Pouchet a supposé que le Pou de la têtedes
nègres africains pourrait bien être aussi une espèce
distincte. Nous parlerons plus loin de cette opinion.
Voici donc la présence des Poux , celle du moins des
Poux de tête, constatée en Europe et en Afrique. Ils
existent aussi , au rapport des voyageurs, dans les che-
veux deslndiensasiatiques ou américains, etdansceux
des habitants de la Nouvelle-Hollande. Labillardière
a écrit depuis longtemps que les femmes, dans ces
malheureuses peuplades, mangent les Poux qu’elles
prennent sur la tête de leurs enfants (1). Les singes, et,
dans certains autres endroits , des individus de notre
espèce, les Hottentots , etc., ont aussi cette habitude.
M. Martius, cité par M. Perty (2) , dit que les Indiens
du Brésil ont rarement des Poux , mais que la vermine
est fréquente chez les colons , dont la paresse et la sa-
leté sont extrêmes. On voit quelquefois , ajoute-t-il ,
une mère refuser de marier sa fille , pour ne pas être
privée , dans sa vieillesse , de l'occupation de chercher
ses Poux. M. Justin Goudot nous apprend qu’ils sont
rares chez les Indiens de la Madalena, en Colombie.
Oviedo, l'un des premiers écrivains par lesquels on con-
nut , en Europe, l’Histoire naturelle des pays conquis en
Amérique par lesEspagnols , avait écrit cependant que,
par le travers des Açores , les Poux disparaissaient sur
lesEspagnols qui faisaient voileversPAmérique, etque,
au retour, ceux-ci en étaient de nouveau attaqués dans
les mêmes parages. Mais on sait bien aujourd’hui qu'il
n'en est rien, et l'on admet aussi qu’il y avait des Poux
(i) Une tête en chair, de Tasmanien, rapportée au Muséum par M. F.
Eydoux, avait beaucoup de lentes.
(•j) Deliciœ Insect. Brasil.
G. POU.
295
en Amérique avant l’arrivée des conquérants espa-
gnols. Il est vrai de dire qu’ils y étaient fort rares.
M. Perty cite une relation déjà ancienne (1) , et dont
on ignore Fauteur, dans laquelle il est question du
petit nombre de ces parasites que les premiers visi-
teurs du Brésil virent dans ce pays ; et encore ces
Poux , trouvés dans les couches des Indiens , sont-ils
signalés comme plus semblables aux Pediculus in -
guinalis qu’à ceux de tête.
Pour ne pas nous écarter de la marche adoptée dans
cet ouvrage , nous ne reconnaîtrons parmi les épi-
zoïques du groupe des Poux que le seul genre adopté
par De Géer, en le caractérisant d’après Nitzsch , et
en indiquant toutefois , comme sous-genres , les sub-
divisions que les aptérologistes y ont établies depuis
avec raison.
Genre POU. ( Pediculus .)
Tête de forme variable, globuleuse, elliptique ou
en lyre ; sinciput tronqué et coupé en ligne droite ,
arrondi, aigu ou parabolique ; occiput arrondi , aigu
ou envoyant une avance trigone sur le thorax.
Rostre rétractile caché sous la tête , formant une
gaine tubuleuse molle dilatée au sommet, où elle est
pourvue d’une double série de crochets , et contenant
un tube corné, formé par quatre soies ; point de palpes
ni de lèvre inférieure ; antennes grêles , de cinq ar-
ticles (2) , le plus souvent égaux , quelquefois décrois-
sants , le premier souvent épais , et le second plus
long que les autres.
(1) Noticia Brazil., Cap. 121.
(2) Sauf dans le Pediculus eurygaster , qui n’en a que trois bien
séparés.
4
ÉPIZ01QÜES.
Yeux très-petits, à chacun des côtés postérieurs
delà tète, derrière les antennes , souvent invisibles.
Thorax petit , toujours plus étroit que l'abdomen ,
à segments indivis , pourvu de chaque côté d'un stig-
mate entre la première et la seconde paire de pattes.
Abdomen distinct du thorax , sauf dans les Fhthi-
rius , à segments bien séparés , surtout latéralement.
Sept, huit ou neuf segments ; leur surface pa pilleuse
ou aciculée, présente de longues soies roides éparses-
Toujours six paires de stigmates abdominaux.
Pieds semblables entre eux, grimpeurs; les anté-
rieurs souvent plus petits, de meme forme que les
quatre derniers (sauf dans les Phlhirius), mais à jambe
pourvue au sommet entre sa dent et son articulation
tarsienne, surtout dans les grandes espèces, d'une pe-
tite pelote, au moyen de laquelle le poil saisi par ces
pattes est mieux retenu.
M. Burmeister fait remarquer que les stigmates abdominaux
sont sur les six premiers segments quand l’abdomen est com-
posé de sept articles , sur les six intermédiaires quand il en a
huit, et sur le troisième et les cinq suivants lorsqu’il en a neuf.
Tous ces stigmates sont orbiculaires et percés d'une petite ou-
verture à leur centre. Dans le Pediculus capiîis , de l’homme ,
ces stigmates sont bien évidents ; mais le stigmate thoracique
peut être facilement confondu avec les deux papilles, portant
une petite soie, qui existent sur le bord noir du thorax au-des-
sous des cuisses de la première et de la seconde patte; aussi
pourrait-on croire, mais à tort, à la présence, chez cette es-
pèce , de trois paires de stigmates thoraciques , bien qu'il n’y en
ait qu’une comme chez les autres. Quant aux différences qui carac-
térisent le dernier anneau abdominal suivant le sexe, voici ce que
M. Burmeister en dit : « Dans les mâles il est plus proéminent et
arrondi, percé, à sa face supérieure, d’un grand pore qui est
i’anus et dont on voit parfois sortir le pénis ; celui-ci est charnu
et armé d’un ou de deux ongles cornés. Dans les femelles le seg-
ment terminal est profondément échancré, quelquefois comme
G. POU.
â97
bilobé; l’anus , s’ouvrant entre ces lobes et la vulve , est à la face
ventrale , entre le dernier et l’avant-dernier segment ; celle-ci est
avancée dans une pente arquée transversalement et pourvue bi-
latéralement de caroncules subcornées. L’accouplement ne peut
avoir lieu que lorsque la femelle se place sur le dos du mâle. »
I. PEDIÇULCJS, Leach, Zool. Mise., III, 66.—
Dermy, sinopl. B rit., p. 12.— Pediculus, partira,
De Géer et auct.
Abdomen à sept segments ; physionomie du Poia
de îà tête.
On na trouvé les espèces de ce premier groupe que
sur Fhomme.
1. Pou de tête. (Pediculus capitis.)
Livide ou blanc cendré ; tous les segments noirs au bord ex-
terne; thorax en carré long. Longueur f de ligne à 1 ligne j.
Swammerdamm , Hüt. gen. Ins. ,pî. 7 ; id. , Biblia naturœ9
p. 29, pl. 1, f. 2. — Pedic. humanus , Linn., Fauna suec.7
ed. 2, n° 1939. — Ped. cap. , De Géer, Mémoires , VII, 67,
pl. 1, f. 6. — Geoff. , Ins., Il, 577. -—Pedic. cervicalis ,
Leach, Zool. Mise., III , 66. — Ped. cap. , Burm. , Généra ,
f. 1 5 et 2 $ . — Denny, Anopl. Prit. , p. 13, pl. 26 , f. 2.
Espèce trop connue pour que nous nous y arrêtions longtemps.
Elle ne vit que dans les cheveux et elle est surtout com-
mune dans les enfants : ses œufs sont désignés par le nom de
lentes.
Le pou de la tête des vieillards est plus petit , d’un autre as-
pect et mérite d’être examiné avec soin.
M. Pouchet (1) a donné le pou du nègre comme d’espèce dis-
tincte ; les caractères que nous a présentés un de ces animaux
(pl. 48, fig. 1 de notre Atlas) ne nous permettent pas encore
d’admettre une différence spécifique entre lui et le pou du blanc.
Les Dictionnaires d’flistoire naturelle et de Médecine donnent
au sujet du P. capitis tous les renseignements désirables.
(i) Traité élémentaire de Zoologie , lï, p. ?,o5 ; 1841.
298 SPlZOÏQUESo
2. Pou de corps. ( Pediculus vestimenti .)
Jaunâtre uniforme ou blanc sale ; tête avancée ; ovalaire al-
longé ; thorax subarticulé ; second article des antennes allongé ;
pattes plus grêles que dans le précédent ; allongées. Longueur
1 ligne ou 1 ligne i.
Ped. hum. corporis , De Géer, Mémoires , Vïï , 67, pi. 1 ,
f. 7. — Ped. hum. , var. B, Linn. , Syst. nat II, p. 1016.
— Ped. vestimenti , Nitszch , Thierins ., p. 47. — Burmeister,
Généra y f. 8. — Guérin, Iconogr. règne anim ., pl. 2, f. 5. —
Denny, Anopl. Prit. , p. 16 , pl. 26 , f. I.
3, Pou des malades. ( Pediculus tubescentium.)
Entièrement jaunâtre pâle; tête arrondie; thorax plus grand
que dans le précédent , carré ; antennes allongées ; segments ab-
dominaux plus serrés. Long. 1 ligne f.
Alt, Dissert, de phthiriasi , Bonn , 1824 , av. pl. — Goldfuss ,
Zool. Atl. , II , p. 45. , pl. 213, f. 5. ■ — Ped. tdb. , Burm., Gé-
néra; id. tlandb. der Entom. , II, 60. — Dissert . de phthi-
riasi, Bonn ; 1824, av. fig. — Denny, Anopl . B rit., p. 19.
Nous reproduirons au sujet de cette espèce de poux le résumé
donné par M. Burmeister des observations qu’on a faites à son
égard. Ces Poux ont été recueillis sur une femme de soixante-dix
ans. Le soir, et surtout au lit , elle était prise d’une démangeaison
insupportable. Elle avait des Poux au cou, au dos et à la poi-
trine ; ceux-ci disparaissaient quand la malade se refroidissait à
ces endroits du corps, mais ils reparaissaient bientôt. Ils ne de-
vinrent pas contagieux et furent détruits par l’essence de téré-
benthine. L’épiderme , aux parties signalées , était malade et
couvert de petites croûtes , dans lesquelles les Poux s’arrêtaient
volontiers.
Des personnages célèbres ont succombé à cette dégoûtante
maladie : Hérode , Sylla , Phérécide , Philippe II d’Espagne et,
d’après quelques auteurs , le divin Platon lui-même , en furent
également victimes. Aujourd’hui elle est commune encore dans
certaines parties de l’Europe où les habitants sont sales et mal-
heureux ; en Galice et dans les Asturies elle n’est pas rare ; en
Pologne elle accompagne souvent la plique. Dans le phthiriasis
les Poux se développent avec une telle rapidité que le vulgaire
G. POU.
299
ne l’explique pas autrement que par génération spontanée (1) ,
et Amatus Lusitanus raconte avec simplicité qu’ils se produi-
saient si vite et en telle abondance sur un riche seigneur, que
deux domestiques étaient exclusivement occupés à porter à la
mer des corbeilles remplies de la vermine qui sortait du corps de
leur maître.
IL PHTHIRIUS , Leach , Zool. Mise., III, 65. —
Burmeister , Généra.
Thorax large, non distinct de Fabdomen , qui a
huit segments , pour la plupart appendiculés latérale-
ment ; antennes un peu allongées ; pattes antérieures
grêles, non cliéiifères , ambulatoires.
4. Pou du pubis. (Pediculus inguinalis.)
Pâle , avec la partie moyenne du corps brun rougeâtre , et les
pinces des quatre pattes postérieures roussâtres claires ; corps de
forme triangulaire, émoussé; pattes assez longues. Longueur,
I ligne au plus.
Pediculus inguinalis , Rédi , Exper., pl. 19. — Ped. pubis ,
Linn ,Syst. nat., II, 1017.— Morpion, Geoffr., Ins., II.— Phthi-
rius pub., Leach, Zool. Mise., III. — Ped. pub., Nitzsch,
Thierins. , p. 47. — Guérin, Iconogr. Règ . anim. , Ins., pl. 2,
fig. 7. — Phth.pub . , Nitzsch, in Burm., Généra , pi. du genre
Phth., f. 1 ( eximia ). — Phth . ing., Denny, Anopl. Prit., p. 9,
pl. 26, f. 3.
Cet insecte est , comme l’on sait, parasite de l’espèce humaine.
II s’attache aux poils des organes reproducteurs , à ceux de la
poitrine chez l’homme , à ceux des aisselles et quelquefois à la
barbe et aux sourcils. Les rapports vénériens avec des personnes
qui en sont infestées ne sont pas l’unique moyen d’en contracter.
On peut en être incommodé par le simple contact , par le linge
qui en conserve , par les habits , etc. , et les personnes les plus
(i) Leuwenhoeck a calculé pour le Pou de tête, dont la reproduction
est loin d^être aussi rapide, que, dans l’espace de deux mois, deux fe-
melles, par la succession rapide des générations, pouvaient donner
naissance à 18000 individus.
oog
ÉPiZOÏQÜES.
réservées en prennent quelquefois sans qu’il leur soit possible
de s’en apercevoir au premier moment. On les détruit d’ail-
leurs très-aisément à l’aide de lotions , d’onguents, etc. , dont
la composition est fort simple. La description suivante du Pedi-
culus inguinalis est empruntée au Généra de M. Burmeister :
Tête panduriforme , à sinciput proéminent , arrondi , un peu
en saillie à son sommet où se trouve enfermé le suçoir ; côtés
sinueux à la partie antennigère ; occiput assez court , élargi ,
arrondi.
Yeux très-petits , placés de chaque côté immédiatement der-
rière les antennes , un peu proéminents.
Antennes filiformes , de cinq articles égaux.
Thorax très-large , aplati, plus large que l’abdomen, éehan-
cré en avant pour l’insertion de la tête, montrant de chaque
côté , comme dans tous les autres Pediculus , un stigmate entre
la première et la seconde paire de pattes.
Abdomen aplati , cordiforme , soudé au thorax , composé de
huit articles; les trois premiers segments très-petits , presque
confondus en un seul, mais reconnaissables aux trois paires de
stigmates réunis sur la base de l’abdomen ; cinq autres seg-
ments plus considérables , bien séparés , surtout les trois pre-
miers, qui ont chacun une paire de stigmates, et à la partie laté-
rale inférieure une verrue latérale mobile et charnue. Outre ces
trois paires de verrues , il en existe une quatrième fixée à l’ex-
trémité du thorax, très-petite, mais néanmoins saillante; les
deux dernières paires sont les plus grosses ; toutes sont sétifères
à leur extrémité. Les deux derniers segments abdominaux sont
plus petits que les trois dont il vient d’être parlé et n’atteignent
pas le sommet des verrues du sixième segment ; le dernier est
échancré à son bord postérieur; c’est là qu’est Torifice génital.
Pieds allongés , dissemblables , les antérieurs ambulatoires ,
allant en s’amincissant, à jambe cylindrique non échancrée , à
ongle petit , à peu près droit ; les quatre pieds postérieurs épais
et grimpeurs sont plus forts, surtout après la cuisse. La jambe
est en effet grande , campanuliforme , sinueuse à son sommet et ,
un peu avant, armée d’une dent interne; le tarse est long, grêle,
courbé , uni-articulé , corné , portant un grand ongle un peu
crochu, également corné , se reployant sur la dent de la jambe
pour saisir, comme dans une pince, entre lui et cette dent, les
poils sur lesquels l’insecte se tient.
G. POU. 3o»
Abdomen de huit segments, le premier allongé, résultant
de la réunion de deux.
III. PEDÏCINUS.
Abdomen de neuf segments , ovalaire-élargi ; tête
allongée; antennes de trois articles ; pattes sembla--
blés.
Je n’en connais qu’une espèce , laquelle est commune sur les
Singes des genres Guenon, Macaque et Cynocéphale de notre mé-
nagerie, mais sans qu’il soit possible de dire à quel singe elle
appartient en propre , ces animaux se donnant réciproquement
des Poux , puisqu’on les tient en commun.
5. Pou eürygastre. ( Pediculus eurygaster.)
(PI. 48, fig. 1.)
Pâle , à stigmates bruns testacés , très-apparents aux troisième ,
quatrième et cinquième articles; corps allongé, ce qui le dis-
tingue des Poux humains dont il a l’aspect. Long., 1 à 2 lignes.
Pediculus euryg. , Burmeister , Généra .
Parasite des Singes. Il s’éloigne moins des Pediculus humains
que la plupart des Hœmatopinus.
Il a le corps aplati , très-peu velu, finement granuleux; sa
tête allongée n’a que trois articles distincts aux antennes , les
cinquième et quatrième étant confondus avec le troisième ; son
corselet est étroit, à divisions milles; l’abdomen a neuf seg-
ments. Le sang contenu dans le tube digestif donne une teinte
rosée au corps.
IV.—HOEMATOPINUS , Leach, ZooL Miscell., III.
— Denny, Anopl, B rit., p. 5 et 24.
Les espèces de ce groupe sont de taille petite ou
même très-petite; leur tête est petite, tronquée en
avant ou obtuse ; les segments moyens de 1’abdom.en
sont bien séparés , souvent dentés ou en saillie aiguë
à leur bord ; les pieds de derrière sont les plus longs ,
ayant deux fois ou trois fois la longueur de ceux de
devant; les yeux se voient difficilement.
3oa
ÉPIZOÏQUES.
i° Abdomen de huit segments , le premier résultant de la
jonction de deux en un seul.
* Occiput tronqué ou arrondi, ne s'avançant pas sur le
thorax.
6. Pou sphérocéphale. (Pediculus sphœrocephalus.)
Tête orbiculaire , pâle ; les cinq segments abdominaux anté-
rieurs armés d’une dent droite. Long, 4 de ligne.
Ped. sphœroc ., Nitzsch, Thierins ., p. 47.— Burmeister, Gé-
néra.
Espèce parasite de l’Écureuil d’Europe ( Sciurus vulgaris.)
7. Pou acanthope. ( Pediculus acanthopus .)
Tête cordiforme ^ à joues renflées derrière les antennes ; corps
teslacé , à segments abdominaux bordés de fauve , tronqués
obliquement, mutiques ; cuisses de derrière armées d’une dent
à leur base. Long, y de ligne.
Ped. acanth. , Burmeister, Généra , g. phth. , f. 2. — Hœm.
ac ., Denny, Anopl. Prit., p. 25, pl. 26.
Parasite du Campagnol des champs ( Hypudœus arvalis ).
Tête plus courte , à joues renflées en arrière des antennes ;
livide ; abdomen étroit à sa base ; ses segments dilatés bilaté-
ralement et comme en dents de scie. Long. 4 de ligne.
Ped. serr. , Burmeister, Généra.
Parasite de la Souris (Mus musculus).
Articles abdominaux serratiformes avec un poil court spini
forme de chaque côté de chaque article ; trois ou quatre paires
de poils longs et flexibles aux deux articles postérieurs ; article
basilaire des antennes renflé , le deuxième plus étroit , cylin-
drique , égal aux troisième et quatrième réunis qui sont monili-
formes ; le cinquième de la grandeur du troisième.
Trouvé sur un Mus barbarus d’Algérie envoyé vivant à
M. de Blainviile par M. le D. Guyon.
10. Pou eeucophe. (Pediculus leucophœus.)
Tète ovale; abdomen allongé, elliptique; ses six premiers
8. Pou en scie. (. Pediculus serratus.)
9. Pou spïculifer. (Pediculus spiculifer.)
G. POU.
segments s’imbriquant au moyen d’une plaque cornée. Lon-
gueur, i- de ligne.
Ped. leuc ., Burmeister, Généra.
Parasite du Lérot ( Myoxus nitela).
** Occiput avancé au-dessus du thorax .
11. Pou spinuleux. ( Pediculus spinulosus .)
Occiput court , obtus ; les six premiers segments abdominaux
armés d’une dent à leur bord postérieur ; pieds de derrière ren-
flés. Long, i ligne.
Ped. spin., Burmeister, Généra , sp. 8. — Hœm. spin. ,
Denny, Anopl. Prit. , p. 26 , pl. 24 , f. 5.
Parasite du Surmulot , Mus decumanus .
12. Pou spiniger. {Pediculus spiniger.)
Gris ; occiput aigu ; les deuxième et quatrième segments ab-
dominaux armés , à leur milieu , d’une forte dent ; tous les pieds
grêles. Long, f de ligne.
Ped. spin. , Burmeister, Généra , sp. 9, pl. des Phthirius ,
f. 5. — Hœm. spin. , Denny, Anopl. Prit. , p. 27, pl. 24, f. 6
Parasite du Rat d’eau ( Hypudœus amphïbius ).
2° Abdomen de neuf segments , dont le premier petit et peu
distinct du suivant.
a) Pieds grêles , petits , croissant peu à peu ; dernier article
des antennes épais. Occiput aigu , plus ou moins avancé sur
le thorax.
Ils vivent sur les rongeurs.
Les Poux de cette section ont les pieds forts et plus égaux
entre eux.
13. Pou semblable. {Pediculus affinis.)
Pâle ; sinciput parabolique ; joues renflées derrière Ses anten-
nes ; thorax en rhombe. Long, f de ligne.
Ped. aff. , Burmeister, Généra.
Parasite des Mulots {Mus agrarius et sylvaticus ).
14. Pou lyriocéphale. [Pediculus lyriocephalus.)
Testacé ; abdomen gris s tête en lyre, sinueuse bilatéralement
derrière les antennes, aiguë au sinciput; thorax orbiculaire.
Long. I de ligne.
epiMques.
Ped. lyrioceph. , Burmeister, Généra , pl. des Pediculus , f. 7.
— Hœm. lyr., Denny, Anopl. Brit. , p. 27, pl, 24, f. 4.
Parasite du Lièvre (. Lepus timidus ).
** Pieds épais égaux.
a) Tête courte , large , de ta longueur du thorax.
15. Pou de phoque. ( Pediculus phocœ.)
Brun , à pattes d’un rouge foncé ; abdomen arrondi ; entiè-
rement couvert de poils brun doré; thorax tuberculeux*
Long. 1 ligne.
Ped. phocœ , Lucas , Mag. zool. , lus. , pl. 12 ; 1834. — Ped.
selosus, Burmeister, Généra.
Trouvé parasite sur un des Phoques qui ont vécu â la ména-
gerie du Muséum et qui est plutôt le Phoca vitulina que le
Phoca groenlandica , comme le dit M. Burmeister.
Il se tient sur les lèvres et auprès des narines. ;
16. Pou P2LIFÈRE. ( Pediculus pili feras.)
Testacé , unicolor, grêle , couvert de poils pâles et serrés. !
Long. 1 ligne.
Ped. pilif. , Burmeister, Généra , sp. 13. — Hœm . pili férus,
Denny, Anopl. Brit. , p. 38 , pl. 25, f. 4.
Parasite du Chien domestique : c'est sans doute le Ped. Canis
familiaris de Muller , Prodr ., 2182.
17. Pou eurysterne. ( Pediculus eurysternus )
Tête, thorax, qui est très-large , et pieds testacés; abdomen
blanc; stigmates saillants au bord latéral des segments. Long,
f de ligne
Ped. euryst. , Nitzsch , Thierins. , p. 47. — Burmeister, Gé-
néra, sp. 14. — Hœm. euryst . , Denny, Anopl. Brit., p. 29,
pl. 25 , f. 5.
Parasite du Bœuf domestique et du cheval. Peut-être le même
que le Pediculus vituii de Linné.
Les vétérinaires admettent comme distincts le Pou du bœuf et
I ePouduveau, quoique ce dernier se rencontre aussi sur le Bœuf.
II est du. double plus grand que le précédent, à pattes courtes,
grosses, grises ainsi que la tête et le corselet ; son abdomen est
de couleur bleuâtre et plombée ; c’est ainsi , du moins , qu’il est
décrit par M. Grognier, daus son Cours de zoologie vétéri-
naire, p. 225: 1837. M. H. Denny rapporte au Ped. tenuiros-
G. fou. 3o5
tris , Burm. , le Ped. vituli indiqué par Linné, Stephens et
autres.
18. Pou ventru. ( Pediculus ventricosus.)
Châtain non transparent ; tête sublyriforme ; abdomen grand ,
mou , blanc livide; tarses châtains. Long. ± ou j ligne.
Hæm. ventr. , Denny, Anopl. Prit. , p. 30 , pl. 25, f. 6.
Parasite du Lièvre (. Lepus timidus).
19. Pou crassicorne. ( Pediculus crassicornis.)
Tête considérable, thorax étroit , testacés ainsi que les pattes ;
abdomen blanc , stigmates non saillants. Long, f de ligne.
Rédi, Experim. , I , pl. 23 , f. sup.—Ped. crassic. , Nitzsch,
Thierins. , p. 46. — Burmeister, Généra , f. 11-22 de la pl. des
Pediculus.
Parasite du Cerf d’Europe ( Cervus elaphus ).
b) Tête allongée , étroite , dépassant le thorax en longueur .
20. Pou stenops. (. Pediculus stenopsis.)
Testacé , unicolor ; abdomen allongé ovale, couvert de poils
longs, épais. Long. 1 ligne.
Ped. stenopsis , Burmeister, Généra , fîg. 3 de la pl. de
Phthirius.
Parasite de la Chèvre domestique ( Capra hircus ) et du cha-
mois) Antilope rupicapra ).
21. Pou ténuirostre. ( Pediculus tenuirostris .)
Brun, à abdomen pâle; segments abdominaux portant laté-
rament les stigmates sur une plaque cornée; tête allongée,
èchancrée derrière les antennes. Long. 1 ligne ou 1 f .
Ped. tenuir., Burmeister, Généra , sp. 27. — Hæm. vituli ,
Denny, Anop. Prit. , p. 32, pl. 25, f. 3.
Parasite du Cheval ( Equus cahallus ) ainsi que le Pedic . eu-
rysternus . D’après M. Denny, c’est le Ped. vituli des auteurs.
22. Pou d’ane. ( Pediculus asini.)
Abdomen ovale, de couleur obscure, ferrugineuse et striée;
tête allongée , profondément sinueuse derrière les antennes ; des
excroissances cornées autour des stigmates. Long. , 1 ligne -f.
Ped. asini t Rédi, Eæper . , pl. 21. — Grognier, Cours de
APTÈRES, TOME HT.
'20
3o6 epizoïqijes.
zool. vétérin. , p. 225. — Hœm. asini , Denny, Anopl. Brit. ,
p. 32, pî. 25, f. 1.
Parasite de l’Ane domestique (B quus asinus.)
23. Pou de chameau. ( Pediculus cameli. )
Ped. cam ., Rédi , Exper ., pl. 20.
Parasite du Chameau.
Par une erreur singulière , /’ Encyclopédie méthodique repré-
sente, au lieu de cette espèce, le Charançon du blé, d’après la
figure qu’en a donnée Rédi. L’auteur d’un ouvrage élémentaire
publié en France , il y a quelques années , a reproduit précisé-
ment la figure de l’Encyclopédie comme exemple d’un insecte
de l’ordre des Parasites de Latreille.
c ) Occiput tronqué , coupé carrément.
24. Pou du cochon. ( Pediculus suis.)
Brun , à abdomen blanc ; segments membraneux ayant de
chaque côté une plaque cornée noire qui porte le stigmate. Lon-
gueur, 1 ligne 1/2.
Pedic. suis, Linn. , Fauna Suec., n° 1942. — Hœm. suis ,
Leach , Zool. Mise., III , 65 , pl. 146. — Ped. urius , Nitzsch ,
Thierins. , pl. 46. — Burmeister, Généra, fig. 4 , 9 , 10, 13 et
14 de Sa planche des Pkthirius. — Hœm. suis , Denny, Anopl.
Prit., 34 , pl. 25 , f. 2.
Parasite du Cochon domestique ( Sus scrofd).
25. Pou tubercule. [Pediculus tuberculatus.)
Brun ; abdomen élargi , à segments pourvus latéralement de
papilles cornées, en séries; une bande claire le long du dos.
Long., 2 lignes.
Ped. tuberc ., Burmeister, Généra .
Parasite du Buffle d’Italie ( Bos bubalus.)
26. Pou phthiriopse. ( Pediculus phihiriopsis.)
Jaunâtre, rayé de brun obscur, à six gros tubercules coniques
ou appendices lamellaires blancs des bords de l’abdomen ; tête
petite ; pattes courtes , les deux antérieures épaisses. Long, un
peu moindre que dans le Ped. capitis.
P. buffali , De Géer , Mém ., VU , 68, pl. 1 , f. 12.
Parasite du Buffle du Cap ( Bos cafer). Il a dans ses appendices
abdominaux un caractère qui rappelle le Phthirius inguinalis .
PARASITES.
Aptères- J) icères -JJ Amp.
Delalunpe del .
Pou, Ricin, Puce .
Poil des Singes. F 1, /rcs grossi ,• A, son l/oi'ajc en dessous , B, lenJe de ce pieu .
en dessous fricllOcLecte élargi . F. 3, A/inten/ie du d B, ed'Jrem i /p p>os/crieure de lu (j). lr. borde. F. l\,
(jYTOpe grêle, F 5, A, sa /e/e. B, l/ioru.v en dessous, C, ex/rém.pios/. du Q. Hothée duPercoptêre, F. 6, A. su
jm/fe pas/. Pli.ee du Pigeon . F *j, (J. A,an/enne ; ~B, es h' dm, de /'abdomen ; C, p>a//ep os /. P. serraticeps (jj.F S,
A, te/e e/ œil; 3},C,D ,p>7'o-7/ies d'/ne/o /lun'as' once leurs pxit/es . q. boucle de P. de ]’ Hirondelle .
g, pou. 3oy
ïl nous est impossible d’assigner une plaee défini-
tive au
27. Pediculus leptqcephalus.
Ehr., Symb. phys ., Mamm . , art. Hyrax. M. Ehrenberg le
décrit ainsi :
Capile antennarum porrectorum articulis duobus sepa-
ralo j gracüi ; colis distinctis nullis.
Parasite du Daman de Syrie (Hyrax syriacus).
Il est, dit M. Ehrenberg , très-voisin du
28. Pediculus.
Pallas , Miscellanea zoolog. , p. 47, pî. 4, f. 15.
Parasite du Daman du Cap ( Hyrax capensis). II a la tête
plus grande, et non séparée en deux par les antennes (et an -
tennis non separalur ) , expression de M. Ehrenberg que je re-
produis textuellement dans la crainte de n’en avoir pas bien
compris le sens.
29. Pediculus saccatüs.
Tête étroite, ainsi que le thorax; abdomen ovalaire allongé,
plus large que le thorax, plus long que lui et la tête réunis , et
dont les segments sont membraneux et confondus.
Nous nommerons ainsi, et en la plaçant également h part , une
espèce de Pou longue de 0,003, à cinq articles bien distincts
aux antennes , mais qui s’éloigne des précédentes par la nature
molle de son abdomen.
Nous en avons trouvé un seul exemplaire sur unBouc d’Égypte,
voisin des Bouquetins, mort en 1841 , à la Ménagerie du Mu-
séum, qui le devait au docteur Clot-Bey. La tête et le thorax sont
jaunes; l’abdomen roussâtre ; celui-ci a quelques poils rares et
assez longs sur ses bords.
Le même Bouc nourrissait des Trichodectes fort semblables
au Tr. limbatus, si même ils en diffèrent.
I.
RICINS (1).
Les Ricins vivent sur les mammifères et sur les oi-
seaux , mais on n’en trouve pas sur les animaux des
(l) PEDicnrtrs, pnrtim , Rédi , Linné, etc. — Rictnus , De Géer.,
3 0 8 ÉPIZüîQUfS .
outres classes. Ils sont très-nombreux en espèces,
principalement sur les oiseaux , el il en existe parfois
plusieurs et de genres différents sur un même ani-
mal. Ils se conservent assez aisément parla dessica-
tion, et l’on peut en chercher même sur des oiseaux
empaillés depuis plusieurs années. A la mort des ani-
maux , ils viennent, comme les Poux , à la surface de
leur appareil tégumentaire, et plus la mort a re-
froidi le cadavre, plus on les voit sortir. Dans quel-
ques cas, ils vivent encore après plusieurs jours, et
c’est vers les parties molles , aux yeux, autourdubec
ou des lèvres, aux oreilles, etc., qu’on a plus de
chance d’en rencontrer, si on a un peu difléré leur re-
cherche.
INitzsch (I) a publié , en 1818, un travail important
sur les Ricins, mais qui , malheureusement, n’a point
été assez connu des entomologistes français. C’est prin-
cipalement d'après lui que nous nous guiderons pour la
caractéristique de nos genres et sous-genres. Dès 1810,
cet excellent zoologiste avait distingué les genres Phi-
lopterus et Liotheum, et, en 18 13, ceux de Tricho -
dectcs et Giropus. Les uns etles autres rentrent dans le
groupe des Mallophaga rapporté aux Orthoptères par
l’auteur cité, comme étant des animaux de cet ordre
modifiés pour la vie épizoïque ( Orthoptera epizoica ).
Mèm. Hist. Inst., Vil, p. 69 j 1778- — Nirmos, J. -F. Hermann, Mèm.
nptérol ., p. î 2 ; 1804.— Ricinus, Latr., Généra Crnst. et Ins., I, 166;
1806. Mallophaga [ Orthoptera epizoica ), Nitzsch , T'hierinsekten ,
p. ‘22 et 29; 1818. — ÜRMTHOMYZiEivs , Dum., Consid. gén. sur la cl.
des Ins., p. 235 ; i8a3. — Malloph., Burmeister, Haudb. der Ento-
mologie, If, pi 8* — Anopmjra mandibu lata, Denny, Monogr. Anop.
B rit., p. XXI.
(1) Darstellung der Familien und 'Gattungeu der Thieri/isekten ,
(Snsecla epizoica), in-8°. Halle, 1818. Extrait du Magasin d’ Entomo-
logie de Germar et Zineke/i , t. 111.
G. POU.
3og
Voici d’ailleurs un tableau de la répartition des Mal-
lophages en sous-genres :
A — Antennes filiformes, c’est-à-dire non renflées au sommet
(non capitatis ) ; point de palpes maxillaires.
Genre. I. Fhilopterüs , Nitzsch.
Sous-genres : 1. Docophorus ; 2. Nirmus ; 3. Lipeurus ; 4. Go~
modes.
Genre II. Trichodectes, Nitzsch.
B. — Antennes renflées au sommet; des palpes maxillaires.
Genre III. Liotheum, Nitzsch.
Sous-genres: 1. Colpocephalum; 2. Menopon ; 3. Trinoton ;
4. Eureum; 5. Lœmobothrion ; 6. Physostomum .
Genre IV. Giropüs, Nitzsch.
Les figures et les descriptions de Ricins laissées par
Lyonet , et dont plusieurs se rapportaient à des es-
pèces déjà signalées par les auteurs précédents, ont
été insérés dans les Mémoires du Muséum de Paris ,
et M. de Haan en a donné la détermination en se ffui-
Fj
dant d’après le travail de Nitzsch.
M. Henry Denny, qui a aussi étudié, d’une ma-
nière toute particulière, les Hexapodes parasites des
mammifères et des oiseaux d’Angleterre , a éclairci ,
de son coté, ce point d’entomologie, et rempli , dans
beaucoup de cas , les desiderata que le travail de
Nitzsch, qui n’est encore publié qu’en prodrome,
avait laissés. Dans son ouvrage déjà cité (p. 291) , il
suit la classification que voici :
PIIILOPTER1DÆ L10THE1DÆ.
Genres. Sous genres. Genres. Sous-genres
Phi LOPTEKUS.
Docophorus , N.
JS1 innus , N .
Gouiocotes , D
G r ni o des , N.
Lipeurus , N.
Oruithobius , ü.
Menopon , N.
NitzscJiia , D
Trinoton , N.
Eure um , N.
Colpocephalum , N.
Lœmohothrium , N.
Physostomum, N,
R1CHOOECTES.
Gyrqfus.
3io
ÉP1Z0ÏQUES.
M. Denny s’occupe actuellement d’une Monogra-
pli ie des Épizoïques exotiques , mais ce travail, pour
lequel il a déjà réuni beaucoup de matériaux, n’est
point publié.
Nous avons encore, pour terminer ce petit aperçu
historique , à signaler l’établissement d’un genre nou-
veau de Mallophages par M. Ehrenberg. Ce genre ,
qu’il appelle Leptoplithirium , mais qu’il n’a décrit
q u imparfaitement , repose sur une seule espèce (I).
Genre TRïCHOBECTE. ( Trichodectes ) (2).
Tète déprimée , scutiforme , horizontale , plus large
que le prothorax ; bouche infère.
Mandibules bidentées au sommet.
Mâchoires?
Lèvre supérieure élargie à sa base, qui est varia™
ble, un peu échancrée à son bord libre.
Lèvre inférieure moins large , à bord libre sub-
(i) D’après les caractères qui lui sont assignés , ce genre semblerait
devoir former une nouvelle tribu, à joindre aux deux indiquées, par
Nilzsch sur les Mammifères. Voici en queis termes M. Ehrenberg en a
parlé :
Leptqpkthirium.
Antennes filiformes , remarquables par le grand nombre (i5) de leurs
articles ; des palpes maxillaires et labiaux ; ceux-ci allongés , de cinq
articles; tarses de trois articles, bionguicuiés.
Leptophthikium longicorime , Ehrenberg, Symbolæ physicœ , Mamm.,
article Hyraæ.
Parasite du Daman de Syrie.
L’auteur n’en a eu qu’un seul exemplaire trouvé par lui sur le Daman
de Syrie, (Hyraæ sy/ iacus , Hempr. et Ehr.), il en fait un genre
d’Orthoptères aptères. '
12^ Trichodectes, Nitzsch, Thierinsekten, 36; î8î8. — - Burmeister,
Handbuch der Entomol . , Il , 4^5. — Denny, Monogr . Anoplurorum
Brit.} p. j 86
G. TRICHODECTE. 3ll
échancré , laissant un petit orifice dans son application
contre la supérieure.
Palpes maxillaires nuis , ou du moins non visi-
bles.
Palpes labiaux très-courts , bi-articulés.
Antennes filiformes, tri-articulées, plus épaisses,
et presque chéliformes dans les mâles de quelques es -
pèces.
Thorax bi-parti.
Yeux sur la partie latérale du corps, derrière les an-
tennes ie plus souvent invisibles ou même nuis.
Abdomen à neuf anneaux ; le pénultième accom-
pagné dans les femelles de valves latér ales courbées.
Tarses crochus, scanseurs , bi-articulés , formant
une pince avec la fin bi-spicuiée de la jambe.
A ces caractères, Nitzsch ajoute que le jabot est
longuement prolongé en avant d’un seul côté, sub-
claviforme et à sommet obtus. Les vaisseaux biliaires
sont au nombre de quatre , libres , égaux , sans renfle-
ments; les testicules, doubles de chaque côté, sont
rapprochés à leur base ; cinq paires de follicules ova-
riens s’insèrent à i’oviducte.
Les Tricbodectes sont parasites des Mammifères
carnassiers et ruminants. Nitzsch en signalait dix es-
pèces. Ils vivent de poils ou de parcelles d’épiderme.
Pendant le coït, 1e mâle de ces animaux est placé
sous la femelle. Il n’y a pas de métamorphoses , et les
âges diffèrent à peine , les larves et les nymphes étant
fort semblables aux adultes , agiles comme eux et
avides des mêmes aliments.
1. Trichodecte puissant. (Trichpdecîes pinguis.)
Pâle ; tète , thorax et pieds testacés; deux taches sur les joues
en arrière des antennes. Long. ~ de ligne.
3l2 épizoïques.
Trich. ping., Burm., Handbuch der Entomologie , 11, 435.
Parasite de l’Ours ( Ursus arctos ).
2. Trichodecte rasé. ( Trichodecie retusus.)
Sinciput raccourci , obtus , profondément échancré. Long. \
de ligne.
Trich. ret Nitzsch , Thierins., p. 38. — Burm., Handb.,
II , 436.
Parasite de la Fouine (. Mustela foina).
3. Trichodecte épais. (Trichodectes crassus .)
Ped. melis , Fabr., Syst. Antliatat . , p. 341. — Trich . crass
Nitzsch, Thierins p. 37. — Denny, Anopl. Prit ., p. 187,
pl. XVII , f. 3.
Parasite du Blaireau ( Meles taxus .)
4. Trichodecte large. ( Trichodectes latus .)
Ricinus canis, De Géer , Mémoires , Y11 , 81 , pl. 4 , f. 16. —
Trich. lat ., Nitzsch, Thierins ., p. 38. — Pediculus setosus ,
Olfers , 84. — Trich. lat. , Burm. , Handb II , 436. — Denny,
Anopl. B rit., p. l88 , pl. XVII , f. l.
Parasite du Chien domestique (Canis familiaris ) , principale-
ment dans le jeune âge. C’était la seule espèce de Ricin para-
site des Mammifères que De Géer connût.
5. Trichodecte sübrostré. ( Trichodectes subro stratus.)
Sinciput allongé, trigone, bituberculé au sommet. Long., fde
ligne.
Tr. subrostr ., Nitzsch , Thierins., p. 36.
Parasite du Chat domestique {F élis catus domestica). Nitzsch
lui rapporte, mais avec doute, le Pediculus canis , Oth. Fabri-
cius , Fauna groenlandica , p. 215.
6. Trichodecte du renard. ( Trichodectes vulpis.)
Trich. vulp. , Denny, Anopl. Prit . , p. 189, pl. XYII , f. 5
Parasite du Renard ( Canis vulpes).
7. Trichodecte douteux. (! Trichodectes dubius.)
Pedic. mustelœ 9 Schranck , Faitna boïca. ~~Trich. (dubius),
G. TRICHODECTE. 3i3
Nitzsch, Thierins ., p. 38. — Trich. dubius , Denny, Anopl.
Brit. , p. 190, pl. XVIÏ, f. 2.
Parasite de la Belette ( Mustela vuigaris). Nitzsch donne cette
espèce comme la seule , parmi les six dont il parle , qu’il n’ait
pas suffisamment étudiée. M. Denny, depuis lors, en a reconnu
les principaux caractères; il l’a obtenue de l’Hermine ( Mustela
erminea ) aussi bien que de la Belette (M. vuigaris ), mais
sans pouvoir la comparer avec le Tr. retusus.
8. Trichodecte grêle. ( Trichodectes exilis.)
Trich. exil. , Nitzsch, Thierins. , p. 38.
Parasite de la Loutre d’Europe ( Luira vuigaris).
9. Trichodecte sphérocéphale. ( Trichodectes sphœroce -
phalus. )
Rédi, Experim ., pl. 23 (fig. de gauche). — Ped. ovis , Linn.,
Syst. nat . , 264, sp. 8. — Schrank, Fauna aust. , p. 502,
f. 8-9. — Trich. sph., Nitzsch, Thierins ., p. 38. — Denny,
Anopl. Brit. , p. 193 , pl. XVII , f. 4.
Fréquent dans les poils du Mouton (Ovis aries ).
Les Trichodectes des Moutons à tête noire d’Abvssinie (Ovis
melanocephald) que possède la ménagerie du Muséum ne m’ont
pas paru en différer.
10. Trichodecte climax. ( Trichodectes climax.)
(Pl. 48, fig. 3.)
Trich. clim . Nitzsch, Thierins ., p. 38.
Parasite de la Chèvre domestique ( Capra œgagrus domest.)
Nitzsch n’en a pas publié de description. J’ai trouvé , sur des
Chèvres , deux espèces de ces animaux , celles figurées dans no-
tre atlas sous le nom de Tr. élargi et bordé.
11. Trichodecte bordé. (Tr. limbatus.)
(Pl. 48 , fig. 4.)
Corps ovalaire } assez mou , mais avec des pièces endurcies,
une de chaque côté et une en bande transversale sur le milieu
des anneaux en dessus ; thorax de deux articles ; huit pour l’ab-
domen ; poils nombreux, courts, rangés en lignes sur les an-
neaux.
L’autre Trichodecte ( Tri. climax ? ) a le corps plus élargi ,
plus consistant ; mais sans endurcissement partiel des anneaux;
3 1 4 ÉP1Z0ÏQUES.
le premier article , dans les antennes du mâle , est plus gros que
les autres. i
Ces deux espèces vivaient sur des Chèvres d’Angora : je ne
les ai pas trouvées sur le même individu.
12. Trichodecte du cheval ( Trichodectes equi.)
Pedic. equi , Lion., Syst. ncit. , II, 1018. — Trich . equi ,
Denny, Anopl. Prit., p. 191, pl. XVII, f. 7. —Stephens,
Catal ., p. 330.
Parasite du Cheval [Eq-uus caballus ) et de l’Ane (. E.asinus ).
Les Daw (F quus Purchelii ) de la ménagerie du Muséum ont
un Trichodecte différent de celui du Cheval et plus approchant !
du Trichodecte bordé de la Chèvre.
13. Trichodecte scalaire. [Trichodectes scalaris.)
‘Pedic. bovis , Lino., Syst. naturœ , 1017. — Trich . scaV. , '
Nitzsch , Thierins., p. 38. — Denny, AnopL Prit. , p. 191 ,
pî. XVII , f. -9. — Rayer, Arch. med. comp I, p. 176, pl. 5, ,j
fig. 4-6.
Parasite du Bœuf domestique [Bos taurus) et de l’Ane, d’a-
près M. Denny. M. Rayer a parlé (loco cit.) d’une sorte de ej
phlhiriasis du Bœuf qui aurait pour cause l’apparition rapide e
d’un nombre considérable de Trichodectes scalaris.
14. Trichodecte longicorne ( Trichodectes longicornis.)
Pedic. cervi , Rédi , Exgerim. pl. 23 (fig. inférieure). —
Trich. long., Nitzsch , Thierins. , p. 38. — Id ., Denny, Anopl.
Prit., pl. 192, pl. XVII, f. 8.
Parasite du Cerf (Cervus elaphus). M. Denny le décrit d’après
des individus provenant du Daim [C. dama). Le môme auteur i
appelle Trich. similis ( p. 194, pl. XVII, f. 6 ) le parasite du
Cerf ordinaire [C. elaphus) ; peut-être vaudrait-il mieux distin-
guer spécifiquement par un nom nouveau celui du Daim.
15. Trichodecte a deux pointes. ( Trichodectes diacanthus.)
Articles basilaires des antennes épineux ; anneau anal du
mâle entier, sans appendices abdominaux et à second article des
antennes renûé ; la femelle a Panus bifide , deux appendices ab-
dominaux et les antennes plus grêles à leur base.
G. GYROPE.
3l5
Trich. diac. , Ehrenberg , Symbolœ physicæ , Mamm, ,
article Hyrax.
Parasite du Daman de Syrie. Voici sa description d’après
M. Ehrenberg :
16. Trichodecte cornu. ( Trichodectes cornutus.)
(PI. 49, fig. 10.
Tète aplatie, scutiforme, échancrée en avant, subcanali-
culée en dessous; antennes du mâle recourbées en arrière en
manière de cornes de Buffle , à article basilaire aussi long et
plus gros que les deux autres, très-mobile ; thorax moins large
que la tête ; abdomen ovale allongé , de huit articles ; ses anneaux
finement marqués de petites apparences squamiformes ; couleur
roux clair, pâle entre les anneaux; quelques petits poils rares à
l’extrémité du corps. Les jeunes entièrement de couleur pâle.
Long. 0,004.
Trouvé parasite d’un Antilope dorcas femelle d’Algérie, mort
à la ménagerie du Muséum.
Genre GVROPE. (Gyropus) (1).
Tête déprimée, scutiforme: horizontale; tempes
échancrées ; bouche antérieure.
Mandibules non dentées.
Des mâchoires.
Lèvres supérieure et inférieure avancées, trapézoï-
dales , non échancrées.
Palpes maxillaires exsertes , snb-rigides , conico-
cylindriques , quadri-ai ticuiés.
Palpes labiaux nuis.
Antennes quadri-articulées , boutonnées, leur der-
nier article et de pénultième formant une petite tête
pédiculée.
Yeux nuis ou invisibles.
(i) Gyropus, Nilzsch , Thierinsektc-u , p. 44? i 8 1 8 . — Burmeister,
Handbuch der Entomologie , II, W'i. — Denny, Monogr. Anopliiro-
rum Brilanniœ , p. 244’
ÈPIZOÏQIES.
3 16
Tiiorax bi-parti.
Abdomen à dix segments (1 j.
Tarses on courbes, ou à peu près droits, bi-arti-
culés.
Ongle unique formant aux pattes médianes et posté-
rieures (dans une espèce du moins) une pince cir-
culaire par son application contre la base de la
cuisse.
IXitzsch a signalé deux espèces dans ce genre, toutes
deux parasites du Cochon d’Inde domestique ( Cavia
cobaya ) , sur lequel nous les avons , en effet , retrou-
vées. Il supposait qu’il y en a aussi sur les autres
rongeurs caviens { forte in omnibus saviis , Linn.) ; on
en a , en effet, trouvé une espèce sur l’Agouti. Leur
nourriture consite en poils ou en fragments d’épi-
derme. Pendant le coït, la femelle est sous le mâle. Il
n’y a pas de métamorphose distincte.
■Nitzsch a reconnu que les Gyropus ont le jabot
symétrique et non déjeté d’un côté; que leurs vais-
seaux biliaires sont libres , au nombre de quatre ,
égaux en longueur et en diamètre, et que les mâles
paraissent avoir trois paires de testicules.
1. Gyrope grêle. ( Gyropus gracilis.)
(PL 48, fig. 5.)
Pedic. porcelli , Schrank, Ins. austr. , p. 500, pl. 1 , f. 1.
— Gyrop. grac ., Nitzsch, Thierins p. 46. — Denny , Anopl.
Brit., p. 246, pl'. XXIV, f. 2.
Parasite du Cochon d’Inde domestique [ Cavia cobaya). Il
est fort commun et très-agile. Séparé de l’animal sur lequel
il vivait, il marche avec facilité et monte verticalement le long
des parois les plus lisses , même contre le verre.
g. u or ait.
2. Gyrope ovale. ( Gyropus ovalis. )
De forme blets différente du précédent et assez semblable pour
l'apparence à celle des Philoptères du sous-genre Docophore ,
tandis que Fautre est allongée à la manière des Liotheum.
Gyrop. ov., Nitzsch, T hier ins. , p. 45. — Burm. , Ifandb.
der Entom., If, 443. — Denny, Anopl. Brit ., p. 245, pl. XXIV,
f. 1.
Également parasite du Cavia cobaya . Il est plus court et plus
large que le précédent ; il est aussi beaucoup plus rare.
3. Gyrope longicol. ( Gyropus longicollis.)
Fauve, allongé, étroit; tête plus courte que le prothorax.
Long. , f de ligne.
Gyr. long., Burm. , Handb. der Entomol., II , 443.
Parasite de l’Agouti ordinaire ( Dasyprocta ou Chloromys
acuti ).
4. Gyrope hispide. ( Gyropus hispidus . )
Hispide , fauve , un peu élargi ; tête et partie antérieure
très-larges , égales. Long., ‘ de ligne.
Parasite du Paresseux Ai ( Bradypus tridactylus).
Genre LIOTHÉ. {Liotheum) { I).
Tête déprimée, scutiforme , horizontale ; bouche
infère, plus rapprochée du bord antérieur du front.
Mandibules bidentées , dures , courtes.
Des mâchoires. *
Lèvres supérieure et inférieure sub-échancrées h
leur bord libre.
Palpes maxillaires les plus longs, filiformes, qua»
dri-articulés , mobiles.
Palp es labiaux très-courts, bi-articulés.
Antennes quadri-articulées , insérées sous le bord
(I) Liotheum , Nitzsch , m Voigt, Mag. f. d. uaturk XIII, 4‘^6 ;
)8o6. — îd., Thierins p. 38. — Liotheidæ, partira , Burmeister,
Handbuch der Entom ologie , II. 4^8; 1 835. — Denny, Monogr.
/. inoplurorum Britannice , p. 3p.
3 1 8
KPIZOÏQtJES.
latéral delà tête, le plus souvent cachées dans une fos-
sette et invisibles; leur dernier article ovale ou sub-
arrondi , formant un capitule ou bouton avec le der-
nier, qui est sub-pédiculé.
Yeux sous le bord latéral de la tête, derrière les
antennes , le plus souvent invisibles.
Thorax bi’-parti ou tri-parti; mésothorax habituel-
lement grêle, peu distinct et peu mobile, nul dans
quelques espèces; prothorax plus ou moins anguleux
bilatéralement.
Abdomen composé de neuf ou dix anneaux.
Tarses droits , coureurs, bi-articulés ; chaque ar-
ticle pourvu de pelotes; deux ongles divariqués à
peu près droits , courbés à la pointe ; un prolonge-
ment entre les ongles.
Nitzsch, qui est l’auteur de ce genre, ne signale
qu’une vingtaine d’espèces parmi celles qu'il avait ob-
servées. Toutes sont parasites des oiseaux et vivent
dans leurs plumes en société des Pbiîoptères , avec
lesquels on les classait précédemment. Les Liothés
ont plusieurs des caractères des Tricbodectes , et ce
qui les distingue surtout des Phiîoptères, c’est leur
extrême agilité. Ils trottent avec vitesse sur le corps
des oiseaux, le quittent dès que la mort a commencé
à en diminuer la chaleur : c’est ainsi que les chasseurs
sont souvent très-incommodés par ces parasites, et que
dans les laboratoires de zoologie, lorsqu’on touche à des
oiseaux nouvellement morts , on attrape aisément des
Liothés. Ils courent sur les mains avec agilité , et s’in-
troduisent dans les vêtements ; iis ont en peu de temps
gagné tout le corps et même la tête , où ils occasion-
nent des démangeaisons. Il est, du reste, très-facile
G. LIOTHÉ. 3*9
de s’en debarrasser, et probablement ils mourraient
naturellement après un temps assez court.
D’après Nitzsch, ils ont le jabot symétrique et
non déjeté sur l’un des cotés ; leurs vaisseaux biliaires,
au nombre de quatre et libres , sont renflés sur le
milieu de leur longueur. Les mâles ont trois paires
de testicules , elles femelles trois follicules ovariens ;
mais toutes les espèces n’ont pas été étudiées sous ce
rapport. Pendant le coït, le mâle est sur la femelle.
Il n’y a pas de métamorphose distincte. La larve a les
habitudes et la vivacité des adultes.
I. COLPOCEPHALUM , Nitzch, Thierinsekten ,
p. 40.
Tête large , ordinairement presque panduriforme.
Tempes séparées du front et du lorum par une
échancrure orbitaire profonde.
Antennes visibles , à capitule sub- globuleux ou
ovale.
Prothorax peu distinct, petit.
Ces Liothées sont principalement parasites des Accipitres,
des Corvidés et des Grades.
1. Liothé zèbre. ( Liotheum zébra.)
Lioth. zebr. , Nitzsch, Thierins. , p. 40. — Colp. zebr . ,
Dennv , Anopl. Brit ., p. 210 , pl. XIX, f. 2.
Parasite de la Cigogne blanche ( Ciconia alba).
2 Liothé jaunâtre. ( Liotheum flavescens.)
Lioth. flav. , Nitzsch , Thierins. , p. 40. — Lyonet , Mém.
Mus., XVIÏI, 262, pl. 12, f. 1. — Colp. flav., Denny, Anopl.
Brit. , p. 206, pl. XVIÏI, f. 2.
Parasite de plusieurs espèces de Falco d’Europe , du Iiar°
pya destructor et du Gypaëte ( Gypaetus barbatus).
3. Liothé sub-égal. ( Liotheum sub-æquale .)
Lioth . subæq Nitzsch, Thierins., p. 41. — Pou du corbeau,
3 20
EPIZOÏQUES.
Lyonet, Mém. Mus., XVIII , 268 , p!. 12, f. 5 .—-Colp. subœq.,
Denny, Anopl. Brit. p. 213, pl. XVIII , f. 5.
Parasite du Corbeau et du Freux ( Corvus corax et G. fregi -
lus ) , ainsi que de la Corneille ( Corvus corone).
4. Liothé ochracé. (Liotheum ochraceum.)
Pulex avis pluvialis , Rédi , Exper ., pl. IX ( fig. sup.).~
Liolh. ochr , Nitzsch, Thierins . , p. M.— Colp. ochr ., Denny,
Anopl. Brit. , p. 211 , pl. XVIII , f. 3.
Parasite du Fanellus cristatus et de quelques autres oiseaux
d’eau, parmi lesquels M. Denny cite les Hœmatopus ostralegus ,
Totanus hypoleucus , Charadrius hiaticula , Limosa rufa.
5. Liotué
Pou de la plus grande espèce de corbeau , Lyonet, Mém,
Mus., XVIII, 274, pl. 14, f. 13.— [Nouv. esp .) De Haan, ibid.,
p. 311. — Menopon gonophœum , Burm., Handb., II, p. 140.
Parasite du grand Corbeau {Corvus corax).
6. Liothb
Pou de huppe , Lyonet , Mém. Mus. , XVIII, 269 , pl. 13,
f. 1-2. — De Haan, ibid., p.309(Nouv. esp.).
Parasite de la Huppe ( Upupa epops ).
7. Liotué importun. ( Liotheum importunum.)
Pou du Héron, Lyonet, Mém. Mus. , XVIII , p. 265, pl. 12,
f. 4. — Colp. imp. , Nitzsch, Mss., fide Denny, Anopl. Brit. ,
p. 214.pl. XVIII, f. 1.
Parasite du Héron {Ardea vulgaris).
■ ^
8. Liothé du freux. (Liotheum fregili.)
Colp. freg., Denny, Anopl. Brit p. 208, pl. 20, f. 4.
Parasite du Freu x(Corvus fregilus); la Foulque (Fulica atra )
en a d’assez semblables , d’après M. Denny, mais probablement
d’une autre espèce.
9. Liothé turbiné. ( Liotheum turbinatum.)
Colp. turb., Denny, Anopl. Brit,, p. 209 , pl. XXI, f. I.
Parasite du Pigeon domestique nommé en Angleterre Turbet
pigeon.
10. Liothé brun. ( Liotheum piceum .)
Colp. pic. , Denny , Anopl. Brit. , p. 212 , pl. XVIII, f. 4.
Parasite de riîirondelîe de mer Caugek ( Sterna cantiaca \
G. LiOTHK.
32 I
11. Liothé eurysterne. ( Liotheum eurysternum.)
Louse of the Magpie , Albin , Aran. , 76 , pl. 45. — Pulex
picœ , Rédi , Experim . , pl. 5. — Menopon euryst. , Burin. ,
Handb., II, 439.— Colp. euryst ., Denny, Anopl. Brit ., p. 212,
pl. XVIII, f. 6.
Parasite de la Pie {Cor ms pica ).
12. Liothé nyctardbe. ( Liotheum nyctarde.)
Colp . wycL , Denny , Anopl. Brit. , p. 215, pl. XX , f. 9.
Parasite du Héron bithoreau {Ardea nycticorax ) , le Nycli-
corax ardeola , Temm.
13. Liothé qüadri-pustülé. ( Liotheum fa-pus lulatum.)
Colp . 4 -pust., Denny , Anopl. Brit.y p. 216, pl. XYI11 ,
f. 8.
Parasite de la Cigogne ( Ciconia alba ).
14. Liothé du balbuzard. ( Liotheum haliœetis.)
Colp. hal., Denny, Anopl. Brit., p. 216, pl. XIX, f. 1.
Parasite du Balbuzard {Falco haliœetus).
15. Liothé inégal. [Liotheum inœquale. )
Colp . inœq ., Burin., Handb , II , 438.
Parasite du Pic noir ( Picus martius ).
16. Liothé trochioxe. ( Liotheum trochioxum . )
Colp. troch. , Burin., Handb., II, 438.
Parasite du Héron grand butor [Ardea stellaris).
17. Liothé ombré. ( Liotheum umbrinum ).
Colp. umbr. , Burm. , Handb., II, 438.
Parasite de Bécasseau cocorli ( Tringa subar quata ).
18. Liothé dd percnoptère. ( Liotheum percnopteri .)
(Pl. 48, f. 6.)
Grande espèce à corps suballongé, aplati ^ jaune de cire,
bordé de noirâtre , avec une double ligne longitudinale de même
couleur sur le dos ; corps très-finement granuleux; tête coupée
carrément en avant, échancrée en avant et en arrière des an-
tennes; quelques longs poils sur les bords de l’abdomen. Long.,
0,011 ; largeur 0,003.
Nous avons fait figurer cette espèce remarquable ie Colpocé-
APTÈRES, TOME 1IL
321 ÉPIZOÏQUES.
phale , d’après des individus recueillis sur un Vautour percnop-
tère [Vultur percnopterus ) d’Alger.
19. Liothé demi»deüil. ( Liotheum semi-luctus.)
(PI. 49, f. 7.)
Un peu rétréci en arrière ; palpes assez longs ; antennes dans
l’échancrure latérale de la tête ; couleur brun noir sur du pâle ;
le dessus de la tête et des anneaux du thorax , une grande tache
bilatérale sur chaque anneau de l’abdomen et les espaces inter-
articulaires de celui-ci sont de cette couleur ; le reste brun noi-
râtre ; une tache noirâtre , allongée au-dessus de la base des
antennes. Long. 0,002.
Trouvé sur une Grue couronnée ( Grus balearicd).
II. MENOPON , Nitzsch, Thierinsékten , p. 41. — *
Denny, AnopL Brit., p. 217.
Tête large , semi-lunaire ou trapézoïdale.
Tempes sans échancrure ni lorum.
Antennes à capitule ou bouton , le plus souvent
sub-claviforme , habituellement cachées.
Mésothorax peu distinct, petit.
Il y en a sur presque tous les oiseaux , et le nombre de leurs
espèces est considérable.
20. Liothé pale. [Liotheum pallidum.)
Pulex capi , Rédi, Experim. , pl. 17. — Ped. gallinœ , Panz.,
Fauna Ins. Germ ., fasc.51, pl. 21. — ■ Lioth. pallid ., Nitzsch ,
Thierins ., p. 41. — Men. pallid. , Denny, Anopl. Brit ., p. 217,
pl. 21 , f. 5.
Un des parasites du Coq domestique ( Gallus gallinaceus) ;
on dit qu’il vit encore sur d’autres gallinacés.
21. Liothé transverse. ( Liotheum transver sum.)
Menop. transversus , Denny, Anopl. Brit., p. 226, pl. XXI,
f. 7,
Parasite de la Mouette tridactyle ( Larus Iridactylus ) et du
Pingouin macroptère ( Alca torda).
i
G. LIOTHÉ.
323
22. Liothé dü toürne-pierre. (Liotheum strepsilœ.)
Menop. streps., Denny, Anopl. Brit ., p. 226, pl. XXI, f. 8.
Parasite duTourne-pierre ( Strepsilas collaris ).
23. Liothé de la mouette rieuse. ( Liotheum ridibundi. )
Men. ridibundi , Denny, Anopl. Brit., p. 226, pl. XX»
f. 3.
Parasite de la Mouette rieuse (. Larus ridibundus).
24. Liothé jaunisse. (Liotheum icterum.)
Menop . icterum , Burin., Handb., II, p. 440.— ? Denny»
Anopl. Brit., p. 228, pl. XX , f. 8.
Parasite de la Bécasse ( Scolopax rusticola) , et du Bécasseau
brunette ( Tringa variabilis).
25. Liothé du chardonneret. { Liotheum carduelis .)
Menop. card ., Denny, Anopl. Brit., p. 228, pl. XX» f. 7.
Parasite du Chardonneret ( Fringilla carduelis ).
26. Liothé trident ( Liotheum tridens. )
Menop. trid., Burm. , Handb., II , p. 440.
Parasite de la Foulque macroule ( Fulica atra),
27. Liothé jaunâtre. ( Menopon lutescens .)
Men. lut., Burm., Handb., II, p. 440.
Parasite du Chevalier arlequin ( 7 'otanus maculatus ) , le T.
fuscus de M. Temminck , du Combattant ( Machetes pugnax ) ,
et du Pingouin macroptère { Alca torda ).
28. Liothé leucoxanthe ( Menopon leucoxanthum. )
Menop. leucox Burm., Handb., II , p. 440.
Parasite de la Sarcelle d’hiver ( Anas crecca ).
29. Philoptère du tadorne. ( Philopterus tadornœ.)
(Pl. 49, fig. 6.)
Nous avons trouvé cette espèce de Ménopon sur un des Ta»
dornes ( Anas tadorna ) des côtes de France envoyés à la Mé-
nagerie , par M. Bâillon , en 1840.
III. NITZSGHIA , Denny, Anopl. Brit., p. 230.
Tête triangulaire, oblongue.
Tempes sinueuses.
EPJZ 01QUES.
34
Palpes maxillaires larges eL saillants.
Antennes boutonnées presque cachées.
Prothorax étroit.
Mésothorax large, très-distinct.
Abdomen oblong.
Tarses pourvus de larges pelotes roulées.
30. Liothé pulicare. ( Liotheum pulicare .)
Monopon pulicare, Nitzsch, fide Denny. — JSfitzs. Burmeis-
teri, Denny, Anopl. Brit., p. 230, pl. XXII, f. 5.
Parasite du Martinet (Cypselus apus).
IY. TRINOTON , Nitzsch, Thierinseckten , p. 42.
Tête presque triangulaire.
Tempes séparées du front par une faible échan-
crure.
Antennes toujours cachées.
Mésothorax distinct, plus grand.
Les espèces observées par Nitzsch vivent palmipèdes de la
famille des Canards.
31. Liothé sali. ( Liolheum conspurcatum.)
Pedic. anseris , Sulzer , Gesch. Ins. , pl. 29 , f. 4. — Lioth.
consp. , Nitzsch , Thierins. , p. 42. — Trin. consp. , Denny,
Anopl. Brit. , p. 232 , pl. XXII, f. 1.
Parasite de l’Oie cendrée ( Anser cinereus ) et du Cygne domes-
tique ( Cygnus olor ). On le trouve aussi sur le Cygnus BewicJni
et sur la Mouette à pieds bleus (Larus canus).
32. Liothé blême. ( Liotheum luridum.)
Lioth . lurid., Nitzsch, Thierins., pl. 42.— ■ Trin. lur., Denny,
Anopl. Brit., p. 234, pl. XXII, f. 2.
Parasite de plusieurs espèces de Canards ( Anas penelope,
acuta, crecca et clangula ); ainsi que du Harle huppé et du
Grand harle ( Mer gus serrator et mer ganser ) .
33. Liothé rayé. Ç Liotheum lituratum.)
Lioth. lit., Nitzsch, Thierins., p. 42.
Parasite du Harle piette ( Mer gus albellus ).
G. LTOTHÉ-
32.5
Nitzsch suppose que l’on pourra aussi rapporter à ce sous-
genre le Ricinus lari, de Géer, Mémoires , VII, p. 77, pl. 4,
f. 12, espèce de Liothé que M. Denny a même depuis lors consi-
dérée comme étant peut-être identique au L. lituratum.
34. Liotiié souillé. ( Trinotum squalidum . )
Trm. squal ., Denny, Anopl. Brit., p. 23, pl. XXII, f. 3.
Parasite de l’Oie rieus e(Anser albifrons) et du Canard Sou-
chet ( Anas clypeaîa). M. Denny en a trouvé un individu sur
une Oie domestique.
35. Liothé paillé ( Liotheum stramineum. )
Pedic. meleagridis , Panz., Faunains. Germ., 51, fig. 20.—
Lioth. stram Nitzsch , Thierins ., p. 42.
Parasite du Dindon ( Meleagris gallopavo , de Linné).
36. Liotiié cucüllaire. ( Liotheum cucullare.)
Pulex sturni candidi , Rédi , Experim., pl. 17, £ — Lioth.
cucull., Nitzsch, Thierins p. 42 . — Menop. eue. y Burm.,
Handb ., II, p. 439.
Parasite du Merle commun ( Sturnus vulgaris. )
37. Liothé milieu-blanc. ( Liotheum mesoleucum .)
Ricinus cornicis, de Géer, Mémoires , VII , p.76, pl. 4, f. 11.
— Nerm. cornicis , 2, Latr., Gen ., I, 169 . — Lioth. mesol
Nitzsch, Thierins. y p. 42. — Men. mesol. , Denny, Anopl.
Brit. , p. 223, pl. XX , f. 2.
Parasite de la Corneille ( Corone cornix ), du Freux ( G. /re-
gilegus ) , de la Corneille ( G. corowe).
38. Liothé nain. ( Liotheum minutum. )
Pedic. currucœ, Schrank , Beitrage , pl. 5, f. 1. — Lioth.
min., Nitzsch, Thierins., p. 42.
Parasite de plusieurs petites espèces de Passereaux.
39. Liothé phanérostigme. (Liotheum pharenostigmaton.)
Pedic. fasciatus , Scopoli, Entom. Carn. — Lioth phaner .,
Nitzsch , Thierins., p. 42.
Parasite du Coucou ( Cuculus canorus).
40. Liothé taché de fauve. ( Liotheum f ulvo -macula tum.).
Men. fulvo-m., Denny, Anopl. Brit., p. 218, pl. XXI, f. 6.
326 ÉPIZOÏQUES.
Parasite de la Caille (Perdrix coturnix) et du Faisan ( Pha -
sianus colchicus ).
41. Liothé ceint de brün. ( Liothum fulvo-cinetum.)
Men. fulno-c., Denny, Anopl. Prit ., p. 219, pl. XXI,
f. 4.
,
Parasite de la Pie-Grièche écorcheur (Lanius collurio).
42. Liothé dü pic-vert. ( Liotheum pici.)
Men . pici, Denny, Anopl. Prit., p. 219, pl. XX, f. 5.
Parasite du Pie-Vert ( Picus viridis ).
43. Liothé du bruant jaune. (Liotheum citrinellœ.)
Men. cit ., Denny, Anopl. Prit ., p. 220, pl. XXI, f. 3.
Parasite du Bruant jaune ( Emberiza citrinella ) et de la
Bergeronnette grise ( Motacilla alba. )
44. Liothé du troglodyte. ( Liotheum troglodyti.)
Men. trogl ., Denny, Anopl. Prit., p. 221 , pl. XVIII, f. 7.
Parasite du Troglodyte ( Troglodytes vulgaris ou europœus).
45. Liothé scopulicorne. ( Liotheum scoptilicorne . )
Men. scop ., Denny, Anopl. Prit ., p. 221, pl. XVIII , f. 9.
Parasite du Balle d’eau ( Rallus aquaticus ), du Grèbe casta-
gneux ( Podiceps minor ) et de la Poule d’eau ( Gallinula
chloropus').
46. Liothé sinüeüx ( Liotheum sinuatum ).
Men. sin ., Denny, Anopl. Prit., p. 222, pl. XX, f. 6.
Parasite de la Mésange grande charbonnière (Parus major).
47. Liothé bordé de noir ( Liotheum nigro-pleurum ).
Men. nigro-pl Denny, Anopl. Prit., p. 224, pl. XX, f. 1.
Parasite du Combattant ( Machetes pugnax ), du Pingouin
macroptère ( Alca torda ), du Chevalier gambette ( Totarvus
calidris ), du Courlis cendré (Numenius arquata) et de la
Mouette tridactyle (Larus tridactylus).
US. Liothé géant. (Liotheum giganteum .)
Men. gig ., Denny, Anopl. Prit., p. 225, pl. XXI, f. 2,
non Nitzsch.
Parasite du Pigeon colombin ( Columba œnas).
G. LÏOTHK. 3^7
49. Liothé de la perdrix. (Liotheum pcrdicis).
Men. perd ., Denny, Anopl . Brit ., p. 225, pl. XXI , f. 9.
Parasite de la Perdrix grise ( Perdix cinerea).
V. EUREUM, Nitzsch, Thierinsekten , p. 43.
Tète très-large.
Tempes petites , point d'échancrure notable entre
elles et le front.
Antennes toujours cachées.
Point de mésothorax.
Nitzsch n’en a observé que deux espèces , toutes les deux de
grande taille pour ce genre.
50. Liothé cimecoïde. ( Liotheum cimexoïdes. )
Lioth . cm., Nitzsch , Thierins., p. 43. — Eur. cim Denny,
Anopl . Brit. , p. 237, pl. XII, f. 4. — Nirmus truncatus ? 01-
fers, 91.
Parasite du Martinet (Cypselus apus ).
51. Liothé marteau. ( Liotheum malleus.)
Lioth. mall.y Nitzsch, Thierins . , p. 43. ~ » Eur. malt. ,
Burm., ffandb., II, p. 441.
Parasite dé l’Hirondelle de cheminées (Hirundo rustica).
VI. LOEMOBOTHRION , Nitzsch, Thierinsekten ,
p. 43.
Tête oblongue.
Tempes petites, à angle rétroverse.
Antennes toujours cachées.
Gorge excavée.
Mésothorax et abdomen marginés.
Les Læmobothrions n’ont fourni à Nitzsch qu’un petit nombre
d’espèces, en général de grande taille. Il en cite sur les Faucons,
Vautours et Foulques , ainsi que sur l’Autruche , mais en ac-
compagnant d’un signe dubitatif l’indication de leur existence
sur ce dernier oiseau.
328 ÉPIZOÏQUES.
52. Liothé géant. ( Liotheum giganteum.)
Pedic. maximus , Scopoli, Entom . Carn. , 382, 1036.—
Ped. buteonis , Fabr. , Antl., p. 343. — Ped. dm, Geoffr. ,
/ns., t. II, pl. 20, f. 1. — Lioth . gigant., Nitzsch, Thierins. ,
p. 44.
Parasite des Fateo albicilla , œruginosus et buteo.
53. Liothé hasticeps. ( Liotheum hasticeps. )
Pediculus Tinnunculi , Panz., 51, 17., Rédi, Experim .,
pl. 13. — Lioth. hast., Nitzsch , Thierins ., p. 44.—/. hastipes ,
Burm., Handb., II, 442.
Parasite delà Cresserelle (Falco tinnunculus ).
54. Liothé noir. ( Liotheum atrum. )
Redi, Experim., pl. 4 * f. 1. — Lioth. atr., Nitzsch, 77we-
nns., p. 44. — Lœmob. nigrum , Burm. , Handb . , II, 442.
Parasite de la Foulque macroule (Fulica atra).
55. Liothé laticolle. (Liotheum laticolle.)
Lœm. lat., Nitzsch , Mss. fide Denny, Anopl. Prit., p. 239,
pl. XXIII, f. 4.
Parasite du Hobereau (Falco subbuteo).
56. Liothé gris. ( Liotheum gilmm. )
Lœm. gilv., Burm., Handb. — Denny, Anopl . Pn'L, p. 240.
Parasite du Héron butor ( Ardea stellaris ).
VII. PHYSOSTOMUM, Nitzsch, Thierins., p. 44.
Tête oblongue.
Tempes petites, à angle rétroverse.
Antennes toujours cachées.
Lèvre supérieure sortant sous des cornes exca-
vées ?
Gorge proéminente.
Mésothorax nul.
Métathorax et abdomen marginés.
Nitzsch les a trouvés sur des Passereaux. Des six espèces qu’il
a , dit-il, observées, il en cite trois.
G. PHILOPTERE.
329
57. Liothé colère. ( Liotheum irascens . )
Pediculus motacillœ , Fabr., Antl. , p. 349 . — Lioth. irasc .,
Nitzsch, Thierins., p. 44.
Sur le Pinson {Fringilla cœlebs).
58. Liothé très-brillant. ( Liotheum nitidissimum.)
Ricinus fringillœ , De Géer, Mémoires , VII , p. 71 , pl. 4,
f. 5-6. — Lioth. nitid. , Nitzsch, Thierins ., p. 44. — Nirmus
pterocephalus , Olfers, 91.
Parasite du Verdier ( Fringilla citrinella ).
59. Liothé soufré. ( Liotheum sulphureum.)
Pedic. dolichocephalus , Scopoli, Entom. Carn., 382, p.1029.
— Pediculus orioli , Fabr., Gen. Ins., 309. — Lioth. sulph
Nitzsch, Thierins., p. 44.
Parasite du Loriot d’Europe ( Oriolus galbula).
60. Liothé du jaseur. ( Physostomum bombycillœ.)
Phys. bomb. , Denny, Anopl. Brit., p. 242, pl. XXill,
f. 5.
Parasite du Jaseur ( Bombycilla garrula ou cedrornm ).
61. Liothé a frein. ( Physostomum frenatum .)
Phys, fren., Burm. , Handb., II, 442.
Parasite du Roitelet ordinaire ( Sylvia regului.)
Antennes filiformes , non renflées en tête à leur extrémité ;
point de palpes maxillaires.
Genre PHILOPTÈRE. ( Philopterus ) (1).
Les caractères de ce genre ont été établis ainsi qu’il
suit ;
Tête déprimée , scutiforme, horizontale, à bouche
infère.
(1) Ricinus , partim , De Géer, etc. — Philopterus, Nitzsch, Thier-
inseckten, p. 38 ; 1818. — Burmeist,, Handbuch, der Entom., II, 4 22.
— Denny, Monogr. Anoplurorum Britanniœ , p. 41- ■ — Philopteridæ
( Trichodectibus exclusis ), Burm. et Denny, lotis eit.
33o ÉP1Z0ÏQUES.
Mandibules dures , courtes , bidentées , indépen-
damment de la saillie anguleuse , éloignée de leur
sommet.
Des mâchoires.
Lèvre supérieure dilatée à sa base , renflée, variable
(sa face externe , creusée du moins dans beaucoup d’es-
pèces ) , bord libre, sub-échancré.
Lèvre inférieure moins dilatée, sub-échancrée à
son bord libre, laissant un petit orifice béant lors-
qu'elle s’applique contre la supérieure.
Palp es maxillaires invisibles.
Palpes labiaux très-courts , bi-articulés.
Antennes composées de cinq articles , insérées au
bord latéral de la tête , filiformes ; celles des mâles
formant le plus souvent une sorte de pince, au moyen
d’une branche du premier article qui se recourbe
vers le premier.
Yeux sur le bord latéral de la tête, en arrière des
antennes , quelquefois sub-globuleux , le plus souvent
invisibles ou nuis.
.
Thorax bi-parti ; le prothorax plus étroit que la
tête.
Abdomen composé de neuf anneaux.
Tarses courbes, scanseurs, bi-articulés, à deux on-
gles contigus, parallèles, serrés (ce qui les fait aisé-
ment coniques) , courbés, similant une pince par leur
rapprochement avec l’extrémité bi-spiculée de la
Métamorphose presque nulle.
Les Phiîoptères vivent sur les oiseaux, et l’on en a
observé sur des animaux de tous les groupes de cette
classe j ils se nourrissent , ainsi que l’indique leur
G. PHILOPTERE.
33 1
nom , de 'parcelles extrêmement ténues de plumes. Ils
changent fort peu avec lage, la larve et la nymphe
étant agiles et mangeant comme l'Insecte parfait.
Ils ont quatre vaisseaux biliaires libres, égaux,
sans renflements.
Les testicules des mâles sont au nombre de deux de
chaque côté, contigus à leur base ; les femelles ont de
chaque côté cinq follicules ovariens appliqués sur
Toviducte.
I. DOGOPHORUS , Nitzsch, Thierinsekten , p. 31.
- Denny, Anopl. hrit ., p. 63.
Corps plus large.
Tête considérable ; tempes arrondies.
Trabécules mobiles en avant des antennes.
Antennes semblables dans les deux sexes.
Dernier anneau de l'abdomen des mâles entier, ar-
rondi.
Ils vivent sur tous les oiseaux, excepté sur les Gallinacés et les
Pigeons , qui , du moins, n’en ont pas encore présenté.
1. Philoptère ocellé. ( Philopterus ocellatus.)
Blanc laiteux, brillant, velu; tête allongée, triangulaire ;
plaques latérales de l’abdomen noires, turbinées , ayant cha-
cune une grande tache médiane blanche ; cuisses et jambes an-
nexes de noir. Long. I ligne.
Pediculus ocellatus , Scopoli, Entom. Carniol. — Philopt.
oc. y Nitzsch, Thierins . , p. 32. — Autre Pou de corbeau ,
Lyonet , Mémoires Mus., XVIII, 270, pl. 13 , f. 3. — JDoco -
phorus ocell. , Denny, Anopl. Prit. , p. 65, pl. 3, f. 10.
Parasite des Corvus cornix et corone.
2. Philoptère noirci. ( Philopterus atratus.)
Blanc laiteux, brillant, velu; abdomen ovalaire, offrant des
taches latérales triangulaires fauve brunâtre , bordées de noir;
cuisses et jambes rayées de noir. Long. 1 ligne.
332
ÉPïZOÏQUFS.
Pediculus ocellatus , Scopoîi , Fntom. Carniol. — Pulex
corvi, Rédi, Experim. , pl. XVI. — P Ml. atr., Nitzsch,
TMerins. , p. 32. — Docoph. atr., Denny, Anopl. Prit.,
p. 64, pl. 4, f. 8.
Parasite du Freux ( Corvus fregilus ).
3. Philoptère commun. ( PMlopterus communis.)
Châtain , brillant , à poils blancs ; tête allongée , triangulaire ,
très-développéedanssa partie antérieure ; trabécules très-grands
courbés ; cuisse des pattes postérieures très-renflée , denticulée
inférieurement. Long. ~ de ligne.
Bicinus emberizœ , De Géer, Mém., VII, pl. 4, f. 9. —
Pedic. curvirostrœ , Schrank, Beitr., pl» 5 , f 8. — Ped. curv .,
Panzer, Fauna Germ. , fasc. 51 } pl. 23, — Pedic. pyrrhulœ ,
citrinellœ , chloridis , Schrank , loco cit. , f. 7, 9 , 10 (jeunes).
— Nirmus globifer , Olfers, 91.— PMI. comm . , Nitzsch,
TMerins. , p. 32. — Vocoph. comm., Denny, Anopl. B rit. >
p. 970, pl. 5, f. 10.
Parasite de presque toutes nos petites espèces de Passereaux.
4. Philoptère léontodon. (. PMlopterus leontodon .)
Tête et thorax châtains, brillants; celle-là très-prolongée an-
térieurement ; plaques abdominales allongées, aiguës, avec de
nombreux poils blancs. Long. \ de ligne.
Ped. sturni , Schrank , Beitr., pl. 5, f. 11. (jeune); Id ,,
Insect. Aust. — Ph . leont . , Nitzsch , TMerins ., p- 32. — Do-
coph. leont., Denny, Anopl. Brit. s p. 74, pl. 5 , f. 3.
Parasite de l’Étourneau ( Sturnus vulgaris).
5. Philoptère platyrhtnque. [PMlopterus platyrhynchus.)
Tête subcordiforme , obtuse , déclive en avant, nue, brillante ,
fauve châtain ; antennes mobiles de la couleur de la tête ; ab-
domen ovalaire , blanc , avec une ligne noire de chaque côté sur
le dos ; bords de l’abdomen et pieds rougeâtres.
Ped. hœmatopus , Scopoli, Fntom. Carniol . , p. 381,
n° 4025. — Ped. strigis , Fabr., Antl. , 343. — Ph. platyr. ,
Nitzsch, TMerins. , p. 32. — Pou d’un tiercelet d’épervier,
Lyonet , Mém. Mus., XVIII, 270, pl. 13, f. 84. — Docoph.
platyr ., Denny, Anopl. Brit. , p. 94.
Parasite de FÉpervier ( Falco palumbarius).
333
G. PHILOPTERE.
6. Philoptère échancré. ( Philopterus excisus.)
Fcdic. hirundinis , Schrank, Fauna boica Philopt. excis
Nitzsch , Thierins. , p. 32.
Parasite des Hirondelles de rivage et domestiques ( Hirundo
riparia et urbica).
7. Philoptère piqueté. {Philopterus pertusus .)
Ph. pert. , Nitzsch , Thierins ., p. 32.
Parasite de la Foulque {Fulica dira) .
8. Philoptère bilieux. ( Philopterus iclerodes.)
Ricin De Géer, Mémoires , Vil, p. 72, 4, f. 14.—
Ped . dentatus , Scopoîi , Entom. CarnioL, 383, n° 1042. —
Philopt. icterodes , Nitzsch , Thierins. , p. 32. — • Docoph. ict.,
Denny, Anopl. B rit. , p. 102, pl. 5, f. 2.
De Géer l’a trouvé sur le Mergus serratus ; il vit aussi para-
site des Canards : M. Denny cite les Anas boschas , penelope ,
marila , ferina , fuligula , clypeata et crecca , l’^/nser aiôi-
frons , ainsi que les Mergus albellus et merganser , comme
nourrissant également ce Philoptère.
9. Philoptère mélanocéphale. ( Philopterus melanocephalus.)
Ph. melan. , Nitzsch , Thierins. , p. 32.
Parasite des Mouettes ( Larus ) et des Hirondelles de mer
(genre Sterna).
10. Philoptère doré. ( Philopterus auratus.)
Pïiil. aur., Nitzsch, Thierins ., p. 32. — Docoph. aur .,
Denny, Anopl. Prit ., p. 78, pl. 4, f. 5.
Parasite de la Bécasse {Scolopax rusticola). D’après M. Den-
ny, c’est à tort que M. De Haan, Mêm. Mus., XV III , rap-
porte à cette espèce le Pou de bécasse de mer } Lyonet, ibid. ,
p. 272 , t. XII , f. 9. Celui-ci est un Nirmus , probablement le
Ph. sellatus.
11. Philoptère large-front. ( Philopterus laîifrons.)
Pedic. cuculi , Fabr., Syst. entom. , 807, sp. 17. — Ped. fa-
sciatus , Scop. , Entom. CarnioL, 383, n° 1040. — Ph. latif.,
Nitzsch, Thierins., p. 32.. — Docop. latif., Denny , Anopl.
Prit ., p. 97, pl., f. 4 .
Parasite du Coucou d’Europe ( Cuculus canorus ).
334 ÉPIZOÏQUES.
12. Philoptère tricolor. ( Philopterus tricolor.)
Phil. trie ., Nitzsch, Thierins. , p. 32. — Docoph. trie,,
Denny, Anopl. Brit. y p. 105 , pl. 6, f. 9.
Parasite de la Cigogne noire ( Ciconia nigra).
13. Philoptère brévicol. (. Philopterus brenicollis .)
Cinq taches sur la tête; sutures blanches disjointes entre
elles , la médiane hexagonale. Long. | ligne.
Doc. brevic Burm., Handb. der Entom. , II , 424.
Parasite du Vautour fauve ( Vultur cinereus).
14. Philoptère front-court. (Philopterus brenifrons.)
Trois taches sur la tête; sutures blanches disjointes, la médiane
transversale segmentiforme .Long. | de ligne.
Doc . brevif.y Burm., Handb. der Entom ., II, 424.
Parasite du Vautour royal ( Vultur papa).
15. Philoptère incomplet. ( Philopterus incompletus.)
Philop. incompl., Nitzsch, Thiersins p. 32. — Doc. inc.,
Denny, Anopl. Brit., p. 105, pl. 6, f. 5.
Parasite de la Cigogne ( Ciconia alba).
16. Philoptère fauve. ( Philopterus fulvus. )
Pou de geai , Lyonet, Mém. Mus., XVI1L, 271 , pl. 13, f. 6-8*
— Noue, esp.y de Haan , ibid. — Doc. fulv., Burm., Handb.,
II, p. 425. — Denny, Anopl . Brit., p. 73, pl. 2, f. 9.
Parasite du Geai ( Cornus glandariùs).
17. Philoptère demi-croix. (Philopterus semi-signatus.)
Doc. semi-sig., Burm., Handb., II, p. 424?— Denny,
Anopl. Brit. , p. 66, pl. 1, f. 5.
Parasite du Corbeau ( Cornus corax).
18. Philoptère de la pie. (Philopterus picœ.)
Doc. picœ , Denny, Anopl. Brit., p. 67, pl. î, f. 9.
Parasite de la Pie ( Cornus pica ).
19. Philoptère a gouttes. ( Philopterus guttatus. )
Docoph. gutt., Burm., Handb., II, p. 425. — Denny, Anopl.
Brit. 67, pl. 3, f. 8.
Parasite du Choucas ? (Cornus monedala).
G. PHILOPTÈRE. 335
20. Philoptère crassipède. {Philopterus crassipes).
Doc. crassip ., Burm., Handb ., II , p. 425. — Denny, Anopl.
Brit ., p. 68, pl. 3 , f. 6.
Parasite du Casse-Noix (Nucifraga cariocatactes).
21. Philoptère a sourcils. ( Philopterus super ciliosus.)
Docoph. supercil ., Burm., Handb., II , 427.
Parasite du Pic épeiche ( Picus major).
22. Philoptère variable. ( Philopterus variabilis. )
Docoph. var., Denny, Anopl. Brit., p. 71, pî. 3, f. 4.
Parasite du Bécasseau brunette ( Tringa variabilis).
23. Philoptère du guillemeau. {Philopterus mer guli.)
Docoph. merg.y Denny, Anopl. Brit., p. 72, pî. 3, f. 7.
Parasite du Guillemeau nain ( Mergulus aile).
24. Philoptère de l’iiüitrier. {Philopterus ostralegi.)
Docoph. ostr., Denny, Anopl. Brit., p. 74, pl. 5, f. 4.
Parasite de l’Huîtrier (Hœmatopus ostralegus).
25. Philoptère du ralle. {Philopterus ralli. )
Docoph. ralli , Denny, Anopl. Brit., p. 75, pl. 5, t. 6.
Parasite du Ralle d’eau ( Ballus aquaticus).
26. Philoptère de la grive. {Philopterus sîurni.)
Docoph. sturni , Denny, Anopl. Brit., p. 76, pl. 4, f. 5.
Parasite de la Grive ( Turdus musicus ).
27. Philoptère du merle rose. {Philopterus pastoris.)
Docoph. past., Denny, Anopl . Brit., p. 77, pl. 4, f. 3.
Parasite du Merle rose ( Pastor roseus ).
28. Philoptère célidoxe. {Philopterus celidoxus.)
Docoph. celid., Burm., Handb., II, 426. — Denny, Anopl.
Brit., p. 77, pl. 4, f. 1.
Parasite des Alca torda, Uria troile , fratercula et arctica.
29. Philoptère du friquet. [Philopterus fringillæ.)
Docoph. fringillæ , Denny, Anopl. Brit., p. 79, pl. 3, f. 2.
Parasite du Friquet ( Fringilla montana).
336
KP1ZOÏOUES.
30. Philoptère des plongeons. (Philopterus colymbinus.)
Docoph. colymb., Denny, Anopl. Brit ., p. 80, pl. 8, f. 8.
Parasite des Plongeons nommés Colymbus septentrionalis }
arcticus et glaciali ).
31. Philoptère aqüilin. ( Philopterus aquilinus.)
Docoph . aquil ., Denny, Anopl. Brit ., p. 81, pl. 3, f. 7.
Parasite de l’Aigle royal ( Falco chrysaetos) , de la Pigargue
(F. albicilla) et de la Bondrée ( F. apicivorus ).
32. Philoptère céphalique. ( Philopterus cephalus .)
Denny, Anopl. Brit., 81, pl. 2, f. 8.
Parasite des Labbes ou Stercoraires ( Lestris parasitions et
pomarinus ), de la Guignette (Tringa hypoleucus ) et du Pluvier
à collier (Charadrius hiaticula).
33. Philoptère blême. (Philopterus pallescens.)
Docoph . pall., Denny, Anopl. Brit., 82, pl. 1, f. 8.
Parasite des Mésanges nonette et charbonnière ( Parus pa -
lustris et major).
34. Philoptère pl atygastre. ( Philopterus platygaster.)
Docoph. plat., Denny, Anopl. Brit., p. 83 , pl. 2, f. 5.
Parasite du grand Guillemot ( Uria troïle), du Pluvier gui»
gnard ( Charadrius morinellus ) et du Pluvier à collier (Cha-
radrius hiaticula).
35. Philoptère fusiforme. (Philopterus fusiformis.)
Docoph. fusif., Denny, Anopl. Brit., p. 84, pl. 1, f. 2.
Parasite du Bécasseau échasse(7Ym#a minuta.)
36. Philoptère de la maübèche. (Philopterus canuti.)
Docoph . can., Denny, Anopl. Brit., 84, pl. 3, f. 5.
Parasite de la Maübèche ou Canut ( Tringa canuta.)
37. Philoptère du cincle. (Philopterus cincli.)
Docoph . cincli, Denny, Anopl. Brit.', p. 85, pl. 5 , f. 8.
Parasite du Merle d’eau (Cinclus aquaticus).
38. Philoptère de la barge. (Philopterus limosœ.)
Docoph. limosœ , Denny, Anopl. Brit. , p. 86, pl. 4, f. 2.
Parasite des Barges (Limosa rufa et melanura ).
»
G‘ PHILOPTERE
33?
39. Philoptère mélanocéphale. ( Philopterus melanocephalus .)
Docoph. melanoc., Denny, Anopl. Brit. , p. 86, pl. 5 , f. 5.
Parasite du grand Guillemot ( Uria troïle).
40. Philoptère rostre. ( Philopterus rostratus).
Docoph. rostr . , Burmeist, Handh . , II, 427. — Denny,
Anopl. Brit. , p. 87, pl. 2, f. 4.
Parasite de l’Effraye ( Strix flammea ).
41. Philoptère de la mésange. ( Philopterus pari.)
Docoph. pari , Denny, Anopl. Brit., p. 87, pl. 6 , f. 6.
Parasite des Mésanges , petite charbonnière , bleue et mous-
tache (Parus ater , cœruleus et hiarmicus ).
42. Philoptère a épaulette. ( Philopterus humeralis.)
Docoph. hum., Denny, Anopl. Brit., p. 88, pl. 5, f. 7.
Parasite du Courlis ( Numenius arquatus ).
43. Philoptère de la mouette. ( Philopterus lari.)
Pediculus lari , Fabr., Faun . groenl. , p. 219. — Docoph .
lari , Denny, Anopl. Brit., p.,89, pl. 5, f. 9.
Parasite de presque toutes les Mouettes ( genre Parus ).
M. Denny cite les Lislandicus , canus , tridactylus , ridihundus ,
nssa , marinus et argentatus.
44. Philoptère conique. ( Philopterus conicus.)
Jaune fauve pâle ; tête grande , sub-conique ; abdomen ellip-
tique. Long., 1/2 ligne.
Docoph. con. , Denny, Anopl. Brit., p. 90 , pl. 5, f. 2.
Parasite du Pluvier doré ( Charadrius pluvialis).
45. Philoptère dentelé. ( Philopterus serrilimhus.)
Jaune fauve pâle; tête allongée , triangulaire, brune noirâtre
à son bord latéral. Long., 3/4 de ligne.
Docoph. serril. , Burm. , Handh., II , 427. — ■ Denny, Anopl.
Brit. , p. 90 , pl. 7, f. 9.
Parasite du Torcol (. Yunx torquilla ).
46. Philoptère du roitelet. ( Philopterus reguli.)
Jaune fauve; tête triangulaire ; plaques latérales de l’abdo-
APTÈRES , TOME ITT.
22
338 ÉP1Z0ÏQUES.
men fauves, brillantes, passant au châtain brun. Longueur,
ï ligne.
Docoph. reg ., Denny, Anopl. Brit ., p. 90, pl. 6, f. 4.
Parasite du Roitelet ( Regulus auro-capillus).
47. Philoptère de la hüppe. ( Philopterus upupœ .)
Allongé , châtain obscur brillant; une tache anguleuse noire
sur la tête en avant des yeux ; stigmates abdominaux et sutures
des articles jaunes pâles. Long., 1 ligne.
Docoph. up ., Denny, Anopl. Brit ., p. 92, pl. 8, f. 1.
Parasite de la Huppe (Upupa epops).
48. Philoptère céblébràche. ( Philopterus ceblebrachys. )
(Pl. 49, f. 8.)
Brillant , lisse ; tête grande , cordiforme ; de couleur châtain
brillant; abdomen blanc, avec de nombreux poils blancs ; des
plaques transversales au bord latéral.
Phil. cebleb. ? Nitzsch, Mss. — Docoph . cebleb., Denny,
Anopl . Brit., p. 92, pl. 1, 3.
Parasite de la Chouette harfang ( Strix nyctea). Nous lui rap-
portons un Docophore trouvé sur le Grand-Duc ( Strix bubo )
et figuré dans notre Atlas.
49. Philoptère tortue. ( Philopterus testudinarius .)
Brillant , fauve vif , pubescent ; centre et bords de l’abdomen
jaunes noirâtres. Long., j ligne.
Nirmus testud.?, Children ,Append. to Baclds Land Exped.,
p. 538, sp. 6. — Docoph. testud., Denny, Anopl. Brit., p. 96,
pl. 1 , f. 6.
Parasite du Courlis ( Numenius arquatus ).
50. Philoptère dü cygne. ( Philopterus cygni .)
Tête , thorax et pattes châtain brillant , lisses ; abdomen
large, ovalaire , blanc , à premier segment ainsi qu’une tache
humérale des seconde et troisième paires de pattes châtains, les
autres articles abdominaux garnis latéralement de plaques cour-
tes. Long., £ ligne.
Pulex cygni secundi generis, Rédi., Exper., pl. IV, fig. inf.
—Albin, Aran., p. 76 .—Docoph. icterodes , Stephens, Catal .,
G. PHILOPTERE. 33g
p. 331 ? non Nilzsch. — Docoph. cygni , Denny, Anopl. Bfit. ,
p. 95 5 pl.
Parasite du Cygnus Bewickii et de l'Jnser segetum.
51. Philoptère cou-brun. ( Philopterus fuscicollis.)
Tête et thorax châtains obscurs , lisses , brillants ; celle-là
triangulaire obtuse , déprimée et appointie en avant; abdomen
blanc glauque, à plaques latérales brunes, teintées de bilieux.
Long., 3/4 de ligne.
Docoph, fuse, , Burm., Handb II , p. 425.— Denny, Anopl.
Brit. , 98, pl. 1, f. 7.
Parasite de la Pie-grièche commune ( Lanius excubitor),
M. Denny, et du Geai ( Corvus glandarius) , M. Burmeister.
52. Philoptère du garrot. ( Philopterus chrysophthalmi.)
Tête et thorax châtain brillant; celle-là grande, avec deux
bandes diagonales cîaviformes; abdomen large , blanc jaunâtre ,
à plaques latérales en languettes , onduleuses , châtain brillant ,
passant un peu au bilieux en dedans. Long., 1 ligne.
Docoph. chrysophth» , Denny, Anopl . Brit . , p. 99, pl. 3,
f. 3.
Parasite du Garrot ( Anas clangula , Linn.) le Clangula chry-
sophthalmus des Anglais.
53. Philoptère de la spatule. ( Philopterus plataleœ. )
Tète et thorax châtain foncé ; tête large , à deux bandes de
couleur bilieuse ; abdomen presque orbiculaire , les plaques de
couleur bilieuse , allongées. Long. , 1 ligne J.
Docoph . plat,, Denny, Anopl. Brit . , p. 100, pl. 4^ f. 9.
Parasite de la Spatule ( Plataleœ leucorodia).
54. Philoptère du martin-pêcheur. [Philopterus mer opis.)
Ferrugineux , lisse , brillant ; tête triangulaire ; bouclier très-
échancré; abdomen blanc sale. Long., j ligne.
Docoph . mer. , Denny, Anopl. Brit . , p. 101 , pl. 4 , f. 4.
Parasite du Martin-pêcheur ( Merops apiaster ).
55. Philoptère coureur. [Philopterus cursor.)
Châtain fauve brillant , avec de nombreux poils blancs; tête
obtuse, triangulaire; bouclier tronqué; plaques de l’abdomen
en triangles obtus. Long. , \ de ligne ou 1 ligne.
3/[G ïtPJZOÏQUES,
Docoph. cars., Burm .,Handb., p. 426, sp. 4. — Denny, AnopU
Brit. , p. 101 , pl. 2, f. 1.
Parasite du Moyen Duc (Strix otus ) , et de la Chouette ( Strix
brachyotos).
56. Phïloptère du pétrel. (Philopterus thalassidromœ .)
Tête et thorax jaune fauve ; plaques de l’abdomen noir de
poix , avec deux grandes fossettes. Long., J de ligne.
Docoph. thaïassid. , Denny, Anopl. Brit., p. 103, pl. 2,
f. 6.
Parasite du Pétrel ordinaire ( Procellaria pelagica ), qui
rentre dans le genre Thctlassidroma de Vigors.
57. Phïloptère des passereaux. (Philop 1er us pas serinas.)
Tête et thorax jaune fauve; thorax petit , subpyriforme ; ab-
domen appointi , à lames latérales châtain foncé. Longueur,
\ ligne.
Docoph. pass ., Denny, Anopl. Brit., p. 104, pl. 5, f. 12.
Parasite des Motacilla alla et flava , ainsi que du Sylvia
phragmîlis .
58. Phïloptère du merle. ( Philopterus merulœ.)
Jaune châtain brillant ; lames abdominales courtes ; pattes
épaisses; bord supérieur brun. Long. , ^ de ligne.
Docoph. mer., Denny, Anopl. Brit., p. 106 , pl. 3, f. 1.
Parasite de plusieurs espèces de Merles ( Tardas merula , pi-
loris et îorquatus).
59. Phïloptère du traîne-buisson. { Philopterus modularis.)
Jaune châtain pâle; tête grande, triangulaire; thorax châtain
obscur , à échancrure noire ; abdomen grand , à plaques trans-
versales longues, en bandes tronquées. Long., j à ; de ligne.
Docoph. mod . , Denny, Anopl. Brit. , p. 107, pl. 3, f. 3.
Parasite du Mouchet {Accentor modularis).
60. Phïloptère de la fauvette. (Philopterus rubeculæ.)
Allongé; tête et thorax châtain jaunâtre; thorax bilieux laté-
ralement; plaques abdominales châtain foncé, courtes, sub-
tronquées; les trois derniers articles de l’abdomen châtains.
Long., ~ de ligne.
G PHILOPTERE.
ÏVirwius rubec. , Le a ch , MSS? — Docoph. rubec. , Denny,
Anopl. Brit ., p. 108, pl. 2, f. 2.
Parasite de la Fauvette ( Sylvia rubecula ) , du Pinçon ( Frin -
güla cœlebs ), et du Bruant de neige ( Emberiza nivalis).
61. Philoptère platystome. ( Pfiilopterus platystomus . )
Châtain brillant; tête grande; bouclier large, profondément
échancré ; plaques de l’abdomen aiguës , de couleur marron , à
sommet fauve. Long. , 1 ligne.
Docoph., plat., Burin., Handb., II, p. 4 26, sp. 13. — Denny,
Anopl. Brit. , p. 108 , pl. 4, f. 7.
Parasite de la Buse {Falco buteo).
62. Philoptère de l’épervier. ( Philopterus nisi .)
Jaune fauve vif; bouclier étroit, profondément échancré;
plaques de l’abdomen fauve brillant , allongées , aiguës . Long.,
i de ligne.
Docoph. nisi , Denny, Anopl. Brit., p. 109, pl. 3, f. 11.
Parasite de l’Épervier ( Falco nisus ).
63. Philoptère du fou. ( Philoplerus bassani.)
Allongé, châtain foncé; abdomen fauve pâle ; lamelles laté-
rales de couleur bilieuse , confluentes. Long. , i de ligne ou
1 ligne.
Podic. bass., Mull. ? Prodr., 2193. — Fabr., Fauna groenh,
218,188. — Docoph. bass., Denny, Anopl. Brit., p. 110,
pl. 6, f. 3, et 7, f. 3.
Parasite du Fou de Bassan (Sula alba ou bassana } , du Cor-
moran (. Phalacocorax carbo ) et de l’Hirondelle de mer {Sterna
hirundo).
64. Philoptère du momot. [Philopterus prionitis.)
Docophorus prionitis , W. Jardine, Ann. and Mag. of nat.
hist. , VI, 327, avec figure.
Parasite du Prionus bahamensis.
Notre Atlas représente deux espèces de Docophores que nous
ne trouvons pas dans les auteurs.
65. Philoptère porte-scies. {Philopterus serratus .)
(PL 49, fîg. 3. )
Pâle, avec une raie ferrugineuse partant de chaque antenne ,
34^ ÉPIZOÏQUES,
une sorte de V au chanfrein et les plaques cornées bilatérales
de l’abdomen de même couleur ; une série curviligne de ponc-
tuations éclaircies sur la première ; les autres denticulées à leur
bord postérieur , avec une partie réniforme éclaircie au milieu.
Trouvé sur un Choucas ( Corus monedula).
, ■
66. Philoptère triangulifère. ( Philopterus triangulifer .)
Thorax plus rétréci, une ligne partant de chaque antenne,
une tache en larme au chanfrein ; les plaques cornées abdomi-
nales trianguliformes, celles du premier arceau contiguës ; les
autres distantes; une bande complète à l’avant-dernier; dessous
de l’abomen subvilleux pâle.
Parasite d'un Aigle royal ( Falco chrysœtos ).
IL NIRMUS, Nitzscli, Thierins p. 33.
Corps habituellement plus étroit.
Tête de grandeur moyenne, à tempes arrondies ou
monogones.
Trabécules nuîles ou petites et dures.
Antennes semblables dans les deux sexes , ou rare-
ment plus épaisses dans les mâles; très-rarement ra-
migères.
Dernier anneau de l’abdomen entier dans les mâles,
arrondi.
On en trouve sur les oiseaux de toutes familles ; le nombre
en est fort considérable.
V
67. Philoptère discocéphale. (Philopterus discocephalus.)
Phil. discoceph Nitzsch , Thierins p. 33. — Pou du milan
brun ? Lyonet , Mémoires Mus., XVIII, 268, pl. 12, fig. 8-9.
— Nirm. dise. , Denny, Anopl. Prit. , p. 113, pî. 9, f. 10.
> Parasite du Falco albieilla. M. Denny ne rapporte pas à la
même espèce le Philoptère signalé par Lyonet et le Phil. discoc.
de Nitzsch; il donne au premier le nom de Nirm. fuscus.
( Anopl. Prit. } p. 118 , pl. 9, f. 8. )
Une autre espèce, Phil. leucopleurus , Nitzsch, Thierins
p. 33, est parasite du Falco brachydactyla .
G. PHILOPTERE.
3/|3
68. Philoptère chambré. ( Philopterus cameratus. )
Phil. cam ., Nitzsch, Thierins ., p. 33. — Nirm. cam Denny,
Anopl. B rit ., p. 112 , pl. 9, f. 9.
Parasite du grand Coq de bruyère , Tetrao tetrix , du T.sco-
ticus et du T. lagopus.
69. Philoptère a jours. ( Philopterus fenestratus.)
Phil. fen. , Nitzsch., Thierins ., p. 33.
Parasite du Coucou d’Europe ( Cuculus canorus).
70. Philoptère a crochet ( Philopterus uncinosus.)
Phil. une. , Nitzsch , Thierins . , p. 33.— Nirm. une Denny,
Anopl. Prit., p. 117, pi. 5 , f. 1.
Parasite de la Corneille ( Corvus cornix ) , du grand Corbeau
( Coreus corax ) et du Merle (Turdus merula ) .
71. Philoptère argule. ( Philopterus argula.)
Phil. arg., Nitzsch, Thierins ., p. 33. —Nirm. arg ., Burm.,
Handb., II, 430. — Denny, Anopl. Prit . , p. 123, pl. 8, f. 4.
Parasite du Corbeau ( Corvus corax).
72. Philoptère grêle. ( Philopterus gracilis. )
Phil. grac Nitzsch , Thierins . , p. 33.
Parasite de l’Hirondelle de cheminées ( Hirundo rustica).
73. Philoptère trompeur. ( Philopterus decipiens.)
Pedic. recurvirostrœ , Linn., S y si. nat II , p. 1019.— Phil.
decip. , Nitzsch , Thierins. , p. 33. — Nirm. decip. , Denny,
Anopl. Prit. , p. 125 , pl. 2, f. 2.
Parasite de FAvocette ( Recuvirostra avocetta).
74. Philoptère brun. ( Philopterus piceus.)
Phil. pic. , Nitzsch, Thierins ., p. 33.
Parasite de FAvocette ( Pecurvirostra avocetta).
75. Philoptère rétréci. (Philopterus atténua tus.)
Pediculus ortygometrœ ? Schrank , Ins. Austr. , p. 503,
n° 1027. — Phil. atten. , Nitzsch, Thierins . , p. 33. — Nirm.
att. , Denny, Anopl. Prit., p. 134 , ph 10 , f. 2.
ÉPJZOÏQUES.
M4
Parasite du Râle ( Crex pratensis ) et du Chevalier Gambette
( To tamis calidris ) .
76. Philoptère fendu. ( Philopterus fissus.)
Phil. fiss., Nitzsch , Thierins., p. 33. — Nirm. fissus , Denny,
Anopl. Brit. , p. 148 , pl. X, f. 8a.
Parasite du petit Pluvier ( Charadrius minor) et du Cheva-
lier Gambette ( Totanus calidris ).
77. Philoptère ponctué. {Philopterus punctatus.)
Phil. punct. , Nitzsch , Thierins. , p. 33.
Parasite de la Mouette rieuse {Larus ridibundus).
78. Philoptère eugrammique. ( Philopterus eugrammicus.)
Phil. eugr. , Nitzsch , Thierins. , p. 33.
Parasite de la Mouette pygmée [Larus minutus).
79. Philoptère nain. (Philopterus minutus.)
Pulex fulicœ , Rédi, Experim. , pl. 4, f. 3. — Phil. min. ,
Nitzsch , Thierins. , p. 33.
Parasite des Foulques.
80. Philoptère turmal. ( Philopterus turmalis.)
Phil. turm. , Nitzsch , Mss. — Nirm. turm. , Denny, Anopl.
Brit., p. 114, pl. 6, f. 10.
Parasite de la grande Outarde (Otis tarda).
81. Philoptère de la pintade. (. Philopterus numidœ.)
Nirm. num. , Denny, Anopl. Brit. , p. 115 , pl. 10, f. 5.
Parasite de la Pintade ( Meleagris numida ).
82. Philoptère olivacé. (Philopterus olivaceus ).
Nirm. olivac. , Burm. , Handb. , II , p. 431. — Nirm oliv .,
Denny, Anopl. Brit. , p. 115, pl. 11, f. 5.
Parasite du Casse-noix (Nucifraga cary ocat actes).
83. Philoptère grêle. (Philopterus gracilis).
Nirm. grac. , Burm. , Handb. , II, p. 429. — Denny, Anopl.
Brit. , p. 116, pl. 11 , f. 7.
Parasite de l’Hirondelle des fenêtres ( Hirundo urbica ).
G. PHILOPTERE.
345
84. Philoptère bordé. ( Philopterus marginalis.)
Nirm . marg. , Burm. , Handb. , II , 431. — Denny, Anopl.
Brit. , p. 118, pi. 8, f. 2.
Parasite des Turdus pilaris , viscivorus et torquatus.
85. Philoptère roüx. ( Philopterus rufus.)
Nirm . ruf. , Denny, Anopl. Brit., p. 119, pl. 11, f. 11.
C’est peut-être l’espèce représentée par Lyonet, Mém. Mus.,
XVIII , p. 268, pl. 18, f. 4, et que M. de Haan rapporte au Ph .
platyrhynchus , Bicin du sous-genre précédent.
Parasite de la Cresserelle ( Falco tinnunculus ) , du Hobereau
[Falco œsalon ) et du Falco fringillarius .
86. Philoptère du coucou. ( Philopterus cuculi.)
Nirm . eue., Denny, Anopl. Brit. , p. 120, pl. 10, f. 11.
Parasite du Coucou d’Europe ( Cuculus canorus ).
87. Philoptère tessellé. ( Philopterus tessellatus .)
Nirm. tess. , Denny, Anopl. Brit. , p. 121 , pl. f. 2.
Parasite du Héron bihoreau [Ardea stellaris).
88. Philoptère limbe. (. Philopterus limbatus.)
Nirm. limb. , Denny, Anopl. Brit. > p. 122 , pl. 11 , f. 3.
Parasite du Bec croisé (. Loxia curvirostra).
89. Philoptère subcuspidé. ( Philopterus suheuspidatus.)
Nirm. subeusp., Burm^ Handb. , II, 430. — Denny, Anopl.
Brit. , p. 122 , pl. 11 , f. 1.
Parasite du Bollier ( Corvus garrula ).
90. Philoptère de la grive. [Philopterus viscivori.)
Nirm. vise. , Denny, Anopl. Brit., p. 124, pl. 7, f. 7.
Parasite de la Grive [Turdus viscivorus).
91. Philoptère de la foulque. ( Philopterus fulicœ.)
Nirm. fui. , Denny, Anopl. Brit. , p. 125 , pl. 9 , f. 2.
Parasite de la Foulque (. Fulica atra).
92. Philoptère de l’huîtrier. [Philopterus hœmalopi.)
Ped. hœmatopi , Linn, , Syst. nat II, 1019. =- Nirm .
346 ÉPIZOÏQUES.
glaucus , Steph. , Catal . , p. 332. — Nirm. hœmat ., Denny,
Anopl. Brit. , p. 126, pl. 10, f. 3.
Parasite de l’Huitrier. ( Hœmatopus ostralegus).
93. Philoptère étoilé ( Philopterus stellatus.)
Ped . sternœ , Linn., £?/$£. naï., II, p. 1019. — Bicinus
lari, de Géer, Mém. , VÏI , 77, pl. 4 , f. 12. — iyïrm. sfeW.
Burm. , Handb., II, p. 428. — Denny, Anopl Brit., p. 127,
pl. 7, f. 5.
Parasite des Mouettes [Parus argentatus et ridibundus ) et
de l’Hirondelle de mer ( Sterna hirundo ) .
94. Philoptère du vanneau. ( Philopterus vanelli.)
Nirm . van., Denny, Anopl. Brit. , p. 128, pl. 7, f. 6.
Parasite du Vanneau gris ( Vanellus griseus ou menalogaster )
et du Tourne-pierre ( Strepsilas interpres).
95. Philoptère mérulin. ( Philopterus merulensis.)
Nirm. mer., Denny, Anopl. Brit., p. 128, pl. 7, f. 1.
Parasite du Merle ( Turdus merula).
96. Philoptère du geai. ( Philopterus glandarii.)
Nirm. gland-, Denny, Anopl. Brit., p. 129, pl. 8, f. 3.
Parasite du Geai ( Corvus glandarius).
97. Philoptère a pointes. [Philopterus cuspidatus.)
Ped. cuspid. , Scopoli , Entom. Carn., 385 , n° 1049.^ —Nirm.
cusp. , Denny, Anopl. Brit., p. 130, pl. 6 , f. 2.
Parasite delà Poule d’eau ( Gallinula chloropus ) et du Mie
d’eau [Battus aquaticus).
98. Philoptère du mauvis. ( Philopterus iliacus.)
Nirm. il. , Denny, Anopl Brit . , p. 130 , pl . 9 , f. 4.
Parasite du Mauvis ( Turdus iliacus ) et- du Merle rose ( Pastor
roseus).
99. Philoptère claviforme. ( Philopterus claviformis).
Nirm. clav. , Denny, Anopl. Brit. , p. 131 , pl. 9 , f. 7.
Parasite des Pigeons. (Columba palumbus et œnas ).
G. PHILOPTERE. 347
100. Philoptère annelé. ( Philopterus annulatus.)
Nirm. ann .? Burm., Iiandb ., II, 428. — - Denny, Anopl.
Brit., p. 132, pl. 8, f. 5.
I Parasite de l’OEdicnème ( OEdicnemus crepitans.)
101. Philoptère nuageux. [Philopterus nebulosus.)
Nirm. neb., Burm.., Handb , II, 429. — Denny, AnopL
Brit. , p. 132 , pl. il , f. 13.
Parasite de l’Étourneau ( Sturnus vulgaris). ■
102. Philoptère du guêpier. ( Philopterus apiastri.)
Nirm. ap ., Denny Anopl. Brit., p. 133 , hl. 10 , f. 4.
Parasite du Guêpier (. Merops apiaster).
103. Philoptère ochrope (. Philopterus ochropi.)
Nirm . ochr ., Denny, Anopl. Brit., p. 134 , pl. 11 , f. 12.
Parasite du Chevalier cul-blanc ( Totanus ochropus).
104. Philoptère du tourne-pierre ( Philopterus strepsilaris.)
'
Nirm. sîreps., Denny, Anopl . Brit.. p. 185 , pl. 11 , f. 4.
Parasite du Tourne-pierre {S trepsilas inter près).
105. Philoptère du grand pluvier. ( Philopterus hiaticulœ.)
Nirm. hiat., Denny, Anopl. Brit., p. 136, pl. 11 , f. 10.
Parasite du grand Pluvier à collier ( Charadrius hiaticula).
106. Philoptère bordé de brun ( Philopterus fusco-marginatus.)
Nirm. fusco-marg., Denny^ Anopl. Brit., p. 136, pl. X, f. 1.
Parasite du Grèbe oreillard ( Podiceps auritus ) .
107. Philoptère rallin. ( Philopterus rallinus).
Nirm. rail., Denny, Anopl. Brit., p. 137, pl. VIII, f. 7.
Parasite du Râle d’eau vulgaire ( Rallus aquaticus).
108. Philoptère du pingouin. [Philopterus alcœ.)
Mirm. alcœ, Denny, Anopl. Brit., p. 137 , pl. IX , f, 1
Parasite du Pingouin macroptère (. Alca tordd).
109. Philoptère de l’oedicnème. ( Philopterus œdicnemi.)
Nirm. œdicn., Denny, Anopl. Brit., p. 138, pl. VII , f. 8.
Parasite de l’OEdicnème criard ( OEdicnemus crepitans ).
348 èpizoïques.
110. Philoptère paillé. ( Philopterus stramineus.)
Nirm. stram ., Denny, Anopl. Brit ., p. 139, pl. VIII, f. 9.
Parasite du grand Êpeiche ( Ficus major ) et du Pic-vert
(Ficus viridis).
’ wfjl
111. Philoptère du phalarope. (Philopterus phalaropi.)
Nirm. pliai., Denny , Anopl. Brit., p. 139, pl. YIÏI, f. 6.
Parasite du Phalarope ( Phalaropus lobalus ) , le Ph. platy -
rhinchus de M. Temmiuck.
112. Philoptère allongé. ( Philopterus elongatus.)
Nirm. don g., Denny, Anopl. Brit., p. 140, pl. 11, f. 4.
Parasite de l’Hirondelle des fenêtres (Hirundo urbica).
113. Philoptère a ventre blanc. ( Philopterus hypoleucus.)
Pliil. hypol., Nitzsch, Mss. —Nirm. hypol ., Denny, Anopl.
Brit., p. 140, pl. 6, f. 8.
Parasite de l’Engoulevent d’Europe ( Caprimulgus euro-
péens).
114. Philoptère dü grèbe. ( Philopterus podicepis.)
Pediculus colombinus ? Scopoli , Faun. Carn ., 384, n° 1405.
— Nirmus podicepis, Denny , Anopl. Brit., p. 142, pl. X,
fig. 9.
Parasite du Grèbe castagneux (Podiceps minor).
115. Philoptère joncé. (Philopterus junceus.)
Pediculus junceus? Scopoli , Faun. Carn., 384 , n° 1448. —
Nirm. junc., Denny, Anopl. Brit., p. 143.
Parasite du Vanneau huppé ( Fanellus cristatus) , du Cheva-
lier aboyeur ( Totanus glottis ), et du Cygne sauvage ( Cygnus
férus ou musicus ).
116. Philoptère dü courlis. (Philopterus numenii.)
Nirm. num., Denny, Anopl . Brit., f. 144, pl. ÏX, f. 6.
Parasite du Courlis cendré (Numenius arquatus ) et de la
Foulque macroule (Fulica atra).
117. Philoptère dü courlieu. (Philopterus phœopi.)
Nirm. phœopi , Denny, Anopl. Brit., p, 144, pl. X, f. 7,
G. PHILOPTERE. 349
Parasite du Courlieu ( Numenius phœopus) et du Bécasseau
cocorli ( Tringa subar quata).
118. Phîloptère hqlophe. ( Philopterus holophœus.)
Nirm. holoph ., Burm., Handb., p. 427, sp. 3. — Denny,
Anopl. Brit ., p. 145 , pl. X, f. 10.
Parasite du Combattant ( Machetes pugnax) et du Bécas-
seau Maubèche {Tringa canutus) ; le Tr. cinerea, de M. Tem-
minck.
110. Phîloptère ceinturé. (. Philopterus cingulatus).
Nirm. cing. ? Burm., Handb., II, p. 428. — Nirm. cing .,
Denny, Anopl. Brit p. 146, pl. X, f. 3.
Parasite de îa Barge à queue noire ( Limosa melanura ), de
la Barge rousse ( Limosa ru fa) et du Combattant ( Machetes
pugnax).
120. Phîloptère obscur. {Philopterus obscurus.)
Nirm. obs., Penny, Anopl. Brit., p. 147, pl. X,f. 6. — •
Nirm. obsB Burm., Handb., II, p. 427 , sp. 1.
Parasite du Pluvier à collier interrompu ( Charadrius can -
tianus ) , et du Chevalier Sylvain [Rot anus glareola).
121. Phîloptère grêle. {Philopterus tennis.)
Nirm. ten., Burm., Handb., II, p. 429, sp. 14. — Denny,
Anopl. Brit., p. 148, pl.XI, f. 9.
Parasite de l’Hirondelle de rivage ( Hirundo riparia).
122. Phîloptère de la bécasse. ( Philopterus scolopacis .)
Nirm. scol., Denny, Anopl. Brit., p. 149, pl. XI, f. 8.
Parasite de la Bécasse ordinaire {Scolopax gallinago).
123. Phîloptère cyclothorax. {Philopterus cyclothorax .)
Nirm. cycloth ., Burm., Handb., II, p. 429, sp. 10.
Denny, Anopl. Brit., p. 150, pl. XI , f. 6.
Parasite du Moineau friquet {Fringilla montana).
124. Phîloptère sombre. ( Philopterus furvus.)
Nirm. furvus, Burm., Handb., II , p. 427.
Parasite du Chevalier aboyeur {Toi anus glottis) , et du Tour-
ne-pierre [fP repsi las inter près).
35o ÉPIZOÏQUES .
125. Philoptère noir et blanc. (. Philopterus nycthemerus ).
Nirm. Nycthem., Burm., ffandb II, p. 428.
Parasite de la petite Hirondelle de mer [Sierna minuta).
126. Philoptère grammique. {Philopterus grammicus.)
Nirm. eugrammicus , Burm., Hanbd ., loco cit p. 428 , non
PM. engramm., Nitzsch (Voyez *p.)
Parasite de la Mouette rieuse ( Larus ridibundus).
127. Philoptère croupion grêle ( Philopterus stenopyx.)
Nirm. sten., Burm., loco cit. , p. 428.
Parasite du Canard siffleur huppé [Anas rufina) .
128. Philoptère crucial. ( Philopterus cruciatus.)
Nirm. crue., Burm., loco cit., p. 429.
Parasite de la Pie-grièche écorcheur {Lanius collurio ).
129. Philoptère varié. [Philopterus variatus.)
Nirm. var ., Burm., loco cit., p. 430.
Parasite de la Corneille ( Corvus coron e) et du Choucas {Cor-
nus monedula).
130. Philoptère de l’agui a. {Philopterus aguiœ.)
Tête obtuse , sub-arrondie , double du thorax en largeur, ab-
domen elliptique , sub-égal à ses deux sommets ; bandes co-
riaces faibles , entières aux arceaux supérieurs ; quelques poils
allongés et flexueux au pourtour de l’abdomen. Longueur to-
tale , 1,001.
D’un Aigle Aguia {Falco aguia, Temm. ) , rapporté à la Mé-
nagerie par M. Gaudichaud.
III. LIPEURUS, Nitzsch, Thierins., p. 34.
Corps plus ou moins étroit , allongé.
Tête médiocre, le plus souvent étroite, à joues
arrondies ou obtuses ; point de trabécules.
Antennes des mâles ayant le premier article plus
long et plus épais que les autres , le troisième rami-
gère , et par suite , plus ou moins chéliformes.
Dernier anneau de l’abdomen , échancré en arrière
G. PHILOPTÈRE. 35 ï
chez les mâles ou tronqué etéchancré, ou presque en-
tièrement fendu.
Nitzsch a observé plusieurs espèces de ce sous-genre sur des
Gallinacés, des Échassiers, des Palmipèdes et des Acciprites
diurnes de grande taille. Il en cite onze seulement; M. Denny
en a porté le nombre à dix-neuf.
13t. Philoptère changeant. ( Philopterus versicolor.)
Pedic. ciconiœ, Linn., Syst. nat ., Il, 1619, sp. 25.— Frish,
Ins., VIII, pl. 6. — Philop ., versicolor , Nitzsch, Thierins.,
p. 34. — Lip. vers., Denny , Anopl. Brist. , p. 171 , pl. XV, f. 7.
Parasite de la Gigogne ordinaire ( Ciconia alba).
132. Philoptère croupion blanc. (. Philopterus leucopygus ).
Pulex ardeæ, Rédi, Experim., pl. VI. — Pediculus ardea-
lis, Frish , Ins., V, pl. 4. — Pedic. Ardeæ cinereœ , Linn., Syst.
nat., II, 1019. — Lip. leucopygus , Burm., Handb., II , p. 434.
— Lip. obtusus , Stephens, Catal., p. 332. — Lip. leuc. ,
Denny , Anopl. Prit., p. 174, pl. XIV, f. 4.
Parasite du Héron [Ardea cinerea).
133. Philoptère du butor. ( Philopterus stellaris.)
Lip. stell., Denny , Anopl. Brit., p. 478, pl. XV , f. 3.
Parasite du grand Butor ( Ardea stellaris).
134. Philoptère luride. ( Philopterus luridus.)
Pulex fulïcœ , Rédi , Expérimenta , pl. 4, f. 2. — Philopt.
lur., Nitzsch, Thierins., p. 34. — Lip. lur., Denny, Anopl.
Brit., p. 182, pl. X, f. 12.
Paraside de la Poule d’eau ( Gallinula chloropus ), et de la
Foulque macroule ( Fulica atra).
135. Philoptère sale. ( Philopterus squalidus.)
(Pl. 47 , fig. 9.)
Pedic. anatis , Fabr., Syst . antliat. — Phil. squalidus ,
Nitzsch, Thierins., p. 34. — Guérin , Iconogr * Règne anim.,
Ins.
Parasite du Canard ordinaire ( Anas boschas ) , celui de notre
figure provenant d’un Tadorne {A.nas tadorna).
EP1Z0ÏQÜES*
352
136. Phîloptère temporal. ( Philopterùs lemporalis).
Ricinus mergi , De Géer. Mémoires , YII , 78 , pl. 4 , f. 13 ,
(jeune). — Phil. temp., Nitzsch, Thierins. , p. 34. - — Lip.
temp Denny, Anopl. Brit., p. 176.
Parasite des Maries. De Géer l’avait trouvé, ainsi que le Ph.
icterodes , sur le Mergus serrator ; il vit également sur le grand
Harle (. Mergus puer ganser).
137. Phîloptère jeûneur. (Philopterùs jejunus).
Pulex anseris , Rédi, Experim ., pl. 10, fig. droite).— Pedic.
ans., Linn., Nî/st naL,ïi, 1018. — Phil. jejunus , Nitzsch,
Thierins ., p. 34. — Nirmus crassicornis , Olfers , 68. — Zfp.
jej ., Denny, Anopl. Brit., p. 177, pl. XV, f. 4.
Parasite de l'Oie rieuse ou à front blanc (Anser albifrons ),
du Gravant ( Anser bernicla ) et de l’Oie sauvage (Anser sege -
tum).
138, Phîloptère polytrapèze (Philopterùs polytrapezius).
Ped. meleagridis , Linn., Ni/st nat., H, 1012, sp. 31. — PA.
polytr. , Nitszch , Thierins. , p. 35. — Zip. polyt. Denny ,
Anopl. Brit., p. 165 , pl. 164, pl. XY , f 6.
Parasite du Dindon ( Meleagris gallopavo).
139. Phîloptère variable. (. Philopterùs variabüis.)
Pediculus caponis , Linn., Syst. nat., Il, 1020, sp. 33.—
Phil. var., Nitzsch, Thierins ., p. 35.— Lip. var., Denny ,
Anopl. Brit., p. 164, pl. XV, f. 6.
Parasite du Coq domestique (Gai lus gallinaceus).
140. Phîloptère hétérogràphe. (Philopterùs heterographus.)
Phil. heter. Nitzsch, Thierins., p. 35.
Parasite du Coq domestique ( Gallus gallinaceus).
141. Phîloptère taureau. (. Philopterùs taurus.)
Philopt. taurus , Nitzsch, Mss .,fide Burmeist. — Philopt.
brevis , L. Dufour, Ann. soc . entom. de France , ÏV, 674 ,
pl. 21 , fig. 3. — Lucas.
Parasite de l’Albatrosse ( Diomedea exulans). M. Dufour
décrit deux autres Ricins du môme oiseau sous le nom de :
G. LEPIDOPTERE.
353
Philopterus pederiformis , p. 676, pi. 21, f. 4, qui paraît
être aussi un Lipeurus et Ph. brevis ; ibid ., fig. 4, plus rap-
proché des Docophorus.
142. Philoptère macrocnème. ( Philopterus macrocnemis.)
Lipeurus macr., Burm., Hanbd. der Entom.,ll , 433.
Parasite du Kamichi ( Palamedea cor nuta).
143. Philoptère qüâdripustulé. ( Philopterus 4 -pustu-
latus. )
Lip. k-pust., Burm., Handb . der Entom., II , 437.
Parasite du Vautour fauve (Fultur cinereus).
144. Philoptère ternaire. [Philopterus ternatus.)
Lip. tem.j Burm., Handb. der Entom., II, 434.
Parasite du Vautour royal (Fultur papa).
145. Philoptère chevreuil. (. Philopterus capreolus.)
Mutique, allongé , sub-atténué en arrière ; tête un peu longue,
obtuse en avant ; les premiers anneaux de l’abdomen pourvus
seuls d’un anneau coriace complet; les postérieurs incomplets ;
base du second article et sommet du quatrième dentifères dans
le mâle : ces deux dents en contact par le reploiement de l’In-
secte. Long., 0,002.
Trouvé sur un Cacatoès sulfuré de la Nouvelle-ilollande (Psit-
tacus sulphureus). C’estla seule espèce qu’on ait encore observée
sur des oiseaux de l’ordre des Perroquets.
146. Philoptère piqué. (. Philopterus punctifer.)
(PL 49, fig. 1.)
Tête aplatie , disciforme, faiblement échancrée sur ses côtés ;
corps ovalaire , peu allongé ; bandes cornées de l’abdomen com-
plètes en dessus, plus élargies latéralement, marquées d’une ligne
de ponctuations claires, comme poreuses; couleur roussâtre
sur un fond clair, le dessous entièrement pâle ; une plaque præ-
anale sub-allongée , plus grande chez les mâles, rétrécie chez
les femelles. Longueur, 0,002.
Trouvé sur un Gypaète ( Gypaetus barbatus) de l’Atlas, mort
en 1842 au Muséum.
APTERES , TOME ITT. 2 3
354 ÉPIZOÏQUES.
I
147. Philoptère de l’atjtrijche. ( Philopterus struthionis .)
(PL 49, %. 2.)
Tête plus large que ]e thorax , surtout en arrière, obtuse en
avant , peu échancree sur les côtés ; anneaux de l’abdomen mar-
qués bi-latéralement en dessus d’une tache sub-quadrilatère
brune , un peu moins forte au second qu’aux suivants, nulle au
premier ; fond de la couleur générale grisâtre , un peu de noir
en avant et en arrière de chaque antenne , ainsi qu’au chaperon;
dessous du corps taché comme le dessus , mais sans ombre bru-
nâtre à la partie médiane. Long., 0,003.
Pris sur une Autruche femelle d’Afrique , envoyée de Tunis à
la ménagerie du Muséum , où elle a vécu quinze ans; il y en
avait un grand nombre sur les plis du corps,. du cou et de la
tête ; beaucoup de barbules étaient chargées de lentes. C’est par
erreur que dans les Annales de la société entomologique , pour
1842 , nous avons avons donné ce Philoptère comme un Doco-
phorus ; c’est évidemment un Lipeurus. Les antennes ont
six articles ; les trois premiers beaucoup plus longs que les trois i
autres , qui sont sub-fusiformes appointis ; le deuxième est le
plus grand ; les trois derniers articles ont un mouvement indé-
pendant des autres ; cette disposition est plus marquée dans les
mâles que dans les femelles , mais elle est loin de ressembler à
ce qu’elle est dans d’autres espèces, particulièrement dans le
Ph. ( Lipeurus ) staphylinoïdes (PL 49, fig. 5).
148. Philoptère de la grue. {Philopterus ebræus.)
Pulex gruis , Rédi Experim ., pl. 3. — - Pediculus gruis, Linn.
Syst. nat., Il, 1019. — Philopt. ebr ., Nitzsch., Thierins p. 35.
— Lip. ebr., Denny, Anopl. Prit ., p. 179, pl. XIII, f. 5.
Parasite de la Grue ordinaire ( Grus communis ).
i
149. Philoptère QUADRiPusTüLÉ.(PAî7opfcms quadr ipustulatus.)
Phil. quadr., Nitzsch, Thierins ., p. 35.— Lip. quadr ., Denny
Anopl. Prit., p. 167, pl. XVI.
Parasite de plusieurs Faucons ( Falco albicïlla et nœvius ) ainsi
que du Vautour fauve ( Vultur fulvus ), et, suivant M. Denny, de
l’Aigle doré {F. chrysaetos ).
M. Denny en distingue le Lipeurus sulcifrons [loco cit., p.169,
pl. XIV, f. 1).
Parasite du F. albicilla .
Cm. philoptere. 355
150. Philoptere baguette. ( Philopterus baculus.)
Pulex columbœ majorîs , Rédi, Experim. , pî. 2(fig. supérieure).
—Pedic. columbœ , Panz., Faunains. Germ.,bl,'2l2.—Philopt.
bac., Nitzsch., Thierins., p. 35 — Pou de tourterelle, Lyonet,
Mém. Mus., XVIII, 273, pl. 13, f. 16. — Nirmus filiformis,
Olfers, 90. — Lip. baculus, Denny, Anopl. Prit ., p. 172, pl. XIV,
f. 3.
Parasite des Pigeons domestiques. Ces oiseaux ont d’autres
ennemis: Philopterus ( Nirmus ) clavicornis , Ph. ( Goniodes )
compar , Pulex columbœ , Argas reflexusei Cimex columbarius
Jenyns, Ann. nat. hist ., V, 242.
151. Philoptere pélagique. ( Philopterus pelagicus.)
Lip. pel., Denny, AnopL Prit., p. 173 , pl. XIV, f. 2.
Parasite des Pétrels de Leach ( Thallasidroma Leachii ) et
de tempête ( Th. pelagica ).
152. Philoptere gyricorne. ( Philopterus gyricornis.)
Lip. gijr ., Denny, Anopl. Prit., p. 167, pl. XV, f. 1.
Parasite du Sterne Pierre-Garin ( Sterna hirundo ).
153. Philoptere du tadorne. ( Philopterus tadornœ.)
Ornithobius tadornœ ? Leach, Mss. — Lip. tad., Denny,
Anopl. Prit., p. 170 , pl. XIV, f. 6.
Parasite du Canard tadorne ( Anas tadorna).
154. Philoptere staphylinoïde. {Philopterus staphylinoides.)
(Pl. 49 , fig. 5.)
Lip. staph ., Denny, Anopl. Prit., p, 180, pl. XV, f. 2.
Parasite du Fou de Bassan ( Sula bassana). Nous en figurons
le mâle d’après nature.
155. Philoptere rrévicorne. ( Philopterus brevicornis.)
Lip. brev., Denny, Anopl. Prit., p. 181, pl. XIII, f. 8.
Parasite du Cormoran largup ( Phalacocorax cristatus) et
de l’Huîtrier ( Hœmatopus ostralegus ).
156. Philoptere a deux lignes. ( Philopterus bilineatus.)
Lip. bilin. , Stephens, Syst. cat. , p. 333. — Pediculus va -
gelli , Fabr., À ntl., 346.
Parasite du Pétrel fulmar ( Procellaria glacialis ).
I
356 ÉP1Z0ÏQUES.
IV. GONIODES, Nitzsch, Thierins ., p. 35.
Corps plus ou moins large , grand ; point de trabé-
cules.
Tête à angles des tempes saillants, doubles de cha-
que côté.
Antennes ramigères et chéliformes dans les mâles.
157. Philoptère falcicorne. (Philopterus falcicornis,)
Pulex pavonis , Rédi , Expérimenta, pl. 14, 5 , et pl. 15? —
Pcdic. pavonis , Linn. , Syst. nat ., II , 1019. — Panzer, Fauna
Ins. Germ ., [asc. 51, pl. 19, </ . — Ricin du paon , Lalreille, in
Ilist. nat . des Abeilles , p. 339, in-8°; 1802. — Phil. falcicornis ,
Nitzsch , Thierins ., p. 35. — Nirmus tetragonocephalus , 01-
fers, 90. — Goniodes falcic ., Denny, Anopl. Prit», p. 155.
Parasite des Paons ( Pavo cristatus).
Linné donne pour synonyme de son Pediculus pavonis la
planche 15 de Rédi ( Pollino del Pavone bianco ) , mais il passe
sous silence la planche 14 citée seule, au contraire , par Nitzsch.
Latreille avait , dès 1802, émis le doute que ces deux Ricins,
donnés par Rédi comme spécifiquement distincts, pourraient bien
être de la même espèce. « L’historien des Insectes des environs
de Paris, en donnant, dit Latreille, la nomenclature des Poux
de Linné et de Rédi , fait mention de deux Ricins de ce dernier,
qu’il distingue très-bien par la longueur et la forme des an-
tennes et par les taches de l’abdomen ; mais encore n’est-ce
qu’une note. Sur 40 à 60 Ricins de paons que j’ai observés , je
n’ai trouvé avec Rédi que deux sortes d’individus; mais je ne
pense pas que ce soient deux espèces. Le Ricin de la pl. 14 me
paraît être le mâle de celui qui est le sujet de la planche sui-
vante , et que je crois être aussi une femelle. »
158. Philoptère chélicorne. [Philopterus chelicornis .)
Phil. chel. , Nitzsch , Thierins., p. 35. — Autre sorte de
Pou du coq de bruyère ? Lyonet , Mém. Mus., XV1ÏÎ , p 268,
pl. 12, f. 7. — Gon. chel ., Denny , Anopl. Prit, , p. 160, pl.
XIII , f. 8.
Parasite du Coq de Bruyère ( Tetrao urogallus ).
sîph'res -J?icères -f/e. xapodes.
PARASITES.
Pl.49-
Ricins, R'c.
Plliloptère piqueté , F. .1 . ahjomen du / et Je la <j); Pli. de l'Autruche, F. 2; Pli. porte-scies, F. 3; partie Je
son aldomen f tu dessus. Pt. trianoulifer, F. 4; A, sa patte post., B eatremzte mf. de l aldotnen Pt. staphjdin. F 5;
d* et antennes Je la o , A patte, ant. LlOttée du Tadorne, F. 6, L ■ demi-deuil, F. 7- Ptll. ceblebrache, F 8; Pt.
sala, F. (j . ïrictodecte cornu, F 11. cj>; A, sa patte post. , Y>, tête du male F. U, tête et louche de PllCC chaque.
B o
LO
11 A.
1-0.
G. PHILOPTERE. 357
159. Philoptère dissemblable. ( Philopterus clissimüis.)
Phil. diss., Nitzsch , Thierins., p. 36. — Gon . disp., Denny,
Anopl. Brit p. 162, pi. XII, f. 6.
Parasite do Coq domestique ( Gallus gallinaceus ).
160. Philoptère disparate. ( Philopterus dispar .)
Phil. disp., Nitzsch , Thierins p. 36. — Gon. disp.? Anopl,
Brit., p. 159.
Parasite de la Perdrix grise ( Perdix cinerea ), pl. 2, fig.5.
161. Philoptère stylifère. (. Philopterus stylifer.)
Pedic. meleagridis , Schrank , Ins. Austr. , p. 504 , pl. 1 ,
f. 4. — Phil. styl . , Nitzsch, Thierins ., p. 36. — ■ Gon. styl.9
Denny, Anopl. Brit., p. 156 , pl. XII , f. 2.
Parasite du Dindon ( Meleagris gallo-pavo de Linné ).
162. Philoptère paradoxal. ( Philopterus paradoxus. )
Phil. parad. , Nitzsch , Thierins. , p. 36.
Parasite de la Caille ( Perdix coturnix ).
163. Philoptère du faisan. ( Philopterus colchici.)
Pediculus phasiani? Fabr., Syst. ins., II , 482.— Gon. colc.,
Denny, Anopl. Brit. , p. 158 , pl. XII , f. 4.
Parasite du Faisan commun ( Phasianus colchicus ).
164. Philoptère du colin. ( Philopterus ortygis.)
Gon. ont., Denny, Anopl. Brit. , p. 158 , pl. XIII , f. 6.
Parasite de Colins de Virginie ( Ortyx virginiana) nés en
Angleterre.
165. Philoptère du tétras. {Philopterus tetraonis.)
Gon. ietr ., Denny, Anopl. Brit., p. 161, pl. XIII , f, 3.
Parasite des Tétras birkhan ( Tetrao tetrix), rouge {T. sco =
ticus) , des saules (T. saliceti } et Ptarmigan (T. lagopus).
166. Philoptère numidien. ( Philopterus numidicmus. )
Gon. numid. , Denny, Anopl . Brit. , p, 163, pl. XIII, f, 7.
Parasite de la Pintade {Nimida meleagris ),
358
ÉP1Z0ÏQUES.
Y. GOJNIOCOTES , Burmeister , Handbuch der
Entom., Il, p. 431.
Tête élargie; Fécusson de sa face supérieure consi-
dérable, arrondi , terminé à ses angles postérieurs par
une saillie angulaire , au sommet de laquelle sont deux
longues soies ; point de trabécules.
Antennes filiformes , simples dans les deux sexes.
Abdomen élargi, à articulations peu délimitées,
surtout à son milieu.
MM. Burmeister et Denny n’ont trouvé d’espèces de ce groupe
que dans le genre des Pigeons et dans les gallinacées , l’Hoazin
excepté. Nitzsch en faisait des Goniodes , mais il les distinguait
néanmoins comme deuxième section , en les caractérisant ainsi :
Espèces plus petites , à antennes semblables dans les deux
sexes ; les segments de l’abdomen , les deux premiers exceptés ,
incomplets sur la ligne médiane.
167. Philoptère des pigeons. (Philopterus compar .)
Pediculus bidentatus , Scopoli, Entom. Carn ., p. 385,
n. 1050. — Philopt. ( Goniodes ) comp», Nitzsch, Thierins.,
p. 36. — Gonioc. comp., Burm., Handb ., II, p.431. — Gon.
comp ., Denny, Anopl. Brit ., p. 152, pl. XIII, fig. 2.
Parasite du Pigeon biset ( Columba livia ) ,* du Columbin
( C . œnas ) , du ramier ( C . palumbus) , et des Pigeons domesti-
ques.
168. Philoptère hologastre. (. Philopterus hologaster.)
Bicinus gallinæ , de Géer, Mèm ., VIII, p. 79, pl. 4, fig. 15.
— Phil. holog., Nitzsch, Thierins ., p. 36. — Gonioc. hol. ,
Burm., Handb.. II , p. 431.— Id., Denny, Anopl. Brit.. p. 153,
pl. XIII , f. 4.
Parasite des Poules domestiques ( Gallus domesticus).
169. Philoptère microthorax. ( Philopterus microthorax.)
Phil. micr., Nitzsch, Thierins ., p. 36.
Parasite de la Perdrix grise ( Perdix cinerea).
G. PHILOPTERE. 35y
170. Philoptère rectangulé. ( PMlopterus rectangulatus.)
PMI. rect., Nitzsch , TMerins., p. 36.
Parasite du Paon ( Pavo cristatus).
171. Philoptère a tête étoilée. ( PMlopterus astrocephalus.)
Gon. astr., Burm., Handb ., II, p. 431.
Parasite de la Caille {Per dix coturnix).
172. Philoptère raccourci. {PMlopterus curtus.)
Gon. curt., Burm., Handb., II, p.432.
Parasite de l’Hoazin ( Opistocomus cristatus).
M. Burmeister loco cit., p. 42 , cite d’autres Goniocotes
observés par Nitzsch sur le Lophophorus impeyanus, le Tra-
gopan satyrus , etc.
VI. ORNITHOBIUS , Denny, uénopl. B rit., p. 183.
Tète large , cordiforme, échancrée ; à plaque supé-
rieure obtuse , avec deux saillies mandibuliformes
cornées.
Point de trabécules.
Yeux saillants , près le bord antérieur de la tète.
Antennes aux deux tiers de sa base ; les trois pre-
miers articles les plus gros, surtout dans le mâle.
Prothorax étroit, aplati; mé ta thorax large et ar-
rondi.
Abdomen allongé et déprimé.
173. Philoptère des Cygnes. {PMlopterus cygnorum.)
Pulex cygni , Rédi , Experim., pl. 8. — Pediculus cygni ,
Linn., Syst. nat ., II, 1018. — Ornithobius cygni , Denny,
Anopl. Prit. , p. 183 , pl. XXIII , f. 1.
Parasite des trois espèces européennes de Cygnes ( Cygnus
o/or, férus et Bewichii ou islandicus).
174. Philoptère goniopleure. {PMlopterus goniopleurus.)
Ornith. goniopl ., Denny, Anopl. Prit ., p. 184, pl. XXIII ,
fig- 2.
Parasite du grand Harle {Mergus merganser), et d’un Cygne
36o . ÉPIZOÏQUES.
du Canada ( Cygnus canadensis) , pris à Norwich ( en Angle-
terre).
175. Philoptère bordé de noir. ( Philopterus atro-marginatus.)
Ornith. airo marg Denny, Anopl. Brit p.185, pl. XXII ,
fig. 3.
Trouvé parasite du Cygne du Canada ( Cygnus canadensis )
cité précédemment.
On a aussi rapproché des Aptères épizoïques, dont
il vient d’être question , le singulier Insecte que Kirby
appelait Pediculus melittœ (le Pou de l’abeille) , et que
M. Léon Dufour a décrit sous le nom de Triungulin
(Triungulinus adrenetarum (1). PourNitzsch(2), pour
M. Serville (3), pour M. Westwood (h), etc., ce
Triungulin est une larve de Coléoptère , ce qui paraît
fort acceptable , et on l’indique spécialement comme
étant celle du Méloé. De Géer (5) avait aussi émis cette
opinion , et , sous ce rapport comme sous tant d’autres ,
il avait mieux vu, que ceux qui l’ont suivi. M. Walc-
kenaer a rapporté, dans ses Mémoires sur les Abeilles
solitaires (6) , les principaux faits de cette discussion.
Voici les caractères génériques assignés par M. Léon
Dufour, à son genre Triungulinus .
Corps allongé , déprimé, d’une même venue.
Tête distincte , portant des antennes , des yeux et
des palpes.
Tronc formé de trois pièces égales, où s’articulent
les pattes.
(i) Ann. sc. nat., Ire série, XIII, 62, pl. 9 ; 1828.
(2/ Loco citato , p. 67.
(3) Bull , universel de Férussae.
(4) Trans , entom. soc . Lond Il, î84 5 pl. ï5, fige l4»
(5) Mémoires pour Vhist. des Ins ,
(6) Pag, 83.
G. TRIUNGULIN. 36 1
Abdomen de la largeur du tronc, divisé en dix
segments égaux.
Antennes insérées au devant des yeux, composées
de trois articles distincts , dont le dernier se termine
par une soie simple aussi longue qu’elle.
Deux palpes saillants , d’un seul article long et
droit.
Bouche inférieure , peu apparente.
Yeux latéraux arrondis.
Six pattes à peu près égales entre elles.
Tarse formé par un seul article fort court, en quel-
que sorte rudimentaire , où s’implante une grifïe plus
ou moins repliée vers l’axe du corps , et composée de
trois ongles ou crochets distincts, cornés, pointus et
mobiles.
Dernier segment de l’abdomen terminé par deux
longues soies simples, inarticulées.
362
APHAN1PTERES.
ORDRE II.
APHAN1PTÈRES.
U
T* v J
Les Aphaniptères de Kirby sont les Suceurs ( Suc-
toria ) de De Géer, et les Siphonaptères ( Siphona -
ptera) de Latreille , qui en fait également un ordre,
mais en les plaçant intermédiairement aux Epizoïques
et aux Coléoptères. Leurs principaux caractères ont
déjà été exposés dans cet ouvrage (1).
Les entomologistes ne sont pas d’accord sur le rang
que ces animaux doivent occuper dans la classe des In-
sectes 5 leur bouche les a fait rapporter aux Hémi-
ptères par quelques-uns, et leurs métamorphoses, aux
Diptères par plusieurs autres; mais chacune de ces deux
opinions paraît trop exclusive , et les auteurs eux-
mèmes qui les avaient proposées , les ont presque tous
abandonnées (2). L’absence d’ailes chez les Puces , la
complication de leur bouche , la disposition variable
et singulière de leurs antennes , la nature de leurs
yeux, qui sont au nombre de deux seulement et stem-
mat! formes , leurs métamorphoses complètes sont en
effet autant de caractères dont l’ensemble autorise la
distinction de ces animaux en un ordre à part.
Genre PUCE. ( Pulex .)
Quoiqu’on ait fait trois ou quatre genres aux dé»
pens de celui-ci , il est le seul que nous adopterons ,
(1) T. I , p. l\i.
(2) M. Hollard dans ses Nouveaux cléments de Zoologie , rédigés
d’après les leçons et les notes de M. de Blainville , place les Puces à la
fin des Insectes dans l’ordre des Aptères , qui comprend aussi les Poux et
les Ricins. M. Pouchet suit la même méthode dans sa Zoologie classique.
G. PUCE.
363
les caractères de ceux qu’on a proposés (1)] et surtout
la réparti lion des espèces dans chacun d’eux n’ayant pas
été suffisamment établis par les auteurs de ces genres.
La bouche des Puces se compose essentiellement de
trois parties :
1° Les palpes, qui sont quadri-articulés et portés
par une lamelle foliacée ; quelques auteurs les ont
pris à tort pour les antennes.
2° Deux lames spadiformes dentées sur leurs deux
tranchants : ce sont les agents principaux des piqûres
faites par ces animaux ; on les considère comme ana-
logues à la languette des Hémiptères ; elles percent
la peau , l’irritent, et font affluer le sang, que l’a-
nimal suce par les contractions de son jabot.
3° Une gaine articulée recevant dans une gouttière,
et soutenant par-dessous , dans leur action, les lames
en scie ou la languette. Cette gaine est regardée
comme formée de la réunion des deux palpes labiaux
qui seraient composés de trois ou quatre articles
chacun.
Les véritables antennes sont à leur place ordinaire ,
mais néanmoins elles ne sont pas toujours facilement
visibles , parce que , dans plusieurs espèces, et parti-
culièrement dans les femelles, elles sont courtes et
couchées dans une rainure inférieure à leur insertion.
Dans les mâles de certaines Puces , et en particu-
lier de celle du pigeon , elles sont droites et leurs ar-
ticles sont plus considérables; nous en avons fait
graver la ligure dans notre Atlas (pl. 48, fig. 7).
La tête est d’un seul article, clypéiforme, compri-
mée , semblant quelquefois partagée en deux , et dans
(i) Mycetophila , Haliday in Curtis-CoRDYLA , id., ibid. — - Cerato-
pjiyllus , Curtis. — Dervatophilus , Guérin,
364 APHAN1PÏERES*
r
U
d’autres cas denticulée bilatéralement à son bord infé-
rieur.
Le thorax est composé de trois articles séparés.
Les pattes sont longues, propres au saut, principa-
lement celles de la troisième paire. Elles se composent
d une hanche considérable , ainsi que la cuisse et la
jambe , dont elle est séparée par un trochanter petit ,
et d’un tarse à cinq articles , dont le premier le plus
long et le cinquième bi-onguiculé.
Dans le Pulex irritans , et probablement dans les
autres aussi , les trachées ont deux paires de stigmates
au thorax , une sur le prothorax et l’autre entre le
méso et le méta thorax. Les trachées se voient assez ai-
sément dans les pattes par transparence.
L’abdomen présente une forme particulière de son
neuvième ou avant-dernier anneau apipeïépygidium. Il
porte un certain nombre de soies épineuses implantées
aucentre d’autant d’aréoles disposées irrégulièrement à
sa surface. Chacune des aréoles , large de 0ram,012, est
ornée d’une cercle de dix granules ronds comme depe-
tites perles et placées autour de la base du poil. Les an-
neaux de l’abdomen sont partagés bilatéralement ; et
toutes les pièces de l’abdomen sont comme imbriquées.
Le mâle a deux stylets pour la copulation ; il se place
ventre à ventre sur la femelle : la reproduction est
ovipare. Chaque œuf donne une larve apode, et la
nymphe s’enveloppe d’une petite coque. La Puce pé-
nétrante offre , sous ce rapport , quelques particula-
rités dont il sera question à son article.
Le corps et les pattes ont des poils plus ou moins
spiniformeso
Après avoir parlé de ces parasites d’une manière gé-
G. PUCE o
365
ïîérale , nous devons procéder à rénumération descrip-
tive des espèces de cette petite famille , et donner sur
celles qui s’attaquent à l’homme des détails plus circon-
stanciés. Toutes n’ont pas été également bien décrites ,
et il serait difficile d’en établir les affinités naturelles.
Aussi préférons-nous suivre l’ordre des animaux sur
lesquels on les trouve , que d’essayer, malgré les in-
convénients de cette détermination, une énumération
méthodique réelle de leurs espèces.
1. Puce irritante. (Pulex irritans.)
Tête courte^ non dentée sur ses bords; lame basilaire des
mandibules articulée , cultriforme ; antennes courtes cachées
dans une racinure derrière l’œil ; tarses assez peu allongés , sub-
épineux ainsi que les palpes ; couleur rouge brun.
Pul. irr., Linn., Fauna suec éd. 2, n° 1695. — Geoff.,
/ns., II , 614, pl. 20 , f. 4. - Pul. vulg ., De Gôer, Mém ., YII ,
1 , pl. i , f. 1-5. — Pul. irr ., Linn. Gmel., 2923 (pour la syno-
nymie).— Common flea, Shaw, Gen. zool. Yï, pl. 22, id .. Na-
turalisas miscell ., Y, 178. — Pul . irrita Dugès , Ann. sc. n.t
lre série , XXYII , 147, pl. 4 , fig. 1. — Douché, Nova acta
val. curios ., XVII, part, i, p. 503.— Dujardin, Observateur au
microscope , p. 447 , pl. 15.
Parasite de l’espèce humaine , surtout en Europe.
De nouvelles observations ont fait admettre que la Puce des
animaux domestiques diffère de la nôtre , et que chaque espèce
paraît même avoir la sienne propre.
Il nous serait impossible de faire une histoire complète des
animaux du genre Puce, dont quelques personnes, fort habiles
du reste , ont su utiliser si bien les mouvements pour les donner
en spectacle. La citation suivante de Geoffroy (1) nous fera voir
que ce genre d’industrie n’est pas entièrement nouveau.
« Les merveilles que quelques auteurs rapportent à son sujet
servent à justifier également sa force prodigieuse et l’adresse de
quelques ouvriers qui ont su l’enchaîner et l’atteler à de petits
chariots. Au rapport de Mouffet , un nommé Marc , Anglais ,
avait fait une chaîne d’or fermant à la clef. Une Puce attachée
(l) Insectes des environs de. Paris, II, 616.
366
APHANIPTERES.
par cette chaîne la tirait avec facilité , et le tout , y compris le
petit animal , pesait à peine un grain. Hook raconte un fait en-
core plus surprenant : un ouvrier anglais avait construit en
ivoire un carrosse à six chevaux , un cocher sur le siège avec un
chien entre ses jambes, un postillon , quatre personnes dans le
carosse et deux laquais derrière, et tout cet équipage était
traîné par une Puce (i). »
Les Puces sont on ne peut plus répandues dans certaines par-
ties de l'Europe ; il y en a aussi dans le nord de l’Afrique et
dans beaucoup d’autres contrées. En général , elles vivent avec j
l’homme et toujours à ses dépens ; certaines circonstances sont
plus favorables à leur multiplication que d’autres. Les ca-
sernes en ont beaucoup , mais elles pullulent surtout dans les
camps , et les baraques dans lesquelles on loge , aux environs de
Paris , les soldats actuellement employés aux fortifications , en
regorgent ; les chambres des officiers sont habitables , quoiqu’on
y souffre cependant beaucoup pendant les premières nuits ; mais
les chambrées des soldats fourmillent de ces parasites, et l’on voit
(l) «Il y a, je crois, une quinzaine d’années que tout Paris a pu voir
les merveilles suivantes que l’on montrait sur la place de la Bourse
pour la somme de 60 centimes; c’étaient des Puces savantes. Je les ai
vues et examinées avec mes yeux d’entomologiste armés de plusieurs
loupes.
Trente Puces faisaient l’exercice et se tenaient debout sur leurs pattes
de derrière , armées d’une pique , qui était un petit éclat de bois très-
mince.
Deux Puces étaient attelées à une berline d'or à quatre roues, avec
postillon, et elles traînaient celte berline; une troisième Puce était
assise sur le siège du cocher avec un petit éclat de bois qui figurait le
fouet. Deux autres Puces traînaient un canon sur son affût. Ce petit
bijou était admirable; il n’y manquait pas une vis, un écrou. Toutes
ces merveilles et quelques autres encore s’exécutaient sur une glace
polie. Les Puces-chevaux étaient attachées avec une chaîne d or par
leurs cuisses de derrière ; on m’a dit que jamais on ne leur ôtait cette
chaîne. Elles vivaient ainsi depuis deux ans et demi ; pas une n’était
morte dans cet intervalle. On les nourrissait en les posant sur un bras
d’homme qu’elles suçaient. Quand elles ne voulaient pas traîner le
canon ou la berline , l’homme prenait un charbon allumé qu’il prome-
nait au-dessus d’elles , et aussitôt elles se remuaient et recommençaient
leurs exercices. Toutes ces merveilles étaient décrites dans un pro-
gramme imprimé qu'on distribuait gratis , et qui , sauf l’emphase des
mots , ne contenait rien que de vrai et d’exact. » (Walckenaer).
G. PUCE.
36 y
des hommes dont la peau couverte de piqûres semble atteinte
d’une éruption miliaire. L’automne est l’époquede l’année pendant
laquelle on ressent davantage leurs atteintes , sans doute parce
qu’elles éprouvent alors le besoin d’une chaleur plus soutenue. En
été , elles sont , pour ainsi dire , erratiques; l’on en trouve dans
les bois, dans les jardins , etc. , où elles vivent et se multiplient
sans que notre sang paraisse bien utile à leur nourriture. On
peut aisément s’assurer de ce fait dans les maisons abandon-
nées ; les Puces y sont en grand nombre ; mais en général de fort
petite taille. Il est vrai qu’elles ne sont que plus avides , et mal-
heur aux personnes qui entrent sans précaution dans ces repaires
à vermine ou qui en sortent sans secouer leurs vêtements. Dugès
en a vu jusque sur les bords de la mer. « On trouve communé-
ment, dit ce savant naturaliste, sur la plage sablonneuse de la
Méditerranée , au voisinage de Cette et de Montpellier, des Puces
d’un brun presque noir et d’une énorme grosseur ; la mouche
commune n’est pas le double de leur taille. Ce sont des Puces
humaines , et leur présence à la plage n’est due qu’au grand
nombre de baigneurs et baigneuses de toute classe qui y dépo-
sent leurs vêtements durant les chaleurs de l’été. »
Les Puces ont plusieurs œufs à chaque ponte. Elles les placent
dans les ordures , aux endroits peu accessibles. Au bout de quel-
ques jours ces œufs, qui sont ovoïdes et blancs, gros comme
une très-petite tête d’épingle , éclosent , et il en sort des larves
apodes , dont les segments ont des petites touffes de poils , le
dernier portant en arrière deux petits crochets. Leur tète est
écailleuse en dessus , munie de deux antennes courtes et sans
yeux. Ces larves , d’abord blanches , deviennent ensuite rougeâ-
tres; elles ont beaucoup d’activité. On en trouve quelquefois sous
les ongles des personnes malpropres , principalement aux pieds.
M. Defrance a constaté que la mère plaçait avec ses œufs quel-
ques petitsmorceaux de sang desséché , qui serviront de première
nourriture aux larves. En douze jours environ celles-ci ont pris
tout leur développement; elles se filent alors la petite coque
soyeuse dans laquelle se passe leur état de nymphe , et lorsqu’elles
en sortent, elles ont pris la forme d’insectes parfaits Les opti-
ciens emploient souvent ces larves, des parties de Puces, etc.,
comme test-objets. Ils ont des personnes très-habiles à faire ces
petites préparations, soit sur les Insectes, soit sur les Aca-
rides.
368
APHANÏPTERES»
2. Puce chique. ( Pulex pénétrons . )
(PI. 49 , fig. 11. )
Petite ; stylets du mâle allongés ; abdomen de la femelle se dé-
veloppant en boule après la fécondation et augmentant alors
d’une manière extraordinaire le volume total.
Pul. pen. , Linn. Gmel., 2924. — Turpin et Dum. , Dict. sc.
n ., Atlas , pi. 53, f.4 et 5, et Consid. sur les Ins., pl.53, f.4et 5.
— Perty, Delectus Ins. Bras., p. 34. — Bugès, Ann. sc. nat.,
2e série , VI, 129, pl. 7, fig. B (copiée dans notre Atlas). —
Guérin, Iconogr. Règne anim., Ins., pl. 2, fig. 5 ; Dermatophi-
lus penetr., id.,ïhid. , Explic., , p. 12 ,id., in Lucas, Dict.
pitt. d'hist. nat. , article Puce, t. VIII , p. 394. — Westwood,
Trans. enîom. soc. Lond., Il, 199. — Pohl et Kollar , Bras,
vorzugl. last. Insecten ; Vienne, 1832. — W. Sells, Trans.
entom. soc. Lond., II , 196.
Parasite de l’espèce humaine, dans l’Amérique méridionale.
Dans l’ouvrage de MM. Spix et Martius, M . Perty rapporte
l’historique des observations auxquelles cette espèce a donné
lieu. Nous nous en sommes souvent servi pour la rédaction de
ce qui suit.
Cette espèce est commune dans les parties chaudes de l’Amé-
rique , principalement au Brésil. Les premiers auteurs qui ont
écrit sur l’Amérique méridionale en font déjà mention; quel-
ques-uns l’appellent Pulex penetr ans; d’autres, Chique , Chi-
gue. Pique , Tunga , Punque. Lerius la nomme Ton , et il la
regarde comme le même animal que le Nigua , dont elle porte
aussi le nom ( Hist . nav. in Bras., édit. 1586, p. 136). Pison en
parle sous son nom brésilien de Tunga. Barrère dit que la Xique
(Tunga de Margrave) est une Puce noire et très-petite, trop con-
nue dans les îles américaines. Swartz fait la remarque que la
Chique est bien une Puce etnon une Mite. Ulloa, Joseph de Jussieu
et M. Goudot en admettent deux espèces. Dobrizhofer en parle
d’une manière fort exacte. « Les deux Amériques, dit-il , sur-
tout dans les régions les plus chaudes, produisent un petit ani-
mal, véritable monstre de la création, qui cause journellement
bien des maux et donne quelquefois la mort. C’est une très-petite
espèce de Puce , sautant comme la nôtre , et que les Guaraniens
appellent Tu ou Tûngay, c’est-à-dire Puce méchante. LesEspa-
G. PUCE.
3 69
gnois l’appellent Pigue , et les Portugais Bicho dos pes (In-
sectes des pieds ); les Mexicains la nomment Nigua, et les Abi-
pons, Aagrani , c’est-à-dire mordante. Elle est si petite que
l’œil le plus perçant ne peut la voir sans une vive lumière , et
elle a le bec si pointu qu’elle perce les chaussures et les vête-
ments de toutes sortes. Elle se fixe alors à la peau et pénètre
jusque dans les chairs. Là , cachée dans un petit canal, elle
s’enveloppe d’une vésicule blanche sphérique , dans laquelle sont
renfermés ses œufs ou petites lentes. Si on laisse cette vésicule
plusieurs jours sous la peau, elle prend le volume d’un pois. La
douleur augmente aussi de jour en jour. Pour s’en défaire, on a
recours à des enfants dont les excellents yeux aperçoivent aisé-
ment le point rouge de la peau par lequel la Chique s’est intro-
duite etqui cherchent à l’extraire. Ils sondent avec une aiguille et
élargissant la voie, enlèvent bientôt la vésicule dans laquelle la
Puce et toute sa lignée se trouvent réunies, x^pprochée d’une
chandelle allumée elle éclate comme un grain de poudre ;
mais si la vésicule s’est rompue avant son extraction , l'opération
devient elle-même une cause nouvelle de douleurs par la disper-
sion des petits dans la plaie. Cette'Puce américaine produit évi-
demment une liqueur empoisonnée, car la place dont on l’a
extraite, elle et scs petits, s’enflamme parfois et la gangrène s’y
met promptement ; elle attaque surtout les doigts des pieds , et
l’on a vu des cas où pour sauver les jours du patient il a fallu
amputer les doigts attaqués. Les personnes qui habitent des en-
droits où ces Puces sont nombreuses doivent faire examiner leurs
pieds tous les deux jours par les enfants dont nous avons parlé.
Si leur piqûre est de fraîche date, il faut éviter de les rompre en
les retirant, car leur tête restant fixée dans la peau y cause en-
core des douleurs indicibles , des abcès même et des ulcérations;
les personnes expérimentées attendent un jour entier pour que
l’animal ait produit sa vésicule, et qu’elle et lui puissent être aisé-
ment retirés. Après cette opération la marche est douloureuse,
mais si l’on néglige de se faire visiter les pieds on a souvent lieu
de le regretter. J’ai vu des personnes alitées pendant plusieurs
semaines pour cette raison ; j’en ai vu aussi qui ne pouvaient se
servir de leurs pieds et qui n’ avaient plus aucun moyen de gué-
rison; tanta tantillæ bestiœ pestis ! Instruits par les désagré-
ments d’autrui , ceux qui veulent se les épargner veillent à la
propreté de leur maison, car pendant les chaleurs, les Chiques
APTÈRES , TOME III. 24
APHANIPTERES.
\
sont attirées par la saleté, les fèces et l’humidité ; les endroits
où l’on garde des brebis , des mules ou des chevaux , même en
plein air, en fourmillent. Dans les parties australes du Paraguay,
etc., là où la température n’est pas très-élevée, on ne connaît
pas cette race funeste. Je ne nie pas que les pieds soient le lieu
d’élection des Chiques , mais elles attaquent parfois d’autres par-
ties; toutes peuvent même en être tourmentées; elles font
beaucoup de mal aux chiens , et les cochons , les chats, les chè-
vres , les brebis en souffrent aussi , de même que les chevaux ,
les mulets , les ânes et les bœufs ; il importe que les cavités
qu'elles ont laissées à la peau après leur extraction soient rem-
plies de poudre de tabac, de cendre ou d’huile. On s’exposerait
à de graves inconvénients en négligeant ces précautions. On a
remarqué la prédilection de ces animaux pour certaines per-
sonnes, et la plus grande difficulté de guérison de quelques-unes,
suivant la nature des tempéraments. »
Suivant d’Azara, on ne voit pas de Pulex penetrans au delà
du 29° de latitude australe ; il assure aussi que les pécaris en sont
exempts, et que les autres animaux sauvages sont dans le même cas,
bien que leurs analogues domé’stiques en souffrent. M. de Hum-
boldt assure que les indigènes de la région équatoriale peuvent
s’exposer impunément aux Chiques là où les Européens nouvelle-
ment venus en sont immédiatement attaqués. MM.Spix etMartius
prétendent que les Chiques négligées occasionnent des tumeurs
sympathiques des vaisseaux lymphatiques de la région inguinale
et même le sphacèle. MM. Pohl et Kollar ont donné des figures
qui représentent la Chique dans ses actes principaux; l’animal
s’enfonce par la tête. Sa forme est constamment la même , et les
femelles seules s’introduisent sous la peau, encore n'est-ce qu’a-
près qu’elles ont été fécondées et dans le but de se procurer une
nourriture assez abondante pour produire leurs œufs ; on n’a pas
encore trouvé leurs larves ; l’abdomen des femelles se gonfle , et
comme il a la peau très-fine, on voit dans son intérieur une
quantité innombrable d’œufs blanchâtres, transparents, immo-
biles et de forme cylindrique , qui tous sont retenus au paren-
chyme de la mère par un court funicule ; les plus ovales placés les
plus près du cloaque sont les plus forts; ils sont aussi plus fon-
cés. MM. Pohl et Kollar pensent que le Pulex penetrans , tout
aussi bien que Y irritants , dépose souvent ses œufs à terre. Au
rapport de Dobrezhofer , il y a certaines localités des bords du
<
G. PUCE. 3yi
Paraguay où il est impossible de se rendre , soit de jour, soit de
nuit, sans être infesté de Chiques, et cependant la végétation est
magnifique dans ces endroits-là , et l'homme non plus que les
animaux domestiques ne les fréquentent ; M. de Humboldta fait
la même observation. M. Poëppig, pendant son voyage au Chili,
a rencontré des Puces en quantité innombrable , et d’après
M. Martius , au Brésil , elles sont attirées par la sueur des nè-
gres, aussi ne sont-elles nulle part plus nombreuses que dans les
lieux secs que les esclaves choisissent pour passer la nuit.
M. Justin Goudot a constaté sur lui- même qu’on en est fré-
quemment incommodé dans les régions froides de la Nouvelle-
Grenade , même à la hauteur de la ville de Bogota.
Marcgrave , Sloan , Brown , Catesby ont également parlé de
cette espèce , et le dernier en a donné la représentation dans le
t. III , pl. 10, fig. 3 de son ouvrage sur la Caroline. MM. Du-
méril , Guérin , Dugès , Westswood et plusieurs autres auteurs
ont aussi rendu par l’iconographie ses principaux caractères.
M. Guérin fait avec la Chique son genre Dermatophilus , et
M. Westwood celui de Sarcopsylla.
3. Puce du blaireau. (. Puleæ melis.)
Lea , cité par Curtis , British Entomology , fol. 417.
Parasite du Blaireau ( Meles Taxus ).
4. Puce de la martre. ( Pulex martis .)
Bouché , Nova acta nat. curios . , XVII , 506.
5. Puce du chat. ( Pulex felis.)
Bouché, Nova act. nat . curios . , XVII , 505.
Parasite du Chat domestique ( Felis catus).
Voici la description de Puces trouvées sur un Raton laveur de
la ménagerie du Muséum , mais que nous croyons de la même
espèce que celles du Chat.
Bord inférieur de la tête denticulé , ainsi que le bord posté-
rieur du prothorax ; trois rangées de poils sur le métathorax ; ar-
ceaux de l’abdomen comme écailleux latéralement, nettement
partagés bilatéralement par une fente oblique sur les côtés ;
pattes sub-épineuses ; celles de la troisième paire plus longues ,
ayant le premier article des tarses le plus long ; point d’anten-
nes saillantes dans le mâle. Nous l’avons fait représenter pl. 48 »
fig. 8, sous le nom dç Pulex serraticeps , par lequel nous pro-
APHÀNIPTÈRES.
3 72
posons de remplacer le nom de Pulex felis , donné à celle es-
pèce par M. Bouché. Des Puces que nous avons prises sur un
Daman de Syrie et sur un Basyure Ourson de Vandiemen,
morls également à la Ménagerie, élaient bien certainement d’une
autre espèce. La suivante , au contraire , en diffère peu.
G. Puce du chien. (. Pulex canis.)
Curtis, Prit. Entom ., 114 , fig. A-E et fîg. 8. — Id., ibid.,
417, fig.ld. — Pulex can., Jugés, Ann. sc. n., lrc série, XXVII,
157. — Bouché, Nova actanàt. curios., XVII , 504.
Parasite du Chien domestique. M. Haliday ayant découvert
les antennes de cette espèce , M. Curtis les, a fait représenter à sa
planche 417 , et il fait observer que le Pulex canis appartient ,
pour cetle raison , à son genre Ceratopsyllus.
MM. Polh et Kollar distinguent, comme espèce à part de la
Chique , la Pt: ce nommée au Chili Picho do Cachorro ou Puce
de chiens.
7. Puce allongée. {Pulex elongaia.)
Ocracée, variée de ferrugineux, brillante , allongée et atté-
nuée vers la tête , qui n’est pas ciliée ; antennes sub-claviformes ,
velues , de huit articles ; le premier et le second considérables ,
celui-ci sub-carré , celui-là obovaie ;le troisième plus étroit, les
autres formant une massue à quatre articulations serrées avec un
article apicial ; mâchoires noires ; segments du thorax et abdo-
men ciliés de petites soies roides; abdomen très-diîaté à son
extrémité ; pattes pâles , ocracées ; jambes et tarses médiocre-
ment garnis de poils longs et forts ; ongles noirs.
Ceratopsyllus elong ., Curtis, Guide gén ., II, ,1136; id.,
Prit. Entom., 417 , fig. de la $ .
Parasite du Fespertilio noctula ? ( Yellow bat des Anglais).
8. Puce a trois bandes. ( Pulex trifasciaius.)
Fui. trif., Curtis , Prit. Entom, ., 417.
Parasite d’une Chauve-souris d’Angleterre ; M. Curtis ne dit
pas de laquelle. Cette Puce est la plus petite qu’il ait vue.
9. Puce de chauve-souris. (Pulex vespertilionis ,)
Ceratopsyllus vesp., Samoueîle , in Curtis, Prit. Entom.,
417. — Put. vesp ., Bouché, Nova acta nat. curios ., XVII,
508. — Fui. v 'es., E. Bousseau, Magaz, Zool., cî. 1, pl.6, f. 9.
G° PUCE. 3-^3
On a réuni sons ce nom des Puces de diverses Chauves-souris,
et qui, par conséquent, peuvent très-bien ne pas être de la
même espèce. Celle de M. Samouelle a été trouvée , dit M. Cur-
tis , sur des Chauves-souris par M. Gray. Celle de M. Bouché
vient du Vesp. auritus , et celle de M. Rousseau du V. murinus.
M. Dujardin ( Observateur au microscope , pl. 14 , fig. 11) re-
présente la tête d’une Puce de Chauve-souris , très-grossie ,
mais sans dire sur quelle espèce il a pris cette Puce.
10. Puce de taupe. ( Pulex talpœ.)
Antennes ovalaires , allongées , velues , de dix articles , dont
le basilaire ovalaire tronqué; les autres empilés et uniformes;
yeux pâles , ovalaires ; bords de la tête denticulés , corps bril-
lant ; thorax petit , cylindrique ; abdomen comprimé , ses arti-
cles ciliés à leurs bords sur le dos et latéralement de poils forts;
des soies allongées à son extrémité ; hanches longues , très-dila-
tées à leur base ; les quatre postérieures crénelées et acuminées
au bord interne; cuisses courtes, comprimées, rétrécies vers
leur sommet ; cuisses et tarses , principalement les antérieures,
garnis de longues soies.
Pui. talpœ , Curtis , Brit. Entom ., 114 ,fig. du £ , et 117. —
Bouché, Nova acl. nat. curios ., XVII, p. 507.
Parasite de la Taupe. M. Curtis rapporte que M. C. A. Johnson
lui a donné une Puce trouvée sur un Rat , et qui lui semble de
même espèce que celle de la Taupe. Ce Rat avait une autre sorte
de Puces plus petites, et qui lui ont paru spécifiquement dis-
tinctes.
11. Puce du hérisson. (Pulex erinacei.)
Put. erin ., Lea , cité par M. Curtis, Brit. Entom ., 117. —
Bouché , Nova ad. nat . curios ., XVII, 507.
Parasite du Hérisson.
12. Puce d’écureuil. (Pulex sciurorum.)
Pulex... y Schrank, Ins. Austr 507. — Ceratopsyllus sc. ,
Curtis, Brit. Entom. , hi7. — Bouché , Nova acta nat. curios. ,
XVII, 506.
Parasite de l’Écureuil d’Europe ( Sciurus vulgaris).
13. Puce a bandes. (Pulex fasciatus.)
Bosc., Bull . soc. philom., n°44, p. 156. — Latreilïe, Ifist,
374 APHANIPTÈRES.
nat. /ns., XIV, 42. — Ceratopsyllus fasc., Curtis , Brit. En-
tom., 417.
Parasite du Rat.
14. Puce du rat. ( Pulex mûris.)
Ceratopsyllus mûris , Curtis, Brit. Entom 417.
M. Curtis nomme ainsi la petite espèce que lui et M. Johnson
ont trouvée sur un Rat avec le Pulex talpœ. Il adopte aussi le
Pulex fasciatus. C’est donc , pour lui , une espèce différente de
celle-ci.
15. Puce de souris. (Pulex musculi.)
Dug, Ann. sc. n. lre série, XXYII , p. 163. — - Bouché, Nova
acta nat. curios ., XVII, 508.
Parasite des Souris ( Mus musculus).
16. Puce de lièvre. ( Pulex leporis.)
Ceratopsyllus lep. , Lea, in Curtis, Brit Entom. , 417.
Parasite du Lièvre ( Lepus timidus). Espèce non décrite.
17. Puce de l’échidné (Pulex echidnœ.)
Marron brillant ; bord des anneaux garnis en dessus de soies
noires en peigne ; pattes fortes, fauve doré , brunes en dedans
avec les tarses de cette dernière couleur. Long. , 0,004.
Pul. echidnœ , Lewis, in Westwood , Modem class. of Ins.,
II, 493. — H. Denny, Ann. and mag. of nat. hist., XII , 315,
pi. 27, f. 6; 1843.
Parasite de l’Échidné ( Echidna hystrix ) de Vandiemen ;
trouvée par MM. Lewis et Gould.
18. Puce géante. ( Pulex gigas.)
Ovalaire , fauve , testacèe , avec des soies noires ; prothorax
pectiné au bord postérieur ; mésothorax noir à sa base ; antennes
très-courtes , coniques. Long., 2 lignes.
Pul. gig ., Kirby, in Richardson, Fauna horeali-americana ,
Mamm. , p. 318, pl. 7, f. 9. — H. Denny, Ann. and Mag. of
nat. hist. , XII , 316.
De l’Amérique septentrionale.
19. Puce d’hirondelle. ( Pulex hirundinis.)
( PL 48 , fig. 9.)
Ceratopsyllus hirund ., Samouelle , m Curtis, Prit. Entom.,
417, f. a, d , e, et f. 8 2 (cop. dans notre Atlas).
Parasite de l’Hirondelle, M. Curtis ne dit pas de quelle espèce.
G. PUCE.
3^5
20. Puce bifasciée. ( Pulex bifasciatus. )
Ceratopsyllus bif ., Curtis, Brit. Entom. , 417.
Parasite du Martin et espèce non décrite.
21. Puce d’étourneau. ( Pulex sturni.)
Ceratopsyllus sturni , Paie, cité par Curtis, Prit, entom,. ,
417.
Parasite des Étourneaux ( Sturnus vulgaris). Trouvée dans le
courant de mai.
22. Puce de pigeon. ( Pulex columbœ . )
(PI. 48, fig. 7.)
Corps comprimé, brun assez allongé, le dernier article en
manière de croupion , à deux valves entre lesquelles est l’anus
et en arrière de celui-ci un appendice mobile terminé par un
petit bouquet de poils ; antennes droites sur îa tête ; bord infé-
rieur de celle-ci non denticulé; le protborax l’est finement à son
postérieur ; à la jonction des deux articles naît une rangée de
poils.
Ceratopsyllus columbœ, Steph. — Curtis, Brit. Entom., 417.
Parasite des Pigeons domestiques. J’ignore où M. Stephens a
décrit cette espèce , que j’ai pu faire figurer dans cet ouvrage ,
d’après un individu mâle pris sur un Pigeon domestique. Long.,
1 1/4 ligne.
Un autre individu , qui était sans doute îa femelle de cette es-
pèce et qui venait du même Pigeon , avait l’abdomen un peu
renflé ; point d’appendice copulateur ; point d’antennes saillantes.
23. Puce de poule. ( Pulex gallinœ.)
Schrank , Fauna boica , III , 195. — Bouché , Nova acta nat .
curios. , XVII part. 1 , p. 504.
Vit sur les Poules domestiques.
24. Puce terrestre. ( Pulex terrestris .)
Bords latéraux de la tête prolongés par des pointes ou soies
noires , assez allongées , très-rapprochées et formant une espèce
de peigne ; bord postérieur des segments du thorax et de l’ab-
domen également cilié ; abdomen paraissant tronqué à l’extré-
mité,‘anus caché dans le dernier segment et muni en dessus
3^6 APHANIPTÈRES.
d’une touffe de huit soies noires, allongées; hanches antérieures
à petits points enfoncés , disposés en rangées parallèles au bord
extérieur ; chaque point émet un petit poil ; hanches intermé-
diaires et postérieures nues , striées transversalement d’une ma-
nière peu distincte ; jambes garnies au côté extérieur et à l’ex-
trémité de soies noires , beaucoup plus touffues et plus longues ,
de diverses longueurs ; premier article des tarses antérieurs plus
long que les suivants. Long., 1 ligne 1/2.
Pulex terr. , Macquart, Ann. sc. nat. , lre série, XXII,
p. 467.
Yit à terre , sous les broussailles. M. Macquart l’a trouvée
près de Lille, et il rapporte que M. Vanderlinden l’a aussi
prise en Belgique.
25. Puce du rolet. ( Pulex boleti.)
Pul. bol., Guérin, Icon. Règne anim.r Explic. 1ns. , p. 14.
Des environs de Paris. Vit dans l’intérieur des Bolets.
C’est probablement à côté de cette espèce qu’il faut placer le
26. Mycetophila înigrâ,
Myc. nigra , Haliday, in Gurtis, Prit, entom. , 417.
On n’a pas publié les caractères de cette espèce.
CARACTERES GENERIQUES
itères -Dicèrcs -Hexapodes
et Mt/rutpodes. U
Noirci sc .
B or r ornée dir,
Puces - Glomeris
\ -.nWXVv
7 —
/ ' \
/ \ — 'N J
PuCeirritante.F.l bouche. PuCe dnChat.E 2 boucher. PuCC delaMarte.F Zituu a't'a/Æsfuax, GlomeriS marginale . E/pA la, Isa avec
i l'antenne paucke. i\.V> les i/aac . Sphérotllère comprimé. F 5 /a tête avec l'antenne patudie . Spllérotllcro ponctué. F 6 mienne.
|| SpbcrOtlK'J'Clfcrcule'.splKTopc,/ F.7A antenne. J ¥> Ornes fui entourent le corys. J U le terrestre.F 8 A une an terne . 8 B Icare in/'P) Cane pave de yatanâ
j Julc fspn'ol) o!e)d’ 01 fer s. F. pÀ une tuOeane. <) B lèvre 01/? ÿ C polies ansT Jalc ( spliéroçrchstej acutangle. F 10 A une antenne,. JO B
k lare àtfdlQ (1 une pâtre depaUes ont? Joie ( spiropis ; Fischer. F 11 A une antenne. JlBh làtreznfd J J E pattes ant‘.c‘ Jule (spirosU'opej de
Aba. F 12 A tète avec l'emlcrmeçaiuke . 12 B la lèvre enfrù\Z C paire de pattes exH -L3E dcua anneaux dttmènie vus par les cotés de ladtdomca. 12 II
\pdujmaidotrunaIesdel'anneau. PolyclcnieappEti Y.\S> Kcinnaïuaveclespalles.'SbB itnanneatedumêmevusous kvenlre/. roiUaca/ÿurasMntjrrossùi,
THYSANOURES.
377
ORDRE III.
THYSANOURES.
L’ordre des Thysanoures , dont le nom signifie
queue frangée , a été établi par Latreille dès 1796 (IL
sous la dénomination de classe, et placé entre ceux
des Suceurs ( genre Pulex) et des Parasites ( Ricinus
et Pediculus) , qui sont les plus voisins de ses Acépha-
les , depuis lors appelés Arachnides. Ils constituaient
pour Fabricius une partie des Sjnistates . En 1806 (2) ,
Latreille leur conservait la même place que dans son
premier ouvrage , mais il avait alors , à l’exemple de
Lamarck, séparé les Insectes des Arachnides, et les
Thysanoures furent pour lui des Insectes , tandis
que pour Lamarck (3) , c’étaient des Arachnides. Plus
tard, il crut (4) leur reconnaître plus d’affinités avec
les Myriapodes qu’avec les Arachnides , et il les mit
immédiatement après ceux-ci dans la série des In-
sectes. C’est aussi ce qu’il cherche à prouver dans
un mémoire spécial qui a paru en 1832 (5). Mais
on ne peut nier qu’en laissant, parmi les Thysanoures,
les Podures et les Lépismes, on réunit des animaux
(1) Précis des caractères génériques des Insectes, p. i^3. En voici les
caractères d’après Latreille : tête distincte, antennifère; bouche munie
de mandibules , de deux mâchoires , de deux lèvres et d’anlennules sen-
sibles.
(2) Généra Crust., I, i63.
(3) Système des animaux sans vertèbres , p. i83; 1801 ; et Hist,
nat . des Animaux sans vertèbres .
(4) Règne animai , par G. Cuvier , t, III, p. j58; 1817; ett.IV,
p. 339; 1829.
(5) De V organisation extérieure et comparée des Insectes de l’ordre
des Thysanoures ; Nouvelles ^nn . Mus J, p0 *62 ; j832.
37 B THYSANOURES.
fort différents entre eux et fort différents aussi des
Myriapodes.
Fabricius avait déjà rapproché les Thysanoures des
Insectes de l’ordre des Névroptères, et c’est l’opinion
que M. de Blainviile adopte , en les considérant comme
des Névroptères anomaux, en ce sens, que restant
Aptères, la physionomie de larves est définitive chez
eux , tandis qu’elle n’est que passagère chez la plupart
des autres espèces du même ordre. Les Thysanoures
ainsi envisagées sont donc des Névroptères frappés
d’un arrêt de développement, G’est ce que nous ad-
mettons parfaitement pour les Lépismes et genres voi-
sins , mais il nous paraît impossible d’en dire autant ,
ou du moins dans le même sens , pour les Podures.
Le petit nombre des anneaux du corps des P od Li-
re! les les rapproche des Insectes épizoïques , et le reste
de leur organisation diffère complètement de celle des
Lépismes. Il serait donc plus convenable de créer à
leur intention un ordre particulier parmi les Insectes
hexapodes , dont le corps n’a pas le nombre normal
d’anneaux. Nous laisserons à cet ordre des Podures et
des Smynthures le nom de Podurelles , c’est-à-dire
qui saute avec sa queue , puisque c’est là un de leurs
caractères les plus généraux.
PODURELLES.
379
ï.
PODURELLES.
Les petits animaux articulés que De Géer et Linné
ont fait connaître sous le nom de Podura (î), sont
du nombre des espèces à pieds articulés , et ils ont
ces organes ambulatoires au nombre de six. Ce der-
nier caractère et celui d’avoir les trois parties du
corps {tête , thorax et abdomen) nettement séparées ,
les rapprochent des vrais Insectes avec lesquels ils
ont aussi de commun leur respiration trachéenne. Ils
sont également Dicères ou pourvus â'une seule paire
d’antennes. Tous les Podures sont Aptères , et leurs
deuxième et troisième anneaux thoraciques n’ont de
rudiments d’ailes h aucun âge ni dans aucun des deux
sexes. Ils ne subissent pas de métamorphoses, et leur
corps , en y comprenant la tête , n’a jamais plus de dix
anneaux , l’abdomen n’en ayant que six au lieu de dix,
comme chez la plupart des autres Insectes. Chez cer-
tains Podures qu’on a nommés Smynthures , il n’en a
même que quatre. La bouche des Podures a ses di-
verses parties rudimentaires , et paraît manquer de
palpes ; dans le genr eAnoura , c’est un suçoir. Ges ani-
maux forment une famille très-distincte, et à laquelle
il est même assez difficile d’assigner rigoureusement
sa place dans la série des Entomozoaires hexapodes.
Le nom des Podures ^ changé en ceux de P o dur elle s ,
Poduriens , Podurides , etc., par divers auteurs , rap-
(î) Podura , De Géer, Mém., VII , i5. — Podureulæ, Lat., Généra
Crust., I, i65. — Poduridæ , Rurm., Hàndb. der Jdntom., II, /|45. [t^oir
p. 3q3 et suivantes pour les autres citations.)
38o
PODURELLES.
pelle la présence presque générale chez eux d’un or-
gane saltatoire qui existe plus ou moins près de la
terminaison de leur abdomen, et consiste en un ap-
pendice médian et bi-parti qui se détend comme un
ressort à la volonté de l’animal , et le lance à une hau-
teur qui souvent n’est pas moindre qu’un pied.
Ces Insectes sont aériens , mais ils aiment en général
les lieux humides et ombragés. On les retrouve sur la
terre, au-dessous des plantes herbacées , et ils y sont
quelquefois en si grande abondance , qu’on les y croi-
rait accumulés à plaisir. Ceux qui sont de couleur noire
et qu’on trouve ainsi rassemblés par myriades sur le
sol des jardins ou des bois, ont été comparés à de la
poudre à canon. La terre paraît , en effet, au premier
coup d’œil, avoir été couverte de cette substance dans
un espace quelquefois assez grand. D’autres se réunis-
sent ainsi sur la neige, et il en est , d’espèces égale-
ment différentes, qui se tiennent sur l’eau , et répètent
à sa surface un phénomène analogue à celui dont il
vient d’être fait mention. Le froid n’a pas une grande
influence sur ces petits êtres, et on en a vu revenir à
la vie après avoir été congelés dans l’eau , sur laquelle
ils vivaient. La sécheresse leur est fort contraire , aussi
est-il fort difficile de les conserver vivants , si on ne
les place immédiatement dans un vase clos , et dont
l’air intérieur est très-chargé d’humidité. Cette pré-
caution prise , on les garde souvent fort long-
temps.
On trouve les Podures dans les lieux dont il vient
d’être question , et souvent aussi dans les selliers ou
les caves, sous les pierres , dans le vieux bois en pour-
riture et sous les écorces des arbres. Beaucoup sont sta-
tionnaires j quelques-uns se tiennent plus ou moins
PODURELLES.
38 1
i1
J
1
isolés, et il en est qui sont, pour ainsi dire , errati-
ques; tels sont ceux qui courent souvent sur les fenê-
tres , sur les bureaux ou il y a des papiers, sur les ta-
bles , etc., et qui s'élancent assez loin et si lestement
lorsqu'on veut les saisir.
La promptitude avec laquelle les Podures se dessè-
chent ou se racornissent, la constante décoloration
que l'alcool leur fait subir, éloignent bien des personnes
d'en collecter : ce sont , toutefois , des animaux fort
intéressants, et les derniers travaux dont ils ont été
l'objet , aussi bien que les détails curieux que De Géer
avait publiés à leur égard , confirment cette assertion.
On en connaît présentement un grand nombre d'es-
pèces; leur classification a même nécessité la distinc-
tion de plusieurs genres dont nous ferons l'histoire
après avoir traité plus longuement de l’anatomie, de la
physionomie et des principes de la classification des
Podurelles.
§ i.
ha forme générale des Podurelles offre des varia-
tions assez nombreuses , et qui ont , en général , servi à
la distinction de ces animaux en genres. Sauf dans les
Smynthures, le corps est toujours plus ou moins li-
néaire, souvent allongé, d’autres fois naviculaire
seulement. Dans les Smynthures, au contraire , il est
contracté , et comme globuleux, principalement dans
sa partie abdominale, qui n’a même que trois ou
quatre articles au lieu de six , comme dans les autres.
Les segments du corps ne conservent pas toujours la
même proportion, et le même segment peut être ou
plus grand ou plus petit , suivant les genres chez les-
quels on l'étudie : Six anneaux au plus pour l'abdomen,
38a
PODURELLES.
trois pour le thorax, un pour la tête : les Fodures ont,
comme on le voit, un moins grand nombre de seg-
ments au corps que n'en ont la plupart des autres
Hexapodes. Toutefois, comme dans tous les animaux
de la même classe , la tête, le thorax et l'abdomen sont
bien distincts les uns des autres.
De la tête. La forme de cette partie est en générai
celle d’un triangle équilatéral à angles très-émoussés ,
et dont le cou occuperait la base, et l’épistome le som-
met C'est une sorte de boîte résistante, velue ou ex-
térieurement écailleuse, et à laquelle on reconnaît la
bouche et les appendices qui la servent, les antennes
et les yeux. On n'y a point encore observé de trace de
l’organe de l'ouïe.
Latreille, guidé dans ce cas par des vues inexactes
et assez peu philosophiques , regardait , comme un |
tâtonnement de la nature, comme un essai pour arri-
ver à mieux , le peu de complication apparente de la
bouche de ces animaux , au lieu d'y voir un fait en
harmonie avec le genre de nourriture qui leur est
destiné.
M. Bourlet distingue à la bouche des Podures :
1° un épistome paraissant arrondi ; 2° un labre mem-
braneux , en carré long entier et caché; 3° des mandi-
bules; &° des mâchoires ^ 5° un menton ovale; 6° une
languette large, saillante, ciliée, à deux divisions,
chacune de ces divisions quadrifides; 7° des palpes
maxillaires et des palpes labiaux , mais seulement ru-
dimentaires.
Pour M.Nicoîet, le genre qu'il nomme à tort Acho-
rutes ( voy. Anoura ), manque seul d'appareil ci-
biaire; mais dans les autres Podures la complication
serait moindre que ne l’admet Fauteur précédent. La
PODURELLES.
383
boucheest munie seulement, outre les lèvres supérieure
et inférieure, de mâchoires et de mandibules assez for-
tes, quoique membraneuses , et qui permettent à ces
animaux de se nourrir de matières un peu plus solides
que celles dont les Ânoura font usage. C’est , en effet ,
d'après lui, de conferveset de matières végétales plus
ou moins décomposées que vivent les Podures. Ces
animaux n’ont rien montré qui ressemble à des pal-
pes. Dans PAnoura , iî n’y a ni mandibules ni mâ-
choires visibles ; la bouche consiste en une trompe co-
nique très-aiguë, dont l’ouverture est sur le cône , et
si petite, qu’il est présumable que ces Insectes ne
peuvent se nourrir d’aucune matière solide , et que
l’humidité des vieux troncs d’arbres , sur lesquels on
les trouve , est leur seule nourriture.
Les antennes des Podurelles ont habituellement
quatre articles ; plusieurs genres de cet ordre, qui sont
dans ce cas, se distinguent entre eux par la propor-
tion de ces articles. Dans le genre Macrotoma ou
Tomocerus , le troisième et le quatrième sont dé-
composés en un un nombre considérable de petits an-
neaux et filiformes , ce qui leur donne une grande
analogie avec les antennes des Lépismes. Les articles
conservent la forme habituelle dans les Orcheselles ,
mais il y en a toujours plus de quatre , et quelque-
fois jusqu’à sept. D’autres Podures ont aussi plus de
quatre articles. La longueur des antennes varie. Les
Macrotomes sont ceux qui les ont les plus longues , et
quelquefois plus ou moins volubiles en spirale. Les
antennes n’ont point d’écailles 5 elles sont toujours plus
ou moins velues et sont souvent en mouvement.
Les yeux sont des ocelles groupés de chaque côté
de la tête en arrière des antennes. Ils sont fort dif-
PODURELLES.
ficiles à bien voir, et cependant on s’en sert pour ca-
ractériser ies genres ; leur nombre , et leur disposition
offrant quelques variations. D après M. Nicolet, il y
en a tantôt six , tantôt sept, tantôt huit par groupe;
M. Bourlet en admettait six ou huit. Le premier de
ces observateurs en a trouvé quatorze par groupe dans
le Podura funetaria de Linné.
Du thorax. On n’y voit aucun rudiment d’ailes.
Ses trois articles ne sont pas également grands , et en
général, le premier ou prothorax semble manquer,
son arceau inférieur étant presque nul. Les Anoura ,
Achorutes et Lipura ont cependant un prothorax
bien visible en dessus. Le mésothorax est géné-
ralement grand, et chez certaines espèces ( Lepido -
cyrthus ou Cjphodeirus ) , il offre une saillie antérieure
qui s'avance au-dessus de la tête. Â chacun des an-
neaux du thorax s insère une paire de pattes. Celles-
ci sont velues , plus ou moins courtes , ambulatoires ,
sub-égales et composées de cinq parties : hanche,
trochanter, cuisse, jambe et tarse. Celui-ci n a qu’un
seul article à deux griffes.
De U abdomen. Il est composé de six articles à peu
près égaux dans ies espèces qui sautent peu ou point
du tout. Dans les Lepidocyrtus , le quatrième est le
plus considérable. Les Degeeria et Orchesella sont
aussi dans ce cas. Bans les Macrotoma , c’est le troi-
sième. Les Smynthures font encore exception sous ce
rapport. Ils n’ont que trois segments abdominaux.
L "anus est percé dans le dernier segment , qui est
composé de trois pièces placées l’une en dessus , et les
deux autres en dessous de cet orifice. Le seul genre
Anoura a l’anus ouvert en dessous du dernier seg-
ment et non à son extrémité; la pièce supérieure
«
v
PODURELLES.
385
est alors plus grande et plus avancée, et elle porte en
outre deux forts tubercules. Dans les Lipura , l’anus
est déjà plus infère que dans les autres Podures.
À propos de l’abdomen , nous devons aussi parler
des trachées j de l’appareil saltatoire , du tube gastri-
que , des filets gastriques , de la fourchette et des
épines terminales.
Les ouvertures trachéennes , ou stigmates , ont été
découvertes par M. Nicolet. Cet excellent observateur
en a reconnu huit ? placées par paires sur les arceaux
supérieurs des quatre premiers segments de l'abdo-
men. La couleur de leur péritrème, qui est la même
que celle du corps de l’Insecte, rend très-difficile de
les apercevoir. Leur forme est lunulaire , et ils occu-
pent le milieu de chacun des bords des arceaux indi-
qués ci-dessus , mais à une distance de ce bord égale
au septième environ du diamètre transversal de l’In-
secte. Outre ces ouvertures, les trois premiers seg-
ments abdominaux ont aussi offert à M. Nicolet
quatre points enfoncés, ronds, extrêmement petits et
disposés de manière à former, au milieu de chaque
segment, un parallélogramme plus ou moins allongé,
selon l’espèce ; ces points , à cause de leur proximité
des petits vaisseaux qui semblent dépendre des tra-
chées , sont regardés par M. Nicolet comme étant
peut-être aussi des stigmates 5 mais une nouvelle ob-
servation lui paraît nécessaire avant que cette manière
devoir soit adoptée définitivement.
De Géer a signalé dans les Podures , à la face infé-
rieure du commencement de l’abdomen , un organe
singulier dont l’usage inconnu de ce savant observa-
teur l’est aussi de ceux qui ont étudié depuis lui ces
Insectes. C’est le tube gastrique de M. Bourlet. De
APTÈRES, TOME HT. 9,5
386
PODUR ELLES.
Géer Payant vu sur des espèces aquatiques , avait sup-
posé, mais sans i affirmer cependant , que cet organe ,
qu’il compare à un stigmate, est fait « pour pomper
ou pour attirer dans le corps Ihumidité de l’eau. »
C’est comme si , ajoute-t-il, la Podure respirait l’eau
ou sa vapeur par la fente de cette partie.
Latreille , d’après ses observations sur le Podura
aquatiqua , considérait cet organe comme celui de
la reproduction , mais c’est ce que n’ont pas admis
ses successeurs. De Géer avait déjà écrit : « Comme je
trouvais une telle partie à toutes les Podures aquati-
ques que j’examinai , et parmi lesquelles il s’est, sans
doute , trouvé et des mâles et des femelles , je ne pou-
vais la regarder comme destinée à la génération. »
La forme n’en est pas la même dans toutes les espèces.
C’est un simple tubercule fendu au milieu etstigma-
ti forme dans les genres Anoura , Lipura et Acho-
rutes ; dans les autres il s’allonge, prend une forme
cylindrique et se termine par un gros bouton bilobé et
rétractile. Son incision terminale est peu profonde.
D’après les observations de M. Nicoîet , chaque lobe
terminal du tube gastrique a la facilité de se gonfler,
ou plutôt de s’allonger en s’étendant latéralement , de
manière à faire à peu près disparaître l’incision. Dans
les S ni y nth ure s , la longueur que ces filets gastri-
ques peuvent atteindre en se développant ainsi , égale,
à peu de chose près , celle des pattes ; ils sont blancs ,
demi-transparents et continuellement invisqués par
une humeur visqueuse et abondante , fournie par de
petites glandes fort nombreuses et disposées régulière-
ment sur toute leur surface. Les Smynthures peuvent
diriger ces filets dans tous les sens , les étendre ou les
rouler en spirale , et les faire sortir simultanément ou
alternativement de l’organe tubuliforme qui les porte.
PODURELLES. 38y
M. Nicole! considère cet organe comme aidant à la
locomotion.
De Géer, sans signaler l’analogie de ces filets des
Smynthures avec le tube gastrique des autres Podures,
leur reconnaissait, comme le fait M. Nicolet , un em-
ploi dans l’acte de la station. « Ces filets , qui sont,
dit-il, arrondis au bout et presque de la longueur de
A\
tout le corps , sont lancés avec force et vitesse hors
de la partie cylindrique, l’un d’un côté, l’autre de
l’autre , et cela uniquement quand la Podure a besoin
de s’en servir, après quoi , ils rentrent dans le court
tuyau cylindrique comme dans un étui , et en meme
temps dans eux-mêmes, de la manière que les cornes
des Limaçons rentrent dans leur tête.
» C’était au travers des parois transparentes du
poudrier, où mes petites Poclures étaient renfermées 9
que je vis ce phénomène curieux, et que je découvris
en même temps l’usage de ces filets cylindriques.
Quand la Podure marchait contre les parois du pou-
drier, il lui arrivait souvent de glisser ; c’était comme
si les pieds lui manquaient , de façon qu’elle était sur
le point de tomber; dans l’instant même , les deux fi-
lets parurent et furent lancés avec rapidité hors de
leur étui , s’attachant dans le moment au verre par la
matière gluante dont ils sont enduits , en sorte qu’a-
lors la Podure se trouvait comme suspendue à ces
deux filets , au moyen de quoi elle eut le temps de se
raccrocher de nouveau avec les pieds, après quoi les
filets rentraient tout de suite dans leur étui. Peut-être
que la Podure après avoir fait un saut , se sert encore
de ses filets pour se fixer promptement à l’endroit où
elle vient de retomber ; mais je ne donne cette dernière
idée que comme une conjecture. »
PODURELLÈS.
388
Les Podures autres que les Smynthures ne parais-
sent pas posséder ces îoDgs filaments , mais leur tube
ou plaque gastrique est considérée comme ayant le
même usage. M. Bourlet donne à l’appui de cette ma-
nière de voir : i° qu'il sert à ces Insectes à se mainte-
nir sur les surfaces perpendiculaires en y faisant le
vide; 2° que le liquide excrété par lui sert à humecter
la queue et la rainure ; 3° qu’il supplée à la faiblesse
des pattes dans les chutes qui suivent les sauts.
M. Bourlet appelle fourchette , chez les Podures ,
une autre partie plus petite que le tube gastrique et
soudée au fond de la rainure sous-abdominale, à peu
près à égale distance de ses deux extrémités. Cet ap-
pendice, dont la couleur est toujours blanche , paraît
composé de deux pièces. La première un peu compri-
mée d’avant en arrière, peu mobile, s’articule avec
la pièce supérieure , laquelle est rendue bifurquée par
deux filets sétacés et élastiques. La fourchette, quand
on l’examine, est toujours perpendiculaire à l’axe du
corps , mais on conçoit qu elle ne peut rester ainsi
quand la queue occupe la rainure ; elle s’incline alors
en arrière, puis , redevenue libre par l’extension de la
queue , son élasticité lui fait reprendre sa position
primitive.
La queue ou l’appareil saltatoire a été l’objet des
descriptions de De Géer et Latreille , et de MM. Tem-
pleton , Bourlet et Nicole!. Disons d’abord qu’elle
manque dans les Anonra et les Lipura. Dans les
Achorutes , elle est peu considérable encore ; elle
s’insère sous le quatrième segment , c’est-à-dire sous
l’anté-pénultième , et non au bord postérieur de l’a-
vant-dernier ou cinquième. Delà le nom d 'ffypogas-
trura que M. Bourlet propose pour ces animaux ; un
PODURELLES,
389
petit creux antérieur marque l’endroit où la partie
dont il s'agit se place lorsqu’elle n’est pas détendue.
La queue des Achorutes est d’ailleurs petite , et elle
ne se prolonge que peu ou point au delà de l’abdomen.
Dans les autres genres , la queue est plus ou moins
longue et un peu variable de forme, suivant les espè-
ces. Elle est toutefois composée de deux parties bien
distinctes : la base ou lige et les filets , et reployée
avant le saut dans une rainure des arceaux inférieurs
de l’abdomen. Le rapport de la longueur des filets à
celle de la tige varie dans quelques cas. Quand les
Podures sont morts , l’organe est habituellement dé-
tendu et visible en arrière de l’abdomen. Pour faci-
liter l’observation, 011 peut obtenir l’immobilité des
Podures et de beaucoup d’autres petits animaux , sans
cependant les tuer, en chargeant de vapeurs d’éther
le petit espace creux et fermé de l’objectif qui les
retient sous le microscope. M. Bourlct donne trois
pièces à la tige caudale , toutes trois enveloppées
par une membrane et mues par des muscles très»
puissants. Deux de ces pièces sont parallèles , dis-
tinctes l’une de l’autre près des filets, mais séparées
dans l’Insecte de leur étendue par une simple rai-
nure. D’après le même observateur, on voit à Fop-
posite du sillon moyen , à l’intérieur, une cote ar-
rondie, saillante à sa base, allant en s’abaissant et
s’effaçant peu à peu au-dessous de la bifurcation : c’est
la troisième pièce de la tige ; l’auteur cité la compare
aux filets qui terminent l’abdomen des Lépismes, mais
comme il l’a fait remarquer depuis, les filets des Lé-
pismes partent de l’arceau supérieur, et ces trois pièces
naissent de l’arceau inférieur. Quant aux filets sétacés
qui forment la fourche de la queue des Podures , ils
PODURELLES.
39o
sont uni-articulés, sauf chez les Smynthures , qui les
ont bi-articulés.
Les crochets ou épines terminales se voient posté-
rieurement au bord supérieur du dernier arceau abdo-
minal ; leur direction est redressée et un peu diver-
gente. On les connaissait chez les Lipura ou Ony-
chiurus , qui leur doivent ce dernier nom , et M. Ni-
colet en a trouvé aussi sur deux espèces du genre
jlchorutes de M. Temple ton.
Des poils et des écailles . La peau des Podures
est généralement assez consistante, surtout chez
les espèces qui jouissent d’une grande activité ; elle
est plus molle chez celles qui sautent peu ou dont la
marche est le seul mode de locomotion. Trois cou-
ches superposées la constituent chez les unes et les
autres : Y épiderme, dont l'animal se dépouille à chaque
mue, la matière muqueuse ou le pigment , et le derme.
On remarque à sa surface tantôt des poils plus ou
moins nombreux , tantôt des écailles fort semblables
à celles des Lépismes , quelquefois des poils et des
écailles simultanément. La forme de ces deux sortes
d'organes varie d'espèce à espèce , d’individu à indi-
vidu, dans une même espèce, ou même d’un point à
un autre, dans le même individu.
De Y organisation interne. Ce que nous avons rap-
porté des idées de La treille, à l’égard du tube gastrique
qu’il supposait être l'orifice de l'appareil génital, a
déjà fait supposer que nous n'aurions rien à dire
de positif sur les organes génitaux des Podures, et,
en elïet , personne n’a indiqué leur véritable nature.
Ce que I on connaît de leurs organes nutritifs et d'in-
nervation n’est même acquis à la science que depuis
les travaux de M. Nicolet.
PODURELLES.
3g (
Le tube digestif, étudié dans le Podura similata ,
est droit et partagé en cinq parties : X œsophage ; le
jabot , qui n’est qu’une dilatation médiocre de ce
dernier ; X estomac ou ventricule chylifique, dont la lon-
gueur égale trois fois celle du jabot et de l’œsophage ;
Xintestin grêle , à peu près grand comme le jabot, et le
rectum , appelé , par inadvertance , sans doute , cæcum
par M. Nicolet; il est un peu plus long que l’intestin
grêle. Au point où l’estomac va déboucher dans l’in-
testin , sont des vaisseaux hépatiques libres par une
de leurs extrémités, tubuleux, sans renflements , et
dont l’auteur cité porte le nombre à six en trois paires.
Les trachées ne sont pas en grande abondance.
Quant au fluide sanguin , il est transparent et d’un
jaune d’ambre très-clair. On en voit dans toutes les
parties du corps , et les globules qu’il renferme font
reconnaître ses mouvements. Ces globules qui , du
reste, paraissent ne pas exister toujours , sont sphéri-
ques ou ovoïdes. Le mouvement du sang a pour centre
d’impulsion le vaisseau dorsal, qui s’étend sous la
peau médiane du dos depuis la tête jusqu’à l’extré-
mité postérieure du corps, son extrémité antérieure
s’infléchissant pour entrer dans la tête La circulation
peut être interrompue sans que l’animal périsse.
Le système nerveux se compose , dans les Smyn-
thures du moins , du cerveau ou ganglion sus-œsoplia-
gien donnant naissance aux nerfs des yeux ; du gan-
glion sous-œsophagien en rapport avec le précédent
par les deux branches latérales du collier ; d’un gan-
glion thoracique en rapport avec le ganglion précédent
par deux filets de communication et d un ganglion
abdominal placé dans le plus gros des anneaux et
donnant, outre des nerfs latéraux comme les gau-
rODURELLES,
092
gîions sous-œsophagien et thoracique, des nerfs pos-
térieurs assez longs et au nombre de trois princi-
paux.
Génération . De Géer avait déjà vu les œufs des
Podures , et M. Nicolet a récemment indiqué leurs
caractères avec soin. C'est donc à tort que M. Boude t
a écrit que Foviparité de ces animaux lui paraissait
« une chose pour le moins douteuse.» Leurs œufs sont,
il est vrai, fort petits. On les trouve sous les écorces
d'arbres , dans la mousse , etc. Avant la ponte , iis ont
une vésicule germinative , et , dans Foviducte , leur
vitelîus se couvre d’une couche d’albumen. La na-
ture de leur coque varie ainsi que sa dureté. Habi-
tuellement sphérique , elle est lisse chez les uns, réti-
culée chez d’autres , et plus ou moins villeuse ou hé-
rissée de petites épines chez un certain nombre. Une
douzaine de jours après que la femelle les a déposés ,
le petit en sort , et quoiqu'il n’ait pas de véritable
métamorphose à subir, il diffère néanmoins des adul-
tes par sa tête plus trapue et d’aspect tout à fait
ovoïde. Les mues qu’il éprouvera bientôt ne tardent
pas à lui faire perdre ce caractère ; elles changent
aussi plus ou moins ses couleurs.
Nourriture. Elle consiste en débris de matière vé-
gétale , et même , d’après M. Bourlet , en humus , ou
plutôt des petites molécules organiques vivantes ou
mortes qui s’y trouvent. Avec un peu de terreau , mais
en prenant les précautions dont il a déjà été parlé , on
peut conserver plus de trois mois des Podurelles.
s
§ n.
Peu d’auteurs se sont occupés de ces Insectes , mais
ils ont fait à leur égard des travaux importants , que
PODÜRELLES.
3g3
nous devons surtout analyser, sans cependant omettre
de citer comment les principaux méthodistes ont en-
visagé le groupe entier.
De Géer est le premier auteur que nous ayons à citer dans l’histo-
rique relatif à la famille desPodures. Il avait été à peine question
de ces animaux , lorsqu’on 1740 , il publia , dans les Mémoires
de l’Académie royale des sciences de Suède , et antérieurement
dans ceux de la Société d'Upsal (1), le résultat de ses recherches
à leur égard. Dans un des Mémoires du grand ouvrage publié
après sa mort (2) , il revient assez longuement sur ce sujet. Le
nombre des espèces décrites et figurées , dans ce troisième tra-
vail , est de sept ; une deuxième section de ses Podures , celle des
espèces à antennes coudées et multi-articulées , correspond au
genre que Latreille a plus tard appelé Smynthurus.
Voici le nom des espèces de la première famille ou section des
vrais Podures signalées par De Géer :
Podura arborea nigra.
Podura arborea grisea.
Podura aquatica nigra.
Podura aquatica grisea.
Podura plumbea.
Podura ambulans .
Linné (3) et Geoffroy (4) ont aussi indiqué plusieurs espèces de
Podures, mais en donnant à leur égard moins de détails que ne
le faisait De Géer. Les espèces reconnues par Geoffroy sont au
nombre de dix. L’édition du Systemanaturæ , éditée par Gmelin ,
en signale trente et une.
Les détails relatifs aux Podures que nous trouvons dans les
successeurs de ces trois célèbres naturalistes sont une simple re-
production , souvent même une abréviation de ce que ceux-ci
avaient publié, et c’est à peu près aussi le cas des ouvrages classi-
ques de Fabriciuset de Latreille. Lesfaunistes, sauf Muller, Rac-
cordèrent pas plus d’attention aux Podures. Mais on trouve,
(1) Acta soc. IJpsal. ; 1740. — Acta acad. scient . Suec. ; 174L
(2) Mémoires pour servir à l'Histoire des Insectes , VII, p. ï5,|3g?
pl. 2 et 3 ; 1778.
(3 ) F auna suecica , éd, 2e.
(4 ) *Xns. des env» de Paris , t. II; 1762.
PODURELLES.
3g4
néanmoins , dans un des derniers travaux de Latreille , quelques
ébauches relatives aux Insectes qui nous occupent , et qui com-
mencèrent à rappeler sur eux l’attention des observateurs ac-
tuels. *■
En effet , depuis ce dernier travail du célèbre entomologiste
français , trois naturalistes ont fait , au sujet des Podurelles , des
observations importantes , et qui ont mis cette partie intéressante
de l’histoire des Insectes au niveau des mieux étudiées. Nous
voulons parler de M. Templeton , qui a étudié en Irlande ; de
M. l’abbé Bourlet, dont les recherches portent sur les Podures
du département du Nord , et de M. H. Nicolet , qui a fait con-
naître ceux des environs de Neuchâtel, en Suisse. Ces trois im-
portantes monographies , principalement la dernière, vont nous
occuper d’une manière plus spéciale, et c’est surtout aux détails
qu’elles fournissent que nous emprunterons , fort souvent textuel-
lement, ce que nous aurons à dire plus bas des espèces qu’on y
fait connaître.
Outre qu’ils décrivent un assez bon nombre d’espèces nou-
velles , MM. Templeton , Bourlet et Nicolet s’occupent aussi de
la répartition méthodique des Podures en genres ; les deux der-
niers donnent aussi de fort bons détails sur l’anatomie et la phy-
siologie de ces petits animaux. Nous devons seulement reproduire
à présent le tableau de la classification suivie par chacun d’eux.
M. Templeton (1) admet trois genres de Podurelles, dont
deux portent des dénominations nouvelles (Orchesella et Acho-
rütes) ; il décrit aussi plusieurs espèces nouvelles d’Irlande ; mais
il en sera question plus loin.
M. Bourlet (2), qui ne connaissait pas le travail précédent,
fait cinq genres de Podures. En voici les caractères :
Espèces couvertes d' écailles.
Antennes longues, de trois articles, le
dernier beaucoup plus long que les au-
tres ; yeux formés de six ocelles. . . . Macrotoma, Bourl.
Antennes courtes , de quatre articles;
huit ocelles Lepidocyrtijs, Bourl.
(1) Trans . enlom. soc. Lond I , i S3 4 •
(2) Mémoire sur les Podures , 1889; in-8° de 41 2 P- et 1 pb Extrait
des Mèm . de la soc. r. des sc.} d’agric. et des arts de Lille.
PODURELLES.
395
Espèces sans écailles.
Antennes de longueur moyenne , va-
riant de deux à cinq articles inégaux ;
six ocelles Heterotomà , BourU
Antennes courtes , constamment de
quatre articles à peu près égaux entre
eux; six ou huit ocelles Isotoma , Bourh
Antennes très-courtes , de quatre ar-
ticles; corps noir, fort petit; organe
du saut attaché sous le ventre , et non
à son extrémité; sans ocelles. . . . . HYPOGASTRüRus,Bourl.
Dans le travail du même auteur, on trouve, en outre, des ca-
ractéristiques d’espèces dont la plupart sont nouvelles , ainsi que
des renseignements anatomiques et physiologiques qui témoi-
gnent d’nne grande connaissance de ces animaux.
Depuis lors , M. Bourlet a publié (1) dans la description d’un
nouveau genre de la même famille sous le nom d 'Adicranus
pourleP. fimetaria , et en 1843, un nouveau travail (2) exposant
(1) Revue zoologique par la Société cuvierienne.
(2) Mémoire sur les Podurelles , dans ceux de la Société royale de
Douai; i843.
M. l’abbé Bourlet termine son second travail par un Précis chrono »
logique pour lequel nous lui avions donné , lors de son passage à
Paris , quelques renseignements , et c°est son mémoire , mais surtout
celui de M. Nicolet , que nous ne connaissions alors que par le très-
court extrait du Bulletin de Genève , qui nous a provisoirement fait sus-
pendre la monographie que nous avions entreprise des Podurelles de
Paris. Nous avions déjà, en 1841, fait graver les deux planches de
Thysanoures qu’on voit dans l’Atlas de cet ouvrage ; nous les avions
même communiquées à plusieurs entomologistes , et nous avions fait
parta M. Bourlet de notre étude du P. ambulans ; nous lui indiquâmes
même cette espèce comme type de notre genre Onychiüros , genre auquel
il a depuis lors donné le nom d ' Adicranus. Il est vrai que M. Bourlet
ne parle pas de ce que nous lui avons dit. Plusieurs naturalistes ont le
tort de ne se croire engagés qu à l’égard de ceux qui ont publié par la
voie de la presse , et ils regardent les communications orales ou par
correspondance comme non avenues ; mais puisque M. Bourlet cite à la
page 63 de son Précis le même P. ambulans ou fimetaria comme type
du genre Lipura de M. Burmeister, dénomination qui a l’antériorité
sur la mienne , pourquoi lui donne-t-il un nom nouveau ?
PODURELLES.
396
de nouvelles observations faites par lui , et celles qu’il avait d’a-
bord publiées ; mais il ne s’y montre pas constamment fidèle
aux règles ordinaires de la synonymie : il est même difficile d’é-
tablir une concordance réelle entre les premières observations
de cet auteur et les secondes. C’est , à propos de ce travail , que
M. H. Lucas a lu, en 1843, devant la Société entomologique ,
une longue note critique insérée dans les Annales de cette société,
note à laquelle nous renvoyons , faute d’avoir pu suffisamment
en profiter, à cause de l’époque récente de sa publication.
Voici le tableau que M. Bourlet donne de la classification des
Podurelles dans son second Mémoire :
Espèces couvertes d’écailles.
Antennes longues , de trois articles ,
le dernier beaucoup plus long que les
autres. . ï6r Genre , Màcrotomà.
Antennes courtes , de quatre arti-
cles. . * 2e Genre , Lepidocyrtus.
Espèces sans écailles.
Un organe
saitatoire.
! Antennes de longueur
moyenne, variant de deux
i à cinq articles inégaux. .
! Antennes courtes , con-
Istamment de quatre arti-
\ clés à peu près égaux. .
Antennes très-courtes ,
de quatre articles , or-
gane saitatoire attaché
sous le ventre , et non à
Ison extrémité . .
Point d’organe saitatoire. . . .
3e Genre, Ætheogerus.
4e Genre , Podürâ.
5e Genre , Hypogastrura,
6e Genre, Adicranus.
Antérieurement au premier travail de M. Bourlet , c’est-à-
dire, en 1835, avait paru le deuxième volume de l’excellent
Manuel de M. Burmeister (1). Les Thysanoures , formant une
tribu des Gymnognatha, qui comprennent les Mallophages,
Orthoptères , Dermoptères , etc., ont pour première famille les
ï) Jfandb, der Entomologie , If, 44^-
PODURELLES. 89 7
Podures nommés Poduridœ. Ceux-ci sont subdivisés en cinq
genres , dont voici le tableau :
1. Antennarum articuli sub-æquales.
A. Antennæ 4-articuïatæ.
a. Furculasaltatorianulla, seuobsoleta. i. Lipüra.
b. Furcula saltatoria perfecta.
Antennæ capite breviores. ... 2. Achorutes.
— — ïongiores. ... 3. Podura.
B. Antennæ 6-articulatæ 4. Orchesella.
2. Antennarum articuli apicales minutissimi. 5. Smynthurus.
Le genre Podura de M. Burmeister comprend deux sous-
genres : les Podura (P. grisea, arborea , albicincta et minuta)
et les Choreütes [P. plumbea , lignorum, nitida , villosa , cin-
gulata , nivalis et variegata).
Dès 1841 (1) , M. Nicoïet publia la description , accompagnée
d’une figure , du genre desoria (. D . saltans , des glaciers des
Alpes) , et il y ajouta une liste des genres dePodurelles qui corn-
prend plusieurs dénominations nouvelles, mais point de descrip-
tion.
Nous en rendîmes compte dans le journal VÉcko du monde
savant , en indiquant le Podura ambulans que nous venions
d’observer (Voir notre pl. 2 , fig. 50) , comme devant constituer
un genre à part sous le nom d’ Onychiurus , mais sans savoir que
M. Burmeister nous avait prévenu à cet égard , en créant pour
la même espèce son genre Lipura.
Toutefois , ce petit travail de M. Nicolet , n’était qu’un pro-
drome fort incomplet du bel ouvrage qu’il a fait paraître de-
puis (3) , et dans lequel il décrit surtout les espèces de l’ordre
des Podurelles qu’il a pu observer aux environs de Neuchâtel , en
Suisse. M. Nicolet traite de la physiologie et de l’anatomie de ces
animaux, et dans ce qui précède, nous avons eu souvent l’oc-
casion de parler des observations qui lui sont dues.
Nous donnons à la page suivante le tableau de la classification
adoptée par M. Nicolet pour les Podurelles , en en supprimant
toutefois ce qui est relatif aux Smynthures :
(1) Biblioth. univ. de Genève „
(2) Becherches pour servir à l'histoire des Podurelles , igqi? în»4 de
88 p. et 9 pl., faisant partie des Mèm. de la soc . helv » des sc. nat.,
K VI ; 1842.
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PODURELLES.
399
Tous les genres de Podurelles compris dans ce tableau ont le
corps cylindrique et segmenté ; d’autres animaux du même
ordre sont plus globuleux, non segmentés et à antennes coudées;
ils rentrent dans le genre Smynthurus.
La plupart des espèces connues de Podures , sont d’Europe ,
M. Say (1) en a cependant fait connaître trois d’Amérique.
Podura fasciata ( de Géorgie et des Florides).
P. bicolor (des mêmes pays).
P. tricolor (de Pensylvanie).
M. Say parle aussi d’une espèce de Smynthure , dont nous
donnerons plus loin la diagnose.
Les caractères sur lesquels repose la distinction générique des
Podures , sont tirés de la présence ou de l’absence de l’organe
saltatoire , ainsi que de la forme et de la position de celui-ci ,
lorsqu’il existe , et l’on sait que c’est le cas le plus fréquent. La
forme et la nature des antennes, les écailles ou les poils, etc.,
fournissent aussi des caractères importants.
L’ordre sérial des genres auquel nous avons été conduit et les
noms qu’ils nous semblent devoir conserver peut être formulé
ainsi qu’il suit :
I. SMYNTHURUS, Latr.
1. Macrotoma, Bourîet. Tomocerus , Nicolet
2. Lepidocyrtîjs , Bourl. Cyphodeirus , Nicol.
3. Orchesella , Templeton.
4» Heterotoma, Bourl.
II. PODURA.
s, Bourl.
8. ânoura, Gerv. Achorutes , Nicol.
(i) Journ . ac. sc . Philadelphie , II, i3. Voyez aussi le T. I des
Œuvres entomologiques de Say, éditées à Paris par Lequien.
4oo
PODURELLES.
§ III.
Genre SMYNTHURE. ( Smynthurus. )
Corps globuleux ou ovoïde ; thorax et abdomen
confondus en une seule masse ; tête inclinée ; antennes
habituellement de quatre articles , coudées au milieu ;
dernier article aussi long ou plus long que les trois
précédents , composé, résultant d’un nombre variable
de petites articulations ; huit yeux à chaque groupe ;
jambes longues et grêles ; queue de moyenne longueur,
à filets munis d’un article supplémentaire.
Ce groupe ( i ) , dont nous avons déj à indiqué les prin-
cipales particularités, est un des plus distincts delà
famille des Podurelles, aussi est-il le premier qu'on ait
séparé de l’ancien genre Podura. De Géer l’avait déjà
indiqué, mais sans lui donner de dénomination pro-
pre ; les Smynthures de Latreille ne diffèrent pas , en
effet , de ses Podures de la seconde famille , auxquels
il donne des antennes coudées , à plusieurs articles .
Les Smynthures vivent sur les feuilles des arbres ou à
terre , quelquefois sur l’eau ; ils sautent avec une ex-
trême agilité.
Ce genre a été établi par Latreille. De Géer l’avait déjà indi-
qué comme groupe à part dans le genre des podures; depuis lors
on a voulu en faire une famille , et M. Bourlet y distingue deux
genres sous le noms de Smynthurus et Dicyrtoma. MM. Tem-
pleton et Nicolet se sont aussi occupés des Smynthures.
1* Smynthüre croisé. (Smynthurus signatus.)
Corps globuleux ; abdomen renflé à son extrémité , avec un
angle rentrant de chaque côté ; dos brun à poils fins, gris un peu
verdâtres ; antennes très-velues grises à l’extrémité , fauves à la
(i) Podures de la seconde famille, De Géer, 35. — Smyn-
thurus, Latr.; 1802. — Burm., Hcindb. der Entom., II, 4 5l ,■ — Tem-
pleion , loco cit. — Nicolet, loco cit ., p. 80.— Smynthurides , Bourlet ,
Mém . sur les Podurelles , p. 5a ; J 843.
G. SMYNTHURE.
401
base et presque aussi longues que le corps ; des taches irrégu-
lières sur les côtés de l’abdomen et une ligne transversale de
points fauves ou jaunâtres sur le thorax. Long., 0,001 à 0,002.
Pod. noirâtre à taches jaunes sous le ventre , Geoff., Ins., II,
667. — Pod. signala , Fabr., Ent . syst. , Il , 65. — Sm. sign.?
Guéri n,Iconog. Règne anim Ins., pl. 2, fig. 4. — Sm. sign.,
TempL, Trans. entom. soc. Lond., I, 97, pî. 12, f. 8.— Nicolet,
Podur elles, p. 81, pl. 9, f. 7.
D’Irlande , de France et de Suisse.
2. Smyntiïdre oblong. {Smynthurus oblongus.)
Corps ovoïde , sans angles rentrant aux côtés de l’abdomen ,
d'un gris jaunâtre, légèrement lavé de brun en dessus et couvert,
sur toute sa surface , de poils gris, peu serrés et courts ; plaques
oculaires noires, bordées de jaune pâle; une tache en lunule entre
les yeux , et deux bandes irrégulières et obliques sur le corps ,
d’un blanc sale, quelquefois jaunâtre ; ces deux bandes formant
à peu près un Y en se réunissant en arrière ; des taches et des
points noirs et brun rouges des deux côtés et entre les bandes.
Long., 0,001
Sm. obi., Nicolet, Podur elles , p. 81, pl. 3, f. 8.
Du Sablon , près Neuchâtel , dans les champs de pommes de
terre et sur les plantes légumineuses; très-rare.
3. Smynthure vert. ( Smynthurus viridis. )
Corps globuleux , vert jaunâtre ainsi que la tête ; un angle sail-
lant de chaque côté de l’abdomen ; antennes légèrement rou-
geâtres; quatre points rougeâtres sur la tête; pattes jaunes,
ordinairement à genoux rougeâtres; queue blanche; quelques
taches blanches sur les côtés et le dessous de l’abdomen. Long.,
0,001 i
Pod. verte aux yeux noirs , Geoff. , II , 607. — Pod. vir. ,
Fabr., Entom. syst., II, 605. — Sm. vir., Templ., Trans. entom ,
soc . Lond ., I, 97. — Nicolet, P o dur elle s , p. 82. pl. 9. f. 9. —
Baudet , Podurelles , p. 77.
D’Irlande , de France , de Suisse, dans les jardins et sous les
mousses humides. M. Lucas doute que l’on doive rapporter à
celle espèce le Sm. viridis de M. Blanchard , Iconogr. du régne
anim., Ins., pî. 13, fig. 4.
APTÈRES, TOME 111. 3 6
PODURELLES.
4 02
4. Smynthure brun. ( Smynthurus fus eus.)
Ovoïde , presque sphérique , variant du rouge tuile au brun
foncé en dessus , plus clair en dessous , velouté et velu sur toute
sa surface et portant, à sa partie antérieure, trois petits sillons
transverses simulant les divisions du thorax; pattes rouges,
demi-transparentes, à articulations noires; les trois premiers ar-
ticles des antennes de la couleur des pattes, le dernier gris pâle.
Long., 0,001 ou un peu moins.
Sm, fuse., Nicolet, Podur elles, p. 82, pl. 9, f. 10.
De Neuchâtel. M Nicolet lui rapporte la Podure brune en-
fumée de Geoffroy, Ins ., II , 608 ; Sm. fuscus , Lacordaire et
Boisduval, Entom. env. Paris , 1 , 116, mais il ne nous paraît
pas hors de doute que l’espèce de Geoffroy soit bien un smyn-
thure. C’est plus certainement la Podure brune ronde , De Géer,
Mém VII , 35 , pl. 3 , f. 7-14 ou P . atra , id., Jeta acad. sc.
Suec. } 1743, p. 296, pl. 7, qui est le type de cette espèce
(voir sp. S). M. Bourlet , Podur elles , p. 57, décrit aussi le Sm.
fuscus.
5. Smynthure orné. ( Smynthurus ornatus.)
Ovoïde, peu velu, d’un brun rouge plus foncé vers l’extré-
mité postérieure et couvert de taches irrégulières jaunes au mi-
lieu du corps et terre de Sienne sur les bords ; tête et pattes d’un
jaune pâle ; plaques oculaires séparées par une bande longitu-
dinale rouge ; une de même couleur à l’angle postérieur externe
de chaque plaque ; antennes aussi longues que le corps, coudées
à l’extrémité du second article , qui est très-long , et jaunâtre
ainsi que les deux précédents; le quatrième brun. Long.,0, 001.
Sm orn., Nicolet, Podurelles , p. 83, pl. 9, f. 11.
Du Hocher, près de Neuchâtel ; trouvé vers la fin de l’au-
tomne , sous les mousses couvertes de neige.
6. Smynthure de Coulon. ( Smynthurus Couloni.)
Ovoïde , peu velu , jaune gomme-gutte , avec des taches irré-
gulières brun rougeâtre et rayonnant du centre à la circonfé-
rence en croix de chevalier ; une autre tache carrée , noire , avec
quatre points blancs à l’extrémité de l’abdomen ; yeux bordés de
blanc du côté intérieur et séparés par une ligne longitudinale
rouge ; antennes rougeâtres à base jaune très-pâle ; parties infé-
G. SMYNTHURE.
4o3
rieures jaunes ; deux taches blanches latéralement sous le ven-
tre. Long., 0,001
Sm. Coul ., Nicolet, Podurelles , p. 84, pi. 9 , f. 12.
Trouvé vers la fin de l’automne sous les mousses à la roche de
l’Hcrmitage, près de Neuchâtel.
7. Smynthure de Boürlet. ( Smynthurus Bourleti.)
( PL 51 , fig. 1 . )
Corps ovalaire, jaune, marqué de lignes transversales noires en
zébrures et bordé ou marbré latéralement de la même couleur;
la zébrure postérieure se prolongeant en bande; une ligne lon-
gitudinale noire au sinciput et une tache près les yeux, en arrière
de chaque antenne; pattes et antennes fauve un peu roussâtre ;
le premier article de celles-ci plus petit que les autres , le qua-
trième le plus grand , coudé, garni de plusieurs verticilles de poils,
mais sans apparence moniliforme ; dessous du corps de couleur
jaune pâle ainsi que la queue ; quelques poils au tubercule ter-
minal de l’abdomen. Long., ' millimètre.
Cette espèce, très-petite et très-vive, a été trouvée à Paris
dans les jardins ; elle se tient sur les feuilles ou au bas des plan-
tes sur la terre humide. En hiver, elle saute sur la neige , ainsi
que beaucoup d’autres Podurelles, et ne souffre point du froid.
La fig. 2 de la planche 51 de notre Atlas représente une grosse
espèce noirâtre que nous avons recueillie une fois dans laforêtde
Montmorency, près Paris , mais dont nous n’avons pu faire une
étude suffisante.
8. Smynthure noir, ( Smynthurus ater.)
(PL 51 , fig. 5.)
Corps globuleux, brun luisant; antennes longues.
Podura atra , De Géer, Mém., VII , p. 35, fig. 7 et 8 (cop.
dans notre Atlas). — $m. ater, Tempieton , Trans. entom. soc.
London , 1 , 97. — Lucas , Anim. articulés , p. 567.
Espèce de Suède. M. Tempieton lui rapporte des Podurelles
prises en Irlande. On l’a aussi indiquée en d’autres lieux ; mais ,
comme nous l’avons dit à propos du Sm. fuscus , cette espèce a
besoin d’être revue.
9. Smynthure a deux lignes. ( Smynthurus bilineatus. )
Ovalaire , blanc pâle ; tête oblongue , peu dilatée bilatérale-
ment; antennes de la longueur du corps , en entier d’un rouge
PODURELLES.
ferrugineux , plus obscur vers l’extrémité , paraissant quelque-
fois cendrées au-dessus du deuxième comme au-dessous du troi-
sième article ; deux bandes dorsales ferrugineux rougeâtre, de-
puis les yeux jusqu’à l’extrémité de l’abdomen ; des taches de la
même couleur sur les côtés de celui-ci , sur la tête et sur le crou-
pion , qui est long et menu. Long., 1 f à 2 millira.
Sm. hilin., Bourlet, Podurelles , p. 58; 1843.
Sur l’herbe des prairies dans le nord de la France.
10. Smynthure aquatique. (Smynthurus aquaticus.)
Blanc plus ou moins teinté de jaunâtre ; abdomen ovoïde ;
une tache noire , triangulaire sur le front ; dos vert bleuâtre ;
dernier article des filets caudaux , court , ovalaire ; tubercules
sous-abdominaux très-saillants. Long., fou 1 millim.
Sm. aq ., Bourlet, Podurelles , p, 58; 1843.
Sur les plantes aquatiques, principalement sur les carex et les
lemna , dans le nord de la France.
11. Smynthure de la luzerne. (Smynthurus lupulinœ.)
Abdomen sub-globuîeux , jaune uniforme en dessus ou un peu
ferrugineux , jaune blanchâtre en dessous ; antennes rouge fer-
rugineux, pubescentes, égalant les trois quarts du corps en lon-
gueur; abdomen brusquement terminé par un croupion plus
long que dans les autres espèces, et paraissant formé de deux
anneaux ; appendices et dessous blancs. Long., f ou f de millim.
Sm. lup., Bourlet, Podurelles , p. 59; 1843.
Très-commun dans les prairies , sur le Medicago lupulina.
12. Smynthure pallïpèdë. (Smynthurus pallipes .)
Noir mat, avec deux taches oblongues sur Se vertex , la base
des antennes et celle des pattes, qui sont jaune pâle; hanches
noires ; abdomen glabre ou n’ayant que quelques poils rares vers
son extrémité ; croupion assez court. Long., f ouf de millim.
Sm.pall. , Bourlet, Podurelles , p. 59.
Du nord de la France , assez rare. On le trouve dans les prai-
ries sur le trifolium , où il est fort difficile de le distinguer à cause
de sa petitesse.
13. Smynthure polypode. (Smynthurus polypodus.)
Noir, à antennes de la longueur du corps , terminées de blanc.
PI. 5i.
Aptèt '<'■>' - Au vv «r - lléxapoc/es .
T HY SAIN 0 U RE S .
///y/7 f mW'v
'////■/,! 1 M \i\
Delahaye, <teZ .
Smyntlmr es , 8Cc .
Smyntlinxes, I.ia 5, grossis. avec, JétoUr 4* dmerses espèces. L epi d O cyrtc curvi col, F. §,yrossi, K, antenne , B. tarse,- C, écailles.
Caiapodé sta^dryliii, F. 8, grossi. ïfïcolétie botaniste, E y grossi ; A, tête en dessus ; B ,id. en dessoïts; C et D, portions i'anieruk;
E, patte , F, articles al) dont ûiazicc et leur appendices; G, aldomen et filets teivumaac .
G. SMYNTHURE.
40 5
Podurci polypoda , Linn., Fctuna Suec 1928.— Fabr„,
Entom. syst ., Il, 65.
De Suède.
Nous parlerons séparément des Dicyrtomes.
DICYRTOMA , Bourlet, Podurclles , p. 59 ; 1843.
Antennes à huit articles , dont cinq pour la partie
qui précède îe coude , et trois pour Fautre ; deux tu-
bercules sur le dos.
14. Dicyktome noir pourpré. [Dicyrtoma atro-pur pur ea.)
Rouge brun uniforme; têté oblongue , très-rugueuse entre
les yeux ; bouche blanchâtre; antennes concolores , un peu plus
longues que le corps , garnies de poils blancs ; abdomen ova-
laire ; des poils blancs assez rares aux pattes et à l’extrémité de
l’abdomen; dernier article de l’organe saltaloire sétacé , blan-
châtre ainsi que les tarses ; tubercules sous-abdominaux saillants
Long., 2 | millim.
Die. atro-p., Bourlet, Podurelles , p. 60; 1843.
Du nord de la France. Vit sur les champignons , principale-
ment sur le Fistulina buglossoïdes; il est assez commun en au-
tomne.
f: 15. Dicyrtome dos tacheté. ( Dicyrtoma dorsi-maeulata.)
Abdomen sub-globuleux, jaune pâle ; une tache noire oblongue
vers l’extrémité de l’abdomen , occupant le tiers environ de sa
partie dorsale ; abdomen marqué d’un grand nombre de taches
ferrugineuses, surtout à sa dilatation latérale; une ligne de la
même couleur entre les antennes ; celle-ci égalant les deux tiers
du corps ; poils rares , blancs. Long., 1 £ millim.
Die. dors., Bourlet , Podurelles , p. 61 ; 1843.
Du nord de la France , dans les prairies.
M. Bourlet en signale une variété dont tout le corps est cou
vert de taches ferrugineuses, brunes et blanchâtres; son dos est
verdâtre ; une grande tache ferrugineux rougeâtre existe de
chaque côté de son abdomen , et une tache noire à l’extrémité de
celui-ci ; M. Bourlet pense que c’est peut-être le Sm, signatus
des auteurs, M. Niçolet donne , en effet, à celui-ci des antennes
PODURELLES.
4o6
à cinq articles basilaires, mais avec la partie terminale conique
composée de petits articles moniliformes.
On n’a encore décrit qu’un seul Smynthure exo-
tique :
16. Smynthure a gouttes. ( Smynthurus guttatus.)
Blanc jaunâtre , marqué de taches nombreuses , irrégulières ,
disposées par bandes; deux tubercules latéraux; poils nom-
breux ; antennes brun rougeâtre ; face maculée ; une ligne et des
taches derrière les yeux , qui sont noirs.
Sm. gutt.^Say, Journ. acad. sc. Philad., II, 13; id., OEuvr.
entom., éd. Lequien , I, p. 13. -—Lucas, Anim. artic p. 568.
De Géorgie. Vit sur l’écorce du Pinus palustris.
Genre PO DURE. ( Podura.)
Les Podures (1) ont été caractérisés plus haut. Les
nombreuses espèces qu’ils comprennent peuvent être
réparties , ainsi que nous l’avons également indiqué ,
en huit groupes dont on a fait autant de genre.
I. MACROTOMA, Bourlet , Podures , p. 10 ; 1839.
— Tomocerus , Nicoîet , P o dur elles, p. 67.
Corps écailleux, peu garni de poils 7 cylindrique,
divisé en huit segments inégaux , dont le premier et le
cinquième les plus considérables; tête un peu incli-
née ; antennes fort longues , plus ou moins volubdes ,
de trois ou quatre articles : les deux premiers nor-
maux courts ; le reste composé de petites articulations
(i) Podures de la première famille. De Géer, Mèm t. VII, p i^. —
Podura , La treille, Généra Inst, et Crust I, p. i65. — Podura ( par -
tim) , Linné Gmel., Syst. nat. — Poduridæ (Smynthuris exceptis ), Tera-
pleton, Traits, entom. soc. Lond , I ; i835. — Burmeister, Handb. der
Entom , 11,445* — Bourlet, Mémoires sur les Podures ; 1839. — Nicolet,
Tech, pour servir à l'hist. des Podur elles ; 1841 • — - Podurides, Bourlet,
Mèm. sur les Podur elles, p 12; 1843. — H. Lucas, Ann. soc. entom .
de France , p. 286; I&43.
G. PODURE.
4«7
très-serrées , mais souvent partagé par une véritable
articulation en deux articles composés ; quatrième ar-
ticle moins long que le troisième ; sept paires d’yeux ;
pattes assez grêles ; queue saltatoire, allongée.
Ce sont des Podures dont le corps a jusqu’à cinq
et six millimètres de longueur. Ils marchent vite et
sautent avec beaucoup de rapidité. La manière dont la
plupart enroulent leurs antennes est une chose assez
curieuse. M. Bourlet avait reconnu, avant la publica-
tion de M. Nicolet, la nécessité de créer un genre à part
pour ces animaux ; nous avons donc dû préférer le
nom qu’il emploie à celui de Tomocerus que propose
M. Nicolet.
i. Macrotome plombée. ( Macrotoma plumbea.)
Antennes grosses ; derniers articles gris, un peu moins longs que
le corps; thorax, bouche eltarse de couleur brun sale après l’en-
lèvement des écailles ; le reste du corps jaune , avec le bord pos-
térieur des segments blanchâtre et le ventre livide ; bord anté-
rieur du thorax noir, garni d’un faisceau de poils ; queue , poils
à la queue et à l’anus , écailles d’un brun ardoisé. Long., 0,005.
Macrotoma plumb., Bourlet, Podures , p. 13; 1839 ; «d., Po-
dur elles , p. 14; 1843. — Tomocerus plumbeus , Nicolet , Podu-
relles , p. 68 , pl. 7 , f. 8.
Dediverses partiesde l’Europe. Assez commune , sous les pier-
res , dans les endroits ombragés , etc. Elle est solitaire. On la
donne comme la Podure grise commune de Geoffroy.
2. Macrotome agîle. (. Macrotoma celer.)
(Pl. 50, fig.7).
Semblable à la précédente , mais plus petite et à antennes plus
courtes ; cinquième segment à peu près égal aux deux précé-
dents pris ensemble ; base des antennes et de la queue ainsi que
les cuisses couvertes d’écailles argentées: deux taches allongées
et obliques sur le premier segment conique. Long. 0,002.
Pod. plumbea , De Gèer, Mémoires , VII , p. 31, pl. 3, f. 1. —
P0DURELLES,
4o8
Pod. violacea ? Geoffroy. — Tomoc . celer , Nicolet, Podurclles ,
p. 69 , pî. 7 , f. 9.
Se trouve avec la précédente.
3. Macrotome noire» ( Macrotoma nigra.)
Taille et forme du Mac. plumbea , écailles noires avec un
léger reflet argenté ; corps de couleur jaune de cire , quand on
l’a dépouillé de ses écailles ; bord antérieur du thorax garni
d’une frange de poils noirs et courts ; antennes grises ou d’un
gris fauve ; pattes d’un brun verdâtre ; tarses bruns ; ventre
jaune. Long., 0,002.
Mac. nigra y Bourlet , Podures , p. 14.
Du nord de la France ; vit sous les pierres et le vieux bois
avec les précédentes.
4. Macrotome longicornr. ( Macrotoma longicornis.)
(Pî. 50, fig. 8. )
Deux lignes blanches sur le thorax , formant avec le bord
postérieur un delta ou triangle isocèle ; antennes brunes , fines ,
plus longues que le corps ; troisième article à reflets violets ;
bord de l’avant-dernier segment abdominal cilié. Long. , 0,005.
Podura longicornis , Muller, Zool. dan. prodr., 2174. —
Macrot. long., Bourlet, Podures , 214.
De différentes parties de FEurope. Elle roule ses antennes
avec rapidité et ne se laisse prendre que très-difficilement. C’est
peut-être aussi le M. spiricornis , Bourlet, Podur elles , p. 15 ;
1843.
5. Macrotome ferrugineuse. (Macrotoma ferruginosa.)
Écailles plombées ; corps, sans les écailles, jaune ferrugineux
varié de blanchâtre ; sommet des deux premiers articles des an-
tennes brun ainsi que la queue ; bord antérieur du thorax et des
derniers segments abdominaux légèrement ciliés ; pattes verdâ-
tres et velues.
Macr. ferrug Bourlet, Podures , p. 14.
Du nord de la France ; vit sous la mousse ainsi que l’espèce
précédente.
Nous indiquerons provisoirement une nouvelle espèce du
même genre :
G. PODURE*
4g9
6. Macrotome coquette. ( Macrotoma lepida.)
Jaune nankin, varié. Long., 2 lignes.
Cette belle espèce n’est pas rare dans les parties peu ombragées
de la forêt de Saint-Germain , près Paris.
IL LEPIDOCYRTUS , Bourlet, P o dur es , p. 15;
1839,-— Cyphodeirus , Nicolet , Podurelles , p. 63.
Corps de huit segments écailleux , peu velu, rendu
comme bossu par le premier, qui est aussi long que
les deux suivants , et avancé en dessus et en avant
pour recouvrir le cou et souvent une partie de la tête ;
sixième segment aussi long ou plus long que les trois
précédents pris ensemble ; les deux derniers très-
courts ; tête très-incîinée , insérée sur la cavité du re-
bord antérieur du mésothorax ; prothorax très-petit;
antennes moins longues que la tête et le corselet pris
ensemble , de quatre ? articles inégaux , non composés ;
huit paires d’yeux ; queue assez longue , à pièce basi-
laire , formant plus de la moitié de son étendue.
Les Lépidocyrtes de M. Bourlet, que M. Nicolet décrit avec
soin , sous le nom de Cyphodères ( Cyphodeirus ) , sont des Po-
dures d’assez petite taille et fort agiles.
7, Lépidocyrte curvicol. (Lepidocyrtus curmcollis.)
( PL 51 , fig. 6.)
Corps avec des écailles variant de couleur avec l’âge ; d’abord
d’un blanc argenté , puis d’un violet cuivreux , puis bleuâtre
métallique , et enfin de couleur plombée ou ardoisée ; sans
ses écailles , il est tellement transparent , surtout dans la jeu»
nesse , qu’on aperçoit l’intestin à travers ses parois ; abdomen
allant en diminuant , tronqué à son extrémité. Long., 0,002.
Lcp. curV'i Bourlet , Podures , p. 16.
Du nord de la France. Il vit seul ou en petit nombre sur les
pierres ou sous les vieux bois. Nous S’avons retrouvé à Paris dans
PODURELLES.
4lO
les caves. L’article basilaire nous a paru partagé en deux, ce
qui porte à cinq le nombre total des articles de chaque antenne.
8. Lépidocyrte capucin. ( Lepidocyrtus capucinus.)
Entièrement d’un jaune orange, sauf les antennes, dont les
deux premiers articles sont d’un jaune plus pâle, et les deux
derniers d’un gris assez foncé ; corps cylindrique , luisant, peu
velu , à poils très-courts ; premier segment recouvrant presque
entièrement la tête ; filets de la queue blancs et finement striés
transversalement ; un léger reflet métallique produit par quel-
ques écailles. Long., 0,002.
Cyphodeirus cap., Nicolet, Podurelles , p. 64, pl. 7, f. 1.
De Neuchâtel. Se trouve dans les jardins, sur la terre ; très-
rare ; vit solitaire.
9. Lépidocyrte gibbeux. ( Lepidocyrtus gibbulus.)
Semblable au précédent par la couleur, mais plus court et
proportionnellement plus large ; premier article des antennes
jaune , les suivants d’un gris foncé légèrement violacé ; premier
segment du corps très^convexe , peu prolongé en avant et cilié
au bord antérieur; deuxième segment un peu plus long que le
suivant ; bord inférieur du sixième rougeâtre; filets de la queue
courts et blancs; pièces basilaires de la couleur du corps; yeux
noirs ; corps luisant; très peu velu; même reflet métallique que
le précédent. Long., 0,001.
Cyphodeirus gibb., Nicolet, Podurelles , p. 64, pl. 7, f. 22.
De Neuchâtel , sous les mousses et dans les jardins ; solitaire
et assez rare.
10. Lépidocyrte du bois. [Lepidocyrtus lignorum.)
Semblable au précédent pour la forme ; peut-être un peu plus
étroit ; tête , partie antérieure du thorax , pattes , premier article
des antennes et dessous du corps d’un blanc jaunâtre très-pâle ;
le reste du corps d’un gris plombé; les yeux, la bouche et les
trois derniers articles des antennes noirs ; appendice saltaloire
blanc. Long., 0,001 j.
Podura lignorum, Fabr., Entom. syst., II , 67. — Cyph .
lign., Nicolet, Podurelles , p. 65.
Dans les forêts, sur les vieux troncs; quelquefois sous les
mousses. Très-commun.
G. PODURE.
4l I
11. Lépidocyrte nain. (Lepidocyrtus pusillus.)
Cylindrique , de couleur de bronze foncé et chatoyant ; antennes
presque granuleuses , assez grosses et d’un gris foncé ; yeux
noirs , bordés de jaune antérieurement ; corps hérissé , à pre-
mier segment peu prolongé et cilié au bord antérieur ; le sixième
aussi long que les trois qui le précèdent ; pattes et queue d’un
blanc sale ou jaune ; tête et corps couverts (t’écailles très-petites;
antennes , pattes et queue sans écailles. Long., 0,001.
Podura pusilla , Linn., Syst. nat ., Il, 1014. — Cyph. pu-
sillus , Nicolet, Podurelles , p. 65.
Très-commun dans les jardins , sur le sable des allées et dans
les bois sur les troncs d’arbres. Il vit solitaire.
12. Lépidocyrte bronzé (Lepidocyrtus œneus.)
Corps , tête et pièce basilaire de la queue de couleur de bronze
doré, très-brillant; corps hérissé de longs poils noirs; antennes
grises , à base jaune , avec le dernier article aussi long que les
deux qui le précèdent; cuisses jaunes; jambes grises ; Olets de
la queue blancs ; un enfoncement très-prononcé et bleuâtre au
bord antérieur du premier segment du thorax , ce qui rend ce
bord sinueux. Long., 1 ou 2 millimètres.
Cyphod. œn. , Nicolet, Podurelles , p. 66, pl. 7, f. 4.
De Neuchâtel. Cet insecte, très-agile, se trouve dans les
mousses des forêts; il est moins commun que le L. pusillus et vit
solitaire.
13. Lépidocyrte agile. ( Lepidocyrtus agilis.)
D’un bleu métallique foncé , presque noir et uni , quand il est
couvert d’écailles , et d’un brun clair, pointillé de brun foncé,
avec une large bande transversale brune , presque noire au mi-
lieu du corps , et quatre taches allongées et triangulaires au bord
antérieur du sixième segment, quand il est dépouillé; les deux
premiers articles des antennes, les pattes et la queue d’un jaune
pâle; corps hérissé- de poils noirs ; veux et les deux derniers
articles des antennes noirs Long. ,0 001.
Cyph. agilis , Nicolet, Podurelles , p. 66 , pl. 7 , f. 5.
De Neuchâtel. Assez commun sous les mousses et dans les
forêts.
PODURELLES.
14. Lépidocyrte nain. ( Lepidocyrtus parvulus.)
D’un vert métallique très-foncé, et uni quand l’insecte est cou-
vert d’ écailles; moitié antérieure du corps d’un brun foncé,
pointillé de blanc ; le reste du corps brun clair, pointillé de brun
foncé quand l’insecte est dépouillé de ses écailles; tête d’un brun
jaunâtre ; yeux noirs ; antennes grises à base jaune ; pattes jau-
nes ; queue blanche; corps hérissé de poils noirs. Long., un peu
moins de 0,001.
Cyph. parv. , Nicolet , Podurelles , p. 67, pl. 7, f. 6.
De Neuchâtel» Assez commun; vit avec le précédent. Il est
très-agile.
15. Lépidocyrte albinos. ( Lepidocyrtus albinos .)
Oblong , entièrement blanc ; le premier et le troisième article
des antennes courts et en cône renversé ; le deuxième et le qua-
trième beaucoup plus grands et oblongs ; corps peu velu et très-
brillant. Long. , 0,001.
Cyph. alb ., Nicolet, Podurelles , p. 67, pl. 7, f. 7.
De Neuchâtel. Très-agile. Habite dans les troncs vermoulus
et au pied des vieux arbres, où il vit en rassemblement nom-
breux , et sous les mousses dans les forêts; il est alors soli-
taire. Très-commun, surtout en automne et au commencement
de l’hiver.
Dans son mémoire de 1843 , sur les Podurelles , M. Bourlet
décrit deux espèces nouvelles de Lépidocyrtes du nord de la
France , L. argentalus et rivularis , p. 17, mais sans les com-
parer à celles de M. Nicolet , publiées en 1841.
III. ORGHESELLA, Tempîeton, Trans . entom. soc.
London , I, p. 92; 1835. ■ — Nicolet, Podurelles ,
p. 76. — Heterotoma , partim , Bourlet , Podures ,
p. 16; 1839. — ■ Ætheocerus , partim, id., Podu-
relles , p. 70 ; 1843. <■
Corps cylindrique souvent fusiforme , très-velu et
hérissé ainsi que la tête , de poils longs ^ en massue ,
obliquement tronqués au sommet; segments du corps
inégaux et au nombre de huit, le sixième égalant
G. PODtJRE.
4i3
en longueur les deux précédents pris ensemble ; le pre-
mier du thorax plus long que le suivant 5 le premier
de l'abdomen ordinairement très-court ; tête souvent
globuleuse; antennes coudées à la seconde articulation,
plus grêles à l'extrémité , presque aussi longues que le
corps et composées de six ou sept articles d'inégale
longueur, le premier toujours très-court et en forme
de bourrelet ; les quatre premiers hérissés de poils
longs, droits et forts, en forme d’épines; les deux
suivants simplement velus ; plaques oculaires rappro-
chées de la base des antennes; yeux au nombre de six
sur chaque plaque et disposés sur deux lignes cour-
bes; pattes longues, grêles, velues et hérissées comme
les antennes, mais dans toute leur longueur; queue
longue.
Les Orcheselles sont très-agiles soit à la marche,
soit au saut.
16. Orcheselle fi licorne. (Orchesella fdicornis. )
Tète globuleuse, un peu aplatie sur les côtés, noire; une
tache brune sur le vertex et près le cou ; les quatre premiers
articles des antennes marqués d’un cercle noir à leur base, noirs
dans le reste de leur étendue ; le cinquième brun foncé à sa
pointe; les autres pâles , longs, sub-égaux, velus; anneaux du
thorax très-poilus ou même épineux, surtout vers le cou, mar-
qués de marbrures de blanc , de brun et de noir ; abdomen
moins velu.
Orch. filic., Templeton, Trans. cniom. soc. Lond., 1,93,
pl. 11, f. 3.
D’Irlande. M. Bourlei croit que son Ifeîeroîomapulchricornis
est de cette espèce ( voyez 419).
17. Orcheselle a ceinture. ( Orchesella cincta. )
Brune , à antennes pâles, et pieds annelés de blanc ; deuxième
segment abdominal blanc.
Orch. cincta , Templeton, Trans. entom. soc. Lond., I, 93 ,
pl.XI, f. 5.
podureu.es.
4 «4
D’Irlande. M. Bourlet dit que c’est son Ætheocerus vagus
de 1843.
18. Orcheselle mélanocéphale. [Orchesella melanocephala.)
Tête noire ou d’un brun foncé ; premier article des antennes
brun jaunâtre; îe second bianc à l’extrémité , brun à la base et
jaune au milieu; le troisième brun jaunâtre; le quatrième vio-
let; îe cinquième gris , à base jaune; sixième gris, premier
segment du corps gris pâle mêlé de jaune , avec quatre bandes
longitudinales et irrégulières, d’un brun rougeâtre ou de couleur
de rouille; les deux bandes du milieu irès-rapprochées ; second
segment noir, avec une ligne longitudinale au milieu, et trois pe-
tites taches jaunes, obliques sur les côtés; troisième, quatrième
et cinquième segments comme le premier , avec les quatre
bandes plus rapprochées des bords latéraux; le sixième brun
rouge ; les deux derniers très-petits et gris jaunâtre. Long. ,
0,004.
Orch. melan., Nicolet , Podur elles , p. 77, pl. 9 , fig. 1.
Trouvée en mars et en avril , sous les mousses , dans les forêts
de Chaumont, près de Neuchâtel; très-commune; vit solitaire.
19. Orcheselle velue. ( Orchesella villosa.)
Corps long, écailleux , d’un jaune un peu brunâtre , entrecoupé
de taches et de raies noires; tête et thorax très-velus; thorax
quelquefois lavé de gris ; abdomen subvilleux , souvent glabre ;
yeux noirs ; moitié postérieure des antennes, pattes et pièce ba-
silaire de la queue d’un jaune un peu plus pâle que le corps ;
filets terminaux blanchâtres; moitié antérieure des antennes
brune ; écailles incolores, irrégulières , striées. Long., 0,005.
Podur a villosa , GeofT., Ins., II, 608. — Orch. vill., Nico-
let, Podurelles , p. 78, pl. 9 , fig. 2.
Très-commune en été et en automne sous les broussailles; vit
solitaire.
20. Orcheselle fastueuse. ( Orchesella fastuosa .)
Corps cylindrique ; moitié supérieure du second article des
antennes , quatrième segment du corps et deux bouquets de
poils à l’extrémité postérieure du sixième d’un blanc très-pur;
les deux segments thoraciques bruns, avec quatre taches obli-
ques et une ligne médiane d’un beau jaune clair au premier, et
G. PODÜRE.
d’un jaune foncé au second segment; premier segment de l’ab-
domen bran , avec trois taches et une bordure postérieure jaune
foncé; cinquième et septième segments d’un noir foncé; tête
très-noire, ainsi que le premier, la moitié inférieure du second
at le troisième article des antennes ; les suivants bruns et gris ;
pattes brunes à la cuisse, grises à la jambe et annelées de jaune ;
queue d’un brun pâle. Long. } 0,003 à 3
Or ch. fast. , Nicolet , Podur elles , p. 79, pl. 9 , fig. 3.
De Neuchâtel. Dans les forêts , sous les broussailles ; assez
commune en été ; vit solitaire.
21. Orcheselle umfasciée. ( Orchesella unifasciata.)
Corps cylindrique , légèrement fusiforme , d’un jaune lavé de
brun et de gris; troisième segment de l’abdomen noir, bordé
de jaune ; une bande transversale jaune à l’extrémité du qua-
trième , et deux lignes brunes sur le thorax et sur les deux pre-
miers anneaux de l’abdomen ; tête d’un jaune plus pâle que le
corps ; quatre premiers articles des antennes , pattes et queue ,
d’un jaune très-pâle; deux derniers articles des antennes gris;
yeux noirs. Long., 1 ou 2 millim.
Or ch. unif. , Nicolet , Podur elles , p. 79 , pl. 9 , fig. 6.
De Neuchâtel. Dans les forêts , sous les mousses, en automne ;
vit solitaire.
22. Orcheselle sylvatiqde. ( Orchesella sylvatica.)
Corps cylindrique , un peu comprimé , d’un brun plus ou
moins foncé dans ses différentes parties, entrecoupé de taches
et de lignes jaunes ; deux lignes longitudinales et un peu obli-
ques de points jaunes sur le premier segment du thorax ;
deuxième segment de l’abdomen presque entièrement de cette
couleur ; queue à filets blancs et pièce inférieure d’un jaune
roux ; pattes jaunes , annelées de roux ; base des antennes
rousse ; sommet du second article jaune ; le troisième , noir ; les
suivants , d’un gris roussâtre plus intense vers l’extrémité de
l’antenne. Long., 1 \ à 2 millim.
Orch. sylv., Nicolet, Podurelles , p. 79, pl. 9, fig. 5.
De Neuchâtel. Dans les forêts , sous les pierres et les mousses ;
assez commune et solitaire.
23. Orcheselle rîfasciée. ( Orchesella hifasciata.)
Corps fusiforme , d’un jaune orange assez foncé et uniforme
PODURELLES.
4ï6
en dessus, avec le second et le troisième segment» de l’abdomen
d’un noir profond et bordés de jaune pâle postérieurement ; une
bordure jaune pâle , précédée d’une ligne transversale noire ,
termine le sixième segment ; tète également fauve orange et sans
tache ; yeux noirs ; antennes , pattes , dessus du corps et queue
de la même couleur, mais très-pâle. Long., 0,001 * ou 2.
Orch. hifasc ., Nicolet , Podurelles , p. 80 , pl. 9 , fîg. 4.
I)e Neuchâtel. Dans les forêts , sous les pierres et les mousses ;
assez commune et solitaire.
24. Orcheselle ceinturée. ( Orchesella succincta .)
Corps noir vif, velu ; deux petits bouquets de poils blancs sur
le second segment du thorax ; premier anneau de l’abdomen
portant en arrière une large bande jaune ; l’avant-dernier bordé
de poils blancs ; pattes brunes, avec la base des cuisses et des
jambes jaunes ; antennes à base noire marquée de blanc au pre-
mier article , jaunâtres dans le reste de leur longueur.
Pod. suce., Guérin, Iconographie du règne anim., Ins .,
explic ., p. 10.
De Paris. Cette espèce, d’après M. Guérin, est voisine des
P. vaga et cincta , de Fabricius.
25. Orcheselle arlequin. ( Orchesella histrio.')
Pl. 50 , fîg. 5.
D’un beau jaune , avec des taches en marbrures régulières
d’un beau rouge. Queue et antennes plus claires.
Cette espèce a été trouvée à Paris ; elle vit dans les jardins.
IV. HETEROTOMA , Bourlet, P o dur es , p. 16 5
1839. — Ætheocerus , partira , ici., Podurelles ,
p. 18; 1843.
Corps non garni d'écailles toujours plus ou moins
velu ; antennes ordinairement de cinq articles inégaux
et pouvant varier depuis deux jusqu'à cinq , quelque-
fois d’un seul côté seulement , égalant en longueur le
tiers du corps dans l'état normal; premier article gros,
cylindrique , et à peu près aussi long que le tiers de
la tête.
G. PODURE.
4 >7
Les Hétéro f ornes diffèrent si peu des Orcheselles
queM. Bourlet les leur a meme réunis, mais en leur
donnant à tort le nouveau nom d ' Æteocerus , qui
correspond à peu près aux CHOREUTEsde M. Burmeis-
ter , Handbuch der Entomologie , II , 449.
La couleur la plus ordinaire de ces Insectes est le jau-
nâtre , le gris, le verdâtre, le brun et le noir. Us ont
six ocelles placés sur une aire , le plus souvent noire,
rectangulaire , ayant toujours une échancrure au côté
externe.
A ces détails caractéristiques du genre Heterotoma ,
M. Bourlet en ajoute quelques autres au sujet des va-
riations individuelles quepeut offrir le nombre des ar-
ticles des antennes. Bien que les organes chez tous les
Hélérotomes soient évidemment conformés d’après
le même plan , et que leurs articles soient normale-
ment au nombre de quatre, ce nombre n’est pas tou-
jours égal dans le même individu. C’est ce que tous
les entomologistes qui ont étudié les Podures ont pu
remarquer, et De Géer s’en était déjà aperçu. Il n’est
pas rare , en efïet , de voir dans des animaux de ce
groupe , une antenne de cinq articles , tandis que
l’autre n’en a que quatre , trois ou même deux. Voici
ce que les recherches de M. Bourlet ont pu lui per-
mettre de constater :
« l°Dans le cas où les antennes sont inégales, le dernier article
(1e la plus courte , quel que soit son rang numérique, n’est jamais
semblable a. l’article correspondant de l’autre antenne ; 2° il
affecte constamment une forme analogue à celle de l’article ter-
minal ou le cinquième ; 3° il en est de même pour les antennes
égales , mais ayant moins de cinq articles ; dans ce cas, le der-
nier est toujours plus gros et plus long que le terminal de l’an-
tenne normale , quoique ayant une forme analogue et la même
couleur; 4° on n’aperçoit , à l’extrémité de l’article, aucune
trace de fracture ; 5° plusieurs jeunes Podures et un grand nombre
APTÈRES, TOME FTI. 9. y
PODURELLES*
4» 8
d’adultes ont été trouvés ainsi conformés; le nombre de ceux-ci
était , à l’égard des Iiétérotomes à antennes de cinq articles ,
comme 5 est à 8 ; 6° cette conformation des antennes ne se ren-
contre que parmi les Hétérotomes ; 7° toutes les fois que dans les
autres genres on trouve des Podures dont les antennes ont été
réellement brisées, la cicatrice est toujours visible, et la forme
des articles n’a pas varié ; 8° j’ai enfermé dans des vases une
certaine quantité d’Hétérotomes dont les antennes offraient les
différentes conformations observées par moi ; j’y ajoutai plusieurs
congénères qui avaient ces organes brisés au mdment où elles
furent trouvées , ou à qui je les avais moi-même mutilées ; au
bout de trois mois , elles furent retrouvées toutes exactement
dans le même état. »
26. Hétérotome jaunâtre. ( Heterotoma flavescens .)
Jaune grisâtre, avec des taches brunes ; corps velu ; plusieurs
taches sur la tête , dont quelques-unes sur le vertex , formant un
angle obtus dont les côtés sont dirigés vers les yeux; contour de
la tête, vu en dessus, paraissant bordé d’un cercle brun, qui
s’élargit et s’avance un peu entre les antennes ; thorax marqué de
cinq bandes maculaires , et le dos , d’une ligne médiane fort
fine , d’un jaune clair, qui se prolonge jusqu’au quatrième seg-
ment ; deux taches et une lunule sur le deuxième segment abdo-
minal, un croissant sur le troisième, et, sur le quatrième, un carré
qui n’est pas toujours bien distinct ; le cinquième est toujours
marqué de deux taches vers le haut; extrémité des cuisses et des
jambes annelée de brun-fauve ; premier article des antennes
annelé supérieurement de brun ; les deux suivants bruns; qua-
trième et cinquième gris-fauve; bouche entourée d’un cercle
brun ; tout le corps couvert de deux sortes de poils; queue blan-
che et velue. Long. , 0,005.
Podura rufescens , Linn.*— Heterot. flav Bourlet, Podures ,
p. 19.
Du nord de la France, etc.
27. Hétérotome très-velue. ( Heterotoma villosissima.)
Semblable à l’espèce précédente, mais d’un jaune verdâtre,
très-velue; tout le corps hérissé de longs poils noirs et marqué
de larges taches de la même couleur.
Het. vill., Bourlet, Podures , p. 20 . — Orchesella Bourleti ,
Lucas , Ann. soc entom ., 2e série, 1 , 288,
Du nord de la France.
G. PODURE. 4f9
28. Hétérotome livide. ( Helerotoma livida.)
D’un blanc livide avec des taches noires; la plupart des taches
peu étendues ; celle du métathorax, qui est la plus grande , orbi-
culaire; ligne médiane du dos bien plus marquée; grand segment
abdominal teinté de verdâtre ; poils des derniers segments blancs.
Long. 0,003 1/2.
Pod. liv ., Bourlet, Podures , p. 19.
Du nord de la France.
29. Hétérotome crystalline. ( Heterotoma crystallina.)
D’un blanc livide ; pas de taches ; pas de poils ; corps transpa-
rent; tous les segments bordés de blanc foncé; la bordure dans
les derniers surmontée d’un liséré brun-fauve; extrémité des
cuisses et des jambes annelée de cette dernière couleur; queue
et tarses blancs , pattes hyalines ; quelques poils rares sur le
corps.
Pod . crystallina , Linn. — Met. cryst., Bourlet, Podures ,
p. 20. — Ætheocerus cryst., id. , Podurelles , p. 21.
Du nord de la France , etc.
30. Hétérotome grise. (Heterotoma grisea.)
D’un gris fauve ; tête et thorax très-velus ; taches peu pro-
noncées. Long., 0,002 1/2.
Het. grisea , Bourlet , Podures, p. 21. —Ætheocerus gr., id.T
Podurelles, p. 21.
Du nord de la France.
31. Hétérotome pulchricorne. ( Heterotoma pulchricornis .)
Jaune ; épiderme luisant ; taches noires ; deuxième segment
abdominal d’un jaune clair, formant ceinture ; le suivant noir.
Long., 0,004.
Het. pulchr . , Bourlet , Podures , p. 21. — Æth. pulch., id .,
Podurelles p. 22.
Du nord de la France. L’auteur ajoute : Article basilaire des
antennes noir, annelé de fauve et de blanc ; deuxième brun, troi-
sième annelé de jaune, de jaunâtre et de fauve ; quatrième et cin-
quième gris-fauve; tète noire , avec la partie occipitale jaunâtre;
bords antérieurs et latéraux du thorax noirs ; bord postérieur
jaunâtre , avec une large tache triangulaire sur son disque ; deux
taches annulaires sur le premier segment abdominal ; deuxième
PODURELLES.
4^0
jaune , incolore et comme testacé ; troisième recouvert presque
en entier d’une large plaque rectangulaire transversale , d’un
noir foncé ; quatrième bordé de jaunâtre ; pattes d’un gris jaune,
annelées de brun ; queue blanchâtre ; fourche velue ; épi-
derme luisant, notamment sur la tête; peu de poils duveteux.
C’est peut-être, d’après M. Bourlet, le P. vaga des auteurs,
dont lui-même avait antérieurement une espèce sous le nom
d’if, vaga ( voy . sp. 32).
32. Hétérotome de la mousse. ( Heteroloma musci.)
D’un gris jaunâtre ; deuxième segment abdominal formant une
ceinture; pas de plaque noire sur le suivant. Long., 0,003.
Net. musc., Bourlet, Podures , p. 21.
Du nord de la France. Trouvé sous la mousse , au mois de fé-
vrier. Cette espèce ressemble à la précédente , à l’exception de
quelques points ; thorax offrant deux bandes maculaires qui se
continuent sur le segment suivant ; deuxième segment abdominal
ayant sa partie antérieure d’un gris jaune , et sa partie posté-
rieure d’un blanc jaunâtre; deux taches en forme de t sur le
haut du troisième segment de chaque côté de la ligne médiane ;
une bande transversale sur la partie antérieure du quatrième
segment; épiderme luisant et comme glacé.
33. Hétérotome errante. ( Heterotoma vaga.)
Noire ou d’un brun foncé ; deuxième segment abdominal
blanc jaunâtre postérieurement. Long., 0,002 1/2.
Pod. vaga , Linn. — Het. vaga , Bourlet tPodures, p. 22.
Retrouvée dans le nord de la France, par M. Bourlet. Elle a
beaucoup de rapports avec les deux précédentes , mais elle s’en
distingue par sa coloration et par des taches oblongues jaunâtres,
dont une de chaque côté des deux segments thoraciques et plu-
sieurs points de la même couleur ; bords des deuxième et qua-
trième segments abdominaux d’un blanc jaunâtre , avec deux
petites taches blanches sur ce dernier; troisième segment brun ;
premier article des antennes annelé de noir et de blanc, troi-
sième d’un brun fauve, quatrième et cinquième fauves ; tête et
thorax garnis de poils; ventre et pattes bruns, et armelés de
jaunâtre aux articulations.
PODURE.
G.
i
34. Hétérotome a sept taches. ( Heterotoma septem-guttata.)
Semblable à la précédente; sept taches blanches sur le dos ;
premier article des antennes annelé de blanc foncé.
Het . septem~gutt. , Bourlet , Podures , p. 22.
Du nord de la France. Cette espèce ne se distingue de l’Hété-
rotome errante que par des taches d’un beau blanc , dont deux
linéaires sur le thorax , deux autres de la même forme sur le
segment suivant, deux plus petites poncliformes , sur la partie
postérieure du grand segment abdominal , et une autre un peu
plus grande sur le haut du segment suivant.
35. Hétérotome a quatre points. ( Heterotoma quadri-
punctala. )
Quatre points blancs sur le grand segment abdominal.
Het. quadri-punct. , Bourlet, Podures , p. 22.
Du nord de la France. Espèce semblable aux deux précé-
dentes, à l’exception de quatre points blancs, dont deux sur le
bord postérieur du quatrième segment abdominal et deux un
peu plus haut ; premier article des antennes annelé supérieu-
rement de jaunâtre ; queue jaunâtre.
36. Hétérotome ceinte. (Heterotoma cincta .)
D’un gris jaune ; deuxième segment abdominal d’un blanc
jaunâtre , formant ceinture. Long. , 0,002.
Het. cincta , Bourlet, Podures , p. 23. — Ælheocerus cinct .,
id ., P o dur elles y p. 22.
Du nord de la France. La partie antérieure du troisième seg-
ment abdominal de cette espèce est noire; une tache d’un blanc
jaunâtre sur chacun des deux segments thoraciques et sur le
premier segment abdominal forme une bande maculaire longi-
tudinale ; tête et thorax, principalement les bords antérieurs et
latéraux de ce dernier garnis de poils; quelques poils sur l’ab-
domen.
37. Hétérotome verte. ( Heterotoma chlor ata.)
(PL 50, fig. 6.)
Corps de couleur vert bouteille uniforme, plus foncé en dessus ;
velu ; quelques poils plus longs aux côtés des derniers anneaux ;
fourche caudale longue; tête et antennes un peu violacées.
Long., 1 ligne.
PODURELLES.
4'2 2
À été trouvée à Paris dans les jardins.
Dans son Mémoire de 1843 , M. Bourlet ajoute à ce genre, sous
les noms d ' Ætheocerm rubro-fusciatus , quinque-fasciatus
et aquaticus, trois espèces dont la dernière serait le P. aquatica
sccunda de Linné.
V. 1SOTOMA , Bourlet, Podures , p. 23; 1839. —
Besoria et Degeeria , Nicolet, P o dur elle s \ 1841.
- — Podura , Bourlet , Ann. soc. entom. de France ,
1842, p. 45; id. , Podurelles , p. 24 ; 1843.
Corps non écailleux , plus ou moins velu; antennes
de quatre articles à peu près égaux , seulement un peu
plus, longues que la tête ; sept ou huit paires d'ocelles
(six d’après M. Bourlet).
1.
DEGEERIA , Nicole! , Podurelles , p. 70.
Corps fusiforme, divisé en huit segments d’inégale
longueur et faiblement superposés ; le sixième seg-
ment ordinairement plus long que les deux ou quatre
précédents pris ensemble; le cinquième très-échancré
postérieurement et se prolongeant un peu sur les côtés
du sixième ; tête légèrement inclinée sur le plan de
position ; antennes filiformes , plus longues que la tête
et le corselet pris ensemble , mais n’atteignant jamais
la longueur totale du corps de l’Insecte; composées
chacune de quatre articles oblongs à peu près d’égale
longueur; huit jeux , dont sept grands et un petit de
chaque côté de la tête ; pattes longues , grêles et ve-
lues ; queue longue , à pièce basilaire occupant la
moitié de la longueur totale de cet organe.
Parmi ces Podures, quelques espèces sont écailleuses, mais la
plupart sont simplement velues. Toutes sont hérissées de longs
poils en massue, obliquement tronqués au sommet; cette mas-
G. PODURE. 4>/3
sue examinée au microscope , parait couverte de petites écailles
triangulaires, très-serrées et à peine visibles.
38. Degéerie des neiges. ( Degeeria nivalis.)
Tête et corps d’un gris jaunâtre ; celui-ci oblong avec une
bande transversale noire ; rebord postérieur de chaque seg-
ment et une ligne égalememt transversale de taches irrégulières,
et de même couleur presque au milieu du sixième, une petite
tache noire en forme d’ancre sur la tête ; yeux noirs , les deux
premiers articles des antennes jaunes , les deux derniers gris
foncé; sixième segment du corps aussi long que les trois qui le
précèdent pris ensemble; pattes jaunes; queue entièrement
blanche. Long., 0,001 \ ou 0,002.
Pod. nivalis , Linn., Syst. nat. , II , 1013. — Pod. arborea ,
Degéer, Mém., VII, 21, pl. 2, f. 8. — Deg. niv ., Nicolet , P i-
dur elles, p. 70, pl. 8, f. 1.
Sous les mousses , la neige et quelquefois , mais aecidentel-
ment , sur les eaux stagnantes.
M. Nicolet, qui réunit le Pod. nivalis à Y arborea, signale
deux variétés dans cette espèce ; M. Bourlet n’avait pas fait cette
fusion; voici les caractères qu’il assigne à chaque espèce :
Isotoma nivalis: grise, quelquefois gris jaunâtre, marquée
de nombreuses taches brunes irrégulières ; ventre livide ; queue
blanche. Long., 0,002.
39. Isotoma arborea : noire; antennes brunes; pattes et
queue d’un brun blanchâtre; corps pubescent, sans taches.
Long., 0,003.
40. Podure variée. ( Podura variegata.)
Pâle, varié de brun ; corps brillant; antennes annelées de
brun à leur base. Long., 0,003.
Pod. var ., Guérin et Percheron, Généra des Ins., Thysan.,
pl. 2. — Burm., lîandb., II , 450.
Des environs de Paris.
41. Degéerie disjointe {Degeeria disjuncla.)
Jaune sale lavé de gris , avec le dessus du corps , les pattes , la
queue et les antennes beaucoup plus pâles; ces dernières anne-
lées d’un gris légèrement plus foncé; yeux noirs; trois bandes
longitudinales de taches triangulaires et noires sur le dos; troi-
PODURELLES.
424
sième segment abdominal bordé postérieurement de noir ; quel-
ques taches noires sur le sixième segment; poils gris. Long.,
0,001 ^ à 0,002.
Deg. disj., Nicolet, Podurelles , p. 71, pl. 8, f. 2.
De Neuchâtel, dans les forêts, sous les mousses, assez commun ;
vit solitaire.
42. Degéerie corticale. {Degeeria corticalis.)
Blanc sale en dessus et en dessous ; corps presque cylindrique;
tète un peu plus large ; yeux noirs ; antennes blanches annelées
de gris foncé ; les deux premiers segments du corps bordés de
noir tout autour ; les deux suivants sur les côtés latéraux seule-
ment ; une large bande noire irrégulière traversant le cinquième
segment en dessus et en dessous , et une autre le sixième ; pattes
et queue blanches. Long., 0,001 l à 0,002.
Deg. cort., Nicolet, Podurelles , p.72, pl. 8, f. 3.
De Neuchâtel. Sous les écorces des chênes morts ; assez coin-
mune à Chaumont.
43. Degéerie du platane. (Degeeria platani J)
Corps écailleux , à reflets argentés ; poils noirs ; tête et pre-
mier segment thoracique jaune orange foncé , bordés antérieu-
rement de noir ; second segment noir ; premier segment abdo-
minal jaune orange pâle; les deux suivants noirs, séparés par une
ligne très-fine jaune ; le quatrième orangé pâle , avec une large
tache noire sur son milieu et une bande de même couleur posté-
rieurement; anus et bord postérieur de l’avant-dernier segment
noirs; antennes, pattes , dessous du corps et queue d’un jaune
pâle très-léger ; antennes annelées de noir ou de gris. Long.,
0,002.
Deg. plat., Nicolet, Podurelles , p. 72, pl. 8, f. 4.
De Neuchâtel. Se trouve dans les écorces du Platanus orien-
tons ; assez commune en été. Il y en a une variété où tout ce qui
devrait être noir est d’un gris plombé très-foncé.
44. Degéerie du prunier. (Degeeria pruni.)
Ne diffère de la précédente que par sa couleur ; corps varié de
brun, de gris , de noir et de blanc. Long., 0,001 \ à 0,002.
Deg. pruni , Nicolet, Podurelles , p. 73, pl. 8, f. 5.
De Neuchâtel. Assez commune sur les écorces du Cerasus et
du Prunus mlgaris ; vit solitaire.
G. PODURIÎ
425
45. Degéerie allongée. ( Degeeria elongata.)
Corps allongé, écailleux, assez velu, fusiforme en avant,
rétréci et cylindrique en arrière , gris plombé ; sixième segment
aussi long que les quatre précédents pris ensemble ; tête , anten-
nes, pattes, queue et dessous du corps gris jaunâtre sale ; écailles
pointillées ; queue longue; yeux noirs. Long., 0,002.
Deg. elong., Nicolet, Podur elles , p. 74, pl. 8, f. 7.
De Neuchâtel. Habite les maisons ; on la trouve dans les join-
tures des vieux meubles et des vieilles fenêtres et dans la pous-
sière des appartements négligés. Assez commune ; vit solitaire.
46 Degéerie savante. (Degeeria erudita.)
Diffère de la D. allongée parce que le sixième segment du corps
égale seulement les trois qui le précèdent; tête plus large et
moins allongée antérieurement; corps écailleux, à reflet argenté,
tacheté de brun sur un fond blanc sale ou légèrement lavé de
brun rouge ; une tache brune en équerre sur le milieu de la tête ;
yeux noirs; antennes , pattes, queue et dessous du corps plus
pâles, sans taches ; poils gris. Long., 0,002.
Deg. erud ., Nicolet, Podurelles , p. 74, pl. 8, f. 7.
De Neuchâtel. Se trouve assez communément dans les biblio-
thèques , sur les vieux livres , les vieux papiers et dans les ar-
moires qui renferment du linge ; vit solitaire.
47. Degéerie lanugineuse. ( Degeeria lanuginosa.)
Corps fusiforme , blond verdâtre ; antennes , pattes et queue
plus pâles ; corps très-velu , à poils courts , serrés et légèrement
laineux; des poils longs en massue sur le dos; yeux noirs;
sixième segment aussi long que les trois ou quatre précédents.
Long., 0,001 j à 0,002.
Deg . lan Nicolet, Podurelles , p. 74, pl. 8, f. 8.
De Neuchâtel. Dans les jardins sur la terre: assez commune;
vit solitaire.
48. Degéerie perlée. ( Degeeria mar g aritacea.)
D’un beau blanc nacré , légèrement cendré et transparent en
dessus et en dessous, résultant d’écailles argentées, chatoyantes;
antennes , pattes et queue d’un blanc transparent ; plaques ocu-
laires brunes; une ligne brune sur le dos, si le tube digestif est
PODU BELLES.
4^6
rempli ; sixième segment égal aux deux précédents ; dernier ar-
ticle des antennes paraissant subarticulé ; écailles pointillées;
poils blancs. Long., 0,001 à 0,002.
Deg. marg., Nicolet, Podurelles , p. 75, pl. 8, f. 9.
De Neuchâtel. Sous les feuilles mortes ; dans les terres humides
et surtout sous les feuilles à demi pourries des Cucurbitacées ,
assez commune vers la fin de l’automne; solitaire , très-agile;
privée d’écailles. Cette espèce est d’un blanc mat et couvert de
très-petits points d’un brun rougeâtre irrégulièrement semés;
c’est presque toujours dans cet état qu’on la rencontre.
49. Degéerie des mousses. ( Degeeria muscorum .)
Antennes filiformes , sétacées , presque aussi longues que le
corps , d’un brun jaunâtre clair, annelées de jaune aux articula-
tions ; corps étroit , allongé , fusiforme , jaune et avec deux
bandes longitudinales d’un brun rougeâtre , tachetées de brun
foncé sur le dos ; une tache noire à l’extrémité du septième seg-
ment et deux transversales à l’extrémité du sixième ; celui-ci
égal aux quatre précédents ; yeux noirs ; pattes jaunes à join-
tures brunes ; pièce basilaire de la queue jaune ; filets blancs ;
poils d’un blanc sale. Long., 0,001 à 0,002.
Deg. musc ., Nicolet , Podurelles , p. 76, pl. 8, f. 11.
De Neuchâtel. Sous les mousses en automne; assez commune;
vit solitaire.
50. Degéerie domestique . (Degeeria domestica.)
Antennes du D. muscorum , mais blanches , ainsi que le corps
en dessous , les pattes et la queue ; dessous du corps écailleux ,
d’un blanc sale très-luisant, avec quatre bandes transversales et
plusieurs taches d’un gris foncé un peu rougeâtre ; tète blanche ;
yeux noirs ; poils gris et longs ; sixième segment égal aux quatre
précédents. Long., 0,003 dans les plus grands.
Deg. dom ., Nicolet, Podurelles , p. 76, pl. 8, f. 11.
De Neuchâtel. Cette espèce se trouve dans les maisons où elle
vit solitaire ; £<are.
2.
DESORIA, Agassiz et Nicolet, Bibl. univ. de Ge-
nève', 1841. — Nicolet , Podurelles , p. 57.
Corps long, cylindrique, conique à l'extrémité ,
G. PODURE.
427
hérissé de poils en forme de soies et divisé en huit
segments séparés par des rétrécissements transver-
saux ; les deux derniers segments très-courts ; les pré-
cédents plus ou moins égaux entre eux , mais n’offrant
jamais une grande différence ; tête directe ou parallèle
au plan de position ; antennes de quatre articles, plus
longue que la tête , mais n'égalant jamais la longueur
de la tête et du thorax , pris ensemble ; pattes cylin-
dracées , assez longues , grêles 5 queue longue , droite ,
à pièce basilaire très-courte ; filets terminaux longs,
sétacés et ridés transversalement ; sept yeux par
groupe latéral , situés à la base des antennes , près des
bords latéraux de la tête; point décailles; cou dis-
tinct.
M. INicolet partage ce genre en deux divisions.
1. Premier et troisième articles des antennes plus
courts que les deux autres ; filets terminaux de la
queue un peu arqués et sensiblement plus courts
que dans la division suivante .
51. Desorie glaciale. ( Desoria glacialis.)
Entièrement d’un noir profond; très- velue ; poils courts et
blancs; cou très-distinct, un peu renflé; thorax cylindrique;
abdomen légèrement fusiforme ; troisième article des antennes
un peu ovoïde ; filets de la queue plus arqués que dans les espèces
suivantes. Long., 0,002.
Desoria sultans , Agassiz, mNicolet, Bibl. univ. de Genève ,
XXXII, 384, avec pl., 1841. — Des. glacialis , Nicolet, Podu -
relies , p. 58, pl. 5, fig. 10.
Celte espèce est très-abondante sur les glaciers des Alpes ,
d’où elle a été rapportée par M. Desor ; elle y vit en sociétés in-
nombrables, et peut-être même dans les fissures capillaires de
la glace , à plusieurs pouces de profondeur; quelquefois , cer-
taines parties du glacier en sont noircies , tant elle est abon-
dante.
PODURELLES*
Peut-être faut-il rapporter à cette espèce l’indication donnée
par M. Audouin (1) au sujet des Podures récoltées par MM. Bec-
querel et Breschet, sur le mont Vêlant, dans le col du grand
Saint-Bernard (Alpes) , et qui couvraient la neige dans l'éten-
due de plusieurs mètres , et cela en si grande quantité , qu’on
aurait, d’une certaine distance , pu croire que de la poudre noire
avait été répandue sur cette partie de la nappe blanche que le
sol supportait.
Semblable à la précédente pour la forme , mais plus petite ,
corps assez velu et couvert de gris un peu pâle ; la tète plus
sombre ; yeux noirs ; antennes de la couleur dii corps , mais
plus pâles ; dos pointillé de brun , avec une ligne longitudinale
de taches noires de chaque côté; pattes assez courtes, d’un gris
jaunâtre ainsi que la queue. Long., 0,001 ou 2.
Des. vir ., Nicolet, Podur elles , p. 59, pl- 5, fig. 12.
De Neuchâtel. Dans les jardins, sur la terre ; assez rare; vit
solitaire.
Semblable à la précédente pour la forme , mais avec les côtés
latéraux du corps plus parallèles; corps, antennes, pattes et
queue gris-blanc très-pâle ; tête plus foncée ; yeux noirs ; dos
pointillé de noir ; une ligne longitudinale grise sur le milieu du
dos. Long., 0,001 ou 2.
Des. tigr ., Nicolet, P o dur elle s , p. 59.
De Neuchâtel. Se trouve avec le Des. virescens , et n’en est
peut-être qu’une variété. Assez rare et solitaire.
54. Desorie taches-fauves. ( Desoria fulvo-maculala.)
Corps large et court, finement pointillé et portant des poils
blancs ; côtés latéraux des segments un peu anguleux ; bord pos-
térieur de chaque segment légèrement superposé au bord anté-
rieur du suivant ; tête et corps d’un brun noirâtre très-foncé , la
tête un peu moins sombre, portant une dépression transversale
entre les yeux et une tache fauve découpée en forme de cou-
ronne un peu en avant ; plusieurs taches oblongues de même
52. Desorie verdâtre. {Desoria virescens.)
53. Desorie tigrée. {Desoria tigrina.)
(l) Ann. soc, entorn. de France , i836, p. XI.
G. PODURE.
429
couleur disposées longitudinalement sur le dos , principalement
sur les premier, deuxième et sixième segments; yeux noirs,
pattes et antennes d’un brun jaunâtre assez clair ; queue fauve
pâle à sa base , terminée de blanc. Long. , 0,001 1/2.
De Neuchâtel. Dans les caves , en hiver; très-rare et solitaire.
55. Desorie cendrée. (Desoria cinerea.)
Très-petite; tête et corps cendré bleuâtre, pointillés de noir
en dessus , plus pâles en dessous , avec deux lignes longitudi-
nales de taches oblcngues et pâles sur le dos; antennes blan-
châtres, annelées de noir aux articulations; yeux noirs; pre-
mier segment abdominal assez court; pattes blanches; pièce
basilaire et queue de la couleur du corps ; filets terminaux blancs
et transparents; queue courte. Long., 0,001 1/2.
Des. cin ., Nicolet, Podurelles , p. 60, pl. 6, fig. 9.
Insecte peu agile ; très-abondant sous les écorces des vieux
arbres, à Hauterive, près de Neuchâtel; vit en société.
2. Articles des antennes égaux entre eux ; filets ter-
minaux de la queue longs et sétacés.
56. Desorie cylindrique. ( Desoria cylindrica.)
Corps cylindrique , droit, d’un brun foncé , presque noir ; très-
velu ainsi que la tête ; yeux noirs bordés de brun clair au bord
interne; antennes et base de la queue d’un gris sale ; extrémité
de l’abdomen conique ; pattes, filets de la queue et poils blancs.
Long., 0,002 à 3.
Des. cylind. , Nicolet, Podurelles , p. 60 , pb 6, fig. 1.
De Neuchâtel. Sur la terre, dans les jardins; assez commune.
57. Desorie viatique. ( Desoria viaiica.)
Semblable à l’espèce précédente , mais entièrement d’un noir
mat; sixième segment du corps plus arrondi sur les côtés; poils
gris: antennes un peu plus grosses; filets d’un brun foncé.
Long., 0,002 à 3.
Pod. viatica, Linn., Faunasuec. , n° 1179. — Podure noire
terrestre , Geoff., Ins., II, 610. — Des. viat ., Nicolet, Podu-
relles, p. 61, pl. 6, fig, 2.
Cette espèce , qui a été observée dans plusieurs parties de
l’Europe, vit abondamment sur la terre , au bord des chemins ,
PODURELLES.
43o
où on la trouve souvent en rassemblements si nombreux , qu’on
l’a comparée à de la poudre à canon renversée sur le sol. La
terre, en effet, paraît toute noire à l’endroit où ces Podures se
sont réunis; mais , si l’on veut les prendre , ils sautent tous en se
répandant de côté et d’autre , et le noir disparaît.
58. Desorie pale, (j Desoria pallida.)
*
De même forme que la précédente , mais un peu plus courte et
plus épaisse , et entièrement d’un brun jaunâtre , lavé de ver-
dâtre ; poils gris ; yeux brun foncé. Long., 0 002 ou 2 1/2.
Des. pall., Nicolet, Podurelles, p. 61 , pl. 6, fig. 3.
De Neuchâtel. Se trouve au pied des arbres et sur les troncs
pourris; commune ; vit solitaire.
59. Desorie avinée. (Desoria ebriosa.)
De même forme ; tête et thorax d’un gris verdâtre peu foncé
en dessus et plus clair en dessous ; abdomen , pattes et queue
rougeâtres; ces dernières plus pâles; antennes grises; yeux
noirs: poils gris. Long., 0,001 1/2.
Des. ebr., Nicolet , Podurelles , p. 61 , pl. 6 , fig. 4.
Des Valangines , près de Neuchâtel , sur la terre. Rare.
60. Desorie annelée. ( Desoria annulata.)
Brun livide pâle ; annelée de noir ou de brun foncé ; corps
très-velu ; yeux noirs ; quelques taches brunes sur la tête et le
corps; filets de la queue blancs. Long., 0,003.
P o dure jaune à anneaux noirs , Geoff., Ins.3 II, 606.—
Pod. annulata , Fabre , Ent. syst ., II, 67. — Des. ann Nico-
let, Podurelles, p. 62 , pl. 6 , fig. 5.
Dans les jardins , sur la terre et sous les pierres ; très-com-
mune; vit solitaire.
61. Desorie côtière. ( Desoria riparia.)
Tête presque globuleuse ; corps oblong , couvert de poils très-
fins, couchés sur la peau , hérissé en outre de poils longs, clair-
semés et gris ; antennes, pattes, queue et dessous du corps gris
jaunâtre pâle; dessous du corps et tête gris jaunâtre, tirant lé-
gèrement sur le vert olive ; une tache en lunule noire entre les
yeux ; yeux noirs. Long., 0,002 à 3.
Pod . aquatica grisea , de Géer, Jet. soc. Upsal . , 1740, p. 63,
G. PODURE» 43 I
pi. 4 ; id. , Mémoires , VII ,28, pi. 2, fig. 18-49. — Des. rip.s
Nicolet, Podurelles , p. 62, pl. 6, fig. 6.
Trouvée par M. Nicolet sur le bord occidental des lacs de Neu-
châtel et de Bienne (Suisse), où elle vit sous les pierres et dans
les trous de rochers qui conservent de l’eau croupie ; très-com-
mune.
62. Desorie brune. ( Desoria fusca.)
Très-petite; tête, antennes, pattes et queue d’un jaune foncé
tirant sur le brun ; corps roux très-velu et sans taches ; yeux et
poils noirs; tube intestinal indiqué, quand il est plein, par une
bande d’or sale plus foncée. Long., 0,001 à 2.
Des. fusca , Nicolet, Podurelles , p. 63, pl. 6, fig. 7.
De Neuchâtel. Sous les mousses des forêts; assez rare et soli-
taire.
Une variété de cette espèce se trouve sur les eaux stagnantes ,
mais elle est rare. M. Nicolet la caractérise ainsi :
Même longueur; tête et corps jaunes ; dessous du corps, an-
tennes , pattes et queue blanchâtres ; yeux et une tache au milieu
de la tête noirs ; articles des antennes gris au sommet.
3.
Les Degèeries et les Desories sont bien , ainsi
qu’on a pu le voir, deux subdivisions des Isotonies de
M. Bourlet , et nous ne doutons pas que les douze es-
pèces rangées sous cette dernière dénomination par
l’entomologiste que nous venons de citer ne puissent
être distinguées en Degèeries et Desories, quand
on en possédera des figures. En attendant que
M. Bourlet ait complété, sous ce point de vue, son
intéressant mémoire , nous sommes obligé de rap-
porter ce qu’il dit de ses Isotomes sans en classer
les espèces (1).
(1) Depuis que ces lignes ont été écrites , le Mémoire de 1 8^3 de
M. l’abbé Bourlet a paru , mais notre désir est loin d être satisfait.
L’auteur y donne celle fois les Isotomes sous le nom de Podura.
432
PODURELLES.
Les Isotomes sont, en général , plus petites que les Hélerotomes.
La taille des plus grandes dépasse rarement 4- millimètres, et il
en est qui n’ont pas beaucoup plus d’un demi-millimètre. Leurs
antennes, seulementune fois plus longues que la tête, atteignent
dans quelques espèces la moitié du corps ; elles sont sétacées et
toujours composées de quatre articles dont la longueur relative
diffère peu. Les trois premiers articles sont un peu obconiques ;
le quatrième est plus mince et légèrement fusiforme. Les Iso-
tomes ont fréquemment deux sortes de poils, et quelquefois du
duvet seulement : celui-ci ne manque jamais. M. Bourlet , ainsi
que nous l’avons dit, leur donnait six ou huit ocelles, mais nous
avons vu que, dans le premier cas (Desories), M. Nicolet avait
reconnu un septième œil plus petit que les autres, et qui paraît
avoir échappé à cet observateur. M. Bourlet signale une particu-
larité remarquable. Suivant lui , les Isotomes , dans leur jeu-
nesse , sont privés d’yeux , de tube gastrique , de rainure et de
queue. Cette dernière ne consiste qu’en un tubercule conique ,
dirigé en arrière et terminé par deux petits mamelons qui repré-
sentent la partie fourchue. On n’aperçoit , à la place que doit
occuper le tube gastrique, qu’une légère protubérance. L’organe
appelé fourchette par M. Bourlet est indiqué par une tache
d’un blanc plus foncé , et les yeux par une petite dépression. Ces
organes ne se développent qu’après que l’insecte a subi plusieurs
mues , et lorsque , commençant à se colorer, il a atteint la moitié
de sa taille.
M. Bourlet décrit douze espèces. Nous n’en rapporterons ici
que dix, les Pod. nivalis et arborea, qui sont des Isotomes,
nous ayant occupés précédemment. Depuis la publication de son
travail , il a fait de nouvelles découvertes ; mais , quoiqu’il ait
bien voulu nous en donner communication , nous nous abstien-
drions d’en parler, dans la crainte d’établir quelque double em-
ploi avec les espèces publiées depuis par M. Nicolet, et dont nous
avons donné ci-dessus toutes les descriptions , si M. Bourlet n’a-
vait imprimé ses nouvelles recherches.
63. Isotome velue. ( Isotoma villosa.)
Noir varié de brun ; velue ; bord antérieur du thorax légè-
rement échancré ; extrémité de la fourche caudale blanchâtre ;
segments abdominaux , à l’exception du premier, à peu près
égaux. Long.. 6,002 1/2.
G. PODURE.
433
Podùra villosa , Geoff., II, 608. — /sot. vill . , Bourlet,
P 0 dur es, p. 25.
63 bis. Isotome verte. ( Isotoma viridis.)
D’un vert brun sans taches ; ventre et pattes moins foncés ;
mésothorax et métathorax à peu près égaux , séparés entre eux,
ainsi que le segment suivant , par des étranglements bien mar-
qués ; abdomen allant un peu en grossissant jusqu’au quatrième
segment, exclusivement; queue blanchâtre; corps peu velu.
Long., 0,002 à 3.
Pod. viridis, Lien. — Is. virid ., Bourlet, Podures , p. 25.
Retrouvée par M. Bourlet dans le nord de la France.
64*. Isotome glauque. ( Isotoma cœrulea.)
D'un vert tendre, quelquefois d’un vert feuille ou vert teinté
de jaunâtre ; queue jaune blanchâtre ; corps pubescent , de cou-
leur uniforme. Long., 0,002.
Isot. cœrul ., Bourlet, Podures, p. 25.
Du nord de la France.
65. Isotome bifasciée. (. Isotoma bifasciata.)
Brune; deux bandes maculaires longitudinales d’un blanc jau-
nâtre sur le dos , bordées ; des taches blanc jaunâtre sur le dos ,
sur les côtés et sur le ventre; celles du dos formant deux bandes
longitudinales à peu près parallèles, commençant aux antennes
et se continuant jusqu’à i’anus ou elles se rejoignent; l’espace
intercepté par ces deux bandes d’un brun plus foncé ; corps
linéaire ; thorax un peu transversal ; premier article des anten-
nes bran, les autres bran fauve, annelés de brun à leur som-
met ; pattes et queue blanchâtres, corps pubescent. Long., 0,002.
Isot. bif., Bourlet, Podurélles , p. 26.
Du nord de la France.
66c Isotome TRiFAsciÉE. {Isotoma trifasciata .)
Verdâtre en dessus ; trois bandes maculaires longitudinales
noires sur le dos , commençant au bord antérieur du thorax et se
continuant parallèlement jusqu’au troisième segment abdominal
inclusivement ; celle du milieu plus marquée queles autres; corps
parsemé d’autres taches de la même couleur et de taches ferrugi-
neuses principalement sur les côtés et sur la tète ; dessous du
APTÈRES, TOME 11 ï 2 8
PODURELLES.
43.4
corps gris jaunâtre ; tarses et antennes d’un gris foncé ; corps
pubescent. Long., 0,002.
Isot. trif ., Bourlet, Podures , p. 26.
Du nord de la France.
67. Isotome rubricaude. ( Isotoma rubricauda.)
Fourche caudale rouge avec la lige blanche ; corps noir , ta-
cheté de brun et de verdâtre , du reste très-semblable au Po-
dura arborea (voyez Degeeria arborea , sp. 38). Long., 0,001
Isot . rubr., Bourlet, Podures , p. 26.
Du nord de la France.
68. Isotome coureuse. ( Isotoma cursitans.)
Gris violet, quelquefois gris rougeâtre ; corps allongé , un peu
fusiforme , terminé en pointe obtuse , garni d’un duvet blanc et
de quelques poils rares ; bords transversaux et latéraux de tous
les segments noirs ; deux bandes linéaires et longitudinales noi-
res , sur le quatrième segment, qui est très-grand , ainsi que sur
les deux suivants ; tête plus petite que le thorax ; antennes éga-
les à la moitié du corps.
Isot. curs ., Bourlet, Podures , p. 27.
Du nord de la France.
Cette espèce et les deux suivantes recherchent les lieux secs
et découverts.
*
69. Isotome des fenêtres. (Isotoma fenestrarum.)
Peu différente de la précédente , mais d’un gris jaune , tachée
de brun ; deux taches sur le deuxième segment abdominal ,
trois sur le suivant et une au-dessus des yeux ; premier segment
abdominal non bordé de noir , antennes de la moitié de la lon-
gueur du corps; leurs articles à sommet annelé de brun.
Long. , 0,003.
Isot. fenestr ., Bourlet, Podures , p. 27.
Du nord de la France.
70. Isotome fusiforme. (. Isotoma fusiformis .)
Corps cendré , parfaitement fusiforme ; segments thoraciques
et premiers segments abdominaux ne se recouvrant pas ; deux
lignes sur le quatrième segment, terminées antérieurement par
deux taches ; deux petites taches linéaires brunes sur les deuxième
et troisième segments abdominaux , et quelques autres sur les
G. PODtJRE.
cotés de l’abdomen et de l’anus ; thorax bordé antérieurement et
latéralement de noir; corps garni d’un duvet blanc, antennes
longues comme la moitié du corps. Long., 0,003.
Isot. fusif ., Bourlet, Fodurcs , p. 27.
Du nord de la France.
71. Isotome violette. ( Isotoma violacea •)
D’un violet tendre, ou gris violet ou violet cuivreux ; corps al-
longé , allant un peu en diminuant, à extrémité obtuse, garni
d’un duvet blanc et ayant tous ses segments à peu près égaux ;
queue et pattes blanches ; celles-ci transparentes avec une légère
teinte violette ; antennes seulement un peu plus longues que la
tête.
Pod. violacea , Geoff., Ins ., II , 608. — - Isot. viol., Bourlet,
Podures , p. 28.
Cette espèce, indiquée à Paris par Geoffroy , et dans le nord
de la France par M. Bourlet, court fort vite, malgré sa petite
taille ; on la trouve sur les murs exposés au midi , dans les fentes
des pierres et sous la mousse ou le lichen qu’elles recouvrent. Il
faut prendre garde, dit M. Bourlet, de la confondre avec d’au-
tres petites Podures qui ne présentent la même couleur violette
que dans leur jeunesse
72. Isotome puce. ( Isotoma puleæ.)
(PI. 50, f. 10.)
Corps un peu navicuîaire, blanc, presque transparent et comme
cristallin, surtout aux pattes et aux trois derniers articles des
antennes; un collier de poils soyeux au prothorax; quelques poils
plus petits à la queue ; quatrième article des antennes plus long
que les autres ; corps un peu lavé de jaunâtre, surtout vers le
canal intestinal. Long., un peu moins de 0,001.
Petite espèce, remarquable par son extrême vivacité. On la
trouve à Paris dans les jardins; elle est fréquente dans la tannée
des serres au Muséum.
73. Isotome spilosome. ( Isotoma spilosoma.)
(PL 50, fig. 9.)
Corps vert jaunâtre, à deux rangées transversales de petites
taches linéaires noires sur chaque anneau ; troisième article des
antennes le plus grand ; pattes jaunâtres. Long. , presque 0,00 L
De Paris, dans les jardins.
436
PODURELLES.
74. ïsotome de Desmarest. ( Isotoma Desmarestii.)
(PL 50, fig. 11.)
Antennes plus longues que la tête , troisième article le plus
long ; corps peu velu, de couleur vert pomme.
De Paris , dans les jardins.
L’espèce que nous avons figurée pî. 50, fig. 12, et que nous
désignons provisoirement sous le nom d'isotonie Nicolet , a des
affinités avec les Ilétérotomes et demande à être étudiée de
nouveau. Elle est aussi des environs de Paris.
VI. ACHORUTES , Templeton , Traits, ent. soc.
Lond ., 1 , 96 ; 1835. — Hypogastrürus , Bourlet,
Podures , p. 28; 1839. — -Podura, Nicolet, Podu -
relies , 54.
Corps sans écailles , peu velu , épais, de neuf seg-
ments; antennes droites un peu coniques, de quatre
articles, moins longues que la tête ; seize yeux; pattes
courtes , assez grosses , appendice saitatoire court ,
large à sa base , inséré sous le ventre au quatrième an-
neau.
M. Bourlet, dans son Mémoire de 1843 , continue à
se servir du nom d ’ Hypogastrura , qu’il avait proposé
longtemps après celui A! Achorutes , et quoiqu’il cite
celui-ci à la page 72 de son nouveau travail. Il en
donne deux espèces comme nouvelles.
Pas de crochets à V extrémité du corps .
75. Achorutk aquatique. (. Achorutes aquations .)
(PI. 50 , fig. 4.)
Corps légèrement fusiforme, épais, d’un noir bleuâtre très-
foncé , avec les antennes et les pattes rougeâtres ou d’un brun
foncé. Long., 1 ou 2 miîlim.
Pod.aquat ., De-Géer,. Jetés de Stockholm , 1740, p. 273,
pl. 3 ; id.7 Mém ,, VII , 23 , pl. 2, f. 11-17. - Geoff., Ins., II ,
G. PODURE.
P7
610. — Hypogaslrura aquaî ., Bouriet, Podures , p. 31, flg.
8_9. — Nicolet, Podurelles , p. 55, pl. 5, f. 4.
Vit en abondance dans plusieurs parties de l’Europe à la sur-
face des eaux stagnantes. M. Bourleta constaté qu’ils pouvaieut
être congelés sans périr, et qu’ils reprennent toute vitalité
après que le soleil a fait fondre la glace qui les avait saisis.
Quelques auteurs, MM. Boisduval et Lacordaire , entreau-
très (1), ont donné à tort à l’espèce dont il est ici question des
antennes presque aussi longues que le corps. MM. Tempïefon eê
Nicole! ont déjà relevé cette erreur. Le premier regarde son
Achorutes dubius (2) d’Irlande comme étant probablement le
Podura aquatica.
Le plus souvent deux crochets à l’ extrémité du
corps.
76. Achorute armé. ( Achorutes armatus.)
D’un gris verdâtre sur la tête et le dos ; dessous du corps , an-
tennes et pattes gris pâle , une iacbe triangulaire d’un brun
sombre entre les yeux et quelques autres taches de même cou-
leur sur le reste de la tète ; yeux noirs ; deux lignes longitudi-
nales et parallèles de taches à peu près triangulaires et égale-
ment brunes sur le dos ; poils gris ; appendice saîtatoire
très-court ; deux crochets recourbés en dessus à l’extrémité de
l’abdomen , au-dessus de l’anus. Long., 0,001.
Podura armata , Nicolet , Podurelles , p. 57, pl. 5, f. 6.
De Neuchâtel. Vit sur les eaux stagnantes ; peu commun.
77. Achomjtb roussatre. ( Achorutes rufescens .)
Yeux noirs ; tête et corps d’un rouge tuile assez vif ; antennes
et pattes d’un beau jaune orange; crochets de l’abdomen très-
courts et presque droits. Long., 0,001
Pod. ruf ., Nicolet , Podurelles , p. 57, pl. 5, f. 7.
Assez rare. Vit avec l’espèce précédente.
78. Achorutb des mousses. ( Achorutes muscorum.)
Corps sub-cylindrique terminé par deux mammelons et coloré
(a) Faune parisienne , I , p. j. ï 4 =>
(3) Traits* entom . soc , hond ., ï , 96, pl. ï2, fig. 5-
(
438 PO'DUR ELLES.
de purpurin foncé ; premier article des antennes plus grand que -
les autres, qui sont décroissants; pattes d’un bleu pâle ; une
rangée de poils épineux sur le dos ; poils généralement disposés
par paires.
Ach. musc ., Templeton , Trans . entom. soc.Lond ., I, 97,
pl. 12, f. 6.
Trouvé à Cranmore (Irlande) sur le bois pourri ; il se meut
lentement et ne peut sauter.
79. Achorute similaire. ( Achorutes similatus.)
Entièrement gris plombé , non métallique , plus pâle en des-
sous avec quelques lignes longitudinales jaunes , très-peu appa-
rentes sur le dos ; deux petites taches de même couleur sur le
cou ; yeux d’un noir terne ; queue pâle. Long., 1 à 2 millim.
Pod. simüata , Nicolet, Podurelles , p. 56, pl. 5, f. 5.
De Neuchâtel. Sur les eaux stagnantes, en été, et dans les terres
humides, vers la fin de l’automne et en hiver ; i! est très-commun
et vit en société.
80. Achorute cyângcéphale. ( Achorutes cyanocephalus.)
Corps allongé , fusiforme , d’un blanc sale, pointillé et maculé
de gris ; tête et antennes d’un brun clair ; la première offrant
quelquefois de petites taches d’un brun léger ; yeux noirs ; pattes
et queue blanches ; celle-ci très-petite. Long., 0,001.
Pod. cyan ., Nicolet, Podurelles , p. 56, pl. 5, f. 8.
De Neuchâtel. Trouvé en hiver dans les caves humides, où il
est assez commun , et vit en société. Il est un peu transparent et
peu agile.
81. Achorute des celliers. (. Achorutes cellaris.)
Entièrement d'un blanc d’ivoire éclatant; yeux peu visibles à
cause de leur blancheur ; une ligne de points oblongs et en-
foncés de chaque côté du corps. Long , 0,001.
Pod . cell., Nicolet, Podurelles , p. 56, pl. 5, f. 9.
De Neuchâtel. Dans les caves ; très-rare.
82. Achorute bielanien. {Achorutes Melanensis.)
Cendré bleuâtre , velu de blanc ; tarses et queue blancs ; qua-
trième article des antennes aussi long que les trois autres réunis.
Longueur totale, 2 lignes rÀ ; largeur 1 ligne.
G. PODURE. 4^9
Ach. biel., Waga , Ann . soc. entom. de France , XI , 265,
pl. 11, f. 5-8; 1842.
Commun aux environs de Varsovie , au bois de Bielany, sur
les bords de la Vistule. C’est la plus grosse des espèces connues
dans ce genre. M. Waga croit qu’elle n’a pas d’yeux, et il pense
que le tube gastrique , rudimentaire comme dans les autres es-
pèces du même genre, est l’ouverture par laquelle entre l’air
de la respiration , ce que les observations de M. Nicolet contre-
disent.
83. Achorute des murs. ( Achorutes murorum.)
D’un noir mat ; ventre brun; pattes et queue d’un brun ver-
dâtre ; quelquefois d’un brun blanchâtre. Long., 0,001.
Hygogastrura muralis, Bourlet , Podurelles , p. 35.
Cette espèce, que nous signalons d’après M. Bourlet, vit
dans le nord de la France.
84. Achorute des agarics. ( Achorutes agaricorum.)
Corps garni de poils blancs, gris cendré en dessus, blanc
jaunâtre en dessous ; des taches cendrées ou d’un gris brunâtre
en dessus ; antennes brunes; les intervalles des segments font pa-
raître l’abdomen rayé transversalement. Long., 0,001.
Hygog. agaric ., Bourlet, Podurelles , p. 37.
Autre espèce du nord de la France. On la trouve sur les aga-
rics , principalement entre les feuilles du chapeau.
85. Achorute maritime. ( Achorutes maritimus.)
Noir; long de près d’une ligne. C’est une espèce incomplète-
ment connue.
Ach. mar ., Guérin , Iconog. du Règne anirn ., Explic., Ins.,
p. 11.
Cette espèce ne saute pas. Est-ce bien un Achorute? C’est ce
que lepeu qu’en a dit M. Guérin ne nous permet pas de décider.
Voici d’ailleurs ce que rapporte cet entomologiste : «Nous avons
trouvé au Tréport , en Normandie, près de l’embouchure d’une
petite rivière , dans la partie couverte par les eaux de la mer à
chaque marée , une innombrable quantité de petites Podures de
ce sous-genre Achorutes, qui ne sautent pas et qui couvraient la
vase dès que la mer était retirée. Comment ces petits animaux
vivent-ils quand il y a cinq ou six pieds d’eau de mer au-dessus
PODURELLES.
44o
des lieux où ils se tiennent? Peut-être retiennent-ils l’air néces-
saire à leur respiration au moyen des poils qui couvrent leur
corps. »
86. àchorüte masqué. (Achorutes larvatus.)
Tête grosse , rétrécie en avant en manière de chaperon , ob-
tuse ; corps velu ; ses poils assez courts, médiocrement serrés,
prenant un aspect blanc glacé sous certaines incidences de la
lumière ; corps d*un rouge violet assez foncé ; pattes un peu plus
claires , à ongle assez fort. Long., £ million
Nous avons trouvé cette espèce à Paris , dans des pièces de
bois pourri, qui faisaient partie d’un berceau de jardin. Elle se
tenait en société dans les vides qui résultaient de la décom-
position du bois.
VII. LÏPURÂ , Bormeister, Handb . der Entom II ,
44Y. _ Onychxukus, P. Gerv., in litt.\ id ., Écho
du monde savant , juin 1841. — Anurophorus ,
Nicole t, Bulletin univ. de Genève ; 1841 ; id. , _Po-
durelles , p. 52. — - Adicranus , Bourlet , Revue
zoologique par la Société cuvierienne ; id. , Po-
durelles , p. 38; 1843.
Antennes de quatre articles inégaux , sub-clavel-
îées , yeux peu visibles, au nombre de treize à vingt-
liuit , placés sur les côtés de la tête; corps divisé en
neuf segments inégaux ; pattes courtes ; point d’appa-
reil saltatoire ; deux crochets au dernier article de
l’abdomen ; une rainure ventrale ; organe rétractile
du ventre très-court ; des mandibules et des mâ-
choires ; point d écailles.
Nous avions pris pour type de notre genre Onychiure le Po-
dura ambulans de De Géer, mais cette espèce paraît identique
avec le Podura fimeiaria de Linné ; c’est du moins ce qui ré-
sulte des détails publiés au sujet de ce dernier par Schrank et
M. Bourlet. Le nom générique d’Ânurophorus devrait donc ,
pour cette raison 5 cire préféré à celui que pous ayops nous-
G, PODURE.
44*
même proposé , car il a été publié avant , mais l’auteur, M. Ni-
colet, n’ayant publié que depuis les caractères des Anurophores,
et n’en ayant signalé l’espèce type que postérieurement à la note
que nous avons insérée dans Y Echo du Monde savant (1) , notre
dénomination, intérêt d’auteur à part , nous semblerait devoir
être préférée, si M. Burmeister n’avait , avant nous , indiqué le
Podura ambulans comme devant constituer un genre distinct.
On doit toutefois regretter la ressemblance du mot Lipura avec
celui de Lipeurus , Nitzsch, dont il est déjà question dans ce vo-
lume , à la page 350.
87. Lipure marcheur. ( Lipura ambulans.)
(PL 50, fig. 2.)
Corps épais , long de près d’une ligne , entièrement blanc
de lait, ainsi que les antennes et les pattes , un peu jaune en
dessous ; article basilaire des antennes un peu plus gros que les
autres ; le deuxième le plus étroit et les deux autres un peu ren-
flés ; pattes courtes ; point d’appareil saltatoire, les deux crochets
du dernier article un peu courbés en dessus.
Podura ambulans , De Géer, Mèm., VII. — Podura alba,
Linn. — Pod. fimetaria , Schrank, Ins. Austr p. 499. — -
Burin., Handbuch , II, 447. — Anurophorus fimetarius , Ni-
colet , Podurelles , p. 53, pi. 1, f. 2.
(i) Voici cette note :
« Depuis Degéer, qui a fait un fort bon travail zoologique à leur
sujet , les Podurelles ont été observées principalement par MM. Tem-
pleton et Bourlet. Ces deux derniers naturalistes les ont distinguées en
plusieurs genres, savoir : Macrotoma , Bourlet; Lepidocyrtus , id- ;
Orchesella , Teinpleton; Heterotoma , Bourlet; Isotoma , id. ; Acho-
rutes , Templeton , le même que le genre Hypogastrura de M. Bour-
let. M. Nicolet, en y comprenant les Smynthurus de Latreille , admet
neuf genres de Podurelles , qui sont les suivants : Orchesella , Templ. ;
Temnourus (T’omocerus du travail monographique?), Nicolet; Dc-
geeria , id. ; Cyphodeirus , id. : Desoria , Agass. et Nicolet ; Podura
Linn. ; Anurophorus , Nicolet, et Achorutes , Templ. Malheureusement
M. Nicolet ne donne ni les caractères de chacun de ces genres, ni l’in-
dication des espèces qui ieur servent de type.
» Dans une lettre écrite à M. Bourlet, nous lui avons fait connaître un
nouveau genre du même groupe, et dans lequel prendra place le Po-
dura ambulans de Degéer , caractérisé par ses antennes quadriarticu-?
lées et sa queue remplacée par deux petites épines terminales, Le nopî
que nous avons donné à ce genre est celui d’ Qnychiurus , »
PODURELLES.
442
Cette espèce, qui vit sur la terre végétale un peu humide , sous
les plantes et les pierres , ne saute pas , et lorsqu’on l’inquiète ,
elle se roule en boule en rapprochant l’extrémité de son ab-
domen de sa tête. On voit alors ses deux petites pointes termi-
nales , dont elle semble vouloir se faire un moyen de défense.
88. Nous en avons trouvé dans le sable des caves , à Paris, une
sorte plus petite , et qui nous paraît être une espèce distincte
( pl. 60 , fig. 3 ) Nous l’avons appelée Lipura volvator.
La plus grande n'est pas rare dans les jardins et les bois , mais
elle est toujours plus ou moins solitaire. De Géer l’avait vue en
Suède, Schranck en Autriche ; M. Nicolet l’a retrouvée auprès de
Neuchâtel. M. Nicolet lui donne vingt-huit yeux disposés par
quatorze sur deux rangs et sur une ligne courbe et transversale
vers les deux côtés de la tête, en arrière de chaque antenne.
89. Lipure du pin. {Lipura laricis.)
Plus petit que le précédent et plus comprimé ; corps d’un noir
métallique assez brillant , irrégulièrement pointillé , plus pâle en
dessous ; quelques poils courts et rares ; bord antérieur des seg-
ments un peu relevés; deux enfoncements transversaux sub-mé-
dians au bord de chacun d’eux ; seize yeux disposés par huit en
lunules. Long., 0,001 7.
Ânurophorus laricis , Nicolet, Podur elles , p. 54, pî. 5 , f. 3.
Trouvé à Chaumont (Suisse) sous les écorces du Larix eu -
ropœa et sous celles des pommiers.
90. Lipure corticin. {Lipura corticina.)
Noirou brun luisant, teinté de verdâtre ; pattes hyalines ; anus
nautique ; deux lignes enfoncées parallèles , à la place de la rai-
nure ventrale.
Adricranus corticinus, Bourlet, P 0 dur elles , p. 39 ; 1843.
Du nord de la France , sous l’écorce des vieux arbres, surtout
sous celle du bouleau et du platane , au printemps.
YIII. ANOURA, P.Gerv., Ann. soc. eut,, de France ,
XI , p. xlviï. — Achorutes , Nicolet , Podurelles ,
p. 51 , non Teni piéton.
Antennes coniques , de quatre articles , plus courtes
que la tête; quatre paires d’yeux en ligne courbe et
«
G. PODURK.
44»
longitudinale; bouche très-petite, sans mandibules
ni mâchoires visibles, située à l'extrémité d’une
trompe conique , mobile, placée sous la tête et dirigée
en avant; corps comprimé , divisé en neuf segments
par des étranglements , et divisé par deux gros tuber-
cules 5 pattes très-courtes ; anus placé au-dessous de
l’extrémité postérieure de l’abdomen ; point de rainure
ventrale; point d’écaiîîes ; point d’appareil saltatoire
ni de pointes terminales.
Nous avons laissé à ce genre les caractères que lui assigne
M. Nicolet, mais nous avons dû changer son nom, celui d ’A-
chorutes appartenant incontestablement aux espèces queM. Ni-
colet appelle Podura ; une seconde espèce doit être ajoutée à
celle que cet auteur signale.
91. Anoura tuberculée. ( Anoura tuherculata.)
Entièrement d’un gris terreux en dessus, plus pâle et un peu
jaunâtre en dessous ; corps comprimé légèrement fusiforme vers
la région abdominale, le premier segment thoracique de moitié
plus court que les deux suivants ; les segments abdominaux d’é-
gale longueur. Deux plis longitudinaux sur le dos et un pareil
pli de chaque côté du corps, près des bords latéraux, divisent
chaque arceau dorsal en cinq gros tubercules , dont le plus gros,
celui du milieu, porte deux petits boutons allongés longitudina-
lement sur chacun desquels est inséré un assez long poil blanc ;
chaque tubercule placé à droite et à gauche de celui-ci porte
également un bouton et un poil pareils. Long., 0,002.
Achorutes tubercuîatus , Nicolet, P o dur elles , p. 5:2, pl. 5,
f. 1.
Assez abondant à Haute-Rive , près de Neuchâtel (Suisse). 11
habite en hiver sous les mousses humides et sous les pierres, et
en été sous les écorces des vieux arbres. Marche très-lente.
Il y en a une variété bleuâtre avec le dessous du corps blanc
et une autre entièrement d’un blanc d’albâtre.
92. Anoura rose (Anoura rosea.)
Entièrement de couleur rose, à corps mamelonné comme
celui de l’espèce précédente et dont les poils sont également
ê
444 PODURELLES.
portés par des tubercules ; tête rostrée en avant pour la trompe.
Long., { ,001.
An. rosea , P. Gerv. Ann. soc. ent. de France , XI , p. xlvii.
On le trouve communément dans la tannée des serres du Mu-
séum , sous les pots à fleurs qu’on y dépose. Au microscope ,
quand on l’a privé de mouvement , il rappelle assez bien une
petite framboise allongée , de couleur pâle. Sous le premier an-
neau de son abdomen est une ouverture stigmatiforme, inférieure,
à la place du tube gastrique. Les poils sont assez longs , et, près
de l’anus , on en voit deux petits , subépineux , qui sont sans
doute un rudiment des pointes des Lipura.
Avec les Anoura rosea de couleur rose , il y en a qui sont d’un
blanc plus ou moins laiteux et qui paraissent cependant appar-
tenir à la même espèce.
Les Anoura constituent l’un des groupes les plus intéressants
de la lamille des Podurelles , principalement à cause des modi-
fications de leur bouche. C’est un point sur lequel nous aurons
l’occasion de revenir en traitant des Myriapodes que M. Brandt
a nommés Siphonizantia , et qui sont aux autres Chiïopodes ce
que les Anoura sont aux autres Podurelles.
*
- *
Podurelles incertœ sedis , i
t
Quelques espèces signalées incomplètement ne se trouvent
pas comprises dans l’énumération qui précède , parce qu’il est
impossible de bien juger de leurs affinités, leurs caractères
n’ayant pas été décrits d’une manière suffisante.
La plupart de celles des anciens auteurs sont dans ce cas , et
font probablement double emploi avec plusieurs de celles qu’on
a décrites récemment. Il serait à désirer qu’une nouvelle étude
en fût faite comparativement et sur les lieux mêmes où ont ob-
servé De Géer, Geoffroy, Linné etFabricius.
Podurelles fossiles.
On a indiqué dans le Succin une espèce de Podure fossile
(Bronn , Lcthæa , p. 811).
*
IV) dure
Ov
Oj
\\
1p/(’res-J)ù ères -Æexapffdes .
podureu.es.
PL 00
Anoure tabercolé' P. 1 , grossi- 1 A , sa tete en dessus. LipUPC ambulante, F 2; A, extrémité postT^cn, dessous.
Llp. volvaire. F 3, 0 cliorilte aquatique. F. 4 ' A, addomen en dessous. OrcllCSClle ."histrion, F. 5; A. ses antennes :Y>, corps
vu en, dessous. UcterotOIIlC -vert, F. 6; AlaCTOtOBie ao'ile F. ; A, ertre/mté de < 7'a.l)do7nen montrant yuclyaes écailles.
Tète du MclCT. lonoicorne , F. 8 . Isotome spilosome, Ec). Isot.puce Fxo. Isot . Desmarest. Eu. Isot Æcolet, F 12.
C. LÉPISME.
445
IL
LÉPISMES.
Ces animaux (1) , qu’on appelle Lipismides daii9 la
nomenclature actuelle , méritent mieux le nom d’in-
sectes qu’aucun de ceux que nous avons étudiés jus-
qu’ici. Leur corps est, en effet, comme celui de la
majorité des Hexapodes, composé de quatorze ar-
ticles, un pour la tête, trois pour le thorax , portant
chacun une paire de pattes , et dix pour l’abdomen.
Leur tête, bien distincte, est quelquefois un peu
enfoncée sous le premier article du thorax. Elle porte
des antennes longues , sétacées et composées d’un
grand nombre d’articles ; le plus souvent, on y recon-
naît des yeux , et toujours la bouche est complète , à
deux paires de palpes multi-articulés et plus ou moins
longs.
Les trois anneaux du thorax sont distincts les uns
des autres, tantôt égaux, tantôt inégaux entre eux.
Ils portent chacun une paire de pattes composée
des parties ordinaires aux Insectes, les tarses étant
multi-articulés et bi-ongoiculés.
L’abdomen est terminé par des filets multi-articulés,
en nombre variable, suivant les genres, et dont trois,
habituellement plus développés que les autres , exis-
tent seuls dans les Nicoléties ; le médian , que La-
treille a nommé tarière , manque dans les Campodées.
Huit ou neuf des anneaux de l’abdomen présentent bi-
•'ll ^ ~ T ■ "" ■■
(l) Lepisma , Lirm., F auna Suec. — Forcicina, Geoffroy, Ins. env.
Paris , TI, 6x3. — De Géer, Mèm ., VII , p. i3. — - Lepisma , Latr., Gé-
néra Crust ., I , 65. — Leaeh , Zool. mise ., T 1 1 , p. 62. — • Lepismatidæ,
Buira , Handb. der entoni ., II, ^53.
'i
446 f HYSANOURRS
latéralement à la tare inférieure un appendice triangu-
laire mobile , qui semble porter à plus de trois paires
le nombre des pattes chez ces animaux. C’est à ces or»
ganes , sans doute , que Linné faisait allusion , en ap-
pelant Polypoda une des espèces de son genre Lé-
pisme, aujourd’hui Machilis polypoda. Latreille a
été plus loin, trop loin même suivant nous , en consi-
dérant ces appendices comme de vraies pattes abdomi-
nales rudimentaires, et en disant que ces Machiles
« seraient des Thysanoures munis de douze paires de
pattes, dont trois thoraciques et neuf ventrales , mais
rudimentaires. » Et en ajoutant : « Ces Insectes doi-
vent donc, dans une série naturelle, venir immédia-
tement après les Myriapodes a). »
M. Guérin, dans une note présentée à l’Académie
des sciences (2), soutient la même opinion ; mais il
nous semble que les fausses pattes des Lépismes se
comprennent bien mieux , quand on les compare aux
appendices branchiformes et respirateurs de certaines
larves des Névroptères. Cette manière de voir, que
nous avons proposée peu de temps après, rend égale-
ment compte de l’absence de trachées déjà constatée
par plusieurs observateurs chez les véritables Thysa-
noures , c’est-à-dire , chez la famille des Lépismes.
Plusieurs espèces ont, comme les Podures, le corps
plus ou moins couvert de petites écailles, et c’est même
à ce caractère que toutle groupe doit son nom linnéen.
Il y en a cependant qui ont de simples villosités (Ni-
cole tia et Campodea).
(i) Nouvelles Ann. du Muséum , I, i y5.
(9) Comptes rendus des séances de i Académie des sciences.
G. MACHILE.
447
Les genres de cette famille sont les suivants :
Pourvus d'écailles.
^ Machili
^ Lehisma.
_ , ,,, ( Nicoletia , Gerv.
Dépourvus cl écaillés. ] „ „7
‘ \ C»A M PODEA y W EST *
Petrobius , Leach.
Forbicina. «
Lepismina , Gerv.
Lepisma.
Genre MACHILE. ( Machili s .)
Corps sub- cylindrique, acuminé en arrière , bombé
au thorax; des fausses branchies imitant des appen-
dices pédiformes sous les anneaux de l’abdomen ; fi-
lets terminaux multiples , le médian plus long que les
autres; antennes insérées sous les yeux, longues, séti-
formes , composées d’un grand nombre d’articles;
palpes allongées ; yeux gros agrégés.
Geoffroy plaçait les animaux de ce genre avec les
Lépismes sous le nom commun de Forbicine. Linné ,
Fabricius , etc., ne les ont pas distingués non plus, et
Latreille est le premier qui reconnut la nécessité
de le faire (i).
Leach a établi , pour une espèce qui s’y rapporte,
un genre sous le nom de Petrobius , et il laisse aux
vrais Machiles le nom de Forbicina .
1. PETROBIUS, Leach, Edinb. Encycl. , IX, 77. — Id.,
Zool. Mise., III, 62.
Antennes plus longues que le corps , second article des deux
appendices bi-articulés du pénultième anneau du corps sétacé.
1. Machile maritime. ( Machilis maritima.)
Brun noir avec des reflets bronzés; antennes unicolores; filets
caudaux annelès de blanc. Long., 0,010,
Petrob. marit.y Leach , loco cit. ; id., Encycl . Brit ., suppl. ,
pl. 24 ; id., Zool. miscellany , III, 62, pl. 145. — Mach. po~
(i) Généra Crustaceoium et Ins., I, 65; — id. , Nouvelles Ann .
Mus. Paris , I. 16”.
THYS ANOURES.
448
lypoda , i)um., Consid. gén., pl. 54, fig. 2. — Rurmeisler,
Handbuch der Entomologie , II , 455.
Des côtes d’Angleterre et d’Irlande, existe aussi en France
à Saint-Gilles, d’après Latreille.
M. H. Lucas , dans l’Histoire des Canaries , par MM. Webb et
Berthelot , signale le M. maritima au nombre des insectes qui
vivent dans cet archipel. Est-ce bien la même espèce?
2. Machile annulicosne. ( Machilis annulicornis .)
Brun ; pivec une double série de taches triangulaires en des-
sus ; antennes et filets caudaux, annelés de blanc. Lon-
gueur, 0,010.
Mach. ann ., Latr., Nom. Ann. Mus., Paris , ï , p. 177.
De France ; à Anny-sur-Serein (département de l’Yonne).
M. Burmeister en établit la synonymie de la manière suivante :
Forbicina teres saltatrix, Geoff., Ins.^îl, p. 614. — Roem.,
Gen. insect pl. 29, fig. 1. — Lepisma saccharina , de Will.,
Enlom. Faun. Suec ., IV, pl. 2, fig. 1. — Lep. thezeana,
Fabr., Entom. syst ., suppl. 199.
II. FORBICINA , fcGeolT., partim ; Leach, Edinb. Encyclo »
pedia , IX, 77.
Antennes plus courtes que le corps ; second article des deux
appendices bi-articulés du pénultième anneau du corps sétacé.
3. Machile polypode. (Machilis polypoda.)
(Pl. 51 , fig. 7.)
Fauve pâle avec des reflets cuivreux ; côtés du corps tachés de
brun ; palpes velus , annelés de blanc. Long. 0,009.
Lepisma polyp. , Linn ; Syst. nat., II , 1012. — Fabr . , Ent.
syst. , p. 62. — Mach. brevicornis , Latreille , Nouv. Ann.
Mus.,ï} 79. — Forbicina polyda , Templeton, Trans. entom.
soc. London , I, 92, pl. 11 , fig. 1. (Copiée dans notre Atlas.)
Vit dans les bois , dans diverses parties de l’Europe.
4. Machile géante. ( Machilis gigas.)
Cendré argenté, avec des reflets pourprés et quelques écailles
brunes ; palpes unicoiores séiifères. Long. 0,010.
Mach. gigas , Burm., Handbuch der Entom., II , p. 456.
De Syrie.
G. LÉPISME.
44g
5. Machile a bandes. ( Machilis vitatta .)
Cuivreux , entremêlé d’écailles brunes ; une bande brune de
chaque côté de l’abdomen ; palpes et filets caudaux annelés de
blanc et garnis de poils courts. Long., 0,009.
Mach. vittata , Burm., Handbuch der Entom., II , 456.
De la Caroline.
6. Maciiile variable. (. Machilis variabilis.)
Corps cendré , mêlé de noir, ou ferrugineux , ou taché de
blanc; filets caudaux supérieurs deux fois plus longs que les
inférieurs.
Mach. var., Say, Journ.sc. acad.Philad ., II, 11; id., Opéra
(édition Lequien), I, 12.
De l’Amérique septentrionale.
Machile fossile.
M. Bronn cite un Machilis fossile dans le Succin ( Lelhœa ,
p. 811).
Genre LÉPISME. ( Lepîsma .)
Ce genre comprend les Lépismes écailleux non dis-
posés pour le saut. Malgré la séparation, en un genre
particulier, des Machiles que Linnœus réunissait
avec les Lépismes , on peut encore le partager en
deux sous-genres, auxquels nous avons donné les
noms de Lepismina et Lepismci.
I. LEPISMINA.
Corps écailleux plus ou moins cordilorme , aplati ,
à thorax considérable , beaucoup plus large que la
tête et que l'abdomen ; prothorax aussi grand , à
peu près , que le mésothorax et le méta thorax réunis ;
abdomen terminé en pointe obtuse, à filets terminaux
plus courts que lui ; antennes environ de la longueur
du corps.
APTÈRES , TOME IIÎ. 2()
THYS ANOURES.
45o
Nous avons établi co sous- genre pour les espèces que
MM. Burmeister et Lucas placent dans une section à part du
genre Lépisme. Elles sont intermédiaires aux Machiies et aux
vrais Lépismes.
1. Lépismine doré. ( Lepismina aurea.)
Paille-doré ; velu ; thorax plus large que l’abdomen ; filets
caudaux plus courts que l’abdomen, glabres. Long., 0,008.
Lepisma aurea , L. Duf., Ann. sc. n., lre série, XXIII, 419,
pl. 13, fig. 1.
D’Espagne ; sous les pierres.
2. Lépismine de Savigny. (Lepismina S avignyi.)
(Pl. 52, fig. 4.)
Lépisme. . . . , Savigny, Égypte , Ins., pî. 1, fig. 10. — Le-
pisma Savigny i, Lucas , Anim. articulés, p. 561. — Machile
lisse , Walckenaer, pl. 36, fig, 4 de cet ouvrage. (Copie de Sa-
vigny.)
D’Égypte.
3. Lépismine d’Aüdouin. ( Lepismina Audouinii.)
(Pl. 52, fig. 3.)
Lepisme , Savigny, Egypte, Ins., pî. 1, fig. 9. — Le-
pisma Audouinii, Lucas, Anim. articulés, p. 561. — - Ma-
chile granulée, Walck., pl. 52, fig. 3 de cet ouvrage. (Copie de
Savigny.)
D’Égypte.
4. Lépisme nain. ( Lepisma minuta.)
M. Burmeister rapporte aussi à ce groupe le Lepisma minuta,
Muller, Zool. danicœ prodr., 2160; Linn. Gmeh, I, 2907.
Du Danemark.
IL LEPISMA.
Corps écailleux , aplati , allongé , non cordiforme ;
antennes et filets terminaux de l’abdomen fort longs ;
des bouquets de poils aux parties latérales de l’ab-
domen.
G. LÉPISME.
Nous réserverons le nom de Lepisma aux espèces de îa pre-
mière section des Lépismes de M. Burmeister et de M. Lucas,
Anim. articulés , p. 559»
5. Lépisme saccharin. (. Lepisma saccharina.)
Corps recouvert de nombreuses écaiîîes , d’un gris argenté
sans taches, blanchâtre en dessous; filets caudaux tachetés lé-
gèrement de ferrugineux ; antennes un peu moins longues que le
corps , égalant ses deux tiers seulement ; tête tronquée en avant.
Long., 4 à 5 lignes.
Lcp. sacch., Lion., Fauna suec ., éd. 2, n° 1925. — Forbi-
cina plana , GeofT., Ins., II, 613, pl. 20. fig. 3. — Lep. semi-
cylindrica , de Géer, Mém., VII, 14. — Lep. sacch., Guérin,
Iconogr., Ins., pl. 2 , fig. 2.
Commun dans une grande partie de l’Europe. On le trouve
dans les maisons, sur les planches des armoires où l'on garde
des comestibles , sur les marches des escaliers en bois ou dans
les fissures des fenêtres , soit dans le bois , soit dans le vieux
plâtre. Il sort principalement de nuit. On dit qu’il se nour-
rit de sucre , de substances végétales , et probablement aussi de
petits insectes. C’est à tort sans doute que Linnée, qui ne con-
naissait que cette espèce du véritable genre Lépisme , l’a suppo-
sée originaire d’Amériqne.
6. Lépisme soies-annelées. (Zepismu annuli-seta.)
Presque double du précédent, argenté; tête non tronquée en
avant et terminée en pointe un peu saillante ; antennes un peu
moins longues que le corps ; les soies caudales plus longues que
dans le L. saccharina ; jaunâtre, annelé de brun.
Lep. annuliseta , Guérin, Iconogr . du règne animal , expli-
cation, Insectes , p. 9.
Des environs de Paris.
7. Lépisme rayé. ( Lepisma iineata.)
Antennes de la longueur du corps, ainsi que les filets latéraux
de la queue; filet intermédiaire presque de moitié plus long.
Lep. lin., Fabricius, Enlom. syst., II, 63. — Forbicine
rayée, Dumèril, Coîisid. gén. sur les Insectes , pl. 54 , fig. 1 ;
id.,Dict. sc. n., Atl. entomol. —Lep. vittata , Guérin, Iconogr.
du règne animal , Ins., eæplic ., p. 10.
De Suisse et de France.
TH YS ANOURES.
4 52
8. Lépisme slbvitté. (. Lepisma submttata .)
Voisin du précédent, mais à antennes presque de moitié plus
longues que le corps, pâles ; filets latéraux delà queue plus courts
que les antennes, l’intermédiaire à peine plus long que les laté-
raux , tous trois annelés de brun ; six raies longitudinales de
gros points noirs sur l’abdomen. La couleur du corps des indivi-
dus desséchés est jaunâtre métallique , avec les côtés du thorax
piquetés de noir.
Lep. subvitt., Guérin, Iconogr. du règne anim.t explica-
tion, Insectes , p. 10.
Des environs de Paris.
9. Lépisme cilié. (Lepisma dliata.)
Antennes glabres, d’un roux pâle, ainsi que les palpes; corps
allongé ; thorax à peine plus large que l’abdomen , ses bords
ainsi que ceux de l’abdomen hérissés de poils fasciculés ; des
points noirâtres en série sur le dessus de l’abdomen , résultant
chacun d’un double fascicule de poils , l’un couché , étalé en
étoile, l’autre redressé; soies terminales de l’abdomen égales
entre elles et à cette partie du corps.
Lep. cil. , L. Dufour, Ann. se. n., l,e série , XII, 240, pl. 13,
fig. 2.
Des environs de Murviedro et de Mexente , dans le royaume
de Valence (Espagne). M. Dufour en a pris une femelle qui avait
ses petits groupés autour d’elle , comme cela se voit pour les
Cloportes. Leur taille seule n’était pas conforme à celle de la
mère.
10. Lépisme ablette. (Lepisma œgyptiaca.)
(Pl. 52 , fig. 1.)
Corps étroit ; antennes plus longues que lui , hérissées de pe=
tits poils ; quelques poils assez allongés à la partie antérieure de
la tête, près des antennes; palpes longs , grêles, velus; pattes
également velues, mais à leur bord inférieur seulement; des
petites touffes de poils assez allongés en dessus et sur les côtés de
l’abdomen ; ses soies terminales ciliées très-grandes , surtout la
médiane. Long., 4 lignes.
Lépisme. . . . , Savigny , Égypte , Ins. , pl. i , fig. 7.— Lep.
œgypt., Lucas, Ânim. articulés , p. 560. — Lep . ablette ,
Walckenaer, pl. 52, fig. 1. (Copie de Savigny.)
G. LÉPISME.
453
Espèce d'Égypte. Notre planche était gravée et tirée avant la
publication de M. Lucas , mais nous avons cru cependant conve-
nable de préférer les noms donnés par cet entomologiste , soit
à cette espèce , soit aux diverses autres que M. Sa vigny figure
dans son Atlas des Insectes d’Égypte.
11. Lépisme aphie. (Lepisma pilifer a.)
(PL 52 , fig. 2.)
Plus large que l’espèce précédente ; tête hérissée antérieure-
ment de longs poils, ainsi que les bords antérieurs et les côtés
du thorax; antennes beaucoup plus longues que le corps , ciliées;
des petits faisceaux de poils très-allongés placés en dessus et
latéralement aux anneaux de l’abdomen ; soies terminales fort
longues, surtout la médiane, ciliées. Long., 3 lignes.
Lépisme. . . . , Savigny, Égypte , Insectes, pi. i, fig. 8. —
Lep.pilif., Lucas, Anim. articulés , p. 560.— Lépisme aphie ,
Walckenaer, pi. 36 de cet ouvrage, fig. 2. (Copie de Savigny.)
Espèce d’Égypte.
12. Lépisme de Petit. (Lepisma Petitii.)
Thorax épais ; abdomen rétréci brusquement en arrière ; an-
tennes de la longueur du corps , pâles ainsi que les pattes ; filets
caudaux également de cette longueur, pâles , annelés de brun ;
corps noir, avec le bord postérieur de chaque segment argenté.
Lep. Petitii , Guérin , Iconogr. du règne animal, explica-
tion , Ins., p. 10.
Du Sénégal. Trouvé vivant , par M. Petit de la Saussaye, dans
une boîte d'insectes qui lui arrivait de ce pays.
13. Lépisme velu. ( Lepisma villosa.)
Tête velue , blanche ; corps ovalaire , brun en dessus , blanc
en dessous ; pieds courts, blancs. Plus petit que le L. sacchcirina.
Fabr., Entom. syst., II , p. 64.
De Chine. Coll. Drury.
14. Lépisme a collier. (Lepisma collaris.)
Noir; collier et anus blancs, ainsi que la tête; pieds pâles.
Fabr., Entom. syst., II, p. 64.
Des Antilles ; par le D. Pfiug. On lui a rapporté le L. saccha-
rina , Drury, Illustr ., II, p. 70, pî. 37, fig. 5, qui est d’Antigua.
4H
THYS ANOURES.
Genre NICOLÉTIE. [Nicoletia) (1).
Corps sub-allongé , aplati , sans écailles ; thorax à
peine plus large que l’abdomen , ses trois segments
s ub- égaux ; antennes longues sétacéo-moniliformes ;
point d’yeux ; trois filets terminaux moyennement
longs ; fausses pattes branchiales de l’abdomen très-
apparentes.
Ce genre , que nous avons dédié àM. Nicolet (2) , ne comprend
encore que deux espèces souvent observées par nous dans les bois
des environs de Paris , et dans les jardins ou dans les serres du
Muséum. Elles sont lucifuges et comme étiolées.
1. Nicolétie géophile. (. Nicoletia geopkïla.)
Nie. geoph ., P. Gerv., Ann. soc. ent. de France, Xï ,
p. XLVÏÎI.
Des bois aux environs de Paris ; cette espèce n’est peut-être
qu’une variété de la suivante.
2. Nicolétie botaniste. ( Nicoletia phytophüa.)
(PI. 51 , fig. 9.)
Blanc jaunâtre. Tête et corps, 0,004 en longueur.
Nie. geoph., P. Gerv., Ann. soc. ent. de France , Xï,
p. XLvm.
J'ai trouvé cette espèce dans les serres chaudes du Muséum ,
sous les pots et dans la tannée qui sert à les placer.
Genre CAMPQDÉE. ( Campodea .)
Corps partagé en trois parties : la tête , dont les
antennes sont longues , à articles monili formes et fai-
blement décroissants , le dernier un peu plus fort ,
boutonné ; point d’yeux ; thorax de trois anneaux
(1) Nicolettia. , P. Gerv. , Ann. soc. entom . de France , XI, p. xlvii;
1842.
(2) Nous apprenons que ce naturaliste , dont le travail sur les Po-
durelles , a fait faire tant de progrès à cette famille d’insectes aptères ,
«'occupe actuellement d'une monographie des Lépismes.
G. CAMPODÉE.
455
bien séparés, non imbriqués, portant chacun une
paire de pattes ; l’abdomen de dix articles , dont les
intermédiaires les plus forts présentent en dessous
une série bilatérale de lamelles pédiformes qui nous
paraissent être de fausses branchies , et en arrière ,
deux longs filets sétiformes , facilement caducs , com-
posés de nombreux articles , très-faciles à détacher, et
que l’animal traîne derrière lui pendant la marche ;
pattes bi-onguiculées , à tarses uni-articulés ; point
d’écailles sur le corps ; poils peu nombreux , en grande
partie plumeux ; couleur étiolée,
1. Campodé staphylïn. ( Campodea staphylinus.)
(PI. 51, fig.8.)
Des soies courtes sur la tête ; celles des autres parties un peu
plus longues, souvent barbulées sur un de leurs bords; corps
suballongé , blanc , quelquefois jaunâtre clair. Long de 3 ou4 mil-
limètres.
Dans les jardins et les bois , à Paris et aux environs , ainsi que
dans plusieurs autres parties de la France. Cette espèce vit
également en Angleterre.
Nous avons depuis sept ou huit ans observé ce petit animal aux
environs de Paris , et nous l’avions considéré depuis lors comme
une espèce Aptère de l’ordre des Névropières, ainsi que le sont
les autres vrais Thysanoures, mais plus liée encore à ces
animaux, et en particulier aux Perlides, que ne Fest aucun
d’eux. Nous en avions même fait graver la figure qu’on voit
dans notre atlas, et pendant notre séjour à Londres, en janvier
1842 , nous communiquâmes ces observations et la figure citée à
M. Westwood , qui avait trouvé un animal semblable à îlammcr-
smith. Nous annonçâmes aussi à cet entomologiste distingué
notre intention de publier bientôt ce petit insecte, qu’il prenait
alors pour une larve de Myriapode , et , quelque temps après
notre retour à Paris , nous en avons fait le sujet d’une petite com-
municationàîa Société entomologique de France (i). Une descrip-
* (l) Ann» soc » entom . d@ France , XI, p. xtix ; 384a»
THYSANOURES.
456
tion abrégée de ce nouveau genre et le nom lui-même allaient
être imprimés dans le Bulletin de cette société, lorsque nous
vîmes un nouveau cahier des Annals and Magazine of nat. hist.
(septembre 1842), dans lequel M. Westwood, secrétaire de la
société entomologique de Londres, publiait le même genre sous
le nom de Campodea , que nous nous empressâmes de substituer
au nôtre sur l’épreuve même de notre communication , lorsqu’elle
nous fut envoyée pour la correction. Nous dûmes toutefois nous
étonner de cette note , que M. Westwood place à la suite d’une
des séances de la société entomologique de Londres, mais qui
ne parait pas avoir été communiquée à cette laborieuse société ,
puisque la séance publiée dans le même numéro est celle du 7
février 1842, et que M. Westwood rapporte , dans sa note, qu’il
a trouvé le Campodea en juillet 1842. M. Westwood ne dit rien
des observations que nous lui avions faites au sujet de sa pré-
tendue larve de Myriapode (1).
M. Guérin , qui a aussi trouvé de ces petits animaux , leur a
reconnu des mâchoires et des mandibules.
L’espèce ou variété des bois est plus grande que celle des
jardins.
(i) Voici la note que M. Westwood joint à sa courte description :
« The insect described in tins paper had been already brought be-
fore the society ( see Journ. of Proceed. , nov. n. 2 , 1840 ), when it
was regarded by Mr. Westwood, as an undeveloped Myriapodous in~
seet. The researches of Mr. Newport upon the development of the
myriapodous subsequently published having shown the incorrectness of
this opinion , Mr. Westwood refers the insect to the order Thysanurn
( from ail ofwhich it difïers generically) , under the name of Campo-
dea.b Ann. and Mag. of nat. hist., p. 71 ; 1842.
T1IYS ANOURE S
Dorromèe, dir
epismes
'Opisiïl C Ablette ï.lD un mdroidu grosse . ay-otyetg soie*? articulées . ile plus long des appendices mobiles . 1 d le me*
nie individu de grandeur naturelle . 1 1 levre supérieure oie chaperon 1 T lalcvre, inférieures . s-s lc<t' palpes labuuuc . .1
M une mâchoire séparée 1 1 es tre mité de la mâchoire/ . p le palpe, niaa’illaire . 1 ni les mandibules séparées a une
manddude nu du cote ester leur . b une mandibule vue- du cote intérieur'. 1 / lagcunbc- . r le tarse . 1 l la langue ,
ï‘( pisme aphie 1 . 2 1) usv individu grossi . s-ay les soies articulées latérales , ç la soie' articulés? du milieu . i le
/diKi làng des ap pendules mobiles les palpes rnaceilleures . 2 die meme de g rondeur naturelle- . 2 E le meme vu
<n dessous grossi . c le prothoras . g mésothoraæ . die meta tho ras . mu segmens , 2 T la tête . œ-œ les gens.
I A la tète nue en dessous . s-s les palpes falinus, . r-r palpes masillaires . 2 B extrémités dm corps ■ Macllilc gra
uulcc T. 51) Individu grossi uct u les appendices mobiles . <r -æ lea <• deus soies articulées latérales . g la soie articulée du
Hiou . o I la tete,. h-h les palpeo' lahiaus . r-r les palpes ma.villaires . cl a conunencemenl des antennes . M cl C 11 1 1 O
sc ^‘4^ un individu, grossi . s-œ les soies articulées latérales . g la soie articulée du milieu, mm, u segmens de l abdo-
en avec leurs appendices . ^ die mes ne de grandeur naturelle . Z^B aetremitépostéricure, du corps grossie, pue, en des.ro us .
ADDITIONS A GE VOLUME.
PHRYNÉIDES.
M. Koch , dans le tome VIII de ses Arachniden , donne
quelques figures de Phrynes dont nous n’avions pas eu
connaissance ; deux d’entre elles représentent des espèces
nouvelles :
10. Phrynus marginemaculatus , Koch , VIH » 6 , pi. 254 ,
f. 597 ( de l’Inde ).
11. Phrynus pumilio, Perty, in Koch, VIII, 15, pl. 257,
f. 602 (du Brésil ).
SGORPIONIDES.
I. TÉLYPHONES , p. 8.
Les numéros des sept espèces que nous avons indiquées
ont été oubliés et devront être rétablis.
IL scorpions, p. 14.
M. Newport, dans son dernier mémoire anatomique (1),
donne des figures très-bien faites et une description détail-
lée des systèmes nerveux et circulatoire dans les Scorpions.
On en trouvera une courte analyse dans les Annales des
sciences naturelles , 3e série, 1. 1 , p. 58.
M. Koch a fait paraître dans le Voyage en Algérie de
M. Moritz Wagner (2) les figures des Scorpions de ce pays,
(ï) On the structure , relations and development of tke nervous and
circulatory Systems , and on the existence of a complété circulation of
the hlood in vessels , in Myriapoda and Macrourous Arctchnida ( first
sériés ) , dans les Philo Sophie al transactions , part. II, année iS^3 ,
p. 243 , pl. 14 et i5.
(2) Reisen in der regentschaft Algier ; 1841; Atlas, Pl.X.
ADDITIONS
458
que nous avons d’ailleurs citées d’après son ouvrage in-
titulé : Die Arachniden.
Dans le dernier volume de cet ouvrage , il vient aussi de
publier quelques Scorpions nouveaux dont voici les noms :
79. Wœjovis debilis , Perty, in Koch, die Arachniden , VIII,
p. 21 , pl. 259, f. 605 ( du Brésil ).
80. Væjovis ScilUBEîm , Koch , loco cit. , VIII , 23 , pl. 259 ,
f. 606 (des environs de Constantinople ).
81. Brotheas angustus, Perty, in Koch , loco cit., VIII , 89,
pl. 277, tig. 658 (de la Russie méridionale).
82. Bdthus setoscs, Koch, loco cit., VIII, p. 87, pl. 277,
fig. 657 (patrie?).
83. Scorpius banaticus, Koch , loco cit., VIII, p. 111,
pl. 283, fig. 679, ü*, et 680, $ ( du midi de la Hongrie).
84. Scorpius niceensis, Koch, loco cit., VIII, p. 112, pl. 283,
fig. 680 (de Nice). Cette espèce et la précédente doivent être
ajoutées à la liste de celles qui ont tant d’analogie avec le Scor-
pio flavicaudus et dont nous avons parlé à la page 68.
85. MM. AdamWhite et Doubleday signalent un Scorpion
à la Nouvelle-Zélande, mais sans le décrire. Fauna of Neiv-
Zealand , publiée par M. J.-E. Gray.
86. Nous devons à M. Westwood un Scorpion de la Nouvelle-
Hollande , qu’il nous avait remis en 1842 et qui est différent de
celui dont il a été question sous le n° 63 , p. 64.
M. Tulk vient de donner, dans les Armais and Magazine
of n attirai history , pour 1844 , quelques nouveaux détails
sur une des espèces de ce groupe, YObisium orthodac -
tyfum de Leach, notre espèce. On cite d’autres exemples
de Chelifères trouvés sur les Mouches dans le London? s Ma-
gazine, VII, 162.
M. Koch a consacré son septième volume à des animaux
de cet ordre.
III. CHELIFÈRES, p. 73.
PHALANGÏDES.
A GE VOLUME,
459
ï. GONYLEPTES.
Genre gonyleptes, p. 102,
1. Gonyleptes horridus. — M. Koch rapporte plusieurs Eu-
sarqaes de M. Perty à des espèces du genre Gonyleptes , ce qui
confirme notre opinion sur ces animaux, p. 112. L’if. grandis ,
Perty, est pour lui la femelle du G . horridus- .
3. Gonyleptes scaber. — Ajoutez aux citations : Koch , die
Arachniden , YIï , p. 33, pl. 223 , fig. 553 , cf', et 554 , $ .
5. Gonyleptes spinipes. — Rentre dans le genre Ampheres
de M. Koch , die Arachniden , YII , 73, fig. 571.
7. Gonyleptes asper. — C’est aussi une espèce du genre Am-
pheres , Koch , die Arachniden , VÏI , 71 * pl. 235 , fig. 570.
8. Gonyleptes curvispina. — » Espèce du genre Coelopygüs ,
Koch , die Arachniden , YIÏ, p. 78, pl. 238, fig. 573.
9. Gonyleptes elegans. — Est aussi du même genre ; voyez
Koch , ibid. , p. 87, pi. 251 , fig. 576.
10. Gonyleptes curvipes. — M. Koch , die Arachn. , VII,
p. 36 , fig. 555 , figure sous ce nom, d’après M. Kollar , une es-
pèce du Brésil qui nous paraît différer de celle que M. Guérin a
- fait nommer ainsi.
Ajoutez aux espèces inscrites dans ce genre :
13. Gonyleptes bicuspidatus , Koch , die Arachniden , Y II,
p. 39, pî. 235, fig. 556 (du Brésil ).
14. Gonyleptes muticüs, Koch, die Arachniden , VII, p. 41,
pl. 225 , fig. 557 ; Y Eusarchus muticus de Perty ( voyez p. 113,
sp. 4).
15. Ampheres serratus, Koch, die Arachniden , YII, p. 75,
pl. 237, 572 (du Brésil).
16. Coelopygüs macrocanthus , Kollar, in Koch, die Arach-
niden, YII , p. 81 , pî. 239 , fig. 574 (du Brésil).
17. Coelopygüs melanocephalus , Kollar, in Koch, die Arach-
niden , VII , p. 85 , pl. 240 , fig. 575 ( du Brésil ).
18. Asarcus longïpes, Kollar, in Koch, die Arachniden , YII,
p. 68, pl. 234, fig. 569 (du Brésil).
19. Gràphinotüs ornâtes , Kollar, in Koch , die Arachniden ,
YII , p. 10, pl. 219, fig. 545.
20. Pachylus granülatüs , Kollar , in Koch , die Arachni-
den, VII , p. 20, pl. 221 , fig. 548 ( du Chili? ).
46o
ADDITIONS
Genre ostracidium, p* 106»
3. Ostracidium decoratum , Kollar , in Koch , die Arachni -
den , YII , p. 106 , pl. 219 , fîg. 546 ( du Brésil ).
Genre goniosoma, p. 106.
1. Goniosoma varium. — Ajoutez : Koch , die Arachniden ,
YII , 52, pl. 228, fîg. 562 , c*, et 563 , 2 .
3. Goniosoma squalidüm. — - Espèce du genre Ancistrotus ,
Koch, die Arachniden , VII , p. 43 , pl. 225, fîg. 558.
4. Goniosoma ferrugineum. — Est pour M. Koch , die Arach-
niden , VII, p. 27, pl. 221 , fîg. 550, du genre Stygnus. Voyez
p. 100.
5. Goniosoma sulfureum.-— Est le type du genre Leptocnemus,
Koch , die Arachniden , VII, p. 92 , pl. 243 , fîg. 578.
6. Goniosoma conspersum. — Espèce du même genre que la pré-
cédente pour M. Koch , die Arachniden , VII , p. 50 , pl. 227,
fîg. 561.
7. Goniosoma rosidum. — Ajoutez la citation de Koch , die
Arachniden , VII, 124, pl. 252, fîg. 594.
8. Goniosoma patruele. — M. Koch en donne les caractères,
die Arachniden , VII , 122, pl. 252, fîg. 593, et il lui rapporte
le n° 11 du même genre, G. junceum , Ferty.
9. Goniosoma modestum.— Ajoutez : Koch , die Arachniden,
VII , 119 , pl. 261 , fîg. 592.
10. Goniosoma versicolor, Ajoutez : Koch, die Arachniden ,
VII, 57, pl. 229, fîg. 564.
17. Goniosoma dentipes , Koch , die Arachniden , VII , 58 ,
pl. 230, fîg. 565 (du Brésil).
18. Goniosoma grossum, Koch, die Arachniden , VII, 62,
pl. 231, fîg. 566 ( du Brésil ).
19. Goniosoma venustum , Koch , die Arachniden , VII , 61 ,
pl. 232 , fîg. 567 ( du Brésil ).
20. Goniosoma radium , Koch , die Arachniden , VII , 65 ,
pl. 233, fîg. 568 (du Brésil).
21. Ancistrotus bifurcatus, Kollar, in Koch, die Arachni-
den , VII , p. 45, pl. 225 , 559 ( du Brésil ).
22. Ancistrotus hexacanthus , Koch , die Arachniden , VII,
p. 48, pl. 226, fîg. 560 (du Brésil).
A CE VOLUME. /±6i
23. Arthrodes xanthopygus , Koîlar, in Koch , die Arachni-
den, VII , p. 90, pi. 242, fig. 577 (du Brésil).
Pristocnemis pustulatus, Kollar, in Koch, die Arachniden ,
p,16,pl. 220, fig. 547 (du Brésil ). Encore un genre nouveau ;
l’espèce qui lui sert de type tient en même temps des Gonio-
somes et des Mitobates , et semble lier ces deux genres plutôt
que d’indiquer la nécessité d’en établir un de plus.
Genre stygnus, p. ÜO.
M. Koch en décrit mie autre espèce :
4. Stygnus triacanthus , Kollar, in Koch , die Arachniden ,
VII , p. 23, pi. 221 , fig. 549 ( de la Sud-Amérique).
IL PHALANGIÉS.
Genre cosmetus , p. 114.
1. Cosmetus pictus. —Espèce du genre Flirtea de M. Koch,
die Arachniden , VII , p. 99 , pl. 244 , fig. 581.
2. Cosmetus bi-punctatus. — Espèce du Gnidia , Koch , die
Arachniden , VII, p. 95 , pl. 243, fig. 579.
3. Cosmetus conspersus. — Espèce du genre Cynorta, Koch,
die Arachniden , VII, 100 , pl. 255 , fig. 582.
4. Cosmetus lagenarius. — Appartient au même genre que le
précédent, d’après M. Koch, die Arachniden , VII, p. 102,
pl. 264 , fig. 583.
5. Cosmetus marginalïs.— Appartient au genre Flirta, Koch ,
die Arachniden , p. 97, pl. 244 , fig. 580.
6. Cosmetus u-flavüm. — Type du genre Pæcilemâ, de
M. Koch, die Arachniden , VII , p. 104, pl. 246, fig. 584.
7. Cosmetus varius. — Ajoutez : Perty , die Arachniden ,
VII, p. 109, pl. 248, fig. 586.
8. Cosmetus margînalis. — Espèce du genre Pæcilæma, de
M. Koch, die Arachniden, VII, p. 115, pl. 250 , fig. 589 et
590. G
13. Cosmetus mesacânthus, Koch, die Arachniden , VII,
p. 111, pl. 249 , fig. 587 (du Brésil).
14. Pæcilæma limbatum, Koch, die Arachniden , Vil, p. 107,
pl. 247, fig. 585 (du Brésil).
ADDITIONS
4 6 a
15. Hirtea phalerata, Koch, die Arachniden , Vil , p. 117,
pl. 251 , fîg. 591 (du Brésil ).
Genre discosoma, p. 117.
M. Koch ajoute quelques détails à ceux que Bon possé-
dait sur l’espèce encore unique de ce genre : Die Arachni-
den , VII, p. 114.
Genre phalangium , p. 118.
16. Phalangium' helwigii. — Sert de type au genre Ischyro-
psalis de M. Koch, die Arachniden , VIII, P- 17, pl. 258,
fig. 603.
39. Ischyropsàlïs kollari , Koch , die Araclm. , VIII , p. 19.
40. Egænus tilocalis, Koch , die Arachniden , V, p. 149,
pl. 180, fig. 430.
41. Zachæus mordax , Koch, die Arachniden , V, p. 152 ,
pl. 180 , pl. 431 ( de la Grèce ).
42. Opilïo cirtanus, Koch, in M.\ Wagnefs Algier , Pl. X (de
la province de Constantine).
Genre trogulus, p. 129.
5. Trogulus Templetonii, Westwood, Zoological journal , V,
453 (de Valparaiso).
Dans ce travail , M. Westwood donne , sous le nom d ’Adel-
arthrosomata , un groupe répondant sans doute aux Ilolèthres.
AG ARIDES , p. 132.
Nous rejetons l’hypothèse que nous avions émise à Sa
page 136 , qu'il y a des Acarides sans orifice anal.
Genre gamasus, p. 229.
49. Argas chinche , Goudot. — M. Justin Goudot nous com-
munique sous ce nom un Argas qu’il a observé en Colombie dans
la région tempérée. Les mœurs de cet Acaride le rapprochent de
V Argas persicus. Semblable à celui-ci et aux Punaises , il tour-
mente beaucoup l’espèce humaine. Sa taille est à peu près celle
de nos Punaises, et quand il est repu, il est d’une couleur peu
différente de la leur.
A CE VOLUME.
463
Un Argas des Poules que M. Goudot a recueilli dans la région
chaude est plus grand que celle-ci et sans doute aussi d’espèce
différente ; il force parfois les propriétaires à changer leur vo-
laille d’habitation.
Genre ixodes, p. 234.
51. Ixodes transversale , Lucas. — M. Lucas vient de com-
muniquer à la Société entomologique (1) la description d’Ixodes
qui lui paraissent inédits, et qu’on a trouvés dans la cavité orbi-
taire du Python Sebœ du Sénégal, actuellement à la Ména-
gerie. ï?'
Genre tyroglyphus.
3. Tyroglyphus bicaudatus. — Nous l’avons retrouvé en
nombre très-considérable sur l’épiderme et dans les plumes
d’une Autruche mâle d’Afrique, morte en 1844 à la ménagerie.
EPIZOIQÜES.
Genre pediculus, p. 295.
30. Pediculus hapalinus. Nous avons dernièrement con-
staté l’existence sur l’Ouistiti {Hapale jacchus ) d’une espèce
nouvelle de Pediculus fort petite et bien plus rapprochée par
ses formes de celles des Carnassiers ou des Rongeurs que de celles
de l’homme et des singes.
TRIUNGULINS, p. 360.
MM. L. Jenyns et Boubleday ( Entom . Mag Iï, p. 453)
ont de nouveau constaté le fait , que les œufs de Meîoë
donnent naissance à des Triungulins.
APHANIPTÈRES.
Genre pulex , p. 362.
M. Westwood qui fait , à l’exemple de plusieurs natura-
(ï) Revue cuvierienne de M. Guérin , |844°
464
ADDITIONS A CE VOLUME
ralistes, une famille des Pulex , leur donne le nom de
Pulicidæ ( Modem classif. of Ins. , ï, p. 488).
1. Pulex irritans. — D’après MM. White et Doubleday (1),
la Puce existe à la Nouvelle-Zélande , chez les indigènes , mais
ils la doivent aux Européens , et leur donnent le nom de Paltea
nohinohi .
M. Justin Goudot m7a fait voir dans les collections re-
cueillies par lui en Colombie, deux espèces d a Pulex iné-
dites. Il lésa trouvées sur le singe Hurleur (Stentor seni-
culus ) et sur la Marmose (Didelphis murina ).
(i) Faunci of New-Zealand, p* 291.
< ;
TABLE ALPHABÉTIQUE.
465
TABLE ALPHABETIQUE
DES NOMS
DE GENRES, DE FAMILLES OU TRIBUS, etc.,
DONNÉS PAR LES AUTEURS
AUX APTÈRES OGTOPODES ET HEXAPODES
DÉCRITS DANS CE VOLUME;
Avec r indication des pages où ils se trouvent mentionnés .
N, B ■ On a mis en GRANDES CAPITALES les seuls noms d’ordres et
de familles ou tribus ; en petites capitales ceux des genres acceptés dans
cet ouvrage ; en italique ceux qui sont synonymes des précédents ou qui
ont été proposés comme noms de sous-genres par divers naturalistes , quoi-
que la plupart ne méritent même pas d’être acceptés comme tels. Entre pa-
renthèse , et en caractère ordinaire , est le nom du groupe auquel chaque
section , genre , tribu , famille ou ordre appartient.
Abella ( Acarides) , 151.
Acarei (Acarides) , 152, 260.
Acarenses (Acarides), 132.
ACARIDES ( Acérés ou Octopodes) ,
132 et tome I, p. 40.
Acaridiœ ( Tyroglyphus) , 147, 206.
Acarinœ ( Acarides ) , 148.
ACARUS ( Acarides ) , 132.
Acarus ( Tyroglyphus ) , 261.
Acerius ( Hydrachna ) , 194.
Achlysia ( Hydrachna) , 209.
Actineda ( Trombidium ) , 163.
Adelarthrosomata (Phalangides) „
462.
Adicranus (Lipura), 395, 440.
Ællopus ( Solpuga ) , 92.
Ætheocerus (Podura),396, 412,416.
Alycus ( Hydrachna ) , 194.
Ampheres (Gonyleptes) , 459.
Amonia (Bdella), 155.
APTÈRES, TOME III.
Analges ( Acarides ) , 151.
Ancistrotus (Goniosoma) , 460.
Androctonides ( Scorpio ; , 37.
Androclonus ( Scorpio ) , 37.
Anoetus ( Acarides ) , 281.
Anoplura ( Épizoïques ), 291.
Anoura ( Podura ) , 399, 442.
Anurophorus ( Lipura ) , 398 , 440.
Anystis ( Trombidium ) , 150, 185.
Argas ( Gamasus ) , 144, 229 , 462.
APHANIPTÈRES ( Dicères hexapo-
des ) , 362 et tome I , p. 42.
Arthrodes (Goniosoma), 461.
Arrenurus (Hydrachna ), 152, 202.
Asarcus (Gonyleptes) , 459.
Asca (Acarides), 150.
Asloma (Trombidium ), 147, 178.
Atax ( Hydrachna ) , 192 , 194.
Atomus (Trombidium), 144, 178.
Atractides ( Hydrachna ) , 194.
3q
466 TABLE ALPHABÉTIQUE
Atreus ( Scorpio ) , 52.
Balluca ( Acarides) , 151.
Belaustium (Trombidium) , 150, 178.
Belba (Oribata) , 151, 256.
Bdella (Acarides) , 1 44 , 154.
Bdella (Bdella) , 155.
Bdellei (Acarides) , 152.
Brotheas (Scorpio) , 51, 63.
Bryobia (Trombidium) , 163.
Buthides (Scorpio) , 50.
Buthus (Scorpio) , 50.
Caligonus (Trombidium) , 163.
Camisia (Acarides), 150.
Campodea (Thysanoures) , 454.
Carios (Gamasus) , 144 , 227.
Caris (Gamasus) , 147, 227.
Carpais (Gamasus) , 147, 215.
Celeripes (Gamasus) , 227.
Centrurus (Scorpio) , 49.
Centrurides (Scorpio) , 49.
Ceratopsyllus (Pulex) , 363, 372.
Celra (Acarides) , 151.
Chactas (Scorpio) , 62.
CHELIFÈRES (Scorpionides) , 74.
Chelifer (Scorpionides) , 74, 146.
Chelifer (Chelifer), 77.
Cheyletides (Trombidium) , 149.
Cheyletus (Trombidium), 144, 164.
Chorutes (Podura) , 417.
Ciccum (Acarides) ,151.
Ciunus (Acarides) , 151.
Cnodax (Acarides), 151.
Cœculus (Oribata) , 97, 260.
Cœlopygus (Gonyleptes) , 459.
Corbylus (Acarides), 151.
Cordyla (Pulex) , 363.
Cosmetus (Phalangiés), 114,461.
Cryptostemma (Phalangiés) , 130.
Cryptopeza (Acarides) , 151.
Cryptostoma (Ixodes) , 251.
Cunaxa (Bdella), 150, 151.
Cyclophthalmus (Scorpio), 71.
Cynorhœrtes (Ixodes), 234, 236.
Cynortha (Cosmetus ; , 461.
Cyphodcirus (Podura) , 398 , 409.
Cyta (Bdella) , 150, 155.
Damœus (Oribata) , 256.
Degeeria (Podura) , 398, 422
Demodex (Simonea), 287.
Dermanyssus (Gamasus), 152, 222.
Dermalophilus (Pulex) , 363, 371.
Desoria (Ipodura) , 426.
DICÈRES, p. 289, et tomel.
Dicyrtoma (Smynthurus) , 405.
JDiplodontus (Hydrachna), 193, 199.
Discosoma (Phalangiés), 117, 462.
Docophorus (Philopterus) , 331.
Dolichoscelis (Mitobates) , 113.
Egœnus (Phalangium) , 462.
Entozoon (Simonea) , 287.
EPIZOIQUES (Hexapodes), 290 ,
et tome I.
Erythrœus (Trombidium), 147, 175,
185.
Eupodes (Trombidium), 163.
Eupopides (Trombidium) , 163.
Eureum (Liotheum), 327.
Eusarcus (Phalangiés), 111.
Eylais (Hydrachna) , 145, 207.
Eylaides (Hydrachna) , 149.
Fadus (Acarides) ,151.
Fessonia (Trombidium) , 150, 162.
Flirta (Comestus) ,461.
Forbicina (Lepisma) , 445.
Forbicina (Machilis) , 446.
Galba (Acarides) , 147, 213.
Galeodes (Solpuga) , 85, 92.
Galumna (Oribata), 151, 257.
Gamasei (Gamasus) , 152.
Gamasus Gamasus), 152.
Gamasus (Acarides), 147, 213.
Gambula (Acarides) , 150.
Gausapa (Acarides), 150.
Gluvia (Solpuga), 93.
Glyciphagus (Tyroglyphus) , 263.
Gnidia (Cosmetus), 461.
Goniocotes (Philopterus) , 358,
Goniodes (Philopterus) , 356.
Goniosoma (Gonyleptes) , 106, 460.
GONYLEPTES (Phalangides) , 102.
Gonyleptes (Gonyleptes) , 102, 459.
Graphinostus (Gonyleptes), 459.
Hœmatopinus (Pediculus) , 301.
Heterotoma (Podura) , 395, 416.
Uemimetabola , p. 286.
Heterometrus (Scorpio) , 150.
HEXAPODES, 289, et tomel, p. 41.
Holelres (Acarides et Phalangides) ,
148.
Holothyrus (Gamasus) , 233.
Hirtea (Cosmetus) , 462.
Hydrachna (Acarides), 143, 188.
Hydrachnei (Hydrachna), 152.
Hydraclinides (Hydrachna) , 149 ,
194.
Hy rachnellœ (Hydrachna), 147.
Hydrochoreules (Hydrachna), 194.
Hydrodroma (Hydrachna) , 194.
Hydryphantes (Hydrachna), 194-
DES NOMS DE GENRES, FAMILLES, ETC.
4 f>7
Bygrobatides (Hydrachna) , 194.
Hypogastrurus (Podura) , 396, 430.
Uypopus (Tyroglyphus) , 152, 265.
Jschnurus (Scorpio) , 51, 68.
Ischyropsalis (Phalangium) , 462.
Isometrus (Scorpio) , 50.
Itrium (Acarides) , 151.
Ixodei (Ixodes), 152.
Ixodides (Acarides) , 149.
Ixodes (Acarides), 144, 234, 463.
Lœmobolhrium (Liotheum) , 327.
Leiurus (Scorpio) , 37.
Lepidocyrtus (Podura) , 394, 409.
Lepisma (Thysanoures), 445, 449.
Lepisma (Lepisma) , 450.
Lepismatidœ (Lepisma) , 445.
LEPISMES (Hexapodes), 445.
Lepismina (Lepisma) , 449.
Leptides (Trombidium) , 152.
Leptocnemus (Goniosoma) , 460.
Leptophthirium (Ricins), 310.
Leptus (Trombidium), 144, 178.
Limnesia (Hydrachna) , 194.
Limnochares (Hydrachna), 145, 208.
Linopodes (Trombidium), 163, 164.
Modes (Oribata) , 151, 267.
Motheidei (Liotheum), 309.
Liotheum (Ricins) , 317.
Mpeurus (Philopterus) , 350.
Lipostomus ( Trombidium ) s 151,
178.
Mpura (Podura) , 440.
Lorax (Acarides) , 151.
Lygdinus (Acarides), 151.
Maciiilis (Lepismes) , 447.
Macrocheles (Gamasus) , 97.
Macrotoma (Podura) , 394, 406.
Mallopliaga (Epizoïques), 290.
Mar ica (Hydrachna) , 194.
Megamerus (Trombidium) , 152 ,
169.
Menopon (Liotheum) , 322.
Micrôphthira (Acarides), 147.
Mites (Acarides) , 132.
Mitobates (Gonyieptes) , 113.
Molgus (Bdella) , 158.
Monomerosomata (Acarides) , 159.
Monomorpha (Hexapodes) , 289.
Mycelum (Acarides), 151.
Mycetophila (Pulex) , 363, 376.
Myobia (Tyroglyphus) , 151, 265.
JYemastoma (Phalangium) , 97.
JYesœa (Hydrachna) , 194.
Nicoletia (Lépismes) , 454.
JYirmus (Philopterus) , 342.
Nirmus (Ricins) , 308.
JVitzschia (Liotheum) , 323.
Notaspis (Oribata) ,251.
JVothrus (Oribata) , 254.
JVura (Acarides) , 150.
Obisium (Chelifer), 81.
Ocypele (Trombidium) , 178.
Odopeia (Acarides), 150.
Offula (Acarides) , 151.
Ollicula (Acarides), 151.
Oluris (Acarides) , 151.
Onychiurus (Podura) , 440.
Opilio (Phalangium) , 94, 97.
Opistophthalmus (Scorpio), 50,62.
Orchesella (Podura) , 412.
Oribata (Acarides), 147, 251.
Oribates (Oribata) , 257.
Ornithobius (Philopterus) , 359.
Ornithomyziens (Ricins), 308.
Ostracidium (Gonyieptes) , 106, 460.
Pachygnathus (Trombidium), 152,
171.
Pachylus (Gonyieptes) , 459.
Pœcilema (Cosmetus) , 461.
Panda (Acarides) , 151.
Panoplia (Acarides) , 151.
Parasites (Epizoïques) , 291.
Parasitas (Gamasus) , 145, 215.
Parastata (Acarides) , 150.
Pedicinus (Pediculus), 301.
Pediculina (Pediculus) , 291.
Pediculidœ (Pediculus) , 291.
Pediculus (Poux), 295, 297, 463,
Pelops (Oribata), 257.
Pentaleus (Trombidium) , 163.
Petrobius (Machilis) , 447.
PHALANGIÉS (Phalangides) , 114.
PHALANGIDES (Octopodes),94,458
et tome I , p. 39.
Phalangida (Phalangides) , 94.
Phalangium (Phalangiés) , 118, 462,
Piialangodus (Gonyieptes) , 113.
Philopteridœ (Ricins) , 309.
Philopterus (Ricins) , 309.
Phtirius (Pediculus) , 299.
Pilumnus (Scorpio) , 39.
Piona (Hydrachna) , 194.
Podura (Podurelles), 379, 406.
Podura (Isotoma), 422.
Podura (Achorutes) , 436
PODURELLES (Hexapodes) , 379.
Poduridœ (Podura) , 406.
Podurides (Podura), 406.
468 TABLE ALPHABÉTIQUE, ETC»
Pontarachna (Hydrachna\ 190.
POUX (Épizoïques), 291.
Pristocnemis (Goniosoma), 461.
Psoroptes (Tyroglyphus) , 266.
Pulex (Aplianiptères) , 362, 463.
Pulicidœ (Pulex), 463.
Rapliignathus (Trombidium) , 152,
172.
Rescula (Acarides) , 151.
Rhax (Phrynus et Solpuga) , 2.
Rhax (Solpuga) , 92.
Rhyncholophides ( Trombidium ) ,
159.
Rhyncholophus (Trombidium), 150,
172.
Rhynchoprion (Gamasus) , 229.
RICINS (Hexapodes) , 307.
Riciniœ (Acarides), 167.
Ricinits (Ricins) , 307.
Rox (Acarides) , 151.
Saburna (Acarides), 151.
Sarcopsylla (Pulex), 371.
Sarcoptes (Tyroglyphus) , 268.
Sarcoptides (Acarides) , 152.
Scirus (Bdella) , 149, 152, 227.
Scorpio (Scorpions) , 14.
SCORPIONIDES (Octopodes) , 7, et
tome I , p. 39.
SCORPIONS (Scorpionides), 14,457.
Scorpius (Scorpio) , 66.
Scyphius (Trombidium) , 163, 164,
169.
Sillibano (Oribata), 151, 259.
Simonea (Acarides) , 153, 282.
Sir o (Acarides) , 146.
Siphonaptera (Aplianiptères) , 362.
Sisyphus (Scorpio) , 68.
Smaris (Trombidium), 145, 173, 194.
Smaridia (Trombidium), 158, 173.
Smynthurides (Smynthurus) , 400.
Smynthurus (Podurelles) , 400.
Solenostomata (Acarides) , 147.
Solpuga (Solpugides) , 85.
Solpuga (Solpuga) , 91.
SOLPUGIDES (Octopodes) , 85 , et
tome I , p. 39.
Spinturnix (Gamasus), 151, 227.
Stigmœus (Trombidium) , 163.
Stygnus (Gonyleptes) , 113, 461.
Suctoria (Aplianiptères) , 362.
Syrma (Acarides) ,150.
Tachybates (Trombidium), 169.
Tardigradus (Acarides) , 287.
Tarentula (Phrynus et Telyphonus),
288.
Telegonus (Scorpio) , 51, 57.
TELYPHONES (Scorpionides) , 8.
Telypiionüs (Telyphonides) , 8.
Temnourus (Podura), 441.
Tetranychus (Trombidium), 152,
165.
THYSANOURES (Hexapodes), 377,
et tome I , p. 42.
Tomocerus (Podura) , 398 , 441.
Tilyus (Scorpio) , 39.
Tribon (Acarides) , 151.
Trichodactylus (Tyroglyphus), 266.
Triciiodectes (Epizoïques) , 310.
Tnnoton (Liotheum) , 324.
Trochischus (Acarides), 151.
Trogülus (Phalangiés) , 29, 462.
Trombidides (Trombidium), 163.
Trombidia (Trombidium), 161.
Trombidiei (Trombidium) , 152.
Trombidium (Acarides) , 145 , 159.
Trombidium (Trombidium) , 178.
Tryla (Acarides), 151.
Tydœus (Trombidium) , 163.
Tylos (Acarides), 151.
Tyroglyphus (Acarides), 145, 260,
463.
Unionicola (Hydrachna) , 192.
Uropoda (Gamasus) , 152, 220.
T^œjovis (Scorpio) , 49.
Voltula (Acarides), 150.
Xenillus (Oribata) , 255.
Zachœus (Phalangium), 462.
Zura (Acarides), 151.
FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE.
TABLE ANALYTIQUE
DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE TROISIÈME VOLUME,
Avertissement. p* 1
Ordre II. PHRYNÉIDES. i
Genre PHRYNE. 2
lre Section. Phrynes à palpes grêles . 3
2e Section. Phrynes à palpes de longueur moyenne. 4
Phrynes fossiles. 0
Ordre III. SCORPIONIDES. 7
I. Tribu des TÉLY PHONES. 8
Genre TÉLYPHONE. 8
Ses caractères. ibid .
Ses espèces. 12
IL Tribu des SCORPIONS i4
Genre SCORPION. 14
Ses caractères principaux.
Parties extérieures. 15
Parties intérieures. 21
Venin. 2G
Pieproduction (1). 35
Principes de classification. 32
P® Section® Androctones . 37
2« Section. Centrures . 49
Sur les Buîhus de Leach. 50
3e Section. Alrées . 52
4ê Section. Télégones. 57
5e Section. Buthus . 59
6e Section. Chactas. 64
(1) Ce passage devrait être avant celui qui est relatif à fa classification.
TABLE ANALYTIQUE
47°
7e Section. Scorpius. 69
8e Section. Ischnures . 68
Scorpions fossiles. 70
Distribution géographique des Scorpions. 72
III. Tribu des GHELIFÈRES- 74
Genre CHELIFER. ibid.
Ses principaux caractères. ibid.
Remarques historiques. 76
lrc Section. Chelifers . 77
2e Section. Obisies . 81
Chélifères fossiles. 81
Additions aux Scorpionides en général. ibid .
Ordre IY. SOLPUGIDES. 85
Genre SOLPUGE. ibid.
Ses principaux caractères. ibid.
Habitudes. 86
1° Solpugides de l’ancien monde. 87
2° Solpugides de l’Amérique. 90
Additions aux Solpugides ; nouveaux genres de M. Koch. 91
Ordre IV. PHALANGIDES. 94
Leurs principaux caractères. ibid.
Remarques historiques. 95
Organisation. 97
I. Tribu des GONYLEPTES* 102
Genre GONYLEPTE. 102
Ses espèces. ibid .
Genre OSTRACIDIE. 106
Ses espèces. ibid.
Genre GONIOSOME. ibid.
Ses espèces, 107
Genre STYGNE. 110
Ses espèces. 111
Genre EUSARQUE, ibid.
112
Ses espèces.
DES MATIÈRES. 4? 1
Genre MITOBATES 113
Ses espèces. ibid.
Genre PHALANGODE. ibid.
Espèce unique. 114
IL Tribu des PHALANGIÉS. ii4
Genre GOSMETE. ïbid.
Ses espèces. 115
Genre DISCOSOME. 117
Espèce unique. 117
Genre FAUCHEUR. 118
Ses espèces ; ibid.
1° de France. ibid.
2° Des autres parties de l’Europe. 122
3» Des autres parties du monde. 127
Faucheurs fossiles. 128
Genre TROGULE. 129
Ses espèces. ibid.
Genre CRYPTOSTEMME. 130
Espèce unique. 131
Ordre IV. A G ARIDES.
Définition. 132
Organisation. ibid .
Remarques historiques. 141
Remarques sur les classifications. 142
— de Degéer ibid.
— de Latreille (lre classification). 144
— de G. Cuvier et de Lamarck. 146
— de Latreille (2e classification). 147
— d’Hermann. ibid.
— de Lamarck (2e classification ). 148
— de Leach. 149
— de M. Heyden. 150
— de M. Sundevall. 009
— de Dugès. 152
Distribution méthodique des genres adoptée dans cet ouvrage. 152
TABLE ANALYTIQUE
472
Genre BDELLE,
Subdivisions que plusieurs auteurs y ont établies,
ire Section. Bdelles à six yeux .
2« Section. Bdelles à quatre yeux .
3e Section. Bdelles à deux yeux ,
4e Section. Bdelles sans yeux,
5e Section. Malgus \
Genre TRQMBIDIQN.
154
155
156 ,
ibid.
15?
158
159
Sur la classification de ce genre 5 ibid.
par Hermann, 101
par Latreille. 162
par M. Heyden. ibid.
par Dugès. 163
par M. Koch. ibid .
Méthode suivie dans cet ouvrage. 164
î° Cheyletus. ibid.
2° Tetranychus . 165
3° Megamerus. 169
4P Pachygnathus. 171
5° Raphignathus. 172
6° Smaris. 173
7° Erythrœus . 175
8° Trombidium ou Leptus » 178
9° Anystis* 185
Genre HYDRACHNE. 188
Sur Ses espèces décrites par O, -F- Muller. 190
Sur les espèces exotiques. 192
Sur les espèces marines. ibid .
Nouvelle classification de M. Koch. 194
1° Atax. ^ ibid.
2° Diplodontus* 199
3° Arrenurus. 202
4° Eylais . 207
5° Limonchares . 208
6° Hydrachna ou Aehlysia . 209
Genre GAMASE. 213
Classification suivie dans cet ouvrage. 215
1° Car pais. ibid.
2° Uropoda . 220
3° Dermanyssus . 222
DES MATIÈRES.
Sur un Dermanyssc de l’espèce humaine. 225
4° Caris. 227
5° Argas. 229
Sur l’Argas de Perse. ibid.
6° Eolothyrus. 233
Genre IXODE. 234
Sur le JVigua d’Amérique. 247
Sur les Cryptostoma. 251
Genre ORIBATE. ibid.
Remarques historiques sur la classification de ce genre. 253
Classification suivie dans cet ouvrage. ibid.
1° JVothrus. 254
2° Belba . 256
3° Galumna . 257
4° Hoplophora. 259
5° Sillibano. ibid.
6° Cœculus. 260
Genre TYROGLYPHE. ibid.
Sa subdivision en sous-genres. ibid.
1° Tyroglyphus. 261
a) Glyciphagus . 263
b) Myobia. 265
c) Hypopus . ibid.
2° Trichodactylus . 266
3° Psoroptes. ibid .
4° Sarcoptes. 268
Sur le Sarcopte de la Gale chez l’homme® ibid .
chez les animaux. 280
Genre ANOETUS. 282
Genre SIMONEA. ibid.
Sur le Simonea des follicules de la barbe et des tannes ibid.
Genre TARDTGRADUS 287
Sur les Acarldes fossiles.
288
TABLE ANALYTIQUE
4?4
a* Classe. DICÈRES-HEX APODES.
Ordre I. EPIZOIQUES.
29‘
I. Tribu des POUX.
Genre POU.
295
1° Pediculus.
297
Parasites de l’espèce humaine composant ce sous-genre.
ibid.
2° Phthirius.
299
3° Pedicinus.
301
4° Hœmatopinus .
ibid.
II. Tribu de RICINS,
3o7
Observations de M. Nitzsch.
308
Id. de M. Denny.
309
Sur le genre Leptophthirium de M. Ehrenberg.
310
Genre TRICHODECTE.
ibid.
Ses espèces.
311
Genre GYROPE.
315
Ses espèces.
316
Genre LIOTHÉ
317
1° Colpocephalum .
819
2° Menopon.
322
3° JVitzschia.
323
4° 7 riniton.
324
5° Eureum .
327
6° Lœmobothrium .
ibid •
7° Physostomum .
328
Genre PHILOPTÈRE,
329
1° Docophorus.
331
2° JVirmus.
342
3° Lipeurus.
350
4° Goniodes.
356
5° Goniocotes.
358
6° Ornithobius.
359
Sur le genre Triungulin de M. L. Dufour.
360
DES MATIÈRES.
Ordre IL APHANIPTÈRES. 362
Genre PUCE. ibid.
Sur la Puce commune. 365
Sur la Puce nommée Chique. 368
Ordre III. THYSANOURES. 377
PODURELLES.
Leur organisation. 381
Travaux de différents auteurs à leur égard. 392
Classifications proposées : 394
— par M. TempSeton. ibid,
— > par M. Bourlet ( lre classification ). ibid,
«- par M. Bourlet ( 2e classification ). 396
— par M. Burmeister. ibid ,
— par M. Nicolet. 397
Tableau de la méthode suivie dans cet ouvrage. 399
Genre SMYNTIIURE. 400
Ses espèces. ibid.
Sur les Dicyrtoma . 405
Genre PODÜRE. 406
1° Macrotoma » ibid,
2° Lepidocyrtus . ' 409
3° Orchesella . 412
4° Heterotoma . 416
5° Isotoma , 422
a) Degeeria « ibid.
h) Desor ia. 426
c) autres Isotoma. 431
6° Achorutes . 436
7° Lipura. 440
8° Anoura . r 442
Podurelles à classer. 444
Podurelles fossiles.
lépismes.
Leur répartition en genres. 447
Genre MACHILE. tftid.
ibid
1° Petrobius.
4; 6 TABLE
ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
2° . Forbicina .
448
Machiles fossiles.
449
Genre LÉPISME.
ibid.
1° Lepismina .
ibid.
2° Lepisma .
450
Genre NICOLÉTIE.
454
Ses espèces.
v ■ , _• - ^ ■,
ibid.
Genre CAMPODÉE.
ibid .
Espèce type.
ADDITIONS.
455
Phrynêides.
457
SCORPIONIDES.
457
Phalangides.
458
ACARIDES.
462
Épizoïqües.
463
Aphanipthères.
463
TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS, ETC. ^65
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. 4^9
■v'
. »
n'V*' " . * ' ■ ‘ .
FIN DE LA TABLE DES MATIERES.
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4s • S'i - r V-
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HISTOIRE NATURELLE
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Ce volume , qui termine l’histoire naturelle des
Insectes Aptères, que je m’étais engagé à com-
pléter lorsque j’en ai commencé la publication il y
a dix ans , est divisé en deux parties.
La première renferme l’histoire naturelle des My-
riapodes. J’en ai confié la rédaction à l’habile natu-
raliste qui , dans ces derniers temps , a le plus contri-
bué aux progrès de cette branche de l’entomologie.
Les descriptions que j’avais faites de ces animaux ,
et le plus grand nombre des espèces de la collection
du Muséum de Paris qui avaient servi de maté-
riaux à mes descriptions, lui ont été communiquées.
J’ai rédigé la seconde partie , qui , sous le titre
d 'Additions à l'histoire naturelle des Insectes Aptères ,
est une révision de tout l’ouvrage. Cette révision m’a
paru nécessaire pour accomplir, dans toute son
étendue, la promesse que j’avais faite dans ma pré-
face. Je remarquai alors qu’il n’existait, sur la classe
des Insectes Aptères , aucun ouvrage qui présentât
sous une forme méthodique l’ensemble des connais-
sances acquises. Depuis cette époque , ces connais-
sances se sont , en très-peu de temps , considéra-
blement accrues. J’ai toujours eu soin de me tenir au
courant des travaux faits sur cette branche de l’ento-
mologie , et j’ai tâché, occasionnellement, d’en ac-
croître le nombre par mes observations personnelles.
J’ai trouvé dans mes manuscrits, dont quelques-uns
étaient écrits depuis longtemps , les matériaux né-
cessaires pour le compléter, et je n’ai eu, en quelque
sorte, qu’à les réunir ou aies extraire.
Aptères , tome iv. a
U
L’intervalle de temps qui s’était écoulé entre la
composition du premier et du second volume de cet
ouvrage, m’avait déjà forcé déterminer le second
volume par un assez long supplément. Je le rédigeai
de manière à ce que tous les articles ajoutés pussent
être facilement reportés aux pages et aux endroits
-
de l’ouvrage qu’ils étaient destinés à rectifier, ou
à augmenter. J’en ai usé de même pour ce der-
nier supplément, et j’en ai assujetti tous les arti-
cles à la classification de toutes les parties de l’ou-
vrage, de telle sorte qu’on puisse, en le lisant,
recourir facilement au supplément général pour
les additions et les rectifications qu’on doit y faire,
et qu’en prenant connaissance de ce supplément,
on ait la faculté de retrouver les pages qui doi-
vent précéder les articles qu’il contient ; pages
qu’il est nécessaire de relire pour bien comprendre ces
articles. Je ferai remarquer que la découverte de
nouveaux genres et des études plus approfondies,
m’ont engagé à modifier, pour la troisième fois, la
classification des séries naturelles des genres d’Ara-
néides. Ce nouveau classement , qui est fondamen-
talement le même que les précédents, sera, je crois,
utile à ceux qui voudront commencer l’étude de ces
insectes, comme à ceux qui y ont déjà fait quelques
progrès. (Y oyez l’ article 54 du Supplément, p. 521-23.)
Conformément à la classification que j’ai exposée
précédemment (t. I, p. 38-43) , l’histoire naturelle
des Insectes Aptères se termine par celle des Myjria-
podes. Cette troisième et dernière classe se divise en
deux ordres, les Chilognatlies et les Syngnathes , mieux
nommés Biplopodes et Cliilopodes , Ces deux ordres
"J
se rapprochent par une tête pourvue d’antennes,
et qui est distincte du reste du corps ; par les nom-
breux segments dont ce corps est formé, et le
grand nombre de pattes dont il est pourvu. Ils diffèrent
cependant beaucoup entre eux, par leur organisation
et par des caractères essentiels. Les Diplopodes ont
des antennes courtes , les Ghilopodes ont des antennes
allongées. Les Diplopodes ont le corps convexe et
arrondi , à segments entourés d’un tégument dur ;
les Ghilopodes , au contraire , ont le corps aplati , ou
peu convexe , recouvert en dessus et en dessous de
plaques coriacées. Les Diplopodes ont les pattes
courtes, fines et faibles, des mouvements lents; les
Ghilopodes ont des pattes fortes , plus ou moins allon-
gées , ils sont vifs et agiles. Les premiers se rap-
prochent le plus des Crustacés par leur enveloppe
dure; les seconds, des Àranéides par leur derme
mou et flexible. Mais c’est surtout par les organes
importants de la manducation que ces deux ordres
diffèrent l’un de l’autre : chez les premiers , très-
simples et peu puissants ; chez les seconds , forts et
compliqués. Aussi les premiers sont-ils rongeurs et
lignivores; les seconds, rapaces et insectivores.
G’est principalement par ces organes de la bouche
que les caractères par lesquels j’ai différencié ces
deux ordres sont insuffisants. Je les ai entièrement
omis pour les Ghilopodes ou Syngnathes (voyez 1. 1,
p. 43). A l’époque où j’ai rédigé cette partie de mon
ouvrage je me trouvai embarrassé pour caractériser
aussi brièvement qu’il était nécessaire les bouches de
deux grands ordres de Myriapodes.
Les entomologistes n’ont jamais été d’accord sur
IV
la manière de considérer les diverses pièces de la
bouche de ces Insectes , et sur les noms qu’on doit
donner à chacune d’elles : tous ont été plus ou moins
préoccupés du désir de coordonner systématique-
ment cette nomenclature avec celle qu’on emploie
pour les Insectes hexapodes ; tous se sont montrés
désireux d’exprimer par des mots inventés, ou com-
posés, les résultats de leurs observations. Ce point de
vue est utile et philosophique, sans doute; il jette
du jour sur ces transformations successives que la
nature opère dans les organes des êtres de toutes les
classes et de tous les ordres; il nous montre com-
ment elle pourvoit aux nécessités de l’existence , en
variant sans cesse les moyens ; comment elle reste
fidèle à un plan régulier , constant dans ses bases ,
en lui faisant subir des modifications infinies.
Mais en adhérant trop strictement à ces considéra-
tions, on a rendu la nomenclature incertaine et la
science plus difficile ; car on n’a pas toujours observé
le développement des organes de la même ma-
nière , et tiré les mêmes conclusions d’observations
semblables. Il est donc nécessaire pour bien com-
prendre le langage des naturalistes qui nous ont
précédés, et même pour ne pas laisser d’incertitude
dans les descriptions que renferme notre ouvrage,
de présenter l’analyse des organes de la mandu-
cation des deux ordres d’insectes , objets de nos
investigations, et d’appliquer à ces organes, comme
nous avons fait dans les autres classes , les noms les
plus clairs , les plus ordinaires, et les plus propres à
désigner les fonctions qu’ils sont destinés à remplir;
et de faire connaître aussi ceux que les naturalistes
V
leur ont donnés ; de fixer ainsi pour ces animaux la
synonymie de la terminologie.
Si l’on met sous ses yeux une grande espèce de
Chilopode, un Scolopendre, on remarquera d’abord
que la tête qui en forme le premier segment est
aplatie et est couverte en dessus d’un tégument co-
riacé et poli. Ce tégument, sous lequel se trouvent les
organes de la manducation, est pour nous le cha-
peron»
A l’extrémité antérieure de ce chaperon sont les
antennes et de chaque côté, et au-dessous du premier
article des antennes, sont les yeux.
Si on renverse l’insecte sur le dos , on verra que
le chaperon se replie et forme à la partie supérieure
un hémicycle ayant au milieu de sa courbure une
petite échancrure arrondie ; cette partie du chaperon
qui, par son bourrelet, enserre et protège tous les
organes de la manducation est la lèvre supérieure .
Derrière cette lèvre sont deux pièces oblongues
articulées, transversalement dentées en scie et dures
à leur extrémité , qui servent à diviser, à mâcher la
nourriture, ce sont les mâchoires .
Derrière les mâchoires sont deux pièces mobiles,
épaisses, inclinées, mais articulées en longueur ou de
bas en haut, qui ont quatre plis plutôt que quatre
articulations, et qui montrent que ces pièces sont sus-
ceptibles de s’allonger et de se raccourcir pour faire
agir la partie terminale qui est plus large, arrondie
postérieurement , coupée en plan à l’intérieur. Ces
deux pièces servent évidemment à retenir, à pres-
surer la nourriture rompue par les mâchoires, aux-
quelles elles se superposent, et à introduire faliment
dans le pharynx. Ces deux pièces sont pour nous les
palpes maxilliformes.
A la base de ces palpes sont, du côté interne, deux
appendices allongés, pointus et droits qui, occupant
l’entrée du pharynx, y retiennent, y rassemblent la
nourriture. Ces appendices, unis par leur base, for-
ment un organe bifide qui est la langue .
Au devant et comme superposées à ces deux pièces
se trouvent soudées deux véritables palpes , formées
d’articles étroits , allongés , cylindriques , composés
de quatre articles ou plutôt de trois si l’on considère
leur partie basilaire soudée , mais les deux articles
qui composent cette partie basilaire sont fusiformes
et cylindriques, pareils aux autres, et n’ont nulle-
ment la forme d’une lèvre. Ces palpes, terminés par
une petite griffe, sont les palpes labiaux .
A toutes ces pièces superposées les unes aux au-
tres se trouve superposée, mais plus reculée encore
à sa base, une dernière et grande pièce qui les cache
toutes presque entièrement , et qu’il faut enlever ou
abaisser pour observer les autres. Cette pièce est la
lèvre inférieure; elle est échancrée à son extrémité, et
dans cette échancrure, armée de dents. De chaque
côté de cette lèvre inférieure émane une pièce com-
posée de quatre articles larges , forts à leur base , di-
minuant de grandeur vers leur extrémité et terminés
par un fort onglet mobile, très-pointu , percé en des-
sous pour laisser échapper le venin, semblable à l’on-
glet des Aranéides. Ces deux pièces qui composent les
plus apparents, les plus puissants de tous les organes
de la manducation sont les mandibules . Par leur on-
glet , dont la tige est cylindrique, forte et cornée ,
Y1J
les mandibules des Chilopodes ont la plus grande
analogie avec les mandibules des Âranéides, mais
celles-ci se meuvent de haut en bas et perpendicu-
lairement ; les mandibules de Chilopodes se meuvent
horizontalement et latéralement. Les mandibules des
Aranéides sont articulées dans la partie supérieure de
la tête sous le derme du corselet et du chaperon ; et
sous le bandeau, elles couvrent et cachent, en dessus
et en avant, les autres parties de la bouche qui , en
dessous , sont à découvert et étalées les unes à côté
des autres. Les mandibules des Chilopodes , au con-
traire , émanent de la lèvre inférieure qui est sous la
tête, et cachent, avec la lèvre, toutes les parties
de la bouche qui sont superposées les unes aux au-
tres.
. La lèvre inférieure qui sert de base aux mandi-
bules, n’est pas, comme les autres organes, atta-
chée au premier segment du corps ou à la tête ;
ces organes sont soudés ensemble et au chaperon.
Lorsqu’on soulève celui-ci et qu’on le rejette en arrière
pour distinguer et disséquer les parties de la bouche,
alors toutes les parties supérieures de la bouche,
excepté la lèvre inférieure qui les recouvrent, se
soulèvent avec le chaperon , y restent attachées , et
se font voir dans leur position naturelle , superpo-
sées les unes aux autres ; la lèvre inférieure et les
mandibules restent seules et détachées , et se mon-
trent comme une continuation du second segment du
corps , qui , échancré à sa partie antérieure et plus
large que celui qui le suit, pourrait être considéré
comme le corselet de l’Insecte. Ce segment projette
de chaque côté une patte , qui , dirigée en avant et
VHJ
à côté des mandibules, sert à les soulever dans
la marche, ainsi que toute la tête. Ces pattes plus
petites que toutes les autres, ne dépassent pas la lèvre
inférieure ou l’ouverture de la bouche, et la pointe
de l’onglet des mandibules; de sorte que quand cet on-
glet se replie, la patte sert à maintenir et à presser
la proie contre cette pointe : cette première paire de
pattes devient alors un auxiliaire des organes de la
manducation. Le derme coriace du second seg-
ment entoure et serre fortement la base de la lèvre
inférieure, et par conséquent des mandibules. Ainsi
on pourrait dire que ce qui distingue les mandi-
bules des Aranéides de celles des Diplopodes , c’est
que les premières sont céphaliques et les secondes
pectorales.
Il est inutile pour notre objet de pousser plus loin
l’analyse des organes de la manducation des Chilo-
podes, et de faire connaître les noms que l’on a donnés
aux différents compartiments de chacun de ces or-
ganes limités par les enfoncements et les saillies qu’on
y remarque, ainsi que les variations de formes, et
quelquefois l’oblitération de quelques-unes de leurs
parties ; toutes choses qui peuvent servir à caractéri-
ser les genres et les espèces. Mais il est nécessaire,
pour justifier les noms que nous avons donnés à ces
organes , de décrire comment s’opère par leur
moyen l’acte de la manducation.
L’animal commence par saisir, tuer et rompre sa
proie au moyen de ses mandibules; puis il l’introduit
en entier ou par morceaux sous sa lèvre supérieure ,
où elle est brisée et mâchée entre les dents des deux
mâchoires cornées, transversales, et retenue et ma-
IX
cérée par le bourrelet de cette lèvre : la proie est
prise ensuite et lubréfiée par les deux larges et
plates extrémités des palpes maxilliformes qui la tri-
turent de bas en haut et en dessous ; tandis que les
mâchoires et la lèvre l’attaquent en dessus et sur les
côtés. Les deux palpes labiaux qui entourent les
palpes maxilliformes la retiennent entre ceux-ci , qui
sont, ainsi que tous les organes masticatoires , pres-
sés par la grande lèvre inférieure ; celle-ci , agissant
par ses dents contre la langue bifide, donne un dernier
degré de trituration à la substance alimentaire, et aide
cette langue, et les palpes labiaux, et les ganglions
mobiles des palpes maxilliformes, à introduire enfin
cette substance, ainsi préparée, dans le pharynx et
dans le canal alimentaire.
Ainsi les organes de la manducation des Chilo-
podes se rapprochent beaucoup de ceux des Insectes
hexapodes; ils sont même plus développés et compo-
sés d’un plus grand nombre de pièces. 11 n’en est pas
de même des Diplopodes , qui non-seulement s’éloi-
gnent beaucoup, sous ce rapport, des Insectes hexa-
podes, mais aussi des Ghilopodes. Les Diplopodes
ont une bouche très-simple, composée d’un petit
nombre de pièces, et ce caractère, en les éloi-
gnant des Insectes masticateurs et déglutinateurs ,
les place parmi les Insectes rongeurs et suceurs. Si
on examine la tête d’un Iule ou d’un Gloméris , on
verra qu’elle est en dessus pourvue d’yeux et d’an-
tennes; son chaperon est échancré et denté dans
son bord intérieur, mais ne se reployant pas en
dessous où sont les organes de la manducation et
n’ayant pas de bourrelet, il n’a réellement pas de
X
lèvre supérieure. Sous le chaperon se trouvent,
comme dans les Chilopodes, des mâchoires larges,
arrondies, mais ayant des dents peu aiguës à leur
extrémité interne. Ces mâchoires épaisses, distinc-
tement divisées en deux portions par une articulation
médiane, ont des tubercules, ou dents imbriquées,
dans la convexité de leur extrémité supérieure. Ces
mâchoires ne sont pourvues d’aucun palpe et ont
sous ce rapport de l’analogie avec les mandibules
des Insectes hexapodes ; il convient donc d’appeler
ces organes, mâchoires mandibulaires.
Une lèvre inférieure grande , large et échancrée à
son extrémité couvre aussi la bouche en dessous dans
les Diplopodes comme dans les Chilopodes ; cette
lèvre et les mâchoires mandibulaires sont les seules
pièces de la bouche. Il n’y a pas chez eux d’autres
organes de la manducation ; il n’y a pas non plus
d’organes de préhension ni d’attaque.
Dans une famille de Myriapodes nouvellement dé-
couverte et décrite par M. Brandt (1), nous voyons
des organes de la manducation très-différents de ceux
de tous les genres de Chilopodes et de Diplopodes , ce
sont ceux des Polyzonides ouSyphonophores.Ces In-
sectes se rapprochent des Chilopodes par leur corps
aplati, mais ils s’en éloignent par tous les autres carac-
tères de leur organisation qui les rapprochent des Di-
plopodes, parmi lesquels M.Gervais lésa, suivantnous,
justement maintenus. Us forment le passage d’un
(1) Brandt. Recueil de mémoires relatifs à V ordre des In-
sectes Myriapodes. Saint-Pétersbourg, 1841; in-8, p. 45-
51. — Newport. Transact. of the Linnean Society , 1844;
in-4, p. 278.
xj
ordre à l’autre, mais leurs organes de la manducation
les éloignent de ces deux ordres. Ils n’ont ni lèvre su-
périeure, ni lèvre inférieure, ni mandibules, ni mâ-
choires : leur très-petite tête offre un ovale plus ou
moins allongé ou pointu à son extrémité inférieure qui,
avec trois pièces soudées entre elles , forment un su-
çoir. Cette anomalie rend l’ordre des Diplopodes
plus difficile à caractériser ; mais en maintenant ces
Insectes dans cet ordre il faut y avoir égard dans le
caractère général qu’on doit lui assigner.
Après avoir terminé cette étude de la bouche des
Myriapodes en général , il nous sera facile de recti-
fier et de compléter les caractères donnés précédera»
ment aux deux ordres de Myriapodes , 1. 1, p. 43, et
en nous conformant à la nomenclature que nous
avons adoptée pour la classe des Aptères-acères ,
qui , de tous les Aptères , ont pour les organes de la
bouche le plus d’analogie avec les Myriapodes
Diplopodes. — Bouche pourvue d’une lèvre infé-
rieure et de deux mâchoires mandibulaires, ou d’un
suçoir de plusicurslames réunies.
Chilopodes. — Bouche pourvue d’une lèvre infé-
rieure et de deux mandibules en pinces monodactyles,
d’une lèvre supérieure, de deux mâchoires, de palpes
maxilliformes et de palpes labiaux.
Après ces détails sur les organes de la manduca-
tion , il ne nous reste plus pour l’intelligence des
auteurs qui nous ont précédés qu’à faire connaître les
noms presque toujours impropres , suivant nous ,
par lesquels les auteurs ont désigné ces organes;
les uns parce qu’ils ne les connaissaient qu’imparfai-
tement; les autres, par suite d’un système contraire
Xïj
à la clarté du langage. Ce ne sont pas les rudiments
ou les indices des organes des êtres soumis à nos
investigations dont nous devons nous préoccuper,
mais ce sont ces organes mêmes qu’il faut décrire
tels qu’ils se montrent à nos yeux , et non pas tels
que des analogies, quelquefois fausses ou trompeuses,
nous montrent comment la nature aurait pu les pro-
duire si elle ne les avait pas faits tels qu’ils sont.
Dans les Ghilopodes, l’arceau du chaperon ou notre
lèvre supérieure , ainsi nommée aussi parM.Brandt (1),
a reçu* de M. Newport une dénomination distincte ;
il le nomme labrum ou lèvre antérieure (2). La pièce
dentée, qui est immédiatement sous la lèvre supé-
rieure , qui pour nous et pour M. Newport sont les
mâchoires , sont nommées par Fabricius , Latreille ,
Savigny et M. Brandtles mandibules. Les palpes maxil-
liformes sont pour Fabricius les mâchoires qui sont
doubles; pour Latreille c’est une lèvre quadrifide
dont les deux divisions latérales sont plus gran-
des , annelées transversalement , semblables aux
palpes membraneuses des Chenilles , manière de
voir qui n’est pas celle des premiers écrits de La-
treille , mais qui a été suggérée par le mémoire de
M. Savigny sur les Insectes apiropodes. Savigny
dans nos palpes maxilli formes , voit une première
paire de mâchoires et dans notre langue bifide , deux
secondes mâchoires, les quatre formant ensemble
f
:
(1) Brandt. Recueils de Mémoires relatifs à V ordre des
Insectes myriapodes ; Saint-Pétersbourg, 1841 ; in-8°, p. 18.
(2) Newport. Monograph of lhe class Myriopoda, Trans.
of the Linnean Society. 1844, in-4, vol. XIX, p. 301,
pl. 33, fig. 8.
une lèvre inférieure (1); parce qu’il fallait à Savigny,
comme dans les Orthoptères ou dans son Insecte mo-
dèle, trouver dans les Myriapodes quatre mâchoires
et une lèvre inférieure. Nos palpes maxilliformes sont
nommées simplement par M. Newport palpes maxil-
laires et la pièce bifide allongée qui est à sa base est
aussi par lui et par nous nommée langue . Cependant
M. Newport a mieux que Savigny suivi les dévelop-
pements successifs des Myriapodes, mais il s’est bien
gardé d’assujettir sa nomenclature des organes à la
configuration du fœtus de l’Insecte (2).
M. Brandt nomme mâchoires nos palpes maxitlifor-
mes ; mais , dit cet habile naturaliste, ces mâchoires
semblent exercer les fonctions de palpes qui paraissent
destinés , avec la lèvre supérieure , à prendre les ali-
ments pour les apporter aux mandibules (mâchoires),
et en même temps les retenir. La lèvre inférieure de
M. Brandt est ce que nous avons nommé la langue .
Les palpes superposés aux palpes maxilliformes
que nous avons nommés palpes labiaux sont pour
Fabricius les palpes antérieurs; pour Latreille sim-
plement les palpes; pour M. Savigny une première
lèvre auxiliaire. M. Newport nomme labium pourvu
de palpes, les deux articles basilaires et soudés de
nos palpes, observant qu’ils correspondent à la pre-
mière lèvre auxiliaire de Savigny , mais sans adopter
cette dénomination dans l’explication de ses planches.
(1) Savigny. Mémoires sur les animaux sans vertèbres .
1816, in-8, p. 45, 85 et 86.
(2) Newport. Monograph of the class Myriapoda , dans
Trans. of the Linnean Society. 1844, in-4 , vol. XIX,
p. 297, 301 et 302, pl. 33, fig. 6, 7 et 8.
xiv
Notre lèvre inférieure et les fortes mandibules mo-
nodacüjles qui en émanent sont pour Fabricius le la-
bium et les palpi posteriores , la lèvre inférieure et les
palpes postérieures. Pour Latreille ce n’était d’abord
qu’une lèvre inférieure , mais ensuite c’est pour lui
une seconde lèvre formée par une seconde paire de
pieds dilatés et joints à leur naissance et terminés par
un fort crochet mobile. M. Brandt s’est réuni, en
partie, à Latreille, et considère de même les mandi-
bules de Chilopodes, « comme une espèce de pre-
mière paire de pattes transformées , qui , par leur
fonction, doivent être adnumérées aux organes de la
bouche (1), auxiliaires ou accessoires. Ces définitions
sont encore dues à l’influence du mémoire de Savi-
gny. Celui-ci nomme cette lèvre inférieure une se-
conde lèvre auxiliaire, et pour son Insecte idéal la
première lèvre auxiliaire est la première paire de
pattes, la seconde lèvre auxiliaire est la seconde
paire de pattes , et ce qui est réellement la première
paire de pattes dans le Scolopendre est la troisième
dans ce système. M. Newport s’est garanti de telles
influences , et après avoir savamment décrit le
développement du Scolopendre depuis la sortie de
l’œuf, il n’hésite pas à voir, ainsi que nous, dans
ce qu’on a appelé les pieds-mâchoires du Scolopendre
de véritables mandibules (2). Latreille et plusieurs
entomologistes modernes ont donné le nom de forci-
fl) M. Brandt, Recueil , etc., p. 29.
(2) Newport, Transactions oflhe Linnean Society $ 1844,
in- 4°, t. XIX, p. 289 : « These are the structures winch
afterwards become the immense forcipated foot-jaws, the
true mandibles of the perfect animal, andwhich are the ana-
XV
pûtes aux mandibules monodactyles des Ghilopodes
comme aux mandibules didactyles des Scorpionides;
et la lèvre inférieure des Scolopendres est souvent
nommée par M. Gervais lèvre forcipulaire.
Pour les Diplopodes , dont les organes de la man-
ducation sont beaucoup plus simples , il y a moins de
divergences dans la terminologie.
Le chaperon tient pour tout le monde lieu de
lèvre supérieure.
Les mâchoires mandibulaires de ces Myriapodes
sont pour Fabricius, Latreille et Brandt de véritables
mandibules, et notre lèvre inférieure reçoit aussi ce
nom. Il n’y a pas pour ces auteurs d’autres organes de
la manducation, dans cet ordre, excepté dans les es-
pèces qui ont un suçoir que Fabricius et Latreille n’ont
point connues. Mais cette pénurie d’organes n’a pas
arrêté M. Savigny. La lèvre inférieure du Iule ter-
restre est divisée par des sillons en quatre compar-
timents terminés par des tubercules ou des dents , et
et il n’hésite pas à voir, dans ces compartiments d’un
même organe, deux premières mâchoires et deux
secondes mâchoires , toutes soudées ensemble et for-
mant cette lèvre. C’est ainsi qu’il a trouvé la bouche
des Iules toute conforme à celle des Scolopendres et
à celle de son Insecte idéal. Si Savigny avait connu
les Myriapodes suceurs, il aurait trouvé plus de fa-
cilité pour sa théorie; mieux que dans la lèvre indi-
visible des Diplopodes rongeurs, les pièces du suçoir
des Diplopodes suceurs lui eussent fourni ce dont
loguesof thestrong mandiblesoflnsects. » Et p. 301, à Im-
plication de la planche 33, fig. 4, 9, il dit : « The fémoral
joints of the great mandibles or foot-jaws. »
XV]
il avait besoin pour voir en eux tous les organes de son
Insecte idéal, puisque dans les trompes et les soies des
Lépidoptères et des Diptères il retrouve les mandi-
bules, les mâchoires, la langue, les lèvres supérieures
et inférieures, et les palpes des Orthoptères, des Co-
léoptères, des Hyménoptères , des Névroptères , de
tous les Insectes broyeurs et masticateurs. M. Brandt
a observé très-bien que dans les Iules la réunion
particulière des mâchoires et de la lèvre inférieure
dans une lame destinée à broyer les aliments, pré-
pare en quelque sorte le passage des Diplopodes ron-
geurs aux Diplopodes suceurs.
Je l’ai dit , ces considérations sont ingénieuses, et
jusqu’à un certain point vraies et utiles ; mais elles
deviennent nuisibles quand on traduit, ouplutôtquand
on travestit, par elles, les observations, et quand par la
trop grande importance qu’on y attache, on les fausse
et on les dénature. Comme c’est par des observations
sur les organes de la manducation que, suivant nous,
l’étude des Myriapodes peut obtenir les progrès les
plus solides et les plus certains , j’ai cru devoir m’at-
tacher à bien définir ces organes et à faire disparaître
les difficultés, que ceux qui voudront s’adonner à cette
étude pourraient trouver à bien comprendre les au-
teurs qui en ont écrit.
Paris, ce 15 avril 1847.
B*** WALCKENAER
HISTOIRE NATURELLE
DES
INSECTES APTÈRES.
MYRIAPODES.
Considérations générales sur les Myriapodes.
Les Myriapodes sont des animaux articulés terres-
très, pourvus de pieds articulés plus nombreux que
ceux des autres classes et dont le nombre varie depuis
dix à douze paires jusqu’à cent cinquante et au delà.
Tous respirent par des trachées comme les Insectes,
mais leur corps n’est divisible qu’en deux parties : i°ia
tête qui porte une paire d’antennes , les yeux lorsqu’ils
existent, et les appendices buccaux , et 2° le tronc ,
formé d’anneaux semblables ou presque semblables ,
variables dans leur forme et dans leur composition
suivant les différentes familles , simples ou complexes ,
presque tous pourvus d’une paire de pieds (Chilopodes
ou Syngnathes) ou de deux paires (Dipiopodes ou
Chilognathes), et non séparables en anneaux thora-
ciques et abdominaux. Le dernier des anneaux porte
l’orifice anal.
I.
Organisation des Myriapodes. — Les deux grands
groupes des Myriapodes, c’est-à-dire celui des espèces
qui ont l’organisation des Scolopendres, et celui des
Aptères, tome iv. I
MYRIAPODES.
2
espèces qui ressemblent davantage aux Iules, diffèrent
beaucoup entre eux. Aussi la catégorie des Myriapodes
n’a-t-elle qu’un très-petit nombre de caractères com-
muns. Les détails que nous allons donner sur l’orga-
nisation de ces animaux auront pour résultat de nous
bien faire comprendre les différences qui distinguent
l’un des groupes, ou les Chilopodes, de l’autre, celui
des Diplopodes. Il en résultera cette démonstration
que les Myriapodes constituent bien plutôt deux
classes d’Entomozoaires que deux ordres d’une seule et
meme classe.
1 . La forme extérieure de ces animaux rappelle tou-
j ours plus ou moins celle des Chenilles ou des Vers, et en
particulier celle des Néréides. Les Myriapodes du même
grou pe que les Scolopendres sont les plus semblables aux
Vers chétopodes, et, principalement, aux Néréides;
ceux de la catégorie des Iules et des Glomeris ressem-
blent au contraire davantage aux Crustacés dont ils
t_/
ont même les segments résistants. On les a souvent
rapprochés des Cloportes.
Dans les deux cas, les Myriapodes ont la tête séparée
du reste du corps, et celui-ci est composé d’une série de
segments variables en nombre et plus ou moins sem-
blables entre eux ; ces segments sont quelquefois très-
multipliés, et, lorsqu’ils le sont le plus, ils tendent à
prendre un caractère de plus en plus uniforme. C’est
ce que l’on voit dans les derniers genres de chaque
grand groupe; les Iules, les Polyzonies et les Géo-
philes. Au contraire, chez les S cuti gères , et même
chez les Lithohies, qui commencent la série des Chilo-
podes, les anneaux ne se ressemblent pas tous, surtout
en dessus ; les Polydèmes , parmi les Diplopodes ,
ont aussi les deux parties constituantes de leurs an-
ORGANISATION,
3
neaux moins semblables entre elles que celles des
Iules, et le second ainsi que le dernier segment des
Gioméris diffèrent beaucoup des segments intermé-
diaires qui se ressemblent entre eux, La position des
organes génitaux varie ; ils sont placés sous les pre-
miers anneaux dans les Iules et les Glomeris, relégués
au contraire à l’extrémité postérieure du corps dans
les Scolopendres et dans les familles voisines. Tous les
segments du corps qui suivent la tête peuvent être pédi-
gères, souvent même ils sont quadripédigères, c’est-à-
dire pourvus de deux paires de pieds chacun. C’est le
cas de la plupart des segments chez les Iules, les Poly-
dèmes, les Glomeris, les Polyzonies, etc.; mais il nous
semble que chaque segment est alors formé lui-même
par la réunion de deux anneaux , soit inégaux comme
dans les Polydèmes , soit égaux comme dans les Iules.
L’agencement des éléments constituants de chaque
anneau a permis de diviser les Chilognathes en trois
groupes ( Monozonies , Trizonies , appelés aussi les
Bizonies, et Pentazonies). Mais ces particularités de
la composition élémentaire de chaque anneau peuvent
être interprétées d’une manière plus uniforme ; c’est
un point sur lequel nous reviendrons ailleurs.
11 n’y a chez aucun Myriapode d’anneaux abdomi-
naux distincts du thorax. Cependant quelques Diplo-
podes ont à leur partie postérieure , au devant de
l’anus , un petit nombre de segments apodes.
Quant aux pieds , leur composition est assez simple,
sauf néanmoins chez les Scutigères , dont les tarses
sont décomposés en une multitude de petits articles,
ce qui les a fait appeler Schizotarses . Les pieds des
autres Myriapodes ont six articulations et un ongle
terminal simple. Certains de ces animaux ont jusqu’à
MYRIAPODES.
4
cent cinquante paires de ces organes , et même plus;
mais dans chaque grand groupe les premiers genres
n’en ont qu’un petit nombre : tels sont les Pollyxènes,
qui commencent la série des Diplopodes, et les Glo-
méris , qui se placent avant les Zéphronies et Poly-
zonies ; tels sont encore les Lithobies et les Scolo-
pendrelles , celles-ci dans le groupe des Géophiles ,
celles-là dans celui des Scolopendres.
2. Les sens ont également une complication en rap-
port avec le rang qu’occupent les Myriapodes dans
leur propre classe. Nous parierons principalement de
ceux de l’odorat, dont les antennes sont le siège , et de
la vue. Plus compliqués dans les premières espèces, ils
se dégradent de celles-ci aux dernières. Les yeux sont
surtout remarquables sous ce rapport.
Tous les Myriapodes ont des antennes , ce qui au-
rait dû les faire séparer des Arachnides auxquelles on
les a quelquefois réunis , et ils n’ont, comme les In-
sectes hexapodes , qu’une seule paire de ces organes ,
caractère qui les éloigne des Crustacés, ces derniers
en ayant le plus souvent deux paires.
Les antennes des Diplopodes ont une disposition
toute spéciale et qui les fait bien reconnaître. Elles
sont composées dans presque tous les cas de sept arti-
cles inégaux entre eux ou plus ou moins égaux , et
elles affectent une disposition monilifornie ou subcla-
viforme. Leur longueur n’est jamais considérable et
quelquefois même elles sont assez courtes , comme
cela a lieu dans certains animaux de la famille des
Iules. Leur dernier article est habituellement moins
grand cjue les autres et souvent à demi inclus dans le
pénultième. M. Newport (1) a fait connaître un Iule
(i) Philos, trans. royal soc. Lond., 1 844 *
ORGANISATION.
6'
dont les antennes s’étaient recompîétées après avoir
été mutilées. J’ai cité (1) un Ljsiopétaîe ( Talus pli-
cotas , Guérin ) qui avait huit articles aux antennes
au lieu de sept , mais peut-être par anomalie.
Les Dipîopodes palpent avec leurs antennes, qu’ils
tiennent le plus souvent arquées et dont le segment
terminal est souvent glanduleux.
Les antennes des Chiiopodes sont toujours plus ou
moins sétiformes ou finement moniîiformes , et le
nombre de leurs articles est bien supérieur à ce qu’il
est chez les Dipîopodes. Les Géophiles qui pré-
sentent le nombre minimum en ont quatorze; les
Scolopendres et les Cryptops en ont en général de
dix-sep t à vingt ; les Lithobies en ont à peu près qua-
rante , mais encore semblables entre eux et monili-
formes, tandis que dans les Scutigères, où le nombre
est extrême, ces articles sont de plusieurs sortes : les
trois basilaires submoniliformes , les suivants très-
courts, réunis entre eux de manière à former une
longue partie sétiforme, et articulée, au moyen d’arti-
cles à peu près semblables aux premiers , à une autre
portion également sétiforme , mais plus grêle. Les an-
tennes des Chiiopodes qui occupent le premier rang,
ont donc le plus grand nombre d’articles connus, et
ce nombre va en diminuant à mesure qu’on passe des
Scutigères aux Lithobies , de celles-ci aux Scolopen-
dres , et des Scolopendres aux Géophiles , qui sont les
derniers animaux de ce groupe. Fréquemment les deux
antennes des Scolopendres diffèrent entre elles par le
nombre de leurs articles»
Nous avons constaté sur des Polydèmes , des Iules ,
des Lithobies et des Scolopendreiles que le nombre
(i) Ann . sc . nat., 3*” série, t. il, p. 59.
MYRIAPODES o
0
des articles des antennes augmente à mesure que ces
animaux approchent de l’âge adulte. Ce nombre dans
Fanimal parfait peut fournir de très-bons caractères.
Les yeux des Myriapodes n’ont pas encore été ana-
tomisés d’une manière spéciale , mais ils paraissent
avoir la structure des yeux simples des Insectes, quoi-
qu’ils soient en général groupés en nombre plus ou
moins considérable et de manière à simuler des yeux
composés. Ceux des Scutigèressontréellement des yeux
composés. Les yeux manquent dans certains genres:
Gloméridèmes , Polydèmes , Blaniules , Cryptops et
Géophiles. Il n’y en a qu’une seule paire dans les
Stemmiules , Platydèmes et Scolopendrelles. Les Po-
lyzonies en ont trois paires en série. Les Scolopendres
en ont quatre paires en un petit groupe. Ceux des
Gloméris sont plus nombreux, mais en série li-
néaire. Enfin, ils sont plus nombreux encore, réunis
sous une figure variable , et souvent polygonaux dans
les Zéphronies, Craspédosomes, Iules , Lysiopétales ,
Spiroboles, Spirostreptes et Lithobies.
Il y a des particularités concordantes remarquables
entre la disposition ou le nombre des yeux des Myria-
podes et le développement du système nerveux ; de
telle sorte que les espèces supérieures , dans chacune
des séries qui constituent cette classe d’animaux, sont
en général les mieux douées sous ces deux rapports,
tandis que chez les espèces inférieures, également dans
chaque série , le système nerveux est moins complet
et les yeux moins nombreux ou même nuis. On verra
ailleurs que les Myriapodes inférieurs sont aussi dans
leur groupe ceux qui ont les segments du corps les
plus nombreux et les plus uniformes, caractère auquel
se joint aussi celui d’avoir les pieds les plus multipliés.
ORGANISATION.
7
On n’a pas constaté expérimentalement la présence
de Y ouïe chez les Myriapodes , mais il existe chez les
Gloméris à la hase externe des antennes , entre celles-
ci et les yeux, une petite fossette que M. JBrandt consi-
dère comme étant peut-être un organe d’ audition. Cette
fossette se voit également sur les Zéphronies et lesGlo-
meridesmus. On trouve encore un indice de la même
disposition dans certaines espèces exotiques de Iules ou
de Polydèmes, mais d une manière moins évidente.
3. On a dit assez souvent que le canal digestif des
Myriapodes formait un tube droit, et par conséquent
sans replis, depuis la bouche jusqu’à l’anus (1) ; mais
cette assertion n’est pas exacte. Ainsi que M. Brandt
l’a vu dans les Gloméris (2) et comme nous avons pu nous
en assurer dans ces animaux et dans les Zéphronies ou
Sphérothères, le canal digestif est presque double de
la longueur totale. Après l’œsophage, qui est court,
commence un ventricule chyîifîque ou estomac duodé-
nal qui est ample, long , et donne insertion postérieu-
rement aux vaisseaux biliaires. Cet estomac est conti-
nué par un intestin grêle , assez court , recourbé en
anse à la partie postérieure du corps, et dont la portion
qui revient en avant débouche elle-même dans un in-
testin plus gros qui remonte le long de l’estomac, pour
redescendre ensuite jusqu’à l’anus, vers lequel son
diamètre s’est considérablement rétréci. L’intestin des
Gloméris et des Zéphronies a donc près de trois fois
la longueur du corps , ou du moins il décrit deux cour-
bures et suit trois directions différentes.
La définition de canal rectiligne paraît mieux con-
(1) Cuvier et Duvernoy, Anatomie comparée, t. Y, p. 246 et d’au
très auteurs.
(2) Archives de Muller»
8
MYRIAPODES.
venir à l'intestin des Iules(l). Ceux-ci ont un œsophage
court, dilaté postérieurement en jabot, et suivi de
l'estomac duodénal ou ventricule chyüflque, qui est
séparé du jabot par un étranglement cylindrique et
sans papilles à l'intérieur. Sa longueur égale les deux
tiers de celle du tube digestif. Il est suivi par un in-
testin grêle, un peu large dans le principe, mais qui
se rétrécit promptement en un canal court et étroit ;
le gros intestin qui est plus long a presque le diamètre
de l'estomac.
Dans les Lithobies (2), l'oesophage et le jabot ne
forment qu'un même tube d'un diamètre uniforme,
cylindrique, enveloppé par les glandes salivaires , et
atteignants peine la seconde plaque dorsale. M. Mar-
cel de Serres et Treviranus n'admettent point l’exis-
tence du jabot, mais l'analogie fait supposer à M. Léon
Dufour que cette première poche gastrique existe
néanmoins, et que si elle n’est pas plus prononcée
c’est que les aliments n’y séjournent que peu de temps
et en petite quantité, ce qui ne nécessite pas l’existence
d’une dilatation sensible. Une valvule annulaire donne
entrée dans le ventricule chylifique ou estomac duo-
dénal qui est assez ample , forme à lui seul les deux
tiers de la longueur du tube digestif et donne posté-
rieurement naissance aux canaux hépatiques.
L'intestin, bien moins large et cylindroïde, paraît
cannelé suivant sa longueur, lorsqu’il est vide, et qu’il
se contracte sur lui-même; avant de se terminer à
l'anus, il offre un cæcum à peine sensible.
L’appareil digestif des Scutigères (3) diffère peu de
(1) Treviranus, V ermischte Schriften, — Ramdoiir, pi. XV, fig. i.
(2) Marcel de Serres, Treviranus, Léon Dufour.
(3) Léon Dufour, loco cil.
ORGANISATION.
9
celui des Lithobies. L’œsophage y est d’une brièveté
extrême; le jabot n’est qu’une faible dilatation; la
partie stomacale est cylindrique et occupe environ les
trois quarts de la longueur du corps; un peu avant la
terminaison du rectum, il existe une sorte d’appen-
dice cœcal.
Dans le Geophilus Gabrielis , nous avons trouvé
un développement plus considérable encore de la par-
tie stomacale du tube digestif, eu égard à la longueur
du corps. Là non plus ce tube n’est pas complètement
droit; il décrit une anse fort évidente quoique assez
courte dans sa partie intestinale proprement dite, un
peu après sa première moitié (1).
k. Ainsi qu’on en a déjà fai t la remarque, Y organe hé-
patique des Myriapodes ressemble beaucoup à celui des
insectes hexapodes. Il se compose également de canaux
fort déliés ou vaisseaux malpighiens. On a décrit et
représenté ceux des Gloméris (2).
Ceux des Iules (3) sont deux très-longs tubes
extrêmement contournés le long du gros intestin, se
repliant en avant auprès des glandes salivaires et se
reportant en arrière pour s’insérer au pylore de l’es-
tomac duodenal.
Chez les Scuti gères et chez les Lithobies il y en a
également (4), ceux des Scutigères sont au nombre de
quatre, plus courts et ayant la même insertion : il n’y
en a que deux chez les Lithobies , mais ils sont assez
longs pour remonter jusqu’aux glandes salivaires.
Ceux des Géophiles (G. Gabrielis ) nous ont montré
(1) P. Gervais. Ann. sc. nat ., 3e série, t. II, pl. 5, fig. 19,
(2) Brandt, Archives de Muller, i83y.
(3) Treviranus, Vermischte Schriften. — Ramdohr, Pl. XV, fig. 1.
(4) Léon Dufour, Ann. sc. nat., ire série, t, II, pl. 5, fig. I et 4-
MYRIAPODES.
10
une disposition peu différente (t), mais néanmoins
digne d’être décrite. Ils sont également fort prolongés
en avant, et leur insertion a lieu de même à l'extré-
mité postérieure de l'estomac. Celle de celui delà face
supérieure se fait par un petit renflement ampulli-
forme après lequel iî remonte en se courbant, passe en-
suite sous l’intestin , redescend à peu près jusqu'au
niveau de son insertion , mais à la face opposée de l'in-
testin, pour remonter ensuite directement sous celui-ci.
Le second tube n'a pas d'ampoule à son insertion; il
naît à peu près au-dessous du précédent , mais un peu
plus haut, se recourbe brusquement, croise en dessus le
premier auprès de son insertion , se contourne ensuite
pour aller sous l’intestin stomacal rejoindre la portion
ascendante de l’autre qu’il suit parallèlement.
5. Plusieurs auteurssesontoccupésdansces dernières
années de la circulation chez les Myriapodes , et ils ont
aisément reconnu que cette fonction, qu'on avait pour
ainsi dire niée chez les Insectes , tant on en rédui-
sait l’importance, est cependant assez compliquée
chez eux et chez les Myriapodes.
M. Tyrrel a d'abord observé la circulation chez les
Lithobies etles Géophiles (2). Dans la Scolopendre mor-
dante (3), les organes circulatoires consistent en un vais-
seau dorsal étranglé à chaque articulation, et fournissant
là , de chaque coté , une branche transversale entourée
de graisse comme lui. Ce vaisseau dorsal se bifurque
à peu de distance de la tête, de manière à embrasser
(1) P. Gervais, Ann. sc. nnt., 3e série, t. II, pl. 5, fig. 19.
(2) Journ. l’Institut , l835 , p. l56-
(3) Newport, Philosoph. trans. royal soc. Lond ., l843, pl. i3 et 1 4»
fig. 26. Dugès, MM. Muller, Wagner et Kutorga ont aussi étudié
la circulation chez les Scolopendres. M. Brandt a étudié ses or-
ganes dans les Gloméris ( Recueil , p. 3, etc.
ORGANISATION.
11
l’oesophage et à former au-dessous, par une nouvelle
anastomose, une aorte rétrograde qui se colle sur le
cordon nerveux central et en suit le trajet dans toute
la longueur du corps , fournissant en plusieurs endroits
bien manifestement des rameaux latéraux ; c’est tou-
jours vis-à-vis d’un ganglion , et les branches vascu-
laires accompagnent les nerfs qui partent de ce centre
i nerveux. Au milieu de la bifurcation du vaisseau dorsal
| part une artère céphalique , et des crosses latérales
partent d’autres branches antérieures assez volumi-
j neuses. L’analogie doit nous porter à croire que les
branches transverses du vaisseau dorsal sont des veines
afférentes , et que celles du vaisseau ventral sont des
rameaux artériels; ce que l’on a déjà vu chez les An-
nélides l’indique assez, et ce que l’on a constaté chez
les Insectes le prouve encore , puisque ces derniers
ne diffèrent des Myriapodes que par l’absence des
veines ; ce qui n’empêche pas la circulation d’être tout
j aussi complète (1).
D’après des observations plus récentes, le vais-
seau dorsal ou cœur de tous les Myriapodes est
divisé, comme chez les insectes, en plusieurs com-
partiments , doht le nombre correspond à celui des
segments abdominaux. Sa portion supérieure est
partagée immédiatement, derrière le segment basi-
laire , en trois troncs distincts ; la portion moyenne ,
qui est la continuation du vaisseau iui-même , s’avance
le long de l’œsophage et se distribue à la tête même ,
tandis que les deux autres, passant latéralement à l’ex-
térieur et postérieurement dans une direction courbe,
l forment un collier vasculaire autour de l’œsophage ,
■ • • ' •
(l) Dugèss Physiologie comparée , U II, p. fô']»
12
!
MYRIAPODES.
au-dessous duquel elles s’unissent en un vaisseau (1).
Le vaisseau médian unique est placé au-dessus
du cordon nerveux abdominal et s’étend en arrière
sur toute la longueur du corps , jusqu’au ganglion
terminal du cordon, au-dessous duquel il se divise
en rameaux distincts, qui accompagnent les nerfs
terminaux à leur distribution finale. Immédiatement
en avant de chaque ganglion du cordon , ce vaisseau
détache une paire de troncs vasculaires et chacun de
ces troncs est subdivisé en quatre vaisseaux artériels
dont chacun se rend à l’un des principaux nerfs qui
proviennent du ganglion et peut-être suivi avec lui
jusqu’à une distance considérable.
Parmi eux , le vaisseau le plus postérieur se réunit
de nouveau avec le grand tronc médian , au moyen
d’une petite branche , de manière que les quatre vais-
seaux de chaque côté forment avec leur tronc un cercle
vasculaire complet au-dessus de chaque renflement
ganglionnaire du cordon. Indépendamment de ces
vaisseaux qu’on peut considérer comme le grand tronc
artériel qui porte le sang directement de la portion
antérieure du cœur aux membres et à la surface infé-
rieure du corps , M. Newport a découvert aussi dans
chaque segment une paire de grands vaisseaux arté-
riels qui naissent directement de la surface postérieure
et inférieure de chacune des cavités du cœur. Ces
vaisseaux , il les a nommés artères systémiques, et
il les a suivis dans la Scolopendre depuis la grande
cavité du cœur, qui est située dans le pénultième seg-
ment du corps, jusqu’à leurs ramifications ultimes
dans les membranes des vaisseaux hépatiques du ca-
nal alimentaire.
(i) Lord, Medical Gazette .
ORGANISATION.
î3
J
j
Après que le sang a passé dans les artères , il revient
au cœur dans chaque segment du corps au moyen de
deux vaisseaux transparents , excessivement délicats ,
qui passent le long des parois des segments, et com-
muniquent avec les ouvertures valvulaires de chaque
cavité du cœur à sa surface supérieure , où ces ouver-
tures valvulaires sont situées.
6. Tous les Myriapodes respirent par des trachées ,
mais néanmoins on n'a pas encore indiqué pour tous
les genres de ces animaux la disposition des orifices
qui donnent entrée à Fair dans ces trachées , celles des
Pollyxènes en particulier et des Scoîopendrelles sont
encore inconnus. Dans les Dipîopodes , on a quel-
quefois pris pour les stigmates des orifices bilatéraux
qui conduisent dans des organes sécréteurs. Les véri-
tables stigmates sont toujours plus ou moins rappro-
chés de l’insertion des pieds , mais ils ne sont pas en
même nombre qu’eux ; il y en a une paire pour chacun
des segments ou zoonites.
Les Scutigères forment sous le rapport des orifices
respiratoires une exception remarquable. On considère
comme étant leurs stigmates les orifices médio-dor-
saux qui représenent des espèces de petites bouton-
nières placées près du bord postérieur des plaques
dorsales delà première à la sixième.
Chez tous les autres Chilopodes les stigmates sont
bilatéraux , et ils sont en générai vulviformes ou mieux
en boutonnières. Les Géophiles en ont autant que de
segments pédigères. Chez les autres, au contraire, ils
sont moins nombreux. Certaines Scolopendres , de la
famille des Scolopendres proprement dite , diffèrent
beaucoup , sous ce rapport , des autres Myriapodes
du même groupe; au lieu de neuf paires de stigmates
14 MYRIAPODES.
, |
en boutonnières , elles en ont dix en forme de plaques
criblées. On a fait de ces Scolopendres un genre sous
la dénomination d’ Heterostoma.
7. Les Myriapodes ont constamment, comme les in- 5
sectes hexapodes , les sexes séparés sur des individus
mâles et femelles; ils s’accouplent et ils paraissent être
en général ovipares. L’oviparité a été constatée pour
les Gloméris , les Polydèmes , les Iules et les Polyzo-
nies d’Europe. Les personnes qui ont étudié des Poly-
dèmes et des Iules exotiques savent aussi que fort
souvent le corps des individus femelles de ces deux
genres renferme une quantité considérable d’œufs ,
mais on n’a pas constaté si toutes les espèces de ces
genres sont dans le même cas ?
Nous avions fait connaître, d’après Audouin , que
les Scolopendres proprement dites sont ovovivipares.
Cette assertion repose sur l’inspection de jeunes Sco- j
lopendres recueillies par MM. Quoy, Gaimard et
Dussumier. Nous ignorons encore si les Scutigères, les
Lithobies et les Géophiles sont réellement ovipares , ce
qui est néanmoins probable , et quelle est la forme de
leurs œufs.
Parlons maintenant des organes femelles . Les par-
ties internes de la reproduction se composent essen-
tiellement chez la femelle de l’ovaire , tantôt double
(Gloméris, Polydèmes, Iules), tantôt simple (Scu-
tigères, Lithobies, Scolopendres, Géophiles), mais
dont la forme et la grandeur varient.
Gelui des Gloméris , qui est double et d’un volume
considérable , s’étend d’arrière en avant. Il renferme ,
au printemps surtout , une quantité considérable
d’œufs. D’après M. Brandt , les. deux oviductes qui
en naissent ne s’ouvrent pas auprès de l’anus auquel
ORGANISATION.
15
ils sont attachés au moyen d’un petit ligament , par
leur partie postérieure , mais ils entrent dans les deux
petites écailles cornées et recourbées que forment de
petits orifices situés derrière les articulations basilaires
de la seconde paire de pattes.
C’est aussi à la base de la seconde paire de pattes ,
que nous avons trouvé les plaques génitales dans les
Zéphronies dorsales, et comme l’individu que nous
avons étudié avait le corps gorgé d’œufs , il est impos-
sible de douter de son véritable sexe.
Chez les Polydèmes , les ovaires ont , d’après
M. Straus, la forme d’une grappe très-composée ; iis
débouchent, par l’intermédiaire de leurs oviductes.
G. Cuvier avait dit, dans la première édition de
son Anatomie comparée : « Les Iules ont leurs organes
génitaux dans quelque endroit moyen du corps. » Mais
des dissections plus récentes ont appris que les Iules
ont aussi deux longs ovaires dirigés d’arrière en
avant , rapprochés l’un de l’autre au-dessous du canal
intestinal, mais non confondus , et qui constituent un
double oviducte aboutissant à des plaques vulvaires.
Dans un grand Iule exotique , M. Duvernoy a trouvé
l’ovaire gauche plus développé que le droit. Les ovules
lui ont paru se développer en premier lieu dans des
faisceaux de tubes formant des houppes et qui abou-
tissent ensemble , par intervalles, au côté externe de
chaque tube principal qui devient l’oviducte en s’ap-
prochant des premiers segments du corps où se trou-
vent les vulves. Celles-ci sont situées inférieurement
entre le deuxième et le troisième segment du corps.
Elles se présentent dans les espèces d’Iules qn’on a exa-
minées , comme deux renflements ou deux coussins
mous , séparés dans la ligne médiane et attachés à
MYRIAPODES,
16
deux plaques soudées, ayant chacune une apophyse
et supportant par leur partie externe deux paires de
pattes plus petites que les autres ; leur orifice est trans-
versal et arqué. Dans les Poîydèmes , les organes fe-
melles ont aussi le même mode d’ouverture. On
aperçoit entre le deuxième et le troisième segment
deux renflements ovales , ayant chacun un orifice lon-
gitudinal qui conduit dans l’oviducte de son côté. Dans
les Lysiopétales , deux petites glandes, dont Tune se
dilate en vésicule à son extrémité , aboutissent dans
cette même cavité par leur canal excréteur.
Ajoutons que les organes génitaux femelles des
Poîyzonies ont aussi leurs orifices sous les premiers
segments du corps , et nous reconnaîtrons que c’est là
un des caractères des Myriapodes Diplopodes (1).
Dans les Chilopodes , ils s’ouvrent au contraire auprès
de l’anus , mais par un orifice distinct , et la glande
ovarienne est unique.
Les organes mâles des Diplopodes s’ouvrent comme
les organes femelles des mêmes animaux, et comme
ceux des deux sexes chez les Crustacés , très-loin de
l’anus, sur les parties plus ou moins antérieures du
corps, et en rapport plus ou moins immédiat avec
les appendices ambulatoires.
Mais il y a toujours quelques variations dans la po-
sition de leurs appendices copulateurs , et ceux-ci sont
toujours plus ou moins éloignés des orifices sperma-
tiques.
Les organes mâles des Gloméris sont principalement
I
(i) LesFollyxènes n’échappent pas à cette disposition. Nous avons
vu dans des individus de cette espèce, que nous considérons comme
femelles, une paire de plaques génitales triangulaires à la base de la
troisième paire de pattes.
ORGANISATION.
I /
connus dans leur partie copulatoire que constituent
une paire de pattes en crochets , plus fortes que les
autres et supplémentaires, placées en avant de l’anus.
A l’intérieur il existe un testicule composé de deux
moitiés, et une prostate cordiforme située près de
l’anus. D’abord M. Brandi, à qui l’on doit cette ob-
servation, n’avait pu découvrir avec quelque sûreté
les orifices externes de ces organes. Les relations entre
les génitaux mâles internes et les organes particuliers
crochus, semblables en quelque sorte aux pieds, qui se
trouvent chez les mâles en avant de l’anus, étaient
donc également obscures , quoique l’on dût croire
que ces organes sont destinés à retenir et à stimuler
les femelles pendant la copulation, mais point du tout
à l’intromission de la liqueur fécondante.
Maintenant il est constaté que le conduit du tes-
ticule est simple d’abord , et qu’il se divise , derrière
la seconde paire de pattes, en deux petits tubes,
dont chacun entre dans la petite écaille recourbée ,
qui est placée derrière chaque articulation basilaire
de la seconde paire de pieds ; la partie postérieure du
testicule offre un petit conduit, dirigé en arrière jus-
qu’à la prostate, et pourrait bien être le canal excré-
toire de cet organe. Les orifices des organes mâles
ressemblent donc à ceux des organes femelles, et les
organes spéciaux, crochus et pédiformes, qui exis-
tent chez les mâles en avant de l’anus , ont Lien la
fonction que nous leur assignions tout à l’heure (!).
Latreille a dit (2) que le nombre des pattes était de
trente-quatre dans les femelles des Gloméris, et de
(O Brandt, Recueil , p. î54 ; i83g. — « Ibid., p. 167; 18.^0.
(2) Règne anim . de G. Cuvier, T. IV, p. 533,
Aptères, tome iv»
2
18
MYRIAPODES.
trente-deux dans les mâles; les organes sexuels de
ceux-ci remplaçant la paire de pattes qui leur manque.
C’est évidemment une erreur; l'appareil copulatoire
qui constitue en apparence cette paire de pattes existe
chez les mâles, et manque aux femelles. Nous en
avons publié ailleurs la figure (1). Une disposition
analogue existe chez les Zéphronies, qui ont vingt et
une paires de pattes au lieu de dix-sept, comme les
Gloméris. Chez eux, les mâles semblent en avoir vinjrt-
deux paires, et Olivier a même décrit son Iiilus testa-
ceus , qui appartient à ce groupe, comme étant dans
ce cas. Nous reviendrons sur cette disposition en trai-
tant spécialement des Zéphronies.
Chez les Polydèmes, depuis longtemps observés
sous ce rapport par Latreille (2), ce sont bien les
femelles qui ont une paire de pattes de plus que les
mâles, parce que, en effet, chez ceux-ci la huitième
paire, c'est- à-dire la première du septième segment,
est remplacée par des forcipules grêles (3).
Les Iules ont des plaques spermatiques sous le
deuxième segment? et des appendices copulateurs en
place de la première paire de pieds du sixième? Les
appendices du Lysiopétale fœtidissime sont fort longs
et fort singuliers (4).
Les Polyzonies nous ont montré , à la base de leur
troisième paire de pattes , un appendice articulé dou-
(1 ) Ann. sc. nat., 3e série, T. II, pl. 5, fig. 3.
(2) Latreille, Hist. nat. des Fourmis, p. 387; 1802.
(3) P. Gervais, Mag. de zoologie, ci. IX, pl. 240, fig. 2 f, d’après
le Polydesmus Blainvillei.
(4) Savi , Opuscules scientif. — Duvernoy, Anat. comp. de Cuvier e t
Revue zool. soc. Cuv.} 1846, p- 248, et quelques autres naturalistes.
— Un travail de M. Stein traite des rapports des Myriapodes envi-
sagés dans les organes et les fonctions de la génération î Archives
de Muller , 1842, p. 338 à 38o, p. XII, XIII et XIV.
ORGANISATION,
19
ble , semblant être la seconde paire de pattes de ce
segment, styliforme, et dirigé en arrière; et de plus,
après la huitième paire de pattes , une paire de ma-
melons qui remplace la seconde paire du septième
anneau.
Plusieurs Iules exotiques nous montrent une dispo-
sition curieuse du pénultième article de leurs tarses»
ou même simultanément de celui-ci et l’antépénul-
tième , dont la face inférieure présente à tous les pieds
une ampoule membraneuse en forme de bourrelet, qui
fonctionne sans doute comme ventouse. Les femelles
manquent de cet organe , qui doit évidemment servir
au rapprochement des sexes.
Chez les Lithobies (1), l’ovaire consiste en une
grande poche oblongue , plus étroite en avant, plus
large en arrière» et dont l’extrémité postérieure se
réduit subitement pour former Fovîducte. Ce canal
traverse l’avant-dernier segment du corps» après ou
sans s’être dilaté de nouveau, et il se termine dans
une sorte de vagin à une vulve, séparée de l’anus et
placée au-dessous de lui.
Il y a des glandes génitales accessoires ou glandes
sébacées de l’oviducte (Léon Dufour)-, elles sont au
nombre de quatre , sont allongées et composées de
petits cryptes. Chacune d’elles se termine par un ca-
nal excrétoire très-fin qui aboutit dans une petite vé-
sicule, qui conduit elle-même au vagin par un canal
fort court; à l’extérieur, les organes femelles des
Lithobies se distinguent de ceux des mâles parla forme
plus étroite du dernier segment du corps auquel ou
remarque deux petits appendices préhenseurs , bi-
(i) Léon Dufour, Ann, sc, naf., série, t. II, pL 5, fig. 4-
MYRIAPODES.
20
articulés et terminés par un double onglet. C'est entre
ces appendices que s’ouvre la vulve.
L'ovaire de la Scolopendre est également impair et
non ramifié. La vulve est nettement distincte.
Dans les Scutigères (1), leurs glandes sébacées consti-
tuent deux ampoules arrondies sans tubes folliculeux.
Les Géophiles (2) ont Fovaire allongé , peu distinct
de Foviducte et les glandes sébacées en forme de petites
sphères terminées par un canal court, mais sans tubes
accessoires comparables à ceux des Lithobies.
On ne voit pas de différences bien saillantes dans
les parties externes de la génération chez les Chilo-
podes femelles, comparés à ceux de Fautre sexe.
8. L'étude du développement entreprise par d’ha-
biles physiologistes a déjà fourni dans presque toutes
les classes du règne animal de précieuses indications,
dont la méthode a su profiter avec empressement;
mais le développement des Myriapodes n'est encore
qu'assez superficiellement connu. On a des renseigne-
ments sur les modifications qu’ils éprouvent après leur
sortie de l’œuf, mais on ignore encore les faits princi-
paux de leur ovologie.
Quelques indications précieuses enregistrées par de
Geer, plusieurs faits importants publiés par Savi,
d'autres recueillis par nous, par M. Waga, et plus
récemment par M. JNewport, forment l'ensemble de
nos connaissances à cet égard, mais l’on doit regretter
qu’elles n'aient pas été suivies d’une manière assez
comparative dans les deux catégories principales de
Myriapodes.
(1) Treviranus, Vermischte Schriften.— L. Dufour, loco cit., fig. i.
(2) P. Geryais, Ann, se, nat,% 3e série, t. Il, pl. 5, fig. 19.
ORGANISATION.
21
De Geer, voulant observer les mœurs du Iule, com-
mun par toute l’Europe , que Linné a nommé lulus
sabulosus , conserva un de ces animaux dans un vase à
part, et obtint qu’il y pondit.
« Celui (le Iule) dont je viens de donner la descrip-
tion , dit de Geer (1), était une femelle , car elle pondit
un grand nombre d’œufs d’un blanc sale dans la terre,
près du fond du poudrier, où elle les avait placés en
un tas les uns auprès des autres ; ils sont très petits et
de figure arrondie. Je n’espérais pas voir des petits
sortir de ces œufs , car il était incertain si la mère
avait été fécondée ou non.
» Cependant après quelques jours, c’était le premier
du mois d’août 1746 , de chaque œuf il sortit un petit
Iule blanc, qui n’avait pas une ligne de longueur.
J’examinai d’abord au microscope les coques d’œufs
vides, et je vis qu’elles s'étaient fendues en deux por-
tions égales , mais qui tenaient pourtant ensemble vers
le bas.
» Les jeunes Iules nouvellement éclos me firent voir
une chose à laquelle je ne m’attendais nullement: je
savais que les Insectes de ce genre ne subissent pas
de métamorphoses, qu’ils ne deviennent jamais des
insectes ailés, ainsi j etais comme assuré que les jeunes
devaient être semblables en figure , à la grandeur près,
à leur mère, et par conséquent je croyais qu’ils étaient
pourvus d’autant de pattes qu’elle; mais je vis tout
autre chose : chacun d’eux n’avait en tout que six
pattes qui composaient trois paires, et dont il y avait
trois de chaque côté du corps, si
Le même observateur a aussi constaté que les Pol-
(i)T. VII, p. 58a.
MYRIAPODES.
22
lyxènes ont moins d anneaux et de paires de pattes
dans le jeune âge que dans l’âge adulte.
« Les Iules de la troisième grandeur ( Pollyxenus
lagurus) , dit de Geer (1), étaient encore plus petits
que ceux à six paires de pattes ; ils sont très-courts, et
le dessus du corps est divisé en trois anneaux ; cha-
que anneau a quatre brosses : ainsi le corps de l’Insecte
est garni en tout de douze brosses. Les pinceaux de la
queue sont encore plus déliés que ceux des Iules de la
grandeur moyenne, et le nombre de leurs pattes est
proportionné à leur grandeur ; ils n’en ont que trois
paires. »
M. Paul Savi (2) s^est aussi occupé du développe-
ment des Iules. Il nomme I. communis l’espèce qu’il a
observée , et il la regarde comme distincte de toutes
celles qu’on avait décrites avant lui. Ce que M, Savi dit
de plus remarquable sur ces animaux est en opposition
complète avec les observations de de Geer. En effet ,
d’après lui, les Iules sont complètement apodes, au lieu
d’ètre pourvus de six pattes , lorsqu’ils viennent au
monde. M. Savi a-t-il bien observé? Nous ne voulons
pas le mettre en doute sans avoir répété sesobservations
sur l’espèce étudiée par lui; mais nous ne croyons pas
qu’on puisse conclure de ses recherches que de Geer
ait été dans l’erreur. Le récit de ce dernier est trop cir-
constancié pour qu’il soit permis de le taxer d’inexac-
titude. Nous n’avons pas vu éclore des Iules, mais, en
étudiant ces animaux dans leur très-jeune âge, nous
avons constaté, comme de Geer l’avait fait, que le
nombre des anneaux de leur corps, celui des pattes et
(1) T. VII, p. 577, pl. 26, fig. 8. De Geer appelle les Pollyxènes
des Iules.
(2) Memorie scientifiche , in-8 ; 1828.
ORGANISATION.
23
celui des articles des antennes, augmentent à mesure
que l’animal avance en âge. C’est en arrière qu’appa-
raissent les nouvelles pattes, mais jusqu’au complet
développement, il reste encore dans cette partie plu-
sieurs anneaux apodes en avant de celui qui porte
l’anus. Un fait plus remarquable encore, et dont ni de
Geer ni M. Savi n’avaient fait mention, c’est que les
variations portent non-seulement sur les organes qui
viennent d’être signalés, mais encore sur les jeux,
qui sont eux-mêmes bien moins nombreux chez les
jeunes que chez les adultes.
Dans les Iules parfaitement développés appartenant
à l’espèce que nous avons le plus étudiée sous ce rap-
portée Iulus lucifugus , les jeux , qui apparaissent de
chaque côté de la tête comme une tache triangulaire
d’un noir profond, sont composés de petits ocelles dis-
posés eux-mêmes en lignes parfaitement régulières et
d’une manière tout à fait géométrique. Le nombre de
ces ocelles , chez un jeune Iule qui n’avait encore que
quelques anneaux au tronc et sept paires de pattes ,
était de six seulement; ils étaient sur trois lignes, et
déjà disposés en un triangle équilatéral. La première
ligne ne présentait qu’un ocelle , la seconde en avait
deux, et la suivante trois. Chez un individu un peu
plus âgé , une nouvelle rangée de quatre ocelles s’était
déjà montrée après celle dont il vient d’être ques-
tion.
M. le professeur Waga, de Varsovie , a vu éclore
des œufs de son Iulus unciger ( Iulus fœtidus , Koch).
Dans les premiers jours d’avril , ces œufs, précédem-
ment de couleur blanche , ne présentaient encore
aucun changement apparent , mais dans le courant du
mois ils commencèrent à devenir opaques , et bientôt
MYRIAPODES.
24
après plusieurs d’entre eux se fendirent, a On pou-
vait, dit M. Waga, distinguer au moyen du micro-
scope que les deux portions de la coque étaient égales,
et qu’elles contenaient un embryon de couleur blan-
che comme le lait, entièrement lisse, ne donnant
aucune marque de mouvement , dépourvu totalement
de membres } et si mou, que la moindre pression eût
suffi pour l’écraser. » Au bout de quatre ou cinq jours,
il fut possible de constater sur ces Myriapodes la pré-
sence de trois paires de pattes.
M. Waga a également observé que les jeunes Poîy-
zonies ont trois paires de pattes, et il semblerait ré-
sulter de son texte , que nous reproduirons en traitant
du Polyzonium germanicum , que les pattes existent
déjà lors de l’éclosion chez ce dernier.
M. Newport , qui a suivi avec beaucoup d’attention
le développement des Iules, a fait voir que les trois
premières paires de pattes n’apparaissent qu’après la
naissance, et lorsque l’animal a déjà éprouvé une
mue. C’est une phase de plus dans la métamorphose
de ces animaux , mais qui ne contredit point les rap-
ports que l’on peut établir entre les jeunes Myriapodes
et certains Insectes hexapodes des groupes inférieurs,
et en particulier les Podures. Ajoutons , en faveur
de ce rapprochement , que l’absence des pattes à la
naissance n’est pas elle-même un fait général aux My-
riapodes Diplopodes. Voici ce que nous avons observé
sur les Gloméris (1) :
Au mois d’avril, dans les environs de Paris, les
ovaires des Gloméris sont chargés d’une grande quan-
tité d’œufs. Si l’on irarde ces Gloméris envase clos.
(i) Bull. soc. Philom 1844 (Journ. l'Institut, p. 2o4)*
ORGANISATION,
25
ils ne tardent pas à pondre. Chaque oeuf est isolé et
enveloppé d’une petite boule de terre plus ou moins
régulière , dont le diamètre égale trois ou quatre mil-
limètres. L’œuf iui-mème n’a guère plus d’un milli-
mètre ; il est blanc et parfaitement rond. Si l’on étudie
ces œufs après quelque temps, on voit que le jeune a
commencé à s’y développer, et à son éclosion il a moins
d’articles aux an tenues et moins d’anneauxaucorps que
n’en ont les adultes. Il n’a alors que trois paires de
pattes , et nous avons constaté que celles-ci existaient
déjà avant l’éclosion.
Nous avons vu depuis lors des Polydesmus complet, -
natus nouvellement nés, mais sans avoir eu l’occasion
de les observer avant qu’ils fussent éclos. Ces Polydèmes,
dont les plus jeunes étaienthexapodes et aucun apode,
n’avaient que sept anneaux au corps , la tête et l’anus
compris. L’un d’eux, examiné trois semaines après ,
montrait dix anneaux (huit sans la tête et l’anus) et
déjà six paires de pattes ou lieu de trois : une pour le
premier ou le deuxième anneau , une seconde pour le
troisième, une troisième pour le quatrième , une qua-
trième et une cinquième pour le cinquième et la
sixième conique sous le sixième. Il est probable que
cet individu fût devenu un mâle s’il avait continué son
développement. Une femelle aurait sans doute présenté
deux paires de pattes au lieu d’une seule au sixième
anneau; mais ici les forcipules génitales n’étaient pas
encore développées. Un fait remarquable que pré-
sentaient ces petits Polydèmes, c’est l’apparence ser-
ratiforme du bord latéral de leurs carènes, dont les cré-
nelures, au nombre de trois , sont assez semblables alors
à celles du Polydesmus mexiccinus de M. Lucas, qui
est une des espèces du genre Stenonia. Ce caractère
MYRIAPODES.
26
existe encore , mais (Tune manière beaucoup moins
prononcée, dans les P. complanatus adultes.
A part le caractère apode de certains Diplopodes
au moment de leur naissance, le fait capital de leur
mode d’évolution est l'accroissement en nombre de
leurs articulations, soit de celles du corps ou les an-
neaux, soit de celles des antennes. Le nombre des yeux
peut également varier, et le nombre de pattes que
Ton voit d'abord est toujours, comme chez les Insectes
hexapodes , de trois paires, quoiqu’il y ait alors moins
de segments au corps que chez la plupart des vrais
Insectes.
Nous avons reconnu que les Lithobies sont sou-
mises à un mode analogue dévolution, c'est-à-dire
qu’elles ont en naissant moins d'anneaux au corps ,
moins d’articles aux antennes et moins d’yeux qu'elles
n’en auront dans l’âçe adulte.
Envisagées dans l’état complet de leur développe-
ment, les Lithobies ont quinze paires de pattes, de là
le nom de Scolopendres à quinze paires de pattes que
leur imposait Geoffroy ; elles ont les antennes grenues
et composées de quarante articles environ : enfin leurs
yeux sont fort nombreux et disposés en groupe sur les
côtés de la tète. Une jeune Lithobie recueillie le 26
mai 1836 n’avait encore que sept paires de pattes,
dix anneaux pour tout le corps , deux yeux seulement
de chaque côté de la tête et huit articles aux antennes.
Remarquons aussi qu'un seul de ses anneaux, l'anal,
était privé de pieds, ce qui établit tout d’abord une
différence entre les jeunes Lithobies et les jeunes Iules,
auxquels nous avons toujours vu, à l’arrière du corps,
plusieurs segments apodes. Cette même larve, car il
semble que ce nom peut très-bien lui être appliqué,
ORGANISATION,
27
montrait déjà, le 8 juin suivant, quatorze articles aux
antennes et huit paires de pattes 5 elle avait encore
un anneau apode pour Faims et présentait en tout onze
segments.
Une des figures qui ont été publiées représente
une autre Lilhobie à peu près du même âge, mais
qui avait déjà trois yeux. Celle d’un autre individu
montre dix paires de pattes dont les deux postérieures
sont rudimentaires et à peine formées (1). Dans un
autre les pattes étaient toutes développées, mais il
manquait encore des yeux, chaque côté n’en présen-
tant que huit.
Voyons comment se développent les pattes et les
anneaux à mesure que chaque jeune Lithobie avance
en âge. Etudiés sous un individu adulte , les segments
pédigères des Lithobies sont à peu près égaux entre
eux, mais en dessus, où ils sont comme imbriqués,
quelques-uns apparaissent plus grands et d’autres plus
petits. Les plus grands sont les 1 , 2, 3, 5 , 7, 8, 10,
12, 13 et 14 ; ces trois derniers correspondant à quatre
demi-arceaux inférieurs et par suite à quatre paires
(1) Adas de zoologie , pl. 56, f g. i ; elle a huit pattes, deux rudi-
mentaires en arrière et les segmen ts ; six gros anneaux, et trois petits.
Ann, sc, nat. , 2e série, t. VII , pi. 4 ? fig- 1 , « , b, c, d = sept
paires de pattes, trois d’yeux, seize articles aux antennes, sept an-
neaux égaux. — Ibid. fig. i , e, f, g, h = quinze paires de pattes,
trente articles aux antennes, huit paires d’yeux, neuf anneaux grands,
quatre petits.
Tout récemment j’en ai recueilli d’autres à Montpellier :
La plusjeune de ces lithobies était longue de 0,0085 seulement,
blanche subtransparente, pourvue de sept paires de pieds, avec une
seule paire d’appendices postérieurs (sans doute une patte rudimen-
taire), et deux paires d’yeux dont un plus grand que l’autre.
La moins jeune avait o,oo4î de long, huit paires de pattes, plus
deux paires rudimentaires en arrière , quatre articles aux antennes,
peu séparés entreeux, et dont le dernier était beaucoup plus grand
que les autres.
MYRIAPODES.
28
de pattes. Les arceaux 2, 4, 6, 9, et i 1 sont plus petits.
On constate que les pattes existent déjà aux arceaux
les moins grands avant que la partie supérieure de ces
arceaux se soit montrée. Il faut aussi remarquer que
ce qui est permanent pour un des segments postérieurs
qui n'a en dessus qu'un écusson existe alors pour deux
segments postérieurs : ces segments n’ont en dessus
qu’un seul écusson, le plus petit des deux n’ajant pas
encore paru dans nos jeunes Lithobies.
Des variations analogues dans le nombre des an-
neaux des corps et des articles des antennes ont été
observées chez les Scolopendrelles. Les autres Ghilo'
podes sont peu connus sous ce rapport (i).
9. Plusieurs savants zootomistes ont donné des des-
criptions accompagnées de figures du système nerveux
des Myriapodes. On y remarque une grande similitude
de disposition avec ce qui existe chez les Annélides ,
principalement dans la multiplicité des ganglions qui
égale toujours celle des segments du corps.
Treviranus a fait connaître avec soin le système
nerveux des Iules , des Lithobies et celui des Géo-
philes. M. Léon Dufour (2) celui des Scutigères et des
Lithobies; M. Straus adonné quelques indications
relatives à celui des Scolopendres, mais ce genre d ani-
maux a été décrit en détail sous le rapport qui nous oc-
cupe par M. Muller (3) ; M. Brandt a décrit celui des
(1) Je ne connais à l’égard des Géophsles que la phrase suivante qui
estdu D. Leach: olnjanuary, lobserved beneaththeearlhin agarden,
in a eavity, six young ones ( varying much in the number of their legs) »
et l’observation curieuse , mais contradictoire de M. Newport , que
les jeunes du G. longicornis ont en sortant de l’œuf presque autant
de pieds que les adultes.
(2) Ann. des sc. nat.,loco cit.
(3) Isis.
ORGANISATION.
29
Gloméris (1) ; et plus récemment M. Newport (2) a pu-
blié un travail fort complet sur celui des Poiydèmes,
des Iules et des Scolopendres et des Géophiles. Aussi,
est-ce surtout à l'ensemble de ses travaux que nous
empruntons ce qui va suivre.
A Tétât adulte, le cerveau des Myriapodes ne paraît
formé que de deux paires de ganglions, dont la pre-
mière donne naissance aux nerfs antennaires, et la se-
conde aux nerfs optiques ainsi qu’au collier œsopha-
gien; mais dans le jeune des Geophiles longicornes
M. Newport a reconnu quatre paires de ganglions
correspondant à un nombre égal d’anneaux qui se
réunissent pour former la tête. La chaîne des ganglions
sous-intestinaux est de la même force dans toute la
longueur du corps.
Dans le Iule terrestre, on compte quatre-vingt-
seize renflements gangîiformes , extrêmement rappro-
chés entre eux ; dans un groupe particulier de Géo-
philiens, celui des Gonibregmatus , Newport, ce
nombre s’élève à cent soixante-trois et plus , tandis
que dans les Scolopendres il n’y en a que vingt-trois.
Gomme il était facile de le prévoir, et comme Trevi-
ranus , nous et quelques autres auteurs l’avons vu sur
des espèces très-dillérentes 5 il existe chez les Géo-
philes autant de ganglions sous-intestinaux que d’an-
neaux au corps, c’est-à-dire un pour chaque anneau
portant une paire de pattes, quoique le nombre de
ces anneaux soit partout très-considérable et qu’il
varie suivant l’espèce que l’on étudie.
Le système nerveux sous-intestinal des Diplopodes,
(1) Archives de Muller.
(2) Traits, philos. Land., 1 843, pi, Ann. sc. nat,9 2e série, t î, p. ôy.
MYRIAPODES.
30
cest-à-dire des Myriapodes Chilognates. présente une
disposition de Latreille en rapport avec la disposition
de leurs segments. Les ganglions de chaque zoonite
quadripédigère sont en réalité doubles comme le sont
eux-mêmes les segments de ces zoonites. Cette du-
plicité est dissimulée par la réunion presque com-
plète des deux ganglions en un seul. Toutefois, la
nature de ces ganglions doubles et coalescents de
Diplopodes est assez facile à saisir, surtout si on les
compare à ceux des Chilopod.es qui sont évidem-
ment simples dans tous les segments du corps. Un
autre fait également évident pour les deux classes de
Myriapodes est la complication plus grande du sys-
tème nerveux soit dans sa partie cérébrale, soit dans
sa chaîne dont les ganglions sont plus forts et plus dé-
doublés bilatéralement chez les premiers genres de
chaque classe, et plus réduits au contraire à ganglions
plus simples et plus rapprochés chez les derniers.
Un Gloméris comparé à un Iule, ou au contraire un
Géophile comparé à une Lithobie ne laissent aucun
doute à cet égard.
M. New port a donné une attention toute spéciale à
la structure du cordon et de ses ganglions, ainsi qu’à
leur mode de développement pendant la croissance de
l’animal. Dans la forme la plus inférieure des Diplo-
podes, celie des Iules, chez lesquels les ganglions sont
très-rapprochés les uns des autres et difficiles à discerner
de la portion interganglionnaire du cordon, il a reconnu
d’une manière complète quatre séries de libres, dont
deux sont longitudinales, l’une supérieure, l’autre infé-
rieure; et deux commissurales, l’une transversale et
l’autre latérale. La série supérieure, qu’il avait précé-
demment décrite chez les Insectes comme siège de l’agent
;
ORGANISATION.
31
excito-moteur, estdistinctedel’inférieure, qu’il regarde
comme le siège de la sensibilité. Il ajoute quindépen-
damment de ces séries , il existe dans chaque moitié du
cordon une autresériedefibres pîusimporlantes encore,
qui constitue une grande partie du cordon. Cette série
forme la partie latérale de chaque moi lié du cordon, et
diffère des séries supérieure et inférieure , par cette
circonstance que tandis que ces dernières peuvent être
suivies sur toute la longueur du cordon jusqu’aux
ganglions sous-œsophagien et cérébral , la première s’é-
tend seulement du bord postérieur d’un ganglion au
bord du premier ou du second qui le suit, en limitant
ainsi la paroi postérieure d’un nerf et la paroi anté-
rieure d’un autre, et en formant partie du cordon seu-
lement dans les intervalles entre deux nerfs. D’après
cette circonstance , M. Newport désigne les fibres de
cette série par l’expression de fibres de renforcement
du cordon .
Chaq ue nerf qui part d’un renflement ganglionnaire
est composé de ces quatre sortes de fibres , savoir : une
série supérieure et une inférieure communiquant avec
les ganglions céphaliques, une série transverse ou de
commissure , qui communique seulement avec les
nerfs correspondants sur le côté opposé du corps , et
une série latérale qui ne communique qu’avec les nerfs
d’un autre renflement ganglionnaire du meme côté du
corps , et qui fait partie du cordon dans les intervalles
des ganglions. Dans les ganglions du cordon des Iules
et des Polydèmes , les fibres de la série longitudinale
inférieure sont renflées en entrant dans les ganglions ;
mais elles reprennent leur diamètre primitif quand
elles les quittent. Dans le développement des ganglions
et des nerfs de ces genres , il se présente, comme aussi
MYRIAPODES.
32
chez les Géophiles, des changements semblables à ceux
qui ont été constatés chez les Insectes.
IL
Mœurs et répartition géographique. — Les Myria-
podes vivent à la surface du sol dans les lieux ombragés
par les végétaux d une petite élévation ; on en trouve ,
dans les bois , dans les plaines, dans les lieux cultivés
et jusque dans les maisons. Le plus souvent ils se ca-
chent sous les pierres , sous la mousse ou dans les écor-
ces des arbres; on en trouve aussi dans les fruits.
Quelques-uns, comme certains Géophiles, vivent même
dans la terre, et c’est en creusant celle-ci qu’on peut
les rencontrer. Les Sculigères se rapprochent souvent
des habitations et paraissent y rechercher les apparte-
ments boisés. Presque tous ont besoin d une certaine
humidité, mais il n’en est aucune espèce qui soit aqua-
tique. Ces animaux vivent dans toutes les parties du
monde , et les régions chaudes , l’Afrique , l’Inde et ses
îles, l’Amérique intertropicale fournissent des espèces
fort diverses et dont la taille l’emporte remarquable-
ment sur celle des Myriapodes européens. Beaucoup de
Diplopodes se font remarquer par Fodeur bizarre ou
parfois fétide que répandent les glandes placées sur les
parties latérales de leurs anneaux. Les Scolopendres
proprement dites inspirent la crainte par les piqûres
toujours fort douloureuses et quelquefois même dan-
gereuses qu’elles font aux personnes qui les touchent
imprudemment; certains Myriapodes sont phospho-
rescents et les Géophiles sont plus particulièrement
dans ce cas. Leur corps est souvent coloré avec assez de
luxe dans les espèces exotiques; certaines particula-
rités de leur organisation appellent l’attention de l ob-
HISTORIQUE.
33
servateur, tandis que îeur physionomie bizarre et leur
analogie avec leschenilles ou les versinspirent du dégoût
au vulgaire. Il faut avouer néanmoins que leur histoire
naturelle offre moins d’attrait que celle de la plu-
part des Insectes, et comme leurs caractères spécifi-
ques sont toujours assez difficiles à saisir malgré la
multiplicité de leurs espèces dans certains genres , on
comprend assez pourquoi les entomologistes de la fin
du siècle dernier ou du commencement de celui-ci les
ont constamment négligés.
III.
Remarques historiques . — Grâce aux travaux de
MM. Brandt et Newport ainsi que d’un petit nombre
d’autres naturalistes, l’histoire naturelle des Myria-
podes est aujourd’hui bien mieux connue, et leur clas-
sification est déjà assez avancée. Toutefois quelques
auteurs du dernier siècle avaient déjà étudié ces a ni-
maux avec beaucoup de soin.
1° Les belles recherches de de Geer (I) sur plu-
sieurs espèces indigènes et exotiques de Myriapodes
commencent d’une manière remarquable la série des
travaux que l’on a publiés sur les Myriapodes. On ne
possédait antérieurement que des indications éparses
et pour la plupart inexactes. De Geer s’occupa du
Poîlyxène s qu’il rapporta avec raison au groupe des
Iules et non à celui des Scolopendres , comme font
fait quelques auteurs ; il traita aussi des Polydèmes
communs , de plusieurs espèces d Iules véritables, de
quelques animaux indigènes ou exotiques appartenant
(l) Acad, des sciences de Paris , t. I, p. 532, et t. III, p. 6l (an-
liées 1664-66 ). — Mémoires pour servir à V Histoire des Insectes ,
t. VII, p. 554 (Scolopendres) , et p. 56g (Iules).
Aptères, tome iv. 3
MYRIAPODES.
34
aux genres Lithobie, Scolopendre et Géophüe des au-
teurs actuels, et les chapi 1res dans lesquels il s’occupede
ces animaux sont remplis d’observations importantes;
il en parle sous les noms collectifs d’iules et de Sco-
lopendres , mais sans proposer de dénominations par-
ticulières pour les diverses sections qu'il entrevoit
déjà parmi eux. C’est auprès des Cloportes qu’il place
ces animaux , et il les réunit sous la dénomination
commune de Millepieds .
On trouve aussi dans Geoffroy de bonnes observa-
tions sur les Millepieds, mais ni Geoffroy ni de Geer
ne parlèrent de ceux que Fon nomme aujourd’hui des
Gloméris , et jusqu’à Olivier ceux-ci furent placés
dans le meme genre que les Cloportes.
C’est encore sous la dénomination d’ Oniscus ou de
Cloportes qu’il est question des Gloméris dans l’édition
du Systcma naturœ , publiée par Gmelin.
Dans cet ouvrage, les seuls genres de Millepieds
admis sont , comme dans de Geer, ceux de Scolopendra
et de lu! us y le premier comprenant douze espèces
dont le Pollyxène fait partie bien à tort, et le second
treize, dont une est un crustacé isopode. Cette espèce
était alors désignée par le nom de lulus ooalis „
Pour les naturalistes linnéens le genre des Iules était
le dernier de la classe des Insectes, et celui des Scolo-
pendres, qui le précédait, venait immédiatement après
les Oniscus, dont une espèce ( Oniscus pustulatus , Fa-
bricius) est un Myriapode du genre Gloméris.
Dans le tableau de cette classificalion des Insectes,
p. 1525 du System a y les genres Scolopendra et lulus
forment une troisième catégorie des Aptères ainsi ca-
ractérisée :
Pedihus pluribus , capite a thorace discreto .
HISTORIQUE.
35
Fabricius (1793) a rangé les Iules et les Scolopen-
dres dans sa sixième classe des Insectes, et il les a réunis
aux Cloportes qui en sont le troisième genre. Cette
sixième classe est celle des Miiosates. C’est entre les
Libellules ( Odonata ) et les Arachnides ( U nos ata }
qu'elle prend rang. Les Gloméris n'y sont point en-
core distingués , même génériquement , d’avec les
Oniscus .
2° Blumenbach et G. Cuvier, qui ont publié
vers la fin du dernier siècle les ouvrages de zoolo-
gie élémentaire les plus estimés, ont suivi le pre-
mier la méthode de Linné, et le second celle de
Fabricius, mais déjà l’influence de la nouvelle école
française avait permis à Cuvier de mieux délimiter les
groupes dans son livre. Les Oniscus, sur lesquels il
avait publié précédemment un petit mémoire, restent
parmi les Crustacés ( Agonata , Fabr. ) et les Glomé-
ris rentrent dans les Mitosata auxquels il donne ,
comme de Geer, le nom de Millepieds.
Olivier, rédacteur de la partie entomologique de
l’Encyclopédie méthodique, venait en effet, dans son
excellent article sur les Iules , de réunir les Gloméris
aux Iules en en faisant une première section dans ce
genre, dont la seconde section comprenait les Iules à
corpsaîlongé etcylindrique,et la troisième ceux, comme
les Iule plan et lagure, dont Latreille fera plus tard
ses genres Polydème et Pollyxène.
Voici comment Olivier s'exprimait au sujet des affi-
nités des Milîepieds :
Les Insectes autrefois connus sous le nom de Mille-
pieds , à cause du grand nombre de leurs pattes , sont,
dit-il , la clôture de la classe nombreuse des Insectes,
et doivent être considérés comme le dernier chaînon
MYRIAPODES.
36
de la chaîne qui lie cette classe à celle des Vers, En
effet, ils ont le corps très-allongé et cylindrique, ou
presque de grosseur égale dans toute son étendue, et
quoiqu’ils aient un grand nombre de pattes, elles
sont néanmoins si courtes que l’Insecte , lorsqu'il
marche , paraît plutôt se glisser très-lentement sur le
plan de position et ramper à la manière des Vers (1).
Notre auteur suit, comme on le voit, la méthode de
Linné (2) , mais il la rectifie dans un point important
et G. Cuvier a fait profiter aussi cette rectification
à la méthode entomologique de Fabricius (3). C’est
également la marche qu’ont suivieLamarck etM.Walc-
kenaer.
Lamarck qui professait à Paris depuis la fondation
du Muséum, c’est-à-dire depuis 1793, l’histoire natu-
relle des animaux inférieurs dans ce célèbre établisse-
ment, avait contribué , comme Olivier et Bruguières, à
perfectionner la connaissance des animaux sans vertè-
bres dont il traitait dans ses cours. En 1801 seulement,
il publia ses principaux résultats dans son Système
des animaux sans vertèbres. C’est dans ce livre qu’il
caractérisa le genre Sgutigera pour le Scolopendra
coleoptrata sur lequel Paîîas avait publié depuis peu
de nouveaux détails. Dans cet ouvrage Lamarck rap«*
portait les Millepieds à la classe fondée par lui sous
le nom d’Arachnides , et qui , jointe à celle des Crus-
tacés, comprenait tous les Insectes Aptères des natu-
. j
(i) Encycl. mèth Lis., t. VII, p.408.
(y) Olivier dit comme Gmelin que les Iules sont un genre d’in-
sectes, de la troisième section des Aptères.
(3) Il est digne dêtre noté que Cuvier rapporte dans la préface du
livre dont il est ici question (le tableau élémentaire de V histoire des
animaux) que Fabricius a revu lui-même la partie entomologique
de cet ouvrage.
HISTORIQUE,
37
ralistes linnéens, Lamarck réunissait les Millepieds à
son ordre des Arachnides antennistes dans lequel ils
formaient la famille des Polypodes .
Leur caractère est d’avoir vingt pattes et davan-
tage (1).
M. Walckenaer suivit aussi la rectification des M do -
sâtes, telle que l’avait acceptée Cuvier. Dans sa Faune
parisienne (2), c’est-à-dire en 1802, il ne parle éga-
lement sous ce nom que des véritables Millepieds; il
regrette que ces animaux soient encore si peu connus et
si mal décrits, et après avoir accepté les genres Scolo-
pendre, Scutigère et Iule, il divise celui-ci comme le
faisait Olivier, cite les espèces parisiennes qu’il avait
décrites et émet l’opinion que celles de la première sec-
tion , c'est-à-dire les Iiilus plumheusy limbatus et
marmoreus , doivent former uo genre distinct , ce que
Latreille exécutera bientôt sous la dénomination de
G lo me ri s.
Latreille suivit d’abord (3) la classification de La-
j marck , c’est-à-dire qu’il considéra les Myriapodes
comme des Arachnides, au lieu de les réunir, comme
il le fit plus tard , aux Insectes Hexapodes, et il laissa
les Thysanoures avec eux, associant ainsi dans une
meme classe clés animaux qui appartiennent incontes-
tablement à trois classes différentes. Précédemment il
leur avait adjoint de véritables Crustacés; plus tard, il
reportera les Millepieds avec les Insectes, et en même
temps les Thysanoures , et dans un mémoire spécial
qui sera le dernier de ceux que la science lui devra (4),
I
(i) Systema , p. i8l .
>) T II, p. 177.
(3) Histoire des Insectes ; i8o4-
(y Nouvelles Annales du Muséum d’hut. nat., t. I, p, 1 7; 5 ; i832,
'
MÏMAPODES.
38
il cherchera, mais vainement, à démontrer ce rappro-
chement , en considérant les Thysanoures proprement
dits ou les Machiles et les Lepismes comme des Insectes
pourvus de plus de trois paires de pattes (1). Ainsi que
nous l’avons lait remarquer dans le tome III de cet
ouvrage, c'est à des fausses branchies et non à des pattes
qu’il faut comparer les appendices abdominaux des Lé-
pismes, et ces animaux ont alors une nouvelle analogie
avec les Névroptères dont ils sont pour ainsi dire les
espèces aptères ou la dégradation.
C’est pendant la première époque de ses travaux que
Latreille érigea en trois genres distincts les trois sec-
tions du genre Iule d’Olivier, et l’on sait que ces trois
genres Glomeris, Polydesmüs et Iulus , sont devenus
pour les myriapodologistes actuels trois familles dis-
tinctes.
C’est aussi à Latreille (1810) que l’on doit les déno-
minations de Chilognathes (nos Diplopodes) et de Chi-
lopodes , indiquant les deux principaux groupes de
Myriapodes. Celle de Syngnathes , appliquée aux Sco-
lopendres, fut aussi employée par lui dans ses pre-
miers écrits.
M. Duméril, dans sa Zoologie analytique , publiée
en 1806 , fait des Myriapodes une famille des Insectes
aptères, qu’il interpose aux Acérés (les Arachnides)
et aux Quadricornes ou Cloportes, après lesquels
viennent les Vers. M. Duméril accepte les genres
Iulus , Pollyxenus , Polydesmüs , Glomeris , Scolo-
pendra et Scutigera de Latreille et de Lamarck.
(i) Voici un passage de ce mémoire :
a Ainsi les JYlachiles seraient des Thysanoures pourvus de onze
paires de pattes, dont trois thoraciques et complètes, et huit ven-
trales ou rudimentaires. Ces insectes doivent donc, en série natu-
relle, venir immédiatement après les Myriapodes. »
■
HISTORIQUE.
39
3° En 181k, Leach revint à l’opinion de Fabricius ,
de Cuvier et de M, Walckenaer, en faisant des
animaux qui nous occupent une classe distincte ,
sous le nom de Myriapodes (1) ; il les mit entre les
Crustacés terminés par les Armadilles, et les Arach-
nides, en tête desquels sont lesNymphons et quelques
autres genres. Il est évident que les Gloméris, par
lesquels Leach fit commencer sa classe des Myriapo-
des , ont certaines analogies avec les Cloportes ; mais
comment expliquer, dans le système que Leach paraît
avoir accepté, celui de la disposi tion sériale rectiligne,
que les Géophiles ou les derniers Myriapodes soient
placés auprès des Nymphons. Leach décrivit dans le
genre Iule plusieurs espèces nouvelles découvertes
par lui en Angleterre et dont les exemplaires sont
presque tous conservés au British Muséum . Il fît
connaître le nouveau genre Craspedosoma, voisin des
Polydèmes, et nomma Cekmatia , d’après Illiger, le
genre Scutigère de Lamarck. Leach caractérisa égale-
ment, aux dépens des Scolopendra, les nouveaux genres
Cryptops, Lithobius et Geophilus, qui ont été géné-
ralement adoptés.
Le travail du docteur Leach (2) a rendu un service
important à l’histoire naturelle des Myriapodes, en
posant les bases de la classilication de ces Insectes.
(i) Trans. linn. soc.} t. III, p. 3y6, et Zooiogical miscell., t. III.
(a) Voici le tableau de sa classification :
ÎGlomérides. . . . Gloméris.
( lulus.
Iulides ] Craspedosoma.
( Polydesmus.
/ Cermatides. . . . Cermalia.
i / Lithobius.
Syngnathes. 1 Scolopendrides .5 Scolopendra.
I {Cryptops.
\Geophilides . . . Geophilus .
40
MYRIAPODES.
M. de Blainviile (1) a élevé, comme Leach, les
Myriapodes au rang de classe distincte, et , conformé-
ment à l’opinion des naturalistes linnéens , il a placé
cette classe entre celles des Crustacés et des Vers ché-
topodes, c’est-à-dire à la suite des animaux articulés
qui ont les pieds articulés ou les Entomozoaires con-
dylopodes. Ainsi les Myriapodes sont, pour M. de
Blainviile et les naturalistes qui ont suivi sa méthode,
des animaux intermédiaires aux Cloportes et aux Vers
cbétopodes. M. de Blainviile crut plus tard apercevoir
dans le singulier genre que Guilding a nommé Peri-
patus , un nouveau lien entre les Myriapodes et les
Vers, un moyen de transition plus évident, et dans ses
cours , ainsi que dans l’article Animal du Supplément
au Dictionnaire des sciences naturelles , il a établi
pour les Péripates une nouvelle classe, sous le nom
de Maîacopodes.
L’opinion de M. Strauss au sujet des Myriapodes
est au fond peu différente (2). Dans son savant ouvrage
sur Fanatomie du Hanneton , il reconnaît les affinités
des Myriapodes avec les Annélides, et pour lui le Pol-
lyxène est le genre des Myriapodes le plus voisin de ces
animaux; c’est surtout des Léodices qu’il lui semble se
rapprocher. M. Straus suppose l’existence d’un genre
encore inconnu qui formera un lien plus intime entre
les deux classes des Myriapodes et des Annélides ;
d’ailleurs il reconnaît en même temps les rapports des
Thysanoures avec les Myriapodes ; ce que Latreille ,
Dugès et quelques autres , font aussi de leur coté.
Depuis le travail de Leach, on s’était donc borné à
discuter les affinités des Myriapodes, mais sans ap-
(1) Bull. sc. soc. philom. de Paris.
(2) Consid. g'ènér. sur l’anat. des anim. artic.j p. 1 6.
HISTORIQUE.
41
porter pour la solution de ce problème aucun fait bien
important. C’est ce qui dura jusqu'en 1832, époque à
laquelle MM. Gray et Brandt firent connaître de nou-
veaux genres de Myriapodes. Les seuls livres publiés
entre de Leach et ceux de M. Brandt, dans lesquels
il soit parlé d’observations nouvelles sur les Myria-
podes, sont ceux de M. Paul Savi (i), qui décrit
un Iule nouveau , et donne de curieux détails sur le
développement d’une espèce de ce genre, de Say, pour
des myriapodes américains, et de Risso (2), qui carac-
térise brièvement plusieurs espèces nouvelles et un
genre qu’il nomme Callipus. Ce genre appartient a
la famille des Iules.
k° Naturalistes actuels. — En 1832, M. Brandt
a commencé dans le Bulletin des naturalistes de Mos-
cou la publication de ses recherches sur les Myriapo-
des, recherches qu’il continue avec succès, et qui
lui ont procuré beaucoup de faits et de remarques nou-
velles sur la même classe d’animaux. C’est à la même
<4
série de travaux qu’appartiennent les études nom-
breuses auxquelles M. Walckenaer s’est livré pour la
rédaction du présent ouvrage , et qui , si elles eussent
été publiées à l’époque où leur auteur les a entreprises,
auraient fait connaître la plupart des espèces exotiques
qu’on a publiées dans ces derniers temps, et beaucoup
d’autres encore inconnues que possède la riche collec-
tion du Muséum de Paris. Nos propres recherches,
publiées dans plusieurs mémoires depuis 1835 , et
celles de M. Newport, dont les naturalistes appré-
cient la valeur, appartiennent aussi à cet ordre de
travaux. Un plus grand nombre de naturalistes s’occu-
(1) Memorie scientijiche , p. 81 et 83 ; in-8. 1828.
(2) Hist. nat. de l’Europe méridionale, t. V ; 1826.
MYRIAPODES.
42
pent à présent de cette intéressante fraction des Insectes
aptères , et dans l’analyse que nous allons faire des tra-
vaux de notre époque , nous aurons encore à citer
quelques noms.
M. Brandt. — Son premier travail sur les Myria-
podes a paru en 1833; il a pour titre :
Tentaminum quorumdum monograpbicorum In-
secta Myriapoda chilognatha Latreillii spectantium
prodrornus (1).
D après la considération des diverses pièces visibles
dans chacun des anneaux qui composent le corps des
Giornéris, des Iules et des Polydèmes , M. Brandt
établit trois groupes principaux de Diplopodes, qu’il
nomme Pentazonies , Ti izonies et Monozonies.
Dans les Pentazonies ou Gîomérides , il caractérise
deux genres nouveaux, Sphærqtherium et Spiiæhropæus,
qui répondent à celui que M. Gray venait d’établir (2).
sous le nom de Zephronia.
Dans les Trizonies, il propose les nouveaux genres
SpIROBOLUS, SpIROSTREPTUS, SpIROPÆüS etSpiROCYCLISTUS
Dans les Monozonies , on lui doit le nouveau genre
Strongylosoma.
Voici le tableau des Diplopodes ou des Chilognathes
tels que M. Brandt les concevait en 1833 :
Pentazonia.
Trizonia. . .
Monozoma
Glomeridia. . . . Glomeris, Latr.
Sphœrotheria .
lulidea
{ Sphœrotherium , Br.
{ Sphœropœus , Br.
( Iulus, L.
f Spirobolus, Br.
iSpiroslreplus, Br.
Spiropœus, Br.
Spirocyclislus, Br.
! Strongylosoma, Br.
Craspedosoma , Leach.
Polydesmus , Latr.
Pollyxenus , Latr.
(î) Bull. soc. imp. nat.de Moscou, t. VI, p. ig^ . (Voir notre pi. 37.)
HISTORIQUE. 4S
Ce prodrome de M. Brandt donne la description
sommaire de plusieurs espèces nouvelles. 11 porte à
cinquante le nombre des Cbilognathes connus d’une
manière plus ou moins complète; quelques figures re-
produisent les caractères des coupes nouvelles.
M. Brandt annonce dans ce travail d’autres publi-
cations, mais les unes n’ont paru que plus tard, et
d’autres n’ont pas encore vu le jour. Entre ce premier
travail et notre revue générale des Myriapodes publiée
en 1837, il n’a donné qu’une très-courte note sur le
genre Polyzpnium découvert par lui et dont il propo-
sait en 1834 , dans le journal Ylsis , de faire un nouvel
ordre sous le nom de Colobognalha.
C’est à l’académie impériale de Saint-Pétersbourg
que M. Brandt a présenté ses autres mémoires , et il
les a réunis depuis lors dans un volume à part (3).
Voici le titre des principaux :
1° Remarques générales sur Vordre des Insectes
myriapodes (mai 1840), travail important au point
de vue de l’anatomie zoologique et de la classification.
L’auteur y suit la méthode suivante :
Subordo I.
GNATIIOGENA.
SSchizotarsia Scutiqera.
jj Lithobius.
I Hori&opoda. .... 1 Scolopendra .
Holotarsia. ... J f Crypiops.
{ Polypoda Geuphilus.
Tribus II.
Chilognatha.
I Monozoni a
Trizonia,
Pentazonia,
Syndopetala. . . .
Lynopetala
Pollyxenus.
Pülydesmus.
Slronyylosoma , Br.
Blaniulus.
lulus .
Spirobolus , Br.
Spirocyclislus, Br.
Spiroslreplus, Br.
Lysiopelalum, Br. g.
nov.
Glorneris-
Sphœrolherum , Br.
Sphœropœus „ Br.
44
MYRIAPODES.
Subordo 11.
SUGENTIA.
Qmmatophora. | giphonotus, Br. g. nov.
Typhlogena. . Siphonophora, Br. g. nov.
Les Myriapodes ne sont pour M. Brandt qu'un
ordre de la classe des Insectes.
2° Sur les espèces du genre Scolopendra (mars 184-0
et septembre 1840, p. 53 et 71 du Recueil). L'auteur
en distingue un nouveau genre sous îe nom de Scolo-
PENDROPSIS (1).
3° Sur la famille des Iules (août 1840 et mars 1841,
p. 79 et 184 du Recueil). \
4° Sur les Poly desmus (février 1839 et décembre
1840, p. 125 et 138 du Recueil).
5° Sur les Gloméris (février 1840, décembre 1839 ,
novembre 1840, décembre 1841, 1840, p. 142,
152, 156, 160 et 172 du Recueil). Un premier mé-
moire sur l’anatomie de ces animaux avait été inséré
par M. Brandt dans les archives de M. Muller (2).
Tous ces mémoires seront analysés quand nous trai-
terons de la famille à laquelle ils sont consacrés.
M. P. Gervais. — Le premier mémoire que nous
avons publié sur les Myriapodes traite du genre Géo~
phile (2). Nous y faisons connaître quelques espèces
nouvelles et plusieurs particularités d’organisation et
de physiologie. C'est dans un appendice à cette note
qu’on té té indiquées les affinités du Iule pallipède d'Oli-
(1) Recueil de Mémoires relatifs à l’ordre des Myriapodes et lus
à l’Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, i vol.
in-8° ; 1 84 1 -
(2) Note sur les Myriapodes du genre GéopJr'e , et description, de
trois espèces nouvelles (Aiagas. de Zool , cl. IX, p. 1 33 ; 1 815.) Ad-
dition à l > note précédente , ib., pi. 107.
HISTORIQUE.
45
vier avec les Polydèmes; un autre travail a pour objet
le genre Polyclème lui -même (1), dont nous établis-
sons les caractères en même temps que nous en décri-
vons plusieurs espèces nouvelles.
Quelques courtes notices ont aussi été publiées par
nous dans les Annales de la société entomologique ,
mais elles ont été pour la plupart reprises ailleurs. En
1837, nous avons rédigé un travail complet sur la clas-
sification des espèces alors connues de Myriapodes (2) ,
décrit des espèces inédites et des genres nouveaux de
cette classe, et donné divers faits jusqu’alors inconnus
relatifs à leurs métamorphoses. Nous avions été sur-
tout conduit à ce travail par l’étude des Myriapodes
qui vivent aux environs de Paris.
Le tableau suivant formule la classification pro-
posée dans ce travail :
Ordre I. ChilOgnathes.
Oniscoidea. .
lUEOIDEA. . .
Pollyxenus.
**"•*•-. Gr |
Glomeris .
IFontaria. Gr.
Polydesmus.
Strongylusoma , Br. (3)
Blaniulus, g. nov.
Iulus, nec non Spiroslreptus , etc., Br.
Craspedosoma.
Playulus , g. nov.
Cambala , Gray.
Ordre II. Chîlopodes.
SCETIGERÎDEA. , .
SCOLOPENDRQIDËA
Scutigera *
ÎLithooius .
Scolopendra »
Cryptops.
Geophilus.
(1) Note sur le genre Polydesmus de la classe des Myriapodes . (An-
nales soc. entom. de France, ire série , t. V, p. 373.)
(2) Eludes pour servir à l'histoire naturelle des Myriapodes , i‘e part.
(Ann. sc. nat , 2e série, t. VII, p. 35 à 60.)
(3) J’ai indiqué l’idendité de mes Polydèmes iuloïdes avec les
Strongylosomes, dans une note insérée dans la Revue cuvièrienne de
M. Guérin, t. IL p. 79; iHBp.
46
MYRIAPODES.
Dans un autre mémoire , nous avons développé plu-
sieurs parties de ce tableau et décrit le nouveau genre
Scolopend relia (1). Deux planches qui devaient ac-
compagner ce travail ont également été publiées (2),
et quelques descriptions parfois accompagnées de fi-
gures ont paru dans divers ouvrages (3).
C'est à l'aide de ces matériaux assez divers et aussi
d’observations nouvelles, qu’a été rédigée, en 1844, la
deuxième partie de nos études sur les Myriapo-
des (4). Dans ce nouveau travail , qui est le dernier,
sont discutés successivement les principaux points de
l’histoire naturelle des Myriapodes, savoir: leur ca-
ractéristique générale 5 leur morphologie , leur déve-
loppement , leurs affinités zoologiques et leur réparti-
tion en familles et en genres, en ayant souvent égard
aux belles recherches publiées par MM. Brandt et
Newportoupar d’autres naturalistes. Les dénomina-
tions de Chiîognathes etChilopodes nous ont paru de-
voir être remplacées par celles de Diplopodes , Blainv.
et Chiliopodes , et nous avons proposé d'admettre que
ces animaux constituent deux sous-classes. Nous avons
aussi décrit avec quelque détail différents genres
nouveaux.
Nous donnerons ici le tableau de la classification
a laquelle nous avons été conduit :
(1) Revue zool . par la soc. cuviérienne, p. 27g; l83g.
(2) Atlas de zoologie, l84h
(3) Voyage de la Favorite, Zoologie , p. 176, pl. 53 et 54, en com-
mun avec i\I. Eydoux. — Ann. soc. entom. de France , 2e série,
t. II; 1846. Myriapodes de Colombie, d’après des exemplaires re-
cueillis par M.Goudot. — Myriapodes du British Muséum. ( Scolopen-
dres et Cambala.)
(4) jfitudes sur les Myriapodes . ( Ann. sc. nat. , 3® série , t. II ,
p» 5l à 80.)
HISTORIQUE.
47
I. Diplopoda.
POLLYX ENIDÆê PollyXeVWS.
1„. . 4 Glomeris .
Glomeru | Lamisca }
Zephroma { sphZropmu! Br
Glomeridesmus , g. nov.
rFontaria, Gr.
Poiyi^u, . .
Polydesmydæ. { [ Slrongylosoma, Br.
Craspedosoma.
Lysiop'Mun,
Cambala, Gr. . . Spiroslrephon , Br.?
ÎSpirobolus, Br.
/u/ws, etc., Br.
Spirostreplus, etc., Br.
Acanlhiutus , nov, g,
Stemmiulus , nov. g.
Blaniulus, Gerv.
Plalydesmus , Luc.
Polyzonium , Br. Platyulus , Gerv.
Siphonolus, Br.
Siphonophora, Br.
II. Chiljopoda.
Sculigera, Lamk. Cermalia, Illig.
( Lilhobius.
Iülidæ.
POLYZONIDÆ.
SCÜTICERIDÆ.
Scolopendridæ. J Scolofemlra. . ■ Br.
( Cryptops.
Geophilidæ. . .
Scolopendrella.
ÎMecistocepkalus, Newp.
cSX"Œ' Newp'
Gonibregmatus , Ncwp.
M. Newport a fait précéder ses travaux descriptifs et
méthodiques sur les Myriapodes par des recherches im-
portantes sur l'anatomie de ces animaux et sur le déve-
loppement des Iules (1) Les espèces qu’il a étudiées
(l) On the structure, relations and development of the nervous and
circulatory system , and on the existence of a complété circulation of
the Llood in wessels in Myriapoda and macrourous arachuida (Phi-
losoph. trans. London , l8^j3, part. 2, p. 243)®
— On the organs of reproduction and the development oj the My-
riapoda , First sériés ( Philosoph. trans. Lond. ; 1841, part. 2,
P- 99)-
MYRIAPODES.
48
sont en grande partie celles que Ton conservait dans les
collections du British Muséum à Londres ; il en a re-
connu beaucoup qui sont nouvelles , principalement
dans les genres Iule et Scolopendre, etila revu plusieurs
de celles qui ont été signalées antérieurement par
Leach, Say ou M. Gray , ce que nous avions également
pu faire au British Muséum , grâce à l’obligeance de
M. Gray. Les mémoires que M. Newport a consacrés
à cette étude sont au nombre de trois (1).
À peu près en même temps que la seconde partie
de nos études sur les Myriapodes ? a paru un travail
de M. Newport (2) dans lequel ce savant naturaliste
donne une classification qui s’éloigne de la nôtre , telle
que nous l’avons donnée ci-dessus , et de celle de
M. Brandt, sous quelques points de vue, et qui se
rapproche au contraire de Tune ou de l’autre sous beau-
coup d’autres rapports.
M. Newport fait une classe de Myriapodes et il les
partage en deux ordres. Les Chilopodes ou Scolopen- »
dres lui paraissent supérieurs aux Dipîopodes; les
Glomérides, les Iules et les Polyzonides sont pour lui ,
comme pour nous , des animaux du même ordre.
Voici d’ailleurs le tableau de sa classification :
(1) Sur des Gèophiles nouveaux et leur division en genres ( Proceed i
zool. soc. London , 1842, p. 180.
— A list of the species of Myriapoda , order Chilopoda , contained
in the cabinets of the British Muséum , with synopiic descriptions {Ann.
and Mag. ofnat. hist ,, t. XIII, p. g3 ; 1 844-) •
— A list of the spec. of myr., order Chilognaiha , contained on the
cabinets of the Brit. Mus., with a description of a new genus and
thirty two new species {Ann. ibid., p. 263).
(2) Monograph of the class Myriapoda, order Chilopoda, with ob-
servations on the general arrangement of the articulata {7'rans . linn.
soc. London, t. XIX, part. 3; 1844); reproduit pour la partie métho-
dique dans les Archives d’ Erichson, i845, p. 179.
KJSTORIQUE.
Holotarsia, Br, . 3. Scolopendridœ , Leach.
49
CHILOPODA, Latr.
Schizotartia, Br. t. Cermaiiidœ , Leach Cermatia, Illyîg.
2. Lithobiidœ, Newp. ..... I Lilhobius , Leach.
J Hemcops , Newp.
Scolopendre i, Latr.
Cormocephalus , Newp,
Rhombocephalus , Newp.
Heterosloma, Newp.
Scolopendropsis , Br.
Theatops , Newp.
Scolopocryptops, Newp,
_ , Cryptops' Leach.
/Scolopendrel. ) „
4. Geophilidœ, i linæ, Newp, f bcolopendrella , Gerv.
v Leach. . . . < r ftlecistocephalus,Nevfp.
I Geophilinæ , | Arthronomalus , Newp.
Newp. . . •.{ Gonibregmalus , Newp.
f Geophilus, Leach.
CHILOGNATHA, Latr.
PENTAZONIA , Br. 5. Glomeridœ , Leach. I Zephronia ^Gray.
{ Sphœrotherium, Br.
6. Polyxenidœ » Newp Pollyxenus, Latr.
ÎFontaria , Gr.
Pulydesmus, Latr.
. Strongylosoma, Br.
{ Craspedosoma , Leach.
2 . < Platÿdesmus, Lucas.
{ C ambala, Gray.
Iulus, L,
Unciger , Br.
Monozônia » Br.
f Sympodope - ! Spir'obolus, Br.
| lalinœ,Nevfp. j Spiropæus , Br.
.•j ; f Spirocyclislus , Br,
Bizonia, Newp.
8. Iulidœ , id
'»•
10. Siphonophoridœ, Newp. Siphonophora , Br.
(\ Spirosïreptus, Br.
Lysiopetali - ( Platops , Newp.
wœ , Newp. ( Lysiopelalum , Br.
Plus récemment M. New port a publié un travail
détaillé sur les Chilopocfes (1).
Les naturalistes dont il nous reste à rappeler les
travaux sont principalement MM. Waga, Hippolyte
Lucas , Koch et Gray. Nous donnons en note la liste
de leurs publications. M. Waga a recueilli des espèces
(i) Monograph of the class myriapoda, Order Chilognatha ( Trans ,
linn. soc. London, t. XIX, p. 34o,pî. 4°)»
Aptères, tome ïv.
4
MYRIAPODES.
curieuses de Myriapodes aux environs de Varsovie :
des Iules, le genre Polyzonium ou Platyule , un
Craspodosome , etc. C’est surtout par la finesse des
observations physiologiques que son mémoire mérite
d’être cité (1).
M. Lucas (2) a suivi notre prodrome de 1 837, et com-
plété , d’après nos notes ou ses propres observations,
plusieurs descriptions dont on n’avait imprimé qu’un
abrégé. On lui doit aussi des descriptions de quelques
Myriapodes de l’Algérie, animaux dont MM. Koch et
André Wagner ont également étudié quelques es-
pèces ; il a décrit deux espèces nouvelles d’iules de
France, et fait connaître avec soin un genre nouveau et
très-curieux du Mexique qu’il nomme Platydesmus.
M. J.-E. Gray (3) avait fait graver dans la partie
entomologique de la traduction anglaise du Règne
animal de G. Çuvier quelques Myriapodes nouveaux ,
ou curieux , mais sans les décrire. M. Jones a publié
plus récemment la classification adoptée par ce natu-
raliste , et réuni quelques traits généraux de l’his-
toire des Myriapodes dans un article de l’Encyclopédie
de M. Todd. Malheureusement les genres nouveaux
qu’il indique sont encore restés sans description dé-
taillée.
(1) Observations sur les Myriapodes ( Revue zool. par la soc. eu -
vièrienne , t. II, p. 76).
(2) Les Myriapodes dans l'Hist. nat. des Animaux articulés, Crust.,
Arachn. etMyriap., publiée avec les suites à Buffon de l’éditeurDu-
mesnil ; 1840. — Articles sur les Myriapodes, dans le Dict. univ.
d' Hist.nat. de M. Ch. Dorbigny. — - Plusieurs descriptions insérées
dans les Ann. de la soc. entom. de France , et entre autres celle du
G. Platydesmus.
(3) Dans Griffith, Anim. Kingdom, pl, 1 35 ; année i83-2.
— Dans M. Jones , article Myriapoda du Cyclcpedia of Anat. and
Physiol. de Todd, t. II, p. 544 î *842.
CLASSIFICATION.
IV.
Affinités des Myriapodes et classification . — On
connaît actuellement plus de trois cents espèces de
Myriapodes, et les collections en possèdent encore que
l’on n’a pas décrites. La réunion de caractères que
présentent ces animaux, non plus que leur appa-
rence extérieure , ne permettent pas de les réunir aux
autres classes admises parmi les Entomozoaires con-
dylopodes (1) , classes que l’on connaît plus générale-
ment sous les noms d'insectes hexapodes, de Crusta-
cés et d’Arachnides ou Octopodes.
En effet, les Insectes hexapodes ont dans leur corps,
composé en général de quatorze articles et divisé en
trois parties, la tête, le thorax et F abdomen; ainsi que
dans leurs pattes, au nombre de trois paires et exclu-
sivement thoraciques, des particularités qui les isolent
nettement des Myriapodes. Ces particularités, jointesà
celles de leurs antennes, simples, comme chez ceux-ci,
et de leur respiration, également trachéenne, ainsi qu'à
la nature de leur système nerveux , de leurs organes
sensoriaux et de leurs actes, les placent en tête des
animaux articulés. En même temps ils en font une
série particulière dans le grand type de ces animaux.
Tous les Hexapodes, quoique inséparables les uns
des autres , pourraient néanmoins être divisés en
plusieurs sous-classes, et c’est avec eux que les My-
riapodes présentent le plus d’analogies réelles.
Les Crustacés forment manifestement une série dis-
tincte, composée d’ordres divers et même de plusieurs
sous-classes, subordonnées les unes aux autres par les
(i) Les Animaux articulés qui sont pourvus de pieds articulés.
MYRIAPODES.
52
inégalités de leur complication organique. Leurs an-
tennes en général doubles, leur mode de respiration bran-
chiale et les principales particularités de leur organisa-
tion , les distinguent bien nettement des Myriapodes.
Si quelques analogies ont été signalées entre certains
Crustacés et divers Myriapodes , ces analogies, mieux
étudiées, paraissent plus apparentes que réelles, et
elles nous semblent en définitive n’avoir qu’une valeur
très-secondaire au point de vue de la classification.
Il faut en excepter cependant la position de: orifices
génitaux chez les Diplopodes, qui rappelle celle des
Crustacés.
La troisième série des Articulés condylopodes est
celle des Xiphosures et des Arachnides, avec lesquels
les Myriapodes n’ont réellement aucune analogie. Ce-
pendant Lamarck plaçait anciennement les Arachnides
et les Myriapodes dans la même classe, et un natu-
raliste contemporain , dont les travaux ont eu sur
l’histoire des Myriapodes une heureuse influence , a
soutenu que les Arachnides trachéennes sont des In-
sectes comme les Myriapodes.
La grande importance que beaucoup d’auteurs ont
accordée aux organes respiratoires, avec Cuvier et La-
treille, est la principale raison des difficultés que l’on
a éprouvées dans la classification des Entomozoaires
condylopodes. Beaucoup de naturalistes n’ont même
réuni les Myriapodes aux Insectes hexapodes que
parce que les unsetles autres respirent pardes trachées.
On a depuis longtemps combattu cette manière devoir,
et les derniers travaux d’anatomie entomologique sem-
blent en avoir fait définitivement justice. Si l’on réunit
les Myriapodes aux Hexapodes uniquement parce que
les uns et les autres ont la respiration trachéenne, pour-
CLASSIFICATION.
S3
quoi en séparer la partie des Arachnides qui a les memes
organes respirateurs? et bien qu’il paraisse démontré
que tous les Hexapodes ont des trachées , comment ne
pas faire un groupe à part pour ceux qui joignent à
ces trachées de véritables branchies , comme beaucoup
de larves de Névroplères et quelques autres encore?
Mais c’est ce que personne n’aurait voulu faire. Ce-
pendant le naturaliste dont nous parlions à l’instant,
M. Brandt, qui accepte le principe tel que l’ont posé
Cuvier et Latreüle, en accepte aussi la conséquence,
non-seulement quant aux Myriapodes , mais aussi
relativement aux Arachnides à trachées. Voici com-
ment il s’exprime à cet égard :
« Admettant cependant que ce principe de classifi-
cation dérive surtout des organes de la respiration et
delà circulation, une partie des Arachnides doit éga-
lement entrer dans la classe des Insectes, notamment
les Arachnides trachéennes , pendant que l’autre
partie des Arachnides , les Arachnides pulmonaires ,
devra être réunie aux Crustacés, qui différeraient des
Insectes surtout par la présence des branchies en forme
de feuilles ou de sacs (poumons), et des vaisseaux ap-
parents qui apportent le sang aux organes et aux pou-
mons (1). »
Si nous acceptons, et ceci est incontestable, que les
Myriapodes diffèrent beaucoup des Insectes et qu’ils
s’éloignent beaucoup aussi des Crustacés et des Arach-
(1) Nous nous bornerons à faire remarquer qu’il n’y a aucune
analogie de connexion entre les branchies appendiculaires des Crus-
tacés et celles pseudopulmonaires des Arachnides ; et d’ailleurs il
suffit de rappeler que Dugès a observé que certaines Araignées ont
à la fois des trachées et des poumons pour montrer qui! ne faut pas
avoir dans le caractère fourni par les organes respiratoires une con-
fiance trop exclusive.
54
MYRIAPODES.
nides , devons - nous admettre que les Myriapodes
constituent une quatrième classe d’ Articulés condylo-
podes ayant une valeur égale à celles dont nous venons
de parler ici (les Insectes hexapodes, les Crustacés et
les Arachnides), ou bien devons-nous les considérer
comme les animaux vermiformes appartenant à la pre-
mière d’entre elles? C’est ce qu’il est encore assez diffi-
cile de décider, quoique la seconde opinion paraisse
préférable.
Pour M. de Blainville, les Myriapodes sont au con-
traire les Animaux articulés condylopodes les plus voi-
sins des Vers. Déjà les anciens auteurs , et parmi eux
Aristote, avaient remarqué les analogies incontestables
que les Myriapodes, envisagés dans leur forme exté-
rieure , présentent avec les Vers marins, et plus parti-
culièrement avec les Néréides. Souvent ils avaient com-
paré ces animaux les uns aux autres, et ils leur avaient
meme appliqué dans beaucoup de cas le même nom,
distinguant seulement par des épithètes empruntées à
la nature des lieux qu’elles habitent les Scolopendres
marines et les Scolopendres terrestres. Les natura-
listes qui ont les premiers étudié les Naïs , autres
sortes d’animaux articulés qui semblent représenter,
dans nos fleuves et dans nos étangs , les Néréides des
eaux salées , leur ont aussi donné le nom collectif de
Scolopendres ou de Millepieds ; et pour Trembley, le
Nais qu’on a depuis nommé Naïs proboscidea , est le
Millepieds à dard .
Mais sont-ce là encore de véritables affinités et non
pas de simples analogies; et si nous refusons de voir dans
les Gloméris et dans quelques autres des animaux voi-
sins des Cloportes, devons-nous dire que les Géophiles
établissent la transition des Myriapodes aux Néréides,
CLASSIFICATION.
55
et qu'ils doivent par cela même être classés auprès des
Néréides ? Nous ne le pensons pas. Les Myriapodes
peuvent fort bien être une forme inférieure d’Entomo-
zoaires, mais appartenir néanmoins à la première série
de ce grand embranchement, et il nous paraît préfé-
rable de les regarder comme des Insectes qui conservent
pendant toute leur vie et d’une manière définitive
l’apparence de Vers, tandis queles Insectes à métamor-
phoses ne la présentent eux-mêmes que pendant leur
premier âge. Les Myriapodes seraient alors, qu’on nous
permette cette expression , des Chenilles ou plutôt des
larves permanentes , et les différents termes de la série
qu’ils constituent entre eux seraient d’autant plus ver-
mi formes qu’ils occuperaient un rang moins élevé dans
leur série elle-même.
Ainsi certains Insectes dégradés , qui sont les Myria-
podes , prendraient une apparence de Vers chétopodes,
comme les derniers des Crustacés ou les Lernées pren-
nent celle des Vers mollasses, comme enfin les dernières
des Arachnides ont l’aspect globuleux des Vers les plus
inférieurs ou des Vers cystiques ; chaque grande série
des Condylopodes affectant dans sa dégradation ex-
trême l’apparence (nous disons l’apparence) de certains
groupes de vers , et cela d’une manière pour ainsi dire
proportionnelle, puisqu’à la dégradation des premiers
Condylopodes répondent les Vers les plus élevés, à
celle des Crustacés les Vers intermédiaires, et à celle
des derniers les vers les plus simples en organisation.
Mais les Myriapodes constituent eux-mêmes deux
groupes d’animaux plus différents l’un de l’autre qu’on
ne l’admet généralement. Une distance considérable
sépare les Biplopodes des Chiiopodes , et nous avons
déjà dit qu’ils formaient bien plutôt deux classes dis-
MYRIAPODES.
56
tinctes que deux familles , ou meme deux ordres dune
même famille, comme on Fa dit jusqu’ici. Aussi toutes
ces considérations spéculatives sur le rang que doivent
occuper les Myriapodes dans l’embranchement des
animaux articulés et sur leur nature réelle, ont-elles
encore un cachet hypothétique dont il ne faut pas dissi-
muler le côté faible. La science a encore besoin de bien
des observations pour dire son dernier mot à cet égard;
et plus la question a d’importance, plus il faut user
de réserve en l’abordant.
Les grands genres qu’on a réunis dans les deux
classes des Myriapodes Diplopodes et Ghilopodes sont
plus aisés à grouper d’une manière naturelle : leur
affinité et leur supériorité relatives sont plus faciles à
apprécier.
Les caractères secondaires qui servent à les distin-
guer entre eux sont empruntés à la forme ou même au
nombre des segments , à la position des organes
génitaux et à quelques modifications de la bouche.
Des particularités moins importantes de la forme des
segments et de leur structure , de la disposition des
organes sensoriaux, de la forme des poches sécrétri-
ces, etc., donnent les caractères spécifiques. L’appré-
ciation de toutes ces différences nous met assez bien
sur la voie du rang que chaque genre de Myriapodes
doit occuper dans la série naturelle de ces animaux,
soit Diplopodes , soit Ghilopodes , mais elle ne nous
a pas permis, dans tous les genres, d’établir avec certi-
tude l’ordre de subordination des espèces elîes-même ,
et dans ce cas l’ordre géographique est encore le guide
le plus sur. L’imperfection avec laquelle beaucoup
d’espèces de Myriapodes ont été décrites rend très-
difficile , souvent même impossible , de reconnaître
a l
HlST. NAT. DES APTÈRES, t. IV, p. 17.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES
DE
MYRIAPODES.
DIPLOPODA, p. 38.
j I. POLL'YXENIDÆ , )
!j p. 61. |
II. Glomeridæ , |
i p. 66
III. POLYDESMIDÆ,
p. 89
IV. IüLIDÆ,p.l23.
Pollyxenus, p. 62.
Glomeris , p. 67.
Zephronia , p. 75.
Glomeridesmus , p. 86.
Oniscodesmus , p. 90.
Cyrtodesmus , p. 92.
Poly desmus , p. 93.
Strongylosoma , p. 115.
Platydesmus , p. 121.
Lysiopetalum , p. 128.
lulus , p. 137.
Stemmiulus , p. 200.
Blaniulus , p. 200.
iPolyzonium , p. 204.
Siphonotus , p. 208.
Siphonophora , p. 209.
CHILOPODA,
p. 210 . . .
i 1° Schizotarsia,
p. 213 * . . .
f 2° Holotarsia ,
\ p. 227
jL pSc™_0EB,DÆ ' \scutigera, p. 215.
I I. Lithobidæ, p. ( Lithobius , p. 229.
j 228. | Henicops , p. 238.
Heterostoma, p. 244.
Scolopendra , p. 250.
Cryptops , p. 291.
Theatops , p. 294.
Scolopendropsis , p. 296,
S’colopocryptops, p. 297.
Newportia , p. 298.
II. Scolopendri-
dæ, p. 234 . .
III. Geophilidæ , iScolopendrella, p. 301.
p. 300 ( Geophilus , p. 303.
CLASSIFICATION»
57
leurs affinités, et cependant le caractère de cet ouvrage
nous prescrivait de parler de toutes celles dont les en-
tomologistes ont fait mention.
Nous donnons dans le tableau ci-contre l’indication
des genres qui nous ont paru devoir être conservés
dans chacune des deux classes de Myriapodes que
nous admettons, celles des Diplopodes (ChÜognathes
ou Chiloglosses de Latreille) et des Chilopodes que
Latreille nommait aussi Syngnathes.
Aux Diplopodes appartiennent les familles qui
comprennent les PoiJyxènes, lesGîoméris, les Poly-
dèmes, les Iules et les Polyzonies.
Aux Chilopodes se rapportent les familles des Scu~
tigères, des Lithobies , les Scolopendres, les Scolo-
pendrelles et les Géophiles.
58
DIPLOPODES.
CLASSE I.
DIPLOPODES (1).
-SBC-
Myriapodes vermiformes, à segments plus ou moins
nombreux, composés de cinq pièces: une dorsale uni-
que et deux latérales et inférieures doubles , compléte-
tement soudées entre elles ou plus ou moins distinctes,
d'où leur distinction en Monozonies, Trizonies et Pen-
tazonies. Segments crustacés, pour la plupart réunis
deux à deux en un seul anneau ouzoonite, supportant
deux paires de pieds. Tête distincte portant les anten-
nes qui ont sept articles , les yeux, lorsqu'ils existent,
et les appendices buccaux disposés pour broyer ou
pour sucer, mais jamais en pinces. Corps composé de
zoonites semblables entre eux, sauf le premier ou
bouclier, ou le dernier qui est l'anal. Pieds formés de
six articles et d’un ongle simple , insérés sous la ligne
médio-ventrale sur la pièce inférieure des segments ,
qui est mobile ou fixe. Une seule paire de stigmates
par zoonite, inférieure, percée dans la pièce qui
porte les pieds et en avant d’eux. Des poches sécré-
toires déversant par une ouverture stigmatiforme , en
(i) Iüles, de Geer, Mem. pour l’hist. des Insectes , t. VII, p. 569;
1778. — Chilognatha, Latreille, Hist. nnt. des Insectes , t. VII, p. 61.
— Chiloglosses , Latreille, Familles nat p. 354» — Sugentia et
Gisathogena Chilognatiia, Brandt, Bull, acad de Saint-Pétersbourg,
j84o- — Diplopoda, Blainville in Gervais, Ann. sc. nat. , 3e &érie ,
t. II, p. 69.
CARACTÈRES.
59
général bilatérale; une paire au plus pour chaque
zoonite. Organes génitaux internes mâles ou femelles
doubles , débouchant par un double orifice sous un des
segments antérieurs, près ou à la base des pieds ; des
forci pules copulatrices sous un des premiers segments,
et remplaçant une ou deux paires de pieds (Poly-
dèmes, Iules, Polyzonies), ou à la partie postérieure
du corps auprès de l’anus (Gloméris). Jeune âge diffé-
rant surtout de l’adulte par le très-petit nombre des
segments du corps , et n’ayant d’abord que trois seg-
ments pédigères, chacun à une seule paire de pieds.
DeGeer avait déjà donné àce groupe de Myriapodes,
que Latreille a nommé depuis Chilognathes, les limites
qui lui conviennent. Les Gloméris , dont il n’a pas
parlé, et les Polyzonies, que l’on n’a connus que
plus récemment , ne doivent pas en être séparés ,
quoique les premiers n’aient pas les segments cylin-
driques et que les seconds aient la bouche disposée
pour sucer. Nous n’imiterons donc pas M. Brandt, qui
a proposé d’établir pour les Polyzonies un groupe à
part, égal en valeur à celui qui comprendrait les au-
tres Chilognathes et les Chilopodes réunis.
La dénomination de Chilognathes n’est plus appli-
cable à tous les Myriapodes du groupe que nous ve-
nons de caractériser d’une manière générale ; d’ailleurs
elle exprime assez mal le caractère particulier de la
bouche chez les espèces broyeuses, les seules dont La»
treille ait eu connaissance (i) : aussi serail-il préférable
de la remplacer par celle de Diplopodes , proposée par
(i) Dans ses Familles naturelles , Latreiile voulait déjà la rem-
placer par celle de Chiloglosses .
BIPLOPODES.
60
M. de Biainville. Cette nouvelle désignation rappelle-
rait , en effet, le caractère le plus saillant des Ghilo-
gnathes, qui est la présence de deux paires de pieds à
chaque articulation, ou du moins à la plupart des arti-
culations du corps.
Les Diplopodes ou Chilognathes diffèrent beaucoup,
par Fensemble de leur organisation, des Myriapodes
chilopodes , et lorsque la méthode entomologique sera
définitivement assise, ils formeront sans doute une
classe à part. Les caractères de celte classe ont de
Fa n al 02;i e avec ceux des Insectes, mais ils en montrent
aussi beaucoup avec ceux des Crustacés.
Les familles que comprend le groupe des Chilogna-
thes sont les suivantes :
PoLLYXÉNIDES ,
Glomérides ,
PoLYDESMIDES,
IüLIDES ,
POLYZONIBES.
POLLYXÉNIDES.
61
I. POLLYXÉNIDES (1).
Cette famille , qui ne comprend que le seul genre
Pollyxène, est caractérisée par le petit nombre des seg-
ments du corps, la mollesse de ces segments et la pré
sence à leur surface ou sur les parties latérales de
poils forts, frangés et disposés en faisceaux, en séries
ou en bouquets.
Les Pollyxénides sont encore très-peu nombreux en
espèces. Ils ne constituent qu un seul genre dont les
caractères anatomiques et même extérieurs n’ont pas
été indiqués d’une manière suffisante , quoiqu'ils
aient été observés par un assez grand nombre d’au-
teurs.
De Geer a bien reconnu qu’ils appartenaient au
même ordre que les Iules et il ne les distinguait même
de ces derniers que comme sous-genre. Olivier, La-
treille et tous les auteurs modernes ont reconnu la va-
leur de ce rapprochement, et, soit qu’ils aient regardé
les Pollyxènes comme un simple genre, soit qu’ils en
aient fait une famille à part , ils les ont toujours laissés
parmi les Dipiopodes ou Chilognatlies.
Geollroy , cependant, appelait les Pollyxènes des Sco-
lopendres à pinceaux , et quelques auteurs ont d’abord
accepté cette détermination. Gmelin, dans son édition
du Systema naîurœ , donne au Pollyxène le nom de
Scolopendra lagura .
(i) Genre Pollyxenüs, Latreille, Hist. nat. des Crust. et des In-
sectes, t. VII, p. 83.— Pollyxenidæ , Leach , Trans. linn.soc., £. XI.
— Penicillata , Latreille, Familles nat., p. 3 26. —/</., Cours d’en-
tomologie, p. 563. Pollyxénites , Lucas, Hist. Crust. et Myriap
p. 5 1 8 .
62
DIPLOPODES.
On a un peu varié relativement au rang que les
Pollyxènes doivent occuper parmi les Diplopodes.
Latreilîe les mettait à la fin de cet ordre, M. Brandt
et M. Newport les rapprochent des Polydèmes et les
regardent comme étant aussi des Monozonies.
Nous avons pensé qu’ils devaient commencer la
série des Diplopodes. Le nombre de leurs pattes et de
leurs segments , qui est moindre que chez les autres
animaux du même ordre, nous a paru un caractère
suffisant pour justifier cette manière de voir, mais il
est évident qu’il a besoin d’être corroboré par une ap-
préciation exacte du développement des organes sen-
soriaux et générateurs, ainsi que du système nerveux.
La forme des segments aurait d’autant plus besoin
d’être étudiée, qu’elle semble, ainsi que Font admis
MM. Brandt et Newport, rapporter les Pollyxènes
au même groupe que les Polydèmes. M. Straus avait
cm voir dans les Pollyxènes la transition des My-
riapodes aux Annélides, et c’est surtout des Léodices
qu’ils lui semblaient se rapprocher ; mais la ressem-
blance qui existe entre ces animaux et les Pollyxènes
dépend plutôt d’une apparence du faciès que d’une
véritable analogie, aussi ce rapprochement n’a-t-il
pas été adopté.
lu
I
!
Genre POLLYXÈNE. Pollyxenus.
Corps court, assez large, à segments croissant en
nombre avec l’âge , mais cependant moins nombreux
que dans les Gloméris et les Polydèmes ; yeux peu :
nombreux agrégés sur les parties latérales de la tête;
antennes composées de sept articles , dont le dernier
très-petit; quatorze paires de pieds, dont la première
plus grêle que les autres > substyliforme; écailles géni-
POLLYXÉNIDES. 63
taies triangulaires placées à ia base Je la troisième
paire de pieds. Les segments du corps, entre la tête et
l’anal, portant bilatéralement un bouquet de poils
frangés rayonnants; neuf paires de ces bouquets; une
bande transversale de poils analogues , mais disposés
sérialement sur le devant de la tête ; dix rangées trans-
versales de poils semblables sur le dos , et en arrière
sur une paire de mamelons du segment anal, une paire
de faisceaux de poils en pinceaux. Anus en fente lon-
gitudinale inégaux sous le dernier segment entre deux
valves squamiformes.
On n’a reconnu en Europe qu’une seule espèce de
Poîlyxène (P. lagurus). M. Lucas a découvert des
animaux du même genre en Barbarie, et Say a fait
connaître sous le nom de P. fasciculatus un Myria-
pode analogue qu’il a recueilli dans l’Amérique sep-
tentrionale.
1. PqLLYXÈNE QUEUE EN PINCEAU. ( PollyXeMlS lagUTUS. )
{ PI. 45, fig. 1. )
Gris en dessus , blanchâtre en dessous ; faisceaux et séries de
poils disposés comme il a été dit dans la caractéristique du
genre. Corps assez large. Longueur 0,002 ou 3.
Scolopendra Jagura > Linm, Syst. nat. — Id. fauna suecica „
— Scolop. à queue en pinceau, Geoffroy, Insectes , t. IL
p. 227, pl. 22 , fig. 4. — lulus penicillatus de Geer , Mémoires
t. VII , p. 571 , pl. 36 , fig. 1 - 8.— Olivier, Encycl. meth. , ins.,
t. VII , p. 417. — Pollyx. lag. , Latr. — Leach , Zool. mise. ,
t. III, pl. 135.— Gerv. , Ann. sc. nat. 2e série , t. VII, p. 41 et
54. — Id., Atlas de zool. pl. 55 , fig. 6. — » Guérin , Iconogr .
du règn. anim. de Cuvier , Ins., pl. 1 , fig. 5.
D’Europe: en Suède, en Allemagne, en Angleterre, en
France (Paris, Montpellier, etc.). On le trouve essentiellement
sous les écorces. C’est un petit animal fort curieux , et dont la
monographie offrirait un véritable intérêt.
Nous avons constaté la présence de quatorze paires de pat tes
DIPLOPODES.
64
dans cette espèce , quoique les auteurs lui en accordent moins.
Cette espèce était seule connue lorsque Latreille a établi le
genre pollyxène , dont le nom veut dire rusé.
2. Pollyxène platycéphale. (. Pollyxenus platycephalus.)
Tête très-large , fauve , testacée , lisse , entourée de poils fau-
ves; antennes assez allongées , glabres , testacés ; corps fauve
subargenté marginé de brunâtre et fauve , poilu sur les flancs ;
dernier segment acuminé , orné en arrière de quatre faisceaux
de poils noirs ; dessous du corps et pieds testacé fauve. Lon-
gueur 0,002 3/4, largeur 3/4 de millim.
Pollyx. platyc. , Lucas , Revue zooh de Guérin , 1846 ,
p. 283. — Id.y Algérie , Anim . articulés , pl. 1, fig. 1.
D’Afrique. De Kouba, aux environs d’Alger, vers la fin de
février. D’après M. Lucas, cette espèce est très-rare. Il l’a prise
au pied des grandes herbes , dans les lieux frais , ombragés et
humides.
!
3. Pollyxène bordé de rouge. ( Pollyxenus rubro
marginatus.)
'
Tête brune ferrugineuse en dessus , fauve testacé en dessous ,
garnie de poils blancs en avant ; antennes testacées, fauve ferru-
gineux à leur sommet; corps fauve testacé, fortement marginé
de rouge ferrugineux , avec un bouquet de poils blancs à cha-
que côté de chaque segment et des poils spatuliformes en dessus ;
dernier segment tronqué , garni de trois faisceaux de poils dont
les externes bruns , et le médian blanc argenté; dessous du corps
fauve testacé ; pieds courts ; leur article pénultième taché de
rougeâtre.
Pollyx. rubr . , Lucas , Revue zooh de Guérin , 1846 ,
p. 283. — /d., Algérie , Anim . articulés , pl. 1, fig. 2.
D’Algérie. Trouvé aux environs d’Oran , pendant l’hiver. Cette
espèce , dont la démarche est assez vive , se plaît sous les pier-
res. On le trouve quelquefois dans la coquille du cycloîoma
voltzianum.
4. Pollyxène fascicule. ( Pollyxenus fasciculatus .)
Anneaux lisses , ciliés à leur incisure , et pénicillés de soies
brunes de chaque côté ; un pinceau terminal cendré; tête semi-
aptères -Dicères-Æ/riapodes.
CHILO PGKATHE .
l.
PL 45.
-Oela/uuje del .
O d.
Poüyxène lagure, .F. 1 très çrossi. l a, tête, 1 A, anterute. 1 c et
diadème , ï. 2. dedetds grossis, Polvdé de Giierm, F. 3. idem
fraspédosome polvdesinoi de, F. 5, idem . PI AtVli | c cLAudo&in.P 6. ide
Poil vxène, 8Cc.
d, anneaux avec ou sans leurs poids, 1 e. patte. PolvdesiUG à
) t coupe du P. cvlinrlracé . Plâ M! U ! ■ iruthiie. F. 4 idem .
Platvdesme polydesmoide, F. 7, idem
POLLYXÉNIDES.
65
orbiculaire , déprimée, fortement ciliée sur les côtés ; yeux pe-
tits , ovalaires, proéminents, placés obliquement sur le milieu
du bord latéral de la tète; antennes très-courtes de couleur
roux-brun foncé; pieds blancs. La longueur dépasse un peu un
dixième de pouce.
Poil, fasciculatus , Say, Journ. acad. nat. sc. Philad. 1821 ,
p. 107. — Id. , OEuvr. entom. , éd. Lequien , t. I, p. 90.
De l’Amérique septentrionale , aux Etats-Unis.
Cette espèce , qui est la seule que l’on ait indiquée dans le
nouveau monde, vit sous les pierres, et dans les lieux humides.
Aptères, tome iv.
5
66
DÏPLOPODES.
IL GLOMÉRIDES (1).
Les Glomérides sont des Myriapodes dont le faciès
rappelle assez bien celui des Cloportes et plus parti-
culièrement celui des Ârmadilles, à côté desquels
les entomologistes de la fin du dernier siècle les ont
souvent placés. Ce sont des Diplopodes broyeurs
chez lesquels le corps est toujours convexe et dur en
dessus, plan au contraire en dessous, excavé et moins
résistant, et peut se rouler parfaitement en boule.
Leurs segments sont pentazonés , c’est-à-dire que la
pièce dorsale qui forme la partie solide du corps n’est
pas soudée aux pièces latérales et que celles-ci , libres
ainsi que les inférieures ou pédigères , ont la forme
de lamelles mobiles. Leur premier segment est plus
petit que le second, qui paraît répondre au bouclier des
Iules et qui dépasse les suivants en dimension ; le seg-
ment præanal est également grand, en quart de sphère,
et disposé pour s’ appliquer sur le second lorsque l’a-
nimal se roule en boule et renfermer ainsi la tête et
le premier article. Les mâles ont, à la partie posté-
rieure du corps , une paire de forcipuîes copulatrices
qui simule une paire de pieds. Les organes mâles et
femelles s’ouvrent sous l’article basilaire de la seconde
paire de pattes par un petit appareil squamiforme.
Le nombre des segments et celui des pieds varient
suivant les genres. Les stigmates sont ouverts à la
(i) Glomérides, Leach, Trans. scc. linn., t. XI, p- 3^6. — Okisci-
formes, Latreille, Famille nat. du Bègne anirn., p. 56a. — Oniscoidea,
P. Gerv., Ann. sc. nat., 2e série, t. "VII, p. — Pentazonia,
Brandt, Bull, nat, Moscou, t. VI, p. 194. — Glomérites, Lucas, Hist
nat., Crust p. 5ig.
6L0MÉK1DES.
67
partie inférieure du corps près des pieds. Les pores
excréteurs ou répugnatoires sont sur la ligne médio-
dorsale.
Cette famille comprend les trois genres suivants :
Gloméris.
Zephronia.
Glomeridesmus.
Genre GLOMÉRIS. Gloméris (1).
Corps composé de douze segments sans la tête;
le premier plus petit que le second qui est prolongé
en ailes descendantes bilatéralement et plus grand que
les suivants; le dernier en quart de sphère ; yeux au
nombre de huit en ligne longitudinale de chaque côté
delà tête, l’avant-dernier doublé ; dix-sept paires de
pieds , plus une paire d’appendices copulateurs près
l’anus des mâles.
Toutes les espèces de Gloméris décrites jusque dans
ces derniers temps étaient européennes, sauf le G l orne-
ris K lugii qui est d’Égypte et de Syrie. M. H. Lucas (2)
nous apprend qu’il a recueilli des Myriapodes du même
genre dans l’Algérie, particulièrement aux environs de
Phiîippeville et dans les grandes forêts de chênes-lièges
du cercle de La Galle. Antérieurement MM. Brandt et
Wagner (3) avaient signalé le Gloméris pustulata.
Les Gloméris européens sont tous du même genre ;
(1) Gloméris, Latreille, Hist. nat. des Crust. et des lus t. VII,
p. 63. — Brandt, Bull. acad. Saint-Pétersbourg, 1840. — Id Recueil ,
p. 142, etc. — Gloméris et Lamisca, J. E. Gray m Jones, Cyeloped.
of Anat. and Physiol., t. III , p. 546- — Glomeridæ, id, , ibid.
(2) Dict. univ. d Hist. nat., par Ch. d'Orbigny, T. V, p. 286, ar-
ticle Gloméris.
(3) Reisen in der Regentschaft Algier ; 184 1.
DIPLOPODES.
es
ils appartiennent même à une seule section , la sec-
tion B de M. Brandt ; le Gloméris de Klug , formant à
lui seul la section X distinguée par ce naturaliste (1).
On en trouve depuis T Allemagne jusqu’en Espagne ,
en Italie et enMorée. Leurs espèces n’ont poinl encore
été toutes caractérisées d’une manière complètement
définitive, et le meilleur travail à suivre à cet égard est
celui deM. Brandt.
Les couleurs varient suivant les pays et même sui-
vant les sexes. Ainsi nous nous sommes assuré que les
deux espèces (G. limbata et G. marmorea ) qu’on
avait admises aux environs de Paris, se réduisent à une
seule dont les individus femelles ont servi à l’établis-
sement du G. limbata et les mâles à celui du G. mar-
morea. Celui-ci présente toujours des forcipules copu-
Îatrices, et le précédent des ovaires très-chargés d’œufs
pendant tout le printemps.
En 1837 nous avions porté à seize le nombre des
Gloméris européens dont il est question dans les au-
teurs. Risso , M. Brandt et M. Koch principalement.
M. Brandt s’est occupé depuis lors de leur révision ,
et dans son second travail il a été conduit à n’en ad-
mettre que neuf.
M. Brandt (2) caractérisait ainsi , dans son Pro-
(1) M. J. E. Gray, cité par M. Jones ( Cyclopedia of anal, and
Physiol. de Tood , art. Myriapodes), réserve le nom de Gloméris à
la section « de M. Brandt, qui ne renferme encore, comme l’on
voit, qu’une espèce nouvelle, et il donne le nouveau nom de La •
mi?ca à la section b du même auteur, qui conserve les espèces an-
ciennement connues et types du genre Gloméris lui-même pour
tous les auteurs. Peut-être M. Jones a-t-il voulu appeler au con-
traire Lamisca le genre qui comprendrait la section a de M. Brandt.
Quoiqu’il en soit, la distinction d’un nouveau genre parmi ces ani-
maux ne paraît pas du tout nécessaire.
(2) Bull. nat. Moscou , VI, jy5.
«LOMÉRIDES.
09
drome de 1833, la section dans laquelle les Gloméris
européens sont réunis :
Angle du premier segment dorsal marqué en arrière
de deux ou trois stries.
Gloméris bordé. ( Gloméris limbata.)
(PI. 43 , fig. i.)
Anneaux du corps luisants dans les femelles, avec un liséré
blanchâtre ou jaunâtre, mais non orangé au bord supérieur; mar-
brés de brun et de châtain dans les mâles; longueur 0,018.
lulus Umbalus , Olivier, Encycl. méth Insect., Vil, 414. —
/. marmoreus , id ., ibid. — Oniscus zonatus , Panzer, Fauna
insect. germ. , ÎX, pl. 23. — Glom. marginata , Leach, ZooL
mise. , ni, Pi. 132. — Gl. marginata , Brandt et Ratzeburg,
Jrzneithieren , 11,98, pl. 13, fig. 7-11. — Gl. limbata, Brandt,
Recueil , p. 143.
C’est l’espèce commune du Nord et du centre de Y Europe.
M. Brandt en connaît plusieurs variétés qu’il caractérise
ainsi :
a) dos brunâtre, à taches obsolètes brunâtres pâles subsériées.
b) dos roux brun noirâtre ou roux brun , quelquefois châtain,
surtout dans les individus desséchés, bord postérieur des anneaux
dorsaux blanchâtre.
M. Brandt lui rapporte le Gloméris castaneus, Risso, ainsi ca-
ractérisé dans \Hist. nat. de l'Europe méridionale, t.V, p. 148:
« Son corps est très-lisse , luisant , châtain , avec les bords des
segments beaucoup plus pâles et moins foncés. Long., 0,015.
Séjourne sous les pierres ; apparaît toute l’année. »
c) Dos tacheté de noir et de fauve ou en partie de sub-orangé,
bords postérieurs et inférieurs des anneaux souvent fauves sur
une plus ou moins grande largeur.
Sous-variété a. — Dos marbré de fauve, bord postérieur des
anneaux ayant une bordure fauve pâle, plus ou moins étroite.
C’est, d’après M. Brandt, le vrai Iulus marmoreus.
Sous-variété b. — Dos marbré de fauve et d’orangé ou de fer-
rugineux-orangé, et en partie couvert de points noirs très-petits,
avec le bord postérieur des anneaux plus ou moins marginé de
fauve vif. C’est alors , suivant M. Brandt , le Gloméris nobilis,
DIPLOPODES.
70
Koch, jDeutschl. crast., myriap. und arachniâen , t. IV, pl. 1.
Voici les descriptions données par Olivier, de ses Iulus lim-
batus e t marmoreus des environs de Paris, que nous regardons
comme les deux sexes d’une même espèce :
I. limbatus. <c Le corps est d’un noir plombé , avec le bord
des anneaux légèrement blanchâtre. » C’est , suivant nous , la
femelle.
I. marmoreus. a II ressemble au précédent : il en diffère en
ce que le corps est d’un noir plombé , mélangé de jaune. » Nous
le considérons comme le sexe mâle.
2. Glomeris plombé. ( Glomeris plumbea.)
Comme nous l’avons vu plus haut , M, Brandt fait du Iulus
marmoreus d’Olivier une variété du limbatus , et il y rapporte
encore le Iulus plumbeus du même auteur, en disant : « Les
individus conservés depuis quelque temps dans l’esprit de vin
montrent , vraisemblablement par l’action de cette substance sur
le pigment , au lieu du noir, une couleur plus ou moins grisâtre
ou plombée ; ce qui peut bien avoir donné lieu à Olivier de
fonder son Iulus plumbeus ( Glomeris plumbea , Gerv.j. Car
c’est seulement la couleur plombée qui distingue son Iule plombé
de son Iule bordé. » Recueil , p. 144.
Comme nous n’avons, pas plus que M. Brandt, étudié le Glo-
méris qu’Olivier avait cru devoir considérer comme appartenant
aune espèce distincte de ses 1. marginatus et limbatus , nous
reproduirons la description qu’il en donne dans Y Encyclopédie
méthodique :
« Il est presque une fois plus grand que la cloporte armadille ;
le corps est d’une couleur plombée claire, avec le bord des an-
neaux et tout le derrière plus pâle.
» Il se trouve dans le midi de la France , aux environs de
Fréjus , dans les lieux ombragés et humides. »
I
3. Gloméuis marginé. ( Glomeris marginata .)
Noir luisant avec le bord postérieur et inférieur des anneaux
orangé plus ou moins vif.
Iulus marginatus , Olivier, Encycl. mélh ., Ins., T. VII,
p. 414, non Leach, etc. — Gl. marginatus , Risso , Europe
mèrid., T. V, p. 148. — G. annulata , Brandi, Bull, nat.,
Moscou , T. Vf, p. 196. — Id., Recueil » p. 145.
Jplères — üicères —Jfi/ria/vades. SYNGNATHE S .
Delahaye éel.
Glomeris — Scolopendre.
Glomens marbré pIitsçTOTul ijiti /latn/'e', A enroulé-, ■ B en dessous C. tête -et yeux-. 2 . Chaperon (A) mn/iSélulu
(jauç/ur (2) et lèvre irt/Ju Gl. plombé 3 tète et boztdier de Z épllT Ollic . ScolopOldrC insigne de (/ma/. A. partie
<&*£• e/l dessus ; A, id. ezi dessous; B et C , azcte/uie ctl dessus et en dessous/ D et _E. antenne en dessus et est dessous.
11 et E partie postérieur en dessus et en dessous
GLOMËRIDES.
71
D’Italie et du Midi de la France. Cette espèce n’est pas rare
aux environs de Montpellier. On la trouve aussi sur le mont
Saint-Loup , à quelque distance de cette ville.
Sa grosseur, en général , égale celle du Gl. limbata du Nord
de la France, et est un peu plus considérable dans certains indi-
vidus. Le mâle et la femelle sont également marginés. Olivier
la caractérise nettement en disant que ses anneaux sont bordés
de rouge. Les individus qu’il a observés venaient des environs
de Fréjus (département du Var), c’est-à-dire du midi de la
France , comme ceux que nous avons recueillis.
4. Gloméris transalpin. ( Glomeris transalpina. )
Dos noir, brillant, bord postérieur des anneaux fauve,
premier et dernier articles dorsaux, souvent les quatrième,
cinquième et sixième, plus rarement les autres, présentant
au-devant de leur bord postérieur deux taches fauve-orangé ,
confluentes entre elles et avec le liséré postérieur.
GL transalp., Koch, Deutschl. crust. , myriap . und
arachn., IV ,pl. 2. — Brandt, Recueil , p. 146. — Gl. sinuata,
Kollar, in Brandt, ïbid. — GL sicula , de Haan, in Brandt,
ibid.
De Sicile et de Daîmaîie.
Nous avons reproduit la caractéristique de cette espèce donnée
j par M. Brandt. Elle diffère à quelques égards de celle de
M. Koch (1), Il faut au reste observer, dit M. Brandt, que
l’exemplaire décrit par M. Koch offre des taches ferrugineuses ,
situées sur tous les anneaux, et pourrait bien être considéré
comme une variété distincte de ceux qu a reçus le Musée de
Saint-Pétersbourg, par les soins de MM. Parreyss et de Haan.
5. Gloméris d’Awhasie. ( Glomeris awhasiea.)
Semblable au précédent, mais ayant cinq taches poncti-
formes , au lieu de quatre , sur le premier anneau dorsal , et
trois, au lieu de deux, sur les autres, excepté sur le dernier
qui présente à leur place une tache triangulaire.
Gl. awh ., Brandt, Recueil, p. 147.
(i) M. Koch (IV, pî. 2) dit : G. ferruginea, macula basali sin-
guli armuli sinuata, dimidioque basali annuli analis nigris.
DIPLOPODES.
72
D’Awhasie, où il a été recueilli par M. Alexandre Nordmann.
M. Brandt ne distingue cette espèce du Gl. pustulata qu’avec
doute.
6. Gloméris tacheté. ( Glomeris guttata.)
Lisse, fort luisant, d’un beau noir, orné de quatre lignes
longitudinales de taches jaune foncé régulièrement disposées;
deux taches ovales de couleur jaune safran sur le dernier seg-
ment; antennes et pieds tachetés de violâtre. Longueur, 0,016.
GL guttatus, Risso, Europe mérid., t, VI, p. 148. — Gl.
quadripunctata et guttata , Brandt, Bull. acad. Moscou ,
t. VI , p. 196. — GL guttata , id., Recueil , p. 149.
Recueilli d’abord par M. Risso aux environs de Nice. M. Brandt,
dans son prodrome , lui donne pour patrie l’Espagne , la France
méridionale , l’Egypte et l’Asie mineure.
7. Gloméris tacheté. ( Glomeris pustulata.)
Habituellement noir avec le bord postérieur des anneaux d’un
jaune blanchâtre ou orangé ; quatre points de cette dernière
couleur sur le premier segment dorsal et deux sur les suivants.
Oniscus pustulatus , Fabricius , Species insect ., 1. 1, p. 379.
— Linné, Gmelin, Syst.nat ., t. I, part. III, p. 3013, sp. 24.
— Glom. pustulata , Latr., Généra crust. et ins., t. I, p. 74.
— Wagner, Reisen en der Regentschaft Algier.-— Brandt, Re-
cueil , p. 147.
Habite l’Algérie , et dans l’Europe le Portugal , l’Italie , la
Morée et le midi de l’Allemagne.
M. Brandt en distingue plusieurs variétés :
a) Premier anneau dorsal quadriponctué; les autres biponc-
tués. C’est la plus commune et celle de Fabricius, Panzer , etc.
( Varietas vulgaris, Brandt.)
b) Taches intermédiaires du premier segment et ceux des au-
tres très-petits. (Varietas micro stemma , Brandt, Loc. cit..;
Newport, Ann. and mag. ofnat. hist ., p. 264.)
c) Les quatre taches du premier segment et les deux du der-
nier existent seules ou à peu près seules. ( Varietas heterosticta ,
Brandt.)
Comprenant trois sous-variétés :
a — Des taches au premier et au dernier segment seulement.
(6 — Taches du second et du troisième segment manquant
seules.
GLOMÉRIDES. 73
y — Taches da second , du troisième et des trois pénultièmes
anneaux manquant.
La variété c n’est pas rare en Allemagne.
d) Dos noir sans taches, mais marbré de fauve ( varietas
marmorata , Brandt). II y en avait des individus parmi les Gl.
pustulata que M. Brandt a reçus d’Algérie, les autres étant de
la variété b. En Allemagne, cette variété parait être moins abon-
dante que les autres.
8. Gloméris tétrastique. ( Glomeris tetrasîicha.)
Dos noir marqué de quatre séries de taches ponctiformes de
couleur blanchâtre; anneau nucaî biponctué.
Gl. tetrast., Brandt, Bull. naî. Moscou , t. VI, p. 196. —
Id., Recueil , p. 150.
D’Allemagne.
9. Gloméris iiexastique. ( Glomeris hexasticha.)
Dos brun noir avec six séries de taches brun fauve depuis le
premier anneau jusqu’au dernier, qui est bimaculé.
Gl. hexast ., Brandt, Bull. nat. Moscou , t. VI, p. 197. —
Id. , Recueil , p. 150.
Europe : d’Hercynie, de Bavière et de Sicile.
10. Gloméris gentil. ( Glomeris lepida.)
Dos brun noir avec six séries de taches jaunâtres sur les an-
neaux depuis le premier jusqu’au dernier qui est quadrima-
culé.
Gl. lep., Eichwaîd , Zoolog . specialis , part. II, p. 123.-'
Brandt , Bull. nat. Moscou , t. VI , p. 197.
De Podolie et de la Petite-Russie.
11. Gloméris de Klug. ( Glomeris Klugii.)
Dos rouge taché de noir ; tête noire.
Gl. Klugii , Brandt , Bull, nat . Moscou , t. VI , p. 195.
D’Égypte et de Syrie.
M. Brandt a distingué pour cette espèce une section particu-
lière qu’il caractérise ainsi :
Gingulum dorsi primuni in medio lateris seu cruris lateralis
incisuram postedorem haud striatum.
74
DIPLOPODES.
13. Gloméris sublimbé. ( Glomeris sublimbata.)
Brun à reflets verts , avec les segments finement bordés de
vert fauve ; tête testacée, fauve en avant, et marquée au milieu
de quatre impressions; antennes vert fauve , ayant leur premier
article testacé roussâtre , les suivants annelés de la même cou-
leur , et le dernier entièrement de cette couleur; corps testacé
en dessous; pieds de la même couleur, roux brun en dessus.
Longueur , 0,020 ; largeur , 0,010.
Glom. sublimb ., Lucas, Revue zoolog. de Guérin , 1846,
p. 284. — Algérie , Anim. articulés , Myr. , pl. 2, fig. 3.
D’Algérie. Il habite les environs d’Alger, de Bougie et de Phi-
lippeville. Il se plaît sous les pierres humides et au pied des chê-
nes-lièges, entre Stora et Philippeville,
13. Gloméris marbré de brun. ( Glomeris fusco-marmorata.)
Tête brun roussâtre, testacée en avant , et quinquémaculée au
milieu ; antennes brun roussâtre lavées de couleur testacée sur
les premiers et le dernier article; segments assez finement mar-
ginés de fauve , faiive rougeâtre , marbrés et tachetés forternent
de brun ; corps testacé en dessous , lavé de verdâtre; pieds en-
tièrement fauve testacé. Longueur , 0,013 ; largeur , 0,006.
Glom. fusco-marg., Lucas, Revue zool. de Guérin , 1846,
p. 284. -~/d., Algérie . Anim. articulés , pl. 2, fig. 4.
D’Algérie. Aux environs d’Alger et de Philippeviile.
13. Gloméris a taches fauves. ( Glomeris flavo-maculata.)
Tête brun roussâtre, testacée en avant et au milieu qui est
quadrimaculé ; antennes brun roussâtre , avec les premiers et le
dernier articles testacés ; segments brun roussâtre , très-finement
marginés de fauve verdâtre , tous bimaculés latéralement ; une
tache latérale fauve verdâtre; dernier segment unimaculé de
fauve de chaque côté ; corps fauve verdâtre en dessous; pieds en-
tièrement fauve testacé. Longueur, 0,015; largeur , 0,006 1/4.
Glom. flavo-mac ., Lucas, Revue zool. de Guérin , 1846,
p. 285. — Id ., Algérie , Anim . articulés , pl. 2, fig. 5.
D’Algérie. Espèce commune M. Lucas en distingue cinq va-
riétés qu’il caractérise ainsi :
A — Corps brun , à taches dorsales petites , arrondies.
GLOMÉRIDES. 75
B — Corps testacé subferrugineux , à taches latérales et dor-
sales fauves.
C — De même couleur, mais avec du brun autour des taches
dorsales.
D — Corps brun à taches latérales et dorsales confondues.
E — Corps brun à taches presque nulles.
Genre ZÉPHR01NIE. Zephronia (î).
Corps composé de treize segments, sans la tête; le
premier petit, le second plus considérable, avec des
prolongements latéraux aliformes, les dix suivants
semblables entre eux , et le dernier, en quart de
sphère, s’appliquant sur le second quand l’animal se
rouie en boule. Antennes subclaviformes , dont le
septième article varie de forme et est plus ou moins
visible ; jeux en groupe arrondi ; mâchoires muitiden-
tées; mandibules ou lèvres- mâchoires composées d’une
pièce médiane bidentée à son bord antérieur, et de
deux parties latérales soudées à la pièce médiane par
leur pièce basilaire, sur laquelle est articulée une
seconde partie qui porte un denticule unguiforme.
Pieds à peu près semblables entre eux, plus ou moins
déprimés , au nombre de vingt et une paires ; une
paire d’appendices copulateurs pédiformes près l’anus
des mâles Anus bivalve, caché par une lame antérieure.
Les Zépbronies , d’abord signalés par M. J.-E.
Gray dans la traduction anglaise du Règne animai
de Cuvier, publiée par Griffith, ont été étudiés avec
(i) Zephronia, J. E. Gray, in Griffith’s Anim. Kingdom, Ins.,
pl. 1 35. — Pentazonia Spiiærotheria, Brandt, Bull. nat. Moscou ,
VI, 198; in 1 833. — Ici., Recueil, p. — Zephronia, P. Gerv.,
Ann. sc. nat , 2e série, t. VII, p 4(i) 2*“ Zephroniadæ, J. E. Gray in
Jones, Cydopedia of Anat. and Physiol., art. Myriapoda.
DIPLOPODES.
76
soin depuis lors par M. Brandt, qui en a fait deux
genres, sous les noms de Sphærothcrium et Sphœro -
pœus , et les a distingués des autres Glomérides
comme une tribu à part, sous le nom de Sphœrotheria ,
d’après la considération de leurs antennes.
Les pieds de ces animaux sont insérés comme il
suit : la première paire semble dépendre du premier
segment ou collier, quoique celui-ci soit incomplet et
manque d’arceau inférieur ; la deuxième et la troisième
appartiennent au grand anneau dorsal , qu’on pourrait
appeler le bât ou le bouclier ; la quatrième s’attache au
troisième segment; les cinquième et sixième au qua-
trième ; la septième au cinquième ; la huitième et la
neuvième au sixième ; les dixième et onzième au
septième; les douzième et treizième au huitième; les
quatorzième et quinzième au neuvième ; la seizième
au dixième; les dix -septième et dix -huitième au
dixième ; les dix-neuvième et vingtième au douzième
et la vingt et unième au treizième. Il n’y a pas de lame
latérale pour les segments des trois premières paires
de pieds, mais la paire de lames pédigères y existe.
Quand les Zéphronies se roulent en boule, leur collier
et leur tête sont complètement cachés, le segment
anal s’appliquant contre la rainure du second seg-
ment, ce qui ne laisse plus voir que douze segments
dorsaux.
C’est aux Zéphronies qu’appartiennent les plus gros
Myriapodes , mais non pas les plus longs» Ce sont des
animaux à corps court onisciforme, et qui vivent dans
les régions intertropicales et australes de l’Afrique, à
Madagascar et dans i’inde continentale ou insulaire.
On n’a pas encore de détails sur leurs habitudes.
GLOMÉRIDES.
77
I. SPHÆROTHERIUM, Rrandt, Bulletin nat.
Moscou , VI, 198; 1833. — Id., Recueil mèm.
Myriap., p. 175.
M. Brandt assigne à ce groupe les caractères sui-
vants :
Antennes droites, subfili formes , de sept articles*
dont le septième très-petit, très-court, droit, tronqué
brusquement , mais néanmoins distinct ; le sixième
oblong, droit , à peine renflé. Il établit plusieurs sec-
tions parmi ces animaux.
1° Premier anneau dorsal ayant le bord supérieur
du sillon qui contourne son aile latérale descendante ,
marqué d’ éminences ou de stries linéaires parallèles
et obliques , Bord postérieur du dernier anneau en
général arrondi .
A l’exemple de M. Brandt [Recueil, p. 175), nous
distinguerons par ces caractères une première section
de ses Sphærothéries.
1. Zéphronie arrondie. ( Zephronia rotundata .)
Segments du corps couverts , sauf le dernier, de petits points
très-nombreux , visibles à la loupe ; le dernier convexe , à ponc-
tuations plus rares mais plus fortes; collier marqué de ponctua-
tions plus grandes , à l’exception d’une seule série à son bord an-
térieur. Longueur , 0,025 ; largeur , 0,010.
Sphœrotherium rotundatum , Brandt, Bull, nat, Moscou ,
t. VI, p. 198. — Zeph, rotund , P. (Servais, Ann. sc. nal., 2e sé-
rie , t. VIÏ, p. 42. — Sph. rot Br., Recueil , p, 175.
Du cap de Bonne-Espérance. Musée de Berlin.
2. Zéphronie comprimé. [Zephronia compressa.)
Segments dorsaux couverts de petites ponctuations éparses ;
dernier segment du corps subcomprimé latéralement éievé
n’ayant que quelques ponctuations rares. Longueur , 0,015 ;
largeur, 0,009.
78
DIPLOPOÜES.
Sphœroth. compressant, Brandi, Bull. nat. Moscou , VI,
198. — Zephr . compr., P. Gervais, Ann. sc. nat ., 2e série,
t. VII , p. 43. — Sph. compr., Br., Recueil , p. 176.
Bu cap de Bonne-Espérance. Musée de Berlin et de Saint-Pé-
tersbourg.
M. Brandt dit encore dans la description de cette espèce : Col-
lare margine anteriore punctorum majusculorum sérié faeie su-
periore epunctatum.
3. Zéphronie de Kutorga. ( Zephronia Butor gœ.)
Segments dorsaux du corps sans ponctuations; collier man-
quant de ponctuations à la face supérieure et à son bord anté-
rieur; petites saillies transverses placées au-dessus des ailes laté-
rales du premier anneau dorsal peu développées, terminées en
dessus par une ligne arquée ou petite crête arquée ; dernier seg-
ment du corps peu élevé , un peu plus saillant longitudinalement
à son milieu. Longueur, 0.027; longueur au milieu , 0,006.
Sphœroth. Butor gœ , Brandt, Bull. Saint-Pétersbourg ,
1841, p. 560. — Id., Recueil , p. 176.
Patrie inconnue. Musée de Saint-Pétersbourg.
4. Zéphronie titan. (Zephronia titanus.)
L’une des plus grandes espèces du genre Sphœrotherium. 1 1
Longueur, 1" 6'" ; largeur, 9"'. Corps ovalaire oblong, assez il
large, convexe; collier ponctué en avant, non ponctué en
arrière et au milieu ; dos et flancs des anneaux sans ponctuations,
sauf au bord antérieur qui présente de petits points épars et des
rugosités; des crêtes transverses développées sur les ailes latéra-
les du premier anneau dorsal au-dessus du sillon marginal, qui a
des impressions ponctiformes et point de petites crêtes terminales
arquées; dernier anneau du corps très-développé , en saillie
subtriangulaire au milieu de son bord postérieur ; couleur oliva-
cée, sommet des angles marginaux postérieurs ferrugineux.
Sphœroth. titanus , Brandt, Bull. acad. Saint-Pétersbourg ,
1840. — Id., Recueil , p. 176.
Patrie inconnue. Musée de Saint-Pétersbourg.
• . v • t • - 1 : JJ; :
5. Zéphronie de Licbtenstein. {Zephronia Lichtensteinii.)
Tête et collier marqués de points médiocres et nombreux ; an-
neaux dorsaux également ponctués d'une manière serrée , même
GL0MÉR1DES.
79
au bord postérieur, de points pilifères ; les côtés des avant-der-
niers arceaux droits à leur bord postérieur ; couleur olivâtre obs-
cure , ferrugineux aux bords postérieurs.
Sphœroth. Lichtenst ., Brandt, Bull. nat. Moscou , VI, 199.
—Zephr. Licht., P. Gerv., Ann. sc. nat.,%e série , VO, 43. —
Sph. Licht., Brandt, Recueil, p. 177.
Du cap de Bonne-Espérance. (Musées de Berlin et de Saint-
Pétersbourg.)
6. Zéphronie de Klug. ( Zephponia Klugii. )
Tête entièrement couverte de ponctuations. Çollier pourvu
à son bord antérieur d'une série de points , sans ponctuations à
son milieu et en arrière. Premier anneau dorsal fortement
ponctué en avant, peu à son milieu et point du tout en arrière.
Les autres jusqu’au dernier fortement marqués en avant et au
milieu de ponctuations assez grandes, glabres à leur bord pos-
térieur. Les anneaux 6 à 11 sub-échancrés à leur bord posté-
rieur. Le dernier segment entièrement ponctué même à son
:j bord postérieur. La couleur paraît oiivâtre-obscur, avec le bord
| postérieur des anneaux ferrugineux. Longueur 0,029; lar-
geur 0,011.
Sphœroth. Klugii, Brandt, Bull. acad. Saint-Pétepsb., \ 841,
p. 360 ; id ., Recueil , p. 177.
Du cap de Bonne-Espérance. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
7. Zéphronie dorsale. ( Zephronia dorsalis.)
Dessus de la tête et collier comme grêlés ou marqués de pe-
tites impressions ponctiformes visibles à l'œil nu. Premier an-
neau dorsal bimarginé latéralement et en avant, à double bor-
dure lisse, luisante ; un rudiment de la bordure externe a son
bord postérieur qui est sub-échancrè près du contour postérieur
des ailes latérales. Toute la surface de cet arceau, marquée d’im-
pressions ponctiformes plus fines que celles de la tête et du
collier, de couleur terne ainsi que les autres anneaux qui sont
également ponctués, plus ou moins garnis de poils courts et
serrés et marqués sur leur milieu d’un trait saillant, luisant, par-
tant du bord antérieur et se terminant en pointe non détachée
avant d’avoir atteint le bord postérieur. Le dernier anneau
bombé à sa base au-dessus, rétréci près son bord postérieur, qui
est droit ainsi que le bord inférieur des derniers anneaux. Il y
80
DIPLOPODES.
a un rudiment de la ligne médiane sur le dernier anneau. Face
inférieure de celui-ci profondément excavée. Couleur noir
velouté un peu sale, lisse et luisante aux lignes médio-dorsales
et aux bords des anneaux. Tète et collier d’un noir luisant
malgré leurs ponctuations. Longueur 0,038; largeur au milieu
du corps 0,016.
Patrie inconnue. (Muséum de Paris.)
Nous n’avons vu de cette espèce qu’un seul exemplaire; il appar-
tient au sexe femelle. Sonpremierarceau dorsal présente les carac-
tères propres aux sphérothères de la division A de M. Brandt.
2° Premier anneau dorsal ayant le bord supérieur
du sillon qui contourne son aile latérale descendante
sans éminences ni stries saillantes , disposées en lignes
obliques , ou ri en ayant que des indices obsolètes.
8. Zéphronie allongée. ( Zephronia elongata. )
Corps glabre marqué de ponctuations assez serrées en avant,
éparses sur son milieu et nulles en arrière. Collier ponctué uni-
quement à son bord antérieur à points disposés sérialement.
Premier anneau dorsal ponctué seulement à son bord antérieur.
Les autres , y compris le dernier , faiblement ponctués , à bord
postérieur lisse. Le dernier anneau très-élevé et déclive, sub-
comprimé latéralement, faiblement ponctué à son milieu qui est
renflé, à ponctuations très-éparses, subsolitaires si ce n’est à la
partie inférieure où elles sont rapprochées. Longueur 0,032;
largeur 0,013.
Sphœroth . elong ., Brandt, Bull. nat. de Moscou , VI, 99.—
Zephr. dong.y P. Gerv., Ann. sc . nat. y 2e série , Vil, p. 43. — ;|l
Sph. elong., Br., Recueil , p. 178.
Du cap de Bonne-Espérance.
9. Zephronie mïcuosticte. {Zephronia miscrosticia. )
Tête glabre, marquée de ponctuations rares, presque nulles
à son bord supérieur. Collier ponctué en avant seulement de
ponctuations en série , sans ponctuations en dessus ; des points
rares et petits sur le premier anneau dorsal. Deuxième , troi-
sième , quatrième et cinquième anneaux finement ponctués en
avant seulement , à peu près glabres sur tout le reste de leur
surface, si ce n’est le dernier, ponctués en avant et au milieu.
GLOMÉRIBES. 81
Bord postérieur du dernier article à peu près droit. Cet article
arrondi, convexe, médiocrement déclive , entièrement marqué
de ponctuations fines et serrées. Couleur olivacée ; bords des
anneaux ferrugineux. Longueur 0,(M5, largeur 0,006.
Sphœroth. microst., Brandt , Bull. acad. Saint- Pétersbourg,
1841. — Id. , Recueil , p. 178.
Du cap de Bonne-Espérance.
10. Zéphronie pointillée. ( Zephronia punctulata. )
Tète subrugueuse , entièrement marquée de ponctuations
assez serrées. Collier subrugueux , à ponctuations disposées sé-
rialement en avant et éparses en dessus. Premier article dorsal
et les suivants marqués de ponctuations assez serrées, visibles à
l’œil nu. Dernier article marqué de ponctuations plus nom-
breuses que les autres, renflé en arrière et épaissi. Point de
lignes glabres sur le milieu des derniers articles dorsaux. Cou-
leur olivacée ; bords postérieurs des anneaux ferrugineux. Lon-
gueur 0,036, largeur 0,015.
Sphœroth , ponciul., Brandt, Bull. acad. Saint-Pétersbourg ,
1841. — • Id., Recueil, p. 179.
Du cap de Bonne-Espérance.
11. Zéphronie ponctuée. ( Zephronia punctata .)
Tête presque glabre, luisante , marquée de ponctuations
éparses assez grandes en dessus et sur son milieu. Une série de
ponctuations assez fortes sur le devant du collier avec d’autres
plus grandes éparses sur son milieu. Deuxième article et les
suivants marqués jusque sur leur bord inférieur et postérieur de
points forts, facilement visibles à l’œil nu. Ponctuations du dernier
arceau plus serrées , mais non visibles à l’œil nu ; celui-ci un peu
épaissi et renflé au milieu de son bord postérieur. Sixième an-
neau dorsal et les suivants marqués à leur milieu en dessus d’une
ligne saillante, longitudinale, lisse et luisante. Processus laté-
raux des derniers anneaux pourvus d’une petite crête saillante à
la face interne de leurs lames latérales. Couleur olivacée ; bords
postérieurs ferrugineux. Longueur 0,040, largeur 0,020, plus
grande hauteur 0,012.
Sphœroth. punct. , Brandt, Bull, nat . Moscou » VI, 99. —
Aptères , tome iv. 6
DIPLOPODES.
82
Zeph. punct. , P. Gerv. , Ann. sc. nat. , 2e série, VII , 43.
Sph.punct., Br., Recueil, p. 179.
Patrie inconnue ( Musées de Berlin et de Saint-Pétersbourg).
12. Zéphronie ruguleuse. ( Zephronia rugulosa. )
Extérieur du précédent, dont il a aussi la forme et la cou-
leur. Anneaux antérieurs et moyens du corps ayant sur les côtes
du dos de petites carènes ou des linéoles saillantes , fort petites,
transversales, subparallèles et irrégulières. Point de petite crête
au-dessus de l’insertion des lames latérales des anneaux posté-
rieurs du corps. Sixième anneau dorsal et les suivants plus ou
moins ponctués sur toute leur face supérieure. Dernier anneau
rugueux, fortement marqué de ponctuations visibles à l'œil nu,
atténué à son bord postérieur.
Spœroth. rugul., Brandt, Bull. acad. Saint-Pétersbourg ,
1841. — Id., Recueil , p. 179.
Du cap de Bonne-Espérance.
13. Zéphronie de Java. ( Zephronia Javanica. )
Entièrement châtain clair ; lisse sur tout le dessus , avec des
ponctuations sur la moitié antérieure de la tête seulement. Lon-
gueur 0,025 environ, largeur 0,014.
Zephr. Javanica , Guérin, in Gervais, Ann. sc.nat., 2e série,
VII, 43, 1837.-— Id ., Iconogr. règ. anim. de Cuv.,Ins ., pl. 1,
fig. 2. — Id., ibid ., Explic. ins., p. 5. — Zephr. ovalis , J. E.
Gray, in Griffith'1 s Anim. Kingd. , 7ws., pl. 135, fig. 5. ( Non
Iulus ovalis , Linn. , Oliv. , etc. — Sphœropœus insignis ,
Brandt , ? Recueil , p. 181 . )
Habite Java.
Nous avons vu l’exemplaire même qu’a figuré M. Guérin , et
nous nous sommes assurés que ses antennes ont bien sept arti-
cles, le dernier étant d’ailleurs fort petit, et conformé comme
chez les Sphérothérics. Comme M. Brandt fait de l’espèce à la-
quelle il rapporte dubitativement la figure de M. Guérin , un
Sphœropœus , nous devons mettre autant de réserve que lui
dans le rapprochement de son Sphœrœopus insignis et du
Zephr. Javanica. La même réflexion s’applique au véritable
Zephronia ovalis de M. Gray , que M. Newport range aussi
dans les Sphœropœus. Nous parlerons donc plus loin du
Sphœropœus insignis.
GLOMÉRIDES. 83
14. Zéphronie marron. (Zephronia, hippocastanum.)
Yeux noirs ; surface oculaire subquadrangulaire ; des poils
châtains fort courts sur le devant de la tète , sur les pattes et
sur une grande partie du dessous du corps. Corps luisant en
dessus , de couleur marron clair , marqué presque partout et
principalement sur la moitié antérieure des anneaux par des
impressions irrégulières confluentes ; marqué d’un très-grand
nombre de très-faibles ponctuations, les unes visibles , les autres
invisibles à l’œil nu , ce qui lui donne l’apparence finement cha-
grinée; aile latérale des premiers anneaux subaiguë, celle des
quatre derniers coupée en ligne droite , ainsi que tout le bord du
dernier anneau qui ne présente sur sa surface convexe aucune
particularité caractéristique; ongles noirs. Longueur 0,055,
largeur 0,030. ( Coll. Mus. Paris. )
Découvert à l’île de Nos-Bay, près Madagascar , par M. Louis
Rousseau, aide naturaliste au Muséum de Paris.
Cette espèce , dont nous n’avons vu qu’un exemplaire ayant
une plaque génitale aux pattes de la deuxième paire et manquant
d’appendices copulateurs à l’anus, est d’assez grosse taille. Sa
grosseur et sa couleur nous l’ont fait nommer hippocastanum ,
et elle ressemble en effet, jusqu’à un certain point, à un marron
d’Inde , lorsqu’elle est roulée en boule. Le bord postérieur des
anneaux est plus noirâtre que le reste de leur surface.
Une Zéphronie également fort grosse et qui est peut-être de la
même espèce que celle-ci a été rapportée de Madagascar par
M. Jules Goudot.
II. SPHÆROPÆUS , Brandt, Bull. nat. Moscou ,
t. VI, p. 200; 1833. — Zephronia , Newport, Ann .
andmag. of nat. hist.y t. XIII, 264.
Antennes renflées au sommet, de six articles dont
lesdeux derniers soudés ; le dernier subtrigone, rétréci
à sa base et à son milieu, dilaté h son sommet et tron-
qué obliquement, subarroncli et fortement ponctué.
Les espèces de ce groupe sont moins nombreuses
que celles du précédent.
84
DIPLOPODES.
15. Zéphronie Hercule. ( Z ephr onia Hercules.)
Point de lignes saillantes ou petites crêtes sur le bord
qui termine en dessus le sillon falciforme du premier anneau.
Longueur 0,047, largeur 0,026.
Sphœrop. Herc . , Brandt, Bull. nat. Moscou , VI , 200. —
Zephr. Herc., P. Gerv. , Ann. sc. nat., VII, 43. — Sphœrop.
Herc., Br., Recueil , p. 181.
Patrie ?
16. Zéphronie glabre. ( Zephronia gldbrata. }
Blanc cendré, luisant, avec le devant de la tête profondé-
ment marqué de ponctuations serrées. Une bordure élevée sur
le bord antérieur du premier segment dorsal. Longueur 4 lignes
( mesure anglaise ).
Zeplir. glahrata , Newport, Ann. and mag. of nat. hist
t. XIII , p. 264.
Habite les îles Philippines.
17. Zéphronie chatain. ( Zephronia castanea. )
De couleur châtain foncé, rude au toucher. Longueur 1
pouce ( mesure angl. ).
Zephr. cast.} Newport, Ann. and mag. ofnat. hist., t. XIII,
p. 265.
Habite les îles Philippines.
18. Zéphronie hétérostictique. ( Zephronia heteroslictica.)
Brun foncé, avec les anneaux irrégulièrement tachetés de
points noirâtres , confluents , les uns grands , les autres petits.
Tête et collier luisants, bruns. Bord labial noirâtre, fortement
ponctué. Antennes noires. Longueur 1 1/2 pouce (mesure
angl. ) 0,040.
Zephr .heter ., Newport, Ann. and mag. ofnat. hist., t. XIII,
p. 265.
Habite l’Inde.
19. Zephronia innominata. (Newp., loco cit. )
L'auteur ne décrit pas cette espèce et ne dit pas d’où elle
vient. (British Muséum. )
20. Zéphronie insigne. ( Zephronia insignis. )
Zephr. ovalis , J. E. Gray, in Griffith' s Anim. Kingd Ins.,
I
GLOMÉRIDES. 85
pl. 135, fig. 5. ( Non Iulus ovalis , Linné , Amœnit. acad .,
t. IV, p. 253; Glom. ovalis , Latr.) — Sphœropœus insignis ,
Brandt, Recueil, p. 181.— Zephr. insignis , P. Gerv. ,
sc. îiæL, 2e série, t. VII , p. 43.
Patrie : Java.
M. Brandt n’a donné qu’une très-courte description des indi-
vidus qu’il a étudiés et que possède le Musée académique de
Saint-Pétersbourg.
Le même auteur est porté à croire que M. Guérin a figuré ,
sous le nom de Zephr. Javanica, le jeune âge de celte espèce.
Mais nous avons vu plus haut qu’il n’y avait encore rien de cer-
tain à cet égard.
III. Espèces douteuses de Zéphronies.
21. Sphærotherium ovale , Brandt , Recueil-, p. 180.
Iulus ovalis , Linm, Amœnilates acaâemicæ , IV, 253,
n° 36, fig. 4. — Olivier, EncycL méthod VII, 414, n. 1
( exclusa synonymia Gronovii). — Iulus ovalus , Fabricius ,
Entomol . System. , II , 393. — Id. , Spec. insect. , î , 528, n. 1.
Latrciile, Ilist.nat. des crust. et des Ins., t. VII, pl. 69,
fig. 5-6.
Habite la Chine.
22. Sphærotherium Gronovii , Brandt, Recueil, p. 180.
Oniscus cauda subrotunda integra, pedihus utrinque viginti,
Gronov. , Zoophyt. , p. 233, n. 995, tab. VII, fig. 4- 5(excîu-
sis omnibus synonymis). — Iulus ovalis, Latr., Hist. nat. des
crust. et des ins., t. VII, pl. 64, pl. 79, fig. 56.
Patrie ? Gronov le donne à tort comme des mers de Norwége
et d'Angleterre , et Gmelin a répété qu’il était de l’Océan
européen ( hab. in Oceano europœo ). M. Brandt ajoute : La
grande différence des figures de Linné et de Gronov me porte
à croire que ces auteurs ont décrit deux espèces différentes. Il
faut cependant regretter que leurs descriptions ne fournissent
pas de caractère distinctif. Quant à l’espèce décrite par Gronov,
il sera presque impossible de la reconnaître avec quelque sûreté,
parce que sa patrie est inconnue. L’espèce de Linné parait off rir,
sous ce rapport, plus d’espérance. L’animal décrit et figuré par
Marcgrave (Hist. nat. Brasil., lib. II, p. 51), que Gronov, et
DIPLOPODES.
86
d’après lui Latreille ( Généra Crust. ), rapportent comme syno^
nymes , est une espèce de crustacés parasites trouvée par Marc-
grave sur un poisson du Brésil , son Acarapitamba.
23. Zephronia tkstacea.
Il a environ un pouce et demi de long et dix lignes et demie
de large. Tout le corps , dans l’animal mort , est d’une couleur
testacé pâle. Les pattes, au nombre de vingt-deux de chaque
côté , ont une teinte verdâtre.
lulus testaceus , Olivier , Encycl. méth. , Ins . VII , 414. —
Zeph. test., P. Gerv., Ann. sc. nat 2° série , VII, 43.—
Sphœrotherium testaceum , Brandt, Recueil , p. 181.
Il se trouve à Madagascar , dans les lieux ombragés , hu-
mides.
Le nombre 22 pour les paires qu’Olivier donne à cette espèce
dans la description ci-dessus , doit faire penser qu’il a décrit un
individu mâle dont il a pris les appendices pédiformes pour une
paire de pattes.
Genre GLOMÉRIDESME. Glomeridesmus (1).
Corps gloméridiforme, suballongé, composé de vingt
anneaux , sans la tête et l’aous , pouvant se rouler en
boule ; le premier segment distinct de la tête , lisse
ainsi que les suivants , qui sont convexes en dessus et
concaves en dessous. Pattes cachées sous les anneaux,
sexarticulés et au nombre de trente-deux paires. Tête
sans yeux , à antennes en massue, de sept articles;
chaperon trifide ; une fossette auricuîiforme à la base
externe des antennes.
Ce genre n’a encore été étudié que par nous, et ne
comprend qu’une seule espèce propre aux Andes co-
lombiennes, sur laquelle nous n’avons pu réunir qu’un
petit nombre de détails.
(i) Glomeridesmus, P. Gervais, Ann . soc. entomot. de France ,
1844, p. 27 . — id., Ann. sc nat,, 3e série, t. II, p. 61,
GLOMÉRIDES.
87
1. Gloméridesme porcellion. {Glomeridesmus porcellus.)
( pi. 44, fig. 6. )
Corps lisse , de forme elliptique , atténué en arrière , subser-
ratiforme à son bord tranchant , gris brun , plus clair en avant ,
en arrière , aux antennes et en dessus. Longueur 0,010, plus
grande largeur 0,003.
Glomer. porc., P. Gervais et Goudot, Ann . soc. entom., II,
p. xxxyiii. — P. Gerv. , Ann. sc. nat. , 3e série , t. II , p. 61,
pl. 5, fig. 5-6.
Habite les Andes colombiennes , où il a été recueilli par
M. Justin Goudot.
Voici les seules observations que nous avons faites sur cet in-
secte :
Le Glomeridesmus porcellus , qui est l’espèce type de ce
genre, est un petit myriapode recueilli par M. Goudot en Co-
lombie, et dont nous n’avons malheureusement étudié qu’un seul
exemplaire. Il est long de 0,010, mesure 0,003 dans sa plus
grande largeur , et ressemble beaucoup aux Gloméris par sa
forme générale. Il est cependant un peu plus aplati, un peu plus
allongé aussi, et un peu plus large en avant entre les deuxième
et troisième anneaux qu’en arrière , son contour formant ainsi
une ellipse ovoïde; il est de couleur gris brun, plus clair en
avant et en arrière sur le corps, ainsi qu’au bord postérieur des
anneaux, sur tout le dessous et aux antennes. Le corps est lisse,
les pattes ne dépassent pas ses arêtes latérales , elies sont médio-
crement comprimées et sexarticulées ; elles décroissent de lon-
gueur à mesure que le corps se rétrécit. Leur nombre était
de trente-deux (1). Malgré ce caractère remarquable , et qui pa-
raît d’abord l'éloigner des Gloméris et des Zephronies, le Glomé-
ridesme semble bien appartenir à l’ordre des Glomérides par la
conformation de sa tête et des anneaux de son corps.
(i) C’est une paire de plus que pour les pattes des Polydèmes
femelles. L’individu observé était sans doute de ce sexe; et comme
ses valves anales avaient été perdues,, lorsque nous i avons étudié 9
rien n’a pu nous indiquer positivement sites organes génitaux maies
ont des forcipules en arrière comme chez les Glomérides, ce qui
est probable.
88
DIPLOPODES.
Son chaperon est trifide, par suite de la présence à son bord
libre d’une double échancrure bilatérale et d’un denticule médian
et obtus, ainsi que les deux denticules latéraux qui limitent l’é-
chancrure et se confondent par leur partie externe avec les côtés
du front. La tête est irrégulièrement globuleuse sur son vertex
et cache les appendices buccaux. Les antennes , à peu près aussi
longues que la tête qui est large , sont en massue , assez courtes,
un peu épaisses et composées de sept articles , grossissant du
premier au sixième, subégaux en longueur, avec le/ septième en
bouton presque inclus dans le sixième. Il n’y a poïjnt d’yeux. En
avant de chaque antenne , près de sa base , exist^ une fossette
subcirculaire et comparable à celle que les Glomêris ont près de
la base externe des mêmes appendices.
Le premier anneau du corps est scutiforme , ovalaire , trans-
verse, non réuni à la tête , et plus grand que son analogue chez
les autres Glomérides. Le second est, par contre, moins considé-
rable ; ses ailes latérales étant moins dilatées et moins tombantes
que chez les autres genres de ce groupe ; mais il commence à
prendre , ainsi que les suivants, la disposition demi-circulaire
des anneaux des Glomérides. Leurs bords, en effet, sont amin-
cis, et Tarceau inférieur de chaque anneau est concave, formé
bilatéralement de deux lames. Lanneau entier affecte par con-
séquent la disposition que M. Brandt nomme pentazonée. Nous
avons compté en tout vingt anneaux, sauf la tête et l’anus. Il y en
avait donc vingt et un avec celui de ce dernier organe. L’angle
postérieur des anneaux, qui descend plus bas que celui de leur
insertion ou leur angle antérieur , donne au bord tranchant du
corps de l’animal une apparence serratiforme.
POLYDESMIDES
89
III. POLYDESMIDES (1).
La famille des Monozonies de M. Brandt répond à
l’ancien genre Polydesmus de Latreille, ei paraît
devoir comprendre aussi les Crcispedosoma de Leach
et les P Icity desmus de M. Lucas , quoique ceux-ci
aient les segments du corps un peu plus nombreux et
soient pourvus d’yeux, tandis que les Polydèmes en
manquent. Nons y ajoutons le nouveau genre Onis-
codesmus et celui des Cyrtodesmus. Celui-ci diffère
moins des vrais Polydèmes que le précédent. M. Brandt
y place aussi les Pollyxènes, dont nous avons traité pré-
cédemment. Le principal caractère des Polydesmides
est d’avoir les segments résistants, formés d’anneaux
complets et non décomposables, comme ceux des Iules
et des Gloméris , en plusieurs parties élémentaires.
Ces segments sont toujours plus ou moins carénés bi-
latéralement dans leur première moitié , ou bien ils
sont moniliformes ; rarement ils affectent la forme cy-
lindrique 5 leur nombre est moindre que celui des Iules,
et plus considérable que chez les Gloméris. Les pieds
sont, par conséquent, moins nombreux que chez les
Iules : leur nombre le plus ordinaire est trente et une
paires chez les femelles et trente chez les mâles, dont
la première paire du septième segment est remplacée
par une paire d’appendices copulateurs. Les yeux man-
quent presque constamment.
Les genres que nous rapportons à cette famille sont
les suivants :
(i) Monozonia, Itrandt, Bull. nat. Moscou , t. II, p. 63. — Id., Re-
cueil, p. 36. — Pol\desm:idæ, J. E. Gray, in Jones, Cyclop. of anat .
and Phys., t. III, p. 546. — P. Gerv., Ann. sc. nat., 3e série, t. II,
p. 63.— Newport, Trans . linn. .sec,, t. XIX, p.
90
DIPLOPODES.
Oniscodesmus ,
Cyrtodesmus ,
Poly desmus ,
Craspedosoma .
Platy desmus
Les trois premiers pourraient former une tribu dis-
tincte des deux derniers qui ont aussi des caractères
assez particuliers.
Genre ONISGODESME. Oniscodesmus.
Corps de forme oniscoïde, c’est-à-dire convexe au
dos , avec les carènes des anneaux tombantes en de-
hors, cachant les pattes et donnant aux côtés de l’ani-
mal une apparence serratiforme occasionnée par le
prolongement angulaire postérieur de chaque anneau.
Anneau préanal petit, obtus, saillant faiblement entre
les deux éminences postérieures , également obtuses
de l’anneau pénultième; vingt segments 5 vingt-huit
paires de pieds; point d’yeux.
Oniscqdesme cloporte ( Oniscodesmus oniscînus).
(PI. 44 , fig. 4.)
Corps onisciforme ; bord inférieur des carènes en angle aigu ,
dentiforme; une série de tubercules ponctiformes subparalléîo-
grammiques à leur bord postérieur; couleur brun clair; lon-
gueur 0,015.
Onisc. onisc., P.Gerv. et Goudot, Ann. soc. entom. de France ,
2e sér., t. II, p. xxviii — P. Gerv., Ann. sc. nat., 3e série,
1. 1, p. 64, pl. 5, fig. 7-9.
Du sommet des Andes colombiennes par M. Justin Goudot.
Cette espèce est de couleur brune, de forme oniscoïde, c’est-à-
dire convexe au dos, avec les carènes des anneaux tombantes en
dehors, cachant les pattes, et produisant une disposition serrati-
forme par le prolongement angulaire postérieur de chaque
anneau. L’anneau préanal est petit, prolongé faiblement en ar-
POLYDESMIDES.
91
rière en une saillie médiane obtuse et aplatie située entre les
éminences angulaires postérieures également obtuses de l’anneau
pénultième ; les deux angles de l’antépénultième sont au con-
traire aigus, et ils arrivent jusqu’au niveau de ceux du segment
préanal ; le bord postérieur de chacun des anneaux montre une
série unique de tubercules plus ou moins parallélogrammmiques
dont les saillies donnent quelquefois à l’anneau lui-même une
apparence dentée, surtout en dessous. Les anneaux rappellent
jusqu’à un certain point la disposition de ceux des Myriapodes
pentazonés. On reconnaît en effet à la face supérieure de ces
anneaux, dépassée ici par la carène bilatérale comme elle l’est
chez les Gloméris, deux paires de lames, l’une interne et l’autre
externe, joignant celle-ci à lacarèhe, l’externe plus considérable
que l’interne ; mais les diverses parties ne sont pas séparées entre
elles comme elles le sont chez les Glomérides, et l’anneau reste,
comme chez les Polydesmides, réellement monozoné.
Le premier anneau du corps ne se compose, comme d’habi-
tude, que de son arceau supérieur, qui est scutiforme, subellip-
! soïde, presque droit à son bord antérieur, un peu concave au
postérieur et curviligne obtus bilatéralement. 11 y a, sans compter
ce premier arceau qui rappelle le collier des Glomérides, dix-
neuf anneaux entre la tête et l’anus , et les pattes , qui ne sont
pas comprimées comme chez ces animaux , sont au nombre de
vingt-huit paires.
La tête a son chaperon rectiligne ; elle manque d’yeux et de
fossette auriforme.
Les antennes ont sept articles, dont les deuxième, troisième et
quatrième sont les plus longs et subégaux entre eux ; les autres,
c'est à-dire le cinquième et le sixième, étant plus courts et à peu
près égaux entre eux , le septième , au contraire, plus petit et en
bouton. Les derniers articles des antennes sont plus épais que les
premiers, et la forme générale de ces appendices est en massue
fusiforme. Leur longueur égale à peu près la largeur de la tête.
Segments du corps sont marqués en dessus d’une série posté-
rieure de tubercules ponctiformes.
VOniscodesmus oniscinus , ressemble d’une manière remar-
quable par son faciès aux Crustacés isopodes de la famille des
Cloportes, et cette analogie apparente lui a valu le nom sous
lequel nous le décrivons.
Un autre exemplaire du genre Qniscodesmus , également dû
92
D1PL0P0DES.
à M. Goudot et maintenant déposé à la collection du Muséum,
a les tubercules beaucoup plus aplatis et en fortes guillochures
en forme de carrés longs sur la moitié postérieure des segments,
qui est séparée de l’antérieure par une ligne transversale. Il a
vingt segments , en comprenant le premier qui est plus petit que
le second , comme dans les Gloméris , et le préanal qui est petit
et dont la saillie postérieure se voit, comme nous l’avons dit plus
haut , entre les deux carènes de l'antépénultième. La couleur est
brun ferrugineux en dessus , pâle en dessous. C’est cet individu
qui a été figuré entier à la fig. 4 de notre planche. Il est du sexe
mâle. On voit une paire de forcipulescopulatrices à la place de la
première paire de pieds du cinquième segment, caractère qui
rapproche cette espèce des Polydèmes avec lesquels nous le pla-
çons, et l’éloigne au contraire des Gloméris.
Genre CYRTQDÈME. Cyrtodesmus (1).
Anneaux fortement carénés à carènes tombantes ,
coupées en lignes convexes en avant, échancrées en
arrière près de leur insertion ; carène latérale du se-
cond article grande, arrondie et aliforme; anneau
préanal en quart de sphère, entier à son bord posté-
rieur, cachant, comme chez les Gloméris, les valves
ou écailles anales. Corps assez allongé , un peu concave
en dessous; pattes cachées par les carènes latérales.
Apparence générale des Polydèmes, sauf une certaine
analogie avec des Gloméris allongés ; point d’yeux.
Ce genre, dans lequel nous ne connaissons encore
que deux espèces, pourrait être considéré comme une
simple division des Polydèmes , avec lesquels il a une
grande affini lé ; mais nous avons cru devoir Feu distin-
guer, parce que sous certains rapports il tient encore
des Gloméris. Telles sont la disposition des carènes la-
(i) Kvprhç , convexe; c hs-poc, segment.
POLVDESMIDES.
93
térales et surtout la forme de l’anneau préanal, qui res-
semble à celui de ces Myriapodes, quoiqu’il soit pro-
portionnellement moins grand. Les Gyrtodèmes ont le
corps plus allongé que celui des Gloméris, et, par l’en-
semble de leurs caractères, ils appartiennent bien à la
famille des Polydèmes. Ils mériteraient bien mieux le
nom de P. gloméridiformes que ceux du groupe des
Fontaria , auxquels nous l’avions appliqué avant
qu’on les eût découverts.
1. Cyrtodème velouté. (Cyrtodesmus velutinus .)
( Pb 44, fig. 5)
Noir avec les pattes, les antennes et les jonctions articulaires
d’un blond pâle; tout le dessus du corps couvert d’un petit ve-
louté de poils courts de couleur blanchâtre et peu serrés. Lon-
gueur 0,020.
Polyd. velut., P. Gerv. et Goudot, Ann. $oc. entom. de
France , 2e série, t. II, p. 28.
De Colombie , par M. Justin Goudot (Coll. Mus.)
2. Cyrtodème grenu. ( Cyrtodesmus granosus .)
Assez semblable au précédent, mais non velu ; à corps un peu
plus comprimé et marqué sur tous ses anneaux d’une rugosité
brun noirâtre et brunâtre , composée de petits tubercules grenus
irréguliers semblables à du galuchat. Taille et forme du C. gra-
nosus.
Polyd . granosus , P. Gerv. et Goudot, Ann. soc. entom. de
France , 2e série^ t. II, p. 28.
De Colombie, par M. Justin Goudot.
Cette espèce et la précédente , quoique beaucoup plus allon-
gées que les Gloméris , leur ressemblent néanmoins.
Genre POLYDÈME. Poljdesrnus (1).
Segments rnonozonés, c’est-à-dire annulaires et non
(i.) Polydesmus, Latreille, Hisi. nat. des lus. et des Crusl., t. VII,
p. 77. — P. Gervais, Note sur le genre Polydème, in Ann. soc. entom.
de F rance, t. V, p. 3^3. — Brandt, Recueil, p. iri5 et i38. — Newport,
DIPLOPODES.
94
évidemment décomposabîes en plusieurs pièces ; au
nombre de vingt, sans la tête; les deux articles qui les
composent dissemblables, l'antérieur cylindrique et
le second plus ou moins caréné; le premier clypéi-
forme, sans arceau inférieur, les trois suivants unipé-
digères, les quatorze qui viennent ensuite bipédigères,
les deux derniers apodes. Organes génitaux des mâles
remplaçant la huitième paire de pieds, ce qui donne
trente paires de pattes aux mâles et trente et une aux
femelles ; organes génitaux femelles formant un double
orifice entre la première et la seconde paire de pieds;
segments toujours plus ou moins carénée bilatérale-
ment, à carènes en bourrelet, simples ou denticulées;
le segment préanal en pointe ou en palmette , ne
cachant qu’imparfaitementles valves anales. Stigmates
à la partie antéro-inférieure des segments, près de
l’insertion des pieds. Point d’yeux.
Latreille a, le premier, dénommé le genre Poîydème,
mais les espèces qu’il lui rapportait étaient fort peu
nombreuses. Aujourd’hui on en connaît un bien plus
grand nombre, et il est devenu nécessaire de les parta-
ger en plusieurs sous-genres. M. Gray donne même à
ces groupes une valeur générique.
La brièveté avec laquelle certaines espèces ont été
décrites nous empêche de leur assigner une place
dans la classification naturelle de ce genre; aussi de-
vons-nous, pour n’en omettre aucune, avoir recours
à l’ordre géographique. Cependant nous donnerons
préalablement quelques remarques sur la manière dont
Ann. and Mag. of nat hist., t. XIII, p. 265. — PolydesMüs, Fon-
taria, Stenonia, Stosatea, Gray, in Jones, Cyclopedia oj anat. and
Physiol. , t. III, p. 546.
POLIDESMIDES.
95
les Poîydèmes les mieux connus paraissent devoir être
classés.
1° Certaines espèces à corps plus élargi , à segments plus rap-
prochés, dont les carènes sont continues ou subcontinues et
dont la saillie du segment préanal est en pointe plus ou moins
obtuse, ont une certaine analogie apparente avec les Gloméris.
Ce sont les Poîydèmes gloméridi formes (P. Gerv., Ann.
sc. nat., 1827) et la Fontaria de M. Gray.
Tels sont les P oly desmus dasypus , scaber , zebralus , virgi -
niensis, granulosus , etc.
2° D’autres sont plus allongées, quoique assez semblables aux
précédentes par leur physionomie.
Exemple : Polydesmus Blainvillii , Mauritaniens , etc.
3° Chez d’autres, les carènes ne sont plus continues par suite
du plus grand développement de la partie cylindrique des seg-
ments, et la partie saillante de l’anneau préanal est en palmette.
Ce sont les Polydesmus margariliferus , Meyeni , Klugii.
4° Certaines espèces ont les caractères des précédentes , mais
les carènes de leurs segments, au lieu d’ètre plus ou moins épais-
sies, sont au contraire minces et denticulées, et elles ont leurs
pores répugnatoires à la face supérieure. Ce sont les Stenonia de
M. Gray.
Polydesmus dentatus, Mexicanus , bilineatus , clathr atus ,
Dunalii , etc.
5° Les carènes plus ou moins distinctes , non continues, et le
segment préanal terminé en pointe.
On pourrait les distinguer, suivant que les carènes sont plus ou
! moins relevées et aliformes ( Polydesmus rubescens , diadema ) ;
A peu près droites , submarginèes ou même un peu dentées,
( Polydesmus complanatus , Canadensis , etc.);
Ou plus ou moins rudimentaires et un peu tombantes , ce qui
établit le passage vers les Strongylosomes.
6° Enfin certains Poîydèmes ont l'épine du segment préanal
double. Ce sont les Poîydèmes de la section B de M. Brandt
(. Polydesmus lateralis , piceus).
M. Brandt a commencé la série des espèces de ce genre par le
P. complanatus et celles qui s’en rapprochent le plus, et il a
terminé par le P. Erichsonii; mais nous n’avons réellement pas
encore la clef de la véritable classification de ces animaux.
.1
96
DIPLOPODES.
1.
Polydèmes européens.
1. Podydème aplati. ( Polydesmus complanatus.)
Brun fauve en dessus, pâle en dessous; antennes assez lon-
gues, sub claviformes, de la couleur du corps; pattes pâles, dé-
passant bilatéralement les carènes : celles-ci aplaties ainsi que
le dessus des anneaux , en angle aigu à la partie postérieure
de leur bord marginal; les antérieures plus étroites que les mi-
toyennes et les postérieures; anneau préanal prolongé en pointe
obtuse dépassant l’anus ; dessus des anneaux et des carènes
marqué de deux ou trois séries à peu près régulières de tuber-
cules aplatis; bord marginal des carènes finement denticulé:
celles-ci intervallées entre elles , sauf les deux ou trois dernières
et un pareil nombre des antérieures. Longueur 0,015, lar-
geur 0,002.
Iulus complanatus , de Geer, Mëm. ins t. Vil, p. 586,
pl. 36 , fig. 23. — Linné, Sysiema naturœ , Insecta , p. 1065. —
Olivier, Encycl. mêlh ., Ins., t. Vil, p. 417. — Scolopendra ,
Geoffroy, Insectes , t. 11, p. 675. — Scolopendra iulacea ,
Scopoii, Ent. carn . , n° 1150. — Iulus scolopendrinus , Pod.,
Mus. grœc. , p. 127, — Scolopendra nigricans , Fourcroy ,
Entom. Paris , t. II, p. 542. — Polydesmus complanatus, Latr.,
Nouv. dict. d'hist. nat. — Id., Généra crust. et ins. — Id.,
Hisi. nat . des Fourmis , p. 385. — Leach, Zool. mise. t. III,
p. 37, pl. 135.
De presque toute l’Europe, en Suède, en Angleterre , en Bel-
gique , en Allemagne, en France, dans les départements du
Nord du centre et du Midi, en Italie , etc.
Cette espèce est commune dans les bois , sous les feuilles
mortes, les pierres, etc.
2. Polydèmïï thrâce. ( Polydesmus thrax.)
Antennes de longueur moyenne , fauves ; les cinq premiers
anneaux du corps rapprochés, convexes au milieu, à peu près
droits ou penchés sur les côtés; processus latéraux de Panneau
antérieur peu aigus, un peu épaissis à leur extrémité; carènes
latérales des anneaux intermédiaires et postérieurs médiocres ,
tétragones, l’angle postérieur des derniers peu saillant; dos glabre,
POLYDESMIDES.
97
d’un brun-noir luisant; une tache fauve, arrondie ou obîongue
sur le milieu de chaque anneau ; carènes latérales , saufleur angle
antérieur, de la couleur du dos, ainsi que le sommet recourbé
du dernier anneau. Écaille placée en avant de l’anus en dessous,
subdentée. Longueur 1 pouce 1 ligne (0,029) , largeur envi-
ron 2 lignes (0,004). »
Polyd. Ihrax , Brandt, Bull. acad. St-Pétersbourg , 1839.—
Id ., Recueil , p. 130.
Un exemplaire de cette espèce a été recueilli en Thrace (Ro-
mélie), d’après le témoignage de M. Parreyss , et fait partie du
Muséum de Saint-Pétersbourg.
M. Brandt rapporte cette espèce aux Poîydèmes de sa sec-
. tion A fi.
3. Polydème diadème. ( Polyâesmus diadema.)
(Pi. 45, fig. 2).
De couleur roux cannelle , finement granuleux sur le dessus
du corps et la tête qui est comme couronnée par le premier
anneau dont la carène , continuant celle des autres anneaux, ne
s’interrompt point en avant, où elle est seulement un peu plus
basse et forme une sorte de diadème ou de couronne , ouverte
seulement en arrière; carènes latérales des anneaux insérées sur
les côtés de la face dorsale de ceux-ci, assez épaisses et fort rele-
vées, presque aliformes et assez rapprochées entre elles. Gros-
seur presque double de celle du P. complanatus. Longueur un
peu plus considérable, 0,025.
Polyd. diadema, P. Gerv., Ann. soc. entom. de France ,
lre série , t. VII, p. 44. — Id., Revue zool . par la soc. cuvié -
rienne, t. IV, p. 280, 1839. — Lucas, Anim , art., p. 524.
De Gibraltar, d’où l’exemplaire étudié par nous a été rapporté
par le Dr Rambur.
Le corps se termine par un anneau assez semblable à celui du
P. complanatus.
4. PoLYDESMüS MACILENTUS.
Polyd. mac ., Koch, Deutschl. crust myriap. und Ins. —
Nous trouvons dans les archives de M. Erichson l’indication de
cette espèce, mais nous ignorons ses caractères.
Aptères, tome iv.
7
98
DIPL0P0DES.
2.
Polydèmes d'Afrique.
5. Polydème de Blainville. ( Polydesmus Blainvillii.)
Corps moins large que dans les premières espèces; anneaux
à peu près aussi rapprochés, légèrement bombés en dessus, lisses
si on les voit à l’œil nu, ou légèrement granuleux si on les
examirte à la loupe ; anneau préanal prolongé en triangle obtus;
couleur générale d’un roux ferrugineux, lequel règne aussi sur
les pattes ; dos marqué de points rougeâtres; antennes grêles ,
plus longues que la tête, à articles étroits et non poilus , de la
couleur du corps, mais plus pâles à leurs jointures ; leur septième
article fort petit. Longueur 1 pouce 5 lignes ( 0,038) , dans le
mâle qui est un peu plus gros que la femelle.
Polyd. Blainv Evd. et Gerv., Ann. soc. entom. de France,
lre série , t. V, p. 379. — Id. Voyage de la Favorite , Zoolo-
gie, p. 179, pl. 54, fig. 2, et Mag. zool cl. IX, pl. 240,
fig. 2.
De la côte de Barbarie , au Maroc (Eydoux) , et d’Égypte
(M. Al. Lefèvre).
6. Polydème Mauritanien. (Polydesmus Mauritanicus.)
De couleur café au lait foncé , blond sur les pattes, les an-
tennes, une partie de la tête, une petite tache médiane sur le
premier anneau et toutes les carènes latérales, ainsi que l’épine
de l'anneau préanal; carènes non contiguës, surtout en ar-
rière ; corps lisse, luisant, sans stries, ni tubercules. Longueur
0,036 , largeur au milieu 0,007.
Polyd. Maurit ., Lucas, Revue zool. soc.cuv ., t. IX, p.51,
1844. — Id., Algérie , Anim. artic ., pl. 1, fig. 6.
De l Algérie. Nous en devons un exemplaire à M. Pierret fils,
entomologiste distingué; il est de la province d'Oran.
7. Polydème abords rouges. ( Polydesmus rubro-marginatus.)
Noir avec les côtés des segments rouges ; tète fortement gra-
nuleuse ; brun rougeâtre, rougeâtre en avant; les quatre pre-
miers segments des antennes très-finement grenus , brun rou-
geâtre , les autres rougeâtres , à poils jaunes ; segments noirs ,
POLYDESMIDES.
99
rouges sur les flancs qui sont fortement carénés et relevés ; tous
les segments granuleux, ayant des tubercules en avant et en ar-
rière; le dernier étroit, acuminé à sa base et arrondi ; pieds
courts, grêles , glabres, brun roussâtre. Longueur 0,021, lar-
geur 0,002 3/4.
Polyd. rubro-mag., Lucas, Revue zool. , de Guérin, 1846,
p. 285. — Id., Algérie , Anim. artic ., pl. 1, lîg. 7.
D’Algérie. Des environs d’Oran et de Tlemcen , assez rare.
8. Polydème nu Cap. (Polydesmus Capensù.)
Habitus assez semblable à celui du P. complanalus , mais
plus étroit en avant, et plus convexe sur le dos ; antennes assez
longues ; les cinq premiers anneaux du corps peu rapprochés
entre eux ; bord latéral du premier trigone arrondi. Carènes des
autres courtes, tétragones arrondies, à bords entiers , épaissis;
leur bord externe séparé par un sillon ; tous les anneaux glabres,
un peu rugueux à la loupe ; écaille inférieure de l’anus semi-lu-
naire. Couleur cendré noirâtre. Longueur I pouce (0,022),
largeur 2 lignes.
Polyd. Cap., Brandt, Recueil , p. 140.
Du cap de Bonne-Espérance. D’après M. Brandt cette espèce
est voisine, mais cependant distincte, du P. Blainvillii.
9. Polydème Africain. ( Polydesmus A fer.)
Corps déprimé , brun rougeâtre ; pieds jaunâtres ; surface
dorsale des anneaux marquée de trois rangées transversales de
petits tubercules; carènes allongées, tétragones, montrant un
rebord courbe et saillant. Longueur 2 pouces 1/2 ( 0,067 ).
Polyd. A fer, Newport, Ann. and. mag. ofnaî. hist ., t. XIII,
p. 266.
10. Polydème de Gray. ( Polydesmus Grayii .)
Corps lisse, déprimé, brun avec les carènes subiétragones
arrondies et un rebord marginal saillant, qui est sinueux et
épaissi de chaque côté. Longueur 2 pouces 3/4 (0, 75).
Polyd . Grayi , Newport, Ann. and. mag. of nat. hist. ,
t. VIII , p. 266.
De Sierra-Leone.
Nota. — J’ai vu , en 1842 , au British Muséum dont les
P. Afer et Grayii de M. Newport font également partie, un
DIPLOPODES.
100
Polydème d’Afrique étiqueté: Coromus Cafer , Leach. Cette
espèce, longue de 0,055, est indiquée dans les notes manu-
scrites que je prises alors comme un vrai Polydème ayant la
plaque supérieure de ses anneaux , c’est-à-dire le dessus des
carènes et la partie du dos qu’elles comprennent de forme qua-
drilatère , allongée transversalement, la carène étant considé-
rable comme dans le Polydesmus Leachii. Le Comorus Cafer est
plus grand que celui-ci , de couleur de brique foncée ; les ru-
gosités de ses anneaux sont faibles. Le dernier anneau se ter-
mi ne en spatule étroite. Il paraît, ajoutai-je à cette note, que
M. Westwood a publié, dans sa nouvelle édition des Insectes
de Drury, une figure de cette espèce.
11. Polydème granuleux. ( Polydesmus granulosus.)
Rouge pâle et sale; corps presque déprimé; segments cou-
verts de petits poils granuleux ; second article presque mutique.
Polyd. granulosus. Pal. Beauvois, Insect. d'Af. et d* Am.,
Aptères, fig. 4, p. 156.
De Guinée (royaume d’Oware) ?
3.
Polydèmes de VAsie et des îles indiennes,
12. Polydème déprimé. ( Polydesmus depressus.)
lulus depressus , Fabr., Entom . System . , t. II, p. 393. —
Polyd. depr ., Latr., Règne anim . de Cuvier , t. IV, p. 335.
De l’Inde Orientale.
M. Brandt met celte espèce à côté de son P. erythropygus.
13. Polydème marqué. ( Polydesmus stigma . )
lulus stigma , Fabricius. Entom. syst., t. II, p. 394. —
Polyd. stigma , Latr., Règne anim. de Cuvier , t. IV, p. 335.
De Tranquebar.
14. Polydème prince. (Polydesmus pr incep s.)
Finement et irrégulièrement granuleux en dessus ; brun tes-
tacé avec deux taches jaunâtres entre les anneaux, sur la partie
cylindrique des zoonites; carénées non rapprochées, fortes,
subaliformes, non-marginées , à bord externe, tlexueux, subtri-
POLYDESMIDES.
101
denté, moins saillant en arrière qu’en avant ; une série tout à fait
rudimentaire de petits granules au bord postérieur de la partie
carinifère des segments, mais point sur les carènes ; pores stig-
matiformes arrondis , petits , placés sur le dessus des carènes;
carènes des derniers segments anguleuses en arrière; prolonge-
ment du segment préanal en palmette quadrilatère, à angles
émoussés; pieds et antennes subvelues, de couleur cannelle.
Longueur 0,11 , largeur 0.021.
De Java. (Coll, du Muséum de Paris.)
15. Polydème latéral. (Poly desmus lateralis .)
Brun; lisse en dessus; carènes fauves, canaliculées trans-
versalement à leur milieu ; segment préanal terminé par une
saillie bidentée.
Polyd. lat., Eschscholtz, Mém. nat. Moscou , t. IV, p.112.
De nie Guam, aux Mariannes.
M. Brandt range cette espèce parmi les Polydèmes qui ont
la saillie postérieure du dernier anneau bifide.
16. Polydème de Beaumont. [Poly desmus Beaumontii.)
Brun noirâtre , luisant , avec les carènes latérales de chaque
segment plus pâles; les carènes très-développées, aliformes , ar-
rondies en avant, ayant le bord épaissi en bourrelet, et pro-
longées postérieurement en une pointe de plus en plus aiguë ,
dirigée en arrière et un peu en dehors ; antennes grandes, allon-
gées; dernier segment prolongé et rétréci en arrière, tronqué et
terminé par deux petits tubercules, ce qui rend son extrémité
subbifide ; tous les segments, à l’exception des quatre premiers ,
ayant, en dessus et au milieu , une forte impression transver-
sale sur leur partie carinifère et transversale qui n’atteint pas les
bords latéraux ; dessus du corps non granuleux ; pores sécré-
teurs margino-infères. Longueur 0,040 , largeur 0,005.
Polyd. Beaum. , Le Guillou, Bull. soc. philom. de Paris ,
Î8M, p. 85 ( Journ . V Institut).
De l’île de Bornéo, par M. Le Guillou. (Coll. Mus. Paris.)
16 Ms. Polydème couleur de poix. ( Polydesmus piceus. )
Aspect du P . complanatus ; carènes en crochet à leur bord
postérieur; dernier anneau ayant son éminence postéro-supé-
DIPLOPODES.
102
rieure bifide, et présentant en dessus deux séries de tubercules
sétifères ; nne impression linéaire transversale sur les carènes
des anneaux 2 à 18 ; écaille inférieure préanale bidentée en ar-
rière ; dos brillant de couleur de poix. Longueur 1 pouce 3 li-
gnes, largeur 2 lignes.
Polyd. piceus , Brandt, Recueil , p. 132.
De Manille. Un mâle, rapporté par Meyen, fait partie du
Musée de Berlin.
17. Polydème m argâritifère . (Polydesmus margariti férus.)
Antennes courtes ; front sillonné au milieu ; corps brun en
dessus, avec les carènes latérales de couleur fauve ainsi que les
pattes et les antennes; celles-ci un peu velues , surtout à leur
face postérieure ; une petite rangée de tubercules fauves com-
pares à des perles, placée transversalement sur chaque anneau
près son bord postérieur ; d’autres tubercules plus petits en
avant de ceux-là ; les précédents existant seuls sur les anneaux
antérieurs; premier segment régulièrement bordé dans tout son
pourtour de semblables aspérités ; le dernier ayant son avance
postéro-supérieure élargie, en palmeüe, demi-circulaire, non
entamée à son pourtour. Longueur 3 pouces (0,080).
Polyd . marg, , Eydoux et Servais, ZooL du voyage de la
Favorite , p. 177, pl. 54, fig. 1.
De Manille, par feu M. Fortuné Eydoux.
18. Polydème de Meyen. ( Polydesmus Meyenii . )
Antennes courtes, à peine plus longues que la tète; partie
dorsale des anneaux presque horizontale; premier anneau ob-
long, beaucoup plus court que le second, à bords glabres; ca-
rènes des 2, 3 et 4e anneaux un peu dirigées en avant, les au-
tres plus ou moins droites et horizontales ; dernier segment
prolongé en dessus de son bord postérieur en palette arrondie,
marquée de quatre éminences; écaille prèanale inférieure bi-
dentée en arrière ; tous les anneaux faiblement chagrinés, gris,
abord blanc fauve, marqués sur leur milieu de trois séries de
granules blancs. Longueur 2 pouces 3 lignes (0,061) , largeur
5 lignes.
Polyd. Meyenii , Brandt, Recueil , p. 133.
De Manille, par M. Meyen. ( Musée de Berlin. )
Cette espèce ne diffère peut-être pas de la précédente,
POLYDESMIDES.
103
19. Polydème bifascié. ( Polydesmus bifasciatus. )
Olive foncé ; autennes, bords latéraux des carènes et deux
lignes dorsales jaunes ; antennes courtes; carènes tombantes.
Longueur 2 pouces (0,054).
Polyd. bifac ., Newp., Ann. and mag. nat. hist t. XIII,
p. 266.
Des îles Philippines.
20. Polydème acutangle. ( Polydesmus acutangulus .)
Angles postérieurs des carènes dorsales allongés et très-
aigus ; antennes pubescentes ; tète et corps noir de jais ; carènes
jaunes brillant; pieds bruns; longueur 1 pouce 1/2 ( 0,041 ).
Polyd. acut ., Newp., Ann. and mag. of nat. hist.> t. XIII,
p. 266.
Des îles Philippines.
21. Polydème denticülé. ( Polydesmus denticulatus .)
Couleur générale d’un gris cendré, un peu rosé; tous les
segments du corps fortement granuleux à granules inégaux; di-
latations latérales des carènes courtes, denticulées à denticules
courts et tuberculiformes ; dernier segment saillant en palmeüe
arrondie; antennes et pattes pâles; segments assez resserrés.
Longueur 0,28 , largeur 0,05.
Polyd , denticul. , Le Guillou, Bull. soc. phîlom . de Paris ,
1841, p. 85, et Journ. l'Institut.
De la Nouvelle-Guinée, par M. Le Guillou. (Coll. Mus. Paris.)
Cette espèce, quoiqu’un peu denticulée sur ses carènes, n’ap-
partient pas au groupe des Stenonia ; elle se rapproche davan-
tage des P. Mauritaniens, etc.
22. Polydème imprimé. ( Polydesmus impressus . )
Gris bleuâtre de couleur d’ardoise en dessus, avec les ca-
rènes latérales, le dessous du corps, les antennes et les pattes
d’un blancqaunâtre pâle ; carènes latérales fortes, épaisses et en
bourrelet avec l’angle postérieur aigu; une impression trans-
verse assez enfoncée au milieu de chaque segment , à cavité
ponctuée et n'atteignant pas les bords latéraux; quelques points
noirs sur les segments, plus gros en arrière ; dernier segment
l
\
DIPLOPODES.
104
terminé brusquement en une pointe saillante , tronquée et den-
ticulée en haut. Longueur 0,018, largeur 0,003.
Polyd. impr., Le Guillou, Bull. soc. philom. de Paris, 1841,
p. 85. — id. V Institut , 1841.
De la Nouvelle-Guinée, par M. Le Guillou (Coll. Mus. de
Paris ), espèce fort rapprochée du P. de Beaumont , due au
voyageur.
23. Poltdème Brandt. ( Polydesmus Brandtii.)
Carènes saillantes et dessus de la partie carenée des anneaux
à peu près en carré long, disposé transversalement ; un peu
échancré en avant dans l’étendue de la partie annulaire, un peu
saillant en arrière ; bord marginal des carènes tranchant, irré-
gulièrement quadridenté à la plupart des anneaux, simplement
flexueux ou droit aux antérieurs, anguleux à son bord postérieur
en arrière ; dessus du corps rugueux ; premier anneau ovalaire
transverse , presque droit en avant, tronqué en arrière en face
les carènes, entouré d’une sorte de granules plus forts; une
série de tubercules plus saillants au bord postérieur; la partie
carénée des anneaux entre les carènes ; dernier anneau en pal-
mette demi-circulaire en-dessus , bituberculé et non échancré
à son pourtour; plaque préanale inférieure irrégulièrement tri-
gone ; antennes assez courtes, pubescentes ainsi que les pattes ;
couleur fauve avec la partie non carénée des anneaux plus foncée
en dessus, ainsi que les carènes et les flancs. Longueur 0,065,
largeur au milieu 0.012.
De la Nouvelle-Guinée, par MM. Quoy et Gaimard,
Un exemplaire mâle est déposé au Muséum de Paris.
4.
Polydèmes de l'Amérique •
24. Polydème granulé. (Polydesmus granulatus.)
Corps couvert de poils courts, de couleur pâle , avec du rouge
en dessous , et les pieds plus pâles ; tète brune , garnie de petits
poils durs; lèvre inférieure blanche; segments du corps assez
convexes, granuleux, à granules arrondis ou obîongs longitudi-
nalement, saillants, obtus, rapprochés et rangés transversale-
ment sur quatre séries régulières ; segment antérieur ovalaire
POLYDESMIDES. 105
transverse, plus étroit que la tête et le second segment; stigmates
(orifices répugnatoires) saillants.
Polyd.gr., Say, Journ . acad.nat. sc. Philadelph 1821,
p. 107.
De Pensylvanie.
25. Polydème serratiforme. ( Polydermus serratus .)
Segments aplatis en dessus avec quatre petites dents de
chaque côté ; premier segment ovalaire oblong transversalement,
un peu anguleux à ses côtés ; second , troisième et quatrième
segments ayant trois dentelures seulement; le premier plus fort
que le second et n’ayant qu’une seule dentelure obsolète près
de son angle postérieur; une double rangée transverse de douze
tubercules squamiformes peu saillants sur chaque anneau ,
sauf sur le premier qui n’en a qu’une ; tête glabre , une impres-
sion longitudinale sur son vertex ; antennes, pieds et segment
terminal velus ; couleur brun rougeâtre en dessus, blanc jau-
nâtre en dessous.
Polyd serr., Say, Journ. acad. nat. scienc. of Philadelphia ,
1820, p. 106.
De la Virginie, sous l’écorce du Pinus variabilis avec Y Iulus
pusillus.
26. Polydème de Leach. ( Polydesmus Leachii.)
Polyd. Leachii , J.-E. Gray, in Griffith’ s Anim. Kingdom ,
Ins., pl. 135 , fig. 3.
De l’Amérique septentrionale. Le type de cette espèce est
conservé au British Muséum. 11 nous a paru se rapprocher, sous
divers rapports, du P. Blainvillii. On n’en a pas encore publié
de description.
27. Polydème tridenté. {Polydesmus tridentatus.)
Iulus tridentatus , Fabricius, Species ins., t. ï, p. 530.
— Id., Mantissa ins , t. 1, p. 340. — Linné, Gmelin, Ins.,
p. 3019.
De l’Amérique septentrionale.
Nous avons autrefois considéré avec Say et quelques auteurs
le Iulus tridentatus de Fabricius comme le même que le
Polydesmus Pirginiensü ; mais il faut noter que Fabricius donne
à son myriapode 36 paires de pattes, ce qui n’a pas lieu chez
DIPLOPODES.
106
les Polydèmes. M. Brandt fait remarquer ce caractère comme
nous l’avions fait nous-mème dans une note sur le genre des
Polydèmes insérée dans les Annales de la société entomologique
pour 1836, mais de plus il fait du PoL trident atus une espèce
à part. Cette opinion ne nous paraîtadmissible qu’après un nouvel
examen du luius tridentatus et du Firginiensis , car peut-être
il y a erreur dans le nombre des pattes tel que le donne Fabri-
cius.
28. Polydème èrythropyge. ( Polydesmus erythropygus.)
Antennes médiocres ; habitus général du Polydesmus compta -
natus , mais avec le bord des carènes latérales subarrondi très-
épaissi et un peu renversé en dessous; dernier anneau tétra-
gone à pointe tronquée et recourbee ; une petite écaille arrondie
devant l’anus ; couleur du dos noir olivâtre ; une tache rouge
sur chaque anneau ; sommet des carènes ainsi que leur face in-
férieure et la fin du dernier anneau de même couleur. Lon-
gueur 1 pouce 2 lignes (0,031), largeur 2 lignes (0,004).
Pot. erythrop., Brandt, Recueil , p. 134.
De l’Amérique boréale, par Zimmermann. (Musée de Ber-
lin.)
29. Polydème Virginien. ( Polydesmus Firginiensis.)
Corps d’un gris pâle; segments convexes; second article des
pieds très-aigu.
Juins Firg ., Drury, Ins . exotica , — ■ Pol. Firg Pal, Beau»
vois, Ins. d’Afr. et d'Am., Aptères , pl. IV, fig. 5. — Fontaria
Firg,, J.-E. Gray, in Griffith' s Anim. kingd ., Ins., pl. 135,
fig. 1 .-—Polyd. Firg.. P. Gerv., Ann. sc . nat ., 2e série , t. VII ,
p. 43.
De l'Amérique septentrionale : En Virginie et en Caroline.
Pal. de Beauvois a donné à tort des yeux à cette espèce. Plu-
sieurs zoologistes ont vérifié qu’elle n’en a pas, et nous nous en
sommes aussi assuré sur l’exemplaire même qu’a figuré M. Gray.
Elle a besoin d’être décrite avec soin, besoin que nous n’a-
vons pu satisfaire.
30. Polydème Canadien. ( Poydesmus Canadensis.)
Châtain, luisant; deux rangées tubercules scutiformes, larges
mais peu saillants sur la moitié postérieure de chaque segment
POLYDESMIDES.
107
à sa région dorsale , quatre au rang antérieur et six au posté-
rieur ; bord postérieur de chaque segment faiblement ondulé.
Polyd. Canadensis, Newport, Ann. and mag . of nat. hist. ,
lom. XIII , p. 265.
Du Canada, prèsd’Albany.
Cette espèce se rapproche beaucoup du P. complanatus
d’Europe , mais elle en diffère par sa couleur et par l’absence de
tubercules sur la moitié antérieure des segments en dessus.
31. Polydème de Druri. ( Polydesmus Drurii .)
Brun cendré, convexe en dessus ; couvert de petites rugo-
sités; carènes subtétragonales aiguës à leur angle postérieur;
antennes courtes , à articulations rugueuses, obconiques. Lon-
gueur 2 pouces 3/4 (0,074).
Polyd. Drurii , Newport, Ann. and mag. of nat. hist.,
t. XIII, p. 266.
De Démerara.
32. Polydème du Mexique. ( Polydesmus Mexicanus.)
Antennes allongées, garnies de petits poils; tête finement
granulée, offrant à son sommet deux tubercules saillants, de
couleur noire et à son milieu une impression longitudinale ; pre-
mier anneau appoinii bilatéralement et garni à son bord posté-
rieur d’une série transverse de petits tubercules saillants ; une
série semblable de tubercules aux anneaux suivants, qui ont le
bord latéral de leurs carènes fortement muilidenté ; segment
préanal terminé en pal mette arrondie ; couleur générale brun
noir, avec des taches d’un cendré clair et des points blanchâtres
principalement sur la partie cylindrique des segments; un point
blanc arrondi , sur la face supérieure de chaque carène; pattes
de couleur roussâtre foncé avec des poils jaune clair. Lon-
gueur 3 pouces 3 lignes (0,090).
Polyd. Mexic., Lucas, Hist. nat. de Anim. artic ., t. I ,
p. 523. — Id. , Dict. univ. d'hist. nat., dirigé par M. d'Or -
bigny, Myriap., pl. 1, fîg. 3.
Du Mexique. (Coll. Mus. Paris.)
33. Polydème double ligne. ( Polydesmus bilineatus.)
Tête finement granulée; antennes peu allongées, ayant des
poils courts, peu serrés; premier segment convexe , finement
DIPLOPODES.
108
granuleux , en pointe arrondie à ses processus latéraux ; anneaux
suivants peu convexes, finement granuleux et présentant posté-
rieurement une série transversale de petits tubercules assez
saillants; carènes finement denticulées et entourées d’une raie
jaune sale ; couleur générale roux foncé et deux lignes longitudi-
nales blanchâtres sur la partie médiane de chaque segment.
Polyd. Mlineaius , Lucas, Hist. des Anim. artic ., t. ï,
p. 523.
Du Mexique. (Coll. Mus. de Paris.)
34. Polydème d’Erichson. ( Polydesmus Frichsonii.)
Bord postérieur du dernier anneau en palrnette crénelée ;
antennes courtes; carènes horizontales tronquées, arrondies, non
disposées en épines à leur bord postérieur ; partie carénée des
anneaux garnie de cinq à sept séries, alternantes de granules
serrées ; plaque préanale inférieure présentant en arrière une
échancrure bidentée; couleur de la tête et des anneaux gris
noirâtre, passant au brun en arrière et au blanchâtre sous le
milieu de l’abdomen ; carènes en général d’un brun brillant à
leur bord.
Polyd. Bricks ., Brandt , Recueil , p. 135.
Du Mexique. L’exemplaire type est au Muséum de Berlin.
35. Polidème de Klug. (Polydesmus Klugii.)
Dessus du corps marqué de granules longs ou arrondis, disposés
sur trois séries ; quatre séries au bouclier ; bord des carènes
fauve; segment préanal de couleur brune, en palrnette. Lon-
gueur 0,067.
Polyd. Klugii , Brandt, Recueil , p. 133.
De la ville d’Alvarado, au Mexique.
Cette espèce fait partie de la section C de M. Brandt.
36. Polydème marqueté. (Polydesmus clathratus.)
Voisin du P. Mexicanus , à carènes non continues, dentelées
à leur bord latéral ; le segment préanal en palrnette subarrondie;
tète finement granulée ainsi que les antennes; les segments dor-
saux granuleux sur la carène, dont les dentelures sont au nom-
bre de trois à cinq et inégales; la partie moyenne des segments
dorsaux marquée de figures polygonales qui rappellent la peau
des Coffres ou des Tatous ; une rangée de petits tubercules au bord
POLYDESMIDES.
109
postérieur, chaque tubercule dans un des polygones; les (Jerniers
segments ont plusieurs rangées de tubercules obsolètes; la paî-
mette dm préanal est bituberculée ; bord postérieur des seg-
ments entouré en dessous d’une ligne de denticules spinifornes.
Couleur brun foncé en dessus, plus pâle en dessous, où les tu-
bercules sont jaunâtres et où il y a une double ligne dorsale
jaunâtre, assez large. Longueur 0,080, largeur 0,017, longueur
des antennes 0,011.
De Colombie, par M. Justin Goudot. (Coll. Mus. Paris.)
37. Polydème de Dunal. ( Polydesmus Dunalii.)
Du même groupe que le précédent et ayant de même les ca-
rènes denticulées , les pores répugnatoires à la face dorsale des
carènes et le segment préanal en carré subarrondi. Les segments
ne présentent pas en dessus l’apparence réticulée ou marquetée
du P. clathratus ; ils sont granuleux dans la moitié carinifère
et sur la carène, et leurs granules sont plus nombreux sur la ca-
rène ; il y en a une rangée plus grosse au bord postérieur de
chaque segment; les derniers segments ont deux ou trois de ces
rangées; la palmette terminale a huit tubercules pilifères, deux
paires marginales et deux paires sur sa surface ; la partie carini-
fère des segments est granuleuse en dessus, mais sans tubercules
postérieurs spiniformes ; la partie cylindrique est très-finement
chagrinée et subreticulée. Couleur cannelle claire, avec les tu-
bercules du dessus du corps jaunâtres. Longueur 0,080 , largeur
0,016.
De Colombie, par M. Justin Goudot. (Coll, du Muséum de
Paris.)
38. Polydème pustuleux. (Poly desmus puslulosus.)
Espèce rapprochée de poîydèmes proprement dits, à segment
i postérieur prolongé en pointes épaisses, mais à carènes subden-
: tées, portant le pore répugnatoire, qui est arrondi, dans un épais-
sissement dentiforme de la carène, laquelle est continuée en
arrière par une échancrure rudimentaire; surface dorsale des
segments marquée de deux ou trois rangs de tubercules pustuli-
formes subpolygonaux, peu saillants; portion cylindrique des
segments à peu près lisse, ainsi que îa tête. Longueur 0,065,
largeur 0,014, antennes?
De Colombie, par M. Justin Goudot. (Coll. Mus. Paris.)
no
mPLOPÛDES.
39. Polydème polygone. [Polydesmus yolygonaîus.)
Sans tubercules ; à carènes épaissies latéralement non dentées
et plus ou moins appointies à leur angle postérieur; pores ar-
rondis; parties carinifère et cylindrique des segments marquées
en dessus de figures hexagones ou pentagones disposées en séries
transversales; la tête et le bouclier n’en présentent pas; partie
postérieure du segment préanal prolongée en palmette, ayant la
forme d’un carré subarrondi. Couleur gris violacé; la partie
épaissie des carènes jaunâtre; le dessous du corps et les pattes
violacé clair. Longueur totale 0,065, largeur 0,012, antennes
0,008.
De Colombie, par M Justin Goudot. (Coll. Mus. Paris.)
40. Polydème de Roulin. ( Polydesmus Roulini.)
Rapproché du précédent et du P olyd. mauritaniens, brun can
neîle uniforme, lisse et luisant, à carènes médiocres non dentées,
épaissies à leur bord, avec les pores répugnatoires marginaux;
segment préanal en pointe obtuse, arrondie, un peu déclive. !
Longueur 0,040.
De Colombie, par M. Justin Goudot. (Collection du Muséum.)
41. Polydème de Gocdot. ( Polydesmus Goudotii .)
Très-voisin du précédent, mais pâle en dessous et sur les ca-
rènes ; la saillie de son segment préanaï est un peu plus large.
De Colombie, par M. Justin Goudot. (Coll. Muséum de Paris.)
42. Polydème blanchi. ( Polydesmus dealbatus. )
Du même groupe que les deux précédents, luisant comme eux,
à carènes peu saillantes , subépaissies, prolongées postérieure-
ment en pointe, à partir du troisième ou quatrième segment,
de grosses stries obsolètes au-dessus des carènes , avec l’indice
de quelques gros tubercules sur le flanc des premiers segments;
prolongement du segment préanal subarrondi un peu carré;
antennes courtes, pâles, bord antérieur et parties latérales du
bouclier jaune blanchâtre ; une tache grande irrégulièrement
triangulaire sur la partie latérale des segments et sur la carène ,
de même couleur ; palmette du dernier segment également
blanchâtre , ainsi que le dessous du corps et les pattes ; tête et
dos de couleur brun chocolat Longueur 0,036, largeur 0,006.
POLYDESMIDES. 111
Dê Colombie , par M. Justin Goudot. (Coll, du Musée de
Paris, )
43. Polydème plan. ( Polydesmus planus. )
Forme assez rapprochée de celle du Polyd . compîanatus et
du P. rubescens, plan en dessus à carènes transverses , subar-
rondies à leur angle antérieur qui est à peu près en angle droit,
marqués en dessus de granulations extrêmement fines ; pores répu-
gnatoires petits submarginaux , arrondis; bord des carènes non
épaissi, complet; couleur générale brun cendré, uniforme avec
les antennes et les pieds rosés ; antennes et pieds grêles ; segment
préanal subtridenté, prolongé en pointe tronquée; bord posté-
rieur du précédent marqué d’une rangée de petits tubercules.
Longueur 0,038, largeur 0,007.
De Colombie, par M. Justin Goudot, (Coll. Mus. Paris.)
44. Polydème zébré. (Polydesmus zebratus.)
Jaune clair avec une bande étroite de couleur vineuse au bord
postérieur des anneaux , et une ligne de même teinte sur le bord
des carènes latérales; angle postérieur de celles-ci assez aigu;
dessous des anneaux blanchâtre , avec un limbe postérieur étroit
et roux à quelques-uns; pattes jaunâtres épaisses; corps parais-
sant très-finement chagriné quand on l’examine à la loupe. Lon-
gueur 0,035.
Pol. zebr. ou zonatus , P. Gerv., Ann. soc . entomol. de
France , lre série , t. Y, p. 379.
Du Brésil. Espèce du sous genre Fontaria.
45. Polydème dilaté. ( Polydesmus dilatatus.)
Les cinq premiers anneaux du corps serrés et les plus larges,
les autres ayant les côtés de plus en plus aigus à mesure qu’ils
sont plus éloignés; les anneaux iniermédiaires et postérieurs
écartes, ayant l’angle postérieur de leurs carènes plus ou moins
en crochet; plaque sous-anale semi-lunaire , ayant une épine
en arrière ; anneaux de couleur chair brunâtre avec de petites
taches brun roussâtre, arrondies, irrégulières sur l’abdomen.
Longueur 2 1/2 (0,067) , largeur au milieu 5.
Polyd. dilatatus, Brandt, Recueil , p. 132.
Du Brésil. Deux exemplaires femelles au musée de Saint-
Pétersbourg.
112
DIPLOPODES.
46. Polydème d’Olfers. ( Polydesmus Olfersii.)
Premier anneau du corps très-large, anguleux à son bord
postérieur, et couvrant la partie postérieure de là tête; dernier
segment îrès-aigu ; écaille préanale inférieure échancrée ; tête,
premier anneau , corps , abdomen , pieds et anus de couleur
blanche , partie dorsale des autres anneaux cendrée.
Polyd. Olfersii , Brandt, Recueil , p. 129.
Du Brésil, par Olfers. (Musée de Berlin. )
Le texte de M. Brandt donne à cette espèce six lignes pour
longueur et un pouce et demi pour longueur, mais évidemment
par faute typographique, les mots longueur et largeur ayant été
transposés. Il ajoute que cette espèce lui paraît douteuse, et n’est
peut-être que le jeune âge du Polyd. scaber avec lequel elle
offre , dit-il , une analogie frappante.
|
47. Polydème ruguleux. ( Polydesmus rugulosus.)
Brun ; segments pédifères rugueux et ponctués en dessus
dans leur partie carénée ; bord externe des carènes épaissi ;
segment préanal terminé en crochet recourbé.
Polyd. rug . Eschscholtz, Mém. soc. ncit. Moscou , t. VI. p. 12.
Du Brésil.
48. Polydème rodgeatre. (Polydesmus r ubescens.)
Couleur générale d’un roux vineux sur le dessous du corps,
les côtes de l’abdomen et les pattes; base de celles-ci d’un
jaune sale ; antennes subvilleuses , de la couleur du corps ,
excepté sur le dernier et l’avant-dernier articles qui sont jau-
nâtres ; anneaux du corps aplatis , régulièrement flexueux, mais
non bombés; carènes très-développées, les deux dernières elles
premières étant seules contiguës ; corps grêle. Longueur 1 pouce
8 lignes (0, 015).
Polyd. rubescens , P. Gerv., Ann. soc. entom. de France , t. Y,
p. 379.
Du Brésil.
49. Polydème tacheté. (. Polydesmus conspersus .)
Bouge pâle , tacheté de roux brun ; bord des carènes épaissi ,
leurs angles aigus. Longueur 3 pouces 1/2.
POLYDESMIDES. 113
Polyd. consp ., Perty, in Spix et Martius, Hist. nat. Bras.,
Ins., p. 210 , pi. 40, fig. 8.
Du Brésil, dans les montagnes de la province des Mines.
50. Polydème rosacé. ( Polydesmus rosasceus .)
Assez semblable au Polyd. complanatus ; antennes longues
et grêles ; dessus des anneaux très-glabre ; carènes latérales ,
même les premières, à crochets très-aigus; couleur rose vineux
sur Tanimal desséché. Longueur 10 lignes 1/2 (0,022), largeur
2 lignes.
Polyd. ros., Brandi, Recueil , p. 140.
Du Brésil.
51. Polydème glabre. ( Polydesmus glabratus .)
Rougeâtre ou gris blanc ; pieds rougeâtres , carènes arrondies
à leurs angles , glabre en dessus. Longueur 2 pouces 1/3 (0,063).
Polyd. glab., Perty, in Spix et Martius, Hist. nat. Bras. ,
Ins., p. 210, pl. 40, fig. 7.
De l’Amérique méridionale , depuis l’embouchure du Piio-
Negro jusqu’aux frontières du Brésil. (Spix et M. Martius.)
52. Polydème scabre. ( Polydesmus scaber.)
Granuleux en dessus , rude au toucher, bord latéral des ca-
rènes aplati , dentelé. Longueur deux pouces et demi (0,067).
Polyd. scab. Perty, in Spix et Martius, Hist. nat. Bras.,
Ins. , p. 210 , pl. 40 , fig. 9.
Du Brésil. Espèce de sous-genre Fontaria. Provient des mon-
tagnes de la province des Mines.
53. Polydème dentelé. ( Polydesmus dentatus.)
Deux fois plus grand que le P. complanatus ; corps quel-
quefois grisâtre , le plus souvent brun ferrugineux ; anneaux
présentant de chaque côté plusieurs dentelures d’inégale gran-
deur ; une ligne transversale au milieu de leur partie supérieure
et une ou deux rangées de petits tubercules vers leur bord pos-
térieur.
Iulus dentatus , Olivier, Encycl. méth.,Ins. , tom. YIÏ,
p. 417.
De l’Amérique méridionale , à Cayenne ; envoyé à Olivier par
M. Tugni.
Aptères , tome iv.
8
114
DIPLOPODES.
54. Folydème de Gay. (P oly desmus Gayams .)
Ayant quelque rapport avec le P. rubescens pour la forme;
roux vineux, luisant sur la portion carinifère des segments; une
impression linéaire transverse sur la même région et des im-
pressions réticulées. Longueur 0,030.
Du Chili. Recueilli par M. CL Gay sur les débris des troncs
d’arbres pourris (1).
5.
Polydèmes dont on ignore la 'patrie.
55. Folydème élégant. ( Polydesmus elegans.)
Polyd. elegans , J.-E. Gray, in Griffith, Anim . Jcingd .,
pl. 135, fig. 6.
L’exemplaire type est au British Muséum . Sa longueur égale
0,045. Cette espèce n’a pas été décrite.
56. Folydème à crochet. [P oly desmus hamalus.)
Habitus général et plus particulièrement les carènes comme
dans le Polyd. rosaceus ; les cinq premiers anneaux et les pos-
térieurs disjoints ; le premier oblong transversalement; son pro-
cessus latéral peu développé et triangulaire ; carènes des autres
anneaux très-longues, triangulaires, étroites, très-aiguês, à
sommets recourbés en arrière égalant en longueur la partie
moyenne des anneaux , et sillonnés longitudinalement à leur face
inférieure ; dessus des anneaux fortement granulé ; huit séries
de granules sur le premier , quatre sur les deuxième , troisième
et quatrième ; cinq ou six sur les suivants ; granules des carènes
épineux sur les bords; écaille préanale subéchancrée à son bord
postérieur ; couleur cendré brunâtre ; pattes et milieu de l’ab-
domen blancs. Longueur 1 pouce (0,027) , plus grande lar-
geur 2 lignes.
Polyd. harnais Brandt, Recueil , p. 141.
Patrie inconnue. Type conservé au Musée de Saint-Pétersbourg.
(i) Les Oniscodesmus oniscinus , Cyrtodesmus velutinus et C. gra-
nosus , ainsi que plusieurs espèces de Strongylosomes et le Platydème,
complètent la liste qu’on va lire des Polydesmides sud-américains.
POLYDESMIDES.
115
Polydème de Bibron. (Polydesmus Bibronii.)
Polyd. de Bibron , Eydoux et Souleyet , Voyage det u Bo-
nite, ins. aptères, pl. 1, fig. 8-11.
Cette espèce n’a pas été décrite. Nous en ignorons la patrie.
57. Polydème tatou. (. Polydesmus dasypus.)
Corps large et grand ; tète proportionnellement assez petite,
échancrée angulairement à la lèvre supérieure ; bouclier trans-
versal arrondi en avant , subtrigone à son bord postérieur , à
angles latéraux aigus; les autres segments s’élargissant un peu ,
saillants sur le milieu du dos, surtout les intermédiaires, un
peu imbriqués, irrégulièrement striés sur leurs parties dorso-
latérales depuis le cinquième; tête, bouclier et les trois seg-
ments suivants , ainsi que le milieu du dos , à peu près lisses ou
marqués d’impressions linéaires plus ou moins rares en arrière;
bords des carènes subcontinus , épaissis en bourrelet; les cin
quième , septième , neuvième, dixième, douzième, treizième,
quinzième , seizième , dix-septième et dix-huitième montrant
vers le milieu supérieur de leur bord épaissi un pore secréteur
arrondi; avant-dernier segment pourvu bilatéralement d’une
saillie marginale palmiforme sur laquelle on voit aussi un petit
orifice répugnatoire ; saillie du dernier segment en pointe
épaisse entre les deux palmetlesdu pénultième ; forme générale
des Fontaria , mais à corps plus large ; antennes assez grandes,
peu velues; deuxième article des pieds prolongé en épine forte
et courte à son bord postéro-inférieur ; couleur uniformément
gris jaunâtre. Longueur totale du corps 0.070, des antennes
0,013, largeur du corps au milieu 0,025.
Patrie? Nous avons décrit cette curieuse espèce d’après on
exemplaire mâle qui fait partie de la collection du Muséum de
Paris.
Genre STRONGYLOSOME. Strongylosoma (1).
Segments et pieds en même nombre que chez les
Polydèmes ; forme des segments à peu près cylindrique
(î) Strongylosoma, Brandt, Bull, nat, Moscou, t. VI, p. 2o5 —
Polydèmes Iuloïdes.P. Gerv-, Ann. sc. nat., 2e série, t. VII, p. 45.
— Stosatea? J. E. Gray, in Jones, Cyclopedia of anat. and physiol.,
t. III, p. 546. —Trïposoma, Koch, Erichsoïds Archiv , l845, p. 180.
116 D1PL0P0DES.
ou noueuse, avec unetrès-faibîe indication de la carène
marginale ; segment préanal terminé en pointe; point
d’yeux.
Ce genre ne comprend encore qu’un petit nombre
d’espèces, dont une habite l’Europe. Il a été distin-
gué par M. Brandt, et a reçu aussi des dénominations
différentes de la part de quelques autres naturalistes.
Peut-être devra-t-on le réunir aux Polydèmes, avec
lesquels il se lie d’une manière intime par les espèces à
carènes rudimentaires.
1.
Strongylosomes d'Europe,
1. Strongylosome pallipède. ( Strongylosoma pallipes .)
Roux ferrugineux; pieds jaune pâle. Longueur 0,015.
Iulus pallipes , Olivier, Encycl. méthod ., Ins. , VII, p. 414.
— Iulus stigmatosus , Eichwald , Zool. spec . , part. 2, p. 121.
— Strongylosoma iuloides , Brandt , Bull. nat. Moscou , VI ,
p. 205.— Polyd. pallip.y Gerv., Mag. zool. , classe Ylll,n° 133; '
1835. — Guérin, Iconogr . du Règne anim . , Ins. , pl. 1, fig. 2.
— Polyd. Genei, Costa, Pochi cenni intorno alla fauna del
gran sasso â’italia. — Strongylosoma monile, Newport?
d’après Bonelli. — Triposoma pallipes , Kock , cité par i
Erichson , Archiv , 1845 , p. 180.
Habite plusieurs parties de l’Europe. Je l’ai trouvé en France,
à Paris et à Montpellier ; Eichwald l’a recueilli en Pologne et li-
en Volhynie, et M. Costa dans le royaume de Naples. C’est sur i
des individus envoyés de Pologne par M. Waga que j’ai reconnu
l’identité du Iulus stigmatosus avec le Iulus pallipes d’Oli- i;
vier (1).
Strongylosomes d'Afrique.
2. Strongylosome de Guérin, ( Strongylosoma Guerinii.)
( PI. 46, fig. 3. )
Corps, pattes et antennes jaune isabelle sale ; indice de la
(l) Revu t sool, parla sac. cuv.f t. II, p. 7g.
POLYDESMIDES. 117
carène latérale très-faible ; segment préanal e 1 forme de rostre.
Longueur 10 lignes (0,022.)
Polyd. Guerinii , P. Gerv. , Ann. soc. entom. de France ^ IV,
p. 686.
De l’île de Madère.
3. Strongylosome cylindracé. (Strongylosoma cylindraceum.)
(PI. 45, fig. 3c.)
Corps, pattes et antennes jaune isabelle de teinte foncée;
segments cylindriques sans indice de carènes latérales; segment
préanal largement terminé en pointe. Longueur 0,025.
Polyd. cylindraceus , P. Gerv. , Ann. soc. entom. , t. VIL
De Barbarie , au Maroc.
3.
Strongylosomes de l'Amérique méridionale.
4. Strongylosome concolore. (Strongylosoma concolor.)
De couleur chocolat clair partout ; antennes assez allongées,
pubescentes dans leur seconde moitié ; tète courte , lisse ainsi
que le corps ; premier anneau ovalaire transverse , faiblement
marginé en avant et sur les côtés ; carènes très-faibles ; la par-
tie de l’anneau qui les porte se rétrécissant en dessous; der-
nier anneau prolongé au-dessus de l’anus en pointe obtuse
subbifide; écaille préanale subcarrée. Longueur 0,028, lar-
geur 0,003 , antennes 0,025.
De Coquimbo, par M.Gaudichaud. (Coll, du Muséum de Paris.)
— Un autre exemplaire est donné comme de Montevideo , et
vient également de l’expédition de la Bonite. Dans un individu
femelle , il y a des œufs petits, presque arrondis, de la couleur
de l’animal (dans l’alcool).
5. Strongylosome spilonote. ( Strongylosoma spilonotum. )
Subcylindrique , à carènes linéaires portant le pore répugna-
toire près de leur extrémité postérieure ou à leur milieu ; dernier
segment prolongé en dessus en pointe obtuse, pilifère ; tête et
corps chocolat foncé ; pattes et dessous plus clairs ; une série
unique et médio-dorsale de taches en général surarrondies de
couleur jaunâtre règne depuis le bouclier jusqu’à la pointe pré-
anale qu’elle colore ; il y a une de ces taches sur chaque segment.
Longueur 0,025. * 1
De l’Amérique méridionale. (Coll. Mus. Paris.)
118
MPLOPODES.
4.
Srongylosomes de la Nouvelle-Hollande .
6. Strongylosome de Gervais. ( Sirongylosoma Gervaisii.)
Teinte générale d’un brun foncé, avec la partie médiane des
segments de même couleur ; ces derniers sont à peine carénés et
les bords de ces carènes sont tachés de fauve clair ; les côtés la-
téraux des segments sont tachés de brun foncé , le reste est d’un
fauve clair ; cette couleur commence au premier segment et se
continue jusqu’au dernier, où elle devient de plus en plus
apparente; le fauve clair est partagé dans son milieu par
une raie d’un brun foncé ; la tête est d’un brun foncé ; les an-
tennes sont de même couleur , mais beaucoup plus claires et
hérissées de poils d’un jaune sale ; le dessous du corps est d’un
brun clair , avec les pattes de même couleur, mais beaucoup plus
claires , surtout aux premiers articles. Longueur 1 pouce
(0,026) , largeur 0,004.
Polycl. Gerv., Lucas, Hist. anim. artic ., Aptères , p. 525.
De la Nouvelle-Hollande, par Péron et M. Lesueur. De Port-
Jackson, par MM. Quoy et Gaimard.
De Tasmanie, par M. Jules Verreaux, qui en a rapporté une
variété noirâtre et une autre marron clair.
Les carènes sont très faibles, montrent les pores répugnatoi-
res à leur partie postérieure ; la couleur jaune qui les distingue
simule bilatéralement une ligne longitudinale, et les deux rangées
médio-dorsales un peu fîexueuses complètent quatre bandes jau-
nes sur le corps ; celles-ci ne sont pas interrompues comme les
précédentes, et elles se réunissent seulement sur ledernieranneau
qui est en pointe obtuse garnie de quelques poils ; la plaque pré-
anale inférieure est demi-circulaire , un peu échancrée posté-
rieurement. Le corps est lisse et luisant. Les appendices mâles
sont assez longs et représentent une double paire de pinces di-
rigées en avant placées sous le septième anneau.
7. Strongylosome a trois lignes. ( Sirongylosoma trilineatum.) ijj
Corps convexe, luisant, gris jaunâtre; pieds, antennes,
deux bandes latérales et une autre étroite médio-dorsale de
couleur brune ; pieds allongés. Longueur 1 pouce 1/2 (0,038).
POLYDESMJDES. 119
Strongyl tril., Newport , Ann. and mag . of nat. hist .,
t. XIII, p. 266.
De la Nouvelle-Hollande.
Strongylosomes d’origine inconnue .
8. Strongylosome vermïforme. C Strongylosoma ver mi for me.)
Polyd. verm Eydoux et Souleyet, Zoo?, de ?& Bonite, Ap-
tères, pl. 1, fig. 5-7.
Cette espèce n’a pas été décrite. Nous en ignorons la patrie.
Genre CRASPÉDOSOME. Craspedosoma (1).
Segments monozonaires , au nombre de plus de
vingt ; le bouclier plus long que large ; yeux agrégés
derrière les antennes ; celles-ci longues composées d’ar-
ticles inégaux.
Leach, qui a le premier distingué ce groupe de My-
riapodes, lui assignait les caractères suivants :
« Corpus lineare, depressum, segmentis Iateraliter
» compressis, marginatis ; antennæ articulo secundo
)> tertio breviore ; oculi distincti. »
L’étude que nous avons faite d’un animal de
ce genre, recueilli aux environs de Varsovie par
M. Waga, nous a permis d en confirmer la caractéris-
tique. Aucun auteur n’a malheureusement décrit en
détail les espèces du docteur Leach. Nous ne les avons
pas vues dans la collection du British Muséum , et
M. Newport ne les indique pas non plus.
Le Craspedosoma Bic/iii , J. E. Gray . Anim. Tiingd. ,
pl. 135, fig. 4, a été rapporté avec raison par M. New-
port à son genre Platops , à propos duquel nous le
décrirons.
1. Cràspédosome de Rawlins. ( Craspedosoma Rawlinsii. )
Sètigère; bords latéraux des segments saillant au milieu;
(s) Craspedosoma, Rawlins in Leach, Zoolog. Miscell., t. IïJ,p.36.
DIPLOPODES.
1*20
dos brun, marqué de quatre lignes de points blancs; ventre et
pieds roussâtres. Longueur du corps 7 lignes (0,015).
Crasp. Rawlinsii , Leach , British Cyclopedia , suppl. , t. I,
p. 430, pl. 22.— Id.,Zool. mise., t. III, p. 36, pl. 134, fig. 1-5.
Trouvé près d’Édimbourg.
2. Craspédosome folydesmoïde. (Craspedosoma polydesmoides .)
Glabre ; partie latérale des segments saillante en arrière ; dos
roux gris ; ventre pâle; pieds roussâtres, pâles à la base ; angle
postérieur des segments sétigère.
lulus polyd., Montagu, Mss. — Crasp . polyd., Leach, Zool.
mise., t. III, p. 36, pl. 134. — Risso, Eur. mérid., t. Y, p. 151.
Trouvé en Angleterre , auprès de Plymouth. Risso le cite
parmi les animaux de Nice, et ajoute qu’il a 0,020 de long et
qu’il vit sous les cailloux ainsi que sous les vases des jardins où
on le trouve presque toute Tannée.
3. Craspédosome de Waga. ( Craspedosoma Wagœ. )
(Pl. 45, fig. 5.)
Corps brun sur le dos; rosé sur les flancs, une saillie obtuse de
chaque côté des segments portant chacune deux poils; unpetittu-
bercule pilifère de chaque côté du dos ; quelques poils plus petits
à la tête et aux antennes; 26 segments sans la tête. Longueur du
corps 0,009.
Crasp. polydesmoides, P. Gerv., Planches suppl. du Dict.
des sc. nat. et Atlas de Zoologie, pl. 55, fig. 4.
De Pologne, aux environs de Varsovie, par M. Waga.
On manquait de renseignements sur les habitudes des Cras-
pédosomes. M. Waga, qui a pu observer vivants ceux de cette
espèce, rapporte à leur égard le fait que voici :
« De tous les Chilognathes, les Craspédosomes sont ceux qui
aiment le plus Thumidité, et ils n’habitent que les lieux presque
marécageux. Aussi, quand approche le temps de leur mue, en
vain cherchent-ils un endroit sec, qui leur est cependant à cette
époque indispensable. Que font-ils donc? Arrivés entre deux
feuilles, ils se filent contre l’une d’elles une coque (1) à la
manière de tant de chenilles de papillons nocturnes. Après
(i) « Cette coque des Craspédosome» est analogue à ces tentes
que plusieurs Arachnides fîleuses se font également à l’époque de
leur mue, et sous lesquelles elles se tiennent à l’abri. » (Waga.)
l'OLYBESMIÜES.
121
avoir fini cette coque, qui est assez dense pour n’y laisser passer
aucune influence externe qui leur soit nuisible, ils s’y contour-
nent en spirale et y déposent leur dépouille. C’est à cause de
celte propriété de filer, que j’avais appelé autrefois ces animaux
Hyphanturges (. Hyphanturgus ) ; mais je cède ce nom généri-
que pour celui deLeach, comme plus universellement connu(l).»
Nota, M. Jones (2) fait une famille des Craspédosomes
sous le nom de Craspedosomadœ , et il y place les genres
Craspedosoma , Cylindrosoma , Reasia et Cambala, celui-ci
considéré à tort par lui comme synonyme de Platyulus. Nous
ne connaissons pas le second ni le troisième de ces genres ; et
M.Newport, qui a étudié avec soin les collections myriapodologi-
ques du Brilish Muséum , n’en parle encore dans aucun de ses
mémoires.
Genre PLATYDÈME. Platy desmus (3).
Tète petite ; pieds et segments du corps nombreux ,
déprimés , pourvus dans leur milieu d’une forte carène
bilatérale, aplatie; quarante-cinq segments entre la tête
et l’anus ; bords des carènes non contigus. Premier seg-
ment un peu plus long , mais moins large que les sui-
vants; l’avant-dernier en palmette carénée bilatérale-
ment. Articles des antennes inégaux. Une paire d’yeux
stemmatiformes. Quatre-vingt-quatre paires de pieds
environ. Appendices buccaux non prolongés en suçoir.
M. Lucas, à qui l’on doit la distinction de ce genre,
et la description de l’espèce qui lui sert de type, lui
attribue pour caractères principaux d’avoir la tête pe-
tite, la bouche en forme de suçoir, les antennes com-
posées de sept articles , les yeux au nombre de deux
seulement , un de chaque côté et stemmatiformes, les
(1) Revue cuvièrieune de M . Guérin, t. II, p. 78.
(2) Cyclopedia of anat. and physiol. de Tood, t. III, p. 546, 1812
(3) Platydesmüs , Lucas, Ann. soc. entom. de France , 2e, série,
t. I, p. 5i.
D1PL0P0DES.
122
anneaux du corps au nombre de kk sans Panneau anal ,
déprimés , carénés bilatéralement et portant 83 paires
de pieds dans le sexe mâle; 84 au contraire cliez la
femelle.
On d'abord réuni le Platydesmus aux Polyzonides
(Siphonizantia , Br.). M. Newportregarde au contraire
ce genre comme appartenant aux Foîydesmides , et il
le met entre les Craspédosomes et les Gambala , sans
doute parce que la figure publiée par M. Lucas donne
au Platydesmus la même conformation de bouche
qu'aux Iules et aux Poly dèmes , et non celle de Poly-
zonides. Mais le caractère de la bouche ne suffirait pas
à lui seul, suivant nous du moins, pour décider des
affinités de ce genre. La forme des anneaux ainsi que
la position des organes génitaux doivent être consul-
tées de préférence ; elles paraissent appuyer l’opi-
nion que les Platydèmes appartiennent aux Polydes-
mides. Ces Myriapodes ont néanmoins des affinités
réelles avec les Polyzonides.
ï
i
I
Platydème polydesmoïde. ( Platydesmus poïydesmoides.)
( PL 45 , fig. 7. )
Une rainure longitudinale sur le dos; deux rangées trans-
verses de petits tubercules sur les anneaux , dont les sept ou
huit premiers antérieurs sont arqués et les suivants presque
droits; les antérieurs et les postérieurs moins larges que ceux
du milieu, et donnant au plan du corps une apparence arrondie
en avant et en arrière. Tète de couleur brun foncé ; yeux et an-
tennes jaunâtres, ainsi que le dessous du corps. Des taches brun
rougeâtre sur les côtés, et du jaune en bande longitudinale sur
la partie médiane du dos; carènes pâles; pattes allongées,
jaunâtres, portant quelques poils courts ainsi que les antennes.
Longueur totale 0,020.
Platyd. polyd.y Lucas, Ann. soc. entom. de France y , 2e sé-
rie, t. I, p. 52, pl. 3, n° 1.
De la province de Guatemala, au Mexique, d’où les exemplai-
res observés par M. Lucas ont été envoyés à M. Florent Prévost.
IULIDES.
123
ÏY. IULIDES (1).
Les Iulides forment la famille la plus nombreuse des
Diplopodes. Les animaux qui s’y rapportent ont le
corps plus ou moins cylindrique, vermiforme, allongé
et composé d’un nombre considérable de segments,
cinquante et au delà. Leur tête est distincte du pre-
mier segment et celui-ci est plus grand que les autres,
incomplet en dessous et en forme de bouclier ; les
trois suivants sont pourvus d’une seule paire de pieds,
et les autres, jusqu’à Fanal ou au préanal, sont sem-
blables entre eux , portent deux paires de pieds cha-
cun, et résultent de la fusion en un seul zoonite de
deux anneaux presque semblables l’un à l’autre, et
composés chacun d’un arceau dorsal considérable ,
d’une paire de lames latérales intimement soudées à
l’arceau dorsal, et d’une paire de lames inférieures
pédigères mobiles ou fixées au reste du segment. A
chacun des doubles segments pourvus de quatre pieds,
existe bilatéralement un orifice stigmatiforme par le-
quel s’écoule une sécrétion odorante; l’anus est à l’ex-
trémité postérieure du corps entre les deux valves
du segment anal. Le segment préanal est plus long
que les autres en capuchon au-dessus des valves de l’a-
nus , et souvent pourvu au-dessus d’elles d’une épine»
(l) Iulus , partira, de Geer, Mèm. pour servir a l’hist. des Insectes ,
t. VII, p. 563. — Iulus, Latreille, Hist. nat. des Insectes , t. VII,
p. 67. — Iulidæ, partira, Leach, Trans. Linn. soc., t. XI, p. 376- —
Anguiformes, Latreille, Familles nat. du règne anim., p. 327. — Tbi-
zonia , Brandt , Bull. nat. Moscou, t. VI , p. 200. — Id, Recueil,
p. 37 et 79. — Iulidæ, Gray, in Joncs, Cyclopedia of anat. and physiol.,
t. III, p. 545. — Iulit es , Lucas , Anim. articulés, p. 522. — Bizo-
hu. iulidæ , Newp., Trans. linn. soc. , t. XIX, p. 277.
DIPLOPODES.
124
Les segments depuis le bouc lier jusqu’au préanal sont
habituellement striés; leurs stries affectent des dispo-
sitions variables; rarement ils sont tuberculeux. Les
antennes ont en général sept articles ; leur forme varie
ainsi que la proportion de leurs articles ; leur longueur
est un peu différente suivant les espèces. Les yeux sont
en général multiples et réunis sur une surface trian-
gulaire , arrondie , etc. , sur chaque côté de la tète en
arrière des antennes : le genre Stemmiulus n’a qu’une
seule paire d’ocelies, et les Blaniulus en sont tout à
fait dépourvus. La bouche est disposée pour broyer:
elle présente une première paire d’appendices forts
et non réunis ( mandibules , Latreille ), et une seconde
(lèvre inférieure, Latreille, Gnatho chilarium, Brandt)
soudée et aplatie en lamelle. Les organes génitaux fe-
melles sont entre le deuxième et le troisième segments,
et ceux du mâle sous le huitième. Celui-ci présente
une paire d’appendices copulatoires de forme variable,
assez compliqués, et qui diffèrent par la forme du
même organe chez les Polydèmes.
Certaines espèces de la famille des Iules acquièrent
une taille considérable ; il y en a qui ont près de deux
décimètres , et dont le corps surpasse la grosseur du
doigt. Celles des régions intertropicales sont plus par-
ticulièrement dans ce cas. En Europe, principalement
dans le nord et dans le centre, les Iules n’arrivent qu’à
une taille beaucoup moindre. Ce sont des animaux
inofîensifs , qui vivent à terre sous les écorces, dans la
mousse, etc., plus particulièrement dans les lieux om-
bragés et humides ; ils se nourrissent principalement
de substances végétales. Le nombre des espèces euro-
péennes de ce groupe est déjà considérable, mais celui
des Iules exotiques est encore bien plus grand , et
IULÎDES.
125
quoique les caractères distinctifs qu’ils présentent ne
soientni nombreuxni faciles à saisir, on a pu néanmoins
établir parmi eux un certain nombre de genres.
La taille et quelques particularités de couleurs pa-
raissent d’abord les seules différences que l’on puisse
établir entre eux, et cependant on entrevoit déjà que
leurs espèces sont diverses quoique la possibilité de les
distinguer entre elles d’une manière certaine paraisse
d’abord impossible à trouver ; aussi le découragement
succède-t-ii àl’inquiétude. Toutefois, un examen plus
approfondi ne tarde pas à mettre l’observateur sur la
voie; et ici, comme dans tous les autres groupes du
règne animal, les caractères apparaissent et se multi-
plient pour ainsi dire à mesure qu’on entre plus avant
dans l’étude du sujet. L’agencement des yeux, la pro-
portion des articles des antennes , la forme de la tète et
des anneaux du corps, les accidents de leur surface, la
disposition particulière qu’offrent l’anneau préanal,
les valves de l’anus, et les organes secréteurs, ainsi que
les différents caractèresdesappendices ambulatoires ou
buccaux, ne tardent pas à montrer que l’espèce est ici,
comme partout ailleurs, susceptible d’une définition
précise. Les Iules sont pour ainsi dire comparables aux
serpents. Leur physionomie toute spéciale dissimule
aux yeux du vulgaire les variations de leur structure,
mais elles n’en imposent pas au zoologiste dont l’étude
analytique sait découvrir des différences là où la na-
ture semblait d’abord n’avoir établi que des ressem-
blances.
Leachale premier donné au genre linnéen des Iules
les limites que nous lui conservons en en faisant, avec
les auteurs actuels, la famille des Iulides. Les Iules
d’Olivier comprenaient tous les Myriapodes diplo-
DIPLOPODES.
126
podes ou Chilognathes. Ceux de Leach excluent non-
seulement les Pollyxènes et les Polydèmes de La-
treille, mais encore les Graspédosomes ; toutefois, dans
la classification publiée par Fauteur anglais (1), les Po-
lydèmes et les Graspédosomes sont encore placés dans
la même famille que les Iules.
M. Brandt les en a retirés en 1833 (2), et ne laissant
prenons actuellement, il leur donne le nom de Tri-
zonia , nom tiré de la composition de leurs anneaux.
M. Brandt admet alors deux groupes principaux de
Trizonies, et dans chacun de ces groupes il établit
plusieurs genres :
Vlulidea comprenant les genres Iulus et Spirobolus,
Brandt, dontFarticle pénultième des antennes est sub*
arrondi et non rétréci à sa base ;
2° Spirostreptidea ou les genres Spîrostreptus ,
Br., Spiropoeus, id. et Spirocyclistus, id., dont l’article
pénultième des antennes est infundibuîiforme ou cîa-
viforme et rétréci à sa base.
Les figures données par M. Brandt pour représen-
ter les caractères des Iulides et des Spirostreptides
ont été reproduites dans l’atlas de cet ouvrage, pi. 37.
En 1837 (3) , sans adopter cette division en deux
groupes que M. Brandt a lui-même abandonnée de-
(1) Trans. Lin. sc., t. XL
(2) Bull. tint. Moscou, t. VI.
Voici comment M. Brandt établit dès lors la caractéristique de ce
groupe :
« Media corporis cingula epartibus tribus imbricatis composita, e
cingulo annuliformi fere completo dorsum et abdominis latera oc-
cupante et laminis duabus una pone alteram in medio abdominis
sitis quarum posteriori margini pedes sunt. »
(3) Ann., sc» nat ., 2® série, t. VIL
IÜLIDES.
127
pais lors , nous avons établi un nouveau genre de
Iulides , sous le nom de Blaniulus , et depuis lors
M. Brandt, pendant l’année 1840 (1), a lui-mcme pro-
posé une nouvelle distribution des Iules qui a été ac-
ceptée par M. Newport. M. Brandt, conservant tou-
jours sa dénomination de Trizonies, fait la remarque
que chez certains de ces animaux les lames pédigères
qu’il nomme pétales sont libres , tandis que chez les
autres elles sont réunies par une suture aux anneaux
du corps. Il partage donc les Trizonies en Synpodopé-
tales qui comprennent ses Iulidea et ses Spirostrepti-
dea de 1833 dont les cinq genres sont regardés comme
de simples sous-genres par leur auteur aussi bien que
les Blaniulus , Gerv. , Spirostrephon , Br. , Unciger,
Br. (ces deux derniers sont nouvellement établis), et les
Lysiopétales ou le nouveau genre Lysiopetalum , Br.
En 1844 (2), M. Newport a proposé l’établissement
du genres Platops qui est peut-être le même que celui
des Callipus de Risso , et qui se rapproche surtout
des Lysiopetalum, Brandt. M. Newport et nous, avons
aussi donné quelques détails sur le genre Cambala de
M. Gray, dont les caractères étaient restés inconnus,
et qui ne diffère peut-être pas du genre Spirostrephon
de M. Brandt. Enfin, nous avons aussi établi (3) deux
genres nouveaux , l’un remarquable par la présence
de deux yeux simples au lieu d’yeux agrégés (Stem-
miulus), et l’autre voisin des Spirostreptus , mais à
corps épineux (Aganthiulus).
Les descriptions données par M. Brandt des nom-
breuses espèces d’Iulides qu’il a fait connaître, le soin
(1) Bull. acad. Saint-Pétersbourg et Recueil.
(2) Ann. and mag. of nat., t. XIII ; 1 844*
(3) Ann. sc . nat.9 3® série, t. II j lB44*
128
DIPLOPODES.
tout particulier avec lequel il a recherché leurs véri-
tables caractères spécifiques , ont rendu les plus grands
services à cette partie difficile de l’histoire des Myria-
Les genres les plus distincts qu’on ait établis parmi
les Iulides et les seuls que nous croyons devoir adopter
dans cet ouvrage , sont les suivants :
Lysiopetalum ;
Iulus ;
Stemmiitlus ;
Blaniulus.
Ceux des Spirostreptus , Spiroholus , etc., ne se dis-
tinguent pas assez nettement des Iules proprement
dits et constituent de simples sous-genres.
Genre LYSIOPÉTALE. Lysiopetalum ( 1).
Tète petite ou principalement développée dans sa
partie frontale , qui est aplatie ou excavée , et comme
en bourrelet à l’occiput; antennes longues et grêles
de six , sept , ou même huit articles ; yeux agrégés
derrière les antennes, en général triangulaires 5 corps
allongé , formé de quarante à soixante anneaux et
au delà, plutôt comprimé que réellement cylindrique,
atténué à ses deux extrémités , montrant sur la moi-
tié postérieure des anneaux des stries fort marquées ;
premiers anneaux du corps plus étroits que la tête ,
assez développés dans le sens antéro-postérieur; la-
mes pédigères des anneaux mobiles ; pattes nom-
breuses , longues.
(1) Lysiopetalum, Brandt, Bull. sc. acad. Saint-Pétersbourg , i84<>.
— Recueil , p. 42.— PlaTOPS, JNewport, Ann. and mag. of nat. hist.,
t. XIII, p. 266; 1844.— IjYsiopetalinæ, Newp., Trans. Linn » soc.,
t. XIX, p. 278.
îULIDES.
120
M. Brandt a le premier établi !e genre qui nous
occupe , en lui assignant les caractères suivants :
« Laminæ pediferæ omnes liberæ, mobiles, cutis
ope cum parte abdominali corporis cinguîorum con-
junctæ, frons ante antennas dilata ta et deplanata, in
maribus insimul depressa. »
En 1844, M. Newport a proposé, sous le nom de
Platops , un autre genre qui nous paraît être le
même que celui de M. Brandi. Voici ce qu’il en dit :
« Tête courte , très-petite , tronquée en avant ,
aplatie ou même un peu excavée ; yeux subtriangu-
laires ; antennes allongées, grêles , de six articles cla-
viformes; corps très-notablement aminci à ses extré-
mités antérieure et postérieure; les seconds, troi-
sième et quatrième segments plus étroits que la tête;
pieds grêles s »
En 1844 , nous fûmes conduits à proposer la fusion
des genres Lysiopetalum et Platops (1). L’analogie
des caractères est en effet très-grande entre l’un et
l’autre, et déjà, en 1842 , nous avions noté comme
très-voisins des Iulus plie atus et fœtidissimus , qui sont
des Lysiopetalum pour M. Brandt, plusieurs des es-
pèces dont M. Newport a fait depuis ses Platops ;
tels sont entre autres les PL rugulosa , lineata , 1 îickii ,
j Lfardwickii, qui étaient alors désignés au Britisli Mu-
séum sous le nom générique de Craspêdosomes ; l’un
d’eux avait même été donné comme tel par M. Gray
dans un de ses ouvrages. Nous lisons dans nos notes
manuscrites de 1842 , que ces quatre espèces ont le
corps appointi en arrière, à stries assez grosses et
semblables à celles du Cambala , les pattes des Iules et
(i) Ann. sc. nat 3e série, t. II, p. 24*
Aptères, tome iv. 9
<
DIPLOPODES.
130
les antennes grêles comme celles de l’espèce figurée par
M. Guérin sous le nom d 1 lulus plicatus. Ce sont ,
ajoutons-nous , des animaux du même genre que lui et
non des Craspédosomes. Ils font le passage au
Cambala , mais leurs yeux sont comme dans les
Iules.
Cette opinion nous parait d’autant plus fondée que
le Iulus plicatus est une des espèces que M. Brandt
rapporteuses Lysiopétales , et que le même auteur
dit, en parlant de son genre Spirostrephon , qui est
le Cambala ou un animal fort voisin : Diiïert habiiu
à Iulis genuinis et Iulo (Lysiopetalo) fœtidissimo et
plicato affinis apparet.
Plus récemment M. Newport s’est beaucoup rap-
proché de cette manière de voir , et dans l’exposé
de sa méthode insérée au tome XIV des Trans-
actions de la société linnèenne de Londres , il crée
une sous-famiile de Iulidcs sous le nom de Lysiopeta-
linœ (section des Trizonies lysiopétales de M. Brandt,
Recueil , p. 42), .et il y place les deux seuls genres
Platops et Lysiopetalum. Celui des Platops y est ainsi
défini par M. Newport :
« Caput parvum complanatum , vel concavum ;
pedes graciles, elongatij corpus pyramidale ; elonga-
tum. »
1. Lysiopétale fétidissime. ( Lysiopetalum fœtidissimum.)
Brun pâle, un peu ferrugineux en dessus; blanchâtre en des-
sous; tête aplatie, plus large que les premiers segments ; anten-
nes allongées; corps strié; pattes grandes, pâles; appendices co-
pulâteurs du mâle fort longs. Longueur 0,055; antennes 0,008.
Iulus fœlidiss., Savi, Opéré scient. Bol. et Mem. scienti-
fische , p. 83, pl. 2, fig. 24-32. — Lysiop. fœtidiss Brandt,
Becueil, p. 42. — Callipus Rissonius, Leacfa, mBisso, Europe
merid T. Y, p. 151 ?
IULIBES. 131
D’Italie et de Sicile (M. Savi ). De Nice et du midi de la
France, à Montpellier.
M. Savi a publié de très-bons détails sur ce Iule et il en a
donné des figures. Nous avons recueilli à Montpellier dans un
endroit humide du jardin botanique un exemplaire qui appar-
tient à la même espèce. Une de ses particularités les plus re-
marquables, c’est sans contredit l’odeur très-désagréable et fort
tenace qu’elle répand. Cette odeur peut être comparée à celle
des excréments humains et mieux encore à celle que répandent
les éponges d’eau douce en putréfaction.
2. Callipe de Risso. ( Callipus Rissonius.)
Le corps de cette espèce est très-lisse , brillant, d’une lé-
gère teinte incarnat passant au ferrugineux inférieurement ,
sculpté par de fines stries obliques qui s’élèvent graduellement
vers la partie postérieure; les antennes sont brunes ; les yeux
d’un rouge ferrugineux intense, les pieds d’un gris brun; les ap-
pendices du mâle très-lisses, unis, d’un noir ocracé. Longueur,
0,050.
’ |
Callip. Rissonius , Leach , in Risso, Europe mêrid ., T. V>
p. 150. — Callipus longipes , Risso, ibid.
Des environs de Nice. « Séjourne sous les pierres du Lazaret
et de Baus Rous. Apparaît presque toute l’année.»
Note sur le genre Callipus de Leach. -—Nous avons parlé pré-
cédemment du genre Callipus de Leach. Commeaucun auteur ne
l’a revu, nous devons reproduire ici ses caractères tels que le
donne Risso :
Corps allongé, cylindrique, le dernier article entier, obtus ;
pieds très longs; yeux distincts, lenliformes, réticulés; anten-
nes de sept articles , le premier large, très-petit ; les quatre sui-
vants graduellement élevés, souvent égaux ; le sixième en mas-
sue conique, tronquée au sommet; le septième très-petit et co-
nique.
Risso place ce genre entre ceux des Iules et des Craspédo-
somes. L’espèce sur laquelle il repose ne diffère peut-être pas de
la précédente.
3. Lysiopétale caréné. ( Lysiopetalum carinatum .)
Partie postérieure des anneaux du milieu et de la région pos-
DIPLOPODES.
132
térieure du corps marquée de carènes très-nombreuses, aiguës.
Longueur 30 mill. , largeur 2 mill. et demi.
Lysiop. car in. , Brandt, Recueil , p. 42.
De Dalmatie. M. Brandt regarde comme possible que cette
espèce ne diffère pas de la suivante , mais celle-ci a tout le corps
strié.
4. Lysiopétale plissé. (Lysiop et alum plicatum.)
Roux noir ; chaque segment entouré dans sa partie posté-
rieure de côtes longitudinales comme sculptées , assez fortes et
visibles aussi bien sur les anneaux de la partie antérieure du
corps que sur ceux de la moyenne et de la postérieure. Il y en a
même sur le premier arceau , mais elles y sont moins fortes. Cet
arceau est assez grand, ainsi que les deux anneaux suivants. Les
autres anneaux sont comme étranglés dans leur partie moyenne
par un rétrécissement en forme de cou; point de crochet préanal.
Anus formé par deux valves, ayant une forme ovalaire. Tête
développée dans sa partie frontale qui est plane et rugueuse; an-
tennes grandes , grêles de huit articles ; yeux en triangle der-
rière les antennes sur la partie postéro-supérieure de la tête qui
est courte. Pattes et antennes un peu plus pâles que le corps ,
finement velues. Longueur totale, deux pouces (0,055).
Iuhis plicatus , Guérin , Iconogr . du Règne anim. , ins . ,
pl. 1 , fig. 3.
D’Égypte.
Nous avons constaté sur l’exemplaire figuré par M. Guérin la
présence de huit articles aux antennes, savoir : deux très-petits ,
basilaires, le troisième et les trois suivants bien plus longs, sub-
fusiformes , décroissant sensiblement en longueur du troisième
au sixième qui est lui-même plus grand que le septième, mais à
peu près de même forme, le huitième étant en bouton assez
saillant comme le septième dans les Iules ordinaires.
5. Lysiopétale ruguleux. ( Lysiopetalum rugulosum.)
Corps brun foncé avec une seule ligne médiane de couleur
claire; tête, yeux et jointures des anneaux noirs. Segments
striés longitudinalement par des lignes saillantes nombreuses ,
terminées en pointes aiguës; soixante et un segments. Longueur
un pouce et demi (0,040).
IULIDES. 133
Platops rugulosa, Gray, in Newport, Ann. and mag. of
nat . hist. , T. XIII , p. 267.
M. Newport ne dit pas la patrie de cette espèce. ( Britisli Mu-
séum. )
6. Lysiopétale linéaire. ( Lysiopetalum lineatum. )
Brun foncé avec une ligne médiane rouge et une autre de
chaque côté ; moitié postérieure de chaque segment courte ,
marquée de stries longitudinales saillantes. Premier arceau pe-
tit, lisse dans sa moitié antérieure, strié dans la postérieure.
Soixante et un segments. Longueur un pouce trois dixièmes
(0,035).
Platops lineata, Gray, in Newport, Ann . and mag . of nat,
hist. , T. XIÏI , p. 267.
De l’Amérique du nord. ( British Muséum .)
7. Lysiopétale de Rica. ( Lysiopetalum Richii.)
Brun jaunâtre ; antennes pubescentes à troisième article al-
longé ; moitié postérieure de chaque segment marquée de nom-
breuses stries saillantes, celles des côtés réunies en un arc qui
comprend les trous répugnatoires. 48 segments. Longueur 2
pouces (0,055).
Crasp. Richii, Gray , in Griffith ,Anim. Kingdom , /n., pl.
135, fîg. 4 ? — Platops Richii, Gray in Newport, Ann. and
mag. ofnat . hist. , T. XIII, p. 267.
De Pile de Malte. Exemplaire au Rritish Muséum.
Je suppose que cet exemplaire est le même que j’ai observé
moi-même dans la collection de Londres et que c’est aussi le type
du Craspedosama Richii , Gray, que j’ai noté comme étant long
de 0,045 et comme provenant de Tripoli de Barbarie.
8. Lysiopétale du Xanthus. ( Lysiopetalum Xanthinum. )
Corps luisant , ochracé, un peu comprimé; moitié posté-
rieure de chaque segment marquée de nombreuses lignes légè-
rement élevées; antennes très-longues; troisième article plus
long que le second; partie occipitale de la tête excavée ; front
aplati ; pieds longs ; 48 anneaux. Longueur 5 lignes (0,01 1).
Platops Xanthina , Newport, Ann. and mag. ofnat. hist .
T. XIII, p. 267.
De la vallée du Xanthus , Asie mineure ( British Muséum ).
-
134
DIPLOPODES.
9. Lysiopétale d’Hardwicke. ( Lysiopetalum Hardwickii. )
De couleur cendrée , luisant ; segments au nombre de 61,
lisses avec la moitié postérieure bordée par de petites saillies
triangulaires; tête excavée à sa partie occipitale , largement ex-
cavée sur le front ; yeux sublétragones allongés, leur angle
externe aigu, formés de cinq rangées d’ocelles; pieds longs;
61 segments. Longueur 1 pouce 3 (\ (0,40).
Plalops Hardw., Gray in Newport, Ann . and mag. ofnat.
hist., T. X1H, p. 267.
De l’Inde? Exemplaire type au British Muséum. J’ai noté sa
longueur égale à 0,040.
10. Cambala laiteux. ( Cambala lactarius.)
Corps cylindrique brun en dessus avec une bande dorsale
rousse et une autre obsolite de chaque côté ; dessous blanc jau-
nâtre ; des lignes saillantes sur tous les segments; antennes brun-
rouge ; yeux triangulaires, g> uniformes, noir foncé.
D’après Say, celte espèce vil à terre ; elle n'est pas rare et quand
on l’irrite elle sécrète par chacun de ses pores latéraux une
goutte blanchâtre qui répand une odeur extrêmement désa-
gréable.
Remarques sur les genres Cambala et Spirostrephon. —
Say a publié dans 1 eJourn. deV Acad, des sciencesnalureUes de
Philadelphie Sa description d’une espèce de Myriapode del’Amé-
riqueseptentrioriale, qu’il nomm clulus lactarius. MM. J. E. Gray
et Jirandt ont fait de ce lulus lactarius le type du genre nou-
veau qu’ils nomment Cambala Gray) et Spirostrephon (Brandt),
et cependant ils ne s’accordent pas sur le caractère qu’ils attri-
buent aux yeux de l’animal décrit par chacun d’eux : M. Brandt
les donnant comme disposés en triangle , ce que fait également
Say, et M. Gray disant qu’ils sont en série linéaire de chaque côté
de la tête. Cette seconde assertion a été confirmée par l’observa-
tion attentive de M. Newport.
Nous avons reproduit plus haut ce que Say dit au sujet du/w?ws
lactarius ( lococilato , t. II, p. 104).
M. J. Ë. Gray a figuré sous ie nom de Cambala lactarius , dans
l’édition anglaise du Règne animal de G. Cuvier, publiée par
Griffith (pl. 135, fig. 2), un Myriapode dont il n’a pas donné de
description complète.
/
IfJLIDES.
135
En 1837, nous considérions les Cambala, d’après la figure
donnée par M.Gray, comme des « Platyules dépourvus d’yeux, »
et nous les rangions , avec quelque doute néanmoins, à !a suite
de ceux-ci , en en faisant le dernier genre de l’ordre des Diplo-
podes.
En 1840, M. Brandt publia, dans le Bulletin scientifique de
l’académie de Saint-Pétersbourg, la description du nouveau
genre de la famille des ïulus, qu’il nomma Spikostrephon.
Ce genre a pour type, d’après M. Brandt lui-même , le ïulus
laclarius de Sa y ( Journ . acad. nat . sc. Philad ., t. II , p. 104),
dont il a observé un individu qui lui avait été envoyé du Musée
de Berlin.
M. Brandt ajoute à sa description la remarque suivante :
« Iulum lactarium pro typo generis Cambala Grayi habuis-
» sem, quum figura ab hocce zoologo sub nomine Cambalœ
» laciarii data animali nostro salis bene convcniret, nisi , in
» figura oculos in lineam arcualam solitariam disposilos re-
» præsentasset. »
En 1842 , nous pûmes nous assurer, en visitant la collection
zoologique du Pristish Muséum à Londres, que le ïulus lac -
tarins et le Cambala laclarius étaient bien le même animal ;
mais, d’après une note prise sur l'exemplaire lui-même de Say
et de M. Gray, note publiée en 1844, et que nous reprodui-
sons ici, nous lûmes conduit à considérer le Cambala «comme
» des Iules sans yeux? à forme de Polydesmus pallipes (genre
)> Strongylosoma), mais à anneaux nombreux comme ceux des
» Iules , et plutôt comprimés que déprimés.
» L'espèce type mesure 0,035. Elle a la deuxième partie des
» anneaux marqués de grosses rugosités longitudinales, peu ser-
» rées. Son corps est brun foncé , un peu chocolat ; le dessous
» est plus clair ainsi que les pattes. Il y a quarante-cinq an-
» neaux au corps, les derniers étant un peu plus étroits, mais
» sans crochet terminal. Le Cambala se rapproche, sous ce rap-
» port du ïulus plicatus, »
Ainsi, nous considérions le Cambala comme allié aux Lysio-
pétales, dont le ïulus plicalus fait partie, et, de son coté,
M. Brandt reconnaissait les mêmes affinités à son Spirostrephon,
mais en lui donnant des yeux disposés en triangle.
Dans la même note, nous faisions remarquer l’erreur échappée
à M. Jones, qui considère notre genre Platyule ou le Poly-
;
136
DIPLOPODES
zonium de M. Brandt, comme identique avec le genre Cam-
bala.
En même temps (1844) M. Newport publiait sa liste des
Myriapodes du British Muséum , et classait le Cambala après
les Slrongylosomes , mais en lui appliquant des caractères qui
concordent tout à fait avec ceux que nous avions notés, et de
plus , en décrivant exactement les yeux de cet insecte, ce que
nous n’avions pas fait.
Il ne sera donc pas inutile de reproduire ici la note de
M. Newport :
« Yeux disposés de chaque côté de la tète sur une seule rangée
transversale semi-lunaire ; antennes courtes, subclaviformes, à
articles égaux.
« J’ai décrit les caractères de ce genre d’après l’exemplaire
» originairement envoyé par Say au D. Leach. Les seuls carac-
» tères donnés par M. Gray {Griffith'' s Animal hingdom ) sont
» consignés dans l’explication des planches (Vol. II, Insectes ,
» p. 784), savoir : « 135 a, Cambala lactaria , 182. Brown with
» the front edge of lhe rings dotted. Allied lo Tulis (Iulus ? ) ; but
» the head is furnished with a row of minute okelli (ocelli) on
» each side. » Il y a même une indication peu distincte des
» ocelles dans la figure citée. » Ainsi les yeux affectent sur le
Iulus lactarius du British Muséum une disposition particulière.
Sont-ils la seule raison qui empêche M. Newport de réunir le
Cambala à ses Platops qui ne diffèrent pas des Lysiopélales
de M. Brandt? Nous le penserions , si M. Newport, dans le ta-
bleau de sa classification des Myriapodes, inséré dans les Trans-
actions de la société linnéenne pour 1844 , ne plaçait les Cam-
bala dans le groupe des Monozonies, à côté des Craspédosomes ,
et les Platops ou Lysiopétales beaucoup plus loin, en les sépa-
rant des Cambala par six genres du groupe des Iules propremen
On comprendra par ces détails pourquoi nous écrivions er
1844 (2) , après avoir fait ressortir l’incertitude dans laquelle nous
(1) Voici les caractères génériques assignés aux Cambala dans ce
travail parM. Newport :
Y eux en double série courbe ; corps cylindriqae ; lamelles laté-
rales courtes, terminées en plaque, simple.
(2) Ann. sc. nai.f 3e série, t. 8o, p. 6p.
dits (1)
IULIDES.
137
laissaient les détails qu’on vient de lire au sujet du Cambala:
« Il est donc à désirer que les naturalistes anglais en publient une
nouvelle étude. »
Le doute deviendra bien plus grand encore si Ton se rappelle
que la description du Iulus lactarius publiée par Say donne à
cette espèce des yeux disposés en triangle : « Eyes triangular,
granulated, deep black , » ce qui est aussi dans la description
de M. Brandt.
Il résulte de tous ces détails que peut-être on a confondu sous
le nom de Iulus lactarius de Say deux animaux différents ,
quoique très-voisins , et que leurs yeux permettront de distin-
guer l’un de l’autre :
a) Iülus lactarius , Say , Journ . acad. nat . sciences Phila-
delph ., t. II, p. 104. — Id., OEuvr. entom ., publiées par Le-
quien , t. I , p. 16. — Iulus (Spirostrephon) lactarius , Brandt ,
Bull. sc. ac. Saint-Pétersbourg , 1844. — Id., Recueil , p. 90 :
Caractérisé principalement par ses yeux disposés sur une
surface triangulaire.
&)Cambala lactarius, Leach, Z?n fis Muséum,.— J. -E. Gray,
in Griffith, Anim. kingdom, Ins., pl. 135, fig. 2. — P. Ger-
vais , Ann. soc. entom. France , 1844. — Newport, Ann. and
Mag. ofnat. hist ., t. XIII, p. 266 :
Ses yeux , d’après M. Newport, sont disposés sur une ligne
courbe bilatérale. MM. Gray et Newport disent cependant que
l’animal qu’ils ont étudié a été déterminé et envoyé par Say.
Genre IULE. Iulus.
*>
Caractères des Iulides. Lamelles pédigères des seg-
ments non mobiles ; yeux multiples; antennes, lèvre
supérieure et lèvre inférieure variables.
Nous laisserons le nom de Iulus à toutes les espèces
européennes ou exotiques de la familles des Iulides
chez lesquelles les lamelles pédigères ne sont pas mo-
biles comme dans les Lysiopétales , et dont les yeux
sont multiples , ce qui les distingue des Stemmiules
et des Blaniules. Les genres que M. Brandt a nommés
Spirostreptus , Spirobolus , Spiropœus et Spirocyclistus
DIPLOPODES.
138
rentrent dans celui-ci aussi bien que nos genres Acan-
tkiulus et Glyphiulus . La difEcullé qu’on éprouve en-
core à établir avec certitude l’ordre naturel des nom-
breuses espèces du genre Iule nous force à recourir à
la répartition géographique dans leur énumération.
Les habitudes et les actes reproducteurs des Iules
n’ont été étudiés que sur un petit nombre d’espèces.
MM. Savi, Latreilie, Duvernoy, Waga et quelques
autres encore s’en sont occupés, mais on n’a pas en-
core assez de renseignements pour rien dire de gé-
l’admettons ici , qu’appartiennent les plus grandes
espèces de Bipîopodes connues.
Comme nous allons parler des Spiroboîus , des Spirostreptus,
elc., de AI. Brandt en même temps que des véritables Iules et
sans les distinguer génériquement , nous donnons préalablement
le tableau des divisions que ce naturaliste a établies parmi ses
Spiroslreplus (1). Nous y joignons aussi la liste des espèces, au !
nombre de vingt-huit, qu’il a décrites , et de quinze autres pu-
bliées plus récemment par M. Newport.
Division /. — Écailles anales latérales tronquées ou sub-
aiguës à leur angle supérieur , qui n’est pas mucroné : Nodo-
pyge, Brandt, Recueil , p. 184.
Subdivision I. — Segment pénultième notablement mucroné
sur le milieu de son bord postérieur , le mucroné ou l’épine dé-
passant les écailles anales.
a) — Premier anneau marqué de quelques stries, quelquefois
en forme de plis, sur l'angle postérieur de son processus latéral.
Toutes les espèces de ce groupe observées par M. Brandt man-
quent de stries sur la partie dorsale des anneaux.
lulus Javanicus , Ceilanicus, Capensis , gracilis.
b) — Processus latéral du premier arceau dorsal tétragone, non
strié ni plissé.
lulus attenuatuSj pachysoma . quadricollis, N.
(i) Recueil , p. 91 et suiv.
IULÏDES.
139
Subdivision II. — Segment pénultième brièvement mucroné
à la partie médiosupère de son bord postérieur ; le mucrone an-
guleux ou obtus ne dépassant pas les écailles anales.
a — Processus latéral du premier anneau dorsal télragone ,
montrant un seul pli à son bord inférieur , qui est épaissi :
Iuîus laticollis , melanopygus,maculalus , N., fasciatus , N.,
ciniatus, N , rubripes, N.
b — Processus latéral du premier arceau dorsal tétragone ,
présentant des stries et deux rudiments de plis tranvcrses:
Iulus laticollis y melanopygus , crylhropareius , ruficeps ,
subuniplicatus, curvicaudaîus , N.
c — Processus latéral du premier arceau dorsal tétragone,
montrant l’indice de trois stries transverses ou d’un plus grand
nombre, et entre ces stries des plis plus ou moins distincts :
Iulus triplicatus , flavo-fasciatus, brevicornis , Sebæ , vali-
das, Bahiensis, Guerinii , Judouini, Surinamensis , appendi-
culatus, Walclienaerii, graciiipes, N., punclilabrum, N., mi-
crosticlicus , annulalus , N., obtusus, N.
d — Processus latéral du premier arceau dorsal trigone :
Iulus Irigonyger, rotundalus , nigrolaboalus , N.
Division IL — Écailles latérales de l’anus dentées ou pour-
vues à leur angle supérieur d’un mucrone : Odontopyge, Brandt,
Recueil . p. 187.
Iulus bicuspidatus, flavotœnialus, gracilicornis , Kollari .
1.
Espèces européennes du genre Iule.
*Le segment prêanal seprolongeant à sa partie postéro-supé -
rieure en une épine qui dépasse les valves anales.
1. ÏÜLE DES SABLES. ( IllluS SablllOSUS.)
Brun cendré ou noirâtre , avec le bord postérieur des segments
plus clair et deux lignes rapprochées , rougeâtres sur le milieu
du dos ; une épine au segment préanal ; 84 paires de pieds.
Long., 0,035.
Iule sab., Linn., fauna Suec ., n° 2069. — Geoffroy, Ins. t. II,
p. 679. — Olivier, Encycl. méth ., Ins., t. V I, p. 415. — Iulus
fascialus , de Geer, Mém. pour VHist. des Ins. y t. Vil, p. 578,
pl. 36, fig. 9-13.— Iulus saô.,Latr., Hist. des Ins., t. VII, p. 74.
DIPLOPODES.
140
De presque toute l’Europe, dans les bois, sur les chemins,
dans les marais , etc.
2. Iule terrestre. ( lulus terrestris.)
Anneaux finement striés longitudinalement; antennes petites;
plaque oculaire subarrondie; épine supra-anale saillante, sub-
recourbée en dessus ; pattes noirâtres ; point de bandes entre les
yeux; bord antérieur du premier segment finement marginé de
blanchâtre; angles du bouclier ou premier anneau subaigus;
anneaux brun noir montrant, sous certaines incidences de la
lumière, une ligne violacée qui se change en gris sur les côtés.
Les jeunes ont sur les côtés du corps une rangée de points rou-
geâtres ; leur vaisseau dorsal est encore apparent ; les pieds et
le fond de la couleur sont plus clairs. Longueur des adultes, 0,030.
Iulus terrest ., Linné, fauna Suec ., n° 2066. — Iule à 200 !
pattes, Geoffroy, Ins., t. II, p. 679. — Iulus fasciatus , de Geer,
Mém., t. Vil, p. 528. —IuL ter., Olivier, Encycl. méth.,Ins.,
t. VII, p. 415 ( partim ).
De diverses parties de l’Europe, en France, en Allemagne,
en Suède, en Pologne , en Russie.
J’en ai trouvé à quelque distance de Montpellier qui sont !
beaucoup plus gros que ceux du centre de la France. Lon
gueur, 0,040 ; largeur, 0,003.
I
3. Iule albïpède. [Iulus albipes.)
Pieds blancs ; antennes brunes, plus grêles que celles du I. ter-
restris; les deux surfaces oculaires jointes entre elles par une
bande brune , bord antérieur du premier segment non marginé ,
ses angles latéraux obtus ; une faible ligne transversale brune à
son quart antérieur ; anneaux du corps striés , bordés de brun
luisant en arrière ; cette bordure à peine apparente sur les côtés;
éperon supra-anal moins saillant.
lui. albip ., Koch., Deustchl,, fasc. 22, pl. 10 .—I. fasciatus,
id., ibid. pl. 8. — I. dispar , Waga, Revue cuv. de Guérin,
1839, p. 77. — Id., ibid., 1844, p. 337.
D’Allemagne , près Ratisbonne (M. Koch) et de la province
de Kiew (M. Brandi), de Pologne (M. Waga).
Des environs de Paris, à Bondy, Meudon, St-Germain, Fontai-
nebleau, aussi bien que le/, terrestris. M. Vanbeneden nous l’a
envoyé de Belgique.
IüLIDES.
141
Cette espèce a été distinguée par plusieurs naturalistes du lulus
terrestris , dont elle est fort voisine. J’avais moi-même fait, aux
environs de Paris, une distinction semblable, et je trouve dans
une note inédite la description sous le même nom qu’a employé
M. Koch, d’un Iule qui présente les caractères donnés ci-dessus.
M. Waga l’a étudiée avec soin et il a donné des renseignements
curieux sur son mode d’accouplement.
4. Iule noir. {Iulus niger .)
Segment préanal mucroné ; pattes roussâtre pâle ; corps
plus fortement strié, à stries inégales.
lui. niger , Leach , Zool. mise., t. III, p. 34. — Id., Trans.
linn. soc., t. XI, p. 378.
D’Écosse , près Edimbourg (Leach).
L’exemplaire du Brilsh muséum est plus grêle que le lulus
Londinensis et de couleur plombée plus foncée et à peu près
uniforme ; ses antennes sont plus grêles. Le crochet anal est
comme celui du lulus sabulosus.
. r / • <
5. Iole pointillé. ( lulus punctalus.)
Segment préanal mucroné; corps presque diaphane, de cou-
leur pâle de chair, un point noir à la partie latérale postérieure
des segments ; dos et flancs de couleur de chair pâle ; des stries
longitudinales ; yeux noirs.
lui punct ., Leach , Trans. linn. soc., t. Xï, p. 379. — id.,
Zool. mise., t. III, p. 34. — Koch , Deutschl ., fasc. 22, p. 12.
D’Angleterre (Leach) , des environs de Ratisbonne (M. Koch).
| L’exemplaire du British muséum est pâle, faiblement ou in-
complètement annelé , à antennes courtes , plus épaisses au
sommet, à crochet anal petit et subrecourbé. Longueur, 6 lignes.
6. Iule londinien. ( lulus Londinensis.)
Brun noir ; segment préanal submucroné , à crochet plus
court que l’anus ; pieds roussâtres , articulations pâles. Lon-
gueur, 0,045.
lui. lond ., Leach , Trans. linn. soc., t. XI, p. 378. — Id.,
Zool. mise., t. III, p. 33, pl. 133. — Koch , Deutschl ., fasc. 22,
pl. 4.
D’Angleterre (Leach), des environs de Ratisbonne (M. Koch),
des environs de Berlin (M. Brandt).
DÏPLOPODES.
142
Espèce assez commune aux environs de Londres , dans les
bois , sous les mousses. Son corps est sculpté de petites lignes
longitudinales.
L’exemplaire conservé au British Muséum ressemble au Iulus
sabulosus , mais son crochet anal est moins fort; il n’a pas de
série dorsale de points rougeâtres, et les anneaux sont annelés
de brun et de plombé; les antennes sont assez courtes. Lon-
gueur, 0,045.
7. Iule mignon. (Iulus pusillus.)
Segment préanal submucroné ; corps cendré , noirâtre ou
brun , avec deux lignes roussâtres. Longueur, 5 à 6 lignes
(0,014).
lui. pusill ., Leach, Trans. linn. soc., t. XI, p. 379. — Id.,
Zool, mise., t. III, p. 35, non I. pusillus , Say.
D’Angleterre et d’Écosse.
Assez fréquent auprès de Londres et d’Édimbourg (Leach).
8. Iule noirâtre. (Iulus piceus.)
Corps noirâtre, très-lisse et fort luisant , sculpté par de très-
petites stries longitudinales ; segment préanal très-aigü ; antennes !
noirâtres; ongles bruns. Longueur, 0,050.
lui. piceus , Risso , Eur. mérid., t. V, p. 150.
De Nice, sous les pierres de Carabasel. Apparaît au printemps ij
et en automne (Risso).
9. Iule a une ligne. (Iulus unilineatus.)
lui. unil ., Koch , Deulschl. Crust., fasc. 22, pl. 9.
D'Allemagne, près Ratisbonne (M. Koch), et du Caucase i
(M. Brandt).
10. Iule fascié. (Iulus fasciatus.)
lui. fasc., Koch, Deustchl. Crust., fasc. 22 , pl. 8.
D’Allemagne, à Ratisbonnne (M. Koch), et de Kiew, en Russie
(M. Brandt).
Àt ' ' ' ■ !
11. Iule ferrugineux. (Iulus ferrugineus .)
lui. ferrug., Koch , Deulschl ., fasc. 22, pl. 15.
D’Allemagne, près de Ratisbonne (M. Koch), et de Kiew en
Russie (M. Brandt).
IULIDËS.
143
12. Iule semblable. ( Iulus similis.)
lui. sim., Koch, DeutschL, fasc. 22, pl. 14.
D’Allemagne , près Ratisbonne (M. Koch), et de Russie, pro-
vince de Kiew (M. Brandt).
13. Iüle des mousses. [Iulus muscorum.)
Tête cendrée, noirâtre en avant ; antennes allongées , cen-
drées, épineuses, à poils fauves ; segments du corps striés longi-
tudinalement, brun roussâtre, au nombre de quarante-cinq;
pieds allongés, velus , fauves. Longueur, 0,010.
lui. musc., Lucas, Ann. soc . enlom. de France , lre série ,
t. IX, p. 55, pl. 4, fig.4.
De France , dans ia forêt de Saint-Germain , près Paris
(M. Lucas).
14. Iüle a ligne blanche. ( Iulus albo-lineaîus.)
Tête et bouclier lisses ; segments striés, noirs avec une série de
taches blanches médio-dorsales, confluentes en ligne; segment
préanal lisse, terminé en pointe arquée, peu saillante. Longueur
0,025.
lui. albo-lin ., Lucas, Ann. soc. entom. de France, 2e série,
t. III, p. 365, pl. 7, fig. 1.
De la France méridionale , auprès de Toulon (M. Lucas).
15. Iüle oxypyge. [Iulus oxypygus.)
Extérieur du I. varius, mais plus noir et à corps plus court ,
à anneaux (50 à 53) et pattes (89 à 94) en moindre nombre et
avec l’anneau préanal mucroné ; sa pointe triangulaire dépas-
sant l’anus ; bord interne des écailles anales crété ; couleur brune,
avec le bord postérieur des anneaux blanc et une bande de
même couleur à leur partie abdominale. Longueur, 1 pouce
7 lignes (0,043); largeur 2 lignes, 1/2 (0,004).
lui. oxyp., Brandt, [ Recueil, p. 84.
De Sicile.
Celle espèce diffère des autres Iules européens par sa taille
plus grande, sa grosseur plus considérable, et par les stries de
ses anneaux, qui sont moins fortes en parallèles (Musée de St-
Pétersbourg).
144
DIPLOPODES.
16. Iule méridional. ( Iulus meridionalis.)
Tête et bouclier lisses, très-finement ponctués quand on les
examine à la loupe ; celui-ci anguleux , arrondi bilatéralement,
submarginé et non strié ; les premiers anneaux faiblement striés,
tous les autres , sauf le préanal, marqués sur tout le pourtour de
leur moitié postérieure par des stries fines, nombreuses , longi-
tudinales ; segment préanal en capuchon non épineux, n’attei-
gnant pas le niveau des valves anales ; celles-ci et le segment
préanal marqués de points ou réticules visibles à la loupe;
écaille préanale en triangle équilatéral; antennes suballongées,
longues de 0,003 , subfusiformes , composées de sept articles iné-
gaux dont le septième très-petit, subinclus dans le sixième qui
est moins grand que le cinquième , le sixième article et le sep-
tième plus épais que les autres ; yeux en ovale irrégulier, dis-
posé transversalement derrière les antennes, noirs ; une bande
de couleur foncée sur l’occiput ; corps verdâtre ; ses anneaux, au
nombre de cinquante-cinq environ, plus clairs en avant, bordés
de rougeâtre en arrière ; pattes de couleur pâle. Longueur de
l’individu le plus fort, 0,065 ; largeur, 0,005.
De Sicile, par M. Bibron (Coll. Mus. Paris).
Nous ne pouvons en distinguer que par la couleur ou quelques
autres caractères sans importance, un Iule de Nauplie ( Napoli-
de-Romanie) rapporté du Muséum de Paris en 1831, par M. Rey-
naud. Celui-ci a les pattes rouge violacé ; la partie antérieure
et moyenne des anneaux du corps plus fauve, et cinquante-cinq
anneaux au corps. Sa longeur égale 0,060 , sa largeur 0,003 1/2.
** Espèces sans crochet au bord postéro-supérieur du segment
préanal.
17. Iule varié. ( Iulus varius.)
Anneaux du corps sillonnés sur leur deuxième moitié de fines
stries longitudinales ; presque tous les autres caractères du Iulus
meridionalis ; point de crochet anal ; écaille préanale et valves i
anales pubescentes ainsi que les antennes; celles-ci, un peu ren-
flées en massue, ont les sixième et septième articles subconfon-
dus , ovalaires arrondis, renflés ainsi que le cinquième qui est à i
peu près de même forme ; pattes pâles ; corps irrégulièrement
brun d’après un individu dans l’alcool, mais altéré sous ce rap-
ÏÜLIDES.
145
port; 46 anneaux entre la tête et l’anus. Longueur 0,040.
lui var., Fabr,. Spec. ins., t. I, p. 528, 1781. — Id., En-
iom. System., t. II, p. 394. — Villers , Entom t. VI, p. 198.
— Koch, Deutsehl. Crust., Myriap ., n° 3. — And. Wagner,
Reise in Regent. Algier, p. 284.
D’Italie, on le dit aussi de Sicile, de la mer Noire et du nord de
l’Afrique, en Barbarie.
Voici les caractères assignés par les auteurs au I. varius d’I-
talie :
« Pedibus utrinque 78, segmentis bas! nigris, apice albis ; ca-
pite nigro ; fascia media alba; segmentorom margine tenuissime
ferrugineo ; pedibus nigris. »
lulus rupestris , Guldenstadt , lier. , p. 295, — - M. Brandt
( Recueil, p. 88 ) pense qu’on le devra rapporter au I. varius.
Il en est sans doute de même du lulus communis, Savi, Opusc.
scient, di Bologna et Mem. scient ., dec. I, p. 43 , pl. 2., et en
effet M. Brandt ( Recueil , p. 88) le rapporte aussi au I. varius.
18. Iule de Koch. ( lulus Kochii.)
lulus pulchellus, Koch, Deutschl.r n° 13, non Leach.
D’Allemagne.
Espèce douteuse. Nous en changeons le nom parce que nous
verrons plus loin que le lulus pulchellus de Leach est bien ,
contre l’opinion de MM. Koch et Brandt, notre Blaniulus gut-
tulatus et non un véritable Iule.
19. Iule de Decaisne. ( lulus Decaisneus .)
Corps assez grêle; yeux noirs, à peu près en triangle ; stries
longitudinales des anneaux visibles à la loupe, couleur lilas, as-
sez pâle ; taches latérales des répugnatoires arrondies , de cou-
leur de rouille ; point de crochet préanal. Longueur 6,010.
lui. Decaisn . , P. Gerv. , Ann. sc. nat ., 2e série , t. VII,
p. 45.
De Paris. Vit dans les serres au Muséum d’histoire naturelle.
Il existe aussi en Pologne, d’après M. Waga.
20. Iule lucifuge. (lulus lucifugus.)
Un peu plus petit que le lulus terrestris , mais plus trapu.
Aptères, tome iv. 10
DIPLOPODES.
146
surtout en avant; couleur générale blanchâtre ou jaune pâle, lais-
sant voir le vaisseau dorsal qui est brun ; organes répugnatoires
formant une série bilatérale détachée virguliforme; yeux noirs,
à peu près triangulaires; anneaux du corps courts, faible-
ment striés ; point de crochet au-dessus de l’anus ; antennes peu
allongées. Longueur 0,020.
lui. lucif., P. Gerv. , Ann. soc. entom. de France , 'V , p.66.
— Id., Ann. sc. nat. , deuxième série , VII, p. 45. — Id,, Dict.
d’hist. nat. de Guérin, Y, p. 563, pl 309, fig. 6. — Lucas,
Dict. univ. d'hisl. nat. de Ch. d'Orbigny , Myriapodes , pl. 1,
fig. 2.
De Paris. Commun dans les serres du Muséum , sous les
pots que l’on enfouit dans le terreau ou la tannée. Il répand
une forte odeur analogue à celle de l’acide nitreux, et tache les
doigts de jaune. Nous avons cherché à nous assurer de la nature
de cette sécrétion , mais nous ne lui avons trouvé ni réaction
acide ni réaction alcaline. La salive de ces Iules est au con-
traire alcaline. Les animaux de cette espèce fuient la lumière et
sont comme étiolés. Quand on les expose au grand jour pendant
quelque temps , ils prennent une teinte plus verdâtre, ou même
’égèrement brunâtre.
Nous n’avons jamais trouvé, ni personne que nous sachions,
ce Iule aux environs de Paris, et il n’a point été recueilli ailleurs
en Europe. Ne serait-ce point une espèce exotique acclimatée
dans les serres du Muséum, et qui y aurait été amenée avec
quelques végétaux des colonies. Sa forme particulière vient en-
core à l’appui de cette manière de voir, et nous devons ajouter
que dans un flacon renfermant des Iules de Bourbon, de l’espèce
nommée pour nous lulus granulalus , se trouvaient aussi des
Iules fort semblables au I. lucifugus. Ce flacon avait été rap-
porté par MM. Eydoux et Souleyet.
*** Espèces sans crochet au bord postéro-supérieur du seg-
ment préanal, mais qui en ont un à son bord postéro-infé-
rieur.— Unciger, Brandt, Acad. Saint-Pétersb., 1840. —
Id., Recueil , p. 89.
21. Iüde fétide. (Iulus fœtidus.)
De petite taille ; point d’épine au-dessus des valves anales;
une au-dessous, recourbée, naissant sous le segment préanal.
IULIDES.
147
lulus fœtid., Koch, Deutschl. Crustaceen., Myriap., n»5,
1838. — lulus unciger , Waga, Revue zool. soc. Cuv ., t. Il,
p. 81, pi. 1, fig. 4, 1839. — lulus ciliatus , Koch apud Brandt,
Recueil , p. 89. — lulus ( unciger ) fœtid., Brandt, ïbid.
D’Allemagne , près Ratisbonne ( M. Koch ) ; de Pologne
(M. Waga ) ; d’Autriche (M. Parreyss) , et de la Russie méridio-
nale près de Kiew (M. Brandt).
M. Waga dit au sujet de cette espèce ( loco citato ) qu’elle se
trouve en quantité immense dans un jardin de Varsovie dont le
sol contient beaucoup de terre glaise. Ce naturaliste n’est point
encore parvenu à connaître le véritable usage du crochet caracté-
ristique des Iules uncigères ( apophyse sous-anale , Waga). Il a
vu une fois un de ces Myriapodes s’entortiller autour d’une
Graminée et s’élever ainsi à quelques pouces au-dessus du sol, en
tenant toujours la tige entre le crochet et la partie du corps qui
l’avoisine.
Espèces dont Vanneau préanal n'a pas été décrit.
22. Iule des arbres. ( lulus arborum.)
Fort petit; brun clair, annelé de brun foncé ou de noirâtre;
l’anus a une saillie arrondie/
lulus arborum , Latreilïe, Ifist . nat. des insectes , t. VII,
p. 75.
De toute la France , d’après Latreilïe, qui Ta seul observé.
23. Iule incarnat. { lulus aimatopodus .)
Corps d’un noir bleuâtre , sculpté par de petites lignes lon-
gitudinales; dos orné d’une étroite bande d’azur, ainsi que les
côtés qui sont accompagnés de deux lignes noires ponctulées ;
segments bleuâtres en dessous de la ligne latérale; tentacule de
couleur de chair; pieds d’un incarnat pâle, le troisième plus
foncé. Longueur 0,040.
lui. aim ., Risso, Europe mérid., t. V, p. 149.
De Nice. On le trouve toute l’année , sous les pierres.
24. Iule annelé. ( lulus annulatus.)
Corps teinté d’une légère couche pourpre , sculpté par de
petites lignes longitudinales, à segments postérieurs jaunes
pieds violâtres. Longueur 0,042.
DIPLOPODES.
148
lui. arm., Risso, Europe méricl., t. V, p. 150.
De Nice.
On le trouve toute l’année; vit sous les cailloux.
■ • !
25. Iule modeste. ( lulus modestus.)
Corps hyalin; dos teint de pourpre, et les deux segments
antérieurs au pénultième gris, sculptés par de fines lignes longi-
tudinales droites , et trois un peu plus larges, formées de points
noirs, l’une située sur le dos , et les deux autres latérales placées
sur un fond gris ; tête glauque ; yeux noirs ; antennes violâtres ,
annelées de gris. Longueur 0,015.
lui. mod ., Risso , Europe mérid., t. V, p. 150.
De Nice.
26. Iule poilu. ( lulus pilosus .)
■ . • , .
Segments au nombre de 56 , velus.
lui. pii. , Newport , Ann. and mag. nat. hist. , t. XIII ,
p. 268.
De Hampstead (M. Newport).
■
***** Espèces européennes que Von n'a pas suffisamment
décrites.
27 et 28. Il faut placer ici les Iulus annulatus et hirsutus
(Costa, Pochi cenni intorno alla fauna del gran sasso d’Ita-
lia , p. 6).
2°
Iules d'Afrique.
29. Iule des pierres. (lulus lapidarius.)
- ' 1 ■ I
Tète brun luisant , lavée de verdâtre , roussâtre en avant , un
peu échancrée ; antennes courtes , brunes , leurs derniers articles
testacés et velus, atteignant à peine le troisième segment du
corps; corps brun luisant, lavé de roussâtre , fauve sur les côtés;
le bouclier lisse , marginé de fauve en avant, les suivants faible-
ment striés , lustrés de brun de chaque côté ; dernier segment
finement strié, brièvement mucroné; pieds courts, testacés,
fauves; leur dernier segment brun avec le devant testacé;
52 segments. Longueur 0,036 , largeur 0,003 1/2.
lulus lapid ., Lucas, Revue zoologique de Guérin, 1846,
p. 285. — Id., Algérie , Anim. artic., Mgr., pl. 1, fig. 8.
IULIDES.
149
D’Algérie. Cette espèce se plaît particulièrement sous les
pierres placées sur le sable. Elle habite l’est et l’ouest de l’Algé-
rie et n’v est pas très-rare.
30. Iule voism. (Mus affinis.)
Tête lisse , brun noirâtre , luisante ; antennes courtes , grêles,
atteignant à peine le troisième segment du corps; 50, seg-
ments, brun noirâtre, luisants; le bouclier finement bordé en
avant et en arrière de fauve ; les autres tachés bilatéralement de
rougeâtre , noirs à leur milieu , finement et irrégulièrement
striés, le dernier assez fortement mucroné , à crochet infléchi ;
pieds courts , rouges ou rougeâtres. Longueur 0,030 , largeur
0,003.
lui, aff ., Lucas, Revue zool. de Guérin , 1846, p. 286. —
Id., Algérie , Anim. artic., Myr., pl. 1 , fig. 9.
D’Algérie. Cette espèce ressemble beaucoup au lulus sabulo-
sus d’Europe. Elle habile l’est de l’Algérie, aux environs
d’Alger, de Philippeville , de Constantine, de Bone et de la
Calle.
31. Iule a ligne brune. {lulus fusco-unilineatus.)
Corps strié, cendré , fauve en dessus , avec une ligne longitu-
dinale brune bordée de bleu ; tête cendré verdâtre ; antennes
brunes , testacées et velues à leur extrémité ; premier segment
et les deux derniers bleus, lisses; le dernier fortement mu-
croné ; pieds courts , bruns , fauve roussâtre sur leur pre-
mier article et leurs ongles. Longueur 0,030 à 36 , largeur
0,005.
lulus fusco-unilineatus , Lucas, Revue zool . de Guérin ,
1846, p. 286. — Id., Algérie , Anim. artic , Myriap., pl. 1,
fig. 10.
De l’Algérie, Espèce très-commune dans tout le pays.
32. Iule distingué, {lulus distinctus .)
Étroit; tête lisse , brun roussâtre , striée transversalement de
brun; antennes testacées , roussâtres , dépassant à peine le pre-
mier segment du corps; celui-ci brun, très-finement ponctué,
marginé de couleur testacée en avant ; les autres bruns, roux ,
testacés , roussâtres en arrière et marqués au milieu d’une ligne
longitudinale noire , marqués de stries assez profondes ; les deux
DIPLOPODES.
150
derniers segments noirs, finement marginés de fauve, testacés
en arrière ; le dernier à peine onguiculé; pieds courts, testacés,
roussâtres. Longueur 0,022, largeur 0,002 1/4.
Iulus distinctus , Lucas, Revue zoolog. de Guérin , 1846,
p. 286. — Id., Algérie , Anim. artic Mijriap ., pl. I, fig. 11.
D’Algérie. C’est l’espèce la plus abondamment répandue dans
ce pays, mais seulement dans l’est. M. Lucas en a recueilli aux
environs d’Alger , de Philippeville , de Bone , de Constantine et
de la Galle.
Fauve roussâtre ; tète fauve, testacée ou brun roussâtre, lisse ;
yeux bruns , disposés longitudinalement ; antennes blanc testacé,
grêles , allongées , ayant leurs derniers articles obconiques ;
segments lisses , marqués à leurs bords de petites stries ; pieds
grêles, fauve roussâtre, garnis de poils testacés. Longueur
0,012, largeur 3/4 de millim.
lui. cort., Lucas , Revue zool. de Guérin , 18i6, p. 287. —
Id., Algérie , Anim. artic., Myriap., pl. 2, fig. 1.
D’Algérie. Vit sous les écorces des arbres aux environs de j
Philippeville.
Partie latérale du bouclier arrondie, un peu marginée, non
striée; bouclier lisse en dessus ainsi que les premiers segments;
60 segments environ lompédigères, partie postérieure de la plu-
part marquée latéralement et en dessus de stries longitudinales ;
point de stries circulaires sur la partie antérieure ; segment préa-
nal en capuchon non spinigère, son bord superpostérieur n’at-
teignant pas le niveau des valves anales ; celles-ci subvilleuses ,
écaille préanale inférieure en triangle surbaissé à sommet obtus ;
antennes subclaviformes à articles inégaux ; yeux en rectangle
irrégulier, placés sur cinq rangées; environ 18 paires de pattes
subvilleuses, couleur brun verdâtre, avec la partie postérieure
des segments bordée de roux violacé ; le dessous plus clair, les
pores répugnatoires formant une série bilatérale de petits points
noirs (dans l’alcool la couleur est châtain sale). Longueur totale
0,055 , diamètre du corps 0,005 au milieu.
Iulus Bottœ f P. Gervais, Ann , sc. nat.t 2e série, t, VII,
33. Iule cortical. ( Iulus corticalis.)
34. Iule de Botta. ( Iulus Bottœ.)
p. 45
lütlDES. 151
D’Abyssinie, par M. P. E. Botta; d’Egypte, par M. Alexandre
Lefevre; de Tripoli, de Syrie (coll.du Muséum).
J’ai aussi indiqué l’Asie septentrionale comme patrie de cette
espèce, en lui rapportant des Iules de Smyrne, recueillis par
M.Gengérard, officier de la marine royale. Ces Iules de Smyrne
sont fort semblables à ceux de Nubie, mais ils sont un peu plus
gros (0,006 de diamètre) et un peu plus longs; les stries de
leurs anneaux sont un peu moins marquées. Voici les caractères
des antennes chez un de ces Iules ; longueur 0,004, subfusifor-
mes, deuxième article le plus long de tous, le troisième un
peu plus long que le quatrième et le cinquième, le sixième et
le septième presque confondus, subglobuleux. Ces Myriapodes
de Smyrne sont peut-être d’une espèce différente ; nous les don-
nerons provisoirement, faute de preuve suffisante, comme une
simple variété du lulus Bottœ.
35. Iule de Bové. ( lulus Boveanus.)
Bouclier curviligne bilatéralement, marginé, marqué au des-
sus de son bord de quelques stries obsolètes qui en suivent à peu
près le contour, très-finement rugueux en dessus; 66 segments
entre la tête et l’anus ; les segments striés longitudinalement dans
leur seconde moitié de stries extrêmement fines, visibles seule-
ment à leur partie inférieure ; le dos très-finement rugueux, à
rugosités non visibles à l’œil nu ; moitié antérieure de la plupart
des anneaux marquée de quelques fines stries circulaires ; seg-
ment préanal en capuchon, n’atteignant pas par son bord pos-
téro-supérieur le niveau des valves anales, non prolongé en
épine; valves anales subvilleuses; écaille préanale inférieure en
segment de circonférence; antennes?; yeux en triangle à som-
met interne, sur sept lignes longitudinales ; partie moyenne de
la lèvre inférieure lagenil'orme élargie ; 125 paires de pattes ;
couleur, d’après deux individus secs, jaunâtre sur la partie anté-
rieure des anneaux, brun verdâtre sur Sa seconde, avec une fine
bordure violette au bord postérieur ; un point répugnatoire noir,
petit, arrondi de chaque côté de chaque anneau; pattes rou sà-
tres subvilleuses. Longueur totale 4 pouces, diamètre trans-
verse 0,006 , diamètre vertical 0,007,
lulus Boveanus , Gerv., Ann. sc. nat ., 2e série, t. VII
d. 46.
DIPLOPODES.
152
De la Nubie , par feu M. Bové. Nous devons cette espèce à
l’amitié de M. J. Decaisne.
36. Iule de Güérin. ( Iulus Guerinii.)
Antennes assez courtes ; 53 ou 54 segments ; partie dor-
sale des segments non striée ; stries latérales de l’abdomen fai-
bles; partie latérale du bouclier tétragone, marquée de quatre
stries peu profondes ; segment préanal non épineux, marqué en
dessus d’une ligne transversale ; écaille préanale inférieure se-
millunaire, à bord postérieur convexe ; 95 à 97 paires de pieds ;
couleur générale noire en dessus , et probablement verdâtre
avec le bord postérieur des segments ferrugineux ; partie anté-
rieure de la tête , exepté le bord labial qui est noir, et lèvre
inférieure brun ferrugineux ; pieds et antennes brun noirâtre;
abdomen noirâtre, foncé transversalement de brun. Longueur 4
pouces 7 lignes , largeur au milieu du corps 3 lignes 1/2 (0,123).
Iulus (spirostreptus) , Guerinii , Brandt, Recueil, p. 106.
De l’Afrique boréale (Musée de Saint-Pétersbourg).
37. Iule de Kollar. ( Iulus Kollarii .)
Corps grêle, allongé, à peu près de la grosseur d’une plume
d’oie , un peu aminci en arrière , formé de 70 segments ; 131
paires de pattes; premier segment apode, ainsi que les préanal
et anal ; antennes médiocres , face convexo-rugueuse ; partie
latérale du bouclier tétragone, un peu rétrécie inférieurement,
envoyant de son bord antérieur cinq à six stries ou plis paral-
lèles, curvilignes. Dessus des anneaux finement ponctué et irré-
gulièrement substrié à la loupe , plus visiblement au préanal
et à l’anal ; segment préanal appointi triangulairement à son
bord postéro-supérieur, marqué en dessus d’une ligne trans-
verse ; valves anales déprimées à leur base, non sillonnées,
pourvues d’une saillie épineuse obsolète à leur angle inférieur ;
écaille préanale inférieure trigone ; couleur générale brun
noir , avec le bord postérieur des anneaux brun ; pieds brun
noir ; partie labiale de la tète ferrugineuse , à bord noir. Lon-
gueur 3 pouces 3 lignes (0,085) , largeur au milieu 2 lignes 1/2.
Iulus (spirostreptus) Kollarii , Brandt, Recueil , p. 187.
Du Sennaar (Musée de Saint-Pétersbourg). Espèce de Spi-
roslreptus odontopyge pour M. Brandt.
IULIDES.
153
38. Iule a coussin. ( Iulus pulvülatus.)
Devant de la tète aplati; partie labiale dilatée, aiguë à ses
angles , avec un sillon médian ; 57 anneaux , lisses , non striés
sur leur moitié postérieure; pieds forts, ayant le troisième ar-
ticle des tarses au moins trois fois plus long que le second , et
pourvu d’une caroncule molle à sa face inférieure. Longueur
6 pouces 3/4 (0,190).
Spirobolus pulv . , Newport, Ann. and mag. of nat. hist .,
t. XIII, p. 268.
D’Afrique (cap Coast Castîe). ( British. Mus.) Décrit d’après
un exemplaire mâle.
39. Iule très-semblable. ( Iulus simillimus.)
58 segments; front sub-convexe, lisse, point de ponctua-
tions sur le bord labial, subcarré, arrondi à ses angles latéraux;
bouclier triangulaire bilatéralement, très-aigu; pieds très-
courts, grêles , à articles des tarses égaux, sans dilatation en
caroncule ou bourrelet. Longueur 6 pouces 1/2 (0,180).
Spirobolus simili Newp. , Ann. and mag. of nat. hist.,
t. XIII, p. 269.
De Fantie, en Afrique. (British Mus.)
40. Iule élégant. ( Iulus elegans.)
Corps grêle, à segments courts au nombre de 44 ou 45; 77 à
79 paires de pattes ; partie latérale du bouclier trigone , non
échancrée en avant ; couleur des segments gris bleuâtre, rouge
pourpre au bord postérieur, le bouclier et le segment préanal
rouge pourpre; tête et pieds noirs ; antennes assez semblables à
celles des spirostreptes brévicornes. Longueur du corps 1 pouce
10 lignes à 2 pouces 1 ligne (0,056) , largeur au milieu 2 lignes
1/4 à 2 lignes 1/2 , à la partie postérieure 1 ligne 1/4 à 1 li-
gne 1/2.
Iulus ( spirobolus) elegans , Brandt, Recueil , p, 118.
Du cap de Bonne-Espérance (Musée de Saint-Pétersbourg. )
41. Iule quadricol. (Iulus quadricollis.)
De couleur marron; front très-convexe , avec le bord labial
rouge ; 63 à 65 segments , lisses avec la partie postérieure
très-courte et marginée; bouclier élargi bilatéralement, carré
MPLOPODES.
154
avec une fossette considérable sur la partie antérieure ; son
angle postérieur aigu et allongé. Longueur 8 pouces (0,021).
Spirostreptus qnadricollis , Newport, Ann. and mag. of
nat. Inst. , i. XIII, p. 270.
De Fanlie, en Afrique.
L'exemplaire type est au British Muséum. M. Newport place
cette espece dans la division 1, subdivision 1 b des Spirostreptus
de M. Brandt.
42. Iule a petits points. (Iulus microsticticus.)
Jaune orange ; 66 segments ; bord postérieur de chacun
deux marqué irrégulièrement de petits points blancs fort nom-
breux ; front convexe, lisse, de couleur marron à son bord la-
bial ; articles basilaires des pieds comprimés à leur partie
supérieure ; des poils roides à la partie inférieure des articles
des tarses. Longueur 6 pouces et 1/2 (0,017).
Spirostreptus microst. , Newport , Ann. and mag. of
nat . hist. , t. XIII, p. 270.
D’Afrique. (British Mus.)
M. Newport place cette espèce parmi les Spirostreptus de la
division 1, subdivision 2 c de M. Brandt.
43. Iule annülatipède. ( Iulus annulatipes.)
Brun avec le bord postérieur des anneaux marron foncé ;
68 anneaux : leur partie antérieure marquée de plis trans-
verses nombreux et fins , la postérieure lisse ; pieds marqués
de larges anneaux de couleur de chair. Longueur 7 pouces
et 1/2 (0,200).
Spirostreptus annul. , Newport , Ann . and mag . of nat.
hist., t. XIII, p. 270.
De Fantie, en Afrique. (British Muséum. )
M. Newport place cette espèce dans la division 1 , subdivi-
sion 2 c des Spirostreptus de M. Brandt.
44. Iule obtus. (Iulus obtusus. )
De couleur marron ; corps court, très-épais, obtus, s’élar-
gissant subitement au deuxième segment; pieds très-courts,
faibles , comprimés et velus ; 60 segments. Longueur, 6 pouces
(0,160).
IULIDES. 155
Spirostreptus obtusus , Newport, Ann. and mag. of nat
t. XIII, p. 270.
Du Congo. (British Mus. ) M. Newport rapporte celte es-
pèce aux Spirostreptus, division 1, subdivision 2 c de M. Brandt
45. Ïüle joue rouge. ( lulus erythropareius . )
Insensiblement atténué en arrière, conique; 53 segments;
les antépénultièmes à peu près égaux aux médians; 95 paires
de pattes; face assez convexe en avant des antennes, glabre
et luisante, sauf cinq ponctuations linéaires; partie latérale
du bouclier tèlragone , saillante, trigone et épaissie en ar-
rière , un seul pli marginal ; stries transverses de l’abdomen
peu évidentes; segment préanaî marqué d’une strie profonde
transversale qui limite sa partie triangulaire; écaille préanale
inférieure subtrigono-semi-lunaire, face, antennes et pieds de
couleur ferrugineuse ; partie supérieure de la tête et segments
jusqu’au pénultième noirs , plus pâles en dessous et brunâtres
à leur milieu ; sommet de segment prèanal et anal noir oli-
vacé ; bord postérieur de tous les segments, bord antérieur du
bouclier de couleur marron. Longueur totale 2 pouces 9 lignes
(0,070) , largeur au milieu 1 pouce et 1/2.
lulus (Spirostreptus) leucopareius , Brandt, Recueil , p. 97,
Du cap de Bonne-Espérance 4 (Musée de Saint-Péters-
bourg. )
46. Iule rufïgeps. ( lulus ruficeps . )
Corps assez fort , peu atténué en arrière , conique obtus ;
60 segments , les antépénultièmes devenant graduellement
plus petits que les autres, 109 paires de pattes ; face glabre ,
subdéprimée au milieu , marquée faiblement de quatre ou
cinq ponctuations et de rugosités ; partie latérale du bouclier
glabre, subèlargie, tèlragone, arrondie en avant, marginée ;
deux stries curvilignes au dessus du bord antérieur; partie
dorsale des anneaux lisse et luisante ; des stries transver-
sales à leur partie inférieure ; partie superpostérieure du seg-
ment préanal triangulaire sans ligne transverse; écaille préanale
inférieure subsemi-iunaire ; tête , antennes , bouclier et pieds
roux ferrugineux avec le bord postérieur du bouclier noir, ainsi
que le sommet des antennes ; partie antérieure et abdominale
DIPL0P0DES.
156
des autres segments gris brun ; un liséré postérieur ferrugineux ;
bord postérieur des valves anales roux ferrugineux. Longueur
3 pouces 3 lignes , largeur au milieu 3 lignes et 1 /2.
Iulus (Spirostreptus ) ruficeps, Brandt , Recueil , p. 98.
Du cap de Bonne-Espérance. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
47. Iule a trois plis. ( Iulus triplicatus. )
Corps un peu épaissi à son milieu ; 6i segments ; l’anté-
pénultième et les deux précédents plus petits que les autres;
111 paires de pattes; tête petite ; face plus convexe, marquée
au milieu de quatre ponctuations rapprochées ; partie latérale
du bouclier tétragone, marquée de deux plis curvilignes et
d’une ou deux impressions ; stries transverses de l’abdomen
peu distinctes ; segment préanal convexe à sa partie postéro-
supérieure, sans ligne transverse, très-brièvement épineux;
valves latérales de l’anus médiocrement convexes , terminées en
crête saillante en arrière ; écaille prèanale inférieure subsemi-
lunaire , trigone en arrière ; segments noirs au dos et sur les
côtés , plus ou moins cendré bleuâtre à leur partie antérieure,
bordés en arrière de roux brun ; face, lèvre intérieure, antennes,
écaille préanale , bord des flancs et sommet du segment anal
fauve ferrugineux. Longueur 3 pouces 3 lignes (0,089) , largeur
au milieu 3 lignes.
Iulus (Spirostreptus) triplicatus , Brandt, Recueil , p . 100.
Du cap de Bonne-Espérance. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
48. Iule du Cap. {Iulus Capensis.)
Corps cylindrique, allongé, assez épais, un peu comprimé
près l’anus; les deux segments qui précèdent le préanai un
peu plus petits que les autres ; 44 segments y compris l’anal;
79 paires de pattes; partie latérale du bouclier tétragone , droite
à son bord inférieur, qui est surmonté de quatre impres-
sions linéaires et de plis obsolètes; un crochet anal un peu re-
courbé en dessus , dépassant l’anus ; valves anales finement ponc-
tuées ; face noire , marquée de rugosités ; front glabre , roux
brun, traversé longitudinalement par une impression linéaire;
premier et second segments noirs , bordés de ferrugineux ; les
autres cendrés en avant, cendré noirâtre en arrière; antennes
ferrugineuses; pieds brun noir. Longueur 2 pouces 2 lignes,
largeur 3 lignes.
IULIDES.
157
lulus (spirostreptus) Capensis , Brandi, Recueil , p. 93.
Du cap de Bonne-Espérance. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
49. Iule grêle. ( lulus gracüis.)
Couleurs du précédent ; corps beaucoup plus fin et plus
grêle , conico-acuminé en arrière ; bouclier non ponctué, sub-
strié à ses parties latérales , trigone à son angle antérieur qui est
épaissi et saillant. Longueur 2 pouces (0,055) , largeur au mi-
lieu 3 lignes, 43 segments ; 75 paires de pattes.
lulus (spirostreptus) gracüis , Brandt, Recueil , p. 96.
Du cap de Bonne-Espérance. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
50. Iule atténué. ( lulus attenuatus.)
Corps cylindrique, grêle, conique en arrière, médiocre-
ment atténué et appointi ; les segments qui précèdent le pénul-
tième un peu plus étroits que les autres , mais peu rapprochés;
face glabre, très-faiblement marquée d’impressions transverses,
ferrugineuse à sa partie labiale qui est quinquéponctuée et lui-
sante , cendrée à sa partie frontale ; des ponctuations subrégu-
lières sur le bord latéral du bouclier ; corps entièrement brun
cendré, à segments noirs en arrière et bordés de ferrugineux ;
une pointe grêle un peu recourbée au segment préanal; écailles
latérales de l’anus ponctuées, à bord interne un peu renflé.
Longueur totale 2 pouces 1/2 (0,067) , largeur au milieu du
corps 3 lignes 1/2; 49 segments y compris l’anal; 87 paires
de pattes.
lulus (spirostreptus) attenuatus , Brandt , Recueil , p. 94.
De l’Afrique australe. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
51. Iule pachysome . (lulus pachysoma.)
Corps cylindrique allongé, épais, très-peu atténué en ar-
rière, où il est convexe et renflé ; segments qui précèdent l’anté-
pénultième plus petits , et très-rapprochés entre eux ainsi que
leurs pieds; face rugueuse, ferrugineuse à sa partie labrale,
cendrée au front ; partie latérale du bouclier irrégulièrement
marquée de points ou de lignes ; tout le corps brun cendré , à
segments courts, bordés de ferrugineux sale; le pénultième pro-
longé en crochet grêle, arqué en dessus; pieds bruns, à join-
fÔ8 DIPLOPODES.
tures noirâtres à leur sommet. Longueur totale 3 pouces 1/2
(0,090), largeur au milieu du corps 5 lignes; 52 segments;
95 paires de pieds dans la femelle , 92 dans le mâle.
Juins (spirostreptus) pachysoma, Brandt , Recueil , p. 95.
Bu cap de Bonne-Espérance. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
52. Iule laticol. (Iulus laticollis.)
Corps épais , subatténué en arrière , convexe ; face convexe,
glabre, marquée sur son milieu de cinq ponctuations uni-
sériées et d’autres très-petites et nombreuses ; antennes rac-
courcies , à articles courts; 44 segments, l’anal compris, 77
paires de pieds ; bouclier allongé bilatéralement , arrondi à
son angle latéro-antérieur , subaigu au postérieur, marginé
et plissé; segments dorsaux glabres, sans ponctuations, bril-
lants ; segment préanal non mucroné , subaigu à son bord
postéro-supérieur ; couleur noir olivâtre , mêlée de gris avec
le bord postérieur des anneaux roux ferrugineux ; face brune ;
antennes brunâtres , noires au sommet; pieds roux brun. Lon-
gueur totale 2 pouces 5 lignes (0,065) , largeur 3 lignes.
Iulus (spirostreptus) laticollis , Brandt , Recueil , p. 96.
Du cap de Bonne-Espérance. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
53. Iule mélanopyge, ( Iulus melanopygus.)
Corps très-grêle , allongé , atténué en arrière ; face très-con-
vexe entre les antennes , subglabre , luisante , fauve-brunâtre ;
antennes raccourcies , à articles courts ; 46 segments y com-
pris celui de l’anus ; 81 paires de pieds ; bouclier très-allongé
bilatéralement, tétragone , avec l’angle antérieur presque droit
et le postérieur un peu saillant, le bord interne et inférieur
plissé et marginé; segments pénultième et antépénultième
assez larges; celui-ci à bord postérieur subarrondi; point
d’épine au segment préanal ; couleur de la tête et des an-
tennes , brun fauve ; premier et second segment de la même
couleur, mais avec une bande noire au bord antérieur du
premier, et le milieu du second noir ; les autres segments noirs ,
roussâtres à leur bord postérieur , avec un liséré blanc ; anus
brun à sa base , noir au sommet ; pieds brun pâle. Longueur
1 pouce 7 lignes (0,042) , largeur au milieu du corps 1 ligne 1/3-
IULIDES. 159
Iulus (spirostreptus) melanopygus , Brandt , Recueil ,
p. 96.
Du cap de Bonne-Espérance. ( Musée de Saint-Pétersbourg.)
54. Iule a bandes fauves. ( Iulus (lavo-fasciatus.)
52 segments ; 94 paires de pieds ; face montrant une série de
fortes ponctuations sur la lèvre supérieure, et des points très-
fins , ainsi que de faibles rugosités irrégulières ; partie latérale
du bouclier, qui est fauve orangé et bordé de noir, tétragone
rectangulaire; épaissie en avant et marquée de quatre stries cur-
vilignes; moitié postérieure des segments antérieurs marqués de
stries transversales peu profondes; celle des moyens marqué
de stries circulaires faibles, qui disparaissent aux derniers ; écaille
préanale inférieure subtrigono-semi lunaire ; sommet du segment
préanal triangulaire , séparé au-dessus de la partie principale
par une ligne transverse ; partie antérieure des segments fauve
orangé, la postérieure et l’inférieure noires; bord postérieur
brun fauve; tête, antennes, pieds, abdomen et écailles abdomi-
minales noirs. Longueur 2 pouces 1/2 (0,067) , largeur au
milieu 2 lignes 1/2.
Iulus (spirostreptus) flavo-fasciatus , Brandt, Recueil ,
p. 101.
Du cap de Bonne-Espérance (Musée de Saint-Pétersbourg.)
55. Iule brévicorne. ( Iulus brevicornis.)
68 segments; 121 paires de pattes; antennes courtes; face
glabre en avant des antennes , un peu rugueuse près la lèvre ;
partie latérale du bouclier tétragone , montrant quatre ou cinq
fines stries bornant des saillies étroites; dos des segments glabre
luisant; stries de l’abdomen peu marquées; segment préanal
très-finement ponctué (garni de petits poils) , non épineux , an-
guleux seulement à son bord postéro-supérieur; écaille préanale
inférieure semilunaire ; face et tête noires ; bord labial, lèvre in-
férieure , antennes et pieds bruns ; segments noirs , plus pâles à
l’abdomen , bordés de roux ferrugineux en arrière. Longueur
2 pouces 7 lignes(0,070) , largeur au milieu du corps 2 lignes 1/3.
Iulus (spirostreptus) brevicornis , Brandt, Recueil , p. 102.
Du cap de Bonne-Espérance. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
56. Iule valide. ( Iulus validus.)
Corps fort, à 63 segments; face rugueuse, de couleur
DIPLOPODES
160
roux brun; partie latérale du bouclier tétragonale , marquée
de cinq ou six plis, en y comprenant le repli marginal;
écaille préanale inférieure semi-lunaire; partie dorsale des
segments glabre , faiblement marquée de stries circulaires
en avant et bilatéralement de stries longitudinales moins fortes
en arrière; segment préanat non spinifère , brièvement angu-
leux à son bord postéro-supérieur, marqué en dessus d’une im-
pression linéaire transverse ; 116 paires de pattes ; couleur des
segments de la partie postérieure noir olivâtre, plus noire près
leur bord postérieur, avec un liséré fauve ferrugineux; tête de
la couleur du corps en dessus ; pieds et antennes roux brun ter-
minés de noir. Longueur 5 pouces (0,135) , largeur au milieu
du corps 4 lignes 1/2.
lulus (spirostreptus) validus Brandt , Recueil , p. 104.
Du cap de Bonne-Espérance. (Musée de Saint-Pétersbourg).
57. Iületrigonyger. ( lulus trigonyger.)
57 segments, dont les antépénultièmes plus petits que les au-
tres ; 103 paires de pattes ; face aplatie devant les antennes, glabre :
partie latérale du bouclier trigone, épaissie ; en arrière de son bord
antérieur , deux plis parallèles , dont le second est biparti en ar- !
rière ; dos des segments glabre, sans stries ; de petites stries trans-
verses sur la partie inféropostérieure des segments; segment
préanal trigone à sa partie postérosopérieure, non épineux; écaille
préanaîe inférieure trigone ; face, antennes, pieds et lèvre infé-
rieure roux ferrugineux ; partie supérieure de la tête brun noir;
bord antérieur des segments dorsaux recouvert, blanc; leur
partie moyenne noirâtre olivacé , la postérieure noire avec un
liséré ferrugineux ; abdomen pâle , brun cendré. Longueur
totale 2 pouces 1 ligne (0,047) , largeur au milieu du corps
1 ligne 1/4.
lulus (spirostreptus) trigonyger, Brandt, Recueil , p. 109.
De l’Afrique australe. (Musée de Saint-Pétersbourg.) ||
■ * i j
58. IüLE ARRONDI. ( IulllS rotundcttllS.)
53 segments, y compris celui de l’anus; face glabre avec
une seule série de ponctuations , subconvexe ; antennes courtes;
partie latérale du bouclier médiocrement prolongée , trigone
arrondie, bistriée au-dessus de son bord inférieur qui est épaissi;
partie dorsale des segments lisse , leur seconde moitié striée
IULIDES.
161
transversalement à l’abdomen , à stries plus fortes antérieure-
ment ; segment préanal non épineux arrondi à son bord supéro-
postérieur ; écaille préanale inférieure trigone; tête noirâtre;
antennes et pieds brun noirâtres ; partie dorsale des segments
noire, avec le bord postérieur blanc. Longueur totale, 1 pouce
(0,047); largeur, au milieu, 3/4 de ligne.
Iulus (spirostreptus) rotundalus , Brandt , Recueil , p. 109.
Du cap de Bonne-Espérance (Musée de St-Pétersbourg).
59. Iule bicuspidé. [Iulus hicuspidatus.)
•
66 à 68 segments, dont les postérieurs sensiblement plus
petits; 121 à 125 paires de pieds; antennes médiocres; face
bombée , glabre sauf quelques ponctuations linéaires; partie
latérale du bouclier tétragone, étroitement marginée et pouvue
au-dessus de son bord inférieur d’une saillie triangulaire falci-
forme ; point de stries , ni de points sur le dos des segments ; des
stries peu profondes à leur partie abdominale; segment prèanal
un peu prolongé en pointe triangulaire aiguë; valves latérales
de l’anus assez convexes, à bord postérieur saillant, arrondi, non
strié, à angle supérieur pourvu d’une épine;. écaille préanale infé-
rieure trigone : tête et dessus des anneaux noir verdâtre ; front,
antennes et pieds ferrugineux pâle. Longueur, 2 pouces 1/2
(0,067) ; largeur, au milieu du corps, 1 ligne 3/4.
Iulus (spirostreptus) hicuspidalus , Brandt, Recueil , p. 110.
Du cap de Bonne-Espérance (Musée de St-Pétersbourg). Es-
pèce de Spirostreptus odontopyge , Brandt,
60. Iule a bandes jaunes. ( Iulus flavo-tœniatus.)
66 à 69 segments, dont les antépénultièmes diminuent gra-
duellement en longueur ; 123 à 131 paires de pieds ; face bom-
bée, rugueuse en avant de son bord labial et impressionnée sur
une étendue subsemilunaire; antennes médiocres; partie latérale
du bouclier tétragone, arrondie à son angle antérieur, marquée
de faibles plis supramarginaux, falciformes, au nombre de deux
ou de trois ; dessus des segments dépourvu de points et de stries;
des stries falciformes sur la partie inférieure des segments; pointe
du segment pénultième courte, triangulaire; valves latérales de
l’anus des Odontopyges, convexes, un peu renflées à leur bord
postérieur, marquées d’une compression linéaire à leur base;
écaille préanale inférieure trigone, subaiguë; tête noire en des-
ÂPTÈRES , TOME IV, 11
D1PL0P0DES.
162
sus et entre les antennes; segments noirs, un peu brunâtres en
avant, blancs en arrière et brun pâle à l’abdomen; une bande
fauve médio-dorsale commençant au deuxième segment; an-
tennes brun varié de noir; pieds bruns ; longueur totale, un
pouce cinq lignes (0,038); largeur au milieu du corps, une
ligne et un quart.
Iulus (spirostreptus) flavo-tœniatus , Brandt, Recueil^ p. 111.
Du cap de Bonne-Espérance (Musée de Saint-Pétersbourg).
Espèce de Spirostreptus odontopyge , Brandt.
61. Iule gracilicorne. ( Iulus gracilicernis.)
Fort rapproché du I. bicuspidaius, à corps plus étroit en ar-
rière ; 55 segments à bord postérieur blanc; l'antépénultième
fort petit; 97 paires de pieds; antennes beaucoup plus longues,
noires, à articles plus longs et plus grêles à leur base ; partie la-
térale du premier segment plus étroite , marquée d’une strie cur-
viligne au-dessus de son bord inférieur ; longueur, un pouce cinq
lignes (0,038) ; largeur au milieu du corps, une ligne un tiers.
Iulus (spirostreptus) gracilicorvis , Brandt, Recueil , p. 112.
Du cap de Bonne-Espérance (Musée de Saint-Pétersbourg).
C’est une des quatre espèces que M. Brandt rapporte à ses Spi-
rostreptus odontopyges.
3.
Iules de l'Asie et de l'Inde .
62. Iule parvipède. ( Iulus parvipes .)
Noir bleuâtre, luisant; 66 segments? ayant tous leur moitié
postérieure striée faiblement ; pieds très-courts, faiblement poi-
lus; segment préanal terminé par une pointe allongée, droite;
des ponctuations velues sur les écailles latérales de l’anus; Ion"
gueur, 2 pouces à 2 pouces i/\ (0,060).
lui. parv., Ncwport, Ann. and mag.ofnat.hist.it XIII,
p. 268.
De la vallée du Xanlbus, dans l’Asic-Mineure.
Le type de cette espece est conservé au Brilish Muséum.
63. Iule de l’Inde. (Iulus Indiens.)
115 paires de pattes ; de grande taille ; espèce de Spirostreptus.
lui. Indicus , Linn., Mus. Adolph. Frid. reg ., p. 90. — I.
Indus, Linn. Gmel., Syst . nat p. 3019 (exclusa synonymia).
, — )
1ULIDES.
163
Habite l’Inde. Linné lui a rapporté à tort des Iules d’Amé-
rique. C’est une espèce mal connue, de même que les deux sui-
vantes.
64. Iule brun. (lulus fuscus.)
124 paires de pattes; de grande taille.
lulus fuscus , Linné, Amœnitales acad t. IV, p. 263, n° 34.
De l’Inde.
65. Iule épais. ( lulus crassus .)
lulus crass ., Linné, Amœnitales acad., t. IV, p. 253.
D’Asie.
66. Iule bourreau. (lulus carnifcx.)
Lèvre supérieure subéchancrée, quadriponctuée ; parties su-
périeures de la tête et do corps marquées de ponctuations extrê-
mement fines; bouclier trigonc arrondi à scs parties latérales,
bordé en avant, non strié, contigu avec la partie inférieure du
deuxième segment ; segment préanal en capuchon subaigu à son
bord postérieur, non épineux, atteignant le niveau des valves
anales, fortement ponctué; écaille préanale semilunaire; anten-
nes assez courtes, épaisses, submonilifonnes , leur deuxième
article un peu plus long que les autres; une bande dorsale rou*
geàtrc; pieds rougeâtres ainsi que la lèvre supérieure, le bou-
clier et les valves anales ; front et segments bruns, plus foncés près
le bord postérieur, et terminés par un liséré rougeâtre; yeux
disposés en quart de cercle; 44 segments; 80 paires de pieds.
Longueur, 0,050.
lui. carnifcx , Fabricius, Spec. ins., 1. 1, p. 340, n°9. — lulus
( spiroholus ) carn ., Brandt, Recueil, p. 188.
De Tranquebar, à la côte de Coromandel.
M. Brandt a observé un Iule (actuellement au Musée impé-
rial de Saint-Pétersbourg) qui portait le nom de I. carnifcx et
qui présentait les caractères attribués par Fabricius à cette es-
pece ; il a constaté que c’est bien un spiroholus de la division I,
subdivision 2. Notre description est faste d’après un exemplaire
de la collection du Muséum de Paris. Fabricius avait dit de cette
espèce qu’elle a 94 paires de pieds , et que sa tête , ses pieds, son
anus et sa ligne dorsale sont d'un rouge sanguin.
67. Iule lèvre noire. ( lulus nigrolabratus.)
Spirostreptus , division i , subdivision 2 c de M. Brandt.
DIPLOPODES.
164
Brun; devant de la tète convexe, ferrugineux avec le bord labial
noir, échancré et armé de trois dents distinctes ; pieds jaunâtres;
côtés du bouclier très-étroits , avec un bord marginal , mais
point de stries ni de plis ; cinquante-neuf segments , lisses, lui-
sants ; le dernier pourvu d’un crochet court, aigu et recourbé.
Longueur, quatre pouces (0,108).
Spirostreptus nigrolabiatus , Newport , Ann. and mag.
ofnat . hist. , t. XIII , p. 269 de l’Inde (Bristish Muséum).
68. Iule entouré. ( lulus cinctatus. )
(Spirostreptus, division 1, subdivision 2 a de M. Brandt. )
Ferrugineux, avec une ligne blanche étroite en travers de chaque
anneau ; pieds bruns avec une large annulation sur le milieu
de chaque article ; soixante-quinze segments. Longueur, neuf
pouces (0,240).
Spirostreptus cinctatus , Newport, Ann. and. mag. ofnat.
hist. , t. XIII, p. 270.
De l’Inde ( British Muséum).
69. Iule tacheté. ( lulus maculatus. )
( Spirostreptus de la division 1 , subdivision 2 a de
M. Brandt.) Rouge orange ; tête , bouclier, antennes de couleur
marron ; soixante -neuf segments ayant chacun un point noir
bilatéralement; bord antérieur du bouclier échancré; son angle
postérieur saillant et aigu. Longueur huit pouces (0,214).
Spirostreptus maculatus , Newport, Ann. and , mag. of
nat. hist. , XIII, p. 270.
De Calcutta (British Muséum). j
70. Iule malabare. (lulus malabaricus.)
Bouclier tétragone latéralement, fortement marqué en avant,
non plissé en arrière, à bords antérieur et postérieur subrectan-
gulaires ; corps lisse , brillant ; partie inférieure des segments
faiblement marquée sur sa seconde moitié de stries visibles jus-
que sur l’antépénultième ; segment préanaî faiblement prolongé
en aiguillon assez court , dépassant à peine les valves anales,
large à sa base , subrecourbé en dessous, séparé de la partie an-
nulaire du segment par un pli transversal court. Ecaille préanale
triangulaire surbaissée , à sommet obtus et à base large , un
peu curviligne ; face , antennes , pieds et bord postérieur
IULIDES,
165
des segments ferrugineux et rougeâtres ; corps brun noir. Yeux
réunis en triangle irrégulier, à sommet interne, peu saillants.
Articles des antennes subégaux, subinfundibuliformes , le
deuxième le plus long. Soixante-dix-huit segments. Longueur,
0,220.
De la côte Malabare , par M. Dussumier (Coll, du Muséum).
Un individu mâle a les pieds garnis, sous les articles pénultièmes
et antépénultièmes, de coussinets ovalaires allongés; son aiguil-
lon préanal est moins saillant et la partie latérale de son bouclier
un peu différente.
71. Iule spinicaude. { lulus spinicaudus.)
Bouclier tétragone, marginé en avant, un peu saillant à son
angle antérieur, arrondi au postérieur et marqué de quatre ou cinq
stries obsolètes dont la supérieure la plus forte. Bouclier et
deuxième segment plus grands et plus renflés que les autres.
Segment préanal prolongé en pointe longue, un peu recourbée
en dessous, aiguë et marginée à son bord postéro-supérieur au-
dessous de la pointe. Ecaille préanale en segment de cercle, cur-
viligne, au bord postérieur, pieds bipulvillés dans les mâles,
bruns. Antennes grêles , pubescentes, à articles décroissants ,
submoniiiformes. Segments brun olivacé , aunelés de roux
ferrugineux un peu cannelle. Yeux réunis sur mie surface en
quart de circonférence ; soixante-quatre segments , cent sept
paires de pieds. Longueur, 0,090; grosseur, 0,005; épine anale,
0,002.
De la cote Malabare, par M. Dussumier ( Coll. Muséum
( Paris ).
72. Iule lagcre. ( lulus lagunes*)
Lèvre supérieure échancrée, bordée d’une rangée de guiiio-
chures et portant quatre ponctuations obsolètes, rapprochées
au-dessus des dents médianes. Tête lisse avec un sillon longitu-
dinal rudimentaire. Bouclier tétragone, étroit, marginé à son
bord antérieur dont l’angle est obtus; angle postérieur à peu
près droit; deux petites stries obsolètes à son bord postérieur.
Partie latérale et inférieure des autres segments striée longitu-
dinalement sur sa seconde moitié.
Segment préanal portant une petite épine courte, pointue,
recourbée en dessus , atteignant ie niveau des valves anales.
DIPLOPODES.
166
Celles-ci marginées , écaille préanale triangulaire surbaissée, à
base large. Couleur olivacée sur tout le corps , pies claire aux
antennes et aux pieds; antennes fortes , à articles subinfuncli-
buliformcs, décroissants , un peu villeuses et finement granu-
leuses; longues de 0,006. Yeux rapprochés en quart de cercle.
Soixante-deux segments; cent quatorze paires de pieds. Lon-
gueur 0,080.
De Singapore , par M. Eydoux , chirurgien major de l’expé-
dition de la Bonite (Coll. Mus. Paris).
73. Iule d’Eydoux. ( lulus Exjdouxii. )
Lèvre supérieure médiocrement échancrée ; strie longitudi-
nale du dessus de la tète faible. Bouclier trigone arrondi, bordé
en avant, non strié, descendant; deuxième segment échancré et
marginé au niveau de l’angle postérieur descendant du bouclier.
Des stries fines sur les flancs et sous le corps. Segment préanal
grand , en capuchon anguleux à son bord postero-supérieur,
atteignant le niveau des valves anales ; la saillie angulaire sé-
parée du reste de l’anneau par une dépression linéaire transver-
sale ; quelques fines ponctuations. Valves anales marginées.
Écaille préanale large, courte, semi-lunaire. Yeux groupés en
triangle subarrondi. Cinquante et un segments ; quatre-vingt-
treize paires de pieds. Longueur totale, 0,07.
De Touranne, en Cochinchine, par M. Eydoux, expédition de
la Bonite (Coll. Mus. Paris).
74. Iule a bandes. (lulus vit l citas.)
( Spiroslreplus de la division 1 , subdivision 2 a de
M. Brandt. ) Brun foncé , avec la tête, les sept premiers seg-
ments du corps et uu cercle autour de la moitié postérieure de
chaque segment rouges ; pieds anneiés , avec les trois articles
tarsiens garnis de bourrelets ; partie supérieure et postérieure
de la tète marquée d’une bande transverse en partie cachée de
stries longitudinales serrées; bouclier élargi et bordé à son bord
latéral; 8i segments; pointe du segment préanal courte. Lon-
gueur, 9 pouces (0.240).
Spirostreptus vittalus , Newport, Ann . and mag , of nat.
hist . , t. XIII , p. 269.
De Chine? ( British Mus. )
ÏULÏDES •
167
75. Iülb fascié. ( lulus fasciatus. )
( Spirosfreptus de la division 1 , subdivision 2 a de
M. Brandt. ) Chocolat foncé, avec le devant de la tcte varié de
noir et une bande transversale noire autour de la moitié posté-
rieure de chaque segment ; pointe du segment préanal courte ,
noire; pieds orange. Longueur, 10 pouces (0,269).
Spirostreptus fasc. , Newport, Ann. and mag. of nat. hist. ,
t. XIII, p. 270.
De Chine (British Muséum).
76. Iule de Bung. ( lulus Bungii.)
( S-pirobolus de la division 2 de M. Brandt. ) A peu près
l’habitus du lulus varius ; environ 45 segments au corps; 81
paires de pieds ; bord latéral du bouclier court , trigone, ar-
rondi au sommet, à bords antérieur et postérieur égaux, non
sinueux ; écailles anales médiocrement convexes , à bord pos-
térieur assez saillant , subcomprimè; écaille préanale inférieure
semi-lunaire à bord postérieur presque droit. Couleur suboli-
vacé noirâtre , avec la partie postérieure des segments châtain
et ensuite jaunâtre; pieds noirs.
Spirobolus Bungii , Brandt, Bull. soc. nat. Moscou , t. VI,
p. 203, 1833. — Id. , Recueil , p. 1 19.
Delà Chine, près Pékin (Musée de Saint-Pétersbourg).
77. Iule de Ceylan. ( lulus Ceilanicus. )
Subcylindrique ; plus de 100 paires de pattes ; anneau préanal
mucroné.
lulus Gronovius, p. 236, n° 1003. — ■ lulus (Spi-
rostreptus) Ceilanicus , Brandt, Recueil > p. 93.
De bile Ceylan, d'après Gronovius.
M. Brandt emprunte à Gronovius la caractéristique fort insi-
gnifiante qu’on vient de lire, et il place Pespèce quelle lui pa-
rait indiquer parmi ses Spirostreptus de la division 1 , subdivi-
sion 1 a.
78. Iule de Java. ( lulus Javanicus. )
L’une des plus grandes espèces d’ïulcs ; sa longueur égale
5 à 6 pouces ou davantage , et sa largeur 5 à 6 lignes , c’est-à-
dire presque la grosseur du bout du petit doigt; corps allongé
i
DIPLOPODES.
168
cylindrique, un peu atténué en arrière; 60 ou 61 anneaux
dans l’âge adulte; 111 paires de pattes; tête brun fauve; aires
oculaires subtrigones allongées transversalement ; bord labial
noirâtre; antennes brunâtres, à peu près longues de 3 lignes,
plus courtes que la tète , à articles subraccourcis , le premier
subarrondi et le dernier peu distinct; bouche large de 2 li-
gnes 1/2 à 3 lignes dans sa partie dorsale ; son avance latérale
tétragone , assez étroite , arquée et marginée à son bord antéro-
inférieur, subtrigone et non bordée au postérieur ; cinq ou six
impressions près le bord postérieur, et entre elles un nombre
égal de plis ; moitié postérieure de chacun des anneaux qui sont
entre le préanal et le bouclier séparée de l’antérieure par une
ligne circulaire, striée à ses parties latérale et inférieure, lisse
en dessus; partie antérieure de tous les anneaux brun pâle,
la postérieure noir luisant, bordé de roux; écailles latérales de
l’anus convexes, saillantes à leur bord postérieur qui est obtus;
écaille préanaïe semi-lunaire , un peu renflée au milieu de son
bord postérieur ; pieds et lèvre inférieure bruns.
lulüs (Spirostreptus) Javanicus , Brandt, Recueil , p. 92.
Habite l’îîe de Java (Muséum de Saint-Pétersbourg). Égale-
ment rapporté de Sumatra, par M. Duvaucel ( Mus. Paris). Du
même lieu, par MM. Quoy et Gaimard (Mus. Paris).
«I
79. Iule de Sumatra. ( Iulus Sumatrensis .)
Lèvre supérieure échancrée., garnie d’une rangée de poils
sétiformes, quadriponctuée ; tête marginée à son bord latéro-
postérieur; bouclier trigone arrondi bilatéralement , subéchan- jj
cré à son bord antérieur, marginé, coupé un peu obliquement
à son bord inférieur, qui est très-étroit et en angle aigu à son bord
postérieur, non strié. Partie latérale et inférieure des segments
marquée de stries faibles, surtout en arrière, des guillochures
sur la partie latérale de la moitié antérieure des segments et en
dessus. La strie transversale supérieure des segments antérieurs
plus forte que les autres. Segment préanal en capuchon non
spinifer, atteignant presque le niveau des valves anales. Yabes
anales marginées. Ecaille préanale semi-lunaire. 50 segments.
Longueur, 0,048.
De Sumatra, par M. Bourdas (Coll. Mus. Paris). Espèce de
Spirobolus .
IULIDES.
169
39. Iule gràgilipèdb. ( Iulus gracilités.)
De couleur marron; pieds non velus, grêles; front convexe,
fortement échancré à son bord labial , et pourvu d’une saillie
triangulaire ; bouclier lisse, rétréci bilatéralement au bord anté-
rieur, ses parties latérales arrondies et pourvues d’une seule ligne
marginale saillante ; 64 segments substriés sur leur moitié posté-
rieure; une pointe anale courte. Longueur, 4 pouces 1/2 (6,120).
Spirostreptus gracilipes, Newport, Ann. and. mag. ofnaî.
hist . , t. XIII , p. 269.
Des îles Philippines ( Britisb Muséum). M. Newport réunit
cette espèce aux Spirostreptus, division î , subdivision 2 c de
M. Brandt.
81 . Iule a lèvre ponctuée. (Iulus puucîilabrum.)
Couleur (sur un individu desséché ) grise, avec le bord pos-
térieur de chaque anneau marron; front convexe , lisse, forte-
ment échancré à sa partie labiale et marqué d’une rangée de
ponctuations fortes et serrées ; 59 segments , marqués de faibles
stries obsolètes ; crochet anal court. Longueur ?
Spirostreptus punctilabrum , Newport, Ann. and. mag. of
nat. , t. XIII, p. 270.
Des îles Philippines ( British Muséum). M. Newport range
cette espece parmi les Spirostreptus de la division 1, subdivi-
sion 2 c de M. Brandt.
82. Iule des Philippines. ( Iulus philippensis.)
Échancrure labiale triangulaire ; quatre ponctuations près îo
bord labial; tête lisse; ligne médiolongitudinale très-faible.
Bord latéral du bouclier trigone arrondi, marginé et subéchancré
en avant, droit et subconvexe en arrière, non strié. Des stries
sur la partie latérale et inférieure, des segments ; plus évidentes
sur les premiers que sur les intermédiaires et les postérieurs ;
dessus du corps lisse ; segment préanal en capuchon non épi-
neux , anguleux à son bord postéro-supérieur; Sa saillie angu-
laire séparée du reste de i’anneau par une ligne transversale
peu marquée. Valves anales non marginées , galeiformes ;
écaille préanale triangulaire , surbaissée, à sommet obtus ; yeux
réunis en triangle équilatéral. Articles des antennes décroissant
du second au sixième , subinfundibuliformes ; le sixième et le
170
DIPL0P0DES.
septième réunis, globuleux ; un bourrelet en ventouse sous les
tarses des mâles. Longueur, 0,080.
De Manille , lies Philippines, parM. Ferdinand Barrot (Coll.
Mus. Paris).
Dessus de îa tête lisse; bouclier plus large que le reste du
corps, marqué de quatorze côtes longitudinales saillantes, tronqué
carrément à scs côtés; anneaux qui le suivent et tous ceux du
reste du corps, sauf le préanal, marqués de deux rangées circu-
laires de tubercules graniformes, saillants, obtus ; dix ou onze
tubercules sur chaque rangée ; le tubercule médian de la
deuxième de chaque anneau répondant à deux tubercules de la
première; tubercules correspondants des derniers anneaux se
réunissant plus ou moins en carène longitudinale sur chaque
anneau; anneau préanal en capuchon non spiniforme à son
extrémité , atteignant à peu près, mais ne dépassant pas le ni-
veau des valves anales, marqué sur sa partie convexe d’un tu-
bercule rudimentaire unique ; 48 anneaux entre la tête et l’a-
nus ; antennes de 7 articles , en massue , ayant le sixième article
le plus fort, ovoïde, renflé vers le septième qui est petit , mais
distinct; yeux en triangle irrégulier, sur quatre rangs , non dis-
tinctement polygonaux, placés derrière les antennes , et de cou-
leur noire; pattes médiocres, cachées sous le corps, au nombre
de 83; couleur fauve cannelle, plus foncée sur les parties laté-
rales du dos, plus claire sur le dos , sur la partie inférieure des
flancs, où est la première série de tubercules et sur le dessous
du corps. Longueur totale, 0,016 ; largeur, 0,001.
De l’île de France , par feu M. Desjardins ; de l’île Bour-
bon, par Eydoux et M. Souleyet.
C’est une des plus jolies espèces de la famille des Iules. Son
corps est grêle , ce qui rend plus évident le renflement du bou-
clier. Dans la marche actuellement adoptée en entomologie , cet
Iule pourra devenir le sujet d’un sous-genre distinct que nous
nommerons Glyphaulus à cause de son bouclier sculpté.
4.
De la mer des Indes et de V Australie.
83. Iule granuleux. (Iulus granulalus.)
(PL 44, fig. 10.)
IUL1DES.
171
84. Iule coeâllïn. ( lulus corallinus . )
Espèce de Spiroboîus à têle lisse ; deux paires d'impressions
labiales supérieures écartées; bouclier subai*gu bilatéralement
oblique à son bord antéro-inférieur externe, marginè , non
strie; anneaux du corps très-finement réticulés, striés à leur
région pédigère , mais point en dessus ni bilatéralement ; an-
neau préanal en capuchon non épineux, atteignant à peu après
le niveau des valves anales ; écaille préanale curviligne à son
bord postérieur ; 48 anneaux entre la tète et l'anus ; antennes
courtes moniliformes, à sixième et septième anneau subpu-
bcscents; pattes au nombre de 86 paires environ. Couleur
rougeâtre de corail sur les antennes ; les pattes plus foncées
sur les anneaux dont le bord postérieur est annelè de rouge
corail. Longueur totale, 6.656; largeur, 0,663 1/2.
Iule corallin , Eydoux etSouleyet, Voyage de la Bonite,
zgoL, aptères , pl. i , fîg. 1.4.
De l’ile de France, par feu M. Desjardins ; de Bourbon par
M. de Nivois et par MM. Eydoux et Souleyct. L’exemplaire fi-
guré dans l’ouvrage de ces derniers naturalistes est plus gros
que ceux que nous avons décrits ci-dessus. Avec des îules de
cette espèce, il y en avait de plus petits , fort semblables pour
la forme et les caractères principaux , mais dont les couleurs
étaient altérées par l’esprit de vin. Ces petits iules ressemblaient
beaucoup à notre lulus lucifugus , commun dans les serres du
Muséum de Paris. Seraient-ils de la même espèce, c’est ce que
la comparaison d'invididus vivants permettrait seule de décider.
Leur longueur est de 0,016 seulement.
85. Iule malgache. (lulus Madagascariensis.)
Espèce de Spirostreptus de la division 1, sous-division 2,
section a de M. Brandt — Bouclier coupé en ligne droite bila-
téralement , un peu inarginé , avec une strie irrégulière oblique
au-dessus de la bordure ; 56 anneaux entre la tète et l’anus ;
moitié antérieure des anneaux montrant quelques stries circu-
laires faibles; leur partie inférieure marquée de stries obliques ,
principalement sur les anneaux antérieurs; anneau préanal non
épineux , ne recouvrant pas complètement les valves anales ;
écaille préanale en ellipse allongée transversalement; antennes
submoniiilormes , longues de 6,004; leurs 2e et 3e articles
DiPLOPODES.
172
plus grands que les autres, le 4e, le 5e et le 6e subarrondis , un
peu coniques; yeux en triangle subscmilunaire , nombreux , sur
sept rangs en comptant du bord externe à l’interne; 90 paires
de pattes, de longueur médiocre. Couleur des anneaux (dans
l’alcool) olivâtre plombe, avec la partie postérieure plus foneée
et bordée de rougeâtre; partie faciale en avant des antennes ,
antennes et pattes de couleur ambrée. Longueur totale, 0,065 ;
largeur, 0,006.
De File de Madagascar, par MM. Quoy et Gaimard (Coll.
Mus. Paris).
Un deuxième individu de la collection du Muséum est donné
avec doute comme de Madagascar. Quoique plus grêle, il nous
paraît appartenir aussi à cette espèce.
86. Iule des Seychelles. ( lulus Seycheîlarum .)
Couleur d’on brun foncé, tirant un peu sur le roux; seg-
ments noirâtres à la partie postérieure, jaunâtres à l’antérieure;
antennes roussâùes ; tète arrondie , échancrée vers la base ; une
rangée de points noirâtres (les répugnatoires ) de chaque côté
du corps; yeux en triangle rèniforme ; 143 paires de pattes.
Longueur totale, 9 pouces; largeur, 8 lignes.
lui. des Seychelles , Desjardins, Ann. soc. entom. de
France, IV, p. 171. — ïd., Proceed. zool. , soc. London , 1835,
p. 206. — lui. Seycheîlarum , P. Gerv. , Ann. sc. nat ., 2e série ,
t. Vil , p. 46. — Lucas, Anim. arlic. , p. 529.
De File aux Frégates, dans l’Archipel des Seychelles, par
feu M. Julien Desjardins.
Nous avons reproduit ci-dessus les caractères que M. Desjar-
dins assignait à son Iule des Seychelles; des Iules rapportés du
même archipel par M. Louis Rousseau, et qui paraissent être de
la même espèce, nous ont offert les particularités suivantes :
Lèvre peu échaocrée ; échancrure arrondie ; une strie médio-
céphalique ; bouclier coupé carrément sur ses côtés, marginé ; le
petit bourrelet marginal doublé par une strie linéaire rapprochée
de lui ; une autre strie éloignée de celle-ci d’un millimètre , cou-
dée, atteignant un peu au-dessus de l’angle postéro-inférieur ;
corps très-finement guilloché, strié bilatéralement et en dessous
sur la seconde moitié des segments ; point d’aiguillon préanal ;.
68 segments entre ia tète et i’anus. Longueur, 0,26. Yeux en
triangle.
IULIDES .
173
87. Iule de Célèbes. ( lulus celebensis. )
Lèvre supérieure non ponctuée , marquée de rugosités obso-
lètes; 45 anneaux entre la tête et l’anus ; bouclier assez long ,
peu descendant bilatéralement, où il est obtus et non marginé,
sauf dans une petite partie de son contour ; le suivant irrégu-
lièrement strié près la partie pédigère ainsi que les autres ; an-
neau préanal en capuchon non épineux , ne dépassant pas les
valves anales ; écaille préanaîe en triangle isoscèîe surbaissé ; an-
tennes moniliformes, longues de 0,004, à articles égaux, sauf le
deuxième qui est un peu plus grand que les autres, le 6e
et 7e subréunis, un peu renflés; yeux en triangle, sur six
rangs de 4, 5, 0, 7, 9 et 6 ; ceux de l’angle supéro-interne obso-
lètes ; les autres subpolygonaux -, 82 paires de pattes. Longueur
totale, 0,070 ; largeur 0,007.
De File Célèbes , par MM- Quoy et Gaimard (Coll, du Mus. de
Paris). Malgré l'absence de ponctuations labiales, cette espèce
nous a paru un Spiroholus.
88. Iule de- Blainville. ( lulus Blainvillii. )
(PL 44, fig. 8.)
Tête et premier segment lisses; celui-ci prolongé en arrière
et terminé bilatéralement en courbe : les autres segments plis-
sés longitudinalement près leur bord postérieur et armés de
chaque côté de quatre rangées longitudinales d’épines équidis-
tantes , lisses et luisantes, toutes dirigées en arrière ; il existe
un rudiment d’une série d’épines semblables sur la ligne mé-
dio-dorsale ; les deux paires latérales des quatre premiers seg-
ments sont moins prononcées que les autres et tuberculiformes ;
segment préanal lisse, terminé par une petite pointe arrondie au
bout; antennes submonilifomies ; le septième article fort petit,
comme inclus dans le sixième qui paraît infundibuliforme ;
yeux en triangle émoussé à ses angles. Couleur générale brun
noirâtre; pattes et antennes brun jaunâtre. Longueur totale,
0,1 36 ; largeur, 0,014.
lulus Blainv., Le Guillou, Bulletin soc. phil. de Paris ,
1841, p. 86. — Sous-genre Acanthiulus , P. Gerv. , Am.se.
nat. , 3e série , I, p. 70.
De la Nouvelle-Guinée, découvert par M. Le Guillou pen-
DIPLÛPODES.
174
dant l’expédition aux terres australes de YAstrolable et de la
Zélée . C’est une des espèces les plus faciles à caractériser, à
cause de ses tubercules épineux, et aussi l’une des plus curieuses.
Elle prendrait place parmi les Spirostroptes de M. Brandt.
89. Iule de Dorey. (Iulus Dorey anus .)
Espèce de Spiroholus , Br. Lèvre supérieure marquée de ru-
gosités obsolètes, non ponctuée; bouclier arrondi bilatérale-
ment , submarginé ; 50 anneaux entre la tête et l’anus , substriés
en dessous; le préanal en capuchon non spinifère, n’atteignant
pas le niveau des valves anales; écaille préanale en triangle
subéquilatéral ; antennes courtes, mord li formes, à articles égaux,
sauf le dernier qui est très-petit ; yeux en triangle, subpoly-
gonaux sur six lignes de 2,5, 7, 8 et 8; 92 paires de pattes,
courtes, annelées de verdâtre ; couleur générale brunâtre. Lon-
gueur, 0,080; largeur, 0.007.
Découvert à la Nouvelle - Guinée , au port Dorey, par
MM. Quoy et Gaimard, pendant l’expédition de circumnaviga-
tion de Y Astrolabe ( Coll. Mus. Paris).
90. Iule de Gaimard. ( Iulus Gaimardi. )
Une impression linéaire sur le milieu de la tête; bouclier
arrondi à ses angles latéraux , marginé , non strié ; les y
anneaux suivants marqués à leur partie inférieure de stries
irrégulières , peu nombreuses; segment préanal en capuchon
non épineux, n’atteignant pas le niveau des valves anales; 50
anneaux entre la tête et l’anus ; plaque préanale en triangle
surbaissé; antennes épaisses, courtes (0,003), à articles égaux,
sauf le septième qui est plus petit et en bouton ; yeux en triangle
subarror.di , noirs , occupant une grande surface et groupés sur
six rangs : 86 paires de pattes, roussâtres ainsi que les antennes;
couleur du corps olivaeée en dessus, roussâlre en dessous ; pores
répugnatoires arrondis comme dans la majorité des especes.
Longueur totale, 0,080.
De la Nouvelle-Irlande, par MM. Quoy et Gaimard. Celte
espèce a été découverte pendant la campagne de circumnaviga-
tion de Y Astrolabe. Elle appartient aux Spiroholus de M. Brandt.
91. Iule de Roissy. ( Iulus JRoissyi.)
Corps brun ardoisé avec les antennes , les pattes et le bord
livres -JJicères. MYRIAPODES. PL 44-
Scolopendre, fuie, de.
i. Scolcpendr e G’iljX'if’cre F. l. e/t avant. 1 a j-tû/znafe . 1 b. en arrière-. 2. Scol. de France. F. 2. mêmes parties .
3.Bemcops chilien. F. 3. tète. 4 • OlU SCodèniC cloporte. F. 4. de ftro/ib . 4 a. tète. 4 b. un serment. 4 r tteçmentr
ftojté/ienrs en dess/ts. S.PoJydcfflt grenu. F. 5. extrémité postérieure . 6. GloiUeridèuiC porcelhon . F. 6. tête.
6 a. un .reçment. 6 A. e.vtrérnt té postérieure . J. SteiUUllulc biocule. F. J. sa tête. J a ait // rossé- 8. Illle de
•Blaàrville. F. 8. en avant. 8 a. tête. 8 /> t/e/t.r //rassis. C). Iule rose. T. g. en avant. £) a. tête, b. t/e/t.r t/ross/s.
10. Iule granuleux. F. io. entée/' yrvssi . îo a . tête e/t avant. îo b, un set/ me n t .
I
/
I
IÜLIDES.
175
des segments d’un jaune fauve ; tous les segments iisses et lui-
sants ; le dernier terminé par une pointe assez avancée et un peu
aiguë; pattes très-courtes. Longueur, 0,050; largeur, 0,005.
lui. Iloiss . , Le Guillou, Bull. soc. philom. Paris, 1841,
p. 86. — Id., Journ. V Institut.
Hab. la Nouvelle-Guinée.
92. Iule dorsal. ( lulus dorsalis. )
Corps d’un brun jaunâtre à segments finement rugueux,
bordés de fauve avecune bande longitudinale noire etassez large
en dessus et au milieu; une ligne de petits points noirs de
chaque côté; antennes et pattes pâles; dernier segment abdo-
minal simplement arrondi au milieu en arrière. Longueur, 0,038;
largeur, 0,004.
lui. dors. Le Guillou , Bull. soc. philom. de Paris, 1841 ,
p. 86. — Id. , Journ. V Institut.
Hab. les îles Arrow.
93. Iule longipède. ( lulus longipes. )
Corps brun jaunâtre avec le bord postérieur des segments
plus pâle , vert noirâtre ; antennes terminées par deux articles
beaucoup plus larges; dernier segment terminé en pointe com-
primée latéralement, courbée, ne dépassant pas les pièces
anales ; pattes comprimées et plus longues dans les I. Roissyi ,
Blainvillii et dorsalis. Longueur, 0,035 ; largeur, 0,004.
lui. long., Le Guillou, Bull. soc. philom. Paris , 1841,
p. 86. — Id. , Journ. V Institut.
Habile les îles Arrow.
94. Iule ruficol. ( lulus ruficollis.)
Noir, avec la tète, le bouclier, le segment préanal et l’anus ,
ainsi qu’une large bande dorsale, rouge vif ; pieds châtains ; 52
segments, tous lisses avec leur moitié postérieure courte et sail-
lante. Longueur, ! pouce 3/4 (0,045).
Spirobolus rufic. , Newport, Ann. and mag. of nat. hist. ,
t. XIII, p. 269.
De la Nouvelle-Hollande (British Muséum). M. Newport
place cette espèce dans la division 1 b de M. Brandi.
95. Iule de Verreaux. ( lulus Ferreauxii.)
Région faciale subcarrée, à lèvre supérieure échancrée ; bou-
176
DIPLOPODES.
elier lisse ainsi que la tête , curviligne à ses parties latérales ex-
ternes et, marqué de quatre ou cinq stries obliques irrégulières,
semblables à celles qui sont à la partie inférieure des autres an-
neaux; 50 anneaux entre la tête et l’anus, assez nettement par-
tagés en deux par une rainure circulaire médiane: quelques
fines stries circulaires sur la moitié antérieure; anneau préanal
en capuchon sur les valves anales , non prolongé en épine ;
écaille préanaîe inférieure ovalaire transverse; antennes de lon-
gueur moyenne (0,003) fusiformes , de sept articles inégaux ,
dont le septième, petit , forme une sorte d’opercule du sixième ;
celui-ci et les deuxième et troisième les plus grands, subégaux,
le sixième plus gros que les autres; yeux en trapèze irrégulier,
sur quatre rangs, le premier rang de sept et les trois autres de
huit ; lèvre inférieure îagéniforme dans sa partie moyenne , bi-
dentée au bord antérieur des parties latérales ; 75 paires de pattes
de couleur jaune pâle , assez grêles , pourvues de quelques soies
roides et courtes; couleur du corps (dans l’alcool) noirâtre lui-
sant, annelé de plus clair au bord postérieur de chaque anneau.
Longueur totale, 0,055; largeur, 3 million, environ. Apparence
générale du îulus sabulosus , mais plus allongé et non épineux
en arrière.
De la Nouvelle-Hollande ^ sur le penchant du mont Welling-
ton, par M. Jules Yerreaux (Coll, du Muséum de Paris).
Cette espèce a quelques-uns des caractères des Spiroslreptus ,
mais elle s’en éloigne aussi sous quelques rapports pour ressem-
bler aux Iules d’Europe, dont l’anneau préanal n’est point épi-
neux.
5.
Iules de V Amérique septentrionale,
* Segment préanal mueroné .
96. Iule imprimé. ( Iulus impressus.)
Cylindrique non marginé ; brun en dessus ; blanc jaunâtre
en dessous ; glabre ; des points ou lignes blanches à la partie in-
férieure de chaque segment et sous les pores latéraux; segment
préanal mueroné, surface oculaire considérable, noire; antennes
brunes ; lèvre inférieure blanchâtre.
lui. impr. , Say, Journ. acad.nat. sc. Philadelphie , 1821,
t. II, p. 102.
Commun aux États-Unis (Say).
IULIDES.
177
97. ÏULUS EXIGU. ( lui us exiguus. j
31 à 33 segments en comptant celui de l’anus; 51 à 55 paires
de pattes; yeux subarrondis; antennes velues , assez courtes, à
articles terminaux serrés, un peu renflés , brun noirâtre, ter-
minées de blanc. Premier anneau non ponctué en dessus ; son
processus latéral trigone, peu aigu, suballongé, recourbé, mar-
qué de quelques stries atteignant l’abdomen; les autres seg-
ments un peu renflés en arrière, convexes, paraissant moni-
liformes, à stries séparées, assez fortes, plus marquées sur les
flancs qu’au dos ; segment préanal brièvement mucroné au mi-
lieu supérieur de son bord postérieur, sa pointe terminée de
brun pâle dépassant l’anus; écailles latérales de l’anus velues;
écaille préanale inférieure, triangulaire , mucronée en arrière;
tête noire brunâtre en avant , bordée antérieurement de blanc
fauve; lèvre inférieure, brune, blanc fauve à son bord antérieur;
tout le corps brun noir, brillant, plus pâle sur l’abdomen; une
bande longitudinale fauve brunâtre sur le milieu du dos , sauf
sur les premiers anneaux, divisée par une ligne ponctuée de brun
noir; pieds variés de blanc et de brun. Longueur, 3 pouces 3/4
à 4 pouces (0,110).
lui. exig . , Brandi, Recueil , p. 85.
De Pensylvanie. Les exemplaires décrits par M. Brandi sont
au Musée de Saint-Pétersbourg.
Ainsi que le /. impressus de Say, celte espèce et la suivante
constituent dans le travail de M. Brandi ( Recueil , p. 84) un
petit groupe à part parmi les Iules mucronés. Leur caractère
commun est d'avoir le processus latéral du premier anneau
allongé , trigone , subéchaneré à son bord antérieur, atteignant
la partie inférieure de l’abdomen.
Il est remarquable que ces trois espèces appartiennent au
même pays.
98. Iule de Pensylvanie. ( lulus Pensylvanicus. )
Corps très-grêle avec la partie postérieure des anneaux dé-
primée et non renflée ; 63 ou 64 anneaux en comprenant l’anus;
114 à 116 paires de pattes ; yeux en triangle ; antennes mé-
diocres, à articles noirs avec le sommet blanc; tête brune en
avant, un peu jaunâtre, avec une bande transversale noire entre
les yeux , et la partie labiale brun fauve ; premier segment mar~
Aptères, tome iv. 12
DIPLOPODES.
178
qué en dessus de quelques ponctuations assez grosses , brun à
son milieu, avec une tache subsémilunaire près de son bord
antérieur qui est blanc , et une bande noire près le liséré blanc
de son bord postérieur; son processus latéral allongé, subtri-
gone , obliquement tronqué à son angle antérieur, strié trans-
versalement, égalant presque le second segment; les autres
segments striés transversalement , brun noir, plus foncés près
leur bord postérieur qui lui-même est blanc ; épine du dernier
segment courte, dépassant peu ou égalant l’anus , blanche à sa
pointe; écailles latérales de l’anus assez petites, brun noirs
convexes, pubescentes, en crête obtuse à leur bord interne ;
écaille préanaîe inférieure semi-lunaire, arrondie en arrière ;
pieds variés de blanc et de roux brun; abdomen blanc rous-
sâtre. Longueur, 1 pouce 1/2 (0,040); largeur, 1 ligne 1/3.
lui. Pensylv Brandt, Recueil , p. 85.
De Pensylvanie.
Les exemplaires décrits par M. Brandt sont au Musée de
Berlin.
99. Iule canadien. ( lulus Canadensis .)
De couleur rouge de chair, avec des points latéraux noirs
au-dessous d’une série longitudinale de taches noires; segments
au nombre de 53, lisses , luisants, sans stries à leur partie dor-
sale ; avant-dernier segment prolongé en épine forte, allongée
et courbée. Longueur, 1 pouce 1/2 (0,040).
lui. Canad. , Newp. , Ann. and mag. of naU hisl. , XIII,
p. 268.
Du Canada.
L’exemplaire décrit par M. Newport appartient au Rritish
Muséum .
** Segment préanal non mucroné.
100. Iule menu. ( lulus minutus. )
Corps cylindrique non marginé, pâle en dessus, irréguliè-
rement réticulé et varié de rouge ; une série bilatérale de larges
points noirs et nombreux ; des stries à la partie inférieure des
anneaux; dessous blanchâtre; tête noire au-dessus des antennes;
les deux avant-derniers articles des antennes dilatés, non ré-
trécis à leur base; yeux noirs, en lunule longitudinale; segmenl
ÏULIDES. 179
préanai inerrne , plus long que le précédent, arrondi et noirâtre.
Longueur, 6 lignes (0,013).
lui. pusillus, Say, Jour, acad . nat. sc . Philaâelph., 1821,
t. 11, p. 105.— /d., OEuvres entom. publiées par Lequien, non
lulus pusillus, Leach. — Iulus minuîus , Brandt, Recueil ,
p. 89. — Iulus Sayii , Newport , Ann . and mag. ofnat. hist. ,
XIII, p. 268.
De Virginie (Say).
Cette espèce vit sous l’écorce du Pinus variabilis. M. New-
port a compté sur un exemplaire du Briîish Muséum , qui n’est
pas encore adulte , 45 segments dont les trois antépénultièmes
sont apodes.
101. Iule marqué. ( Iulus stigmalosus.)
Corps cylindrique, non marginé, brun foncé en dessus;
glabre avec une ligne dorsale irrégulière de couleur noire ; un
point noir bilatéral sur la partie supérieure de chaque segment,
et un plus large oblong transversalement se partageant de plus
en plus en deux ; segments antérieurs et postérieurs plus étroits
que les autres ; yeux subtriangulaires , noirs ; tête brun foncé.
lui. punct. , Say, Journ. acad. nat. sc. Philadelph. , II ,
p. 102. — Id. , OEuvr. compl. publiées par Lequien, I , p. 16
(non Leach). — Iulus stigmalosus , Brandt, Recueil , p. 88,
Des États-Unis.
102. Iule annelé. ( Iulus annulatus. )
Corps cylindrique, brun, teinté de rouge en dessus, blanc
jaunâtre, sans tache en dessous; chaque segment marqué de
quinze lignes saillantes, obtuses, dont quatre égales sur le dos,
une pyriforme plus large , oblique sur les répugnatoires et
dix décroissantes en grandeur, sur les parties latérales et près
des pattes ; le segment antérieur (bouclier) est aussi long que
les trois suivants pris ensemble , et glabre ; le segment, préanal
est glabre , rouge brun , aussi long que les deux précédents
réunis , et obtus à son bord libre ; tête blanchâtre ; yeux dis-
posés transversalement sur une bande noire ; point d’impres-
sion visible sur le vertex.
lui. annul. , Say, Journ. acad. nat . sc. Philad. , 1821, t. II,
p. 103. — Id. , OEuvres entom . publ. par Lequien fils.
De l’Amérique septentrionale ; très-commun dans les États
DIPL0PC3ES.
180
du sud, où il a été découvert par Say.il y en a un exemplaire au
British Muséum. M. Newport classe cette espèce parmi les
Spirobolus de M. Brandt.
103. ïule MARGiNÉ ( Iulus marginatus. )
Corps cylindrique, glabre luisant , noirâtre avec du rouge
pâle en dessous ; segments bordés de roux en arrière; bouclier
égalant en longueur les trois segments suivants pris ensemble,
entièrement bordé de roux ; second segment petit , en angle
obtus à sa partie antéro-inférieure; segment préana! aussi long
que les deux précédents réunis , arrondi à son bord postérieur;
tête marquée d’une ligne longitudinale obsolète sur le front ;
lèvre supérieure pâle, échancrée, montrant une série submargi-
nale de dix ou douze ponctuations pilifères , ciliée , rougeâtre
et pourvue de dents obsolètes à son bord. Longueur totale dé-
passant trois pouces (mesure anglaise ) (0,080).
lui. marg ., Sav, Journ. ciccuL nat. sc. Philad., t. II, p. 105,
1821.
Vitaux États-Unis. Très-grosse espèce qui habite les bois, etc.
Quand elle est irritée elle répand une odeur d’acide chlorhydri-
que. Elle est attaquée par des Gamases. Ses couleurs varient. Le
bord des segments et tout le dessous sont quelquefois blancs. Le
segment préanal est parfois plus aigu à son bord postéro-supé-
rieur, et il y a une série latérale distincte de points noirs.
Ces détails sont empruntés à Say„ M. Newport, qui a étudié au
British Muséum un Iulus marginatus , envoyé parce natura-
liste, réunit celte espèce au sous-genre des Spirobolus de
M. Brandt. Nous considérons aussi comme des Spirobolus des
Iules de taille assez considérable qui ont été envoyés ou rap-
portés des États-Unis au Muséum de Paris par divers voyageurs,
Bosc, Milbert, ainsi que MM. de Givry, Warden, etc. Ces Iules
nous paraissent être aussi de l’espèce du Iulus marginatus. En
voici la description :
De quatre à six paires de ponctuations piligères sur le bord
buccal de la lèvre supérieure ; ces ponctuations rarement nulles;
dessus de la tête et du bouclier très-finement ponctués; 50 et
quelques anneaux entre la tête et l’anus ; les anneaux très-
finement marqués d’impressions semblables à celles de la tête
qui se convertissent sur les postérieurs en stries obsolètes ,
principalement à la partie inférieure des anneaux; bords îaté-
1ÜLÏDES.
Î8I
raux du bouclier subtrigones , un peu marginés , non striés ;
anneau préanal en capuchon non épineux, n’atteignant pas le
niveau des valves anales ; écaille préanale en triangle subcqui-
latéral ; antennes monili formes , leur deuxième article un peu
plus grand que les autres, le septième fort petit; yeux en
triangle irrégulier, disposés sur six rangs; partie médiane basi-
laire de la lèvre inférieure triangulaire , subpentagone ; envi-
ron 95 paires de pattes. Longueur totale atteignant jusqu’à 0,120 ;
largeur 5 ou 6 millim.
C’est sans doute à cette espèce qu’il faut rapporter le Juins
americanus , Pal. Beauvois, Insectes dAfr. et d'Amér., p. 155,
aptères, pi. 6, fig. 3; M. Brandt, qui émet la môme opinion que
nous, donne cependant au Juins americanus une nouvelle dé-
nomination , c’est son Juins incertus , Recueil , p. 121, n° 6.
6.
Iules de V Amérique méridionale .
104. Iule rosé. {Juins roseus.)
(Atlas , pl. 34, fig. 9.)
Lèvre supérieure échancrée, multidentée, une série de poils
séliformes sur la partie denticulée ; deux paires d’impressions
punctiformes submarginales ; strie médio-loogitudinale faible.
Bouclier subarrondi à ses parties latérales , faiblement marginé
à son bord antérieur, marqué près le postérieur de cinq ou six
petites stries inégales non parallèles. Segments du corps mar-
qués sur leur première moitié de quelques stries circulaires ou
obliques , et sur la seconde de stries longitudinales fortes , ré-
gnant sur tout le pourtour au dos , sur les flancs et à la partie
inférieure ; ces stries très-peu marquées sur le segment antépé-
nultième , nulles sur le pénultième ou préanaî, qui est finement
granuleux, ainsi que les valves anales; une épine courte au seg-
ment préanal ; écaille préanale en segment de cercle , à bord pos-
térieur curviligne; couleur pâle rosé avec la seconde moitié du
segment, les antennes et les pieds d’un rose plus vif; pores ré-
pugnatoires noirs; antennes submoniliformes, à deuxième ar-
ticle un peu plus long que les autres qui sont subégaux. Yeux
sur cinq rangées en ovale irrégulier ; 43 segments entre la
tête et l’anus ; 77 paires de pieds. Longueur, 0,115 ; largeur,
0,014.
De Colombie, par M. Justin Goudot( Collection du Muséum).
182
DIPLOPODES.
105. ïule vermiforme. ( Iulus vermiformis. )
Corps allongé , lisse , luisant, de couleur brune avec la partie
antérieure des segments plus claire. Lèvre supérieure peu échan-
crée , mullidentée ; une strie longitudinale sur le milieu du
front. Bouclier rectiligne en arrière , subcarré bilatéralement à
bord antérieur subarrondi, marginè, à angle antérieur sqj)ar-
rondi marqué de cinq stries saillantes curvilignes. Segments
striés sur la partie inférieure de leur seconde moitié , très-fine-
ment granuleux quand on les examine à la loupe. Segment
préanal non épineux en capuchon, n’atteignant pas le niveau
des' valves anales. Écaille préanale en segment de cercle.
Articles des antennes subégaux, le second plus long, subfusi-
forme , les autres submoniîiformes marqués de petites ponctua-
tions de chacune desquelles naît un poil. Yeux en triangle
bombé au côté postérieur sur sept rangées. 58 segments; 107
paires de pieds. Longueur, 0,130.
De Colombie, par M. Justin Goudot(Coîl. Mus. Paris). Espèce
de Spirostreptus.
106. Iüle de Newport. ( Iulus Newportü.)
Taille médiocre , corps assez trapu , ayant de l’analogie avec
le /. sabulosus. Lèvre peu échancrée , non ponctuée. Bouclier
subarrondi bilatéralement , très-faiblement marginé , non strié.
Segments du corps courts , faiblement striés à leur partie infé-
rieure, à stries obliques ou longitudinales , courtes et espacées,
presques nulles aux derniers segments ; le segment préanal en
pointe courte, dépassant un peu les valves anales. Couleur
brune ; Une bande plus claire sur le milieu de la tête ; bouclier
bordé en avant et en arrière de rouge aurore ; une tache de
même couleur près le bord médio postérieur de chaque segment
et siir la pointe préanale ; bord postérieur des segments gris
orangé; tarses orangés. Yeux en triangle surarrondi, polygo-
naux i sur sept rangées. Articles des antennes subégaux, sub-
moniliformes , le deuxième un peu plus long que les autres. 41
segments entre la tête et l’anus ; 66 paires de pieds. Longueur,
0,040; largeur, 0,004.
De Colombie, par M. Justin Goudot ( Coîlect. du Muséum
de Paris ).
IULIDES.
183
107. lüLE LEUCOPE. ( Iulus leucopus . )
Petite espèce ayant de l’analogie avec le I. terrestris , mais
non mucronée. Lèvre peu échancrée , mullidenlée ; tête lisse ;
bouclier faiblement marginé en triangle tronqué à sa partie la-
térale , une simple strie tombant sur le milieu de son bord pos-
térieur, segments du corps lisses, un peu striés à leur partie in-
férieure ; les premiers très-courts ; ligne circulaire de séparation
entre leur moitié antérieure et postérieure bien marquée ; seg-
ment préanal en capuchon subaigu, non spinifère, atteignant le
niveau des valves anales. Couleur noire avec la lèvre supé-
rieure, la bordure des segments, les pieds et les valves anales
jaune blanchâtre. Antennes brun pâle , de médiocre longueur,
à articles inégaux ; 45 segments. Longueur, 0,021 ; largeur,
0,002.
De Colombie ; par M. Justin Goudot (Collection du Mus. de
Paris ).
108. Iule américain. ( Iulus americanus . )
lui. amer. , Plumier, apud Lister , a Journey to Paris in
the year 1698 , p. 64 , fig. 5.
Du Brésil.
Ses caractères ne sauraient être donnés avec certitude.
M. Brandt fait remarquer ( Recueil , p. 120) que si la figure
donnée par Lister est exacte , les antennes de cette espèce la
rapportent à son genre Spirostreptus.
109. Iule très-grand. ( Iulus maximus.)
Corps cylindrique , grêle assez fort ; conique en arrière, un
peu acuminé ; de 56 à 74 segments ; 100 à 133 paires de pattes ;
longueur, 3 pouces à 4 pouces 3/4 ; largeur au milieu, 2
lignes 1/2 à 3 1/2 ; largeur au segment prèanal, 1 ligne 3/4 à 2
lignes 1/3 ; sommet du segment préanal voûté , brièvement
acuminé, dépassant les valves anales ; couleur brun olivâtre, avec
le bord postérieur des anneaux noir, terminé par un liséré brun
ferrugineux ; antennes et pieds brun jaunâtre pâle.
Iulus (Spirobolus) maximus , Brandt, Recueil , p. 116.
Du Brésil ( Musée de Saint-Pétersbourg).
M. Brandt rapporte qu’il a observé trois variétés de cette
espèce , et il en donne la synonymie suivante :
DIPLOPOBES.
184
Variété a. — Ver mi s terrestris , Marcgrave, Bras., p. 155,
fig. 5. — îalus maximus , Linné, Syst. nat. (exclusa syno-
nymia Listeri). — Juins Marcgravii , Brandt, Recueil, p. 116.
Pointe du segment préanal très-courte ; écaille préanale in-
férieure subtriangulaire ; de 70 à 74 segments dont les derniers
(ceux qui précèdent le segment préanal) très-courts, très-rap-
prochés; 125 à 133 paires de pattes ; les quatre ou cinq derniers
segments apodes.
Variété 5. — Juins apiculatus, Mikan , Jsis , 1834, p. 741.
Segments qui précèdent îe pénultième un peu plus petits ,
équidistants; segment pénultième ou préanal trigone à son
sommet, qui est plus longuement acuminé ; écaille préanale in-
férieure subsemiîunaire ; 56 à 59 segments ; 100 à 109 paires de
pattes ; segments préanal et anal seuls apodes.
Variété c. — - Juins maximus , Linné, Syst. nat., edit. XII,
p. 1066 (Excl. syn. Marcgravii et Listeri).
Segments qui précèdent le pénultième à peine plus petits
que les autres, équidistants; pointe du segment préanal trigone
allongée; anneaux préanal et anal seuls apodes ; de 68 à 74 an-
neaux ; 127 à 133 paires de pattes ; écaille préanale inférieure
subtrigone.
Plusieurs auteurs et entre autres Shaw ( Naturalistes miscelL ,
lï, pl. 48), ont parlé du Juins maximus (1). Les détails qui
précèdent sont empruntés àM. Brandt. Le/, maximus fait partie
de ses Spirobolus , division 1, subdivision 1 b , qui a par consé-
quent la lèvre supérieure quadripunctuée , le bord latéral du
bouclier triangulaire arrondi , et le segment préanal mucroné.
110. I ule olivacé. ( Juins olivaceus. )
(Spirobolus de la division 1, subdivision 1 a de M. Brandt.)
— Corps court, olive foncé, à bouclier subferrugineux; pieds
chocolat foncé ; front convexe, lisse . marqué d’un sillon labial
médian ; 44 segments, lisses , avec leur moitié postérieure très-
courte et garnie destries obsolètes; écaille préanale triangu-
laire , à sommet aigu et ayant une forte dépression à sa base.
Longueur, 8 pouces (0,200).
Spirobolus olivaceus , Newport, Ann. and mag. of nat.
hist. , XIII, p. 268.
(0 M. Brandt {Recueil, p. 122) le croit fabriqué.
IULIDES.
185
D'Oaxaca, au Mexique ( British Muséum).
M. Newport pense que cette espèce pourrait devenir l’objet
d’un genre distinct, parce que les 1, 2, 3. 4, 5 et 6° avant-der-
niers segments ne portent qu’une paire de pattes chacun.
Nous rapportons à cette espèce un Iule de la montagne de
Mexico, rapporté par madame Salé en 1835 (Coll. Mus. Paris),
et dont voici les caractères :
Lèvre supérieure quadriponctuée , bordée d’une rangée de
petits poils spiniformes; une strie médio-céphalique médiocre.
Bouclier subarrondi bilatéralement à bord antérieur à peu près
droit, le postérieur curviligne , non strié , faiblement marginé.
Des stries médiocres à la partie inférieure des segments , des
ponctuations très-fines, visibles seulement à Sa loupe sur la sur-
face des segments. Segment préanal non épineux ; une strie
transversale sur sa partie dorsale. Ecaillé préanale triangulaire
subaiguë. Antennes submoniiiformes à articles presque égaux,
sauf le deuxième qui est double des autres; yeux polygonaux, sur
six rangées, formant un triangle obtus à ses angles; 51 segments,
92 paires de pieds. Longueur, 0,090.
<
111. Idle de Surinam. (. Tulus Surinamensis.)
( Spirostreptus de la division 1 , subdivision 2 d de
M. Brandt. ) — Corps grêle, allongé, cylindrique, conico-
obtus à sa partie postérieure ; 61 à 63 segments au corps ; an-
tennes courtes, à articles infundibuliformes ; face fortement
marquée de rugosités et d’impressions jusqu’aux antennes, les
impressions inférieures longitudinales; bord latéral du bouclier
tétragone, rétréci en avant et en arrière, marqué en avant de
cinq et en arrière de sept plis subrapprochés , cariniformes ,
droits et parallèles en arrière ; moitié antérieure des anneaux
marquée de plusieurs impressions parallèles , moitié postérieure
des anneaux marquée sur l’abdomen de lignes parallèles, trans-
verses , rapprochées en avant, très-profondes, limitant des ca-
rènes étroites, mais évidentes ; moins profondes, au contraire,
et plus écartées en arrière; des glabres; une ligne ponctuée
au-dessus des pores répugnatoires ; segment préanal prolongé
angulairement en arrière et pourvu d’un crochet faible , un peu
relevé et renflé; écailles anales médiocres convexes, arquées
à leur bord postérieur, qui est obtus, saillant, marqué d’une
ligne arquée sur ses côtés; écaille préanale inférieure semi-
DIPLOPODES.
186
lunaire, subtrigone à son bord postérieur; 113 à 117 paires de
pattes, couleur générale brun noir, avec la partie postérieure
des anneaux noire , bordée de ferrugineux clair , pieds bruns ;
longueur totale, 4 pouces 3 à 10 lignes (0,125); largeur
au milieu, 3 lignes ou 3 lignes 1/3 ; au segment postérieur 1
ligne 1/2 ou 1 ligne 3/4.
Iuîus ( Spirostreptus) Surinamensis , Brandt, Recueil ,
p. 108.
De Surinam, dans la Guyane ( Mus. de Saint-Pétersbourg).
112. Iule de Walckenaer. ( lulus Walckenaerii . )
Grêle, allongé ; 70 ou 71 segments ; antennes médiocres ; par-
ties latérales du bouclier rétrécies à leurs angles antérieurs et
postérieurs, multistriés ; écaille préanale inférieure semi-lunaire ;
133 paires de pieds ; tête noire ; corps brun noir à segments
marginés de ferrugineux ; pieds brun fauve. Longueur, 7 pou-
ces ( 0,187 ).
Iulus ( nodopyge ) JValclienaerii , Brand , Recueil, p. 186.
De la Guyane , par M. Brandt , négociant ( Musée de Saint-
Pétersbourg). Espèce de Spirostreptus .
113. Iule grand. ( Iulus grandis.)
Corps épais, fort, obtus en arrière, brièvement conique;
58 à 60 segments; 105 à 111 paires de pattes; bord latéral du
bouclier assez large, court, triangulaire, arrondi à son bord in-
férieur, un peu renflé ; segment préanal fortement déprimé
transversalement à son milieu , prolongé en arrière en pointe
courte , subrenflée , triangulaire ; écaille préanale inférieure
semi-lunaire ou subtrigone ; couleur noire avec le bord des seg-
ments brun ; pieds et antennes brun noir. Longueur, 6 pouces
2 lignes (0,163); largeur au milieu, 6 lignes et demi, au segment
préanal 3 lignes.
lui. (Spirobolus) grandis , Brandt , Recueil , p. 115.
Du Brésil (Musée de Saint-Pétersbourg).
Cette espèce appartient aux Spirobolus, division 1, subdivision
1 a de M. Brandt, c’est-à-dire qu’elle a le bord labial quadn-
ponctué, les deux paires de ponctuations plus rapprochées entre
elles, le bouclier bilatéralement triangulaire subarrondi et le
segment préanal mucroné, àmucrone court, n’atteignant pas le
niveau des valves anales.
IULIDES.
187
114. Iule «’Olfers. ( Iulus Olfersii .)
50 segments, y compris l’anal ; antennes très-courtes ; partie
latérale du bouclier aiguë, assez étroite, triangulaire, médiocre,
segment préanal anguleux à sa partie postéro-supérieure qui se
prolonge en pointe courte ; écaille préanale inférieure trian-
gulaire aiguë ; couleur noire avec le bord postérieur des seg-
ments roux marron; tête noire verdâtre ; lèvres supérieure et
inferieure brun fauve; pieds et antennes noir olivâtre, avec
le bord supérieur de leurs anneaux fauve. Longueur 2 pouces,
largeur au milieu 2 lignes; au segment préanal 1 ligne 2 tiers.
Iulus (Spirobolus) Olfersii , Brandt, Bull. nat. Moscou, t. YI,
p. 202, 1833.— /d., Becueil, p. 118.
Du Brésil (Musée de Saint-Pétersbourg).
Cette espèce est de celles qui ont quatre ponctuations sur la
lèvre supérieure.
115. Iüle paré. ( Iulus festivus.)
Corps glabre, brillant, ferrugineux, avec une série de points
latéraux noirs et deux bandes de même couleur sur le dessus;
antennes de couleur marron à la base ; leurs autres articles noi-
râtres; yeux noirs; 96 paires de pattes, de couleur testacé
marron.
Iulus festivus , Perty, Delectus anim . articul. Bras., p. 211,
pl. 40, fig, 10.
De la provinces des Mines au Brésil, par Spix et Martius.
116. Iüle obtüs. [Iulus obtusatus.)
Bouge brun ; pieds et antennes de couleur rousse ; segme nts
un peu glabres, de teinte plus obscure à leur bord postérieur; le
préanal non mucroné. 98 paires de pieds.
lui . obtusatus, Mikan, Isis, 1834, p.74l.
Du Brésil.
117. Iüle crassicorne. (Iulus crassicornis.)
Noir glabre; bord postérieur des segments un peu renflé ; le
préanal non mucroné; antennes blanches à articles subégaux,
courts; pieds blancs , grêles, égalant la moitié du diam être du
corps. 92 paires de pieds.
Iulus crassicornis, Mikan, Isis, 1831, p. 742B
Du Brésil.
188
BIPLOPÛBES.
118. Iule bïcolor. (Juins bicolor.)
Corps un peu rade; segments annelés de bleuâtre et de rouge,
le préanal bleuâtre, un peu mucroné ; antennes variées de blanc
et de cendré ; pieds blancs, au nombre de 100 paires.
Iulus bicolor , Mikan, Isis, 1834, p. 741.
Du Brésil.
119. Iule noirâtre» (Iulus nigricans.)
Lisse ; noirâtre ; de petites ponctuations sur la partie posté-
rieure des segments ; le préanal non mucroné ; antennes et pieds
roussâtres ; 88 paires de pieds.
Iulus nigricans , Mikan, Isisf 1834, p, 741.
Du Brésil.
120. Iulus subuniplicâtus. (Iulus subuniplicatus .)
Corps allongé, grêle, un peu rétréci en arrière ; 72 segments,
135 paires de pieds ; segment pénultième prolongé en crochet
court, triangulaire ; partie latérale du bouclier assez courte ,
tétragone, marginèe en avant, rétrécie inférieurement ; un pli
étroit au-dessus du bord inférieur, courbé; écailles latérales
de l’anus convexes, lisses à la base de leur bord interne ; écaille
préanale inférieure trigone ; segments de couleur olivâtre, variée
de gris et de noirâtre, bruns près leur bord et finement marginés
de brun fauve ; front, pieds et écailles anales brans ; antennes
grêles, à articles intermédiaires infundibuliformes, brun fauve
pâle à leur base, noirâtres au milieu. Longueur totale 3 pouces
(0,080); largeur au milieu du corps 2 lignes et demi.
Iulus ( Spirostreptus) subuniplicatus , Brandi, Recueil , p. 99.
Du Brésil (Musée de Saint-Pétersbourg).
M. Brandt place cette espèce dans la division I, subdivision
2 b de ses Spirostreptes.
121. Iule de Bahia. (Iulus Bahiensis.)
Corps grêle , un peu comprimé en arrière ; 58 segments ; 107
paires de pieds ; des stries sous l'abdomen ; couleur noire, avec
le bord postérieur des segments brun ; pieds bruns. Longueur to-
tale, 6 pouces (0,160).
Iulus (Spirostreptus) Bahiensis , Brandt, Recueil , p. 105.
De la province de Bahia au Brésil (Musée de Saint-Péters-
bourg).
IULIDES.
189
122. Iüle a doubles coussins. ( Iulus bip ulv Hiatus.)
Lèvre supérieure multidentée, marquée d’une série nombreuse
de petites ponctuations marginales ; trois ponctuations obsolètes
au-dessus des trois denticules principaux ; une impression longi-
tudinale linéaire sur l’occiput. Partie latérale du bouclier forte-
ment descendante, carrée, fortement marginée à son angle anté-
rieur qui est obtus. L’angle postérieur plus saillant, à cinq
stries irrégulières inégales, subverticales près son bord postérieur .
Dessus du môme segment lisse ainsi que la tête et la moitié posté-
rieure des segments du corps ; celle-ci courte ; la moitié antérieure
marquée de stries circulaires irrégulières ; des stries longitudi-
nales assez saillantes sur la région abdominale postérieure des
segments ; segment préanal mucroné à pointe subrelevée obtuse
dépassant un peu l’anus. Valves anales lisses. Écaille préanale in-
férieure triangulaire à base très-large ; l’angle postérieur obtus.
Antennes de moyenne longueur, à articles inégaux, le deuxième
le plus long; les troisième, quatrième et cinquième sont égaux,
granuleux, surtout à leur partie supérieure. Le pénultième et
l’antépénultième article des pieds présentant inférieurement des
coussinets cotyîiforines dans le mâle. Yeux nombreux, sur sept
rangées, rapprochés et pour la plupart tétragones. Corps assez
court, épais, long de 0,10. Largeur à son milieu 0,010; 59 seg-
ments entre la tête et l’anus ; 99 paires de pieds.
Du Brésil, par M. Bardoux (Coll. Mus. Paris), espèce de
Spirostreptus .
123. îule trimarginé. ( Iulus trimarginatus. )
Lèvre supérieure peu échancrée, présentant trois ponctuations
obsolètes au-dessus de l’échancrure ; dessus de la tête et corps
lisses ou très-finement rugueux sous la loupe ; région latéro-
abdominale des segments striée sur sa moitié postérieure ; des
stries circulaires irrégulières sur la moitié antérieure, bouclier
tètragone, obtus à l’angle antérieur, subsailîant à son angle posté-
rieur et marqué près de son contour de trois carènes curvilignes
dont l’une est presque marginale et descend du bord latéro-an-
térieur du bouclier. Segment préanal en capuchon non spini-
gére, n’atteignant pas le niveau des valves anales. Écaille préa-
nale inférieure en croissant dont la convexité est antérieure et
dont la concavité présente une saillie angulaire médiane. Yeux
180
BIPL0P0DES.
en triangle subréniforme , sur six rangées. Antennes de longueur
moyenne, à articles subinfundibuliformes , le deuxième plus
long que les autres qui sont subégaux. Corps ferrugineux rosé
avec le bord postérieur des segments plus foncé ; pattes ferrugi-
neuses claires ainsi que les antennes. Longueur 0,070, diamètre
au milieu 0,007.
Du Brésil, par M. Wauthier (Coll. Mus. Paris), espèce
voisine du I. feslivus.
124. Iule palmiger. ( Iulus palmiger.)
Huit ponctuations sur le bord labial de la tête; un sillon
vertical médian. Quelques très-fines ponctuations et des indices
très-faibles de plis près le bord antéro-externe de la lèvre su-
périeure. Bouclier et dessus du corps finement ponctués. Parties
latérales du bouclier trigones, obtuses, marginées, sans stries.
Deuxième segment pourvu au-dessus de l’angle latéral posté-
rieur du bouclier d'une saillie subtriangulaire palmiforme, des-
cendante ; des stries curvilignes sur sa partie postéro-infé-
rieure et sur celle des segments suivants; quelques fines
ponctuations semblables à celles du dos visibles entre ces stries;
stries des segments postérieurs faibles ; segment préanal non j
épineux , simplement anguleux à son bord postéro-supérieur,
n’atteignant par le niveau des valves anales. Écaille préanale in-
férieure triangulaire à base large. Antennes submoniliformes à
deuxième article plus long que les autres, conoïdes ; des poils
courts sur leur seconde moitié. Yeux sur une surface irrégu-
lièrement circulaire, polygonaux, sur six rangées. Couleur
générale brune avec le bord postérieur des segments et l’enca-
drement du bouclier rouge cerise. Face marbrée de ferrugineux
et de noir. Antennes et pieds ferrugineux. 49 segments; 87
paires de pieds. Longueur totale, 0,085; largeur, 0,008 ; an-
tennes, 0,004.
De la Guyane française , par M. Leprieur. (Coll. Mus. de
Paris. )
125. Iule caudé. (Iulus caudatus.)
Quatre ponctuations labiales ; couleur blonde plus ou moins
olivacée. Bouclier arrondi bilatéralement, faiblement marginé,
non strié , lisse ainsi que le corps; stries de la portion infé-
rieure des segments faibles ; point de stries sur les flancs si ce
n’est aux derniers segments où elles sont faibles ; segment préa-
IULIDES.
191
nal petit dans sa portion annulaire en dessous, prolongé en
dessus en épine subréfléchie, dépassant un peu le niveau des
valves anales ; surface oculaire subarrondie ; yeux polygonaux.
Antennes moniliformes à articles courts subégaux. 54 segments ;
94 paires de pieds. Longueur 0,050, largeur 0,005.
Spirobolus caudatus , Newport, Ann. and Mag. of nat.
hist. , t. XIII , p. 269.
De Demerara ( Brilish Mus.). De la Guyane française, par
M. Leprieur; de Saint-Thomas, par Richard; du Brésil, par
MM. Gaudichaud de Vauthier (Coll, du Muséum de Paris).
126. Iule de Beauvois. ( lulus Beauvoisii.)
Lèvre supérieure peu échancrée, bordée d’une série de guillo-
chures et présentant trois ou quatre ponctuations obsolètes au-
dessus de ses dents principales ; face finement rugueuse; dessus
de la tête lisse. Parties latérales du bouclier coupées suboblique-
ment, l’angle antérieur le plus saillant, le postérieur obtus ; deux
plis obliques dont le deuxième est décomposé à sa partie infé-
rieure ; bouclier et dessus du corps lisses, avec quelques rares ru-
gosités visibles à la loupe. Des stries circulaires fines, assez nom-
breuses sur Ja partie antérieure des segments ; la partie posté-
rieure marquée inférieurement de stries longitudinales faibles,
surtout aux segments postérieurs. Segment préanal en capu-
chon non épineux ; une ligne transversale à la base de sa partie
postérieure. Écaille préanale en triangle subéquilatéral. An-
tennes de longueur moyenne , à articles subégaux , sauf le
deuxième qui est le plus long, subinfundibuliformes ; le sixième
et le septième ovalaires. 60 segments ; 100 paires de pieds. Lon-
gueur du corps 0,070 ; diamètre au milieu 0,005; antennes
0,005. Couleur générale marron noirâtre, avec la tête, les an-
tennes et les pieds ferrugineux.
Iulus Indus ? Palissot de Beauvois, Ins. d'Afrique et d'Amé-
rique, p. 154, pl. 6, fig. 2. — Iulus Beauvoisii , P. Gerv.,
Ann. sc. nat., 2e série, t. VII, p. 47. — Lucas, Anim. arti-
culés, p. 531. — Iulus Bowoasii , Brandt, Recueil , p. 120.
De la Martinique (Coll, du Mus. de Paris), espèce de Spiro-
bolus.
127. Iule haïtien ( Iulus haitensis.)
Corps gros, épais, assez court, obtus, lisse et luisant; de
couleur noirâtre sur la tête , les antennes et le corps. Lèvre su-
192
ÜIPLOPQDES.
périeure quadriponctuée ; nn très-faiuie indice de ligne mèdio-
verticale sur la tête. Bouclier triangulaire, arrondi sur ses par-
ties latérales, faiblement marginé, non strié ^ stries inférieures
des segments très-faibles, curvilignes, presque nulles aux der-
niers; quelques stries annulaires très-fines à la partie antérieure
des segments. Point d’épine au segment préanal , celui-ci en
capuchon triangulaire, sa partie saillante séparée de l’antérieure
par une ligne transversale et n'atteignant pas le niveau des
valves anales. Ecaille préanale inférieure en segment de cercle
à bord antérieur à peu près droit; le postérieur triangulaire ar-
rondi. Antennes submoniliformes à articles décroissants du
deuxième au septième ; le sixième et le septième réunis, sub-
globuleux. Yeux en groupe suborbieuîaire, polygonaux, sur six
rangées. 54 segmenfs ; 100 paires de pieds. Longueur totale,
0,163 ; largeur au milieu, 0,013.
De l’île Saint-Domingue (Haïti), par M. Alexandre Bicord
(Coll. Mus. de Paris). C’est une espèce du genre Spirobolus.
~
128. Iule a petites stkies. ( luïus striolatus.)
Lèvre supérieure quadriponctuée ; tête lisse ; un sillon ver-
tical sur son milieu. Bouclier triangulaire, obtus à ses parties
latérales, épaissi , non marginé, montrant à la partie médiane
de son angle postérieur l'indice de deux stries courtes ; parties
latérale et inférieure des segments striées, à stries obliques, des-
cendantes sur la partie antérieure des segments, longitudinales
et courtes sur la postérieure , plus fortement marquées inférieu-
rement que sur les parties latérales , nulles au dos , remplacées
antérieurement par de simples guillochures. Corps paraissant
très-finement rugueux sous la loupe. Segment préanal en capu-
chon subépineux , à crochet court , n’atteignant pas tout à fait
le niveau des valves anales Écaille prèanale triangulaire à som-
met obtus. Segments forts , subimbriqués, surtout en avant , un
peu épaissis à leur bord postérieur; de couleur vert olivacé, avec
la partie postérieure fauve or rougeâtre. Pieds forts, ferrugi-
neux. Antennes verdâtres , abmoniliformes , à articles un peu
en entonnoir, subégaux, décroissant du second au septième ; ce-
lui-ci et le sixième réunis, arrondis, surface oculaire subcarrée,
à angle antéro-externe obtus, sur cinq rangs, 40 segments ; 70
paires de pieds. Longueur du corps, 0,012; des antennes, 0,003;
largeur au milieu, 0,014.
IL'LÏDES. 193
De l'Amérique méridionale (Coll. Mus. de Paris.) Espèce du
groupe des Spivobolus.
129. Iule bimarginé. ( lulus bimarginatus. )
Lèvre supérieure finement dentée et échancrée à sa partie
médiane ; trois petites impressions punctiformes obsolètes au-
dessus de l’échancrure ; dessus de la tète lisse , sans strie recti-
ligne. Bouclier tétragone, obtus à son angle antérieur, subaigu
au postérieur, avec un pli saillant, descendant obliquement du
bord antérieur sur le milieu de l’inférieur en longeant à une
faible distance le premier qui est marginé. Dessus des segments
très-finement rugueux sous la loupe. Partie abdominale marquée
de stries longues sur la deuxième moitié des segments ; la moi-
tié antérieure marquée sur tout son pourtour de stries circulaires;
segment préanal non épineux. Écaille préanale inférieure trian-
gulaire, à base élargie. Antennes pubescentes dans leur deuxième
moitié, à poils courts, prenant naissance dans de petites ponc-
tuations ; articles subégaux, le deuxième un peu plus long que
les autres, le sixième elle septième réunis, ovalaires. Surface
oculaire subrèniforme ; yeux polygonaux sur six rangées. Cou-
leur générale olivacée avec le bord postérieur des segments
blond rougeâtre ; un indice de ligne dorsale claire. Pieds fau-
ves ferrugineux , ainsi que les antennes. 56 à 59 segments.
Longueur totale, 0,80.
De Tijuca au Pérou, par MM. Eydoux et Souleyet, chirur-
gien de Pexpèdition de la Bonite (Coll. Mus. Paris).
130. Iule du Chili. (Iulus Chilensis.)
Lèvre supérieure faiblement échancrée , bordée d’une petite
rainure ponctuée; trois ponctuations obsolètes au-dessus des
dents médianes ; un faible sillon longitudinal sur la tête, celle-
ci lisse ainsi que le dessus du corps, mais paraissant très-fine-
ment réticulée à la loupe. Parties latérales du bouclier tétragones,
sans stries perpendiculaires évidentes à leur bord postérieur ,
marginées en avant et inférieurement ; angle antérieur subotus ;
angle postérieur à peu près droit; les stries d’abord courbes,
puis droites sur la parties inférieure des segments ; leur moitié
antérieure marquée de stries circulaires faibles. Segment préa-
nal en capuchon non épineux à son bord postéro-supérieur, ne
recouvrant qu’incomplétement les valves anales en dessus.
Aptères, tome iv. 13
DIPLOPODES.
194
Écaille préanale inférieure sublriangulaire, à base large, à som-
met surbaissé et obtus. Six rangéesd'yeux sur un triangle obtus- r
angle. Couleur brun olivacè avec le bord des segments rouge vi-
neux, ainsi que les pieds. Antennes olivâtres. 62 segments;
119 paires de pieds. Longueur 0,060, largeur 0,004.
Du Chili, par M. Gay et par M. Gaudichaud (Coll. Mus. Paris).
Nous publierons la figure de cette espèce dans l’ouvrage de
M. Gay sur le Chili. Les jeunes ont quelque analogie de forme
et de couleur avec le Iulus sabulosus.
131. Iule presque lisse. {Iulus sublœvis.)
Lèvre supérieure bordée d’une série de guillochures , un peu
échancrée et pourvue à son milieu de quatre ponctuations obso-
lètes. Dessus de la tête lisse ainsi que le dessus du corps et les
flancs. Bouclier tétragone bilatéralement, non strié transversa-
lement, marqué de deux plis en bourrelet dont un marginal
contourne le bord antérieur et inférieur, et l’autre, suivant à peu
près la même direction, intercepte entre lui et la rainure margi-
nale du bourrelet un espace allongé subsemi-lunaire ; angle an-
térieur émoussé; le postérieur à peu près droit, non saillant.
Stries de la partie abdominale des segments faibles, disparais-
sant sur les médians et les postérieurs. Segment préanal en ca-
puchon anguleux non spinifère et n’atteignant pas le niveau des
valves anales. Écaille préanale inférieure en triangle équilaté-
ral. Couleur châtain clair avec le bord postérieur ferrugineux.
Articles des antennes subégaux, sauf le deuxieme qui est le plus
long; le sixième et le septième oviformes. Huit rangées d’yeux
sur une surface triangulaire. Longueur 0,050 , largeur 0,005.
Du Chili, par M. Gaudichaud (Coll. Mus. Paris).
132. Iule de Gaudichaud. [Iulus Gaudichaudi .)
Lèvre supérieure quadripunctuée ; une ligne médio-céphaîique
verticale. Partie latérale du bouclier en triangle arrondi non
striée et non marginée. Partie inférieure des segments striée
dans une faible étendue ; stries de moins en moins évidentes.
Corps lisse, épais, un peu appoint! en arrière, à segment préanal
prolongé postérieurement en angle spiniforme appliqué sur les
valves anales, mais n atteignant pas leur niveau ; face supé-
rieure de ce segment partagée par une strie transversale peu
marquée. Écaille préanale en triangle équilatéral, Segments ver-
IÜL1DES.
195
dâtres, bordés de fauve ferrugineux , plus ou moins fauves sur
leurs parties latérales ; pieds fauves ; antennes courtes (0,005),
subcomprimées, à articles égaux, moniliformes. Yeux sur un
triangle obtusangle. 53 segments; 96 paires de pieds. Longueur
0,080.
Du Chili, par M. Gaudichaud (Collection du Muséum de
Paris).
6.
Iules dont on ignore la patrie .
133. Iüle pilipède. (lulus pilipes.)
Couleur blanche (sur l’animal sec) ; 63 segments, striés longi-
tudinalement, avec le bord postérieur noir ou rouge ; pieds très-
courts, bruns, fortement velus; segment préanal prolongé en
dessus en une petite épine courte ; orifice des organes répugna-
loires petits, noirs. Longueur 3 pouces et demi (0,090).
lui. pilip ., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII,
p 268.
Patrie inconnue (Exemplaire type au British Muséum).
M. Newport le range parmi les Iules proprement dits.
134. Iule très-noir. ( lulus nigerrimus .)
Noir de jais, brillant ; front bombé ; bord labial fortement
échaneré; bouclier lisse, triangulaire, arrondi à ses parties laté-
rales; segments lisses. Longueur 2 pouces (0,054).
Spirobolus nigerrimus , Newport, Ann. and Mag . of nat.
hist., t. XIII, p. 269.
M. Newport n’indique pas la patrie de celte espèce qu’il
réunit aux Spirobolus, division b de M. Brandt.
135. Iüle curvicaudé. ( lulus curvicaudatus.)
Brun (dans l’état sec); 61 segments; leur moitié postérieure
lisse, marginée de rouge; segment préanal terminé par une
épine recourbée; bord labial à peu près droit; partie latérale
du bouclier tétragone, subaiguë à son angle antérieur et finement
striée à sa partie postérieure. Longueur 4 pouces et demi (1,120).
Spirosîreptus curvicaudatus , Newport, Ann. and Mag. of
nat. hist.. t. XIII, p. 269.
M. Newport n'indique pas la patrie de cette espèce qu'il rap-
DIPLOPODËS.
196
porte aux Spirostreptus, division ï, subdivision 2 d de M. Brandt
( British Muséum).
136. Iule rubripède. ( lulus rubripes .)
Blanchâtre sur l’emplâtre sec, avec le bord postérieur de
chaque segment noir; tête et pieds rouges; 59 segments, lisses,
luisants. Longueur 3 pouces et demi (0,090).
Spirostreptus rubr Newport, Ann. and Mag. of nat. hist.,
t. XIII, p. 270.
M. Newport, qui a donné de cette espèce la description qu’on
vient de lire, ignore la localité dont elle provient [British Mu-
séum). 11 la rapporte aux Spirostreptus, division I, subdivision
2 « de M. Brandt.
137. Iule des Antipodes. (lulus Antipodarum.)
Spirostreptus Antipodarum, Newport, Ann. sc. nat., t. XIII,
p. 270.
(. British Muséum ). M. Newport n’a encore public que le nom
de cette espèce.
138. Iule douteux. ( lulus dubius.)
Huit impressions ponctiformes au bord labial du front; seg-
ments assez courts , au nombre de 42 à 43 ; 75 paires de pattes ;
partie latérale du bouclier trigone , à bord postérieur à peu
près droit, l’antérieur courbé, un peu échancré avant sa saillie
angulaire; valves anales convexes, arrondies à leur bord posté-
rieur, écaille préanale inférieure semi-lunaire; tête, premier
segment, ainsi que les préanal et anal et les antipenultièmes,
noirs, bordés de fauve pâle à leur bord postérieur; les autres seg-
ments roux brun ou purpurescents ; pieds bruns, plus ou moins
roussâtres. Longueur 1 pouce 10 lignes à 2 pouces (0,050) ; lar-
geur au milieu du corps 2 lignes et demie.
lulus ( Spirobolus) dubius , Brandt, Recueil , p. 119.
M. Brandt ignore la patrie de cette espèce.
139. Iule pe Sera. (lulus Sebœ .)
65 segments ; 12! paires de pieds ; antennes suballongées ,
à deuxième et troisième articles claviformes, les autres, excepté
le premier et le sixième infundibuliformes ; face bombée en
avant des antennes , déprimée transversalement à son milieu,
IULIDES.
197
glabre à l’exception de quelques ponctuations disposées sur
une seule série; groupes oculaires semi-lunaires, obîongs ,
étroits ; partie latérale du bouclier tétragone , dilatée en avant ,
à angle antérieur un peu arrondi , bordé et surmonté de trois
plis ; trois plis près le bord postérieur ; partie antérieure des seg-
ments à partir du second marginée de stries circulaires, 15 en-
viron plus profondes en arrière et, limitant de petites éminences
circulaires ; seconde moitié des segments glabre au dos , mar-
ginée de stries parallèles , ordinairement courbées, sur la partie
abdominale ; bord postérieur du segment pénultième anguleux,
non spinigère , brièvement trigone , déprimé ; écaille préanale
inférieure semi-lunaire; couleur générale noirâtre, avec une
bordure postérieure ferrugineuse aux. anneaux ; longueur, 9
pouces (0,240), largeur au milieu du corps , 7 lignes.
lulus ( Spirostreptus ) Selœ , Brandt, Bull, nat . Moscou ,
VI , p. 203. — Id ., Recueil , p. 104.
Patrie inconnue. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
140. Iule voisin. (lulus affmis .)
Fort semblable au précédent, mais à 68 segments, et 127 paires
de pieds ; partie latérale du bouclier un peu plus large , plus
tétragone en avant ; à angle antérieur aigu , à partie postérieure
triplissée ; couleur brun noirâtre , avec le bord postérieur des
anneaux brun ferrugineux; pieds bruns. Longueur, 9 lignes 1/2
(0,260) ; largeur, au milieu du corps, 8 lignes.
lulus (Spirostreptus) affinis, Brandt , Recueil , p. 104.
Patrie inconnue. ( Musée de Saint-Pétersbourg.) M. Brandt
ne donne ce Iule comme différent du précédent que d’une ma-
nière dubitative. Il pense qu’il n’en peut-être qu’une variété ,
qu’il appelle aussi lulus Sebœ, varietas acutangula .
141. Iule d’Audouin. (lulus Audouinii.)
Extérieur du lulus Sebœ; corps plus grele , plus étroit en
avant; 63 segments; 117 paires de pieds ; antennes plus courtes,
à articles moins allongés; face glabre, sauf une série unique
de ponctuations au-dessus de la lèvre supérieure ; partie latérale
du bouclier étroite * un peu trigone , triplissée eo avant et en
arrière; les deux plis supérieurs séparés par une surface étroite,
falciforme, déprimée ; partie postéro-inférieure des segments
sillonnée d une manière peu profonde ; segment préanal renflé
DIPLOPODES.
198
à sa partie postérieure, arrondi, à peine saillant au milieu;
ccaille préanale inférieure semi-lunaire , à bord postérieur
à peu près droit; couleur du Iulus Sebœ. Longueur environ 8
pouces 1/2 (0,216); largeur au milieu du corps, 5 lignes 1/2.
Iulus ( Spirostreplus) Audouinii , Brandt, Bulletin nat. ^
Moscou, t. Vf, p. 203. — Id. , Recueil , p. 107.
Patrie inconnue. (Musée de Saint-Pétersbourg.)
7.
On ignore également la patrie des espèces types des genres
Spiropœus et Spirocyclistus de M. Brandt.
SP1ROPÆUS, Brandt, BulL nat. Moscou , t. VI ,
p. 20 k. — Id. Recueil , p. 113.
Lèvre inférieure des Spirostreptus , mais avec le
bord inférieur de sa partie moyenne (c’est-à-dire la
vraie lèvre inférieure), et son article basilaire marqués
d’une impression longitudinale sur leur milieu , et
montrant au milieu même un tubercule disposé de ma-
nière à produire une saillie subtétragone.
142. Spiropée de Fischer. ( Spiropœus Fischeri .)
Extérieur des Spirostreptes de la section c , de la subdivision 2,
première division. Corps solide, cylindrique, grêle, en cône ob-
tus en arrière. 62 anneaux. 113 paires de pattes. Anneaux dor-
saux glabres, marqués de stries parallèles dans la partie abdomi-
nale seulement. Aile latérale du premier segment offrant une
disposition particulière, tétragone, marqué à son angle, qui est
aigu, de cinq plis assez élevés dirigés en dessus. Écailles latérales
de l’anus en saillie aiguë à leur bord postérieur. Écaille anale
inférieure subtrigone, semi-lunaire. Longueur, 6 pouces; lar-
geur au milieu, 4 lignes ; à l’avant-dernier segment, 3 lignes;
largeur du premier segment à sa partie dorsale, 3 lignes 1/4; au
bord inférieur de son processus latéral, 1 ligne 1/3.
Spirop . Fischeri, Brandt, Bull. nat. Moscou , t. VI, p. 204.
— Iulus (Spirop.) Fisch., id., Recueil, p. 114.
Patrie? La description de M. Brandt a été faite d’après un
exemplaire mâle conservé au Musée de Saint-Pétersbourg.
IULIDES.
199
SPIROCYCLISTUS, Brandt, Bull. acad. nat. Mos-
cou, t. VI, p. 204; 1833. — Id ., Recueil , p. 112.
Lèvre inférieure comme celle des Spirostreptus ,
mais avec la fossette de la partie inférieure à peine
distincte, et l’article basilaire marqué de chaque côté
jusqu’à son milieu par une impression, et uni-tuber-
culé entre ces impressions; jeux, anlennes et habitus
extérieur des Spirostreptus de la première division et
de la seconde division , section d de M. Brandt.
Dans le Bulletin de Moscou, M. Brandt a donné une
figure de la lèvre inférieure des Spirocyclistus (fig. 33)
et représenté une de leurs antennes , fig. 34 (voir
notre atlas, pl. 37. Voici comment il caractérise ce
groupe :
« Labii inferiori.s partis mediæ interîor pars planius-
cula tuberculo nullo aucta. Labii inferioris pars basalis
in medio impressa et in ipsa impressione tuberbulo
oblonço aucta. »
O
M. Brandt ne donne qu’une seule espèce de Spiro-
cyclistus ; nous ne la connaissons pas.
143. Spirocycliste acutangle. ( Spirocyclistus acutangulus.)
Processus latéral du premier article trigone, assez aigu,
épaissi à son angle inférieur et montrant au-dessus de lui deux
plis qui se réunissent à angle aigu. Bord postérieur du pé-
nultième anneau anguleux, irrégulière mentmucroné. Plaques
anales mutiques à leur angle supérieur , aiguës à leur bord posté-
rieur, saillantes. Tous les anneaux lisses, excepté le bord posté-
rieur des premiers et ceux de la région moyenne de l’abdomen
qui sont marqués de stries transversales parallèles. 59 anneaux au
corps. 105 paires de pieds. Longueur totale, 2 pouces (0.0i8);
largeur au milieu, 1 ligne 3/4, au dernier anneau, 1 ligne 1/4,
largeur du premier anneau dans sa partie dorsale, 1 ligne 1/3,
au bord inférieur du processus latéral , 1/3 de ligne. Couleur
DIPLOPODES.
•200
noir olivâtre avec le bord postérieur des anneaux subferrugi-
neux. Pieds et antennes pâles.
Spirocycl. acutangulus, Brandt, Bull. nat. Moscou , t. YI,
p. 204. — lulus (Spirocycl.) acut ., id Recueil , p. 113.
Patrie ? Espèce décrite d’après un exemplaire mâle apparte-
nant au Musée de Saint-Pétersbourg.
Genre STEMMIULE, Stemmiulus (1).
Antennes suballongées, assez grêles, de sept articles
dont le premier très-court, le deuxième le plus long,
ne dépassant guère le troisième qui est plus long que
les suivants subégaux entre eux. Une seule paire d'yeux
stemmatiformes, chaque œil placé au bordpostéro-ex-
terne de chaque antenne. Bouche , pieds et anneaux
des Iules.
Stemmiüle bioculé. ( Stemmiulus Moculatus. )
(PL 34, fig. 7.)
Anneaux du corps subégaux , un peu atténués en arrière , fai-
blement striés ; point de crochet au segment préanal; couleur
brunâtre, un peu lavée de rougeâtre cuivré en dessus ; brun à la
tête et aux antennes ; pâle en dessous. Longueur totale, 0,020.
lulus Moculatus , P. Gerv. et Goudot, Ann. soc. entom. ,
loco cit. — P. Gerv., Ann . sc. nat., 3e série, t. II, p. 70, pl. 5,
fig. 11.
De Colombie , par M. Justin Goudot , dans les régions tem-
pérées.
Genre BLANIULE. Blaniulus (2).
Caractères des Iules ordinaires ; point d’yeux ; an-
tennes un peu en massue.
1. Beamule guttulé. ( Blaniulus guttulatus. )
(Pl. 45, fig. 4.)
Cylindracé, un peu atténué en arrière, sans crochet anal;
(1) Stemmiulus, P. Gerv., Ann. soc . entom, de France, 2e série,
t. I, p. 28.
(2) Blaniulus, P. Gervais, Bull. soc. philom . Paris, i836, p. 72.
— Id. , Ann. sc. nat., 2e série, t. VII, p. A5.
ÎULIDES.
201
corps et appendices blanchâtres, hyalins ; une série bilatérale de
petites taches virguliformes de couleur rouge vif, occasionnée
par les poches sécrétrices ; les premiers et les derniers anneaux
manquent de ces taches. Taille petite. Longueur totale 0,020.
Iulus gutiulatus , Bose., Bull . soc . philom. de Paris , 1792,
p. 12. — Fabricius, Entom.syst ., suppl., p. 289. — Iulus pul-
chellus, Leach, Trans. linn. soc., T. XI , p. 379. — Iulus fra-
gariarum , Lamarck , Ilist. nat. anim . s. vert., T. Y, p. 36
(2e édition, T. Y, p. 40). — Plan, gutt ., P. Gerv., Ann. sc. n.,
2e série, T. VII , p. 45. — Lucas, Anim. artic., p. 527.
De France, principalement à Paris et aux environs (Bosc, etc.);
d’Angleterre et d’Ècosse (Leach, sous le nom à’ I . pulchellus) ;
de Belgique (M. Vanbeneden) ; de Pologne (M. Waga).
Cette jolie petite espèce est bien distincte des autres par l’ab-
sence d’yeux, et nous avons cru devoir en faire un genre à part.
On la trouve dans certains fruits , à terre , sous les mousses ;
principalement dans les jardins. Lamarck l’a décrite d’après des
individus pris dans des fraises, et il arrive souvent en effet qu’on
en trouve dans l’intérieur de ces fruits , principalement dans
ceux des grosses variétés. Elle attaque aussi quelques plantes
potagères.
M. Waga a publié quelques remarques sur ses habitudes.
Le Bîaniuîe guttuîé que nous voyons bien souvent man-
ger des fruits gâtés, la sève et le suc sous l’écorce des arbres
fruitiers, est en outre très-friand des lombrics morts. En cher-
chant, au commencement du printemps, des insectes sous une
muraille de jardin, M.Waga aperçut un nœud formé deBlaniules.
D’abord il attribua cet amas d’animaux à la proximité de leur
nid, et voulant compter les individus qui composait ce nœud, il
trouva parmi eux un Lombric dont le corps était ça et là percé
de trous comme on l’observe souvent sur les chenilles abandon-
nées parles Ichneumons. Outre plusieurs qui tombèrent à terre,
M. Waga compta dans le nœud 131 individus de différente gran-
deur. Depuis l’époque de ce fait, il a nourri avec des lombrics
non-seulement des Blaniules, mais encore quelques autres Iules
des jardins (1).
Nous avons considéré le Iulus pulchellus de Leach comme
(i) Revue zool. par la soc. cuvièrienne , t. II, p. 83.
DIPLOPODES.
202
la même espèce que îe Iulus guttu^atus de Bosc. M. Waga ,
applique néanmoins ces deux noms à deux espèces différentes,
mais il ne décrit pas leurs caractères distinctifs. M. Koch
donne aussi sous le nom de Iulus pulchellus , une espèce diffé-
rente et pourvue d’yeux. C’est également cette manière de voir
que M. Brandt adopte, mais ces naturalistes ont-ils bien ap-
pliqué la dénomination d ’ Iulus pulchellus au même Myriapode
que 3e D. Leach ; c’est ce dont nous doutons.
En 1842 nous avons écrit dans nos notes à propos du Iulus pul-
chellus du British Muséum qui est un des exemplaires observés
par Leach : «taille et apparence du Blaniulus. Je ne lui vois
point d’yeux. » Depuis lors M. Newport a constaté le même
fait et il appelle pulchellus le Myriapode observé par Leach.
Voici ce que M. Newport ajoute : «quoique j’ai mis cette espèce
dans un genre à part, d’après M. Gervais, il parait plus proba-
ble que ce n’est qu’une section des Iules dont, excepté l’absence
d’yeux (except in the absence of eyesj , elle a tous les carac-
tères (1). »
C’est la meilleure réponse que nous puissions faire au doute
exprimé dans les termes suivants par M. Brandt :
« Vix tamen statuendum, Leachium qui secundum oculorum
defectum divisiones genericas inter Myriapoda proposuit oculo-
rum defectum non animadvertisse et speciem cæcam inter spe-
cies oculis præditas enumerasse (2). »
2. Blàniule a points bruns. ( Blaniulus fusco-punclatus. )
Tête brun roussâtre , finement granuleuse , assez profondé-
ment échancrée en avant ; antennes grêles , testacées, garnies
de quelques poils de même couleur ; corps brun roux, de 49
segments, striés et ponctués bilatéralement de brun ; valves
anales testacées, velues; pieds fauves testacés , grêles, à poils
blancs. Longueur 0,020.
Blan. fuscopunct., Lucas, Revue zool. de Guérin , 1846, p.
287.— Id., Algérie , Anim. arlic ., ll° part., p. 338, pl. 2, fig, 2.
D’Algérie , trouvé dans les ruines d’Hippone. Rare.
(l) Ann. and Mag. of nat. hist ., t. XIII, p. 268, l8^4*
{2) Recueil, p. 87.
POLYZONIDES.
203
V. POLYZONIDES (1).
Cette famille est la dernière de la classe des Diplo-
podes ou Chilognathes. Elle ne comprend encore
qu’un très-petit nombre d’espèces dont l’aspect géné-
ral rappelle celui des Iulides, mais avec cette différence
que leur corps est déprimé. Aussi avions-nous d’abord
nommé Platyule le principal genre des Polyzonides.
Les anneaux du corps ou zoom tes sont nombreux et
formés, comme dans les familles que nous avons étu-
diées précédemment, de la réunion de deux segments,
et portent pour la plupart deux paires de pieds. Leur
composition se rapproche de celle des Lysiopétales, et
jusqu’à un certain point de celle des Glomérides-, leurs
organes génitaux s’ouvrent sous les premiers anneaux
du corps et les appendices copulateurs des mâles sont
antérieurs comme chez les Polydesmides et les Iuli-
des. Le caractère essentiel des Polyzonides , à part
celui de la forme du corps, est d’avoir la tête plus ou
moins allongée, et les pièces buccales disposées en
suçoir.
Celte famille, dont M. Brandt fait, comme nous
l’avons dit ailleurs, un groupe ayant une valeur égale
à celle des autres Diplopôdes etdes Chilopodes réunis,
a été divisée par ce naturaliste en trois genres, qui
sont les suivants :
Polyzonium,
SlPHONOTUS.
SlPHONOPHORÀ.
(1) Colobognatha, A cad . Sai ni- Pètersb . , Brandt, Isis, iS3|, p. 704.
— SlPHO'MZANTIA, Id. , 1 83G. — SüGENTIA SPU SlPHONOPHORA, id. ,
ibid , i84o; Recueil , p. 45. — Polyzonidæ, P. Gervais, Ann. sc.
nat , 3e série, t. Il,p.a5. — Polyzonidæ et Siphonopheridæ , New-
port , Trans ■ philos. Lond ., t. XIX, p. 278.
Genre POLYZONIE. Polyzonium { 1).
Corps déprimé, obtus en avant et eo arrière; seg-
ments faiblement résistants, au nombre de cinquante
environ ; tête et suçoirs peu allongés 5 articles des
antennes subégaux. Yeux, entre les antennes, au nom-
bre de trois? paires, très-rapprochés, occupant une pe-
tite surface ovalaire.
Polyzonie d’Allemagne. ( Polyzonium germanicum.)
Aplati, assez peu résistant, secrétant par ses pores répugna-
toires une humeur laiteuse; couleur jaunâtre, plus pâle en des-
sous et aux pieds ; plus foncée en dessus où les arceaux ont une
ligne transversale brunâtre ; point de stries, ni de granulations.
Longueur 0,015; largeur 0,002.
Polyz. germ ., Brandt, J sis, 1834, p. 704 (non décrit). —
Id., Bull. acad. St-Péterb », 6 décembre 1836, p. 40. — Id.,
{Recueil, p. 49. 1840. — Platyulus Audouinii , P. Gerv., Bull, j
soc. philom. de Paris , 1836, p. 71 et Journ. V Institut
(séance du 17 décembre). — PI. Audouinianus , Id., Ann . sc .
nat., 2e série, t. VII, p. 48. — Id., Atlas zoologique , pl. 55,
fig. 3. — Plat, aud., Waga, Revue zool. par la soc. cuv. t. II,
p. 79 et 88. — Plat. And., Lucas, Hist. anim. art., Aptères ,
p. 533. — PolyZ. germ., P. Gerv., Ann. sc. nat., 3e série, t. II,
p. 72, pl. 5, fig. 12. — Lieosoma rosea, Motschulski, Bull. nat.
Moscou, 1839, p. 44, pl. 1 (d’après M. Brandt).
D’Europe, au Caucase (M. Motschulski), de Pologne (M. Waga),
d’Allemagne (M. Brandt), et de France aux environs de Paris
dans le bois deMeudon, la forêt de Fontainebleau, etc.
Voici la description détaillée que nous avons faite de cette
curieuse espèce de Myriapodc , nommée par M. Brandt avant
nous, mais dont il n’a point encore publié la caractéristique :
Le corps est subaplati , plus mince à ses bords latéraux ainsi
qu’en avant et en arrière. Sa couleur est jaunâtre , plus pâle en
dessous et aux pattes, plus foncée au contraire en dessus princi-
(1) Polyzonium, Brandt, , i834> p- 704 (non décrit).—- ld. ,
Bull. Acad . Saint-Pètersb., décembre i836. • — Platyulus, P. Gerv.,
Bull . soc . philom.de Paris , i836, p. 71 (17 décembre).
il
POLYZONIDËS.
205
paiement dans la bande transversale moyenne de chaque articu-
lation. La longueur habituelle égale 0,015, et la largeur au mi-
lieu du corps 0,002.
Les segments, à l’exception des trois premiers, sont marqués en
dessus d’une ligne transversale , d’abord presque antérieure et
ensuite submédiane , qui indique la séparation des deux anneaux
composant chaque articulation. On ne leur voit ni stries comme
chez les Iules, ni granulations comme chez les Polydèmes ; ils
sont lisses comme ceux des Gloméris. Comme ils sont un peu
plus étroits en avant qu'en arrière, la succession de leurs angles
postérieurs donne aux bords du corps une apparence légèrement
denticulée. Le dessous n’est pas convexe comme chez les Iules,
et si le bord de chaque anneau est pincé comme en carène , cette
disposition n’a rien de commun avec ce que présentent les poly-
dèmes. On suit très-bien la continuation de la lamé inférieure
externe avec celle dont se compose l’arceau supérieur , et cette
lame est moins séparée que dans les Gloméris. Les lames laté-
rales antérieure et postérieure de chaque articulation sont plus
séparées inférieurement que les deux parties zonaires du dos ,
et c’est au milieu de leur jonction que l’on voit la petite poche
sécrétrice blanche, plus ou moins sphérique, que produit le
liquide blanchâtre et laiteux que ces animaux rejettent par leurs
répugnatoires (1). Aux cinq ou six anneaux antépénultièmes, ces
poches sont bien plus considérables ; elles sont ovalaires trans-
versalement, et, quand on presse l’animal, surtout à l’époque des
amours, il en laisse sortir son fluide laiteux, qui est plus consis-
tant et en filaments presque vermicellés. Les lames latérales in-
férieures cessent brusquement auprès de l’insertion des pattes,
et cette insertion a lieu sur des lames du même ordre que celles que
M. Brandt nomme pétales ; aussi les Poîyzonides sont-ils pour
ce naturaliste des Myriapodes pentazonés, quoiqu’il les consi-
dère comme un ordre particulier de Myriapodes, à cause de la
grande importance qu’il attache à la conformation tout à fait par-
ticulière de leur bouche. Les pattes sont cachées sous le corps
(i) M, Waga ( loc . cit . 79) dit que les ouvertures défensives de ces
Myriapodes, organes auxquels il a lui-même donné le nom de rèpu-
gnatoires, sont situées sur le tranchant de ses côtés, que la liqueur
qui en coule est blanche comme du lait, et quelle se manifeste par
l’odeur la plus désagréable de bois pourri.
DIPLOPODES.
206
pendant la marche de l’animal, et celui-ci, quand on l’inquiète
ou qu’il repose, s’enroule sur un même plan ou bien d’une
manière spirale. Il ne jouit pas d’une très-grande vivacité ; mais
ses antennes sont dans une agitation continuelle et lui servent |
comme aux autres Diplopodes à palper.
Nous avons dit que le corps était obtus en arrière et en avant.
Le premier anneau, ouïe bouclier, estscutiforme, ovalaire trans-
verse, plus rectiligne en arrière qu’en avant. Il cache presque
complètement la tête qui est petite, inclinée elle-même en
forme de petit écusson et pourvue d’un petit bec en suçoir. La
tête porte les yeux et les antennes à sa face supérieure ; celles-ci
en dehors, et ceux-là près de leur base interne. Les antennes
ont le mode de composition qui est caractéristique des Diplo-
podes, c’est-à-dire 7 articles; elles sont subfusiformes et près
de trois fois aussi longues que la tête. Les yeux apparaissent
comme une double tache noire, et l’on pourrait croire qu’il n’y
a qu’une seule paire. Cependant, il nous a paru qu’il y en avait
trois de chaque côté, et MM. Waga et Drandt semblent avoir
confirmé ce fait. Les trois premiers anneaux sont unipédigères,
les autres sont bipédigères bilatéralement, sauf les trois derniers
qui sont apodes. Dans la femelle, toutes les pattes sont sem-
blables ; mais dans le mâle, on voit à la base de la troisième
paire un appendice articulé, paraissant être la seconde paire de
cet anneau, styliforme et dirigée en arrière, et de plus après la
huitième paire de pattes, une paire de mamelons qui remplace la
seconde paire du septième anneau. Le sixième et le huitième
ont leurs deux paires complètes. Ainsi, malgré quelques diffé-
rences de dispositions dans ses organes, la copulation s’opère à
peu près comme chez les Iules, et M. Waga a constaté que le
mode de développement est le même que celui qui a été constaté
à ces derniers.
M. Waga a publié les observations suivantes faites par lui à
cet égard :
« Au commencementdu printemps de l’année 1838, j’apportai
quelques individus de différente grosseur du Plalyuhis Anàoui-
nianus de M. Gervais, et je les mis avec du bois pourri dans
un petit bocal que je recouvris de feuilles de coudrier. Je nie
proposais de leur procurer toutes les commodités possibles at-
tendu que je m’étais déjà convaincu qu’il est extrêmement diffi-
cile de les conserver vivants. Dans les premiers jours du mois
POLYZONÎDES.
207
juin, je voulus voir s’ils se trouvaient en bon état ; mais en sou-
levant. avec des pincettes une feuille chargée d’une ceriaine quan-
tité de bois pourri, je fus bien étonné d’apercevoir que le plus
grand individu, qui était une femelle, entourait de son corps
contourné en spirale un paquet d’œufs récemment pondus , et
se tenait dans cette position sans donner aucune marque de mou-
vement. Le paquet d’œufs , touché légèrement avec une petite
baguette, se divisa en plusieurs parties dont l’une resta attachée
sur la tête de l'animal, d’où je conclus que c’est là que sont situés
les orifices de l’oviducte des femelles. Ces œufs étaient si petits
qu’à peine pourrait-on leur assigner un tiers de la grosseur de
ceux des Iules. Leur couleur était jaune clair, à peu près la même
que celle du dessus de l’animal. Ayant égard à la difficulté
qu’on éprouve à élever ces animaux , je m’abstins d’examiner
souvent la ponte de cette femelle, et lorsque je la revis une se-
maine plus tard , c’est-à-dire le 7 juin , elle se trouvait encore
dans sa position primitive ; mais les œufs étaient presque tous
dispersés. J’en comptai environ 50. Un d’eux , observé au mi-
croscope, ne m’a rien offert, si ce n’est un certain obscurcissement
plus étendu à l’un qu’à l’autre bout. Trois jours plus tard, on
pouvait voir, même à l’œil nu, quelques œufs se fendre en deux.
Entre les coques d’un de ces œufs fendus , j’aperçus un corps
blanc, plat, arrondi presque en cercle, comme échancré en
un point de sa circonférence, semblable à une petite graine qui
commence à croître dans le germe des plantes légumineuses. Ce
corps graniforme était analogue à l’embryon des Iules dont je
viens de parler. 11 se déplia bientôt en un être semblable à une
petite écaille , c’est-à-dire plat , presque aussi large que long,
voûté, pourvu de six pattes et d’une paire d’antennes, à corps
composé de segments et capable de se rouler en boule. L’animal
à celte époque avait une couleur jaune blanchâtre ; il était à
demi-transparent , couvert de petits poils en plusieurs endroits,
et principalement au bord des segments et des articles. Les plus
longs de ces poils étaient ceux qui garnissaient le dernier seg-
ment postérieur, mais ils n’étaient pas moins apparents sur les
antennes. On pouvait voir très- distinctement les cinq articles de
ces dernières diminuant toujours vers le bout. En dessus se lais-
saient voir les rudiments des yeux, deux points très-petits,
très-rapprochés sur la tête et presque triangulaires. Le nombre
difficile à discerner des segments du corps paraissait ne pas dé-
MPLOPODESa
208
passer quatre, outre la tête. Dans cette période de son âge, l’ani-
mal mouvait sans cesse et avec force ses antennes ; mais il ne
pouvait pas encore se servir avec dextérité de ses pattes , dont la
dernière paire était presque immobile. Ne pouvant pas même
se tourner sur un verre poli, où je l’observais , il tendait conti-
nuellement à se rouler en boule. Comme les individus isolés
pour l’observation microscopique périssaient bientôt , et que
ceux qui restaient dans le bocal souffraient évidemment à me-
sure que je les inquiétais , il m’a été impossible de vérifier
exactement les époques de leur développement successif. Ce qui
est remarquable et que je crois avoir été constaté tant sur les
Iules que sur les Platyules, c’estque les petits individus étant encore
hexapodes ont déjà leur quatrième paire de pattes , mais qui ne
se développe que peu de temps après. Lorsque j’observai cette
progéniture, le 25 juin, je trouvai des œufs encore fermés,
d’autres fendus, des individus hexapodes et enfin d’autres à huit
pattes. Ces divers degrés de maturité, observés en même temps
et dans le même nid, prouvent que les œufs n’avaient été pondus
qu’à des époques bien différentes. L’exposition accidentelle et
prolongée du bocal au soleil a causé le dépérissement de tout le
nid, et m’a privé du moyen de continuer mes recherches (1). »
Nota. — Le Ckaspedosoma Saviï, Costa ( Pochi cenni in -
torno alla fauna del Gran sasso tfltalia, p. 7), nous a paru
d’après la figure un animal voisin des Polyzonium .
Genre SIPHONOTE. Siphonotus (2).
Tête conique, déprimée; deux yeux sur le milieu
de la partie frontale entre les antennes ; bec allongé ,
un peu obtus à sa pointe ; antennes à peu près droi-
tes, claviformes, égalant presque la tête en longueur,
à articles non étranglés à leur base; pied qui répond
à la lèvre inférieure subconique.
(1) Revue zool. par la société cuvièrienne , t II, p, 88.
Cet exposé est accompagné de quelques figures, ibid. , pi. I,
fig. 10-14.
(2) Siphonotus, Brandt , Bull . Acad. Sainl-Pètersb i83G. — Id. ,
Recueil , p. 5o.
POLYZONIDES.
209
Siphonote Brésilien. ( Siphonotus Brasiliensis.)
Siph. Brasil. , Brandt , loco cil.
Du Brésil.
Celte espèce n’a pas été décrite. M. Brandt ajoute seule-
ment à ce qu’on vient de lire que les antennes du Siphonotus
« rappellent en quelque sorte celle des Géophiles dont les arti-
cles sont égaux. »
Genre SIPHON OPHORE. Siphonophora (1).
Tète conique , petite , étroite ; bec très-aigu , grêle ,
allongé, subulé, subrecourbé, égalant presque les an-
tennes qui sont assez longues; antennes coudées, arti-
cles presque tous rétrécis à leur base; pièce qui ré-
pond à la lèvre inférieure conique allongée ; yeux
nuis.
M. Brandt fait avec les Siphonophora une deuxième section
de ses Myriapodes suceurs qu’il appelle Typhlogena. M. New-
port élève cette section au rang de famille, et la nomme Siphono-
phoridæ dans son tableau de la classification des Myriapodes
inséré en I8i4 dans les Transactions de la société linnèenne.
1. Siphonopïiore de Porto-Rico. ( Siphonophora Portopu
censi s. )
Siph. Port., Brandt, loco. cit.
De l’île de Porto-Rico. Cette espèce n’a pas encore été dé-
crite.
2. Siphonophore jaunâtre. ( Siphonophora luteola.)
De couleur jaune pâle; antennes subfusiformes; corps fine-
ment tomenteux, à anneaux courts et fort nombreux ; pattes pe-
tites. Longueur, 0,050 ; largeur, 0,02.
Siphonotus luteolus , P. Gerv. et Goudot , Ann. soc. eut. de
France, 2e série, t. II , p. 29. — Siphonophora lut. , P. Gerv.,
Ann. sc. nat. , 3' série, t. II , p.72, pl. 5, fig. 12-14.
Des Andes colombiennes, par M. Justin Goudot.
(O Sipuonophora, Brandt, Bull. Acad. Saint Pètersb., i836. —
id., Piecueil , 5o - — Sugentja typlogena, id. , Recueil , p. 5o. — Si-
phonophoridæ, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 278.
Aptères, tome iv. 14
210
CHIL0P0DES.
CLASSE II.
CH1L0P0DES (».
Myriapodes allongés, néréidiformes, à corps déprimé
formé de segments plus ou moins nombreux, imbriqués
ou non, souvent inégaux , simples ou divisés transver-
salement en dessus, égaux en dessous, non crustacés, à
plaques ou scutes dorsale et ventrale disjointes et ne
portant qu’une seule paire de pieds chacun. Tête dis-
tincte, en général cordiforme ou subcirculaire, por-
tant une paire d’antennes sétacées ou moniliformes,
Souvent inégales, ayant au moins ïk articles, les yeux
lorsqu’ils existent, et les pièces buccales qui ont
quelque analogie avec celles des Insectes. Deuxième
paire de pieds modifiée en forcipules ; sa partie basilaire
soudée en forme de lèvre plus ou moins denlifère à son
bord antérieur, la partie terminale en crochet aigu,
recourbé, laissant échapper par une petite perforation
une liqueur vénéneuse ; première paire de pieds petite,
cachée sous la seconde, palpiforme ; l’arceau supérieur
de ces deux premières paires non apparent, petit ou
développé en bouclier 5 les au ires pieds ambula-
toires, égaux entre eux, sauf ceux de la dernière
paire qui sont plus longs ou plus courts; tous sont
insérés sur les parties latérales du corps entre les
(1) Scolopendra , De Geer, Mèm. pour l’hist. des Ins., t. VII,
p. 554, 1778 — Syngnàtha , Latreiile, lits t . tint, des Crust. et des
1ns., t. "VII, p. 83. — Chilopoda, id.. Règne auim.de G. Cuvier. ,t. III,
p. 1 55 ; 1817. — Gnâthogeka chilopoda , Brandt, Recueil , p. i5* —
Chiliopodes, P. Gervais, Ann. sc. nat., 3e série, t. II, p. 74*
CARACTÈRES.
211
soutes dorsale et ventrale; ils sont composés de 6 ar-
ticles et d’un peti t ongle, saui chez les Scutigères, dont
le tarse est multiarliculé. Stigmates ouverts sur les
parties latérales du corps , près de l’insertion des pieds
et en moindre nombre ou en nombre égal à celui
de ces derniers (i). Organes génitaux mâles ou femelles
débouchant par un orifice particulier, auprès de l’anus
et dans le même segment du corps. « Jeune âge
semblable à l’adulte ou différant par le moindre
nombre des anneaux du corps, des pieds, des articles
des antennes et même des yeux.
Le nom de Chilopodes a été donné par Latreille aux
Aptères dicères du groupe des Myriapodes que De
Geer a décrit sous la dénomination commune de Scolo-
pendres; il a pour signification la disposition en lèvre
maxillaire de leur deuxième paire de pieds, et il aurait
pu être écrit Cheilopodes. Pour nous il signifiera Chi-
liopodes , c’est-à-dire mille pieds. Nous ne sommes pas
certain que l’appareil buccal des Scolopendreiles soit
disposé comme celui des autres Chilopodes ; et si ces
animaux étaient suceurs à la manière des Polyzonides
dans la classe des Dipîopodes, c’est ici cependant et non
dans les Sugentia de M. Brandt qu’il faudraitles clas-
ser. M. Brandt assigne à la bouche des Chilopodes la
composition suivante : une lèvre supérieure attachée au
devant de la tête; deux mandibules propres a broyer,
deux mâchoires palpiforines et une lèvre inférieure
composée de deux pièces oblongues ou linéaires placées
un peu en arrière des mâchoires.
Les Myriapodes qui rentrent dans cette classe sont
(i) On a dit que les pores dorsaux des Scutigères étaient leurs
stigmates.
CHILOPODES.
v
212
encore confondues par îe vulgaire sous la dénomina-
tion commune de Scolopendres, mais ils constituent
plusieurs genres et même des familles assez distinctes.
On peut aussi les diviser en deux groupes principaux ,
suivant qu’ils ont les tarses simples ou multiarticulés ,
ce qui constituera deux ordres. Les Scutigèresou Cer-
maties, qui sont dans le second cas , sont évidemment
les premiers des Ghilopodes. La grandeur et la diver-
sité de leurs pieds , la dissemblance de leurs segments ,
le grand développement de leurs antennes et leurs
yeux composés ne laissent point de doute à cet égard.
Nous considérerons donc les Scutigères comme for-
mantun premier ordre sous le nom de Schizotarses qui
leur a été donné par M. Brandt; la seule famille de
cet ordre est celle des ScutigéruJes Le deuxième ordre
ou celui des Holotarses, comprend les autres Ghiîo-
podes dont les espèces sont fort nombreuses et divi-
sibles en plusieurs familles : Lithobides , Scolopendri-
des , Gèophilides , trois groupes dont la dégradation
sériale est facile à reconnaître , leurs segments étant
déplus en plus semblables, leurs pieds augmentant
en nombre et diminuant de grandeur à mesure qu’on
passe des premiers aux derniers ; leurs antennes ont
aussi moins d’articles dans ceux qui constituent les
derniers genres de la série, et leurs yeux, d’abord
nombreux, sont ensuite en moindre nombre ; ils man-
quent même déjà dans certaines Scolopendrides , et
[es Géophiles n’en ont jamais.
SCHIZOTARSES.
213
1er ORDRE.
SCHIZOTARSES 0).
Pieds longs, inégaux, à tarses multiarticulés. An-
tennes très-longues , séliformes; yeux composés.
La seule famille de cet or dre est celle desScuTiGÈREs ,
qui ne comprend encore qu’un seul genre. Le carac-
tère principal des Schizotarses consiste en ce que les
articles de leurs tarses sont décomposés chacun en une
multitude de petits articles semblables à ceux des an-
tennes.
(i) Ikæqüipedes, Latreille, Fam. nat. Règne anim. , p. 327. — -
Schizolarsia, JBrandt, Recueil , p. 26.
214
CHILOPODES.
I. SCUTIGÉRIDES (1).
La famille des Scutigérsdes, qui doit évidemment
prendre place à la tête des Myriapodes Chilopodes, est
facile à caractériser. Dans toutes les espèces qui la com-
posent les segments du corps sont peu nombreux, et
il en est de même des pieds. Les segments sont en
outre remarquables par leur dissimilitude en dessus
où ils paraissent n’être qu’au nombre de 8 , tandis
qu’il y en a 15 apparents en dessous, sans compter
ceux des forcipules et de l’anus, c’est-à-dire autant
que de paires de pieds. Les pieds sont longs et iné-
gaux, les postérieurs étant encore plus longs que les
autres, et tous ont leurs tarses décomposés en un nom-
bre considérable de petits articles. Les antennes des
Scutigères sont également fort grandes, sétacées, com-
posées d’une multitude de petits articles, mais cepen-
dant pas uniformes. Leurs deux premiers articles sont
plus forts que les autres, et la partie filiforme est
composée de trois séries jointes entre elles par deux
articulations mobiles. Les veux de ces animaux affec-
tent aussi un caractère distinctif; ils sont saillants, très-
nombreux et réunis comme les yeux composés des In-
sectes hexapodes, ce qui est un nouveau trait indicatif
de la supériorité des Scutigères sur les autres Chilo-
podes. Les trachées s’ouvrent, assure-t-on, dans les ori-
fices stigmatiformes qui sont placés sur la ligne médio-
(i) Cebmalidæ, Leach, Trans. linn. soc. London * t. XI, 1812.
— Inæqüipedia, Latreille, Familles natur ., p. 327. — Scotigeridæ,
P. Gervais, Ann. soc. nat., 2e série, t. VII, p. 48, et 3e série, t II,
p. r5. — Scut igerites , Lucas, Crust, , Myr., p. 535. — Sciiizotarsia,
Bran ilt, Recueil, p. 26.— Schizotarsia cermatidæ, Pïewport, Trans.
linn. soc. London , t. XIX, p. 2^5 et 352.
/
SCUTIGÉRIDES. 21d
dorsale, près l’échancrure dubord postérieur des sentes,
ce qui mériterait d’ètre confirmé par la dissection
M. Newport, qui a décrit et figuré ces perforations
postérieures des seules dorsales comme étant les stig-
mates, dans un de ces mémoires des Transactions
lînnéennes , t. XIX, pl. 33, fig. 37, dit cependant, à
la p. 351 du même volume, qu’il y a chez les Scuti-
gères neuf paires de stigmates latéraux (1), ce que
l’analogie rend beaucoup plus probable.
Il n’y a encore qu’un seul genre de Scutigérides
connu.
Genre SCUTIGÈRE. Scutigera (2).
Tête convexe, assez grande ; un faible arceau supé-
rieur pour le segment forcipulaire ; arceaux supérieurs
des autres segments en moindre nombre que les seg-
ments et que les pieds, au nombre de 8 seulement,
inégaux, imbriqués, échancrés à leur bord postérieur,
sauf le dernier, et présentant près de cette échancrure
un trou stigmatiforme allongé ; arceaux inférieurs dis-
tincts les uns des autres, trapézoïdes, 15 pédigères et un
anal portant 2 paires de très-petits appendices, ou un
appendice médian bifurqué -, anus et vulve rapprochés
à l’extrémité postérieure du corps ; antennes fort lon-
gues, filiformes, sélacées, composées d’un très-grand
nombre de petits articles formant trois séries jointes
ensemble par deux articulations mobiles; les deux ou
trois articles basilaires plus gros ; yeux saillants en
arrière des antennes , composés ; palpes longs, pédi-
(1) a The sides of the body are furnished with nine pairs of spi-
racîes. » Nous n’avons pu les voir encore.
(2) Scotigeba, Lamarck , Système clés an. sans vertèbres , p. i?2j
1801 . — Cermatia , Illiger, in Rossi, F auna Etrusca, 2e édit. ; 1807.
— Newp., Trans. linn. soc. Loud ., t. XIX, p. 352.
CHILOPODES.
216
forme?, à article terminal composé ; forci pules faibles,
allongées, pointues, à lèvre inférieure ou hanche
presque disjointe sur la ligne médiane et pourvue en
avant de poils épineux ; pieds au nombre de 15 paires,
inégaux, de plus en plus longs d’avant en arrière ; les
articles des tarses composés d un nombre considérable
de petits articles assez semblables à ceux des antennes
et croissant en nombre d’avant en arrière.
Le genre curieux des Scutigères a été distingué en
1801 , par Lamarck, sous le nom que nous adoptons.
Ses espèces, peu nombreuses alors, avaient été consi-
dérées par Pallas comme des Iules, et par d’autres
comme des Scolopendres. On disait à tort à cette
époque que les Scutigères ont deux paires de pattes
à chaque anneau , erreur que Leach a reproduite en
1812, et qui tient à la fusion de certaines plaques
supérieures entre elles, ou plutôt au grand développe-
mentque certaines de ces plaques ont pris aux dépens
des autres, et qui les fait recouvrir plusieurs segments.
Dans l’espèce ordinaire d’Europe, on voit manifeste-
ment que les seules ou plaques supérieures appar-
tiennent aux premier, deuxième, quatrième, sixième,
neuvième, onzième, treizième et quinzième segments ;
elles croissent de la première à la quatrième et décrois-
sent ensuite, mais faiblement , de la cinquième à la
septième. La huitième est plus petite que les autres, et
n’est pas échancrée en arrière comme elles. Je ne crois
pas que l’on puisse comparer, avec M. Brandi (1), cette
réunion de plusieurs plaques dorsales chez les Scuti-
gères avec ce qui a lieu chez les Iules. C’est celte dis-
position scutiforme des arceaux supérieurs du corps
(i) Recueil , p. 23.
SCUTIGÉRIDES.
217
qui a suggéré à Lamarck la dénomitation de Scuti-
gères. Latreille a voulu rappeler, par le nom de famille
[In ce qui p edi a) qu’il leur a donné , l’inégalité de leurs
pieds , et la décomposition des tarses en une multitude
d’articles a fourni à M. Brandt la dénomination de
Schizotarsia.
Pallas qui avait étudié les Scutigères (1) d’après
une espèce qui est peut-être l’espèce ordinaire, les rap-
portait à tort au même groupe que les Iules.
L’organisation des Scutigères a été étudiée par
M. Léon Dufour, mais on ne connaît pas encore leur
mode de développement, ce que leur singulière orga-
nisation rendrait pourtant fort désirable. Ce sont des
animaux essentiellement nocturnes ou crépusculaires,
vivant dans nos pays auprès des habitations ou dans
leur intérieur, et qui préfèrent surtout les endroits où
il y a du vieux bois. Ils courent avec rapidité sur le
sol, soit contre les parois des murs, et sont fort diffi-
ciles à conserver complets à cause de l’extrême fragilité
de leurs longues pattes qui se cassent habituellement
au-dessous de la hanche. On en a recueilli dans ces der-
niers temps sur presque tous les points du globe : en
Afrique, en Asie, dans la Nouvelle-Zélande et dans
les deux Amériques 5 aussi a-t-011 porté à une ving-
taine le nombre de leurs espèces. Toutefois, il est à
regretter qu’on ne lésait pas décrits d’une manière suf-
fisamment comparative, et leur caractéristique laisse
encore beaucoup à désirer. Nous n’avons observé par
nous-méme qu’un très-petit nombre de ces espèces, et
nous ne saurions établir leur diagnose ainsi que leur
classification avec plus de sûreté que les naturalistes
(1) Spicil. zool fasc. 9, pl. 4> fig. 16.
CIIILOPODES.
218
qui s’en sont précédemment occupés. Nous suivrons
dont; l’ordre géogra p
allons en faire.
Scutigères d'Europe.
1. Scütigère coléoptrée. {Scutigera coleoptrata.)
Lèvre supérieure échancrée ; tète convexe , avec quelques
taches brun bleuâtre; une bande médio-dorsale et une bilatérale
de même couleur ; épines du bord et du dessus des seules faibles ;
des bandes bleuâtres sur les pieds. Longueur du corps 0,020.
Scolopendre à 28 pattes, Geoffroy, Ins. Paris, t. II, p. 675.
— Scolopendra coleoptrata , Fabric., Species insect., t. I,
p. 531. — Panzer, fasc. 50, pl. 12. — Iulus araneoides, Pallas,
Spicilegia zool., fasc. 9, p. 85, pl. 4, fig. 16. — Scutigera co-
leoptrata, Lamarck, Syst. anirn. s. vert., p. 182. — S col. co-
leoptr., Walckenaer, Faune paris., t. II, p. 178. — Cermatia
lineata , Xlliger; Latrcille , Nouveau Dict. d'hist. nat .,
t. XXX, p. 446. — Cermatia araneoides, id., Généra , p. 60. j
■ — Scutigera longipes, Lamk., Ilist. nat. anim. s. vert., lreéd.
et 2e, éd. t. Y, p. 30. — Seul, coleopir. id ., ibid., p. 31. — Cerm.
livida, Leach, Zool. mise., t. III, p. 38, pl. 136. — Scütigère
aranéoïde, Duméril , Dict. sc. nat., Atlas , pl. 58, fig. 6. — Sc.
variegata,K\sso, Europe mérid., t. Y, p. 153. — Scut. lineata ,
Léon Dufour, Ann. sc. nat., lre série, t. II, p. 92. — Cerm. li-
vida, Ileineken, Zool. journ., t. V, p. 41. — Scutig. aran
P. Gcrv., Ann. sc. nat., 2e série, t. VII, p. 48. — Cerm. coleopt.,
Newp., Trans. linn. soc. Fond., t. XIX, p. 352. — Cerm.
coleopt ., Lucas, Algérie , Anim. art., lre part., p. 339.
D’une grande partie de l’Europe et du nord de l’Afrique, en
Barbarie.
Nous ne voyons pas de différence entre celles de Paris et celles
de Montpellier. Ces Myriapodes sont plus abondantes dans cette
dernière localité que dans le nord de la France. On les y voit
aussi pendant une plus grande partie de l’année.
Lamarck et Leach les premiers ont voulu distinguer dans les
Scutigères d’Europe deux espèces. D’autres auteurs ont eu la
même opinion. Voici les caractères qu’ils ont indiqués :
Scutigera longipes, Lamark. — D’après lui, c’est l’espèce de
bique clans l’énumération que nous
SCUTIGÉRTDES.
219
Geoffroy ; il la caractérise ainsi : « Grisea, fusco fasciata ; pedibus
longis, gracilibus, fusco alboque annulati, posterioribus longiori-
bus.» Ce serait l’espèce de Paris. M. ïempleton ( Trans . entom.
soc. Lond., t. III, p. 308) accepte cette espèce comme distincte,
et il en fait même une section caractérisée par le corps court
et à peu près d’égale venue. Il la nomme Cerm. coleoptrata.
Scütigera coleoptrata ou Sc. à pattes courtes , Lamark.
«Sc. rufo-flavescens, pedibus brevibus,ulrinquel5.)> C’est d’après
lui l’espèce figurée par Panzer. Elle est aussi d’Europe, mais sa
taille est plus petite.
Cermatia livida, Leach, Zool. mise., t. III, p. 38. M. New-
port fait voir ( loco cit .) que cette prétendue espèce ne diffère
pas du Sc. coleoptrata. L’individu qu’il en a vu au British Mu-
séum est de Madère.
Scütigera yariegata , Risso, loco cit. Glauque , jaunâtre ,
avec trois lignes longitudinales d’un pourpre noirâtre sur le
dos, une au milieu et deux latérales tachetées ; tous les segments
échancrés postérieurement, le dernier armé de deux petites
pointes divergentes ; antennes jaune safran pâle ; pieds glauques,
jaunâtres, annelés de violâtre ; yeux noirs. Longueur 0,020.
De Nice.
2. Scütigère du Vésuve. ( Scütigera Vesuviana.)
Fauve verdâtre ; plaques dorsales rudes, subcarénées, marquées
de deux bandes plus pâles? pinces fauves", cuisse des pieds de
derrière marquée d’un seul anneau, jambe et tarses de deux an-
neaux noir violet ; premier article métatarsien quintuple du se-
cond ; antennes à peu près deux fois longues comme le corps ;
métatarses roussâtres. Longueur 10 lignes (0,022).
Scütigera Vesuviana? Costa, Mem. Zool.% t. 1 , p. 52. —
Cerm. Vesuv., Newp., Trans. linn. soc. London, t. XIX. p. 358.
Du royaume de Naples par M. A. Costa. L’exemplaire décrit
par M. Newport fait partie de la collection de M. Hope.
2.
Sculigères d'Afrique (1).
MM. Templeton et Newport ont décrit plusieurs espèces afri-
caines de Sculigères.
(i) Les Scutigères , assez communes en Algérie, paraissent être de
220
CHIL0P0DES.
3. S cuti g ère dü Cap. ( Scuügera Capensis .)
Tête petite; corps jaune pâle , avec une bande médio-dorsale
étroite de couleur jaune et une autre brune de chaque côté;
quatrième plaque dorsale subovalaire, garnie d’une rangée de
petites dents marginales spiniformes, en série avec une plus
grande de cinq en cinq ou en six; des épines à peu près obso-
lètes sur le dos de la plaque ; pieds robustes , jaunâtres , sans
anneaux foncés ou très-faiblement indiqués aux hanches et
aux cuisses. Longueur du corps 1 pouce (0,027).
Cermatia Cap., Templeton, Trans. entom. soc. London,
t. III, p. 308, pi. 16, fig. 8-11.
Du cap de Bonne-Espérance où l’espèce est fort commune.
(M. Templeton.)
4. Scütigère rugueuse. ( Scutigera rugosa.)
Orangé ; scutes dorsales rugueuses, noirâtres ; une ligne dor-
sale fauve; trois anneaux bruns sur les jambes et deux sur
les tarses; premier article des tarses postérieurs double du se-
cond, qui est lui-même double du troisième. Longueur, 8/10 de
pouce (0,020).
Cerm. rugosa, Newport, Ann . and Mag. of nat. hist. ,
t. XIII, p. 91. — Id. , Trans. lin. soc. Lond., tom. XIX,
p. 353.
D’Afrique. ( British Muséum.)
3.
Scutigères de VInde et de la mer des Indes.
5. Scütigère longicorne. ( Scutigera longicornis .)
Antennes jaunes, deux fois plus longues que le corps, dont les
la même espèce que celles d’Europe, c’est-à-dire appartenir autScu-
tigera colroptrata.
D’après M. Lucas, il en est de même de celle des Canaries.
M. Templeton rapporte aussi au Sc. longipcs de Lamarek la
figure de Scütigère donnée par M. Savigny ( Gr. Ouvrage sur
l'Egypte , Myriapodes , lig. G). Cette figure et celle de la même
planche portant le n° 7 , sont reproduites dans notre atlas ( plan-
ches 40 et 41, fig. 1) sous les noms de Cermntie grêle et de Cerm.
Savigny. On n’en connaît pas les véritables caractères.
Àptèi'es -fédères -Myriapodes . S YN G N. ATI I E S .
PI. 4«.
fîorror/n’e dtr
B ai 'rois sc
lo. t. I I) un i/iiù ni tù/ <ps 1 fl 7e merriù’ i/r t/ /\[7u/ n /uz/. . 1 c 7'<i7*i7e/n ru nu en <i
re. et seconde jnackozres r eûmes efisemllc^fomumt ton- sorte de lèvre infèrieiac.
s c/iaperoïc ou faire V7C de_/ace . le seconde lèvre diriiltaire . i vumdifade
fi/' tarses 'des pattes posteneuresyrossis, tirer une portion, de ces mêmes te.
.
SCUTIGÉRIDES.
22 V
scutes sont oblongues ; pattes allongées, variées de bleu pâle:
dessus brun avec une ligne dorsale ferrugineuse; dessous jau-
nâtre.
Scolopendrci longicornis , Fabricius, Entom . syst. t. lï, p. 393.
— Sc. longicornis , P. Gerv., Ann. sc. nat. , 2e série, t. VII, p. 48.
De Tranquebar.
6. Scutigère d’Hardwicke. ( Sculigera Hardwickei.)
Vert; une bande bilatérale brune; antennes roussâtres, d’un
il tiers plus longues que le corps; pieds terminés en orangé, an-
i nelés de violet; la dernière paire deux fois longue comme le
i, corps ; premier article des métatarses deux fois long comme le
second. Longueur 1 pouce 1/10 (0,030).
Cerm. longicornis , Hardwicke, Trans. linn. soc. London,
I t. XIV, p. 131. — Templeton, Trans . entom. soc. London , t. III,
p.307. — Cermatia Hardivickei, Newporl, Ann. and May. of nat.
hist. , t. XIII , p. 94. — id. , Trans. linn. soc. Lond. , t. XIX ,
p 355.
Du Bengale , par le général Hardwicke. (British Muséum.)
M. Templeton fait remarquer que cette espèce ressemble
beaucoup au Sculigera coleopirata , mais qu’elle a Ses antennes
plus courtes et les pieds postérieurs plus longs. M. Newport s’est
assuré quelle différait de celle de Fabricius.
7. Scutigère serratipède. (. Sculigera serratipes.)
Ferrugineux, de petites épines tuberculiformes épaisses sur
les scutes dorsales; ouvertures stigmatiformes allongées ; échan-
crures supéro- postérieures des plaques faibles; rebords latéral
et postérieur très-finement dentés; pieds multicarénés, à carènes
fortement dentées, à épines serrées et subserratiformes; pla-
ques abdominales presque lisses, avec une ligne infra-longitudi-
nale. Longueur du corps 0,040.
De la côte Malabare, par M. Dussumier (Mus. de Paris).
Nous en avons vu un exemplaire incomplet, conservé dans
l’alcool; il présentait au-dessous de l’orifice génital au bord pos-
térieur de la plaque abdominale un petit appareil en fourche bi-
dentée ; les bords de l’organe génital sont finement épineux ; la
lèvre forcipulaire est finement granuleuse ainsi que les forci-
pules, et elle présente bilatéralement trois paires de poils spini-
formes.
222
CHILOPODES.
!
8. Scutigère noble. ( ScutigercL nobilis.)
Tôle petite, ovalaire, avec une faible bande noire allant de la
lèvre auprès des antennes et au bord inférieur des yeux ; une
autre ligne plus claire va de là à la face supérieure de la tète ;
antennes très-longues, grêles, brunes ; corps allongé fusiforme,
bien plus large à la quatrième plaque dorsale, qui est presque
carrée, élargie en arrière , marginée et garnie de nombreuses
dents spiniformes, caractère qui se retrouve sur les autres pla-
ques ; toutes sont d’un brun pâle avec le milieu jaune, une ligne
longitudinale bilatérale et une transversale à la base ; pieds longs,
croissant d’avant en arrière ; hanches brun jaune, annclèes de
bleu à leur extrémité; cuisses verdâtres, avec deux anneaux
bleu foncé ; jambes jaunâtres^ faiblement annelées; tarses rouge
brun foncé. Longueur du corps, 2 pouces (0,054).
Cermalia nobilis , Templeton, Trans . enîom. soc. London,
t. III , p. 306, pi. 17, fig. 1-4. — Newp. , Trans. linn. soc.
London, t. XIX, p. 354.
De l’Inde et de Maurice (île de France), par M. Templeton.
M. New port le donne comme vivant auprès de Ceylan. [Ann.
and Mag. of nat. hisi ., t. XIII, p. 94.), d’après un exemplaire
du Briiish muséum. M. Templeton fait remarquer que c’est la
pics grande espèce connue ( giant of the tribe).
9. Scutigère verdâtre. ( Scutigera virescens.)
Corps verdâtre obscur, avec les piedspîus pâles. Les autres ca-
ractères comme dans l’espèce n° 1.
Sc. virescens , Latreille, Nouveau dict. d'hist. nat., t. XXX,
p. 477.
De Maurice. (île de France.)
M. Eydoux a rapporté de Mahé, aux îles Seychelles, une
autre Scutigère assez voisine du Sc. coleoptrata , mais un peu
plus épineuse en dessus , à segments abdominaux un peu diffé-
rents et dont les plaques dorsales sont un peu moins longues.
10. Scutigère de Downes. (, Scutigera Downesii .)
Brune, une ligne médiane étroite et deux latérales plus fon-
cées ; plaques dorsales, rudes à bords flexueux ; pieds jaunes ; un
seul anneau bleu sur les hanches, deux sur les cuisses et deux
SGUT1GÉRIDES.
223
obscurs sur les jambes ; métatarses roussâtres , à article basi-
laire quatre fois plus long que le second; pieds de derrière
deux fois plus longs que le corps. Longueur 1 pouce et demi
(0,040).
Cerm.Down.,New\).,Trans.linn. soc. Lond. , t. XIX, p. 355.
De l’Inde à Nemuck, par M. Downes, espèce voisine du
C. nobilis.
11, Scutigère a ligne ROUGE. ( Scutigerci rubro- line ata.)
Orange foncé; trois bandes longitudinales marron ; un seul
anneau fémoral ; deux anneaux violets sur les jambes, les tarses
et le premier article métatarsien; celui-ci quadruple du second.
Longueur 1 pouce (0026).
Cerm. rubro-lin ., Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX,
p. 358, pl. 40, fig. 1.
De l’Inde, par le général Hardwicke (British Muséum). Cette
espèce se rapproche des Lilhobies par la forme aplatie et
élargie de ses plaques dorsales.
4.
Scutigères de V Australie.
12. Scutigère de Lesueur. ( Scutigera Lesueurii ■)
Brune avec une raie de même couleur, mais plus claire sur
chaque segment formant une ligne médio.-dorsale ; pattes jaune
sale ainsi que les antennes ; dessous du corps jaune grisâtre.
Scutigera , Latr., Nouveau dict. d'hist. nat., t. XXX,
p. 447. — Gerv., Ann. sc. nat., 2e série, t. VII, p. 49. — Sculig.
Lesueurii, Lucas, Anim. articulés , p. 538.
De la Nouvelle-Hollande, par Péron et Lesueur. (Coll, du
muséum de Paris.)
Nous avons vu dans la iuême collection une Scutigère assez
voisine du Sc. coleoptrata , mais un peu différente à quelques
égards. Elle a été rapportée de Port-Jackson , par MM. Quoy et
Gaimard.
13. Scutigère de Latreille. ( Scutigera Latreillei.)
Plaques dorsales et face noires; ventre, pores dorsaux, et
unç. série de petites taches de chaque côté de la tête, orangés;
pieds fauves; articles fémoraux et tibiaux biannelés de noir;
CIIILOPODES.
224
premier article métatarsien noir, quatre fois plus long que le se-
cond. Longueur 1 pouce (0,026).
Cerm. Latr ., Newp., Trans.linn. soc. Lond . , t. XXX,
p. 357.
De la Nouvelle-Hollande.
14. Scutigère maculée. ( Scutigera maculata.)
Jaune; marqué sur les scutelles d’une seule bande longitudi-
nale brune et de deux séries de mouchetures de chaque côté;
pores dorsaux orangés; articles de la jambe et du tarse bi-
annelés de noir. Longueur 9 lignes (0,020).
Cermatia macul. , Newport , Ann. and Mag. of nat. hist. ,
t. XIII, p. 95. — Id., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p. 359.
De la rivière des Cygnes, à la Nouvelle-Hollande. (British Mu-
séum.)
15. Scutigère australienne. (ScuUgera Australiana.)
Plaques dorsales déprimées, rétrécies en arrière à bord droit ;
corps fauve; une bande médiane et des taches latérales brunes;
pores dorsaux orangés; un anneau violet sur les cuisses et deux
sur les jambes et les articles du tarse; le premier article méta-
tarsien noirâtre, trois fois plus long que le second. Longueur
8 lignes (0,01 8).
Cerm. austr., Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p. 359.
De la partie occidentale de la Nouvelle-Hollande. (Collection
de M. Hope.)
16. Scutigère de Smith. [S cuti géra Smithii.)
Marbrée de verdâtre; scutelles dorsales rugueuses, étroites
en arrière ; pieds de la paire postérieure trois fois aussi longs
que le corps; articles de la cuisse et de la jambe courts; tarses
très-longs ayam le troisième article basilaire trois fois seulement,
plus long que le second. Longueur du corps 8 lignes (0,018).
Cerm. Smithii, Newport, Ann. and Mag. ofnat. hist., t. XIII,
p. 85. — Id. Trans. linn. soc. Lond. , t. XIX , p. 360.
De la baie des Iles à la Nouvelle-Zélande. L’exemplaire qui a
servi de type à la description de cette espèce fait partie du Bri-
tish Muséum. C’est la seule Scutigère qu’on connaisse encore
dans ce pays.
SCUTIGÉRIDES.
225
5.
Scutigères d'Amérique .
17. Scütigère de la Floride. ( Scuiigera floridana.)
Vert; pores dorsaux blancs ; une bande médiane et deux laté-
rales plus larges, roussâtres; ventre fauve verdâtre; épines mar-
ginales des plaques dorsales plus fortes que dans le Scuiigera
coleoptrata.
Cermatia coleoptrata , Say , Journ. acad. nat.se. Philad »
t. II, p. 5. — Cermatia coleoptrata floridensis , Newport, Ann.
and Mag. of nat. hist ., t. XIII, p. 95. — Cermatia floridana ,
Newport, Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p. 353.
Des États-Unis. M. Doubleday a rapporté de l’est de la Floride
l’exemplaire décrit par M. Newport. (British muséum.)
18. Scütigère élégante. (Scuiigera elegans.)
Fauve ; bande médio-dorsale plus claire ; deux taches noires,
irrégulières, latérales près le bord postérieur des seules dor-
sales ; celles-ci subélargies, marginées, non épineuses; cuisses,
jambe et premier article des tarses annelées de brun noir. Lon-
gueur du corps 0,020.
De Colombie, par M. Justin Goudot. (Coll. Mus. de Paris.)
C’est la plus petite des deux espèces rapportées par ce natura-
liste (1).
19. Scütigère deGüilding. (Scuiigera Guildingii.)
Brun ; une large bande dorsale fauve; pores dorsaux noirs;
métatarses des pieds de derrière très-longs; article basilaire
triple du second; un anneau unique sur les cuisses ; jambes et
article du tarse bi-annelés. Longueur 9 lignes (0 024).
Cermatia Guild., Newport, Trans. linn. soc. London ,
t. XIX, p. 356.
De l’île Saint-Vincent, aux Antilles. (Collection de M. Hope.)
Cette espèce ressemble beaucoup au Scuiigera longilarsis.
(x) Nous avons vu dans la collection de M. Goudot deux espèces
de Scutigères de Colombie, l’une et l’autre ont été signalées par
nous, mais sans description, dans les Annales de la société entomo-
logique, 2,e série , t. II, 1 844» P- XX1X* L’une d'elles est fort grande ,
à pieds très-longs et presque entièrement de couleur ferrugineuse.
Aptères, tome iv. 15
O
226
CHILOPODES.
6.
Scutigères dont on ignore la patrie.
20- Scutigère longitarse. (Scutigera longilarsis.)
Scutes dorsales verdâtres, avec une seule bande de couleur
claire; pieds de derrière trois fois aussi longs que le corps. Lon-
gueur 1 pouce (0,022).
Cermatia longitarsis, Newport, Ann. and Mag. ofnat. hist .,
t. XIII , p. 94. — Id., Trans. linn. soc. Lond. , t. XIX, p. 359.
Patrie ? (British muséum.) D’après M. Newport c’est peut-
être le Scutigera longipes de Lamarck.
21. Scutigère douteuse. (Scutigera dubia.)
Scutes dorsales marquées d’une bande médio-dorsale brune
et de deux taches de même couleur à leur bord postérieur ; ar-
ticle basilaire des tarses très-long.
Cermatia dubia , Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. ,
t. XIII, p. 94. — Id. Trans. linn. soc., t. XIX , p. 357.
Patrie ? (British muséum.)
22. Scutigère d’Owen. ( Scutigera Oweni.)
Plaques dorsales brun noir , rudes , marquées d’une large
bande fauve ; antennes égalant plus de deux fois la longueur du
corps; pieds de derrière à peu près trois fois plus longs que le
corps. Longueur 1 pouce 1/2 (0,040).
Cerm. araneoides , Owen , Catal. Mus. coll. of Surgeons ,
part. IV, p. 100 .— Cerm. Oweni , Newport, Trans . linn. soc.
Lond., t. XIX , p. 355.
Patrie ? A quelque rapport avec le Scutigera rugosa.
HGLOTARSES.
227
2° ORDRE.
HOLOTARSES (l 2).
Pieds semblables entre eux, égaux sauf ceux de la
dernière paire , formés de six articles ; la hanche, la
cuisse , la jambe et trois articles pour le tarse (2). An-
tennes moniliformes. Yeux rapprochés ou nuis, jamais
composés.
Cet ordre comprend un grand nombre d’espèces ré-
parties en trois familles , savoir :
Lithobides ,
ScOLOPENBRIDES,
Geophilides.
(1) Scolopendrides, P. Gerv., Ann. sc. nat ., 2e série, t. VII, p. 49»
— Holotarsia, Brandt, Recueil , p. 26.
(2) On ne connaît encore qu’une seule exception à cette disposi-
tion. Elle a été fournie par une espèce des Antilles nommée Scolo ~
pocryptops longitarsis par M. Newport ( Newportia longitarsis, Nob.).
Cette curieuse espèce a les pieds de derrière composés de quatorze
articles.
228
CHILOPODES.
I. LITHOBIDES (1).
Cette famille tient à la fois aux Scuticrères et aux
Scolopendrides. Ses principaux caractères consistent
dans ses segments peu nombreux et dont les arceaux
supérieurs imbriqués sont alternativement grands et
petits ; dans la présence d’un arceau supérieur, rudi-
mentaire il est vrai, mais néanmoins distinct, pour le
segment forcipulaire ; dans les antennes qui sont mo-
niliformes ou sétacées, à articles nombreux, et dans
les pieds en même nombre que les segments du corps,
ambulatoires, plus longs postérieurement et dont les
tarses sont triarliculés. Les stigmates sont en moindre
nombre que les pieds.
Les Lilhobides sont de petites espèces assez faciles
à distinguer des Scolopendres, dont elles ont cependant
la physionomie et les habitudes. Elles vivent à terre,
dans les lieux humides, soit dans les habitations, soit
dans les jardins, les cours ou les bois, se retirent fré-
quemment sous les pierres, et fuient la lumière comme
tous les autres Myriapodes de la même classe.
Le nombre de leurs articles des antennes, celui des
segments et des pieds et même celui des yeux aug-
mente avec l’âge, et ces variations déterminent une
sorte de métamorphose.
Nous ne connaissons encore que deux genres de
Lithobides. Le premier comprend les Lithobius de
Leach, dont les yeux sont nombreux, et le second
Henicops de M. Newport, qui n’ont, comme les St an-
nihila s , les Platj clesmus , et les Scolojp end relia dans
d’autres familles , qu’une seule paire d'yeux stemma-
tiformes.
(l) Lithobiidæ, Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p» 2j5, 1844* — ïbid. , p. 36o.
LITHOBIDES.
229
Genre LITHOBÎE. Lithobius (1).
Dix-sept segments sans la tète, alternativement plus
petits et plus grands en dessus, subégaux en dessous 5
antennes moniliformes subsétacées , composées de 20
à 40 articles décroissants ; yeux nombreux , petits,
réunis sur les côtés de la tète ; 15 paires de pieds et
autant d’écussons dorsaux.
Il y a plusieurs espèces de Litbobides en Europe.
On en a aussi découvert en Barbarie , dans l’Inde,
dans l’Amérique septentrionale et au Mexique, et
même à la Nouvelle-Zélande. L’anatomie de l’espèce
commune en Europe a été décrite par Tréviranus et
M. Léon Dufour. Nous nous sommes occupé de ses mé-
tamorphoses, et M. Newport a fait connaître quelques
particularités deson système nerveux. Les Myriapodes
de ce genre habitent les endroits humides et obscurs.
On les trouve dans les bois comme dans les jardins ,
sous la mousse, les feuilles, les caisses à fleurs et les
pierres. Ils cherchent à pincer lorsqu’on veut les sai-
sir, mais la blessure qu’ils occasionnent n’a d’action
nuisible que sur de très petits animaux.
1.
Lithobies d'Europe.
1. Lithobie a tenailles. (Lithobius forcipatus.)
De couleur brun foncé luisant, tirant au roux sur la tête, les
antennes et le dessous du corps ; gris ardoisé en dessous; pieds
d’un brun clair ; antennes composées d’articles nombreux et
garnis de petits poils.
(i) Scolopendra. , partim , De Geer, etc. — Lithobius, Leach ,
Trans. linn. soc., t. XI, p 38 1 ; 1812. — P. Gervais , Ann. sc. nat.,
2e série, t. VU , p. — Newp., Trans . liua. soc. Loud. , t. XIX s
p. 363.
CHILOPODES.
230
Scol. forcipata , De Geer, Ins., t.VIÎ, p. 557, pl. 25 , fig. 1-6.
— Scolopendre à 30 pattes, Geoffroy, Ins. env. de Paris , t. II ,
p. 674 , pl. 22, fig. 1. — Scol. forficata , Linné , Syst. nat. ,
Ins . , ed. XII, p. 1060. — Lithobius forfic. , Leach, Zool.
mise, j t. III , p. 39, pl. 137. — Lithoh . forcip., P. Gerv.,
Ann. sc. nat. , 2e série, t. VII , p. 49.
On a signalé ce Myriapode dans presque toute l’Europe ,
même aux îles Canaries (M. Lucas.) Il est démontré que plu-
sieurs espèces ont été confondues sous le même nom ; toutefois
les caractères de ces espèces ne sont pas encore suffisamment
assurés ; nous ne saurions donc pas dire d’une manière précise
quels sont les traits distinctifs des vrais Lithobius forcipatus
des anciens auteurs. La courte caractérisque dont nous nous
sommes servi plus haut est empruntée à De Geer ; elle s’applique
bien aux individus que nous trouvons communément aux envi-
rons de Paris.
Leach, M. Koch (1), M. Newport, etc. , ont décrit différentes
espèces européennes de Lithobies, et plusieurs de ces espèces
sont incontestables.
Leach a le premier reconnu qu’on avait confondu plusieurs
espèces sous la dénomination de Lithobius forficatus. Il en a
distingué trois. Nous commencerons par la suivante :
Lithobius forficatus, Leach, Zool . mise . , t. III, p. 39,
pl. 137. — Lithob. Leachii , Newport, Ann. and Mag. of nat.
hist., t. XIII, p. 96.— Id., Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p. 368, pl. 32, fig. 30.
Tête large, lèvre inférieure complètement marquée de ponc-
tuations profondes ; pieds fauve testacé ; antennes testacé sale ;
mandibules de même couleur à leur base , d’un ferrugineux
couleur de poix à leur sommet ; lèvre testacé sale , marquée
d’un sillon longitudinal , ayant à son bord antérieur des dents
ferrugineuses à leur base, noires, couleur de poix à leur sommet;
antennes pilosuîes. Longueur du corps i pouce (0,027).
D’Angleterre; plus rare en Irlande.
Nous avons constaté sur l’inspection de l’individu même qui a
servi à la description de Leach (au British Muséum) qu’en effet
la tête est large et subcarrée , que les pieds ne sont pas annelés.
et que les antennes sont très-finement velues.
(i) Lithobius dentatus , calcaratus et commuais, Koch.
dvtèresWicères- Æ/riapodes.
SYNGNATHES.
PI 3g.
Scolopendre, 8Cc.
( rvptops des Jardins. F. 1 ; A, ses antennes.- B. patte post. Scolopendre Ttolocée, F. 2 ; qr.nat Lithobie à
tenailles, F. 3 jeune grossie ; -A. Tète etTéuxau même âge; B,C,i), differents âges ; E,F, dernier anneau, du. c^et de la cjj
0(.O})llile électrique, F. 4 ; «Afeymw. Geoph. maxillaire. F. 5; tête t/rossie.. Geopb. Walckenaer; F. 6; tète.- A. B,
anneaux en dessus et en dessous,- C extrémité post. ScolopClldrcOe notacantlie, F. 7. ,/rossêe, A, B, C, differents aspeets
de, ses aniennes,- D, anneanj en dessus. E, extrémité, post. ScUtio’C'L'C arachnoïde, F. 8 . tète prossie .
'
-, • ' .
‘ '
■* f
c/
.
.
'
LITHOBIDES.
231
2. Lithobie variée. ( Lithobius variegatus.)
Corps un peu plus large ; lèvre entièrement marquée d’im-
pressions faibles; pieds fauve testacé pâle , tachetés de brun.
Diffère du précédent par sa tête plus étroite , sa lèvre moins for-
tement ponctuée et ses pieds qui ne sont pas unicolores,mais va-
riés. Longueur 8 à 9 lignes (0,018).
Lithobius variegatus, Leach, Zool. mise., t. III , p. 40.
— Newport, Trans. linn. soc., t. XIX, p. 363, pl. 40, fig. 2,
Des environs de Londres, sous les pierres.
Le type est conservé au British Muséum. Nous avons noté
qu’il a la tête plus émoussée à ses angles, surtout e.n avant, et
que ses pattes sont annelées. M. Newport ( loco ciiato , a depuis
lors décrit cette espèce d’après le même exemplaire. Les carac-
tères qu’il lui assigne sont les suivants :
Tête grande, carrée; 16 yeux de chaque côté; pinces grandes,
proéminentes ; lèvre aplatie, profondément ponctuée, à bord an-
térieur échancrô , garni de 14 denticules aigus, noirs ; corps
déprimé, brun ; deux taches foncées sur chaque segment; pieds
fasciès de noir. Longueur 7 lignes (0,015).
3. Lithobie lèvre-lisse. [Lithobius lœvilabrum.)
Tète large (plus étroite dans la femelle) ; lèvre glabre, lui-
sante, marquée de ponctuations obscures en avant ; pieds fauve
testacé; échancrure du bord antérieur de la lèvre arrondie;
dents ferrugineuses, noires à leur sommet ; un sillon longitudinal
médian ; sommet de la mandibule noir de poix ; antennes pilo—
suies.
Lithobius lœvilabrum, Leach, Edinburgh Cyclopedia, t. VII,
p. 409. — Lith. vulgaris, Id.,Zool. mise., t. III, p. 40. —
Lith. forficatus, Newport, Ann. and Mag. of nat. hist ., t. XIII,
p.96. — Ibid., Trans. linn. soc, Lond., t. XIX, p. 367.
De TÉcosse et des îles voisines; commun sous les pierres. Le
type (British Muséum) montre aussi, comme je m’en suis assuré,
quelques particularités différentielles. Il se rapproche assez du
Lith. variegatus , mais n’a pas les pieds annelés ; sa tête est un
peu échancrée en arrière , toutefois M. Newport ( loco citato ) se
demande si ce ne serait pas le jeune âge du précédent.
M. Newport considère cette espèce comme le vrai Lithobius
CHILOPODES.
232
forpcatus de Linné et de Fabricius. Voici quels caractères il
lui assigne :
Ferrugineux, à tète ovalaire, carrée; antennes pubescentes;
lèvre lisse, luisante ; lames dentaires, distinctes, un peu étroites;
12 denticules équidistants aigus; 22 ou 24 ocelles de chaque
côté; pieds presque nus; articles courts; point d’épines sous-
fémorales ; squame préanale très-velue ; scutes dorsales lisses,
à bord postérieur étroit; la cinquième subcarrée, non allongée,
légèrement excavée ; la septième droite à son bord postérieur.
4. Lithobie de Leach. ( Lithobins Leachii .)
Ferrugineux foncé; tète large, cordiforme, profondément
ponctuée sous le segment antennifère ; antennes velues, lèvre
subconvexe, ponctuée; 24 ou 26 paires d’ocelles; lames den-
taires petites; 12 dents noires dont les trois internes de chaque
côté rapprochées; antennes et palpes velues ; pieds assez forts,
fauves; épines sous-fémorales grandes, à poils rares. Longueur
1 pouce (0,027).
Lilh. forfic., Leach, Edinb. Encycl ., t. VII, p. 408. — Liihob.
Leachii , Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 368,
pl. 32, fig. 30-31.
D'Europe en Angleterre et en Irlande. Nous avons reproduit
3a description donnée par M. Newport.
5. Lithobie pilicorne. ( Lilhobius pilicornis.)
Ferrugineux; tête cordiforme, partie antennifère lisse ; an-
tennes et pieds allongés , très-velus; lèvre lisse, à poils et ponc-
tuations rares, obsolètes; dix dents, dont les trois internes assez
rapprochées; 20 ou 24 paires d’yeux; métatarses ferrugineux.
Longueur 1 pouce 2 dixièmes (0,030).
Lilhob. pilic ., Newport, Trans. linn. soc. Lond ., t. XIX,
p. 369, pl. 33, fig. 4.
D'Angleterre (British Muséum). M. Newport soupçonne que
cette espèce ne diffère pas de son L . Sloanei.
6. Lithobie melanops. ( Lithobins melanops.)
Fauve verdâtre, à tête orangée ; ocelles grands au nombre de
12 paires; région antennifère marquée d’une bande transversale
noirâtre ; 6 denticules labiaux aigus. Longueur 6 dixièmes de
pouce (0,015).
LITHOBIDES. 233
Lilhob. melan ., Newport, Trans. linn. soc. Lond., t. XIX,
p. 371.
D’Angleterre, près de Sandwich. Espèce recueillie parM. New-
port, qui en a déposé des exemplaires au Brilish Muséum.
7. Lithobie longicorne .{Lithobius longicornis.)
Tête, antennes, dos, ventre et pieds d’un jaune safran ; man-
dibules ferrugineuses, noires au sommet; antennes toujours
presque aussi longues que le corps. Longueur 0,025.
Lilhobius longicornis , Risso, Europe mérid., t. Y, p. 154.
De Nice. Sous les pierres en montant à Raus, en juin et en
juillet. Espèce douteuse.
8. Lithobie fasciée. ( Lithobius fasciatus.)
Testacè foncé; côté des plaques dorsales et une large bande
longitudinale sur leur milieu noirâtre; 18 paires d’ocelles,
grands, noirs ; 18 denlicules labiaux petits, noirs; lèvre, pinces
et pieds fauves ; métatarses ferrugineux, velus. Longueur 1 pouce
1 quart (0,034).
Lilh. fcisc., Newport, Trans . linn . soc. Lond., t. XIX,
p. 365.
D’Italie, auprès de Florence et de Naples (Coll, de M. Hope).
9. Lithobie rubriceps . {Lithobius rubriceps.)
Tête grande, subcarrée, rouge foncé; ocelles petits au nom-
bre de 14 paires; lèvre aplatie, profondément ponctuée; 14 pe-
tites dents, noires, aiguës ; corps subolivacé, lèvre et mandibules
fauves; dernières paires de pieds largement annelées de noir
obscur. Longueur 1 pouce 4 dixièmes (0,036).
Lilhob. rubr., Newport, Trans. linn. soc. London , t. XXIX,
p. 364.
Du midi de l’Espagne (British Muséum).
10. Lithobie brévicorne. (. Lithobius brevicornis.)
Très-velu, ferrugineux, marbré en dessus, en arrière et sur
les pieds; antennes velues, composées de 41 articles égalant à
peine la moitié du corps; yeux petits, égaux , au nombre de
"vingt paires; lèvre lisse, parsemée de ponctuations obsolètes;
12 denlicules Longueur 7 dixièmes de pouce (0,020).
Lilhob. brevic., Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX,
CHILOPODES.
234
p. 370. — Lithob. Fesuvianus, A. Costa, Mèm. zool., t. I,
p. 60?
Des environs de Naples (Coll, de M. Hope).
11. Lithoble nudicorne. ( Lithobius nudicornis.)
Voisin du Lith. forcipatus , mais de couleur brun clair, à
antennes nues, sans poils, composées de 42 ou 43 articles en-
viron, serres, et dont le dernier et le pénultième sont un peu
plus longs que les autres.
Lith. nud., P. Gerv., Ann. sc. nat ., 2e série, t. VII, p. 49.
De Sicile. L’exemplaire type a été recueilli par ie docteur
Alexandre Lefèvre.
12. Lithobie marron. ( Lithobius castaneus.)
De couleur marron foncé ; antennes et pieds très-velus ; bord
dentaire étroit, sexdenté ; plaques dorsales des segments mar-
quées d’impressions courbes; 14 paires d’ocelles. Longueur
3 lignes (0,007).
Lith. cast., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII,
p. 96. — Id., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p, 370.
De Sicile (British Muséum).
2.
Lithobies d'Afrique.
13. Lithobie imprimée. ( Lithobius impressus.)
De couleur ferrugineuse ; antennes longues, premiers segments
finement ponctués ; les postérieurs marqués de petites saillies
inégales; seules dorsales marginées. Longueur 0,035.
Lith. impr ., Koch, m Wagner, Reisen in der Regentschaft
Algier , p. 224 ; 1841. — Lucas, Algérie , Anim. arlic., lre par-
tie, p. 3i0. pl. 2, fig. 4.
D’Algérie. Nous avons vu une Lithobie envoyée de Constan-
tine par M. Guyon, mais nous ignorons, à cause de sa mauvaise
conservation, si elle est réellement de cette espèce. M. Lucas a
trouvé le Lithobius impressus à La Calle, Constantine, Bone,
Philippeville et Alger.
14. Lithobie étroite. (. Lithobius platypus.)
PL 42, fig. 2.
Scolopendre, Savigny, Descript. de V Égypte, Ins., pl. des
Myr.y fig. 3. — Lithobie.. P. Gerv., Ann. sc. nat., 2e série,
LITHOBIDES.
235
t. VII, p. 49. — Lithobie étroite , Walckenaer, Atlas de cet ou-
vrage, pi. 42, fig. 2. — Lilhob. platypus , Newport, Trans .
soc. London , t. XIX, p. 271.
D’Égypte. Nos observations sur le développement des Litho-
bies nous avaient depuis assez longtemps conduit à penser que
la Lithobie figurée par M. Savigoy était d’une espèce différente
de celles que nous connaissons , mais que l’individu représenté
était encore jeune. C’est ce que semblent démontrer les antennes
qui n’ont que 20 articles et les ocelles au nombre de 4 paires
seulement. Cette opinion est aussi celle des naturalistes qui ont
parlé de cette Lithobie d’Égypte ; mais elle n’aura de valeur
réelle qu’après une étude des véritables caractères de l’espèce
faite sur des exemplaires adultes.'
3.
Lithobies de VInde et de V Australasie.
15. Lithobie d’Haedwicke. ( Lithobius Hardwickei. )
Brun; 18 paires d’ocelles; plaque ventrale du devant de l’a-
nus poilue et tuberculeuse ; antennes très-velues; lèvre aplatie,
échancrée à son bord dentaire; 5 ou 8 denticules.
Lith. Hardw., Newport , Ann. and. Mag. of nat. hist. ,
t. XIII, p. 96 . — Id., Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 366.
De Singapoure (Coll, du British Muséum).
16. Lithobie abgus. ( Lithobius argus.)
Ferrugineux; tête petite, un peu convexe; antennes velues;
yeux petits, bruns, au nombre de 23 à 30 paires ; lèvre étroite,
échancrée , lisse ; 10 denticules noirs. Longueur 9/10 de
pouce (0,023).
Lith. argus, Newport, Trans. linn. soc., t.XIX, p. 369.
De la Nouvelle-Zélande, auprès de Wellington, par M. Ste-
phenson (British Muséum).
4.
Lithobies d’Amérique.
17. Lithobie spinipède. ( Lithobius spinipes.)
Des épines sous les pieds postérieurs; couleur brune; pieds
testacé pâle. Longueur 0,027.
Lith. spinip.; Say, Journ . acad. nat. sc. Philadelphia , 1821,
CIIILOPODES.
236
t. II, p. 108. — Id ., OEuvres entom ., 1. 1, p. 21. — Lith. Ame -
ricanus , Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 365.
Des États-Unis. Commun sous les pierres.
Feu M. Milbert a envoyé des États-Unis au Muséum de Paris
une Lithobie. Mais le mauvais état de l’individu que nous avons
observé ne permet pas d’en déterminer l’espèce avec certitude.
18. Lithobie américaine. ( Lithobius Americanus.)
Ferrugineux; tête grande, subcarrée, un peu saillante à son
bord postérieur; région antennifère profondément ponctuée;
antennes pubescentes; yeux noirs, au nombre de 24 à 26 paires
de chaque côté ; lèvre aplatie, lisse, à bord presque droit; 10 pe-
tites dents noires, assez rapprochées ; scutes dorsales lisses, con-
vexes, subcarrées, à bord postérieur droit ; segment préanal velu ;
pieds forts, fauves, armés de fortes épines. Longueur 1 pouce
1 ligne (0,030).
Lith. americanus, Newport, Trans. linn. soc. Lond., t. XIX,
p. 365.
De l’Amérique septentrionale (Coll, de M. Hope).
M. Newport n’est pas certain que cette espèce diffère réelle-
ment du Lilh. spinipes de Say.
19. Lithobie multidentée. ( Lithobius multidentatus.)
Pieds fauves; lames dentaires distinctes, à bords arrondis,
bordés de 16 denticules distincts ; tète carrée ; région antennaire
lisse, non ponctuée; lèvre lisse, luisante; antennes subvelues;
leurs quatre articles basilaires presque égaux. Longueur 3/4 de
pouce (0,020).
Lilh. mullid ., Newport, Trans. linn. soc. Lond., t. XIX,
p. 365.
Des environs de New-York, par M. Doubleday (British Mu-
séum).
20. Lithobie aplatie. ( Lithobius planus .)
Varié de ferrugineux; tête grande, subcarrée, lisse, un peu
convexe en arrière ; antennes courtes, velues ; 25 paires d’yeux ;
lèvre luisante à poils rares ; lames dentaires luniformes, échan-
crées à leur bord externe; 14 denticules noirs, aigus; scutes
dorsales aplaties, rugueuses, marginées ; pieds nus, à épines ar-
ticulaires petites. Longueur 8 ou 9 lignes (0,018).
LITHOBIDES. 237
Lith. planus , Newport, Trans. linn. soc . Lond ., t, XIX,
p. 366, pl. 33, fig. 32.
De l’Amérique boréale (Coll, de M. Hope).
21. Lithobie mexicaine. ( Lilhobius Mexicanus.)
Un peu plus large relativement à sa longueur que le L . /br-
cipatus auquel il ressemble beaucoup. Longueur 0,026 depuis îa
tète jusqu’à l’anus ; largeur au milieu 0,01)3 2/3.
Lith. Mexic., Perbosc, Revue cuvierienne de M. Guérin ,
1839, p. 261.
Du Mexique, M. Perbosc.
22. Lithobie de la Plata. ( Lilhobius Platensis.)
Fauve; segments aplatis, carrés; antennes très-longues de 36
à 40 articles ; une tache sur le milieu de chaque segment ; yeux
au nombre de huit de chaque côté, sur deux lignes, inégaux.
Longueur 6 lignes (0,013).
De Montévideo ( Coll, du Muséum de Paris.)
5.
Lithobies dont on ignore la patrie.
23. Lithobie de Sloane. (Lithobius Sloanei.)
Tête grande , subcarrée ; région antennifère profondément
ponctuée ; 24 ou 26 paires d’ocelles ; antennes de 40 articles,
assez velues; lèvre aplatie, lisse, à ponctuations obsolètes; son
angle exléro -antérieur un peu plus saillant ; 8 denticules obtus,
noirs, dont les 3 paires internes assez rapprochées ; pieds longs, à
peu près nus ; épines sous-fémorales fortes ; paire postérieure
de pieds égalant la moitié de la longueur du corps. Longueur 1
pouce 3/10 (0,035).
Lith. Sloanei, Newport, Ann. and Mag . ofnat. hist., t. XIII,
p. 96. — /d., Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 396.
Patrie? M. Newport avait d’abord supposé que cette espèce
était originaire d Amérique. Depuis lors, il a pensé que l’exem-
plaire d’après lequel il l’a établie, et qui fait partie des collec-
tions du British Muséum, était peut-être de même espèce qu’une
autre Lithobie qu’il nomme Lilhobius pilicornis ; mais il le con-
sidère simplement comme s’en rapprochant.
228
CHILOPODESc
24. Lithobie belles cornes. ( Lithobius pulchricornis.)
Tête lisse ; antennes fortes, très-velues ; 10 dents au bord la-
téral; 20 ou 24 paires d’yeux ; pieds et corps velus.
Lith. pulchr., Newp., Ann. and. Mag. of nat. hist t. XIII,
p. 96.
Genre HENICOPS. Henicops (1).
Caractères et apparence des Lithobies. Une seule
paire d’yeux stemmatiformes.
Ce genre a été décrit et dénommé par M. Newport,
qui lui rapporte deux espèces australasiennes dont une
avait déjà été décrite par lui sous le nom de Lithobius
emarginatus . Nous en avons observé une troisième qui
a été découverte au Chili par M. Claude Gay.
1. Henicops maculé. (. Henicops maculata.)
Tête cordiforme; région antennaire subéchancrée ; antennes
velues ; lèvre plate , à angles arrondis ; 6 denticules aigus, un peu
allongés ; mandibules et lèvre orangé vif; une série bilatérale de
taches orangées sur le dos ; région ventrale fauve ; pieds cendrés ;
la dernière paire allongée. Longueur, 5 ou 6 lignes (0,013).
Henicops mac., Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p. 372, pl. 32, fig. 37 et 40, fig. 3.
De la terre de Van Diémen(Coll. de M. Westwood).
2. Henicops échancré. (. Henicops emarginata .)
Ferrugineux ; pieds fauves ; tête grande, ovalaire carrée ; la-
mes de la région dentaire distinctes transverses, non dentées,
marquées chacune de trois faibles échancrures ; scutes dorsales
marginées. Longueur 1/2 pouce (0,013).
Lithobius emarginatus , Newport, Ann. and. Mag. of nat.
hist., t. XIII, p. 96. — Id.y Trans. linn soc. Lond t. XIX,
p. 372.
De la Nouvelle-Zélande (British Muséum).
(i) Henicops, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 372.
LITHOBIDES.
239
3. Henicops chilien. ( Henicops Chilensis.)
Tète subarrondie , marquée d’une strie longitudinale en des-
sus ; les arceaux supérieurs marginés latéralement ; 8 plus grands,
échancrés en ligne courbe en arrière; une impression linéaire
médiane sur le dessous des segments ; corps plus large au mi-
lieu qu’en avant et en arrière, brun ferrugineux , brillant en des-
sus , un peu varié de fauve, fauve clair en dessous ; antennes
ferrugineuses à articles finement velus, de 17 articles ; ceux-ci
un peu plus longs que les autres ; lèvre forcipulaire grande ;
pinces épaisses ; pieds garnis de quelques poils subépineux, fau-
ves, à tarses ferrugineux ; pieds postérieurs plus longs que les
autres. Longueur du corps, 0,014.
Du Chili, par M. Claude Gay. Les deux individus que nous
avons vus ne nous ont montré que 14 paires de pieds. Nous figu-
rerons cette espèce dans la partie zoologique de la description
du Chili, publiée par M. Gay.
240
CHIL0P0DES.
II. SCOLOPENDRIDES (1).
Les Chilopodes qui rentrent dans la famille des Sco-
lopendrides, telle qu’on la définit aujourd’hui, consti-
tuent une réunion fort nombreuse d’espèces en appa-
rence très-semblables entre elles et dont les auteurs du
dernier siècle et du commencement de celui-ci ont
presque toujours parlé sous le nom de Scolopendra
morsitans . Les Scoiopendrides mieux étudiées par les
naturalistes modernes ont été partagés en plusieurs
genres distincts. En général ces My riapodes ont vingt
et une paires de pieds (2) et la dernière est plus longue
que les autres, habituellement épineuse sur l’article
fémoral, et disposée pour saisir; la hanche de cette
paire de pieds est plus ou moins soudée aux plaques
latérale et intérieure du segment anal, aussi le pied
paraît-il formé de cinq articles seulement. Les pinces
maxillaires et la première paire de pieds correspondent
à l’arceau supérieur postcéphalique ; le second arceau
est plus petit que les autres qui croissent faiblement
en grandeur j usque vers le dernier cinquième du corps.
La tête est scutiforme, les antennes ont habituellement
dix -sept ou vingt articles sétacés ou moniliformes. Le
plus souvent il existe des yeux et leur nombre est
presque toujours de quatre paires. La lèvre forcipu-
laire, forte et soudée sur la ligne médiane, présente
dans la majorité des espèces une double saillie médio-
antérieure dentifère ; les crochets des forcipules sont
(1) Scolopendra, parlim , Linné, De Geer, etc. — Scolopen-
dridæ , partira. , Leach , Gerv., etc. — Scolopendridæ , Newport,
Trans. linn. scc. London , t. XIX, p. 2"5 et 3"4*
(2) Rarement 23. Nous en citerons à 19 et à 3o, mais ces espèces
ont besoin d’être confirmées.
SCOLOPENDRÏDES. 24l
forts; ils émettent une humeur vénéneuse. C’est aux
Scolopend rides qu’appartiennent les plus grosses es-
pèces de Chiîopodes et celles dont la morsure est le
plus à craindre.
Certaines espèces de Scolopendrides offrent une par-
ticularité remarquable des organes respirateurs qui
doit It s faire distinguer génériquement des autres. Au
lieu d’ouvertures vulvilormes ou en boutonnière pour
l’orifice des trachées elles présentent des plaques
criblées et le nombre de ces stigmates est de dix paires.
Ces Scolopen 1 ri les ont aussi les dents labiales plus
fortes et autrement disposées. jNfous en ferons avec
M. INewporl un gr oupe particulier que nous placerons
en té e de toute la famille.
D autres Scolopendres, en bien plus grand nombre,
ont les ordices respiratoires en boutonnière.
Dans une première ca tégorie ces stigmates en bou-
tonnière s mt au nombre de neuf paires seulement et il
n’existe comme chez la précé lente que vingt et une
paires de p eds- de plus les <1 nls sont moins fortes et
habituellement plus nombreuses que chez les Scolo-
pendres er ibrifères.
Dans une se< onde catégorie, les anneaux pédigères
sont au nombre de vingt-trois.
1. La première de ces trois grandes divisions ou celle
des Scolopendrides cribi i /ères ( Heteros l omince, Newp.)
comprend le gen e Heieuostoma de M. Newport, par-
tagé par ce naturaliste en llelerostoma et Branchio-
stoma.
2. La deuxième ou celle des Scolopendrides tnorsi -
cailles (1) peut être divisée en plusieurs genres sui-
(i) Le nom de Scolopendra morsicans a été tour à tour appliqué à
Aptères, tome iv. 16
CHILOPODES.
242
vant les caractères fournis par la considération du
nombre des segments du corps et des pieds; par îa pré-
sence et le nombre des yeux ou par leur absence ainsi
que par îa conformation des pieds de derrière.
Nous continuerons d’appeler Scolopendra les espèces
à, vingt et une paires de pieds, à quatre paires d’yeux,
et à pieds de derrière préhenseurs et plus ou moins
épineux, qu’elles aient le segment céphalique arrondi,
subcarré ou triangulaire, tronqué en arrière ou im-
briquant, ce qui a donné lieu clans île dernier travail
de M. Newport (2) à l’établissement des genres Scolo-
pendra, Cormocephalus , Jihombocephalus et Thea -
tops.
Nous établirons le nouveau genre Monops pour le
Cryptops nigra, Newo.qm n’a, comme les Henicops ,
qu’une seule paire d’ocelles. Le nom de Cryptops ,
Leach, restera aux Scolopendrides à vingt et une paires
de pieds qui manquent entièrement d’yeux. Les genres
S.colopend Pt a , Monops et Cryptops ïïolis paraissent de-
voir former une première catégorie de Scolopendrides
des Solopendres de ce groupe originaires de l'Europe méridionale ,
de l’Afrique , de l’Inde ou des deux Amériques. Aussi nous semble-
t-i! préférable de ne plus l’employer comme dénomination spéci-
fique. L’usage que nous proposons d'en faire ici rappellera que des
espèces de notre deuxième catégorie ont été , pour îa plupart, con-
fondues dans les anciens ouvrages et dans les collections sous le nom
imique de Scolopendra morsiians ou morsicans .
(i) Trans. linn. soc. London , t. XIX. Les genres Scolopendra ,
Scolopocryptops , Cryptops et Theatops, sont réunis par M. New port
dans une sous-famille à part sous le nom de Scolopendrifa , p.377.
Ceux de Cormocephalus et Rhombocephalus forment sa sous-famille
des Cormoceph alinæ , ainsi caractérisée : Segments céphalique et
basilaire tronqués; 17 articles aux antennes; lèvre étroite, à dents
petites; stigmates valvulaires. Un des caractères des Seolopendriuœ
consiste au contraire dans leur tête cordiforme et s’imbriquant sur
le premier segment ou segment basilaire.
SCOLOPENBRFBE/S •
243
morsicantes , la seconde sera celle des Scolopendrides
hètéropodes chez lesquelles le nombre des pieds est de
vingt-trois. Tels sont les genres Scoeopendropsis,
Brandt, caractérisé par des yeux ..semblables à ceux des
Scolopendres, Scolopocryptops , Newport , qui com-
prend des espèces dépourvues d’yeux et Newportia,
que nous établissons pour le Scolopocryptops lojigitar-
sis, Newp. qui a les pieds de derrière composés de
quatorze articles mobiles. Nos Scolopendrides seront
donc divisées de la manière suivante :
1° Scolopendrides cribrifères ou espèces à stigmates
cribriformes et à vingt et une paires de pieds :
Heterostoma.
2° Scolopendrides morsicantes ou espèces à stigmates
valvuliformes et à vingt et une paires de pieds :
SCOLOPENDRA.
Monops.
CaYPTors.
3e Scolopendrides hètéropodes ou pourvues de vingt-
trois paires de pieds :
ScOLOPENDROPSIS.
Scolopocryptops.,
Newportia.
Nous reléguons dans un groupe d Mncertœ sedis les
Scolopendrides douteuses. Ge sont celles qui iront ni
vingt et une ni vingt-trois paires de pieds, qu’elles
en aient moins ou davantage.
244
CHILOPODES.
§ I.
Scolopendrides cribrifères (1).
Genre HÉTÉROSTOME, Heterostoma (2).
Segments pédigères au nombre de vingt et un. Dix
paires de stigmates grands, circulaires ou subcircu-
laires en plaques criblées de petites perforations. Seg-
ment céphalique tronqué en arrière. Denlicules de la
lèvre inférieure peu nombreux, saillants, forts et sé-
parés par des intervalles plus ou moins prolongés en
rainure sur les saillies dentifères de la lèvre.
Les Scolopendrides de cette section sont fort remar-
quâmes par la disposition de leurs stigmates ; elles ont
aussi un caractère facile à saisir dans la forme des
denticules de leur lèvre forcipuîaire. M. Newport qui
a le premier constaté ces particularités a cru devoir
partager ses Hétéroslomes en deux genres. Ceux du
second genre ou les Branchiostomes ayant les pieds de
derrière moins forts et, ce qui établit leur principal
caractère , une membrane branebi forme sous les
sligmatts.
1.
Hétérostomes proprement dits,
M. Newport en décrit huit espèces auxquelles il ajoute les Sc.
spinulosa * elegans et / ulvipes , Br., dont nous parlerons en même
temps que des vrais Scolopendres.
(1) ScOLOPENDRIDÆ HETEROSTOMÜVÆ , Newport, Tt'anS. lin. SOC.
London , t XIX, p 4'°.
(2) Scolopendræ LO N G l DENTATÆ , parlitn , Newp. , Ann. and Ma g.
of nat. hist. , t. XIII , p 98. — Il ETEROSTOMA , Newp. , Tans. linn.
soc. London , t. XIX, p. 2~5. — Heterostoma et Branchiostoma, id.,
bid p. 410.
SC0L0PENDRIDE.?. 245
Nous ayons nous-même observé deux espèces nouvelles
d’Hétérostomes.
1. Hétérostome trigonopode. ( Ileterostoma trigonopocla.)
Noir verdâtre; antennes vertes, terminées de ferrugineux;
huit dents; mandibules et lèvres vert ferrugineux; pieds fauve
vert; segment anal et appendices latéraux de l'anus ferrugi-
neux ; 5 fortes épines au bord interne des cuisses postérieures,
et un pareil nombre, sur deux séries, à leur face inférieure. Lon-
gueur 4 pouces (0,108).
Scolopendra trigonopoda , Leach , Zool. mise., t. III,
p. 36. — P. Gervais, Ann. soc. entom. de France , 2e série,
1844, p. xxiï. — Heter. trig.. Newp., Trans. linn. soc. Lon-
don, t. XIX, p. 413.
Du Congo et du Sénégal , d’après M. Newport (British Mu-
séum).
Le type du Scol. trigonopoda de Leach que nous avons vu
en 1842 au Musée britannique serait-il différent de l'exemplaire
étudié par M. Newport ? Nous l’avons noté comme provenant
peut-être de la Nouvelle Hollande, et donné par lord Montmor-
ris. Voici la description que nous en avons faite :
Fauve foncé, lavé de verdâtre foncé sur la tête, sur les seg-
ments du premier tiers et vers le bord postérieur de ceux du
reste du corps. Tète subovalaire , coupée carrément en arrière.
Angle latéral postérieur des anneaux émoussé, surtout dans la
seconde moitié du corps; bord latéral marginé sauf aux trois
premiers anneaux pédigères; antennes suballongées; mandibu*
les fauves ainsi que les pattes et le dessous du corps. Pattes pos-
térieures de longueur médiocre, a hanche allongée, quelques
petites épines à son bord externe; celle du sommet double ;
cuisse polyédrique , un peu aplatie en dessus, non marginée et
montrant une faible saillie longitudinale médiane; ses épines
assez fortes ; cinq au bord supérieur interne ; six à l’inférieur,
dont les trois externes sur le même rang. Point d’épine termale
supérieure complexe. Longueur totale 0,082.
Nous ne croyons pas, avec M. Newport, que cette espèce
soit la même que celle appelée par nous Scolopendra Ey-
douxiana.
246
CIIILOPQDES.
2. Hétérostome' épineüx; (Helêrostoma spinosum. )
Olivacé ; forcipules et pieds de derrière ferrugineux; 6 dents
très-fortes; plaques des stigmates brun foireè; article basilaire
des pieds de derrière robuste, subconique, à cinq fortes épines
alternes sur son bord interne ; Pangulaire aiguë, épaissie et di-
latée dans le mâle , grande dans la femelle ; un même nombre
d’épines à la face inférieure; appendices latéraux de l’anus très-
longs, arrondis, aigus. Longueur 5 pouces (0,135).
Heter. spinosa, Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p. 415, pl. 40, fig. 8.
De l’île de Ceylam
3. Hétérostome fascié. ( Heterostoma fasciatum.)
Orangé ; bord postérieur de la tête et des segments fascié de
verdâtre ; plaques des stigmates orangées; cuisse des pieds de
derrière plus longue que la jambe, à cinq épines marginales et
un même nombre à la face inférieure, dont trois externes en sé-
rie et deux internes. Longueur 5 lignes (0,135).
Heter. fasc ., Newp., Trans. linn. soc. London , t. XIX>
p. 415.
Patrie ? (British Muséum.)
4. Hétérostome platycéphale. (Heterostoma platycephalum.)
Tête déprimée, assez grande; forcipules et pieds marrons ;
corps, antennes et pieds olivacé pâle ;six dents, grandes, noires,
aiguës, sillonnées ; cinq fortes épines au bord supéro-interne des
pieds de derrière ; six à leur surface inférieure. Longueur 4
pouces (0,108).
Heter ost. platycephala, Newport, Trans. linn. soc. London ,
t. XIX, p. 415. '
Des îles de l’océan Pacifique (British Muséum).
5. Hétérostome sulcidenté. ( Heterostoma sulcidens.)
Olivâtre foncé ou bleu violacé ; pinces et pieds de derrière
fauve orangé ; six dents noires, aiguës, à bord dentelés et à in-
tervalles profondément sillonnés ; cuisse des pieds de derrière
pourvue d’une saillie longitudinale ; cinq longues épines à son
bord interne et six à sa face inférieure. Longueur 3 pouces 1/4
à 7 pouces (0,187).
SCOLOPENDRTDES.
24?
Scolopendra sulcidens, Newport, Armais and. Mag. of nat .
hist ., t. XIII-, p. 69. — Sc. squalidens , id ., ibid. — Nco/. sa-
briventris, id ., ibid. — Heterost. sulcidens , £ d, Trans. linn.
soe. London , t. XIX, p. 416.
De la Nouvelle-Hollande , à Paramatta (British Muséum).
6. Hétérostome sülgicorne. [Heterostoma sulcicorne.}
Ocracé ; antennes allongées, garnies de petits poils ; six
grandes dents aiguës, àborddenticulé et à sillons longitudinaux;
article fémoral des pieds de derrière à six épines à son bord sü-
péro-interne, et six à Sa surface infëtîfctlWL * LonguetfC 3 poli-
ces' 3/4 (0,100).
Scol. sulcicornis , Newport, Ann. and. Mag. nat. hist., t.
XIII, p. 99. — Heterost. suie., id., Trans. linn. sbv. LondoH,
t. XIX, p. 416.
De la Nouvelle-Hollande , au port Essington ( British Mu-
séum).
7. Hétérostome faüve. (Heterostoma flava.)
Corps et pieds fauve vif; tête verte; antennes orangées ; six
dents noires ; cuisse des pieds de derrière grêle, presque carrée,
plus longue que la jambe, pourvue de cinq épines noires à son
bord interne. Longueur 3 pouces (0,080).
Het. flava, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX»
p. 417.
De la Nouvelle-Hollande, près la rivière des Cygnes. (Coll, de
M. Hope.)
8. Hétérostome mégacéphale. ( Heterostoma megacephala.)
Corps court, olivacé ; tête grande convexe ; antennes , forêî-
pules et appendices latéraux de l’anus roux olivacés ; six dents
triangulaires, aiguës; article fémoral des pieds de derrière plus
long que la jambe ; cinq longues épines à son bord interne et
six à sa surface inférieure, dont cinq sur deux séries longitudi-
nales etla sixième intermédiaire. Longueur 3 pouces 1/4(0,086).
Scolop. megacephala, Newp., Ann. and. Mag. of nat. hist.,
t. XIII, p. 99. — Id., Trans. linn. soc. London, t. XIX,
p. 417.
De la Nouvelle-Hollande, au port Essington, par M. Gilbert
(British Muséum).
248
CHILOPODES.
9. Scolopendre cribrifère. ( Scolopendra cribrifera.)
Tête en ovale coupé en arrière, un peu fondue entre les an-
tennes, finement ponctuée; segment forcipulaire puissant; le
second étroit; segments dorsaux marqués de stries fines et rares,
marginés, à doubles stries dorsales subparallèles et continues;
les inférieures courtes; segments larges; plaque préanale subal-
longée , un peu échancrée en arrière; les pièces latérales de l’a-
nus spiniformes , très-finement ponctuées à leur surface et mon-
trant une ou deux petites épines au bord externe; pieds postérieurs
assez longs , ni aplatis, ni marginés en dessus, pourvus à leur
bord supéro-inlerne de 5 fortes épines simples, et à l’inférieure
decinq ousix ; lèvre des forcipulesetforcipules ponctuées, ferru-
gineux foncé ; les saillies dentifères pourvues de trois fortes dents
chacune; stigmates cribriformes, au nombre de dix paires,
subarrondis; la première très-grande. Longueur du corps 0,115,
largeur 0,012, antennes 0,017, pieds de derrière 0,026.
De Hle Bourou, par MiVl. Quoy et Gaimard , 1829 (Mus.
Paris).
' • . i . . . *• f
10. Scolopendre rapace. ( Scolopendra rcipax.)
Tête subcordiforme, un peu ponctuée, ainsi que les segments
qui sont assez larges, à doubles stries dorsales subparallèles,
médiocres ; les stries inférieures plus faibles encore. Plaque pré-
anale en triangle échancré en arrière ; les pièces latérales termi-
nées en pointes obliques avec deux épines près leur sommet,
marquées de ponctuations très-serrées ; pieds de derrière forts,
subarrondis, à fortes épines à leur article basilaire, huit à la face
interne, trois dentiformes en série au bord inféro interne; toutes
sont simples; saillies dentifères subcarrées à trois dents chacune
dont l’interne pourvues d’un lobe basilaire interne et la médiane
la plus forte; stigmates cribriformes , au nombre de dix paires,
ovalaires ou arrondis. Têle et dos verts, plus ou moins variés de
roux; pieds et antennes roux pâle; pieds postérieurs et forci-
pules ferrugineux ; appendices latéraux de l’anus plus foncés
encore. Longueur du corps 0,100, des antennes 0,026, des pieds
de derrière 0,030.
De Chine, par M. Gernaert, 1838 (Mus. de Paris). Exem-
plaire en mauvais état.
SYNGNATHES
Scolopendre mordant. Eli) unznda>uliidefrandrruil GO épine terminale'. 1 c lèvre extrcfmdrtfide^ t/arvue de ses fin -fl ides
(rct rjet ou l'on ooctfr sfles deuandioisions mlTedentées 1 e luire ou chaperon, vie de face fee œjdeux des puatrcp/eua . 1 le me mand ’*
tfriissie. 1 le' lamème plus (grossie. 1 b une seconde lèi>reintaipplùf uèe contre les mac/wiresjôrmées par h dilatation de laparde ou h
seconde paire de pattes estattac/ièe. lq premières mâchoires unies Mut secondes formant une lèvre inférieure composée.
lz hnfueoure3orddupliar7nar.lv lv lesj/eux de fauche et de droile. 1 R L R les deux antennes grossies, llun tarse trèspfrossi ■
LlthoEie étroite. 1.2 D un indioidupressi. 2 <1 lemèmedefrandlnat. 2 a les feint frasais . 2 A une antenne du même yrvssie.
SC0L0PENDRIDES.
249
2.
Espèces du genre Branchiostoma de M. Newport (i).
11. Braischiostome lithobie. ( Branchiostoma lilhobio'ides.)
Verdâtre, avec des bandes transverses plus foncées ; tête , seg-
ment postérieur, surface ventrale et cuisses orangés ; tarses et
jambes verts ; six dents , dont les deux internes de chaque saillie
réunies; pieds de derrière cylindriques, à six épines au bord
supéro-interne. Longueur 1 pouce 3/4 (0,047).
Branch. lilhob ., Newp., 'Brans, linn. soc. London , t. XIX,
p. 4 J 1 .
De Chine (Coll, de M. Hope).
12. Brancuiostome longipède. ( Branchiostoma longipes.)
Brun ; pinces et appendices anaux orangés ; quatre dents trian-
gulaires, lobées , aiguës , noires ; pieds de derrière allongés;
article fémoral grêle , un peu aplati , à trois épines à son bord
supéro-interne, dont les deux antérieures sont rapprochées , et
sept à la face inférieure. Longueur 1 pouce 3/4 (0,046).
Branch. longipes , Newp., Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p. 411.
Patrie...? (British Mus. )
,
13. Branchiostome nu. ( Branchiostoma nudum.)
Bleu violet; pieds fauves; ceux de derrière très-allongés , cy-
lindriques ; articles des tarses, des jambes et des cuisses, sub-
égaux; métatarses comprimés ; cuisses nues, inermes, sauf une
seule épine très-petite à la face inférieure. Longueur 1 pouce 3/4
(0 046).
Branch. nuda , Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX,
p. 412.
Delà Nouvelle-Hollande, à Paramalta.
(i) Voici comment M. Newport caractérise ce genre :
Antennes et pieds allongés ; dents triangulaires aiguës, la mandi-
bulaire la plus grande; stigmates circulaires revêtues intérieure-
ment d'une membrane épaisse , branchiforme ; pieds de derrière
grêles, à épines petites; l’articulaire habituellement obsolète. [Trans.
linn. soc, London , t. XIX, p. 4lJ*)
250 CHILOPODES.
14. Branchiostome spimcaüde. ( Branchiostoma spinicaudum.)
Pâle brun; une ligne médio-dorsale plus foncée; pieds longs;
l’article fémoral de ceux de derrière armé à la partie médiane
de son bord interne d’une épine très-forte. Longueur1 P pouce
4 dixièmes (0,045).
Scolop. spinicauda, Newport , Trans, « linn . soc. London ,
t. XÎX, p. 412*
De l’Afrique boréale, près de Tripoli (British Muséum), par
M. Ritchie.
§ 2. .
Scolopendrides morsicantes.
Genre SCOLOPE3NDRE. Scolopendre^ (fj.
Tête de forme variable, coupée carrément en ar-
rière ou s’imbriquant sur le segment préanal ; 4 paires
d’yeux inégaux ; 21 segments pédigères ; pieds de der-
rière plus ou moins épineux sous leur article fémoral
où basilaire ; stigmates vulviformes ou en boutonnière,
au nombre de neuf paires; bord antérieur de la lèvre
forcipulaire plus ou moins prolongé en une double
saillie dentifère.
C’est à ce groupe qu’appartiennent les Scolopen-
drides répandues dans toutes les parties du monde et
qui ont été indiquées par les entomologistes du dernier
siècle et du commencement de celui-ci sous le nom de
Scolopendra morsicans ou morsitans. Ces animaux
vivent pour la plupart dans les régions chaudes du
globe : ils se tiennent sous les pierres, dans les trous
du bois mort ou pourri , sous la mousse ou plus ou
moins enfoncés dans la terre. Ils sont très-voraces et
(i) Scolopendra, partim , Linn. et auct. — Scolopendra, Thea-
tops, Cormocephalus et Rhomeocephalus , Newport , Trans. linn.
soc. London , t. XIX, p. 2^5.
«•
SCOLOPENDRÏDES.
251
chassent de préférence !e& Insectes, ies Acarus , les
Araignées, etc. Ils les saisissent avec leurs pieds de der-
rière et les tuent en les piquant au moyen de leurs
pointes forcipulaires. Leur piqûre est très-doulou-
reuse, et sur l'espèce Humaine meme elle agit avec au-
tant d’intensité que celle des scorpions (1). Aussi ces
animaux- sont-dls fort redoutés. Pendant longtemps
leur histoire, aussibien que celle des autres Cliiîopodes,
a été fort négligée Leacha, l’un des premiers, fait voir
que sous le même nom de Sc. morsüans on confondait
plusieurs des espèces distinctes; nous avons nous-
même , en 1837, ajouté quelques espèces à celles qu’il
avait indiquées , et dans notre travail nous portions
déjà à 14 le nombre des espèces du véritable genre
Scolopendre. Depuis lors, les études de M. Brandi,
celles de M. New port et les nôtres aussi , études faites
sur les riches collections de Paris, de Londres, de
Saint-Pétersbourg ou de Berlin, ont permis d’assurer la
caractéristique d’un bien plus grand nombre d’espèces
de Scolopendrides, soit dans ce genre, soit dans ceux
qui composent avec lui la famille qui nous occupe.
M. Newport est le seu! entomologiste qui ait encore abordé la
classification naturelle des véritables Scolopendres. Comme nous
avons cru devoir suivre dans la description des nombreuses es-
pèces que nous réunissons dans ce genre , l’ordre géographiqué ,
nous devons exposer ici la classification qu’il a suivie.
M. Brandt n’admettait encore dans îa famille des Scolopen-
dres, que les genres Scolopendra, Cryplops et Scolopendropsis.
Dans un premier travail publié sur ce sujet en février 1844 (2),
(1) Annals and. mag. of'nat. liist , t XIII, p. 96.
(2) Les effets de la piqûre des Scolopendres ont été décrits par
M. Worbe dans le Bulletin de la Société médieale de Paris pour
1824, p. 92.
CHILOPODES.
252
travail dans lequel il signale déjà 46 espèces, M. Newporta di-
visé les Scolopendra en quatre sections :
1° Parvidenlces : dents labiales petites, nombreuses et
obtuses.
2° Latidentées : dent interne large et dilatée à son bord;
l’externe petite, aiguë, écartée.
3° Longidentées : dents larges, aiguës et lancéolées.
4° Arctidenlées : bord dentaire étroit, arqué ; dents petites.
Quelque temps après (i), M. Newport admettait déjà huit
genres de Scolopendrides , et il les caractérisait brièvement,
mais sans dire quelles espèces décrites par lui font partie de ceux
qui son t nouveaux.
Voici les noms et les caractères qu’il leur assigne :
Scolopendra : segment céphalique cordiforme, imbriqué;
quatre paires d’yeux ; stigmates valvulaires.
Cormocephalus : segment céphalique tronqué en arrière ;
stigmates valvulaires.
Ilhombocephalus ■ segments céphalique et basilaire rhomboï-
daux ; lèvre étroite.
JJelerosloma : segment céphalique tronqué; dents grandes ;
stigmates cribriformes , au nombre de dix paires.
Scolopendropsis , Brandt : segment céphalique tronqué ;
23 paires de pieds.
Theatops : yeux distincts; antennes de 11 articles, subulées;
pieds de derrière claviformes; lèvre dentée.
Scolopocryptops : 23 segments pédifères; le céphalique cor-
diforme, imbriquée ; lèvre non denticulée; antennes de 17 articles.
Plus récemment encore, M. Newport dans son travail mono-
graphique sur les Chilopodes (2) , a changé de classification
et établi parmi les Scolopendrides, les trois sous-familles des
Scolopendrinœ , Heleroslominœ , et Cormocephalinœ. Nous
n’avons à parler ici que des Scolopendrinœ constituant les genres
Scolopendra et Thealops et des Cormocephalinœ.
Genre Scolopendra. M. Newport y admet deux divisions
seulement:
1° Scolopendræ PARYiuEMATÆ - Dents labiales nombreuses,
très-petites, rapprochées entre elles.
(1) Irans. linn. soc. London , t. XIX, P. 275.
(2) Trans., ibid. , p. 3^7.
SCOLOPENDRIDES.
253
A. — Article fémoral des pieds de derrière, aplati, court,
épais; de nombreuses épines à sa face inférieure, sur trois
séries; antennes habituellement de 20 articles :
Scolop. avgulipes , Newport. — Morsitans , Linn. (d'après
M. Newport }. — Sc. Brandtiana , Gerv. (1) limbala , Brandt.
— Varia , Newport. — Plalypo'ides , id . — Bdineala, Br. —
Erythrocephala , id. — Tigrina , Newport. — Leachii , id.
— Angusla , Lucas. — Formosa , Newp. — Lovgicornis , /d —
Tuberculidens , id. — Fabricii , id. — liuhardtonn , id. —
Affinis , id. — puncliventris , id. — Algerina , id.
B. — Cuisses des pieds de derrière garnies d’une seule série
longitudinale d'épines ou inerme.
«) Dix-huit ou vingt articles aux antennes; pieds de derrière
épais, anguleux.
Ne. cingulala, Latr. — Cingulatoides , Newp.— Aaâax, Gerv.
— Savignii, Newp. — Hispanica, id.
b ) Dix-neuf articles aux antennes, articles allongés ; dernière
paire de pieds grêles, à article fémoral épineux en dessous.
Ne. subspinipes , Leach. — Piaceœ , Newp — Gerçai Ai, id.
— Ceylonensis , id. — Planiceps , id. — SepUmspinosa . Br.
— Sexspinosa , Newp. — Lutea , id. — Ornaia , id. —
Flava, id.
c ) Dix-huit articles aux antennes ; à articles allonges; pieds
de derrière grêles, inermes.
Ne. inermis , Newp. — Silhentensis , id. — De llaanii , Br.
— Concolor , Newp.— Childreni, id.— Ilardwickii , id.
C. — Article fémoral des pieds de derrière eyl onirique, a épines
grandes ou irrégulières ; 17 articles aux antennes.
Ne. multidens, Newp. — Punctidens , id. — Clavipes , Koch.
— Ambigua , Br. — Viridicornis , Newp. — Vatiegala , id.
— An gui ata , id. — Cristal a, id. — Canidens , id. — Vio-
lacea , Fabr. — Gigas , Leach. — Giganlca , Linn.
2. Scolopendræ latidentatæ : Lames dentaires subcari ées ;
dent interne élargie, l’externe triangulaire, aiguë, écartée;
épines des pieds postérieurs petites, nombreuses, première
paire de stigmates très-grands.
Ne. valida y Lucas. — Allernans , Leach. — Groyü , Newp.
(i) M Newport réunit sous un même nom spécifique des Scolo-
pendres de Chine et de 1 Amérique méridionale.
CHÎLOPODES.
254
— Complanaia , Newp. — Incerta , id. ^ Multispinosa , id.
Genre Theatofs. Il a pour type le Cryptops poslica deSay
auquel M. Newport a reconnu des yeux semblables à ceux des
Scolopendres. Les deuxautres genres nouveaux de 'M. Newport
que nous réunissons aux Seolopendra, composent la sous^fa mille
des Cormocephalinœ dont les caractères sont :
Segments céphalique et basilaire tronqués, 17 articles wx an-
tennes; lèvre étroite, à dents petites. Stigmates valvulaires.
Cette sous-famille comprend les deux genres suivants :
Genre Cormogephalüs. Antennes courtes, appointies ; seg-
ment céphalique court ; tronqué brusquement ; neuf paires de
stigmates valvulaires; vingt et un segments pédifères.
A. — Pieds de derrière grêles, allongés.
Scolop. rubriceps, Newp. — Sc. lobidens , id.
B. — Pieds de derrière courts , épais , claviformes.
Sc. aurantipes , Newp. — C. obscurus , id. — C. fœmndus ,
id. — Sc. Westwoodii, Newp. — Sc. ambigua , Br. (1) — C. mi-
ni atus , Newp. — Sc. subminiata , id. — C. pallipes , id. — C.
violaceus , id. — C. Guildingii , id.
Genre Rhombocephalus , Newp. — - Segment céphalique al-
longé , subtriangulaire ; le sous-basilaire et la lèvre très-
étroits.
Sc. viridifrons , Newp. — R. Gambiœ , id. — Parms , id.
Politus, id. — Prévis , id.
Les caractères spécifiques des Scolopendres sont
fournis par presq-ue toutes les parties de leur corps
dans les variations secondaires qu’elles peuvent affec-
ter .Tes meilleurs se tirent de la forme des pieds de
derrière, des épines qui arment les cuisses de ces pieds
et des dénis qu’on voit à la saillie antérieure de, la
lèvre forcipulaire. Les épines des pieds offrent néan-
moins quelques variations. Elles n’affectent pas tou-
jours la même disposition dans tous les individus d’une
même espèce, et quelquefois aussi leur nombre est
(i) M. Newport met aussi cette espèce, mais avec doute, parmi
les Scolopendvides du genre Scolopendra , section C.-
SCOLOPEN MURES.
255
différent enlre îes deux pieds d’un même individu. Une
variation analogue nous est offerte par les antennes
qui diffèrent fréquemment d’un coté àdautre dans le
nombre et même plus ou moins dans la forme de leurs
articles.
1.
Scolopendres d'Europe .
1. Scolopendre cingulée. ( Scolopendra cingulata.)
Corps aplad, ^segments à peu près carrés ; couleur fauve va-
riée de verdâtre au dos et de fauve rougeâtre aux pinces et au^
pieds postérieurs ; antennes et pieds fauve pâle; ongles , épines
des cuisses postérieures , .crochets des pinces et dents , noirs ;
pieds.de derrière aplatis, assez courts, à cuisses élargies, un peu
marginales en dessus ; quatre on cinq épines au bord interne des
cuisses ; deux en dessous. (Longueur 0,090.
Scol . morsitans ou morsicans , de quelques auteurs. — Sc.
cingulata , Latreille. — Scol . complanata , id . — Scol. platy-
poides, Newp.
.Du midi de l’Europe, et en particulier d’Italie et du midi deda
Erance. Nous l’avons. prise aux environs de Montpellier (1).
La dénomination de Sc. cingulata , ou celles équivalentes de
Morsicans et morsitans, ont été appliquées par Latreille, par nous
en 1837, par .M. Drandt depuis lors, et.par M. Newport, à des
Scolopendres du périple méditerranéen; mais on a depuis lors
considéré les Scolopendres méditerranéennes, qui ressemblent au
morsitans , comme étant de plusieurs espèces. Celles d’Égypte et
d’Algérie ont été dénommées par, MM. Koch, Newport et Lucas ;
celles du midi de l’Europe ont aussi , été étudiées par MM. Koch
(i) M. Newport ( Emus. linn. soc. London , t. XrX, p. 4(i) 25 ) dé-
crit une espèce de Cormocephalus qu il donne, mais avec doute,
comme du midi de la France. En voici les caractères :
\Co!RMOceph.alüs viridifrows. Orangé ; devant de la tête, bords des
segments, pieds de derrière et antennes vert foncé; 8 petites
dents obtuses ; pieds de derrière allongés ; leur article basilaire
arrondi en dessus; i petites épines bisériées à son bord interne,
2 épines près le bord interne en dessous et 2 près l’externe. Lon-
gueur 2 pouces. (Exemplaire type conservé au Brifcish Muséum;)
CHILOPODES.
256
etNewport, ainsi que par nous; aussi donnerons-nous d’abord
la caractéristique assignée par chaque auteur à la Scolopendre
qu’il appelle rnorsitans ou cingulata.
Scolopendra complanata, f^a treille, Nouv. Dict. d'hist. nat.,
t. XXX, p. 393 — S c. cingulata., id., Règne anim. de G. Cuvier,
t. IV, p. 339.
Corps plus étroit que dans le Sc. rnorsitans ; jaune roussâtre
avec une bande verte sur les insertions des segments qui sont
presque aussi longs que larges; antennes comprimées. Longueur
4 pouces (0,108).
Scolopendra morsicans, P. Gervais, Ann. sc. nat., 2e série,
t. VIII, p. 50. — Syn. de Sc. alternans, Leach? et de Sc. com-
planata et cingulata, Latr.
Ferrugineux, verdâtre; segments aplatis, carrés; antennes
de 20 ou plus rarement de 18 articles; pieds de derrière épais,
assez courts ; leur article fémoral a 5 articles latéro - internes et
en a 2 en dessous. Longueur 0,090. ( Donnée comme de l’Europe
méridionale, du nord de l’Afrique et de l’Asie occidentale.)
Scolopendra cingulata , Brandt , Recueil , p. 57. — Pieds de
derrière médiocres; leur article fémoral assez court et épaissi;
aplati en dessus, un peu convexe et élargi, arrondi à son bord
exter ne, habilucllementquinquidenté à l’interne, les quatre dents
antérieures petites, bisérièes, la postérieure plus forte , à som-
met divisé; face inférieure convexe, le plus souvent épineuse;
les deux épines en ligne longitudinale ; sommet de toutes les
épines noir ; jambe létragorie allongée, médiocre, un peu élargie
en dessus, à bords latéraux subarrondis; écaille préanale infé-
rieure subcordiforme, à sommet entier, arrondi. Longueur 3
pouces à 3 pouces 3 lignes. — M. Brandt rapporte le Sc. italica
de M. Koch à cette espèce. Il lui donne pour patrie le midi de la
France (d'après Latreille), l’Italie , la Sicile, la Podolie australe ,
la Turquie, le Caucase et l’Égypte.
Scolopendba cingulata, Newport, Trans. linn. soc. London ,
t. XIX, p. 387.
Fauve sale ; segments marginés de vert ; dix dents labiales
noires, distinctes; 18 articles aux antennes; pieds de derrière
médiocres, subaplatis, élargis, à côtés arrondis; 5 épines au
bord interne; l’apiciale allongée, bifide. Longueur 3 pouces.
De Sicile. Même espèce, d’après M. Newport, que le Sc.
morsicans Gerv. non Linné et le cingulata, Latr. et Brandt.
SCOLOPENDRIDES .
257
Apres la lecture des caractéristiques que nous venons de re-
produire , il nous parait ditlicile de séparer, comme espèce , du
Scolopendra cingulala de M. Newporl et des autres auteurs, la
Scolopendre qu’il appelle Sc. cingulatoïde (1).
Les autres espèces européennes décrites dans les auteurs sont
les suivantes :
2. Scodopendre clavipède. ( Scolopendra clavipes. )
Premier, deuxième et troisième articles des pieds de derrière
nonmarginés; le premier subclaviforme , à cinq ou six denti-
cules unisériés à son bord supéro - interne ; le dernier presque
simple; deux petites dents à son bord supérieur; cinq dents à la
base interne , bisériées ; 10 ou \ 1 à la face inférieure , bisériées ;
écaille préanale subcordiforrae , subarrondie en arrière; tète et
dos olivacés ; lèvre inférieure et mandibules fauves; pieds olivacé
pâle. Longueur 0,056.
Scolop. clavipes , Koch, Deutschl. Crust ., Myriap . und
Arachn., fasc. 9. pi. 1. — Brandt, Recueil, p. 62.
De Sicile (Musée de Saint Pétersbourg). La description ci-
dessus est celle de M. Brandt.
3. Scolopendre affine. ( Scolopendra affinis. )
Brun vert ; tète, lèvres etpinces decouleur ferrugineuse: pieds
verts; cuisses de ceux de derrière un peu excavées en dessous;
trois séries de petites épines ; huit dents, dont l’interne et l’ex-
terne de chaque côléallongées. Longueur t pouce et demi (O O'sO).
Scol. aff., Ncwport , Ann. and Mag. of nat. hist. , t. XIII,
p. 98. — Id., Trans. linn. soc. London , t. XIX , p. 386.
De Grèce (Musée britannique).
4. Scolopendre fauve. (Scolopendra fulv a.)
Corps fauve clair, pieds de derrière aplatis en dessus; quatre
épines au bord supéro-inlerne de la cuisse et deux ou cinq à sa
face inférieure.
(i) En voici les caractères d'après M. Newport ;
Sc. cinq L’Latoi des, Newport, Ann. nn<l Mag. of nat. hist. ,
t. XIII, p. <6. Segment basilaire (cuisse) des pieds de derrière
court, aplati, à bords un peu relevés; cinq épines à l’interne, dont
l’angulaire large bifide; surface inférieure convexe, à deux épines ;
huit dents labiales obtuses. De Corfou.
Aptères, tome iv.
17
CHILQPODES.
258
Scol. fulva , P. Gerv., Ann. sc. nat ., 2e série, t. VIT , p. 50.
De Sicile , par M. le D. Alexis Lefèvre.
5. Scolopendre viridipède. ( Scolopendra viridipes.)
Incomplètement décrite. Tète ovale; corps livide; pieds et
antennes verdâtres. Longueur 18 lignes (0,010).
Sc. virid.y Léon Dufour, Ann. gén. de phys t. IV, p. 317.
— Lucas , Anim. art. , p. 545.
D’Espagne , dans le royaume de Valence.
6. Scolopendre espagnole. ( Scolopendra Hispanica.)
Olivacé vif; bords postérieurs des segments bleu foncé; sur-
face ventrale , lèvre , pinces et pieds orangés ; pieds de derrière
verts; trois épines aigues sous leur cuisse; dix dents labiales
noires , obtuses. Longueur 3 pouces trois quarts (0,100).
Scol. hisp Newport, Ann. and Mag. of nat. hist, , t. XIX,
p. 389.
Du midi de l’Espagne.
2.
Scolopendres d'Afrique.
7. Scolopendre de Savigny. (Scolopendra Saviqnyi.)
(PI. 42, fig. 1.)
Tête , mandibules et lèvre jaune orangé ; bord postérieur des
segments vert foncé; dix dents courtes, obtuses ; segment basi-
laire des pieds de derrière grêle, aplati, à cinq épines à son bord
interne, la dernière allongée et quadrifide.
Scolopendre Savigny. Égypte , pl. 1 , fig. 1 (copiée dans
notre atlas ), non décrite. — Scolop.morsitans , Newport, Ann.
and Mag. of nat. hist., t. XIII, p. 97. — Sc. Savignii , id.,
Trans. linn. soc. London , t. XIX , p. 388.
D’Égypte ( Britigh Muséum et coll. de Banks ).
M. Newport réunit cette espèce à ses Parvidentata. La figure
citée de M. Savigny représente aussi pour lui une Scolopendre
de cette espèce qu’il donne aussi comme très-voisine du Sc. cin-
gulata.
8. Scolopendre dent canine. ( Scolopendra canidens.)
Olive foncé ; huit dents, dont les trois paires internes petites et
SCQLQPENDÏUDEF»
259
rapprochées; î’exlerne large, aiguë et rejetée en dehors; bord
interne des pieds de derrière à 8 ou 9 épines; face inférieure ex-
cavée, à 8 épines.
Scol. can . , Newport, Ann. and Mag. of r: ai. hisî. t. XIII,
p. 98. — id., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 399.
D’Égypte (Brilish Muséum ) ; du groupe des parvidentées ,
section C.
9- Scolopendre gervaisienne. ( Scolopendra Gervaisiana.)
Jaune d’ocre pâle ou jaune cendré ; antennes allongées ; der-
nière paire de pieds très-large , aplatie , jaune teintée de rous-
sâtre et sans prolongement saillant à l’angle postéro -interne
du premier article, qui présente intérieurement 3 petites épines
disposées sur une ligne longitudinale, et inférieurement quatre
rangées d'épines parallèles au nombre de 3 ou 4 sur chaque
rangée.
Sc Gerv ., Koch , in Wagner, Reisen in Regentsch. Algier t
p. 223, pl. 11 , fig. 12. — Lucas , Algérie, Anim. arlic ., lre par-
tie , p. 343, pl. 2, fig. 6.
D’Algérie, par M. Moritz Wagner. M. Lucas a trouvé cette
espèce aux environs de Philippeville et de La Galle ; il la consi-
dère comme ne différant pas de celle que M. Newport a nommée
depuis lors Sc. algerina. Voici, d’après M. Newport, les carac-
tères de cette dernière :
Tète, antennes, corps, pieds de derrière et squame préanale,
olivacès ; pieds et appendices latéraux de l’anus orangés; pieds
de derrière courts, aplatis, ayant 4 épines marginales. Lon-
gueur 2 pouces 1/4 (0,060).
Scolop. alg., Newport, Trans. linn . soc. London , t. XIX ,
p. 3S7.
De l’Algérie (Coll, de M. Hope). M. Newport réunit cette es-
pèce à ses Scolopendres parvidentées.
10. Scolopendre d’Oran. ( Scolopendra Oraniensis. )
Corps noir d’airain, bisillonné en dessus, vert, avec une
bande longitudinale fauve et bisillonnée en dessous; tètefinement
ponctuée, à mandibules fortes, rouges, subponctulées ; palpes
verdâtres; antennes vertes à la base, un peu roussâtre en avant;
pieds verdâtres, à ongles brun rougeâtre, ceux de la dernière
paire brun verdâtre , ayant l’article basilaire asseæ fortement
CHILOPODES.
260
épineux en dessous , au bord externe. Longueur 0,055 à 0,060 ,
largeur 0,003 1/2.
Scol. Oran., Lucas, Revue zool. de Guérin , 1846, p. 287.
— Id., Algérie , Anim . arhe. , part. 1 , p. 344, pi. 2, fig. 7.
D’Algérie, dans la province d'Oran. Yi-t dans les ravins de
Djebel Saulon et dans ceux qui sont situés entre Oran et Mers-el-
Kebir.
11. Scolopendre de Scopoli. ( Scolopendra ScopoHana.)
Dessus du corps habituellement brun ferrugineux; une tache
médio longitudinale vert foncé ; des ponctuations arrondies sur
la tête et les pinces , ainsi que sur les segments ; une petite ligne
médio-longitudinale sur le dernier; le premier article des pieds
de derrière terminé par une grosse épine tridenléc, présentant
4 ou 5 petites dents supérieurement, et à la face inferieure 9
épines sur trois rangées transversales. Dans quelques individus,
il y a quatre de ces rangées , et alors la dernière ne présente que ;
2 épines. Longueur 0,115.
Scol. Scop ., Koch, in Wagner, Reisen in der Regentsch .
Algier , t. 111 , p. 222, pl. 11. — Lucas , Algérie , Anim. arlic ., j
ire partie, p. 341 , pl. 2 , fig. 5.
De l’Algérie, où l'espèce a été découverte par M Moritz
Wagner M. Lucas Ta retrouvée dans l'Est et dans l’Ouest des
possessions françaises.
12. Scolopendre spinigère. ( Scolopendra spinigera.)
■
Brun ; dernière paire de pieds grêles, aplatis, à peu près égaux
partout, pourvus au bord supéro-interne et à la surface infé-
rieure d'une double rangée d’épines effilées ; 8 dents, aiguës,
irrégulières. Longueur 1 pouce 1/2 (0,010).
Scol. -Sj»î'm<7 ,Newport, Ann. and Mctq. ofnat. hist . , t. Xïiï,
p. 98. — Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 3?s6.
De Tripoli (British Muséum). Espèce du groupe des Sc. par-
videntées , Newp.
13. Scolopendre valtde. ( Scolopendra valida.)
Roux foncé, légèrement marbré de noirâtre; antennes de 18
articles; pinces robustes, ainsi <|ue les pieds; premier article
de celles de la dernière paire hérissé d’épines noirâtres très-
fines à son côté interne. Longueur 3 pouces et demi (0,095).
SCOLOPENDRIDES.
261
Scol. valida, Lucas, in Webb et Berthelot, ffist. nat. des îles
Canaries , p. 49, pi. 7, fig. 14. — Newp., Trans. linn. soc.
Lond., t. XIX, p. 402.
Des îles Canaries par MM. Webb et Berthelot. M. Ncwport
met cette espece parmi les Scolopendres lalidenlées.
14. Scolopendre étroite. ( Scolopendra an gus ta.)
Corps allongé, étroit, d’un vert bouteille en dessus, passant au
brunâtre en arrière, sauf sur le dernier segment qui est rous-
sâtre clair; tête presque ovale; la dernière paire de pieds hé-
rissée de quatre rangées de petites épines noirâtres. Longueur
3 pouces 2 lignes ou 5 pouces (0,135).
Scol. ang ., Lucas, in Webb et Berthelot, Hist. vat. des Ca-
naries, p. 49, pl. 7, fig. 13. — Newp., Trans. linn. soc., t. XIX,
p. 402.
Des îles Canaries, par MM. Webb et Berthelot. M. Newport
réunit cette espèce à ses Scolopendres latidentées. Il lui assigne
six dents labiales, huit ou neuf épines sur la surface et le bord
supéro-intei ne des pieds de derrière, et neuf sur leur surface
inférieure. 11 n’est pas certain qu'elle diffère de son Sc. Leachîî .
15. Scolopendre de Gambie. ( Scolopendra Gambiœ.)
Ochracé sale, avec une ligne longitudinale noire sur le dos;
segment basilaire grand; pieds de derrière à articles égaux*
grands; article basilaire, subconique , présentant deux èpineg
à son bord supéro-interne , l’apicale allongée, bifide; surface
inférieure excavée à deux épines noires près son bord interne*
et quatre en série oblique près l’externe. Longueur 1 pouce et
demi (0,040).
Rhombocephalus Gambiœ , Newport, Trans. linn. soc .
London , t. XIX, p. 426.
D’Afrique sur les bords de la Gambie, (Coll, de M. Hope).
16. Scolopendre d’Eydocx. (. Scolopendra Eydouxiana .)
Teinte générale verdâtre, légèrement nuancée de bleu sur les
pieds, une double série de stries réel 1 1 gnes sur le dos et sous
le ventre, depuis le troisième segment jusqu’à l'avant-dernier
inclusivement; pinces de couleur ferrugineuse à leur base, ainsi
que les appendices bilatéraux inférieurs du dernier segment;
segments quadrilatères allongés ; épines de l’article basilaire de
CHILOPODES.
262
la dernière paire de pieds nombreuses : sept écartées au côté
interne, el trois à la partie inférieure. Longueur du corps 0,037,
des antennes 0,027, des pieds de derrière 0,0*24.
Scol. Fyd.y P. Gerv., Foyage autour du monde de la Favo-
rite, Zool., p. 130, pi. 53.
Du Sénégal (Coll, de M. Guérin). M. Newport suppose que
cette espece pourrait être la meme que le Sc. Irigonopoda de
Leach, mais il est probablement dans l’erreur.
■
17. Scolopendre de Leach. ( Scolopendra Leachii.)
Verdâtre; pieds de derrière aplatis en dessus, anguleux, mar-
ginés et assez grêles; leur Lord interne a six épines sur deux
séries de quatre et de deux. Longueur 3 pouces (0 080).
Sc. morsitans , Leach, ftde Newport. — Sc. Leachii , New-
port, Ann. and Mag. of nat. hist . , t. XIII; p. 97. — Id.,
Trans. linn. soc. London , t. XÎX, p, 382.
De Nantie et d’Ashanté, sur la côte occidentale de l’Afrique
(Britisb Muséum.).
M Newport place cette espèce parmi ses parvidentées. Ï1 la
donne comme reposant sur le Sc. morsitans de Leach, quoique
ce dernier [Zool. misccll.) assigne l’Inde pour patrie à sa Sco-
lopendre.
18. Scolopendre subspinipède. ( Scolopendra suhspinipes.)
Pieds postérieurs longs, grêles, ayant près de 0,030, presque
aplatis en dessus, non marginés ; deux petites épines seulement
au bord inferieur interne; deux ou trois au supérieur; la ter-
minale plus forte, à deux pointes noires; tête subovalaire , sub-
rectiligne à son bord postérieur. Les autres caractères de l’exem-
plaire type de Leach (British Muséum) concordent avec ceux que
j’avais assigné à l’espèce, d’après un exemplaire recueilli par
M. Eydoux; voici ces caractères :
Antennes de 18 articles ; pieds postérieurs marqués en des-
sus, aplatis, à 3 ou 4 dents internes et 2 inférieures; segments
du corps, surtout les postérieurs, marginés. Longueur 0,115, an-
tennes 0,022, pieds postérieurs 0,027.
Scol. subvpinip., Leach, Zool. mise., t. III. — P. Gerv., Ann.
sc. nat., 2e série, t. VIÎ, p 50? — /d., Ann. soc. entom. de
France , î 8 * A , t. XX;I. — Newport, Trans. linn. soc. Lond.,
t. XIX, p. 389.
SCOLOPENDIÏÏDES.
263
D’Afrique (British Muséum). M. Brandt a considéré comme
appartenant à celte espèce ( Recueil , p. 59) des Scolopendres du
Brésii dont nous parierons ailleurs. M. Newport réunit le Sc.
subspinipes à ses parvidentées. Il dit qu’on ignore la patrie de
l’individu type de la description de Leach ; le même entomo-
logiste considère comme une espèce distincte la Scolopendre
que nous avons décrite dans les Annales des Sciences naturelles
sous le même nom, et il l’appelie Scolop. Gervaisii.
4 9. Scolopendre ambiguë. ( Scolopendra ambigua.)
Habitus du Sc. cingulata et épines du Sc. clavipes ; pieds de
derrière presque comme dans le Sc. dubia , mais moins larges;
leur premier article tridenlè à son bord supéro-interne, les deux
dents antérieures, petites, obsolètes, luberculiformes, à sommet
noir ; face interne du même article à trois petites dents unies ou
subbisèriées ; face inférieure marquée d'un sillon longitudinal
profond et de chaque côté de ses bords qui sont relevés deux
à quatre denticules; écaille préanale lélragone, rétrécie en
arrière, à bord postérieur droit; dos et antennes oÜvacèes ; pieds
fauves; tête et pinces fauve ferrugineux. Longueur du corps
0,060.
Scol. amb., Brandt, Recueil , p. 63 et 72. — Cormocephalus?
amb ., Newp., Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 423.
D’Afrique, au cap de Bonne-Espérance. M. Newport rapporte
cette espèce à son genre Cormocéphale.
20. Scolopendre violacée. ( Scolopendra violacea.)
(PI. 39 , fi g. 2.)
Espèce plus petite que les précédentes ; tête, pinces et pre-
miers segments d’un rouge violacé brdlant qu’on retrouve sur
les derniers segments; le reste d’un brun d’airain ainsi que les
pieds et les antennes ; deux stries longitudinales peu distantes à
la face supérieure de fhaque segment, semblant se continuer
d’avant en arrière, sauf sur le premier, et sur le dernier sur le-
quel elles sont remplacées par une petite impre sien médiane;
dessous du dernier segment non sillonné. Longueur du corps
0,045.
Scol. violacea , Fabricius, Entom. System., p. 289. — P*
Gerv. , Ann. sc. nat ., 2e série , t. VII , p. 50. — Guérin , Icon .
CHILOPODES.
264
du Règne anim. de Cuv .. Ins., pl. 1, fig. 7 .—Scoiop. crassipesï
Brandt, Recueil , p. 60 et 72.
Du cap de Bonne-Espérance (Coli. de M. Guérin , et Musée
de Saint-Pétersbourg.)
21. Scolopendre fdlyipède. ( Scolopendra fulvipes.)
Tête, base des pinces, premier segment fauve olivacé ; troi-
sième segment dorsal et les trois derniers verts, ainsi que la
majeure partie des autres segments , sauf leur partie antérieure
qui est fauve olivacée ; les derniers segments plus foncés;
presque tous les pieds ferrugineux , excepté ceux de la dernière
paire, la base de l’antépénultièmeetla pénultième qui sont d’un
vert ou plus moins obscur; antennes vertes; région abdomi-
nale verte; impressions linéaires des plaques dorsales arquées
postérieurement en dehors; pieds de derrière assez allongés,
leurs deux premiers articles égaux , aplatis en dessus, marginés
extérieurement; le premier un peu convexe inférieurement,
quoique denté à son bord supéro interne , la dent postérieure la
plus fotte, fendue à son sommet , les autres bisériées , alternes,
acuminées, faibles; trois denticules unisériés à la face interne,
six à i'inférieure sur deux séries de trois; écaille prèanale infé-
rieure courte, subcordiforme , à bord postérieur à peu près
droit, entier. Longueur du corps, 0,117.
Scol. fulv., Brandt, Recueil , p. 72.
Du cap de Bonne-Espérance (Musée de Saint-Pétersbourg.)
Espèce voisine du Sc. Eydouxiana. M. Newporl la réunit à ses
Heterostoma.
22. Scolopendre élégante. (Scolopendra elegans.)
Habitus, pieds postérieurs, épines du Sc. fulvipes; pieds
orangé fauve; second segment dorsal vert noir, le troisième et
les suivants jusqu’au pénultième ferrugineux miniacé en avant,
fasciès de noir verdâtre en arrière ; appendices latéraux de l’anus
(les hanches) fauves, vertes au bord externe ; le reste de la colo-
ration comme dans le Sc. fulvipes. Longueur 0,054.
Sc. elegans ou Sc. fulv. varielas , Brandt, Recueil , p. 73.
Du cap de Bonne- Espérance (Musée de Saint-Pétersbourg).
N’est peut être qu’une variété de la précédente. M. Newport la
réunit également à ses Heleroslorna .
SCOLOPENDRIDES.
265
23. Scolopendbe de Fabricius. ( Scolopendra Fabricn.)
Tête, pinces et lèvre fauve orangé; corps fauve olivacé avec
le bord postérieur des segments vert foncé; dix dents; pieds
fauves; la dernière paire grêle, allongée, aplatie en dessus à cinq
épines alternantes en dessous. Longueur, 2 pouces 3/4 (0 047).
Scol. morsilans, Fabr. , Entom. syst ., t. 11, p. 389. — Sc.
Fabr. , Newport, Trans. linn. soc . Lond. , t. XIX, p. 384.
D’Afrique. (Musées Britannique et de Banks.)
3.
Scolopendres de l'Inde.
24. Scolopendre d'Hardwicke. ( Scolopendra llardwichei.)
Jaune brillant, avec dos segments bleu foncé, alternant , sauf
le septième ; lèvre, mandibule et appendices anaux ferrugineux ;
pieds postérieurs courts ; à trois petites épines ; la surface infé-
rieure inerme. Longueur 6 pouces 1/2 (0,178).
Scol. Hardw., Newport, and Mag. of nat. hist., t. XÏ1I,
p. 96. — Id., Trans. linn. soc. London , t. XiX, p. 395.
De l’Inde (British Muséum). Espèce de groupe des Par vi-
dent al a, Newport.
25. Scolopendre tigrina. (Scolopendra tigrina . )
Fauve; à tête, .antennes, segment basilaire et pieds de der-
rière roux ; bord postérieur des segments vert formé; pieds
de derrière courts, épais, subconvexes ; article basilaire marqué
à son bord interne de cinq épines noires en séries alternes.
Longueur 5 pouces (0,135).
Scol. iigr ., Newport. Trans. linn. soc. London , t. XIX ,
p. 381.
De l'Inde, à Sullanpore et à Mysore. Espèce du groupe de Par-
videntées.
26. Scolopendre gracieuse. ( Scolopendra formosa.)
Tète cordiforme, pinces roussâlres -, bord des segments vert;
pieds orangés ; dix dents noires distinctes ; pieds de derrière
marginés ; bord interne du premier article à cinq épines sur
deux séries aliernes; surface inférieure accordée à six épines sur
trois séries. Longueur 4 pouces (0,108).
CHILOPODES.
266
Scol. formosa , Newport, Trctns. linn. soc. Lond. t. XIX,
p. 383.
De l’Inde, à Midnapore (British Muséum). Espèce du groupe
des Parvidentées.
27. Scolopendre inerme. ( Scolopendra inermis. )
Marron foncé: dix petites dents labiales; pieds de derrière
très-grê!es à premier article subcylindrique lisse, nu ; épine ter-
minale bifide, existant seule ; écaille préanale allongée, trian-
gulaire, à bord droit. Longueur 5 pouces 1/2 (0,148).
Scol. inermiSy Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p. 393.
Delà Péninsule indienne près de Tanasseri. Espèce fort sem-
blable au Sc. Gervaîsii, New., dont elle diffère par l’absence
d’épines aux cuisses.
28. Scolopendre des Silhets. ( Scolopendra Silhelensis.)
Ferrugineux; segmenls bordés en arrière de vert ; antennes et
tarses roussâtres ; article fémoral des pieds de derrière aplatis ;
à bord supéro-interne présentant trois épines aiguës ; surface
inférieure arrondie, inerme ; dix petites dents labiales. Longueur
5 pouces 1/2 (0,148).
Scol . Silh , Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX ,
p. 393.
Des monts Silhets, dans l’Inde (Coll, de M. Hope). Espèce du
groupe des Scolopendres parvidentées.
29. Scolopendre concolore. ( Scolopendra concolor.)
Ferrugineux; pieds orangés ; les trois premiers articies des
pieds de derrière égaux ; le premier rétréci à sa base, aplati en
dessus, tri-épineux à son bord interne ; la troisième épine et la
première très-grandes, face inférieure inerme ; dix petites dents
labiales. Longueur 6 pouces 1/2 ,0,174).
Scol. conc., Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p. 394.
Du Bengale (Coll, de M. Iîope). Espèce du groupe des Parvi-
dentées, ayant, d’après M. Newport, beaucoup d'analogies avec
le Sc. dellaanii de M. Brandt.
SCOLOPENDRIDES.
267
30. Scolopendre crêtée. ( Scolopenârci crislala.)
Brun; antennes et pieds verdâtres ; six dents dont l’externe
carrée ell interne de chaque côté bifide; dernier segment con-
vexe, marqué d’une petite saillie médio-longitudinale en forme
de crête ; pieds de derrière courts ; cinq épines aiguës au bord
interne de l’article basilaire; six épines sur trois séries de deux
à la face inférieure. Longueur 6 pouces 3/4 (0,180).
Scol. cnsfattf, Newport, Ann. and Mag. ofnat. hist.,t. XIII,
p. 98 — Id., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 398.
De Chine? l’exemplaire type de cette espèce est au British
Muséum. M. Newport place cette espèce dans la section C de ses
Sc. parvidentées.
4.
Scolopendres de l'archipel Indien et de la mer des Indes.
31. Scolopendre tuberculidentée. ( Scolopendra tuberculi-
dens. )
Testacé; dent mandibulaire pourvue d’un tubercule aigu à
sa base; huit dents labiales, distinctes, obtuses ; article basilaire
des pieds de derrière étroit , aplati , un peu marginé , pourvu de
six épines , dont l’angulaire large , quinquefide ; écaille préanale
cordiforme. Longueur 3 pouces (0,080).
Scol. tuberc., Newport, Ann. and Mag. ofnat . hist., t. Xïlï,
p. 97. — Id., Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 383.
De Ceylan (British Muséum), espèce de la section des Par-
videntées , Newp.
32. Scolopendra pallipes de Ceylan, cité par M. Templeton ,
Ann. and Mag. of nal. hist. , t. XVII, p. 65. Je n’en connais
pas la description qui probablement n’a pas encore été publiée.
33. Scolopendra crassa, Templ. ibid. même remarque que
pour le S. pallipes.
34. Scolopendre de Ceylan. ( Scolopendra Ceylonensis. )
Marron foncé; tarses verdâtres; suites dorsales marginées la-
téralement ; épines de la dernière paire de pieds semblables à
celles des Sc. subspinipes. Longueur 5 pouces (0,135).
Sc. Ceyl Newport, Trans. linn. soc . London , t. XIX ,
p. 391.
De Ceylan ( British Muséum ).
238
CHILOPODES.
35. Scolopendre fauve. ( Scolopendra flava. )
Entièrement fauve, avec les appendices anaux olivacés; seg-
ments céphalique et basilaire aplatis, larges ; 10 petites dents;
pieds de derrière allongés, étroits; premier article convexe en
dessus , à bords un peu tranchants; trois fortes dents au supèro-
interne ; deux à la face inférieure. Longueur 5 pouces 1 / 2 (0,119).
Scol. flava, Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX ,
p. 392.
De l'île de Ceylan?
36. Scolopendre de De Haan. ( Scolopendra de Haanii.)
Pieds postérieurs assez allongés à article basilaire assez long,
subtrigone, comprimé, plan en dessus, à bord extérieur subtran-
chant, l’interne tridenté ; dents subégales, subunisériées , la
postérieure presque simple ou à sommet bifide ; face inférieure
convexe ; second article allongé, un peu étroit, à peu près égal
au premier en longueur; écaille préanale oblongue, tétra-
gone, allongée, très-étroite en avant, à bord postérieur droit.
Longueur du corps0,162.
Scol. de Haanii , Brandt, Recueil , p. 59.
De Java (Musée de St-Pétersbourg).
37. Scolopendre érythrûcppiiale. ( Scolopendra eryihroce-
phala.)
Habitus du Sc. de Haanii; taille moindre ; toute la tête et
le premier segment du corps ferrugineux; dos submarbré de
fauve verdâtre avec le bord postérieur des anneaux vert; pieds
olivacés ; article basilaire de la dernière paire tétragone allongé,
subrélréci, plan en dessus et pourvu au bord interne de six pe-
tites dents à sommet noir dont les quatre intermédiaires sont
disposées par paire, face inférieure convexe, à neuf épines, fai-
bles, trisériées ; écaille préanale carrée subeordiforme, bord
postérieur subcurviligne. Longueur du corps 0,087.
Scol. erythoc ., Brandt, Recueil p. 63.
De Java par le B. Frilze (Musée de St-Pétersbourg).
38. Scolopendre a deux lignes. ( Scolopendra bilineata.)
Couleur olivacée, bord postérieur des segments et pieds fau-
ves; deux petites crêtes sur le dos des segments sauf au dernier
SCOLOPENDRIDES.
269
qui n'en a qu’une ; pieds de derrière courts ; article basilaire
subconvexe en dessus, pourvu à son angle supéro-interne de
deux rangées longitudinales de petites dents et sur le bord lui-
même de trois forts denticuies noirs à leur sommet et dont le
postérieur fendu à sa pointe ; face inférieure du même article
convexe; six ou sept articles sur trois séries longitudinales ; se-
cond article des pieds de derrière raccourci, assez grêle; écaille
préanale étroite, tétragone oblongue, à bord postérieur subar-
rondi, entier. Longueur du corps 0,108.
Sc. bilin. Brandt, Recueil, p. 64.
De Ja va (Musée de St-Petersbourg).
39. Scolopendre rurripède. ( Scolopendra rubripes.)
Vert obscur en dessus ; mandibules des pinces vertes, milieu
fauve, sommet noir ; lèvre inférieure fauve verdâtre en dessus,
à sommet noir; pieds courts, brun purpurescent, à pointe fauve,
les postérieurs courts, le premier article fort, médiocre, sub-
aplati en dessus, plan en dehors et un peu en dedans, convexe en
dessous, avec le milieu saillant ; bord interne de sa face supé-
rieure tridenliculée à denticuies inégaux; face interne bidentée,
à dents en série longitudinale ; face inférieure en partie renflée,
à cinq ousix dents, assez fortes, très rapprochées, subconfluentes
à leur partie basilaire, bisériées ; la série interne a en général 2
ou 3 denticuies, l’externe en a trois ; écaille préanale cordiforme,
échancrée en arrière, marquée sur son milieu d’une ligne lon-
gitudinale. Longueur 0,103.
Scol. rubr ., Brandt, Recueil , p. G5.
De Java par le ü. Fritze (Musée de St-Pétersbourg).
40. Scolopendre sept épines. ( Scolopendra septemspinosa.)
Premier article des pieds de derrière semblable à celui du Sc.
ëe lîaanii et de même tridenté à son bord supéro-interne ; faces
interne et inférieure bidenticulée ; corps brun, olivacé en dessus;
pieds fauves ; squame antéanale tétragone subcordiforme plus
étroite en arrière, à bord postérieur à peu près droit. Longueur
du corps 0,081.
Scolop. septemspinosa , Brandt, Recueil, p. 60.
De Java (Musée de St-Petersbourg).
M. Newport ( Trans . linn. soc. London , t.XIX, p 391) décrit
sous ce nom, mais sans avoir la certitude de l’identité d’es-
270 CIÎILOPODES.
pèce, une Scolopendre de Chine déposée dans la collection de
M. Hope.
;
41. Scolopendre de Lucas . (Scolopendra Lucasii.)
Ferrugineux ; tête subcordiforme ; corps plus ou moins large
à lignes dorsales divergentes, nullcs aux deux derniers segments;
bord latéral marginé ; doubles stries inférieures non continues,
assez grandes cependant ; écaille préanale subarrondie en ar-
rière ; plaques latérales terminées en épine ; pieds de derrière
grêles, subaplatis, non marginés en dessus ; deux ou trois épines
au bord supéro-interne ; deux à la face inférieure; saillies den-
tifères à cinq dents chacune; stigmates valvulaires. Longueur
du corps 0,012 au moins, antennes 0,020, pieds de derrière
0,030.
Scol. de Lucas , Eydoux et Souleyet, Vogage de la Bonite ,
Zoologie, Aptères, pl. 1. fig. 12. — Sc. Borbonica , Blanchard,
Iconogr. Bègn . anim. Ins., pl. 12, fig. 3 ?
De nie de France par M. Freycinet, Desjardins ; de Bourbon
par M. de Nivois, M. Eydoux, etc. (Mus. de Paris). Des indivi-
dus de Mahé ( Mus. de Paris ) paraissent être de la même
espèce.
42. Scolopendre rarépine. ( Scolopendra rarisipina.)
Brun ferrugineux lavé de verdâtre avec la tête, l’appareil forci-
pulaire et son segment et les premiers segments plus ferrugi-
neux ; ceux-ci marginés latéralement à partir du septième,,
marqués en dessus de deux stries très-fines, subdivergentes ;
doubles stries inférieures non continues, très-marquées ; écaille
préanale en trapèze étroit à angles postérieurs subarrondis ;
pieds de derrière grêles, non marginés, n’ayant que quatre ou
cinq épines, trois à leur face interne et deux à l’inférieure;
l’angulaire simple ; saillies denlifères subarrondies ayant cha-
cune quatre petites dents serratiformes obtuses, tête subcordi-
forme, stigmates ordinaires. Longueur du corps 0,120, antennes
0,024 , pieds de derrière 0,023.
De Madagascar. (Collection du Muséum de Paris.)
43. Scolopendre angulipède. (Scolopendra angulipes.)
Articles basilaires des pieds de derrière très-courts, épais, sub-
SCOLOPENDRIDES.
271
triangulaires, aplatis en dessus et pourvus d’un rebord marginal
externe; le bord interne à six épines, dont la dernière large,
quadrifide ; surface inférieure arrondie, pourvue de neuf épines;
huit dents labiales, petites obtuses.
Seul, cnigul., Newp., Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII,
p. 97. — Id., Trans. linn. soc. Lond ., t. XlX , p. 378.
De Madagascar (British Muséum). Espèce de la section des
Parvidentées, Newp.
5.
Scolopendres de la Nouvelle- Hollande et de la Polynésie.
44. Scolopendre de Richardson. (Scolopendra Richardsonii.)
Tète et corps olivacé clair ; antennes et bord des segments vert
foncé; forcipules orangées; 8 petites dents obtuses ; premier ar-
ticle des pieds de derrière à 6 dents bisériées à son bord supé-
rieur; à9ou!0denls à l’inférieur. Longueur 2 pouces 1/2 (0,087).
Scol. Richardsonii , Newp., Trans. linn. soc. London, t.XIX,
p. 385.
De la Nouvelle-Hollande , près de Sydney ( British Muséum ).
Espèce du groupe des Parvidentées.
45. Scolopendre longicqrne. ( Scolopendra longicornis.)
Antennes longues; huit dents très-distinctes mais obtuses;
pieds de derrière grêles , en partie triangulaires , avec la surface
supérieure de tous leurs articles aplatie et marginée , l’inférieure
excavée longitudinalement et pourvue de trois séries d’épines.
Longueur 3 pouces (0,080).
Scol. long Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII,
p. 97. — Id., Trans. linn soc. London , t. XIX , p. 383.
De la Nouvelle- Hollande intertropicale, au port Essington
(British Muséum). M. Newport place celte espèce parmi ses
Scolopendres parvidentata.
46. Scolopendre aürantipède. [Scolopendra aurantipes. )
Brun olive ; pieds orange clair ; bord dentaire étroit , six dents
courtes et obtuses dont l’externe aiguë et distante, 1 interne bi-
fide de chaque côté; segment basilaire des pieds de derrière
pourvu en dessus d’une ride saillante placée diagonalement;
quatre épines au bord interne dont l’angulaire bifide ; surface
272
CHILOPODES.
inférieure excavée à cinq épines rangées sur deux séries. Lon-
gueur 3 pouces 1/2 (0,095).
Scolop. aurantipes , Newport, Ann. and Mag. ofnat. hist.,
t. XII, p. 99. — Cormocephalus durant., id., Trans. linn ,
soc. London , t. XIX , p. 421.
De la Nouvelle-Hollande, au port Essingfon (Brilish Mu-
séum). Espèce de la section des Latidenlata Newp., et du genre
Cormocephalus du même auteur.
47. Scolopendre obscure. ( Scolopendra obscura.)
Pâle olivacé; antennes et bord postérieur des jsegments verts ;
tête et pinces ferrugineux foncé; huit dents noires ; pieds posté-
rieurs ocracés , plus grêles que dans le Sc. aurantipes , et à
épines plus fortes. Longueur 2 pouces 1/2 (0 068).
Cormocephalus obscurus , Newport, Trans. linn. soc. Lon-
don , t. XIX , p. 421.
De la Nouvelle Hollande , près de Sydney (British Muséum ).
48. Scolopendre féconde. ( Scolopendra fœcunda. )
Olivacé; lête et pinces marron foncé , luisantes , marquées de
ponctuations éparses; antennes vertes; pieds de derrière ocra-
cés , convexes ; quatre épi rses noires, sur deux séries obliques à
leur face inférieure et deux à l'interne sur une même ligne. Lon-
gueur 3 pouces 1/2 (0 095).
Cormocephalus fœcundus , Newport, Trans. linn. soc. Lon-
don , t. XIX , p. 421.
De la Nouvelle- Hollande près Paramatta (British Muséum).
49. Scolopendre de Westwood. ( Scolopendra Westwoodii.')
Vert foncé; pieds jaunes , segment céphalique, mandibules,
pieds de derrière, rouge orange; six dents petites, obtuses,
noires; segments basilaires des pieds de derrière et le second
subconiques convexes; bord interne à trois dents, surface supé-
rieure à deux, l’inferieure fortement excavée, ayant quatre pe-
tites épines sur son bord externe et deux à l’interne ; plaque anale
allongée, à bords droits; appendices anaux allongés , ponctués et
de couleur orange. Longueur 3 pouces (0,080).
Scolop . Westwoodii , Newport, Ann. and Mag. of nat. hist.,
t. XIII, p 100. — Cormocephalus Westw ., id ., Trans. linn.
soc . London , t. XIX, p. 422.
i
SCOLOPENDRIDES.
273
De l’Australie (British Muséum et cabinet de Banks). Es-
pèce de la section des Arclidentata de M. Newport et de son
genre Cormocephalus.
50. Scolopendre miniacée. (Scolopendra miniata.)
Tète pinces, lèvre, segments postérieurs, appendices anaux et
pieds de couleur miniacée ; antennes bleues, corps olivacé ; bord
des segments vert foncé ; pieds de derrière très-épineux au bord
supéro-interne, quinqué-épineux en dessous. Longueur 2 pou-
ces 1/4 (ü,07i).
Cormocephalus? miniatus, Newport, Trans. linn. soc. Lon-
don, t. XIX , p. 423.
De la Nouvelle-Hollande , près la terre Adélaïde ( British Mu-
séum).
51. Scolopendre subminiacée. ( Scolopendra subminiata.)
Tète, appareil mandibulaire, pieds de derrière vermillon,
corps déprimé, jaune, avec le bord postérieur des segments
vert; pieds jaunes; six dents courtes, obtuses; pieds comme dans
le Ne. fVestwoodii ; appendices anaux courts , obtus ; sommet
bifide. Longueur 3 pouces 1/2 (0,095).
Scolop. subm ., Newp., Ann. and Mag. of nat. hist ., t. XIII,
p. 100. — Cormocephalus subminiatus , id., Trans. linn. soc.
London , t. XIX, p. 423.
De la Nouvelle-Hollande , près la rivière des Cygnes ( British
Muséum). Espèce delà même section que les précédentes; elle
n’est peut-être, d’après M. Newport, qu’une simple variété du
Sc. JVeslwoodii.
52. Scolopendre tête ponctuée. ( Scolopendra puncticeps.)
Antennes non velues, moniliformes , à articles décroissants;
tête en ovale tronqué postérieurement, ferrugineuse ainsi que
l’appareil forcipulaire et marquée de nombreuses ponctuations
fines qu’on retrouve sur les segments dorsaux et ventraux , mais
qui sont de moins en moins évidentes; doubles stries dorsales,
bien marquées, à peu près continues, parallèles; obsolètes aux
derniers segments ; une seule médiane au dernier ; les inférieures
non continues ; écaille préanale quadrilatère, à bords postérieurs
plus étroits; plaque latérale de l’anus très-fortement ponctuée ,
roussàtre; pieds de derrière, épais , renflés, courts, ayant une
Aptères, tome iv. 18
274
CHILOPODES.
épine terminale multiple sur l’article basilaire, et quelques épines
faibles au bord interne ainsi qu’au bord inférieur externe; saillies
denlifères quadridentées, à dents petites; une tache fauve, arron-
die, médiane, sous chaque segment. Longueur du corps 0,055;
des antennes 0,010; des pieds de derrière 0,011.
De Van Diemen , par M. Jules Verreaux ( Muséum de Paris )»
M. Verreaux a trouvé ces Scolopendres en décembre, sous les
écorces des Eucalyptus. Le même naturaliste a recueilli à la
Nouvelle-Hollande , près la rivière des Cygnes , deux autres es-
pèces de Scolopendres; nous n’osons pas affirmer qu’eiles dif-
fèrent de celles de M. Nevvport que nous n’avons pas vues.
53. Scolopendre polie. (Scolopendra polita.)
Olivacé pâle, luisant; une ligne médio-dorsale noire; an-
tennes bleues ; pieds verdâtres ; mandibules fauves ; appendices
latéraux de l’anus très-ponctués ; article basilaire des pieds de
derrière suballongé, élargi, aplati, à cinq épines bisériées à
Son bord interne dont l'apiciale simple et allongée ; quatre paires
bilatérales d’épines à la face inférieure qui est excavée. Lon-
gueur 1 pouce et demi (0,040).
JRhombocephalus politus. Newport, Trans . linn. soc.Lond
t. XIX, p. 426.
De la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande (Collection de
M. Hope).
54. Scolopendre courte. ( Scolopendra brevis.)
Vert foncé; tête, segment postérieur, appendices latéraux de
l’anus et pieds roux; antennes, jambes et tarses bleues; article
basilaire des pieds de derrière plus long que le second, à trois
épines à son bord interne, l’apicale allongée, et trois épines à sa
face inférieure ; plaque préanale, trigone. Longueur 3 quarts de
pouce (0,030).
Rhombocephalus brevis , Trans. linn. soc . London , t. XlXy
p. 426.
De la partie occidentale de la Nouvelle-Hollande (Coll, de
M. Dope).
55. Scolopendre rubriceps. ( Scolopendra rubriceps.)
Tête et pinces rouge foncé; corps noir subaplati, rétréci en
arrière, élargi en avant; pieds et antennes roux olivacé; pieds
SCOLOPENDRIDES.
275
de derrière à trois épines au bord supéro-intcrne de l'article
basilaire et sept épines bisériées en dessous. Longueur 4 pouces
3 quarts (0,127).
Scolopendra rubriceps , Ncwport, Ann. and May. of nat.
hist., t. XIII, p. 99. — Id. , in Diflenb., New. ZeaL, t. II,
p. 270. — Cormocephalus rubriceps , Id ., Trans. linn. soc.
London , t. XIX, p.420.
De la Nouvelle-Zélande (Brilish Muséum). M. Newport qui avait
d’abord placé cette espèce parmi ses Scolopendres lalidentées,
l’a rapportée depuis lors à son genre Cormocephalus.
56. Scolopendre pallipède. {Scolopendra pallipes.)
Vert pâle ; antennes et pieds fauves ; bord dentaire arqué ; huit
dents obtuses; article fémoral des pieds de derrière convexe,
court, subcarré, à trois épines; quatre épines à sa surface infé-
rieure près le bord externe, et deux près l’interne. Longueur
1 pouce 3 quarts (0,045).
Cormocephalus pallipes, Newport, Trans. linn. soc.Lond .,
t. XIX, p. 424.
De la terre de Yan Diemen et de la Nouvelle-Zélande (Brilish
Muséum).
57. Scolopendre violette. ( Scolopendra violacés cens.)
Tête et corps olivacé pâle, teints de violet ; antennes bleues;
pinces et lèvres orangées; tarses verts ; huit dents noires obso-
lètes; article fémoral des pieds de derrière plus long que le ti-
bial, à trois épines au bord interne, deux superficielles, quatre
inférieures près le bord externe et deux à l’interne. Longueur
2 pouces 1 quart (0,060).
Cormocephalus violaceus, Newport, Trans. linn. soc. Lond.t
t. XIX, p. 424.
Delà Nouvelle-Zélande, près Wellington (Brilish Muséum et
coll. de M. Ilope).
, . *
58. Scolopendre de Tonga. {Scolopendra Tongana.)
Ferrugineux, presque uniforme, à pieds et antennes plus clairs ;
les pieds postérieurs médiocres, à peine marginésen dehors, mul-
tispinuleux en dedans et en dessous ; 5 épines sur deux rangs au
bord supéro-inlerne, la postérieure multifide ; 6 ou 8 en des-
sous ; lignes dorsales faibles, plus marquées près le bord posté-
CHILOPODES.
276
rieur où elles divergent faiblement; les inférieures complètes
continues; écaille préanale coupée carrément en arrière, où son
bord est plus étroit qu’antérieurement; les deux saillies denti-
fères irrégulièrement quinquèdentées, à dents petites. Longueur
du corps 0 085 , pieds postérieurs 0,017.
De Tonga-Tabou (Coll, du Muséum de Paris), par MM. Quoy
et Gaimard.
59. Scolopendre des Sandwich. ( Scolopendra Sandwitchiana.)
Fauve roussâtre; 5 paires de petites dents labiales; pieds de
derrière grêles, aplatis en dessus, à deux épines au bord supéro-
interne de la cuisse dont la seconde apicale et deux au bord in-
féro-externe. Longueur 110.
Des îles Sandwich (Coll, du Muséum de Paris), par le capi-
taine L. Freycinet, 1820.
6.
Scolopendres de V Amérique septentrionale.
60. Scolopendre marginée. ( Scolopendra marginata.)
Corps vert olivâtre, obscur, blanchâtre ou fauve en dessous;
segments non ponctués, marginés bilatéralement, et terminés de
noir verdâtre; les premier, troisième et quatrième plus courts;
les cinq ou six derniers plus distinctement marginés ; tête de
couleur marron; antennes verdâtres; pieds pâles lavés de bleu
verdâtre ; pieds de la dernière paire dépassant en longueur les
trois segments terminaux; longueur de leurs articles à peine
double de leur largeur ; le premier article épineux en dessous
et armé d’une saillie angulaire forte et aiguë à sa pointe. La
longueur de l’animal dépasse 2 pouces et demi (0,066).
Scol. marginata , Say, Journ. acad. nat. sc. Philad , t. II,
part. 1 , p. 100. — Id. , OEuvres entom., édit. Lequien , t. I,
p. 22 . — Sc. morsitans , partim, Newp. , Trans. linn. soc .
London, t. XIX, p. 379.
De la Géorgie et de la Floride.
61. Scolopendre verte. ( Scolopendra viridis.)
Corps bleu verdâtre, sans taches en dessus; segments posté-
rieurs marginés de jaune pâle; mandibules blanc jaunâtres;
SCOLOPENDRIDES.
m
pieds blanchâtres à leur base, terminés de bleu verdâtre pâle;
ceux de la paire postérieure, jaune pâle. Longueur, à peu près
2 pouces et demi (0,068).
Scolop. viridis, Say, Journ. acad. nat. sc. Philad., t. II,
part. 1, p. 100. — /d., OEuvres entom . , éd. Lequien , t. I,
p.23.
De Géorgie et de la Floride.
62. Scolopendre a ventre ponctué. ( Scolopendra puncti-
ventris).
Tête et dos brun verdâtres ; antennes vertes ; mandibules et
lèvre orange brillant; pieds jaunes; ceux de la paire posté-
rieure olive, huit dents distinctes dont les terminales sont un
peu allongées ; appendices anaux profondément ponctués ;
pieds de derrière courts, pourvus de quatre épines marginales
et, à la face inférieure , de six disposées sur trois séries , deux à
chaque série. Longueur, 1 pouce 3/4.
Scol. punct ., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. t. XIII,
p. 100. — Id. Trans. linn. soc. Lond. , t. XIX, p. 386.
De la Floride ( Brilish Muséum ). M. Newport a d’abord
rapporté cette espèce à ses Scolopendres arctidentata et de-
puis à ses Parvidentata, section A.
63. Scolopendre inéquidentée. ( Scolopendra inœquidens.)
Tête subcordiforme un peu élargie; doubles stries dorsales
parallèles, continues en dessus, assez peu marquées; bord pos-
térieur du dernier segment triangulaire obtus; stries inférieures
faiblement divergentes; plaques des segments subarrondies à
leur bord postérieur ; plaque préanale quadrilatère étroite , à
bord postérieur plus étroit que l’antérieur, droit; angles sub-
arrondis; pièces latérales terminées en épine multifide, très-
finement ponctuées; antennes longues, nues; saillies dentifères
finement ponctuées , à trois dents inégales, l’interne large , à
bord libre rectiligne, la mitoyenne peu distincte, subarrondie ,
l’externe séparée par un espace plus grand; pieds de derrière
assez longs, forts , subarrondis , épineux en dessous et à la face
interne; 6 épines environ en dessous , et à peu près 14 au bord
interne, la dernière multifide, à sept petites pointes inégales en
couronne. Couleur ferrugineuse un peu nuancée de verdâtre ; an-
tennes pâles; tète, segment foreipulaire et partie postérieure plus
278
CHILOPODES.
ferrugineuse. Longueur du corps, 0,190 ; plus grande largeur,
0,022 ; antennes 0,035 ; pieds de derrière, 0,035.
Des États-Unis, à New-York, par M. Miibert. (Muséum de
Paris, 1824-.)
7.
Scolopendres de V Amérique méridionale et des Antilles.
64. Scolopendre géante. ( Scolopendra gigas.)
Segments en carré plus long transversalement, à angles ar-
rondis, bruns ferrugineux, jaunes en arrière ; antennes, palpes
et pieds testacés; pieds, excepté ceux de la paire antérieure,
spinuleux sur leur article basilaire et plus rarement sur le se-
cond ; lèvre ferrugineuse ; mandibules également ferrugineuses à
leur base, noires à leur sommet ; tout le corps finement ponctué.
Longueur 0,285.
Scol. gigas , Leach, Zool. mise ., t. III, p. 42. — Id., Linn.
trans. Lond ., t. XI, p. 383. — Newport, Ann . and Mag. of
nat. hist.f t. XIII, p. 98. — Id. Trans. linn. soc. London,
t. XIX, p. 399.
De Venezuela? d'après M. Newport (British Muséum).
M. Newporta ajouté à la description ci-dessus , qui est de Leach,
que cette espèce appartient à ses Parvidentala , qu’elle
est de couleur ferrugineuse et luisante, à tète grise et à pieds
fasciés d'olive foncé; Leach n’en avait pas connu la patrie. Dans
son dernier travail il a donné une description plus détaillée de
cette espèce.
65. Scolopendre insigne. (Scolopendra insignis .)
(PI. 43, fig. 4.)
Tête subcordiforme ; bord antérieur de l’arceau forcipu-
laire échancré et fortement marginé; segments assez serrés,
subimbriqués, plus larges en arrière qu’en avant, marginés laté-
ralement à partir du quatrième , à doubles stries obsolètes ; der-
nier segment court, à bord postérieur subarrondi , doubles
stries inférieures médiocrement marquées, non continues;
plaque préanale plus longue que large, à bord médiocrement
échancré, plus étroilque l’antérieur, bords latéraux droits; angles
postérieurs subarrondis ; appendices latéraux marqués de ponc-
tuations extrêmement fines ; cuisses terminées par un faisceau de
très-petites épines ; bord denlifère des forcipules à quatre dents
SCOLOPENDRTDFS.
279
égales en ligne droite , les deux internes plus ou moins confon-
dues ; pieds de derrière assez longs, subaplatis en dessus, à
épines nombreuses sur la partie interne de la face supérieure et
sur la partie interne sur la face inférieure de 30 à 35 en tout ; la
postérieure forme une réunion de 10 ou 15 petites épines sur
deux ou trois rangs. Tous les pieds ont des épines correspon-
dantes à celles-ci au nombre de 3 ou 4. Couleur ferrugineuse
ambrée ; plus pâle sur les antennes et les pieds, plus foncée et
marbrée de brunâtre en dessus. Longueur du corps 0,200, an-
tennes 0,045 , pieds de derrière 0,036.
Scol. insignis , P. Gervais, Ann. soc. eniom.de France ,
1844, p. xxix. Id ., Allas de cet ouvrage (livraison de 1844).
Des régions chaudes de la Colombie, par M. Justin Goudot
et de Carthagène, par M. Ferdinand Barrot, consul de France
(Mus. de Paris.) Elle se rapproche de la précédente.
66. Scolopendre gigantesque. ( Scolopendra gigantea. )
Une grande espèce , que nous croyons des Antilles ( Mus. de
Paris, par M. Plée ) est fort voisine de la Sc. insigne; mais
elle est plus brune, et ses trois d nts internes, confondues en-
semble, forment sur la partie dentifère de l'appareil forcipu-
laire une saillie rectiligne; ses pieds de derrière sont plus
aplatis et un peu moins épineux. C’est une variété bien dis-
tincte, ou plutôt une espèce à part. Peut être le Sc. gigantea ,
Linné, Syst.nat ., d’après Brown, Jamaica, pl. 42, fig. 4, et dont
M. Newport parle sous le même nom de Sc. gigantea, Trans .
linn. soc. London , t. XIX, p. 400. Est-il de la même espèce?
Il faut cependant remarquer que Brown et Linné ne donnent à
leur Scolopendre que 17 paires de pieds.
67. Scolopendre variée. ( Scolopendra variegata.)
Marron foncé, avec le frontet le^ parties postérieures de chaque
segment dorsal , la lèvre, les mandibules et la surface ventrale
du corps orangé brillant ; antennes olive; pieds oranges , avec
des bandes plus foncées. Longueur 5 lignes.
Scol. varieg ., Newport, Ann. and.Mag. of nat. hist ., t. XIIÎ,
p. 97. — Id. , Trans. linn. soc. London , t. XIX , p. 397.
De Demerara (Brilish Muséum , et collection de M. Hope).
Espèce du groupe des Parvidcotées , section G.
280
CHILOPODES.
68. Scolopendre de Brandt. ( Scolopendra Brandtiana.)
Tête, pieds et antennes ferrugineux plus ou moins foncés; seg-
ments verdâtres en dessus et en dessous ; doubles stries supé-
rieures subcurvilignes , à peu près continues , les inférieures
également; plaque préanale un peu plus longue que large, à
bord postérieur plus étroit que l’antérieur, subarrondi ; appen-
dices latéraux coupés obliquement à leur extrémité avec un fais-
ceau de 4ou 5 petites épines à sa partie saillante interne; pieds de
derrière aplatis en dessus , à articles courts, peu ou point mar-
ginés ; à cinq épines au bord supéro-inlerne , l’angulaire qua-
drifide, et 2 ou 3 au bord inférieur ; d'autres fois 6 ou 8; 5 dents
petites à chaque saillie denlifère de l’appareil forcipulaire. Lon-
gueur du corps , 0, 100 ; des antennes, 0,019 ; des pieds de der-
rière , 0,20 à peu près.
Scolop Brandt. , P. Gerv. , Ann. sc. nat. , 2e série, t. VII,
p. 50. — Sc. plafypus ? Brandt, Recueil, p. 61. — Sc.
morsitans , parlim.., Newport, Trans. linn. soc. Lond ., t. XIÏ,
p. 378. Du Brésil, parM. Gaudichaud; de Cayenne, par MM. Les-
chenault, Doumerc et Leprieur; des Antilles, par M Moreau
de Jonès ; de Saint Thomas, par M. Richemont (Mus. Pa-
ris). Des exemplaires de la même collection ont été rapportés de
la Vera-Cruz par madame Salé , en 1835.
69. Scolopendre platype. ( Scolopendra plafypus.)
Habitus et couleurs du Sc. cingulata ; face supérieure des
premier et second article des pieds de derrière aplatie, marginée
bilatéralement ; cinq ou six dents au bord interne du premier
article, les quatre ou cinq dernières petites, noires au sommet,
la postérieure plus forte , quadrifide ; face inférieure convexe ,
à neuf petites dents sur trois séries de trois; squame préanale
cordiforme subcarrée, courte , à bord postérieur à peine arqué.
Scol. plafypus, Brandt, Recueil , p 61.
De Cuba et de St-Domingue (Musée de St-Pélersbourg); de la
Jamaïque (British Muséum); de Tabago? (ibid). M. Brandt doute
si cette espèce n’est pas le Sc. Brandtiana , Nob. ou le Sc. mar-
ginal a , Sav. Je crois bien qu’en effet elle ne diffère pas du
Brandtiana , quoique je n’aie pas vu le type de la description de
M. Brandt.
SCOLOFENDRIDES.
281
70. Scolopendre platypoïde. ( Scolopendra plalypoides.)
Fauve, bord des segments vert; tête et antennes rousses ; pieds
de derrière courts , épais ; leurs premier et second articles mar-
ginés ; six épines au bord interne. Longueur , 4 pouces (0,107).
Scol. platypoïdes, Newport. Trans . linn. soc. Lond ., t. XIX,
p. 380.
Du Brésil.
71. Scolopendre de Newport. ( Scolopendra Newportii.)
Tête, forcipules et appendices latéraux de l’anus rouge foncé;
bord des segments ferrugineux; pieds et antennes fauves; lames
dentaires arrondies, dents visibles; trois épines à l’article ba-
silaire des pieds de derrière. Longueur, 5 p. 1/2 (0,145).
Scol. subspinipes , Gerv. , Ann. sc. nat. , lre série , t. VII ,
p. 50 , non Leach ? — Brandt. , Recueil , p. 59. — Lucas »
Anim. artic. , p. 514. — Scolopendra Gervaisii , Newport,
Trans. linn. soc. London , t. XX, p. 390. — Sc. Newportii ,
Lucas, Algérie , Anim. art. , lre part. , p. 343 (en note).
Du Brésil (Brilish Muséum).
72. Scolopendre du Brésil. (Scolopendra placeœ).
Orangé; tarses, bord postérieur des plaques dorsales vert
foncé ; tête et pinces rouges; 10 dents distinctes ; écaille préanale
étroite, allongée, abord arrondi; piedsde derrière grêles ; 3 épines
au bord interne de la cuisse; 2 en dessous. Long. 5 pouces(0, 135).
Sc. placeœ , Newport. Trans. linn. soc. Lond., t. XIX,
p. 390.
Du Brésil. (British Muséum.)
73. Scolopendre de la Sagra. ( Scolopendra Sagrœa.)
Segments du corps subégaux, marginés latéralement, sauf les
deux premiers, à stries supérieures assez fortes surtout au mi-
lieu; pinces fortes ; antennes longues , grêles , de 17 articles;
pieds postérieurs cylindracés , garnis sur l’article basilaire de
20 à 25 épines dont la postérieure formée par une réunion de
petites épines; couleur ferrugineuse, lavée de verdâtre; pieds
et dessous plus clairs. Longueur du corps 0,144 ; des antennes
0,040; des pieds de derrière 0,036.
Scolop. Sagrœa , P. Gervais , Ann. sc. nat., 2e série, t, VII,
CHILOPODES.
282
p. 50. sp. 8.— Brandt, Recueil, p. 66.— Sc. alternans , Newport,
Trans. linn.soc. London, t. XIX, p. 302. — Scol. morsilans ,
Shaw, Zool. mise., t. I , pl. 9.
De Cuba , par M. Ramon de la Sagra. D’Haïti, par M. Jœger.
Des scolopendres delà Guadeloupe par le général Donzelot et
de St Thomas par M. Richemond (Coll. mus. Paris) me paraissent
être de cette espèce ; elles ont quatre dents sur chaque saillie
dentifère, les deux ou trois internes confondues, et à bord tran-
chant rectiligne ; leur plaque préanale est comme dans le Sc. au -
daæ, maisàbord postérieur droit, elleurarticle basilaire des pieds
de derrière présente 20 ou 25 dents dont l’augulaire complexe;
les appendices latéraux de l’anus sont terminés par une pointe
multifide; l’un d’eux a le corps long de 0,150.
C’est peut-être encore à cette espèce qu’il faut rapporter une
grande Scolopendre vert bouteille , recueillie à la Guadeloupe
par le général Donzelot et dont le corps a environ deux déci-
mètres.
M. Rrandt a lui aussi rapporté des Scolopendres recueillis
à Haïti par M. Jœger (Musée de St-Pétersbourg). La descrip-
tion qu i! en donne s’éloigne en effet fort peu de la nôtre. Peut-
être faut-il lui réunir encore le Sc. mullispinata , Newp.
74. Scolopendre hardie. ( Scolopendra audax.)
Tête subcordiforme ; doubles stries dorsales peu marquées;
segment postérieur à peu près aussi long que large, échancré
bilatéralement à son bord postérieur, avec la saillie médiane ob-
tuse; doubles stries inférieures subcontioues ; écaille préanale
plus longue que large, plus étroite en arrière, à bord postérieur
arrondi; appendices latéraux très finement ponctués, terminés
par une épine simple ; pieds postérieurs grêles subarrondis , un
peu aplatis en dessus, pourvus sur leur article basilaire d’épines
peu nombreuses , trois distantes au bord supéro-interne , l’an-
gulaire simple, deux au bord inférieur; couleur verdâtre, un
peu bleuâtre; tête, segment et appareil forcipulaire ferrugi-
neux foncé. Taille variable , 0,08 à 0,Î70.
Des Antilles , à la Martinique , à Marie-Galante et à la Gua-
deloupe, par MM. Guyon, Hotessier, Alexandre Rousseau,
Gilliet , etc. ( Mus. Paris et de Montpellier ).
Scolopendra audax , P. Gervais, Ann. sc. nat. , 2e série,
SCOLOPENBRIDES. 283
t. Vïï, p. 50. — ? Sc. morsitans , Latreille; JVouv. dict. dliist.
nat., t. XXX, p. 393.
Du Brésil? La première description que j’en ai publiée a été
faite sur des exemplaires que mon ami le Br Ch. Leblond avait
reçus du Brésil avec d’autres animaux de cette contrée. Les seg-
ments sont inégaux, moins larges que dans les Sc. morsitans de
la Méditerranée , émoussés à leurs angles. Il m’a semblé que îa
dénomination de Sc. morsitans rte pouvait leur être conservée ,
puisqu’on l’a donnée tantôt à des animaux d’Europe et d’Afrique,
tantôt à d’autres originaires de l’Inde ou d'Amérique, c’est-à-dire
à des Scolopendres spécifiquement Irès-djfférentes entre elles.
Un exemplaire de file Saint-Vincent, rapporté au Muséum de
Paris par M. Lesueur, a les épines plus fortes.
Peut-être faudra-t-il réunir à celte espèce le
Scolopendre subspinjpes, Brandt, Recueil , p. 59, non Gervais :
Très -semblable au Sc. de Haanii , mais à pieds de derrière
plus grêles, plus étroits et plus longs , également bidentés souS
leur article basilaire; écaille piéanale plus courte. Longueur du
corps 0,108.
Du Brésil (Musée de Saint-Pétersbourg).
75 Scolopendre angulée. ( Scoïopendra angulata.)
Vert foncé; tête, segment basilaire, lèvre et mandibules de
couleur orange ; mandibules tachetées de noir; pieds jaunes, îa
partie postérieure verte; segments aplatis ; la partie antérieure
de leur bord marginée et anguleuse ; huit dents petites et aiguës.
Longueur 4 pouces 1/2 (0,122).
Scol. angul . , Newport, Ann. and Mag . of nat. hist ., t. X1IÏ,
p. 97.— lé., Trans. linn. soc. London „ f. XIX, p. 3 et 8.
De la Trinité (Brilish Muséum). Espèce rangée par M. New-
port parmi ses Parvidenlata.
76 Scolopendre aplatie. ( Scoïopendra complanata.)
Corps déprimé, brun rouge foncé, avec les antennes et les
pieds, excepté ceux de îa partie postérieure, verdâtres; dent in-
terne de chaque côté dënticuîée , bord interne et dessus de
l’article basilaire des pieds de derrière garnis de vingt épines ou
plus, disposées sur trois séries obliques; dix-sept à la face infé-
rieure. Longueur 5 pouces (0,135).
CHILOPODES.
284
Scol. compl., Newport, Ann. and Mag. ofnat. hist. t. XIII,
p. 99. — Id., Trans. linn. soc. London., t. XIX, p. 404, non
Sc. complanata , Latreille.
De St-Kitts ou St-Christophe ( Brilish Muséum). Espèce
de la section des Lalidenlées, Newp.
77. Scolopendre multispjnée. ( Scolopendra multispinala.)
;
{i
i
Brun foncé ; antennes et pieds verts ; bord interne de la der-
nière paire de pieds pourvu de six ou sept épines petites et sur
deux séries ; une série de 6 à la face interne, et 17 ou 20 sur
trois séries irrégulières à la face inférieure. Longueur 0,1 10.
Scol. mullisp., Newport, Ann. and Mag. ofnat. hist., t.XIII,
p. 98. — Id ., Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 405.
De St-Kitts ou St-Christophe (British Muséum). Espèce de
la section des Lalidenlées, Newport.
78. Scolopendre a ligne. ( Scolopendra lineata.)
Ocracé sale; cinq lignes longitudinales saillantes sur le dos;
pieds de derrière claviformes, à article fémoral très-court,
conique , pourvu d’une petite épine angulaire. Longueur
1 pouce 1/2 (0,040).
Cosmocephalus lineatus, Newport, Trans. linn. soc. London ,
t. XIX, p. 425.
De l’ile Saint-Vincent, aux Antilles , par Guilding (Coll.de
M. Bope).
79. Scolopendre de Guilding. ( Scolopendra Guildingii . )
Ocracé; deux impressions linéaires longitudinales distantes
sur le dos ; pieds de derrière claviformes très-longs , à articles
égaux, marqués d'impressions longitudinales; le basilaire co-
nique ; face interne aplalie , portant trois petites épines disposées
obliquement; trois autres épines à la surface inférieure. Lon-
gueur 1 pouce (0,027).
Cosmocophalus Guildingii, Newport, Trans. linn. soc. Lon-
don, t. XIX , p. 425.
De l’ile Saint-Vincent, aux Antilles, par Guilding (Coll, de
M. Hope ).
80. Scolopendre planiceps. ( Scolopendra planiceps.)
Tète petite, aplatie, de couleur chocolat, ainsi que les pinces
SCOLOPENDRIDES.
285
et les appendices anaux; corps olivacé ; bord des segments vert
foncé ; dix dents distinctes , obtuses; pieds de derrière ferru-
gineux ; écailles un peu dilatées , à bord interne quadriépineux ;
deux épines à sa face inférieure. Longueur 5 pouces (0,135).
Sc. planiceps , Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p. 391.
Des Antilles (British Muséum). Espèce du groupe des Par-
videntéesde M. Newport.
81. Scolopendre jaune. ( Scolopendra lutea.)
Antennes, corps et pieds fauve clair; tête, pinces, appendices
anaux orangé foncé ; dix dents obtuses , peu distinctes; premier
article des pieds de derrière subaplati; quatre épines noires
au bord interne, l’apicale allongée, aigue; deux épines à la
face inférieure. Longueur 4 pouces (0,108).
Scol. lulea , Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX,
p. 392.
Des Antilles ? ( Coll, de M. Hope.)
82. Scolopendre du Chili. ( Scolopendra Chilensis .)
Tête subarrondie en avant, à peu près rectiligne à son bord
postérieur ; doubles stries dorsales parallèles, continues ; une
petite saillie linéaire sur le milieu du dernier segment; doubles
stries inférieures continues, un peu courbées en dedans sur les
arceaux médians; écaille préanale en demi-ovale, à bord posté-
rieur arrondi; appendices latéraux larges, confondus avec la
partie descendante de l’arceau supérieur du segment , granulés
dans leur moitié interne qui porte une saillie spiniforme sur la-
quelle sont éparses quatre ou cinq petites pointes noires; pinces
robustes ; leur lèvre tridentée à sa saillie denlifère , à dents iné-
gales, avec la dent interne sublobée ; pieds de derrière faibles,
subarrondis, pourvus à leur face inférieure d’une dizaine de
faibles épines, cinq ou six au bord interne ; l’épine angulaire for-
mée de deux ou trois autres petites épines sans support, couleur
brun verdâtre. Longueur du corps 0,043 , des antennes 0,010,
des pieds postérieurs 0,010.
Du Chili, par M. Claude Gay (Mus. Paris).
83. Scolopendre pale. (Scolopendra pallida.)
Tête carrée subarrondie; doubles stries dorsales continues en
CHILOPODES.
286
dessus et à peu près en dessous; point de ligne saillante médio-
dorsale sur le dernier, qui est un peu plus long que large ; écaille
préanale, plus longue que large, à bord postérieur à peu près
droit, angles émoussés; appendices latéraux marqués de ponc-
tuations lines et serrées, terminées en arrière par une pointe
dont le sommet porte quelques petites épines ; pieds de derrière
assez grêles, un peu aplatis en dessus et davantage en dessous,
mulli-épineux sur leur article basilaire; quatorze ou quinze
épines sur trois séries à leur bord supéro-interne , la série supé-
rieure de deux ou trois seulement ; dix épines au bord inféro-
externe sur deux séries; saillie dentifère de l'appareil forcipu-
laire quadridentée , à dents faibles, de forme ordinaire, les
deux internes plus ou moins confondues; couleur géérale fauve
pâle. Longueur du corps 0,065 , des antennes 0,010, des pieds
de derrière 0,015.
Du Chili, par M. Pissis (Coll. Mus. Paris).
84. Scolopendre ponctidentée. (Scolopendra punctidens.)
Antennes vertes; mandibules ou pinces orangées; six dents
noires, courtes, obtuses , fortement ponctuées; pieds de la paire
postérieure, pourvus à leur suface inférieure de six épines sur
deux séries , l’externe de quatre et l’interne de deux. Longueur
3 pouces 3/4 (0,100).
Scol. punctid ., Newport , Ann. and Mag. of nat. hist. ,
t. Xïll, p. 97. — ld., Trans. linn. soc. London, t. XIX,
p. 396.
De l’Amérique australe? (British Muséum). Espèce du
groupe des Parvidenlata , Newport.
8.
Scolopendres dont on ignore la patrie.
85. Scolopendre alternante. ( Scolopendra alternans.)
Couleur testacée ; tète et arceau mandibulaire marron clair,
ainsi que l’article basilaire des pieds de derrière; épines dubord
interne de ceux-ci médiocres, au nombre de trente ou quarante,
avec le processus angulaire en épine multifide ; face supérieure
non marginée; l’inférieure a 15 ou 20 petites épines disposées
en petits groupes transversaux irréguliers; écaille préanale petite
et allongée, à bord postérieur arrondi. Longueur 0,140.
#
SCOLOPENDRIDES.
287
Scol. altern., Leach, Zool. mise. , t. III, p. 40 , pl. 130 —
P. Ger x.,Ann. soc. entom. de France , 1841, p.xxi. — Newport,
Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII, p. 99.
Patrie ? Peut-être l’Amérique méridionale, d’après
M. Newport. Espèce du groupe des Parvidenlata , Newport. —
J’ai observé, ainsi que M. Newpo;t, l’exemplaire type de la des-
cription de Leach, qui est encore au British Muséum à Londres.
86. Scolopendre a six épines. (Scolopendra seæspinosa. )
Article basilaire des pieds de derrière aplati , à 2 épines à son
bord, 2 à sa face interne et 2 à l'inférieur. Longueur 3 pouces 1/2.
Scol. sexsp., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII,
p. 96. — Id., Fr ans. Iinn. soc. London , t. XIX, p. 391.
Patrie...? ( Coll, de M. Hope). Espèce du groupe des P arm -
dentala ,Newp.
87. Scolopendre ornée. ( Scolopendra ornata.)
Orangé ; bords latéraux et postérieurs des segmenls ainsi que
les tarses verts ; tête rouge foncé; 10 dents noires, petites,
maisbien distinctes; 3 épinesaiguës sur l’articlebasilaire des pieds
de derrière, l’apicale aiguë, simple. Longueur 5 pouces (0,135).
Scol. orn. , Newport, Trans. iinn. soc. London , t. XIX ,
p. 392.
Patrie...? ( Coll, de M. Hope ). Espèce du groupe des Parvi-
dentées.
88. Scolopendre de Ciiildren. ( Scolopendra Childreni.)
Olive; tête , mandibules et pieds de derrière ferrugineux ; 10
dents , à peine distinctes; segment basilaire des pieds de derrière
large, à 3 épines, inerme à sa face inférieure. Longueur 6
pouces 1/2 (0,174),
Scol. Childreni , Newport , Ann. and Mag. of nat. hist.,
t. XIII, p. 96. — Newp. , Trans. Iinn. soc. London , t. XIX,
p. 394.
Patrie...? (British Muséum.) Du groupe des Par vident ata.
89. Scolopendre viridicorne. (Scolopendra viridicornis.)
Antennes et surface dorsale de couleur verte , avec les bords
des segments jaunes ; mandibules , lèvre et pieds de derrière
ferrugineux ; 8 dents petites, obtuses; face interne du premier
CHILOPODES.
288
article des pieds de derrière à 7 épines , surface inférieure à 6,
sur trois séries. Longueur 5 pouces (0,135).
Scol. viridic., Newp., Ann. and Mag. ofnat. hist ., t. XVIII,
p. 97. — Id ., Trans. linn. soc. London , t.XIX, p. 396, pl. 33,
fîg. 1, 3, 4et 5 sous le nom de Sc. Hopeï), et pl. 40, fig. 5 et 6.
Du Brésil. Espèce rangée parmi les Parvidentata , Newp.,
section C. Il y en a des exemplaires au British Muséum et dans
la collection de M. Hope.
90. Scolopendre bordée. ( Scolopendra limbata.)
Très-semblable au Sc. platypus ; il en diffère par les caractères
suivants : les deux articles basilaires de la première paire de
pieds un peu moins aplatis, à peine marginés, presque comme
dans le Sc. cingulala; bord interne du premier à 8 dents, dont
les7 antérieures très-petites, semblables, et la dernière plus forte
et à sommet multifide ; face inférieure convexe , à 9 ou 12 très-
petits denlicules, irrégulièrement disposés sur quatre séries;
écaille préanale subconliforme , arrondie à son bord postérieur.
Longueur du corps 0,067.
Scol. limb.. Brandt, Recueil , p. 62.
Patrie...? (Musée de St-Pétersbourg. )
91. Scolopendre spinulecse. ( Scolopendra spinulosa . )
o
Pieds de derrière médiocrement allongés, à articles suballon-
gés assez grêles, article basilaire subai longé, convexe à son mi-
lieu en dessus et en dessous, plan bilatéralement quinquédenté
à son bord supéro-interne , à dents médiocres, les quatre der-
nières bisérièes , alternes, le dernière simple, un peu plus
grande que les autres; 6 denticules bisériés au milieu du bord
inférieur ; le second article plus étroit ; écaille préanale cordi-
forme , échancrée en arrière. Longueur du corps 0,146.
Scol. spinul ., Brandt, Recueil , p. 65.
Patrie...? (Musée de St-Pétersbourg. )
92. Scolopendre mültidentée. ( Scolopendra multidens.)
Dents labiales très-petites, au nombre de 12 à 14; dents man-
dibulaires larges, pourvues d’un petit tubercule ; couleur ferru-
gineuse; pieds jaunes; articles des tarses verts. Longueur 4
pouces 1/2 (0,1 15).
Scolop. multid., Newport, Ann. and. Mag. of nat. hist.y
SCOLOPENDRIDES.
289
t. XIII, p. 97. — Id.i Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 395.
Patrie ? ( Bri tish Muséum). Peut-être, suivant M. New-
port, le Sc. ferruginea de Fabricius. Espèce de Parvidentata ,
Newp.
93. Scolopendra anomia, Newport, Ann. and. Mag. of nat.
hist t. XIII, p. 97. M. Newport place cette espèce parmi les
Parvidentata , mais il ne la décrit pas, et il n’en dit pas la
patrie.
94. Scolopendre de Gray. ( Scolopendra Grayii.)
Ferrugineux foncé; tête pourvue de deux rides longitudi-
nales, luisante ; segment basilaire des pieds de derrière allongé ,
garni de 12 ou 15 petites épines sur trois ou quatre séries
obliques à son bord interne; 14 petites épines à sa face inférieure,
placées sur trois séries ; écaille préanale étroite, allongée, à bord
postérieur droit. Longueur 0,163.
Sc. Grayii , Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII,
p. 98. — Id., Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 403.
Patrie ? (British Muséum). Du groupe des Lalidentata.
95. Scolopendre dent de squale. ( Scolopendra squalidens.)
Tête petite; antennes finement striées; six dents aiguës avec
l’interne de chaque côté multilobée; segment basilaire des
pieds de derrière à cinq épines sur son bord interne, et six à sa
face inférieure, comme dans le Sc. sutcidens.
Sc. squat., Newport, Ann. and. Mag. of nat. hist. , t. XIII ,
p. 99.
Patrie ? (British Muséum). Espèce de groupe des Longi-
dentata , Newp.
96. Scolopendre incertaine. ( Scolopendra incerta.)
Brun ; tête, pinces, appendices anaux roux foncé; antennes et
pieds fauves ; 6 dents noires, obtuses ; pieds de derrière aplatis,
étroits, allongés; leur premier article un peu convexe, ayant
plus de 20 épines noires, aiguës sur sa face supéro-interne ;
l’épine apicale multifide. Longueur 5 pouces 1/4.
Sc. incerta , Newport, Trans. linn soc. London , t. XIX,
p. 401 (0,148).
Patrie ? Espèce du groupe des Lalidenlées. L’exemplaire
type fait partie de la collection de M. Hope.
Aptères, tome iv.
19
290
CHILOPODES.
97. Scolopendre a dents lobées. ( Scolopendra lobidens .)
Rouge - marron foncé, avec les antennes, les pieds et la
surface ventrale du corps jaune brillant; bord dentaire très-
étroit; dent unie de chaque côté, à deux lobes pointus, chacune
avec un petit lobe à sa base externe; pieds de derrière cy-
lindriques, allongés, étroits, à quatre ou cinq épines très petites ;
trois épines en série longitudinale à la face inférieure. Longueur
0,200.
Scol. Jobid Newport, Ann. and. Mag. of nat. hist , t. XIIï,
p. 99. — Cormocephalus lob., id. , Trans. linn. soc. London ,
t. XIX, p. 420.
Patrie.,... ? (British Muséum). Espèce du groupe des Arcti -
dentala , et du genre Cormocephalus du même auteur.
98. Scolopendre peinte. (Scolopendra picla.)
Corps jaune olive ; tête marron foncé nuancé de vert ; mandi-
bules, lèvre, segment postérieur et appendices anaux rouge lui-
sant; pieds et antennes bleu vert ; huit dents distinctes, obtuses;
segment basilaire des pieds de derrière grêle, subcylindriques,
à six épines marginales; surface inférieure excavée, à 10 petites
épines sur une double série longitudinale.
Scolopendra picla, Newport, Ann. and Mag. of nat. hist .,
XIII, p. 100.
Patrie..... ? Espèce du groupe des Arctidentata , Newp.
99. Scolopendre front vert. ( Scolopendra viridifrons.)
Orange, avec le devant de la tête, la partie postérieure des
segments dorsaux, les pieds de derrière et les antennes vert
foncé; huit dents petites, obtuses ; pieds de derrière allongés,
subcylindriques, à quatre petites épines marginales; face infé-
rieure, un peu excavée, à quatre petites épines marginales sur
deux séries.
Scol. virid ., Brandt, Ann. and Mag. of nat. hist.,t. XÏIÎ,
p. 100.
Patrie ? Espèce du groupe des Arctidentata , Newp. (Bri-
tish Muséum).
100. Scolopendre variée. (Scolopendra varia.)
Verdâtre , à tête fauve ; bord des segments verdâtre ; bord la-
SCOLOPENDRIDES.
291
bial arrondi ; dix dents petites ; pieds de derrière aplatis, non
marginés à angle postéro-interne allongé, quadrifide. Longueur
5 pouces (0,135).
Sc. varia , Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX,
p. 380.
Patrie ? (Musée de la Société zoologique de Londres.)
Genre CRYFTOPS. Cryptops (1).
Apparence des Scolopendres ordinaires, c’est-à-dire
un seul arceau supérieur pour le segment forci polaire
etcelui de la première pairede pieds; 2îsegmenlsendes-
sus , sans compter la tête ; 22 en dessous , en comptan
celui des forcipules ; celles-ci fortes, peu allongées;
21 paires de pieds, dont la postérieure plus longue
et plus épineuse que les autres ; antennes inonili-
formes, de 17 articles décroissants. Les Cryptops dif-
fèrent des Scolopendres par l’absence complète d’yeux.
Ce genre établi par Leacli en 1812 comprend quel-
ques espèces de Scolopendres fort inofïensives à cause
de leur petite taille. On en a recueilli en Europe et
en Afrique , ainsi que dans l’Amérique septentrionale,
dans Flnde et à la Nouvelle-Zélande. En 1 8 A V (2)
nous en avons signalé une autre espèce, assez voi-
sine du Cr. Saoignyi, recueillie en Colombie par
M, Justin Goudot.
1.
Cryptops proprement dits.
1. Cryptops des jardins. ( Cryptops hortensis. )
Ferrugineux; tète sub-ovalaire, étroite en avant; lèvre marquée
(1) Cryptops, Leach , Trans. linn. soc., t. XI; 1812. — P. Ger-
vais, Ann. sc. nat ., 2e série , t. VII , p. 5i.
(2) Ann. soc. entom. de France , p. xxix.
CHILOPODES.
292
d’une impression triangulaire profonde se terminant en sillon ;
antennes et pieds velus; articles fémoraux de ceux de derrière
inermes , sub-coniques, plus longs que le suivant; écaille préanale
en carré allongé , arrondi en arrière. Longueur 1 pouce v0,025).
Crypt. hort., Leach, Encycl. Brit., suppl. , t. I, p. 431,
pl. 22. — Id ., Zool. mise., t. III , p. 42 . pl. 139. — P. Gcrvais,
Atlas de Zoologie , pl. 56, fig. 2. — Newport, Trans. linn.
soc. London , t. XIX, p. 408.
D’Angleterre et de France, à Paris.
2. Cryptops de Savigny. ( Cryptops Savignyi. )
Pl. 39, fig. 1.
Segments marqués en dessus d’impressions longitudinales
comme sculptées, et en dessous d’une ligne longitudinale sur le
milieu en croix, avec une autre transversale; antennesmouiliformes,
à articles serrés, velues, de 17 articles ; pieds plus velus, ceux
de la paire postérieure les plus longs pourvus d’épines, sur-
tout à la cuisse ; les épines en moindre nombre à la cuisse
des pieds qui précèdent; couleur fauve un peu ferrugineuse;
tête, forcipules , antennes et anus un peu plus ferrugineux.
Longueur du corps 0 020 ou un peu plus.
Crypt. Savignyi , Leach, Zool. mise ., t. III, p. 42. —
P. Gervais , Ann. sc. nat ., 2e série, t. VII , p. 51. — ? Scolop.
Germanica , Koch, Deutschl. Crust ., Myr. und Arachn.,
fasc. 9, pl. 2.
D’Angleterre , de France , aux environs de Paris , et à Mont-
pellier, ainsi que d’Allemagne-
On le trouve dans les jardins et dans les bois , à la surface de la
terre , sous les feuilles mortes , dans la mousse , etc.
3. Cryptops numide. ( Cryptops Numidica.)
Brun roussâtre; tête lisse; pinces fortes, larges; antennes
courtes, de 12 articles, fauves, brunâtres, poilues sur leurs pre-
miers articles; segments déprimés en dessus, quadrilinés, très-
finement ponctués en dessous où ils n’ont que deux sillons; un
sillon unique transversal ; pieds grêles, fauve roussâtre, garnis
de poils fauve-teslacé ; angles noirs. Longueur 0,032 ; largeur
0,002 1/4.
Crypt. num., Lucas, Revue zool. de Guérin , 1846, p. 288.
— Id., Algérie , Anim. arlic.t p. 345, pl. 2, fig. 8.
SCOLOPENDRIDES.
293
De l’Algérie, d’après M. Lucas. Ce Cryptops est assez rare. II
en a trouvé quelques individus en hiver, sous les pierres, dans
les environs du cercle de la Calle. Les environs d’Alger et ceux
d’Oran lui en ont egalement fourni.
4. Crvptops austral. {Cryptops Anstralis.)
Fauve; tête, antennes, pinces, lèvre et dernier segment
orangés; plaques dorsales, arrondies latéralement , sillonnées
transversalement en avant, et marquées de quatre impressions
longitudinales; pieds fauves, pubcscenls; articles fémoraux,
tibiaux et tarsiens égaux. Longueur 1 pouce 1/10 (0,030).
Crypt. Australis , Newport, Trans. linn. soc. Lond ., t. XIX,
p. 408.
De la Nouvelle-Zélande , dans l'ile Australe (British Mu-
séum).
5. Cryptops hyalin. ( Cryptops hyalinus.)
Pâle, lisse ; deux lignes longitudinales plus foncées ; tète et
antennes ferrugineuses; pieds de derrière bruns , à 5 épines
sur le troisième article. Longueur 7 lignes (0,016).
Crypt. hyalina, Say, Journ. acad. nat. sc. Philad ., t. II,
p. III. — Id., OEuvr. entomol. , t. I, p. 23. — Newp., Trans .
linn . soc. London, t. XIX, p. 409.
De Géorgie et de la Floride orientale. Il y en a un exem-
plaire au British Muséum.
6. Cryptops anomal. ( Cryptops anomalus.)
Jaune ; antennes de 15 articles ; segment basilaire très large ;
lèvre étroite; segments carrés, marqués latéralement de deux
stries linéaires obliques; écaille préanale subcarrée; appen-
dices latéraux de l’anus profondément ponctués courts, et ar-
rondis. Longueur 1 pouce 3/4 (0,0 17) .
Crypt. anom., Newport, Ann. and. May. of nat. hist., t.
XIII, p. 46. — Id ., Trans. philos, soc. Lond., t. XIX, p. 409,
pl. 22, fig. 25-36.
Patrie. . . .? L’exemplaire type est conservé au British Mu-
séum.
Addition au genre Cryptops.
M. Newport réunit aux Cryptops une espèce qui se rapproche
CHILOPODES.
294
de ces animaux par l'ensemble de ses caractères, mais qui est
pourvue d'un œil stemmatiforme, derrière chaque antenne C’est
son Cryptops nigra : le même auteur distingue au contraire
comme genre à part le Cryptops posiica de Say qui est pourvu
d’yeux ainsi qu'il l’a constaté sur un exemplaire de cette espèce
envoyé par Say au Musée britannique. Voici les caractères de
ces deux espèces :
7. Cryptops noir. ( Cryptops nigra.)
Noir bleuâtre; lèvre et surface ventrale fauves ; mandibules,
antennes et pieds ferrugineux ; pieds postérieurs annelés de noir;
un ocelle unique noir, visible en arrière des antennes. Longueur
2 pouces 1/2 (0,068).
Crypt. nigra , Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p. 408.
De l’Inde. Exemplaire type au Musée britannique. Nous pro-
poserons de distinguer la petite coupe générique qui doit former
cette espèce par le nom de Monops, c’est-à-dire à un seul œil,
par opposition à celui de Cryptops qui restera aux Cryptops pro-
prement dits.
8. Cryptops prolongé. ( Cryptops postica.)
Orangé; ocelles latéraux difficilement visibles ; 8 dents labia-
les; dernier segment du corps grand, allongé, carré, arrondi sur
ses côtés, profondément sillonné à son milieu et coupé transver-
salement en arrière ; pieds de derrière courts, épais, arrondis;
leur article basilaire court conique. Longueur 8/10 de pouce
(0,023).
Cryp. post Say, Journ. acad. nat. sc. Philad., t. II, p. 112.
— Theatops posiica , Newport, Trans. linn. soc. London ,
t. XIX, p 410.
De la Géorgie et de la Floride orientale. Il y en a un exem-
plaire au Briiish Muséum. C’est la seule espèce du genre
Theatops , Newport , Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p, 409. On devra très-probablement la réunir aux véritables Sco-
lopendres.
s ni.
Scolopendridcs hctéropodes.
Nous parlerons sous cette désignation de Chiîo-
SCOLOPENDRIDES.
295
podes ayant les caractères de la famille des Scolo-
peudrides, mais qui n’ont pas, comme les Scolopendra
proprement dits , 21 paires de pieds. Quelques-uns
en ont moins de 20 paires ; d’autres en ont da-
vantage. On connaît depuis longtemps ces espèces
de Scolopendres; nous les avons, en 1837, reléguées
dans un groupe à part, et depuis lors on en a fait
plusieurs genres. On n’a pas encore assez insisté sur
leurs autres caractères spécifiques pour qu’il soit îaien
démontré que le caractère des pieds n’est pas acci-
dentel, dans certains cas du moins.
i.
Scolopendrides qui ont moins de vingt paires de pieds.
1. Scolopendre gigantesque. ( Scolopendra gigantea.)
17 paires de pieds ; taille grande.
ScoL maxima pepibus 36, Brown, Jamaica , p. 426, pl. 42,
fig. 4. — Scol.gig., Fabrieius, Spec. eut., t. I, p. 532. — Linné,
Gmel., Syst. nat. Ins ., p. 3016.
De l’Amérique. Nous avons vu plus haut, n° 2 , que M. New-
port donnait ce nom à une grande Scolopendre pourvue de 21
paires de pieds.
2. Scolopendre douteuse. ( Scolopendra innominata.)
(Pi. 41. fig. 3. )
Espèce non décrite ; elle a été figurée par M. Savigny (Ægypte,
Myriap , pl. I, fig. 2), et nous en avons reproduit la figure
dans notre atlas. Nous avons remarqué ailleurs qu’elle présente
îa singulière particularité de n’avoir que 18 paires de pieds au
lieude 21, et nous l’avons nommé Sc.innominala , Jnn.sc. nat.t
2e série, t. VH, p. 51.
D’Égypte, d’où l’individu figuré a été rapporté par M. Sa-
Vigny.
(
296
CHILOPODES.
2.
Scolopendrides qui ont plus de 21 paires de pieds .
Genre SCOLOPENDROPSIS. Sçolopendropsis (1).
Des yeux au nombre de 4 paires; 23 paires de
pieds, stigmates peut-être cribriformes ?
1. Scolopendre de Bahia. (Scolopendre Bahiensis.)
Habitus à peu près le même que celui des Sc. angulaia et
plalypus, mais le corps plus étroit et plus grêle; bord postérieur
delà tête à peu près droit; premier segment presque droit en
avant en dessus, lesecond un peu plus petit que le premieret plus
étroit que le troisième; dessus des segments finement ponctué
quand on les voit à la loupe ; impressions linéaires supérieures et
inférieures droites ; 23 paires de pieds, courts vu la longueur du
corps et plus grêles que dans les espèces à 21 paires ; celle de
derrière épaissie; son article basilaire épais, trigone, incliné
en dehors à sa face supérieure, non marginé à son bord externe ,
tridenlé, à l’interne, à sommet des denticules noir, ceux -ci uni-
sériés, le dernier plus grand que les autres et à sommet bifide;
face inlerne déprimée, sublétragone , très-finement ponctuée ,
quadrideniée ou subtridentée, les deux ou trois dents anté-
rieures petites, obsolètes, éparses ; la postérieure plus grande,
marginée; face inférieure subconvexe, finement ponctuée, tri-
dentée à son bord inlerne, à dents trigones acuminées, les deux
postérieures plus fortes, l’antérieure très-petite; deuxième ar-
ticle subégal au premier, subtrigone, subdenté à son bord pos-
téro-interne ; écaille préanale télragone oblongue, à bord pos-
térieur droit; plaques latérales de l’anus tronquées à leur angle
interne en arrière et à peine mucronées. Couleur olivacée; an-
tennes et pieds brun olivacé pâle; tête et anneaux dorsaux an-
térieurs ainsi que les pieds postérieurs bruns; ongles des pieds
de derrière noirs, ceux des autres brun noir. Longueur 0,087.
Scolop. Bahiensis, Brandt, Recueil , p. 75.
De la province de Bahia (Musée de Saint-Pétersbourg),
(i) Sçolopendropsis, Brandt, Recueil , p. 177; 1840.
SCOLOPENDRIDES. 297
M. Brandt caractérise ainsi le sous-genre qu’il crée pour cette
espèce :
Cingulum dorsale primum antice subreclum, secundum tertio
paulo anguslius; pedum paria 23; squama analis la lera lis in
posterions partis angulo inferiore truncata, vix rnueronis ves-
tigio.
M. Newport ( Trans . linn. soc. London, t. XIX, p. 419)
réunit le genre Scolopendropsis aux Scolopendres cribrilcres,
mais il n’a pu l’étudier en nature.
Genre SCOLOPOCRYFTOPS. Scolopocryptops (1).
Point d’yeux ; 23 paires de pieds; stigmates en
boutonnières.
C’est un groupe remarquable. La collection du Mu-
séum de Paris en possédait depuis assez longtemps
une espèce recueillie au Brésil par M. Auguste de
Saint-Hilaire.
1. Scolopocryptops roüx. (Scolopocryptops rufa.)
Lisse; pieds fauves; segments convexes, marginés; lèvre
étroite , profondément ponctuée , marquée de deux impressions
latérales; appendices latéraux de l'anus allongés , aigus ; plaque
préanale subcordiforme aplatie, arrondie à son bord postérieur.
Longueur 1 pouce 1/2 (0,040).
Scolopendra ferruginea , Linné , Syst. vat.: éd. 12, p. 1063.
■ — De Geer, Mém. hist. Ins. , t. Vil, p. 568, pl. 43, fig. 6. —
Scolopocryptops rufa , Newport, Trans. linn. soc. London,
t. XIX, p. 406.
D’Afrique , d’après De Geer.
2. Scolopocryptops a six épines. ( Scolopocryptops
sex spinosa.)
Ferrugineux; segments postérieurs atténués; pieds allongés ,
fauves ; article fémoral de ceux de derrière pourvu de trois
(i) Scolopogryptops, Newport, Trans. linn. soc. London ; t. XIX,
p. 275 et 4o5.
CHILOPODES.
298
épines, deux à la surface inférieure , une au bord supéro-interne
et la troisième apicale très-petite ; appendices latéraux de l’anus
fort allongés. Longueur 1 pouce 4/10 (0,040).
Cryplops sex spinosa, Say, Journ. acad. nat. sc. Philad .,
t. II, p. 112 — I d . , OEuvres entom éd. Lequien, t. I,
p. 24. — Scolopocryplops sex spinosa , Newport, Trans. linn .
soc. London , t. XIX , p. 407, pi. 33, fig. 20-23.
De la Géorgie et de la Floride. Il y en a un exemplaire au
Musée britannique.
3. Scolopoc ypto s ee Miers. ( Scolopocryptops Miersii.)
Teslacé; tête et pinces roux foncé; antennes et pieds fauves;
pieds de derrière très grêles , à article fémoral subcylindrique,
lisse, plus long que le tibial ; une épine médiane unique, aiguë
au bord supéro-interne , une autre plus grande sous la face in-
férieure, Longueur 3 pouces 1/2 (0,095).
Scolopocryptops Miersii , Newport, Trans. linn. soc. Lon-
don , t. XIX , p. 405.
Du Brésil ( coll. de M. Miers).
4. Scolopocryptops mélanosome. ( Scolopocryplops
melanosoma. )
Ferrugineux, lisse; stigmates noirs; pieds allongés, fauves,
pubescents ; article fémoral de ceux de derrière subcylindrique,
pourvu d’une épine à la partie médiane de son bord supéro-
interne, et d’une autre à la face inférieure ; appendices latéraux
de l’anus très-allongés et aigus. Longueur 1 pouce 3/4 (0,046).
Scolopocryptops melanosoma, Newport, Trans. linn . soc .
London , t. XIX, p. 406.
Rapporté de l’île Saint-Vincent , aux Antilles, par Guiiding
(coll. de M. Hope ).
Genre NEWPORTIE. Newportia.
Caractères des Scolopocryptops: Pieds de derrière
fort longs ; de 14 articles , 12 répondant ail tarse des
aulres Holotarses, qui est composés de 3 articles.
1. Newportia. lonuitarse. ( Newportia longilarsis.)
Orangé ; tète , pince et bord postérieur des segments roux ,
* V
SCOLOPENDRIDES.
299
pieds fauves, pubescents; ceux de derrière grêles , fort longs;
à articles tarsiens et métatarsiens au nombre de douze; article
fémoral plus long que le tibial , celui-ci à deux épines. Lon-
gueur 1 pouce 3/4 (0,046).
Scolopocryptops Ion g il., New port, Trans. linn. soc. London ,
t. XIX, p. 407, pi. 40, fig. 10.
De l’ile Saint-Vincent , aux Antilles, par Guilding (coll.de
M. ïiope). La conformation des pieds de celte espece devait
la faire dislinguer génériquement des autres. Nous proposerons
le nom générique de Wewportià.
3.
*** Scolopendres à 30 paires de pieds.
Scolopendre a bouclier. ( Scolopendre, clypeaîa .)
30 paires de pieds: corps brun, scabre , à tète clypéifère;
antennes courtes ; pieds pâles.
Scol. clyp. y Fabr. , Spec. Ins t. I, p. 533.— Linn., Gmel. ,
p. 3017.
De la côte de Coromandel. Aucun aptérologiste actuel n’a
reçu cette espèce ni la suivante.
Scolopendre dorsale. ( Scoîopendra dorsalis. )
30 paires de pieds; corps brun; une ligne dorsale ferrugi-
neuse ; pieds ferrugineux , taiiie considérable.
Scol. dors., Fabricius, Spec. Ins», t. I, p. 533.
De la côte de Coromandel.
300
CHILOPODES.
III. GÉOPHIL1DES (i).
Cette famille est la dernière de celles qui composent
les Myriapodes. On pourrait la caractériser très-
nettement si l’on n’y plaçait que les espèces du genre
Géophile de Lench , mais la découverte des Scolopen-
drelles rend cette caractéristique beaucoup plus
difficile. Les Géophilides ont plus de segments au corps
que n’en ont les autres Chilopodes; leurs segments
sont en apparence doubles en dessus, mais ils sont
simples en dessous et pourvus d’une seule paire de
pieds chacun. Us ont autant de stigmates que de paires
de pieds; leurs antennes n’ont que 14 articles; ils
manquent d’yeux, ont des forcipules plus ou moins
fortes et leur dernière paire de pieds est toujours
plus ou moins tentaculiforme et souvent dépourvue
d’ongles. Mais les Scoiopendrelles ont des yeux , leurs
antennes ont plus de 14 articles et plusieurs de leurs
caractères les séparent aussi des autres Géophiles aux-
quels elles ressemblent cependant beaucoup par
di verses particularités importantes. Ajoutons que
nous ne connaissons pas encore assez ces dernières
pour admettre qu’elles doivent former une famille
à part. 11 faut encore dire que l’arceau forcipulaire su-
périeur et celui de la première paire de pieds sont
distincts et sans doute aussi que les stigmates existent
à tous les segments, quoique nous n’ayons pas encore
(i) Scolopendra, pariim, De Geer, Geoffroy, Linné, etc. — Geo-
Philidæ , Leach , Trans. linn. soc. Lond. , t. XI. — Geophi-
lina seu Polypoda, Brandt, Becueil , p. 27. — Geophiudæ, P. Ger-
vais, Ann. sc. nat. , 3e série , t. II, p. 77. — Geophiudæ , Newport,
Trans linn. soc. Lond., t. XIX, p. 276. — ScOLOPEiNDllELUDÆ et
Geophiudæ, id. ibid p. 373 et 429.
GÊOPHILIDES. 301
constaté la présence de ce caractère dans les Scolopen-
d relies.
Genre SCOLOPENDRELLE. Scolopendrella (1).
Segment du corps peu nombreux, presque tous pé-
di"ères inégaux en dessus. Antennes monililormes
t J
ayant plus deli articles. Une paire de stemmates en
arrièrede leur point d’insertion. Pieds peu nombreux.
Ce genre a été récemment établi par nous pour une
fort petite espèce européenne que ses caractères prin-
cipaux rattachent aux Géophiles, mais dont les
organes de manducation nous ont paru disposés en
suçoir , ce qui reproduirait parmi les Chilopodes
la particularité des Polyzonies parmi les Dipîopodes.
M. Newport a d’abord élevé ce genre au rang de
tribu, mais en le plaçant comme nous dans la meme
famille que les Géophiles. Depuis lors il en a fait une
famille distincte qu’il regarde comme plus voisine des
Lithobies que des Géophiles. Nous avons cru devoir
conserver notre manière de voir.
1. Scolopendrelle notacanthe, ( Scolopendrella notacantha.)
PI. 39 , fig. 7.
Antennes moniliformes, de 20 et quelques articles, deux fois
aussi longues que la tête, finement velues ; douze paires de pattes;
une petite brosse de chaque côté du dernier segment au devant
des filaments antenniformes de l’anus ; dessus des segments bi-
épineux. Longueur 0,002 ou 0,003.
Geoph. junior, P. Gerv., Ann. soc. entom. de France, lre
(i) Scolopendrella, P. Gervais , Comptes rendus de l’Acad. des
sciences, j83y. — Id. ; Revue cuv. de M. Guérin , t. II, p. 2^9 — Id. ,
Ann. sc. nat. , 3e série, t. II, p. 79. — Geophilidæ Scolopendi'Ellinæ,
Newport, Trans . linn. soc., t. XIX, p. 276, Scolopendrellidæ,
id., ib., p. 3^3.
CHILOPODES.
302
série , 1836. — ScolopendreUa notacantha, îd ., Atlas de Zoo-
logie, pl. 56, fig. 3. —Id., Ann. sc. nat. 3e série, t. II , p. 79,
pi. 5, fig. 15-17.
Des environs de Paris.
Nous avons trouvé plusieurs fois dans le jardin de la maison
que nous habitons à Paris et nous avons aussi rencontré dans les
bois de Clamart et de Meudon, aux environs de la même ville,
le petit Myriapode , long de trois à quatre millimètres, auquel
nous avons donné le nom de Scolopendrelle. Il vit à l’ombre des
plantes dans la mousse, sous le sable des allées, aux endroits où la
terre est un peu humide ou bien sous les feuilles mortes qui re-
couvrent le sol dans les fourrés. Les localités où vivent Ses Cam-
podées et les Nicoléties, deux genres de Thysanoures dont nous
avons fait connaître les caractères dans un autre volume de cet
ouvrage, possèdent aussi, dans beaucoup de cas, ce joli petit
Myriapode. Les deux premières Scolopendreîles que nous avons
trouvées, il y a plus de dix ans, nous avaient d’abord paru
être de jeunes Gôophiles, et comme leur étude offrait quel-
que difficulté il nous fut alors impossible de rien conclure de
définitif à leur égard. Mais plus tard en les examinant avec plus
de soin, nous avons reconnu que ces prétendus Géophiles ac-
quièrent avec l’àge plus de quatorze articles aux antennes et
qu’ils en ont jusqu’à vingt dans Tétât complet. Ces animaux ont
aussi à la base de leurs antennes, en arrière de l’insertion du
premier article de celles-ci, un petit stemmate ; leur bouche est
constituée pour sucer et paraît manquer des forcipules qui for-
ment chez les autres chilopodes des mâchoires auxiliaires; le
corps est composé de seize segments sous la tète ; il a douze
paires de pattes insérées sur ses 1, 2, 3, A, 6, 8, 10, 11, 13, 14
et 15e segments. Le quinzième anneau porte bilatéralement un
petit tubercule surmonté de petits poils en brosse , et le
seizième est garni d’appendices antenniformes. Ces caractères
paraissent établir une grande affinité entre notre petit animal et
les Géophiüdes, mais ils ne permettent pas de le placer dans le
même genre que ces Myriapodes.
Les antennes, deux fois aussi longues que la tête , sont moni-
liformes, à grains ou articles plus serrés et plus cylindriques près
la base, plus sphériques au contraire dans la seconde moitié.
Leur dernier ar ide est souvent coupé en bouton. Ces antennes,
qui ont douze, quinze, vingt, ou même vingt et quelques articles,
GÉOPHILTDES.
303
suivant l’âge des sujets que l'on étudie, sont garnies de petits
poils principalement développés sur leur milieu où ils simulent
une sorte de couronne. Les impressions de la lame antéro-supé-
rieure des segments du corps sont plus distinctes que dans les
Géophiles et imitent deux petits denticules épineux sur chaque
anneau.
M. Newport a recueilli tout récemment en Angleterre un
petit Myriapode qu’il vient de faire connaître comme une seconde
espèce de Scolopendrelle.
2. Scolopendrelle immaculée. ( Scolopendrella immaculata .)
Blanc, sans taches ; les s! y lets de l’anus triangulaires et aigus.
Longueur î ligne 1/4 (0,002).
Scolopendrella imm., Newport, Trans. linn. soc. London ,
t. XIX , p. 374, pl. 40, fig. 4.
Des environs de Londres dans le bois de S. John.
M. Newport, qui a sans doute caractérisé le genre Scolopen-
drelle d’après celte espèce lui donne quatorze segments et
douze paires de pieds. Il ne parle pas des ocelles.
Genre GEOPHILE. Geophilus (1).
Corps «allongé, linéaire, formé d’un grand nombre de
segments (40 et au delà ) uniformes, habituellement
composés de deux parties inégales en dessus et d’une
seule en dessous. Pointd’yeux. Antennes de 1 4 articles.
Un arceau supérieur pour le segment forci polaire et
un pour celui qui porte l«o première paire de pieds ;
pieds fort nombreux, depuis 40 paires environ jusqu’à
150 et au delà, uniformes, courts, à tarse simples;
dernière paire de pieds onguiculée ou non , habit ueîie-
(i) Geophilus, Leaeli, Trans. linn. soc. London , t. XI , p. î8i —
P. Gervais, Mag. zol. de Guérm , iS35, cl IX, n° 1 33 et i3 7. —
Id., Ann. sc. nat., 2e série, t. VII, p. 52, et 3e série, t. II, p 77. —
Strigamia , J. E. Gray in Jones, Tood's Brit. Cycloji. of anal, and
Physiol , art. Myriapoda. — Geopuîlidæ, Newport, Proceed. zool.
soc. Lond. } i84'2, p. 1^7* — GeOphilimæ, id.} Trans. linn. soc. Lond
t. XIX.
CHILOPODES.
304
ment palpi forme et non ambulatoire. Trachées en
nombre égal à celui des pieds , sur les côtés des seg-
ments.
Ce genre a été établi par Leacb , aux dépens des
anciennes Scolopendres de Linné, De Geer et Geoffroy.
Plusieurs auteurs, ainsi que nous l’avons vu dans
la partie anatomique de cet ouvrage, se sont occu-
pés de l'organisation des Géophiles. Ces animaux
vivent sous les écorces des gros arbres, dans la
mousse, ou bien dans la terre, quelquefois même
à plusieurs ponces de profondeur. Ils ont l’aspect ver-
mi forme et rappellent par leurs allures certaines
Annélides de la famille des ISéréides. On a constaté
sur plusieurs d’entre eux, la propriété phosphores-
cente à un degré remarquable (1); d’autres, comme le
Geophilos Gab/ielis , sécrètent par les pores groupés
en un petit organe poncliforme à la partie ventrale de
leurs segments , une liqueur purpurescente qui est
souvent assez abondante.
Les Géophiles nesont point à craindre quelle quesoit
leur longueur ; ils serrent quelquefois avec leurs forci-
pules comme les autres Chilognalhes , mais la piqûre
qu’ils occasionnent est moins sensible encore que celle
des Cryptops et des Lithobies. Il parait cependant que
c’està ces Myriapodes qu’il faut attribuer quelques faits
rapportés par les médecins, de Scolopendre qui au-
raient vécu dans les fosses nasales , dans les sinus fron-
taux et ce qui est [ lus douteux encore, dans certains
abcès. Les Mémoires de /’ Académie des Sciences de
(i) M. Newport rappelle ( Trans. linn. soc. Lond., t XIX,
p. 43 1 ) qu’Oviedo avait remarqué des Scolopendres phosphores-
centes à Saint-Domingue , et qu'il en parle dans son ouvrage inti-
tulé : Cronica de las ludias, liy. î5, cliap. 2, p. 1 1 3.
GÉOPHILIDES. 305
Paris , pour 1708 et 1733 rapportent deux cas de ce
genre; M. A. Lefèvre, entomologiste bien connu, en a
communiqué un à la Société entomologique de France
en 1833, et les Comptes rendus des travaux de /’ Aca-
démie des sciences médicales de Metz, par M. Scou-
tetten, en signalent un semblable, le seul dont nous
reproduirons ici les détails. Il a pour titre: Hémicranie
due à la présence d’une Scolopendre dans les sinus
frontaux. « Depuis plusieurs mois, au rapport de
M. Scoutetten, une femme des environs de Metz , âgée
de 28 ans , ressentait dans les narines un fourmillement
très-incommode, accompagné d’une sécrétion abon-
dante de mucus nasal , lorsque vers la fin de septembre
1827 de fréquents maux de tète vinrent s’ajouter à ces
symptômes. Les douleurs, supportables dans les pre-
miers moments, prirent bientôt de l’intensité et
se renouvelèrent par accès. Ces accès, à la vérité,
n’avaient rien de régulier dans leur retour ni dans leur
durée ; ils débutaient ordinairement par des douleurs
lancinantes , plus ou moins aiguës , occupant la racine
du nez et la partie moyenne du front, ou par une
douleur gravative qui s’étendait de la région frontale
droite , à la tempe et à l’oreille du même côté , puis
à toute la tête. L’abondance des mucosités nasales
forçait la malade à se moucher continuellement. Ces
mucosités, fréquemment mêlées de sang, avaient une
odeur fétide. A cet état s’ajoutait souvent un larmoie-
ment involontaire, des nausées et des vomissements ;
quelquefois les douleurs étaient tellement atroces que
la malade croyait être frappée d’un coup de marteau
ou qu’on lui perforait le crâne. Alors les traits de la
face se décomposaient, les mâchoires se contractaient ,
les artères temporales battaient avec force ; les sens de
Aptères, tome iv. 20
306 CHILOPODES.
l’ouïe et de la vue étaient dans un tel état d’excitation
que la lumière et le moindre bruit devenaient insuppor-
tables. D’autres fois la malade éprouvait un véritable
délire, se pressait la tête dans les mains et fuyait
sa maison, ne sachant plus où trouver son refuge. Ces
crises se renouvelaient cinq ou six fois dans la nuit et
autant dans la journée; une d’elles dura quinze jours
presque sans interruption. Aucun traitement métho-
dique ne fut employé. Enfin , après une année de
souffrance, cette maladie extraordinaire fut subitement
terminée par l’expulsion d’un insecte, qui, jeté sur
le plancher, s’agitait avec rapidité en se roulant en
spirale ; placé dans un peu d’eau il y vécut plusieurs
jours et ne périt que lorsqu’il fut mis dans l’alcool.
» Cet insecte m’ayant été apporté de suite, je con-
statai qu’il avait deux pouces trois lignes de long sur
une ligne de large et qu’il portait deux antennes ; que
son corps, de couleur fauve, aplati tant en dessus
qu’en dessous, était composé de 65p anneaux armés
chacun d’une paire de pattes; que par conséquent
c’était une Scolopendre de la famille des mille-pieds
ou Myriapodes. L’ayant remis à MM. Hollander et
Rousselle pour en déterminer l’espèce , ces entomolo-
gistes reconnurent que cet insecte réunissait les carac-
tères que Fabricius , Linné et Latreille assignent
à la Scolopendre électrique. »
Une figure qui accompagne le récit de M. Scoutetten
représente eu effet un Géopliiie voisin des Geopk.
carpcphagiis et electricus.
Nous possédons maintenant des Géophiles de
presque toutes les parties du monde. L’Europe est
celle qui en a fourni le plus , mais il y en a aussi dans
GÉOPIIILIDES.
307
l’Inde, dans les deux Amériques (1) et meme à la
.Nouvelle-Hollande. L’Afrique méridionale et Mada-
gascar n’en ont pas encore donné, et les espèces
connues dans les autres régions, sauf en Europe , ne
sont pas nombreuses , ce qu’il faut sans doute attribuer
au peu de soin qu’on a mis à recueillir des animaux de
ce groupe.
Leach , quia le premier reconnu la nécessité de
séparer génériquement les Géophiies des autres Scolo-
pendres , a aussi essayé de les partager en sections ou
sous genres pour rendre plus facile la distinction
de leurs espèces. Il a distingué deux de ces groupes et
les a caractérisés par la longueur respective de leurs
antennes, qui sont chez les uns deux fois aussi
longues que la tête et quatre fois chez les autres. Une
des espèces décrite par nous, en 1835, le G. Barbari -
eus, nous a paru devoir former un troisième groupe,
caractérisé par ses antennes coniques et dont les
articles décroissant en diamètre sont pour la plupart
quadrila tères.
En 1837 nous signalions, soit d’après nos propres
recherches , soit d’après celles des auteurs , 20 espèces
de Géophiies, et nous y ajoutions une quatrième
section, placée en tête de tout le groupe, caractérisée
essentiellement par l’allongement médiocre des an-
tennes, la grande étroitesse de la tête et le grand
développement des forcipules. M. Newport, qui s’est
occupé depuis lors (1842 et 1845) du même sujet ,
(O M. Go udot a rapporté de Colombie deux espèces de Géo-
phiies encore inédiles : l’une voisine du G. longicornis , mais à an-
tennes un peu moins longues, et dont le corps a o?o6o ; l’autre à
segments plus élargis , longue de o,i io, et que ses caractères rap-
prochent davantage du G. Bai baricus. Voyez : P. Geryais, Ann . ioc,
entom. de France , 2e série, 1 844 » P- xxix.
308 CHILOPODES.
a donné à nos sections et à celle de Leach, la valeur
générique :
1. Nos Géopliiles maxillaires sont ses Mecistoce -
phalus.
2. Les Gèophiles longicornes deviennent son genre
Necroplilœophagus ou Artronomalus .
3. Nos Gèophiles monilicorn es sontles Geophilus de
M. Newport et sans doute les Strigamia de M. J. E.
Gray.
4. Le genre Gonibregmatus de M. Newport répond
à nos Gèophiles monilicornes pourvus du plus grand
nombre de pieds, le G. W alckenaeris ou Gabriellis ,
par exemple.
3. Nos Gèophiles acuticornes n’ ont pas encore reçu,
que nous sachions , de dénomination générique.
Il ne nous semble pas nécessaire de considérer ces
cinq groupes commeautant degenresdistincts , et nous
les conserverons comme de simples divisions, les
seules qu’il soit encore nécessaire d’admettre pour la
classification des espèces du genre Geophilus. La
limite de chacun de ces groupes ne peut d’ailleurs être
établie que d une manière assez arbitraire.
1.
Gèophiles maxillaires.
Geophili maxillares , P. Gervais, Ann . se. nat.
28 série, t. VII, p. 178. — Mecistocephalus Newport,
Proceed . zool. soc. London, 1842 , p. 1^8.
Tête très-élroite, fort allongée, à antennes assez
longues; forcipules très-développées , non recouvertes
par la tête; pattes peu nombreuses , au nombre de 45
ou 50 paires environ.
i
Aptères -Dr erres - Afi/rui ’p
rodes.
Barromce dit
Bctrroù .
Cermatie — Geophile — Scolopendre.
C ermatie Savignv. I* . 1 D un individu de grand? nat. 1 j commencement d'une antenne* grossie, avec ta pnotie de ta tête ou
l
se trouve test/èux. g. tesgeux . ss tes deux articiesphcs dtoru/és de l'itntenne. Xf un des tarses . Lit yuatre des .derniers articles dit
même grossi. Gcop Il 1 1 0 égyptien. F. 2 I) un individu c/rossi.. 2 d te même de grand' nat. 2 c lèvre extTCitoec ses fèrciputes(r
etpjnotntes etper'cés. 2 b lèvre yuadrifide ou auxiliazre- dans sa position natiirvite apptipiêccontie tes rruzeturires, avec despatpes
fx et xjpàtz/ormes. 3 a te eiiaperonou te taire ou Jefiicc. 2 i ta manditule droite . rDA/ne des rdnaire depattes me ester. fet intérieur^
2 R une antenne gros.de . Scolopeildï'C douteux. F. O I) icnindmiîtodc grenat, o Va un.su/mentdu meme grossi rnr de côte inryuet
ou a oté une patte .
I
GÉOPHILIDES.
309
1. Géophile maxillaire. (Geophilus maxillaris .)
(PI. 39, fig. 5.)
Tête étroite, allongée, ne recouvrant pas les pinces, un peu
plus large en avant qu’en arrière, arrondie à ses angles, montrant
près de sa base trois saillies longitudinales parsemées de poils;
quelques ponctuations fortes , mais rares sur la partie inférieure
du segment qui porte les pinces ; celles-ci subdenlées à leur
partie plissée , un peu velues; dessus du même étroit, carré,
bordé par la partie basilaire des pinces; dessus des segments
subrugueux, marqué de deux lignes longitudinales submargi-
nales ; dessous des segments marqué de trois sillons longitudi-
naux, un médian et deux marginaux; 46 segments pédigères ;
antennes rapprochées à leur insertion , allongées, subfiliformes,
à poils assez longs. Tète et forcipules ferrugineux, luisants; an-
tennes, pattes et corps fauve pâle. Longueur totale 0,040.
Geoph. maxill . , P. Gerv. , Ann. sc. nat. , 2e série , t. VII,
p. 52. — Id. , Atlas de zoologie , pl. 55, fig. 4.
De Paris. On trouve celte espèce en abondance dans les serres
du Muséum de Paris, principalement sous les pots à fleurs en-
foncés dans la tannée ; je ne la donne cependant qu’avec doute
comme de Paris, parce que je ne l’ai pas encore trouvée ailleurs
dans celte ville et qu’il se pourrait qu’elle eût été importée en
même temps que quelques végétaux exotiques.
2. Géophile ferrugineux. ( Geophilus ferrugineus.)
Tête et corps roux ferrugineux ; tête étroite ne cachant pas
les mandibules qui sont fortes et prolongées au delà de la tête ;
une ligne dorsale brune; des poils sur le corps et les appen-
dices; 46 segments pédigères. Longueur du corps 0,040.
Geoph. ferrug., Koch, Deutschl.Crust., Myriap. und . In$n
fasc. 3 , pl. 2.
D’Allemagne.
3. Géophile lèvre ponctuée. (Geophilus punctilabium.)
Tête, mandibules, lèvre et segment subbasilaire ferrugineux;
mandibules tridenlées ; corps brun vert, avec les deux segments
postérieurs, les antennes et les pieds ocracés; segment frontal
et lèvre aplatis ; celle-ci marquée de ponctuations fortes et serrées.
61 paires de pieds. Longueur 2 pouces (0,054).
CHILOPODES.
310
Mecistocephalus punctilabium Newport, Proceedings zool .
soc. London , 1842, p. 179. — ld., Trans. philos, soc. London ,
t.XÏX, pl. 32.
De l’île de Corfou ( British Muséum ). M. Newport ajoute que
le segment frontal de cette espèce est aplati et ponctué , droit à
son bord postérieur, un peu arrondi à l'antérieur ; les mandibules
sont lisses, luisantes et garnies de deux ou trois petites dents; la
lèvre a des ponctuations nombreuses et un sillon médiocre; la
surface dorsale du corps montre trois sillons longitudinaux; les
filets anaux ont cinq articles dont le second et le troisième plus
petits et les quatrième et cinquième plus longs. Ce sont bien
distinctement ici des organes de locomotion , et sous ce rapport
ils ressemblent à ceux des Scolopendres et des Cryptops.
4. Géophile mandibulaire. ( Geophilus mandibularis.)
Tête fauve ferrugineux, brillante, déprimée, plus longue
que large, étroite , fortement ponciuée ; pinces fortes, allongées,
fauve ferrugineux, finement ponctuées , à crochets considéra-
bles, arqués, noir luisant; antennes très-allongées, fauve
roussâtre, à articles antérieurs annelés de ferrugineux; corps
fauve roussâtre, sauf les premiers segments, qui sont ferrugi-
neux, finement ponctués , marqués de deux impressions et en
arrière d'un sillon transverse; trois impressions en dessous;
pieds fauves, testacés, à ongles brun roussâtre. Longueur 0,035,
largeur 0,002 3/4.
Arthronomalus mcindih. , Lucas , Revue zool. de Guérin ,
1846, p. 288. — Id ., Algérie, Anim. arlic., part. î, p. 350,
pl. 2 , fîg. 11.
D’Algérie. Abondant en hiver et au prinptemps dans les pro-
vinces de l’est et de l’ouest ; particulièrement aux environs
d’Alger, de Plii 1 i ppe vi 1 le , c Conslantine , de Bone et de la
Calle. C’est ordinairement sous les pierres très-humides qu’on
le trouve.
5. Géophile punctifrons. ( Geophilus punciifrons. )
Segment frontal et mandibule profondément ponctués, avec
le segment basilaire et la lèvre marron foncé; corps testa#é;
chaque mandibule pourvue de deux larges dents aiguës; 49 paires
de pieds. Longueur 2 oucts 3/10(0,077).
Mecislocephalus punct. , Newport, Proceed. zool. soc.
GÉOPHILIDES. 311
London , 1842, p. 179.— Id ., Philos, trans. Lond t. XIX,
pl. 32, fîg. 17.
De l’Inde près Maderapatam, par M. Elliot (British Muséum).
M. Newport ajoute à la description que nous venons de repro-
duire : segment frontal luisant avec quelques ponctuations
éparses, mandibules très -fortes, luisantes et profondément
ponctuées à leur surface supérieure , tranchantes et bidentées à
leur bord interne; lèvre aplatie, luisante, marquée d’une dé-
pression longitudinale et de quelques petites ponctuations; corps
graduellement rétréci , large et fort en avant Peut-être que le
nombre des pieds n’était pas encore complet dans l’exemplaire
observé.
6. Géophîle de Guilding. ( Geophilus Guildingii . )
Segment frontal luisant, avec quelques ponctuations éparses,
à côtes et angles postérieurs arrondis , ferrugineux ; mandibules
quadrideniées ; segment basilaire et lèvre luisants, ferrugineux,
avec un large sillon et de fortes ponctuations sur la lèvre ; corps
jaunâtre testacé;49 paires de pieds Longueur 1 pouce 1/2 (0,040).
Mecistocephalus Guildingii , Newport, Proceed. zool. soc.
London , 1842, p, 179.
De Pile Saint-Vincent, aux Antilles, par M. Guilding (British
Muséum). Cinq exemplaires de cette espèce différaient pour la
taille , mais ils avaient exactement le même nombre de pieds.
7. Géophîle millepoint. ( Geophilus millepunctatus. )
Tête en ovale , tronquée en arrière , marquée de ponctuations
éparses et comme grêlée; segment maxillaire court en dessus,
transversal, plus grand, en carré obtus à ses angles en dessous,
marqué en dessus et en dessous de ponctuations qu'on retrouve
aussi , mais plus fines, sur les segm .nts du corps, où elles sont
de moins en moins marquées; 60 segments pédigères composés
chacun de deux anneaux fort inégaux en dessus, et d’un seul en
dessous ; une double impression linéaire longitudinale sur le dos
à la grande portion des anneaux; une impression linéaire sub-
marginale cà la partie inférieure des anneaux , et un point sécré-
teur médian; la plaque du segment anal sculiforme; antennes
rapprochées sur le bord antérieur de la tête, longues, subfili-
formes appoinlies , à poils très-courts et plus nombreux , longues
de 0,009; pinces fortes, allongées, dentées à leur bord interne
CHILOPODES.
312
sur les plicatures ; appendices styliformes du segment anal assez
longs, filiformes, pourvus d’un petit ongle. Couleur roux fauve,
avec une bande fine plus claire sur le milieu du dos , antennes,
tète et pinces ferrugineux luisants. Longueur totaiedu corps0,080,
largeur 0,002.
De Valdivia, au Chili , par M. Cl. Gay.
Cette espèce rentre dans la catégorie de nos Géophiles maxil-
laires , qui sont les Gonibregmates de M. Newport ; elle parait
voisine du G. Guildingii . Un individu delà même localité, mais
plus petit, a quelques paires de pattes de moins ; ses antennes
sont un peu moins longues et plus velues, ses ponctuations de la
tête sont plus marquées, mais moins nombreuses, surtout en
avant. Il a également été rapporté par M. Gay.
M. Pissis a rapporté du Chili des Géophiles millepoints qui
sont plus jaune pâle sur le corps et moins foncés sur la tête et les
antennes que ceux de M. Gay.
8. Géophile de Hope. ( Geophilus Hopei. )
Orangé , à lèvre lisse , luisante , faiblement bidcntée et très-
légèrement sillonnée longitudinalement , antennes courtes pu-
bescentes ; plaques dorsales lisses, convexes, arrondies sur les
côtés, bisillonnées longitudinalement-, 61 paires de pieds dans
le mâle. Longueur 1 pouce 6/10 (0,045).
Arthron. Hopei, Newport, Trans. linn. soc. Gond., t. XIX,
p. 433.
Des environs de Naples.
9. Géophile fauve. ( Geophilus flavus .)
Tête, corps et pieds fauves ; crochets des pointes noirs; seg-
ment céphalique lisse , marqué de deux impressions latérales , à
angles postérieurs aigus ; antennes velues , trois fois plus longues
que la tête; lèvre lisse, pinces marquées de ponctuations obso-
lètes; 69 paires de pieds. Longueur 2 pouces 1/2 (0,105).
Geoph. flavus , Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX,
p. 433.
D’Angleterre , auprès de Glocester.
10. Géophile opiné. ( Geophilus opinatus .)
Orangé; tête et corps élargis; tête cordiforme carrée; an-
tennes courtes et velues; lèvre très-allongée, large , lisse, lui-
GÉOPHILIDES. 313
santé , faiblement ponctuée ainsi que les pinces ; 52 à 54 paires
de pieds. Longueur 2 pouces 1/10 (0,076).
Arthron . opinatus , New., Trans. linn. soc. London ,
t. XIX, p. 433.
De la Nouvelle-Hollande , et peut-être aussi de VanDiemen.
2.
Gèophiles longicornes.
Geophili longicornes , Leach , Zool. mise., t. III,
p. 45. — P. Gerv., Ann. sc. nat. , 2e série, t. VIII,
p. 52. — NECROPHLÆorHAGüs , Newp., Proceed. zool.
soc. London , 1842, p. 180. — Arthrqnomalus, Newp.,
Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 430; 1845.
Antennes à peu près quatre fois aussi longues que
la tête, àarticles suballongés; tête subcarrée, ne recou-
vrant qu’incomplétement les forcipules qui sont moins
développées que dans le groupe précédent. Anneaux
à peu près en même nombre que dans ceux-ci.
11. Géophile longicorne. ( Geophilus longicornis.)
(PI. 39, fig. 4. )
Jaune ; tête, mandibules et lèvre ferrugineux foncé; an-
tennes velues, quatre fois aussi longues que la tête; leurs trois
ou quatre segments terminaux plus grêles que les autres; lèvre
lisse, marquée de quelques petites ponctuations subconiques;
pieds jaunes, au nombre de 55 paires ; appendices styliformeS
de l’anus grêles, un peu poilus. Longueur 2 pouces 1/2 à 3 pouces.
Geoph. longicornis , Leach, Trans. linn. soc. Lond ., t. XI,
p. 386. — Id., Zool. mise., t. III, p. 45, pl. 140, fig. 3-6. —
Koch, Deutschl. Crust ., Myr. und Arachn., fasc. 3, pl. 4. —
Geoph. eleclricus , P. Gerv., Ann. sc. nat., 2e série, T. VII,
p. 52, — Necrophlœophagus longicornis, Newport , Proceed.
Zool. soc. London, 1842, p. 180. — ? Scolopendra electrica,
Linné. — Gmel ., Syst. nat. Ins., p. 3017. — Arthronomalus
longic., Newport, Trans. linn. soc . Lond., t. XIX, pl. 32
fig. 3, 18 et 19, p. 430 ; 1845.
D’Angleterre, de France, d’Allemagne.
CHILOPODES.
314
On a quelquefois considéré comme étant de la même espèce
que le G . longicornis le Scol. eleclrica de Linné , mais cette
synonymie , qui est en effet douteuse, a été contestée par plu-
sieurs entomologistes, et en particulier par M. Newport, qui
fait remarquer que Linné donne au Sc. eleclrica 70 paires de
pattes, tandis que les G. longicornis n’en ont que 55. Le G . lon-
gicornis , type de notre sous-genre des Géophiles longicornes,
est le type des genres Nechophlæophagus et Arthhonomalüs de
M. Newport (î). M. Koch donne à celte espèce 50 paires de
pieds et une longueur de 0,030. Leach avait déjà donné sur les
jeunes de cette espèce une courte indication que nous avons re-
produite ailleurs dans ce volume (2). M. Newport a donné récem-
ment quelques indications nouvelles à leur sujet.
Il a vu que la femelle pond dans une petite cellule, faite par
elle dans la terre , un petit paquet de ses œufs qui sont assez
nombreux. Elle ne les abandonne pas qu’ils ne soient éclos ,
ce qui a lieu trois semaines après la ponte. Les jeunes ont en
éclosant le même nombre d’articles aux antennes que les adultes,
et seulement quatre ou cinq segments et autant de paires de pieds
de moins qu’eux.
Dans certains cas , les Géophiles longicornes sont phosphores-
cents à un très-haut degré.
12. Géophile semblable. ( Geophilus similis.)
Jaune verdâtre; tète, antennes et région anale orangées ; cro-
chet des pinces et ongles noirs; segment céphalique allongé,
carré, convexe , un peu rétréci en avant , droit en arrière ; an-
tennes velues, monilifurmes ; leur article terminal suballongé,
(1) Voici les caractères génériques donnés par M. Newport
en 1842 :
Segment frontal carré, un peu plus long que large, obtus à ses
angles; antennes iméiées sur le front, subrapprocliëes , plus de
.trois fois aussi longues que !e segment frontal, a articles deux lois
aussi longs que larges, coniques ; segment basilaire court, à bord
postérieur plus large que le frontal ; mand baies courtes, étroites ,
arrondies à leur bord interne qui manque de dents; lèvre large, à
peu près carrée, échancrée à sou bord; corps subliliforme ; plus de
5o paires de pieds; segment préanal étroit, à appendices styli-
formes courts.
(2) Page 28.
GÉOPHILIDES.
315
le basilaire et le second égaux: lèvre lisse, subtriangulaire,
saillante dans sa partie médiane; 55 paires de pieds. Longueur
2 pouces 3/4 (O 074).
Arthron. similis , Newp., Trans. linn. soc . London , t. XIX,
p. 432.
D’Angleterre, auprès de Sandwich, dans le comté de Kent.
13. Géophile ventre ponctué ( Geophilus punctiventris. )
Jaune; tête ferrugineux foncé; antennes jaunes, à peu près
trois fois aussi longue que la tête, à articles ponctués, velus;
lèvre carrée, profondément ponctuée ; bord interne des mandi-
bules bidenlé ; appendices styiiformes de l’anus larges , avec des
ponctuations et des poils serrés ; pieds velus , 66 paires. Lon-
gueur 2 pouces (0 055).
JYecrophlæophagus puncliventris , Newrport ; Ann. and Mag.
of nat. hisî t. XIII, p. lül . — Id., Trans. linn. soc., t. XIX,
p. 432.
De Sicile (British Muséum).
3.
Gêophiles monilicornes .
Geophili monilicornes , P. Gervais, partini , Ann.
sc. nat., 2e série, t. VII, p. 52.— Geophilus , New-
port, Trans. linn. soc. Lond., 1844.
Tête obtuse en avant, subcarrée en arrière, peu
allongée, recouvrant presque les forcipules; celles-ci
médiocres; antennes deux ou trois fois aussi longues
que la tête, moniliformes ; pieds assez nombreux,
surtout dans les dernières espèces.
14. Géophile électrique. (Geophilus eleclricus).
Subfusiforme, ocracé ; antennes assez longues; appendices
styliformes de l’anus épais , à articles courts ; 74 paires de pieds.
Longueur 0,050.
Geoph. eleclricus , Koch, Deutchl. Crust ., Myr. und Ins.,
fasc. 3, pl. 6. — ? Scolopendra electrica , Linné-Gmel., S y si.
CHILOPODES.
316
nal., ins ., p. 3017. — ÏScolop. flava , De Geer, Ins., t.YII,
p. 561 , pl. 37 , fig. 17. — ? Frisch , Ins., t. Il , fjg. 1.
De plusieurs parties de l’Europe.
Linné cite plusieurs auteurs dans sa synonymie du Sc. elec-
trica, mais il ne donne pas à cette espèce d’autre caractère que
celui-ci ; Pedibus utrinque 70, corpore lineari. Et il ajoute:
Habitat in Europœ suffocatis, in tenebris lucens.
Le Myriapode indiqué par Geoffroy comme un Scolopendre à
140 pattes, n’a pas été caractérisé d’une manière précise par cet
auteur, quia sans doute confondu plusieurs espèces assez diffé-
rentes, parmi lesquelles on peut reconnaître le Scol. electrica
ou fulva (qui est peut-être aussi le Geoph. carpophagus , remar-
quable par la couleur brune dont parle Geoffroy), et le Cryp-
tops horlensis ou Savignyi, ce dernier ayant contribué dans
la description de l’entomologiste parisien pour les antennes qui
sont données comme pourvues de 17 articles.
Geoffroy a aussi indiqué parmi ses Scolopendres, le Pol-
lyxène, le Polydème aplati, la Lithobie et la Scutigère.
15. Géophile crassipède. ( Geophilus crassipes. )
Fusiforme allongé , ochracé ; appendices styliformes de l’anus
très-épais. Longueur 0,029.
Geoph. crassipes Koch, Deutschl. Crust Myr. undlns. ,
fasc. 3 , pl. 3.
D’Allemagne. La figure donnée par M. Koch ne montre que
46 paires de pieds, les antennes y sont assez longues , les ap-
pendices postérieurs sont épais, subpalmiformes et semblables à
ceux d'une espèce de Geophile que nous avons recueillie à Mont-
pellier.
16. Géophïle sanguin. ( Geophilus sanguineus.)
Tête petite, ovalaire, tronquée en arrière; segment mandibu-
laire petit , plus étroit ainsi que la tête et le postérieur, que ceux
du milieu du corps; segments lisses, luisants, leurs deux moitiés
Lien distinctes, la postérieure beaucoup plus petite que l’anté-
rieure ; dessous des segments marqués de deux lignes longitudi-
nales latérales ; trente-neuf segments pédigères ; pieds subvelus ;
ceux de la dernière paire plus forts que les autres dirigés en ar-
rière,aplatis, velus, àarlicles courts. Couleur générale ferrugineux
sanguin ; forcipules faibles ; antennes deux fois longues comme la
GÉOPHILIDES. 317
tête à articles moniliformes courts, finement velus. Longueur
0,020, plus grande largeur 0,002.
Des environs de Paris , dans la forêt de Bondy, par M. Rozet ,
employé au Muséum. Celte jolie espèce est sans contredit celle
de tous les Géophiles qui ressemble le plus aux Cryptops par
son apparence générale.
/
17. Géophile simple. ( Geophilus simplex.)
Jaune pâle sur tout le corps ; antennes moniliformes deux fois
aussi longues que la tête, à articles serrés, courts, égauxentreeux,
si ce n’est le dernier qui est deux fois au moins aussi long que
les précédents; impres ion des anneaux peu marqués, consistant
en dessus en deux petits traits obliques et en dessous en une im-
pression sligmatiforme peu évidente ; 80 paires de pieds. Lon-
gueur 0,0i8, largeur, 0,0015.
Geoph. simp P. Gerv., Mag. zool. de Guérin , cl. IX,
n°132,p 9,1835. — Id., ibid., pl. 137, fig. 1. — Geoph. linearis ,
Koch, Deutchl. Crust Myriap. und Insect., fasc. 4, pl. 1.
De France, de Belgique et d’Allemagne. Je l’ai d’abord trouvé
auprès de Paris, sur les bords de la Bièvre et dans le bois de
Meudon. M. Pétri l’a recueilli près de Colmar. M. Yanbeneden
me l’a envoyé de Belgique, et j’y rapporte l’espèce que M. Koch
a nommée plus récemment Q. linearis et dont il résume ainsi
les caractères : >
G. linearis, pallide ochraceus, capite brevi , postice et colîo
obscurioribus , pedibus posticis tenuibus , arliculis breviusculis.
La figure publié par M. Koch fait voir 74 paires de pieds.
18. Géophile carpophage. ( Geophilus carpophagus.)
Tête, antennes et anus fauves, corps violacé fauve en avant;
pieds fauves pâles. Longueur 2 pouces à 2 pouces 1/2 (0,067).
Geoph. carp ., Leach, Trans. linn. soc. Lond t. XI, p. 384.
— Arihronomalus carp. , Newport, ibid., t. XIX, p. 432.
D’Angleterre (Leach) et de France.
Nous avons rapporté à cette espèce des Géophiles assez com-
munes à Paris etdans quelques lieux des environs, dont la taille
ne dépasse pas deux pouces à deux pouces et demi. Leurs an-
tennes sont deux fois aussi grandes que la tête , à articles égaux ;
la tête est jaunâtre ainsi que le dernier segment; une large bande
CHILOPODES.
318
d’un brun violacé règne sur tout le dos et le dessous du corps;
les côtés sont jaunâtres.
Ce Géophile habite quelquefois l’intérieur des fruits, des abri-
cots particulièrement ; on le trouve aussi dans la terre, sous les
feuilles mortes, sous les écorces. Nous en avons pris pendant la
nuit, dans l’intérieur d’un appartement, un individu qui était
complètement phosphorescent. On pourrait donc admettre que
cette espèce a été prise quelquefois pour le Géophile élec-
trique.
19. Géophile souterrain. ( Geophilus subterraneus.)
Corps fauve ; tête ferrugineuse , petite ; antennes fauves ,
épaisses , peu velues ; lèvre assez lisse marquée d’une saillie
linéaire médiane; appendices anaux épais, ponctués; 78 à 83
paires de pieds. Longueur, 3 pouces i / 2 '0,095).
Geoph. subt ., Leach, Trans. linn. soc. Lond., t. XI, p. 385.
— Newport, Trans. linn. soc.f t. XIX, p. 436, pl. 32, fig. 10.
D’Angleterre.
20. Géophile acuminé. ( Geophilus acuminatus.)
Corps entièrement ferrugineux, se rétrécissant peu à peu en
avant; tête en avant et pieds plus pâles. Longueur 1 pouce et
demi (0,040).
M. Koch le caractérise ainsi : ferrugineux , avec une ligne
dorsale plus pâle; fusiforme; tête petite; 50 paires de pieds,
sans les appendices anaux. Longueur 0,040.
Geoph. acum ., Leach, Trans. linn. soc. Lond., t. XI,
p. 386.— Koch, Dcutschland Crust ., Myriap. undArachniden ,
fascicule 9, n° 6.— Geoph. acum. , Newp., Trans. linn . soc. Lond.
t. XIX, p. 434.
D’Angleterre et d’Allemagne.
21. Géophile breviceps. ( Géophilus breviceps.)
Entièrement ferrugineux; tête convexe, lisse, subtriangu-
laire , arrondie en avant , marquée d’une impression linéaire
transverse et tronquée en arrière ; segment basilaire plus court
que le subbasilaire; antennes à peu près trois fois plus longues
que la tête, moniliforines ; lèvre courte, marquée d’une impres-
sion linéaire médiane; 53 paires de pieds dans le mâle. Lon-
gueur 1 pouce (0,028).
GÉOPHILIDES. 319
Geoph. brev,, Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX ,
p. 435.
D’Angleterre.
22. Géophile du houblon. ( Geophüus humuli.)
Fauve ferrugineux; tête étroite subcarrée, allongée, arrondie
en avant, droite en arrière ; segment basilaire très-étroit; an-
tennes velues, appoinlies, leurs articles basilaires petits ; lèvre
crêtée longitudinalement; crochets des pinces noirs; 71 paires
de pieds. Longueur 1 pouce 3/4 (0,046).
Geoph. humuli, Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX ,
p. 435.
Du comté de Kent, dans les plantations d 'Humulus lu -
pulus.
23. Géophile vésuvien. ( Geophilus Fesuvianus.)
Ferrugineux; deux bandes longitudinales plus foncées; tête
lisse, convexe, sublriangulaire, arrondie en avant; antennes al-
longées, moniliformes , velues; lèvre courte, échancrée ; 69
paires de pieds dans le mâle. Longueur 1 pouce 4/10 (0,035).
Geoph. Fesuv., Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX,
p. 435.
Des environs de Naples.
24. Géophile maritime. ( Geophilus maritimus .)
Linéaire, brun ferrugineux ; tête et antennes ferrugineuses;
pieds brun jaunâtre. Longueur 1 pouce 1/2 et plus (0,037).
Geoph . mar . , Leach , Zooh miscell., pi. 140, fig. 1-2.
D’Angleterre.
25. Géophile des bois. ( Geophilus nemorensis.)
Étroit, surtout en avant; ocracé; blanchâtre en arrière à par-
tir du douzième segment ; articles des appendices styliformes de
l’anus courts; antennes assez courtes ; 38 paires de pieds. Lon-
gueur 0,045.
Geoph. nem ., Koch, Deutschl. Crust., Myriap. und Arachn.
fasc. 9, pi. 4.
D’Allemagne.
26. Géophile brévicorne. ( Geophilus brevicornis .)
Sublinéaire, ocracé ; tête plus foncée à ses parties latérales,
CHILOPODES.
320
avec une ligne médiane noire; antennes courtes; appendices
styliformes de l’anus subfiliformes, plus longs que les pieds,
pourvus d’un ongle terminal; 78 paires de pieds.
Geoph. brevicornis, Koch, Deutschl. Crust., Myr. und Ins.,
fasc. 9, pl, 3.
D’Allemagne.
27. Géophile concolore. (Geophilus concolor.)
Corps allongé, étroit surtout en arrière ; tête ovalaire tronquée
en arrière, finement marquée ainsi que le dessus du segment
forcipulaire de ponctuations irrégulières ; celui-ci étroit ; les seg-
ments marqués en dessus de deux stries moins longues qu’eux, mais
assez larges et peu profondes, subrugueux ; marqués en dessous
d’une strie marginale profonde et d’une impression linéaire mé-
diane; 70 segments pédigères; appendices styliformes du segment
anal très-courts, uniarticulés? ; ce segment sculiforme en dessus ;
antennes rapprochées par leur base, finement velues, à articles
moniliformes décroissant en volume, sauf le dernier qüi est plus
long et plus fort que les autres, longues de 0,004. Couleur brun
ferrugineux foncé, sur le corps, la tête, les antennes et les pieds.
Longueur du corps 0,070 , largeur 0,002.
De Port-Jackson , à la Nouvelle -Hollande , par Péron et
M. Lesueur, expédition du capitaine Baudin. (Collection du Mu-
séum.)
28. Géophile rougeâtre. ( Geophilus rubens .)
Corps large au milieu, rougeâtre avec une double ligne médio-
dorsale noire ; tête subcordiforme ; antennes très-velues; des
poils moins nombreux sur le corps et les pieds; deux impres-
sions linéaires longitudinales sur les segments et une transver-
sale à leur base ; dernier segment plus long que le pénultième,
étroit et arrondi à son extrémité ; 50 paires de pieds ; lèvre et
pinces lisses, marquées de ponctuations rares; pinces noires;
lèvre non denticulée , profondément fendue. Longueur 1
pouce 1/4 (0,033).
Geopli. rubens, Say, Journ. acad. nat. sc. Philadelph., t. II,
p. 113, 1821. — Newp., Trans. linn. soc. Lond. , t. XIX,
p. 435.
Des États-Unis (British Muséum).
GÉOPHILIDES.
321
29. Géophile brévilabié. ( Geophilus brevilabiatus. )
Brun ; tète courte, subovalaire transverse ; segment basilaire et
subbasiiaire presque égaux; lèvre courte, échancrce, un peu
crêtée à son milieu ; 79 paires de pieds. Longueur 2 pouces
(0,054).
Geoph. brcv., Newp., Trans. linn. soc. Lond., t.XIX, p. 436.
De Tenasserim, dans l’Inde.
30. Géophile linéaire. ( Geophilus lineaîus.)
Gris pâle ; cotés des segments et deux lignes longitudinales
rapprochées de couleur bleu foncé; tête, antennes et segment
anal roux; 77 paires de pieds. Longueur 3 pouces 1/2 (0,095).
Geoph . lin. , Newp., Trans. linn . soc. JLond t. XIX,
p. 436.
De Honduras.
31. Géophile de White. ( Geophilus JFhitei.)
Tête orangée ; corps fauve verdâtre ; tête courte, subcordi-
forme; antennes nues, moniliformes ; lèvre un peu crêtée lon-
gitudinalement, faiblement sillonnée de chaque côté; 74 paires
de pieds. Longueur 1 pouce 1/4 (0,033).
Geoph. White , Newp. , Trans. linn. soc. Lond ., t. XIX,
p. 436.
Patrie? L’exemplaire type de cette espèce est conservé au
British Muséum.
4.
Géophi les très-longs .
Geophili molinicornes , partim, P. Gervais , ann.
sc. nat.j 2« série, t, VI, p. 52. — - Gonibregmatus ,
Newport , Proceed. zool. soc. London , 1842, p. 180.
Antennes deux fois à peu près aussi longues que la
tête, moniiiformes ; tête subarrondie en avant , recti-
ligne à son bord postérieur ; forcipuies faibles, cour-
bées en demi cercle; segments pédigères et pieds fort
nombreux (150 à 160).
Aptères , tome iv.
n
322
CUILOPODES.
32. Géophile de Ccbiing. (Geophilus Gumingii.)
Gris cendré ; tête très-convexe , arrondie en arrière ; mandi-
bules noirâtres ; lèvre lisse ; tous les segments très-courts, con-
vexes ; surface dorsale marquée de nombreux sillons irréguliers,
plaques ventrale et dorsale atrophiées; appendices styîiformes de
l'anus grêles ; écaille anale convexe, subcordiforme, arrondie en
arrière et bordée de deux petites plaques marginales; 161 paires
de pieds, nus, à ongles noirs. Longueur 5 pouces (0,135).
Gonibregmatus Gumingii, Newport, Proceedings zool. soc.
London, 1842, p. 181. — ld., Trans. lin. soc. London, t. XIX,
p. 434, PL 32, fig. 11-14.
Des îles Philippines, par M. Cuming (British Muséum).
C’est le type du genre Gonibregmatus de M. Newport, carac-
térisé ainsi par ce naturaliste ( loco citato).
Segment frontal court , transverse, appointi en avant, le basi-
laire très-court, plus large que l’autre ; antennes moniliformes
rapprochées à leur base, à articles très-courts, sauf le dernier
qui est un peu allongé ; point d’yeux, forcipules très-grêles, lon-
gues, appointies, arquées , sans dents , comprimées et plissées à
leur base ; lèvre très-courte, transverse, un peu saillante à son
bord antérieur et échancrée ; lèvre interne saillante, épaisse ,
pliée et disposée pour sucer ; article terminal des palpes grêle
et aigu ; segment subbasilaire, court mais plus large que le ba-
silaire ; corps allongé, ayant plus de 160 segments ; pieds insé-
rés dans de petites fossettes au bord latéral des plaques ven-
trales, les deux ou trois segments postérieurs élargis et renflés;
filaments styîiformes de l’anus grêles , inutiles à la marche.
Plusieurs de ces caractères ne sont réellement que spécifiques
et complètent la définition de l’espèce que nous avons donnée
plus haut. En 1845, M. Newport a résumé ainsi dans son pro-
drome de classification les caractères génériques du genre Go-
nibregmatus :
a Segmentum cephalicum cordiforme, acutum; antennæ fili-
formes ; corpus lineare. »
33. Géophile de Gabriel. (Geophilus Gabrielis.)
PI. 39, fig. 6.
Tète formant un peu plus d’une demi-circonférence, non
ponctuée non plus que le segment forcipuîaire qui est plus petit
GÉÔPHILIDES. 323
que les suivants en dessus , dont les deux forcipuîes sont en
cercle en dessous, avec une dent au bord antérieur de la lèvre;
segments larges; peu développés dans leur partie accessoire su-
périeure, leur plaque principale en carré long, obtus ou angu-
leux à ses bords latéraux, marqué sur son milieu d’impressions
ordinairement obsolètes; partie inférieure des segments marquée
à son centre d’un pore sécréteur circulaire et bilatéralement d’une
ligne longitudinale creuse ; segment anal multilobé , finement
granuleux ; antennes subaiguës, moniliformes, à articles décrois-
sants, deux fois aussi longues que la tête ; 165 paires de pattes ;
appendices styliformes de l’anus filiformes, de longueur moyenne
non onguiculés; couleur fauve plus claire à la tète et aux antennes,
passant au brunâtre sur la moitié postérieure du corps ; souvent
rougie de pourpre en dessous par la sécrétion des pores abdomi-
naux. Longueur du corps de 0,12 à 0,18 ; largeur 0,0035.
Scolopendra Gabrielis, Fabricius, Spec. insect t. ï, p. 533.™
Linn. Gmel .,Syst.nat., Ins.,p. 3017 (!).*— Scolopendra semipe-
dalis, Léon Dufour, Ann. gén. sc. phys., t. VI, p. 317, pi. 96,
fig. 8.— Geophilus longissimus , Risso, Europe mérid t. V,
p. 155 (2). — Cryptops lœvigatus et Gabrielis ; Brullé, Expéd.
scient, en Morée , Ins. — Geophilus lœvigatus , et Geoph. Ga-
brielis,, P. Gerv., Mag . zool. de Guérin, 1835, cl. IX, pl. 137,
fig. 2 et 3. — Geoph. Walckenaerii , P. Gerv. , Mag. zool.
de Guérin, 1835, cl.îX pî. 133 fig. i.-~- Id., Atlas de zoologie,
pl. 56, fig. 6. — Id. Ann. sc. nat., 3e série , t. II, p. 78, pl. 5 ,
fig. 18-19 [non Blanchard, Iconog. du règne anim., Ins., pl. 12,
fig. 6). — Geoph. rubovittatus , Lucas ?, Revue zoologique de
Guérin , 1846, p. 288.
Des Canaries (MM. Quoy et Gaymard), d’Algérie dans la Pro-
vince de Constantine (M. le D. Guyon, M. Lucas) ; d’Espagne,
d’Italie, du Midi de la France (Marseille, Montpellier, etc.),
(i) Voici la description du Syslema natures :
j 48 paires de pieds. Habite en Italie. Apparence de la Scolo-
pendre électrique, mais quatre fois plus grand; entièrement jau-
nâtre ; antennes courtes, de i4 articles; queue semi-ovale avec un
appendice et deux stylets à peine plus longs que la queue. Reçu du
F. Gabriel Baro , capucin de Marseille.
G) Ainsi caractérisé; Corps très-long, jaune, plus foncé à la
tète; antennes et pieds pâtes. Longueur o,i3o; largeur o>oo4.
CHILOPODES.
324
du centre de la France jusque dans Paris ainsi que de Morée
(M. Brulié).
Quoique les descriptions données par les auteurs des Scolo-
pendra Gabrielis , Sc. semipedalis et Geophilus longissimus,
etc., soient insuffisantes, nous croyons maintenant que ces scolo-
pendres sont de même espèce que notre Geophilus WalcUe-
naerii , et nous reprenons l’ancienne dénomination de Ga-
brielis.
Cette espèce qui est Sa plus grande de celles que nous avons
en Europe est aussi remarquable par ses nombreuses paires de
pattes et par ses organes de sécrétion que par sa grande taille.
L’étude microscopique de ses pores ventraux montre une
multitude de petites poches vésiculeuses chargées de sécréter la
liqueur purpurine qui colore le ventre de ces animaux et qu’ils
laissent suinter assez abondamment dans certaines circon-
stances.
5.
Géophiles acuticornes .
Geophili acuticornes , P. Gervais, Ann. sc. nat . ,
2e série, t. VII, 53.
Tète subarrondie, rectiligne en arrière, recouvrant
les forcipules qui sont faibles ; antennes h articles sub-
carrés, décroissants et comme appointis à leur extré-
mité; segments du corps larges, simples en dessus
comme en dessous, très-nombreux, ainsi que les pieds
(70 à 110 environ).
34, Géophïle de Güillemin. ( Geophilus Guillemini.)
Tète en demi-cercle, coupée en ligne droite à sa base; ar-
ceau supérieur du segment des pinces aussi grand que les autres,
à peu près lisse, ainsi que la tète ; base des pinces très-fortement
ponctuée; celles-ci ne débordant pas îa tête; segments du corps
subréticulés, marqués en dessus de quatre lignes longitudinales,
deux tout à fait marginales et deux submédianes; en dessous de
deux lignes submarginales avec une dépression médiane ; partie
accessoire supérieure des segments très-petite ; 78 segments pé-
GË0PH1LÏDES, 325
digères; appendices styliformes de l’anus médiocres, pointus;
antennes courtes, aiguës, à articles subtransverses, serrés,
décroissants, semblables à ceux des Géopbiles acuticornes,
longues de 0,002 ; couleur jaune pâle , un peu verdâtre sur le
dos; ferrugineux à !a pointe des forcipoles. Longueur du corps
0,080, largeur 0,002.
Du Brésil, par MM. Guiliemin et Houle t, Coll, du Muséum
de Paris.
35, Géophile barbâresqüe. ( Geophilus barbaricus.)
Corps très-long et assez large, un peu rétréci aux derniers
segments; tète subcirculaire, tronquée en arrière; segment
maxillaire presque égal aux suivants; ceux-ci nombreux, mar-
qués en dessus d’une ligne latérale , longitudinale , profonde , et
au milieu d’une double ligne également enfoncée , un peu
oblique et bordant la partie médio dorsale des segments, qui est
quelquefois saillante ci marquée d’une très-faible impression
longitudinale courte ou ponctiforme; une autre impression lon-
gitudinale, courte ou ponctiforme entre les lignes longitudi-
nales, médianes et les latérales; le dessous sans pore sécréteur
médian et marqué près de son bord externe d’une simple ligne
longitudinale; 111 segments pédigères entre la tête et l'anus;
antennes rapprochées sur le devant de la tête, moniliformes, un
peu appointes , deux fois aussi longues que la tête; filets anaux
à peu près moniliformes, de sept articles, non onguiculés ; cou-
leur générale roux ferrugineux uniforme. Longueur 0,120 ou
0,130, largeur 0,QÜL
Geoph . barbar. , P. Servais, 31a g. zooh de Guérin , 1835,
cl. IX, n° 133, pi. 133, fig. 3.
De Barbarie, dans la province de Bone principalement.
M. Koch a publié plusieurs Géopbiles de Barbarie recueillis
par M. Wagner pendant son voyage en Algérie, et qui parais-
sent bien voisins du G. barbaricus. Il en est de même des
G. Savignyanus et Lefevrei .
D'Égypte.
38. Géophile douteux. ( Geophilus dubius. )
Fauve ferrugineux, plus pâle en dessous ; front, pieds et an-
tennes pâles ferrugineux ; 117 paires de pieds ; corps convexe
CH1L0P0DES.
326
en dessus faiblement bisillonné ; un pore inférieur. Longueur
0,113.
Geoph. dubius , Brandt, in Wagner, Reisen in âer Re~
gentschaft Algier , p. 285.
D’Algérie. Peut-être le Geoph . Gabrielis,
37. Géophile viridipède. ( Geophilus viridipes.)
Fauve ferrugineux sale ; tête et antennes subolivacées ; 100
paires de pieds, olivacées ; corps déprimé en dessus, à quatre
impressions et autant de saillies longitudinales ; aplati en des-
sous; pores ventraux presque nuis. Longueur 0,105.
Geoph. viridip . ? Brandt in Wagner, Reisen in der Re -
gentschaft Algier , t. III, p. 288.
D’Algérie.
38. Géophile ambigu. ( Geophilus ambiguus. )
Fauve ferrugineux, plus foncé en dessus; 100 paires de pieds
pâles ainsi que les antennes ; dos lisse, déprimé, trisilionné lon-
gitudinalement au milieu ; abdomen aplati, glabres, pourvu
d'on petit porc médian sous les segments. Longueur 0,080.
Geoph . amb. ? Brandt. in Wagner, Reisen in der Regenîsch.
Algier , t. Ilï, p. 288.
D’Algérie.
39. Géophile algérien. ( Geophilus Algerium . )
Fauve ferrugineux plus pâle en dessous ; 106 paires de pieds;
un pore médian sous chaque segment. Longueur 0,125.
Geoph. amb. ? Brandt in Wagner, Reis. in der Regentsch.
Algier, t. IM, p. 289.
D'Algérie.
40. Géophile microcéphale. (Geophilus microcephalus.)
Rougeâtre ; tête petite, brun ferrugineux, lisse ; antennes assez
longues, grêles; segments finement granuleux en dessus pourvus
d’une saillie médiane supérieure ; pieds courts, grêles; 32 paires;
ceux de la dernière paire épaissis. Longueur 0,110.
Geophilus microcephalus , Lucas, Revue zool. de Guérin,
GÉOPHILIDES. 327
1846 , p. 288. — ld., Algérie, Anim. artic., lre partie, p. 349,
pl. 2, fig. 10.
D’Algérie.
4l. Géophile fusiforme. ( Geophilus fusains.)
Bistre, avec une tache jaune de chaque côté des segments ;
antennes courtes, violacées ; corps fusiforme aplati, bisillonné en
dessus; 120 ou 122 paires de pieds.
Geoph . fus., Koch , in Wagner, Reise in der Regentsch. Al-
gier, t. III, p. 225. — Lucas, Algérie , Anim. artic lre partie,
p. 346.
D’Algérie.
42. Géophi le de Savigny. ( Geophilus Savigny anus.)
Scolopendra Savigny, Egypte , Myriap., fig. 4, copiée
dans notre Atlas sous le nom de Géoph . égyptien.— ~ Géoph. Sa *
vig., P. Gervais, Ann. sc. nat., 2e série, t. VII, p. 53. —
Brandt, in Wagner, Reüen in der Regenischaft Algier, p. 289.
D’Égypte (M, Savigny) ; d'Algérie (M. Wagner).
43. Géophile de Lefèvre. ( Geophilus Lefevrei.)
Geoph. Lefev. , Guérin, Iconogr. du Règne anim., Insectes ,
pl. i, fig. 10.
D’Egypte , par M. Lefèvre. Espèce non décrite.
44. Géophile du Xanthus. ( Geophilus Xanthînus.)
Entièrement orangé; tête subtriangulaire , aiguë en avant,
élargie en arrière ; antennes fort épaisses à leur hase , à peine
deux fois longues comme la tête; lèvre courte, fisse, arrondie en
arrière, montrant une ligne saillante médiane rouge; deux pe-
tites dents à son bord saillant; des lames rudes sur les parties la-
térales des derniers segments: appendices styliformes de l’anus
courts : 162 paires de pieds. Longueur 7 pouces (0.185).
Geoph. Xanth ., Neuwp. Tram linn. soc. Loml. , t. XÎX,
p. 438.
De la Lycie, près le Xanthus. (British Muséum.)
328
CHILOPÜDES.
6*.
Géophiles incomplètement connus .
45. Scolopendrâ phosphorea, Fabricius, Spec. ins t. i, p.
534. — Linn. Gmel. , ?iét£. , /ns., p. 3017. — Ibid
édit. 12, 1767, t. ïï, p. 1064, n° 9.
Espèce d’Asie. On rapporte quelle est phosphorescente pen-
dant la nuit à la manière des Lampyres , le seul exemplaire
observé est tombé sur le pont d’un navire dans la mer des Indes
à 100 milles du continent.
Il a 76 paires de pieds , est fauve avec deux bandes longi-
tudinales et une troisième transverse; son corps est allongé et
de la grosseur d’une plume d’oie ; les deux Signes parallèles sont
fauves; les antennes sont ferrugineuses subulées et de 14 articles.
Cette description est de Linné.
46. Scolopendrâ occide.ntali s, Linné , Syst. nat., édit. 12,
1767, p. 1064, n° 11. — Fabricius, Specics ins. , 1. 1, p. 534. —
Ibid., Entomolog . systemat t. II, p. 392.-— Lister, Âjourney
to Paris, 1699, p. 73, pi. 6 ?
D’Amérique. 123 paires de pieds; ferrugineux, long de six
pouces; un peu convexe; quatorze articles aux antennes.
La description est de Linné ainsi que la citation du voyage de
Lister, mais la figure publiée par Lister de cet énorme Myria-
pode ne lui donne que 106 anneaux et 92 paires de pattes. Linné
dit qu’il a 18 pouces de longueur et qu’il est large à proportion.
Lister a publié sa figure sans description d’après un dessin de
Plumier. Il nomme cette espèce Scolopendrâ Americana , F. Plu-
mier. Cette espèce nous paraît être différente de celle du Scolo -
pendra occidentalis dé Linné.
47. Geophilus angustatüs, Eschscholtz, Mém. soc. imp. nat.
Moscou , t. VI, p. 3» — Id. , Bull . unie. sc. nat. de Férussac,
t. VII, p. 267.
Corps plus large en avant, se rétrécissant graduellement,
brun rouge, garni de quelques poils; tête et base des forcipules
ponctuées en dessus; antennes sétacéo-filiformes , garnies de
nombreux poils courts, pieds plus pâles que Se corps ; les pos-
térieurs plus longs que les autres.
Des États méridionaux de l'Union. On le trouve sous la
terre.
8 novembre 18 46.
MYRIAPODES FOSSILES.
329
MYRIAPODES FOSSILES.
On ne connaît encore qu’un très-petit nombre de
Myriapodes fossiles, aussi est-il impossible d’en tirer
aucune indication paléontoîogique de quelque valeur.
Le comte de Munster a décrit, sous le nom de Geo-
piultjs prqavus , un fossile des schistes lithographiques
de Kelheim (1). Ce Myriapode , de Fépoque juras-
sique, sera le plus ancien de ceux que Ton a indi-
qués, si la détermination qui en a été faite est réelle-
ment exacte.
M. Pictet rappelle (2) qu’on ne cite que très-peu
de Myriapodes dans l’époque tertiaire, et voici ce
qu’il ajoute à cette courte indication :
« M. Gotta a décrit un Iule trouvé dans une chaux
carbonalée qui remplit des fentes du gneiss non loin
de Dresde (Neùes Jabhr. fur Min., 1833, p. 392), et
dont je ne connais pas l’âge, »
L’ambre jaune a fourni à MM. Koch et Berendt
( voyez le grand ouvrage dirigé par ce dernier (3) ), plu-
sieurs espèces de Myriapodes, savoir : dans la classe
(1) Beitrage , fasc. Y, p. 89.
(2) Traite de Paléontologie , t. IV, p. 1 15.
(3) Die I nsec t en iu Bernstein.
D’après les recherches de M. Berendt, l’ambre est îe produit d’un
Pin ( Pi nus succinifer ) aujourd’hui perdu et qui faisait partie de la
Flore èocène-
MYRIAPODES FOSSILES
des Diplopodes , deux Pollyxenus, un Iule et deux
Craspedosoma ; et dans celle des Chilopodes, deux
Cermatia et trois Lithobius.
M. Marcel de Serres a trouvé, aux environs de
Montpellier, dans un dépôt quaternaire d’eau douce,
des empreintes que Ion peut, suivant lui, rapporter
au genre Iule (l). JNous ne les avons pas vues, non
plus que les pièces d’après lesquelles on a indiqué
les autres Myriapodes fossiles.
(l) Essai pour servir à l'hist. nat. des animaux du midi de la
France , p. 1822.
I
ADDITIONS A CE VOLUME.
APTÈRES-DICÈRES.
MYRIAPODES.
Tome IV, p. 1 à 330.
Remarque générale. Toute la partie de ce volume
qui précède, moins les deux dernières pages consacrées
aux Myriapodes fossiles , a été déposée en feuilles im-
primées à F Académie des sciences, dans sa séance du
lundi 7 décembre 1846-
Genre POLYDESMUS.
P. 114. Ajoutez aux Polydesmides de P Amérique
méridionale les espèces suivantes du Brésil décrites
par M. Mikan dans le journal allemand Y I sis , pour
1834 :
Iulus abbreviatus, Mikan, Isis. 1834, p. 742.
Iulus flavipes , id. , ibid.
Iulus tuberculosus, id. , ibid.
Iulus dentosus , id., ibid . , p. 473.
Iulus pinnatüs , id ibid.
Iulus hamulosus, id . , ibid.
Iulus serrulatus , id.y ibid.
Iulus dilatatus, id ., ibid.
Il serait important que l'on put comparer les types
ADDITIONS.
332
cîe ces espèces avec les Folydèmes da même pays qui
on tété décrits depuis lors par M. Perty, par M. Brandt
et par nous-même.
Genre lüLUS.
Groupe des Spiroholus.
P. 139. Ajoutez :
M. Brandt (1) partage ainsi les espèces de son genre
Spiroholus :
Di vision I. — Bord labial de la tête quadriponctué ;
les deux ponctuations moyennes rapprochées,
les autres écartées.
Subdivision 1. — - Partie latérale du bouclier en sail-
lie triangulaire arrondie.
a) Segment préanal mucroné, à mucrone plus
court que les valves anales:
Iulus grandis , Br. • — Sp. olivaceus , Newp.
b) Segment préanal mucroné, à mucrone dé-
passant les valves anales :
lu/ lis maximu s , Br. — carnifcx , Fabr. Sp .
nigerrimus , Newp. — - caudatas , i d , — ru -
ficoliis , id. — I. marginatus , Say. — Sp .
annulatus , id.
Subdivision 2. — Partie latérale du bouclier en sail-
lie triangulaire aiffuë :
<J U
I. 0/J‘ersii, Br. — elegans, id.
Di vision II. — Partie labiale de la face octoponctuée :
I. diibius , Br. — Bungii , id.
(i) Recueil , p. 1 1 5. — Nous joignons à'ees espèces celles décrites
par M.Newport et dont nous avons reproduit les caractères dans
notre ouvrage.
O
MYRIAPODES.
333
P. 200. Ajoutez :
140. Iüle de Bérard. (Mus Berardi.)
Corps gros et court, d’un vert sombre, avec des anneaux
jaunes ponctués de noir vers le milieu du corps ; segment préa-
nal non mucroné; pieds ferrugineux; antennes courtes , monb
liformes, à articles courts, subégaux; yeux noirs en triangle
équilatéral; 52 segments. Longueur 3 pouces (0,081).
De la Nouvelle-Zélande. Rapporté par MM. Quoy et Gaimard.
Cette espèce, qui portera le nom de M. le capitaine de vaisseau
Bérard , est une de celles en grand nombre que M. Walckenaer
avait décrites dans la collection du Muséum de Paris. Elle
appartient aux Spiroslreptus .
Genre GEOPHI LUS.
P. 304. Ajoutez :
J’ai conservé des Géopbiles pendant un et même
deux jours dans l’eau et ils n’ont point cessé de vivre.
Quand on arrache la tête à un Géophile on îe voit
aussitôt marcher dans le sens de la queue. Si on lui
enlève ensuite l’extrémité anale il recommence d’abord
à marcher en sens contraire comme pour fuir la main
qui vient de le blesser, mais bientôt on peut remar-
quer qu’il n’a plus de direction bien déterminée, car
il s’avance tantôt d’avant en arrière, tantôt d’arrière
en avant. J’ai vu le fragment postérieur d’un Géophile
auquel j’avais coupé la tête se remuer encore quinze
jours après cette opération. *
15 décembre 1846.
I .
• f'
AUDITIONS AU VOLUME III
DE
L’HISTOIRE NATURELLE DES APTÈRES.
SUITE DES
APTÈRES-ACÈRES OCTOPODES.
ORDRE II.
PHRYNÉIDES.
P. 1 et 457. — Voici les dénominations qu’on a
imposées à cet ordre : Tarantulides, Leach , Trans .
linn. soc. London , t. XI; 1812. — Phrynidea , Kirby
et Spence, întrod. entom., t. IV; 1826. — Phrynides,
Sundeval, Consp. arachnidum ; 1833.
Genre PHRYJNUS.
P. 2. — Les Phrynéides comprennent des espèces
de Flnde, de file Maurice et de l’Amérique méridio-
nale, depuis la Colombie jusqu'au Chili. M. Goudot
en a rapporté de Colombie, et M. Gay a constaté qu/il
en existe au Chili.
P. 3. — M. Templeton a donné, dans les Aimais
and Mag. of nat. hist t. XVII, p. 66, quelques
renseignements sur les habitudes du Phrynus lunatus.
P. 6. — D’après M. de Serres (1) , la Phryne fossile
des gypses d’Aix , qu’il a signalée, appartient à une
espèce de petite taille remarquable par ses palpes
terminés en griffe et par l’aplatissement de son corps.
Nous ne l’avons pas vue.
(i) Géographie physique de V Encyclop , rnèthod, : terrains de sédi-
ment sup. , p, 1 1 5.
336
ADDITIONS.
ORDRE III.
SCORPIONIDES.
I.
TÉLYPHONES.
P. 8 et 457. — La famille des Téîyphones a été étu-
diée depuis notre publication par M. Yan der Hœven.
Il a traité, comme nous bavions fait de notre côté, de
Inorganisation de ces animaux dans son journal hol-
landais intitulé : TijdscJirift , t. X, p. 369.
IL
SCORPIONS.
P. 33. — Notre mémoire ayant pour titre : Remar-
ques sur la famille des Scorpions , et Description de
plusieurs espèces nouvelles de la collection du Mu-
séum , a paru dans les Archives du Muséum d’ hist .
nat . de Paris , t. IV, p. 201 à 240, pl. 11 et 12.
P. 36 et 457. — - M. Duvernoy ( Revue zool. par la
soc. cuv. de M. Guérin , 1846, p. 245) ajoute à ce
que nous avons dit des ovaires des Scorpions d’après
Tréviranus , qu’il existe dans le Scorpio afer de pe-
tites poches annexées aux tubes ovariques dans les-
quelles les œufs doivent passer après la fécondation
pour le développement des petits. Ces poches sont,
suivant lui, des oviductes incubateurs; elles n’exis-
tent pas dans toutes les espèces: ainsi il n’y en a pas
dans les Androctonus , chez lesquels l'incubation a
lieu dans les tubes ovariens ou. oviductes que Ion
peut voir remplis de fœtus en voie de développement.
SCORPIOMDES.
337
Genre SCORPIO.
P. 70 et 438. — Ajoutez aux espèces décrites :
87. Sconpio (Atræus) Gervaisu, Berthoid, Nach-
îichten von Universit. zu Gôttingen , n°4, p. 57, 1846,
espèce différente du Sc. Gervaisii , Guérin. On pour-
rait remplacer le nom donné par M. Bertliold à cette
espèce par celui de Sc. Bertholdi. (Ce Scorpion habite
la Nouvelle-Grenade.)
88. Scorpîq ( Atræus ) nigricans , Bertliold , loto
cit., p. 59 (Nouvelle-Grenade).
89. Büthus vittatus, Say, Journ. acad. fiat. sc.
Philadelph. , t. II, p. 61, non Sc. vittatus et Ger-
vaisii, Guérin, qui est notre espèce 50 (de la Géor-
gie et de la Floride).
90. Scorpîo (Atræus) spinax, P. Gerv., Bull. soc.
philom. Paris, 1843, p. 130. — ïd., Arch. -Mus,,
t. IV, p. 225, pl. 12, fig. 33-35, sous le nom de Spi-
nifer (de l'Inde, par M. Dussurnier).
91. Scorpîo (Ghactas), Fuchsii , Berthoid, lococit.,
p. 60, 1846 (de la Nouvelle-Grenade).
P. 72.- — M. Lucas, qui a parcouru l’Algérie pour
y recueillir des animaux articulés, et qui publie ac-
tuellement le fruit de ses recherches dans l’ouvrage
de la commission scientiüque, n’a rencontré dans ce
pays que les cinq espèces que nous y avions signa-
lées ; Androctonus fiinestus , bicolor , occitanus ;
But/ius palmatus et Scorpius Jlavicaudus .
III.
CHÉLIFÈRES.
Genre CHEL1FER,
P. 77 et 458. — M. Lucas a porté d’un à dix le nom-
Aptères, tome iv. 22
33$ additions,
* $" . ' .*;• "• v - '$■ -
bre des Chélifères de l’Algérie. M. Gay a recueilli au
Chili plusieurs espèces de ce groupe , et Say en avait
depuis assez longtemps signalé deux aux États-Unis.
Ce sont les Ch. muricatus et oblongus , Journ. Acad,
nat. sc. Philadelph. , t. II, p. 63. Le nombre des es-
pèces citées dans notre ouvrage s^élève donc à près de
quarante, en comprenant les espèces chiliennes.
Notre Chelifer Bravaisiiaélé figuré par M. Edwards
dans 1 Iconographie du, règne animal , Arachnides ,
pl. 20 his , fig. 3. M. Lucas a retrouvé cette espèce
en Algérie, et neuf autres dont voici les noms :
Chelifer cancroïdes , Latr.; Brachydactylus, Lucas;
tuberculatus , id. ; PEDicuLOÏDES , id. ; Scorpioïdes ,
Herm. ; nepoïde* , Herm. , sesamoïdes , Sav. ; pallï-
pes , Lucas ; ischnocheles Herm.
SOLPUGIDES . 339
- ' v ■ ' V v ' \
ORDRE IV.
SOLPUGIDES.
P. 85. — Cet ordre a reçu les dénominations sui-
vantes :
Solpugides, Leach , Trans . linn. soc. London j
1812. — Galeodes, Kirby et Spence , Introd. entom.y
t. IV, 1826. — Galeodides ou Solïfugæ , Sundeval,
Consp. Arachn. , 1833.
Les Solpugides vivent dans presque toute l’Afrique,
dans l’Asie chaude et dans l’Europe méridonale, ainsi
qu’en Amérique, depuis Se Mexique jusqu’au Chili.
Ces animaux ont des affinités incontestables avec les
Phalangides, mais ils forment néanmoins un groupe
distinct decelui de ces derniers. L’étude que nous avons
faite de plusieurs d’entre eux, conservés dans l’esprit-
de-vin , nous permet de développer et de rectifier à
plusieurs égards ce que nous avons dit sur leur orga-
nisation.
Latreille, et d’après lui M. Duvernoyque nous avons
cité, place les stigmates des Solpuges ou Galéodes entre
la première et la seconde paire de pieds ; ils sont , au
contraire, entre la deuxième et la troisième. Le sexe
mâle porte un flabellum sur ses forci pu- es. Dans un
exemplaire de 1 Algérie qui offrait ce caractère, la pla-
que inférieure du premier segment abdominal était
divisée sur la ligne médiane , et recouvrait une fente
vulviforme longitudinale qui est l’orifice des organes
génitaux. Une femelle de la meme localité, c’est-à-
dire un individu sans flabellum aux forcipules , avait
aussi sa première plaque sous-abdominale échanerée»
mais il présentait au lieu d’orifice vulviforme un sim-
ple organe stigmatiforme. On voyait très-distincte-
ADDITIONS.
340
ment sur le bord postéro-inférieur de ses deuxième et
troisième arceaux abdominaux une petite plaque mar-
ginale en hausse-col, denliculéeou pectinée à son bord
libre et cachant deux petits tubercules échinulés, entre
lesquels est un petit orifice médian vulviforme dont
nous ignorons la fonction. M.Milne Edwards a le pre-
mier signalé ces organes , d'après des Galéodes appar-
tenant à la même espèce que celle dont nous venons
de parler (. Tconog . du Règne anim. , Arach pl. zlQbis.
et il les regarde comme des orifices stigmatiques. La
figure donnée par M. Edwards met aussi les stigmates
thoraciques à leur véritable place.
Les oviductes de cette espèce renfermaient une
grande quantité de petits œufs , remarquables par
leur forme naviculaire.
Dans uneSolpugeduGhili, quenousappelonsG. mot-
sicans , on voit sous l’abdomen une disposition qui rap-
pelle celle dont il vient d’être question , mais les petits
tubercules échinulés sont virguliformes et adossés.
Dans une grande Solpuge de Natal que l’absence de
flabellum à ses maxilles forcipulaires nous indique être
une femelle (4), les deuxième et troisième segments
abdominaux ne nous ont montré en dessous que des
tubercules obsolètes. Sous le premier il y a une am-
ple cavité xnarsupiforme , dans le fond de laquelle
débouchent bilatéralement les oviductes, chacun par
l’intennédiaire d’un vagin court , mais d’un calibre
remarquablement plus gros que î’oviducte lui-même.
Cette grosse Solpuge est déposée dans les collections
zoologiques de la Faculté des sciences de Montpellier.
(i) Latreille ( Règne anim., t. IV, p. 274) dit qu’ii ne croit pas
que t appendice flabeiliforme soit exclusivement propre à i’un des
sexes.
SOLPUGIDES.
341
L’anus des diverses espèces que nous avons vues ,
forme une petite fente longitudinale à l’extrémité
postérieure de l’abdomen.
Le système nerveux de ces animaux rappelle celui
des Arariéides. Dansî’unedes deux espèces algériennes
(le Gr. harbara d.e M. Lucas) le cerveau repose sur
un ganglion unique plus grand qui ne laisse qu’un
passage fort étroit au milieu du collier. Ce ganglion in-
férieur donne naissance bilatéralement eten arrière aux
nerfs destinés aux pieds et à l’abdomen. Du cerveau
susœsophagien partent antérieurement les nerfs des
yeux et ceux des forcipules maxillaires. M. Blanchard,
qui a déjà signalé ce dernier lait ( Comptes rendus de
V Acad, des sciences, décembre 184-5 , p. 1383), le re-
garde comme une preuve suffisante pour admettre
que ces forcipules sont des antennes et non des appen-
dices ambulatoires modifié pour la préhension des
aliments. Latreilîe avait autrefois nommé ces organes
des Chèlicèrcs .
M. Ovven ( Lectines on the comp. anat. andphys,
oftlie inverteb. nnim p. 254) rappelle l’opinion déjà
émise par plusieurs auteurs qu’il existe chez les Ga-
léodes des rudiments d’antennes. Ï1 les dit attachés,
dans certaines espèces , aux mandibules elles-mê-
mes (I). Ce seraient donc les flabelium des mâles,
dont il a été parlé plus haut. Ougès , dans son travail
sur les Acarides, signalait aussi des antennes chez les
Solpugides; mais il les plaçait ailleurs, et sa théorie à
leur égard est loin d’être plus acceptable (2).
O) « Two radimenîs of antennæ bave been notice*! attached
to thc nsandibies in certain species ofthis genus. »
(2) Voici ce que dit Dugès :
« L'absence des antennes est généralement admise, et presque
ADDITIONS.
342
Quoique ies Galéodes soient, aussi voraces que
cruelles , on ne peut douter qu’il n’y ait au moins hy-
perbole dans le fait que nous avons rapporté, p. 86,
d’après M. Hutton, d’une Galéode qui mangea un
Lézard en ne laissant de cet animal que les mâchoires
et la peau. M. Lucas ( Dict . aniv. d'hist. nat t. VI,
p. 2) parle de l’intrépidité de ces Arachnides qu’il a eu
l’occasion de constater.
Genre GALEODES.
P. 91. — Ajoutez aux espèces citées :
15. Galeodes dorsalis, Latreille. — Galeodes in-
trépida , Léon Dufour, Ann. gén. des sc.phys., t, V,
p. 370, pi. 69, fig. 5 (d’Espagne).
16. Galeodis barbaha, Lucas, m Mûrie E <iw., Icou.
règne anim. , Aracii ., pi. 20 bis, iig. 2. — îd. , Algé-
rie, Anim. art . , lre partie, p. 279, pl. 17, fig. 8 (Al-
gérie).
Nous avons reçu du Chot, près le Maroc, par M. De-
personne n’a adopté l’opinion de Latreille, qui voulait les voir
dans les mandibules mêmes ; le filet antennitorrne des Galéodes
porté par cette mandibule ne prouve rien en faveur de cette opi-
nion, c’est tout au plus ie représentant du palpe mandibulaire
des Crustacés qui ont des antennes si développées. Les antennes ru-
dimentaires seraient plutôt soupçonnées dans les tubercules piiifères
des Galéodes et de quelques Acariens ( Bydrachnes , Oribates ) La
position de ces poils est a la fois la même que celle des antennes
chez les Insectes , et de quelques-uns des ocelles chez les autres
Arachnides. JNTy aurait-il pas analogie complète entre les deux
termes les plus éloignés de cette comparaison? Admettez que des
huit ocelles des Araignées deux représentent les yeux à réseau
d'une libellule, quatre autres représentent les deux stemmates pairs
et l’impair dédoublé , il en resterait deux pour figurer les antennes.
C’est une analogie à étendre davantage et qui ramènerait peut-être
à Su règle bien des anomalies jusqu’ici inexplicables.» {Ann. sc. nat,,
12e sérié, t. I : ier mémoire sur les Acariens.
SOLPUGIDËS.
343
lahaye, chirurgien des zouaves, cette Gaiéode et une
autre qui est fauve brunâtre, avec l’abdomen noi-
râtre , ainsi que le dessus du corselet et les pinces.
Cette Gaiéode a la partie terminale des tarses noire,
ainsi que 1 article pénultième de sa première paire de
pieds. Nous n5en avons vu qu’un mâle ; nos G. bar -
bava étaient au contraire des femelles.
17 Galeqdes variegata , P. Gervais, dans Y His-
toire du Chili , publiée par M. Gay. La description de
cette espèce et celle de la suivante seront accompa-
gnées d;une ligure (Chili)
18. G aleodes MORSiCANS , P. Gervais , ibid. (du
Chili).
Ajoutez à ce qui est (iit du Solpuga Cubæ , p. 90 ,
n° 19 , que Latreille [Règne anim. de G. Cuvier.
t. IV, p. 275), rapporte déjà que M. Poe a découvert
une espèce de Solpuge aux environs de la Havane.
344
ADDITIONS.
ORDRE V,
PHALANGIDES.
Genre GONYLEPTES.
P. 105 et 459 , Ajoutez :
2t. Gonyleptes ornatum, Say, Journ. acad. nat .
sc. Philadelph . , t. II, p. 68 (de la Géorgie et de la
Floride).
Genre GONIOSOMA.
P. 110 et 460 , ajoutez :
25. Goniosoma? Lilliputanum , Lucas, Algérie ,
Anim. artic. , Impartie, p. 302, pl. 21, fig. 3 (de l’Al-
gérie, aux environs d’Oran).
Genre PHALÀ3NGIUM.
P. 128 et 462 :
M. H. Lucas, dans la partie zoologique de l’ou-
vrage publié par la Commission scientifique de l’Al-
gérie [Anim. artic., Impartie, p. 282) décrit les es-
pèces suivantes qu’il a découvertes dans ce pays :
43. Phalangium Africanum.
44. Ph. albo-lineosum.
45. P H r NUMIDICUM.
46. Ph. prqpinquum.
47. Ph. nigro-maculatum.
48. Ph. granarium.
49. Ph. FLAVO-UNILITEANUr.I.
50. Ph. filipes.
51. Ph. annuupes.
52. Pu. BARBaRUM.
53. Ph. tuberculosum.
54. Ph. instabile.
PHALANGIDES.
345
35. Pii. infuscatum.
56. Pu. echinatum.
57. Ph. troguloides.
58. Ph. tuberculiferum.
59. Ph. OR ANIEN SE.
Nous n’avions pas indiqué dePhalangium américains
dans notre énumération des espèces; ce continent a
fourni les suivants :
60. Pu. dorsatum , Say, Joum. acad. nat. sc. Phi -
lad., t. Il, p. 66 (États-Unis).
61. Ph nigruiu, ibid. (sud des Etats-Unis).
62. Ph. grandis, id. , ibid., p, 67 (sud des Etats-
Unis).
p
63. Ph. vittatum , id. , ibid. , p. 65 (sud des Etats-
Unis).
64. Phalangodes armata, Tellkampf, Archives dy É-
richson , 1844, fc. I, p. 320, pl. 8, fig. 7-10 (des États-
Unis , à la caverne du Mammouth).
65. Phalangium rudipalpe , P. Gervais , dansl’//Ï££.
du Chili de M'. Gay , avec figure (Chili).
P. 128. Faucheurs fossiles.
M. Marcel de Serres a le premier indiqué un Pba-
langium dans les gypses fossilifères d’Aix , en Pro-
vence. 11 le dit voisin du Ph phaleratum de Panzer.
Genre TROGULUS.
P. 130 et 462, ajoutez :
6. Trogülus africanüs , Lucas , Algérie , Anim.
art. , lr0 partie , p. 304, pl. 21, fig. 4 (Algérie).
7. Trog. grassipes, id., ibid., p. 305, pS. 21, fig. 5
(Algérie).
8. Troc, annulipes, id ibid., p. 306, pl. 21, fig. 6
(Algérie).
346 ADDITIONS.
ORDRE VI.
AGARIDES.
P. 132 et 482. — * M. Dujardin a publié en 1845 un
premier mémoire sur les Acarides (1) dont nous repro-
duisons textuellement quelques passages :
« Cependant, dit M. Dujardin, Inobservation de
ces petits animaux suffit déjà pour montrer queTana-
logie ne doit pas toujours être invoquée, car à mesure
qu’on remonte aux premiers termes de la série ani-
m« »le , on voit l'organisme se simplifier de plus en plus,
et d une manière souvent tout à fait différente et inat-
tendue par la disparition de tel ou tel système d’orga-
nes ; ainsi, le système nerveux, qui doit avoir disparu
complètement chez les Àcarus proprement dits, ne
se montre plus chez les Acariens, plus parfaits, comme
les Trombidions et les Limnocharès , que comme un
gros ganglion sphérique d’où partent des cordons
nerveux en avant et en arrière. L’appareil digestif,
qui doit finir comme chez les Infusoires et chez cer-
tains Helminthes, par n être qu’une lacune simple ou
lobée dans l’épaisseur d un parenchyme glanduleux ,
doit donc a ussi ,cliez presq ue tous les Acariens, manquer
de parois propres, et ne peut plus être isolé. L’ovaire,
le testicule , sont de moins en moins distincts , et chez
plusieurs les œuf s paraissent se produire par germina-
tion dans l’épaisseur même des tissus. L’appareil res-
piratoire, dont je vais parler plus loin avec détail,
nous présente plus clairement encore une dégradation
(i) Premier mémoire sur (es Acariens et en particulier sur P appareil
respiratoire et sur les organes de la manducation chez plusieurs de ces
animaux , imprime d.ms les Annales des sciences naturelles , 3e sérié ,
t. III, p. 5-
AC ARIDES,
347
curieuse avant de disparaître complètement. Enfin ,
plusieurs Acariens semblent être hermaphrodites ,
comme les Cypris parmi les Crustacés Toutefois ,
pour compléter l’étude des Acariens , on doit attendre
la solution de quelques difficultés matérielles. En ef-
fet, pour déterminer plus sûrement la disposition la-
cuneuse de ! intestin, il faut se mettre à l’abri de Fac-
tion destructive de l’eau sur le tissu glutineux interne,
que j’ai nommé sarcode chez les animaux inférieurs,
et d’autre part il faut tenir compte de la facile perméa-
bilité des liquides et des tissus mous pour l’air con-
tenu dans les trachées, puisque les organes cesseront
d'être visibles aussitôt que l’air aura disparu. »
Après cet exposé des vues qui Font guidé dans ses
recherches, M. Dujardin aborde successivement l’ex-
posé des points suivants :
1° La forme extérieure des organes locomoteurs du
tégument et des appendices ;
2° Les organes de la manducation et 1 appareil di-
gestif ainsi que les sécrétions ;
3° L’appareil respiratoire;
4° Le système nerveux et les yeux ;
5° Les organes reproducteurs ;
G ‘ La classification des Acarides , en ayant égard
aux genres les mieux connus de cet ordre.
Voici comment notre savant collègue termine son
travail :
« En résumé , il reste encore beaucoup à faire pour
connaître l’organisation des Acariens ; mais de ce qui
précède on peut déjà conclure qu’un caractère artifi-
ciel comme celui que Dugès avait cru trouver dans la
forme des palpes ne peut fournir une classification ra-
tionnelle de ces animaux ; et d’autre pari on voit que
ADDITIONS,
348
les appareils de la respiration et de la manducation
ont, chez les Acariens, des rapports tels qiden s’ap-
puyant sur les caractères fournis par les organes rela-
tifs à ces deux fonctions , on aura bien plus de chances
pour grouper ces animaux d’une manière plus na-
turelle.
» Il faudrait donc admettre d’abord une série dans
ceux qui ont les mandibules en pinces et chez les-
quels la dégradation dans les fonctions peut être
suivie depuis les Gamases, qui ont un système tra-
chéen complet, jusqu’aux Âcarus. Une autre série
comprendrait tous ceux dont les mandibules sont on-
guiculés , et qui généralement ont à la fois un système
de respiration double pour l’aspiration et l’expiration.
Une troisième série serait pour les espèces à mandi-
bules en stylets. En outre deux ou trois genres , comme
YIxode , le Limnochares et le Cheyletus . feraient
provisoirement autant de groupes intermédiaires. »
Genre BDELLA.
P. 158, sJ joutez :
15. Bdella oblonga , Say, Journ. acad . nat sc .
Phi lad. , t. Il, p. 74 (des Etats-Unis).
M. Gay a découvert au Chili des Bdelles dont nous
donnerons la description dans son ouvrage sur ce
pays.
Genre TROMBIDIUM.
P. 166, yl joutez à la synonymie du Trornb. tilia-
rum :
G. Wilson etWhite, En loin, soc. Lond. , 1845;
d’après des exemplaires trouvés en très-grande abon-
dance sur les platanes dans RegentVPark à Londres,
pendant l'été.
ACARIDES.
349
P. 188. Ajoutez aux espèces citées celles dont voici
les noms , et qui appartiennent à plusieurs des genres
distingués parmi les Trombidions :
67. Tetranycus spinigerus, Lucas, Algérie , Anim.
articulés , ire partie , p. 309, pl. 2*2, fig. 5 (d’Algérie).
68. Ryncholophcs Bugesii , Lucas, ibid ., p. 311,
pl. 21, fig. 7 (d’Algérie).
69. Rhyncholophus pallipes, Lucas, ibid., p. 312,
pl. 21, fig. 8 (d Algérie).
70. T rombidium barbarum , Lucas, ibid. , p. 310,
pl. 22 , fig. 2 (d’Algérie).
71. T ROMBIDIUM PULCHELLUM, Lucas, p. 310 , ,
pl. 22, fig. 3 (d Algérie).
72- Trombidium scabkum , Say, Joarn. acad. nai .
sciences Philadelph. , t. Il, p. 69 (des Etats-Unis).
73. Trombidium sericeum , id. , ibid. , p. 70 ( des
États-Unis).
7 U Leptus arawei , id. , ibid.7 p. 80 (des Etats-
Unis).
75. Leptus hispidus , id ., ibid. , p. 8i (des Etats-
Unis, sur les Phalangium ).
76. Ocypete comæta , id. , ibid. , p. 82 (des Etats-
Unis , sur les Li paies ).
77. Erythræus mamillatus , id. , ibid . , p. 70 (des
États-Unis ).
78. Erythræus tricolor , Lucas, Algérie , Anim.
artic.7 part. I, p. 311, pl. 22, fig. 4 (d Algérie ).
M. Gay a rapporté du Chili plusieurs animaux de
la famille des Trombidions.
Genre HYDRACHNA.
P. 190, note 1 . Ajoutez :
Limnochares extendens , Say, Joarn. acad. nat. se.
i
ADDITIONS.
350
Philad. , t. II, p. 80 (des Etats-Unis) et voyez p. 208
les caractères du genre Limmoehares .
Hydrachna triangularis, Say, ibid ., p. 79 (vit dans
la coquilie de YUnio cariosus, aux Etats-Unis).
Nous avons aussi étudié des Hydrachnes recueillis
au Chili par M. Gay;
M. Lucas a trouvé plusieurs espèces de cette famille
en Algérie :
Hydrachna erythrina , Lucas, Algérie, A nirn .
artic p. 313, pL 22, fig. 6.
Hydrachna cyanipes , Lucas, ibid., p. 314 , pi. 22 ,
fig. 8.
Hydrachna rostrata , Lucas, ibid., p. 314, pî. 22,
fig. 7.
Hydrachna tomentosa , Lucas, ibid., p. 315, pl. 22,
fig. 9.
Genre GAMASUS ou GARPAIS.
P. 220 , Ajoutez :
Gamasus antennæpes , Say, Jourh. nat. sc . Philad . ,
t. Il, P- 71 (des Etats-Unis;.
Gamasus spinipes , Say, ibid. (des États-Unis).
Gamasus musculus , Say, ibid. , p. 72 (des États-
Unis).
Gamasus nidularius , Say, ibid. (des États-Unis).
Gamasus iuloïdes , Say, ibid. (des États-Unis),
Genre GELERIPES ou PTEROPUS.
P. 229 , Ajoutez :
M. Gay a trouvé des animaux de ce genre sur des
Chauves-souris du Chili.
«ï
ACA RIDES.
35f
Genre A R G A S .
P. 229 et 462.
Les Argas, dont M. Koch [ Archives d‘ Erichson)
fait la famille des Argasides , ont été divisés par lui
en deux genres :
Qrnithodoros (deux espèces).
Argas (cinq espèces).
P. 233 et 462 , Ajoutez aux espèces citées :
Argas erraticus , Lucas, Algérie , Artim. artic
part. 1, p. 316 (d’Algérie).
M. Gay a recueilli des Argas au Chili.
Genre IXODES , îxodes.
P. 250 et 463, Ajoutez :
52. Ïxodes flavo-maculatus, Lucas, Ann. soc. en -
tom. de France , 2e série, t. IV, p. 56, pl. 1 (du Boa
constrictor d u S én égal ) .
53. Ixodes gracilentus, Lucas, ihid , p. 58, pl. 1,
fig. 2 (du Python sehæ du Sénégal).
54. Ixodes pulchellus , Lucas, ihid.. p. 61, pl. 1,
fig. 4 (du Spilotes va.riahi.lis et du Bufo agua , de
Cayenne) .
55. Ixodes exilipes, Lucas, ihid., p. 63, pl. 1, fig. 5
(du j Lacertaoce.il ata d Algérie).
56. Ixodes ornithorhynchi , P. Geuvais , Ann. soc.
ent.de France , 1844. — Lucas, ihid. , t. IV, p. 58,
p!. 1 , fig. 3 (parasite d Ornithorhynque delà Nou-
velle-Hollande et de Van-Diemen.
57. Ixodes annulatus , Say, Journ. acad. nat. sc.
Philad., t. II, p. 75 (parasite du Cervus Virginianus ,
dans la Floride).
58. Ixodes orbiculatus, id. , ihid. (du Sciures capis-
tratus , aux États-Unis).
352 ADDITIONS.
9
59. Ixodes crenatus, id., ibid ., p. 76 (Etats-Unis).
60. Ixodes erraticus, zVL, ibid. , p. 77 (Etats-Unis).
61. Ixodes variabilis, id. , ibid., (Etats-Unis).
62. Ixodes punctulatus , id. , ibid., p. 78 (Etats-
Unis).
63. Ixodes scapularis, id. , ibid. (Etats-Unis).
64. Ixodes fuscus , id. , z'ZuV/. (Etats-Unis).
65. Ixodes lagotis, P. Gerv. in Gtay ,ffist. du Chili,
av. fig. (Pa rasite du Lagotis criniger du Chili),
Quelques renseignements relatifs aux Ixodes ont en-
core été publiés. Voir à cet égard :
Georges Shadboît, On a British species of Ixodes
found upo/i the caltle , inséré dans les Transactions
de la Société microscopique de Londres et dans les
Ann. and Magazine of nat lirai hislory , t. XIV,
p. 64.
Georges Busk : Observations of the young of a
species of Ixodes front B razil , travail inséré dans les
T, ansactions o f the microscopical society of Lon-
don , t. I, p. 885 pl. 9 et 10.
M. Kock (1) partage les Ixodes, qui! appelle Ixo-
dides , en plusieurs genres dont voici les noms :
Hyalomma (16 espèces).
Hæmalostor (1 espèce).
Amblyom.ua (47 espèces).
Ixodes (32 espèces).
Genre OBIBATA.
P. 260 , Ajoutez aux espèces citées :
Oribates lapidarius , Lucas, Algérie , An. art.,
lrepart.,p. 318, pl. 28,6g. 11 (d’Algérie).
(i) Archives d' Isnchson.
I
ACARIDES. 353
Okibates papillosus, Lucas, Algérie , A iiim. art.,
lrepart., p. 319, pl. 22, fîg. 12 (d’Algérie).
Oribata cois ce nt rica, Say, Joarn. acad . nat. sc. Phi-
lad . , t. II, p. 73 (de Pensylvanie).
Oribata glabrata , id., ibid. (de Géorgie et de la
Floride).
Nous en décrirons plusieurs espèces chiliennes dans
l’ouvrage de M. Gay.
Genre GÆGÜLUS.
P. 260. Ce genre paraît plus voisin du genre du
Phaînngium , que nous ne l’avons admis.
M. Lucas en a découvert une seconde espèce en Al-
gérie , c’est le
Cæcülus muscorum, Lucas, Algérie, An, art,, p. 307,
pl. 22, fig. 1.
Genre SARCOPTES.
P. 268. Ajoutez h la liste des auteurs qui se sont
occupés du Sarcopte de la gale humaine :
R. Owen , Lectures on the cotnp. anat. and phys.
of the invertebrate anim . , p. 252 (sous le nom de
Sarcoptes Galei).
H. Bourguignon, Nouveaux détails sur Y A car us de
la gale de l’homme : Bull. soc. phil. de Paris, 30 mai
1846, et journal V Institut , 1846, p. 224.
Genre SIMONEA ou DEMODEX.
P. 287. Ajoutez que M. Owen a employé le nom gé-
nérique de Demodex pour Y Acarus folliculorum , dans
son ouvrage intitulé : Lectures on comparative ana -
tomy and physiology of the invertebrate animais ,
p. 250, 1843.
Aptères, tome iv.
23
ADDITIONS.
354
M. Gruby a donné des détails sur le même animal,
dans les Comptes rendus de V Académ. des sciences
pour 1845.
M. Erasmus Wilson a publié son travail sur le
Simonea , sous ce titre :
Researchcs into Rie structure and development of
a newly discovered parasitic animalcule of the human
slùn , the Entozoon folliculorum (Phil. trans. royal
society , 1844, p. 305, pl. 15-17).
Genre TARDIGRADUS.
P. 287. Ajoutez :
Ainsi que nous l’avions déjà fait, M. Duvernoy est
arrivé à l’opinion que les Tardigrades sont des Aca-
rides et non des Vers (1). Ces animaux sont sans con-
tredit au nombre des Acarides les plus dégradés , et
cependant M. Doyère (2) a démontré qu’ils ont pres-
que tous les systèmes d’organes qu’on leur avait refu-
sés. II est probable qu’une étude aussi rigoureuse des
autres Acarides inférieurs auxquels on a aussi attribué
une organisation si simple, donnera les memes ré-
sultats.
(1) Revue zool . publiée par la société cuvierienne de M. Guérin ,
18^6, p. 244*
(2) Voyez son travail dont nous avons donné le titre.
ÉPIZOIQUES.
355
APTÈRES-DICÊRES.
HEXAPODES.
Tome III , page 289 à 456.
ORDRE I,
ÉPIZOIQUES.
P. 291. Ajoutez que M. Lucas a donné, dans son
travail sur les animaux articulés de l’Algérie 3 quel-
ques renseignements sur plusieurs Epizoïques de ce
pays, et que M. JNicolet a rédigé quelques indications
relatives à ceux du Chili pour l’ouvrage de M. Gay.
Genre PEDICULES.
P. 307 et 463. Ajoutez :
31. Hæmatopinus cervicapræ, Lucas, Revue zool.
soc . cuv. de M. Guérin , 1846, p. 268 (parasite de
1* Antilope cervicapra de ITnde).
(
356
ÀDDïTiÔNS.
ORDRE II.
APHÂNÏPTÉRES.
P. 362 et 463. — Voici îes dénominations que cet
ordre a reçues :
Suctoria, de Geer, Mèm. sur les Insectes , 1778. —
Rophotlira , Clairviîle, Ifelvet. eniotn 1798. — Sy-
piîonap ter a « Latreille , Fam. ncit., 1825. — Aphani-
ptera, Kirby et Spense, întrod. to entorn ., t. IV,
1826.
P. 376. — Les divers genres établis dans cet ordre
aux dépens de celui des Pulex de Linné constituent
la famille unique des Pulicïda, Stephens, Syst. cataL
of British Ins., 1829 ; ce sont les suivants :
Pulex, partim Linné et Auct.
Ceratopsyllus, Curtis, British eut ont., 1832.
Mycetophila, Haliday , in Curtis, Brit. entom . ,
1832.
IscHftôPSYLLtis , Weslwood, Entom . magaz 1833.
Sarcopsylla, AVestwood, Trous . entom. Soc. Lon-
don, 1840.
Bermatophilus, Guérin, Icon . du Bègne anitn. de
Cuvier , Explication , 1843 (synonyme du précédent).
M. Marcel de Serres avait dit dans sa liste des In-
sectes fossiles à Aix , qu’il y a parmi ces fossiles « peut-
être des Aptères de l'ordre des Suceurs. » D’après
cette indication, M. Pictet (1) cite le genre Pulex
parmi ceux qu’on a constatés dans ce curieux dépôt.
(j) Traité de paléontologie } t. IV, p.
PODURELLES.
357
ORDRE ÎIÏ.
PODURELLES.
M. Nicolet a continue ses intéressantes recherches
sur les Podurelles pour arriver à une monographie de
ce groupe; mais il n’a rien publié à leur égard de plus
que ce que nous avons analysé.
M. H. L ucas a fait paraître , dans les Annales
de la Société entomologique de France , tome Ier de la
2® série, son mémoire intitulé :
Observations sur les travaux qui depuis Lalreillo
ont été publiés sur l ordre des Thysanoures , et parti -
culierement sur la famille des Podurelles .
M. Lucas, qui a recueilli en Algérie quelques es-
pèces de Podurelles, en a fait paraître provisoirement
les diagnoses dans la Revue zoologique de la Société
cuvierienne, publiée par M. Guérin. Des descriptions
plus complètes et des figures de ces espèces seront
données dans l’ouvrage de la Commission scientifique
de l’Algérie.
On ne connaissait pas encore les Podurelles de l’A-
mérique méridionale : M. Gay en a rapporté plusieurs
du Chili, que nous avons pu examiner en partie, et
que M. Nicolet fera connaître, dans l’ouvrage descrip-
tif de M. Gay sur le Chili. Ces Podurelles du Chili
appartiennent à des genres déjà connus en Europe ,
tels que ceux de Smynthurus ^ Lepidocyrtus , Lipura ,
Anoura , etc.
Genre SMYNTHURUS,
/
T. ÎII , p. 406. Ajoutez :
17. Smynthurus punctatus, Lucas , Revue zool. Soc.
cuv. de M. Guérin, 1846 , p. 255 (d’Oran).
ADDITIONS»
358
18. Dicyrtoma alveolus , Lucas, ibid. (de Pliilippe-
ville).
19. Dycyrtoma cïrtanus, Lucas, ibid. (de Mers-el-
Kebir, en Algérie).
20. Dicyrtoma Oraniensis, Lucas, ibid.
Genre ORGHESELLA.
T. ÏIÏ, p. 410. Ajoutez :
93. Orchesella Mauritanica , Lucas, ibid.t p. 255
(de la Calle, en Algérie).
94. Orciiesella luteola, Lucas, ibid. , p. 256 (de
Mers-el-Kebir, en Algérie).
Genre AGHORUTES.
P. 440. Ajoutez :
95. Achorutes affinis, Lucas, ibid ., 256 (de la Galle,
en Algérie).
P. 444, ajoutez ce qui a été dit des Podurelles
fossiles :
MM. Berendt et Kocb (1) ont signalé dans le succin
de Prusse quatre espèces de Podurà , deux du genre
Paidium, dont nous ne connaissons pas les caractères ,
trois de celui des Smyntiiurus et un d’un genre nou-
veau qu’ils nomment Acreagris.
(i) Die ï nsec ten in Bernstein. — Pictet , Traité de paléontologie,
t. xvs p. ï4»
THYSANOURES.
359
ORDRE IV.
THYSANOURES.
Les Thysanoures proprement dits , ainsi que nous
l’avons dit en traitant de ces Insectes (1), paraissent
être des animaux du même ordre que les Névroptères,
mais ils sont fort différents des Podurelles, qui consti-
tuent un autre ordre.
M. Nicolet , qui a si bien étudié les Podurelles , a
aussi entrepris l’histoire des Thysanoures Lépismides,
mais il n’a encore rien publié sur ce point.
M. Lucas a fait connaître brièvement les espèces
de l’Algérie , dont il publiera bientôt les descriptions
détaillées et les figures.
Genre MACHILIS.
P. 449. Ajoutez :
7. Machilis bimaculata , Lucas , Revue zool. Soc .
cuv. de Guérin , 1846, 252 (d’Alger).
8. Machilis acuminithorax , id ., ibid. (d’Alger).
9. Machilis thoracica, id.7 ibid. (d'Oran).
10. Machilis fastuosa, id ., ibid. (d’Oran).
11. Machilis pallipes, id ibid.7 p. 253 (de Gons»
• tantine).
12. Machilis crassigornis, id., ibid. (d’Alger).
13. Machilis rupestris, id.7 ibid. (de Gonstantine).
Genre LEPISMA.
P. 453. Ajoutez .*
15. Lepisma auro-fasciata , Templeton, Tram . en-
tom . soc. London , t. III, p, 304, p. 16, fig. 17.
(i) T m, p. 3?3.
ADDITIONS,
360
16. Lepisma fuligïnosa, Lucas, Rame zool. soc , cuv .
de Guérin, 1846, p. 253 (d’Algérie).
17. Lepisma Nicoletii, id., ibld . (d’Oran).
18. Lepisma chlorosoma, id.fbid. (d’Alger).
19. Lepisma quadrilineata, id. , ibid. (de Bone).
20. Lepisma mauritanica, id z'éiTL (d’Alger).
21. Lepisma myrmecophila, id. , (d’Alger).
22. Lepisma gyriniformis, id., ibid . (d’Alger).
Genre CAMPODEA.
P. 454, M. Nicole t a constaté la présence des yeux
chez les Campodées et les Nicoîélies. Nous avons re-
trouvé ce dernier genre à Montpellier.
Thy s anoures fossiles .
P. 456. Ajoutez :
Outre le Machile fossile dans le succin que nous
avonscité d’après M. Bronn (2), MM. Koch et Berendt
ont décrit dans la même résine sept Petrobius , une
Forbicine, deux Lepismus et une espèce d’un genre
nouveau , qu’ils nomment Glessaria.
(1) Page 449.
(2) Die In sectenin Bernstein.* — Pictet , Traité de paléontologie ,
t, III, p. 114.
BIBLIOGRAPHIE»
Nous terminerons ces additions par l’indication de
quelques ouvrages qui traitent des divers groupes
d’Aptères.
— Agassiz et Erichson, Nomenclator zoologicus di-
rigé et édité par M. Agassiz.
— Templeton : Thysanoures , Myriapodes , Scor-
piojis , Chélifers et Phrynes observés à Ceylan ( tra-
vail cité dans les Proces-verbaux de la Société ento-
moiogiquc de Londres , pour 1845, et dans les An -
nais and Magazine of nat. hist. t. XVII, p. 66, 1846,
niais qui probablement rda point encore paru.
— Pictet, Traité de Paléontologie , t. IV.
— Lucas, Animaux articulés dé Algérie , dans l’ou-
vrage publié par ordre du gouvernement par la Com-
mission scientifique de l’Algérie et qui a pour tilre :
Exploration scientifique de l'Algérie .
— P. Gervais et Nicolet, Insectes aptères du Chili ,
dans l’ouvrage de M. Gay, intitulé : Historia fisica y
politica de Chile. M. Nicolet a fait les Aranéides et les
Hexapodes aptères.
i5 décembre 1846.
ADDITIONS
A L’HISTOIRE NATURELLE
DES INSECTES APTÈRES
■>
DERNIER SUPPLÉMENT.
Dans ce troisième et dernier supplément de l'histoire
naturelle des Insectes aptères , nous nous proposons
de faire une révision définitive de cet ouvrage et de le
tJ
compléter autant qu'il est en nous, au moment où nous
le terminons.
§ L
Sur les aptèi istes.
T. I, p. 24-29: t. II, p. 399-400.
Au nombre des aptéristes anatomistes, physiolo-
gistes et méthodistes, ajoutez :
George Newport. Denny.
Nicoîet. Neckel.
Bourlet. Waga.
Burmeister.
Aux aptéristes descripteurs , ajoutez :
Hemprich.
Nordmann.
Palissot-Beauvois.
Kirby.
Bamon de la Sagra.
De Férussac.
Hering.
Bobineau Desvoidy.
Langle.
Guldenstœdt.
Erichson.
Le Guillou.
Drurv.
Brandt.
A. White.
Kollar.
366 SUPPLÉMENT.
Aux aptéristes iconographes, ajoutez :
Dendrige (cité dans Bradley, Account of nature ,
P*
125 (131) (*).
Plumier.
Gray.
Baer.
Jones.
Isaac Colonello.
Lesueur.
Olfers.
Ailiers.
Will. Jardine.
Griffith.
Aux aptéristes économistes, ajoutez :
Fischer.
Jenyns.
Mayer.
Bory- Saint-Yincent,
Doubleday.
Aux aptéristes contemplât
eurs , ajoutez :
Nieolo Perotto.
Antoine Petaro.
Francesco Serao.
Hermann Grube,
Aux aptéristes collecteurs
, ajoutez :
Berthelot.
Decaisne.
Kahn.
Duvaucel.
Lewis.
Souleyet.
Gould.
Rambur.
Macquart.
Alex. Lefebvre.
Boisduval.
Meyer.
Lacordaire.
Eichewald.
Bronn»
Gaudichaud.
Tulk.
Hardwicke.
Bové.
Hope.
(*) M. White a donné à une espèce de Tétragnathe de la Nou-
velle Zélande le nom de JDraindrigii , et il nous dit que Joseph
Daindridge ou Dandrige, cité par Bradley, vivait vers le commen-
cement du dernier siècle à Moorfield, et qu’il existe de lui un manus-
crit dans la bibliothèque du Muséum britannique contenant i J9 des»
criptions et autant de figures d’Araignées trouvées en Angleterre,
qu’Eléazar Albin a copiées sans le dire. Voyez White’s Aimais and
Magazine of natural history , 18463 page l4du tirage à part.
INSECTES ALTÈRES. 367
Stephen son.
Madame Salé.
Perbosc.
Richemont.
Claude Gay.
Guilding.
Montmons.
Guiilemin.
Gibert.
Houlet.
Fritze.
Florent Prévôt.
Ni vois.
Cuming.
Sur la génération des Araignées.
T. I, p. 104 : t. II , p. 325, 409 et 506 , ajoutez à ce
dernier paragraphe XV :
L’observation de M. Doumerc sur le Théridion
triangulifère se trouve confirmée par celle de M. Lu-
cas qui a recueilli le cocon de la Scjtode thoracica.
Ce cocon ne renferme que neuf œufs, que M. Lucas a
vus éclos, et ces neuf jeunes Scytodes étaient toutes
des femelles.
§ IL
Sur la faculté qu’ont les Araignées de se mouvoir
dans l’air .
T. I, p. 132.
M. Darwin a fait, sur une Araignée de Rio de la
Plata, une observation presque semblable à celle que
je rapporte. 11 l’a vue s’élever en l’air par son mou-
vement propre. (Conférez Darwin, Journal of re-
searches into the natural history and geology of the
countrics visited during the voyage of his Majesty
ship the Beagle , 1845, in-12, p. 159.)
§ m.
Sur les fils de la Vierge.
T. I, p. 136.
M. Darwin vit un grand nombre de fils de la Vierge
368 SUPPLÉMENT,
portés sur le vaisseau le Beugle qui se trouvait alors
à soixante milles du rivage de l’embouchure du Rio de
îa Plata. C’était le 1er novembre. Ces fils étaient portés
par un veut de brise très-léger. Sur eux se trouvaient
une quantité prodigieuse de petites Araignées toutes
semblables , d’un peu plus d’une ligne de long et d’un
brun foncé. Les plus petites étaient d’une couleur plus
sombre que les autres. Aucune ne se trouvait sur
les touffes blanches mais toutes sur les fils. M. Darwin
regarde celles qui sont les plus sombres comme les
jeunes et ajoute que toutes étaient d’un genre différent
de celle qu’a décrite La treille. (Voyez Darwin’s Jour-
nal, p. 159.) Nous croyons que toutes ces petites Arai-
gnées étaient des jeunes nouvellement écloses et ap-
partenant à une ou deux espèces très-communes dans
les campagnes de Pembouchure du Rio de îa Plata.
§ iv.
Sur l’aptitude que les Araignées orbitales ont de vivre
en société.
T. I , p. 144.
Une grande Aranéide orbitèle, dont l’abdomen est
noir, avec des taches d’un rouge clair sur le dos, a été
observée à Santa-Fé de Bajada par M. Darwin. Cette
espèce vit en quelque sorte en société. Les toiles de ces
Aranéides sont verticales et séparées entre elles par un
intervalle de deux pieds, mais elles sont toutes sur une
même ligne et attachées, à leur partie supérieure, à un
même fil qui est d’une extrême longueur. Ce fil établit
une communication entre toutes ces toiles, qui entou-
rentainsi des buissons entiers. (Voyez Darwin’s Journal
of researches into the natural history ofhis Majestés
ship the B e agio , p. 37 et 38.)
INSECTES APTÈRES.
369
§ v.
Sur les habitudes qu’ont certains Aranèides de por-
ter leurs petits sur le dos.
T. I„ p. 156.
Linné compare ces Aranèides à la Grenouille de
Surinam qui , dit-il , porte aussi ses petits sur son dos.
( Talom Mahravàdoïgeter ) Stockholm , 1752 , in-8;
p. 20, n°23.)
S vi.
Genre MYGALE.
Sur la Mygale nigra .
TW, p. 214.
Un individu de cette espèce mort en France (à
Bordeaux), considéré par M. Dufour comme le My-
gale B artholomei , m’a été remis par ce naturaliste.
Les yeux de cet Aranéide sont portés sur une légère
élévation ; ils sont très- ramassés et très-rapprochés de
l’extrémité du bandeau. Leur couleur est jaune , et les
yeux de la ligne antérieure sont les plus gros. ïi y a
des raies noires et des poils (et non pas des points comme
il est dit à tort dans la description par une faute de co-
piste), des poils rouges allongés. Les cuisses sont très-
renflées et d’un noir velouté brillant. L’abdomen est
moins allongé que le corselet, et aussi d’un noir ve-
louté dans le fond, mais recouvert à la partie antérieure
de poils rouges de feu. Le tarse et le métatarse sont à
peau nue et grisâtre. Deux crochets insérés au-dessus
de l’extrémité des tarses les recouvrent en se courbant.
Ils sont bruns et pectinés. Ilya des crochets de cette na-
ture à tous les tarses, mais ceux des pattes antérieures
sont plus gros et plus visibles.
Aptères, tome iv.
24
370
T. I, p. 229.
fêUPPLÉJHENÏ ,
(Mygale calpeiana.)
A la synonymie ah cette espèce ajoutez :
Lucas , Exploration de l'Algérie , Hist. nat. des animaux
articulés : Arachnides, p. 89, n°î.
Trouvée à la fin de mars , dans les environs du camp d’El-
Arouch, province de Constantine.
T.I, p. 233.
3e Famille. LES DIGITIGRADES INERMES.
Première race. LES CTENIZES.
Mygale Mindanao. ( Mygale Mindanao.) Long., 4 lignes.
Très-petite espèce de Mygale de îa famille des Gtenizes, peut-
être une jeune, ressemblant par la forme à la CJubione soyeuse.
Corselet ovale allongé , rouge verdâtre, glabre, luisant, très-
bombé vers les yeux, déprimé sur les côtés; poitrine ovale al-
longée, pointue aux deux extrémités ; pattes courtes, renflées, gla-
bres , de couleur du corselet.
Abdomen ovale étroit très-allongé , se rétrécissant en pointe
vers la partie postérieure, d’un brun foncé verdâtre , ventre
sans poils.
Mandibules fortes; proéminentes courbées, très-eonniventes,
comprimées sur les côtés , d’un rouge brun , glabre sur les côtés
et à leur naissance , mais revêtues sur le dos de poils allongés ,
qui laissent voir à l’extrémité de la tige un rateau de six pointes
brunes et très-distinctes, en réunissant les deux mandibules
qui sont serrées l’une contre l’autre. L’onglet est très-arqué,
très-pointu, très-courbé , rouge à sa base et plus brun vers son
extrémité. La lèvre, presque nulle, est comme ensevelie sous les
poils. Les palpes sont insérés à l’extrémité des mâchoires, et
de couleur pâle rougeâtre.
Les yeux sont en X : les antérieurs très-rapprochées du bord du
corselet, ne laissant aucun bandeau ; tous peu gros et d’un jaune
d’ambre, mais les deux antérieurs sont les plus gros, et leur axe
visuel est dirigé en avant, proéminents ; les deux de la ligne inter-
médiaire sont sessiles, séparés entre eux, mais par un intervalle
moins grand que les antérieurs. Les latéraux sont sessiles et gé-
INSECTES APTÈRES. 371
minés ou se touchant, mais l’œil intérieur est plus petit que l’ex-
térieur.
Rapportée par M. Lehuilla, de Mindanao, une des îles Philip-
pines.
T. I, p. 229.
27 bis. Mygale barbare. ( Mygale barbara.) Long., 13 milli-
mètres; largeur 6 millimètres.
Corselet déprimé, ovalaire. Abdomen petit , d’un jaune rous-
sâtre , foncé en dessus , d’un jaune clair en dessous , et présen-
tant quelquefois dans sa partie médiane une suite de bandes
brunes en forme de chevrons. Filières courtes et entièrement
jaunes. Les pattes dans l’ordre suivant : 4, 2, 1,3. Chez les
mâles le tibial de la première paire de pattes est armé à sa
partie inférieure de deux épines.
Lucas, Exploration de V Algérie , animaux articulés : Arach-
nides, p. 89, n° 2, PL 1, fig. 1.
Trouvée dans les environs d’Oran, d’Alger et du cercle de
La Galle. «Cette espèce, dit M. Lucas, se plaît sous les pierres,
et se construit dans la terre des sillons peu profonds , dans les-
quels elle se tient. Quant au mâle, je l’ai trouvé errant; cepen-
dant je l’ai souvent rencontré sous la même pierre avec la femelle
et habitant les mêmes sillons. »
Mygale grêlipède. ( Mygale gracilipes .) Long,, 16 millim.;
larg., 5 millim. <f.
Mâle dont la femelle n’est pas connue.
Pattes dans l’ordre suivant : 1, 4, % î.
Abdomen en dessus d’un brun foncé avec les parties latérales
et tout le dessous d’un jaune roussâtre. Filière courte d’un jaune
roussâtre.
Lucas, Exploration de V Algérie , p. 91, PL 1, fig. 2.
Aux environs d’Oran , sous les pierres et souvent errantes.
T. I7 p. 235 et t. Il , p. 430.
(. Mygale cœmentaria.)
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Lucas, Exploration de V Algérie t p. 92.
372 SUPPLÉMENT.
Trouvée dans les environs d’Alger, de Constantine et le cercle
de La Galle pendant l’hiver et une grande partie du printemps.
T. I, p. 239 et t. II, p. 431.
Mygale Africana.
Ajoutez à la synonymie :
Lucas , Exploration de V Algérie, p. 92.
Dans les environs de Constantine et du cercle de La Galle. Cette
espèce se construit dans la terre, sur le versant des collines, des
nids entièrement semblables à ceux de la Mygale maçonne.
§ VIL
Sur le genre Sphodros.
T. I, p. 249 et t. II, p. 437.
Dans le genre Sphodros , entre les Acutiîabes et les
Fusilabes, il faut insérer une famille qui sera la
deuxième et alors celle des Fusilabes sera la troisième.
2* Famille. LES GLADILABES.
Yeux intermédiaires postérieurs plus reculés que les laté-
raux postérieurs.
Lèvre très-allongée , triangulaire et pointue à son extrémité.
Mâchoires s’élargissant vers leur extrémité, rétrécies à leur
base , en losange.
Mandibules cunéiforme, gonflées à leur base.
1. Sphodros d’Audouin. ( Sphodros Audouinii.)
2. Sphodros Perty. ( Sphodros Pertyi.) Long,, 16 millimètres
(9 lignes).
Corselet rougeâtre , très-relevé et arrondi à sa partie anté-
rieure. Sternum rougeâtre ; dos brun.
Lucas , Ann. delà soc . enlomologique , t. HI, 2e série, 1845,
p. 57, PI. I, fig. 1.
D’Amérique.
Le Sphodros Perty diffère du Sphodros Audonm par la partie
postérieure de son corselet plus bombée , et par le plastron si or-
nai qui est de forme orbicuîaire.
INSECTES ÀPTÈlïES.
373
SPHODROS PÉDIEAUVE. ( SphodfüS fulvipCS.)
Corselet, abdomen et pattes ronges.
Corselet grand , aussi large à sa partie antérieure qu’à sa
partie postérieure.
Abdomen court, arrondi. Pattes antérieures fines , pattes pos-
térieures renflées; leur longueur dans l’ordre suivant 4, 2, 1, 3.
Lucas, Paschylocelïs fulvipes ; dans Guérin, Magasin de
zoologie , Aranéides , VII I, 14, f. 1 à 7.
Nouveau-Blonde. Amérique méridionale. Bahia.
T. II , p. 440. Après ces mots : Est-il bien vrai qu’elles
appartiennent au genre Spliocîros? ajoutez :
Le Sphodros édificateur de M. Westwood appar-
tient bien à ce genre, et à notre famille des Acuti-
labes, mais il se rapproche des Mygales par les mâ-
choires. Les yeux sont sur deux lignes courbées en
avant: les latéraux antérieurs sont plus gros que tous
les autres-, les intermédiaires postérieurs écartés entre
eux et rapprochés des latéraux postérieurs; la lèvre
triangulaire et dépassant peu la base des mâchoires ; les
mâchoires cylindriques et poussant une pointe à l’inté-
rieur. Conférez Westwood , On the species of spiders
who inhabit cylindrical tubes , covered by a moveablc
trap-door ( Transactions of the Linnean society ,
vol. II, pl. 10, iig. 1-25 et Lucas, Annales de la so-
ciété entomologique , lre série, t. III, p. 58).
Le Sphodros Algerianus de M. Lucas ( Expl. de
t Algérie, p. 96, n° 9, pl. 1 , 6g. 5, yJclinopms Algeria-
nus) appartient à cette famille par les yeux : il a 21
millim.de long, 8 de large; le corselet est d’un roussâtre
brillant et lisse ; l’abdomen est d’un brun noirâtre; il
ne saurait être confondu avec le Sphodros édificateur
de M. Westwood à cause de ses mandibules qui pré-
sentent un prolongement armé d’épines, et de son sler-
37 4 SUPPLÉMENT.
num échancré, de son abdomen tubercule. Pattes :
4, 1,2, 3.
§ VI IL
Genre GYRTOCËPHALE.
T. 1, p. 242 et t. II, p. 431.
Ap rès le genre Mygale et avant le genre Calommate
iî y a lieu d introduire un nouveau genre qui se com-
pose d’Aranéides de l’Ancien Monde intermédiaires
entre les Spbodros et les Calomniâtes du Nouveau
Monde, et ayant par ses yeux de l’affinité avec les Olé-
tères, et par son corselet et ses mâchoires avec les
Mygales, c’est le
Genre GYRTOCËPHALE. ( Cyrtocephalus .)
Yeux, au nombre de huit , petits , a la partie anté-
rieure du corselet , grouppés sur trois lignes ;
les lignes antérieures et postérieures formées
par deux yeux latéraux ; la ligne intermé-
diaire de quatre yeux dont les deux latéraux
forment avec les autres latéraux , deux courbes
latérales perpendiculaires qui enferment
comme entre deux parenthèses les deux yeux
intermédiaires de la seconde ligne.
Lèvre petite , courte , arrondie a son extrémité .
Mâchoires allongées , étroites.
Palpes très-allongés , insérés à l'extrémité des mâ-
choires .
Pattes robustes , peu allongées , la quatrième paire et
la seconde les plus longues . la première en-
suite , la troisième est la plus courte.
Insectes aptères.
375
Af.anéides creusant en terre des trous très-profonds ,
obliques , a parois revêtues d’une soie fine et
serrée , à ouverture béante et non fermée
par un couvercle .
1 . Cyrtocéphale Walckenaer. ( Cyrtocephaius fVaickenaerii.)
Corselet très-large , d’un brun roussâtre , quelquefois d'un
jaune rougeâtre. Abdomen ovale court , brun en dessus et d'un
fauve clair en dessous. 30 à 35 millim, , larg. 10 raillim. d
Lucas, Exploration de V Algérie, p. 94, PI. I, fig. 3.
Trouvé sur le versant Est des collines de Mustapha supérieur
et du camp de Kouba, aux environs d’Alger, de Constantine.
2. Cyrtocéphale ter rigole. ( Cyrtocephala terricola.)
d Long., 24 miSlira., larg. 6 milürn. jp
Corselet d’une largeur médiocre, d'un roux clair, glabre. Ab-
domen allongé, cylindrique, s’élargissant un peu vers sa partie
postérieure, fauve, avecdes taches transversales d'un brun foncé.
Lucas, Exploration de V Algérie, p. 95, PL I, fig. 4.
Prise une seule fois par M. Lucas, à la fin de décembre, sur ïe
versant du Djebel- Santa-Cruz. L’ouverture de sa demeure est
large et parsemée de fils projetés en tous sens. Les mandi-
bules sont plus étroites et plus allongées que dans l’espèce pré-
cédente.
§ ix.
Genre FILISTATE.
Sur les caractères du genre Filistate.
T. ï, p. 254. Aux caractères donnés qui sont exacts,
on doit ajouter :
Pattes peu inégales entre elles , et leur longueur rela-
tive dans V ordre suivant : 1, 2, 4, 3.
Corselet déprimé , ovale .
Aranéides tubicoles et lucifuges , se retirant dans les
cavités des arbres et des rochers , et y con-
struisant une demeure en entonnoir , avez des
fis qui rayonnent à son orifice.
376 SUPPLÉMENT.
T. I j p . 255. À la description de îa
Fl L1 STATE BICOLORE.
Ajoutez :
Dufour, Annales de la soc, entomologique , t. Y, p. 527.
Lucas , Annales de la soc. entomologique , 2e série , 1er tri-
mestre, 1845, p. 68 et 69. — Id., Exploration de V Algérie ,
p£ 97, Pi. I, fi g. 6.
M. Dufour ne donne que 6 à 7 lignes à l’espèce qu’il a décrite.
Il dit que les six yeux principaux ont une couleur blanche cris-
talline. J’avais dit que les onglets des mandibules dans l’individu
que j’ai décrit ( le seul que j’ai vu ) étaient très-courts; M. Du-
four dit au contraire qu’ils sont finement et longuement pectinés.
La seconde paire de pattes , selon M. Dufour, serait plus longue
que la quatrième. L’abdomen a trois points ombiliqués sur le
dos , vus dans les individus bien frais.
T. 1 , p. 256 et t. II, p. 441.
Sur les affinités des Filisiates .
Ajoutez :
Les Filisiates n’ont qu’une ouverture pulmonaire , et sous ce
rapport se rapprochent des Théraphoses et s’éloignent des Sè-
gestries ; elles ont les mœurs et les habitudes des unes et des au-
tres. Les Filisiates fuient la lumière comme les Ségestries. Files
vivent comme elles, retirées dans les crevasses abritées des ro-
chers, dans les grottes ou les troncs d’arbres creux. Leurs de-
meures sont tapissées d’une toile fine , dont l’orifice extérieur,
évasée en entonnoir, est cousu de fil blanc comme du coton.
Pour la Filistate bicolore , cet orifice évasé a environ un pouce
et demi de diamètre.
La Filistate bicolore parait propre aux contrées méridionales.
Elle a été trouvée par M. Dufour, dans le voisinage de Mora, en
basse Catalogne, sous la voûte d’un rocher, et aussi dans le creux
d’un vieux olivier du royaume de Valence. On l’a prise encore
dans les environs de Narbonne , dans des lieux secs et abrités du
soleil.
T. I, p. 2o6 et t. II. p. 4M.
M. Lucas est le premier qui ait fait figurer le mâle
INSECTES APTERES.
377
delà Fi lis ta le bicolore (Expi. d’ Algérie , Arachnides,
p. 97, pl. i, fig. 6, fi g. Qa, fig. 6Z>, fig, fie).
Ce mâle est plus petit et d’une couleur beaucoup
plus pâle que les femelles ; les pattes sont très-allon-
gées, grêles, et lorsque ces organes sont mis en mouve-
ment, les palpes, qui sont aussi très-allongés, sem-
blent au premier aspect remplir les mêmes fonctions
que les pattes; ils paraissent sonder le terrain. M. Lucas
en a pris en mai deux individus dans Sa maison qu’il
habitait à Constantine. Cet Aranéide est peu agile. La
femelle est sédentaire et habite aussi les maisons. Elle
établit comme les Ségestries dans les fissures et les
anfractuosités des murailles une toile en forme de
lube, à l’embouchure duquel sont dirigés extérieure-
ment des fils de soie comme autant de rayons divcr-
J
gents. On la trouve à Alger, mais elle est encore plus
commune à Constantine.
SX.
Nouvelles Mygales.
T. 1 , p. 2z5.
La planche 1 d ’ Araneidas de l’ouvrage sur le Chili
de M. Gay fait connaître plusieurs espèces de Mygales
de ce pays, très-bien dessinées par M. Nicolet , et nous
allons en donner la liste pour terminer les Théraphoses ,
et avant de passer aux Araignées . Le texte de la plan-
che n’a pas encore été publié.
Toutes ces Mygales sont de grandeur moyenne et
n’excèdent pas la Mygale Calpéienne.
Mygale oculaîa, fig. 1. Abdomen fauve avec deux grandes ta-
ches noires rondes sur le dos, bordées de poils fauve
clair figurant deux yeux.
378 SUPPLÉMENT-
Mygale Chilensis , fig* 2. Brune noirâtre avec une tache trian-
gulaire fauve clair sur le milieu du dos.
pygmœa , fig. 3. Petite; corselet et abdomen allongés;
corselet noir, abdomen fauve.
brunnea , fig. 5
— affinis , fig. 6.
Toutes ces Mygales me paraissent appartenir à ma
deuxième race , celle des ovalaires allongées.
§ XL
Nouveau genre d? Araignées à six yeux.
Sur la même planche de l’ouvrage sur le Chili ,
M. Nicolet a fait connaître un genre très-remarquable
d’Araignées à six yeux qu'il faut placer à la suite du
genre Ségestrie auquel il ressemble par les yeux , mais
dont il s’éloigne beaucoup par ses autres caractères.
M. Nicolet a nommé ce genre Thomisèïde , parce
qu’en effet par ses mâchoires inclinées sur la lèvre ,
par ses pattes étalées latéralement , par les formes
courtes et ramassées de son corselet et de son abdomen
il a beaucoup d’analogie avec les Thomises $ mais
par ses pattes peu inégales entre elles il se rapproche
encore plus des Philodromes ; par la grandeur des
individus dont il se compose , et par son faciès il rap-
pelle Je genre Olios. Par ces motifs nous jugeons qu’il
faut changer le nom imposé à ce genre par M. Nicolet,
et nous le nommerons Sicarius. Comme il nous paraît
évident, d’après les excellentes figures dessinées par
M. Nicolet , que les quatre espèces qu’il a figurées se
réduisent à une seule et même espèce prise à différents
âges, avant et après la ponte , nous donnerons à l’es-
pèce le nom qu’il a donné au genre.
INSECTES APTÈRES.
379
Genre SIC AIRE. (Sicarius.)
Yeux six j, occupant le devant du corselet sur deux
lignes ; les postérieurs au nombre de deux pla-
cés sur les bords du corselet et écartés ; les an-
térieurs au nombre de quatre formant une
ligne droite ou légèrement courbée en arrière .
Ainsi :
O O
0 o o o
Lèvre allongée cylindroïde , a côtés parallèles ; ar-
rondie à son extrémité.
Mâchoires inclinées sur la lèvre , allongées et pointues
à leur extrémité , creusées à leur côté externe,
cultelliforme.
Pattes allongées , peu inégales entre elles , fortes , à
cuisses renflées , étalées latéralement. La pre-
mière paire est la plus longue .
Aranéides.. .
Siciire THOMisoÏDK. (Sicarius thomisoïdes .) p 6 à 9 lignes.
Corselet en cœur; abdomen arrondi ou en poire, brun avec des
touffes de poils noirs sur le dos , formant des taches rondes
comme sur la peau d’un Léopard ; ces taches paraissent portées
sur des éminences; les pattes, étalées latéralement, ont aussi des
rugosités comme les pattes d’un Crustacé.
Thomisoïdes fumosa, Nicoîet dans Gay, Historia de Chile ,
pî. 1, fig. 7. — Ibid. ,77mm. crustosa , fig. 8. — - Thom. terrosa ,
fig. 9. — Thom. rubripes , fig. 10. Celle-ci est plus petite, a des
couleurs plus pâles et n’a que 6 lignes de long. C’est une jeune.
§ XII.
Sur le genre Dysdère.
T. I , p. 261. Corrigez ainsi le caractère des
Pattes, la première ou, la quatrième la plus longue.
380
SUPPLEMENT.
T. ï , p. 26 ! .
Sur les mœurs et les habitudes des Bysdères.
Ajoutez :
Dans les cavités des arbres ou dans les feuilles dures.
La Dysdera erythrirui est commune en Algérie sous
les pierres humides. (Lucas, p. 98.)
Famille des AGORES,
Dysdère élégante. ( Dysdera elegans.) 6 yeux. Long., 4 lignes.
Fort semblable à la soyeuse, mais elle est plus svelte.
Corselet allongé, étroit, ovalaire, voûté ou bombé vers les
yeux. Yeux peu brillants, d’un jaune d’ambre rougeâtre, courbés
en avant ; les yeux latéraux antérieurs ou ceux de la première
ligne sont plus gros que les postérieurs; les intermédiaires ronds.
Abdomen moins large et moins long que le corselet , d’un gris
rougeâtre soyeux ; ventre d’un gris blanchâtre.
Palpes rougeâtres , moins noirs à leur extrémité , se termi-
nant en pointes. Pattes d’un rouge jaunâtre, sans anneaux, avec
des piquants de longueur médiocre. La quatrième paire est la
plus longue, la première après, la troisième est la plus courte.
Mandibules peu allongées, cylindriques, mais diminuant de gros-
seur vers leur extrémité , légèrement portées en avant. Onglet
court et très-crénelé. Mâchoires allongées, étroites, à côtés paral-
lèles ; lèvre ovale allongée, bombée, étroite à sa base, élar-
gie dans son milieu , coupée en ligne droite à son extrémité.
Rapportée par la Zélée.
Diffère de notre Dysdère érythrine par les mandibules, ci son
onglet ; par la lèvre et par les mâchoires.
T. 1 , p. 9:63 et t. il, p. hk- 5. Je crois que c'est dans la
deuxième race de notre famille des Agores que l’on
doit placer la
Dysdera harpactes.
Le mâle a 1 ligne 3/4, la femelle 2 lignes. Corselet brun. Ab-
domen allongé rougeâtre, moucheté.
INSECTES APTÈRES.-
381.
Templelon dit qu’on ne peut voir les taches que dans un cer-
tain jour, et peut-être que cette espèce est la même que la Dys-
dera lepida de M. Koch.
T. I, p. 263 et L II, p. kkh. Ajoutez à la famille des
Agores les deux espèces suivantes décrites par
M. Lucas.
Dvd ère spinîpède. { Dysdera spinipes.) Long., Bmillim»;
larg., 2 million
Corselet d’un brun roussâtie , étroit; mandibules noires,
roussâtres, peu allongées, hérissées de poils fauves. Abdomen
ovalaire très-finement ridé, assez allongé, d’un jaune -cuivre ,
sans dessin sur le dos , parsemé de poils fauves allongés ; filières
courtes, jaunâtres. La lèvre est terminée en pointe arrondie.
Lucas, Exploration de l'Algérie , pag. 98, PI. 1, fig. 7.
Trouvée dans les environs d’Oran , sous les pierres , près du
fort Santa-Cruz.
Dysdère rétrécie. {Dysdera angustaîa.) c* Long., 5 à 6
mil!. 1/2 à 1 mi 11. 3/4.
Corselet étroit, d’un brun noir très-légèrement teint de rouge.
Mandibules assez allongées, d’un brun roussàlrfe, hérissé de poils
roussâtres. Abdomen très-allongé, étroit, entièrement fauve et
revêtu de poils de cette couleur, courts et peu serrés. Filières
courtes de la couleur de l’abdomen; la lèvre est très-allongée ,
étroite, d’un brun roussâtre foncé, et assez sensiblement rétrécie
dans sa partie médiane. II n’y a point de petites éminences à la
naissance des pattes.
Lucas, Exploration de V Algérie , p. 99, PL 1, fig. 8.
Trouvée dans les environs de Bône et de Philippeville, sous
les pierres , sous les écorces des oliviers et des chênes-lièges
dans un tube blanc.
T. 1, p. 264. A la synonymie de la Dysdera Nom -
bergii , ajoutez :
Koch , Arachnides, t. Y, p. 84, PI, 1, 67, fig. 395 et 396. —
Templelon , Zoological journal , t. Y, p. 40 î , PL 17, fig. 1,
2 et 7.
3S2
SUPPLÉMENT.
T. I, p. 264. Aux caractères de 3a famille des Ariad -
nés , ajoutez :
Corselet allongé ; la première paire de pattes la plus
longue.
T. I , p. 264.
D'après les observations faites par M. Templelon
il paraît nécessaire de former dans le genre Dysdère
une quatrième famille à laquelle nous donnerons le
nom d ’ Albionides , famille dont M. Templeton a
voulu former un genre sous le nom de Conops.
3e Famille. ALBïONIDES. (Albionidœ.)
Mandibules allongées , tronquées obliquement , rainures
sans dents, onglet court.
Mâchoires rapprochées , allongées, rétrécies vers leur extré-
mité, tronquées obliquement au côté interne, légère-
ment dilatées à la base pour Finsertion du palpe.
Lèvre allongée , triangulaire , se terminant en pointe ar-
rondie.
Palpes amincis en pointe dans les femelles , avec un dernier
article piriforme dans les mâles.
Yeux ovales , les postérieurs intermédiaires plus gros , con«
nivents ; les latéraux plus obliques sur une ligne
rentrante.
Pattes , la quatrième paire la plus longue.
6. Dysdère belle. (. Dysdera pulcher .) Long., 1 ligne 1/2.
Corselet large, arrondi. Abdomen rouge, tirant sur le brun,
peu allongé , ovoïde et grossissant beaucoup vers son extrémité.
Pattes d’un jaune pâle, allongées, velues, avec de longs pi-
quants.
Conops pulcher, Templeton. Zoologie al journal, t. V, p.404.
PI. 17, fig. 10.
En Angleterre.
Cette famille pourrait ne faire qu?une seconde sec-
INSECTES APTÈKËS.
383
lion dans celle des Ariadnes ( t. I , p. 264) avec le nom
d ' Abreviatœ , les courtes , mais par son corselet large
elle se rapproche plus des Agores. Elle est intermé-
diaire entre les deux familles.
La Dysdera pulchra , selon M. Templeton , est,
ainsi que la Dysdera Homhergii ou punctata , très-
commune dans le lierre, où elle fait dans cette plante
un très-petit cocon , dans lequel elle passe l’hiver. En
détachant l’écorce des arbres où ce lierre est attaché il
en tombe plusieurs. Ces Aranéides ont la faculté de
marcher sur le verre. On remarque entre leurs grilles
qui sont dentées un petit corps rouge avec un pédon-
cule qui s’applique contre les parois du verre. ( Zoolo -
gical journal, t. Y, pl. 17, lig. 18.)
Peut-être la Dysdera pulchra est-elle la même que
la Dysdera crocata jeune. Voyez t. II, p. 444.
§ XIIL
Genre SÉGESTRIE.
T. I, p. 267 et t. II, p. 446.
M. Lucas {Expi. de V Algérie) remarque que la
Ségestrie perfide est très-commune dans toute l’Al-
gérie; qu’on la trouve dans les anfractuosi tés des grosses
pierres et des murs, et sous les écorces des chênes-
lièges ; dans les bois des lacs Tonga et Goubeira , aux
environs de La Galle.
Ajoutez à la synonymie de la
Segestria senoculata .
Lucas, Exploration de l'Algérie, p. 100, Pl. 1, fig. 9.
Les individus du nord de l’Afrique diffèrent de ceux d Eu-
rope par tes pattes , qui sont plus sensiblement annelées * et
surtout par les taches de l’abdomen , plus distinctement mar-
quées
384
SUPPLÉMENT.
Ségestrie grêle. ( Segestria gradin.) Long., 12 miîlim.
Corselet glabre roux clair. Abdomen ovale, court, glabre d’un
gris cendré , clair avec quelques taches noirâtres. Yeux latéraux
des plus gros , se touchant presque.
Lucas, Description des Canaries , par MM. Webb et Berthe-
lot. — Description des Arachnides , p. 24, n* 15, PI. 6. tig. 1.
Des îles Canaries.
§ XIV.
Genre SGYTODE.
Sur le cocon de la Scjtode thoracique .
T. I, p. 272.
M. Lucas a recueilli un cocon de la Scytode thora-
cique ; il n’y a trouvé que neuf œufs d’un blanc jau-
nâtre agglomérés entre eux. Le cocon était formé d’une
soie fine d’une belle couleur blanche et à tissu très-
serré 5 il était arrondi et un tiers plus gros que l’abdo-
men, et porté par l’Aranéide femelle, accollé à son
sternum, sous le corselet, au moyeu de ses mandibules
et de ses palpes. Au bout de vingt-six jours les œufs
ont éclos. Toutes lesjeunes S.cytodes étaient d’un jaune
légèrement roussâtre, avec des taches de l’espèce sur
le corselet. Les palpes, les pattes et l’abdomen étaient
aussi avec les marques caractéristiques. Ces jeunes
Scytodes se construisent un petit logis soyeux sur le-
quel elles vivent en société. Sur les neuf individus il
n y avait pas un seul mâle; ainsi de cette espèce on ne
connaît encore que la femelle.
Variété A. Taches noires du corselet non interrom-
pues , formant deux lignes longitudinales.
Variété B. Corselet entièrement jaune , abdomen et
pattes d’un jaune roussâtre uniforme, et dont les taches
INSECTES APTÈRES. 385
noires étaient oblitérées. (Femelle, longue de 7 milli-
mètres 1/2, large de k millimètres.)
Cette espèce se trouve assez communément pendant
i hiver et une grande partie du printemps dans les en-
virons d’Alger, de Fhilippeville, de Constantine et
d’Oran .
T. I, p. 271. Ajoutez à la synonymie de la
Scytodes thoracica •
Lucas» Annales de la société entomologique , 2e série, 1845 ,
t. III , p. 69. — Ibid. y Exploration de l’Algérie , p. 104, PI. 2,
fig. 3.
Sur la montagne qui regarde Toulon ; et en Afrique, dans les
environs d’Alger et d’Oran.
T. I, p. 273. Ajoutez à la synonymie de la
Scytodes omosite :
Scytodes longipes. (Le mâle.) Lucas, Ann. de la soc. enlo-
mologique de France , 2e série , t. III , p. 71-73.
Au sujet de cette synonymie , consulter noire lettre au secré-
taire de la Société entomologique et la réponse de M. Lucas
(Ann. de la société entomologique de France , 2e série , 1846 ,
t. III, p. xc et xciv. M. Lucas croit que ce n’est pas le mâle
de sa Scytodes rufipes (omisites) , parce qu’elle a le corselet
bombé; cependant les figures et les descriptions de M. Lucas ne
permettent guère de considérer les Scytodes longipes et Ru-
fipes comme des espèces différentes. Peut-être la famille des
Gibbeuses élabrées doit-elle disparaître , si , comme cela est
possible , cette gibbosité du corselet dans certaines Scytodes
n’indique qu’une différence de sexe. Nicolet dans Gay, Hisloria
di Chile-Araneidas, pl. 1, a figuré la femelle de cette espèce.
Scytode distincte. ( Scytodes disüncta.) F <f Long., 8 mill. 1/2;
larg., 3 mill. 1/2; (la femelle) long., 5 mill., larg., 2 mill. 1/2.
Abdomen allongé , ovalaire , peu bombé , jaunâtre , orné à la
partie antérieure de deux petites taches brunes ; il est finement
tuberculé et parsemé de poils jaunes très- courts et pourprés. Fi»
lières jaunes , assez allongées. Le mâle semblable.
Cette espèce est abondante aux environs d’Oran , au cercle de
Aptères , tome iv. 25
386 SUPPLÉMENT.
La Calle, d’Alger, de Constantine et de Bône. Elle se tient sous
les pierres peu humides, et tend çàet là quelques fils qui forment
une toile lâche et peu serrée. Elle est agile en comparaison de la
thoracique , qui est très-lente.
T. I, p. 272. Ajoutez à la suite de la Scytode thora-
cique :
1 bis. Scytode de Berthelot. ( Scytodes Berthelotii )
Long. 11 mil!.
Corselet plus long que large, lisse, très-bombé, surtout dans la
partie médiane et postérieurement; petites saillies convexes à la
base des mandibules très-courtes rapprochées à leur base , di-
rigées en avant. Yeux placés sur des taches d’un noir profond,
au nombre de six , arrondis , d’un jaune clair, très-brillants. La
couleur du corselet est d’un roux clair avec quelques taches d’un
brun foncé que présentent les côtés latéraux. Abdomen globu-
leux présentant à sa partie supérieure quelques taches d’un brun
foncé. Pattes d’un rowssâlre très-clair, allongées, grêles, sans ta-
ches.
Lucas, Arachnides des Canaries , p. 25, n° 16.
Des Canaries.
Cette espèce ressemble à la Scytode thoracique , mais elle est
beaucoup plus grande ; les taches du corselet et de l’abdomen
sont différentes , et les pattes ne sont pas annelées de brun.
§xv.
T. I, p. 276 et t. ÎI, p. Après le genre Scytodes
et avant le genre Üptiotes , qui doit passer dans les
Araignées à huit yeux , mettez un genre nouveau à
six yeux établi par M. Lucas.
Genre ECOBE. ( Æcobius .)
Yeux au nombre de six réunis en groupe sur une protu-
bérance du corselet , sur deux lignes transversales ;
U antérieure courbée en ayant et composée de
quatre yeux dont les intermédiaires, moins rap-
prochés entre eux qui ils ne le sont des latéraux ,
INSECTES APTÈRES, 387
sont ronds ; les latéraux ovales : yeux postérieurs
beaucoup plus gros que les antérieurs , éloignés
Vun de U autre , et formant avec chaque paire
latérale , un triangle irrégulier dont l’angle le
plus aigu est dirigé en arrière.
Lèvre semi-ellipsoïde , large a sa base , arrondie à
son extrémité , et divisée , jorès r/e sa base , par
un sillon transversal qui la fait paraître com-
posée de deux pièces .
Mâchoires courtes , apicales , très-inclinées sur la
lèvre.
Palpes subpèdiformes , insérés presque au milieu du
côté externe des mâchoires .
Mandibules courtes.
Pattes velues , sans épines inégales entre elles latéro-
divergentes. La première paire est la plus lon-
gue, la quatrième ensuite , la deuxième est la
plus courte.
Aranéides sédentaires , établissant dans les enco-
gnures des murailles et sous les pierres une pe-
tite toile en forme de tente , formée par des fils
de soie peu serrés . et sous laquelle ils se
tiennent .
Écobe domestique. ( Æcobius domesticus.) P Long., 2 mill.;
larg., I mill.
Corselet d’un jaune uniforme dans la femelle, quelquefois en-
touré d’un filet noir dans le mâle; très-bombé. Mandibules
étroites un peu dirigées en avant. Abdomen large, un peu sinué
au bord antérieur, ponctué de gros points blancs vaguement
distribués. Filières peu allongées.
Lucas , Exploration de V Algérie, etc., p. 101, n° 15, PL 2,
fig- L
Prise dans les maisons d’Alger, en septembre et en octobre,
dans les encognures des murailles ; se tient cachée sous une pe*
388 SUPPLÉMENT.
tite tente formée par des fils desoie peu serrés, et entourée d’un
réseau très-lâche. Elle est très-vive.
2. Écobe annulée. ( Æcobius annulipes.) Long., 5 mill.;
larg., 1 mill. .
Corselet dont la pointe antérieure recouvre les mandibules
qui sont verticales. Abdomen large, subovaîaire déprimé, ter-
miné en pointe et sans sinuosité antérieure, couleur d’un brun
rougeâtre foncé , avec une ligne longitudinale d’un brun foncé,
terminée postérieurement en une pointe aiguë , et ayant deux
courtes taches transversales, imitant un poignard ou un stylet.
Lucas, Exploration de l'Algérie, p. 102, PL 2, fig. 2.
Prise aux environs d’Alger et de Constantine. Se plaît à la
campagne sous les pierres humides , où elle établit une petite
toile en forme de tente , sous laquelle elle se tient.
Affinités du genre Écobe. Ce genre, par le nombre de ses
yeux, son corselet renflé, lient fortement au Scylode, et comme
lui, par ses mâchoires inclinées sur ies lèvres, il se rapproche des
Thérédions; mais par ses yeux, la forme de sa toile, ses habitudes
et la vivacité de ses allures, il s’allie fortement aux Lyniphies.
§ XVI.
Genre UPTÏOTES.
T. I, p. 275 et 270.
Il faut supprimer la famille des Mithras dans les
Scy Iodes et réunir ce qui en est dit au genre Uptiotes
et au caractère Uptiotes.
Au lieu cle yeux six , mettez yeux huit.
A V Uptiotes anceps il faut, à la synonymie, ajouter :
Mithras paradoxus , Koch, dans Henri Schaeffer, Fasciculos
1*23, n° 9. — Koch , Arachniden , XII , p. 94, PL 317, fig. 1023
le mâle; fig. 1024 la femelle.
Le genre Uptiotes , par son corselet , par ses mâchoires , son
abdomen , est intermédiaire entre les ïhéridion et ies Argus. Il
se rapproche des Théridion par la forme de son abdomen qui
ressemble à celui de la Théridion sysiphe. Ce genre se rap-
proche des Argus par la petitesse du corps et le peu de longueur
INSECTES APTÈRES. 389
des pattes. Les Uptioles ont aussi de l’analogie avec certains
Phiiodromes (le Philodromc oblong) parla manière dont les yeux
sont placés. Le corselet bombé des Uptioles les unissent étroite-
ment aux Scy Iodes.
§ XV H.
T. 1, p. 28*2.
Lycosa narbonensis.
Lucas, Exploration de V Algérie, p. 100.
Cet Aranéide se trouve dans les environs d'Alger, de Bône et
d’Oran. La variété , nommée Mélanogaster par Latreille , paraît
se rapporter à celle qu’on trouve en Afrique , dont l’abdomen est
d’un cendré clair, et dont les chevrons du dos sont bien moins
marqués.
2 bis. La Lycosa a ffinis deM. Lucas [Exploration deV Algérie,
p. 106, PL 2, fig. 5) est un mâle dont la femelle n’est pas connue,
de 17 millim., qui a une grande tache transversale à la partie
inférieure de l’abdomen, qui a beaucoup de ressemblance avec
la Lycose narbonnaisc, mais qui est beaucoup plus petite. Cette
espèce et la précédente appartiennent à ma race des Tarantu-
loïdes.
T. I, p. 287. A la synonymie de la
Lycosa tarentuloides singoriensis :
Ajoutez s
Schreider, dans Francesco Serao, Delta Tarentola. Napoli,
1742, p. 2*20.
T. I, p. 291-300 et t. Il, p. 449.
Sur les auteurs qui ont écrit sur la Tarentule.
J ai depuis acquis le traité sur la Tarentule, in-folio
qui est à la bibliothèque de’ l’Institut , mais avec le
titre qui manquait. Ce titre est ainsi : Délia Taran-
tola o sia Falangio di Puglia , lezioni academici di
Francesco Serao , jjroJessore di medica nclla regia
390 SUPPLÉMENT.
unwersita , Napoli, MDGCXLïI. Serao nous apprend
que dans la Pouiîle aussitôt qu’un individu était
atteint du tarenlisme , sa maison devenait le rendez-
vous des jeunes gens d’alentour, qui profitaient de ces
accidents pour s’amuser aux dépens de ceux qu’ils de-
vaient guérir. Les parents du blessé avaient soin d’or-
ner sa chambre de guirlandes de fleurs et de le revêtir
C
de ses plus beaux habits, et on le faisait danser jusqu’à
ce que l’épuisement et la transpiration eussent forcé
de le mettre au lit. Ce traitement durait trois jours.
Si l’on ne peut pas attribuer à Serao le mérite d’avoir
le premier douté des effets de la Tarentule , ses Leçons
académiques applaudies par Haller, Pringle et Mor-
gagni, ont plus que toutes les autres publications con-
tribué à déraciner le préjugé sur les effets de la mor-
sure de la Tarentule. Il n’en reste plus aujourd’hui que
le souvenir. Serao, né en 1702, est mort le 5 août 1783.
Aux noms et aux ouvrages déjà cités, il faut ajouter :
Hermani Grubæ Lubecensis , I)e ictu Tarentulæ ,
et vi musicis in cjus curatione conjeclurœ physicœ
medicæ. Francofurti, anno 1679. — Antoine Pitaro,
Considérations et expériences sur la Tarentule de la
Fouille, de i’im primerie de Gignet et Mi chaud , Paris,
1805, in-8.
T. I, p. 304- .
12 bis. Lycose imprimée. ( Lycosabiimpressa .) Long., 20 mîll. ;
Sarg., 7 miU. £
Corselet d’un brun foncé. Abdomen allongé, brun , avec une
taehe d’un brun foncé, trianguliforme , allongée à la partie an-
térieure , et une petite impression profondément marquée à la
partie postérieure. Ventre noir.
Lucas, Exploration de V Algérie, p. 103, PI. 2, fig. 6.
Le mâle est inconnu. Prise errante, en mai , dans les marais
d’Aïn-Tréat , cercle de La Calle.
INSECTES APTÈRES.
391
T. 1, p. 306.
13 bis. Lycos® bxjlipède. ( Lycosa exilip es.) Long., 22 miil.;
larg., 2 mill.
Corselet et abdomen d’un brun roussâtre, sans tâchesur le dos;
ventre de même couleur ; filières noirâtres.
Lucas , Exploration de V Algérie, p. 108, PI. 2, tig. 7.
Ressemble à la Lycosa peregrina de Savigny. Habite les
berges des rivières dans les environs d’Alger et de Constan-
tine.
3 quinter. Lycose Pilïpède. ( Lycosa bilipes.) c Long.,
12 mill.; larg.,6mill.
Corselet et abdomen fauve roussâtre.
Lucas, Expl, de V Algérie, p. 109, nu 26, PI. 2, tig. 8.
T. I, p. 307. A la troisième race ou aux Tarentu-
iines , ajoutez :
15 bis. Lycose paysanne. {Lycosa villica.) Long., 8 à 10 mil!.;
larg., 5 à 6 mil!.
Corselet d’un roussâtre clair. Abdomen d'un fauve roussâtre,
avec deux lignes longitudinales de couleur plus foncée sur le
dos.
Lucas, Exploration de l'Algérie , p. 110, Pi. 2, fig. 9.
Lacalle et Oran. Prise en janvier, février et mars.
16 bis. Lycose erratique. ( Lycosa erralica .) Long., 11 mill.;
larg., 4 mill. )p.
Corselet bombé, d’un roux foncé. Abdomen ovale allongé, gri-
sâtre, avec deux bandes fauve clair, tache triangulaire , et trois
ou quatre chevrons.
Lucas, Exploration de V Algérie , p. 3, PL 3, fig. 2.
Prise errante, en janvier, sur les dunes de sable.
T. 1, p. 308. A ia quatrième race ou aux In s ignées ,
ajoutez a la synonymie de la
Lycosa Irucidatoria :
Lucas, Explor.de VAly ., p. 112.
Cette espèce varie beaucoup. Trouvée, dans les mois de mai et
de juin, à l’est de l’Algérie.
392 SUPPLEMENT.
T. J, p. 3î 1 .
19 bis. Lycose vagabonde. (Lycosavagabunda.) Long., 12 mill.;
larg., 5 mill.
Corselet d’un jaune roussâtre , noirâtre à sa partie antérieure.
Abdomen court, d’un fauve clair, avec deux points noirs en
dessus ; en dessous, fauve.
Lucas, Explor. de V Alger., p. 112 et 113, PL 3, fig. 2.
Environ de Constantine et d’Alger ; commune en hiver ; très-
agile.
19 ter. Lycose forte. {Lycosa valida.)
Corselet brun avec trois bandes longitudinales , celle du mi-
lieu, d’un fauve clair. Abdomen ovalaire renflé, fauve, avec
une bande longitudinale crénelée sur le milieu du dos. Dessous
fauve.
Lucas, Explor. de l'Alger., p. 113, PI. 3, fig. 3.
Prise dans les environs de Constantine , sur les rochers arides
du Condiat-Ati.
T. 1 , p. 315.
19 quater. Lycose numide. ( Lycosa numida.) Long., 9 mill.;
larg., 3 mill. 1/2.
Corselet noir entouré de blanc jaunâtre et une raie fauve dans
le milieu. Abdomen noir, bordé de blanc d’argent; en dessous ,
deux traits blancs formant V. C’est ma Lycosa vorax , t. I ,
p. 313, n° 22, qui présente bien des variétés et a été décrite tant
de fois sous des noms différents. Les yeux antérieurs forment une
ligne courbée en avant.
Lucas, Explor. de VÂlgèr.; p. 114, n° 33, PI. 3, fig. 5.
Prise au printemps, clans les environs d’Alger et de La
Galle.
Lycosa rapax. Blackwaîl , Transactions of the Linnean so-
ciety, vol. 18, p.609. — Description of new species of spiders, n° 3.
Blackwalî donne pour longueur 4 lignes 1/2.
11 remarque que la griffe inférieure des côtes est courbée à sa
base.
Bonne description de la variété 1 , qui est la Lycosa arc-
naria , de Koch, 113—16. — Ibid., Lycosa alacris , Koch de
INSECTES APTÈRES.
393
Schœffer, 120+18. — Lycosa lifasciala , 118 , 18. — Lycosa
pulverulenta , Koch, 131, fîg 14 et 15. — Lycosa sylvicultrix ,
Koch, des Arachniden , 182-183.
Bonne description de cette variété.
M. Blackwall dit qu’elle se trouve sur le rivage de la mer, dans
les pays montagneux et sur les sommets des plus hautes monta-
gnes de la principauté de Galles, de l'Angleterre et de l’Irlande;
elle s’accouple en mai et juin. Son cocon est formé d une soie
compacte de 5/2 de pouce en diamètre ; il est jaune brun et ren-
ferme 60 à 70 œufs d’un jaune pâle. Les jeunes , lorsqu’ils le
quittent , montent sur le corps de la mère.
On la trouve aussi dans les bois , les pâturages. Prise sur les
hautes montagnes de Broad-Cray-Helvilîin , Snowdon et Car-
med-Lewiling , les montagnes les plus élevées d’Angleterre.
195. Lycose sylvicole. ( Lycosa sylvicola.) Long., 10 à
12 mil!.; larg., 3 à 5 mill.
Corselet d’un noir roussâtre , bande du milieu fauve. L’ab-
domen gros, ovalaire. Abdomen renflé ovalaire, bande d’un
brun foncé avec des chevrons.
Variété. Abdomen entièrement fauve.
Lucas, Explor. deVAigér.,p. 116, PI. 3, fîg. 6.
C’est la Lycosa Pelusiaca (t. I , p. 308) ou une espèce ana-
logue. Ligne des yeux antérieurs courbée en avant.
196. Lycose chasseuse. [Lycosa venatrix .) Long., 8 à 10 mill.;
larg., 3 à 4 mill.
Corselet roux brun avec une bande médiane fauve. Abdomen
enflé, peu allongé, ovalaire, fauve , à côtés bruns ; bande mé-
diane d’un fauve clair, traversée par de petits traits sinueux.
Lucas, p. 116, n° 35, PI. 3, fig. 7. Voisine de la Lycosa An-
drenivora. Ligne des yeux antérieurs courbée en avant.
Habite les environs d’Alger et d’Oran. Prise, en hiver et au
printemps, sous les pierres.
197. Lycose timide. ( Lycosa timida.) Long,, 15 mill.;
iarg., 5 mili.
Corselet renflé , pattes peu allongées. Abdomen allongé d’un
fauve foncé avec une bande, et des taches d’un fauve clair ; des-
SUPPLÉMENT.
394
sous d’un jaune clair. Ligne des yeux antérieurs droite ; les in-
termédiaires de cette ligne un peu plus gros que les latéraux.
Lucas, Explor. del’Algér., p. 117, PI. 3, fig 8.
Dans les environs d’Alger et de Constantine.
198. Lycose gracilente. ( Lycosa gracilenta.) Long., 7 mill.;
larg., 3 mil!., <//*•
Corselet étroit, noir foncé. Abdomen d’un brun foncé, court,
fauve, et à côtés bruns en dessus; bande très-large , d’un roux
clair, formée par des poils de même couleur. Ligne des yeux an-
térieurs courbée en avant.
Lucas, Expi. de VAlgér ., p. 119, FL 3, fig. 9.
Trouvée sous les pierres en février, sur le versant est du
Djebei-Santa-Cruz , aux environs d’Oran.
199. Lycose quadriponctuée. ( Lycosa quadripunctata. )
Long., 6 mill. ; larg., 2 mill. .
Corselet d’un roux clair. Abdomen allongé, fauve avec taches
brunes à la partie antérieure, qui a la forme d’un poignard;
quatre taches brunes dans son milieu en carrés bordés de poils
argentés. Ligne des yeux antérieurs courbée en avant. Petite
espèce bien distincte remarquable par ses mâchoires un peu in-
clinées et sa lèvre arrondie à son extrémité.
Trouvée en janvier sous les pierres dans les marais de Tonga
et du cercle de La Galle.
T. I, p. 3*29 et 340, n» 60 his.
Lycose galonnée. ( Lycosa argenteo marginata.)
Long., 8 mill.; larg., 5 mill. tf .
Corselet roussâtre largement bordé de bandes d’argent. Ab-
domen plus court que le corselet, revêtu de poils roussâtres, orné
de chaque côté de quatre ou cinq petits points d’un blanc d’ar-
gent et bordé de cette couleur, dessous roussâtre. Les pattes ont
l’extremité du tibial et du métatarse tachée de blanc argent. La
ligne des yeux antérieurs est légèrement courbée en arrière.
Lucas, Explor. dePAlgér., p. 120, n° 42, PL 3, fig. 10.
Cette espèce se tient à la surface des ruisseaux. Elle semble se
plaire à en remonter le courant. On l’a trouvée dans le marais de
Tonga, sur un ruisseau d’eau thermale. Lorsqu’on veut s’em-
INSECTES APTÈRES. 395
parer de cet Aranèide, il s’enfonce dans l’eau et se cache
sous les pierres ou parmi les grandes herbes. Cette espèce qui
devrait être portée plus bas appartient à notre deuxième famille
des Lycoses, les Corsaires , et doit être placée à côté de la Ly~
cosa triton d’Abbot et de notre piratica,
Lycose féroce. {Lycosa ferox.) Long , 22 mill. &
Corselet entouré par une bande assez large d’un fauve clair,
avec la partie antérieure ayant une tache de même couleur.
Ligne des yeux antérieurs droite. Abdomen arrondi antérieure-
ment ayant deux taches noires, elle dessus marqué de trois
points noirs. Cet abdomen se grossit à sa partie postérieure , où
il est revêtu de poils fauves et tout parsemé de petites taches
noirâtres. Le ventre en dessous est d’un fauve clair sans taches.
Trouvée aux îles Canaries.
T. I , p. 330. A la synonymie de Sa
Lycosa allodroma ;
Ajoutez :
Lycosa cambrica. Long., 6 ligne 1/5.
Blackwall’s, Description of new species of spiders.— - Transac-
tions of the Linn. society , vol. 18, part. 4, p. 615.
M. Blackwall décrit ainsi cette espèce :
Abdomine fîaveseenti-brunneo , anticè fascia mediana palli-
diore, obscurè nigro marginata , margine aîbo maculato , posticè
utrinque sérié macularum alternatim nigrarum et albarum ad
filatoria confluente, maculis lineis obscuris nigris transversis an**
guîaribus in vertice albo maculatis connexis.
Le mâle est plus petit et de couleur plus pâle.
Les mâchoires ont une forte courbure à leur intérieur, qui en-
toure la lèvre , disposition, dit M. Blackwall, qu’on observe dans
la Campestris et l’Allodrome. Ces espèces se rapprochent des
semi-Aqualiques , c’est-à-dire de la Piratica et autres espèces
de celte famille.
Cette belle Araignée , dit l’auteur, a été prise, en mai 1839,
dans le terrain marécageux d’un bois à Oackland.
T. 1, p. 334. Ajoutez à Sa synonymie de la
.Lycosa fümigata :
Lycosa Milans. Blackwall’s , Descriptions of new species of
396 SUPPLÉMENT.
spiders, dans Transactions ofLinn. soc., vol. 18, p. 612, n° 15.
Cephalo-thoracc saturatè brunneo ad margines latérales pilis
rarisaîbis rninuto. Abdomine saturatè olivaceo-brunneo, sérié la-
terali macularumalbarum pilisque numerosis marginalibus albis
minuto.
Cette synonymie est certaine.
Blackwall remarque dans sa description que les yeux latéraux
de la ligne antérieure sont un peu plus petits que les intermé-
diaires de cette même ligne. L’abdomen se projette fortement
sur la base du corselet
Le mâle est semblable , mais plus petit.
Selon Blackwall, cette espèce lie le groupe des terrestres à celui
des semi-Aquatiques ; on la trouve, en mai et juin, avec son
cocon attaché à l’anus , dans les parties humides des bois ; ce qui
est d’accord avec nous. Ce cocon est globulaire ; il a 1/3 de pouce
de diamètre, blanc, d’une soie compacte , entouré d’un cercle à
tissu moins serré ; il contient 40 ou 50 œufs jaunes non agglu-
tinés entre eux.
Trouvée dans les bois du Denbighshire.
T. I, p. 333. Ajoutez à la synonymie de la
Lycosa paludicola :
Lycosa obscura. Long., 2 lignes 3/5.
Blackwall, Transactions of the Linnean society (Descriptions
of new species of spiders) , 1. 18, p. 611, n° 4.
Abdomine obscure rufescenti-brunneo macuiato , anticè fasci-
culis 3 minutis pilorum flavescentium.
11 dit que le ventre est d’un jaune brun plus pâle.
Trouvée dans le Denbighshire et dans le Cacrnarvonshire ,
sur le gazon coupé et dans les bruyères, au mois d’août. Son
cocon, qui a un peu moins de 21ignes de diamètre, est aplati, d'un
brun pâle ou d’un vert pâle; tissu compacte et entouré d’un cercle
blanc , dont le tissu est plus serré. 11 renferme 25 œufs jaunâ-
tres , qui ne sont pas agglutinés. Les jeunes montent sur le dos
de la mère aussitôt qu’ils sont éclos.
Le 12 septembre 1838 , M. Blackwall vit sortir un très-petit
Ichneumon d’un cocon de cette espèce, qu’il avait renferme dans
une fiole.
M. Lucas, L'xplor. de V Alger p. 118, a fréquemment trouvé
INSECTES aptères. 897
celle espèce sur les bords des eaux, dans les environs d’Alger
et du lac Tonga.
T. I, p. 308, n° 16.
Lycosa pelusiaca :
Variété à tâches blanches. Trouvée en Algérie
Lucas, Eœplor. de V Alger ., p. 118.
T. I , p. 336, n° 55.
Lycosa Belliona.
Lucas, p. 118.
Trouvée en Algérie.
T. I, p. 339.
39 bis. Lycosa Lehuilla. ( Lycosa Lehuillana.) Long., 9 lig.
Corselet brun , en voûte surbaissée et non en biseau sur les côtés ;
trois bandes blanches ou jaunes, deux bordant le pourtour, celle
du milieu s’élargissant vers les yeux. Pattes rougeâtres tachées
de brun. Pattes fortes, 4, 1, 2, 3. Organe sexuel ovalaire, mais
un peu allongé, étroit, pointu vers l'extrémité. Yeux de la se-
conde ligne très-gros , la ligne des yeux antérieurs légèrement
courbée en avant.
Lycose Guillou. ( Lycosa Guillouana.) Long., 5 lignes.
Corselet allongé, bombé, rougeâtre.
Abdomen ovalaire étroit, bombé, moins large que le corselet,
grossissant un peu à la partie postérieure. Poils bruns velus avec
deux petits traits divergents .de poils jaunes proche le corselet.
Ventre de couleur plus claire, uniforme. La ligne antérieure des
yeux est droite , un peu courbée en avant; mais les yeux latéraux
de cette ligne sont plus gros que les intermédiaires. Cette diffé-
rence est plus sensible que dans l’espèce précédente.
Palpes rougeâtres, filiformes ; pattes peu allongées, 4, 1, 2, 3,
rouges, annelées de brun ; lèvre , poitrine et mâchoires d’un
rouge pâle. Forme ordinaire , lèvre ovalaire resserrée à sa base.
39B SUPPLÉMENT*
§ XVIII.
Genre DOLOMÈDE.
T. I, p. 345-348.
M. Lucas a établi un genre nouveau sous îe nom de
Lycosoïdes , mais il ne s’est pas aperçu que ce genre
n’est autre que la troisième race de nos Doloinèdes
(t. I, p. 348), dont la seule espèce connue de nous avait
reçu aussi le nom de Lycœna à cause de sa ressemblance
avec lesLycoses. Les Lycosoïdes de M. Lucas tiennent
trop aux Dolomèdes par les yeux et par la bouche pour
pouvoir en être séparées, mais il convient de changer
le nom delà race desRipuaires et d’en former une fa-
mille qui sera la deuxième, à laquelle nous donnerons
le nom de Lycosoïdes et que nous caractériserons
ainsi :
2f Famille. LES LYCOSOÏDES.
Yeux , au nombre de huit , sur deux lignes ; les inter-
médiaires antérieurs sont les plus petits , les
latéraux antérieurs et les intermédiaires posté-
rieurs sont les plus gros ; les latéraux postérieurs
un peu plus petits que ces derniers , et ordinaire-
ment portés sur une éminence assez sensible.
Lèvre courte , rétrécie a sa hase , dilatée à son extré-
mité.
Mâchoires droites , écartées , courtes , resserrées a leur
base , élargies à leur extrémité , fortement tron-
quées à leur partie intérieure.
Pattes allongées y la quatrième paire la plus longue ,
la seconde ensuite.
Aranéidessc cachant sous les pierres , dans des trous
en terre » sous l'écorce des arbres , courant api'ès
INSECTES APTÈRES, 399
leur proie , et enveloppant leurs œufs , non ag-
glutinés entre eux, dans une soie fine et peu
serrée.
La famille des Crypticolles (1. I, p. 350) sera la troi-
sième, celle des Sylvains (t. I, p. 356) la quatrième.
lre Race BRÉVICAUDES. ( Brevicaudœ .)
Filières ne dépassant pas l’abdomen .
1. Dolomède algérienne. ( Dolomedes Algerica.) Long. 2 mill.;
larg. 2 millina. \p à*.
Corselet d’un brun roussâtre , sur les côtés bordé de noir»
Abdomen renflé, ovalaire, trois tachesd’un noir foncé sur la partie
antérieure, et quatre traits transversaux de même couleur sur la
partie postérieure, légèrement sinueux. Filières courtes , jaunes.
Le mâle est plus grêle, a les pattes plus allongées et l’abdomen
beaucoup plus court.
Lucas, Explor. de P Algérie, p. 122, n° 43, PL 2, fig. 10.
Peu agile, cette Aranéide se tient sous les pierres , quelque-
fois dans les fissures des arbres, et même dans des trous en
terre. Au moment de la ponte , elle se construit un cocon orbi-
cuîaire, formé par une soie fine et peu serrée , elle y dépose ses
œufs, qui sont ronds , non agglutinés, et d’un blanc jaunâtre.
Le mâle est presque toujours errant. En Algérie ; plus abon-
dant dans l’est de cette région.
2. Dolomède pallipède. ( Dolomedes pallipedes.)
Corselet peu allongé, légèrement dilaté sur les côtés, d’un
jaune roussâtre. Abdomen ovalaire , plus allongé et un peu plus
large dans sa partie médiane que le corselet, d’un jaune légère-
ment teinté de roussâtre, orné en dessus de deux taches noires
affectant la forme d’un 7 dans le milieu du dos; à sa partie an-
térieure deux petites lignes longitudinales , à la partie posté-
rieure des petites lignes noirâtres entre croisées.
Lucas, Explor. de P Algérie , p. 123, PL 4, fig. 6.
Prise aux environs d’Alger, sous les pierres; souvent errante
en février et en juin»
SUPPLÉMENT,
400
2e Race. LES LONG1CAUDES. (. Longicàudœ .)
Filières dépassant de beaucoup l'abdomen.
3. Dolomède rufipède. {Dolomedes rufipes.) Long. 11 mil!.;
larg. 4 mill.
Corselet étroit, saillant et avancé antérieurement , élargi et
légèrement déprimé sur les côtés. Abdomen renflé, très-bombé,
ovalaire, fauve , et ayant une série longitudinale de petites taches
jaunâtres formant deux bandes. Filières tentacules d'un roux
clair. Le male plus grêle; pattes plus allongées; abdomen plus
étroit et plus court que dans la femelle.
Lucas , Expi., p. 124, PI. 4, fig. 5.
Sous la pierre humide. Très agile. Dans les environs d’Alger
et de Constantine.
4. Dolomède roux. ( Dolomedes rufithorax.) Long. 9 mill.;
larg. 3 mill. 0**0 .
Corselet allongé, rétréci antérieurement, roux bordé de brun.
Abdomen large , court, brun roux, et deux bandes longitudinales
légèrement ondulées d’un brun foncé dans le milieu. Ventre brun
roux.
Lucas, Expl. , p. 125, PI. 4, fig. 4.
Environs d’Alger, cercle de La Calle, sous les pierres. Prise
pendant les mois de mars et d’avril.
5. Dolomède digitale. ( Dolomedes digitalis.). Long. 5 mill. ;
larg. 1 mill.
Abdomen grossissant à sa partie postérieure , d’un brun roux
foncé ; il est orné de deux bandes testacées. Ventre roussâtre.
Filières allongées, roussâtres.
Lucas, Expl. de l'Algérie, p. 126, PI. 4, fig. 5.
Prise dans les premiers jours de mars aux environs d’Alger.
T. I, p. 355. Après la race des Vigilantes ajoutez :
3e Race. LES CHERCHEUSES. ( Quœsitoriœ .)
Y eux intermédiaires antérieurs un peu plus gros que les laté-
raux.
Lèvre très-allongée en triangle isocèle.
Mâchoires droites ? allongées. »
INSECTES APTÈRES.
401
Bolomède noukh aï vienne. ( Dolotnedes Noukhaïva .)
Long., 4 Signes»
Faites très-allongées, verdâtre, avec des anneaux bruns;
cuisses renflées. Longueur relative : 4, 2, 1 et 3 bien assis.
Palpes courts, verdâtres, à dernier article ovoïde bombé sur le
dos , aplatis au côté interne et non développés.
Abdomen ovale étroit, allongé.
Corselet en cœur court, verdâtre (forme de la Mirabilis). Poi-
trine , mâchoires et lèvre verdâtres; lèvre en triangle isocèle
très-allongée; mâchoires droites allongées, un peu dilatées à
leur extrémité.
Yeux, les quatre postérieurs plus gros; ceux de la dernière
ligne postérieure les plus gros ; les intermédiaires ariLérieurs un
peu plus gros que les latéraux.
Monde maritime, Polynésie, de Noukhaïva, rapportée par la
corvette la Zélée. Otle espèce se rattache à la famille des Cry pli-
colles par ses yeux; mais par sa lèvre triangulaire et non tron-
quée , et par sa mâchoire étroite, elle forme une race à part.
T. I, p. 350 et t. II, p. 454. Ajoutez à la synonymie
de la
Bolomède agénéloïde :
Lucas, Explor. de V Alger., p. 131, PL 4, Og.9»
T. I, p. 35B et t» II, p. 455.
M. Lucas s’est bien aperçu (Expi. de V Algérie, p. 107) que
la Dolumède Düfuur, par la forme de son corselet, se plaçait
difficilement dans le genre Bolomède , et il croit que cette espèce
doit rentrer dans le genre Lycose. Nous pensons, au contraire ,
qu’elle forme une pelle division dans le genre Dolomède qui
se rapproche beaucoup de la famille des Dolomèdes Lveosoïdes
(Voyez t. I, p. 350 la race des Longi-troncs) , et qu’on doit
considérer les yeux latéraux postérieurs portés sur une éminence,
comme appartenant à la seconde ligne et ne formant par consé-
quent à eux seuls qu’une seule ligne.
Affinités du genre Dolomède. La famille des Lycosoïdes se
rapproche des Lycoses par la forme de son corselet, et s’en
éloigne par les yeux, dont les postérieurs latéraux portés sur une
éminence peuvent être considérés comme ne formant qu’une
môme ligne avec les intermédiaires postérieurs; elle s’identifie
Aptères, tome iv. 26
402 SUPPLÉMENT»
par conséquent à toutes les familles du genre Dolomède, et
n'est absolument conforme à aucune d’elles. Elle se rapproche
aussi des Dolomèdes par les mâchoires élargies et la lèvre plus
courte que dans les Lycoses. Sous ce rapport la Dolomède Nou-
khaïva, qui appartient bien aux Dolomèdes par ses yeux, par
ses mâchoires étroites, allongées, sa lèvre allongée triangu-
laire, pourrait, à plus juste titre, constituer un genre que
la Lycosoïde. J’en dis autant de la Lycosoïdes cigeniloïdes .
Mais dans les Aranéides il ne faut jamais oublier que le nom-
bre, la position et la grandeur relative des yeux est le caractère
générique le plus important. Ainsi les Clènes par leur faciès
et leurs autres caractères ont une grande analogie avec les Dolo-
mèdes, mais ils en diffèrent fortement parles yeux.
§ XIX.
Genre GTÈNE.
T. I, p. 364. J ' \
Gtène marginê. ( Ctenus marginatus.) Long., 9 lignes.
Abdomen ovale allongé, se rétrécissant en pointe vers l’anus ,
renfle dans son milieu, coupé carrément proche le corselet,
ayant la forme de la Mirabilis , d’un rougeâtre uniforme avec
deux raies jaunes longitudinales sur les côtés, qui font suite à
celles du corselet ; ventre rouge et velu.
Pattes longues, rougeâtres et très- fortes , armées de deux
griffes courtes très-apparentes non pectinées, avec un ergot; la
première paire de pattes manque ; la troisième est plus longue
que la seconde, et la seconde plus longue que la quatrième.
Le corselet est grand, bombé, et la tête large, mais il est plus
large que celui de la Dolomedes mirabilis , et il a deux bandes
longitudinales jaunes ou blanches qui correspondent à celle de
l’abdomen, mais qui sont droites. Mandibules bombées en avant,
garnies de poils rouges très-longs.
Lèvre et mâchoires très-velus. Lèvre allongée , plus haute
que large, quadrangulaire , échancrée à son extrémité.
Mâchoires allongées, bombées, droites, élargies et arrondies à
leur extrémité.
Yeux noirs, gros, comme en croissant , les deux antérieurs du
INSECTES APTÈRES. 403
carré un peu plus petits que les postérieurs; les antérieurs laté-
raux plus petits que les postérieurs latéraux ; les yeux latéraux
sont portés sur une éminence plus renflée pour l’œil postérieur;
bandeau très-grand et anguleux sur les côtés.
Rapportée par la frégate la Zélée des îles Salomon ou Yiti.
§ xx. 1
Genre HERSILIE.
T. I, p. 371.
Aux caractères essentiels de ce genre , au lieu de ces
mots : tarses ou métatarses divisés en deux articles , il
faut mettre : tarses ou métatarses quelquefois divisés
en deux articles .
M. Lucas, après avoir observé au microscope les
tarses des Hersilies qu’il avait trouvées en Algérie, n’a
vu aucune division dans le métatarse. (Voyez ExpL
de I Algérie, p. 127.)
Ce genre Hersilie doit être divisé en deux familles ,
conformément aux observations faites par M. Lucas.
lre Famille. LES HÉTÉROPODES. ( Ileteropodcs .)
Pattes de la troisième paire très-courtes. Filières de la troi-
sième paire très-allongées.
âranéides marchant latéralement, et se tenant presque
toujours appliquées à la face inférieure des grosses
pierres.
Cette division renferme Y Hersilia caudata, t. I,
p. 371, Y Hersilia indica , t. I,p. 372, et Y Hersilia
Savignii que M. Lucas paraît considérer comme une
espèce distincte de Y Indica, A ces deux espèces il faut
ajouter une troisième :
Hersilie Édoüàrd. ( Hersilia Edwardii.) Long., 3mill. 1/2;
larg., 2 mill.
Corselet plus large que long, déprimé et arrondi sur les parties
latérales , d’un jaune teinté de rougeâtre , présentant à sa partie
404 SUPPLÉMENT.
antérieure une petite protubérance étroite, sur laquelle les yeux
sont placés; yeux de la seconde ligne plus rapprochés que dans
i’Hersilie eau lée. Abdomen plus long que le corselet , plus large
dans son milieu et fortement rétréci à sa partie postérieure ; dos
fauve avec une bande longitudinale d’un brun foncé , et des dé-
pressions punctiformes. Filières jaunâtres , celles de la première
paire très-allongées et légèrement annelées de brun.
Lucas, Expi. de V Alger. , p. 128 et 129, PI. 4, fig. 7.
Les yeux sont plus ramassés que dans l’Hersilie caudée.
Afrique (Algérie) Prise à la fin de janvier dans les ravins
de Djebel- San ton ; tend quelques fils lâches d’un blanc éclatant,
et tient ses pattes ramassées le long de son corselet et de son ab-
domen.
2e Famille. LES ORTHOPODES. ( Orthopodes .)
Pattes y la troisième paire îrès-allongées. Filières de la troi-
sième paire très-courtes.
âranéides très-vives, se tenant sous les pierres, et souvent
errantes.
Hersilie oranë. ( îfersilia Oranensis.) Long., 6 mill.;
larg., 3 inill.
Corselet d’un jaune rougeâtre ; mâchoires courtes. Abdomen
plus large à sa partie postérieure, jaune rougeâtre, taché de
brun rougeâtre avec une ligne longitudinale d’un brun rouge
foncé , fortement crénelé sur les côtés.
Prise aux environs d’Oran , dans les mois de janvier et de
février.
§ XXL
Sur le genre Mjmnècie.
T. I, p. 386. Ajoutez à la synonymie de la
Myrmecia nigra , Koch, Arachniden , L IX, p. 15, PI, 93,
fig. 701.
L’individu de Perty, décrit par Koch , a le corps oranger
bronzé.
INSECTES APTÈRES,
405
Ajoutez à la synonymie (3e la
Myrmecia vertebrata, Koch, Arachniden , t. IX, p. 13,
PI. 92, fig. 700.
Le mâle a les organes sexuels en ovale très-allongé, en larme
batavique, comme ceux de la Scnocuiata; ses palpes sont rouges,
tachés de noir aux articulations.
% r . '
T. I, p. 388. A îa description de îa
Myrmecia caliginosa
Ajoutez cette observation :
La forme de la tache du corselet qui touche à îa tète est un cône
dont la pointe est vers la tète , ce qui est l'inverse dans la Myr-
mecia nigra de Perty et de Koch,
S xxiï.
Genre CHERSÏS*
T. ï, p. 390o
Chersis bossü. ( Chersis gibullus.)
Ajoutez à îa synonymie et à îa description de cette
espèce :
Lucas, Explor. de VAJgér ., p. 135, PI. 5, fig. î.
«Danstoute PAlgériecette espèce se tient sousla pierre humide,
et semble sonder le terrain avec sa première paire de pattes, qui
est toujours en mouvement lorsqu’elle veut se transporter d'un
emlroit à un autre. Ayant renfermé dans une boîte à paroi®
trcs-lisses plusieurs de ces Aranéides, j’ai remarqué qu’elles
avaient tendu çà et là quelques fils de soie, à l’aide desquels
elles se tenaient sur les parties verticales. Je ne sais pas quels
sont les moyens mis en usage par cette espèce pour pourvoir à sa
nourriture ; elle est si peu agile dans ses mouvements que, pro-
bablement , elle n’attaque que les animaux sédentaires. Le Pal-
pimane ( Chersis ) bossu semble vivre isolé , excepté dans le jeune
âge, où j’en ai quelquefois rencontré de réunis au nombre de cinq
ou six individus. Ce n’est jamais sur la terre que j’ai surpris celte
Aranéide, mais bien dans les anfractuosités des grosses pierres ,
et quelquefois aussi sous les écorces des arbres. » (Lucas.)
406
SUPPLÉMENT.
§ XXIII.
Genre ÉRÈSE.
T. I, p. 395, avant le n° 1 :
Érèse de Guérin. ( Eresus Guerinii. ) Long., 31 mill.;
larg., 11 mill.
Le géant de ce genre , l’Erèse la plus grande connue; de la
grosseur et de la grandeur de la Tarentule. Corselet et abdomen
d’un brun noir uniforme. Pattes courtes, grosses, ramassées, d’un
brun noir ainsi que les palpes et les mandibules.
Corselet d’un brun noir : yeux noirs. Mandibules très-sail-
lantes allongées. Abdomen une fois plus long que le corselet,
ovale, plus large à sa partie antérieure.
Lucas, Explor. de V Alger., p. 133, n°57, PI. 4, fig. 10.
Afrique, Algérie.
T. I, p. 399.
Érèse acàntophiles. (Eresus acantophilus.)
M. Lucas signale pour cette espèce les variétés sui-
vantes, toutes trouvées en Algérie :
A. Abdomen en dessus, entièrement d’un gris cendré clair,
sans bandes, avec les dépressions ponctiformes d’un noir foncé.
Cette variété est commune.
B. Bandes noires de l’abdomen très-grandes, très-élargies ,
envahissant le dessus et les parties latérales, et ne laissant qu’une
bande longitudinale d'un gris cendré clair.
C. Bandes noires se réunissant, recouvrant entièrement le
dessus de l’abdomen , de manière que toute cette partie est d’un
brun velouté. Variété rare prise dans les environs du camp de
Sétif. (Voyez encore à la page suivante.)
T. I , p. 395. Ajoutez à la synonymie de
Eresus cinnaberinus :
Eresus annulatus , Koch , Arachniden , t. XIII , p. 14 ,
PL 435.
INSECTES APTÈRES.
407
T. I, p. 397. A la synonymie de
VE resus imperialis
Ajoutez :
Eresus mœrens, Koch, Arachniden , t. XÏIT, p. 1, PI. 433,
fig. 1078. Une femelle, long., 11 à 12 lignes. Variété pleine et
âgée, sans les points obliques.
Eresus pruinosus, Koch, t. XIII , p. 3. PI. 433, fig. 1,079.
C’est une femelle jeune; long., 5 lignes 1/2. Les huit points om-
biliqués sont marqués et un peu rougeâtres.
P. 398, ligne 15. Au lieu de : Hahn, t. III, p. 29, lisez :
Hahn , t. III, p. 19.
T. I, p. 398.
V Eresus cténizoïdes de Koch a de 11 à 13 lign. de long.
V Eresus luridus de Koch, qui a été trouvé en Grèce, près de
Nauplie, diffère de la Clénizoïde par le dos , qui n’est pas par-
semé de points blancs ; le ventre est d’une couleur olivâtre
T. I, p. 399. Après le nom de
V Eresus acantophilus
Ajoutez la citation de notre Atlas qui s5y rapporte :
' PI . XI, fig. Il), îd, ic.
Puis à la synonymie de cette espèce, ajoutez :
Eresus unifasciatus, Koch, Arachniden , t. XIII, PI. 434,
fig. 1081. On la trouve dans le midi de la France. Pour les va-
riétés de cette même espèce ajoutez ici ce qui est dit dans la page
précédente.
T. I , p. 400. A la synonymie de
VEresus JJufourîi
Ajoutez :
Eresus fuscifrons , Koch, Arachniden, PI. 434, fig. 1084. Fe-
melle, longue de 5 lignes 1/2. Trouvée en Égypte. Il nous paraît
évident, s’il n’y a pas erreur dans la longueur donnée par
M. Koch, que VEresus Dufourii, figurée par Savigny, est un
individu très-jeune de VEresus fuscifrons .
SUPPLÉMENT.
s XXIV.
Genre ATTE.
T. I, p. 403. Ajoutez à la synonymie de
h’ A t tus quinquefidus , n° 1 :
Euophrys quinque parlibus, Koch, Arachniden, t.XIV, p. 27,
flg 1296 (le mâle).
Plexippus albolineatus , 1297 (la femelle). Koch, Arach-
nide», t. XIII, p. 165, PI. 449, fig. 1167) , ressemble beaucoup
à l’Aüe quinquefide.
T. I, p. 405. Ajoutez à la synonymie de
V Al tus bilineatus :
Mar pis sa, bistriata, femelle, long., 2lign. 3/4 (Koch, Arach-
nideî?, t. XIII , p. 72, PL 444, fig. 1137) , a aussi deux raies
blanches sur le dos , et I on ne douterait pas que ce ne fût la
même espèce que Y Allas bilineatus , si M. Koch n’indiquait
pas qu’il provient du Brésil.
T. I, p. 405.
Atte pübescent. ( Altus pubescens.)
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Euophrys pubescens , PL 470, fig. 1278 (le mâle), fig. 1279
(îa femelle).
M. Koch dit que cette espèce sc trouve sur tous les murs des
jardins et des maisons, jamais sur les haies et sur les buissons. Ce
jamais est bien hardi.
T. I , p. 406.
Atte paré. ( Altus scenicus.)
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Bradley’s Works of nature, p. 135, PL 24, fig. 10.
Callielhera scenica , Koch, Arachniden , t. XIII, p. 37,
PL 439 lig. 1106.
Callielhera zebranea, ligne blanche transversale interrompue
dans le mâle , moins marquée dans la femelle.
Koch, Arachniden^ XIII, p. 40, PL 439, ûg. 1108 et 4109.
INSECTES APTERES.
409
T. I, p. 407. A la synonymie de
L 'Atlus psyllus
Ajoutez :
Calliethera histrionica , Koch, Arachniden , XIII, p. 43 ,
PI. 439, fig 1110 le mâle et 1111 la femelle.
Euophrys terebrala , Koch, Arachniden , t.XIV, p.12, PI. 470,
fig. 1280 le mâle et 1281 la femelle.
M. Koch, ibid.t dit que l’on trouve les organes du mâle déve-
loppés en août, en mai et en juin, et qu’on la prend dans les
Alpes de Saltzbourg , à 3,000 et 4,000 pieds de hauteur.
A la synonymie de
L'A tins limbatus
Ajoutez :
Callielhera tenera, Koch, Arachniden, XIII, p. 43, PI. 440,
fig. 1112 le mâle, 1 1 13 la femelle. C’est plus certainement celui-
ci que le Salticus limbalus de Hahn.
T. I , p. 409. A la synonymie de notre
ÀTTÜS ERRATICÜS
Salticus distinctus , Blackwall. Descriptions of new species
of spiders. — Dans les Trans. of lhe Linn. society , t. XVIII,
p. 616. Nous transcrivons l'excellente description de M. Black-
wall :
Longueur, 1 ligne 3/4.
Cephalo-lhorace saturato brunneo, striga utrinque marginali
albida, supernè pii is flavescentibus brunneisalbisque intermixtis,
strigâ medianà albâ ; mandibulis maxillis labioque triangulari
acuto saturalè brunneis; pedibus pailidè rufescenti-brunneis co-
lore saturalè fasciatis, pari 4° longissirno, dein tertio, 2® bre-
bissimo 4-3-1-2. Pal pis brevibus , basi saturatiore brunneis
apice albidis ; abdomine brunneo-rufo albidoque lincto , anlicè
arcubus 2 concentricis obscuris , poslice lineis angularibus
strialis albidis, macula anali albà.
Maris pedum anterius tertio paulo longîus; paribus primo et
secundo cum femoribus lertii quartique saturatè brunneis.
M. Blackwall remarque que chaque tarse est terminé par deux
410 SUPPLÉMENT.
griffes longues courbées, légèrement pectinées, au-dessous duquel
est un petit appareil pour grimper (a small climbing apparatus).
Le mâle, plus petit, a des couleurs plus "vives et plus foncées.
M. Blackwall dit que cette espèce est commune dans le Dcn-
bighshire, sur les murs construits en pierre, où elle forme une
cellule d'une soie blanche compacte attachée à la surface de la
pierre, dans le mois de juillet. Le cocon a 2 lignes de diamètre.
Les œufs sont au nombre de 16, d’un jaune pâle , non agglutinés
entre eux. Les jeunes, en sortant du cocon, portent déjà les mar-
ques qui distinguent leur espèce.
T. I ? p. 409. A la synonymie de
VA tins erraticus
Ajoutez encore :
Callielhera cingulala , Koch, X1IÏ, 40, PI. 439, fig. 1109,
la femelle. Long., 2 lignes 1/2 ; fig. 1108 le mâle. Long., 1 li-
gne 3/4 ou 2 lignes. Très-bonne figure. Trouvée dans le Salz-
bourg, sur les murs, dans les planches.
T. I, p. 409. A la synonymie de
VAttus cupreus
Ajoutez :
Dendryphantus auralus , Koch , Arachniden , XIII , p. 92,
PI. 447. fig. 1151 (femelle, longue de 2 lignes \ /4. — Ubersicht
des Arachnidens System , t. I, p. 32.
Trouvée en Allemagne, aux environs de Ratisbonne, dans une
prairie humide , au mois de mai. M. Koch l’a décri t comme es-
pèce nouvelle en 1837, sans s'apercevoir qu’il l’avait déjà décrite
et figurée plusieurs fois.
J’ai trouvé de cette espèce , le 30 novembre , un jeune mâle
enfermé dans son sac, à la base du pédicule d’un grapillon de
raisin.
Salticus cvpreus , Lucas, Exploration de V Algérie , p. 173.
On trouve en Algérie VAttus cupreus en hiver et pendant
une grande partie du printemps. Elle s’y construit , pour passer
la mauvaise saison, dans les hélix , coriosula hieroglyphica, et
cyclostoma PEolziarum , un petit cocon d’une soie d’un blanc
éclatant.
INSECTES APTÈRES»
411
T. 1 , p. 412, n° 13.
Attus niger.
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Buophrys Africa , Koch, Arachn ., t. XIV, PI. 469, fig.1274.
T. I , p. 412, n° 14.
Attus coronalus .
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Dendryphantes dorsatus , Koch, Arachniden , t. XIII, p. 45,
fol. 446, fig. MM .—Dendryphantes leucomelas, id ., p.90, PI.
446, fig. 1 150 (femelle). — Dendryphantes lanipes , XIII, PL 447,
fig. 1152 (femelle) , 3 lignes 1/2 ou 4 lignes. Le Dorsatus a été
trouvé dans l’État de Naples ; le Lanipes , dans le Tyrol et le midi
d e’Allemagnc. Ce sont toutes des variétés de la même espèce.
Ajoutez encore :
Buophrys falcata , Koch , die Arachniden , t. XIV, p. 24 ,
PI. 472, fig. 1198 le mâle ; mais les figures 1291, 1292, 1294 et
1295, appartiennent à deux espèces qui sont différentes de l 'Attus
coronalus , connues de nous, et dont la synonymie est à établir.
T. I, p. 414.
Attus nidicolens.
A la synonymie de cette espèce, ajoutez :
Dendryphantes nebulosus , Koch, Arachniden, t. XIII, p. 89,
PL 446, fig. 1151. Long., 31ig. (de Naples).- — Ici., Marpissamus-
cosa , id , t. XIII, 63, PI. 453, fig. 1129 et 1 130 (le mâle), 3 lignes
à 3 lignes 1/4. Pris en mai. — Buophrys falcata (la femelle),
Koch, die Arachniden , t. XIII, p. 26, PI 472, fig. 1291 (bonne
figure de la femelle). La figure 1290 est le mâle de Y Attus co-
ronalus, et n’appartient pas à cette espèce, fig. 1292 j variété
rougeâtre ; fig. 1293, variété jaunâtre.
T. I , p. 415 et 416, n° 18.
Atte frontale. (Attus front alis.)
A la synonymie de cette espèce , ajoutez :
Attus fron^ alis , Koch , Arachniden , t. XIV, p. 44, PL 474,
fig. 1304 le mâle, 1305 la femelle.
SUPPLÉMENT.
412
T. I, p. 415.
17 bis. Atte a flancs jaunes. (Attus xanthonulas.)
O* Long. 4 lignes.
Corselet brun , avec ries poils jaunes. Abdomen jaune , avec
une ligne noire triangulaire festonnée sur le milieu du dos,
qui projette une raie noire vers le corselet : le tout ressemblant
à une feuille allongée, avec son pédicule.
Dendryphanles xanthomelas. Koch, Die Arachniden , XIII,
p. 85, PI. 446, fig. 1148.
De Naples.
T. I , p, 416.
Attus lunulatus.
Ajoutez :
Dendryphantes hastatus , Koch, XIII, fig. 1145 (femelle).
T. I, p. 417.
Attus annulipes.
A la synonymie de cette espèce, ajoutez :
Marpissa brevipes. Koch, Arachniden, XIII ? p. 58, PI. 452,
fig. 1126 (femelle). Long. 2 lignes.
Dendryphanles bimaculatus. XIII, p. 31, PL 447.
T.I, p. 417.
Attus bicolor .
A la synonymie de cette espèce, ajoutez :
Dendryphanles bimaculatus. Koch, Arachniden , XIII,
p. 91, PL 447, fig. 1163. — Conférez avec la Sanguinolenla,
n° 133.
T. I , p. 417 et t. Iï , p. 465. Après le n° 21 mettez :
21 bis. Atte blanchissant. ( Attus canescens.) > p Long. 4 lignes.
Corselet blanc , avec une tache d'un gris brun foncé , semi-cir-
culaire , entre les yeux. Abdomen de même couleur, plus pâle.
Pattes d'un jaune clair, annelées de taches brunes.
Dendryphanles canescens . Koch, Arachniden , XIII, p. 80,
tab. 345, fig. 1144.
Trouvée en Grèce , oü elle paraît rare.
INSECTES APTÈRES.
413
T. î, p. 418, n° 23.
Atte lettré. ( Attus lilleralUs.)
Conférez pour la synonymie de cette espèce :
Euophrys striata, Koch, Arachniden , t. XIV, p. 1, PI. 469,
fig. 1272 (le mâle), 1273 (la femelle).
T. I , p. 419 et 420.
Attus tigrinus.
A la synonymie de cette espèce, ajoutez :
Euophrys tigrina, Koch, Arachniden, t. XIV, p.6, PI. 469,
467, fi g. 1275 (le mâle), 1276 (la femelle) , 1277 variété de la
femelle.
Trouvée en Allemagne, en Bohême, sous les pierres, sous l’é-
corce des arbres et dans l’herbe.
Notre Attus litleraius , t. I, p. 414, n° 15, est une espèce bien
distincte de celle-ci.
T. I , p. 424.
Attus grossipes.
Ajoutez :
Euophrys arcuatas t XIV, p. 30, fig, 12984 (le mâle).
T, I , p. 418, ïi° 24»
Attus littérales .
A la synonymie de cette espèce , ajoutez ï
Koch, Arachniden , t. XIII, p. 77, PI. 445, fig. 1142 la fe-
melle ; long., 3 lignes.™ Ibid., t. XIII, p.79, PI. 445, fig. 1141,
1143.
Attus capito , Lucas, Description des Arachnéides des Gana~
ries, in-fol., p. 27, PI. 7, fig. 8.
T. I , p. 418, n° 23 bis.
Atte qcadri ponctué. ( Atticus quadripunctatus .) Long.,
3 Signes.
Corselet brun pâle rougeâtre dans le milieu, côté d’un jaune
pâle. Abdomen d’un brun rougeâtre en dessus , plus pâle sur les
bords ; quatre points ronds en carré rouge pâle, ocellé par un point
414 SUPPLÉMENT.
blanc ; au milieu quatre petites raies transversales blanches pa-
rallèles à parties postérieures.
Dendryphantes maculalus , Koch, Arachniden , t. XIII ,
p. 86, Pi. 446, fig. 1149.
Trouvée en Hongrie.
T. I, p. 426-429 :
A ces espèces d’ Attes, aj outez dans la section des Afri-
caines un bien plus grand nombre que M. Lucas a dé-
crites et fait figurer dans Y Exploration scientifique de
V Algérie, p. 136-187, pl. 5 à 10. Plusieurs deces espèces
ont été décrites par nous et par M. Koch et ont besoin
d’être conférées avec celles que nous avons reçues du
midi de la France pour en établir la synonymie, ce que
nous ne pouvons faire, n’ayant que le texte du travail
de M. Lucas et non toutes ses planches. Nous nous con-
tenterons de donner les noms que M. Lucas a imposés
aux espèces qu’il a décrites , et l’indication des figures
auxquelles il renvoie dans ses descriptions :
Allus
Vaillanlii.
PI. 5, fig.
3
—
erythrogasler.
fig-
3
—
nilidiventris.
fig-
10
—
lucluosus.
«g-
7
—
Mauritaniens .
fig-
9
_
fallax.
fig.
5
—
Cirlanus.
fig-
4
—
flavescente-maculatus.
fig-
6
—
Oraniensis.
fig.
8
—
nigrifrons.
Pl. 6, fig.
7
jucundus .
fig.
8
—
Morelelii.
«g.
3
— -
rufo-lineatus.
pi. y, fig.
9
—
Algériens.
Pl. 6 , fig.
6
—
erra lieu s.
fig-
5
—
gesliculalor.
fig.
9
—
fuliivenlris.
fig.
1
—
Numidicus.
«g-
10
—
rufifrons.
fig-
2
—
Bresnerii.
Pl. 7 , lig.
8
—
fulvolrilineatus.
fig-
7
Monardi.
fig.
2
Guyonii.
fig.
6
INSECTES APTÈRES.
415
Allus
Boryi.
PL 7,
fig-
3
—
Basseletii.
fig.
1
—
Theïsii.
fig-
10
_
Nicolelii.
fig-
5
—
affinis.
«g.
4
—
propinquus.
PL 8,
fig.
1
—
confusus.
fig.
2
—
albovillalus.
fig-
3
—
Bavoisiœi.
fig-
4
—
arenarius.
«g-
5
—
anqustalus.
fig-
6
—
paludivagus.
«g-
7
—
mulabilis.
fig-
8
—
meliculatus.
fig.
9
—
albobimaculatus.
fig.
10
—
fulvopilosus.
PL 9,
fig.
1
—
albifrons.
J
fig.
9
nilidus.
«g.
10
=—
maeslus.
«g-
2
—
fulvounilineatus
fig.
8
Litliputanus.
fig.
4
—
rufolimbalus.
fig.
4
quadripunclaius.
fig.
6
— -
Duriœi.
fig-
5
—
Levaillanlii.
fig.
3
Cette dernière espèce a été prise aux environs dO-
ran , à la fin de février, dans une Hélix Dupotetii où
elle avait construit un petit cocon lenticulaire formé
d'une soie fine serrée et d’un blanc éclatant.
Allus Bovœi.
— Berbruggeri.
— Guichenolii.
— nigromaculalus.
•— ieslaceolinealus.
— - JSivoyi.
— » albolrimaculatus.
— - mulilloïdes.
PI. 9, flg. 7
PL 10, fig. 1
flg. 2
fig. 3
flg. 4
fig. S
flg. 6
fig. 1
Et dans les Arachnides des Canaries :
Allus bicolor.
— melanugnalhus.
— annulipes.
— villosus.
PL 7, fig. 6
fig. 4
fig. 3
fig- 5
Ce genre Attus est le plus nombreux en espèces, le
moins prolifique, le moins varié dans ses habitudes et
dans ses formes ; le plus varié et le plus riche dans ses
410 SUPPLÉMENT,
couleurs, cJest aussi celui dont on a figuré un plus grand
nombre d'espèces. Une révision générale de ce genre
serait nécessaire pour en établir la synonymie. Cette
révision diminuerait le nombre des espèces, car plu-
sieurs déjà ont été décrites plusieurs fois sous des noms
dillérents. INous allons donner la description de quel-
ques espèces nouvelles et continuer à établir la syno-
nymie de plusieurs autres.
T. I, p. 457, n° 102 bis.
Atte bordé. (Attus Umbatus.) cf 1 ligne.
Corselet de couleur bronzé , entouré de deux lignes blanches.
Abdomen ovale allongé , dos noir entouré d’une raie blanche.
Pattes antérieures allongées, noires, revêtues de longs poils
également noirs. La seconde et la quatrième paires sont les plus
longues, la troisième est la plus courte.
Nouveau-Monde ; Mexique, de Guatémala.
T. I, p. 420,
N° 26. Attus cr neiger us.
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Euophrys erucifera . Koch, Arachniâen , t. XÏII, p. 226,
PS. 468, fig. 1270, le mâle; 1271, la femelle.
Commune aux environs de Nuremberg. Les organes du mâle
sont développés en mai et en juin. Elle s’y trouve sur la terre
ou sous les pierres, et construit un petit sac mou , étroit et
épais.
T. I , p. 426.
Attus Paykulii .
Ajoutez :
Attus Paykulii. Lucas, Expi. de V Algérie, p. 153, n° 83
(la femelle).
Prise sur la fin de juillet , à Constantine , sur un mur.
T. I, p. 426.
Attus ligo.
Ajoutez au nom la citation de notre atlas :
PI. 12, fig. 4D.
INSECTES APTÈRES.
417
Et h la synonymie :
Plexippus ligo, Koch , Ârachniâen, Long. 4 lignes, femelle;
i. XIII, p. 107, PL 450, fig. 1168 et 1169.
T. I, p. 428.
N° 48. J tins Forskaelii.
Ajoutez à la synonymie :
Lucas , Expi. de V Algérie , p, 143, n° 69.
M. Lucas n’a trouvé qu’une seule fois cette espèce, à la fin de
novembre, dans les maisons à Bone. Les mouvements de cette
Aranéide sont très-vifs.
T. I , p. 429. Ajoutez :
âtte sénégalais, ( Aîîus Senegalensis.) Long. 4 lignes, cf*
Corselet rond, noir, avec une large raie fauve longitudinale à
sa partie postérieure. Abdomen noir, avec des poils grisâtres
dans le milieu du dos. Pattes brunes, avec des raies rougeâtres
aux pattes postérieures.
Attus Senegalemis. Koch, Arachniden , XIII, p. 108,
PL 450, n° 170.
Afrique. Sénégal.
T. I, p. 432. Ajoutez à la suite :
N° 51. bis. âtte brésilien. ( Attus Brasilieusis.)
’p> Long. 5 lignes.
Corselet noir, ayant de chaque côté une tache ovale de couleur
blanche. Abdomen ovale peu allongé; dos de couleur dorée;
ventre bran. Mandibules dilatées à leur base , de couleur vio-
lette , brillant d’un éclat métallique. La première paire de pattes
la plus allongée , la deuxième et quatrième ensuite.
S allions Brasilieusis. Lucas, Annales de la société entomo-
lo'gique , II, p. 480, PL 18, p, 276, fig. 2.
Du Brésil.
T. I, p. 453, n° 52 ter.
Atte varié. ( Attus variegatus.) çp Long. 6 lignes;
p> long. 6 lignes.
Le mâle. — Corselet grand , épais , noir, avec deux taches
Aptères, tome iv. 27
SUPPLÉMENT.
41 S
blanches sur les côtés. Abdomen noir, avec deux lunules en
forme de bonnet, accolées l’une à l’autre sur le milieu du dos;
un trait ou point blanc de chaque côté de cette tache ; quatre
points blancs à la partie postérieure; portion de cercle blanc
proche le corselet. Mandibules vertes mouchetées de brun. Pattes
et palpes noirs, velus, annelés de blanc. Mandibules vertes à
éclat métallique.
La femelle. — Corselet noir, sans des taches blanches. Lunule
du milieu du dos non divisé en deux , large et peu élevée. Pattes
d’un brun noir annelè de rougeâtre. Palpes plus pâles. Mandi-
bules rouge pourpre.
Phidippus purpurifer. Koch, XIII, p. 127, PI. 453, fig. 1186.
Phidippus variegatus . Koch, Arachn XIII, p. 125, PI. 453,
fig. 1186, le mâle ; fig. 1187, la femelle.
Salticus variegatus. Lucas, Annales de la société entomolo-
gique de France , II, p. 478, PI. 18, fig. 1 ,a, b, c.
Amérique septentrionale , Nouvelle-Orléans.
Les diversités de couleurs qui existent entre les Phidippus
variegatus et purpurifer tiennent évidemment à la différence
des sexes.
Cette espèce est très-voisine de l’Atte mordant , mais elle est
plus grande et a l’abdomen plus large , et s’amincissant moins
vers son extrémité.
Phidippus rufimanus . Variété à lunule blanche dorsale ayant
la forme d’un croissant très-mince; quatre traits blancs, deux su-
périeurs et deux inférieurs. Les mandibules d’un vert bleuâtre.
p Long. 5 lignes. (Koch, XIII, 132, PI. 454, fig. 1191.)
Cette variété , très-semblable à YAttus variegatus femelle , est
de l’Amérique septentrionale, dans les environs de New- York.
T. I, p. 433, b° 52 ter.
Atte royal. ( Attus regius .) p Long. 6 lignes 1/2.
D’un brun noir. Dessus de la tête , entre les yeux , d’un noir
foncé. Bande transversale rougeâtre dans le milieu du corselet ;
partie postérieure noire. Abdomen ovale, renflé dans son milieu;
noir sur le dos , avec une tache en forme de demi-lune ou de
bonnet rouge ; deux traits rouges de chaque côté de cette tache ;
deux autres taches rouges, rondes, à la partie postérieure; une
raie ou portion de cercle rouge proche le corselet. Mandibules
vertes à leur naissance , rouges à l’extrémité.
iNSECTES APTÈRES. 419
Phidippius reglus. Koch, Arachniden , XIII, p. 140, PI. 456,
fig. 1203.
Phidippus togatus Ibid., XIII, p. 129, PI. 454, fig. 1189.
6 lignes.
Nouveau-Monde. Archipel occidental, Cuba; et en Pensyl-
vanie.
Variété, avec des taches blanches plus grandes, arrondies à
la partie postérieure ; cercle blanc de la partie antérieure pro-
longé sur les côtés. Mandibules vertes.
De Pensylvanie.
Cette espèce ressemble beaucoup à YAtte mordant , et doit
être placée à la suite ; mais elle en diffère trop par la grandeur
pour ne pas être considérée comme une espèce distincte. VAttus
regius , VAttus togatus et VAttus variegatus se distinguent de
VAttus morsitans par un abdomen plus large , diminuant moins
vers son extrémité; les pattes plus grosses et pîus velues. Mais
ces trois espèces forment un petit groupe étroitement uni , au-
quel on doit joindre toutes les variétés de l’Atte insidieux et de
l’Atte frauduleux, fig. 437,439, 440, 209 et 210 d'Abbot, VAttus
contemplalor , VAttus lacer losus et VAttus succinclus. Voyez
ci-après p. 423, 424 et 425.
T. I, p. 433, n°52. A ia synonymie de YAtte mor-
dant ajoutez :
Phidippus lunulatus , Koch , Arachniden , t. XIII, Pi. 454 ,
fig. 1192.
De la Caroline.
Phidippus dubiosus , ibid., t. XIII, p. 133, PI. 454.
fig. 1193. Longueur, 3 1/2.
Variété avec la lunule et trois autres taches blanches sur le
dos, et deux taches, l’antérieure et la postérieure, verdâtres.
De Pensylvanie.
Phidippus mundulus , ibid., t. XIII, p.137, P1.455, fig. 1195,
1196. A Long., 3.
Variété à tache centrale ou lunule du dos rouge ; raies pos-
térieures de même couleur , raie blanche proche le corselet,
lunule et raie antérieure rouges.
Phidippus personatus , ibid., t. XIII, p. 141, PL 455, fig.
1199. Long., 3 lignes.
Variété à lunule et raies près du corselet roses.
SUPPLÉMENT.
420
Phidîppus ele g ans, ibid., t. XIII, p. 142, PI. 456, 6g. 1200.
Long., 3 lignes.
Variété à lunule et raies postérieures jaunes.
De Peosylvanîe.
Phidîppus concinnatus , ibid,s t. Xlïî , p. 145, PI. 456,
fig. 1202. Long., 3 lignes 1/2.
Variété avec la lunule blanche , quatre points blancs , et
les taches rondes, antérieures et postérieures, d’un rouge brun.
Phidîppus smaragdifer, Koch, Arachniden, t. XIÎÏ, p. 128,
PL 453, fig. 1188. Long., P 4 1/2.
Variété à lunule blanche du milieu du dos de l’abdomen ; deux
points seulement à la partie postérieure, proche le corselet;
la ligne blanche est oblitérée, il n’y a que quelques poils blancs.
De la Nouvelle-Orléans.
Phidîppus alchimista. P Long., 5 lignes.
Variété à lunule blanche sur le milieu du dos, ayant la forme
d’un triangle, et seulement deux traits blancs à la partie posté-
rieure. Koch, Arachniden , t. XIII , p. 131, PL 454, fig. 1190.
De Pensylvanie.
Plexippus guttatus , Koch , Arachniden , t. XIII , p. 96, PL
448, üg. 115. <f Long., 4 lignes 1/2.
Variété avec la lunule blanche dorsale et trois petites taches
blanches en triangle , à la partie antérieure trois autres ; à la
partie postérieure , variété en tout semblable à la figure 89
d’Abbot. M. Koch indique ce mâle comme de l’Amérique méri-
dionale de JBahia.
VAttus morsitans a beaucoup de rapports avec YAttus in -
sidiosus, n° 67.
T. I, p. 433.
Attb ©manger. (Attus aurantius.) P Long., 4 lignes.
Corselet cuivré à sa partie antérieure , entouré de longs poils
jaunes. Abdomen peu allongé, ovale, s’amincissant à sa partie
postérieure. Dos doré, tacheté de quatre points blancs, et entouré
à sa partie antérieure d’une raie de couleur oranger. Première
paire de pattes la plus longue , la quatrième ensuite ; la seconde,
après; la troisième, est la plus courte.
Salticus aurantius , Lucas, Ann. de la soc . entomolo gigue ,
p. 480, PL 18, fig. 3.
INSECTES APTÈRES, 421
Nouveau-Monde, Amérique septentrionale. Gualimala. Au
Mexique,
T. I, p. 434; n° 55.
A tins signalas :
A 3a synonymie de celte espèce ajoutez :
Pleocippus bivittatus, Koch, Arachnîden , t. XIII , p» 120,
PL 452, fig. 118. Long., 2 lignes 1/2»
De Pensylvanie.
T. I, p. 434, n° 56,
Attus ïocustoïdes .
A la synonymie ajoutez :
Marpissa dissimilis . Long., 2 lignes 1/2. Koch, Arackniden,
I XII!, p. 71, fig. 1135.
M. Koch a reçu un mâle de cette espèce du Brésil , et un se-
cond individu de Pile Saint-Thomas; comme c’est bien certaine-
ment une femelle de la même espèce que Bosc a décrite , et que
îa similitude des figures ne peut laisser aucun doute à cet égard,
il s’ensuit que M. Koch s’est trompé, en donnant l'Aranéïde
figurée sous le n° il 35 pour le mâle de celui de îa figure 1136 :
celui-ci est notre Attus attentas , p.437, no 61.
T. ï, p, 437»
Attus attentas .
Marpissa dissimilis , Koch , ylrachniden , t. XIII , PL 454 ,
fig. 1136 îa femelle. De Colombie.
Cette espèce a beaucoup d’analogie avec Y Attus virgulatus ,
1. 1, p. 414, n° 15.
T. I, p. 438.
Attus multivagus .
A la synonymie de cette espèce ajoutez :
Phidippus electus , Koch , Arachniden , t. XIII , p» 144, PL
456, fig. 20 (une femelle. Longueur, 2 lignes 1/2). La mesure
de 5 lignes que j’ai donnée est prise sur la figure d’Abbot, qui a
presque toujours grossi ces petites espèces.
De Pensylvanie.
422
T. I , p. 440.
SUPPLÉMENT.
Attus insidiosus.
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Phidippvs elegans , Koch, Arachniden , t. XIII, p. 142 et
145, PI. 456, fig. 1202 et 1200 p.
De Pensylvanie.
T. I, p. 446.
Attus rimator.
Ajoutez à la synonymie :
Phidippus auctus, Koch , Arachniden, t.XIH, p. Î48, p,456,
fig. 1204 (femelle. Long., 5 lignes 1/2).
T. I , p. 446.
Altus sagax .
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Phidippus electus , t. XIII , p. 144, PI. 456, fig. 1201 (fe-
melle).
De Pensylvanie.
T. I , p. 451, n° 88.
Attus felis.
Ajoutez à la synonymie de
Plexippus flavo-guttattus , Koch , Arachniden , t. XIII ,
p. 448, fig. 1161. Long., 5 lignes 1/2 (femelle).
Trouvée à Para, dans le Brésil.
T. I, p. 453, n° 94.
Attus furtivus.
A la synonymie de cette espèce ajoutez :
Plexippus flexus , Koch, Arachniden , t. XIII , p. 100, PL
449, fig. 1163.
Du Brésil.
T. I, p. 454, n° 96.
Attus chrysis .
Ajoutez :
Plexippus orichalcus , Koch, Arachniden , t. XIII, p. 113,
PL 451, fig. 1174. Long. 4 lignes 1/2.
De Mexico.
INSECTES APTÈRES.
423
T. I, p. 455, n° 97.
Attus Iris.
Ajoutez :
Plexippusaureus, Koch, ArachnidenA^ liï, p. 114, PI. 451 ,
fig. 1175, femelle. Long. 4 lignes 1/4.
De Mexico.
T. ï, p. 456, n° 100.
Attus galathea Q* .
A la synonymie ajoutez :
Phidippus asinarius , Koch, Arachniden, t. XIII, p. 139, PI.
455, fig. 1197 (femelle. Long. 4 lignes 1/2). Les mandibules sont
vertes à leur extrémité. Prise en Pensylvanie. Cette espèce doit
être placée à côté deY Attus gerbillus , avec laquelle elle a beau-
coup de rapport.
T. I, p. 457, n° 102.
Attus contemplator.
Cette espèce ressemble beaucoup au
Phidippus m/ms de M. Koch, t. XIII, p. 145, fig. 1203, Ara-
néide de Cuba, que nous avons décrite plus haut, p. 418, et par
conséquent qui a de l’analogie avec V Attus morsicans , ï Attus
lacertosus et P Attus succinctus.
T. ï, p. 460, n° 106 bis.
àtte mutillaire. ( Attus mutillarius.) <f P Longueur du mâle ,
6 lignes 3/4 ; de la femelle , 7 lignes 1/4.
Corseletd’un rouge brun avec des poils jaunes d’ocre. Abdomen
noir avec une large bande jaune sur !e milieu du dos, croisée par
des arcs ou chevrons en accents circonflexes; demi -cercle proche
le corselet Dans la femelle, les chevrons moins nombreux avec
de petits traits noirs se dilatent en une espèce de triangle à
la partie antérieure, et forment un carré à la partie postérieure;
ils sont aussi d’un jaune plus pâle. Les mandibules sont noires
et ont un léger reflet métallique. Les pattes très-velues et d’une
couleur pâle uniforme.
Plexippus mutillarius. Koch , Arachniden , PL 447, fig.
1155, le mâle, fig. 1156 la femelle.
Cette belle espèce habite l’Australie. On a trouvé la femelle
dans l’île de Java, et le mâle dans celle de Bintang.
Cet Aranéide a beaucoup d’analogie avec l’AtteDiard, n° 107,
424
SUPPLÉMENT.
T. I, p. 460, n° 106 ter .
âtte robuste. (Attus lacertosus.) ç? Long., 6 lignes (le mâie).
Tête , corselet, abdomen palpes , pattes et mandibules noirs
verdâtres, luisant d’un éclat métallique ; bandes blanches longi-
tudinales sur le milieu du corselet ; figure triangulaire blanche
sur le milieu de l’abdomen, en dessus.
Pleæippus lacertosus, Koch, Arachniden , t. XIII, p. 94,
fig. 1157 (un mâle) , fig. 1158 (un second mâle plus jeune).
Cette espèce ressemble beaucoup à PÀtte mordant d’Amé-
rique, p. 432, n. 52. (Voyez ci-dessus, p. 419, 423, 424.)
Selon M. Koch, elle est du Monde maritime, de Java ou de
File Biotang.
T. I, p. 460, n° 106 qualer .
Atte violacée. ( Attusjanthinus .) </ Long., 0 lignes (le mâle).
Corselet d'un rouge brun obscur, partie antérieure noire. Ab-
domen oyale allongé , se rétrécissant beaucoup à son extrémité ,
noir en dessus, luisant d’un état métallique , raie blanche ar-
quée proche le corselet; quatre petites raies blanches inclinées
sortes côtés, et une petite raie transversale de même couleur
au-dessus des filières.
Pleæippus janthinus, Koch, Arachniden , t. XIII, p. 97, PL
448, fig. 1160.
De i’iie Bintang.
Cette espèce ressemble beaucoup, pour les couleurs et la dis-
position de ses taches blanches , à Y Attus candefactus d’Eu-
rope, t. î, p. 473, n° 132; elle s’en rapproche aussi par ses
yeux et ses pattes un peu allongées, mais elle en diffère beaucoup
pour la grandeur.
T. 1, p. 460, n® 106 quînquies.
âtte succincte. (Attus succinctus.) c f Mâle. Long., 5 lignes.
Corselet grand , noir, uniforme, luisant d’on éclat métallique.
Abdomen renflé dans son milieu, noir et luisant d'un éclat mé-
tallique, ayant sa moitié antérieure entourée d’une raie blanche ;
des points , et une raie transversale de même couleur à la partie
postérieure, proche les filières.
INSECTES APTERES. 425
Plexippus succincîus , Koch , Arachniden , t. Xlil , p. 98,
Pi. 443, fig. 1161-
De File de Bintang.
Celte espèce , pour ia forme et les couleurs , a beaucoup d'a-
nalogie avec YAttus conîemplator d’Amérique et de Cuba, 1. I,
p. 457, et YAttus morsitans , p. 432, n° 102,
T. I, p. 461, n° 107 bis.
Atte hypatiqüe. ( Attus hypaticus.) Long., 2 lignes 1/2.
Corselet d’un brun noir, bordé sur les côtés d’une bande jaune
blanchâtre. Abdomen brun, noir, plus pâle sur le dos. Mandi-
bules rougeâtres; cuisses et pattes brunes; la jambe et les tarses
d’un rouge jaunâtre.
Plexippus hypaticus , Koch , Arachniden , t. XIIÏ , p. 109,
PI. 450, fig. 1171.
Asie. L’Inde. PuloLoz.
T. I , p. 461, n° 108.
Attus taràigradus,
A la synonymie ajoutez :
Sch œ ffer, Icon, t. III, tab. 225, fig. 5.
UAran. muscosus , Clerk, PL 5, fig. 12»
La Marpissa muscosa de M. Koch ne peut se rapporter à
cette espèce ; elle a un abdomen moins allongé.
T. I, p. 463. Conférez avec YAttus undatus , n° 110,
V Attus lentus, p. 466, n° 1 16.
T. I, p. 465,11° 114. <
Attus protervus .
A la synonymie ajoutez :
Plexippus undatus , Koch , Arachniden , l. XIII, p. 123, fig.
1183 le mâle. M. Koch ne lui donne que 2 lignes de longueur.
T. I, p. 466.
. Attus lentus.
Pour cette espèce conférez ,
De Géer, t. VII, p. 320, PL 39, fig. 6. [Ar. undatus.)
426 SUPPLÉMENT.
Atte érythrocéphale. (. Attus erythrocephalus .) çf Long.,
4 lignes.
Corselet, palpes et pattes d’un jaune d’ocre pâle, dessus anté-
rieur du corselet d’un rouge brun , les coins du bandeau (au-
dessous des yeux) noirs. Abdomen d’un brun fauve sur le dos;
côtés noires. Mandibules couleur brun rouge.
Plexippus erythrocephalus , Koch , Arachniden , t. XIII ,
p. 102, PL 449, n° 1164*
Monde maritime. Archipel d’Orient. île de Java.
T. I, p. 469, après le n° i 24 :
Atte veuf. (Attus viduus.) Long., 2 lignes 3/4,
ou 3 lignes 1/2.
Corselet noir, d’un luisant métallique bleuâtre; deux taches
blanches sur la partie postérieure du corselet. Abdomen noir,
bronzé sur le dos, entouré d’une ligne blanche de chaque côté.
Plexippus viduus , Koch, Arachniden , fig. 1166.
Monde maritime. Archipel oriental. Ile Bintang.
Ressemblant beaucoup à la marginée d’Amérique ( Attus mar-
ginatus , p. 466) , après laquelle il faudrait la placer.
Atte variable. ( Attus versicolor.) <f Long., 2 lignes 1/2.
Corselet noir, avec des poils blancs à la partie postérieure et
au bandeau. Abdomen avec une bande festonnée de couleur car-
mélite ou rougeâtre, bordée de noir ; côtés jaunâtres. Pattes jau-
nâtres tachées de noir aux articulations. Cuisse de la première
paire de pattes, la paire antérieure noire.
Plexippus versicolor , Koch, Arachniden , t. XIII, p. 103,
pl. 449, fig. 1165.
Monde maritime. Archipel d’Orient. Ile Bintang.
T. I, p. 473, n° 133.
Attus sanguinolentus.
A la description ajoutez :
Variété. Avec deux lignes blanches qui se joignent en faisant
un angle à la partie postérieure du dos.
A la synonymie ajoutez :
Philia sanguinea , Koch, Arachniden , t. XIII, p. 56, Pl. 442,
INSECTES APTÈRES. 427
fig, 1124 le mâl e.—Philia hœmorrhoica, id., t. XIII, p. 54, PL
441, fig. 1121 la femelle.
C’est la variété avec les deux lignes blanches. — fig. 1122 un®
femelle sans les lignes blanches, et l’ovale du dos plus étroit.
Mon Attus bilineatus , que M. Koch veut rapporter au San-
guinolentus , est une autre espèce : Y Attus bilineatus a deux raies
blanches qui divisent la couleur noire du dos dans toute sa lon-
gueur. Il a les pattes plus courtes et appartient ainsi à une autre
section. De plus, il est plus petit que Y Attus sanguinolentus .
T. I, p. 475.
Attus igneus .
Ajoutez :
Koch, Arachniden , t. XIV, p. 182, PL 462, fig- 1232,
T. I, p. 475.
Attus sumptuosus .
Ajoutez à la son ou y mie :
Thiania sumptuosa , Koch, Arachniden , t. XIII , p. 172, PL
466, fig. 1224.
T. I, p. 478» Ajoutez à îa suite :
âtte rayé. ( Attus albolineatus.) Long», 3 lignes o*.
Corselet d’un brun rougeâtre, noir entre les yeux, deux lignes
longitudinales blanches à îa partie postérieure. Abdomen d’un
brun noir avec deux bandes blanches longitudinales sur les côtés.
La plus intérieure continue celle du corselet. Pattes et palpes
rougeâtres.
Plexippus albolineatus , Koch , Arachniden, t. XIII, fig. 1167.
Monde maritime. Archipel d’Orient. L’île de Java.
Cette espèce se place à côté de V Attus bilineatus, t. I, p. 465,
d'Europe.
T. I, p. 478. Ajoutez :
Atte front noir. ( Attus nigrifrons .) Long. 2 lignes 1/2 p.
Corselet, tête, palpes et pattes d’un jaune d’ocre ; dessus de la
tête entre les yeux noir. Abdomen d’un brun foncé avec ligne
obscure longitudinale , d’un brun jaunissant sur îe milieu du
dos.
SUPPLEMENT,
4*28
Pleæippus nigrifrons , Koc h,] Arachniden, t. XIII, p, 110,
Pi. 450, fig. 117*2.
Asie. Archipel oriental. De Bintaog.
T. ï, p. 480.
M. Koch a figuré et décrit un grand nombre de belles
espèces de ce genre :
Âilus païudalus ( Phidippus ).
— insignarius ( Phidippus ).
— meilalicus ( Phidippus ).
— fuscipes ( Phidippus ).
— nilens ( Phidippus ).
— * cyanidens (Phidippus).
— arrogans ( Phidippus ).
— chalcidon ( Phidippus ).
— testaceus ( Phidippus ).
T. 13, fig. i205 (de la Caroline).
1206 (de Pcnsylvanie).
1207 (Brésil).
1209 (Mexique).
1219 (Mexique).
1211 (Brésil).
1212 (Brésil).
1214 (Brésil).
1215 (Pensylvanîe).
Les neuf espèces qui précèdent appartiennent à
notre division ï , t. I, p. 486 et au genre Phidippus de
M. Koch.
Âtius giganteus ( Fîyllus ). T. 13
— siremius (. Hyllus ).
— mordax ( Hyllus ).
— nobilis (Hyllus).
— pugnax (Hyllus).
— allernans (Hyllus).
fig. 1216 (Colombie).
1218 (Mexique).
1219 (Montevideo).
1220
1221 (Mexique).
1222 (Indes-Or., Puîoîoz).
Aux six espèces qui précèdent M. Koch donne le
nom générique Hyllus.
pulcherrimus ( Thiania ).
— notabilis (ïcelus).
— honeslus (ïcelus).
— psillacinus (Alcmena).
— amabilis (Alcmena).
— pallidus (Alcmena).
— concolur (Cocalus).
— » cyaneus ( Cocalus).
— speclabilis ( Âmycus ).
~ flavolineatus (Âmycus).
— subfasciaius (Âmycus).
— megacephalus (Asaracus).
— aurigera (Eris)*
— jubatus ( Eris ).
ï. 13, fig. 1223 (Indes-Or., Puloîoz).
1223. C’est une espèce de
(Naples déjà décrite,
1226 (Brésil).
1227 (Brésil).
1228 (Mexique).
1229 (Brésil).
1230 (lleBintang).
1231 (Surinam).
1233 (Brésil).
1234 (Mexique).
1235 (Brésil).
1236 (Brésil).
1237 (Pensylvanie).
1238 (Ile St-Thomas dans
l’archipel d’Amér.).
INSECTES APTÈRES.
Aitus
illustris (Eris). T 13,
fig. 1239 (Puerto-Rico).
—
graiiosus (Phi ale).
1240 et 1241 (Brésil),
—
eroccus (Phiale).
1242 (Brésil, au Para).
—
modeslus (Phiale).
1243 (Pensylvanie).
—
virgo (Phiale).
1244 (Surinam),
—
rufoguttalus (Phiale).
1245 (Brésil).
. —
herinus (Phiale).
1246 (Brésil).
—
minis terialis (Phiale).
1247 (Colombie).
—
decoralus (Euophrys).
1248 (Brésil).
—
Irifasciatus (Euophrys) .
1249 (Brésil).
•—
bellus (Euophrys).
1250 (Brésil).
__
comtus (Euophrys).
1251 (Brésil).
~
jucundus (Euophrys).
1252 (Montevideo).
—
ambiguus (Euophrys).
1253 (Surinam).
—
ancillus (Euophrys).
1254 (de San-Joâo del
Rey, au Brésil).
—
rubiginosus (Euophrys).
1255 (Para, au Brésil)
—
leucostigma (Euophrys).
1256 (Brésil).
— •
brunnescens (Euophrys).
1257 (Brésil).
—
incomptus (Euophrys).
1258 (Brésil, à San-Joâo
de! Rey).
—
rapidus (Euophrys).
1259 (Chili).
—
amabilis (Euophrys).
1260 (Pensylvanie).
—
leucophacus (Euophrys).
1261 (Pensylvanie).
—
humilis (Euophrys).
1262 (Pensylvanie).
offuscalus (Euophrys).
1263 (Pensylvanie).
—
velustus (Euophrys).
1264 (lie Saint-Thomas ,
Amérique).
humains (Euophrys).
1265 (de San-Joào dei
Rey, au Brésil).
coronigera (Euophrys.)
1266 (Brésil, au Para).
—
hastigerus (Euophrys).
1267 (Brésil).
~
farinosus (Euophrys).
1267 (Brésil).
—
latipes (Euophrys).
1269 (Brésil).
Toutes les espèces qui précèdent et qui sont attri-
buées à divers genres par M. Koch , appartien-
nent àîa section II établie par nous, t. I, p. 487 de cet
ouvrage. Elles habitent presque toutes le Nouveau -
Monde et l'Amérique méridionale.
Euophrys vigorala , Koch, Ârachniden , t. 14, p. 14, pi. 470, fig. 1282
le mâle, fig. 1283 la femelle,
Euophrys saxicola, t. 14, p. 17, fig. 1284 le mâle, fig. 1285 la femelle,
Euophrys rupicola, t. 14, p. 19, fig. 1286 le male,
Euophrys laclabuncla, fig. 1287 le mâle, fig. 1283 et 1239 la femelle,
Euophrys pralincola, fig. 1299,
Euophrys paludicola , fig. 1300,
430 SUPPLÉMENT.
Euophrys floricola , fig. 1301,
Euophrys aiellana, fig. 1302,
Euophrys lineata, fig. 1303,
Et Atlus siriolatus, fig. 1306,
sont des espèces d’Europe dont plusieurs ont été dé-»
crites par nous, mais dont la synonymie est à établir.
T. I, p. 479. Ajoutez à la fin des Attes asiatiques .
Atte Deïnérese (Attus Deineiresus ).
</ Long, totale 10 lignes. — Long, de la première paire de pattes
10 lignes ; de la seconde 8 lignes 3/4; de la quatrième 8 lignes
1/4 ; de la troisième 8 lignes.
Mâle : corselet épais, bombé, surtout entre les yeux ; les yeux
de la ligne intermédiaire sont plus rapprochés des latéraux de la
ligne antérieure, que des yeux de la ligne postérieure ; ces yeux
sont de couleur pâle. Le corselet ainsi que les pattes sont d’un
brun noir brillant. Les mandibules sont larges, bombées, amincies
à leurs extrémités, avec un des crochets courbes et longs. Les
pattes et les palpes sont très-velus , et ont un petit nombre de
piquants. L’abdomen est étroit, ovalaire, et diminuant de grosseur
vers son extrémité postérieure, peu allongé , couleur de rouille
et ayant quatre points déprimés, enquarré, sur le milieu du dos.
Deineresus W alckenaerii , White, Armais and Magazine of
natural history for 1840, p. 12 (d’un tirage à part), vol. XVIII,
pl. 2, fig. 4.
Des îles Célèbes {British Muséum ); la forme du corselet de
cette espèce la rapproche des Erèses , mais elle ne diffère du
reste en rien du genre Atte , et ne peut constituer un genre. Le
Deineresus W alckenaerii par la longueur de ses pattes est une
Atte qui appartient à notre famille de voltigeuses.
§ XXV.
Genre DÉLÈNE.
T. I, p. 491. A la première famille du genre Délène
ajoutez cette espèce :
Délène canarien. ( Delena canariens is.) Long., 20 mill. p.
Corselet roussâtre antérieurement avec ses côtés et sa partie
postérieure d’un fauve clair, revêtus de poils de même couleur;
INSECTES APTÈRES. 431
les yeux sont de couleur noire. Les mandibules d’un noir bril-
lant , allongées , très-saillantes. Lèvres noire et courte ; mâ-
choires d’un roux foncé. Abdomen ovale, légèrement terminé en
pointe à sa partie postérieure. En dessus, il présente une bande
longitudinale d’un fauve clair, sur laquelle on aperçoitdeux pe
tites raies noirâtres également longitudinales. Pattes très-allon-
gées, robustes; la seconde paire et ensuite la première sont les
plus longues, la quatrième après, la troisième est la plus courte.
Filières assez saillantes. Pattes qui sont cordiformes, d’un fauve
foncé et hérissées de poils.
Lucas, Arachnides des Canaries , in-folio, p. 30, PL 7,
fig. 2 et 2a.
Des Canaries.
Dans le jeune âge , les mandibules sont d’un jaune légèrement
roussâtre, le plastron sternal ou la poitrine d’un jaune pâle très-
clair.
§ XX VL
Genre THOMISE.
T. I, p. 521 .
Thomisus cri status.
Ajoutez à la synonymie :
Thomisus asper , Lucas, Arachnides des Canaries , p. 32,
pL 7, fig. 1.
T. ï, p. 525. Ajoutez les espèces suivantes de Tho-
mises trouvées en Algérie par M. Lucas.
Le Thomisus numidus , p. 189, PL 10, fig. 9. Long., 4mill. 2/4;
larg., 2 mi IL j
Abdomen arrondi , noir en dessous, avec cinq dépressions ponc»
tiformes ; les bords du dos sont souvent de couleur ferrugineuse.
Sous les pierres très-agiles.
Thomisus annulipes, p. 199, PL 10, fig. 10. Long., 4 mill. 1/2;
larg., 2 mill. 1/2 J.
Abdomen d’un brun foncé sur le dos, entouré de jaune, et
orné de trois raies tranversales de cette couleur, dont la première
est interrompue dans son milieu; en dessous et sur les côtés , il
est jaune, et très-finement pointillé d’un brun rougeâtre foncé.
SUPPLÉMENT.
432
Sons les pierres et sous les écorces du chêne-liège.
Celte espèce et la précédente ne sont qu’imparfaileraent con-
nues , puisqu’on n’a pas encore décrit les femelles.
T. I, p. 499-538 ; t. Il, p, 470.
les Thomisus rotundatus ,
— ochraceus ,
— fucaîus ,
— ouf O,
— claveaîus ,
— truncatus ,
— onustus ,
— cristatus ,
— * atomarius ,
— venulatus ,
— pilosus,
— citreus ,
ont été décrits par nous, et ont été trouvés en Algérie. Conférez
Lucas, Explor. d'Algérie, p. 187-192.
T. I, p. 535. Ajoutez à lu synonymie du
Thomisus villosus :
Lucas, Exploration de V Algérie, p. 192, PL 10, fig. 8.
Trouvé dans les environs de Conslantine, sur les fleurs.
§ XXVII.
T. I, p. 513.
Nous pensons quil faut placer un nouveau genre
avant les Philodromes ; c’est le genre Monaste , insti-
tué par M. Lucas, qui doit être caractérisé de la ma-
nière suivante ;
Genre MONASTE. (Monaste s,)
Yeux huit, sur deux lignes , dont la postérieure légè-
rement courbée simule la forme d un croissant.
La deuxième et la quatrième paire sont les
plus grosses et sont situées sur des tubercules
assez fortement prononcés ; la troisième paire
est moins grosse que les précédentes et plus
INSECTES APTÈRES.
433
forte cependant que la première qui est lapins
petite de toutes. Les yeux qui la forment sont
aussi les plus rapprochés .
Lèvre allongée , très- étroite , plus fortement rétrécie
dans sa partie médiane , et terminée en pointe à
la partie antérieure.
Mâchoires allongées , larges et arrondies a leur nais-
sance , étroites et arrondies a leur extrémité où
elles sont très-rapprochées .
Pattes., les deux paires antérieures grêles et allongées ,
les postérieures beaucoup plus courtes que les
antérieures; la troisième paire est la plus courte .
Les tarses sont terminés par deux griffes pecii -
nées a leur partie inférieure.
Aranéides très-agiles, se tenant sur les branches , les
deux premières paires de pattes dirigées en
avant, très -rapprochées entre elles , et les deux
postérieures placées le long de lJ abdomen.
Monaste paradoxe. ( Monastes paradoxus). Long. 5 mil!,;
iarg. 1 mil!. P»
Corselet étroit, roussâtre, peu bombé, ayant une fossulc longi-
tudinale à sa partie postérieure. Abdomen allongé, trois fois plus
long que le corselet, d'un brun roussâtre , ayant de chaque côté
une ligne longitudinale de points d’un brun très-foncé, terminé
par un prolongement spiniforme.
Lucas, Expi. de r Alger ., p. 193, PL 11, fig. 1.
Femelle trouvée dans les broussailles en mai et en juin,
Monaste lapidaire. ( Monastes lapidarius.) Long. 4 mül.;
Iarg. 1 mil 1 . 1/2.
Abdomen plus court et plus large que dans le Monaste para-
doxe; d’un gris jaunâtre finement maculé de noir et marqué
de quatre points assez profondément enfonces ; il est terminé par
un très-petit prolongement non spiniforme.
Lucas, Expi. de V Alger., p. 194, PL il, fig. 2.
Aux environs d’Alger. Sous les pierres humides.
Aptères, tome iy. ' 28
SUPPLÉMENT.
Affinité du genre Monaste. Ce genre pour le faciès ressemble
à ma troisième famille des Philodromes, les custodientes (t.I,
p. 558) ; mais il s'en éloigne par la forme de l'abdomen et du
corselet, la longueur relative des pattes, la disposition des yeux
et des mâchoires. Le corselet dans ce genre est beaucoup plus
long que large, étroit et tronqué à ses deux extrémités. Les man-
dibules sont assez fortes , allongées, dirigées en avant, larges
et rapprochées à leur naissance , écartées à leur extrémité , où
elles sont arrondies; les crochets sont très-petits, courbés, et
placés dans une rainure, à bords non dentés.
§ XXVIII.
Genre PHILODROME.
T. I, p. 551, n® 1 bis.
Philodrome rusé. ( Philodromus callidus .) Long. 6 mill. la
femelle , 4 mill. le mâle.
Corselet large et déprimé , jaunâtre, à côtés postérieurs bordés
de noir; yeux noirs brillants portés sur des tubercules saillants.
Abdomen large, d un brun noirâtre finement maculé de brun.
Variété de la femelle à abdomen d’un jaune testacé. Variété du
mâle à abdomen d’un noir roussàtre.
Lucas, Expi. de V Alger, p. 195, PL 11, fig. 3.
Afrique , Algérie. Dans les environs de Tonga et de Goubièra,
dans le cercle de La Galle. Celte Aranéide applique son corps im-
mobile contre les rochers et sous les écorces des chênes-lièges,
dont les couleurs se confondent avec les siennes.
Philodrome orné. ( Philodromus ornatus.) 2 mill.
Afrique, Algérie, Trouvé sur les muraille d’une chambre dans
le cercle de La Galle. Je soupçonne que cette espèce est mon
Philodrome rhombifère jeune (voy. t. 1, p. 559, n3 12). Il a
été trouvé par M. Lucas , dans toute l’Algérie.
Lucas, Expéd. d'Algér p. 197 , PL 11 , fig. 5.
Philodromus fusco-limhatus.
Lucas, Expédit. d'Algérie , p, 197, PL 11, fig. 6.
Phil. pulchellus.
Lucas , p. 198, PL 11 , fig. 4, 3 mill.
Ces deux espèces appartiennent aux races des ovoïdes et des
trapézoïdes.
INSECTES APTÈRES,
T. I » p. 558.
10 bis. Philodromus gracilentus .
Lucas, p. 199, PI. 11, fig. 7.
Long. 7 mill. 1/2, larg. 2 milh 1/4.
Appartient à la race des Oblongues.
T. 1, p. 559, n. 12 bis.
Philodromus oblongiusculus.
Lucas, Algérie , p. 200 , n° 143 , PL 11 , fig. 8.
Appartient comme i’espèce précédente à la famille des vigi-
lantes , mais à la deuxième race , celle des Ovoïdes, Prise en mai
en Afrique , dans les environs de Constantine.
§ XXIX.
Genre OLIOS.
T. I, p. 565.
3 bis. Olios algérien. ( Olios Algerianus.)
Long. 10 à 12 mill., larg. 4 à 5 mill.
Yeux sur deux lignes parallèles courbées en avant , presque
égaux entre eux. Corselet un peu bombé, orné dans son milieu de
cinq petits traits ferrugineux. Abdomen ovalaire roussâtre, mi-
lieu plus clair et festonné par la couleur plus brune des côtés ,
lignes fines longitudinales dans le milieu du dos traversée à sa
partie postérieure par des chevrons très-fins.
Lucas , Explor. de V Algérie , p. 204 , PL 12 , fig. (le mâle).
Commun dans toute l’Algérie, dans les lieux humides, sous
les pierres et au pied des grandes herbes. Cette espèce appartient
à la race des Captiosœ , et diffère par les yeux de Y Olios barba -
rus , avec lequel cependant elle a beaucoup d’analogie.
T. I , p. 573. Ajoutez :
13 bis. Olios d’Oran. ( Olios Oraniensis).
Long. 19 mill., larg. 7 mill.
Corselet bombé, d’un brun roussâtre brillant, ainsi que les
pattes. Abdomen ovalaire bombé, d’un brun roussâtre. Yeux en
croissant , la ligne postérieure droite , l’antérieure courbée en
arrière, les yeux antérieurs intermédiaires les plus gros de tous.
SDPî'LÊMËNf.
436
Mandibules furies, allongées, écartées à leur extrémité, sail-
lantes à leur partie médiane.
Lucas, Algérie, p 20! , PL 11, fig. 9.
Prise aux environs d’Oran.
Cette espèce se tient sous Ses pierres, dans une toile 5 double
enveloppe imperméable, percée à une de ses extrémités, d’un
blanc jaunâtre et à tissu très serré. L’Aranèidc y passe la saison
d'hiver el y subit ses changements de peau. Elle se plaît dans
les lieux élevés, et a été trouvée sur le versant est du Djebel
Santon et à Santa-Cruz.
13 1er. Olios barbare. ( Olios barbarus.)
Long. 15 mil!.
Yeux comme dans YOlios Oraniensis , ayant les antérieurs
intermédiaires plus gros , mais les latéraux postérieurs sont
plus égaux entre eux. Corselet , pattes, abdomen d’un fauve
rougeâtre , plus foncé que dans l ' Olios Oraniensis ; une ligne
longitudinale brune à la partie antérieure. Le mâle semblable,
mais plus grêle.
Lucas, Expl. de V Algérie , p. 202, PL 11, fig. 10.
Commun dans les environs d’Alger , de Constantine et de
Bone. Se lient sous les pierres et construit un sac à double en-
veloppe comme la précédente.
Cette espèce et la précédente appartiennent à ma famille des
Musculosœ.
T. I, p. 573.
Olios bufipède. ( Olios rufipes).
Long. 18 mil!.
Yeux en croissant irès-aigu, les latéraux de la seconde ligne
écartés et reculés des intermédiaires, de manière à formera eux
seuls une troisième ligne; la ligne antérieure courbée en arrière;
se rapprochant des yeux du Philodrome oblong. (Voy. la PI. 2,
fig. 14, etc. de notre allas). Corselet d’un roux clair, allongé;
abdomen ovale, arrondi et grossissant à son extrémité posté-
rieure d’un fauve clair.
Lucas, Arachnides des Canaries , p. 32, PL 6, fig. 13.
Aux Canaries.
Cette espece établit une grande affinité entre le genre Philo-
drome et le genre Olios, elle nécessite Se partage de la sixième
INSECTES APTÈRES* 4$7
famille des Olios (les Musculeuses) en deux races ainsi nommées
et caractérisées :
1° Les Hardies.
Yeux potsérieurs et sur une seule ligne droite,
i. Olios [usais , 2 Olios Or amen si s , Olios barbarm .
2° Les Audacieuses (Olios r lippes).
§ XXX.
Genre SPARASSE. (Sparassus.)
T. I , p. 582, n° 2.
Sparasse émeraude.
Ajoutez h la synonymie :
Lucas, p. 205, n° 149, qui dit :
a Dans les marais d’ Awi-Trian, aux environs du cercle de La
Galle , j’ai rencontré une grosse femelle portant entre ses man-
dibules son cocon qui est orbiculajre, formé d’une soie fine,
serrée, transparente, et à travers laquelle on aperçoit les œufs
qui sont jaunes, légèrement teintés de verdâtre, assez gros et non
agglomérés. » (Lucas.)
T. I, p. 580. Ajoutez après les caractères des Te Re-
liai ride s *
lre Race. LES BRÊVÎCAUDES ( brevicaudœ ).
Filières peu allongées .
T. J, p. 587.
2e Race. LES LONGICAUDES (longicaudœ).
Filières supérieures Irës-allongées .
7. Sparasse ferrugineux. ( Sparassus ferrugineux)
p Long. 5 lignes.
Corselet rouge surtout vers la tête, mies brunes qui rayonnent
du centre vers les bords. Abdomen ovale , allongé, le milieu du
dos rouge formant une large bande longitudinale, bordée de
brun et traversée à sa partie postérieure par quatre chevrons jaunes
doublés de brun; la partie antérieure de la bande a quatre petits
SUPPLÉMENT.
438
points noirs ; côtés bruns mélangés de poils jaunâtres. Pattes
d’un jaune rougeâtre tachées de noir.
Textrix ferruyinea . Koch, Arachniden , PI. 267, fig. 627.
Europe. Grèce. Prise près de Napoli.
T. I, p. 587.
8. Sparasse vêtu. ( Sparassus vestitus .)
J 5 Lignes , p 5 1/2.
Corselet olivâtre avec une raie longitudinale d’un blanc jau-
nâtre. Abdomen jaunâtre et rougeâtre, avec une suite de raies
et de taches noires disposées longitudinalement sur deux lignes
parallèles; de petits chevrons noirs à la partie postérieure entre
les deux lignes : côtés bruns.
T. I, p. 587.
9. Sparasse montagnard. ( Sparassus montanus.)
p Long, 4 lignes.
Corselet d’un brun verdâtre, luisant, peu allongé et très-arrondi
à sa partie postérieure. Abdomen ovale allongé, brun avec des
traits blancs inclinés formant des chevrons , dont les deux traits
sont séparés. Pattes et tarses d’un brun verdâtre, noircis à leur
extrémité.
Textrix montana. Koch, Arachniden , t. VIII, p. 53,
PI. 267, fig. 630.— Agelena montana. Koch, in Herrich Schaef-
fer Deutschl. inf. 125 , n° 11.
En Europe, dans l’Allemagne, dans le Salzbourg et la Bavière,
dans les bois, sous les pierres.
Le mâle est semblable à la femelle, mais plus petit. Les or-
ganes sexuels ne sont pas encore développés en juin. Le nom
d’Agélène, donné à tort à celte espèce par M. Koch, nous l’avait
fait considérer comme la Labyrinthica dans son jeune âge.
Par cette race, les Sparasses se rapprochent des Agélènes et des
Clubiones : elle appartient à ce genre par ses yeux et la forme
dilatée de son corselet , mais l’examen de la bouche pourrait
seul décider si on doit l'y laisser ou la placer dans les Clubiones.
T. I, p. 588. Aux affinités des Spirasses ajoutez :
Par la deuxième race des Tégénaîrides dont les filières sont
allongées, comme aussi un peu par les yeux, le genre Sparasse
se rapproche des Agélènes.
INSECTES APTÈRES.
489
§ XXXI.
Genre CLÜBIONE.
T. I , p. 591 et t. II , p. 478.
Clubiona amarantha .
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Clubiona brevipes. Blackwall , Transactions of the Linnean
society, vol. XVIII , in-4, London, 1841, p. 603.
Se tient dans un sac de soie compacte, d’une soie très-blanche,
qu’elle file dans la partie inférieure des feuilles , dans les districts
de Denbigshire et Caernarvonshire. Elle saute avec agilité.
M. Blackwall donne 3 lignes de long à sa Clubiona brevipes.
L’abdomen est ovi forme, velu, légèrement déprimé, de couleur
rouge brun. Les filières , assez allongées, d’un brun noirâtre.
Les yeux intermédiaires de la ligne antérieure sont un peu plus
gros que les latéraux. La lèvre est d’un brun rougeâtre. Les
mandibules et le bandeau noirâtres. Les pattes courtes d’un
jaune pâle ; la quatrième paire la plus longue, la seconde ensuite,
la troisième paire est la plus courte.
T. I, p. 593.
Clubiona corticalîs.
A la synonymie de cette espèce ajoutez :
Philoïca notata. Koch , Arachniden , VIII , p. 55, pi. 268,
fig. 631 (le mâle, long., 3 lig. 1/4), fig. 632 (la femelle, long.,
4 lig. 1/4). Koch, üebersicht des Arachnidens System , pl. 2,
n° 23. — - Tegenaria notata T <f. Koch , dans Herrich Schaeffer
Deutschl. insect ., pl. 125, fig. 14 et 15 (c’est la meilleure figure
qu’on ait donnée de celte espèce). — Clubiona domestica, Wiber,
Muséum sinckerb t. III, p. 214, pl. 14, Og. 9. Cette synonymie
est certaine.
M. Koch remarque que la Clubione corticale se trouve dans
l’intérieur des arbres , dans les vieux murs et dans les fentes des
pierres , et qu’elle est plus abondante dans le nord de l’Europe ;
et en effet nos observations ont prouvé qu elle résiste aux plus
grands froids. L'Aranea notata de Linné est une espèce toute dif-
férente.— Clubiona fucata, Blackwall, Trans. of the Linn. soc.,
1. 18, p. 605, n°2. Prise dans le Denbigshire et Caernarvonshire.
SUPPLÉMENT.
440
Le mâle ressemble à la femelle, et les organes sexuels ne sont
développés qu'en automne ; les femelles sont pleines dans le mois
de juirs. Celle Arancidc se trouve dans les bois, et en clé se cache
dans les feuilles. Deux griffes peclinées aux tarses, avec un petit
appendice propre à grimper.
T. I, p. 591.
L’espèce suivante appartient, par la longueur relative de ses
pattes ci par ses yeux , à la famille des Dryades, race des vaga-
bondes.
2 bis. Clubione PALLiPÈDE.(C/wô/ona pallipes.) p Long. 6 mil!.,
larg. 2 mil!. 1/4.
Corselet tesîacé teinté de roussàtre; yeux noirs, presque tous
de même grosseur; mandibules courtes, peu saillantes; abdomen
ovalaire , allongé , s'amincissant à sa partie pos'érieure , d’un
jaune légèrement roussàtre; pattes et palpes d’un jaune teslacé.
Lucas, Explor. de V Algérie, p. 212, PL 12, fig. 9.
Prise une seule fois, aux environs de Philippeviile. En mars,
au pied des arbres , sur le bord de l’Ouad-Sassaaf.
T. ï, p. 595. Ajoutez l’espèce suivante décrite par
M. Koch à la famille des Anyphœnes :
6 bis. Clubione foraine. ( Clubiona advena.) P Long. 2 lig. 1/2.
Pattes et palpes d’un fauve brun ; abdomen ovale , brun , avec
une raie longitudinale jaunâtre croisée par six accents circon-
flexes; poils jaunâtres formant des raies obscures, sur les côtés,
qui aboutissent aux accents circonflexes; corselet brun bordé
d’une raie fauve, d'autres de même couleur qui rayonnent du
centre à Sa circonférence; pattes de couleur pale sans annelurcs.
Jhiloica advena . Koch, Arachniden , Vlü , pl.268, fîg. 633
(la femelle). Trouvée en Allemagne. Elle est vive et agile.
T. I, p. 599 cl 600.
Clubione petite. (Clubiona parvula.) Long. 8 mill., la femelle;
6 mil I . le mâle.
Corselet roussàtre parsemé de points jaunes; abdomen légère-
ment roussàtre finement pointillé de brun foncé. Le mâle a les
mandibules allongées , saillantes.
Lucas, Explor , de V Algérie, p. 205, pî. 12, fig. 5.
INSECTES APTÈRES. 44 1
Prise aux environs d'Alger, en janvier, sous les pierres
humides , ou on Sa trouve presque toujours errante.
T. I, p. 599 et 600.
M. Lucas, p. 207, remarque que les Clubiones lapidicolles
et livides (nos 10 et 11), sont communes en Algérie, au pied des
arbres ou sur leurs vieilles écorces.
T. I, p. G00.
Clübione rufipède. ( Clubiona nifipes.) Long. 12 miîh, larg.
4 mil!.
Corselet brun roussâlre; abdomen ovale, allongé , grossissant
à sa partie postérieure, d'un brun roussàire foncé.
Lucas, Explor. de l'Algérie , p. 208, nn 154.
Prise dans les environs d’Oran , en hiver, sous les pierres lé-
gèrement humides. Elle est de la famille des Furies.
T. I, p. 600 et t. II, p. 480.
Clubione oblongue. ( Clubiona oblonga.) <f Long. 12 mil!.,
larg. 4 mil!.
Corselet d’un brun roussâlre ou simplement roussâtre; ab-
domen étroit , allongé , brun , couvert de poils jaunâtres.
Lucas , Explor. de l'Algérie, p 207, pl. 12, fig. 3.
Tfouvco sous les pierres dans les environs d'Alger et de Con-
stanline. De la famille des Furies Peut-être est-ce le mâle
de la Clubiona roscida (t. Il, p. 480), Amaurobius roscidus de
M. Koch.
T. ï, p. 600.
N° 11 bis. Sur la Clübione saxatile. (Clubiona saxatilis.)
Le genre Coelotes, de M. Blackwall , semble appartenir à ma
famille de Clubiones, nommés les Furies, p. 600, et il a de l’ana-
logie avec les Agèlèncsel avec les Brasses. La longueur relative
des pattes ne permet pas de rapporter le Cœlote terrestre au
Drasse Atropos, auquel il ressemble. Si l’Amaurobe terrestre de
M. Koch est, comme le prétend M. Blackwall, synonyme de son
Cœloîc saxatiSe, il ne peut se rapporter à mon Drasse Atropos, et il
doit s’en éloigner parles longueurs relatives des pattes. (Conférez
t. Il, p. 489 de cet ouvrage.) Mais par la courbure des mâchoires
SUPPLEMENT.
442
la Clubione saxatile appartient aux Brasses ou s’en rapproche et
forme la liaison des deux genres.
S’il y avait lieu de former du genre Coelotes de M, Bîackwall
une nouvelle famille dans les Clubiones , à ia suite de celle des
Furies (p. 600) ou dans les Drasses , à la suite des Lithophiles
(p. 614), voici comment elle se trouverait caractérisée :
Famille DES COELOTES.
Yeux huit, sur deux lignes droites parallèles : la ligne anté-
rieure la plus courte : les yeux latéraux posés sur une
inême éminence de la tête, les intermédiaires anté-
rieurs un peu plus petits.
Lèvre plus longue que large, arrondie sur les côtés, tronquée
à son extrémité.
Pattes fortes, la quatrième paire la plus longue, ensuite la
première, la troisième est la plus courte. Tarses ter-
minés par trois griffes dont les supérieures sont pecti-
néesj l’inférieure courbée à sa base.
Cœlotes saxatilis. Long., 6 lig. 1/4. Bîackwall, Trans.of
the Linnean society , vol. XVIII, p. 618.
■ / - • . ■ i
Drassus saxatilis. Bîackwall, Researches in zoologia ,
p. 332. — Clubiona saxatilis • Bîackwall , London and Edin-
burgh Magazine , vol. III, p. 436*437. Conférez Amaurobius
terrestris , Koch, die Arachn ., vol. VI, p. 45, PI. 92, fig. 463,
464.
Le Cœlote saxatile a l’abdomen projeté sur la partie antérieure
du corselet, grossissant vers sa partie postérieure ; couleur d’un
brun jaunâtre, bande noire à la partie antérieure , qui se rétrécit
graduellement en approchant des filières, avec de nombreuses
taches noires, et des lignes obliques de chaque côté de la bande,
qui se réunissent vers la partie postérieure et forment des chevrons
dont la pointe est tournée vers le corselet, entre la pointe de la
bande et les filières. (Cette description rappelle leDrasse Atropos.)
Trouvée, au printemps, en 1826, dans le nord de la prin-
cipauté de Galles , et en Lancashire , sous les pierres et
dans les crevasses des murs. Elle forme une toile de dimension
peu étendue, ou elle dépose un cocon lenticulaire composé
d’une soie très-blanche , de 6 lignes de diamètre , attaché or-
INSECTES APTÈRES.
443
dinairement à la partie inférieure des pierres ou des frag-
ments de rocs par une petite extension de la toile: sur la sur-
face de cette toile elle répand un peu de terre, de plâtras et de
détritus de diverses matières. Son tube, qui est lié à sa toile»
s’étend ordinairement jusqu’à une cavité cylindrique que l’Ara-
néide creuse en terre.
T. I, p. 600.
Clübione ornée. ( Clubiona ornata.) p Long., 6 mill. 1/2,
larg., 2 mill.
Corselet verdâtre légèrement teint de rougeâtre; abdomen
ovale, allongé, verdâtre, avec une ligne longitudinale sur le milieu
du dos, formée par une série de petites taches trianguliformes
d’un brun foncé ; pattes grêles , allongées , d’un jaune légèrement
teint de verdâtre.
Lucas, Explor. de V Algérie , p. 211, PL 12, fig. 6.
Prise vers le milieu de juin dans les marais du lac Tonga» aux
environs du cercle de La Calle.
Cette espèce appartient à notre famille des Furies, comme les
Clubiones exilipèdes et barbus, qui ont comme elle des pattes
grêles et une ligne longitudinale sur le milieu du dos.
T. I, p. 603.
14 bis. Clübione barbare. ( Clubiona barbara.) Long.,
10 mill. 1/2, larg., 4 mill. (la femelle); long., 9 mill. 1/2, larg,»
3 mill. (le mâle).
Corselet et abdomen d'un brun jaunâtre; pattes grêles, allon-
gées, d’un jaune testacé lavé de brun ; long, relative 1, 2, 4, 3.
Lucas, Explor. de V Algérie , p. 210, n° 210, PL 12, fig. 3.
Prise en mars dans les environs de Phi lippe ville , au pied des
arbres qui bordent l’Ouad-Sassaaf.
Par ses pattes grêles , allongées , et la forme de son abdomen ,
nul doute qu’il ne faille placer celte espèce près de YExilipes
(ci-après, p. 414), dans la quatrième famille ; mais par sa seconde
paire de pattes, un peu plus longue que la quatrième» elle ap-
partient à la cinquième famille , celle des Satyres, et forme
ainsi le passage de l’une à l’autre.
T. ï,p. 603
L’espèce de Clübione qui suit appartient à îa fa-
* .SUPPLÉMENT.
444
mille des Parques, dont ies pattes, médiocrement al-
longées, sont dans l’ordre suivant : 1 , h, 2, 3.
19 bis, Clubione mandibulaibb. ( Clubiona mandibularis.)
P Long. 9 mil!., Sarg. 3 mili. 1/4.
Corselet d’un brun rougeâtre, abdomen allongé ovalaire, brun
en dessus et dessous. Mandibules robustes, allongées, excessive-
ment saillantes , et très-renflées à leur naissance. Lèvres et mâ-
choires courtes. Pattes courtes , grêles , d’un jaune rougeâtre.
Lucas, Expi. de V Algérie, p. 212, PI. 12, flg. 7.
Prise à Kouba, en janvier, aux environs d’Alger. Celle Ara-
néide se plaît au pied des grandes herbes , dans ies lieux frais,
ombragés et humides.
T. I, p. 604.
13 bis. Clubione a pieds grêles. (Clubiona exüipes.)
15 bis. p Long. 11 mill., larg. 4 miil.
Corselet d’un brun rougeâtre , brillant , parsemé de poils
fauves. Yeux noirs entourés de jaune. Abdomen ovoïde, élargi
dans son milieu, brun et présentant, sur le milieu du dos, une
raie longitudinale d’un brun foncé, assez semblable à une croix
renversée. Pattes et palpes allongées, grêles, jaunâtres, parsemees
de poils bruns. Longueur relative, 1, 4, 2, 3.
Lucas, Expi. d'Algérie , p. 209, n° 155, PL 12. fig. 5.
Prise dans ies environs d’Alger et de Constanlsuc , sous les
pierres humides au printemps et en hiver-
Celte espèce appartient par la longueur relative de ses pattes,
à .la familie des Satyres.
T. I , p. 605.
Clubiona atrox .
A îa synonymie de cette espèce ajoutez :
Ciniflo atrox, Black' w ail , Trans. of the Linnean society ,
vol. XVI II, part. 4, p. 607.
D’après les considérations des filières el des pattes
de cette espèce M. Blackwall établit une familie (les
CIMFLOXIDÆ.
Filières 8, les deux inférieures inarticulées et réunies jusqu’à
leur extrémité. Le métatarse des pattes postérieures garni d’une
însecYes artères. 4-45
brosse de poils, munie de deux rangs de petites épines très rap-
prochées.
M. Blackwall établit clans cette famille on genre
qui, d’après notre méthode , devrai!;, dire caractérisé
ainsi :
Genre CIjMFLO.
Yeux, huit sur deux lignes transverses, la ligne posté-
rieure convexe , U antérieure droite vins courte ;
A 3
les intermédiaires un peu plus gros. Les laté-
raux sont posés sur un même tubercule .
Mâ.choiresybrfej, dilatées et arrondies a leur extré-
mité, légèrement inclinées sus' la lèvre .
Lèvre plus longue que large , dilatée dans son mi-
lieu , trafiquée au sommet.
Pattes fort es; la première paire la plus longue ( dans
la femelle) , ensuite la quatrième , la troisième
est la plus com te; tarses à trois griffes ; les
deux griffes supérieures pectinécs, C inférieure
courbée a, sa base.
Ciniflo atrox , Linn. soc., 1. 18, p. 473 et 607.
Amaarobius atrox, Koch, Ueber des Arachn. syst p. 15.
Clubiona atrox, Walckenaer, Aptères , L I, p. 605, nu 16. — -
Id., Aranéides de France , p. 146, n° i, PI. 7, fig 5 et 6.
M. Blackwall remarque que dans Se mâle de l’Atrox la se-
conde paire de pattes e^t un peu plus longue que la quatrième.
Cette observation est nouvelle, et nous nous étions aperçu de
ccüe anomalie qui existe encore dans d'autres genres, mais nous
avions craint de nous être trompé et nous n’avons pas transcrit
la note qui contenait cette observation.
C’est la brosse des pattes postérieures qui caractérise les 67-
nijionidœ de M. Blackwall , et sur l’usage de cette brosse qu’il
nomme calamistrum , on peut consulter les Transactions ofthe
Linnean society , vol. XVI, p. 473, vol. XVSiS, p. 223.
Ce genre Ciniflo correspond à la première race de notre fa-
mille des Parques , mais les observations de M. Blackwall, quoi'
qu’elles n’impliquent pas la nécessité de créer ce genre, sont
importantes.
SUPPLÉMENT.
§ XXXII.
Genre DR A SSE.
T. I, p. 613.
3 bis. Dràsse distinct. ( Drassus distinctus.) Long. 9 mill.,
larg. 3 mill. 1/2.
Yeux écartés, corselet d’un fauve roussâtre. Abdomen allongé,
ovale, d’un brun clair. Pattes grosses, allongées, velues, jau-
nâtres, taché de brun et de noir.
Lucas, Expi. deV Algérie , p. 218, n° 166, PL 13, fig. 5.
Trouvé à la fin de février, sous les pierres.
T. I, p. 615, n° 3 bis.
Drasse fort. ( Drassus validus.) Long» 11 mill., largeur
4 mill. 3 1/4.
Yeux sur deux lignes parallèles, la première droite, la se-
conde légèrement courbée en avant. Abdomen ovale , allongé,
renflé dans son milieu , d’un brun jaunâtre brillant. Pattes cour-
tes et fortes, les antérieures à cuisses renflées. Filières un peu
saillantes , jaune roussâtre.
Lucas, Expi. de V Algérie, p. 213, PL 12, fig. 10.
Trouvé en janvier, dans les fissures d’une grosse pierre, aux
environs du cercle de La Galle» Ce Drasse appartient à ma famille
des Absconditœ , dont elle réunit tous les caractères.
T. I , p. 617.
4 bis. Drasse rüfipède. (Drassus rufipes.) Long. 7 mill.,
larg. 2 mill. p
Corselet d’un brun rougeâtre brillant. Mandibules courtes,
d’un brun roussâtre. Pattes allongées, minces, rougeâtres. Ab-
domen ovalaire grossissant vers sa partie postérieure. Couleur
cendrée très-claire; filières plus foncées, courtes.
Lucas , Expi. de V Algérie , p.215, PI. 13, fig. 2.
Trouvé sous les pierres humides, dans les environs de Gon-
stantine.
T. ï, p. 617.
18 bis. Drasse taché de blanc. ( Drassus albomaculatus .)
Long. 7 mill., larg. 2.
Corselet noir avec trois bandes blanches longitudinales et une
n
INSECTES APTÈRES.
447
transversale à îa partie postérieure formée par des poils cadu-
ques. Abdomen allongé, d’un noir très-légèrement teinté de
roussâtre , orné de quatre taches blanches transversales, une
assez large située à la partie antérieure, deux plus petites placées
sur les côtés latéraux , et enfin, une quatrième occupant tout à
fait îa partie postérieure de cet organe.
Variété A. Abdomen avec quatre taches, formées parla divi-
sion des taches antérieures, divisées en deux. Les taches de la
partie postérieure entièrement oblitérées. Les quatre taches de la
partie antérieure sont de couleur cendrée.
Lucas , Eæpl. de V Algérie, p. 224, PL 13, fig. 8.
Prise aux environs d’Alger, parmi les grandes herbes à Kouba
en hiver et au printemps. La variété sous les pierres. Sa dé-
marche est lente, mais elle échappe vivement à celui qui veut îa
prendre.
. ) ...
T. I , p. 617.
5 bis. Drasse crâssipèdb. ( Drassus crassipes .)
Long. 12 mill. 1/2, larg. 4 miih
Corselet allongé d’un brun roussâtre. Pattes allongées , ro»
bustes, les deux premières paires renflées , d’un brun roussâtre.
Abdomen court, proche le corselet terminé en ligne presque
droite d’un brun foncé.
Lucas, Eæpl. de l'Algérie , p. 217, PL 13, fig. 4.
Très-agile, sous les pierres. Prise aux environs d’Alger.
T. I, p. 622.
Les espèces suivantes sont dans une troisième fa-
mille de Drasses , celle des Habiles.
Drassus parvulus. d Long., 3 mill.
Corselet d’un jaune vif, à rayon rougeâtre. Abdomen porté
par un long pédoncule jaune, piriforme, d’un brun noirâtre plus
foncé aux deux extrémités.
Lucas , Eæpl. de VAlg., p. 219, PL 13, fig. 6.
Rare sous les pierres , errant aux environs de Philippeville.
448 SUPPLÉMENT.
T. I, p. 622 et t. ÏI, p. 487.
N° 1. Brasse brillant. ( Drassus fui g eus.)
Voici la description que donne H. Lucas de ceüe remarquable
espèce :
Yeux noirs formant deux lignes fortement courbées. Corselet
très- allongé, d’un brun rougeâtre, bordé d'un filet blanc. Pattes
allongées, fines. Abdomen uni au corselet par un long pédon-
cule jaune , piriforme et rétréci dans son milieu. Il est d'un noir
bleuâtre métallique très-brillant, avec, son extrémité antérieure
couverte d’écailles vertes; sur les côtés latéraux, un peu au-
dessous , sont deux ladies jumelles et transversales blanchâtres;
plus bas encore , et au milieu du rétrécissement , sont deux au-
tres taches également blanchâtres, et disposées de la même
manière ; enfin , à l'extrémité postérieure et au-dessus de la
partie anale sc trouve une cinquième tache d’un blanc vif.
Long.,4à 5 mil!.; larg., I mil!.
Drassus dives , Lucas, Eœplor . de VAlgér p. 220, n° 170,
PL 13, fi g. t).
Celte espèce se plaît aux lieux exposés au soleil. Elle
est très-agile ; lorsqu’elle marche, elle tient sans cesse en mou-
vement ses palpes et son abdomen. M. Lucas l’a prise une seule
fois sur les murs d’un moulin, aux environs du cercle de La
Galle.
T. ï, p. 624 et t. ÏI, p. 488.
Brasse fastueux. {Drassus fastuosus.)
Ajoutez à la synonymie :
Drassus fastuosus, Lucas, Eœplor . de VAlg p. 221, PI. 13,
fig. 10.
Long., 3 mill., îarg. 1 mill. />.
M. Lucas remarque que cette espèce , qui est très-voisine du
Drassus fulgens , ne peut être confondue avec celle-ci à cause du
corselet qui dans le D. fastuosus est plus large et moins rétréci
à sa partie antérieure. Les pattes sont aussi plus robustes et moins
allongées; et i! aurait pu dire aussi que la ligne postérieure des
yeux est moins courbée que dans le fulgens. L’abdomen est
aussi un peu plus court.
INSECTES APTÈRES. 449
En Algérie, ce Brasse est plus commun que le précédent dans
les environs de Bône et du cercle de La Calle. On le rencontre en
novembre sous les pierres ; il est très-agile, et, comme Se Bras-
sus fulgens , il tient sans cesse en mouvement ses palpes ou son
abdomen quand il marche.
T. I , p. 624.
i3 bis. Brasse a tarses jaunes. ( Drassus flaviiarsis.) Long.
3 milh, larg. 1 mill.
Yeux du Brasse brillant; corselet noir, avec des poils squam-
miformes d’un vert métallique brillant. Abdomen allongé, d’un
noir mat , avec toute sa partie postérieure d’un noir brillant ;
près des filières, une petite bande transversale blanche. Dans
la partie antérieure, le noir mat est parsemé de poils roussâtres,
parmi lesquels on en aperçoit qui sont squammiformes et d’un
beau vert métallique. Les pattes sont très-allongées, noires, an-
nelées de jaune.
Lucas, Expi. de VAIg ., p. 222, n° 172, PL 14, fig. 5.
Les yeux, qui chez les mâles sont sur deux lignes presque pa-
rallèles, diffèrent de ceux de îa femelle, en ce que les latéraux
des deux lignes sont un peu plus écartés que les intermédiaires.
De cette position, il résulte que, comme dans le Brasse lucifoge,
la ligne antérieure est courbée en avant, tandis que la postérieure
l’est en arrière .
Cette espèce n’est pas rare aux environs d’Alger tout l’hiver,
le printemps et une grande partie de l’été. Elle se plaît sous
les pierres légèrement humides; elle est remarquable par la dé-
marche bien moins vive que le Drassus fulgens et le Drassus
fasiuosus.
T. î, p, 624.
13 bis. Brasse a bandes blanches. ( Drassus albovittatus.) Long.
8 mill., larg. 3 mill.
Corselet allongé , bombé , rougeâtre , revêtu de poils (caducs)
d’un rouge métallique brillant. Abdomen allongé, ovalaire très-
bombé , noir, recouvert de poils squammiformes, d’un brun
bronzé avec des bandes blanches transversales qui sont ornées de
quatre points rouges irisés. Postérieurement sont cinq taches
blanches transversales, dont deux situées de chaque côté, et une
Aptères, tome îv. 29
450 SUPPLÉMENT.
médiane occupant tout à fait la partie postérieure. Filières
saillantes roussâtres.
Lucas , Expi. de VAlgér ., p. 226, PL 14, fig. 1.
Prise aux environs de Constantine dans les mois de mai et de
juin, sous les pierres, dans les lieux secs et arides. Sa dé-
marche est très-lente.
Cette espèce et les deux précédentes et le Drassus pallipes se
rapprochent beaucoup du genre Argus et forment la liaison du
genre Drasse avec ce genre.
T. I, p. 624.
Drasse resserré. ( Drassus coarctatus . ) Long. 5 mill. 1/2,
larg. 1 mill.
Corselet étroit, allongé, d’un brun noirâtre très-foncé et lui-
sant; pattes teintées de jaune et de brun; abdomen allongé, res-
serré dans son milieu , d’un noir verdâtre luisant submétallique;
ayant deux lignes transversales formées par des taches blanches
sur le dos, la première vers le bord antérieur, la seconde dans
ie milieu; filières apparentes , jaunes.
Lucas, Explor. de V Algérie , p. 228, n° 578, pl. 14, fig. 2.
Prise en mai , errante parmi les galets des bords du Rummel ,
aux environs de Constantine.
T. I, p. 624.
Drasse pallipède, (Drassus pallipes.) Long. 3 mill. 1/2, larg.
1 mill.
Corselet étroit, allongé, d’un noir luisant, ayant à sa partie
postérieure une ligne longitudinale lancéiforme blanche, terminée
postérieurement par un chevron de même couleur ; pattes jaunâ-
tres; abdomen renflé, ovoïde, acuminé, à ses deux extrémités,
d’un vert foncé teinté de noir dans son milieu, et sur ses côtés
avant trois bandes circulaires blanches : une à la base, une
autre à l’extrémité, et la troisième au milieu; trois points égale-
ment blancs disposés en triangle sur le milieu de la ligne dorsale ;
ventre d’un vert noirâtre
Lucas, Explor. de l'Algérie , p. 227, pl. 14, fig. 3.
Prise en février près du cap Caxine , aux environs d’Alger.
Deux individus de cette espèce, placés dans une petite boîte ,
INSECTES APTÈRES. 451
se formèrent chacun une petite coque de soie légèrement gri-
sâtre.
T. I, p. 624.
13 ter. Drasse fourmi. ( Drassus formicarius ,) Long. 5mill. 1/2,
larg. 1 mili. 3/4.
Corselet étroit, bombé longitudinalement , ayant à sa base une
petite figure trianguliforme, testacée; abdomen allongé, ovalaire,
présentant dans son milieu un étranglement assez fortement pro-
noncé, d’un brun roussâtre , avec des poils squammiformes d’un
jaune verdâtre brillant; orné de cinq taches blanches, quatre à
la partie antérieure du dos, la cinquième à la base.
Lucas, Explor. de P Algérie, p. 228, pl. 14, fig. 4.
Trouvée une seule fois sous les pierres, en juillet, sur les bords
du lac Goubeïra , aux environs du cercle de La Calle.
T. ï, p. 625.
5 bis. Drasse érythrocéphale. ( Drassus erylhrocephalus.)
Long. 5 mill.; larg. 2 mill. "bQ*
Yeux sur deux lignes légèrement courbées, presque également
gros ; corselet bombé, entièrement glabre , d’un rougeâtre bril-
lant; abdomen oblong, d’un vert légèrement teinté de brun; sur
le dos quatre points oblongs ou carrés , qui s’oblitèrent quand le
ventre est gonflé par les œufs.
Cette espèce varie beaucoup.
Yar. A. Abdomen, en dessus et en dessous, d’un brun ver-
dâtre , avec les filières de cette couleur.
Yar. B. Abdomen d’un roux testacé en dessous , couleur at-
teignant les côtés latéraux antérieurs, avec la partie postérieure
teintée de brunâtre.
Lucas , Explor. de l’Algérie , p. 223, n° 174, pl. 13, fig. 7.
Cette espèce n’est pas rare aux environs d’Alger, en hiver et
au printemps. Elle se plaît sous les pierres humides.
T. I , p. 627 .
18 bis. Drasse cortical. (Drassus cor ticalis.) Long. 10 mill.,
larg. 3 mill. P </
Corselet court, assez bombé, d’un brun légèrement rougeâtre ,
SÜPPLÉMEN+.
452
mandibules avancées, très-saillantes à leur naissance ; abdomen
allongé, grossissant à sa partie postérieure, d’un brun jaunâtre ;
filières très-allongées, d’un brun teslacé. Dans le mâle les man-
dibules ne sont pas portées en avant et sont moins saillantes.
Lucas, Explor. de l'Algérie, p. 216, n° 162, pl. 10, fig. 3.
Commune aux environs d’Alger et dans l’est de l’Algérie.
T. I, p. 630.
20 bis. Drasse obscur. ( Drassus obscurus.) Long. 13 mill.,
larg. 4 mill. 1/4.
Yeux latéraux portés sur une éminence; corselet large, ar-
rondi, roussâtre; abdomen ovale, allongé, d’un brun foncé;
filières courtes.
Lucas, Fxplor. de l'Algérie , p. 214, n° 161, pl. 13, fig. 1.
Trouvée sous la pierre humide , dans les mois de janvier et de
février, dans les environs du cercle de La Cal le. Appartient à ma
quatrième famille des Brasses , celle des Speophilœ.
§ XXXIV.
Genre CLOTHO.
T. I, p. 638.
Il paraît que, d’après une observation de M. Lu-
cas , que le Clotho Gouclotii doit être effacé du
nombre des espèces et que ce n’est qu’une variété du
Clotho Durandii dont la couleur est d’un brun rous-
sâtre ou noir, et où l’on n’aperçoit aucune trace des
cinq points jaunes. M. Lucas a trouvé plusieurs fois
cette variété avec l’espèce typique. C’est dans l’ouest
de l’Algérie et dans les environs d’Oran , et particu-
lièrement dans les Djebel Santon et Santa-Cruz et
durant l’hiver que M. Lucas a le plus fréquemment
trouvé cette espèce. Il dit que sa toile est assez sem-
blable aux tentes des Arabes et présente sept ou huit
échancrures dont les angles seuls sont fixés sur la
pierre au moyen de faisceaux de fils, tandis que les
)
INSECTES APTÈRES.
453
bords sont libres et presque béants. Les sachets de
soie où elle renferme ses petits, qui ne dépassent pas
le nombre de six , ont neuf millimètres environ de dia-
mètre ; ils sont d’un taffetas blanc comme la neige, et
fournis en dedans de l’édredon le plus fin. M. Lucas a
trouvé plusieurs de ces sachets remplis de jeunes Clo-
thos qui, dans cet âge, sont entièrement d’un testacé
verdâtre. Cette espèce se trouve aussi dans les environs
de Nîmes. — Lucas, Explor, de F Algérie, p. 229 et
Annales de la société entomologique de France, an-
née 1845, t. III, p. xxv du Bulletin.
2e Famille. LES ENYOS.
T. I, p. 639.
Clotho luisant.
Cette espèce est figurée dans l’Atlas de notre ou-
vrage, planche 16, fîg. 6D, 6B, 6A et 6 b.
M. Lucas a décrit deux autres espèces de cette
famille des Clotho.
3 bis. Clotho Algérienne. ( Clotho Algérien .) Long. 5 mil!.,
larg. 1 mi SL 1/2.
Corselet plus étroit que Fabdomen, piriforme, un peu allongé,
d’un brun roussâtre très-foncé presque noir, et légèrement teinté
de jaune; les pattes sont allongées, fines, d’un beau jaune vif;
l’abdomen est d’un noir violacé , ovoïde , légèrement velu et à
peine luisant.
Enyo Algérien , Lucas, Explor . de V Algérie , p. 230, pl. 14,
fig. 6.
Cette espèce est commune dans les environs d’Alger; on la
trouve en hiver, sous les pierres , dans son petit cocon de soie
blanche, assez lâche et légèrement revêtu de quelques parcelles
de terre. Ce cocon est sans issue, et lorsqu’on l’enlève de la pierre
«a
sur laquelle il est fixé, pour s’emparer de l’habitant qu’il con-
tient , celui-ci fuit aussitôt , et si rapidement , qu’il est difficile de
s’en saisir.
SUPPLÉMENT.
454
T. I, p. 640.
Il convient d’établir une quatrième famille dans les
Clothos.
4e Famille. LES INCERTAINES.
Yeux sur trois lignes transversales ; lignes antérieures com»
posées de quatre yeux sur une ligne fléchissant légè-
rement en arrière : ces yeux tracent un demi-cercle
dont la ligne antérieure est le diamètre.
Lèvre plus large que longue en triangle tronqué.
Mâchoires droites ou très-légèrement inclinées et plus large
à la base qu’à leur extrémité.
Pattes courtes. Long, relative : 4, 1, 2, 3.
4 bis. Clôt no amàràntin. ( Clotho amaranthinus .) Long. 4 mil!.,
larg. 1 mill.
Couleur rouge amarante, plus sombre à l’abdomen qu’au cor-
selet ; le corselet est court large, déprimé; les pattes courtes,
proportionnellement au corps, sont d’un jaune safrané; abdomen
ofoîong, très-allongé, bombé en dessus, déprimé en dessous;
filières courtes et d’un jaune safrané.
Enyo amaranthina. Lucas, Explor. de l'Algérie , p. 231,
pi. 14, fig. 6.
Prise une seule fois par M. Lucas , en hiver, sur le versant est
du Djebel Santa-Cruz , aux environs d’Oran. La démarche de
cette Aranéide est lente.
M. Lucas remarque que si par la disposition des yeux et la lon-
gueur relative des pattes cette espèce se rapproche de la seconde
famille des Clotho et surtout des Enyo, elle s’en éloigne par son
corps étroit et allongé, son corselet fortement déprimé, ses yeux,
qui ne laissent qu’un bandeau très-court , et ses mâchoires ,
presque droites.
§ XXXV.
T. I, p. 645.
2*bis. Latrodecte orné. ( Latrodectus ornatus.) Long. 9 mil!.,
larg. 3 mill.
Abdomen très- gros , ovalaire , d’un noir brillant, entouré à sa
INSECTES APTÈRES.
455
partie antérieure d’une bande transversale d’un blane jaunâtre ,
et, en dessus , dans son milieu , orné d une baode longitudinale
également d’un blanc jaunâtre , et formant quatre ou cinq petits
triangles réunis; en dessous il est d'un noir brillant, avec les
filières roussàtres.
Lucas , Explor. de V Algérie , p. 235, pl. 14, tig. 8.
Variété avec la bande longitudinale de l’abdomen très-droite.
Très-commun dans toute l’Algérie; se tient sous les pierres ou
sur leurs côtés ; établit une toile à réseaux très-lâches sous
laquelle il se tient en observation. M. Lucas fait sur cette es-
pèce une remarque qu’on doit rapprocher de nos observations
sur la nature vénéneuse de la Latrodecte Malmignatte. « J’a
souvent, dit M. Lucas, été mordu par cette espèce ; et j’avoue
qu’il n’est rien résulté de fâcheux de cette morsure, ce qui me
porte à penser que tout ce qui a été dit sur les effets vénéneux de
cette Aranéide ne sont pas dus à celle-ci, mais à quelques rep-
tiles : du reste il y a une chose certaine, c’est que de tous les na-
turalistes qui ont écrit sur cette Aranéide , réputée venéneuse ,
aucun n’a eu soin de s’assurer si la madadie qu’il décrit soit véri-
tablement causée par la morsure des Latrodectes. Ils n’ont rap-
porté aucune observation , aucune expérience qui pût démontrer
ce qu'ils avançaient. J’ajouterai aussi que j’ai souvent interrogé
les Arabes , surtout ceux qui habitent les plaines , et qui passent
une partie de leur existence à faire paître leurs nombreux trou-
peaux, et j’ai appris de ces habitants nomades de nos posses-
sions , qu’ils ne redoutent rien de cette Aranéide. »
Ceci semble confirmer ce qu’on trouve sur l’innocuité du venin
des Aranéides, t.I,p. 77etsuiv.,etausujetdela Tarentule, p.294
etsuiv.Maisiî fautconférer aussi cequi estdit tome I, p. 243 et 244
sur le venin du Latrodecte Malmignatte en particulier, et à ce sujet
nous dirons que M. Groeîs affirme qu’en 1830, dans les environs
de Vendriii, les Latrodectes Malmignattes se multiplièrent en si
grande quantité, et occasionnèrent par leur morsure des acci-
dents si graves que les paysans n’osaient plus sortir de chez eux
pour vaquer à leurs travaux. M. Groels trouva un grand nombre
de ces Aranéides dans les terres incultes de Montjoui et sur la
côte de Goraf, dans les environs du château de Fels. Dans ces
lieux cette Aranéide se nourrit principalement de la Cicindela
scalaris. Le nid de la Malmignatte était renforcé par un grand
nombre de ces Coléoptères entrelacés par des fils, avec quelques
»*•
SUPPLÉMENT.
456
parcelles de végétaux ; cette Araignée guette sa proie et se pré-
cipite du fond de sa retraite avec une grande vélocité pour se
jeter sur des Coléoptères sauteurs et des Cigales.
T. I, p. 645.
Latrodectus Martius et Latrodectus Malmignatius.
Le Latrodectus Martius a été trouvé souvent , par M. Lucas
( Explor . de V Algérie , p. 234), dans les environs d’Alger et du
cercle de La Calle , mais jamais il n’a trouvé en Afrique la Mal-
mignatte, ce qui tend à prouver que le Latrodectus Martius est une
espèce distincte et différente de la Malmignatte. La ligne trans-
verse de son abdomen est quelquefois jaune. Elle construit une
toile comme le Latrodecte orné.
T. I, p. 645.
Latrodectus oculalus.
Ajoutez 5 la synonymie cle cette espèce ;
Latrodectus argus. Lucas , Explor. de V Algérie , p. 235.
Id., Lucas, Hist. nat. des Canaries , p. 35, pî. 7, n° 6, le
mâle, long, il mill.
Prise en mai , en Algérie , dans les bois des lacs Tonga et Gou-
beïra , aux environs du cercle de La Calle. Elle se construit sous
les broussailles et sous les troncs des arbres renversés, une toile
assez grande, à réseaux très-lâches, sur laquelle celte Aranèide
se tient , épiant les insectes qui viennent se prendre dans ce ré-
seau inextricable.
Les variétés suivantes se font remarquer dans cette espèce :
1. Abdomen noir avec un petit trait blanc à sa partie antérieure ,
suivi d'une tache oculiforme de cette couleur. 2. Abdomen noir,
orné de deux taches formant deux ovales transversaux étroits se
touchant par leur extrémité antérieure , et derrière elles trois
autres , placées sur une ligne transverse , dont la médiane est
oculiforme. Dans les environs d’Oran.
T. ï, p. 648.
9 bis. Làtbqdecte spinipède. ( Latrodectus spinipes . ) </ Long.
4 mill. 1/2, larg. 2 mill.
Corselet grand, d’un noir luisant, sans poils, surface pointillée.
A bdomen petit, subovalaire, d’un noir terne ou opaque, légèrement
INSECTES APTÈRES,
457
soyeux' , ayant deux taches obliques d'un jaune sombre à Sa partie
supérieure ; immédiatement au-dessous de ces taches est un gros
point rond, blanchâtre, suivi de quatre points blancs disposés en
quadrilatère, puis viennent deux taches jaunâtres obiongues ,
obliquant en sens inverse, disposées sur une Signe transversale
courbée en avant; au-dessous de l’intervalle laissé entreces deux
lignes sont deux autres points ronds également blanchâtres et
disposés longitudinalement; dessous noir; filières noires, très-
courtes.
Lucas, Explor. de V Algérie , p. 235, pl. 14, 9.
Mâle trouvé une seule fois dans les environs de Gonstantine.
§ XXX YI .
Genre PHOLQÜE.
T. I, p. 652.
Pholcus phalangioïdes.
Ajoutez à la synonymie :
Lucas, Explor. de V Algérie , p. 236.
Très-commune à Alger, à Constantine, aux ruines dTIippône,
dans les lieux humides et abandonnés.
T. I , p. 654.
Ajoutez une troisième espèce cîe Pholque trouvée en
Algérie par M. Lucas et bien décrite,
Pholque barbare. ( Pholcus barbarus.) p
Voisin du rivulatus , mais différent. Corselet plus long que
large, d’un brun jaunâtre ; abdomen allongé, étroit, jaunâtre,
avec une bande longitudinale d’un brun rougeâtre foncé bordée
de jaune clair, continue , formant de petits triangles ; pattes d’un
jaune testacé. Le mâle ressemble à la femelle , mais il est plus
grêle.
Lucas, Explor. de V Algérie ,p. 257, pl. 15, fig. 1.
Trouvée dans toute l’Algérie, dans les champs, sur les haies,
les buissons, quelquefois dans les maisons.
Les yeux sont plus rapprochés entre eux que dans le Pholcus
rivulatus ; les yeux intermédiaires de la première ligne sont
SUPPLÉMENT.
458
ovalaires et légèrement placés obliquement; les latéraux de la
même ligne sont aussi ovalaires, et la position qu’ils occupent
sur le corselet est semi-transversale; les yeux intermédiaires de
la ligne postérieure sont ronds, plus écartés que ceux du Pholcus
rivulatus , et beaucoup plus rapprochés aussi des yeux latéro-
antérieurs et postérieurs que dans cette dernière espèce: les
yeux latéraux postérieurs sont ovalaires et légèrement placés
obliquement.
Espèce très-agile, et qui construit une toile dont la partie su-
périeure se compose de fils lâches entre croisés placés çà et là ;
au-dessous ces fils se rattachent à une espèce de tapis à tissu serré
et ayant une forme plus ou moins carrée ; c’est à la partie infé-
rieure de ce tapis que se tient ordinairement cette Aranéide,
épiant les insectes qui viennent se prendre dans le réseau tendu
au-dessus de sa toile en hamac. Les haies de Nopals d’Agaves,
les buissons, recèlent un assez grand nombre de ces toiles, qui
sont fort peu éloignées les unes des autres. Ce rapprochement,
dit très-bien M. Lucas, prouve que cette espèce vit en bonne in-
telligence avec ses congénères.
Cette espèce rapproche fortement, par sa toile, les Pholques
des Linyphies.
§ XXXVII.
T. I, p. 270 à 275 , p. 651 et 654; t. II, p. 447, 496 à
498; t. IV, p. 379 , 386 à 389. , .
Nouveau genre cV Araignées a six yeux.
Aux pages 379 et 386 de ce volume je croyais avoir
terminé ce qui concerne les Araignées à six yeux con-
nues jusqu’à ce jour, mais je n’avais pas encore reçu là
feuille de Y Exploration de l'Algérie , page 239, où
M. Lucas nous apprend qu’il a pris le Pholcus à six
yeux de Dugès, dont j’ai parlé tome II, page 496 de
cet ouvrage. Quoique M. Lucas n’ait pris qu’une seule
fois cette petite Aranéide, il nous en donne une des-
cription si exacte qu i! n’est pas permis de supposer
(comme je l’avais fait à tort pour Dugès) aucune erreur
INSECTES APTÈRES. 459
dans le travail de cet. excellent observateur. En relisant
tout ce que j’ai dit dans mes précédents volumes aux
pages indiquées ci-dessus (et surtout aux pag.295et 296
du tome II), les naturalistes comprendront quelePhol-
cus à six yeuxdeDugès etde M. Lucas constitue, dans
ma méthode , un genre nouveau qui tient par son ab-
domen globuleux à une des familles du genre Scyiode,
mais par ses yeux aux Pbolques et par d’autres carac-
tères aux Ecobes de M. Lucas. Nous nommerons ,
(d’après le nom de l’Araignée en langue franque) et
nous caractériserons ce genre de la manière suivante :
Genre RACK (Radius.)
Yeux au nombre de six , disposés en deux groupes
latéraux triangulaires , écartés .
Lèvre courte , beaucoup plus large que longue.
Mâchoires allongées cvlindroïdes, très-écartées à leur
base et fortement inclinées sur la lèvre.
Mandibules courtes et larges .
Pattes allongées , fines.
Aranéides tendant des fils lâches et peu serrés dans
V intérieur des maisons et des grottes.
Race quadriponctué. (Radius quadripunctatus .) Long. 2 mill.
1/4, larg. 1 mill.
Corselet et pattes d’un jaune de paille uniforme. Abdomen d’un
jaune blanchâtre ; yeux d’un gris verdâtre foncé, bordés de noir.
Le corselet est suborbiculaire , à partie antérieure gibbeuse et
un peu prolongée en avant, luisant; assez déprimé surtout sur
ses côtés et relevé vers son milieu , qui offre une profonde fossuîe
longitudinale , sur chaque côté latéral de laquelle est une petite
tache oblongue roussâtre. Les palpes sont courts , grêles, d’un
jaune testacé. Les mandibules, de même couleur que les palpes,
sont plus courtes et plus larges que dans le Pholcus phalangioïdes,
les mâchoires sont aussi moins larges à leur base, et jaunes, ainsi
SUPPLEMENT.
46 0
que la lèvre qui est îrès-iarge. Le sternum est d'un jaune iestacé
et entièrement orbiculaire , et ne présente ni tache ni éminence.
Les pattes sont longues et fines, très-peu velues, légèrement
teintées de roux aux articulations. L’abdomen est globuleux, un
peu plus long que le corselet et beaucoup plus large, il est d’un
jaune très- pâle et revêtu de poils assez fins de la même couleur ;
une tache jaune peu apparente, terminée en pointe antérieure-
ment, occupe longitudinalement sa surface médiane. Sa moitié
postérieure est occupée par quatre points bruns , disposés en
quadrilatère; en dessous , il est de même couleur qu’en dessus.
Les filières peu apparentes sont jaunes.
Phoîcus sex-oculalus. Dugès, Observai, sur les Âranéides ,
Ann. des sc. nul ., t. VI, 1836, p. 160. — Ibid., Atlas du règne
animal de Cuvier , PI. 9, fig. 7.
Pholcus quadripunctatus . Lucas, Explor. de V Algérie ,
p. 239, PL 15, fig. 2.
M. Lucas , qui le premier a donné une description de cette
espèce, ne l’a prise qu'une seule fois à la fin de juin, dans sa
chambre à Gonstantine. Cette Aranéide avait tendu, dans l’en-
coignure de la muraille , quelques fils de soie sur lesquels elle se
tenait en observation.
Affinités du genre Rachus . Ce genre tient bien fortement au
genre Pholcus , puisque des observateurs comme MM. Dugès et
Lucas avaient cru ne pouvoir en séparer l’espèce qui leur offrait,
dans le nombre de ses yeux, le caractère générique le plus im-
portant, le plus décisif. Mais lorsque la petite Aranéide qui con-
stitue le genre Rachus sera mieux connue , mieux observée , je
ne doute pas qu’on ne trouve les moyens de caractériser ce genre
d’une manière qui, en le différenciant plus qu’il ne l’est du genre
Pholcus , ne le rapproche en même temps des genres Scytode
et Ecobe.
§ XXXVIII.
Genre TÉGÉNAIRE ( Tegenavia ).
T. II, p. 2.
La Tegenaria domestica est commune dans toute l’Algérie,
INSECTES APTÈRES.
461
T. II, p. 6.
i bis. Tégénaire africaine. ( Tegenaria africana.)
Long. 17 milL, larg. 5 milL P
Corselet peu allongé , d'un jaune roussâtre. Abdomen ovale
allongé , d’un brun foncé , légèrement teinté de roussâtre, et
ayant à sa partie antérieure, de chaque côté, trois taches arron-
dies, rapprochées postérieurement , d’un jaune légèrement rous-
sâtre.
Lucas, Explor. de V Algérie, p. 246, PL 15, fig. 5.
Trouvée une seule fois (la femelle) à la fin de mai, dans les
bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de La Galle. Cette
Aranéide s’était construit , sur les parties latérales d’une grosse
pierre, une toile assez grande, horizontale , semblable à celle de
la Tegenaria domestica, et dont le tube cylindrique avait une
issue sous la pierre.
Cette espèce se distingue des autres du même genre , par la
forme des yeux intermédiaires de la première paire et ceux des
latéraux antérieurs de la seconde paire, qui sont plus ou moins
ovalaires, au lieu d’être arrondis comme dans les Tegenaria
domestica, Guyoni et longipalpis .
T. Il , p. 5.
2. Tegenaria Guyoni.
Ajoutez à la synonymie :
Lucas, Explor. de V Algérie, p. 241.— Ibid. Ann. de la soc.
entomol. de France, 2e série, t. XV, p. 402, n° 2.
M. Lucas donne à la femelle , long. 18 mil!., larg. 6 mili. ; au
mâle, long. 15 milL, larg. 5 mil!. Ce naturaliste remarque que
cette espèce ressemble beaucoup à la Tegenearia domestica,
avec laquelle cependant elle ne pourra être confondue à cause
de sa taille , qui est beaucoup plus grande , et surtout à cause de
ses organes de locomotion , qui sont plus robustes et beaucoup
plus allongés. Ces différences ne sauraient suffire, attendu que
notre araignée domestique prend en vieillissant dans nos mai-
sons, un accroissement extraordinaire; mais M. Lucas fait
observer que l’abdomen de la Tegenaria Guyoni est propor-
tionnellement beaucoup plus gros que celui de la Tegenaria
domestica , et ne présente pas (au moins dans la femelle) une
462 SUPPLÉMENT*
bande d'un roux clair, orné de chaque côté de quatre ou cinq
taches jaunes; de plus les parties latérales de la Tegenaria Guyoni
ne sont jamais tachées de brun foncé (dans la femelle) , comme
cela a lieu dans la Tegenaria domestica.
Cette espèce n’est pas rare dans toute l’Algérie, et fait une toile
semblable à celle de la Tegenaria domestica.
T. II, p. 6.
2 bis. Tégénaire longipalpe. ( Tegenaria longipalpis.)
Long. 15 mill., larg. 6 lignes. T
Corselet large , d’un brun roussâtre. Abdomen ovale allongé,
d’on brun foncé, ayant de très-grandes taches jaunes , disposées
longitudinalement le long d’une bande médiane très-brune.
Lucas, Explor. de V Algérie, p. 243, n° 193.
Assez commune dans l’Algérie , dans les caves et dans les mai-
sons , et aussi dans les forêts de chênes-lièges, où elle présente
une variété plus noire.
Cette espèce, dit M. Lucas, ressemblant beaucoup à la Tegena-
ria domestica , s’en distinngueparsa taille qui est toujours beau-
coup plus grande, et ses pattes qui sont plus fines , moins allon-
gées et non anneiées de brun. Ce dernier caractère la distinguera
aussi au premier coup d'œil de la Tegenaria Guyoni ; mais ce qui
empêchera surtout de la confondre avec ces deux espèces, ce sont
ses palpes, qui (dans la femelle) dépassent ordinairement en
longueur le fémoral de la première paire. Le corselet est aussi
plus large et plus bombé à sa partie antérieure, et la fossole est
plus allongée et plus profonde; les mandibules sont plus allon-
gées et plus saillantes que dans la Domestica et la Guyoni , plus
robustes et plus écartés à leur extrémité. Les parties latérales
de l’abdomen ne sont pas maculées de brun comme dans la
Domestica .
T. II , p. lk<
Tégénaire émaciée. ( Tegenaria emaciata.)
A la synonymie de cette espèce ajoutez :
Agelena prompta. Bîackwall’s Descriptions of new species
of spiders , Transactions of the Linné an Society, t. XVIII ,
p. 621 ,
INSECTES APTÈRES.
463
Les yeux , sur le devant du corselet , forment deux lignes pa-
ralîè! es courbées en avant ; les yeux intermédiaires de la rangée
* antérieure plus petits que les autres ; les yeux latéraux , portés
sur une éminence commune et rapprochés entre eux, sont les
plus gros.
Lèvre presque carrée. Mâchoires courtes , bombées à leur
base , arrondies à leur extrémité, un peu penchées sur la lèvre
qui est plus large à sa base qu*à son extrémité.
Les pattes et les palpes sont bruns, les pattes ont trois griffes,
les deux supérieures sont courbées et pectinées, l’inférieure est
fléchie près de sa base où il y a deux dents bien distinctes. L’ab-
domen est oviforme, légèrement velu avec des chevrons d’un
jaune brun dans le milieu, dont la pointe anguleuse est tournée
vers le corselet; les côtés du dos et du ventre sont d’un jaune
brun, le ventre a une bande longitudinale , brune dans le milieu.
Les filières supérieures sont beaucoup plus allongées que les infé-
rieures et elles sont tri-articulées. L’organe sexuel est d’un rouge
brun foncé, les plaques pulmonaires blanchâtres.
Le mâle ressemble à la femelle en couleur, mais il est plus
petit; ses pattes ont les mêmes longueurs relatives, mais sont
plus allongées que dans la femelle. Le troisième article des palpes
dans le mâle projette deux apophyses, l’un à sa partie supérieure,
l’autre à l’extrémité; le dernier article est renflé, concave, et
contient un conjoncteur peu développé , peu compliqué, d’un
brun rougeâtre pâle, presque enchâssé dans l’épine fine et noire
qui l’entoure.
Cette espèce a été trouvée sous les pierres , dans les bois : les
organes sexuels sont complètement développés au mois d’octobre.
T. I , p. 15.
Agelena elegans , Bîackwall , Transactions of the Linnean
Society , vol. XVIII, p. 619. Long. 1 ligne 1/2. La quatrième
paire de pattes la plus longue et les autres presque égales.
Voici ia description de M. Bîackwall :
Tète, mandibules, mâchoires, palpes, lèvre, poitrine et pattes
d’un jaune rougeâtre. Le quatrième paire de pattes la plus lon-
gue, les autres presque égales entre elles. Les yeux de la ligne
antérieure sont Ses plus gros. Abdomen noirâtre. Une suite de
chevrons obscurs sur le milieu du dos , et deux taches ovales
464 SUPPLÉMENT.
noires de chaque côté de la partie antérieure. — M. Blackwall
dit qu elle ressemble à la Textrix agilis par la longueur relative
des pattes, qu’on la trouve sous les pierres dans les pâturages hu-
mides, et que les organes du mâle se trouvent développés au
mois d’août.
T. II, p. 16 et 499. Ajoutez à la synonymie de la
Tegenaria Lycosina :
Textrix Lycosina , Koch , Arachniden , VIII , 46, PI. 286 ,
fig. 623 (le mâle), fig. 621 (la femelle). Long. 3 lignes 1/2.
T. II, p. 17. Ajoutez avant les affinités cette seconde
espèce de la famille Lycosine.
15. Tégénaire engourdie. ( Tegenaria torpida.) <fP Long. 2
lignes 3/4 à 3 lignes le mâle; 3 lignes 1/4 à 3 lignes 1/2 la fe-
melle, fig. 626 la femelle.
Corselet brun avec une ligne longitudinale d’un jaune d’ocre
et une raie longitudinale plus claire. Abdomen avec des taches
latérales brunes , en virgules ou croissants informes. Pattes
jaune rougeâtre, fortement anneîées de brun.
Textrix torpida, Koch, Arachniden , VIH, 48, t. II,
p. 266 , fig. 625 le mâle , fig. 626 la femelle.
Trouvée en Bohème et dans les Alpes du Salzbourg. Les
organes du mâle sont développés dans le commencement de
juin.
T. Il , p. 17.
il convient d'établir une sixième famille de Tégé-
naires, que nous nommerons et que nous caractérise-
rons ainsi :
6e Famille. LES ARGUSIDES. ( Argusides .)
Yeux , latéraux de la ligne antérieure plus gros que les in-
termédiaires de la même ligne.
15. Tégénaire silvîcole ( Tegenaria silvicola . ) Long. 1 li-
gne 1/3 , c* i ligue 1/2.
Corps poli, luisant. Corselet, palpes et pattes d’un jaune rou-
INSECTES APTÈRES,
465
geâfre ; trois taches brunes en rayons sur la partie postérieure
du corselet. Abdomen ovale allongé , ayant sur le milieu du dos
une suite de triangles jaunes ou de larges raies profondément
dentées ; près du corselet ce sont deux triangles séparés laissant
un intervalle brun ; celui qui vient après en forme deux aussi non
divisés et dont les bases se joignent : en comptant ces deux pre-
miers triangles comme non divisés, il y a six triangles; cette
figure est entourée d’un ovale noir qui occupe le reste du dos.
Les côtés sont jaunes ou parsemés de poils de cette couleur.
Les filières sont jaunes. Les palpes et les pattes sont jaunes ou
blanches.
Le mâle aFabdomen et la tête d’une couleur plus brune; pour
tout le reste il ressemble à la femelle.
Hahnia süvicola, Koch, Àrachniden , XII, p. 158, PL 422,
fig. 1076 le mâle, fig. 1077 la femelle.
J’ai souvent rencontré cette jolie espèce en novembre dans
les fourmilières où elle tend une petite toile horizontale comme
les Tégénaires , mais n’ayant jamais trouvé le mâle, je n’ai pas
voulu la décrire comme espèce, craignant que ce ne fût une jeune
d’une espèce déjà connue. M. Koch, en décrivant le mâle, a
constaté que c’était une espèce distincte. Des deux autres il
avait fait un genre auquel il avait donné le nom de Hahnia .
Par les yeux qu’il a figurés , et par la forme de sa toile que nous
avons vue , la Tégénaire silvicole , ne présente aucun carac-
tère générique; mais à cause de leur petitesse, caractère qui
leur est commun avec les Argus, nous avons fait une race dis-
tincte de toutes ces petites Âranéides, qoi par les yeux latéraux
de la ligne antérieure comparativement plus gros, se rapprochent
des Agélènes et forment la liaison des deux genres.
Quant aux deux autres espèces que M. Koch a voulu mettre
dans son genre Hahnia , il est évident qu’ils ne peuvent
être réunis à la Silvicole, et qu’ils appartiennent au genre
Argus.
M. Koch dit que Ton trouve des mâles de la Silvicole avec
les organes développés tout l’hiver, et au printemps sous la
mousse, au pied des arbres et dans les forêts. J’ai remarqué
que cette Aranéide construit aussi souvent une petite toile dans
les cavités des troncs des vieux arbres.
Les deux espèces de M. Koch , Hahnia pratsnsïs et Hahnia,
pnsilla , que ce naturaliste veut réunir à ce genre, ne lui appar-
ÂPTÈRES, TOME IV. 30
466 SUPPLÉMENT.
tiennent pas , et doivent se placer après Y Argus formivore .
Voyez t. II , p. 351.
§ XXXIX.
Genre AGÉLÈNE.
T. II, p. 20, 21.
Dans la synonymie effacez Y Agelena montana de
M. Koch et tout ce qui est relatif à YAranea riparia de
Linné, puis ajoutez :
Agelena orientalis. cf Long. 6 lignes.
Koch, Arachniden , VIII , 58, PL 269, fig. 634; prise dans
la Morée ; elle ne diffère aucunement de l’espèce de France et de
la variété qu’on trouve dans les Pyrénées.
T. Il, p. 23. A la suite de la description de
Agelena labyrinthica.
Ajoutez :
Ici devrait se placer la petite espèce d’Aranéide décrite par
M. Koch sous le nom d 'Agelena gracilens , le mâle al ligne 2/3,
la femelle 2 lignes ; l’abdomen est allongé, brun ou noir sur le dos
avec deux lignes parallèles de points blancs. Mais comme M. Koch
n’a pas figuré les yeux nous ne pouvons la classer avec certitude.
Cette espèce se trouve en Allemagne au mois d’août, Koch , Ara -
chniden , VIII, 59, PL 269, fig. 635.
T. XI, p. 23.
2e Famille. LES NYSSES. 2e Race.
Agélène canarienne. (Agelena canariensis. )
Long, 15 millimètres.
Ligne antérieure des yeux presque droite. Yeux latéraux de
la ligne antérieure plus gros et ovalaires ; les intermédiaires de
cette ligne les plus petits de tous. Tous les yeux sont d’un noir
brillant. Corselet roussâtre. L’abdomen allongé ovalaire, présente
INSECTES APTÈRES. 467
en dessus une raie longitudinale, large, d’un roux foncé , forte-
ment crénelée sur les côtés:
Lucas, Arachnides des Canaries , p. 37, PI. 6, fig. 40.*— Ibid.
Explor . de V Algérie , p. 244.
M. Lucas , qui a trouvé fréquemment cette espèce sous les
pierres en Algérie, dans les mois de février et de mars, n’en
a pas donné une description comparative avec les autres es-
pèces de la même famille , ce qui eût été nécessaire pour s’as»
surer que c’est une espèce nouvelle.
§ XL.
T. II , p. 65.
Genre ÉPÉIRE.
Êpéire magellaniqüe. (Epeira magellanica.)
Long., 4 lignes, p
Elle a de l’analogie avec l’Apoclise, mais elle en diffère. Abdo]
men triangulaire à dos bombé, à fond jaune, avec une figure
trianguliforme à la partie supérieure , à fond jaunâtre bordé de
brun, mouchetée de brun plus pâle, ayant au milieu un petit
triangle brun ou bistre plus allongé vers le corselet, derrière le-
quel sont deux petites courbes opposées en accent circonflexe
jaunâtres, la postérieure plus fine et de couleur plus vive bordée
de brun ; cette couleur échancre la base du triangle et y forme un
angle rentrant. A la moitié postérieure, une ligne jaune triangu-
laire qui fait angle vers l’anus se prolonge aumilieu du dos, bordée
d’une large bande brune ou bistre , qui a sur ses côtés et sur les
côtés de l’abdomen des lignes arquées brunes doublées de jaune.
Le milieu du ventre est brun , mais il y a quatre taches jaune
pâle; deux quadriformes qui convergent au-dessous de l’oviducte
et deux ovalaires ou anguleuses qui convergent moins fortement
au-dessus des filières ; au-dessous d’elles sont quatre points
jaunes aux quatre coins des filières. Les côtés du ventre sont
jaunâtres, chinés de lignes brunes plus denses à mesure qu’elles
se rapprochent du dos. L’oviducte est un crochet très-arqué, peu
allongé et diminuant vers son extrémité. Le corselet est rou-
geâtre, coupé carrément , glabre. Poitrine d’un brun noir sur les
côtés, milieu jaune. Mâchoires larges, courtes, arrondies à l'in-
térieur, resserrées à la base ; lèvre arrondie semi-circulaire. La
46S SUPPLÉMENT.
lèvre et les mâchoires sont brunes dans le milieu de leur sur-
face et ont une large bande d’un rouge pâle. Pattes peu allon-
gées, la première paire la plus longue, la seconde ensuite, la
troisième la plus courte (dans les proportions de l’Apocîise et de
la Diadema), d’un rouge jaunâtre, fortement annelées de brun
rougeâtre , surtout aux articulations qui sont un peu renflées
ainsi que les cuisses; point velues, mais avec de forts piquants
noirs couchés ; onglets aux tarses courts et irès-courbés. Palpes
peu allongés, rougeâtres avec des anneaux d’un rouge brun pâle,
peu marqués, et des poils jaunes, longs, abondants et forts aux
derniers articles ; onglets terminaux noirs , un peu courbés,
forts et visibles. Mandibules d’un rouge pâle et sale, perpen-
diculaires, fortes et bombées sur le dos; crochet très-fort, noir
à sa base, rouge à son extrémité, îrès-courbé, se renfermant
entre deux raies de dents dont trois sont fortes et apparentes.Yeux
huit, dont les antérieurs du carré intermédiaires sont noirs, et plus
gros et plus écartés que les yeux postérieurs du même carré, qui
sont rouges ; les latéraux très-écartés des intermédiaires et sur les
côtés de la tête , au niveau de la ligne d’en bas très-rapprochés ,
mais non se touchant. Les intermédiaires comme les latéraux ,
portés sur de légères éminences de la tête.
De l’Amérique méridionale, du détroit de Magellan : je
l’ai décrite d’après un individu rapporté par M. Le Guillou ,
chirurgien major de la Zélée .
T. II, p. 36, n° 10.
Epeïra Cratera.
Ajoutez :
Trouvée en Algérie parmi les plantes élevées. VAsphodelm
ramosus .
Lucas , Explor p. 244.
T. Il, p. 52, n° 35.
Epeïra annula.
Ajoutez :
Commune en Algérie. Cette Aranéide se tient parmi les plantes
peu élevées et se construit dans les grandes herbes, une toile
fine orbiculaire , assez grande, au centre de laquelle est une es-
INSECTES APTÈRES.
469
pèce de petit tapis ou hamac, formé d’une soie fine très-serrée ,
sur laquelle elle se tient.
Lucas , Explor. de V Algérie , p. 244.
T. Il ; p. 36.
Sur la toile de U Epeïra cr citera.
Cette toile est lâche, peu régulière et souvent salie
par de petits Tipules ou des Phalènes. L’Aranéide se
tient rarement au milieu. Je lai prise pleine dans mon
parc de Villeneuve-Sairit-Georges entre les branches
d’un pommier le 5 mai 1842.
T. II, p. 52, n° 36.
Epeïra Adianta .
Ajoutez :
Le mâle a été trouvé en Algérie à la fin de juillet, dans les
bois du Lac Houbeira.
Lucas , Explor. p. 245,
T. II, p. 53, n° 37 bis .
37 bis. Épéire mangarève. {Epeïra mangareva.)
Abdomen ovoïde allongé avec une bande longitudinale jaune,
en fer de lance étroit, qui s’étend depuis le corselet jusqu’à l’anus,
dominant vers la partie postérieure et proche le corselet, et dans
le milieu de cette bande, une autre d’un brun plus pâle. Les côtés
du dos qui bordent cette bande, sont bruns, mais ces deux larges
bandes brunes ont cinq ou six petits traits inclinés bordés d’un
jaune vif, côté de l’abdomen jaune , figurant un feston. Ventre
brun noir avec deux raies jaunes parallèles, quatre points jaunes
en carré aux filières, et la partie qui est près des plaques pul-
monaires lavée de jaune ; corselet petit, allongé, rétréci vers la
tête , jaunâtre avec une raie brune large sur les côtés et une ligne
brune fine dans le milieu ; des poils dorés, rares. Poitrine brune
avec des éminences à côtes fines, milieu jaune.
Mâchoires etîèvres brunes, bombées, glabres et luisantes ; les
mâchoires sont dans les allongées , la lèvre est large à sa base,
arrondie à son extrémité.
470 SUPPLÉMENT*
Les pattes sont de longueur médiocre, fauves, jaunâtres , an-
nelées et brunes aux articulations.
La première paire est la plus longue , la quatrième et la se-
conde sont égales en longueur et diffèrent peu de la première ; la
troisième est beaucoup plus courte que les autres; elles ont des
poils jaunes allongés, peu abondants, point de piquants. Les
palpes sont courts, fins, sélacés, jaunes.
Yeux gros et noirs; carré du milieu, allongé, les postérieurs
de ce carré plus rapprochés et plus petits que les antérieurs ; les
latéraux^sur la ligne intermédiaire du carré, rapprochés, mais
non connivents.
Variété. A. Bande latérale du dos brun noir.
Variété. B. Bande latérale d’un brun pâle.
J’ai décrit cette espèce d’après plusieurs individus rapportés
des îles Gambier, par la Zélée : elle ressemble beaucoup à
VE p être theïs.
T. II, p. 61, n° 49.
Epeïra apoclisa .
Ajoutez :
Commune en Algérie , au printemps , sur les bords de
l’Arouche.
Lucas, Expi. , p. 245.
T. II, p. 66, n° 52.
Epeïra umhratica .
Ajoutez :
M. Lucas n’a pris en Algérie que deux individus de cette
Aranéide en mars sous les écorces de liège , dans les bois de
Tonga , aux environs du cercle de La Calle. A côté de l’arbre
sous les écorces duquel cette Aranéide avait établi sa retraite, se
trouvait sa toile assez grande , verticale , de forme orbiculaire
composée de fils irrégulièrement distribués. Dans cette toile
étaient plusieurs insectes emmaillotés de fils.
Lucas, Expi. , p. 245.
T. II, p. 70, n° 7.
Epeïra callophylla .
Ajoutez :
Aux Canaries et en Algérie dans les maisons , dans l’encadre-
INSECTES APTÈRES,
471
ment des vitres, de même qu’en Europe. (Lucas, Explor. d'Al-
gérie, p. 246,) M. Lucas donne lui-même comme synonyme de
cette espèce son Epeira annulipes dans Webb et Berth. HisU
nat. des Canaries , p. 14 (lisez 41), n° 32, PI. 6, fig. 2. La des-
cription vaut mieux que la figure où difficilement on reconnaî-
trait cette espèce.
T. II, p. 76.
Epeira cucurbitina .
Ajoutez s
Trouvée en Algérie en avril sur les bord du lac Tonga et aux
environs du cercle de La Galle.
Lucas , Expi. , p. 246.
Sur V Epeira inclinata .
T. Iï, p. 82 et 83.
Après Zilla reticulata , etc. Écrivez : Koch, Arachniden .
Aux environs de Paris j’ai trouvé le mâle et la femelle sur le
même fil , le 30 octobre 1843, le thermomètre de Réaumur mar-
quait 14° de chaleur.
T. II, p. 85. A la synonymie de
Epeïra fusca.
Ajoutez sans aucun cloute :
Epeira celata , Blackwall , Trans. of the Linnean society,
t. XYÏÏI, p. 668. Cette espèce, comme le dit très-bien M. Black-
Nvall , ressemble beaucoup à l’Antriade et fait son cocon ainsi
qu'il L’indique, mais comme il l’a trouvée en mai, il en résulte
qu’elle fait deux pontes, ce qui a lieu pour beaucoup d’Àra-
néides qui vivent dans des lieux; renfermés.
T. II , p. 93.
Epéire Vitiène ( Epeïra E’itiand ) , femelle. Long. 16 lignes, — -
Abdomen 10 lignes. Corselet 5 lignes 1/2 ou 6 lignes.
Corselet aplati avec les deux tubercules sur le milieu.
Abdomen allongé cylindrique jaune avec de petits raies
brunes et les deux rangs parallèles de points enfoncés.
Corselet, mandibules et pattes d’un brun noir ; poitrine brune
472 SUPPLÉMENT.
avec trois bosses ou pointes très-saillantes disposées en triangles,
les deux postérieures , sur une ligne , mousses et pas pointues,
Faotérieure plus élevée, conique et pointue.
Les mandibules sont fortes et noires.
Les pattes sont très-allongées; elles ont des poils mais courts,
rares, avec quelques piquants couchés. Les palpes sont courts, le
dernier article se terminant en pointe.
La première paire de pattes a 2 pouces 8 lignes.
La deuxième paire , 2 pouces 6 lignes 1/2*
La quatrième, 2 pouces 3 lignes.
La troisième, 16 lignes 1/2.
Les yeux latéraux sont portés sur une éminence très-latérale ,
très-prononcée, glabre comme l’espace qui est entre les yeux du
carré intermédiaire ; ces yeux latéraux sont reculés sur les côtés
de la tête et au niveau des yeux du carré intermédiaire. Les
yeux sont à peu près égaux en grosseur, mais les antérieurs, tant
intermédiaires que latéraux, sont un tant soit peu plus gros que
les postérieurs. Les antérieurs intermédiaires sont aussi un peu
plus rapprochés entre eux que les postérieurs. Les postérieurs
latéraux ont leur axe visuel entièrement dirigé en arrière ; les la-
téraux moitié latéralement, moitié de face; les antérieurs inter-
médiaires dans îa ligne du corps en avant mais relevés ; les pos-
térieurs intermédiaires sur 1a. ligne verticale.
La lèvre et les mâchoires sont brunes; la lèvre est plus haute
que large , arrondie à son extrémité, les mâchoires droites ar-
rondies à leurs extrémités, très-resserrées à leur base , enchâs-
sant la lèvre, légèrement échancrées à leur angle interne.
Du Monde maritime. îles Salomon. J’ai décrit celle espèce
d’après un individu pris dans File Yiti.
T. II, p. 96.
Sur la toile de V Epeïra geniculata .
M. Charles Darwin clans le Journal d’histoire natu-
relle des pays visités par le Beagle (London , 1845,
in-i'2, p. 36) dit qu’aux environs de Rio-Janéiro, dans
le Brésil, chaque sentier dans les bois est barricadé
par les toiles très-fortes de cette espèce d’Epéire,
T.IÎ, p, 106,
INSECTES APTÈRES.
473
Epeïra fasciata.
Ajoutez :
Commune en Algérie ; ses taches sont d’un brun noir plus
vif qu’en France, et les bandes varient beaucoup,
Lucas, Explor . , p. 246.
T. Il, p. 107.
Epeïra aurelia .
Ajoutez à la synonymie :
Epeïra Webhii , Lucas, Arachnides des Canaries, p. 38,
PL 6, fig.5.
Se trouve aux Canaries, en Algérie, dans les grandes herbes.
Lucas , Expl. , p. 246.
T. II, p. 109.
108 bis. Epéire’ Bougainville (Epeïra Bougainvilla).
Long. 9 lignes.
Abdomen ovale allongé, bombé sur le dos, gonflé sur les côtés,
grossissant beaucoup et arrondi vers la partie postérieure ; en
forme de poire, coupé en ligne droite à la partie antérieure ou
au sommet , à fond jaune ciair : dans le milieu du dos il y a
un grand espace tout jaune proche le corselet bordé ou festonné
de brun; cet espace est jaune et a une raie Une , brune , à fes-
tons anguleux dont les angles sont formés par des points noirs,
puis dans le milieu sont quatre taches brunes qui sont comme
des parallélogrammes creusés sur les côtés par des taches jaunes
bordées de brun, et même plus claires et lavées de jaune dans le
milieu ; sur les côtés de ces taches sont des ovales jaunes irré-
guliers, bordés par des taches brunes : les côtés sont bruns rayés
de jaune.
Le ventre a les côtés brans ; proche le corselet, une tache
brune pyramidale, avec des taches formées par des points jaunes ;
au-dessous une ligure pentagonale brune dont la base enveloppe
les filets sétifères qui sont bruns. — Ces deux figures sont bor-
dées de jaune avec une raie jaune transversale au-dessus du Peu-
474
SUPPLEMENT.
tagone ; ces raies jaunes sont formées par un fond grisâtre très-
pâle sur lequel sont des points d’un jaune très-vif.
Le corselet est petit, en cœur, très-arrondi à sa partie posté-
rieure et déprimé avec un point enfoncé; sa couleur est fauve
rougeâtre, la tête est brune ; poitrine en cœur, très-brune sur les
côtés avec une bande longitudinale d’un jaune pâle et vif.
Les mâchoires sont courtes , arrondies, la lèvre arrondie, un
peu angulaire à son extrémité ; elle est , ainsi que les mâchoires,
d’un fauve rougeâtre pâle uniforme.
Les mandibules sont fortes, droites, très-bombées, d’un rouge
brun ; l’onglet est rouge, très-courhé.
Les pattes sont allongées, fortes; la première est la plus lon-
gue, la seconde ensuite, la troisième est la plus courte. Elles
sont fortement et régulièrement annelées de rouge et de brun ,
avec peu de poils, mais beaucoup de piquants bruns et couchés.
Les tarses sont armés de deux griffes , très-courbes et très-
visibles, et d’un ergot très-court. Les deux griffes ne sont
point pectinées.
Les palpes sont courts, filiformes , d’un rouge très-pâle avec
des piquants noirs aux derniers articles. Les yeux antérieurs du
carré intermédiaire sont plus gros et plus rapprochés que les
yeux postérieurs du même carré. Les yeux latéraux sont au ni-
veau de la ligne des yeux antérieurs du carré intermédiaire. Ces
yeux latéraux sont très-rapprochés entre eux , et l’œil posté-
rieur est plus gros que l’œil antérieur ; ces yeux sont portés
sur une éminence commune qui projette latéralement. Les yeux
antérieurs du carré intermédiaire sur une éminence qui s’incline
en avant, les yeux postérieurs de ce carré sont sessiles.
Variété A. Yeux de la même 8 lignes.
Le milieu du dos se compose d’une bande longitudinale etovale,
jaune, divisée et entourée par une raie brune : sur les côtés sont
quatre quadrilatères brun, éehancrés.
Je l’ai décrite sur un individu rapportée des îles Salomon par
M. Le Guillou , chirurgien-major de la Zélée. J’ai donné à cette
espèce le nom de Bougainville qui est celui d’une des principales
îles de cet Archipel.
INSECTES APTÈRES. 475
T. II, p. 116.
Epeïra sericea.
Ajoutez :
Commune en Algérie, dans les environs d’Alger, de Conslan-
tine et d’Oran, fait sa toile dans les plantes élevées.
Lucas, Explor.. 247.
T. II , p. 122.
Ëpeïra angulata.
Ajoutez à la synonymie de cette espèce ;
Epeïra cruciferay Lucas, Arachnides des Canaries , p. 42,
n. 33, PL 6, fig, 3„— Epeïra angulata, Lucas, Explor. d'Al-
gérie, p. 207, n° 305, aux îles Canaries et en Algérie; elle tend
sa toile dans les grandes herbes.
T. II, p. 130.
Epeïra circe.
En Algérie ; se plaît sur la lisière des bois , et tend sa toile au
milieu des broussailles , à la fin de juin.
Lucas, Explor.de V Algérie, p. 247.
T. II, p. 140, n° 158.
Sur la toile de l9 Epeïra turbinât a.
M. Darwin dans ïe Journal de son voyage (London,
I845,in-8,p, 36) parle d’une espèce semblable dans les
environs de Rio-Janeiro. Elle fait sa toile dans les lieux
secs, dans les plantations d’agave. Elle fortifie cette toile
par des fils en zigzag. Quand elle a pris un gros insecte,
tel qu’un criquet ou une guêpe, elle le garrotte de soie,
et le pique ensuite à la partie postérieure du corselet.
Quand on la trouble, elle secoue sa toile avec tant de
violence que le mouvement vibratoire par sa rapidité
rend son corps invisible , et elle se laisse tomber sur un
buisson, s'il y en a plus bas , ou elle s’échappe de côté.
476
SUPPLÉMENT»
T. II, p. 146, n° 169.
Epeïra opuntiœ .
Ajoutez à la synonymie :
Epeïra cacti-opuntiœ , Lucas, Arachnides des Canaries ,
p. 46, n. 31 , fig. 7 et 7 bis. — Epeïra opuntiœ , Ib., Eœplor.
de V Algérie , p. 247.
En Algérie, elle fait sa toile au printemps et en été, parmi les
broussailles et les terrains nopals; cette toile se compose de fils
lâches et irrégulièrement entrelacés. Elle se tient au centre de
ce réseau orbiculaire qui se trouve toujours tendu , à cause des
fils de soie jetés çà et là qui le tirent de tous côtés.
T. Iî,p. 142P
Épéire tritübercülée. (. Epeïra trituberculata .)
Long. 6 mi II 1/2 , larg. 2 miil.
Corselet d’un noir roussâtre, brillant. Abdomen étroit, allongé,
recouvrant une assez grande partie du corselet , à cause de son
extrémité antérieure qui est fortement terminée en pointe ; pos-
térieurement, il présente trois tubercules , dont le médian , lé-
gèrement relevé en dessus, est beaucoup plus gros et plus
allongé que ceux qui occupent les parties latérales : cet abdomen
est d’un brun jaunâtre et maculé de taches arrondies de cette der-
nière couleur, et orné vers sa partie antérieure, de blanc argent
qui simulent des Caches en forme de chevrons; après lesderniers
chevrons sont deux bandes longitudinales formées par du blanc
d’argent ; celles-ci assez rapprochées, atteignent à la naissance du
tubercule médian. Les bandes argentées sont bordées de noir.
Ventre noir taché de jaunâtre.
Lucas, Eœplor . de V Algérie, p. 248, PI. 15, fig. 8.
T. il , p. 142.
Épêïre rayée» (. Epeïra lineata.) Long. 10 mil!., larg. 4 miil. p
Corselet étroit, allongé, peu bombé, jaunâtre. Abdomen ovale,
allongé, très-sensiblement terminé en pointe; il est d’un brun
jaunâtre en dessus, très-finement tiqueté d’un brun foncé et
ayant sur les côtés trois bandes courbes longitudinales : celles
qui sont situées sur les parties latérales, sont fortement ondulées,
et bordées au côté interne par du brun foncé.
i
INSECTES APTERES.
47 7
Lucas, Eocplor . de V Algérie , p. 248, Fl. 15, fi g. 5.
Prise en juin , aux environs de Sétif. Elle fait sa loiie parmi
les grandes herbes, dans les lieux frais et humides.
T. II , p. 88.
76 bis. Ëpéire a taches blanches. {Epeïra alho-maculata.)
Long. 7 mill., larg. 3 mill.
Corselet d’un brun rougeâtre brillant. Abdomen allongé, ova-
laire, d’un noir roussâtre , ayant en dessus six taches blanches
qui diminuent de grosseur progressivement.
Lucas, Explor. de l’Algérie, p. 250, PI. 15, fig. 6.
Prise à la fin de juin , dans les environs du camp de Sétif.
N’ayant pas la planche qui contient la figure de cette Aranêide
et les figures des deux précédentes espèces , je ne suis pas
certain qu’elles doivent, dans la classification, occuper les places
que je leur ai assignées d’après les descriptions.
§ XLL
Genre PLECTANE.
T. II, p. 198.
7e Famille. LES ÊPÉIRÏDES.
Plectane problématique, (Plectana paradoxa.),
Long. 2 mil!., largeur 1 mill.
Corps presque aussi large que long, à épiderme dur et semi-
coriacé , quatrième paire de pattes la plus longue. Corselet très-
petit, presque entièrement recouvert par l’abdomen , glabre et
entièrement brillant. Abdomen aussi large que long , très-gib-
beux en dessus, plat et concave en dessous, jaune, réticulé en
rouille; la partie dorsale se relève en trois forts tubercules verti-
caux, coniques, et disposés en triangle , un du côté antérieur, et
deux du côté postérieur de l’abdomen. La partie postérieure de
l'abdomen, en arrière des tubercules, présente un double pli trans-
versal qui forme trois espèces de bourrelet à saillie arrondie.
Les filières, au nombre de cinq , sont disposées en rayon de cer-
cle , au milieu d’un large espace circulaire occupant une grande
partie du ventre. Elles sont grosses, courtes, coniques, et le
groupe qu’elles forment est entouré de plis profonds qui rident
478 SUPPLÉMENT.
la partie inférieure de l’abdomen dans tous les sens. Pattes et
palpes courts, assez robustes, d’un rouge vif annelés de noir
foncé.
Lucas, Expi. de l'Alg ., p. 251, PL 15, fig. 7.
Le mâle seul de cette petite et curieuse espèce a été pris une
seule fois aux environs d’Alger, au pied d’un Asphodelus ra -
mosus , par M. Lucas.
Ainsi , on compte trois espèces connues de cette septième fa-
mille des Plectanes , Plectana dubia , Plectana scutata , Plec-
tana paradoxa .
§ XLII.
Genre TÉTRAGNATHE.
T. II, p. 208.
Tetragnatha chrysochlora.
Le 25 septembre 1843 , j’ai pris plusieurs jeunes Tétragnathes
grisâtres dans des feuilles sèches. Elles sont cylindriques , min-
ces. Le même jour, j’en ai pris une de 2 lignes de long , mais à
dos bombé. Abdomen vert en dessus, brillant d’un éclat métal-
lique , quatre taches d’un noir vif en carré; en dessous, le mi-
lieu du ventre est aussi d’un noir foncé. C’est une femelle. C’est
bien la Chrysochlore de Savigny, variété ou espèce distincte de
la Tétragnathe étendue.
Un autre individu de 1 ligne i/2, pattes allongées, d’un blanc
verdâtre , tirant sur le jaune , mouchetées ou annelées de noir;
dessus du dos à mailles verdâtres, entourées de noir, ou à fond
noir. Le milieu du ventre noir olivâtre. Mandibules perpendicu-
laires, blanches, non allongées.
T. II, p. 205, 209 et 210.
Les Tetragnatha extensa, T. nüens , T. pelusia, ont été trou-
vées , aux environs d’Alger, sur les bords des bois , des rivières
et des lacs (les lacs Tonga et Goubeira) , dans les lieux humides
et frais , particulièrement aux mois de mai et de juin. Elles con-
struisent une toile orbiculaire dans les grandes herbes.
T. II, p. 210.
6 bis. Tétragnathe Déinagnathe. (: Tetragnatha deinagnatha.)
Long. 9 lignes £ .
D’un jaune brun pâle. Corselet allongé , étroit , plus large dans
INSECTES APTÈRES. 479
son milieu. Abdomen allongé , cylindrique, plus large dans son
milieu. Pattes très-allongées.
Deinagnatha Daindrigei , White , Annals and magazine of
natural History ; 1846, p. 13 , d’un tirage à part, PI. 2, fig. b.
De la Nouvelle-Zélande.
Nous ne donnons cette espèce, que parce que M. White en a fait
un genre sous le nom de Deinagnatha. Par ses caractères généri-
ques , elle est entièrement semblable à notre Tetragnatha ex-
tensa; c’est peut-être la même espèce que la Tetragnatha cylin-
drica.
§ XML
Genre ULOBORE. '
T. II, p. 228. A la synonymie de
L1 Uloborus Walckenaerius.
Ajoutez :
Uloborus Waickenaerii.
Koch, Arachniden, XI, 161, $ le mâle, long. 1 ligne 3/4; $ la
femelle , 2 lige. 1/2, p. 395, 6g. 955 le mâle ; 6g. 956, la femelle.
M. Koch dit que les organes du mâle se développent en juin ;
qu’il a trouvé cette espèce en nombre dans les environs d’Er-
langen ; qu’elle est commune dans les endroits secs, dans les fo-
rêts de sapins et d’arbres verts.
T. II, p. 229, n° i bis.
Uloboke plumipède. {Uloborus plumipes.) Long. 5 milb,
larg., 1 mil!. 2/3 $ .
Ressemble à l’Uiobore Walckenaer. Mais le tibia antérieur est
allongé et disposé comme les barbes d’une plume. Couleur d’un
brun de suie, plus foncé aux pattes, teinté de jaunâtre au corps.
Corselet subpiriforme, arrondi aux parties latérales ainsi qu’à la
base, bombé en dessus, couvert de poils courts bruns et serrés.
Yeux d’un noir brillant. Yeux latéraux postérieurs plus écartés
des intermédiaires de la même ligne que dans l’Ulobore Walc-
kenaer. Mandibules courtes; lèvre d’un brun roossâtre , plus
large que longue. Abdomen obconique, élargi et un peu échancré
à sa base ; acuminé à sa partie postérieure , ayant à sa partie
antérieure deux petits tubercules coniques à sommet rougeâtre :
SUPPLÉMENT.
480
entre ces deux tubercules est une légère dépression ; et en ar-
rière de ceîles-ci, presque vers le milieu du corps , on aperçoit
quatre points blanchâtres, oblitérés, disposés en quadrilatère.
Filières latérales brunes , entièrement revêtues de poils courts.
Lucas , Eæpl. de VAlgér., p. 252 , PI. 15, fïg. 8.
On ne connaît que le mâle.
M. Lucas en a pris deux individus à la fin de juillet, entre
l’ancienne et la nouvelle Calle. Cette Aranéide se tient sur les
branches d’arbres , ses premières paires de pattes dirigées en
avant , et ses postérieures dirigées en arrière , et si rapprochées
entre elles , et son corps tellement collé contre l’écorce où elle se
tient immobile, qu’il est difficile de l’apercevoir. Lorsqu’on secoue
la branche d’arbre , elle se laisse tomber à terre , et s’enfuit avec
une extrême vivacité.
T. II, p. 230. Ajoutez cette nouvelle espèce que
M. Koch a fait connaître :
3 bis. XTlobore blanchâtre. (Uloàorus canescens.) 2 Long.
2 lign. 3/4.
Corselet gris brun, d’une couleur plus claire sur les côtés.
Poitrine blanche. Abdomen ovale, régulier sans rugosités ni
éminence ; d’un gris blanc sur le dos , noircissant un peu sur les
côtés. Pattes blanches tachées de noir. Yeux luisants, couleur
d’ambre jaune. Mandibules jaunâtres, luisantes, brunissant vers
l’extrémité.
Koch, Arachniden , XI , p. 164 , PL 395, fig. 957.
Nouveau-Monde. Amérique du sud. Colombie.
M. Koch dit que pour la forme, pour les yeux, pour les palpes,
elle est toute semblable à YUlobore Walckenaer , et seulement
un peu plus grande ; mais la rugosité de l’abdomen est dans
VUlobore Walckenaer un caractère important.
§ XLIV.
Genre LINYPHÏE.
T. II, p. 235.
Linyphia montana.
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Linyphia montana , Koch , Arachniden , PL 422, fig. 1038
INSECTES APTÈRES. 481
(le mâle, long. 2 lignes 1/2) ; fig. 1039 (la femelle, long. 3 lignes
à 3 lignes 1/2.
Trouvée dans le banal de Hongrie.
T. II, p. 247, n° 4 bis.
Linyphie gibbeüse. (Linyphia gibbosa.) Long. 4mill. 1/4,
larg., 2 mill.
Corselet étroit , allongé, piriforme, d’un rouge laque, luisant
et sombre. Mandibules allongées , grêles, rouge pâle. Yeux d’un
noir brillant; les intermédiaires antérieurs écartés , et plus gros
que les intermédiaires postérieurs; yeux latéraux presque sur
la même ligne que les intermédiaires antérieurs. Pattes anté»
rieures d’un brun rougeâtre uniforme , et pattes postérieures
d’un jaune pâle. Abdomen ovoïde , beaucoup plus grand que le
corselet, d’un brun sombre , plus clair sur le dos que sur les
parties latérales , qui sont presque noires, très-gibbeuses, et
fortement relevées en cône oblique, de manière que son axe longi-
tudinal forme , avec le plan de position de l’Àranéide , un angle
d’environ quarante degrés ; il en résulte que les filières , placées
sous le ventre , sont beaucoup plus près du vertébral que de
l’extrémité postérieure de l’abdomen. Le dos a plusieurs taches
argentées , bordées de noir, qui toutes obliquent vers la région
médiane, à l’exception cependant de la plus postérieure qui est
transverse ; en dessous , le ventre est d’un brun livide , et il
présente aussi quelques taches argentées, mais oblitérées et
peu distinctes.
Lucas, Expi. de VAlgér ., p. 254, PI. 15, fig. 9.
Trouvée en Algérie, dans les premiers jours de novembre, dans
les environs du cercle de La Calle. Rare, très-agile ; elle ramasse
ses pattes et contrefait le mort lorsqu’on la touche.
T. II, p. 249.
Linyphia frutetorum .
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Linyghia frutetorum , Koch , Arachniden , t. XII , p. 123 ,
PI. 1044 (le mâle) , 1045 (la femelle) , 1046 variété du mâle , à
abdomen entièrement brun, toute la figure jaune du dos est obli-
térée; il ne reste que des points jaunes à la partie antérieure,
proche du corselet.
Aptères, tome iv.
31
SUPPLÉMENT.
482
T. Il, p. 258.
Linyfhie gloutonne. ( Linyphia manâucula.) Long. 2 lign.
Corselet rouge brun. Poitrine rouge brun avec une raie longi-
tudinale et des taches latérales noires, mandibules, mâchoires et
lèvres rougâtres. Pattes et palpes d’un rouge brun. Pattes 1,2,
4 , 3. Abdomen oviforme , d’un rouge brun avec une suite de
chevrons blanchâtres , et sur le dos et sur les côtés une ligne
jaunâtre en dessus, et d’un rouge brun en dessous.
Manduculus limatus , Blackwall , Trans . of the Linn. soc.,
vol. 18, p. 667, London and Edinburgh philosophical Maga-
zine and Journal o f science , 11, p. 110 et 411. — Researches
in zoology.
Le corselet est large, ovale, convexe, glabre et rugueux comme
une peau de chagrin. Les yeux sont placés sur une partie très-
élevée et arrondie de la tête : il y a un sillon à la partie posté-
rieure ; les mandibules sont très-fortes , coniques, convexes , di-
vergentes à leur extrémité. La lèvre est triangulaire ; les mâ-
choires sont inclinées sur la lèvre ; les tarses sont terminés par
trois griffes , les supérieures pectinées. Le mâle ressemble à la
femelle ; il est seulement plus petit ; ses organes sexuels sont
développés en septembre.
Cette espèce a été trouvée sous les pierres et sur des buissons
dans les bois.
M. Blackwall, qui en a fait un genre , indique lui-même sa
grande affinité avec la Linyphia tenebricola de M. Wider.
T. II, p. 266.
Linyphie dorée. ( Linyphia aurulenta.) 2 Long. 3 lign. 1/4.
Corselet, mandibules , palpes et pattes de couleur fauve. Ab-
domen noir, couleur d’or, luisant sur le dos avec une raie noire
rameuse à la partie postérieure qui présente un chevron, et un
ovale doré , entouré de noir.
Linyphia aurulenta , Koch, Arachniden , PI. 425, fig. 1049.
Nouveau-Monde. Archipel d’Amérique. Ile Saint-Thomas.
Cette petite espèce , selon M. Koch , ressemble beaucoup par
la forme à la Linyphia triangularis.
INSECTES APTÈRES.
483
T. II, p. 268.
Linyphie fastueuse. ( Linyphia fastuosa.) Long. 6 mill.,
îarg. 2 mill.
Les yeux sont noirs, les latéraux presque conjoints, sont placés
sur l’alignement des postérieurs. Corselet étroit , allongé , piri-
forme , d’un rouge sombre , uniforme et luisant ; mandibules
presque verticales , très-renflées à leur base , d’un rouge violacé
sombre. Mâchoires glabres , d’un noir foncé brillant. Pattes al-
longées fines, d’un brun jaunâtre ainsique les palpes. Abdomen
ovoïde, relevé et grossissant à sa partie postérieure, d’un noir
violacé luisant; ayant deux longues taches latérales testacées ,
irrégulièrement découpées , disposées longitudinalement , et
dont le côté externe projette des branches linéiformes obliques
qui s’étendent jusqu’aux côtés du ventre ; une ligne ondulée et
transverse marie ces deux taches au-dessus de sa partie anale ;
en dessous, le corps est d’un noir bronzé sans taches et entière-
ment noir. Filières courtes , noires.
Lucas, Expi. de VAlg., p. 255, PI. 16, fig. 1.
Par la longueur relative de ses pattes, qui sont dans l’ordre
suivant, 4, 1, 2, 3, cette espèce semble s’éloigner du genre Li-
nyphie pour se rapprocher des Théridions.
En Algérie , dans les grandes herbes. Prise en juin aux envi-
rons de Tlemcen.
T. II, p. 268. A la synonymie de la
Linyphia maxillosa ,
Ajoutez :
Pachygnatha Listeri, Koch, Arachniden , XII, 142, PI. 430,
fig. 1064 (le mâle 2 lign., la femelle 3 lign.).
Selon M. Koch, on trouve en Allemagne cette espèce en hiver,
quand l’hiver est doux.
T. II, p. 269.
Linyphia Degerii.
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Koch, Arachniden , Xll , 143 , PI. 430, fig. 1065 ( le mâle ,
long. 1 lign. 1/2 ; la femelle, 1 lign. 3/4.
484 SUPPLÉMENT.
T. II, p. 270, n° 21 bis.
Linyphie a trois raies. ( Linyphia tristriata. ) 5 Long.
2 lign. 3/4.
Corselet et mandibules d’un jaune rougeâtre; trois lignes
noires longitudinales sur le corselet. Abdomen ovale , allongé ,
de couleur cendrée , entouré d’une bande jaune sur les côtés , et
dans le milieu ayant une suite de chevrons disposés longitudina-
lement depuis le corselet jusqu'aux filières, et formée par des
petites raies à la suite les unes des autres , composant une double
ligne longitudinale très-rapprochée. Palpés et pattes d’un jaune
d’ocre.
Pachygnatha tristriata , Koch , Arachniden , XII, 145, fig.
1066, une femelle. — Pachygnatha xanthostoma, Koch, Ara-
chniden , XII , 148 , PI. 436, fig. 1068 (le mâle) , fig. 1069 (la fe-
melle).
D’Amérique, en Pensylvanie.
Cette espèce ressemble beaucoup à la Linyphie maxilleuse , et
semble n’en différer que par la grandeur.
T. II, p. 270. A la synonymie de
Linyphia ClercMi ,
Ajoutez :
Koch, Arachniden , XII, 146, PL 430, fig. 107.
La figure donnée par M. Koch la rapproche beaucoup de a
Linyphie globuleuse. Voyez p. 272, n° 27.
T. II, p. 273.
Linyphia thoracica.
A la synonymie de cette espèce ajoutez :
Linyphia circumflexa , Koch, Arachniden , PL 426 (le mâle,
long. 4 lignes l/4de Bavière) (la femelle 3 lignes, selon M.Wider).
T. II, p. 273.
Linyphia tigrina .
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Linyphia scepium, Koch, Ubersicht des Arachnidens System ,
1 heft. p. 10 , depuis Mita tigrina , PL 1 , fig. 12. — Wider,
INSECTES APTÈRES.
485
PI. 7, fig. 10 .—Mita tigrina, Koch ,Arachn., XII, 130, PI. 426,
fi g. 1051 (le mâle 1 lign. 3/4), fig. 1052 (la femelle, 2 lignes 1/2).
Les organes du mâle dans cette espèce sont très-gros ; ce qui
caractérise le genre Mita , selon M. Koch.
T. II, p. 274.
LinypMa buculenta.
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
LinypMa terricola, Koch , Arachniden , XII , 125, PI. 425,
fig. 1047 (le mâle, 1 lign. 1/4), fig. 1048 (la femelle, 1 lign. 3/4).
La planche corrige le texte.
Trouvée près de Carlsbad en Bohême , et aussi en Bavière.
T. II , p. 280.
LinypMa cincta.
Je crois que c’est à cette espèce qu’on doit rapporter
Aranea notata , Linné, Fauna suecica , 2e édition , p. 489,
n° 2008 ; ibid., System, nat., edit. 12, p. 1033, n° 19.
Voici la remarquable description que Linné donne
de son Aranea notata placée par lui immédiatement
après la montana .
Ar. notata. Abdomen subglobosum , magnitudinis seminis
cracœ , supra fuscum , macula ad basin subrotunda , dein
ovali , tum lineari , demum lineari, utrinque lineœ quatuor,
T. II , p. 281.
LinypMa pratensis.
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
LinypMa pratensis, Koch, Arachniden , XU, 121, PI. 423,
fig. 1043 (femelle, long. 1 1/4).
§ XLY.
Genre THÉRIDIOJN .
T. II, p. 288, n° 4 bis.
Théridion rayé de rouge. ( Theridion rufolineatum.) Long.
4 mill., larg. 3/4 de mill.
Corselet large, d’un beau jaune pâle et luisant, glabre et bordé
SUPPLÉMENT.
486
latéralement de noir, présentant dans son milieu une bande lon-
gitudinale ayant la forme d’une clepsydre, d’un brun rou-
geâtre vif ; du centre rayonnent des lignes fines et rouges.
Yeux d’un noir brillant, avec les latéraux postérieurs sur la
même ligne que les latéraux antérieurs. Pattes et palpes jaunes
avec les articulations brunes. Longueur relative des pattes,
1, 4 , 2 et 3. Abdomen ovalaire, ayant dans sa partie mé-
diane une grande tache longitudinale en forme de feuille denti-
culée, d’un brun rougeâtre , plus clair sur sa longueur médiane,
et noire sur les bords.
Lucas, Expi. de l’Alg ., p. 260.
Prise à Cadous , dans les environs d’Alger.
T. Il , p. 298. A la synonymie du
Theridion sisyphum.
Ajoutez :
Theridion lunatum , Koch , Arachniden , XII, 137, PI. 429,
fig. 1060 (variété du mâle) , fig. 1061 (la femelle).
T. II , p. 299.
Theridion nervosum.
Ajoutez à la synonymie de cette espèce :
Lucas, Explor. de V Algérie, p. 261.
Prise en juin , aux environs de Constantine sous les pierres.
Rare dans ce pays.
T. Il, p. 304.
Theridion vicinal. ( Theridion vicinum.) Long. 7 mill.,
larg. 3 mill.
Corselet jaune bordé latéralement de noir, avec une tache
brune projetant des rayonnements. Yeux noirs, les intermé-
diaires postérieurs plus gros et un peu plus écartés que les inter-
médiaires antérieurs. Mandibules courtes, verticales, d’un brun
roussâtre , ainsi que les mâchoires et la lèvre. Poitrine d’un
brun bronzé brillant. Pattes jaunes safranées , teintées de brun
foncé aux articulations ; longueur relative, 1, 4, 2, 3. Abdomen
large, ovale, un peu déprimé en dessus, d’un blanc jaunâtre
sale , fortement réticulé en brun , ayant sur le d&s une grande
tache feuilliforme , à bords dentelés et noirâtres , qui se résume
INSECTES APTÈRES,
487
postérieurement en une ligne fine d’un brun livide, laquelle
projette de chaque côté trois lignes obliquant en arrière , d’un
brun livide qui simulent les nervures d’une feuille : une
bande transversale noirâtre , un peu recourbée en arrière et in-
terrompue dans son milieu , occupe le bord antérieur de l’ab-
domen, dont le dessous, plus sombre que le dessus, présente
une bande ventrale brune bordée de blanc pâle.
Lucas, Expi. deVAlg., p. 261, PL 17. fig. 3.
Cette Aranéide construit sous les pierres et les rochers une
toile à réseaux très-lâches : elle est très-agile ; prise, aux en-
virons de Constantine, dans les premiers jours de mai.
Celte espèce et la suivante, les plus gros Théridions que
M. Lucas ait vus en Algérie, semblent les rapprocher tous deux
du Theridium grossum trouvé en Morée (voyez t. II, p. 328), et
alors elles appartiendraient à la deuxième famille, aux Trian-
gulilabes.
N. B. Les planches des Théridions, du travail de M. Lucassur
les Aranéides d’Algérie, ne sont pasencore publiées; cequi m’ôte
les moyens d’assigner, avec une parfaite certitude, la place que
ces espèces occupent dans ma classification.
T. II, p. 304.
Théridion mandibulaïre. ( Theridion mandihulare.) Long.
4 mill. 1/2 , larg. 1 miîl. 1/2 $ .
Étroite, allongée. Corselet safrané foncé, luisant. Yeux noirs,
les intermédiaires antérieurs et postérieurs très-gros , et for-
mant un carré presque parfait. Mandibules longues, robustes,
dirigées en avant, très-divergentes, armées de deux épines au
côté interne , et terminées par un long crochet fortement re-
courbé. Pattes allongées, fines, d’un jaune safrané uniforme. Ab-
domen ovale, très-bombé en dessus, et d’un blanc sale, ayant
sur le dos une grande tache oblongue festonnée sur ses bords ,
d’un noir varié de gris et de blanc , sur le milieu de laquelle est
une autre tache en forme de trèfle, d’un brun rougeâtre; une
tache triangulaire blanche située au-dessus du trèfle , et deux
petites macules jumelles obliquant en sens inverse au-dessous
de la môme ligne.
Lucas, Expi. de VAlg p. 260, PL 17, fig. \ .
Rencontré errante sur les chênes-lièges , vers les premiers
488 SUPPLÉMENT.
jours de janvier, dans les bois du lac Tonga, aux environs du
cercle de La Galle. Femelle inconnue.
T. II, p. 304.
Théridion ceinturé en blanc. ( Theridion albocinctum.)
Long. 7 mill. 4/2, larg. 3 mill. S ,
Le corselet, les mandibules*, les mâchoires, le sternum et les
pattes, jusqu’à l’extrémité du tibial, d’un brun rougeâtre très-
foncé, presque noir. Les yeux sont d’un noir brillant, les inter-
médiaires antérieurs un peu plus écartés que les intermédiaires
postérieurs. Pattes velues , luisantes, et métatarses jaunes. Lon-
gueur relative 4 , puis 4 et 2 presque égales, 3 la plus courte. Ab-
domen ovalaire très-gibbeux ou bombé, d’un brun cuivreux non
métallique, finement moucheté de noir, entouré d’une bande
blanchâtre profondément découpée du côté interne, et présentant
sur le dos sept taches de la même couleur, une antérieure large ,
transversale , en forme de chevrons , les six autres disposées en
trois paires successives , dont la dernière n’est séparée que par
un mince filet ; ces taches sont ovalaires et obliquent l’une vers
l’autre à chaque paire. Le ventre a une ligne blanche terminée
postérieurement en fer de hallebarde.
Lucas, Expi. de VAlg ., PI. 16, fig. 4.
Trouvé aux environs du camp de Sétif en juin.
T. II , p. 305, n° 13 bis.
Théridion a six taches blanches. ( Theridion sexalbomacula -
tum. ) Long. 2 mill. 1/2 , larg. 1 mill. s .
Corselet large, d’un jaunâtre foncé et luisant. Yeux noirs, les
intermédiaires antérieurs plus gros que les intermédiaires pos-
térieurs , et formant avec ceux-ci un carré plus long que large.
Mâchoires, lèvre, poitrine, noires. Abdomen ovoïde , la partie
antérieure largement arrondie et légèrement acuminée à son
extrémité postérieure, d’un bleu noirâtre foncé et luisant, ayant
sur le dos deux lignes transversales de taches blanches. Lon-
gueur relative des pattes 4 et 4 presque égales , ensuite 2 et 3.
Lucas, Expi. d'Alg., p. 265, PI. 17, fig. 8.
Trouvé en juin dans les environs de Gonstantine.
INSECTES APTÈRES.
489
T. II , p. 305. A la synonymie du
Theridion pictum
Ajoutez :
Koch, Arachniden , XII , 139 , PI. 429, fig. 1062 (le mâle) ,
fig. 1063 (la femelle).
Ibid. Au nom du
Theridion denticulatum
Ajoutez :
PI. 21, fig. 3 de l’Atlas de cet ouvrage,
et à la synonymie ajoutez :
Theridion varians , Koch , Arachniden , XII , PI. 428, fig.
1057 (le mâle) , fig. 1056 (la femelle).
T. II, p. 306, n° 14 bis.
Theridion bordé de noir. ( Theridion nigro-marginatum. )
Long. 6 milh, larg. 2 mill. 1/2.
Corselet d’un jaune safran, bordé de noir. Abdomen ovalaire,
bombé , très-relevé à la partie antérieure , d’un noir violacé en
dessus, entouré de blanc et ayant une bande longitudinale à
bords latéraux dentelés, blanche sur son milieu; le blanc des
côtés de l’abdomen, également dentelé, donne à l’ensemble du
dessin dorsal la forme d’une feuille noire, côté ou nervure cen-
trale blanche ; le dessous de l’abdomen est d’un blanc sale, varié
et tacheté de brun livide. Les pattes sont d’un jaune foncé an-
nelé de brun noirâtre. Longueur relative 1, 4, 2, 3.
Lucas, Expi. de VAlg p. 258, PL 16, fig. 7.
Aux environs d’Alger. — Pris dans les grandes herbes en
juillet.
T. II , p. 306, n° 34 bis.
Theridion a points noirs. ( Theridion nigro-punctatum .)
Long. 3 mill. 1/2 , larg. 1 mill. $ .
Corselet d’un jaune safrané. Yeux d’un noir brillant; les in-
termédiaires postérieurs plus gros et un peu plus écartés que les
intermédiaires antérieurs, et formant un carré presque parfait.
SUPPLÉMENT.
490
Pattes et palpes d’un jaune très-pâle. Longueur relative des
pattes 1 et 4, presque égales, 2, 3. Abdomen globuleux, à limbe
orbiculaire, légèrement déprimé en dessus, jaunâtre et teinté de
brun clair vers son milieu ; il présente une large bande médiane
droite, blanche et coupée au milieu par une autre bande égale-
ment droite et blanche , mais plus étroite , transversale, et dont
les extrémités n’atteignent pas les bords latéraux de l’abdomen ;
ces deux bandes forment une croix, dont les branches anté-
rieures et postérieures sont larges , et les latérales étroites; l’es-
pace compris entre chaque branche est d’un brun rougeâtre. Les
filières sont jaunes et entourées de petites taches noires.
Lucas, Expi. deVAlg ., p. 266, PI. 16, fig. 6.
Trouvé une seule fois dans les grandes herbes , aux environs
d’Alger, en hiver.
T. II, p. 309, n° 16.
Theridion tinctum.
A la synonymie de cette espèce ajoutez :
Theridion varions , Koch , Arachniden , XII , 136 , PL 428,
fig. 1058.
M. Koch confond à tort cette Aranéide avec d’autres décrites
par M. Hahn , qui sont des espèces différentes.
T. II , p. 315.
Theridion sombre. ( Theridion luctuosum. ) Long.
3 mill. 1/2 , larg. 2 mill.
Corselet d’un brun noirâtre très-foncé et teinté de rouge vif au
milieu. Yeux d’un noir brillant , les intermédiaires antérieurs
forment avec les intermédiaires postérieurs un carré presque par-
fait. Abdomen ovalaire très-bombé, noir verdâtre tant en dessus
qu’en dessous; il porte sur son bord antérieur un gros point jaune,
et un pareil point sur son milieu. Pattes d’un jaune safrané uni-
forme. Longueur relative 1,4, 2, 3.
Lucas, Expi. de VAlg ., t. II, p. 263, PI. 17, fig. 5.
Pris aux environs de Constantine. Rare.
T. II , p» 315.
20 ter. Theridion argus. ( Theridion argus.) Long. 2 mill. 1/2,
larg. 1 mill.
Corselet d’un brun violacé foncé , noirâtre , pointillé , luisant ,
INSECTES APTÈRES. 491
large et carré à sa partie antérieure. Yeux noirs. Abdomen large,
bombé , presque globuleux , d’un brun foncé , verdâtre , et légè-
rement teinté de jaune ; porte une bande médiane composée de
trois taches d’un jaune très-pàle. Pattes assez robustes , d’un
brun rougeâtre foncé, teinté de jaune à l’extrémité du fémoral,
et d’un jaune vif depuis leur origine jusques et y compris l’extré-
mité de l’exinguinal.
Lucas, Expi. de X Alg ., p. 263, PI. 17, fig. 5.
T. II, p. 319.
Theridion guttatum.
A la synonymie de cette espèce ajoutez :
Theridion reticulatum , Koch , Arachniden f XII , p. 136,
PI. 428, fig. 1059 (le mâle).
Trouvée à Carlstad en Bohême.
T. II, p. 324. A la synonymie du
Theridion signatum
Ajoutez :
Plurolithus pallipes , Koch , Arachniden , t. XII, p. 98 , PI.
418, fig. 1026.
T. II, p. 325, n° 33 bis.
Theridion punique. ( Theridion punicum.)
Corselet cordiforme, arrondi. Yeux entourés de brun. Man-
dibules, mâchoires et lèvres jaunes; pattes testacées. Longueur
relative 1, 2, 4,3. Abdomen ovale, testacé, ayant sur le milieu
du dos une large bande longitudinale à bords latéraux dentelés ,
formant quatre ou cinq losanges transversaux, dont le grand axe
augmente , et l’extrémité diminue vers la partie postérieure de
l’abdomen. Sur chaque côté latéral est une double bande macu-
laire réunie par son extrémité antérieure à celle du milieu du
dos ; en dessous , il est brun maculé de testacé à sa base. Les
filières sont courtes et jaunâtres.
Variété. Le corselet varie du brun rougeâtre au jaune pâle,
l’abdomen du brun noirâtre au brun livide, ou noir luisant,
avec des taches blanches ou testacées.
Lucas, Expi. de X Alg., p. 256, PI. 16, fig. 3.
492 SUPPLÉMENT.
C’est le Théridion le plus commun en Algérie. Pendant
l’été et l’automne cette Aranéide se retire dans les maisons.
T. II, p. 326.
Théridion blanchâtre. ( Théridion alhens. ) Long. 1 lign. 3/4.
La lèvre est triangulaire et pointue à son sommet.
Les mâchoires étroites , tronquées obliquement à leurs côtés
extérieurs , inclinées sur la lèvre.
Pattes 1, 4, 2, 3. Trois griffes.
Abdomen légèrement velu, projeté sur le corselet, blanchâtre,
mais avec un ovale oblique formé par des lignes noires de
chaque côté de la ligne médiane à la partie antérieure. Les or-
ganes sexuels sont noirs. Les yeux sont placés sur des taches
noires à la partie antérieure du corselet ; les intermédiaires for-
ment un carré ; les yeux latéraux sont rapprochés , contigus et
placés sur une légère élévation.
Théridion albens , Blackwall , Trans. of the Linn. soc.,
1841 , in-4°, t. XVIII, p. 627, n° 14.
Pris en juillet 1837 , dans un jardin , sur des groseilliers à
.Hendre-ilouse , près Lianrwst»
T. II, p. 325.
Théridion taché de jaune. ( Théridion flavo-maculatum .)
Long. 7 mill. 1/2 , larg. 3 mill.
Abdomen brun avec des taches jaunes , gros , très-bombé ,
d’un brun chocolat foncé , et représentant trois lignes jaunes
transversales , rapprochées l’une de l’autre , occupant son bord
intérieur ; immédiatement au-dessous et vers le milieu de la der-
nière ligne est une tache triangulaire , également jaune , et cou-
pée dans son milieu par un trait longitudinal brun ; après cette
tache viennent deux points jumeaux ronds , qui sont immédia-
tement suivis de deux bandes longitudinales et parallèles, com-
posées chacune de trois grandes taches obliques , ovalaires , si-
mulant trois chevrons interrompus au sommet ; ces taches dimi-
nuent de grandeur de la première à la dernière ; enfin une
autre tache, en forme de fer de flèche, dont la pointe est dirigée
en avant , termine le milieu du dessus du dos , dont les côtés sont
couverts par trois grandes macules arrondies; toutes ces taches
sont jaunes et réticulées en brun. Les filières sont jaunes. Pattes
INSECTES APTÈRES. 493
et palpes jaunâtres , annelées de brun, allongées, robustes. Lon-
gueur 1, 4 et 2, presque égales , 3.
Lucas, Expi. de VAlg ., p. 257, PL 17, fig. 4.
En Algérie; fait sa ponte en juillet, dans les encoignures des
murailles. M. Lucas incline à penser que ce n’est qu’une variété
duThéridion punique.
T. II, p. 325.
38 ter. Théridion a lunules fauves. (Theridion fulvo-lunula-
tum. ) Long. 7 mill., larg. 3 mill.
Corselet large, ovalaire, velu, d’un jaune safrané luisant, avec
les rayons qui partent de la fossule dorsale, rougeâtres. Yeux
jaunes , à l’exception des intermédiaires antérieurs , qui sont
d’un brun foncé , très-ramassés , les intermédiaires postérieurs
plus gros que les intermédiaires antérieurs , et le carré de ces
yeux intermédiaires beaucoup plus large que long. Mandibules
d’un jaune roussâtre. Pattes et palpes jaunes, velus. Pattes ro-
bustes, allongées, première paire beaucoup plus longue, ensuite
4, 2, 3. Abdomen ovalaire, d’un brun noirâtre sombre, très-velu,
ayant à sa partie antérieure une large lunule transversale, fauve,
au-dessous de laquelle sont cinq grosses taches rondes de ia
même couleur, disposées en croix romaine. Le dessous est fauve,
avec les filières assez saillantes , jaunâtres.
Lucas, Expi. de VAlg., p. 267, PL 17, fig. 9.
«Cette espèce , dit M. Lucas , diffère de toutes les autres par
les pattes très-allongées , et par ses yeux beaucoup plus gros ,
et disposés sur deux bandes rapprochées l’une de l’autre et
presque parallèles ; le duvet qui la recouvre est aussi beaucoup
plus long et plus épais. » Il aurait pu ajouter que cette espèce est
aussi une des plus grandes de ce genre qu’il ait prises en Al-
gérie. Il l’a trouvée aux environs d’Oran pendant l’hiver ; elle
avait tendu une toile lâche et très-irrégulière parmi les Cha -
mœrops humilis .
T. II, p. 326.
34 bis. Théridion érythrope. ( Theridion erythropus.) Long.
2 mill. 1/4, larg. 1 mill. t/4.
Corselet luisant et glabre , d’un brun rougeâtre très-prononcé
sur les côtés ; milieu d’un jaune safrané vif. Poitrine glabre ,
494 SUPPLÉMENT.
d’un noir brillant. Yeux disposés sur une tache noire, quadri-
forme ils sont d’un noir brillant : le carré que forment les
intermédiaires antérieurs et postérieurs , plus long que large.
Abdomen ovalaire, large, bombé , d’un brun rougeâtre sombre;
il porte sur son extrémité postérieure une large tache ondulée
jaune , à laquelle viennent aboutir de chaque côté deux lignes
étroites , irrégulièrement longitudinales et parallèles , de la
même couleur. Pattes et palpes d’un jaune safrané vif, hérissés
de poils rougeâtres.
Lucas , Expi. deVAlg ., p.265, PI. 17, fig. 7.
Celte espèce tend sa toile dans les grandes forêts de lièges du
lac Tonga , parmi les grandes herbes , pendant l’été.
T. II, p. 326.
34 bis. Théridion rufipède. ( Theridion rufipes.) Long. 4 mill.,
larg. 1 mill.
Corselet , palpes , mâchoires, lèvre , poitrine, d’un rouge sa-
frané très-vif et luisant. Yeux noirâtres, les intermédiaires an-
térieurs plus gros que les intermédiaires postérieurs. L’abdomen
d’un brun jaunâtre très-velu, présente dans son milieu, de
chaque bord latéral , une tache irrégulière blanche, transverse
et entourée de noir, et sur son extrémité postérieure une autre
tache également blanche et bordée de noir, mais disposée longi-
tudinalement , et se prolongeant , en diminuant de diamètre ,
jusqu’à la partie anale. En dessous, il est d’un brun jaunâtre im-
maculé. Pattes 1 et 4 presque égales , ensuite 2 et 3 hérissées
de poils rougâtres.
Lucas, Expi. de VAlg., p. 263, PI. 16, fig. 5.
T, II, p. 327.
Théridion a corselet rouge. ( Theridion rufithorax.)
Corselet et mandibules glabres, rouge luisant. Yeux d’un noir
brillant, les intermédiaires postérieurs plus gros et un peu plus
serrés que les intermédiaires et antérieurs. Mâchoires d’un brun
foncé. Pattes et palpes d’un jaune foncé , teintés de rouge aux ar-
ticulations. Longueur relative des pattes 1 et 4 presque égales , la
seconde est ensuite la plus longue. Abdomen d’un jaune poin-
tillé de blanc sur les côtés et en dessous. Sur le dos est une
grande tache ondulée, en forme de feuille, d’un brun jaunâtre :
INSECTES APTÈRES. 495
cette tache est bordée de blanc, et son milieu est orné antérieu-
rement de trois paires de taches jumelles blanches, allongées,
qui se succèdent longitudinalement , et postérieurement de trois
taches transversales également allongées et disposées longitudi-
nalement, mais qui diminuent de longueur de la première à la
dernière. Quatre points bruns , disposés en quadrilatères , occu-
pent le milieu du dos. Ventre brun ; filières légèrement teintées
de jaune.
Lucas , Expi. de VAlg ., p. 259, PI. 16, fig. 8.
Prise aux environs de Philippeville à la fin de mars.
T. II, p. 327.
37. Théridion bicolore. ( Theridion hicolor.) Long. 2 miil. 2/3,
larg. 2 mill.
D’un rouge foncé uniforme. Abdomen très-gibbeux, noir, lui-
sant, couvert de points creux visibles à l’œil nu. Yeux d’un noir
brillant, les intermédiaires postérieurs plus gros et plus écartés
que les intermédiaires antérieurs : l’ensemble des yeux forme un
carré beaucoup plus long que large. Filières jaunâtres. La qua-
trième paire de pattes est la plus longue , ensuite 1,2, 3.
Lucbs , Expi. de VAlg., p. 268, PL 16, fig. 9.
Prise en hiver, sous les pierres, dans les environs d’Alger et
d’Oran.
M. Lucas dit; Par sa couleur, cette espèce ressemble , à s’y
méprendre , à la Linyphia delicatula (Linyphie mignonne, t. II ,
p. 271, n° 24) , et à la Linyphia hicolor, dont l’une est d’Europe
et l’autre du Chili. Nous ne connaissons pas cette dernière es-
pèce qui appartient à l’ouvrage de M. Gay sur le Chili , et nous
n’avons pas la figure de la Théridion bicolore sous les yeux;
mais , d’après sa description, nous soupçonnons que notre Thé-
ridion Priape , auprès duquel nous plaçons cette espèce , pour-
rait bien en être le mâle.
T. II, p. 329, n° 39 ter. Ajoutez Fespèce suivante :
Théridion phaeope. ( Theridion phaeopus. ) s 3/4 de
ligne, ? 1 ligne.
Corselet noir, arrondi. Abdomen noir, globuleux, renflé et
surmontant la partie postérieure du corselet, ayant des points
enfoncés sur le dos. Pattes courtes , d’un rouge brun.
496 SUPPLÉMENT.
Micryphantes phaoepus , Koch, Arachniden , XII, 151, PI.
431, fig. 1071 (le mâle) , 1072 (la femelle).
Micryphantes astutatius $ , Koch, Arachniden , XII, 153 ,
PI. 432, fig. 1073.
Variété à hanches plus claires , un jeune.
Le Micryphantes astutatius a été trouvé aux environs de P%a-
tisbonne , dans les mousses , en hiver et au printemps.
Cette espèce ressemble beaucoup , par les couleurs , à Y Argus
laminatus , mais elle en diffère par la forme.
T. II, p. 332.
43. Théridion a. crochet. ( Theridion uncinatum.) Long. 3
mill., larg. 1 mill. $ .
Corselet, mâchoires et lèvre d’un brun rougeâtre , foncé , lui-
sant. Yeux portés sur une protubérance de la tête, très-relevée
et verticale , d’un noir brillant, et formant un carré plus large
que long. Pattes et palpes allongées , menus , jaune pâle uni-
forme. Abdomen ovoïde, très-bombé à sa partie antérieure, et
d’un noir verdâtre teinté de brun , parsemé de taches de points
blancs , tant en dessus qu’en dessous , ayant sur le milieu du dos
un fort tubercule conique légèrement dirigé en arrière. Filières
noirâtres , qui occupent la partie médiane du dessous de l’ab-
domen , formant avec le corselet un angle d’environ quarante-
cinq degrés.
Lucas, Expi. de VAlg ., p. 267, PI. 17, fig. 2.
Trouvée une seule fois dans les grandes herbes , dans Boud-
jarra , aux environs d’Alger.
T. II, p. 332. A la synonymie du
Theridion variegatus
Ajoutez :
Theridion callens, Blackwall, Trans. ofthe Linn. soc.y in-4°,
t. XVIII, p. 627 à 629.
M. Blackwall a dit :
Les yeux sont placés sur une tache noire, les antérieurs du
carré intermédiaire sur une proéminence du corselet , les laté-
raux rapprochés et sur une éminence commune à tous deux.
Pattes 1, 4, 2, 3. Les deux tubercules sont noirs sur le front et
d’un jaune pâle derrière. La couleur de la partie antérieure
INSECTES APTÈRES. 497
de l’abdomen en avant des tubercules est noirâtre , et derrière
ces tubercules il y a deux raies noires transverses liées entre
elles par une tache. Long, i ligne 3/4.
Ce Théridion, ajoute encore M. Blackwall, qui a une forte affi-
nité avec le Théridion aphane de M. Walckenaer, construit un
cocon en forme de ballon , dont le diamètre est d’une ligne trois
quarts. Il est composé d’une soie fine formant un tissu léger ; sa
couleur estd’un brun pâle ; il est au milieu d’une toile irrégulière,
composée de fils d’un brun rougeâtre foncé ; plusieurs des soies de
la toile se réunissent au sommet du cocon , mais laissant un inter-
valle à l’ouverture , de manière que les jeunes Aranèides en
puissent sortir; ces soies étant agglutinées dans le reste de leur
longueur, forment une tige qui varie depuis 1 ligne 1/2 de long
jusqu’à 6 lignes : c’est par cette tige que le cocon adhère à la
pierre ou au fragment de roche où l’Aranéide l’a fixé , et c’est
sur cette tige qu’il se trouve porté, ressemblant ainsi à un petit
champignon. Les œufs de cette Araignée , si on les compare à
sa petitesse , sont très-gros; ils sont seulement au nombre de
cinq ou six , globuleux , non agglutinés et d’une couleur brune.
M. Blackwall n’a pas trouvé de mâle.
Il a pris et observé cette espèce dans les bois de la partie oc-
cidentale du Denbighshire.
T. II, p. 336.
46 bis. Théridion aux pattes pales. ( Théridion pailipes. )
Long. 6 mill., larg. 2 mil!. $ .
Corselet d’un brun noirâtre foncé et luisant. Yeux d’un noir
brillant, portés sur des tubercules ou éminences du corselet. Les
intermédiaires postérieurs très-écartés l’un de l’autre ; les laté-
raux conjoints portés sur un même tubercule; les intermédiaires
portés sur deux tubercules allongés, sur chacun desquels sont
disposés les latéraux antérieurs et postérieurs du carré intermé-
diaire. Les yeux latéraux sont plus rapprochés de la ligne des
antérieurs que de celle des postérieurs. Abdomen oblong, cy-
lindriforme, glabre, d’un brun violacé luisant foncé, bordé la-
téralement par une ligne de taches fauves , dont la première ou
l'antérieure est allongée, linéiforme et un peu courbée en lunule ;
un peu au dessus du milieu du dos sont deux taches en crois-
sant, dirigées en avant, également fauves et disposées sur une
Aptères, tome iv. 32
SUPPLÉMENT.
498
ligne transverse; ces deux taches sont précédées et suivies de
deux points jumeaux de la même couleur, dont l’ensemble forme
un quadrilatère très-allongé. Les pattes, pour leur longueur re-
lative, sont dans l’ordre suivant, 1, 4, 2, 3. Elles sont épineuses,
fines et allongées, d’un vert olive.
Linyphia pallipes , Lucas, Expi. de l’Alg. , p. 255, PL 16 ,
fig. 1.
Trouvée en Algérie , sous [des pierres humides , près du lac
Tonga.
§ XL VL
T. Il , p. 337 et 344 à 374 et 508.
Genre ARGUS.
M. Blackwall a Tait un bon travail sur les petites
espèces d’Aranéides qui se trouvent sous les pierres,
à terre , sur les feuilles ou dans les cavités des arbres,
que je comprenais autrefois dans les Théridions et les
Linyphies , et que j'ai toutes renfermées dans mon
genre Argus. M. Blackwall , doué d uo grand talent
d'observation, a établi plusieurs genres dans ces ani-
malcules qu'il décrit avec précision , mais il n'a donné
aucune figure, ce qui empêche d’établir la synonymie
des espèces qu'il a décrites avec un degré suffisant de
certitude.
Pour les genres Walckenaera et Neriene qu’il a
formés , il renvoie au London and Edinburgh philo-
sophical Magazine and Journal of science % vol. III,
p. 105,106. — * Researches of zoology, p. 314, 315.
Pour Wériëne, id., vol. III, p. 187 et 188. - — îd.,
Researches , p. 362 à 363.
Les noms d’espèces qu’il a décrites dans les Tran-
sactions of the Linnean society , vol. XVIII, p. 629,
sont :
Walckenaera punctata, W. turgida ; W. atra (probablement
INSECTES APTÈRES.
499
le Theridium acuminatum, de Wider) ; JF. bifrons ; JF.parva ;
JF. humilis; JF. apicata ; JF. pumila; JF. picina ; JV. Ne -
moralis.
Les Neriene munda , N. errans , N . sylvatica , IV. pu il a, N .
gracilis, N. parva, N. r libella. La Neriene abnormis a beau-
coup d’analogie avec lesLinyphies par Sa disposition de ses yeux.
N. variegata , N. dubia ( M. Blackwall ne connaît que le
mâle de cette dernière espèce et serait tenté de le placer dans les
Théridions). N. dubiosa, N. gibbosa; les mâles de cette espèce,
ainsi que ceux de plusieurs autres, ont des protubérances sur le
corselet et appartiennent à notre famille des Mélicérides, t. II ,
p. 361.
Dans les Linyphies il décrit :
Linyphia cauia , espèce commune qui construit dans les angles
des murs, en dehors comme en dedans des maisons, dans les creux
des arbres, sous les bancs, une toile étendue, horizontale,
mince , avec des fils qui y aboutissent en formant divers angles.
L. vivax (peut-être la Linyphia globosa de Wider), L. syl-
vatica (analogue du Linyphia pratensis de Wider), L. rubra ,
L. insignis , L. fasca , L . Claytonœ , L. obscur a , L. gracilis.
Presque toutes ces Aranéides ont les organes du
mâle développés au commencement de l’hiver, d’où je
conclus qu elle doivent être plus commîmes et peut-
être plus grosses dans les pays froids.
Le genre Manduculus de M. Blackwall ( London and Edin-
burgh Philosophical Magazine , vol. III , p. 110-111 ; liesear -
ches in Zoology , p. 358-359) appartient encore à notre genre
Argus ; il ne contient qu’une seule espèce : Manduculus limatus
( Transact . ofthe Linnean society , vol. XVII I, p. 667), et paraît
être la môme espèce que la Linyphia tenebricola de Wider
(p. 267, t. XVIII , fig. 2).
Nous profiterons de quelques-unes des observations
de M. Blackwall pour introduire quelques réformes
dans notre classification du genre Argus, pour le com-
pléter, comme nous avons fait pour les Linyphies
et les Théridions ; mais on ne pourra déterminer avec
SUPPLÉMENT.
500
certitude la synonymie de ces petites espèces d’Ara-
néides que par de bonnes figures et par des études spé-
ciales et comparatives de chacune d’elles.
T. I, p. 630 et t. II, p. 337-344.
Il faut réunir dans le genre Argus la famille des
Drasses phytophiles et celle des Théridions dictynes.
D’après les excellentes remarques de M. Blackwall ,
qui fait de ces deux familles un genre sous le nom
d’EüGATis , nous établirons une nouvelle famille que
nous placerons en tête du genre Argus , t. II , p. 445 ,
avant la famille des Érigones : nous caractérisons cette
nouvelle famille ainsi :
Famille des ERGATIDES. ( Ergatides .)
Yeux huit, presque égaux, placés sur deux lignes transverses
à la partie antérieure du corselet; les intermédiaires
figurant un carré , les latéraux très-rapprochés entre
eux sur un tubercule commun oblique.
Lèvre subtriangulaire.
Mâchoires peu allongées , inclinées sur la lèvre, convexe à
leur base, arrondies à leur sommet, fortement creu-
sées à leurs côtés internes.
Pattes courtes, médiocres, la première paire la plus longue,
la seconde ou la quatrième ensuite, la troisième la
plus courte ; tarses à trois griffes, les deux supérieures
pectinées l’inférieure courbée à la base.
Les espèces de cette famille sont :
Argus bienfaisant. ( Argus benignum.)
Theridion benignum , Walck., ffist. nat. des Aranéides »
fasc. Y, p. 8 , fig. 1. — Id. , Hist. nat . des Ins. Apt t. Il,
p. 340. — Drassus parvulus, Biackwal Researchesin Zoology,
p. 337. Ibid., Ergatis benigna, Blackwall, Descriptions ofnew
species of spiders, Transactions of the Linnean society , vol.
XVIII, p. 608. — Clubiona parvula , Blackwall, The London
and Edinburgh Magazine and Journal of Sciences , vol .3, p.437.
INSECTES APTÈRES. 50l
Dictyna benigna , Koch, Die Arachniden , vol. III, p. 27,
pl. 83, fig. 184-5.
M. Blackwall a mis de jeunes femelles de cette Aranéide dans
un vase sous verre ; il a introduit des mâles adultes , et les a vus
s’accoupler avec l’organe des palpes. Il a séparé ces mâles aus-
sitôt après l’accouplement , et les femelles ont fait leurs cocons
lenticulaires ou aplatis, où elles ont déposé depuis 10 jusqu’à
30 œufs d’un jaune pâle. M. Blackwall regarde avec raison cette
observation comme une complète réfutation de l’idée deTrévi-
ranus, adoptée par Savigny, par laquelle on considère les palpes
des mâles d’Araignées comme des organes excitateurs mais non
générateurs (p. 439).
Trouvée en mai , en Angleterre , dans le parc de Frafford ,
près de Manchester, et dansOakland, dans le Denbighshire.
Argus caché. [Argus latens.)
Ergatis latens , Blackwall, Trans. of the Linnean soc., voh
XVIII, p. 608. Dictyna latens , Koch, Die Arachniden ,
t. III, p. 29, pl. 83, fig. 186. — Theridion latens , Walck., Hist.
nat. des ins. aptères , t. II, p. 341. Cette Aranéide a la première
paire de pattes la plus longue , la quatrième ensuite , ce qui néces-
site une division dans la famille des Ergatis.
Argus vert. (Argus viridissimus.)
Drassus viridissimus, Walck., Hist. nat. des ins. aptères ,
t. I , p. 631. — Ergatis viridissima , Blackwall, Trans. of the
Linn. soc., t. XVIII, p. 608.
Argus jaune. (Argus flavescens.)
Argus flavescens , Walck., Hist. nat. des ins. aptères , t. I,
p. 632. — Ergatis flavescens , Blackwall, Trans. of the Linn.
soc., vol. XVIII, p. 608.
J’avais indiqué les rapports de ces Aranéides avec les Drasses
phytophiles, t. II , p. 341 et 343.
T. Il, p. 346.
3. Argus épisinoïde. ( Argus episinoides.) Long. 4 millim ,
larg. 2 millim. 1/2.
Corselet très-large et cordiforme , prolongé en avant à sa partie
antérieure et recouvrant les mandibules , ce qui oblige à regarder
en dessous pour voir les yeux; couleur brun rougeâtre foncé et
SUPPLÉMENT.
502
luisant; les mandibules, courtes et obliquement rentrées, s’ap-
puient sur l’extrémité des mâchoires, qui, elles-mêmes, sont for-
tement inclinées sur la lèvre ; les yeux sont d’un noir brillant, dis-
posés sur deux lignes courbées en avant, forment une espèce de
lunule; les antérieurs du carré intermédiaire sont un peu plus
écartés entre eux que les postérieurs, et les latéraux ne sont pas
conjoints , mais écartés entre eux par un espace égal à un peu
plus de la moitié du diamètre d’un œil ; les pattes postérieures
sont plus longues que les antérieures ; poitrine, ventre et filières
noirs. Abdomen d’un noir luisant, globuleux, large, renflé, ar-
rondi antérieurement , et brusquement terminé en pointe aiguë
à son extrémité postérieure ; sur le milieu du dos est un sillon
longitudinal.
Le mâle ne diffère de la femelle que par ses pattes , plus allon-
gées; son abdomen, plus étroit et moins renflé ; les palpes sont
moins allongés, et le digital est court, très-renflé, bi-épineux à
sa partie antérieure.
Theridion acuminatum , Lucas , Explor. de VAlgér ., p. 268,
pl. 17, fig. 10.
Commune dans toute l’Algérie ; se lient pendant l’hiver dans
un petit cocon de soie blanche à tissu assez lâche, qu’elle se
fabrique pour passer la mauvaise saison , tandis que pendant le
printemps et l’été elle est errante.
M. Lucas, lorsqu’il a nommé cette espèce Theridion acumi-
natum., a oublié que ce nom avait été déjà imposé, par M. Wider,
à notre Argus acuminatum (t. Il, p. 371). Pour le nom que j’ai
imposé à cette Aranéicîe, j’ai eu égard à celte remarque de
M. Lucas , qui dit : « Ce Theridion a les plus grandes affinités
avec les Episines. »
T. II, p. 350.
8. Argus formivorus.
Je crois devoir rapporter à cette espèce :
Theridion fuscum de M. Blackwall , Descript. of new species
of spiders , Trans. of the Linn. soc., vol. XVIII , p. 626, n° 13 ;
long. 3/4 de ligne
Voici en abrégé la description de M. Blackwall.
Abdomen sub-gîobuleux , un peu déprimé ou couvert d’un
duvet brillant, se projetant beaucoup sur le corselet, d’un brun
rougeâtre avec des taches plus foncées ; les tarses sont terminés
INSECTES APTÈRES.
503
par trois griffes, dont les deux supérieures sont courbes et pec-
tinées, et l’inférieure fléchie à sa base; les yeux latéraux sont
contigus et placés obliquement.
Des femelles de cette espèce ont été trouvées en novembre et
décembre 1837, sur des chemins de fer, sous des pierres , près de
Llanrwst.
T. II , p. 351 , n° 8 bis.
C’est dans les Argus trapézigères et près de l’Argus
formivore qu’on doit placer la Hahnia pusilla de
M. \i.Qoh,vdrachniden, t. VIII, p. 61, pl. 270, fig. 637
et 638 (la femelle ) et le Hahnia pratensis, pl. 271,
fig. 639.
T. II, p. 353. Après le n° 9 ou
L’ Argus graminicolis ,
Ajoutez :
10 bis. Argus laminé. ( Argus laminatus.) p Long. 1 lig.
Corselet d’un brun olivâtre; abdomen globuleux, d’une cou-
leur brun foncé uniforme; pattes et palpes de couleur pâle,
sans annelures.
Micryphantes laminatus , Koch, Arachniden, fig. 1070,
très-semblable à l’Argus graminicolis , mais le bandeau est moins
grand.
T. Il , p. 353. A la synonymie de
Argus tràpézoïde. ( Argus trapezoïdes .)
Ajoutez :
Walckenaera punctata , Blackwall. Long. 1 lig. 1/4.
11 y a une espèce de sillon dans la ligne médiane de la région
des yeux postérieurs ; le corselet a des points nombreux sur ses
bords, et d’autres qui forment des rayons vers son centre; la
poitrine large, en cœur, est également ponctuée; les mâchoires
inclinées sur la lèvre, qui est semi-circulaire ; ces mâchoires sont,
ainsi que les mandibules, d’un brun foncé avec une légère teinte
de rouge; trois griffes terminent les pattes , les supérieures sont
courbes et pectinées; les yeux latéraux sont Ses plus gros. Ab-
domen oviforme, bombé, noir et brillant; les organes sexuels
504 SUPPLÉMENT.
sont proéminents, d’un rouge brun ; les plaques pulmonaires sont
d’un jaune sale.
Des femelles de cette espèce ont été prises sous des pierres, en
mai 1838.
M. Blackwall ne parle pas du mâle.
T. II, j). 361.
Dons ce genre Argus, à la suite de îa famille des
Micryphantes il faut encore établir une nouvelle fa-
mille qui sera ainsi caractérisée :
Famille des AGÉNÉLIDES. ( Agenelides .)
Yeux sur deux lignes parallèles courbées en avant, les in-
termédiaires de la ligne antérieure plus petits ; les la-
téraux plus gros.
Lèvre courte , carrée ou semi-circulaire , plus large à sa
base.
Mâchoires courtes, convexes à leur base, arrondies à leur
extrémité , inclinées sur la lèvre.
Pattes propres à la course, la première la plus longue, la se-
conde ensuite, la troisième est la plus courte ; tarses
terminés par trois griffes dont les supérieures sont
pectinées.
Aranéides se cachant sous les pierres , et courant à terre
dans les prairies, les lieux humides.
Dans cette famille entre :
Argus fuyard. ( Argus celans.) Long. 2 lign.
Agelena celans , BSackwalî , Trans. of the Linn. soc. ,
t. XVIÏ1 , p. 624.
Yeux sur deux lignes parallèles courbées en avant , les intermé-
diaires de la ligne antérieure les plus petits, les yeux latéraux
les plus gros ; les mâchoires courtes , convexes à leur base , arron-
dies à leur extrémité , inclinées sur la lèvre , qui est presque
carrée , plus large à sa base qu’à son extrémité ; pattes 4, i, 2, 3 ;
le tibia et le métatarse ont deux séries de piquants de chaque
côté de leur partie inférieure ; les pattes sont terminées par deux
griffes pectinees; les palpes ont une pçtite griffe courbée à leur
extrémité.
INSECTES APTÈRES.
505
L’abdomen estoviforme, grossissant un peu vers son extrémité,
velu, bombé, se projetant sur le corselet , à dos bombé, d’un
brun foncé avec des poils d’un brun rougeâtre et jaunâtre entre-
mêlé , et dans le milieu du dos s'étend une bande longitudinale
obscure, dentée d’un rouge brun; le ventre est jaune, avec li-
gnes longitudinales fines peu marquées de couleur plus foncée ;
les filières supérieures sont courtes et ne ressemblent pas à celles
des Agélènes; le mâle ressemble à la femelle , mais il est plus
petit; ses organes sexuels, d’un rouge brun, sont très-compli-
qués; ils sont développés en août. Cette espèce est agile, couve
sur terre et s’enfuit sous les pierres.
T. II, p. 361.
Voici comment M. Blackwal! caractérise son genre
Walckenaera, qui renferme des espèces déjà décrites
dans ma deuxième et dans ma troisième famille des Ar-
gus, et qui, peut-être, doit former une famille distincte.
Famille WALCKENAERA.
Yeux au nombre de huit, inégaux, disposés par paires sur
l’extrémité antérieure du corselet qui est allongée et
pointue. Les yeux intermédiaires formant un quadri-
latère dont le côté antérieur est le plus petit , les yeux
latéraux rapprochés sont les plus gros , les yeux anté-
rieurs du carré intermédiaire sont les plus petits.
Mâchoires fortes, courbées ou arrondies au côté extérieur,
dilatées à leur base , entourant la lèvre.
Lèvre courte, large, semi - circulaire , bombée à l’extré-
mité , semi-circulaire.
Faites robustes, les paires antérieures et postérieures sont
les plus longues et égales en longueur dans les femelles,
la troisième paire est la plus courte.
Voici les espèces décrites par M. Blackwall, et plu-
sieurs aussi par nous qui appartiennent à ce genre :
T. II, p. 36! .
Argus montagnard. ( Argus montanus.)
Les mandibules renfoncées, inclinées vers le sternum, qui est en
506 SUPPLÉMENT.
cœur; lèvre semi-circulaire ; mâchoires courtes , bombées à leur
base, inclinées sur la lèvre; pattes et palpes bruns; pattes 4, 1,
2, 3; deux onglets pectinés, le troisième courbé à sa base; yeux
courbés en avant sur deux lignes parallèles , les latéraux placés
sur une commune éminence , rapprochés entre eux et plus gros
que les autres, les yeux intermédiaires de la ligne antérieure
sont les plus petits de tous; l’abdomen est court, large, couvert
de poils courts et denses, bombé sur le dos et se projetant en
avant sur le corselet , d’une couleur brun noirâtre sale parsemé
de taches obscures d’un brun jaunâtre plus apparent sur les
côtés ; le ventre est plus pâle.
Agelena montana, Blackwall, Trans. of the Linn. soc.,
t. XVIII, p. 622.
Trouvée sous les pierres, en février 1837, sur le Gall-y-Rhyg ,
montagne du Denbighshire, près Llanrwst.
T. Il, p. 361.
Argus industrieux. ( Argus navus.) Long. 3/4 de lig.
Très-brun; mâchoires courtes, convexes à leur base, arron-
dies à leur extrémité et inclinées sur la lèvre, qui est presque
carrée, plus large à sa base ; sternum en cœur, glabre et brillant;
les bords du corselet et la base de la lèvre sont d’un brun plus
sombre ; pattes 4, 1, 2,3; tarses terminés par deux griffes pecti-
nées; yeux sur deux lignes transverses courbées en avant; les
yeux latéraux sont les plus gros , les intermédiaires de la ligne
antérieure les plus petits; abdomen couleur de suie , revêtu de
poils denses, courts, ovale, grossissant un peu vers son extré-
mité , à dos bombé se projetant sur le corselet.
Agelena nava , Blackwall, Trans. of the Linnean soc.,
t. XVIII, p. 622.
On rencontre les femelles sur les routes, près des ornières,
des ports , dans les pâturages ; les femelles y sont communes ,
mais le mâle n’a été trouvé que dans l’automne , sous une pierre
enfoncée dans la terre.
T. II, p. 361.
24 bis. Argus humble. ( Argus humilis.) 3/4 de lig.
Noirâtre ; pattes et palpes d’un rouge brun ; pattes postérieures,
dans le mâle , sensiblement plus allongées que dans la femelle;
INSECTES APTÈRES. 507
corselet glabre , relevé derrière les yeux , avec une éminence
dans la ligne médiane.
Walchenaera humilis , Blackwall, Phil. trans., t. XVIII,
p. 636, n° 23.
Prise en octobre, sous une ardoise et dans des rails de chemins
de fer.
T. Il, p. 361.
Argus couleur de poix. ( Argus picinus. ) 4/5 d’une ligne, ç?
Mâle noirâtre ; pattes d’un rouge brun ; la quatrième paire de
pattes un peu plus longue que les autres ; le corselet ayant à sa
partie antérieure une éminence obtuse divisée en deux par un
large sillon; mâchoires inclinées sur la lèvre , qui est semi-circu-
laire et proéminente à son extrémité ; une des paires d’yeux est
placée sur le sommet de l’élévation frontale ; une autre paire
située plus bas sur le front , est le plus court côté du trapèze
qu elle forme avec l’autre paire ; ces yeux antérieurs sont les
plus petits de tous , les latéraux sont rapprochés et contigus ;
l’abdomen est oviforme . à dos convexe , d’un brun noir.
JValchenaera picina , Blackwall, Trans. of the Linn. soc.,
p. 640, n° 26.
Prise en janvier dans les environs de Manchester, et en février
près Llanrwst. Femelle inconnue.
T. II, p. 361.
Argus forestier. ( Argus nemoralis.) Long. 3/4 de ligne j .
Co selet du mâle ayant à la partie antérieure une élévation
divisée en deux segments par un sillon transversal; deux yeux
sont placés sur le segment inférieur, et deux autres en avant sur
le front : ceux-ci sont les plus rapprochés et les plus petits , et
forment un trapèze dont le côté antérieur est le plus petit ; man-
dibules, mâchoires et lèvre brunes. Abdomen noirâtre, grossis-
sant à sa partie postérieure , d’un brun noir ; pattes 4 et 1 les plus
longues.
Walchenaera nemoralis, Blackwall, Trans. of the Linn.
soc., vol. XVIII, p. 641, n° 27.
Le mâle a été trouvé sous les pierres , dans les bois de Llan-
rwst.
508 SUPPLÉMENT.
T. II, p. 362.
25 bis. Argus noir. ( Argus ater.) Long. 3/4 de ligne,
Noir; lèvre semi-circulaire, proéminente à son extrémité;
mâchoires très-inclinées; mandibules, mâchoires, palpes et
pattes brunes ; deux élévations obtuses dans le mâle ; pattes ,
leur longueur relative, 4 et 1, presque égales ensuite , 2, 3.
Walckenaera atra , Blackwall , Trans. of the Linnean soc.,
vol, XVIII, p. 631.
Pris sous les pierres humides en mai. Conférez cette espèce
avec notre Argus biscuspidatus , t. II, n° 37.
T. II, p. 363.
26 bis. Argus petit. {Argus parvus.) Long. 3/4 de ligne.
Brun ; abdomen ovoïde, de couleur plus foncée ; corselet à tête
bituberculée dans le mâle; lèvre semi-circulaire , proéminente à
son extrémité ; mâchoires inclinées sur la lèvre.
Walckenaera parc a , Blackwall, Tr ., vol. XVIII, p. 635.
Trouvé sur les rails en décembre et janvier.
T. II, p. 363.
26 bis. Argus pygmé. {Argus pumilus.) Long. 4/5 de ligne.
Corselet, mandibules , mâchoires , lèvre et poitrine , pattes et
palpes d’un rouge brun foncé; pattes 4, 2, 1 et 3, ces deux der-
nières beaucoup plus courtes ; abdomen oviforme, convexe, noir
brillant.
Dans le mâle, la partie antérieure du corselet est relevée et sé-
parés en deux tubercules obtus par un sillon.
Walckenaera pumila, Blackwall , Trans . of the Linn. soc.,
vol. XVIII, p. 639.
Cette Aranéide se cache sous les pierres humides , dans les
pâturages; prise près de Llanrwst.
T. II, p. 366.
Argus parallelus. 1 ligne.
C’est peut-être la
Walckenaera turgida, 4/5 de ligne, de Blackwall, Trans. of
the Linn , soc., 1841, vol XVIII, p. 630, n° 17,
INSECTES APTÈRES. 509
L’abdomen est oviforme , bombé sur le dos , d’une couleur
brune , avec des taches de brun plus foncé ; le mâle est de cou-
leur plus foncée, et à la partie antérieure du corselet il a une
forte proéminence , dentée sur les côtés , sur laquelle les yeux
sont situés : immédiatement devant chacun des yeux de la paire
supérieure, est une protubérance obtuse.
Les mandibules sont brunes , les mâchoires plus pâles , la lèvre
d’un brun foncé , les pattes et les palpes d’un rouge brun.
Des individus de la Walckenaera turgida ont été trouvés, en
octobre 1836, sous des pierres et des blocs de bois, dans les plan-
tations, à Crumpsall-Hall, près de Manchester.
T. II, p. 367.
33 bis. Argus mitre. (Argus apicatus .) )Pd*
Long. 5/6 de ligne.
Noirâtre ; mâchoires d’un rouge brun ; pattes d’un rouge brun,
à l’exception du tibia des deux pattes antérieures , qui sont d’un
brun foncé; longueur relative des pattes: 4, très-longues, en-
suite 1 et 2 , la troisième paire la plus courte ; abdomen ovi-
forme , convexe.
Dans le mâle le corselet présente une élévation divisée trans-
versalement en deux parties ; le segment postérieur, qui a sur
son sommet une paire d’yeux , est le plus allongé et le plus
obtus ; le segment inférieur est pourvu d’un petit tubercule co-
nique surmonté de deux petites éminences rebroussées.
Walchenaera apicata , Blackwall, Trans. ofthe Linn. socn
t. XVIII, p. 637.
Trouvé sur des rails , en novembre, près Llanrwst.
T. II, p. 369. A la synonymie de
L'Argus elongatus
Ajoutez :
ÏV alckenaer a bicolor , Black wal Fs Descript . of new species of
spiders, dans les Trans. ofthe Linn. soc., t. XVIII , p. 635.
Longueur 1/14 de pouce; pattes antérieures 1/11; troisième
paire 1/16 ; la première et la quatrième paires sont les plus lon-
gues; les bifurcations du corselet sont peu élevées.
Trouvé en juillet 1836, près de Llanrwst.
Les organes du mâle sont parfaitement développés en juillet ;
510 SUPPLÉMENT.
mandibules , mâchoires et lèvre brunes , noirâtres ; corselet à tête
bituberculée.
T. II, p. 368.
Argus capuchonné. {Argus cucullatus.)
Ajoutez à la synonymie :
Walchenaera hiemalis , Blackwall, Linn. soc., t. XVIIÏ,
p. 632.
Long, de la femelle 1/13 de pouce.
Les mandibules et les mâchoires sont d’un brun noir, la lèvre
d’une couleur plus foncée. La femelle n'a qu’une légère échan-
crure à la partie postérieure du corselet. Le mâle est plus petit
et se fait remarquer par sa large échancrure à la tête ; derrière
chacune des parties proéminentes est une paire d’yeux.
Trouvée en grand nombre , courant dans des prairies , près de
Llanrwst , en décembre 1836 et en janvier 1837.
T. II, p. 370.
Argus bifide. {Argus bifrons.) j Long. 3/4 de ligne.
Walckenaera bifrons , Blackwail’sZtescnpt of new species of
spiders , Trans. of the Linn. soc., 1841, vol. XVIII, in-4°,
p. 634, n° 20.
Mâle brun ; pattes et pieds jaunâtres , avec un grand tubercule
perpendiculaire obtus , bilobé. L’abdomen est d’un brun foncé ,
aspect soyeux.
Trouvé en juin 1838 , dans des pâturages de grandes herbes ,
dans les bois de Gwydir, près Bettws-y-Coed , Caernarvonshire.
Nous avons voulu indiquer de suite la place que nous
paraissent devoir occuper , dans notre classification,
toutes les espèces du genre JValckenaera . Nous ferons
de même pour le genre que M. Blackwall a établi qui
fait partie de notre genre Argus, et pour cela il faut
rétrograder et revenir au T. Il , p. 361.
Le genre Nériëne de M. Blackwall (décrit dans le
London and Edinburgh Philosophie al Magazine
and Journal of science , vol. III, p. 187, 188 et dans
INSECTES APTÈRES. 5li
Researches in zoology , p. 362, 363) s’éloigne trop peu
de son genre TValckenaerci pour en être séparé , et la
plupart des espèces appartiennent à la deuxième race
des Micryphantes , celle des Trapézigères. Si l’on for-
mait de ce genre Nériëne une nouvelle famille dans
les Argus, voici comme elle serait, selon nous, carac-
térisée :
2 bis. Famille NÊRIÉNIDES. ( Neriënides .)
Corselet renflé à sa partie postérieure et dont le renflement
est divisé en deux par un sillon.
Yeux intermédiaires formant un trapèze dont le côté ante-
rieur est le plus petit.
Lèvre semi-circulaire, bombée à son extrémité.
Mâchoires fortes et dilatées à l’insertion des palpes, incli-
nées sur la lèvre.
Pattes ’ la première et la quatrième paires les plus longues ;
tarses terminés par trois griffes dont les supérieures
sont pectinées.
Abdomen oviforme, se projetant par sa partie antérieure
fortement sur le corselet.
Arânéides petites, à couleurs obscures, se tenant sous les
pierres , sur terre ou dans l’herbe et les plantes basses.
Nous allons décrire toutes les espèces que M. Black-
wal! a placées dans ce genre :
Argus luisant. ( Argus mundus.) Long. î lig. 1/2. ci*
Mâle : corselet, mandibules, mâchoires , lèvre, poitrine d’un
rouge brun; yeux antérieurs plus petits; pattes et palpes d’un
rouge pâle. Abdomen d’un brun noir brillant.
Neriene munda, Blackwall , Trans vol. XVIII , p. 643.
Dans l’herbe des bois. Les organes sexuels sont développés en
mai
Argus errant. ( Argus errans. ) Long, 1 lig. 1/3.
Corselet, mâchoires et lèvre bruns ; pattes et palpes d’un rouge
SUPPLÉMENT.
512
brun. Abdomen oviforme , un peu convexe , d’un brun verdâtre
obscur, avec une suite de chevrons d’un jaune brun sur le milieu
du dos. Le mâle semblable , mais plus petit.
Neriene errans , Blackwall, Trans., vol. XVIII, p. 643.
Pris à terre sur des rails.
Argus routier. ( Argus viarius.) Long. 1 lig. 1/5. <j*
Mâle : yeux antérieurs intermédiaires très-petits; corselet
brun ; abdomen noirâtre ; filières d’un jaune pâle obscur.
Neriene maria , Blackwall, t. XVIII, Trans., p. 645.
Pris au milieu d’un sentier en mai.
Argus sombre. ( Argus pullus.) Long. ! lig. 1/10. d*
Mâle : corselet d’un brun foncé ; mandibules , mâchoires et
lèvre d’un rouge brun; poitrine brune, avec des points plus
foncés; pattes et palpes d’un rouge brun; abdomen d’un jaune
brun avec des points et des raies plus foncés.
Neriene pulla , Blackwall , Trans., p. 646.
Trouvé sur des rails. L’organe sexuel est développé en juin.
Argus grêle. {Argus gracilis.) Long. 1 lign.
Noirâtre; abdomen ovale, allongé, étroit; palpes d’un vert
foncé obscur. Le mâle et la femelle diffèrent.
Neriene gracilis, Blackwall, Trans., p. 646.
Les deux sexes ont été pris sur un rail en automne.
Argus minime. ( Argus minimus.) Long. 1/2 lig.
Mâle : corselet brun; abdomen brun foncé.
Neriene parva , Blackwall, Trans., p. 648.
Prise sur un rail en janvier; les organes sexuels étant déve-
loppés.
Argus anormal. (Argus abnormis.) Long. 1 lig. 4/5 ou 2 lig.
AT
Corselet, mâchoires et ièvre d’un rouge brun. Abdomen brun,
marbré de taches plus foncées; les couleurs du mâle sont plus
vives , les pieds antérieurs et postérieurs plus longs : la quatrième
paire de pattes est la plus longue ; les mâchoires sont presque
droites et se rapprochent de celles des Linyphies; la lèvre est
semi-circulaire et bombée à son extrémité; les yeux sont placés
sur des taches noires.
INSECTES APTÈRES. 513
Neriëne abnormis , Blackwall, Trans., vol. XVIil, p. 649.
Trouvé en octobre sous les pierres. Par sa bouche, par ses yeux,
cette espèce paraît devoir être reportée dans la deuxième race
de la deuxième famille des Linyphies, celle des Théridionides,
voyez t. II, p. 267. Dans tous les cas il est certain que cette
espèce forme une liaison intime entre ces deux genres.
Argus varié. ( Argus variegatus.) Long. 1 lig. 1/5.
Corselet d’un jaune brun avec une suite de petites taches sur
les bords, et tache noire triangulaire près des yeux ; mandibules,
mâchoires, lèvre , poitrine d’un jaune brun ; pattes fines , d’un
jaune brun, annelées de noir; abdomen d’un jaune pâle , avec
une raie noire sur le milieu du dos, triangulaire à sa partie an-
térieure, rameuse à sa partie postérieure; à cette partie sont deux
petites séries de taches qui se réunissent près des filières. Le
mâle a les pattes antérieures plus allongées que les postérieures,
Neriene variegata, Blackwall, Trans., p. 650.
Trouvé en décembre, les organes sexuels du mâle, qui sont
très-compliqués , parfaitement développés , sous les pierres, sur
le Gallt-y-Rhyg, montagne voisine de Llanrwst.
Argus douteux. (Argus dubius .) Long. I lig.
Mâle : corselet, mandibules, mâchoires et lèvre d’un rouge
brun; abdomen noirâtre; les pattes antérieures et postérieures
peu allongées; mâchoires fortes, gibbeuses près de leur base et
s’élargissant vers leur extrémité, et n’étant que légèrement in-
clinées sur la lèvre, qui est semi-circulaire et bombée à sa
pointe ; abdomen oviforme , convexe.
Neriene dubia , Blackwall, Trans., p. 652.
Pris en octobre sur un rail. La femelle est inconnue. M. Black-
wall remarque que cette espèce pourrait bien appartenir au genre
Theridion.
Argus oibreux. [Argus gibhosm.) Long, i lig. 1/5.
D’un brun foncé; pattes et palpes d’un brun jaunâtre; les
pattes antérieures et postérieures peu allongées; le corselet est
ovale glabre , bombé dans son milieu, avec de légers sillons sur
les côtés qui rayonnent de la tête aux extrémités, et un enfonce-
ment plusprofond, longitudinal, dans la ligne médiane de la partie
postérieure. Le corselet du mâle est aussi gibbeüx dans le milieu.
Aptères, tome iv» 33
SUPPLÉMENT.
514
et entre cette éminence et les yeux, à la partie antérieure, est
une fossette profonde munie de poils denses et durs ; les mâ-
choires sont inclinées sur la lèvre, qui est semi-circulaire et
bombée à son extrémité.
Neriëne gibbosa , Blackwali, t. II, p. 653.
Trouvé sous les pierres, dans un pâturage humide , en mai ,
les organes sexuels du mâle étant parfaitement développés.
Argus rugueux. ( Argus tuberosus.) Long. 1 lig. a*
Le mâle d’un brun foncé ; pattes et palpes d’un jaune brun ;
corselet gibbeux dans son milieu , avec des sillons qui rayonnent
du centre à la circonférence , et un sillon longitudinal à la partie
postérieure; les mâchoires sont inclinées sur la lèvre, qui est
semi-circulaire et bombée à son extrémité. L’abdomen, oviforme,
est d’un brun obscur brillant; la longueur relative des pattes est
4, 1, 2 et 3: mais les pattes postérieures et antérieures sont peu
allongées.
Neriene tuberosa, Blackwali, Trans p. 654.
Pris sous une pierre dans une prairie humide.
T. II, p. 374.
Remarques sur les affinités du genre Argus.
Le genre Argus 5 par la petitesse des individus qui
le composent, par la similitude de ses formes générales,
de ses couleurs foncées et peu variées, et aussi par la
ressemblance de ses habitudes, semble constituer, en
masse, un genre bien tranché, et cependant il n’y en a
pas qui présente de plus singulières anomalies dans ses
caractères essentiels et génériques; puisque dans plu-
sieurs des familles de ce genre, les mâles, par la forme ,
les gibbosités ou tubercules de leur corselet et le place-
ment de leurs yeux, présentent des différences caracté-
ristiques si essentielles, qu'on placerait leurs femelles
dans des genres différents, si bonne savait pas qu'elles
appartiennent à la même espèce. C’est sous ce rap-
port que l’étude de ces petites Aranéides est particu-
INSECTES APTÈRES 515
lièrement curieuse et intéressante. Gomme les figures
ne peuvent suffire, et qu’à moins d’une grande perfec-
tion, elles sont d’un faible secours pour la distinction
d espèces aussi petites, j’ai cru devoir m’attacher à
reproduire , en les abrégeant , les descriptions que
MM. Blackwaîl, Wider et Koch en ont données,
afin d’en faciliter l’étude.
Ainsi que je Fai déjà dit, le genre Argus est étroi-
tement lié au genre Linyphie et au genre Théridion
par ses caractères génériques et par ses formes. Ce-
pendant, par leurs habitudes et leur manière de vivre,
cesAranéidesont plu s d’affinités encore avec les Drasses
et les Glubiones.
§ XL VII.
Genre ÉPISINE.
T. II, p. 376. A la description du mâle et de la fe-
melle que j’ai donnée de
L’Épisïne tronquée
Ajoutez :
Le mâle a 2 lig. de long , la femelle 2 lig. 1/2 ; son corselet est
d’un fauve brun ; il a une raie longitudinale fauve dorée sur le
milieu du dos , une autre sur les bords , et deux traits jaunes sur
les côtés. L’abdomen de la femelle a la même forme que celui du
mâle : il est élargi et comme tronqué à son extrémité , il a sur le
milieu du dos une raie brune dentée bordée de jaune , et les
côtés et la partie postérieure entourés d’une raie One jaune.
Fpisinus truncatus , Koch, Arachnides , X, 166, pl. 396,
Og. 958, le mâle, fig. 959, la femelle.
T. II , p. 376. A la synonymie ajoutez :
Fpisinus Algériens , Lucas , Exylor. de VAlgér ., p. 269, pl. 17,
fig. 11. Long. 4 mil!., larg. 1 miîi.
Corselet d’un jaune pâle , finement bordé de brun, avec une
bande médiane de cette dernière couleur, et sur chacun des
516 SUPPLÉMENT,
côtés latéraux une ligne courbe formée par des points bruns ;
yeux d’un noir brillant, le bandeau coupé par un sillon trans-
versal assez profond, et dont le bord inférieur recouvre la
naissance des mandibules; celles-ci sont d’un jaune légèrement
roussâtre, cylindriques, perpendiculaires, et un peu renOées à
leur base; mâchoires, lèvre et poitrine jaunes; palpes jaune
pâle, courts et terminés par un conjoncteur ovoïde très-gros;
pattes d’un jaune pâle, teintées de gris à l’extrémité du méta-
tarse et du tarse, fines ; première et quatrième paire longues,
presque égales, la deuxième beaucoup plus courte, et la troisième
la plus courte de toutes. Abdomen allongé, étroit à sa partie an-
térieure , grossissant à sa partie postérieure , figurant une pyra-
mide tétraèdre tronquée vers son sommet. Le dos est occupé par
une grande tache ayant la figure d’une pyramide tronquée à son
sommet, d’un jaune sombre , réticulée de brun ; ses côtés laté-
raux sont dessinés par une ligne un peu ondulée d'un brun
rouge assez vif, et son milieu par une bande longitudinale d’un
jaune verdâtre , projetant de chaque côté trois rameaux bruns
peu apparents ; les côtés de l'abdomen sont d’un jaune très-pâle ,
et teintés légèrement de jaune pâle.
« C’est à Koula , aux environs d’Alger, dit M. Lucas , que j’ai
rencontré, en janvier, cette espèce, qui est très-agile; je n’en ai
trouvé qu’un individu, que j’ai pris au pied des grandes herbes,
dans des lieux frais, humides et ombragés. Cette Àranéide est très-
vive et échappe facilement lorsqu’on veut s’en emparer. Espérant
trouver des femelles, j’ai cherché bien longtemps dans les mêmes
lieux où j’avais trouvé des mâles. »
Nous avons transcrit presqu’en entier la description de
M. Lucas , pour prouver que son Episinus Algériens n’est pas
une espèce différente de celle que nous avons décrite. M. Lucas
nous apprend qu’il existe une autre espèce du Chili qu’il nomme
Episinus Americanus ; celle-ci sera probablement décrite par
M. Nicolet dans l’ouvrage de M. Gay sur le Chili. Ma description
de Y Episinus truncatus renferme celle des deux sexes; je n’ai
fait figurer que le mâle, mais on a vu que M. Koch avait donné de-
puis des figures du mâle et de la femelle. Nous devons donc rec-
tifier l'erreur de M. Lucas, qui dit, p. 270, qu'on ne connaît
pas la femelle de Y Episinus truncatus .
INSECTES APTERES.
517
§ XL VIII.
Genre ARGYRONÈTE.
T. II, p. 380. Ajoutez à la synonymie :
Argyroneta aquatica , Koch, Arachniden , VIII, 60, pl. 269,
fig.636. M. Koch dit : le maie a 7 iig. et quelquefois plus ; la lon-
gueur de Sa femelle passe rarement 5 lig. 1/2. On a cherché, dans
la figure de M. Koch, à imiter la couleur Manche de l’Aranéide
lorsqu’elle est dans l’eau : on a mal réussi ; cela était facile; il fallait
la peindre avec de l’argent. Dans l’eau fraîche et claire, le corps
de cette Aranéide brille comme du vif-argent ; hors de l’eau, au
lieu d’être blanche , elle a au contraire une couleur sombre.
§ XLIX.
Genre MYGALE.
T. I, p, 230; t. II, p. 431; t. IV, p. 370.
Mygale antipodiéna.
Une bonne figure de cette Aranéide a été publiée dans le Dic-
tionnaire d'histoire naturelle de M. d’Orbigny, t. VIII, p. 503,
pî. 1, fig. 1 des planches d’Âranéidés. Elle a été dessinée sur
l’individu que nous avons décrit. On lui a donné le nom de My-
gale Quoyi.
La pl. 2 du même ouvrage donne sous le nom de Mygale avi-
cularia , la figure d’une grande Mygale que je crois être la My-
gale Blondii .
Si-
Genre SCYTODE.
T. I, p. 271; t. II, p. «7; t. IV, p. 385.
Scytodes thoracica,
A la synonymie de cette espèce ajoutez :
Pl. 1, fig. 2 des planches d’Araehnides du Dictionnaire d'his-
toire naturelle de d’Orbigny.
518
SUPPLÉMENT.
§ LL
Genre DÉIN OPE.
T. II, p. 457.
Déinope cylindrique. ( Deinopis cylindraceus.) Long. 9 lignes.
Couleur jaune brun, pattes très-longues d'un jaune sale. L’ab-
domen allongé, cylindrique, grossissant un peu à sa partie pos-
térieure.
Koch, Arachniden, XIII, 17, pl. 436, fig. 1089
Amérique méridionale. — Colombie.
S LU.
Genre MIRMÉCIE.
T. I, p. 385; t. Il, p. 462-, t. IV, p. 404.
Le Janus gibberosus „pde M. Koch est une Aranéide du genre
Myrmécie de la race des Trisectes ou à abdomen à trois divisions.
Il a 2 lignes 1/2 de long, l’abdomen brun et jaune, obscur comme
le corselet, tandis que le Janus melanocephalus (Koch ,
XIII y 22, pl. 436, fig. 1092) appartient évidemment au genre
Attus, à notre famille des Voltigeuses et doit être placé près de
ïAîlus formicoides. Cependant Y Attus melanocephalus n’a pas
les mandibules allongées et projetées en avant de Y Attus formi-
coides et semble ainsi être le passage entre le genre Myrmécie et
le genre Attus, et par la petite race des Attes formicoides établit
la liaison entre les genre Janus et Pyrophorus de M. Koch.
§ lui.
Genre ÉRÈSE.
T. I, p. 397 et 400; t. II, p. 463; t. IV, p. 407.
Érèse Fastueux. ( Eresus fastuosus.) çj Long. 2 lignes 1/2.
Un mâle. Corselet grand, arrondi, jaune clair avec deux traits
arqués noirs sur les côtés Abdomen arrondi, à dos noir entouré
d’un cercle jaune clair. Pattes fortes, anneJôes de jaune et de
noir. Filières très-allongées.
Dorceus fastuosus , Koch, XIII, 15, pl. 435, fig. 1088.
INSECTES APTÈRES.
519
De l’Afrique. — Du Sénégal.
liEresus imperialis a été trouvé par M. Lucas sur des feuilles
de cactus aux environs d’Qran.
T. I, p. 470; t. II, p. 464.
Le Toxeus maxülosus de M. Koch (XIII, 19, pl. 436, fig.
1090) ./est le mâle d’une Aranéide qui n’a que 3 lignes 1/4, mais
remarquable par ses fortes mandibules qui sont longues, épaisses
courbes et ont des crochets de même très-longs et à double cour-
bure, et par ses mandibules etleurs crochets ils rappellentceux du
mâle de la Tetragnatka extenso, ; mais la forme du corselet et
de l’abdomen ressemble à celle de YAllus formicoides, et ses lon-
gues pattes se rapprochent de celles du Déïnope. Je pense que
c’est un Altos, mais comme M. Koch n’a pu décrire la tête qui
est écrasée, on ne peut dire à quel genre cette Aranéide appar-
tient, encore moins créer avec elle un genre. Le corselet est
brun, l’abdomen de même couleur avec deux grandes taches à la
partie supérieure.
Cette Aranéide est délava.
T. I, p. 471 } t. II, p. 467.
D’après les observations de M. Koch, Die Arachniden, XIII,
24, pl. 436. fig. 1693 et 1695, et p. 29, fig. 1097 et 1698) sur les
Aranéides du groupe des Formicoides ou des Pyrophores , il
paraîtrait que les mâles n’acquièrent qu’avec l’âge leurs longues
mandibules avancées, et, en général, dans ces Aranéides les
deux sexes diffèrent peu dans le jeune âge. Il en est de môme
dans presque tous les genres d’ Aranéides.
A notre
Aîius formicoides
Ajoutez à la synonymie :
Pyrophorus semirufus , Koch, Arachniden, XIII, 24, pl. 437.
— Ubersicht des Arachniden s System , I, p. 29. Long. 21ig. 1/2
(le mâle).
Prise aux environs de Nuremberg.
L ' A tins Siciliensis / (Long. 2 lignes 1/2). Koch, XIII, p. 28,
pl. 427, fig. 1036 ( Pyrophorus Siciliensis ) et YAttus Tyrolensis ,
Koch, XIII, p. 26, pl. 437, fig. 1097 et 1098 (Pyrophorus Ty-
520 SUPPLÉMENT.
rolensis) ne sont aussi que des variétés d’âge et de sexe de VAt-
tus formicoides .
Attus Helvétique. [Aîtus Helveticus). Long. 2 lignes'
(sans ïes mandibules) <f.
Corselet rouge à sa partie postérieure, noir entre les yeux.
Abdomen cylindrique , bombé en bourrelet à sa partie antérieure,
rouge avec deux bandes transversales noires. Mandibules et on-
glets brun noir avec des taches verdâtres. Pattes rouges avec les
tarses maculés de noir.
Ptjrophorus Helveticus, Koch, Arachniden,XIll,25,\)\. 437,
fig. 1094.
Variété d’âge. Mandibules et onglet rougeâtres. Abdomen
noir, plus bombé à sa partie antérieure.
/d., XIII, p. 25, pî. 437, fig. 1094.
Cette espèce qui ressemble aux Formicoides a une tête plus
voûtée.
Pris à Dubendorf dans les environs de Zurich, en Suisse, et en
Italie.
M. Koch s’est évidemment trompé en indiquant la fig. 1094
comme l’Aranéide jeune de celle de la fig. 1095 ; c’est l'inverse,
puisque cette dernière est plus grande dans son ensemble et dans
toutes ses parties.
INSECTES APTÈRES.
521
§ LIV.
LISTE
DES NOMS DE GENRES ET DE LEURS SYNONYMES DANS L’ORDRE DES
ARANÉIDES , CLASSÉES D’APRÈS LEUR ORGANISATION ET LEURS
HABITUDES, AVEC L’iNDICATION DES VOLUMES DE CET OUVRAGE
OU ELLES SONT DÉCRITES.
T. I, p, 102; et t. ÏI, p. 512.
Le grand nombre d’espèces d’Aranéides décrites
dans ce supplément, et les nouveaux genres qu’il
contient, m’obligent , pour mettre plus d’ensemble
dans cet ouvrage, à présenter de nouveau avec les
changements nécessaires , et selon la série qui me pa-
raîtra la plus naturelle, les noms des genres que j’ai
cru devoir admettre, et que j’avais déjà donnés sous
une autre forme à la page 202 du premier volume.
Je ne rappellerai pas ce que j’ai dit dans mon intro-
duction sur l’impossibilité d’aligner dans une série
continue des êtres qui se tiennent par plusieurs rap-
ports différents; mais je ferai observer cependant que,
pour les Aranéides, cette difficulté n’existe que par
la nécessité où l’on est, pour obéir à la loi impérieuse
de toute bonne méthode , d’intercaler entre les Théra-
pîioses et les Araignées les genres qui parmi ces der-
nières ont moins de huit yeux , attendu que ces genres
se tiennent entre eux chacun par le caractère pri-
mordial du nombre de leurs yeux. Cependant, pour
le reste, ils tiennent, parleurs plus nombreuses et
leurs plus fortes affinités, aux genres qui ont huit
yeux; de sorte qu’on pourrait les annexer à divers
genres d’Aranéides très-différents de ceux dont on les
rapproche, en des considérant, comme des espèces dont
522 SUPPLÉMENT,
certains yeux ont été oblitérés. Mais ces suppositions
systématiques auxquels les naturalistes actuels sont
trop enclins, est destructive de toute méthode. Le
genre Nops , qui n’a que deux yeux , s'allie au genre
Desis , voisin des Drasses. Dans les Aranéides à six
yeux , les Dysdères et les Sêgestries tiennent des
Clubiones et des Tégénaires par leur conformation
comme par leurs habitudes. Le genre Scytode appar-
tient encore plus particulièrement aux Théridions .
Le genre Ecobe est presque une Linyphie , et le genre
Bach est un Pholque dont les yeux intermédiaires
sont oblitérés; le genre Sicaire , sauf les yeux , pour-
rait être rangé dans les Olios ou dans les Thomises .
Mais après cette section des Araignées binoculées et
sénoculées , la série des genres d’Aranéides octoculèes
présente assez de régularité.
Les genres dont nous allons présenter les noms sont
les seuls que , dans l’intérêt de la science, nous ayons
cru devoir établir ou adopter ; nous ne pouvons consi-
dérer comme génériques les caractères secondaires qui
nous ont servis pour établir nos sections , c’cst-à-dire
les subdivisions des genres en familles et en races.
Cependant, pour la facilité de l’étude et Fintelligence
des ouvrages qui ont été publiés sur les Aranéides,
nous donnons ici la liste et la synonymie de nos genres,
et, de même que dans la liste que nous avons donnée
précédemment , nous marquerons les pages des vo-
lumes de cette histoire naturelle des insectes aptères
qui en traitent. Enfin, ainsi quedans le tableau des Ara-
néides du t. I, p. 202, nous essayerons de réunir sous
une même dénomination les genres qui se rapprochent
le plus sous le rapport de l’industrie et de l’instinct.
INSECTES APTÈRES.
523
I.
THÉRAPHOSES. I, 203; II, 426; IV, 369.
Mandibules articulées horizontalement.
Yeux au nombre de huit.
Les Latébrîcoles.
Se cachant sous les pierres, dans les troncs d’arbres, ou les
grandes feuilles des plantes dures , ou dans les trous creusés
dans le sol.
Mygale ( Ctenize , Tarantula ).
h
202.
II,
426.
IV,
369, 377.
Olétère ( Alypus , Ctenize ).
i,
243.
II,
431.
Calommate ( Paschyloeelis , Actinopus)
•
11,
432.
Acanthodon.
11,
434.
Cyrtocéfhale.
IV,
374.
Sphohros ! (Paschyloeelis , Actino- )
bPHODROS | pus, CratosceUs)' 1
h
246.
IV,
372.
Missulène ( Eriodon ).
h
252.
II,
440.
Filistate ( Teratodes ).
h
254,
II,
440.
IV,
375.
IL
ARAIGNÉES. I, 287;
II
, 1
et 466 ;
IV, 387.
Mandibules articulées verticalement ou sur un plan
incliné.
Yeux au nombre de huit, de six ou de deux.
§ i.
Les Binqqjlées.
Yeux au nombre de deux.
1.
Les Crypticoles.
Àranéides se cachant sous les pierres ou dans les interstices
obscurs des roches ou des murailles.
Nops,
II, 443.
524
SUPPLÉMENT.
§ n.
Les Sénoculées.
Yeux au nombre de six .
9
«
Les Tubicoles.
Aranéides tendant des fils et construisant dans les interstices
des roches ou des plantes , ou dans les angles des pierres et
des murailles des tubes, ou cellules de soie, où elles se tiennent
épiant leur proie*
DïSDÈRE | Ag0res ’ C°- j 1, 261.
SÉGESTRIE. I, 266.
3. ' ; ;
Les Capteuses.
Aranéides tendant des fils isolés ou en réseaux informes ,
pour attraper leur proie.
II, 445.
II, 446.
IV, 379, 382.
IV, 383.
Scytqde ( Omo sites ).
ÉCOBE.
Race ( Pholcus ).
SlCAIRE.
I, 270-275. 1Ï, 447, 496. IV, 384.
IV, 386.
IV, 459.
IV, 379.
Les Octoculées.
Yeux au nombre de huit .
Les Coureuses.
Aranéides vagabondes, courant avec agilité pour attraper leur
proie , et s’enveloppant dans leurs toiles.
Lycose ( Phalangium , Tarantula).
I, 280.
Il, 447.
IV, 389.
J I, 345.
II, 453.
IV, 398.
Déinope
II, 457.
IV, 405.
Storène.
I, 361.
Ctène ( Plioneutria ).
I, 363.
II, 458.
IV, 402.
Hersilie.
I, 371.
IV, 403.
Dolophone (Âranea).
1, 382.
Il, 461,
INSECTES APTÈRES.
525
5.
Les Voltigeuses.
Aranéides vagabondes , sautant et voltigeant avec agilité , pour
attraper leur proie et s’enveloppant dans leurs toiles.
Myrmécie ( Myrmarachne , Janus).
r„ f ( Palpimanus , Plalyscel-
U1ERSIS \ lum, Aranea).
Érèse ( Aranea , Molitor , Borceus).
I(Salticus, Heliophanus, Py-
rophorus,Callielhera,Den-
dryphantes , T Mania , Ice-
lus , Alcmena, Cocalus ,
Amycus , Àssaracus , Eris,
Marpissa , P Male, Phidip-
pus , Plexippus, Hyllus,
Deineresus , Toxeus , Ja-
îims, PMlia, Borceus).
385.
II, 461.
IV, 404.
390.
IV, 405.
394.
H, 463.
IV, 406.
403.
11, 464-8.
IV, 408.
6.
Les Marcheuses*
Aranéides vagabondes, à pattes étalées latéralement, marchant
de côté ou en arrière, et tendant occasionnellement des fils
pour attraper leur proie.
Délène ( Thomisus ).
Arkys.
Thomise (Xysticus).
Selenops (. Ilypoplatea ).
Éripe (Thomisus).
Monaste.
1( Thomisus , Artamus,
Thaumasia , Liny-
phia Thanaius).
Oltos (Thomisus Araneus).
Clastès.
/ (Oxyopes , Idiops , Mi-
I crommata , Philodro -
Sparasse <[ tows, Tegenaria, Tex-
f Irix, Araneus, Corinna,
\ Agelena ).
b
490.
IV,
430,
I,
497.
I,
499-
II,
468.
IV,
431,
b
544.
II,
471.
I,
542.
IV,
432,
!"
550.
II,
472-504.
IV,
434.
I,
563.
H,
473.
IV,
435.
I,
577.
H,
475-6.
k
581.
II,
477,
IV,
437.
526
SUPPLÉMENT.
7.
Les Niditèles.
Aranéides errantes , mais se faisant de leurs nids une toile où
aboutissent des fils pour attraper leur proie.
II, 477. IV, 439.
I, 610.
({Ciniflo , Cœloles , Any-
I phaena , Melanophora ,
Clubione •' Lucia,Cheiracanthium , } I, 589.
l Âmaurobius , Agélena ,
\ Dr as sus).
Desis.
{Pythonissa, Macaria, Me - j
Drasse { lanophora , Theridion , > I, 612.
Cœlotes , Clubiona). )
II, 483.
II, 484-9. IV, 446.
Pi OTTTO I (Uroctêe , Enyo , Lwcia , } } ,
CiLOtho £ Theridion). ) h 5j5 40*
I, 642.
Othiothops.
Latrodecte {Meta, Theridion).
Il, 490.
II, 492.
IV, 452.
IV, 454.
Les Filitèles.
Aranéides errantes , mais tendant de longs fils de soie dans les
lieux où elles se meuvent.
Pholque {Rack). I, 641. II, 495. IV, 457.
ÀRTÊME. I, 381. II, 19, 500.
9.
Les Tapitèles.
Aranéides sédentaires , fabriquant de grandes toiles à tissus ser-
rés , en forme de hamacs, et des tubes ou cellules rondes, y
résidant pour attraper leur proie.
Tégénaire
1 Aranea, Philoica , T ex- )
< Irix, Agelena, Hah- >
II, 1 —18, 498- IV,
Lachesis.
1 nia ). J
II, 27. IV, 460.
Agélène \
' ( Aranea , Àrachne , Me- \
gamyrmackion , Dyc- >
11, 381. IV, 466.
I
1 lion, Clubiona), ' )
10.
Les Orbitèles.
Aranéides sédentaires , tendant des fils à mailles ouvertes et ré-
INSECTES APTÈRES. 527
gulières en cercles ou en spirales , et se tenant au milieu ou à
côté pour attraper leur proie.
1' ( Nephila , Galena , Mi- \
I randa , Z ilia , Atea , 1
Zigia, Meta, Singa, Mi- l
I cratliena , Argyopes, Gas- 1
^ teracantha, Acrosoma ). J
I' ( Gas teracantha , Acro- i
soma , Micrathena , >
Epeira , Eurysoma). j
Ulobore ( Zygia , Philodromus).
11.
II, 29, 501-3. IV, 467.
Il, 150. IV, 477-
II, 203. IV, 478.
II, 227, 503- IV, 479.
Les Rétitèles.
Aranéides sédentaires, formant des toiles à mailles ouvertes, à
réseaux irréguliers , ou des nappes ou tapis suspendus au mi-
lieu de réseaux irréguliers, et se tenant sur leurs toiles ou à
côté pour attraper leur proie.
I( Theridion , Pachigna- \
tha, Argus, Philodro- > II, 233, 503. IV, 480.
mus, Micr y pliantes) . )
Theridion
I( Linyphia , Steatoda ,
Argus , Éolyphantes ,
Dictyna , Pachygna-
tha, Eucharia, Bras-
sus , Phrurolithus ,
Àsagena, Ero, Âmau-
robius, Phaeopus , Mi-
crypkantes).
Uptiote ( Mithras ).
1, 277.
/ (, Erigone , Zodarion, Micry- \
| pliantes , Lucia, Linyphia, (
Argus < Theridion , Manduculus ,
| Walckenaera , JSeriene ,
V Hahnia).
ÉPiSINE.
lï, 285, 505-7. IV, 485.
II, 497. IV, 388.
Il, 344, 508. IV, 498.
II, 375. IV, 515.
12.
Les Aquitèles.
Aranéides plongeuses, nageant au milieu de beau, y construi-
sant un nid rempli d’air, et tendant des fils , qui y aboutissent
pour attraper leur proie.
Argyronète (Araneus ,
II, 378.
528
SUPPLÉMENT.
§ LV.
SUR LES SYNONYMES PU MOT ARAIGNÉE,
T. Il , p. 516, ligne k.
D'autres disent qu'en Chypre on nomme la Tareri-
tu le Poga .
Ligne 15.
Gléarius dit qu’en Perse on trouve une espèce d’in-
secte semblable à une Araignée, que les Persans nom»
ment Tremne , et les Turcs Sauchsan.
T. Il, p. 519, ligne 16.
Suivant le vocabulaire français océanien de Boniface
*
Mosblech (p. 126) , on dit Puua-Voeve pour toile
d’araignée, et Puka-Puna ou Punapana pour arai-
gnée.
INSECTES APTÈRES»
529
§ LYI.
AaSBITOMTS
A LA
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES NOMS DE GENRES
DONNÉS AUX ARANÉIDES PAR DIFFÉRENTS AUTEURS,
( Voir tome II, p. 523.)
Agelenà [Argus) , II, 361 ; IV, 504,
Alcmena (Attus), I, 403; ÏI, 464; IV, 408.
Amycus (Attus), I, 403; II, 464 ; IV, 408.
Argus (Agelena JValckenaera), II, 361; IV, 504.
Assaracus (Attus), I, 403; II, 464; IV, 408.
Attus ( Alcmena , Eris , Hyllus , Icelus, Janus , Mar pissa, Phialc,
Phidippus, Plexippus, Thiania, Toxeus ), I, 403 ; II, 404 ; IV, 408.
Clotho ( Enyo , Lucia , Zodarion), I, 639 et 640 : IV, 636.
Clubiona ( Cœlotes ), I, 600; IV, 442.
Cocalus (Attus), I, 403; II, 464; IV, 408.
Cœlotes (Clubiona), I, 600; IV, 442.
Conope, IV, 382.
Corinna (Sparassus), I, 583.
Cyrtocéphale , IV, 374-
Deinagnatha (Tetragnatha), IV, 478.
Deineresus , IV, 430.
Dolomèdes ( Lycosoïdes ), IV, 398.
Dorceus (Attus) , I, 403 ; II, 464 ; IV, 408.
Dysdera ( Harpactes ), I, 263 ; II, 445 ; IV, 380.
Écobe , IV, 386.
Enyo (Clotho, Lucia , Zodarion ), I, 639 et 640; IV, 636.
Epeira ( Eurysoma ), 1, 148.
Eris (Attus;, I, 403; II, 464 ; IV, 408.
Eurysoma (Epeira), I, 148.
Galena (Epeira), IV.
Aptères, tome iv.
34
530
SUPPLÉMENT.
Hahnia , II, 351 ; IV, 503.
Harpactes (Dysdera) , I, 263; II, 44 5; IV, 380.
Hyllus (Attüs), I, 403; II, 464; IV, 408.
Icelus (Attüs), I, 403 ; II, 464 ; IV, 408.
Janus (Attüs), I, 403 ; II, 464 ; IV, 408.
Lucia (Clotho, Enyo , Zodarion ), 1, 639 et 640 ; IV, 466.
Lycosoïdes (Dolomedes), IV, 398.
Manduculus (Argus), II, 337, 344-50 ; IV, 499.
Marpissa (Attüs), I, 403 ; II, 464 ; IV, 408.
Monaste, IV, 432.
Neriene (Argus), IV, 510.
Phiale (Attüs), I, 403; II, 464; IV, 408.
Phidippus (Attüs), I, 403; II, 464; IV, 408.
Philia (Attüs), I, 403 ; II, 464 ; IV, 408.
Philodromus ( Thanatus ), IV, 560.
Plexippus (Attüs) , I, 403 ; II, 464 ; IV, 408.
Race (Pholgüs) , IV, 459.
SlCAIRE , IV, 379.
Sparassus ( Corinna ), I, 583.
Thanatus (Ppilodromus), IV, 560.
Thiania (Attüs), I, 403; II, 464; IV, 408.
Toxcus (Attüs), I, 403; II, 464 ; IV, 408.
Walckenaera (Argus), II, 361 ; IV, 505.
Zodarion (Clotho, Lucia , Enyo)> 1, 639 et 640 ; IV, 466.
INSECTES APTÈRES.
531
§ LVII.
Genre BBELLA.
T. 111 , p. 156, après Ien°3.
Dans ce genre, M. Koch a encore décrit et figuré
les espèces suivantes , qu’il place dans son genre
Amonia.
Amonia leücocepiiala , Koch, Deutschl. Insect. , 167, 1.
Myr. und Arach, , 23, 1. Toute rouge. Dans les boiseries des
maisons.
Amonia megacepjhala, Koch, Deutschl . Insect ., 167, 2.
Myr. und Arach., 23, 2. Rouge, avec des raies noires. Dans les
lieux humides.
Bdella longirostris , Koch , Deutschl . Insect ., 167, 4 et 5,
Mijr. und Arach., 23, 4 et 5. — Scirus longirostris, Hermann.
Mém. Apt p. 62, n° 2, PL VI, fig. 12. Sur le bord des fossés
remplis d’eau.
T. III, p. 157. A la synonymie de
8. Bdella latirostris ,
Ajoutez :
Amonia latirostris , Koch, Deutschl. Insect. , 161, 3. Myr.
und Arach., 23, 3. Dans les bois, sous les mousses, à terre,
et sur les plantes basses.
Un plus grand nombre d’Acarides ont été décrites
et figurées par M. Koch comme espèces nouvelles
appartenant à son genre Bdella.
Bdella truncàtula, Koch, Deutschl. Insect., 167, 6. Myr.
und Arach., 23, 6. Jaune , avec des taches noires. Sur les bords
des fossés remplis d’eau et garnis de plantes aquatiques.
Bdella phoenicea, Koch, Deutschl . Insect ., 167. Myr. und
Arach. , 237. De couleur rose , avec des taches jaunes. Dans les
bois, sous la mousse.
Bdella vulgaris, Koch, Deutschl. Insect., 167, S. Myr. und
Arach., 238. --- Scirus vulgaris , Hermann, Mém. Apt.,
532 SUPPLÉMENT.
p. 61, PI. III , fig. 9. Rouge foncé. Dans les bois , sur les plantes
basses.
Bdella spinirostris , Koch , Deutschh Insect. , 167, 9. Myr.
und Arach. , 23, 9. Rose pâle lavé de noir. Dans les jardins, les
garennes.
Bdella cruentata, Koch, Deutschl. Insect 167, 10. Myr,
und Arach., 23, 10. Pourpre avec bandes et taches jaunes. Dans
les bois et les garennes.
Bdella crassipes, Koch , Deutschh Insect. , 167, 14. Myr.
und Arach., 23, 14. Rouge de cochenille. Dans les bois.
Bdella egregis, Koch, Deutschh Insect. , 167, 11, 12, 13.
Myr. und Arachn ., 23, 11, 12, 13. Rouge brun, avec des bandes
très-noires qui varient selon les sexes. Fig. 13 est la femelle.
Dans les prés humides des bois.
Bdella dispar , Koch , Deutschh Insect. , 167, 15 et 16. Myr.
und Arach. , 23, 15 et 16. Rouge lavé de jaune, des bandes
jaunes, ovales et noires. Une variété sans noir, rouge et jaune ,
fig. 16. Dans les gazons des jardins.
Bdella amarantina, Koch , Deutschh Insect., 167, 17. Myr.
und Arach., 23, 17. Rouge lavé de jaune; cinq taches noires.
Dans les bois qui occupent les hauteurs.
Bdella tenuirostris , Koch, Deutschh Insect., 167, 18. Myr.
und Arachn 23, 18. Toute rouge. Dans les gazons humides.
Bdella vivida , Koch, Deutschh Insect. , 167, 19. Myr. und
Arach., 23, 19. Corselet rouge. Abdomen jaune. Dans les ga-
rennes.
Bdella histriomca, Koch, Deutschh Insect., 187, 24. Jolie
espèce. Corselet rose jaunâtre. Abdomen avec des bandes noires
encadrées dans des raies jaunes comme un habit d’arlequin, res-
semblant à la Linyphia longiâens. Voyez t. î, p. 365 et 366 de
notre ouvrage.
Peut-être faut-il rapporter encore au genre Bdella,
Scirus stabulicola, Koch, Deutschh Insect. , 160, 23, fasc.
20. Jaune brun. Trouvé dans le foin , dans une étable.
Scirus paludicola, id. , 160, 24, fasc. 20. Rouge carmin,
avec une tache noire. Trouvé dans une prairie tourbeuse.
INSECTES APTÈRES.
533
§ LVÏIL
Genre CHEYLETUS.
T. III, p. 155. A la synonymie du
Cheyletus eruditus ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. Insect., 167., 20. Myr. und Arach., 23,20.
M. Koch cite encore pour cette espèce :
Pediculus musculi , Shranck , Mém. Insect . Austr ., n° 1024.
M. Koch a considéré comme une simple variété de
cette espèce son
Cheyletus casàlis , Deutsche Insect. , 167, 21, Myr. und
Arach., 20, 21, dont les couleurs sont cependant différentes; il
a des taches noires latérales , et une figure blanche, dans îe mi-
lieu, qui simule une spatule.
Cheyletus venustissimus , Koch , Deutsch. Insect., 167, 22,
Myr . und Arach., 23, 22. Rose pâle, avec la spatule blanc lavé
de noir suie. Dans les étables.
§ LIX.
Genre TROMBIDIUM.
T. III, p. 165. A. la synonymie du
Trombidium tüarium ,
Ajoutez ;
Tetranychus tilarius , Koch, Deutschl. Insect », 155, 12.
Myr. und Arach. , 17, 12.
T. III, p. 166 A la synonymie du
Trombidium teliarum ,
Ajoutez :
Tetranychus tiliarum , Koch, Deutschl. Insect., 155, 13.
Myr. und Arach. , 17, 13. — Tetranychus populi , Koch,
Deutschl. Insect,, 155, 14. Myr. und Arach., 17, 14. Jaune
lavé de vert pâle. Évidemment une variété qui est commune sur
le peuplier d’Italie.
534 SUPPLÉMENT.
T. III, p. 166. A la synonymie du
Trombidium socium ,
Ajoutez :
Tetranychus socius , Koch, Deutschl. Insect ., 155, 16, Myr.
unâ Arach 17, 16.
T. III, p. 168. Ajoutez les espèces suivantes décrites
et figurées par M. Koch.
Tetranychus russeolus , Koch, Deutschl. Insect. , 155, 15.—
Tetranychus urticœ , id. 1, 10, Myr. uncl Arach., 17, 15.
Abdomen rose pâle, lavé de jaune. Corselet blanc. Sur les
grandes orties.
Tetranychus viburni , Koch, Deutschl. Insect., 155, 17.
Myr. und Arach., 17, 17. Couleur de chair. Commune sur le
viburnum opulus.
Tetranychus salicîs, Koch, Deutschl. Insect . , 153, 18.
Myr. und Arach., 17, 18. Rouge sanguin maculé de noir.
Commun sur le saule.
A la page 169 ajoutez les espèces suivantes décrites
et figurées par M. Koch , qui sont de son genre Scy-
phius , à pattes longue, à corps étroit, de couleur pâle,
entourées de noir sur le dos.
Scyphius coarctatum, Koch, Deut. Ins., 155, 20; Myr. u. Arach., 17, 20
—
CYLINDRICUM.
—
21
—
21
—
DIVERSICOLOR.
—
22
—
22
—
REFLEXUM.
—
23
—
23
— >
ELONGATUM.
—
24
—
24
Tous ces Trombidions se trouvent dans les bois et sur la terre
humide.
D’autres de couleur plus pâle, se prennent dans
les memes lieux, et appartiennent également au genre
Scyphius. Us ont été décrits et figurés par le même en-
tomologiste, ce sont :
Scyphius cerinus, Koch, Deut. Ins., 158, 1. Myr.u.Ar., 18, 1
— PYRRIIOLECCUS. — 2 — 2 (rose).
— diaphaneus. — 3—3 (blanc verdâtre).
— albellus. — 4—4 (blanc et gris).
— obliteratus. — 5 — 5 ( blanc avec un
ovale noir).
INSECTES APTÈRES.
535
T. III, p. 176. A la suite du n° 31 , ajoutez :
Rhyncolophus deviüs, Koch, Deutschl. Insecte 155, 19. Myr.
und Arachn. ,17 , 19. Couleur de rouille ferrugineuse, tête brune.
Sur le gazon humide.
Les Trombidions que Mo Koch range dans son
genre Stigmæus sont les suivants :
Stigmæds scapularis, Veut. Ins., 155, 1, fascicul. 17 des Myr. und Arach.
— COMATULUS. — 2 —
— IIUM1LIS. — 3 —
Ces trois espèces sont de couleur écarlate : la première est
rayée de noir et ressemble à une des Hydrachnées de Muller. On
les trouve sur les bords des étangs , dans les bois humides.
Les Trombidions du genre Caligonus décrits et
figurés par M. Koch sont :
Caligonus piger, DeuL Ins., 160, 15 ou fasc.2© des Myr. und Ar.
—
CERASINUS.
—
16
—
—
IMPRESSUS.
—
17
—
—
LONGIMANUS.
—
18
—
—
BDELLOÏDES.
— -
S9
—
_
RUBER.
—
20
—
Toutes ces espèces sont d’un rouge carmin uniforme , et se
trouvent sous les pierres elles mousses des forêts.
T. III, p. 187. A îa synonymie de :
%
Trombidium cornigerum ,
Ajoutez ; *
Actineda cornigera , Koch, Deut. Ins., 155, 4 et 5, fasc. 17
des Myr. und Arach. Rouge avec un dessin de larges cornes noires
figurées sur le dos. Lafig. 5 représente une variété sans ces taches
noires, mais d’un rouge plus brun à sa partie postérieure. Ainsi
le genre Actineda rentre dans noire genre Anystis.
M. Koch place encore dans son genre Actïnîda :
Actineda pallescens, Deut. Ins., 155, 6. Myr . u. Ar., fasc. 17.
— TRIANCULARIS. — 7 —
— FINI. — 8 —
— RABUSCULÂ. — 9 —
— RIRIS. —”189, 12 — 39
Ces espèces remarquables par leurs formes carrées, leurs cou-
536
SUPPLÉMENT.
leurs rougeâtres maculées de noir se trouvent sur les arbustes et
les plantes basses.
Les Bryobies de M. Koch ont les mêmes couleurs,
mais ont une forme plus allongée.
Bryobia SPECIOSA, 155, 10» fasc. 17.
— NOBILIS. Il
On les trouve dans les bois.
A notre genre Trombidium appartiennent encore
les Acarides que M. Koch range dans son genre Pen-
thaleus , dont l’abdomen a la forme d’un bonnet ,
dont la couleur est noire foncée, avec des taches d’un
jaune vif ou d’un rouge vif. On les trouve sous les
mousses.
Penthaleus erythropus, Koch, Deut.Ins 158,6, fasc. 18.
BIPUSTULATUS. 7
ERYTHROCEPHALFS. 8
VIRELLUS. — 9
RHODOMELAS. — 10
MILITARIS. -- 11
AMICTUS. — 12
GUTTATUS. — 13
OVATUS. — 14
Les Linopodes de M. Koch, dont nous avons donné
une espèce dans notre atlas ( voyez PL 36 , fîg. 6 , et
t. III, p. 166), sont des Trombidions très-remar-
quables par l’extrême longueur de leur première paire
de pattes, qui est quelquefois quadruple de celle des
autres pattes. Les nouvelles espèces de ce groupe de
Trombidions de ce groupe que M. Koch a fait con-
naître sont :
Linopodes longipes , Koch ,
— LUTESCENS.
— MELALEUCUS.
— OBSOLETUS.
— ÀMBUSTUS.
— FLEXUOSUS.
— RIPARIUS.
— FLAVIPES.
— RUBIGINOSUS.
— DISCOEOREUS.
Deut. Ins., 158, 15 ou fasc. 18.
— 16
— 17
— 18
— 19
— 20
— 21
— 22
— 23
— 24
INSECTES APTÈRES. 537
Toutes ces espèces se trouvent sous la mousse, sous les pierres
à terre, dans les bois et les lieux humides.
Les espèces de Trombidions que M. Koch place
dans son genre Eupodes sont très -nombreuses. Ce
sont s
Eupodes milvinus, Koch, Deut. Ins., 159, 1. Myr. u. Ârach ., fasc. 19.
—
VARIEGATUS.
— •
2
—
—
CINCTUS.
—
3
—
—
HIEMALIS.
—
4
—
—
MACROPUS.
—
5
—
__
C.HLOROMELAS.
—
6
—
—
ICONICUS.
—
7
—
—
CELERRIMUS.
—
8
—
_
MODICELLUS.
—
9
—
—
FORMOSULUS.
—
10
—
—
UNIFASCIATUS.
—
11
*—
—
FASCIOLA,
—
12
—
—
VERSICOLOR.
—
13
—
—
LEUCOMELAS.
—
14
—
—
TRIFASCIATUS.
—
15
—
—
STRIATELLUS.
_
16
—
—
L1NEOLA.
—
17
—
—
LINEATUS.
—
18
—
—
OCHROCHLORUS.
—
19
—
—
DECOLORATUS.
—
20
—
—
MELANURUS.
—
21
—
—
DILECTUS.
_
22
—
—
MOLLICELLUS.
—
23
—
—
CERINUS.
—
24
— ,
—
gilvus, Koch ,
Deut. Ins.,
160, i. Myr.
u. Ar., fasc. 20.
—
PALLESCENS.
—
2
—
Tous ces Acarides, d’une forme un peu allongée, arrondis à
leur partie postérieure, de couleur pâle, mais avec de jolies ta-
ches noires, se trouvent, de même que les précédents, sous la
mousse, les pierres, dans les prairies, les bois, les lieux humides
ou frais.
Aux Eupodes, M. Koch a fait succéder les Trombi-
dions de son genre Tydeus , dont les espèces sont :
Tydeus polymitus, Koch , Deut. Ins., 160, 3, Mtjr. u. Ar., fasc. 20.
CELERIPES. — 4
— SUBTIJLIS. — 5
— MELANCIÎLAENUS. — 6
— CRUCIATUS. — 7
— OLIVACEUS. — 8
538
SUPPLÉMENT.
Tydeus mutabilis, Koch, j Deut.
Ins. , 160,
9 et
— BREVICULUS.
—
U
— MINISTRALIS.
~
12
— ALBOFASCIATUS.
—
13
— ALBELLUS,
—
14
Tous ces Acarides , de la même forme que les Eupodes , se
trouvent dans les mêmes lieux.
Les deux espèces d’Acarides dont M. Koch com-
pose son genre Eupalus ( Eijpalus croceus et E. minu-
tissimus , 160, 23 et 24) diffèrent peu des Eupodes.
Elles sont de couleur jaune pâle , et se trouvent sous
les mousses , à terre , ou sur les plantes basses.
§ LX.
Genre GAMASE.
T. III, p. 216. A la synonymie de
Gamasus coleopterarum ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. Insect ., 168, 19. Myr. und Arachn. > 24, 19.
A la synonymie du
Gamasus marginatus ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. Insect ., 170, 22 la femelle, 23 le mâle. Id.,
et dans Myr. und Arachn ., fasc. 26, fig. 22 et 23.
Ajoutez aussi les espèces suivantes décrites et figu-
rées par M. Koch comme nouvelles :
Gamasus petiolatus, Koch, Deutschl . Insect ., 168, 15. Id.,
Myr . und Arachn ., 24, 15. Jaune brun. Espèce par le renfle-
ment de la seconde paire de pattes.
Gamasus carinatus, Koch, Deut. Ins., 168, 16, Myr . et Arach 34, 16.
— EMARG1NATUS. — 17 — 17
— NEMORENStS. __ 18 —
— LÜTEUS. — 20 —
— CERINUS. — 21 —
— LONGULÜS. ~ 23 et 24. —
I
INSECTES APTÈRES. 539
Ces espèces sont d’un jaune clair ou d’un jaune brun. Le Ca-
rinatus seul est presque noir. Toutes se trouvent dans les mousses
et les lieux humides et ombragés des bois et des parcs.
T. III, p. 219. li faut décrire le n° 5, qui est re-
marquable et établir la synonymie du
Gamase crassipède. ( Gamasus crassipes.)
Couleur ferrugineuse, brillant, la seconde paire de pattes
grosses et renflées, avec un appendice digité à la base des cuisses
et des genoux. —Acarus crassipes, Hermann, M. sajiler , p. 80,
n° 5, t. III, flg. 6. — Gamasus crassipes , Koch, Deutschl. In-
sec t., 170, 4. — Myr. und Arachn 26, 4. — Acarus crassi-
pes , Linné, Syst. nat., ÎV, t. Iï, p. 1023, n° 8. — Id., Fabri-
cius , Entomol. syst. , IV , 429 , n° 21. — Sliranck , Ins.
Austr., p. 510, n° 1049. Très-commun sous la mousse, sur la
terre humide, sous les pierres et sur les plantes. M. Koch con-
jecture que cet Acaride remarquable est le mâle du
Gamasus testudinarius , Koch , 170 , 5, et 26, 5, et t. III,
p. 219, n° 4 de cet ouvrage , qui ressemble en tout au G . cras-
sipes , mais n’a pas cette singulière conformation de pattes ;
on le trouve aussi facilement dans les mêmes lieux. Alors ce se-
rait aussi un mâle du
Gamasus equestris de Koch, Deutschl. Insect ., 170, 3; 26, 3.
Cette espèce a , comme le Crassipes , la seconde paire de pattes
grosses et renflées, avec appendices digités à la base des cuisses
et des genoux, mais sa forme est plus allongée, sa tête moins en
pointe.
»
Ici il faut ajouter un bien plus grand nombre d’Aca-
rides que M. Koch a décrits et figurés : plusieurs ne
paraissent pas être des espèces distinctes , mais des va-
riétés d'une même espèce. En voici la liste :
Gamasus concolor, Koch, Deut. Ins., 169, i, Myr. u. Arach., 25, I.
— SETIGER. — 2
— dilatatus. — 3
— LITUS. >— 4
— DQRSAL1S. — 5 et 7
— CHINATUS. — 8 et 9
— ASAROTICUS. — 10
— MACULOSUS. — 11
540 SUPPLÉMENT»
Gamasus cepuricus, Koch, Veut. 1ns., 169, 12. Myr.u, Ar., fasc. 26.
—
GILVUS.
— 13
—
—
DECOLORATUS.
— 14
—
—
PILIPES.
— 15
—
—
COARCTATUS.
— 16
—
—
ÀLBICANS.
— 17
—
— *
CANDIDUS.
— 18
—
—
GALANTINUS.
— 19
—
—
DEALBATUS.
— 20
—
_
BIMACULATUS.
— 21
—
—
V1PALL1DUS.
— 22
—
—
PELLUCIDULUS.
— 23
__
Les neuf premières espèces sont d’une couleur roux ferrugi-
neux plus
ou moins foncé.
Les 10, 11 et 12
sont plus ou moins
maculées de noir. Tous les
autres sont d’une couleur pâle ou
blanche. Toutes se trouvent dans les gazons
, les herbes des bois
humides, les bords des fossés remplis d’eau
, excepté le Pipalli-
dus qu’on trouve sur les feuilles de l’orme.
, le Pellucidulus sur
les arbres
verts , et YOpacus dans les creux des vieux arbres
fruitiers.
Gamasus dentipes, Koch,
Deut. ins., 170, 1,
Myr. u. Ar., fasc. 26, i .
—
HAMATUS.
— 2
s
—
TESTUDINARIUS.
— 5
—
—
CALCARATUS.
— 6
—
—
HUMIDULUS.
— 7
__
—
LUNATUS.
— 8
—
—
BADÏUS.
— 9
—
—
CURTUS.
— 10
■ \
—
PALLESCENS.
— 11
—
•—
LIVIDUS.
— 12
—
•—
COMOSULUS.
— 13
— -
—
ARCINALIS.
— 14
—
—
OVATUS.
— 15
—
—
VEGETUS.
— 16
—
—
MILVINUS.
— n
—
—
HORTICOLA.
— 18
—
—
AGILIS.
— 19
—
—
BIFULCATUS.
— 20
—
—
INTERRUPTUS.
— 24
—
. —
MARGINELLUS.
— 21
—
Toutes ces espèces se trouvent dans les bois, les jardins, les
prairies, sous les mousses, dans le creux des arbres, mais
Gamasus stabularis, Koch, Dewt. Ins, 171, 1, ou fasc. 27 des Myr.et Arach.
— LIMBATUS. 2
se prennent dans les endroits humides des écuries et des chenils»
INSECTES APTÈRES.
541
Gamasus tardus, Koch, j Veut. Ins., 189, 14,fasc. M.u. Ar. 39, sous les mousses.
— * lævis. — 15, est ainsi que le suivant parasite du
Staphylinus maxillosus.
LATUS. —
OVATUS. —
SPINIPES. —
ATTENUARIUS. —
16.
15, fasc. 39, sur la mousse.
18, id.
19, sous la mousse et dans les plumes
desséchées d’édredon.
M. Koch subdivise son genre Gamase en trois sec-
tions, qu’il subdivise ensuite en un plus grand nom-
bre de petites sections, d’après la forme de l’abdomen
( Ubersicht des Arachn. syst. 34, fascic. 3, p. 83).
Première section. Gamases à dos peu bombé qui n’ont point
de piquants mobiles au corselet : G. interruptus , G. dentipes ,
G. hamatus , G. milvinus , G. horticola , G. bifulcatus , G.
monachus, G. equestris, G. agilis , G. lividus, G. comosulus ,
G. ovatus , G. arcualis, G. vegetus , G. stabularis , G. limbatus,
G. marginalus , G. crassipes, G. testudinarius , G.calcaratus ,
G. timidulus , G. marginellus , G. lunatus , G. badins , G.
Jws, G. Zafafs, G. pallescens.
Deuxième section. Gamases qui sont pourvus de piquants mo-
biles au corselet : G. emarginatus , G. nemorensis , G. co/co-
pterarum , G. luteus, G. petiolatus , G. spinipes , G. cerinus ,
G. carinatus, G. motatorius , G. attenuatus , G. longulus , G.
concolor , G. setiger, G. dilatatas, G. litus , G. lævis, G. ellip-
ticus , G. dorsalis , G. coarctatus , G. albicansy G. candidus,
G. bimaculatus, G. celer , G. asaroticus , G. maculosus , G. cc-
puricus , G. pilipes , G. gnavus , G. decoloratus , G. galanlinus,
G. vipallidus , G. pellucidulus , G. opacus.
Troisième section. Gamases qui ont deux soies en massue au
corselet : G. carinatus , G. tardas.
T. IIÏ, p. 220.
M. Koch ne met point le genre Uropode dans la tribu
des Gamases, mais dans celle des Sarcoptides , qui ré-
pondent en partie au genreTYROGLVPHus (t.III,p. 261),
M. Koch n’indique dans ce genre que YUropoda vege~
SUPPLÉMENT.
542
tans (Koch , Ubersicht des Arachnidens Systems ,
fasc. 3, 1843, in-8, p. 128, pi. 13, fig. 73) qui a été
décrit dans cet ouvrage.
Mais dans ia tribu des Gamases, M. Koch place en-
core le genre Lælaps.
Lælaps festivus, Koch, i 68, 7, fasc. 24, blanc maculé de gris pâle, pris sur
le Mus sylvaticus.
pachypus, Koch, Deutsch. Ins., 1 68, 8, pris sur le Lemnus arvalis.
— hilaris, Koch, Myr. u. Ar., 4, t. 20, Ubersicht., p. 89, pl. 10, fig. 48.
— agilis, Koch, Myr. u. Ar., 4, 1. 19, Ubersicht., p. 89.
Vient ensuite le genre Zercon que M.Kocîi subdivise
d’après la forme du corps, mais cette division n’est pas
rigoureuse. Ils ont l’abdomen carré ou ovalaire, quel-
quefois avec des poils latéraux. Ils se trouvent tous à
terre et dans les lieux humides.
Zercon dimidîatus(Koc1i, Uber., p. 89, pl. 10, fig. 4 9.— Myr. u. Ar., 38, t. 17).
— triangularis (Koch, Myr. u. Ar., 4, t. 16.— Deut. Ins., 171.
— vacuus ( Id.,2l , t. 3. —ïd., 171). Sous les pierres et les mousses, dans
les haies, les broussailles.
— abaculus (Id., 27, t. 4. — ld., 171). Mêmes lieux que le précédent.
— spatulatus (Id., 27, t. 5. — ld., 171). Mêmes lieux.
— similis (ld., 27, t. 6. — ld., 17 1). Mêmes lieux.
— P1LTATUS (ld., 38, t. 15. ld., 171).
— fimbriatus (ld., 27, t- 7.— Id., 171). Mêmes lieux,
— festivus (Id., 27, t. 8. — Id., ni). Trouvé sur les bords d'un vivier.
— ciliatus (ld., 4, t. 9. — Id., m). Sur les bords des fossés humides.
— pavidus (ld., 27, t. io .—Id., 171). Dans les étables, les foins, la paille.
— flavidus (Id., 39, 21.-— Ins., 189, 2i). On le trouve en nombre à la base
des ailes du Scarabœus stercorarius.
— ovalis (Id., 27, t. io. — Id., 171). Dans les lieux frais et ombragés des
jardins et des bois.
— pallens (Id., 27, t. 12.— Id., 171). Dans les bois.
— obtusus (Id.,21, t. 13. — Id., î7i). Peut-être n’est-ce qu'une variété
de YOvalis. Mêmes lieux.
— elegantulus (Id-, 27, t. i4. — Id., m). A corps ovalaire et pointu,
joliment tachée de rouge sanguin. 11 est douteux qu’il
appartienne à ce genre.
Le genre Sejüs que M. Koch place après, dans les
Gamases, est subdivisé en trois sections. Ils se trou-
vent tous sur ia terre humide, dans les bois sous les
mousses.
INSECTES APTÈRES.
543
1. Ovale, corselet et abdomen avec des poils ou piquants.
Sejus muricatus , Koch, Deut. Ins., 168, il, My. u. Ar ., fasc. 24.
— IIIRSUTUS. - 12 —
— CHINATUS. — 13 —
2. Ovale, corselet sans piquants. Abdomen échancré ayant des
poils à la partie postérieure.
SEJüS SPINOSUS, 168, 14.
— TOGATUS (fasc. 4, 17).
— TESTACEUS (faSC. 4, 18).
3. Ovale allongé, corselet sans piquants.
Sejus viduus, i 68, 10, fasc. 24. — Kocb, Ubersicht., p. 92, pl. 10, fig. so.
— LITURA.
— INERMIS, 188, 20, fasc. 39.
— detritus, Gelœno detrita, Koch, Deut. Ins., 182, 3. Myr. u . Ar., 32,8.
Sous la mousse.
T. III, p. 221.
Le Notaspis cassideus d’Hermann qui a été décrit
par M. Gervais (n° 12) , mais avec doute, comme un
Uropode, forme un genre dans Fouvrage de M. Koch
qui décrit plusieurs espèces d’Acarides qu’il rapporte
à ce genre, dans la tribu des Gamases.
Notaspis ovalis, Koch, Deutschl. Ins., 171, 21, Myr. u. Ar., fasc. 27.
— cassideus. Herm., 93, t. 6, fig. 2.
-= MARGINATUS. — 22
— IMMARGINATUS. — 23
— » ORBICULARIS. — 24
— rutilans, Koch, Deut. Ins., 188, 18< Id.,(Jbers.,p. 93, fig. 52.
— OBSCURUS, Koch 2, t. 5.
— OSTRINUS, Koch 2, t. 6.
Toutes ces espèces ont la forme et la couleur rouge brune fer-
rugineuse d’un grand nombre de Gamases.
Le septième et dernier genre que M. Koch a placé
dans la tribu des Gamases est le genre Eumæus, qu’il
nommait précédemment Iphis , nom qu’il a changé
parce qu’il avait été donné avant lui à un genre de
Crustacés (Koch, Ubersicht , p. 95 et 96).
544 SUPPLÉMENT.
Eumæus sive ïphis globulus, Koch, Ubersicht ., p. 95, pl. io, fig. 3i,
171, 17, Myr. u. Av., fasc. ?7.
—
PYROBOLUS, Id., Deut. ln$.t 171, 15, Myr.u.Ar ., fasc. 27.
—
ÜEMISPHERICUS. — »
16
—
—
ASTRONQMICUS. —
18
—
—
GEOMETRICUS. —
19
—
—
CILIATUS. —
20
—
—
MINIMUS. —
189, 22
-- fasc. 39.
Toutes ces espèces sont rondes,
globuleuses,
dépourvues de
piquants ou de soies, à la réserve de VE. ciliatus qui peut-être
n’appartient pas à ce genre. Elles se trouvent toutes sur la terre
humide, sous les mousses.
T. III, p. 222 à 227.
Le genre Dermanyssus, qui fait partie du genre Ga~
masus est, dans la classification de M.Kocli, le premier
genre de la grande tribu des Gamasides (Koch, Uber-
sicht, p. 80, tab, 9, fig. 46). Cependant ce genre sem»
ble se rapprocher par plusieurs de ses espèces du genre
Dermaleichus queM. Koch a placé dans les Sarcoptides
(Conf. Ubersicht, p. 122, pi. 13, fig. 70).
Après le numéro 26 (t. III, p. 223) ajoutez les es»
pèces suivantes, décrites et figurées par M. Koch, qui
avant d’être admises comme espèces nouvelles ont be-
soin d’être comparées à toutes celles du même genre
qui ont été nommées dans cet ouvrage :
Dermanyssus carnifex, Koch, Deut. Ins., 168, i, fasc. 24. —
Parasite de la Chauve-Souris. — Comparez cette espèce avec
celles des numéros 22, 23 et 24 de la page 222.
Dermanyssus arcuatus, Koch, 168, 2 la femelle, 3 le mâle,
fasc. 24. Trouvé sur l’espèce de Chauve-Souris nommée Fesper -
tilio noctula. C’est peut-être la même espèce que le Dermanys-
sus coriaceus de M. Gervais, p. 222 de ce volume, n° 22, mais
alors il est juste de remarquer que le fascicule de M. Koch est
antérieur et est daté du 8 avril 1839. Le Dermanyssus aîba-
tus (168, 5), espèce évidemment différente du Coriaceus et toute
blanche, a été aussi trouvée sur le Fesper tilio noctula.
Dermanyssus lànius, 168, 4, fasc. 24. Pris sur le Rat des
champs nommé Limnus arvalis.
INSECTES APTÈRES.
545
Dermànyssus columbincs, 168, 6. On en trouve par milliers
dans les nids abandonnés des Pigeons et dans les excréments de
ces oiseaux.
Dermànyssus musculi , Koch, Ubersicht, 3, tab. 13.
T. III, p. 223, n° 28.
Dermànyssus gàllmœ.
Ajoutez à la synonymie :
Koch, Myr.undAr.,k , t. 14. — ïd., Ubersicht, p. 8t.
T. III, p. 227-228.
Le genre Celeripes , qui est placé dans notre ou-
vrage parmi les Gamases, est mis par M. Koch dans
nos Tyrogeypkes ou Sarcoptides, et il a conservé à ce
genre le nom de Pteroptus que lui avait donné M. Du-
four (Koch, Ubersicht , p. 126, pl. 13, fig. 72).
A la synonymie du
Pteroptus murinus ,
Ajoutez celle d’un auleur indiqué vaguement dans
les préliminaires du genre :
The louse ofthe Bat , H. Barker, Employaient for the mi-
croscope, 1753, in-8, chap. 30, p. 408, ph 15 (facing p. 402),
flg. E, F, G. Barker a vu à travers la peau de cet Acaride le mou-
vement péristaltique du fluide intestinal. U a trouvécetinsecte sur
les ailes de la Chauve-Souris. Il vécut pendant vingt- quatre heures
après avoir été placé sous le verre du microscope. Barker remarque
que ces animaux ont la faculté de retourner leurs pattes entière-
rement, de manière à marcher le dos renversé aussi facilement
que s’ils avaient le ventre en dessous, etiîss'accrochent au moyen
de pelotes qui terminent leurs tarses, aussi fortement que dans la
position naturelle.
Ajoutez h la synonymie du
2. Pteroptus du Fespertilio noctula :
Koch, Pteroptus verpertüionis, Veut. Ins., 167,23. — Bugès,
Annales des sciences naturelles, i 834. Le Pteroptus acumina-
tus de M. Koch cité ici comme synonyme ( Deut . Ins., 132, 21)
Aptères , tome iv. 35
546 SUPPLÉMENT,
est considéré par celui-ci comme une espèce différente de celte-
ci qui a été prise par lui sur le Fespertilio noctula.
Les autres espèces que M. Koch place dans ce genre
sont :
Le Pteroptüs plecotinüs, Deut. Ins., 127,24. — Myr. und
Arach.,23, t. 24. Prise sur le Fespertilio auritus .
Pteroptüs rhinolophus, Ubersicht, p. 126, tab. 13, fig. 72.—
Deut. Ins. y 188, 21. — Myr. und Arach ., 38, t. 21. Peut-être
le même que nos espèces 5 et 6. Cette espèce a été prise sur le
Fespertilio ferrum equinum.
Pteroptüs acuminatus, Myr. und Ar., 4, t. 21.
Pteroptüs abdominalis, ïb., 4, t. 22.
; ' ) ' a
T. III, p. 231, n° 41. A la synonymie de
L’Argas reflexus ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. Insect., 188. — Id., Myr. undAr., fasc. 39,
n° 1. — M. Koch cite pour synonymie de cette espèce : Acarus
reflexus, Fabric., Ent . System., IV, p. 426, n° 7. Le reste de sa
synonymie est semblable à celle de M. Gervais. M. Koch dit
n’avoir pas encore trouvé vivant en Allemagne cet Acaride re-
marquable, si commun en Italie et en Allemagne.
§ LXI.
Genre IXODE.
T. III, p. 234. Ajoutez à la description et à la syno-
nymie de
Vlæodes vicinus,
Le mâle. — Châtain avec des raies longitudinales noires.
Koch, Deutschl. Ins., 187, 5, fasc. 37.
La femelle. — Rouge sanguin réticulé de raies fines brunes.
Koch, 187, 6 et 7, fasc. 37.
La fig. 7 est d’un gris jaunâtre qui est la couleur de lAcaride
lorsqu’il est à jeun et non gorgé de sang. M. Koch dit que dans
les bois et sur les buissons on trouve fréquemment ces Acarides
accouplés.
INSECTES APTÈRES» 547
T. III, p. 251. Ajoutez à la lin des espèces disodes :
Ixode de l Écureuil. {ïxodes sciuri.)
Abdomen d’un brun foncé avec des raies jaunes au corselet et
à l’abdomen.
Koch, Deutschl. Ins 187, 8. — Myr. undAr ., fasc. 37, 8.
Sur l’Écureuil.
Ixode de la Chauve-Souris. (. ïxodes vespertilionis.)
Abdomen d’un blanc verdâtre , pattes jaunâtres. On trouve cet
Acaride sur la grande Chauve-Souris fer à cheval , mais il n’est
pas commun.
Koch, Deutschl. Ins., 187, 9.” Myr. und Ar ., 37, 9.
M. Koch a encore décrit les ïxodes suivants :
Ixodes flavipes, 189, 2, fasc. 39. Couleur de plomb taché de noir. Sur la
grande Chauve-Souris fer à cheval ( Rhinolphus
ferrum equinum ), mais rare.
— fuscus. 3 le mâle, 4 la femelle. Sous le ventre de la Biche où
cette espèce s’accouple.
— rufus. 7. Sous le ventre du Cerf.
— > sexpunctatus. 5 et 6. Prise sur les oreilles du Renard.
— crenulatus. 8 le mâle, 9 la femelle. Comme dans beaucoup d’au-
tres ïxodes, le mâle est rond, la femelle subqua-
driforme. On le trouve en grand nombre sur le
Blaireau. Conférez la description de M. Koch avec
celle que M. Robineau Desvoidy a donnée de
l’Acaride trouvé sur le même animal ( Voyez
t. 111 , p. 251 de notre ouvrage).
— pallipes. 10. Sur la Chauve-Souris commune. Pattes et corse-
let jaunes, abdomen d’un noir violet brillant.
— lacertæ. il. Brun olivâtre avec trois stries.
§ LXIL
Genre ORIBATE.
T. III, p. 254. Ajoutez à ce qui est dit sur les subdi-
visions des Oribates :
M. Koch, qui a placé dans les Gamases les Notaspis
d'Hermann , donne à la famille des Oribates le nom de
Carabodides {Ubersicht^ï asc. 3,p. 96) et subdivisecette
famille en plusieurs genres de la manière suivante ;
SUPPLÉMENT.
548
1. Oribates ( Ubersicht des Arach. Systems , p. 90, tab. u, fig. 53 et 54).
2. Zetes ( Id ., tab. il, fig. 55).
3. Eremeus (Id., tab. il, fig. 56).
4. Pelops (ld., tab. il, fig. 57).
5. Cepheus (Id., tab. il, fig. 58).
6. Oppia ( Ubersicht , tab. 12, fig. 6i).
7. Damæus (Id., fig. 62).
Le genre Oribates est partagé par M. Koch en deux
sections , sans ailes , avec des ailes : la première a
pour type Oribates calcaratus ( Myr. u . Ar ., fasc.72,
t. 13; la seconde, Oribates O valus. M. Koch a
décrit et figuré dans ce genre les espèces suivantes :
Oribates gilvipes, Koch, Deut.Ins., 1 75, fig. 14, Myr. und Ar., 30, 14.
— picipes. 15
— FLAMMULA. 16
, ' < ' ■ y • '
— FACULA. 17
— IIUMERÂLIS. 18
— SETOSUS. 19
— MOLLICOMUS. 20
— PUNCTUM. 22
— BADIU'S. 23
— OVATUS. 24
— ANGULATUS. 21
Oribates coracinus, Koch, Deut.Ins., 177, fig. 1, Myr. und Ar., si.
FUSCUS.
FUSIFER.
GLOBULUS.
CLIMATUS.
2
3
4
5
Oribates cornuta, Koch, Deut. Ins., 188, 8, fasc. 38.
FUSCIFES.
ALTERRIMUS.
SUBTERRANEUS.
GLOBOSUS.
8
9
10
11
Toutes ces Acarides se trouvent à terre sous les mousses, dans
les prairies, dans les bois et les lieux humides. La dernière es-
pèce, Y Oribates climatus, par la grandeur de ces appendices la-
téraux de l’abdomen que M. Koch nomme les ailes, est une des
plus remarquables. C’est aussi une des plus grandes du genre.
T. III, p. 254.
Dans le genre Nothrus M. Koch a décrit un grand
nombre d'espèces qu’il partage en douze sections, d'a-
près la forme du corps. Toutes les espèces de Nothrus
se trouvent sous les mousses, dans les grands bois,
dans les forêts.
INSECTES APTÈRES.
549
A. Nothrus convexus, fasc. 29, t. 1, Deut. Ins., 174 , 1.
—
CORYNOPUS.
89, t. 2 (Voyez
t. 111 , p. 256, n° 6 de
notre ouvrage).
—
PICEUS.
29, t. 2, Deut .
Ins., 174, 2.
—
PULVERULENTUS.
29, t. 3
174 8
—
GIBBUS.
29, t. 4
174 4
—
CASTANEUS.
89, t. 7, décrit t. III, p. 255, n° 5 de
notre ouvrage.
B. Nothrus farinosus.
29, t. 8, Deut. Ins., 174, 8.
—
PELTIFER.
29, t. 9
174 9
—
THEBEPROCTUS,
29, t, 10
174 10, Hermann
91,
t. 7, fig. 5. '
—
SCALIGER.
29, t. il, Deut . Ins,, 174, it
POLLINOSUS.
29, t. 12
174 12
G. Nothrus ïiistriatus.
29, t. 2f"
174 21
—
PALLIATUS.
30, t. 24
175 4
—
BIVARRÜCATUS.
29, t. 15
174 13
—
ANGULATUS.
29, t. 14
174 14
D. Nothrus
P0ST1CUS.
30, t. 5
175 S
—
M1N1MUS.
38, t. 1
178 1
E. Notiirus biciliatus.
38, t. 2
178 2
—
PALUSTRIS.
39, t. 3
174 13
tegeocranus , Hermann, 93, t. 3 et 4.
F. Notiirus doliaris , fasc. 29, t, 5 et 6. 174 4
G.
Nothrus
PALLENS.
29,
t.
12
188
4
—
BICOLOR.
38,
t.
5
188
5
H.
Nothrus bicarinatus.
29,
t.
16
174
16
__
VENTRICOSUS.
29,
t.
17
174
17
—
PIGERRIMUS.
38,
t.
3
188
3
—
MUT1LUS.
29,
t.
18
174
18
__
ROSTRATUS.
29,
t.
19
174
19
—
horridus, Hermann
, 90, t. 6, fig. 3.
Le Nothrus pigerrimus tout noir, allongé, tuberculé à sa
partie postérieure, me paraît devoir appartenir à la section sui-
vante.
I. Nothrus segnis, Koch , 30, t. 1, Deut. Ins., 175 1
Hermann, 94, t. 4, fig. 8.
— biurus. 30, t. 2, Deut. Ins., 1 75 2
— FURCATUS. 30, t. 3 175 3
Les trois espèces qui précèdent sont singulièrement remar-
quables par leur forme allongée, leur abdomen à côtés droits et
parallèles et fortement échancré ou plutôt bifide à son extrémité
postérieure. Dans les forêts, sous la mousse. Peu communs.
K. Nothrus échinâtes, Koch, Myr.u. Âr., 2, t. n
— spinifer. — 2, t. 18
— SORDIDUS. — 29, ti 20. Deut. Ins 174 20
550
SUPPLÉMENT.
L. Nothrus sinuatus. 29, t. 22
— RUNCINATUS. 29, t. 23
— BISPINOSUS. 29, t. 24
M. Nothrüs acuminatus.
Murcia acuminata , Koch, 31, t. 24.
N. Nothrus obsoletus.
Cœleno obsoteta, Koch, 32, t. 4.
m 22
174 23
175 24
La section A du genre Nothrus de M. Koch forme en
partie le genre Belba de Heyden , par l’espèce de l’Ori-
bate à pieds massue, O. corynopus (p. 256). La sec-
tion B répond en partie au genre Galumna et Liodes
de Heyden puisque cJest l’Oribate théléprocte (Voyez
p. 257, n° 10).
T. III, p. 258 et 259.
Le genre Zetes qui, dans la méthode de M. Koch,
suitimmédiatement celuid’ORiBATEs(£/Aemc/i£,fasc.3?
p. 99) est en partie renfermé dans celui de Galumna ,
admis par M. Gervais, puisqu’il renferme l’Oribate
ailé et le Zetes dorsal, mais ce même genre Galumna
comprend aussi la section E du genre Nothrus de Koch?
puisque FOribate tégéocrane, p. 258, n° 1k, entre
aussi dans le genre Nothrus.
T. III, p. 259. !•
Le genre Zetes est partagé en deux sections par
M. Koch.
A. Abdomen avec appendices coriacés aliformes.
Zetes alatus , Koch , 31, t. 6.— Id., I77,fig. 6.— Hermann, 92, t. 6, fig. 6.
— dorsalis. 2, t. 14.— Ins. aptères, t. III, p. 259.
— climatus. 31, t. 5.— Id., Ubersicht , t. XI, p. 100, fig. 55. —
Oribates climatus, Koch, 1 77, fig. 5.
— EPHIPPIATUS. 3, t. 7.
— FUSCOMACULATUS. 31, t. 11.— Koch, 177, fig. 11.
— LÆVIGATUS.
3, t.
8
— LAT1PES.
38, t.
14
188
14
— LATIROSTRIS.
38, t.
13
188
13
— PALLIDULUS.
31, t.
9
177
9
— SEMIRUFUS.
31, t.
7
177
7
— COESP1TUM.
3, t.
S
177
8
— RUBENS.
31, t.
10
177
10
INSECTES APTÈRES. 551
B. Abdomen sans les appendices coriacésaliformes.
Zetes satellitius, Koch,
31,
t.
13.
— Id., 177, fig. 13.
— MORTICINUS.
31,
1.
14
177
14
— DORSATUS.
31,
t.
15
177
15
— PILOSUS.
31,
t.
12
177
12
— GILVULUS.
31,
t.
17
177
17
— LUCORUM.
31,
t.
18
177
18
— LONGIUSCULUS.
31,
t.
19
177
19
— FLAVIPES.
31,
t.
16
177
16
Toutes ces Acarides de la tribu des Oribates se trouvent à terre
sous les mousses, dans les grands bois et les prairies humides.
T. III, p. 239.
Le genre Eremæus qui, dans la méthode de M. Koch,
suit celui de Zetes, doit aussi faire partie du genre
Galumna.
1
Eremæus hepaticus, Koch, 3, t. 23.— Id., (Jbersicht , p. 102, tab. il, fig. 56.
Il en est de même du genre Pelops qui est plus nom-
breux en espèces. A celles qui sont indiquées t. III,
p. 257 et 259 , ajoutez :
Pelops acromios, Koch, 30, t. 9 et îo. — Id., Deut. Ins., 175, fig. 9 et îo.
JSotaspis acromios, Hermann, 91, t. 4, fig. 1. Remarquable
par l’abondance de ses poils. Il y a une variété plus petite,
brillante que M. Koch a nommée Pelops fuligineus.
AUR1TUS, Koch ,
30,
t.
11.
— Id., Deut. Ins., 175, fig. il.
UREACEUS.
30,
t.
12
175
12
OCCULTUS.
2,
t.
15
175
TARDUS.
2,
t.
16
TORULOSUS.
30,
t.
13
175
13
HIRSUTUS.
38,
t.
15
175
15
PH\ENOTUS.
39,
t.
23
Toutes ces Acarides se trouvent, comme les autres Oribates,
sur les mousses et dans les lieux humides des prairies et des bois.
Toutes sont brunes, de forme ronde, et ont leur abdomen plus
ou moins parsemé de soies jaunâtres.
T. III, p. 259.
Le genre Hoplophora , qui termine la tribu des Ori-
bates dans M. Koch , renferme les espèces suivantes
SUPPLÉMENT.
552
qu’il a décrites et qu’il faut
ajouter
h celles
qui
sont
décrites dans notre ouvrage.
Hoplophora crinita, Koch, Deut. Ins.,
182, fig. 8.-
-Myr. u. Ar., 32,
t.
8.
— CARINATA.
182
9
32,
t.
9
— FERRUGINEA.
182
10
32,
t.
10
— TESTUDINEA.
182
11
32,
t.
11
— GLOBOSA.
182
12
32,
t.
12
— STRAMINEA.
182
13
32,
t.
13
— LUCIDAc
182
14
32,
t.
14
— » ARDUA.
182
15
32,
t.
15
— LENTULA»
182
16
32,
t.
16
— LONGULA»
m
il
32,
t.
17
DECUMANÂ.
2»
t.
£
— lævigatà, Koch, Ubersicht, p.
118, t
. 12, fig. 66.
— Myr.
und
Ar., fasc. 38, t. 16.
— STRICULA. ld. fasc. 38, t. 16.
Toutes ces espèces d’Oribates , qui ont un abdomen arrondi
globuleux (excepté VH. longula) et une tête , ou faux corselet ,
prolongé, resserré, plus étroit et distinct de l’abdomen, se trou-
vent dans les grands bois sous les mousses des arbres et dans
d’autres lieux frais et humides.
M. Koch distingue encore dans la tribu des Oribates
le genre Cepheus qui renferme peu d’espèces. Elles se
font remarquer par les dents de leur corselet ou les
soies de leur abdomen. Leur allure est lente. On les
trouve sous les mousses, à terre sous les pierres hu-
mides. Placées sous le verre du microscope elles y
vivent longtemps. Point d yeux apparents.
Cepheus latus, Koch, Myr. und Ar., fasc. 3, fig. il. — ld., Ubersicht des
Arachnidens Systems, p. 104, t. il, fig. 58.
— ovalis , Koch, Deutschl. Ins., 182, fig. 7. — Myr. und Ar., 32, 7. —
ld., Ubersicht , p. 104.
minutus. Id. 3, 12
Le genre Oppia, dont les espèces sont extrêmement
petites mais vives, n’a été trouvé jusqu’ici que sous les
mousses et sur la terre humide. Leur abdomen est rond,
la tête en est très-séparée et triangulaire. Celles que
M, Koch a décrites sont les suivantes :
j • ' - ' , ■ .. /
Oppia splendens, Koch , Deut. Ins., 182, t. 6.— Id., Myr . und Ar., 32, L 6.
— nitems. Id., Ubersicht, p. 404, t. 12, fig. 61.
INSECTES APTÈRES.
553
Qppià glaucina. Id., Myr. und Ar., 3, t. 9
— BADIA. Id. — 30, t. 23
. — cornuta. Id., üeut. Ins., 183, t. 8. — Myr 38, t. 28.
Ce genre Oppia s’éloigne peu du genre Damæus» et
tous deux rentrent dans la section du genre Oribate,
admise par M. Gervais, t. III, p. 257. Les especes du
genre Damæus décrites par M. Koch se groupent de
la manière suivante ?
A. Abdomen rond,
Damæus gehiculàtus, Koch, Myr. und Ar„ 3, t, 13. Cette espèce est i'Ori®
bâte gros genoux, placée par M. Gervais dans le genre
Belba (Voyez t. III, p. 256, n° 7).
—
NODIPES.
30,
t. 6
—
auritus. Ubersichl, Myr . u. Ar., p. 106, t. XII, flg. 62.
2,
t. 11
—
BICOSTATUS.
2,
t. 12
—
FEMORATUS.
30,
t. 7
CONCOLOR.
38,
t. 6
—
auritus, Koch, Ubersichl, p. 106, t. 12, iig. 72.
B. Corps allongé, de formes irrégulières et étranges.
Damæus torvus, Koch, Myr. u • Ar., 3, t. 14. Pattes allongées.
— onustus. — 38, t. 7. Deut. Ins., 188, 7. Dos gonflé
par des gibbosités.
Toutes ces espèces se trouvent sous la mousse et dans les lieux
humides.
Le genre Carabodes de M. Koch comprend les Ori-
bates qui ont la forme d’un Scarabée, dont la tête ou la
partie antérieure ducorps est visiblement distincte du
reste, ou de l’abdomen , qui ont le dos voûté et pourvu
de poils en massue.
Carabodes coriaceus, Koch, Myr. u. Ar., 3, t. i3, Ubersichl, p. 107S
t. il, tig. 32.
— cephalotes, Koch, Myr. u. Ar., 3, t. 16,
— CYNOCEPHALUS.
— CANAL1CULATUS.
M. Koch dit : « J’avais placé à tort dans le genre
Nothrus ces deux dernières espèces. »
Le genre Celænq, dont le corps est plat et peu voûté,
se partage en trois groupes déformés Irès-dilFérentes,
554
SUPPLÉMENT.
A. Corps triangulaire , avec des épines sur les bords.
Celæno spinosa, Koch, Myr. u. Ar. 3, t. 17. Ubersicht , fasc. 3, p. 108,
tab. il, fig. 60.
— PLICATA. — 3, t. 18
B. Corps presque octogone, épines courtes.
Celæno coccinea, Koch, Myr. u. Ar ., 32, t. 1. — Id., Deut. Ins., 182, 1.
— RODONULA. — 32, t. 2. - 182,2.
J i
1 C. Corps assez allongé, sans épines.
Celæno ægrota, Koch, Myr. u. Ar., 32, t. 5. — Id., Deut. Ins., 182, 5.
— DETRITA. — — 182 , 3.
Se trouvent toutes sous les mousses dans les endroits humides.
Le genre Hypociithonius de M. Koch se compose
d’espèces dont la tète est triangulaire, distincte du reste
du corps, dont l’abdomen s’élargit sur les côtés et est
aliforme.
Hypochtonius rufulus, Koch, Ubersicht , p. 109, t. 12, fig. 63. — Myr. und
Ar., 3, t. 19.
— pallidulus. Id. 3, t. 20.
Ces Acarides se trouvent à terre dans les endroits maréca-
geux, sous les mousses et les plantes arrachées et humides.
Enfin M. Koch distingue encore dans les Oribates le
genre Murcia, espèces à corps ovoïde, pointu vers la
tête, qu’on trouve isolés sous les mousses, dont l’al-
lure est un peu plus vive que celle du genre Oribate
proprement dit, mais qui ne font que de très-petits
sauts. M. Koch les divise en deux groupes d’après la
forme du corps.
A. Corps arrondi à sa partie postérieure.
Murcia rubra, Koch, Deut. Ins., 177, 20. — Myr. und Ar., 31, t. 20
— TRIMACULATA. 3, t. 21
— fumigata, Koch, Ubersicht, p. 1 15, t. I2,fig. 65. — Id. Deut. Ins.,
177, 21.— Myr. und Ar., 31, t. 21.
INSECTES APTÈRES. 555
B. Corps cylindroïde rétréci en pointe ou en tubercule à sa
partie postérieure, tête courbée.
Murcia orsoleta. Koch , Myr. und Ar., 3 1, t. 23.
— EPHIPPIATA, Koch, D. Ins., 177, 22.
— ACAROÏDES. — 31, t. 22
— ACUMINATA. — 177 24 — 31, t. 24
Celte dernière espèce est remarquable par les deux longues
soies qui terminent son abdomen. Elle se trouve sous la mousse
et dans les bois.
§ LXIII.
Genre TYROGLYPHE.
T. III, P. 360.
A ce qui est dit parM. Gervais sur les subdivisions
du genre Tyroglyphus , ajoutez :
Y , : •
Ce genre ou cette tribu prend , dans le système de classifica-
tion de M. Koch , le nom de Sarcoptides , que ce naturaliste
subdivise en plusieurs genres , dont voici les noms ( Ubersicht ,
p. 118).
Acarus, Ubersicht, etc., fasc. 3, p. n 8-130, fig. 67 et 68. (Ac. spinipes , Ac.
farinœ.)
Homopus. fig. 68 {H. sciurinus.)
Sarcoptes. ( S . hominis .)
Dermaleichus. fig. 70 et 71. (D. passerinus .)
Pteroptus. fig. 72 {P. rhinolophinus .)
T. III, p. 261.
Le genre Acarus, qui semble répondre en partie à
au genre Tyroglyphus proprement dit , renferme les
espèces suivantes, subdivisées par M. Kocb en plu-
sieurs groupes d’après la forme du corps.
A. Acarus spinipes, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 1. Deut. Ins., 183, 1. Corps
couvert de longues soies spiniformes. Sur la terre humide des
serres, des pots de fleurs.
— setosus, Koch, Myr.und Ar., 33, t. 3. Deut. Ins., 183, 3. Dans les
maisons, les étables, la poussière et le vieux foin.
— smo,Koch, Myr. und Ar., 32, t. 24. Deut. Ins., 182, 24. (T. III.
p. 261, n® 1 de cet ouvrage.)
556 SUPPLEMENT.
B. Acarus dimidiatus, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 2. Deut. 1ns., 183, 2. Sur la
terre humide des pots de fleurs des appartements.
— cubicularius, Koch, Myr , und Ar ., 32, t. 23. Deut. Ins., 182, 23.
Blanc avec de longues soies fines. Dans l’intérieur des bâtiments
et la poussière du blé battu.
— foenarius, Koch, Myr. und Ar., 5, t. 14.
— iiyalinus, — 32, t. 19. Deut. Ins-, 182, 19. Dans
la poussière des blés, dans les granges, les étables,
C. Acarus plumiger, Koch, Myr , und Ar., 5, t. 15.
T. lïl 5 p a 262.
D? Acarus farifïæ, Koch, Myr. und Ar., 32, t. 21 et 22 . Deut. Ins., î 82, 21 et
22. Voyez 1. 111 , p. 262, n° 4 de cet ouvrage (Acaiide blanc , le
mâle , fig. 21). Pattes renflées et de couleur rose._Daiss la farine
vieille en grand nombre.
E. Acarus sambuci, Koch, Myr. und Ar., 32, t. 18. Deut. Ins., 182, 18. Sous
les feuilles des conifères. Petit.
— oblongulus, Koch, Myr. und Ar., 32, t. 20. Deut. 1ns., 182, 20. Sous
les mousses dans les bois.
Le genre Homopus de M. Koch ne renferme que
deux espèces : corps plat , sans soies ; abdomen large,
arrondi , et ressemblant à certaines Punaises.
Hermopus sciurinus. — Dermaleichus sciurinus , Koch, Myr. und Ar., 33,
t. 7. Deut. Ins., 183, 7. Sur l’Écureuil commun. Abdomen
écrancréet bifide.
— îiYPUDÆi , Myr. und Ar., 39, t. 24. Deut. Ins., 189, 24. Corps ovale,
arrondi et s’amincissant à son extrémité postérieure. D’un
blanc grisâtre. Petit, brillant. Commun au printemps sur le rat
nommé Hypudœus arvalis, le Campagnol.
T. III, p. 265.
M. Koch subdivise le genre Hypopus en deux sec-
tions. Il y place des espèces qu’il mettait précédem-
ment dans les Uropodes :
A. Pattes allongées , soies palpaires avec un appendice.
Hypopus julorum. Ovale fauve, tête linéaire, avec deux soies terminales.
Koch, Myr. und Ar., 38, t. 20. Id., Deut. Ins., 188, 20.
Cet Acaride se trouve en nombre sur le Iulus unilineatus ,
et s’y accouple; la femelle est pourvue d’une tarière très-courte.
Hypopus musgarum. Voyez t. III, p. 265, n<> 22. Koch cite aussi JLinn., Syst.
nat., 1, 11, 1025.
B. Pattes très-courtes, soies palpaires sans appendice.
INSECTES APTÈRES.
557
,/
Hypopus spimitarsus, Koch, 85, t. 6, iig. 5.
— nitidus, Koch, Ubersicht , p. 120, t. 13, fig. 74.— Uropoda nilida ,
Koch , Myr. u . Ar 4, tab. 24.
— opacus. Uropoda opaca, Koch, Myr. u.Âr ., 4, t. 23.
M. Koch doute que cette dernière espèce appartienne à ce
genre.
Le genre Uropoda de M. Koch se réduit à une seule
espèce, I’Uropoda vegetans ( Ubersicht , tab. XIII,
fig. 73 , Deutschl. Insect. , 188,19). Cet Acaride ,
à corps circulaire , à couleur de rouille , s’attache
aux pattes des Scarabées stercoraires. Ainsi que
nous l avons dit , ce genre Uropode, que M. Koch met
dans les Tyroglypiies ou Sarcoptides , est placé par
M. Gervais dans les Gamases (voyez t. III, p. 220, et
dans ce volume IY, p. 541).
M. Koch décrit très-longuement le genre Pteroptus
de Dufour ( Ubersicht , fasc. 3, p. 126), et il y place
avec doute les espèces que nous avons indiquées plus
haut ( p. 545 ) , et qui se trouvent attribuées, ainsi
que tout ce genre, à la grande tribu des Gamases.
Le genre Dermaleichus , que M. Koch place après
le genre Pteroptus dans les Sarcoptides, participe , ou
est voisin du genre Dermanyssus, classé dans notre
ouvrage par M. Gervais dans le grand genre Gamase
(conférez ci-dessus, t. III, p. 222, et p. 544 de ce
vol. IY ), et aussi du genre Glycyphocus de Hering '
( confèrent. III, p. 264) qui fait partie de nos Tyrogly-
phes ou Sarcoptides). M. Koch a longuement caractérisé
le genre Dermaleichus et donne les noms dun assez
grand nombre d’espèces, dont quelques-unes sont en-
core inédites, ou non décrites par lui.
Ces Acaricles ont le corps un peu allongé , à forme
irrégulière, peu bombé et pourvu de soies rares , fines
et très-longues, avec des pattes ordinairement grosses
SUPPLÉMENT
558
et renflées. C'est par la forme du corps et des pattes
que M. Koch subdivise ce genre en six groupes de la
manière suivante :
A. Toutes les pattes également courtes et renflées.
Dermaleichus chrysomelinus, Koch, Myr. und Ins., 33, t. 4 a et b.
— Rosulans, — 38, t. 22. Deut. Insect.,
188, 22. Parasite de la Chrysomela populi. Se tient sur le
côté de la Chrysomèle et sous l’élytre.
B. Les quatre pattes antérieures plus grosses que les quatre
postérieures ; toutes ces pattes également renflées.
Dermaleichus palumbinus, Koch, Myr. undAr., fasc. 38, t. 22.
— - anatinus, Id., Deut. Ins., 188, 23. 38» t. 23.
C. Corps allongé, les pattes postérieures plus minces que les
antérieures. L’abdomen du mâle bifurqué.
Dermaleichus corvinus, Koch, Myr. und Ar., 33, 1. 18 et 19.
— ■ picæ , — 38, t. 24 a, 6, c. Deut. Ins.,
188, 24. Sur la Pie, Corvus pica, souvent en grand nombre.
— glandarinus, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 20, 21. Deut. Ins.,
183, 20 et 21. Sur le Casse-Noix.
— ruberculinus, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 22, 23. Deut. Ins.,
182, 22, 23. Sur le Rouge-Gorge.
— acredulinus, Koch, Myr. und Ar., 23, t. 24 a et b. Deut. Ins. ,
183, 24 a et b.
— furcatus, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 6.
— scoLOPAcmus , idem. Espèce non décrite. Prise sur la Bé-
cassine.
— accentorinus, idem. Espèce non décrite. Prise sur la Brignole.
— tetraonum, idem. Espèce non décrite. Prise sur la Gélinotte.
D. Corps dilaté , la troisième paire de pattes dans le mâle
longues et renflées. Pattes égales en longueur dans la femelle ;
les deux paires antérieures plus grosses.
Dermaleichus passerinus, Koch, Ubersicht, t. 13, fig. 70 le mâle, 71 la fe-
melle. ld., Myr. und Ar., 33, t. 10 et 11. Id., Ins., 1 83, fig. 10
le mâle, fig. 11 la femelle. Sur le Pinson, l’Embérise, l’A-
louette, selon M. Koch. Le mâle a le corps court, presque
ovale; les pattes courtes, renflées. La femelle est allongée,
pisciforme; les pattes postérieures grêles. Selon la synony-
mie établie par M. Koch pour cette espèce, le Tyroglyphus,
Ac. passerinus et le Tyr. glyc. avicularum ne formeraient
qu’une seule et même espèce (t. III, p. 263 et 264, n°.s 8
et 16 de cet ouvrage). Voici sa synonymie : Acarus passeri-
nus, BeGeer, Act. ac. suce. , 1740, p. 351, t. i,fig. T. — Id.,
Acarus avicularum , De Geer, Ubers., VII, 46, t. 6, fig. 9 et 10,
INSECTES APTÈRES. 559
femina.— ld., t. 6, ffg. 12.— Linn., Syst. nat., t. II , p. 1023,
n° 10. — Schranck , Faun. boic., III, p.199, n° 26, ch. 4. —
Àcarus chelopus , Hermann, Mem. Apt., p. 82, fig. 3 et 7.
Dermaleichus parinus, Koch, Myr. und Ar ., 33, t. 8 et 9. Id., Deut. Ins.,
8 et 9. Sur 1 e Parus cœruleus nombreux.
fringillarum , Koch, Myr. und Ar., 33, t. 12 et 13. Id., Deut.
Ins., 183, 12 et 13. Sur le Monli fringilla.
— oscinum, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 14 et 15. Id., Deut. 1ns.,
183, 14 et 15. Schranck, Fn. boic., III, p. 198. Sur la Mota-
cilia alba et d’autres Passereaux.
— piciNus, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 16 et 17. Id., Deut. Ins.,
188, 16 et 17. Sur le Pic noir,
Plusieurs autres espèces non décrites :
Dermaleichus loxiarum. Sur le Bec-croisé.
— columbinus. Sur la Tourterelle à collier.
— tetriginus et D. incertus. Sur l’Effraie.
— bubonis , D. strigum], D. ULUUNUs. Tous les trois sur 1©
Grand-Duc.
— aluconis.
E. Les deux paires de pattes postérieures beaucoup plus grosses
que les deux antérieures.
Dermaleichus musculinüs, Koch , Myr. und Ar., 5, t. 13.
F. Les pattes longues , renflées et semblables entre elles.
Dermaleichus oenatinus. Sur le Pigeon sauvage. Espèce non décrite.
G. Les articles antérieurs de la première paire renflés ; ceux
qui suivent très-minces; les trois autres paires de pattes plus
longues que la première paire, mais, entre elles, égales en gros-
seur et en grandeur.
Dermaleichus lemninus, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 5. Id., Deut. 1ns., i83, 5.
Sur le Campagnol , Lemnus arvalis.
Toutes les espèces de ce genre sont blanches, quelquefois lé-
gèrement teintées de rose.
Enfin , dans la tribu des Sarcoptides , M. Koch a
aussi le genre Sarcoptes; mais il n'y admet qu’une
seule espèce dont il a jugé inutile de publier une figure,
c’est le Sarcopte de l homme , 1’ Acarus de la gale; c’est
ce célèbre Insecte dont M. Gervais a savamment re-
tracé l’histoire. Ajoutons cependant ( t. III, p. 276)
qu'avant Nyander , et en 1753, Henri Baker, dans son
ouvrage intitulé the Microscope made easy , London,
SUPPLÉMENT,
560
1753, in>8? p. 169, chap. XVIII, pi. XIII, fig, î et 2,
avait déjà décrit et figuré l'Insecte de la gale. Il dit
queceüe maladie est due à cet Insecte. Il attribue cette
découverte au docteur Bononio, qui avait observé
que parmi le peuple ceux qui étaient attaqués de la
gale tiraient cet Insecte hors des pustules blanches des
galeux, avec une épingle, et l’écrasaient sous leurs doigts:
il ci ïq Philosoph. trans. , n° 283. Le docteur Bononio
assurait qu’il avait tiré cet Insecte des pustules de la
gale chez toutes sortes de personnes, de tous les âges;
et des hommes, comme des femmes. 31 observa l’accou-
plement de ces Acarides, sans pouvoir distinguer les
différences caractéristiques des sexes ; mais il vit sortir
un petit œuf blanc, oblong, presque transparent , de
l’extrémité postérieure de l’abdomen d’une femelle
(pi. XIII ^ fig. c ); et Henri Baker remarque très-bien
que cette découverte explique pourquoi la gale se pro-
page par le toucher ; pourquoi elle ne peut se guérir par
des remèdes internes , mais seulement par des frictions.
§ LXIV.
Genre PHILOBROME,
", ('■ ' - G -,
T. 1, p. 558, t. Il, p. 472 et t. IV, p. 435.
Philodrome parallèle ( Philodromus par ail élus). Longueur,
7 lignes.
D’un brun rougeâtre, extrémité, avec des raies longitudinales
parallèles sur le corselet et l’abdomen.
Thanatus parallelus , Koch, die Arachniden , t. IV, p. 87}
PI. 132, fig. 367.
De Morée.
GePhilodrorae ressemble par les yeux, îa forme, elles rayures,
à notre Philodrome oblong, après lequel il faut le placer,
t. l,p. 559, n° 10; mais il paraît, par sa grandeur et ses couleurs,
devoir être une espèce distincte de celui des environs de Paris ,
INSECTES APTÈRES. 561
et de celui que M. Lucas a décrit en Algérie ( Philoâv . oblon-
giuscuhis).
§ LXV.
Genre SPARASSE.
T. I, p. 585; t. II, p. 477; t. IV, p. 438.
Les espèces dont M. Kocli a fait son genre Corinna
sont des Sparasses. Deux de ces espèces forment une
race dans les Mycrommates, qui ont les yeux de la ligne
antérieure plus gros que les autres ; mais elles diffèrent
de la race des Smaragdules en ce que ce sont les yeux
de la ligne antérieure qui sont les plusgros.
Sparàsse a pattes rouges (Sparassus rubripes ). Longueur,
5 lignes. <f
Corselet brun foncé. Abdomen allongé verdâtre, grossissant
vers la partie postérieure, avec un ovale jaune sur le dos. Pattes
rouges. Long. 5 lignes.
Corinna rubripes , Koch, die Arachniden , vol. IX, p. 17,
PI. 293, fig. 702 (un mâle).
Du Brésil (Bahia).
Sparasse noirâtre (. Sparassus nigricans ). Long. 31ign. 1/2 $ .
Corselet, abdomen et pattes d’un brun noirâtre ; corselet plus
long et plus large que l’abdomen ovoïde.
Corinna nigricans , Koch, Die Arachn ., p. 19, pS. 293,
fig. 703.
Du Mexique.
Les autres espèces de Corinne me paraissent appartenir à la
famille des Sparasses Clubionides , les yeux étant presque égaux
entre euxet la quatrième paire de pattes paraissant la plus longue
de toutes.
Sparasse agréable ( Sparassus amœnus ). Long. 3 lignes 3/4 £ .
Corselet et abdomen rouge vermillon. L’abdomen a à sa partie
antérieure deux larges bandes bleu pâle rayé de noir; i! est
allongé, ovoïde. Les pattes sont jaunes mouchetées de noir.
Corinna amœna , Koch, die Arachniden, t. IX, p. 21 ,
PL 294, fig. 705.
De la Caroline.
Aptères, tome iv.
36
562 SUPPLÉMENT.
Sparasse ceintrè (Sparassus cingulatus). Long. 3 lign. 3/4 ?.
Corselet brun. Abdomen brun , ovoïde , rayé de jaune.
Corinna cingulata, Koch, die Arachniden , t. IX, p. 22,
PI. 294, fig. 706.
De Pensylvanie.
Sparasse tricolore ( Sparassus tricolor). Long. 3 lign. 3/4.
Couleur olive. L’abdomen ovoïde , mélangé de blanc , de noir,
avec un ovale rouge à sa partie postérieure.
Corinna tricolor , Koch, die Arachniden , t. IX, p. 24, PI. 294,
fig. 707.
De Pensylvanie.
La Corinna memnonia a l’abdomen et le corselet semblables à
une Myrmécie, et les yeux d’une Tégénaire : cette Aranéide, qui
est de la Caroline, a 2 lignes 1 /4 de long, le corseletet l’abdomen
bruns , les pattes jaunes , allongées , fines et les palpes de même*
On ne connaît que le mâle. La bouche n’ayant pas été figurée ,
je ne puis la classer. Ce n’est pas un Sparasse ( voyez Koch ,
Die Arachniden , vol. IX, p. 20, fig. 704).
§ LXVI.
T. IV , p. 477, après 76 bis .
Épeire ? galène (Epeira ? galend). Long. 3 lign. 1/2 s .
Corselet , pattes et palpes jaune d’ocre. Abdomen de couleur
rouge vineux avec six grandes taches d’un blanc jaunâtre sur
les côtés , ou trois branches transversales divisées dans le milieu,
et un chevron de même couleur au-dessus des filières.
Galena zonata , Koch, die Arachniden, XII, p. 105, Pi. 419,
fig. 1032 (le mâle).
Décrit d’après un seul individu au Musée de Berlin. Patrie in-
connue. On la croit d’Égypte, et elle se rapproche d’une espèce
décrite par Forskael , dans ses. Insectes d’Arabie. On ne connaît
que le mâle, qui se fait remarquer par la longueur démesurée
de ses pattes et de ses palpes et la grosseur globuleuse de l’organe
sexuel qui termine ceux-ci. Les pattes antérieures sont beaucoup
plus longues que les postérieures; ces pattes sont, comme dans les
Épeires , dans l’ordre suivant, 1, 2, 4, 3. Les yeux sont ceux des
Épeires ; les antérieurs du carré intermédiaire les plus gros de tous,
INSECTES APTÈRES. 563
et plus écartés entre eux que les intermédiaires postérieurs; les
yeux latéraux connivents , au niveau de ceux d’en bas. Le carré
intermédiaire est étroit, c’est-à-dire plus haut que large. Le
corselet est celui des Épeires ; un peu allongé , ainsi que l’ab-
domen qui est ovoïde.
Cette jolie petite espèce , encore imparfaitement connue , est
très-remarquable par les palpes ; elle a tous les caractères d’une
Epeire , et cependant, comme M. Koch n’a ni décrit ni figuré la
bouche , nous ne pouvons assurer que ce n’est pas une Linyphie.
M. Koch en a fait, à tort , suivant nous, un genre.
§ LXVII.
Genres CLOTHO — ENYO — ZODAKION.
T. T, p. 639 et 646; t. IV, p. 466.
ENYO.
T. I, p. 639. A la synonymie du
Clotho nitida 9
Ajoutez :
Lucia germanica, Koch, Deutschl. Crust. Myr. und Arach
fasc. n° 3 et 4.
Enyo germanica , Koch, die Arachniden , t. X , p. 80,
PL 348, fig. 809 (le mâle, long, t 1/2; la femelle, 2 lignes).
Le mâle a l’abdomen ovale allongé, et ressemble peu par sa
forme à la femelle, dont l’abdomen est globuleux. Le corselet
est d’un brun marron, l’abdomen noirâtre , avec le ventre et une
partie des côtés du dos blancs. Pattes d’un jaune brun. Les yeux
antérieurs sont presque droits.
ZODARION.
T. I, p. 640. A la synonymie du
Clotho longipes ,
Ajoutez :
Enyo grœca , Koch, die Arachniden, t. X, p. 83, PL 348,
fig. 811. Long. 1 ligne 1/2 (la femelle). Ligne antérieure des yeux
courbée ; cesyeux sont blancs, apparents. Le corseletestd’un brun
marron, avec deux taches plus claires. Abdomen ovalaire età dos
SUPPLÉMENT.
564
très-bombé, d’un noir rougeâtre, avec une grande tache blanche
sous le ventre, et une plus petite près des filières qui sont blan-
ches. En Grèce. M. Koch remarque que cette espèce ressemble
beaucoup à VEnyo germanica , mais quelle en diffère par les
yeux. S'il avait reconnu son identité avec VEnyo longipes de
M. Savigny, il eût sans doute fait un genre de ma troisième
famille des Clotho. Le nom et les caractères étaient trouvés.
M. Koch a figuré les yeux de cette espèce, et ces yeux nous
montrent que par ce caractère important les Clotho ont de l’affi-
nité avec les Agelènes de la famille des Nysses (voyez t. II,
p. 24, et PL 15, fig. 2 B de notre allas).
§ LXVIII.
Genre PHRYNE.
T. III, p. 3. A la synonymie du
Phrynus lunatus ,
Koch, die Arachniden, 1840, in-80, t. VIII, p. 4, PL 254, fig.
596. Longueur 1 pouce 2 lignes. — • Longueur des palpes 3 pouces
9 lignes.
Des Indes orientales suivant M. Koch, qui cite aussi dans sa sy-
nonymie Ilerbst, Fabricius et Latreilîe.
Phryne de Ceylan (Phrynus Ceylanicus).
Grand , d’un brun foncé. Les pattes annelées de jaune. Les
palpes noirs, très-allongés , cylindriques, avec des épines au
côté externe du premier article , et internes au second.
Koch , die Arachniden , p. 336, fig. 776.
De l'ile de Ceylan.
Longueur 1 pouce 5 lignes avec les mandibules.
Cette espèce se rapproche beaucoup du Phrynus lunatus ;
mais celui-ci a des couleurs plus claires, et le corselet plus
dilaté.
T. III, p. k. Ajoutez cette nouvelle espèce :
Phryne marginé ( Phrynus margine-maculatus). Long.5îig. 1/2.
Long, des palpes sans la griffe , 4 Iign. 1/4.
Corselet et abdomen d’un brun rougeâtre foncé. Le corselet est
Ajoutez
INSECTES APTÈRES.
565
entouré d une raie blanche et fine , et a deux points jaunes sur
les côtés. L’abdomen a sur le dos trois séries longitudinales de
points jaunes.
Koch, die Arachniden , t. VIII , p. 6, PI. 254, fig. 597.
Des Indes occidentales, c’est-à-dire deî’archipel d’Amérique.
A la page 457, M. Gervais, par inadvertance, indique à tort
cette espèce comme venant de l’Inde.
T. III, p. 5. A Ja synonymie du
Phrynus médius ,
Ajoutez :
Koch, die Arachniden, t. VIII, p. 8, PI. 255, fig. 598.
D’Amérique, selon M. Koch ; il cite Herbst.
A la synonymie du :
Phrynus variegatus ,
Ajoutez :
Koch, die Arachniden , t. VIII, p. 10, PI. 255, fig. 599. Long.
6 lignes 1/2. Il cilePerty.
A la synonymie du :
Phrynus veri for rnis,
Koch, die Arachniden, t. VIII, p. 12, PI. 256, fig. 600.
Décrit d’après un individu du Muséum de Munich.
Du Brésil. Longueur 9 lignes.
T. III, p. 6. A la synonymie du
Phrynus palmatus ,
Ajoutez :
Koch, die Arachniden , t. VIII, p. 13, PL 257, 0g. 601. Lon-
gueur 8 à 9 lignes.
De l’Amérique méridionale.
Ajoutez encore avant lesPhrynes fossiles, cette nou-
velle espèce :
Phryne naine (Phrynus pumilio). Long. 5 lign. 1/4.
Palpes d’un rouge brun , avec des séries longitudinales plus
claires sur l’abdomen et le corselet. ï/abdomen est plus brun que
Ajoutez
566 SUPPLÉMENT.
le corselet , et les pattes sont de couleur plus claires que le cor-
selet.
Koch , die Arachniden, t. VIII, p. 15, PI. 257, fig. 602.
Du Brésil.
§ LXIX.
Genre THÉLYPHONE.
T. III , p. 12. A la synonymie du
Thelyphonus gi gant eus,
Ajoutez :
Koch, die Arachniden , t. X, p. 211, PI. 32, fig. 776 et PI. 322,
fig. 768.
Ces deux individus diffèrent un peu par les palpes , et celui
de la figure 767, qui les a plus gros et plus courts, paraît à
M. Koch être la femelle, et l'autre le mâle. La longueur du corps
sans la queue , dans le mâle , est de 1 pouce 10 lignes ; la queue
est de la longueur du corps : en tout, 3 pouces 20 lignes. La
couleur est d’un noir rougeâtre ; la queue est fine, annelée de
rouge, et de touffes de poils courts latéraux.
Du Mexique. Musée de Berlin.
T. III, p. 13. A la synonymie du
Thelyphonus rufipes ,
Ajoutez :
Thelyphonus rufipes , Koch , die Arachniden , t. X , p. 26,
PL 332 , fig. 769. Longueur du corps , 10 lignes ; de la queue ,
9 lignes 1/2.
De Java.
T. III , p. 13. Ajoutez à la synonymie du
Thelyphonus caudatus .•
Telyphonus proscorpio, Koch, die Arachniden , t.X,p. 23 ,
PL 323, fig. 77.
Aux auteurs cités par M. Gervais, il faut ajouter encore, selon
M. Koch, Sulzer, t. XXIX, fig. 11. Longueur du corps, 1 pouce;
queue , 9 lignes. La couleur est d’un brun noir.
INSECTES APTÈRES.
567
T. III, p. 12. A ce qui est dit clu
Thélyphone de la Martinique,
Ajoutez , d’après Koch, la description suivante :
Couleur rouge noirâtre ; l’abdomen plus clair. Les pattes d’un
rouge brun ; tarses d’un rouge clair. Queue très-longue sur-
passant d’un tiers la longueur du corps. Le corps a 1 pouce
3 lignes, la queue 1 pouce 8 lignes.
Thelyphonus Antillanus , Koch , Arachniden , t. X, p. 29 ,
PI. 334, fig. 773.
De Saint-Domingo. Musée de Berlin.
T. III, p. 1 4. Ajoutez :
Les espèces suivantes décrites par M. Koch sont nouvelles
et ne peuvent se rapporter à aucune de celles qui ont été décrites
dans notre ouvrage.
Thélyphone Brasilien ( Thelyphonus Brasilianus )
Noir. L’abdomen tirantsur le brun. Queue ronge. Mandibules
allongés, larges et robustes, à trochanter armé de petites dents
pointues en scie au côté intérieur du second article; avec une
épine forte et allongée à l’avant-dernier article. Pattes antérieures
minces et très-allongées.
Longueur 1 pouce 6 lignes sans la queue.
Koch, die Arachniden , t. X, p.24, PL 333, fig. 770.
Du Brésil. Musée de Berlin.
Thélyphone de Manille ( Thelyphonus Manillanus).
Rouge noirâtre ; l’abdomen plus clair, s’élargissant à sa partie
postérieure. Les pattes d’un rouge brun. Mandibules luisantes,
courtes, avec cinq dents pointues du côté interne. Longueur du
corps , 1 pouce ; de la queue , 10 lignes.
Koch, die Arachniden, t. X, p. 21, PL 334, fig. 772.
De Manille. Musée de Berlin,
Thélyphone Lingane ( Thelyphonus Linganus).
Noir, avec le doigt mobile des pinces des mandibules , très-
courbé, tirant sur le brun rougeâtre. La queue et les pattes d’un
rouge brun foncé. Les mandibules sont courtes, garnies de lon-
gues dents à leur second article. Longueur du corps sans la
queue, 1 pouce 2 lignes.
Koch, die Arachniden , t. X, p. 31, PL 335, fig. 774.
Des Indes orientales. De Linga.
568
SUPPLÉMENT.
Thélyphone Australien [Thelyphonus Australiamis).
Le corselet et les mandibules d’un brun noir brillant ; les
mandibules courtes, à articles dilatés. Abdomen d’un jaune brun.
Pattes d’un brun rougeâtre ; les antérieures minces. Longueur,
1 pouce 8 lignes (sans la queue qui manque).
Koch, die Arachniden, t. X, p. 33, PI. 335, fig. 775.
De la Nouvelle-Hollande.
Ainsi , en ajoutant les cinq espèces inédites de
M. Koch aux sept espèces décrites dans l’ouvrage,
le nombre des espèces de Thélyphones connues est de
douze.
§ LXX.
Genre SCORPION.
T. III, p. 42 et 43, p. 457 et 458 , t. IV, p. 336 et 337.
Après le numéro 9 ajoutez :
Depuis la publication de ce volume , M. Koch a redonné des
figures et des descriptions de X Androctonus tunitatus ou du
Scorpion roussâtre et du Peleponnensis.
A. Tunitanus , Koch, die Arachniden , t. XII, p. 15, Pt. 401,
fig. 968. D’Égypte.
A. Peleponnensis y Koch, t. XII, p. 14, PI. 400, fig. 967.
M. Koch a décrit Y Androctonus melanophysa , déjà décrit
par Ehrenberg, Symb. phys., fasc. I, n° 11. Il est de la Haute-
Égypte , de la Libye et des monts Sinaï.
Une autre espèce d’Arabie et du mont Sinaï , décrite par Eh-
renberg , Symb . phys ., 1 , 3 , a aussi été figurée et décrite par
M. Koch. C’est Y Androctonus Lepîochelys , t. XII, p. 7, PI. 399,
fig. 964.
T. III, p. 46. A la synonymie du n° 20
(, Scorpius hottentottus)
11 faut ajouter :
Tityus hottentota , Koch , die Arachniden y t. XI, p. 27, PL
367, fig. 863. Long. 10 lignes 1/2 à 11 lignes sans la queue ; avec
la queue , 17 à 18 lignes. De la côte occidentale de l’Afrique.
De Sierra-Léone,
INSECTES APTÈRES. 569
Avec ïlerbst, M. Koch cite , pour synonymie de cette espèce :
Scorpio Europæus, L i ri n . , Syst. nat., t. 11, p. 1038, n° 5. — Fabricius, Eut,
syst., Il, 435, n° 5.
— Hottentotæ, Fabricius, Ent. syst., II, 435, n° 6. — De Geer, Uher-
sicht, p. 136, t. 41, fig. 5.
Voici la liste des espèces décrites comme étant nou-
velles par M. Koch , et qui! fait entrer dans son
genre Tityus :
Tltyus nebulosus, Koch, Die Arachniden, t. XI, p. 25, pl. 367, fig. 862.
— varius, — t. XI, p. 29, pl. 369, fig. 864. Scor-
pio tamulus , Fabr., Suppl. Ent. syst., 294.
ABROGANS, Koch,
Die Arach., t. XI, p. 31, pl. 368,
fig. 865. Du Brésil.
PERFIDUS.
34
369
866
FATAL1S.
36
369
867
MARMOREUS.
36
370
868
DLCALIS.
38
371
869. Du Mexique.
DENTICULATUS.
39
371
870
SERENUS.
41
371
871
GRISEES.
45
372
872. Scorpio gri -
sens, Fabr., Ent. syst., II, p. 435, fig. 7. Des Indes occidentales,
de File Saint-Thomas.
ineamatus, Koch, Die Arach., t. XI, p. 46, pl. 372, fig. 873.
— FALLAX.
p. 1
361
850. D’Afrique.
— CARINATUS.
2
361
851. Du Mexique.
— MULATINUS.
5
362
852. Amérique.
— STRIATUS.
6
362
853. D’Afrique.
— LINEATUS.
7
363
854. Du cap de
Bonne-Espérance.
— VARIEGATÜS.
9
363
855. Du cap de
Bonne-Espérance. Espèce très-différente du Scorpion varié,
t. III, p. 47, n° 27, pl. 23, fig. 3 de notre ouvrage.
æthiops, Koch, Die Arach.,
t. XI, p. 11, pl. 364,
fig. 856. De Java.
LONGIMANUS.
13
364
857. De Java.
MUCRONATUS.
14
365
858. De Java.
MACRORUS.
16
365
859. Du Mexique.
CONGENER.
19
366
860. Amérique.
CLATHRATUS.
22
366
861. D’Afrique,
du cap de Bonne-Espérance.
T. III, p. 53 et 57.
Du genre Atreus dans les Androctones, M. Koch a
séparé des Scorpions pour en composer un genre dont
il n’a pas donné les caractères et qu’il nomme Lygiias.
Il place dans ce genre les espèces suivantes :
570 SUPPLÉMENT.
Luchas macülatus, Koch, Die Arach t. XII, p. i, pl. 397, fig. 960. Scorpio
dentatus , Herbst, IY, p. 55, pi. 6, fig. 2. T. III, p. 57, no 46.
D’Amérique. Long, du corps 8 à 9 lignes, la queue 20à2i lignes.
— Americanus, Koch, Die Arach., t. Xll, p. 2, pl. 397, fig. 961. Ajoutez
cette citation à la synonymie du Sc. Americ ., t. III, p. 53.
Long, du corps 7 lignes, de la queue 12 lignes.
— scutilus, Koch, Die Arach., t. XII, p. 3, pl. 398, fig. 962. De l’île Bin-
tang. Long, du corps 8 lignes, de la queue 14 lignes.
— Paraensis, Koch, Die Arach., t. XII, p. 6, pL 398, fig. 963. Brésil, de
Para.
T. III, p. 59.
Pour le genre Buthus , au lieu de ces mots p. 60 :
en tête se place le Buthus Afer , mettez : en tête se
place le
Buthus empereur. ( Buthus imperator.)
Rouge, les mandibules ou forcipules et le dernier article de la
queue et les patles, jaunes : les mandibules très-larges, très-
arrondies et déprimées à leur partie intérieure, fortement cour-
bées. Articles de la queue dentés, le dernier renflé avec un ai-
guillon très-courbé.
Koch, Die Arachniden, 1841, in-8, t. IX, p. 1, pl. 389, fig.
695. C’est le plus grand Scorpion connu. Il a en tout 6 pouces
5 lignes de long : la tête 10 lignes 1/2, le corps 241ignes, la queue
36 lignes. Il ressemble beaucoup au Scorpius Afer , mais il en
diffère par ses couleurs, par ses forcipules plus larges et plus ar-
rondies, dont les onglets sont plus minces et plus allongés et par
plusieurs autres caractères très-spécifiques. On ignore sa patrie.
Il a été décrit et dessiné d’après un exemplaire qui se trouve dans
la collection de l’Université d’Erlangen, en Allemagne.
T. III, p. 60.
Outre les espèces de Buthus indiquées dans ceUe
page, M. Koch a encore décrit :
Buthus Bengalensis, Koch, Die Arach., t. IX, p, 3, pl. 290, fig. 696. Du
Bengale.
— Cæsar. — IX , p. 6, pl. 291, fig. 697. Des
Indes-Orientales.
— Ceylanicus. — IX , p. 9, pl. 291 , fig. 698. De
Ceylan.
Ce dernier diffère-t-il de celui de Herbst, que
INSECTES APTÈRES.
571
M. Gervais a placé dans le genre Opistophthalmus de
M. Koch? (voy. t. III , p. 62, n° 58).
T. III, p. 62.
Dans ce genre Opistophthalmus qui, dans notre ou-
vrage , est une subdivision des Buthus , M. Koch a en-
core décrit :
Opistophthalmus pallipes, Koch, Die Arach ., t. X, p. 3, pl. 326, fig. 757.
D’Afrique.
T. III, p. 63.
Dans cet autre subdivision du Buthus qui paraît
former le genre Brotheas (Koch, Ubersicht , p. 37,
pl. 17, fig. 67), M. Koch a encore décrit :
Brotheas Bonariensis, Koch, Die Arach., t. X, p. 12, pl. 329, fig. 762. Amé-
rique méridionale, de la Plata.
— NIGROCINCTUS. — t. X, p. 14, pl. 329, fig. 763.
— ERYTHRODACTYLUS. — t. X, p. 16, pl. 330, fig. 764. Du
Brésil.
T. III, p. 62 à 64 et 458 (le supplément).
Dans le genre Vaejovis , qui appartient à la seconde
section des Buthus, M. Koch a encore décrit :
Vaejovis nitidulus, Koch, Die Arach., t. X, p. 4, pl. 327, fig. 758.
Du Mexique.
— CAROLINUS. — t. X, p. 7, pl. 327, fig. 759.
De la Caroline.
— FLAVESCENS. — t. X, p. 9, pl. 328, fig. 760.
Du Brésil.
— ASPERULUS. — t. X, p. 11, pl. 328, fig. 761.
Du Mexique.
Ajoutez le V . debilis et V. Sckuberti (Koch, fig. 605
et 606) déjà mentionnés dans notre ouvrage, et vous
aurez toutes les espèces de ce petit groupe connues jus-
qu'à ce jour.
T. III , p. 66.
Dans le genre Scorpius ou la septième division de
notre grand genre Scorpion, M. Koch a encore décrit :
572 SUPPLÉMENT.
Scorpius Orâvitzensis, Koch, Die Àrach., t. X, p. 17, pl. 330, fig. 765.
En Hongrie, près d’Oravitza.
— Naupliensis, Koch, Die Àrach., t. X, p. 1 8, pl. 330, fig. 766 (le mâle).
M. Koch a figuré et décrit la femelle dans son tome III, fig. 24o,
et il indique ici les différences entre cette espèce bien distincte
et le Scorpio Italiens (Conférez t. JII, p. 67 et 68).
§ LXXI.
Genre CHELIFER.
/ ■_ , • . I '
T. III, p. 77. À la synonymie du
Chelifer cancroides.
Ajoutez :
Hahn, Die Arachniden , t. II, p. 52, pl. 60, fig. 139 et Koch,
DicAr., t. X, p. 41, pl. 338, fig. 780. — A la citation deThcis,
ajoutez : P. 14 du tirage à part et pl. 3, fig. 3.
T. III, p. 79. Ajoutez au
N° 9. Chelifer iœoïdes.
Koch, Die Arachniden, t. X, p. 39, fig. 779.
T. III, p. 78.
Chelifer muscorum,
Ajoutez :
Koch, t. X, p. 43, pl. 338, fig. 781.
T. III, p. 80. A la synonymie du
Chelifer De Geerii ,
Ajoutez :
Koch, Die Arachniden, t. X, p.53,pl. 341, fig. 788 (le mâle),
789 (la femelle). — Ibid., Myr. , Crust. und Arach. , fasc. 7,
fig. 5 ( Chelifer anguslus).
T. III, p. 79. A la synonymie du
Chelifer Panzeri ,
Ajoutez :
Koch, Die Arachniden, t. X, p. 44, pl. 339, fig. 782(adulte),
783 (des jeunes). Jaune pâle. Ressemble beaucoup au Chelifer
scorpioïdes de Theis,mais cependant il en diffère par des pinces
plus allongées.
INSECTES APTÈRES.
573
T. III, p. 80. Ajoutez au
Chelifer Fabricü :
Koch, Die Arach ., t. X, p. 50, pl. 340, fig. 790.
M. Koch a décrit dans le t. X, in-8, 1843, plusieurs
espèces de Gheîifer dont nous allons donner la liste en
indiquant les espèces connues dont elles se rapprochent
le plus.
Chelifer granulatus, Koch, Die Arach., t. X, p. 36, pl. 337, fig. 777. Res-
semble au Cancroïdes, mais les mandibules ou forcipules sont
plus allongées, les yeux plus apparents. Long. 1 ligne 1/ 4.
— GRANDiMANUS, Koch, Die Arach-, t. X, p. 38, pl. 337, fig. 778. Long.
1 ligne i/4. Avant-bras plus allongé que dans le Cancroïdes.
— - Wideui, Koch, Die Arach., t. X, p. 47, pl. 339, fig. 784. Long. 1 li-
gne i/4.Rayé transversalement. Danslasciuredu boisdeehêne
vieillie. En Allemagne. Rare.
— ■ Réussit, Koch, Die Arach., t. X, p. 48, pl. 340, fig. 785. Long. î ligne.
Ressemble au Panzeri, mais il est plus étroit et plus allongé.
— Hahnii, Koch, Die Arach., t.X,p. 51, pl. 340, fig. 787. Long. 7/8 d’une
ligne Ressemble au Panzeri, mais les raies brunes sont cour-
bées en sens contraire.
— ScHÆFFERii , Koch , Die Arach. , t. X , p. 55, pl. 341, fig. 790. Long.
i ligne i/4. Les raies transversales blanches sont fines. Trouvé
sous la mousse en Allemagne.
— Geoffreyi, Koch, Die Arach., t. X, p. 56, pl. 342, fig. 791. Long.
3/4 de ligne. C’est le Chelifer Olfersii, t. III , p. 78, n° 5.
Koch cite Leach, Zoolog. miscell., 111, nos 3 et 4.
— depressus, Koch, Die Arach., t. X, p. 57, pl. 342, fig. 792. Long. 1 ligne
1/4. Forme du précédent, pinces plus grêles et plus allongées.
Pelorus rufimanus, Koch, Die Arach., t. X, p. 59, pl. 342, lig. 793. Brun.
Allongée, la forme d’une Obise. Du Brésil.
La moitié de la partie postérieure manque dans Tunique individu
queM. Koch a pu voir du Pelorus rufimanus et qui existe dans la
collection du professeur Reich à Berlin. Ce Chelifer diffère de tous
ceux du genre par ses pattes qui sont jaunes ou des cuisses très-
courtes, la tête n’estséparée du corseletque par une raie transversale
peu profonde, plat comme lui, brillant, aussi long que iarge, qui à
sa pointe présente de chaque côté deux très-petits yeux difficiles à
voir, puis à une certaine distance derrière , sur les côtés , deux
autres beaucoup plus visibles. Cette espèce forme le passage des
Chelifers aux Obisies.
SUPPLÉMENT.
57 4
T. III , p. 82.
Dans la seconde division des Chelifers ou dans les
Obisies, à la synonymie de
N° 22. Obisium carcinoïdes.
Ajoutez :
Koch, Die Arachniden, t. X, p. 65, pl. 344, fig. 798.— Obi -
sium nemorale, Koch, Ubersicht , fasc. 2, p. 4. — Long, moins
d’une ligne. — M. Koch dit n’avoir encore trouvé cette espèce
que dans les bois sous la mousse, près de Ratisbonne. Il remarque
que ses mandibules sont plus allongées que dans l 'O. dumicola ,
à laquelle elle ressemble , et qu’il l’avait décrite à tort comme
espèce nouvelle dans son Ubersicht , etc.
A la synonymie de
U Obisium sylvaticum ,
Ajoutez :
Koch, Die Arachniden^ t. X, p. 61, pl. 343, fig. 794 (le mâle),
795 (la femelle). Long. 2 à 2 lignes 1/2. Se trouve dans les bois
du midi de l'Allemagne.
T. III, p. 83. A la synonymie de
U Obisium dumicolus ,
Ajoutez :
Koch, Die Arachniden, t. X, p. 64 , pl. 344, fig. 797. Long.
1 ligne et 1 ligne 1/4. Le corselet est un peu plus court que dans
l’0. sylvaticum. Sous la mousse. Prise en Allemagne dans les
bois de Grafenberg.
Les espèces suivantes, décrites par M. Koch, parais-
sent nouvelles, mais cependant elles doivent être com-
parées avec celles dont on trouve la description dans
notre ouvrage.
Obisium fuscimanus, Koch, Die Arach ., t. X, p. 63, pl. 343, fig. 796. Long.
1 ligne 1/4.
— MUSCORUM. — 67, pi. 344, fig. 799. Long.
de 1 ligne 1/2 à 1 ligne 3/4. Sous les mousses des bois dans
toutes les saisons.
— tenellum, Koch, Die Arach., t. X, p. 69, pl. 345, fig. 800. Long.
1 ligne i/4. M. Koch présume que c’est le mâle de Y Obisium
muscorum.
—» cumatum, Koch, Die Arach., t. X, p. 71, pl. 346, fig. 801 et 802.
Long. 1 ligne t/4 jusqu’à 1 ligne 1/2.
INSECTES APTÈRES. 575
— gracile, Koch, Die Arach., t. X, p. 73, pl. 346, fig. 803 (le mâle),
804 (la femelle). Long. 1 ligne à 1 ligne i/2.
— dubium, Koch, Die Arach., t. X, p. 75, pl. 346, fig. 805. 3/4 de ligne.
M. Koch présume que ce Chélifer est plutôt le Sylvalicum jeune
qu'une espèce distincte.
T. III , p. 81 et 84.
M. Koch considère avec raison, suivant nous, le
Chelifer isclinoclieles d’Hermann ou ie Ch. trombi -
dioïdes de Latreille comme une espèce difiérente du
Chelifer orthadactjlum de Leach que M. Gervais,
d’après M. Theis, a réuni sous une meme dénomina-
tion spécifique. Ces deux espèces diffèrent parles cou-
leurs et , ce qui est plus essentiel, par la conformation
de leurs mâchoires en pinces qui sont plus épaisses et
plus ovalaires dans Y Ischnocelus que dans Y Orthodac-
t.ylum , dont la base est presque cylindrique. L’abdo-
men de cette dernière espèce est sensiblement plus al-
longé que dans la première. Celle-ci est en général
d’un rouge jaunâtre, l’autre est presque entièrement
blanchâtre. M. Koch, suivant son système habituel,
crée un genre nouveau pour ces deux espèces qu’il
nomme :
Chthonius trombidioïdes, Koch, Die Arachn t. X, p.76,
pl. 347, fig. 806 et 807. Long. 3/4 de ligne.
Chelifer trombidioïdes , Latreille, Gen. Crust. Insect ., p. 133,
n° 3. — C. ischnocelus , Hermann , Mem. Apt. , p. 118 , n° 7,
tab. 6, fig. 14.
A cette synonymie de M. Koch, nous ajouterons :
Chel. ischnocelus, Theis, Lettre à Audouin , p. 14, fig. 3 (va-
riété de la fig. 807, si toutefois cette variété n’est pas une espèce
distincte). Dans le gazon des jardins. Ceux qui sont pris dans les
lieux les plus humides sont de la variété claire, dans les endroits
secs c’est la variété sombre.
576
SUPPLÉMENT,
Chthonius outhodactylus , Koch, p. 79, pî. 347, fig. 808. Long.
3/4 de ligne.
Obisium orthodactylum , Leach , Zool. Miscell. , III, n° 1.
Celle espèce habile les lieux secs : on la trouve sur et sous les
pierres non humides, particulièrement Ses pierres calcaires dans
les champs découverts elles clairières des bois bien exposées au
soleil.
§ LXXÏI.
Genre GONYLEPTES.
T. III, p. 103 et 459.
Ajoutez aux espèces décrites par M, Koch :
Gonyleptes pectinatus, t. XII, p. 22, pî. 402 , fig. 971.
Long. 2 lignes 2/3. D’un brun roux, les cuisses et les pattes pos-
térieures garnies d'épines. Du Brésil, de Bahia.
Noos ajouterons ici la description faite par
M. Gervais de quelques espèces de Gonyleptes, ex-
traites du grand ouvrage de M. Claude Gay sur îe
Chili. Nous remarquerons d’abord le Gonyleptes
acanthopus , le G. planiceps et le G. curvipcs , tous
trois décrits dans notre ouvrage (t. III, p. 103, 104
et 105, nos 4, 10 et 12), ils sont communs au Chili ;
on y trouve encore îe
Gonylepte modeste. ( Gonyleptes modestus .)
Cette espèce a de l'analogie avec le G. planiceps (p. 105, n°12)
et est un tiers moins grande que le G. curvipes. Son corselet est
ovalaire et un peu en forme de lyre , marginé par une saillie
granuleuse, divisé dans toute sa surface en plusieurs comparti-
ments. Saillie oculaire faible; yeux un peu écartés sans épines
auprès d’eux ; une seule paire médio-dorsale de tubercules gem-
miforrnes; cuisses un peu courtes portant quelques légères sail-
lies épineuses.
Gonylepte pqlyacanthe. ( Gonyleptes polyacanthus.)
Corselet trianguli forme, arrondi en disque en avant pour la
INSECTES APTÈRES,
577
région des yeux. Saillie marginale granulée, une double épine
rostriforme au bord antérieur de la région marginale et d’autres
plus petites marginales. Yeux placés à la base externe d’une
saillie prolongée en deux épines droites aiguës séparées à leur
base; le dos divisé par des sillons en compartiments et à deux
épines droites médio-dorsales ; à l’extrémité du rebord marginal
est de chaque côté une épine également pointue. Hanches des
pattes postérieures fortes avec une épine. Les deux arceaux in-
termédiaires supérieurs de l’abdomen ont chacun une paire d’é-
pines droites et pointues. Long, du corps 0,012, largeur aux épines
coxales 0,011.
Gonylepte polyacanthoïde. ( Gonyleptes polyacanthoïdes.)
Nommé subsimilis par M. Gervais parce qu’il ressemble au
Polyacanthe , mais il est plus petit d’un tiers. Son corselet est ar-
rondi à ses angles, surtout à l’angle antérieur où est l’aire ocu-
laire. Il n’a pas d’épines anté-oculaire.
Gonylepte rugueux. ( Gonyleptus asperatus .)
Ce Gonylepte est de la taille du Polyacanthe. Dos couvert de
nombreuses aspérités granuleuses et épineuses, corps trianguli-
forme arrondi un peu pyril'orme. Le corselet présente des gra-
nules très-serrés à la région oculaire et sur le rebord latéral.
Chaque œil est à la base externe d’une épine droite et aigue. Il y
a une autre paire d’épines sur le milieu de la région dorsale.
§ lxxiii.
MYRIAPODES.
Genre POLLYXENUS.
T. IV, p. 63. A la synonymie du
PoUyxenus lagureus ,
Ajoutez :
Koch , Deutschl . Insect., 190, 1 . — Id., Crust. Myr . und jdr.,
fasc. 40, n° 1 .—Iulns lagurus , Schranck, Fu.boic ., ÏIÎ, p. 271,
n° 1. De 1 ligne à 1 ligne 1/2. 11 n’est pas rare dans les bois sous
la mousse et sous les feuilles tombées des haies, dans les champs.
qpv
Aptères, tome îv. 0/
6 78
SUPPLÉMENT.
Genre GLOMERIS.
T. IV, p, 70. A la synonymie du
* •" /
Glomeris marginata ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. Ins ., 190, 4. — Aft/r. und Ar., fasc. 40, n° 4.
Mais M. Koch donne pour le caractère de cette espèce : «Noir
avec les segments des anneaux finement bordés de blanc ou de
rouge. » M. Koch considère le Glomeris limbata comme une va-
riété et pour la synonymie il cite Leaeh, Zool. miscel III, 32,
synonymie que M. Gervais rejette. M. Koch cite encore Panzer,
Faun. Insect . Germ ., 9, p. 23.
T. IV, p. 70. A la synonymie du
Glomeris plumbea ,
Ajoutez :
Glomeris multistriata , Koch, Deutschl. Ins.t 190, 5. — Mgr,
und Ar., fasc. 40, n° 5.
T. IV , p. 72. A la synonymie du
Glomeris gutlata ,
Ajoutez :
•-C2XK 31
Glomeris quadripunctata, Koch, Deutschl. Ins. , 190, 7.—
Id., Myr. und Ar., fasc. 40, n° 7. Long. 6 lignes 1/2 à 7 lignes
1/2. Dans le midi de l’Allemagne.
T. IV, p. 73. A la synonymie du
Glomeris tetrasticha ,
Ajoutez :
Glomeris undulata , Koch, Deutschl . Ins., 190, 6. — Myr .
und Ar., 40, n° 9. Long. 4 à 5 lignes. Dans l’Allemagne méri-
dionale.
T. IV, p. 73. A la synonymie du
Glomeris pustulata , n° 7,
Ajoutez à la variété d .*
Glomeris marmorata , Koch, Deutschl . Ins., 190, 2. Id.,
Crust . Myr. wid fasc. 40, n° 2.
INSECTES APTÈRES.
579
T. IV , p. 72. Variété a.
Glomeris pustulata de M. Koch ( Deutschl . Ins., 190, 9. —
Id., Crust. Myr. und Jr., fasc. 40, 9). Panzer, fasc.9, n°22. —
Latreille, Gen. Crust. et Ins., I, p. 74, n° 3.— Brandt, Frodro «
mus, p. 35, n° 8. Long. 3 lignes 1/2 jusqu’à 4 lignes 1/2. M. Koch
considère avec raison, suivant nous, le Glomeris pustulata qui
est le plus commun comme une espèce différente du G. mar ■-
morata.
T. IV 9 p. 73. A la synonymie du
Glomeris heœaticha ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. Ins., 190, 6. — Myr. und Jr., 40, 6. Long.
4 lignes à 5 lignes 1/2. Cette espèce, commune dans toute l’Alle-
magne, varie extraordinairement. Les taches jaunes s’affaiblis-
sent et s’oblitèrent presque entièrement
\
T. IV , p. 73. A la synonymie du
Glomeris Klugii, n° 11,
Ajoutez i
Koch, Deutschl. Ins., 190, 3. — Myr. und Jr., 40, 3. Long.
5 à 6 lignes. Ce Glomeris d’Égypte et de Syrie a été trouvé aussi
à Trieste.
T. IV, p. 75. Ajoutez :
Glomeris a taches rouges. ( Glomeris rufo guttata.)
Noir, avec des taches d’un rouge vif; sur le corselet quatre, sur
les autres segments du corps deux, plus grandes et ovales au
segment anal; tous les segments sont bordés d’une ligne blanche
très-fine.
Koch, Deutschl. Ins., 190, 10. —Id., Myr. und Âr., 40, n° 10.
Long. 3 lignes 1/2 à 4 lignes. De l’ Allemagne méridionale.
§ LXXIV.
POLYDESMIDES.
Genre POLYDÊME (P oly desmus).
T. IV, p. 96. A îa synonymie du
Poly desmus complanatus ,
SUPPLÉMENT.
580
Ajoutez :
Koch, Deutsclû. Ins., 190, 11. — Id., Myr. undAr., fasc. 40,
n° 11. Long, de 10 à 12 lignes. M. Koch remarque que la tête et
le corps, qui sont d’un brun fauve, prennent quelquefois la cou-
leur lie-de-vin. M. Koch dit que dans plusieurs lieux de l’Alle-
magne on le trouve quelquefois dans les maisons, mais rarement.
T. IV , p. 97. A la simple mention qui est faite du
Polydesmus macilenlus ,
Ajoutez :
La tête, le col et le corps sont d'un gris blanchâtre. Le ventre
le long et près des pattes est blanc, les tarses des pattes posté-
rieures ont des raies brunes. Les pattes sont allongées. La lon-
gueur est de 6 à 7 lignes. On le trouve sous les pierres.
Koch, Deutsclû. Ins., 190, 12. — Id., Myr. und Ar., 40, 12.
Genre STRONGYLOSOME (Strongylosoma).
T. IV, p. 110. A la synonymie du
Strongylosoma pallipes ,
Ajoutez :
Tropisoma pallipes, Koch, Deutsclû. Ins. u. Ar., 190, 13.
— Myr. undAr., 40, n° 13. Dans le sud de l’Allemagne on le
trouve dans les maisons. Long. 8 à 9 lignes.
Genre GRASPEDOSOME ( Craspedosoma ).
T. IV, ps 119 et 120. A la synonymie du
Craspedosoma Rawlinsii ,
Ajoutez :
Koch, Deutsclû. Ins., 190, 14. — Id., Myr. und Ar., 40, 14.
Long. 5 lignes 1/2 jusqu’à 6 lignes 1/2. On le trouve dans le sud
de l’Allemagne. Il est rare.
A la synonymie du
Craspedosoma JVagœ ,
Ajoutez :
Craspedosoma polydesmoîdes , Koch, Deutsclû. Ins., 190, 15.
— - Id., Myr. und Ar., 40, 15. — M. Koch a pour synonyme de
cette espèce : Leach, Zool. mise., III, 36, 134. — Risso, Fur.
INSECTES APTÈRES. 581
mer., Y, 151. Trouvée par M. Koch sous la mousse dans un en-
droit marécageux d’un bois dans la province d’Oberpfalz, en
Bavière.
§ LXXY.
IULIBES.
Genre IULE ( Julius ).
T. IV, p. 139. A la synonymie du
lulus sabulosus ,
Il faudrait ajouter, selon M.
Koch , Deutschl. Ins., 162, 7.— Id., Myr. und Ar., 22, n° 7 ;
mais il lui donne de 12 à 18 lienes; le nombre des an-
neaux du corps est de 50 à 53, des paires de pattes 90
a 100. Est-ce bien ia même espèce que le lu lia s saba-
losus de M. Gervais, et les différences dans le nombre
des anneaux et des paires de pattes seraient-elles dues
seulement à la différence de l’âge ?
T. IV, p. 140. A la synonymie du
lulus terreslris ,
Ajoutez ;
Koch, Deutschl. Ins., 162, 11.— Myr. und Ar., 40. -—Myr.
22, 11. — Long. 10 à 14 lignes. Anneaux du corps 52. Paires de
pattes 89. Sous les mousses, les pierres, dans les bois.
T. IV, p. 140. Au
lulus ai bip es ,
Ajoutez ;
Koch, Deutschl. Ins., 162, 10. Long. 15-20 lignes. Anneaux
48-54. Paires de pattes 80-92.
T. IV , p. 141. Au
lulus Londinensis ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl . Ins., 162, 4. Long. 12 à 16 lignes. Anneaux
du corps 43-47. Paires de pattes 79-85,
SUPPLÉMENT.
582
T. IV, p. 141. Au
Iulus punctatus ,
Ajoutez ?
Koch, Deutschl. Ins., 162, 12. Long. 7 lignes. Anneaux 56.
Paires de pattes 94.
T. IV, p. 142. Au
Iulus unilineatus ,
Ajoutez :
Koch, Beutsclü. Ins., 162, 9. Noirâtre avec une ligne dorsale
jaune, cylindrique, à segments à stries très-denses ; queue allon-
gée. Long. 12 à 13 lignes. Paires de pattes 78.
T. IV, p. 142. Au
Iulus fasciatus ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. Ins., 162, 8. Brun rougeâtre avec une ligne
dorsale et une bande latérale brunes ; segments bombés. Long.
13 lignes , quelquefois plus. Anneaux du corps 51. Paires de
pattes 93. Sous les pierres.
T. IV, p. 144, fig. 11. Au
Iulus ferrugineus,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. Ins., 162, 15. Cylindrique, cannelé; les seg-
ments sont garnis de cils. Il est couleur de rouille. Il a de chaque
côté une série de taches brunes. Longueur 4 à 5 lignes. Anneaux
36 à 40. Paires de pattes 48 à 54. Dans les clairières et les gazons
des bois.
T. IV, p. 143. Au
Iulus similis ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. Ins., 162, 14. Grisâtre, cylindrique; ligne
dorsale brune; suite de points latéraux noirs. Long. 7 lignes,
quelquefois plus. Anneaux 41. Paires de pattes 68. Dans les prai-
ries humides.
INSECTES APTÈRES.
583
T. IV, p. 144. Au
Iulus varius ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. Ins., 162, 3. Long., selon Koch, 20 à 25 li-
gnes. Anneaux 57 à 60. Paires de pattes 102 à 107.
T. IV, p. 145. Au
Iulus pulchellus.
Ajoutez :
Koch, Deutschl. 1ns., 162, 13. Très mince, cylindrique ; anus
arrondi , blanchâtre , brunissant sur le dos; une série latérale de
points noirs. Long. 4 à 5 lignes. Anneaux 40 à 42.
T. IV, p. 146. Au
Iulus fœtidus ,
Ajoutez :
Long. 10 à 13 lignes. Anneaux 40. Paires de pattes 71 à 73.
Dans les jardins sous les mottes de terre, les feuilles tombées, les
plantes basses. Cette espèce répand une forte odeur d’ail.
T. IV, p. 143. Après le n° 14 placez :
Iule a deux lignes. {Iulus bilineatus.)
Noir avec deux lignes dorsales d’un jaune d’ocre. Segments
ayant des stries ou sillons irréguliers. Queue assez allongée, lé-
gèrement courbée. Pattes courtes. Longueur 18 à 20 lignes. An-
neaux 53. Paires de pattes 98.
Koch, Myr. und Crust. Arachn ., 22, n° 6. Dans les haîliers.
Il est rare.
T. IV, p. 144. Après le n° 16 mettez :
Iule des bois. ( Iulus nemorensis.)
Brun , une raie noire entre les yeux. Les anneaux avec des
stries ou sillons larges et denses. Queue très-courte. Long. 14 li
gnes. Anneaux 47.
Koch, Deutschl. Ins., 190, 1 0. — Id., Myr . und Ar., 40, 10.
Pris en grand nombre sur des haies dans le vosinage des bains de
Kissingen en Bavière.
584
SUPPLÉMENT.
Genre POLYZONIE (. Polyzonium ).
T. IV, p. 204. A îa synonymie du
Polyzonium Germanicum ,
Ajoutez :
Platyulus Audouinianus , Koch? Deutschl. Ins., 190, 17. —
Myr. und Ar fasc. 40, n° 17. Couleur de rouille , peu bombé,
brillant; les antennes et les pattes fauves et brunes à leur ex-
trémité.
M. Gervais , dans un excellent mémoire intitulé :
Etudes pour servir à V histoire naturelle des Myria-
podes, publié en 1837, avait placé ce Myriapode après
les Craspédosomes et lui avait donné le nom générique
de Platyulus . C’est ce nom qu’il a depuis abandonné
pour lui préférer celui qui avait été donné antérieu-
rement par M. Brandt, mais que M. Koch a repris dans
la dernière livraison de ses Myriapodes, publiée en
1844. — - Voyez la figure de ce Myriapode , pl. XLV»
fig. 0, de l’allas de notre ouvrage.
§ LXXVI. k ,
LITHOBIDES.
Genre LITHOBIE,
/
T. IV, p. 230. A la synonymie du
Lithobius forficatus ,
Ajoutez :
Koch, Deutschl. 1ns., 190, 20. — Id., Myr. und Ar 40,20.
Long. 12 à 13 lignes. Très-commun. Les deux sexes, ditM. Koch,
sont pareils.
T. IV, p. 231. Au
Lithobius variegatus.
Ajoutez comme synonyme :
Koch, Deutschl . /ns., 190, 21 et Myr. und Ar.^¥), 21. Long»
INSECTES APTÈRES, 585
6 à 7 lignes. Se trouve dans les bois sous la mousse. Peu com-
mune.
T. IV, p. 232 à 23k.
Les espèces suivantes, décrites par M. Koch comme
inédites, et annoncées cependant comme n’étant pas
rares dans les bois, doivent être comparées à celles que
M. Newport a décrites et qui se trouvent caractérisées
dans notre ouvrage, depuis le n° 4 jusqu’au n° 12.
Lithobie dentée. [Lithobius dentcitus.)
Brune avec des taches plus foncées sagittiformes. Antennes
allongées de 44 à 48 articles. Pattes jaunâtres annelées de brun.
Long, de la femelle 7 lignes, du mâle 6 lignes.
Koch , Deutschl. Ins., 190, 20.
Lithobie éperonnée. ( Lithobius calcaratus.)
Brun clair avec une large bande dorsale et les bords des an-
neaux brun foncé ; toutes les plaques dorsales à angles obtus , le
second article des pattes postérieures garni d’un éperon obtus.
Long. 4 à 6 lignes.
Koch, Deutschl. Ins. 5 190, 23. — Myr. und Ar., 40, 23. Sous
les pierres, les mousses. Commune.
Lithobie commune. ( Lithobius communis .)
D’un brun fauve avec une bande dorsale brune et les côtés
bruns. Angles des plaques postérieures arrondis. Pattes posté-
rieures sans éperons. Antennes allongées. Long. 4 à 5 lignes.
Koch, Deutschl. Ins., 190, 24. — Myr. und Ar., 40, n° 24.
Commune sous les pierres.
§ LXXVIL
SCOLOPENDRIDES,
T. IV, p. 231-291.
Genre SCOLOPENDRE ( Scolopendra ).
CLASSIFICATION
d’un certain nombre de grands scolopendres d’après
LE NOMBRE d’âRTICLES DES ANTENNES.
Les caractères qui différencient les espèces du genre
586 SUPPLÉMENT,
nombreux des Scolopendres , sont encore plus difficiles
à saisir que ceux des Iulides : ici le crayon et le pinceau
sont insuffisants pour éclaircir les descriptions , puis-
que tous ces Myriapodes se ressemblent par les formes
etpar les couleurs. C’est ce qui m’avait engagé, dans le
grand travail que j’avais entrepris sur ces Insectes,
à m’aider du nombre d’articles des antennes et de
leur forme. Dans ces animaux, les antennes qui, dans
une partie de leur longueur , la plus rapprochée de
leur base, sont allongées et distinctes, se raccourcis-
sent successivement en approchant de leur extrémité;
elles deviennent confuses, et souvent il arrive qu’elles
s’atrophient ; mais c’est seulement dans une seule des
antennes que cette dégénération a lieu; par une cause
qui est ignorée l’autre conserve toujours le nombre et
l’intégralité de ses articles, de sorte que le nombre de
ceux-ci n’est pas toujours égal dans le même individu.
Cette singularité et la curieuse observation de M. Ger-
vais, précédemment rapportée , qui constate que dans
les Lithobiesles articles des antennes elles segments du
corps ne se développent que successivement et que leur
nombre augmente jusqu’au parfait développement de
l’insecte, ont persuadé aux naturalistes qu’il n’y avait
aucune régularité dans les antennes des Scolopendres
et ils ont dit qu’elles variaient dans la même espèce.
Cela n’est pas exact. La collection du Muséum de Paris
renfermait, lorsque j’entrepris mon travail sur les My-
riapodes, un grand nombre de bocaux renfermant des
grands Scolopendres dans l’esprit-de-vin. Ces bocaux,
goudronnés et fermés , n’avaient point été touchés.
Lorsqu’ils furent mis à ma disposition, les étiquettes
indiquaient le nom du voyageur qui avait rapporté
ces animaux et le pays d’où ils provenaient. En les
INSECTES APTÈRES.
587
décrivant je m'aperçus bientôt que , quelque nom-
breux que fussent les individus que renfermaient
ces bocaux , ils ne contenaient jamais que deux ou
trois espèces de Scolopendres et quelquefois qu’une
seule; d’où je conclus que chaque pays ne renfermait
qu’un très -petit nombre de grandes espèces diffé-
rentes, mais que les individus de ces espèces dans
chaque pays étaient nombreux et multipliés. J’eus la
patience de compter dans chaque individu le nom-
bre des articles dans les deux antennes quand elles
étaient toutes deux complètes , et dans celle de ces
antennes qui était restée intacte quand il s’en trou-
vait une atrophiée. Je fus aidé dans ce fastidieux tra-
vail par M. Lucas qui vérifiait après moi, et je me
suis assuré que du moins dans le genre Scolopendre,
dans les vrais Scolopendres , le nombre des articles
ne variait jamais dans la même espèce et que ce
caractère était bien plus constant, bien plus certain
que celui du nombre des épines qui arment les cuisses
des pattes de derrière, lequel n’est presque jamais en-
tièrement le même dans deux individus de la même
espèce. J’ai vu avec plaisir que M. Newport pensait de
même et qu’il avait pris les antennes pour base de sa
classification des Scolopendres (Voyez ci-dessus, p. 251
à 254). C’est pour donner les moyens de perfectionner
son travail et d’arriver plus facilement à une détermi-
nation exacte des grandes espèces de Scolopendres, et
de compléter les descriptions qu’on en a données, dans
notre ouvrage, que j’extrais ici de mes manuscrits une
classification par les antennes des espèces que j’avais
décrites. Afin de ne pas commettre d’erreur dans la
synonymie, je ne distinguerai les espèces que par un
numéro d’ordre, mais je les rangerai, pour chaque
SUPPLÉMENT.
588
pays, par rang de grandeur et j’indiquerai les pages
de notre ouvrage où peuvent se trouver les descrip-
tions de mêmes espèces ou d’espèces analogues.
T. IV, p. 244 et 250.
Scolopendres des genres Heteristoma et Scolopendra
à vingt-deux segments en comptant la tête.
A
Scolopendres à antennes de 25 articles .
1. De l’île Saint-Thomas. 3 pouces 4 lignes. 25 articles d’un côté,
24 de l’autre. Antennes sétacées, le premier article non renflé,
les cinq premiers presque égaux, cylindriques ; les derniers
très-courts, moniliformes ; le dernier ovale et de la longueur
des trois qui précèdent.
B
Scolopendres à antennes de 23 articles .
1. Algérie (Bone). 3 pouces 2 lignes.
Sur six individus un seul avait 22 articles à gauche et 23 à droite.
C
Scolopendres à antennes de 21 articles .
1. Ile de France. 3 pouces 10 lignes.
2. Id. 2 pouces 7 lignes.
Sur cinq individus un seul avait 21 articles à gauche et 20 à
droite.
3. De Java. 3 pouces.
Sur quatre individus , 21 articles à droite et un seul de 20 à
gauche.
4. S. d’Égypte. 4 pouces 1/2.
Un seul sur dix de 21 à droite et 20 à gauche.
D
Scolopendres à antennes de 20 articles.
Vol. IV, p. 257. 1. De Grèce. 3 pouces 7 lignes.
Sur douze individus j’en ai observé un seul
où l’antenne de droite était atrophiée et
n'avait que 19 articles, la gauche 20»
p. 256. 2,
p. 268, 269. 3.
p. 266. 4.
— p. 267. 5,
— p. 259. 6.
— p. 261. 7.
— p. 263. 8.
— — 9.
— p. 276. 10.
— p. 278. 11.
— — 12.
— p. 281. 13.
— — 14.
— — 15.
—p. 284, 285. 16.
— — 17.
— — 18.
— — 19.
INSECTES APTÈRES. 589
De Sicile. 2 pouces 10 lignes.
De Java. 4 pouces.
Du Bengale. 4 pouces. ( Conférez sur un
Scolopendre de l’Inde Leuwenhœck, Con-
tinuatio epist. , pag. 110 et 112, fig. 1 et 10.
De Ceylan. 3 pouces 6 lignes.
De l’Afrique. 1 pouce 4 lignes.
Du Sénégal. 2 pouces 6 lignes.
Du cap de Bonne-Espérance. 3 pouces 6 1.
Id . 2 pouces 71.
De l’Amérique du Nord. 3 pouces 11 lignes.
De Cayenne. 2 pouces 3 lignes.
Du Mexique. 1 pouce 1/2 ligne.
De Bio-Janeiro. 4 pouces.
Id . 2 pouces 8 lignes.
Du Brésil. 3 pouces 10 lignes.
Des Antilles. 3 pouces 4 lignes.
De la Martinique. 3 pouces 8 lignes.
Id. 2 pouces 8 lignes.
De Bourbon. 5 pouces 6 lignes.
Plusieurs des individus de la même espèce
n’avaient que 4 pouces 8 à 9 lignes. Un
seul sur douze avait l’antenne de gauche
dont l’extrémité paraissait réduite à 16
articles, mais quoique confus et atrophiés
on en distinguait 20.
La Scolopendre douteuse de Savigny, p. 295,
n° 2 , qui n’a que 19 segments y compris
la tête, a aussi 20 articles aux antennes.
E
Scolopendres à antennes de 19 articles.
Vol. IV, p. 257. 1. De la Grèce. 3 pouces 7 lignes.
*— p. 257. 2. Id. 2 pouces 4 lignes.
Un seul individu sur six avait 18 articles à
droite et 19 à gauche.
3. De Sicile. 2 pouces 10 lignes.
Un seul sur quinze avait 19 articles à l’an-
tenne droite et 19 à gauche.
p. 256.
590
p. 265.
p. 259.
p. 263.
p. 271.
p. 284, 285.
SUPPLÉMENT.
4. De Pondichéry. 5 ponces.
Sur quatre individus un seul avait 17 an-
tennes à droite et 19 à gauche.
5. De la côte de Malabar. 3 pouces.
6. De l'Algérie. 5 pouces 3 lignes.
7. Du cap de Bonne-Espérance. 2 pouces9 1.
Sur sept individus un seul avait 19 an-
tennes à droite et 17 à gauche.
8. De Madagascar. 3 pouces 6 lignes.
9. De la Martinique. 5 pouces.
p. 278. 10. De la Guyane. 2 pouces 2 lignes.
F
Scolopendres à antennes de 18 articles.
Vol. IV, p. 257.
™p.267, n°30.
— p. 265.
p. 269.
p. 271.
p.271,272.
p. 263.
1. De la Grèce. 2 pouces 7 lignes.
2. De Chine. 6 pouces 2 lignes.
Pattes postérieures très-fortes , allongées ;
un seul individu dont la patte gauche
était atrophiée et un tiers plus petite que
l’autre.
3. De la Cochinchine. 3 pouces 7 lignes.
4. De la côte de Coromandel. 6 pouces 8 îig.
Espèce remarquable nommée dans nos Mss.
Depressa , à cause de l’extrême aplatis-
sement de son corps.
5. De la côte de Coromandel. 4 pouces 9. lig.
Une seule sur trois avait 15 articles à
gauche et 18 à droite.
6. Des Iles Célèbes. 5 pouces 6 lignes.
Un seul sur quatre individus avait 17 ar-
ticles à gauche et 18 à droite.
7. De l’île Rawak. 1 pouce 6 lignes.
8. DuportJacksonoudesilesMariannes.il 1.
9. De Madagascar. 5 pouces 3 lignes.
10. De l’île de France. 4 p. 2 1. et 4 p. 8 1.
11. De l’île Mahé. 4 pouces 2 lignes.
Remarquable par un petit mamelon au
dernier article des antennes.
12. De l’île Bourbon. 3 pouces 9 lignes.
INSECTES APTÈRES. 591
— — 13. Du cap de Bonne-Espérauce. 1 pouce 61.
— p. 284,185. 14. De la Martinique. 5 pouces 7 lignes.
■ — — 15. ïd, 4 pouces 5 lignes.
— p. 284. 16. De la Guadeloupe. 4 pouces.
Un seul individu sur six avait 17 articles
à gauche et 18 à droite,
— — 17. De File Saint-Vincent. 6 pouces.
— p. >81. 18. De Bio Janeiro. 4 pouces 9 lignes.
~~ — 19. De Montévideo. 1 pouce 9 lignes.
G
Scolopendres à antennes de il articles.
Vol. IV, p. 263. 1. Du cap de Bonne-Espérance, lp. 91. et 2 p.
— — 2. De la Martinique. 7 pouces 2 lignes.
— — 3. De la Guadeloupe. 4 pouces 3 lignes.
— — 4. Amérique septent., New-York. 7 p. 2 1.
H
Scolopendres à antennes de 16 articles .
Vol. IV, p. 265. 1. De l’Inde. 4 pouces 6 lignes.
— — 2. De File de France» 3 pouces 11 lignes.
I
Scolopendres à antennes de 15 articles .
— p. 268, 269. 1. De Java. 4 pouces 8 lignes.
— p. 263. 2. De Madagascar. 4 pouces 3 lignes.
K
Scolopendres à antennes de 14 articles.
Vol. IV, p. 263. Du pays des Hottentots. 2 pouces 10 lig.
Les articles des antennes , dans cette es-
pèce , sont comprimés et aplatis.
L
Scolopendres à antennes de 12 articles .
1. De File Saint-Thomas. 5 pouces 6 lignes.
2. Id. 3 pouces 2 lignes.
La même que n° i jeune. Le premier ar-
ticle est très-court , globuleux ; les autres
cylindriques; le dernier terminé par
un point noir, et égalant en longueur
Favant-dernier.
592 SUPPLÉMENT.
M
Scolopendres à antennes de il articles .
1. De l’île Saint-Thomas. 7 lignes.
Dans ces trois dernières sections, comme dans les précédentes,
les antennes étaient parfaitement entières , et le nombre des seg-
ments était complet et égal à celui de toutes les espèces du genre.
Cette dernière section est probablement le genre Theatops de
M. Newport, dont on n’a encore décrit qu’une seule espèce (voyez
ci-dessus, p. 252 et 294, n° 10) placée dans les Crytops par
M. Gervais.
§ LXXVIII.
Genre CRYTOPS (Crytops).
T. IV, p. 292, n° 1 bis.
J’extrairai encore de mes manuscrits la description
d’un Crytops qui me paraît différent du Crytops Hor-
tensis et de toutes les espèces décrites dans l'ouvrage.
Crytops de Milbert ( Crytops Milberli ). Long. 1 pouce 6 1.
Point d’yeux; 22 segments, en comptant la tête d’un brun
marron. Tête arrondie, non engagée dans le second segment.
Plaques convexes non arrondies à leurs bords postérieurs , bor-
dées. Segments très-inégaux entre eux; les 1, 3, 5, 6, 8, 10, 12,
14, 16, 18 sont les moins allongés; le dernier est plus étroit et
cylindroïde. En dessous , les plaques sont un peu bombées et
presque égales. Les deux paires de pattes postérieures sont plus
allongées que les autres et terminées par une petite griffe ; mais les
cuisses ne sont point renflées ni beaucoup plus grosses que celles
des autres pattes, et celles des pattes postérieures n’ont ni épines
ni tubercules. Les mâchoires (ou les mandibules des auteurs) sont
brunes , comme le menton ou la lèvre qui supporte les crochets
des mandibules. Celte lèvre n’est point bifide, mais arrondie à son
extrémité; elle n’a point de dents, mais seulement deux enfonce-
ments latéraux. Les mandibules ou palpes ont leurs articles cy-
lindriques et rougeâtres; le dernier article est comme tronqué
et terminé par une pointe ou onglet. Les antennes sont allongées
et quand on les renverse en arrière, elles atteignent le milieu du
INSECTES APTÈRES. * 593
cinquième segment; leurs articles courts, renflés, moniliformes ,
très-réguliers , presque égaux, sont au nombre de 17.
Apporté de Jersey dans l’Amérique du Nord par M. Milbert.
Cette espèce diffère de YJlortensis par des pattes beaucoup plus
courtes et une tête plus arrondie.
T. IV, p. 292.
M. Koch décrit comme nouvelles deux espèces de
Cryptops qui devront être comparées avec YJlortensis
et avec le Savignii. Ce sont :
Cryptops jaunâtre. ( Cryptops ochraceus .)
Couleur de rouille jaunâtre ; pattes postérieures de couleur
plus foncée, avec les articles en dessous pointues, velues; le
troisième garni de pointes en forme de scie.
Koch, Deutschl. Ins., 190, 18. Ibid., Myr. u. Ar., fasc. 40,
n° 18.
Pris dans les forêts des bords du Danube. — Peu commun.
Cryptops Sylvain. ( Cryptops sylvaticus.) Long. Alignes 1/2.
Jaunâtre. Pattes postérieures très-allongées; velues sur le dos;
en dessous , garnies de petites épines. Troisième et quatrième
article, en scie à dents sériés.
Koch, Deutschl. Ins . , 190, 19. Ibid. , Myr. u. Ar . , 40, 19.
Sous les pierres et les mousses, dans les bois. Peu commun.
§ LXXIX.
Genre SCOLOPOCRYPTOS.
T. IV, p. 297.
L’espèce du Brésil dont parle M. Gervais dans cette
page se trouvant décrite dans mes manuscrits, je vais
extraire cette description :
Scolopocryptos coüleur d’orange. (S. aurantiaca.)
Long. 1 pouce 10 lignes.
Point d’yeux. 24 segments en comptant la tète. Corps court,
à plaques du dos très-convexes, prolongées sur les côtés cl dé-
bordant l’abdomen ; d’un rouge orangé clair. Les segments sont
Aptères, tome iv. 38
SUPPLEMENT.
594
plus larges que hauts, très-inégaux entre eus. La tète est rouge
et se superpose au corselet. Les plaques du dos sont fortement
imbriquées et superposées les unes aux autres. Les plaques du
ventre sont en carré long peu allongées, glabres, luisantes, d'un
rouge orangé. La plaque anale est tronquée à son extrémité.
Lobe terminal droit n’ayant qu’une seule pointe.
'Le Rio-Janeiro.
T. IV, p. 208.
Nous trouvons dans nos manuscrits une seconde es-
pèce de ce genre curieux qui est certainement diffé-
rente de toutes celles qu'on a décrites :
Scolopocryptos vert. (S. viridis.) Long. 2 pouces.
Point d'yeux. 24 segments en comptant la tête. Corps étroit,
ni aplati, ni bombé, court, à segments inégaux. Tête dégagée, se
superposant au corselet, arrondie à sa partie postérieure, deux
sillons parallèles sur les plaques du dos, mais aucune sur les pla-
ques du ventre. Tout le corps est verdâtre, la tète est d’un vert
plus foncé, les pattes elles antennes d’un vertplus pâle. Les mandi-
bules, la îèvre,latêteendessous,lestroissegmenlsquisuiventsont
d’un rouge brun, et le dernier arrondi à sa partie postérieure. L’é-
cusson anal forme un quadrilatère allongé qui diminue à son ex-
trémité, et de ses deux lobes latéraux sortent deux épines pointues,
allongées et divergentes. Entre les épines on voit l’anus avec la
fente et les deux lèvres, comme dans la coquille dite de Vénus. La
lèvre inférieure qui porte les mandibules en pinces monodactyles
n’a point de dents ni de suture bifide ; elle est bombée. Les pattes
postérieures manquent dans l’individu, incomplet sous ce rap-
port. Celles qui les précèdent sont minces, allongées , point ren-
flées, point garnies d’épines et ont leur premier article cylin-
drique et glabre comme les autres. Les antennes ont 17 articles,
les premiers larges, aplatis, engainés les uns dans les autres, les
derniers détachés et ne tenant entre eux que par leur axe ; le der-
nier ovale, cylindrique, plus allongé que l’avant-dernier.
Rapporté du Brésil par M. Gaudichaud.
INSECTES APTÈRES.
595
§ LXXX.
Genre GÉOPHILE. ( Geophilus .)
T. IV, p. 309.
Géophile subtil. (G. subtilis.) Long. Il à 12 lignes.
Antennes peu allongées à articles cylindriques ayant une fois
et demie la longueur de la tête. Couleur orangée, avec deux
lignes dorsales coadunées, d’un rouge brun et deux autres la-
térales moins marquées. Antennes et pattes jaunes. Pattes
anales minces. 40 paires de pattes.
Koch, Deutschl. Ins., 162, 2. — Ibid., Myr.undAr .
Sous la mousse dans les bois. Peu commun.
T. IV, p. 313.
Géophile des jardins. (Geophilus hortensis.) Long. 20 lignes
(quelquefois plus grand).
Antennes très-allongées. Tête couleur de rouille avec deux
raies longitudinales et une intermédiaire plus courte de couleur
plus foncée. Corps et pattes d’un jaune pâle.
Koch, Deutschl. Ins., 162, 1.— Ibid., Myr. und Ar ., 2, 22.
Se trouve enfoncé en terre dans la couche supérieure de la
terre des jardins.
596
SUPPLÉMENT.
§ LXXXL
Alllïlfili
A LA
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES NOMS DE GENRES, DE FAMILLES OU TRIBUS, ETC.,
DONNÉS AUX
APTÈRES OCTOPODES ET HEXAPODES,
DÉCRITS DANS LE TROISIÈME VOLUME DE CET OUVRAGE.
{Voyez tome III, p. 465.)
• ' > - j ' ; ; - • .
Amblyomma (Ixodes), 1. 1 V, p. 352. Murcia (Oribata), IV, 554.
Argasides ( Argas), IV, 352. Oppia (Oribata), IV, 552.
Carabodes (Oribata), IV, 553. Ornithodoros (Argas), IV, 351.
Carabodides (Oribata), IV, 547. Paidium (Podure), IV, 358.
Celœno (Oribata), IV, 553. Pelorus (Cheîifer), IV, 573.
Cepheus (Oribata), IV, 548. Phalangodes ( Plialangium ), IV,
Chelanops (Chelifer), IV, 576. 345.
Chtonius (Gheîifer), IV, 575. PHRYNÉIDES (Octopodes), III et
Dermaleichus (Gamasus), IV, 544. IV, 335.
Er emeus (Oribata), IV, 551. Phrynidea (Phrynéides), IV, 335.
Eumeus (Gamasus), IV, 543. Phrynides (Phrynéides), IV, 335.
Eupalus (Trombidium), IV, 538. Phrvnus (Phrynéides) , III, 2 et IV,
GaZtfoehTZes (Solpugides), IV, 339. 335.
Glessaria (Thysanoures), IV, 360. Rophoteira ( Apbaniptères) , IV,
Hœmalostor (Ixodes), IV, 352. 356.
Homopus (Tyroglyphus) , IV, 555. Scyphius (Trombidium), IV, 534.
Hoplophora (Oribata), IV, 551. Sejus (Gamasus), IV, 542.
Hyalomma (Ixodes), IV, 352. Solifugœ (Solpugides), IV, 339.
Hypochthonius (Oribata), IV, 554. Suctoria (Apbaniptères), IV, 356.
Iphias (Gamasus), IV, 543. Tarantulides (Phrynéides), IV,
Ischnopsyllus (Pulex), IV, 356. 335.
Eœlaps (Gamasus), IV, 542. Zercon (Gamasus), IV, 542.
Lychas (Scorpio), IV, 568. Zetes (Oribata), IV, 550.
FIN DU DERNIER SUPPLEMENT.
TABLE ALPHABETIQUE
DES NOMS
DE GENRES, DE FAMILLES OU TRIBUS, ETC.,
DONNÉS PAR LES AUTEURS
AUX APTÈRES-DICÈRES MYRIAPODES,
DÉCRITS DANS GE VOLUME,
Avec V indication des pages où il en est question.
IV. B. On a mis en GRANDES CAPITALES les noms d’ordres et de
familles et en petites capitales ceux des genres acceptés dans cet ou-
vrage ; en italique , au contraire , ceux qui sont synonymes des précé-
dents ou qui ont été proposés comme noms de sous-genres par les natu-
ralistes.
Acanthiulus , 47, 173.
Angui formes , 123.
Arthronomalus , 49, 313.
Bizonia , 49, 123.
Blaniulus, 45, 200.
Branchiostoma , 244, 249.
Callipus , 131.
Cambala , 134-
Cermatia , 215.
Cermatiidœ, 49, 214.
Chiliopoda , 210.
Chiloglossa , 58.
Chilognalha , 38, 58.
CHILÔPODA , 210.
Cormocephalus , 49, 254-
Craspedosoma , 119, 580.
Cryptops, 291, 592.
Cylindrosoma , 121.
Cyrtodesmus, 92.
DIPLOPODA, 57, 58.
Fontaria , 94, 95.
GEOPHILIDÆ , 300.
Geophilina , 500.
Geophilinœ , 409, 303.
Geophilus, 303, 333, 595.
GLOMERIDÆ , 47, 67.
Glomeridia , 42.
Glomeridesmüs, 47, 86.
Glomeris, 67.
Glomerites , 66.
Glyphiulus , 170.
Gonibregmatus , 49, 321.
Gnathogena , 58, 210.
Henicops, 49, 338.
Heterostoma, 49, 244.
Heterostominœ , 241 , 244.
HOLOTARSIA, 43, 227.
/ lorizopoda , 43.
Inœquipeda , 213.
IULIDÆ, 47, 123, 581.
598 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE GENRES, ETC.
Rhombocephalus, 49, 254.
Iulidea , 42 , 123.
Iulites , 183, 123.
luloidea , 45, 123.
Iülus, 123, 137, 332, 581.
Lamisca , 47, 67.
Leiosoma , 204.
LITHOBIDÆ, 49, 228.
Lithobiüs, 229, 584.
Lysiopetala , 43.
Lysiopetalinœ , 49, 128.
Lysiopetalüm , 49, 128.
Mecistocephalus , 303.
Millepeda , 34.
Mitosata , 35.
Monops, 294.
Monozonia , 42, 89.
MYRIAPODA, 1 à 333, 577.
Necrophlœophagus, 313.
Newportia, 298.
JYodopyge , 138.
Odontopyge , 139.
Onisci formes, 66.
Oniscodesmus, 90.
Oniscoidea , 45, 66.
Penicillata , 61.
Penlazonia , 42 , 66.
Platops, 128.
Platydesmus, 50, 121.
Platyulus , 45, 204.
Pollyxenidæ , 61.
Pollyxenites , 61.
P OLLYXEN US, 62.
POLYDESMÏDÆ , 47, 89.
POLYDESMUS, 89.
Polypoda , 37.
POLYZONIDÆ , 47, '203.
Polyzonïum , 44 , 204.
Reasia , 121.
SCHIZOTARSIA, 43, 213.
Scolopendra, 250, 585.
SCOLOPENDRELLA , 46 301.
Scolopendrellidœ , 301.
Scolopendrellinœ , 301.
SCOLOPENDRIDÆ , 47, 240, 585.
Scolopendrinœ,
Scolopendrites , 240.
Scolopendroidea , 45, 227.
SCOLOPENDROPSIS , 296.
Scolopogryptops , 48, 297, 593.
SCUTIGERA , 215.
SCUTIGERIDÆ , 214-
Scutigerites, 214.
Siphonophora , 44, 203, 209.
Siphonophoridœ , 49, 203.
Siphonotus, 44, 204.
Sphœropœus, 42, 83, 198.
Sphærotheria , 42, 75.
Sphœrotherium , 42, 77.
Spirobolus , 332.
Spirocyclistus , 42 , 199.
Spirostrephon , 134.
Spirostreptidæ , 42.
Spirostreptus , 42 , 138.
Stemmicjlus, 47, 200.
Slenonia.
Stosatea , 94.
Strongylosoma , 42 , 105, 580.
Sugentia , 44 , 203.
Syngnalha , 38, 210.
Theatops , 294.
Triposoma , 115.
Trizonia, 42, 123.
Typhlogena , 43, 209.
Unciger, 146.
Zephronia, 75 , 85.
Zephroniadœ , 75.
FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE.
TABLE ANALYTIQUE
DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE QUATRIÈME
VOLUME»
Introduction.
Page
j
MYRIAPODES.
Considérations générales sur ces animaux.
1
S Ier. Organisation.
*
1
1° Forme extérieure.
2
2° Organes des sens.
4
3° Canal digestif.
7
4° Organe hépatique.
9
5° Circulation.
10
6° Trachées.
13
7° Organes sexuels.
14
8° Développement.
20
9" Système nerveux.
28
§ II. Mœurs et répartition géographique.
32
§ III. Remarques historiques.
33
1° Travaux de De Geer, etc.
33
2° Travaux d’Olivier, etc.
35
3° Travaux de Leach , etc.
39
4° Travaux des naturalistes actuels.
41
a) M. Brandt.
42
Sa classification des Diplopodes.
42
Sa classification générale.
43
b ) M. P. Gervais.
44
La classification proposée par lui en 1837.
45
Modifications apportées à cette classification en 1844.
47
c) M. Newport.
47
Sa classification.
49
d) MM. Lucas, i.-E. Gray, etc.
50
§ IV. Affinités des Myriapodes et principes de leur
classification.
51
Tableau de la classification suivie dans ce volume.
57
600
TABLE ANALYTIQUE
Classe Y\ MYRIAPODES-DIPLOPODES.
Leurs caractères. 58
Leur distribution en familles. 60
Famille I". POLLYXÉNIDES.
Ses caractères. 61
Genre POLLYXÈNE.
Ses caractères. 62
Ses espèces. 63
Famille II. GLOMÉRIDES.
Ses caractères. 66
Distribution en genres. 67
Genre GLOMERIS.
Ses caractères. 67
Ses espèces. 69
Espèces d’Europe. 69
Espèces d’Afrique. 73
Genre ZÉPHRONIE.
Ses caractères. 75
Ses espèces. 77
lre section ( Sphœrotherum , Br.). 77
2e section ( Sphœropœus , Br.). 83
Genre GLOMÉRIDESME.
Ses caractères. 86
Espèce unique. 87
Famille III. POLYBESMIDES.
Ses caractères. 89
Ses différents genres. 90
Genre ONISCODESME.
Ses caractères. 90
Espèce unique. 90
Genre CYRTODÈME.
Ses caractères. 92
Ses espèces. 93
Genre POLYDÈME.
Ses caractères. 93
Principes de classification. 95
Ses espèces :
1° D’Europe. 96
DES MATIÈRES. 601
2° D’Afrique. 98
3° D’Asie et des îles indiennes. 100
4° D'Amérique. 104
5° Dont on ignore la patrie. 114
Genre STRONGYLOSOME.
Ses caractères. 115
Ses espèces :
1° D’Europe. 116
2° D’Afrique. 116
3° D’Amérique méridionale. 117
4° De la Nouvelle-Hollande. 118
5° Dont on ignore la patrie. 119
Genre CRASPÉDOSOME.
Ses caractères. 119
Ses espèces. 119
Sur la famille des Graspédosomadés de M. Jones. 121
Genre PLATYDÈME.
Ses caractères. 121
Espèce type. 122
Famille IV. IULIDES.
Ses caractères. 123
Sa classification par M. Brandt. 126
Sous-genres proposés par d’autres auteurs. 127
Divisions génériques adoptées dans cet ouvrage. 128
Genre LYSIOPÉTALE.
Ses caractères. 128
Remarques synonymiques. 129
Ses espèces. 130
Note sur le Callipus de Leach et Risso. 131
Suite des espèces des Lysiopétales. 131
Note sur les genres Cambala , Gray, et Spirostrephon , Br. 134
Genre IULE.
Ses caractères. 137
Division en section des Spirostreptus décrits par MM. Brandt et
Newport. 138
Espèces du genre Iule :
1° Européennes. 139
2° Africaines. 148
3° Asiatiques. 162
4" De la mer des Indes et de l’Australie. 170
602 TABLE ANALYTIQUE
5° De l’Amérique septentrionale. 176
6° De l'Amérique méridionale. 181
7° Dont on ignore la patrie. 195
Sur le genre Spiropœus de M. Brandt. 198
Sur le genre Spirocyclistus de M. Brandt. 199
Genre STEMMÏULE.
Ses caractères. # 200
Espèce type. 200
Genre BLAMULE.
Ses caractères. 200
Ses espèces. 200
Famille V. P0LYZ0NIDES.
Ses caractères. 203
Genres proposés par M. Brandt. 203
Genre P0LYZONIE.
Ses caractères. 204
Espèce type. 204
Sur le Crcispedosoma Savii de M. Costa. 208
Genre SIPHONOTE.
Ses caractères. 208
Espèce type. 209
Genre SIPHON OPîlORE.
Ses caractères. 209
Ses espèces. 209
Classe II. MYR1APODES-CHILOPODES.
Leurs caractères. 210
Division en deux ordres. 212
Ordre I. SCHIZOTARSES.
Ses caractères. 21 3
Famille Ire. SCUTIGÉRIDES.
Ses caractères. 214
Genre SCUTIGÈRE.
Ses caractères. 215
Ses espèces :
1° D’Europe. 218
2° D’Afrique. 219
3° De l’Inde et de la mer des Indes. 220
DES MATIÈRES. 603
4° De l’Australie. 223
5° De l’Amérique. ’ 225
6° D’origine inconnue. 226
Ordre II. HOLOTARSES.
Ses caractères. 227
Famille Irc. LITHOBIDES.
Ses caractères. 228
Ses espèces :
1° D’Europe. 229
2° D’Afrique. 234
3° De l’Inde et de l’Australie. 235
4° D’Amérique. 235
5° D’origine inconnue. 237
Genre HÉNÏCOPS.
Ses caractères. 238
Ses espèces. 238
Famille II. SCOLOPENDRIDES.
Ses caractères. 240
Sa classification. 241
Genres adoptés. 243
% Ier. Scolopendrides cribri fèves : 244
Genre HÉTÉROSTOME.
Ses caractères. 244
Ses espèces :
1° Hétérostomes proprement dits. 244
2° Branchiostomes. 249
$ II. Scolopendrides morsicantes : 250
Genre SCOLOPENDRE.
Ses caractères. 250
Première classification de M. Newport. 251
Deuxième classification du même auteur. 252
Ses différents genres. 252
Noms des espèces qu’il a observées. 252
Espèces du genre Scolopendre :
lu D’Europe. 255
2° D’Afrique. 258
3° De l’Inde. 265
4° De l’archipel Indien et de la mer des Indes. 267
5° De la Nouvelle-Hollande et de la Polynésie. 271
604 TABLE ANALYTIQUE
6° De l’Amérique septentrionale. 276
7° De l’Amérique méridionale et des Antilles. 278
8° Dont on ignore la patrie. 286
Genre CRYPTOPS.
Ses caractères. 291
Ses espèces ï
1° Cryptops proprement dits. 291
2° Additions aux Cryptops. 293
Genre MONOPS,
Ses caractères. 29/1
Espèce type. 294
Note sur le genre Theatops de M. Newport. 294
§ III. Scolopendrides hétéropodes. 294
1° Ayant moins de vingt et une paires de pieds. 295
2° Ayant plus de vingt et une paires de pieds. 296
Genre SCOLOPENDROPSIS.
Ses caractères. 296
Espèce type. 296
Genre SCOLOPOCRYPTOPS.
Ses caractères. 297
Ses espèces. 297
Genre NEWPORTIE.
Ses caractères. 298
Espèce type. 298
3° Scolopendres à trente paires de pieds. 299
Famille III. GÉOPHILIDES.
Caractères. 300
Genre SCOLOPENDRELLE.
Ses caractères. 301
Ses espèces® 301
Genre GÉOPHILE.
Ses caractères. 303
Observations médicales. 304
Distribution géographique. 306
Nombre des espèces connues. 307
Leur classification. 308
Description des espèces :
1° Géophiles maxilles ou Mecistocephalus. 308
2° Géophiles longicornes ou IVecrophlæophagus et Arthrono-
malus , 313
DES MATIÈRES.
605
3° Géophiles monilicornes. 315
4° Géophiles très-longs ou Gonibregmatus. 321
5° Géophiles acuticornes. 324
6° Géophiles incomplètement connus. 328
Sur les Myriapodes fossiles. 329
ABB1T10MS
A la Monographie des Myriapodes.
Remarque générale. 331
Addition au genre Polydême. 331
Addition au genre Iule :
1° Relativement aux Spîrobolus. 332
2° Description du Iule de Bérard. 333
Addition au genre Géophile. 333
ADDITIONS
Au volume III de l’Histoire naturelle des Aptères.
Par M, Gervais.
Ordre II. PHRYNÉIDES.
Additions au chapitre qui leur a été consacré. 335
Ordre III. SCORPIONIDES.
1. Additions au chapitre des TÉLYPHONES. 336
2. Additions au chapitre des SCORPIONS. 336
Fait anatomique. 336
Nouvelles espèces. 337
Scorpions de l’Algérie. 337
3. Additions au chapitre des CHÉLIFÈRES. 337
Espèces d’Amérique. 338
Espèces d’Algérie. 338
Ordre IY. SOLPUGIDES.
Additions au chapitre qui leur a été consacré. 339
Remarques sur leur organisation. 339
Espèces nouvelles :
l6 D’Algérie. 342
2° Du Chili. 343
Ordre V. PHALANGIDES.
Additions au chapitre qui leur a été consacré. 344
606
TABLE ANALYTIQUE
Genre G0NYLEPTE.
Espèce de l’Amérique septentrionale. 344
Genre GONXOSOME.
Espèce d’Algérie. 344
Genre PHALANGIUM.
Nouvelles espèces :
1° D’Algérie. 344
2° De l’Amérique septentrionale. 345
3° Du Chili. 345
Sur un fossile rapporté à ce genre. 345
Genre TROGULE.
Nouvelles espèces d’Algérie. 345
Ordre VL ACARIDES.
Additions au chapitre qui leur a été consacré. 346
Vues nouvelles sur leur organisation. 346
Genre BDELLE.
Espèces d’Amérique. 348
Genre TROMBIDIUM.
Addition au Tr. tiliarum. 348
Nouvelles espèces d’Algérie appartenant à différents sous-genres. 349
Trombidium du Chili. 349
Genre HYDRACHNE.
Espèces de l’Amérique. 349
Espèces de l’Algérie. 350
Genre GAMASE.
Espèce de l’Amérique septentrionale. 350
Genre PTEROPTUS.
Espèces du Chili. 350
Genre ARGAS.
Travail de M. Koch sur ces Acarides. 351
Genre IXODES.
Nouvelles espèces. 351
Recherches diverses sur des espèces de ce genre. 352
Genre ORIBATA.
Nouvelles espèces.
352
DÉS MATIÈRES. 607
Genre COECULE.
Nouvelle espèce. 353
Genre SARCOPTE.
Auteurs qui s’en sont nouvellement occupés. 353
Genre SIMONE A.
Nouvelles observations :
— de M. Owen. 353
— de M. Gruby. 354
— de M. Wilson. 354
Genre TARDIGRADE.
Sur ses alïinités. 354
aptères-dicères hexapodes.
Ordre I". ÉPIZOIQUES.
Espèces d’Algérie et du Chili. 355
Genre PEDICULES.
Nouvelle espèce du groupe des Hematopinus. 355
Ordre IL APHANIPTÈRES.
Synonymie de ce groupe. 356
Espèce fossile ? 356
Ordre III. PODURELLES.
Espèces exotiques. 357
Genre SMYNTHURE.
Nouvelle espèce. 357
Nouvelles espèces du sous-genre Dicyrtome. 358
Genre ORCHESELLE.
Nouvelles espèces. 358
Genre ACHORUTE.
Nouvelle espèce. 358
Podurelles fossiles. 358
Ordre IV. THYS ANOURES.
Nouvelles observations. 359
Genre MACHILE.
Nouvelles espèces d’Algérie. 359
Genre LEPISME.
Nouvelles espèces.
359
608 TABLE ANALYTIQUE
Genre CAMPODEE.
Observation. 360
Thysanoures fossiles. 360
Notes bibliographiques . 361
ADDITIONS
A l’Histoire naturelle des Insectes Aptères,
Par M. Waïckenaer.
DERNIER SUPPLÉMENT.
I. Sur les aptéristes. 365
II. Sur la faculté qu’ont les Araignées de se mouvoir dans l’air. 367
III. Sur les fils de la Vierge. 367
IV. Sur l’aptitude qu’ont les Araignées orbitèles de vivre en société. 368
V. Sur les habitudes des Aranéides de porter leurs petits sur le dos. 369
VI. Genre MYGALE. — Sur la Mygale fasciée. 369
— calpeiana. 370
Les Digitigrades inermes. — Les Cténizes. 370
Mygale Mindanao. 370
— barbare. 371
— grélipède. 371
— cæmentaria. 371
— Africana. 372
VII. Genre SPHODROS. 372
Sphodros d’Audouin. 372
— Perty. 372
— pédifauve. 373
édificateur. 373
— Algerianus. 373
VIII. Genre CYRTOCÉPHALE* 374
Cynocéphale Waïckenaer. 375
— terricole. 375
IX. Genre FILISTATE. 375
Filistate bicolore. 376
X. Nouvelles Mygales. 377
Mygale oculata. 377
— pygmæa. 378
— brunnea. M. affinis. 378
XI. Nouveau genre d’Araignée à six yeux. 379
Genre SICAIRE. 379
Sicaire thomisoïde. 379
XII. Sur le Genre DYSDÈRE. 379
Dysdère élégante. 380
DES MATIÈRES.
609
Dysdère harpacte. 380
— spinipède. 381
— rétrécie. 381
Famille des Albionides. 382
Dysdère belle. 382
XIII. Genre SÉGESTRIE. 383
Ségestrie sénoculée. 383
— grêle. 384
XIV. Genre SCYTODE. 384
Scytode thoracique , Sc. oruosite. 385
— distincte. 385
— Berthelot. 386
XV. Genre ÉCOBE. 386
Écobe domestique. 387
XVI. Genre UPTIOTE. 388
XVII. Genre LYCOSE. 389
Lycose affinis. 389
— tarantula singoriensis. 389
Sur les auteurs qui ont écrit sur la Tarantule . 389
Lycose imprimée. 390
— esilipède. 391
— pilipède. 391
— paysanne. 391
— erratique. 391
— trucidatoria. 391
— vagabonde. 392
— ' forte. 392
— numide. 392
— sylvicole. 393
— chasseuse. 393
— timide. 393
— gracilente. 394
— quadriponcluée. 394
— - galonnée. 394
— féroce. 395
— • allodroma. 395
— fumigata. 395
— paludicola. 396
— Pelusiaca. 397
— Lehuilia. 397
XVIII. Genre DOLOMÈDE. 398
Famille des Lycosoïdes. 398
Dolomède Algérienne. 399
— pallipède. 399
Aptères, tome iv. 39
TABLE ANALYTIQUE
610
Dolomède rufipède.
— roux.
digitale.
— > Noukhaïvienne.
— agélénoïde.
XIX. Genre CTÈNE.
Ctène marginé.
XX. Genre HERSILIE.
Hersilie Édouard.
— Orane.
XXI. Genre MYRMÉCIE.
Myrmecia nigra.
— vertebrata.
XXII. Genre CHERSIS.
Chersis bossu. *
XXIII. Genre ÉRÈSE.
Érèse Guérin.
— acantophile.
— annulatus.
împerialis.
— mœrens.
— pruinosus.
— cténizoïdes. — C. luridus.
— unifasciatus.
— Dufourii.
XXIV. Genre ATTE.
Atte quinquefîde.
— bilineatus.
— pubescens.
— scenicus.
— psyllus.
— limbatus.
— erraticus.
— cupreus.
— niger.
— - eoronatus.
— eidicolens.
— frontalis»
— à flancs jaunes.
— lunulatus.
— annulipes.
— bicolor.
— blanchissant.
— lettré.
400
400
400
401
401
402
402
403
403
404
404
404
405
405
405
406
406
406
406
407
407
407
407
407
407
408
408
408
408
408
409
409
409
410
411
411
411
411
412
412
412
412
412
413
DES MATIÈRES,
Atte tigrinus.
— grossipes.
— litteratus.
— quadriponctué.
Attes d’Algérie.
Atte bordé.
— crucigerus.
— Paykullii.
— ligo.
Forskaelii.
— Sénégalais.
— Brésilien.
— varié.
— royal.
— ■ mordant.
— orangé.
— signatus.
— locustoïdes.
attentus.
— multivagus.
— insidiosus.
— rimator.
— sagax.
— felis.
— furtivus.
— ehrysis.
— iris.
— Galathea.
— = contemplator.
— » mutillarius.
— robuste.
— violacé.
— succinct.
— hypatique.
— tardigradus.
— protervus.
— lentuSo
— érythrocéphale.
— ■ veuf.
— variable.
— sanguinolentns.
■— igneus.
— sumptuosus.
— albolineatus.
611
413
413
413
413
414-415
416
416
416
416
417
417
417
417
418
419
420
421
421
421
421
422
422
422
422
422
422
423
423
423
423
424
424
424
425
425
425
425
426
426
426
426
427
427
427
TABLE ANALYTIQUE
6lc2
Atte nigrifrons. 427
Des espèces d’Attes décrites par M. Koch. 428
Atte déinerèse. 430
XXV. Genre DÉLÈNE. 430
Délène Canarien. 430
XXVI. Genre THOMISE. - 431
Thomisus cristatus. 431
— Numidus. 431
— annulipes. 431
Des Thomises trouvées en Algérie» 432
Thomisus villosus. 432
XXVII. Genre MONASTE. 432
Monaste paradoxe. 433
— - lapidaire. 433
XXVIII. Genre PHILODROME. 434
Philodrome rusé. 434
— orné. 434
— fuscolimbatus. 434
— pulchellus. 434
— gracilentus. 435
— oblongiusculus. 435
XXIX. Genre OLIOS. 435
Olios Algérien. 435
— d’Oran. 435
— barbare. 43b
— rufipède. 436
XXX. Genre SPARASSE. 43?
Sparasse émeraude. 437
— ferrugineux. 437
— velu. 438
— montagnard. 438
XXXI. Genre CLUBIONE. 439
Clubione amarante. 439
— corticale. 439
— pallipède. 440
— foraine. 440
— petite. 440
— rufipède. 441
— oblongue. 441
— - saxatile. 441
Famille des Coelotes. 442
Clubione ornée. 443
— barbare, 443
— mandibulaire. 444
DES MATIÈRES,
613
Clubione à pieds grêies. bt\ \h
— atrox. 444
Famille des Ciniflodæ. 444
Genre CINIFLO. 44 5
XXXII. Genre DRASSE, 446
Drasse distinct. 446
— fort. bb 6
— rufipède. 446
— taché de blanc. 446
— crassipède. 447
— parvulus. 447
— brillant. 448
— fastueux. 448
— à tarses jaunes. bb 9
— - à bandes blanches. bb®
— resserré. 450
— paîiipède. 450
— fourmi. 451
— érythrocéphale. 451
— cortical. 451
— obscur. 452
XXXIV (1). Genre CLOTHQ. 452
Gîotho luisant. 453
— Algérien. 453
— amarantin. 454
XXXV. Genre LATRODECTE. 454
Latrodecte orné. 454
— Martius et L. malmignatus. 456
— oculus. 456
— spinipes. 456
XXXVI. Genre PHOLQUE. 457
Pholcus phalangio'ides. 457
— barbare. 457
XXXVII. Genre RACK. 459
Rack quadriponctué. 459
XXXVIII. Genre TÉGÉNAIRE. 460
Tégénaire Africaine. 46l
— Guyonii. 461
— - longipalpe. 462
émaciée. 463
— lycosina. 464
— syîvicole. 464
(1) La section XXXIII n’existe pas.
614 TABLE ANALYTIQUE
XXXIX. Genre AGÉLÊNE. 466
Agélène Canarienne. 466
XL. Genre ÉPËIRE. 667
Ëpéire ,Magellanique. 467
— cratera. 468 et 469
— Armida. 469
— - adianta. 469
— Mangarève. 469
— apoclisa. 470
— umbratica. 470
— cucurbitina 471
— înclinata. 471
— fusca. 471
— vitiène. 471
— genieulata. 472
— fasciata. '473
— Aurélia. 473
— Bougainville. 473
— sericea. 475
— anguîata. 475
— circé. 475
■ — turbinata. 475
— opuntiæ. 476
— tritubereulée. 476
— rayée. 476
— à taches blanches* 476
XLI. Genre PLECTANE. 477
Plectane problématique. 477
XLII, Genre TÉTRAGNATHE. 478
Tetragnatha chrysochlora. 478
— extensa , T. nîtens , Pelusîa. 478
— déignathe. 478
XLIII. Genre ULOBORE. 479
Ulobore Walckenaerius. 479
— plumipède. 479
— blanchâtre. 480
XLÎV. Genre LINYPHIE. 480
Linyphie gibbeuse. 481
— frutetorum. 481
— gloutonnée. 482
— dorée. 482
— fastueuse. 483
— maxillosa. 483
— De Geerïi. 483
DES MATIÈRES.
615
Linyphie à trois raies.
m
— Clerckii.
m
— thoracica.
m
— tigrina.
484
— buculenta.
485
— cincta.
485
— pratensis.
485
XLV. Genre THÉRIDION.
485
Théridion rayé de rouge.
485
— Sisyphum.
486
— nervosum.
486
— vicinal.
486
— mandibulaire.
487
— ceinturé de blanc.
488
—* à six taches blanches.
489
— pictum.
489
— denticulatum.
489
— bordé de noir.
489
— à points noirs.
489
— tinctum.
490
— sombre.
490
— Argus.
490
— guttatum.
490
— signatum-
491
— • Punique.
491
— blanchâtre.
492
— à lunules fauves.
493
— - rufipède.
494
— bicolore.
495
— phaeope.
495
— à crochet.
496
— variegatus.
496
— aux pattes pâles
497
XL VI. Genre ARGUS.
498
Genres WALCKENAERA et NERIENE.
498
Walckenaera atra , W. turgida , W. punctata.
•
499
Neriene variegata, N. dubia, etc.
499
Linyphia cauta.
499
Genre MANDUCUS de M. Blackwall.
499
Famille des Ergatides.
500
Argus bienfaisant.
500
— caché.
501
— vert.
501
— jaune.
/
501
TABLE ANALYTIQUE
616
Argus episinoïdes. 501
— formivones. 502
Hahnia pusila, H. pratensis. 503
Argus laminé. 503
— trapezoïdes. 503
Famille des Agénélides. 504
Argus fuyard (celans). 504
Famille Walckenaera. 505
Argus montagnard. 505
— industrieux. 506
— humble. 506
— couleur de poix. 507
— forestier. 507
— noir. 508
•— petit. 508
— pygmé. 508
Atte parallèle. 508
— mitre. 508
— elongatus. 508
— capuchonné. 510
— bifide. 510
Famille des Nériénides. 511
Argus luisant. 511
— errant. 511
— routier. 512
— sombre. 512
— grêle. 512
— minime. 512
— anormal. 512
— varié. 513
douteux. 513
— gibbeux. 513
— rugueux. 514
Remarques sur les affinités du genre Argus. 514
XLVII. Genre ÉPISINE. 515
Épisine tronquée. 515
XLVIII. Genre ARGYRONÈTE. 517
Argyroneta aquatica. 517
XLIX. Genre MYGALE. 517
Mygale antipodiana. 517
L. Genre SCYTODE. 517
Scytodes thoracîca. 517
LI. Genre DÉINOPE. 518
Déinope cylindrique. / 518
DES MATIÈRES.
617
LH. Genre MYRMÉCIE. 518
LUI. Genre ÉRÈSE. 518
Érèse fastueux. 518
— imperialis. 519
Sur le Toxeus maxillosus de M. Koch, 519
Genre ATTUS. 519
Attus formicoïdes. 519
— Helvétique. 520
LIV. Liste des noms de genres et de leurs synonymes dans l’ordre
des Aranéides. 521
Théraphoses. ' ' 523
Les Latébricoîes. 523
Araignées. 523
1. Les Binoeulées. 523
Crypticoles. 523
2. Les Sénoculées. 524
Tubicoîes. 524
Capteuses. 524
3. Les Octoculées. 52 4
Coureuses. 524
Voltigeuses. 524
Marcheuses. 524
Niditèles. 526
Filitèles. 526
Tapitèles. 526
Orbitèles. 526
Retitèles. 527
Aquitèles. 527
LV. Sur la synonymie du mot Araignée. 528
LVI. Additions à la table alphabétique des noms de genres donnés
aux Aranéides par différents auteurs. 529
TOME III. — ACARIDES.
LVH. Genre BDELLA. 531
Ses espèces. 531-532
LVIII. Genre CHEYLETÜS. 533
Ses espèces. 533
LIX. Genre TROMBXBÏUM. 533
Sous-genre Tetranychus. 534
— Scyphius. 534
— Rhyncoîophus. 535
— Stigmæus. 535
— Caligonus. 535
TABLE ANALYTIQUE
618
Sous -genre Actineda. 535
Bryobia. 536
— Lynopodes. 536
— Eupodes. 537
— Tydæus. 538
LX. Genre GAMASEc 538
Ses espèces. 538
Des espèces contenues dans chacune des trois sections du genre
Gamase. 541
Sous-genre Lælaps. 542
— Zercon. 542
— Sejus. 542
— Notaspis. 543
— Eumæus. 544
— Dermanyssus. 544
— Celeripes. 545
— Pteroptus. 545
— Argas. 546
LXI. Genre IXODE. 546
Ses espèces. 546
LXII. Genre ORIBATE. 547
Ses espèces. 548
Sous -genre Nothrus. 548
— Hoplophora. 549
— Zetes. 550
— Eremæus. 551
— Pelops. 551
— ■ Oppia. 552
— Damæus. 553
— Carabodes. 553
— Celœno. 554
— Murcia. 554
LXIII. Genre TYROGLYPHE. 555
Sur les genres de M. Koch compris dans sa tribu des Sarcoptides. 555
Sous-genre Acarus. 555
— Homopus. 555
— Hypopus. 556
— Uropoda. 557
— Dermaleichus. 558
Addition à l’histoire du Sarcopte de la gale. 559
Additions au supplément du tome ÏV, relatif aux Aranéides. 560
LXIV. Genre PHILODROME. 560
Philodrome parallèle. 560
LXV. Genre SPARASSE* 561
DES MATIÈRES.
619
Du genre Gorinna de M. Koch.
561
Sparasse à pattes rouges.
561
— agréable.
561
— ceintré.
562
— tricolore.
562
LXVI. Genre ÉPÉIRE.
562
Épéire galène.
562
LXVII. Genres GLOTHO, ENYO, ZODARION.
563
Clotho nitida.
563
— longipes.
563
Additions au tome III et à son supplément.
564
LXVIII. Genre PHRYNE.
564
Phryne de Ceylan.
564
— marginé.
564
— médius, Ph. variegatus, Ph. palmatus.
565
— pumilio.
565
LXIX. Genre THÉLIPHONE.
566
Theliphonus giganteus , T. rufipes , T. caudatus.
566
— de la Martinique.
567
— de Manille.
567
— lingane.
567
— - Australien.
570
LXX. Genre SCORPION.
568
Ses espèces nouvelles.
568
Sous-genre Tytius.
569
Ses espèces.
569
— Atræus.
569
Ses espèces.
570
— Buthus.
570
Ses espèces.
570
— Qpistophthalmus.
571
Ses espèces.
571
— Buthus.
571
Ses espèces.
571
— Væjovis.
571
— Scorpius.
571
Ses espèces.
572
LXXI. Genre CHELIFER.
572
Ses espèces.
572
Sous -genre Pelorus.
573
— Obisium,
574
Ses espèces.
574
— Chthonius.
575
Ses espèeas.
575
0
620 TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
LXXII. Genre GONYLEPTE. 576
Gonylepte modeste. 576
— polyacanthe. 576
— ■ * polyacanthoïde. 577
— rugueux. 577
LXXIII. MYE3AP 03DS3S . 577
Genre POLYXÈNES. 577
Polyxenus lagureus. 577
Genre GLOMERIS. 578
Ses espèces. 578
LXXIV. FOLYDESMIDES . 579
Genre POLYDÈME. 579
Polydemus complanatus. 579
— macilentus. 580
Genre STRONGYLOSOME. 580
Strongylosoma pallipes. 580
Genre CRASPEDOSOME. 580
Graspedosoma pallipes, C. Rawlinsii, C. Wagæ, 580
LXXV. IBLEDES. 581
Genre IULES. 581
Ses espèces. 581
LXXVI. S.ETHOBIBES. 584
Lithobie. 58 h
LXXVII. SCOX.OPE1VDSLXDES. . 585
Genre SCOLOPENDRE. 585
Classification d’un certain nombre de grands Scolopendres
d’après le nombre d’articles des antennes. 585
Espèces. 585
LXXVIII. Genre CRYPTOPS. 592
Cryptops de Mibert. 592
jaunâtre. 593
— Sylvain. 593
LXXIX. Genre SCOLOPOCRYPTOPS, 593
Scolopocryptops vert. 59/j
LXXX. Genre GÉOPHILE. 595
Géophile subtile. 595
— des jardins. 595
LXXXÏ. Additions à la table alphabétique des matières des noms de
genres, de familles ou tribus donnés aux Aptères octopodes et
hexapodes, décrits dans le troisième volume de cet ouvrage. 596
FIN.
CORRECTIONS ET ADDITIONS
POUR LES QUATRE VOLUMES
UE
L'HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES APTÈRES
ET POUR
L’EXPLICATION DES PLANCHES.
T. ï, p. 275-279. Le Scytodes mithras, PUptiote incertain et PUptiote
incertain de Schreber sont une seule et même espèce. Cette espèce
devra être nommée Uptiote mithras, car elle est aussi le genre
Mithras de M. Koch. Elle ahuityeux et non six ; et sauf cette correction
les descriptions données aux pages indiquées et les synonymies sont
exactes et s’appliquent aux variétés d’âge et de sexe, il faut seule-
ment ajouter aux Scytodes (Uptiotes) Mithras, p. 275, après la ligne 36:
planche XXÎI, fig. 7 de l’atlas de cet ouvrage ; pour l’Uptiote incer-
tain: pl. VII, fig. 1 ; pour FUptiote incertain de Schreber : pi. VII,
fîg, 2. Ce genre Uptiotes doit être replacé dans la grande division
des Octoculées, entre le genre Theridion et le genre Argus, t, II,
p. A97. Voyez t. IV, p. 488 et 527 , et ci-après dans les corrections
sur l’explication des pla iches.
T. I , p. 380. Le Dyction Reüss est PAgélène timide. Ainsi tout ce qui
est dit à cette page sur ce caractère du genre Dyction doit entrer
dans les caractères de la seconde famille des Agélènes , c’est-à-dire
dans les Nysses (t. II, p. 23 et 409) et dans les caractères de l’espèce
de PAgélène timide.
T. II, p. 23 et 24. Corrigez les caractères de la famille des Nysses et la
synonymie de PAgélène timide d’après l’indication qui précède.
T. II, p. 378, ligne 6. Les yeux postérieurs sur une même ... lisez :
les yeux latéraux sur une même...
T. II, p. 408, ligne 6. Que le tissu adipeux n’est autre que la soie;
lisez : que le tissu adipeux n’est autre que le foie.
T. II , p. 419 (dans le supplément). A ce qui est dit au $ XXV, rejoignez
ce qu’on lit t. I, p. 380 et t. II, p. 23 sur le genre Dyction.
T. ÎI , p. 463 , lignes 2, 7, 9 et 12. Dans ces quatre lignes au lieu de :
abdomen , lisez : corps.
622 CORRECTIONS
T. III, p. 2Æ6, ligne 21. Ixodes Walckenaerii (PI. 34, fig. l), corri-
gez (PI. 34, fig. 11).
T. IV, p. 369, ligne première. Certains Aranéides , lisez : certaines
Aranêides.
T. IV, p. 381, ligne 6. Dydère, lisez : Dysdère.
T. IV, p. 388, ligne 27. Arachhiden , XII, p. 94, pl. 317, lisez : pl. 417.
T. IV, p. 412, ligne 2. Attus xanthonulas , lisez : xanthomelas.
T. IV, p. 485, ligne 24. Au lieu de t. II, p. 281 , lisez : t. II, p. 251 et
reportez à cette page l’addition à la synonymie de Linyphia pra-
tensis.
T. IV, p. 515, ligne 29. Episinus truncatus^X, corrigez : XI.
T. IV, p. 526. A Agélène dans l’accolade synonymique, lisez: Tege-
naria.
T. IV, p. 527, ligne dernière. Argyronéte {Araneus) , lisez : Argiro-
nete ( Araneus , IVayades ).
T. IV, p. 576. Après la ligne 7, ajoutez : M. Gervais a nommé Chelanops
un genre de Chelifer reposant sur une espèce du Chili qui manque
d’yeux.
T. IV, p. 592. Genre Crytops {Crytops), lisez : Genre Cryptops {Cryptops).
T. IV, p. 592, ligne 8. Les Crytops , lisez : les Cryptops.
T. IV, p. 592, ligne 14. D’un Crytops , lisez : d’un Cryptops , et même
ligne Crytops hortensis , lisez : Cryptops.
T. IV, p. 592, ligne 18. Crytops Milbert ( Crytops Milberti) , lisez :
Cryptops Milbert {Cryptops Milberti).
EXPLICATION DES PLANCHES.
Page 8, planche VII, lignes 19-24. Il faut effacer ces cinq lignes qui
contiennent une erreur , il est reconnu que l’ Uptiotes mithras
(Uptiote incertaine et U. incertaine de Schreber) a huit yeux et non
six. A ces cinq lignes il faut substituer la remarque suivante :
IV. B. La figure IB représente la tête de la femelle vue de face,
mais il y manque sur les côtés deux petits yeux à peine visibles. La
figure 2c représente la tête du mâle vue de face mais renversée , de
manière à voir un peu en dessous, de sorte que par l’effet du rac-
courci et la forme singulièrement bombée de cette partie du corselet,
la première paire d’yeux qui , vue directement de face , paraît la plus
avancée , se trouve sur le second plan , et que la première ligne des
yeux devient la seconde. M. Koch qui n’avait vu comme moi que six
ET ADDITIONS.
623
yeux dans cette Aranéide (voyez notre planche XXII, fig. 7), depuis
qu’il a découvert les deux petits yeux latéraux , figure les yeux de ce
genre ainsi :
o o
O O
O o
o o
Page 13, planche XXII, ligne 8. 2 Scytodes mithras. Au lieu de : 2D,
les yeux ; mettez : 2B, les yeux. Puis ajoutez : Ces yeux ne sont
qu’au nombre de six, ce qui est une erreur. Voyez à ce sujet la cor»
rection sur la page 8 et la planche VII, relative à Y Uptiotes mithras .
Page 20, planche XL. Cermatie grêle. Cette planche étant copiée de
Savigny , on y a suivi sa terminologie ; c’était justice , mais, d’après
les préliminaires sur les Myriapodes, cette terminologie doit être
ainsi rectifiée. 1 h palpes maxîlliformes avec la langue bifide réunie à
sa base , o o lobes extérieurs des palpes, la lèvre supérieure ou des-
sous du chaperon, H mâchoire droite, le lèvre inférieure avec les
mandibules, 1b palpes labiaux.
Page 20, planche XLI. Géophile égyptien. Mêmes corrections. 2c lèvre
inférieure et mandibules , r-r les onglets, 26 palpes maxilliformes ,
palpes labiaux et langue, et x-x dans la même figure sont les palpes
labiaux, 2éla mâchoire droite, 2 a la lèvre supérieure et le chaperon
vus de face.
Page 20, planche XLII. Scolopendre mordante. Mêmes corrections, le la
lèvre inférieure et les mandibules, r-r l’onglet des mandibules, le la
lèvre supérieure, lit une mâchoire grossie , lh! la même plus grossie,
16 palpes maxilliformes, palpes labiaux et langue bifide, 1 q palpes
maxilliformes et langue bifide sans les palpes labiaux, 1 z rebord du
pharynx.
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EXPLICATION DES PLANCHES
DES
INSECTES APTÈRES.
PLANCHE PREMIÈRE.
Aptères-Acères . — Caractères génériques Théraphoses . —
Araignées.
Si l’on excepte quelques nouveaux genres, que nous avons fait dessiner
et graver, tontes les figures de cette planche et des trois suivantes sont ré-
duites d’après celles que nous avons fait exécuter sous nos yeux dans notre
tableau des Aranéides en 1805. Depuis cette époque, ces figures ont été
souvent copiées. Nous sommes loin d’en faire un reproche aux naturalistes,
puisque nous-mêmes, ainsi qu’on le verra dans plusieurs planches de cet
ouvrage, nous avons fait de larges emprunts aux belles figures que M. Sa-
vigny à fait exécuter dans le grand ouvrage sur l’Égypte; mais nous eus-
sions désiré que ceux qui ont jugé à propos de copier nos caractères géné-
riques eussent eu soin d’en prévenir, ce qui nous eût épargné la peine de
le faire , afin de ne pas laisser croire que nous étions nous-mêmes les em-
prunteurs.
Théraphoses.
Fig
IA. Mygale calpéienne. — Fig. IA la bouche, a la lèvre, b la mâchoire,
c l’article des palpes nommé axillaire , d l’huméral , e le cubital, f le
radial, g le digital, h cupule de l’organe sexuel du mâle, i tige de
la mandibule, k onglet de la mandibule.
JY. B. Dans celte figure, et dans toutes celles qui suivent, la
bouche est toujours figurée , l’Insecte se trouvant renversé sur le
dos, et ayant son abdomen dont la partie postérieure est tournée
du côté de l’observateur. Les palpes, qui ordinairement sont dans la
direction du corps, sont écartés de chaque côté, afin de bien laisser
voir la lèvre, les mâchoires et les mandibules qui les dépassent.
— Fig IB les yeux.
JY. B. Ils sont toujours représentés de face, l’Insecte placé dans
sa position naturelle, la tête tournée vers l’observateur, parce
qu’ainsi on voit bien la ligne inférieure de la tête qui termine en
bas le bandeau , au dessous duquel sont les mandibules, qui ne sont
pas figurées , et la ligne supérieure de la tête formant presque tou-
jours une courbe plus ou moins surbaissée.
2. Mygale avicu'aire. — a les yeux, b le bandeau.
3. — Nolasiène. — Fig. 3A, la bouche ; 3B , les yeux.
h. — maçonne. — Fig. AB ; les yeux; âD , une mandibule avec l’ex-
trémité de sa tige dentée, formant ce qu’on appelle le râteau.
5. Olétère atype. — Fig. 5A, ia bouche; 5B , les yeux; 5C, le corselet.
6. Missulène heureuse. — Fig. 6A, la bouche; 6B, la tête et les yeux vu
6 EXPLICATION DES PLANCHES
Fig.
de face ; 6C, le corselet et la tête vus sur le dos et par derrière*
c’est-à-dire l’abdomen tourné du côté de l’observateur.
7. Sphodros d’Abbot. — Fig. 7, les yeux.
7. bis . Sphodros de Milbcrt. — Fig. 7 bis, les yeux.
Araignées.
Fig.
8. Dysdère érythrine. — Fig. 8A, la bouche; 8B , les yeux.
9. Ségestrie perfide. — Fig. 9A , la bouche; 9B , les yeux.
10. Lycose vorace — Fig. 10A, la bouche; 10B,les yeux.
11. Dolomède admirable. — Fig. 11A , la bouche; 11B, les yeux.
PLANCHE II.
Aptères-Acères. — - Caractères génériques . — - Araignées.
Fig.
1. Dolomède entouré. —-Fig IA, la bouche; IB, les yeux.
2. — roux. — Fig. 2A , la bouche ; 2B , les yeux.
3. Storène bleue. — Fig. 3A , la bouche; 3B, les yeux. (Cette figure est
a la troisième rangée à droite.)
b. Ctène douteux. — Fig. à A , la bouche; àB, les yeux.
5. Dyction Rcuss. — ■ Fig. 5, les yeux. (Conférez PI XV* fig. 2.)
6. Sphase Indien — Fig. 6A , la bouche; 6B, les yeux.
7. Aile paré — Fig. 7 A , la bouche; 7 B, les yeux.
8. Erèse cinabre. — Fig. 8A, la bouche; SB, les yeux.
9. Delène cancéridc. — Fig. 9A , la bouche ; 9B, les yeux.
10. Olios leucosie. — Fig. 10 , les yeux.
11. Thomise rugueux. — Fig. 11C, le corselet et les yeux vus par derrière;
11 B, les yeux vus de face.
12. Thomise citron.—- Fig. 12A, la bouche; 12B, les yeux.
13. — paresseux. — Fig. 12A, la bouche; 13B, les yeux.
N. B. Le Thomisus desidiosus décrit p. 501 est le Thomise oisif
et non le Thomise paresseux, comme on l’a imprimé par erreur,
là. Philodrome oblong. — Fig. là , les yeux.
15. — flamboyant. — Fig. 15, la lèvre.
PLANCHE III.
Aptères-Acères. — Caractères génériques . — Araignées.
Fig.
1. Sparassc smarngduîe. — Fig. IA, la bouche; IB, les yeux.
2. Clubione nourrice. — Fig. 2A, la bouche; 2B, les yeux.
3. _ joyeuse.-— Fig. 3 , les yeux.
à. — accentuée. — Fig. à , les yeux.
5. Drasse lucifuge. — Fig. GA , la bouche; 6B, les yeux.
7. Latrodccte malmignate. — Fig. 7A, !a bouche; 7B, les yeux.
8. Pholque phalangidc.— Fig. 8A , la bouche ; 8B, les yeux vus de face et
de manière à montrer le labre ou bandeau très-al ongé.
9. Tégénaire domestique. — Fig. 9A, la bouche; 9B, les yeux.
10. Agélène labyrinthe. — Fig. 10 A, la bouche; 10B, les yeux.
11. Nysse pédicolore Fig. 11A , la bouche ; 11B , les yeux.
I 2. Épéire diadème. — * Fig. 12A , la bouche; 12B » les yeux.
DES INSECTES APTÈRES.
3
Fig.
13. Épélre brune.— Fig. 13 A, la bouche; IftB, les yeux.
lû. Télragnathe étendue. — Fig. 1U, la bouche, lflB, les yeux.
15. Linyphie montagnarde. - Fig. 15A, la bouche; 15B, les yeux.
PLANCHE IV.
Aptères-Acères. — Caractères génériques. — Araignées.
Fig.
1. Théridion couronné. — Fig. IA, la bouche; IB, les yeux.
2. — quatre points. — Fig. 2 A , la bouche ; 2B, les yeux.
3. — Iriangulifèrc. — Fig. 3A , la bouche; 3B, les yeux.
&. — sisyphe. — Fig. 4 A , la bouche; ûB, les yeux.
5. - — crypticole. — Fig. 5 A , la bouche ; 5B , les yeux.
6. — longipède. — Fig. 6A , la bouche ; 6B , les yeux.
7. Scytode thoracique. — Fig 7A, la bouche; 7B, les yeux.
8. Argyronète aquatique. — Fig. 8A, la bouche ; 8B, les yeux.
9. Oîios leucosie. — Fig. 9 A , la bouche; 9B , les yeux.
10. — marron. — Fig. 10A , la bouche; 10B, les yeux.
11. — brun. — Fig. 11 A , la bouche ; 11B , les yeux.
12. — du cap marron. — Fig 12 , la bouche.
13. Délène Péronien.— Fig. 13A , la bouche du mâle avec la palpe gauche ;
13B , les yeux.
lû. Clastes Freycinet. — Fig. lâA, le corps d’une femelle vue sur le dos,
dépourvue de ses pattes, à laquelle on n’a laissé que son palpe droit;
14B, les yeux ; lâD, la bouche.
15 Désis disderoïde. — Fig. 15A , la bouche ; 15B , les yeux.
PLANCHE V.
Aptères-Acères. — Théraphoses.
Mygale
Fig.
1. Mygale cafrérienne. — Fig. îD, un mâle vu de trois quarts, a Fexin-
guinal, qui est précédé de la hanche , à laquelle on n’a point apposé
de lettre, b le fémoral , c le génual , d le tibial , e le métatarse , f le
tarse; 1E , le digital du mâle montrant la cupule qui renferme les
organes copulateurs.
2. — pionnière. — Fig. 2D , une femelle vue sur le dos ; 2B , les yeux ,
2M , une mandibule dctachce montrant les poils, et le râteau à l’ex-
trémité de la tige.
3. — cellicole. — Fig. 3D, une femelle grossie; 3eü, la même de gran-
deur naturelle; 3A, la bouche vue en dessous , avec le palpe gauche
entier , le droit coupé ; 3B , les yeux ; 3C, le corselet vu de côté ;
3M, une mandibule; 3T, un tarse avec ses trois griffes.
PLANCHE VI.
Aptères-Acères. — • Théraphoses. — - Araignées.
FlLISTATE , DlSDÈRES , SÉGESTRIE.
Fig .
1. Filistate bicolore. — 1D , une femelle vue sur le dos; la bouche, le
devant du corselet, ou la tête , vu de face pour montrer la position
des yeux.
8
EXPLICATION LES PLANCHES
Fig-
2. Dysdère artificieuse. — Fig. 2D , une femelle grossie; 2 d, la même
grandeur naturelle; 2A , la bouche; 2B , les yeux; 2N , la tête;
2M, une mandibule.
3. Ségestrie perfide. — Fig. 3D, une femelle; 3A , la bouche sans les
palpes; 3B, les yeux; 3C , le corselet vu de côté ; 3M , une mandi-
bule ; 3L, la lèvre; 3R , le labre séparé ; 3r, le labre joint au ban-
deau débordé par la lèvre; 3X, une mâchoire,
û. — perfide.— Fig. ZsD , un mâle ; âE, un palpe ; 4T, l'extrémité du
tarse.
PLANCHE VII.
Aptères-Acères. — Araignées .
Uptiote , Lycose.
Fig.
1. Uptiote incertaine. — Fig. 1D, une femelle grossie; 1 d, la même de
grandeur naturelle; 3A , la bouche g:ossie; IB, la portion de la
tête où sont les yeux , pour montrer qu’il n’y en a que six.
2. — incertaine de Schreber. — Fig. 2B, un mâle grossi vu sur le
dos, et suivant nous le mâle de l’espèce précédente ; 2 d, le même de
grandeur naturelle; 2c, la tête et les yeux.
JV. B. Les deux yeux latéraux de la première ligne , suivant
nous, n’existent pas , et sont deux points brillants du bandeau que
M. Schreber, qui nous a envoyé ce dessin, a pris pour des yeux ; 2K,
corselet vu de trois quarts, où l’on voit encore les yeux latéraux d’en
bas bien exprimés comme existant réellement.
3. Lycose tarentule Apulienne. — F/g. 3D, une femelle vue sur le dos, de
grandeur naturelle ; 3E , la même, vue en dessous; 3c, la tête vue de
face, pour montrer les yeux et les mandibules ; 3K, la tête vue sur le
dos.
ô, — mordante. — Fig. â, une femelle grossie.
PLANCHE VIII.
Aptères-Acères. — Araignées.
Lycose, Piiclqüe.
Fig .
1. Lycose tarentule Narbonnaise.— Fig. ID , une femelle de grandeur na-
turelle vue en dessus et marchant; 1E , la même, vue en dessous.
2. Pholque phanlangide. — Fig. 2D, une femelle de grandeur naturelle;
2A, la bouche grossie.
3. — phalangide. — Fig. 3D, un mâle de grandeur naturelle ; 3C,
le corselet, pour montrer la position des yeux.
PLANCHE IX.
Aptères-Acèkes. ■ — Araignées.
Myrmêcie, Spiiase, Heksilie.
Fig.
1. Hersilie caudée. — Fig. 1D , une femelle grossie, 1 d la même de gran-
deur naturelle, aa les filières tentacules, v îe génual, r le tibial.
DES INSECTES APTÈRES.
9
Fig •
s le métatarse, t le mésotarse, u le tarse; IA, la bouche avec le
palpe droit; IB, les yeux; IG, la tête vue de face, montrant les
yeux portés sur une élévation , les mandibules et les palpes; IM, une
mandibule détachée ; 1T, le tarse.
2. Myrmécie fauve. — i ig. 2D, un mâle de grandeur naturelle; 2 h, l’ab-
domen et portion du corselet vue en dessus; 2?, les mêmes parties
vues en dessous; 2A, la bouche; 2B, les yeux; 2E , une patte du
même détachée , /cia hanche, a l’exinguinal , 61e fémoral, c le gé-
nital, d le tibial, e le métatarse, f le tarse; 2P, un palpe de la
femelle, a l'axillaire, 6 l’huméral, c le cubial , d le radial, e le
digital.
3. Sphasc fossane. — Fig. 3D, une femelle grossie; 3B, les yeux.
h. — transalpin. — Fig. ZjA, la bouche; 4C, le corselet montrant
la position des yeux placés sur des élévations transparentes.
PLANCHE X.
Aptères-Acères. Araignées .
Ceersis.
Fig.
1. Chersis Savigny. — Fig. 1D, une femelle très-grossie vue de côté;
le?, la même de grandeur naturelle; IA, la bouche; IB, les yeux;
IC, le corselet vu de côté, sans les pattes, mais avec les palpes,
montrant l’articulation d’un de ces palpes avec la mâchoire cpti lui
sert de support , et la position des mandibules â l’égard des mâchoi-
res ;1M, une mandibule détachée; 1m, une mâchoire détachée;
IL, la lèvre et l’extrémité de la languette; 1T, un tarse ; 1Y, le des-
sous ou la plante du même tarse.
2. — Savigny. — Fig. 2D , un mâle grossi; 2c?, le même de grandeur
naturelle ; 2G , corselet du mâle vu de face, montrant la position
des yeux , les mandibules et les palpes ; 2 P, palpe du mâle détaché.
PLANCHE XI.
Aptères-Acères. — Araignées.
Atte , Erèse , Clubione , Ctène.
Fig .
1. Erèse acantophilc. — Fig. 1D , une femelle grossie; le?, la même de
grandeur naturelle; le, la tête vue de face et grossie pour montrer
la position des yeux.
2. Sphase transalpin. — i ig. 2D, une femelle grossie; 2B , les yeux.
3. Scytode thoracique. — Fig. 3D , une femelle vue sur le dos, grossie;
3, la même, vue de côté.
h. Ctène Oudinol. — Fig. âD, un mâle grossi ; âB, les yeux.
5. Atte forrnicoïdc. — Fig. 5D, un mâle grossi; 5c?, le même de gran-
deur naturelle ; 5E , un palpe détaché grossi, montrant le digital
avec sa capsule ouverte en dessous.
6. — forrnicoïdc. — Fig. 6D , la f< nielle grossie et vue sur le dos ; 6c?, la
même de grandeur naturelle ; 6B , les yeux.
7. Erèse cinabre. — Fig. 7D, une femelle grossie.
8. Clubione accentuée. — Fig. 8D, un mâle grossi ; 8B, les yeux.
10
EXPLICATION DES PLANCHES
PLANCHE XII.
Aptères-Acères. — Araignées.
Atte, Eripe, Sélénops.
Fig.
1. Atte phrynoïdc. — Fig. iD , une femelle grossie; IA, la bouche;
IB , les yeux.
2. — guetteur. — Fig. 2D , une femelle grossie ; 2 d, la même de gran-
deur naturelle.
3. — observateur. — Fig. 3D , femelle grossie; 3c?, la même de grandeur
natu relie.
/». — bêche (nommée à tort biche , p. A26 de l’ouvrage). — Fig. âD, un
mâle grossi; l\d. le même de grandeur naturelle; A, 'la bouche, avec
l’organe mâle vu en dessous,; 4B , la tête vue de face, pour montrer
remplacement des yeux.
5. Sélénops fugitif. — Fig. 5D , mie femelle de grandeur naturelle;
5A, la bouche; 5B, la tête vue de face, montrant remplacement des
yeux.
6. Eripe hetérogastre. — Fig. 6D, une femePc grossie; 6 c?, la même de
grandeur naturelle ; 6A , la bouche; Ce , la tête vue de face, où on ne
voit que la moitié du nombre des yeux , les autres se trouvant sur
les côtés et le derrière du tubercule conique où ils sont placés ;
6&, un tubercule conique de la tête, figuré à part et vu par der-
rière, pour montrer comment sont placés les quatre autres yeux.
PLANCHE XIII.
Aptères-Acères. — Araignées.
Arkys, Thomise.
Fig.
1. Thomise trematé. — Fig. 1D, femelle grossie; le?, la même de gran-
deur naturelle ; IP, un palpe du mâle vu en dessous, de manière à
montrer le radial pourvu d’un apophyse bifide, ou de tubercules
charnus, qui se prolongent sur la cupule du digital : celle-ci est
tournée de manière à faire voir son conjoncteur principal et son
conjoncleur auxiliaire.
2. Arkys lancier. — Fig. 2D, un individu vu en dessus, grossi; 2 c?, le
même de grandeur naturelle; 2A , la bouche; 2B , la tête vue de
face, montrant la position des yeux.
3. Thomise sablé. — Fig. 3, un mâle très-grossi ; 3c?, le même de gran-
deur naturelle.
PLANCHE XIV.
Aptères-Acères. — - Araignées.
Olios, Philodrome , Latrodecte.
Fig.
1. Philodrome sobre. — Fig. 1D , une femelle un peu grossie; IB, les
yeux.
2. Olios leucosie. — Fig. 2D , une femelle de grandeur naturelle ; 2A, la
bouche ; 2B , la tête vue de face , pour montrer la position des yeux.
DES INSECTES APTÈRES.
11
Fig.
3. Clolho de Durand. — Fig. 3D , une femelle de grandeur naturelle ;
3A , la bouche; 3B, la tête vue de face, sans les mandibules, pour
montrer la position des yeux.
4. Latrodecte malmignathe. — Fig. 4D, une femelle grossie; hdy la même
de grandeur naturelle; 4B , les yeux très-grossis.
PLANCHE XV.
Aptères-Acères. — Araignées.
Artème, Nysse.
Fig.
1. Artème Mauricienne. — Fig. 1D, un mâle de grandeur naturelle;
IA, la bouche, avec le digital cl son conjoncteur en état.
2. Nysse timide. — Fig 2D , un mâle grossi; 2 d , le même de grandeur
naturelle; 2A, la bouche, avec le digital vu en dessous, et ses con-
joncteurs renfermés dans la cupule ; 2c , le devant de la tête. (Peut-
être est-ce le Dyction Reuss. Conférez PI. II , fig. 5.)
Celte dernière figure est de M. Savigny.
PLANCHE XVI.
Aptères-Acères. - Araignées.
Tégénaire, Drasse, Linypkie, Clotho.
Fig.
1. Tégénaire civile. — Fig. 1, une femelle de grandeur naturelle.
2. — domestique. — - Fig. 2D, une femelle marchant de grandeuf
naturelle; 2E , un mâle de grandeur naturelle.
3. — agreste. — Fig. 3, une femelle de grandeur naturelle.
il. Linyphie montagnarde. — - Fig. tj, une femelle grossie.
5. Drasse brillant. — Fig. 5A, une femelle très-grossie.
6. Clotho (Enyo) luisant. — Fig. 6D, une femelle de grandeur naturelle;
GB, la tète grossie montrant la position des yeux vus verticalement;
66, Sa tête vue de côté ; GA, la bouche.
7. Dolophonc notacanlhe. — Fig. 7, la têle grossie pour montrer la posi-
tion des yeux.
PLANCHE XVIL
Aptères-Acères. — - Araignées .
Lâchésis, Êrigone.
Fig.
1. Lâchésis perverse. — Fig. 1D, un mâle grossi ; IcZ , le même de gran-
deur naturelle; IA, la bouche, avec le palpe vu en montrant la
concavité de la cupule du digital, où Ton distingue un conjoncteur
principal , avec deux filets latéraux ou conjoncteurs supplémentaires ;
IP, une mâchoire et son palpe vus de côtés, ne montrant que la
portion convexe delà cupule; la, le labre ou le palais , avec les
mâchoires vus à l’intérieur; le, la tête vue de face montrant les
mandibules avec leurs crochets, dont la pointe est courbée en bas et
12
Fig.
EXPLICATION DES PLANCHES
en sens inverse; le, la lèvre vue à l’intérieur, montrant la languette
qui la dépasse; IM , mandibule gauche vue par sa face postérieure ;
IG, le tarse, avec les trois griffes qui le terminent.
2. Ërigone errante. — Fig. 2D, un mâle très-grossi; 2c?, le même de
grandeur naturelle; 2A, la bouche; 2B , les yeux; 2c, la tête vue
de face , montrant les mandibules avec leurs épines; 2K , le corselet
vu de côté, montrant les pointes qui le garnissent, les apophyses du
cubital et du radial, et la cupule ovale allongée du digital; 2M, une
mandibule; 2R, une patte antérieure.
Toutes les figures de cette planche sont de M. Savigny.
PLANCHE XVIII
Aptères-Acères. — Araignées.
Épéire.
Fig.
1. Epéire impériale. — Fig. lD, femelle de grandeur naturelle ; IA , la
bouche: IB, la tête vue de face très-grossie, montrant les tuber-
cules coniques qui la surmontent.
2. — de l’opuntia. — Fig. 2D, une femelle grossie ; 2c?, la même de gran-
deur naturelle; 2B, les yeux.
3. — argentée. — - Fig. 3, une femelle de grandeur naturelle.
li. — Théis. — Fig. â, une femelle de grandeur naturelle.
5. — Alsine. — Fig. 5, une femelle de grandeur naturelle.
PLANCHE XIX.
Aptères- Acérés. — Araignées.
Tétragnathe.
Fig .
1. Tétragnathe argentée. — Fig. 1D, une femelle grossie ; le?, la même de
grandeur naturelle ; IA, la bouche; IB, la tête vue de face sans les
mandibules.
2. — zorille. -- Fig. 2D , une femelle grossie ; 2c?, la même de grandeur
naturelle; 2B, les yeux.
PLANCHE XX.
Aptères-Acères. — Araignées .
Ulobore, Zosis.
Fig.
1. Ulobore Walckenaer. — Fig. lD, une femelle de grandeur naturelle
vue sur le dos; 1T, la même, vue de côté au milieu de sa toile;
IA, la bouche; IB, les yeux ; 16, les mêmes yeux vus plus en des-
sous; IN , cocon de cette Araignée.
JV. H. Cette figure et tous ses détails ont été gravés sur un dessin
de M. Léon Dufour envoyé à M. Latreille.
2. Zosis caraïbe. — Fig. 2D, une femelle grossie ; 2c?, la même de gran-
deur naturelle ; 2 A , la bouche ; 2B , les yeux.'
DES INSECTES APTÈRES.
13
PLANCHE XXL
Aptëres-Acères. — Araignées .
Episine, Tiiéridion.
Fig.
1. Episino tronquée. — Fig. 1D, un mâle très-grossi; le?, le même de
grandeur naturelle vu sur le dos; te, le même de grandeur naturelle,
allongé sur l’un de ses fils; le, le devant du corselet, et la tête
montrant la position des yeux vus par derrière; IA, ia bouche.
2. Théridion gonflé. — Fig. 2D, une femelle de grandeur naturelle; 2B, la
tête vue de face montrant la position des yeux; 2G, extrémité d’une
mandibule avec son crochet; 2A, la bouche et la poitrine ou plas-
tron indiquant l’insertion des pattes; 2E, le corselet et l’abdomen
très-grossi sans les pattes; 2R, l’épigyne séparée vue de face; 2, la
meme, vue de côté.
3. — crénelé. — Fig. 3D, une femelle grossie ; 3B , les yeux.
PLANCHE XXII.
Aptèrës-àcères. — Araignées .
Fig.
1. Plectanc armée. — Fig. 1D , femelle vue sur le dos ; IG, la même, vue
en dessous; 1E , la même , vue de côté.
2. Scytodc mithras. — Fig. 2D, une femelle grossie ; 2D, les yeux.
Cette ligure est de M. Koch.
3. Dolomède lycène. — Fig. 3D, une femelle de grandeur naturelle ; 3B, la
tête montrant la position vue par derrière ; 3C, la même, vue de côté»
k. Argyronète aquatique. — Fig. ûD, une femelle grossie; hd, la même de
grandeur naturelle , jeune ; A E , un male grossi vu sur le dos ; h L, le
même, vu de côté; /j!Vl, la bouche du mâle; êC, la tête vue de face
pour montrer la position des yeux.
5. Théléphone ruflmane. — Fig. 5, un individu vu sur le dos, de gran-
deur naturelle.
ô. — étroit. — Fig. 6, un individu de grandeur naturelle vu sur
le dos.
7. Spinimanc. — Fig. 7, un individu de grandeur naturelle vu sur le dos.
Ces trois figures 5, G et 7 sont de M. Lucas.
PLANCHE XXIII.
Aptëres-Acères. — Phrynéides , Scorpionides.
Piirynes , Scorpions.
Fig .
l. Phryne réniforme; copiée de Herbst.
2. — réniforme? — Yeux et partie antérieure du céphalothorax; copiés
de Dugès.
3. Scorpion biaculé. — Fig. 3A,yciïX et partie antérieure du céphalo-
thorax ; B , un des peignes.
h. — roussâlre, de Celte. — A , yeux et partie antérieure du céphalolho-
rax; R, main; C, dernier anneau caudal et vésicule.
5. — varié. — Yeux et partie antérieure du céphalothorax; d’après
M. Guérin.
14
EXPLICATION DES PLANCHES
Fig •
6. Scorpion maure.-— A, yeux et partie antérieure du céphalothorax ; R, un
des peignes.
7. — flavicaude. — Céphalothorax, yeux et pattes seulement.
PLANCHE XXIV.
Aptères-Acères. — Scorpionides.
Scorpions.
Fig.
1. Scorpion roussâlre (sous le nom de Sc. roux égyptien). — Fig. 1D,
individu mâle réduit d’un tiers; A, la bouche grossie; a, mâchoire ou
plutôt mandibule formée parla hanche des palpes; 6, la lèvre. —
-Æ'ig. 1 R , hanche ou base des premières paires de pattes formant des
mâchoires surnuméraires. — Fig. IC , forcipule ou maxille; fig. le,
le même organe vu sous une autre face; d, la main; /, doigt mobile
de la pince. — IP, l’un des peignes.
2. — quinqué-strié (sous le nom de Scorpion d’Amoreux, Audouin);
femelle réduite d’un tiers. — Fig. 2C , vue en dessous. — B, portion
du corselet grossi , montrant les yeux dont les deux petites paires
latérales ont été omises. — P, un des peignes.
3. — bicolor (sous le nom de Scorpion austral, Audouin, non Herbst),
de grandeur naturelle. — G, tarse de la quatrième paire, dont f
montre les ongles ou doigts et la pelote inlerdigitale.
Les figures de cette planche sont copiées de l’Atlas de M» Savigny.
PLANCHE XXV.
Aptères-Acères. — Scorpionides .
PîNSE, OBISIE.
Fig .
1. Obisie d’Hermann.-— Fig. 1D, Obisic d’Hermann; 1 d, le même de
grandeur naturelle; IA, le corstlet vu en dessous, avec la tête,
m les mandibules.
3. — de Beau vois.— Fig. 3D, un individu grossi ; 3 d, le même de grandeur
naturelle ; 3B, le corselet vu en dessus, m les mâchoires, y les yeux.
2. Pince sésamoïdes. — Fig. 2D, un individu grossi; 2 d, le même de
grandeur naturelle; 2B, la bouche et le corselet vus en dessus;
2A, le corselet en dessous, m les mâchoires ; 2E, la bouche très-
grossie, rr les mâchoires, s la lèvre, x le premier article des pattes
maxillaires; 2G , son article mobile vu de côté; 2H, le même déta-
ché, vu du côté de la face antérieure ; 2T, tarse de la seconde paire
de pattes, i un des appendices plantaires.
Ces figures sont de Savigny.
PLANCHE XXVI.
Aptères-Acères. ■ — Solpugide .
SOLPDGE.
Fig.
1. Soîpuge arénoïde. — Fig. îD , une femelle vue sur le dos réduite d’un
tiers; IR, un mâle réduit vu de profil; IM, segments antérieurs du
DES INSECTES APTÈRES.
15
Fig.
corps sans les palpes; IA, le dessous du corselet et delà tête, a les
forclpules, g les mâchoires, h premier segment; IB, les deux pre-
miers segments du corps, grossis en dessous, sans les palpes;
IN , les deux mêmes segments, avec les palpes pêdifonnes, le pos-
térieur terminé par un onglet, l’antérieur avec un digital terminé
par un corps charnu, x la mâchoire , k le palpe maxillaire, e lèvre
sternale; IG, lèvre sternale dépourvue de sesappendices; 1Z, extré-
mité du digital grossi; 1Æ, les yeux vus de l'ace; lœ, les mêmes,
vus de profil; 1T, une forcipule de la femelle; 11, la même, vue sous
une autre face; la, poils qui garnissent les forci pilles très-grossies ;
1 1, tarses de la quatrième paire de pattes; loa, le o\ écailles delà
quatrième paire de pattes; 1U, lè\re sternale grossie.
PLANCHE XXVII.
Aptères-àcères. — Solpugides .
SOLPDGE.
Fig.
1. Solpugc intrépide. — Fig. 1D, mâle de grandeur naturelle vu sur le
dos; 1E, femelle de grain. cur naturelle vue de côté; IG, une forci-
pule , f l’article du doigt mobile.
2. — Mélanie ( Guléode Arabe). — Fig. 2D, une femelle de grandeur na-
turelle ; 2E, un mâle de grandeur naturelle; .A, bouche et corselet
vus en dessous; 2T, tarse de la quatrième paire de pattes ; 2L, por-
tion de la quatrième paire de pattes, vue en dessous et garnie de ses
appendices ou écailles; 2G , une des lorcipules de la femelle, l le
doigt mobile; 2B, une des forcipules du mâle; 2H, la lèvre dépourvue
de ses appendices; 2U , la lèvre vue de face , avec ses appendices
palpiformcs, e la lèvre avec ses appendices, x première paire de
pattes.
3. — Phalangiste. — Fig. 3, un individu mâle vu de trois quarts; 3S,
forcipule du mâle.
PLANCHE XXVIII.
Aptères-àcères. — Phalangides.
Faucheur.
Fig .
i. Faucheur Égyptien. — Fig. 1D, un mâle grossi; Id , le même de gran-
deur naturelle; IA, le corselet vu en dessous , avec les forcipules;
1T, le même sans les forcipules, ce qui laisse voir la lèvre et les
mâchoires; lH,la bouche, o> la languette, mm les mâchoires;
1Æ, une mâchoire et son palpe détachés , mla mâchoire, pie palpe;
In, une des hanches-mâchoires antérieures; \h , la seconde paire de
hanches-mâchoires; 1 i, lobe manducateur; 1 M , une forcipule; 1, la
même , vue sous une autre face; 1 p, les yeux grossis.
Ces figures sont de Savigny.
à A
explication dés planches
PLANCHE XXIX.
àptères-Acères. — - Phalangides.
Faucheur.
Ftg.
Faucheur Savigny» — Fig 1D, un mâle de grandeur naturelle; IL, la
lèvre ; 1E , la tête vue de face.
Cette figure est de Saviguy.
PLANCHÉ XXX.
àpîères-àcères. — Phalangides.
Faucheur.
Fig .
1. Faucheur copte. -—Fig. 1D, une femelle grossie; ld, la même de
grandeur naturelle; IA, la tête grossie, IB pénis?; 1T, un tarse.
Copié de M. Savigny.
PLANCHE XXXI.
Aptères- Acérés. — Acarides.
Mite, ârgas.
Fig.
1. Mite de Savigny. — - Fig. 1D , individu mâle très-grossi ; îd, le même
de grandeur naturelle : 1E , la tête détachée , i la lèvre , r forcipule,
p un palpe ; la létc est ici vue eu dessous , et on lui a enlevé les deux
forcipules et une mâchoire; IA, la tête n'ayant plus que la lèvre
supérieure a, et une forcipule e, avec son crochet A contourné;
1<7, la première paire de pattes détachée; 16, 16, le crochet vu de
profil sous deux faces différentes ; 1 h , quatrième paire de pattes?
1 g, première paire de pattes; IB, la bouche vue en dessous.
2. Argas de Savigny. — Fig. 2D , un individu grossi ; 2 d, le même de gran-
deur naturelle; 2E , le même vu en dessous , grossi ; 2e, le même
vu en dessous, de grandeur naturelle; 2A, portion du corselet,
m mâchoire, et a forcipules réunies en un siphon (celte portion du
corselet est vue en dessous); 2K, portion de la lête et du corselet ,
vue en dessus, l mâchoire, co le palpe, X les forcipules réunies en
siphon ; 2 n, forcipules vues de face; 2s, lèvre sternale vue en dessus;
2p, lè^re sternale vue on dessous.
Ces figures sont de M. Savigny.
PLANCHE XXXII.
âptères-âcères . — Acarides.
IXODE.
Fig *
1. Ixode Egyptien. — Fig. 1D, un mâle grossi; 1 d, le même de grandeur*
naturelle; le, le même vu en dessous, de grandeur naturelle;
1 g, première paire de pattes; 1/, quatrième paire de pattes; 1 f, une
des forcipules; IA , bouche vue en dessous; 1 k, la lèvre vue en
dessus; IB, bouche complète vue en dessous; lli, tête complète vue
en dessous; IC, corselet vu en avant, en dessous, la bouche faisant
saillie , et les forcipules sont fermées ; 1F, la même espèce peu grossie,,
tuais pleine et très-gonflée sur le dos.
DES INSECTES APTÈRES.
17
Fig.
2. Ixode de Forskael.— Fig 2D, individu très-grossi ; 2d, le même de gran-
deur naturelle ; 2A, la bouche ; 2B, la première paire de pattes.
Ces ligures sont de M. Sadgny.
PLANCHE XXXIII.
Aptères-Acères. — Acarides .
Ixode, Argas.
Fig.
1. Ixode de Linné. — Fig. iD, un individu grossi; Irf, le même de gran-
deur naturelle.
2. — de Fabricius. — Fig. 2D, un individu très-grossi; 2 d, le même de
grandeur naturelle.
3. Argas de Leach. — Fig 3, un individu très grossi; 3l), le même de
grandeur nalur* Ile.
il. — de Fischi-r. — Fig. &D, un individu très-grossi vu en dessus; hd, le
même de grandeur naturelle; /jE , le même grossi , vu en dessous.
5. — d'Hermann — Fig. 5D, un individu tiès-grossi; 5 d, le même de
grandeur naturelle
6. — «le Perse. — Fig. GD, un individu très-grossi ; 6 le même de gran-
deur naturelle.
Ces ligures sont de M. Savigny,
PLANCHE XXXIV.
Aptères-Acères. — Acarides.
Gamases , Tyroglvpïies.
Fig.
3. Pléropte de la Chauve-Souris murine.
2. Dcrmanysse de la Chauve-Souris Pipistrelle. — A, sa patte posté-
rieure.
3. — des oiseaux, vu en dessous; d'après Dugès,
h. — des Pythons, adulte. — A, jeune et encore hexapode.
5. Uropode monnaie. — C , sa patte postérieure.
6. — végétal ; d’après Dugès
7. Hololhyre coccinelle, en dessus. — A, en dessous ; B, en avant, sans
ses appendices.
8. Caris de la Chauve-Souris Pipistrelle, jeune et encore hexapode.
9. Hypope féronien; d’après M. Léon Dufour.
30. Trichodactyle de l’Osmie; d’après M. Léon Dufour.
il. Ixode de Walckenaer, en dessous.
PLANCHE XXXV.
Aptères-Acères. — Acarides .
Tvroglvphes, etc.
Fig.
3. Sarcopte de la Gale humaine , en dessus. — A /en dessous. ;
2. Psol-opte du Cheval. — Sa tête; d’après M. Dujardin.
3. Âcare des figues sèches. — Sa tête; d’après M, Dujardin»
Expl. des Planches, 2
18
EXPLICATION DES PLANCHES
Fig.
II. Tyroglyphe domestique, du fromage de Gruyère, vu en dessus. —
A , vu en dessous.
5. — allongé, également du fromage de Gruyère , vu en dessus. — A, vu
en dessous; B, dans l’accouplement.
6. Simonie des follicules, en dessus. — A , en dessous; d’après M. Simon.
7. Oribate luisant, va en dessus. — A, de profil; B, en dessous.
PLANCHE XXXVI.
Aptères-Acères. ■— Acarides .
Fig.
1. Trombidion soyeux, très-grossi. — IA, de grandeur naturelle.
2. — orangé, jeune âge , très-grossi. — 2A, de grandeur naturelle.
3. — coureur, très-grossi. — ■ 3A, de grandeur naturelle.
h. Linope rave, très-grossi; copié de M. Koch.
5. Panthalée hématope , très-grossi ; copié de M. Koch.
6. Mégamère céière , très-grossi ; copié de M. Koch.
7. Trombidion miliaire , très-grossi. — 7A, de grandeur naturelle.
PLANGHE XXXVII.
Aptères-Dicères Hexapodes et Myriapodes. — Aphaniptères ,
Chilognathes.
Puces , Glomeris , Shérothères , Iules.
Fig .
1. Puce irritante. — - Fig. 1, bouche, a a les pièces forantes articulées
formant gaine, représentant les palpes maxillaires, bb les deux
lamelles forantes représentant les mâchoires , c le suçoir ou la lan-
cette du milieu représentant la trompe des Diptères, fièvre ou pince
qui supporte la gaine, les lancettes et le suçoir.
2. — du Chat et du Chien. — Fig. 2, bouche, a a la gaine ouïes pièces
forantes articulées représentant les palpes maxillaires, b b les lan-
cettes, représentant les mâchoires.
3. — de la Marte. — a a la gaine ou pièces forantes articulées, repré-
sentant les palpes maxillaires, b b les lancettes , représentant les mâ-
choires.
a' a' Pièces écailleuses de la tête , représentant dans la Puce les antennes.
La forme varie un peu selon les espèces; chacune des deux figures
appartient à une espèce différente.
4. Gloméris marginal. — Fig. 4 A, la tète avec l’antenne gauche, mon-
trant la pos.lion des jeux ; 4B, les yeux.
5. Sphérothère comprimé. — Fig. 3 , la tète avec le commencement de
l’antenne gauche, montrant la position des yeux.
6. ponctué (SphéropéJ. — Fig. G , antenne.
7. — Hercule (Sphéropé,. — Fig. 7, antenne; 7B, lames qui entourent
le corps.
8. Iule terrestre. — Fig. 8A , une antenne; 8C, une paire de pattes anté-
rieures , avec le segment auquel elle est attachée.
DES INSECTES APTÈRES.
19
Fig.
9. Iule (Spirobole) d’Olfers. — Fig. 9A , une antenne ; 9B , une lèvre infé-
rieure; 9C , une patte antérieure.
10. Iule (Sphérocycliste) acutangle. — Fig. 10 A , une antenne; 10B, la
lèvre inférieure; 10 C , une paire de pattes antérieures.
11. Iule (Spiropis) Fischer. — Fig. 1.1 A, antenne; 11 B, la lèvre infé-
rieure; 11 E, pattes antérieures.
12. Iule (Spirostrope) de Séba. — Fig. 12A, tête avec l’antenne gauche;
12B, la lèvre inférieure; 12 E, deux anneaux du même , vus parles
côtés de l’abdomen.
13. Polydème aplati. — Fig. 13 A , anneau avec les pattes ; 13 B , un anneau
du même, vu sous le ventre, où l’on a ôté une des deux paires de
pattes qui y sont attachées.
Les figures de Syngnathes (Ghilopodes) sont de M. Brandt; celles
d’Aphaniptères , de M. Bouché.
PLANCHE XXXVIII.
Aptères- Acérés. — - Acarîdes .
Hydrachnes et Bdelles.
Fig.
1. Hydrachne globule, de grandeur naturelle. — IA, très-grossi : B, ses
œufs; C, larve, copiée de Dugès; D, nymphe, copiée de Dugès.
2. Arrenure verte, très-grossie.
3. — tubulator, grossi , copié de M. Koch.
h. Alyquerose, grossi, copié de M. Koch.
5. Coecule échinipède, grossi, copié de M. Léon Dufour. — A, bouche,
d’après le même ; B , patte antérieure.
6. Bdelle élaphc, grossi , copié de Dugès.
7. — hexophthalme , de grandeur naturelle. — A, le même, très-grossi.
PLANCHE XXXIX.
Aptères-Dicères. — Chilopodes ou Syngnathes.
Géopiiiles, etc.
Fig .
1. Cryptops des jardins, grossi. — A, les antennes; B, patte posté-
rieure.
2. Scolopendre violacée, copiée de M. Guérin.
3. Lithobie à tenailles, jeune, grossie. — A (marqué à tort 2Â), tête de
jeune pour montrer les yeux au même âge: 3B, tête d’un autre in-
dividu; 3C, profil d’un autre plus âgé; 3D, tête de l’adulte; 3E
et F, extrémité postérieure dans les deux sexes,
â. Géophile électrique; tête grossie.
5. — maxillaire; tête grossie.
G. • — de Waickenaer (G. de Gabriel); tête grossie. — A, deux segments
vus en dessus; B, un segment vu en dessous; C, extrémité posté-
rieure.
7. Scolopendrelle notocanthe, très-grossie. — A, B, C, différents aspects
de ses antennes grossies.
2G
EXPLICATION DES PLANCHES
PLANCHE XL.
Aptères-Dicères.— Chilopodes ou Syngnathes .
Cermaties ou Scutigères.
Fig.
1- Cermatie grêle, Walck. — D, un individu grossi, d le même de gran-
deur naturelle , e l’abdomen vu en dess >us sans les pieds , h la
bouche, o o première et seconde mâchoire réunies ensemble et for-
mant une sorte de mâchoire inférieure, b première lèvre auxiliaire
avec ses palpes, a chaperon ou labre vu de face, c seconde lèvre
auxiliaire, i mandibule droite, k la même vue sous une autre face,
f f tarses des pieds postérieurs grossis, avec une portion des mêmes
plus grossie encore.
Les figures de cette planche et la détermination des parties sont
empruntées à M.Savigny (Ouvrage scientifique publié au retour de
l’expédition d’Égypte).
PLANCHE XLÏ.
Aptères-Dicères. — Chilopodes ou Syngnathes.
Cermatie , Scolopendre , Géophile.
Fi(J.
1. Cermatie Savigny. — 1D, un individu de grandeur naturelle, y cotn-
mencemmt d’une antenne grossie avec la partie de la tête où se
trouvent les yeux , y les yeux , s s deux des articles composés de
l’antenne, f un des tarses , g quatre des derniers articles du même
très-grossis.
2. Géophile Égyptien. — D, un individu entier, grossi, d le même de
grandeur naturelle, c lèvre extérieure avec ses forcipules (rr),
b lèvre quadrifide ou auxiliaire dans sa position naturelle appliquée
contre les mâchoires avec des palpes pédiformes (.tæ), a le chaperon
ou le labre vu de face, i la mandibule droite, d une des premières
paires de pieds et l’arceau supérieur, d' la même paire de pieds en
dessous et l’arceau abdominal avec son pore composé médian ; R, une
antenne très-grossie.
S. Scolopendre douteuse. — D, un individu de grandeur naturelle; E, un
segment du même grossi et vu de profil pour montrer le pied et le
stigmate respiratoire au-dessus de lu:.
Toutes les figures de cette planche sont empruntées à l’Atlas de
M. Savigny (grand ouvrage sur l’Égypte).
PLANCHE XLII.
Aptères-Dicères. — Syngnathes ou Chilopodes.
Scolopendres.
Fig.
1. Scolopendre mordante, de grandeur naturelle, avec des détails
grossis.
2. Liihobie étroite. — d, de grandeur naturelle ; a, ses yeux au nombre
de quatre seulement, comme ceux des Scolopendres.
Ces figures sont copiées de l’Atlas de M. Savigny.
DES INSECTES APTÈRES.
21
PLANCHE XLIIL
Aptères-Dicères.
Gloméris, Scolopendres.
Fig.
1. Gloméris marbré, en dessus. — A, de profil; B, en dessous; G, vue
antérieure de la lête et des yeux.
2. - plombé. — Chaperon, mandibule gauche et lèvre inférieure ; d’après
M. Savigny.
3. Zéphrunie. — Tête, yeux et bouche, grossis.
4. Scolopendre insigne, de Colombie (région chaude), de grandeur na-
turelle. — Parties antérieure en dessus; A, en dessous; B et C, an-
tenue ; D, partie postérieure en dessus ; E, en dessous.
PLANCHE XLIV.
Aptères -Dicères-Myriapodes. — Chilopodes et Diplcpodes .
SCOLOPENDR DES , ItJLIDES , ETC.
Fig.
1. Scolopendre cribrifère. — 1, partie antérieure du corps vu en dessous ;
A, le premier stigmate grossi; B , extrémité postérieure du corps
vue en dessous.
2. — cingulée (de France, 5 Montpellier), vue en avant et en dessous. —
A, un stigmate; B, partit- postérieure du corps vue en dessous.
3. Héuicops chi.ien ; tête et antennes grossies.
4. Oniscodème cloporte, un peu grossi. — A, tête vue en dessus et an-
tennes; B, un des segments vus de face avec une seule paire de
pieds; C , segments posté ieurs du corps vus en dessus.
5. Polydème grenu ; segments postérieurs vus de profil.
6. Gloméridème porceîllon , tête et antennes grossis. — A , un des seg-
ments avec ses pieds ; B , segments postérieurs a us de profil.
7. Stemmiule biocilié; lête, premiers segments et antenne. — A, l’œil
stemmatiforme.
8. Iule < c Blainville; lête, antenne et premiers segments vus de profil. —
A, tête vue de face; B, les yeux grossis.
9. — rose; tête, antenne et premiers segments vus de profil. — A, tête et
antennes vues de face; B, yeux très-gr< ssis.
10. — granuleux, grossi. — A, tête, antenne et bouche vues de face;
B „ un des anneaux de profit avec ses pieds.
PLANCHE XLV.
Aptères-Dicères-Myriapodes. — Chilognathes ou Diplopodes .
Fig.
1. Pollyxène Lagure, très-grossi. — A , tête, antennes et yeux; B, une
antenne; C et D, anneaux du corps avec ou sans leurs poils; E , un
des pieds.
2. Polydème à diadème. — A , tête , antenne et premiers segments vus de
profil; B, un des segments vus en avant.
3. — (Strongylosome) de Guérin. — A, tête et antennes de face; B, an-
tenne isolée; G , segment vu de face; D, de profil avec Ses pieds.
22
EXPLICATION DES PLANCHES
Fig.
3E. Polydème cylindracé. — Un de ses segments.
4. Blaniulc guttnlé — C, tête et antennes.
5. Craspédosomc de Waga (sous le nom de C. polydesmoïde). — A, tête,
antennes, yeux et bouche en dessus; B, un des segments.
6. Platyule d’Audouin (Polyzonie). — A, partie antérieure du corps gros-
sie; B, les yeux très-grossis; C, coupe d’un des segments; D, quel-
ques segments en dessous; F, les mêmes en dessus; G et H, extré-
mité postérieure en dessus et en dessous.
7. Platydème polydesmoïde. — A, partie antérieure du corps grossie et
montrant les antennes, les yeux stemmatiformes et le bouclier.
PLANCHE XLVI.
Aptères-Dïcères. — Octopodes.
Phalangides.
Fig.
1. Gonylepte curvipède <y, de grandeur naturelle.
2. — acanthure <f. — A, son céphalothorax et quelques anneaux de
l’abdomen vus de profil ; B , mêmes parties en dessus; G , dessous du
corps montrant un des stigmates en D.
3. Phalangode sans parure, de grandeur naturelle. — A, vu en dessous.
4. Goniosome cannelle, de grandeur naturelle. — A , son céphalothorax
de profil.
5. Cosmète ceinture jaune cf, vu en dessus sans les pieds. — A , son cé-
phalothorax vu de profil.
6. — quatre œil, vu en dessus sans les pieds. — A , son céphalothorax
vu de profil.
7. Goniosome chlorogastre , de grandeur naturelle.
8. Stygne vésiculaire c/, de grandeur naturelle , vu en dessus. — A, son
céphalothorax vu de profil ; B, troisième paire de pieds grossie pour
montrer le renflement de l’article basilaire du tarse.
©. Cosmète cœur, vu en dessus, sans les pieds.
10. Faucheur mamelonné, vu en dessus, sans les pieds.
PLANCHE XLVII.
Aptères-Acères. - — Phalangides.
Gonyleptes.
Fig .
1. Goniosome ravisseur, de grandeur naturelle. — A, palpe grossi ; B, ab-
domen vu de profil.
2. Trogule tricaréné ; d’après Herbst.
3. — népiforme , de grandeur naturelle, et 3 à 3é détails du même; com-
muniqués par M. Guérin.
4. Cryplostemme de Westermaan ; d’après M. Guérin. — 4a, vu en
avant.
DES INSECTES APTÈRES. 23
PLANCHE XLVIII.
Aptères-Hexapodes. — Parasites.
Poux, Ricins, Puces.
Fig .
1. Pou des Singes. — A, son thorax en dessous; B, une de ses lentes ou
œufs.
2. — d’un nègre d’Afrique. — A, son thorax, en dessous.
3. Trichodecte élargi. — A , antenne du mâle; B , extrémité postérieure de
la femelle.
k. — ■ bordé.
5. Gyrope grêle. — A, sa tête vue en dessus, avec les antennes et les
palpes; B, thorax en dessous pour montrer l’insertion des pattes;
C, extrémité de l’abdomen du mâle, en dessous.
6. Liothée du Percnoptère. — A , sa patte postérieure.
7. Puce du Pigeon, mâle avec ses antennes. — A, une antenne; B, extré-
mité de l’abdomen dans le même sexe ; C , patte postérieure.
8. — serraticeps, d’un Raton femelle. — A, tête sans les appendices buc-
caux; B, prothorax et première paire de pattes; C, mésothorax et
deuxième paire de pattes ; D, métathorax et troisième paire de pattes.
9. — de l’Hirondelle. — Sa bouche ; A, son palpe , d’après M. Curtis.
i PLANCHE XLIX.
Aptères-Dicères. — Hexapodes parasites et Aphaniptères.
Ricins, Puces.
Fig.
l. Philoptère piqueté, grossi. — Abdomen du ç? vu en dessous; lcf, de
la femelle.
2. — de l’Autruche, grossi. — - Abdomen du vu en dessous; 2c?, de la
femelle.
3. Philoptère porte-scies, grossi. — A, parties latérales grossies; B, ré-
gion abdominale en dessous.
h. — trianguiifer, grossi. — A, un des pieds; B, extrémité postérieure
de rabdomen vue en dessous et grossie.
5. — staph y lin </, grossi. — A, un des pieds; B, antenne de la />.
6. Liothée du Tadorne, grossi.
7. Philoptère cébiébrache, grossi.
8. ■ — sali.
9. Trichodecte cornu, grossi. — A, son pied postérieur; B, tête du .
11. Puce chique. — Tête et bouche d’après Dugès , Ann. sc. nat.
PLANCHE L.
Aptères-Hexapodes. — - Podurelles.
PODURES.
Fig.
1. Anoura tubcrculé. — A,’ sa tête, d’après M. Nicolet.
2. Lipure ambulante. — A, derniers anneaux abdominaux montrant
l’anus et les crochets,
3. — » volvaire.
24
EXPLICATION DES PLANCHES
Fig.
h. Achorute aquatique. — • A, son abdomen en dessous, d’après M. Tem-
piéton.
5. Orcheselle histrion. — A, îa tête et les antennes; B, corps vu en des»
sous pour montrer la rainure logeant ia fourche.
6. Hétérotome vert.
7. Macrotome agile. — A, extrémité de l’abdomen montrant quelques
écailles.
8. — longicornc. — Sa tête et une antenne.
9. Isotonie spilosoine.
30. •— puce.
11. — Desmarcst. (Cette figure est sous la fig. 3.)
12. ™ Nicolet.
Toutes ces figures sont g ossies, saufla figure 1 qui a été ajoutée.
Elles étaient dessinées et gravées avant la publication des travaux de
MM. Bourlet et Nicolet. Celles de la planche suivante sont dans le
même cas.
PLANCHE LI.
Aptères -Digères. — Hexapodes Thysanoures .
PODURELLES , LEPISMIDES.
Fig .
1. Smynthure de Bourlet, très-grossi. —A, vu en dessous; B, appareil
sallatoire.
2. Croquis d’un Smynthure de plus grosse taille, recueilli dans la forêt de
Montmorency (département de la Seine).
3, fi. Détails de Smynthures, d’après M. Templeton.
5. Smynthure noir, copié de De Géer.
6. Lépidocyrte curvicol, grossi. — A, une antenne; B, tarse; Cs quel-
ques écailles.
7. Machile polypode, copié de M. Templeton.
8. Campodé staphylin, grossi.
9. Nicolélic botaniste, grossi. — A, tête en dessus; B, en dessous;
C, insertion des antennes; D, portion d’antenne; E, un des pieds;
F, quelques segments abdominaux de profil montrant les appendices
branchiaux ; G , abdomen en dessous.
PLANCHE LIL
âptères-Hexapodes. — Thysanoures .
Lépismes.
Fig.
1. Lépisme ablette.
2. — aphie.
3. Maehile granulée, le Lépisme Audouin du texte, t. III, p. 450, sp. 8.
k . — lisse, le Lépisme de Savigny du texte, ihid.y sp. 2.
Les figures de cette planche sont tirées de l’Atlas de M. Savigny.
FIN DE L’EXPLICATION DES PLANCHES*
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