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Full text of "Histoire naturelle des insectes"

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T.  MAXWELL  WITHAM,  Esq 


E.  W.  CLÂSSEY,  FJ.E.S, 

fsiatural  .HlsteryvBooks 

FELTHAi.  ÜDDIESEX,  El 





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HOOGSTRAAL 


LIBRARY  OF  ^ 
TICKBORNE 


TICKS  AND 
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HISTOIRE  NATURELLE 

DES 

INSECTES. 


APTÈRES. 


iii. 


PARIS. -IMPRIMERIE  DE  FAIN  ET  THUNOT» 
rue  Racine , 28,  près  de  l’Odéon. 


HISTOIRE  NATURELLE 


DES 

INSECTES. 


APTÈRES. 

PAR  M«  UES  BARON  WALCKENAER  1 

» f * 

MEMBRE  DE  l/ INSTITUT© 


Acérés  Phrynéidess  Scorpionides , So!pugsde§f  Phalangides 
el  Acarides  i Bicères  XSpizo'iques  , Aphaniptères 
et  Thysanoures  ; 

Par  M.  Paul  GERVAIS. 


TOME  TROISIÈME, 


OUVRAGE  ACCOMPAGNÉ  DE  pUnCHIS. 


PARIS. 

UBBAIRIE  UOTClOFtolgVI  DE  BOHET, 

« .RUE  HAUTEFEUILLE , 10  BIS, 

1844» 


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Ce  volume  renferme  l’histoire  naturelle  des  cinq 
derniers  ordres  des  Insectes  aptères-acères , c’est-à- 
dire  des  Insectes  sans  ailes  et  sans  antennes,  et 
celle  des  trois  ordres  qui  composent  la  classe  des 
Dicères-hexapodes , ou  Insectes  à six  pattes  pourvus 
de  deux  antennes,  dont  j’ai  donné  les  caractères  es- 
sentiels , t.  1 , p.  38  à 42  de  cet  ouvrage. 

Le  volume  suivant  complétera  tout  l’ouvrage , et 
contiendra  l’histoire  naturelle  des  Dicères-myriapo- 

des , ou  Insectes  pourvus  de  deux  antennes , et  d’un 

% 

nombre  de  pattes  excédant  celui  de  six. 

La  collection  du  Muséum  d’histoire  naturelle  de 
Paris , m’ayant  offert  un  grand  nombre  d’individus 
de  cette  dernière  classe  qu’aucun  naturaliste  n’avait 
encore  entrepris  de  décrire , je  m’y  appliquai  avec 
une  grande  ardeur , il  y a quelques  années.  Après 
avoir  achevé  cette  tâche  laborieuse  et  recueilli 
des  matériaux  nombreux , je  disais  dans  la  préface 
de  mon  premier  volume  que  cette  partie  de  l’histoire 
naturelle  présentait  une  lacune  presque  entière.  En 
effet,  on  ne  possédait  alors  que  ce  qu’avaient  écrit  sur 
ce  sujet  Latreille  et  Leach,  qui,  d’après  l’examen 
d’un  petit  nombre  d’espèces , avaient  établi  quelques 
genres.  Mais  le  volume  où  je  m’exprimais  ainsi  pa- 
raissait à peine  lorsque  je  reçus  l’extrait  du  Bulletin 
des  naturalistes  de  Moscou , qui  m’apprit  qu’un  na- 
turaliste éminent,  M.  Brandt , avait  fait  de  la  classe 
des  Myriapodes  l’objet  de  ses  études  spéciales;  il 
promettait  dans  ce  recueil  un  travail  plus  complet 
sur  cette  partie  de  l’histoire  naturelle  ; il  instituait 

APTÈRES,  TOME  IU.  * 


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1J 

des  genres  et  des  sous-genres  bien  caractérisés.  A la 
même  époque  un  jeune  naturaliste , qui  ne  connaissait 
ni  le  travail  de  M.  Brandt  ni  le  mien , dont  il  n’avait  et 
dont  il  n’a  encore  rien  paru,  vint  me  soumettre  un 
mémoire  sur  une  nouvelle  espèce  deGéophile  trouvée 
dans  Paris  même.  Ce  mémoire  me  parut  si  bien  fait 
que  je  l’engageai  à le  publier  et  à continuer  ses  inves- 
tigations sur  cette  classe  d’insectes.  Ce  jeune  natura- 
liste était  M.  Gervais.  Depuis , M.  Brandt  et  M.  Ger- 
vais,  l’un  dans  le  Bulletin  de  l’Académie  des  sciences 
de  Moscou , l’autre  dans  les  Annales  des  sciences  natu- 
relles, et  dans  différents  recueils,  ont  publié  les  résul- 
tats de  leurs  études  sur  les  Insectes  dont  je  m’étais 
occupé.  Plus  leurs  efforts  pour  perfectionner  cette 
partie  de  l’entomologie  m’ont  paru  heureux , plus  j’ai 
désiré  en  profiter  dans  la  rédaction  de  cette  partie  de 
mon  ouvrage.  Telle  est  la  cause  du  retard  qu’elle  a 
éprouvé , et  que  je  tâcherai  de  rendre  le  moins  long 
qu’il  me  sera  possible. 

Quant  à la  portion  de  l’ouvrage  que  renferme  ce 
volume , elle  est  entièrement , ainsi  que  l’indique  le 
titre , de  M.  Gervais , que  je  me  suis  adjoint  pour  col- 
laborateur, lorsque  j’eus  reconnu  combien  l’affaiblis- 
sement de  mes  yeux  me  permettait  peu  d’espérer  de 
pouvoir  vérifier  les  travaux  récemment  publiés  sur 
les  Acarides , les  Épizoïques  et  les  Thysanoures.  J’ai 
l’assurance  que  le  monde  savant  n’aura  qu’à  se  fé- 
liciter de  voir  resserré  dans  un  si  petit  nombre  de 
pages  l’exposé  de  tout  ce  qui  a paru  jusqu’à  ce  jour 
d’observations  et  de  faits  sur  des  Insectes  si  long- 
temps négligés  des  naturalistes,  si  difficiles  à réunir, 
si  pénibles  à observer.  J’ose  espérer  aussi  qu’on  appré- 


HJ 

ciera  le  grand  nombre  d’espèces  nouvelles  décrites  par 
M.  Gervais  ; la  lucidité  de  sa  méthode  ; les  aperçus 
neufs  et  intéressants  dont  il  a enrichi  la  science , 
sans  l’encombrer  et  l’obscurcir  par  le  fastueux  éta- 
lage d’inutiles  innovations  dans  la  classification  et 

\ 

la  nomenclature  ; genre  de  mérite , nous  l’avouerons, 
qui  nous  satisfait  d’autant  plus  qu’il  devient  tous  les 
jours  plus  rare. 

M.  Frédéric  Cuvier,  aux  éloges  qu’il  a bien  voulu 
donner  au  premier  volume  de  notre  ouvrage  lorsqu’il 
en  rendit  compte  dans  le  Journal  des  Savants , a joint 
un  reproche.  C’est  celui  d’avoir  méconnu  l’impor- 
tance des  considérations  anatomiques , en  rétablis- 
sant dans  son  intégrité , parmi  les  Insectes , la  classe 
des  Aptères , telle  que  Linné  la  composait , moins 
- cependant  les  Crustacés , si  nombreux , en  genres  et 
en  espèces,  et  qui  par  la  nature  de  leur  test,  le  milieu 
dans  lequel  ils  vivent , leur  appareil  respiratoire  des- 
tiné à agir  sur  le  fluide  ambiant , les  appendices  an- 
tenniformes  de  leur  tête , ont  depuis  Aristote  été  tou- 
jours considérés  comme  une  classe  d’animaux  voisins, 
mais  différents , des  Insectes,, 

Nous  ne  croyons  pas  que  le  reproche  qui  nous  a 
été  fait  par  M.  Frédéric  Cuvier  soit  fondé.  Nous  avons 
toujours  considéré  comme  occupant  le  premier  rang 
dans  la  science  les  anatomistes  et  les  physiologistes  ; 
les  Swammerdam , lesLyonet,  les  Strauss-Durkheim, 
les  Léon  Dufour,  les  Tréviranus,  les  Muller,  les 
Hérold,  etc.;  ce  sont  eux  qui  ont  fait  connaître  l’or- 
ganisation intérieure  des  insectes,  dévoilé  les  mystères 
de  leurs  fonctions  vitales,  et  les  merveilles  cachées  de 
leurs  surprenantes  transformations  : mais  nous  avons 


iv 

dit,  et  avec  raison , ce  nous  semble , que  dans  le  cé- 
lèbre et  populaire  ouvrage  de  l’illustre  Cuvier,  laclasse 
des  Arachnides  et  sa  subdivision  en  pulmonaire  et 
trachéenne , était  mal  caractérisée , mal  définie  ; que 
trop  d’importance  avait  été  donnée,  dans  cet  ouvrage, 
aux  appareils  de  la  respiration  dans  les  animaux  ar- 
ticulés et  à sang  blanc  ; que  de  leurs  différences  il  ne 
fallait  pas  en  conclure  une  opposition  aussi  tranchée 
dans  leurs  fonctions  vitales  que  celle  qu’on  avait 
supposée  ; que  pour  bien  saisir  les  rapports  d’analogie 
qui  existaient  entre  les  différents  ordres  d’insectes , 
on  devait  se  garder  d’en  exclure  les  ordres  des 
Insectes- Aptères  de  Linné;  et  que  malgré  les  ca- 
ractères qui  séparaient  ces  ordres  entre  eux , il 
fallait  les  maintenir  dans  une  même  division , émi- 
nemment unie  par  ses  affinités  à la  grande  division 
des  Insectes  ailés , soit  que  ceux-ci  se  trouvent  dans 
leur  état  de  larves , ou  dans  leur  état  parfait. 

Aujourd’hui  le  beau  travail  de  M.  George  Newport, 
sur  les  systèmes  des  nerfs  et  de  la  circulation  du 
sang  dans  les  Myriapodes  et  les  Scorpionides  (1) , a 
prouvé  ce  que  j’avais  avancé  d’après  le  seul  examen 
des  organes  extérieurs.  M.  Newport  a , par  ses  dis- 
sections , et  ses  ingénieuses  observations , fait  voir 
qu’il  existait  des  vaisseaux  artériens  et  des  vaisseaux 
veineux , une  véritable  circulation  du  sang,  dans  les 
Myriapodes  et  les  Scorpionides , aussi  bien  que 
dans  toutes  les  autres  classes  d’animaux  articulés. 
M.  Newport  a décrit  d’une  manière  aussi  claire  qu’in- 
génieuse comment  cette  circulation  s’effectue  par  le 

(1)  Newport,,  Philosophical  transactions , 1843,  part.  2, 
p.  243-302,  pi.  12, 13,  14  et  15. 


V 


grand  vaisseau  dorsal  que  l’on  avait  cm  à tort  isolé, 
et  auquel  au  contraire  aboutissent  d’autres  vaisseaux, 
clos  et  distincts,  qui  pénètrent  dans  toutes  les  parties 
du  corps , et  opèrent  la  nutrition  et  l’accroissement. 

Le  même  anatomiste  a aussi  démontré  comment 
dans  tous  les  articulés  la  sensation  a lieu  par  l’effet 
du  double  cordon , composé  d’une  suite  de  fibres 
superposées  en  deux  séries  longitudinales  aboutis- 
sant à un  ganglion  ou  renflement,  qui  est  le  cer- 
veau, l’organe  de  la  volonté  et  de  la  sensibilité.  Il  a 
fait  voir,  par  des  expériences  ingénieuses  analogues 
à celles  qui  ont  été  faites  il  y a plusieurs  années  sur  les 
nerfs  de  la  tête  de  plusieurs  quadrupèdes , par  notre 
grand  physiologiste  M.  Magendie,  les  effets  pro- 
duits dans  la  volonté  et  la  sensibilité  de  plusieurs 
espèces  de  Myriapodes  et  de  Scorpionides , lorsque 
ces  insectes  se  trouvent  privés  par  l’amputation 
d’un  des  lobes  de  leur  cerveau,  ou  d’une  por- 
tion de  leurs  cordons  nerveux.  Ce  n’est  pas  ici  le 
lieu  d’entrer  dans  de  plus  grands  détails  sur  le  travail 
de  M.  Newport  et  sur  les  conséquences  qu’on  en 
peut  tirer  pour  l’histoire  naturelle  des  insectes  dont 
nous  avons  entrepris  l’histoire;  ces  considérations 
trouveront  leur  place,  lorsqu’à  la  fin  de  cet  ouvrage , 
nous  ferons  une  revue  générale  de  cette  grande 
classe  des  Insectes  ; que  nous  la  comparerons  aux 
classes  des  Insectes  ailés , et  que  nous  résumerons  les 
faits  principaux  qui  la  concernent  ; ceux  qui  sont  les 
plus  propres  à intéresser  les  naturalistes,  et  à hâter 
les  progrès  de  la  science. 

Nous  avons  voulu  seulement  ici  prouver  combien 
étaient  incertains  les  caractères  anatomiques  sur  les- 


Vj 

quels  on  a cm  pouvoir  établir  une  nouvelle  classe 
parmi  les  animaux  articulés , sous  le  nom  d’ Arachni- 
des , et  la  séparer  des  Insectes.  Sans  doute  la  grande 
division  des  insectes  aptères  est  composée  d’ordres 
plus  hétérogènes  que  ceux  des  autres  classes  d’insec- 
tes, mais  ce  n’est  pas  une  raison  pour  méconnaître  les 
rapports  d’affinité  qu’établit  le  caractère  unique  et 
général  qui  les  unit  entre  eux , et  les  sépare,  en  même 
temps , de  tous  les  autres  Insectes  : celui  d’être  privés 
du  moyen  de  s’élever  dans  l’air;  caractère  qui  les 
attache  à la  terre  ou  aux  corps  des  végétaux  et  des 
animaux  qu’elle  nourrit. 

Un  des  plus  éminents  zoologistes  de  nos  jours, 
M.  de  Blainville,  dans  un  article  profondément  pen- 
sé (1) , d’un  de  nos  dictionnaires  des  sciences  natu- 
relles , a reconnu  que  le  principe  fondamental  de 
la  mesure  du  degré  de  l’animalité  était  la  sensibilité, 
et  sa  conséquence  la  locomotilité  ; que  « c’était  là  le 
véritable  zoomètre , puisque  ce  sont  ces  facultés  qui 
constituent  l’animal.  » Nous  avons  donc  eu  raison  (2) 
de  mettre  au  premier  rang , pour  la  classification  des 
insectes,  les  métamorphoses  qui  sont  le  développe- 
ment de  l’être  ou  de  la  sensibilité , et  des  organes  du 
mouvement.  Par  la  privation  d’ailes,  par  le  défaut  de 
métamorphoses",  la  classe  des  insectes  aptères  se 
trouve  parfaitement  caractérisée.  L’ordre  des  Apha- 
niptères,  qui  ne  se  compose  que  d’un  genre,  n’étant 
fondé  que  sur  un  des  deux  caractères  qui  constituent 
cette  grande  classe,  pouvait  seul  en  être  écarté. 

(1)  De  Blainville.  Dictionnaire  des  sciences  naturelles . 
1840.  In-8°,  Supplément,  1. 1,  p.  213. 

(2)  Histoire  naturelle  des  Insectes- Aptères , tome  I,  p.  8. 


V1J 

Au  reste , M.  Duméril , qui  fut  un  des  premiers 
coopérateurs  de  Cuvier , dans  ses  travaux  anatomi- 
ques , et  qui  se  distingue  surtout  par  son  esprit  judi- 
cieux et  méthodique,  n’a  jamais  admis  cette  classe 
des  Arachnides  et  a toujours  conservé  intacte , dans  sa 
méthode  entomologique  la  classe , des  Insectes  aptè- 
res de  Linné  (1)® 

M.  Brandt  (2)  qui  écrivait  avant  le  dernier  tra- 
vail de  M.  Newport,  conclut  que  par  suite  des  re- 
cherches anatomiques  de  M®  Treviranus,  on  doit  à 
l’exemple  de  Linné  réunir  dans  la  même  classe  les 
insectes  Hexapodes,  les  Arachnides  et  les  Crustacés  : 
« Il  n’y  a pas  de  doute,  dit-il , que  par  cette  méthode 
d’arrangement,  la  classification  serait  simplifiée,  et 
en  même  temps  basée  sur  des  caractères  anatomiques 
et  physiologiques  communs.  On  peut  même  avancer 
que , en  suivant  une  telle  marche , nous  obtiendrons 
des  divisions  plus  analogues  aux  classes  bien  établies 
d’autres  animaux,  et  fondées  également  sur  des  dif- 
férences anatomiques,  comme  les  classes  des  ani- 
maux vertébrés , dont  le  principe  de  classification  est 
accepté  par  tous  les  naturalistes  (3).  » 

Cependant  nous  pensons  que  la  classe  des  Crusta» 
cés  est  fondée  sur  de  bons  caractères,  et  doit  être 
séparée  des  insectes  pour  former  une  classe  à part 
Cette  classification  me  paraît  être  de  la  nature  de 
celles  que  M.  Brandt  signale  comme  étant  acceptées 
par  tous  les  naturalistes. 

(1)  Duméril,  Considérations  générales  sur  la  classe  des 
Insectes , 1823.  In-8°,  p.  157  et  233. 

(2)  J. -F.  Brandt,  Recueil  de  mémoires  relatifs  à V ordre 
des  Insectes  Myriapodes.  Pétersbourg,  184l.In-8°,  p.  3. 

(3)  J. -F.  Brandt,  ibid.y  p.  5,  etc. 


V1IJ 

Il  n’en  est  pas  de  même  des  Arachnides,  et  encore 
moins  des  Myriapodes,  dont  on  a proposé  aussi  la 
séparation  d’avec  les  insectes  pour  en  former  une 
classe  particulière. 

M.  Brandt  a montré  par  combien  de  rapports 
les  Myriapodes  tenaient  aux  différents  ordres  des 
Aptères  - acérés  , aux  Dicères  - hexapodes  aptè- 
res , et  enfin  à certaines  classes  des  Insectes  ailés  ; 
et  que  par  conséquent  ils  ne  pouvaient  être  sé- 
parés des  Insectes , et  constituer  une  division  tran- 
chée dans  le  règne  animal.  Les  rapports  d’affinité 
qui  existent  par  les  organes  de  la  manducation , et 
ceux  du  mouvement,  entre  les  Crustacés , les  Anné- 
lides  et  certains  ordres  de  Myriapodes,  rapprochent 
ceux-ci  des  deux  divisions  du  règne  animal  que  nous 
venons  de  mentionner,  sans  les  séparer  de  la  grande 
division  des  Insectes  ailés  auxquels  ils  s’unissent  par 
l’ordre  des  Aphaniptères.  Ces  derniers,  par  leurs  mé- 
tamorphoses, s’éloignent  fortement  des  autres  ordres 
de  la  division  à laquelle  ils  se  trouvent  attachés  par 
la  privation  des  ailes.  Mais  c’est  en  vain  que  nous 
nous  efforcerions  d’établir  entre  nos  divisions  une  sé- 
rie continue  des  êtres  ; cette  série  n’existe  pas.  En 
voulant  exprimer  d’une  manière  absolue , par  nos  no- 
menclatures, tout  ce  qui  différencie  la  nature  des  êtres 
que  nous  réunissons  sous  des  noms  semblables,  la  syn- 
thèse nous  échappe , et  les  deux  conditions  indispen- 
sables de  la  méthode , concision  et  clarté , disparais- 
sent , pour  ne  plus  laisser  place  qu’à  une  incohérente 
complication , qui  est  l’absence  de  toute  méthode. 

Paris , ce  27  mai  1844. 


Bon  WALCKENAER. 


Prctre  j, del . 

Pliryne  — Scorpion. 

PKrviie  réinCornie,  F.l.  moins  i/ra/u?  yue*  nature  . F.  ij y eux  de  1 lu*.  Scorpion  bi-acnlé,  "$.?>.  d&ÿr.  natur. 
3 A.  ses  yeux.,-  3 B.  un.  Je,  ses  peuples.  4 A,i/eut  de  Sc.roussâtre;  B.  une  de  ses  moûts  : C dernier  anneau  couda? 
ci  vesiade.  5 . >/euc  Je  Sc.  varié  d>  A,  peau  Je  Sc. maure;  B.  un  de.  ses  peiçnes  7 ptr/jpes  et  cep/uilàt/iora,v 
J.zl  S'C.  fl  a vie  au  de . 


SCORPIOKIDES. 
3 A 

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Jptères- -Acérés.  PïïRYNÉlD ES  - 


HISTOIRE  NATURELLE 


DES 

INSECTES  APTÈRES. 


ORDRE  II. 

PHRYNÉ1DES. 

Céphalothorax  d'une  seule  pièce  en  dessus,  pourvu 
d'une  languette  styloïde  en  dessous. 

Abdomen  pédiculé , discoïde , de  dix  anneaux , sou- 
vent boutonné  à son  extrémité  , mais  dépourvu  d'ap- 
pendices génitaux  en  forme  de  peigne. 

Mâchoires  et  palpes  monodactyles , terminés  par 
une  griffe  ; les  palpes  plus  ou  moins  longs , épineux  sur 
le  bras,  l’avant-bras  et  la  main. 

Jambe  et  tarse  de  la  première  paire  de  pattes,  dé- 
composées en  un  grand  nombre  de  petits  articles  , fort 
grêles  et  flagelliformes  ; tarses  des  autres  pattes  triar- 
ticulés  à deux  ongles.  La  jambe  de  deux  articles  aux 
deuxième  et  troisième  paires  de  pattes  ; de  trois  à la 
quatrième. 

Huit  yeux  : deux  très-rapprochés  , sur  la  ligne  mé- 
diane, près  le  bord  antérieur  du  céphalothorax  et  trois 
bilatéralement , en  triangle  , à la  hauteur  des  pattes 
de  la  seconde  paire. 

I Respiration  pulmonaire. 

Anus  terminal. 

APTÈRES,  TOME  III.  1 


2 


PHRYNÉIDES. 


L’anus  des  Phrynes  est  ouvert  à l’extrémité  de  l’ab- 
%/ 

domen  et  couvert  d’un  petit  opercule.  Leur  appareil 
génital  s’ouvre  sous  une  pièce  écailleuse  du  commen- 
cement de  l’abdomen,  à la  partie  inférieure  de  celui-ci. 
Quant  aux  impressions  bilatérales  des  arceaux  infé- 
rieurs de  l’abdomen  , elles  ne  nous  ont  pas  paru  per- 
forées. L’abdomen  se  compose  en  dessous  de  dix 
articles  en  comptant  celui  qui  sert  d’opercule. 

Genre  PHRYNE.  (. Phrynus .) 

Les  Phrynes  sont  des  contrées  chaudes  du  globe.  Il 
y en  a dont  le  corps  a 0,04  de  longueur,  et  comme 
leurs  palpes  et  leurs  pattes  antérieures  ont  habituel- 
lement beaucoup  de  développement  , leur  volume  pa- 
raît encore  plus  considérable  qu’il  n’est , et  leur  as- 
pect a quelque  chose  de  repoussant. 

Ces  animaux  ne  constituent  qu’un  seul  genre  dont 
on  doit  la  distinction  à Olivier  (1).  Fabricius  les 
mettait  avec  les  Télyphones  dans  son  genre  Taren - 
tula.  Lichtenstein  et  Herbst  en  ont  donné  la  mo- 
nographie sous  le  nom  de  Phalangium , et  en  leur 
adjoignant  encore  les  Télyphones.  Le  mot  Rhax  a 
dans  Hermann  une  signification  analogue,  en  y ajou- 
tant toutefois  les  Galéodes.  M.  Yan  der  Hoeven, 
dans  le  mémoire  que  nous  citons  en  note  et  qui  a 
pour  titre  Bijdragen  tôt  de  Kennis  van  het  gestacht 
Phrynus , donne  des  renseignements  sur  les  Phrynes  , 
dont  nous  regrettons  de  n’avoir  pu  suffisamment  pro- 
fiter à cause  de  la  langue  dans  laquelle  ils  sont  écrits. 

(l)  Tarentula,  Fabr.  ; Phalangium , Licht.  et  Herbst,  Natursystem 
der  ungejlugelten-insekten  ,fasc.  i,  p.  65,  1797  ; in-4  av.  pl.  (moins 
le  Ph.  caudatum).  Rhax,  Herm.  , Mèm.  aptèrol. , p.  i3. — Phrynus, 
Olivier,  1793;  Latreille,  Généra  Ins.-,  Van  der  Hoeven,  Tijdschrift 
voor  nat.  gesch . en  physiol 1842,  p.  68. 


G.  PHRYNE. 


3 


1er  Section.  Phrynes  à palmes  grêles. 

1.  Phryne  lunée.  (Phrynus  lunatus.) 

Céphalothorax  large,  aplati,  lunulé,  un  peu  tronqué  antérieu- 
rement, échancré  en  arrière  ; son  bord  marginé  , si  ce  n’est  en 
avant  où  il  est  rugueux;  mâchoires  rapprochées,  leur  premier 
article  grand,  ovalaire,  marqué  en  dessous  d’une  carène  velue; 
son  crochet  dirigé  vers  le  ventre  et  droit  ; palpes  très-longs, 
pourvus  de  grandes  épines  à l’extrémité  terminale  de  l’avant- 
bras  seulement;  abdomen  subpédiculé,  avec  un  petit  bouton 
terminal.  Longueur  du  corps,  0,033;  du  palpe,  0,095. 

Species  aranei  perquam  rara,  Seba,  Thés.  IV,  pl.  99,  f.  13. 
— Phalangium  lunatum , Fabr.,  Spec.  ins.,  I,  549,  n°  9.— 
Licht.  et  Herbst,  Natur System  der  ungeflugenten  ins.7  pha- 
langium, p.  71,  pl.  3. 

D’après  Lichtenstein  et  Herbst,  cet  insecte  vit  en  Amérique. 
Le  British  Muséum  en  possède  un  qui  est  étiqueté  comme  origi- 
naire du  Bengale. 

2.  Phryne  granuleuse.  ( Phrynus  scaber.) 

Céphalothorax  plus  large  que  Pabdomen  , échancré  en  ar- 
rière, arrondi  en  avant,  couvert  de  petites  aspérités  peu  appa- 
rentes, mais  un  peu  plus  fortes  que  celles  de  l’abdomen;  cuisses 
garnies  de  tubercules  subépineux  ; palpes  allongés  à tubercules 
épineux  plus  forts  que  ceux  des  pattes,  régulièrement  rangés  en 
lignes  ; trois  ou  quatre  épines  au  bord  supérieur,  et  deux  au 
bord  inférieur  de  la  base  du  bras  ; avant-bras  terminé  en  dessus 
par  deux  grandes  épines  presque  aussi  longues  que  la  main  et 
denticulées  à leur  bord  inférieur,  et,  au  bord  interne,  par  deux 
épines  plus  petites  et  divergentes;  article  terminal  du  palpe 
trifurqué  ; son  épine  médiane  la  plus  forte,  portant  l’ongle , qui 
est  velu  en  dessous  ; la  supérieure  courbée  et  Tinférieure  ou  la 
plus  petite  denticulée  vers  sa  base.  — . Long.  : corps,  0,020  ; 
palpe , 0,070. 

Cette  description  est  faite  d’après  un  exemplaire  des  îles  Se- 
chelles.  Nous  avons  vu  au  musée  Chatham,  une  phryne  donnée 
comme  de  Maurice  et  qui  nous  paraît  de  même  espèce. 

3.  Phryne  cheiracanthe.  (. Phrynus  cheiracantfms.) 

Céphalothorax  réniforme  ; l’abdomen  en  portion  d’ellipse  ; 


PHRYN&DES. 


4 

couleur  roux-brun  foncé,  plus  noirâtre  sur  les  parties  antérieures 
et  aux  palpes;  palpes  longs  et  grêles,  plus  épineux  que  dans 
l’espèce  précédente  ; deux  rangs  d’épines  (neuf  ou  dix)  aiguës  et 
fortes  sur  le  bord  antérieur  du  bras  dans  ses  trois  derniers  tiers  ; 
de  semblables  épines  sur  la  seconde  moitié  de  l’avant-bras, 
disposées  de  même  et  en  même  nombre  ; quelques-unes  de  ces 
épines  longues  de  cinq  lignes  ; la  main  a cinq  ou  six  épines  ; 
proportions  et  taille  du  Phr.  lunatus  ; première  paire  de  pattes 
très-grêle. 

Phrynus  cheirac.,  P.  Gerv.,  Prit.  Muséum , 1842;  id., 
Soc.  Pkilom.  de  Paris , in  Journal  l'Institut,  1842,  p.  72. 

Le  Pritish  Muséum  possède  trois  exemplaires  de  cette  espèce 
pris  à Demerara,  en  Guyane  ; il  les  doit  à M.  Bowers.  M.  Justin 
Goudot  en  a rapporté  un  très-beau  de  Colombie , et  dont  le 
corps  a 0,035  ; avant-bras,  0,040  ; partie  filiforme  de  la  première 
paire  de  pattes,  0,20. 

2e  Section.  Phrynes  à palpes  de  longueur  moyenne. 

4.  Piïryne  de  Gray.  ( Phrynus  Grayi .) 

Céphalothorax  en  cœur  raccourci,  à échancrure  postérieure  ; 
couleur  générale  brun-cannelle;  pattes  annelées  de  plus  clair; 
dessous  de  l’abdomen  ponctué  de  la  même  teinte  ; bras  un  peu 
moins  long  proportionnellement  que  dans  les  espèces  précé- 
dentes; huit  ou  dix  épines  en  aiguillon  placées  sur  deux  rangs 
à son  bord  antérieur;  des  épines  semblables  sur  l’avant-bras  à 
partir  de  la  fin  de  son  premier  tiers,  en  même  nombre  et  plus 
grandes  vers  la  main  ; trois  fortes  épines  à celle-ci  et  entre  elles 
deux  ou  trois  plus  petites.  Cette  espèce  approche  du  Phrynus 
palmatus  pour  la  forme  du  corps,  mais  ses  palpes  sont  plus 
grêles.  Corps  : 5 lignes  (0,011);  bras  : 4 lignes  ; avant-bras  : 4 li- 
gnes. 

Phr.  Grayi , P.  Gerv.,  Pritish  Muséum , 1842  ; id.  3 Société 
Philomatique  de  Paris 3 inJourn.  V Institut,  1842,  p.  72. 

M.  Cuming  a découvert  cette  espèce  à Manille.  (Iles  Philip- 
pines) . 

5.  Piïryne  moyenne.  ( Phrynus  médius.) 

Palpes  plus  courts  que  dans  l’espèce  précédente  ; le  bras  et 
l’avant-bras  garnis  à leur  bord  antérieur  de  petites  épines 


G.  PHRYNE, 


5 


inégales  ; trois  grandes  épines  à l’extrémité  terminale  de  l’avant» 
bras;  une  forte  épine  assez  courte  et  une  autre  un  peu  plus  lon- 
gue sur  la  main;  sa  pointe  onguéale  subtriangulaire,  velue  en 
dedans  ; un  aiguillon  sternal  ; abdomen  un  peu  allongé  ; couleur 
générale  brune  ; pattes  marquées  de  bandes  transversales  plus 
claires. 

Phalangium  medium , Licht.  et  Herbst,  loco  cit. , p.  77, 
pl.  4,  f.  1. 

Le  British  Muséum  possède  un  exemplaire  de  cette  espèce 
signalé  comme  étant  du  Brésil. 

6.  Phryne  réniforme.  ( Phrynus  reniformis.) 

(Pl.  23,  fig.l.) 

Céphalothorax  un  peu  convexe,  réniforme,  c est-à-dire  demi- 
circulaire  en  avant  et  échancré  en  arrière  ; abdomen  ohlong,  con~ 
vexe , ses  anneaux  marqués  chacun  d’une  paire  de  taches  ponc- 
tiformes  ; quelques  épines  au  bras  ; d’autres,  plus  nombreuses  et 
plus  fortes  à l’avant-bras;  des  tubercules  pilifères  sur  la  pre- 
mière paire  de  pattes;  cuisses  zonées  de  plus  clair  que  le  corps. 

Tarantulœ  species , Brown, 7am.,  409,  pl.  2,  f.  3.  — Pha- 
langii  spec .,  Gronov.,  Zooph.,  935.  — Ccincellus  araneoïdes , 
Petiver ,Peteriog.,  pl.  20,  f.  12.  — Phalangium  reniforme* 
Pall.,  Spicil.  zool.,  fasc.  IX,  p.  43,  pl.  3,  f.  3.  — Pliai,  renif. 
Licht.  et  Herbst.,  loco  cit.,  p.  79,  pl.  5,  f.  2. 

Le  British  Muséum  possède  un  exemplaire  de  cette  espèce 
qui  vient  du  Brésil. 

Il  paraît  douteux  que  le  Phrynus  reniformis,  Dugès,  Iconogr. 
du  Règne  animal  de  Cuvier,  Arachn .,  pl.  16  , soit  le  vrai  reni- 
formis. 

7.  Phryne  variée.  (Phrynus  variegatus.) 

Céphalothorax  cordiforme,  à peine  plus  large  que  long , de 
couleur  ferrugineuse,  varié  de  brun;  abdomen  jaune  ferrugineux, 
varié  de  brun  ; uniforme  en  dessous  ; bras  portant  trois  épines 
à son  extrémité  terminale  ; avant-bras  subprismatique,  denticulé; 
cuisses  zébrées;  palpes  et  pattes  cirrhiformes  ferrugineux;  lon- 
gueur du  corps,  5 lignes  , (0,013)  ; du  palpe,  7 lignes  (0,  016). 

Plir.  var Perty,  Delectus  anim .,  p.  200,  pl.  39,  f.  10. 

Trouvé  près  le  fleuve  des  Amazones.  M.  Perty  fait  remarquer 
qu’il  n’a  pu  voir  que  six  yeux  sur  le  Phrynus  variegalus  ob- 


6 


PHRYNÉIDES. 


servé  par  lui  ; deux  yeux  en  avant  sur  un  tubercule  médian , et 
de  chaque  côté  deux  autres  très-rapprochés  entre  eux.  Des  Phry- 
nes  , très- voisines  de  celle-ci  ou  même  identiques,  nous  en  ont 
présenté  le  même  nombre  que  les  autres. 

8.  Phryne  palmée.  ( Phrynus  yalmatus.) 

Céphalothorax  réniforme,  granuleux,  à granules  pilifères,  ainsi 
que  ceux  de  l’abdomen  ; celui-ci  ovalaire  , déprimé  ; avant-bras 
lisse,  renflé,  un  peu  ramiforme,  à cinq  dents  aiguës;  deux  épines 
basilaires  de  chaque  côté  du  crochet  digital. 

Phalang.  palm. , Licht.  et  Herbst,  loco  cit p.  82,  pl.  4, 
f.  2. 

Cette  Phryne  habite  les  Antilles  ; le  British  Muséum  en  pos- 
sède un  individu  pris  à l’ile  de  Saint-Christophe. 

9.  Phryne  de  White.  ( Phrynus  Whitei.) 

Espèce  voisine  de  la  précédente  par  sa  taille  et  sa  forme,  mais 
n’ayant  pas  comme  elle  sur  le  céphalothorax,  au  bord  postérieur 
des  anneaux  de  l’abdomen  et  sur  les  pattes,  de  nombreux  tuber- 
cules miliaires  pilifères;  caractère  dont  elle  offre  seulement 
quelques  faibles  indications  : ces  tubercules , d’ailleurs  plus  pe- 
tits et  visibles  aux  pattes  seulement  ; céphalothorax  marqué  bi- 
latéralement de  petites  raies  claires  au  nombre  de  trois  ; ses  an- 
gles latéraux  postérieurs  plus  émoussés  ; couleur  générale  roux- 
brun  ; les  petites  lignes  du  céphalothorax , des  taches  en  carrés 
longs  et  bilatérales  sur  la  face  supérieure  de  l’abdomen  et  les 
zébrures  des  pattes  de  couleur  acajou  plus  claire  ; une  tache  pâle 
au  bord  interne  des  yeux  latéraux;  du  pâle  en  zone  irrégulière 
au  pourtour  du  céphalothorax  ; six  épines  supérieurement  au 
bord  antérieur  de  l’avant  bras.  Longueur  du  bras  : 0,006. 

Phrynus  Whitei , P.  Gerv.,  British  Muséum , 1842;  id>. 
Bull.  Soc . Philôm.  de  Paris , 1842;  Journ.  Vlnst.,  1842,  p.  72. 

L’exemplaire  d’après  lequel  nous  avons  décrit  cette  espèce  a 
été  rapporté  du  Bengale  par  le  général  Hardwicke. 

Phrynes  fossiles. 

M.  Bronn  ( Lethœay  p.  811)  cite,  d’après  M.  Marcel  de 
Serres , le  genre  Phrynus  parmi  ceux  qu’on  a retrouvés  à l’état 
fossile  dans  le  gypse  d’Aix. 


SCORPION IDES® 


7 


ORDRE  III. 

SCORPIONIDES. 

Les  Scorpionides  ont  pour  caractères  essentiels  leurs 
palpes  didactyles  ainsi  que  les  mâchoires  ou  chélicères; 
leur  céphalothorax  d’une  seule  pièce  en  dessus,  sans 
languette  inférieure,  et  leur  abdomen  multi-articulé. 
Us  ont  de  deux  à douze  yeux,  dont  une  paire  souvent 
médiane , plus  forte  que  les  autres.  Leur  respiration 
est  pulmonaire  dans  les  grandes  espèces,  trachéenne 
dans  les  petites  (les  Pinces). 

Ils  se  partagent  en  trois  genres , suivant  qu’ils 
ont  : 

L’abdomen  sans  peignes  génitaux  et  supportant 
en  arrière  une  queue  séiiforme  ; ce  sont  les  Tély- 

PHONES  ; 

L’abdomen  pourvu  de  peignes  génitaux,  d’apparence 
caudiforme  dans  ses  cinq  derniers  articles  et  suppor- 
tant une  vésicule  aiguillonnée  vénénifère  ; ce  sont  les 
Scorpions  ; 

I/abdomen  sans  peigne  , nullement  caudiforme  et 
sans  aiguillon  ni  queue  après  l’anus  ; ce  sont  les  Pinces 
ou  Chélifers. 

A part  les  Tély phones,  qu’on  a pendant  longtemps 
réunis  dans  un  même  genre  avec  les  Phrynes  , les  Oc- 
topodes  Scorpionides  que  nous  plaçons  dans  cet  ordre 
ont  été  presque  constamment  réunis  dans  un  même 
groupe.  Aristote  appelle  les  Chélifers  des  Scorpions 
sans  queue , et  le  vulgaire  ne  les  désigne  pas  autre- 
ment de  nos  jours.  C’était  aussi  la  manière  de  voir  de 


O SCORPION  IDES. 

Cuvier,  de  Lamarck  et  de  La  treille  dans  leurs  premiers 
ouvrages.  Mais  depuis  lors,  la  grande  importance  que 
deux  de  ces  naturalistes  éminents  ont  accordée  aux 
caractères  de  la  respiration  a conduit  le  dernier  à pla- 
cer dans  deux  ordres  différents  de  la  classe  des  Arachni- 
des les  scorpions  qui  ont  des  poumons  , et  les  Chélifers 
qui  .sont  trachéens.  Nous  ne  croyons  pas  devoir  en 
faire  autant,  et  notre  manière  de  voir  a pour  elle  Fau- 
torité  de  MM.  deBlainville  , Leach,  etc.  Il  reste  d’ail- 
leurs plusieurs  recherches  importantes  à faire,  en 
anatomie  et  en  physiologie  , pour  résoudre  complète- 
ment cette  question. 

i.  ^ 

TÉLYPHONES. 

Ils  ne  comprennent  qu’un  seul  genre. 

Genre  TÉLYPHONE.  (Teljphonus .)  (1). 

Yeux  huit  : deux  en  une  paire  en  arrière  du  chape- 
ron; trois  plus  petits  ou  ocelles  de  chaque  côté  du 
céphalothorax  , derrière  la  base  des  mandibules. 

Mâchoires  ou  première  paire  d’appendices,  formant 
une  petite  main  ou  chélicère  didactyle.  Le  doigt  mo- 
bile le  plus  grand,  velu  ainsi  que  le  doigt  fixe.  La 
pince  seule  endurcie. 

Palpes,  ou  mieux  deuxième  paire  d’appendices,  di- 
latés en  dessous  à la  hanche,  qui  est  épineuse  en  avant 
et  fait  l’office  de  lèvre  inférieure  ; à trochanter  épi- 
neux, remplissant  les  fonctions  de  mandibules  ; à cuisse 


(i)  Voyez  le  genre  Phryne  , p,  2.  Telyphonus,  Lat. , Hist.  nat . 
des  Crust.  et  des  Ins.,  t.  VII,  p.  j3o  ; 180-j.  — H.  Lucas,  Mas*.  de 
zoolog.  , cl.  VIII;  ï835. 


G.  TÉLYPHONE. 


9 

simple  ; à jambe  ou  bras  spinifère  ; à carpe  ou  tarse 
didactyle,  le  doigt  extérieur  étant  mobile  sur  l'autre. 

Pattes,  ou  troisième  à sixième  paire  d’appendices , 
n entrant  pour  aucune  de  leurs  parties  dans  la  forma- 
tion de  la  bouche. 

La  première  paire  grêle,  étroitement  articulée  entre 
la  deuxième  paire  d’appendices  manducatoires  et-  la 
paire  suivante  de  pattes.  Sa  jambe  longue,  le  tarse 
antenniforme , à premier  article  aussi  long  que  la 
jambe,  et  les  autres,  au  nombre  de  huit,  n’égalant  pas 
ensemble  le  premier;  point  d’ongle. 

Les  autres  paires  propres  à la  course,  à tarses  de 
cinq  articles  dont  le  premier  dépasse  en  longueur  les 
quatre  autres  pris  ensemble , et  dont  l’avant-dernier 
est  le  plus  petit  de  tous  , le  troisième  le  plus  grand, 
et  les  deuxième  et  cinquième  égaux;  deux  ongles 
terminaux. 

Corps:  Céphalothorax  d’une  seule  plaque  en  dessus 
comme  dans  les  Scorpions  , présentant  en  dessous  une 
pièce  en  coin  entre  les  hanches  de  la  deuxième  paire 
d’appendices  manducatoires  et  les  deux  premières 
paires  de  pattes  ; une  autre  pièce  disposée  en  sens  in- 
verse existe  entre  les  hanches  de  la  quatrième  paire  de 
pattes.  Abdomen  ovalaire-allongé  , composé  de  huit 
anneaux  dans  sa  partie  élargie  ; ayant  en  dessus  une 
double  série  d’impressions  stigmatiformes  ( une  paire 
sur  chaque  arceau)  ainsi  qu’en  dessous  sur  les  quatre, 
cinq,  six  et  septième  arceaux  ; celles-ci  correspondant 
aux  ouvertures  pulmonaires  des  Scorpions  , mais  im- 
perforées.  Un  appendice  caudiforme  à l’extrémité  de 
l’abdomen,  composé  d’un  grand  nombre  de  petits  arti- 
cles assez  semblables  à ceux  du  tarse  de  la  première 
paire  de  pattes  , mais  plus  petits  et  supportés  par  une 


10 


SG0RPI0NIDES. 


base  de  trois  petits  articles  post-abdominaux  , répon- 
dant à la  partie  uroïde  des  Scorpions.  Au  bord  termi- 
nal du  troisième  de  ces  arceaux  et  à sa  face  inférieure 
est  percé  l’anus. 

Le  premier  des  arceaux  inférieurs  de  l’abdomen  est 
en  forme  d’écaille , libre  à son  bord  postérieur.  Sous 
lui  s’ouvrent  les  organes  génitaux.  Les  deux  arceaux 
suivants  sont  peu  considérables. 

Les  Télyphones  vivent  dans  FAmérique  chaude  et 
dans  l’Inde  , principalement  dans  les  îles  de  Java , Ma- 
nille, etc.  On  ignore  leurs  habitudes , et  ils  semblent 
n’avoir  aucun  organe  vénéneux , bien  que  dans  les 
pays  où  on  les  trouve  on  les  redoute  beaucoup.  Leur 
ressemblance  extérieure  avec  les  Scorpions  en  est 
peut-être  la  seule  cause. 

On  trouve  à leur  égard  dans  le  Journal  de  Physique 
pour  1777 , alors  rédigé  par  Fabbé  Rozier  , une  note 
sur  un  Télyphone  de  la  Martinique  que  nous  croyons 
devoir  reproduire  en  note  (1). 

(i)  « L’Insecte  qu’on  a représenté  figure  3 approche  du  genre  de 
l’Hépa  ou  Scorpion  aquatique  plus  que  d’un  autre  genre.  Il  a les  an- 
tennes en  forme  de  pinces  de  Crabe  ; sa  trompe  est  recourbée  en 
dessous.  Il  a quatre  pattes.  Ce  caractère  appartient  à l’Hépa  , mais  ce 
dernier  n’a  point  d’ailes.  Nous  avons  vu  quinze  ou  vingt  individus  de 
même  espèce  et  de  grosseur  différente.  Aucun  de  ces  individus  n’avait 
d’ailes  ni  de  ces  rudiments  qu’on  voit  aux  larves,  et  qui  indiquent  qu’il 
aurait  poussé  des  ailes.  D’ailleurs  l’Hépa  vit  dans  l’eau  et  notre  Insecte 
est  terrestre.  Il  nous  paraît  donc  approcher  de  irès-près  de  l’Hépa,  et 
cependant  en  différer.  Nous  laissons  aux  nomenclateurs  à décider  s’il 
doit  être  compris  dans  le  même  genre , ou  s’il  en  diffère  assez  pour 
qu’on  en  doive  faire  un  genre  à part  ...  Il  a été  envoyé  de  la  Martini- 
que , où  on  lui  donne  le  nom  de  Vinaigrier , à cause  qu’il  répand  une 
odeur  acide.  On  a appris  qu  il  se  trouvait  sous  les  pierres  à terre  dans 
les  lieux  humides.  C’est  tout  ce  que  nous  savons  de  son  histoire  , etc. 
Il  est  brun,  etc.  » ( Qbserv.  sur  la  physique  et  Vhist.  nat.,  t.  IX, 
p.  468;  1977,  ) 


G.  TÉLYPHONE. 


I I 

Ces  animaux  sont-ils  ovivipares  ouovovipares;  c’est 
ce  que  nous  ne  pourrions  décider,  quoique  la  seconde 
opinion  nous  paraisse  plus  probable  , du  moins  pour 
l’espèce  de  Manille.  Deux  jeuînes  sujets  que  nous 
avons  vus  avec  leur  mère  n’en  différaient  que  par  une 
taille  moindre  et  une  coloration  beaucoup  plus  pâle. 
L’espèce  la  plus  anciennement  connue  de  ce  genre 
est  celle  des  îles  indiennes.  On  en  a fait  d’abord  une 
espèce  de  Phalangium  : Pin  caudatum\  puis  Fabricius 
l’a  rapportée , ainsi  que  les  Phrynes  , à son  genre 
Tarentula , qui  répond  au  genre  Rhax  d’Hermann  , 
moins  les  Galéodes  ou  Solpuges  que  ce  dernier  lui 
réunissait  à tort. 

Dès  1804  , Latreille , dans  son  Histoire  naturelle 
des  Crustacés  et  des  Insectes  (1),  a fait  du  Phalan- 
gium caudatum  un  genre  particulier  sous  le  nom  de 
Teljphonus . La  place  qu’il  lui  assigne  dans  la  série 
des  Arachnides  est  auprès  des  Scorpions  et  dans  la 
même  famille  que  ceux-ci. 

Le  mot  Téléphone  signifie  en  grec  qui  tue ; il  paraît, 
dit  Latreille , avoir  été  donné  aux  Scorpions  par  quel- 
ques auteurs. 

Dans  la  partie  entomologique  du  Régne  animal  de 
G.  Cuvier  et  dans  son  Cours  d Entomologie , Latreille 
signalait  trois  espèces  de  ce  genre  : le  Tély phone  an- 
ciennement connu  , un  autre  du  Brésil  et  un  troisième 
de  la  Martinique  (celui  du  Journal  de  Physique). 

M.  H.  Lucas  a depuis  lors  entrepris  la  monographie 
du  genre  Télyphone  , et  porté  à six  le  nombre  des  es- 
pèces qui  s’y  rapportent.  Trois  reposent  malheureuse- 
ment sur  des  exemplaires  dont  on  ne  connaît  pas  la  patrie 


(i)  vil,  i3o. 


12 


SCORPIONIDES, 


(Teljphonus  rufipes  , angustus  et  spinimanus , Luc.). 
La  quatrième  est  de  Java  {T.  rufimanus,  Luc.)  comme 
l’espèce  anciennement  connue  ( T.  caudatus  ) , et  la 
sixième,  qui  est  la  plus  grande  , provient  du  Mexique 
(T.  giganteus , Luc.)  ; nous  commencerons  par  cette 
dernière. 

Télyphone  géant.  ( Telyphonus  giganteus ). 

Bouclier  du  céphalothorax  légèrement  aplati,  granuleux  ; palpes 
allongés,  robustes;  leur  premier  article  présentant  inférieurement 
une  épine  hérissée  de  poils  rougeâtres  ; le  second  moins  gros, 
pourvu  antérieurement  de  cinq  épines  et  inférieurement  de  deux  ; 
le  troisième  plus  long  que  large,  à deux  épines  dont  une  supé- 
rieure et  l’autre  inférieure  ; le  quatrième  pourvu  supérieurement 
à sa  terminaison  d’une  forte  épine  ; le  cinquième,  qui  porte  le 
doigt  mobile,  également  terminé  par  une  forte  épine;  abdomen 
ovalaire  ; face  supérieure  granulée  , à points  stigmatiformes  de 
l’abdomen  bien  marqués;  quelques  poils  rougeâtres  à la  queue. 

Telyph.  gig.,  Lucas,  Mag.  zool.,  cl.  VIII,  pl.  8,  f.  9-10 
(1835). 

Espèce  du  Mexique , remarquable  par  sa  taille  qui  at- 
teint 5 pouces  (0,135)  la  queue  comprise;  couleur  presque 
noire. 

Télyphone  de  la  Martinique. 

Latreille  a parlé  de  cette  espèce  d’après  la  note  de  l’abbé 
* Rozier  dont  nous  avons  reproduit  plus  haut  un  extrait  : « J’avais 
cru  d’abord,  dit-il  dans  le  T.  YII  de  son  Hist.  des  Crust.  et  des 
Ins.,  p.  132,  que  l’on  s’était  trompé  sur  la  patrie  de  cet  Insecte  ; 
mais  je  me  suis  convaincu  depuis  qu’il  se  trouvait  dans  l’Amé- 
rique méridionale,  à Cayenne,  aux  Antilles,  quoiqu’il  paraisse 
qu’il  y soit  rare.  » 

Télyphone  porte-queue.  (Telyphonus  caudatus.) 

Pinces  peu  allongées  ; leur  premier  article  armé  antérieure- 
ment d’une  longue  épine  ; le  second  à cinq  épines  supérieure- 
ment et  deux  inférieurement;  le  troisième  lisse  à sa  partie 
supérieure  et  pourvu  d’une  petite  épine  à l’inférieure  ; le  qua- 


G.  TELYPHONE. 


i3 

trième  ayant  à son  extrémité  deux  épines  dont  l’antérieure  la 
plus  longue;  abdomen  peu  allongé,  à points  stigmatiformes  de 
sa  face  supérieure  peu  marqués. 

Scorpio  africanus,  Seba,  Mus.  I,  pl.  70,  f.  78 . — Phalangii 
species,  Linn.,  Mus.  Lud.  Ulr.,  42 6 . —Ph  a l a ng  iu  m caudatum 
Fabr.,  Entom.  emend.,  II,  433  sp.  2 ; id.  Mantissa,  I,  347,  8 ; 
Pallas ,Spicil.  zool.,  /asc.9,p.  30,  pl.  3,  f.  1-2;  Licht.  etHerbst, 
Natursyst.  des  Ungeflugelten  insechten , p.  84,  pl.  5,  f.  2. 
Telyph.  pro  scorpio,  Latr.,  Généra  crust.— -Telyph.  caudatus1 
Guérin,  leonogr.  arachn.,  pl.  3,  f,  3;  Lucas,  Monogr.,  pl.  9 , 
f.  1;  Dugès,  leonogr.  du  règ.  anim .,  Arachn.  pl.  15,  f.  11. 

Ce  Télyphone  a au  plus  15  lignes  (0,033)  de  longueur  totale. 
On  le  trouve  à Java  ainsi  qu’aux  îles  Philippines  et  à Timor. 
Sa  couleur  est  d’un  brun  rouge  très-foncé  en  dessus,  plus  clair 
en  dessous. 

Télyphone  rüfimane.  (Telyphonus  rufimanus.) 

(Pl.  22 , fig.  5.) 

Céphalothorax  à écusson  obtus  en  avant  ; pinces  des  palpes 
courtes  et  proportionnellement  assez  robustes;  leur  premier 
article  terminé  antérieurement  par  une  épine  assez  aiguë,  pré- 
sentant à son  côté  interne  et  à sa  base  quelques  poils  rougeâtres  ; 
le  second  à deux  épines  inférieurement  et  cinq  supérieurement  ; 
le  troisième  mutique  ; le  quatrième  terminé  en  avant  par  une 
forte  épine  ainsique  le  cinquième  ou  le  carpe. 

Telyph.  rufimanus , Lucas,  Monogr.  pl.  10,  f.  1. 

Habite  Java.  Son  céphalothorax  est  noirâtre  en  dessus  ; le 
premier  article  des  pinces  est  d’un  roux  clair;  le  second  et  le 
troisième  sont  noirâtres;  le  quatrième  et  la  main  sont  roux  foncé, 
couleur  qui  se  retrouve  sur  presque  tout  le  reste  du  corps.  Lon- 
gueur totale,  1 pouce  (0,022). 

Télyphone  rufipède.  ( Telyphonus  rufipes.) 

Écusson  du  céphalothorax  assez  étroit  en  avant  et  aplati;  pinces 
courtes  ; une  épine  très-aiguë  à la  partie  antérieure  de  leur  pre- 
mier article  ; cinq  supérieures  petites  et  deux  inférieures  au 
second  ; une  forte  épine  supérieure  au  quatrième  ; points  stig- 
matiformes de  l’abdomen  peu  apparents;  le  premier  anneau 
terminé  en  dessus  et  en  arrière  par  une  pointe  arrondie. 

Telyph.  rufip .,  Lucas,  Monogr .,  pl.  9,  f.  2. 


SCORPIONIDES . 


Patrie  inconnue.  La  couleur  de  ce  télyphone  approche  du 
rouge  brique  et  passe  au  brun  sur  certaines  parties.  Longueur 
du  céphalothorax  et  de  l’abdomen,  11  lignes  (0,029). 

Télyphone  étroit.  ( Telyphonus  angustus.) 

(PL  22,  fig.  6.) 

Céphalothorax  étroit  ; pinces  courtes  ; leur  premier  article 
armé  d’une  épine  à sa  partie  antérieure  ; le  second  de  cinq 
supérieurement  et  de  deux  inférieurement  ; le  troisième  lisse  en 
dessus  et  armé  d’une  seule  épine  en  dessous;  le  quatrième 
pourvu  antérieurement  d’une  épine  complexe,  et  le  cinquième  hé- 
rissé en  avant  de  deux  petites  pointes  ; abdomen  étroit  et  allongé. 

Telyph.  angustus , Lucas,  Monogr.  pi.  10,  f.  3. 

Patrie  inconnue.  Les  couleurs  de  cette  espèce  sont  égale- 
ment peu  variées  ; la  plus  répandue  est  le  brun  ; les  pinces  sont 
rougeâtres,  d’une  teinte  plus  claire  en  dessous  qu’en  dessus.  Lon- 
gueur j 8 lignes  (0,018). 

Télyphone  spinimane.  ( Telijphonus  spinimanus.) 

(PL  22,  fig.  7.) 

Écusson  du  céphalothorax  court  et  s’arrondissant  en  arrière; 
pinces  remarquables  par  l’épine  terminale  antérieure  du  cin- 
quième article  qui  est  dentelée  ainsi  que  le  bord  interne  du 
doigt  fixe  ; abdomen  rectangulaire  allongé  ; quelques  poils  à la 
queue. 

Telyph.  spinim.9  Lucas,  Monogr.  pi.  10,  f.  2. 

Patrie  inconnue.  Couleur  roussâtre , avec  du  jaune  au  bord 
des  anneaux  de  l’abdomen  et  sous  cet  organe.  Longueur,  10 
lignes  (0,023). 

il. 

SCORPIONS. 

Quoiqu'on  en  ait  fait  plusieurs  genres , nous  laisse- 
rons au  mot  Scorpio  toute  l'extension  qu'il  a dans  De 
Géer?  Herbst  et  Fabricius. 

Genre  SCORPION.  ( Scorpio.  ) 

Corps  allongé,  multi-articulé,  divisible  en  cépha- 
lothorax et  abdomen . 


G.  SCORPION. 


I 5 


Céphalothorax  scutiforme  en  dessus  , portant  de  6 
à 12  yeux  en  : 1 paire  médiane  plus  grosse  et  2 à 5 
paires  latérales  plus  petites,  souvent  inégales. 

Une  plaque  double  entre  les  hanches  des  troisième 
et  quatrième  paires  de  pattes  représente  le  thorax  en 
dessous. 

Abdomen  de  douze  articles  : les  sept  premiers  élar- 
gis en  un  gaster , à arceaux  supérieurs  entiers  ; pre- 
mier arceau  inférieur  rudimentaire  et  génital  ainsi  que 
le  second;  une  paire  d ’ expansions  dentées  en  peignes  à 
celui-ci;  au  ^troisième,  quatrième , cinquièmes  t sixième 
arceaux  inférieurs  une  paire  à* orifices  stigmatif ormes 
conduisant  chacun  dans  un  sac  respirateur  dit  poumon. 
Les  cinq  derniers  cylindracés,caudiformes.  Le  dernier 
portant  l’anus  à sa  partie  postéro-inférieure,  et,  ar- 
ticulée avec  lui , une  vésicule  aiguillonnée  pour  la  sé- 
crétion d’une  liqueur  vénéneuse. 

Appendices  au  nombre  de  huit  paires  : deux  pour  la 
mastication  , quatre  pour  la  marche  (pattes). 

Maxilles  ou  première  paire  d’appendices  mastica- 
teurs petites , didactyles. 

Mandibules  grandes  , nommées  palpes , terminées 
par  une  main  didactyle  , servant  à la  préhension. 

Pattes  composées  de  sept  articles  ; le  dernier  bi- 
onguiculé. 

Les  caractères  extérieurs  et  Fanatomie  des  Scorpions 
doivent  nous  occuper  d’abord  ; nous  traiterons  en- 
suite de  leur  classification  et  de  leur  répartition  géo- 
graphique. 

§ 1. 

V. 

En  commençant  par  le  corps  lui-même , nous  n’a- 
vons de  développements  indispensables  à donner  que 


ï6 


SGORPIONIDES. 


relativement  à sa  seconde  partie,  c’est-à-dire  I’abdomen 
qui  se  partage  lui-même  en  gaster  et  en  fausse  queue; 
nous  nommerons  cette  seconde  portion  uroïde.  C’est 
entre  le  premier  et  le  second  arceau  inférieur  que  s'ouvre 
l’appareil  génital;  ces  deux  arceaux  sont  rudimentaires; 
le  premier  est  bivalve,  ovalaire-transverse,etle  second 
subrectangulaire.  Celui-ci  porte  les  singuliers  appen- 
dices auxquels  on  a donné  le  nom  de  peignes  et  sur 
lesquels  nous  reviendrons  plus  bas.  Quant  à la  partie 
uroïde  , les  impressions  en  carènes  qu’on  y remarque 
doivent  surtout  être  indiquées  à cause  des  excellents  ca- 
ractères quelles  fournissent.  Ces  carènes  sont  latérales 
ou  médianes;  il  n’y  en  a de  cette  seconde  position  qu’à 
la  partie  inférieure  : telle  est  la  carèneque  nous  nom- 
merons médio-infère ; la  ligne  médio-supère  est  le  plus 
souvent  occupée  par  une  gouttière;  il  existe  dans  la  ma- 
jorité des  espèces  plusieurs  autres  carènes  faciles  à sé- 
parer en  trois  sortes  : carènes  médio- latérale,  latérale 
supérieure  et  latérale  infère  ; ces  deux  dernières  sortes 
sont  fréquemment  doubles.  Nous  verrons  par  l’énumé- 
ration des  espèces,  que  la  partie  uroïde  d’abord  très-forte 
et  à carènes  saillantes  et  souvent  même  denticulées , 
perd  peu  à peu  son  épaisseur,  souvent  même  la  lon- 
gueur, quand  on  abandonne  les  premières  espèces  , et 
finit  par  être  grêle  et  pourvue  seulement  de  la  gout- 
tière médio-supère  dans  les  dernières.  Cette  sorte  de 
dégradation  s’opère  en  même  temps  que  la  diminution 
du  nombre  des  yeux  et  des  denticules  des  peignes. 

Les  yeux  de  ces  animaux  varient  suivant  les  sous- 
genres  ; chacun  d’eux  a la  composition  reconnue  par 
M.  Muller  aux  stemmates  des  Insectes  ; leur  cornée 
transparente  les  rend  très-reconnaissables  à l’exté- 
rieur, surtout  ceux  du  vertex  ou  les  médians  qui  sont 


G.  SCORPION. 


les  plus  gros,  cependant  les  autres  sont  quelquefois 
assez  difficiles  à constater,  surtout  ceux  des  quatrième 
et  cinquième  paires,  quand  ils  existent.  En  1826, 
M.  J.  Muller  avait  déjà  reconnu  cinq  paires  d’yeux 
latéraux  à un  Scorpion  du  Gap,  qu'il  donne  sous  le 
nom  de  Sc.  teter  ; MM.  Hemprich  et  Ehrenberg  ont 
constaté  depuis  lors  ce  même  caractère  sur  d’autres 
espèces. 

La  partie  dure  des  anneaux  est  souvent  granuleuse, 
et  les  impressions  linéaires  ou  autres  qu'on  y remar- 
que sont  utiles  à signaler  pour  la  distinction  des  es- 
pèces. Elle  est  de  la  nature  de  la  chitine.  Au  gaster, 
l'arceau  inférieur  de  chaque  anneau  est  séparé  du  su- 
périeur, et  la  peau  est  molle  entre  eux  comme  entre 
les  anneaux  eux-mêmes.  Les  sacs  respirateurs  s’ou- 
vrent par  des  fentes  transverses  un  peu  obliques  ; 
Latreille,  qui  appelait  poumons  les  organes  de  la  res- 
piration des  Scorpions,  nommait  ces  ouvertures pneu- 
mostomes  ; le  dernier  anneau  du  gaster  n’en  a point. 

Chaque  patte  se  compose  des  parties  suivantes  : l°la 
hanche , qui  l’insère  au  tronc,  sous  le  céphalothorax; 
celle  de  la  seconde  paire  de  pattes  est  seule  en  contact 
par  son  bord  interne  avec  celle  de  la  patte  correspon- 
dante; 2°  le  trochanter , toujours  très-court  ; 3°  la  cuisse  y 
plus  longue,  échancrée  inférieurement  à son  extré- 
mité tibiale  pour  le  jeu  de  la  jambe  ; 4°  la  jambe  , 
dont  l’extrémité  tarsienne  présente  la  même  particu- 
larité; 5°  trois  articles  du  tarse  ; le  troisième  a de  pe- 
tites épines  à sa  partie  plantaire,  et  deux  épines  cour- 
bes à son  extrémité.  Les  hanches  de  la  première  paire 
de  pattes  ont  une  avance  antérieure  qui  vient  sous 
celle  des  palpes,  et  joue  le  rôle  de  lèvre  inférieure  : 
Latreille  les  appelle  des  languettes . 

APTÈRES,  TOME  ÏII»  2 


i8 


SCOBPIONIDES. 


Les  deux  paires  antérieures  d’appendices  qu’on  ne 
peut  appeler  des  pattes  sont  les  mâchoires  ou  ché- 
licères  (Lat.)  en  avant,  et  les  palpes , entre  celles- 
ci  et  la  première  paire  de  pattes. 

Nous  avons  nommé  maxilles  ceux  de  la  première 
paire  dont  la  main  seule  et  une  partie  de  Favant-bras 
ont  la  consistance  solide  des  autres  parties  du  corps. 
Ce  sont  celles  que  Latreille  et  autres  entomologistes 
appelaient  Chelicères , antennes-pinces  et  forcipules  , 
ou  même  mandibules , quoique  ce  dernier  nom  doive 
être  réservé , chez  les  animaux  articulés  , comme  il  Fest 
chez  les  vertébrés,  à la  seconde  paire  de  mâchoires  ou 
mâchoire  inférieure.  Dugès  (1)  ne  doute  pas  de  leur 
homologie  avec  la  paire  supérieure  de  mâchoires  (vul- 
gairement mandibules)  des  Insectes  , et  il  rejette  l'opi- 
nion de  Savigny,  que  les  appendices  buccaux  des  In- 
sectes hexapodes  manquent  aux  Arachnides;  mais 
c’est  une  manière  de  voir  que  nous  ne  croyons  pas  de- 
voir admettre. 

Les  appendices  masticateurs  de  la.  seconde  paire  sont 
pour  nous  des  mandibules , c’est-à-dire  des  mâchoires 
inférieures.  Le  nom  de  palpes  qu’on  leur  donne  sou- 
vent ne  leur  convient  pas  mieux  chez*  les  Scorpions 
que  chez  les  Araignées , et  ce  ne  sont  pas , à notre 
sens  du  moins,  les  analogues  des  maxilles  paîpigères 
des  Insectes,  comme  le  voulait  Dugès.  La  hanche  de 
cette  seconde  paire  d’appendices  joue  le  rôle  d’organe 
broyeur.  Leur  hanche  constitue  ce  que  Latreille  ap- 
pelle les  mandibules.  Ces  hanches  sont  susceptibles 
de  s’écarter  considérablement,  et  leur  face  interne 
aplatie  sert  à la  mastication  , principalement  par  son 

(i)  Ann.  sc.  nat. , 2e  série,  t.  ci  Conformité  org.  de  l'échelle 
animale . 


G.  SCORPION. 


E9 

angle  solide  inférieur.  L'article  qui  s y insère  répond  à 
la  rotule  ou  trochanter  ; le  troisième  est  la  cuisse  : dans 
nos  descriptions,  nous  l’appellerons  le  bras  ; le  qua- 
trième ou  j ambe  recevra  le  nom  d ’ avant-bras,  et  le  tarse, 
composé  de  deux  parties  seulement , celui  de  main . 
La  main  n’en  est  même  que  la  partie  plus  ou  moins 
renflée  ; la  partie  digitiforme  allongée  de  son  extré- 
mité antérieure  est  le  doigt  fixe  ou  interne,  et  le  se- 
cond article  tarsien,  à peu  près  de  la  longueur  de  cette 
apophyse  digitiforme  et  jouant  sur  elle,  est  le  doigt 
externe  ou  mobile. 

Je  ne  vois  pas  ce  que  peut  être  la  partie  figurée 
par  Savigny  (copiée  PL  24,  fig.  i A l de  notre  At- 
las), et  dont  on  a fait  quelquefois  la  lèvre  infé- 
rieure, si  ce  n’est  une  sorte  de  languette;  mais  alors 
elle  ne  répond  pas  à celle  qu’on  a appellée  lan- 
guette dans  les  Phrynes;  car  celle-ci  dépend  du  ster- 
num. Les  hanches  de  la  première  et  de  la  seconde 
paires  de  pattes  envoient  en  avant  des  espèces  d’épi- 
physes  triangulaires  qui  servent  probablement  aussi 
à la  mastication,  et  qu’on  a nommées  mâchoires  sur- 
numéraires (PI.  24,  fig.  1 R,  d’après  Savigny). 

Nous  croyons  utile  de  donner  ici  en  note  (1),  mais 


(l)  « 3°  L’analogie  se  soutient  entre  le  palpe  labial  des  Insectes,  la 
deuxième  mâchoire  des  Crustacés  séparée  de  la  langue,  ou  lèvre  qui 
appartient  au  même  segment  qu’elle  , et  la  première  patte  des  Arach- 
nides, également  séparée  de  la  lèvre  nulle  chez  eux  , ou  confondue 
avec  la  pièce  sous-crânienne  ou  basilaire  ( lèvre  sternale , fausse  lèvre 
des  entomologistes),  dont  il  était  question  tout  à l’heure.  Cette  identité, 
plus  sujette  à discussion  que  les  autres  , mérite  de  nous  arrêter  un  mo- 
ment. Qu’on  se  rappelle  la  forme  de  pattes  que  prennent  souvent 
les  palpes  des  Insectes  ; celle  que  prennent  également  les  palpes  maxil- 
laires des  Mygales , des  Faucheurs,  et  l’on  s’étonnera  peu  qu’un  peu 
plus  en  arrière  la  transformation  soit  complète;  d’ailleurs  on  retrouvera 
encore  cette  première  patte  des  Arachnides  avec  la  forme  de  palpe  , ou 
même  d’antenne  , dans  les  Phrynes , les  Galéodes  ; on  la  verra  servir 


20 


SC0RPI0NIDES» 


sans  entrer  dans  les  détails  de  la  critique,  la  manière 
dont  Dugès  complète  la  signification  des  appendices 
chez  les  Arachnides. 

Nous  donnerons , à propos  des  phalangium,  celle  de 
Savigny,  qui  nous  paraît  préférable,  et  dont  nous  nous 
sommes  déj à servi  ailleurs(  l)  pour  appuyer  l’opinion  que 
les  Arachnides  doivent  être  placées  les  dernières  parmi 
les  entomozoaires  pourvus  de  pieds  articulés.  C’est,  en 
effet , dans  le  genre  Phalangium  et  aussi  dans  celui  des 
Chélifères  que  le  célèbre  observateur  auquel  on 
doit  les  Animaux  sans  vertèbres  de  l’ouvrage  d’E- 
gypte a puisé  ses  exemples. 

Voici  donc  en  tout  six  paires  d’appendices  bilatéraux 
au  céphalothorax  des  Scorpions  , tous  de  même  nature 
au  fond  , mais  variés  pour  la  forme  suivant  leur 
usage  respectif.  En  arrière  viennent  des  organes  éga- 
lement appendiculaires,  mais  d’une  nature  différente; 
ce  sont  les  peignes.  On  en  ignore  le  véritable  usage  , 
mais  tout  fait  croire  qu’ils  servent  à la  reproduction  , 
et  ils  sont  insérés  bilatéralement  au  deuxième  arceau 
inférieur  qui  est  tout  à fait  rudimentaire.  Les  pei- 
gnes, au  nombre  de  deux  seulement,  en  une  paire, 

aux  mêmes  usages  chez  un  grand  nombre  d’Acarides  , et  même  chez 
plusieurs  Araignées  ; allongée  , atténuée,  toujours  dirigée  en  avant,  elle 
est  souvent  dépourvue  de  griffes  , ou  bien  ces  griffes  sont  rétractiles  ; 
enfin  elle  porte  évidemment  la  lèvre  ou  portion  de  lèvre  chez  les  Scor- 
pions et  les  Faucheurs. 

» 4°  D’après  cela , nous  sommes  tout  nécessairement  conduits  à ad- 
mettre , avec  Savigny  etLatreille,  que  les  trois  autres  paires  de  pieds 
des  Arachnides  représentent  les  trois  paires  de  pieds -mâchoires  des 
Crustacés;  chez  eux  le  thorax  et  l’abdomen,  réduits  à des  segments  ru- 
dimentaires et  fortement  coalescents,  représentent  ce  qu’on  nomme 
communément  le  ventre;  chez  les  Scorpions  seulement  ils  sont  distincts, 
le  thorax  (organes  respiratoires)  étant  dilaté  plus  que  l’abdomen,  qui 
se  trouve  réduit  à la  forme  d’un  appendice  caudal.  » (Ann.  sc.  nat.  , 
2e  série,  t.  I.  ) 

(i)  Million  de  faits  j p.  602. 


G.  SCORPION - 


2 I 

sont  composés  de  deux  parties , le  support  et  les  dents . 
De  Géer  et  Pailas  (1)  avaient  déjà  prévenu  les  zoolo- 
gistes des  variations  de  nombre  que  présentent  ces 
dents  ; mais  elles  sont  moins  considérables  qu’on  ne  le 
pense,  et  on  peut  en  tirer  de  bonnes  indications  pour 
la  distinction  et  la  subordination  des  espèces. 

§ 2. 

L’étude  anatomique  des  Scorpions  a été  faite  essen- 
tiellement sur  les  Sc.  occilanus  et  europœus.  On  en 
est  redevable  à : 

G.  Cuvier.  Anatomie  comparée; 

J. -F.  Meckel.  Suppléments  à l’Anat.  comp.,  et  Mé- 
mo ires  , t.  i , 

G. -R.  T réviranus.  Sur  la  structure  des  Arachnides. 
Nurnberg,  1812.  In- à0 , avec  pl.  (en  allemand)  ; 

L.  Dufour.  Journal  de  physique , t.  lxxxiv,  p.  kkk, 
avec  1 pL  ; 1817  ; 

Marcel  de  Serres.  Mém.  Mus t.  v,  p.  86; 

J.  Muller.  MeckeV $ Archiv  fur  anatomie  and  phy- 
siologie, 1828;  p.  29,  pl.  192  (copiées  dans  les  Icônes 
zootomicœ  de  M.  R.  Wagner,  ph  25)  ; 

Tréviranus  a pris  pour  sujet  le  Sc.  europœus  , et 
M.  L.  Dufour  le  Sc.  occitanus.  L’espèce  de  M.  Muller 
est  le  Sc.  teter  du  Muséum  de  Berlin.  Meckel  dit  aussi 
avoir  disséqué  le  Sc.  a fer. 

Le  canal  intestinal  s’étend  directement  de  la  bouche, 
située  entre  la  base  des  palpes,  jusqu’à  l’anus,  qui  s'ou- 
vre inférieurement  au  milieu  de  quatre  mamelons  entre 
le  dernier  anneau  de  la  portion  uroïde  de  l’abdomen 
et  la  vésicule  de  l’aiguillon.  Il  est  grêle  et  se  porte  sans 


'i)  Spicilegia  zoologica , fase.  IX,  p,  38. 


22 


SCORPIONIDES. 


aucune  inflexion  de  la  bouche  à lafin  du  dernier  anneau. 
Cependantils’élargit  unpeu  en  approchant  de  son  point 
de  terminaison.  Il  offre  aussi  augaster  une  faible  dila- 
tation considérée  par  Meckel  comme  un  estomac.  A 
l’origine  de  la  queue,  il  est,  au  contraire  , rétréci,  et 
là  s’insèrent  deux  sortes  de  vaisseaux , dont  les  infé- 
rieurs vont  de  ce  côté  et  se  perdent  dans  la  membrane 
adipeuse,  les  autres  remontant,  au  contraire,  dans  le 
thorax  jusqu’à  la  hauteur  de  la  troisième  paire  de  pat- 
tes; ceux-ci  sont  les  canaux  biliaires  et  les  autres  ont 
été  regardés  comme  les  analogues  des  reins  (1).  On 
doit  à M.  J,  Muller  la  connaissance  de  deux  conduits 
salivaires  qui  se  trouvent  sur  les  deux  côtés  d’une  pièce 
cartilagineuse  ou  fibreuse  intérieure  qui  divise  en  deux 
la  cavité  thoracique.  En  avant  de  cette  pièce  en  dia- 
phragme , on  voit  le  cerveau,  le  commencement  du 
canal  alimentaire  ainsi  que  les  muscles  de  la  bouche 
et  des  premières  paires  de  pattes.  L’œsophage  et  le  sys- 
tème nerveux  ganglionnaire  percent  cette  pièce  en 
deux  points  différents  (M.  Muller).  Les  viscères  sont 
enveloppés  d’un  épiploon  riche  en  matière  grasse,  que 
Meckel  et  M.  Léon  Dufour  nommaient  le  foie. 

Les  prétendus  poumons  des  Scorpions,  dont  les  ori- 
fices sont  nommés  pneumostomes  par  Latreille  et 
M.  Straus  (stigmates  de  L.  Dufour,  Muller,  etc.),  sont 
des  bourses  munies  intérieurement  d’un  certain  nom- 
bre de  petites  lames  ou  feuillets  perpendiculaires  à 
leur  grand  diamètre.  Il  y en  a quatre  paires  ; le  der- 
nier segment  du  gaster  en  manque.  Meckel  (^) , qui  pa- 
raît avoir  le  premier  disséqué  ces  organes,  les  appelait 
des  poumons.  Plus  tard,  lui  etTréviranus  en  faisaient 


(1)  Straus,  Traité  d'anat . comp .,  II,  4/* 

(2)  Traduct.  allemande  de  Uanat.  comp.  de  Cuvier , 1810. 


G,  SCORPION. 


23 


des  branchies,  et  on  les  en  a blâmés.  Il  est  évident  néan- 
moins que  ce  ne  sont  pas  de  vrais  poumons.  Toutes 
les  petites  poches  étroites  qui  sont  déterminées  par  les 
feuillets,  et  qu’on  pourrait  comparer  aux  cases  d’un 
porte-feuille,  débouchent  dans  une  sorte  de  vestibule 
commun  placé  entre  elles  et  l’ouverture  extérieure. 
Les  Scorpions  respirent  l’air  en  nature,  et  depuis  long- 
temps on  sait  qu’il  suffit  de  l’introduction  d’un  peu 
d’eau  dans  leurs  poumons  pour  les  asphyxier.  Voici  ce 
qu’Amoreux  (1)  dit  à cet  égard  : « Parmi  les  diffé- 
rentes expériences  que  j’ai  faites  avec  les  Scorpions  , 
et  dont  je  mentionnerai , dans  la  suite , celles  qui  con- 
cernent le  venin,  celle  des  effets  de  beau  sur  eux 
m’a  paru  une  des  plus  singulières.  Il  est , en  effet,  sur- 
prenant qu’un  Insecte  qui  vit  dans  des  lieux  frais,  et 
le  plus  souvent  humides,  périsse  par  le  simple  contact 
immédiat  de  l’eau,  sans  être  pourtant  noyé.  C’est  ce 
dont  je  me  suis  assuré  plusieurs  fois  en  répandant  deux 
ou  trois  gouttes  d’eau  seulement  dans  un  verre  ou  dans 
une  cucurbite,  au  fond  desquels  leurs  parois  glissan- 
tes détenaient  les  Scorpions  captifs.  Ils  ne  surviventque 
quelques  heures  ou  quelques  moments  à cette  épreuve 
fatale.  Un  verre  fraîchement  rincé  ou  mal  égoutté, 
dans  lequel  j’avais  déposé  un  Scorpion , me  donna  lieu 
d’abord  de  faire  cette  observation , que  je  ne  tardai  pas 
à répéter  avec  la  plus  grande  surprise.  Je  savais  d’ail- 
leurs qu’on  avait  dit  depuis  longtemps  que  la  salive  de 
l’homme  était  mortelle  pour  le  Scorpion.  Galien  ( Lib . 
de  cibis  boni  et  mali  succi , T . II  operum  ) l’assure. 
Invité  à répéter  l’expérience  sur  la  foi  d’un  tel  auteur, 
j’ai  vu  que  le  Scorpion  m’en  a pas  été  plus  molesté  que 


(i)  Notice  des  Insectes  de  la  France  réputés  venimeux , p.  5o  ; 1789. 


SC0RP10N1DES. 


24 

d’an  crachat , lorsqu’il  a été  libre  de  s’enfuir  et  de  se 
soustraire  à une  humidité  pernicieuse;  mais  il  a suc- 
combé lorsqu’il  n’a  pu  éviter  de  se  vautrer  dans  le 
fluide.  Tout  fluide  produirait,  je  pense,  sur  lui  le 
même  effet.  Serait-ce  en  bouchant  ses  stigmates  ou  en 
relâchant  ses  membres  ? » 

Le  vaisseau  dorsal  a ses  parois  fermes  et  muscu- 
laires. Logé  dans  la  rainure  médiane  qui  sépare  en 
deux  lobes  le  corps  adipeux  qu’on  a pris  pour  le  foie  , 
il  est  uniloculaire  , mais  pourvu  de  dilatations  et  d’é- 
tranglements successifs.  En  pénétrant  dans  la  queue, 
il  devient  très-étroit  et  en  même  temps  plus  uniforme. 
On  distingue  des  vaisseaux  qui  vont  du  cœur  aux  pou- 
mons , et  d’autres  qui  se  rendent  à diverses  parties  du 
corps  la  circulation  est  donc  comparable  à celle  des 
Insectes  et  des  Arachnides. 

D’après  M.  Dufour,  les  muscles  sont  assez  forts  , 
d’un  gris  clair,  formés  de  fibres  simples  et  droites 
Une  toile  musculeuse  assez  forte  revêt  antérieurement 
les  parois  adipeuses  de  l’abdomen,  et  enveloppe  tous 
les  viscères  , à l’exception  des  poumons  et  peut-être  du 
vaisseau  dorsal.  Elle  est  décollée  dans  la  plus  grande 
partie  de  son  étendue.  La  région  dorsale  de  cette  toile 
donne  attache  à sept  paires  de  muscles  filiformes  qui 
traversent  la  masse  adipeuse  par  des  conduits  prati- 
qués dans  la  substance  de  cet  organe , et  vont  se  fixer 
à un  ruban  musculeux  qui  règne  le  long  des  parois 
ventrales  en  passant  au-dessus  des  poumons.  Lors- 
qu’on enlève  avec  soin  la  partie  adipeuse  , de  manière 
à ménager  ces  muscles  filiformes  , ceux-ci  ressemblent 
à des  cordes  tendues.  Le  dernier  anneau  gastrique  est 
rempli  par  une  masse  musculeuse  très- forte  qui  sert 
à imprimer  à la  queue  les  divers  grands  mouvements 
dont  elle  est  susceptible. 


G.  SCORPION  « 


25 


Les  anneaux  de  celle-ci  ont  un  pannicule  char- 
nu dont  les  fibres , disposées  sur  deux  côtés  oppo- 
sés, se  rendent  obliquement  à la  ligne  médiane,  comme 
les  barbes  d’une  plume  sur  leur  axe  commun.  Un 
muscle  robuste  s’observe  de  chaque  côté  de  la  base 
de  la  vésicule. 

Le  système  nerveux,  situé  inférieurement  sur  la 
ligne  médiane  du  corps , est  formé  de  ganglions  suc- 
cessifs, tous  inférieurs  au  canal  intestinal,  à l’exception 
du  premier  qu’on  appelle  cerveau.  Celui-ci  consiste 
en  deux  lobes,  l’un  antérieur  plus  petit,  et  l’autre  pos- 
térieur plus  grand  , communiquant  ensemble,  et  dont 
le  postérieur  fournit  les  branches  du  collier.  Les  nerfs 
optiques  partent  également  du  cerveau;  ceux  des  yeux 
latéraux  sont  distincts  de  ceux  qui  vont  aux  yeux  mé- 
dians. M.  Lr  Dufour,  à une  époque  où  l’on  n’avait  en- 
core reconnu  que  trois  paires  d’yeux  latéraux  au  Sc. 
occitanus , dit  que  leur  nerf  optique  , plus  long,  plus 
antérieur  que  celui  des  yeux  médians  , va  se  distribuer 
par  trois  rameaux  à ces  trois  petits  yeux.  D’après  le 
même  anatomiste  , une  autre  paire  de  nerfs  cérébraux 
est  dirigée  en  arrière  et  va  se  perdre  dans  le  voisinage 
du  premier  poumon.  Il  part  aussi  du  cerveau  , mais 
plus  antérieurement,  des  nerfs  qui  vont  à la  bouche  et 
à ses  appendices  (Tréviranus).  Les  nerfs  stomato -gas- 
triques ou  récurrents  des  Scorpions  ne  sont  pas  suffi- 
samment connus  ; M.  Muller  parle  d’un  cordon  très- 
fin  qu’il  a vu  dans  le  Scorpion  s’étendre  sur  le  cœur 
avec  une  grosseur  partout  égale  ; il  n’est  pas  éloigné  de 
le  regarder  comme  l’analogue  de  ces  nerfs.  M.  Brandt 
fait  toutefois  remarquer  que  ce  cordon  , semblant  ap- 
partenir au  cœur  plutôt  qu’au  tube  digestif,  la  déter- 
mination de  M.  Muller  reste  problématique. 


26 


SGORPIONIDES. 


L’œsophage  est  ceint  d’un  collier.  Les  ganglions  in- 
férieurs sont  au  nombre  de  sept,  dont  trois  dans  le 
céphalogastre,  et  quatre  dans  la  portion  uroïde.  Les 
ganglions  gastriques,  plus  distants  entre  eux  que 
ceux  qui  les  suivent,  émettent  chacun  trois  nerfs  bila- 
téralement. Les  quatre  ganglions  de  la  queue  corres- 
pondent à ses  quatre  premiers  anneaux  ; ils  ne  four- 
nissent qu’une  seule  paire  de  nerfs  chacun  ; après  le 
dernier,  les  filets  se  continuent  séparément,  et  vont  se 
ramifier  dans  les  muscles  de  la  vésicule. 

Le  venin  des  Scorpions  est  distillé  par  une  glande  ren- 
fermée dans  la  vésicule  articulée  à l’anneau  anal  de 
l’abdomen  , et  il  sort  à l’extérieur  par  une  paire  d’ori- 
fices ponctiformes  allongés  , placés  bilatéralement  près 
de  la  pointe  de  l’aiguillon  ; Rédi  n’a  pu  voir  ces  petites 
perforations,  et  d’autres  avantlui  les  avaient  tout  à fait 
niées,  Galien,  par  exemple.  Maupertuis  (l)  en  a très- 
bien  figuré  la  disposition.  Leuwenhock  les  avait  éga- 
lement vues , et  parmi  les  auteurs  qui  en  avaient  admis 
l’existence,  Pline,  Tertuîlien,  Elien,  Aldrovande,  etc., 
admettaient,  au  contraire,  que  les  Scorpions  ne  sont 
pas  nuisibles  uniquement  par  leur  piqûre,  mais  sur- 
tout par  le  liquide  qu’ils  introduisent  en  même  temps 
qu’ils  piquent. 

Les  anciens  ont  souvent  parlé  des  Scorpions  sous  le 
rapport  de  leur  piqûre  , et  l’incertitude  dans  laquelle 
on  est  encore  sur  ses  effets  avait  également  lieu  de  leur 
temps.  Ces  animaux  peuvent  être  alternativement  fu- 
nestes ou  innocents,  mais  sans  que  l’on  puisse  se  rendre 
bien  raison  , surtout  h priori,  de  la  différence  de  leurs 
effets.  Aristote  dit  avec  juste  raison  que  la  piqûre  des 


(i)  Mém,  de  lAc « des  sciences , l^Si,  pl.  l6<, 


G.  SCORPION. 


27 

Scorpions  a des  conséquences  bien  différentes  suivant 
les  pays  et  les  climats  ; et , comme  exemple , il  rap- 
porte que  celle  des  Scorpions  du  Phare  et  d’autres  en- 
droits n’est  pas  dangereuse  , tandis  qu’elle  est  mortelle 
dans  ceux  de  Carie  : c’est  peut-être  une  exagération, 
mais  Pline  en  ajoute  une  bien  plus  extraordinaire,  en 
disant  que  ceux  du  mont  Latmus,  également  en  Carie, 
sur  le  littoral  de  l’Asie  Mineure,  ne  font  aucun  mal  aux 
étrangers  , tandis  qu’ils  tuent  les  gens  du  pays  (1).  Plu- 
tarque rapporte  qu’on  a vu  des  personnes  bien  saines 
et  dont  l’estomac  était  bon,  manger  les  Scorpions 
sans  en  être  incommodées  (2);  Eiien  cite  aussi 
comme  digne  de  remarque,  Ihabitude  qu’avaient  les 
prêtres  de  i’île  de  Coptos , en  Egypte , de  fouler  impu- 
nément aux  pieds  les  Scorpions  qui  abondaient  au- 
tour de  la  ville.  L’opinion  la  plus  répandue  est  encore 
aujourd’hui  que  la  piqûre  des  Scorpions  peut  être 
mortelle , et  les  gens  qui  n’ont  pas  expérimenté  par 
eux-mêmes  le  soutiennent  aussi  bien  pour  la  petite  es- 
pèce de  nos  provinces  méridionales  que  pour  les  grands 
Scorpions  d’Afrique  , de  l’Inde  ou  d’Amérique. 

Rédi  rapporte  qu’un  des  Scorpions  de  Tunis  ( Sc . 
bicolor?)  qui  lui  furent  envoyés  tua  , par  sa  piqûre  , 
un  des  autres  Scorpions  qui  étaient  avec  lui , mais  que 
la  piqûre  de  ce  dernier  fut  tout  à fait  sans  effet  sur  de 
jeunes  pigeons.  Rédi  était  porté  à croire  à l’innocuité 
des  Scorpions,  mais  après  un  certain  temps  et  bien 
que  les  sujets  sur  lesquels  il  expérimentait  eussent 

(1)  Livr.  VIII,  chap.  59. 

(2)  Oper.  moral.  , t.  I , p.  ï5o. 

Ce  fait  n’a  rien  qui  doive  étonner,  les  poisons  du  genre  de  celui  ci 
n’ayant  habituellement  aucune  influence  sur  le  canal  digestif,  et  le  Scor- 
pion étant  un  animal  tout  à fait  inoffensîf  quand  il  est  privé  de  son 
aiguillon. 


28 


SCORPION IDES- 


passé  Thiver  sans  nourriture,  la  vigueur  leur  étant 
revenue,  voici  ce  qu’observèrent  lui  et  Ch.  Morel 
( C.  Morellus  , dit  Rédi,  natione  Gallus _,  sed  doctus  et 
expertus  chirurgus  ) : un  jeune  pigeon,  exposé  à la 
piqûre  répétée  d’un  Scorpion  ( iracundo  ac  furenti 
Scorpion i) , se  mit  aussitôt  à trébucher , il  trembla , 
sa  respiration  s’accéléra,  et  il  tourna  en  tremblant 
comme  roucoulant  devant  la  femelle.  Quand  le  pi- 
geon fut  tombé  pour  ne  plus  se  relever,  deux  heures 
après  il  était  encore  agité  de  convulsions  ; mais  bientôt 
il  étendit  ses  pattes,  qui  étaient  refroidies,  et  qui  pa- 
raissaient être  mortes.  Cependant  quelques  frémisse- 
ments des  ailes  et  des  mouvements  de  la  tête  indi- 
quaient qu’il  n’en  était  point  ainsi  de  tout  l’animal , ce 
qui  dura  encore  deux  heures  trois  quarts  ; enfin , 
l’animal  mourut , cinq  heures  après  avoir  été  piqué. 
Nicolas  Sténon,  qui  arriva  chez  Rédi  peu  de  temps 
après , désira  que  l’expérience  fût  répétée.  On  fit 
donc  piquer  un  second  pigeon  sur  la  poitrine , comme 
on  l’avait  fait  pour  le  précédent , mais  sans  arracher 
de  plumes.  Au  bout  d’une  demi-heure,  celui-ci  tomba  de 
même  et  roidit  ses  pattes  comme  avait  fait  le  premier. 
Deux  autres  pigeons  furent  ensuite  piqués  sans  en  res- 
sentir de  mal.  Le  Scorpion  fut  laissé  en  repos  toute  la 
nuit,  et  le  matin  on  lui  présenta  de  nouveau  un  pigeon. 
Avant  qu’il  le  frappât  9 Rédi  vit  une  très-petite 
goutte  d’un  liquide  blanc  à la  pointe  de  l’aiguillon , 
et  elle  fut  introduite  dans  la  chair  de  l’animal  en 
même  temps  que  celui-ci.  En  outre  , le  Scorpion  , de 
son  propre  mouvement,  piqua  deux  fois  le  pigeon. 
Au  bout  d’une  heure,  l’oiseau  fut  pris  de  convul- 
sions, et  ayant  ensuite  étendu  ses  jambes,  il  mou- 
rut au  bout  de  trois  heures.  Un  second  pigeon  et  un 


G.  SCORPION. 


29 


troisième , que  le  Scorpion  avait  ensuite  frappés  ne 
moururent  pas  ; il  faut  donc  , suivant  la  remarque  de 

notre  auteur,  que  l’animal  aille  temps  de  réparer  ses 
pertes.  Le  cadavre  de  ses  victimes  n’ofïre  rien  qui  in- 
dique leur  genre  de  mort , et  Rédi , s’appuyant  sur  ce 
qu’il  savait  du  venin  de  la  vipère,  ne  craignit  pas 
de  donner  les  pigeons  qui  avaient  succombé  à un 
mendiant,  qui  cœlum  digito  tetigisse  sese  putans , avi- 
dissimè  illos  devoravit  et  bene  sese  habuit. 

Après  que  le  Scorpion  en  expérience  eut  été  laissé 
en  repos  pendant  un  jour,  R.édi  fît  piquer  cinq  fois 
aux  côtes  et  autant  de  fois  aux  fesses  une  biche,  mais 
sans  que  celle-ci  parût  s’en  ressentir  : l’aiguillon  n’a- 
vait pas  traversé  le  derme , et  Rédi  Fy  enfonça  lui- 
meme , sans  plus  de  résultat;  ce  qui,  dit-il,  com- 
mença à lui  faire  croire  que  les  Scorpions  d’Afrique 
ne  tuaient  probablement  pas  , comme  on  le  disait,  les 
lions,  les  chameaux  et  les  éléphants.  Il  ajoute  cepen- 
dant : malgré  cela,  je  crois  les  auteurs  de  ces  récits  , 
et  cela  d'autant  plus  volontiers , que  mon  Scorpion 
n’était  pas  dans  le  climat  qui  lui  est  naturel , qu’il 
était  fatigué  par  un  jeûne  de  huit  mois , et  qu’il  était 
placé  dans  des  conditions  défavorables.  Il  faut  dire 
aussi  qu’il  avait  peut-être  épuisé  toute  son  humeur 
délétère,  et  qu’il  n’avait  pas  eu  le  temps  suffisant 
pour  la  reproduire  ; ce  qui  le  prouverait,  c'est  qu’une 
poule  d’eau  et  un  pigeon  qui  lui  furent  livrés  le  len- 
demain , deux  jeunes  pigeons  qu’on  lui  donna  à deux 
jours  plus  tard,  et  un  grand  aigle  , après  six  autres 
jours,  ne  périrent  ni  les  uns  ni  les  autres  (1). 

Les  expériences  de  Maupertuis  (2)  ne  sont  pas  moins 

(O  v°yez  ' Opéré  di  Francesco  Redi  gentiluomo  aretino , t.  I,  p.  6^, 

pi.  I ; in*4°,  1 74 1 - 

(2)  Acad . des  sciences  ? ï^f3i. 


i 


SCOKPIONÏDES. 


3 O 

curieuses;  elles  portent  sur  une  autre  espèce  , le  Sc. 
occitanus , que  Fauteur  se  procurait  abondamment 
près  le  village  de  Souvignargues , aux  environs  de 
Montpellier, 

La  première  de  ces  expériences  fut  de  faire  piquer 
un  chien  , qui  reçut  au  ventre  trois  ou  quatre  coups 
de  Faiguilion  d’un  Scorpion  irrité.  « Une  heure  après  , 
il  devint  très-enflé  et  chancelant;  il  rendit  tout  ce 
qu’il  avait  dans  l’estomac  et  dans  les  intestins , et 
continua  , pendant  trois  heures , de  vomir,  de  temps 
en  temps , une  espèce  de  bave  visqueuse  ; son  ventre , 
qui  était  fort  tendu , diminuait  après  chaque  vomis- 
sement; cependant  il  recommençait  bientôt  de  s’enfler, 
et  quand  il  était  à un  certain  point , il  revomissait  en- 
core; ces  alternatives  d’enflure  et  de  vomissement  du- 
rèrent environ  trois  heures  ; ensuite  les  convulsions  le 
prirent,  il  mordit  la  terre,  se  traîna  sur  les  pattes  de 
devant,  enfin  mourut  cinq  heures  après  avoir  été  pi- 
qué. Il  n’avait  aucune  enflure  à la  partie  piquée,  comme 
en  ont  les  animaux  piqués  parles  abeilles  ou  les  guêpes  ; 
l’enflure  était  générale,  et  l’on  voyait  seulement  à l’en- 
droit de  chaque  piqûre,  un  petit  point  rouge  qui  n’était 
que  le  trou  qu’avait  fait  l’aiguillon,  rempli  de  sang  ex- 
travasé. J’ai  observé  la  même  chose  sur  tous  les  animaux 
que  j’ai  fait  piquer  parle  Scorpion,  et  n’ai  jamais  vu 
que  la  piqûre  fît  lever  la  peau. 

» Quelques  jours  après,  jefis  piquer  un  chien  cinq  ou 
six  fois  au  même  endroit  que  le  premier  ; quatre  heures 
s’étant  écoulées  sans  qu’il  parût  malade  , je  fis  réitérer 
les  piqûres  ; mais  quoique  plusieurs  Scorpions  irrités 
le  piquassent  dix  à douze  fois , et  enfonçassent  leur  ai- 
guillon si  avant,  qu’il  y demeurait  attaché,  le  chien 
jeta  seulement  quelques  cris  pendant  les  piqûres,  mais 


G.  SCORPION. 


3i 


il  ne  se  ressentit  en  aucune  manière  du  venin  ; il  but 
et  mangea  de  grand  appétit , et  comme  il  était  fort 
éloigné  de  donner  aucun  signe  de  mort , je  le  remis  en 
liberté.  C’était  un  chien  du  voisinage,  et  il  fit  si  peu 
de  cas  du  péril  qu’il  avait  couru , que , comme  il  avait 
été  mieux  nourri  chez  moi  qu’il  n’avait  coutume  de 
Fétre  chez  son  maître  , il  y revenait  souvent  s’olïrir  à 
de  nouvelles  expériences.  Je  crus  que  mes  Scorpions 
pouvaient  avoir  épuisé  leur  venin , j’en  fis  venir  de 
Souvignargues  ; je  fis  piquer  sept  autres  chiens,  et, 
malgré  toute  la  fureur  et  tous  les  coups  des  Scorpions, 
aucun  chien  ne  souffrit  le  moindre  accident.  Et  enfin, 
je  répétai  l’expérience  sur  trois  poulets,  que  je  fis  pi- 
quer sous  l’aile  et  sur  la  poitrine;  mais  aucun  ne 
donna  le  moindre  signe  de  maladie.  » 

De  ces  expériences,  Maupertuis  conclut  que  si  la  pi- 
qûre du  Scorpion  est  quelquefois  mortelle  , elle  ne  l’est 
cependant  que  rarement;  mais  il  ne  peut  dire  quelles 
circonstances  lui  donnent  un  caractère  funeste. 

Amoreux  rapporte  aussi  le  détail  d’expériences  en- 
treprises par  lui , pour  apprécier  la  force  du  venin  des 
Scorpions  ; mais  comme  il  a surtout  fait  piquer  des 
animaux  d’une  organisation  et  d’une  taille  bien  infé- 
rieure à celle  des  espèces  qu’avaient  prises  Rédi  et 
Maupertuis  , nous  n’en  parlerons  que  pour  renvoyer  le 
lecteur  à son  ouvrage  déjà  cité.  On  en  lit  aussi  dans 
l’opuscule  d’Ange-Maccary  (1)  ; de  même  que  celles 
d’ Amoreux  et  Maupertuis , elles  sont  relatives  au 
Sc.  occitanus. 

Nous  arrivons  maintenant  à la  classification  des 
Scorpions. 

(i)  Mém.  sur  le  Scorpion  qui  se  trouve  sur  la  montagne  de  Cette  , 
in-12;  an  x. 


SCORPIONIDES. 


§ 3- 

Un  premier  fait  à signaler,  c'est  que  les  parties  ca- 
ractéristiques des  Scorpions  , c’est-à-dire , les  yeux  , 
la  queue  et  les  peignes  sont  aussi  celles  dont  les  va- 
riations fournissent  les  meilleurs  caractères  pour  la 
distinction  des  espèces  ; elles  semblent  aussi  donner 
la  clef  de  la  subordination  naturelle  de  celles-ci.  A 
mesure  qu'on  s'éloigne  des  premiers  Scorpions  pour 
arriver  à ceux  qui  nous  ont  paru  les  derniers  de  tous  ? 
on  reconnaît  : 

1°  Que  la  partie  caudiforme , d'abord  volumineuse 
et  élargie,  souvent  aussi  fort  longue,  devient  grêle  et 
faible,  et  que  la  vésicule  diminue  le  plus  souvent  dans 
les  mêmes  proportions. 

2°  Que  les  peignes  sont  moins  longs  et  à dents 
moins  nombreuses. 

3°  Que  les  yeux,  au  nombre  de  douze  d'abord  , puis 
de  six , de  huit  ensuite  , sont  réduits  à six  seulement 
dans  les  dernières  espèces  : deux  médians  plus  forts 
au  vertex  et  deux  moins  considérables  bilatéralement 
au  bord  antérieur  du  céphalothorax. 

Il  semble  que  ces  animaux  tendent  à perdre  peu  à 
peu  les  caractères  distinctifs  de  leur  groupe. 

Le  céphalothorax  fournit  aussi  par  son  bord  anté- 
rieur des  caractères  importants  à signaler.  D’abord 
rectiligne  , ou  quelquefois  même  convexe  , il  est  tou- 
jours plus  ou  moins  échancré  dans  les  dernières  es- 
pèces. 

Les  yeux  ne  sauraient  donc  pas  fournir , comme 
Font  admis  feu  Kemprich  et  M.  Ehrenberg,  les  seuls 
caractères  distinctifs  des  sous-genres.  Il  y a souvent 
une  telle  analogie  entre  les  Scorpions  à dix  yeux  laté- 


G.  SCORPION.  33 

raux  , et  d’autres  qui  n’en  ont  que  huit  ou  même  six  , 
qu’il  nous  semble  difficile  de  faire  autant  de  véritables 
genres  de  ces  trois  sortes  d’animaux  ; encore  moins 
pourra-t-on  admettre  qu’ils  constituent  autant  de  fa- 
milles , comme  le  voudrait  M.  Koch. 

Les  Androctones  , les  Gentrures  et  certains  Buthus 
(ceux  dont  les  trois  yeux  latéraux  sont  en  ligne  droite  , 
égaux  entre  eux  et  équidistants)  nous  semblent  former 
un  premier  groupe  , dans  lequel  on  devra  toutefois  dis- 
tinguer les  Scorpions  à deux  petites  paires  d’yeux  sup- 
plémentaires , ceux  qui  n’en  ont  qu’une  et  ceux  qui  en 
manquent  ; tels  sont  les  sous-genres  des 

Androctones , 

Centrures , 

Atrées . 

Viennent  ensuite  les  cinq  sous-genres  des 

Télégones , 

Buthus  , 

Chactas  , 

Scorpius  j 
Ischnures  (1). 

Les  Ischnures  sont  les  Scorpions  les  plus  rappro- 
chés des  Téiyphones,  et  , dans  la  série  naturelle  des 
Arachnides,  ceux-ci  paraissent  constituer  la  famille 
qui  devrait  suivre  immédiatement  la  leur. 


(i)  Voici  les  principaux  ouvrages  cités  clans  les  descriptions  que 
nous  donnons  plus  loin  : 

De  Géer,  Mèm Vif.  — Herbst  ? Naturgeschichte  der  Scorpionen  ; 
in<4  , l8oo;  faisant  partie  du  Natursystem  der  Ungejlugelten- Ins . — 
Hemprichet  Ehrenberg,  Vorlaujigc  uebersicht  der  in  Nord- Africa  und 
IV est  A sien  einhêimischen  Scorpionc  und  der  en  geogr.  verbreitung. 
— Ehrenberg,  Symboles  physicæ  , Evertebrata.  — Koch,  Arachniden - 
Systems  ; i83y  Id.,  Die  Arachniden.  — P.  Gervais,  Remarques  sur 
la  fam.  des  Scorpions  (Archives  du  Muséum  d’histoire  naturelle,  de 
Paris,  t,  III,  avec  2 planches). 

APTÈRES  , TOME  III, 


3 


SCORPIONIDES. 


34 

On  connaît  déjà  suffisamment  quatre-vingts  espèces 
environ  de  nos  huit  sous-genres  de  Scorpions  (1). 

M.  Ehrenberg  attribue  surtout  aux  Androctones 
des  propriétés  toxiques  violentes  , et , d/après  ce  qu'il 
a pu  voir  en  Ëgvpte,  les  Arabes  craignent  plus  les 
Scorpions  de  couleur  jaune  que  les  noirs.  A Thèbes  et 
à Dongola  , on  les  redoute  tellement , que  leur  vue 
est  en  horreur,  et  comme  les  espèces  de  ees  localités 
sont  les  Scorpio  funestus  et  quinque-striatus , ce 
sont  ces  deux  espèces  surtout  que  le  savant  professeur 
de  Berlin  regarde  comme  pouvant  donner  la  mort  à 
l'homme  lui -même.  Il  a vu  souvent  les  bateleurs  de  ce 
pays  tenir,  avec  d'autres  Scorpions  , Y And,  quinque- 
striatus  , mais  après  lui  avoir  retiré  son  aiguillon.  Il 
fut  lui-même  piqué  cinq  fois  par  des  Scorpions  de 
cette  espèce  , et  les  douleurs  qu  il  en  a ressenties  lui 
font  admettre  que  des  femmes  et  des  enfants  peuvent 
bien  y succomber.  Il  n'a  vu  néanmoins  aucun  exemple 
de  terminaison  funeste.  D’autres  personnes  nous  ont 
rapporté  avoir  été  piquées  , et  la  douleur  leur  a paru 
comparable  à celle  occasionnée  par  une  Abeille.  Le 
Sc.  europœus  est  un  de  ceux  qui  sont  le  moins  à 
craindre. 

Les  Scorpions  d'Amérique  ont  aussi  la  réputation 
d'être  fort  nuisibles,  mais  sans  que  leurs  mauvais  efïets 
aient  été  mieux  constatés.  Barrère  en  cite  qui  produi- 
sent une  douleur  aiguë  accompagnée  de  fièvre , et 
M.  Perty  (2)  donne  à leur  égard  différents  détails  re- 

(1)  Nous  devons  à la  bienveillance  de  M,  Milne  Edwards  d’avoir  pu 
étudier  avec  soin  les  Scorpions  de  la  collection  du  Muséum  de  Paris , 
dont  nous  avons  même  décrit , dans  un  travail  spécial  ? les  espèces  nou- 
velles. Grâce  à l’ obligeance  de  M.  J.-E.  Gray,  nous  en  avons  également 
vu  quelques-unes  au  British  Muséum  , à Londres. 

(2)  Delectus  , p.  87 


1 


G.  SCORPION. 


35 


cueillis  dans  les  voyageurs  ; mais  nous  y renvoyons  le 
lecteur.  La  remarque  par  laquelle  nous  terminerons , 
est  que  souvent  le  mode  de  traitement  auquel  on  a re- 
cours pour  la  guérison  des  piqûres,  est  plus  à craindre 
que  ces  piqûres  elles-mêmes. 

Les  Scorpions  vivent  de  proie.  Ils  chassent  essen- 
tiellement les  Insectes,  et  c’est  au  moyen  de  leurs 
palpes  et  de  leur  aiguillon  qu’ils  s’en  rendent  maî- 
tres. En  marchant  , ils  tiennent  leur  queue  élevée  et 
toute  disposée  à frapper  la  victime  qu’ils  convoitent  ou 
l’ennemi  qui  voudrait  les  attaquer.  Ils  vivent  en  gé- 
néral dans  les  lieux  arides  , souvent  dans  les  endroits 
sombres,  et  parfois  dans  les  habitations.  On  les  ren- 
contre rarement  ensemble  , et  si , par  hasard,  on  en 
réunit  plusieurs  , il  n’est  pas  rare  qu’ils  se  battent 
entre  eux  , se  tuent  même  et  s’entre-dévorent.  Les  fe- 
melles paraissent  user,  à l’égard  des  mâles,  de  la 
même  sévérité  que  celles  des  Araignées.  Maccary  s’est 
assuré  que , pendant  l’accouplement , la  femelle  est 
renversée  sur  le  dos  et  le  mâle  posé  sur  elle.  Les  mâles 
sont  plus  nombreux  ; les  femelles  sont  de  taille  plus 
forte. 

L’appareil  génital  mâle  se  compose  , dans  sa  partie 
copulatrice,  de  deux  tiges  effilées  (pénis,  L.  Dufour) 
et  de  consistance  cornée,  dont  la  base  est  bifurquée. 
La  branche  externe  de  cette  bifucartion  est  courte , 
conoïde  et  d’un  brun  foncé,  tandis  que  l’interne  se 
prolonge  sur  un  cordon  filiforme  blanchâtre , courbé 
sur  lui-même  , de  manière  à former  une  anse  , et  re- 
venant en  sens  contraire  de  sa  première  direction  pour 
se  coller  contre  le  corps  du  pénis.  L’extrémité  libre  de 
celui-ci  est  très-mince  et  sétacée;  elle  se  fait  jour  par 
l’orifice  transversal , qui  est  au  devant  des  peignes , 


36  SCORPIONIDES. 

entre  les  deux  arceaux  antérieurs  rudimentaires  de 
l'abdomen.  Les  testicules  sont  formés  par  trois  grandes 
mailles  anastomosées  entre  elles  et  constituées  par  un 
cordon  filiforme  demi-transparent  de  chaque  côté  , qui 
aboutit  à un  canal  déférent  unique  pour  les  deux  tes- 
ticules. Il  y a deux  vésicules  séminales,  Fune  grande 
conico-cylindrique , longue  de  deux  à trois  lignes  , et 
recevant  à sa  base  le  canal  déférent  ; Fautre  cylin- 
drique , obtuse,  et  qui  adhère  au  corps  de  Forgane 
copulateur  sur  lequel  elle  est  couchée. 

Les  ovaires  sont  doubles  comme  les  testicules , et 
placés  à droite  et  à gauche.  Chacun  d'eux  est  essentiel- 
lement constitué  par  un  coilduit  membraneux  , formé 
de  quatre  grandes  mailles  quadrilatères  anastomosées 
entre  elles  et  avec  celles  deFovaire  opposé.  Elles  jouent 
aussi  le  rôle  d’utérus  , et , chacune  d’elles  aboutit  à 
un  conduit  simple,  de  longueur  variable  (oviducte) , 
qui  avant  de  se  réunir  à celui  du  côté  opposé  offre 
constamment  une  légère  dilatation.  Un  col  extrême- 
ment court  et  commun  aux  deux  oviductes  débouche 
dans  la  vulve  à la  même  place  que  Forgane  mâle. 

Le  nombre  des  petits  peut  s’élever  jusqu’à  soixante, 
mais  il  est  souvent  moindre.  C’est  ce  qui  résulte 
des  observations  d’Aristote,  de  Maupertuis  , d’Amo- 
reux , etc.  Dans  toutes  les  espèces  connues  sous  ce 
rapport,  3a  génération  est  ovovivipare,  et,  à leur 
naissance , les  petits  sont  portés  par  la  mère  comme 
ceux  de  certaines  Araignées  du  genre  Lycose.  Il  n’est 
pas  rare  de  voir,  dans  les  collections , des  Scorpions 
femelles  desséchés,  plus  ou  moins  chargés  de  leurs 
petits.  M.  H.  Ratké  a étudié  le  développement  des 
Scorpions  , d’après  la  petite  espèce  d’Europe  ; on  trou- 
vera les,  détails  assez  circonstanciés  qu’il  a publiés 


G.  SCORPION. 


37 

à cet  égard  dans  la  Physiologie  de  Burdach  (1). 

Avant  d’arriver  à la  répartition  géographique  des 
espèces  de  Scorpions  , nous  devons  passer  à la  descri p- 
tion  de  chacune  d’elles  , en  commençant  par  celles  que 
nous  considérons  comme  la  tête  du  genre,  et  qui  ont , 
en  effet , au  maximum , tous  les  caractères  de  celui-ci, 

î. 

ANDROCTONES. 

Ce  sont  les  espèces  à douze  yeux  : cinq  de  chaque 
côté  de  la  partie  antérieure  du  céphalothorax  et  deux 
au  vertex  , plus  gros  que  les  autres  ; les  deux  paires 
latérales  postérieures  sont  très -petites.  Ils  ont  les 
peignes  garnis  de  dents  nombreuses  ( 25  et  au 
delà)  (2). 

Hemprich  et  M.  Ehrenberg  ont,  les  premiers,  distingué  les 
Ândroctonus  dans  un  travail  fait  en  commun.  Les  espèces 
d 'Androctonus  , dont  le  nom  signifie  homicide  (3)  , ont  pour 
unique  caractère  leurs  yeux  au  nombre  de  douze , dont  deux  au 
vertex  ou  une  paire,  trois  paires  bilatérales  près  du  bord  an- 
térieur externe  du  céphalothorax  , et  près  de  la  postérieure  deux 
yeux  bien  plus  petits  , un  en  dedans  et  l’autre  plus  ou  moins  en 
arrière  ou  en  dedans.  Les  treize  espèces  que  ces  auteurs  dis- 
tinguent sont  partagées  en  deux  sections  ( Leiurus  et  Prionurus) 
et  caractérisées  avec  soin.  Le  tableau  suivant  que  nous  donnons 
de  la  distribution  et  de  la  caractéristique  de  ces  Androctonus  est 
emprunté  aux  Symboles  yhysicœ , publiés  par  M.  Ehrenberg  r 
C/est  le  même  que  ce  savant  avait  d’abord  donné  dans  son  tra- 
vail avec  Hemprich,  sauf  la  disposition  typographique  qui  le  rend 
plus  commode  à consulter. 


(1)  Édit,  franc,  de  1 838,  t.  III,  p.  97. 

(2)  Ândroctonus  , Hempr.  et  Ehrenb.,  loco  c 'd  — Androctonides  , 
Koch  , Av achnidensy stems . 

(3)  AvcTpOJCTOVOÇ. 


33 


SCOKPÏONÏDES. 


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\caudabasi  dilatata,  '« l3.  Scaber. 

(!)  Dans  ses  descriptions  des  Symbolce physicœ , M.  Ehrenberg  ajoute  ici  deux  espèces  : A . capensis  et  g ranulatu s, 


PI  24 


Aptères  -Acer or 


SCOBPIONS  . 


Scorpion  (ButLras)  roua?  Egyptien  ElD  individu  male  réduit  d'un  tiers  . 1 A lu  bouche  grossie,  m la.  maehoi- 
re  . L la  leore  . 1 R base  des  prenne/ ‘/s  paires  de  pattes  ou  mâchoires  surnuméraires  . 1 C forcipide  X e le 
même  vu  soies  une  autre*  face  . d l'article  cubital . f la pince  mobile  . 1P  le  peigne  . Scorpion  (Bix- 
tlius)  d 'Amoreutr  F.  2 J>  femelle  réduite  d'un  tiers  . îE  le  même  vue  en  dessous  1 B portion  du  corse- 
let çrossi  montrant  1er  yeuse  . 2 P le  peigne  Scorpion  austral  P.  o T)  de  grandeur  nahirelle  , 3 B quatri- 

ème paire  de  pattes  f le  tarse*  . 


G.  SCORPION* 


39 

Les  planches  relatives  à ce  travail  de  MM.  Hemprich  et  Eh- 
renberg ont  été  publiées  par  le  second  de  ces  naturalistes  dans 
ses  Symbolœ  physicœ , où  elles  sont  accompagnées  de  détails 
plus  étendus  que  ceux  du  mémoire.  M.  Koch,  dans  YArach- 
nidensysUms , qu’il  a fait  paraître  en  1837,  a élevé  au  rang  de  fa- 
mille le  genre  Androctonus  sous  la  dénomination  d 'Androcto- 
nides , et  il  le  partage  en  trois  genres  sous  les  noms  de  Pilumnus , 
Tityus  et  Androctonus  Les  deux  premiers  ont  pour  caractères  : 
Pilumnus  : Les  deux  yeux  du  vertex  très-en  avant  sur  la  lon- 
gueur de  la  tête , assez  gros  ; les  trois  premiers  des  paires  laté- 
rales rapprochés , plus  petits  de  moitié  ; ceux  de  la  quatrième 
encore  plus  petits , un  peu  en  dedans , et  la  cinquième  à peine 
visible ,,  à angle  droit,  avec  la  troisième  ; queue  longue , mince 
filiforme  ; une  épine  sous  l’aiguillon. 

Tityus  : Les  deux  yeux  du  vertex,  de  grosseur  moyenne,  pla- 
cés avant  le  milieu  de  la  longueur  de  la  tête  ; les  trois  premières 
paires  latérales  en  ligne  droite , un  peu  plus  petites  ; chaque  œil 
à peu  près  éloigné  de  celui  qui  le  suit  d’une  longueur  égale  à la 
sienne;  la  quatrième  paire  sur  la  même  ligne,  mais  plus  petite  ; 
la  cinquième  plus  petite  encore,  à angle  droit  avec  la  troisième. 
Queue  beaucoup  plus  longue  que  le  corps,  l’avant  dernier  arti- 
cle médiocrement  renflé  ; une  dent  sous  l’aiguillon  : 

Ex  : T.  Hottentotta , Koch  et  S . Bahiensis , Perty. 

On  connaît  maintenant  une  trentaine  d’espèces  dans  le  groupe 
des  Androctones.  Ces  espèces  qui  paraissent  devoir  être  placées 
à la  tête  des  scorpions  ne  sont  pas  toujours  aisées  à reconnaître. 
Des  cinq  paires  d’yeux  latéraux,  les  deux  postérieures , toujours 
plus  petites  que  les  autres , sont  le  plus  souvent  très— difficiles  à 
constater,  et  les  granulations  du  céphalothorax  augmentent 
encore  cette  difficulté.  Le  scorpio  occitanus  en  fournit  un 
exemple  remarquable.  Avant  que  MM.  Hemprich  et  Ehren- 
berg eussent  reconnu  chez  d’autres  espèces  les  caractères  sur  les- 
quels repose  la  distinction  des  Androctonus , tous  les  auteurs 
donnaient  huit  yeux  à ce  scorpion  ; Leach  le  citait  même  avec  le 
Sc.  afer  comme  type  du  genre  Buihus  : cependant  il  en  a 
réellement  douze,  et  c’est  la  même  espèce  que  MM.  Hemprich  et 
Ehrenberg  ont  nommée  H.  tunetanus.  Ainsi  que  nous  l’avons 
dit  ailleurs (1),  on  peut  s’assurer  de  la  formule  oculaire  des  Sc . 


(i)  Dict.  univ,  d’hist . nat. , article  Buthus, 


I 


SCORPIONIDES. 


4° 

occitanus , en  examinant,  par  transparence  , au  microscope,  leur 
céphalothorax  ; les  cinq  paires  de  cornées  bilatérales  laissent 
passer  la  lumière,  et  les  tubercules  céphaliques,  avec  lesquels  on 
avait  si  longtemps  confondu  deux  d'entre  elles , restent  opa- 
ques. 

Les  Androctones  sont  des  parties  chaudes  de  l’ancien  monde, 
principalement  d’Afrique.  Nous  endécrivons  un  de  Madagascar 
et  un  autre  de  l’Inde.  On  en  connaissait  aussi  un  de  la  Nouvelle- 
Irlande  ; deux  autres  sont  cités  comme  d’Amérique,  mais  nous  ne 
les  avons  pas  vus.  De  ceux-ci,  l’un  est  le  Sc.  bahiensis , Perty , 
type  du  genre  Tityus  de  M.  Koch,  l’autre  le  Ne.  biaculeatus , La- 
treille,  que  M.  H.  Lucas  dit  avoir  été  apporté  d’Amérique  aux 
îles  Canaries  par  les  bâtiments  marchands  (1). 

La  classification  des  espèces  de  ce  groupe  nous  a paru  devoir 
reposer  : 

1°  Sur  la  considération  de  la  queue , d’abord  très-élargie  et 
très  dentelée  (A.  funestus , Priamus , etc.),  puis  de  moyenne 
force  (A.  quinque-striatus , occitanus , etc.),  et  ensuite  plus  fai- 
faible  (A.  citrinus  , libyens , etc.). 

2°  Sur  la  force  des  mains,  renflées  ou  non  renflées. 

3°  Sur  la  vésicule,  dépourvue  de  tubercule  sous  l’aiguillon  dans 
la  majorité  des  espèces,  pourvue  au  contraire  d’un  tubercule  plus 
ou  moins  épineux  dans  les  autres  ( Sc.Hottentotus,curvi-digita - 
tus,  armillatus  et Madagascariensis , qui  semblentêtre  les  An- 
droctones les  plus  rapprochés  des  Atrides). 

i.  Point  d’épine  sous  l’aiguillon. 

* Queue  large , fortement  crénelée . 

1.  S.  Funeste.  (N . Funestus.) 

Doigts  de  la  longueur  de  la  main  qui  est  renflée;  doigt  fixe 
échancré  à sa  base  pour  une  saillie  correspondante  du  doigt  mo- 
bile ; premier  article  caudal  le  plus  petit , le  postérieur  le  plus 
long;  leurs  crénelures  latéro-supérieures  fortement  élevées  et 
fortement  dentées;  aiguillon  de  la  longueur  de  la  vésicule,  courbé, 


(i)  Nous  devons  toutefois  noter  que  nous  avons  vu  dans  la  collection 
de  Latreille  (chez  M.  Blondeau)  et  au  Muséum  des  Scorpions  étiquetés 
comme  biaculeatus  par  Latreille  lui-même  et  qui  sont  des  Buthides  du 
groupe  des  Atreus. 


G.  SCORPION. 


4i 

noirâtre  à sa  pointe;  34  ou  35  dents  aux  peignes;  couleur  géné- 
rale fauve,  uniforme;  les  doigts  un  peu  lavés  de  brun.  Long, 
tôt.  0,09  ; queue  seule , 0,055. 

A.  (prionurus)  fun.,  Hempr.  etEhrenb.,  loc.cit.  sp.  ; Ehrenb., 
Symb.  phys .,  sp.  7,  pl.  2,  f.  5.— A.  bicolor,  Koch,  die  Arach., 
pl.  181,  f.  433. 

A été  trouvé  en  Barbarie,  dans  la  province  d’Oran  (M. Gérard); 
au  Sénégal  (coll.  Latreille)  et  dans  le  Dongola  (MM.  Hemprich 
et  Ehrenberg). 

2.  Androctonüs  priàmüs. 

Koch,  die  Arachn.,  pl.  457,  f.  366  (de  Java). 

5.  Scorpion  iucolor.  (S.  bicolor.) 

Doigts  un  peu  plus  longs  que  la  main,  grêles;  celle-ci  à peine 
renflée;  environ  35  dents  aux  peignes;  carènes  latéro-supères 
denticulées  ; couleur  brun  verdâtre;  extrémités  jaunâtres.  Long, 
totale,  0,080  ; queue  seule,  0,045. 

Scorpion...,  Savigny,  Egypte , pl.  vm,  f.  5 (copiée  dans  notre 
Atlas,  pl.  24,  f.  5).  — Sc.  Australie,  Aud..,  ibid.,  explication  ; 
non  Herbst.  — A.  bicolor , Hempr.  et  Ehr. , loc.  cit . , sp.  7.  — 
A.  Æneas,  Koch,  die  Arachn .,  vi,  p.  3,  pl.  181 , f.  432. 

Habite  la  Libye  littorale,  la  Syrie,  le  Mont  Binai  et  la  Barbarie, 
à Gonstantine  (M.  Guyon),  dans  la  province  d’Oran  (M.  Gé- 
rard), et  à Mogador  , au  Maroc  (M.  Delaporte),  h' And.  Hector , 
Koch,  ibid.,  f.  433,  en  est  une  variété  ou  un  individu  décoloré 
par  l’alcool. 

Le  Sc.  bicolor  pourrait  bien  être  celui  qui  a servi  à Rédi  pour 
ses  expériences  et  dont  ce  célèbre  auteur  parle  ainsi  : 

«Color  ex  viridi  flavus,  dilutior  aliquanto,  velut  timbra  trans- 
lucens  est , exceptis  acuîeo  et  duabus  forcipibus  vel  chelis , quæ 
coloris  sunt  magis  obscuri  et  chaîcedonii  instar  apici  ; cuspis  ta- 
men  aculei  scmper  nigra  est.  Quandoque  candidi  inveniuntur 

scorpii , sed  raro  nigri Cauda  sex  vertebras  vel  spondylos 

habet , quorum  postremus  aculeum  obtinet  grandem  et  uncina- 
tum.  Spondyli  quinque  reliqui  in  fastigiis  excavati  sunt  et  fim- 
brias  habent  dentatas  ; inferius  conglobati,  et  convexi  lineis  qui- 
busdam  ex  punctis  nigricantibus  compositis  et  protuberantibus 
signati.  lli  scorpiones  tunetani  tam  quiescentes  quam  inceden- 
tes  caudam  arcuatim  in  fl  ex  am  attollunt,  ut  quod  commune  est 


SCORPIONIDES 


42 

omnibus,  unde  Tertullianus  in  Scorpiaco  : Arcuato  impetu  in- 
surgens , hamatile  spiculum  in  summo , tormenti  ratione , re- 
stringens  » et  Oviedus,  fastrorum  quarto  : 

« Scorpius  elatœ  metuendus  acumine  caudæ.  » 

La  figure  jointe  à ce  chapitre  de  Rédi  vient  encore  à l’appui 
de  notre  opinion.  Les  mains  ont  néanmoins  quelque  chose  de 
celles  du  8c.  funestus. 

* Queue  moyenne. 

a)  Trois  carènes  dorsales. 

4.  Scorpion  roussatre.  (S.  occüanus .) 

(PL  23  , fig„  4.) 

Des  lignes  ondulées  de  granulations  sur  le  céphalothorax  , une 
d’elles  allant  à l’extrémité  postérieure  de  chaque  rangée  oculaire, 
une  sorte  de  sourcil  granulifère  ; anneaux  de  l’abdomen  finement 
granuleux  ; carènes  supérieures  de  la  queue  un  peu  crénelées, 
la  carène  medio-latérale  visible  sur  toute  la  longueur  du  pre- 
mier et  sur  la  moitié  des  second  et  troisième  articles  ; dessous  du 
dernier  article  caudal  granuleux  , sa  carène  latérale  en  frange 
dentelée  dans  sa  seconde  moitié  et  latéralement  au  bord  posté- 
rieur ; environ  50 dents  aux  peignes;  bras  subquadrangulaires , 
un  peu  granuleux  au  bord  antérieur  ; mais  médiocrement  ren- 
flées , un  peu  allongé , à doigts  finement  dentelés  sur  plusieurs 
rangées  à leur  bord  de  contact  et  en  rapport  dans  toute  la  lon- 
gueur, plus  longs  que  la  main:  vésicule  courte,  bulleuse  en  des- 
sous. Long,  totale,  0,085  ; queue  seule  0,045.  Couleur  fauve, 
lavée  de  brun  en  dessous  ; aiguillon  noirâtre. 

S.  tunetanus,  Herbst,  Scorp .,  p.  68,  pl.  2,  f.  2,  non  Rédi  ?-- 
S,  occüanus,  Amoreux.  — B.  occ.,  L.  Duf.,  Journ.  de  Phys., 
lxxxiv,  439,  av.pï.|-—^ndr*  tunetanus, Hemp.  et  Ehr.,  loco  cit., 
sp.  2.  — Ehr.,  Symh.phys . — Sc.  occ.,  Miîne  Edw.,  Iconogr. 
du  Règn.  anim.,Arach pl.  19,  f.  I . 

D’Égypte,  de  Grèce,  d’Italie,  du  Languedoc  (particulièrement 
sur  la  montagne  de  Cette),  d’Espagne  et  de  Barbarie. On  en  dis- 
tingue deux  variétés  suivant  que  les  mains  sont  plus  ou  moins 
renflées.  A.  occ.  intumescens  et  intermedius , H.  et  Ehr.  Cette 
espèce  est  figurée  dans  l'ouvrage  d’Égypte,  ph  vin,  f.  1 (copiée 
dans  notre  Atlas,  pl.  24,  f.  1).  On  la  trouve  sous  les  pierres, 
principalement  dans  les  endroits  montagneux  exposés  à une  vive 


G.  SCORPION. 


43 

chaleur  et  point  dans  les  endroits  humides.  Les  individus  vivent 
le  plus  souvent  isolés;  ils  se  creusent  dans  le  sol  une  petite  ca- 
vité et  ne  sortent  guère  que  la  nuit;  leur  nourriture  consiste  en 
insectes  et  en  larves.  Il  y en  a qui  supportent  aisément  plusieurs 
mois  d’abstinence.  Les  femelles  sont  vivipares  , comme  celles  de 
beaucoup  d’autres  Scorpions;  elles  portent  leurs  petits  sur  le  dos. 

Les  Scorpions  suivants  ne  diffèrent  que  fort  peu  de  YOccita - 
nus,  mais  nous  ne  les  avons  pas  vus. 

5.  Andr.  haliüs,  Koch  , die  Arachn.,  1838,  p.  69,  pl.  163, 
f.  383  (Portugal). 

6.  Andr.  clytonicus,  Koch  , ibid.,  p.  70,  pl.  163,  f.  384  (nord 
de  l’Afrique). 

7.  Andr.peloponensis,  Koch, ibid.,  1836,  pl.  185, f.l90(Grèce). 

8.  Andr.  caucasicus,  Nordmann,  Fauna  pontica,  p.  731 , 
Arachn pl.  i,  f.  1 (de  la  Crimée,  des  environs  de TiOis). 

Couleur  fauve  ; 30  ou  31  lames  aux  peignes  ; mains  plus  larges 
que  l’avant-bras  ; aiguillon  noir,  verdâtre  ou  noirâtre,  à pattes  et 
palpes  noires  ainsi  que  le  dernier  anneau  caudal  à son  extrémité; 
arceaux  du  dos  tuberculeux  à leur  bord  ; palpes  comme  dans 
Y occitanus  ; avant  dernier  anneau  caudal  double  du  précédent; 
le  dernier  allongé,  grêle  ; aiguillon  noir. 

9.  Andr.  Paris,  Koch,  die  Arach.,  1838,  p.  25,  pî.  151,  f.  352 
(Algérie). 

10.  Andr.  ornatus,  Nordm.,  ibid.,  p.  732,  f.  2 (de  Smiratie). 
Espèce  du  sous-genre  Leiunis  ainsi  que  la  précédente.  Dos 
brun  noir  varié  de  fauve  ; quatre  séries  de  taches  claires  sur  le 
dos;  dessous  fauve;  dernier  article  caudal  et  crénelures  noirâ- 
tres; 18  lames  aux  peignes;  doigts  allongés , mains  et  avant-bras 
à peine  plus  larges  qu’eux.  Son  dos  est  plus  granuleux  que  dans 
VA.  caucasicus  et  crénelé;  la  vésicule  est  granuleuse  en  des- 
sous au  lieu  d’être  lisse. 

11.  Andr.  dufoureius  , Brullé,  Expéd.  fr.  en  Morée,  Zool. 
p.  58,  pî.  28,  f.  2;  de  Messène  (Morée).  Sous  les  pierres,  dans  les 
ruines  antiques  ; s’enfonce  jusqu’à  deux  ou  trois  pieds  de  pro- 
fondeur en  terre. 

On  ignore  la  patrie  des  Androctonus  suivants  décrits  par 
M.  Koch  : 

12.  Andr.  megârelon,  p.  47,  pl.  157,  f.  367, 1838. 

13. '  Andr,  panopeüs,  p.  125,  pl.  175,  f.  418,  1839. 

14.  Andr.  Eüpeus,  p.  127,  pî.  175,  f.  419,1839. 


/ 


44  SCORWONIDES. 

Le  Scorpion  d’Europe  à huit  yeux  que  de  Géer , vu , 344, 
pl.  41,  fig.  5-8,  a fait  figurer  comme  celui  de  Maupertuis,  n’est 
pas  de  cette  espèce.  Il  a une  épine  sous  l’aiguillon.  Son  Scorpio 
australis , p.  348,  serait  alors  la  même  espèce  que  ce  prétendu 
Sc.  d’Europe  qui  viendrait  d’Amérique. 

15.  Scorpion  thébain.  (S.  thebanus.) 

Mains  plus  fortes  que  l’avant-bras  ; doigts  plus  courts  qu’elles; 
dernier  anneau  caudal  plus  étroit  que  le  pénultième  ; celui-ci 
deux  fois  et  demie  plus  long  que  large  ; aiguillon  plus  long  que 
la  vésicule;  couleur  fauve  pâle  avec  le  bout  de  l’aiguillon  noir. 
Long,  totale,  près  de  2 pouces. 

Andr . ( prionurus ) thebanus , Hemp.  et  Efar.,  lococit .,  sp.  1, 
— Ehr.,  Symb.  phys .,  pl.  i , f.  4. — Savigny  ? Égypte,  pl.  8,  f.  i . 

De  la  Haute-Egypte,  depuis  Thèbes  jusqu’à  Dongola. 

16.  Scorpion  fines-pinces.  (S.  leptochelis.) 

Anneaux  moyens  de  la  queue  sans  carènes  ; mains  plus  étroites 
que  les  bras  , doigts  plus  longs  qu’elles  ; dernier  anneau  de  la 
queue  plus  étroit  que  le  pénultième,  celui-ci  deux  fois  et  un  quart 
plus  long  que  large.  Aiguillon  de  la  longueur  de  la  vésicule. 
Couleur  uniformément  fauve  pâle  ; aiguillon  terminé  de  noir. 
Long,  du  précédent. 

Andr.  ( Leiurus)  lept. , Hempr.  et  Ehrenb. , loco  cit . , sp.  3 ; 
Ehr.,  Symb.  phys . 

Du  montSinaï. 

17.  Scorpion  macrocentre.  (S.  macrocentrus .) 

Mains  plus  étroites  que  l’avant-bras  ; doigts  à peine  plus  longs 
qu'elles  ; dernier  article  caudal  plus  étroit  que  le  pénultième  , 
qui  est  deux  fois  et  demie  plus  long  que  large  ; aiguillon  une  fois 
et  demie  aussi  grand  que  la  vésicule.  Couleur  fauve  pâle  ; ai- 
guillon noir  à sa  pointe.  Long,  totale , 2 pouces. 

Andr.  (Leiurus)  macr. , Hempr.  et  Ehr. , loco  cit. , sp.  4.  — 
Ehr. , Symb.  phys. , pl.,  1,  f.  6. 

Du  mont  Sinaï. 

18.  Scorpion  anneau  noir.  (S.  nigro-cinctus.) 

Doigts  plus  longs  que  lamain.  Corps  varié  de  fauve  et  de  brun; 
un  anneau  caudal  noir  ; le  dernier  un  peu  plus  étroit  que  l’avant- 


G.  SCORPION.  45 

dernier , celui-ci  moitié  moins  large  que  long , deux  fois  plus 
long  que  haut.  Longueur,  i pouce. 

Andr . (Prion.)  nigro-cinctus , Hempr.  et  Ehrenb,,  loco  cit. , 
sp.  4.  — Ehr.,  Symb.  phys. , pl.  2,  f.  3. 

Un  seul  individu  , trouvé  en  Syrie  , au  pied  du  mont  Liban. 

19.  Scorpion  mélanopiiyse.  (S.  melanophysa.) 

Doigts  un  peu  plus  longs  que  les  mains.  Thorax  veiné  ; queue 
étroite  à sa  base,  son  dernier  article  plus  étroit  que  le  pénultième, 
celui-ci  moitié  moins  long  que  large  , et  deux  fois  un  quart  plus 
long  que  haut;  aiguillon  plus  petit  que  la  vésicule.  Fauve,  la 
moitié  postérieure  de  la  queue  noirâtre.  Long,  totale , 2 pouces. 

Andr.  (Prionurus)  melan. , Hemp.  et  Ehrenb. , loco  cit. , 
sp.  6.  — ■ Ehr.,  Symb.  phys. , pl.  2,  f.  8. 

Commun  entre  Alexandrie  et  Suoa  , ainsi  qu'au  mont  Sinaï. 

20.  Scorpion  liosome.  (S.  liosoma .) 

Mains  plus  plus  étroites  que  l’avant-bras , doigts  plus  longs 
qu’elles.  Thorax  lisse , ainsi  que  la  tête , dernier  article  caudal 
presque  égal  au  pénultième  , mamelonné , celui-ci  moitié  moins 
long  que  large , deux  fois  et  demie  plus  long  que  haut.  Fauve  , 
les  deux  antépénultièmes  anneaux  de  la  queue  noirâtres.  Long, 
totale , un  peu  plus  de  2 pouces» 

Andr . (Prion.  ) lios. , Hemp.  et  Ehrenb. , loco  cit. , sp,  5.  — 
Ehrenh. , Symb.  phys .,  pl.  2,  f.  6. 

De  Gomfuda  (Arabie  déserte  ).  Un  seul  exemplaire. 

21.  Scorpion  de  Koch  ( S.  Kochii  ). 

Lisse  ; yeux  plus  petits  que  dans  le  Liosoma  ; avant-bras  plus 
courts  ; carènes  caudales  plus  marquées. 

Andr.  ( prionurus  ) capensis , Ehrenb.,  Symb.  phys non 
Sc.  capensis , Auct. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance. 

22.  Scorpion  granuleux.  (S.  granulatus.) 

Dessus  du  corps  granulé  ; avant-bras  trois  fois  plus  longs  que 
larges  ; derniers  annaux  caudaux  finement  semés  de  granules  en 
dessous , le  dernier  à peu  près  lisse. 

Andr.  ( Prionurus  ) granulatus , Ehrenb.,  Symb.  phys . 

Du  cap  de  Bonne-Espérance 


46 


SGORPIONIDES. 


23.  Scorpion  rude.  ( S . scaber .) 

Tête  et  dos  très-rugueux  latéralement;  doigts  quatre  fois  aussi 
longs  que  la  main  ; dernier  article  caudal  égal  au  pénultième , 
celui-ci  dépassant  sa  largeur  de  deux  tiers  en  longueur , deux 
fois  et  demie  plus  long  que  haut  ; couleur  brun  roux  , passant 
au  fauve  ; front  et  seconde  moitié  de  la  queue  noirs.  Long.  tôt. 
2 pouces. 

Andr.  (Prionurus)  scaber , ïïemp.  et  Ehr.,  îoco  cit sp.  8— 
Ehr.,  Symb.  phys.,  pi.  2,  f.  7. 

Des  côtes  d’Abyssinie,  près  Ârkiko.  Polydore  Roux  Fa  envoyé 
de  Bombay. 

b)  Une  seule  carène  dorsale . 

24.  S.  quinqué-strié.  ( S.  quinque-striatus . ) 

(PL  24,  fig.  2.) 

Mains  et  doigts  grêles , ceux-ci  ayant  une  fois  et  demiefla 
longueur  de  celles-là  ; dernier  article  caudal  de  la  longueur  du 
pénultième , celui-ci  deux  fois  et  demie  aussi  long  que  large , 
crénelé,  généralement  roux  fauve,  varié  de  brun  sur  le  dos; 
le  milieu  du  pénultième  article  caudal  gris  ou  noir  ; aiguillon 
plus  ou  moins  long. 

Scorpion , Savigny , Égypte  , pi.  8,  f.  2?  Le  Sc.  d'Amo - 

reux,  Aud.,  ibid .,  Explic.  ( copié  dans  notre  Atlas , pl.  24,  f.  2. 

— Andr.  (Leiurus)  quinque-striatus , Hemp.  et  Ehr.,  Ioco  cit., 
sp.  6 ; Ehrenb.,  Symb. phys. , pl.  i,  f.  5. 

De  Thèbes  et  de  Gomfuda,  dans  l’Arabie  déserte.  MM.  Hem- 
prich  et  Ehrenberg  en  distinguent  deux  variétés,  d’après  la  lon- 
gueur de  l’aiguillon.  A.  q.-str.  aculeatus  et  brachy centras. 

M.  Caillaud  en  a rapporté  de  la  Haute-Égypte. 

Les  deux  espèces  suivantes  paraissent  devoir  être  placées  ici. 

A.  ïros,  Koch,  dieArach .,  Y*  p.  63,  pl.  169,  f.  401  ( d’Afri- 
que australe).  L’auteur  lui  rapporte?  mais  avec  doute,  leSc.  Aus - 
tralis,  Linn.,  Syst.  nat .,  I , p.  1038,  sp.  6. 

A.  Pandarus,  Koch,  ibid.  p.  94,  f.  402  ( de  Sierra-Leone  ) ; 

— Sc.  hottentota , Fabr.,  Ent.  syst.,  Iï , 435,  sp.  6? 

25.  Scorpion  l arien.  ( S.  libyens.  ) 

Dernier  article  caudal  beaucoup  plus  étroit  que  le  précédent, 
plus  long  que  large  d’un  quart;  sa  hauteur  un  peu  plus  considé- 


G.  SCORPION . 


47 

rable  que  la  moitié  de  sa  longueur  ; aiguillon  plus  court  que  la 
vésicule  ; fauve,  à queue  noire  dans  sa  seconde  moitié.  Long, 
tôt..,  2 pouces  et  demi. 

Andr.  (Prionurus)  libycus , Hempr.  et  Ehrenb.,  loco  cit.f 
sp.  5;  Ehr.,  Symb.  phys.,  pl.  2,  f.  8. 

D’Égypte,  à Alexandrie  et  à Siwa. 

26.  Scorpion  citrin.  ( S.  citrinus.  ) 

Dernier  article  caudal  beaucoup  plus  étroit  que  le  pénultième , 
qui  est  deux  fois  aussi  long  que  large  et  deux  fois  et  demie  plus 
long  qu’élevé  ; aiguillon  de  la  longueur  de  la  vésicule.  Couleur 
fauve  citrin  ; la  queue  de  même  teinte,  si  ce  n’est  l’aiguillon  qui 
est  noir.  Long.  tôt.  3 pouces. 

And.  ( Prionurus  ) citrinus,  Hempr.  et  Ehrenb. , loco  cit., 
sp.  2;  Ehr.,  Symb.  phys.,  pl.  2,  f.  2. 

Commun  dans  la  Haute-Égypte  et  le  Dongola. 

27.  Scorpion  varié.  (S.  variegatus.  ) 

(Pl.  23,  fig.  3.) 

Pinces  grêles  ; quelques  épines  au  bord  antérieur  de  l’avant- 
bras;  pattes  assez  allongées,  déprimées;  dernier  segment  de 
l’abdomen  tri-caréné  ; arêtes  latéro-supères  de  la  queue  crénelées  ; 
l’aiguillon  n’a  pas  été  observé.  Couleur  jaune  obscure,  marqué 
de  marbrures  noires  sur  le  corps.  Long,  toi.,  i pouce. 

And.  varieg.  Guérin,  Mag.  zool. , t.  Iï,  cl.  VIII , pl.  2, 1832; 
id.,  Zool.  de  la  Coquille , Ent .,  p.  47. 

Duport  Praslio,à  la  Nouvelle-Irlande.  Nous  figurons  ses  yeux. 

2.  Une  épine  ou  tubercule  à la  base  de  V aiguillon. 

28.  Scorpion  Hottentot.  ( S.  hottentottus . ) 

Sc.  hottentotus , Fabr.,  Entom.  emend.,  II , pl.  435,  n°  6.— 
Herbst,  Scorp p.  45 , pl.  3,  f.  4 .—Tityus  hottentotta , Koch, 
Arachnidensyst.,  pl.  6,  f.  72.  ( Afrique  australe.  ) 

29.  Scorpion  de  Bahia.  (S.  bahiensis.) 

Brun , à palpes  et  pattes  fauve-bai  ; vingt  dents  aux  peignes. 
Long,  tôt.,  27  lignes. 

Bulh.  bah.,  Perty,  Delect.  ins.  Bras.,  p.  200,  pl.  39,  f.  11.— 
Tityus  bah.,  Koch,  die  Arachn.,  p.  34,  pl.  85,  f.  190,  1836. 

De  la  province  de  Bahia,  au  Brésil.  C’est  d’après  M.  Koch  que 
nous  en  faisons  un  Androctone.  Une  espèce,  qui  nous  paraît 
la  même  que  le  S . brasüiensis , est  un  Atreus. 


48 


SC0RP10NIDES. 


30.  Scorpion  doigt  courbe.  ( S.  curvidigitus.) 

Une  carène  médiane  depuis  le  deuxième  jusqu’au  cinquième 
arceau  de  l’abdomen  ; deux  carènes  bi-latérales  au  dernier  ; 
arêtes  caudales  finement  granulées , peu  senties  ; dernier  anneau 
n’ayant  pas  une  fois  et  demie  la  longueur  du  précédent  ; vésicule 
et  aiguillon  courts , une  épine  sous  celui-ci.  Bras  grêles,  quadran- 
gulaires  ; une  épine  à la  face  antérieure  de  l’avant-bras  ; main  un 
peu  plus  large,  moins  longue  que  l’avant-bras  et  que  les  doigts, 
dont  l’interne  ou  fixe  se  courbe  à la  base,  et  laisse  un  vide  con- 
sidérable entre  lui  et  le  doigt  mobile,  qui  est  à peu  près  droit  ; 
leurs  bords  de  contact  finement  crénelés,  principalement  à la 
base  du  doigt  mobile  ; dix-neuf  à vingt  dents  aux  peignes.  Cou- 
leur fauve,  marbrée  de  brun  sur  le  dos , ainsi  qu’auprès  des 
yeux  sur  les  mandibules  ; vésicule,  dernier  anneau  caudal  et  des- 
sous des  troisième  et  quatrième  anneaux  noirs,  ainsi  qu’une  par- 
tie de  l’avant-bras  et  les  doigts.  Long,  tôt.,  0,050. 

Sc.  curv.<,  P.  Gerv.,  Arch.  du  Mus .,  ÏIÏ,  avec  fig. 

Coll.  Mus . Paris . Origine  inconnue. 

31.  Scorpion  madécasse.  ( S.  madagascariensis.) 

Finement  granuleux  en  dessus  ; une  ligne  de  granulations  plus 
grosses  au  bord  postérieur  de  chaque  arceau  ; un  commencement 
de  carène  médiane  sur  les  deuxième , troisième,  quatrième,  cin- 
quième et  sixième  arceaux;  deux  paires  bi-latérales  au  septième. 
Carènes  caudales  supérieures  bien  senties  ; une  épine  terminale 
à celles  des  deuxième,  troisième  et  quatrième  anneaux.  Le  pre- 
mier à peu  près  carré  ; un  rudiment  d epine  sous  l’aiguillon  ; 
dents  aux  peignes.  Bras  sub-quadrilatères  avec  des  tubercules 
épineux  au  bord  antérieur  ; une  saillie  à celui  de  l’avant-bras  ; 
mains  allongées , se  renflant  au  bord  interne  ; doigts  plus  longs 
qu’elles  d’un  tiers.  Couleur  roux-brun , passant  au  noir  sur  la 
queue , aux  doigts  et  à l’aiguillon  ; plus  pâle  et  comme  testacée 
en  dessous  et  sur  une  partie  des  pattes.  Long.  tôt.  0,053  ; queue 
seule,  0,033. 

Sc.  mad.,  P.  Gerv.,  loco  cil.,  avec  fig. 

De  Madagascar,  par  M.  Jules  Goudot.  Coll,  du  Muséum. 

32.  Scorpion  a bracelets.  ( Sc . armillaius.  ) 

Finement  granuleux  ; une  impression  linéaire  enfoncée  sur  la 
ligne  médio-longitudinale  du  céphalotorax  continuée  par  une 


G.  SCORPION. 


49 

carène  sur  le  gaster.  Queue  un  peu  plus  longue  que  le  corps,  de 
largeur  médiocre,  à arêtes  peu  saillantes,  à peu  près  nulles  en 
dessus , au  dernier  article  ; un  tubercule  épineux,  sub-comprimé 
sous  l’aiguillon  ; doigts  des  maxilles  courts  ; leur  main  lisse  en 
dessus.  Bras  des  palpes  subquadrangulaires;  avant-bras  sans 
épine  au  bord  antérieur;  mains  de  la  grosseur  de  l’avant-bras: 
doigts  plus  longs  qu’elles,  appliqués.  Dix-huit  dents  aux  peignes 
Couleur  fauve  en  dessous,  sauf  sous  la  queue,  marbrée  de  noi- 
râtre en  dessus;  un  large  anneau  brun  en  bracelet  sur  l’avant- 
bras  ; main  fauve,  doigts  de  la  même  couleur.  Longueur,  0,050  ; 
queue  seule  0,032. 

Sc.  à bracelets,  P.  Gerv.,  in  Eydoux  et  Souleyet,  Foyage  de 
la  Bonite , Aptères,  pl.l,  fig.  23-27. 

De  Touranne,  en  Cochinchine,  et  de  Manille,  par  MM. Eydoux 
et  Souleyet.  C’est  à tort  que  la  figure  citée  ne  donne  que  trois 
paires  d’yeux  latéraux. 

2. 

CENTRURES. 

Sont  des  Scorpions  a dix yeux , les  latéraux  au  nom- 
bre de  huit,  en  quatre  paires,  donttrois  plus  grosses  en 
ligne  et  une  interne  par  rapport  aux  trois  autres,  à peu 
près  à la  hauteur  de  la  troisième,  mais  plus  petite  ;1). 

Les  espèces  de  ce  groupe  sont  de  l’Amérique  méridionale  ; 
elles  sont  encore  peu  nombreuses.  M.  Koch  en  a décrit  deux , 
Pour  MM.  Hemprich  et  Ehrenberg,  qui  ont  reconnu  Ses  pre- 
miers la  nécessité  d’établir  cette  division,  elle  constitue  un  genre 
qu’ils  ont  nommé  Centrurus  (2) , en  lui  donnant  pour  carac- 
tère d’avoir  au  total  dix  yeux.  M.  Koch  en  a fait  une  famille.  Il 
y a établi , sous  le  nom  de  Vœjovis , un  nouveau  genre  dont  voici 
les  caractères  : 

Væjovis  : Les  deux  yeux  médians  assez  petits;  les  deux  paires 
latérales  antérieures  plus  petites,  très-rapprochées;  la  troisième 
plus  petite  encore  ainsi  que  la  quatrième,  qui  est  à angle  droit  à 
la  hauteur  de  la  troisième. 

(1)  Centrurus,  Hempr.  et  Ehrenb.,  loco  cit.  • — Ehrenb.,  Symb.  pbys. 
— • Centrurides,  Koch  , Arachnidensy  stems Gerv.,  Dict.  univ . (Vhist. 
nat.,  III,  267. 

(2)  jcsvTpûv , aiguillon;  oopse,  queue. 

APTÈRES,  TOME  III.  /j 


5o 


SCORPIONIDES. 


33.  Yæj.  mexicanus  , Koch  , Arachnidensyst .,  pl.  6,  f.  70.  — 
Id .,  die  Arachniden,  1836,  p.  51,  pl.  91,  f.  206,  (de  Mexico). 

L’autre  espèce,  décrite  également  par  M.  Koch,  est  son  : 

34.  Centr.  galbineus,  die  Arachn.,  pl.  139,  f.  320. 

Celle  que  nous  avons  étudiée  provenait  de  Cayenne. 

Sur  les  buthus  de  Leach. 

Les  Buthus  de  cet  auteur  sont  des  Scorpions  a huit 
jeux  ; trois  de  chaque  côté  du  céphalothorax  et  deux 
au  vertex. 

Leach  a établi  le  genre  Buthus  (1)  pour  des  Scorpions  à trois 
paires  d’yeux  latéraux  comme  le  Scorpio  afer  d’Afrique  et  de 
l’Inde.  Le  Sc.  occitanus  a été,  comme  nous  l’avons  vu  plus  haut, 
rapporté  à tort  au  même  groupe  par  Leach  lui-même  , La- 
treille  et  quelques  autres  aptérologistes.  Ces  Buthus  n’ont  guère 
d’autre  caractère  commun  que  celui  du  nombre  de  leurs  yeux, 
aussi  les  a-t-on  partagés  en  plusieurs  groupes  quand  on  a com- 
mencé à mieux  connaître  les  espèces  qu’ils  renferment. 
MM.  Hemprich  et  Ehrenberg  admettaient  deux  sections  de  Bu- 
thus : les  Heterometrus  et  les  Isometrus,  ainsi  caractérisés  : 

Heterometrus  : Oculi  duo  frontales  anteriores  a se  invicem 
minori  spatio  quam  a postico  frontali  distantes.  Omnes  species 
palporum  manibus  valde  dilatatis  convenire  videntur. 

Ex  : B.  palmatus , H.  et  Ehr.,  et  B.  spinifer , iid. 

Isometrus:  Oculi  frontales  tresæquali  spatio  distantes.  Omnes 
hujusce  formæ  corpore  gracili  et  caudæ  aculeo  basi  dentato  con- 
veniunt  : Ex  : B.  jilum , H.  et  Ehr. 

En  1837,  M.  Koch  a élevé  au  rang  de  famille,  sous  le  nom 
de  Buthides,  le  genre  Buthus  de  Leach,  et  il  a établi  cinq  genres 
dans  cette  famille  sous  les  noms  de  : Buthus  (Leach,  ex.  : le 
Buthus  spinifer,  H.  et  Ehr.);  Opistophthalmus , Koch;  Bro- 
theas , id.;  Telegonus,  id.  et  Ischnurus  ou  Sisyphus,  id.  Voici 
les  caractères  qu’il  assigne  aux  quatre  derniers  : 

Opistophthalmus  : Les  deux  yeux  médians  situés  fort  en  ar- 
rière, presque  au  troisième  quart  de  la  longueur  de  la  tête  ; les 
deux  paires  latérales  antérieures  presque  aussi  grosses  que  ceux- 
ci;  la  troisième  éloignée,  plus  petite,  placée  un  peu  en  dedans. 


(I)  Trnns . linn.  soc.,  XI,  et  Zoolog.  miscellany , III,  53, pl. 


G.  SCORPION. 


Ex  : Sc.  capensis.  Ce  sont  les  caractères  des  Hétéromètres  de 
MM-  Hemprich  et  Ehrenberg. 

Brotheas  : Les  deux  yeux  médians  très  en  avant,  vers  le 
premier  tiers  de  la  longueur  de  la  tête  ; les  deux  paires  latérales 
antérieures  presque  aussi  grosses  ; la  troisième  petite,  à angle 
droit  avec  la  seconde. 

Ex  : Sc.  maurus. 

Il  est  à noter  que  le  Sc.  maurus  des  auteurs  n’a  que  deux 
paires  d’yeux  latéraux,  comme  nous  le  dirons  plus  bas;  M.  Koch 
a sans  doute  observé  un  autre  Scorpion. 

Telegonus  : Les  deux  yeux  médians  au  milieu  de  la  longueur  de 
la  tête;  les  trois  paires  des  latéraux  petites,  égales  entre  elles,  la 
postérieure  un  peu  en  dedans.  Ex  : T.  versicolor,  Koch. 

îscunurus  : Yeux  latéraux  en  ligne  directe , très-rapprochés, 
petits,  égaux  ; queue  beaucoup  plus  courte  que  le  corps , grêle. 
Ex  : 1.  complanatus , Koch. 

Le  seul  exemplaire  observé  d’abord,  par  M.  Koch,  avait  eu  les 
yeux  médians  détruits.  Ce  naturaliste  a reconnu  depuis  lors, 
dans  d’autres  espèces,  qu’ils  sont  à peu  près  au  milieu  de  la 
longueur  de  la  tête. 

Aujourd’hui  nous  connaissons  par  nos  propres  observations  une 
trentaine  d’espèces  de  ces  Buthides , et  il  y en  a plusieurs  dans 
les  auteurs,  que  nous  n’avons  point  encore  pu  nous  procurer. 
Nous  ne  pouvons  nous  décider  cependant  à imiter  Hemprich  et 
MM.  Koch  et  Ehrenberg,  dans  la  caractéristique  des  Buthides. 

La  particularité  d’avoir  trois  paires  d’yeux  latéraux  rend  cer- 
tainement très-facile  la  diagnose  des  espèces  de  ce  groupe  ; mais 
elle  conduit  à en  séparer  des  espèces  à deux  paires  d’yeux  qui 
leur  ressemblent  par  d’autres  caractères,  et  à y rapporter  d’au- 
tres Scorpions  , qui  se  rapprochent  beaucoup  plus  de  ceux  dont 
ces  naturalistes  faisaient  une  troisième  famille. 

La  forme  générale  du  corps,  et  en  particulier  celle  des  palpes 
et  de  la  queue  ; 

La  proportion  de  la  queue  plus  faible  relativement  au  corps,  à 
mesure  qu’on  arrive  aux  espèces  que  nous  plaçons  auprès 
du  Scorpion  commun  d’Europe  ; 

Le  nombre  des  dents  des  peignes  ; 

Sont  les  principaux  caractères  auxquels  on  doit  avoir  recours  ; 
les  yeux  , dans  ieur  nombre  et  leurs  proportions , nous  ser- 
viront également,  mais  point  d’une  manière  exclusive. 


5ü 


SCORPIONIDES. 


C’est  au  groupe  des  Buthides,  comme  on  l’entendait,  qu’appar- 
tiennent les  Scorpions  de  plus  grande  taille  , espèces  de  l’Inde  et 
d’Afrique,  presque  toujours  confondues  sous  le  nom  de  Sc.afer, 
mais  dont  M.  Koch  vient  de  commencer  la  révision. 

Conformément  à la  manière  de  voir  de  ce  savant,  nous  ne  don- 
nerons le  nom  de  Buthus  qu’aux  Scorpions  qui  ont  la  troisième 
paire  d’yeux  un  peu  écartée  en  arrière , et  plus  petite  que  les 
deux  autres,  mais  dont  les  yeux  ne  sont  jamais  complètement  mar- 
ginaux comme  chez  les  Ischnurus.  Les  Ischnurus  ne  sont  pas  de  ce 
groupe,  et  nous  en  séparerons  aussi  les  Telegonus  et  les  Atreus. 

3. 

ATRÉES» 

Yeux  latéraux , égaux  et  équidistants  sur  une 
meme  ligne  $ céphalothorax  non  échancré  en  avant  ; 
dents  des  peignes  nombreuses  5 queue  de  grosseur 
moyenne  , plus  ou  moins  longue. 

Ce  sont  les  Atreus  deM.  Koch. 

i.  Palpes , corps  et  queue  grêles  et  allongés.  Buthi  ïsometri, 

ïlempr.  et  Ehrenb. 

35.  Scorpion  fil.  ( Scorpio  füum.  ) 

M.  Ehrenberg  caractérise  ainsi  le  Buthus  filum , que  Hemp- 
rich  et  lui  avaient  signalé  dans  leur  mémoire  spécial  : main  de 
la  grosseur  du  bras  ; doigts  plus  longs  qu’elle  d’un  tiers  ; aiguil- 
lon d’un  tiers  plus  court  que  la  vésicule  qui  n’a  pas  de  tubercule 
dentiforme  ; le  cinquième  anneau  caudal  cinq  fois  et  un  quart  plus 
long  que  large.  Long.  tôt.  2 pouces.  Les  bras  et  la  queue  très- 
longs  et  très-grêles.  Couleur  brun  fauve,  variée  de  fauve  clair 
et  de  stries  d’un  brun  obscur.  Thoraco-gastre,  aiguillon  et 
doigts  plus  foncés. 

M.  Ehrenberg  ( Symh.  phys .,  Arach .,  genre  Buthus,  sp.  3 ) 
donne  ce  Scorpion  comme  le  plus  grêle  de  ceux  qu’il  a vus  pen- 
dant son  voyage  avec  Hemprich  ; il  en  a obtenu  un  individu  vi- 
vant sur  la  mer  Bouge  , au-dessus  de  Djidda  , dans  un  bâtiment 
de  commerce  arabe,  et  il  regarde  l’espèce  comme  très-voisine  du 
Scorpio  americcinus , de  De  Géer  (36). 

La  Guyane  , le  Sénégal  (Coll.  Latreille)  ; Singapore  (Expéd. 


G.  SCORPION. 


53 


de  la  Bonite ) , Manille  (M.  Cuming)  , etc. , nous  ont  fourni  des 
Scorpions  en  tout  semblables  au  Buthus  filum  ou  Sc.  america- 
nus , et  entre  lesquels  nous  n’avons  reconnu  jusqu’ici  que  des  diffé- 
rences de  couleur,  les  uns  étant  uniformes  et  les  autres  mar- 
brés. Il  y a cependant  plusieurs  espèces  probables  , mais  nous 
avons  vu  des  individus  américains  du  Sc.  filum.  Il  nous  paraît 
d’ailleurs  impossible  de  distinguer  encore  nettement  par  leurs 
descriptions  les  Scorpions  nommés  : 

S.  cimericanus , de  Géer,  Mm. Y II,  p.  135,  pl.41,  f.  9-10  ; non 
Sc,  amer.,  Herbst,  Scorp .,  p.  60,  pl.  6,  f.  2??  — S.  dentatus  , 
Herbst , ibid.,  p.  55,  pl.  6,  f.  2 ?(de  Sierra-Leone).— Bulh.  ( lso- 
metrus  ) filum,  Hemp.  et  Ehr.,  loco  cit.,  sp.  l;Ehr.;  Symb. 
phys.,  pl.  2 , f.  3. 

Long.  tôt.  , 0,065  à 0,070. 

2.  Formes  allongées , mains  des  palpes  et  queue  un  peu  moins 
grêles  que  dans  les  précédents;  habituellement  une  épine  sous 
V aiguillon  ; queue  très-longue  dans  les  premières  espèces. 

37.  Scorpion  d’EnwARDS.  S.  Edwardsii. 

L’une  des  plus  jolies  espèces.  Céphalothorax  à peine  échancré  ; 
marqué  de  saillies  granuleuses,  dont  on  voit  deux  séries  linéaires 
disposées  perpendiculairement  à son  bord  postérieur  ; abdomen 
également  grenu  en  dessus  ; une  ligne  médio-dorsale  de  petits 
tubercules  punctiformes , cessant  au  dernier  arceau , qui  en  pré- 
sente deux  paires  bi-îatéralement.  Queue  plus  longue  que  le 
corps,  lisse  entre  ses  carènes,  qui  sont  relevées  de  petits  tuber- 
cules; la  médio-latérale  visible  sur  tout  le  premier  anneau  , ces- 
sant sur  le  second  ; une  ligne  médio  infère  de  petits  tubercules 
sous  le  dernier  anneau.  Vésicule  sub  carrée,  à aiguillon  plus  court 
qu’elle,  brusquement  recourbé,  ayant  un  rudiment  d’épine  à sa 
base.  Mains  sub-cordiformes  allongées,  à trois  arêtes  supérieures, 
un  peu  plus  longues  que  larges;  doigts  d’un  tiers  plus  longs 
qu’elles  ; bord  inférieur  des  articles  fémoraux  des  pattes  fine- 
ment denté.  Trente-quatre  dents  aux  peignes.  Couleur  roux 
brun  au  céphalothorax  et  sur  l’abdomen , à l’exception  de  son 
dernier  article  ; mains , dessous  de  la  queue  dans  sa  partie  ter- 
minale de  même  couleur;  le  reste  châtain  fauve.  Long,  tôt., 
0,116  ; queue  seule,  0,030. 

Sc.  Edw..  P.  Gerv»,  Arch . du  Mus.,  III,  av.  fig, 


SGORPIONIDES. 


54 

De  Carthagène  , par  M.  F.  Barrot.  De  la  province  de  Santa-Fé, 
par  M.  Justin  Goudot. 

38.  Scorpion  de  Géer.  {S.  de  Geerii.) 

Assez  semblable  au  précédent , mais  moins  allongé.  Vingt-huit 
dents  aux  peignes.  De  couleur  brunâtre  passant  au  fauve  sur 
les  pattes , la  base  des  palpes  et  entre  les  carènes  caudales,  sauf 
au  dernier  anneau  ; une  très  -petite  épine  à la  base  de  l’aiguillon  ; 
palpes  subvilleux.  Long.  tôt.  , 0,100;  queue  seule,  0,064. 

Du  Chili,  parM.  Gay  ; de  Colombie,  à Carthagène,  M.  F.  Bar- 
rot; dans  la  province  de  Santa-Fé,  M.  Just.  Goudot.  Coll.  Mus. 

39.  Scorpion  de  Hemprich.  ( S . Hemprichii .) 

Diffère  ainsi  du  S.  de  Geerii  : plus  petit;  tubercules  et  carènes 
moins  saillants  ; une  seule  carène  à la  main,  lisse  et  placée  à son 
bord  postérieur;  intervalle  interdigital , plus  grand  , treillissé  de 
poils;  un  tubercule  à la  base  du  doigt  mobile;l’échaneïuredu doigt 
•fixe  étendue  dans  plus  de  la  moitié,  vide;  20  dents  aux  peignes; 
moins  de  poils;  couleur  roussâtre  ; doigts,  quatrième  et  cin- 
quième anneau  de  la  queue  et  vésicule  bruns  ; pattes  fauve  claire: 
point  de  tubercule  , même  rudimentaire  , sous  l’aiguillon.  Long, 
tôt. , 0,082;  queue  seule,  0,050. 

De  Cuba,  par  M.  le  D.  Al.  Bicord.  Coll.  Mus.  de  Paris. 

40.  Scorpion  biaculé.  (S.  biaculeatus.) 

(PI.  23,  fig.  1.) 

Yeux  latéraux  découverts;  dessus  du  corps  parsemé  de  petits 
tubercules  réguliers,  peu  serrés  ; arêtes  caudales  peu  marquées, 
nulîes  au  dernier  anneau,  qui  est  un  peu  plus  grand  que  le  pé- 
nultième ; une  épine  sous  l’aiguillon  ; 32  ou  34  dents  aux  peignes; 
mains  des  palpes  à facettes  séparées  par  des  arêtes  saillantes  ; de 
petits  tubercules  épineux  au  bord  antérieur  du  bras  et  de  l’avant- 
bras;  main  double  de  l’avant-bras  en  largeur,  moins  longue,  à 
doigts  allongés,  grêles,  le  mobile  pourvu  à sa  base  d’une  petite 
saillie  répondant  à une  faible  échancrure  de  l’autre.  Long, 
tôt.  , 0,090;  queue  seule,  0,060;  couleur  cannelle  noirâtre  , un 
peu  plus  claire  en  dessous  et  aux  appendices. 

Scorp.  Mac.)  Latr.,  Coll . — Andr  oc  tonus  biaculeatus , Lucas, 
Eut.  nat » des  Canaries  par  Webb  et  Berthelot , Arach. , p.  45» 


G.  SCORPION.  55 

Je  l’ai  acquis  comme  du  Mexique , chez  M.  Parzudacki.  De 
la  Guyane , d’après  la  collection  du  Muséum. 

41.  Scorpion  obscur.  ( S . obscurus.) 

Voisin  des  précédents  : doigts  ayant  une  fois  et  demie  la  lon- 
gueur de  la  main  qui  est  peu  renflée  , à cinq  arêtes  plus  ou  moins 
marquées  au-dessus  et  à ses  bords;  22  dents  aux  peignes,  couleur 
brun  noir,  un  peu  éclaircie  à l'aiguillon.  Long.  tôt.  ,0,075; 
queue  seule,  0,040. 

De  la  Guyane,  par  MM.  Leschenault  et  Doumerc.  Coll,  du 
Mus.  de  Paris  M. Parzudacki  m’a  vendu, comme  de  Mexico,  un 
individu  que  je  crois  de  la  même  espèce  , et  M.  Justin  Goudot 
m’en  a communiqué  qu’il  avait  rapportés  de  la  Colombie. 

42.  Scorpion  Pincette.  (S.  forcipula.) 

Finement  granuleux;  une  sorte  de  sourcil  au-dessus  des 
yeux  latéraux  ; face  supérieure  de  la  queue  en  gouttière  fai- 
blement creusée;  la  carène  qui  la  borde  spinifère  aux  deuxième 
troisième  et  quatrième  anneaux  ; aiguillon  moins  long  que  la  vé- 
sicule, courbé  ; celle-ci  sub-aplatie  en-dessus,  granuleuse  en- 
dessous,  une  petite  épine  sous  l’aiguillon  ; 15  à 1?6  dents  aux  pei- 
gnes ; bras  sub-quadrangulaires  ; un  rudiment  de  saillie  spinifère 
au  bord  antérieur  de  l’avant-bras  ; mains  renflées , bulleuses , à 
peu  près  de  la  longueur  des  doigts  ; le  doigt  fixe  échancré  à sa 
base,  puis  en  saillie  ; l’autre  grêle,  d’abord  faiblement  échancré , 
présentant  ensuite  une  dent  obtuse  à la  hauteur  de  l’échancrure  de 
celui  qui  est  mobile  : les  deux  doigts  ne  sont  en  contact  que  vers 
leur  pointe;  couleur  générale  brun-cannelle,  un  peu  plus  foncée 
au  front,  aux  doigts,  à la  fin  de  la  queue  et  surtout  à sa  face  in- 
férieure ; plus  pâle  aux  peignes,  sous  le  corps  et  au  dernier  ar- 
ticle des  tarses.  Long,  tôt.,  0,160;  queue  seule,  0,038  ; largeur  de 
la  main,  0,007. 

Sc.  cinn .,  P.  GerV.,  Arch.  Mus.  , III , av.  fig. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot.  Il  existait  déjà  à la  col- 
lection du  Muséum  , mais  sans  désignation  de  pays. 

43.  Scorpion  perlé.  ( S . margaritatus.) 

Dessus  du  corps  marqué  de  granulations  régulières  peu  ser- 
rées; un  sourcil  granuleux  sur  chaque- œil  médian,  une  petite 
gouttière  est  creusée  en  arrière,  entre  deux  carènes  de  granules; 


56 


SCOmOiNIDES. 


une  carène  médiane  de  granules  sur  le  gaster,  à partir  du 
troisième  anneau,  et,  de  chaque  côté,  un  rudimentplus  ou  moins 
évident,  d’une  autre  carène  semblable  ; carènes  caudales  grenues; 
vésicule  médiocre  , avec  une  très-petite  épine  sous  l’aiguillon  ; 
doigts  des  maxilles  courts;  palpes  à arêtes  granuleuses;  dessus 
de  la  main  côtelé,  plus  large  que  l’avant-bras;  doigts  un  peu  plus 
longs  qu’elle;  24  ou  25  dents  aux  peignes.  Long,  tôt.,  0,090; 
queue  seule , 0,055. 

P.  Gervais,  Zoologie  de  la  Bonite , Aptères,  pl.  1,  fig.  13-17. 

De  la  Puna,  dans  le  détroit  de  Malacca. 

44.  Scorpion  spinicaude.  (S.  spinicaudus.) 

Yeux  latéraux  serrés  dans  une  rainure  supercilièe  ; dos  fine- 
ment tuberculé,  surtout  au  bord  postérieur  des  arceaux  ; une 
saillie  médiane  ; queue  à carènes  peu  saillantes , milles  en- 
dessous;  carène  latéro-supère  des  deuxième  et  troisième  an- 
neaux terminée  par  une  petite  épine;  dernier  anneau  pas  tout 
à fait  une  fois  et  demie  aussi  long  que  le  pénultième;  un  petit 
tubercule  épineux  au-dessous  de  l’aiguillon.  15  dents  courtes 
aux  peignes;  bras  à quatre  pans;  avant-bras  sub-arrondi  ; 
main  peu  renflée , à doigts  plus  longs  qu’elle.  Dessous  du  corps 
marbré  de  fauve  sur  un  fond  brun;  ces  marbrures  sur  trois  li- 
gnes longitudinales;  main  également  marbrée;  doigts  pâles. 
Long,  tôt.,  0,030. 

Sc . spin.,  P.  Gerv.,  Arch.  du  Mus.,  III,  av.  fig. 

De  Caffrerie,  par  feu  Delalande.  (Coll.  Mus.  de  Paris.) 

45.  Scorpion  ponctué.  (S.  punctatus.) 

En  apparence  fort  semblable  au  S.  armillatus;  il  en  diffère: 
finement  granuleux  en  dessus  ; une  carène  médiane  sur  l’abdo- 
men ; cinquième  anneau  caudal  un  peu  plus  court  ; un  tubercule 
peu  ou  point  épineux  sous  l’aiguillon;  une  paire  de  sourcils 
granuleux  aux  yeux  médians , commençant  au  front  et  se  ter- 
minant en  arrière  dans  une  gouttière  médiane.  Six  lignes  longi- 
tudinales en  saillie  sur  la  main  ; cinq  sur  l’avant-bras  dont  la 
face  interne  est  un  peu  en  saillie  avec  une  petite  épine  à sa  base. 
Corps  châtain,  varié  de  noir;  doigts  bruns  ; le  châtain  des  bras 
et  des  pattes  en  ponctuations  ainsi  que  sous  la  queue  , qui  est 
plus  foncée  vers  sa  pointe  et  en  dessous.  Long,  tôt.,  0,037. 

S.  punct .,  De  Géer,  Mém.,  pl.  41,  fig.  1.  — Sc.  carolinensis ? 
Beauv.,  Ins.  d'Afr.  et  d’ Amérique. 


G.  SCORPION- 


De  Colombie,  parM.  Justin  Goudot.  Je  possède  aussi  du  même 
pays  (province  de  Santa-Fé)  un  exemplaire  acquis  de  M.  Parzu- 
dacki.  Je  n’ai  pu  lui  voir  que  trois  paires  d’yeux  latéraux. 

46.  Scorpion  tacheté.  (S.  maculalus.) 

DeGéer,  Mém.,  VU,  343,  pl.  41,  fig.  9.  (D’Amérique.) 

47.  Scorpion  testacé.  ( S . testaceus.) 

De  Géer,  Mém.,  VII,  347,  pl.  41,  fig.  11.  (D’Amérique.) 

48.  Scorpion  de  Péron.  ( S . Peronii.) 

Voisin  de  Varmillatus,  non  marbré  ; queue  un  peu  plus  grêle  ; 
couleur  générale  jaunâtre  sale;  SOdentsaux peignes.  Long.,  0,050; 
queue  seule , 0,030. 

De  Timor  par  Péron  et  M.  Lesueur  ; de  Bourbon  par  M.  de 
Nivois;  de  l’île  de  France,  par  feu  M.  Desjardins. 

4. 

TÉLÉGONES. 

Yeux  du  vertex  à peu  près  au  milieu  de  la  tête  ; les 
latéraux  petits,  très-serrés,,  difficiles  à bien  voir,  iné- 
gaux , l’intermédiaire  un  peu  plus  petit , et  rangés  en 
arc  de  cercle  près  de  l’angle  antérieur  externe.  Corps 
à peu  près  glabre  , lisse  presque  partout;  bord  anté- 
rieur du  céphalothorax  convexe,  quelquefois  un  peu 
échancré  ; queue  médiocrement  granuleuse  sur  ses 
arêtes,  sans  épine  sous  l’aiguillon  , mains  moyenne- 
ment renflées,  plus  ou  moins  raccourcies;  mâchoires 
assez  longues , les  pattes  postérieures  plus  longues  , 
comprimées  ; plus  de  20  dents  au  peigne. 

J’ai  réuni  dans  cette  section  un  petit  nombre  de  Scorpions 
de  l’Amérique  méridionale  qui  ont,  en  effet,  divers  caractères 
communs,  et  dont  la  physionomie  est  bien  reconnaissable. 

C’est  plutôt  une  extension  du  genre  Telegonus,  que  ce  genre 
lui-même , tel  que  nous  l’avons  caractérisé  plus  haut  (p.  51). 

M.  Koch  nomme  l'espèce  type  de  son  genre  Télégone  : 

ô9.  Teleg.  versicolor,  dieArachn.,  pl.  91,  f.207.  (DuBrésil.) 


58 


SCORPIONIDES. 


Voici  celles  que  j’ai  observées  s 

50.  Scorpion  a bandes.  (S.  vittatus.) 

Corps  lisse,  luisant  ; une  impression  bilatérale  sur  le  céphalo- 
thorax à la  hauteur  de  la  deuxième  paire  de  pattes  ; arceaux  su- 
périeurs de  l’abdomen  bordés  latéralement  par  un  petit  rebord 
saillant  et  comme  encadrés  depuis  le  troisième  jusqu’au  sixième; 
une  gouttière  large,  mais  peu  profonde,  existe  sur  leur  milieu  , 
ils  n’ont  point  de  carènes  longitudinales  ; queue  assez  large  ; le 
premier  anneau  plus  large  que  long  , le  deuxième  à peu  prés  égal 
dans  les  deux  diamètres , le  dernier  n’a  pas  tout  à fait  une  fois 
et  demie  la  longueur  du  pénultième.  Leurs  arêtes  sont  peu  ca- 
rénées en  dessus,  en  dessous  elles  sont  tout  à fait  émoussées  ; la 
partie  postérieure  du  dernier  anneau  présente  un  ovale  incomplet, 
finement  denticulé .,  et  comme  serratiforme  sur  le  bord  de  l’an- 
neau ; palpes  trapus  ; bras  comme  bordé  à son  extrémité  antérieure 
par  un  bourrelet  ; avant-bras  un  peu  bombé  en  dehors  ; la  main 
est  renflée,  à doigts  courts,  obtus,  finement  denticulés  àleur  bord 
de  contact.  Dents  des  peignes  nombreuses.  Une  impression  en 
forme  de  fente  longitudinale  derrière  les  yeux  du  vertex.  Cou- 
leur fauve  d’écaille,  testacée,  passant  au  roux  brun  aux  mains  et 
à la  queue,  dont  les  anneaux  ont  du  brun  en  dessous  à leur  bord 
postérieur;  du, noirâtre  au  bord  antérieur  du  céphalothorax, 
et  au  bord  postérieur  des  arceaux  dorsaux  du  gaster.  Longueur 
sans  les  palpes,  0,050. 

Buthus  vittatus,  Guérin,  Zoologie  de  la  Coquille.— Sc.  Ger- 
vaisii ,id.,  Iconogr.  du  règne  anim.,  Jrach .,  p.  10. 

Coll.  Mus.  Provient  de  la  province  de  Montévidéo , ainsi  que 
du  Chili,  du  Pérou,  et  de  la  république  argentine  Cette  espèce 
est  plus  trapue  que  les  suivantes.  Nous  en  avons  observé  chez 
lesquels  les  peignes  ont  moins  de  dents  et  dont  les  mains  sont 
plus  courtes. 

51.  Scorpion  de  d’Orbigny.  (S.  Dorbignyi.) 

Fort  semblable  au  précédent , mais  à queue  plus  déprimée  _, 
finement  serratiforme  à son  bord  latéro  - inférieur,  surtout  au 
dernier  anneau  ; couleur  fauve  châtain  ; doigts  des  mains  bru- 
nâtres. Long,  tôt.,  0,050;  queue  seule,  0,030, 

S.  I)orb.,  Guèvin , Iconogr.  du  règne  anim.  :Arachn.  ,p.l0. 

De  Bolivie. 


/ 


G.  SCORPION.  5g 

52.  Scorpion  d’Ehrenberg.  (S.  Ehrenbergii.) 

Les  six  premiers  anneaux  de  l’abdomen  noirs  en  dessus , fine- 
ment granuleux , à granules  serrés  , un  peu  plus  saillants  sur  la 
seconde  que  sur  la  première  partie  de  chaque  anneau;  queue 
plus  longue  que  le  corps  , de  force  moyenne  ; ses  deux  carènes 
médio-supères  visibles  sur  toutes  les  articulations;  confondues 
à la  dernière  ; une  seule  carène  latéro  - infère  plus  visible  aux 
derniers  articles  qu’ailleurs , granuleuse  à ce  dernier  article  seu- 
lement; épine  de  la  vésicule  longue,  noire  à sa  pointe;  vésicule 
médiocre , granuleuse  en  dessous , lisse  en  dessus , ainsi  que  les 
parties  non  carénées  de  la  queue  ; environ  40  dents  à chaque 
peigne  ; bras  à 4 pans  irréguliers , granuleux  aux  arêtes  ; quel- 
ques granules  entre  les  deux  arêtes  supérieures  ; main  lisse  , 
ayant  un  fort  tubercule  bulleux  à sa  face  inférieure  et  à la  nais- 
sance des  doigts  ; bord  de  contact  des  doigts  finement  denticu- 
lé , à denticules  décroissant  de  la  base  au  sommet  ; quelques- 
uns  plus  gros,  intervalîés.  Couleur  fauve  châtain,  sauf  au  dos  qui 
est  brun.  Long,  totale  sans  les  palpes,  0,068;  queue  seule,  0,040. 

Scorpion  d’ Ehrenberg , P.  Gerv.,  Voyage  de  la  Bonite,  Ap- 
tères, pl.  1,  fig.  18-22. 

De  Payta  et  de  Callao  , au  Pérou , par  MM.  Gaudichaud  , 
Eydoux  et  Souleyet. 

52 bis.  ScoRnoN  glabre.  ( Scorpio  glaber.) 

Peu  différent  du  précédent , mais  un  peu  plus  grêle  , sans 
renflement  tuberculeux  à la  base  du  doigt  fixe  ; corps  presque 
lisse , plus  brun. 

Scorpion  glabre,  P.  Gervais,  in  Eydoux  et  Souleyet,  Zool. 
de  la  Bonite,  Aptères , pl.  1,  fig.  28-32. 

Du  Pérou.  N’est  peut-être  qu’une  variété  du  précédent. 

5. 

BUTHUS. 

Trois  yeux  latéraux  sur  une  même  ligne  , le  posté- 
rieur plus  petit , un  peu  reculé  ; mains  corcliformes  , 
céphalothorax  échancré  en  avant. 

1.  Les  Buthus  de  M.  Koch,  et  une  partie  seulement  de  ceux 
de  Leach  forment  une  première  section. 


6o 


SCORPION  IDES. 


En  tête  se  place  le  Scorpio  afer  (53). 

Qn  confond  habituellement  sous  ce  nom  les  scorpions  de  la 
plus  grand  taille,  dont  les  palpes  sont  terminés  par  des  mains 
plus  ou  moins  cordiformes.  Il  y en  a de  046  et  même  plus  de 
longueur,  depuis  les  mandibulesjusqu’à  l’aiguillon  ; c’est  tout  un 
sous-genre  dont  les  espèces  ont  besoin  d’être  étudiées  avec  soin, 
M.  Koch  a cru  devoir  distinguer  celles  qui  suivent  : 

Büthus  afer,  die  Arachn .,  1836,  p.  17,  pl.  79,  f.  175.  (D’Asie 
et  d’Afrique.) 

Buth.  meüacephalüs,  ïbid.  p,  73,  pl.  97,  f.  224.  (Indes  Orien- 
tales?) 

Buth.  cyaneus,  ibid.,  p.  75,  pl.  98,  f.  225.  (Java.) 

Bdth.  reticulatus,  ibid.  1837,  p.  25,  pl.  115,  f.  265.  (Java.) 

Buth.  costimanus,  ibid.p.  27,  pl.  115,  f.  266.  (Java.) 

Buth.  héros,  ibid.  p.  1,  pl.  109,  f.  253.  (Patrie  ?) 

Buth.  defensor,  ibid.  p.  3,  pl.  110,  f.  254.  (Mexico.) 

Buth.  fulvipes,  ibid.,  p.  45,  pl.  121,  f.  278.  (Java.) 

Les  citations  suivantes  que  nous  prenons  dans  l’ouvrage  de 
Herbst  donnent  l’indication  des  auteurs  qui  se  sont  occupés  du 
S.  Afer. 

Linn.,  Syst.  nat .,  2,  1038,  sp.  3;  id.,  Mus.  Lud.  Ulr .,  429. 

Fabricius , Syst.  Entom .,  p.  339:  Mant.,  I , p.  348  ; Spec., 
ins.,  p.  550,  n.  3. 

De  Géer,  Mém.,  VII,  p.  341,  sp.  3. 

Roësel,  Insect.,  III,  pl.  65. 

Swamm.,  Bibl.  nat .,  pl.  3,  f.  3. 

Seba,  Mus. , I,  pl.,  70,  f.  1. 

Petiver,  Gazophil.,  pl.  13,  f.  2. 

Ajoutez-y  = 

Herbst,  Scorp.,  p.  38,  pl.  l,f.  1. 

Lucas,  Dict.  univ.  d’hist.  nat.,  Arachn.,  pl.  3. 

Milne  Edw.,  Iconogr.  du  règne  anim .,  Arachn .,  pl.  17  et  18. 

D’autres  espèces  à peu  près  de  même  forme,  mais  de  taille 
moindre  , portent  les  noms  suivants  : 

54.  Buthus  granulatus,  Koch,  Die  Arachn.,  p.46,  pl.122, 
f.  279.  (De  Grèce.) 

55.  Buth.  (heterometrus)  spinjfer,  Hempr.  et  Ehrenb.,  loco 
cit.,  sp.  2 ; Ehr.  Sym.  p*hys.,p\.  1,  f.  2. 

Mains  élargies,  plus  longues  que  larges,  à doigts  plus  courts 
qu’elles  ; avant-bras  tuberculeux,  épineux  ; dernier  article  eau- 


I 


G.  SCORPION.  6l 

dal  plus  large  que  l’avant-dernier;  roux  noir  luisant,  avec  les  der- 
niers articles,  les  pieds  et  la  vésicule  de  couleur  brune  ; yeux  laté- 
raux, égaux  entre  eux,  mais  inégalement  espacés;  avant-bras  plus 
large  que  le  bras,  et  garni  de  tubercules  épineux;  les  pattes,  les 
palpes  et  les  derniers  anneaux  de  la  queue  velus. 

De  l’Inde,  communiqué  aux  auteurs  cités  par  feu  le  docteur 
Morpuge , médecin  à Alexandrie.  J’y  rapporte  des  Scorpions 
dont  voici  les  caractères  : 

Bord  antérieur  du  céphalothorax  échancré  en  sommet  de  cœur, 
parsemé  de  faibles  tubercules  rares,  plus  rares  encore  sur  les  ar- 
ceaux de  l’abdomen  ; queue  subarrondie  ; carènes  caudales  gra- 
nuleuses, médiocres;  carènes  inférieures  lisses  sous  les  quatre 
premiers  anneaux  en  deux  paires;  la  médio-latérale  bifide  au 
premier  ; les  latéro-supères  granuleuses  ; premier  anneau  égal 
dans  ses  deux  diamètres,  le  cinquième,  un  peu  plus  long 
que  le  quatrième  ( : : 7 : 5)  a trois  carènes  inférieures,  une 
paire  medio- latérale  et  une  seule  latéro-supère  ; bord  pos- 
térieur crénelé  en  dessous  avec  une  dent  bilatérale  ; v ésicule 
suballongée;  maxilles  dentées  en  scie;  leurs  mains  lisses;  bras 
des  palpes  quadrangulaire,  granuleux  aux  arêtes  ; avant-bras 
émoussé  au  bord  postérieur;  main  cordiforme  comme  aréolée  à 
doigts  dentés  en  scie  ; cinq  denticules  à l’externe,  trois  ou  qua- 
tre à l’autre,  alternes  et  placées  dans  une  série  de  très-petites 
dents  ; quelques  longs  poils  sur  les  palpes  et  les  pattes  ; couleur, 
brun  écailleux,  luisant;  peignes  courts,  à 11  dents.  Long.,  0.065, 
queue  seule,  0,030;  pattes  plus  pâles;  vésicule  roux  clair. 

De  la  côte  Malabare,  par  M.  Dussumier. 

56.  Scorpion  de  Lesüeur.  ( S . Lesueurii.) 

Troisième  paire  d’yeux  latéraux  sur  la  même  ligne  que  les 
autres,  plus  petite  ; céphalothorax  échancré  en  avant,  lisse,  ainsi 
que  l’abdomen  et  le  reste  du  corps  sauf  les  carènes  caudales  ; 
anneaux  de  la  queue  épais  etcourts;  une  carène  médio-latérale  sur 
les  premier,  deuxième  et  troisième,  et  en  rudiment  sur  le  qua- 
trième; une  seule  latéro-supère  au  cinquième;  vésicule  plus 
grande  que  l’aiguillon,  aplatie  en  dessus,  rugueuse  en  dessous; 
aiguillon,  subitement  courbé  ; une  épine  obtuse  à sa  base  ; 8 dents 
au  peignes  ; main  cordiforme,  à doigts  courts,  l’immobile  le  plus 
court  ; couleur  fauve  testacé  en  dessus  et  sous  la  queue  ; des- 


» 


62  SCORPIONIDES. 

sous  de  l’abdomen  et  pieds  blonds  ; quelques  poils  aux  palpes, 
aux  pieds  et  à la  queue.  Long,  totale,  0,050. 

S . Les. , P.  Gerv; , Archiv.  Mus.  , III,  av.  fig. 

Des  États-Unis  d’Amér.  par  M.  Lesueur.  Coll,  du  Mus.  de 
Paris. 

y 1 

2.  Yeux  médians  plus  ou  moins  reculés;  troisième  paire  latérale 

plus  petite  que  les  deux  autres  , un  peu  en  dedans  ; mains 

cordiformes  élargies  à leur  partie  intérieure  ; corps  trapu; 

queue  moyenne. 

* Yeux  médians  très  en  arrière  : Opistophthalmüs  , Koch. 

57.  Scorpion  du  Cap.  ( S . Capensis .) 

Granuleux  sur  les  côtés  du  céphalotorax  et  les  bras  qui  sont 
noirâtres;  milieu  du  céphalothorax  à peu  près  lisse,  arceaux  su- 
périeurs à peine  granuleux,  fauves,  les  inférieurs  plus  clairs  ; un 
sillon  longitudinal  sur  le  céphalothorax  qui  estéchancréen  avant; 
queue  largement  cannelée  en  dessus  ; de  10  à 14  dents  aux  pei- 
gnes; mains  en  cœur  irrégulier,  granulées  ; doigts  noirâtres,  à 
plusieurs  dentelures;  quelques  poils  sur  les  palpes.  Long,  totale, 
0,075;  largeur  des  mains,  0,008. 

Sc.  Cap.,  Herbst , Scorp.,  p.  62,  pl.  5,  f.  2,  3.  — Opistopht. 
cap.,  Koch,  pl.  133,  f.  308. 

58.  Scorpion  de  Ceylan.  ( S . Ceylanicus.) 

Thorax  plus  convexe  en  dessus,  échancré  en  avant,  sillonné  en 
arrière  d’une  ligne  qui  passe  entre  les  yeux  médians  ; ceux-ci 
sur  un  tubercule  linéaire;  corps  glabre,  marqué  de  deux  points 
fauves  au  bord  antérieur  de  ses  arceaux  ; anneaux  de  la  queue 
cannelés  en  dessus,  crénelés  latéralement;  aiguillon  allongé  séti- 
fère  en  dessous  ; bras  triquètres,  granuleux  à leurs  arêtes  ; mains 
granuleuses;  pattes  comprimées,  glabres,  velues  aux  tarses;  de 
13  à 17  dents  aux  peignes. 

S.  Ceyl.,  Herbst.,  Scorp.,  p.  83.  pl.  5,  f.  1. 

De  l’île  de  Ceylan.  Paraît  voisin  du  précédent. 

M.  Koch  ajoute  : 

59.  Opistopht.  pilosüs  , Koch.,  die  Arachn.^ 837,  p.  91, 
pl.  134 , f.  309.  (Délava.) 

60.  Opistopht.  maxillosus,  Koch,  die  Arachn .,  1837,  p.  93, 
pl.  138,  f.310.  (Patrie?) 


G.  SCORPION. 


63 


**  Yeux  médians  à peu  près  au  milieu  du  céphalotorax 

Brotheas?  Koch. 

61.  Scorpion  palmé.  ( S . palmatus.) 

Forme  générale  du  S.  Capensis.  Dessus  du  corps  à peu  près 
lisse , fauve  brunâtre,  uniforme  ; anneaux  caudaux  courts,  ra- 
massés, à carènes  granuleuses,  faibles;  aiguillon  et  vésicule  peu 
considérables  ; peignes  courts,  à 9 ou  10  dents;  mains  fortes,  épa- 
tées, plus  larges  que  longues,  grenues  en  dessus,  doigt  courts, 
avec  une  faible  échancrure  à la  base  de  l’interne  pour  une  sail- 
lie de  l’externe  ; granules  et  doigts  plus  foncés  ou  noirâtres  ; bras 
à peine  granuleux  entre  les  arêtes  ; vésicule  médiocre,  plus  claire 
ainsi  que  les  pattes,  et  le  dessous  du  corps.  Long,  totale,  0,070; 
largeur  de  la  main,  0,010. 

j Buth.  (heterometrus)  palmatus  , Hempr.et  Ehrenb.,/oc.  cil 
sp. ; Ehr.,  Symb.  phys.  pl.  1,  f.  1. 

Dumont  Liban,  du  Sinaï,  de  l’Égypte  inférieure  et  supérieure. 
M.  Koch  fait  une  espèce  distincte  de  ceux  d’Algérie  ( B . tes- 
taceus). 

62.  Scorpion  de  White.  [S.  Whitei .) 

La  troisième  paire  d’yeux  latéraux  sur  la  même  ligne  que  les 
autres  et  aussi  grosse,  mais  plus  distants;  front  échancré  comme 
dans  les  S.  afer  et  les  Ischnurus  ; dessus  du  corps  lisse,  à im- 
pressions du  céphalothorax  peu  marquées  ; queue  moyenne  , 
plus  granuleuse  sur  ses  arêtes,  l’aiguillon  beaucoup  plus  court 
que  la  vésicule,  avec  un  tubercule  émoussé  au-dessous  de  lui  ; 
peignes  assez  grands;  dents?  bras  quadrangulaires;  avant-bras 
pourvus  d’un  denticule  antérieur;  mains  sub-cordiformes  , à 
doigts  courts,  denticulés  à leur  bord  de  contact  avec  des  tuber- 
cules plus  gros  que  les  autres  par  intervalles  ; corps,  palpes  et 
queue  d’un  brun  noirâtre  ; pattes  plus  pâles.  Queue  et  corps , 
0,065  ; palpes,  0,035  ; largeur  de  la  main,  0,008  ; queue  seule , 
0,035;  vésicule  et  aiguillon,  0,006. 

Scorp . Whitei , Gerv..  Br itish  Muséum,  18^2. 

J’ai  dédié  cette  espèce  à M.  White,  entomologiste  distingué, 
attaché  au  Musée  britannique.  Elle  vient  de  Mexico. 

3.  Trois  paires  d'yeux  latéraux  serrés  sur  une  même  ligne , 

V antérieur  et  le  postérieur  plus  petits. 


64 


SCORPIONIDES. 


63.  Scorpion  écaille.  (S.  squama.) 

Lisse,  brillant;  arceaux  supérieurs  et  inférieurs  du  gaster  pe- 
tits ; queue  à peu  près  de  la  longueur  du  corps  ; dernier  anneau 
presque  double  du  précédent;  le  premier  plus  large  que  long; 
carènes  peu  marquées;  une  paire  de  latero- infères  et  deux  de 
latero-supères  ; vésicule  faible,  sub-allongée,  sans  épine  sous  l’ai- 
guillon qui  est  court;  bras  quadrangulaire ; avant-bras  un  peu 
renflé  au  bord  antérieur  ; main  à peine  plus  grosse  que  la  vési- 
cule, sub-allongée,  aussi  longue  que  les  doigts;  ceux-ci  appli- 
qués ; 16-17  dents  aux  peignes  ; couleur  d’écaille  variée  de  noir 
verdâtre  et  de  roussâtre;  mains  et  aiguillon  roussâtres.  Long.  tôt. , 
0,036  ; queue  seule,  0,017. 

De  Vandiemen,  par  MM.  Quoy  etGaimard  ; 1829.  Ï1  est  inter- 
médiaire aux  Buthus  et  aux  Télégones.  mais  plus  voisin  de  ceux-  ci. 

6» 

GHACTAS. 

$ 

Deux  paires  d’yeux  seulement  ; mains  cordiformes  , 
aspect  des  Buthus  et  des  Télégones  ; peignes  très-peu 
dentés. 

64.  Scorpion  maure.  ( S.  maurus.  ) 

Finement  granuleux,  à l’exception  du  dessous  de  l’abdomen  ; 
paire  d’yeux  latérale  antérieure  , la  plus  petite  ; un  étranglement 
bilatéral  du  céphalothorax.  Premier  article  caudal  plus  large  que 
long  ; le  pénultième  un  peu  plus  long  que  large  ; le  dernier  ayant 
un  peu  plus  de  deux  fois  sa  longueur.  Carènes  peu  senties  ; vé- 
sicule cordiforme , aplatie  en  dessus,  renflée  en  dessous,  sans 
épines  sous  l’aiguillon  ; dix  lames  aux  peignes.  Palpes  trapus  ; 
bras  et  avant-bras  quadrangulaires,  à arêtes  granuleuses  ; point 
de  tubercule  dentiforme  à leur  bord  antérieur  ; main  renflée, 
cordiforme  allongée  ; doigts  à peine  aussi  longs  quelle,  finement 
denticulésà  leur  bord  de  contact,  sans  échancrures,  obtus  à leur 
extrémité.  Quelques  poils  fins  aux  pattes  et  aux  palpes.  Couleur 
roux-cannelle,  passant  au  noir  sur  les  pattes  et  le  céphalothorax. 
Long,  tôt.,  0,055  ; queue  seule,  0,036. 

S.  maurus , De  Géer,  Mém.  YII,  p.  337,  pl.  40,  fig.  1-8.  — 
Herbst,  Scorp pl.  52,  pî.  6,  f.  4. 

De  l’Amérique  mèrid.  Le  Muséum  en  possède  un,  pris  à Bor- 
deaux, mais  que  l’on  supposait  avoir  été  amené  d’Amérique  avec 


G.  JSCORPION . 65 

des  marchandises.  Est-ce  bien  l’espèce  vue  par  les  auteurs  cités, 
et  que  deGéer  donne  comme  d’Afrique  et  d’Amérique,  Herbst 
comme  d’Amérique  seulement?  Je  suis  fort  disposé  à le  croire. 
Ses  yeux  sont  en  même  nombre,  etc.  Mais,  s’il  en  est  ainsi,  com- 
ment s’expliquer  que  M.  Koch  fasse  de  son  Scorpio  maurus  ( die 
Arachn .,  pl.  139,  f.  319)  une  espèce  de  son  genre  Brotheas  dans 
la  famille  desButhides  ou  Scorpions  à huit  yeux.  Dans  son  Arcich- 
nidensystems,  il  lui  donne  en  effet  la  formule  oculaire  des  Bu» 
thus  voisins  du  Sc.  palmatus ; mais , la  planche  citée  plus  haut, 
montre  deux  paires  d’yeux  latéraux  seulement. 

64.  Scorpion  de  Vanbeneden.  ( Sc.  Vanbenedenii.  ) 

Céphalothorax  lisse,  peu  échancrè  au  chanfrein  ; yeux  médians 
assez  en  avant.  Arceaux  supérieurs  de  l’abdomen  également 
lisses,  marginés  ; queue  plus  longue  que  le  corps , finement  can- 
nelée en  dessus  à son  milieu,  un  peu  granuleuse,  mais  sans  arêtes; 
aiguillon  court.  Neuf  dents  aux  peignes;  palpes  grêles,  longs,  irré- 
gulièrement tétraèdres  au  bras  et  à l’avant-bras.  Main  de  la  lon- 
gueur de  l’avant-bras,  subcylindrique-allongée  , plus  large  que 
l’avant  bras , à doigts  plus  courts  qu’elle.  Corps  luisant,  de  cou- 
leur brun  cannelle,  plus  pâle  aux  pattes  et  en  dessous.  Long.  0,045. 

Sc.  Vanb .,  P.  Gerv.  et  Goudot,  Arch.  Mus.,  III , avec  fig. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot.  Il  y en  a qui  sont  fort  voi- 
sins, mais  plus  forts,  plus  trapus  et  à bras  plus  gros,  et  que 
nous  croyons  de  la  même  espèce.  La  collection  du  Muséum  en 
possédait  sans  désignation  de  pays. 

65.  Scorpion  grenu.  ( S.  granosus . ) 

Finement  granuleux  sur  tout  le  corps  et  sur  les  pattes  ; les 
deux  paires  d’yeux  latéraux  petites  ; point  de  carènes  medio-dor- 
sales  ; deux  paires  de  petites  carènes  latérales  au  dernier  arceau 
supérieur  de  l’abdomen;  arêtes  caudales  relevées  de  petits  gra- 
nules ; dernier  anneau  plus  que  double  du  pénultième,  plus  élevé 
à sa  base  qu’à  son  autre  extrémité  ; vésicule  suballongée  ainsi  que 
l’aiguillon.  Trois  dents  aux  peignes  ; palpes  un  peu  déprimés  ; 
mains  doubles  de  la  largeur  de  l’avant-bras  ; une  épine  au  bord 
antérieur  de  celui-ci.  Long,  totale  : 0,025;  queue  seule,  0,014; 
largeur  de  la  main  , 0,0015.  Tout  noir. 

Sc.  gran.y  P.  Gerv.,  Arch.  Mus. ,111,  avec  fig. 

De  Mexico.  Je  l’ai  acquis  de  M.  Parzudacki. 

APTÈRES,  TOME  III . 5 


66 


SC0KP10N1DES. 


7. 

SCORPIUS. 

Deux  yeux  latéraux  ; mains  plus  ou  moins  angu- 
leuses , aplaties  ; queue  grêle  , faible. 

Ce  sont  les  Scorpius  tTHemprich  et  Ehrenberg  ; 
M.  Koch  en  fait  une  famille. 

66.  Scorpion  dUardwicke.  ( Scorpio  HardwicMi.  ) 

Tête  échancrée  en  avant,  une  série  de  petits  tubercules  borde 
Téchancrure  et  va  jusqu’auprès  des  yeux  médians.  Anneaux  du 
corps  très-finement  tuberculés;  queue  un  peu  plus  large  que 
celle  du  Sc.  Europœus ; deux  fines  paires  de  lignes  crénelées  à sa 
face  supérieure , deux  également  à l’inférieure  ; le  dernier  an- 
neau à peu  près  double  du  pénultième.  Vésicule  sub -allongée  ; 
peignes  à cinq  ou  six  dents.  Épine  médiane  de  la  face  anté- 
rieure de  l’avant-bras  peu  marquée.  Doigts  peu  ou  point  créne- 
lés à leur  bord  de  contact;  doigt  fixe  plus  court. 

Taille  un  peu  supérieure  à celle  du  Scorpio  Europœus.  Cou- 
leur noirâtre  avec  des  reflets  verdâtres  sur  les  mains  et  le  dos. 
Vésicule  et  tarses  plus  clairs.  Long,  du  corps  et  de  la  queue, 
0,035. 

Scorpius  Hardw.,  Gcrv.,  British  Muséum. 

Rapporté  de  l’Himalaya  ( Népaul  ) par  le  général  Hardwicke. 
Un  caractère  remarquable  de  ce  Scorpion  est  celui  de  son  second 
œil  latéral  qui  tend  à se  diviser  en  deux.  C’est  une  espèce  qui  lie 
les  Ischnurus  aux  Scorpius  ; elle  tend  aussi  vers  les  Chactas 
par  sa  queue  un  peu  plus  forte  que  chez  les  Ischnurus  et  les 
Scorpius. 

67.  Scorpion  d’Awhasie.  ( S.  Aivhasicus  ). 

Brun  en  dessus,  fauve  en  dessous;  de  six  à neuf  dents  aux 
peignes;  vésicule  et  aiguillon  fauves. 

Sc.  awh Nordmann,  Faun . pont.,  p.  731,  Arachn .,  pl.  1, 

f.  4. 

De  la  côte  d’Awhasie.  Il  est  commun  à Suchum-Kali,  Poti,  etc. 

68.  Scorpion  gibreüx.  ( S.  gibbosus). 

Jaune  sale,  verdâtre  sur  le  corps;  dos,  queue,  palpes  et  pattes 
carénés  ; dos  tri-caréné  ; douze  tubercules  aux  carènes  caudales  ; 


G.  SCORPION.  b J 

dernier  segment  caudal  un  peu  plus  long  que  le  précédent.  Vé- 
sicule ovoïde,  à aiguillon  noirâtre.  Long.  0,070. 

Sc.  gibbosus , Brullé,  Eœpéd.  fr.  enMorée , Zool.,  p.59. 

De  Morée. 

70.  Scorpion  flavicâüde.  ( S.  ftavicaudus.  ) 

(PI.  23,  fig.  4.) 

L’une  des  plus  petites  espèces  ; son  corps  est  à peu  près  lisse , 
peu  échancré  au  chaperon  ; sa  queue  grêle  et  peu  allongée , à 
vésicule  faible  et  très-finement  crénelée  à son  arête  latéro-su- 
père  des  quatre  premiers  anneaux  , les  autres  arêtes  étant  à 
peine  senties  ; le  cinquième  article  plat  au  - dessus  en  manque 
complètement;  il  est  deux  fois  et  demie  aussi  long  que  le  pré- 
cédent; environ  8 dents  aux  peignes;  bras  et  avant-bras  irré- 
gulièrement tétraèdre  ; une  épine  au  bord  antérieur  de  celui-ci  ; 
mains  aplaties  au  côté  interne , dièdres  au  côté  externe  ; doigts 
de  leur  longueur , courbés  en  dedans , un  peu  sinueux  à leur 
bord  de  contact.  Couleur  brun  roux , avec  les  pattes  et  la  vésicule 
fauves  , ainsi  que  le  dessous  du  corps.  Long,  habituelle , 0,030 
à 35;  largeur  de  la  main,  0,004. 

Sd.  flavicaudus , De  Géer,  vu , 339  pl.  40,  fig.  11-13,  non  Eu- 
rop . , id  .—Sc.  Européens  ySchrdink.— S c.Germanicus,  Schœffer, 
Elementa  , pl.  113.— Herbst , Scorp.,  p.  71,  pl.  1,  fig.  3.  — Sc. 
terminalis,J$Yu\\è,  Expèd.  franç.  en  Morée , Zool.  p.  59,  pl.  59, 
fig. 3. — Sc.  Europ.y  Edwards,  Iconogr.  duRèg.  ctnim.,  Arach., 
pl.  19,  f.  2. 

Les  Sc.  Européens,  Germanicus  et  terminalis , sont  bien  cer- 
tainement de  même  espèce , et  cette  espèce  existe  dans  tout  le 
midi  de  l’Europe , depuis  la  Crimée  jusqu’en  Espagne  ; on  la 
trouve  aussi  en  divers  points  de  l’Europe  tempérée  , et  elle  est 
aussi  de  Barbarie.  Dans  certaines  localités  elle  paraît  différer,  et 
l’on  conçoit  même  qu’il  faille  en  distinger  le 

Sc.  italicus,  Roesel , III  ; pl.  66 , fig.  1-2  ; Herbst , Scorp. , 
p.  70,  pï.l,f.  2;  Koch,  Die  Arach.,  pl.  104,  f.  242  à 243; 
mais  nous  ne  le  possédons  pas. 

Quoiqu’il  y ait  plusieurs  espèces  de  cette  forme,  M.  Koch  a été 
beaucoup  plus  loin , trop  loin  sans  doute,  en  distinguant  comme 
autant  d’espèces  : , 

Scorpio  massiliensis  , Die  Arach.y  ph  103,  f.  237  6 , 238.P, 
et  f.  239  variété,  (De  Marseille.) 


SCORPlONlBES 


Scokp.  NAtPiiËNSls , ibid.,  pL  104,  f.  24b. 

Scorp.  aquilesiensis,  ibid.,  pl.  105,  f.  244. 

Scorp.  rufus,  ibid.,  pl.  106,  f.  245. 

Scorp.  sicanus,  ibid.,  pl.  107,  f.  249. 

Scorp.  concinsnus,  ibid.,  pl.  106,  f.  246. 

Scorp.  tergestinus  , ibid.,  pl.  107,  f.  247,  248. 

Scorp.  carpathicus  , ibid.,  pl.  111,  f.  235. 

Scorp.  algericüs,  ibid.,  pl.  145,  f.  340. 

Scorp.  tauricus,  ibid.,  pl.  255  ; le  Sc.  Europœus  tauricus  , 
Nordm.,  Fauna  pontica , p.  731,  Arachn.,  pl.  1,  f.  3. 

On  reçoit  de  la  Nouvelle-Hollande,  de  l’Inde  , et  de  quelques 
autres  localités,  des  Scorpions  fort  rapprochés  du  Sc.  flavicaudus 
pour  la  forme  , mais  qui  sont  des  Ischnurus  , c’est-à-dire  des 
Scorpions  à trois  paires  d’yeux , tout  à fait  latéraux , et  à cépha- 
lothorax échancré. 

8. 

ISCHNURES. 

Ces  espèces , dont  nous  avons  augmenté  le  nombre  , 
ont  les  yeux  du  vertex  entre  le  premier  et  le  deuxième 
tiers  de  la  tête;  les  latéraux,  au  nombre  de  trois 
égaux  ou  à peu  près  égaux , placés  sur  une  même  ligne 
sur  le  bord  antérieur  externe  ; une  échancrure  au 
bord  antérieur  ; thoracogastre  et  abdomen  déprimés, 
élargis  ; queue  plus  petite  ou  seulement  égale  au  tliO' 
racogastre , grêle  , rarement  plus  allongée  , à vésicule 
petite,  sans  épine  sous  Faiguillon;  palpes  grands, 
élargis  et  aplatis,  ainsi  que  le  corps. 

M.  Koch  a établi  sous  les  noms  génériques  d' Ischnurus  et 
Sisyphus  le  groupe  dont  il  est  ici  question. 

Les  Ischnurus  connus  viennent  de  l’Inde  et  de  l’Australasie. 
MM.  Lebas  et  Justin  Goudot  viennent  d’en  rapporter  une  espèce 
de  Colombie  ; nous  en  avons  aussi  une  du  cap  de  Bonne-Espé- 
rance. On  pourrait  placer  à leur  tète  comme  les  liant  avec  le 
groupe  des  Buthus. 


G.  SCORPION. 


69 

71.  Scorpion  longue-main.  ( Sc . longimanus.) 

Herbst,  Scorp .,  p.  42,  pl.  2,  f.  1.  D’Afrique. 

L’Ischn.  ochropus,  Koch,  Die  Arachn .,  pl.  127,  f.  293.  (Pa~ 
trie?)  paraît  voisin  du  Sc.  longimanus . 

72.  Scorpion  large.  (S.  elatus.) 

Palpes  granuleux  ; une  épine  au  près  de  l’articulation  de  l’a- 
vant-bras ; doigt  fixe  plus  ou  moins  échancré  à sa  base  ; troisième 
œil  latéral  un  peu  rentré  ; 12  dents  aux  peignes.  Long,  tôt., 
0,042  ; queue  seule  , 0,018.  Une  variété  plus  grande  a 1,075  de 
longueur  totale. 

Sc.  elatus , P.  Gerv.,  Arch.  Mus.,  III,  av.  fig. 

De  Colombie,  par  M.  Lebas.  Coll,  du  Mus.,  et  par  M.  Goudot. 

73.  Scorpion  de  Waigiou.  {S.  Waigiensis .) 

L’œil  latéral  de  la  seconde  paire  un  peu  plus  gros  que  les  au- 
tres ; corps  aplati,  un  peu  rude,  ainsi  que  la  queue , dont  les 
carènes  sont  à peine  marquées  , au  contraire  de  sa  gouttière  mé- 
dio-supère  ; point  de  tubercule  sous  l’aiguillon  ; 8 dents  aux  pei- 
gnes. De  couleur  ferrugineux  foncé , plus  clair  aux  pattes  et  à 
l’aiguillon.  Long,  tôt.,  0,050;  queue  seule,  0,023. 

Sc.  Waig.,  P.  Gerv.,  Arch.  Mus.,  III,  av.  fig. 

Un  Scorpion  de  cette  espèce,  qui  faisait  partie  de  la  Collection 
de  Latreille,  a été  cédé  au  Muséum  par  M.  l’abbé  Blondeau;  il 
était  étiqueté  comme  provenant  de  l’île  de  Waigiou. 

74.  Ischn.  Australasiæ,  Koch,  die  Arachn.,  pl.  128,  f.  290. 
— Non  Sc.  Ausir.,  Fabr.,  Syst.  ent.,  p.  339,  sp.  15. 

75.  Ischn.  complanatus,  Die  Arachn. ,p.  128,  f.  225;  Arachni- 
densyst.,  pl.  6,  f.  69,  peut-être  le  Scorpio  gracilicauda  de 
M.  Guérin,  Iconogr.  du  règne  animal .,  Arachn . p.  11  ; 1843. 
(de  Java.) 

76.  Ischnürus  complanatus  de  M.  Koch , pl.  128  , f.  295. 

77.  Scorpion  de  Cuming.  (, Scorpio  Cumingii.) 

Corps  lisse  en  dessus  , mais  paraissant  finement  granulé  quand 
on  l’examine  à la  loupe.  Les  trois  yeux  latéraux  bien  distincts  , 
très-rapprochés  entre  eux  ; queue  étroite  assez  courte,  à vésicule, 
sub-allongée  ; point  de  crénelures  distinctes  à la  face  supérieure 
de  la  queue  qui  présente  une  rainure  médiane;  ses  anneaux 
croissent  faiblement  du  premier  au  pénultième  : le  dernier  est  de 


SGORPIONIDES. 


7° 

moitié  plus  long  que  celui-ci  ; point  de  crénelures  inférieures  ; 
une  rainure  médio-infère  ; 6 dents  à chaque  peigne.  Avant-bras 
et  main  du  palpe  aplatis , finement  granulés , à tubercules  plus 
gros  sur  les  arêtes  ; un  tubercule  en  épine  au  bord  anté- 
rieur de  l’avant-bras  ; doigt  mobile  sans  saillies  dentées  , fine- 
ment crénelé,  un  peu  concave  à son  bord  interne  ; l’immobile  un 
peu  convexe  au  bord  correspondant , légèrement  unciné.  Cou- 
leur brun  noir  sur  le  thorax , les  palpes,  les  pattes  et  la  queue , 
dont  la  vésicule  est  testacée- châtain  , ainsi  que  son  aiguillon , 
les  tarses  et  le  dessous  du  corps.  Queue  et  corps,  0,040  ; palpes  , 
0,032;  largeur  delà  main,  0,007. 

Scorp . Cum .,  Gerv.,  Prit . Mus.;  1842  ; an  I.  complanatusï 

Habite  les  îles  Philippines  ; il  a été  rapporté  par  M.  Cuming. 

78.  Scorpion  tkichiure.  ( Scorpio  trichiurus.) 

Aplati  ; queue  très-comprimée  , à carènes  latéro-supères  den- 
tées , avec  une  forte  épine  terminale  et  des  poils  assez  longs  et 
nombreux  sur  ses  anneaux.  Longueur  du  céphalogastre , 0,035; 
de  la  queue.,  sans  la  vésicule , 0,046. 

Sc.  trich .,  P.  Gerv.,  Arch.  Mus .,  III,  avec  fig. 

De  Cafrerie  , par  feu  Delalande.  Coll.  Mus. 

Scorpions  fossiles. 

M.  Buckland  résume,  dans  son  ouvrage  sur  la  Géologie  et  la 
Minéralogie , les  principaux  faits  relatifs  à un  Scorpion  fossile 
de  l’ancienne  formation  houillère , en  Bohême.  Nous  emprun- 
tons ce  qui  va  suivre  à la  traduction  française  de  son  livre,  don- 
née par  M.  Doyère  : « Une  communication  faite  par  mon  ami  le 
comte  de  Sternberg  aux  membres  du  Musée  national  de  Bo- 
hême (Prague  1835),  renferme  la  description  d’un  Scorpion  fos- 
sile qu’il  a découvert  dans  l’ancienne  formation  houillère  du 
village  de  Chomie,  près  de  Radnitz,  au  sud-est  de  Prague.  Ce 
fossile  important,  le  premier  de  cette  sorte  que  l’on  ait  décou- 
vert, le  fut  en  juillet  1834,  dans  une  carrière  située  vers  la  lisière 
de  ce  terrain , près  d’un  endroit  où  l’on  extrait  de  la  houille  de- 
puis le  XYIe  siècle.  On  a rencontré,  dans  cette  même  carrière, 
quatre  troncs  d’arbres  dressés  et  de  nombreux  débris  de  végé- 
taux de  même  nature  que  ceux  de  la  grande  formation  houillère 
de  l’Angleterre. 


G.  SCORPION. 


71 

)>  Plusieurs  dessins  de  ce  Scorpion  furent  mis  sous  les  yeux 
d’une  commission  lors  de  l’assemblée  des  naturalistes  et  des  mé- 
decins de  l’Allemagne,  à Stuttgard,  en  1834;  nous  empruntons 
au  rapport  qui  en  fut  fait  les  diverses  particularités  qui  suivent, 
et  c’est  aussi  d’après  les  figures  jointes  au  rapport  (1)  que  nous 
avons  copié  celles  de  notre  pl.  16. 

« Le  Scorpion  fossile  diffère  des  espèces  actuelles , moins  par  sa 
structure  générale  que  par  la  position  de  ses  yeux.  Par  rapport  à 
ces  derniers  organes  , le  genre  Androctonus  est  celui  dont  il  se  rap- 
proche davantage.  Ce  genre  a aussi  douze  yeux , mais  disposés  au- 
trement que  dans  l’espèce  fossile.  C’est  à cause  de  la  disposition  a 
peu  près  circulaire  , qu’affectent  ces  organes  chez  ce  dernier  animal, 
que  l’on  en  a fait  un  genre  nouveau  sous  le  nom  de  Cyclophthal- 

MUS. 

» Les  orbites  (sans  doute  les  cavités  des  crystallins ) , où  étaient 
contenus  ces  douze  yeux , sont  dans  un  état  parfait  de  conserva- 
tion. Un  des  petits  yeux  (yeux  latéraux?  ) , et  le  grand  œil  ( œil 
médian?),  du  côté  gauche  ont  conservé  leur  forme  en  même  temps 
que  leur  cornée  qui  est  plissée.  L’intérieur  est  rempli  d’une  sub- 
stance terreuse. 

» Les  mandibules  sont  également  très-distinctes  , mais  elles  sont 
dans  une  position  renversée  ; chacune  offre  trois  dents  saillantes  , 
et  si  l’on  examine  l’une  d’elles  , sous  un  grossissement  convenable, 
on  y voit  les  poils  qui  recouvrent  la  lame  cornée  dont  elle  est  re- 
vêtue. 

» Les  anneaux  thoraciques  qui  paraissent  être  au  nombre  de  huit, 
et  ceux  de  la  queue , sont  trop  disloqués  pour  que  l’on  en  puisse 
facilement  distinguer  le  nombre,  mais  ils  diffèrent  de  ce  que  l’on 
observe  dans  toutes  les  espèces  connues.  La  vue  de  la  face  dorsale 
a été  obtenue  en  taillant  la  pierre  par  la  face  postérieure. 

» On  voit  très-bien  dans  la  fig.  2 , l’animal  par  sa  face  inférieure 
et  le  palpe  droit  terminé  par  les  pinces  qui  caractérisent  ce  genre 
Cette  pince  et  l’abdomen  sont  séparés  par  une  graine  fossile  carbo- 
nisée, d’une  espèce  commune  dans  la  formation  houillère. 

» L’enveloppe  cornée  de  ce  Scorpion  est  dans  l’état  de  conservation 
le  plus  extraordinaire,  car  elle  n’est  ni  décomposée  ni  carbonisée. 
La  substance  propre,  chitine  ou  èlytrine , qui  composait  probable- 
ment cette  enveloppe  , comme  les  élytres  des  Scarabées,  a résisté 
à la  décomposition  et  à la  minéralisation.  Elle  se  détache  facile- 
ment , et  elle  est  élastique  , translucide  et  cornée  ; deux  couches  la 
constituent,  dont  chacune  a conservé  la  structure  qui  lui  est  propre, 
l’extérieure  est  rugueuse  , très-opaque,  et  d’une  couleur  noir  brun; 


(l)  Trans . du  musée  de  Bohême , avril  j[835. 


SCORPIONIDES. 


72 

lu  couclie  interne  au  contraire  est  plus  molle , de  couleur  jaune  , 
moins  élastique  ; elle  est  organisée  du  reste  comme  la  lame  externe. 
On  voit,  à l’aide  du  microscope,  que  chacune  de  ces  deux  lames 
est  formée  de  cellules  hexagonales  , séparées  par  de  fortes  cloisons, 
d'espace  en  espace  , elles  sont  traversées  par  des  pores  toujours  ou- 
verts , et  qui  présentent  chacun  une  aréole  enfoncée  , ayant  à son 
centre  une  pelite  ouverture  qui  sert  d’orifice  à une  trachée.  Ou 
voit  dans  la  figure  7 , 1 impression  des  fibres  musculaires,  destinées 
à mettre  les  pattes  en  mouvement. 

» Toutes  les  analogies  déduites  des  espèces  actuelles  nous  per- 
mettent de  poser  en  fait  que  la  présence  de  grandes  espèces  de 
Scorpions  est  un  indice  certain  de  la  température  élevée  du 
climat  sous  lequel  ils  habitent  ; et  cette  conséquence  est  par- 
faitement  en  harmonie  avec  l'aspect  tropical  des  végétaux  aux- 
quels le  Scorpion  est  associé  dans  le  terrain  houiller  de  Bohême.» 

M.  Bronn  signale  le  genre  scorpion  parmi  ceux  dont  on  a 
trouvé  des  espèces  dans  le  succin. 

§ 4. 

MM.  Hemprich  et  Ehrenberg  ont  résumé  ainsi  les 
résultats  de  leurs  études  , relativement  à la  distribu- 
tion géographique  des  Scorpions  : 

Les  Centrants  sont  Américains  ; il  y a aussi  des 
Buthus  en  Amérique,  mais  l’Europe  n’a  pas  d’ani- 
maux de  ces  deux  genres.  On  ne  lui  connaît  que  des 
Androctonus  et  des  Scorpius , et  dans  ses  parties 
australes  seulement.  Les  Androctonus  et  les  Buthus 
sont  les  seuls  Scorpions  de  l’Afrique  boréale  et  de 
l’Asie  occidentale.  » 

Voici  les  résultats  auxquels  nous  sommes  arrivé 
dans  notre  travail  sur  les  mêmes  animaux  : 

Les  Scorpions  sont  soumis  à l’une  des  règles  les 
plus  générales  de  la  géographie  zoologique.  L’Amé- 
rique , dans  ses  parties  chaudes  ou  tempérées  , n’a  au- 
cune des  espèces  de  l’ancien  monde  , et  comme  ces 
animaux  s’avancent  peu  vers  le  nord,  on  comprend  que 


G.  SCORPION. 


la  différence  des  espèces  du  nouveau  et  de  l’ancien  con- 
tinent soit  un  fait  complètement  vrai  pour  ce  groupe 
d’ Arachnides.  Dans  chaque  continent , la  dispersion 
des  espèces  paraît  assez  étendue  : la  Colombie  nous  a 
fourni  une  ou  deux  espèces  de  la  Guyane  ; l’Europe  , 
l’Asie  et  l’Afrique  ont  deux  espèces  communes  , 
mais  dans  leurs  régions  méditerranéennes  seulement. 

Le  premier  groupe  des  Scorpions  ou  les  Andro- 
ctones  ne  nous  a fourni  que  des  espèces  de  l’ancien 
monde  : une  seule  en  Europe , celle  qui  lui  est  com- 
mune , avec  l’ouest  de  l’Asie  et  le  nord  de  l’Afrique  ; 
quelques-unes  en  Asie , et  un  plus  grand  nombre  en 
Afrique.  Madagascar  ne  nous  a donné  jusqu’ici  qu’une 
seule  espèce  , laquelle  est  un  Androctone  (1). 

Les  recherches  de  MM.  Hem prich et  Ehrenberg,  et 
plus  récemment  celles  de  M.  Koch,  ne  leur  ont  fourni 
que  des  espèces  américaines  de  Centrants . 

Les  Atreus  sont  de  l’ancien  et  du  nouveau  monde  ; 
on  n’en  a pas  observé  en  Europe.  Ceux  d’Amérique 
sont  les  plus  variés  en  espèces. 

Les  Telegonus  sont  de  l’Amérique  ; une  espèce  de 
la  Nouvelle-Hollande  (5c.  squama , p.  64)  se  rapproche 
beaucoup  de  leur  groupe  ; ils  ne  sont  pas  nombreux 
en  espèces. 

Les  Buthus  proprement  dits  sont  d’Afrique,  d’Asie, 
et  de  l’Amérique  septentrionale. 

Les  Chactas  ou  le  Scorpio  maurus  et  espèces  voi- 
sines sont  de  l’Amérique  chaude. 

Les  Scorpius  habitent  l’ancien  monde  , dans  l’hémi- 
sphère boréal  et  principalement  dans  la  région  médi- 
terranéenne. 


(1)  M.  Koch  donne  le  Scorpio  bnhiensis  de  Perty  comme  un  Andro- 
ctonide  du  genre  qu’il  nomme  Tùyus.  Voyez  p.-3(). 


SOORPIONIDES» 


74 

Au  contraire , il  ny  a pas  d ’lschnurus  dans  la  même 
région,  ceux-ci  provenant  de  l’hémisphère  austral, 
en  Afrique  , ou  de  l’Inde  , dans  ses  îles  et  sur  le  conti- 
nent , et  même  de  l’Amérique  septentrionale. 

On  ne  peut  rien  conclure  encore  au  sujet  des 
Scorpions  fossiles  ; ce  que  l’on  en  a dit  a même  besoin 
d’être  revu  d’une  manière  comparative. 

m. 

CHÉLIFÈRES. 

On  ne  doit  y reconnaître  qu’un  seul  véritable  genre, 
mais  subdivisé  avec  raison  par  Leach  et  d’autres  au- 
teurs en  deux  groupes , dont  nous  ferons  des  sous- 
genres. 

Genre  GHÉLIFER.  ( Chelifer .)  (1) 

Corps  multi-articulé , scorpioïde,  sans  prolonge- 
ment uroïde  de  l’abdomen, sans  queue,  sans  aiguillon, 
ni  appendices  pectiniformes  de  l’appareil  génital. 
Anneaux  de  l’abdomen  sub-semblables. 

Appendices  masticateurs  et  ambulatoires  comme 
dans  les  Scorpions. 

Deux  ou  quatre  yeux  sur  le  bouclier  céphalothora- 
cique en  une  ou  deux  paires;  point  d’yeux  médians 
ou  du  vertex. 

Respiration  trachéenne. 

Reproduction  ovipare. 

Taille  beaucoup  plus  petite  que  celle  des  Scorpions. 

(l)  Chelifhr  , Geoffroy,  Ins.  des  environs  de  Paris  , II,6l8. — Faux 
Scorpions  , De  Géer,  VII,  3^9  — Latreille  , Généra , I,  182. — Leach, 
Trans.  linn.  soc.,  XI  ; id.  , Zoolog . miscellany , t.  III.  ■ — Hermann, 
Mèm.  aptèrol.  ■ — De  Théis , Ann.  sc.  n.,  ire  série,  t.  XXVII.  — Koch 
et  Hahn,  die  Arachn,;  iid,,  Deutschl.  Crust.,  Myriap,  und  Insekten. 


G.  GHELTFER. 


75 

Les  Chélifères , qu'on  appelle  également  Pinces, 
vivent  clans  les  mêmes  pays  que  les  Scorpions  et  se 
voient  aussi  clans  des  régions  où  l'on  ne  rencontre 
point  ces  derniers.  ïl  y en  a fort  avant  dans  le  nord 
de  l'Europe  et  partout  leurs  habitudes  sont  les  mêmes. 
Ces  petits  animaux  se  tiennent  à la  surface  du  sol  hu- 
mide sous  les  plantes  herbacées  ou  sous  la  mousse  ; il 
y en  a aussi  dans  les  forêts , sous  Fécorce  de  certains 
arbres,  et  il  en  est  d’autres  espèces  qui  fréquentent  les 
habitations  et  se  fourrent  souvent  dans  les  papiers, 
les  livres  ou  les  herbiers.  Ces  Pinces  ont  été  des  pre- 
mières connues , leur  analogie  avec  les  Scorpions  a 
frappé  de  tout  temps  les  observateurs  ; Aristote , en 
parlant  du  Scorpion , dit  qu’il  a des  pinces , comme 
en  a aussi,  ajoute-t-il,  cette  petite  espèce  de  Scorpion 
qui  s’engendre  dans  les  livres  (. Hist . liv.  iv,  chap.  vu). 
Ailleurs  il  dit  que  les  Scorpions  de  cette  sorte,  qu’il 
nomme  otopîitcùôyjç , sont  extrêmement  petits  et  n’ont 
pas  de  queue.  M.  Pouchet,  dans  son  traité  d’histoire 
naturelle  (1),  dit  qu’on  en  a trouvé  qui  étaient  para- 
sites de  la  mouche  domestique.  Hermann  avait  déjà 
observé  un  fait  analogue. 

Pendant  longtemps,  les  animaux  qui  nous  occupent 
ont  conservé  le  nom  de  Scorpions,  et  Aldrovande  qui 
lésa  reconnus  pour  être  ceux  dont  avait  parlé  Aris- 
tote, les  appelle  Scorpio  lîbrarius . Swarmmerdam  en 
a également  fait  mention  comme  de  petits  Scorpions 
sans  queue , mais  dans  la  description  qu’il  en  donne 
il  ne  leur  assigne  que  six  pattes.  Pour  Frisch  , ce  sont 
des  Araignês- Scorpions.  Geoffroy  accepta  cette  déno- 
mination et  de  plus  il  établit  pour  recevoir  les  ani- 


(1)  Zool.  clciss.,  Il,  216;  ï 84 1 » 


76  SCORPIONIDES. 

maux  qu’il  indique  et  qu’il  appelle  aussi  des  Pinces , 
un  genre  particulier  sous  le  nom  de  Chelifer. 

En  1778  , De  Géer  admet  ce  genre,  mais  en  rempla- 
çant par  celui  de  faux  Scorpions  le  mot  Pinces  qui  dé- 
note une  partie  même  des  Chelifer  et  lui  semble  pour 
cette  raison  devoir  être  repoussé. 

Ces  insectes  étaient  d’abord  pour  Linné  des  Acarus 
et  dans  la  Faune  suédoise  il  en  parle  sous  le  nom  d 'A- 
carus  cancroides  ; plus  tard  dans  la  douzième  édition 
du  Systema  natures  , il  les  reporta  parmi  les  Phalan- 
gium.  Roesel  en  avait  fait  plus  heureusement  des  es- 
pèces du  genre  scorpio  , ce  qu’adopta  Fabricius  , et 
c’est  en  se  guidant  d’après  les  mêmes  considérations 
que  ce  célèbre  entomologiste  , que  Latreiile,  dans  son 
Généra  crustaceorum  , tout  en  adoptant  le  genre  Che- 
lifer comme  distinct  de  celui  des  Scorpions,  le  rapporte 
néanmoins,  à la  même  famille,  celle  des  Scorpionides. 
Plus  tard  , il  fit  passer  les  Ghélifères  dans  l’ordre  des 
Arachnides  trachéennes  et  les  Scorpions  dans  celui 
des  pulmonaires. 

Pour  Illiger,  le  mot  O hisium  remplace  celui  de  Che- 
lifer; mais  en  1814,  Leacb,  considérant  que  les  Pinces 
ont  deux  ou  une  seule  paire  d’yeux  , donna  à chacun 
des  mots  Chelifer  et  Obisium  une  signification  parti- 
culière , chacun  d’eux  s’appliquant  alors  à un  genre 
de  ce  groupe. 

Nous  devons  encore  citer  parmi  les  auteurs  qui  ont 
le  plus  avancé  nos  connaissances  au  sujet  des  Pinces  , 
Hermann  , Leach , et  MM.  Savigny,  de  Théis  , Hahn 
et  Koch,  qui  ont  fait  connaître  aussi  plusieurs  espèces 
de  ces  animaux. 

Le  nombre  des  espèces  de  Pinces  européennes  que 
l’on  connaît  est  présentement  assez  considérable , et 


0.  CHELIFÊK, 


des  pays  plus  ou  moins  éloignés  en  ont  aussi  fourni. 
Nous  en  avons  reçu  de  Barbarie , quelques-unes  de 
celles  d'Égypte  sont  figurées  par  Savigny  qui  donne 
meme  à leur  égard  les  détails  iconographiques  les 
plus  circonstanciés  que  nous  ayons. 

Tréviranus  a traité  de  l’anatomie  de  ces  animaux 
dans  les  J^ermisclite  Schriften , I,  p.  15,  pi.  2;  1816. 


CHÉLIFERS. 

Une  seule  paire  d'yeux  ; céphalothorax  marqué 
d’un  sillon  transversal.  Chelifer,  Leach. 

1.  Chelifer  cancroïde . (Chelifer  cancroïdes.) 

Brun  obscur,  plus  pâle  en  dessous  ; palpes  forts  , peu  velus 
ainsi  que  les  pattes;  longueur  depuis  les  maxilles  jusqu’à  l’extré- 
mité de  l’abdomen  , 1 - ligne  (0,004). 

Phalangium  cancroïdes , Linn.,  Syst . nat .,  ed.  XII. — Cheli- 
fer fuscus , Geoffroy,  Hist.  des  Ins.,  II,  618.  — Chelifer  Euro- 
péens, de  Géer,  Mémoires  VII,  355,  pl.  15,  f.  14-15.  — Chelif. 
cancroïdes,  Lalr.,  Hist.  nat.  crust.  et  ins.,  VII,  141,  pl.  61, 
f.  2.— De  Théis,  Ann.  sc.  nat.,  lie  série,  XXVII,  p.  69 , pl. 3. 

Ce  Chelifer  vit  dans  les  lieux  ombragés  et  aussi  dans  les  appar- 
tements. Il  se  fourre  fréquemment  dans  les  livres,  les  her- 
biers, etc.  Mais  il  partage  cette  habitude  avec  plusieurs  autres. 

Rocsel,  et  depuis  lors  M.  de  Théis,  ont  observé  ses  œufs.  Voici 
ce  que  dit  à cet  égard  le  second  de  ces  naturalistes  : 

« Le  13  juin,  j’ai  trouvé,  sous  des  feuilles,  sur  la  terre  humide 
d’une  allée  de  jardin,  une  Pince  cancroïde  femelle  ; en  l’exami- 
nant avec  attention , je  m’aperçus  qu’elle  portait  ses  œufs  ra- 
massés en  pelote  et  collés  sous  son  abdomen.  Ces  œufs  ne  tar- 
dèrent pas  à se  détacher  du  corps  de  l’insecte  , que  j’avais  mis 
dans  un  tube  de  verre.  Ils  étaient  au  nombre  de  vingt-deux , 
ovales,  jaunâtres,  transparents  et  agglutinés  entre  eux.  Cette  ob- 
servation confirme  celle  de  Kleemann,  rapportée  par  M.  Her- 
mann, à l’appui  de  celle  de  son  père.  » M.  de  Théis  n’admet  pas 
avec  Hermann  que  les  Chelifer  puissent  filer 


78 


SCORPION  IDES. 


2.  Chelifer  cimicoïde  ( Cfielifer  cimicoïdes.) 

Palpes  médiocres  à mains  courtes,  sub-ovales,  velues  ; abdo- 
men ovale  ; couleur  de  brique  ; pieds  plus  pâles. 

Scorpio  cimicoïdes , Fabr.,  Entom . syst II,  436.  — Chelif. 
parasita , Herm.,  Mém.  aptérol .,  p.  117,  pl.  7,  f.  6. 

Latreille  donne  comme  synonymes  les  Chelifer  cimicoïdes  et 
parasita;  le  premier  est  indiqué  comme  vivant  en  Europe,  sous 
l’écorce  des  arbres  ; le  second  a été  trouvé  adhérent  à une  mou- 
che, auprès  de  Strasbourg. 

3.  Chelifer  des  mousses.  (Chelifer muscorum.) 

K 

Mains  et  doigts  allongés  ; ceux-ci  un  peu  fléchis  en  dedans , 
peu  développés  ; thorax  presque  carré  ; yeux  entre  les  palpes  et 
la  première  paire  de  pinces,  sur  le  côté  ; abdomen  ovale  allongé, 
avec  un  petit  appendice  en  forme  de  bouton  à son  dernier  ar- 
ticle. 

Obis,  musc Leach  , Zool.  mise.,  pl.  141,  f.  3.  — de  Théis, 
Ann.  sc.  n.,  lre  série,  XXVII,  pl.  1,  f.  4. 

D’Angleterre,  et  de  France,  dans  la  forêt  de  Saint-Gobain 
(dépt.  de  l’Aisne).  La  femelle  a jusqu’à  deux  lignes  (0,005)  de 
longueur,  pour  le  corps.  La  couleur  est  roussâtre,  avec  onze  an- 
neaux d’un  jaune-clair  sur  l’abdomen,  et  une  bande  longitudi- 
nale de  même  couleur. 

4.  Chelifer  de  Latreille.  ( Chelifer  Latreillii.) 

Leach,  Zool.  mise.,  pl.  142,  f.  5.  (Angleterre.) 

5.  Chelifer  d’Olfers.  ( Chelifer  Olfersii.) 

Leach,  Zool.  mise.,  ïbid .,  f.  2.  (Angleterre.) 

6.  Chelifer  fâscié.  ( Chelifer  fasciatus .) 

Abdomen  couvert  de  poils  aplatis,  fascié  transversalement; 
main  reriflée. 

Chelifer  fasc. , Koch,  Arachn .,  pl.  23.  — Lamk.,  Jiist. 
anim.  s.  vert.,  g.  Chelifer , sp.  2.  — Chelifer  Geoffroy , 

Leach,  Zool.  mise.,  III,  50,  pl.  142,  f.  1. 

Habite  en  Europe. 

7.  Chelifer  scorpioïde  ( Chelifer  scorpioïdes.) 

Voisin  du  Ch . cancroïdes . Long.,  1 i de  ligne  (0,0055.) 


G.  CHEL1FER.  79 

Ch.  scorp.,  Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  116,  pl.  5,  fîg.  L.-N.  — 
De  Théis,  Ann.  sc.  nat.,  lre  série,  XXVII,  73,  pl.  3,  f.  2. 

De  France. 

8.  Chelifer  népoïde.  ( Chelifer  nepoïdes.) 

Abdomen  arrondi,  ovale,  roux  bruàntre  ; le  bord  et  une  ligne 
longitudinale  sur  le  dos  et  le  ventre,  et  les  interstices  des  seg- 
ments d’une  couleur  pâle  ; dos  tuberculé  ; taille  petite. 

Chelif.  nep.,  Herm.,  Mém . aptérol.,  p.  117,  pl.  V,  f.  9.  — 
De  Théis,  Ann . sc.  nat.,  lre  série,  XXVII,  pl.  3,  f.  3. 

9.  Chelifer  ixoïde.  ( Chelifer  ixoïdes.) 

Blanc  cendré,  avec  les  arceaux  supérieurs  de  l’abdomen  et  les 
palpes  bruns  ; les  troisième  et  quatrième  articles  de  ceux-ci  al- 
longés ; mains  ovales,  allongées;  doigts  longs,  courbes. 

Chelif.  ix.,  Bahn,  Arachn .,  II,  53,  pl.  60,  f.  140.  — Koch, 
Deulschl.  Crust.,  Myriap.  und  insecMen , fasc.  VII,  pl.  4. 

Espèce  d’Allemagne. 

9.  Chelifer  étroit.  ( Chelifer  angustus.) 

Corps  étroit,  allongé,  brun  noir;  bord  des  segments  et  une 
ligne  longitudinale  pâles;  troisième  article  des  palpes  allongé, 
cylindrique,  le  quatrième  un  peu  plus  court,  plus  épais  ; mains 
ovales,  à doigts  courbes. 

Chelif.  ang.,  Koch,  loco  cit.,  fasc.  VII,  pl.  5. 

Espèce  d’Allemagne. 

10.  Chelifer  de  Panzer.  [Chelifer  Panzeri.) 

Testacé;  thorax,  plaques  de  l’abdomen  et  palpes  roux  ferru- 
gineux ; ceux-ci  épais,  à quatrième  et  cinquième  articles  sub- 
égaux ; mains  en  ovales  obliques,  à doigts  courbes. 

Chelif.  Panz.,  Koch,  loco  cit.,  fasc.  VII,  pl.  6. 

Espèce  d’Allemagne. 

11.  Chelifer  de  Schrank.  (Chelifer  S chrankii.) 

Grisâtre  ; corps  garni  de  poils  claviformes  ; troisième  article 
des  palpes  allongé  , renflé  à son  milieu,  courbe  ; mains  ovales  ; 
doigts  courbes,  assez  longs. 

Chelif.  Schr.,  Koch,  loco  cit.,  fasc.  VII,  pl.  3. 

Espèce  d’Allemagne. 


SCÔRjPlOmOES. 


80 

12.  Chelifer  de  de  Géer.  ( CheUfer  de  Geerii.) 

Testacé  ; thorax  et  plaques  de  Fabdomen  noir  foncé  ; celles- 
ci  larges,  rapprochées,  séparées  par  une  ligne  testacée;  palpes 
brun  noir,  leur  second  article  allongé,  sub-claviforme ; le 
troisième  un  peu  plus  court,  le  dernier  ou  la  main  ovalaire  obli- 
que, à doigts  épais. 

Ch.  de  G.,  Koch,  loco  cit.,  fasc.  II,  pl.  3. 

Espèce  d’Allemagne. 

13.  Chelifer  de  Fabricius.  ( CheUfer  Fabricii.) 

Pâle,  thorax  gris,  à plaques  très-étroites,  brunes  ; palpes  fer- 
rugineux, leur  dernier  article  châtain,  ovale,  à doigts  courbes. 

Chelif.  Fabr .,  Koch,  loco  cit.,  fasc.  11,  pl.  4. 

Espèce  d’Allemagne. 

14.  Chelifer  sésàmoïde.  ( Chelifer  sesamoides.) 

. (Pl.  25,  f.  2.) 

Obisium  sesamoides , Savigny,  Mém.  anim.  s.  vert.  I,  p.  114, 
pl.  6,  f.  3.  — Id.,  Egypte,  Arachn .,  pl.  8,  f.  4. 

15.  Chelifer  des  écorces.  ( Chelifer  corticalis .) 

Hahn,  Die  Arachniden , pl.  66,  f.  154. 

16.  Chelifer  des  bois.  ( Chelifer  sylvaticus.) 

Chelif.  sylv .,  Koch,  Deutschl.  Crusî.,Myriap.  undArachni- 

den , fasc.  11. 

17.  Chelifer  sauteur.  ( Chelifer  saltator.) 

Chelif.  sait.,  de  Brebisson , Mém.  soc.  linn.  Normandie , 
p.  253  ; 1826-27. 

Espèce  du  département  du  Calvados. 

18.  Chelifer  des  Mari annes.  (Chelifer  mariannus.) 

Abdomen  large  ; céphalothorax  demi-circulaire  à son  bord  an- 
térieur ; palpes  et  abdomen  roux-ferrugineux  ; Fabdomen  légère- 
ment nuancé  de  brun  ; pattes  plus  pâles  que  les  pinces,  ainsi  que 
le  dessous  du  corps  ; latéralement  quelques  petits  traits  noirâ- 
tres ; les  maxilles  saillantes.  Long,  du  corps,  une  ligne  (0,002). 

Nous  signalons  seulement  cette  espèce,  dont  nous  avons  vu 
un  exemplaire  incomplet,  rapporté  des  îles  Mariannes,  par 
M.  Gaudichaud.  Etait-ce  bien  d’ailleurs  un  animal  propre  à cette 


f ocres. 


Corbié  sc. 


/for?' ornée  ciïr 


Pince  — Obisie  . 

Obisie  d'Hermann.  F 1 D.  un  individu  /rassi.  1 d.  te  même  de  a rondeur  zut  titre  lie.  1 A te  corselet  vu  en  dessous,  m ksmandthzdes. 
Obisie  do  B eaiLvois.  F.  3 1)  un  indnudu  i/rossi . 3 d le  même  de  ynmd'/utf . O B le  corse/et  vie  en  dessus,  m.  /esmandidu&s.  i/.lesyeux 
Pince  Sesamoïde.  F.  2 l>  un  mdwtdu  , /rassi.  2 d.  le  même  de  i/mndlnal.  2 B la.  bouche  et  le  corselet  vus  en  dessus.  2 A 7e  corselet 
vu,  en  dessous.  m~  les  mâchoires.  2 K louche  très  vrossic.  r çt  r les  mâchoires,  s lu  lèvre,  u>. premier  article  des y>al/>cs  me/ndaircs-  2 & 
une  des  foretpaler.  /.  son  article rnobila,  ‘Z  W le  meme-vu  de  face  . 2 T tarse  de-  ItZ-sccondeyvazre-  deyoattes.  i.  appendice  plantaire. 


» 


. V 


iî 


ô 


% 


G.  CHELIFER.  8l 

localité?  C’est  ce  que  de  nouvelles  observations  feront  seules 
connaître. 

19.  Chelifer  américain.  ( Chelifer  americanus.  ) 

Céphalothorax  brun  marron  foncé,  luisant  ; abdomen  allongé  , 
presque  cylindrique , arrondi  à son  extrémité , divisé  en  onze 
anneaux  de  couleur  jaune  doré  clair  ; mains  ovales  et  renflées  ; 
corps  long  d’une  ligne  ; palpes  aussi  longs  qu’eux. 

Chelifer  americanus , deGéer,  Mémoires , VII,  pl.  42,  fig. 
1-5.  — Chelifer  acaroïdes , Herm. , Mém.  aptérol. , p.  117. 

Espèce  d’Amérique.  De  Géer  ne  dit  pas  de  quelles  parties  du 
nouveau  monde  il  l’a  reçue. 

L’ouvrage  de  Seba  représente  aussi  une  espèce  du  genre  Che- 
lifer 

2. 

OBIS1ES. 

Deux  paires  cTyeux;  céphalothorax  non  ou  rare- 
ment divisé  par  une  ligne  transversale.  Obisium, 
Leach. 

i 

20.  Chelifer ischnochele.  [Chelifer  ischnocheles.) 

Céphalothorax  élargi , tronqué  antérieurement , se  rétrécis- 
sant en  arrière  presqu’au  point  de  son  insertion  avec  l’abdomen 
qui  est  divisé  en  onze  articles , et  plus  large  vers  sa  fin  qu’à  la 
base  ; quelques  poils  blancs  allongés  naissant  à son  dernier  an- 
neau ; yeux  un  peu  en  arrière  de  l’insertion  des  palpes  ; maxilles 
fortement  saillantes  au  devant  du  corps  et  rappelant  celles  des 
Galéodes  ; palpes  allongés , à mains  droites , un  peu  bombées 
inférieurement;  pattes  grêles  ; couleur  plus  foncée  sur  le  thorax. 
Longueur  du  corps , 1 ligne  (0,002.  ) 

Chelif.  isch. , Herm. , Mém.  aptérol.,  118,  pl.  6,  f.  14 et  pl.  5, 
fig.  p.  — Chelifer  trombidioïdes  , Latr.,  Hist.  nat.  des  Crust. 
et  des  Ins.,  VII,  142.  — ld.,  Généra.  Crust.  et  ins.,  ï,  133.  — 
Obisium  orthodactylum , Leach,  Zool.  mise.,  III,  pl.  141,  f.  2. 
— Obis,  ischn.,  deThéis,  Ann.  sc.  nat.,  lre  série  , XXVII , 
pl.  l,f.  3. 

Cette  espèce  habite  l’Angleterre  et  la  France  ; on  la  trouve 
sous  les  mousses,  sous  les  pierres,  etc. 

APTÈRES,  TOME  III- 


6 


8s 


SGORPIONIDES. 


21.  Chelifer  d'Hermann.  ( Chelifer  Hermanni.) 

(PL  25,  f.  1.) 

Une  des  espèces  étudiées  par  M.  Savigny  et  représentées  dans 
l'ouvrage  de  la  commission  d’Égypte  (pi.  8,  f.  5).  Nous  en  avons 
reproduit  les  figures,  et  nous  lui  conservons  le  nom  que  M.  Au- 
douin  lui  a assigné  dans  son  Explication  des  planches  publiées 
par  M.  Savigny,  mais  cette  Obisie  est-elle  bien  celle  que  Leach 
appelait  ainsi  (1)?  C’est  ce  qui  nous  paraît  douteux. 

D’après  M.  H.  Lucas,  MM.  Webb  et  Berthelot  ont  rapporté 
Y O.  Hermanni,  Leach,  des  îles  Canaries. 

22.  Chelifer  carcinoïde.  ( Chelifer  carcinoïdes .) 

Corps  cylindrique  assez  velu,  ovale  , châtain  foncé,  blanc  en 
dessous  ; palpes  roux  ; les  doigts  des  pinces  ont  une  crénelure 
rapprochée  et  très-petite  ; le  doigt  mobile  bossu  au  sommet. 

Chelif.  carc .,  Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  118,  pl.  5,  f.  6. 

Espèce  d’Alsace.  M.  de  Théis  lui  a rapporté  une  Obisie  qui 
paraît  en  différer  sous  quelques  rapports. 

23.  Obisie  sylvatique.  ( Obisium  sylvaticus.) 

Koch,  Deutschl.  Crust.,  Myriap.  und  Arachn .,  fasc.,  I,  pl.l; 

se  rapproche  beaucoup  du  Ch.  carcinoïde.  Voici  ce  qu’en  dit 
M.  Koch  : Blanchâtre;  les  plaques  de  l’abdomen  et  le  cépha- 
lothorax noirs  ; palpes  châtains  , leur  deuxième  article  sub-cy- 
lindrique , le  dernier  ovalaire  ; doigts  à peu  près  droits. 

24.  Chelifer  de  Théis.  [Chelifer  Theisianus.) 

Est  moins  velu  , surtout  aux  pattes  et  à l’abdomen  ; son  abdo- 
men est  brun  noirâtre  uniforme , marqué  seulement  par  des  li- 
gnes transversales  de  couleur  plus  foncée  ; il  s’élargit  dès  le 
deuxième  ou  le  troisième  anneau  , et  se  termine  obtusement  à son 
extrémité  postérieure  qui  a un  petit  tubercule;  les  mâchoires, 
les  palpes  et  les  pattes  sont  moins  foncés  que  le  corps,  les  deux 
premiers  étant  de  couleur  ferrugineuse.  Longueur  du  corps, 
1 ligne  J (0,003  5.) 

Obisium  carcinoïdes  , de  Théis,  loc.  cit .,  non  Herm. 


(i)  Les  troisième  et  quatrième  articles  des  secondes  pattes  grêles, 
croissant  faiblement  de  la  base  au  sommet  ; cinquième  article  allongé  , 
grêle;  doigts  longs.  Long.  : i 3/4  ligne.  — Vit  sous  les  écorces  d’arbres. 

Chelifer  Hermanni , Leach,  Zool.  mise. , II , 49;  pl»  l4(i) 2?  %•  3. 


G.  CHELIFER.  83 

L’Obisie  de  Théis  a été  observée  par  l’habile  entomologiste 
dont  elle  porte  le  nom , dans  le  département  de  l’Aisne. 

25.  Chelifer  de  Walckenaer.  ( Chelifer  Walknaerii.  ) 

Corps  en  carré  long,  un  peu  plus  large  en  arrière  , peu  velu  ; 
palpes  assez  grêles  ; cuisses  des  pattes  postérieures  renflées  d’une 
manière  remarquable,  et  atteignant  l’extrémité  de  l’abdomen. 
OMs.  Walck .,  de  Théis,  loco  cit.>  pl.  2,  f.  2. 

Cette  Obisie  habite , ainsi  que  la  précédente , dans  le  bois  de 
Saint-Gobain , département  de  l’Aisne. 

26.  Chelifer  maritime.  ( Chelifer  marüimus.) 

En  se  servant  pour  caractériser  cette  espèce  delà  figure  don- 
née par  l’auteur  , plutôt  que  de  sa  description , bien  qu’il  ne  ren- 
voie pas  à celle-là,  on  reconnaît  quel’ OA  maritime  a des  rap- 
ports avec  la  précédente  parla  forme  de  son  corps , mais  que  ses 
pinces  sont  un  peu  plus  fortes  , son  corps  plus  court  et  ses  pattes 
plus  velues,  la  dernière  paire  ayant  aussi  la  même  disposition 
des  cuisses  qui  caractérise  T 06.  de  Walckenaer.  Son  corps  est 
brun  livide  ; ses  quatre  pattes  antérieures  sont  d’un  ferrugineux 
pâle , et  les  quatre  postérieures  sont  plus  claires  encore.  Le 
céphalothorax  a quelquefois  du  ferrugineux  en  avant.  Lon- 
gueur du  corps , 2 lignes  (0,005.) 

OMs.  marit.,  Leach,  Zool.  mise.  III,  52,  pl.  141,  f.  1. 

Elle  est  de  la  côte  occidentale  d’Angleterre  , et  se  tient  dans 
les  rochers  au  bord  de  la  mer. 

27.  Chelifer  des  buissons.  ( Chelifer  dumicolus.  ) 

Brun  testacé;  thorax  et  plaques  abdominales  plus  foncés; 
pattes  plus  pâles  ; palpes  ferrugineux  ; leur  second  article  cylin- 
drique, la  main  sub-globuleuse  ; doigts  un  peu  courbés. 

OMs.  dumic.y  Koch,  Veutsch.  Myriap .,  Crust.  und  Ins., 
fasc.  II,  pl.  2. 

Espèce  d’Allemagne. 

28.  Chelifer  de  Beauvois.  ( Chelifer  Beauvoisii.) 

(PL  25,  f.  3.) 

M.  Savigny,  dans  l’ouvrage  que  nous  avons  déjà  cité,  donne 
une  autre  espèce  d’Obisie  et  nous  avons  également  enrichi  notre 
Atlas  des  détails  qu’il  donne  à son  sujet.  M.  Audouin  appelait 
OMsium  Beauvoisii  l’espèce  que  cette  figure  représente. 


84 


SCORPiOWDES. 


29.  Chelifer  de  Bravais.  ( Chelifer  Bravaisii.) 

Corps,  et  surtout  l’abdomen,  élargi,  coupé  presque  carrément 
en  arrière,  marqué  d’un  sillon  médio-dorsal ; pattes  et  palpes 
plus  pâles;  ceux-ci  lavés  de  roussàlre,  surtout  aux  doigts,  plus 
longs  que  le  corps,  grêles  ; mains  sub-bulleuses,  à doigts  un  peu 
courbés,  peu  velus.  Long,  du  corps,  0,004;  du  palpe,  0,007. 

Ch.  Brav.,  P.  Gerv.,  Ann.  soc.  entom.  de  France , XI,  p.  xlv. 

D’Algérie.  Nous  avons  reçu  cette  espèce  de  M.  Aug.  Bravais, 
professeur  à la  Faculté  des  sciences  de  Lyon.  Il  l’a  trouvée  sur 
le  rivage  dans  des  zostères  rejetés  par  la  mer.  Nous  en  avons  vu 
dans  la  collection  de  M.  Guérin,  un  individu  deConstantine. 

Chélifères  fossiles. 

On  cite  des  Chélifères  fossiles  dans  le  succin.  (Bronn , Lethœa .) 


Additions. 

Ici  se  termine  ce  que  nous  avions  à dire  sur  l’ordre  des  Scor- 
pionides  ; cependant,  nous  croyons  devoir  ajouter  que  les  Phrynes 
devront  probablement  leur  être  réunies.  La  disposition  des 
genres  serait  alors  celle-ci  : 1°  Scorpio ; 2°  Telyphonus ; 
3°  Phrynus  ; 4°  Chelifer.  Nous  verrons  ailleurs  que  les  Bdella , 
dont  on  fait  généralement  des  Acariens , semblent  n’être  que  la 
dégradation  extrême  des  Scorpionides  ; et  l’on  sait  que  divers 
auteurs  considèrent  aussi  les  Limules  (Voyez  Y Histoire  des 
Crustacés)  comme  les  représentants  aquatiques  de  l’ordre  qui 
nous  occupe. 

Quoique  nous  ayons  cité  un  grand  nombre  de  Scorpionides  et 
particulièrement  de  Scorpions , nous  avons  cependant  omis,  à 
cause  de  la  difficulté  de  leur  assigner  une  place  dans  la  méthode , 
plusieurs  des  espèces  que  les  auteurs  ont  décrites  ; nous  en  signa- 
lons ici  quelques-unes  à l’attention  des  aptérologistes , mais 
dans  le  genre  Scorpion  seulement  : 

Sc.  junceus,  Herbst,  pl.  /[,  fi  g.  2.  (Brésil.) 

Sc.  lepturus,  Paliss.  Beauvois  , Ins.  d’Af.  et  d' Am pl.  5 , fig.  4* 
(Amérique  mérid.) 

Sc-  ciiiLENSis  , Molina  , Hist.  du  Chili. 

Sc,  griseüs  , Fabr.,  Entom.  Syst. , II,  435.  (Iles  d’Am.) 

Sc.  mucronatus  , id. , ibid.f  Suppl.,  p.  294.  (Inde.) 

Sc.  tumulus  , id. , ibid.  (Inde.) 

Sc.  7-BENTATiis,  P.  Beauvois,  lococit.,  pl,  5,  fig.  5.  (Afrique.) 


Aptère#  -Acer e#  . 


SOLPUGIPES  . 


Pl.îff. 


mffm, 


m 


Borromcc  (tir 


lecoubtrier  j-r 


U OU' 


o aranéoïde  "F.  li>  unepemetle  réduite  à-  un  tien?  de  sa grandeur  naturelle  . lR  un  mâle  vu  de  profil . 
~i  Abouche  avec  la  corselet?  de  la,  femelle  vu  par  la  face  inférieure  . a fbreipule  g jmachomes  (f  / première 
paire  de  pattes  il}  set/ mens  anterieurs  die  corps  . I les  mandibules  sans  les  palpes  . 1 N segmens  anteri- 
eurs du  corps  avec  (c  ) la  levre  fie  J les  mâchoires  f k)  un  pape  (xl  digital  du  palpe  et  capsule  qui  le  termine  . 
1Z  cette  capsule  grossie  . I T la,  mandibule  très  grossie  11  lu  même  vue.  sous  une  autre/’acc  1 M segnums 
anterieurs  du,  corps  tronqué  sans  les  palpes  , lÆ  les  genou . 136  les  mêmes  vus  de  profil.  1 Gr  levre 
sternale  dépourvue  de  ses  appendices  . 1 t ta/'se  de  la  quatrième  paire  de  pattes . 1 S poils  très  çrossis 
qui  garnissent  lesfbrcipules  . 1 G)  et  l CJ  deuoc  écailles  oiv  appendices  de,  la.  quatrième  paire,  de-  patlcs  . 


Sol  p 


.U<v 


% 


SOLPtJGlDES. 


ORDRE  IV. 

SOLPUGIDES. 

Ces  animaux  sont  des  régions  chaudes  de  l’Afrique, 
de  l’Inde  et  d’Amérique.  On  n’en  connaît  bien  qu’une 
quinzaine  d’espèces,  toutes  réputées  vénéneuses;  tou- 
tefois on  ne  possède  pas  d’observations  assez  précises 
sur  leurs  habitudes  pour  qu’il  soit  possible  d’apprécier 
la  valeur  de  tout  ce  qu’on  répète  à leur  égard.  Les  Sol- 
pugidés  ne  constituent  qu’un  seul  genre  , qu’il  serait 
peut-être  plus  convenable  de  rapporter  à l’ordre  des 
Phalangides. 

Les  Galéodes  ont  la  respiration  trachéenne.  On  dé- 
crit leurs  stigmates  comme  étant  au  nombre  de  deux, 
en  une  paire,  entre  la  première  et  la  seconde  paire  de 
pieds  (1) , ce  que  nous  n’avons  pu  confirmer.  Il  n’y 
en  a qu’un  seul  genre. 

Genre  SOLPUGE  ( Solpuga .)  (2). 

Corps  ovalaire  allongé,  divisé  en  trois  parties  dis- 
tinctes : tête , thorax  et  abdomen  ; mâchoires  didac- 
tyles;  palpes  sans  crochet;  deux  yeux  au  bord  anté- 
rieur de  la  tête;  céphalothorax  tri-articulé  en  dessus  , 
quinqué-articulé  en  dessous;  abdomen  distinct,  mul- 
ti-articulé,  de  dix  articles  ; organes  génitaux  sous  le  pre- 
mier anneau  de  l’abdomen  ; anus  terminal  ; corps  et 
pattes  velus;  mâchoires  didactyles  robustes  ; palpes  et 
première  paire  de  pattes  inonguiculés,  les  autres  pattes 

(1)  Duvernoy,  in  G.  Cuv.  , Anatomie  comparée , 2e  éd. 

(2)  Galeodes,  Olivier,  Encycl.  mèthod.W I,  586;  1791. — Latr.,  Hist. 
Cmst  , VU,  307. — Duméril  , Consid.  gèn  , p.  237.  — Solpuga,  I ich- 
tenstein  et  Herbst,  Natursystern  dcr  ungejlugelten-ins  , faso.  I . p.  1 ; 
in-p  av.  planches  ; 1797. 


86 


SOLPUGlDESo 


pourvues  de  deux  griffes  ; hanches  des  dernières  pattes 
lamellifères. 

Le  nom  de  Galéodes  devra  être  rendu  à ce  genre 
comme  plus  anciennement  donné.  Dugès  signale 
comme  représentant  des  antennes  rudimentaires,  deux 
petites  soies  placées  en  avant  des  yeux  {Égypte,  pl.8, 
f.  7 a)-7  cette  détermination  nous  paraît  peu  admissi- 
ble. Dans  quelques  pays  où  vivent  les  Solpuges,  les  ha- 
bitants les  redoutent  beaucoup,  mais  nous  ignorons 
la  nature  de  leurs  effets  ; on  connaît  d’ailleurs  fort  peu 
leurs  habitudes.  Les  détails  les  plus  circonstanciés 
qu’  on  ait  à cet  égard  sont  dus  au  capitaine  Thomas 
H utton  (1),  qui  donne  comme  inédite  la  grande  espèce 
du  Bengale  qu’il  a étudiée  ; c’est  son  Galeodes  vorax. 
M.  Hutton  a pu  s’assurer  de  l’irascibilité  des  Solpuges 
et  reconnaître  cependant  que,  quelque  irritées  qu’elles 
soient,  elles  épargnent  leurs  petits,  même  si  on  les  leur 
jette  à dessein.  Cette  espèce,  dit-il , est  très-vorace, 
elle  attaque,  pendant  la  nuit , les  insectes  , les  lézards 
même  et  elle  se  gorge  au  point  de  ne  plus  pouvoir  mar- 
cher. Un  lézard  de  trois  pouces,  la  queue  exceptée, 
fut  livré  à une  de  ces  arachnides  et  dévoré  entière- 
ment. La  Solpuge  s’élança  sur  iui  et  le  saisit  immé- 
diatement derrière  les  épaules  ; elle  ne  quitta  sa  proie 
qu’après  l’avoir  tuée  : le  pauvre  lézard  se  débattit  d’a- 
bord avec  violence,  se  roulant  en  tout  sens,  mais  l’arai- 
gnée tenait  bon  et  peu  à peu  elle  coupa , avec  ses  deux 
mâchoires , de  manière  à pénétrer  jusqu’aux  entrailles 
de  sa  victime  ; elle  ne  laissa  queles  mâchoires  etla  peau. 
Un  j eune  moineau  placé  sous  une  cloche  de  verre 

(l)  Observations  on  the  habits  of  a large  species  of  Galeodes;  dans 
le  Journ.  of  the  Âsiat.  soc.  of  B en gai , n°  45  , et  darçs  les  Aimais  and 
Magaz.  of  nat.  history , XII,  8l  ; l843. 


y 


Go  SOLPUGE.  87 

avec  une  Solpuge  fut  également  tué , mais  Faraignée 
ne  le  mangea  pas.  It  did  not , ajoute  Fauteur  anglais  , 
however , devour  the  bird , nor  any  part  of  it,  but 
seemed  satisfied  with  liaving  killed  it. 

1°  Solpuges  de  l'ancien  monde. 

Solpuge  brevipes.  ( Solpuga  trempes . ) 

Yeux  rapprochés  ; une  lame  mince  en  avant  de  la  tête  ; abdo- 
men ovalaire-allongé  ; corps  trapu;  tête  à peu  près  lisse,  brune 
ainsi  que  le  reste  du  corps;  pattes  fauves,  courtes,  à poils 
courts;  cinq  lamelles  aux  postérieures;  mâchoires  robustes,  à 
doigts  fortement  denticulés,  noirâtres;  tarses  bruns.  Longueur 
du  bout  des  mâchoires  à l’extrémité  postérieure  de  l’abdomen , 
0,045;  largeur  de  la  tête,  0,011. 

Galeodes  brev.,  P.  Gerv.,  BritishMuseum , 1842  ; id.,  Soc. 
philom.  de  Paris , i nJourn.  l'Institut , 1842,  p.  72. 

Habite  le  Népaul.  Le  seul  exemplaire  observé  a été  rapporté 
au  Musée  britannique  de  Londres , par  le  général  Hardwicke. 

2.  Solpuge  mélanie.  (Solpuga melana.) 

(PL  27,  fig.  2.) 

Espèce  connue  par  la  figure  publiée  par  M.  Savigny  ( Égypte  , 
Arachnides y pl.  8,  f.  9)  et  copiée  dans  notre  Atlas.  M.  Walcke- 
naer  a proposé  de  lui  donner  le  nom  de  Mélanie. 

Olivier  (Voyage  dans  l’empire  Ottoman,  III,  443,  pl.  42,  f.  5), 
donne  quelques  détails  sur  cette  espèce , sous  le  nom  de  Galeodes 
melanus. 

3.  Solpuge  phalangiste.  (Sopulga  phalangista.) 

(PL  27,  fig.  3.) 

C’est  aussi  à M.  Savigny  que  l’on  doit  la  connaissance  de  cette 
espèce;  on  n'en  possède  également  que  la  figure  (Égypte , 
Arachn .,  pl.  8,  f.  10)  reproduite  dans  notre  Atlas,  par  M.Walc- 
kenaer , sous  la  dénomination  de  Solpuge  phalangiste. 

4.  Solpuge  fatale.  (Solpuga  fatalis.) 

Doigts  des  maxilles  acérés;  écusson  céphalique  à peu  près 
triangulaire,  à base  antérieure  déprimé  et  cannelé;  abdomen 
aplati , couvert  de  poils  ferrugineux  ; lamelles  des  pattes  posté- 


88 


SOLPUGIDES. 


rieures  médiocres  , subsessiles  ; couleur  fauve  foncé  ; pattes  pos- 
térieures les  plus  velues.  Longueur  totale , 2 pouces. 

<L>aXàYyiov  xuavsov,  Nicandre,  Theriac .,  725. — Araneus  lanugi- 
nosus  grandissimo  capite , Pline,  Hist.  nat.,  livre  29,  v.  27.  — 
Tetragnathium  linea  capitis  alba  et  transversa , id.y  ibid.  — 
Sopulga  fatalis,  Herbst  et  Lichtenst.,  toc.  cit .,  p.  32,  pl.  1, 
fig.  1. 

Habite  le  Bengale.  Les  détails  synonymiques  et  descriptifs  ci- 
dessus  sont  pris  de  Herbst  et  Lichtenstein. 

5.  Solpuge  persane.  [Solpuga  persica.) 

Mâchoires  obliques  ou  presque  verticales  ; écusson  convexe , 
subcarrè  ; abdomen  mou  , ovalaire , un  peu  déprimé , velu  à 
sa  face  supérieure  seulement  ; couleur  généralement  fauve 
gris , plus  foncée  aux  mâchoires.  Espèce  assez  semblable  à la 
précédente,  mais  de  moindre  taille. 

Achbar,  Levit.  XI,  29. — Tarantulœ  spec.,Gmel.,  Itin.,  III, 
384,  pl.  54.  — Soïp.  persica , Licht.  et  Herbst,  toc.  cit.,  p.  35. 

Patrie  : La  Perse. 

6.  Solpuge  araignée.  ( Solpuga  araneoïdes.) 

(Pl.  26,  fig.  1.) 

Mâchoires  verticales;  écusson  étroit,  rconvexe  ; thorax  court, 
étroit  ; abdomen  dénudé  ; les  autres  parties  peu  velues  ; doigts 
des  mâchoires  bruns  ; pieds  postérieurs  plus  longs  que  le  corps  ; 
leurs  lamelles  petites,  pédiculées,  égales  , embriquées  ; couleur 
du  corps  fauve  pâle. 

Bichorcho  des  Calmouques , Gmel.,  Itin. , III,  384.  — P Jul- 
ian g l um  araneoïdes , Pallas,  Spicil.  zool.,  fasc.  IX,  p.  37, 
f.  7-9.  — - Solp.  arachnodes , Licht.  et  Herbst,  loco  cit., p.  37, 
pl.  1,  f.  2.  — Galeodes  araneoïdes  , Olivier,  Encycl.  méth. 
VI,  580.  — Latreille,  Généra,  I,  135.  — Hahn  , Die  Arachn., 
III,  8,  pl.  73,  f.  164  f et  165  $ . 

Habite  la  Russie  méridionale  jusqu’au  Yolga  et  au  Nieper.On 
la  donne  aussi  comme  de  Crète , de  Sardaigne  , et  de  quelques 
autres  parties  de  l’Europe  méridionale  ; mais  c’est  une  assertion 
qui  a besoin  d’être  vérifiée. 

La  figure  et  les  détails  du  Solpuga  araneoïdes  de  notre  atlas 
sont  empruntés  à M.  Savigny  ( Égypte , Arachn .,  pl.  8,  fig.  7); 
se  rapportent -ils  réellement  à l’espèce  que  les  anciens  auteurs 
nommaient  ainsi? 


S OIJP  U GIDE  S . 


A p (ères  -A  eèf  w . 


PL  27. 


P.  2 D 


Borromée  dcr  . ^ » 

noipuœe 

SolpU^'C  intrépide  P.iD  individu male  de  qrajideui'  naturelle  lE  individu  femelle  de  c/nandeur  nature (le  vite  de 


Le  couturier  sc 


m r.iR 

pf  1&  ... 

x-h 

profils , J G un  fovcipule  ff 'J  l article  mobile  . Solpil^O  mélamc  F.  2 J)  femelle  de  prandeicr  naturelle'  . 2 E 

le  nulle  de ' cjrctndezu'  naturelle  . 2 A.  bouche  et  co?selet  vus  en  dessous  (c/J for*  cip  ules  /i  j jrittchoires  ay)  p renud'C 
p au  c de  pâlies  { l/j  quatrième  paire  de  pattes  . 2 T la?  se  de  la  quatrième  pair p de  pattes  2 E la  tète/  et  les 

lyeaap  . 2 G luvforcipule  . 2 L poj'tion  de  la  quatrième  paire  de  pattes  avec  sep  appendices  2 K la  lev?C'  dè- 
pozcf'vue  de  ses  appendices , 2 G fbrcipule  de  la  femelle  . 2 R fo  rapide  du  male  . 2 H levre  vue  de  face  . 2 U 
serpmns  anterieurs  du  coips  b et  e levre  avec  ses  appendices  fœj première  paire  de  palier  . Solpno^C  plia- 
1 an  gis  te  F.  o I)  uidtv  ulu  nulle  de  tyran.! eue  naturelle ’ . i>  G forcipulû/  détaché  du  même  . 


' ■ 


<f  , : 


G.  SOLPUGE. 


89 


7.  Solpuge  ciielicorne.  (Solpuga  chelicomis.) 

Mâchoires  verticales  , pourvues  d’une  longue  soie  ; écusson 
céphalique  cordiforme , aplati  ; thorax  déprimé  ; abdomen  al- 
longé , très  - velu  ; pieds  postérieurs  allongés  ; leurs  lamelles 
grandes , en  forme  de  champignons  , pédiculées , rarement  im- 
briquées ; couleur  fauve  passant  au  ferrugineux  ; abdomen  varié 
de  chaque  côté  de  bandes  longitudinales  plus  claires. 

Galeodes  setifer,  Olivier.  — Phalangium  araneoïdes , Fa- 
bricius,  Entom.  emend.,  II , 431 , n°  9.  — Solp.  chelicomis  , 
Licht.  et  Herbst,  loco  cit.,  p.  40,  pl.  2,  f.  1. 

Habite  Amboine  , l’une  des  îles  Moluques. 

8.  Solpuge  africaine.  {Solpuga  africana.) 

Mâchoires  verticales , ovales  , comprimées  ; écusson  cordi- 
forme , marginé  , cannelé  ; thorax  raccourci , élargi , subcordi- 
forme  ; abdomen  ovale , subtrigone,  velu  ; pieds  postérieurs  plus 
longs  que  le  corps , garnis  de  longs  poils  à lèur  bord  interne. 

Proscarabeoïdes  capensis  pedibus  plumosis , Petiver,  Gazo- 
phil .,  pl.  12,  f.  1,  et  pl.  85,  f.  9.-— Solp.  afr.,  Licht.  et  Herbst, 
loco  cit.,  p.  44,  pl.  2,  f.  2. 

Habite  l’Afrique  australe. 

9.  Solpuge  intrépide.  [Solpuga  intrepida.) 

(PL  27,  fig.  1.  ) 

C’est  aussi  une  des  espèces  de  M.  Savigny  (pL  8,  fig.  10). 
M.  Walckenaer  en  a fait  reproduire  la  figure  dans  notre  atlas,  et 
il  lui  a imposé  le  nom  de  S.  intrepida. 

10.  Solpuge  comédienne.  (Solpuga  scenica.) 

Noire  avec  des  lignes  blanches  ; pieds  postérieurs  allongés. 
Lichtentein  et  Herbst  établissent  de  la  manière  suivante  la  syno- 
nymie de  l’espèce  qu’ils  nomment  ainsi  : 

4?ax*,  Aristote,  Hist.  anim.,  liv.  IX,  chap.  39.  — qaixctyyiov, 
Xénophon,  Mem.  Socr.,  liv.  I,  chap.  3.  — Solifuga  , Solin  , 
Poly liist.,  chap.  4,  p.  18.  — Sphalangium,  id.  ibid.~  Phalan- 
gium ^ Pline,  Hist.  nat .,  liv.  XI,  sect.  28. — Solifuga  Sardis , 
Cetti,  Nat.  hist.  Sard .,  III,  55. 

Solpuge  de  petite  taille  (celle  des  Phalangium  carinatum  et 
lîellwigii);  couleur  des  Aranea  scenica  et  speciosa.  Habite  la 
Grèce,  l’ile  de  Crète,  peut-être  aussi  le  royaume  de  Naples, 
et  d’autres  parties  de  l’Europe  australe. 


go 


SOLPUGIDES» 


11.  Solpuge  paresseuse.  ( Solpuga  tarda.) 

Palpes  allongés;  pieds  postérieurs  médiocres,  coureurs;  cou- 
leur noire. 

qaxccyyiov  vw^ov , Aristote  , Hist.  anim.,  liv.  IX,  chap.  39.  — 
m^x«?  , id.  liv.  VIII , chap.  24.  — Solpuga  tarda  , Licht.  et 
Herbst,  loco  cit .,  p.  50. 

Habite  la  Grèce,  la  Sardaigne  et  le  royaume  de  Naples.  C’est 
peut-être,  d’après  Lichtenstein  et  Herbst,  la  femelle  de  l’espèce 
précédente.  Elle  ressemble  à YAranea  tarentula  de  Linnée , 
avec  laquelle  on  la  confond  souvent.  Cette  solpuge  a sans  doute 
contribué  à faire  à la  musaraigne  sa  réputation  d’animal  nui- 
sible. 

2°  Solpuges  de  V Amérique. 

12.  Solpuge  spinipalpe.  (Solpuga  spinipalpis.) 

Velue,  de  couleur  fauve  ; pieds  plus  clairs  ; palpes  épineux. 

Gai.  spin.,  Latreille  , in  Guérin,  Iconogr.  règne  anim., 
Arach .,  pl.  5,  f.  4;  ibid.,  Expi.,  p.  11. 

De  l’Amérique  méridionale. 

13.  Solpuga  de  Cuba.  ( Solpuga  Cubœ.) 

Écusson  aplati , triangulaire  , arrondi  à ses  bords  ; abdomen 
ovale  allongé,  jaune  sale,  couvert  de  poils  blonds;  mâchoires 
épaisses,  jaunes , à crochets  passant  au  brun;  palpes  robustes,  le 
dernier  article  le  plus  court , brun  foncé  ; pattes  garnies  de  poils 
blonds,  médiocrement  allongées,  robustes.  Longueur,  10  lignes. 

Galeodes  Cubœ,  Lucas,  Magas.  zool.,  cl.  VIII,  pl.  11. 

Habite  l’île  de  Cuba. 

14.  Solpuge  bordée.  ( Solpuga  limbata.) 

Écusson  aplati , allongé  , tronqué  et  étroit  à sa  partie  anté- 
rieure, plus  large  dans  son  milieu  et  arrondi  en  arrière  ; mâ- 
choires grêles,  garnies  de  poils  bruns  ; leurs  ongles  rougeâtres  à 
la  pointe , noirs  à la  base  ; palpes  allongés  , à dernier  article  un 
peu  renflé;  abdomen  brun,  garni  de  poils  de  même  couleur,  très- 
allongé,  encadré  de  brun  foncé.  Long.  8 lignes. 

Galeodes  limbata , Lucas,  Mag . de  zool. 3 cl.  VIII,  pl.  5. 

Cette  espèce  est  du  Mexique. 


G.  SOLPUGE. 


91 


i4.  Solpuge  gryllipède.  (Solpuga  gryllip es.) 

Corps  grêle , fort  allongé , rappelant  celui  des  tétragnathes  ; 
yeux  assez  distants  ; écusson  arrondi  en  avant , coupé  carrément 
à son  bord  postérieur  ; premier  article  du  thorax  marqué  en  des- 
sous de  deux  petites  carènes  longitudinales  dans  sa  moitié  anté- 
rieure; le  suivant  peu  distinct,  plus  petit;  le  troisième  qui 
donne  naissance  à la  quatrième  paire  de  pattes  plus  large  ; mâ- 
choires grêles , étroites  , de  la  couleur  générale  jaune-paille  du 
corps;  leurs  doigts  un  peu  plus  forts , à base  non  renflée  ; corps 
et  pattes  assez  velus  ; les  pattes  postérieures  grêles,  allongées,  à 
cuisse  un  peu  renflée , et  assez  semblables  à celles  de  certaines 
Gryllus;  leurs  lamelles  petites.  Longueur,  0,015  ; patte  posté- 
rieure , 0,020. 

Galeodes  gryllipes,  P.  Gervais  , British  Muséum , 1842  ; id.. 
Soc.  phil.  de  Paris , in  Journal  l’Institut , 1842,  p.  72. 

Cette  espèce  nous  a été  donnée  comme  de  la  Martinique. 


Addition. 

M.  Koch  vient  de  publier  le  Prodrome  d’un  travail  monogra- 
phique sur  les  Arachnides  du  genre  Solpuge  (1);  il  les  partage 
en  plusieurs  genres  particuliers  ; ses  espèces  sont  au  nombre  de 
vingt-neuf,  et  quoiqu’il  cite  les  noms  depuis  longtemps  publiés 
dans  l’atlas  de  cet  ouvrage  pour  les  espèces  de  M.  Savigny,  par 
M.  Walckenaer,  il  ne  parle  pas  des  espèces  américaines  décrites 
par  M.  Lucas  et  par  nous,  antérieurement  à son  travail. 

M.  Koch  emploie,  pour  trois  de  ses  genres,  les  noms  déjà  usi- 
tés de  Solpuga , Galeodes  et  Rhax. 

Solpuga,  Lichtenst.;  Koch,  loco  cit.,  p.  351» 

Les  deuxième  et  troisième  paires  des  tarses  à quatre  articles  , 
la  quatrième  à sept.  Tels  sont  : 

1.  S.  lethalis , Koch,  p.  352  ( cap.  de  Bonne-Espérance  ). 

2.  S.  mfescens , Koch.  ibid.  (même  patrie  ). 

3.  S.jubata,  Koch,  ibid.  ( même  patrie  ). 


(i)  Archives  d Erichson  , 5e  et  6e  cahiers  de  1842. 


S0LPLG1DES. 


92 

4.  S.  vincla , Koch,  ibid.  ( même  patrie  ). 

5.  S.  badia , Koch,  îW.  ( même  patrie), 

6.  /wsca,  Koch,  tô«<Z.(  même  patrie). 

7.  5.  hirtuosa , Koch,  ibid.  ( même  patrie). 

8.  5.  flavescens , Koch,  p.  353  ( Égypte  ). 

9.  S.  lineata,  Koch,  iôid.  ( cap  de  Bonne-Espérance.  ) 

10.  S . lateralis,  Koch,  i&îd.  ( cap  de  Bonne-Espérance.  ) 

II.  Gàleodes. 

Tarses  des  seconde  et  troisième  paires  de  pattes  à deux  arti- 
cles, ceux  de  la  quatrième  à trois. 

H.  G.  fatalis , Herbst ( Bengale ). 

12  G.  araneoïdes , Pall.  ; Spic,  zool. , IX,  37,  pl.  3,  fig.  7-9 
(Russie  méridionale). 

13.  G.  grœcus , Koch,  p.  353;  le  G.  aran.  de  ses  Arachniden, 
( Grèce  ; Sibérie,  à Barnaul). 

14.  G . Arabs,  Koch,  ibid.  L’espèce  de  l’Ouvrage  d’ Égypte, 
pl.  8,  fig.  7 (Arabie,  Égypte  ). 

15.  G.  scalaris , Koch,  ibid.  ( Arabie  ). 

16.  G.  intrçpidus,  Koch,  p.  354,  d’après  la  figure  de  l’ouvrage 
d’Égypte , fig.  10  ( Egypte  ). 

17.  G.  leucophœuSy  Koch,  ibid.  ( Arabie  ). 

III.  Aellopüs. 

Tarses  des  trois  paires  de  pattes  postérieures  à deux  articles  , 
ceux  de  la  dernière  sans  ongles. 

18.  A.  lunata , Koch,  p.  354  ( Sud  Afrique  ). 

IV.  Rhax. 

Tarses  de  toutes  les  pattes  sans  ongles  ; leurs  articles  courts; 
le  terminal  caché. 

19.  R.  melanus , Koch,  p.  354;  d’après  Savigny,  Égypte,  pl.  8? 
fig.  9 (Égypte). 

20.  R.furiosa , Koch,  ibid.  ( Arabie  ). 

21.  R.  impavida,  Koch,  ibid.  ( Arabie  ). 

22 . R.  Phalangium , Koch,  ibid.  d’après  Savigny,  Égypte , 
pl.  8,  fig.  10  (Égypte  ). 


G.  SOLPUGE. 


93 


V.  Gluvia. 

Articles  des  tarses  non  divisés  ; ceux-ci  longs  et  grêles. 

* Maxilles  baillantes  ; à doigt  supérieur  non  denté. 

23.  G.  prœcox , Koch,  p.  355  ( Mexico  ). 

24.  G.  elongata,  Koch,  ibid.  (Mexico ). 

25.  G.  cinerascens , Koch,  ibid.  (Mexico). 

* * Maxilles  à doigts  appliqués  et  à dentelures  engrenées. 

26.  G.  gracilis , Koch.,  ibid.  (Vénezuela). 

27.  G.  geniculata,  Koch,  p.  356  (Colombie). 

28.  G.  formicaria , Koch,  ibid.  ( Mexico  ). 

29.  G.  striolata , Koch,  ibid . (Portugal  ). 


94 


PHALANGIDES. 


* 


ORDRE  V. 


PHALANG1DES  (1). 


Céphalothorax  d une  seule  pièce  en  dessus  , à deux 
( ou  quatre  ?)  yeux  , toujours  sur  le  vertex. 

Abdomen  contracté,  multi-articulé  , ses  arceaux  in- 
férieurs souvent  confondus,  quelquefois  aussi  les  su- 
périeurs. 

Maxilles  en  pinces  didactyles. 

Mandibules  palpiforines  , plus  ou  moins  allongées  , 
filiformes  ou  épineuses. 

Huit  pattes  onguiculées,  souvent  fort  grandes. 

Respiration  trachéenne. 


Les  nouvelles  recherches  des  voyageurs  ont  fait 
connaître  un  nombre  de  faucheurs  bien  plus  grand 
que  celui  qu’on  possédait,  ily  a quelques  années  encore, 
et  c’est  de  l’Amérique  méridionale  que  nous  sont  ve- 
nues les  plus  curieuses  espèces.  Ce  sont  en  général 
des  animaux  inoffensifs,  lucifuges , vivant  de  petits 
insectes.  Il  en  est  qui  sont  ornés  de  fort  jolies  couleurs. 
Leurs  pattes  habituellement  fort  grandes  contribuent 
à la  singularité  de  leur  aspect.  On  en  a rapporté  de 
toutes  les  parties  du  monde , mais  l’Amérique  et 
l’Europe  ont  fourni  la  grande  majorité  des  espèces 
observées. 


(i)  <bct\cLy%e!  Aristote.  — Piialangium,  Pallas,  Spicil.  zooh  , IX,  38. 

Opiuo  , Herbst , Naturgeschichte  der  ungeflugelten  insekten  • fasc. 
2,  1793  , et  fasc.  3,  1799;  in-4°,  av.  pl.  — Phalaivgium,  Latreille, 
Mèm. pour  servir  à l'hist.  des  Ins.  connus  sous  le  nom  de  Faucheurs , 
in  Hist.  des  Fourmis  , p.  354?  1802.  — Phaiangium,  Hermann  , Mèm . 
aptèrologique , p.  98;  180/f.  — Phalangida  , Perty,  Delectus  anim. 
articul.  quœ  in  itinere  per  Brasiliam  collegerunt  Spix  et  Martius  , 
p.  201  , in-4°;  i83o-34-  — Hahn  et  Koch,  die  Arachniden.  — P.  Ger- 
yais,  Mag.  zool cl.  YIII;  1842. 


1 


PHALANGIDES. 


9^ 

Lister,  de  Géer,  Geoffroy,  Linnée,  Pailas,  Herbst, 
Hermann,  etc.,  ne  faisaient  quun  seul  genre  des  in- 
sectes de  la  famille  des  Faucheurs  , genre  nommé  Pha- 
langium par  plusieurs  d'entre  eux , et  Opilio  par 
d’autres  qui  laissèrent,  à l’exemple  de  Herbst  et 
Lichtenstein  , le  nom  de  Phalangium  aux  espèces  au- 
jourd'hui nommées  Phrynes  et  Télyphones. 

Outre  les  Galéodes  d’Olivier,  Latreille  dans  son 
Généra,  donne  trois  genres  à la  famille  des  Phalan- 
giens  : 

1°  Phalangium , Linn.;  comprenant  les  espèces  or- 
dinaires de  Faucheurs. 

2°  Trogulus  , pour  le  Ph . carinatum  , déjà  signalé 
ainsi  que  Y Opilio  horridus , par  M.  Walckenaer  (1), 
comme  se  rapportant  à un  autre  genre  que  les  Fau- 
cheurs. 

3°  Siro , pour  une  espèce  (S.  ruhens ) dont  il  donne 
la  description  dans  le  même  ouvrage  et  pour  Y Acarus 
crassipes  d’Hermann.  Celui-ci  est  cependant  bien  un 
Acarien  du  genre  Gamasus,  Latr.,  etle£.  ruhens  nous 
paraît  différents  des  Phalangides. 

Latreille  a aussi  publié  un  travail  sur  les  espèces  in- 
digènes du  genre  Phalangium  ainsi  que  sur  les  prin- 
cipaux traits  de  leur  organisation  et  de  leur  histoire 
naturelle.  Dans  une  note  insérée  au  bas  de  la  première 
page  de  ce  mémoire  , Fauteur  nous  avertit  qu'il  fut 
lu  à l’Institut  en  1796  et  que  Herbst  qui  a publié  plus 
tard,  c'est-à-dire  en  1798  et  1799,  une  monographie  des 
mêmes  animaux  ne  peut  y avoir  été  cité.  Mais  comme 
le  volume  dont  ce  mémoire  fait  partie  n'a  paru  qu’en 
1802,  il  semblera  peut-être  impossible  de  considérer 


(1)  Faune  parisienne  , II,  262;  1802. 


PHALAJNGIDES. 


Latreille  comme  ayant  la  priorité  sur  Herbst.  On 
doit , dans  tous  les  cas,  regretter  qu’il  n’ait  pas  établi 
lui-même  la  concordance  des  noms  dont  il  se  sert,  avec 
ceux  du  zoologiste  prussien. 

Après  Latreille  et  Herbst , Hermann , qui  était  pro- 
fesseur de  zoologie  à Strasbourg , s’occupa  aussi  des 
Phalangium , et , dans  son  ouvrage  posthume  (1) , on 
trouve  les  descriptions  de  plusieurs  animaux  de  ce 
genre , ainsi  que  des  détails  sur  leurs  mœurs  et  leur 
organisation , mais  sans  que  la  synonymie  y soit  mieux 
réglée  que  dans  ses  devanciers;  aussi  devint-elle  dès 
lors  assez  difficile. 

En  1830,  M.  Perty  publia  sur  la  famille  de  ces  ani- 
maux un  grand  travail  inséré  dans  la  partie  entomo- 
logique  du  voyage  de  MM.  Spix  et  Martius,  travail 
dans  lequel  il  propose  six  nouveaux  genres  de  Phalan- 
giens  : Ostracidium , Goniosoma , Stygnus,  Eusarchus, 
Cosmetus  et  Discosoma.  Presque  toutes  les  espèces  de 
ces  nouveaux  genres  sont  exotiques , principalement 
du  Brésil.  Le  nombre  des  genres  appartenant  réelle- 
ment à l’ordre  des  Phalangides  estainsi  portéàneuf,  car, 
outre  ceux  que  nous  venons  de  citer,  il  faut  ajouter  à 
ceux  des  Phalangium  et  des  Trogules,  les  Gonyleptes 
de  M.  Kirby,  animaux  dont  M.  Perty  fait  également 
l’histoire. 

Toutefois  plusieurs  genres  établis  entre  la  publi- 
cation du  Généra  de  Latreille  et  celle  du  livre  de 
M.  Perty,  ne  sont  pas  cités  par  ce  dernier,  tels  sont  les 
suivants  : 

Dolichoscelis , Hope;  pour  le  D.  Haworthii  ou 


(l)  Mémoire  aptèroiogique , par  J.  Fréd.  Hermann , publié  par 
Frèd,  L.  Hammerf  in.fol.  Strasb.  i8o4* 


PIIALANGIDES.  97 

Mitobates  , Sundeval , Conspectus  arachnid.,  p.  3k, 
pour  le  M.  triangulus , du  Brésil. 

Cœculus , L.  Dufour,  Ann.  sc.  nat.,  XXY,  289, 
pl.  9,  f.  1-3,  pour  le  C.  echinipes  qui  paraît  plutôt 
une  espèce  d’Oribate  qu’un  Phalangien. 

Macrocheles,  Latr.,  Regn  anim.,  2 édit.,  IV,  282, 
pour  les  Acarus  testudinarius  et  marginatus  d’Her- 
mann ; ces  deux  espèces  rentrent  dans  le  genre  Ga- 
ina se  et  ne  sauraient  trouver  place  ici. 

Depuis  l’intéressante  révision  des  Phalangiens  par 
M.  Perty,  M.  Guérin  a établi , en  1838  , sous  le  nom 
de  Cryptostemma , un  genre  voisin  des  Trogules  pour 
une  espèce  unique  venant  de  Guinée  , le  Cr . PF es - 
termanni , et  no  us-méme  avons  proposé  pour  un  sin- 
gulier Faucheur  de  la  Nouvelle-Hollande,  celui  de 
Phalangodus  (1) . 

M.  Perty  et  ses  successeurs  avaient,  à l’exemple  de 
Latreille,  respecté  l’ancien  genre  des  Phalangium  d’Eu- 
rope, nommé  quelquefois  Opilio.  M.  Koch  n’a  pas 
eu  la  même  réserve  , et  dans  son  livre  sur  les  Arachni- 
des , il  indique  plusieurs  coupes  génériques  nouvelles  : 
Phalangium , Opilio,  N emasloma , etc. 

Tréviranus  avait  observé  depuis  longtemps  l’anato- 
mie du  Phalangium  commun  d’Europe  (2).  Savigny  a 
donné  dans  l’ouvrage  d’Egypte  d’excellents  détails  de 
caractères  extérieurs  d’après  des  espèces  égyptiennes  5 
nous  avons  aussi  reproduit  avec  soin , dans  l’Atlas 
supplémentaire  du  Dictionnaire  des  sciences  natu- 


(i)  Magas.  de  Zoologie  pour  1842. 

{2)  Nous  venons  de  recevoir  un  travail  ou  M.  Alfred  Tulk  traite 
de  l’anatomie  du  Phalangium  opilio , Latr.  Ann.  and  Mag.  of  nat. 
hist.  XII , p.  1 53  et  243  , pl.  3 , 1843. 

APTÈRES  , TOME  ITT.  7 


PHÀLANGIDES. 


9S 

relies,  ceux  d’un  Faucheur  très-fréquent  dans  les  jar- 
dins à Paris  ; Hermann  avait  anciennement  publié 
quelques  figures  que  nous  devons  également  citer. 

Dans  l’espèce  que  nous  avons  vue , les  maxilles  se 
composent  de  trois  articles  seulement,  un  qui  répond 
à bavant -bras  et  dont  la  base  interne  présente  une 
petite  dent,  un  autre  à la  main  et  le  troisième  à son 
doigt  mobile  ; le  mâle  et  la  femelle  ne  diffèrent  pas  pour 
les  propôrtions  de  cette  première  paire  d’appendices; 
mais,  dans  d’autres  groupes  dePhalangides,  elle  se  ren- 
fle considérablement  dans  les  mâles  et  prend  un  aspect 
bulleux , principalement  dans  la  partie  qui  constitue 
la  main;  c’est  ce  que  l’on  voit  très-bien  dans  les  Cos- 
metus.  Les  maxilles  de  certains  Phalangium  et  entre 
autres  des  Ph.  cornutum  d’Europe  et  Ph.  Savignyi, 
d’Egypte  , se  relèvent  à leur  partie  postéro-supérieure 
de  manière  à simuler  une  paire  de  cornes. 

Les  mandibules  palpiformes  (mâchoire  et  son  palpe, 
de  notre  planche  28  ) sont  également  variables,  elles 
ont  six  articles  et  sont  terminées  par  un  crochet  unci- 
forme.  On  voit  déjà  dans  notre  Faucheur  ordinaire, 
mais  à un  assez  fort  grossissement,  de  petits  poils 
épineux  qui  sont  le  commencement  des  grandes  épines, 
assez  semblables  à celles  des  Pbrynes  , que  présentent 
le  bras  et  l’avant-bras  de  Gonyleptes  et  autres  genres 
voisins  dont  les  mandibules  palpiformes  sont  fort  lon- 
gues. Chez  d’autres,  les  mêmes  appendices  sont  dé- 
primés , quelquefois  même  un  peu  spatuliformes , c’est 
ce  qui  a lieu  chez  les  Cosmetus.  Leur  ongle  terminal 
est  alors  fort  petit. 

Le  céphalothorax  est  toujours  d’une  seule  pièce 
en  dessus  , mais  plus  ou  moins  grand.  Chez  les  Tro- 
gules , il  présente  une  avance  perforée  à son  centre; 


PHALANGIDESo 


99 

chez  la  plupart  des  autres  Phalangides  il  est  grand , 
souvent  spinigère  , et  porte  vers  sa  partie  antérieure 
deux  jeux  lisses.  On  a indiqué  quelque  part  une  espèce 
qui  en  aurait  quatre , mais  nous  ne  Pavons  pas  vue.  Le 
mode  d’implantation  des  yeux  et  le  nombre  ainsi  que  la 
forme  des  grandes  épines  portées  par  le  céphalothorax 
fournissent  de  bons  caractères  ; il  en  est  de  même  de  la 
forme  du  céphalothorax , de  sa  nature  plus  ou  moins 
tuberculeuse  , et  de  sa  longueur  par  rapport  à celle  de 
l’abdomen  que  recouvre  le  plus  souvent  ce  dernier 
dans  les  individus  desséchés  de  nos  collections.  L’or- 
gane respirateur,  que  Latreille  a sigoaié  depuis  fort 
longtemps,  s’ouvre  bilatéralement  au  bord  infero-anté- 
rieur  de  l’abdomen  , par  une  paire  de  Stigmates  en  ar- 
rière des  organes  génitaux;  la  respiration  est  tra- 
chéenne. Dans  les  Gonyieptes,  ces  stigmates  sont  sur 
le  bord  postérieur  de  la  hanche  très-élargie  de  ces 
animaux. 

Dans  sa  concordance  des  différentes  parties  de  la 
bouche  des  Entomozoaires  apiropodes  , Savigny  prend 
pour  exemple  un  Phalangium  ; nous  reproduisons  en 
note  ce  qu’il  en  dit  à son  égard  (1). 


(i)  a Le  Phalangium  ou  Faucheur , n’a  ni  antennes  ni  yeux  com- 
posés, ni  aucune  sorte  de  tête  distincte.  Ses  yeux  sont  lisses  et  groupés 
sur  le  dos.  On  ne  lui  voit  pas  même  de  pharynx , mais  on  observe  à 
sa  place  une  sorte  de  langue  dure  et  pointue  , et  aux  deux  côtés  deux 
trous  imperceptibles  pour  le  passage  des  aliments.  Aussi1  les  mandi- 
bules et  les  palpes  du  Phalangium  , ne  sont-ils  que  des  parties  cor- 
respondantes à ces  pattes  de  devant  , auxquelles  on  a donné  les  mêmes 
noms  dans  le  Nymphon. 

* Le  Phalangium  a donc  deux  mandibules  composées  de  trois 
articles,  le  second  et  le  troisième  faisant  la  pince,  et  deux  mâchoires 
portant  chacune  un  palpe  de  cinq  articles  , le  dernier  armé  d’un  ongle. 
On  lui  trouve  ensuite  , comme  chacun  sait  , quatre  paires  de  longues 
pattes. 

» En  examinant  les  palpes  des  Faucheurs  et  des  autres  Arachindes,  et 


I 00 


PHALANGIDES. 


Le  canal  intestinal  du  Faucheur  commun  se  par- 
tage en  deux  parties  : 1°  l’estomac  , qui  est  une  poche 
rétrécie  vers  la  bouche,  dilatée  dans  son  milieu,  et 
rétrécie  au  pylore  ; autour  de  lui  sont  des  poches  cœ- 
cales  symétriquement  placées  à droite  et  à gauche  , et 
que  j'ai  vues  aussi  dans  les  Gonyleptes.  Suivant  Ram- 
dohr,  ces  poches  du  phalangium  ne  communiqueraient 
pas  avec  l’estomac  (1).  2°  L'intestin  , qui  est  court , 
droit,  d'une  seule  venue.  L’anus  est  percé  dans  le  der- 
nier anneau  de  l’abdomen.  Il  y a un  vaisseau  dorsal 
(Tréviranus  , pl.  3,  fig.  18).  Le  système  nerveux  a été 
figuré  par  le  même  auteur  (pl.  IV,  24);  mais 
est-il  réellement  comme  il  le  croit  ? sa  disposition 
serait  alors  assez  singulière  pour  mériter  un  nouvel 
examen.  Un  fait  curieux  et  bien  connu  de  la  physio- 
logie du  système  nerveux  des  Faucheurs  ? c’est  la  per- 
sistance de  vitalité  dans  leurs  membres  après  qu’on 
les  a détachés  du  corps.  Il  n’est  personne  qui  n’ait  vu 
les  mouvements  de  flexion  que  chacun  d’eux  exécute 
encore  pendant  quelques  minutes. 

les  comparant  aux  pattes  proprement  dites,  on  a bientôt  des  preuves 
multipliées  qu’ils  ne  sont  eux-mêmes  que  des  pattes  antérieures  plus  ou 
moins  déguisées. 

» Les  rapprochements  sont  si  bien  fondés , que , dans  les  Phalangium, 
les  quatre  longues  pattes  antérieures  qui  servent  à la  marche,  aussi 
bien  que  les  quatre  postérieures,  ont  néanmoins  leur  première  pièce 
ou  leur  hanche , convertie  en  mâchoire  surnuméraire.  En  effet , le 
Phalangium  a six  mâchoires,  dont  deux  seulement  portent  les  palpes, 
et  quatre  autres  les  véritables  pattes.  Le  Scorpion  offre  une  confor- 
mation analogue.  » 

Et  plus  loin  : « Il  me  paraît  donc  certain  que  les  Arachnides  ne  pos- 
sèdent ni  vraies  mandibules  , ni  vraies  mâchoires.  » 

Savigny  , Mèm.  sur  les  anim.  sans  vertèbres , p.  67.  Voyez  dans  nos 
planches  28  à 3o , la  copie  des  jolies  figures  données  par  cet  auteur, 
dans  le  grand  ouvrage  d’Egypte. 

(i)  Dans  l’estomac  du  Faucheur  des  jardins  de  Paris,  j’ai  trouvé 
des  Grégarines  en  assez  grand  nombre.  J’en  donne  la  figure  dans  la 
planche  déjà  citée  du  Dict.  des  sc.  nat.,  Supplément. 


PHALANG1DES. 


101 


La  reproduction  de  ces  animaux  est  ovipare  , dans 
nos  espèces  du  moins , et  les  organes  par  lesquels 
elle  s’exécute  sont  tout  à fait  remarquables.  Trévi- 
ranus  en  figure  les  parties  intérieures.  L’oviducte 
de  la  femelle  aboutit  à un  long  tube  proboscidi- 
forme , exertile  par  la  pression  de  l’abdomen , an- 
nelé  dans  son  dernier  tiers , avec  des  verticilles  de 
poils  , comme  écailleux  près  de  sa  fin , encore  avec 
quelques  poils,  et  présentant  à son  extrémité  deux  pe- 
tits pinceaux  latéraux.  Le  pénis  en  est  moins  long,  mais 
il  n’est  pas  moins  curieux.  Dans  notre  espèce  (1),  c’est 
un  cylindre  courbe,  en  manière  de  sonde,  un  peu  plus 
large  à sa  base , s’élargissant  de  nouveau  au  sommet 
où  il  est  ouvert  en  bec  de  plume  tronqué  pour  l’écou- 
lement du  fluide  séminal  et  portant  à son  extrémité 
un  petit  cuilleron  spinigère  et  mobile. 

Hermann  donne  dans  sa  planche  VII  plusieurs  fi- 
gures des  parties  génitales  observées  dans  le  Ph. parie- 
tinum.  Tréviranus  les  figure  aussi , et  même  avec 
leurs  parties  intérieures  ( pl.  IV,  fig.  20-23)  ; mais  sa 
figure  du  pénis  (fig.  22)  n’est  pas  heureuse.  Savigny, 
dans  ses  belles  planches  de  l’ouvrage  d’Egypte  , a re- 
présenté le  pénis  du  Ph.  Savignyi  (2)  et  celui  du  Ph. 
copticum  (3) , qui  paraît  fort  différent  du  précédent. 

Latreille  a communiqué  anciennement  à la  Société 
philomatique  et  publié  dans  son  Histoire  des  four- 
mis  (4)  des  renseignements  sur  l’accouplement  des 
Faucheurs.  Dans  le  Ph.  cornutum  , dont  le  mâle  est 
assez  différent  de  la  femelle  pour  qu’on  ait  pris  d’a- 


(1)  Dict.  sc.  nat.%  Suppl. 

(2)  Copié  dans  notre  Atlas , pl.  29 , fig.  I L. 

(3)  Ibid.,  pl.  3o,  fig.  2 b. 

(4)  38o,  pl.  ï2  , fig.  7. 


102 


rHALANGIDES. 


bord  celle-ci  pour  une  espèce  différente,  les  mâles  se 
disputent  entre  eux  la  possession  des  femelles , et  la 
lutte  qui  s’engage  à ce  sujet  est  quelquefois  des  plus 
vives.  Lors  de  l’accouplement  , «le  corps  du  mâle  est 
placé  de  telle  façon  que  sa  partie  antérieure  est  con- 
tiguë avec  celle  de  la  femelle  , et  ses  pinces  saisissent 
les  mandibules  (maxilles)  de  celle-ci  à leur  naissance 
et  à la  partie  supérieure  près  du  corselet.  Le  plan  in- 
férieur des  deux  corps  est  dans  la  meme  ligne;  l’or^ 
gane  du  mâle  peut  donc  atteindre  l’organe  respectif  de 
la  femelle.  L’accouplement  a lieu  et  dure  trois  ou 
quatre  secondes.  » 

Les  Phalangides  ont  été  partagés  en  deux  tribus  , 
les  Gonyleptes  et  les  Phalangiés,  qu’on  devrait  con- 
sidérer comme  les  véritables  genres  de  cette  famille. 

i. 

GONYLEPTES. 

Palpes  épineux  ; pattes  inégales  , les  postérieures 
très-éloignées  des  autres  , les  plus  grandes , à cuisses 
très-développées  ; abdomen  plus  ou  moins  contracté  , 
et  caché  sous  le  céphalothorax,  dans  les  mâles  surtout. 

Genre  GONYLEPTE.  ( Gonyleptes .) 

Céphalothorax  trigone  , épineux  en  arrière  , recou- 
vrant l’abdomen  ; hanches  des  pattes  postérieures 
épaisses  , épineuses  , dans  les  mâles  surtout,  rarement 
mutiques. 

1.  Gonylepte  affreux.  ( Gonyleptes  horridus.) 

Tubercule  oculifère  brièvement  denté  ; thorax  bi-tuberculé  ; 
hanches  postérieures  armées  d’une  épine  bifurquée.  Longueur 
du  corps  , 6 lignes 


PÏÏAL  AN  GIT)  E S . 


PI.  46. 


Gonylepte. 

Gon  v]  C|)  te  curvrpèAe,  F.  1,  cf  de  grandeur  nat . Gonyl.  acanthure  é,  F.  2 ,a.h.  toucher  du  tephaio  g astres.  c,  dessous  du 
corps,  d.  stigmate . PliaL'inoodc  en-parure.  F.  3.  de  gr.  nat.  eu  dessous  GoiliosotllC  cannelle.  F 4 de  gr.  natzir .* 
a.  profil  du  céphalothorax.  Cosuiète  ceinture  jaune,  F.  3,  te  é.  Cosm.  (piatre-oeil  F 6.  Goniosoaie  ehloroo'astre.F.  7 

Stvo'lie  -vésiculaire,  F.  8 degruat.  H.  h ta/se  de  ht  J^oatte  grossi.  Cosuiète  cœur,  F.  g.  Falich eu ['  mamelonné,  F.  10 . 


G.  GONYLEPTE.  Iû3 

Gon.  horr.,  Kirby,  Trcms.  linn.  soc . XII,  252,  pi.  22,  f.  16  ; 
Perty,  Delectus  anim.,  p.  201. 

Cette  espèce  habite  le  Brésil,  où  elle  a été  découverte  par  le 
docteur  Hancock. 

2.  Gonylepte  aiguillonné.  ( Gonyleptes  aculeatus.) 

Tubercule  oculifère  incliné  ; thorax  épineux  ; hanches  posté- 
rieures pourvues  d’une  épine  bidentée. 

Gon.  acul .,  Kirby,  Trcms.  linn . soc.  XIÎ,  452,  p.  2;  Perty, 
Delectus  anim.,  p.  201. 

Rapporté  du  Brésil  par  le  D.  Hancock. 

3.  Gonylepte  rude.  ( Gonyleptes  scaber.) 

Tubercule  ou  corne  oculigère  bifide  ; thorax  garni  de  tuber- 
cules disposés  en  série  ; hanches  postérieures  garnies  d'une 
épine  recourbée  à son  sommet. 

Gon.  scaber , Perty,  Trans . linn.  soc.,  XIÎ,  452;  Perty, 
Delectus  anim.,  p.  202. 

Habite  le  Brésil. 

4.  Gonylepte  àcànthope.  ( Gonyleptes  acanthopus.) 

Une  pointe  à chaque  œil  et  deux  plus  en  arrière  ; un  aiguillon 
inégalement  bifide  à chaque  angle  postérieur  du  céphalothorax  ; 
pattes  postérieures  épineuses. 

Phalangium  acanthopus,  Quoy  etGaim,  Voyage  del’ Uranie, 
zool.,  p.  546,  pl.  82,  f.  2 cf  et  3 $ ; Perty,  Delectus  anim., 
sp.  4. 

Brésil.  Trouvé  d’abord  sous  la  voûte  de  Corcovado,  dans  la 
montagne  de  ce  nom , près  de  Rio-Janeiro. 

5.  Gonylepte  spinipède.  ( Gonyleptes  spinipes.) 

Déprimé  ; brun-fauve,  marqué  de  brun  sur  le  céphalothorax, 
avec  deux  épines  médianes  droites  et  en  arrière  une  épine  à 
chaque  angle  ; pattes  très-longues , à cuisses  des  postérieures 
garnies  de  petites  épines.  Longueur  du  corps,  à peine  3 li- 
gnes. 

Gon.  spinip.,  Perty,  Delectus  anim.,  p.  205,  pl.  39,  f.  12. 

Du  Brésil,  dans  la  province  de  Bahia. 

6.  Gonylepte  armé.  ( Gonyleptus  armatus.) 

Un  peu  plus  grand  que  le  précédent,  peu  bombé;  ferrugineux; 


/ 


PHALANGIDES* 


104 

céphalothorax  finement  granuleux;  tubercule  oculigère  sur- 
monté de  deux  petites  cornes  ; deux  épines  sur  le  milieu  du  cé- 
phalothorax , et , de  chaque  côté  en  arrière , une  pointe  allongée , 
légèrement  courbée  ; palpes  et  pinces  jaunâtres;  les  deux  der- 
niers articles  des  palpes  plus  foncés  ; pattes  médiocres , les  anté- 
rieurs testacées,  les  postérieurs  brun  ferrugineux  ; hanches  cour- 
tes , épineuses  ; dessous  du  corps  ferrugineux , lisse. 

Gon.  armatus,  Perty,  Deliciœ  anim .,  p.  205,  pl.  39,  f.  13, 

Du  Brésil.  Pris  auprès  du  Rio-Négro , dans  la  province  de  ce 
nom. 

7.  Gonylepte  rude.  ( Gonyleptes  asper.) 

Fauve  sale , déprimé , âpre  au  toucher  ; de  chaque  côté  du 
bord  postérieur  une  épine  courbée  ; deux  épines  postérieures 
bifides  ; hanches  des  pattes  postérieures  entièrement  épineuses. 

Gon.  asper,  Perty,  Delectus  anim.,  p.  202. 

Autre  espèce  du  Brésil. 

8.  Gonylepte  épine  courbe.  ( Gonyleptes  curvispina . ) 

Fauve , déprimé  , glabre  ; épine  postérieure  de  chaque  côté 
du  céphalothorax  brune,  allongée,  courbée. 

Gon.  curvisp.,  Perty,  Delectus  anim.,  p.  202. 

Habite  le  Brésil. 

9.  Gonylepte  élégant.  ( Gonyleptes  elegans . ) 

/ 

Fauve  olivacé  ; espace  oculaire  brun  avec  du  blanc  de  chaque 
côté  ; céphalothorax  marqué  de  quatre  points  blancs  en  arrière  ; 
épines  postérieures  noires  ; hanches  blanches  , lisses  à leur 
extrémité. 

Gon.  elegn  Perty,  Delectus  anim.,  p.  202. 

Du  Brésil. 

10.  Gonylepte  cürvipède.  ( Gonyleptes  curvipes.  ) 

(Pl.  46 , fig.  1.) 

Brun-terreux,  avec  les  pattes  et  le  bord  du  céphalothorax  plus 
clairs  ; bordure  du  céphalotorax  finement  tuberculeuse  ; une 
épine  droite  à la  saillie  oculaire  ; partie  postérieure  du  céphalo- 
thorax granulée  en  dessus  ; pattes  postérieures  torses,  à hanche 
pourvue  d’une  forte  épine  inégalement  bifide  ; troisième  article 
ayant  une  forte  épine  à sa  courbure  , et  d’autres  plus  petites  en 
arrière  ; le  cinquième  épineux  en  dessous  à son  extrémité  termi- 


G.  GONYLEPTE. 


io5 

nale  ; les  épines  des  mêmes  pattes  sont  à peine  sensibles  dans  la 
femelle,  et  son  abdomen  montre  en  dessus  plusieurs  segments 
bordés  de  petits  tubercules  épineux. 

Gon.  curv.,  Guérin,  Iconogr.  durègneanim .,  Arachn.,  pl.4, 
f.5  ; Eæplic .,  p.  12.  —G.  chilensis,  G.-R.  Gray,  Anim.  Kingdn 
Arachn.,  pl.2Q,  f.  2. 

Espèce  commune  au  Chili.  On  la  rapporte  souvent  de  Yalpa- 
raiso , etc.  Le  nombre  d’exemplaires  que  nous  en  avons  vu  nous 
montre  que  le  mâle  et  la  femelle  des  Gonyleptes  sont  fort  diffé- 
rents entre  eux,  et  que  les  caractéristiques  des  espèces  de  ce  genre , 
souvent  beaucoup  trop  courtes  dans  M.  Perty,  sont  essentielle- 
ment faites  d’après  des  individus  mâles. 

11.  Gonylepte  acanthure.  ( Gonyleptes  acanthurus .) 

(PL  46,  fig.  2.) 

Yeux  à la  base  d’une  épine  droite  du  céphalothorax  ; une  autre 
épine  au  milieu  du  bord  postérieur  de  celui-ci  ; hanches  armées 
d’une  épine  médiocre  ; cuisses  et  jambes  garnies  de  petites 
épines. 

Faucheur  acanthure  , Duméril,  Dict.  sc . nat.,  Entomologie, 
pl.  60,  f.  14-16  ; id.,  Consid.  sur  la  classe  des  insectes  , pl.  60, 

f.  14-16. 

La  patrie  de  cette  espèce  est  aussi  l’Amérique  méridionale. 

12.  Gonylepte  planiceps.  ( Gonyleptes  planiceps.) 

Point  de  tubercule  oculifère  ; yeux  assez  distants  ; céphalotho- 
rax finement  granuleux,  à granules  espacés  , marginé  bilatérale- 
ment ; son  disque  partagé  en  huit  quadrilatères  par  trois  petits 
sillons  transversaux  coupés  par  une  ligne  médio-dorsale  ; bord 
postérieur  rectiligne  ; hanche  des  pieds  postérieurs  munie  d’une 
forte  épine  à pointe  simple  ; une  forte  épine  mousse  et  recourbée 
au  bord  postérieur  de  l’article  suivant , celui  qui  vient  après 
un  peu  en  scie  à ses  bords,  externe  et  interne  , et  le  quatrième 
à son  bord  externe  seulement  ; corps  brun  un  peuroussâtre,  plus 
foncé  aux  hanches,  varié  de  jaunâtre  sale  sur  les  pattes  ; taille 
moindre  que  dans  les  précédents;  long,  du  céphalothorax,  0,007. 

La  femelle  a le  disque  dorsal  à peine  tuberculeux,  et  les  épines 
des  pattes  postérieures  rudimentaires. 

Gon.  planiceps,  Guérin,  Coll.™ P.  Ger v.^Mag.zool.j  Arachn., 
pl.  2.  — Guér.,  Iconogr . du  règne  anim .,  eæplic.,  p.  13. 

Rapporté  du  détroit  de  Magellan. 


io6 


PHALANGIDES. 


Genre  OSTRACIDIE  ( Ostracidium ) (1). 

Palpes  an  peu  plus  courts  que  le  corps  ; dernier  et 
avant-dernier  articles  épineux  ; mâchoires  courtes;  cé- 
phalothorax déprimé  , sans  épines,  en  forme  de  bou- 
clier, granuleux , étroit  en  avant , arrondi  sur  ses 
côtés  , élargi  en  arrière  et  tronqué  ; les  trois  premières 
paires  de  pattes  bien  séparées  de  la  postérieure  , assez 
courtes  ; les  hanches  de  la  quatrième  denticulées  ; tu- 
bercule oculifère  offrant  les  deux  yeux  à ses  côtés  , et 
deux  tubercules  médians  ; abdomen  tout  à fait  caché 
sous  le  céphalothorax , plissé. 

1.  Ostracidie  brune.  ( Ostracidium  fuscum.  ) 

Glabre,  brun;  pieds  plus  pâles;  palpes  fauves  ; yeux  jaunes  de 
soufre  ; deux  impressions  linéaires  transversales  ; tarses  pâles  ; des- 
sous du  corps  jaune  olivacé  ; longueur  du  corps,  4 lignes  j. 

Ost.  fuse.,  Perty,  Deleetus  anim.,  p.  206,  pl.  40,  f.  1. 

Cet  insecte  a été  trouvé  auprès  du  Rio-Negro  ( Brésil  ),  dans 
la  province  du  même  nom. 

Ostracidie  ambrée.  {Ostracidium  succineum.) 

Entièrement  lisse,  fauve  ; flancs  et  hanches  postérieurs  faible- 
ment granulés,  bruns  ; plus  petit  que  le  précédent. 

OstVi  suc.,  Perty,  Deleetus  Anim.,  p.  202. 

Cette  espèce  vient  aussi  du  Brésil. 

Genre  GONIOSOME.  ( Goniosoma ) (2). 

Palpes  de  la  longueur  du  corps , de  grosseur  mé- 
diocre , à dernier  et  avant-dernier  articles  épineux  ; le 
dernier  article  onguiculé  ; mâchoires  robustes  , appli- 
quées sur  la  bouche  ; saillie  oculifère  à deux  épines  ; 
deux  yeux  placés  en  dehors  à la  hase  des  épines  ; cé- 

(1)  Perty.  Ce  nom  a pour  racines  : oo-rpcuiov  , coquille;  uS'oç , appa- 
rence. 

(2)  Perty,  Loco  cit.,  p..  208.  De  r«vi«,  angle  , a-ajua. corps. 


G.  GONIOSOME. 


IO7 

phalothorax  subtrigone  , fortement  sillonné  transver- 
salement vers  l'insertion  cle  la  troisième  paire  de 
pattes,  déprimé  , armé  latéralement  en  arrière  de  pe- 
tites épines  très -courtes  , et  sur  son  milieu  , de  deux 
épines  assez  grandes  et  droites;  abdomen  entièrement 
ou  en  grande  partie  caché  sous  le  céphalothorax  , vi- 
sible seulement  par  ses  plis  ; pieds  inégaux , très- 
longs  ; les  postérieurs  assez  écartés  des  autres  ; han- 
ches allongées  , nautiques. 

Nota.  D’après  M.  Perty,  le  Phalangium  lividum  . 
Actes  de  la  Soc.  d’Hist.  nat.  de  Paris  , 1,125  (1792), 
est  sans  doute  un  Goniosome. 

1.  Goniosome  varié.  ( Goniosoma  varium.  ) 

Abdomen  entièrement  caché  ; couleur  d’un  brun  ferrugineux 
sale,  variée  de  quelques  taches  et  lignes  bleues  ; céphalothorax 
avec  deux  épines  entre  les  yeux  et  deux  autres  droites  en  ar- 
rière; dessous  du  corps  roussâtre,  lisse.  Longueur  du  corps, 
5 lignes  (0,011). 

Gon.var.y  Perty,  Delec.  anim p.  208,  pl.  40,  f.  4. 

Habite  le  fleuve  des  Amazones. 

2.  Goniosome  ravisseur.  ( Goniosoma  raptator . ) 

(PL  47,  fig.  1.) 

Corps  subcarré,  un  peu  plus  étroit  en  avant,  comme  velouté, 
roux  vineux,  foncé  en  dessus,  lavé  de  fauve  en  dessous;  yeux 
écartés  ; deux  fortes  épines  vers  la  fin  du  céphalothorax  ; ses  seg- 
ments relevés  de  tubercules  ; palpes  deux  fois  aussi  longs  que  le 
corps, blonds;  pattes  d’un  brun  vineux,  pâles  à la  base.  Lon- 
gueur du  céphalothorax , 0,008. 

De  Santa-Fé  de  Bogota  ( Colombie).  Je  Fai  eu  chez  M.  Par- 
zudacki. 

3.  Goniosome  sali.  ( Goniosoma  squalidum). 

Abdomen  entièrement  caché  ; couleur  gris-brunâtre,  piqueté 
de  points  blanchâtres  en  grand  nombre.  Taille  deux  fois  moindre 
que  dans  le  G.  varium. 

Gon.  squal.,  Perty,  loc.  cit .,  p.  202. 

Du  Brésil. 


io8 


PHALÀNG1DES. 


4.  Goniosome  ferrugineux.  ( Goniosoma  ferrugineum.) 

Abdomen  en  partie  caché  ; corps  épineux  en  dessus,  entière- 
ment brun  ferrugineux  ; pieds  moins  foncés. 

Gon.  ferr .,  Perty,  loc.  cit.,  p.  202. 

Il  a pour  patrie  le  Brésil. 

5.  Goniosome  soufré.  ( Goniosoma  sulphureum.  ) 

Entièrement  soufré-verdâtre  ; céphalothorax  ayant  une  petite 
épine  bi-latérale  et  deux  médianes  dont  l’antérieure  dirigée  en 
haut  et  la  postérieure  en  bas. 

Gon.  sulph .,  Perty,  lococit p.  202. 

Patrie , le  Brésil. 

6.  Goniosome  tacheté.  ( Goniosoma  conspersum.) 

Abdomen  en  partie  libre  ; couleur  d’un  brun  ferrugineux , re- 
levé au-dessus  de  points  blancs  ; l’espace  oculaire  bi-spinulé  ; 
deux  épines  postérieures  droites. 

Gon.  consp .,  Perty,  loco  cit.,  p.  202. 

Patrie , le  Brésil. 

7.  Goniosome  arrosé.  ( Goniosoma  roridum.) 

L’une  des  grandes  espèces  ; abdomen  entièrement  caché  ; cé- 
phalothorax déprimé , brun  varié  de  fauve  et  marqué  de  points 
blanchâtres  ; Paire  oculaire  à deux  épines. 

Gon.  ror .,  Perty,  loco  cit p.  202. 

Patrie , le  Brésil. 

8.  Goniosome  de  Perty.  ( Goniosoma  patruele.  ) 

Abdomen  entièrement  caché;  céphalothorax  déprimé,  roux 
d’ocre , irrégulièrement  varié  de  pâle , tronqué  en  arrière , a 
deux  épines  sous  les  hanches. 

Gon.patr .,  Perty,  loco  cit.,  p.  202. 

Patrie , le  Brésil. 

9.  Goniosome  modeste.  ( Goniosoma  modestum .) 

Abdomen  entièrement  caché  ; céphalothorax  subconvexe,  roux 
ocracé,  varié  irrégulièrement  de  plus  pâle,  arrondi  en  arrière , 
mutique. 

Gon.  mod .,  Perty,  loco  cit.,  p.  202, 

Patrie,  le  Brésil. 


-Prêtre^  et  ûuërin.  del . 


Gomosome  — Troo’ule . 


Sebin  sc . 


(jouiosoine  -ravisseur,  F.  i do yrandair  naturel/ e,  T,  i a,  palpe-  grossi,  El  b,  abdomen--  Troortle  tncarené, 
Y.1,  prosjt . Il'OO’.  raépiforme,  E.  3.  détails,  CryptO - Stemine  de AVc sternumn,  Ei.  grossi, F.  4 a.  vu  en  avant. 


\ ■ 


■ 


I • 


^ : , 


' 


G.  GONIOSOME. 


îo9 

10.  Goniosome  versicolor.  {Goniosoma  versicolor.) 

Abdomen  entièrement  caché  ; céphalothorax  très-déprimé , 
varié  de  brun-fauve  ; pieds  bruns , annelés  de  fauve 

Gon.  vers.,  Perty,  loco  cit .,  p.  202. 

Patrie , le  Brésil. 

11.  Goniosome  blond.  ( Goniosoma  junceum .) 

Abdomen  entièrement  caché  ; couleur  brun-gris , mate  pieds 
gris-blanc. 

Gon.  junc .,  Perty,  loco  cit .,  p.  202. 

Patrie,  le  Brésil. 

12.  Goniosome  obscur.  ( Goniosoma  obscurum.) 

Abdomen  entièrement  caché  ; brun  ferrugineux , mat  ; mâ- 
choires et  palpes  blanchâtres. 

Gon.  obs .,  Perty,  loco  cit.,  p.  202. 

Patrie , le  Brésil. 

13.  Goniosome  gentil.  ( Goniosoma  lepidum.  ) 

Un  petit  tubercule  épineux  auprès  de  chaque  œil  ; deux  épines 
droites  près  le  bord  postérieur  du  céphalothorax;  partie  cépha- 
lique roussàtre , une  tache  jaune  en  dehors  de  chaque  œil  ; dis- 
que du  céphalothorax  vert  clair , ponctué  de  tubercules  roux- 
brun  , bordé  de  jaune  en  arrière  ; bord  latéral  du  céphalothorax 
brun,  crénelé;  des  petits  points  jaunes  au  bord  postérieur  des 
anneaux  de  l’abdomen  en  dessus  ; le  dernier  anneau  marqué  de 
quatre  taches  de  la  même  couleur  ; palpes  et  pattes  antérieurs 
blonds , les  autres  roussâtres  ainsi  que  le  fond  de  l’abdomen. 
Longueur  du  céphalothorax,  0,006  ; des  palpes , 0,009. 

Gonom.  lepid .,  Guérin.,  Coll. 

Envoyé  de  la  Nouvelle-Fribourg  (Brésil) , par  M.  Pinel. 

14.  Goniosome  monàcanthe.  ( Goniosoma  monacanthum.  ) 

Diffère  du  précédent  par  sa  teinte  plus  claire,  fauve-verdâtre  ; 
tubercules  oculifères  un  peu  moins  rapprochés.  Bord  postérieur 
du  céphalothorax  bordé  de  points  jaunes.  Bord  latéral  brun,  fine- 
ment crénelé.  Longueur  du  céphalothorax,  0,006. 

Habite  le  Brésil  ? 


PHALANGIDES. 


1 10 

15.  Goniosome  cannelle.  ( Goniosoma  cinnamomeum.) 

( PL  46,  fig.  h . ) 

Trois  paires  de  pointes  épineuses;  celle  du  milieu  la  plus  pe- 
tite , la  postérieure  la  plus  grande;  les  yeux  à la  base  externe  de 
la  première  paire  ; couleur  générale  cannelle  claire , avec  quel- 
ques très-petits  points  jaunes  sur  la  base  des  épines  et  près 
de  l’angle  postérieur  externe  du  thoracogastre.  Long.,  0,010. 

Gon . cinn.,  P.  Gerv.  et  Goudot. 

De  Colombie  , par  M.  Justin  Goudot. 

16.  Goniosome  chlorogastre.  (Goniosoma  chlorogaster,) 

(PL  46,  fig.  7.) 

Yeux  à la  base  externe  d’une  saillie  à deux  tubercules  émous- 
sés , de  couleur  roussâtre  , ainsi  que  deux  tubercules  spiniformes 
près  du  bord  postérieur  thoracogastre  , les  pattes  , les  palpes  et 
les  maxilles  ; celles-ci  plus  luisantes  ; moitié  postérieure  du  tho- 
racogastre d’un  beau  vert  ; anus  cannelle.  Long,  du  corps  seul , 
0,008. 

Gon.  chlorog .,  P.  Gerv.  et  Justin  Goudot. 

Cette  espèce  a été  découverte  en  Colombie  par  M.  Justin 
Goudot. 

Genre.  Stygne.  (Sty gnus)  (1). 

Palpes  beaucoup  plus  longs  que  le  céphalothorax; 
dernier  et  avant-dernier  articles  spinuleux  ; celui-ci 
pouvant  se  re ployer  sur  celui-là,  onguiculé  ; mâchoires 
éloignées  du  corps , épaisses  , très-volumineuses , 
lisses  ; deux  yeux  écartés  ; céphalothorax  sub-carré , 
sans  épines  bilatéralement  en  arrière , ayant  deux 
épines  droites  au  milieu;  abdomen  presque  entière- 
ment caché  ; pieds  inégaux  ; ceux  de  la  première  paire 
courts,  grêles;  ceux  de  la  quatrième  un  peu  écartés 
des  autres  , spinuleux. 

Ce  genre  ne  paraît  pas  devoir  être  distingué  du  précédent. 


(I)  Perty.  De  crTt/^vos , malin. 


G.  EUSARQUE. 


I I I 


1.  Stygne  armé.  ( Stygnus  armatus.  ) 

Brun  ferrugineux  ; mâchoires  tout  à fait  glabres,  lisses;  pal- 
pes testacés;  une  épine  droite  entre  les  yeux;  deux  épines  droites 
en  arrière  et  deux  plus  petites  horizontales.  Longueur  du  seul 
exemplaire  observé,  4 lignes  (0,009). 

Trouvé  au  fleuve  du  Rio-Negro , dans  la  province  du  même 
nom  (Brésil). 

2.  Stygne  flüxionné.  ( Stygnus  inflatus.) 

Brun  ferrugineux  plus  pâle  aux  parties  appendiculaires,  sur- 
tout en  avant;  pince  des  mâchoires  très-renflée  dans  la  partie 
digitale  , formant  une  espèce  de  coiffe  ou  de  renflement  fluxion- 
naire  ; une  épine  entre  les  yeux  ; un  tubercule  de  chaque  côté  et  à la 
même  hauteur,  ainsi  qu’en  arrière  du  céphalothorax,  deux  fortes 
épines  pointues  à peu  près  droites  ; cuisses  des  pattes  posté- 
rieures en  scie  bilatéralement  en  dessous  vers  leur  extrémité. 
Longueur  du  céphalothorax,  0,005. 

Stygnus  inflatus  ^ Guérin,  Collection. —P.  Gerv.,  Mag.  zooln 
Arachn .,  pl.  3,  f.  4, 1842.— Guérin , Iconogr .,  Explic.,  p.  13. 

Habite  Cayenne. 

3.  Stygne  vésiculaire.  ( Stygnus  vesicularis.) 

(Pl.  46,  flg.  8.) 

Fauve-blond  ; une  seule  épine  thoracogastrique  au  bord  posté* 
rieur,  médiane  , inclinée  ; antépénultième  article  du  tarse  de  la 
troisième  paire  de  pattes  vésiculaire.  Long,  du  corps  seul,  0,006, 

St.  vesic ,,  P.  Gerv.  et  J.  Goudot. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot. 

Genre  EUSARQUE.  ( Eusarchus ) (1). 

Palpes  de  moitié  plus  longs  que  le  corps;  leur  der- 
nier et  avant-dernier  articles  spinuleux , celui-ci  se 
reployant  sur  Fautre  ; mâchoires  appliquées  sur  le 
corps,  lisses  ; saillie  oculifère  épineuse  ou  tubercu- 
leuse; deux  yeux  à la  base  externe  des  tubercules 
ou  des  épines;  corps  entièrement  sub-ovale,  épaissi, 


(i)  Perty.  De  ’Euto.^koç  , gras. 


ï 12 


PHALANGIDES. 


convexe,  plus  étroit  en  avant  ; céphalothorax  profon- 
dément  sillonné  en  travers  à la  hauteur  de  la  troi- 
sième paire  de  pattes  , élargi  en  arrière;  une  ou  deux 
peti  tes  épines  ou  tubercules  en  dessous  au  milieu  ; ab- 
domen un  peu  saillant  en  arrière  du  céphalothorax , 
montrant  deux  de  ses  segments  en  dessus  et  cinq  ou 
six  plis  en  dessous  ; pattes  inégales , de  longueur  mé- 
diocre; les  postérieures  écartées  des  autres;  hanches 
plus  fortes , mutiques. 

Obseiv.  Je  n’ai  pas  vu  les  exemplaires  sur  lesquels 
repose  la  distinction  de  ce  genre,  mais  je  soupçonne 
que  ce  sont  principalement  des  femelles  de  Gony- 
leptes. 

1-  Eusarque  grand.  ( Eusarchus  grandis.) 

Deux  tubercules  entre  les  yeux  ; céphalothorax  brun  ferrugi- 
neux , glabre , terne,  offrant  en  arrière  deux  points  ten  saillie  ; 
abdomen  confondu  avec  le  céphalothorax , montrant  en  dessus 
trois  anneaux  et  six  en  dessous  ; ferrugineux  sanguin  aux  par- 
ties inférieures  ; pieds  ferrugineux  sales  ; les  antérieurs  plus  pâ- 
les ; hanches  postérieures  mutiques.  Longueur  du  seul  exem- 
plaire connu,  5 lignes 4-  (0,011). 

Eus.  gr.,  Perty,  Deliciœ  anim.  articula  p.  203,  pl.  40,  f.  1. 

Patrie,  le  Brésil. 

2.  Eüsarque  nain.  (Eusarchus  pumilio). 

Brun  ; une  épine  médiane  en  arrière  sur  le  céphalothorax, 
taille  deux  fois  moindre  que  celle  du  précédent. 

Eus.  pum.,  Perty,  loco  cit .,  p.  203. 

Patrie  : auprès  du  fleuve  Saint-François  (Brésil.) 

3.  Eusarque  armé.  (Eusarchus  armatus*) 

Brun  terne  ; une  épine  de  chaque  côté  du  céphalothorax,  en  ar- 
rière , et  une  médiane  ; premier  article  des  pattes  postérieures 
lobé  extérieurement.  Taille  des  précédents. 

Eus.  arm.,  Perty,  loco  cit.3  p.  203. 

Patrie  : le  Brésil. 


G.  MITOBAÎE. 


îi3 

4.  Eus  arque  mutique.  ( Eusarchus  muticus.) 

Brun-gris  terne  ; céphalothorax  mutique  ; pieds  forts , courts. 
Plus  petit  que  Y Eus.  armatus. 

Eus.  muticus , Perty,  loco  cit.y  p.  203. 

Patrie  : le  Brésil. 

Genre  MITOBÀTES.  ( Mitobates ) (1). 

Corps  déprimé,  près  de  deux  fois  plus  large  en  ar- 
rière, à côtés  presque  droits;  pieds  très-longs,  les 
postérieurs  de  trois  à six  fois  plus  longs  que  le  corps; 
tous  également  grêles.  Palpes  plus  longs  que  le  corps. 

1.  Mitobate  triangle.  ( Mitobates  triangulus.) 

Angles  postérieurs  du  céphalothorax  subtronqués  , nautiques , 
ainsi  que  les  côtés  de  l’abdomen  ; couleur  testacée,  avec  des  lignes 
arquées  blondes  ; épines  du  tubercule  oculigère  et  de  la  partie 
postérieure  du  dos  subulées.  Longueur  du  corps,  0,009. 

Mit.  triang.y  Sund.,  Consp.  Arachnid. 

Patrie  : le  Brésil. 

Les  animaux  de  ce  genre  sont  surtout  remarquables  par  l’ex- 
trême allongement  et  la  gracilité  de  leurs  pattes.  M.  Sundevall 
dit  qu’il  en  connaît  plusieurs  espèces  également  du  Brésil.  C’est 
aussi  de  cette  contrée  que  vient  : 

2.  Dolichoscelishaworthii,  Hope,  Trans.  linn.  «oc.,  XVII , 
398,  pl.  16,  ainsi  caractérisé  : Deux  pointes  droites,  oculigères  , 
sur  le  céphalothorax  ; celui-ci  très-échancré , à bords  relevés , 
encadrant  des  tubercules  jaunâtres  ; dessous  et  fond  de  la  même 
couleur  ; les  pattes  postérieures  ont  près  de  10  pouces  de  long. 

Genre  PHALANGODE.  ( Phalangodus ) (2). 

Palpas  à peu  près  de  la  longueur  du  corps  , épais  ; 
le  dernier  et  Favant-dernier  articles  épineux;  mâ- 
choires robustes,  sub-épineuses,  renflées;  céphalotho- 
rax, ou  mieux  thoraco-gastre,  sub- quadrilatère  , un 

(1)  Sundevall.  De  roç,  fil , et  /3st«va>,  je  marche. 

(2)  P.  Gervais.  De  qaxayï;,  faucheur,  et  ocTûj/ç  , dent, 

APTÈRES,  TOME  III. 


8 


PHALANGIDES. 


1 4 

peu  allongé,  non  épineux,  en  continuité  avec  les  ar- 
ceaux supérieurs  de  l'abdomen;  deux  yeux;  pattes  de 
longueur  moyenne;  hanches  des  postérieures  non  ren- 
flées , sans  épines. 

1.  Phalangode  sombre.  ( Phalangodus  anacosmetus.) 

(PL  46,  fig.3.) 

Bord  supérieur  du  bras  des  palpes  crénelé , ainsi  que  celui 
des  mâchoires  ; yeux  à la  base  externe  d’une  saillie  conique  ; cé- 
phalothorax rugueux  ; anneaux  de  l’abdomen  bordés  d'une  ran- 
gée de  petits  tubercules  ; une  impression  oblique  sur  le  céphalo- 
thorax , à la  hauteur  des  pattes  de  la  troisième  paire  ; abdomen 
en  partie  recouvert  par  ses  deux  premiers  arceaux  supérieurs, 
dont  les  angles  externes  sont  saillants  et  imbriqués  ; pattes  ru- 
gueuses ; une  petite  épine  à la  hanche  des  postérieures  ; couleur 
générale  brun-vineux  mat;  pattes  un  peu  plus  claires  ; palpes  et 
mâchoires  luisants.  Longueur  du  thoraco-gastre,  sur  un  exem- 
plaire desséché,  0,011. 

Phal.  anac P.  Ger w.^Mag.  zool.^Arachn pi.  4. 

C’est  une  espèce  de  Phalangien  assez  grosse  , dont  j’ai  acheté 
de  M.  Parzudacki , l’exemplaire  unique  que  je  possède  ; il  m’a  été 
remis  comme  venant  de  la  Nouvelle-Hollande.  Cet  insecte  tient 
en  même  temps  des  Stygnus  et  du  genre  Cosmetus  dont  il  va 
être  question  plus  loin. 

il. 

PHALANGIÉS. 

Palpes  non  épineux  ; pattes  sub-égales  ou  égales  ; 
abdomen  plus  ou  moins  caché  sous  le  céphalothorax  , 
surtout  dans  les  individus  desséchés. 

Genre  GOSMÈTE.  ( Cosmetus ) (1). 

Palpes  deux  fois  plus  courts  que  le  corps , compri- 
més , appliqués  pendant  le  repos  sur  les  mâchoires, 
les  recouvrant;  tubercule  oculifère sans  épines;  deux 
yeux;  céphalothorax  sub-triangulaire,  un  peu  con- 


(i)  Perty.  De  Koo-^mtoç,  orné. 


G.  COSMÈTE. 


1 1 5 

vexe,  sans  épines  latérales  postérieures;  deux  petites 
épines  sur  sa  partie  médiane  ; abdomen  entièrement 
caché,  visible  en  dessous  par  des  plis  ; pieds  sub- 
égaux , longs,  grêles  ; ceux  de  derrière  écartés^  à han- 
ches dilatées,  mutiques. 

1.  Cosmète  peint.  ( Cosmetus  pictus .) 

Ferrugineux;  céphalothorax  marqué  de  quelques  points  et 
d’un  Y de  couleur  jaune  ; celui-ci  ponctué  de  noir  ; dessous 
ferrugineux,  uniforme.  Longueur,  3 lignes  (0,006). 

Cosm.pict .,  Perty,  Delect.  anim.,  p.  208,  pl.  40,  f.  5. 

Habite  près  le  Rio-Négro,  dans  la  province  de  ce  nom. 

2.  Cosmète  a deux  points.  (Cosmetus  M-punctatus.) 

Brun  ferrugineux  ; céphalothorax  marqué  au  milieu  de  deux 
points  jaunes.  Plus  petit  que  le  précédent. 

Cosm.  M-punctatus,  Perty,  loco  cit p.  203. 

Habite  le  Brésil. 

3.  Cosmète  grêlé.  ( Cosmetus  conspersus.) 

Brun  vif,  piqueté  de  points  fauves. 

Cosm . consp .,  Perty,  loco  cit,,  p.  203. 

Habite  le  Brésil. 

4.  Cosmète  sommelier.  ( Cosmetus  lagenarius.) 

Brun  ; céphalothorax  marqué  d’une  tache  en  forme  de  bou- 
teille. 

Cosm.  lag .,  Perty,  loco  cit,,  p.  202. 

Habite  le  Brésil. 

5.  Cosmète  de  Saint- André.  ( Cosmetus  Andreœ.) 

Brun-noir  ; céphalothorax  bordé  de  fauve  et  portant  au  milieu 
une  croix  de  Saint-André  de  la  même  couleur. 

Cosm.  Andr.,  Perty,  loco  cit.,  p.  203. 

Habite  le  Brésil. 

6.  Cosmète  u-fauve.  ( Cosmetus  u-flavum.) 

Brun;  céphalothorax  marqué  d’un  U romain  de  couleur 
fauve. 

Cosm.  u- fl.,  Perty,  loco  cit.,  p.  203. 

Habite  le  Brésil. 


PH  A LANG  IDES. 


116 

7.  Cosmète  varié.  ( Cosmetus  varîus .) 

Brun,  encadré  et  ponctué  de  blanc. 

Cosm.  var .,  Perty,  loco  cit p.  203. 

Habite  le  Brésil . 

8.  Cosmète  bordé.  ( Cosmetus  margînalis.) 

Brun  vif;  bord  latéral  varié  de  blanc. 

Cosm.  marg .,  Perty,  loco  cit.,  p.203. 

Habite  le  Brésil. 

9.  Cosmète  ceinture  jaune.  ( Cosmetus  flavi-einctus.) 

(PI.  46,  fig.  5.  c/.) 

Couleur  roux-cannelle , un  peu  plus  foncée  sur  le  dos , qui 
est  marqué , à la  hauteur  des  cuisses  postérieures,  d’une  bande 
transversale  d’un  beau  jaune  d’ocre,  très-régulièrement  décou- 
pée en  dentelle  : au  bord  antérieur  de  cette  bande  sont  trois  ou 
quatre  paires  de  petites  avances  de  même  couleur  qu  elle,  et  qui 
contribuent  à lui  donner  l’aspect  denticulé  ; sur  son  milieu  on 
voit  trois  petits  points  de  couleur  cannelle,  dont  un  est  tout  à 
fait  médian  et  les  deux  autres  bilatéraux.  Pattes  postérieures 
plus  denticulées  chez  le  mâle  que  chez  la  femelle  ;*  celle-ci  a 
aussi  les  mâchoires  moins  renflées;  deux  épines  droites  et  ai- 
guës en  arrière  de  la  bande  transverse.  Taille  du  Faucheur 
commun  de  nos  jardins  (0,007). 

Cosm.  flavi-cinctus , P.  Gerv. , Mctgas . zool.  , Arachn. , 
pl.  5,  1842. 

Habite  la  Colombie  ( Santa  Fé  de  Bogota). 

M.  Justin  Goudot  a rapporté  de  Colombie  plusieurs  autres 
jolies  espèces  de  Cosmètes  , non  encore  décrites. 

10.  Cosmète  quatre-oeil.  ( Cosmetus  quadrîmaculatus.) 

(Pl.  46,  fig. -6.) 

Fauve;  à pattes  jaunes,  une  tache  jaune  doré  ovalaire  , percée 
à son  centre  , aux  quatre  angles  du  céphalothorax  ; deux  petites 
pointes  dorsales  à la  hauteur  des  pattes  de  la  troisième  paire,  et 
deux  plus  grandes  , également  dorsales , un  peu  après  l’insertion 
delà  quatrième  paire  de  pattes.  Long.,  0,005. 

Cosm . quadrimac Guérin.,  Coll. 

De  Cuba , par  M.  Bamon  de  la  Sagra. 


« 


G.  DISGOSOME. 


ll1 

11.  COSMÈTE  JOINT.  ( CosmetUS  jllUCtUS.) 

Fauve-brunâtre,  à pattes  plus  claires,  une  tache  jaune  doré  à 
chaque  angle  du  céphalothorax , ces  quatre  taches  réunies  entre 
elles  par  des  lignes  de  même  couleur,  les  deux  inférieures  par 
une  ligne  transversale  un  peu  courbée  , les  deux  supérieures  par 
une  ligne  brisée  , à peu  près  en  angle  droit  du  sommet  duquel 
part  une  perpendiculaire  à la  ligne  transversale;  deux  fortes 
épines  sub-médianes  au  bord  postérieur  du  céphalothorax  ; pre- 
miers anneaux  abdominaux  tuberculeux  ; quatre  tubercules  épi- 
neux sur  le  céphalothorax,  en  avant  des  épines  postérieures,  un 
autre  à chaque  œil.  Long,  du  céphalothorax,  0,006. 

Cosm.junctus  , Guérin , Coll. 

De  Cuba,  par  M.  R.  de  la  Sagra, 

12.  Cosmète  coeur . {Cosmetus  cordatus .) 

* (PI.  46,  fig.  9.) 

Roux-brun , assez  trapu  ; une  tache  jaune  pâle  en  cœur  de 
carte  à jouer  sur  le  dos.  Long,  du  corps  , 0,006. 

Cosm.  cord.j  P.  Gerv.  et  J.  Goudot, 

De  Colombie , par  M.  Justin  Goudot. 

Nota.  D’après  M.  Perty  le  Phalangium  fusco-ferrugineum , 
Actes  de  la  Soc.  d’hist.  nat.  de  Paris , I,  125(1792),  est 
sans  doute  du  genre  Cosmetus. 

Genre  DISGOSOME.  (. Discosoma ) (1). 

Palpes  deux  fois  plus  courts  que  le  corps,  nauti- 
ques , déprimés  , appliqués  sur  les  mâchoires  pen- 
dant le  repos  et  les  recouvrant  ; mâchoires  appliquées 
sur  la  bouche  ; deux  yeux  sur  un  tubercule  à peine 
visible  ; céphalothorax  discoïdal,  un  peu  convexe,  mu- 
tique;  abdomen  presque  entièrement  caché  sous  le  cé- 
phalothorax, ne  montrant  en  dessus  qu?un  segment 
entier  et  le  rudiment  d?un  second  ; plissé  en  dessous  ; 
pieds  très-longs , grêles,  égaux  ; les  postérieurs  écartés, 
peu  différents  des  autres;  hanches  mutiques. 


(i)  Perty,  De  cAcrjtoç,  disque,  t , corps. 


PHALANGIDES. 


I l8 

1.  Discosome  ceinturé.  ( Discosoma  cinctum.) 

Brun , glabre  ; céphalothorax  bordé  de  blanc  ; palpes  et  pattes 
plus  pâles  que  le  corps  ; le  dernier  article  de  ceux-ci  un  peu 
velu.  Longueur,  2 lignes  l (0,005). 

Disc,  cinct. , Perty,  Delectus  anim.,  p.  209 , pl.  40,  f.  6. 

Habite  le  Brésil  (province  de  Bahia). 

Genre  FAUCHEUR.  ( Phalangium .) 

M.  Perty  a laissé  le  nom  de  Phalangium  propre- 
ment dit,  aux  espèces  qui  ont  pour  caractère  : 

Corps  ovoïde  ou  orbiculaire;  pieds  égaux,  abdo- 
men libre. 

4L 

Parlons  d'abord  des  espèces  observées  en  France  : 
Latreille,  dans  son  tableau  de  1802,  en  cite  dix;  mais 
il  faut  en  ajouter  plusieurs  autres,  et  celle  qu’il 
nomme  Ph.  rostratum  est  un  Trogule. 

1.  Faucheur  cornu.  {Phalangium  cor  nutum,) 

Ovale,  testacé  ou  cendré , pâle  en  dessous  ; palpes  longs  ; main 
des  maxilles  malléiforme , relevée  chez  le  mâle  en  un  prolonge- 
ment cornuforme  ; une  arête  spinifère  au  dessus  de  chaque  œil  ; 
céphalothorax,  hanches  et  cuisses  armés  de  petits  piquants; 
pattes  longues  ; une  bande  noirâtre  sur  le  dos  de  la  femelle. 

. Ph.opilio , Linn.,  Syst.  nat.  II,  1027,  sp.  2 î ; Ph.  cornut., 
id.  ibid .,  s . — Ph.  parietinum , de  Géer,  Mém.  VII,  68,  pl.  10, 
fig.  1 ; id.  ibid.,  p.  173,  pl.  10,  f.  12.  — Geoff.,  Ins.,  Il,  629, 
pl.  20,  fig.  6.,  Opilippar.  et  corn.,  Herbst , Opil.  p.  12,  pl.  1, 
fig.  1-2;— Opil.  corn.,  id.  ibid.,  p.  13,  pi.  1,  fig.  3. — Ph.  op.  et 
corn.,  Latr.,  Hist.  des  Fourmis,  p.  377  et  380,  pl.  12,  fig.  7.  — 
Ph.  par.  Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  98,  pl.  8,  fig.  O,  p.  q;  p.  9, 
fig.  f h;  Ph.  corn.,  id.  ibid.,  p.  102,  pl.  8,  fig.  6 et  u.  — Ph. 
pariet.,  Perty,  Delect.  p.  203. 

Espèce  assez  commune  dans  les  endroits  arides,  auprès  des 
murailles  ou  même  dans  les  plaines.  On  la  trouve  en  France,  en 
Allemagne,  en  Angleterre  , en  Suède  , en  Espagne  aussi , d’après 
M.  L.  Dufour,  et  même  dans  l’Amérique,  suivant  Fabricius. 


Aptère?  -Acérés . 


PILALAA  (VIDE  S . 


PI . 2 8 . 


l-\ 


jEtacoiuburici' 


£ or  r omèc  ciel . et  der  y-i  j 

raucneitr  . 

1 auelieur  Egyptien  . F.l  D un  mêle y rassi.  i d le  meme  demandeur  nature  LA  le  corselet  avec  1er  fore, pu 
1T  le  même  sans  kforcipule,.  i Æ une  mâchoire  et  son  pulpe  détaché,  fmjla  mâchoire . fp)  le palpe  xn  u, 
des  hanches  - mâchoire*,  antérieure..  1 h seconde  paire  de  hanches  mâchoires.  X i lole  manducalcur . l 31 
foreipulc  . l 5 le  même  sous  une  autre  face  . ly  les  yeiuv  . 1 11  la  bouche  . fcc  J la  lu  uj  nette  . fm.m  les  macho a 


G.  PHALANGIUM. 


I 19 

c 

Pallas  en  cite  en  Hollande  une  variété  plus  petite , et  Herbst 
suppose  que  le  Faucheur  qu’il  appelle,  lui-même , Opilio  bili- 
neatus,  sp.  10,  pourrait  bien  n’être  qu'une  variété  également 
petite  de  son  Op.  parietinus;  celle-ci  vit  sur  les  roches  mari- 
times de  la  Norwége. 

2.  Faucheur  cornïgère.  ( Phalangium  cornigerum.) 

Abdomen  arrondi  ; pieds  sétacés  , très -longs  ; palpes  chéli- 
fères , cornus  au  sommet. 

Ph.  cornig .,  Herm.,  Mém.  aptérol .,  p.  102,  pî.  8,  fig.  2,  et 
fig.  c,  f , g.  — Hahn,  Die  Arachn.,  III , 87,  pi.  102,  fig.  235  5 , 
236  2.  ‘ 

Il  se  trouve  en  Alsace , dans  les  forêts  et  sous  les  feuilles  tom- 
bées. 

Hermann  ajoute  : « Les  pinces  ont  au-devant  du  pouce  une 
éminence  cornue  , courte  , et  les  palpes  une  apophyse  à leur  se- 
cond article:  les  pieds  sont  hérissés.  Les  yeux  ont  la  crête  plus 
distincte  que  dans  V Opilio,  à bord  cendré,  cilié  ou  crénelé. 

» Cette  espèce  est  de  beaucoup  plus  petite  que  le  Faucheur  des 
murailles  et  que  le  Cornu,  n’excédant  pas  la  longueur  de  3 lignes 
lorsqu’elle  a les  pattes  étendues  ; l’ayant  trouvée  plus  d’une  fois  et 
toujours  de  la  même  grandeur,  j’ai  lieu  de  croire  qu’elle  avait 
acquis  tout  son  accroissement.  » 

3.  Faucheur  arrondi.  ( Phalangium  rotundum.  ) 

Rond , roussâtre  en  dessus , avec  une  tache  dorsale  noire  , car- 
rée ou  en  triangle  dans  la  femelle  ; pâle  , jaunâtre  ou  nuancé  de 
rouge  en  dessous  ; tubercule  oculifère  lisse  ; pattes  très-longues, 
très-déliées,,  cylindriques,  glabres, noires  ou  noirâtres;  extrémité 
des  cuisses  et  des  articles  de  la  jambe  blanche. 

Araneus  rufusnon  crist.,  Lister,  Aran.,  pl.40. — Ph.rotund., 
Latr.,  Ilist.  des  fourmis,  p.  377.  — Ph.  chrysomelas .,  Herm,, 
Mém.,  aptêr.,  p.  108,  pl.  8,  fig.  3.—  Ph.  rufum , id.,  ibid., 
p.  109,  pl.  8.  — Opil.  fasciatus , ? Herbst,  Opil.,  sp.  9,  pl.4, 
f.  1-2.  Hahn , die  Arachn. 

De  France,  en  Alsace,  aux  environs  de  Paris,  à Brives  et  même 
d’Espagne , d’après  M.  L.  Dufour.  M.  Hahn  le  donne  comme 
YOp.  fasciatus  de  Herbst,  qui  est  des  environs  de  Berlin. 

4.  Faucheur  rimaculé.  ( Phalangium  bimaculatum.  ) 

Corps  ovalaire  globuleux,  noir,  avec  deux  taches  blanches  sur 


120 


PHALANGÏDES . 


l’abdomen  ; thorax  semi-lunaire , lisse  ; maxilles  cornues  ; pattes 
de  moyenne  longueur. 

Ph.  Mm .,  Fabr.,  Ent.  emend .,  II,  451 . — Opil.  Mm .,  Herbst, 
Opil .,  p.  25,  pl.  3,  fig.  4.  — Ph.  Mm .,  Latr.,  Hist.  des  fourmis , 
p.  376. — Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  105,  pl.  8,  fig.  4 .—  Nema- 
stoma  Mm.,  Hahn,  Die  Arachn.,  III,  pl.  96,  fig.  223. 

Jolie  espèce  d’Allemagne,  d’Angleterre  et  de  France.  Elle 
préfère  les  forêts.  Je  l’ai  trouvée  dans  celles  de  Montmorency,  de 
Saint-Germain , de  Château-Neuf,  près  Dreux  , etc. 

5.  Faucheur  qtjadridenté.  ( Phalangium  quadridentatum.  ) 

Déprimé  , subarrondi  au  pourtour  ; une  pointe  conique  anté- 
rieurement et  quatre  à l’anus  ; dos  tuberculeux.  Couleur  sombre. 

Ph.  k-dent. , Fabr. , Suppl,  entom. , p.  293.  G.  Cuv.,  Mcig. 
encyclopédique. 

Des  environs  de  Paris,  etc.  Il  faut  lui  rapporter  le  Ph . spi~ 
nosum,  Latr. , Hist.  des  fourmis , p.  375  ainsi  décrit  : 

« Corps  arrondi,  très-plat,  d’un  gris  cendré,  quelquefois  jau- 
nâtre en-dessous  ; une  pointe  conique  sur  le  milieu  du  bord  du 
corselet  ; tubercule  oculifère  presque  lisse  ; deux  rangs  de  tuber- 
cules sur  l’abdomen,  parallèles,  disposés  longitudinalement; 
quatre  pointes , dont  les  latérales  plus  petites , postérieurement  ; 
hanches  et  cuisses  épineuses. 

« Sous  les  pierres.  Paris,  Bordeaux,  Brives.  » 

Dans  une  disposition  naturelle  des  Phalangium , cette  espèce 
devra  être  rapprochée  des  Trogules  auxquels  elle  ressemble  déjà. 

6.  Faucheur  spinuleux.  ( Phalangium  spinulosum.) 

Abdomen  sans  tache,  brun-jaunâtre  clair  ; tubercule  oculigère 
convexe,  garni  de  six  petites  épines,  et,  en  avant  de  lui,  un  autre 
tubercule  portant  antérieurement  trois  épines  divisées  en  avant; 
dos  et  abdomen  variés  de  noir  et  de  roussâtre;  jambes  et 
cuisses  épineuses  ; deux  épines  à leur  sommet. 

Pliai,  spinul .,  Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  167,  pl. 7,  fig.  1. 

Des  environs  de  Strasbourg. 

7.  Faucheur  a crête.  (. Phalangium  cristatum.) 

Corps  ovale,  obscur  en  dessus  , cendré  en  dessous  ; partie  an- 
térieure du  corselet  épineuse  ; une  avance  dorsale  tranchante  , 
échancrée  , recouvrant  le  tubercule  oculifère;  pattes  d’un  gris 
obscur,  avec  quelques  pointes  très-courtes  sur  les  cuisses. 


G.  PHALANGIUM. 


I 2 I 


Ph.  crist .,  Olivier,  Encycl . méthod . — Latr. , Hist.nat.  des 
fourmis , p.  375. 

Des  champs,  aux  environs  de  Paris. 

8.  Faucheur  porc-épic.  ( Phalangium  liystrix.) 

Corps  ovale  dans  les  mâles , arrondi , déprimé  dans  les  fe» 
melles,  d’un  gris  jaunâtre  ou  cendré  en  dessus,  blanc  jaunâtre 
en  dessous;  bords  du  corselet  épineux  ; une  avance,  sur  le  milieu 
du  bord  antérieur,  formée  de  plusieurs  épines  disposées  en 
rayons  ; tubercule  oculifère  presque  lisse  ; une  tache  noirâtre  , 
carrée  sur  le  dos , dans  la  femelle  ; arceaux  de  l’abdomen  peu 
marqués  en  dessus  ; pattes  pâles;  cuisses  presque  cylindriques, 
armées  de  petits  piquants. 

Phal.  hyst .,  Latr.,  Æst.  des  fourmis , p.376. 

Dans  les  champs  aux  environs  de  Brive. 

9.  Faucheur  des  mousses.  ( Phalangium  muscorum . ) 

Corps  ovale , cendré  jaunâtre  et  nuancé  d’obscur  en  dessus  ; 
pâle  en  dessous  ; tubercule  oculifère  dentelé  ; une  bande  dorsale, 
longitudinale,  noirâtre;  cuisses  anguleuses. 

Phal. musc.,  Latr.,  Hist.  des  fourmis , p.  377. 

Sous  les  mousses  à Brives. 

10.  Faucheur  mantelé.  {Palangium  palliatum.  ) 

Corps  ovale , un  peu  déprimé  , d’un  blanc  jaunâtre  , notam- 
ment à la  base  de  l’abdomen  ; une  grande  bande  en  carré  long  , 
d’un  noir  mat , occupant  tout  le  dos  ; palpes  courts , pâles  ; tuber- 
cule oculifère  granulé  ; pattes  longues  ; cuisses  et  jambes  angu- 
leuses, légèrement  armées  de  piquants  ; une  petite  pointe  sur  les 
hanches  des  trois  paires  antérieures. 

Phal.  pall .,  Latr.,  Hist.  des  fourmis , p.  378. 

Latreille  rapporte  qu’il  a trouvé  cette  espèce,  en  1795,  vers  le 
milieu  du  mois  d’août , au  sommet  du  Puy-Marie , une  des  mon- 
tagnes les  plus  élevées  du  Cantal,  et  queM»  Alex.  Brongniart  l’a 
aussi  rapportée  des  Alpes. 

11.  Faucheur  ürnigère.  {Phalangium  urnigerum.) 

Corps  oblong,  anguleux  à la  partie  postérieure  , d’un  jaune 
blanchâtre,  surtout  à la  base  de  l’abdomen;  une  grande  tache 
d’un  noir  foncé  avec  quelques  séries  transversales  de  petits  points 


122 


PHALANGIDES. 


ou  tubercules  blancs,  sur  presque  tout  le  dos  ; cette  tache  est  en 
forme  d’écusson  double  dans  le  mâle  et  d’urne  dans  la  femelle  ; 
tubercule  oculigère  élevé , noirâtre,  granuleux,  à cinq  dents  de 
chaque  côté  ; palpes  longs  ; pieds  longs  , d’un  brun  foncé , armés 
de  piquants  courts.  Longueur  , 0,006  (2  lignes  \ ) pour  le  corps. 

Phal,  tirn.,  Hammer,  in  Herm.,  Mém.  aptérol., p.  110. 

Trouvé  sur  le  grand  Donnon,  une  des  montagnes  les  plus  éle- 
vées des  Vosges,  près  de  Tramont. 

12.  Faucheur  annelê.  [Phalangium  annulatum.) 

Corps  noir,  varié  de  cendré  et  de  blanc  ; pieds  à deux  anneaux 
blancs. 

Phal . ann .,  Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  110,  pl.  7,  fig.  2 et  c , 
d , e,  f , g , h,  i. 

Il  a été  pris  par  Hermann  père  à Strasbourg;  Hammer  en  a 
publié  la  courte  description  qu’on  vient  de  lire  et  de  laquelle 
nous  supprimons  que  cette  espèce  a les  pinces  sans  doigts.  Le 
Ph.  annulatum  a les  pattes  longues  et  grêles  (1). 

2. 

On  a indiqué,  dans  le  reste  de  l'Europe,  et  en  par- 
ticulier en  Allemagne  , d'autres  espèces  qui  n'ont  pas 
encore  été  vues  chez  nous  , mais  qu'on  y rencontrera, 
peut-être,  pour  la  plupart,  quand  on  recherchera  ces 
animaux,  comme  on  collecte  actuellement  les  hexa- 
podes. 

13.  Faucheur  morio.  ( Phalangium  mono.  ) 

De  l’aspect  du  Ph.  cor  nutum , mais  un  peu  plus  gros  ; palpes 
noires  ; maxilles  de  couleur  pâle  ; corps  noir  en  dessus  avec  une 


(l)  Ajoutons  que  plusieurs  des  prétendus  Phalangium  de  France  sont 
des  Acariens.  Tel  est  le  Ph.melanotarsum  , Herm.  , Mèm.  aptérol . , 
p.  io3,  pl.  5,  fig . 2. 

Le  Ph.  uncatum  du  même  auteur  (p.  106  , pL  3 , fig.  5),  que 
M.  Perty  croit  devoir  former  un  genre  nouveau,  et  que  Latreille 
supposait  être  le  mâle  du  Ph.  cornigerum , pourrait  bien  être  un 
Trombidien. 

Le  Ph.  rubens , Herm.,  ibid.,  p.  io5,  est  également  à revoir. 


G.  PHALANGIUM.  1^3 

ligne  ondulée  plus  pâle  ; dessous  blanc  ; pieds  très-longs,  scabres, 
noirs , pâles  à leur  base. 

Opil.  mor.,  Fabr.,  Ent.  emend .,  Iï , 429.  — Herbst,  Opil 
p.  4. 

Des  rochers,  en  Suède. 

Herbst  donne  son  Opilio  rupestris  ( ibid.  sp.  15,  pl.  7,  f.  1) 
d’Allemagne  comme  n’en  différant  peut-être  pas.  M.  Perty  l’ad- 
met comme  distinct  ; il  Ta  retrouvé  à Munich. 

14.  Faucheur  horrible.  ( Phalangium  horridum.  ) 

Opilio  horridus , Herbst.,  Opil.,  sp.  17,  pl.  8,  f.  2. 

De  Saxe. 

15.  Faucheur  diadème.  {Phalangium  diadema . ) 

Un  tubercule  dorsal  élevé  , épineux  au  sommet , portant  les 
yeux  qui  sont  gros. 

Pliai,  diad .,  Fabr.  — Herbst,  loco  cit. 

Espèce  de  Norwège. 

16.  Faucheur  d’Helwig.  ( Phalangium  Heïwigii.) 

De  grande  taille  , noir , sub-quadrangulaire  ; maxilles  aussi 
longues  que  les  palpes,  en  manière  de  pinces  ; abdomen  échancré 
en  arrière. 

Opil.  Helw . , Herbst,  Opil.,  sp.5,  pl.  l,f.  4.  — Koch,  die 
Arachn.,  II,  p.  71,  pl.  72,  f.  163. 

Yit  à terre,  dans  les  trous  des  souches  pourries  ; il  en  sort  après 
les  orages.  On  le  trouve  dans  le  duché  de  Brunswick. 

17.  Faucheur  hispide.  [Phalangium  hispidum .) 

Gris-brun  en-dessus,  blanc  neigeux  en  dessous;  le  céphalotho- 
rax semi-lunaire  avec  trois  épines  blanches  près  le  bord  antérieur 
et  des  épines  moindres  latéralement  ; sourcils  et  pourtour  des 
yeux  épineux  ; des  lignes  de  tubercules  sur  l’abdomen,  devenant 
épineuses  aux  derniers  anneaux  ; maxilles  lisses,  à doigts  noirs  ; 
pieds  épineux  dans  le  mâle. 

Opil.  hisp.,  Herbst,  Opil.,  sp.  7,  pl.  3,  f.  1,  2. 

Des  environs  de  Berlin. 

18.  Faucheur  longipède.  [Phalangium  longipes.) 

Corps  testacé  à son  milieu,  blanc  en  dessous  ; thorax  rugueux, 


PHALANGIDES. 


1^4 

à deux  échancrures  antérieures  entre  trois  autres  moins  avan- 
cées; abdomen  anguleux;  pieds  très-longs. 

Opil.  long.,  Herbst,  Opil. , sp.  20,  pl.  2,  f,  2.  — Hahn.,  die 
Arachn .,  II,  71,  pl.  72,  f.  163. 

19.  Faucheur  grosses-pattes.  ( Phalangium  grossipes.  ) 

Un  peu  plus  petit  que  le  précédent  ; céphalothorax  lisse,  noir, 
tronqué  en  avant;  tubercule oculigère  fendu;  maxilles  lisses,  cy- 
lindriques, tachetées  de  noir;  bouts  de  leurs  doigts  noirs;  abdomen 
varié  de  noir  et  de  fauve,  rugueux  sur  les  flancs;  pieds  longs. 

Opil.gross.,  Herbst,  Opil.,  sp.  13,  pl.  6,  f.  1. 

D’Allemagne. 

20.  Faucheur  alpin.  (Phalangium  alpinum.) 

De  couleur  obscure  ; céphalothorax  arrondi  en  avant,  à trois 
épines  blanches  divergentes  en  arrière  desquelles  sont  plusieurs 
points  spinuleux  ; pieds  courts,  épais,  testacés,  avec  des  bandes 
brunes. 

Opil.palp.,  Herbst,  Opil.,  sp.  14,  pl.  6,  f.  2. 

De  Suisse,  dans  la  vallée  de  Chamouny,  sous  les  rhododen- 
drons. 

21.  Faucheur  palpinal.  (Phalangium  palpinale.) 

Forme  du  Ph.  Mmaculatum  ; taille  petite  ; céphalothorax  gris- 
brun  ou  noir;  trois  paires  d’épines  sur  le  tubercule  oculigère; 
bord  antérieur  du  céphalotorax  échancré  ; trois  épines  de  cou- 
leur blanche  en  avant;  palpes  pâles,  renflés,  en  scie  au  bord  in- 
terne ; pieds  médiocres,  pâles,  tachés  de  noir  ; abdomen  noir, 
tacheté  de  pâle,  avec  une  ligne  marginale  blanchâtre  de  chaque 
côté. 

Opil.  palp.,  Herbst,  Opil.,  sp.  16,  pl.  7,  f.  1. 

De  Prusse. 

22.  Faucheur  épineux.  (Phalangium  spinosum.)} 

Corps  petit,  noir,  varié  de  fauve  en  avant  ; céphalothorax  semt- 
lunaire,  échancré  en  arrière,  finement  ponctué;  abdomen  sub- 
arrondi, un  peu  élargi  à son  extrémité,  présentant  en  dessus  une 
double  série  d’épines,  arrondi  à son  bord  postérieur,  qui  a six 
épines  blanches  ; pattes  médiocres , 

Opil.  spin.,  Herbst,  Opil.,  sp.  18,  ph  9,  fig.  1. 

Trouvé  à Dresde. 


G.  PHALANGIUM. 


Ï25 


23.  Faucheur  triangulaire.  (. Phalangîum  triangulare.) 

Corps  assez  gros;  paües  longues;  palpes  allongés;  une  ligne 
double  en  arrière  entourant  le  céphalothorax,  qui  est  pâle  à son 
milieu;  tubercule  oculigère  considérable;  abdomen  ovalaire, 
subcaréné  de  couleur  obscure  avec  des  ponctuations  pâles. 

Opil.  triang .,  Herbst,  Opi il.,  sp.  19,  pl.  10,  f.  2. 

Des  environs  de  Berlin. 

24.  Faucheur  hémisphérique.  ( Phalangîum  hemisphœricum .) 

Semblable  au  F.  longipède , mais  à pieds  plus  longs  encore  et 
plus  grêles  ; thorax  semi-lunaire  ; abdomen  élargi  en  arrière  ; 
couleur  testacée,  quelquefois  noire  sur  le  céphalothorax. 

Opil.  hemisph .,  Herbst,  Opil.,  sp.  20,  pl.  9,  f.  2. 

De  Saxe. 

25,  Faucheur  4 points.  ( Phalangîum  quadri-punc latum.) 

Noir,  avec  deux  points  blancs  de  chaque  côté  du  céphalothorax  ; 
six  tubercules  en  arrière  ; tarse  de  couleur  pâle  ; double  du  F. 
bimaculé  en  grosseur. 

Phal.  quadr.,  Herbst,  Delectus , p.  204  , sp.  31. 

Des  environs  de  Munich. 

26.  Faucheur  d’Eichwald.  ( Phalangîum  lupatum . ) 

Brun-noir,  à tubercules  ocuîifères  et  yeux  lisses;  cuisses  et 
jambes  renflées  ; une  série  de  spinules  aux  cuisses  des  pattes  de 
derrière. 

Phal.  lup.,  Eichwald,  Zooh  spéciales,  lï,  63,  pl.  2,  fig.  19; 
1830. 

De  Volhynie,  près  Kremenez,  dans  les  forêts,  sur  les  arbres. 

27.  Faucheur  crêté.  (. Phalangîum  crista .) 

Noirâtre  , à palpes  et  maxilles  ferrugineux  ; tarses  épineux  ; 
un  tubercule  en  forme  de  crête  ; dessous  du  corps  pâle  ; les  deux 
paires  antérieures  de  pattes  spinuleuses  en  dessus  et  les  deux 
postérieures  en  dessus  et  en  dessous.  Long.,  0,010;  largeur, 
0,007. 

Phal.  crista , Brullé,  Exp.  fr.  en  Morée , Ins.,  p.  60,  pl.  28, 
f.  12. 

Des  environs  de  Coron  , en  Morée.  M.  Brullé  l’a  trouvé  sur 
l’herbe , principalement  après  la  pluie. 


126 


PHALANGIDES. 


28.  Faucheur  a trois  pointes.  ( Phalangium  tricuspidalum.') 

Ovalaire,  allongé,  gris  testacé,  avec  trois  épines  au  bord  anté- 
rieur du  céphalothorax;  deux  bandes  dorsales  noires  ; cuisses 
garnies  d’épines  courtes;  jambes  quadrangulaires ; tubercule 
oculigère  lisse.  Long.,  3 lignes  £. 

Phal.  tricusp .,  L.  Duf.,  Ann.  sc.  nat.}  lre  série , XXII,  385, 
pl.  10,  f.  5. 

De  Barcelone. 

29.  Faucheur  épais.  ( Phalangium  crassum.) 

Gris-pâle,  à bord  antérieur  du  céphalothorax  un  peu  avancé 
antérieurement,  subtrifide  ; tubercule  oculigère  sans  épines  ; ab- 
domen épais  , ovale  subquadrangulaire , marqué  finement  de  tu- 
bercules en  séries  transversales;  pieds  médiocres;  cuisses  noires 
à leur  extrémité  ; jambes  quadrangulaires.  Longueur,  4 lignes. 

Phal.  crass .,  L.  Duf.,  Ann.  sc.  nat .,  lococit .,  p.  386,  pl.  10, 
f.  4. 

Sous  les  pierres,  dans  la  province  de  Valence,  en  Espagne. 

30.  Faucheur  strié.  ( Phalangium  lineola.) 

Petit , ovalaire  , gris , à tubercule  oculigère  plus  pâle , à peine 
denticulé  ; troisième  et  quatrième  articles  des  tarses  uni-dentés  ; 
abdomen  noir  en  dessus,  avec  une  ligne  noire;  cuisses  et  jambes 
annelées  de  brun.  Longueur,  1 ligne  f. 

Phal.  lin.,  L.  Duf.  Ann.  sc.  nat.3  ibid .,  p.  387.  ~ 

De  Valence  (Espagne),  sous  les  pierres. 

31.  Faucheur  mamillé.  (Phalangium  mamillatum.) 

(PL  46  , fig.  10.) 

Déprimé,  à corps  subquadrangulaire,  un  peu  allongé,  rugueux, 
et  comme  chagriné  sur  toute  sa  surface  ; yeux  petits  , sur  un 
simple  mamelon  ; une  petite  épine  couchée  en  avant , au  bord 
antérieur  du  céphalothorax  ; bord  postérieur  de  celui-ci  concave; 
sur  l’abdomen  quatre  rangs  transversaux  de  quatre  tubercules 
mamillés,  les  externes  plus  émoussés;  cinquième  rangée  égale- 
ment de  quatre , mais  un  peu  plus  écartée,  sur  le  bord  postérieur 
de  l’abdomen;  palpes  courts  ; pattes  sub-épineuses,  assez  courtes, 
à tarses  grêles  ; couleur  générale  fauve  terreux.  L’animal  paraît 
luisant  en  quelques  endroits,  mais  presque  tout  son  corps  est 
comme  couvert  d’une  couche  tomenteuse.  Long,  du  corps,  0,006. 


G.  PHALANGIUM»  12.  J 

Espèce  encore  inédite.  Nous  en  avons  eu  un  exemplaire  qui 
provient  de  Barcelone. 

Ce  faucheur  et  le  Ph.  quadridentatum  devront  sans  doute 
former  un  groupe  distinct. 

3. 

Les  espèces  dont  il  va  être  fait  mention  ne  sont 
point  d'Europe. 

32.  Faucheur  spinifère.  (. Phalangium  spiniferum.) 

Céphalothorax  roussâtre,  plus  épineux  en  avant  qu’en  arriére, 
avec  des  taches  cendrées  ; tubercule  oculifère  très-épineux , sail- 
lant; palpes  épineux,  fauves,  tachetés  de  roux  ; maxilles  fauves, 
terminés  de  noir  ; pieds  fauves,  allongés,  grêles,  épineux,  anne- 
lés  de  roux  ; abdomen  roux , épineux , tacheté  de  cendré  , à 
taches  postérieures  noires,  lisse  en  dessous,  fauve  en  avant  avec 
deux  points  arrondis. 

Pliai,  spin.,  H.  Lucas,  in  Webb  et  Berthelot , Ilist.  des 
Canaries , Arachn .,  p.  46,  avec  fîg. 

Trouvé  aux  îles  Canaries. 

33.  Faucheur  copte.  ( Phalangium  eopticum.) 

(PI.  30.) 

Phal.  eopticum .,  Sav.,  Mém.  sur  les  Anim . S . Vert .,  p.  113, 
pl.  6,  fîg.  1.  —Id.  Ouvrage  d'Egypte,  Arachn.,  pl.  9,  fig.  2.— 
Aud.,  ibid .,  Expi. 

Les  figures  de  l’Ouvrage  d’Égypte  sont  reproduites  dans  notre 
Atlas. 

34.  Faucheur  égyptien.  ( Phalangium  œgyptiacum .) 

(Pl.  28.) 

Phal.  œgyp.  Sav.,  Mém.,  p.  113,  pl.  6,  fig.  2. — Id.  Ouvrage 
d’Égypte,  Arachn.,  pl.  9,  fig.  3.  ■—  Audouin,  ibid.,  ExpL 

Le  faucheur  égyptien , dont  nous  avons  reproduit  les  figures , 
ne  nous  est  pas  connu  en  nature. 

35.  Faucheur  de  Savigny.  (. Phalangium  Savignyi.) 

(Pl.  29.) 

Faucheur Sav.,  Égypte,  pL  9,  fig.  3.  — Aud. , ibid.. 
Explication. 


128 


PHALANGIDES. 


Nous  avons  également  fait  reproduire  les  figures  de  cette  es- 
pèce telles  que  les  donne  M.  Savigny.  Le  Faucheur  qui  portera 
le  nom  de  ce  naturaliste  éminent  est  assez  rapproché  par  l’en- 
semble de  ses  caractères  du  Phalangium  cornutum  ou  parieti- 
num  d’Europe.  Il  est  probablement  d’Égypte,  ainsi  que  les  deux 
précédents  (. Ph . copticum  et  œgyptiacum.) 

36.  Faucheur  rugueux.  ( Phalangium  rugosum) 

Brun,  à corps  tuberculeux  et  sub-épineux  : les  tubercules 
assez  petits  et  assez  serrés  sur  le  céphalothorax,  plus  forts,  sub- 
épineux et  en  séries  transversales  au  bord  postérieur  des  an- 
neaux de  l’abdomen  ; tubercule  oculigère  élevé , multi-épineux  ; 
cuisses  courtes,  épineuses;  pattes  de  longueur  médiocre;  mâ- 
choires épineuses;  palpes  sub-aplatis,  aussi  longs  que  le  corps, 
finement  villeux.  Longueur,  0,006. 

Phal . rug . , Guérin,  Iconogr . du  Règne  anim . , Arach. , 
pl.  4,  f.  4 ; — id.,  ibid .,  Explication,  p.  12. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  J’ai  vu  le  type  même  de  l’espèce. 

37.  Faucheur  spinigère.  (. Phalangium  spinigerum.) 

Brun  en  dessus , avec  un  tubercule  oculigère  entouré  d’un 
triangle  fauve  ; dos  bordé  de  fauve , portant  une  forte  épine  ; 
dessous  blanc-jaunâtre.  Longueur,  2 lignes. 

Phal.  spinig Cantor,  Ann.  and  Mag . of  nat.  hist 1842, 
p.  492. 

De  l’île  de  Chusan,  sur  la  côte  de  Chine. 

38.  Faucheur  monacanthe.  (. Phalangium  monacanthum.) 

Corps  testacé , varié  de  brun  ; thorax  conique,  tronqué  à son 
bord  postérieur;  tubercule  oculigère  pédonculé;  une  épine 
droite  sur  l’abdomen  ; pieds  longs  ; palpes  assez  courts. 

Opilio  monacantha , Herbst,  Opil.,  sp.  6,  pl.  2,  f.  1. 

De  l’Inde  orientale. 

Faucheurs  fossiles. 

Nous  devons  pour  compléter  la  liste  des  phalangium  observés 
en  Europe  citer  le  Faucheur  fossile  des  calcaires  de  Solenhofen  , 
indiqué  par  M.  de  Munster  ( Beitrage  zur  petrefacten-ïmnde  , 
p.  84,  pl.  8,  f.  3,  4)  sous  le  nom  de  Phalangites  priscus. 

On  signale  encore  des  Faucheurs  fossiles  dans  les  gypses 
d’Aix  et  dans  le  succin  ; Bronn,  Lethœa , p.  811. 


1 


Ap  tèr&r  -A  cAjmt 


1*  H A LA  N GIDE  S 


PLoo. 


Borromée  deL  et  dû'  . lî'ctTlcll  C1ÏI‘  I.ecoutu/'ier  j'c  . 

Faucheur  copte  F.  1 h une  femelle  y rossée  . 1 d Li  même  de  yrandeui'  naturelle  . 1 A la.  tète  vue  de 
/hee/  . lB  la  feo/'e  arlleuù’-o  . lT  un  tarse/  . 


P IT  AL  AIN  (VIDE  S . 


Apte / 


•es 


■Ace/\ 


PI . 2 ()  . 


r’aucll  Pli  1’  Siïvi^vav  F.  1 D un  mâle  grossi  . l d te  même  de  grandeur  naüirelle  . J J.  la  ievre  ar- 
O 

ticiilèe  . lE  la  tètes  vue  de  face  . 


G.  TROGULE. 


I29 

Genre  TROGULE.  ( Trogulus .) 

Le  genre  Trogulus  (1) , dont  M.  Walckenaer  avait 
déjà  indiqué  la  nécessité  dans  son  ouvrage  sur  les  In- 
sectes des  environs  de  Paris  ^ comprend  plusieurs 
espèces  à corps  allongé  , déprimé  et  pourvu  d’une 
avance  antérieure  en  forme  de  chaperon  qui  recouvre 
la  bouche.  Cette  avance  est  perforée  à son  centre 
dans  quelques  espèces  : elle  résulte  de  deux  ailes  an- 
térieures du  céphalothorax  qui  se  courbent  pour  se 
rejoindre  après  avoir  décrit  chacune  un  demi-cercle. 
Les  yeux  sont  près  de  son  étranglement  postérieur, 
au  nombre  de  deux,  et  plus  écartés.  Les  Trogules  ont 
les  pattes  plus  petites  que  les  antres  Phalangiens  : 
ils  ont  la  peau  plus  ferme.  Leurs  caractères  sont  re- 
présentés dans  notre  atlas  par  des  ligures  que  nous  a 
communiquées  M.  Guérin. 

On  connaît  plusieurs  espèces  de  ce  genre;  elles  vi- 
vent dans  les  bois  , et  sont  plus  lentes  que  les  Fau- 
cheurs, et  d’un  aspect  assezextraordinaire  pour  qu’une 
d’elles  ait  été  appelée  Phalangium  horridum. 

1 . Trogule  tri-caréné.  ( Trogulus  tri-car inatus.) 

( PI.  39,  fig.  2 et  3.  ) 

Abdomen  aplati , caréné  ; cuisses  antérieures  unidentées  vers 
les  extrémités  ; rugueux  ; de  couleur  noirâtre. 

Phalangium  trie Linn.,  Syst.,  2, 1029.— Ph.  carin .,  Fabr., 
p.  431.  — Opilio  carinatus,  Hcrbst,  Opiliones,  sp.  22,  pî.  10, 
fig.  î (copiée  dans  notre  atlas).  — Acarus  nepiformis , Scopoli , 
Carn.  —Trog.  nepiformis  , Hahn , die  Arachn.,  II,  6,  pi.  38, 
fig.  37. 

De  diverses  parties  de  l’Europe. 

Herbst  en  distingue , mais  avec  doute , le  Trogule  de  Hongrie 


(i)  Latreille , Généra. 
APTÈRES,  TOME  ÏII, 


9 


1 3o 


PHALANGIDES. 


qu’il  appelle  Opilio  scaber , Opil.9  sp.  30,  pl.  8,fig.  2.  En- 
effet , c’est  probablement  une  autre  espèce. 

On  a d’ailleurs  confondu  plusieurs  especes  sous  les  noms  de 
Tricaréné  et  JYépiforme.  M.  Koch  en  a commencé  la  caractéris- 
tique , et  en  distingue  déjà  quelques  unes  dans  les  livraisons  de 
ses  Arachniden , ouvrage  auquel  nous  renvoyons  le  lecteur. 

2.  Trogule  a bec.  ( Trogulus  rostratus.  ) 

i i 

Ellipsoïde , déprimé  ; d’un  cendré  terreux  ; un  peu  chagriné  ; 
avance  antérieure  triangulaire.  Long.  0,010. 

Phal.  rostr.f  Latr.,  Hist.  ncit.  des  Fourmis , 374. 

De  France  ; vit  sous  les  pierres. 

3.  Trogule  noir.  ( Trogulus  niger .) 

Noir,  fortement  rugueux  ; dos  côtelé  ; tête  échancrée  en  avant  ; 
pieds  à villosités  courtes  ; le  dernier  article  de  la  seconde  paire 
plus  long  que  le  pénultième. 

Trog.  niger , Koch,  Deutschl.  Crust. , Myriap.  und  Arachn., 
fasc.  4,  pl.  7. 

Du  midi  de  l’Allemagne  , sur  les  montagnes. 

4.  Trogule  violet.  ( Trogulus  violaceus.) 

Chaperon  ou  avance  antérieure  petit,  à peine  élargi  en  lan- 
guette ; yeux  saillants,  noirs  ; partie  thoracique  ailée  ; corps  peu 
velu,  lisse  à un  faible  grossissement,  luisant,  entièrement  d’une 
belle  couleur  violette  un  peu  vineuse;  la  bordure  aliforme  plus 
claire,  ainsi  que  le  dessous  ; crochets  des  mandibules  et  tarses 
des  quatre  paires  de  pattes  noirs  ; pattes  velues.  Long,  du  corps, 
0,002  ; des  pattes,  0,004. 

Jolie  petite  espèce  que  j’ai  trouvée  en  septembre  dans  les  bois, 
aux  environs  de  Paris,  entre  Clamart  et  Meudon. 

Genre  CRYPTOSTEMME.  ( Cryptostemma .)  (1). 

Point  d'apparence  d jeux  ; extrémité  antérieure  du 
céphalothorax  avancée  en  forme  de  chaperon  rabattu  ; 


(i)  Guérin.  De  KpvTrroç , caché;  e/u/uu,  œil. 


G.  CRYPTOSTEMME. 


l3l 

abdomen  distinct,  aussi  large  et  plus  long  que  le  ce» 
phalothorax , en  carré  long  émoussé  à ses  angles  pos- 
térieurs , de  quatre  articles;  palpes pédiformes ; pattes 
inégales;  faciès  des  Trogules. 

1.  Cryptostemme  de  Westermànn.  ( Cryptostemma 
fFestermannii.  ) 

(PI.  39,  fig.  4.) 

Gris  terreux  ; couvert  de  petites  aspérités  ; chaperon  plus 
large  en  avant , rebordé  , avec  un  faible  sillon  longitudinal  au 
milieu  ; céphalothorax  un  peu  bombé,  rebordé  sur  les  côtés  et  en 
arrière  avec  un  sillon  longitudinal  au  milieu , beaucoup  plus 
profond  en  arrière , et  une  forte  impression  oblique  de  chaque 
côté  ; abdomen  bordé  , avec  deux  impressions  obliques  à la  base 
de  chaque  segment.  Long.,  3 lignes. 

Crypt.  Westermannii , Guérin,  Revue  zoologique,  1838, 
p.  11  ; ici.,  Dict.  pitt.  d’hist.  nat.,  pl.  539,  fig.  7 

Habite  la  Guinée.  C’est  un  animal  qui  rappelle  les  Trogules 
par  beaucoup  de  ses  caractères. 


i32 


AC  ARIDES. 


ORDRE  VI. 

ACARIDES. 

Cet  ordre  comprend  les  Mites  ou  Acarus  de 
Geoffroy,  DeGéer  etLinné.  Les  naturalistes  modernes 
l’appellent  ordinairement  Acarides  ou  Acariens. 
Leach  lui  donnait  le  nom  de  Monomerosomata.  Sa  dé- 
finition est  fort  difficile , parce  que  bien  des  genres  , 
dont  les  caractères  diffèrent,  y ont  été  réunis,  et  que, 
malgré  le  grand  nombre  de  ces  animaux  inscrits  dans 
les  catalogues  méthodiques,  leur  organisation  n’est  pas 
suffisamment  connue.  Nous  lui  continuerons  cepen- 
dant , faute  de  mieux  , toute  l’extension  que  lui  avait 
laissée  Dugès,  mais  en  reproduisant,  comme  une  preuve 
de  notre  assertion  , la  définition  qu’il  a donnée  lui- 
mème  de  cet  ordre  singulier  d’anirnaux  (1). 

Les  difficul  tés  qui  accompagnent  l’élude  des  Aca- 
rides avaient  été  bien  senties  par  Hermann,  et  il  en 
parle  clans  l’excellent  ouvrage  qu’il  a laissé  au  sujet  de 
ces  animaux.  En  général,  fort  petits,  vivant  dans  les 
lieux  obscurs  et  presque  toujours  d’une  extrême  déli- 
catesse, les  Acarides  ne  sauraient  bien  être  conservés 
en  collection,  comme  la  plupart  des  autres  Insectes. 
Beaücoup  d’entre  eux  ne  sont  décrits  que  d’une  ma- 
nière incomplète  ; on  n’en  a pas  toujours  donné  des  fi- 

(l)  E quai  ta  animulium  provincia  ( sous-règne  ) , scilicet  Astacario- 
rum  (articulés  ) ; cujus  ad  quartam  classera  sive  Aranistarum  ( Arach- 
nides) pertinent  ; priorem  subclassem  , sive  acarulistarum  constituant, 
cui  unicus  inest  ordo  Acarensium  ( Acarides  ), 

Ordo  : Acahenses. 

Thoraco-gaster  ( abdomen)  integer  et  cum  deuto  et  trito-dero  (méso 
et  melatliorax  ) coa'iitos,  sæpius  eliam  cum  protodero  et  capite  ; labium 
maxilligermn  , mandibulas  inclinions.  Duges  , Ann.  sc.  nnt . , 2e  série, 
1;  183/j. 


ACARÏDES. 


I 33 

gures  soignées,  et  bien  que  les  espèces  cataloguées 
soient  pour  la  plupart  indigènes,  on  en  cite  déjà  un 
nombre  fort  considérable. 

De  Géer  a fait  connaître  quelques-unes  de  celles  de 
Suède;  Geoffroy  en  indique  plusieurs  des  environs  de 
Paris;  Hermann  a observé  celles  des  environs  de  Stras- 
bourg; Dugès  une  partie  de  celles  de  la  France  mé- 
ridionale, et  M.  Koch  celles  d’Allemagne  , étude  dans 
laquelle  il  avait  été  précédé  par  Scliranck.  Quant  aux 
Acariens  exotiques,  on  en  a signalé  quelques-uns  d’A- 
mérique, mais  en  petit  nombre;  d’autres  de  l’Inde, 
et  parmi  eux  le  Trombidium  tinctoriurn  , qui  est  un 
des  plus«gros  Acariens  connus  ; M.  Fischer  a décrit 
FArgas  de  Perse,  et  M.  Savigny,  dont  les  beaux  des- 
sins sont  malheureusement  restés  en  partie  inédits,  a 
donné  , à propos  des  Acariens  qu’il  avait  recueillis  en 
Égypte  , les  meilleurs  détails  que  l’on  ait  encore  pour 
l’étude  de  ces  animaux. 

§ i. 

Les  mœurs  des  Acariens  ne  sauraient  être  décrites 
d’une  manière  générale  : c’estavecla  définition  desgen- 
res et  des  espèces  qu’il  faut  en  traiter.  Leur  organisation 
elle-même  varie  d’une  manière  remarquable.  Les  don- 
nées comparatives  qu’on  a cherché  à établira  cet  égard 
sont  même  tout  à fait  provisoires , peu  d’auteurs 
ayant  encore  observé  les  Acarus  sous  ce  rapport. 

Le  système  nerveux  de  ces  petits  animaux  a la  forme 
générale  dans  les  animaux  articulés,  c’est-à-dire  qu’il 
est  ganglionnaire  et  inférieur  au  canal  intestinal. 
Leurs  sens  participent  à la  dégradation  générale  de 
leur  organisme.  On  ne  leur  a pas  vu  de  traces  de  l’or- 
gane de  l’ouïe  ; ils  ne  semblent  pas  non  plus  jouir  de 


ACARIDES. 


i34 

l'odorat  : leur  gustation  n’a  pas  montré  non  plus  d’or- 
gane spécial , et  les  agents  de  la  vision  manquent  à un 
grand  nombre  d entre  eux.  Les  Oribates  , les  Tyro- 
glyphes,  les  Sarcoptes,  les  Gamases , et  tous  les  genres 
qu’on  a établis  aux  dépens  de  ceux-ci  manquent 
d’yeux.  Chez  d’autres , on  reconnaîtdes  stemmates  dis- 
posés par  paires,  et  dont  le  nombre  peut  même  varier, 
dans  la  même  famille , comme  on  le  voit  pour  les 
Bdelles.  Chez  les  Hydrachnes , ils  n’apparaissent  que 
comme  de  simples  taches  de  pigmentum  placées  sous  la 
peau.  Il  n’y  a jamais  ni  antennes,  ni  pédoncules  ocu- 
lifères  ; dans  les  Ixodes,  les  yeux  sont  remarquables 
par  leur  position  reculée.  • 

L’enveloppe  extérieure  des  Acariens  est  aussi  de 
nature  fort  diverse  : molle  chez  ceux  qui  sont  aqua- 
tiques ou  qui  vivent  à l’abri  des  chocs  extérieurs , 
elle  est  endurcie  chez  beaucoup  d’autres,  et  le  corps 
semble  alors  divisé  en  plusieurs  parties , bien  qu’on 
ne  lui  reconnaisse  pas,  néanmoins,  de  division  cépha- 
lique, thoracique  et  abdominale  proprement  dites. 
La  première  du  moins  n’est  jamais  distincte,  et  c’est 
également  ce  qui  a lieu  pour  les  autres  Arachnides. 
La  position  des  yeux,  celle  du  système  nerveux 
central  , ne  laissent  pas  de  doute  à cet  égard , et  les 
appendices  manducateurs  peuvent  seuls  faire  croire 
à la  présence  d’une  tête. 

Chez  les  Bdelles , le  corps  est  évidemment  multi- 
articulé;  il  semble  que  ce  soit  là  un  souvenir  de  l’orga- 
nisation des  Scorpionides,  et  en  particulier  des  Pinces. 
Chez  le  genre  Cœcule,  décrit  par  M.  Léon  Dufour, 
et  dans  quelques  Oribates,  le  Notaspis  teleproctus , 
entre  autres,  il  paraît  exister  aussi  une  disposition 
analogue  à l’abdomen  multi-articulé  des  Phalan- 


AGARIDES. 


i35 

giens.  Dugès  appelle  thoracogastre  la  partie  du 
corps  des  Acarides  qui  constitue  leur  abdomen,  et  où 
sont  percés  les  deux  stigmates  et  l’anus.  La  partie  qui 
supporte  les  pattes  et  les  appendices  manducateurs 
est , pour  lui , analogue  au  cou  et  à la  tête  des  In- 
sectes hexapodes  , et  prend  le  nom  de  Céphalodère  , 
et  les  huit  appendices  ambulatoires  ou  les  pattes,  ré- 
pondent aux  six  pieds  des  Insectes  et  à leurs  palpes 
labiaux.  La  dénomination  un  peu  longue  rie  Mono- 
merosomata , que  Leacb  employait  pour  désigner 
l’ordre  des  Acarides  , n’est  exacte  que  pour  un  certain 
nombre  d’espèces.  Nous  avons  dit  que  les  Bdelles  et 
quelques  autres  n’avaient  pas  le  corps  d’une  seule 
pièce,  et  chez  eux,  la  tête  et  le  thorax  sont  seuls 
réunis  et  peuvent  être  appelées  un  céphalothorax. 
Les  Gamases  proprement  dits  et  quelques  autres  ont 
cette  partie  couverte  d’une  pièce  clypéale  distincte  , et 
comme  il  y en  a une  seconde  au-dessus  de  l’abdo- 
men, leur  corps,  surtout  dans  les  femelles  chargées 
d’œufs,  est  véritablement  dimère.  Gbez  les  Tyroglj - 
phus , etc.,  le  céphalothorax  est  lui-même  partagé  en 
deux  par  une  rainure  transversale,  mais  il  n’y  a pas 
cependant  disjonction  des  anneaux.  Les  Ixodes , dont 
le  corps  prend  souvent  un  si  grand  renflement  après 
qu’ils  se  sont  fixés  et  gorgés  de  nourriture  , se  disten- 
dent, surtout  dans  leur  partie  abdominale , et  on  voit 
en  arrière  de  leurs  appendices  buccaux  la  petite  plaque 
dont  se  compose  leur  bouclier  céphalothoracique. 
Tout  le  reste  de  leur  corps  est  gonflé  et  bulleux  , et 
rappelle  alors  celui  des  vers  intestinaux  vésiculaires. 

Le  canal  intestinal  est  court,  ramifié  en  cæcums  la- 
téraux à sa  partie  stomachale  chez  beaucoup  d’es- 
pèces , et  ouvert  à la  face  inférieure  de  l’abdomen 


1 36 


AGA  RIDES. 


plus  ou  moins  près  de  son  bord  postérieur;  nous 
croyons  cependant  qu’il  y a des  Acarides  sans  orifice 
anal;  mais  ce  fait  est  trop  contraire  aux  idées  reçues, 
pour  que  nous  l'admettions  qu’avec  la  plus  grande  ré» 
serve.  La  respiration  est  trachéenne , et  les  stigmates , 
au  nombre  de  deux , sont  placés  bilatéralement  à la 
naissance  inférieure  de  l’abdomen.  Tous  les  genres 
sont  loin  d’avoir  été  observés  sous  ce  rapport. 

La  nourriture  varie  , et  avec  elle  le  genre  de  vie  des 
Acarides  et  la  forme  de  leurs  appendices  buccaux. 
L'organisation  dégradée  de  ces  animaux  rend  aisément 
compte  de  leur  tendance  à la  vie  parasitique. 

De  même  que  les  autres  Entomozoaires  Arach- 
nides, ils  ont  quatre  paires  d’appendices  locomoteurs 
et  deux  paires  d’appendices  buccaux.  Leurs  appendices 
locomoteurs  ont  des  formes  et  des  proportions  assez 
diverses.  Dans  quelques  espèces,  une  ou  deux  paires 
postérieures  de  ces  organes  ne  se  développent  qu’im- 
parfaitement  (Sarcoptes).  Dans  d’autres,  tous  sont  plus 
ou  moins  garnis  de  poils , qui  en  font  presque  des 
rames;  il  en  est  aussi  chez  lesquels  ils  ont  une  grande 
longueur.  Il  est  quelquefois  assez  difficile  de  différen- 
cier les  palpes  ou  la  seconde  paire  des  appendices 
buccaux  d’avec  la  première  paire  ambulatoire. 

Les  Acarides  adultes  ont  huit  pattes,  mais  dans  le 
jeune  âge , ces  animaux  n’en  présentent  constamment 
que  six.  Quant  à leurs  appendices  buccaux , ils  four- 
nissent de  très-bons  caractères  pour  la  distinction  des 
familles. 

Ceux  de  la  première  paire  ou  les  maxilles  sont  fré« 
quemment  en  pinces  ; ils  sont  en  général  moins  longs 
que  les  suivants. 

Ceux-ci , dont  la  partie  la  plus  développée  reçoit  le 


ACARIDES. 


li7 

nom  de  palpes  , ont  été  distingués  en  plusieurs  sortes 
parDugès,  suivant  la  forme  qu'ils  affectent  dans  les 
groupes  qu’on  étudie.  Voici  comment  ce  naturaliste 
en  parle  : 

« Les  palpes  ont  généralement  cinq  articles  ? c'est 
un  de  moins  que  chez  les  Araignées;  ces  articles  ont 
ordinairement  des  configurations  et  des  dimensions  qui 
influent  et  sur  celles  de  l’ensemble  et  sur  les  aptitudes 
de  ces  appendices  à remplir  des  offices  divers  : 

1°  Nous  nommerons  palpes  ravisseurs  ( rapaces ) 
ceux  qui , renflés  par  leur  milieu  , ont  l’avant-dernier 
article  armé  d’un  ou  de  plusieurs  crochets,  et  le  der- 
nier, mousse  , et  plus  ou  moins  pyriforme  ; ils  rappel- 
lent les  pattes  ravisseuses  de  la  Mante,  et  servent  au 
même  objet; 

Les  palpes  ancreurs  ( anchorarii  ) ont  une 
forme  assez  analogue  à celle  des  précédents  , mais  le 
dernier  article  même  est  aigu  ou  armé  de  pointes;  ils 
appartiennent  toujours  d’ailleurs  à des  espèces  aquati- 
ques , comme  leur  nom  Pindique  assez  ; 

3°  Les  palpes  fusiformes  ( fusiformes  ) sont  renflés 
comme  les  précédents;  obtus  au  bord  comme  les  pre- 
miers , mais  sans  griffe  au  pénultième  article; 

4°  Les  palpes  filiformes  ( filiformes  ) ne  diffèrent 
des  fusiformes  que  parce  qu’ils  ne  sont  pas  sensible- 
ment renflés  ; 

5°  Les  palpes  antenniformes  ( antennif ormes  ) sont 
filiformes  aussi,  mais  à articles  très-variés  dans  leur 
longueur  ; ils  sont  d’ailleurs  divariqués  , redressés  et 
rejetés  en  arrière; 

6°  Les  palpes  valves  {valvœf ormes)  sont  aplatis,  ex- 
cavés , engainants  ; 

7®  Enfin , les  palpes  adhérents  (adnati)  sont  soudés 


1 38 


ACARIDES» 


à la  lèvre  par  la  majeure  partie  de  leur  longueur,  et 
toujours  peu  développés.  » 

Dugès  a aussi  distingué,  par  des  noms  particuliers , 
les  principales  sortes  de  pattes  des  Acariens.  « Géné- 
ralement , dit-il,  elles  sont  composées  de  sept  articles, 
dont  le  premier,  tantôt  adhérent,  tantôt  libre  , est  la 
hanche  ; le  deuxième  est  le  trochanter  ; le  troisième, la 
cuisse  souvent  plus  développée  que  les  autres  ; les  sui- 
vants constituent  la  jambe  et  le  tarse  : les  proportions 
varient  en  grosseur  et  en  longueur  ; le  dernier  est  ordi- 
nairement pourvu  de  deux  grilles  mobiles,  et  qui  peu- 
vent se  renverser  et  se  cacher  dans  une  excavation  de 
son  extrémité  libre.  J’appellerai  : 

Pieds  palpeurs  ( palpatorii ) ceux  dont  le  septième 
article  est  renflé  ; 

Pieds  marcheurs  ( gressorii ) ceux  dont  ce  dernier 
article  s’écarte  peu,  pour  les  dimensions,  en  épais- 
seur et  en  longueur,  de  ceux  qui  le  précèdent  ; 

Pieds  nageurs  (remigantes)  ceux  qui,  avec  les  mêmes 
dispositions  , sont  ciliés  ; 

Pieds  coureurs  ( cursorii ) ceux  dont  le  dernier  ar- 
ticle est  très-long  et  très-effilé  ; 

Pieds  tisseurs  ( textorii ) ceux  dont  les  crochets  sont 
courts  et  très-courbés  , et  dont  l’avant-dernier  article 
est  garni  de  soies  roides  , ordinairement  au  nombre  de 
quatre  , qui  dépassent  l’extrémité  du  membre; 

Enfin , je  nomme  pieds  parasitiques  ou  caroncu- 
lés  ( carunculati  ) , ceux  dont  les  griAès  sont  en 
grande  partie  engagées  dans  une  caroncule , ou  une 
membrane  qui  sert  à fixer  l’animal  sur  les  corps 
les  plus  polis , comme  le  fait  la  ventouse  d’une 
sangsue.  » 

Latreille  , Heyden  et  beaucoup  d’autres  ont  admis 


« 


ACARÏDES. 


i^9 

des  Acariens  à six  pattes , comme  distincts  générique- 
ment de  ceux  qui  en  ont  huit.  On  savait,  depuis  De 
Géer,  que  certaines  espèces  octopodes  sont  hexapodes 
dans  leur  jeune  âge.  Cette  remarque  aurait  dû  mettre 
plutôt  les  naturalistes  en  état  de  reconnaître  que 
les  Acares  à six  pattes,  dont  on  fait  des  genres  à 
part,  n'étaient  que  des  larves  d'animaux  rapportés  , 
pour  la  plupart , à cause  de  leur  huit  pattes  , aux  véri- 
tables Acariens.  Ces  Arachnides  peuvent  donc  éprou- 
ver une  sorte  de  métamorphose  , et  chez  elles  , la  bou- 
che elle-même  peut  varier  entre  le  jeune  et  l’adulte, 
ainsi  qu'on  en  a la  preuve  pour  certaines  Hydrachnes. 

Les  Acaridessont  ovipares  dans  beaucoup  d’espèces  ; 
vivipares  , au  contraire,  dans  d’autres.  Outre  le  nom- 
bre des  pattes,  qui  change  de  six  à huit,  il  en  est  qui 
éprouvent  de  véritables  métamorphoses,  dont  il  sera 
question  plus  bas.  C'est  surtout  dans  leur  premier  âge 
qu'ils  ont  une  tendance  à vivre  en  parasites.  Un  autre 
point  sur  lequel  nous  avons  à nous  arrêter  avant  de 
procéder  à l'énumération  caractéristique  des  genres  et 
des  espèces  de  cet  ordre,  et  à l'histoire  de  leur  classi- 
fication , est  celui  de  leur  position  dans  !a  série  zooîo- 
gique.  Les  Hydrachnes,  ainsi  que  nous  l'avons  vu, 
ont  été  d’abord  séparées  des  autres  Acariens  parFabri- 
cius.  Cette  faute,  que  de  Géer  avait  déjà  su  éviter,  ne 
l'a  pas  été  par  quelques  méthodistes  français  , qui 
avaient  préféré  la  classification  deFabricius  à celle  de 
Geoffroy  et  de  De  Géer,  et  nous  verrons  que  Cuvier 
a aussi  suivi  cette  marche.  Les  Hydrachnes  étaient 
ainsi  rapprochées  des  Arachnides  , mais  les  autres 
Acariens  prenaient  place  à côté  des  hexapodes  para- 
sites (P ediculus  ) , et  même  des  Pulex . En  revenant 
aux  errements  des  véritables  fondateurs  de  la  méthode 


ACAR1DES. 


140 

entomologique , Latreille  et  quelques-uns  de  ses  imita- 
teurs ont  peut-êtreencore  donné  une  trop  grande  impor- 
tance à l’analogie  qui  semble  lier  les  hexapodes  parasites 
aux  octopodes  Acariens , dont  la  plupart  des  espèces 
ont  aussi  le  même  genre  de  vie.  Cette  analogie  et  les 
caractères  qui  la  traduisent  extérieurement  ne  sont-ils 
pas  en  effet  purement  harmoniques  , et  par  suite  de 
second  ordre  , l’organisation  étant  au  fond  très-diffé- 
rente entre  ces  deux  sortes  d’animaux  ? Aussi , lors- 
qu’on a placé  les  hexapodes  parasites  à la  fin  de  leur 
classe  , parce  qu’ils  sont , pour  ainsi  dire  , un  degré 
inférieur  à tous  ceux  qui  les  précèdent,  ce  que  d’ail- 
leurs tous  les  entomologistes  admettent,  on  aurait  du, 
pour  être  conséquent,  donner  aux  Acariens  le  même 
rang  par  rapport  aux  animaux  qui  composent  avec 
eux  la  classe  des  Arachnides  ; d’abord , parce  qu’ils  sont 
d’une  organisation  moins  compliquée  que  la  plupart 
d’entre  eux  , et  ensuite  que  très-souvent  ils  sont  para- 
sites : il  aurait  donc  fallu  les  placer  aussi  les  derniers 
dans  cette  série  partielle  de  la  grande  progression  zoo- 
logique? Ils  en  fussent  alors  devenus  le  terme  le  plus 
infime  ? et  c’est  aussi  ce  qui  a lieu  pour  les  lamproies 
dans  la  série  des  Poissons  ; pour  les  lernées , dans  les 
Crustacés;  pour  les  sangsues,  dans  les  vrais  Anne- 
lides  ; pour  les  vésiculaires , dans  les  Intestinaux  , etc. 

Nous  avons  avons  parlé  ailleurs  du  rang  que  nous 
pensions  convenable  pour  les  Entomozaires  octopodes, 
parmi  les  animaux  articulés  pourvus  de  pieds  arti- 
culés (1)  ; les  Acariens  seraient  donc,  à notre  sens,  le 
dernier  groupe  de  cette  série , et  par  conséquent  le 
terme  extrême  de  la  série  complexe  des  Entomozoaires 
pourvus  de  pieds  articulés. 


(i)  Zoologie  du  Million  dé  faits  , p.  602. 


AC  ARIDES. 


1 4 1 

Les  Phalangiens  sont  incontestablement  les  Arach- 
nides les  plus  rapprochées  des  Acariens  , et  Ton  con- 
çoit fort  bien  que  Hermann  les  ait  réunis  à ces  animaux 
dans  la  famille  des  Holètres.  Latreille  plaçait  même 
parmi  les  Holètres  phaîangiens  les  genres  Macrocheles 
et  Siro , dont  les  espèces  doivent  évidemment  rentrer 
parmi  les  Acarides. 

§ 2. 

Le  mot  Axapt,  se  trouve  dans  Aristote  et  dans  plu- 
sieurs auteurs  anciens.  Ï1  vient  de  xstpto , je  coupe,  et 
de  l’ alpha  privatif,  et  veut  dire  insécable  ou  atomique . 

« Kai  ev  X7)p o)  Ss  Y^TQTat  TtaXatoupevw  ? toçrtsp  ev  ^o7co  , Çtoov 
o o y)  Soxst,  sXa^tçov  sivat,  xwv  Çwwv  Ttavxcov  ? xat  xatXexat,  axapt  > 
Xsuxov  xat  (juxpov.  » Livr.  v,  chap.  xxii,  27. 

« Il  se  forme  aussi  des  animaux  dans  la  vieille  cire  , 
comme  dans  le  bois.  Celui  de  la  cire  paraît  être  le  plus 
petit  de  tous  les  animaux  : on  le  nomme  Acari  5 il  est 
blanc  et  petit.  » 

Si  l’on  adoptait  la  variante  proposée  par  Sylburge 
et  Maussac  sur  Scaliger,  il  faudrait,  selon  Camus,  dire 
le  fromage  ancien  pour  x^ptp  , et  non  la  cire,  et  alors 
l' axapt  serait  notre  mite  ou  ciron  du  fromage,  l’espèce 
la  plus  commune  et  Fune  des  espèces  les  plus  con- 
nues de  l’ordre  des  Acariens* 

C’est , toutefois  , de  ce  mot  Axapt , qu’ont  été  dérivés 
ceux d’Acarus , Acare,  Acarides,  Acariens,  etc.,  em- 
ployés par  les  nomenclateurs  modernes  pour  un  groupe 
d’animaux  articulés  octopodes  fort  nombreux  en  es- 
pèces, toutes  plus  ou  moins  parasites  ou  habitant  des 
lieux  sales  et  humides  , presque  toujours  de  petite 
taille  , et  pour  Pétude  desquels  il  faut  recourir  à 'em- 
ploi du  microscope. 


ÂC  ARIDES. 


lA‘1 

Outre  l’Açare  du  fromage , on  a connu  de  tout 
temps,  ou  du  moins  depuis  fort  longtemps  , celui  qui 
est  parasite  des  chiens  ou  la  Tique,  celui  qui  occa- 
sionne la  galle  , et  quelques  autres  non  moins  incom- 
modes. Mais  les  notions  véritablement  scientifiques 
sur  ces  animaux  sont  loin  de  remonter  aussi  haut  , et 
nous  verrons,  par  l’étude  des  espèces,  qu’il  n’en  est 
qu’un  petit  nombre  que  Ton  connût  avant  les  observa- 
tions de  Geoffroy,  de  De  Géer  et  d’Hermann.  Depuis 
lors  , on  en  a décrit  de  bien  des  sortes  differentes  , et 
ce  groupe  est  présentement  un  de  ceux  dont  la  syno* 
nimie  offre  le  plus  de  difficultés. 

Rédi  ne  distinguait  point  encore  par  un  nom  spécial 
les  parasites  Acariens  dont  il  traite  ; il  les  figure  même 
sous  celui  de  Pediculus.  Geoffroy  et  De  Géer  ont  parlé 
de  ces  animaux  sous  le  nom  usuel  des  Mites  et  sous 
celui  d 'Acarus.  C’est  aussi  par  ce  dernier  mot  que 
Linné  les  distingue  génériquement.  Geoffroy  en 
comptait  quelques-unesparmi  ses  Insectes  des  environs 
de  Paris , et  De  Géer  les  partageait  déjà  en  sections  de 
la  manière  suivante  : 

1°  Mites  qui  se  trouvent  dans  les  provisions  de  la 
bouche  (M.  domestique)  ; 

2°  Mites  qui  attaquent  les  hommes  et  les  animaux 
quadrupèdes  ( M,  de  la  gale  humaine  , de  la  farine , 
ricinoïde  et  rèduve  ) ; 

3°  Mites  qui  vivent  sur  les  oiseaux  ( A,  avicula - 
rum  5 passerinus , Gallince  ) ; 

k°  Mites  qui  vivent  sur  d’autres  Insectes  (A.  Fuco - 
cor  uni  ou  Coleoptratorum  , Muscarum  , squamosus  , 
Phalangii  , Parasiticus  , Lihellulœ  ou  Hymenopte - 
forum , Culicis , Aphidis  , Vegetans ) ; 


AC  ARIDES,  l43 

5°  Mites  qui  se  trouvent  sur  les  arbres  et  les 
plantes  ( A.  telarius  , corticolis  , marginatus  ) $ 

60  Mites  vagabondes  [A .phalangoïdes , holosericea)  ; 

7°  Mites  aquatiques  ( A.  caudatus  , ruber , globo - 
maculatus , holosericeus-aquaticus , marginatus). 

Les  Mites  exotiques  sont  décrites  ensuite  (trois  es- 

Dans  le  second  mémoire  de  son  septième  volume , 
De  Géer  place  les  Mites  ou  Acarus  en  tête  de  sa  trei- 
sième  classe  , que  terminent  les  Pous  et  les  Ricins , 
mais  dans  laquelle  il  place  d’autres  animaux  fort  diffé- 
rents de  ceux-ci.  Les  Mites  ont  pour  caractères  : 
8 pattes  , 2 yeux  , 2 bras  en  forme  de  petites  pattes  ar- 
ticulées près  de  la  tête , et  une  trompe  courte. 

Schranck  s’occupa  aussi  des  Acariens , et  avec  beau- 
coup de  soin  , dans  plusieurs  de  ses  ouvrages.  Muller 
et  Fabricius  créèrent  les  genres  Hjdrachna  et  Trom - 
bidum  pour  des  Insectes  classés  antérieurement  parmi 
les  Mites  , et  la  monographie  que  publia  le  premier  de 
ces  célèbres  naturalistes  fut  un  progrès  important  pour 
l’histoire  des  Acariens. 

Dans  l’édition  du  Systema  naturœ , que  bon  doit  à 
Gmelin,  les  genres  Acarus  et  Hjdrachna  figurent 
seuls.  Les  Trombidumriy  forment  qu’un  sous-genre  des 
Acarus.  Ceux-ci  ont  en  tout  vingt-deux  espèces. 

Ce  fut  Latreille  qui  commença  réellement  le  partage 
de  tous  ces  animaux  en  plusieurs  genres , et  depuis 
lors,  on  a beaucoup  ajouté  à ce  quil  avait  fait  sous 
ce  rapport. 

En  1797,  Latreille  (1)  place  les  Acares  parmi  les 


pèces) 


(1)  Précis  des  caractères  génériques  des  Insectes  disposés  dans  un 
ordre  naturel . ïn-8,  Brive  , an  v. 


ACARiDES. 


144 

Arachnides,  qu?il  appelait  alors  Acéphales , et  avec 
lesquels  il  mettait  les  Nyctéribies.  Voici  comment  il 
les  partage  en  genres. 

1.  Nycteribia,  qui  est  un  genre  de  Diptère  (2). 

2.  Carios.  Genre  nouveau  pour  un  parasite  de  la  Chauve-sou- 
ris , celui  sans  doute  dont  il  a fait  plus  tard  le  genre  Caris . 

Bec  conique  avancé.  Antennules  sétacées,  de  sa  longueur,  ar- 
ticulées , avancées. 

3.  Leptus  , genre  nouveau  pour  YAcarus  Phalangii. 
Antennules  coniques , de  quatre  articles  ; celui  de  la  base  très- 

gros.  Un  tube  obtus,  presque  conique  , avancé. 

4.  Atomus  , genre  nouveau  pour  YAcarus  parasitions  de  de 
Géer. 

Bouche  inférieure , peu  sensible  , remarquable  par  une  simple 
cavité  et  deux  antennules  très-petites. 

5.  Argas  , genre  nouveau , ainsi  caractérisé  : 

Bouche  inférieure  , bec  de  trois  pièces  très-dures  ; l’inférieure 
dentelée,  creuse;  antennules  courtes , coniques , courbées , de 
quatre  articles. 

Latreille  a rencontré  quelquefois  dans  son  habitation  (à  Brives) 
l’insecte  qui  fait  le  sujet  de  ce  genre.  Il  est  remarquable  par  sa 
grandeur  (0,006  à 0,008).  Il  l’a  vu  aussi  dans  le  cabinet  de  Bosc 
qui  l’avait  reçu  de  Toscane. 

6.  Ixodes.  Genre  nouveau  dont  les  caractères  sont  : 

Trois  lames  très-dures , dont  l’inférieure  dentelée , renfermées 
dans  une  gaine  obtuse,  avancée,  formée  par  les  antennes. 

7.  Cheyletes  , genre  nouveau  pourl ’Acarus  eruditus,  Schrank. 
Bec  gros , avancé  , conique  , de  trois  pièces.  Antennules  très- 

grosses  , un  peu  plus  longues  que  le  bec , brachiformes , de  trois 
articles  ; le  dernier  terminé  par  un  crochet  extérieur , en  faucille , 
cilié. 

8.  Pycnogonon.  Voir  l’Hist.  nat.  des  Crustacés  par  M.  Milne 
Edwards,  dans  les  Suites  à Buffon . 

9.  Bdella  , genre  nouveau  pour  Y A.  longicornis , Linn. 
Antennules  filiformes , longues , coudées  et  terminées  par  deux 

soies.  Bec  avancé , allongé  et  conique,  de  trois  valvules  égales. 

(i)  Voyez,  dans  les  Suites  à Buffon,  X Histoire  naturelle  des  Dip- 
tères, et  dans  les  Transactions  of  ihe  zoological  society  of  London  , 
t.  i,  le  Mémoire  de  M.  Westwood, 


ACARIDES. 


l45 


10.  Smaris,  genre  nouveau  pour  Y A.  samôuci,  Schrank. 

% 

Antennes  parallèles  à la  trompe,  guère  plus  longues,  droites, 
presque  cylindriques,  de  quatre  articles  ; le  dernier  armé  de 
deux  pièces  obsolètes.  Trompe  longue  , avancée , presque  cylin- 
drique , un  peu  en  pointe  , tronquée , consistant  en  deux  soies 
très-longues  et  une  lèvre  inférieure. 

11.  Limnocharis,  genre  nouveau  pour  Y A.  aquaticus , Linn. 

Bouche  inférieure.  Mandibules  milles.  Antennules  courbées. 

articulées,  terminées  en  pointe.  Lèvre  inférieure  obtuse,  de 
deux  pièces  connivantes.  Pattes  ciliées , propres  pour  nager. 

12.  Hydrachna,  genre  dans  lequel  Latreille  conserve  comme 
type  Y H.  cruenta  de  Muller  , qui  venait  d’établir  ce  genre  et  d’en 
donner  la  monographie. 

Antennules  arquées,  articulées,  d’abord  cylindriques,  coniques 
ensuite  et  terminées  par  un  ongle  et  un  pouce  mobile.  Bec 
avancé  , conique , consistant  en  deux  soies  longues , reçues  dans 
une  lèvre  inférieure.  Pattes  ciliées , propres  à nager. 

13.  Eylais,  genre  nouveau  pour  Y Hydrachna  extendens  de 
Muller. 

Mandibules  plates , munies  d’un  angle  à la  pointe , reçues  dans 
une  lèvre  inférieure.  Antennules  en  cône  allongé  , articulées , 
arquées  , pointues.  Pattes  propres  pour  nager. 

14.  Trombidium  , genre  distingué  peu  de  temps  avant  par  Fa- 
bricius,  bien  que  celui-ci  y rapportât  à tort  quelques  Hy- 
drachnes  du  genre  Limnocharis  cité  plus  haut. 

15.  Acarüs,  l’ancien  nom  générique  de  tout  le  groupe  de 
Mites.  Latreille  y laisse  1’^.  geniculatus , qui  prendra  plus  tard 
dans  ses  propres  travaux  le  nom  d 'Orïbates. 

Bouche  en  forme  de  museau,  renfermée  sous  une  enveloppe. 
Mandibules  en  pinces.  Antennules  très-petites  , coniques  , arti- 
culées. Lèvre  inférieure  à deux  pièces  pointues. 

16.  Carpais;  le  genre  Parasitus  de  Latreille,  Mag.  encycl. , 
1775,  p.  19,  distingué  pour  recevoir  VA.  coleoptratorum. 

Antennules  saillantes,  courbées,  terminées  en  pointes,  sans 
crochets  de  cinq  articles.  Mandibules  longues,  en  pinces.  Lèvre 
inférieure  de  deux  pièces  pointues,  accompagnée  de  deux  cro- 
chets. 

17.  Tyroglyphus,  genre  nouveau  pour  Y A.  Siro  de  Linné. 

Mandibules  grosses,  coniques,  très-pointues,  à deux  pinces. 

APTERES,  TOME  lit.  ÎO 


i46 


AC  ARIDES. 


Deux  pièces  aiguës,  formant  la  lèvre  inférieure.  Antennules  de 
la  même  longueur,  peu  apparentes,  adossées,  articulées. 

18.  Siro  , genre  nouveau  dont  le  type  n’est  pas  indiqué. 

Antennules  longues , filiformes  de  cinq  articles.  Mandibules 
allongées  , plates,  coudées  en  pinces.  Mâchoires  ou  lèvre  infé- 
rieure formée  par  le  prolongement  des  pièces  servant  d’insertion 
aux  antennules. 

16.  Ciielifer  ( Voyez  p.  74  de  ce  volume  ). 

Le  premier  essai  d’une  classification  des  Mites  par  Latreille 
remonte  à 1795  (t.  IV,  p.  15  du  Magazin  encyclopédique  pour 
cette  année).  Les  Mites  qu’il  appelle  Tiques  y sont  alors  parta- 
gées en  onze  genres,  savoir  : 

Argas  , Atomes  , Ixodes  , Pycnogonum  , Bdella  , Hydrachna  , 
Trombidium,  Acarus  ( pour  FA.  coleoptratus  ) , Parasitus,  Siro 
et  Chelifer. 

Nous  avons  cm  indispensable  de  rappeler  ces  travaux,  les  au- 
teurs , et  Latreille  lui-même , les  ayant  trop  souvent  oubliés , 
quoique  par  leur  date  aussi  bien  que  par  le  bon  esprit  qui  les  a 
dictés  ils  doivent  servir  de  base  à la  classification  des  Acarides. 

En  1798,  G,  Cuvier  (1),  qui  suivait  alors  la  mé- 
thode entomologique  de  Fabricius , met  les  Hy~ 
drachnes  seules  parmi  les  Arachnides  ? qu’il  nomme 
Aranèides  ou  Unogata,  Fabr.,  en  les  caractérisant 
par  la  présence  de  mâchoires  et  de  palpes  filiformes, 
et  il  reporte  les  autres  Acarus  avec  les  Pulex  et  les 
Pediculus , qu’on  regardait  encore  comme  sans  mâ- 
choires. Une  parle  pas  du  genre  Trombidium , que  Fa- 
bricius avait  distingué , si  ce  n’est  qu’il  le  donne  comme 
synonyme  de  celui  à’ Hydrachna. 

En  1801 , Lamarck(2)  adoptait  les  genres  suivants, 
qu’il  rapportait  aux  Arachnides palpistes  : 

7.  Eylaïs,  Latr.  ) Bouche  munie  de  mandibules  et 

8.  Trombidum,  Latr.  ) de  mâchoires. 

(1)  Tableau  élémentaire  de  l’hist.  nat.  des  animaux.  In-8  -,  Paris, 
an  VI. 

(2)  Système  des  animaux  sans  vertèbres.  In-8  ; Paris,  an  ix. 


AG  ARIDES. 


9.  Hydrachna,  Lat. 
10.  Bdella,  Latr. 


Bouche  munie  d’un  suçoir. 


il.  Acarus,  Linn.  ' 

En  1806,  un  progrès  plus  évident  se  remarque  dans 
le  travail  de  Latreille  (1);  sans  employer  de  dé- 
nomination spéciale,  il  distingue  comme  groupe  à 
part , à l’imitation  de  De  Géer,  toutes  les  Mites,  dont 
il  fait  plusieurs  familles  isolées  de  ses  insectes  Acérés. 
Ce  sont  : 

Famille  VI.  Acâridiæ  , Acaridies.  — ' Genre  : 51.  Trombidïum. 
— 52.  Erythræus  , nouveau  genre.  — 53.  Gamâsus.  — 54.  Ori- 
bata,  Latr.,  Hist.  nat.  des  Crust.  et  des  insectes , YÏI,  400.  — 
55.  Acarüs,  synonyme  de  Tyroglyphus  , Latr. , 1797. 

Famille  VIL  Riciniæ,  Tiques.  — 56.  Sarcoptes,  Latr.,  Hist. 
nat . des  Crust.  et  des  insectes , VIII,  p.  54.-57.  Cheyletes.  — 
58.  Smaris.  — 59.  Bdella.— 6o.  Argas.— 61.  Ixodes.— 62.  Uro- 
poda  , nouveau  genre. 

Famille  VIII.  Hydrachnellæ,  ffydr admettes.  — 63.  Eylais. 
—64.  Hydrachna.  — 65.  Limnochares. 

Famille,  IX.  Micmophtira  , Microphtires.  — 66.  Caris.  — 
67.  Leptüs.  — 68.  Astqma. 

Le  groupe  d’insectes  Acérés,  que  formentces  quatre  familles,  a 
pour  caractères  : Corpus  annulis  segmentisque  discretis  nullis 
(os composition pterumque  rostriforme,pedes  coxis , femoribus , 
tibiis  tarsisque  forma  speciali  haud  distinctis  ). 

Les  H y dr  admettes  et  les  Tiques  composaient  l’ordre  des  So- 
lenostoma,  caractérisé  ainsi  dans  les  Tableaux  du  nouveau 
Dictionnaire  d' Histoire  naturelle  : Os  tubulosum,  mandibulæ 
nulîæ  : les  premières  ayant  les  pieds  propres  à la  natation , et 
les  autres  à la  marche  seulement.  La  famille  des  Acaridies 
rentrait  alors  avec  les  Phalangiens,  Scorpionides  et  Arachnides 
( depuis  lors  Aranéides  ) dans  l’ordre  des  Chilodonta. 

1804.  C’est  à cette  époque  seulement  que  fut  publié 
le  travail  d’Hermann  (2).  Les  Mites  y forment  une  fa- 

(1)  Généra  Crust.  et  Iusectorum.  In-8  ; Paris,  i8c>4- 

(2)  Mémoire  aptèrologique  , in-fol.,  Strasbourg,  an  XII. 


i4B  AC  ARIDES» 

mille  à part,  sous  le  nom  cI’Holètres  (1).  Elles  ont 
pour  caractères  : 

« Huit  pieds;  tête,  corselet  et  abdomen  (très- 
grand)  unis.  » 

Les  Phalangium  en  font  partie , et  malgré  des  dif- 
férences nombreuses , les  Pycnogonum  y sont  encore 
rapportés, 

Hermann  a donné , de  ses  genres  à’ffolètres , un  ta- 
bleau que  nous  reproduisons. 

Genres. 


1°  nus,  conique  tubulé.  Pycnogonum . 

. * . , 1 .jj  [ très-entières,  . . Hydrachna. 

a)  a palpes  ï couvert  de  deux  \ J 


sans  pinces 
bec 


lames  de  gaines  » , 7 . , . 

° ^dentees  en  scie.  . fihynchoprion  ( 2). 

à mandibules  onguiculées,  ....  Trombidium. 

Acarus. 


**  > - » , i appliqués.  ...... 

a palpes  avec  desl  rr  1 

pinces;  à doigts ) , 

r 0 l transversaux.  .... 

(droites  en  massue.  ...... 

A 

brisées;  deux  soies  au  sommet. 
2°  couverts  au  dos  d’un  bouclier.  ...... 


Phalangium. 
Cynorhœstes  (3). 
Scirus  (4). 
Notaspis  (5). 


Nitzsch , dont  les  travaux  sur  les  Hexapodes  para- 
sites sont  bien  connus  des  naturalistes,  adonné  à cette 
époque  les  articles  Acaridiæ  , Acarinœ  et  Acarus , 
de  l'Encyclopédie  allemande  de  Erscli  et  Grudler. 
Comme  il  nous  a été  impossible  de  nous  les  procurer 
jusqu’à  présent , nous  les  citons  sans  pouvoir  en  re- 
produire la  substance. 

1818.  Lamarck  (6)  s’éloigne  peu  de  la  manière  de 


(1)  De  oxoç  entier,  nrpov  ventre. 

(2)  Synonyme  de  Argas  , Latr.  (3)  Synonyme  de  Ixodes  , Latr. 
(4)  Synonyme  de  B délia , Latr.  (5)  Synonyme  de  Oribatcs , Latr. 

(6)  Hist.  nat,  des  anim.  sans  vertèbres . 


AG  ARIDES. 


*4g 


voir  qu’il  avait  adoptée  dans  son  Système  pour  1801. 
Voici  le  tableau  qu’il  donne  des  genres  d’AcAMDES. 

f Six  pattes  en  tout  temps  à l’animal  : 

Astome , lepte,  caris . 

ff  Huit  pattes  dans  l’entier  développement  de  l’animal. 

1)  Pattes  simplement  ambulatoires.  (. Acarides  non  aquatiques .) 
a)  Un  suçoir  avec  ou  sans  palpes  ; point  de  mandibules  appa- 


Ixode , ArgaSy  Uropode , Smaris,  Bdelle. 
b)  Des  mandibules  distinctes  et  toujours  des  palpes. 

* Pattes  sans  appendices  sous  leur  extrémité  ; les  mandibules  en 
pinces  (ou  didactyles). 

Mite , Cheylète , Gamase  , Oribate. 

**  Pattes  subchélifères,  ayant  un  appendice  mobile  sous  leur  ex- 
trémité ; mandibules  en  griffe. 

Erythrée , Trombidion . 

2)  Pattes  ciliées  ou  frangées  et  propres  à nager.  ( Acarides  aqua- 
tiques.) 

Hydrachne . 

1814.  William  Elford  Leach  (1)  appelle  Monome- 
rosomata  tous  les  Insectes  dont  nous  devons  nous  oc- 
cuper, c’est-à-dire  toutes  les  Mites  de  De  Géer,  et  au 
lieu  des  quatre  familles  de  Latreille,  il  en  admet  sept , 
distribuant  les  genres  de  chacune  d’elles  , comme  le 
fait  voir  le  tableau  suivant  : 


rents  : 


Trombidides. 


S1”  | Ocypete , Leach 
2.  . Erythrœus , Latr 
....  Gamasus  , Latr. 


Trombidium , Fabr. 
Ocypete  , Leach. 
Erythrœus  y Latr. 


Gamasides.  .....  Gamasus , Latr. 


2.  . Uropoda , Latr. 


( Argas  y Latr. 
( Ixodes  , Latr. 


Gheylétides.  . 


(Cheyletus , Latr. 

Smaris  , Latr. 

. Bdella,  Latr. 


* . Bdella,  Latr. 
ç Sarcoptes , Latr. 


Cheyletus  y Latr. 
Smaris  , Latr. 


Eylaïdes.  . . . 
Hydrachnides. 


. . „ Eylaïs , Latr. 


(l)  Trans.  linn.  soc.  London  , XI,  887 


AG  ARIDES. 


i5o 

1817.  Nous  rappellerons  , sans  l’analyser,  la  classi- 
fication que  Latreille  donne  des  Mites  , pour  cette 
année  , dans  l’ouvrage  de  G.  Cuvier  (1). 

1828.  M.  Heyden  a publié  ensuite  dans  l’/yw,  le 
synopsis  d’un  mémoire  relatif  aux  Acarides,  qui  paraît 
fort  étendu,  mais  qui  n’a  jamais  vu  le  jour  en  totalité. 
L’auteur  a néanmoins  imprimé  les  noms  des  genres 
nouveaux  très-nombreux  qu’il  se  proposait  d’établir, 
et  ce  sont  presque  autant  de  dénominations  restées 
sans  significations,  car,  dans  la  majorité  des  cas,  il 
n’a  pas  même  indiqué  l’espèce  type  de  chacun  d’eux. 
Fidèle  à la  marche  que  nous  avons  adoptée,  nous 
allons,  néanmoins  , quoique  malgré  nous  , reproduire 
le  tableau  de  la  méthode  suivie  par  M.  Heyden. 

Les  Mites,  appelées  Acarides,  sont  pour  M.  Heyden 
une  famille  de  l’ordre  des  Arachnides- Holetres  5 voici 
comment  elles  sont  réparties  : 

Légion  I.  Pourvues  de  huit  pattes. 

Phalange  1.  Avec  des  yeux. 

a)  1.  Bdella,  Latr. , pour  le  Bd.  rubra.  — 2.  Cyta,  genre 
nouv.,  pour  le  Sc.  latirostris.  — 3.  Cunaxa  , g.  nouv.  pour  le 
Sc.  setirostris. 

b)  4.  Trombidium,  pour  le  T.  holosericeum.  — 5.  Belaus- 
tium  , g.  nouv. , pour  le  Tr.  murorum , Herm. 

c)  6.  Erythræus,  pour  VE.  phalangioïdes.  —7.  Fessonîa  , 
g.  nouv.,  pour  le  Tr.  papillosum , Herm.-— 8.  ânystis,  g.  nouv., 
pour  le  Tr.  cornigerum  d'Ilerm.  — 9.  Smaris,  Latr.  — 10.  Gau- 
sapa _,  g.  nouv.  — li.  Gamrula,  g.  nouv. 

Phalange  2.  Point  d’yeux. 

a)  12.  Nura,  g.  nouv.  — 13e  Parastatà,  g.  nouv.  — 14.  Gama- 
sus,  Latr.  — 15.  Syrma,  g.  nouv.  — 16.  Ollicula,  g.  nouv. 

17.  Ixodes , Latr. 

18.  Cheyletus,  Lafr.  — 19.  Odopetà,  g.  nouv.—  20.  Trîbon, 
g.  nouv.  — 21.  Asca,  g.  nouv.  — 22.  Voltula,  g.  nouv.  — 


(i)  Règne  animai , t.  IV  ; 1817. 


ACARIDES.  ï5l 

23.  Galba,  g.  nouv.  — 24.  Corbylus  , g.  nouv.  — 25.  Tylos  , g. 
nouv. 

6)26.  Clunus,  g.  nouv.  — 27.  ànalges,  Nitzsch. 

c)  28.  Sarcoptes  , Latr.  — 29  Acarus.  — 30.  Tergilla  , g. 
nouv.  — 31.  Offüla,  g.  nouv.  — 32.  Tryla,  g.  nouv.  — 33. 
Lygdenus  , g.  nouv.  — 340  Itrîum,  g.  nouv. 

d) .  35.  Cryptopeza,  g.  nouv.  — 36.  Oluris,  g.  nouv.  — 37. 
Abella,  g.  nouv. 

38.  Ballucâ  , g.  nouv.  — 39.  Zura,  g.  nouv.  — 40.  Lorax  , 
g.  nouv. 

41.  Belba  f g.  nouv.,  pour  le  Notaspis  corynopus , Herm.  — 
42.  Box,  g.  nouv.  —43.  L iodes , g.  nouv.,  pour  le  Not.  thele- 
proctus , Herm. 

44.  Panda,  g.  nouv. — 45.  Oribata.  — 46.  Saburra,  g.  nouv. 
— 47.  Camisïa,  g.  nouv.  — 48.  Fadus,  g.  nouv. 

e) .  49.  Spintürnix,  g.  nouv.,  pour  YAc.  Fespertilionis , Sco- 
poli  non  Linn.— 50.  Argas.—  51.  Lipostomüs,  Nitzch  ; Astoma ? 
Lcach. 

52.  Uropoda,  Latr.  — 53.  Cetrâ,  g.  nouv.  — 54.  Panoplia  , 
g.  nouv. , pour  VA.  denticulatus , Schrank.  — 55.  Ciccum  , g. 
nouv.  — 56.  Mycelüm,  g.  nouv.  — 57.  Galümna,  g.  nouv.,  pour 
le  Notaspis  alatus , Herm.  — 58.  Cillibano,  g.  nouv.,  pour  le 
Not.  cassideus,  Herm. 

Légion  II.  — Pourvues  de  six  pattes. 

а ) .  59.  Leptüs,  Latr.  — 60.  Cnodax,  g.  nouv.  — 61.  Bescüla, 
g.  nouv.  — 62.  Ocypete,  Leach. 

б)  63.  Trochiscüs,  g.  nouv.  — 64.  Myobia,  g.  nouv.,  pour  le 
Pediculus  musculi , Schrank.  —65.  Caris  , Latr.  — ■ 66.  Achly- 
sia  , Aud. 

Légion  III.  — Pourvus  de  huit  pattes,  etc. 

67.  Eylaïs  , Latr.  — 68.  Hydrachna,  Mull.  — ■ 69.  Limno- 
chares,  Latr. 

1833.  La  classification  fie  M.  Sundevall  (1) , qui  est 
de  cette  année,  doit  maintenant  être  citée.  Le  qua- 
trième ordre  des  Arachnides  est  celui  des  Acares 
(Acari)  ; ils  y forment  trois  familles. 


(l)  Conspectus  arachnidum' , in-8° , Lunch 


i52 


AGARIDES. 


1.  Hydrachnides  : Eylais , Hydrachna,  Limnochares . 

2.  Trombidides  : Trombidium;  Er y thrœus. 

3.  Gamasides  : S drus  ; Cheyletes;  Gamasus ; Carpaïs;  Pte- 
roptus  ; Macrocheles. 

4.  Sarcoptides  : Notaspis  ; Sarcoptes;  Tetranychus. 

5 Jxodides  : Ixodes  ; Argas. 

6.  Leptides  : Caris  ; Leptus  ; Ocypeta;  Astoma;  Achlysia. 

1839.  Nous  donnerons  en  dernier  lieu  la  méthode 
acarologique  de  Dugès  (1).  Les  Mites  dont  Fauteur 
fait  l’ordre  des  Acariens  composent  sept  familles  et 
vingt  genres. 

v 

ï.  Trombidiei.  Palpes  ravisseurs. 

Tetranychus  , L.  Dufour , pour  le  Trombidium  socium , 
Herm. , etc-  — Pachygnathus  , g.  nouv.  — Raphignathus.  g. 
nouv. , pour  le  Tromb.  lapidum , Herm.  — Megamerus,  pour 
le  Tromb.  longipes , Herm.  — • Smaridia.  — Rhyncholopiius  , 
g.  nouv.,  pour  le  Tromb.  phalangioïdes  , Herm.— Trombidium. 

— Erythræus. 

II.  Hydrachnei.  Palpes  ancreurs. 

Atax,  Fabr. — Dîplodontüs,  g.  nouv.— Arrenurus,  g.  nouv., 
pour  VHydr.  albator , etc.  — Eylaïs.  — Limnochares.  — H y 

DRACHNA. 

III.  Gamasei.  Palpes  filiformes. 

Dermanyssus,  g.  nouv.,  pour  YAcarus  gallinœ , De  Géer.,  etc. 

— Gamasus.  — Uropoda.  — Pteroptus  , L.  Dufour,  pour  Y A. 
Vespertilionis  (2).  — Argas. 

IV.  Ixodei.  Palpes  valvés. 

Ixodes. 

Y.  Acarei.  Palpes  adhérents. 

Hypopus,  g.  nouv.,  pour  Y A.  spinipes , Herm.  — Sarcoptes. 

— Acarus. 

YI.  Palpes  antenniformes  : Bdellei. 


(1)  Recherches  sur  l'ordre  des  Acariens , in  Ann . sc.  nat . 2e  série , 
t.  I , éd.  2 (3  mémoires,  dont  il  y a un  tirage  à part) 

(2)  Type  du  genre  Spinturnix  de  M.  Heyden, 


AGARÏDES.  1 53 

Bdella  , pour  le  S drus  vulgaris , Herm.  — Scirüs,  pour  le 
Sc.  setirostris , Hertn.  (1). 

VII.  Orïbitei.  Palpes  fusiformes. 

Oribates. 

Sans  s'être  occupé  directement  de  la  classification 
méthodique  des  Acarides,  M.  Léon  Dufour  a,  néan- 
moins, proposé  quelques  genres  nouveaux,  parmi 
lesquels  nous  citerons  ceux  de  Cœculus  , Tetrany- 
chus  et  Pteroptus  , dont  il  a déjà  été  question,  ainsi 
que  celui  de  Trichodactylus  pour  une  espèce  voisine 
des  Tyroglyphus . 

Les  seuls  grands  genres  qui  nous  paraissent  devoir 
être  réellement  acceptés  parmi  les  Acariens  dans 
l’état  actuel  de  cette  partie  de  l’entomologie  sont  ; 

Bdella  , Latr. 

Tromridium  , Fabricius. 

Hydrachna,  Mull. 

Gamasus  , Latr. 

Ixodes  , Latr. 

Tyrûglyphits,  Latr. 

Oribates,  Latr. 

On  en  fera  certainement  des  familles  quand  ils  se- 
ront décrits  d’une  manière  plus  complète  , et  lorsque 
leurs  espèces  auront  été  mieux  classées.  Leurs  sous- 
genres  deviendront  alors  autant  de  genres  , mais  le 
nombre  de  ces  derniers  sera  bien  loin  d’atteindre  le 
chiffre  auquel  l’ont  porté  les  auteurs  modernes. 

Nous  parlerons  , dans  un  appendice,  du  genre 
Anoètes , Dujardin , que  nous  ne  connaissons  pas  assez 
pour  le  classer , ainsi  que  de  celui  que  nous  nommons 
Simonea , et  dans  lequel  prendra  place  VAc.  folli- 
culorum  décrit  avec  tant  de  soin  par  M.  Simon. 


(i)  Type  du  genre  Cunaxa  de  M.  Heyden. 


*54 


AG  ARIDES. 


Genre  BDELLE.  [B déliai)  (1). 

Palpes  antenniformes  ; mâchoires  terminées  en 
griffes  ou  en  pinces  ; bec  en  forme  de  tête  allongée  ; 
un  corselet  plus  ou  moins  distinct  de  l’abdomen  , qui 
est  multi-articulé  ; yeux  au  nombre  de  deux  à six  ; ra- 
rement nuis. 

Les  Bdelîes  , que  M.  Heyden  regarde  comme  une 
section  particulière  dans  l’ordre  des  Acarides , et  que 
Dngès  élève  au  rang  de  famille  sous  le  nom  de  B déliés, 
ont  une  grande  analogie  extérieure  avec  les  Pinces  : 
ce  sont  de  petits  animaux  à corps  plus  ou  moins 
mou,  assez  agréablement  coloré,  vivant  dans  les 
lieux  humides  sous  la  mousse  , quelquefois  sur  le 
sable  des  caves  , etc.  Leurs  allures  sont  habituelle- 
ment assez  lentes , mais  dans  quelques  cas , leurs 
palpes  jouissent  d’une  assez  grande  mobilité  5 ces  sin- 
guliers animaux  sont  alors  plus  actifs , et , comme  les 
Pinces,  ils  peuvent  marcher  à reculons.  Leurs  palpes, 
que  l’on  a indiqués  comme  variant , suivant  les  diffé- 
rentes espèces  , dans  le  nombre  de  leurs  articles  com- 
posants , nous  semblent  au  contraire  résulter  de 
cinq  articles  dans  tous  les  cas , et  Dugès  avait  déjà 
émis  la  même  opinion.  On  ne  saurait  donc  caracté- 
riser, comme  le  faisait  Hermann,  les  divers  animaux 
de  ce  groupe  , d’après  le  nombre  de  leurs  articles  pal- 
paux,  et  c’est  à tort,  par  conséquent,  que  M.  Heyden  a 
basé  sur  l’assertion  d’Hermann  la  distinction  de  plu- 
sieurs genres  de  Bdelles.  Pour  M.  Heyden , le  Scirus 

(1)  Bdella.  , Latr.  , Précis  des  caract.  des  Insectes , p.  180.  — 
Scirus,  Hermann,  Mèm.  aptèrol..  p.  60.  — Heyden,  Isis  , 1828.  — 
Koch  etHahn,  loco  cit.  — Dugès,  Ann , sc.  nat . , 2e  série,  t.  I.  — 
P.  Gerv.  , ibid. , t.  XV,  p.  1. 


G.  BDELLE. 


1 55 


coccineus , Hermann,  Bd.  rubra , Latr.,  auquel 
Hermann  donne  quatre  articles , est  le  véritable 
genre  Bdella  ; le  *Sc.  latirostris  , décrit  comme  ayant 
trois  articles  seulement,  devient  le  genre  Cyta  et  le 
Sc.  setirostris  , qui  n’en  aurait  que  deux  , celui  de 
Cunaxa.  Mais  le  Sc.  elaphus  a présenté  cinq  articles  à 
Dugès  , aussi  bien  que  le  Coccineus  , et  le  même  au- 
teur donne  pour  caractère  à la  famille  des  Bdellés 
d’avoir  toujours  les  palpes  quinqué-articulés.  C’est 
aussi  ce  que  j’ai  vu  dans  les  espèces  que  j’ai  étudiées , 
et  Ton  peut  reconnaître  , même  par  les  figures  d’Her- 
mann , que  les  Sc.  latirostris  , vulgaris  et  longirostris 
sont  aussi  dans  ce  cas  , l’article  basilaire  de  leur 
palpe  ayant  été  à peine  indiqué  par  le  dessinateur. 
Quant  au  Sc.  tenuirostris  d’Hermann , il  aurait  éga- 
lement cinq  articles  , si , comme  le  suppose  Dugès  5 
Hermann  a pris  le  dernier  pour  une  soie  terminale. 

Dugès  caractérise  ainsi  deux  genres  de  Bdellés  : 

Bdella , Dugès , loco  cit.,  ï,  21.  — Palpes  coudés,  obtus, 
pourvus  à leur  extrémité  de  soies  roides , longues  ; mandibules 
en  pinces , à doigts  très-petits  ; lèvre  égalant  les  mandibules , 
triangulaire  ; corps  partagé  en  deux  par  un  sillon  transversal  ; 
quatre  yeux  ; cuisses  écartées  ; larves  hexapodes , d’ailleurs 
semblables  aux  adultes. 

1.  Sc.  vulgaris , Herm.  — 2.  Bd.  cœrulipes , Dugès,  etc. 

Scirüs,  Dugès,  loco  cit.,  I,  21.  — Palpes  courbés,  falci- 
formes  à la  pointe  ; mandibules  onguiculées;  lèvre  courte  ; corps 
non  sectionné  ; deux  yeux  ; une  longue  soie  transversale  partant 
de  chaque  côté  ; cuisses  rapprochées  ; larves? 

1.  Sc.  setirostris,  Herm.  — 2.  Sc.  elaphus , Dug. 

Amonia  est  un  troisième  genre  de  M.  Koch.  Je  n’en  connais 
point  la  caractéristique , mais  d’après  les  espèces  qu’il  y place 
dans  ses  Deutschland  Crustaceen , Myriap.  und  Ârach. , il  me 
semble  que  ce  genre  ne  diffère  pas  des  Bdella  de  Dugès. 

Le  nombre  des  yeux  employé  par  ce  dernier  naturaliste 


i5  6 


AGARIDES. 


pourrait  conduire  à la  distinction  de  deux  autres  coupes  nouvelles 
comprenant  chacune  une  espèce,  l’une  sans  yeux  et  l’autre 
pourvue  de  six  de  ces  organes  : Sc.  obisium  et  hexophthalmus . 

Section  De.  Bdelles  à six  yeux. 

io  Bdelle  hexophthalme.  ( JBdella  hexophthalma .) 

(PL  36,  % 7.) 

Corps  et  pattes  jaune-orangé  ; le  rostre  et  les  extrémités  des 
pattes  passant  au  rougeâtre  ; six  yeux  d’un  rouge  carmin  ; une 
soie  courte  auprès  des  deux  derniers  ; pattes  velues  ; point  de 
grande  soie  latérale. 

Scirus  hexoph. , P.  Gervais,  Ann.  sc.  nat. , 2e  série  , XYI , 
p.  6,  pl.  2,  fig.  1 ; id. , Dict.  sc.  nat. , Supp. , ÏI , 80. 

J’ai  trouvé  cette  espèce  dans  les  prés  de  Gentilly,  à Paris. 

Section  2e.  Bdelles  à quatre  yeux. 

% Bdelle  longicorne.  (B délia  longicornis .) 

Couleur  écarlate  ; bec  plus  long  que  le  corselet.  Longueur , 
I ligne. 

Acarm  longicornis , Linn.-— Geoffroy,  Environs  de  Paris , 
II , 618  , pl.  20,  fig.  5.  — Scirus  vulgaris , Herm. , Mém , ap- 
téroh,  g.  61,  pl.  3,  fig.  9 , et  pl.  9,  fig,  5.  — Bdella  rubra , 
Latr.,  Gen.  Crust.  et  Insect. 

De  diverses  parties  de  l’Europe , en  France , en  Allema- 
gne, etc.  Linné  rapporte,  avec  doute , il  est  vrai,  que  cette 
espèce  est  parfois  parasite  de  l’homme  dont  elle  préférerait  la 
tôle , mais  Hermann  avait  déjà  rejeté  cette  assertion. 

3.  Bdelle  cérulipède.  ( Bdella  cœrulipes.) 

Bec  assez  court  et  gros  ; mandibules  épaisses , mousses  ; corps 
roussâtre  ; pieds  bleus. 

Scirus  cœrul. , Dugès,  Ann , sc.  nat.,  2e  série,  II,  pl.  7,  f.  2. 
— Amonia  chloropus , Koch , Deutschl . Crust. , fasc.  Y , 
pl.  8. 

De  France  et  d’Allemagne. 

4.  Bdelle  croisé.  ( Bdella  cruciata.) 

Bec  court , épais  ; couleur  jaune-orangé  , avec  une  sorte  d’é- 
toile à quatre  branches,  plus  claire,  sur  l’abdomen;  une  bande 


G.  BDELLE.  l5y 

brun-noir  entre  celui-ci  et  le  thorax  ; une  longue  soie  bilatérale. 

Amonia  crue.,  Koch , loco  cit. , fasc.  V,  pl.  7. 

Cette  espèce  vit  en  Allemagne. 

5.  Bdelle  paré.  (Bdella  vestita.) 

Bec  plus  allongé  ; corps  de  couleur  purpurine , avec  du  noir 
sur  les  flancs  ; pieds  passant  au  jaune. 

Bdella  vestita , Koch,  loco  cit.,  fasc.  I,  pl.  23. 

Vit  en  Allemagne.  / 

6.  Bdelle  porte-bat.  ( Bdella  dorsata.) 

Corps  peu  velu , le  dernier  article  des  palpes  surtout  ; point 
de  grande  soie  bilatérale  ; couleur  rouge-rosé , avec  un  peu  de 
noir  en  marbrure  de  chaque  côté  du  dos  ; yeux  rouge  cerise , 
encadrés  dans  le  noir  ; palpes , rostre  et  pattes  de  la  couleur  du 
corps;  dessous  de  l’abdomen  rose,  présentant  en  arrière  des 
pattes  un  point  bilatéral  noir.  Grosseur  d’un  petit  grain  de 
millet. 

Pris  à Paris.  Il  se  tient  dans  les  jardins  sur  la  terre  humide  , 
abrité  par  les  plantes  herbacées. 

7.  Bdelle  malin.  ( Bdella  sagax.) 

Bec  allongé  ; corps  jaunâtre  , lavé  de  rouge , avec  deux  taches 
transversales  brunes  sur  les  épaules , se  réunissant  sur  le  thorax 
en  manière  de  fer  à cheval. 

Scirus  sagax , Koch , Deutschl.  Crust .,  fasc.  I , pl.  22. 

D’Allemagne. 

8.  Bdelle  large  bec.  ( Bdella  latirostris.) 

Bec  plus  court  que  le  corselet;  couleur  écarlate. 

Scirus  latirostris , Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  62,  pl.  3, 
fig.  il. 

D’Alsace  et  d’Allemagne. 

Section  3e.  Bdelles  à deux  yeux. 

9.  Bdelle  sétirostre.  ( Bdella  setirostris.) 

Bec  en  alêne  ; antennes  pourvues  d’une  soie  terminale  (ou 
d’un  dernier  article  sétiforme  ?)  ; couleur  écarlate. 

Scirus  setirostris,  Herm.,  Mém.  aptérol. , p.  62,  pl.  3, 
pl.  3 , f.  12  et  pl.  9,  f.  T. 

Se  trouve  en  Alsace. 


1 58 


AGARIDES. 


10.  Bdelle  orné.  {B délia  ornata.) 

Corps  de  couleur  de  chair,  avec  trois  taches  brunes  au  bord 
postérieur  du  thorax  ; trois  autres  de  chaque  côté  de  l’abdomen  ; 
le  milieu  de  celui-ci  occupé  par  une  ligne  blanche  bordée  de 
noir  ; point  de  grande  soie  bilatérale. 

Bdella  ornata , Koch , Deutschl.  Crust. , fasc.[I , pl.  24. 

Espèce  d’Allemagne. 

11.  Bdellè  cerf.  ( Bdella  elaphus.) 

(Pl.  36,  fig.  6.) 

Bec  renflé  à sa  base  ; couleur  rouge-carmin , avec  des  reflets 
irisés;  yeux  noirâtres;  une  longue  soie  bilatérale.  Taille  petite. 

Scirus  elaphus , Dugès , Ann.  sc.  nat.  y loco  cit. , pl.  8 , f.  38. 

Du  midi  de  la  France.  Vit.  sous  les  pierres  dans  les  lieux  hu- 
mides. 

Section  4e.  Bdelles  sans  yeux. 

12.  Bdelle  obisie.  ( Bdella  obisium .) 

Corps  orangé  clair,  presque  transparent  ; une  petite  soie  à la 
place  des  yeux  postérieurs  ; une  autre  paire  de  soies  plus  petites 
encore  au-dessous  de  la  base  du  rostre  ; palpes  simples , en  cro- 
chets très-mobiles  ; taille  fort  petite , surpassant  à peine  un  tiers 
de  millimètre. 

Scirus  obisium t P.  Gerv.,  Ann . sc.  nat. , 2e  série,  XV,  6, 
pl.  2,  f.  1;  id. , Dict.  sc.  nat .,  Suppl.,  II,  79,  Atlas  suppl. 
pl.  des  Acariens. 

Trouvé  à Paris  dans  les  graviers  humides  du  sol  des  caves , 
avec  d’autres  petits  Acarus. 

Section  5e.  Molgus* 

Voici  tout  ce  que  M.  Dujardin  ( Journ . l’Institut , 1842, 
p.  316  ) a dit  encore  sur  son  genre  Molgus  : 

cc  Deux  Acariens , l’un  de  la  Méditerranée,  l’autre  de  l’O- 
céan, sur  les  côtes  de  Bretagne , devront  constituer  un  genre 
nouveau  ( Molgus ) , voisin  des  Bdelles , et  qui  nécessitera  la 
réforme  delà  famille  des  Bdellées.  » 

Je  ne  connais  point  les  animaux  dont  M.  Dujardin  a parlé 
sous  ce  nom. 


G.  TROMBIDION • 


169 

Genre  TROMBIDION.  ( Trombidium ) (1). 

Palpes  ravisseurs  ou  à dernier  article  obtus  , le  pé- 
Huitième  étant  onguiculé  etle  second  très-grand;  pieds 
ambulatoires  , c’est-à-dire  onguiculés  ; jeux  ordinaire- 
ment latéro-antérieurs. 

Les  nombreuses  espèces  d’Âcariens  que  les  auteurs 
ont  réunies  sous  ce  nom  semblent  se  rapprocher  beau- 
coup des  Faucheurs  par  plusieurs  de  leurs  traits  ca- 
ractéristiques ; leurs  mœurs  ont  aussi  beaucoup  d’a- 
nalogie avec  celles  de  ces  animaux.  Leur  corps  a plus 
de  mollesse  que  celui  des  Gamases  , des  Tyrogîjpes  et 
surtout  des  Oribates,  aussi  les  conserve-t-on  avec 
moins  de  facilité,  et  leur  étude  demande  plus  de  pré- 
cautions. On  en  trouve  souvent  dans  les  lieux  om- 
bragés par  les  plantes  peu  élevées , dans  les  prairies , 
par  exemple  j mais  il  en  est  beaucoup  aussi  qui  pré- 
fèrent les  endroits  plus  ou  moins  desséchés  , et  ce  sont 
en  général  ceux  dont  le  corps  est  le  plus  velu.  Lear  cou- 
leur la  plus  fréquente  est  le  rouge  , et  il  en  est,  comme 
le  Trombidion  soyeux,  etc.,  dont  la  nuanceest  des  plus 
vives.  L’âge  leur  fait  subir  des  modifications  moins 
profondes  qu’à  la  plupart  des  Hydrachnes,  mais  il 
peut  avoir  une  grande  influence  sur  leurs  habitudes  ; 
hexapodes  (ainsi  que  tous  les  autres  Acariens)  pendant 
qu’ils  sont  jeunes  , ils  vivent  fréquemment  en  para- 
sites pendant  toute  la  durée  de  cette  première  période 
de  leur  existence,  et  c’est  sur  d’autres  Insectes  , sou- 

(l)  ÂCARtrs  , partira > Linn.,  De  Géer,  etc.  — Hermann,  Mèm.  ap - 
tèrol.  - — Tromb.,  Smaris,  etc.,  Latr,,  loco  cit.  — Trombidides  , Leach,, 
Trans .,  Linn.  soc.,  XI.  - — Trombidiei  , Dugès,  Ann.  sc.  nal .,  2 e série, 
î , p.  i5  et  22,  et  II,  p.  5o.  — Trombidides,  Rhyncholophides  et  En- 
poriDiïs,  Koch , Arachnidensysiems  ; 1842. 


i6o 


ACARIDES. 


vent  même  sur  des  espèces  delà  même  classe  qu  eux  , 
c’est-à-dire  sur  des  Arachnides  (Âranéides  et  Phalan- 
gides)  , qu’on  les  trouve  fixés. 

Dans  un  assez  gros  Trombidium  de  couleur  fauve 
sale,  à corps  globuleux,  couvert  de  petits  poils 
courts  et  noirs  , à deux  yeux  sessiles  sur  le  tiers  anté- 
rieur du  corps,  etc. , que  j’ai  recueilli  dans  la  forêt  de 
Ghâteauneuf , près  de  Dreux , j’ai  reconnu  très  distinc- 
tement les  deux  orifices  signalés  par  Tréviranus  (1) 
sur  la  ligne  médio-infère  de  la  région  abdominale. 
Un  d’eux , l’antérieur,  est  allongé  , vulviforme , c est  le 
génital;  l’autre,  plus  petit  et  situé  à une  petite  dis- 
tance du  précédent , est  circulaire  ; c’est  l’anal.  Tré- 
viranus indique,  après  la  seconde  paire  de  pattes, 
une  paire  d’orifices  latéraux  pour  les  trachées.  On  n’a 
sur  les  autres  particularités  anatomiques  des  Trom- 
hidions  que  des  renseignements  fort  incomplets.  La 
classification  de  ces  animaux  a beaucoup  plus  occupé 
les  observateurs. 

Fabricius  est  l’auteur  du  genre  Trombidium  (2),  gé- 
néralement accepté  depuis  lors  , et  fréquemment  sub- 
divisé par  les  autres  entomologistes.  Le  premier  soin 
qu’ils  eurent  à prendre  fut  de  le  circonscrire  tel  qu’il 
devait  l’être  réellement , et  c’est  principalement  à Her- 
mann, dans  son  Mémoire  aptérologique,  que  la  science 
en  est  redevable. 

« Ce  genre , établi  par  F abricius , ne  peut  l’avoir  été , 
à ce  qu’il  me  semble,  dit  Hermann,  que  sur  l’examen 
du  Trombide  soyeux;  car,  pour  le  Trombide  porte- 
queue  et  le  Trombide  globuleux  de  cet  auteur,  ils  of- 


(1)  Vermischte  Sckriften,  ï,  p.  , pl«  5,f.  28. 

(2)  Généra  Jnsectorum  , p.  i5o. 


G.  TROMBIDION 


1 6i 

fient  des  caractères  tout  à fait  différents  de  ceux  qu'il 
attribue  à ce  genre,  ces  Insectes  étant  de  véritables 
Hydrachncs.  Le  Trombide  teinturier  ne  paraît  pas 
avoir  été  examiné  par  lui.  Quant  au  véritable  Trom- 
bide aquatique  (1),  son  corps  est  si  mollasse,  que, 
hors  de  beau,  il  n’admet  aucun  traitement.  » 

Le  Mémoire  aptérologique  d’Hermann  porte  à 
trente-six  le  nombre  des  espèces  de  Trombidions.  Les 
recherches  de  Dngès,  et  celles  surtout  de  Koch,  Font 
considérablement  augmenté.  Les  sous-genres  établis 
par  Hermann  sont  dès  lors  devenus  insuffisants,  et 
on  a établi  à leur  place  plusieurs  genres.  Divers  au- 
teurs ont  élevé  au  rang  de  famille  le  genre  Trombi- 
dium  de  Fabricius  et  d’Hermann  , et  employé  les  noms 
de  Trombidides  (Leach,  Sundevall)  et  Trombidiei 
(Dugès)  ; mais  nous  devons  d’abord  rappeler  comment 
Hermann  caractérisait  ses  différents  sous-genres.  Le 
voici  : 

Trombides  , Trombidia. 

I.  A huit  pieds  (Octopoda). 

1.  Yeux  inférieurs. 

i ) Pieds  antérieurs  plus  longs  que  les  autres. 

Div.  I : Tromb.  tinclorium , holosericeum  , fuliginosum , 
bicolor , assimile  , curtipes  , trigonum  , pusillum, 

2)  Pieds  antérieurs  et  postérieurs  plus  iongs  que  les  autres. 
Div.  Il  : Tromb.  trimaculatum  , murorum. 

2.  Yeux  supérieurs. 

1)  Pieds  antérieurs  plus  longs  que  les  autres. 

Div.  III  : Tromb.  miniatum  , papillosum  , squamosum, 
expalpe. 

2)  Pieds  antérieurs  très-longs. 

Div.  IV  : Tromb.  longipes  , macropus. 

3)  Pieds  antérieurs  et  postérieurs  plus  longs  que  les  autres. 


(i)  Iiydiaekne,  type  du  genre  Limnocharcs  , Lalreille 
APTÈRES,  TOME  111.  11 


ACARIDES. 


1 6*2 

(a)  Égaux. 

Div.  V : Tromb . quisquiliarum. 

(b)  Les  postérieurs  plus  longs  que  les  antérieurs. 

j Div.  VI  .*  Trornb . phalangioïdes. 

4)  Pieds  antérieurs  plus  courts  que  les  autres. 

VII  : Trornb.  aquaticum . 

5)  Tous  les  pieds  presque  égaux. 

Uiü.  VIII  : Trornb.  parietinum , pyrrholeucum  , corni- 
gerum , bipustulatum  , telarium , tiliarium , socium  , ce/er, 
seminigrum. 

II.  À six  pieds. 

jPiî?.  IX  : Trornb.  insecîorum  , latirostre , cor  nutum  , 
aphidis , parasiiicum , libellulœ , culicis  , lapidum. 

Latreille , qui  avait  proposé  dans  son  ouvrage  inti- 
tulé : Précis  des  caractères  génériques  des  Insectes , 
rétablissement  d’un  j>enre  distinct  sous  le  nom  de 
Smaris  , pour  Y Acarus  Sambuci  de  Schrank  ( Trornb . 
expalpe , Herm.),  et  de  celui  deLEPïus  pour  1 A.Pha- 
langii  de  De  Géer  ( Trornb . Insectorum , Herm.)  qui 
est  hexapode  (1) . établit  dans  son  Généra  le  genre 
Erythræus,  dont  le  type  est  le  Trornb.  phalangioïdes , 
Herm.  Le  genre  Astoma,  Latredle,  Précis , p.  177, 
est  dans  le  meme  cas  que  celui  de  Leplus.  Il  en  est 
de  même  de  celui  d’OcYPETE,  que  Leach  distingua  plus 
tard  (Trans.  lin.  soc Xi  , 396). 

M.  Heyden  ajouta  les  suivants  : 

Fessonia,  pour  le  Trornb.  papillosum , Herm.  ; 

Belaustium,  pour  Se  Trornb.  murorum  , Herm.  ; 
AxYSTis.pour  le  Trornb.  cornigerum , Herm. 
et  Dugès  ceux  de  : 

Teteanychus,  d’après  M-  L.  Dufour,  iw».  nat.,  lre  série. 
Raphignathus  , pour  le  Trornb.  hispidum , Herm.,  etc.  ; 
Meg-amerüs,  pour  le  Trornb.  celer , Herm.; 

Rhyncholophus  , synonyme  d ’Frythrœus,  Latr.;  ces  Br  y - 
thrœus  comprennent  entre  autres  le  Trornb.  cornigerum , 

(l)  Latreille  rapporte  à cause  de  cela,  son  genre  Leptus  à la  famille 
des  Micropihira.  (Voyez  p l4?-) 


G.  TROMB  IDION. 

1 63 

pour  lequel  M.  Heyden  avait  déjà  créé  le 

genre  Anystis. 

Dans  son  troisième  mémoire  sur  les  Acariens , Dugès  a modifié 
la  distribution  qu’il  avait  d’abord  adoptée  pour  ses  Trombidiées  , 
et  il  a résumé  ses  vues  dans  un  tableau  que  nous  reproduirons 

ici  : 

/piquantes.  . . 

Teiranychus . 

/ brévipalpes  , mandibules  < 

{ 'en  pince.  . . 

P a chyg'u  athus. 

Brévitarses  ) 

1 i piquantes.  . . 

Raphygu  a thus . 

^longipalpes,  mandibules  / 

f en  pince.  . . 

Mega  mer  us. 

/ longirostres. 

Smaridia. 

/mandibules  piquantes] 

1 \brévirostres.  . . 

Rhyncholophus . 

Longitarses  < « 

1 /à  corselet.  . . 

\mandibulesà  crochets] 

\à  corps  entier. 

Trombidium. 

Erythrœus . 

La  nouvelle  coupe  générique  dont  nous  avons  actuellement 
à parler  est  celle  que  M.  Koch  a nommée  Scyphiüs  et  dans 
laquelle  le  Tromb.  celer , iienn. , devra  certainement  rentrer. 

M.  Koch  vient , plus  récemment,  de  publier  (1)  un 
synopsis  des  Trombidions,  qu’il  partage  en  plusieurs 
familles.  En  voici  le  tableau  : 

1°  ïkombidides Trombidium , Fabr.  (35  espèces). 

Rhyncholophus , l)ug.  (J 8 espèces). 
Smaridia , Dug.  (5  espèces). 
Erylhrœus , Latr.  (3  espèces). 

1 Stigmæus , Koch  (6  espèces) . 
Caligonus , Koch  (7  espèces). 

| Raphignathus  , Dug.  (3  espèces), 
Actineda  , Koch  (7  espèces). 
Telranymus , Duf.  (10  espèces). 
Bryobîa , Koch  (4  espèces). 
Scyphiüs,  Koch  (12  espèces). 
Pentaleus  , Koch  (12  espèces). 
Linopodes , Koch  (12  espèces). 
Exipodes , Koch  (28  espèces). 

1 Tydeus , Koch  (13  espèces). 


2°  Khyncholophides. 


3°  En  PO  SU  DES. 


l ; A<  aciinidensy stems  , lit  ; 1842. 


i64 


ACARIDES. 


Nous  avons  fait  ajouter  à nos  figures  de  Trombidions 
celles  que  M.  Koch  a données  de  ses  genres  Scyphius  et 
Linopodes.  Les  espèces  qu’elles  représentent  sont  nom- 
mées par  M.  Koch  : 

Scyphius  diversicolor,  Deutschl.  Arachn Crust.  und  My- 
riap. , Fasc.  17 , pl.  22  ; Arachnidensysl. , III , pl.  6 , fig.  32 
( copiée  dans  notre  atlas,  pl.  36,  fig.  5). 

Linopodes  ravus  , Deutschl.  Crust. , fasc.  1 , pl.  17  ; Arach- 
nidensyst.,  pl.  7,  fig.  35  (copiée  dans  notre  atlas , pl.  36,  fig.  6). 

Nous  traiterons  de  diverses  espèces  connues  de  Trombidions , 
en  les  groupant  en  genres  suivant  cet  ordre  : 

1.  Cheyletüs  , Latr.  (î). 

2.  Tetranychus,  Duf.  . . 

3.  Pachygnathus , Dug. 

4-  Megamerus  , Dllg. 

5.  Smaris,  Latr 

6.  Erythræus  , Latr.  , 

7.  Belaustiüm,  Koch.  . . 

8.  Anystis,  Heyd.  , 

I.  CHEYLETÜS  , Latreille,  Hist.  nat.  des  Crust. 
et  des  1ns.,  VIII,  54. 

Mâchoires?  formant  deux  espèces  de  bras  épais  di- 
rigés en  avant  et  falciformes  à leur  extrémité. 

Ce  genre  est  imparfaitement  connu  , et  par  suite 
difficile  à classer.  Il  nous  a paru  conduire  aux  Tètra - 
îiyques.  On  en  cite  deux  espèces  : 

(l':  Il  est  aussi  douteux  que  ce  genre  appartienne  à la  famille  des 
Trombidium.  Latreille  à qui  on  en  doit  la  distinction  , le  rapproche 
des  Sarcoptes,  mais  il  est  impossible  de  l’imiter.  Dugès  n'en  parle  pas. 
M.  Dujardin  doit  en  publier  une  étude. 


Tetranychus  , Koch. 
Scyphius,  Koch. 


Erythræus  , Heyd. 

Fes sonia  , Heyd. 

Srnaridia  , Dus:. 

Uhyncholopus , Dug. 

Trombidium  , Latr.,  etc. 
Leptus  , Latr. 

Astoma , Latr. 

Ocypete  , Leach. 

Erythræus,  Dug.,  non  Latr. 


G.  TROMBIDION. 


✓ 


1 65 

Cijeylète  érudit.  ( Cheyletus  eruditus.) 

Acarus  eruditus , Schrank , Enum.  insect.  Austriœ , n°  1058. 
— Cheyl.  erud. , Latr. , Hist.  nat.  Crust.  et  Ins. , VIII,  54. 

On  le  trouve  dans  les  livres  et  dans  les  musées. 

Cheylète  bordé.  ( Cheyletus  marginatus.) 

Ch.  mary. , Koch  , Deutschl.  Crust.,  Myriap.  und  Insect. , 
copié  par  M.  Guérin,  Iconogr.  Règ.  anim .,  Arachn.  , pl.  5 , 
f.  8. 

II.  TETRANYGHUS  , Léon  Dufour,  Ann.  sc.  nat., 
lre  série,  xxv,  279;  1832.  — Dugès,  ibid.,  2e  série,  I, 
p.  24,  et  II , p.  55. 

Suçoir  à deux  acicules  sans  soies  , assez  long  ; pal- 
pes à crochet  fort  court  et  épais;  ces  palpes  gros, 
courts,  conoïdes,  appliqués  sur  une  lèvre  triangulaire 
et  formant  avec  elle  une  sorte  de  tête  obtuse  et  bifur- 
quée  , deux  yeux  latéro-antérieurs  : bancbes  insérées  , 
de  chaque  côté,  en  deux  groupes,  un  pour  les  deux  anté- 
rieures, un  pour lesdeux  postérieures;  pattesdela paire 
antérieure  les  plus  longues,  et  à cuisse  (troisième  ar- 
ticle) offrant  des  dimensions  beaucoup  supérieures  à 
celles  des  autres  articles , terminées  par  deux  crochets 
fort  petits  et  fort  courbés,  attachés  au  septième  ar- 
ticle, qui  est  de  petite  dimension;  les  crochels  dé- 
passés par  quatre  soles  roides , grosses,  que  M.  Du- 
four avait  regardées  comme  des  ongles  allongés  et 
presque  droits. 

Tels  sont  les  caractères  que  Dugès  assigne  aux  Té- 
tranyques.  Les  espèces  de  ce  sous-genre  commencent 
la  série  des  vrais  Trombidions. 

1.  Trombïdion  tisserand.  ( Trombidium  telarium.) 

Abdomen  avancé  antérieurement  en  cône  ; jaunâtre  ; une  tache 
jaune  foncé  des  deux  côtés  dodos. 

Tromb . telar . , Herm. , Mém.  aptérol. , p.  40,  pl.  2 , fig.  15. 


i 


i66 


ACAR1  DES. 


Il  se  trouve,  suivant  le  rapport  de  Linné , sur  les  plantes  qui 
n’ont  pas  assez  d'air,  comme  celles  qui  sont  enfermées  dans  les 
serres,  et  il  les  enduit  d’un  tissu  de  fdes  parallèles  qui  les  suf- 
foque ; Linné  ajoute  qu’en  automine  on  l'observe  fréquemment 
sur  la  face  inférieure  des  feuilles  de  tilleul.  « Pour  moi,  dit 
Hermann , je  ne  l’ai  jamais  observé  sur  des  plantes  de  serres  ou 
d'orangerie  ; mais  je  connais  quelqu’un  auquel  il  fait  beaucoup 
de  tort  en  étouffant  les  œillets  qu’il  cultive  devant  ses  fenêtres 
donnant  sur  une  petite  cour,  où  ces  plantes  n’ont  pas  beaucoup 
d’air.  Les  feuilles  sont  retenues  dans  une  position  roulée  par  des 
fils  dont  elles  sont  enduites.  Mon  père  cependant  a observé  la 
même  chose  sur  une  tige  de  dracocephalum  virginianum 
plantée  dans  un  pot;  elle  avait  jauni  et  était  languissante;  son 
exposition  était  assez  aérée.  » 

2.  Troivîbidion  du  tilleüil.  ( Trombidium  tiliarum.) 

Abdomen  elliptique,  à côtés  inégaux,  d’un  jaune  pâle  , trans- 
parent, ponctué  sur  les  côtés,  tête  conique. 

Tromb.  til.  , Hermann,  Mém.  aptérol. , p.  42  , pl.  2 , f.  12. 

Habite  la  face  inférieure  des  feuilles  du  tilleul  à grandes 
feuilles  et  de  la  rose  trémière  ( Altea  rosea). 

Turpin  et  Dugès  ont  étudié  depuis  Hermann  père  unïétra- 
nyque  également  parasite  du  tilleul  et  qu’ils  rapportent  à la 
même  espèce.  Le  mémoire  de  Xurpin  fait  partie  de  ceux  des 
Savants  étrangers  (Acad.  sc.). 

Dugès  {Ann,  sc.  nat .,  2e  série,  II,  106)  fait  aussi  connaître 
l’Acarus  de  la  gale  du  saule  blanc  , observé  à Montpellier. 

3.  Trombidion  social.  {Trombidium  socium.) 

Abdomen  ovale , tout  pâle  , transparent;  pieds  garnis  de  soie  ; 
tête  échancrée. 

Tromb.  soc.,  Herm.  père,  Mém.  aptérol . , p.  43,  pl.  2, 
f.  2. 

Le  Mémoire  aptérologique  est,  comme  on  le  sait,  un  ouvrage 
posthume  de  Jean-Frédéric  Hermann , annoté  par  son  père 
Jean  Hermann  et  édité  par  Louis-Frédéric  Hammer,  gendre  de 
celui-ci  et  son  successeur  dans  la  chaire  d’histoire  naturelle  de 
Strasbourg.  Aussi  beaucoup  d’incorrections  y sont-elles  restées 
qui  auraient  certainement  disparu  si  l’auteur  avait  revu  son  cfeu- 


G.  TROMBfDÎON.  167 

vre  lui  même  : c’est  ainsi  que  la  courte  description  du  Tr.  social 
est  accompagnée  de  la  note  suivante  : 

« Je  l’ai  appelé  'social  parce  qu’il  est  en  société  avec  le  précé- 
dent; mais,  par  la  considération  que  celui-ci  est  plus  commun 
que  1'aulre,  je  préférerais  de  changer  les  noms  et  d’appeler  ce- 
lui -ci  liliarium  et  l’autre  socium . » 

4.  Trombidion  des  pierres.  (Trombidium  lapidum.) 

Pieds  grêles,  les  antérieurs  très-longs  î bec  et  palpes  peu 
saillants  ; couleur  d’un  brun  noirâtre  nuancé  de  rouge  sale  , 
quelquefois  presque  tout  de  cette  dernière  couleur;  plusieurs 
rangs  de  points  blancs  sur  le  dos  et  sur  les  bords  ; trois  yeux 
d’un  rouge  vif  de  chaque  colé;  mâles  plus  petits  que  les  femelles. 

Tromb.  lapidum , Hammer,  Mém.  aptérol. , p.  49  , pl  7,  f.  7. 
— - Tetranychus  cri  status.  Duc.,  Ann.  sc.  nat. , 2P  série , I, 
p.  28,  et  II,  p.  56. 

Se  trouve  en  divers  points  de  la  France,  souvent  à la  face  su- 
périeure ou  inférieure  des  pierres,  d’autres  fois  sur  des  végé- 
taux. Dans  le  Midi , Dugès  en  a vu  des  familles  au  milieu  du  du- 
vet qui  garnit  la  face  inférieure  des  feuilles  de  pruniers  ; ils  y 
sont  réunis  avec  des  œufs  globuleux  et  rangés  comme  eux,  et 
des  petits  à six  pattes,  rosés  d’abord  et  pellucides,  puis  rouge- 
brique.  A Paris  on  en  trouve  , en  automne , sous  les  pierres  des 
promenades  publiques. 

5.  Trombidion  linger.  ( Trombidium  lintearium.) 

Rouge,  à pieds  plus  clairs;  de  longs  poils  blancs  sur  le  dos  et 
les  pieds. 

Tetranycjius  Untearius , L . Dufour.,  Ann.  sc.  nat.,  lre  série, 
XXV,  281  , pl.  11,  fig.  4 et  5. 

Vit  en  société  sur  les  arbustes,  qu’il  revêt  d’une  toile  fine, 
blanchâtre , comparable  à celle  des  Araignées.  Observé  à St.-Sever. 

6.  Trombidion  prunicolor.  ( Trombidium  prunicolor.) 

Un  peu  plus  grand  que  îe  Tr.  tisserand  ; corps  plus  allongé  , 
plus  rétréci  en  arrière  ; saillant  et  conoïde  en  avant  ; couleur 
d’un  brun  violet,  uniforme  ; pieds  pâles,  un  peu  moins  grands 
et  moins  serrés  ; acicules  plus  longues  et  se  courbant  en  bec  ; 
deux  rangs  de  poils  sur  le  dos , yeux  noirs. 

Tetr.  prun. , Dugès , Ann.  sc.  nat.,  2e  série  , I , p.  27,,  pl.  1, 
fig.  3-5. 


1 68 


ACAÏV1DES. 


Trouvé  en  société  aux  mois  de  juillet  et  d’août  sur  les  feuilles 
du  poirier  et  du  prunier,  dans  le  midi  de  la  France.  Ses  œufs 
sont  ronds  , jaunâtres;  la  femelle  n’en  porte  qu’un  à la  fois;  les 
petits  sont  de  couleur  verdâtre. 

7.  Trombidion  a queue.  (Trombidium,  caudatum.) 

Fort  petit,  môme  à l’état  adulte;  sa  couleur  est  orangée  , avec 
les  pattes  jaune  pâle,  un  peu  longues;  quatre  soies  roides, 
courtes,  écartées  lui  formant  une  sorte  de  queue. 

Tetr.  caudaius , Dugès , Ann.  sc.  nat .,  2e  série  , I,  p.  29. 

Trouvé  en  famille  dans  le  duvet  de  la  face  inférieure  des 
feuilles  de  laurier-tin  , avec  des  œufs  jaunâtres  et  des  larves 
hexapodes  de  couleur  très-pâle. 

8.  Trombidion  glabre.  ( Trombidium  glabrum.) 

Rouge;  deux  yeux  blanchâtres  sur  Tavance  antérieure  du 
tronc  ; taille  fort  petite. 

Tromb.  glabrum , Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  lre série,  I,p.  39. 
—Telran.  trombidinus , id.  ibid  , II,  p.  58,  pl.  8,  f.  61-65. 

Du  midi  de  la  France,  sous  les  pierres , dans  les  lieux  hu- 
mides. 

9.  Trombidion  tenuipède.  (Trombidium  tenuipes.) 

Couleur  fauve  et  noirâtre  ; point  de  rebord  anguleux,  ni  de 
corselet  distinct  ; pattes  grêles;  palpes  droits  , gros  , courts,  peu 
visibles  en  dessus. 

Telran.  tenuipes  (par  erreur  termipède) , Dugès , Ann.  sc. 
nat. , 2e  série , II , p.  57. 

10.  Trombidion  majeur.  ( Trombidium  major.) 

Assez  semblable  au  TV.  crêté  pour  la  forme  , sans  en  avoir 
les  rebords  anguleux  ; dos  plat,  strié  transversalement , épaulé, 
un  peu  prolongé  en  avant  et  hérissé  de  quelques  soies  en  avant 
et  autour;  deux  rangées  longitudinales  de  soies  en  dessus;  bcc 
dirigé  en  dessous , d’un  beau  rouge  ainsi  que  les  pattes  ; une 
tache  au-dessous  du  dos  ; pattes  antérieures  plus  longues  que  les 
autres. 

Telran.  major,  Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  II,  p.  57, 
pl.  9,  f.  57-60. 

On  en  admet  d’autres  espèces  de  Tétranyques. 

11.  Tetran.  ulmi  , Koch,  Deutschl.  Crust. 

12.  Tetran.  urticæ  , Koch , loco  cit . 


G.  TR 0MB1DJ0N. 


169 

î3.  Scyphiüs  terricola,  Koch,  loco  cît.,  fa sc.  1,  pi.  15. 

Cette  espèce  et  la  suivante  sont  du  genre  Scyphiüs  deM.  Koch, 
le  Tromb.  celer  s’en  rapproche  beaucoup  et  les  joint  aux  autres 
Tetranyques , en  même  temps  qu’elles  passent  aux  Mégamères 
de  Dugès  par  divers  caractères. 

14.  Scyph.  pratensis,  Koch , loco  cit.,  fasc. , pî.  14. 

m.  MEGAMERUS  , .Dugès ,Ann.sc.nat.,  2e  série, 
II,  p.  50  (1). 

Palpes  onguiculés,  allongés,  libres;  corps  étroit; 
hanches  distantes  ; pieds  ambulatoires  à cuisse  très- 
longue  ; septième  article  des  pieds  court  ; larves  sem- 
blables aux  adultes,  hexapodes. 

Ce  sont  les  Trombidiens  à pieds  antérieurs  très- 
longs  d’Hermann.  U A car  us  motatarius  , Linné,  en 
ferait  sans  doute  partie,  si  on  le  connaissait  mieux. 
Plusieurs  de  ceux  qu’y  place  Dugès  sont  fort  voisins 
du  Trombidium  celer  et  des  Scyphiüs  de  M.  Koch. 
Les  Mégamères  vivent  à terre  sur  les  lieux  ombragés 
et  un  peu  humides.  Leurs  mœurs  ne  diffèrent  guère  de 
celles  de  la  plupart  des  Tetranyques , mais  ils  sont  plus 
vifs  que  ne  le  sont , en  général , ces  derniers. 

15.  Trombïdiüm  agile.  (Trombidium  celer.) 

Taille  petite  ; abdomen  obloog  ; côtés  rétrécis  postérieure- 
ment; anus  garni  de  huit  poils  ; pieds  postérieurs  glabres;  palpes 
étendus  ; couleur  brun  rougeâtre.  Sous  îe  microscope  l’insecte 
paraît  d’un  vert  brun  et  il  a de  la  transparence  : on  lui  voit 
aussi , mais  avec  difficulté , quelques  taches  nébuleuses. 

Tromb . celer. , Herm.,  Mém.  aptérol. , p.  44,  pl.  2,  f.  14.  — 
Dugès,  Ann.  sc.  nat. , 2e  série , ï , p.  30.  — Me  g amer  us  celer , 
id. , ibid. , II , p.  53. 

D’Alsace;  il  marche  avec  une  grande  rapidité. 


(i)  M.  Guérin  a proposé,  tout  récemment,  de  nommer  lesMegamères 
Tachybates,  Iconogr . du  règne  anim.,  Ara  cnn.,  p.  i5. 


AC  ARIDES. 


170 

16.  Trombidion  longipède.  ( Trombiàium  longipes.) 

Corps  fort  allongé  , un  peu  sinueux  sur  les  côtés  , tronqué  en 
avant  ; pattes  antérieures  six  fois  plus  longues  que  le  corps , 
grêles , blanchâtres  , à cuisse  fort  longue  ; quatrième  paire  de 
hanches  écartée  des  autres  ; lèvre  triangulaire  allongée;  palpes 
grêles  et  libres.  Couleur  d’un  brun  chocolat , blanchâtre  sur  les 
bords. 

Tromb.  longipes , Herm. , Mêm.  aptéroL  , p.  31,  pî.  1,  f.  8. 
— Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série  , I,  p.  29. 

De  divers  points  de  la  France.  Le  corps  d’une  femelle  observé 
par  Dugès  renfermait  une  douzaine  d’œufs,  d’une  couleur  gri- 
sâtre. 

17.  Trombidion  macrope.  ( Trombiàium  macropus.) 

Abdomen  vert  inférieurement  et  supérieurement  ; côtés  et 
pieds  pâles  ; pieds  antérieurs  très-longs  et  mouvants. 

Tromb.  macr .,  Herm.,  Mêm.  aptérol .,  p 32. 

D’Alsace.  Trouvé  entre  les  mousses,  ainsi  que  le  précédent. 

18.  Trombidion  enflé.  ( Trombiàium  inflatus.) 

Corselet  bien  séparé;  abdomen  convexe,  obovale  ; couleur 
isabelle , à rebord  transparent,  et  parfois  avec  une  ligne  médio- 
dorsale  en  Y ou  longitudinale , de  couleur  blanche  ; quelquefois 
vert;  longues  pattes  antérieures  molles,  blanchâtres  ; deux  pe- 
tits yeux  blancs  sur  les  bords  du  corselet. 

Megamerus  inflatus , Dugès , Ann.  scienc.  nat. , 2e  série , II , 
p 51. 

Fort  petite  espèce  du  midi  de  la  France.  On  la  trouve  ordinai- 
rement en  peuplades  assez  nombreuses , quelquefois  isolée  ; 
l’auteur  cité  a vu  des  individus  plus  gros  et  dont  le  corps  égalait 
la  tête  d’une  petite  épingle  ; il  les  suppose  femelles. 

19.  Trombidion  ovale.  ( Trombidium  ovale.) 

Corselet  plat  ou  moins  déprimé , limité  par  une  ligne  enfoncée 
qui  lui  donne  la  forme  d’un  triangle  à pointe  postérieure  ; corps 
noir,  avec  un  mélange  variable  de  rouge  vif  ; pattes  et  bec 
rouges;  cuisses  non  renflées;  yeux  blancs,  sur  les  angles  anté- 
rieurs du  corselet. 

Megamerus  ovalis  , Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série , II,  p.  52, 
pl.  8 , f.  43-45. 


G.  TROMBFDION. 


Du  midi  de  la  France.  Il  a les  pattes  moins  longues  que  les 
précédents.  La  nourriture  influe  ici , comme  chez  beaucoup 
d’autres  Acarides,  sur  la  couleur  du  corps  et  principalement  sur 
celle  de  l’abdomen.  C’est  ainsi  que  les  jeunes  de  cette  espèce 
sont  tout  à fait  rouges. 

20.  Trombîdion  chatain.  (Trombidium  casîaneum.) 

Corselet  distinct  ; corps  élargi  en  avant  ; sept  à huit  soies  à la 
partie  postérieure  ; couleur  brune  ; pattes  rouges  ; yeux  blancs; 
peu  de  poils  sur  le  corps. 

Megamerus  casianeus , Dugès,  ^mi.  sc.  nat.,  2e série,  II,  p.52. 

De  France.  Il  est  fort  petit.  On  le  trouve  souvent  en  société. 

21.  Trombîdion  rose.  ( Trombidium  roseum .) 

De  la  même  forme  que  le  Tromb.  celer  ; yeux  latéro-anté- 
rieurs  d’un  gris  ardoisé,  membres  robustes  ; corps  velu;  plu- 
sieurs de  ses  grands  poils  sont  aplatis  ; couleur  rose  sale  ; intestin 
brunâtre.  Longueur  du  corps  seul,  une  demi-ligne. 

Megamerus  roseus,  Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série.  I,  p.  53. 

Du  midi  de  la  France.  Assez  rare  et  ordinairement  isolé.  Il 
est  très-agile  et  carnivore. 

22.  Trombîdion  trompeur.  ( Megamerus  fallax.) 

Corps  élargi  en  avant,  épaulé,  aplati , sans  corselet  bien  dis- 
tinct; yeux  rougeâtres  ou  blancs,  saillants,  placés  au-dessus  de 
l’insertion  de  la  deuxième  patte  ou  un  peu  plus  en  arrière  ; corps 
noir,  velouté,  avec  une  tache  blanche  sur  le  dos,  bec  et  pattes 
rouges.  A peu  près  de  la  taille  du  précédent. 

Megamerus  fallax , Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  II, 
p.  53. 

De  France. 

IV.  PACHYGNATHUS , Dugès  , Ann.  sc.  nat., 
2e  série  , II , p.  54-. 

Palpes  coniques,  à peine  onguiculés;  mandibules 
fortes,  en  pinces;  corps  entier,  rétréci  en  avant, 
cuisses  distantes , pieds  marcheurs,  leur  sixième  article 
le  plus  long,  le  septième  très-court j les  pieds  anté- 
rieurs les  plus  longs  et  les  plus  forts. 


172 


ACARIDES. 


23.  Trombïdion  velu.  ( Trombidium  villosum.) 

Corps  renflé , épaulé , rétréci  en  avant , où  il  porte  deux  gros 
yeux  saillants  et  brunâtres  ; pattes  conoïdes,  épaisses  et  si  peu 
longues  que  la  postérieure  ne  dépasse  pas  le  bout  du  ventre  ; 
poils  du  corps  plats , courbés , courts  , assez  nombreux  ; ceux 
des  pattes  et  des  palpes  plus  courts  et  roides  ; couleur  roussâtre. 

Pachygnathe  velu , Dugès , Ann . sc.  nat .,  2e  série , II , p.  54, 
pl.  8 , fig.  52-54. 

De  France.  Il  est  fort  petit,  ponctiforme.  Trouvé  en  assez 
grand  nombre  en  automne , sous  les  pierres  humides  , où  il 
marche  avec  assez  de  lenteur. 

Y.  RA  PHIGNATUS , Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  2®  sé- 
rie  , I,  p.  15  et  22  ; id.,  ihid . , II , p.  55. 

Palpes  à peine  onguiculés  ; mâchoires  remplacées 
par  deux  petites  pointes  courtes  , insérées  sur  un  ren- 
flement charnu,  cachées  par  une  large  lèvre  ; corps  en- 
tier ; cuisses  contiguës;  pieds  ambulatoires  , c’est-à-dire 
peu  amincis  à leur  extrémité;  les  antérieurs  les  plus 
longs  ; leur  dernier  article  le  plus  long  de  tous.  • 

Les  jeunes  sont  hexapodes  et , du  reste,  fort  sem- 
blables aux  adultes. 

24.  Trombïdion  très-rouge.  ( Trombidium  ruberrimum.) 

Corps  ovale , un  peu  aplati , lisse  et  presque  sans  poils,  sem- 
blant se  terminer  en  avant  par  une  avance  .conique , qui  n’est 
autre  chose  qu’une  lèvre  triangulaire , concave  et  logeant  l’ap- 
pareil maxillaire  ; un  petit  œil  d’un  rouge  foncé , arrondi  de 
chaque  côté  de  la  région  antérieure  du  corps  ; couleur  générale 
d’un  beau  rouge.  Taille  fort  petite. 

Raphignathus  ruberrimus , Dugès,  Ann.  sc.  nat. , 2e  série  , 
I,  p.  22,  pl.  1,  fig.  1,  2. 

De  France.  Ces  Trombidions  représentent  un  petit  point  al- 
longé et  d’un  beau  rouge.  Leur  marche  est  médiocrement  ra- 
pide. On  les  trouve  souvent  sous  les  pierres , mais  il  est  pro- 
bable qu’ils  recherchent  aussi  les  végétaux  , et  leur  organisation 
semble  indiquer  que  c’est  sur  ceux-ci  qu’ils  prennent  leur  nour- 


G.  TROMBIDION. 


1^3 

rilure.  Leurs  œufs,  disséminés  en  quantité  considérable  sur  les 
pierres  abritées  du  soleil,  les  parsèment  d’une  foule  de  points 
blancs  ; vus  à la  loupe,  ils  se  montrent  sous  la  forme  d’une  petite 
cupule  arrondie  , crétacée  , fermée  par  un  couvercle  de  même 
nature , un  peu  conique  et  marqué  de  cannelures  radiées  , 
comme  un  parasol.  Le  petit  en  sortant  ne  détache  pas  entière- 
ment le  couvercle. 

25.  Trombidion  hispide.  ( Trombidium  hispidum .) 

De  la  taille  et  de  la  forme  du  précédent , mais  très-velu. 
Corps  garni  en  arrière  de  deux  papilles,  ce  qui  semble  indiquer 
chez  cet  animal  la  propriété,  qu’ont  surtout  les  Tétranyques  , de 
produire  des  fils. 

JRaphign.  hispidus , Dugès,  Ann . sc.  nat .,  2e  série,  II,  p.  56. 

De  France. 

VI.  SMARIS  , Latreiîîe,  Précis  des  Car.  des  Lis., 
p.  180.  — — Smaridia , id.y  in  Guy.,  Bègue  anim ., 
IV,  287.  “-Dugès  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  I,  p.  34. 

Palpes  grêles,  insérés  sur  une  trompe  protractile; 
mâchoires  ensiformes;  corps  entier,  rétréci  en  avant; 
cuisses  fortes,  distantes;  les  antérieures  articulées  à 
une  éminence  fixe  du  corps;  pieds  palpa teurs,  les 
antérieurs  les  plus  longs. 

26.  Trombidion  du  sureau.  ( Trombidium  sambuci.  ) 

Acarus  sambuci , Schrank,  Ins.  Austr .,  1085. 

Latreille,  qui  le  prend  pour  type  de  son  genre,  lui  réunit  l’es- 
pèce suivante: 

Trombidion  maculé.  ( Trombidium  maculatum.  ) 

Abdomen  rétréci  sur  les  côtés,  à peu  près  parallélogrammique; 
vermillon  dans  le  jeune  âge,  foncé  dans  les  adultes;  quatre  sé- 
ries de  fossettes  longitudinales  sur  le  dos,  six  sur  chacune  des 
deux  lignes  intermédiaires;  deux  yeux  rouges,  supérieurement, 
vers  Jes  côtés  de  l’abdomen  ; poils  du  corps  courts,  blancs , non 
serrés  ; taille  assez  considérable. 

Tromb.  eœpalpe , Herm,,  Mem.  aptérol. , p.  30,  pl.  2,  f.  8 


ACARIDES. 


174 

et  pi.  9,  fig.  l , m,  n.  — Tromb.  maculatum , Hammer, 
ibid  , p.  3i. 

Trouvé  en  Alsace , dans  une  forêt , sur  les  feuilles  éparses 
aux  pieds  des  arbres.  Hammer  a proposé  d’en  changer  le  nom 
parce  qu’en  effet  les  palpes  existent. 

27.  Trombibion  écailleux.  ( Trombidium  squamatum . ) 

Abdomen  de  couleur  vermillon  foncé  , plus  large  à sa  partie 
antérieure  , à sillons  transversaux  ; corps  couvert  d’écailles 
papilliformes , discoïdes  allongées,  pédonculées. 

Tromb.  squam.,  Herm.  , Mèm.  aptérol. , pl.  2,  f.  7.-“ 
Hammer,  ibid.,  p»  29. 

D’Alsace.  Il  vit  entre  les  mousses. 

28.  Trombibïon  papilleux.  ( Trombidium  papillosum.) 

Abdomen  de  couleur  de  vermillon,  plus  large  antérieure- 
ment , déprimé;  papilles  du  corps  cylindriques , courtes  , arron- 
dies au  sommet. 

Tromb.  papül .,  Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  29  , pi.  2,  f.  6.  — - 
Dugès,  Ann.  sc.  nat .,  lre  série,  I,  pl.  1,  f.  13-16. 

D’Alsace.  Il  vit  sur  les  troncs  d’arbres  et  entre  les  mousses. 
Les  pieds  de  cette  espèce  sont  garnis  d’écailles  fusiformes  au 
lieu  de  papilles  cylindriques;  les  palpes  et  le  bec  sont  presque 
toujours  retirés  vers  le  corps;  les  papilles  qui  l’entourent  ont 
plutôt  la  forme  d’écailles. 

29.  Tromridion  vermillon.  (Trombidium  miniatum.) 

Abdomen  rétréci;  couleur  de  vermillon  pâle;  corps  garni  de 
poils  blancs  épars,  simples,  longs,  non  barbus;  pieds  anté- 
rieurs plus  foncés. 

Tromb . miniat .,  Herm. , Mém.  aptérol .,  p.  29  , pl.  1 , f.  7 et 
pl.  3,  fig.  p. 

D’Alsce.  Il  se  trouve , mais  rarement  entre  les  fatras  des  inon- 
dations (Herm.). 

30.  Trombibïon  orduricole.  ( Trombidium  quisquiliarum.) 

Abdomen  déprimé,  rouge  ; poils  blancs  très-courts  , comme 
brisés  en  arrière  ; yeux  noirs  , à la  hauteur  des  pattes  de  la  se- 
conde paire. 

Tromb . quisq  , Hermann , Mém.  aptérol.,  p.  33,  pl.  1,  f.  9. 


G.  TR0MB1DI0N.  1^5 

D’Alsace.  II  vit  dans  les  fatras  amassés  par  les  inondations. 
(Herm.  ) 

31.  Trombidion  villeux.  ( Trombidium  villoswn). 

Saillie  antérieure  du  corps  peu  considérable  ; palpes,  pieds 
et  corps  couverts  de  poils  longs  et  aplatis  ; poils  roides  et  serrés 
en  brosse  sur  les  derniers  articles  des  pattes  ; yeux  bruns  , sur  le 
devant  du  corps. 

Smaridia  villosa  , Dugès , Ann.  sc.  nat 2e  série,  Il , p.  59. 

Du  midi  de  la  France  , trouvé  en  automne. 

VII.  ERŸTHRÆUS , Latreille,  Généra  Crust.  et 
7/25.,  I,  1&6. — Rhyncholophus  , Dugès,  Ann.  sc.  nat., 
2e  série  , I , p.  30. 

Palpes  grands , libres;  lèvre  pénicillée  j mandibules 
ensiformes , très-longues  ; corps  entier;  cuisses  très- 
distantes  5 pieds  palpatoires  (c’est-à-dire  renflés  à leur 
extrémité)*  les  postérieurs  les  plus  longs. 

Il  y a plusieurs  modifications  avec  l’âge  5 les  larves  ne 
sont  pas  connues,  mais  les  nymphes  sont  immobiles. 

Malgré  les  différences  évidentes  entre  cette  caracté- 
ristique , empruntée  des  Rbyncholophes  de  Dugès, 
et  celle  que  La  treille  donne  des  Erythrées,  nous 
avons  cru  devoir  réunir  ces  deux  genres,  mais  en  fai- 
sant remarquer,  ainsi  qu’on  le  verra  plus  loin,  que 
les  Erythrées  de  Dugès  ne  correspondent  pas  à ceux 
de  l’auteur  du  Généra  Crustaceorum  et  Insectorum. 

Dugès, qui  prend  pour  type  de  son  genre  les  Acarus  ou  Trom- 
bidium  phalungioïdes  de  De  Géer  et  d’Hermann,  dit,  il  est  vrai, 
que  leurs  mandibu!es  diffèrent  beaucoup  de  celles  des  Erythrées 
parmi  lesquelles  Lalreille  les  avait  placés  ; mais  il  oublie  que 
dans  le  Généra , c’est  la  seule  espèce  d’Érythréc  citée  par  cet  en- 
tomologiste et  par  conséquent  le  type  de  ce  groupe  ; il  a donc 
tort  de  donner  à ces  Trombidies  phalangioïdes , qu’il  reconnaît 
constituer  deux  espèces , un  nouveau  nom  générique.  Voici  les 
caractères  que  Latreiîie  assignait  aux  Erythrées  : 


ACÂ  RIDES. 


1^6 

Palpes  allongées,  coniques,  leur  dernier  article  pourvu  en 
dessus  d’un  appendice  mobile  , subchéîi forme  ; les  quatre  pieds 
antérieurs  non  séparés  des  autres  par  un  intervalle  notable,  et 
non  insérés  à une  partie  distincte  de  l’abdomen.  Deux  yeux 
sessiles. 

31.  Thombidion  PKÀLANGioiBE.  ( Trombidium  Phcdangioides .) 

Ovale , presque  globuleux  ; d’un  rouge  cannelle  plus  clair  le 
long  du  dos  ; garni  de  poils  noirs  et  plats  assez  longs,  légèrement 
courbés  ; quatre  yeux  rouges , en  deux  groupes  latéro-anté- 
rieurs  ; deux  soies  roides  sur  l’avance  rétrécie  du  corps  ; trochan- 
ter ( deuxième  article  ) de  toutes  les  pattes  gros  , de  forme  glo- 
buleuse. 

Acarus phalangioïdes,  De  Géer,  Mémoires , VII,  pl.  8,  f.  7- 
11.  — Rkyncholophus  De  Géer  , Dugès  , Ann.  sc.  n. , 2e  série  , 
I,  p.  30 .—Eryth.  phal .,  Hahn , Arachniden , I , pl  23,  6,  f. 21. 

De  Suède  et  du  nord  de  la  France. 

32.  Trombidion d’Hermann.  {Trombidium Hermann.) 

Plus  petit  que  le  précédent.  Dugès,  qui  l’a  observé,  le  regarde 
comme  spécifiquement  distinct , mais  sans  en  donner  la  des- 
cription. Voici  les  principaux  caractères  que  lui  assignait  Her- 
mann : corps  déprimé,  velu  de  poils  noirs,  ainsi  que  les  pieds , 
plus  large  antérieurement  ; une  bande  longitudinale  rouge 
clair  sur  le  dos  , élargie  à la  partie  antérieure,  où  est  une  papille 
entourée  de  soies  ; rougeâtre;  de  chaque  côté  un  œil  rougeâtre, 
marginal,  entre  la  première  et  la  seconde  paire  de  pieds  ; cou- 
leur rouge  du  corps  plus  claire  en  dessous  qu’en  dessus  ; 
pieds  de  la  quatrième  paire  très  longs. 

Tromb.  phaiangioïdes , Herm.,  Mèm.  aptér .,  p.  33  [exclusâ 
synonymiâ  ) , pl.  1 , f.  10  et  pl.  9,  fig.  D,  E.  — - Hyncholophus 
Hefmanni , Dugès,  Ann.  sc.  n .,  2e  série,  I,  p.  31. 

Trouvé  en  Alsace  sur  la  terre  , entre  les  feuilles  desséchées , 
dans  les  forêts  , ainsi  que  sous  la  mousse  des  arbres  ; c’est  dans 
les  endroits  des  prairies  dénués  d’herbe  , qu’il  l’a  recueilli  ; dans 
ces  derniers  lieux  les  Trombidions  fuligineux  n’étaient  que  soli- 
taires, et  en  grande  société,  au  contraire,  dans  les  premiers. 

33.  Trombidion  bicolok.  ( Trombidium  bicolor.) 

Corselet  rouge  ainsi  que  les  palpes  et  les  pieds;  abdomen 
oblong,  noir  bleuâtre,  à poils  blancs,  longs  et  serrés;  yeux  noirs 


G.  TROMBIDION.  177 

et  pédonculés  ; taille  six  fois  plus  petite  que  dans  les  deux  pré- 
cédents. 

Tromb.  bicolor , Herm.,  Mém.  aptérol. , p.  25,  pl.  2,  f.  2. 

On  le  trouve  dans  les  jardins , mais  rarement. 

34.  Trombidion  ressemblant.  (Tromb idium  assimile.) 

Abdomen  presque  carré , rouge  foncé , à poils  blancs , courts , 
épars  ; un  double  rang  longitudinal  de  petites  fossettes  dorsales  ; 
une  ligne  plus  pâle  au  milieu  du  dos  ; yeux  représentant  deux 
points  rouges  sphériques.  Grandeur  et  port  du  Tr.  fuliginosum . 

Tromb.  assim. , Herm. , Mém.  aptérol . , p.  25 , pl.  2,  f.  3.— 
Herm.  père,  ibid. , p.  26 , note  1. 

Il  vit  entre  les  mousses. 

35.  Trombidion  trigone.  ( Trombidium  trigonum.) 

Abdomen  de  couleur  écarlate , soyeux , trigone  , pointu  pos- 
térieurement, à sillons  transversaux  et  fossette  terminale;  poils 
du  corps  simples , sans  barbe.  Taille  du  Tromb.  soyeux. 

Tromb.  trigonum  , Herm. , Mém.  aptérol. , p.  26.  — Koch, 
Deutschl.  Crust. , Myriap.  und  Arachn . , fasc.  6 , ph  8. 

D’Alsace  et  d’Allemagne. 

36.  Trombidion  curtïpède.  (Trombidium  curtipes» ) 

Abdomen  presque  carré  , déprimé , arrondi  antérieurement  et 
postérieurement,  de  couleur  de  vermillon  , à poils  cylindriques, 
non  barbus , globuleux  au  sommet  ; dos  ridé  de  quelques  légères 
fossettes  ; pieds  antérieurs  plus  longs  que  les  autres  : les  posté- 
rieurs n’atteignant  pas  l’extrémité  du  corps.  De  grandeur 
moyenne. 

Tromb.  curtip. , Herm. , Mém.  aptérol . , p.  26 , pl.  1 , f.  4 et 
pl.  3 f.  5. 

Hermann  l’a  trouvé  avec  le  Trombide  soyeux,  mais  rarement  ; 
il  est  de  même  forme. 

37.  Trombidion  trimacülé.  ( Trombidium  trimaeulatum. 

Abdomen  déprimé,  arrondi  antérieurement  et  postérieure- 
ment , rouge  plus  ou  moins  foncé  ; deux  taches  blanches  à la 
base  de  l'abdomen  et  une  à la  pointe  du  dos  ; poils  du  corps  en 
lamelles  fusiformes. 

Tromb.  trim Herm. , Mém.  aptérol .,  p.  27,  pl.  î , f.  6. 

APTÈRES,  TOME  III.  12 


AC  ARIDES. 


1 78 

Ï1  se  trouve  dans  les  fatras  amassés  par  les  inondations;  Her- 
mann lui  assigne  la  taille  d’un  pou. 

38.  Trombidion  des  murs.  ( Trombidium  murorum.) 

Abdomen  déprimé,  rouge  , sans  taches  ; poils  blancs , simples  ; 
onglet  terminal  des  palpes  double. 

Trombid.  mur  or. , Herm. , Mém.  aptérol .,  p.  28 , pl.  2.  f.  5. 

Il  vit  sur  les  murs  par  troupes  : c’est  le  type  <ju  genre  Be- 
laustium  de  M.  Heyden. 

39.  Trombidion  petit.  {Trombidium pusillum.) 

Abdomen  aminci  latéralement  à la  partie  postérieure  , à sil- 
lons transversaux  ; de  couleur  d’écarlate  foncé  ; dernier  article 
des  pattes  antérieures  plus  gros  que  les  autres. 

Tromb.  pus. , Herm.,  Mém.  aptérol. , pl.  2,  f.  4.  — Hara- 
mer,  ibid. , pl.  27. 

La  figure  de  cette  espèce  a été  trouvée  dans  le  portefeuille 
d’Hermann  fils  sans  description  ni  renseignements  aucuns. 

VIII.  TROMBIDIUM,  Latr.,  Généra , I,  Ihh.  — 
Astoma  , id.,  ihid p,  162  [Atoma  du  Précis  des  Car. 
gén.  des  Ins p.  177.  — Leptus  , id.,  Précis  , p.  177. 
— Lepostomus  , Nitzsch,  fide  Heyden.  — Ocypete  , 
Leach,  Trans.  linn.  soc.,  XI  , 396.  — Trombidium  et 
Belaustium  , Heyden,  Isis  , 1828,  p.  160.  — Trom- 
bidium , Dugès  , Ann . sc.  nat . , 2e  série  ,1,  p.  36.  — - 
Trombidium,  Koch,  Deutschl.  Mjriap . , Crust.  und 
Arachn . 

Palpes  grands,  libres;  mandibules  onguiculées; 
corps  renflé  portant  les  quatre  pattes  postérieures  et 
une  éminence  antérieure,  étroite,  mobile,  sur  la- 
quelle sont  les  yeux , les  quatre  autres  pattes  et  la 
boucbe^  pieds  paîpateurs,  les  antérieurs  les  plus 
longs. 

Larves  hexapodes,  parasites,  très-diflérentes  des 
adultes  : on  eu  a fait  les  genres  Astoma , Lepostomus 
et  Ocypete, 


ACARJPES 


' ceres 


De/tt/uzi/e  del. 


Trombidiés. 

fronibidie  soyeux.  El;  A.  sa(/7'a:ndc.ur  riaüuc/le  . Tj\  orauo'é,  E 2;  k.çr.nai-  fl',  coureur,  E ‘3-,  j/r  naf  ■ Llliopode  rare. 
F.  4;  copiédeÆ.Xoch.  Pailtllâlée  h.éma-tope,F.  5 : cap.  deMEach . Méçraillère  célère,  F.  6;  cop.de-Dugès.  Tl'OlIli).  Tmliaire.  F.  -j . 
A . <jr.  nat.  E.  8.  Pa.cirVO’Iia  tllC  velu.  cop.  de Dupes . 


G.  TROMBIDION. 


1 79 


40.  Trombidion  teinturier.  ( Trombidium  tinctorium.) 

Abdomen  rouge  , obtus  en  arrière , très- velu  ; poils  barbus , 
effilés;  jambes  des  pieds  antérieurs  pâles.  Taille  considérable. 

Acarus  tinctorius , Linn. , Syst.  nat .,  13e  éd. , 1,  p.  1025.  — 
Tromb.  tinctor. , Herm. , Mém.  aptérol. , p.  20 , pl.  1 , fig.  1. 

On  le  donne  tantôt  comme  de  Guinée  , tantôt  comme  du  Ben- 
gale. Le  fait  est  que  l’Afrique  équatoriale  et  l’Inde  fournissent 
également  des  Trombidiés  semblables  à celui  dont  on  a parlé 
sous  ce  nom  , mais  parmi  lesquels  une  étude  plus  approfondie 
fera  sans  aucun  doute  reconnaître  plusieurs  espèces. 

41.  Trombidium  fàsciculatum , Hahn  , Arachniden . I,  21  , 
pî.  6 j fig.  47. 

De  Java. 

42.  Trombidion  soyeux.  ( Trombidium  holosericeum . ) 

(PL  36,  fig.  1.) 

Abdomen  presque  carré  , rétréci  en  arrière  et  un  peu  échan- 
cré  ; d’un  beau  rouge  , satiné  ; yeux  pédiculés  ; poils  et  papilles 
cylindriques,  arrondis  au  sommet  ou  obtus  sur  le  dessus  du 
corps  ; barbus  sur  le  ventre  et  les  pattes. 

Lister,  De  Ar an .,  p.  100,  fig.  38.  — Tique  rouge  satinée 
terrestre , Geoff. , Ins.,  II , 624.  — Mite  satinée  terrestre , De 
Géer,  Mémoires , VII,  pl.  8,  fig.  12-13.— -Acarus  holosericeus , 
Linn.,  Fauna  suec.  , ed.  2,  n°  1979.  — Tromb.  holos. , 
Herm.,  Mém.  aptérol. , p.  21 , pl.  1 , fig.  2,  et  pl.  2,  fig.l.  — 
Hahn  , Arachn. , 1 , 2,  pl.  6 , fig.  18. 

Cette  Arachnide , qui  sort  une  des  premières  au  printemps 
et  dès  la  fin  de  l’hiver  est  très-abondante  dans  plusieurs  parties 
de  l’Europe , sur  les  murs , à terre  ou  sur  les  arbres.  Elle  a été 
étudiée  par  beaucoup  d’auteurs , et  les  personnes  qui  ne  sont 
pas  naturalistes  la  connaissent  aussi.  La  vivacité  de  sa  teinte 
rouge  , l’aspect  velouté  de  sa  robe  , sa  fréquence  fixent  fréquem- 
ment l’attention  des  enfants , qui  lui  donnent  dans  beaucoup 
d’endroits  des  noms  particuliers. 

43.  Trombidion  fuligineux.  ( Trombidium  fuliginosum.  ) 

Dos  voûté;  corps  plus  allongé  que  dans  l’espèce  précédente, 
à rides  moins  marquées  ; couleur  rouge  moins  vive;  poils  du 
corps  et  des  pieds  semblables , barbus. 


ï 80 


ACARiDES. 


A!bïa  , Spiders  , p.  1,  n°  1.  — Schrank  , Ins.  Ausîr . , p.  518. 

— Tromb.  fulig. , Herm. , Mém.  apîérol. , p.  23 , pl.  1,  fig.  3. 

— flahn  , Arachniden  , 1 , 22  , pl.  6,  fig.  9. 

Hermann  dit  qu’on  trouve  cette  espèce  très  ^copieusement  et 
en  société , surtout  au  printemps,  dans  les  jardins,  où  dès  les 
premiers  beaux  jours  on  la  rencontre , principalement  au  bas 
des  murs  exposés  au  midi , courant  sur  la  terre,  entre  les  feuilles 
sèches , ou  grimpant  sur  le  bas  des  troncs  d’arbres  et  des  vignes 
appliquées  contre  des  murailles  ou  attachées  à deséchalas.  A me- 
sure que  la  saison  avance,  ces  insectes  disparaissent,  et  l’auteur 
n’en  a trouvé  alors  que  rarement  quelques  individus  grimpant  sur 
les  plantes.  Dans  les  campagnes  et  dans  les  forêts , il  n’a  observe 
cette  espèce  que  rarement  et  solitaire,  courant  le  long  des  ar- 
bres , ou  cachée  entre  la  mousse. 

Le  Trombide  soyeux  , avec  lequel  on  confond  souvent  le  Fu- 
it gin  o su  m , se  trouve  au  contraire  de  préférence  à la  campagne, 
suivant  la  remarque  du  même  auteur;  il  ne  Ta,  dit-il,  vu  qu’une 
ou  deux  fois  dans  des  jardins.  C’est  surtout  sur  les  talus  grave- 
leux des  fortifications  eide  leurs  fossés  (à  Strasbourg),  sur  des 
taupinières  ou  d’autres  qu’on  doit  le  chercher. 

Quoi  qu’il  en  soit , nous  pensons  que  le  nom  de  TV.  holoseri- 
ceurn  devrait  appartenir  à l’espèce  la  plus  commune , et  c’est  sans 
contredit  celle  des  jardins.  La  tique  rouge  satinée  de  Geoffroy 
n’est  pas  autre. 

44.  Trombidion  dü  faucheur.  (Trombidium  phalangii.) 

Jeune  : hexapode,  égalant  à peine  une  graine  de  moutarde  ; 
d’un  beau  rouge  orangé , luisant,  ovalaire  ; peu  velu  sur  le  corps, 
un  peu  plus  sur  les  membres  ; suçoir  en  forme  de  tête  mobile  , 
composé  d’une  lèvre  qui  paraît  bitubulée  et  flanquée  de  deux 
gros  palpes  fusiformes , serrés  sur  elle  et  demi-transparents. 

Adulte  : corps  renflé , subtriangulaire , à angles  très-obtus , 
d’aspect  velouté , hérissé  de  poils  lameileux  paraissant  plumeux 
à un  très-fort  grossissement;  avant-train,  pattes  et  bec  safra- 
nés,  demi-transparents  ;.  deux  yeux  rouge  foncé  sur  une  es- 
pèce d’auricule. 

Tromb.  phalangii , Dugès  , Ann.  sc.  nat. , lre  série , I,  p.  36. 
Dugèslui  rapporte  l’ Acar  us  phalangii.  De  Géer,  Mémoires,  VII, 
117,  pl.  7,  f.  5,  etl  e Tromb.  ins  eciorum^  H crm.,  Mém.  aptérol ., 


G.  TROMBIDION . 


1 8 s 

p.  36,  pl.  1,  f.  16  ; Latreille  les  croyait  de  même  espèce  ainsi 
que  le  Pediculus  coccineus , Scopoli,  Entcm.  Carn.,  n°  1055. 
C’était,  pour  Latreille,  l’espèce  type  de  son  genre  Liîptus, 
ainsi  caractérisé  : 

Os  rosir o conico , porrecto ; palpi  brèves , subconici ; corpus 
molle , plerumque  ovale . 

Ce  Trombidion  passe  son  premier  âge  en  parasite  sur  les  fau- 
cheurs ; il  tourmente  surtout  les  femelles  et  se  place  principale- 
ment derrière  leurs  hanches  postérieures,  là  où  ne  peuvent  attein- 
dre les  palpes  beaucoup  plus  courts  dans  ce  sexe  que  ches  le 
mâle.  Dugès  a observé  que,  détachées  spontanément  du  corps  de 
ces  Arachnides,  les  larves  meurent  si  elles  tombent  dans  l’eau  , 
bien  qu’elles  n’aient  pas  encore  été  noyées  si  on  les  y a laissées 
quelques  heures  seulement.  C’est  la  terre  quelles  cherchent. 
L’observateur  cité  les  a vues  se  cacher  plus  ou  moins  profondé- 
ment dans  les  interstices  des  plus  petites  mottes , devenir  im- 
mobiles et  rester  ainsi  pendant  vingt  jours  ; elles  représentent 
alors  une  nymphe  ovoïde  , lisse , semblable  à un  petit  œuf  d’un 
jaune  rouge  et  duquel  sortira  le  petit  Trombidion  octopode  et 
écarlate  décrit  plus  haut. 

On  trouve  de  ces  parasites  rouges  et  hexapodes , et  qui  sont 
bien  aussi  des  larves  de  Trombidions , sur  des  Aranéides  et  sur 
des  insectes  ; c’est  ce  dont  nous  nous  sommes  assuré  de  notre 
côté  (1)  ; c’est  aussi  ce  que  De  Géer,  Hermann  et  Dugès  avaient 
vu.  Dugès  en  cite  sur  des  Pucerons  et  sur  des  Tipules  ; on  en  a 
fait  plusieurs  espèces. 

45.  Trombidion  du  puceron.  ( Trombidium  aphidis.) 

A six  pattes , ovale , rouge  ; pattes  antérieures  en  massue  à 
l’extrémité  (jeune). 

Trombidium  aphidis , De  Géer,  Mémoires , VII , 122,  pl.  7, 
f.  14.  — Herm. , Mém.  aptérol.,  p.  48. 

Nous  avons  trouvé  sur  les  Pucerons  de  la  bardanne , à Gen- 
tilly,  près  Paris,  des  larves  d’une  espèce  curieuse  de  Trombi- 
dion à deux  paires  d’yeux  (pl.  36,  f.  2 , sous  le  nom  de  Tr.  au - 

(i)  J’ai  trouvé  de  ces  insectes  sur  des  Faucheurr,  ; ils  sont  plus  ou 
moins  renflés,  suivant  la  quantité  de  nourriture  qu’ils  ont  prise.  Tous 
sont  alors  hexapodes;  leur  couleur  est  rouge,  et  leurs  yeux  que 
Hermann  dit  noirs , étaient  rouges  comme  le  corps  , mais  d’une  teinte 
un  peu  plus  foncée.  Leurs  mouvements  étaient  assez  faciles. 


i8a 


AG  ARIDES. 


rantiacum).  Elles  sont  de  très-petite  taille , hexapodes , distinctes 
à l’œil  nu  à cause  de  leur  couleur  rouge  orangé  qui  contraste 
avec  la  teinte  noire  de  ces  Pucerons  ; les  palpes  sont  courts  et 
aigus  ; le  corps  a quelques  poils  fort  régulièrement  disposés  en 
lignes  transversales;  les  pattes  en  ont  de  plus  nombreux  et 
plus  petits.  J’ignore  si  ces  Trombidions  sont  de  la  même  espèce 
que  ceux  de  De  Géer. 

Vit  sur  les  Pucerons. 

46.  Trombidion  parasite.  ( Trombidium  parasiticum .) 

Six  pattes  ; oblong,  rouge  ; bec  très-court , sous  la  tête  ; pattes 
courtes  (jeune  âge). 

Acarus  parasitions , De  Géer,  Mémoires , VII,  118,  pl.  7, 
f.  7.  — Tromb.  par.,  Herm.,  Mém.aptérol.,  pl.  48.  — Astoma 
parasiticum , Latr.,  Généra  Crust,,  I,  162. 

Il  vit  sur  différents  insectes.  C’est  le  type  du  genre  âtqma 
ou  Astoma  de  Latreille  , dont  les  caractères  sont  : 

Os  inferum , fere  obsoletum , instrumenta  cibariis  palpis - 
que  haud  conspicuis;  corpus  molle , ovale;  pedes  brevissimi. 

47.  Trombidion  de  la  libellule.  ( Trombidium  libellulœ.) 

Six  pattes  ; globuleux , rouge  ; pattes  très-courtes  ; une  marque 
concave  sur  le  dos  (jeune  âge). 

Trombidium  libellulœ , De  Géer,  Mémoires , YII , 119,  pl.  7, 
f.  9. 

Il  se  trouve  sur  les  libellules. 

48.  Trombidion  du  cousin.  ( Trombidium  culicis.) 

Six  pattes;  globuleux,  rouge;  tête  avancée,  enflée  sur  les 
côtés  ; pieds  longs  (jeune  âge). 

Ac.  cul.,  De  Géer,  Mémoires  , YII,  p.  120,  pl.  7,  f.  12. 

Il  vit  sur  les  Cousins. 

49.  OCYPETE  RUBRA. 

Six  pattes;  corps  rouge;  dos  couvert  de  poils  longs , rares; 
pattes  couvertes  de  poils  courts , roux  cendré  ; yeux  brun  noir. 

Leach , Trans . linn.  soc. , XI , 396. 

Parasite  des  Tipules.  Leach  dit  que  sur  un  seul  insecte  il  n’y 
en  avait  pas  moins  de  soixante.  (C’est  un  jeune  âge.) 

50.  Trombidion  allongé.  ( Trombidium  elongatum .) 

Corps  d’un  rouge  cramoisi , velouté  , long  de  3/4  de  Signe  , 


G.  TROMBIDION . 


l83 


étroit , en  forme  de  languette , arrondi  en  arrière  et  en  avant , 
échancré  vers  le  milieu , là  où  s’insèrent  les  quatre  pattes  posté- 
rieures ; les  pattes  antérieures  les  plus  longues , renflées  au  bout 
et  onguiculées  ; les  postérieures , quoique  plus  longues  que  les 
intermédiaires , sont  loin  d’atteindre  le  niveau  de  l’extrémité  du 
corps. 

Tromb.  elong .,  Dugès,  Ann.  sc.  nat. , 2e  série,  I , p.  39. 

Du  midi  de  la  France  ; trouvé  au  mois  de  juillet , sous  les 
pierres  disséminées  dans  les  champs  moissonnés.  Les  poils  du 
corps  et  des  pattes  antérieures  sont  touffus , longs  et  plats  , en 
forme  de  spatule  courbée  en  arrière  ; leurs  bords  semblent  fran- 
gés à un  très-fort  grossissement  ; l’avant-train  , comme  les 
pieds  et  le  bec , est  d’une  couleur  pâle  ; il  est  glabre  , grêle , et 
porte,  sur  deux  élévations , des  yeux  rapprochés,  ronds,  sail- 
lants , brun  rouge.  Les  palpes  sont  très-velus  ; leur  appendice 
est  long  et  grêle. 

51.  Trombidium  punicbum,  Koch,  Deutschl.  Crust. , Myriap. 
und  Arachn. , fasc.  1 , pl.  1. 

D’Allemagne. 

52.  Trombidium  sylvaticum,  Koch,  loco  cit. , fasc.  1 , pl.  2. 

D’Allemagne. 

53.  Trombidium  fasciatum  , Koch  , loco  cit. , fasc.  6 , pl.  9. 

D’Allemagne. 

54.  Trombidium  cordatum  , Koch , loco  cit . , fasc.  6 , pl.  7. 

D’Allemagne. 

55.  Trombidium  rhombicum , Koch,  loco  cit.,  fasc.  16,  pl.  2. 

D’Allemagne. 

56.  Trombidion  miliaire.  ( Trombidium  miliare.  ) 

(Pl.  36  , fîg.  7.) 

Nous  avons  fait  figurer  sous  ce  nom  un  Trombidion  que  nous 
croyons  inédit  et  sur  les  caractères  duquel  nous  reviendrons 
ultérieurement.  C’est  une  fort  jolie  espèce. 

Des  environs  de  Paris. 

i ■ 

57.  Trombidion  cendré.  ( Trombidium  cinereum .) 

Corps  presque  quadrilatère  , déprimé , un  peu  moins  large  en 
arrière , avancé  en  cône  obtus  , maculé  de  brun  et  de  gris  blan- 
châtre ; des  poils  peu  serrés  , longs , plats  et  en  forme  de  spatule 
recourbée  sur  le  corps  et  tes  pattes  ; deux  yeux  rouges  de  chaque 


AC  ARIDES, 


184 

côté  de  la  région  latéro-antérieure , l’antérieur  plus  petit  et  plus 
en  dedans  que  l’autre;  griffes  des  pattes  d’un  beau  rouge;  pattes 
fort  longues.  Longueur  du  corps , 1 ligne. 

Rhyncholophus  cinereus , Dug.,  Ann.  sc . nat. , 2e  série,  I, 
p.  31,  pl.  1,  fig.  7 et  7 bis. 

Le  Rhyncholophe  cendré  est  fort  commun  pendant  l’été  aux 
environs  de  Montpellier  ; on  le  trouve  en  petites  sociétés  à l’om- 
bre et  autour  des  pierres  dans  les  fossés  herbeux , le  long  des 
routes  et  sur  la  lisière  des  champs  ou  des  prairies.  Les  méta- 
morphoses de  cette  espèce  d’ Acarides  sont  multiples , du  moins 
il  s’en  fait  encore  une  après  que  toutes  les  pattes  sont  dévelop- 
pées. Dugès  a trouvé  en  effet,  dans  le  creux  des  mêmes  pierres., 
des  nymphes  immobiles,  velues  comme  l’adulte  et  assez  grandes , 
aplaties,  lenticulaires , et  qui  portaient  à leur  extrémité  les  restes 
d’une  peau  bien  reconnaissable  à ses  poils , aux  fourreaux  de  ses 
huit  pattes  et  de  ses  palpes.  Il  en  sort  des  individus  petils  , mais 
ressemblant  parfaitement  aux  adultes.  Ceux  qui  n’ont  pas  encore 
subi  cette  métamorphose,  et  qu’on  peut  croire  impubères  , sont 
plus  arrondis , plus  renflés  et  d’une  couleur  rougeâtre  plus  uni- 
forme ; on  les  trouve  aux  mêmes  endroits  et  avec  des  dimensions 
qui  varient  depuis  celle  d’une  petite  tête  de  camion  jusqu’à  une 
longueur  de  3/4  de  ligne.  Dugès  n’en  a vu  aucun  à six  pattes  ; ce 
n’étaient  donc  pas  des  larves  proprement  dites. 

58.  Trombidion  rougissant.  ( Trombidium  rubescens.  ) 

Assez  voisin  du  précédent , mais  de  couleurs  plus  vives  ; le 
corps  est  d’un  rouge  obscur  ; les  pattes  sont  toutes  rouges  ; poils 
aigus  et  non  aplatis  ; pattes  un  peu  moins  longues  que  dans  le 
T.  cinereum  ; les  antérieures  trois  fois  plus  épaisses  que  les 
autres. 

Rhyncholophus  rub .,  Dug.,  Ann. des  sc.  nat.,  2e  série, I,  p.31. 

Du  midi  de  la  France.  Ce  qui  a été  dit  des  métamorphoses 
du  précédent  s’applique  aussi  à celui-ci. 

M.  Koch  ajoute  à la  liste  des  Rhyncholophus  de  Dugès  un 
nombre  assez  considérable  d’espèces. 

59.  Trombidion  rouget.  > ( Tnmbidiun  autumnale.  ) 

Dugès  donne  à YAcarus  autumnalis  dont  on  fait  aussi  quel- 
quefois une  espèce  de  Leptus  , les  caractères  suivants  : Acarus 
erratil , à six  pattes , à corselet  large  et  surmonté  de  deux  pe- 


G.  TROMBIDION. 


1 85 


tits  yeux , à’corps  oblong , velu , d’un  rouge  sale , portant  en 
avant  deux  longs  palpes,  Dugès,^rm.  sc.  nat. ,2e  série,  I,  p.  37. 

Du  nord  de  la  France , d’Angleterre,  etc.  J’ai  trouvé , dans  la 
forêt  de  Saint-Germain , un  Faucheur  sur  lequel  était  un  jeune 
Trombidium  hexapode  voisin  de  celui-ci  ; mais  peut-être  encore 
spécifiquement  distinct , sa  couleur  était  rouge , ses  yeux  égale- 
ment rouges , mais  d'une  teinte  différente  et  placés  à la  hauteur 
des  pattes  de  la  troisième  paire  ; les  palpes  bien  distincts  étaient 
assez  longs.  Détaché  du  Faucheur,  cet  insecte  marchait  avec  fa- 
cilité. 

On  lit  dans  le  Micro  scopie  journal  de  feu  M.  Daniel  Cooper , 
II,  258(1842),  l’observation  curieuse  deM.White,  qu’âBlackheath 
et  aux  environs  les  cailloux  étaient  couverts  des  œufs  d’Acarus, 
et  que  ce  son!  ces  mêmes  corps  que  l’on  a décrits  comme  des 
cryptogames  sous  le  nom  de  Craterium  pyriforme. 

Pendant  les  pluies  on  les  voyait  sur  le  vieux  bois  et  sur 
d’autres  corps,  des  tiges  de  plantes  par  exemple,  et  aussi  sur  les 
cailloux.  On  en  a observé  de  semblables  aux  environs  de  Ply- 
mouth , etc.  , et  il  faut  les  regarder  comme  les  œufs  de  l 'Acarus 
autumnalis. 

IX.  ANYSTIS,  Heyden  , Isis  , 160.  — Erythræus, 
. Dug.,  Ann.  sc.  nat 2e  série,  I,  p.  40,  non  La- 

treille  , Généra. 

Palpes  grands,  libres  , bi-onguiculés ; mandibules 
onguiculées;  corps  entier,  c’est-à-dire  sans  avant- 
train  ; hanches  contiguës  ; pattes  coureuses  , c’est-à- 
dire  onguiculées,  longues,  à dernier  article  grêle, 
très-long;  les  postérieures  les  plus  longues.  Larves  ? 

Dugès  a rapporté  au  genre  Erythræus  tel  qu’il  l’établit , le 
Tromb.  cornigerum  d’Hermann  , mais  en  se  demandant,  il  est 
vrai,  s’il  ne  vaudrait  pas  mieux  en  faire  un  genre  à part,  et  comme 
ce  Trombidionest  la  seule  espèce  que  M.  Heyden  ait  cité , parmi 
les  Anystis , le  genre  Anystis  est  donc , provisoirement  du  moins , 
synonyme  de  celui  des  Erythrées  tels  qu’ils  ont  été  établis  par  le 
savant  zoologiste  de  Montpellier.  Nous  laissons  à ceux  qui  pour- 
ront étudier  en  nature , plus  que  nous  n’avons  pu  le  faire , les 


i86 


AGARIDES. 


Trombidions,  le  soin  de  rétablir  définitivement  ce  point  de 
synonymie. 

60.  Trombidion  des  parois.  ( Trombidium  parietinum.  ) 

Presque  ovale  ; couleur  de  vermillon  ; palpes  à un  seul  onglet 
mucroné  inférieurement  ; pattes  de  couleur  sale. 

Tromb.  par.,  Herm  , Mém.  aptérol .,  p.  37  , pl.  I , f.  12. 

On  le  trouve  vagabond  entre  les  pierres  et  les  mousses  assez  fré- 
quemment, ou  courant  très-vite  sur  les  rayons  des  bibliothèques. 
I/auteur  cité  rapporte  à la  même  espèce  la  petite  arachnide 
rouge  dont  Eoesel  fait  mention  à l’explication  de  la  planche  24, 
t.  III,  g 1er  de  son  ouvrage. 

61.  Trombidion  ruricole.  (Trombidium  ruricotum.) 

Corps  déprimé  , à peu  près  ovale , mais  échancré  superficiel- 
lement sur  les  côtés , et  un  peu  plus  large  en  arrière  qu’en  avant; 
quelques  poils  rares  disséminés  à sa  surface  ; yeux  au  nombre 
de  deux , noirs  aux  angles  antérieurs  obtus  du  corps  ; couleur 
rouge  de  carmin  souvent  très-vif,  quelquefois  noirâtre  sur  le 
milieu  du  corps , plus  claire  le  long  du  dos  et  en  avant  ; pattes  et 
palpes  incolores , sauf  une  tache  de  carmin  vif  sur  les  articles  un 
peu  éloignés  du  corps.  Taille  fort  petite. 

Erythrœus  furicola , Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  2me  série,  I, 
p.  40,  pl.  1 , f.  22-25. 

Espèce  commune  sous  les  pierres  le  long  des  chemins  et  des 
endroits  un  peu  secs,  aux  environs  de  Montpellier  ; le  plus  sou- 
vent elle  vit  isolée  et  donne  la  chasse  aux  Acarides  plus  petits. 
Comme  dans  les  Trombidions  dont  il  va  être  question , la  course 
est  très-rapide. 

62.  Trombidion  Isabelle.  ( Trombidium  flavum.  ) 

Corps  plus  raccourci  que  dans  le  Tr.  ruricole  ; dos  hérissé  de 
poils  rares,  longs  et  forts;  pattes  plus  fortes  et  plus  longues  , à 
poils  abondants  et  couchés  ; deux  yeux  ronds,  d’un  rouge  brun, 
latéro-antérieurs  ; couleur  fauve;  pattes  plus  pâles. 

Erythrœus  flavus , Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  2,ne  série , I,  p.  42, 
pl.  1 , f.  28. 

Trouvé  dans  le  midi  et  dans  le  nord  de  la  France. 

63.  Trombidion  ignipède.  ( Trombidium  ignipes.  ) 

Corps  subtétragone , déprimé*  un  peu  plus  large  en  arrière  * 


G.  TROMBIDION . 


187 

marbré  de  brun  gris  et  jaune  rougeâtre  ; palpes , bec  et  pattes 
orangés  ; quatre  yeux , en  deux  groupes  latéro-antérieurs  ; poils 
rares  et  redressés. 

Erythrœus  ignipes , Dugès , Ann.  sc . nat.j  2e  série , ï , p.  43. 

pl.  1 , f.  27. 

Du  midi  de  la  France. 

64.  Trombidion  coureur.  ( Trombidium  cursorium.  ) 

(Pl.  36,  f.  3.  ) 

De  couleur  rosée  ; corps  globuleux  indivis  , de  la  grosseur 
d’une  tête  d’épingle  moyenne  ; une  paire  d'yeux  de  couleur  de 
brique  entre  les  troisième  et  seconde  paires  de  pattes  ; celles-ci 
ambulatoires  assez  longues , médiocrement  velues  ; tarse  des 
quatrièmes  plus  long  que  les  autres  ; quelques  longs  poils  sur  le 
corps;  extrémité  des  palpes,  maxilles  et  bout  des  pattes  d’une 
teinte  plus  intense;  maxilles  considérables. 

De  Pans , dans  les  jardins.  II  court  avec  rapidité  sur  les 
feuilles  , dans  les  plants  de  fraises  , etc. 

65.  Erythræus  ignipes  , Koch , Deutschl.  Crust. , Myriap. 
und  Arachn fasc.  16 , pl.  24. 

66.  Trombidion  cornigerüm.  ( Trombidium  cornigerum) 

Abdomen  déprimé , plus  large  à la  partie  postérieure  , rouge , 
avec  deux  lignes  noirâtres  sur  le  dos  ; poils  blancs  ; hanches  rap- 
prochées ; poils  des  pattes  couchés. 

Tromb.  cornigerum , Herm. , Mèm.  aptérol . , p.  38,  pl.  2, 
f.  9.  — Dugès , Ann.  sc.  nat. , 2e  série,  I , p.  44 , et  II,  59. 

Du  nord  et  du  midi  de  la  France.  C’est  l’espèce  type  du  genre 
Anystis  de  M.  Heyden  ; et  comme  ses  caractères  diffèrent , sous 
quelques  points , de  ceux  des  autres  Érythrées  de  Dugès,  il  faudra 
donner  à ces  derniers  un  nouveau  nom  sous-générique.  Dugès  en 
a observé  les  jeunes,  et  il  suppose  qu’ils  ne  sont  pas  parasites  : 
ceux  qu’il  a trouvés  étaient  hexapodes  et  de  couleur  rouge  orangé. 
Parmi  les  jeunes  Tr.  cornigères,  ceux  dont  les  pattes  étaient 
déjà  au  nombre  de  huit  avaient  quelquefois  les  deux  posté- 
rieures très-grêles  et  très-courtes , comme  si  elles  n’eussent  point 
encore  acquis  tout  leur  développement;  la  troisième  paire  était 
même  aussi  proportionnellement  moindre  que  dans  un  âge  plus 
avancé.  Un  de  ces  jeunes  à huit  pattes,  conservé  plusieurs  jours 
par  Dugès,  a filé  un  réseau  lâche  de  soie  très-fine  à laquelle 


) 


l88  ACARIDES, 

il  s’est  suspendu;  ses  pattes  se  sont  alors  roidies  et  dirigées  en 
avant  : l’animalcule,  devenu  immobile,  a passé  à l’état  de 
nymphe. 

Genre  HYDRACHNE.  ( Hjdrachna .) 

Le  genre  des  Hydrachnes  de  Muller  (i)  a été  consi- 
déré comme  une  famille  depuis  assez  longtemps. 
Dugès  , qui  en  fait  sa  famille  des  Hydrachnées  {Hj- 
drachnei) , lui  donne  pour  caractères  : 

Palpes  ancreurs  ou  à pointe  aiguë  et  épineuse,  à 
troisième  ou  quatrième  article  ordinairement  le  plus 
grand  ; corps  non  divisé  ; hanches  larges  ; pieds  ordi- 
nairement en  rames , onguiculés  et  ciliés  , croissant 
du  premier  au  quatrième  ; yeux  supéro-antérieurs. 
Vie  aquatique,  au  moins  dans  l’âge  adulte. 

Hydrachnes  , c’est-à-dire  Araignées  d’eau  ; Mul- 
ler, dans  le  travail  spécial  qu’il  leur  a consacré , 
nomme  ainsi  un  genre  d’animaux  très-nombreux  en 
espèces,  et  qui  comprend  les  Acariens  aquatiques, 
dont  De  Géer  avait  déjà  fait  une  section  sous  la  dé- 
nomination de  Mites  aquatiques.  Latreille  , Lamarck, 
Sundevall  et  Dugès  ont  fait  depuis  lors  une  famille 
distincte  de  ces  petits  animaux. 

L’organisation  des  Hydrachnes  a été  surtout  étudiée 
par  Dugès,  mais  elle  est  encore  incomplètement  con- 
nue. Tréviranus  lui  a aussi  consacré  quelques  lignes, 
dans  son  ouvrage  déjà  cité. 

(i)  Mites,  section  vii  , ou  Mites  aquatiques  , De  Géer,  Mém.,  vu.  —» 
Hydràchnâ,  O.  F.  Müller , Hydrachnes  quœ  in  aquis  Daniœ  palus- 
tribus  detexit,  descripsit , pingi  et  tabulis  œneis  incidi  curavit ; in-/(. , 
Lipsiæ  , 1781. — Atax  , Fabricius,  — Hydrachnellæ  , /ara.,  Latreille  , 
Généra  crust . et  Ins.  , etc.,  p.  i58.  Hydrachna  , Herm.  , Mèm. 
aptèrol.y  p.  52.  — Anastomes  , /ara.,  Lamk.,  Anim.  sans  vert.  2® 
édit. , p.  84.— -Acariens,  3e  légion,  Heyden  , Isis,  1828,  p.  160.-— Hydra- 
chnides  , Sundevall,  Cousp.  Arachnid..  1 833  . — ■ Hydrachnei  ,fam. 
Dugès  , Ann . sc . naf.,  2e  série,  I , p.  ï6  et  1^.  Koch  , loco  cit. 


G.  HYDRACHNE. 


189 

La  génération  est  ovipare,  et  avant  la  ponte,  on 
voit  très-bien  les  œufs  dans  Fintérieur  du  corps  des 
femelles.  La  ponte  s’opère  différemment , suivant  les 
espèces , mais  dans  un  grand  nombre , il  y a autour 
des  œufs  une  substance  transparente  semblable  à la 
masse  albumineuse  qui  entoure  ceux  de  beaucoup  de 
Mollusques. 

On  voit  très-bien  sur  les  poils  de  ces  petits  animaux 
la  différence  de  ces  organes  avec  les  bulbes  de  même 
nom  qui  sont  caractéristiques  des  animaux  supérieurs. 
Ce  sont  ici  des  prolongements  spiniformes  ou  piliformes 
de  la  peau  , et  non  point  des  organes  qui  s’implante- 
raient dans  son  tissu.  Nous  avons  figuré  cette  disposi- 
tion , sur  une  Hydrachne  des  conques , dans  le  Nouvel 
Atlas  du  Dictionnaire  des  sciences  naturelles . 

Les  mœurs  des  Hydracbnes  ont  donné  lieu  à quel- 
ques remarques  curieuses  ; beaucoup  d’espèces  vivent 
librement  au  sein  des  eaux  , et  s’y  nourrissent  d’ani- 
malcules ou  de  débris  de  végétaux.  Beaucoup  égale- 
ment sont  parasites  dans  leur  premier  âge  ; quelques- 
unes  vivent  pendant  toute  leur  vie  d’une  manière  plus 
ou  moins  analogue,  mais  cependant  sans  être  fixées. 
On  trouve , entre  les  lames  branchiales  des  Anodon- 
tes , principalement  de  1 ’A.  cygnea , plusieurs  es- 
pèces d’Hydrachnes.  M.  Baer  a , depuis  longtemps  , 
figuré  l’une  d’elles  (1)*,  les  oscules  des  spongilles 
donnent  également  entrée  dans  l’intérieur  de  ces 
singulières  productions  à des  Hydrachnes,  que  leurs 
longues  pattes  et  leurs  autres  caractères  semblent 
rapprocher  des  Diplodontes.  La  grande  majorité  des 
Hyd  rachnes  connues  est  d’eau  douce  et  vit  en  Europe. 

(1)  Hydrachna  êoncharum  , Nova  ad,  nat.  curios XIII,  part.  2? 

p.  5oo,  pi.  29,%,  17-19. 


I 


igo  AG  ARIDES. 

On  en  a également  fait  connaître  en  Amérique  (t),  et 
les  autres  parties  du  monde  en  possèdent  aussi.  Il  y 

en  a même  dans  les  eaux  de  la  mer  , mais  on  n’en  a 

\ 

encore  décrit  qu’une  espèce  (2). 

La  description  des  animaux  de  ce  genre  a occupé 
plusieurs  naturalistes , parmi  lesquels  nous  devons 
principalement  citer  De  Géer,  Muller,  Dugès  et 
M.  Koch.  Aussi  , grâce  aux  travaux  de  ces  observa» 
teurs  et  à ceux  de  quelques  autres  , comme  Férussac  et 
M.  deThéis,  qui  se  sont  occupés  moins  complètement 
du  sujet,  connaît-on  un  grand  nombre  d’espèces  d’Hy- 
drachnes.  Toutes  , il  est  vrai,  n’ont  pas  été  caractéri- 
sées avec  un  soin  égal. 

De  Géer  parle  de  six  espèces  de  ce  groupe. 

Othon  Fréd.  Muller  a publié  séparément,  avec 
une  courte  introduction  , le  Mémoire  sur  un  nouveau 
genre  d’insectes  aquatiques  qu’il  avait  antérieure- 
ment adressé  à l’Académie  des  sciences  de  Paris.  Après 
avoir  procédé  à la  définition  de  ce  genre  (3),  il  carac- 
térise quarante-huit  espèces  qu’il  y rapporte  et  qui 
sont  réparties  ainsi  qu’il  suit  : 

a)  Oculis  binis. 

* Caudatæ  : 


(1)  Hydrachna  formosa,  Dana  et  Wdieîpley,  American  journ.  of  arts 
and  sciences , t„  XXX,  p.354,  av.  pl.,  fig.  1*8,  i836.  ( Des  environs 
de  New-Haven). 

Hydrachna  pyriformis,  iid.  ibid .,  pi.  3o,Êg.  5.  (De  la  même  localité.) 

(2)  Pontarachna  pdnctülatdm  , Piiilippi , Ann . and  Mag.  of  nat. 
hist.y  VI,  98  , pl.  4 ? fig-  4'5»  1841  • (De  la  baie  de  Naples.) 

Corps  subglobuleux  ; deux  yeux  écartés  ; mandibules  nulles  ou  très- 
petites  ; deux  palpes  allongés,  5-articulés  ; quatrième  article  le  plus 
long;  le  cinquième  court,  aigu  ; cuisses  d’un  même  côté  rapprochées; 
celles  de  la  paire  antérieure  se  touchant  sur  la  ligne  médiane;  deux 
ongles  aigus  à chaque  patte;  vulve  entourée  d’un  cercle  dur,  ponctué. 

(3)  Insectum  apteron,  capite,  thorace  abdomineque  unitis  ; pedes 
octoï  palpi  duoarticulati  ; oculi  duo,  quatuor,  sex. 


G.  HYDRACHNE. 


î9I 

H.  globator,  tubulator , buccinator , cuspidator,  pustulator 
albator,  maculator , tricuspidaîor , emarginator , sinuator, 
iniegrator,  papillator. 

**  Furcatæ  : 

crassipes , grossipes , clavicornis , spinipes , longicornis  „ 
vernalis , lunipes,  trifurcalis,  orbicularis , stellaris , ovalis. 
***  Posticæ  pilosæ,  nec  priorum. 

H.  elliptica , orbiculala,  lugubris , truncatella » 

****  Glabræ,  nec  priorum  : 

jfiT.  despiciens  , geographicct , impressa  , extendens , cruenîata , 
lunaris , liliacea , , îorris , strigata , nodata , oô- 

soleia  , complanala , musculus,  latipes , versicolor . 

B)  Oculis  quatuor  : 

calcarea , fuscata , undulata , maculata . 

V)  Oculis  sex  : 

//.  umbrata. 

1804.  Le  mémoire  aptérologique  d’Hermann  ajoute 
quelques  faits  à ceux  de  De  Géer  et  de  Muller,  mais  la 
répartition  méthodique  des  espèces  y est  moins  bien 
traitée  que  dans  Muller,  Celui-ci  avait  étudié  en  Da- 
nemark; Hermann,  résidant  à Strasbourg,  retrouva 
dans  cette  localité  les  espèces  suivantes  décrites  dans 
l’ouvrage  de  son  prédécesseur  : 

H.  maculator,  spinipes , lunipes , versicolor , maculata  ( va- 
riété à dos  rouge  ) , extendens. 
et  il  y ajouta  six  espèces  comme  nouvelles  : 

//.  histrionica , longipalpis  , globulus  , erythrophthalma , Zm- 
tescens , fucata. 

De  Férussac  (1),  M.  de  Théis  (2)  et  D ugès  ajoutè- 
rent quelques  espèces  de  la  France  centrale  et  mé- 
ridionale , et  M.  Koch  donna  bientôt  après  ce  der- 
nier l’indication  de  beaucoup  d’espèces  d’Allema- 
gne , mais  en  en  exagérant  probablement  le  nombre. 


(i)  jfcZus.  j?am  , VII , 2ï6  ; 1806. 

(a)  sc.  nat.,  jw  série  , XVII , 5?  ; ï83s. 


ÂCARIDES* 


192 

On  n’avait  donc  signalé  que  des  Hydrachnes  d’Eu- 
rope, quand  MM.  Dana  et  Whelpley  en  décrivirent 
deux  espèces  de  l’Amérique  septentrionale  (1) , et  il 
n’est  pas  douteux  qu’on  n’en  trouve  dans  d’autres  par- 
ties du  monde  (2).  Toutes  ces  Hydrachnes  sont  flu- 
viatiles  , mais  il  y a aussi  des  espèces  marines  dans  ce 
groupe , et  M.  Philippi  en  a décrit  une  de  la  Médi- 
terranée (3). 

Nous  avons  dit  plus  haut  que  la  méthodologie  des 
Hydrachnes  était  peu  avancée  à l’époque  de  Muller  et 
de  De  Géer  ; les  auteurs  plus  récents  , bien  qu’ils  ne 
l’aient  pas  formulée  d’une  manière  suffisante  , ont  cru 
devoir  ériger  en  genres  à part  toutes  les  coupes  nou- 
velles qu’ils  ont  faites  parmi  les  animaux. 

Dès  l’an  Y (1797),  Latreille,  dans  son  Précis  des  ca- 
ractères des  Insectes,  partageait  les  Hydrachnes  de 
Muller  en  trois  genres  : 

Limnochares  ( Acarus  aquaticus  ).  Hydrachne 
(H,  cruenta ).  — Eylaïs  (//,  extendens).  (Voyez 
p.  145.) 

Fabricius  avait  proposé  le  mot  Atax  pour  désigner 
les  Mites  aquatiques  appelées  avant  lui  Hydrachna  par 
Muller  ; Dugès  , qui  , le  premier,  ajouta  de  nouveaux 
genres  à ceux  de  Latreille,  usa  de  ces  deux  dénomina- 
tions en  en  restreignant  la  valeur,  et  par  la  création 


(1)  M.  Haldeman  vient  d’étudier  aussi  plusieurs  de  celles  qui  vivent 
dans  les  nombreuses  espèces  d’Unio  de  l’Amérique  septentrionale  , et  il 
en  parle  dans  le  Zoological  contributions  pour  1842  , sous  le  nom  géné- 
rique d’UmomcoLA. 

(2)  M.  Lucas  nous  a dit  en  avoir  recueilli , mais  en  petit  nombre  , en 
Barbarie. 

(3)  Pour  M.  Philippi,  l’Hydrachne  de  la  Méditerranée  est  aussi  le 
type  d’un  genre  nouveau  sous  le  nom  de  Pontarachna.  (Voyez  p.  J90.) 


G.  HYDRACHNE. 


IC)3 

de  deux  autres  genres,  porta  le  nombre  de  ceux  des 
Hydrachnides  à six,  savoir  : 

Atax  , Diplodontus  , Arrenurus,  EylaÏs  , Limno- 

CHARES,  HydRACHNA.  « 

I 

Bien  que  deux  seulement  de  ses  dénominations 
soient  nouvelles  , Dugès  crée  trois  genres  nouveaux  : 
Atax , Diplodontus  et  Arrenurus  ; il  emploie  dans 
le  même  sens  , à peu  près  , que  Latreille  le  mot 
Hydrachna , et , suivant  un  système  d’économie,  au- 
quel, dans  beaucoup  d’autres  cas,  ni  lui  ni  son  cé- 
lèbre prédécesseur  n’ont  été  fidèles  , il  change  la  signi- 
fication des  mots  Atax  (Fabricius)  et  Hydrachna 
( Muller)  en  restreignant  leur  valeur,  au  lieu  de  créer 
de  nouvelles  dénominations  , ce  qui  eût  peut-être  été 
préférable  , les  divers  genres  de  la  famille  qui  nous  oc- 
cupe n’en  étant  pas  moins , dans  la  manière  de  voir  de 
Muller  et  de  Fabricius  , des  Hydrachna  ou  des  Atax , 
puisque  ces  deux  mots  font  double  emploi.  Mais  , un 
défaut  plus  grave  du  travail  de  Dugès , défaut  dont  les 
ouvrages  de  Latreille  et  de  la  plupart  des  grands  zoo- 
logistes du  commencement  de  ce  siècle  ne  sont  pas 
exempts,  est  d’avoir  négligé  de  classer  la  majeure  par- 
tie des  espèces  précédemment  connues,  et  de  n’avoir 
pas  soumis  , par  ce  moyen,  la  nouvelle  classification 
à une  épreuve  plus  décisive.  C’est  ce  que  le  lecteur  re- 
grettera , comme  nous , en  voyant  combien  d’incerti- 
tudes cette  manière  de  faire  laisse  dans  la  science,  et 
l’histoire  des  Hydrachnes  en  offrira , comme  celle  de 
tant  d’autres  genres,  des  exemples  fréquents. 

M.  Koch  vient  aussi  de  publier,  dans  son  Système 
des  Arachnides  (1),  une  méthode  de  classification  pour 

(i)  Ubcrsicht  des  Arachnidensy  stems  , 2e  fuse.  ; 1842. 

APTÈRES,  TOME  ïlî . l'3 


ÂCÂRIPES» 


les  Hydrachnes.  Les  Acariens  y sont  partagés  en  pïu« 
sieurs  familles,  et  Fauteur  indique  Tordre  suivant  le» 
quel  les  genres  et  même  les  espèces  lui  paraissent  de- 
voir être  rangés.  En  voici  le  tableau  : 

/Atax , Dug.  ( 2 ï espèces.  ) 
Nescea  , Koch.  ( 28  esp.  ) 
Piona , Koch.  ( 5 esp.  ) 
\Hygrobates , Koch.  ( 12  esp.) 

' Hydrochor eûtes , Koch.  ( 8 esp.) 
Arrenurus , Dug.  ( 4o  esp.) 

I A tractides  , Koch.  (6  esp.) 

\ Acerius , Koch.  (i3esp.) 
JDiplodontus , Dug.  ( 5 esp.) 
\Marica , Koch.  ( 7 esp.  ) 


1°  Hygrobatides. 


FLUVIATILES.  < 


2°  Hyorachnides.  . 


PALUSTRES. 


Limnesia  , Koch.  ( 20  esp.  ) 
Hydrnchna , Mull.  ( 3 esp.  ) 
Hydryphantes  , Koch.  (5  esp.) 
Hydrodroma , Koch.  ( 4 esp.  ) 
^Eylais , Latr.  (5  esp.) 

r Limnochares , Latr,  ( 1 esp.) 
Thyns  , Koch.  ( î esp.  ) 
Smaris , Latr.  ( 2 esp.  ) 
Alycus , Koch.  ( 2 esp.  ) 


Nous  avons  reproduit  dans  notre  Atlas  les  ligures 
de  deux  espèces,  types  d’autant  de  genres  dans  la  mé- 
thode de  MM.  Koch  5 les  genres  Arrenurus  , Dug.  ; 
et  Alycus , Koch.  Ges  espèces  sont  : 


Arrerurüs  tübülator  ; Hyd.  tub.,  Mull.,  sp.  29,  pl.  2,  fig.  7 ; 
Arr.  tub .,  Koch,  Deutschl.  Crust. , Myr . und  Ins.,  fasc.  21  , 
pl.  19  et  20.  Id.  , Arachnidensyst.,  Il,  pl.  2,  fig.  8,  d'h  — ( Co- 
pié dans  notre  Atlas , pl.  38,  fig.  3.) 

Alycüs  roseüs  , Koch , Deutschl.  Crust.,  fasc.f37,  pl.  19;  id., 
Arachnidensyst. , p.  38,  pl.  4,  fig.  22.  — ( Copié  dans  notre 
Atlas , pl.  38,  fig.  4.) 

I.  ATAX,  Dugès,  Ann.  sc.  nat .,  2e  série,  I,  p.  145. 

Ce  nom  a été  employé  par  Fabricius,  mais  Dugès 
s en  est  servi  dans  un  sens  plus  restreint.  Les  Ataces 
de  ce  dernier  naturaliste  ont  pour  caractère  : 


G»  HYDRAGH1W. 


«95 

Un  corps  ovoïde,  assez  ferme,  lisse  ; une  fente  gé- 
nitale bordée  de  deux  plaques,  sur  chacune  des- 
quelles se  montrent  trois  tubercules  transparents  , 
lisses,  arrondis,  assez  gros,  en  forme  de  stemmates  ; 
les  hanches  antérieures  , en  partie  contiguës  sur  la 
ligne  médiane,  serrant  les  lèvres  entre  elles  et  for- 
mant aussi  ensemble  un  groupe  unique  ; les  deux 
groupes  de  hanches  postérieures  écartées;  la  qua- 
trième hanche  extrêmement  large , contiguë  à toute 
la  longueur  de  la  troisième  ; des  palpes  dont  le  qua- 
trième article  est  fort  long,  atténué,  un  peu  excavé 
vers  le  bout  pour  recevoir  le  cinquième  dans  une  ex- 
trême flexion;  ce  cinquième,  en  forme  de  doigt 
pointu  ; des  mandibules  formées  d’un  corps  épais , 
creux  , coupé  en  bec  de  plume  à son  extrémité  posté- 
rieure , tronqué  au  bout  antérieur,  sur  lequel  s’arti- 
cule et  se  fléchit  vers  le  haut  un  grand  et  fort  crochet 
ou  ongle  peu  courbé  et  fendu  ou  creusé  en  canal  pour 
loger  en  partie  et  soutenir  cette  mandibule;  enfin, 
une  lèvre  en  cuilleron  bifide  en  avant. 

1.  Hydrachne  arlequin.  ( Rydrcichna  histrionica .) 

Corps  ovale  lisse  , rouge  foncé  , plus  pâle  en  avant  des  yeux; 
une  tache  noire  en  carré  derrière  eux  ; dos  marqué  de  stries 
longitudinales  convergentes  ; cinq  taches  noires  en  dessous  à 
la  partie  antérieure;  pieds  et  palpes  noir  verdâtre. 

Hydr.  histrionica , Herm. , Mêm.  aptérol. , p.  55,  f.  2.  — 
Atace  arlequin  , Dugès,  loco  cit .,  p.  146,  pl.  10,  f.  13-17. 

Les  taches  noires  qui  relèvent  agréablement  le  dos  de  cette  es- 
pèce ainsi  que  les  taches  foncées  de  beaucoup  d’autres  Hydrach- 
nes  sont  dues,  ainsi  que  le  remarque  Dugès,  à la  couleur  des 
viscères  aperçus  confusément  à travers  la  peau , aussi  leur  dispo- 
sition anatomique  rend -elle  raison  de  la  disposition  de  ces  ta- 
ches. Deux  gros  cæcum  latéraux,  ondulés  ou  plissés  et  repliés 
même  en  dessous , produisent  les  taches  latérales  ; leur  intervalle 
laisse  le  long  du  dos  une  bande  plus  claire  ; ils  naissent  des  deux 

■ 

■ 


ACÂRIDES. 


*96 

côtés  d’une  cavité  transversale , et  c’est  aux  intervalles  plus  ou 
moins  distincts  qui  séparent  cette  bande  des  latérales  que  sont 
dues  les  branches  de  l’Y  qu’on  remarque  sur  tant  d’espèces  fi- 
gurées par  Muller  et  par  M.  Koch  ; enfin  de  cette  bande  transverse 
partent  aussi  en  avant  trois  cæcum  courts;  les  petits  espaces  qui 
les  séparent  constituent  des  lignes  longitudinales  plus  claires  et 
qui , chez  cette  espèce , passent  au  niveau  des  yeux.  Ceux-ci 
sont  ronds , formés  d’un  point  noir  entouré  de  rouge , situés  en 
avant  sur  le  point  déclive  du  dos;  ils  sont  peu  saillants  et  der- 
rière eux  l’on  en  aperçoit  deux  autres  plus  petits  et  tout  à fait 
sous  la  peau  qui , en  général , est  fort  lisse.  De  plusieurs  points 
du  dos , cette  peau  laisse  sortir  une  matière  visqueuse  qui  se  ré- 
duit en  filaments  soyeux  entre  les  doigts  si  l’on  tient  l’animal  à 
l’air  libre.  La  quatrième  paire  de  pattes  de  l’Atace  arlequin  n’a 
pas  de  griffe  et  elle  est  terminée  en  pointe  obtuse.  Sous  le 
deuxième  article  des  palpes  qui  sont  grands  et  même  plus  ro- 
bustes que  la  jambe  antérieure  , on  voit  une  saillie  d’où  la  pres- 
sion fait  sortir  une  papille  conique  , dont  l’usage  est  inconnu , 
mais  qui  n’a  aucun  rapport  avec  les  organes  génitaux  des  Arai- 
gnées : l’accouplement  s’opérant  ici  ventre  à ventre  comme  chez 
les  Diplodontes. 

Les  œufs  sont  déposés  en  couches  transparentes  d'aspect  gom- 
meux. 

Les  larves , qui  en  sortent  aplaties  en  forme  de  graine  de 
courge  ou  d’amande  et  aquatiques  comme  les  adultes,  sont 
pourvues  de  deux  gros  yeux  ronds,  latéro-antérieurs  et  peu  écar- 
tés, et  d’un  gros  suçoir  contenant  des  mandibules  à crochet 
comme  celles  de  l’adulte  et  dont  les  palpes  sont  enflés  et  ter- 
minés par  un  cinquième  article  en  forme  de  longue  griffe  re- 
courbée. 

M.  Koch  considère  cette  espèce  comme  VH.  vernalis , Mull. 
sp.  48,  pl.  5 , f.  î.  (Voyez  ci-dessous , n°  9.) 

2.  Hydrachne  jaunâtre.  (. Hydrachna  lutescens.') 

Ovale  ; jaune  pâle  avec  cinq  taches  brunes  sur  le  dos  et  les 
pieds  bleuâtres.  Trois  des  cinq  taches  sont  sur  la  partie  anté- 
rieure et  deux  sur  la  postérieure  î la  moyenne  des  antérieures 
est  située  entre  les  yeux  et  rétrécie  dans  son  milieu  ; les 
latérales  sont  obliques  et  plus  larges  du  côté  extérieur  ; les  deux 
taches  postérieures  sont  du  double  plus  longues , longitudinales 


G.  HYDRACHNE.  I 97 

et  réfléchies  à leurs  extrémités  antérieure  et  postérieure  Yers  le 
dehors  , à courbure  antérieure  plus  grande. 

Iïydr.  lutescens , Herm. , Mém.  apiérol b,  p.  57,  pl.  6,  f.  7. 

Se  trouve  , avec  la  précédente , dans  les  fossés  limoneux  , Ses 
étangs , etc. 

3.  Hydrachne  rcnique.  ( Hydrachna  runica.) 

Abdomen  ovale , rouge  vif,  parsemé  de  taches  et  de  stries 
noires  ; six  petits  trous  autour  de  la  fente  vulvaire  ; pattes  rou- 
geâtres ; yeux  petits  au  nombre  de  deux  paires. 

Hydr.  runica  , De  Théis  , Ann.  sc.  nat . , pî.  1 , f.  2 ; 1832. 

Prise  aux  environs  de  Laon  (département  de  l'Aisne) , par 
M.  de  Théis,  avec  l’Af.  chrysis  (de  Théis)  et  les  Hydr . cx- 
tendens  , undulata,  ahstergens  (Mail.),  histrionica  et  lutescens 
(Herm.). 

D’après  M.  Dugès,  il  faut  aussi  rapporter  au  genre  Atax  les 
espèces  de  Muller  dont  le  dos  est  marqué  d’une  bande  fourchue 
en  avant.  Ces  espèces , au  nombre  de  quinze  , sont  caractérisées 
ainsi  qu’il  suit  par  le  célèbre  zoologiste  danois. 

4.  Hydrachna  crassipes. 

Alba,  obovata,  disco  nigro,  força  rufescente,  ano  papiiloso, 
pedibus  anlicis  crassis. 

Mull.,  Zool.  dan.  prodrom , 2254.  — IJydrachnœ , p.  41 , 
pl,  4,  f.  1-2. 

5.  Hydrachna  grossipes. 

Alba,  subquadrata,  maculis  tribus,  furca  rufa,,  pedibus  anlicis 
crassis. 

Mull. , Zool.  dan.  prodr.  2255.  — Id.,  Hydrachnœ , p.  53  , 
pl.  4,  f.  3.  — Acarus  aquaticus  niger , Geoff.,  1ns.,  II, 
p.  625,  pî.  20,  f.  7. 

6.  Hydrachna  clavicornis. 

Rufa , obovata,  furca  flava;  palpis  clavatis  , pedibus pallidis, 

Mull. , Zool . dan.  prodr. , 2256.  — Hydrachnœ , p.  44. 

7.  Hydrachna  spinipes. 

Flavo-virens,  ovalis,  octo-punctata , furca  rufa,  pedibus 
spinosis. 

Mull. , Zool.  dan . prodr.,  2257.  — Id.,  Hydrachnœ , p.  54. 

8.  Hydrachna  longicornis. 

Alba  subquadratra , maculis  quinque  obscuris , furca  rufa , 
palpis  longis. 


ACARIDES. 


198 

Mull. , Zooh  dan . prodr . , 2258.  — Id Hydrachnœ , p.  47, 
pl.  4,f.4. 

9.  Hydrachna  vernalis. 

Virescens , ovalis , disco  saturato , furca  rufa. 

Mull. , Zooh  dan.  prodr . , 2259.  — Id .,  Hydrachnœ , p.  48 , 
pl.  5,  f.  4. 

10.  Hydrachna  lunipes. 

Alba,  ovalis,  maculata,  furca  candida,  pedum  posticorum 
articulo  quarto  lunato. 

Mull.  , Zool.  dan.  prodr. , 2260.  — Hydrachnœ , p.  49, 
pl.  5,  f.  5-6. 

Hermann  en  signale  , aux  environs  de  Strasbourg , une  variété 
ou  espèce  distincte  à pieds  non  lunulés.  Mém.  aptérol. , p.  58. 

11.  Hydrachna  trifürcalis. 

Âlbida  , ovalis , dorso  fusco , furca  triplicata , argentea. 

Mull. , Zooh  dan.  prodr.  2261.  — ■ Id.,  Hydrachnœ , p.  50  , 
pl.  5 , f . 2 

12.  Hydrachna  orbicülaris 

H.  lutea,  depressa,  orbicülaris,  maculis  duafous  nigris  , furca 
rafa. 

Mull. , Zool.  dan.  prodr.,  2263.  — Id. , Hydrachnœ , p.  51 , 
pl.  5 , f.  3-4. 

13.  Hydrachna  stellarîs. 

Cærulea,  globosa  , dorso  cinereo  , furca  stellari. 

Mull. , Zooh  dan.  prodr. , p.  52. — Id.,  Hydrachnœ  , p.  52, 
pl.  6 , f.  3.  — Arrenurus  stellarîs , Koch , Deutschland  Crust., 
Myriap.  und  Arach.,  fasc.,  13 , pl.  24. 

14.  Hydrachna  ovalis. 

Yirens,  ovata , compressa  , supra  plansoscuîa,  subtus  carinata, 
fusco-lutea  ; paîpis  inferis. 

Mull. , Zool.  dan . prodr.,  2264.  — Id. , Hydrachnœ , p.  53  , 
pl.  10,  f.  3-4. 

M.  Koch  donne  deux  espèces  du  même  genre  : 

15.  Atax  fürcüla. 

Ovalis,  fornicatus,  flavido-pellucens,  maculis  olivaceo  fuscis  , 
soîum  furca  flava  angusta  sejunciis;  palpis  pedibusque  glaucis. 

Atax  furc. , Koch,  Deutschland  Crust.,  Myriap.,  fasc.  XI , 
pl.  18  cf  et  19  $ . 

16-  Atax  freniger* 


G.  HYDRAGHNE.  igg 

Subglobosus , viridis , dorso  flavo  ; macula  semicirculari  in- 
ter oculos , frenataque  postice  deflexa  nigra. 

Atax  fren. , Koch , Deutschland  Crust.,  fasc.,  II , pl.  20. 

II.  Diplodontus,  Dugès,  Ann.  sc.  nat .,  2e  série  , I , 

p.  148  , 1834. 

Les  espèces  rapportées  à ce  genre  par  Dugès  sont 
au  nombre  de  trois  , et,  d’après  lui , toutes  nouvelles. 
Elles  sont  caractérisées  par  : 

Des  mandibules  offrant  en  opposition  au  crochet 
mobile  une  dent  aiguë,  droite  et  immobile,  puis  des 
palpes  dont  le  quatrième  article  se  termine  par  une 
pointe  égalant  le  cinquième  en  longueur  ; par  des  han- 
ches peu  larges,  en  quatre  groupes  séparés,  dont  les 
postérieurs  offrent  entre  la  troisième  et  la  quatrième 
hanche  une  demi-divergence  en  dehors  ; enfin  , par 
une  plaque  génitale  bivalve  , granulée  et  en  forme  de 
cœur,  dont  la  pointe  serait  tournée  en  avant. 

17.  Hydrachne  filipède.  ( Hydrachna  filipes.) 

Ce  diplodonte  est  petit  (1  millimètre  au  plus) , elliptique  dé- 
primé , en  forme  de  gâteau , d’un  rouge  clair,  marbré  parfois 
de  brun  foncé , taches  dues  aux  organes  digestifs.  Les  yeux  sont 
au  nombre  de  quatre  tout  à fait  au  bord  antérieur  et  même  un 
peu  latéralement , de  manière  qu’on  les  voit  même  mieux  en 
dessous  qu’en  dessus  ; la  peau  est  finement  granulée , sans 
poils. 

Dipl.  filip . , Dugès,  loco  cit. 

Cette  espèce  se  râpproche  jusqu’à  un  certain  point  de  YHy- 
drachna  maculaiade  Muller,  et  de  V H.umbrata  du  même  au- 
teur; mais  il  donne  à la  première  de  très -gros  palpes  et  à la 
deuxième  six  yeux, ce  qui  ne  se  trouve  pas  ici. 

18.  Hydrachne  menteuse.  ( Hydrachna  mendax.) 

Yeux  médiocrement  écartés , antérieurs  et  marginaux  assez 
grands , noirâtres  au  centre  , rouges  autour,  réniformes  ou  plutôt 
composés  chacun  de  deux  stemmates  ; pattes  plus  grosses  que 


200 


ACAR1DES. 


dans  le  D.  filipes,  ciliées  et  onguiculées;  plaques  génitales 
étroites  en  avant  et  allongées  , deux  raies  longitudinales  claires  , 
en  avant  du  corps. 

Dipl.  mendax,  Dugès,  loco  cit. 

Un  peu  plus  grand  que  le  précédent , ressemble  au  premier 
aspect  à YEylais  eœtendens.  Il  s’en  distingue  aisément  par  le 
mouvement  de  ses  pieds , l’écartement  de  ses  yeux , sa  couleur 
plus  foncée  , sa  forme  plus  elliptique , etc.  Son  corps  est  quel- 
quefois obscurci  par  un  sable  noirâtre  qui  ne  forme  pas  de  ta- 
ches proprement  dites;  ses  pieds  rouges  le  distinguent  ainsi  que 
le  D.  filipes  de  YHydrachna  maculata  d’Hermann  qui  les  a 
bleuâtres  ; ses  plaques  vulvaires  empêcheraient  de  le  confondre 
avec  Y H.  runica  de  M.  de  Théis;  ses  œufs  sont  disposés  en 
croûtes  rosées. 

19.  Hydrachne  scapulaire.  (Hydrachna  scapularis.) 

Les  plus  grandes  femelles  de  cette  espèce  ont  jusqu’à  une  li- 
gne et  demie  de  longueur  et  toutes  sont  en  dessous  d’un  rouge 
violacé  ; en  dessus  elles  ont  la  moitié  antérieure  toute  noire  et 
à peine  semée  de  quelques  points  rouges  ; la  postérieure  d’un 
rouge  écarlate  , mais  partagée  par  une  bande  noire  longitudi- 
nale , ce  qui  lui  donne  un  peu  l’aspect  d’un  insecte  coléop- 
tère , d’une  Chrysomèle , par  exemple  ; les  yeux  sont  petits 
quoique  saillants  , très-écartés , posés  sur  les  angles  arrondis  de 
l’extrémité  antérieure  du  corps  , noirâtres  et  réniformes,  parce 
qu’ils  résultent  chacun  de  deux  stemmates  soudés.  Le  corps  du 
mâle  est  plus  aplati,  plus  allongé,  ses  couleurs  sont  plus  tran- 
chées et  plus  vives  ; ses  pattes  sont  proportionnellement  plus 
grosses  et  plus  longues  ; mais  au  total  sa  femelle  est  toujours 
beaucoup  plus  grande  lui , souvent  triple  et  même  quadruple  en 
diamètre. 

Dipl.  scap. , Dugès,  loco  cit.,  I,  p.  150. 

LesHydrachnes  de  cette  espèce  sontcommunes  aux  environs  de 
Montpellier.  Elles  aiment  la  société  de  leurs  semblables,  et  sont 
souvent  pelotonnées  quatre  ou  cinq  ensemble.  C’est  aussi  en  so- 
ciété qu’elles  aiment  à s’avancer  sur  le  bord  humide  du  vase  qui 
les  renferme.  L’accouplement  s’opère  ventre  à ventre.  Il  est  pro- 
longé et  souvent  répété.  Les  deux  individus  se  tiennent  et  se 
roulent  étroitement  embrassés,  et  si  on  les  sépare  on  voit  une 
humeur  blanche  et  visqueuse  épanchée  autour  des  organes  de  la 


G.  HYDRACHNE. 


201 


génération.  La  sociabilité  des  Diplodontes  scapulaires  se  mani- 
feste encore  dans  l'acte  de  la  ponte  ; c’est  sur  les  tiges  et  les  feuilles 
des  végétaux  glabres  contenus  dans  l’eau  que  les  femelles  vont 
pondre  leurs  œufs  ; elles  les  disposent  en  une  croûte  d’un  seul  lit , 
et  les  petits  œufs,  extrêmement  abondants , rouges,  ovoïdes, 
posés  verticalement  côte  à côte  , sont  enduits  et  recouverts  d’une 
couche  de  matière  muqueuse  bientôt  condensée , mais  blan- 
châtre, opaque  et  non  transparente  comme  celle  des  Ataces. 
Quand  une  croûte  est  ainsi  commencée , il  est  rare  qu’elle  ne  soit 
pas  étendue  et  continuée  par  d’autres  femelles , de  sorte  que  des 
milliers  d’œufs  se  trouvent  ainsi  réunis  et  peuvent  revêtir  exac- 
tement toute  la  surface  d’une  feuille,  un  long  bout  de  tige,  etc. 

Après  deux  semaines  ( au  mois  de  juin  ) , de  petites  larves , fort 
différentes  de  l’adulte,  sortent  de  ces  œufs  ; elles  ressemblent  à un 
point  presque  imperceptible,  d’un  rouge  fort  vif.  Au  microscope, 
elles  se  montrent  hérissées  de  longs  poils  : leur  corps  ovale , 
tronqué  en  avant , porte  quatre  yeux  médiocres  en  deux  groupes 
latéro-antèrieurs , et  six  pattes  longues  et  grosses , dont  le  sep- 
tième article  est  fort  mince,  mais  garni  de  deux  griffes  très- 
grandes.  Deux  paires  sont  dirigées  en  avant,  une  en  arrière  ; 
leurs  insertions  sont  peu  distantes.  Le  suçoir  est  volumineux, 
mobile  sur  le  tronc,  au  devant  duquel  il  s’insère , armé  au  bout 
de  deux  soies  grosses  et  courtes,  flanqué  de  deux  gros  palpes, 
auxquels  j’ai  reconnu  ( dit  Dugès,  l’auteur  de  ces  détails)  un 
crochet  et  un  appendice  velu,  vrai  palpe  ravisseur  comme  celui 
des  Trombidiés,  et  semblant  déjà  indiquer  des  mœurs  compara- 
bles à celles  des  Érythrées  et  des  Trombidions.  Dans  le  suçoir, 
le  même  auteur  crut  apercevoir  deux  lames  repliées  en  arrière 
comme  le  seraient  les  ongles  mandibulaires  de  l’adulte;  d’autres 
fois  il  lui  a paru  qu’on  trouvait  les  deux  mandibules  semblables  à 
celles  des  Trombidions  ; détails  difficiles  à constater,  vu  l’extrême 
petitesse  des  objets. 

Dugès  donne  les  raisons  suivantes  à l’appui  de  son  opinion 
que  ces  petits  animaux  éprouvent  plusieurs  métamorphoses  : 

« 1°  J’ai  trouvé  dans  l’eau  un  très-petit  individu  tout  rouge  , à 
huit  pattes,  offrant  du  reste  tous  les  caractères  de  forme  générale 
et  d’organisation  particulière  propre  au  Diplodonte  scapulaire. 
2°  J’ai  rencontré  bien  souvent  entre  les  petites  tiges  rapprochées 
des  Chara , des  nymphes  toujours  bien  plus  fortes  que  le  petit  in- 
dividu, rougeâtres,  parfois  marbrées  de  noir,  portant  fréquent- 


202 


ACARIDES. 


ment  des  restes  de  pattes , et  quelquefois  leurs  huit  fourreaux.  De 
ces  nymphes  sort  un  Diplodonte  scapulaire  de  la  taille,  à peu 
près  , qu’ont  les  mâles  adultes,  et  il  n’en  diffère  que  par  les  cou- 
leurs : le  noir  au  lieu  d’être  rassemblé  sur  des  régions  particu- 
lières et  circonscrites , semble  disséminé  en  nues  fuligineuses 
sur  le  fond  rouge  du  corps.  J’avais  d’abord  pris  ces  individus 
pour  ceux  d’une  espèce  différente  ; mais  frappé  de  leur  ressem- 
blance quant  à l’organisation  , je  les  ai  conservés  vivants  etj’ai 
vu  la  couleur  se  dessiner  bientôt  d’une  manière  plus  nette  en 
même  temps  que  le  corps  prenait  de  plus  grandes  dimensions. 
Enfin  j’ai  vu  l’accouplement  s’opérer  entre  des  individus  à 
teintes  mélangées  et  à couleurs  nettes.  » 

III.  ARRKNURUS  , Dugès,  Ann.  sc.  nat . , série , 

1 5 p.  154. 

Ce  sous-genre  comprend  iesHydrachnes  que  Muller 
rangeait  dans  sa  première  section  , celles  où  le  mâle 
a le  corps  terminé  par  une  sorte  de  queue  : Hydrach- 
næ  caudatæ . La  femelle  est  tronquée  en  arrière,  mais 
le  mâle  offre,  au  contraire,  un  prolongement  rétréci 
du  côté  du  tronc  , terminé  par  deux  angles  pointus  et 
par  un  rebord  sinueux  dans  leur  intervalle.  Au  milieu 
de  ce  bord  est  suspendu  un  appendice  pistiîiforme 
perforé  à son  extrémité  ; d’après  les  observations  de 
Muller  et  de  Dugès  , c’est , sans  doute  , le  pénis.  Deux 
points  crochus  occupent  le  dessus  de  ce  prolongement. 
Dans  l’un  et  l’autre  sexe,  le  dos  offre  une  ellipse  régu- 
lière qui  semble  circonscrire  une  portion  de  peau 
molle,  plus  mobile  que  le  reste.  Presque  tout , effecti- 
vement, est  dur,  crustacé,  chagriné,  épineux.  Les 
yeux,  au  nombre  de  deux  , noirâtres  , écartés  , situés 
sur  la  partie  la  plus  avancée  du  corps  , semblent  ca- 
chés sous  cette  peau,  dont  la  demi-transparence  les 
laisse  apercevoir  ; elle  permet  aussi  de  reconnaître 
asseg  bien  la  distribution  des  cæcums  intestinaux  qui 


G.  HYDRACHNE. 


2o3 


formenf  des  marbrures  brunes  sur  la  couleur  domi- 
nante du  corps.  La  bouche  est  en  dessous , formée 
d’une  lèvre  petite  , et  qui  paraît  à Dugès  percée  d’un 
trou  rond  comme  celle  des  Eylaïdes. 

Une  des  singularités  des  Arrénures,  c’est  l’habitude  de  rejeter  en 
dessus  et  en  avant  leurs  pattes  postérieures.  Toutes  sont,  du  reste, 
ciliées  et  onguiculées,  comme  chez  les  genres  voisins;  mais  leur 
septième  article  est  plus  long  que  le  sixième  : le  mâle  les  a toutes 
plus  fortes  que  la  femelle  ; les  postérieures  se  font  encore  remar- 
quer chez  lui  par  la  longueur  du  cinquième  article  qui  est  armé 
d’une  épine  ; les  hanches , surtout  les  postérieures , sont  d’une 
largeur  considérable;  elles  sont  rapprochées  presque  sur  la  ligne 
médiane , les  antérieures  se  touchent  dans  la  moitié  de  leur  lon- 
gueur; derrière  le  milieu  de  celles  de  la  quatrième  paire,  on  dis- 
tingue un  stigmate  ; entre  elles  on  voit  chez  la  femelle  un  espace 
elliptique  transversalement,  bivalve  et  à peau  molle  : c’est  la 
vulve;  une  saillie  oblongue  et  couverte  de  pointes  pelîucidesen 
part  obliquement  de  chaque  côté  ; le  mâle  n’a  que  deux  saillies  ; 
elles  sont  plus  petites  et  arrondies. 

Ces  détails , également  empruntés  à Dugès , sont  pris  des  H.  eus - 
pidator,  albator  et  viridis , principalement  de  ce  dernier.  Aussi 
sont-ils  loin  de  s’appliquer  à toutes  les  espèces  , surtout  pour  ce 
qui  est  de  la  forme  du  prolongement  caudal.  De  Géer  ne  con- 
naissait qu’une  espèce  d’Hydrachne  à queue  ; Schranck  en  avait 
signalé  une  autre  espèce  ; Muller  en  a décrit  dix  nouvelles  ; Du- 
gès en  a seulement  ajouté  une  ; mais  M.  Koch  en  donne  beau- 
coup plus.  Voici  les  caractères  que  chacun  de  ces  auteurs 
leur  assigne. 

20.  Hydrachna  globator. 

Virescens,  globosa,  oculis  rubris;  cauda  cylindrica  basi  co- 
arctata  ; femina  triplo  major,  absque  cauda. 

Hydr.  glob .,  Mull.,  ZooL  danprod .,  2242  ; id.,  Hydrachnœ , 
p.  27,  pl.  1 , f . 1-5.  — Arr.  globator , Koch , Deutschl.  Crusî. , 
fasc.  13,  pl.  22  <f  et  23  $ . 

21.  Hydraciina  tübülâtor. 

(Pl.  38,  fig.  3.) 

Lutescens,  globosa,  disco  maculato  ; cauda  cylindrica  æquali. 

Hydr . tub»,  MulL,  ZooL  dan . prodr . , 2243.  ■—  /dk,  îfy 


ACARIDES. 


204 

drachnœ , p.  29,  pl.*  2,  f.  6.  — Arr.  tubul. , Koch,/oco  cit. 
fasc.  12,  pl.  19  cf  et  20  5 . 

D après  M.  Koch , Y Hydrachna  lugubris,  Mull.,  Hydr.,p.  54, 
pl.  7,  f.  5 , est  le  sexe  femelle  de  cette  espèce. 

TL  lugubris  subfusca,  globosa  , strigis  nigris  pedibus  viridi- 
bus.  (Mull. , p.  25.) 

22.  Hydrachna  buccinàtor. 

ïtubra , obovata,  postice  nigra  ; cauda  cylindrica , basi  coarc- 
tata , fia  va. 

Acarus  caudatus , De  Géer,  Mémoires , VII,  139,  pl.  9, 
f*  1-2.  — Hydr.  bucc. , Mull. , Zool.  dan.  prodr .,  2244;  id. , 
Hy  drachnœ , p.  30,  pl.  3,  f.  1.  — Arr.  caudatus , Koch, 
loco  cit. , fasc.  2,  pl.  24.  — Arr.  buccin .,  id.,  ibid..  fasc. , 13  , 
pl.  7 & et  8 $ . 

23.  Hydrachna  cüspidator. 

Fusca,  apice  truncata,  postice  mucronata , cauda  depressa, 
bidentata. 

Hydr.  cusp. , Mull. , Zool.  dan.  prodr.,  2245.  — /d.,  Hy~ 
drachnœ,  p.  31 , pl.  2,  f.  4. 

M.  Koch,  fasc.  12,  pl.  18,  considère  cette  Hydrachne  comme 
étant  la  femelle  de  Y H.  maculator,  et  fascicule  13,  pl.  11 , il  fi- 
gure une  autre  Hydrachne  qu’il  nomme  Arrenurus  tricuspi - 
dator. 

24.  Hydrachna  püstulator. 

Rubra,  pustulata;  cauda  depressa , angulis  obtusis. 

Hydr.  pust. , Mull. , Zool.  dan.  prodr. , 2246.  — /d.,  Hy- 
drachnœ , p.  32,  pl.  3,  f.  3.  — Arr.  pust . , Koch,  loco  cit., 
fasc.  2,  pl.  21. 

25.  Hydrachna  albator. 

Grisea , rotundata  , disco  albo  ; cauda  depressa  tridentata. 

Acarus  fluviatüis , Stroem,  Acta  Nidr. — Hydr.  obscur  a, 
Mull. , Zool.  dan.  prodr. , 2247.  — Acarus , Schrank  , Beitr. 
zur.  naturg.  p.  6,  pl.  1 , f.  5,  6,  7 et  10.  — Hydr.  alb.,  Mull. , 
Hydr.,  p.  33  , pl.  2,  f.  1-2.  — Hydr.  testudo , Ferruss  , Ann. 
Mus., Paris,  VII,  p.207.—  Arr.  alb..  Koch,  loco  cit.,  fa?c.  12, 
pl.  15  <f,  16  2 , 


PI.  38. 


Vaillant  dd. 


Eydraclme  - Bdelle 


Hrdraclme  o-lolrule,  F.  l,  dcpr  mit.  F.ln,  très j/roissi,  l l>.  ses  a tifs,  Fie,  larve < El  d,  m/ntphe,.  Arrpll  llte  rerte, 
F.  ï, grossie, . -Arren.  tuVulator.  E 3,  jprossie.  AlvijllP  rose  F.  4 i/rossie.  Cœcale  echimpède.  F.  5,  presse,  5 a,  sa 
louche.  5 6,  patte  anterieara.  Bdelle  élapte  F.  &,yrossi.  sans  les  pattes . Btlclle  iéxophthaliue  F.’J,ddyr.nat.Y.ja,</rosri. 


G.  HYDRACHNE. 


205 


26.  HydrAchna  maculator. 

Ginerea , rotundata , macuiata , postice  mucronata , cauda  de- 
pressa  tridentata. 

Hydr.  mac. , Muîl. , Hydrachnœ , p.  34 , pl.  3,  f.  3.  — Arr. 
mac .,  Koch,  loco  cit.,  fasc,,  12,  pl.  17  18  $ . (VH.  cuspida- 

tor,  Mull. , selon  M.  Koch.  ) 

£A 

27.  Hydrachna  tricuspidator. 

Rubra , dorso  gibbere  triplici , cauda  depressa  , tridentata. 

H.  tricusp . , Mull.,  Zool.  dan.  prodr . , 2249.  — /d. , Hy- 
drachnœ , p.  35 , pl.  3 , f.  2. 

28.  Hydrachna  emarginator. 

Rubra,  dorso  gibbo  , cauda  depressa,  emarginata. 

Hydr.  emarg . , Mull. , Hydrachnœ , p.  36,  pl.  3,  f.  4.  — 
Arr.  emarg. , Koch , loco  cit. , fasc.  13 , pl.  9 et  10  $ . 

29.  Hydrachna  sinuator. 

Grisea,  dorso  antice  tîavescente  , postice  tricuspidato  ; cauda 
depressa  sinuata. 

Hydr.  sin .,  Mull.,  Hydrachnœ , p.  37,  pl.  2,  f.  5.— Arr.  sin ,, 
Koch , loco  cit. , fasc.  12 , pl.  21. 

30.  Hydrachna  integrator. 

Viridis  immaculata , cauda  depressa  integra. 

Hydr , integr . , Mull. , Hydrachnœ , p.  38,  pl.  2,  f.  7.  — 
Arr.integr.  , Koch,  loco  cit.,  fasc.  13,  pl.  12. 

31.  Hydrachna  papillator. 

Purpurea,  rotundata,  papilla  utrinque  caudali;  pedibus 
nigris. 

Hydr.  pap .,  Mull.,  Zool.  dan.  pr.,  2253.  — Id Hy- 
drachnœ, p.  39,  pl.  3 , f.  6. 

32.  Arrenürus  viridis. 

(Pl.  38  , fig.  2.) 

Yert  bleuâtre , prolongement  rétréci  du  mâle  terminé  par 
deux  angles  pointus  et  par  un  bord  sinueux  dans  leur  inter- 
valle. 

Arr.  viridis  , Bugès  , loco  cit.,  p.  155,  pl.  10,  f.  18-23. 

La  figure  19  est  copiée  dans  notre  atlas. 

33,  Arrenürus  rubiginosus,  Koch,  loco  cit. , fasc.  2,  pl.  23. 


/ 


20ÊÎ 


ACABIDES. 


34.  Arrenurus  rübïginosus,  Koch , loco  cit. , fasc.  2,  pi.  23. 

35.  Arrenurus  pünctâtor  , Koch  , loco  cit. , fasc.  12,  pî.  10. 

36.  Arrenurus  fürcator,  Koch  , loco  cit. , fasc.  12,  pl.  11  çf 
et  12  9. 

37.  Arrenurus  decorator  , Koch,  loco  cit. , fasc.  12,  pl.  13. 

38.  Arrenurus  annulator,  Koch  , loco  cit.,  fasc.  12 , pl.  14. 

39.  Arrenurus  calcarator,  Koch,  loco  cit.,  fasc.  12, 
pl.  22  (f  et  23  $ . 

40.  Arrenurus  variegator  , Koch , loco  cit. , fasc.  12,  pl.  24. 

41.  Arrenurus  hyalïnator,  Koch,  loco  cit. , fasc.  13,  pl.  1. 

42.  Arrenurus  frondator,  Koch,  loco  cit. , fasc.  13  , pl.  2. 

43.  Arrenurus  oblïterator,  Koch,  loco  cit. , fasc.  13,  pl.  3. 

44.  Arrenurus  arcuator  , Koch,  loco  cit.,  fasc.  13,  pl.  4. 

45.  Arrenurus  angulator,  Koch,  loco  cit. , fasc. , 13,  pl.  6. 

46.  Arrenurus  sagulator,  Koch,  loco  cit.,  fasc.  13,  pl.  5. 

47.  Arrenurus  chlorophocator  , Koch,  loco  cit.,  fasc.  13, 
pl.  13. 

48.  Arrenurus  dimidiator,  Koch,  loco  cit. , fasc.  13,  pl.  18. 

49.  Arrenurus  jaculator,  Koch , loco  cit. , fasc.  13,  pl.  19 
et  20  $ . 

50.  Arrenurus  venustator,  Koch,  loco  cit . , fasc.  13,  pl.  21. 

51.  Arrenurus  lobator,  Koch,  loco  cit.  , fasc.  14,  pl.  1. 

52.  Arrenurus  mutator,  loco  cit.,  fasc.  14,  pl.  2 et  pl.  3 
(variété). 

53.  Arrenurus  psittaccator  , Koch , loco  cit. , fasc.  14,  pl.  4. 

54.  Arrenurus  rutilator,  Koch  , loco  cit.,  fasc.  14,  pl.  6. 

55.  Arrenurus  ferrugator,  Koch,  loco  cit. , fasc.  14,  ph  5. 

À cette  liste  déjà  nombreuse  il  faudrait  ajouter,  selon  M.  Koch, 

plusieurs  espèces  de  Muller,  que  celui-ci  ne  classe  cependant 
pas  avec  ses  Hydrachnæ  caudatæ.  — Telles  sont  : 

Outre  FHydbachna  stellarïs  , dont  nous  avons  parlé  à 
propos  des  Aiaces  , sp.,  13  ; 

56.  Hydrachna  truncatella. 

Grisea,  oblonga,  postice  truncata,  punctis  îineolisque  obs- 
curis. 

Jïydr.  trunc.,  Mull.,  loco  cit.  — Arr.  truncatellus , Koch, 
loco  cit. , fasc.  13 , pl.  15. 

57.  Hydrachna  ellipticâ. 

Cæruîea , rotundata , maculis  punctisque  fuïvis. 


G.  HYDRACHNE. 

Bydr.  ellipt .,  Mull.,  Hydrachnæ , p.  54,  pi.  7,  f.  1-2.  — 
Arren.  ellipticus , Koch , /oco  cit  , fasc,  13  , pl.  14. 

58.  Hydrachna  versicolor. 

Subquadrata,  maculis  aibis , cæruleis  fuscisque. 

Bydr.  versicolor , Mull. , Hydrachnœ , p.  77,  pl.  6,  f.  6. 
— Arrenurus  versicolor , Koch , cit. , fasc.  13,  pl.  16  d* 

et  17  $ . 

IV.  EVLAIS,  Dugès,  Ann.  sc.  nat .,  2e  série,  I,  156. 

Paipes  courts,  claviformes;  quatrième  article  le 
plus  long;  le  cinquième  obtus,  un  peu  renflé,  épi- 
neux ; mandibules  onguiculées;  bec  court;  bouche 
ronde;  corps  déprimé;  yeux  en  deux  paires  rappro- 
chées  , ce  qui  les  fait  paraître  comme  bilobés  ; ban» 
ches  étroites;  la  quatrième  écartée  de  la  troisième; 
larves  hexapodes , aquatiques  , différentes  de  l'a- 
dulte. 

Dugès  qui  caractérise  ainsi  le  genre  Eylaïs  n’en  a observé  qu’une 
seule  espèce  : YBydrachna  extendens  de  Muller,  dont  il  rap- 
proche toutefois  VH.  chrysis  de  M.  de  Théis.  M Koch  a décrit 
depuis  lors  quelques  espèces  nouvelles  du  même  genre. 

59.  Eylaïs  étendeuse.  (Eylais  extendens.) 

Corps  rouge  sans  poils  ni  taches , montrant  seulement  un  peu 
du  brun  des  intestins. 

Bydr . extendens , Mull.,  Zool.  dan.  prodr.,  2272.  — ld., 
Bydrachnœ , p 72,  pl.  9,  f.  4.  — Eyl.  ext. , Dugès , loco  cit.  — 
Eyl.  ext. , Koch,  Deutschl. , fasc.  14,  pl.  22. 

Muller  avait  très-bien  vu  les  yeux  de  cette  espèce , yeux  dont 
la  disposition  constitue  un  des  caractères  du  genre  Eylaïs.  Voici 
comment  il  s’exprime  à leur  égard  : 

Oculi  quatuor,  ægre  conspicui,  sunt  enim  puncta  eïevata  ru- 
bra , duo  paria  ita  invicem  approximata , ut  certo  tantum  situ 
ope  lentis  videantur  distincta;  hæc  quoque  hoc  singulare  habent 
ut  non  ad  latus  remota,  ut  in  congeneribus  , sed  in  medio  an- 
tico  sita  sint , id  est  triplo  longius  a margine  laterali  abdominis 
quam  inter  se  distan tia. 


2û8 


ACARIDES. 


Dans  cette  espèce  les  œufs  sont  déposés  en  couche  rougeâtre 
et  enduits  d’une  matière  transparente,  à la  surface  des  corps  sub- 
mergés. Les  petites  larves  hexapodes  qui  en  sortent  ont  le  corps 
rougeâtre,  pellucide  allongé , les  yeux  au  nombre  de  quatre  , et 
d’après  Dugès , très-écartés  ; leur  bouche  est  formée  d’un  suçoir 
qui  a l’aspect  d’un  double  tube  creux  et  supporte  deux  palpes. 

60.  Eylaïs  confinis,  Koch,  lococit .,  fasc.  14,  pl.  18. 

61.  Eylaïs atomaria,  Koch,  loco  cit .,  fasc.  14,  pl.  19. 

Y.  LIMNOGHARES,  Latr. , Précis  des  car.  gén . 

des  Ins.,  181. — Id.,  Gen.  Crust.  et  Ins.,  I,  160. 

— Dug.,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  I,  p.  159. 

Palpes  faibles,  filiformes,  à cinquième  article  on- 
guiforme  , petit;  mandibules?  bec  cylindrique,  al- 
longé; corps  mou  ; yeux  rapprochés;  hanches  cachée» 
sous  la  peau;  les  antérieures  plus  fortes  que  les  pos- 
térieures ; pieds  ambulatoires;  larves  terrestres,  pa- 
rasites , différant  des  adultes. 

L’espèce  assez  anciennement  connue  qui  sert  de  type  à ce 
genre  est  encore  la  seule  qu’il  renferme. 

62.  Hybracbne  satiné.  ( Ilydrachnaholosericea .) 

Rœs. , Insect.,  III,  pl.  25.  — Acarus  aquaticus , Linné, 
Fauna  suec.,  ed.2,  sp.  1978. — Tique  rouge  satinée  aquatique, 
Geoff. , Insectes , II , 625.  — Mite  satinée  aquatique , De  Géer, 
Mém. , VII,  p.  149,  pl.  9,  f.  15-17.  — Limn.  holosericea , 
Latreille,  Généra  Crust.  et  Ins.,  I,  p.  160. — Limn.  aquatique , 
Dugès,  loco  cit. , p.  159,  pl.  11 , f.  35-40.  — Limn.  holos. , 
Koch,  Deutschl.,  fasc.  12,  pl.  24. 

Les  Hydrachnes  de  cette  espèce  ont  été  rapportées  par  Fabri- 
cius  au  genre  des  Trombidium , et,  en  effet,  bien  qu’elles  soient 
aquatiques , elles  diffèrent  par  leurs  habitudes  des  Acarides  qui 
vivent  dans  les  mêmes  circonstances.  Les  Limnochares  ne  nagent 
pas  ; ils  marchent  au  fond  de  l’eau,  à la  surface  du  sol,  comme 
s'ils  étaient  à sec.  De  Géer,  qui  a conservé  vivants  deux  de 
ces  insectes , leur  a vu  pondre  des  œufs  que  la  femelle  a dé- 
posés au  fond  du  vase  sous  la  forme  d’une  croûte  blanchâtre, 
mêlée  de  rouge.  Il  en  a vu  sortir  des  Acarides  rouges  à six  pattes 


G.  IIYDRACHNE.  2O9 

V 

allongées , à corps  ovale  , à tête  en  forme  de  museau  et  garnie  de 
deux  palpes  qu’il  appelle  deux  autres  pattes  plus  courtes.  Ces  pe- 
tites larves  couraient  sur  l’eau  ou  nageaient  à volonté  au  milieu  du 
liquide.  Dugès  ajoute  à ces  détails  que  c’est  sur  le  Gerris  lacus- 
tris , hémiptère  fort  commun  à la  surface  des  eaux  tranquilles, 
que  la  larve  de  Limnochare  va  chercher  sa  subsistance  ; c’est 
ainsi  qu’il  l’a  trouvée  vers  la  fin  de  juillet  fixée  sur  plusieurs 
points , mais  le  plus  souvent  près  de  la  tête.  Ces  larves  , très-pe- 
tites et  d’un  rouge  vif,  ont  un  gros  suçoir  mobile  en  forme 
de  tête,  portant  deux  gros  palpes;  les  six  pattes  sont  velues, 
terminées  par  deux  griffes  ; les  hanches  sont  groupées  vers  la 
partie  antérieure  du  corps , la  partie  postérieure  s’élargit  et  s'é- 
tend davantage  ; il  y a deux  yeux  noirs  latéro-antérieurs;  en  somme 
cette  larve  ressemble  beaucoup  à celle  du  Trombidium  phalan- 
gii.  Parvenue  à la  grosseur  d’une  tête  de  camion,  chaque  larve 
se  détache  et  tombe  dans  l’eau,  y marche  comme  auparavant , 
bien  que  ses  pieds  soient  devenus  plus  courts  relativement  à l’am- 
pleur du  corps,  s’enfonce  dans  quelque  anfractuosité  de  pierre 
submergée,  devient  une  nymphe  immobile,  et,  au  bout  de  15 
jours , laisse  éclore  un  fort  petit  Limnochare  d’un  rouge  écla- 
tant, à huit  pattes  et  avec  toutes  les  formes  apparentes  de  l’a- 
dulte. 

VI.  HYDRACHNA  , Dugès , Ann . sc.  nat.j  2e  série  , 
t,  ï,  p.  161c  — Hydrachna  (partira),  Muller,  loco 
cit.  — » Achlysia  , Audouin  , Mém.  Soc.  kista  nai. 
Paris  j t.  I,  p.  98;  1821. 

Palpes  assez  longs  , à troisième  article  , le  plus 
loüg  , le  quatrième  et  le  cinquième  disposés  de  ma- 
nière à former  ensemble  une  pince  ; mandibules  ensi- 
formes  ; bec  long , à peine  plus  petit  que  les  palpes  ; 
corps  arrondi  ; yeux  écartés  ; vulve  cachée  par  un 
écusson. 

Larves  aquatiques  9 fort  différentes  des  adultes  , 
types  du  genre  Achlysie. 

Latreille  laissait  parmi  ses  vrais  Hydrachna  les  espèces  sui- 
vantes : 

APTERES  , TOME  HT.  j 4 


2 10 


ACÂRIDES. 


H.  geographica , Mull. , et  H.  cruenta , Moll. 

Ce  sont  aussi  les  seules  que  Dugès  y rapporte  , mais  M.  Koch 
en  a depuis  lors  cité  plusieurs  autres  , et  il  est  bien  démontré  , 
depuis  les  observations  de  M.  Burmeister  et  de  Dugès],  que  le 
genre  Achlysia  de  M.  Audouin  ne  repose  que  sur  des  larves 
d’Hydrachnes. 

63.  Hydrachne  sanglant.  ( Hydrachna  cruenta .) 

(PI.  38,  fig.l.  ) 

Sub-ovoïde , d’un  rouge  vineux,  tirant  parfois  sur  le  brun- 
marron;  yeux  en  deux  paires,  médiocrement  écartés,  rénifor- 
mes,  rouge  foncé.  Soumise  à un  fort  grossissement  la  peau 
montre  l’aspect  du  Galuchat.  La  femelle  acquiert  jusqu’à  deux 
lignes  et  un  quart  de  diamètre. 

Acarus  aquaticus  globosus , De  Géer,  Mém. , VII,  pl.  9, 
f.  10-11.—#.  cruenta , Mull.,  Hydrachnœ , p.  63,  pl.  9,  f.  1.— 
H.  globulus , Hermann , Mém.  aptérol.,  p.  56,  pl.  VI,  f.  10.— 
Hydr.  globulus , Dugès,  loco  cit I , p.  162,  pl.  11,  f.  41-56. — 
H.  cruenta , Koch,  Deutschl.  crust.y  Myr fasc.  XIV,  pl.  16. 

La  ponte  des  Hydr.  cruenta  commence  vers  le  mois  de  mai , et 
la  femelle  meurt  peu  de  temps  après.  Son  ventre  est  alors  devenu 
flasque  et  ridé.  Les  œufs  de  cette  espèce  ne  sont  pas  couverts 
d’une  enveloppe  protectrice,  c’est  dans  le  centre  des  tiges  spon- 
gieuses des  potamogétons  que  les  femelles  les  placent,  après  avoir 
percé  à l’aide  de  leur  bec  un  trou  rond  semblable  à celui  que 
l’on  ferait  avec  une  épingle.  Ces  œufs  sont  ainsi  rassemblés  par 
centaines  ; leur  longueur  est  d’un  huitième  de  ligne  à peu  près 
et  leur  couleur  d’un  rouge  brun.  Il  faut  beaucoup  de  temps , 
plus  de  six  semaines , pour  que  leur  éclosion  ait  lieu.  Lorsqu’elle 
s’opère  les  tiges  de  potamogéton  sont  mortes  et  les  petits  s’en 
échappent  sans  peine. 

Ils  ont  six  pattes  fort  rapprochées , et  leur  bec  représente  une 
grosse  tête  mobile  de  haut  en  bas,  subpentagonale  , terminée  par 
une  bouche  étroite  et  bordée  de  deux  gros  palpes  demi-transpa- 
rents , dont  le  quatrième  article  est  en  griffe  et  le  cinquième  rem- 
placé par  deux  crochets  plus  petits  et  articulés  sur  la  base  de 
celui-ci. 

Dugès,  à qui  l’on  doit  ces  détails,  ignorait  combien  de  temps  ces 
petites  hydrachnes  vivent  librement  dans  l’eau.  Alors  elles  n’en 
peuvent  sortir  et  c’est  là  d’ailleurs  qu’elles  doivent  trouver  leur  sub- 


21  1 


G.  HYDRAGHNE. 

i 

sistance  ; mais  à une  certaine  époque  elles  se  fixent  à divers  insectes, 
et  les  modifications  qu’elles  éprouvent  lui  ont  fait  dire  qu’elles 
passaient  à l’état  de  nymphe.  Ainsi  fixées  sur  le  corps  de  quelque 
insecte  aquatique,  elles  peuvent  être  emportées  à Fair  sans  danger. 
Dès  la  fin  de  l’été  et  durant  l’automne  on  en  trouve  déjà  de  fixées 
sur  les  corps  ou  les  membres  , sur  les  filets  caudiformes , sur  les 
élyfres  de  la  nèpe  ou  sur  d’autres  parties  cornées  qu’elles  per- 
forent d’un  trou  fort  étroit , mais  bien  reconnaissable  à l’aide 
d’une  forte  loupe.  Elles  attaquent  aussi  les  ranâtres  et  diverses 
espèces  de  dylisques , l’hydrophyle  , etc.  ; sur  les  coléoptères , 
elles  préfèrent  les  parties  membraneuses.  Les  nèpes , les  ra- 
nâtres, etc.  , sont  souvent  chargées  de  ces  parasites  que  la  plu- 
part des  observateurs  ont  pris  pour  des  oeufs.  Swammerdam 
les  nomme  des  lentes;  mais  il  a constaté  qu’il  en  sortait  une  pe- 
tite hvdrachne  {Biblia  naturœ , tab.  il , fig.  \ g et  fig.  5).  De  Gèer 
et  Bœsel  ont  fait  la  même  observation.  M.  Audouio  a regardé 
ces  petits  corps  organisés  comme  des  Acarides  d’une  famille 
particulière,  et  il  en  fait  un  nouveau  genre  sous  le  nom 
d 'Âchlysia,  adopté  par  plusieurs  auteurs  et  entre  autres  par  La- 
treille  , et  par  M.  le  comte  de  Mannerheim  : celui-ci  a même 
décrit  une  seconde  espèce  d’Achlysie. 

Les  observations  de  M.  Burmeister,  publiées  dans  Ylsis  , et 
celles  de  Dugès  (1)  ont  levé  tous  les  doutes  qu’on  pourrait  avoir 
sur  l’identité  des  Achlysies  et  des  Hydrachnes. 

Malgré  l’allongement  considérable  du  corps  des  Achlysies  ou 
des  nymphes  d’Hydrachnes , leur  suçoir,  l’écusson  qui  leur  forme 
une  espèce  de  céphalothorax  , et  leurs  pattes  ne  grandissent  pas. 
Souvent  même  les  palpes  ont  disparu  en  partie  ou  en  totalité , et 
l’espace  membraneux  qui  sert  de  jonction  entre  le  corps  et  le 
suçoir  s’est  allongé  en  forme  de  cou.  C’est  que  dès  que  le  corps 
commence  à s’allonger,  les  palpes  et  les  pattes  se  retirent  en  de- 
dans , suivent  le  corps  dans  l’espèce^e  sac  que  forme  en  arrière 
la  peau  distendue , et  abandonnent  ainsi  leur  fourreau  , que  les 
violences  extérieures  peuvent  rompre  aisément.  La  larve  est 
ainsi  passée  à l’état  de  nymphe  dont  nous  avons  parlé.  Son  œso- 
phage cependant  n’a  pas  cessé  de  traverser  le  suçoir  enfoncé  dans 
les  téguments  de  l’Insecte  nourrisseur , et  un  prolongement 


(i)  Ann.  sc.  nal ,,  lre  série  , II , 49^- 


2Ï2 


ACARÎÙRS. 


membraneux  en  forme  d’entonnoir  qui  a pénétré  peu  à peu  jus- 
que dans  les  chairs  mêmes  de  celui-ci,  y retient  si  fortement  le 
suçoir,  qu’il  y reste  encore  attaché  avec  une  portion  des  enve- 
loppes, lorsque  i’Hydrachne  a brisé  ces  dernières. 

Après  cette  opération , l'animal  n’est  pas  entièrement  parfait  ; 
il  a encore  une  mue  et  un  petit  changement  à subir.  Au  lieu 
d’une  plaque  cordiforme  , ses  organes  génitaux  n’ont  qu’une  dé- 
pression en  fente  superficielle  ; sur  les  côtés,  à quelque  distance, 
sont  deux  plaques  ovales  grenues. 

Après  avoir  vécu  ainsi  quelques  semaines , et  pris  un  notable 
accroissement , ces  individus , impubères  ou  présumés  tels  , vont 
se  fixer  à l’aisselle  d'une  feuille  de  potamogéton.  Ils  enfoncent 
leur  bec  dans  la  tige  et  y accrochent  leurs  palpes  ; alors  ils  de- 
viennent immobiles  ; leurs  pieds  , leur  bec  et  ses  dépendances 
se  retirent  encore  une  fois  sous  la  peau  du  corps  et  abandon- 
nent leurs  fourreaux  cutanés  ; ces  parties  éprouvent  encore  une 
fois  la  même  élaboration  , c’est-à-dire  que  , d’abord  épaisses , in- 
formes, courtes  et  pulpeuses  , elles  s’allongent,  s’amincissent  et 
se  durcissent  peu  à peu , et  la  dépouille  qui  montre  les  anciennes 
mandibules,  qui,  sans  doute,  étaient  tout  à fait  cornées,  se  re- 
produit en  totalité. 

64.  Hydrachne  géographique.  (. Hydrachna  geographica.) 

Sphérique  , noire,  avec  quatre  taches  et  des  points  de  couleur 

jaune;  une  tache  rougeâtre  à la  partie  mèdio-infère  ; palpes 
rouges  , aigus  ; pattes  plus  courtes  que  le  corps , noires , termi- 
nées de  rouge. 

H.  geogr.,  Muller,  Hydr.,  p.  59,  pl.  8,  f.  3-5.  — Id.,  Zool. 
dan.  prodr .,  2270.  — Koch  , loco  cit .,  fasc.  XIV,  pl.  13. 

Quand  on  vient  à toucher  cet  Insecte , il  fait  le  mort  pour 
quelques  instants.  Ses  mouvements  sont  rapides , mais  il  aime 
à rester  à la  même  place  endormi , courbant  en  dedans  six  de 
ses  pattes , et  projetant  en  avant  son  bec  entre  ses  palpes.  Il 
peut  passer  ainsi  plus  de  douze  heures , se  contentant  d’agiter 
fréquemment  ses  deux  pattes  de  derrière.  Muller  rapporte  à cette 
espèce  i'ïïydrachne  figurée  parKoesel,  t.  2,  pl.  24,  quoiqu’elle 
présente  quelques  différences,  etDugèsîui  réunit  aussi  YAcarus 
aqualicus  ruber  de  De  Géer. 

65.  Hydrachna  punicea,  Koch,  loco  cit .,  fasc.,  XIV,  pl.  17. 

66.  Hydrachna  impressa,  Koch  , loco  cit.,  fasc.,  XIV,  pl.  14. 

67.  Hydrachna  globosa  , Koch  , loco  cit.,  fasc.,  XIV,  pî.  15. 


(ramas e,  <"<- . 

Pteropte  de  la  CLaiive  souris  murine.  J.l,  yraitsle,  PoriUaiiySSC  de  là  CL s.pipistreUc.  F.  2 A,  sa  patte  postV  Dmn.  des 
Oiseaux.  F.  3,  vu  en  Jetons.  Demi.  des  IVi lions. F b,  a faite  peuport/é.  &A  jeune  hAvapadi . Uropode  monnaie.  E 5 A ,<pT 
naturelle;  5 R .projet'  vu  en  dessous  ,■  5C . sa  patte  post  l'  TJrOp.  ■vége'taiit , E.  6,  grossi,  Holotlra’e  coccinelle,  F.  y. 
triple  fa  la  grandeur  naàtreffe,  y A,  ou  en  dessous;  y R,  sa  coupe  transversale.  Caris  de  la'CL.s.jipià  telle.  F S./eanelérapvfa 
8 A grandeur  naturelle.  HypOpe  fei'ojlieu,  Eg.  li'idiodactvle-  de  i'Osmie.  Fio.  Ixode  delVÊilcEcna«e.  En,  en  dessous. 


Taillant  H Jlela/i  aye  ilel . 


_ :/p têtues  ’cères . 


ACARIDE  S . 


PI  54- 


8 A 

Û 


■ 


G.  GAMASE. 


2 \ 3 


Genre  GAMASE.  ( Gamasus ) (1). 

Le  genre  Gamasus  de  La  treille  , qui  sert  de  type 
aux  Gamasei  de  Dugès  , comprend  aussi  , en  l’élevant 
à la  dignité  de  famille,  les  Urojjoda  et  Argas , du 
premier  de  ces  naturalistes  , le  Spinturnix  de  M.  Hey- 
den  ou  Pteropus , L.  Dufour,  et  les  Smaridia , Du- 
méril , non  Latr.,  nommés  Dermanyssus  par  le  pro- 
fesseur de  Montpellier.  Nous  y rapportons  de  même  le 
genre  Melichares deM.  Béring.  Plusieurs  des  genres  de 
M.  Heyden  sont  aussi  dans  ce  cas  , mais  il  est  difficile 
d’en  spécifier  le  nombre  , ce  naturaliste  ne  les  ayant 
pas  décrits  et  n’ayant  pas  même  indiqué  les  espèces  sur 
lesquelles  ilsreposent.  Les  Acarides,  assez  nombreux, 
qui  se  rapportent  aux  Gamases  sont  en  général  para- 
sites.  On  en  trouve  sur  les  mammifères  , les  oiseaux,  les 
Reptiles  terrestres  et  les  Insectes  qui  habitent  dans  les 
mêmes  circonstances.  Plusieurs  vivent  à terre  et  se 
tiennent  dans  les  lieux  humides  ou  ombragés  , courant 
à la  surface  du  sol  ou  sur  les  plantes  avec  beaucoup 
de  rapidité.  Parasites  des  animaux  , ils  ne  restent  pas 
le  plus  souvent  immobiles  et  fixes  sur  un  point  dé- 
terminé du  corps  , mais  ils  changent  de  place,  et  par- 
courent la  surface  de  leur  victime  avec  facilité.  Ils  ne 
s’enflent  pas  autant  que  le  font  les  Ixodes. 

Ils  sont  caractérisés  par  leurs  palpes  libres  , fili- 
formes , c’est-à-dire  à articles  à peu  près  égaux  en 
épaisseur,  variant  assez  peu  en  longueur  ; leurs  man- 
dibules médiocres  en  pinces  didactyles  non  d en ti cu- 
lées , plus  ou  moins  avancées  ; leurs  pieds  de  grandeur 

(i)  Acarus,  partira  , De  Géer,  Linn.,  etc.  — Parasitus,  Latr.,  Mag. 
encycl.  — Carpaïs,  Argas  , id..  Précis  , p.  184.  — Gamasus,  etc.,  id.t 
Généra  lus I,  147.  — Gamasides  , Leach  , etc.  — Gamasei,  Dugès, 
An  u.  sc,  nat.,  2e  série,  II,  18. 


AGARIDES. 


3 14 

variable,  mais  à peu  près  égaux  dans  chaque  espèce  , 
à dernier  article  terminé  par  deux  griffes  et  une  ca- 
roncule vésiculiforme  ou  bien  par  une  membrane  lo- 
bée. On  ne  leur  a pas  encore  trouvé  d’yeux. 

Le  plus  connu  des  Âcarides  de  ce  groupe  est  celui 
que  les  a'uteurs  du  siècle  précédent  nommaient  Aca- 
rus fucorum  ou  coleoptratorum , et  dont  La  treille , 
cité  par  M,  Wakkenaer,  Faune  parisienne , II,  423, 
faisait  déjà  un  genre  à part  sous  le  nom  de  Carpais  , 
en  assignant  à ce  genre  les  caractères  suivants  : 

Palpes  saillants , courbés  , terminés  en  pointe  , sans  crochet , 
de  cinq  articles;  mandibules  longues , en  pinces  ; lèvre  inférieure 
de  deux  pièces  pointues , accompagnée  de  deux  crochets  ; corps 
ovale  , déprimé  , un  peu  coriace  sur  le  dos  , pâle , sans  distinc* 
lion  d’anneaux  ; pattes  propres  pour  marcher,  les  antérieures  et 
les  postérieures  plus  longues  ; une  pelote  mobile  , munie  de 
crochets  au  bout  des  tarses. 

Toutefois , la  dénomination  de  Gamasus  a prévalu  , 
et  c’est  même  la  seule  que  Latreille  emploie  dans  ses 
ouvrages  postérieurs  à la  Faune  parisienne  ; aussi 
pourrait-on  restituer  le  nom  de  Carpais  aux  Gamases 
proprement  dits  de  Dugès.  Hermann  ne  distinguait 
pas  les  animaux  de  cette  famille  d’avec  les  Âcarus. 

Outre  les  sous-genres  que  nous  avons  cités  plus 
haut  , il  faut  rapporter  au  même  groupe  ceux  que  La- 
Ireiile  appelle  Siro  et  Macrocheles.  Ce  dernier,  qu  il 
range  parmi  les  Faucheurs,  repose  sur  Y Acarus  mar- 
gùiatus , dont  il  fait  aussi  et  plus  justement  une  es- 
pèce de  Gamase.  Quant  au  genre  Siro  , c’est  Y A. 
crassipes  d’Hermann  qui  en  est  le  type  , et  cet  Acarus 
est  aussi  un  vrai  Gamase. 

L’ordre  qu’il  nous  a paru  convenable  de  suivre  dans 
l’énumération  des  animaux  de  ce  genre  est  le  sui- 
vant. : 


G.  GAMASE. 


2l5 


IGamnsus  , Latr. 

Siro , ici. 

Macrocheles  , ici. 

2.  Uropoda,  Latr. 

ÎSmaridia , Dum.  non  Latr, 
Melichares  , Hering, 

Caris  , Latr. 

4.  Spinturnix  , Heyden.  Pteroptus , L.  Duf. 

5.  Argas  , Latr. 

6.  Hqi.othyrus,  Gerv. 

ï.  GARPÂ1S  , Latr.,  Précis  des  car.  gén.  des  Ins., 
p.  184;  1796;  Waîck.  , Faune  parisienne  , II, 
p.  423.  — Parasitas  Latr.  , Magaz.  encyclop. 
— - Gamasus  , sect.  II,i<£.,  Ge/z.  /«y.,  I?  147.— 
Dugès  , /oco  cif. , p.  19. 

Mâchoires didactyîes  plus  ou  moins  allongées  ; corps 
entier,  sub-ovale,  j il  us  ou  moins  aplati,  coriace,  à 
partie  dorsale  divisée  en  deux  plaques  : tels  sont  les 
principaux  caractères  des  Gamases  que  Latreille  a 
d’abord  nommés  Garpaïs  , en  prenant  pour  type  de  ce 
genre  Y Acarus  fucorum  ou  coleoptratorum  de  De 
Géer.  Les  espèces  de  ce  petit  groupe  sont  souvent  pa- 
rasites des  Insectes;  souvent  aussi  on  les  trouve  cou- 
rant librement  et  avec  beaucoup  d’agilité  à la  surface 
du  sol  ; on  en  a aussi  indiqué  sur  quelques  animaux 
d’une  autre  classe  que  les  Insectes.  Leurs  pattes  delà 
première  paire  sont  plus  ou  moins  longues  , suivant 
les  espèces  , que  celles  de  la  seconde;  ce  qui  pour- 
rait servir  de  caractère  pour  leur  disposition  sériale  ; 
celles  de  la  deuxième  paire  sont  souvent  épaissies  , ce 
qui  paraît  être  distinctif  des  mâles. 

Une  espèce  de  ce  genre , que  nous  avons  fait  représenter  dans 
l’Atlas  supplémentaire  du  Dictionnaire  des  sciences  naturelles , 
sous  le  nom  de  Gamase  commun , est  une  des  plus  communes  à 
Paris.  Nous  l’avons  vue  saisir  avec  ses  mâchoires  didactyîes  un 


ACAKIDES. 


2l6 

petit  Myriapode  du  genre  Scolopendrelle  , et  l’emporter  rapide- 
ment comme  une  Fourmi  le  ferait  de  son  butio.  Un  individu  de 
cette  espèce  de  Gamase , que  nous  avions  plongé  dans  l’eau , était 
encore  vivant  et  fort  bien  portant , après  y être  resté  submergé 
pendant  six  jours  consécutifs. 

1.  Gamase  des  coléoptères.  (Go  coleoptratorum.) 

Acarus Coleoptratorum,  Linn.,  Syst.nat .,  13e,  id.,  I,  p.1026. 
— * Mite  des  Coléopt.,  Geoff.,  Hist.  Ins.,  II,  623.  — Je.  fuco- 
rum , De  Géer,  Mém.,  VII,  112,  ph  6,  f.  15.  — Dugès,  loco  cit. 

On  le  trouve  dans  les  excréments  des  bestiaux  et  sur  le  corps 
d’un  grand  nombre  d’insectes , principalement  sur  celui  des  Co- 
léoptères. 

2.  Gamase  bordé.  ( Gamasus  marginatus.) 

Acarus  marginatus , Herm.,  Mem.  apterol.,  p.  76  , pl.  6, 

fig.  6. 

Cette  Mite  , dit  Hermann,  vit  sur  les  cadavres.  Elle  a été 

trouvée  sur  le  corps  calleux  , près  la  glande  pinéale  du  cerveau 

d’un  soldat  grièvement  blessé  ci  mort  à l’hôpital  militaire. 

Dugès  assure  avoir  observé  la  même  espèce  de  Gamase  sur  une 

mouche  dont  elle  suçait  le  cou. 

* 

Hermann,  qui  avait,  au  sujet  du  parasitisme  de  certains  Acarus, 
des  opinions  qui  n’ont  pas  toutes  été  confirmées  par  les  progrès 
de  la  science,  fait,  à propos  de  Y Acarus  marginatus , la  digres- 
sion suivante  : 

« Le  18  thermidor  de  l’an  II , le  peintre  qui  a dessiné  l’espèce 
précédente  , assista  à une  dissection  du  cerveau  faite  par  le  chi- 
rurgien Brasdor,  à l’hôpital  militaire  de  Strasbourg.  Le  sujet 
avait  une  forte  fracture  au  crâne  ; mais  la  dure-mère  n’avait  reçu 
aucune  atteinte.  Lorsque  les  deux  hémisphères  du  cerveau  fu- 
rent écartés , et  la  pie-mère  ôtée  , le  peintre  vit  courir  sur  le 
corps  calleux  la  Mite  dont  je  viens  de  donner  la  description  : il 
la  saisit  avec  des  pincettes , l’enveloppa  dans  du  papier,  et  me 
l’apporta. 

» On  dira , peut-être  , que  cette  Mite  s’est  probablement  intro- 
duite du  dehors  ; mais  les  Mites  ne  cherchent  pas  pareils  endroits  : 
le  crâne  avait  été  ouvert  auparavant  ; la  planche  sur  laquelle 
le  cadavre  avait  été  posé , ainsi  que  le  local , étaient  bien  pro- 
pres. 


G.  GAMÀSE. 


2 

» D’ailleurs , d’autres  observations  prouvent  que  des  Mites  et 
des  Insectes  pareils  ont  été  trouvés  dans  des  endroits  extraordi- 
naires. On  connaît  les  Mites  trouvées  dans  la  conjonctive  de  l’œil , 
qu’une  femme  de  Paris  avait  l’habitude  de  retirer,  avec  une  ai- 
guille d’argent , aux  personnes  de  son  quartier,  qui  en  étaient 
affectées.  Le  fait  est  rapporté  dans  une  lettre  du  chirurgien  du 
roi  Lejeune,  insérée  dans  le  Traité  de  Guillemeau  sur  les  ma- 
ladies des  yeux,  répété  par  Mouffet,  Theatr.  Ins.,  p.  267,  et 
par  Gendron , Maladie  des  yeux  , t.  II,  p.  91 , qui  raconte 
aussi  à cette  occasion  que  le  chirurgien  Petit  Fa  assuré  avoir 
observé  le  même  cas.  Les  Cirons  ou  Comédones  sont  connus , 
et  quoique  plusieurs  médecins  n’aient  pas  voulu  les  admettre 
comme  Insectes  , mais  les  aient  regardés  comme  des  poils  ou 
des  portions  de  graisse  épaissie  , il  se  pourrait  fort  bien  qu’ils 
eussent  le  sort  des  Hydatides  , et  qu’ils  fussent  reconnus  enfin 
pour  être  des  animaux.  Les  Crinons , revendiqués  par  Chabert , 
différents  peut-être  des  Comédones , me  le  font  croire  : du  moins 
les  figures  de  ces  derniers , données  par  les  auteurs , ne  sont 
pas  des  Ascarides.  Les  Mites  de  la  gale , dont  l’existence  est  mise 
hors  de  doute  depuis  les  observations  de  Wickmann  [Étiologie  de 
la  gale , Hanovre  , 1786) , ont  été  trouvées  jusqu’ici  ailleurs  que 
dans  les  pustules  de  la  gale  ? N’est-il  pas  possible  que  certains 
Insectes  soient  congenita , et  propres  à certains  animaux  et  à 
certaines  parties  intérieures  des  animaux,  comme  les  vers  ? Est- 
il  déraisonnable  de  croire  que , tout  comme  certains  Insectes  , 
tels  que  les  Poux  , ne  sauraient  vivre  que  sur  certains  animaux , 
il  en  est  d’autres  qui  ne  sauraient  subsister  que  dans  l’intérieur 
de  certaines  parties , ou  que  , peut-être  , leurs  œufs  ou  leurs 
germes  ne  peuvent  se  développer  que  quand  ils  ont  été  portés  à 
ces  endroits?  Ne  savons-nous  pas  que  les  Hydatides  ne  s’atta- 
chent qu’à  certaines  parties  , les  unes  à l’écorce  du  cerveau  , les 
autres  au  plexus  choroïde , d’autres  au  mésentère  ? Les  anguilles 
de  Eoffredi  auraient-elles  plus  de  facilité  de  passer  le  long  des 
tuyaux  du  chaume  que  les  germes  des  Insectes  par  les  plus  pe- 
tits vaisseaux?  Ne  savons-nous  pas  d’ailleurs  que  des  substances 
brutes  et  grossières , des  épingles  et  d’autres  corps  se  sont  mon- 
trés, et  sont  sortis  du  corps  humain  à un  endroit  fort  éloigné  de 
la  place  où  ils  étaient  entrés  , et  qu’on  a de  la  peine  à concevoir 
comment  ils  y sont  parvenus  ? Gomment  expliquera-t-on  les  au- 
tres maladies  pédiculaires  , rares  à la  vérité , mais  toujours  bien 


2l8 


AGARIDES. 


constatées  ? D’où  viennent  les  millions  de  Poux  qui  se  montrent 
dès  le  troisième  jour  dans  la  Plica  polonica , comme  le  rap- 
porte le  très-exact  descripteur  de  cette  maladie , Lafontaine  , 
dans  ses  Traités  de  chirurgie  et  de  médecine , imprimés  à Bres- 
îau  et  à Leipsic , en  1792  ? Il  est  à savoir  au  reste  si  ce  sont  des 
Poux  et  des  Mites  ; car  ordinairement  les  praticiens , et  souvent 
les  meilleurs,  ont  peu  de  connaissance  des  Insectes  et  de  l’histoire 
naturelle  en  général , et  confondent  les  choses  qui  ne  sont  que 
semblables.  C’est  ainsi  que  pendant  longtemps  les  Mites  et  les 
Poux  avaient  été  confondus  , même  par  des  naturalistes  de  pro- 
fession. 

» Justamond  n’avait  peut-être  pas  si  tort  de  supposer  que  le 
virus  cancéreux  pourrait  bien  venir  des  Mites  dont  les  germes  , 
nécessairement  beaucoup  plus  petits  qu’elles-mêmes,  s’introdui- 
raient par  les  vaisseaux  lymphatiques.  Voyez  son  Traité  on  Can- 
cer ous  disor der,  Londres,  I 780.  Depuis  Linné , personne  n’a 
décrit  la  Mite  rejetée  avec  la  matière  dyssentérique  ; et  quoique 
ce  grand  auteur  dise  qu’il  n’a  trouvé  entre  la  Mite  de  la  farine  , 
de  la  gale  , de  la  phthisie  et  de  l’hémitritée  , d'autre  différence 
que  celle  du  lieu , on  peut  cependant  bien  admettre  que  ces  es- 
pèces ne  sont  pas  les  mêmes  , comme  il  est  avéré  aujourd’hui 
que  celle  de  la  gale  est  bien  différente , quoique  Linné  dise 
qu’il  y a à peine  trouvé  de  la  différence. 

» Ce  n’est  pas  , au  reste  , la  première  fois  que  des  Insectes 
ont  été  trouvés  dans  le  cerveau.  Nelius  Gemma  , dans  son  Cos - 
mocritica  , p.  241 , rapporte  que  le  crâne  d’une  femme  ayant 
été  ouvert , il  y a été  trouvé  quantité  de  vermicules  et  de  Pu- 
naises ; c’est  ainsi  qu’il  les  appelle  : c’étaient  sans  doute  d’autres 
Insectes.  On  en  trouvera  probablement  plusieurs  cas , si  on  veut 
se  donner  la  peine  de  consulter  les  observateurs.  Il  est  à pré- 
sumer que  certains  Insectes  ne  se  trouvent  souvent  qu'isolés  dans 
le  corps  humain , et  n’y  sont  pas  observés  par  cette  raison , mais 
qu’ils  causent , dans  certaines  circonstances , de  grands  ravages 
et  des  maladies  dont  on  ne  devine  pas  l’origine  ; de  la  ma- 
nière que  d’autres  Insectes  vivent  sur  des  plantes  pendant  plu- 
sieurs années  sans  causer  un  dommage  apparent , mais  devien- 
nent un  très-grand  fléau  pour  le  cultivateur,  lorsque  certaines 
causes  favorisent  leur  multiplication. 

» En  l’an  1787  , le  28  mars  , mon  collègue  Lauth  , professeur 
d’anatomie,  me  fit  voir  un  petit  Insecte  trouvé  sur  la  glande  pi* 


G.  GAMASE. 


219 

tuitaire  d’un  maniaque  décédé  à l'hôpital.  Tout  le  monde  le  prit 
pour  un  Morpion  ; mais  je  le  reconnus  pour  une  nouvelle  espèce 
de  Mite , qui  ressemblait  assez  , par  la  taille  et  la  couleur,  à une 
espèce  [Acarus  cellaris)  que  je  retrouve  très-souvent , parmi  la 
terre  humide , dans  les  coins  de  ma  cave.  » 

3.  Gamase  des  caves.  ( Gamasus  cellaris.) 

Acarus  cellaris , Herm .rMem.  apterol .,  p.  86. 

4.  Gamase  testudïnaire.  ( Gamasus  testudinarius.) 

Acarus  test.,  Herm.,  Mem.  apterol .,  p.  80 , pl.  9,  f.  1.  — 
Gam.  test.,  Dugès  , loco  cit. 

5.  Gamase  crassipède.  [Gamasus  crassipes.) 

Acarus  crass .,  Herm.,  Mem.  apterol p.  81 , pl.  3 , f.  6 , et 
pl.  9,  f.  Q—R. 

6.  Gamase  des  cadavres.  ( Gamasus  cadaverinus .) 

Acarus  cad .,  Herm.,  Mem.  apterol.,  p.  79. 

7.  Gamase  pacmypède.  ( Gamasus  pachypes .) 

Acarus  pach.,  Herm.,  Mem.  apterol .,  f.  74.  Peut-être  YA- 
carus  crassipes , Schranck,  Observ pl.  VI. 

8.  Gamase  tétràgonoide.  [Gamasus  tetragonoideus.) 

9.  Gamase  làgénaire.  [Gamasus  lagenarius.) 

10.  Gamase  arrondi.  ( Gamasus  orbicularis.) 

Celui-ci  se  rapproche  des  Uropodes.  C’est , ainsi  que  les  deux 

espèces  précédentes,  et  le  G.  curtus  , un  animal  décrit  par  Dugès 
[loco  cit.). 

il.  Gamase  du  cossus.  ( Gamasus  cossi .) 

Pou  de  la  chenille  du  bois  de  saule  , Uyonet  ,Mém.  posth.,  in 
Mèm.  Mus.,  XVIII , 277,  pl.  14,  f.  11-42.  — Gam.  cossi,  Dug., 
Ann.  sc.  nat.,  2e  série  , loco  cit. 

12.  Gamase  noir.  ( Gamasus  monachus.  ) 

Koch,  Beustchl.  Crust.,  Myriap.  und  Arachn.,  fasc.  2, 

pl.  8. 

13.  Gamase  noir.  [Gamasus  al er.) 

Koch,  Deutschl.  Crust.,  Myriap.  und  Arachn.,  fasc.  2? 

pl.  7. 


2 20 


ACARiDES. 


14.  Gamase  de  Savigny.  {Gamasus  Savignyi.) 

(Pl.  31,  fig.  1.) 

Savigny,  Égypte , Arachn.,  pl.  9 , f.  4.  ( Copiée  dans  notre 
Atlas,  pl.  31,  f.  1.)  — Gam.  Sav.,  And.,  ibid.,  Explic. 

15.  Gamase  géant.  ( Gamasus  giganteus.) 

Dugès,  loco  cit. 

Cette  espèce  a été  recueillie  au  Brésil  sur  le  Copris  mimas. 

16.  Gamase  des  passales.  ( Gamasus  passalis.  ) 

Guérin , Iconogr.  Bègue  anim.  Arachn. , pl.  5 , f.  4. 

II.  UROPODA,  Latr.,  Généra  Crust.  etlns.,1,  p.147. 

Palpes  et  rostre  infères;  bouclier  dorsal  d’une  seule 
pièce  élargie,  ordinairement  circulaire;  pieds  sub- 
égaux, souvent  un  pédoncule  anal  caduc. 

17.  Uropode  végétant.  ( Uropoda  vegetans.) 

(Pl.  34 , fig.  6.) 

Acarus  vegetans , De  Géer,  Mémoires , VII,  p.  123,  pl.  7, 
f.  15-19.  — Urop . veg.j  Dug.,  Ann.  sc.  nat. , 2e  série,  t.  II, 
p.  20,  pl.  8,  f.  33-36. 

De  Géer  et  Latreille , d’après  lui , assignent  pour  caractère  à 
cette  espèce  un  fil  ou  supporté  l’anus.  De  Géer  avait  bien  reconnu 
que  ce  fil  est  caduc  et  que  l’animal  peut  s’en  débarrasser  ; mais 
il  eut  tort  de  croire , ainsi  que  son  successeur,  que  c’est  là  une 
sorte  de  trompe  , un  canal  par  lequel  l’animal  prend  la  nourri- 
ture, soit  de  l’insecte  même  sur  lequel  il  vit  parasite,  soit  de 
quelqu’un  de  ses  semblables  sur  lesquels  ses  pédoncules  sont  par- 
fois implantés  de  manière  à ce  qu’il  résulte  alors  de  la  réunion 
de  ces  petits  animaux  une  sorte  de  grappe  suspendue  à l’un  des 
membres  ou  à l’abdomen  d’un  Coléoptère. 

« J’ai  trouvé,  dit  Dugès,  l’Uropode  végétant  fixé  par  son  pédi- 
cule sur  plusieurs  Coléoptères  fouisseurs  , et  je  l’ai  trouvé  libre 
sous  des  pierres,  durant  la  mauvaise  saison.  Le  pédicule  est  un 
filament  corné  , roide , élastique  quand  il  est  sec , mou  , flexible 
dans  l’eau , mais  sans  s’y  dissoudre  ; on  n’y  voit  ni  cavités , ni 
fibres,  ni  rien  de  vraiment  organisé  : fixé  fortement  sur  les  tégu- 
ments du  Coléoptère  par  un  empâtement,  il  en  offre  un  autre  au 


G.  GAMASE. 


22  I 


bout  opposé , et  ceîui-ci  recouvre  exactement  une  ouverture 
transversale  oblongue , située  au-dessous  du  bord  postérieur  du 
corps , et  qui  paraît  être  l’anus  comme  chez  les  Gamases.  Ce  ne 
serait  donc  pas  là  une  matière  soyeuse , filée  par  des  organes 
spéciaux,  comme  le  pensent  quelques  naturalistes,  mais  des 
excréments  visqueux  et  desséchés  dont  l’animal  peut  se  débar- 
rasser par  une  nouvelle  excrétion.  C’est  effectivement  de  son 
côté  même  qu’il  se  détache  du  pédicule  qui  reste  adhérent  au 
Coléoptère.  » 

18.  Uropode  ? casside.  ( Uropodci  ccissidea . ) 

Châtain,  à bouclier  transparent,  discoïde  et  déprimé;  pieds 
de  la  paire  antérieure  antenniformes  sétigères. 

Notaspis  cassideus , Herm.,  Mém . aptérol. , p.  93,  ph  6,  f.  2. 

Ï1  se  trouve  fréquemment  dans  les  mousses.  ( Hermann.  ) 

19.  Uropode  monnaie.  ( Uropoda  mono  ta.  ) 

( Ph  34,  fig.  5.) 

Corps  discoïde  déprimé  ; appendices  buccaux  dépassant  un  peu 
le  bord  antérieur;  pattes  de  devant  non  sétigères. 

Cette  espèce  a été  trouvée  parasite  d’un  Palydesmus  du  Mexi- 
que , figuré  par  M.  Lucas  dans  le  Dictionnaire  universel  de 
M.  Ch.  Dorbigny  sous  le  nom  de  P oly desmus  mexicanus.  Elle 
ne  nous  a pas  présenté  de  support  anal.  C’est  aussi  le  cas  de  l'es- 
pèce précédente. 

20.  Acarus  acarordm. 

Schranck,  Ins.  Austriœ , p.  524.  Linn.  Gmeh,  2934;  que 
nous  citons  ici  sans  affirmer  qu’il  soit  réellement  du  sous-genre 
îhypopus . Il  est  hémisphérique  , pâle , glabre , à pieds  égaux. 
On  le  trouve  en  quantité  sur  Y Acarus  crassipes  adulte. 

21.  Uropode  navette.  ( Uropoda  navicula.) 

Aplati  ; en  navette  ovalaire  , rétrécie  et  un  peu  appointie  en 
arrière;  tronqué  en  avant;  parties  buccales  et  pattes  courtes; 
quelques  soies  courtes  au  pourtour  du  disque  ; couleur  fauve 
claire.  Longueur,  0,001. 

Trouvé  sur  un  écureuil  ( Sciurus  vulgaris  ) tué  dans  la  forêt 
de  Fontainebleau  parM.  Enun.  Bousseau. 


222 


A CA  RIDES. 


III.  DERMANYSSUS , Bngès,^?m.  sc.  nat 2e  sé- 
rie, I,  p.  19.  — Smaridia , Dum.,  Consid.  gén.  , 

p.  3k  (rao/z  Latr.). 

Cinquième  article  des  palpes  le  plus  petit;  lèvre 
aiguë  ; mandibules  du  mâle  en  pinces , à onglet  fort 
long  ; celles  de  la  femelle  ensiformes  ; corps  mou  ; pieds 
antérieurs  les  plus  longs  ; hanches  rapprochées.  Larves 
hexapodes  , à peine  différentes  des  adultes. 

22.  Dermanysse  cos i ace.  ( Dermanyssus  coriaceus.) 

Corps  subvilleux , à peau  coriace  et  sans  lignes  courbes 
comparables  à celle  de  la  pulpe  des  doigts,  ovalaire,  un  peu  élargi 
en  arrière  et  subéchancré  à son  bord  postérieur  ; un  petit  point 
de  couleur  brune  de  chaque  côté  du  dos  à îa  hauteur  de  la  pre- 
mière paire  de  pattes  ; couleur  générale  fauve  ; mâchoires  en 
stylets  plus  longs  que  les  palpes , et  très-facilement  extensibles 
par  le  compresseur.  Long.,  0,001. 

Derm.  cor. , P.  Gerv. , Ann.  soc . entom.  de  France , XI , 

p.  XLVI. 

Vit  sur  laNoctuîe  ( Vespertilio  noctula).  Cette  espèce  se  rap- 
proche des  Carpaïs  par  la  dureté  de  ses  téguments. 

La  taupe  m’en  a donné  une  assez  semblable , mais  plus  velue 
sur  le  corps  et  les  pattes,  et  un  peu  plus  forte.  Un  autre  para- 
site du  même  animal  est  plus  allongé. 

23.  Dermanysse  du  Murin.  (Dermanyssus  vespertilionis.) 

Dermanyssus  vespert.,  Dugès,  loc . cit. , II,  pi.  7 , fig.  5.  — 
Mite  de  la  chauve-souris?  Geoffroy,  Insectes . 

24.  Dermanysse  de  la  pipistrelle.  (. Dermanyssus  pipistrellœ.) 

(PL  34,  fig.  2.) 

Fauve,  avec  un  peu  de  brun  rougeâtre  au-dessus  des  viscères 
digestifs  ; palpes  acuminés  ; corps  mou , portant  quelques  poils 
de  médiocre  longueur , ceux  des  parties  marginales  postérieures 
plus  longs. 

P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat. , 2e  série , XY,  7,  pi.  2 , fig.  3. 

Vit  sur  la  Chauve-souris  pipistrelle. 


/ 


G.  GAMASE.  223 

25.  Dermanysse  de  l’émérillon.  ( Dermanyssus  œsalonis.  ) 

Pou  d’une  sorte ■ d'Émérillon , Lyonet , Mém.  Mus. , XYÏII, 
279,  pl.  13,  fig.  12. 

26.  Dermanysse  des  petits  oiseaux.  ( Dermanyssus  aviuiïm.  ) 

(PI.  34,%.  3.) 

Smaridie  des  petits  oiseaux  , Buméril , Dict.  sc.  naî .,  atlas , 
Entomol.;  id. , Consid.  gén.  sur  les  Ins . , pl.  52,  fîg.  1.  — 
Dugès,  /oc.  cit II,  p.  19,  pl.  7,  fîg.  1-4  (copiée  d'après  notre 
Atlas  ). 

Commune  dans  le  creux  des  petits  bâtons  de  sureau , etc.  , 
dont  on  se  sert  pour  faire  percher  dans  leurs  cages  les  petits 
oiseaux  chanteurs. 

27.  Dermanysse  de  l’hirondelle.  ( Dermanyssus  hirundinis.  ) 

Je.  hirund . , Herrn. , Mém.  aptèrol.,  p.  83,  pl.  1,  fîg.  13. 

« Elle  vit  dans  le  nid  de  l’hirondelle  de  cheminée  avec  la  Pu- 
naise des  lits , et  cette  Puce  grêle  qui  ne  fait  pas  de  grands  sauts , 
et  avec  l’hippobosque  des  moutons.  ( Hermann.  ) » 

28.  Dermanysse  de  la  poule.  ( Dermanyssus  gallinæ.) 

Pulex  gai.,  Redi , Ins.  , pi.  11.  — Je.  gallium.  De  Géer, 
Mém.  1ns.,  VII , p.  111 , pl.  6,  fîg.  13-14. 

29.  Dermanysse  du  dindon.  ( Dermanyssus  Gallopavonis.) 

Corps  mou  , sans  pièces  clypéacées  qui  séparent  le  thorax  de 
Pabdomen,  marqué  de  stries  transversales  comparables  à celles 
de  la  partie  puîpaire  des  doigts  de  l’homme  ; de  petites  impres- 
sions circulaires , nombreuses  et  serrées  sur  le  dos  ; corps  et 
pattes  peu  velus. 

Vit  dans  les  plumes  du  dindon  domestique  et  se  nourrit  de 
sang. 

30.  Dermanysse  du  natrix.  ( Dermanyssus  natricis.) 

Dermanysse.  ....  Dugès,  loc.  cit.,  II,  p.  23. 

Sur  le  Coluher  natrix  (la  Couleuvre  à collier). 

Dugès  n’a  pas  fait  connaître  cette  espèce , et  une  autre  dont 
il  parle  en  même  temps , d’une  manière  suffisante , aussi  som- 
mes-nous incertain  si  un  Dermanysse  qui  attaque  depuis  quel- 
que temps  les  grands  serpents  des  genres  Python  et  Boa  de  la 
ménagerie  du  Muséum  ( Gerv. , Jnn.  soc.  entom. , XI,  p.  xlvi)  , 


àgàîudes 


224 

doit  leur  être  rapporté.  Celui-ci  a le  corps  assez  velu , les  pattes 
pâles  et  le  tronc  marqué  en  dessus  et  en  dessous  d’une  tache 
blanche  sur  un  fond  brun-noir. Le  blanc  forme  en  dessus  une  figure 
à peu  près  lyriforme,  et  en  dessous  une  plaque  arrondie,  éehan- 
crée  en  avant.  Ces  taches  changent  incessamment  de  forme  par 
la  contraction  de  l’estomac.  La  plaque  thorachique  est  variée  de 
couleur  blonde. 

Ce  Dermanysse  vit  dans  les  cages  des  serpents  pythons  et  dans 
les  couvertures  dont  on  enveloppe  ces  animaux  ; il  se  fixe  fré- 
quemment sous  leurs  écailles , et  alors  son  corps  s’enfle  et  prend , 
à cause  du  sang  dont  il  est  rempli , une  couleur  très-foncée.  On 
n’a  remarqué  la  présence  de  ces  parasites  , aujourd’hui  fort  in- 
commodes et  très-nombreux  , que  depuis  l’arrivée  à la  ména- 
gerie de  quelques  couleuvres  à collier,  prises  dans  les  environs 
de  Paris,  et  d’un  Coincer  hippocrepis  de  Barbarie.  Nous  en  avons 
fait  représenter  dans  notre  Atlas  ( pl.  34  , fig.  4 ) un  adulte  peu 
gonflé  , le  jeune  âge  hexapode  et  l’œuf. 

Metaxa  (1)  avait  déjà  signalé  deux  Acarides  parasites  de  ser- 
pents des  environs  de  Rome  ; l’un  a quelques  rapports  avec  les 
Dermanysses , et  l’autre  paraît  plus  voisin  des  Spinturnix  ou 
Pteroptes. 

31.  Dermanysse  de  l’oribate.  ( Dermanyssus  oribatis. ) 

Dugès  , loc.  ci tê y II,  p.  24. 

Assez  commun  dans  les  nids  de  Yoribates  casianeus. 

32.  Dermanysse  du  limaçon.  ( Dermanyssus  helicis.  ) 

Pou  du  limaçon , Lyonet,  Mém.  Mus. , XVIII,  280 , pl.  13, 
fig.  13. 

Est-ce  Y A.  limacum , Schranck  ,Beytrag.  z.  nalurg.,  p.  13  ; 
et  celui  dont  parle  Réaumur  ( Acad,  sc.,  1710)  comme  para- 
site de  l’Helix  pomatia? 

33.  Dermanysse  de  la  pivoine. 

Pou  de  pivoine , Lyonet , loco  cit. , p.  275  , pl.  13 , fig.  11. 

34.  Dermanysse  du  liseron.  { Dermanyssus  convolvuli.  ) 

Derm.  convolv. , Dugès  , loco  cit. , II,  p.  25. 


(1)  Monograjia  de  Serpenti  di  Rom  a , in-4°»  Pl*  1 » %• 


G.  GAMASE. 


225 


35.  Dermanysse  de  Bory.  ( Dermamyssus  Boryi.) 

Espèce  douteuse.  Les  deux  pattes  antérieures  les  plus  longues, 
palpiformes  ; corps  renOè , garni  de  poils  à son  pourtour  ; une 
tache  noire  , tirant  sur  le  rouge  à son  centre.  Égale  en  grosseur 
la  moitié  d’un  grain  de  tabac. 

Sorte  d'Acaride  , Bory  de  Saint- Vincent,  Ann.  des  sc.  nat 
l*e  série,  XVIII,  p.  125,  pl.  i , fig.  6. 

Cet  Acaride  a , sans  contredit , des  affinités  avec  les  Smaridies 
ou  Dermanysses,  et  il  lie  ces  insectes  à celui  que  M.  Iïering  a 
décrit  comme  un  genre  à part  sous  le  nom  de  Melicharis. 

Voici  ce  que  M.  Bory  dit  à son  égard  dans  son  Mémoire  sur  un 
nouveau  genre  d’Àcaridiens  sorti  du  corps  d’une  femme  : 

« Une  dame  d’une  quarantaine  d’années  vint  demander  à l’op- 
ticien une  loupe  pour  examiner  de  petits  animaux  qui  sortaient , 
disait-elle , du  corps  de  l’une  de  ses  amies.  Frappé  de  cette  sin- 
gularité et  entrant  en  explications , il  pria  la  personne  qui  s’a- 
dressait à lui  de  lui  fournir  de  ces  animaux , et  il  se  hâta  de  me 
les  apporter.  Il  résulta  des  questions  faites  à la  dame  qu’elle 
était  elle-même  la  malade , qui , par  un  sentiment  de  mauvaise 
honte , n’avait  pas  d’abord  voulu  dire  ce  qui  en  était.  Cette  per- 
sonne a été  durant  quinze  ans  fort  souffrante  et  traitée  pour  di- 
verses maladies  sans  éprouver  le  moindre  soulagement  par  l’effet 
des  remèdes  qui  lui  furent  administrés;  elle  était  enfin  menacée 
d’hydropisie  et  se  mit , en  désespoir  de  cause  , dans  les  mains 
d’un  docteur  qu’elle  ne  m’a  pas  nommé  et  qu’elle  assure  lui  avoir 
rendu  la  santé.  Sans  approfondir  ce  qui  en  est,  elle  en  avait  du 
moins  l’apparence  lorsque  nous  eûmes  occasion  de  la  voir,  mais 
elle  mourut  quinze  jours  après  assez  replète  : son  teint  avait  de 
l’éclat;  mais  à mesure  qu’elle  paraissait  se  rétablir,  elle  éprou- 
vait de  légères  démangeaisons  sur  toutes  les  parties  du  corps  ; ces 
démangeaisons  devenues  de  plus  en  plus  fortes  ont  fini  par  être 
insupportables , et  bientôt  à peine  la  malade  avait-elle  frotté  ou 
gratté  la  partie  souffrante  pour  y porter  quelque  soulagement , 
qu’il  en  sortait  de  très-petits  animaux  brunâtres  qui  couraient 
par  milliers  et  avec  rapidité  dans  tous  les  sens  ; on  a remarqué 
que  ces  animaux  semblaient,  après  leur  évasion  , se  plaire  dans 
du  linge  de  coton.  La  malade  s’enveloppait  conséquemment  de 
toile;  et,  selon  qu’il  faisait  chaud,  il  fallait  la  change?  de  trois 

APTÈRES,  TOME  II L ï5 


226 


ACARIDES» 


à six  fois  par  jour,  tant  le  nombre  des  petites  bêtes  qui  sortaient 
d’elle  devenait  considérable. 

» Ces  êtres  singuliers  ne  recherchaient  pas  les  autres  per- 
sonnes , et  le  mari  de  la  malade , qui  n’avait  jamais  abandonné 
le  lit  conjugal , prétendait  que  ceux  qui  parfois  s’étaient  égarés 
sur  son  corps  y mouraient  promptement.  Quoi  qu’il  en  soit, 
ceux  qu’on  a renfermés  dans  une  petite  boite  qui  contenait  un 
morceau  de  percale  sur  lequel  on  les  voyait  courir,  ont  vécu 
quarante-huit  ou  cinquante  heures  ; la  plupart  étaient  à peine 
perceptibles  à l’œil  nu  ; les  plus  gros  équivalaient  à peine  à la 
moitié  du  volume  d’un  grain  de  tabac.  » 

A propos  de  l’Àcarus  décrit  par  M.  Bory,  nous  devons  parler 
de  celui  qui  a été  trouvé  par  M.  George  Busk  dans  une  pustule 
du  pied  sur  un  matelot,  et  dont  il  est  question,  avec  figure, 
dans  le  Microscopie  Journal  de  Daniel  Cooper  (1).  Disons  d’a- 
bord que  , d’après  la  figure  citée , cet  Acarus  semble  avoisiner 
les  Dermanysses  et  les  Gîyciphages  et  qu’il  est  bien  certainement 
distinct  de  celui  de  la  gale , très-probablement  aussi  de  celui  de 
M.  Bory. 

Le  malade,  qui  était  un  nègre,  fut  admis  pendant  l’automne 
de  1841 , au  Seamciris  hôpital  ship , pour  de  larges  ulcères  d’un 
caractère  tout  particulier  affectant  la  plante  du  pied;  il  parais- 
sait devoir  cette  affection  à des  souliers  qu’il  avait  eus  d’un  autre 
nègre  dont  les  pieds  étaient  également  malades  et  qui  les  avait 
portés  un  jour  ou  deux.  Le  malade  soigné  par  M.  Busk  était 
originaire  et  venait  directement  des  Indes  occidentales  et  d’une 
localité  où  cette  maladie  n’est  pas  connue  ; mais  l’autre  était  de 
Sierra-Leone , ce  qu’il  importe  de  noter,  car  dans  de  Feau  rap- 
portée de  la  rivière  de  Sinoé , sur  la  côte  d’Afrique , par  le 
D.  Slranger,  on  a trouvé  un  individu  complet  et  des  débris 
d’ Acarus  en  tout  semblable  à celui  dont  il  est  ici  question  et 
peut-être  identique  avec  lui.  Aussi  M.  Busk  pense  que  c’est  dans 
ce  pays  que  l’affection  avait  été  contractée. 

A ces  détails,  fort  incomplets  comme  on  le  voit , eu  égard  à l’in- 
térêt du  fait,  l’éditeur  du  Microscopie  Journal , feu  Daniel 
Cooper,  ajoute  que  M.  Murray,  chirurgien  aide  major,  lui  a dit 
qu’à  Sierra-Leone  on  eonnaît  une  maladie  pustuleuse  spéciale 
au  pays,  et  qu’on  l’appelle  craw-craw  ; que  c’est  une  sorte  de 


U)  T.  II,  p.  65  , pl.  3,  fig.  7 ; 1842. 


G.  GAMASE. 


227 

gnîe  qui  s’ulcère  et  qui  est  très-difficile  à guérir,  et  que  peut-être 
l’insecte  observé  par  M.  Busk  en  est  la  cause,  comme  le  Sar- 
copte est  celle  de  la  gaie  ordinaire. 

36.  Dermanysse  agile.  ( Dermanyssus  agilis.) 

Melichares  agilis , ilering,  Nova  act.  nat.  curios. , XYIIÏ  , 
620,  pï.  45,  f.  18-19. 

C’est  aussi  à propos  des  Dermanysses  que  nous  parlerons  du 
genre  Caris. 

IV.  CARIS,  Latr. , Gen.  Crust.  et  Ins . , I,  161. 

Etabli  sur  un  parasite -de  la  Pipistrelle  , V espertilio 
pipistrellus  , et  que  Fauteur  plaçait  parmi  ses  Mi- 
crophthira  ou  Mites  hexapodes  (voyez  p.  Ikb  ). 

37.  Caris  de  chauve-souris.  ( Caris  Fesperlilionis.) 

(PI.  34,  f.  4.) 

Carios  Fesp. , Latr. , Préc.  des  car.  gén.  des  Ins. , p.  177; 
1797 ; id..  Caris  Fesp.,  Gen.  Crust.  et  Ins. , 1 , 161.  — Argus 
pipistrelles , Audouin,  Ann . sc  nat. , XXV,  412,  pl.  14,  f.  1. 

Cet  insecte,  qui  n’est  pas  écailleux  comme  le  dit  Latreille  , vit 
sur  le  corps  de  chauve-souris  pipistrelle  , fixé  au  derme  par  son 
rostre  et  caché  sous  les  poils  de  l’animal.  J’en  ai  trouvée  sur  une 
pipistrelle  qui  avait  aussi  des  Dermanyssus  pipistrelles  ; on  n’en 
connaît  pas  encore  à l’état  parfait.  Latreille  dit  avoir  observé 
les  individus  qu’il  a étudiés  sur  une  chauve-souris  nodule. 

V.  CELERI PES  , Montagu  , Trans.  linn.  soc IX, 

166;  1808.  — Spinturnix  , Heyden  , Isis,  1828.— 

Pteroptus,  L.  Dufour,  Ann.  sc.  nat. , lre  série , 
XXVI,  p.  98. 

Frisch,  Ins.  dr Allemagne  , faso.  VII  , pl.  12,  f.  7, 
a le  premier  signalé  un  Insecte  de  ce  genre.  Linné  , 
dans  son  Fauna  suecica  , et  Scopoli  , dans  son  Entomo - 
logia  carniolica  , donnent  Fun  et  Fautre  l’anima  1 qu’ils 
décriventsous  le  nom  N A car  us  vespertilionis , comme 
étant  de  même  espèce  que  celui  de  Frisch.  Baker,  dans 


ACARTDES. 


228 

son  Employement  for  the  microscope , p.  406,  pl.  15, 
fi  g.  e-g  , donne  aussi  des  détails  sur  un  Acaride  de 
meme  sorte  , mais  ces  auteurs , non  plus  que  Geoffroy, 
Hist.  des  Ins.  des  environs  de  Paris , II , p.  627,  ne 
disent  pas  sur  quelle  Chauve-Souris  vivaient  leurs 
animaux.  Les  observateurs  suivants  nous  donnent  à cet 
égard  des  renseignements  plus  positifs  ; voici  sur 
quelles  Chauves-Souris  leurs  Spinturnix  ou  Ptéroptes 
ont  été  recueillis  , et  quels  noms  ils  leur  donnent  : 

38.  Ptêropte  des  chauves-souris.  ( Pteroptus  vespertilionis.) 

î°  Du  Fespertilio  murinus  : 

Pteroptus  vespertilionis , L.  Dufour,  Ann.  sc.  nat . , XVI, 
98,  et  XXV,  pi.  9,  f.  6-7.  — Pteropt.  vespert Nitzsch, 
Wegmanris  archiv. , 1 , 326  ; 1837. 

La  figure  1 de  notre  pl.  34  est  également  faite  d’après  l’espèce 
du  Murin. 

2°  Du  Fespertilio  noctula  : 

Acarus  vespertilionis , lierai. , Mèm , aptérol . , p.  84,  pl.  i, 
f.  14,  et  pl.  19,  f.  g-i ; 1804.  — Pteroptus  acuminatus , Koch 
Deutschl.  Crust.f  fasc.  IV,  pl.  21.  — Pteroptus  abominabüis , 
id.,  loco  cit , , pl.  22. 

3°  Du  Fespertilio  serotinus  : 

J’ai  vu  des  Ptéroptes  sur  cette  Chauve-Souris;  mais  je  ne  les 
ai  point  comparés  avec  ceux  du  Murin. 

4.  Du  Fespertilio  barbastellus  : 

Pteroptus  punctatus , Sundevaîl , Conspectus  arachnidum , 
p.  37;  1833. 

5°  Du  Rhinolophus  uni-hastatus  : 

Ptêropte  delà  Chauve-Souris,  Àudouin,  Ann.  sc.  nat.,  XXV. 

6°  Du  Rhinolophus  bi-hastatus. 

Je  n’ai  pas  non  plus  établi  les  caractères  de  ceux  que  j’ai  pris 
sur  ce  Rhinolophe  , le  petit  Fer-à-cheval  de  nos  environs;  mais 
il  est  probable  qu’une  même  espèce  de  Ptêropte  vit  sur  plusieurs 
espèces  de  Chauves-Souris. 

M.  Léon  Dufour  a décrit  plus  récemment  deux  Acarides  pa- 
rasites des  insectes  et  qu’il  considère  comme  du  même  genre 
que  les  animaux  précédents , ce  sont  : 


G.  GAMASE. 


2‘2  C) 

39.  Pteroptus  sciaræ  , L.  Dufour,  ^/nn.  sc.  nat .,2e  série  , XI, 
276.  (Pris  sur  des  Sciares  nouvellement  nés  chez  Fauteur  et 
provenant  de  larves  nourries  avec  des  champignons.) 

Ovalaire  oblong , roux  pâle , velu  , avec  deux  sillons  en  des- 
sus ; pieds  velus,  à deux  soies  terminales.  Long.  a de  ligne. 

40.  Pteroptus  limosinæ,  L.  Duf. , loco  cit .,  p.  275,  pl.  8, 
f.  1-2.  (Parasite  du  Limosina  luguiris.) 

Ovalaire  oblong,  glabre,  roussâtre  pâle,  à pieds  velus,  portant 
une  double  soie  à leur  extrémité.  Xong.  \ de  ligne. 

Il  faudra  probablement  rapprocher  des  Spinturnix  ou  Pte- 
roptus , quand  elle  sera  mieux  connue , l’espèce  parasite  des 
serpents  des  environs  de  Rome , et  qui  a été  figurée  d’une  ma- 
nière trop  incomplète  par  Metaxa  (1). 

VI.  ARGAS  3 Latr.,  Précis  des  caract.  gén.  des  Ins 

p.  178.  — Rhynchoprion  , Herm.,  Mém.  aptérol. 
p.  69. 

Mâchoires  en  suçoire  , non  engainées  par  les  palpes 
et  cachées  ainsi  que  ceux-ci  au-dessous  d’une  avance 
de  la  partie  antérieure  du  corps  ; dessous  du  corps 
granuleux  , non  écailleux  et  d’une  seule  pièce  ; pattes 
hi-onguiculées , non  vésiculifères. 

Ces  animaux , dont  M.  Savigny  a étudié  avec  le  plus  grand 
soin  les  caractères  extérieurs,  sont  fréquemment  parasites  : deux 
d’entre  eux  vivent  sur  des  oiseaux  ; un  autre , devenu  célèbre 
sous  le  nom  d'Argas  persicus , fait  souvent  éprouver  à l’homme 
des  douleurs  très-violentes. 

L'Argus  persicus , au  sujet  duquel  M.  Fischer  de  Waldhcim 
a rédigé  un  mémoire  publié  sous  le  titre  suivant  : De  l’Argas 
de  Perse  ( Malleh  de  Mianeh  ) , décrit  par  les  voyageurs  sous 
le  nom  de  Punaise  venimeuse  de  Miana  (in-4°,  Acad,  de  Mos- 
cou, 1823) , a donné  lieu  à beaucoup  d’exagérations  de  la  part 
des  voyageurs. 

Dupré  (2),  cité  par  M.  Fischer,  s’exprime  ainsi  au  sujet  de  ces 

(1)  Monografia  de'  Serpenti  di  Borna , in -4  ? P-  4?  » pl*  fig*  9-10. 

(2)  Voyage  en  Perse  fait  dans  les  années  1807,  1808  et  1809;  t.  IJ', 
824;  Paris,  1809. 


ACAR1DES. 


Insectes  : « 11  y a aussi  une  espèce  de  Teigne , nommée  dans  le 
pays  Malleh , qui  est  fort  à craindre , parce  que  l’homme  qui  en 
est  piqué  tombe  dans  une  consomption  qui  le  fait  dépérir  à vue 
d’œil,  surtout  s’il  ne  se  soumet  pas  sans  restriction  au  régime 
dicté  par  l’expérience  ; c’est  de  s’abstenir  de  viande  ou  de  bois- 
sons acides  ou  fermentées.  Le  sucre  est  regardé  comme  un  grand 
spécifique  contre  la  piqûre  de  cet  Insecte  , que  l’on  ne  trouve  pas 
dans  les  maisons  nouvellement  construites , et  que  la  clarté  de  la 
lumière  éloigne , dit-on  , des  appartements.  » 

Maurice  Eotzebue  (i),  également  cité  par  M.  Fischer,  en 
parle  en  ees  termes  : « L’însectœdangereux  que  l’on  appelle  la 
Punaise  de  Miana  mériterait  les  recherches  d’un  naturaliste 
exercé.  Il  est  un  peu  plus  grand  que  la  Punaise  d’Europe , d’un 
gris  tirant  sur  le  noir,  et  parsemé  sur  le  dos  d’une  multitude  de 
points  rouges.  Il  se  cache  dans  les  murailles , et  fréquente  de 
préférence  les  vieilles.  C’est  là  que  les  Punaises  se  trouvent  en 
grande  abondance  et  que  leur  piqûre  est  la  plus  dangereuse. 
Jamais  elles  ne  se  montrent  en  plein  jour;  elles  craignent  aussi 
la  lumière  : cependant  la  clarté  des  lampes  et  des  bougies  ne  les 
met  pas  toujours  en  fuite.  Elles  infestent  Miana  depuis  un  temps 
immémorial  et  se  répandent  jusque  dans  les  environs , où  elles 
sont  un  peu  moins  dangereuses.  En  hiver,  elles  restent  immobiles 
dans  les  trous  de  murailles  , et,  semblables  à tous  les  animaux 
venimeux , c’est  dans  les  grandes  chaleurs  de  l’été  que  leur  venin 
a le  plus  d’activité.  Ce  qu’il  y a de  plus  merveilleux,  même 
unique  à l’égard  de  ces  Punaises  , c’est  qu’elles  n’attaquent  pas 
les  naturels,  ou  du  moins  la  piqûre  quelles  leur  font  n’a  point 
de  suites  plus  graves  que  celle  des  Punaises  d’Europe  , mais,  en 
revanche  , elles  font  une  guerre  cruelle  aux  étrangers  qui  ont  le 
malheur  de  passer  une  nuit  à Miana , et  souvent  elles  donnent  la 
mort  en  moins  de  vingt-quatre  heures.  J’en  ai  entendu  raconter 
deux  exemples  : 

» Les  Anglais  de  Tauris  m’ont  unanimement  déclaré  qu’ils  ont 
perdu,  à Miana  , un  de  leurs  domestiques  qui  fui  atteint  par  ces 
terribles  Insectes.  Il  éprouva  bientôt  dans  tout  son  corps  une 
chaleur  violente,  tomba  dans  une  espèce  de  délire  et  expira  enfin 
au  milieu  d’épouvantables  convulsions. 


<"  (l)  Voyage  en  Perse  a la  suite  de  l’ambassade  russe  , en  1817,  Vllf, 

3.80.  Paris,  3819. 


G.  GAMASE. 


23  I 

» J’ai  reçu  d’autres  informations  non  moins  dignes  de  foi  du 
colonel  baron  Wrède , qui  a servi  longtemps  avec  distinction  en 
Grusinie , et  qui , il  y a quelques  années , a été  envoyé  en  Perse 
comme  ambassadeur.  Lorsqu’il  passa  à Miana,  la  saison  était  fort 
avancée  ; ne  croyant  rien  avoir  à craindre  des  Punaises , il  y resta 
la  nuit , mais  avec  la  précaution  de  tenir  une  bougie  allumée. 
Il  n’éprouva  aucun  mal.  Un  cosaque  de  son  escorte  eut  le  lende- 
main matin  une  tache  noire  au  pied,  tint  des  propos  délirants  et 
tomba  enfin  dans  un  accès  de  fureur.  Les  habitants  conseillèrent 
un  remède  usité  en  pareil  cas  ; ce  fut  d’écorcher  un  bœuf  et  d’en- 
velopper le  pied  du  malade  dans  la  peau  encore  chaude.  On  eut 
recours  à cet  expédient,  mais  cela  ne  servit  de  rien , et  le  pauvre 
cosaque  mourut  dans  une  douloureuse  agonie.  On  assure  que  ce 
moyen  réussit  ordinairement , mais  il  faut  que  le  malade  reste 
pendant  quarante  jours  sans  prendre  autre  chose  que  de  l’eau 
sucrée  et  du  miel.  Comme  je  l’ai  déjà  dit , les  naturels  de  Miana 
prennent  sans  danger  ces  Punaises  dans  leurs  mains.  Quel 
bonheur  que  ces  formidables  Insectes  ne  se  mettent  point  dans 
les  habits  ! car  ils  se  seraient  bientôt  propagés  dans  toute  la 
Perse.  » 

41.  Argas  réfléchi.  ( Argas  reflexus.  ) 

Marqué  sur  tout  le  corps  de  sillons  tortueux  et  de  fossettes  ; 
couleur  jaunâtre  ou  violacée  quand  il  s’est  repu. 

Ixodes  marginatus , Fabr. , Entom.  syst.,  IV,  427.  — - Arg. 
refl.y  Latr.,  Hist.  Crust.  et  Ins.,  VIII , 53.  — IcL,  Gen.  Crust . 
et  Ins.,  I,  55,  pl.  6 , fig.  3.  — JRhynchoprion  columbœ  , Her- 
mann , Mém.  aptérol.  p.  69,  pl.  4,  fig.  10-11. 

Vit  parasite  des  pigeons,  dont  il  suce  le  sang.  On  en  voit  sou- 
vent en  quantité  extraordinaire  sur  le  corps  de  ces  oiseaux , 
principalement  sur  celui  des  jeunes.  Lorsqu’il  est  gonflé  il  est 
mou  ; et  les  cæcums  de  son  estomac  ne  sont  plus  distincts.  Her- 
mann a conservé  vivant , pendant  huit  mois , un  Argas  de  cette 
espèce , placé  dans  un  verre  et  qui  fut  privé  de  nourriture  pen- 
dant tout  ce  temps , sans  rendre  d’excréments  et  sans  qu’on  s’a- 
perçût de  la  moindre  diminution  de  son  corps  ou  du  plus  petit 
dépérissement.  Latreille  dit  avoir  trouvé  Y Arg.  reflexus  errant 
dans  les  habitations.  C’est  une  espèce  de  grande  taille. 

42.  Argas  troguloïde.  {Argas  troguloïdes.) 

Corps  fauve  jaunâtre,  elliptique , déprimé  au-dessus;  appareil 


232 


AGARIDES. 


mandibulaire  presque  antérieur  ; pattes  courtes.  Taille  du  Sar- 
copte de  l’homme. 

Ce  petit  Insecte,  que  nous  avons  trouvé  à Paris  dans  un  jardin, 
vit  à la  surface  du  sol  dans  les  endroits  ombragés  par  les  feuilles 
sessiles  des  végétaux. 

43.  Argas  de  Savigny.  ( Argas  Savignyi.) 

(PL  31,  fig.  2.) 

Savigny,  Égypte , Arachn.,  pl.IX,  fig.  5 (copiées  dans  notre 
Atlas , pl.  31  ).  ——  Arg.  Sav. , Aud. , iMd. , Explic. 

44.  Argas  de  Fischer.  ( Argas  Fischeri.) 

(PL  33,  fig.  4.) 

Savig.,  Égypte,  Arachn.,  ph  IX,  fig.  6 (copiées  dans  notre 
Atlas,  pl.  33,  fig.  4.)  —Arg,  Fisch.,  Aud.  Explic. 

45.  Argas  d’Hermann.  (Argas  Hermanni.) 

(PL  33,  fig.  5.) 

Savig.  , loc.  cit. , fig.  7 (copiées  dans  notre  Atlas , pl.  33, 
fig.  5 ).  — Arg.  Herm . » Aud. , Explic. 

46.  Argas  de  Perse.  (Argas  persicus .) 

Corps  ovalaire  allongé , plus  rétréci  en  avant  que  celui  de  la 
Punaise  des  lits , avec  laquelle  on  l’a  comparé  ; tout  le  dos  garni 
de  petits  grains  blanchâtres , comme  chagrinés  ; le  bord  très-peu 
ourlé  , un  peu  échancré  bilatéralement  en  avant  ; couleur  d’un 
rouge  sanguin  clair,  parsemé  sur  le  dos  de  points  élevés  blancs  ; 
pattes  pâles  (Fischer). 

Arg . pers .,  Fischer,  Notice  sur  V Argas  de  Perse , p.  14, 
fig.  8-11  de  la  pl.  unique. 

C’est  la  Punaise  venimeuse  de  Miana  des  voyageurs , et  dont 
on  a tant  exagéré  les  accidents.  BI.  Audouin  rapportait  à Y Argas 
persicus  l’espèce  représentée  par  M.  Savigny  (Égypte , pl.  IX , 
f.  6 ) j et  que  nous  avons  reproduite  d’après  lui.  (Pl.  33 , f.  6.  ) 

47.  Argas  de  Maurice.  ( Argas  mauritianus.) 

Arg.  maur.,  Guérin,  Iconogr .,  Arach.,  pl.  6,f.  3. 

Vit  sur  les  poules  , à l’ile  Maurice  , et  occasionne  , dans  quel- 
ques basses-cours,  des  pertes  considérables. 

Nota.  Dtigès,  loco  cit.,  considère  comme  un  jeune  Argas  TA- 


AC  ARIDE  S 


ter  es  -Acérés 


■ - 


«A;,.  jj.j 


Borromée  Jtr 


Coriic  sc 


m Mite  — Aro'iis  . 

Mite  de  Savi<jnv.  F.  1 D individu  mâle  très  ip'ossi.  1 d le  même  de  grandi nul/.  1 E la  tète  détachée*  i la  livre,  r /orcipulc-  p.  un 
palpe,  lia  tète  est  ici  vue  en  dessous,  et  on  lui  a enlevé  les  deux  lorcipides  et  une  mâchoire  J 1 A la  tête  niipant plus  pic  h lèvre  sipérd 
Ket'vhejorcipule  c avec  son  crochet  k contourné,  xa.  paire  de  pattes  détachée.  \f  Ixforcipide  détachée  ll.ll.'  lecrochetvudeprof.1 

sous  déni • fiiees  différentes,  I h.  if,  "paire-  de  pattes.  1 p impaire  de pattes  .1  B la  louche  vue  en  dessous  Al'ü’as  de  Savignv.  KaJ)  un  individu 
grossi . 2 d le  même  de  p-andrnat . 2 F.  le  même  vu  en  dessous  etçrossi.  le.  le  même  vu  en  dessous  de  </ nuit  mit.  2 A portion  du  corselet  ni.  mâchoire 
et  njorcpules  réunies  en.  un  siphon,  (cette perdons  du  corselet  est  vue  en  dessousp  HlLportion  ducorseletct  de- h tète  vue  en.  dessus.  I la  mâchoire 
w le palpe,  t-  lasjàrapides  réunies  en/siphms.  ’i  n porapules  vues  de  lace . 2 s . lèvre  sternale  vue  en  dessus . 2 p.  livre/ sternale  vue.  en  dessous . 


G.  GAMASE.  1*33 

carus  de  la  figure  13  de  M.  Savigny , pris  par  M.  Audouin  pour 
un  Ixode  , et  nommé  par  ce  dernier  Ixodes  ForsTcaliû 

VI.  HOLOTHYRUS  , P.  Gerv.;  Ann . soc.  entom ., 
XI , p.  xlvi  ; 1842. 

Bouclier  supérieur  d’une  seule  pièce  , clypéiforme  , 
ainsi  que  le  tégument  inférieur  qui  s’enchâsse  sous 
une  sorte  de  bourrelet  de  son  pourtour  ; orifice  abdo» 
minai  près  du  bord  postérieur,  bivalve  ; palpes  éten- 
dus , de  quatre  articles , le  quatrième  un  peu  plus 
fort  que  les  autres  ; pattes  longues  , de  six  articles  , à 
onglet  très-faible  ; point  d’yeux. 

48.  Holothyre  coccinelle.  ( Holothyrus  coccinella.) 

(PI.  34,  fig.  7.) 

Presque  aussi  grand  que  le  Coccinella  septempunctata , plus 
large  en  arrière  qu’en  avant  où  le  bord  du  bouclier  est  un  peu 
chaperonné  au-dessus  des  palpes  qui  le  débordent  ; pattes  plus 
grandes  que  le  corps,  celui-ci  à peu  près  lisse,  peu  luisant;  quel- 
ques poils  très-courts  et  peu  serrés  sur  les  pattes,  principalement 
aux  tarses  ; pattes  sub-géniculées  ; dessus  du  corps  très-convexe  ; 
dessous  à peine  convexe , marginé  par  un  rebord  du  bouclier 
supérieur.  Long,  du  corps,  0,005;  de  la  patte  postérieure, 
0,008;  de  l’antérieure,  0,006. 

Hol.  cocc .,  P.  Gerv.,  loco  cit. 

De  l’île  de  France. 

J’ai  vu  plusieurs  exemplaires  de  cet  Insecte,  deux  entre  autres 
dans  une  collection  qui  avait  appartenu  à Latreille  ; l’un  d’eux 
était  marqué  comme  genre  nouveau  , mais  sans  nom  et  sans  in- 
dication de  pays.  Les  Holothyres  lient  évidemment  les  Gamases 
aux  Oribates.  Outre  l’ouverture  bivalve  de  la  partie  postérieure 
de  Fabdomen , on  leur  voit  près  des  deux  pattes  postérieures  une 
partie  éclaircie  bien  plus  large,  mais  dont  nous  ignorons  l’usage. 

Depuis  la  publication  de  ce  genre  j’ai  vu  dans  la  collection  du 
Muséum  quelques  Holothyrus  coccinella  , indiqués  comme  ori- 
ginaires de  l’îîede  France.  Ils  y portent  un  nom  spécifique  inédit 
qui  est  différent  de  celui  que  j’ai  employé  , mais  dont  malheu- 
reusement je  n’ai  pas  eu  connaissance  assez  tôt. 


2 34 


ACAR1DES. 


Genre  IXODE.  ( Ixodes  ) (1). 

Les  Ixodes  sont  tous  des  Âcarides  parasites.  Au 
moyen  des  crochets  dont  leurs  appendices  buccaux 
sont  armés , ils  se  fixent  au  corps  des  autres  animaux  , 
et  principalement  des  mammifères,  en  sucent  le  sang 
et  ne  tardent  pas  à se  gonfler  outre  mesure,  leur  ab- 
domen prenant  alors  l'apparence  d'une  boule  , dont  le 
volume  est  souvent  décuple  de  celui  qu'il  avait  d a- 
bord.  L'homme  n’est  pas  exempt  de  leurs  attaques,  et 
fréquemment  iis  se  fixent  sur  les  voyageurs  ouïes  chas- 
seurs ; il  suffit  même,  dans  bien  des  cas  , d’une  petite 
promenade  au  bois  pendant  la  belle  saison  , et  les 
dames  alors  , à cause  de  la  nature  de  leurs  chaussures, 
y sont  plus  sujettes  , les  hommes  étant  mieux  ga- 
rantis par  les  bottes  et  les  pantalons.  Les  chiens 
en  ont  plus  souvent  encore , et  du  temps  des  Grecs , les 
Âcarus  qui  se  fixent  ainsi  à la  peau  de  ces  animaux 
recevaient  déjà  un  nom  particulier.  Aristote  en  parle 
sous  la  dénomination  de  xuvopatçxric; , dont  Hermann  a 
fait  le  nom  générique  Cynorhœstes  , signifiant  qui 
tourmente  ou  vexe  les  chiens. 

La  disposition  vaîviforme  ou  canaliculée  des  palpes  $ 
les  crochets  de  leurs  maxilles  ; la  présence  d'un  bou- 
clier gastrique  et  celle  de  deux  yeux  près  le  bord  ab- 
dominal de  ce  bouclier  sont  les  principaux  caractères 
du  genre  qui  va  nous  occuper. 

La  manière  dont  ces  animaux , vulgairement  appelés  Tiques 


(i)  Acarus,  partira , De  Géer,  Linné,  etc.  — Ixodes,  Latreille,  Précis 
des  caract.  des  Insectes , p.  180.  — Cynorhæstes  , Herm. , Mèm. 
aptérol»,  p.  63.— -Ixodides  , Leach  , Sundevall,  etc.  —-Ixodes,  G.  Fis- 
cher, Notice  sur  l'Argas  de  Perse,  in-Zj0?  Moscou,  1823.— Ixodei,  Bug., 
Ann»  $c<  nat 2e  série  , IL 


/ 


G.  1X0DE. 


235 


| 


1 


g 


ou  Ricins , font  leurs  petits  a été  longtemps  douteuse.  Hermann ^ 
qui  paraît  les  regarder  comme  ovovivipares  , rapporte , d’après 
DeGéer,  un  fait  singulier  observé  sur  l’espèce  du  chien.  C’étaient , 
dit-il , de  petits  individus  noirs  de  cette  espèce  qu’il  a trouvés 
attachés , dans  une  position  renversée , au  ventre  d’autres  in- 
dividus, plus  grands,  entre  les  deux  pieds  postérieurs,  «.  J’ai 
également,  ajoute  Hermann , observé  ce  phénomène  sur  cette 
Tique  , ainsi  que  sur  le  Cynorhæste  égyptien , et  j’y  ai  vu  dis- 
tinctement l’insertion  de  la  trompe  dans  l’orifice  du  tubercule 
du  ventre;  je  conserve  même  des  individus  dans  lesquels  cette 
union  subsiste  depuis  la  mort.  L’idée  de  De  Géer  est  que  ce 
pourrait  bien  être  un  accouplement  à la  manière  des  Araignées. 
La  chose  est  possible , à la  vérité  ; cependant  ces  parties  sont 
beaucoup  plus  dures  que  dans  les  Araignées , et  ne  semblent 
pas  contenir  des  organes  mous  et  papilleux  propres  à une  pa- 
reille fonction.  » 

Latreille,  dans  le  Règne  animal  de  Cuvier,  rapporte  que  les 
Ixodes  pondent  une  quantité  prodigieuse  d’œufs,  et  que  ceux-ci' 
sont  expulsés  par  la  bouche , ce  qu’il  tient  de  M.  Chabrier. 
L’analogie  seule  aurait  pu  démontrer  l’invraisemblance  de  celte 
opinion  ; mais  M.  Lucas  (î)  a eu  l’occasion  d’en  reconnaître 'par 
l’observation  même  toute  la  fausseté.  L’oviducte  des  Ixodes 
s’ouvre  près  de  la  bouche,  et  c’est  par  lui  et  non  par  celle-ci 
que  les  œufs  sont  pondus.  Dugès  avait  aussi  constaté  la  véritable 
nature  de  cet  orifice. 

L’imperfection  de  nos  connaissances  au  sujet  des  Ixodes  ne 
nous  permet  pas  de  donner  l’ordre  sérial  naturel  des  espèces 
connues  dans  ce  groupe  , et  comme  l’on  sait  que  chacune  d’elles 
peut  se  retrouver  parasite  d'animaux  de  plusieurs  sortes  , on 
conçoit  aussi  qu’elles  ne  peuvent  être  rigoureusement  énumérées 
en  suivant  la  classification  des  animaux  sur  lesquels  on  les  a 
trouvées  fixées.  Nous  avons  des  Ixodes  pris  sur  des  mammi- 
fères , sur  des  oiseaux  et  sur  des  reptiles  chéloniens  , sauriens  et 
ophidiens  , d’espèces  terrestres.  Souvent  aussi  on  en  trouve  qui 
errent  librement  sur  les  végétaux,  et  quand  on  fauche  avec  un 
filet  dans  un  champ  ou  dans  un  bois , on  en  prend  habituelle- 
ment. Latreille  a donné  aux  animaux  de  ce  genre  le  nom  sous 
lequel  nous  en  parlerons , et  Hermann  les  appelait  Cynorhœles  , 


(l)  Ann . soc . entom » de  France 7 i836,  p„  63©o 


236 


ACÀRIDES. 


dénomination  que  Dugès  réclamait  à l’avance  pour  l’une  des 
coupes  qu’il  faudra,  sans  doute,  établir  plus  tard  parmi  les  Ixodes. 
Plusieurs  années  avant  que  le  savant  professeur  de  Montpellier 
exprimât  ce  désir,  qui,  suivant  nous , est  contraire  aux  règles  de 
la  nomenclature,  M.Risso,  qui  adopte  le  genre  Ixode , avait  dé- 
crit, sous  le  nom  de  Cynorhœstes  Hermanni , un  Acarus  particu- 
lier qu’il  caractérise  d’une  manière  beaucoup  trop  abrégée  (1). 

Les  Ixodes  sont  au  nombre  des  Acarides  les  plus  ancienne- 
nement  connus , et  il  en  est  déjà  question  dans  Aristote.  Ils  sont, 
en  effet , de  taille  assez  considérable , et  comme  ils  sont  fort  in- 
commodes , soit  pour  les  animaux , soit  pour  l’homme  , on  a dû 
les  remarquer  à toutes  les  époques  ; mais  peut-être  que  dans  ces 
dernières  années  on  en  a trop  multiplié  les  espèces.  On  en  cite 
actuellement  de  toutes  les  parties  du  monde. 

1.  Ixode  ricin.  (. Ixodes  ricinus .) 

Corps  ovale  ; globuleux  , quand  l’insecte  s’est  repu  ; d’un  noir 
violacé  déterminé  par  le  sang  dont  il  est  gonflé  ; pattes  et  appen- 
dices de  couleur  brune. 

Ricinus  caninus,  Ray,  Ins.,  p.  10.  — Tique  des  chiens , 
Geoff. , Ins. , II,  621.  — Acarus  ricinus , Linn. , Syst.  nat . , 
éd.  12,  p.  1023.  — Ac . ricinoïdes,  De  Géer,  Mém .,  VII,  98, 
pl.  5,f.  16-19. — Cynorhœstes  reduvius,  Herm.,  Mém.  aptérol 

p.  66. 

C’est  la  Tique  des  chiens,  ou,  pour  mieux  dire,  line  des  es- 
pèces auxquelles  les  chiens,  et  particulièrement  ceux  qu’on  em- 
ploie à la  chasse,  sont  exposés.  Hermann,  qui  accuse  De  Géer 
d’avoir  transposé  les  noms  des  Acarus  reduvius  et  ricinus  et  la 
synonymie  qu’il  en  donne , caractérise  ainsi  Y Ixodes  ricinus  : 

D’un  brun  violet  ; crénelé  à la  partie  postérieure  ; une  aire 
blanche  à la  base  du  corps;  cinq  taches  rayonnantes  et  des  points 
bruns;  antennes  (palpes)  et  bec  de  la  longueur  du  corselet. 


(l)  Voici  le  texte  de  M.  Risso  : Europe  mèrid.  , v,  i83. 

Gynorhæstes  , Herm.  Corps  oviforme,  renflé  ; corselet  ovale  , petit, 
coriace,  dur;  rostre  fort  court,  bilobé,  à lobes  ovales;  palpes  co- 
niques , à peine  apparentes;  pieds  très-courts;  ongles  coniques. 

C.  Hermanni , Risso;  corps  de  couleur  de  plomb  ; corselet,  rostre 
et  pattes  d’un  rouge  intense;  long.  0,012;  séj.  sous  les  pierres.  App. 
hiver,  printemps. 


Gr.  ÏXGDE. 


2.  Ixode  réduve.  (Ixodes  reduvius .) 

Corps  rouge  pâle  tirant  sur  le  jaune  ; tête  et  pattes  noires  ; 
écusson  d’un  noir  luisant.  3 lignes  ~ de  largeur  au  maximum  , 
sur2  J de  longueur. 

Acarus  reduvius,  De  Géer,  Mémoires , VII,  101 , pl.  6, 
f.  1-7.  — Ac.  ricinus,  Herm. , Mém.  aptérol. , p.  65. 

Sur  les  moutons.  Hermann  dit  que  cette  espèce  se  trouve  aussi 
sur  les  chiens , les  martes  et  les  cerfs , et  voici  comment  il  la  ca- 
ractérise : 

D’un  rouge  jaunâtre , une  tache  noire  à la  base  du  corps  ; le 
bord  de  l’abdomen  très-entier  ; les  antennes  (palpes)  plus  grosses 
au  milieu. 

De  Géer  donne  comme  parasite  des  chiens  et  des  bœufs  une 
variété  d’Acarus  reduve  à corps  gris  ardoisé , dont  nous  n’avons 
pas  à parler  ici , Dugès  la  rapportant  à son  Ixodes  plumbeus , 
dont  il  sera  question  plus  loin  sous  le  nom  d ’/.  Dugesii. 

Le  savant  entomologiste  suédois  raconte  , au  sujet  de  l’Acarus 
reduve , des  particularités  que  nous  croyons  devoir  reproduire  : 

« J’ai  fait  sur  ces  Mites  une  observation  des  plus  curieuses  , 
c’est  qu’en  dessous  du  ventre  de  plusieurs  d’entre  elles  se  trou- 
vait attachée  une  autre  Mite  toute  noire  et  beaucoup  plus  petite , 
n’ayant  que  la  grandeur  d’une  graine  de  navet,  et  qui  leur  em- 
brassait le  ventre  avec  ses  pattes , se  tenant  là  dans  un  profond 
repos.  Cette  petite  Mite  est  ovale  et  aplatie  en  dessus  comme  en 
dessous,  couverte  d’une  peau  tout  écailleuse  et  un  peu  chagri- 
née , et  sa  couleur  est  noire  et  luisante  ; mais  son  corps  est  bordé 
des  deux  côtés  et  par  derrière  d’une  marge  relevée , transpa- 
rente, d’un  brun  très-clair.  Les  huit  pattes  sont  fort  lon- 
gues , et  les  deux  antérieures , beaucoup  plus  grosses  que  les 
autres , sont  aussi  plus  longues , de  même  que  les  deux  posté- 
rieures , et  elles  sont  toutes  terminées  par  une  petite  vessie  ou 
membrane  accompagnée  de  crochets  comme  dans  la  grande 
Mite.  La  tête  ressemble  absolument  à celle  de  cette  dernière  r 
ayant  en  devant  une  trompe  assez  grosse  * garnie  de  dentelures 
et  accompagnée  des  deux  côtés  par  de  petits  bras  larges,  apla- 
tis et  mobiles , qui  couvrent  la  trompe  quand  elle  est  dans  l’in- 
action , mais  qui  s’écartent  vers  les  côtés  quand  la  Mite  veut  faire 
usage  de  sa  trompe.  Cette  trompe  et  ces  bras  sont  plus  gros  que 
ceux  de  la  grande  Mile,  proportion  gardée,  et  les  brassent 


238 


AGARIDES- 


attachés  à la  tête  par  mie  articulation  mobile.  On  voit  donc  que 
cette  petite  Mite  écailleuse  a beaucoup  de  conformité  avec  la 
grande , à laquelle  elle  s’attache , en  exceptant  seulement  la  gran- 
deur et  la  figure  du  corps  qui  est  parfaitement  ovale. 

y>  J'ai  toujours  remarqué  que  cette  petite  Mite  se  tient  constam- 
ment attachée  au  ventre  de  la  grande  , dans  une  position  renver- 
sée exactement  entre  les  deux  pattes  postérieures,  et  jamais  plus 
haut  ni  plus  bas,  la  tête  se  trouvant  toujours  dans  l’endroit  où 
nous  avons  fait  remarquer  une  petite  partie  relevée  , et  dont 
j’ignore  l’usage.  J’ai  vu,  à n’en  pouvoir  douter,  que  la  petite 
Mite  avait  sa  tête  enfoncée  dans  cette  éminence,  où,  par  consé- 
quent, il  doit  se  trouver  une  ouverture,  que  j’ai  même  cru  voir, 
en  y apercevant  une  petite  fente  transversale  , et  que  ses  bras  en 
masse  étaient  alors  considérablement  écartés  vers  les  côtés , et 
appliqués  sur  la  peau  de  la  grande  Mite.  J’ai  observé  qu’elle 
gardait  cette  position  plusieurs  jours  de  suite  sans  bouger  de 
place , et  toujours  dans  un  parfait  repos , la  grande  Mite  se 
promenant  partout  chargée  de  la  petite , qui  ne  l’abandonnait 
pas. 

» Mais  pourquoi , et  dans  quelle  intention  la  petite  Mite  se 
tient-elle  ainsi  attachée  à la  grande?  Serait-elle  une  ennemie 
occupée  à la  sucer,  ou  bien  serait-ce  un  accouplement?  Dans  la 
première  supposition  , il  me  semble  que  la  Mite  attaquée  donne- 
rait quelque  signe  d’incommodité  et  s’affaiblirait  peu  à peu 
jusqu’à  extinction  de  sa  vie , ce  dont  je  ne  me  suis  point  aperçu  ; 
au  contraire  , elle  me  parut  se  porter  bien  plusieurs  jours  de 
suite  , même  après  que  la  petite  Mite  l’eut  abandonnée.  D’ail- 
leurs , si  elle  y était  dans  l’intention  de  sucer  son  hôte,  pour- 
quoi aurait-elle  toujours  sa  tête  appliquée  sur  l’éminence  du 
ventre  dont  j’ai  parlé  , et  sa  trompe  introduite  dans  l’ouverture 
de  cette  même  éminence  et  non  ailleurs?  Si  telle  est  la  cause  qui 
l’attache  à la  grande  Mite,  elle  pourrait  aussi  facilement  l’attaquer 
par  tout  autre  endroit  de  son  corps , ce  que  je  ne  lui  ai  jamais  vu 
faire.  J’ai  donc  tout  lieu  de  croire  que  l’union  intime  de  ces 
Mites  est  un  vrai  accouplement , en  quelque  sorte  semblable  à 
celui  des  Araignées,  dont  la  femelle  a également  la  partie  du 
sexe  placée  en  dessous  du  ventre,  et  que  la  petite  Mite  est  le 
mâle  de  la  grande , surtout  comme  elles  se  ressemblent  d’ail- 
leurs dans  la  conformation  de  leurs  principales  parties , excepté 
que  le  mâle  supposé  est  considérablement  plus  petit , et  que  son 


Go  JXODEo 


^9 

corps  est  plus  exactement  ovale  et  couvert  d'une  peau  écail- 
leuse , comme  nous  l’avons  déjà  dit.  Parmi  les  Araignées , le 
mâle  est  de  même  toujours  beaucoup  plus  petit  que  la  fe- 
melle. 

» Dans  la  supposition  assez  probable  que  l’union  de  ces  Mites 
est  leur  véritable  accouplement , il  faut  donc  regarder  la  partie 
relevée  du  ventre  de  la  grande  Mite  ou  de  la  femelle  , et  qui  est 
toujours  placée  à la  hauteur  des  pattes  postérieures , pour  celle 
qui  caractérise  son  sexe , puisque  c’est  cette  éminence  que  le 
mâle  recherche  pour  s’y  accrocher,  en  y introduisant  sa  trompe 
et  appliquant  en  même  temps  ses  deux  bras  horizontalement  sur 
le  ventre.  Mais  c’est  toujours  un  accouplement  des  plus  singu- 
liers, et  dont  la  vraie  opération  est  difficile  à démêler  ; il  ressemble 
beaucoup  à celui  des  Araignées,  et  peut-être  que  ce  sont  les 
bras  qui  contribuent  à la  fécondation , tout  comme  dans  ces  der- 
niers Insectes.  » 

Hermann,  qui  a observé  le  même  fait,  ainsi  que  nous  Pa- 
vons dit  plus  haut , ajoute,  à ce  que  nous  avons  déjà  extrait  de 
son  ouvrage , les  réflexions  suivantes , qui  ne  sont  guère  plus 
concluantes  : 

« Si  ce  n’était  pas  toujours  le  même  endroit  où  le  petit  Insecte  se 
fixe , et  si  ce  n’était  la  considération  qu’il  n’y  en  a constamment 
qu’un  seul  et  toujours  un  plus  petit,  ce  qui  semble  en  effet  annon- 
cer le  sexe  masculin , on  pourrait  se  demander  si  ces  Insectes  ne 
s’entremangent  pas  comme  d’autres  le  font.  Fuesli  (ou  un  autre 
auteur)  a élevé  la  question  plaisante  de  savoir  si  les  petits  Scorpions 
attachés  à leur  mère  n’en  tirent  pas  par  hasard  quelque  nourriture 
en  suçant , comme  autant  de  mamelles  , les  dents  du  peigne  que 
ces  Insectes  portent  au  ventre.  S’il  avait  eu  connaissance  du  fait 
dont  nous  parlons , il  aurait  pu  soupçonner  plus  raisonnable- 
ment, à ce  que  je  pense  , que  la  tique  mère  allaite  son  petit. 
Était-ce  peut-être  un  pareil  Insecte , attaché  au  ventre  d’un 
autre  plus  grand,  qui  a été  remarqué  par  une  personne  fort 
adonnée  à la  chasse , et  qui  lui  a fait  assurer  à mon  père  que  les 
tiques  des  chiens  sont  vivipares  ? » 

3.  Ixode  PEINT.  [Ixodes  pictus.) 

Dos  blanc , crénelé  par  derrière  ; taches  et  pieds  bruns  ; bec 
et  palpes  de  la  longueur  du  corselet. 


AGÂRÏDES. 


24© 

Cynorhœstes  pictus , Herm. , Mém.  aptérol. , p.  67 , non  De 
Cooper,  Micr.  Journ.,  Il,  p.  31.  — Ix.  reticulatus , Latr.e- 
nera,  1 , 157. 

Ï1  vit  sur  les  cerfs  et  se  trouve  aussi  vagabond  entre  les 
mousses.  Daniel  Cooper , dans  le  t.  II , p.  31 , de  son  Microsco- 
pie Journal , donne  , par  erreur,  sous  le  nom  d’/.  pictus , des 
Ixodes  recueillis  sur  un  Boa  constrictor. 

4.  Ixode  plombé.  ( Ixodes  plumbeus.) 

Écusson  cordiforme  un  peu  rugueux  ; rostre  et  palpes , ainsi 
que  les  pattes , ferrugineux  pâle;  abdomen  de  couleur  plombée. 
Longueur  du  corps , 3 lignes. 

Ix.  plunib .,  Leach , Linn.  trans .,  XI,  396,  non  Dugès,  Ann, 
sc.  nat .,  2e  série. 

D’Angleterre.  Vit  dans  le  nid  et  sur  le  corps  de  l’hirondelle  de 
rivage  (. Hirundo  riparia ). 

5.  Ixode  hexagone.  ( Ixodes  hexagonus .) 

Écusson  hexagone , ferrugineux  pâle , ainsi  que  les  pattes  et 
les  palpes  ; hanches  et  articles  terminaux  plus  pâles  ; abdomen 
blanc  testacéou  plombé  pâle.  Long,  du  corps,  5 lignes. 

Ix.  hexag .,  Leach.,  Linn.  trans.,  XI , 397. 

D’Angleterre.  Vit  sur  le  hérisson  [Erinaceus  europeus). 

6.  Ixode  grand-bouclier.  (. Ixodes  megathyreus.) 

Écusson  obovale  , grand  , brun  , largement  ponctué , échaneré 
en  avant,  marqué  bilatéralement  de  deux  petites  lignes  dépassant 
la  moitié  de  sa  longueur,  brun,  ainsi  que  les  palpes  et  les  pattes  ; 
pieds  bruns , pâles  à leur  extrémité  ainsi  qu’aux  jointures.  Long, 
du  corps , 3 lignes  au  plus. 

Ix.  meg.,  Leach  ^ Linn.  trans.,  XI,  398.  — Risso,  Europe 
mérid V,  182. 

D’Angleterre.  Vit  sur  les  chiens  et  sur  le  hérisson  (. Erinaceus 
europeus ).  On  l’y  trouve  fréquemment  en  société  avec  le  précé- 
dent, et  il  n’en  est  peut-être  que  le  mâle.  M.  Risso  le  cite  parmi 
les  animaux  des  environs  de  Nice. 

7.  Ixode  d’automne.  [Ixodes  autumnalis .) 

Bouclier  ovalaire , sub-hexagone , brun  ferrugineux  ; palpes 


fi.  iXODIÏ* 


2 4 l 


ferrugineux  , bordés  de  brun  ferrugineux;  pieds  ferrugineux, 
pâles  à leurs  articulations  ; abdomen  plombé  , marqué  de  trois 
lignes  plus  obscures  ; tarses  pâles. 

Ix.  aut .,  JLeach,  Linn.  trans .,  XI , 398. 

D’Angleterre.  Vit  sur  les  Chiens,  principalement  sur  les  poin- 
ters ; en  automne  il  est  plus  rare. 


8.  ÏXODE  DE  LA  MÉSANGE.  (IXOdcS pari.) 

Écusson  allongé  , sub-hexagone  , brun  ; rostre  brun  ferrugi- 
neux , à palpes  bruns  ; pieds  bruns  à articulations  plus  claires , 
blanchâtres. 

Ix.  pari , Leacîi,  Linn.  trans.,  Xî,  399. 

D’Angleterre.  Se  trouve  au  printemps  sur  la  Mésange  grande 
charbonnière  ( Parus  major). 

9.  Ixode  marbré.  {Ixodes  marmoratus.) 

Corps  ovale  , déprimé  , d’un  noir  verdâtre  , mêlé  et  marbré  de 
gris  sur  le  dos , avec  des  points  noir  violâtre  ; ventre  d’un  rouge 
sanguin  ; rostre  bordé  de  gris  ; pieds  rouges.  Long.,  0,005. 

Ix.  marm .,  Risso  , Europe  mérid .,  V,  183. 

Des  environs  de  Nice.  On  le  trouve  sous  les  pierres  au  prin- 
temps. 


10.  Ixode  biponctué.  ( Ixodes  bipunctatus.) 

Diffère  de  l’espèce  précédente  par  son  corselet  transparent  , 
verdâtre  , marqué  de  deux  points  en  devant , et  sculpté  d’un 
grand  nombre  de  petits  points  ; le  dos  , le  ventre  et  les  pieds 
sont  d’un  rouge  vif;  le  rostre  est  verdâtre,  pointillé  de  rouge. 
Longueur,  0,006. 

Ix.  bipunct.,  Risso,  Europe  mérid.,  V,  183. 

Des  environs  de  Nice.  On  le  trouve  sous  les  cailloux , en  hiver 
et  au  printemps. 

11.  Ixode  porte-chase.  ( Ixodes  trabeatus.) 

Tète  marquée  en  dessus  de  deux  petits  enfoncements  ; écus- 
son ovalaire  ; on  y voit  un  sillon  demi-circulaire  qui  dessine  les 
limites  d’un  petit  espace  relevé , sous  lequel  est  placée  la  tète , et 
d’oü  partent  deux  autres  petites  lignes  longitudinales  atteignant 
le  milieu  de  l’écusson  ; tête , pièces  buccales , écusson  et  pattes 
noirs;  abdomen  brun  rougeâtre  , bordé  latéralement  d’une  Signes 
un  peu  plus  claire.  Long.,  1 ligne. 

APTÈRES,  TOME  III.  l6 


ACÂRIDES. 


Ix.  trabeatus , Aud.,  Ann . sc.  waf.,  lre  série  , XXV,  20, 

pl.  14,  f.  3. 

A été  trouvé  aux  environs  de  Paris , dans  les  bois , sur  des  gra- 
minées, 

12.  Ixode  du  Hérisson.  ( Ixodes  erinacei .) 

Tête  irrégulièrement  quadrilatère  ; palpes  aplatis  , élargis  à 
leur  milieu,  écartés  latéralement  ; écusson  en  losange  , tronqué  à 
son  bord  antérieur  ; abdomen  ovalaire  allongé.  Couleur  brune. 
Longueur,  1 ligne 

Ix.  erin .,  Audouin,  Ann.  sc.  nat.,  De  série,  XXV,  20, 

pl.  14,  f.  4. 

Il  a été  trouvé  sur  le  Hérisson,  aux  environs  de  Paris.  Quand 
son  corps  est  repu  , il  est  renflé , globuleux , ovale , les  par- 
ties antérieures  étant , comme  chez  les  autres  espèces , plus 
amincies  que  les  postérieures. 

13.  Ixode  de  Dugès.  ( Ixodes  D-ugesii.) 

De  forme  ovale , quand  il  est  repu  , un  peu  aplati , comparable 
à une  petite  fève  ; surface  lisse,  luisante , d’un  gris  plombé  , sans 
aucune  tache  ni  marbrure  ; il  devient  rouge  brun  dans  l’alcool. 
A jeun,  il  ressemble  à une  graine  flétrie,  plissée  longitudinale- 
ment , mais  sans  cannelure  sur  les  bords  ; écusson  pentagonal  ; 
hanches  un  peu  élargies , brunes  , ainsi  que  le  reste  des  pattes. 

Ix.  plumbeus , Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  II  , pl.  7, 
f.  7-12,  non  Leach , loco  cit. 

Dugès  rapporte  à cet  Ixode  la  Mite  reduve,  variété  grise,  de  De 
Géer,  Mémoires , Vil , 101.  Il  l’a  trouvé  sur  des  Chiens , dans  le 
midi  de  la  France.  Le  nom  dont  il  s’est  servi  ayant  déjà  été  em- 
ployé par  Leach  , pour  une  espèce  du  môme  genre  , nous  avons 
dû  le  changer.  Dugès  donne  de  son  Ixode  plombé  une  longue 
description , mais  dans  laquelle  les  caractères  du  genre  sont 
examinés  plutôt  que  ceux  de  l’espèce  elle-même. 

14.  Ixode  marginal.  (. Ixodes  marginalis.) 

Koch , die  Arachniden  , H , 63 , pl.  68,  f.  153. 

15.  Ixode  des  sables.  (Ixodes  arenicola.) 

Corps  roux  ; pieds  roux  pâle  , fasciés  de  blanc. 

Ix.  aren Eichwald  , Zool.  specialis , II,  63  , pl,  2,  fig.  18; 
1830. 


G.  ÏXODE. 


243 

Vit  sur  le  sable , dans  les  îles  et  sur  les  côtes  de  la  mer  Cas- 
pienne.  Il  attaque  l'espèce  humaine  et  se  glisse  sous  les  vête- 
ments jusqu’aux  parties  les  plus  secrètes.  On  le  trouve  aussi  dans 
la  Podolie  méridionale. 

16.  ÏXODE  PALLIPÈDE.  (. IXOdeS  pdlUpeS .) 

Entièrement  d’un  jaune  pâle,  tirant  un  peu  sur  le  rougeâtre, 
orné  de  lignes  longitudinales  rougeâtres , foncées  postérieure- 
ment ; côtés  de  la  partie  postérieure  de  l’abdomen  montrant  de 
petites  taches  d’un  jaune  très-pâle  ; plaque  thoracique  de  cou- 
leur rouge,  tirant  un  peu  sur  le  noirâtre,  chagrinée;  tête  et 
palpes  de  même  couleur  ; les  palpes  hérissés  latéralement  de  poils 
très-courts.;  abdomen  jaune , pâle  en  dessous , teinté  de  rou- 
geâtre au  milieu;  pattes  d’un  rouge  foncé  , annelées  de  jaune 
pâle.  Long,  du  corps , 0,019. 

Ixod.pallip.,  Lucas , in  Web  b et  Berthelot , ffist.  des  Cana- 
ries , Arachn.,  p.  47,  pl.  7,  fig.  9. 

Trouvé  aux  lies  Canaries , par  MM.  Webb  et  Berthelot. 

17.  Ixode  ceinturé.  (. Ixodes  cinclus.) 

Dessus  du  corps  légèrement  chagriné , entièrement  d’un  rouge 
foncé  , avec  quelques  lignes  longitudinales  noirâtres  ; une  bor- 
dure jaune  pâle;  tête  et  palpes  rouges,  un  peu  plus  clairs  que 
le  corps  ; mâchoires  jaune  très  - clair  ; dessous  du  corps  jau- 
nâtre sale , avec  quelques  taches  d’un  rouge  foncé , dont  deux 
très-grandes  situées  près  de  la  partie  postérieure,  et  différant  des 
autres  en  ce  qu’elles  ne  sont  pas  arrondies;  pattes  peu  allongées, 
robustes,  jaune  clair,  teintées  de  rougeâtre  aux  articulations. 
Longueur  du  corps , 0,007. 

Ixod.  cinct. , Lucas , loco  cit. , p.  47 , pl.  7,  fig.  12. 

Trouvé  aux  îles  Canaries,  par  MM.  Webb  et  Berthelot. 

18.  Ixode  a trois  lignes.  ( Ixodes  trilineatus.) 

Corps  plus  large  en  avant , rouge  noirâtre  , très-finement  strié  ; 
trois  lignes  longitudinales  en  dessus , de  couleur  cendrée  claire; 
les  deux  latérales  partent  de  la  quatrième  paire  de  pattes  et  vont 
jusqu’au  bord  postérieur  ; la  médiane  part  du  milieu  du  corps  ; 
plaque  thorachique  d’un  noir  rougeâtre  , plus  foncée  quele  corps, 
finement  chagrinée;  pattes  allongées , grêles. 

Ix.  trilineatus , Lucas,  loco  cit.,  p.  48,  pl.  7,  fig.  11. 

Trouvé  aux  îles  Canaries,  par  MM.  Webb  et  Berthelot. 


ACARfDES» 


19.  Ixode  cendré.  (Ixodes  cenereolus.) 

Corps  très-finement  strié  dans  le  sens  traversai , de  couleur 
cendrée  claire,  avec  quelques  taches  jaunâtres;  plaque  thora- 
cique rouge  foncé,  avec  quelques  lignes  longitudinales  plus 
claires,  très-petite,  chagrinée,  ayant  de  chaque  côté  à sa 
partie  antérieure  un  petit  sillon  longitudinal,  légèrement  si- 
nueux , qui  ne  se  continue  pas  jusqu’à  la  partie  postérieure  ; 
palpes  et  pattes  rouge  peu  foncé  ; celles-ci  très-courtes.  Lon- 
gueur du  corps , 0,014. 

Ixod.  ciner. , Lucas,  îoco  cit. , p.  48,  pl.  7,  fig.  10. 

Trouvé  aux  lies  Canaries , par  MM.  Webb  et  Berthelot. 

20.  Ixode  des  Chameaux.  ( Ixodes  camelinus.) 

Corps  allongé , d’un  rouge  brun  ; pieds  courts  et  distants  entre 
eux.  La  seconde  paire  des  pieds  a une  articulation  très-renflée. 

Iæ.  cam.,  G.  Fischer,  Notice  sur  VArgas  de  Perse , p.  13, 
pl.  unique,  fig.  1 et  2. 

C’est  une  espèce  , dit  l’auteur  cité , qui  paraît  bien  distincte  , 
et  par  la  grandeur,  car  elle  est  tout  aussi  grande  que  l’Ixode  du 
Rhinocéros , et  par  l’emplacement  et  la  forme  des  pieds.  On  la 
trouve  sur  les  Chameaux  dans  les  steppes. 

21.  Ixode  égyptien.  ( Ixodes  œgyptius.) 

D’un  noir  brunâtre  ; les  côtés  de  l’abdomen , qui  est  crénelé 
postérieurement , garnis  de  points  imprimés  ; le  bord  du 
corps  et  les  articulations  des  pieds  blancs  ; les  palpes  grossis  au 
sommet. 

Acarus  œgypt. , Linn. , Syst.  nat. , édit.  12,  sp.  2.  — Cyno-% 
rhœstes  œgypt.  , llerm. , Mém.  aptérol. , p.  66,  pl.  4 , 9 et  L ; 
Pl.  6,  fig,  13. 

Vit  en  Égypte  et  en  Barbarie.  On  le  trouve  souvent  sur  les 
Tortues  terrestres.  C’est  à la  peau  tendre  du  cou  et  des  aines  qu’il 
adhère  de  préférence. 

22.  ïxode  de  Savigny.  ( Ixodes  Savignyi . ) 

(Pl.  32,  f.  1.) 

L’Ixode  égyptien,  tel  du  moins  que  le  définit  Hermann,  et  ce- 
lui que  nous  avons  rapporté  à la  description  de  ce  naturaliste  , 
diffèrent  sans  aucun  doute  de  l’ïxode  égyptien,  Ixodes  œgyptius 


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individu  trasyrossi:  2 d le  meme  de grandeur  natw  elle . 2 A h louche..  2 B premières  paire  de  pactes . 


G.  1X0DE. 


345 

de  M.  Audouin,  établi  sur  les  figures  publiées  par  M.  Savigny 
dans  l’ouvrage  d’Égypte  ( pl.  9,  fig.  10),  et  reproduit  dans 
notre  Atla  sous  ce  nom.  Celui-ci  prendra  pour  nous  le  nom 
d 'Ixodes  Savignyi. 

23.  îxodb  de  Fabricius.  (. Ixodes  Fabricii . ) 

(PL  33  , fig.  2.) 

M.  Savigny  a publié  la  figure  d’un  autre  Ixode  (pl.  9,  fig.  13) 
auquel  M.  Audouin  donne  la  dénomination  ci-dessus.  Nous  avons 
reproduit  cette  figure  dans  notre  Atlas. 

24.  Ixode  de  Linné.  (Ixodes  Linnei .) 

(PI.  33,  fig.  l.j 

Cette  espèce  est  dans  le  même  cas  que  la  précédente.  M.  Sa- 
vigny en  a publié  la  figure  dans  son  magnifique  Atlas  (Pl.  9 , 
fig.  12) , et  c’est  la  copie  de  son  analyse  que  nous  avons  reproduite. 
Le  nom  d 'Ixodes  Linnei  est  de  M.  Audouin,  ibid .,  Explication. 

25.  Ixode  de  Leàch.  (Ixodes  Leachii.) 

(PL  33,  fig.  3.) 

Même  remarque  que  pour  les  précédents. 

Ixode.  . ... , Savigny,  loco  cit pl.  9 , fig.  9 (copiée  dans 
notre  Atlas).  — Ixodes  Leachii , Aud. , ibid.,  Explication. 

26.  Ixode  élégant.  ( Ixodes  eiegans.) 

Noir  luisant,  avec  le  bord  externe  jaune;  une  tache  rouge 
oblongue,  bordée  de  jaune  sur  le  dos,  et , en  arrière  de  celle-ci, 
une  autre  tache  de  la  même  couleur,  transverse  et  quadrilobée. 
Pattes  d’un  brun  rougeâtre,  annelées  de  jaune.  Long. , 0,005. 

Ixod.  eleg. , Guérin,  Iconogr . du  règne  anim . , Arachn., 
pl.  6,  f.  1 ; id.,  Explic.,p.  15. 

On  le  reçoit  assez  souvent  du  Sénégal.  M . Guérin  le  donne 
aussi  comme  d’Égypte. 

27.  Ixode  des  bois.  ( Ixodes  sylvaticus.) 

Tête  et  thorax  d’un  jaune  pâle  un  peu  blanchâtre,  celui-ci 
marqué  en  dessous  de  deux  raies  ondées , longitudinales , noires 
une  raie  semblable  de  chaque  côté  ; entre  ces  dernières  et  les 
premières  on  voit  de  chaque  côté  une  petite  tache  noire  , et  le 
fond  jaune  de  cette  partie  est  parsemé  de  points  noirs  ; abdo- 


AC  A RIDES. 


2 4 6 

œen  entièrement  de  couleur  rousse,  taot  en  dessus  qu’en  des- 
sous ; pattes  d’un  brun  obscur.  Volume  d’un  petit  pois. 

Acarus  sylvaticus , De  Géer,  Mémoires , VII,  162,  pl.  38,  f.7. 

Trouvé  au  cap  de  Bonne-Espérance  , par  Spannann  , qui  l’a 
pris  sur  une  Tortue  terrestre;  il  vit  sur  les  arbres  et  les  buissons 
et  il  se  fixe , quand  il  en  trouve  l'occasion , sur  le  corps  des 
hommes  et  des  animaux. 

28.  Ixode  du  Rhinocéros.  (. Ixodes  rhinocerotis.) 

Corps  brun-marron  orné  en  dessus  de  taches  plus  ou  moins 
grandes  , nuancées  d’un  jaune  fauve  avec  un  grand  nombre 
de  points  bruns;  les  plus  grandes  de  ces  taches  se  voient  au  mi- 
lieu du  dos,  et  le  bord  postérieur  du  dos  est  marqué  de  dix  ta- 
ches de  cette  même  couleur  disposées  en  demi-cercle  ; pattes 
brunes.  Volume  d’un  pois  ordinaire. 

Acarus  rhinocerotis  y De  Géer,  Mémoires , VII , 160,  pl.  28, 
f.  5-6. 

Il  a été  pris  au  cap  de  Bonne-Espérance , sur  des  Rhinocéros , 
par  Sparmann;  ce  célèbre  voyageur  en  a trouvé  sur  trois  indi- 
vidus ; ils  se  tenaient  ordinairement  aux  environs  des  parties 
génitales  de  ces  animaux  , la  peau  étant  plus  molle  à cet  endroit 
que  partout  ailleurs.  Quand  ils  sont  repus  et  gonflés  leur  corps 
devient  quatre  fois  plus  gros  qu’auparavant  et  en  même  temps 
il  s’allonge  un  peu. 

29.  Ixode  de  Walckenaer.  (Ixodes  Waîckenacrn.) 

(Pl.  34,  fîg.  i.) 

Corps  roux-grenat , un  peu  plus  pâle  en  dessous,  passant  au 
roux-cannelle  ainsi  que  les  pattes,  qui  sont  allongées  et  fauves  à 
leurs  articulations  ; abdomen  ridé  en  dessous;  point  de  taches 
sur  le  dos;  (lenticules  des  mâchoires  médiocres;  palpes  un  peu 
velus  montrant  un  pore  terminal  à leur  dernier  article  ; ouver- 
ture génitale  au  niveau  de  la  deuxième  paire  de  pattes  ; hanches 
de  la  première  paire  bispinulées  à leur  bord  postérieur  ; celles 
des  autres  simplement  échancrées  ; stigmates  dans  une  impres- 
sion en  fossette  subrèniforma  à Faisselle  de  chaque  patte  pos- 
térieure (1).  Longueur  du  corps,  0,005;  de  la  patte  posté- 
rieure , 0,006 


(i)  Lyonet,  Métn.  Mus.  Paris  , XVI ü , 285,  ligure  sur  une  Tique 
européenne  les  mêmes  parties  (pl.  î4,  üg-  3). 


Aptères -Je  ères . 

F 4 1> 


AC A RIDES . 


Borromee  dir. 


Cbrbic  se. 

sr~"  NS*  >N 

Ixo  de  — Arc  vas. 

'w1 

Ixo  de  <le  Linné.  F.  1 D indandu,nrossi.  1 et  leunême  de  (/randdutt  Ixode  ÆeFabricias.  F.  2 J)  individu yrossi.  2 £ lemê/nedej/r/nU. 

Lxode  de  Leacli.  F.  3D  individu  très  grossi  3 il.  le  même  de  t/randliuit  Aro-  CIS  de  Fischer  F 4 F individu  très  yrossi  vu  ai  dessus.  4 d. 

O 

le même de  trrtmdtruit.  4 .E  le  même  ifrossivii  en  dessous.  l^e.  le  même  de  çp  nal.  bu  en- dessous . Ar<r&S  d'Hermann.  F 3 D tut  individu 
très  tjrossi/.  O d.  le-  même  de •- grandeur  naùirelle  iiTO'AS  de  Perse  F 6 I)  individu  arossv.  O d.  le  même  de  in'andeur  naturelle 


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G.  1X0DE. 


247 


Ixod.  ïValck. , Gerv. , Ann.  soc.  entom. , XI , p.  xlvii. 

Cette  espèce , dont  les  hanches  antérieures  ressemblent  à celles 
de  YIxode  de  Savigny , a été  prise  sur  un  Rhinocéros  dont  nous 
ignorons  le  nom  spécifique  ; nous  l’avons  dédiée  à M.  de  Walcke- 
naer,  de  qui  nous  tenons  l’unique  exemplaire  que  nous  en  ayons 
observé, 

30.  Exode  Nigüa.  ( Ixodes  americanus.) 

De  Gécr  réunit  sous  ce  nom  des  Exodes  de  Surinam  et  de  Pcn- 
sylvanie;  ceux  dont  ont  parlé  K&lm  (Act.  Acad.  sc.Sueciæ,  1754) 
ctUlloa  ( Voyage  en  Amérique ) lui  paraissent  aussi  de  la  même 
espèce;  mais  il  est  probable  que  plusieurs  Ixodes,  spécifique- 
ment distincts , sont  ici  confondus  sous  une  même  dénomination. 
La  Pique  ou  Nigua , A car  us  americanus  de  De  Géer  et  de 
Linné,  est  rapportée  au  genre  Rhynchoprion  {Argas , Latr.) 
par  Hermann , qui  l’appelle  Rh.  americanus  ; mais  c’est 
plutôt  un  Exode  , si  l’on  examine  les  figures  de  De  Géer,  pl.  37, 
f.  9-13. 

Cette  espèce  et  celles  qu’on  a confondues  avec  elle  sont  célèbres 
par  l’habitude  qu’elles  ont  d’attaquer  souvent  l’homme  et  les  ani- 
maux, ce  qui  se  voit  également  pour  les  Ixodes  de  nos  pays.  Nous 
empruntons  ce  qui  suit  à De  Géer  : « Selon  le  rapportde  M.  Kalm, 
ce  qui  m’a  été  aussi  confirmé  par  M.  Acrélius , ces  Mites  améri- 
caines se  trouvent pendanttout  l’été  dans  les  bois  où  elles  se  tien- 
nent sur  les  buissons  et  les  plantes  qui  y croissent , mais  plus  par- 
ticulièrement sur  les  feuilles  sèches  tombées  l’année  précédente 
et  dont  le  terrain  est  jonché;  elles  y sont  en  si  grande  abon- 
dance que  dès  qu’on  s’avise  de  s’asseoir  par  terre  ou  sur  quelque 
tronc  d’arbre  abattu , on  en  a bientôt  les  habits  et  même  le  corps 
tout  couverts  ; car  elles  grimpent  d’abord,  quoique  d’un  pas  lent, 
sur  les  habits,  cherchant  quelque  endroit  nu  du  corps  pour  s’y 
fixer  dans  l’instant  en  introduisant  leur  trompe  dans  la  peau. 
Ceux  qui  marchent  pieds  nus  dans  les  bois  en  ont  bientôt  les 
pieds  et  les  jambes  pleines.  Elles  ne  s’attachent  pas  seulement 
aux  hommes  , mais  encore  aux  animaux , comme  les  chevaux  et 
les  bêtes  à cornes , qu’elles  font  périr  souvent  en  se  fixant  en 
trop  grand  nombre  sur  leur  corps  dont  elles  sucent  le  sang; 
mais  elles  ne  se  tiennent  jamais  dans  les  prairies,  dans  les  champs 
cultivés,  ni  dans  les  autres  plaines , vivant  toujours  dans  les 
lieux  où  croissent  des  arbres.  Elles  percent  la  peau  si  subtile- 


AC  A RIDES. 


248 

ment  que  les  personnes  attaquées  ne  sentent  pas  d’abord  leur 
piqûre  et  ne  s’en  aperçoivent  que  quand  elles  se  sont  introduites 
si  avant  dans  les  chairs  que  la  moitié  de  leur  corps  s’y  trouve 
engagée  ; c’est  alors  qu’on  sent  d’abord  une  forte  démangeaison 
et  puis  une  douleur  assez  vive  à l’endroit  piqué  où  s’élève  une 
endure  assez  dure  de  la  grosseur  d’un  pois  et  même  plus  grande. 
C’est  alors  qu’il  est  très-difficile  de  s’en  défaire  ; car  en  voulant 
retirer  la  Mite  elle  se  rompt  plutôt  que  de  lâcher  prise , de  façon 
que  pour  lors  la  tête  et  la  trompe  restent  dans  la  plaie , ce  qui 
produit  bientôt  une  inflammation  et  ensuite  une  suppuration 
qui  rend  très-souvent  la  plaie  profonde  et  très-dangereuse , y 
causant  en  même  temps  une  démangeaison  insupportable.  C’est 
donc  en  scarifiant  la  chair  tout  autour  qu’il  faut  tâcher  d’ôter  la 
Mite  tout  entière  de  l’endroit  où  elle  s’est  logée , ou  bien  se 
servir  d’une  petite  pincette  pour  la  tirer  dehors,  comme  M.  Kalm 
dit  l’avoir  fait  avec  succès  ; mais  elle  se  tient  si  fortement  cram- 
ponnée , que  dans  cette  opération  on  enlève  souvent  en  même 
temps  une  portion  de  la  peau.  Cet  auteur  raconte  avoir  vu  des 
chevaux  qui  avaient  le  dessous  du  ventre  et  les  autres  endroits  du 
corps  si  couverts  de  ces  mites,  qu’à  peine  pouvait-on  introduire 
entre  elles  la  pointe  d’un  couteau;  elles  s’étaient  profondément 
enfoncées  dans  la  chair  de  l’animal  qui , enfin  , continuellement 
sucé  par  cette  maudite  engeance,  y succomba  et  se  trouva  si  af- 
faibli qu’il  mourut  dans  de  grandes  douleurs.  » 

Divers  auteurs  ont  parlé  depuis  lors  de  ces  Ixodes  améri- 
cains; mais  les  espèces  restent  encore  à distinguer  convenable- 
ment. 

G.  K.  Tréviranus  a donné  la  description  anatomique  d’un 
Ixode  du  Brésil  qu’il  considère  comme  le  JVigua  ( Acarus  ame- 
ricanus)  (i). 

M.  J.  Muller  a publié  aussi  des  détails  sur  une  espèce  qu’il 
nomme  /.  ophiophilus. 

31.  Ixode  de  Bibron.  ( Ixodes  Bibronii. ) 

Thorax  assez  grand , peu  séparé  de  l’abdomen  ; dessus  du  corps 
agréablement  varié  de  roux  sanguin  en  marbrures  et  en  petits 


(l  ) Zeitschrift  fur  Physiologie , IV,  p.  i85,  pl.  i5-l6;  i832. 
(2)  Nova  ad»  nat.  curios.y  XIII,  part,  2,  p 236,  pb  67. 


G.  IXODE. 


points  sur  un  fond  blond  châtain;  un  assez  grand  nombre  de  pe- 
tits pores  sur  le  dos  ; douze  petites  impressions.linéaires , courtes 
au  rebord  abdominal  postérieur;  les  marbrures  sont  ainsi  dispo- 
sées : une  ligne  ondée  sur  chaque  branche  de  l’impression  lyri- 
forme  du  thorax  ; une , en  fer  à cheval , au  bord  abdominal  de 
celui-ci  ; trois  autres  perpendiculaires  au  rebord  postérieur  de 
l’abdomen , les  deux  latérales  plus  petites  ,*  tête  et  appendices 
( pattes  et  palpes  ) variés  de  reflets  verdâtres  ; dessous  de  l’abdo- 
men châtain  fauve;  deux  épines  au  bord  postérieur  des  hanches 
de  la  première  paire  de  pattes  ; celles  des  hanches  de  la  seconde 
paire  un  peu  moindres  ; celles  de  la  troisième  presque  nulles,  et 
celles  de  la  quatrième  saillantes  , l’externe  étant  la  plus  forte  et 
conique.  Corps  à peu  près  circulaire,  long  de  0,004;  pattes  mé- 
diocres. . 

Ixod.Bibr.,  P.  Gerv.,  Ann.  soc.  Fntom.,  XI,  p.  xlviii, 

Trouvé  vivant,  en  1843,  sur  des  Serpents  boas  nouvellement 
reçus  à la  ménagerie  du  Muséum  et  originaires  de  l’Amérique 
méridionale.  Les  jeunes  sont  plus  clairs.  Desséchés,  ces  Insectes 
prennent  une  teinte  générale  plus  jaune. 

32.  Ixode  coxal.  (Ixodes  coxalis.) 

Corps  en  disque  ovalaire , roux-cannelle,  ainsi  que  les  pattes 
et  les  palpes,  marbré  en  dessus  de  jaune  lâchement  réticulé; 
quatorze  impressions  linéaires  au  rebord  abdominal  postérieur  ; 
pattes  assez  courtes , fortes,  à hanches  aplaties , croissant  de  la 
première  à la  dernière  qui  est  discoïde  ; des  pores  nombreux  sur 
le  dessus  du  corps.  Longueur,  0,005. 

Ixod.  cox. , Gerv. , Ann.  soc.  Fntom. , XI , p.  xlviî. 

De  la  Nouvelle-Hollande.  Trouvé  sur  un  Scinque  australasien 
provenant  des  collections  de  Péron  et  Lesueur. 

33.  Ixode  grêlé.  {Ixodes  vciriolatus.) 

Sub-arrondi , sauf  en  arrière  où  il  est  écourté  ; dessus  du 
corps  marqué  de  petites  impressions  poncliformes  inégales  , 
comme  grêlé  ; hanche  renforcée  d’une  espèce  de  tubercule  den- 
tiforme  à son  bord  postérieur.  Couleur  d’écaille  plus  ou  moins 
variée  ; les  impressions  ponctiformes  et  quelques  marbrures  de 
couleur  d’or  ; pattes  fauves  ; dessous  du  corps  châtain.  Longueur 
du  corps,  0,012  ; largeur,  0,003. 


ACARIDES. 


25o 

Nous  en  avons  trouvé  un  certain  nombre  sur  l’épiderme  d’un 
grand  Saurien  du  Brésil , de  la  collection  du  Muséum. 

M.  H.  Benny  vient  tout  nouvellement  de  décrire  plusieurs  es- 
pèces du  même  genre  : 

34.  Ix.  mmaculatüs,  Denny,  Ann.  and  mag.  of  nat.  hist 
T.  XTÏ,  p.  312,  pl.  17,  fig,  î ; 1843.  (Trouvé  sur  l’Hippopotame 
de  l’Afrique  australe  par  M.  Melly.) 

35.  Ix.  mppopoTAMENsis  , Denny,  ib.,  p.  313,  pl.  17,  fig.  2. 
(Également  parasite  de  ITiippopotame  et  dû  à M.  Melly.) 

36.  Ix.  rhinocerinüs  , Benny,  ibid p.  313,  pl.lt,  fig.  3. 
(Parasite  du  Rhinocéros  bicornis  de  la  Sud -Afrique  par 
M.  Melly.) 

37.  Ix.  hydrosauri  , Denny,  Ibid -,  p.  314,  pl.  17,  fig.  4.  ( De 
VHydrosaurus  Gouldii ? de  la  Nouvelle-Hollande,  par  M.  Gould.) 

Il  faut  encore  citer  parmi  les  Ixodes  , mais  comme  espèces 
presque  toutes  à revoir  : 

38.  Pediculus  tigridis , Redi , pl.  24.  — Seba,  Thés.,  Il,  pl.  84, 
f.  3. 

39.  Acarus  elephantinus , Fabr.,  Spec.  Ins.,  Il,  484;  Linn. 
Gmel  , 2924  (Inde). 

40.  Ac.  indus , Fabr.,  Spec.  ins.,  U,  486  (Amérique  australe 
et  Inde  , suivant  Fabricius). 

41.  Ac.  sanguüugus,  Linn.  Gmel.,  p.2926  ; Jatebuca  de  Mar- 
grave (Amérique). 

42.  Ac.  marginatus , Sulzer,  Ins.,  éd.  2,  pl.  29  , f.  7.  Her- 
mann le  rapporte  à YIx.  picius  , décrit  plus  haut  sous  le  n°3. 

43.  Ac.  grossus , Païlas , Spicil.  zool.,  fasc.  IX  , p.  43,  pl.  3, 
fig.  2 (Amérique  méridionale). 

44.  Ac.  auréola, tus  , id.,  Spicil.  zool.,  fasc.,  IX,  p.  41  ; Linn. 
Gmel,,  p.  2925  (Amérique). 

45.  Ac.  undatus , Fabr.,  Spec.  ins. ,11,  p.  485  ; Linn.  Gmel., 
p.  2925  (Nouvelle-Hollande). 

46.  Ac.  iguanæ , id.,ibid.,  p.  486;  Linn.  Gmel.,  p.  2925 
(Amérique). 

47.  Ac.  cay ennensis , id. , Mantissa  Ins.,  Il,  372  (de Cayenne). 

48.  Ac.  Uneatus,  id.,  Spec.  Ins.,  II,  486  (Amérique). 

49.  Ac.  hispanus,id.,  Mantissa  Ins  , II,  p.  371  (de  Barbarie). 

50.  Ac.  hirudo,  id. , Spec.  Ins.,  Il,  485  (de  Norwége;  sur 
l’homme  et  les  animaux). 

Ajoutez  aussi  les  Ixodes  trouvés  par  : 


G.  ORIBATEo 


25ï 


Lyonet,  Mém.  Mus.,  XVIII,  p.  285,  pl.  14  (sur  la  Fouine). 

Robineau-Desvoidy,  Acad.  sc.  Paris  (sur  le  Blaireau). 

C’est  à la  suite  des  îxodes  que  nous  placerons  pro- 
visoirement le  genre  mal  connu  que  M.  Desvoidy 
nomme  Ciyptostome. 

I CRYPTOSTOMA  , Robineau  Desvoidy  , Ann . des 
sc.  d’obseiv . , III,  122;  1830. 

Ainsi  caractérisé  par  Fauteur  cité  : 

Corps  aplati,  circulaire,  coriace;  yeux  situés  dans 
le  bord  antérieur  du  corps;  bouche  inférieure  munie 
de  deux  palpes  adossés  et  courbés  en  crochet  vers  le 
sommet , et  munie  de  très-petites  lames  qu’on  ne  peut 
distinguer  nettement  ; huit  pattes  , dont  les  deux  an- 
térieures plus  allongées  font  l’office  de  palpes  , et  où 
le  premier  article  des  tarses  est  plus  gros  : ces  deux 
j pattes  et  les  suivantes  dirigées  en  avant  et  les  deux 
postérieures  en  arrière. 

51.  Cryptostome  TARSAL.  ( Cryplostoma  tarsale.) 

Très-petit;  roux  pâle  en  dessus,  roussâtre  en  dessous  ; pellu- 
cide  sur  les  côtés;  palpes  et  pieds  pellucides  ; premier  article 
des  pieds  antérieurs  renflé. 

Cryp.  lars.j  Bob.  Desvoidy,  loco  cit. 

Trouvé  parasite  sur  un  Mulot  (Mus  campestris.) 

Genre  ORIBATE.  ( Oribata .) 

r 

Les  Acarides  de  ce  genre  sont  surtout  caractérisés 
par  la  dureté  de  leur  enveloppe  extérieure  , que  sa  con- 
sistance a fait  comparera  une  cuirasse;  aussi  Her- 
mann les  appelait-il  Notaspis  ( 1) , et  il  comparait, 

| ainsi  que  l’avaient  fait  avant  lui  Geoffroy  et  Linné, 
mais  également  à tort  , cette  espèce  d’écailîe  ou  d’é- 


(i)  De  vcoTOf , dos  , dLTTr i ç , bouclier. 


ACÂMDES. 


cusson  aux  étuis  réunis  de  plusieurs  Insectes  Coléop- 
tères. La  dénomination  à’Oribata  , publiée  antérieu- 
rement (1)  à celle  qu'avait  adoptée  Hermann , a dû  être 
préférée.  Les  Oribates  , à cause  de  leur  nature  co- 
riace , résistent  mieux  aux  circonstances  extérieures 
que  les  autres  Acariens  , et  on  les  rencontre  souvent 
dans  les  lieux  arides. 

On  n'en  connaissait  avant  Hermann  que  deux  ou 
trois  espèces  , mais  dans  le  mémoire  de  ce  savant  apte- 
rologiste , douze  sont  déjà  signalées  avec  soin,  et  ce 
nombre  a été  à peu  près  doublé  depuis  lors  ; aussi  ver- 
rons-nous que  plusieurs  coupes  génériques  ont  été 
indiquées  dans  les  Oribates. 

Les  parties  de  la  bouche  de  ces  animaux  sont  assez 
difficiles  à reconnaître , et  tous  les  auteurs  n’ont  pas 
également  bien  observé  leurs  palpes.  L'appareil  buc- 
cal , d’après  la  remarque  de  Dugès , se  compose  néan- 
moins des  mêmes  parties  que  chez  les  autres  Acarides , 
savoir  : 1°  une  lèvre  large,  triangulaire,  obtuse,  un 
peu  festonnée  à son  angle  antérieur,  qui  avoisine  le 
bord  du  museau  ; 2°  deux  palpes  attachés  sur  les 
côtés  de  sa  base,  fusiformes,  à cinq  articles , dont  le 
premier  très -petit , le  deuxième  gros,  renflé  , faisant 
en  longueur  presque  la  moitié  de  tout  le  palpe;  les  au- 
tres s’atténuant  progressivement,  mais  le  dernier  un 
peu  olivaire  et  plus  allongé  que  les  précédents;  ils 
sont  tous  velus,  en  dehors  seulement;  3°  deux  man- 
dibules ( maxilles  ) en  pinces  didactyles  , à mors  den- 
telés , crochues,  cachées  parla  lèvre. 

La  forme  du  corps  est  très-variable  ; son  bouclier 
dorso-ahdominal  est  quelquefois  unique,  d'autres  fois 


(l)  Latreille  , Hist,  nat . des  Crust , et  des  Insectes  , Vit , 400" 


G.  ÛRIBaTF.. 


a53 


coupé  transversalement,  de  manière  à simuler  un 
thorax.  Souvent  il  est  séparé  de  la  plaque  ventrale 
par  un  rebord  ; celle-ci  présente  les  ouvertures  géni- 
tale et  anale.  On  n’a  pas  encore  bien  indiqué  la  position 
des  stigmates.  La  carapace  est  souvent  ailée  bilatérale- 
ment , et  plus  ou  moins  aiguillonnée  de  petites  épines 
ou  de  poils  très-forts  , ce  qui  peut  donner  à la  physio- 
nomie des  Oribates  quelque  chose  de  singulier.  Les 
yeux  manquent  le  plus  souvent , ou  bien  il  est  très- 
difficile  de  les  apercevoir,  et  les  pattes,  plus  ou  moins 
longues,  ont  un,  deux  ou  trois  ongles.  Hermann  a 
employé  ce  dernier  caractère  pour  partager  ses  No- 
taspis  en  trois  sections,  suivant  quelles  ont , en  effet, 
un , deux  ou  trois  de  ces  organes. 


M.  Heyden  a signalé  comme  type  de  ses  genres  plusieurs  des 
espèces  de  ce  naturaliste  , et  M.  Koch  a dénommé  aussi  plusieurs 
coupes  spéciales  ; ni  lui , ni  d'autres  n’ont  employé  dans  deux 
sens  différents  , ainsi  que  le  voudrait  Dugès  , les  mots  Orïbata 
et  Notaspis  , bien  qu'ils  fassent  double  emploi. 

FeuM.  Langle,  attaché  pendant  quelque  temps  au  laboratoire 
d’entomologie  du  Muséum  , sous  le  professorat  de  M.  Audouin  , 
avait  commencé  une  monographie  des  Oribates  des  environs  de 
Paris  ; mais  ce  travail  n’a  point  encore  été  publié.  Admettant 
avec  Dugès  que  ces  Insectes  constituent  une  famille  , ce  jeune  au- 
teur les  partageait  en  trois  genres,  mais  que  nous  ne  pouvons  in- 
diquer, aucun  d'eux  n’ayant  été  publié.  Quelques-uns  des  Aca- 
rides  qu’il  avait  recueillis  sont  actuellement  en  notre  possessions. 

M.  Dujardin  (1)  a fait  connaître  deux  espèces  aquatiques  d’O- 
ribates  : l’une  d’elles  est  fîuviatile  , elle  a ôté  trouvée  à Fontaine- 
bleau sur  Yffypnum  inundatum  ; c’est  1’ Oribates  demersa  de 
M.  Dujardin  (2).  Ce  naturaliste  lui  accorde  un  œil  médian  sur  la 
nuque  , caractère  qui  tendrait  à l’éloigner  des  Oribates  connus. 


(1)  Jouru.  l'Institut,  1842  , p.  3 16. 

(2)  Schranck  avait  déjà  décrit  un  Acarus  vivant  dans  l’eau  douce  : 
A.  Conferyæ  , Schranck,  Ins.  Austr.,  p.  5ii  ; Linn.  Gmel.,  p.  2932, 
(se  tient  sous  l’eau  , rampe  sur  les  filaments  des  conferves,  et  meurt  à 
l’air). 


ACARIDES. 


254 

L’autre  espèce  de  M.  Dujardin  est  marine  ; il  l’a  trouvée  à Lo- 
rient. C’est  son  O.  marina. 

On  pourrait  établir  ainsi  qu’il  suit  la  subdivision  des  Oribates  : 
Nothrus,  Koch. 

Belba,  Heyden.  . . . Amœus , Koch. 

f Liodes , Ileyd. 

r.  , 1 Pelops , Rocli. 

Galliw.-ïa  , Heyd.  . . _ Koch> 

\ Zélés , Koch. 

Hoplophorà,  Koch. 

S11.LIBANO  , Heyd. 

Nous  y joindrons  le  genre  Cœculus . 

I.  NOTHRUS  , Kocîi,  Deutschl.  Crust.  , Mjriap. 

und  lus. 


Corps  allongé,  irrégulièrement  quadrilatère,  garni 
de  filaments  épineux , plus  ou  moins  considérables  ; 
pattes  médiocres  , épaisses. 

1.  Qribate  horrible  (Oribata  horrida.) 

Ohlong,  rude,  abdomen  garni  par  derrière  de  deux  dents  et 
de  quatre  crochets  ; couleur  de  cendre  rembrunie,  mat  et  sans 
aucun  brillant;  doigts  bionguiculés. 

Notasp.  horridus , Hermann  père,  in Herm.,  Mém.  aptérol., 
p.  90 , pl.  6,  f.  3. 

Trouvé  dans  les  mousses  aux  environs  de  Strasbourg.  II  peut 
allonger  et  raccourcir  les  deux  dents  obtuses  et  écartées  qui  ter- 
minent son  corps;  les  deux  crochets  qui  suivent  ces  dents  sont 
également  mobiles,  et  peuvent  être  ou  écartés  ou  appliqués  contre 
les  corps,  tandis  que  deux  autres,  plus  courts  et  placés  plus  en 
avant , restent  toujours  à la  même  place. 

2.  Nothrus  echwatus  , Koch  , loc.  cit.,  fasc.  2,  pl.  17. 

D’Allemagne. 

3.  Nothrus  spiniger,  Koch  , loc.  cit fasc.  2,  pl.  18. 

D’Allemagne. 

4.  Oribate  paresseux.  (Oribata  segnis .) 

Déprimé  ; abdomen  en  parallélogramme,  émoussé  par  derrière, 
et  à deux  cornes  ; corselet  trigone  , garni  de  balanciers. 

Notaspis?  segnis , Herm.,  Mém.  aptérol. , p.  94,  pl.  4.  f.  8. 


G.  ORIBATE» 


a55 


D'Alsace.  Il  vit  entre  les  mousses.  Sa  démarche  est  très- 
lente.  On  le  trouve  dans  plusieurs  autres  parties  de  la  France , 
dans  la  mousse  et  sur  des  terrains  assez  arides. 

5.  Oribate  ceATAiN.  [Oribata  castanea.) 

Abdomen  presque  globuleux , simple  ; tête  courte  , conique  ; 
fémurs  en  massue  ; couleur  châtain  luisant , quelquefois  un  peu 
noirâtre. 

Not.  castanem,  Hermann  père  , Mém.  aptérol .,  p.  89,  pi.  7, 
f.  4.  — Dugès  , Ann.  sc.  nat .,  2e  série  , II,  48. 

De  plusieurs  parties  de  la  France. 

Dugès  a trouvé  à la  surface  de  quelques  grosses  pierres  , dans 
des  creux  capables  de  contenir  un  pois , les  nids  de  FO.  châtain  ; 
ils  étaient  plus  ou  moins  exactement  fermés  par  une  croûte 
mince  de  matière  papyracée  d’un  gris  sale.  Là  étaient  aussi  ras- 
semblés une  quarantaine  d’individus  adultes  , dont  les  plus  grands 
n’avaient  toutefois  qu’une  demi-ligne  de  longueur  ; il  s’y  trouvait 
aussi  beaucoup  de  peaux  blanchâtres  et  de  petits  dont  la  plupart, 
n’ayant  qu'un  quart  de  dimension  de  l’adulte,  en  avaient  pour- 
tant toutes  les  formes;  ils  étaient  seulement  un  peu  aplatis;  leurs 
yeux  étaient  d’un  gris  bleuâtre.  D’autres,  plus  petits  encore  et 
un  peu  plus  aplatis , n’avaient  que  six  pattes  , et  ces  pattes  étaient 
moins  également  renflées  que  celles  de  l’adulte  , mais,  du  reste  , 
onguiculées  de  la  même  manière.  Les  deux  paires  antérieures 
s’attachaient  également  sous  le  corselet,  qui  portait  deux  gros 
yeux. 

Une  espèce  de  Dermanysse  est  parasite  de  ces  Oribates. 

M.  Robineau  Desvoidy  a communiqué  à la  Société  entomolo- 
! gique  de  France  la  description  très-incomplète  d’un  Insecte 
trouvé  par  lui  dans  le  département  de  l'Yonne , et  dont  il  fait  un 
j nouveau  genre  de  Coléoptères , sous  le  nom  de  Xenijllus  cly- 
peator  , Ann.  Soc.  entom.  de  France , VIII , 455  ; 1839.  D’a- 
près  M.  Audouin,  ibid.,  p.  472,  Dogès  réunissait  cet  Insecte  à 
F Orïbata  castanea ; c’est  également  avec  les  Acarides  que 
M.  Demary,  chargé  par  la  Société  de  lui  faire  un  rapport  sur  le 
Xenillus , place  cet  Insecte  ; mais  le  travail  de  cet  entomologiste 
[ibid.,  p.  463),  quoique  fort  étendu,  ne  décide  pas  du  tout  la 
question.  Le  spécimen  type  de  ce  genre  était  d’ailleurs  en  assez 
mauvais  état  de  conservation. 


ACABÏDES. 


2 56 

IL  BELBA,  Heyd  en  , Isis  , loco  cit.  — Damæus  , 

Koch , loco  cit. 

Abdomen  séparé  du  thorax  , arrondi , comme  bul- 
leux ; pattes  longues  , géniculées. 

M.  Heyden  prenait  pour  type  de  son  genre  Belba  le  No- 
laspis  corynopus,  Herm.,  qui  est  un  Damæus  pour  M.  Koch  ; 
nous  avons  donc  dû  étendre  îa  première  de  ces  dénominations  à 
toutes  les  espèces  qui  présentent  à peu  près  les  mêmes  caractères. 

6.  Oribate  pieds  en  massue.  ( Orïbata  corynopus .) 

Pieds  de  îa  longueur  du  corps  ; les  articles  en  massue  , lisses  ; 
le  dernier  en  forme  de  pince;  corps  presque  sphérique,  à demi 
pointu  postérieurement , noir  luisant  ; corselet  distinct. 

Not.  coryn Hermann  , Mém.  aptérol.,  p.  89,  pl.  4,  f.  2.  — 
Dugès , Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  II , 48. 

D’Alsace.  Il  vit  entre  les  mousses.  Celui  qu’a  observé  Dugès 
est  de  îa  France  méridionale. 

7.  Oribate  gros-genoux.  ( Oribata  genicuïata .) 

Corps  sphérique  , noir  luisant  ; une  série  circulaire  de  soies 
noires  sur  le  dos  ; corselet  distinct  ; pieds  plus  longs  que  le  corps, 
à articles  en  massue,  garnis  de  soies  ; abdomen  sinué  des  deux 
côtés  à la  partie  antérieure  , une  apophyse  latérale  du  corselet  à 
deux  cornes. 

Acarus  geniculatus , Linn.,  Fauna  suec.,  éd.  2 , n°  1977.  — 
Tique  noire  et  lisse  des  pierres , Geoff.,  Ins.,  II , 626.  — Acar. 
corticalis , De  Géer,  Mém.,  VII,  131,  pl.  8,  f.  1-5 .—Not.  clav., 
Herm.,  Mém.  aptérol p.  88,  pl.  4,f.  7.  — P.  Gerv.,  Dict. 
sc.  nat. y suppl .,  Atlas. 

M.  Simon,  dans  son  Mémoire  sur  Y Acarus  folliculorum  , 
cite  un  travail  de  M.  Harting  sur  les  métamorphoses  de  Y Ori- 
bata genicuïata  [Fortsl.  und  forstnaturwissenschaft.  Conver- 
f versations  lexicon  de  G.  L.  et  Th.  Harting,  Berlin;  1834, 
p.  737). 

8.  Oribate  tatou.  ( Oribata  dasypus .) 

Gros  comme  un  grain  de  mouiarde  ; d’un  brun  châtain  très- 
lisse,  arrondi  , mais  un  peu  comprimé  et  plus  large  en  arrière 


G.  QRIBAÎ’E. 


a 67 

qu’en  avant.  Pattes  courtes  relativement  au  volume  du  corps,  co- 
noïdes,  terminées  par  un  seul  crochet  fort  grand  et  très-courbé  ; 
le  sixième  article  est  assez  large , les  autres  sont  fort  courts,  non 
claviformes^  les  derniers  étant  garnis  de  longues  soies  qui  font 
de  chaque  patte  une  sorte  de  pinceau. 

Oribates  dasypus , Dugès , Ann.  sc.  nat 2e  série , I , p.  47. 

Cette  espèce , que  l’auteur  a décrite  sans  la  figurer  et  sans 
indiquer  de  quelle  autre  elle  doit  être  rapprochée  dans  la  série , 
n’est  placée  ici  que  provisoirement.  Les  palpes  ressemblent,  à ce 
qu’il  paraît , à ceux  de  Y O.  castanea  , mais  leur  deuxième  ar- 
ticle est  plus  court  et  plus  mince  ; ils  sont  hérissés  de  quel  ques 
soies.  L’Oribate  tatou  vient  des  Ardennes. 

9.  Oribate  a oreille.  {Oribata  aurita.) 

Damæüs  aüritüs,  Koch  , loco  cit .,  fasc.  2,  pl.  11. 

III.  GALUMNA,  Heyden,  Isis  , loco  cit.  — Nec  non 

Liodes,  id. , ibid.  — Pelops,  Koch,  /oc*  cit. , nec 

non  Oribates  et  Zetes,  id.f  ibid. 

Abdomen  subglobuleux  , déprimé  ; les  bords  de  la 
partie  pseudo-thoracique  en  angle  saillant  ou  ali- 
forme  ; pattes  de  médiocre  longueur. 

La  deuxième  section  des  Oribates  de  Latreille  Q Généra , I , 
149)  répond  à ce  groupe  , et  nous  étendons  à toutes  les  espèces 
qui  s’y  rapportent  le  nom  de  Galumna , que  M.  Heyden  impo- 
sait à un  genre  dont  le  Notaspis  alatus  , Herm.,  est  le  type. 
Nous  y joindrons  le  Notaspis  theleproctus  ou  le  genre  Liodes , 
Heyden  , et  les  espèces  désignées  par  M.  Koch  sous  les  déno- 
minations génériques  d’ Oribates  , Pelops  et  Zetes. 

10.  Oribate  théléprocte.  ( Oribata  theleprocta.) 

Corps  orbiculaire , nu,  de  couleur  cendré  noir;  un  corselet 
distinct  ; abdomen  déprimé , allongé  en  une  papille  par  derrière  ; 
des  rides  semi-circulaires  en  dessus. 

Not.  theleproctus , Herm.,  Mém.  aptérol .,  91  , pl  7,  f.  5. 

D’Alsace.  Il  vit  entre  les  mousses.  C’est,  ainsi  que  nous  l’avons 
déjà  dit , le  type  du  genre  Liodes , Heyden  ; il  est  fort  voisin  de 
Belba. 

APTÈRES  J TOME  TTT.  17 


o.58 


ÂCARIDES. 


11.  Oribate  acrome.  [Oribata  àcromios.) 

Corps  brillant  ; une  série  circulaire  de  poils  blancs  linéaires 
droits  sur  le  dos  et  au  bord  postérieur  ; abdomen  noirâtre  , tu- 
bercule ; deux  poils  blancs  spatulés  au  milieu  du  bord  antérieur  ; 
ailes  latérales  trigones , tronquées  à la  partie  antérieure. 

Notasp.  acr.,  Herm.,  Mém.  aptérol. , p.  91,  pl.4,  f.  1. 

D’Alsace.  Se  trouve  entre  les  mousses. 

12.  Oribate  huméral.  ( Oribata  humeralis.  ) 

* 

Abdomen  presque  globuleux,  d’un  châtain  noirâtre,  très- 
lisse,  luisant;  les  ailes  latérales  trigones,  tronquées  antérieure- 
ment. 

Not.  hum.,  Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  92,  pl.  4,  f.  5.  — 
Mite  ci  rebord ? De  Géer,  Mém.,  VII,  133,  pl.  fig.6. 

D’Alsace.  Il  vit  entre  les  mousses. 

13.  Oribate  ailé.  ( Oribata  alata.) 

Abdomen  presque  globuleux,  châtain-noirâtre  , très-lisse , lui- 
sant; ailes  latérales  obîongues,  détachées  antérieurement  et  pos- 
térieurement. 

Not.  alatus  , Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  92, pl.  4,  f.  6. 

D’Alsace.  Il  se  trouve  entre  les  mousses. 

Cette  espèce , suivant  l’observation  d’Hermann , paraît  être  la 
même  que  YAcarus  aquaticus  marginatus  de  De  Géer,  ou  du 
moins  très-voisine  de  ce  dernier.  Muller,  dans  la  description  de 
son  Trombidium  aquaiicum , fait  remarquer  avec  raison  que 
cette  Mite , trouvée  par  De  Géer  à la  surface  des  marais , et  ne 
plongeant  jamais  dans  l’eau  comme  les  Hydrachnes , doit  être 
plutôt  rangée  parmi  les  espèces  terrestres.  Latreille  ( Généra , I , 
148)  lui  rapporte  aussi  YAcarus  coleoptratus , Lion.,  Fauna 
suec.,  éd.  2,  n°  1973.  L '0.  alata  est  celui  que  M.  Heydencite 
comme  type  de  son  genre  Galumna . 

14.  Oribate  tégéocrane.  ( Oribata  tegeocrana.) 

Corps  ovale-oblong,  d’un  roux  foncé , tuberculé , non  luisant  ; 
le  bouclier  de  la  tête  détaché,  triangulaire,  avec  une  petite 
écaille  latérale  transparente , échancré  au  sommet  et  garni  de 
deux  soies  ; quatre  soies  blanches  au  bord  antérieur  de  l’ab- 
domen. 


G.  ORIBATE.  2^0 

Nol.  tegeocranus , Henri,,  Mém .,  aptérol.y  p,  93,  pl.  4, 
f.  3-4. 

D’Alsace.  Il  vit  entre  les  mousses. 

15.  Pelops  occultatus  , Koch , loco  cit.7  fasc.  2 , pl.  15. 

16.  Pelops  calcaratus  , loco  cit.y  fasc.  2,  pl.  13. 

17.  Pelops  tardes  , Koch , loco  cit.  , fasc.  2,  pl.  16. 

18.  Zetes  dorsalis,  Koch,  loco  cit .,  fasc.  2 pl.  14. 

IV.  HOPLOPHORA,  Koch  7 D eut schland  Crus t.y 
Mjriap . und  jLrachnid . 

Corps  et  habitas  extérieur  des  précédents  ; point 
d’appendices  ali  formes  au  pseudo-thorax. 

19.  Hoplophora  decumana,  Koch  , loco  cit.y  fasc.  2,  pl.  9. 

20.  Hoplophora  stricdlata,  Koch,  loco  cit. , fasc,  2 , pl.  10. 

21.  Oribata  luisant.  ( Oribata  nitens .) 

(Pl.  35,  fîg.  7.) 

Nous  avons  laissé  à cette  espèce  le  nom  que  lui  avait  imposé 
M.  Langledans  son  travail  inédit  sur  les  Oribates.  Elle  est  des  en- 
virons de  Paris. 

22.  Oribata  deux-poils.  ( Oribata  bipillis .) 

Corps  globuleux  , châtain  , brillant  ; tête  acuminée  , à quatre 
poils  tendus  en  avant,  deux  extérieurs  gros,  et  deux  inté- 
rieurs plus  minces;  deux  autres  poils  écartés  sur  l’extrémité  du 
corps , et  un  autre  fort  sur  les  côtés  des  cuisses  de  la  troisième 

paire. 

Notaspis  bip .,  Herm.  père,  Mém.  aplérol.y  p.  95. 

D’Alsace.  Trouvé  sur  une  substance  attachée  contre  l’écorce 
d’un  arbre,  et  qui  a paru  à l’auteur  être  la  fiente  desséchée  de 
quelque  limaçon.  Cette  espèce  est  de  celles  dont  il  estje  moins 
facile  de  décider  les  affinités , aussi  la  plaçons-nous  ici , sans  af- 
firmer qu’elle  doive  y rester. 

V.  SILLIBANO  , Heyden,  Isis7  loco  cit. 

Bouclier  unique  déprimé,  recouvrant  tout  le  corps  ; 
palpes  courts  5 pieds  antérieurs  plus  longs  que  Ses  au 
très  , an  ten  ni  formes. 


AC  A BIDES, 


a6o 


23.  Oribate  cassidé.  ( Oribata  cassîdea.) 

Corps  parfaitement  orbiculaire  , presque  en  forme  de  lentille  ; 
à bouclier  discoïde,  élevé  au  milieu,  déprimé  et  plane  au  bord  , 
couvrant  l’abdomen  comme  dans  les  Cassides,  et  transparent 
comme  du  verre;  corps  châtain  ; pattes  de  la  première  allongées. 
Notaspis  cassideus,  Herm.,  Mém.  aptérol.,  p.  93,pl.6,  fig  .2. 
Espèce  d’Alsace. 

VI.  GOEGULUS  , L.  Duf.,  Ann.  sc.  nat.,  lre  sé- 
rie, XXV,  289. 

C’est  h la  fin  des  Oribates  que  nous  placerons  pro- 
visoirement ce  genre , sans  affirmer  cependant  qu’il 
leur  appartienne. 

24.  Coeculus  échinipède.  ( Cœculus  echinipes.) 

(PI.  38,  fig.  5.) 

L.  Duf.,  loco  cit .,  pl.  9,  fig.  1-3  (cop.  dans  notre  Atlas).  — 
Lucas,  Ilist.  nat.  Crust.,  Arachn.  et  Myr.,  p.  465. 

Du  royaume  de  Valence  , en  Espagne. 


Genre  TYROGLYPHE.  (Tyrog  typhus.) 


Nous  laissons  provisoirement  sous  ce  nom  les 
Sarcoptes  et  les  Tyrogtyphes  de  Latreille  , quoiqu’on 
puisse,  dés  à présent,  en  faire  deux  genres  distinct  s. 
La  disposition  de  la  bouche  en  rostre  est  leur  carac- 
tère commun.  Ils  comprennent  les  genres  ou  sous- 
genres  suivants  : 


l.  Tyroglyphus  , Lalr. 


f Acarus , Latr. 

1 Glyciphagus  , Herlng. 
1 Myobia , Heyden. 

\ Hypopus  , Dugès. 


2.  Trichodactylus  , L.  Dufour. 


3.  Psoroptes , P.  Gerv. 


4 Sarcoptes,  Lalr. 


(l)  Acarus  , partira } De  Géer,  Linn.,  etc.  — * Tytrogeyphus , Latr., 
Précis  car.  Ins.  (syn.  cTAcarus,  id.,  Généra  Crust.,  I,  p.  l5o),  nec  non 
Sarcoptes,  id.,  Genara , p.  1 5 1 . — Acarei,  Dug.,  Ann.  sc.  nat., 
série,  I , p.  *20  , et  II,  p.  4o. 


Sarcopte  — Tlivroo-lvplic . 

Sarcopte  delà  o-alïlmmame.  F.  1 ; en  dessus.  A.  zjzt  en,  dessous.  2 . Tête-  du  Psoropte  divclieval.  â.Æfe^lAcare 


des  f î inirs  sèdb.es . 
dessous.  B . a et  O 


Tliyr.  allonoé,  F.  5,  en.  dessus,  A,  en. 


Ikyi'OO'ljplie  domeslicpie  F.  4;  efi  dessus-;  A.  en  dessous, 
iccou^les.  Simonie  des  follicules,  F.  6 , en  dessus;  A.  en  dessous . Onbate,  F. 7. 


ACAIUDES. 


'es  'cèr&r . 


P],  35. 


G.  TYRÜGLYPHE. 


I.  TYROGLYPHUS,  Latr.,  Précis  des  car.  gèn.  des 

Ins.,  p.  187.  — Walek.,  Faune  paris.,  Iï , 422. 

— Acarus , ul. , Généra  Crust.  et  Ins.,  I,  150  ; 

Dugès  , Ann,  se.  nat .,  2e  série  , I , p. 

Corps  étranglé  entre  la  deuxième  et  la  troisième 
paire  de  pattes  par  une  rainure  transversale  qui  semble 
le  partager  en  thorax  et  en  abdomen  ; pattes  sub- 
égales  entières  , vésiculaires. 

M.  Dujardin  ( Journ . l’Institut , 1842  , p.  316)  cite  une  espèce 
d’Acarien  non  nageur,  vivant  dans  l’eau  de  la  mer,  qui  se  rappro- 
cherait des  Acarus  proprement  dits  de  Latreille  (1). 

1.  Tyroglyphe  domestique.  ( Tyroglyphus  siro.) 

(PL  35,  fig.  4.) 

Giron  du  fromage , Geoffroy,  Hist.  des  Ins.,  II , p.  622.  — Ac. 
siro , Linn.  Gmel.,  p.  2928.  — Ac.  domesticus,  DeGéer,  Mém., 
VH , 37,  pl.  5,  f.  1-8.  — Acarus  scabiei , Galès  , Thèse  inaug. 
Faculté  de  médecine  de  Paris , 1812,  av.  fig.  ( Copiée  Dict.  sc. 
nat ,,  Allas , et  Dict.  sc.  méd.,  XVII,  pl.  2.)  -----  Lyonet,  Mém. 
Mus.,  XVIII,  p.  282,  pl.  14,  fig.  15.  — Ac.  dom.,  Dug., 
Ann.  sc.  nat.,  2e  série  , II , p.  40 , pl.  7 , f.  13-18.  — Ac.  siro , 
Hering  , Nova  act.  nat.  curios .,  XVIII , 615,  pl.  44,  f.  12-13. 

La  tète  de  ces  Acarides  est  distincte  du  corselet  et  suscepti- 
ble de  mouvements  propres  d’abaissement  et  d’élévation.  J’y  ai 
bien  vu  la  lèvre  et  les  palpes  styliformes  dont  parle  Dugès  , mais 
ce  n’est  que  par  l’écrasement , ceux-ci  étant  d’habitude  accolés 
à la  lèvre.  Lorsqu’on  écrase  ces  Acares  , c’est  par  la  partie  anté- 
rieure qu’ils  se  vident , et  la  matière  qui  s’échappe  de  leur  corps, 
a l’apparence  de  globules  nageant  dans  un  liquide  transparent. 
En  avant  de  leur  bec , en  dehors  des  maxilles  chélifères , sont 
deux  petites  soies  , le  rudiment  de  celles  des  Hypopus.  Le  corps 
porte  quelques  soies  simples  , surtout  en  arrière , où  elles  sont 
plus  longues.  Les  pattes  sont  médiocres , mais  complètes  ; leurs 

(i)  Fabricius  indique  déjà  des  Acarus  marins  : Acarus  zostcræ , 

Specics , U,  491  5 Linn.  Gmel.,  2929  (des  Fucus  sur  les  côtes  de 
Norwège  , et  Ac.  fucorum , id.  ibid.  4p3;  Linn.  Gmel.,  2p3i. 


262 


ACARIDES. 


hanches  aux  paires  antérieures  dont  une  autre  direction  que 
celles  des  postérieures  ; celles-ci , dirigées  en  arrière  , sont  sur 
la  seconde  partie  du  thoracogastre  ; les  autres,  dirigécsen  avant, 
sont  sur  la  première.  C’est  au  sillon  transversal  qui  sépare  le 
corps  en  deux  parties  que  Latreille  a probablement  voulu  faire 
allusion  en  employant  anciennement  le  nom  générique  de  Ty- 
roglyphus. Quoiqu’il  l’ait  depuis  lors  abandonné , nous  avons 
cru  devoir  nous  en  servir.  La  cuisse  de  chaque  patte  présente 
un  poil  épineux  , de  couleur  rosée,  ainsi  que  la  patte  elle-même  ; 
le  corps  est  transparent  ou  blanc  luisant,  ovalaire  , raccourci.  La 
forme  générale  rappelle  assez  bien  celles  de  quelques  petits  Co- 
léoptères, et  comme  il  n’a  que  trois  paires  de  pattes  dans  le  jeune 
âge  , l’analogie  est  alors  plus  frappante  encore. 

Ces  petits  animaux  sont  extrêmement  nombreux  sur  le  fro- 
mage un  peu  fait,  et  toute  la  vermoulure  qu’on  remarque  à sa 
surface  est  composée  de  leurs  associations  mêlées  à des  fèces  et 
à leurs  œufs.  Ils  s’accouplent  par  l’extrémité  postérieure  et  se 
tiennent  alors  dans  une  position  renversée. 

Lyonet  avait  depuis  longtemps  constaté  que  pendant  la  belle 
saison  ces  animaux  sont  vivipares. 

2.  Tyroglyphe  allongé.  ( Tyroglyphus  longior .) 

(PL  35,  fig.  5.) 

Seconde  espèce  de  Mite , Lyonet , Mém.  Mus.,  XVIII , 283  , 
pl.  14,  fig.  7-8. 

Nous  avons  trouvé  cette  espèce  vivant  avec  la  précédente  sur  la 
croûte  des  fromages  nommés  fromages  de  Gruyère  etdelîollande. 

3.  Tyroglyphe  bicàude.  ( Tyroglyphus  Mcaudatus . ) 

Suballongé  ; partie  thoracique  petite  : de  couleur  rosé  pâle 
avec  les  épines  basilaires  des  pattes  fauves  ; abdomen  des  adultes 
prolongé  en  deux  tubercules  pédiformes  sétigères  portant  chacune 
un  stigmate  inférieurement  près  son  extrémité  ; ce  qui  lui  donne 
quelque  analogie  avec  les  Psoroptes. 

Trouvé  par  Myriades  dans  les  plumes  et  sur  l’épiderme  d’une 
Autruche  d’Afrique  , morte  à la  ménagerie  du  Muséum  en  1843. 

4.  Tyroglyphe  de  la  farine.  (. Acarus  farinœ.) 

Ac.  far.,  De  Géer,  Mém.,  VII , 97,  pl.  15,  fig.  15. 

Il  faut  peut-être  ajouter  à ce  genre  les  espèces  suivantes  qui 
sont  peu  connues  : 


G.  TYROGLYPHE. 


26  3 

5.  Acarus  destructor,  Schrank,  Enum.  Ins.  Austriœ , sp. 

1057.  — Mile , Lyonet , Mêm . A/ms.,  XVIII,  p.  284,  pl.  12, 

fig.  10-12. 

6.  Acarus  lactis  , Fabr.,  Spec.  ins.,  II,  490. 

Vit  sur  la  crème  conservée  longtemps  dans  des  vases , ou  dans 
ceux-ci , lorsqu’ils  sont  tenus  salement. 

7.  Acarus  dysenteriæ  , Nyander,  Amenit.  Acad.,  Y,  p.  97  ; 
Linn.  Gmel.,  p.  2929  , partira . 

Nyander  appelait  la  dyssenterie  une  gale  de  l’intestin  ( Epide - 
mica  scabies  intestinorum)  ; il  rapporte  que  des  Acares  , sem- 
blables à VA.  exulcerans  , ont  été  constatés  dans  les  déjections. 
VA.  dysenteriæ  de  Gmelin  vit  dans  les  vieux  tonneaux. 

8.  Acarus  passerinus,  De  Géer,  VII .—Ac.  chelopus , Hcrm. . 
Mêm.  aptérol. , p.  82 , pl.  4,  f.  7.  (Junior.) 

9.  Acarus  passularum,  Hering, Nova  act.  nat.  curios. ,XVII, 
p.  618,  pl.45,  f.  14-15.  A deux  soies  buccales,  à peu  près 
comme  dans  les  Hypopus;  il  vit  sur  les  figues  sèches.  M.  Du- 
jardin figure  sous  ce  nom  (1)  la  tète  d’un  Acarus  qui  n’a  pas  ce 
caractère.  D’après  ce  naturaliste,  l’insecte  qu’il  a étudié  a les 
mandibules  étroites  formées  de  deux  doigts  amincis  et  dentés  en 
dedans , et  le  menton , qui  est  d’une  structure  assez  compliquée  , 
montre  encore  les  traces  des  palpes  et  des  maxilles. 

D’autres  Acariens  voisins  des  ïyroglyphes  ont  les  poils  plumeux  : 

10.  Acarus  plumiger  , Koch  , Deutschl.  Crust. , Myriap.  und 
Ins.,  fasc.  5,  pl.  15. 

11.  Acarus  destructor, Schrank, Enum.  Ins.  Austriœ , 1057  ; 
Mile , Lyonet,  Mém.  Mus. , Paris  , XVIII,  284,  pl.  12  , fig. 

10-12. 

D’autres  espèces,  que  nous  citerons  pour  la  plupart, 
ont  donné  lieu  à l’établissement  des  genres  Glycipha- 
gus  , Myobia  et  Hypopus. 

a)  Glyciphagus  (2),  Hering,  Nova  acta  nat . curios ., 

XVIII,  619. 

Corps  mou  , non  divisé  en  deux  parties  par  une 

(1)  Observ.  au  microsc.,  p.  , pl.  17»  fig.  10  (copiée  dans  notre 
Allas,  pl.  35,  fig  2). 

(2)  T\uku  c,  doux,  <$(Lyoç , gourmand. 


264  AC  ARIDES. 

ligne  transversale  ; pattes  entières  à tarses  vésiculi- 
fères. 

12.  Glyciphage  des  prunes.  ( Glyciphagus  prunorum .)  Ile» 
ring,  loco  cit .,  pl.  45,  f.  16-17. 

13.  Glyciphage  des  Chevaux.  ( Glyciphagus  hippopodos.) 

Corps  aussi  long  que  large,  fortement  appointi  en  avant, 
jaune  blanchâtre,  entièrement  couvert  de  poils  courts , formant 
une  sorte  de  velouté  ; ouverture  buccale  un  peu  inférieure  , 
munie  de  deux  poils  courts  ; une  petite  saillie  au  bout  de  l’ab- 
domen  entre  quatre  soies  assez  longues  et  en  forme  de  petites 
plumes. 

Sarcoptes  hipp. , Hering , Nova  act.  nat.  curios . , XVIII , 
607,  pl.  44,  f.  1.  (Copiée  Dict.  sc.  nat. , Atlas  suppl. , et  Ann . 
sc.  nat. , 2e  série , XV,  pl.  2,  f.  4.) 

Ce  petit  Acarus , considéré  comme  un  Sarcopte  par  M.  Ile- 
ring  , à cause  de  son  genre  de  vivre,  a été  trouvé  par  ce  natura- 
liste dans  les  croûtes  ulcéreuses  des  pieds  des  Chevaux. 

Les  vétérinaires  signalent  (1) , sous  les  onglons  des  Moutons 
affectés  du  crapaud , un  Acare  d’espèce  particulière , mais  dont 
les  naturalistes  n’ont  point  fait  la  description. 

14.  Glyciphage  coureur.  ( Glyciphagus  cursor.) 

Gl.  curs . , P.  Gervais , Ann.  sc.  nat. , 2e  série,  XV,  18 , 
pl.  2 , f.  5. 

15.  Sarcoptes  palumbinus  , Kock,  Deutschl.  Crust .,  Myriap . 
und  Arachn.,  fasc.  , 5,pl.  12  (du  Pigeon.) 

Nous  citerons  provisoirement  à la  suite  de  ce  genre  (outre  VA. 
horridus , Turpin  , Compt.  rend.  Ac.  sc .,  V,  668) , les  espèces 
dont  voici  les  noms  : 

16.  Acarus  avicülarum,  De  Géer,  Mém .,  VII,  106,  pl.6,fig.9. 
— Pou  du  Coq  de  bruyère  ? Lyonet , Mém.  Mus.,  XVIII,  281 , 
pl.  15,  f.  16. 

17.  Acarus  marilæ , P.  Gervais,  Dict.  sc.  nat.,  Suppl.  , I, 
45.  (Du  Canard  milouinan,  Anas  marila.) 

Il  est  plus  difficile  encore , pour  ne  pas  dire  impossible , d’as- 
signer une  place  aux  deux  Cirons  dont  les  noms  suivent  : 


(i)  Grognier,  Zool.  vètèr .,  p.  233, 


G.  TYROGLYPHE. 


305 

18.  Acarus  favorum  , Herm. , Mém.  aptérol. , p.  86. 

19.  Acarus  füngi  , Herm. , Mém. , aptérol. , p.  86. 

h)  Myobia  , Heyden,  Isis. 

Corps  allongé,  multilobé  ; pattes  entières  , les  pos- 
térieures plus  fortes. 

Ce  genre  a pour  type  : 

20.  Pedïculus  musculincs  , Schranck , p.  501 , pl.  1,  f.  5 ; Sar- 
coptes musculinus , Koch,  Deutschl.  Crust.,  Myriap.  und 
Arachniden , fasc.  5,  pl.  13. 

c)  Hypopus,  Dugès , Ann.  sc.  nat .,  2e série,  II,  p.  37. 

L.  Dufour,  ibid .,  XI,  279. 

Corps  ellipsoïde  aplati,  coriace;  palpes  nuis  , lèvre 
oblongue , prolongée  en  rostre  et  armée  de  deux  lon- 
gues soies  roides  ; pieds  courts  , à hanches  nautiques  , 
inonguiculées  , terminés  par  une  caroncule  vésicu- 
laire. 

21.  A.  spinit.,  Herm.,  Mém.  aptérol . , p.  85,  pl.  6,  f.  5. 
— Hyp.  spinit Dugès , loco  cit. , p.  37. 

Trouvée  par  Hermann  sur  le  ventre  et  les  pattes  de  la  Tri- 
cliie  ermite , et  par  Dugès  sur  un  Hister. 

22.  Mite  des  Mouches.  (A.  muscarum .) 

A.  musc. , De  Géer,  Mém. , VII , 114,  pl.  7,  f.  1-2. 

Espèce  rapportée , mais  avec  doute , par  Dugès , au  genre 
Hypopus.  Ses  pattes  postérieures  très-longues  et  filiformes  sem- 
blent bien  éloignées. 

23.  Hyp.  Feroniarum. 

( Pl.  35;,  fig.  9.  ) 

L.  Dufour,  Ann.  sc.  nat. , 2e  série , XI,  278,  pl.  4,  f.  4-6  (cop. 
dans  notre  Atlas), 

Se  tient  en  troupe  serrée  sous  la  tête,  le  corselet  et  l’abdomen 
des  Féronies  et  ressemble , à cause  de  sa  petitesse,  à des  grains 
de  poussière. 

24.  Hypopus  Sapromyzarum. 

L.  Dufour,  Ann.  sc.  nat. , 2e  série , XI , 278 , pl.  8,  f.  7. 


a66 


AC  ARIDES. 


25.  A.  ovale.  [A.  ovalis .) 

Plus  ou  moins  ovalaire;  à plaque  céphalothoracique  scuti- 
forme  ; tarse  de  la  patte  antérieure  pourvu  en  avant  de  deux 
soies  inégales , dont  l’une  égale  la  moitié  de  sa  longueur. 

J’ai  trouvé  cet  insecte  en  grand  nombre  sur  les  appendices 
buccaux  de  certains  Lithobius  forcipatus  pris  à Paris.  La 
transparence  de  son  corps  permet  de  voir  son  système  nerveux 
qui  m’a  paru  former  un  cordon  longitudinal  à la  face  inférieure  , 
et  fournit  bilatéralement  deux  paires  de  nerfs  ascendants  pour 
les  quatre  pattes  antérieures  et  deux  autres  descendants  pour 
les  postérieures. 

II.  TRICHODACTYLUS  , L.  Dufour,  Ann . *c.  nat,, 

2e  série  , XI , 276. 

Rostre  court,  garni  de  petites  soies  ; pattes  de  la 
quatrième  paire  plus  courtes  que  les  autres  , et  gar- 
nies d’une  très-longue  soie. 

26.  ïrïchodactyle  de  l’Osmie.  (TV ichodactylus  osmiœ.) 

(PL  34,  fig.  10.  ) 

Glabre , avec  deux  soies  marginales  de  chaque  côté  ; roux  pâle  ; 
pattes  et  région  postérieure  du  corps  plus  foncées,  j de  ligne. 

Trich.  osm., L.  Duf.,  Ann . sc.  nat .,  loco  cit .,  pl.  8,  f.  3 (cop. 
dans  notre  Atlas). 

Trouvé  en  grande  quantité  sur  le  corselet  et  principalement 
sur  le  mésothorax  de  YOsmia  bicornis  p>,  et  de  YOsmia  fron- 
ticornis  5 , dans  le  département  des  Landes.  M.  J.  Bigot,  qui  s’oc- 
cupe avec  ardeur  de  l’étude  des  Insectes , m’a  remis  des  Acarides 
de  cette  espèce  trouvés  par  lui  sur  le  Xylocopa  violaceum  , 
près  Paris. 


III.  PSOROPTES  , P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat . , 

2e  série  , XV,  p.  9. 

Corps  mou  , déprimé  , épineux  en  dessous,  au  col- 
lier et  à la  base  des  pattes;  une  des  deux  paires  de 
pattes  postérieures  ou  toutes  les  deux  complètes  et  ca- 
ronculées  ; l une  ou  l’autre,  ou  toutes  les  deux,  lon- 
guement sétigères;  espèces  parasites  des  mammifères. 


G.  TYRGGLYPHE. 


267 


27.  Psoropte  du  Cheval.  ( Psoroptes  equi.) 

(PI.  35,  fig.  3.) 

Acarus  equi , Saint-Didier , Soc.  tinn.  Paris , II , 250.  — 
Easpail , Chimie  organique , lre  éd.,  p.  509,  pl.  10,  fig.  7-9; 
2e  éd. , II , 611 , pl.  15  , fig.  8-10.  — Sarcoptes  equi , Hering, 
Nov.  act.  n.  cur .,  XVIII , 585  , pl.  43,  fig.  1-2.  Sarc.  equi , 
Héring,  Nova  acta  nat.  cur.,  VIII , 585,  pl.  43,  fig.  1-2.  — P s . 
equi,  Gerv.,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  XV,  p.  9.  — Acarus  exul- 
cerans,  Dujardin  , Observateur  au  microscope , p.  147  , pl.  16, 
et  pl.  17,  fig.  1-9. 

Il  vit  en  grand  nombre  dans  les  croûtes  écailleuses  formées  de 
pellicules  agglutinées  qui  recouvrent  la  peau  des  Chevaux  aux 
endroits  atteints  de  la  gale.  On  le  voit  aisément  à la  vue  simple. 

« La  tête  , dit  M.  Dujardin  , ou  plutôt  la  bouche  de  l’ Acarus 
du  Cheval,  car  ce  prolongement  antérieur  11e  contient  pas  autre 
chose  que  les  organes  de  la  manducation  , se  compose  en  dessus 
d’une  paire  de  mandibules  effilées  et  terminées  par  deux  dents  ; 
elles  représentent  évidemment  les  mandibules  en  pinces  qu’on 
voit  chez  les  autres  Acarus , en  supposant  que  les  deux  doigts  de 
la  pince  ont  fini  par  se  souder. 

» En  dessus  la  tête  présente  une  large  plaque  faisant  l’office 
d’un  menton  et  d'une  lèvre  inférieure  , et  qui  est  formée  par  la 
soudure  de  deux  pièces  membraneuses  représentant  les  mâ- 
choires ou  maxilles , comme  on  le  voit  dans  l’Acarus  du  fromage 
avec  les  palpes  maxillaires  soudés  au  bord , et  que  l’on  voit  clai- 
rement formés  de  trois  articles. 

» Au  milieu  de  la  face  ventrale  se  voit  l’origine  des  organes 
génitaux , qui  peut  se  comparer  avec  ce  que  l’on  voit  dans  les 
Ixodes  et  les  autres  Acariens.  Près  du  bord  de  la  face  ventrale,  se 
voient  aussi  deux  pièces  formées  de  plusieurs  cercles  cornés , 
concentriques,  et  dont  le  plus  intérieur  est  formé  de  globules  (1). 
La  position  et  l'aspect  de  ces  pièces  rappellent  assez  bien  les  ven- 
touses de  certains  Helminthes  (Octostomes,  Polystomes , etc.  ). 
Enfin , à l’extrémité  du  corps  se  trouvent  deux  prolongements 
des  lobes  charnus , symétriquement  placés,  et  terminés  par  un 
faisceau  de  soies  roides.  Entre  ces  lobes,  dans  l’axe  même  du 
corps,  se  voit  une  petite  échancrure  où  l’on  pourrait  supposer 
un  orifice.  » 

Il  n’est  pas  certain  que  par  A.  exulcerans  on  ait  toujours  voulu 


(i)  Sans  doute  les  stigmates. 


ACARIDES. 


268 


indiquer  spécialement  l’Acaride  de  la  gale  du  Cheval.  Gmelin  dit 
à l’égard  de  l’animal  de  ce  nom  : Habitat  in  ulceribus  scabie 
ferinâ  laborantium  ; an  sat  distinctus  ab  A.  scabiei?  Nyander 
donne  cependant  à Y A.  exulcerans  plusieurs  des  caractères  des 
Psoroptes  {Amœn.  acad .,  Y,  96). 

| 

IV.  SARCOPTES , partira , Latreiile,  Généra  Crust. 
et  Ins.,  I,  151 5 1806. 


Corps  mou  , armé  de  crochets  au  collier  et  à la  base 
des  pattes  ; les  deux  paires  de  pattes  postérieures  ru- 
dimentaires, longuement  sétigères  5 les  deux  paires 
antérieures  seulement  vésiculigères.  Espèces  parasites 
de  la  oale  de  l’homme  et  des  mammifères. 

O 


1.  Sarcopte  de  l’homme.  ( Sarcoptes  scabiei.) 

(PI.  35  , fîg.  1.) 

Blanc  ; ponctiforme;  corps  marqué  en  dessus  de  stries  en  arc 
de  cercle  à son  pourtour  en  dessus  et  de  petits  mamelons  à son 
milieu  ; collier  pourvu  d’un  prolongement  postéro-infère  spini- 
forme  ; soie  médio-latérale  médiocre  ; abdomen  terminé  par 
deux  grandes  soies,  ayant  extérieurement  auprès  d’elles  deux 
paires  de  soies  plus  petites,  sub-égales;  épine  basilaire  des 
pattes  postérieures  simple. 

Acarus  scabiei , De  Géer,  Mém.  pour  l'Hist.  des  1ns.,  VII, 
p.  94,  pl.  5,  fîg.  12-15.  — ■ Sarcoptes  scab.,  Latr.,  Généra , I, 
p.  152.  — Fournier,  Dict.  sc.  méd XVII,  p.  76  et  251. — 
Raspail,  Ann.  sc.  d’obs.,  II,  446,  et  III , 298,  1830;  id., 
Lancette  française , 15 août  1831  ; id.,  Mém.  comp.  sur  l’Hist. 
nat.  de  l’Insecte  de  la  gale  ; in-8°  ; Paris  , 1834;  id..  Chimie 
organique  , première  édit.,  1 , 511 , 1833  , et  deuxième  édit.,  II, 
598  , pl.  15.  — Dugès,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série  , III , 245,  pl. 
11.— -Leroi  et  Vandenhecke  , Rech.  miscros,  sur  VAc.  scab.,  ou 
Insecte  de  la  gale  de  V homme , in-8°,  1835  (Extr.  des  Mém.  soc. 
sc.  de  Seine-et-Oise)  avec  4 pl.  — P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat., 
2'  série , XV,  9,  pl.  2 , f.  8. 

Vit  dans  la  gale  humaine,  dont  il  est  l’origine. 

Quoique  la  gale  humaine , p^r  ses  symptômes , diffère  , sous 
quelques  rapports , de  celle  des  animaux  mammifères  , chez  les- 
quels on  l’a  étudiée , elle  est , aussi  bien  que  chez  ces  derniers , 
causée  par  un  Acarides.  Cette  notion  , dès  longtemps  populaire 


G.  TYROGLYPHE. 


a(k) 

dans  le  midi  de  l’Europe  , n’est  cependant  acquise  à la  science 
celle  de  quelques  médecins  , du  moins , que  depuis  un  petit 
nombre  d’années,  et  comme  c’est,  pour  ainsi  dire,  un  sujet 
encore  à l’ordre  du  jour,  nous  n’avons  pas  craint  d’êire  blâmé 
en  rapporlant  ici  l’historique  des  discussions  auxquelles  a donné 
lieu,  à différentes  époques,  le  Ciron  de  la  gale. 

Quoique  les  anciens,  et  particulièrement  Aristote,  aient  connu 
des  Acarides , puisqu’ils  font  mention  de  ceux  qui  se  déve- 
loppent sur  le  vieux  fromage , ils  n’ont  point  vu  celui  de 
la  gale  humaine.  C’est  dans  un  auteur  arabe  du  douzième  siècle , 
Âbou  Merroan  Abdel  Maleck  ben  Zohar,  plus  connu  sous  le 
nom  d 'Abenzoar,  que  se  trouve  le  premier  indice  de  cette  ob- 
servation. L’ouvrage  de  ce  médecin  a pour  titre  : Tciisir  Elme- 
douât  oua  Eltadbir , ce  qui  signifie  : Interpretatio  et  testificatio 
medicationis  et  regiminis.  On  y lit  un  passage  signalé  aux  éru- 
dits par  Moufet,  naturaliste  anglais  du  seizième  siècle  , et  dont 
voici  la  traduction  : 

« Il  y a une  chose  connue  sous  le  nom  de  soab  , qui  laboure 
» le  corps  à l’extérieur;  elle  existe  dans  la  peau,  et  lorsque 
» celle-ci  s’écorche  à quelque  endroit,  il  en  sort  un  animal  ex- 
» trêmement  petit,  et  qui  échappe  presque  aux  sens.  » 

A ces  renseignements,  Abenzoar  ajoute  un  système  de  traite- 
ment qui  consiste  en  une  tisane  de  semences  de  carthame  et 
d'orties , et  en  onctions  ou  lotions  extérieures  avec  de  l’huile 
d’amandes  amères  et  une  décoction  de  feuilles  de  persicaire. 

Le  Sarcopte  était  donc  connu  des  Arabes  à cette  époque  , et 
comme  la  gale  est  plus  fréquente  dans  les  pays  méridionaux  , 
ce  fait  n’a  rien  de  surprenant  ; c’est  pour  cette  raison  sans  doute 
que  l’auteur  italien  d’une  traduction  d’Abenzoar,  publiée,  pour 
la  première  fois , à Venise  , en  1494 , remplaça  positivement  le 
mot  arabe  soab , qui  veut  dire  lentes , par  celui  de  pedicelli 
parvunculi . En  Italie , en  effet , et  dans  beaucoup  d’autres  pays , 
la  connaissance  du  Sarcopte  est  vulgaire  depuis  un  temps  immé- 
morial , ainsi  que  de  la  manière  de  se  débarrasser  de  ce  parasite 
incommode.  Mais  alors,  comme  aujourd’hui,  les  savants  diffé- 
raient d’opinions  sur  des  faits  qui  ne  font  pas  le  moindre  doute 
pour  l’empirisme  populaire.  Avicenne  professait  encore  sur  l’é- 
tiologie de  la  gale  l’opinion  de  Galien , qui  devait  longtemps 
sutfire  aux  médecins  de  l’Europe  occidentale. 

Moufet,  ainsi  que  nous  l’avons  dit , ne  lut  pas,  sans  en  sentir 


ACARIDES. 


27O 

la  valeur,  les  écrits  d’Abenzoar  et  de  quelques  auteurs  méridio- 
naux sur  la  gale  , et  dans  son  Théâtre  des  Insectes  (1)  resté 
trente  ans  inédit , il  s’exprime  ainsi  : 

« Syro  animalculum  est  omnium  minutissimum,  solens  in- 
y>  nasci  caseo  et  ceræ  inveteratis  et  cuti  item  humanæ...  Syroni- 
» bus  nulla  forma  expressa  præter  quàm  globi  : vix  oculis  capi- 
» tur  ; magnitudo  tam  pusilla  , ut  non  atomis  constare  ipsum , 
» sed  unum  ex  atomis  Epicurus  dixerit...  Ita  sub  ente  habitat, 
» est  actis  cuniculis , pruritum  maximum  loco  ingeneret,  preci- 
» pué  manibus  vel  aliis  partibus  et  igni  admotis...  Hos  peculia- 
» riter  vulgus  aciculâ  extrahit  ; sed , cùm  non  simul  tollatur 
» causa,  eorum  fomes,  persévérât  affectio.  Itaque  præstat  un- 
» guento  vel  fotu  eos  occidere  , quo  simul  tollatur  pruritus  ille 
» infestissimus.  » 

Dès  1557,  Scaliger,  dans  son  ouvrage  contre  Cardan  , s’expri- 
mait ainsi  : 

« En  écrivant  sur  l’Acarus  d’Aristote , vous  l’avez  justement 
» comparé  avec  le  Garapara.  Les  Padouans  le  nomment  Pedi- 
» cello , les  Turiniens  Sciro , et  les  Gascons  , Brigans  : sa  forme 
» est  globuleuse  : il  est  si  petit,  qu’on  peut  à peine  l’apercevoir, 
» et  que  l’on  peut  dire  de  lui  qu’il  n’est  pas  composé  d’atomes  , 
» mais  que  c’est  l’atome  d’Épicure.  11  se  loge  sous  l’épiderme  , 
» en  sorte  qu’il  brûle  par  des  sillons  qu’il  se  creuse.  Extrait  avec 
» une  aiguille  et  placé  sur  l'ongle' , il  se  met  peu  à peu  en  mou- 
» vement,  surtout  s’il  est  exposé  aux  rayons  du  soleil.  Écrasé  en 
» le  pressant  entre  deux  ongles  , il  fait  entendre  un  bruit,  et  il 
» en  sort  une  matière  aqueuse.  » 

Les  médecins  d’Italie  professaient  la  même  opinion  , et  elle 
avait  même  des  partisans  en  France,  surtout  dans  la  personne  de 
«Foubert , professeur  à Montpellier  et  élève  du  célèbre  Rondelet. 

Vers  1580,  Joubert  considère  le  Sarcopte , qu’il  nomme  Syro , 
comme  la  plus  petite  espèce  de  Pou , et  il  dit  qu’elle  vit  con- 
stamment sous  l’épiderme , où  elle  se  creuse  des  galeries , à la 
manière  des  Taupes,  dans  la  terre,  ce  qui  produit  les  dé- 
mangeaisons insurmontables  qui  sont  un  des  caractères  de  la 
gale. 

En  1638,  plus  de  trente  années  après  la  mort  de  l’auteur, 

(1)  Insectorum  sive  minimorum  animalium  theatrum  , p„  266.  Lon= 
dini  , 1634. 


G-  TYROGLYPHE. 


27  I 

parut  l’ouvrage  d’Aîdrovande,  dans  lequel  le  sujet  n’est  pas  traité 
avec  moins  de  lucidité.  Les  auteurs  les  plus  récents,  dit  Aldro- 
vande  (liv.  V,  chap.  iv,  p.  215),  ajoutent  un  troisième  genre 
de  Poux  de  l’homme  ; on  le  nomme  Scyro , et  vulgairement  Pe- 
dicello;  il  rampe  entre  la  peau  et  l’épiderme,  se  creusant  des 
espèces  des  galeries  sinueuses  et  formant  des  vésicules  non  sup- 
purantes ; si  on  crève  celles-ci,  il  en  sort  des  animaux  si  petits, 
que  l’on  peut  à peine  les  apercevoir,  si  ce  n’est  quand  on  est  doué 
d’une  bonne  vue  et  à une  lumière  extrêmement  vive.  Aldro- 
vande  ajoute  que  , n’ayant  pas  vu  l’Acarus  dont  parle  Aristote  , 
il  ne  peut  pas  dire  si  c’est  le  même  animal  que  son  Pédicello , 
mais  qu’il  est  porté  à le  croire  différent. 

Peu  de  temps  après  la  publication  des  indications  précises 
qui  viennent  d’être  rapportées,  Hauptmann,  médecin  allemand, 
soupçonna  que  les  animalcules  que  le  P.  Kircher  avait  cru  voir 
dans  les  bubons  pestilentiels , pourraient  bien  être  les  mêmes 
Insectes  ( riethliesen ) que  les  Allemands  nomment  Âcari.  Dans 
une  lettre  à Kircher,  et  dans  un  ouvrage  sur  les  eaux  thermales 
de  Wolkenstein  , imprimé  à Leipsick  en  1657,  il  dit  que  ces 
mêmes  animalcules  , examinés  avec  le  microscope , lui  paraissent 
avoir  quelque  ressemblance  avec  les  Mites  qui  naissent  dans  le 
vieux  fromage.  Hauptmann  est  le  premier  qui  ait  donné  une  fi- 
gure du  Sarcopte  : il  le  représente  pourvu  de  six  pattes  et  de 
quatre  crochets. 

Dans  les  ouvrages  de  Rédi,  l’Insecte  de  la  gale  humaine  est 
décrit  avec  beaucoup  plus  d’exactitude  encore  , et  même  figuré  , 
d’après  les  observations  communiquées  à ce  savant  et  célèbre 
aptérologiste  dans  une  lettre  qu’il  a publiée  comme  lui  ayant 
été  adressée  par  le  docteur  Bonomo,  et  qui  a été  depuis  réclamée 
par  Cestoni , son  véritable  auteur. 

Cette  lettre  , écrite  en  italien,  en  1687 , a été  traduite  en  latin 
par  Lanzoni , et  insérée,  en  1691,  dans  les  Miscellanea  naturœ 
curiosorum.  On  la  trouve  en  français  dans  la  collection  acadé- 
mique , mais  l’on  y a fondu  une  autre  lettre  de  Cestoni  à Vallis- 
nieri , écrite  en  1710.  Voici  un  extrait  de  cette  lettre  : 

« Tandis  que , guidé  par  vos  vues  et  sous  vos  auspices , je  fai- 
» sais  des  expériences  sur  des  Insectes  , je  lus  par  hasard , dans 
» le  Dictionnaire  de  V Académie  delta  Crusca  (1) , que  le  Ciron 


(1)  Rédi  était  un  des  principaux  rédacteurs  de  ce  dictionnaire. 


2^2  ÀC  ARIDES» 

» est  un  petit  ver  qui  se  forme  sous  la  peau  des  galeux , et  dont 
» la  morsure  cause  une  extrême  démangeaison  ; ayant  trouvé 
» depuis  que  Giuseppe  Lorenzio  adopte  cette  opinion  , j’eus  la 
» curiosité  de  vérifier  le  fait  par  moi-même.  Je  communiquai 
» ce  dessein  à M.  Hyacinthe  Cestoni.  Il  m’assura  avoir  vu  plu- 
» sieurs  fois  des  pauvres  femmes,  dont  les  enfants  étaient  ga- 
» leux  , tirer,  avec  la  pointe  d’une  épingle , des  plus  petites  pus- 
» tules , avant  qu’elles  fussent  mûres  et  purulentes , je  ne  sais 
» quoi , qu’elles  écrasaient  sur  l’ongle,  non  sans  un  petit  craque- 
» ment  ; et  qu’à  Livourne  , les  galériens  se  rendaient  récipro- 
» quement  le  même  service.  11  ajouta  qu’il  ne  savait  pas  avec  cer- 
» titude  si  les  Cirons  étaient  effectivement  des  vers.  Ainsi , nous 
» résolûmes  tous  deux  de  nous  en  éclaircir.  Nous  nous  adrcs- 
» sûmes  donc  à un  galeux,  en  lui  demandant  l’endroit  où  il 
» sentait  la  plus  forte  démangeaison.  Il  nous  montra  un  grand 
» nombre  de  pustules  qui  n’étaient  pas  encore  purulentes  ; j’en 
» ouvris  une  avec  la  pointe  d’une  aiguille  très-fine , et  après 
» avoir  exprimé  un  peu  de  la  liqueur  contenue , j’en  tirai  un 
» petit  globule  blanc  presque  imperceptible.  Nous  observâmes 
» ce  globule  au  microscope  , et  nous  reconnûmes  , avec  toute  la 
» certitude  possible  , que  c’était  un  ver  dont  la  figure  approchait 
» de  celle  des  tortues;  de  couleur  blanchâtre  ; le  dos  d’une  cou- 
» leur  un  peu  plus  obscure  , garni  de  quelques  poils  longs  très- 
» fins.  Le  petit  animal  montrait  beaucoup  de  vivacité  dans  ses 
» mouvements.  Il  avait  six  pattes  , la  tête  ponctuée  et  armée  de 
» deux  petites  cornes  ou  antennes  à l’extrémité  du  museau. 

» Nous  ne  nous  en  tînmes  pas  à cette  première  observation  ; nous 
» la  répétâmes  un  grand  nombre  de  fois  sur  diverses  personnes , 
» attaquées  de  la  gale  , d’âge  , de  tempérament  et  de  sexe  dif- 
» férents , et  en  différentes  saisons  de  l’année  ; nous  trouvâmes 
» toujours  des  animaux  de  môme  figure.  On  en  voit  dans 
» presque  toutes  les  pustules  aqueuses  ; je  dis  presque  toutes  ? 
» parce  qu’il  nous  a été  quelquefois  impossible  d’en  trouver. 

« Il  est  très-difficile  d’apercevoir  ces  Insectes  sur  la  superficie 
» du  corps , à cause  de  leur  extrême  petitesse  et  de  leur  couleur 
» semblable  à celle  de  la  peau.  Ils  s’introduisent  d’abord  par 
» leur  tête , et  ils  s’agitent  ensuite , rongeant  et  fouillant , jusqu’à 
« ce  qu’ils  se  soient  entièrement’ cachés  sous  l’épiderme,  où  il 
» nous  a été  facile  de  voir  qu’ils  savent  se  creuser  des  espèces  de 
» chemins . ou  des  routes  de  communication  d’un  lieu  à un 


I 


G.  TYROGLYPHE. 


273 

» un  autre;  de  sorte  qu’un  seul  insecte  produit  quelquefois  plu- 
» sieurs  pustules  aqueuses  ; quelquefois  aussi  nous  en  avons 
» trouvé  deux  ou  trois  ensemble , et , pour  l’ordinaire , fort  près 
» l’un  de  l’autre. 

» Nous  étions  fort  curieux  de  savoir  si  ces  petits  animaux 
» pondaient  des  œufs  ; et  après  de  longues  recherches  nous  eû- 
» mes  enfin  la  satisfaction  de  nous  assurer  de  ce  fait  ; car  ayant  mis 
» sous  le  microscope  un  Ciron  pour  en  faire  dessiner  la  figure 
» par  M.  Isaac  Colonello  , il  vit,  en  dessinant,  sortir  de  la  partie 
» postérieure  de  cet  animal  un  œuf  blanc  à peine  visible  et 
«presque  transparent;  il  était  de  figure  oblongue  comme  un 
» pignon. 

» Animés  par  le  succès  , nous  recommençâmes  à chercher  ces 
» œufs  avec  la  plus  grande  attention , et  nous  en  trouvâmes 
» beaucoup  d'autres  en  différents  temps  ; mais  il  ne  nous  arriva 
» plus  de  les  voir  sortir  du  corps  de  l’animal  sous  le  microscope. 

« Il  me  semble  que  l’on  peut  conclure  de  la  découverte  de  ces 
» œufs  que  les  Cirons  se  multiplient  comme  les  autres  animaux 
» par  le  concours  des  deux  sexes , quoique  je  n’aie  jamais  aperçu 
» dans  ces  insectes  aucune  différence  qui  puisse  faire  distinguer 
» le  mâle  de  la  femelle.  Peut-être  trouvera-t-on  dans  la  suite 
» cette  différence , soit  par  un  hasard  heureux , soit  par  des  ob~ 
» servations  plus  suivies,  plus  exactes,  et  faites  avec  de  meil- 
» leurs  microscopes. 

« En  considérant  toutes  ces  choses  mûrement  et  sans  prévcn- 
» tion , il  me  semble  qu’on  peut  révoquer  en  doute  les  opinions 
» des  auteurs  de  médecine  touchant  les  causes  de  la  gale.  Parmi 
» la  multitude  des  anciens , quelques-uns , avec  Galien , la  font 
» provenir  de  l’humeur  mélancolique,  sans  qu’on  sache  bien  en» 
» core  dans  quelle  partie  du  corps  réside  cette  humeur  ; d’autres , 
» avec  Avicenne  , veulent  qu  elle  soit  produite  par  le  sang  seul; 
« et  d’autres,  enfin , par  l’humeur  atrabilaire,  mêlée  avec  la  pi- 
» tuite  salée. 

» Quant  aux  auteurs  modernes , quelques-uns , avec  Sylvîo 
« Deleboe , attribuent  cette  maladie  à un  acide  mordicant  exhalé 
» par  le  sang  ; d’autres , avec  Van-Helmont,  à une  fermentation 
«particulière,  et  d’autres  aux  sels  âcres  et  irritants  contenus 
» dans  la  lymphe  ou  dans  la  sérosité  et  portés  dans  la  peau  par 
« différents  conduits. 

» Parmi  tant  d’opinions  je  hasarde  aussi  nies  conjectures  : 
APTÈRES,  TOME  ill  I 8 


A CA  RI  DLS. 


a 74 

» j’avoue  donc  que  je  suis  très-porté  à croire  que  la  gale  , nom- 
» mée  par  les  Latins  scabies  et  décrite  par  eux  comme  une  af- 
» fection  de  la  peau,  et  comme  une  maladie  très-contagieuse, 
» n’est  autre  chose  que  la  morsure  des  petits  insectes  dont  j’ai 
» parlé , lesquels  rongeant  continuellement  la  peau  y font  de 
)>  petites  ouvertures  par  où  s’extravasent  quelques  gouttes  de  sé- 
» rosité  et  de  lymphe.  Cette  sérosité  ou  lymphe  extravasée , 
» comme  les  pustules  aqueuses  dans  lesquelles  ces  vers  conti- 
» nuent  à manger,  causent  une  extrême  démangeaison  ; et  lors- 
» que  le  malade  se  gratte  , il  augmente  le  mal  et  la  démangeai- 
» son  même  ; il  déchire  non-seulement  les  pustules  aqueuses , 
» mais  encore  la  peau  et  les  petites  veines  dont  elle  est  parse- 
)>  mée , d’où  suivent  de  nouvelles  pustules , des  plaies  et  les 
» croûtes  qui  se  forment  sur  les  plaies.  En  effet , on  ne  voit  ja- 
» mais  de  ces  plaies  dans  les  endroits  du  corps  où  les  doigts  ne 
» peuvent  aisément  atteindre,  lors  même  que  ces  endroits  sont 
» tout  couverts  de  gale  : la  seule  morsure  des  Cirons  ne  produi- 
» sant  que  des  pustules  aqueuses.  Du  reste  ces  petits  animaux  se 
» glissent  sous  la  peau  par  tout  le  corps  ; mais  ils  se  rassemblent 
» en  plus  grande  quantité  dans  les  articulations , parce  qu'ils 
» s’introduisent  et  se  nichent  avec  facilité  dans  les  plis  de  la 
« peau.  En  quelque  partie  qu’ils  soient  d’abord  logés,  il  s’en 
» trouve  bientôt  dans  les  mains , et  surtout  entre  les  doigts  ; car 
» en  grattant  les  parties  où  l’on  sent  la  démangeaison,  les  ongles 
» rencontrent  des  Cirons  qui  ne  peuvent  en  être  entamés , parce 
» qu’ils  ont  la  peau  très-dure , et  ces  Cirons  se  glissant  sous  les 
» ongles  et  se  faisant  des  routes  sous  la  peau,  se  nichent  plus 
» facilement  entre  les  doigts  que  partout  ailleurs,  et  s’y  font  des 
» espèces  de  nids  où  ils  déposent  leurs  œufs  en  si  grande  quan- 
» tité  qu’un  petit  nombre  de  Cirons  suffit  pour  couvrir  bientôt 
» tout  le  corps. 

» Il  me  semble  que  ce  que  j’ai  dit  jusqu’ici  peut  servir  à ex- 
» pliquer  pourquoi  la  gale  est  si  contagieuse.  Les  Cirons  passent 
» aisément  d’un  corps  à un  autre  parle  seul  contact  de  ces  corps; 
» car  ces  petits  animaux  ayant  une  extrême  agilité  et  n’étant  pas 
» tous  continuellement  occupés  à se  creuser  des  passages  sous 
» l’épiderme,  il  s’en  trouve  souvent  quelques-uns  sur  la  superficie 
» de  la  peau , et  ils  sont  très-prompts  à s’attacher  à la  première 
» personne  qui  se  présente  ; et  en  quelque  petit  nombre  qu’ils 
» aient  été  reçus  ils  multiplient  prodigieusement  en  pondant  des 


G.  TYBÜGLYPHE. 


2^5 

» œufs,  li  ne  faut  pas  s’étonner  non  plus  de  ce  que  la  gaie  se 
» communique  par  le  moyen  des  linges  et  autres  hardes  qui  ont 
« servi  aux  personnes  galeuses  ; car  il  peut  y rester  quelques  Ci- 
» rons.  Ils  vivent  même  hors  du  corps  jusqu’à  deux  ou  trois 
«jours,  comme  j’ai  eu  lieu  de  nfen  assurer  plusieurs  fois  par 
» l’observation.  On  comprend  aussi  comment  la  gale  se  guérit 
» par  les  lessives  , les  bains  et  les  onguents  composés  de  sel , de 
» soufre . de  vitriol , de  mercure  simple  , précipité , sublimé  et 
» d’autres  semblables  drogues  corrosives  et  pénétrantes;  car  ces 
» préparations  s’insinuent  dans  les  cavités  les  plus  profondes,  dans 
» les  labyrinthes  les  plus  reculés  de  la  peau  et  y tuent  infaillible- 
» ment  les  Cirons , ce  qu'on  ne  peut  jamais  faire  en  se  grattant , 
>>  quoiqu’on  fasse  des  plaies  assez  considérables , parce  que 
» les  Cirons  ne  peuvent  guère  être  entamés  par  les  ongles  et 
» qu’ils  échappent  par  leur  extrême  petitesse.  Les  médicaments 
» internes  n’agissent  pas  non  plus  sur  ces  petits  animaux  , et  l’on 
«est  toujours  forcé  de  revenir  aux  onguents  dont  je  viens  de 
» parler  pour  parvenir  à une  parfaite  guérison. 

» Il  arrive  aussi  qu’après  avoir  fait  usage  des  remèdes  externes 
« pendant  dix  ou  douze  jours  et  s’être  cru  totalement  guéri,  on 
« voit  bientôt  reparaître  la  gale  comme  auparavant  : Cela  vient 
» de  ce  que  l’onguent  n’a  tué  que  les  Cirons  vivants  et  n’a  point 
» détruit  les  œufs  déposés  dans  les  cavités  de  la  peau  comme  dans 
» des  nids , où  , venant  à éclore  , ils  renouvellent  le  mal;  c’est 
« pourquoi  on  fait  très-bien  de  continuer  l’usage  des  onguents 
« pendant  quelques  jours  après  que  la  gale  a disparu  : cette  pra- 
» tique  est  d’autant  plus  facile  qu’on  peut  composer  ces  on- 
» guents  avec  des  parfums  très-agréables , comme  avec  de  la  pool- 
» made  jaune  de  fleur  d’oranger  ou  de  rose  incarnate  mêlée  d’une 
« quantité  convenable  de  mercure  précipité  rouge.  » 

Les  Acta  eruditorum  pour  1682,  et  les  Transactions  philo- 
sophiques pour  1703,  contiennent  aussi  des  notices  relatives  au 
Sarcopte  , mais  qui  sont  loin  de  valoir  la  précédente. 

Linné  s’occupa  du  même  insecte,  et  il  lui  donna  le  nom  d 'A- 
carus  humanus  subcutaneus , puis  celui  c VAcarus  scahiei  qui  a 
prévalu,  malgré  Terreur  assez  singulière  du  célèbre  naturaliste 
suédois,  qui  ne  tarda  pas  à considérer  l’Acarus  de  la  gale  hu- 
maine et  ceux  du  fromage  et  de  la  farine , comme  autant  de 
variétés  d’une  même  espèce.  Geoffroy  et  surtout  De  Géer  com- 
battirent celte  manière  de  voir,  elle  second,  dans  ses  Mémoires 


ACAIUDES. 


<2^6 

pour  servir  à l’Histoire  des  Insectes , décrivit  avec  soin  l’animal 
qui  nous  occupe , et  il  en  donna  une  figure  fort  exacte.  « C’est , 
suivant  la  phrase  caractéristique  de  De  Géer,  une  Mite  arrondie, 
blanche , à courtes  pattes  roussâtres  avec  un  très-long  poil  aux 
quatre  postérieures  et  dont  les  quatre  tarses  antérieurs  sont  en 
tuyau  terminé  par  un  petit  bouton . » 

Nyander,  dans  une  dissertation  inaugurale  sur  les  Exanthe - 
mata  viva  , soutenue  sous  la  présidence  de  Linné ^ avait  cepen- 
dant, en  1757,  des  idées  fort  justes  sur  l’Acarus  de  la  gale, 
dont  il  indiquait  même  la  véritable  retraite  au  bout  des  sillons 
sous-épidermiques  et  non  dans  la  vésicule.  « Acarus  sub  ipsâ 
pustulâ , est-il  dit  dans  cette  thèse,  minime  quœrendus  est ; 
sed  longiùs  recessit;  sequendo  rugam  cuticulœ  observatur  ; 
in  ipsâ  pustulâ  progeniem  déposait , quam  scalpendo  offrin- 
gimus  et  disseminamus , ita  cogente  natura.  » 

Morgagni , Othon  Fabricius , et  quelques  autres  savants  du 
Nord  , s’étaient  occupés,  après  les  méridionaux  dont  nous  avons 
parlé , de  ce  petit  animal , mais  les  contestations  auxquelles  il  de- 
vait donner  lieu  n’étaient  pas  encore  terminées  ; l’école  de  Paris 
qui , à l’exception  de  Geoffroy,  ne  s’en  était  point  encore  oc- 
cupée , devait  remettre  en  doute  tout  ce  que  les  observations 
précédentes  avaient  démontré. 

La  thèse  , habilement  faite  , de  M-  Galès  (1)  devait  être  la 
cause  de  ces  nouvelles  discussions.  Attaché  , comme  élève  in- 
terne , à l’hôpital  Saint-Louis,  où  l’on  traite  les  galeux,  ce  mé- 
decin fit  des  recherches  sur  la  cause  de  leur  mal,  et,  comme 
presque  tous  ses  prédécesseurs , il  accepta  l’opinion  que  l’A- 
carus  en  est  la  véritable  origine , opinion  qu’il  soutint  dans  sa 
thèse  inaugurale  en  même  temps  qu’il  signalait  les  données 
thérapeutiques  auxquelles  elle  conduit.  M.  Galès  combat  avec 
raison  dans  ce  travail  l’opinion  admise  par  quelques  personnes 
que  l’ Acarus  est  parasite  des  pustules  , mais  qu’il  n’en  est  pas  la 
cause  (2).  Une  figure, dessinée  avec  beaucoup  de  soin  par  M.  Meu- 
nier , l’un  de  nos  bons  peintres  de  zoologie  , est  jointe  à la  thèse 
du  nouveau  docteur. 


( i)  Essai  sur  le  diagnostic  de  la  gale  , sur  ses  causes  et  sur  les  con- 
séquences médicales  et  pratiques  à déduire  des  vraies  notions  de  cette 
maladie.  ( Faculté  de  Paris  , 1812.) 

2)  Dix  ans  avant,  M.  Walekenaer  s’était  exprimé  ainsi  à cet  égard  : 
« Il  Y Acarus  scabiei  se  trouve  dans  les  uleères  de  la  gale.  Il  pénètre 


G.  TYROGLYPHE. 


*77 

« Je  ne  puis  disconvenir,  dit  celui-ci  à la  page  24,  que  la 
» figure  que  je  donne  ne  soit  fort  différente  de  celle  de  Cestoni , 
» Etmeller,  De  Géer  et  autres.  Qu’en  conclure  ? que  les  Cirons 
» de  la  gale , décrits  par  les  autres  observateurs  , n’existent  pas 
« réellement?  Je  n’oserais  le  dire;  je  consentirais  plutôt  à re~ 
« connaître  plusieurs  espèces  de  cet  Insecte.  C’est  un  parti  que 
« je  prends  volontiers,  surtout  pour  me  concilier  avec  De  Géer, 
» à l’opinion  duquel  on  ne  peut  se  dispenser  d’ajouter  foi  ; je 
«crois  même  avoir  rencontré  deux  fois  sa  Mite,  mais  morte, 
» et  ne  pouvant  prêter  à un  examen  suffisant. 

» Voici  un  autre  sujet  de  différent  avec  le  même  naturaliste. 
» Parmi  les  descriptions  accompagnées  de  figures  qu’il  a don- 
» nées , celle  de  la  Mite  de  la  farine  se  rapporte  si  exactement  à 
» l’Insecte  que  j’ai  trouvé  dans  la  gale  , qu’il  me  serait  impos- 
sible de  le  décrire  autrement;  ce  qui  semblerait  absoudre 
» Linnœus  du  reproche  qu’on  lui  fait  d’avoir  regardé  ces  deux 
» Cirons  comme  des  variétés  Fun  de  l’autre.  Je  me  suis  donc 
«trouvé  dans  l’obligation  d’examiner  si  la  Mite  de  la  farine  est 
« réellement  la  même  que  celle  que  j’ai  trouvée  dans  les  pustules 
» de  la  gale.  Quoique  en  les  observant  comparativement  au  mi- 
» croscope,  je  n’aie  pu  contredire  l’idée  que  la  description  et  la 
» figure  de  De  Géer  m’avaient  fait  naître,  l’analogie  semblait  re~ 
» pousser  leur  similitude  ; ainsi  il  n’y  avait  que  l’expérience  qui 
» pût  décider.  En  conséquence , je  pris  des  Mites  de  la  farine  , 
« je  les  plaçai  dans  un  verre  de  montre  sur  mon  bras  et  les  y 
» laissai  une  nuit  : aucune  d’elles  n’entra  sous  ma  peau  , ne  l’en- 
» tama,  ni  même  n’en  changea  l’apparence.  On  verra  bientôt 
» qu’il  n’en  est  pas  ainsi  des  Mites  de  la  gale.  » 

On  doit  peu  s’étonner,  d’après  ce  qui  précède  , que  M.  Raspail 
ait  reconnu  , en  1829  (1) , que  l’Acarus  représenté  par  M.  Galès 
n’était  autre  que  celui  du  fromage  ou  de  la  farine  ; mais  , si  à la 
même  époque,  cet  observateur  nia  l’existence  des  véritables  Sar- 
coptes chez  les  individus  atteints  de  la  gale  , c’est  qu’au  lieu  de 

entre  les  rides  de  la  peau  , et  y cause  une  forte  démangeaison  et  des 
pustules,  et  l’analogie  avec  les  vésicules  aux  gales,  qui  surviennent 
aux  plantes  par  la  piqûre  des  Insectes,  semble  prouver  que  celui-ei  est  la 
cause  et  non  le  produit  de  la  gale.  » Faune  parisienne  , Il  , /p/l;  1802. 

Ajoutons  que  les  autres  naturalistes,  français  et  étrangers,  conservè- 
rent aussi  cette  opinion,  la  même  que  Geoffroy  avait  déjà  soutenue, 
i)  Ann,  des  se.  d'observation  , t.  Il  , 44^» 


ACARÏDES. 


9.78 

leschercher  dans  les  sillons,  comme  l’avait  indiqué  Nyander,illes 
cherchait  dans  les  vésicules  elles-mêmes.  Cette  manière  de  voir 
fut  cependant  admise  par  quelques  personnes.  Aussi  M.  Lugol , 
M.  Biet  et  beaucoup  d’autres  médecins,  qui  n’étaient  pas  au  cou- 
rant de  la  partie  zoologique  de  la  question,  niaient-ils  tout  à fait 
l’existence  des  vrais  Acarus  psoriques;  singulière  opinion  dont 
M.  Vallot  fut  un  des  champions  les  plus  favorables  à M.  Galès, 
lorsqu’il  soutint  devant  l’Académie  de  Dijon , et  publia  , en  1829, 
dans  les  actes  de  cette  société  savante,  que  les  prétendus  Cirons 
de  la  gale  ne  sont  autre  chose  que  des  Cirons  domestiques  obser- 
vés sur  des  individus  pustuleux,  et  que  leur  malpropreté  expose 
seule  ces  derniers  aux  insultes  des  Mites,  qui  vivent  alors  sur  eux 
aussi  bien  que  sur  le  fromage. 

Mais  un  fait  qui  paraît  bien  positif,  c’est  que  l’Acarus  ne  réside 
pas  dans  la  pustule  ; cependant  M.  Galès  , en  cela  plus  heureux 
que  ses  prédécesseurs,  avait , dit-il,  retiré  des  pustules  elles- 
mêmes  plus  de  trois  cents  Acarides , et  il  assure  que  l’habitude 
avait  fini  par  lui  apprendre  à distinguer  au  premier  coup  d’œil 
les  boutons  qui  en  recelaient  ! Ce  n’est  donc  pas  sans  raison  que 
M.  Raspail  accuse  ici  M.  Galès  d’avoir  « fait  le  plus  joli  tour 
d’étudiant  qu’on  puisse  imaginer  » en  substituant  l’Acarus  du 
fromage  à celui  de  la  gale  humaine  ; mais  il  a tort  de  nier  que  la 
gale  soit  le  produit  d’un  Insecte.  Cette  dernière  opinion  cepen- 
dant ne  tarda  pas  à être  généralement  admise , et  elle  le  fut , 
dans  l’école  de  Paris  du  moins , jusqu’à  ce  qu’une  nouvelle 
thèse,  soutenue  par  M.  Renucci,  vint  remettre  le  sujet  en 
discussion  et  convertir  les  plus  incrédules , M.  Vallot  excepté. 

<c  Comme  Cestoni,  comme  Cassai , dit  M.  de  Blainville  dans  un 
» rapport  très-savant  fait  à l’Académie  des  sciences  sur  ce  nouveau 
» travail,  M.  Renucci  est  né  dans  un  pays  (la  Corse)  dont  la  tein- 
» pèrature  est  fort  élevée,  dont  la  masse  de  la  population  est  pau- 
» vre  et  vit  dans  un  état  dégoûtant  de  malpropreté  et  de  privations , 
» et  où , par  conséquent , la  gale  est  presque  générale  ou  endé- 
» mique.  Comme  eux,  il  a vu  les  galeux , et  surtout  les  mères  à 
» l’égard  de  leurs  enfants , enlever  un  à un  les  Acarus  à l’aide 
» d’une  épingle,  sachant  très-bien  que,  dans  cette  maladie  plus 
» que  dans  toute  autre,  le  précepte  causa  sublatâ,  tollitur  effec- 
» tus,  est  de  la  plus  exacte  vérité...’..  C’est  ainsi  qu’il  est  parvenu 
» à pouvoir,  à volonté  et  autant  de  fois  qu’on  le  désire , trou- 
» ver  et  extraire  les  Acarus  sur  les  galeux,  et  surtout  sur 


G.  TYROGLYPHE.  9JQ 

» ceux  qui  n’ont  pas  encore  commencé  ie  traitement  antipso- 
» rique  (1).  » 

L’Acarus  de  la  gale  a été  depuis  lors  fréquemment  étudié 
à Paris , et  son  étude  a donné  lieu  à plusieurs  publications 
nouvelles  de  la  part  de  MM.  Baude  (2),  Sédillot  (3),  Ras- 
pail  (4),  etc.  M.  Aubé  (5)  ajoute,  comme  cause  de  communi- 
cation des  Sarcoptes,  et,  par  suite,  de  la  gale  , le  genre  de  vie 
nocturne  de  ces  Insectes  C’est  en  effet  de  nuit  qu’ils  font  le  plus 
souffrir;  la  chaleur  du  corps  du  patient,  sa  tranquillité  , etc. , 
sont  autant  de  causes  de  l’activité  plus  grande  alors  de  ces  Aca- 
rides  ; aussi  couche-t-on  rarement  avec  des  galeux  sans  en  pren- 
dre le  germe  de  leur  maladie. 

La  gale  elle-même  est  donc  une  maladie  symptomatique , et 
les  traitements  externes  suffisent  pour  la  guérir  en  quelques 
jours.  Elle  peut , au  contraire , ainsi  que  les  maladies  vermi- 
neuses, durer  indéfiniment  si  l’on  n’y  fait  pas  attention  , ce  qui 
a souvent  lieu  quand  elle  est  peu  intense,  le  prurit  étant  alors 
très- supportable  et , assure  - 1- on  , agréable  pour  quelques  per- 
sonnes. C’est  ainsi,  au  rapport  de  M.  Galès,  que  M.  Peyrilhe 
fait  mention  d’un  homme  qui  ne  voulut  pas  qu’on  le  guérît  de 
la  gale,  de  peur  d’être  privé  de  cette  singulière  jouissance.  Dans 
la  Basse-Bretagne,  l’une  des  anciennes  provinces  de  France  où 
la  gale  peut  être  regardée  comme  endémique,  les  habitants  se 
plaisent,  également  d’après  M.  Galès,  à porter  des  chemises 
neuves;  ils  vendent  comme  vieilles  celles  qui , par  l’usage,  ont 
acquis  quelque  souplesse , et  le  tissu  rude  et  grossier  des  toiles 
dont  ils  les  font  leur  procure,  par  l’effet  du  frottement,  un 
soulagement  exempt  des  lésions  et  de  la  cuisson  douloureuse 
dont  Faction  des  ongles  est  ordinairement  suivie. 

Sur  presque  tous  les  points  du  globe  , même  dans  des  archipels 
à peine  fréquentés  par  les  navigateurs,  on  a constaté  des  cas  de 
gaie,  souvent  même  en  grand  nombre.  Le  Sarcopte  de  la  gale 
n’est  pas  la  seule  espèce  d’Acaride  qui  soit  parasite  de  notre 
espèce.  En  Europe  on  en  a même  constaté  de  plusieurs  genres, 


C 0 Nouv.  Ann.  Mus.  Paris , t.  TV,  p.  21 3. 

^2  Journ.  des  Conn . médicales  , i8^4* 

(3  Acad.  sc. , i834- 
4 Chimie  organique,  2®  édition. 

;3  ; Thèses  de  la  Faculté  de  médecine  de  Paris  , i836,  n°  60. 


ACAR1DFS. 


280 

sans  parler  des  Ixodes , Argas , etc.  En  effet,  nous  avons  parlé 
plus  haut  ( p.  225  ) d'un  Dermanysse  qui  a été  trouvé  sur  une 
femme  , et  nous  verrons  plus  loin , dans  YAcarus  folliculorum , 
notre  genre  Simonea  , une  preuve  bien  plus  certaine  de  cette 
assertion.  L’étude  comparative  des  diverses  variétés  de  gales 
donnerait  peut-être  des  Sarcoptes  différentes,  surtout  s’il  était 
possible  de  la  faire  dans  des  pays  éloignés.  D’autres  maladies  de 
peau  en  fourniront  sans  doute  aussi  quand  elles  seront  mieux 
connues , le  Prurigo  en  particulier  : Bateman  figure  même  deux 
parasites  du  Prurigo  senitis  , dans  la  planche  6 des  Délinéations 
of  the  cutaneous  diseases  comprised  in  1 fie  collection  of  the 
laie  Dr.  tVillan  ; in-4 , 1815(1). 

J’ai  trouvé  en  grand  nombre,  sur  un  Maki  de  la  ménagerie  du 
Muséum  qui  était  galeux  , des  Acarides  du  genre  Sarcopte  fort 
semblables,  dans  leur  apparence  générale,  à celui  de  l’homme. 
Je  ne  pourrais  cependant  décider  à présent  de  leur  véritable 
identité.  La  gale  de  plusieurs  autres  espèces  d’animaux  est  de 
même  produite  par  la  présence  d’Acarides , et  nous  avons  dé- 
crit plusieurs  des  animaux  qui  roccasionnent.  Ils  sont  d’espèce 
particulière,  quelques-uns  même  de  genre  différent.  Il  est  à re- 
gretter qu’on  n’ait  pas  fait  connaître  les  caractères  des  Sarcoptes 
du  Phascolome  dont  M.  Duméril  (2)  parle  en  ces  termes  : 
« Nous  avons  vu  ceux  d’un  Phascolome  de  la  Nouvelle-Hollande 
attaqué  d’une  sorte  de  gale  qui  s’est  communiquée  à plusieurs  des 
aides-naturalistes  du  Muséum,  lorsqu’ils  étaient  occupés  à prépa- 
rer la  peau  de  l’un  de  ces  animaux  qui  avait  succombé  et  dont  on 
a conservé  la  dépouille.  » 

29.  Sarcopte  du  Dromadaire.  ( Sarcoptes  dromedarii.) 

D’un  tiers  plus  gros  que  le  précédent;  plus  ovalaire;  soie  bi- 
latérale plus  antérieure  ; quatre  grandes  soies  au  bord  postérieur 


(l)  «Fig.  4 y Represents  an  insect , of  which  a great  number  were 
detected  on  the  skin  of  an  old  man  , affecled  with  Prurigo  seuilis  , by 
Dr.  Willan  , who  never  met  with  a second  instance  of  the  same  occur- 
rence. Neither  the  disease  , nor  the  insect  was  communicated  to  the 
patient  s wife  , or  to  any  of  his  family.  It  is  obviously  not  a pediculus  , 
but,  both  from  the  structure  of  its  hind  legs,  and  the  rapidity  of  its 
jumping  motion,  it  was  deemed  to  belong  to  the  genus  Pute,  r.  » 
( Loco  cit.  ) 

•>  Dict.  sc.  nat.,  XLVÎT,  565  ; 18^.7. 


G.  ANOETÜS. 


de  l’abdomen;  les  deux  internes  un  peu  plus  petites  ; point  d’é- 
pine postérieure  au  collier  ; épine  basilaire  des  pattes  de  der- 
rière inégalement  bifide. 

Sarcoptes  dromed. , P.  Gerv.  , Ann.  sc.  nat. , 2e  série  , XV, 
9,  pl.  2,  f.  7 ; id.  Dict.  sc.  nat. , Atl.  suppl. 

Cette  espèce , qui  est  bien  distincte  de  la  précédente , mais 
dont  la  forme  est  cependant  fort  analogue  , vit  dans  les  croûtes 
de  la  gale  sur  la  peau  des  Dromadaires , et  ces  animaux  en  sont 
souvent  atteints.  On  a eu,  au  Muséum  de  Paris,  il  y a plusieurs 
années , de  nombreux  exemples  de  communication  de  cette  gale , 
du  Dromadaire  à l’homme  ; et  comme  l’Acaride  est  plus  gros  et 
que  ses  pattes  sont  mieux  armées  que  dans  le  parasite  de 
l’homme,  on  conçoit  aussi  comment  cette  maladie,  prise  du 
Dromadaire , faisait  plus  souffrir  les  personnes  qui  en  étaient 
atteintes  que  celle  qui  est  ordinaire  aux  individus  malpropres 
de  notre  espèce. 

30.  Sarcopte  du  Chamois.  (Sarcoptes  rupicaprœ.) 

Sarc.  rupicaprœ , Hering,  Nova  act.  nat.  curios. , XVIII , 
603 , pl.  43 , f.  7-8. 

Des  croûtes  galeuses  du  Chamois  , Antilope  rupicapra. 

On  a constaté  l’existence  d’Acarus  de  la  gale  sur  d’autres  es- 
pèces de  mammifères:  le  Chien,  le  Mouton,  le  Lapin , etc. 
Les  Sarcoptes  cynotis  et  cati  , Hering , sont  plus  rapprochés 
des  Psor optes. 

Nous  terminerons  l’histoire  des  Acarides  parcelle  de 
trois  autres  genres  de  classification  douteuse. 

ANOETÜS. 

M.  Dujardin  a communiqué  , en  1842  , à la  Société 
philomatiquedeParis (1)  quelques  détails  sur  un  genre 
qui  semble  rappeler  la  Mite  des  tilleuls  et  meme  l’In- 
secte hexapode  découvert  par  M.  deSiebold  sur  les  Sty- 
lops  (2).  Il  le  nomme  Anoetus.  C’est  un  petit  animal 
trouvé  parasite  sur  les  ailes  d’une  abeille,  à Saint-Gau- 


(1)  Journ.  l'Institut , l84‘^  , p.  3i0. 

(2)  Neueste Schrif.  natnrf.  in  Dan  zi  g,  III,  pl.  j,  f.  70. 


282 


ACARIDES. 


dens  (Haute-Garonne).  Son  corps  est  ovale,  oblong,un 
peu  rétréci  en  arrière  où  il  présente  douze  ventouses 

iquement  placées  comme  celle  des 
Helminthes  nommés  Octoslomes.  Sa  tête  est  très-petite 
et  paraît  se  composer  seulement  d’un  suçoir  ; presque 
toute  la  face  ventrale  est  occupée  par  les  hanches  des 
quatre  paires  de  pattes,  fortes  , dirigées  parallèlement 
en  avant,  et  dont  les  deux  dernières  paires  sont  presque 
rudimentaires.  L’Anoetus  semble  surtout  remarqua- 
ble à M.  Dujardin,  parce  qu’il  forme,  dans  son  opi- 
nion, le  passage  entre  les  Acarides  et  les  Pentastomes 
du  groupe  des  Helminthes.  Mais  il  nous  paraît  que 
notre  habile  micrographe  donne  ici  trop  d’impor- 
tance au  faciès,  et  que  l’organisation  de  ces  deux 
sortes  d’animaux  ( Anoetus  et  Pentastomes  ) est  fort 
différente. 

M.  Dujardin  ne  donne  pas  de  nom  à l’espèce  type 
de  ce  genre. 

SIMONEA. 

(P1.  35,  fîg.  6). 

Acare  des  follicules.  ( Acarus  folliculorum .) 

Simon,  Archives  de  Muller , 1842  , p.  218  , pl.  9 
(copiées  fïg.  1 et  2 dans  notre  Atlas);  id.,  in  Rayer,  Ar- 
chives de  médecine  comparée,  I,  p.  45  (trad.  fr. 
avec  copie  de  la  fîg.).  Nous  en  avons  fait  un  genre 
à part  sous  le  nom  de  l’habile  observateur  auquel  on  en 
doit  la  description. 

U Acarus  folliculorum  est  un  parasite  de  l’espèce 
humaine  découvert  depuis  quelque  temps  seulement 
par  M.  Gustave  Simon,  de  Berlin.  Il  a été  trouvé  dans 
la  tanne  des  cryptes  altérés  qui  se  voient  si  commu- 
nément sur  les  ailes  du  nez. 


inégales,  mais  symétr 


G.  SIMONEA.  2 83 

Voici  un  extrait  du  travail  fort  intéressant  que  Fau- 
teur cité  a publié  sur  ce  sujet  : 

« L’existence  d’un  animal  inconnu  jusque-là,  vivant  dans  la 
peau  de  l’homme  , était  un  fait  si  extraordinaire  , que  je  me  fis 
d’abord  l’objection  qu’il  avait  pu  être  mêlé  à la  matière  de  la 
tanne,  soit  par  l’eau  que  j’avais  employée,  soit  de  toute  autre 
manière.  Il  est  vrai  que  ces  animaux  étaient  en  général  enve- 
loppés dans  une  grande  quantité  de  cellules  graisseuses , et  ne 
devenaient  visibles  que  lorsqu’on  les  en  avait  doucement  séparés. 
Pour  résoudre  cette  difficulté  , je  pris  deux  lames  de  verre  bien 
propres  que  je  soumis  à une  forte  chaleur  sur  une  lampe  à al- 
cool, pour  les  débarrasser  complètement  de  toute  matière  orga- 
nique qui  pourrait  y adhérer.  Avec  des  aiguilles  nettoyées  de  la 
même  manière  , j’exprimai  le  contenu  d’une  tanne  chez  un  sujet 
vivant , et  le  plaçai  sans  addition  d’eau  ou  d’aucune  autre  sub- 
stance, entre  les  deux  lames  de  verre.  Il  s’y  trouva  des  ani- 
maux. On  ne  pouvait  supposer  qu’ils  existassent  à la  surface  de 
la  peau  et  non  pas  dans  l’intérieur,  car  l’examen  à la  loupe  les 
eût  fait  reconnaître  s’ils  avaient  été  libres  à la  surface  de  la 
peau.  Pour  plus  de  certitude,  chez  des  sujets  dont  les  tannes  con- 
tenaient des  animalcules  , je  raclai  avec  un  scalpel  la  surface  de 
la  peau,  et  j’examinai  au  microscope  la  substance  ainsi  recueillie; 
je  ne  pus  jamais  y rencontrer  d’animaux  , tandis  qu’on  les  aper- 
cevait dès  que  l’on  comprimait  les  tannes  et  qu’on  exprimait  la 
matière  qu’elles  contenaient.  Au  total,  j’ai  trouvé  des  animal- 
cules dans  la  matière  des  tannes  chez  trois  sujets  vivants  ; chez 
un  homme  de  quarante  ans  , un  de  trente  et  un  de  vingt-deux  ; 
tous  trois  en  bonne  santé  et  fort  propres.  Chez  tous  trois,  les 
tannes  ont  leur  siège  au  nez.  Chez  sept  autres  personnes,  chez 
lesquelles  j’ai  examiné  la  matière  des  tannes,  je  n’ai  pu  découvrir 
d’animalcules. 

» Après  m’être  assuré,  de  la  manière  indiquée , de  l’existence 
dans  la  peau,  et  pendant  le  vivant,  d’une  espèce  particulière  de  pa- 
rasites , je  vins  à les  rechercher  aussi  sur  le  cadavre.  Dans  ce  but , 
j’examinai  six  cadavres,  dont  quatre  avaient  beaucoup,  et  deux 
fort  peu,  de  tannes  sur  le  nez.  Par  des  sections  perpendiculaires  , 
j’obtins  des  lames  très-minces  de  la  peau,  disposées  de  manière 
à contenir  chacune  quelques  tannes.  Ayant  placé  ces  lamelles  sous 
le  microscope  , je  remarquai  que  les  tannes , qui  avaient  l’aspect 


ACARÏDES. 


'A  8 4 


des  follicules  pileux  dilatés  et  distendus  par  la  matière  sébacée , 
contenaient  presque  toutes  des  animalcules , dont  quelques-uns 
étaient  encore  vivants.  En  comprimant  les  fragments  de  peau, 
on  pouvait  faire  sortir  ceux-ci  par  l’ouverture  du  follicule , en 
même  temps  que  la  matière  sébacée.  Mais  ce  qui  me  surprit  en 
examinant  ces  lamelles , ce  fut  de  voir  que  beaucoup  de  follicules 
pileux , de  grosseur  tout  à fait  normale , contenaient  aussi  des 
animalcules. 

» En  résumé , jusqu'à  présent , j’ai  fait  des  recherches  sur  dix 
cadavres  ; les  seuls  qui  ne  m’aient  pas  présenté  d’animalcules , 
sont  ceux  de  deux  enfants  nouveau-nés. 

» Ces  animalcules  des  folliculeux  pileux  n’avaient  pas  tous  le 
même  aspect , mais  présentaient  des  différences  qui  dépendaient 
de  leur  âge.  La  forme  que  j’ai  rencontrée  le  plus  souvent  avait  0,085 
à 0,125  de  ligne  de  long,  sur  environ  0,002  de  ligne  en  largeur  La 
tête,  qui  se  rétrécit  en  avant,  est  formée  de  deux  corps  placés  la- 
téralement (palpes)  et  d’un  suçoir  (maxilles)  situé  entre  ces  deux 
palpes.  Les  palpes  sont  composés  de  deux  articles,  un  postérieur 
plus  long,  et  un  antérieur  plus  court.  Ce  dernier  paraît  avoir  à 
son  extrémité  de  petites  dentelures.  Le  suçoir,  qui , quelquefois, 
dépasse  les  palpes , et  qui , d’autres  fois,  est  moins  long  qu’eux  , 
ressemble  à un  tuyau  allongé.  Au-dessus  du  suçoir  existe  un  or- 
gane triangulaire  , dont  la  base , très-courte , appuie  sur  la  partie 
postérieure  du  suçoir,  mais  dont  le  sommet  ne  va  pas  jusqu’à 
l’extrémité  de  celui-ci.  Au  moyen  d’un  fort  grossissement , on 
voit  que  ce  corps  triangulaire  est  formé  de  deux  lames  pointues 
ou  soies  placées  l’une  à côté  de  l’autre. 

» La  tête  se  continue  immédiatement  avec  le  thorax , lequel 
forme  environ  le  quart  de  la  longueur  du  corps , et  est  un  peu 
plus  large  que  la  partie  supérieure  de  l’abdomen.  Des  deux  côtés 
du  thorax  existent  quatre  paires  de  pieds  très-courts,  ayant  la 
forme  d’un  cône  dont  la  base  appuierait  sur  la  partie  latérale  du 
thorax.  En  général,  on  remarque  sur  chaque  membre  trois  lignes 
transversales  obscures,  qui  semblent  indiquer  l’existence  de 
trois  articulations.  Entre  ces  lignes  se  trouvent  souvent  des  raies 
transversales  plus  courtes , moins  marquées  et  irrégulièrement 
distribuées,  qui  semblent  des  plis  très-fins.  A l’extrémité  de 
chaque  pied  on  aperçoit,  avec  un  fort  grossissement,  trois  cro- 
chets déliés , un  long  et  deux  plus  courts.  Ces  crochets  se  termi- 
nent généralement  par  une  pointe  aiguë,  quelquefois  cependant 


G.  SIMONKA. 


ü85 


ils  m’ont  paru  arrondis.  De  la  partie  antérieure  de  la  base  de 
chaque  pied  part  une  raie  formée  d’une  double  ligne  , laquelle 
s’avance  jusqu’à  la  ligne  médiane  du  thorax  : il  en  existe  quatre 
en  tout.  Sur  la  ligne  médiane  , chacune  de  ces  raies  est  unie  à 
celle  qui  est  placée  immédiatement  en  arrière  d’elle , au  moyen 
d’une  raie  longitudinale  ordinairement  plus  marquée.  Les  raies 
transversales  font  probablement  le  tour  du  thorax  : du  moins , je 
les  ai  trouvées  aussi  marquées , soit  que  j’examinasse  l’animal  par 
le  dos,  soit  que  je  le  visse  par  le  ventre.  Quant  à la  forme  générale 
du  thorax  , il  avait  une  longueur  presque  égale  partout  : seule- 
ment à la  partie  moyenne , au  niveau  de  la  deuxième  paire  de 
pattes , il  était  plus  large  qu’ailleurs. 

» Au  thorax  succède  , sans  interruption  , l’abdomen  , qui , à sa 
partie  antérieure  , est  seulement  un  peu  plus  étroit  que  le  thorax, 
mais  qui  s’amincit  insensiblement , et  qui  se  termine  par  une 
extrémité  arrondie.  Sa  longueur  est  environ  trois  fois  celle  du 
thorax.  Sur  tout  l’abdomen  on  remarque  des  lignes  transversales 
très-fines , très-rapprochées  et  très-régulières  qui  paraissent  for- 
mées par  des  enfoncements  ou  des  saillies  ; car,  quand  on  exa- 
mine les  parties  latérales  de  l’abdomen  avec  un  grossissement  un 
peu  fort,  on  voit,  entre  deux  enfoncements,  une  petite  saillie, 
en  sorte  que  le  bord  paraît  rayé  comme  avec  une  lime. 

w La  deuxième  forme  sous  laquelle  j’ai  observé  ces  animalcules 
se  rapproche  beaucoup  de  la  précédente,  et  n’en  diffère  que  par 
la  moindre  longueur  de  l’abdomen.  La  tête  et  le  thorax  sont  con- 
formés exactement  de  même,  seulement,  l’abdomen  n’a  qu’une 
fois  ou  une  fois  et  demie  la  longueur  du  thorax.  L’abdomen  s’a- 
mincit progressivement , et  se  termine  comme  dans  la  première 
forme,  ou  bien  il  ne  perd  que  peu  de  sa  largeur,  et  finit  par  une 
extrémité  tronquée  et  arrondie  ; on  retrouve  ici  les  lignes  trans- 
versales de  l’abdomen.  En  général , il  n’existe  pas  de  ligne  de 
séparation  bien  tranchée  entre  cette  forme  et  la  précédente  • 
elles  paraissent  se  fondre  par  une  gradation  insensible. 

» Une  troisième  forme  est  caractérisée  surtout  par  un  ab- 
domen très-court  et  terminé  en  pointe.  Cette  partie  est  encore 
plus  courte  que  dans  la  forme  précédente  et  simule  à son  extré- 
mité un  angle  aigu  ou  une  pointe  arrondie  par  le  bout.  En  outre , 
lorsqu’on  place  l’animal  sur  le  dos  ou  sur  le  ventre , les  lignes  la- 
térales du  thorax  paraissent  plus  courbées , ce  qui  dépend  de  la 
plus  grande  largeur  du  thorax  vis-à-vis  la  deuxième  paire  de 


ÀCARiDKS. 


ia8(i 

pattes , et  de  son  rétrécissement  plus  prononcé  près  de  la  der- 
nière paire.  Par  cette  conformation  du  thorax  et  de  l’abdomen, 
tout  le  corps  de  l’animal  a de  la  ressemblance  avec  un  petit  navet. 

)>Dans  cette  formelles  lignes  transversales  de  l’abdomen  man- 
quent complètement. 

» Enfin,  une  quatrième  forme  a , par  son  apparence  générale 
et  la  longueur  considérable  de  son  abdomen , une  grande  ressem- 
blance avec  la  première  , tandis  qu’elle  en  diffère  en  ce  qu’elle 
n’a  que  trois  paires  de  pieds.  En  outre , l’animal  entier  paraît 
plus  délicat  ; ses  contours  sont  moins  foncés  et  moins  nets.  Il  est 
toujours  remarquablement  plus  grêle  que  dans  la  première 
forme  , et  notablement  plus  court  ; diminution  de  longueur  qui 
tient  au  moindre  développement,  non-seulement  de  l’abdomen  , 
mais  encore  de  tout  le  corps.  La  tète  de  l’animal  est  plus  longue 
par  rapport  aux  autres  parties , et  se  termine  moins  en  pointe.  Le 
thorax , par  suite  de  l’absence  d’une  paire  de  pieds , est  plus 
court  et  beaucoup  plus  bombé  latéralement.  L’abdomen  paraît 
tout  à fait  lisse  par  l’absence  de  lignes  transversales.  La  matière 
granuleuse  de  l’intérieur  de  l’abdomen  semble  moins  abondante 
et  surtout  moins  colorée. 

» Ces  Acares  sont  en  générai  placés  plus  près  de  l’orifice  du  fol- 
licule que  dans  son  fond  ; sur  le  cadavre , j’en  ai  cependant  rencon- 
tré tout  à fait  au  fond  du  follicule.  L’axe  le  plus  long  de  l’animal 
est  dirigé  parallèlement  à celui  du  follicule,  l’abdomen  regardant 
l’ouverture  et  la  tête  le  fond  du  sac  : la  disposition  contraire  est 
très-rare. 

» Je  venais  de  communiquer  la  découverte  de  ces  Acares  à la 
Société  des  naturalistes  de  Berlin » lorsque  M.  le  professeur 
Henle,  de  Zurich,  m’a  appris,  par  une  lettre  datée  du  3 mars 
de  cette  année  (1842) , que  dans  le  courant  de  l’automne  dernier, 
il  avait  observé  un  petit  animal  dans  les  follicules  pileux  du 
conduit  auditif  externe , et  qu’il  avait  fait  annonce  provisoire  de 
ce  fait  dans  V Observateur  de  Zurich , au  mois  de  décembre  pré- 
cédent. D’après  quelques  détails  que  m’a  fournis  sur  ce  sujet 
M.  le  professeur  Henle , l’animal  qu’il  a vu  aurait  de  la  ressem- 
blance avec  celui  que  j’ai  décrit  . je  ne  puis  pour  le  moment  dé- 
cider s’ils  sont  identiques.  » 

Nota.  En  corrigeant  cette  feuille  , j’apprends  par  le  dernier 


G.  TARUIGRADUS. 


287 

cahier  des  Armais  and  Magazine  of  natural  history  ( janvier 
1844  ) , que  le  genre  Simone  a , que  l’on  a aussi  observé  en 
Angleterre  , y a déjà  reçu  deux  noms  génériques  différents  de 
celui  que  nous  avons  employé  à la  page  153  de  ce  volume  et 
dans  les  planches  déjà  tirées  de  notre  Atlas.  M.  E.  Wilson  ( dans 
un  précédent  numéro  des  mêmes  Annals ) l’avait  appelé  Ento- 
zoon , ce  que  nous  n’avions  pas  cru  devoir  imiter  ; M.  K.  Owen 
l’a  nommé  plus  récemment  Demodex. 

M.  Tulk,  dans  une  communication  faite  le  20  décembre  1843 
à la  Société  microscopique  de  Londres , a fait  connaître  une 
espèce  de  Simonea  trouvée  sur  le  Chien  par  M.  Topping. 

TARDÏGRADUS. 

Les  Tardigrades  , dont  une  espèce  était  classée  par 
Muller  et  Gmelin  avec  les  Acarus  sous  le  nom  d’At- 
carus  ursellus  (1),  ne  sont  point  aussi  éloignés  des 
Acarides  qu’on  l’a  cru  dans  ces  derniers  temps.  Il  est 
même  beaucoup  plus  rationnel  de  les  placer  avec  eux 
qu’avec  les  Infusoires  rotateurs  , dont  plusieurs  zoolo- 
gistes français  ont  changé  le  nom  en  Sjstolides  ; c est 
ce  que  nous  avions  déjà  admis  dans  la  zoologie  précé- 
demment citée  du  Million  de  faits ; c’estaussi  l’opinion 
adoptée  parM.Milne-Edwards  dansîadeuxièmeédition 
de  ses  Eléments  de  zoologie.  Cependant , comme  on 
pourrait  admettre  encore  certains  doutes  à cet  égard  , 
nous  nous  abstiendrons  d’en  parier  ici , nous  conten- 
tant de  renvoyer  au  volume  des  Suites  à Billion  , qui 
traite  des  Infusoires  (2) , et  surtout  au  travail  que 
M.  Doyèrea  publié(3)  sur  ces  intéressants  animalcules. 

(1)  Linné  Gmelin  , Syst.  nat.  V,  2924,  Sp.  36. 

(2)  Hist.  nat.  des  Zoophy  tes  : Infusoires  , par  F.  Dujardin,  p.  661  ; 

1841. 

(3)  Mémoire  sur  l'organisation  et  les  rapports  naturels  des  Tardi- 
grades, et  sur  la  propriété  remarquable  qu'ils  possèdent , de  revenir  à 
la  vie  après  avoir  été  complètement  desséchés  , par  L.  Doyeue.  ( Thèses 
de  la  Faculté  des  sciences  de  Paris  , 1842  ; et  Ann.  sc . nat 2e  série, 
t.  XIV.  ) 


288 


ACAÏUDES. 


Acarides  fossiles. 

Turpin,  dans  une  note  qui  fait  partie  des  Comptes 
rendus  de  l3 Académie  des  sciences  pour  1838 , 
T.  VIII,  p.  502,  a signalé,  dans  le  semi-opale  de 
Bilin , un  débris  de  corps  organisé  qu’il  regarde 
comme  une  patte  d’Acarus  , mais  sans  en  donner  une 
démonstration  tout  à fait  concluante.  M.  Bronn  , à la 
page  811  de  son  Lethœa , avait  antérieurement  in- 
diqué un  Tkombidium  fossile  dans  le  succin. 


! 


I 


HEXAPODES, 


3 89 


SECONDE  CLASSE. 

HEXAPODES. 


) 


Les  Aptères  dont  nous  traitons  dans  les  trois  cha- 
pitres suivants  sont  de  la  classe  des  Insectes  hexa- 
podes (I).  Ils  sont  Dichres  , c’est-à-dire  à deux  anten- 
nés,  comme  tous  les  animaux  de  ce  groupe,  mais  ils 
sont  remarquables  , les  Lépismoïdes  exceptés  , par  le 
nombre  des  anneaux  de  leur  corps,  qui  est  constam- 
ment moindre  que  chez  les  autres  Hexapodes.  La 
plupart  n’éprouvent  pas  de  vraies  métamorphoses  , et 
ont  été  pour  cela  nommés  Hemimetabola  , Monomor - 
plia , etc. 

Ce  sont  les  trois  ordres  des  EpîzoÏqxjes  , des  Aphani- 
ptèpiES  et  des  Thysanqures  , déjà  signalés  et  caractérisés 
dans  les  généralités  de  cet  ouvrage  (2). 

Ils  constituent  plusieurs  familles  naturelles  , fort 
difficiles  à classer  pour  la  plupart,  et  dont  voici  les 
noms  : 


Poux.  . 
Ricins. 


° | Épizoïques . 


Puces.  . . . . . 
PODITRELLES.  . I 
Lépismes.  . . j 


Aphaniptères . 
Thysanoures. 


(1)  Entomozoairës  hexapodes,  de  Blainville  , etc.  — Insectes  , Latr.  , 
Leach  , Savigny.  — On  en  a fait  quelquefois  un  ordre  unique  parmi  les 
Hexapodes  sous  le  nom  d’ Aptères . 

(■2)  Voyez  t.  I , p.  4o. 

APTÈRES,  TOME  III. 


*9 


: 


ago 


EPIZOÏQUES- 


ORDRE  I. 


ÉPIZOÏQUES. 


C’est  à François  Rédi  (1)  que  l’histoire  des  Insectes 
épizoïques  doit  ses  premières  pages.  Dans  plusieurs 
de  ses  ouvrages , le  savant  naturaliste  du  dix-septième 
siècle  traite  avec  soin  des  espèces  qui  vivent  aux  dé- 
pens des  autres  animaux;  les  détails  qu’il  donne  à leur 
sujet  ne  manquent  pas  d’intérêt,  même  à présent,  et 
souvent  ils  sont  accompagnés  de  figures  parfaite- 
ment  reconnaissables. 

De  Géer , bien  qu  il  n’ait  fait  connaître  qu’un  nombre 
beaucoup  moins  considérable  d’espèces , fut  aussi  très- 
utile  à cette  partie  de  l’entomologie , les  vues  métho- 
diques qui  présidaient  à toutes  ses  recherches  lui 
ayant  permis  de  poser  les  premières  bases  de  la  clas- 
sification des  épizoïques.  C’est  ainsi  qu’il  distingue 
très-convenablement  des  Poux , dont  nous  parlerons 
d’abord,  les  Hexapodes  aptères  et  parasites  dont  la 
bouche  est  pourvue  de  mâchoires  , celle  des  premiers 
constituant  au  contraire  un  suçoir  $ et  son  genre  des 
Ricins  (en  latin  Ricinus)  n’est  autre  que  la  réunion 
des  prétendus  Poux  qui  ont  des  mâchoires , c’est- 
à-dire  qu’il  répond  à la  famille  de  Mallophaga  de 
Nitzsch. 

« Sur  les  oiseaux  et  les  quadrupèdes , on  trouve 
presque  toujours,  écrit  De  Géer,  de  très-petits  In- 


(ï)  Esperienze  iutorno  alla  generctzione  degV  insetti  fatte  da  Fran- 
cesco Redi,  in-4;  Firenze , 1668.  — Francisci  Redi  (Patrici  aretini) , 
Opuscùlorum  pars  p>rior  sive  expérimenta  circa  generationem  Insecto- 
rum , in-18.  Amstelodami,  1686.  — Opéré  di  Francesco  Redi,  Gen- 
liluomo  Aretino , e accademico  délia  Crusca , in  questa  nuova  éditions  ac- 
cresciute  e nngliorate , t.  I,  in-4,Napoli;  174*  • 


POUX. 


291 

sectes  de  la  grandeur  des  Poux  humains,  et  souvent 
meme  plus  petits,  qui  se  nourrissent  du  sang  qu’ils 
sucent  de  ces  animaux  , et  qui  sont  ordinairement 
d’une  figure  très-singulière;  ce  sont  leurs  Poux,  et  les 
auteurs  les  ont  rangés  , pour  cette  raison  , dans  le 
même  genre  d’insectes.  Rédi  en  a donné  plusieurs  fi- 
gures dessinées  en  grand  au  microscope.  Ils  ont  six 
pattes  comme  les  véritables  Poux  et  un  corps  aplati , 
divisé  en  tête  , en  corselet  et  en  ventre  ; mais  on  leur 
trouve , au  lieu  de  trompe,  comme  aux  Poux  qui  tour- 
mentent les  hommes , deux  petites  dents  écailleuses 
et  mobiles,  placées  au  milieu  du  dessous  de  la  tête, 
à la  hauteur  des  antennes.  En  conséquence  d’une  cir- 
constance si  notable  et  si  essentielle  , j’ai  cru  qu’il  se- 
rait mieux  d’établir  un  genre  distingué  pour  ces  In- 
sectes,  et  de  les  séparer  des  véritables  Poux  , en  leur 
donnant  un  nom  générique  particulier.  » 

Fabriciusa  placé  les  lîicins  parmi  les  Ulonates,  et 
les  Pediculus  avec  les  Rbyngotes  ( Rhynchota ):  La- 
treille  en  fait  un  seul  ordre  sous  le  nom  de  Parasites , 
et  Leach,  sous  celui  à’ Anoplura,  M.  Burmeister  s’est 
plus  rapproché  de  la  manière  de  voir  de  Fabricius. 

J ; 

' poux  (i). 

Animaux  parasites , aptères , à bouche  formée  uni- 
quement d’un  suçoir  en  gaine  inarticulée , armée  à son 

sommet  de  crochets  rétractiles  ; pieds  grimpeurs , 

_ 

‘ 

(i)  Pediculus,  partim , Rédi,  Linn.,  etc.  — Pediculus  , De  Géer, 
Mémoires  , VII,  62.  — Pediculus  (Hemiptera  epizoica ),  Nitzsch,  Thier - 
insehten.  — ■ Pediculidæ  , Leach  , Zool.  Miscell III  , p,  45-  — Pedj- 
culina  , Burmeister,  Généra.- — Id.,  Haudbuch  der  Entomologie  , II, 
58.  — -Pediculidæ,  Denny,  Monographia  Anoplurorum  Britanniœ , 
in-8  avec  pî.,  Londres,  1842. 


2C)2  ÉP1Z0ÏQUES. 

c'est-à-dire  à jambes  courtes  , épaisses,  armées  en  de- 
dans , en  avant , d’une  dent  avec  laquelle  l’ongle  des 
tarses,  qui  est  grand  et  recourbé , forme  une  pince. 

Nitzsch  ajoutait  à cette  caractéristique  : l’absence 
du  jabot  3 les  vaisseaux  biliaires  au  nombre  de 
quatre  , libres  , d’égale  longueur  et  sans  renflements  ; 
deux  paires  de  testicules  chez  les  mâles  , et  cinq  paires 
de  follicules  ovariens  chez  les  femelles  ; point  de  méta- 
morphoses. 

Les  Insectes  auxquels  le  nom  de  Poux  est  donné 
par  les  entomologistes  n’ont  encore  été  trouvés  que  sur 
des  Mammifères  , et  ils  ne  sont  qu’une  assez  faible 
partie  de  ceux  que  Ton  appelle  vulgairement  de  même. 
Beaucoup  des  prétendus  Poux  des  mammifères  sont 
fort  voisins  des  Ricins,  et  c’est  à propos  de  ces  der- 
niers que  nous  en  parlerons.  Quant  à certains  Aca- 
rides  qui  vivent  aussi  aux  dépens  des  quadrupèdes  , il 
est  inutile  de  répéter  ici  que  cette  dénomination  leur 
convient  encore  moins.  Le  Pou  du  corps  humain  est 
pour  ainsi  dire  l’espèce  type  de  la  famille  des  Pedi- 
culus. Nitzsch  , dont  les  travaux  publiés  en  partie 
par  lui , en  partie  par  M.  Burmeister,  laissent  bien 
loin  derrière  eux  tout  ce  qu’on  avait  écrit  sur  le  même 
sujet;  Nilzsch  admettait  que  la  famille  des  Pediculus 
ou  les  Pediculina  appartient  à l’ordre  des  Hémip- 
tères [Rhynchota , Fabr.).  Son  savant  continuateur, 
M.  Burnieister,  partage  aussi  cette  manière  de  voir,  et 
dans  son  Généra , il  vient  de  publier  un  travail  dans 
cette  direction. 

Leach  avait  fait  trois  genres  de  Pediculus  ? sous 
les  noms  de  Phthirius  , Pediculus  et  Hæmatopinus. 
Me  Burmeister  adopte  les  genres  Phthirius  et  Pc- 


îMJLX. 


'J.  qd 

diculus , et  il  porte  à vingt  et  un  ie  nombre  des  es- 
pèces qui  n’était  que  de  sept  dans  Nilzsch. 

Un  autre  travail  important  sur  cegroupe  est  celui  de 
M.  H.  Denny  (1).  Cet  auteur  adopte  les  trois  genres 
proposés  par  Leach  , et  il  en  établit  ainsi  les  affinités. 

fnsectci Hemimetabola  Anoplurcil Ihynchota  aut  Haustellata  : 
Bouche  en  petit  suçoir  ( haustellum  ) court  et  tubuleux.  Fa- 
mille unique  : Pediculidæ. 

I.  Pattes  de  deux  sortes,  les  antérieures  am- 
bulatoires , les  postérieures  grimpeuses; 
thorax  large  , non  distinctement  séparé  de 


l’abdomen ...»  : . G.  Phthirius. 

II.  Pattes  toutes  grimpeuses;  thorax  large, 
non  distinctement  séparé  de  Pabdomen; 

abdomen  à neuf  segments.  G.  Pédicules. 

III.  Pattes  toutes  grimpeuses  ; thorax  géné- 


ralement plus  étroit  que  l’abdomen  et  dis- 
tinctement séparé  de  lui  ; abdomen  à huit 
ou  neuf  segments.  . ...........  G.  Hæmatopinüs. 

Les  auteurs  n’ont  pas  étudié  avec  tout  le  soin  qu’il 
aurait  fallu  y mettre  les  Poux  des  diverses  races  hu- 
mai ne  s , et  ce  que  l’on  sait  à l’égard  de  ces  animaux 
est  relatif  à une  partie  de  la  population  européenne.  II 
est  encore  dans  notre  continent  des  pays  où  les  Poux 
de  diverses  sortes  vivent  sur  l’homme  avec  autant  de 
sécurité  que  le  font  leurs  congénères  sur  les  animaux 
mammifères.  La  même  indifférence  favorise  l’Âcarus 
de  la  Gale,  les  Puces,  les  Punaises,  etc. 

On  a décrit  quatre  espèces  de  Poux  particulières  à 
l’homme  : 

P.  capitis , celui  de  la  tête;  P.  vestimenti , celui  du 
corps  ; P.  tabescentium , celui  du  phthriasis  , et  P.  in - 
guinalis,  espèce  désignée  dans  Geoffroy  par  le  nom  de 

(1)  Monogr . Anoplurorum  Britanniœ  ; in-8°.  Londres,  i8jri. 


394 


I5PIZ0ÏQUES. 


Morpion  , qui  est  celui  quelle  a reçu  du  vulgaire  en 
France.  M.  Pouchet  a supposé  que  le  Pou  de  la  têtedes 
nègres  africains  pourrait  bien  être  aussi  une  espèce 
distincte.  Nous  parlerons  plus  loin  de  cette  opinion. 

Voici  donc  la  présence  des  Poux , celle  du  moins  des 
Poux  de  tête,  constatée  en  Europe  et  en  Afrique.  Ils 
existent  aussi , au  rapport  des  voyageurs,  dans  les  che- 
veux deslndiensasiatiques  ou  américains,  etdansceux 
des  habitants  de  la  Nouvelle-Hollande.  Labillardière 
a écrit  depuis  longtemps  que  les  femmes,  dans  ces 
malheureuses  peuplades,  mangent  les  Poux  qu’elles 
prennent  sur  la  tête  de  leurs  enfants  (1).  Les  singes,  et, 
dans  certains  autres  endroits  , des  individus  de  notre 
espèce,  les  Hottentots  , etc.,  ont  aussi  cette  habitude. 
M.  Martius,  cité  par  M.  Perty  (2) , dit  que  les  Indiens 
du  Brésil  ont  rarement  des  Poux , mais  que  la  vermine 
est  fréquente  chez  les  colons  , dont  la  paresse  et  la  sa- 
leté sont  extrêmes.  On  voit  quelquefois  , ajoute-t-il , 
une  mère  refuser  de  marier  sa  fille  , pour  ne  pas  être 
privée  , dans  sa  vieillesse , de  l'occupation  de  chercher 
ses  Poux.  M.  Justin  Goudot  nous  apprend  qu’ils  sont 
rares  chez  les  Indiens  de  la  Madalena,  en  Colombie. 
Oviedo,  l'un  des  premiers  écrivains  par  lesquels  on  con- 
nut , en  Europe,  l’Histoire  naturelle  des  pays  conquis  en 
Amérique  par  lesEspagnols , avait  écrit  cependant  que, 
par  le  travers  des  Açores  , les  Poux  disparaissaient  sur 
lesEspagnols  qui  faisaient voileversPAmérique,  etque, 
au  retour,  ceux-ci  en  étaient  de  nouveau  attaqués  dans 
les  mêmes  parages.  Mais  on  sait  bien  aujourd’hui  qu'il 
n'en  est  rien,  et  l'on  admet  aussi  qu’il  y avait  des  Poux 

(i)  Une  tête  en  chair,  de  Tasmanien,  rapportée  au  Muséum  par  M.  F. 
Eydoux,  avait  beaucoup  de  lentes. 


(•j)  Deliciœ  Insect.  Brasil. 


G.  POU. 


295 

en  Amérique  avant  l’arrivée  des  conquérants  espa- 
gnols. Il  est  vrai  de  dire  qu’ils  y étaient  fort  rares. 
M.  Perty  cite  une  relation  déjà  ancienne  (1) , et  dont 
on  ignore  Fauteur,  dans  laquelle  il  est  question  du 
petit  nombre  de  ces  parasites  que  les  premiers  visi- 
teurs du  Brésil  virent  dans  ce  pays  ; et  encore  ces 
Poux , trouvés  dans  les  couches  des  Indiens , sont-ils 
signalés  comme  plus  semblables  aux  Pediculus  in - 
guinalis  qu’à  ceux  de  tête. 

Pour  ne  pas  nous  écarter  de  la  marche  adoptée  dans 
cet  ouvrage , nous  ne  reconnaîtrons  parmi  les  épi- 
zoïques  du  groupe  des  Poux  que  le  seul  genre  adopté 
par  De  Géer,  en  le  caractérisant  d’après  Nitzsch , et 
en  indiquant  toutefois  , comme  sous-genres  , les  sub- 
divisions que  les  aptérologistes  y ont  établies  depuis 
avec  raison. 

Genre  POU.  ( Pediculus .) 

Tête  de  forme  variable,  globuleuse,  elliptique  ou 
en  lyre  ; sinciput  tronqué  et  coupé  en  ligne  droite  , 
arrondi,  aigu  ou  parabolique  ; occiput  arrondi , aigu 
ou  envoyant  une  avance  trigone  sur  le  thorax. 

Rostre  rétractile  caché  sous  la  tête , formant  une 
gaine  tubuleuse  molle  dilatée  au  sommet,  où  elle  est 
pourvue  d’une  double  série  de  crochets , et  contenant 
un  tube  corné,  formé  par  quatre  soies  ; point  de  palpes 
ni  de  lèvre  inférieure  ; antennes  grêles  , de  cinq  ar- 
ticles (2) , le  plus  souvent  égaux , quelquefois  décrois- 
sants , le  premier  souvent  épais  , et  le  second  plus 
long  que  les  autres. 


(1)  Noticia  Brazil.,  Cap.  121. 

(2)  Sauf  dans  le  Pediculus  eurygaster , qui  n’en  a que  trois  bien 
séparés. 


4 


ÉPIZ01QÜES. 


Yeux  très-petits,  à chacun  des  côtés  postérieurs 
delà  tète,  derrière  les  antennes  , souvent  invisibles. 

Thorax  petit , toujours  plus  étroit  que  l'abdomen  , 
à segments  indivis  , pourvu  de  chaque  côté  d'un  stig- 
mate entre  la  première  et  la  seconde  paire  de  pattes. 

Abdomen  distinct  du  thorax  , sauf  dans  les  Fhthi- 
rius  , à segments  bien  séparés  , surtout  latéralement. 
Sept,  huit  ou  neuf  segments  ; leur  surface  pa  pilleuse 
ou  aciculée,  présente  de  longues  soies  roides  éparses- 
Toujours  six  paires  de  stigmates  abdominaux. 

Pieds  semblables  entre  eux,  grimpeurs;  les  anté- 
rieurs souvent  plus  petits,  de  meme  forme  que  les 
quatre  derniers  (sauf  dans  les  Phlhirius),  mais  à jambe 
pourvue  au  sommet  entre  sa  dent  et  son  articulation 
tarsienne,  surtout  dans  les  grandes  espèces,  d'une  pe- 
tite pelote,  au  moyen  de  laquelle  le  poil  saisi  par  ces 
pattes  est  mieux  retenu. 


M.  Burmeister  fait  remarquer  que  les  stigmates  abdominaux 
sont  sur  les  six  premiers  segments  quand  l’abdomen  est  com- 
posé de  sept  articles , sur  les  six  intermédiaires  quand  il  en  a 
huit,  et  sur  le  troisième  et  les  cinq  suivants  lorsqu’il  en  a neuf. 
Tous  ces  stigmates  sont  orbiculaires  et  percés  d'une  petite  ou- 
verture à leur  centre.  Dans  le  Pediculus  capiîis , de  l’homme  , 
ces  stigmates  sont  bien  évidents  ; mais  le  stigmate  thoracique 
peut  être  facilement  confondu  avec  les  deux  papilles,  portant 
une  petite  soie,  qui  existent  sur  le  bord  noir  du  thorax  au-des- 
sous des  cuisses  de  la  première  et  de  la  seconde  patte;  aussi 
pourrait-on  croire,  mais  à tort,  à la  présence,  chez  cette  es- 
pèce , de  trois  paires  de  stigmates  thoraciques , bien  qu'il  n’y  en 
ait  qu’une  comme  chez  les  autres.  Quant  aux  différences  qui  carac- 
térisent le  dernier  anneau  abdominal  suivant  le  sexe,  voici  ce  que 
M.  Burmeister  en  dit  : « Dans  les  mâles  il  est  plus  proéminent  et 
arrondi,  percé,  à sa  face  supérieure,  d’un  grand  pore  qui  est 
i’anus  et  dont  on  voit  parfois  sortir  le  pénis  ; celui-ci  est  charnu 
et  armé  d’un  ou  de  deux  ongles  cornés.  Dans  les  femelles  le  seg- 
ment  terminal  est  profondément  échancré,  quelquefois  comme 


G.  POU. 


â97 

bilobé;  l’anus , s’ouvrant  entre  ces  lobes  et  la  vulve , est  à la  face 
ventrale , entre  le  dernier  et  l’avant-dernier  segment  ; celle-ci  est 
avancée  dans  une  pente  arquée  transversalement  et  pourvue  bi- 
latéralement de  caroncules  subcornées.  L’accouplement  ne  peut 
avoir  lieu  que  lorsque  la  femelle  se  place  sur  le  dos  du  mâle.  » 

I.  PEDIÇULCJS,  Leach,  Zool.  Mise.,  III,  66.— 
Dermy,  sinopl.  B rit.,  p.  12.—  Pediculus,  partira, 
De  Géer  et  auct. 

Abdomen  à sept  segments  ; physionomie  du  Poia 
de  îà  tête. 

On  na  trouvé  les  espèces  de  ce  premier  groupe  que 
sur  Fhomme. 

1.  Pou  de  tête.  (Pediculus  capitis.) 

Livide  ou  blanc  cendré  ; tous  les  segments  noirs  au  bord  ex- 
terne; thorax  en  carré  long.  Longueur  f de  ligne  à 1 ligne  j. 

Swammerdamm  , Hüt.  gen.  Ins.  ,pî.  7 ; id. , Biblia  naturœ9 
p.  29,  pl.  1,  f.  2.  — Pedic.  humanus , Linn.,  Fauna  suec.7 
ed.  2,  n°  1939.  — Ped.  cap. , De  Géer,  Mémoires , VII,  67, 
pl.  1,  f.  6.  — Geoff. , Ins.,  Il,  577.  -—Pedic.  cervicalis , 
Leach,  Zool.  Mise.,  III  , 66.  — Ped.  cap. , Burm. , Généra , 
f.  1 5 et  2 $ . — Denny,  Anopl.  Prit. , p.  13,  pl.  26 , f.  2. 

Espèce  trop  connue  pour  que  nous  nous  y arrêtions  longtemps. 
Elle  ne  vit  que  dans  les  cheveux  et  elle  est  surtout  com- 
mune dans  les  enfants  : ses  œufs  sont  désignés  par  le  nom  de 
lentes. 

Le  pou  de  la  tête  des  vieillards  est  plus  petit , d’un  autre  as- 
pect et  mérite  d’être  examiné  avec  soin. 

M.  Pouchet  (1)  a donné  le  pou  du  nègre  comme  d’espèce  dis- 
tincte ; les  caractères  que  nous  a présentés  un  de  ces  animaux 
(pl.  48,  fig.  1 de  notre  Atlas)  ne  nous  permettent  pas  encore 
d’admettre  une  différence  spécifique  entre  lui  et  le  pou  du  blanc. 

Les  Dictionnaires  d’flistoire  naturelle  et  de  Médecine  donnent 
au  sujet  du  P.  capitis  tous  les  renseignements  désirables. 


(i)  Traité  élémentaire  de  Zoologie , lï,  p.  ?,o5  ; 1841. 


298  SPlZOÏQUESo 

2.  Pou  de  corps.  ( Pediculus  vestimenti .) 

Jaunâtre  uniforme  ou  blanc  sale  ; tête  avancée  ; ovalaire  al- 
longé ; thorax  subarticulé  ; second  article  des  antennes  allongé  ; 
pattes  plus  grêles  que  dans  le  précédent  ; allongées.  Longueur 
1 ligne  ou  1 ligne  i. 

Ped.  hum.  corporis , De  Géer,  Mémoires , Vïï , 67,  pi.  1 , 
f.  7.  — Ped.  hum. , var.  B,  Linn. , Syst.  nat II,  p.  1016. 
— Ped.  vestimenti , Nitszch  , Thierins .,  p.  47.  — Burmeister, 
Généra y f.  8.  — Guérin,  Iconogr.  règne  anim .,  pl.  2,  f.  5.  — 
Denny,  Anopl.  Prit. , p.  16 , pl.  26 , f.  I. 

3,  Pou  des  malades.  ( Pediculus  tubescentium.) 

Entièrement  jaunâtre  pâle;  tête  arrondie;  thorax  plus  grand 
que  dans  le  précédent , carré  ; antennes  allongées  ; segments  ab- 
dominaux plus  serrés.  Long.  1 ligne  f. 

Alt,  Dissert,  de phthiriasi , Bonn  , 1824 , av.  pl.  — Goldfuss , 
Zool.  Atl. , II , p.  45. , pl.  213,  f.  5.  ■ — Ped.  tdb. , Burm.,  Gé- 
néra; id.  tlandb.  der  Entom. , II,  60.  — Dissert . de  phthi- 
riasi, Bonn  ; 1824,  av.  fig.  — Denny,  Anopl . B rit.,  p.  19. 

Nous  reproduirons  au  sujet  de  cette  espèce  de  poux  le  résumé 
donné  par  M.  Burmeister  des  observations  qu’on  a faites  à son 
égard.  Ces  Poux  ont  été  recueillis  sur  une  femme  de  soixante-dix 
ans.  Le  soir,  et  surtout  au  lit , elle  était  prise  d’une  démangeaison 
insupportable.  Elle  avait  des  Poux  au  cou,  au  dos  et  à la  poi- 
trine ; ceux-ci  disparaissaient  quand  la  malade  se  refroidissait  à 
ces  endroits  du  corps,  mais  ils  reparaissaient  bientôt.  Ils  ne  de- 
vinrent pas  contagieux  et  furent  détruits  par  l’essence  de  téré- 
benthine. L’épiderme , aux  parties  signalées  , était  malade  et 
couvert  de  petites  croûtes  , dans  lesquelles  les  Poux  s’arrêtaient 
volontiers. 

Des  personnages  célèbres  ont  succombé  à cette  dégoûtante 
maladie  : Hérode , Sylla  , Phérécide  , Philippe  II  d’Espagne  et, 
d’après  quelques  auteurs , le  divin  Platon  lui-même  , en  furent 
également  victimes.  Aujourd’hui  elle  est  commune  encore  dans 
certaines  parties  de  l’Europe  où  les  habitants  sont  sales  et  mal- 
heureux ; en  Galice  et  dans  les  Asturies  elle  n’est  pas  rare  ; en 
Pologne  elle  accompagne  souvent  la  plique.  Dans  le  phthiriasis 
les  Poux  se  développent  avec  une  telle  rapidité  que  le  vulgaire 


G.  POU. 


299 

ne  l’explique  pas  autrement  que  par  génération  spontanée  (1) , 
et  Amatus  Lusitanus  raconte  avec  simplicité  qu’ils  se  produi- 
saient si  vite  et  en  telle  abondance  sur  un  riche  seigneur,  que 
deux  domestiques  étaient  exclusivement  occupés  à porter  à la 
mer  des  corbeilles  remplies  de  la  vermine  qui  sortait  du  corps  de 
leur  maître. 

IL  PHTHIRIUS , Leach , Zool.  Mise.,  III,  65.  — 
Burmeister  , Généra. 

Thorax  large,  non  distinct  de  Fabdomen , qui  a 
huit  segments  , pour  la  plupart  appendiculés  latérale- 
ment ; antennes  un  peu  allongées  ; pattes  antérieures 
grêles,  non  cliéiifères  , ambulatoires. 

4.  Pou  du  pubis.  (Pediculus  inguinalis.) 

Pâle , avec  la  partie  moyenne  du  corps  brun  rougeâtre  , et  les 
pinces  des  quatre  pattes  postérieures  roussâtres  claires  ; corps  de 
forme  triangulaire,  émoussé;  pattes  assez  longues.  Longueur, 

I ligne  au  plus. 

Pediculus  inguinalis , Rédi , Exper.,  pl.  19.  — Ped.  pubis  , 
Linn ,Syst.  nat.,  II,  1017.— Morpion,  Geoffr.,  Ins.,  II.— Phthi- 
rius  pub.,  Leach,  Zool.  Mise.,  III.  — Ped.  pub.,  Nitzsch, 
Thierins. , p.  47.  — Guérin,  Iconogr.  Règ . anim. , Ins.,  pl.  2, 
fig.  7.  — Phth.pub . , Nitzsch,  in  Burm.,  Généra  , pi.  du  genre 
Phth.,  f.  1 ( eximia ).  — Phth . ing.,  Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  9, 
pl.  26,  f.  3. 

Cet  insecte  est , comme  l’on  sait,  parasite  de  l’espèce  humaine. 

II  s’attache  aux  poils  des  organes  reproducteurs , à ceux  de  la 
poitrine  chez  l’homme  , à ceux  des  aisselles  et  quelquefois  à la 
barbe  et  aux  sourcils.  Les  rapports  vénériens  avec  des  personnes 
qui  en  sont  infestées  ne  sont  pas  l’unique  moyen  d’en  contracter. 
On  peut  en  être  incommodé  par  le  simple  contact , par  le  linge 
qui  en  conserve , par  les  habits , etc. , et  les  personnes  les  plus 


(i)  Leuwenhoeck  a calculé  pour  le  Pou  de  tête,  dont  la  reproduction 
est  loin  d^être  aussi  rapide,  que,  dans  l’espace  de  deux  mois,  deux  fe- 
melles, par  la  succession  rapide  des  générations,  pouvaient  donner 
naissance  à 18000  individus. 


oog 


ÉPiZOÏQÜES. 

réservées  en  prennent  quelquefois  sans  qu’il  leur  soit  possible 
de  s’en  apercevoir  au  premier  moment.  On  les  détruit  d’ail- 
leurs très-aisément  à l’aide  de  lotions  , d’onguents,  etc. , dont 
la  composition  est  fort  simple.  La  description  suivante  du  Pedi- 
culus  inguinalis  est  empruntée  au  Généra  de  M.  Burmeister  : 

Tête  panduriforme , à sinciput  proéminent , arrondi , un  peu 
en  saillie  à son  sommet  où  se  trouve  enfermé  le  suçoir  ; côtés 
sinueux  à la  partie  antennigère  ; occiput  assez  court , élargi , 
arrondi. 

Yeux  très-petits , placés  de  chaque  côté  immédiatement  der- 
rière les  antennes , un  peu  proéminents. 

Antennes  filiformes , de  cinq  articles  égaux. 

Thorax  très-large , aplati,  plus  large  que  l’abdomen,  éehan- 
cré  en  avant  pour  l’insertion  de  la  tête,  montrant  de  chaque 
côté , comme  dans  tous  les  autres  Pediculus , un  stigmate  entre 
la  première  et  la  seconde  paire  de  pattes. 

Abdomen  aplati , cordiforme  , soudé  au  thorax , composé  de 
huit  articles;  les  trois  premiers  segments  très-petits , presque 
confondus  en  un  seul,  mais  reconnaissables  aux  trois  paires  de 
stigmates  réunis  sur  la  base  de  l’abdomen  ; cinq  autres  seg- 
ments plus  considérables  , bien  séparés  , surtout  les  trois  pre- 
miers, qui  ont  chacun  une  paire  de  stigmates,  et  à la  partie  laté- 
rale inférieure  une  verrue  latérale  mobile  et  charnue.  Outre  ces 
trois  paires  de  verrues , il  en  existe  une  quatrième  fixée  à l’ex- 
trémité du  thorax,  très-petite,  mais  néanmoins  saillante;  les 
deux  dernières  paires  sont  les  plus  grosses  ; toutes  sont  sétifères 
à leur  extrémité.  Les  deux  derniers  segments  abdominaux  sont 
plus  petits  que  les  trois  dont  il  vient  d’être  parlé  et  n’atteignent 
pas  le  sommet  des  verrues  du  sixième  segment  ; le  dernier  est 
échancré  à son  bord  postérieur;  c’est  là  qu’est  Torifice  génital. 

Pieds  allongés , dissemblables , les  antérieurs  ambulatoires  , 
allant  en  s’amincissant,  à jambe  cylindrique  non  échancrée  , à 
ongle  petit , à peu  près  droit  ; les  quatre  pieds  postérieurs  épais 
et  grimpeurs  sont  plus  forts,  surtout  après  la  cuisse.  La  jambe 
est  en  effet  grande , campanuliforme , sinueuse  à son  sommet  et , 
un  peu  avant,  armée  d’une  dent  interne;  le  tarse  est  long,  grêle, 
courbé , uni-articulé , corné , portant  un  grand  ongle  un  peu 
crochu,  également  corné  , se  reployant  sur  la  dent  de  la  jambe 
pour  saisir,  comme  dans  une  pince,  entre  lui  et  cette  dent,  les 
poils  sur  lesquels  l’insecte  se  tient. 


G.  POU.  3o» 

Abdomen  de  huit  segments,  le  premier  allongé,  résultant 
de  la  réunion  de  deux. 

III.  PEDÏCINUS. 

Abdomen  de  neuf  segments  , ovalaire-élargi  ; tête 
allongée;  antennes  de  trois  articles  ; pattes  sembla-- 
blés. 

Je  n’en  connais  qu’une  espèce  , laquelle  est  commune  sur  les 
Singes  des  genres  Guenon,  Macaque  et  Cynocéphale  de  notre  mé- 
nagerie, mais  sans  qu’il  soit  possible  de  dire  à quel  singe  elle 
appartient  en  propre  , ces  animaux  se  donnant  réciproquement 
des  Poux , puisqu’on  les  tient  en  commun. 

5.  Pou  eürygastre.  ( Pediculus  eurygaster.) 

(PI.  48,  fig.  1.) 

Pâle , à stigmates  bruns  testacés , très-apparents  aux  troisième , 
quatrième  et  cinquième  articles;  corps  allongé,  ce  qui  le  dis- 
tingue des  Poux  humains  dont  il  a l’aspect.  Long.,  1 à 2 lignes. 

Pediculus  euryg.  , Burmeister  , Généra . 

Parasite  des  Singes.  Il  s’éloigne  moins  des  Pediculus  humains 
que  la  plupart  des  Hœmatopinus. 

Il  a le  corps  aplati , très-peu  velu,  finement  granuleux;  sa 
tête  allongée  n’a  que  trois  articles  distincts  aux  antennes , les 
cinquième  et  quatrième  étant  confondus  avec  le  troisième  ; son 
corselet  est  étroit,  à divisions  milles;  l’abdomen  a neuf  seg- 
ments. Le  sang  contenu  dans  le  tube  digestif  donne  une  teinte 
rosée  au  corps. 

IV.—HOEMATOPINUS  , Leach,  ZooL  Miscell., III. 

— Denny,  Anopl,  B rit.,  p.  5 et  24. 

Les  espèces  de  ce  groupe  sont  de  taille  petite  ou 
même  très-petite;  leur  tête  est  petite,  tronquée  en 
avant  ou  obtuse  ; les  segments  moyens  de  1’abdom.en 
sont  bien  séparés  , souvent  dentés  ou  en  saillie  aiguë 
à leur  bord  ; les  pieds  de  derrière  sont  les  plus  longs  , 
ayant  deux  fois  ou  trois  fois  la  longueur  de  ceux  de 
devant;  les  yeux  se  voient  difficilement. 


3oa 


ÉPIZOÏQUES. 


i°  Abdomen  de  huit  segments  , le  premier  résultant  de  la 

jonction  de  deux  en  un  seul. 

* Occiput  tronqué  ou  arrondi,  ne  s'avançant  pas  sur  le 

thorax. 

6.  Pou  sphérocéphale.  (Pediculus  sphœrocephalus.) 

Tête  orbiculaire , pâle  ; les  cinq  segments  abdominaux  anté- 
rieurs  armés  d’une  dent  droite.  Long,  4 de  ligne. 

Ped.  sphœroc .,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  47.—  Burmeister,  Gé- 
néra. 

Espèce  parasite  de  l’Écureuil  d’Europe  ( Sciurus  vulgaris.) 

7.  Pou  acanthope.  ( Pediculus  acanthopus .) 

Tête  cordiforme  ^ à joues  renflées  derrière  les  antennes  ; corps 
teslacé , à segments  abdominaux  bordés  de  fauve , tronqués 
obliquement,  mutiques  ; cuisses  de  derrière  armées  d’une  dent 
à leur  base.  Long,  y de  ligne. 

Ped.  acanth. , Burmeister,  Généra , g.  phth. , f.  2.  — Hœm. 
ac .,  Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  25,  pl.  26. 

Parasite  du  Campagnol  des  champs  ( Hypudœus  arvalis ). 


Tête  plus  courte  , à joues  renflées  en  arrière  des  antennes  ; 
livide  ; abdomen  étroit  à sa  base  ; ses  segments  dilatés  bilaté- 
ralement et  comme  en  dents  de  scie.  Long.  4 de  ligne. 

Ped.  serr. , Burmeister,  Généra. 

Parasite  de  la  Souris  (Mus  musculus). 


Articles  abdominaux  serratiformes  avec  un  poil  court  spini 
forme  de  chaque  côté  de  chaque  article  ; trois  ou  quatre  paires 
de  poils  longs  et  flexibles  aux  deux  articles  postérieurs  ; article 
basilaire  des  antennes  renflé , le  deuxième  plus  étroit , cylin- 
drique , égal  aux  troisième  et  quatrième  réunis  qui  sont  monili- 
formes  ; le  cinquième  de  la  grandeur  du  troisième. 

Trouvé  sur  un  Mus  barbarus  d’Algérie  envoyé  vivant  à 
M.  de  Blainviile  par  M.  le  D.  Guyon. 

10.  Pou  eeucophe.  (Pediculus  leucophœus.) 

Tète  ovale;  abdomen  allongé,  elliptique;  ses  six  premiers 


8.  Pou  en  scie.  (. Pediculus  serratus.) 


9.  Pou  spïculifer.  (Pediculus  spiculifer.) 


G.  POU. 


segments  s’imbriquant  au  moyen  d’une  plaque  cornée.  Lon- 
gueur, i-  de  ligne. 

Ped.  leuc .,  Burmeister,  Généra. 

Parasite  du  Lérot  ( Myoxus  nitela). 

**  Occiput  avancé  au-dessus  du  thorax . 

11.  Pou  spinuleux.  ( Pediculus  spinulosus .) 

Occiput  court , obtus  ; les  six  premiers  segments  abdominaux 
armés  d’une  dent  à leur  bord  postérieur  ; pieds  de  derrière  ren- 
flés. Long,  i ligne. 

Ped.  spin.,  Burmeister,  Généra , sp.  8.  — Hœm.  spin. , 
Denny,  Anopl.  Prit. , p.  26 , pl.  24 , f.  5. 

Parasite  du  Surmulot , Mus  decumanus . 

12.  Pou  spiniger.  {Pediculus  spiniger.) 

Gris  ; occiput  aigu  ; les  deuxième  et  quatrième  segments  ab- 
dominaux armés , à leur  milieu , d’une  forte  dent  ; tous  les  pieds 
grêles.  Long,  f de  ligne. 

Ped.  spin. , Burmeister,  Généra , sp.  9,  pl.  des  Phthirius , 
f.  5.  — Hœm.  spin. , Denny,  Anopl.  Prit. , p.  27,  pl.  24,  f.  6 
Parasite  du  Rat  d’eau  ( Hypudœus  amphïbius ). 

2°  Abdomen  de  neuf  segments , dont  le  premier  petit  et  peu 
distinct  du  suivant. 

a)  Pieds  grêles , petits , croissant  peu  à peu  ; dernier  article 
des  antennes  épais.  Occiput  aigu , plus  ou  moins  avancé  sur 
le  thorax. 

Ils  vivent  sur  les  rongeurs. 

Les  Poux  de  cette  section  ont  les  pieds  forts  et  plus  égaux 
entre  eux. 

13.  Pou  semblable.  {Pediculus  affinis.) 

Pâle  ; sinciput  parabolique  ; joues  renflées  derrière  Ses  anten- 
nes ; thorax  en  rhombe.  Long,  f de  ligne. 

Ped.  aff. , Burmeister,  Généra. 

Parasite  des  Mulots  {Mus  agrarius  et  sylvaticus ). 

14.  Pou  lyriocéphale.  [Pediculus  lyriocephalus.) 

Testacé  ; abdomen  gris  s tête  en  lyre,  sinueuse  bilatéralement 
derrière  les  antennes,  aiguë  au  sinciput;  thorax  orbiculaire. 
Long.  I de  ligne. 


epiMques. 


Ped.  lyrioceph. , Burmeister,  Généra , pl.  des  Pediculus , f.  7. 
— Hœm.  lyr.,  Denny,  Anopl.  Brit. , p.  27,  pl,  24,  f.  4. 

Parasite  du  Lièvre  (. Lepus  timidus ). 

**  Pieds  épais  égaux. 

a)  Tête  courte , large , de  ta  longueur  du  thorax. 


15.  Pou  de  phoque.  ( Pediculus  phocœ.) 

Brun , à pattes  d’un  rouge  foncé  ; abdomen  arrondi  ; entiè- 
rement couvert  de  poils  brun  doré;  thorax  tuberculeux* 
Long.  1 ligne. 

Ped.  phocœ , Lucas  , Mag.  zool. , lus. , pl.  12  ; 1834.  — Ped. 
selosus,  Burmeister,  Généra. 

Trouvé  parasite  sur  un  des  Phoques  qui  ont  vécu  â la  ména- 
gerie du  Muséum  et  qui  est  plutôt  le  Phoca  vitulina  que  le 
Phoca  groenlandica , comme  le  dit  M.  Burmeister. 

Il  se  tient  sur  les  lèvres  et  auprès  des  narines.  ; 

16.  Pou  P2LIFÈRE.  ( Pediculus  pili feras.) 

Testacé , unicolor,  grêle , couvert  de  poils  pâles  et  serrés.  ! 
Long.  1 ligne. 

Ped.  pilif. , Burmeister,  Généra , sp.  13.  — Hœm . pili  férus, 
Denny,  Anopl.  Brit. , p.  38  , pl.  25,  f.  4. 

Parasite  du  Chien  domestique  : c'est  sans  doute  le  Ped.  Canis 
familiaris  de  Muller , Prodr .,  2182. 


17.  Pou  eurysterne.  ( Pediculus  eurysternus ) 


Tête,  thorax,  qui  est  très-large , et  pieds  testacés;  abdomen 
blanc;  stigmates  saillants  au  bord  latéral  des  segments.  Long, 
f de  ligne 

Ped.  euryst. , Nitzsch , Thierins. , p.  47.  — Burmeister,  Gé- 
néra, sp.  14.  — Hœm.  euryst . , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  29, 
pl.  25 , f.  5. 

Parasite  du  Bœuf  domestique  et  du  cheval.  Peut-être  le  même 
que  le  Pediculus  vituii  de  Linné. 

Les  vétérinaires  admettent  comme  distincts  le  Pou  du  bœuf  et 

I ePouduveau,  quoique  ce  dernier  se  rencontre  aussi  sur  le  Bœuf. 

II  est  du. double  plus  grand  que  le  précédent,  à pattes  courtes, 
grosses,  grises  ainsi  que  la  tête  et  le  corselet  ; son  abdomen  est 
de  couleur  bleuâtre  et  plombée  ; c’est  ainsi , du  moins  , qu’il  est 
décrit  par  M.  Grognier,  daus  son  Cours  de  zoologie  vétéri- 
naire, p.  225:  1837.  M.  H.  Denny  rapporte  au  Ped.  tenuiros- 


G.  fou.  3o5 

tris , Burm. , le  Ped.  vituli  indiqué  par  Linné,  Stephens  et 
autres. 

18.  Pou  ventru.  ( Pediculus  ventricosus.) 

Châtain  non  transparent  ; tête  sublyriforme  ; abdomen  grand , 
mou , blanc  livide;  tarses  châtains.  Long.  ± ou  j ligne. 

Hæm.  ventr. , Denny,  Anopl.  Prit. , p.  30  , pl.  25,  f.  6. 

Parasite  du  Lièvre  (. Lepus  timidus). 

19.  Pou  crassicorne.  ( Pediculus  crassicornis.) 

Tête  considérable,  thorax  étroit , testacés  ainsi  que  les  pattes  ; 
abdomen  blanc , stigmates  non  saillants.  Long,  f de  ligne. 

Rédi,  Experim. , I , pl.  23  , f.  sup.—Ped.  crassic. , Nitzsch, 
Thierins. , p.  46.  — Burmeister,  Généra , f.  11-22  de  la  pl.  des 
Pediculus. 

Parasite  du  Cerf  d’Europe  ( Cervus  elaphus ). 
b)  Tête  allongée , étroite , dépassant  le  thorax  en  longueur . 

20.  Pou  stenops.  (. Pediculus  stenopsis.) 

Testacé  , unicolor  ; abdomen  allongé  ovale,  couvert  de  poils 
longs,  épais.  Long.  1 ligne. 

Ped.  stenopsis  , Burmeister,  Généra , fîg.  3 de  la  pl.  de 
Phthirius. 

Parasite  de  la  Chèvre  domestique  ( Capra  hircus ) et  du  cha- 
mois) Antilope  rupicapra  ). 

21.  Pou  ténuirostre.  ( Pediculus  tenuirostris .) 

Brun,  à abdomen  pâle;  segments  abdominaux  portant  laté- 
rament  les  stigmates  sur  une  plaque  cornée;  tête  allongée, 
èchancrée  derrière  les  antennes.  Long.  1 ligne  ou  1 f . 

Ped.  tenuir.,  Burmeister,  Généra , sp.  27.  — Hæm.  vituli , 
Denny,  Anop.  Prit. , p.  32,  pl.  25,  f.  3. 

Parasite  du  Cheval  ( Equus  cahallus ) ainsi  que  le  Pedic . eu- 
rysternus . D’après  M.  Denny,  c’est  le  Ped.  vituli  des  auteurs. 

22.  Pou  d’ane.  ( Pediculus  asini.) 

Abdomen  ovale,  de  couleur  obscure,  ferrugineuse  et  striée; 
tête  allongée , profondément  sinueuse  derrière  les  antennes  ; des 
excroissances  cornées  autour  des  stigmates.  Long. , 1 ligne  -f. 

Ped.  asini t Rédi,  Eæper . , pl.  21.  — Grognier,  Cours  de 

APTÈRES,  TOME  HT. 


'20 


3o6  epizoïqijes. 

zool.  vétérin.  , p.  225.  — Hœm.  asini , Denny,  Anopl.  Brit. , 
p.  32,  pî.  25,  f.  1. 

Parasite  de  l’Ane  domestique  (B quus  asinus.) 

23.  Pou  de  chameau.  ( Pediculus  cameli.  ) 

Ped.  cam .,  Rédi , Exper .,  pl.  20. 

Parasite  du  Chameau. 

Par  une  erreur  singulière , /’ Encyclopédie  méthodique  repré- 
sente, au  lieu  de  cette  espèce,  le  Charançon  du  blé,  d’après  la 
figure  qu’en  a donnée  Rédi.  L’auteur  d’un  ouvrage  élémentaire 
publié  en  France  , il  y a quelques  années , a reproduit  précisé- 
ment la  figure  de  l’Encyclopédie  comme  exemple  d’un  insecte 
de  l’ordre  des  Parasites  de  Latreille. 
c ) Occiput  tronqué , coupé  carrément. 

24.  Pou  du  cochon.  ( Pediculus  suis.) 

Brun  , à abdomen  blanc  ; segments  membraneux  ayant  de 
chaque  côté  une  plaque  cornée  noire  qui  porte  le  stigmate.  Lon- 
gueur, 1 ligne  1/2. 

Pedic.  suis,  Linn. , Fauna  Suec.,  n°  1942.  — Hœm.  suis , 
Leach  , Zool.  Mise.,  III , 65  , pl.  146.  — Ped.  urius , Nitzsch , 
Thierins. , pl.  46.  — Burmeister,  Généra,  fig.  4 , 9 , 10,  13  et 
14  de  Sa  planche  des  Pkthirius.  — Hœm.  suis  , Denny,  Anopl. 
Prit.,  34  , pl.  25 , f.  2. 

Parasite  du  Cochon  domestique  ( Sus  scrofd). 

25.  Pou  tubercule.  [Pediculus  tuberculatus.) 

Brun  ; abdomen  élargi , à segments  pourvus  latéralement  de 
papilles  cornées,  en  séries;  une  bande  claire  le  long  du  dos. 
Long.,  2 lignes. 

Ped.  tuberc .,  Burmeister,  Généra . 

Parasite  du  Buffle  d’Italie  ( Bos  bubalus.) 

26.  Pou  phthiriopse.  ( Pediculus  phihiriopsis.) 

Jaunâtre,  rayé  de  brun  obscur,  à six  gros  tubercules  coniques 
ou  appendices  lamellaires  blancs  des  bords  de  l’abdomen  ; tête 
petite  ; pattes  courtes , les  deux  antérieures  épaisses.  Long,  un 
peu  moindre  que  dans  le  Ped.  capitis. 

P.  buffali , De  Géer  , Mém .,  VU , 68,  pl.  1 , f.  12. 

Parasite  du  Buffle  du  Cap  ( Bos  cafer).  Il  a dans  ses  appendices 
abdominaux  un  caractère  qui  rappelle  le  Phthirius  inguinalis . 


PARASITES. 


Aptères- J) icères -JJ Amp. 


Delalunpe  del . 


Pou,  Ricin,  Puce  . 


Poil  des  Singes. F 1,  /rcs  grossi  ,•  A,  son  l/oi'ajc  en  dessous , B,  lenJe  de  ce  pieu  . 
en  dessous  fricllOcLecte  élargi . F.  3,  A/inten/ie  du  d B,  ed'Jrem i /p  p>os/crieure  de  lu  (j).  lr.  borde.  F.  l\, 
(jYTOpe  grêle,  F 5,  A, sa  /e/e.  B,  l/ioru.v  en  dessous,  C,  ex/rém.pios/.  du  Q.  Hothée  duPercoptêre,  F.  6,  A. su 
jm/fe  pas/.  Pli.ee  du  Pigeon . F *j,  (J.  A,an/enne  ; ~B,  es  h' dm,  de  /'abdomen  ; C,  p>a//ep os /.  P.  serraticeps  (jj.F  S, 

A,  te/e  e/  œil;  3},C,D  ,p>7'o-7/ies  d'/ne/o  /lun'as'  once  leurs pxit/es . q.  boucle  de  P.  de  ]’ Hirondelle . 


g,  pou.  3oy 

ïl  nous  est  impossible  d’assigner  une  plaee  défini- 
tive au 

27.  Pediculus  leptqcephalus. 

Ehr.,  Symb.  phys .,  Mamm . , art.  Hyrax.  M.  Ehrenberg  le 
décrit  ainsi  : 

Capile  antennarum  porrectorum  articulis  duobus  sepa- 
ralo  j gracüi  ; colis  distinctis  nullis. 

Parasite  du  Daman  de  Syrie  (Hyrax  syriacus). 

Il  est,  dit  M.  Ehrenberg  , très-voisin  du 

28.  Pediculus. 

Pallas , Miscellanea  zoolog.  , p.  47,  pî.  4,  f.  15. 

Parasite  du  Daman  du  Cap  ( Hyrax  capensis).  II  a la  tête 
plus  grande,  et  non  séparée  en  deux  par  les  antennes  (et  an - 
tennis  non  separalur  ) , expression  de  M.  Ehrenberg  que  je  re- 
produis textuellement  dans  la  crainte  de  n’en  avoir  pas  bien 
compris  le  sens. 

29.  Pediculus  saccatüs. 

Tête  étroite,  ainsi  que  le  thorax;  abdomen  ovalaire  allongé, 
plus  large  que  le  thorax,  plus  long  que  lui  et  la  tête  réunis , et 
dont  les  segments  sont  membraneux  et  confondus. 

Nous  nommerons  ainsi,  et  en  la  plaçant  également  h part , une 
espèce  de  Pou  longue  de  0,003,  à cinq  articles  bien  distincts 
aux  antennes , mais  qui  s’éloigne  des  précédentes  par  la  nature 
molle  de  son  abdomen. 

Nous  en  avons  trouvé  un  seul  exemplaire  sur  unBouc  d’Égypte, 
voisin  des  Bouquetins,  mort  en  1841  , à la  Ménagerie  du  Mu- 
séum, qui  le  devait  au  docteur  Clot-Bey.  La  tête  et  le  thorax  sont 
jaunes;  l’abdomen  roussâtre  ; celui-ci  a quelques  poils  rares  et 
assez  longs  sur  ses  bords. 

Le  même  Bouc  nourrissait  des  Trichodectes  fort  semblables 
au  Tr.  limbatus,  si  même  ils  en  diffèrent. 

I. 

RICINS  (1). 

Les  Ricins  vivent  sur  les  mammifères  et  sur  les  oi- 
seaux , mais  on  n’en  trouve  pas  sur  les  animaux  des 


(l)  PEDicnrtrs,  pnrtim  , Rédi  , Linné,  etc.  — Rictnus  , De  Géer., 


3 0 8 ÉPIZüîQUfS . 

outres  classes.  Ils  sont  très-nombreux  en  espèces, 
principalement  sur  les  oiseaux  , el  il  en  existe  parfois 
plusieurs  et  de  genres  différents  sur  un  même  ani- 
mal. Ils  se  conservent  assez  aisément  parla  dessica- 
tion, et  l’on  peut  en  chercher  même  sur  des  oiseaux 
empaillés  depuis  plusieurs  années.  A la  mort  des  ani- 
maux , ils  viennent,  comme  les  Poux  , à la  surface  de 
leur  appareil  tégumentaire,  et  plus  la  mort  a re- 
froidi le  cadavre,  plus  on  les  voit  sortir.  Dans  quel- 
ques cas,  ils  vivent  encore  après  plusieurs  jours,  et 
c’est  vers  les  parties  molles , aux  yeux,  autourdubec 
ou  des  lèvres,  aux  oreilles,  etc.,  qu’on  a plus  de 
chance  d’en  rencontrer,  si  on  a un  peu  difléré  leur  re- 
cherche. 

INitzsch  (I)  a publié  , en  1818,  un  travail  important 
sur  les  Ricins,  mais  qui , malheureusement,  n’a  point 
été  assez  connu  des  entomologistes  français.  C’est  prin- 
cipalement d'après  lui  que  nous  nous  guiderons  pour  la 
caractéristique  de  nos  genres  et  sous-genres.  Dès  1810, 
cet  excellent  zoologiste  avait  distingué  les  genres  Phi- 
lopterus  et  Liotheum,  et,  en  18 13,  ceux  de  Tricho - 
dectcs  et  Giropus.  Les  uns  etles  autres  rentrent  dans  le 
groupe  des  Mallophaga  rapporté  aux  Orthoptères  par 
l’auteur  cité,  comme  étant  des  animaux  de  cet  ordre 
modifiés  pour  la  vie  épizoïque  ( Orthoptera  epizoica ). 

Mèm.  Hist.  Inst.,  Vil,  p.  69  j 1778- — Nirmos,  J. -F.  Hermann,  Mèm. 
nptérol .,  p.  î 2 ; 1804.— Ricinus,  Latr.,  Généra  Crnst.  et  Ins.,  I,  166; 
1806.  Mallophaga  [ Orthoptera  epizoica ),  Nitzsch  , T'hierinsekten , 
p.  ‘22  et  29;  1818.  — ÜRMTHOMYZiEivs , Dum.,  Consid.  gén.  sur  la  cl. 
des  Ins.,  p.  235  ; i8a3.  — Malloph.,  Burmeister,  Haudb.  der  Ento- 
mologie, If,  pi  8*  — Anopmjra  mandibu  lata,  Denny,  Monogr.  Anop. 
B rit.,  p.  XXI. 

(1)  Darstellung  der  Familien  und  'Gattungeu  der  Thieri/isekten  , 
(Snsecla  epizoica),  in-8°.  Halle,  1818.  Extrait  du  Magasin  d’ Entomo- 
logie de  Germar  et  Zineke/i  , t.  111. 


G.  POU. 


3og 


Voici  d’ailleurs  un  tableau  de  la  répartition  des  Mal- 
lophages  en  sous-genres  : 

A — Antennes  filiformes,  c’est-à-dire  non  renflées  au  sommet 
(non  capitatis ) ; point  de  palpes  maxillaires. 

Genre.  I.  Fhilopterüs  , Nitzsch. 

Sous-genres  : 1.  Docophorus  ; 2.  Nirmus  ; 3.  Lipeurus  ; 4.  Go~ 
modes. 

Genre  II.  Trichodectes,  Nitzsch. 

B.  — Antennes  renflées  au  sommet;  des  palpes  maxillaires. 
Genre  III.  Liotheum,  Nitzsch. 

Sous-genres:  1.  Colpocephalum;  2.  Menopon ; 3.  Trinoton ; 

4.  Eureum;  5.  Lœmobothrion  ; 6.  Physostomum . 

Genre  IV.  Giropüs,  Nitzsch. 

Les  figures  et  les  descriptions  de  Ricins  laissées  par 
Lyonet , et  dont  plusieurs  se  rapportaient  à des  es- 
pèces déjà  signalées  par  les  auteurs  précédents,  ont 
été  insérés  dans  les  Mémoires  du  Muséum  de  Paris , 
et  M.  de  Haan  en  a donné  la  détermination  en  se  ffui- 

Fj 

dant  d’après  le  travail  de  Nitzsch. 

M.  Henry  Denny,  qui  a aussi  étudié,  d’une  ma- 
nière toute  particulière,  les  Hexapodes  parasites  des 
mammifères  et  des  oiseaux  d’Angleterre  , a éclairci  , 
de  son  coté,  ce  point  d’entomologie,  et  rempli  , dans 
beaucoup  de  cas  , les  desiderata  que  le  travail  de 
Nitzsch,  qui  n’est  encore  publié  qu’en  prodrome, 
avait  laissés.  Dans  son  ouvrage  déjà  cité  (p.  291)  , il 

suit  la  classification  que  voici  : 

PIIILOPTER1DÆ  L10THE1DÆ. 

Genres.  Sous  genres.  Genres.  Sous-genres 


Phi  LOPTEKUS. 


Docophorus , N. 
JS1  innus  , N . 
Gouiocotes  , D 
G r ni o des  , N. 
Lipeurus  , N. 
Oruithobius , ü. 


Menopon  , N. 
NitzscJiia  , D 
Trinoton , N. 
Eure um  , N. 


Colpocephalum  , N. 


Lœmohothrium  , N. 
Physostomum,  N, 


R1CHOOECTES. 


Gyrqfus. 


3io 


ÉP1Z0ÏQUES. 


M.  Denny  s’occupe  actuellement  d’une  Monogra- 
pli  ie  des  Épizoïques  exotiques  , mais  ce  travail,  pour 
lequel  il  a déjà  réuni  beaucoup  de  matériaux,  n’est 
point  publié. 

Nous  avons  encore,  pour  terminer  ce  petit  aperçu 
historique  , à signaler  l’établissement  d’un  genre  nou- 
veau de  Mallophages  par  M.  Ehrenberg.  Ce  genre  , 
qu’il  appelle  Leptoplithirium  , mais  qu’il  n’a  décrit 
q u imparfaitement  , repose  sur  une  seule  espèce  (I). 

Genre  TRïCHOBECTE.  ( Trichodectes ) (2). 

Tète  déprimée , scutiforme  , horizontale  , plus  large 
que  le  prothorax  ; bouche  infère. 

Mandibules  bidentées  au  sommet. 

Mâchoires? 

Lèvre  supérieure  élargie  à sa  base,  qui  est  varia™ 
ble,  un  peu  échancrée  à son  bord  libre. 

Lèvre  inférieure  moins  large  , à bord  libre  sub- 


(i)  D’après  les  caractères  qui  lui  sont  assignés  , ce  genre  semblerait 
devoir  former  une  nouvelle  tribu,  à joindre  aux  deux  indiquées,  par 
Nilzsch  sur  les  Mammifères.  Voici  en  queis  termes  M.  Ehrenberg  en  a 
parlé  : 

Leptqpkthirium. 

Antennes  filiformes , remarquables  par  le  grand  nombre  (i5)  de  leurs 
articles  ; des  palpes  maxillaires  et  labiaux  ; ceux-ci  allongés  , de  cinq 
articles;  tarses  de  trois  articles,  bionguicuiés. 

Leptophthikium  longicorime  , Ehrenberg,  Symbolæ physicœ  , Mamm., 
article  Hyraæ. 

Parasite  du  Daman  de  Syrie. 

L’auteur  n’en  a eu  qu’un  seul  exemplaire  trouvé  par  lui  sur  le  Daman 
de  Syrie,  (Hyraæ  sy/  iacus , Hempr.  et  Ehr.),  il  en  fait  un  genre 
d’Orthoptères  aptères.  ' 

12^  Trichodectes,  Nitzsch,  Thierinsekten,  36;  î8î8.  — - Burmeister, 
Handbuch  der  Entomol . , Il  , 4^5.  — Denny,  Monogr . Anoplurorum 
Brit.}  p.  j 86 


G.  TRICHODECTE.  3ll 

échancré  , laissant  un  petit  orifice  dans  son  application 
contre  la  supérieure. 

Palpes  maxillaires  nuis  , ou  du  moins  non  visi- 
bles. 

Palpes  labiaux  très-courts  , bi-articulés. 

Antennes  filiformes,  tri-articulées,  plus  épaisses, 
et  presque  chéliformes  dans  les  mâles  de  quelques  es  - 
pèces. 

Thorax  bi-parti. 

Yeux  sur  la  partie  latérale  du  corps,  derrière  les  an- 
tennes ie  plus  souvent  invisibles  ou  même  nuis. 

Abdomen  à neuf  anneaux  ; le  pénultième  accom- 
pagné dans  les  femelles  de  valves  latér  ales  courbées. 

Tarses  crochus,  scanseurs  , bi-articulés  , formant 
une  pince  avec  la  fin  bi-spicuiée  de  la  jambe. 

A ces  caractères,  Nitzsch  ajoute  que  le  jabot  est 
longuement  prolongé  en  avant  d’un  seul  côté,  sub- 
claviforme  et  à sommet  obtus.  Les  vaisseaux  biliaires 
sont  au  nombre  de  quatre  , libres  , égaux , sans  renfle- 
ments; les  testicules,  doubles  de  chaque  côté,  sont 
rapprochés  à leur  base  ; cinq  paires  de  follicules  ova- 
riens s’insèrent  à i’oviducte. 

Les  Tricbodectes  sont  parasites  des  Mammifères 
carnassiers  et  ruminants.  Nitzsch  en  signalait  dix  es- 
pèces. Ils  vivent  de  poils  ou  de  parcelles  d’épiderme. 

Pendant  le  coït,  1e  mâle  de  ces  animaux  est  placé 
sous  la  femelle.  Il  n’y  a pas  de  métamorphoses  , et  les 
âges  diffèrent  à peine , les  larves  et  les  nymphes  étant 
fort  semblables  aux  adultes  , agiles  comme  eux  et 
avides  des  mêmes  aliments. 

1.  Trichodecte  puissant.  (Trichpdecîes  pinguis.) 

Pâle  ; tète  , thorax  et  pieds  testacés;  deux  taches  sur  les  joues 
en  arrière  des  antennes.  Long.  ~ de  ligne. 


3l2  épizoïques. 

Trich.  ping.,  Burm.,  Handbuch  der  Entomologie , 11,  435. 

Parasite  de  l’Ours  ( Ursus  arctos ). 

2.  Trichodecte  rasé.  ( Trichodecie  retusus.) 

Sinciput  raccourci , obtus , profondément  échancré.  Long.  \ 
de  ligne. 

Trich.  ret Nitzsch  , Thierins.,  p.  38.  — Burm.,  Handb., 
II , 436. 

Parasite  de  la  Fouine  (. Mustela  foina). 

3.  Trichodecte  épais.  (Trichodectes  crassus .) 

Ped.  melis , Fabr.,  Syst.  Antliatat . , p.  341.  — Trich . crass 
Nitzsch,  Thierins p.  37.  — Denny,  Anopl.  Prit .,  p.  187, 
pl.  XVII , f.  3. 

Parasite  du  Blaireau  ( Meles  taxus .) 

4.  Trichodecte  large.  ( Trichodectes  latus .) 

Ricinus  canis,  De  Géer , Mémoires , Y11 , 81 , pl.  4 , f.  16.  — 
Trich.  lat .,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  38.  — Pediculus  setosus  , 
Olfers , 84.  — Trich.  lat. , Burm. , Handb II , 436. — Denny, 
Anopl.  B rit.,  p.  l88 , pl.  XVII , f.  l. 

Parasite  du  Chien  domestique  (Canis  familiaris ) , principale- 
ment dans  le  jeune  âge.  C’était  la  seule  espèce  de  Ricin  para- 
site des  Mammifères  que  De  Géer  connût. 

5.  Trichodecte  sübrostré.  ( Trichodectes  subro stratus.) 

Sinciput  allongé,  trigone,  bituberculé  au  sommet.  Long.,  fde 
ligne. 

Tr.  subrostr .,  Nitzsch  , Thierins.,  p.  36. 

Parasite  du  Chat  domestique  {F élis  catus  domestica).  Nitzsch 
lui  rapporte,  mais  avec  doute,  le  Pediculus  canis , Oth.  Fabri- 
cius , Fauna  groenlandica , p.  215. 

6. Trichodecte  du  renard.  ( Trichodectes  vulpis.) 

Trich.  vulp. , Denny,  Anopl.  Prit . , p.  189,  pl.  XYII , f.  5 

Parasite  du  Renard  ( Canis  vulpes). 

7.  Trichodecte  douteux.  (! Trichodectes  dubius.) 

Pedic.  mustelœ 9 Schranck , Faitna  boïca.  ~~Trich.  (dubius), 


G.  TRICHODECTE.  3i3 

Nitzsch,  Thierins .,  p.  38.  — Trich.  dubius  , Denny,  Anopl. 
Brit. , p.  190,  pl.  XVIÏ,  f.  2. 

Parasite  de  la  Belette  ( Mustela  vuigaris).  Nitzsch  donne  cette 
espèce  comme  la  seule , parmi  les  six  dont  il  parle  , qu’il  n’ait 
pas  suffisamment  étudiée.  M.  Denny,  depuis  lors,  en  a reconnu 
les  principaux  caractères;  il  l’a  obtenue  de  l’Hermine  ( Mustela 
erminea ) aussi  bien  que  de  la  Belette  (M.  vuigaris ),  mais 
sans  pouvoir  la  comparer  avec  le  Tr.  retusus. 

8.  Trichodecte  grêle.  ( Trichodectes  exilis.) 

Trich.  exil. , Nitzsch,  Thierins. , p.  38. 

Parasite  de  la  Loutre  d’Europe  ( Luira  vuigaris). 

9.  Trichodecte  sphérocéphale.  ( Trichodectes  sphœroce - 

phalus.  ) 

Rédi,  Experim .,  pl.  23  (fig.  de  gauche).  — Ped.  ovis  , Linn., 
Syst.  nat . , 264,  sp.  8.  — Schrank,  Fauna  aust. , p.  502, 
f.  8-9.  — Trich.  sph.,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  38.  — Denny, 
Anopl.  Brit. , p.  193  , pl.  XVII , f.  4. 

Fréquent  dans  les  poils  du  Mouton  (Ovis  aries ). 

Les  Trichodectes  des  Moutons  à tête  noire  d’Abvssinie  (Ovis 
melanocephald)  que  possède  la  ménagerie  du  Muséum  ne  m’ont 
pas  paru  en  différer. 

10.  Trichodecte  climax.  ( Trichodectes  climax.) 

(Pl.  48,  fig.  3.) 

Trich.  clim . Nitzsch,  Thierins .,  p.  38. 

Parasite  de  la  Chèvre  domestique  ( Capra  œgagrus  domest.) 

Nitzsch  n’en  a pas  publié  de  description.  J’ai  trouvé  , sur  des 
Chèvres , deux  espèces  de  ces  animaux  , celles  figurées  dans  no- 
tre atlas  sous  le  nom  de  Tr.  élargi  et  bordé. 

11.  Trichodecte  bordé.  (Tr.  limbatus.) 

(Pl.  48  , fig.  4.) 

Corps  ovalaire } assez  mou  , mais  avec  des  pièces  endurcies, 
une  de  chaque  côté  et  une  en  bande  transversale  sur  le  milieu 
des  anneaux  en  dessus  ; thorax  de  deux  articles  ; huit  pour  l’ab- 
domen ; poils  nombreux,  courts,  rangés  en  lignes  sur  les  an- 
neaux. 

L’autre  Trichodecte  ( Tri.  climax  ? ) a le  corps  plus  élargi , 
plus  consistant  ; mais  sans  endurcissement  partiel  des  anneaux; 


3 1 4 ÉP1Z0ÏQUES. 

le  premier  article  , dans  les  antennes  du  mâle , est  plus  gros  que 
les  autres.  i 

Ces  deux  espèces  vivaient  sur  des  Chèvres  d’Angora  : je  ne 
les  ai  pas  trouvées  sur  le  même  individu. 

12.  Trichodecte  du  cheval  ( Trichodectes  equi.) 

Pedic.  equi , Lion.,  Syst.  ncit. , II,  1018.  — Trich . equi , 
Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  191,  pl.  XVII,  f.  7. —Stephens, 
Catal .,  p.  330. 

Parasite  du  Cheval  [Eq-uus  caballus ) et  de  l’Ane  (. E.asinus ). 

Les  Daw  (F quus  Purchelii ) de  la  ménagerie  du  Muséum  ont 
un  Trichodecte  différent  de  celui  du  Cheval  et  plus  approchant  ! 
du  Trichodecte  bordé  de  la  Chèvre. 

13.  Trichodecte  scalaire.  [Trichodectes  scalaris.) 

‘Pedic.  bovis , Lino.,  Syst.  naturœ , 1017.  — Trich . scaV. , ' 
Nitzsch , Thierins.,  p.  38.  — Denny,  AnopL  Prit. , p.  191  , 
pî.  XVII  , f. -9.  — Rayer,  Arch.  med.  comp I,  p.  176,  pl.  5,  ,j 
fig.  4-6. 

Parasite  du  Bœuf  domestique  [Bos  taurus)  et  de  l’Ane,  d’a- 
près M.  Denny.  M.  Rayer  a parlé  (loco  cit.)  d’une  sorte  de  ej 
phlhiriasis  du  Bœuf  qui  aurait  pour  cause  l’apparition  rapide  e 
d’un  nombre  considérable  de  Trichodectes  scalaris. 

14.  Trichodecte  longicorne  ( Trichodectes  longicornis.) 

Pedic.  cervi , Rédi , Exgerim.  pl.  23  (fig.  inférieure).  — 
Trich.  long.,  Nitzsch  , Thierins. , p.  38.  — Id .,  Denny,  Anopl. 
Prit.,  pl.  192,  pl.  XVII,  f.  8. 

Parasite  du  Cerf  (Cervus  elaphus).  M.  Denny  le  décrit  d’après 
des  individus  provenant  du  Daim  [C.  dama).  Le  môme  auteur  i 
appelle  Trich.  similis  ( p.  194,  pl.  XVII,  f.  6 ) le  parasite  du 
Cerf  ordinaire  [C.  elaphus)  ; peut-être  vaudrait-il  mieux  distin- 
guer spécifiquement  par  un  nom  nouveau  celui  du  Daim. 

15.  Trichodecte  a deux  pointes.  ( Trichodectes  diacanthus.) 

Articles  basilaires  des  antennes  épineux  ; anneau  anal  du 
mâle  entier,  sans  appendices  abdominaux  et  à second  article  des 
antennes  renûé  ; la  femelle  a Panus  bifide  , deux  appendices  ab- 
dominaux et  les  antennes  plus  grêles  à leur  base. 


G.  GYROPE. 


3l5 


Trich.  diac.  , Ehrenberg , Symbolœ  physicæ , Mamm, , 
article  Hyrax. 

Parasite  du  Daman  de  Syrie.  Voici  sa  description  d’après 
M.  Ehrenberg  : 

16.  Trichodecte  cornu.  ( Trichodectes  cornutus.) 

(PI.  49,  fig.  10. 

Tète  aplatie,  scutiforme,  échancrée  en  avant,  subcanali- 
culée  en  dessous;  antennes  du  mâle  recourbées  en  arrière  en 
manière  de  cornes  de  Buffle , à article  basilaire  aussi  long  et 
plus  gros  que  les  deux  autres,  très-mobile  ; thorax  moins  large 
que  la  tête  ; abdomen  ovale  allongé , de  huit  articles  ; ses  anneaux 
finement  marqués  de  petites  apparences  squamiformes  ; couleur 
roux  clair,  pâle  entre  les  anneaux;  quelques  petits  poils  rares  à 
l’extrémité  du  corps.  Les  jeunes  entièrement  de  couleur  pâle. 
Long.  0,004. 

Trouvé  parasite  d’un  Antilope  dorcas  femelle  d’Algérie,  mort 
à la  ménagerie  du  Muséum. 

Genre  GVROPE.  (Gyropus)  (1). 

Tête  déprimée,  scutiforme:  horizontale;  tempes 
échancrées  ; bouche  antérieure. 

Mandibules  non  dentées. 

Des  mâchoires. 

Lèvres  supérieure  et  inférieure  avancées,  trapézoï- 
dales , non  échancrées. 

Palpes  maxillaires  exsertes  , snb-rigides  , conico- 
cylindriques  , quadri-ai  ticuiés. 

Palpes  labiaux  nuis. 

Antennes  quadri-articulées , boutonnées,  leur  der- 
nier article  et  de  pénultième  formant  une  petite  tête 
pédiculée. 

Yeux  nuis  ou  invisibles. 


(i)  Gyropus,  Nilzsch  , Thierinsektc-u , p.  44?  i 8 1 8 . — Burmeister, 
Handbuch  der  Entomologie , II,  W'i.  — Denny,  Monogr.  Anopliiro- 
rum  Brilanniœ  , p.  244’ 


ÈPIZOÏQIES. 


3 16 

Tiiorax  bi-parti. 

Abdomen  à dix  segments  (1  j. 

Tarses  on  courbes,  ou  à peu  près  droits,  bi-arti- 
culés. 

Ongle  unique  formant  aux  pattes  médianes  et  posté- 
rieures (dans  une  espèce  du  moins)  une  pince  cir- 
culaire par  son  application  contre  la  base  de  la 
cuisse. 

IXitzsch  a signalé  deux  espèces  dans  ce  genre,  toutes 
deux  parasites  du  Cochon  d’Inde  domestique  ( Cavia 
cobaya ) , sur  lequel  nous  les  avons  , en  effet  , retrou- 
vées. Il  supposait  qu’il  y en  a aussi  sur  les  autres 
rongeurs  caviens  { forte  in  omnibus  saviis  , Linn.)  ; on 
en  a , en  effet,  trouvé  une  espèce  sur  l’Agouti.  Leur 
nourriture  consite  en  poils  ou  en  fragments  d’épi- 
derme. Pendant  le  coït,  la  femelle  est  sous  le  mâle.  Il 
n’y  a pas  de  métamorphose  distincte. 

■Nitzsch  a reconnu  que  les  Gyropus  ont  le  jabot 
symétrique  et  non  déjeté  d’un  côté;  que  leurs  vais- 
seaux biliaires  sont  libres  , au  nombre  de  quatre  , 
égaux  en  longueur  et  en  diamètre,  et  que  les  mâles 
paraissent  avoir  trois  paires  de  testicules. 

1.  Gyrope  grêle.  ( Gyropus  gracilis.) 

(PL  48,  fig.  5.) 

Pedic.  porcelli , Schrank,  Ins.  austr. , p.  500,  pl.  1 , f.  1. 
— Gyrop.  grac .,  Nitzsch,  Thierins p.  46.  — Denny  , Anopl. 
Brit.,  p.  246,  pl'.  XXIV,  f.  2. 

Parasite  du  Cochon  d’Inde  domestique  [ Cavia  cobaya).  Il 
est  fort  commun  et  très-agile.  Séparé  de  l’animal  sur  lequel 
il  vivait,  il  marche  avec  facilité  et  monte  verticalement  le  long 
des  parois  les  plus  lisses , même  contre  le  verre. 


g.  u or  ait. 


2.  Gyrope  ovale.  ( Gyropus  ovalis.  ) 

De  forme  blets  différente  du  précédent  et  assez  semblable  pour 
l'apparence  à celle  des  Philoptères  du  sous-genre  Docophore  , 
tandis  que  Fautre  est  allongée  à la  manière  des  Liotheum. 

Gyrop.  ov.,  Nitzsch,  T hier  ins. , p.  45.  — Burm. , Ifandb. 
der  Entom.,  If,  443.  — Denny,  Anopl.  Brit .,  p.  245,  pl.  XXIV, 
f.  1. 

Également  parasite  du  Cavia  cobaya . Il  est  plus  court  et  plus 
large  que  le  précédent  ; il  est  aussi  beaucoup  plus  rare. 

3.  Gyrope  longicol.  ( Gyropus  longicollis.) 

Fauve,  allongé,  étroit;  tête  plus  courte  que  le  prothorax. 
Long. , f de  ligne. 

Gyr.  long.,  Burm. , Handb.  der  Entomol.,  II , 443. 

Parasite  de  l’Agouti  ordinaire  ( Dasyprocta  ou  Chloromys 
acuti  ). 

4.  Gyrope  hispide.  ( Gyropus  hispidus . ) 

Hispide , fauve , un  peu  élargi  ; tête  et  partie  antérieure 
très-larges , égales.  Long.,  ‘ de  ligne. 

Parasite  du  Paresseux  Ai  ( Bradypus  tridactylus). 

Genre  LIOTHÉ.  {Liotheum)  { I). 

Tête  déprimée,  scutiforme , horizontale  ; bouche 
infère,  plus  rapprochée  du  bord  antérieur  du  front. 

Mandibules  bidentées  , dures  , courtes. 

Des  mâchoires.  * 

Lèvres  supérieure  et  inférieure  sub-échancrées  h 
leur  bord  libre. 

Palpes  maxillaires  les  plus  longs,  filiformes,  qua» 
dri-articulés  , mobiles. 

Palp  es  labiaux  très-courts,  bi-articulés. 

Antennes  quadri-articulées , insérées  sous  le  bord 

(I)  Liotheum  , Nitzsch  , m Voigt,  Mag.  f.  d.  uaturk XIII,  4‘^6  ; 
)8o6.  — îd.,  Thierins p.  38. — Liotheidæ,  partira , Burmeister, 
Handbuch  der  Entom  ologie , II.  4^8;  1 835.  — Denny,  Monogr. 

/. inoplurorum  Britannice , p.  3p. 


3 1 8 


KPIZOÏQtJES. 

latéral  delà  tête,  le  plus  souvent  cachées  dans  une  fos- 
sette et  invisibles;  leur  dernier  article  ovale  ou  sub- 
arrondi , formant  un  capitule  ou  bouton  avec  le  der- 
nier, qui  est  sub-pédiculé. 

Yeux  sous  le  bord  latéral  de  la  tête,  derrière  les 
antennes  , le  plus  souvent  invisibles. 

Thorax  bi’-parti  ou  tri-parti;  mésothorax  habituel- 
lement grêle,  peu  distinct  et  peu  mobile,  nul  dans 
quelques  espèces;  prothorax  plus  ou  moins  anguleux 
bilatéralement. 

Abdomen  composé  de  neuf  ou  dix  anneaux. 

Tarses  droits , coureurs,  bi-articulés  ; chaque  ar- 
ticle pourvu  de  pelotes;  deux  ongles  divariqués  à 
peu  près  droits  , courbés  à la  pointe  ; un  prolonge- 
ment entre  les  ongles. 


Nitzsch,  qui  est  l’auteur  de  ce  genre,  ne  signale 
qu’une  vingtaine  d’espèces  parmi  celles  qu'il  avait  ob- 
servées. Toutes  sont  parasites  des  oiseaux  et  vivent 
dans  leurs  plumes  en  société  des  Pbiîoptères  , avec 
lesquels  on  les  classait  précédemment.  Les  Liothés 
ont  plusieurs  des  caractères  des  Tricbodectes , et  ce 
qui  les  distingue  surtout  des  Phiîoptères,  c’est  leur 
extrême  agilité.  Ils  trottent  avec  vitesse  sur  le  corps 
des  oiseaux,  le  quittent  dès  que  la  mort  a commencé 
à en  diminuer  la  chaleur  : c’est  ainsi  que  les  chasseurs 
sont  souvent très-incommodés  par  ces  parasites,  et  que 
dans  les  laboratoires  de  zoologie,  lorsqu’on  touche  à des 
oiseaux  nouvellement  morts  , on  attrape  aisément  des 
Liothés.  Ils  courent  sur  les  mains  avec  agilité  , et  s’in- 
troduisent dans  les  vêtements  ; iis  ont  en  peu  de  temps 
gagné  tout  le  corps  et  même  la  tête , où  ils  occasion- 
nent des  démangeaisons.  Il  est,  du  reste,  très-facile 


G.  LIOTHÉ.  3*9 

de  s’en  debarrasser,  et  probablement  ils  mourraient 
naturellement  après  un  temps  assez  court. 

D’après  Nitzsch,  ils  ont  le  jabot  symétrique  et 
non  déjeté  sur  l’un  des  cotés  ; leurs  vaisseaux  biliaires, 
au  nombre  de  quatre  et  libres  , sont  renflés  sur  le 
milieu  de  leur  longueur.  Les  mâles  ont  trois  paires 
de  testicules  , elles  femelles  trois  follicules  ovariens  ; 
mais  toutes  les  espèces  n’ont  pas  été  étudiées  sous  ce 
rapport.  Pendant  le  coït,  le  mâle  est  sur  la  femelle. 
Il  n’y  a pas  de  métamorphose  distincte.  La  larve  a les 
habitudes  et  la  vivacité  des  adultes. 

I.  COLPOCEPHALUM  , Nitzch,  Thierinsekten , 

p.  40. 

Tête  large  , ordinairement  presque  panduriforme. 
Tempes  séparées  du  front  et  du  lorum  par  une 
échancrure  orbitaire  profonde. 

Antennes  visibles  , à capitule  sub- globuleux  ou 

ovale. 

Prothorax  peu  distinct,  petit. 

Ces  Liothées  sont  principalement  parasites  des  Accipitres, 
des  Corvidés  et  des  Grades. 

1.  Liothé  zèbre.  ( Liotheum  zébra.) 

Lioth.  zebr. , Nitzsch,  Thierins.  , p.  40.  — Colp.  zebr . , 
Dennv , Anopl.  Brit .,  p.  210  , pl.  XIX,  f.  2. 

Parasite  de  la  Cigogne  blanche  ( Ciconia  alba). 

2 Liothé  jaunâtre.  ( Liotheum  flavescens.) 

Lioth.  flav. , Nitzsch , Thierins. , p.  40.  — Lyonet , Mém. 
Mus.,  XVIÏI,  262,  pl.  12,  f.  1.  — Colp.  flav.,  Denny,  Anopl. 
Brit. , p.  206,  pl.  XVIÏI,  f.  2. 

Parasite  de  plusieurs  espèces  de  Falco  d’Europe , du  Iiar° 
pya  destructor  et  du  Gypaëte  ( Gypaetus  barbatus). 

3.  Liothé  sub-égal.  ( Liotheum  sub-æquale .) 

Lioth . subæq Nitzsch,  Thierins.,  p.  41.  — Pou  du  corbeau, 


3 20 


EPIZOÏQUES. 

Lyonet,  Mém.  Mus.,  XVIII , 268  , p!.  12,  f.  5 .—-Colp.  subœq., 
Denny,  Anopl.  Brit.  p.  213,  pl.  XVIII , f.  5. 

Parasite  du  Corbeau  et  du  Freux  ( Corvus  corax  et  G.  fregi - 
lus  ) , ainsi  que  de  la  Corneille  ( Corvus  corone). 

4.  Liothé  ochracé.  (Liotheum  ochraceum.) 

Pulex  avis  pluvialis  , Rédi , Exper .,  pl.  IX  ( fig.  sup.).~ 
Liolh.  ochr  , Nitzsch,  Thierins . , p.  M.—  Colp.  ochr .,  Denny, 
Anopl.  Brit. , p.  211 , pl.  XVIII , f.  3. 

Parasite  du  Fanellus  cristatus  et  de  quelques  autres  oiseaux 
d’eau,  parmi  lesquels  M.  Denny  cite  les  Hœmatopus  ostralegus , 
Totanus  hypoleucus , Charadrius  hiaticula , Limosa  rufa. 

5.  Liotué 

Pou  de  la  plus  grande  espèce  de  corbeau , Lyonet,  Mém, 
Mus.,  XVIII,  274,  pl.  14,  f.  13.— [Nouv.  esp .)  De  Haan,  ibid., 
p.  311.  — Menopon  gonophœum  , Burm.,  Handb.,  II,  p.  140. 

Parasite  du  grand  Corbeau  {Corvus  corax). 

6.  Liothb 

Pou  de  huppe , Lyonet , Mém.  Mus. , XVIII,  269  , pl.  13, 
f.  1-2.  — De  Haan,  ibid.,  p.309(Nouv.  esp.). 

Parasite  de  la  Huppe  ( Upupa  epops ). 

7.  Liotué  importun.  ( Liotheum  importunum.) 

Pou  du  Héron,  Lyonet,  Mém.  Mus. , XVIII , p.  265,  pl.  12, 
f.  4.  — Colp.  imp. , Nitzsch,  Mss.,  fide  Denny,  Anopl.  Brit. , 
p.  214.pl.  XVIII,  f.  1. 

Parasite  du  Héron  {Ardea  vulgaris). 

■ ^ 

8.  Liothé  du  freux.  (Liotheum  fregili.) 

Colp.  freg.,  Denny,  Anopl.  Brit p.  208,  pl.  20,  f.  4. 

Parasite  du  Freu x(Corvus  fregilus);  la  Foulque  (Fulica  atra ) 
en  a d’assez  semblables , d’après  M.  Denny,  mais  probablement 
d’une  autre  espèce. 

9.  Liothé  turbiné.  ( Liotheum  turbinatum.) 

Colp.  turb.,  Denny,  Anopl.  Brit,,  p.  209  , pl.  XXI,  f.  I. 

Parasite  du  Pigeon  domestique  nommé  en  Angleterre  Turbet 

pigeon. 

10.  Liothé  brun.  ( Liotheum  piceum .) 

Colp.  pic. , Denny  , Anopl.  Brit. , p.  212  , pl.  XVIII,  f.  4. 

Parasite  de  riîirondelîe  de  mer  Caugek  ( Sterna  cantiaca \ 


G.  LiOTHK. 


32  I 

11.  Liothé eurysterne.  ( Liotheum  eurysternum.) 

Louse  of  the  Magpie  , Albin  , Aran. , 76  , pl.  45.  — Pulex 
picœ  , Rédi , Experim . , pl.  5.  — Menopon  euryst.  , Burin.  , 
Handb.,  II,  439.—  Colp.  euryst .,  Denny,  Anopl.  Brit .,  p.  212, 
pl.  XVIII,  f.  6. 

Parasite  de  la  Pie  {Cor ms  pica ). 

12.  Liothé  nyctardbe.  ( Liotheum  nyctarde.) 

Colp . wycL  , Denny  , Anopl.  Brit. , p.  215,  pl.  XX  , f.  9. 

Parasite  du  Héron  bithoreau  {Ardea  nycticorax ) , le  Nycli- 
corax  ardeola , Temm. 

13.  Liothé  qüadri-pustülé.  ( Liotheum  fa-pus lulatum.) 

Colp . 4 -pust.,  Denny , Anopl.  Brit.y  p.  216,  pl.  XYI11 , 
f.  8. 

Parasite  de  la  Cigogne  ( Ciconia  alba ). 

14.  Liothé  du  balbuzard.  ( Liotheum  haliœetis.) 

Colp.  hal.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  216,  pl.  XIX,  f.  1. 

Parasite  du  Balbuzard  {Falco  haliœetus). 

15.  Liothé  inégal.  [Liotheum  inœquale.  ) 

Colp . inœq .,  Burin.,  Handb , II  , 438. 

Parasite  du  Pic  noir  ( Picus  martius  ). 

16.  Liothé  trochioxe.  ( Liotheum  trochioxum . ) 

Colp.  troch. , Burin.,  Handb.,  II,  438. 

Parasite  du  Héron  grand  butor  [Ardea  stellaris). 

17.  Liothé  ombré.  ( Liotheum  umbrinum  ). 

Colp.  umbr. , Burm. , Handb.,  II,  438. 

Parasite  de  Bécasseau  cocorli  ( Tringa  subar quata  ). 

18.  Liothé  dd  percnoptère.  ( Liotheum  percnopteri .) 

(Pl.  48,  f.  6.) 

Grande  espèce  à corps  suballongé,  aplati ^ jaune  de  cire, 
bordé  de  noirâtre  , avec  une  double  ligne  longitudinale  de  même 
couleur  sur  le  dos  ; corps  très-finement  granuleux;  tête  coupée 
carrément  en  avant,  échancrée  en  avant  et  en  arrière  des  an- 
tennes; quelques  longs  poils  sur  les  bords  de  l’abdomen.  Long., 
0,011  ; largeur  0,003. 

Nous  avons  fait  figurer  cette  espèce  remarquable  ie  Colpocé- 

APTÈRES,  TOME  1IL 


321  ÉPIZOÏQUES. 

phale , d’après  des  individus  recueillis  sur  un  Vautour  percnop- 
tère  [Vultur  percnopterus ) d’Alger. 

19.  Liothé  demi»deüil.  ( Liotheum  semi-luctus.) 

(PI.  49,  f.  7.) 

Un  peu  rétréci  en  arrière  ; palpes  assez  longs  ; antennes  dans 
l’échancrure  latérale  de  la  tête  ; couleur  brun  noir  sur  du  pâle  ; 
le  dessus  de  la  tête  et  des  anneaux  du  thorax  , une  grande  tache 
bilatérale  sur  chaque  anneau  de  l’abdomen  et  les  espaces  inter- 
articulaires  de  celui-ci  sont  de  cette  couleur  ; le  reste  brun  noi- 
râtre ; une  tache  noirâtre , allongée  au-dessus  de  la  base  des 
antennes.  Long.  0,002. 

Trouvé  sur  une  Grue  couronnée  ( Grus  balearicd). 

II.  MENOPON  , Nitzsch,  Thierinsékten  , p.  41.  — * 
Denny,  AnopL  Brit.,  p.  217. 

Tête  large  , semi-lunaire  ou  trapézoïdale. 

Tempes  sans  échancrure  ni  lorum. 

Antennes  à capitule  ou  bouton  , le  plus  souvent 
sub-claviforme , habituellement  cachées. 

Mésothorax  peu  distinct,  petit. 

Il  y en  a sur  presque  tous  les  oiseaux , et  le  nombre  de  leurs 
espèces  est  considérable. 

20.  Liothé  pale.  [Liotheum  pallidum.) 

Pulex  capi , Rédi,  Experim. , pl.  17. — Ped.  gallinœ , Panz., 
Fauna  Ins.  Germ .,  fasc.51,  pl.  21.  — ■ Lioth.  pallid .,  Nitzsch , 
Thierins .,  p.  41.  — Men.  pallid. , Denny,  Anopl.  Brit .,  p.  217, 
pl.  21 , f.  5. 

Un  des  parasites  du  Coq  domestique  ( Gallus  gallinaceus)  ; 
on  dit  qu’il  vit  encore  sur  d’autres  gallinacés. 

21.  Liothé  transverse.  ( Liotheum  transver sum.) 

Menop.  transversus , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  226,  pl.  XXI, 
f.  7, 

Parasite  de  la  Mouette  tridactyle  ( Larus  Iridactylus ) et  du 
Pingouin  macroptère  ( Alca  torda). 


i 


G.  LIOTHÉ. 


323 


22.  Liothé  dü  toürne-pierre.  (Liotheum  strepsilœ.) 
Menop.  streps.,  Denny,  Anopl.  Brit .,  p.  226,  pl.  XXI,  f.  8. 
Parasite  duTourne-pierre  ( Strepsilas  collaris  ). 

23.  Liothé  de  la  mouette  rieuse.  ( Liotheum  ridibundi.  ) 

Men.  ridibundi , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  226,  pl.  XX» 
f.  3. 

Parasite  de  la  Mouette  rieuse  (. Larus  ridibundus). 

24.  Liothé  jaunisse.  (Liotheum  icterum.) 

Menop . icterum , Burin.,  Handb.,  II,  p.  440.—  ? Denny» 
Anopl.  Brit.,  p.  228,  pl.  XX  , f.  8. 

Parasite  de  la  Bécasse  ( Scolopax  rusticola) , et  du  Bécasseau 
brunette  ( Tringa  variabilis). 

25.  Liothé  du  chardonneret.  { Liotheum  carduelis .) 
Menop.  card .,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  228,  pl.  XX»  f.  7. 
Parasite  du  Chardonneret  ( Fringilla  carduelis  ). 

26.  Liothé  trident  ( Liotheum  tridens.  ) 

Menop.  trid.,  Burm. , Handb.,  II , p.  440. 

Parasite  de  la  Foulque  macroule  ( Fulica  atra), 

27.  Liothé  jaunâtre.  ( Menopon  lutescens .) 

Men.  lut.,  Burm.,  Handb.,  II,  p.  440. 

Parasite  du  Chevalier  arlequin  ( 7 'otanus  maculatus  ) , le  T. 
fuscus  de  M.  Temminck  , du  Combattant  ( Machetes  pugnax  ) , 
et  du  Pingouin  macroptère  { Alca  torda  ). 

28.  Liothé  leucoxanthe  ( Menopon  leucoxanthum.  ) 

Menop.  leucox Burm.,  Handb.,  II , p.  440. 

Parasite  de  la  Sarcelle  d’hiver  ( Anas  crecca ). 

29.  Philoptère  du  tadorne.  ( Philopterus  tadornœ.) 

(Pl.  49,  fig.  6.) 

Nous  avons  trouvé  cette  espèce  de  Ménopon  sur  un  des  Ta» 
dornes  ( Anas  tadorna  ) des  côtes  de  France  envoyés  à la  Mé- 
nagerie , par  M.  Bâillon , en  1840. 

III.  NITZSGHIA , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  230. 

Tête  triangulaire,  oblongue. 

Tempes  sinueuses. 


EPJZ  01QUES. 


34 

Palpes  maxillaires  larges  eL  saillants. 

Antennes  boutonnées  presque  cachées. 

Prothorax  étroit. 

Mésothorax  large,  très-distinct. 

Abdomen  oblong. 

Tarses  pourvus  de  larges  pelotes  roulées. 

30.  Liothé  pulicare.  ( Liotheum  pulicare .) 

Monopon  pulicare,  Nitzsch,  fide  Denny.  — JSfitzs.  Burmeis- 
teri,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  230,  pl.  XXII,  f.  5. 

Parasite  du  Martinet  (Cypselus  apus). 

IY.  TRINOTON  , Nitzsch,  Thierinseckten  , p.  42. 

Tête  presque  triangulaire. 

Tempes  séparées  du  front  par  une  faible  échan- 
crure. 

Antennes  toujours  cachées. 

Mésothorax  distinct,  plus  grand. 

Les  espèces  observées  par  Nitzsch  vivent  palmipèdes  de  la 
famille  des  Canards. 

31.  Liothé  sali.  ( Liolheum  conspurcatum.) 

Pedic.  anseris  , Sulzer  , Gesch.  Ins. , pl.  29  , f.  4.  — Lioth. 
consp. , Nitzsch , Thierins. , p.  42.  — Trin.  consp. , Denny, 
Anopl.  Brit. , p.  232 , pl.  XXII,  f.  1. 

Parasite  de  l’Oie  cendrée  ( Anser  cinereus ) et  du  Cygne  domes- 
tique ( Cygnus  olor  ).  On  le  trouve  aussi  sur  le  Cygnus  BewicJni 
et  sur  la  Mouette  à pieds  bleus (Larus  canus). 

32.  Liothé  blême.  ( Liotheum  luridum.) 

Lioth . lurid.,  Nitzsch,  Thierins.,  pl.  42.— ■ Trin.  lur.,  Denny, 
Anopl.  Brit.,  p.  234,  pl.  XXII,  f.  2. 

Parasite  de  plusieurs  espèces  de  Canards  ( Anas  penelope, 
acuta,  crecca  et  clangula );  ainsi  que  du Harle  huppé  et  du 
Grand  harle  ( Mer  gus  serrator  et  mer  ganser  ) . 

33.  Liothé  rayé.  Ç Liotheum  lituratum.) 

Lioth.  lit.,  Nitzsch,  Thierins.,  p.  42. 

Parasite  du  Harle  piette  ( Mer  gus  albellus ). 


G.  LTOTHÉ- 


32.5 


Nitzsch  suppose  que  l’on  pourra  aussi  rapporter  à ce  sous- 
genre  le  Ricinus  lari,  de  Géer,  Mémoires , VII,  p.  77,  pl.  4, 
f.  12,  espèce  de  Liothé  que  M.  Denny  a même  depuis  lors  consi- 
dérée comme  étant  peut-être  identique  au  L.  lituratum. 

34.  Liotiié  souillé.  ( Trinotum  squalidum . ) 

Trm.  squal .,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  23,  pl.  XXII,  f.  3. 
Parasite  de  l’Oie  rieus e(Anser  albifrons)  et  du  Canard  Sou- 
chet  ( Anas  clypeaîa).  M.  Denny  en  a trouvé  un  individu  sur 
une  Oie  domestique. 

35.  Liothé  paillé  ( Liotheum  stramineum.  ) 

Pedic.  meleagridis , Panz.,  Faunains.  Germ.,  51,  fig.  20.— 
Lioth.  stram Nitzsch  , Thierins .,  p.  42. 

Parasite  du  Dindon  ( Meleagris  gallopavo  , de  Linné). 

36.  Liotiié  cucüllaire.  ( Liotheum  cucullare.) 

Pulex  sturni  candidi , Rédi , Experim.,  pl.  17,  £ — Lioth. 
cucull.,  Nitzsch,  Thierins p.  42 . — Menop.  eue. y Burm., 
Handb .,  II,  p.  439. 

Parasite  du  Merle  commun  ( Sturnus  vulgaris.  ) 

37.  Liothé  milieu-blanc.  ( Liotheum  mesoleucum .) 

Ricinus cornicis,  de  Géer,  Mémoires , VII , p.76,  pl.  4,  f.  11. 
— Nerm.  cornicis , 2,  Latr.,  Gen .,  I,  169 . — Lioth.  mesol 
Nitzsch,  Thierins. y p.  42.  — Men.  mesol. , Denny,  Anopl. 
Brit. , p.  223,  pl.  XX , f.  2. 

Parasite  de  la  Corneille  ( Corone  cornix  ),  du  Freux  ( G.  /re- 
gilegus  ) , de  la  Corneille  ( G.  corowe). 

38.  Liothé  nain.  ( Liotheum  minutum.  ) 

Pedic.  currucœ,  Schrank , Beitrage , pl.  5,  f.  1.  — Lioth. 
min.,  Nitzsch,  Thierins.,  p.  42. 

Parasite  de  plusieurs  petites  espèces  de  Passereaux. 

39.  Liothé  phanérostigme.  (Liotheum  pharenostigmaton.) 

Pedic.  fasciatus  , Scopoli,  Entom.  Carn.  — Lioth  phaner ., 
Nitzsch , Thierins.,  p.  42. 

Parasite  du  Coucou  ( Cuculus  canorus). 

40.  Liothé  taché  de  fauve.  ( Liotheum  f ulvo -macula tum.). 
Men.  fulvo-m.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  218,  pl.  XXI,  f.  6. 


326  ÉPIZOÏQUES. 

Parasite  de  la  Caille  (Perdrix  coturnix)  et  du  Faisan  ( Pha - 
sianus  colchicus  ). 

41.  Liothé  ceint  de  brün.  ( Liothum  fulvo-cinetum.) 

Men.  fulno-c.,  Denny,  Anopl.  Prit .,  p.  219,  pl.  XXI, 
f.  4. 

, 

Parasite  de  la  Pie-Grièche  écorcheur  (Lanius collurio). 

42.  Liothé  dü  pic-vert.  ( Liotheum  pici.) 

Men . pici,  Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  219,  pl.  XX,  f.  5. 

Parasite  du  Pie-Vert  ( Picus  viridis  ). 

43.  Liothé  du  bruant  jaune.  (Liotheum  citrinellœ.) 

Men.  cit .,  Denny,  Anopl.  Prit .,  p.  220,  pl.  XXI,  f.  3. 

Parasite  du  Bruant  jaune  ( Emberiza  citrinella  ) et  de  la 
Bergeronnette  grise  ( Motacilla  alba.  ) 

44.  Liothé  du  troglodyte.  ( Liotheum  troglodyti.) 

Men.  trogl .,  Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  221 , pl.  XVIII,  f.  7. 

Parasite  du  Troglodyte  ( Troglodytes  vulgaris  ou  europœus). 

45.  Liothé  scopulicorne.  ( Liotheum  scoptilicorne . ) 

Men.  scop .,  Denny,  Anopl.  Prit .,  p.  221,  pl.  XVIII , f.  9. 

Parasite  du  Balle  d’eau  ( Rallus  aquaticus  ),  du  Grèbe  casta- 
gneux  ( Podiceps  minor ) et  de  la  Poule  d’eau  ( Gallinula 
chloropus'). 

46.  Liothé  sinüeüx  ( Liotheum  sinuatum ). 

Men.  sin .,  Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  222,  pl.  XX,  f.  6. 

Parasite  de  la  Mésange  grande  charbonnière  (Parus  major). 

47.  Liothé  bordé  de  noir  ( Liotheum  nigro-pleurum  ). 

Men.  nigro-pl Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  224,  pl.  XX,  f.  1. 

Parasite  du  Combattant  ( Machetes  pugnax ),  du  Pingouin 
macroptère  ( Alca  torda ),  du  Chevalier  gambette  ( Totarvus 
calidris ),  du  Courlis  cendré  (Numenius  arquata)  et  de  la 
Mouette  tridactyle  (Larus  tridactylus). 

US.  Liothé  géant.  (Liotheum  giganteum .) 

Men.  gig .,  Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  225,  pl.  XXI,  f.  2, 
non  Nitzsch. 

Parasite  du  Pigeon  colombin  ( Columba  œnas). 


G.  LÏOTHK.  3^7 

49.  Liothé  de  la  perdrix.  (Liotheum  pcrdicis). 

Men.  perd .,  Denny,  Anopl . Brit .,  p.  225,  pl.  XXI , f.  9. 

Parasite  de  la  Perdrix  grise  ( Perdix  cinerea). 

V.  EUREUM,  Nitzsch,  Thierinsekten , p.  43. 

Tète  très-large. 

Tempes  petites , point  d'échancrure  notable  entre 
elles  et  le  front. 

Antennes  toujours  cachées. 

Point  de  mésothorax. 

Nitzsch  n’en  a observé  que  deux  espèces , toutes  les  deux  de 
grande  taille  pour  ce  genre. 

50.  Liothé  cimecoïde.  ( Liotheum  cimexoïdes.  ) 

Lioth . cm.,  Nitzsch , Thierins.,  p.  43.  — Eur.  cim Denny, 
Anopl . Brit. , p.  237,  pl.  XII,  f.  4.  — Nirmus  truncatus ? 01- 
fers,  91. 

Parasite  du  Martinet  (Cypselus  apus ). 

51.  Liothé  marteau.  ( Liotheum  malleus.) 

Lioth.  mall.y  Nitzsch,  Thierins . , p.  43.  ~ » Eur.  malt. , 
Burm.,  ffandb.,  II,  p.  441. 

Parasite  dé  l’Hirondelle  de  cheminées  (Hirundo  rustica). 

VI.  LOEMOBOTHRION  , Nitzsch,  Thierinsekten , 

p.  43. 

Tête  oblongue. 

Tempes  petites,  à angle  rétroverse. 

Antennes  toujours  cachées. 

Gorge  excavée. 

Mésothorax  et  abdomen  marginés. 

Les  Læmobothrions  n’ont  fourni  à Nitzsch  qu’un  petit  nombre 
d’espèces,  en  général  de  grande  taille.  Il  en  cite  sur  les  Faucons, 
Vautours  et  Foulques  , ainsi  que  sur  l’Autruche  , mais  en  ac- 
compagnant d’un  signe  dubitatif  l’indication  de  leur  existence 
sur  ce  dernier  oiseau. 


328  ÉPIZOÏQUES. 

52.  Liothé  géant.  ( Liotheum  giganteum.) 

Pedic.  maximus  , Scopoli,  Entom . Carn. , 382,  1036.— 
Ped.  buteonis , Fabr. , Antl.,  p.  343.  — Ped.  dm,  Geoffr. , 
/ns.,  t.  II,  pl.  20,  f.  1.  — Lioth . gigant.,  Nitzsch,  Thierins. , 
p.  44. 

Parasite  des  Fateo  albicilla , œruginosus  et  buteo. 

53.  Liothé  hasticeps.  ( Liotheum  hasticeps.  ) 

Pediculus  Tinnunculi , Panz.,  51,  17.,  Rédi,  Experim ., 
pl.  13. — Lioth.  hast.,  Nitzsch , Thierins .,  p.  44.—/.  hastipes , 
Burm.,  Handb.,  II,  442. 

Parasite  delà  Cresserelle  (Falco  tinnunculus ). 

54.  Liothé  noir.  ( Liotheum  atrum.  ) 

Redi,  Experim.,  pl. 4 * f.  1.  — Lioth.  atr.,  Nitzsch,  77we- 
nns.,  p.  44.  — Lœmob.  nigrum  , Burm. , Handb . , II,  442. 

Parasite  de  la  Foulque  macroule  (Fulica  atra). 

55.  Liothé  laticolle.  (Liotheum  laticolle.) 

Lœm.  lat.,  Nitzsch , Mss.  fide  Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  239, 
pl.  XXIII,  f.  4. 

Parasite  du  Hobereau  (Falco  subbuteo). 

56.  Liothé  gris.  ( Liotheum  gilmm.  ) 

Lœm.  gilv.,  Burm.,  Handb.  — Denny,  Anopl . Pn'L,  p.  240. 

Parasite  du  Héron  butor  ( Ardea  stellaris  ). 

VII.  PHYSOSTOMUM,  Nitzsch,  Thierins.,  p.  44. 

Tête  oblongue. 

Tempes  petites,  à angle  rétroverse. 

Antennes  toujours  cachées. 

Lèvre  supérieure  sortant  sous  des  cornes  exca- 
vées ? 

Gorge  proéminente. 

Mésothorax  nul. 

Métathorax  et  abdomen  marginés. 

Nitzsch  les  a trouvés  sur  des  Passereaux.  Des  six  espèces  qu’il 
a , dit-il,  observées,  il  en  cite  trois. 


G.  PHILOPTERE. 


329 

57.  Liothé  colère.  ( Liotheum  irascens . ) 

Pediculus  motacillœ , Fabr.,  Antl. , p.  349 . — Lioth.  irasc ., 
Nitzsch,  Thierins.,  p.  44. 

Sur  le  Pinson  {Fringilla  cœlebs). 

58.  Liothé  très-brillant.  ( Liotheum  nitidissimum.) 

Ricinus  fringillœ , De  Géer,  Mémoires  , VII , p.  71 , pl.  4, 
f.  5-6.  — Lioth.  nitid.  , Nitzsch,  Thierins .,  p.  44.  — Nirmus 
pterocephalus , Olfers,  91. 

Parasite  du  Verdier  ( Fringilla  citrinella  ). 

59.  Liothé  soufré.  ( Liotheum  sulphureum.) 

Pedic.  dolichocephalus , Scopoli,  Entom.  Carn.,  382,  p.1029. 
— Pediculus  orioli , Fabr.,  Gen.  Ins.,  309.  — Lioth.  sulph 
Nitzsch,  Thierins.,  p.  44. 

Parasite  du  Loriot  d’Europe  ( Oriolus  galbula). 

60.  Liothé  du  jaseur.  ( Physostomum  bombycillœ.) 

Phys.  bomb. , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  242,  pl.  XXill, 
f.  5. 

Parasite  du  Jaseur  ( Bombycilla  garrula  ou  cedrornm ). 

61.  Liothé  a frein.  ( Physostomum  frenatum .) 

Phys,  fren.,  Burm. , Handb.,  II,  442. 

Parasite  du  Roitelet  ordinaire  ( Sylvia  regului.) 

Antennes  filiformes , non  renflées  en  tête  à leur  extrémité  ; 
point  de  palpes  maxillaires. 

Genre  PHILOPTÈRE.  ( Philopterus ) (1). 

Les  caractères  de  ce  genre  ont  été  établis  ainsi  qu’il 
suit  ; 

Tête  déprimée  , scutiforme,  horizontale,  à bouche 
infère. 


(1)  Ricinus  , partim  , De  Géer,  etc.  — Philopterus,  Nitzsch,  Thier- 
inseckten,  p.  38  ; 1818. — Burmeist,,  Handbuch,  der  Entom.,  II,  4 22. 
— Denny,  Monogr.  Anoplurorum  Britanniœ  , p.  41-  ■ — Philopteridæ 
( Trichodectibus  exclusis ),  Burm.  et  Denny,  lotis  eit. 


33o  ÉP1Z0ÏQUES. 

Mandibules  dures , courtes  , bidentées  , indépen- 
damment de  la  saillie  anguleuse , éloignée  de  leur 
sommet. 

Des  mâchoires. 

Lèvre  supérieure  dilatée  à sa  base , renflée,  variable 
(sa  face  externe , creusée  du  moins  dans  beaucoup  d’es- 
pèces  ) , bord  libre,  sub-échancré. 

Lèvre  inférieure  moins  dilatée,  sub-échancrée  à 
son  bord  libre,  laissant  un  petit  orifice  béant  lors- 
qu'elle s’applique  contre  la  supérieure. 

Palp  es  maxillaires  invisibles. 

Palpes  labiaux  très-courts  , bi-articulés. 

Antennes  composées  de  cinq  articles , insérées  au 
bord  latéral  de  la  tête  , filiformes  ; celles  des  mâles 
formant  le  plus  souvent  une  sorte  de  pince,  au  moyen 
d’une  branche  du  premier  article  qui  se  recourbe 
vers  le  premier. 

Yeux  sur  le  bord  latéral  de  la  tête,  en  arrière  des 
antennes  , quelquefois  sub-globuleux  , le  plus  souvent 
invisibles  ou  nuis. 

. 

Thorax  bi-parti  ; le  prothorax  plus  étroit  que  la 
tête. 

Abdomen  composé  de  neuf  anneaux. 

Tarses  courbes,  scanseurs,  bi-articulés,  à deux  on- 
gles contigus,  parallèles,  serrés  (ce  qui  les  fait  aisé- 
ment coniques) , courbés,  similant  une  pince  par  leur 
rapprochement  avec  l’extrémité  bi-spiculée  de  la 

Métamorphose  presque  nulle. 

Les  Phiîoptères  vivent  sur  les  oiseaux,  et  l’on  en  a 
observé  sur  des  animaux  de  tous  les  groupes  de  cette 
classe  j ils  se  nourrissent , ainsi  que  l’indique  leur 


G.  PHILOPTERE. 


33 1 

nom  , de 'parcelles  extrêmement  ténues  de  plumes.  Ils 
changent  fort  peu  avec  lage,  la  larve  et  la  nymphe 
étant  agiles  et  mangeant  comme  l'Insecte  parfait. 

Ils  ont  quatre  vaisseaux  biliaires  libres,  égaux, 
sans  renflements. 

Les  testicules  des  mâles  sont  au  nombre  de  deux  de 
chaque  côté,  contigus  à leur  base  ; les  femelles  ont  de 
chaque  côté  cinq  follicules  ovariens  appliqués  sur 
Toviducte. 

I.  DOGOPHORUS , Nitzsch,  Thierinsekten , p.  31. 

- Denny,  Anopl.  hrit .,  p.  63. 

Corps  plus  large. 

Tête  considérable  ; tempes  arrondies. 

Trabécules  mobiles  en  avant  des  antennes. 

Antennes  semblables  dans  les  deux  sexes. 

Dernier  anneau  de  l'abdomen  des  mâles  entier,  ar- 
rondi. 

Ils  vivent  sur  tous  les  oiseaux,  excepté  sur  les  Gallinacés  et  les 
Pigeons  , qui , du  moins,  n’en  ont  pas  encore  présenté. 

1.  Philoptère  ocellé.  ( Philopterus  ocellatus.) 

Blanc  laiteux,  brillant,  velu;  tête  allongée,  triangulaire  ; 
plaques  latérales  de  l’abdomen  noires,  turbinées , ayant  cha- 
cune une  grande  tache  médiane  blanche  ; cuisses  et  jambes  an- 
nexes de  noir.  Long.  I ligne. 

Pediculus  ocellatus , Scopoli,  Entom.  Carniol.  — Philopt. 
oc. y Nitzsch,  Thierins . , p.  32.  — Autre  Pou  de  corbeau , 
Lyonet , Mémoires  Mus.,  XVIII,  270,  pl.  13  , f.  3.  — JDoco - 
phorus  ocell. , Denny,  Anopl.  Prit. , p.  65,  pl.  3,  f.  10. 

Parasite  des  Corvus  cornix  et  corone. 

2.  Philoptère  noirci.  ( Philopterus  atratus.) 

Blanc  laiteux,  brillant,  velu;  abdomen  ovalaire,  offrant  des 
taches  latérales  triangulaires  fauve  brunâtre  , bordées  de  noir; 
cuisses  et  jambes  rayées  de  noir.  Long.  1 ligne. 


332 


ÉPïZOÏQUFS. 


Pediculus  ocellatus , Scopoîi , Fntom.  Carniol.  — Pulex 
corvi,  Rédi,  Experim. , pl.  XVI.  — P Ml.  atr.,  Nitzsch, 
TMerins. , p.  32.  — Docoph.  atr.,  Denny,  Anopl.  Prit., 
p.  64,  pl.  4,  f.  8. 

Parasite  du  Freux  ( Corvus  fregilus ). 

3.  Philoptère  commun.  ( PMlopterus  communis.) 

Châtain , brillant , à poils  blancs  ; tête  allongée , triangulaire , 
très-développéedanssa  partie  antérieure  ; trabécules  très-grands 
courbés  ; cuisse  des  pattes  postérieures  très-renflée , denticulée 
inférieurement.  Long.  ~ de  ligne. 

Bicinus  emberizœ , De  Géer,  Mém.,  VII,  pl.  4,  f.  9. — 
Pedic.  curvirostrœ , Schrank,  Beitr.,  pl»  5 , f 8. — Ped.  curv ., 
Panzer,  Fauna  Germ. , fasc.  51 } pl.  23,  — Pedic.  pyrrhulœ , 
citrinellœ , chloridis , Schrank  , loco  cit. , f.  7,  9 , 10  (jeunes). 
— Nirmus  globifer , Olfers,  91.—  PMI.  comm . , Nitzsch, 
TMerins. , p.  32. — Vocoph.  comm.,  Denny,  Anopl.  B rit.  > 
p.  970,  pl.  5,  f.  10. 

Parasite  de  presque  toutes  nos  petites  espèces  de  Passereaux. 

4.  Philoptère  léontodon.  (. PMlopterus  leontodon .) 

Tête  et  thorax  châtains,  brillants;  celle-là  très-prolongée  an- 
térieurement ; plaques  abdominales  allongées,  aiguës,  avec  de 
nombreux  poils  blancs.  Long.  \ de  ligne. 

Ped.  sturni , Schrank , Beitr.,  pl.  5,  f.  11.  (jeune);  Id ,, 
Insect.  Aust.  — Ph . leont . , Nitzsch  , TMerins .,  p-  32.  — Do- 
coph.  leont.,  Denny,  Anopl.  Brit.  s p.  74,  pl.  5 , f.  3. 

Parasite  de  l’Étourneau  ( Sturnus  vulgaris). 

5.  Philoptère  platyrhtnque.  [PMlopterus  platyrhynchus.) 

Tête  subcordiforme , obtuse  , déclive  en  avant,  nue,  brillante , 
fauve  châtain  ; antennes  mobiles  de  la  couleur  de  la  tête  ; ab- 
domen ovalaire  , blanc  , avec  une  ligne  noire  de  chaque  côté  sur 
le  dos  ; bords  de  l’abdomen  et  pieds  rougeâtres. 

Ped.  hœmatopus , Scopoli,  Fntom.  Carniol . , p.  381, 
n°  4025.  — Ped.  strigis , Fabr.,  Antl. , 343.  — Ph.  platyr. , 
Nitzsch,  TMerins. , p.  32.  — Pou  d’un  tiercelet  d’épervier, 
Lyonet , Mém.  Mus.,  XVIII,  270,  pl.  13,  f.  84.  — Docoph. 
platyr .,  Denny,  Anopl.  Brit. , p.  94. 

Parasite  de  FÉpervier  ( Falco  palumbarius). 


333 


G.  PHILOPTERE. 

6.  Philoptère  échancré.  ( Philopterus  excisus.) 

Fcdic.  hirundinis  , Schrank,  Fauna  boica  Philopt.  excis 
Nitzsch  , Thierins. , p.  32. 

Parasite  des  Hirondelles  de  rivage  et  domestiques  ( Hirundo 
riparia  et  urbica). 

7.  Philoptère  piqueté.  {Philopterus  pertusus .) 

Ph.  pert. , Nitzsch , Thierins .,  p.  32. 

Parasite  de  la  Foulque  {Fulica  dira) . 

8.  Philoptère  bilieux.  ( Philopterus  iclerodes.) 

Ricin De  Géer,  Mémoires , Vil,  p.  72, 4,  f.  14.— 

Ped . dentatus , Scopoîi , Entom.  CarnioL,  383,  n°  1042. — 
Philopt.  icterodes , Nitzsch , Thierins. , p.  32.  — • Docoph.  ict., 
Denny,  Anopl.  B rit. , p.  102,  pl.  5,  f.  2. 

De  Géer  l’a  trouvé  sur  le  Mergus  serratus  ; il  vit  aussi  para- 
site des  Canards  : M.  Denny  cite  les  Anas  boschas  , penelope , 
marila , ferina , fuligula , clypeata  et  crecca , l’^/nser  aiôi- 
frons , ainsi  que  les  Mergus  albellus  et  merganser , comme 
nourrissant  également  ce  Philoptère. 

9.  Philoptère  mélanocéphale.  ( Philopterus  melanocephalus.) 

Ph.  melan. , Nitzsch , Thierins. , p.  32. 

Parasite  des  Mouettes  ( Larus ) et  des  Hirondelles  de  mer 
(genre  Sterna). 

10.  Philoptère  doré.  ( Philopterus  auratus.) 

Pïiil.  aur.,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  32.  — Docoph.  aur ., 
Denny,  Anopl.  Prit .,  p.  78,  pl.  4,  f.  5. 

Parasite  de  la  Bécasse  {Scolopax  rusticola).  D’après  M.  Den- 
ny, c’est  à tort  que  M.  De  Haan,  Mêm.  Mus.,  XV III  , rap- 
porte à cette  espèce  le  Pou  de  bécasse  de  mer } Lyonet,  ibid. , 
p.  272  , t.  XII , f.  9.  Celui-ci  est  un  Nirmus , probablement  le 
Ph.  sellatus. 

11.  Philoptère  large-front.  ( Philopterus  laîifrons.) 

Pedic.  cuculi , Fabr.,  Syst.  entom. , 807,  sp.  17.  — Ped.  fa- 
sciatus , Scop. , Entom.  CarnioL,  383,  n°  1040.  — Ph.  latif., 
Nitzsch,  Thierins.,  p.  32..  — Docop.  latif.,  Denny , Anopl. 
Prit .,  p.  97,  pl.,  f.  4 . 

Parasite  du  Coucou  d’Europe  ( Cuculus  canorus ). 


334  ÉPIZOÏQUES. 

12.  Philoptère  tricolor.  ( Philopterus  tricolor.) 

Phil.  trie .,  Nitzsch,  Thierins. , p.  32.  — Docoph.  trie,, 
Denny,  Anopl.  Brit. y p.  105 , pl.  6,  f.  9. 

Parasite  de  la  Cigogne  noire  ( Ciconia  nigra). 

13.  Philoptère  brévicol.  (. Philopterus  brenicollis .) 

Cinq  taches  sur  la  tête;  sutures  blanches  disjointes  entre 
elles  , la  médiane  hexagonale.  Long.  | ligne. 

Doc.  brevic Burm.,  Handb.  der  Entom. , II , 424. 

Parasite  du  Vautour  fauve  ( Vultur  cinereus). 

14.  Philoptère  front-court.  (Philopterus  brenifrons.) 

Trois  taches  sur  la  tête;  sutures  blanches  disjointes,  la  médiane 
transversale  segmentiforme  .Long.  | de  ligne. 

Doc . brevif.y  Burm.,  Handb.  der  Entom .,  II,  424. 

Parasite  du  Vautour  royal  ( Vultur  papa). 

15.  Philoptère  incomplet.  ( Philopterus  incompletus.) 

Philop.  incompl.,  Nitzsch,  Thiersins p.  32. — Doc.  inc., 
Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  105,  pl.  6,  f.  5. 

Parasite  de  la  Cigogne  ( Ciconia  alba). 

16.  Philoptère  fauve.  ( Philopterus  fulvus.  ) 

Pou  de  geai , Lyonet,  Mém.  Mus.,  XVI1L,  271 , pl.  13,  f.  6-8* 
— Noue,  esp.y  de  Haan , ibid.  — Doc.  fulv.,  Burm.,  Handb., 
II,  p.  425.  — Denny,  Anopl . Brit.,  p.  73,  pl.  2,  f.  9. 

Parasite  du  Geai  ( Cornus  glandariùs). 

17.  Philoptère  demi-croix.  (Philopterus  semi-signatus.) 

Doc.  semi-sig.,  Burm.,  Handb.,  II,  p.  424?—  Denny, 
Anopl.  Brit. , p.  66,  pl.  1,  f.  5. 

Parasite  du  Corbeau  ( Cornus  corax). 

18.  Philoptère  de  la  pie.  (Philopterus  picœ.) 

Doc.  picœ , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  67,  pl.  î,  f.  9. 

Parasite  de  la  Pie  ( Cornus  pica  ). 

19.  Philoptère  a gouttes.  ( Philopterus  guttatus.  ) 

Docoph.  gutt.,  Burm.,  Handb.,  II,  p.  425.  — Denny,  Anopl. 
Brit.  67,  pl.  3,  f.  8. 

Parasite  du  Choucas  ? (Cornus  monedala). 


G.  PHILOPTÈRE.  335 

20.  Philoptère  crassipède.  {Philopterus  crassipes). 

Doc.  crassip .,  Burm.,  Handb .,  II , p.  425.  — Denny,  Anopl. 
Brit .,  p.  68,  pl.  3 , f.  6. 

Parasite  du  Casse-Noix  (Nucifraga  cariocatactes). 

21.  Philoptère  a sourcils.  ( Philopterus  super ciliosus.) 

Docoph.  supercil .,  Burm.,  Handb.,  II , 427. 

Parasite  du  Pic  épeiche  ( Picus  major). 

22.  Philoptère  variable.  ( Philopterus  variabilis.  ) 

Docoph.  var.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  71,  pî.  3,  f.  4. 

Parasite  du  Bécasseau  brunette  ( Tringa  variabilis). 

23.  Philoptère  du  guillemeau.  {Philopterus  mer guli.) 

Docoph.  merg.y  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  72,  pî.  3,  f.  7. 
Parasite  du  Guillemeau  nain  ( Mergulus  aile). 

24.  Philoptère  de  l’iiüitrier.  {Philopterus  ostralegi.) 

Docoph.  ostr.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  74,  pl.  5,  f.  4. 
Parasite  de  l’Huîtrier  (Hœmatopus  ostralegus). 

25.  Philoptère  du  ralle.  {Philopterus  ralli.  ) 

Docoph.  ralli , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  75,  pl.  5,  t.  6. 
Parasite  du  Ralle  d’eau  ( Ballus  aquaticus). 

26.  Philoptère  de  la  grive.  {Philopterus  sîurni.) 

Docoph.  sturni , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  76,  pl.  4,  f.  5. 
Parasite  de  la  Grive  ( Turdus  musicus  ). 

27.  Philoptère  du  merle  rose.  {Philopterus pastoris.) 

Docoph.  past.,  Denny,  Anopl . Brit.,  p.  77,  pl.  4,  f.  3. 
Parasite  du  Merle  rose  ( Pastor  roseus  ). 

28.  Philoptère  célidoxe.  {Philopterus  celidoxus.) 

Docoph.  celid.,  Burm.,  Handb.,  II,  426. — Denny,  Anopl. 
Brit.,  p.  77,  pl.  4,  f.  1. 

Parasite  des  Alca  torda,  Uria  troile  , fratercula  et  arctica. 

29.  Philoptère  du  friquet.  [Philopterus  fringillæ.) 

Docoph.  fringillæ , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  79,  pl.  3,  f.  2. 
Parasite  du  Friquet  ( Fringilla  montana). 


336 


KP1ZOÏOUES. 

30.  Philoptère  des  plongeons.  (Philopterus  colymbinus.) 

Docoph.  colymb.,  Denny,  Anopl.  Brit .,  p.  80,  pl.  8,  f.  8. 
Parasite  des  Plongeons  nommés  Colymbus  septentrionalis } 
arcticus  et  glaciali  ). 

31.  Philoptère  aqüilin.  ( Philopterus  aquilinus.) 

Docoph . aquil .,  Denny,  Anopl.  Brit .,  p.  81,  pl.  3,  f.  7. 
Parasite  de  l’Aigle  royal  ( Falco  chrysaetos) , de  la  Pigargue 
(F.  albicilla)  et  de  la  Bondrée  ( F.  apicivorus  ). 

32.  Philoptère  céphalique.  ( Philopterus  cephalus .) 

Denny,  Anopl.  Brit.,  81,  pl.  2,  f.  8. 

Parasite  des  Labbes  ou  Stercoraires  ( Lestris  parasitions  et 
pomarinus  ),  de  la  Guignette  (Tringa  hypoleucus ) et  du  Pluvier 
à collier  (Charadrius  hiaticula). 

33.  Philoptère  blême.  (Philopterus  pallescens.) 

Docoph . pall.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  82,  pl.  1,  f.  8. 

Parasite  des  Mésanges  nonette  et  charbonnière  ( Parus  pa - 
lustris  et  major). 

34.  Philoptère  pl atygastre.  ( Philopterus  platygaster.) 

Docoph.  plat.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  83 , pl.  2,  f.  5. 
Parasite  du  grand  Guillemot  ( Uria  troïle),  du  Pluvier  gui» 
gnard  ( Charadrius  morinellus ) et  du  Pluvier  à collier  (Cha- 
radrius hiaticula). 

35.  Philoptère  fusiforme.  (Philopterus  fusiformis.) 

Docoph.  fusif.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  84,  pl.  1,  f.  2. 
Parasite  du  Bécasseau  échasse(7Ym#a  minuta.) 

36.  Philoptère  de  la  maübèche.  (Philopterus  canuti.) 

Docoph . can.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  84,  pl.  3,  f.  5. 

Parasite  de  la  Maübèche  ou  Canut  ( Tringa  canuta.) 

37.  Philoptère  du  cincle.  (Philopterus  cincli.) 

Docoph . cincli,  Denny,  Anopl.  Brit.',  p.  85,  pl.  5 , f.  8. 
Parasite  du  Merle  d’eau  (Cinclus  aquaticus). 

38.  Philoptère  de  la  barge.  (Philopterus  limosœ.) 
Docoph.  limosœ , Denny,  Anopl.  Brit. , p.  86,  pl.  4,  f.  2. 
Parasite  des  Barges  (Limosa  rufa  et  melanura  ). 


» 


G‘  PHILOPTERE 


33? 


39.  Philoptère  mélanocéphale.  ( Philopterus  melanocephalus .) 

Docoph.  melanoc.,  Denny,  Anopl.  Brit. , p.  86,  pl.  5 , f.  5. 

Parasite  du  grand  Guillemot  ( Uria  troïle). 

40.  Philoptère  rostre.  ( Philopterus  rostratus). 

Docoph.  rostr . , Burmeist,  Handh . , II,  427.  — Denny, 
Anopl.  Brit.  , p.  87,  pl.  2,  f.  4. 

Parasite  de  l’Effraye  ( Strix  flammea ). 

41.  Philoptère  de  la  mésange.  ( Philopterus  pari.) 

Docoph.  pari , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  87,  pl.  6 , f.  6. 

Parasite  des  Mésanges , petite  charbonnière , bleue  et  mous- 
tache (Parus  ater , cœruleus  et  hiarmicus  ). 

42.  Philoptère  a épaulette.  ( Philopterus  humeralis.) 

Docoph.  hum.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  88,  pl.  5,  f.  7. 

Parasite  du  Courlis  ( Numenius  arquatus  ). 

43.  Philoptère  de  la  mouette.  ( Philopterus  lari.) 

Pediculus  lari , Fabr.,  Faun . groenl.  , p.  219.  — Docoph . 
lari , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.,89,  pl.  5,  f.  9. 

Parasite  de  presque  toutes  les  Mouettes  ( genre  Parus  ). 
M.  Denny  cite  les  Lislandicus , canus , tridactylus , ridihundus  , 
nssa , marinus  et  argentatus. 

44.  Philoptère  conique.  ( Philopterus  conicus.) 

Jaune  fauve  pâle  ; tête  grande , sub-conique  ; abdomen  ellip- 
tique. Long.,  1/2  ligne. 

Docoph.  con. , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  90 , pl.  5,  f.  2. 

Parasite  du  Pluvier  doré  ( Charadrius  pluvialis). 

45.  Philoptère  dentelé.  ( Philopterus  serrilimhus.) 

Jaune  fauve  pâle;  tête  allongée  , triangulaire,  brune  noirâtre 
à son  bord  latéral.  Long.,  3/4  de  ligne. 

Docoph.  serril. , Burm. , Handh.,  II , 427.  — ■ Denny,  Anopl. 
Brit. , p.  90  , pl.  7,  f.  9. 

Parasite  du  Torcol  (. Yunx  torquilla  ). 

46.  Philoptère  du  roitelet.  ( Philopterus  reguli.) 

Jaune  fauve;  tête  triangulaire  ; plaques  latérales  de  l’abdo- 

APTÈRES  , TOME  ITT. 


22 


338  ÉP1Z0ÏQUES. 

men  fauves,  brillantes,  passant  au  châtain  brun.  Longueur, 
ï ligne. 

Docoph.  reg .,  Denny,  Anopl.  Brit .,  p.  90,  pl.  6,  f.  4. 

Parasite  du  Roitelet  ( Regulus  auro-capillus). 

47.  Philoptère  de  la  hüppe.  ( Philopterus  upupœ .) 

Allongé  , châtain  obscur  brillant;  une  tache  anguleuse  noire 
sur  la  tête  en  avant  des  yeux  ; stigmates  abdominaux  et  sutures 
des  articles  jaunes  pâles.  Long.,  1 ligne. 

Docoph.  up .,  Denny,  Anopl.  Brit .,  p.  92,  pl.  8,  f.  1. 

Parasite  de  la  Huppe  (Upupa  epops). 

48.  Philoptère  céblébràche.  ( Philopterus  ceblebrachys.  ) 

(Pl.  49,  f.  8.) 

Brillant , lisse  ; tête  grande  , cordiforme  ; de  couleur  châtain 
brillant;  abdomen  blanc,  avec  de  nombreux  poils  blancs  ; des 
plaques  transversales  au  bord  latéral. 

Phil.  cebleb.  ? Nitzsch,  Mss. — Docoph . cebleb.,  Denny, 
Anopl . Brit.,  p.  92,  pl.  1,  3. 

Parasite  de  la  Chouette  harfang  ( Strix  nyctea).  Nous  lui  rap- 
portons un  Docophore  trouvé  sur  le  Grand-Duc  ( Strix  bubo ) 
et  figuré  dans  notre  Atlas. 

49.  Philoptère  tortue.  ( Philopterus  testudinarius .) 

Brillant , fauve  vif , pubescent  ; centre  et  bords  de  l’abdomen 
jaunes  noirâtres.  Long.,  j ligne. 

Nirmus  testud.?,  Children ,Append.  to  Baclds  Land  Exped., 
p.  538,  sp.  6.  — Docoph.  testud.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  96, 
pl.  1 , f.  6. 

Parasite  du  Courlis  ( Numenius  arquatus ). 

50.  Philoptère  dü  cygne.  ( Philopterus  cygni .) 

Tête , thorax  et  pattes  châtain  brillant , lisses  ; abdomen 
large,  ovalaire , blanc , à premier  segment  ainsi  qu’une  tache 
humérale  des  seconde  et  troisième  paires  de  pattes  châtains,  les 
autres  articles  abdominaux  garnis  latéralement  de  plaques  cour- 
tes. Long.,  £ ligne. 

Pulex  cygni  secundi  generis,  Rédi.,  Exper.,  pl.  IV,  fig.  inf. 
—Albin,  Aran.,  p.  76 .—Docoph.  icterodes  , Stephens,  Catal ., 


G.  PHILOPTERE.  33g 

p.  331  ? non  Nilzsch.  — Docoph.  cygni  , Denny,  Anopl.  Bfit.  , 
p.  95 5 pl. 

Parasite  du  Cygnus  Bewickii  et  de  l'Jnser  segetum. 

51.  Philoptère  cou-brun.  ( Philopterus  fuscicollis.) 

Tête  et  thorax  châtains  obscurs , lisses , brillants  ; celle-là 
triangulaire  obtuse , déprimée  et  appointie  en  avant;  abdomen 
blanc  glauque,  à plaques  latérales  brunes,  teintées  de  bilieux. 
Long.,  3/4  de  ligne. 

Docoph,  fuse, , Burm.,  Handb II , p.  425.— Denny,  Anopl. 
Brit. , 98,  pl.  1,  f.  7. 

Parasite  de  la  Pie-grièche  commune  ( Lanius  excubitor), 
M.  Denny,  et  du  Geai  ( Corvus  glandarius) , M.  Burmeister. 

52.  Philoptère  du  garrot.  ( Philopterus  chrysophthalmi.) 

Tête  et  thorax  châtain  brillant;  celle-là  grande,  avec  deux 
bandes  diagonales  cîaviformes;  abdomen  large , blanc  jaunâtre , 
à plaques  latérales  en  languettes  , onduleuses , châtain  brillant , 
passant  un  peu  au  bilieux  en  dedans.  Long.,  1 ligne. 

Docoph.  chrysophth» , Denny,  Anopl . Brit . , p.  99,  pl.  3, 
f.  3. 

Parasite  du  Garrot  ( Anas  clangula , Linn.)  le  Clangula  chry- 
sophthalmus  des  Anglais. 

53.  Philoptère  de  la  spatule.  ( Philopterus  plataleœ.  ) 

Tète  et  thorax  châtain  foncé  ; tête  large  , à deux  bandes  de 
couleur  bilieuse  ; abdomen  presque  orbiculaire  , les  plaques  de 
couleur  bilieuse  , allongées.  Long. , 1 ligne  J. 

Docoph . plat,,  Denny,  Anopl.  Brit . , p.  100,  pl.  4^  f.  9. 
Parasite  de  la  Spatule  ( Plataleœ  leucorodia). 

54.  Philoptère  du  martin-pêcheur.  [Philopterus  mer opis.) 

Ferrugineux  , lisse , brillant  ; tête  triangulaire  ; bouclier  très- 
échancré;  abdomen  blanc  sale.  Long.,  j ligne. 

Docoph . mer. , Denny,  Anopl.  Brit . , p.  101 , pl.  4 , f.  4. 
Parasite  du  Martin-pêcheur  ( Merops  apiaster  ). 

55.  Philoptère  coureur.  [Philopterus  cursor.) 

Châtain  fauve  brillant , avec  de  nombreux  poils  blancs;  tête 
obtuse,  triangulaire;  bouclier  tronqué;  plaques  de  l’abdomen 
en  triangles  obtus.  Long. , \ de  ligne  ou  1 ligne. 


3/[G  ïtPJZOÏQUES, 

Docoph.  cars.,  Burm .,Handb.,  p.  426,  sp.  4. — Denny,  AnopU 
Brit. , p.  101 , pl.  2,  f.  1. 

Parasite  du  Moyen  Duc  (Strix  otus ) , et  de  la  Chouette  ( Strix 
brachyotos). 

56.  Phïloptère  du  pétrel.  (Philopterus  thalassidromœ .) 

Tête  et  thorax  jaune  fauve  ; plaques  de  l’abdomen  noir  de 
poix  , avec  deux  grandes  fossettes.  Long.,  J de  ligne. 

Docoph.  thaïassid. , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  103,  pl.  2, 
f.  6. 

Parasite  du  Pétrel  ordinaire  ( Procellaria  pelagica ),  qui 
rentre  dans  le  genre  Thctlassidroma  de  Vigors. 

57.  Phïloptère  des  passereaux.  (Philop  1er  us  pas  serinas.) 


Tête  et  thorax  jaune  fauve;  thorax  petit , subpyriforme  ; ab- 
domen appointi , à lames  latérales  châtain  foncé.  Longueur, 
\ ligne. 

Docoph.  pass .,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  104,  pl.  5,  f.  12. 

Parasite  des  Motacilla  alla  et  flava , ainsi  que  du  Sylvia 
phragmîlis . 


58.  Phïloptère  du  merle.  ( Philopterus  merulœ.) 


Jaune  châtain  brillant  ; lames  abdominales  courtes  ; pattes 
épaisses;  bord  supérieur  brun.  Long. , ^ de  ligne. 

Docoph.  mer.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  106  , pl.  3,  f.  1. 
Parasite  de  plusieurs  espèces  de  Merles  ( Tardas  merula , pi- 
loris et  îorquatus). 


59.  Phïloptère  du  traîne-buisson.  { Philopterus  modularis.) 

Jaune  châtain  pâle;  tête  grande,  triangulaire;  thorax  châtain 
obscur , à échancrure  noire  ; abdomen  grand , à plaques  trans- 
versales longues,  en  bandes  tronquées.  Long.,  j à ; de  ligne. 

Docoph.  mod . , Denny,  Anopl.  Brit. , p.  107,  pl.  3,  f.  3. 

Parasite  du  Mouchet  {Accentor  modularis). 

60.  Phïloptère  de  la  fauvette.  (Philopterus  rubeculæ.) 

Allongé;  tête  et  thorax  châtain  jaunâtre;  thorax  bilieux  laté- 
ralement; plaques  abdominales  châtain  foncé,  courtes,  sub- 
tronquées; les  trois  derniers  articles  de  l’abdomen  châtains. 
Long.,  ~ de  ligne. 


G PHILOPTERE. 

ÏVirwius  rubec. , Le  a ch  , MSS?  — Docoph.  rubec. , Denny, 
Anopl.  Brit .,  p.  108,  pl.  2,  f.  2. 

Parasite  de  la  Fauvette  ( Sylvia  rubecula  ) , du  Pinçon  ( Frin - 
güla  cœlebs ),  et  du  Bruant  de  neige  ( Emberiza  nivalis). 

61.  Philoptère  platystome.  ( Pfiilopterus  platystomus . ) 

Châtain  brillant;  tête  grande;  bouclier  large,  profondément 
échancré  ; plaques  de  l’abdomen  aiguës  , de  couleur  marron  , à 
sommet  fauve.  Long.  , 1 ligne. 

Docoph., plat.,  Burin.,  Handb.,  II,  p.  4 26,  sp.  13.  — Denny, 
Anopl.  Brit. , p.  108 , pl.  4,  f.  7. 

Parasite  de  la  Buse  {Falco  buteo). 

62.  Philoptère  de  l’épervier.  ( Philopterus  nisi .) 

Jaune  fauve  vif;  bouclier  étroit,  profondément  échancré; 
plaques  de  l’abdomen  fauve  brillant , allongées  , aiguës  . Long., 
i de  ligne. 

Docoph.  nisi , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  109,  pl.  3,  f.  11. 

Parasite  de  l’Épervier  ( Falco  nisus  ). 

63.  Philoptère  du  fou.  ( Philoplerus  bassani.) 

Allongé,  châtain  foncé;  abdomen  fauve  pâle  ; lamelles  laté- 
rales de  couleur  bilieuse , confluentes.  Long. , i de  ligne  ou 
1 ligne. 

Podic.  bass.,  Mull. ? Prodr.,  2193.  — Fabr.,  Fauna groenh, 
218,188. — Docoph.  bass.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  110, 
pl.  6,  f.  3,  et  7,  f.  3. 

Parasite  du  Fou  de  Bassan  (Sula  alba  ou  bassana } , du  Cor- 
moran (. Phalacocorax  carbo  ) et  de  l’Hirondelle  de  mer  {Sterna 
hirundo). 

64.  Philoptère  du  momot.  [Philopterus  prionitis.) 

Docophorus  prionitis , W.  Jardine,  Ann.  and  Mag.  of  nat. 
hist. , VI,  327,  avec  figure. 

Parasite  du  Prionus  bahamensis. 

Notre  Atlas  représente  deux  espèces  de  Docophores  que  nous 
ne  trouvons  pas  dans  les  auteurs. 

65.  Philoptère  porte-scies.  {Philopterus  serratus .) 

(PL  49,  fîg.  3.  ) 

Pâle,  avec  une  raie  ferrugineuse  partant  de  chaque  antenne  , 


34^  ÉPIZOÏQUES, 

une  sorte  de  V au  chanfrein  et  les  plaques  cornées  bilatérales 
de  l’abdomen  de  même  couleur  ; une  série  curviligne  de  ponc- 
tuations éclaircies  sur  la  première  ; les  autres  denticulées  à leur 
bord  postérieur , avec  une  partie  réniforme  éclaircie  au  milieu. 

Trouvé  sur  un  Choucas  ( Corus  monedula). 

, ■ 

66.  Philoptère  triangulifère.  ( Philopterus  triangulifer .) 

Thorax  plus  rétréci,  une  ligne  partant  de  chaque  antenne, 
une  tache  en  larme  au  chanfrein  ; les  plaques  cornées  abdomi- 
nales trianguliformes,  celles  du  premier  arceau  contiguës  ; les 
autres  distantes;  une  bande  complète  à l’avant-dernier;  dessous 
de  l’abomen  subvilleux  pâle. 

Parasite  d'un  Aigle  royal  ( Falco  chrysœtos ). 

IL  NIRMUS,  Nitzscli,  Thierins p.  33. 

Corps  habituellement  plus  étroit. 

Tête  de  grandeur  moyenne,  à tempes  arrondies  ou 
monogones. 

Trabécules  nuîles  ou  petites  et  dures. 

Antennes  semblables  dans  les  deux  sexes  , ou  rare- 
ment plus  épaisses  dans  les  mâles;  très-rarement  ra- 
migères. 

Dernier  anneau  de  l’abdomen  entier  dans  les  mâles, 
arrondi. 

On  en  trouve  sur  les  oiseaux  de  toutes  familles  ; le  nombre 
en  est  fort  considérable. 

V 

67.  Philoptère  discocéphale.  (Philopterus  discocephalus.) 

Phil.  discoceph Nitzsch , Thierins p.  33.  — Pou  du  milan 
brun ? Lyonet , Mémoires  Mus.,  XVIII,  268,  pl.  12,  fig.  8-9. 
— Nirm.  dise. , Denny,  Anopl.  Prit. , p.  113,  pî.  9,  f.  10. 

> Parasite  du  Falco  albieilla.  M.  Denny  ne  rapporte  pas  à la 
même  espèce  le  Philoptère  signalé  par  Lyonet  et  le  Phil.  discoc. 
de  Nitzsch;  il  donne  au  premier  le  nom  de  Nirm.  fuscus. 
( Anopl.  Prit. } p.  118 , pl.  9,  f.  8.  ) 

Une  autre  espèce,  Phil.  leucopleurus , Nitzsch,  Thierins 
p.  33,  est  parasite  du  Falco  brachydactyla . 


G.  PHILOPTERE. 


3/|3 


68.  Philoptère  chambré.  ( Philopterus  cameratus.  ) 

Phil.  cam .,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  33.  — Nirm.  cam Denny, 
Anopl.  B rit .,  p.  112  , pl.  9,  f.  9. 

Parasite  du  grand  Coq  de  bruyère  , Tetrao  tetrix , du  T.sco- 
ticus  et  du  T.  lagopus. 

69.  Philoptère  a jours.  ( Philopterus  fenestratus.) 

Phil.  fen. , Nitzsch.,  Thierins .,  p.  33. 

Parasite  du  Coucou  d’Europe  ( Cuculus  canorus). 

70.  Philoptère  a crochet  ( Philopterus  uncinosus.) 

Phil.  une. , Nitzsch  , Thierins . , p.  33.— Nirm.  une Denny, 
Anopl.  Prit.,  p.  117,  pi.  5 , f.  1. 

Parasite  de  la  Corneille  ( Corvus  cornix  ) , du  grand  Corbeau 
( Coreus  corax  ) et  du  Merle  (Turdus  merula  ) . 

71.  Philoptère  argule.  ( Philopterus  argula.) 

Phil.  arg.,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  33.  —Nirm.  arg .,  Burm., 
Handb.,  II,  430. — Denny,  Anopl.  Prit . , p.  123,  pl.  8,  f.  4. 

Parasite  du  Corbeau  ( Corvus  corax). 

72.  Philoptère  grêle.  ( Philopterus  gracilis.  ) 

Phil.  grac Nitzsch , Thierins . , p.  33. 

Parasite  de  l’Hirondelle  de  cheminées  ( Hirundo  rustica). 

73.  Philoptère  trompeur.  ( Philopterus  decipiens.) 

Pedic.  recurvirostrœ , Linn.,  S y si.  nat II , p.  1019.— Phil. 
decip. , Nitzsch  , Thierins. , p.  33.  — Nirm.  decip. , Denny, 
Anopl.  Prit. , p.  125  , pl.  2,  f.  2. 

Parasite  de  FAvocette  ( Recuvirostra  avocetta). 

74.  Philoptère  brun.  ( Philopterus  piceus.) 

Phil.  pic. , Nitzsch,  Thierins .,  p.  33. 

Parasite  de  FAvocette  ( Pecurvirostra  avocetta). 

75.  Philoptère  rétréci.  (Philopterus  atténua  tus.) 

Pediculus  ortygometrœ ? Schrank , Ins.  Austr. , p.  503, 
n°  1027.  — Phil.  atten. , Nitzsch,  Thierins . , p.  33.  — Nirm. 
att. , Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  134 , ph  10  , f.  2. 


ÉPJZOÏQUES. 


M4 


Parasite  du  Râle  ( Crex  pratensis  ) et  du  Chevalier  Gambette 
( To  tamis  calidris  ) . 


76.  Philoptère  fendu.  ( Philopterus  fissus.) 


Phil.  fiss., Nitzsch , Thierins.,  p.  33.  — Nirm.  fissus , Denny, 
Anopl.  Brit. , p.  148 , pl.  X,  f.  8a. 

Parasite  du  petit  Pluvier  ( Charadrius  minor)  et  du  Cheva- 
lier Gambette  ( Totanus  calidris  ). 


77.  Philoptère  ponctué.  {Philopterus  punctatus.) 


Phil.  punct. , Nitzsch , Thierins. , p.  33. 

Parasite  de  la  Mouette  rieuse  {Larus  ridibundus). 


78.  Philoptère  eugrammique.  ( Philopterus  eugrammicus.) 

Phil.  eugr. , Nitzsch , Thierins. , p.  33. 

Parasite  de  la  Mouette  pygmée  [Larus  minutus). 

79.  Philoptère  nain.  (Philopterus  minutus.) 

Pulex  fulicœ , Rédi,  Experim. , pl.  4,  f.  3.  — Phil.  min. , 
Nitzsch , Thierins. , p.  33. 

Parasite  des  Foulques. 

80.  Philoptère  turmal.  ( Philopterus  turmalis.) 

Phil.  turm. , Nitzsch , Mss.  — Nirm.  turm. , Denny,  Anopl. 
Brit.,  p.  114,  pl.  6,  f.  10. 

Parasite  de  la  grande  Outarde  (Otis  tarda). 

81.  Philoptère  de  la  pintade.  (. Philopterus  numidœ.) 

Nirm.  num. , Denny,  Anopl.  Brit. , p.  115  , pl.  10,  f.  5. 
Parasite  de  la  Pintade  ( Meleagris  numida ). 

82.  Philoptère  olivacé.  (Philopterus  olivaceus ). 

Nirm.  olivac. , Burm. , Handb. , II , p.  431.  — Nirm  oliv ., 
Denny,  Anopl.  Brit. , p.  115,  pl.  11,  f.  5. 

Parasite  du  Casse-noix  (Nucifraga  cary ocat actes). 

83.  Philoptère  grêle.  (Philopterus  gracilis). 

Nirm.  grac. , Burm. , Handb. , II,  p.  429.  — Denny,  Anopl. 
Brit. , p.  116,  pl.  11 , f.  7. 

Parasite  de  l’Hirondelle  des  fenêtres  ( Hirundo  urbica ). 


G.  PHILOPTERE. 


345 


84.  Philoptère  bordé.  ( Philopterus  marginalis.) 

Nirm . marg. , Burm.  , Handb. , II , 431.  — Denny,  Anopl. 
Brit. , p.  118,  pi.  8,  f.  2. 

Parasite  des  Turdus  pilaris , viscivorus  et  torquatus. 

85.  Philoptère  roüx.  ( Philopterus  rufus.) 

Nirm . ruf. , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  119,  pl.  11,  f.  11. 

C’est  peut-être  l’espèce  représentée  par  Lyonet,  Mém.  Mus., 
XVIII , p.  268,  pl.  18,  f.  4,  et  que  M.  de  Haan  rapporte  au  Ph . 
platyrhynchus , Bicin  du  sous-genre  précédent. 

Parasite  de  la  Cresserelle  ( Falco  tinnunculus ) , du  Hobereau 
[Falco  œsalon ) et  du  Falco  fringillarius . 

86.  Philoptère  du  coucou.  ( Philopterus  cuculi.) 

Nirm . eue.,  Denny,  Anopl.  Brit. , p.  120,  pl.  10,  f.  11. 
Parasite  du  Coucou  d’Europe  ( Cuculus  canorus ). 

87.  Philoptère  tessellé.  ( Philopterus  tessellatus .) 

Nirm.  tess. , Denny,  Anopl.  Brit. , p.  121 , pl.  f.  2. 

Parasite  du  Héron  bihoreau  [Ardea  stellaris). 

88.  Philoptère  limbe.  (. Philopterus  limbatus.) 

Nirm.  limb. , Denny,  Anopl.  Brit.  > p.  122 , pl.  11 , f.  3. 
Parasite  du  Bec  croisé  (. Loxia  curvirostra). 

89.  Philoptère  subcuspidé.  ( Philopterus  suheuspidatus.) 

Nirm.  subeusp.,  Burm^  Handb. , II,  430.  — Denny,  Anopl. 
Brit. , p.  122 , pl.  11 , f.  1. 

Parasite  du  Bollier  ( Corvus  garrula ). 

90.  Philoptère  de  la  grive.  [Philopterus  viscivori.) 

Nirm.  vise. , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  124,  pl.  7,  f.  7. 
Parasite  de  la  Grive  [Turdus  viscivorus). 

91.  Philoptère  de  la  foulque.  ( Philopterus  fulicœ.) 

Nirm.  fui. , Denny,  Anopl.  Brit. , p.  125 , pl.  9 , f.  2. 
Parasite  de  la  Foulque  (. Fulica  atra). 

92.  Philoptère  de  l’huîtrier.  [Philopterus  hœmalopi.) 
Ped.  hœmatopi , Linn, , Syst.  nat II,  1019.  =-  Nirm . 


346  ÉPIZOÏQUES. 

glaucus  , Steph. , Catal . , p.  332.  — Nirm.  hœmat .,  Denny, 
Anopl.  Brit. , p.  126,  pl.  10,  f.  3. 

Parasite  de  l’Huitrier.  ( Hœmatopus  ostralegus). 

93.  Philoptère  étoilé  ( Philopterus  stellatus.) 

Ped . sternœ , Linn.,  £?/$£.  naï.,  II,  p.  1019.  — Bicinus 
lari,  de  Géer,  Mém. , VÏI , 77,  pl.  4 , f.  12.  — iyïrm.  sfeW. 
Burm. , Handb.,  II,  p.  428.  — Denny,  Anopl  Brit.,  p.  127, 
pl.  7,  f.  5. 

Parasite  des  Mouettes  [Parus  argentatus  et  ridibundus ) et 
de  l’Hirondelle  de  mer  ( Sterna  hirundo ) . 

94.  Philoptère  du  vanneau.  ( Philopterus  vanelli.) 

Nirm . van.,  Denny,  Anopl.  Brit. , p.  128,  pl.  7,  f.  6. 
Parasite  du  Vanneau  gris  ( Vanellus  griseus  ou  menalogaster ) 
et  du  Tourne-pierre  ( Strepsilas  interpres). 

95.  Philoptère  mérulin.  ( Philopterus  merulensis.) 

Nirm.  mer.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  128,  pl.  7,  f.  1. 
Parasite  du  Merle  ( Turdus  merula). 

96.  Philoptère  du  geai.  ( Philopterus  glandarii.) 

Nirm.  gland-,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  129,  pl.  8,  f.  3. 
Parasite  du  Geai  ( Corvus  glandarius). 

97.  Philoptère  a pointes.  [Philopterus  cuspidatus.) 

Ped.  cuspid. , Scopoli , Entom.  Carn.,  385 , n°  1049.^ —Nirm. 
cusp. , Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  130,  pl.  6 , f.  2. 

Parasite  delà  Poule  d’eau  ( Gallinula  chloropus ) et  du  Mie 
d’eau  [Battus  aquaticus). 

98.  Philoptère  du  mauvis.  ( Philopterus  iliacus.) 

Nirm.  il. , Denny,  Anopl  Brit . , p.  130 , pl . 9 , f.  4. 

Parasite  du  Mauvis  ( Turdus  iliacus ) et- du  Merle  rose  ( Pastor 
roseus). 

99.  Philoptère  claviforme.  ( Philopterus  claviformis). 

Nirm.  clav. , Denny,  Anopl.  Brit. , p.  131 , pl.  9 , f.  7. 
Parasite  des  Pigeons.  (Columba  palumbus  et  œnas ). 


G.  PHILOPTERE.  347 

100.  Philoptère  annelé.  ( Philopterus  annulatus.) 

Nirm.  ann .?  Burm.,  Iiandb .,  II,  428.  — - Denny,  Anopl. 
Brit.,  p.  132,  pl.  8,  f.  5. 

I Parasite  de  l’OEdicnème  ( OEdicnemus  crepitans.) 

101.  Philoptère  nuageux.  [Philopterus  nebulosus.) 

Nirm.  neb.,  Burm..,  Handb , II,  429.  — Denny,  AnopL 
Brit. , p.  132 , pl.  il , f.  13. 

Parasite  de  l’Étourneau  ( Sturnus  vulgaris).  ■ 

102.  Philoptère  du  guêpier.  ( Philopterus  apiastri.) 

Nirm.  ap .,  Denny  Anopl.  Brit.,  p.  133 , hl.  10 , f.  4. 
Parasite  du  Guêpier  (. Merops  apiaster). 

103.  Philoptère  ochrope  (. Philopterus  ochropi.) 

Nirm . ochr .,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  134 , pl.  11 , f.  12. 
Parasite  du  Chevalier  cul-blanc  ( Totanus  ochropus). 

104.  Philoptère  du  tourne-pierre  ( Philopterus  strepsilaris.) 

' 

Nirm.  sîreps.,  Denny,  Anopl . Brit..  p.  185 , pl.  11 , f.  4. 
Parasite  du  Tourne-pierre  {S trepsilas  inter  près). 

105.  Philoptère  du  grand  pluvier.  ( Philopterus  hiaticulœ.) 

Nirm.  hiat.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  136,  pl.  11 , f.  10. 
Parasite  du  grand  Pluvier  à collier  ( Charadrius  hiaticula). 

106.  Philoptère  bordé  de  brun  ( Philopterus  fusco-marginatus.) 

Nirm.  fusco-marg.,  Denny^  Anopl.  Brit.,  p.  136,  pl.  X,  f.  1. 
Parasite  du  Grèbe  oreillard  ( Podiceps  auritus ) . 

107.  Philoptère  rallin.  ( Philopterus  rallinus). 

Nirm.  rail.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  137,  pl.  VIII,  f.  7. 
Parasite  du  Râle  d’eau  vulgaire  ( Rallus  aquaticus). 

108.  Philoptère  du  pingouin.  [Philopterus  alcœ.) 

Mirm.  alcœ,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  137  , pl.  IX  , f,  1 
Parasite  du  Pingouin  macroptère  (. Alca  tordd). 

109.  Philoptère  de  l’oedicnème.  ( Philopterus  œdicnemi.) 

Nirm.  œdicn.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  138,  pl.  VII , f.  8. 
Parasite  de  l’OEdicnème  criard  ( OEdicnemus  crepitans ). 


348  èpizoïques. 

110.  Philoptère  paillé.  ( Philopterus  stramineus.) 

Nirm.  stram .,  Denny,  Anopl.  Brit .,  p.  139,  pl.  VIII,  f.  9. 

Parasite  du  grand  Êpeiche  ( Ficus  major ) et  du  Pic-vert 
(Ficus  viridis). 

’ wfjl 

111.  Philoptère  du  phalarope.  (Philopterus  phalaropi.) 

Nirm.  pliai.,  Denny , Anopl.  Brit.,  p.  139,  pl.  YIÏI,  f.  6. 

Parasite  du  Phalarope  ( Phalaropus  lobalus ) , le  Ph.  platy - 
rhinchus  de  M.  Temmiuck. 

112.  Philoptère  allongé.  ( Philopterus  elongatus.) 

Nirm.  don  g.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  140,  pl.  11,  f.  4. 

Parasite  de  l’Hirondelle  des  fenêtres  (Hirundo  urbica). 

113.  Philoptère  a ventre  blanc.  ( Philopterus  hypoleucus.) 

Pliil.  hypol.,  Nitzsch,  Mss.  —Nirm.  hypol .,  Denny,  Anopl. 
Brit.,  p.  140,  pl.  6,  f.  8. 

Parasite  de  l’Engoulevent  d’Europe  ( Caprimulgus  euro- 
péens). 

114.  Philoptère  dü  grèbe.  ( Philopterus  podicepis.) 

Pediculus  colombinus ? Scopoli , Faun.  Carn .,  384,  n°  1405. 

— Nirmus  podicepis,  Denny , Anopl.  Brit.,  p.  142,  pl.  X, 
fig.  9. 

Parasite  du  Grèbe  castagneux  (Podiceps  minor). 

115.  Philoptère  joncé.  (Philopterus  junceus.) 

Pediculus  junceus?  Scopoli , Faun.  Carn.,  384  , n°  1448.  — 
Nirm.  junc.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  143. 

Parasite  du  Vanneau  huppé  ( Fanellus  cristatus) , du  Cheva- 
lier aboyeur  ( Totanus  glottis ),  et  du  Cygne  sauvage  ( Cygnus 
férus  ou  musicus ). 

116.  Philoptère  dü  courlis.  (Philopterus  numenii.) 

Nirm.  num.,  Denny,  Anopl . Brit.,  f.  144,  pl.  ÏX,  f.  6. 

Parasite  du  Courlis  cendré  (Numenius  arquatus ) et  de  la 
Foulque  macroule  (Fulica  atra). 

117.  Philoptère  dü  courlieu.  (Philopterus  phœopi.) 

Nirm.  phœopi , Denny,  Anopl.  Brit.,  p,  144,  pl.  X,  f.  7, 


G.  PHILOPTERE.  349 

Parasite  du  Courlieu  ( Numenius  phœopus)  et  du  Bécasseau 
cocorli  ( Tringa  subar quata). 

118.  Phîloptère  hqlophe.  ( Philopterus  holophœus.) 

Nirm.  holoph .,  Burm.,  Handb.,  p.  427,  sp.  3.  — Denny, 
Anopl.  Brit .,  p.  145  , pl.  X,  f.  10. 

Parasite  du  Combattant  ( Machetes  pugnax)  et  du  Bécas- 
seau Maubèche  {Tringa  canutus)  ; le  Tr.  cinerea,  de  M.  Tem- 
minck. 

110.  Phîloptère  ceinturé.  (. Philopterus  cingulatus). 

Nirm.  cing.  ? Burm.,  Handb.,  II,  p.  428.  — Nirm.  cing ., 
Denny,  Anopl.  Brit p.  146,  pl.  X,  f.  3. 

Parasite  de  îa  Barge  à queue  noire  ( Limosa  melanura ),  de 
la  Barge  rousse  ( Limosa  ru  fa)  et  du  Combattant  ( Machetes 
pugnax). 

120.  Phîloptère  obscur.  {Philopterus  obscurus.) 

Nirm.  obs.,  Penny,  Anopl.  Brit.,  p.  147,  pl.  X,f.  6.  — • 
Nirm.  obsB  Burm.,  Handb.,  II,  p.  427 , sp.  1. 

Parasite  du  Pluvier  à collier  interrompu  ( Charadrius  can - 
tianus ) , et  du  Chevalier  Sylvain  [Rot anus  glareola). 

121.  Phîloptère  grêle.  {Philopterus  tennis.) 

Nirm.  ten.,  Burm.,  Handb.,  II,  p.  429,  sp.  14.  — Denny, 
Anopl.  Brit.,  p.  148,  pl.XI,  f.  9. 

Parasite  de  l’Hirondelle  de  rivage  ( Hirundo  riparia). 

122.  Phîloptère  de  la  bécasse.  ( Philopterus  scolopacis .) 

Nirm.  scol.,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  149,  pl.  XI,  f.  8. 
Parasite  de  la  Bécasse  ordinaire  {Scolopax  gallinago). 

123.  Phîloptère  cyclothorax.  {Philopterus  cyclothorax .) 

Nirm.  cycloth .,  Burm.,  Handb.,  II,  p.  429,  sp.  10. 
Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  150,  pl.  XI , f.  6. 

Parasite  du  Moineau  friquet  {Fringilla  montana). 

124.  Phîloptère  sombre.  ( Philopterus  furvus.) 

Nirm.  furvus,  Burm.,  Handb.,  II , p.  427. 

Parasite  du  Chevalier  aboyeur  {Toi anus  glottis) , et  du  Tour- 
ne-pierre  [fP  repsi  las  inter  près). 


35o  ÉPIZOÏQUES . 

125.  Philoptère  noir  et  blanc.  (. Philopterus  nycthemerus ). 

Nirm.  Nycthem.,  Burm.,  ffandb II,  p.  428. 

Parasite  de  la  petite  Hirondelle  de  mer  [Sierna  minuta). 

126.  Philoptère  grammique.  {Philopterus  grammicus.) 

Nirm.  eugrammicus , Burm.,  Hanbd .,  loco  cit p.  428  , non 
PM.  engramm.,  Nitzsch  (Voyez  *p.) 

Parasite  de  la  Mouette  rieuse  ( Larus  ridibundus). 

127.  Philoptère  croupion  grêle  ( Philopterus  stenopyx.) 

Nirm.  sten.,  Burm.,  loco  cit. , p.  428. 

Parasite  du  Canard  siffleur  huppé  [Anas  rufina) . 

128.  Philoptère  crucial.  ( Philopterus  cruciatus.) 

Nirm.  crue.,  Burm.,  loco  cit.,  p.  429. 

Parasite  de  la  Pie-grièche  écorcheur  {Lanius  collurio ). 

129.  Philoptère  varié.  [Philopterus  variatus.) 

Nirm.  var .,  Burm.,  loco  cit.,  p.  430. 

Parasite  de  la  Corneille  ( Corvus  coron e)  et  du  Choucas  {Cor- 
nus monedula). 

130.  Philoptère  de  l’agui a.  {Philopterus  aguiœ.) 

Tête  obtuse  , sub-arrondie  , double  du  thorax  en  largeur,  ab- 
domen elliptique , sub-égal  à ses  deux  sommets  ; bandes  co- 
riaces faibles  , entières  aux  arceaux  supérieurs  ; quelques  poils 
allongés  et  flexueux  au  pourtour  de  l’abdomen.  Longueur  to- 
tale , 1,001. 

D’un  Aigle  Aguia  {Falco  aguia,  Temm.  ) , rapporté  à la  Mé- 
nagerie par  M.  Gaudichaud. 

III.  LIPEURUS,  Nitzsch,  Thierins.,  p.  34. 

Corps  plus  ou  moins  étroit , allongé. 

Tête  médiocre,  le  plus  souvent  étroite,  à joues 
arrondies  ou  obtuses  ; point  de  trabécules. 

Antennes  des  mâles  ayant  le  premier  article  plus 
long  et  plus  épais  que  les  autres  , le  troisième  rami- 
gère  , et  par  suite  , plus  ou  moins  chéliformes. 

Dernier  anneau  de  l’abdomen  , échancré  en  arrière 


G.  PHILOPTÈRE.  35  ï 

chez  les  mâles  ou  tronqué  etéchancré,  ou  presque  en- 
tièrement fendu. 

Nitzsch  a observé  plusieurs  espèces  de  ce  sous-genre  sur  des 
Gallinacés,  des  Échassiers,  des  Palmipèdes  et  des  Acciprites 
diurnes  de  grande  taille.  Il  en  cite  onze  seulement;  M.  Denny 
en  a porté  le  nombre  à dix-neuf. 

13t.  Philoptère  changeant.  ( Philopterus  versicolor.) 

Pedic.  ciconiœ,  Linn.,  Syst.  nat .,  Il,  1619,  sp.  25.— Frish, 
Ins.,  VIII,  pl.  6.  — Philop .,  versicolor , Nitzsch,  Thierins., 
p.  34.  — Lip.  vers.,  Denny , Anopl.  Brist. , p.  171 , pl.  XV,  f.  7. 
Parasite  de  la  Gigogne  ordinaire  ( Ciconia  alba). 

132.  Philoptère  croupion  blanc.  (. Philopterus  leucopygus  ). 

Pulex  ardeæ,  Rédi,  Experim.,  pl.  VI.  — Pediculus  ardea- 
lis,  Frish  , Ins.,  V,  pl.  4.  — Pedic.  Ardeæ  cinereœ , Linn.,  Syst. 
nat.,  II,  1019.  — Lip.  leucopygus , Burm.,  Handb.,  II , p.  434. 
— Lip.  obtusus , Stephens,  Catal.,  p.  332.  — Lip.  leuc.  , 
Denny , Anopl.  Prit.,  p.  174,  pl.  XIV,  f.  4. 

Parasite  du  Héron  [Ardea  cinerea). 

133.  Philoptère  du  butor.  ( Philopterus  stellaris.) 

Lip.  stell.,  Denny , Anopl.  Brit.,  p.  478,  pl.  XV , f.  3. 
Parasite  du  grand  Butor  ( Ardea  stellaris). 

134.  Philoptère  luride.  ( Philopterus  luridus.) 

Pulex  fulïcœ , Rédi , Expérimenta , pl.  4,  f.  2.  — Philopt. 
lur.,  Nitzsch,  Thierins.,  p.  34.  — Lip.  lur.,  Denny,  Anopl. 
Brit.,  p.  182,  pl.  X,  f.  12. 

Paraside  de  la  Poule  d’eau  ( Gallinula  chloropus ),  et  de  la 
Foulque  macroule  ( Fulica  atra). 

135.  Philoptère  sale.  ( Philopterus  squalidus.) 

(Pl.  47  , fig.  9.) 

Pedic.  anatis  , Fabr.,  Syst . antliat.  — Phil.  squalidus , 
Nitzsch,  Thierins.,  p.  34.  — Guérin , Iconogr * Règne  anim., 

Ins. 

Parasite  du  Canard  ordinaire  ( Anas  boschas ) , celui  de  notre 
figure  provenant  d’un  Tadorne  {A.nas  tadorna). 


EP1Z0ÏQÜES* 


352 

136.  Phîloptère  temporal.  ( Philopterùs  lemporalis). 

Ricinus  mergi , De  Géer.  Mémoires  , YII , 78  , pl.  4 , f.  13  , 
(jeune).  — Phil.  temp.,  Nitzsch,  Thierins.  , p.  34.  - — Lip. 
temp Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  176. 

Parasite  des  Maries.  De  Géer  l’avait  trouvé,  ainsi  que  le  Ph. 
icterodes , sur  le  Mergus  serrator  ; il  vit  également  sur  le  grand 
Harle  (. Mergus  puer ganser). 

137.  Phîloptère  jeûneur.  (Philopterùs  jejunus). 

Pulex  anseris  , Rédi,  Experim .,  pl.  10,  fig.  droite).—  Pedic. 
ans.,  Linn.,  Nî/st  naL,ïi,  1018. — Phil.  jejunus , Nitzsch, 
Thierins .,  p.  34.  — Nirmus  crassicornis , Olfers , 68.  — Zfp. 
jej .,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  177,  pl.  XV,  f.  4. 

Parasite  de  l'Oie  rieuse  ou  à front  blanc  (Anser  albifrons ), 
du  Gravant  ( Anser  bernicla ) et  de  l’Oie  sauvage  (Anser  sege - 
tum). 

138,  Phîloptère  polytrapèze  (Philopterùs  polytrapezius). 

Ped.  meleagridis , Linn.,  Ni/st  nat.,  H,  1012,  sp.  31.  — PA. 
polytr.  , Nitszch  , Thierins. , p.  35.  — Zip.  polyt.  Denny , 
Anopl.  Brit.,  p.  165 , pl.  164,  pl.  XY , f 6. 

Parasite  du  Dindon  ( Meleagris  gallopavo). 

139.  Phîloptère  variable.  (. Philopterùs  variabüis.) 

Pediculus  caponis , Linn.,  Syst.  nat.,  Il,  1020,  sp.  33.— 
Phil.  var.,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  35.—  Lip.  var.,  Denny , 
Anopl.  Brit.,  p.  164,  pl.  XV,  f.  6. 

Parasite  du  Coq  domestique  (Gai lus  gallinaceus). 

140.  Phîloptère  hétérogràphe.  (Philopterùs  heterographus.) 

Phil.  heter.  Nitzsch,  Thierins.,  p.  35. 

Parasite  du  Coq  domestique  ( Gallus  gallinaceus). 

141.  Phîloptère  taureau.  (. Philopterùs  taurus.) 

Philopt.  taurus , Nitzsch,  Mss .,fide  Burmeist.  — Philopt. 
brevis  , L.  Dufour,  Ann.  soc . entom.  de  France , ÏV,  674  , 
pl.  21  , fig.  3.  — Lucas. 

Parasite  de  l’Albatrosse  ( Diomedea  exulans).  M.  Dufour 
décrit  deux  autres  Ricins  du  môme  oiseau  sous  le  nom  de  : 


G.  LEPIDOPTERE. 


353 


Philopterus  pederiformis , p.  676,  pi.  21,  f.  4,  qui  paraît 
être  aussi  un  Lipeurus  et  Ph.  brevis  ; ibid .,  fig.  4,  plus  rap- 
proché des  Docophorus. 

142.  Philoptère  macrocnème.  ( Philopterus  macrocnemis.) 

Lipeurus  macr.,  Burm.,  Hanbd.  der  Entom.,ll , 433. 

Parasite  du  Kamichi  ( Palamedea  cor  nuta). 

143.  Philoptère  qüâdripustulé.  ( Philopterus  4 -pustu- 

latus.  ) 

Lip.  k-pust.,  Burm.,  Handb . der  Entom.,  II  , 437. 

Parasite  du  Vautour  fauve  (Fultur  cinereus). 

144. Philoptère  ternaire.  [Philopterus  ternatus.) 

Lip.  tem.j  Burm.,  Handb.  der  Entom.,  II,  434. 

Parasite  du  Vautour  royal  (Fultur  papa). 

145.  Philoptère  chevreuil.  (. Philopterus  capreolus.) 

Mutique,  allongé , sub-atténué  en  arrière  ; tête  un  peu  longue, 
obtuse  en  avant  ; les  premiers  anneaux  de  l’abdomen  pourvus 
seuls  d’un  anneau  coriace  complet;  les  postérieurs  incomplets  ; 
base  du  second  article  et  sommet  du  quatrième  dentifères  dans 
le  mâle  : ces  deux  dents  en  contact  par  le  reploiement  de  l’In- 
secte. Long.,  0,002. 

Trouvé  sur  un  Cacatoès  sulfuré  de  la  Nouvelle-ilollande  (Psit- 
tacus  sulphureus).  C’estla  seule  espèce  qu’on  ait  encore  observée 
sur  des  oiseaux  de  l’ordre  des  Perroquets. 

146.  Philoptère  piqué.  (. Philopterus  punctifer.) 

(PL  49,  fig.  1.) 

Tête  aplatie  , disciforme,  faiblement  échancrée  sur  ses  côtés  ; 
corps  ovalaire  , peu  allongé  ; bandes  cornées  de  l’abdomen  com- 
plètes en  dessus,  plus  élargies  latéralement,  marquées  d’une  ligne 
de  ponctuations  claires,  comme  poreuses;  couleur  roussâtre 
sur  un  fond  clair,  le  dessous  entièrement  pâle  ; une  plaque  præ- 
anale  sub-allongée , plus  grande  chez  les  mâles,  rétrécie  chez 
les  femelles.  Longueur,  0,002. 

Trouvé  sur  un  Gypaète  ( Gypaetus  barbatus)  de  l’Atlas,  mort 
en  1842  au  Muséum. 

APTERES  , TOME  ITT.  2 3 


354  ÉPIZOÏQUES. 

I 

147.  Philoptère  de  l’atjtrijche.  ( Philopterus  struthionis .) 

(PL  49,  %.  2.) 

Tête  plus  large  que  ]e  thorax  , surtout  en  arrière,  obtuse  en 
avant , peu  échancree  sur  les  côtés  ; anneaux  de  l’abdomen  mar- 
qués bi-latéralement  en  dessus  d’une  tache  sub-quadrilatère 
brune  , un  peu  moins  forte  au  second  qu’aux  suivants,  nulle  au 
premier  ; fond  de  la  couleur  générale  grisâtre  , un  peu  de  noir 
en  avant  et  en  arrière  de  chaque  antenne  , ainsi  qu’au  chaperon; 
dessous  du  corps  taché  comme  le  dessus , mais  sans  ombre  bru- 
nâtre à la  partie  médiane.  Long.,  0,003. 

Pris  sur  une  Autruche  femelle  d’Afrique  , envoyée  de  Tunis  à 
la  ménagerie  du  Muséum  , où  elle  a vécu  quinze  ans;  il  y en 
avait  un  grand  nombre  sur  les  plis  du  corps,. du  cou  et  de  la 
tête  ; beaucoup  de  barbules  étaient  chargées  de  lentes.  C’est  par 
erreur  que  dans  les  Annales  de  la  société  entomologique , pour 
1842 , nous  avons  avons  donné  ce  Philoptère  comme  un  Doco- 
phorus  ; c’est  évidemment  un  Lipeurus.  Les  antennes  ont 
six  articles  ; les  trois  premiers  beaucoup  plus  longs  que  les  trois  i 
autres  , qui  sont  sub-fusiformes  appointis  ; le  deuxième  est  le 
plus  grand  ; les  trois  derniers  articles  ont  un  mouvement  indé- 
pendant des  autres  ; cette  disposition  est  plus  marquée  dans  les 
mâles  que  dans  les  femelles  , mais  elle  est  loin  de  ressembler  à 
ce  qu’elle  est  dans  d’autres  espèces,  particulièrement  dans  le 
Ph.  ( Lipeurus ) staphylinoïdes  (PL  49,  fig.  5). 

148.  Philoptère  de  la  grue.  {Philopterus  ebræus.) 

Pulex  gruis , Rédi  Experim .,  pl.  3.  — - Pediculus  gruis,  Linn. 
Syst.  nat.,  Il,  1019. — Philopt.  ebr .,  Nitzsch.,  Thierins p.  35. 

— Lip.  ebr.,  Denny,  Anopl.  Prit .,  p.  179,  pl.  XIII,  f.  5. 

Parasite  de  la  Grue  ordinaire  ( Grus  communis ). 

i 

149.  Philoptère  QUADRiPusTüLÉ.(PAî7opfcms  quadr  ipustulatus.) 

Phil.  quadr.,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  35.—  Lip.  quadr .,  Denny 
Anopl.  Prit.,  p.  167,  pl.  XVI. 

Parasite  de  plusieurs  Faucons  ( Falco  albicïlla  et  nœvius ) ainsi 
que  du  Vautour  fauve  ( Vultur  fulvus ),  et,  suivant  M.  Denny,  de 
l’Aigle  doré  {F.  chrysaetos ). 

M.  Denny  en  distingue  le  Lipeurus  sulcifrons  [loco  cit.,  p.169, 
pl.  XIV,  f.  1). 

Parasite  du  F.  albicilla . 


Cm.  philoptere.  355 

150.  Philoptere  baguette.  ( Philopterus  baculus.) 

Pulex columbœ  majorîs , Rédi,  Experim. , pî.  2(fig.  supérieure). 
—Pedic.  columbœ , Panz.,  Faunains.  Germ.,bl,'2l2.—Philopt. 
bac.,  Nitzsch.,  Thierins.,  p.  35 — Pou  de  tourterelle,  Lyonet, 
Mém.  Mus.,  XVIII,  273,  pl.  13,  f.  16.  — Nirmus  filiformis, 
Olfers,  90. — Lip.  baculus,  Denny,  Anopl.  Prit .,  p.  172, pl.  XIV, 
f.  3. 

Parasite  des  Pigeons  domestiques.  Ces  oiseaux  ont  d’autres 
ennemis:  Philopterus  ( Nirmus  ) clavicornis , Ph.  ( Goniodes ) 
compar , Pulex  columbœ , Argas  reflexusei  Cimex  columbarius 
Jenyns,  Ann.  nat.  hist .,  V,  242. 

151.  Philoptere  pélagique.  ( Philopterus  pelagicus.) 

Lip.  pel.,  Denny,  AnopL  Prit.,  p.  173  , pl.  XIV,  f.  2. 
Parasite  des  Pétrels  de  Leach  ( Thallasidroma  Leachii  ) et 
de  tempête  ( Th.  pelagica  ). 

152.  Philoptere  gyricorne.  ( Philopterus  gyricornis.) 

Lip.  gijr .,  Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  167,  pl.  XV,  f.  1. 
Parasite  du  Sterne  Pierre-Garin  ( Sterna  hirundo  ). 

153.  Philoptere  du  tadorne.  ( Philopterus  tadornœ.) 

Ornithobius  tadornœ ? Leach,  Mss.  — Lip.  tad.,  Denny, 
Anopl.  Prit.,  p.  170  , pl.  XIV,  f.  6. 

Parasite  du  Canard  tadorne  ( Anas  tadorna). 

154.  Philoptere  staphylinoïde.  {Philopterus  staphylinoides.) 

(Pl.  49 , fig.  5.) 

Lip.  staph .,  Denny,  Anopl.  Prit.,  p,  180,  pl.  XV,  f.  2. 
Parasite  du  Fou  de  Bassan  ( Sula  bassana).  Nous  en  figurons 
le  mâle  d’après  nature. 

155.  Philoptere  rrévicorne.  ( Philopterus  brevicornis.) 

Lip.  brev.,  Denny,  Anopl.  Prit.,  p.  181,  pl.  XIII,  f.  8. 
Parasite  du  Cormoran  largup  ( Phalacocorax  cristatus)  et 
de  l’Huîtrier  ( Hœmatopus  ostralegus  ). 

156.  Philoptere  a deux  lignes.  ( Philopterus  bilineatus.) 

Lip.  bilin. , Stephens,  Syst.  cat. , p.  333.  — Pediculus  va - 
gelli , Fabr.,  À ntl.,  346. 

Parasite  du  Pétrel  fulmar  ( Procellaria  glacialis  ). 


I 


356  ÉP1Z0ÏQUES. 

IV.  GONIODES,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  35. 

Corps  plus  ou  moins  large  , grand  ; point  de  trabé- 
cules. 

Tête  à angles  des  tempes  saillants,  doubles  de  cha- 
que côté. 

Antennes  ramigères  et  chéliformes  dans  les  mâles. 

157.  Philoptère  falcicorne.  (Philopterus  falcicornis,) 

Pulex  pavonis , Rédi , Expérimenta,  pl.  14,  5 , et  pl.  15? — 
Pcdic.  pavonis  , Linn. , Syst.  nat .,  II , 1019.  — Panzer,  Fauna 
Ins.  Germ .,  [asc.  51,  pl.  19,  </ . — Ricin  du  paon , Lalreille,  in 
Ilist.  nat . des  Abeilles , p.  339,  in-8°;  1802. — Phil.  falcicornis , 
Nitzsch  , Thierins .,  p.  35.  — Nirmus  tetragonocephalus  , 01- 
fers,  90.  — Goniodes  falcic .,  Denny,  Anopl.  Prit»,  p.  155. 

Parasite  des  Paons  ( Pavo  cristatus). 

Linné  donne  pour  synonyme  de  son  Pediculus  pavonis  la 
planche  15  de  Rédi  ( Pollino  del  Pavone  bianco  ) , mais  il  passe 
sous  silence  la  planche  14  citée  seule,  au  contraire  , par  Nitzsch. 
Latreille  avait , dès  1802,  émis  le  doute  que  ces  deux  Ricins, 
donnés  par  Rédi  comme  spécifiquement  distincts,  pourraient  bien 
être  de  la  même  espèce.  « L’historien  des  Insectes  des  environs 
de  Paris,  en  donnant,  dit  Latreille,  la  nomenclature  des  Poux 
de  Linné  et  de  Rédi , fait  mention  de  deux  Ricins  de  ce  dernier, 
qu’il  distingue  très-bien  par  la  longueur  et  la  forme  des  an- 
tennes et  par  les  taches  de  l’abdomen  ; mais  encore  n’est-ce 
qu’une  note.  Sur  40  à 60  Ricins  de  paons  que  j’ai  observés  , je 
n’ai  trouvé  avec  Rédi  que  deux  sortes  d’individus;  mais  je  ne 
pense  pas  que  ce  soient  deux  espèces.  Le  Ricin  de  la  pl.  14  me 
paraît  être  le  mâle  de  celui  qui  est  le  sujet  de  la  planche  sui- 
vante , et  que  je  crois  être  aussi  une  femelle.  » 

158.  Philoptère  chélicorne.  [Philopterus  chelicornis .) 

Phil.  chel. , Nitzsch  , Thierins.,  p.  35.  — Autre  sorte  de 
Pou  du  coq  de  bruyère ? Lyonet , Mém.  Mus.,  XV1ÏÎ  , p 268, 
pl.  12,  f.  7.  — Gon.  chel .,  Denny  , Anopl.  Prit,  , p.  160,  pl. 
XIII , f.  8. 

Parasite  du  Coq  de  Bruyère  ( Tetrao  urogallus  ). 


sîph'res  -J?icères  -f/e.  xapodes. 


PARASITES. 


Pl.49- 


Ricins,  R'c. 

Plliloptère  piqueté , F.  .1 . ahjomen  du  / et  Je  la  <j);  Pli.  de  l'Autruche,  F.  2;  Pli.  porte-scies,  F.  3;  partie  Je 
son  aldomen  f tu  dessus.  Pt.  trianoulifer,  F.  4;  A,  sa  patte post.,  B eatremzte  mf.  de  l aldotnen  Pt.  staphjdin.  F 5; 
d* et  antennes  Je  la  o , A patte,  ant.  LlOttée  du  Tadorne,  F.  6,  L ■ demi-deuil,  F.  7-  Ptll.  ceblebrache,  F 8;  Pt. 
sala,  F.  (j . ïrictodecte  cornu,  F 11.  cj>;  A,  sa patte  post. , Y>,  tête  du  male  F.  U,  tête  et  louche  de  PllCC  chaque. 


B o 


LO 


11  A. 


1-0. 


G.  PHILOPTERE.  357 

159.  Philoptère  dissemblable.  ( Philopterus  clissimüis.) 

Phil.  diss.,  Nitzsch , Thierins.,  p.  36.  — Gon . disp.,  Denny, 
Anopl.  Brit p.  162,  pi.  XII,  f.  6. 

Parasite  do  Coq  domestique  ( Gallus  gallinaceus ). 

160.  Philoptère  disparate.  ( Philopterus  dispar .) 

Phil.  disp.,  Nitzsch  , Thierins p.  36.  — Gon.  disp.?  Anopl, 
Brit.,  p.  159. 

Parasite  de  la  Perdrix  grise  ( Perdix  cinerea ),  pl.  2,  fig.5. 

161.  Philoptère  stylifère.  (. Philopterus  stylifer.) 

Pedic.  meleagridis , Schrank , Ins.  Austr. , p.  504  , pl.  1 , 
f.  4.  — Phil.  styl . , Nitzsch,  Thierins .,  p.  36.  — ■ Gon.  styl.9 
Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  156  , pl.  XII , f.  2. 

Parasite  du  Dindon  ( Meleagris  gallo-pavo  de  Linné  ). 

162.  Philoptère  paradoxal.  ( Philopterus  paradoxus.  ) 

Phil.  parad. , Nitzsch , Thierins.  , p.  36. 

Parasite  de  la  Caille  ( Perdix  coturnix  ). 

163.  Philoptère  du  faisan.  ( Philopterus  colchici.) 

Pediculus phasiani?  Fabr.,  Syst.  ins.,  II , 482.—  Gon.  colc., 
Denny,  Anopl.  Brit. , p.  158 , pl.  XII , f.  4. 

Parasite  du  Faisan  commun  ( Phasianus  colchicus  ). 

164.  Philoptère  du  colin.  ( Philopterus  ortygis.) 

Gon.  ont.,  Denny,  Anopl.  Brit. , p.  158 , pl.  XIII , f.  6. 
Parasite  de  Colins  de  Virginie  ( Ortyx  virginiana)  nés  en 
Angleterre. 

165.  Philoptère  du  tétras.  {Philopterus  tetraonis.) 

Gon.  ietr .,  Denny,  Anopl.  Brit.,  p.  161,  pl.  XIII , f,  3. 
Parasite  des  Tétras  birkhan  ( Tetrao  tetrix),  rouge  {T.  sco = 
ticus) , des  saules  (T.  saliceti } et  Ptarmigan  (T.  lagopus). 

166.  Philoptère  numidien.  ( Philopterus  numidicmus.  ) 

Gon.  numid. , Denny,  Anopl . Brit. , p,  163,  pl.  XIII,  f,  7. 
Parasite  de  la  Pintade  {Nimida  meleagris  ), 


358 


ÉP1Z0ÏQUES. 


Y.  GOJNIOCOTES , Burmeister , Handbuch  der 

Entom.,  Il,  p.  431. 

Tête  élargie;  Fécusson  de  sa  face  supérieure  consi- 
dérable, arrondi , terminé  à ses  angles  postérieurs  par 
une  saillie  angulaire , au  sommet  de  laquelle  sont  deux 
longues  soies  ; point  de  trabécules. 

Antennes  filiformes  , simples  dans  les  deux  sexes. 

Abdomen  élargi,  à articulations  peu  délimitées, 
surtout  à son  milieu. 

MM.  Burmeister  et  Denny  n’ont  trouvé  d’espèces  de  ce  groupe 
que  dans  le  genre  des  Pigeons  et  dans  les  gallinacées , l’Hoazin 
excepté.  Nitzsch  en  faisait  des  Goniodes , mais  il  les  distinguait 
néanmoins  comme  deuxième  section , en  les  caractérisant  ainsi  : 

Espèces  plus  petites , à antennes  semblables  dans  les  deux 
sexes  ; les  segments  de  l’abdomen  , les  deux  premiers  exceptés , 
incomplets  sur  la  ligne  médiane. 

167.  Philoptère  des  pigeons.  (Philopterus  compar .) 

Pediculus  bidentatus  , Scopoli,  Entom.  Carn .,  p.  385, 
n.  1050.  — Philopt.  ( Goniodes ) comp»,  Nitzsch,  Thierins., 
p.  36.  — Gonioc.  comp.,  Burm.,  Handb .,  II,  p.431.  — Gon. 
comp .,  Denny,  Anopl.  Brit .,  p.  152,  pl.  XIII,  fig.  2. 

Parasite  du  Pigeon  biset  ( Columba  livia  ) ,*  du  Columbin 
( C . œnas  ) , du  ramier  ( C . palumbus) , et  des  Pigeons  domesti- 
ques. 

168.  Philoptère  hologastre.  (. Philopterus  hologaster.) 

Bicinus  gallinæ , de  Géer,  Mèm .,  VIII,  p.  79,  pl.  4,  fig.  15. 
— Phil.  holog.,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  36.  — Gonioc.  hol. , 
Burm.,  Handb..  II , p.  431.— Id.,  Denny,  Anopl.  Brit..  p.  153, 
pl.  XIII , f.  4. 

Parasite  des  Poules  domestiques  ( Gallus  domesticus). 

169.  Philoptère  microthorax.  ( Philopterus  microthorax.) 

Phil.  micr.,  Nitzsch,  Thierins .,  p.  36. 

Parasite  de  la  Perdrix  grise  ( Perdix  cinerea). 


G.  PHILOPTERE.  35y 

170.  Philoptère  rectangulé.  ( PMlopterus  rectangulatus.) 

PMI.  rect.,  Nitzsch  , TMerins.,  p.  36. 

Parasite  du  Paon  ( Pavo  cristatus). 

171.  Philoptère  a tête  étoilée.  ( PMlopterus  astrocephalus.) 

Gon.  astr.,  Burm.,  Handb .,  II,  p.  431. 

Parasite  de  la  Caille  {Per dix  coturnix). 

172.  Philoptère  raccourci.  {PMlopterus  curtus.) 

Gon.  curt.,  Burm.,  Handb.,  II,  p.432. 

Parasite  de  l’Hoazin  ( Opistocomus  cristatus). 

M.  Burmeister  loco  cit.,  p.  42  , cite  d’autres  Goniocotes 
observés  par  Nitzsch  sur  le  Lophophorus  impeyanus,  le  Tra- 
gopan  satyrus , etc. 

VI.  ORNITHOBIUS , Denny,  uénopl.  B rit.,  p.  183. 

Tète  large  , cordiforme,  échancrée  ; à plaque  supé- 
rieure obtuse , avec  deux  saillies  mandibuliformes 
cornées. 

Point  de  trabécules. 

Yeux  saillants  , près  le  bord  antérieur  de  la  tète. 

Antennes  aux  deux  tiers  de  sa  base  ; les  trois  pre- 
miers articles  les  plus  gros,  surtout  dans  le  mâle. 

Prothorax  étroit,  aplati;  mé  ta  thorax  large  et  ar- 
rondi. 

Abdomen  allongé  et  déprimé. 

173.  Philoptère  des  Cygnes.  {PMlopterus  cygnorum.) 

Pulex  cygni , Rédi , Experim.,  pl.  8.  — Pediculus  cygni , 
Linn.,  Syst.  nat .,  II,  1018.  — Ornithobius  cygni , Denny, 
Anopl.  Prit. , p.  183  , pl.  XXIII , f.  1. 

Parasite  des  trois  espèces  européennes  de  Cygnes  ( Cygnus 
o/or,  férus  et  Bewichii  ou  islandicus). 

174.  Philoptère  goniopleure.  {PMlopterus  goniopleurus.) 

Ornith.  goniopl .,  Denny,  Anopl.  Prit .,  p.  184,  pl.  XXIII , 
fig-  2. 

Parasite  du  grand  Harle  {Mergus  merganser),  et  d’un  Cygne 


36o  . ÉPIZOÏQUES. 

du  Canada  ( Cygnus  canadensis) , pris  à Norwich  ( en  Angle- 
terre). 

175.  Philoptère  bordé  de  noir.  ( Philopterus  atro-marginatus.) 

Ornith.  airo  marg Denny,  Anopl.  Brit p.185,  pl.  XXII , 

fig.  3. 

Trouvé  parasite  du  Cygne  du  Canada  ( Cygnus  canadensis ) 
cité  précédemment. 

On  a aussi  rapproché  des  Aptères  épizoïques,  dont 
il  vient  d’être  question  , le  singulier  Insecte  que  Kirby 
appelait  Pediculus  melittœ  (le  Pou  de  l’abeille) , et  que 
M.  Léon  Dufour  a décrit  sous  le  nom  de  Triungulin 
(Triungulinus  adrenetarum  (1).  PourNitzsch(2),  pour 
M.  Serville  (3),  pour  M.  Westwood  (h),  etc.,  ce 
Triungulin  est  une  larve  de  Coléoptère  , ce  qui  paraît 
fort  acceptable , et  on  l’indique  spécialement  comme 
étant  celle  du  Méloé.  De  Géer  (5)  avait  aussi  émis  cette 
opinion  , et , sous  ce  rapport  comme  sous  tant  d’autres , 
il  avait  mieux  vu,  que  ceux  qui  l’ont  suivi.  M.  Walc- 
kenaer  a rapporté,  dans  ses  Mémoires  sur  les  Abeilles 
solitaires  (6)  , les  principaux  faits  de  cette  discussion. 

Voici  les  caractères  génériques  assignés  par  M.  Léon 
Dufour,  à son  genre  Triungulinus . 

Corps  allongé  , déprimé,  d’une  même  venue. 

Tête  distincte , portant  des  antennes , des  yeux  et 
des  palpes. 

Tronc  formé  de  trois  pièces  égales,  où  s’articulent 
les  pattes. 


(i)  Ann.  sc.  nat.,  Ire  série,  XIII,  62,  pl.  9 ; 1828. 

(2/  Loco  citato , p.  67. 

(3)  Bull , universel  de  Férussae. 

(4)  Trans , entom.  soc . Lond Il,  î84  5 pl.  ï5,  fige  l4» 

(5)  Mémoires  pour  Vhist.  des  Ins , 

(6)  Pag,  83. 


G.  TRIUNGULIN.  36 1 

Abdomen  de  la  largeur  du  tronc,  divisé  en  dix 
segments  égaux. 

Antennes  insérées  au  devant  des  yeux,  composées 
de  trois  articles  distincts  , dont  le  dernier  se  termine 
par  une  soie  simple  aussi  longue  qu’elle. 

Deux  palpes  saillants  , d’un  seul  article  long  et 
droit. 

Bouche  inférieure  , peu  apparente. 

Yeux  latéraux  arrondis. 

Six  pattes  à peu  près  égales  entre  elles. 

Tarse  formé  par  un  seul  article  fort  court,  en  quel- 
que sorte  rudimentaire  , où  s’implante  une  grifïe  plus 
ou  moins  repliée  vers  l’axe  du  corps  , et  composée  de 
trois  ongles  ou  crochets  distincts,  cornés,  pointus  et 
mobiles. 

Dernier  segment  de  l’abdomen  terminé  par  deux 
longues  soies  simples,  inarticulées. 


362 


APHAN1PTERES. 


ORDRE  II. 

APHAN1PTÈRES. 

U 

T*  v J 

Les  Aphaniptères  de  Kirby  sont  les  Suceurs  ( Suc- 
toria ) de  De  Géer,  et  les  Siphonaptères  ( Siphona - 
ptera)  de  Latreille  , qui  en  fait  également  un  ordre, 
mais  en  les  plaçant  intermédiairement  aux  Epizoïques 
et  aux  Coléoptères.  Leurs  principaux  caractères  ont 
déjà  été  exposés  dans  cet  ouvrage  (1). 

Les  entomologistes  ne  sont  pas  d’accord  sur  le  rang 
que  ces  animaux  doivent  occuper  dans  la  classe  des  In- 
sectes 5 leur  bouche  les  a fait  rapporter  aux  Hémi- 
ptères par  quelques-uns,  et  leurs  métamorphoses,  aux 
Diptères  par  plusieurs  autres;  mais  chacune  de  ces  deux 
opinions  paraît  trop  exclusive  , et  les  auteurs  eux- 
mèmes  qui  les  avaient  proposées  , les  ont  presque  tous 
abandonnées  (2).  L’absence  d’ailes  chez  les  Puces  , la 
complication  de  leur  bouche  , la  disposition  variable 
et  singulière  de  leurs  antennes , la  nature  de  leurs 
yeux,  qui  sont  au  nombre  de  deux  seulement  et  stem- 
mat!  formes  , leurs  métamorphoses  complètes  sont  en 
effet  autant  de  caractères  dont  l’ensemble  autorise  la 
distinction  de  ces  animaux  en  un  ordre  à part. 

Genre  PUCE.  ( Pulex .) 

Quoiqu’on  ait  fait  trois  ou  quatre  genres  aux  dé» 
pens  de  celui-ci , il  est  le  seul  que  nous  adopterons  , 

(1)  T.  I , p.  l\i. 

(2)  M.  Hollard  dans  ses  Nouveaux  cléments  de  Zoologie , rédigés 
d’après  les  leçons  et  les  notes  de  M.  de  Blainville  , place  les  Puces  à la 
fin  des  Insectes  dans  l’ordre  des  Aptères  , qui  comprend  aussi  les  Poux  et 
les  Ricins.  M.  Pouchet  suit  la  même  méthode  dans  sa  Zoologie  classique. 


G.  PUCE. 


363 


les  caractères  de  ceux  qu’on  a proposés  (1)]  et  surtout 
la  réparti  lion  des  espèces  dans  chacun  d’eux  n’ayant  pas 
été  suffisamment  établis  par  les  auteurs  de  ces  genres. 

La  bouche  des  Puces  se  compose  essentiellement  de 
trois  parties  : 

1°  Les  palpes,  qui  sont  quadri-articulés  et  portés 
par  une  lamelle  foliacée  ; quelques  auteurs  les  ont 
pris  à tort  pour  les  antennes. 

2°  Deux  lames  spadiformes  dentées  sur  leurs  deux 
tranchants  : ce  sont  les  agents  principaux  des  piqûres 
faites  par  ces  animaux  ; on  les  considère  comme  ana- 
logues à la  languette  des  Hémiptères  ; elles  percent 
la  peau  , l’irritent,  et  font  affluer  le  sang,  que  l’a- 
nimal suce  par  les  contractions  de  son  jabot. 

3°  Une  gaine  articulée  recevant  dans  une  gouttière, 
et  soutenant  par-dessous  , dans  leur  action,  les  lames 
en  scie  ou  la  languette.  Cette  gaine  est  regardée 
comme  formée  de  la  réunion  des  deux  palpes  labiaux 
qui  seraient  composés  de  trois  ou  quatre  articles 
chacun. 

Les  véritables  antennes  sont  à leur  place  ordinaire  , 
mais  néanmoins  elles  ne  sont  pas  toujours  facilement 
visibles  , parce  que  , dans  plusieurs  espèces,  et  parti- 
culièrement dans  les  femelles,  elles  sont  courtes  et 
couchées  dans  une  rainure  inférieure  à leur  insertion. 
Dans  les  mâles  de  certaines  Puces  , et  en  particu- 
lier de  celle  du  pigeon  , elles  sont  droites  et  leurs  ar- 
ticles sont  plus  considérables;  nous  en  avons  fait 
graver  la  ligure  dans  notre  Atlas  (pl.  48,  fig.  7). 

La  tête  est  d’un  seul  article,  clypéiforme,  compri- 
mée , semblant  quelquefois  partagée  en  deux  , et  dans 

(i)  Mycetophila  , Haliday  in  Curtis-CoRDYLA  , id.,  ibid.  — - Cerato- 
pjiyllus  , Curtis.  — Dervatophilus  , Guérin, 


364  APHAN1PÏERES* 

r 

U 

d’autres  cas  denticulée  bilatéralement  à son  bord  infé- 
rieur. 

Le  thorax  est  composé  de  trois  articles  séparés. 

Les  pattes  sont  longues,  propres  au  saut,  principa- 
lement celles  de  la  troisième  paire.  Elles  se  composent 
d une  hanche  considérable  , ainsi  que  la  cuisse  et  la 
jambe  , dont  elle  est  séparée  par  un  trochanter  petit , 
et  d’un  tarse  à cinq  articles , dont  le  premier  le  plus 
long  et  le  cinquième  bi-onguiculé. 


Dans  le  Pulex  irritans  , et  probablement  dans  les 
autres  aussi , les  trachées  ont  deux  paires  de  stigmates 
au  thorax  , une  sur  le  prothorax  et  l’autre  entre  le 
méso  et  le  méta thorax.  Les  trachées  se  voient  assez  ai- 
sément dans  les  pattes  par  transparence. 

L’abdomen  présente  une  forme  particulière  de  son 
neuvième  ou  avant-dernier  anneau  apipeïépygidium.  Il 


porte  un  certain  nombre  de  soies  épineuses  implantées 
aucentre  d’autant  d’aréoles  disposées  irrégulièrement  à 
sa  surface.  Chacune  des  aréoles  , large  de  0ram,012,  est 
ornée  d’une  cercle  de  dix  granules  ronds  comme  depe- 
tites  perles  et  placées  autour  de  la  base  du  poil.  Les  an- 
neaux de  l’abdomen  sont  partagés  bilatéralement  ; et 
toutes  les  pièces  de  l’abdomen  sont  comme  imbriquées. 

Le  mâle  a deux  stylets  pour  la  copulation  ; il  se  place 
ventre  à ventre  sur  la  femelle  : la  reproduction  est 
ovipare.  Chaque  œuf  donne  une  larve  apode,  et  la 
nymphe  s’enveloppe  d’une  petite  coque.  La  Puce  pé- 
nétrante offre  , sous  ce  rapport , quelques  particula- 
rités dont  il  sera  question  à son  article. 

Le  corps  et  les  pattes  ont  des  poils  plus  ou  moins 
spiniformeso 


Après  avoir  parlé  de  ces  parasites  d’une  manière  gé- 


G.  PUCE o 


365 


ïîérale  , nous  devons  procéder  à rénumération  descrip- 
tive des  espèces  de  cette  petite  famille  , et  donner  sur 
celles  qui  s’attaquent  à l’homme  des  détails  plus  circon- 
stanciés. Toutes  n’ont  pas  été  également  bien  décrites  , 
et  il  serait  difficile  d’en  établir  les  affinités  naturelles. 
Aussi  préférons-nous  suivre  l’ordre  des  animaux  sur 
lesquels  on  les  trouve , que  d’essayer,  malgré  les  in- 
convénients de  cette  détermination,  une  énumération 
méthodique  réelle  de  leurs  espèces. 

1.  Puce  irritante.  (Pulex  irritans.) 

Tête  courte^  non  dentée  sur  ses  bords;  lame  basilaire  des 
mandibules  articulée , cultriforme  ; antennes  courtes  cachées 
dans  une  racinure  derrière  l’œil  ; tarses  assez  peu  allongés  , sub- 
épineux ainsi  que  les  palpes  ; couleur  rouge  brun. 

Pul.  irr.,  Linn.,  Fauna  suec éd.  2,  n°  1695.  — Geoff., 
/ns.,  II , 614,  pl.  20  , f.  4.  - Pul.  vulg .,  De  Gôer,  Mém .,  YII , 
1 , pl.  i , f.  1-5.  — Pul.  irr .,  Linn.  Gmel.,  2923  (pour  la  syno- 
nymie).— Common  flea,  Shaw,  Gen.  zool.  Yï,  pl.  22,  id ..  Na- 
turalisas miscell .,  Y,  178.  — Pul . irrita  Dugès  , Ann.  sc.  n.t 
lre  série  , XXYII , 147,  pl.  4 , fig.  1.  — Douché,  Nova  acta 
val.  curios .,  XVII,  part,  i,  p.  503.— Dujardin,  Observateur  au 
microscope , p.  447 , pl.  15. 

Parasite  de  l’espèce  humaine , surtout  en  Europe. 

De  nouvelles  observations  ont  fait  admettre  que  la  Puce  des 
animaux  domestiques  diffère  de  la  nôtre  , et  que  chaque  espèce 
paraît  même  avoir  la  sienne  propre. 

Il  nous  serait  impossible  de  faire  une  histoire  complète  des 
animaux  du  genre  Puce,  dont  quelques  personnes,  fort  habiles 
du  reste , ont  su  utiliser  si  bien  les  mouvements  pour  les  donner 
en  spectacle.  La  citation  suivante  de  Geoffroy  (1)  nous  fera  voir 
que  ce  genre  d’industrie  n’est  pas  entièrement  nouveau. 

« Les  merveilles  que  quelques  auteurs  rapportent  à son  sujet 
servent  à justifier  également  sa  force  prodigieuse  et  l’adresse  de 
quelques  ouvriers  qui  ont  su  l’enchaîner  et  l’atteler  à de  petits 
chariots.  Au  rapport  de  Mouffet , un  nommé  Marc  , Anglais , 
avait  fait  une  chaîne  d’or  fermant  à la  clef.  Une  Puce  attachée 


(l)  Insectes  des  environs  de.  Paris,  II,  616. 


366 


APHANIPTERES. 


par  cette  chaîne  la  tirait  avec  facilité  , et  le  tout , y compris  le 
petit  animal , pesait  à peine  un  grain.  Hook  raconte  un  fait  en- 
core plus  surprenant  : un  ouvrier  anglais  avait  construit  en 
ivoire  un  carrosse  à six  chevaux  , un  cocher  sur  le  siège  avec  un 
chien  entre  ses  jambes,  un  postillon  , quatre  personnes  dans  le 
carosse  et  deux  laquais  derrière,  et  tout  cet  équipage  était 
traîné  par  une  Puce  (i).  » 

Les  Puces  sont  on  ne  peut  plus  répandues  dans  certaines  par- 
ties de  l'Europe  ; il  y en  a aussi  dans  le  nord  de  l’Afrique  et 
dans  beaucoup  d’autres  contrées.  En  général , elles  vivent  avec  j 
l’homme  et  toujours  à ses  dépens  ; certaines  circonstances  sont 
plus  favorables  à leur  multiplication  que  d’autres.  Les  ca- 
sernes en  ont  beaucoup , mais  elles  pullulent  surtout  dans  les 
camps , et  les  baraques  dans  lesquelles  on  loge , aux  environs  de 
Paris  , les  soldats  actuellement  employés  aux  fortifications , en 
regorgent  ; les  chambres  des  officiers  sont  habitables , quoiqu’on 
y souffre  cependant  beaucoup  pendant  les  premières  nuits  ; mais 
les  chambrées  des  soldats  fourmillent  de  ces  parasites,  et  l’on  voit 


(l)  «Il  y a,  je  crois,  une  quinzaine  d’années  que  tout  Paris  a pu  voir 
les  merveilles  suivantes  que  l’on  montrait  sur  la  place  de  la  Bourse 
pour  la  somme  de  60  centimes;  c’étaient  des  Puces  savantes.  Je  les  ai 
vues  et  examinées  avec  mes  yeux  d’entomologiste  armés  de  plusieurs 
loupes. 

Trente  Puces  faisaient  l’exercice  et  se  tenaient  debout  sur  leurs  pattes 
de  derrière  , armées  d’une  pique  , qui  était  un  petit  éclat  de  bois  très- 
mince. 

Deux  Puces  étaient  attelées  à une  berline  d'or  à quatre  roues,  avec 
postillon,  et  elles  traînaient  celte  berline;  une  troisième  Puce  était 
assise  sur  le  siège  du  cocher  avec  un  petit  éclat  de  bois  qui  figurait  le 
fouet.  Deux  autres  Puces  traînaient  un  canon  sur  son  affût.  Ce  petit 
bijou  était  admirable;  il  n’y  manquait  pas  une  vis,  un  écrou.  Toutes 
ces  merveilles  et  quelques  autres  encore  s’exécutaient  sur  une  glace 
polie.  Les  Puces-chevaux  étaient  attachées  avec  une  chaîne  d or  par 
leurs  cuisses  de  derrière  ; on  m’a  dit  que  jamais  on  ne  leur  ôtait  cette 
chaîne.  Elles  vivaient  ainsi  depuis  deux  ans  et  demi  ; pas  une  n’était 
morte  dans  cet  intervalle.  On  les  nourrissait  en  les  posant  sur  un  bras 
d’homme  qu’elles  suçaient.  Quand  elles  ne  voulaient  pas  traîner  le 
canon  ou  la  berline  , l’homme  prenait  un  charbon  allumé  qu’il  prome- 
nait au-dessus  d’elles  , et  aussitôt  elles  se  remuaient  et  recommençaient 
leurs  exercices.  Toutes  ces  merveilles  étaient  décrites  dans  un  pro- 
gramme imprimé  qu'on  distribuait  gratis  , et  qui , sauf  l’emphase  des 
mots  , ne  contenait  rien  que  de  vrai  et  d’exact.  » (Walckenaer). 


G.  PUCE. 


36  y 

des  hommes  dont  la  peau  couverte  de  piqûres  semble  atteinte 
d’une  éruption  miliaire.  L’automne  est  l’époquede  l’année  pendant 
laquelle  on  ressent  davantage  leurs  atteintes  , sans  doute  parce 
qu’elles  éprouvent  alors  le  besoin  d’une  chaleur  plus  soutenue.  En 
été  , elles  sont , pour  ainsi  dire  , erratiques;  l’on  en  trouve  dans 
les  bois,  dans  les  jardins , etc. , où  elles  vivent  et  se  multiplient 
sans  que  notre  sang  paraisse  bien  utile  à leur  nourriture.  On 
peut  aisément  s’assurer  de  ce  fait  dans  les  maisons  abandon- 
nées ; les  Puces  y sont  en  grand  nombre  ; mais  en  général  de  fort 
petite  taille.  Il  est  vrai  qu’elles  ne  sont  que  plus  avides  , et  mal- 
heur aux  personnes  qui  entrent  sans  précaution  dans  ces  repaires 
à vermine  ou  qui  en  sortent  sans  secouer  leurs  vêtements.  Dugès 
en  a vu  jusque  sur  les  bords  de  la  mer.  « On  trouve  communé- 
ment, dit  ce  savant  naturaliste,  sur  la  plage  sablonneuse  de  la 
Méditerranée , au  voisinage  de  Cette  et  de  Montpellier,  des  Puces 
d’un  brun  presque  noir  et  d’une  énorme  grosseur  ; la  mouche 
commune  n’est  pas  le  double  de  leur  taille.  Ce  sont  des  Puces 
humaines , et  leur  présence  à la  plage  n’est  due  qu’au  grand 
nombre  de  baigneurs  et  baigneuses  de  toute  classe  qui  y dépo- 
sent leurs  vêtements  durant  les  chaleurs  de  l’été.  » 

Les  Puces  ont  plusieurs  œufs  à chaque  ponte.  Elles  les  placent 
dans  les  ordures  , aux  endroits  peu  accessibles.  Au  bout  de  quel- 
ques jours  ces  œufs,  qui  sont  ovoïdes  et  blancs,  gros  comme 
une  très-petite  tête  d’épingle  , éclosent , et  il  en  sort  des  larves 
apodes , dont  les  segments  ont  des  petites  touffes  de  poils , le 
dernier  portant  en  arrière  deux  petits  crochets.  Leur  tète  est 
écailleuse  en  dessus , munie  de  deux  antennes  courtes  et  sans 
yeux.  Ces  larves , d’abord  blanches , deviennent  ensuite  rougeâ- 
tres; elles  ont  beaucoup  d’activité.  On  en  trouve  quelquefois  sous 
les  ongles  des  personnes  malpropres , principalement  aux  pieds. 

M.  Defrance  a constaté  que  la  mère  plaçait  avec  ses  œufs  quel- 
ques petitsmorceaux  de  sang  desséché , qui  serviront  de  première 
nourriture  aux  larves.  En  douze  jours  environ  celles-ci  ont  pris 
tout  leur  développement;  elles  se  filent  alors  la  petite  coque 
soyeuse  dans  laquelle  se  passe  leur  état  de  nymphe  , et  lorsqu’elles 
en  sortent,  elles  ont  pris  la  forme  d’insectes  parfaits  Les  opti- 
ciens emploient  souvent  ces  larves,  des  parties  de  Puces,  etc., 
comme  test-objets.  Ils  ont  des  personnes  très-habiles  à faire  ces 
petites  préparations,  soit  sur  les  Insectes,  soit  sur  les  Aca- 
rides. 


368 


APHANÏPTERES» 


2.  Puce  chique.  ( Pulex  pénétrons . ) 

(PI.  49  , fig.  11.  ) 

Petite  ; stylets  du  mâle  allongés  ; abdomen  de  la  femelle  se  dé- 
veloppant en  boule  après  la  fécondation  et  augmentant  alors 
d’une  manière  extraordinaire  le  volume  total. 

Pul.  pen. , Linn.  Gmel.,  2924.  — Turpin  et  Dum. , Dict.  sc. 
n .,  Atlas , pi.  53,  f.4  et  5,  et  Consid.  sur  les  Ins.,  pl.53,  f.4et  5. 
— Perty,  Delectus  Ins.  Bras.,  p.  34.  — Bugès,  Ann.  sc.  nat., 
2e  série  , VI,  129,  pl.  7,  fig.  B (copiée  dans  notre  Atlas).  — 
Guérin,  Iconogr.  Règne  anim.,  Ins.,  pl.  2,  fig.  5 ; Dermatophi- 
lus  penetr.,  id.,ïhid. , Explic., , p.  12  ,id.,  in  Lucas,  Dict. 
pitt.  d'hist.  nat. , article  Puce,  t.  VIII , p.  394.  — Westwood, 
Trans.  enîom.  soc.  Lond.,  Il,  199.  — Pohl  et  Kollar  , Bras, 
vorzugl.  last.  Insecten ; Vienne,  1832.  — W.  Sells,  Trans. 
entom.  soc.  Lond.,  II , 196. 

Parasite  de  l’espèce  humaine,  dans  l’Amérique  méridionale. 

Dans  l’ouvrage  de  MM.  Spix  et  Martius,  M . Perty  rapporte 
l’historique  des  observations  auxquelles  cette  espèce  a donné 
lieu.  Nous  nous  en  sommes  souvent  servi  pour  la  rédaction  de 
ce  qui  suit. 

Cette  espèce  est  commune  dans  les  parties  chaudes  de  l’Amé- 
rique , principalement  au  Brésil.  Les  premiers  auteurs  qui  ont 
écrit  sur  l’Amérique  méridionale  en  font  déjà  mention;  quel- 
ques-uns l’appellent  Pulex  penetr  ans;  d’autres,  Chique , Chi- 
gue.  Pique , Tunga , Punque.  Lerius  la  nomme  Ton  , et  il  la 
regarde  comme  le  même  animal  que  le  Nigua  , dont  elle  porte 
aussi  le  nom  ( Hist . nav.  in  Bras.,  édit.  1586,  p.  136).  Pison  en 
parle  sous  son  nom  brésilien  de  Tunga.  Barrère  dit  que  la  Xique 
(Tunga  de  Margrave)  est  une  Puce  noire  et  très-petite,  trop  con- 
nue dans  les  îles  américaines.  Swartz  fait  la  remarque  que  la 
Chique  est  bien  une  Puce  etnon  une  Mite.  Ulloa,  Joseph  de  Jussieu 
et  M.  Goudot  en  admettent  deux  espèces.  Dobrizhofer  en  parle 
d’une  manière  fort  exacte.  « Les  deux  Amériques,  dit-il  , sur- 
tout dans  les  régions  les  plus  chaudes,  produisent  un  petit  ani- 
mal, véritable  monstre  de  la  création,  qui  cause  journellement 
bien  des  maux  et  donne  quelquefois  la  mort.  C’est  une  très-petite 
espèce  de  Puce  , sautant  comme  la  nôtre  , et  que  les  Guaraniens 
appellent  Tu  ou  Tûngay,  c’est-à-dire  Puce  méchante.  LesEspa- 


G.  PUCE. 


3 69 

gnois  l’appellent  Pigue , et  les  Portugais  Bicho  dos  pes  (In- 
sectes des  pieds  );  les  Mexicains  la  nomment  Nigua,  et  les  Abi- 
pons,  Aagrani , c’est-à-dire  mordante.  Elle  est  si  petite  que 
l’œil  le  plus  perçant  ne  peut  la  voir  sans  une  vive  lumière , et 
elle  a le  bec  si  pointu  qu’elle  perce  les  chaussures  et  les  vête- 
ments de  toutes  sortes.  Elle  se  fixe  alors  à la  peau  et  pénètre 
jusque  dans  les  chairs.  Là , cachée  dans  un  petit  canal,  elle 
s’enveloppe  d’une  vésicule  blanche  sphérique  , dans  laquelle  sont 
renfermés  ses  œufs  ou  petites  lentes.  Si  on  laisse  cette  vésicule 
plusieurs  jours  sous  la  peau,  elle  prend  le  volume  d’un  pois.  La 
douleur  augmente  aussi  de  jour  en  jour.  Pour  s’en  défaire,  on  a 
recours  à des  enfants  dont  les  excellents  yeux  aperçoivent  aisé- 
ment le  point  rouge  de  la  peau  par  lequel  la  Chique  s’est  intro- 
duite etqui  cherchent  à l’extraire.  Ils  sondent  avec  une  aiguille  et 
élargissant  la  voie,  enlèvent  bientôt  la  vésicule  dans  laquelle  la 
Puce  et  toute  sa  lignée  se  trouvent  réunies,  x^pprochée  d’une 
chandelle  allumée  elle  éclate  comme  un  grain  de  poudre  ; 
mais  si  la  vésicule  s’est  rompue  avant  son  extraction , l'opération 
devient  elle-même  une  cause  nouvelle  de  douleurs  par  la  disper- 
sion des  petits  dans  la  plaie.  Cette'Puce  américaine  produit  évi- 
demment une  liqueur  empoisonnée,  car  la  place  dont  on  l’a 
extraite,  elle  et  scs  petits,  s’enflamme  parfois  et  la  gangrène  s’y 
met  promptement  ; elle  attaque  surtout  les  doigts  des  pieds , et 
l’on  a vu  des  cas  où  pour  sauver  les  jours  du  patient  il  a fallu 
amputer  les  doigts  attaqués.  Les  personnes  qui  habitent  des  en- 
droits où  ces  Puces  sont  nombreuses  doivent  faire  examiner  leurs 
pieds  tous  les  deux  jours  par  les  enfants  dont  nous  avons  parlé. 
Si  leur  piqûre  est  de  fraîche  date,  il  faut  éviter  de  les  rompre  en 
les  retirant,  car  leur  tête  restant  fixée  dans  la  peau  y cause  en- 
core des  douleurs  indicibles , des  abcès  même  et  des  ulcérations; 
les  personnes  expérimentées  attendent  un  jour  entier  pour  que 
l’animal  ait  produit  sa  vésicule,  et  qu’elle  et  lui  puissent  être  aisé- 
ment retirés.  Après  cette  opération  la  marche  est  douloureuse, 
mais  si  l’on  néglige  de  se  faire  visiter  les  pieds  on  a souvent  lieu 
de  le  regretter.  J’ai  vu  des  personnes  alitées  pendant  plusieurs 
semaines  pour  cette  raison  ; j’en  ai  vu  aussi  qui  ne  pouvaient  se 
servir  de  leurs  pieds  et  qui  n’ avaient  plus  aucun  moyen  de  gué- 
rison; tanta  tantillæ  bestiœ  pestis  ! Instruits  par  les  désagré- 
ments d’autrui , ceux  qui  veulent  se  les  épargner  veillent  à la 
propreté  de  leur  maison,  car  pendant  les  chaleurs,  les  Chiques 
APTÈRES  , TOME  III.  24 


APHANIPTERES. 


\ 


sont  attirées  par  la  saleté,  les  fèces  et  l’humidité  ; les  endroits 
où  l’on  garde  des  brebis , des  mules  ou  des  chevaux , même  en 
plein  air,  en  fourmillent.  Dans  les  parties  australes  du  Paraguay, 
etc.,  là  où  la  température  n’est  pas  très-élevée,  on  ne  connaît 
pas  cette  race  funeste.  Je  ne  nie  pas  que  les  pieds  soient  le  lieu 
d’élection  des  Chiques , mais  elles  attaquent  parfois  d’autres  par- 
ties; toutes  peuvent  même  en  être  tourmentées;  elles  font 
beaucoup  de  mal  aux  chiens , et  les  cochons  , les  chats,  les  chè- 
vres , les  brebis  en  souffrent  aussi , de  même  que  les  chevaux , 
les  mulets , les  ânes  et  les  bœufs  ; il  importe  que  les  cavités 
qu'elles  ont  laissées  à la  peau  après  leur  extraction  soient  rem- 
plies de  poudre  de  tabac,  de  cendre  ou  d’huile.  On  s’exposerait 
à de  graves  inconvénients  en  négligeant  ces  précautions.  On  a 
remarqué  la  prédilection  de  ces  animaux  pour  certaines  per- 
sonnes, et  la  plus  grande  difficulté  de  guérison  de  quelques-unes, 
suivant  la  nature  des  tempéraments.  » 

Suivant  d’Azara,  on  ne  voit  pas  de  Pulex  penetrans  au  delà 
du  29°  de  latitude  australe  ; il  assure  aussi  que  les  pécaris  en  sont 
exempts,  et  que  les  autres  animaux  sauvages  sont  dans  le  même  cas, 
bien  que  leurs  analogues  domé’stiques  en  souffrent.  M.  de  Hum- 
boldt  assure  que  les  indigènes  de  la  région  équatoriale  peuvent 
s’exposer  impunément  aux  Chiques  là  où  les  Européens  nouvelle- 
ment venus  en  sont  immédiatement  attaqués.  MM.Spix  etMartius 
prétendent  que  les  Chiques  négligées  occasionnent  des  tumeurs 
sympathiques  des  vaisseaux  lymphatiques  de  la  région  inguinale 
et  même  le  sphacèle.  MM.  Pohl  et  Kollar  ont  donné  des  figures 
qui  représentent  la  Chique  dans  ses  actes  principaux;  l’animal 
s’enfonce  par  la  tête.  Sa  forme  est  constamment  la  même  , et  les 
femelles  seules  s’introduisent  sous  la  peau,  encore  n'est-ce  qu’a- 
près  qu’elles  ont  été  fécondées  et  dans  le  but  de  se  procurer  une 
nourriture  assez  abondante  pour  produire  leurs  œufs  ; on  n’a  pas 
encore  trouvé  leurs  larves  ; l’abdomen  des  femelles  se  gonfle  , et 
comme  il  a la  peau  très-fine,  on  voit  dans  son  intérieur  une 
quantité  innombrable  d’œufs  blanchâtres,  transparents,  immo- 
biles et  de  forme  cylindrique , qui  tous  sont  retenus  au  paren- 
chyme de  la  mère  par  un  court  funicule  ; les  plus  ovales  placés  les 
plus  près  du  cloaque  sont  les  plus  forts;  ils  sont  aussi  plus  fon- 
cés. MM.  Pohl  et  Kollar  pensent  que  le  Pulex  penetrans , tout 
aussi  bien  que  Y irritants , dépose  souvent  ses  œufs  à terre.  Au 
rapport  de  Dobrezhofer , il  y a certaines  localités  des  bords  du 


< 


G.  PUCE.  3yi 

Paraguay  où  il  est  impossible  de  se  rendre  , soit  de  jour,  soit  de 
nuit,  sans  être  infesté  de  Chiques,  et  cependant  la  végétation  est 
magnifique  dans  ces  endroits-là , et  l'homme  non  plus  que  les 
animaux  domestiques  ne  les  fréquentent  ; M.  de  Humboldta  fait 
la  même  observation.  M.  Poëppig,  pendant  son  voyage  au  Chili, 
a rencontré  des  Puces  en  quantité  innombrable , et  d’après 
M.  Martius  , au  Brésil , elles  sont  attirées  par  la  sueur  des  nè- 
gres, aussi  ne  sont-elles  nulle  part  plus  nombreuses  que  dans  les 
lieux  secs  que  les  esclaves  choisissent  pour  passer  la  nuit. 
M.  Justin  Goudot  a constaté  sur  lui- même  qu’on  en  est  fré- 
quemment incommodé  dans  les  régions  froides  de  la  Nouvelle- 
Grenade  , même  à la  hauteur  de  la  ville  de  Bogota. 

Marcgrave , Sloan , Brown , Catesby  ont  également  parlé  de 
cette  espèce  , et  le  dernier  en  a donné  la  représentation  dans  le 
t.  III , pl.  10,  fig.  3 de  son  ouvrage  sur  la  Caroline.  MM.  Du- 
méril , Guérin  , Dugès  , Westswood  et  plusieurs  autres  auteurs 
ont  aussi  rendu  par  l’iconographie  ses  principaux  caractères. 

M.  Guérin  fait  avec  la  Chique  son  genre  Dermatophilus  , et 
M.  Westwood  celui  de  Sarcopsylla. 

3.  Puce  du  blaireau.  (. Puleæ  melis.) 

Lea , cité  par  Curtis , British  Entomology , fol.  417. 

Parasite  du  Blaireau  ( Meles  Taxus ). 

4.  Puce  de  la  martre.  ( Pulex  martis .) 

Bouché , Nova  acta  nat.  curios . , XVII , 506. 

5.  Puce  du  chat.  ( Pulex  felis.) 

Bouché,  Nova  act.  nat . curios . , XVII , 505. 

Parasite  du  Chat  domestique  ( Felis  catus). 

Voici  la  description  de  Puces  trouvées  sur  un  Raton  laveur  de 
la  ménagerie  du  Muséum , mais  que  nous  croyons  de  la  même 
espèce  que  celles  du  Chat. 

Bord  inférieur  de  la  tête  denticulé , ainsi  que  le  bord  posté- 
rieur du  prothorax  ; trois  rangées  de  poils  sur  le  métathorax  ; ar- 
ceaux de  l’abdomen  comme  écailleux  latéralement,  nettement 
partagés  bilatéralement  par  une  fente  oblique  sur  les  côtés  ; 
pattes  sub-épineuses  ; celles  de  la  troisième  paire  plus  longues , 
ayant  le  premier  article  des  tarses  le  plus  long  ; point  d’anten- 
nes saillantes  dans  le  mâle.  Nous  l’avons  fait  représenter  pl.  48  » 
fig.  8,  sous  le  nom  dç  Pulex  serraticeps  , par  lequel  nous  pro- 


APHÀNIPTÈRES. 


3 72 

posons  de  remplacer  le  nom  de  Pulex  felis , donné  à celle  es- 
pèce par  M.  Bouché.  Des  Puces  que  nous  avons  prises  sur  un 
Daman  de  Syrie  et  sur  un  Basyure  Ourson  de  Vandiemen, 
morls  également  à la  Ménagerie,  élaient  bien  certainement  d’une 
autre  espèce.  La  suivante , au  contraire , en  diffère  peu. 

G.  Puce  du  chien.  (. Pulex  canis.) 

Curtis,  Prit.  Entom .,  114 , fig.  A-E  et  fîg.  8.  — Id.,  ibid., 
417,  fig.ld. — Pulex  can.,  Jugés,  Ann.  sc.  n.,  lrc  série,  XXVII, 
157.  — Bouché,  Nova  actanàt.  curios.,  XVII  , 504. 

Parasite  du  Chien  domestique.  M.  Haliday  ayant  découvert 
les  antennes  de  cette  espèce  , M.  Curtis  les, a fait  représenter  à sa 
planche  417 , et  il  fait  observer  que  le  Pulex  canis  appartient , 
pour  cetle  raison  , à son  genre  Ceratopsyllus. 

MM.  Polh  et  Kollar  distinguent,  comme  espèce  à part  de  la 
Chique  , la  Pt: ce  nommée  au  Chili  Picho  do  Cachorro  ou  Puce 
de  chiens. 

7.  Puce  allongée.  {Pulex  elongaia.) 

Ocracée,  variée  de  ferrugineux,  brillante  , allongée  et  atté- 
nuée vers  la  tête  , qui  n’est  pas  ciliée  ; antennes  sub-claviformes , 
velues , de  huit  articles  ; le  premier  et  le  second  considérables , 
celui-ci  sub-carré  , celui-là  obovaie  ;le  troisième  plus  étroit, les 
autres  formant  une  massue  à quatre  articulations  serrées  avec  un 
article  apicial  ; mâchoires  noires  ; segments  du  thorax  et  abdo- 
men ciliés  de  petites  soies  roides;  abdomen  très-diîaté  à son 
extrémité  ; pattes  pâles , ocracées  ; jambes  et  tarses  médiocre- 
ment garnis  de  poils  longs  et  forts  ; ongles  noirs. 

Ceratopsyllus  elong .,  Curtis,  Guide  gén .,  II,  ,1136;  id., 
Prit.  Entom.,  417  , fig.  de  la  $ . 

Parasite  du  Fespertilio  noctula  ? ( Yellow  bat  des  Anglais). 

8.  Puce  a trois  bandes.  ( Pulex  trifasciaius.) 

Fui.  trif.,  Curtis  , Prit.  Entom, .,  417. 

Parasite  d’une  Chauve-souris  d’Angleterre  ; M.  Curtis  ne  dit 
pas  de  laquelle.  Cette  Puce  est  la  plus  petite  qu’il  ait  vue. 

9.  Puce  de  chauve-souris.  (Pulex  vespertilionis ,) 

Ceratopsyllus  vesp.,  Samoueîle , in  Curtis,  Prit.  Entom., 
417.  — Put.  vesp .,  Bouché,  Nova  acta  nat.  curios .,  XVII, 
508.  — Fui.  v 'es.,  E.  Bousseau,  Magaz,  Zool.,  cî.  1,  pl.6,  f.  9. 


G°  PUCE.  3-^3 

On  a réuni  sons  ce  nom  des  Puces  de  diverses  Chauves-souris, 
et  qui,  par  conséquent,  peuvent  très-bien  ne  pas  être  de  la 
même  espèce.  Celle  de  M.  Samouelle  a été  trouvée , dit  M.  Cur- 
tis  , sur  des  Chauves-souris  par  M.  Gray.  Celle  de  M.  Bouché 
vient  du  Vesp.  auritus , et  celle  de  M.  Rousseau  du  V.  murinus. 

M.  Dujardin  ( Observateur  au  microscope  , pl.  14  , fig.  11)  re- 
présente la  tête  d’une  Puce  de  Chauve-souris  , très-grossie , 
mais  sans  dire  sur  quelle  espèce  il  a pris  cette  Puce. 

10.  Puce  de  taupe.  ( Pulex  talpœ.) 

Antennes  ovalaires , allongées  , velues  , de  dix  articles  , dont 
le  basilaire  ovalaire  tronqué;  les  autres  empilés  et  uniformes; 
yeux  pâles , ovalaires  ; bords  de  la  tête  denticulés , corps  bril- 
lant ; thorax  petit , cylindrique  ; abdomen  comprimé  , ses  arti- 
cles ciliés  à leurs  bords  sur  le  dos  et  latéralement  de  poils  forts; 
des  soies  allongées  à son  extrémité  ; hanches  longues  , très-dila- 
tées  à leur  base  ; les  quatre  postérieures  crénelées  et  acuminées 
au  bord  interne;  cuisses  courtes,  comprimées,  rétrécies  vers 
leur  sommet  ; cuisses  et  tarses , principalement  les  antérieures, 
garnis  de  longues  soies. 

Pui.  talpœ , Curtis  , Brit.  Entom .,  114  ,fig.  du  £ , et  117.  — 
Bouché,  Nova  acl.  nat.  curios .,  XVII,  p.  507. 

Parasite  de  la  Taupe.  M.  Curtis  rapporte  que  M.  C.  A.  Johnson 
lui  a donné  une  Puce  trouvée  sur  un  Rat , et  qui  lui  semble  de 
même  espèce  que  celle  de  la  Taupe.  Ce  Rat  avait  une  autre  sorte 
de  Puces  plus  petites,  et  qui  lui  ont  paru  spécifiquement  dis- 
tinctes. 

11.  Puce  du  hérisson.  (Pulex  erinacei.) 

Put.  erin .,  Lea  , cité  par  M.  Curtis,  Brit.  Entom .,  117.  — 
Bouché  , Nova  ad.  nat . curios .,  XVII,  507. 

Parasite  du  Hérisson. 

12.  Puce  d’écureuil.  (Pulex  sciurorum.) 

Pulex... y Schrank,  Ins.  Austr 507.  — Ceratopsyllus  sc.  , 
Curtis,  Brit.  Entom. , hi7.  — Bouché  , Nova  acta  nat.  curios. , 
XVII,  506. 

Parasite  de  l’Écureuil  d’Europe  ( Sciurus  vulgaris). 

13.  Puce  a bandes.  (Pulex  fasciatus.) 

Bosc.,  Bull . soc.  philom.,  n°44,  p.  156.  — Latreilïe,  Ifist, 


374  APHANIPTÈRES. 

nat.  /ns.,  XIV,  42.  — Ceratopsyllus  fasc.,  Curtis , Brit.  En- 
tom.,  417. 

Parasite  du  Rat. 

14.  Puce  du  rat.  ( Pulex  mûris.) 

Ceratopsyllus  mûris , Curtis,  Brit.  Entom 417. 

M.  Curtis  nomme  ainsi  la  petite  espèce  que  lui  et  M.  Johnson 
ont  trouvée  sur  un  Rat  avec  le  Pulex  talpœ.  Il  adopte  aussi  le 
Pulex  fasciatus.  C’est  donc  , pour  lui , une  espèce  différente  de 
celle-ci. 

15.  Puce  de  souris.  (Pulex  musculi.) 

Dug,  Ann.  sc.  n.  lre  série,  XXYII , p.  163.  — - Bouché,  Nova 
acta  nat.  curios .,  XVII,  508. 

Parasite  des  Souris  ( Mus  musculus). 

16.  Puce  de  lièvre.  ( Pulex  leporis.) 

Ceratopsyllus  lep. , Lea,  in  Curtis,  Brit  Entom. , 417. 

Parasite  du  Lièvre  ( Lepus  timidus).  Espèce  non  décrite. 

17.  Puce  de  l’échidné  (Pulex  echidnœ.) 

Marron  brillant  ; bord  des  anneaux  garnis  en  dessus  de  soies 
noires  en  peigne  ; pattes  fortes,  fauve  doré , brunes  en  dedans 
avec  les  tarses  de  cette  dernière  couleur.  Long. , 0,004. 

Pul.  echidnœ , Lewis,  in  Westwood , Modem  class.  of  Ins., 
II,  493. — H.  Denny,  Ann.  and  mag.  of  nat.  hist.,  XII , 315, 
pi.  27,  f.  6;  1843. 

Parasite  de  l’Échidné  ( Echidna  hystrix  ) de  Vandiemen  ; 
trouvée  par  MM.  Lewis  et  Gould. 

18.  Puce  géante.  ( Pulex  gigas.) 

Ovalaire , fauve  , testacèe , avec  des  soies  noires  ; prothorax 
pectiné  au  bord  postérieur  ; mésothorax  noir  à sa  base  ; antennes 
très-courtes  , coniques.  Long.,  2 lignes. 

Pul.  gig .,  Kirby,  in  Richardson,  Fauna  horeali-americana , 
Mamm. , p.  318,  pl.  7,  f.  9.  — H.  Denny,  Ann.  and  Mag.  of 
nat.  hist. , XII , 316. 

De  l’Amérique  septentrionale. 

19.  Puce  d’hirondelle.  ( Pulex  hirundinis.) 

( PL  48  , fig.  9.) 

Ceratopsyllus  hirund .,  Samouelle  , m Curtis,  Prit.  Entom., 
417,  f.  a,  d , e,  et  f.  8 2 (cop.  dans  notre  Atlas). 

Parasite  de  l’Hirondelle,  M.  Curtis  ne  dit  pas  de  quelle  espèce. 


G.  PUCE. 


3^5 

20.  Puce  bifasciée.  ( Pulex  bifasciatus.  ) 

Ceratopsyllus  bif .,  Curtis,  Brit.  Entom. , 417. 

Parasite  du  Martin  et  espèce  non  décrite. 

21.  Puce  d’étourneau.  ( Pulex  sturni.) 

Ceratopsyllus  sturni , Paie,  cité  par  Curtis,  Prit,  entom,.  , 

417. 

Parasite  des  Étourneaux  ( Sturnus  vulgaris).  Trouvée  dans  le 
courant  de  mai. 

22.  Puce  de  pigeon.  ( Pulex  columbœ . ) 

(PI.  48,  fig.  7.) 

Corps  comprimé,  brun  assez  allongé,  le  dernier  article  en 
manière  de  croupion , à deux  valves  entre  lesquelles  est  l’anus 
et  en  arrière  de  celui-ci  un  appendice  mobile  terminé  par  un 
petit  bouquet  de  poils  ; antennes  droites  sur  îa  tête  ; bord  infé- 
rieur de  celle-ci  non  denticulé;  le  protborax  l’est  finement  à son 
postérieur  ; à la  jonction  des  deux  articles  naît  une  rangée  de 
poils. 

Ceratopsyllus  columbœ,  Steph. — Curtis,  Brit.  Entom.,  417. 

Parasite  des  Pigeons  domestiques.  J’ignore  où  M.  Stephens  a 
décrit  cette  espèce , que  j’ai  pu  faire  figurer  dans  cet  ouvrage  , 
d’après  un  individu  mâle  pris  sur  un  Pigeon  domestique.  Long., 
1 1/4  ligne. 

Un  autre  individu  , qui  était  sans  doute  îa  femelle  de  cette  es- 
pèce et  qui  venait  du  même  Pigeon , avait  l’abdomen  un  peu 
renflé  ; point  d’appendice  copulateur  ; point  d’antennes  saillantes. 

23.  Puce  de  poule.  ( Pulex  gallinœ.) 

Schrank , Fauna  boica , III , 195.  — Bouché , Nova  acta  nat . 
curios. , XVII  part.  1 , p.  504. 

Vit  sur  les  Poules  domestiques. 

24.  Puce  terrestre.  ( Pulex  terrestris .) 

Bords  latéraux  de  la  tête  prolongés  par  des  pointes  ou  soies 
noires , assez  allongées , très-rapprochées  et  formant  une  espèce 
de  peigne  ; bord  postérieur  des  segments  du  thorax  et  de  l’ab- 
domen également  cilié  ; abdomen  paraissant  tronqué  à l’extré- 
mité,‘anus  caché  dans  le  dernier  segment  et  muni  en  dessus 


3^6  APHANIPTÈRES. 

d’une  touffe  de  huit  soies  noires,  allongées;  hanches  antérieures 
à petits  points  enfoncés  , disposés  en  rangées  parallèles  au  bord 
extérieur  ; chaque  point  émet  un  petit  poil  ; hanches  intermé- 
diaires et  postérieures  nues , striées  transversalement  d’une  ma- 
nière peu  distincte  ; jambes  garnies  au  côté  extérieur  et  à l’ex- 
trémité de  soies  noires  , beaucoup  plus  touffues  et  plus  longues , 
de  diverses  longueurs  ; premier  article  des  tarses  antérieurs  plus 
long  que  les  suivants.  Long.,  1 ligne  1/2. 

Pulex  terr. , Macquart,  Ann.  sc.  nat. , lre  série,  XXII, 
p.  467. 

Yit  à terre , sous  les  broussailles.  M.  Macquart  l’a  trouvée 
près  de  Lille,  et  il  rapporte  que  M.  Vanderlinden  l’a  aussi 
prise  en  Belgique. 

25.  Puce  du  rolet.  ( Pulex  boleti.) 

Pul.  bol.,  Guérin,  Icon.  Règne  anim.r  Explic.  1ns. , p.  14. 

Des  environs  de  Paris.  Vit  dans  l’intérieur  des  Bolets. 

C’est  probablement  à côté  de  cette  espèce  qu’il  faut  placer  le 

26.  Mycetophila  înigrâ, 

Myc.  nigra  , Haliday,  in  Gurtis,  Prit,  entom. , 417. 

On  n’a  pas  publié  les  caractères  de  cette  espèce. 


CARACTERES  GENERIQUES 


itères  -Dicèrcs  -Hexapodes 
et  Mt/rutpodes.  U 


Noirci  sc . 


B or r ornée  dir, 


Puces  - Glomeris 


\ -.nWXVv 

7 — 

/ ' \ 

/ \ — 'N  J 

PuCeirritante.F.l  bouche.  PuCe  dnChat.E  2 boucher.  PuCC delaMarte.F Zituu  a't'a/Æsfuax,  GlomeriS  marginale . E/pA  la,  Isa  avec 
i l'antenne paucke.  i\.V>  les  i/aac . Sphérotllère  comprimé.  F 5 /a  tête  avec  l'antenne patudie . Spllérotllcro  ponctué.  F 6 mienne. 

||  SpbcrOtlK'J'Clfcrcule'.splKTopc,/  F.7A  antenne.  J ¥>  Ornes  fui  entourent  le  corys.  J U le  terrestre.F  8 A une  an  terne . 8 B Icare  in/'P)  Cane  pave  de yatanâ 
j Julc  fspn'ol)  o!e)d’  01  fer  s.  F.  pÀ  une  tuOeane.  <)  B lèvre  01/?  ÿ C polies  ansT  Jalc  ( spliéroçrchstej  acutangle.  F 10  A une  antenne,.  JO  B 
k lare  àtfdlQ  (1  une  pâtre  depaUes  ont?  Joie  ( spiropis  ; Fischer.  F 11  A une  antenne.  JlBh  làtreznfd  J J E pattes  ant‘.c‘  Jule  (spirosU'opej  de 
Aba.  F 12  A tète  avec  l'emlcrmeçaiuke . 12  B la  lèvre  enfrù\Z  C paire  de pattes  exH  -L3E  dcua  anneaux  dttmènie  vus  par  les  cotés  de  ladtdomca.  12  II 
\pdujmaidotrunaIesdel'anneau. PolyclcnieappEti  Y.\S>  Kcinnaïuaveclespalles.'SbB  itnanneatedumêmevusous  kvenlre/.  roiUaca/ÿurasMntjrrossùi, 


THYSANOURES. 


377 


ORDRE  III. 

THYSANOURES. 


L’ordre  des  Thysanoures , dont  le  nom  signifie 
queue  frangée , a été  établi  par  Latreille  dès  1796  (IL 
sous  la  dénomination  de  classe,  et  placé  entre  ceux 
des  Suceurs  ( genre  Pulex)  et  des  Parasites  ( Ricinus 
et  Pediculus) , qui  sont  les  plus  voisins  de  ses  Acépha- 
les , depuis  lors  appelés  Arachnides.  Ils  constituaient 
pour  Fabricius  une  partie  des  Sjnistates . En  1806  (2) , 
Latreille  leur  conservait  la  même  place  que  dans  son 
premier  ouvrage  , mais  il  avait  alors  , à l’exemple  de 
Lamarck,  séparé  les  Insectes  des  Arachnides,  et  les 
Thysanoures  furent  pour  lui  des  Insectes , tandis 
que  pour  Lamarck  (3) , c’étaient  des  Arachnides.  Plus 
tard,  il  crut  (4)  leur  reconnaître  plus  d’affinités  avec 
les  Myriapodes  qu’avec  les  Arachnides  , et  il  les  mit 
immédiatement  après  ceux-ci  dans  la  série  des  In- 
sectes. C’est  aussi  ce  qu’il  cherche  à prouver  dans 
un  mémoire  spécial  qui  a paru  en  1832  (5).  Mais 
on  ne  peut  nier  qu’en  laissant,  parmi  les  Thysanoures, 
les  Podures  et  les  Lépismes,  on  réunit  des  animaux 

(1)  Précis  des  caractères  génériques  des  Insectes,  p.  i^3.  En  voici  les 
caractères  d’après  Latreille  : tête  distincte,  antennifère;  bouche  munie 
de  mandibules  , de  deux  mâchoires  , de  deux  lèvres  et  d’anlennules  sen- 
sibles. 

(2)  Généra  Crust.,  I,  i63. 

(3)  Système  des  animaux  sans  vertèbres , p.  i83;  1801  ; et  Hist, 
nat . des  Animaux  sans  vertèbres . 

(4)  Règne  animai , par  G.  Cuvier  , t,  III,  p.  j58;  1817;  ett.IV, 
p.  339;  1829. 

(5)  De  V organisation  extérieure  et  comparée  des  Insectes  de  l’ordre 
des  Thysanoures  ; Nouvelles  ^nn . Mus J,  p0  *62  ; j832. 


37 B THYSANOURES. 

fort  différents  entre  eux  et  fort  différents  aussi  des 
Myriapodes. 

Fabricius  avait  déjà  rapproché  les  Thysanoures  des 
Insectes  de  l’ordre  des  Névroptères,  et  c’est  l’opinion 
que  M.  de  Blainviile  adopte  , en  les  considérant  comme 
des  Névroptères  anomaux,  en  ce  sens,  que  restant 
Aptères,  la  physionomie  de  larves  est  définitive  chez 
eux  , tandis  qu’elle  n’est  que  passagère  chez  la  plupart 
des  autres  espèces  du  même  ordre.  Les  Thysanoures 
ainsi  envisagées  sont  donc  des  Névroptères  frappés 
d’un  arrêt  de  développement,  G’est  ce  que  nous  ad- 
mettons parfaitement  pour  les  Lépismes  et  genres  voi- 
sins , mais  il  nous  paraît  impossible  d’en  dire  autant  , 
ou  du  moins  dans  le  même  sens  , pour  les  Podures. 

Le  petit  nombre  des  anneaux  du  corps  des  P od Li- 
re! les  les  rapproche  des  Insectes  épizoïques  , et  le  reste 
de  leur  organisation  diffère  complètement  de  celle  des 
Lépismes.  Il  serait  donc  plus  convenable  de  créer  à 
leur  intention  un  ordre  particulier  parmi  les  Insectes 
hexapodes , dont  le  corps  n’a  pas  le  nombre  normal 
d’anneaux.  Nous  laisserons  à cet  ordre  des  Podures  et 
des  Smynthures  le  nom  de  Podurelles  , c’est-à-dire 
qui  saute  avec  sa  queue , puisque  c’est  là  un  de  leurs 
caractères  les  plus  généraux. 


PODURELLES. 


379 


ï. 

PODURELLES. 

Les  petits  animaux  articulés  que  De  Géer  et  Linné 
ont  fait  connaître  sous  le  nom  de  Podura  (î),  sont 
du  nombre  des  espèces  à pieds  articulés , et  ils  ont 
ces  organes  ambulatoires  au  nombre  de  six.  Ce  der- 
nier caractère  et  celui  d’avoir  les  trois  parties  du 
corps  {tête , thorax  et  abdomen)  nettement  séparées , 
les  rapprochent  des  vrais  Insectes  avec  lesquels  ils 
ont  aussi  de  commun  leur  respiration  trachéenne.  Ils 
sont  également  Dicères  ou  pourvus  â'une  seule  paire 
d’antennes.  Tous  les  Podures  sont  Aptères , et  leurs 
deuxième  et  troisième  anneaux  thoraciques  n’ont  de 
rudiments  d’ailes  h aucun  âge  ni  dans  aucun  des  deux 
sexes.  Ils  ne  subissent  pas  de  métamorphoses,  et  leur 
corps  , en  y comprenant  la  tête  , n’a  jamais  plus  de  dix 
anneaux , l’abdomen  n’en  ayant  que  six  au  lieu  de  dix, 
comme  chez  la  plupart  des  autres  Insectes.  Chez  cer- 
tains Podures  qu’on  a nommés  Smynthures  , il  n’en  a 
même  que  quatre.  La  bouche  des  Podures  a ses  di- 
verses parties  rudimentaires  , et  paraît  manquer  de 
palpes  ; dans  le  genr eAnoura , c’est  un  suçoir.  Ges  ani- 
maux forment  une  famille  très-distincte,  et  à laquelle 
il  est  même  assez  difficile  d’assigner  rigoureusement 
sa  place  dans  la  série  des  Entomozoaires  hexapodes. 
Le  nom  des  Podures  ^ changé  en  ceux  de  P o dur  elle  s , 
Poduriens , Podurides , etc.,  par  divers  auteurs  , rap- 


(î)  Podura  , De  Géer,  Mém.,  VII  , i5.  — Podureulæ,  Lat.,  Généra 
Crust.,  I,  i65.  — Poduridæ  , Rurm.,  Hàndb.  der  Jdntom.,  II,  /|45.  [t^oir 
p.  3q3  et  suivantes  pour  les  autres  citations.) 


38o 


PODURELLES. 


pelle  la  présence  presque  générale  chez  eux  d’un  or- 
gane saltatoire  qui  existe  plus  ou  moins  près  de  la 
terminaison  de  leur  abdomen,  et  consiste  en  un  ap- 
pendice médian  et  bi-parti  qui  se  détend  comme  un 
ressort  à la  volonté  de  l’animal , et  le  lance  à une  hau- 
teur qui  souvent  n’est  pas  moindre  qu’un  pied. 

Ces  Insectes  sont  aériens  , mais  ils  aiment  en  général 
les  lieux  humides  et  ombragés.  On  les  retrouve  sur  la 
terre,  au-dessous  des  plantes  herbacées , et  ils  y sont 
quelquefois  en  si  grande  abondance  , qu’on  les  y croi- 
rait accumulés  à plaisir.  Ceux  qui  sont  de  couleur  noire 
et  qu’on  trouve  ainsi  rassemblés  par  myriades  sur  le 
sol  des  jardins  ou  des  bois,  ont  été  comparés  à de  la 
poudre  à canon.  La  terre  paraît , en  effet,  au  premier 
coup  d’œil,  avoir  été  couverte  de  cette  substance  dans 
un  espace  quelquefois  assez  grand.  D’autres  se  réunis- 
sent ainsi  sur  la  neige,  et  il  en  est , d’espèces  égale- 
ment différentes,  qui  se  tiennent  sur  l’eau  , et  répètent 
à sa  surface  un  phénomène  analogue  à celui  dont  il 
vient  d’être  fait  mention.  Le  froid  n’a  pas  une  grande 
influence  sur  ces  petits  êtres,  et  on  en  a vu  revenir  à 
la  vie  après  avoir  été  congelés  dans  l’eau  , sur  laquelle 
ils  vivaient.  La  sécheresse  leur  est  fort  contraire  , aussi 
est-il  fort  difficile  de  les  conserver  vivants  , si  on  ne 
les  place  immédiatement  dans  un  vase  clos  , et  dont 
l’air  intérieur  est  très-chargé  d’humidité.  Cette  pré- 
caution prise , on  les  garde  souvent  fort  long- 
temps. 

On  trouve  les  Podures  dans  les  lieux  dont  il  vient 
d’être  question  , et  souvent  aussi  dans  les  selliers  ou 
les  caves,  sous  les  pierres  , dans  le  vieux  bois  en  pour- 
riture et  sous  les  écorces  des  arbres.  Beaucoup  sont  sta- 
tionnaires j quelques-uns  se  tiennent  plus  ou  moins 


PODURELLES. 


38 1 


i1 


J 

1 


isolés,  et  il  en  est  qui  sont,  pour  ainsi  dire  , errati- 
ques; tels  sont  ceux  qui  courent  souvent  sur  les  fenê- 
tres , sur  les  bureaux  ou  il  y a des  papiers,  sur  les  ta- 
bles , etc.,  et  qui  s'élancent  assez  loin  et  si  lestement 
lorsqu'on  veut  les  saisir. 

La  promptitude  avec  laquelle  les  Podures  se  dessè- 
chent ou  se  racornissent,  la  constante  décoloration 
que  l'alcool  leur  fait  subir,  éloignent  bien  des  personnes 
d'en  collecter  : ce  sont , toutefois  , des  animaux  fort 
intéressants,  et  les  derniers  travaux  dont  ils  ont  été 
l'objet , aussi  bien  que  les  détails  curieux  que  De  Géer 
avait  publiés  à leur  égard  , confirment  cette  assertion. 

On  en  connaît  présentement  un  grand  nombre  d'es- 
pèces; leur  classification  a même  nécessité  la  distinc- 
tion de  plusieurs  genres  dont  nous  ferons  l'histoire 
après  avoir  traité  plus  longuement  de  l’anatomie,  de  la 
physionomie  et  des  principes  de  la  classification  des 
Podurelles. 


§ i. 


ha  forme  générale  des  Podurelles  offre  des  varia- 
tions assez  nombreuses , et  qui  ont , en  général , servi  à 
la  distinction  de  ces  animaux  en  genres.  Sauf  dans  les 
Smynthures,  le  corps  est  toujours  plus  ou  moins  li- 
néaire, souvent  allongé,  d’autres  fois  naviculaire 
seulement.  Dans  les  Smynthures,  au  contraire  , il  est 
contracté  , et  comme  globuleux,  principalement  dans 
sa  partie  abdominale,  qui  n’a  même  que  trois  ou 
quatre  articles  au  lieu  de  six , comme  dans  les  autres. 
Les  segments  du  corps  ne  conservent  pas  toujours  la 
même  proportion,  et  le  même  segment  peut  être  ou 
plus  grand  ou  plus  petit , suivant  les  genres  chez  les- 
quels on  l'étudie  : Six  anneaux  au  plus  pour  l'abdomen, 


38a 


PODURELLES. 


trois  pour  le  thorax,  un  pour  la  tête  : les  Fodures  ont, 
comme  on  le  voit,  un  moins  grand  nombre  de  seg- 
ments au  corps  que  n'en  ont  la  plupart  des  autres 
Hexapodes.  Toutefois,  comme  dans  tous  les  animaux 
de  la  même  classe  , la  tête,  le  thorax  et  l'abdomen  sont 
bien  distincts  les  uns  des  autres. 

De  la  tête.  La  forme  de  cette  partie  est  en  générai 
celle  d’un  triangle  équilatéral  à angles  très-émoussés  , 
et  dont  le  cou  occuperait  la  base,  et  l’épistome  le  som- 
met C'est  une  sorte  de  boîte  résistante,  velue  ou  ex- 
térieurement écailleuse,  et  à laquelle  on  reconnaît  la 
bouche  et  les  appendices  qui  la  servent,  les  antennes 
et  les  yeux.  On  n'y  a point  encore  observé  de  trace  de 
l’organe  de  l'ouïe. 

Latreille,  guidé  dans  ce  cas  par  des  vues  inexactes 
et  assez  peu  philosophiques , regardait , comme  un  | 
tâtonnement  de  la  nature,  comme  un  essai  pour  arri- 
ver à mieux , le  peu  de  complication  apparente  de  la 
bouche  de  ces  animaux  , au  lieu  d'y  voir  un  fait  en 
harmonie  avec  le  genre  de  nourriture  qui  leur  est 
destiné. 

M.  Bourlet  distingue  à la  bouche  des  Podures  : 

1°  un  épistome  paraissant  arrondi  ; 2°  un  labre  mem- 
braneux , en  carré  long  entier  et  caché;  3°  des  mandi- 
bules; &°  des  mâchoires  ^ 5°  un  menton  ovale;  6°  une 
languette  large,  saillante,  ciliée,  à deux  divisions, 
chacune  de  ces  divisions  quadrifides;  7°  des  palpes 
maxillaires  et  des  palpes  labiaux  , mais  seulement  ru- 
dimentaires. 

Pour  M.Nicoîet,  le  genre  qu'il  nomme  à tort  Acho- 
rutes  ( voy.  Anoura ),  manque  seul  d'appareil  ci- 
biaire;  mais  dans  les  autres  Podures  la  complication 
serait  moindre  que  ne  l’admet  Fauteur  précédent.  La 


PODURELLES. 


383 


boucheest  munie  seulement,  outre  les  lèvres  supérieure 
et  inférieure,  de  mâchoires  et  de  mandibules  assez  for- 
tes, quoique  membraneuses  , et  qui  permettent  à ces 
animaux  de  se  nourrir  de  matières  un  peu  plus  solides 
que  celles  dont  les  Ânoura  font  usage.  C’est , en  effet , 
d'après  lui,  de  conferveset  de  matières  végétales  plus 
ou  moins  décomposées  que  vivent  les  Podures.  Ces 
animaux  n’ont  rien  montré  qui  ressemble  à des  pal- 
pes. Dans  PAnoura  , iî  n’y  a ni  mandibules  ni  mâ- 
choires visibles  ; la  bouche  consiste  en  une  trompe  co- 
nique très-aiguë,  dont  l’ouverture  est  sur  le  cône  , et 
si  petite,  qu’il  est  présumable  que  ces  Insectes  ne 
peuvent  se  nourrir  d’aucune  matière  solide , et  que 
l’humidité  des  vieux  troncs  d’arbres , sur  lesquels  on 
les  trouve  , est  leur  seule  nourriture. 

Les  antennes  des  Podurelles  ont  habituellement 
quatre  articles  ; plusieurs  genres  de  cet  ordre,  qui  sont 
dans  ce  cas,  se  distinguent  entre  eux  par  la  propor- 
tion de  ces  articles.  Dans  le  genre  Macrotoma  ou 
Tomocerus  , le  troisième  et  le  quatrième  sont  dé- 
composés en  un  un  nombre  considérable  de  petits  an- 
neaux et  filiformes  , ce  qui  leur  donne  une  grande 
analogie  avec  les  antennes  des  Lépismes.  Les  articles 
conservent  la  forme  habituelle  dans  les  Orcheselles , 
mais  il  y en  a toujours  plus  de  quatre  , et  quelque- 
fois jusqu’à  sept.  D’autres  Podures  ont  aussi  plus  de 
quatre  articles.  La  longueur  des  antennes  varie.  Les 
Macrotomes  sont  ceux  qui  les  ont  les  plus  longues  , et 
quelquefois  plus  ou  moins  volubiles  en  spirale.  Les 
antennes  n’ont  point  d’écailles  5 elles  sont  toujours  plus 
ou  moins  velues  et  sont  souvent  en  mouvement. 

Les  yeux  sont  des  ocelles  groupés  de  chaque  côté 
de  la  tête  en  arrière  des  antennes.  Ils  sont  fort  dif- 


PODURELLES. 


ficiles  à bien  voir,  et  cependant  on  s’en  sert  pour  ca- 
ractériser ies  genres  ; leur  nombre , et  leur  disposition 
offrant  quelques  variations.  D après  M.  Nicolet,  il  y 
en  a tantôt  six , tantôt  sept,  tantôt  huit  par  groupe; 
M.  Bourlet  en  admettait  six  ou  huit.  Le  premier  de 
ces  observateurs  en  a trouvé  quatorze  par  groupe  dans 
le  Podura  funetaria  de  Linné. 

Du  thorax.  On  n’y  voit  aucun  rudiment  d’ailes. 
Ses  trois  articles  ne  sont  pas  également  grands  , et  en 
général,  le  premier  ou  prothorax  semble  manquer, 
son  arceau  inférieur  étant  presque  nul.  Les  Anoura , 
Achorutes  et  Lipura  ont  cependant  un  prothorax 
bien  visible  en  dessus.  Le  mésothorax  est  géné- 
ralement grand,  et  chez  certaines  espèces  ( Lepido - 
cyrthus  ou  Cjphodeirus ) , il  offre  une  saillie  antérieure 
qui  s'avance  au-dessus  de  la  tête.  Â chacun  des  an- 
neaux du  thorax  s insère  une  paire  de  pattes.  Celles- 
ci  sont  velues  , plus  ou  moins  courtes  , ambulatoires  , 
sub-égales  et  composées  de  cinq  parties  : hanche, 
trochanter,  cuisse,  jambe  et  tarse.  Celui-ci  n a qu’un 
seul  article  à deux  griffes. 

De  U abdomen.  Il  est  composé  de  six  articles  à peu 
près  égaux  dans  ies  espèces  qui  sautent  peu  ou  point 
du  tout.  Dans  les  Lepidocyrtus , le  quatrième  est  le 
plus  considérable.  Les  Degeeria  et  Orchesella  sont 
aussi  dans  ce  cas.  Bans  les  Macrotoma , c’est  le  troi- 
sième. Les  Smynthures  font  encore  exception  sous  ce 
rapport.  Ils  n’ont  que  trois  segments  abdominaux. 

L "anus  est  percé  dans  le  dernier  segment , qui  est 
composé  de  trois  pièces  placées  l’une  en  dessus  , et  les 
deux  autres  en  dessous  de  cet  orifice.  Le  seul  genre 
Anoura  a l’anus  ouvert  en  dessous  du  dernier  seg- 
ment et  non  à son  extrémité;  la  pièce  supérieure 


« 


v 


PODURELLES. 


385 


est  alors  plus  grande  et  plus  avancée,  et  elle  porte  en 
outre  deux  forts  tubercules.  Dans  les  Lipura , l’anus 
est  déjà  plus  infère  que  dans  les  autres  Podures. 

À propos  de  l’abdomen , nous  devons  aussi  parler 
des  trachées  j de  l’appareil  saltatoire  , du  tube  gastri- 
que , des  filets  gastriques , de  la  fourchette  et  des 
épines  terminales. 

Les  ouvertures  trachéennes  , ou  stigmates  , ont  été 
découvertes  par  M.  Nicolet.  Cet  excellent  observateur 
en  a reconnu  huit  ? placées  par  paires  sur  les  arceaux 
supérieurs  des  quatre  premiers  segments  de  l'abdo- 
men. La  couleur  de  leur  péritrème,  qui  est  la  même 
que  celle  du  corps  de  l’Insecte,  rend  très-difficile  de 
les  apercevoir.  Leur  forme  est  lunulaire , et  ils  occu- 
pent le  milieu  de  chacun  des  bords  des  arceaux  indi- 
qués ci-dessus , mais  à une  distance  de  ce  bord  égale 
au  septième  environ  du  diamètre  transversal  de  l’In- 
secte. Outre  ces  ouvertures,  les  trois  premiers  seg- 
ments abdominaux  ont  aussi  offert  à M.  Nicolet 
quatre  points  enfoncés,  ronds,  extrêmement  petits  et 
disposés  de  manière  à former,  au  milieu  de  chaque 
segment,  un  parallélogramme  plus  ou  moins  allongé, 
selon  l’espèce  ; ces  points  , à cause  de  leur  proximité 
des  petits  vaisseaux  qui  semblent  dépendre  des  tra- 
chées , sont  regardés  par  M.  Nicolet  comme  étant 
peut-être  aussi  des  stigmates  5 mais  une  nouvelle  ob- 
servation lui  paraît  nécessaire  avant  que  cette  manière 
devoir  soit  adoptée  définitivement. 

De  Géer  a signalé  dans  les  Podures  , à la  face  infé- 
rieure du  commencement  de  l’abdomen , un  organe 
singulier  dont  l’usage  inconnu  de  ce  savant  observa- 
teur l’est  aussi  de  ceux  qui  ont  étudié  depuis  lui  ces 
Insectes.  C’est  le  tube  gastrique  de  M.  Bourlet.  De 
APTÈRES,  TOME  HT.  9,5 


386 


PODUR  ELLES. 


Géer  Payant  vu  sur  des  espèces  aquatiques  , avait  sup- 
posé, mais  sans  i affirmer  cependant , que  cet  organe  , 
qu’il  compare  à un  stigmate,  est  fait  « pour  pomper 
ou  pour  attirer  dans  le  corps  Ihumidité  de  l’eau.  » 
C’est  comme  si , ajoute-t-il,  la  Podure  respirait  l’eau 
ou  sa  vapeur  par  la  fente  de  cette  partie. 

Latreille , d’après  ses  observations  sur  le  Podura 
aquatiqua , considérait  cet  organe  comme  celui  de 
la  reproduction  , mais  c’est  ce  que  n’ont  pas  admis 
ses  successeurs.  De  Géer  avait  déjà  écrit  : « Comme  je 
trouvais  une  telle  partie  à toutes  les  Podures  aquati- 
ques que  j’examinai , et  parmi  lesquelles  il  s’est,  sans 
doute  , trouvé  et  des  mâles  et  des  femelles , je  ne  pou- 
vais la  regarder  comme  destinée  à la  génération.  » 
La  forme  n’en  est  pas  la  même  dans  toutes  les  espèces. 
C’est  un  simple  tubercule  fendu  au  milieu  etstigma- 
ti forme  dans  les  genres  Anoura , Lipura  et  Acho- 
rutes  ; dans  les  autres  il  s’allonge,  prend  une  forme 
cylindrique  et  se  termine  par  un  gros  bouton  bilobé  et 
rétractile.  Son  incision  terminale  est  peu  profonde. 
D’après  les  observations  de  M.  Nicoîet , chaque  lobe 
terminal  du  tube  gastrique  a la  facilité  de  se  gonfler, 
ou  plutôt  de  s’allonger  en  s’étendant  latéralement , de 
manière  à faire  à peu  près  disparaître  l’incision.  Dans 
les  S ni  y nth  ure  s , la  longueur  que  ces  filets  gastri- 
ques peuvent  atteindre  en  se  développant  ainsi , égale, 
à peu  de  chose  près  , celle  des  pattes  ; ils  sont  blancs , 
demi-transparents  et  continuellement  invisqués  par 
une  humeur  visqueuse  et  abondante , fournie  par  de 
petites  glandes  fort  nombreuses  et  disposées  régulière- 
ment sur  toute  leur  surface.  Les  Smynthures  peuvent 
diriger  ces  filets  dans  tous  les  sens  , les  étendre  ou  les 
rouler  en  spirale  , et  les  faire  sortir  simultanément  ou 
alternativement  de  l’organe  tubuliforme  qui  les  porte. 


PODURELLES.  38y 

M.  Nicole!  considère  cet  organe  comme  aidant  à la 
locomotion. 

De  Géer,  sans  signaler  l’analogie  de  ces  filets  des 
Smynthures  avec  le  tube  gastrique  des  autres  Podures, 
leur  reconnaissait,  comme  le  fait  M.  Nicolet , un  em- 
ploi dans  l’acte  de  la  station.  « Ces  filets  , qui  sont, 
dit-il,  arrondis  au  bout  et  presque  de  la  longueur  de 

A\ 

tout  le  corps  , sont  lancés  avec  force  et  vitesse  hors 
de  la  partie  cylindrique,  l’un  d’un  côté,  l’autre  de 
l’autre , et  cela  uniquement  quand  la  Podure  a besoin 
de  s’en  servir,  après  quoi  , ils  rentrent  dans  le  court 
tuyau  cylindrique  comme  dans  un  étui , et  en  meme 
temps  dans  eux-mêmes,  de  la  manière  que  les  cornes 
des  Limaçons  rentrent  dans  leur  tête. 

» C’était  au  travers  des  parois  transparentes  du 
poudrier,  où  mes  petites  Poclures  étaient  renfermées  9 
que  je  vis  ce  phénomène  curieux,  et  que  je  découvris 
en  même  temps  l’usage  de  ces  filets  cylindriques. 
Quand  la  Podure  marchait  contre  les  parois  du  pou- 
drier, il  lui  arrivait  souvent  de  glisser  ; c’était  comme 
si  les  pieds  lui  manquaient , de  façon  qu’elle  était  sur 
le  point  de  tomber;  dans  l’instant  même  , les  deux  fi- 
lets parurent  et  furent  lancés  avec  rapidité  hors  de 
leur  étui , s’attachant  dans  le  moment  au  verre  par  la 
matière  gluante  dont  ils  sont  enduits  , en  sorte  qu’a- 
lors  la  Podure  se  trouvait  comme  suspendue  à ces 
deux  filets  , au  moyen  de  quoi  elle  eut  le  temps  de  se 
raccrocher  de  nouveau  avec  les  pieds,  après  quoi  les 
filets  rentraient  tout  de  suite  dans  leur  étui.  Peut-être 
que  la  Podure  après  avoir  fait  un  saut , se  sert  encore 
de  ses  filets  pour  se  fixer  promptement  à l’endroit  où 
elle  vient  de  retomber  ; mais  je  ne  donne  cette  dernière 
idée  que  comme  une  conjecture.  » 


PODURELLÈS. 


388 

Les  Podures  autres  que  les  Smynthures  ne  parais- 
sent pas  posséder  ces  îoDgs  filaments  , mais  leur  tube 
ou  plaque  gastrique  est  considérée  comme  ayant  le 
même  usage.  M.  Bourlet  donne  à l’appui  de  cette  ma- 
nière de  voir  : i°  qu'il  sert  à ces  Insectes  à se  mainte- 
nir sur  les  surfaces  perpendiculaires  en  y faisant  le 
vide;  2°  que  le  liquide  excrété  par  lui  sert  à humecter 
la  queue  et  la  rainure  ; 3°  qu’il  supplée  à la  faiblesse 
des  pattes  dans  les  chutes  qui  suivent  les  sauts. 

M.  Bourlet  appelle  fourchette  , chez  les  Podures  , 
une  autre  partie  plus  petite  que  le  tube  gastrique  et 
soudée  au  fond  de  la  rainure  sous-abdominale,  à peu 
près  à égale  distance  de  ses  deux  extrémités.  Cet  ap- 
pendice, dont  la  couleur  est  toujours  blanche  , paraît 
composé  de  deux  pièces.  La  première  un  peu  compri- 
mée d’avant  en  arrière,  peu  mobile,  s’articule  avec 
la  pièce  supérieure  , laquelle  est  rendue  bifurquée  par 
deux  filets  sétacés  et  élastiques.  La  fourchette,  quand 
on  l’examine,  est  toujours  perpendiculaire  à l’axe  du 
corps , mais  on  conçoit  qu  elle  ne  peut  rester  ainsi 
quand  la  queue  occupe  la  rainure  ; elle  s’incline  alors 
en  arrière,  puis  , redevenue  libre  par  l’extension  de  la 
queue , son  élasticité  lui  fait  reprendre  sa  position 
primitive. 

La  queue  ou  l’appareil  saltatoire  a été  l’objet  des 
descriptions  de  De  Géer  et  Latreille  , et  de  MM.  Tem- 
pleton  , Bourlet  et  Nicole!.  Disons  d’abord  qu’elle 
manque  dans  les  Anonra  et  les  Lipura.  Dans  les 
Achorutes , elle  est  peu  considérable  encore  ; elle 
s’insère  sous  le  quatrième  segment  , c’est-à-dire  sous 
l’anté-pénultième , et  non  au  bord  postérieur  de  l’a- 
vant-dernier ou  cinquième.  Delà  le  nom  d 'ffypogas- 
trura  que  M.  Bourlet  propose  pour  ces  animaux  ; un 


PODURELLES, 


389 

petit  creux  antérieur  marque  l’endroit  où  la  partie 
dont  il  s'agit  se  place  lorsqu’elle  n’est  pas  détendue. 
La  queue  des  Achorutes  est  d’ailleurs  petite  , et  elle 
ne  se  prolonge  que  peu  ou  point  au  delà  de  l’abdomen. 

Dans  les  autres  genres  , la  queue  est  plus  ou  moins 
longue  et  un  peu  variable  de  forme,  suivant  les  espè- 
ces. Elle  est  toutefois  composée  de  deux  parties  bien 
distinctes  : la  base  ou  lige  et  les  filets  , et  reployée 
avant  le  saut  dans  une  rainure  des  arceaux  inférieurs 
de  l’abdomen.  Le  rapport  de  la  longueur  des  filets  à 
celle  de  la  tige  varie  dans  quelques  cas.  Quand  les 
Podures  sont  morts  , l’organe  est  habituellement  dé- 
tendu et  visible  en  arrière  de  l’abdomen.  Pour  faci- 
liter l’observation,  011  peut  obtenir  l’immobilité  des 
Podures  et  de  beaucoup  d’autres  petits  animaux  , sans 
cependant  les  tuer,  en  chargeant  de  vapeurs  d’éther 
le  petit  espace  creux  et  fermé  de  l’objectif  qui  les 
retient  sous  le  microscope.  M.  Bourlct  donne  trois 
pièces  à la  tige  caudale , toutes  trois  enveloppées 
par  une  membrane  et  mues  par  des  muscles  très» 
puissants.  Deux  de  ces  pièces  sont  parallèles , dis- 
tinctes l’une  de  l’autre  près  des  filets,  mais  séparées 
dans  l’Insecte  de  leur  étendue  par  une  simple  rai- 
nure. D’après  le  même  observateur,  on  voit  à Fop- 
posite  du  sillon  moyen , à l’intérieur,  une  cote  ar- 
rondie, saillante  à sa  base,  allant  en  s’abaissant  et 
s’effaçant  peu  à peu  au-dessous  de  la  bifurcation  : c’est 
la  troisième  pièce  de  la  tige  ; l’auteur  cité  la  compare 
aux  filets  qui  terminent  l’abdomen  des  Lépismes,  mais 
comme  il  l’a  fait  remarquer  depuis,  les  filets  des  Lé- 
pismes partent  de  l’arceau  supérieur,  et  ces  trois  pièces 
naissent  de  l’arceau  inférieur.  Quant  aux  filets  sétacés 
qui  forment  la  fourche  de  la  queue  des  Podures , ils 


PODURELLES. 


39o 

sont  uni-articulés,  sauf  chez  les  Smynthures  , qui  les 
ont  bi-articulés. 

Les  crochets  ou  épines  terminales  se  voient  posté- 
rieurement au  bord  supérieur  du  dernier  arceau  abdo- 
minal ; leur  direction  est  redressée  et  un  peu  diver- 
gente. On  les  connaissait  chez  les  Lipura  ou  Ony- 
chiurus  , qui  leur  doivent  ce  dernier  nom  , et  M.  Ni- 
colet  en  a trouvé  aussi  sur  deux  espèces  du  genre 
jlchorutes  de  M.  Temple  ton. 

Des  poils  et  des  écailles . La  peau  des  Podures 
est  généralement  assez  consistante,  surtout  chez 
les  espèces  qui  jouissent  d’une  grande  activité  ; elle 
est  plus  molle  chez  celles  qui  sautent  peu  ou  dont  la 
marche  est  le  seul  mode  de  locomotion.  Trois  cou- 
ches superposées  la  constituent  chez  les  unes  et  les 
autres  : Y épiderme,  dont  l'animal  se  dépouille  à chaque 
mue,  la  matière  muqueuse  ou  le  pigment , et  le  derme. 

On  remarque  à sa  surface  tantôt  des  poils  plus  ou 
moins  nombreux , tantôt  des  écailles  fort  semblables 
à celles  des  Lépismes  , quelquefois  des  poils  et  des 
écailles  simultanément.  La  forme  de  ces  deux  sortes 
d'organes  varie  d'espèce  à espèce  , d’individu  à indi- 
vidu, dans  une  même  espèce,  ou  même  d’un  point  à 
un  autre,  dans  le  même  individu. 

De  Y organisation  interne.  Ce  que  nous  avons  rap- 
porté des  idées  de  La  treille,  à l’égard  du  tube  gastrique 
qu’il  supposait  être  l'orifice  de  l'appareil  génital,  a 
déjà  fait  supposer  que  nous  n'aurions  rien  à dire 
de  positif  sur  les  organes  génitaux  des  Podures,  et, 
en  elïet , personne  n’a  indiqué  leur  véritable  nature. 
Ce  que  I on  connaît  de  leurs  organes  nutritifs  et  d'in- 
nervation n’est  même  acquis  à la  science  que  depuis 
les  travaux  de  M.  Nicolet. 


PODURELLES. 


3g  ( 

Le  tube  digestif,  étudié  dans  le  Podura  similata , 
est  droit  et  partagé  en  cinq  parties  : X œsophage  ; le 
jabot , qui  n’est  qu’une  dilatation  médiocre  de  ce 
dernier  ; X estomac  ou  ventricule  chylifique,  dont  la  lon- 
gueur égale  trois  fois  celle  du  jabot  et  de  l’œsophage  ; 
Xintestin  grêle , à peu  près  grand  comme  le  jabot,  et  le 
rectum , appelé , par  inadvertance  , sans  doute , cæcum 
par  M.  Nicolet;  il  est  un  peu  plus  long  que  l’intestin 
grêle.  Au  point  où  l’estomac  va  déboucher  dans  l’in- 
testin , sont  des  vaisseaux  hépatiques  libres  par  une 
de  leurs  extrémités,  tubuleux,  sans  renflements  , et 
dont  l’auteur  cité  porte  le  nombre  à six  en  trois  paires. 

Les  trachées  ne  sont  pas  en  grande  abondance. 

Quant  au  fluide  sanguin , il  est  transparent  et  d’un 
jaune  d’ambre  très-clair.  On  en  voit  dans  toutes  les 
parties  du  corps , et  les  globules  qu’il  renferme  font 
reconnaître  ses  mouvements.  Ces  globules  qui  , du 
reste,  paraissent  ne  pas  exister  toujours  , sont  sphéri- 
ques ou  ovoïdes.  Le  mouvement  du  sang  a pour  centre 
d’impulsion  le  vaisseau  dorsal,  qui  s’étend  sous  la 
peau  médiane  du  dos  depuis  la  tête  jusqu’à  l’extré- 
mité postérieure  du  corps,  son  extrémité  antérieure 
s’infléchissant  pour  entrer  dans  la  tête  La  circulation 
peut  être  interrompue  sans  que  l’animal  périsse. 

Le  système  nerveux  se  compose  , dans  les  Smyn- 
thures  du  moins , du  cerveau  ou  ganglion  sus-œsoplia- 
gien  donnant  naissance  aux  nerfs  des  yeux  ; du  gan- 
glion sous-œsophagien  en  rapport  avec  le  précédent 
par  les  deux  branches  latérales  du  collier  ; d’un  gan- 
glion thoracique  en  rapport  avec  le  ganglion  précédent 
par  deux  filets  de  communication  et  d un  ganglion 
abdominal  placé  dans  le  plus  gros  des  anneaux  et 
donnant,  outre  des  nerfs  latéraux  comme  les  gau- 


rODURELLES, 


092 


gîions  sous-œsophagien  et  thoracique,  des  nerfs  pos- 
térieurs assez  longs  et  au  nombre  de  trois  princi- 
paux. 

Génération . De  Géer  avait  déjà  vu  les  œufs  des 
Podures  , et  M.  Nicolet  a récemment  indiqué  leurs 
caractères  avec  soin.  C'est  donc  à tort  que  M.  Boude t 
a écrit  que  Foviparité  de  ces  animaux  lui  paraissait 
« une  chose  pour  le  moins  douteuse.»  Leurs  œufs  sont, 
il  est  vrai,  fort  petits.  On  les  trouve  sous  les  écorces 
d'arbres , dans  la  mousse  , etc.  Avant  la  ponte , iis  ont 
une  vésicule  germinative  , et , dans  Foviducte , leur 
vitelîus  se  couvre  d’une  couche  d’albumen.  La  na- 
ture de  leur  coque  varie  ainsi  que  sa  dureté.  Habi- 
tuellement sphérique , elle  est  lisse  chez  les  uns,  réti- 
culée chez  d’autres  , et  plus  ou  moins  villeuse  ou  hé- 
rissée de  petites  épines  chez  un  certain  nombre.  Une 
douzaine  de  jours  après  que  la  femelle  les  a déposés , 
le  petit  en  sort , et  quoiqu'il  n’ait  pas  de  véritable 
métamorphose  à subir,  il  diffère  néanmoins  des  adul- 
tes par  sa  tête  plus  trapue  et  d’aspect  tout  à fait 
ovoïde.  Les  mues  qu’il  éprouvera  bientôt  ne  tardent 
pas  à lui  faire  perdre  ce  caractère  ; elles  changent 
aussi  plus  ou  moins  ses  couleurs. 

Nourriture.  Elle  consiste  en  débris  de  matière  vé- 
gétale , et  même  , d’après  M.  Bourlet , en  humus , ou 
plutôt  des  petites  molécules  organiques  vivantes  ou 
mortes  qui  s’y  trouvent.  Avec  un  peu  de  terreau  , mais 
en  prenant  les  précautions  dont  il  a déjà  été  parlé , on 
peut  conserver  plus  de  trois  mois  des  Podurelles. 


s 


§ n. 

Peu  d’auteurs  se  sont  occupés  de  ces  Insectes , mais 
ils  ont  fait  à leur  égard  des  travaux  importants , que 


PODÜRELLES. 


3g3 

nous  devons  surtout  analyser,  sans  cependant  omettre 
de  citer  comment  les  principaux  méthodistes  ont  en- 
visagé le  groupe  entier. 

De  Géer  est  le  premier  auteur  que  nous  ayons  à citer  dans  l’histo- 
rique  relatif  à la  famille  desPodures.  Il  avait  été  à peine  question 
de  ces  animaux , lorsqu’on  1740 , il  publia , dans  les  Mémoires 
de  l’Académie  royale  des  sciences  de  Suède  , et  antérieurement 
dans  ceux  de  la  Société  d'Upsal  (1),  le  résultat  de  ses  recherches 
à leur  égard.  Dans  un  des  Mémoires  du  grand  ouvrage  publié 
après  sa  mort  (2) , il  revient  assez  longuement  sur  ce  sujet.  Le 
nombre  des  espèces  décrites  et  figurées  , dans  ce  troisième  tra- 
vail , est  de  sept  ; une  deuxième  section  de  ses  Podures , celle  des 
espèces  à antennes  coudées  et  multi-articulées , correspond  au 
genre  que  Latreille  a plus  tard  appelé  Smynthurus. 

Voici  le  nom  des  espèces  de  la  première  famille  ou  section  des 
vrais  Podures  signalées  par  De  Géer  : 

Podura  arborea  nigra. 

Podura  arborea  grisea. 

Podura  aquatica  nigra. 

Podura  aquatica  grisea. 

Podura  plumbea. 

Podura  ambulans . 

Linné  (3)  et  Geoffroy  (4)  ont  aussi  indiqué  plusieurs  espèces  de 
Podures,  mais  en  donnant  à leur  égard  moins  de  détails  que  ne 
le  faisait  De  Géer.  Les  espèces  reconnues  par  Geoffroy  sont  au 
nombre  de  dix.  L’édition  du  Systemanaturæ , éditée  par  Gmelin , 
en  signale  trente  et  une. 

Les  détails  relatifs  aux  Podures  que  nous  trouvons  dans  les 
successeurs  de  ces  trois  célèbres  naturalistes  sont  une  simple  re- 
production , souvent  même  une  abréviation  de  ce  que  ceux-ci 
avaient  publié,  et  c’est  à peu  près  aussi  le  cas  des  ouvrages  classi- 
ques de  Fabriciuset  de  Latreille.  Lesfaunistes,  sauf  Muller,  Rac- 
cordèrent pas  plus  d’attention  aux  Podures.  Mais  on  trouve, 

(1)  Acta  soc.  IJpsal.  ; 1740.  — Acta  acad.  scient . Suec.  ; 174L 

(2)  Mémoires  pour  servir  à l'Histoire  des  Insectes , VII,  p.  ï5,|3g? 
pl.  2 et  3 ; 1778. 

(3 ) F auna  suecica  , éd,  2e. 

(4 ) *Xns.  des  env»  de  Paris  , t.  II;  1762. 


PODURELLES. 


3g4 

néanmoins , dans  un  des  derniers  travaux  de  Latreille , quelques 
ébauches  relatives  aux  Insectes  qui  nous  occupent , et  qui  com- 
mencèrent à rappeler  sur  eux  l’attention  des  observateurs  ac- 
tuels. *■ 

En  effet , depuis  ce  dernier  travail  du  célèbre  entomologiste 
français , trois  naturalistes  ont  fait , au  sujet  des  Podurelles , des 
observations  importantes , et  qui  ont  mis  cette  partie  intéressante 
de  l’histoire  des  Insectes  au  niveau  des  mieux  étudiées.  Nous 
voulons  parler  de  M.  Templeton  , qui  a étudié  en  Irlande  ; de 
M.  l’abbé  Bourlet,  dont  les  recherches  portent  sur  les  Podures 
du  département  du  Nord  , et  de  M.  H.  Nicolet , qui  a fait  con- 
naître ceux  des  environs  de  Neuchâtel,  en  Suisse.  Ces  trois  im- 
portantes monographies , principalement  la  dernière,  vont  nous 
occuper  d’une  manière  plus  spéciale,  et  c’est  surtout  aux  détails 
qu’elles  fournissent  que  nous  emprunterons , fort  souvent  textuel- 
lement, ce  que  nous  aurons  à dire  plus  bas  des  espèces  qu’on  y 
fait  connaître. 

Outre  qu’ils  décrivent  un  assez  bon  nombre  d’espèces  nou- 
velles , MM.  Templeton , Bourlet  et  Nicolet  s’occupent  aussi  de 
la  répartition  méthodique  des  Podures  en  genres  ; les  deux  der- 
niers donnent  aussi  de  fort  bons  détails  sur  l’anatomie  et  la  phy- 
siologie de  ces  petits  animaux.  Nous  devons  seulement  reproduire 
à présent  le  tableau  de  la  classification  suivie  par  chacun  d’eux. 

M.  Templeton  (1)  admet  trois  genres  de  Podurelles,  dont 
deux  portent  des  dénominations  nouvelles  (Orchesella  et  Acho- 
rütes)  ; il  décrit  aussi  plusieurs  espèces  nouvelles  d’Irlande  ; mais 
il  en  sera  question  plus  loin. 

M.  Bourlet  (2),  qui  ne  connaissait  pas  le  travail  précédent, 
fait  cinq  genres  de  Podures.  En  voici  les  caractères  : 

Espèces  couvertes  d' écailles. 

Antennes  longues,  de  trois  articles,  le 
dernier  beaucoup  plus  long  que  les  au- 
tres ; yeux  formés  de  six  ocelles.  . . . Macrotoma,  Bourl. 

Antennes  courtes  , de  quatre  articles; 
huit  ocelles Lepidocyrtijs,  Bourl. 


(1)  Trans . enlom.  soc.  Lond I , i S3 4 • 

(2)  Mémoire  sur  les  Podures , 1889;  in-8°  de  41 2  P-  et  1 pb  Extrait 
des  Mèm . de  la  soc.  r.  des  sc.}  d’agric.  et  des  arts  de  Lille. 


PODURELLES. 


395 


Espèces  sans  écailles. 

Antennes  de  longueur  moyenne , va- 
riant de  deux  à cinq  articles  inégaux  ; 
six  ocelles Heterotomà  , BourU 

Antennes  courtes  , constamment  de 
quatre  articles  à peu  près  égaux  entre 
eux;  six  ou  huit  ocelles Isotoma  , Bourh 

Antennes  très-courtes , de  quatre  ar- 
ticles; corps  noir,  fort  petit;  organe 
du  saut  attaché  sous  le  ventre  , et  non 

à son  extrémité;  sans  ocelles.  . . . . HYPOGASTRüRus,Bourl. 

Dans  le  travail  du  même  auteur,  on  trouve,  en  outre,  des  ca- 
ractéristiques d’espèces  dont  la  plupart  sont  nouvelles  , ainsi  que 
des  renseignements  anatomiques  et  physiologiques  qui  témoi- 
gnent d’nne  grande  connaissance  de  ces  animaux. 

Depuis  lors  , M.  Bourlet  a publié  (1)  dans  la  description  d’un 
nouveau  genre  de  la  même  famille  sous  le  nom  d 'Adicranus 
pourleP.  fimetaria , et  en  1843,  un  nouveau  travail  (2) exposant 


(1)  Revue  zoologique  par  la  Société  cuvierienne. 

(2)  Mémoire  sur  les  Podurelles , dans  ceux  de  la  Société  royale  de 
Douai;  i843. 

M.  l’abbé  Bourlet  termine  son  second  travail  par  un  Précis  chrono » 
logique  pour  lequel  nous  lui  avions  donné  , lors  de  son  passage  à 
Paris  , quelques  renseignements  , et  c°est  son  mémoire  , mais  surtout 
celui  de  M.  Nicolet , que  nous  ne  connaissions  alors  que  par  le  très- 
court  extrait  du  Bulletin  de  Genève  , qui  nous  a provisoirement  fait  sus- 
pendre la  monographie  que  nous  avions  entreprise  des  Podurelles  de 
Paris.  Nous  avions  déjà,  en  1841,  fait  graver  les  deux  planches  de 
Thysanoures  qu’on  voit  dans  l’Atlas  de  cet  ouvrage  ; nous  les  avions 
même  communiquées  à plusieurs  entomologistes  , et  nous  avions  fait 
parta  M.  Bourlet  de  notre  étude  du  P.  ambulans  ; nous  lui  indiquâmes 
même  cette  espèce  comme  type  de  notre  genre  Onychiüros  , genre  auquel 
il  a depuis  lors  donné  le  nom  d ' Adicranus.  Il  est  vrai  que  M.  Bourlet 
ne  parle  pas  de  ce  que  nous  lui  avons  dit.  Plusieurs  naturalistes  ont  le 
tort  de  ne  se  croire  engagés  qu  à l’égard  de  ceux  qui  ont  publié  par  la 
voie  de  la  presse , et  ils  regardent  les  communications  orales  ou  par 
correspondance  comme  non  avenues  ; mais  puisque  M.  Bourlet  cite  à la 
page  63  de  son  Précis  le  même  P.  ambulans  ou  fimetaria  comme  type 
du  genre  Lipura  de  M.  Burmeister,  dénomination  qui  a l’antériorité 
sur  la  mienne  , pourquoi  lui  donne-t-il  un  nom  nouveau  ? 


PODURELLES. 


396 

de  nouvelles  observations  faites  par  lui , et  celles  qu’il  avait  d’a- 
bord publiées  ; mais  il  ne  s’y  montre  pas  constamment  fidèle 
aux  règles  ordinaires  de  la  synonymie  : il  est  même  difficile  d’é- 
tablir une  concordance  réelle  entre  les  premières  observations 
de  cet  auteur  et  les  secondes.  C’est , à propos  de  ce  travail , que 
M.  H.  Lucas  a lu,  en  1843,  devant  la  Société  entomologique , 
une  longue  note  critique  insérée  dans  les  Annales  de  cette  société, 
note  à laquelle  nous  renvoyons , faute  d’avoir  pu  suffisamment 
en  profiter,  à cause  de  l’époque  récente  de  sa  publication. 

Voici  le  tableau  que  M.  Bourlet  donne  de  la  classification  des 
Podurelles  dans  son  second  Mémoire  : 


Espèces  couvertes  d’écailles. 

Antennes  longues , de  trois  articles  , 
le  dernier  beaucoup  plus  long  que  les 

autres.  . ï6r  Genre , Màcrotomà. 

Antennes  courtes  , de  quatre  arti- 
cles. . * 2e  Genre , Lepidocyrtus. 


Espèces  sans  écailles. 


Un  organe 
saitatoire. 


! Antennes  de  longueur 
moyenne,  variant  de  deux 
i à cinq  articles  inégaux.  . 
! Antennes  courtes  , con- 
Istamment  de  quatre  arti- 
\ clés  à peu  près  égaux.  . 

Antennes  très-courtes  , 
de  quatre  articles  , or- 
gane  saitatoire  attaché 
sous  le  ventre  , et  non  à 
Ison  extrémité  . . 


Point  d’organe  saitatoire.  . . . 


3e  Genre,  Ætheogerus. 


4e  Genre , Podürâ. 


5e  Genre , Hypogastrura, 
6e  Genre,  Adicranus. 


Antérieurement  au  premier  travail  de  M.  Bourlet , c’est-à- 
dire,  en  1835,  avait  paru  le  deuxième  volume  de  l’excellent 
Manuel  de  M.  Burmeister  (1).  Les  Thysanoures , formant  une 
tribu  des  Gymnognatha,  qui  comprennent  les  Mallophages, 
Orthoptères  , Dermoptères  , etc.,  ont  pour  première  famille  les 


ï)  Jfandb,  der  Entomologie , If,  44^- 


PODURELLES.  89  7 

Podures  nommés  Poduridœ.  Ceux-ci  sont  subdivisés  en  cinq 
genres , dont  voici  le  tableau  : 

1.  Antennarum  articuli  sub-æquales. 

A.  Antennæ  4-articuïatæ. 

a.  Furculasaltatorianulla, seuobsoleta.  i.  Lipüra. 

b.  Furcula  saltatoria  perfecta. 

Antennæ  capite  breviores.  ...  2.  Achorutes. 

— — ïongiores.  ...  3.  Podura. 

B.  Antennæ  6-articulatæ 4.  Orchesella. 

2.  Antennarum  articuli  apicales  minutissimi.  5.  Smynthurus. 

Le  genre  Podura  de  M.  Burmeister  comprend  deux  sous- 
genres  : les  Podura  (P.  grisea,  arborea , albicincta  et  minuta) 
et  les  Choreütes  [P.  plumbea , lignorum,  nitida , villosa , cin- 
gulata  , nivalis  et  variegata). 

Dès  1841  (1) , M.  Nicoïet  publia  la  description  , accompagnée 
d’une  figure  , du  genre  desoria  (. D . saltans  , des  glaciers  des 
Alpes) , et  il  y ajouta  une  liste  des  genres  dePodurelles  qui  corn- 
prend  plusieurs  dénominations  nouvelles,  mais  point  de  descrip- 
tion. 

Nous  en  rendîmes  compte  dans  le  journal  VÉcko  du  monde 
savant , en  indiquant  le  Podura  ambulans  que  nous  venions 
d’observer  (Voir  notre  pl.  2 , fig.  50) , comme  devant  constituer 
un  genre  à part  sous  le  nom  d’ Onychiurus  , mais  sans  savoir  que 
M.  Burmeister  nous  avait  prévenu  à cet  égard  , en  créant  pour 
la  même  espèce  son  genre  Lipura. 

Toutefois  , ce  petit  travail  de  M.  Nicolet , n’était  qu’un  pro- 
drome fort  incomplet  du  bel  ouvrage  qu’il  a fait  paraître  de- 
puis (3) , et  dans  lequel  il  décrit  surtout  les  espèces  de  l’ordre 
des  Podurelles  qu’il  a pu  observer  aux  environs  de  Neuchâtel , en 
Suisse.  M.  Nicolet  traite  de  la  physiologie  et  de  l’anatomie  de  ces 
animaux,  et  dans  ce  qui  précède,  nous  avons  eu  souvent  l’oc- 
casion de  parler  des  observations  qui  lui  sont  dues. 

Nous  donnons  à la  page  suivante  le  tableau  de  la  classification 
adoptée  par  M.  Nicolet  pour  les  Podurelles , en  en  supprimant 
toutefois  ce  qui  est  relatif  aux  Smynthures  : 


(1)  Biblioth.  univ.  de  Genève „ 

(2)  Becherches  pour  servir  à l'histoire  des  Podurelles , igqi?  în»4  de 
88  p.  et  9 pl.,  faisant  partie  des  Mèm.  de  la  soc . helv » des  sc.  nat., 
K VI  ; 1842. 


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PODURELLES. 


399 


Tous  les  genres  de  Podurelles  compris  dans  ce  tableau  ont  le 
corps  cylindrique  et  segmenté ; d’autres  animaux  du  même 
ordre  sont  plus  globuleux,  non  segmentés  et  à antennes  coudées; 
ils  rentrent  dans  le  genre  Smynthurus. 

La  plupart  des  espèces  connues  de  Podures , sont  d’Europe  , 
M.  Say  (1)  en  a cependant  fait  connaître  trois  d’Amérique. 

Podura  fasciata  ( de  Géorgie  et  des  Florides). 

P.  bicolor  (des  mêmes  pays). 

P.  tricolor  (de  Pensylvanie). 

M.  Say  parle  aussi  d’une  espèce  de  Smynthure , dont  nous 
donnerons  plus  loin  la  diagnose. 

Les  caractères  sur  lesquels  repose  la  distinction  générique  des 
Podures , sont  tirés  de  la  présence  ou  de  l’absence  de  l’organe 
saltatoire , ainsi  que  de  la  forme  et  de  la  position  de  celui-ci , 
lorsqu’il  existe , et  l’on  sait  que  c’est  le  cas  le  plus  fréquent.  La 
forme  et  la  nature  des  antennes,  les  écailles  ou  les  poils,  etc., 
fournissent  aussi  des  caractères  importants. 

L’ordre  sérial  des  genres  auquel  nous  avons  été  conduit  et  les 
noms  qu’ils  nous  semblent  devoir  conserver  peut  être  formulé 
ainsi  qu’il  suit  : 

I.  SMYNTHURUS,  Latr. 


1.  Macrotoma,  Bourîet.  Tomocerus  , Nicolet 

2.  Lepidocyrtîjs  , Bourl.  Cyphodeirus  , Nicol. 

3.  Orchesella  , Templeton. 

4»  Heterotoma,  Bourl. 


II.  PODURA. 


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8.  ânoura,  Gerv.  Achorutes  , Nicol. 


(i)  Journ . ac.  sc . Philadelphie , II,  i3.  Voyez  aussi  le  T.  I des 
Œuvres  entomologiques  de  Say,  éditées  à Paris  par  Lequien. 


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PODURELLES. 


§ III. 

Genre  SMYNTHURE.  ( Smynthurus.  ) 

Corps  globuleux  ou  ovoïde  ; thorax  et  abdomen 
confondus  en  une  seule  masse  ; tête  inclinée  ; antennes 
habituellement  de  quatre  articles , coudées  au  milieu  ; 
dernier  article  aussi  long  ou  plus  long  que  les  trois 
précédents  , composé,  résultant  d’un  nombre  variable 
de  petites  articulations  ; huit  yeux  à chaque  groupe  ; 
jambes  longues  et  grêles  ; queue  de  moyenne  longueur, 
à filets  munis  d’un  article  supplémentaire. 

Ce  groupe  ( i ) , dont  nous  avons  déj  à indiqué  les  prin- 
cipales particularités,  est  un  des  plus  distincts  delà 
famille  des  Podurelles,  aussi  est-il  le  premier  qu'on  ait 
séparé  de  l’ancien  genre  Podura.  De  Géer  l’avait  déjà 
indiqué,  mais  sans  lui  donner  de  dénomination  pro- 
pre ; les  Smynthures  de  Latreille  ne  diffèrent  pas  , en 
effet , de  ses  Podures  de  la  seconde  famille , auxquels 
il  donne  des  antennes  coudées  , à plusieurs  articles . 
Les  Smynthures  vivent  sur  les  feuilles  des  arbres  ou  à 
terre  , quelquefois  sur  l’eau  ; ils  sautent  avec  une  ex- 
trême agilité. 

Ce  genre  a été  établi  par  Latreille.  De  Géer  l’avait  déjà  indi- 
qué comme  groupe  à part  dans  le  genre  des  podures;  depuis  lors 
on  a voulu  en  faire  une  famille , et  M.  Bourlet  y distingue  deux 
genres  sous  le  noms  de  Smynthurus  et  Dicyrtoma.  MM.  Tem- 
pleton  et  Nicolet  se  sont  aussi  occupés  des  Smynthures. 

1*  Smynthüre  croisé.  (Smynthurus  signatus.) 

Corps  globuleux  ; abdomen  renflé  à son  extrémité , avec  un 
angle  rentrant  de  chaque  côté  ; dos  brun  à poils  fins,  gris  un  peu 
verdâtres  ; antennes  très-velues  grises  à l’extrémité , fauves  à la 

(i)  Podures  de  la  seconde  famille,  De  Géer,  35. — Smyn- 

thurus, Latr.;  1802.  — Burm.,  Hcindb.  der  Entom.,  II,  4 5l  ,■ — Tem- 
pleion  , loco  cit.  — Nicolet,  loco  cit .,  p.  80.— Smynthurides  , Bourlet , 
Mém . sur  les  Podurelles  , p.  5a  ; J 843. 


G.  SMYNTHURE. 


401 

base  et  presque  aussi  longues  que  le  corps  ; des  taches  irrégu- 
lières sur  les  côtés  de  l’abdomen  et  une  ligne  transversale  de 
points  fauves  ou  jaunâtres  sur  le  thorax.  Long.,  0,001  à 0,002. 

Pod.  noirâtre  à taches  jaunes  sous  le  ventre , Geoff.,  Ins.,  II, 
667.  — Pod.  signala , Fabr.,  Ent . syst. , Il , 65.  — Sm.  sign.? 
Guéri n,Iconog.  Règne  anim Ins.,  pl.  2,  fig. 4.  — Sm.  sign., 
TempL,  Trans.  entom.  soc.  Lond.,  I,  97,  pî.  12,  f.  8.— Nicolet, 
Podur elles,  p.  81,  pl.  9,  f.  7. 

D’Irlande  , de  France  et  de  Suisse. 

2.  Smyntiïdre  oblong.  {Smynthurus  oblongus.) 

Corps  ovoïde  , sans  angles  rentrant  aux  côtés  de  l’abdomen , 
d'un  gris  jaunâtre,  légèrement  lavé  de  brun  en  dessus  et  couvert, 
sur  toute  sa  surface  , de  poils  gris,  peu  serrés  et  courts  ; plaques 
oculaires  noires,  bordées  de  jaune  pâle;  une  tache  en  lunule  entre 
les  yeux , et  deux  bandes  irrégulières  et  obliques  sur  le  corps  , 
d’un  blanc  sale,  quelquefois  jaunâtre  ; ces  deux  bandes  formant 
à peu  près  un  Y en  se  réunissant  en  arrière  ; des  taches  et  des 
points  noirs  et  brun  rouges  des  deux  côtés  et  entre  les  bandes. 
Long.,  0,001 

Sm.  obi.,  Nicolet,  Podur elles , p.  81,  pl.  3,  f.  8. 

Du  Sablon  , près  Neuchâtel , dans  les  champs  de  pommes  de 
terre  et  sur  les  plantes  légumineuses;  très-rare. 

3.  Smynthure  vert.  ( Smynthurus  viridis.  ) 

Corps  globuleux , vert  jaunâtre  ainsi  que  la  tête  ; un  angle  sail- 
lant de  chaque  côté  de  l’abdomen  ; antennes  légèrement  rou- 
geâtres; quatre  points  rougeâtres  sur  la  tête;  pattes  jaunes, 
ordinairement  à genoux  rougeâtres;  queue  blanche;  quelques 
taches  blanches  sur  les  côtés  et  le  dessous  de  l’abdomen.  Long., 
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Pod.  verte  aux  yeux  noirs , Geoff. , II , 607.  — Pod.  vir. , 
Fabr.,  Entom. syst.,  II,  605. — Sm.  vir.,  Templ.,  Trans.  entom , 
soc . Lond .,  I,  97.  — Nicolet,  P o dur  elle  s , p.  82.  pl.  9.  f.  9.  — 
Baudet , Podurelles , p.  77. 

D’Irlande , de  France , de  Suisse,  dans  les  jardins  et  sous  les 
mousses  humides.  M.  Lucas  doute  que  l’on  doive  rapporter  à 
celle  espèce  le  Sm.  viridis  de  M.  Blanchard  , Iconogr.  du  régne 
anim.,  Ins.,  pî.  13,  fig.  4. 

APTÈRES,  TOME  111.  3 6 


PODURELLES. 


4 02 

4.  Smynthure  brun.  ( Smynthurus  fus  eus.) 

Ovoïde , presque  sphérique , variant  du  rouge  tuile  au  brun 
foncé  en  dessus , plus  clair  en  dessous  , velouté  et  velu  sur  toute 
sa  surface  et  portant,  à sa  partie  antérieure,  trois  petits  sillons 
transverses  simulant  les  divisions  du  thorax;  pattes  rouges, 
demi-transparentes,  à articulations  noires;  les  trois  premiers  ar- 
ticles des  antennes  de  la  couleur  des  pattes,  le  dernier  gris  pâle. 
Long.,  0,001  ou  un  peu  moins. 

Sm,  fuse.,  Nicolet,  Podur elles,  p.  82,  pl.  9,  f.  10. 

De  Neuchâtel.  M Nicolet  lui  rapporte  la  Podure  brune  en- 
fumée de  Geoffroy,  Ins .,  II , 608  ; Sm.  fuscus , Lacordaire  et 
Boisduval,  Entom.  env.  Paris , 1 , 116,  mais  il  ne  nous  paraît 
pas  hors  de  doute  que  l’espèce  de  Geoffroy  soit  bien  un  smyn- 
thure.  C’est  plus  certainement  la  Podure  brune  ronde , De  Géer, 
Mém VII , 35 , pl.  3 , f.  7-14  ou  P . atra , id.,  Jeta  acad.  sc. 
Suec. } 1743,  p.  296,  pl.  7,  qui  est  le  type  de  cette  espèce 
(voir  sp.  S).  M.  Bourlet , Podur  elles  , p.  57,  décrit  aussi  le  Sm. 
fuscus. 

5.  Smynthure  orné.  ( Smynthurus  ornatus.) 

Ovoïde,  peu  velu,  d’un  brun  rouge  plus  foncé  vers  l’extré- 
mité postérieure  et  couvert  de  taches  irrégulières  jaunes  au  mi- 
lieu du  corps  et  terre  de  Sienne  sur  les  bords  ; tête  et  pattes  d’un 
jaune  pâle  ; plaques  oculaires  séparées  par  une  bande  longitu- 
dinale rouge  ; une  de  même  couleur  à l’angle  postérieur  externe 
de  chaque  plaque  ; antennes  aussi  longues  que  le  corps,  coudées 
à l’extrémité  du  second  article , qui  est  très-long , et  jaunâtre 
ainsi  que  les  deux  précédents;  le  quatrième  brun.  Long.,0,  001. 

Sm  orn.,  Nicolet,  Podurelles , p.  83,  pl.  9,  f.  11. 

Du  Hocher,  près  de  Neuchâtel  ; trouvé  vers  la  fin  de  l’au- 
tomne , sous  les  mousses  couvertes  de  neige. 

6.  Smynthure  de  Coulon.  ( Smynthurus  Couloni.) 

Ovoïde , peu  velu , jaune  gomme-gutte , avec  des  taches  irré- 
gulières brun  rougeâtre  et  rayonnant  du  centre  à la  circonfé- 
rence en  croix  de  chevalier  ; une  autre  tache  carrée  , noire , avec 
quatre  points  blancs  à l’extrémité  de  l’abdomen  ; yeux  bordés  de 
blanc  du  côté  intérieur  et  séparés  par  une  ligne  longitudinale 
rouge  ; antennes  rougeâtres  à base  jaune  très-pâle  ; parties  infé- 


G.  SMYNTHURE. 


4o3 

rieures  jaunes  ; deux  taches  blanches  latéralement  sous  le  ven- 
tre. Long.,  0,001 

Sm.  Coul .,  Nicolet,  Podurelles , p.  84,  pi.  9 , f.  12. 

Trouvé  vers  la  fin  de  l’automne  sous  les  mousses  à la  roche  de 
l’Hcrmitage,  près  de  Neuchâtel. 

7.  Smynthure  de  Boürlet.  ( Smynthurus  Bourleti.) 

( PL  51 , fig.  1 . ) 

Corps  ovalaire,  jaune,  marqué  de  lignes  transversales  noires  en 
zébrures  et  bordé  ou  marbré  latéralement  de  la  même  couleur; 
la  zébrure  postérieure  se  prolongeant  en  bande;  une  ligne  lon- 
gitudinale noire  au  sinciput  et  une  tache  près  les  yeux,  en  arrière 
de  chaque  antenne;  pattes  et  antennes  fauve  un  peu  roussâtre  ; 
le  premier  article  de  celles-ci  plus  petit  que  les  autres  , le  qua- 
trième le  plus  grand , coudé,  garni  de  plusieurs  verticilles  de  poils, 
mais  sans  apparence  moniliforme  ; dessous  du  corps  de  couleur 
jaune  pâle  ainsi  que  la  queue  ; quelques  poils  au  tubercule  ter- 
minal de  l’abdomen.  Long.,  ' millimètre. 

Cette  espèce,  très-petite  et  très-vive,  a été  trouvée  à Paris 
dans  les  jardins  ; elle  se  tient  sur  les  feuilles  ou  au  bas  des  plan- 
tes sur  la  terre  humide.  En  hiver,  elle  saute  sur  la  neige  , ainsi 
que  beaucoup  d’autres  Podurelles,  et  ne  souffre  point  du  froid. 

La  fig.  2 de  la  planche  51  de  notre  Atlas  représente  une  grosse 
espèce  noirâtre  que  nous  avons  recueillie  une  fois  dans  laforêtde 
Montmorency,  près  Paris , mais  dont  nous  n’avons  pu  faire  une 
étude  suffisante. 

8.  Smynthure  noir,  ( Smynthurus  ater.) 

(PL  51  , fig.  5.) 

Corps  globuleux,  brun  luisant;  antennes  longues. 

Podura  atra , De  Géer,  Mém.,  VII , p.  35,  fig.  7 et  8 (cop. 
dans  notre  Atlas).  — $m.  ater,  Tempieton  , Trans.  entom.  soc. 
London  , 1 , 97.  — Lucas , Anim.  articulés , p.  567. 

Espèce  de  Suède.  M.  Tempieton  lui  rapporte  des  Podurelles 
prises  en  Irlande.  On  l’a  aussi  indiquée  en  d’autres  lieux  ; mais , 
comme  nous  l’avons  dit  à propos  du  Sm.  fuscus , cette  espèce  a 
besoin  d’être  revue. 

9.  Smynthure  a deux  lignes.  ( Smynthurus  bilineatus.  ) 

Ovalaire  , blanc  pâle  ; tête  oblongue  , peu  dilatée  bilatérale- 
ment; antennes  de  la  longueur  du  corps , en  entier  d’un  rouge 


PODURELLES. 


ferrugineux  , plus  obscur  vers  l’extrémité , paraissant  quelque- 
fois cendrées  au-dessus  du  deuxième  comme  au-dessous  du  troi- 
sième article  ; deux  bandes  dorsales  ferrugineux  rougeâtre,  de- 
puis les  yeux  jusqu’à  l’extrémité  de  l’abdomen  ; des  taches  de  la 
même  couleur  sur  les  côtés  de  celui-ci , sur  la  tête  et  sur  le  crou- 
pion , qui  est  long  et  menu.  Long.,  1 f à 2 millira. 

Sm.  hilin.,  Bourlet,  Podurelles , p.  58;  1843. 

Sur  l’herbe  des  prairies  dans  le  nord  de  la  France. 

10.  Smynthure  aquatique.  (Smynthurus  aquaticus.) 

Blanc  plus  ou  moins  teinté  de  jaunâtre  ; abdomen  ovoïde  ; 
une  tache  noire  , triangulaire  sur  le  front  ; dos  vert  bleuâtre  ; 
dernier  article  des  filets  caudaux , court , ovalaire  ; tubercules 
sous-abdominaux  très-saillants.  Long.,  fou  1 millim. 

Sm.  aq .,  Bourlet,  Podurelles , p,  58;  1843. 

Sur  les  plantes  aquatiques,  principalement  sur  les  carex  et  les 
lemna , dans  le  nord  de  la  France. 

11.  Smynthure  de  la  luzerne.  (Smynthurus  lupulinœ.) 

Abdomen  sub-globuîeux , jaune  uniforme  en  dessus  ou  un  peu 
ferrugineux  , jaune  blanchâtre  en  dessous  ; antennes  rouge  fer- 
rugineux, pubescentes,  égalant  les  trois  quarts  du  corps  en  lon- 
gueur; abdomen  brusquement  terminé  par  un  croupion  plus 
long  que  dans  les  autres  espèces,  et  paraissant  formé  de  deux 
anneaux  ; appendices  et  dessous  blancs.  Long.,  f ou  f de  millim. 

Sm.  lup.,  Bourlet,  Podurelles , p.  59;  1843. 

Très-commun  dans  les  prairies , sur  le  Medicago  lupulina. 

12.  Smynthure  pallïpèdë.  (Smynthurus  pallipes .) 

Noir  mat,  avec  deux  taches  oblongues  sur  Se  vertex , la  base 
des  antennes  et  celle  des  pattes,  qui  sont  jaune  pâle;  hanches 
noires  ; abdomen  glabre  ou  n’ayant  que  quelques  poils  rares  vers 
son  extrémité  ; croupion  assez  court.  Long.,  f ouf  de  millim. 

Sm.pall. , Bourlet,  Podurelles  , p.  59. 

Du  nord  de  la  France  , assez  rare.  On  le  trouve  dans  les  prai- 
ries sur  le  trifolium , où  il  est  fort  difficile  de  le  distinguer  à cause 
de  sa  petitesse. 

13.  Smynthure  polypode.  (Smynthurus  polypodus.) 

Noir,  à antennes  de  la  longueur  du  corps , terminées  de  blanc. 


PI.  5i. 


Aptèt  '<'■>'  - Au  vv  «r  - lléxapoc/es . 


T HY SAIN  0 U RE  S . 


///y/7  f mW'v 

'////■/,!  1 M \i\ 


Delahaye,  <teZ . 


Smyntlmr es , 8Cc . 

Smyntlinxes,  I.ia  5, grossis. avec,  JétoUr  4* dmerses  espèces.  L epi d O cyrtc  curvi col,  F.  §,yrossi,  K,  antenne , B.  tarse,-  C,  écailles. 
Caiapodé  sta^dryliii,  F.  8,  grossi.  ïfïcolétie  botaniste,  E y grossi  ; A,  tête  en  dessus  ; B ,id.  en  dessoïts;  C et  D, portions  i'anieruk; 
E, patte , F,  articles  al) dont ûiazicc  et  leur  appendices;  G,  aldomen  et  filets  teivumaac  . 


G.  SMYNTHURE. 


40  5 

Podurci  polypoda , Linn.,  Fctuna  Suec 1928.—  Fabr„, 
Entom.  syst .,  Il,  65. 

De  Suède. 

Nous  parlerons  séparément  des  Dicyrtomes. 

DICYRTOMA  , Bourlet,  Podurclles  , p.  59  ; 1843. 

Antennes  à huit  articles  , dont  cinq  pour  la  partie 
qui  précède  îe  coude , et  trois  pour  Fautre  ; deux  tu- 
bercules sur  le  dos. 

14.  Dicyktome  noir  pourpré.  [Dicyrtoma  atro-pur pur  ea.) 

Rouge  brun  uniforme;  têté  oblongue  , très-rugueuse  entre 
les  yeux  ; bouche  blanchâtre;  antennes  concolores , un  peu  plus 
longues  que  le  corps  , garnies  de  poils  blancs  ; abdomen  ova- 
laire ; des  poils  blancs  assez  rares  aux  pattes  et  à l’extrémité  de 
l’abdomen;  dernier  article  de  l’organe  saltaloire  sétacé  , blan- 
châtre ainsi  que  les  tarses  ; tubercules  sous-abdominaux  saillants 
Long.,  2 | millim. 

Die.  atro-p.,  Bourlet,  Podurelles , p.  60;  1843. 

Du  nord  de  la  France.  Vit  sur  les  champignons  , principale- 
ment sur  le  Fistulina  buglossoïdes;  il  est  assez  commun  en  au- 
tomne. 

f:  15.  Dicyrtome  dos  tacheté.  ( Dicyrtoma  dorsi-maeulata.) 

Abdomen  sub-globuleux,  jaune  pâle  ; une  tache  noire  oblongue 
vers  l’extrémité  de  l’abdomen  , occupant  le  tiers  environ  de  sa 
partie  dorsale  ; abdomen  marqué  d’un  grand  nombre  de  taches 
ferrugineuses,  surtout  à sa  dilatation  latérale;  une  ligne  de  la 
même  couleur  entre  les  antennes  ; celle-ci  égalant  les  deux  tiers 
du  corps  ; poils  rares  , blancs.  Long.,  1 £ millim. 

Die.  dors.,  Bourlet , Podurelles  , p.  61  ; 1843. 

Du  nord  de  la  France  , dans  les  prairies. 

M.  Bourlet  en  signale  une  variété  dont  tout  le  corps  est  cou 
vert  de  taches  ferrugineuses,  brunes  et  blanchâtres;  son  dos  est 
verdâtre  ; une  grande  tache  ferrugineux  rougeâtre  existe  de 
chaque  côté  de  son  abdomen  , et  une  tache  noire  à l’extrémité  de 
celui-ci  ; M.  Bourlet  pense  que  c’est  peut-être  le  Sm,  signatus 
des  auteurs,  M.  Niçolet  donne  , en  effet,  à celui-ci  des  antennes 


PODURELLES. 


4o6 

à cinq  articles  basilaires,  mais  avec  la  partie  terminale  conique 
composée  de  petits  articles  moniliformes. 

On  n’a  encore  décrit  qu’un  seul  Smynthure  exo- 
tique  : 

16.  Smynthure  a gouttes.  ( Smynthurus  guttatus.) 

Blanc  jaunâtre  , marqué  de  taches  nombreuses  , irrégulières , 
disposées  par  bandes;  deux  tubercules  latéraux;  poils  nom- 
breux ; antennes  brun  rougeâtre  ; face  maculée  ; une  ligne  et  des 
taches  derrière  les  yeux  , qui  sont  noirs. 

Sm.  gutt.^Say,  Journ.  acad.  sc.  Philad.,  II,  13;  id.,  OEuvr. 
entom.,  éd.  Lequien  , I,  p.  13. -—Lucas,  Anim.  artic p.  568. 

De  Géorgie.  Vit  sur  l’écorce  du  Pinus  palustris. 

Genre  PO  DURE.  ( Podura.) 

Les  Podures  (1)  ont  été  caractérisés  plus  haut.  Les 
nombreuses  espèces  qu’ils  comprennent  peuvent  être 
réparties  , ainsi  que  nous  l’avons  également  indiqué  , 
en  huit  groupes  dont  on  a fait  autant  de  genre. 

I.  MACROTOMA,  Bourlet , Podures , p.  10  ; 1839. 

— Tomocerus  , Nicoîet  , P o dur elles,  p.  67. 

Corps  écailleux,  peu  garni  de  poils  7 cylindrique, 
divisé  en  huit  segments  inégaux  , dont  le  premier  et  le 
cinquième  les  plus  considérables;  tête  un  peu  incli- 
née ; antennes  fort  longues  , plus  ou  moins  volubdes  , 
de  trois  ou  quatre  articles  : les  deux  premiers  nor- 
maux courts  ; le  reste  composé  de  petites  articulations 

(i)  Podures  de  la  première  famille.  De  Géer,  Mèm t.  VII,  p i^. — 
Podura  , La  treille,  Généra  Inst,  et  Crust I,  p.  i65.  — Podura  ( par - 
tim)  , Linné  Gmel.,  Syst.  nat.  — Poduridæ  (Smynthuris  exceptis ),  Tera- 
pleton,  Traits,  entom.  soc.  Lond , I ; i835.  — Burmeister,  Handb.  der 
Entom  , 11,445* — Bourlet,  Mémoires  sur  les  Podures  ; 1839.  — Nicolet, 
Tech,  pour  servir  à l'hist.  des  Podur  elles  ; 1841  • — - Podurides,  Bourlet, 
Mèm.  sur  les  Podur  elles,  p 12;  1843.  — H.  Lucas,  Ann.  soc.  entom . 
de  France , p.  286;  I&43. 


G.  PODURE. 


4«7 

très-serrées  , mais  souvent  partagé  par  une  véritable 
articulation  en  deux  articles  composés  ; quatrième  ar- 
ticle moins  long  que  le  troisième  ; sept  paires  d’yeux  ; 
pattes  assez  grêles  ; queue  saltatoire,  allongée. 

Ce  sont  des  Podures  dont  le  corps  a jusqu’à  cinq 
et  six  millimètres  de  longueur.  Ils  marchent  vite  et 
sautent  avec  beaucoup  de  rapidité.  La  manière  dont  la 
plupart  enroulent  leurs  antennes  est  une  chose  assez 
curieuse.  M.  Bourlet  avait  reconnu,  avant  la  publica- 
tion de  M.  Nicolet,  la  nécessité  de  créer  un  genre  à part 
pour  ces  animaux  ; nous  avons  donc  dû  préférer  le 
nom  qu’il  emploie  à celui  de  Tomocerus  que  propose 
M.  Nicolet. 

i.  Macrotome  plombée.  ( Macrotoma  plumbea.) 

Antennes  grosses  ; derniers  articles  gris,  un  peu  moins  longs  que 
le  corps;  thorax,  bouche eltarse  de  couleur  brun  sale  après  l’en- 
lèvement des  écailles  ; le  reste  du  corps  jaune , avec  le  bord  pos- 
térieur des  segments  blanchâtre  et  le  ventre  livide  ; bord  anté- 
rieur du  thorax  noir,  garni  d’un  faisceau  de  poils  ; queue , poils 
à la  queue  et  à l’anus  , écailles  d’un  brun  ardoisé.  Long.,  0,005. 

Macrotoma plumb.,  Bourlet,  Podures , p.  13;  1839  ; «d.,  Po- 
dur  elles , p.  14;  1843.  — Tomocerus  plumbeus , Nicolet , Podu- 
relles , p.  68  , pl.  7 , f.  8. 

Dediverses  partiesde  l’Europe.  Assez  commune  , sous  les  pier- 
res , dans  les  endroits  ombragés , etc.  Elle  est  solitaire.  On  la 
donne  comme  la  Podure  grise  commune  de  Geoffroy. 

2.  Macrotome  agîle.  (. Macrotoma  celer.) 

(Pl.  50,  fig.7). 

Semblable  à la  précédente , mais  plus  petite  et  à antennes  plus 
courtes  ; cinquième  segment  à peu  près  égal  aux  deux  précé- 
dents pris  ensemble  ; base  des  antennes  et  de  la  queue  ainsi  que 
les  cuisses  couvertes  d’écailles  argentées:  deux  taches  allongées 
et  obliques  sur  le  premier  segment  conique.  Long.  0,002. 

Pod.  plumbea , De  Gèer,  Mémoires , VII , p.  31,  pl.  3,  f.  1. — 


P0DURELLES, 


4o8 

Pod.  violacea  ? Geoffroy.  — Tomoc . celer , Nicolet,  Podurclles  , 

p.  69 , pî.  7 , f.  9. 

Se  trouve  avec  la  précédente. 

3.  Macrotome  noire»  ( Macrotoma  nigra.) 

Taille  et  forme  du  Mac.  plumbea , écailles  noires  avec  un 
léger  reflet  argenté  ; corps  de  couleur  jaune  de  cire , quand  on 
l’a  dépouillé  de  ses  écailles  ; bord  antérieur  du  thorax  garni 
d’une  frange  de  poils  noirs  et  courts  ; antennes  grises  ou  d’un 
gris  fauve  ; pattes  d’un  brun  verdâtre  ; tarses  bruns  ; ventre 
jaune.  Long.,  0,002. 

Mac.  nigra  y Bourlet , Podures , p.  14. 

Du  nord  de  la  France  ; vit  sous  les  pierres  et  le  vieux  bois 
avec  les  précédentes. 

4.  Macrotome  longicornr.  ( Macrotoma  longicornis.) 

(Pî.  50,  fig.  8.  ) 

Deux  lignes  blanches  sur  le  thorax , formant  avec  le  bord 
postérieur  un  delta  ou  triangle  isocèle  ; antennes  brunes , fines , 
plus  longues  que  le  corps  ; troisième  article  à reflets  violets  ; 
bord  de  l’avant-dernier  segment  abdominal  cilié.  Long. , 0,005. 

Podura  longicornis , Muller,  Zool.  dan.  prodr.,  2174.  — 
Macrot.  long.,  Bourlet,  Podures , 214. 

De  différentes  parties  de  FEurope.  Elle  roule  ses  antennes 
avec  rapidité  et  ne  se  laisse  prendre  que  très-difficilement.  C’est 
peut-être  aussi  le  M.  spiricornis  , Bourlet,  Podur elles , p.  15  ; 
1843. 

5.  Macrotome  ferrugineuse.  (Macrotoma  ferruginosa.) 

Écailles  plombées  ; corps,  sans  les  écailles,  jaune  ferrugineux 
varié  de  blanchâtre  ; sommet  des  deux  premiers  articles  des  an- 
tennes brun  ainsi  que  la  queue  ; bord  antérieur  du  thorax  et  des 
derniers  segments  abdominaux  légèrement  ciliés  ; pattes  verdâ- 
tres et  velues. 

Macr.  ferrug Bourlet,  Podures , p.  14. 

Du  nord  de  la  France  ; vit  sous  la  mousse  ainsi  que  l’espèce 
précédente. 

Nous  indiquerons  provisoirement  une  nouvelle  espèce  du 
même  genre  : 


G.  PODURE* 


4g9 

6.  Macrotome  coquette.  ( Macrotoma  lepida.) 

Jaune  nankin,  varié.  Long.,  2 lignes. 

Cette  belle  espèce  n’est  pas  rare  dans  les  parties  peu  ombragées 
de  la  forêt  de  Saint-Germain , près  Paris. 

IL  LEPIDOCYRTUS  , Bourlet,  P o dur  es  , p.  15; 

1839,-— Cyphodeirus  , Nicolet , Podurelles  , p.  63. 

Corps  de  huit  segments  écailleux , peu  velu,  rendu 
comme  bossu  par  le  premier,  qui  est  aussi  long  que 
les  deux  suivants  , et  avancé  en  dessus  et  en  avant 
pour  recouvrir  le  cou  et  souvent  une  partie  de  la  tête  ; 
sixième  segment  aussi  long  ou  plus  long  que  les  trois 
précédents  pris  ensemble  ; les  deux  derniers  très- 
courts  ; tête  très-incîinée , insérée  sur  la  cavité  du  re- 
bord antérieur  du  mésothorax  ; prothorax  très-petit; 
antennes  moins  longues  que  la  tête  et  le  corselet  pris 
ensemble  , de  quatre  ? articles  inégaux  , non  composés  ; 
huit  paires  d’yeux  ; queue  assez  longue  , à pièce  basi- 
laire , formant  plus  de  la  moitié  de  son  étendue. 

Les  Lépidocyrtes  de  M.  Bourlet,  que  M.  Nicolet  décrit  avec 
soin , sous  le  nom  de  Cyphodères  ( Cyphodeirus ) , sont  des  Po- 
dures  d’assez  petite  taille  et  fort  agiles. 

7,  Lépidocyrte  curvicol.  (Lepidocyrtus  curmcollis.) 

( PL  51 , fig.  6.) 

Corps  avec  des  écailles  variant  de  couleur  avec  l’âge  ; d’abord 
d’un  blanc  argenté  , puis  d’un  violet  cuivreux  , puis  bleuâtre 
métallique  , et  enfin  de  couleur  plombée  ou  ardoisée  ; sans 
ses  écailles  , il  est  tellement  transparent , surtout  dans  la  jeu» 
nesse  , qu’on  aperçoit  l’intestin  à travers  ses  parois  ; abdomen 
allant  en  diminuant , tronqué  à son  extrémité.  Long.,  0,002. 

Lcp.  curV'i  Bourlet , Podures , p.  16. 

Du  nord  de  la  France.  Il  vit  seul  ou  en  petit  nombre  sur  les 
pierres  ou  sous  les  vieux  bois.  Nous  S’avons  retrouvé  à Paris  dans 


PODURELLES. 


4lO 

les  caves.  L’article  basilaire  nous  a paru  partagé  en  deux,  ce 
qui  porte  à cinq  le  nombre  total  des  articles  de  chaque  antenne. 

8.  Lépidocyrte  capucin.  ( Lepidocyrtus  capucinus.) 

Entièrement  d’un  jaune  orange,  sauf  les  antennes,  dont  les 
deux  premiers  articles  sont  d’un  jaune  plus  pâle,  et  les  deux 
derniers  d’un  gris  assez  foncé  ; corps  cylindrique , luisant,  peu 
velu , à poils  très-courts  ; premier  segment  recouvrant  presque 
entièrement  la  tête  ; filets  de  la  queue  blancs  et  finement  striés 
transversalement  ; un  léger  reflet  métallique  produit  par  quel- 
ques écailles.  Long.,  0,002. 

Cyphodeirus  cap.,  Nicolet,  Podurelles  , p.  64,  pl.  7,  f.  1. 

De  Neuchâtel.  Se  trouve  dans  les  jardins,  sur  la  terre  ; très- 
rare  ; vit  solitaire. 

9.  Lépidocyrte  gibbeux.  ( Lepidocyrtus  gibbulus.) 

Semblable  au  précédent  par  la  couleur,  mais  plus  court  et 
proportionnellement  plus  large  ; premier  article  des  antennes 
jaune  , les  suivants  d’un  gris  foncé  légèrement  violacé  ; premier 
segment  du  corps  très^convexe , peu  prolongé  en  avant  et  cilié 
au  bord  antérieur;  deuxième  segment  un  peu  plus  long  que  le 
suivant  ; bord  inférieur  du  sixième  rougeâtre;  filets  de  la  queue 
courts  et  blancs;  pièces  basilaires  de  la  couleur  du  corps;  yeux 
noirs  ; corps  luisant;  très  peu  velu;  même  reflet  métallique  que 
le  précédent.  Long.,  0,001. 

Cyphodeirus  gibb.,  Nicolet,  Podurelles , p.  64,  pl.  7,  f.  22. 

De  Neuchâtel , sous  les  mousses  et  dans  les  jardins  ; solitaire 
et  assez  rare. 

10.  Lépidocyrte  du  bois.  [Lepidocyrtus  lignorum.) 

Semblable  au  précédent  pour  la  forme  ; peut-être  un  peu  plus 
étroit  ; tête , partie  antérieure  du  thorax , pattes , premier  article 
des  antennes  et  dessous  du  corps  d’un  blanc  jaunâtre  très-pâle  ; 
le  reste  du  corps  d’un  gris  plombé;  les  yeux,  la  bouche  et  les 
trois  derniers  articles  des  antennes  noirs  ; appendice  saltaloire 
blanc.  Long.,  0,001  j. 

Podura  lignorum,  Fabr.,  Entom.  syst.,  II , 67.  — Cyph . 
lign.,  Nicolet,  Podurelles , p.  65. 

Dans  les  forêts,  sur  les  vieux  troncs;  quelquefois  sous  les 
mousses.  Très-commun. 


G.  PODURE. 


4l  I 

11.  Lépidocyrte  nain.  (Lepidocyrtus  pusillus.) 

Cylindrique , de  couleur  de  bronze  foncé  et  chatoyant  ; antennes 
presque  granuleuses  , assez  grosses  et  d’un  gris  foncé  ; yeux 
noirs , bordés  de  jaune  antérieurement  ; corps  hérissé  , à pre- 
mier segment  peu  prolongé  et  cilié  au  bord  antérieur  ; le  sixième 
aussi  long  que  les  trois  qui  le  précèdent  ; pattes  et  queue  d’un 
blanc  sale  ou  jaune  ; tête  et  corps  couverts  (t’écailles  très-petites; 
antennes  , pattes  et  queue  sans  écailles.  Long.,  0,001. 

Podura  pusilla  , Linn.,  Syst.  nat .,  Il,  1014.  — Cyph.  pu- 
sillus , Nicolet,  Podurelles , p.  65. 

Très-commun  dans  les  jardins , sur  le  sable  des  allées  et  dans 
les  bois  sur  les  troncs  d’arbres.  Il  vit  solitaire. 

12.  Lépidocyrte  bronzé  (Lepidocyrtus  œneus.) 

Corps , tête  et  pièce  basilaire  de  la  queue  de  couleur  de  bronze 
doré,  très-brillant;  corps  hérissé  de  longs  poils  noirs;  antennes 
grises  , à base  jaune , avec  le  dernier  article  aussi  long  que  les 
deux  qui  le  précèdent;  cuisses  jaunes;  jambes  grises  ; Olets  de 
la  queue  blancs  ; un  enfoncement  très-prononcé  et  bleuâtre  au 
bord  antérieur  du  premier  segment  du  thorax , ce  qui  rend  ce 
bord  sinueux.  Long.,  1 ou  2 millimètres. 

Cyphod.  œn. , Nicolet,  Podurelles , p.  66,  pl.  7,  f.  4. 

De  Neuchâtel.  Cet  insecte,  très-agile,  se  trouve  dans  les 
mousses  des  forêts;  il  est  moins  commun  que  le  L.  pusillus  et  vit 
solitaire. 

13.  Lépidocyrte  agile.  ( Lepidocyrtus  agilis.) 

D’un  bleu  métallique  foncé  , presque  noir  et  uni , quand  il  est 
couvert  d’écailles  , et  d’un  brun  clair,  pointillé  de  brun  foncé, 
avec  une  large  bande  transversale  brune  , presque  noire  au  mi- 
lieu du  corps , et  quatre  taches  allongées  et  triangulaires  au  bord 
antérieur  du  sixième  segment,  quand  il  est  dépouillé;  les  deux 
premiers  articles  des  antennes,  les  pattes  et  la  queue  d’un  jaune 
pâle;  corps  hérissé- de  poils  noirs  ; veux  et  les  deux  derniers 
articles  des  antennes  noirs  Long. ,0  001. 

Cyph.  agilis , Nicolet,  Podurelles  , p.  66  , pl.  7 , f.  5. 

De  Neuchâtel.  Assez  commun  sous  les  mousses  et  dans  les 
forêts. 


PODURELLES. 


14.  Lépidocyrte  nain.  ( Lepidocyrtus  parvulus.) 

D’un  vert  métallique  très-foncé,  et  uni  quand  l’insecte  est  cou- 
vert d’ écailles;  moitié  antérieure  du  corps  d’un  brun  foncé, 
pointillé  de  blanc  ; le  reste  du  corps  brun  clair,  pointillé  de  brun 
foncé  quand  l’insecte  est  dépouillé  de  ses  écailles;  tête  d’un  brun 
jaunâtre  ; yeux  noirs  ; antennes  grises  à base  jaune  ; pattes  jau- 
nes ; queue  blanche;  corps  hérissé  de  poils  noirs.  Long.,  un  peu 
moins  de  0,001. 

Cyph.  parv. , Nicolet , Podurelles  , p.  67,  pl.  7,  f.  6. 

De  Neuchâtel»  Assez  commun;  vit  avec  le  précédent.  Il  est 
très-agile. 

15.  Lépidocyrte  albinos.  ( Lepidocyrtus  albinos .) 

Oblong , entièrement  blanc  ; le  premier  et  le  troisième  article 
des  antennes  courts  et  en  cône  renversé  ; le  deuxième  et  le  qua- 
trième beaucoup  plus  grands  et  oblongs  ; corps  peu  velu  et  très- 
brillant.  Long.  , 0,001. 

Cyph.  alb .,  Nicolet,  Podurelles , p.  67,  pl.  7,  f.  7. 

De  Neuchâtel.  Très-agile.  Habite  dans  les  troncs  vermoulus 
et  au  pied  des  vieux  arbres,  où  il  vit  en  rassemblement  nom- 
breux , et  sous  les  mousses  dans  les  forêts;  il  est  alors  soli- 
taire. Très-commun,  surtout  en  automne  et  au  commencement 
de  l’hiver. 

Dans  son  mémoire  de  1843 , sur  les  Podurelles  , M.  Bourlet 
décrit  deux  espèces  nouvelles  de  Lépidocyrtes  du  nord  de  la 
France  , L.  argentalus  et  rivularis , p.  17,  mais  sans  les  com- 
parer à celles  de  M.  Nicolet , publiées  en  1841. 

III.  ORGHESELLA,  Tempîeton,  Trans . entom.  soc. 

London , I,  p.  92;  1835.  ■ — Nicolet,  Podurelles  , 

p.  76.  — Heterotoma  , partim , Bourlet , Podures  , 

p.  16;  1839.  — ■ Ætheocerus  , partim,  id.,  Podu- 
relles , p.  70  ; 1843.  <■ 

Corps  cylindrique  souvent  fusiforme  , très-velu  et 
hérissé  ainsi  que  la  tête  , de  poils  longs  ^ en  massue  , 
obliquement  tronqués  au  sommet;  segments  du  corps 
inégaux  et  au  nombre  de  huit,  le  sixième  égalant 


G.  PODtJRE. 


4i3 

en  longueur  les  deux  précédents  pris  ensemble  ; le  pre- 
mier du  thorax  plus  long  que  le  suivant  5 le  premier 
de  l'abdomen  ordinairement  très-court  ; tête  souvent 
globuleuse;  antennes  coudées  à la  seconde  articulation, 
plus  grêles  à l'extrémité  , presque  aussi  longues  que  le 
corps  et  composées  de  six  ou  sept  articles  d'inégale 
longueur,  le  premier  toujours  très-court  et  en  forme 
de  bourrelet  ; les  quatre  premiers  hérissés  de  poils 
longs,  droits  et  forts,  en  forme  d’épines;  les  deux 
suivants  simplement  velus  ; plaques  oculaires  rappro- 
chées de  la  base  des  antennes;  yeux  au  nombre  de  six 
sur  chaque  plaque  et  disposés  sur  deux  lignes  cour- 
bes; pattes  longues,  grêles,  velues  et  hérissées  comme 
les  antennes,  mais  dans  toute  leur  longueur;  queue 
longue. 

Les  Orcheselles  sont  très-agiles  soit  à la  marche, 
soit  au  saut. 

16.  Orcheselle  fi  licorne.  (Orchesella  fdicornis.  ) 

Tète  globuleuse,  un  peu  aplatie  sur  les  côtés,  noire;  une 
tache  brune  sur  le  vertex  et  près  le  cou  ; les  quatre  premiers 
articles  des  antennes  marqués  d’un  cercle  noir  à leur  base,  noirs 
dans  le  reste  de  leur  étendue  ; le  cinquième  brun  foncé  à sa 
pointe;  les  autres  pâles , longs,  sub-égaux,  velus;  anneaux  du 
thorax  très-poilus  ou  même  épineux,  surtout  vers  le  cou,  mar- 
qués de  marbrures  de  blanc , de  brun  et  de  noir  ; abdomen 
moins  velu. 

Orch.  filic.,  Templeton,  Trans.  cniom.  soc.  Lond.,  1,93, 
pl.  11,  f.  3. 

D’Irlande.  M.  Bourlei  croit  que  son  Ifeîeroîomapulchricornis 
est  de  cette  espèce  ( voyez  419). 

17.  Orcheselle  a ceinture.  ( Orchesella  cincta.  ) 

Brune , à antennes  pâles,  et  pieds  annelés  de  blanc  ; deuxième 
segment  abdominal  blanc. 

Orch.  cincta , Templeton,  Trans.  entom.  soc.  Lond.,  I,  93  , 
pl.XI,  f.  5. 


podureu.es. 


4 «4 

D’Irlande.  M.  Bourlet  dit  que  c’est  son  Ætheocerus  vagus 
de  1843. 

18.  Orcheselle  mélanocéphale.  [Orchesella  melanocephala.) 

Tête  noire  ou  d’un  brun  foncé  ; premier  article  des  antennes 
brun  jaunâtre;  îe  second  bianc  à l’extrémité  , brun  à la  base  et 
jaune  au  milieu;  le  troisième  brun  jaunâtre;  le  quatrième  vio- 
let; îe  cinquième  gris , à base  jaune;  sixième  gris,  premier 
segment  du  corps  gris  pâle  mêlé  de  jaune , avec  quatre  bandes 
longitudinales  et  irrégulières,  d’un  brun  rougeâtre  ou  de  couleur 
de  rouille;  les  deux  bandes  du  milieu  irès-rapprochées ; second 
segment  noir,  avec  une  ligne  longitudinale  au  milieu,  et  trois  pe- 
tites taches  jaunes,  obliques  sur  les  côtés;  troisième,  quatrième 
et  cinquième  segments  comme  le  premier , avec  les  quatre 
bandes  plus  rapprochées  des  bords  latéraux;  le  sixième  brun 
rouge  ; les  deux  derniers  très-petits  et  gris  jaunâtre.  Long. , 
0,004. 

Orch.  melan.,  Nicolet , Podur elles  , p.  77,  pl.  9 , fig.  1. 

Trouvée  en  mars  et  en  avril , sous  les  mousses , dans  les  forêts 
de  Chaumont,  près  de  Neuchâtel;  très-commune;  vit  solitaire. 

19.  Orcheselle  velue.  ( Orchesella  villosa.) 

Corps  long,  écailleux , d’un  jaune  un  peu  brunâtre , entrecoupé 
de  taches  et  de  raies  noires;  tête  et  thorax  très-velus;  thorax 
quelquefois  lavé  de  gris  ; abdomen  subvilleux , souvent  glabre  ; 
yeux  noirs  ; moitié  postérieure  des  antennes,  pattes  et  pièce  ba- 
silaire de  la  queue  d’un  jaune  un  peu  plus  pâle  que  le  corps  ; 
filets  terminaux  blanchâtres;  moitié  antérieure  des  antennes 
brune  ; écailles  incolores,  irrégulières  , striées.  Long.,  0,005. 

Podur  a villosa , GeofT.,  Ins.,  II,  608.  — Orch.  vill.,  Nico- 
let, Podurelles , p.  78,  pl.  9 , fig.  2. 

Très-commune  en  été  et  en  automne  sous  les  broussailles;  vit 
solitaire. 

20.  Orcheselle  fastueuse.  ( Orchesella  fastuosa .) 

Corps  cylindrique  ; moitié  supérieure  du  second  article  des 
antennes , quatrième  segment  du  corps  et  deux  bouquets  de 
poils  à l’extrémité  postérieure  du  sixième  d’un  blanc  très-pur; 
les  deux  segments  thoraciques  bruns,  avec  quatre  taches  obli- 
ques et  une  ligne  médiane  d’un  beau  jaune  clair  au  premier,  et 


G.  PODÜRE. 


d’un  jaune  foncé  au  second  segment;  premier  segment  de  l’ab- 
domen bran , avec  trois  taches  et  une  bordure  postérieure  jaune 
foncé;  cinquième  et  septième  segments  d’un  noir  foncé;  tête 
très-noire,  ainsi  que  le  premier,  la  moitié  inférieure  du  second 
at  le  troisième  article  des  antennes  ; les  suivants  bruns  et  gris  ; 
pattes  brunes  à la  cuisse,  grises  à la  jambe  et  annelées  de  jaune  ; 
queue  d’un  brun  pâle.  Long. } 0,003  à 3 

Or  ch.  fast. , Nicolet , Podur  elles  , p.  79,  pl.  9 , fig.  3. 

De  Neuchâtel.  Dans  les  forêts , sous  les  broussailles  ; assez 
commune  en  été  ; vit  solitaire. 

21.  Orcheselle  umfasciée.  ( Orchesella  unifasciata.) 

Corps  cylindrique  , légèrement  fusiforme  , d’un  jaune  lavé  de 
brun  et  de  gris;  troisième  segment  de  l’abdomen  noir,  bordé 
de  jaune  ; une  bande  transversale  jaune  à l’extrémité  du  qua- 
trième , et  deux  lignes  brunes  sur  le  thorax  et  sur  les  deux  pre- 
miers anneaux  de  l’abdomen  ; tête  d’un  jaune  plus  pâle  que  le 
corps  ; quatre  premiers  articles  des  antennes  , pattes  et  queue  , 
d’un  jaune  très-pâle;  deux  derniers  articles  des  antennes  gris; 
yeux  noirs.  Long.,  1 ou  2 millim. 

Or  ch.  unif. , Nicolet , Podur  elles , p.  79 , pl.  9 , fig.  6. 

De  Neuchâtel.  Dans  les  forêts  , sous  les  mousses,  en  automne  ; 
vit  solitaire. 

22.  Orcheselle  sylvatiqde.  ( Orchesella  sylvatica.) 

Corps  cylindrique , un  peu  comprimé , d’un  brun  plus  ou 
moins  foncé  dans  ses  différentes  parties,  entrecoupé  de  taches 
et  de  lignes  jaunes  ; deux  lignes  longitudinales  et  un  peu  obli- 
ques de  points  jaunes  sur  le  premier  segment  du  thorax  ; 
deuxième  segment  de  l’abdomen  presque  entièrement  de  cette 
couleur  ; queue  à filets  blancs  et  pièce  inférieure  d’un  jaune 
roux  ; pattes  jaunes  , annelées  de  roux  ; base  des  antennes 
rousse  ; sommet  du  second  article  jaune  ; le  troisième , noir  ; les 
suivants , d’un  gris  roussâtre  plus  intense  vers  l’extrémité  de 
l’antenne.  Long.,  1 \ à 2 millim. 

Orch.  sylv.,  Nicolet,  Podurelles , p.  79,  pl.  9,  fig.  5. 

De  Neuchâtel.  Dans  les  forêts , sous  les  pierres  et  les  mousses  ; 
assez  commune  et  solitaire. 

23.  Orcheselle  rîfasciée.  ( Orchesella  hifasciata.) 

Corps  fusiforme , d’un  jaune  orange  assez  foncé  et  uniforme 


PODURELLES. 


4ï6 

en  dessus,  avec  le  second  et  le  troisième  segment»  de  l’abdomen 
d’un  noir  profond  et  bordés  de  jaune  pâle  postérieurement  ; une 
bordure  jaune  pâle , précédée  d’une  ligne  transversale  noire , 
termine  le  sixième  segment  ; tète  également  fauve  orange  et  sans 
tache  ; yeux  noirs  ; antennes  , pattes , dessus  du  corps  et  queue 
de  la  même  couleur,  mais  très-pâle.  Long.,  0,001  * ou  2. 

Orch.  hifasc .,  Nicolet , Podurelles  , p.  80 , pl.  9 , fîg.  4. 

I)e  Neuchâtel.  Dans  les  forêts , sous  les  pierres  et  les  mousses  ; 
assez  commune  et  solitaire. 

24.  Orcheselle  ceinturée.  ( Orchesella  succincta .) 

Corps  noir  vif,  velu  ; deux  petits  bouquets  de  poils  blancs  sur 
le  second  segment  du  thorax  ; premier  anneau  de  l’abdomen 
portant  en  arrière  une  large  bande  jaune  ; l’avant-dernier  bordé 
de  poils  blancs  ; pattes  brunes,  avec  la  base  des  cuisses  et  des 
jambes  jaunes  ; antennes  à base  noire  marquée  de  blanc  au  pre- 
mier article  , jaunâtres  dans  le  reste  de  leur  longueur. 

Pod.  suce.,  Guérin,  Iconographie  du  règne  anim.,  Ins ., 
explic .,  p.  10. 

De  Paris.  Cette  espèce,  d’après  M.  Guérin,  est  voisine  des 
P.  vaga  et  cincta , de  Fabricius. 

25.  Orcheselle  arlequin.  ( Orchesella  histrio.') 

Pl.  50 , fîg.  5. 

D’un  beau  jaune , avec  des  taches  en  marbrures  régulières 
d’un  beau  rouge.  Queue  et  antennes  plus  claires. 

Cette  espèce  a été  trouvée  à Paris  ; elle  vit  dans  les  jardins. 

IV.  HETEROTOMA , Bourlet,  P o dur es  , p.  16  5 

1839.  — Ætheocerus , partira , ici.,  Podurelles , 
p.  18;  1843. 

Corps  non  garni  d'écailles  toujours  plus  ou  moins 
velu  ; antennes  ordinairement  de  cinq  articles  inégaux 
et  pouvant  varier  depuis  deux  jusqu'à  cinq  , quelque- 
fois d’un  seul  côté  seulement , égalant  en  longueur  le 
tiers  du  corps  dans  l'état  normal;  premier  article  gros, 
cylindrique  , et  à peu  près  aussi  long  que  le  tiers  de 
la  tête. 


G.  PODURE. 


4 >7 

Les  Hétéro  f ornes  diffèrent  si  peu  des  Orcheselles 
queM.  Bourlet  les  leur  a meme  réunis,  mais  en  leur 
donnant  à tort  le  nouveau  nom  d ' Æteocerus , qui 
correspond  à peu  près  aux  CHOREUTEsde  M.  Burmeis- 
ter  , Handbuch  der  Entomologie , II , 449. 

La  couleur  la  plus  ordinaire  de  ces  Insectes  est  le  jau- 
nâtre , le  gris,  le  verdâtre,  le  brun  et  le  noir.  Us  ont 
six  ocelles  placés  sur  une  aire  , le  plus  souvent  noire, 
rectangulaire  , ayant  toujours  une  échancrure  au  côté 
externe. 

A ces  détails  caractéristiques  du  genre  Heterotoma , 
M.  Bourlet  en  ajoute  quelques  autres  au  sujet  des  va- 
riations individuelles  quepeut  offrir  le  nombre  des  ar- 
ticles des  antennes.  Bien  que  les  organes  chez  tous  les 
Hélérotomes  soient  évidemment  conformés  d’après 
le  même  plan  , et  que  leurs  articles  soient  normale- 
ment au  nombre  de  quatre,  ce  nombre  n’est  pas  tou- 
jours égal  dans  le  même  individu.  C’est  ce  que  tous 
les  entomologistes  qui  ont  étudié  les  Podures  ont  pu 
remarquer,  et  De  Géer  s’en  était  déjà  aperçu.  Il  n’est 
pas  rare , en  efïet , de  voir  dans  des  animaux  de  ce 
groupe , une  antenne  de  cinq  articles  , tandis  que 
l’autre  n’en  a que  quatre  , trois  ou  même  deux.  Voici 
ce  que  les  recherches  de  M.  Bourlet  ont  pu  lui  per- 
mettre de  constater  : 

« l°Dans  le  cas  où  les  antennes  sont  inégales,  le  dernier  article 
(1e  la  plus  courte , quel  que  soit  son  rang  numérique,  n’est  jamais 
semblable  a.  l’article  correspondant  de  l’autre  antenne  ; 2°  il 
affecte  constamment  une  forme  analogue  à celle  de  l’article  ter- 
minal ou  le  cinquième  ; 3°  il  en  est  de  même  pour  les  antennes 
égales , mais  ayant  moins  de  cinq  articles  ; dans  ce  cas,  le  der- 
nier est  toujours  plus  gros  et  plus  long  que  le  terminal  de  l’an- 
tenne normale  , quoique  ayant  une  forme  analogue  et  la  même 
couleur;  4°  on  n’aperçoit , à l’extrémité  de  l’article,  aucune 
trace  de  fracture  ; 5°  plusieurs  jeunes  Podures  et  un  grand  nombre 
APTÈRES,  TOME  FTI.  9.  y 


PODURELLES* 


4»  8 

d’adultes  ont  été  trouvés  ainsi  conformés;  le  nombre  de  ceux-ci 
était , à l’égard  des  Iiétérotomes  à antennes  de  cinq  articles , 
comme  5 est  à 8 ; 6°  cette  conformation  des  antennes  ne  se  ren- 
contre que  parmi  les  Hétérotomes  ; 7°  toutes  les  fois  que  dans  les 
autres  genres  on  trouve  des  Podures  dont  les  antennes  ont  été 
réellement  brisées,  la  cicatrice  est  toujours  visible,  et  la  forme 
des  articles  n’a  pas  varié  ; 8°  j’ai  enfermé  dans  des  vases  une 
certaine  quantité  d’Hétérotomes  dont  les  antennes  offraient  les 
différentes  conformations  observées  par  moi  ; j’y  ajoutai  plusieurs 
congénères  qui  avaient  ces  organes  brisés  au  mdment  où  elles 
furent  trouvées , ou  à qui  je  les  avais  moi-même  mutilées  ; au 
bout  de  trois  mois , elles  furent  retrouvées  toutes  exactement 
dans  le  même  état.  » 

26.  Hétérotome  jaunâtre.  ( Heterotoma  flavescens .) 

Jaune  grisâtre,  avec  des  taches  brunes  ; corps  velu  ; plusieurs 
taches  sur  la  tête  , dont  quelques-unes  sur  le  vertex , formant  un 
angle  obtus  dont  les  côtés  sont  dirigés  vers  les  yeux;  contour  de 
la  tête,  vu  en  dessus,  paraissant  bordé  d’un  cercle  brun,  qui 
s’élargit  et  s’avance  un  peu  entre  les  antennes  ; thorax  marqué  de 
cinq  bandes  maculaires , et  le  dos , d’une  ligne  médiane  fort 
fine  , d’un  jaune  clair,  qui  se  prolonge  jusqu’au  quatrième  seg- 
ment ; deux  taches  et  une  lunule  sur  le  deuxième  segment  abdo- 
minal, un  croissant  sur  le  troisième,  et,  sur  le  quatrième,  un  carré 
qui  n’est  pas  toujours  bien  distinct  ; le  cinquième  est  toujours 
marqué  de  deux  taches  vers  le  haut;  extrémité  des  cuisses  et  des 
jambes  annelée  de  brun-fauve  ; premier  article  des  antennes 
annelé  supérieurement  de  brun  ; les  deux  suivants  bruns;  qua- 
trième et  cinquième  gris-fauve;  bouche  entourée  d’un  cercle 
brun  ; tout  le  corps  couvert  de  deux  sortes  de  poils;  queue  blan- 
che et  velue.  Long.  , 0,005. 

Podura  rufescens , Linn.*— Heterot.  flav Bourlet,  Podures , 
p.  19. 

Du  nord  de  la  France,  etc. 

27.  Hétérotome  très-velue.  ( Heterotoma  villosissima.) 

Semblable  à l’espèce  précédente,  mais  d’un  jaune  verdâtre, 
très-velue;  tout  le  corps  hérissé  de  longs  poils  noirs  et  marqué 
de  larges  taches  de  la  même  couleur. 

Het.  vill.,  Bourlet,  Podures , p.  20  . — Orchesella  Bourleti , 
Lucas  , Ann.  soc  entom .,  2e  série,  1 , 288, 

Du  nord  de  la  France. 


G.  PODURE.  4f9 

28.  Hétérotome  livide.  ( Helerotoma  livida.) 

D’un  blanc  livide  avec  des  taches  noires;  la  plupart  des  taches 
peu  étendues  ; celle  du  métathorax,  qui  est  la  plus  grande  , orbi- 
culaire;  ligne  médiane  du  dos  bien  plus  marquée;  grand  segment 
abdominal  teinté  de  verdâtre  ; poils  des  derniers  segments  blancs. 
Long.  0,003  1/2. 

Pod.  liv .,  Bourlet,  Podures , p.  19. 

Du  nord  de  la  France. 

29.  Hétérotome  crystalline.  ( Heterotoma  crystallina.) 

D’un  blanc  livide  ; pas  de  taches  ; pas  de  poils  ; corps  transpa- 
rent; tous  les  segments  bordés  de  blanc  foncé;  la  bordure  dans 
les  derniers  surmontée  d’un  liséré  brun-fauve;  extrémité  des 
cuisses  et  des  jambes  annelée  de  cette  dernière  couleur;  queue 
et  tarses  blancs  , pattes  hyalines  ; quelques  poils  rares  sur  le 
corps. 

Pod . crystallina , Linn.  — Met.  cryst.,  Bourlet,  Podures  , 
p.  20.  — Ætheocerus  cryst.,  id. , Podurelles , p.  21. 

Du  nord  de  la  France  , etc. 

30.  Hétérotome  grise.  (Heterotoma  grisea.) 

D’un  gris  fauve  ; tête  et  thorax  très-velus  ; taches  peu  pro- 
noncées. Long.,  0,002  1/2. 

Het.  grisea , Bourlet , Podures,  p.  21. —Ætheocerus  gr.,  id.T 
Podurelles,  p.  21. 

Du  nord  de  la  France. 

31.  Hétérotome  pulchricorne.  ( Heterotoma  pulchricornis .) 

Jaune  ; épiderme  luisant  ; taches  noires  ; deuxième  segment 
abdominal  d’un  jaune  clair,  formant  ceinture  ; le  suivant  noir. 
Long.,  0,004. 

Het.  pulchr . , Bourlet , Podures  , p.  21.  — Æth.  pulch.,  id ., 
Podurelles  p.  22. 

Du  nord  de  la  France.  L’auteur  ajoute  : Article  basilaire  des 
antennes  noir,  annelé  de  fauve  et  de  blanc  ; deuxième  brun,  troi- 
sième annelé  de  jaune,  de  jaunâtre  et  de  fauve  ; quatrième  et  cin- 
quième gris-fauve;  tète  noire  , avec  la  partie  occipitale  jaunâtre; 
bords  antérieurs  et  latéraux  du  thorax  noirs  ; bord  postérieur 
jaunâtre  , avec  une  large  tache  triangulaire  sur  son  disque  ; deux 
taches  annulaires  sur  le  premier  segment  abdominal  ; deuxième 


PODURELLES. 


4^0 

jaune  , incolore  et  comme  testacé  ; troisième  recouvert  presque 
en  entier  d’une  large  plaque  rectangulaire  transversale , d’un 
noir  foncé  ; quatrième  bordé  de  jaunâtre  ; pattes  d’un  gris  jaune, 
annelées  de  brun  ; queue  blanchâtre  ; fourche  velue  ; épi- 
derme luisant,  notamment  sur  la  tête;  peu  de  poils  duveteux. 

C’est  peut-être,  d’après  M.  Bourlet,  le  P.  vaga  des  auteurs, 
dont  lui-même  avait  antérieurement  une  espèce  sous  le  nom 
d’if,  vaga  ( voy . sp.  32). 

32.  Hétérotome  de  la  mousse.  ( Heteroloma  musci.) 

D’un  gris  jaunâtre  ; deuxième  segment  abdominal  formant  une 
ceinture;  pas  de  plaque  noire  sur  le  suivant.  Long.,  0,003. 

Net.  musc.,  Bourlet,  Podures , p.  21. 

Du  nord  de  la  France.  Trouvé  sous  la  mousse , au  mois  de  fé- 
vrier. Cette  espèce  ressemble  à la  précédente , à l’exception  de 
quelques  points  ; thorax  offrant  deux  bandes  maculaires  qui  se 
continuent  sur  le  segment  suivant  ; deuxième  segment  abdominal 
ayant  sa  partie  antérieure  d’un  gris  jaune , et  sa  partie  posté- 
rieure d’un  blanc  jaunâtre;  deux  taches  en  forme  de  t sur  le 
haut  du  troisième  segment  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane  ; 
une  bande  transversale  sur  la  partie  antérieure  du  quatrième 
segment;  épiderme  luisant  et  comme  glacé. 

33.  Hétérotome  errante.  ( Heterotoma  vaga.) 

Noire  ou  d’un  brun  foncé  ; deuxième  segment  abdominal 
blanc  jaunâtre  postérieurement.  Long.,  0,002  1/2. 

Pod.  vaga , Linn. — Het.  vaga , Bourlet  tPodures,  p.  22. 

Retrouvée  dans  le  nord  de  la  France,  par  M.  Bourlet.  Elle  a 
beaucoup  de  rapports  avec  les  deux  précédentes , mais  elle  s’en 
distingue  par  sa  coloration  et  par  des  taches  oblongues  jaunâtres, 
dont  une  de  chaque  côté  des  deux  segments  thoraciques  et  plu- 
sieurs points  de  la  même  couleur  ; bords  des  deuxième  et  qua- 
trième segments  abdominaux  d’un  blanc  jaunâtre  , avec  deux 
petites  taches  blanches  sur  ce  dernier;  troisième  segment  brun  ; 
premier  article  des  antennes  annelé  de  noir  et  de  blanc,  troi- 
sième d’un  brun  fauve,  quatrième  et  cinquième  fauves  ; tête  et 
thorax  garnis  de  poils;  ventre  et  pattes  bruns,  et  armelés  de 
jaunâtre  aux  articulations. 


PODURE. 


G. 


i 


34.  Hétérotome  a sept  taches.  ( Heterotoma  septem-guttata.) 


Semblable  à la  précédente;  sept  taches  blanches  sur  le  dos  ; 
premier  article  des  antennes  annelé  de  blanc  foncé. 

Het . septem~gutt. , Bourlet , Podures , p.  22. 

Du  nord  de  la  France.  Cette  espèce  ne  se  distingue  de  l’Hété- 
rotome  errante  que  par  des  taches  d’un  beau  blanc  , dont  deux 
linéaires  sur  le  thorax , deux  autres  de  la  même  forme  sur  le 
segment  suivant,  deux  plus  petites  poncliformes  , sur  la  partie 
postérieure  du  grand  segment  abdominal , et  une  autre  un  peu 
plus  grande  sur  le  haut  du  segment  suivant. 


35.  Hétérotome  a quatre  points.  ( Heterotoma  quadri- 

punctala.  ) 

Quatre  points  blancs  sur  le  grand  segment  abdominal. 

Het.  quadri-punct. , Bourlet,  Podures , p.  22. 

Du  nord  de  la  France.  Espèce  semblable  aux  deux  précé- 
dentes, à l’exception  de  quatre  points  blancs,  dont  deux  sur  le 
bord  postérieur  du  quatrième  segment  abdominal  et  deux  un 
peu  plus  haut  ; premier  article  des  antennes  annelé  supérieu- 
rement de  jaunâtre  ; queue  jaunâtre. 

36.  Hétérotome  ceinte.  (Heterotoma  cincta .) 

D’un  gris  jaune  ; deuxième  segment  abdominal  d’un  blanc 
jaunâtre , formant  ceinture.  Long. , 0,002. 

Het.  cincta , Bourlet,  Podures , p.  23. — Ælheocerus  cinct ., 
id .,  P o dur  elles  y p.  22. 

Du  nord  de  la  France.  La  partie  antérieure  du  troisième  seg- 
ment abdominal  de  cette  espèce  est  noire;  une  tache  d’un  blanc 
jaunâtre  sur  chacun  des  deux  segments  thoraciques  et  sur  le 
premier  segment  abdominal  forme  une  bande  maculaire  longi- 
tudinale ; tête  et  thorax,  principalement  les  bords  antérieurs  et 
latéraux  de  ce  dernier  garnis  de  poils;  quelques  poils  sur  l’ab- 
domen. 


37.  Hétérotome  verte.  ( Heterotoma  chlor ata.) 

(PL  50,  fig.  6.) 

Corps  de  couleur  vert  bouteille  uniforme,  plus  foncé  en  dessus  ; 
velu  ; quelques  poils  plus  longs  aux  côtés  des  derniers  anneaux  ; 
fourche  caudale  longue;  tête  et  antennes  un  peu  violacées. 
Long.,  1 ligne. 


PODURELLES. 


4'2  2 

À été  trouvée  à Paris  dans  les  jardins. 

Dans  son  Mémoire  de  1843  , M.  Bourlet  ajoute  à ce  genre,  sous 
les  noms  d ' Ætheocerm  rubro-fusciatus  , quinque-fasciatus 
et  aquaticus,  trois  espèces  dont  la  dernière  serait  le  P.  aquatica 
sccunda  de  Linné. 

V.  1SOTOMA  , Bourlet,  Podures , p.  23;  1839. — 

Besoria  et  Degeeria  , Nicolet,  P o dur  elle  s \ 1841. 

- — Podura  , Bourlet , Ann.  soc.  entom.  de  France  , 
1842,  p.  45;  id. , Podurelles , p.  24  ; 1843. 

Corps  non  écailleux  , plus  ou  moins  velu;  antennes 
de  quatre  articles  à peu  près  égaux  , seulement  un  peu 
plus,  longues  que  la  tête  ; sept  ou  huit  paires  d'ocelles 
(six  d’après  M.  Bourlet). 

1. 

DEGEERIA  , Nicole! , Podurelles , p.  70. 

Corps  fusiforme,  divisé  en  huit  segments  d’inégale 
longueur  et  faiblement  superposés  ; le  sixième  seg- 
ment ordinairement  plus  long  que  les  deux  ou  quatre 
précédents  pris  ensemble;  le  cinquième  très-échancré 
postérieurement  et  se  prolongeant  un  peu  sur  les  côtés 
du  sixième  ; tête  légèrement  inclinée  sur  le  plan  de 
position  ; antennes  filiformes , plus  longues  que  la  tête 
et  le  corselet  pris  ensemble  , mais  n’atteignant  jamais 
la  longueur  totale  du  corps  de  l’Insecte;  composées 
chacune  de  quatre  articles  oblongs  à peu  près  d’égale 
longueur;  huit jeux  , dont  sept  grands  et  un  petit  de 
chaque  côté  de  la  tête  ; pattes  longues  , grêles  et  ve- 
lues ; queue  longue  , à pièce  basilaire  occupant  la 
moitié  de  la  longueur  totale  de  cet  organe. 

Parmi  ces  Podures,  quelques  espèces  sont  écailleuses,  mais  la 
plupart  sont  simplement  velues.  Toutes  sont  hérissées  de  longs 
poils  en  massue,  obliquement  tronqués  au  sommet;  cette  mas- 


G.  PODURE.  4>/3 

sue  examinée  au  microscope  , parait  couverte  de  petites  écailles 
triangulaires,  très-serrées  et  à peine  visibles. 

38.  Degéerie  des  neiges.  ( Degeeria  nivalis.) 

Tête  et  corps  d’un  gris  jaunâtre  ; celui-ci  oblong  avec  une 
bande  transversale  noire  ; rebord  postérieur  de  chaque  seg- 
ment et  une  ligne  égalememt  transversale  de  taches  irrégulières, 
et  de  même  couleur  presque  au  milieu  du  sixième,  une  petite 
tache  noire  en  forme  d’ancre  sur  la  tête  ; yeux  noirs , les  deux 
premiers  articles  des  antennes  jaunes , les  deux  derniers  gris 
foncé;  sixième  segment  du  corps  aussi  long  que  les  trois  qui  le 
précèdent  pris  ensemble;  pattes  jaunes;  queue  entièrement 
blanche.  Long.,  0,001  \ ou  0,002. 

Pod.  nivalis , Linn.,  Syst.  nat. , II , 1013.  — Pod.  arborea  , 
Degéer,  Mém.,  VII,  21,  pl.  2,  f.  8.  — Deg.  niv .,  Nicolet , P i- 
dur  elles,  p.  70,  pl.  8,  f.  1. 

Sous  les  mousses , la  neige  et  quelquefois  , mais  aecidentel- 
ment , sur  les  eaux  stagnantes. 

M.  Nicolet,  qui  réunit  le  Pod.  nivalis  à Y arborea,  signale 
deux  variétés  dans  cette  espèce  ; M.  Bourlet  n’avait  pas  fait  cette 
fusion;  voici  les  caractères  qu’il  assigne  à chaque  espèce  : 

Isotoma  nivalis:  grise,  quelquefois  gris  jaunâtre,  marquée 
de  nombreuses  taches  brunes  irrégulières  ; ventre  livide  ; queue 
blanche.  Long.,  0,002. 

39.  Isotoma  arborea  : noire;  antennes  brunes;  pattes  et 
queue  d’un  brun  blanchâtre;  corps  pubescent,  sans  taches. 
Long.,  0,003. 

40.  Podure  variée.  ( Podura  variegata.) 

Pâle,  varié  de  brun  ; corps  brillant;  antennes  annelées  de 
brun  à leur  base.  Long.,  0,003. 

Pod.  var .,  Guérin  et  Percheron,  Généra  des  Ins.,  Thysan., 
pl.  2.  — Burm.,  lîandb.,  II , 450. 

Des  environs  de  Paris. 

41.  Degéerie  disjointe  {Degeeria  disjuncla.) 

Jaune  sale  lavé  de  gris  , avec  le  dessus  du  corps , les  pattes , la 
queue  et  les  antennes  beaucoup  plus  pâles;  ces  dernières  anne- 
lées d’un  gris  légèrement  plus  foncé;  yeux  noirs;  trois  bandes 
longitudinales  de  taches  triangulaires  et  noires  sur  le  dos;  troi- 


PODURELLES. 


424 

sième  segment  abdominal  bordé  postérieurement  de  noir  ; quel- 
ques taches  noires  sur  le  sixième  segment;  poils  gris.  Long., 
0,001  ^ à 0,002. 

Deg.  disj.,  Nicolet,  Podurelles , p.  71,  pl.  8,  f.  2. 

De  Neuchâtel,  dans  les  forêts,  sous  les  mousses,  assez  commun  ; 
vit  solitaire. 

42.  Degéerie  corticale.  {Degeeria  corticalis.) 

Blanc  sale  en  dessus  et  en  dessous  ; corps  presque  cylindrique; 

tète  un  peu  plus  large  ; yeux  noirs  ; antennes  blanches  annelées 
de  gris  foncé  ; les  deux  premiers  segments  du  corps  bordés  de 
noir  tout  autour  ; les  deux  suivants  sur  les  côtés  latéraux  seule- 
ment ; une  large  bande  noire  irrégulière  traversant  le  cinquième 
segment  en  dessus  et  en  dessous , et  une  autre  le  sixième  ; pattes 
et  queue  blanches.  Long.,  0,001  l à 0,002. 

Deg.  cort.,  Nicolet,  Podurelles , p.72,  pl.  8,  f.  3. 

De  Neuchâtel.  Sous  les  écorces  des  chênes  morts  ; assez  coin- 
mune  à Chaumont. 

43.  Degéerie  du  platane.  (Degeeria  platani  J) 

Corps  écailleux , à reflets  argentés  ; poils  noirs  ; tête  et  pre- 
mier segment  thoracique  jaune  orange  foncé , bordés  antérieu- 
rement de  noir  ; second  segment  noir  ; premier  segment  abdo- 
minal jaune  orange  pâle;  les  deux  suivants  noirs,  séparés  par  une 
ligne  très-fine  jaune  ; le  quatrième  orangé  pâle , avec  une  large 
tache  noire  sur  son  milieu  et  une  bande  de  même  couleur  posté- 
rieurement; anus  et  bord  postérieur  de  l’avant-dernier  segment 
noirs;  antennes,  pattes , dessous  du  corps  et  queue  d’un  jaune 
pâle  très-léger  ; antennes  annelées  de  noir  ou  de  gris.  Long., 
0,002. 

Deg.  plat.,  Nicolet,  Podurelles , p.  72,  pl.  8,  f.  4. 

De  Neuchâtel.  Se  trouve  dans  les  écorces  du  Platanus  orien- 
tons ; assez  commune  en  été.  Il  y en  a une  variété  où  tout  ce  qui 
devrait  être  noir  est  d’un  gris  plombé  très-foncé. 

44.  Degéerie  du  prunier.  (Degeeria  pruni.) 

Ne  diffère  de  la  précédente  que  par  sa  couleur  ; corps  varié  de 
brun,  de  gris  , de  noir  et  de  blanc.  Long.,  0,001  \ à 0,002. 

Deg.  pruni , Nicolet,  Podurelles , p.  73,  pl.  8,  f.  5. 

De  Neuchâtel.  Assez  commune  sur  les  écorces  du  Cerasus  et 
du  Prunus  mlgaris  ; vit  solitaire. 


G.  PODURIÎ 


425 

45.  Degéerie  allongée.  ( Degeeria  elongata.) 

Corps  allongé,  écailleux,  assez  velu,  fusiforme  en  avant, 
rétréci  et  cylindrique  en  arrière , gris  plombé  ; sixième  segment 
aussi  long  que  les  quatre  précédents  pris  ensemble  ; tête , anten- 
nes, pattes,  queue  et  dessous  du  corps  gris  jaunâtre  sale  ; écailles 
pointillées  ; queue  longue;  yeux  noirs.  Long.,  0,002. 

Deg.  elong.,  Nicolet,  Podur elles  , p.  74,  pl.  8,  f.  7. 

De  Neuchâtel.  Habite  les  maisons  ; on  la  trouve  dans  les  join- 
tures des  vieux  meubles  et  des  vieilles  fenêtres  et  dans  la  pous- 
sière des  appartements  négligés.  Assez  commune  ; vit  solitaire. 

46  Degéerie  savante.  (Degeeria  erudita.) 

Diffère  de  la  D.  allongée  parce  que  le  sixième  segment  du  corps 
égale  seulement  les  trois  qui  le  précèdent;  tête  plus  large  et 
moins  allongée  antérieurement;  corps  écailleux,  à reflet  argenté, 
tacheté  de  brun  sur  un  fond  blanc  sale  ou  légèrement  lavé  de 
brun  rouge  ; une  tache  brune  en  équerre  sur  le  milieu  de  la  tête  ; 
yeux  noirs;  antennes , pattes,  queue  et  dessous  du  corps  plus 
pâles,  sans  taches  ; poils  gris.  Long.,  0,002. 

Deg.  erud .,  Nicolet,  Podurelles , p.  74,  pl.  8,  f.  7. 

De  Neuchâtel.  Se  trouve  assez  communément  dans  les  biblio- 
thèques , sur  les  vieux  livres  , les  vieux  papiers  et  dans  les  ar- 
moires qui  renferment  du  linge  ; vit  solitaire. 

47.  Degéerie  lanugineuse.  ( Degeeria  lanuginosa.) 

Corps  fusiforme , blond  verdâtre  ; antennes , pattes  et  queue 
plus  pâles  ; corps  très-velu , à poils  courts , serrés  et  légèrement 
laineux;  des  poils  longs  en  massue  sur  le  dos;  yeux  noirs; 
sixième  segment  aussi  long  que  les  trois  ou  quatre  précédents. 
Long.,  0,001  j à 0,002. 

Deg . lan Nicolet,  Podurelles , p.  74,  pl.  8,  f.  8. 

De  Neuchâtel.  Dans  les  jardins  sur  la  terre:  assez  commune; 
vit  solitaire. 

48.  Degéerie  perlée.  ( Degeeria  mar g aritacea.) 

D’un  beau  blanc  nacré , légèrement  cendré  et  transparent  en 
dessus  et  en  dessous,  résultant  d’écailles  argentées,  chatoyantes; 
antennes  , pattes  et  queue  d’un  blanc  transparent  ; plaques  ocu- 
laires brunes;  une  ligne  brune  sur  le  dos,  si  le  tube  digestif  est 


PODU  BELLES. 


4^6 

rempli  ; sixième  segment  égal  aux  deux  précédents  ; dernier  ar- 
ticle des  antennes  paraissant  subarticulé  ; écailles  pointillées; 
poils  blancs.  Long.,  0,001  à 0,002. 

Deg.  marg.,  Nicolet,  Podurelles , p.  75,  pl.  8,  f.  9. 

De  Neuchâtel.  Sous  les  feuilles  mortes  ; dans  les  terres  humides 
et  surtout  sous  les  feuilles  à demi  pourries  des  Cucurbitacées , 
assez  commune  vers  la  fin  de  l’automne;  solitaire , très-agile; 
privée  d’écailles.  Cette  espèce  est  d’un  blanc  mat  et  couvert  de 
très-petits  points  d’un  brun  rougeâtre  irrégulièrement  semés; 
c’est  presque  toujours  dans  cet  état  qu’on  la  rencontre. 

49.  Degéerie  des  mousses.  ( Degeeria  muscorum .) 

Antennes  filiformes , sétacées  , presque  aussi  longues  que  le 
corps  , d’un  brun  jaunâtre  clair,  annelées  de  jaune  aux  articula- 
tions ; corps  étroit , allongé  , fusiforme , jaune  et  avec  deux 
bandes  longitudinales  d’un  brun  rougeâtre , tachetées  de  brun 
foncé  sur  le  dos  ; une  tache  noire  à l’extrémité  du  septième  seg- 
ment et  deux  transversales  à l’extrémité  du  sixième  ; celui-ci 
égal  aux  quatre  précédents  ; yeux  noirs  ; pattes  jaunes  à join- 
tures brunes  ; pièce  basilaire  de  la  queue  jaune  ; filets  blancs  ; 
poils  d’un  blanc  sale.  Long.,  0,001  à 0,002. 

Deg.  musc .,  Nicolet , Podurelles , p.  76,  pl.  8,  f.  11. 

De  Neuchâtel.  Sous  les  mousses  en  automne;  assez  commune; 
vit  solitaire. 

50.  Degéerie  domestique . (Degeeria  domestica.) 

Antennes  du  D.  muscorum , mais  blanches , ainsi  que  le  corps 
en  dessous  , les  pattes  et  la  queue  ; dessous  du  corps  écailleux  , 
d’un  blanc  sale  très-luisant,  avec  quatre  bandes  transversales  et 
plusieurs  taches  d’un  gris  foncé  un  peu  rougeâtre  ; tète  blanche  ; 
yeux  noirs  ; poils  gris  et  longs  ; sixième  segment  égal  aux  quatre 
précédents.  Long.,  0,003  dans  les  plus  grands. 

Deg.  dom .,  Nicolet,  Podurelles , p.  76,  pl.  8,  f.  11. 

De  Neuchâtel.  Cette  espèce  se  trouve  dans  les  maisons  où  elle 
vit  solitaire  ; £<are. 

2. 

DESORIA,  Agassiz  et  Nicolet,  Bibl.  univ.  de  Ge- 
nève', 1841.  — Nicolet , Podurelles  , p.  57. 

Corps  long,  cylindrique,  conique  à l'extrémité  , 


G.  PODURE. 


427 

hérissé  de  poils  en  forme  de  soies  et  divisé  en  huit 
segments  séparés  par  des  rétrécissements  transver- 
saux ; les  deux  derniers  segments  très-courts  ; les  pré- 
cédents plus  ou  moins  égaux  entre  eux  , mais  n’offrant 
jamais  une  grande  différence  ; tête  directe  ou  parallèle 
au  plan  de  position  ; antennes  de  quatre  articles,  plus 
longue  que  la  tête  , mais  n'égalant  jamais  la  longueur 
de  la  tête  et  du  thorax  , pris  ensemble  ; pattes  cylin- 
dracées  , assez  longues  , grêles  5 queue  longue  , droite , 
à pièce  basilaire  très-courte  ; filets  terminaux  longs, 
sétacés  et  ridés  transversalement  ; sept  yeux  par 
groupe  latéral , situés  à la  base  des  antennes , près  des 
bords  latéraux  de  la  tête;  point  décailles;  cou  dis- 
tinct. 

M.  INicolet  partage  ce  genre  en  deux  divisions. 

1.  Premier  et  troisième  articles  des  antennes  plus 
courts  que  les  deux  autres  ; filets  terminaux  de  la 
queue  un  peu  arqués  et  sensiblement  plus  courts 
que  dans  la  division  suivante . 

51.  Desorie  glaciale.  ( Desoria  glacialis.) 

Entièrement  d’un  noir  profond;  très- velue  ; poils  courts  et 
blancs;  cou  très-distinct,  un  peu  renflé;  thorax  cylindrique; 
abdomen  légèrement  fusiforme  ; troisième  article  des  antennes 
un  peu  ovoïde  ; filets  de  la  queue  plus  arqués  que  dans  les  espèces 
suivantes.  Long.,  0,002. 

Desoria  sultans , Agassiz,  mNicolet,  Bibl.  univ.  de  Genève , 
XXXII,  384,  avec  pl.,  1841. — Des.  glacialis  , Nicolet,  Podu - 
relies , p.  58,  pl.  5,  fig.  10. 

Celte  espèce  est  très-abondante  sur  les  glaciers  des  Alpes , 
d’où  elle  a été  rapportée  par  M.  Desor  ; elle  y vit  en  sociétés  in- 
nombrables, et  peut-être  même  dans  les  fissures  capillaires  de 
la  glace  , à plusieurs  pouces  de  profondeur;  quelquefois  , cer- 
taines parties  du  glacier  en  sont  noircies , tant  elle  est  abon- 
dante. 


PODURELLES* 


Peut-être  faut-il  rapporter  à cette  espèce  l’indication  donnée 
par  M.  Audouin  (1)  au  sujet  des  Podures  récoltées  par  MM.  Bec- 
querel et  Breschet,  sur  le  mont  Vêlant,  dans  le  col  du  grand 
Saint-Bernard  (Alpes) , et  qui  couvraient  la  neige  dans  l'éten- 
due de  plusieurs  mètres , et  cela  en  si  grande  quantité , qu’on 
aurait,  d’une  certaine  distance , pu  croire  que  de  la  poudre  noire 
avait  été  répandue  sur  cette  partie  de  la  nappe  blanche  que  le 
sol  supportait. 


Semblable  à la  précédente  pour  la  forme , mais  plus  petite , 
corps  assez  velu  et  couvert  de  gris  un  peu  pâle  ; la  tète  plus 
sombre  ; yeux  noirs  ; antennes  de  la  couleur  dii  corps , mais 
plus  pâles  ; dos  pointillé  de  brun , avec  une  ligne  longitudinale 
de  taches  noires  de  chaque  côté;  pattes  assez  courtes,  d’un  gris 
jaunâtre  ainsi  que  la  queue.  Long.,  0,001  ou  2. 

Des.  vir .,  Nicolet,  Podur  elles , p.  59,  pl-  5,  fig.  12. 

De  Neuchâtel.  Dans  les  jardins,  sur  la  terre  ; assez  rare;  vit 
solitaire. 


Semblable  à la  précédente  pour  la  forme , mais  avec  les  côtés 
latéraux  du  corps  plus  parallèles;  corps,  antennes,  pattes  et 
queue  gris-blanc  très-pâle  ; tête  plus  foncée  ; yeux  noirs  ; dos 
pointillé  de  noir  ; une  ligne  longitudinale  grise  sur  le  milieu  du 
dos.  Long.,  0,001  ou  2. 

Des.  tigr .,  Nicolet,  P o dur  elle  s , p.  59. 

De  Neuchâtel.  Se  trouve  avec  le  Des.  virescens , et  n’en  est 
peut-être  qu’une  variété.  Assez  rare  et  solitaire. 

54.  Desorie  taches-fauves.  ( Desoria  fulvo-maculala.) 

Corps  large  et  court,  finement  pointillé  et  portant  des  poils 
blancs  ; côtés  latéraux  des  segments  un  peu  anguleux  ; bord  pos- 
térieur de  chaque  segment  légèrement  superposé  au  bord  anté- 


rieur du  suivant  ; tête  et  corps  d’un  brun  noirâtre  très-foncé , la 
tête  un  peu  moins  sombre,  portant  une  dépression  transversale 
entre  les  yeux  et  une  tache  fauve  découpée  en  forme  de  cou- 
ronne un  peu  en  avant  ; plusieurs  taches  oblongues  de  même 


52.  Desorie  verdâtre.  {Desoria  virescens.) 


53.  Desorie  tigrée.  {Desoria  tigrina.) 


(l)  Ann.  soc,  entorn.  de  France , i836,  p.  XI. 


G.  PODURE. 


429 

couleur  disposées  longitudinalement  sur  le  dos , principalement 
sur  les  premier,  deuxième  et  sixième  segments;  yeux  noirs, 
pattes  et  antennes  d’un  brun  jaunâtre  assez  clair  ; queue  fauve 
pâle  à sa  base , terminée  de  blanc.  Long. , 0,001 1/2. 

De  Neuchâtel.  Dans  les  caves , en  hiver;  très-rare  et  solitaire. 

55.  Desorie  cendrée.  (Desoria  cinerea.) 

Très-petite;  tête  et  corps  cendré  bleuâtre,  pointillés  de  noir 
en  dessus , plus  pâles  en  dessous , avec  deux  lignes  longitudi- 
nales de  taches  oblcngues  et  pâles  sur  le  dos;  antennes  blan- 
châtres, annelées  de  noir  aux  articulations;  yeux  noirs;  pre- 
mier segment  abdominal  assez  court;  pattes  blanches;  pièce 
basilaire  et  queue  de  la  couleur  du  corps  ; filets  terminaux  blancs 
et  transparents;  queue  courte.  Long.,  0,001  1/2. 

Des.  cin .,  Nicolet,  Podurelles , p.  60,  pl.  6,  fig.  9. 

Insecte  peu  agile  ; très-abondant  sous  les  écorces  des  vieux 
arbres,  à Hauterive,  près  de  Neuchâtel;  vit  en  société. 

2.  Articles  des  antennes  égaux  entre  eux  ; filets  ter- 
minaux de  la  queue  longs  et  sétacés. 

56.  Desorie  cylindrique.  ( Desoria  cylindrica.) 

Corps  cylindrique , droit,  d’un  brun  foncé  , presque  noir  ; très- 
velu  ainsi  que  la  tête  ; yeux  noirs  bordés  de  brun  clair  au  bord 
interne;  antennes  et  base  de  la  queue  d’un  gris  sale  ; extrémité 
de  l’abdomen  conique  ; pattes,  filets  de  la  queue  et  poils  blancs. 
Long.,  0,002  à 3. 

Des.  cylind. , Nicolet,  Podurelles  , p.  60 , pb  6,  fig.  1. 

De  Neuchâtel.  Sur  la  terre,  dans  les  jardins;  assez  commune. 

57.  Desorie  viatique.  ( Desoria  viaiica.) 

Semblable  à l’espèce  précédente  , mais  entièrement  d’un  noir 
mat;  sixième  segment  du  corps  plus  arrondi  sur  les  côtés;  poils 
gris:  antennes  un  peu  plus  grosses;  filets  d’un  brun  foncé. 
Long.,  0,002  à 3. 

Pod.  viatica,  Linn.,  Faunasuec. , n°  1179.  — Podure  noire 
terrestre , Geoff.,  Ins.,  II,  610.  — Des.  viat .,  Nicolet,  Podu- 
relles, p.  61,  pl.  6,  fig,  2. 

Cette  espèce , qui  a été  observée  dans  plusieurs  parties  de 
l’Europe,  vit  abondamment  sur  la  terre  , au  bord  des  chemins  , 


PODURELLES. 


43o 

où  on  la  trouve  souvent  en  rassemblements  si  nombreux , qu’on 
l’a  comparée  à de  la  poudre  à canon  renversée  sur  le  sol.  La 
terre,  en  effet,  paraît  toute  noire  à l’endroit  où  ces  Podures  se 
sont  réunis;  mais , si  l’on  veut  les  prendre , ils  sautent  tous  en  se 
répandant  de  côté  et  d’autre  , et  le  noir  disparaît. 

58.  Desorie  pale,  (j Desoria  pallida.) 

* 

De  même  forme  que  la  précédente , mais  un  peu  plus  courte  et 
plus  épaisse , et  entièrement  d’un  brun  jaunâtre  , lavé  de  ver- 
dâtre ; poils  gris  ; yeux  brun  foncé.  Long.,  0 002  ou  2 1/2. 

Des.  pall.,  Nicolet,  Podurelles,  p.  61 , pl.  6,  fig.  3. 

De  Neuchâtel.  Se  trouve  au  pied  des  arbres  et  sur  les  troncs 
pourris;  commune  ; vit  solitaire. 

59.  Desorie  avinée.  (Desoria  ebriosa.) 

De  même  forme  ; tête  et  thorax  d’un  gris  verdâtre  peu  foncé 
en  dessus  et  plus  clair  en  dessous  ; abdomen , pattes  et  queue 
rougeâtres;  ces  dernières  plus  pâles;  antennes  grises;  yeux 
noirs:  poils  gris.  Long.,  0,001  1/2. 

Des.  ebr.,  Nicolet , Podurelles , p.  61 , pl.  6 , fig.  4. 

Des  Valangines , près  de  Neuchâtel , sur  la  terre.  Rare. 

60.  Desorie  annelée.  ( Desoria  annulata.) 

Brun  livide  pâle  ; annelée  de  noir  ou  de  brun  foncé  ; corps 
très-velu  ; yeux  noirs  ; quelques  taches  brunes  sur  la  tête  et  le 
corps;  filets  de  la  queue  blancs.  Long.,  0,003. 

P o dure  jaune  à anneaux  noirs , Geoff.,  Ins.3  II,  606.— 
Pod.  annulata , Fabre , Ent.  syst .,  II,  67.  — Des.  ann Nico- 
let, Podurelles,  p.  62 , pl.  6 , fig.  5. 

Dans  les  jardins , sur  la  terre  et  sous  les  pierres  ; très-com- 
mune; vit  solitaire. 

61.  Desorie  côtière.  ( Desoria  riparia.) 

Tête  presque  globuleuse  ; corps  oblong , couvert  de  poils  très- 
fins,  couchés  sur  la  peau  , hérissé  en  outre  de  poils  longs,  clair- 
semés et  gris  ; antennes,  pattes,  queue  et  dessous  du  corps  gris 
jaunâtre  pâle;  dessous  du  corps  et  tête  gris  jaunâtre,  tirant  lé- 
gèrement sur  le  vert  olive  ; une  tache  en  lunule  noire  entre  les 
yeux  ; yeux  noirs.  Long.,  0,002  à 3. 

Pod . aquatica  grisea , de  Géer,  Jet.  soc.  Upsal . , 1740,  p.  63, 


G.  PODURE»  43 I 

pi.  4 ; id. , Mémoires , VII  ,28,  pi.  2,  fig.  18-49.  — Des.  rip.s 
Nicolet,  Podurelles , p.  62,  pl.  6,  fig.  6. 

Trouvée  par  M.  Nicolet  sur  le  bord  occidental  des  lacs  de  Neu- 
châtel  et  de  Bienne  (Suisse),  où  elle  vit  sous  les  pierres  et  dans 
les  trous  de  rochers  qui  conservent  de  l’eau  croupie  ; très-com- 
mune. 

62.  Desorie  brune.  ( Desoria  fusca.) 

Très-petite;  tête,  antennes,  pattes  et  queue  d’un  jaune  foncé 
tirant  sur  le  brun  ; corps  roux  très-velu  et  sans  taches  ; yeux  et 
poils  noirs;  tube  intestinal  indiqué,  quand  il  est  plein,  par  une 
bande  d’or  sale  plus  foncée.  Long.,  0,001  à 2. 

Des.  fusca , Nicolet,  Podurelles , p.  63,  pl.  6,  fig.  7. 

De  Neuchâtel.  Sous  les  mousses  des  forêts;  assez  rare  et  soli- 
taire. 

Une  variété  de  cette  espèce  se  trouve  sur  les  eaux  stagnantes , 
mais  elle  est  rare.  M.  Nicolet  la  caractérise  ainsi  : 

Même  longueur;  tête  et  corps  jaunes  ; dessous  du  corps,  an- 
tennes , pattes  et  queue  blanchâtres  ; yeux  et  une  tache  au  milieu 
de  la  tête  noirs  ; articles  des  antennes  gris  au  sommet. 

3. 

Les  Degèeries  et  les  Desories  sont  bien  , ainsi 
qu’on  a pu  le  voir,  deux  subdivisions  des  Isotonies  de 
M.  Bourlet , et  nous  ne  doutons  pas  que  les  douze  es- 
pèces rangées  sous  cette  dernière  dénomination  par 
l’entomologiste  que  nous  venons  de  citer  ne  puissent 
être  distinguées  en  Degèeries  et  Desories,  quand 
on  en  possédera  des  figures.  En  attendant  que 
M.  Bourlet  ait  complété,  sous  ce  point  de  vue,  son 
intéressant  mémoire  , nous  sommes  obligé  de  rap- 
porter ce  qu’il  dit  de  ses  Isotomes  sans  en  classer 
les  espèces  (1). 


(1)  Depuis  que  ces  lignes  ont  été  écrites  , le  Mémoire  de  1 8^3  de 
M.  l’abbé  Bourlet  a paru  , mais  notre  désir  est  loin  d être  satisfait. 
L’auteur  y donne  celle  fois  les  Isotomes  sous  le  nom  de  Podura. 


432 


PODURELLES. 


Les  Isotomes  sont,  en  général , plus  petites  que  les  Hélerotomes. 
La  taille  des  plus  grandes  dépasse  rarement  4-  millimètres,  et  il 
en  est  qui  n’ont  pas  beaucoup  plus  d’un  demi-millimètre.  Leurs 
antennes,  seulementune  fois  plus  longues  que  la  tête,  atteignent 
dans  quelques  espèces  la  moitié  du  corps  ; elles  sont  sétacées  et 
toujours  composées  de  quatre  articles  dont  la  longueur  relative 
diffère  peu.  Les  trois  premiers  articles  sont  un  peu  obconiques  ; 
le  quatrième  est  plus  mince  et  légèrement  fusiforme.  Les  Iso- 
tomes ont  fréquemment  deux  sortes  de  poils,  et  quelquefois  du 
duvet  seulement  : celui-ci  ne  manque  jamais.  M.  Bourlet , ainsi 
que  nous  l’avons  dit,  leur  donnait  six  ou  huit  ocelles,  mais  nous 
avons  vu  que,  dans  le  premier  cas  (Desories),  M.  Nicolet  avait 
reconnu  un  septième  œil  plus  petit  que  les  autres,  et  qui  paraît 
avoir  échappé  à cet  observateur.  M.  Bourlet  signale  une  particu- 
larité remarquable.  Suivant  lui , les  Isotomes , dans  leur  jeu- 
nesse , sont  privés  d’yeux , de  tube  gastrique , de  rainure  et  de 
queue.  Cette  dernière  ne  consiste  qu’en  un  tubercule  conique , 
dirigé  en  arrière  et  terminé  par  deux  petits  mamelons  qui  repré- 
sentent la  partie  fourchue.  On  n’aperçoit , à la  place  que  doit 
occuper  le  tube  gastrique,  qu’une  légère  protubérance.  L’organe 
appelé  fourchette  par  M.  Bourlet  est  indiqué  par  une  tache 
d’un  blanc  plus  foncé  , et  les  yeux  par  une  petite  dépression.  Ces 
organes  ne  se  développent  qu’après  que  l’insecte  a subi  plusieurs 
mues , et  lorsque , commençant  à se  colorer,  il  a atteint  la  moitié 
de  sa  taille. 

M.  Bourlet  décrit  douze  espèces.  Nous  n’en  rapporterons  ici 
que  dix,  les  Pod.  nivalis  et  arborea,  qui  sont  des  Isotomes, 
nous  ayant  occupés  précédemment.  Depuis  la  publication  de  son 
travail , il  a fait  de  nouvelles  découvertes  ; mais , quoiqu’il  ait 
bien  voulu  nous  en  donner  communication , nous  nous  abstien- 
drions d’en  parler,  dans  la  crainte  d’établir  quelque  double  em- 
ploi avec  les  espèces  publiées  depuis  par  M.  Nicolet,  et  dont  nous 
avons  donné  ci-dessus  toutes  les  descriptions , si  M.  Bourlet  n’a- 
vait imprimé  ses  nouvelles  recherches. 

63.  Isotome  velue.  ( Isotoma  villosa.) 

Noir  varié  de  brun  ; velue  ; bord  antérieur  du  thorax  légè- 
rement échancré  ; extrémité  de  la  fourche  caudale  blanchâtre  ; 
segments  abdominaux , à l’exception  du  premier,  à peu  près 
égaux.  Long..  6,002  1/2. 


G.  PODURE. 


433 

Podùra  villosa , Geoff.,  II,  608.  — /sot.  vill . , Bourlet, 
P 0 dur  es,  p.  25. 

63  bis.  Isotome  verte.  ( Isotoma  viridis.) 

D’un  vert  brun  sans  taches  ; ventre  et  pattes  moins  foncés  ; 
mésothorax  et  métathorax  à peu  près  égaux , séparés  entre  eux, 
ainsi  que  le  segment  suivant , par  des  étranglements  bien  mar- 
qués ; abdomen  allant  un  peu  en  grossissant  jusqu’au  quatrième 
segment,  exclusivement;  queue  blanchâtre;  corps  peu  velu. 
Long.,  0,002  à 3. 

Pod.  viridis,  Lien.  — Is.  virid .,  Bourlet,  Podures  , p.  25. 

Retrouvée  par  M.  Bourlet  dans  le  nord  de  la  France. 

64*.  Isotome  glauque.  ( Isotoma  cœrulea.) 

D'un  vert  tendre,  quelquefois  d’un  vert  feuille  ou  vert  teinté 
de  jaunâtre  ; queue  jaune  blanchâtre  ; corps  pubescent , de  cou- 
leur uniforme.  Long.,  0,002. 

Isot.  cœrul .,  Bourlet,  Podures,  p.  25. 

Du  nord  de  la  France. 

65.  Isotome  bifasciée.  (. Isotoma  bifasciata.) 

Brune;  deux  bandes  maculaires  longitudinales  d’un  blanc  jau- 
nâtre sur  le  dos  , bordées  ; des  taches  blanc  jaunâtre  sur  le  dos  , 
sur  les  côtés  et  sur  le  ventre;  celles  du  dos  formant  deux  bandes 
longitudinales  à peu  près  parallèles,  commençant  aux  antennes 
et  se  continuant  jusqu’à  i’anus  ou  elles  se  rejoignent;  l’espace 
intercepté  par  ces  deux  bandes  d’un  brun  plus  foncé  ; corps 
linéaire  ; thorax  un  peu  transversal  ; premier  article  des  anten- 
nes bran,  les  autres  bran  fauve,  annelés  de  brun  à leur  som- 
met ; pattes  et  queue  blanchâtres,  corps  pubescent.  Long.,  0,002. 

Isot.  bif.,  Bourlet,  Podurélles , p.  26. 

Du  nord  de  la  France. 

66c  Isotome  TRiFAsciÉE.  {Isotoma  trifasciata .) 

Verdâtre  en  dessus  ; trois  bandes  maculaires  longitudinales 
noires  sur  le  dos  , commençant  au  bord  antérieur  du  thorax  et  se 
continuant  parallèlement  jusqu’au  troisième  segment  abdominal 
inclusivement  ; celle  du  milieu  plus  marquée  queles  autres;  corps 
parsemé  d’autres  taches  de  la  même  couleur  et  de  taches  ferrugi- 
neuses principalement  sur  les  côtés  et  sur  la  tète  ; dessous  du 

APTÈRES,  TOME  11  ï 2 8 


PODURELLES. 


43.4 

corps  gris  jaunâtre  ; tarses  et  antennes  d’un  gris  foncé  ; corps 
pubescent.  Long.,  0,002. 

Isot.  trif .,  Bourlet,  Podures , p.  26. 

Du  nord  de  la  France. 

67.  Isotome  rubricaude.  ( Isotoma  rubricauda.) 

Fourche  caudale  rouge  avec  la  lige  blanche  ; corps  noir  , ta- 
cheté de  brun  et  de  verdâtre  , du  reste  très-semblable  au  Po- 
dura  arborea  (voyez  Degeeria  arborea , sp.  38).  Long.,  0,001 

Isot . rubr.,  Bourlet,  Podures , p.  26. 

Du  nord  de  la  France. 

68.  Isotome  coureuse.  ( Isotoma  cursitans.) 

Gris  violet,  quelquefois  gris  rougeâtre  ; corps  allongé  , un  peu 
fusiforme , terminé  en  pointe  obtuse , garni  d’un  duvet  blanc  et 
de  quelques  poils  rares  ; bords  transversaux  et  latéraux  de  tous 
les  segments  noirs  ; deux  bandes  linéaires  et  longitudinales  noi- 
res , sur  le  quatrième  segment,  qui  est  très-grand  , ainsi  que  sur 
les  deux  suivants  ; tête  plus  petite  que  le  thorax  ; antennes  éga- 
les à la  moitié  du  corps. 

Isot.  curs .,  Bourlet,  Podures , p.  27. 

Du  nord  de  la  France. 

Cette  espèce  et  les  deux  suivantes  recherchent  les  lieux  secs 

et  découverts. 

* 

69.  Isotome  des  fenêtres.  (Isotoma  fenestrarum.) 

Peu  différente  de  la  précédente  , mais  d’un  gris  jaune , tachée 
de  brun  ; deux  taches  sur  le  deuxième  segment  abdominal , 
trois  sur  le  suivant  et  une  au-dessus  des  yeux  ; premier  segment 
abdominal  non  bordé  de  noir  , antennes  de  la  moitié  de  la  lon- 
gueur du  corps;  leurs  articles  à sommet  annelé  de  brun. 
Long. , 0,003. 

Isot.  fenestr .,  Bourlet,  Podures , p.  27. 

Du  nord  de  la  France. 

70.  Isotome  fusiforme.  (. Isotoma  fusiformis .) 

Corps  cendré  , parfaitement  fusiforme  ; segments  thoraciques 
et  premiers  segments  abdominaux  ne  se  recouvrant  pas  ; deux 
lignes  sur  le  quatrième  segment,  terminées  antérieurement  par 
deux  taches  ; deux  petites  taches  linéaires  brunes  sur  les  deuxième 
et  troisième  segments  abdominaux , et  quelques  autres  sur  les 


G.  PODtJRE. 


cotés  de  l’abdomen  et  de  l’anus  ; thorax  bordé  antérieurement  et 
latéralement  de  noir;  corps  garni  d’un  duvet  blanc,  antennes 
longues  comme  la  moitié  du  corps.  Long.,  0,003. 

Isot.  fusif .,  Bourlet,  Fodurcs , p.  27. 

Du  nord  de  la  France. 

71.  Isotome  violette.  ( Isotoma  violacea •) 

D’un  violet  tendre,  ou  gris  violet  ou  violet  cuivreux  ; corps  al- 
longé , allant  un  peu  en  diminuant,  à extrémité  obtuse,  garni 
d’un  duvet  blanc  et  ayant  tous  ses  segments  à peu  près  égaux  ; 
queue  et  pattes  blanches  ; celles-ci  transparentes  avec  une  légère 
teinte  violette  ; antennes  seulement  un  peu  plus  longues  que  la 
tête. 

Pod.  violacea  , Geoff.,  Ins .,  II , 608.  — - Isot.  viol.,  Bourlet, 
Podures , p.  28. 

Cette  espèce,  indiquée  à Paris  par  Geoffroy  , et  dans  le  nord 
de  la  France  par  M.  Bourlet,  court  fort  vite,  malgré  sa  petite 
taille  ; on  la  trouve  sur  les  murs  exposés  au  midi , dans  les  fentes 
des  pierres  et  sous  la  mousse  ou  le  lichen  qu’elles  recouvrent.  Il 
faut  prendre  garde,  dit  M.  Bourlet,  de  la  confondre  avec  d’au- 
tres petites  Podures  qui  ne  présentent  la  même  couleur  violette 
que  dans  leur  jeunesse 

72.  Isotome  puce.  ( Isotoma  puleæ.) 

(PI.  50,  f.  10.) 

Corps  un  peu  navicuîaire,  blanc,  presque  transparent  et  comme 
cristallin,  surtout  aux  pattes  et  aux  trois  derniers  articles  des 
antennes;  un  collier  de  poils  soyeux  au  prothorax;  quelques  poils 
plus  petits  à la  queue  ; quatrième  article  des  antennes  plus  long 
que  les  autres  ; corps  un  peu  lavé  de  jaunâtre,  surtout  vers  le 
canal  intestinal.  Long.,  un  peu  moins  de  0,001. 

Petite  espèce,  remarquable  par  son  extrême  vivacité.  On  la 
trouve  à Paris  dans  les  jardins;  elle  est  fréquente  dans  la  tannée 
des  serres  au  Muséum. 

73.  Isotome  spilosome.  ( Isotoma  spilosoma.) 

(PL  50,  fig.  9.) 

Corps  vert  jaunâtre,  à deux  rangées  transversales  de  petites 
taches  linéaires  noires  sur  chaque  anneau  ; troisième  article  des 
antennes  le  plus  grand  ; pattes  jaunâtres.  Long. , presque  0,00 L 

De  Paris,  dans  les  jardins. 


436 


PODURELLES. 


74.  ïsotome  de  Desmarest.  ( Isotoma  Desmarestii.) 

(PL  50,  fig.  11.) 

Antennes  plus  longues  que  la  tête , troisième  article  le  plus 
long  ; corps  peu  velu,  de  couleur  vert  pomme. 

De  Paris , dans  les  jardins. 

L’espèce  que  nous  avons  figurée  pî.  50,  fig.  12,  et  que  nous 
désignons  provisoirement  sous  le  nom  d'isotonie  Nicolet , a des 
affinités  avec  les  Ilétérotomes  et  demande  à être  étudiée  de 
nouveau.  Elle  est  aussi  des  environs  de  Paris. 


VI.  ACHORUTES  , Templeton  , Traits,  ent.  soc. 
Lond .,  1 , 96  ; 1835.  — Hypogastrürus  , Bourlet, 
Podures , p.  28;  1839.  — -Podura,  Nicolet,  Podu - 
relies , 54. 


Corps  sans  écailles  , peu  velu  , épais,  de  neuf  seg- 
ments; antennes  droites  un  peu  coniques,  de  quatre 
articles,  moins  longues  que  la  tête  ; seize  yeux;  pattes 
courtes  , assez  grosses , appendice  saitatoire  court , 
large  à sa  base  , inséré  sous  le  ventre  au  quatrième  an- 


neau. 

M.  Bourlet,  dans  son  Mémoire  de  1843  , continue  à 
se  servir  du  nom  d ’ Hypogastrura  , qu’il  avait  proposé 
longtemps  après  celui  A!  Achorutes  , et  quoiqu’il  cite 
celui-ci  à la  page  72  de  son  nouveau  travail.  Il  en 
donne  deux  espèces  comme  nouvelles. 


Pas  de  crochets  à V extrémité  du  corps . 

75.  Achorutk  aquatique.  (. Achorutes  aquations .) 

(PI.  50 , fig.  4.) 

Corps  légèrement  fusiforme,  épais,  d’un  noir  bleuâtre  très- 
foncé  , avec  les  antennes  et  les  pattes  rougeâtres  ou  d’un  brun 
foncé.  Long.,  1 ou  2 miîlim. 

Pod.aquat .,  De-Géer,.  Jetés  de  Stockholm , 1740,  p.  273, 
pl.  3 ; id.7  Mém ,,  VII , 23 , pl.  2,  f.  11-17.  - Geoff.,  Ins.,  II , 


G.  PODURE. 


P7 


610.  — Hypogaslrura  aquaî .,  Bouriet,  Podures  , p.  31,  flg. 
8_9.  — Nicolet,  Podurelles , p.  55,  pl.  5,  f.  4. 

Vit  en  abondance  dans  plusieurs  parties  de  l’Europe  à la  sur- 
face des  eaux  stagnantes.  M.  Bourleta  constaté  qu’ils  pouvaieut 
être  congelés  sans  périr,  et  qu’ils  reprennent  toute  vitalité 
après  que  le  soleil  a fait  fondre  la  glace  qui  les  avait  saisis. 

Quelques  auteurs,  MM.  Boisduval  et  Lacordaire  , entreau- 
très  (1),  ont  donné  à tort  à l’espèce  dont  il  est  ici  question  des 
antennes  presque  aussi  longues  que  le  corps.  MM.  Tempïefon  eê 
Nicole!  ont  déjà  relevé  cette  erreur.  Le  premier  regarde  son 
Achorutes  dubius  (2)  d’Irlande  comme  étant  probablement  le 
Podura  aquatica. 


Le  plus  souvent  deux  crochets  à l’ extrémité  du 
corps. 

76.  Achorute  armé.  ( Achorutes  armatus.) 

D’un  gris  verdâtre  sur  la  tête  et  le  dos  ; dessous  du  corps , an- 
tennes et  pattes  gris  pâle  , une  iacbe  triangulaire  d’un  brun 
sombre  entre  les  yeux  et  quelques  autres  taches  de  même  cou- 
leur sur  le  reste  de  la  tète  ; yeux  noirs  ; deux  lignes  longitudi- 
nales et  parallèles  de  taches  à peu  près  triangulaires  et  égale- 
ment brunes  sur  le  dos  ; poils  gris  ; appendice  saîtatoire 
très-court  ; deux  crochets  recourbés  en  dessus  à l’extrémité  de 
l’abdomen  , au-dessus  de  l’anus.  Long.,  0,001. 

Podura  armata , Nicolet , Podurelles  , p.  57,  pl.  5,  f.  6. 

De  Neuchâtel.  Vit  sur  les  eaux  stagnantes  ; peu  commun. 

77.  Achomjtb  roussatre.  ( Achorutes  rufescens .) 

Yeux  noirs  ; tête  et  corps  d’un  rouge  tuile  assez  vif  ; antennes 
et  pattes  d’un  beau  jaune  orange;  crochets  de  l’abdomen  très- 
courts  et  presque  droits.  Long.,  0,001 

Pod.  ruf .,  Nicolet , Podurelles , p.  57,  pl.  5,  f.  7. 

Assez  rare.  Vit  avec  l’espèce  précédente. 

78.  Achorutb  des  mousses.  ( Achorutes  muscorum.) 

Corps  sub-cylindrique  terminé  par  deux  mammelons  et  coloré 


(a)  Faune  parisienne  , I , p.  j.  ï 4 => 

(3)  Traits*  entom . soc , hond .,  ï , 96,  pl.  ï2,  fig.  5- 


( 


438  PO'DUR  ELLES. 

de  purpurin  foncé  ; premier  article  des  antennes  plus  grand  que  - 
les  autres,  qui  sont  décroissants;  pattes  d’un  bleu  pâle  ; une 
rangée  de  poils  épineux  sur  le  dos  ; poils  généralement  disposés 
par  paires. 

Ach.  musc .,  Templeton  , Trans . entom.  soc.Lond .,  I,  97, 
pl.  12,  f.  6. 

Trouvé  à Cranmore  (Irlande)  sur  le  bois  pourri  ; il  se  meut 
lentement  et  ne  peut  sauter. 

79.  Achorute  similaire.  ( Achorutes  similatus.) 

Entièrement  gris  plombé  , non  métallique  , plus  pâle  en  des- 
sous avec  quelques  lignes  longitudinales  jaunes  , très-peu  appa- 
rentes sur  le  dos  ; deux  petites  taches  de  même  couleur  sur  le 
cou  ; yeux  d’un  noir  terne  ; queue  pâle.  Long.,  1 à 2 millim. 

Pod.  simüata , Nicolet,  Podurelles  , p.  56,  pl.  5,  f.  5. 

De  Neuchâtel.  Sur  les  eaux  stagnantes,  en  été,  et  dans  les  terres 
humides,  vers  la  fin  de  l’automne  et  en  hiver  ; i!  est  très-commun 
et  vit  en  société. 

80.  Achorute  cyângcéphale.  ( Achorutes  cyanocephalus.) 

Corps  allongé  , fusiforme  , d’un  blanc  sale,  pointillé  et  maculé 
de  gris  ; tête  et  antennes  d’un  brun  clair  ; la  première  offrant 
quelquefois  de  petites  taches  d’un  brun  léger  ; yeux  noirs  ; pattes 
et  queue  blanches  ; celle-ci  très-petite.  Long.,  0,001. 

Pod.  cyan .,  Nicolet,  Podurelles , p.  56,  pl.  5,  f.  8. 

De  Neuchâtel.  Trouvé  en  hiver  dans  les  caves  humides,  où  il 
est  assez  commun  , et  vit  en  société.  Il  est  un  peu  transparent  et 
peu  agile. 

81.  Achorute  des  celliers.  (. Achorutes  cellaris.) 

Entièrement  d'un  blanc  d’ivoire  éclatant;  yeux  peu  visibles  à 
cause  de  leur  blancheur  ; une  ligne  de  points  oblongs  et  en- 
foncés de  chaque  côté  du  corps.  Long  , 0,001. 

Pod . cell.,  Nicolet,  Podurelles  , p.  56,  pl.  5,  f.  9. 

De  Neuchâtel.  Dans  les  caves  ; très-rare. 

82.  Achorute  bielanien.  {Achorutes  Melanensis.) 

Cendré  bleuâtre  , velu  de  blanc  ; tarses  et  queue  blancs  ; qua- 
trième article  des  antennes  aussi  long  que  les  trois  autres  réunis. 
Longueur  totale,  2 lignes  rÀ  ; largeur  1 ligne. 


G.  PODURE.  4^9 

Ach.  biel.,  Waga  , Ann . soc.  entom.  de  France , XI , 265, 
pl.  11,  f.  5-8;  1842. 

Commun  aux  environs  de  Varsovie  , au  bois  de  Bielany,  sur 
les  bords  de  la  Vistule.  C’est  la  plus  grosse  des  espèces  connues 
dans  ce  genre.  M.  Waga  croit  qu’elle  n’a  pas  d’yeux,  et  il  pense 
que  le  tube  gastrique , rudimentaire  comme  dans  les  autres  es- 
pèces du  même  genre,  est  l’ouverture  par  laquelle  entre  l’air 
de  la  respiration  , ce  que  les  observations  de  M.  Nicolet  contre- 
disent. 

83.  Achorute  des  murs.  ( Achorutes  murorum.) 

D’un  noir  mat  ; ventre  brun;  pattes  et  queue  d’un  brun  ver- 
dâtre ; quelquefois  d’un  brun  blanchâtre.  Long.,  0,001. 

Hygogastrura  muralis,  Bourlet , Podurelles  , p.  35. 

Cette  espèce,  que  nous  signalons  d’après  M.  Bourlet,  vit 
dans  le  nord  de  la  France. 

84.  Achorute  des  agarics.  ( Achorutes  agaricorum.) 

Corps  garni  de  poils  blancs,  gris  cendré  en  dessus,  blanc 
jaunâtre  en  dessous  ; des  taches  cendrées  ou  d’un  gris  brunâtre 
en  dessus  ; antennes  brunes;  les  intervalles  des  segments  font  pa- 
raître l’abdomen  rayé  transversalement.  Long.,  0,001. 

Hygog.  agaric .,  Bourlet,  Podurelles , p.  37. 

Autre  espèce  du  nord  de  la  France.  On  la  trouve  sur  les  aga- 
rics , principalement  entre  les  feuilles  du  chapeau. 

85.  Achorute  maritime.  ( Achorutes  maritimus.) 

Noir;  long  de  près  d’une  ligne.  C’est  une  espèce  incomplète- 
ment connue. 

Ach.  mar .,  Guérin  , Iconog.  du  Règne  anirn .,  Explic.,  Ins., 

p.  11. 

Cette  espèce  ne  saute  pas.  Est-ce  bien  un  Achorute?  C’est  ce 
que  lepeu  qu’en  a dit  M.  Guérin  ne  nous  permet  pas  de  décider. 
Voici  d’ailleurs  ce  que  rapporte  cet  entomologiste  : «Nous  avons 
trouvé  au  Tréport , en  Normandie,  près  de  l’embouchure  d’une 
petite  rivière  , dans  la  partie  couverte  par  les  eaux  de  la  mer  à 
chaque  marée  , une  innombrable  quantité  de  petites  Podures  de 
ce  sous-genre  Achorutes,  qui  ne  sautent  pas  et  qui  couvraient  la 
vase  dès  que  la  mer  était  retirée.  Comment  ces  petits  animaux 
vivent-ils  quand  il  y a cinq  ou  six  pieds  d’eau  de  mer  au-dessus 


PODURELLES. 


44o 

des  lieux  où  ils  se  tiennent?  Peut-être  retiennent-ils  l’air  néces- 
saire à leur  respiration  au  moyen  des  poils  qui  couvrent  leur 

corps.  » 

86.  àchorüte  masqué.  (Achorutes  larvatus.) 

Tête  grosse , rétrécie  en  avant  en  manière  de  chaperon , ob- 
tuse ; corps  velu  ; ses  poils  assez  courts,  médiocrement  serrés, 
prenant  un  aspect  blanc  glacé  sous  certaines  incidences  de  la 
lumière  ; corps  d*un  rouge  violet  assez  foncé  ; pattes  un  peu  plus 
claires  , à ongle  assez  fort.  Long.,  £ million 

Nous  avons  trouvé  cette  espèce  à Paris  , dans  des  pièces  de 
bois  pourri,  qui  faisaient  partie  d’un  berceau  de  jardin.  Elle  se 
tenait  en  société  dans  les  vides  qui  résultaient  de  la  décom- 
position du  bois. 

VII.  LÏPURÂ  , Bormeister,  Handb . der  Entom II  , 
44Y.  _ Onychxukus,  P.  Gerv.,  in  litt.\  id .,  Écho 
du  monde  savant , juin  1841.  — Anurophorus  , 
Nicole t,  Bulletin  univ.  de  Genève  ; 1841  ; id. , _Po- 
durelles  , p.  52.  — - Adicranus  , Bourlet , Revue 
zoologique  par  la  Société  cuvierienne  ; id. , Po- 
durelles , p.  38;  1843. 

Antennes  de  quatre  articles  inégaux , sub-clavel- 
îées  , yeux  peu  visibles,  au  nombre  de  treize  à vingt- 
liuit , placés  sur  les  côtés  de  la  tête;  corps  divisé  en 
neuf  segments  inégaux  ; pattes  courtes  ; point  d’appa- 
reil saltatoire  ; deux  crochets  au  dernier  article  de 
l’abdomen  ; une  rainure  ventrale  ; organe  rétractile 
du  ventre  très-court  ; des  mandibules  et  des  mâ- 
choires ; point  d écailles. 

Nous  avions  pris  pour  type  de  notre  genre  Onychiure  le  Po- 
dura  ambulans  de  De  Géer,  mais  cette  espèce  paraît  identique 
avec  le  Podura  fimeiaria  de  Linné  ; c’est  du  moins  ce  qui  ré- 
sulte des  détails  publiés  au  sujet  de  ce  dernier  par  Schrank  et 
M.  Bourlet.  Le  nom  générique  d’Ânurophorus  devrait  donc , 
pour  cette  raison  5 cire  préféré  à celui  que  pous  ayops  nous- 


G,  PODURE. 


44* 

même  proposé , car  il  a été  publié  avant , mais  l’auteur,  M.  Ni- 
colet,  n’ayant  publié  que  depuis  les  caractères  des  Anurophores, 
et  n’en  ayant  signalé  l’espèce  type  que  postérieurement  à la  note 
que  nous  avons  insérée  dans  Y Echo  du  Monde  savant  (1) , notre 
dénomination,  intérêt  d’auteur  à part , nous  semblerait  devoir 
être  préférée,  si  M.  Burmeister  n’avait , avant  nous , indiqué  le 
Podura  ambulans  comme  devant  constituer  un  genre  distinct. 
On  doit  toutefois  regretter  la  ressemblance  du  mot  Lipura  avec 
celui  de  Lipeurus , Nitzsch,  dont  il  est  déjà  question  dans  ce  vo- 
lume , à la  page  350. 

87.  Lipure  marcheur.  ( Lipura  ambulans.) 

(PL  50,  fig.  2.) 

Corps  épais , long  de  près  d’une  ligne  , entièrement  blanc 
de  lait,  ainsi  que  les  antennes  et  les  pattes  , un  peu  jaune  en 
dessous  ; article  basilaire  des  antennes  un  peu  plus  gros  que  les 
autres  ; le  deuxième  le  plus  étroit  et  les  deux  autres  un  peu  ren- 
flés ; pattes  courtes  ; point  d’appareil  saltatoire,  les  deux  crochets 
du  dernier  article  un  peu  courbés  en  dessus. 

Podura  ambulans , De  Géer,  Mèm.,  VII.  — Podura  alba, 
Linn. — Pod.  fimetaria  , Schrank,  Ins.  Austr p.  499.  — - 
Burin.,  Handbuch  , II,  447.  — Anurophorus  fimetarius , Ni- 
colet , Podurelles , p.  53,  pi.  1,  f.  2. 


(i)  Voici  cette  note  : 

« Depuis  Degéer,  qui  a fait  un  fort  bon  travail  zoologique  à leur 
sujet  , les  Podurelles  ont  été  observées  principalement  par  MM.  Tem- 
pleton  et  Bourlet.  Ces  deux  derniers  naturalistes  les  ont  distinguées  en 
plusieurs  genres,  savoir  : Macrotoma , Bourlet;  Lepidocyrtus  , id-  ; 
Orchesella  , Teinpleton;  Heterotoma , Bourlet;  Isotoma  , id.  ; Acho- 
rutes  , Templeton  , le  même  que  le  genre  Hypogastrura  de  M.  Bour- 
let. M.  Nicolet,  en  y comprenant  les  Smynthurus  de  Latreille , admet 
neuf  genres  de  Podurelles  , qui  sont  les  suivants  : Orchesella  , Templ.  ; 
Temnourus  (T’omocerus  du  travail  monographique?),  Nicolet;  Dc- 
geeria  , id.  ; Cyphodeirus  , id.  : Desoria , Agass.  et  Nicolet  ; Podura 
Linn.  ; Anurophorus  , Nicolet,  et  Achorutes  , Templ.  Malheureusement 
M.  Nicolet  ne  donne  ni  les  caractères  de  chacun  de  ces  genres,  ni  l’in- 
dication des  espèces  qui  ieur  servent  de  type. 

» Dans  une  lettre  écrite  à M.  Bourlet,  nous  lui  avons  fait  connaître  un 
nouveau  genre  du  même  groupe,  et  dans  lequel  prendra  place  le  Po- 
dura ambulans  de  Degéer  , caractérisé  par  ses  antennes  quadriarticu-? 
lées  et  sa  queue  remplacée  par  deux  petites  épines  terminales,  Le  nopî 
que  nous  avons  donné  à ce  genre  est  celui  d’ Qnychiurus , » 


PODURELLES. 


442 

Cette  espèce,  qui  vit  sur  la  terre  végétale  un  peu  humide , sous 
les  plantes  et  les  pierres  , ne  saute  pas  , et  lorsqu’on  l’inquiète  , 
elle  se  roule  en  boule  en  rapprochant  l’extrémité  de  son  ab- 
domen de  sa  tête.  On  voit  alors  ses  deux  petites  pointes  termi- 
nales , dont  elle  semble  vouloir  se  faire  un  moyen  de  défense. 

88.  Nous  en  avons  trouvé  dans  le  sable  des  caves , à Paris,  une 
sorte  plus  petite , et  qui  nous  paraît  être  une  espèce  distincte 
( pl.  60  , fig.  3 ) Nous  l’avons  appelée  Lipura  volvator. 

La  plus  grande  n'est  pas  rare  dans  les  jardins  et  les  bois  , mais 
elle  est  toujours  plus  ou  moins  solitaire.  De  Géer  l’avait  vue  en 
Suède,  Schranck  en  Autriche  ; M.  Nicolet  l’a  retrouvée  auprès  de 
Neuchâtel.  M.  Nicolet  lui  donne  vingt-huit  yeux  disposés  par 
quatorze  sur  deux  rangs  et  sur  une  ligne  courbe  et  transversale 
vers  les  deux  côtés  de  la  tête,  en  arrière  de  chaque  antenne. 

89.  Lipure  du  pin.  {Lipura  laricis.) 

Plus  petit  que  le  précédent  et  plus  comprimé  ; corps  d’un  noir 
métallique  assez  brillant , irrégulièrement  pointillé  , plus  pâle  en 
dessous  ; quelques  poils  courts  et  rares  ; bord  antérieur  des  seg- 
ments un  peu  relevés;  deux  enfoncements  transversaux  sub-mé- 
dians  au  bord  de  chacun  d’eux  ; seize  yeux  disposés  par  huit  en 
lunules.  Long.,  0,001  7. 

Ânurophorus  laricis , Nicolet,  Podur elles , p.  54,  pî.  5 , f.  3. 

Trouvé  à Chaumont  (Suisse)  sous  les  écorces  du  Larix  eu - 
ropœa  et  sous  celles  des  pommiers. 

90.  Lipure  corticin.  {Lipura  corticina.) 

Noirou  brun  luisant,  teinté  de  verdâtre  ; pattes  hyalines  ; anus 
nautique  ; deux  lignes  enfoncées  parallèles , à la  place  de  la  rai- 
nure ventrale. 

Adricranus  corticinus,  Bourlet,  P 0 dur  elles , p.  39  ; 1843. 

Du  nord  de  la  France , sous  l’écorce  des  vieux  arbres,  surtout 
sous  celle  du  bouleau  et  du  platane  , au  printemps. 

YIII.  ANOURA,  P.Gerv.,  Ann.  soc.  eut,,  de  France , 

XI  , p.  xlviï.  — Achorutes  , Nicolet  , Podurelles  , 

p.  51  , non  Teni piéton. 

Antennes  coniques  , de  quatre  articles  , plus  courtes 
que  la  tête;  quatre  paires  d’yeux  en  ligne  courbe  et 


« 


G.  PODURK. 


44» 

longitudinale;  bouche  très-petite,  sans  mandibules 
ni  mâchoires  visibles,  située  à l'extrémité  d’une 
trompe  conique  , mobile,  placée  sous  la  tête  et  dirigée 
en  avant;  corps  comprimé  , divisé  en  neuf  segments 
par  des  étranglements  , et  divisé  par  deux  gros  tuber- 
cules 5 pattes  très-courtes  ; anus  placé  au-dessous  de 
l’extrémité  postérieure  de  l’abdomen  ; point  de  rainure 
ventrale;  point  d’écaiîîes  ; point  d’appareil  saltatoire 
ni  de  pointes  terminales. 

Nous  avons  laissé  à ce  genre  les  caractères  que  lui  assigne 
M.  Nicolet,  mais  nous  avons  dû  changer  son  nom,  celui  d ’A- 
chorutes  appartenant  incontestablement  aux  espèces  queM.  Ni- 
colet appelle  Podura  ; une  seconde  espèce  doit  être  ajoutée  à 
celle  que  cet  auteur  signale. 

91.  Anoura  tuberculée.  ( Anoura  tuherculata.) 

Entièrement  d’un  gris  terreux  en  dessus,  plus  pâle  et  un  peu 
jaunâtre  en  dessous  ; corps  comprimé  légèrement  fusiforme  vers 
la  région  abdominale,  le  premier  segment  thoracique  de  moitié 
plus  court  que  les  deux  suivants  ; les  segments  abdominaux  d’é- 
gale longueur.  Deux  plis  longitudinaux  sur  le  dos  et  un  pareil 
pli  de  chaque  côté  du  corps,  près  des  bords  latéraux,  divisent 
chaque  arceau  dorsal  en  cinq  gros  tubercules  , dont  le  plus  gros, 
celui  du  milieu,  porte  deux  petits  boutons  allongés  longitudina- 
lement sur  chacun  desquels  est  inséré  un  assez  long  poil  blanc  ; 
chaque  tubercule  placé  à droite  et  à gauche  de  celui-ci  porte 
également  un  bouton  et  un  poil  pareils.  Long.,  0,002. 

Achorutes  tubercuîatus , Nicolet,  P o dur  elles , p.  5:2,  pl.  5, 
f.  1. 

Assez  abondant  à Haute-Rive  , près  de  Neuchâtel  (Suisse).  11 
habite  en  hiver  sous  les  mousses  humides  et  sous  les  pierres,  et 
en  été  sous  les  écorces  des  vieux  arbres.  Marche  très-lente. 

Il  y en  a une  variété  bleuâtre  avec  le  dessous  du  corps  blanc 
et  une  autre  entièrement  d’un  blanc  d’albâtre. 

92.  Anoura  rose  (Anoura  rosea.) 

Entièrement  de  couleur  rose,  à corps  mamelonné  comme 
celui  de  l’espèce  précédente  et  dont  les  poils  sont  également 


ê 


444  PODURELLES. 

portés  par  des  tubercules  ; tête  rostrée  en  avant  pour  la  trompe. 
Long., { ,001. 

An.  rosea , P.  Gerv.  Ann.  soc.  ent.  de  France , XI , p.  xlvii. 

On  le  trouve  communément  dans  la  tannée  des  serres  du  Mu- 
séum , sous  les  pots  à fleurs  qu’on  y dépose.  Au  microscope , 
quand  on  l’a  privé  de  mouvement , il  rappelle  assez  bien  une 
petite  framboise  allongée , de  couleur  pâle.  Sous  le  premier  an- 
neau de  son  abdomen  est  une  ouverture  stigmatiforme,  inférieure, 
à la  place  du  tube  gastrique.  Les  poils  sont  assez  longs  , et,  près 
de  l’anus , on  en  voit  deux  petits , subépineux , qui  sont  sans 
doute  un  rudiment  des  pointes  des  Lipura. 

Avec  les  Anoura  rosea  de  couleur  rose , il  y en  a qui  sont  d’un 
blanc  plus  ou  moins  laiteux  et  qui  paraissent  cependant  appar- 
tenir à la  même  espèce. 

Les  Anoura  constituent  l’un  des  groupes  les  plus  intéressants 
de  la  lamille  des  Podurelles , principalement  à cause  des  modi- 
fications de  leur  bouche.  C’est  un  point  sur  lequel  nous  aurons 
l’occasion  de  revenir  en  traitant  des  Myriapodes  que  M.  Brandt 
a nommés  Siphonizantia , et  qui  sont  aux  autres  Chiïopodes  ce 
que  les  Anoura  sont  aux  autres  Podurelles. 

* 

- * 

Podurelles  incertœ  sedis , i 

t 

Quelques  espèces  signalées  incomplètement  ne  se  trouvent 
pas  comprises  dans  l’énumération  qui  précède , parce  qu’il  est 
impossible  de  bien  juger  de  leurs  affinités,  leurs  caractères 
n’ayant  pas  été  décrits  d’une  manière  suffisante. 

La  plupart  de  celles  des  anciens  auteurs  sont  dans  ce  cas  , et 
font  probablement  double  emploi  avec  plusieurs  de  celles  qu’on 
a décrites  récemment.  Il  serait  à désirer  qu’une  nouvelle  étude 
en  fût  faite  comparativement  et  sur  les  lieux  mêmes  où  ont  ob- 
servé De  Géer,  Geoffroy,  Linné  etFabricius. 

Podurelles  fossiles. 

On  a indiqué  dans  le  Succin  une  espèce  de  Podure  fossile 
(Bronn  , Lcthæa , p.  811). 


* 


IV)  dure 


Ov 

Oj 

\\ 

1p/(’res-J)ù  ères  -Æexapffdes . 


podureu.es. 


PL  00 


Anoure  tabercolé'  P.  1 , grossi-  1 A , sa  tete  en  dessus.  LipUPC  ambulante,  F 2;  A,  extrémité postT^cn,  dessous. 

Llp.  volvaire.  F 3,  0 cliorilte  aquatique.  F.  4 ' A,  addomen  en  dessous.  OrcllCSClle  ."histrion,  F.  5;  A.  ses  antennes :Y>,  corps 
vu  en,  dessous.  UcterotOIIlC  -vert,  F.  6;  AlaCTOtOBie  ao'ile  F.  ; A,  ertre/mté  de  < 7'a.l)do7nen  montrant  yuclyaes  écailles. 
Tète  du  MclCT.  lonoicorne , F.  8 . Isotome  spilosome,  Ec).  Isot.puce  Fxo.  Isot . Desmarest.  Eu.  Isot  Æcolet,  F 12. 


C.  LÉPISME. 


445 


IL 

LÉPISMES. 

Ces  animaux  (1) , qu’on  appelle  Lipismides  daii9  la 
nomenclature  actuelle  , méritent  mieux  le  nom  d’in- 
sectes qu’aucun  de  ceux  que  nous  avons  étudiés  jus- 
qu’ici. Leur  corps  est,  en  effet,  comme  celui  de  la 
majorité  des  Hexapodes,  composé  de  quatorze  ar- 
ticles, un  pour  la  tête,  trois  pour  le  thorax , portant 
chacun  une  paire  de  pattes  , et  dix  pour  l’abdomen. 

Leur  tête,  bien  distincte,  est  quelquefois  un  peu 
enfoncée  sous  le  premier  article  du  thorax.  Elle  porte 
des  antennes  longues , sétacées  et  composées  d’un 
grand  nombre  d’articles  ; le  plus  souvent,  on  y recon- 
naît des  yeux  , et  toujours  la  bouche  est  complète  , à 
deux  paires  de  palpes  multi-articulés  et  plus  ou  moins 
longs. 

Les  trois  anneaux  du  thorax  sont  distincts  les  uns 
des  autres,  tantôt  égaux,  tantôt  inégaux  entre  eux. 
Ils  portent  chacun  une  paire  de  pattes  composée 
des  parties  ordinaires  aux  Insectes,  les  tarses  étant 
multi-articulés  et  bi-ongoiculés. 

L’abdomen  est  terminé  par  des  filets  multi-articulés, 
en  nombre  variable,  suivant  les  genres,  et  dont  trois, 
habituellement  plus  développés  que  les  autres  , exis- 
tent seuls  dans  les  Nicoléties  ; le  médian  , que  La- 
treille  a nommé  tarière , manque  dans  les  Campodées. 

Huit  ou  neuf  des  anneaux  de  l’abdomen  présentent  bi- 
•'ll  ^ ~ T ■ ""  ■■ 

(l)  Lepisma  , Lirm.,  F auna  Suec.  — Forcicina,  Geoffroy,  Ins.  env. 
Paris , TI,  6x3. — De  Géer,  Mèm .,  VII  , p.  i3.  — - Lepisma  , Latr.,  Gé- 
néra Crust .,  I , 65.  — Leaeh  , Zool.  mise .,  T 1 1 , p.  62.  — • Lepismatidæ, 
Buira  , Handb.  der  entoni .,  II,  ^53. 


'i 


446  f HYSANOURRS 

latéralement  à la  tare  inférieure  un  appendice  triangu- 
laire mobile  , qui  semble  porter  à plus  de  trois  paires 
le  nombre  des  pattes  chez  ces  animaux.  C’est  à ces  or» 
ganes  , sans  doute  , que  Linné  faisait  allusion  , en  ap- 
pelant Polypoda  une  des  espèces  de  son  genre  Lé- 
pisme, aujourd’hui  Machilis  polypoda.  Latreille  a 
été  plus  loin,  trop  loin  même  suivant  nous  , en  consi- 
dérant ces  appendices  comme  de  vraies  pattes  abdomi- 
nales rudimentaires,  et  en  disant  que  ces  Machiles 
« seraient  des  Thysanoures  munis  de  douze  paires  de 
pattes,  dont  trois  thoraciques  et  neuf  ventrales , mais 
rudimentaires.  » Et  en  ajoutant  : « Ces  Insectes  doi- 
vent donc,  dans  une  série  naturelle,  venir  immédia- 
tement après  les  Myriapodes  a).  » 

M.  Guérin,  dans  une  note  présentée  à l’Académie 
des  sciences  (2),  soutient  la  même  opinion  ; mais  il 
nous  semble  que  les  fausses  pattes  des  Lépismes  se 
comprennent  bien  mieux  , quand  on  les  compare  aux 
appendices  branchiformes  et  respirateurs  de  certaines 
larves  des  Névroptères.  Cette  manière  de  voir,  que 
nous  avons  proposée  peu  de  temps  après,  rend  égale- 
ment compte  de  l’absence  de  trachées  déjà  constatée 
par  plusieurs  observateurs  chez  les  véritables  Thysa- 
noures , c’est-à-dire  , chez  la  famille  des  Lépismes. 

Plusieurs  espèces  ont,  comme  les  Podures,  le  corps 
plus  ou  moins  couvert  de  petites  écailles,  et  c’est  même 
à ce  caractère  que  toutle  groupe  doit  son  nom  linnéen. 
Il  y en  a cependant  qui  ont  de  simples  villosités  (Ni- 
cole tia  et  Campodea). 


(i)  Nouvelles  Ann.  du  Muséum  , I,  i y5. 

(9)  Comptes  rendus  des  séances  de  i Académie  des  sciences. 


G.  MACHILE. 


447 


Les  genres  de  cette  famille  sont  les  suivants  : 


Pourvus  d'écailles. 


^ Machili 
^ Lehisma. 


_ , ,,,  ( Nicoletia  , Gerv. 

Dépourvus  cl  écaillés.  ] „ „7 

‘ \ C»A  M PODEA  y W EST  * 


Petrobius , Leach. 
Forbicina.  « 
Lepismina  , Gerv. 
Lepisma. 


Genre  MACHILE.  ( Machili  s .) 

Corps  sub- cylindrique,  acuminé  en  arrière  , bombé 
au  thorax;  des  fausses  branchies  imitant  des  appen- 
dices pédiformes  sous  les  anneaux  de  l’abdomen  ; fi- 
lets terminaux  multiples  , le  médian  plus  long  que  les 
autres;  antennes  insérées  sous  les  yeux,  longues,  séti- 
formes , composées  d’un  grand  nombre  d’articles; 
palpes  allongées  ; yeux  gros  agrégés. 


Geoffroy  plaçait  les  animaux  de  ce  genre  avec  les 
Lépismes  sous  le  nom  commun  de  Forbicine.  Linné  , 
Fabricius  , etc.,  ne  les  ont  pas  distingués  non  plus,  et 
Latreille  est  le  premier  qui  reconnut  la  nécessité 
de  le  faire  (i). 

Leach  a établi  , pour  une  espèce  qui  s’y  rapporte, 
un  genre  sous  le  nom  de  Petrobius  , et  il  laisse  aux 
vrais  Machiles  le  nom  de  Forbicina . 


1.  PETROBIUS,  Leach,  Edinb.  Encycl. , IX,  77.  — Id., 
Zool.  Mise.,  III,  62. 

Antennes  plus  longues  que  le  corps , second  article  des  deux 
appendices  bi-articulés  du  pénultième  anneau  du  corps  sétacé. 

1.  Machile  maritime.  ( Machilis  maritima.) 

Brun  noir  avec  des  reflets  bronzés;  antennes  unicolores;  filets 
caudaux  annelès  de  blanc.  Long.,  0,010, 

Petrob.  marit.y  Leach  , loco  cit.  ; id.,  Encycl . Brit .,  suppl. , 
pl.  24  ; id.,  Zool.  miscellany  , III,  62,  pl.  145.  — Mach.  po~ 


(i)  Généra  Crustaceoium  et  Ins.,  I,  65;  — id. , Nouvelles  Ann . 
Mus.  Paris  , I.  16”. 


THYS ANOURES. 


448 

lypoda , i)um.,  Consid.  gén.,  pl.  54,  fig.  2.  — Rurmeisler, 
Handbuch  der  Entomologie , II , 455. 

Des  côtes  d’Angleterre  et  d’Irlande,  existe  aussi  en  France 
à Saint-Gilles,  d’après  Latreille. 

M.  H.  Lucas , dans  l’Histoire  des  Canaries , par  MM.  Webb  et 
Berthelot , signale  le  M.  maritima  au  nombre  des  insectes  qui 
vivent  dans  cet  archipel.  Est-ce  bien  la  même  espèce? 

2.  Machile  annulicosne.  ( Machilis  annulicornis .) 

Brun  ; pivec  une  double  série  de  taches  triangulaires  en  des- 
sus ; antennes  et  filets  caudaux,  annelés  de  blanc.  Lon- 
gueur, 0,010. 

Mach.  ann .,  Latr.,  Nom.  Ann.  Mus.,  Paris , ï , p.  177. 

De  France  ; à Anny-sur-Serein  (département  de  l’Yonne). 
M.  Burmeister  en  établit  la  synonymie  de  la  manière  suivante  : 

Forbicina  teres  saltatrix,  Geoff.,  Ins.^îl,  p.  614. — Roem., 
Gen.  insect pl.  29,  fig.  1.  — Lepisma  saccharina , de  Will., 
Enlom.  Faun.  Suec .,  IV,  pl.  2,  fig.  1.  — Lep.  thezeana, 
Fabr.,  Entom.  syst .,  suppl.  199. 

II.  FORBICINA  , fcGeolT.,  partim  ; Leach,  Edinb.  Encyclo » 
pedia , IX,  77. 

Antennes  plus  courtes  que  le  corps  ; second  article  des  deux 
appendices  bi-articulés  du  pénultième  anneau  du  corps  sétacé. 

3.  Machile  polypode.  (Machilis  polypoda.) 

(Pl.  51 , fig.  7.) 

Fauve  pâle  avec  des  reflets  cuivreux  ; côtés  du  corps  tachés  de 
brun  ; palpes  velus , annelés  de  blanc.  Long.  0,009. 

Lepisma  polyp.  , Linn  ; Syst.  nat.,  II , 1012.  — Fabr . , Ent. 
syst.  , p.  62.  — Mach.  brevicornis  , Latreille , Nouv.  Ann. 
Mus.,ï}  79.  — Forbicina  polyda , Templeton,  Trans.  entom. 
soc.  London  , I,  92,  pl.  11 , fig.  1.  (Copiée  dans  notre  Atlas.) 

Vit  dans  les  bois , dans  diverses  parties  de  l’Europe. 

4.  Machile  géante.  ( Machilis  gigas.) 

Cendré  argenté,  avec  des  reflets  pourprés  et  quelques  écailles 
brunes  ; palpes  unicoiores  séiifères.  Long.  0,010. 

Mach.  gigas , Burm.,  Handbuch  der  Entom.,  II , p.  456. 

De  Syrie. 


G.  LÉPISME. 


44g 


5.  Machile  a bandes.  ( Machilis  vitatta .) 

Cuivreux , entremêlé  d’écailles  brunes  ; une  bande  brune  de 
chaque  côté  de  l’abdomen  ; palpes  et  filets  caudaux  annelés  de 
blanc  et  garnis  de  poils  courts.  Long.,  0,009. 

Mach.  vittata , Burm.,  Handbuch  der  Entom.,  II , 456. 

De  la  Caroline. 

6.  Maciiile  variable.  (. Machilis  variabilis.) 

Corps  cendré , mêlé  de  noir,  ou  ferrugineux , ou  taché  de 
blanc;  filets  caudaux  supérieurs  deux  fois  plus  longs  que  les 
inférieurs. 

Mach.  var.,  Say,  Journ.sc.  acad.Philad .,  II,  11;  id.,  Opéra 
(édition  Lequien),  I,  12. 

De  l’Amérique  septentrionale. 

Machile  fossile. 

M.  Bronn  cite  un  Machilis  fossile  dans  le  Succin  ( Lelhœa , 

p.  811). 

Genre  LÉPISME.  ( Lepîsma .) 

Ce  genre  comprend  les  Lépismes  écailleux  non  dis- 
posés pour  le  saut.  Malgré  la  séparation,  en  un  genre 
particulier,  des  Machiles  que  Linnœus  réunissait 
avec  les  Lépismes  , on  peut  encore  le  partager  en 
deux  sous-genres,  auxquels  nous  avons  donné  les 
noms  de  Lepismina  et  Lepismci. 

I.  LEPISMINA. 

Corps  écailleux  plus  ou  moins  cordilorme  , aplati , 
à thorax  considérable  , beaucoup  plus  large  que  la 
tête  et  que  l'abdomen  ; prothorax  aussi  grand , à 
peu  près  , que  le  mésothorax  et  le  méta thorax  réunis  ; 
abdomen  terminé  en  pointe  obtuse,  à filets  terminaux 
plus  courts  que  lui  ; antennes  environ  de  la  longueur 
du  corps. 

APTÈRES , TOME  IIÎ.  2() 


THYS ANOURES. 


45o 

Nous  avons  établi  co  sous- genre  pour  les  espèces  que 
MM.  Burmeister  et  Lucas  placent  dans  une  section  à part  du 
genre  Lépisme.  Elles  sont  intermédiaires  aux  Machiies  et  aux 
vrais  Lépismes. 

1.  Lépismine  doré.  ( Lepismina  aurea.) 

Paille-doré  ; velu  ; thorax  plus  large  que  l’abdomen  ; filets 
caudaux  plus  courts  que  l’abdomen,  glabres.  Long.,  0,008. 

Lepisma  aurea , L.  Duf.,  Ann.  sc.  n.,  lre  série,  XXIII,  419, 
pl.  13,  fig.  1. 

D’Espagne  ; sous  les  pierres. 

2.  Lépismine  de  Savigny.  (Lepismina  S avignyi.) 

(Pl.  52,  fig.  4.) 

Lépisme.  . . . , Savigny,  Égypte , Ins.,  pî.  1,  fig.  10.  — Le- 
pisma Savigny  i,  Lucas , Anim.  articulés,  p.  561. — Machile 
lisse , Walckenaer,  pl.  36,  fig,  4 de  cet  ouvrage.  (Copie  de  Sa- 
vigny.) 

D’Égypte. 

3.  Lépismine  d’Aüdouin.  ( Lepismina  Audouinii.) 

(Pl.  52,  fig.  3.) 

Lepisme , Savigny,  Egypte,  Ins.,  pî.  1,  fig.  9.  — Le- 

pisma Audouinii,  Lucas,  Anim.  articulés,  p.  561.  — - Ma- 
chile granulée,  Walck.,  pl.  52,  fig.  3 de  cet  ouvrage.  (Copie  de 
Savigny.) 

D’Égypte. 

4.  Lépisme  nain.  ( Lepisma  minuta.) 

M.  Burmeister  rapporte  aussi  à ce  groupe  le  Lepisma  minuta, 
Muller,  Zool.  danicœ  prodr.,  2160;  Linn.  Gmeh,  I,  2907. 

Du  Danemark. 

IL  LEPISMA. 

Corps  écailleux  , aplati , allongé  , non  cordiforme  ; 
antennes  et  filets  terminaux  de  l’abdomen  fort  longs  ; 
des  bouquets  de  poils  aux  parties  latérales  de  l’ab- 
domen. 


G.  LÉPISME. 


Nous  réserverons  le  nom  de  Lepisma  aux  espèces  de  îa  pre- 
mière section  des  Lépismes  de  M.  Burmeister  et  de  M.  Lucas, 
Anim.  articulés , p.  559» 

5.  Lépisme  saccharin.  (. Lepisma  saccharina.) 

Corps  recouvert  de  nombreuses  écaiîîes , d’un  gris  argenté 
sans  taches,  blanchâtre  en  dessous;  filets  caudaux  tachetés  lé- 
gèrement de  ferrugineux  ; antennes  un  peu  moins  longues  que  le 
corps , égalant  ses  deux  tiers  seulement  ; tête  tronquée  en  avant. 
Long.,  4 à 5 lignes. 

Lcp.  sacch.,  Lion.,  Fauna  suec .,  éd.  2,  n°  1925.  — Forbi- 
cina  plana , GeofT.,  Ins.,  II,  613,  pl.  20.  fig.  3.  — Lep.  semi- 
cylindrica , de  Géer, Mém.,  VII,  14.  — Lep.  sacch.,  Guérin, 
Iconogr.,  Ins.,  pl.  2 , fig.  2. 

Commun  dans  une  grande  partie  de  l’Europe.  On  le  trouve 
dans  les  maisons,  sur  les  planches  des  armoires  où  l'on  garde 
des  comestibles , sur  les  marches  des  escaliers  en  bois  ou  dans 
les  fissures  des  fenêtres , soit  dans  le  bois , soit  dans  le  vieux 
plâtre.  Il  sort  principalement  de  nuit.  On  dit  qu’il  se  nour- 
rit de  sucre , de  substances  végétales , et  probablement  aussi  de 
petits  insectes.  C’est  à tort  sans  doute  que  Linnée,  qui  ne  con- 
naissait que  cette  espèce  du  véritable  genre  Lépisme  , l’a  suppo- 
sée originaire  d’Amériqne. 

6.  Lépisme  soies-annelées.  (Zepismu  annuli-seta.) 

Presque  double  du  précédent,  argenté;  tête  non  tronquée  en 
avant  et  terminée  en  pointe  un  peu  saillante  ; antennes  un  peu 
moins  longues  que  le  corps  ; les  soies  caudales  plus  longues  que 
dans  le  L.  saccharina  ; jaunâtre,  annelé  de  brun. 

Lep.  annuliseta , Guérin,  Iconogr . du  règne  animal , expli- 
cation, Insectes , p.  9. 

Des  environs  de  Paris. 

7.  Lépisme  rayé.  ( Lepisma  iineata.) 

Antennes  de  la  longueur  du  corps,  ainsi  que  les  filets  latéraux 
de  la  queue;  filet  intermédiaire  presque  de  moitié  plus  long. 

Lep.  lin.,  Fabricius,  Enlom.  syst.,  II,  63.  — Forbicine 
rayée,  Dumèril,  Coîisid.  gén.  sur  les  Insectes , pl.  54  , fig.  1 ; 
id.,Dict.  sc.  n.,  Atl.  entomol.  —Lep.  vittata , Guérin,  Iconogr. 
du  règne  animal , Ins.,  eæplic .,  p.  10. 

De  Suisse  et  de  France. 


TH YS ANOURES. 


4 52 

8.  Lépisme  slbvitté.  (. Lepisma  submttata .) 

Voisin  du  précédent,  mais  à antennes  presque  de  moitié  plus 
longues  que  le  corps,  pâles  ; filets  latéraux  delà  queue  plus  courts 
que  les  antennes,  l’intermédiaire  à peine  plus  long  que  les  laté- 
raux , tous  trois  annelés  de  brun  ; six  raies  longitudinales  de 
gros  points  noirs  sur  l’abdomen.  La  couleur  du  corps  des  indivi- 
dus desséchés  est  jaunâtre  métallique , avec  les  côtés  du  thorax 
piquetés  de  noir. 

Lep.  subvitt.,  Guérin,  Iconogr.  du  règne  anim.t  explica- 
tion, Insectes , p.  10. 

Des  environs  de  Paris. 

9.  Lépisme  cilié.  (Lepisma  dliata.) 

Antennes  glabres,  d’un  roux  pâle,  ainsi  que  les  palpes;  corps 
allongé  ; thorax  à peine  plus  large  que  l’abdomen , ses  bords 
ainsi  que  ceux  de  l’abdomen  hérissés  de  poils  fasciculés  ; des 
points  noirâtres  en  série  sur  le  dessus  de  l’abdomen , résultant 
chacun  d’un  double  fascicule  de  poils , l’un  couché , étalé  en 
étoile,  l’autre  redressé;  soies  terminales  de  l’abdomen  égales 
entre  elles  et  à cette  partie  du  corps. 

Lep.  cil. , L.  Dufour,  Ann.  se.  n.,  l,e  série , XII,  240,  pl.  13, 
fig.  2. 

Des  environs  de  Murviedro  et  de  Mexente , dans  le  royaume 
de  Valence  (Espagne).  M.  Dufour  en  a pris  une  femelle  qui  avait 
ses  petits  groupés  autour  d’elle , comme  cela  se  voit  pour  les 
Cloportes.  Leur  taille  seule  n’était  pas  conforme  à celle  de  la 
mère. 

10.  Lépisme  ablette.  (Lepisma  œgyptiaca.) 

(Pl.  52  , fig.  1.) 

Corps  étroit  ; antennes  plus  longues  que  lui , hérissées  de  pe= 
tits  poils  ; quelques  poils  assez  allongés  à la  partie  antérieure  de 
la  tête,  près  des  antennes;  palpes  longs , grêles,  velus;  pattes 
également  velues,  mais  à leur  bord  inférieur  seulement;  des 
petites  touffes  de  poils  assez  allongés  en  dessus  et  sur  les  côtés  de 
l’abdomen  ; ses  soies  terminales  ciliées  très-grandes , surtout  la 
médiane.  Long.,  4 lignes. 

Lépisme.  . . . , Savigny , Égypte , Ins. , pl.  i , fig.  7.— Lep. 
œgypt.,  Lucas,  Ânim.  articulés , p.  560.  — Lep . ablette , 
Walckenaer,  pl.  52,  fig.  1.  (Copie  de  Savigny.) 


G.  LÉPISME. 


453 

Espèce  d'Égypte.  Notre  planche  était  gravée  et  tirée  avant  la 
publication  de  M.  Lucas  , mais  nous  avons  cru  cependant  conve- 
nable de  préférer  les  noms  donnés  par  cet  entomologiste , soit 
à cette  espèce , soit  aux  diverses  autres  que  M.  Sa vigny  figure 
dans  son  Atlas  des  Insectes  d’Égypte. 

11.  Lépisme  aphie.  (Lepisma  pilifer a.) 

(PL  52 , fig.  2.) 

Plus  large  que  l’espèce  précédente  ; tête  hérissée  antérieure- 
ment de  longs  poils,  ainsi  que  les  bords  antérieurs  et  les  côtés 
du  thorax;  antennes  beaucoup  plus  longues  que  le  corps , ciliées; 
des  petits  faisceaux  de  poils  très-allongés  placés  en  dessus  et 
latéralement  aux  anneaux  de  l’abdomen  ; soies  terminales  fort 
longues,  surtout  la  médiane,  ciliées.  Long.,  3 lignes. 

Lépisme. . . . , Savigny,  Égypte , Insectes,  pi.  i,  fig.  8.  — 
Lep.pilif.,  Lucas,  Anim.  articulés , p.  560.— Lépisme  aphie  , 
Walckenaer,  pi.  36  de  cet  ouvrage,  fig.  2.  (Copie  de  Savigny.) 

Espèce  d’Égypte. 

12.  Lépisme  de  Petit.  (Lepisma  Petitii.) 

Thorax  épais  ; abdomen  rétréci  brusquement  en  arrière  ; an- 
tennes de  la  longueur  du  corps  , pâles  ainsi  que  les  pattes  ; filets 
caudaux  également  de  cette  longueur,  pâles , annelés  de  brun  ; 
corps  noir,  avec  le  bord  postérieur  de  chaque  segment  argenté. 

Lep.  Petitii , Guérin  , Iconogr.  du  règne  animal,  explica- 
tion , Ins.,  p.  10. 

Du  Sénégal.  Trouvé  vivant , par  M.  Petit  de  la  Saussaye,  dans 
une  boîte  d'insectes  qui  lui  arrivait  de  ce  pays. 

13.  Lépisme  velu.  ( Lepisma  villosa.) 

Tête  velue , blanche  ; corps  ovalaire , brun  en  dessus , blanc 
en  dessous  ; pieds  courts,  blancs.  Plus  petit  que  le  L.  sacchcirina. 

Fabr.,  Entom.  syst.,  II , p.  64. 

De  Chine.  Coll.  Drury. 

14.  Lépisme  a collier.  (Lepisma  collaris.) 

Noir;  collier  et  anus  blancs,  ainsi  que  la  tête;  pieds  pâles. 

Fabr.,  Entom.  syst.,  II,  p.  64. 

Des  Antilles  ; par  le  D.  Pfiug.  On  lui  a rapporté  le  L.  saccha- 
rina , Drury,  Illustr .,  II,  p.  70,  pî.  37,  fig.  5,  qui  est  d’Antigua. 


4H 


THYS ANOURES. 


Genre  NICOLÉTIE.  [Nicoletia)  (1). 

Corps  sub-allongé  , aplati , sans  écailles  ; thorax  à 
peine  plus  large  que  l’abdomen  , ses  trois  segments 
s ub- égaux  ; antennes  longues  sétacéo-moniliformes  ; 
point  d’yeux  ; trois  filets  terminaux  moyennement 
longs  ; fausses  pattes  branchiales  de  l’abdomen  très- 
apparentes. 

Ce  genre , que  nous  avons  dédié  àM.  Nicolet  (2) , ne  comprend 
encore  que  deux  espèces  souvent  observées  par  nous  dans  les  bois 
des  environs  de  Paris , et  dans  les  jardins  ou  dans  les  serres  du 
Muséum.  Elles  sont  lucifuges  et  comme  étiolées. 

1.  Nicolétie  géophile.  (. Nicoletia  geopkïla.) 

Nie.  geoph .,  P.  Gerv.,  Ann.  soc.  ent.  de  France,  Xï , 

p.  XLVÏÎI. 

Des  bois  aux  environs  de  Paris  ; cette  espèce  n’est  peut-être 
qu’une  variété  de  la  suivante. 

2.  Nicolétie  botaniste.  ( Nicoletia  phytophüa.) 

(PI.  51 , fig.  9.) 

Blanc  jaunâtre.  Tête  et  corps,  0,004  en  longueur. 

Nie.  geoph.,  P.  Gerv.,  Ann.  soc.  ent.  de  France , Xï, 

p.  XLvm. 

J'ai  trouvé  cette  espèce  dans  les  serres  chaudes  du  Muséum , 
sous  les  pots  et  dans  la  tannée  qui  sert  à les  placer. 

Genre  CAMPQDÉE.  ( Campodea .) 

Corps  partagé  en  trois  parties  : la  tête  , dont  les 
antennes  sont  longues  , à articles  monili formes  et  fai- 
blement décroissants  , le  dernier  un  peu  plus  fort , 
boutonné  ; point  d’yeux  ; thorax  de  trois  anneaux 

(1)  Nicolettia.  , P.  Gerv. , Ann.  soc.  entom . de  France , XI,  p.  xlvii; 

1842. 

(2)  Nous  apprenons  que  ce  naturaliste  , dont  le  travail  sur  les  Po- 
durelles  , a fait  faire  tant  de  progrès  à cette  famille  d’insectes  aptères , 
«'occupe  actuellement  d'une  monographie  des  Lépismes. 


G.  CAMPODÉE. 


455 

bien  séparés,  non  imbriqués,  portant  chacun  une 
paire  de  pattes  ; l’abdomen  de  dix  articles  , dont  les 
intermédiaires  les  plus  forts  présentent  en  dessous 
une  série  bilatérale  de  lamelles  pédiformes  qui  nous 
paraissent  être  de  fausses  branchies , et  en  arrière  , 
deux  longs  filets  sétiformes  , facilement  caducs  , com- 
posés de  nombreux  articles  , très-faciles  à détacher,  et 
que  l’animal  traîne  derrière  lui  pendant  la  marche  ; 
pattes  bi-onguiculées , à tarses  uni-articulés  ; point 
d’écailles  sur  le  corps  ; poils  peu  nombreux  , en  grande 
partie  plumeux  ; couleur  étiolée, 

1.  Campodé  staphylïn.  ( Campodea  staphylinus.) 

(PI.  51,  fig.8.) 

Des  soies  courtes  sur  la  tête  ; celles  des  autres  parties  un  peu 
plus  longues,  souvent  barbulées  sur  un  de  leurs  bords;  corps 
suballongé , blanc , quelquefois  jaunâtre  clair.  Long  de  3 ou4  mil- 
limètres. 

Dans  les  jardins  et  les  bois , à Paris  et  aux  environs , ainsi  que 
dans  plusieurs  autres  parties  de  la  France.  Cette  espèce  vit 
également  en  Angleterre. 

Nous  avons  depuis  sept  ou  huit  ans  observé  ce  petit  animal  aux 
environs  de  Paris , et  nous  l’avions  considéré  depuis  lors  comme 
une  espèce  Aptère  de  l’ordre  des  Névropières,  ainsi  que  le  sont 
les  autres  vrais  Thysanoures,  mais  plus  liée  encore  à ces 
animaux,  et  en  particulier  aux  Perlides,  que  ne  Fest  aucun 
d’eux.  Nous  en  avions  même  fait  graver  la  figure  qu’on  voit 
dans  notre  atlas,  et  pendant  notre  séjour  à Londres,  en  janvier 
1842  , nous  communiquâmes  ces  observations  et  la  figure  citée  à 
M.  Westwood , qui  avait  trouvé  un  animal  semblable  à îlammcr- 
smith.  Nous  annonçâmes  aussi  à cet  entomologiste  distingué 
notre  intention  de  publier  bientôt  ce  petit  insecte,  qu’il  prenait 
alors  pour  une  larve  de  Myriapode , et , quelque  temps  après 
notre  retour  à Paris , nous  en  avons  fait  le  sujet  d’une  petite  com- 
municationàîa  Société  entomologique  de  France (i).  Une  descrip- 


* (l)  Ann»  soc » entom . d@  France , XI,  p.  xtix  ; 384a» 


THYSANOURES. 


456 

tion  abrégée  de  ce  nouveau  genre  et  le  nom  lui-même  allaient 
être  imprimés  dans  le  Bulletin  de  cette  société,  lorsque  nous 
vîmes  un  nouveau  cahier  des  Annals  and  Magazine  of  nat.  hist. 
(septembre  1842),  dans  lequel  M.  Westwood,  secrétaire  de  la 
société  entomologique  de  Londres,  publiait  le  même  genre  sous 
le  nom  de  Campodea , que  nous  nous  empressâmes  de  substituer 
au  nôtre  sur  l’épreuve  même  de  notre  communication , lorsqu’elle 
nous  fut  envoyée  pour  la  correction.  Nous  dûmes  toutefois  nous 
étonner  de  cette  note , que  M.  Westwood  place  à la  suite  d’une 
des  séances  de  la  société  entomologique  de  Londres,  mais  qui 
ne  parait  pas  avoir  été  communiquée  à cette  laborieuse  société , 
puisque  la  séance  publiée  dans  le  même  numéro  est  celle  du  7 
février  1842,  et  que  M.  Westwood  rapporte  , dans  sa  note,  qu’il 
a trouvé  le  Campodea  en  juillet  1842.  M.  Westwood  ne  dit  rien 
des  observations  que  nous  lui  avions  faites  au  sujet  de  sa  pré- 
tendue larve  de  Myriapode  (1). 

M.  Guérin , qui  a aussi  trouvé  de  ces  petits  animaux , leur  a 
reconnu  des  mâchoires  et  des  mandibules. 

L’espèce  ou  variété  des  bois  est  plus  grande  que  celle  des 
jardins. 


(i)  Voici  la  note  que  M.  Westwood  joint  à sa  courte  description  : 

« The  insect  described  in  tins  paper  had  been  already  brought  be- 
fore  the  society  ( see  Journ.  of  Proceed. , nov.  n.  2 , 1840  ),  when  it 
was  regarded  by  Mr.  Westwood,  as  an  undeveloped  Myriapodous  in~ 
seet.  The  researches  of  Mr.  Newport  upon  the  development  of  the 
myriapodous  subsequently  published  having  shown  the  incorrectness  of 
this  opinion , Mr.  Westwood  refers  the  insect  to  the  order  Thysanurn 
( from  ail  ofwhich  it  difïers  generically) , under  the  name  of  Campo- 
dea.b  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist.,  p.  71  ; 1842. 


T1IYS  ANOURE  S 


Dorromèe,  dir 


epismes 


'Opisiïl C Ablette  ï.lD  un  mdroidu grosse  . ay-otyetg  soie*?  articulées  . ile  plus  long  des  appendices  mobiles  . 1 d le  me* 

nie  individu  de  grandeur  naturelle  . 1 1 levre  supérieure  oie  chaperon  1 T lalcvre,  inférieures . s-s  lc<t'  palpes  labuuuc . .1 

M une  mâchoire  séparée  1 1 es tre  mité  de  la  mâchoire/  . p le  palpe,  niaa’illaire  . 1 ni  les  mandibules  séparées  a une 

manddude  nu  du  cote  ester  leur  . b une  mandibule  vue-  du  cote  intérieur'.  1 / lagcunbc- . r le  tarse  . 1 l la  langue  , 
ï‘(  pisme  aphie  1 . 2 1)  usv  individu  grossi . s-ay  les  soies  articulées  latérales , ç la  soie'  articulés?  du  milieu  . i le 
/diKi  làng  des  ap pendules  mobiles  les  palpes  rnaceilleures  . 2 die  meme  de  g rondeur  naturelle-  . 2 E le  meme  vu 

<n  dessous  grossi . c le  prothoras . g mésothoraæ  . die  meta  tho  ras  . mu  segmens  , 2 T la  tête  . œ-œ les  gens. 

I A la  tète  nue  en  dessous . s-s  les  palpes  falinus, . r-r  palpes  masillaires  . 2 B extrémités  dm corps  ■ Macllilc  gra 
uulcc  T.  51)  Individu  grossi  uct  u les  appendices  mobiles  . <r  -æ  lea <•  deus  soies  articulées  latérales . g la  soie  articulée  du 
Hiou  . o I la  tete,.  h-h  les  palpeo'  lahiaus  . r-r  les  palpes  ma.villaires  . cl  a conunencemenl  des  antennes  . M cl  C 11  1 1 O 
sc  ^‘4^  un  individu,  grossi  . s-œ  les  soies  articulées  latérales  . g la  soie  articulée du  milieu,  mm,  u segmens  de  l abdo- 
en  avec  leurs  appendices  . ^ die  mes  ne  de  grandeur  naturelle  . Z^B  aetremitépostéricure,  du  corps  grossie,  pue,  en  des.ro  us  . 


ADDITIONS  A GE  VOLUME. 


PHRYNÉIDES. 

M.  Koch , dans  le  tome  VIII  de  ses  Arachniden , donne 
quelques  figures  de  Phrynes  dont  nous  n’avions  pas  eu 
connaissance  ; deux  d’entre  elles  représentent  des  espèces 
nouvelles  : 

10.  Phrynus  marginemaculatus  , Koch , VIH  » 6 , pi.  254  , 
f.  597  ( de  l’Inde  ). 

11.  Phrynus  pumilio,  Perty,  in  Koch,  VIII,  15,  pl.  257, 
f.  602  (du  Brésil  ). 

SGORPIONIDES. 

I.  TÉLYPHONES , p.  8. 

Les  numéros  des  sept  espèces  que  nous  avons  indiquées 
ont  été  oubliés  et  devront  être  rétablis. 

IL  scorpions,  p.  14. 

M.  Newport,  dans  son  dernier  mémoire  anatomique  (1), 
donne  des  figures  très-bien  faites  et  une  description  détail- 
lée des  systèmes  nerveux  et  circulatoire  dans  les  Scorpions. 
On  en  trouvera  une  courte  analyse  dans  les  Annales  des 
sciences  naturelles , 3e  série,  1. 1 , p.  58. 

M.  Koch  a fait  paraître  dans  le  Voyage  en  Algérie  de 
M.  Moritz  Wagner  (2)  les  figures  des  Scorpions  de  ce  pays, 

(ï)  On  the  structure , relations  and  development  of  tke  nervous  and 
circulatory  Systems , and  on  the  existence  of  a complété  circulation  of 
the  hlood  in  vessels , in  Myriapoda  and  Macrourous  Arctchnida  ( first 
sériés  ) , dans  les  Philo  Sophie  al  transactions , part.  II,  année  iS^3  , 
p.  243 , pl.  14  et  i5. 

(2)  Reisen  in  der  regentschaft  Algier  ; 1841;  Atlas,  Pl.X. 


ADDITIONS 


458 


que  nous  avons  d’ailleurs  citées  d’après  son  ouvrage  in- 
titulé : Die  Arachniden. 

Dans  le  dernier  volume  de  cet  ouvrage , il  vient  aussi  de 
publier  quelques  Scorpions  nouveaux  dont  voici  les  noms  : 

79.  Wœjovis  debilis , Perty,  in  Koch,  die  Arachniden , VIII, 
p.  21 , pl.  259,  f.  605  ( du  Brésil  ). 

80.  Væjovis  ScilUBEîm , Koch , loco  cit. , VIII , 23  , pl.  259  , 
f.  606  (des  environs  de  Constantinople ). 

81.  Brotheas  angustus,  Perty,  in  Koch , loco  cit.,  VIII , 89, 
pl.  277,  tig.  658  (de  la  Russie  méridionale). 

82.  Bdthus  setoscs,  Koch,  loco  cit.,  VIII,  p.  87,  pl.  277, 
fig.  657  (patrie?). 

83.  Scorpius  banaticus,  Koch  , loco  cit.,  VIII,  p.  111, 
pl.  283,  fig.  679,  ü*,  et  680,  $ ( du  midi  de  la  Hongrie). 

84.  Scorpius  niceensis,  Koch,  loco  cit.,  VIII,  p.  112,  pl.  283, 
fig.  680  (de  Nice).  Cette  espèce  et  la  précédente  doivent  être 
ajoutées  à la  liste  de  celles  qui  ont  tant  d’analogie  avec  le  Scor- 
pio  flavicaudus  et  dont  nous  avons  parlé  à la  page  68. 

85.  MM.  AdamWhite  et  Doubleday  signalent  un  Scorpion 
à la  Nouvelle-Zélande,  mais  sans  le  décrire.  Fauna  of  Neiv- 
Zealand , publiée  par  M.  J.-E.  Gray. 

86.  Nous  devons  à M.  Westwood  un  Scorpion  de  la  Nouvelle- 
Hollande  , qu’il  nous  avait  remis  en  1842  et  qui  est  différent  de 
celui  dont  il  a été  question  sous  le  n°  63 , p.  64. 


M.  Tulk  vient  de  donner,  dans  les  Armais  and  Magazine 
of  n attirai  history , pour  1844  , quelques  nouveaux  détails 
sur  une  des  espèces  de  ce  groupe,  YObisium  orthodac - 
tyfum  de  Leach,  notre  espèce.  On  cite  d’autres  exemples 
de  Chelifères  trouvés  sur  les  Mouches  dans  le  London? s Ma- 
gazine, VII,  162. 


M.  Koch  a consacré  son  septième  volume  à des  animaux 
de  cet  ordre. 


III.  CHELIFÈRES,  p.  73. 


PHALANGÏDES. 


A GE  VOLUME, 


459 


ï.  GONYLEPTES. 

Genre  gonyleptes,  p.  102, 

1.  Gonyleptes  horridus.  — M.  Koch  rapporte  plusieurs  Eu- 
sarqaes  de  M.  Perty  à des  espèces  du  genre  Gonyleptes , ce  qui 
confirme  notre  opinion  sur  ces  animaux,  p.  112.  L’if.  grandis , 
Perty,  est  pour  lui  la  femelle  du  G . horridus- . 

3.  Gonyleptes  scaber.  — Ajoutez  aux  citations  : Koch  , die 
Arachniden  , YIï  , p.  33,  pl.  223  , fig.  553  , cf',  et  554  , $ . 

5.  Gonyleptes  spinipes.  — Rentre  dans  le  genre  Ampheres 
de  M.  Koch , die  Arachniden , YII  , 73,  fig.  571. 

7.  Gonyleptes  asper.  — C’est  aussi  une  espèce  du  genre  Am- 
pheres , Koch , die  Arachniden , VÏI , 71  * pl.  235 , fig.  570. 

8.  Gonyleptes  curvispina.  — » Espèce  du  genre  Coelopygüs  , 
Koch  , die  Arachniden , YIÏ,  p.  78,  pl.  238,  fig.  573. 

9.  Gonyleptes  elegans.  — Est  aussi  du  même  genre  ; voyez 
Koch  , ibid. , p.  87,  pi.  251 , fig.  576. 

10.  Gonyleptes  curvipes.  — M.  Koch  , die  Arachn. , VII, 
p.  36 , fig.  555 , figure  sous  ce  nom,  d’après  M.  Kollar  , une  es- 
pèce du  Brésil  qui  nous  paraît  différer  de  celle  que  M.  Guérin  a 

- fait  nommer  ainsi. 

Ajoutez  aux  espèces  inscrites  dans  ce  genre  : 

13.  Gonyleptes  bicuspidatus  , Koch , die  Arachniden , Y II, 
p.  39,  pî.  235,  fig.  556  (du  Brésil  ). 

14.  Gonyleptes  muticüs,  Koch,  die  Arachniden , VII,  p.  41, 
pl.  225 , fig.  557  ; Y Eusarchus  muticus  de  Perty  ( voyez  p.  113, 
sp.  4). 

15.  Ampheres  serratus,  Koch,  die  Arachniden , YII,  p.  75, 
pl.  237,  572  (du  Brésil). 

16.  Coelopygüs  macrocanthus  , Kollar,  in  Koch,  die  Arach- 
niden, YII , p.  81 , pî.  239 , fig.  574  (du  Brésil). 

17.  Coelopygüs  melanocephalus  , Kollar,  in  Koch,  die  Arach- 
niden , VII , p.  85 , pl.  240 , fig.  575  ( du  Brésil  ). 

18.  Asarcus  longïpes,  Kollar,  in  Koch,  die  Arachniden , YII, 
p.  68,  pl.  234,  fig.  569  (du  Brésil). 

19.  Gràphinotüs  ornâtes  , Kollar,  in  Koch , die  Arachniden , 
YII , p.  10,  pl.  219,  fig.  545. 

20.  Pachylus  granülatüs  , Kollar , in  Koch , die  Arachni- 
den, VII , p.  20,  pl.  221 , fig.  548  ( du  Chili?  ). 


46o 


ADDITIONS 


Genre  ostracidium,  p*  106» 

3.  Ostracidium  decoratum  , Kollar , in  Koch , die  Arachni - 
den , YII , p.  106 , pl.  219 , fîg.  546  ( du  Brésil  ). 

Genre  goniosoma,  p.  106. 

1.  Goniosoma  varium.  — Ajoutez  : Koch , die  Arachniden  , 
YII , 52,  pl.  228,  fîg.  562 , c*,  et  563 , 2 . 

3.  Goniosoma  squalidüm.  — - Espèce  du  genre  Ancistrotus  , 
Koch,  die  Arachniden , VII , p.  43  , pl.  225,  fîg.  558. 

4.  Goniosoma  ferrugineum.  — Est  pour  M.  Koch , die  Arach- 
niden , VII,  p.  27,  pl.  221 , fîg.  550,  du  genre  Stygnus.  Voyez 

p.  100. 

5.  Goniosoma  sulfureum.-— Est  le  type  du  genre  Leptocnemus, 
Koch  , die  Arachniden , VII,  p.  92 , pl.  243 , fîg.  578. 

6.  Goniosoma  conspersum. — Espèce  du  même  genre  que  la  pré- 
cédente pour  M.  Koch , die  Arachniden  , VII , p.  50 , pl.  227, 
fîg.  561. 

7.  Goniosoma  rosidum.  — Ajoutez  la  citation  de  Koch , die 
Arachniden , VII,  124,  pl.  252,  fîg.  594. 

8.  Goniosoma  patruele.  — M.  Koch  en  donne  les  caractères, 
die  Arachniden , VII , 122,  pl.  252,  fîg.  593,  et  il  lui  rapporte 
le  n°  11  du  même  genre,  G.  junceum , Ferty. 

9.  Goniosoma  modestum.—  Ajoutez  : Koch , die  Arachniden, 
VII , 119 , pl.  261 , fîg.  592. 

10.  Goniosoma  versicolor,  Ajoutez  : Koch,  die  Arachniden , 
VII,  57,  pl.  229,  fîg.  564. 

17.  Goniosoma  dentipes  , Koch , die  Arachniden , VII , 58 , 
pl.  230,  fîg.  565  (du  Brésil). 

18.  Goniosoma  grossum,  Koch,  die  Arachniden , VII,  62, 
pl.  231,  fîg.  566  ( du  Brésil  ). 

19.  Goniosoma  venustum  , Koch , die  Arachniden  , VII , 61 , 
pl.  232 , fîg.  567  ( du  Brésil  ). 

20.  Goniosoma  radium  , Koch , die  Arachniden  , VII , 65 , 
pl.  233,  fîg.  568  (du  Brésil). 

21.  Ancistrotus  bifurcatus,  Kollar,  in  Koch,  die  Arachni- 
den , VII , p.  45,  pl.  225 , 559  ( du  Brésil  ). 

22.  Ancistrotus  hexacanthus  , Koch , die  Arachniden , VII, 
p.  48,  pl.  226,  fîg.  560  (du  Brésil). 


A CE  VOLUME.  /±6i 

23.  Arthrodes  xanthopygus  , Koîlar,  in  Koch , die  Arachni- 
den,  VII , p.  90,  pi.  242,  fig.  577  (du  Brésil). 

Pristocnemis  pustulatus,  Kollar,  in  Koch,  die  Arachniden , 
p,16,pl.  220,  fig.  547  (du  Brésil  ).  Encore  un  genre  nouveau  ; 
l’espèce  qui  lui  sert  de  type  tient  en  même  temps  des  Gonio- 
somes  et  des  Mitobates , et  semble  lier  ces  deux  genres  plutôt 
que  d’indiquer  la  nécessité  d’en  établir  un  de  plus. 

Genre  stygnus,  p.  ÜO. 

M.  Koch  en  décrit  mie  autre  espèce  : 

4.  Stygnus  triacanthus  , Kollar,  in  Koch  , die  Arachniden , 
VII , p.  23,  pi.  221 , fig.  549  ( de  la  Sud-Amérique). 

IL  PHALANGIÉS. 

Genre  cosmetus , p.  114. 

1.  Cosmetus  pictus.  —Espèce  du  genre  Flirtea  de  M.  Koch, 
die  Arachniden , VII , p.  99 , pl.  244  , fig.  581. 

2.  Cosmetus  bi-punctatus.  — Espèce  du  Gnidia  , Koch , die 
Arachniden , VII,  p.  95 , pl.  243,  fig.  579. 

3.  Cosmetus  conspersus.  — Espèce  du  genre  Cynorta,  Koch, 
die  Arachniden , VII,  100 , pl.  255 , fig.  582. 

4.  Cosmetus  lagenarius.  — Appartient  au  même  genre  que  le 
précédent,  d’après  M.  Koch,  die  Arachniden , VII,  p.  102, 
pl.  264 , fig.  583. 

5.  Cosmetus  marginalïs.—  Appartient  au  genre  Flirta,  Koch  , 
die  Arachniden  , p.  97,  pl.  244  , fig.  580. 

6.  Cosmetus  u-flavüm.  — Type  du  genre  Pæcilemâ,  de 
M.  Koch,  die  Arachniden , VII , p.  104,  pl.  246,  fig.  584. 

7.  Cosmetus  varius.  — Ajoutez  : Perty , die  Arachniden  , 
VII,  p.  109,  pl.  248,  fig.  586. 

8.  Cosmetus  margînalis.  — Espèce  du  genre  Pæcilæma,  de 

M.  Koch,  die  Arachniden,  VII,  p.  115,  pl.  250 , fig.  589  et 
590.  G 

13.  Cosmetus  mesacânthus,  Koch,  die  Arachniden , VII, 

p.  111,  pl.  249  , fig.  587  (du  Brésil). 

14.  Pæcilæma  limbatum,  Koch,  die  Arachniden , Vil,  p.  107, 
pl.  247,  fig.  585  (du Brésil). 


ADDITIONS 


4 6 a 

15.  Hirtea  phalerata,  Koch,  die  Arachniden , Vil , p.  117, 
pl.  251 , fîg.  591  (du  Brésil  ). 

Genre  discosoma,  p.  117. 

M.  Koch  ajoute  quelques  détails  à ceux  que  Bon  possé- 
dait sur  l’espèce  encore  unique  de  ce  genre  : Die  Arachni- 
den , VII,  p.  114. 

Genre  phalangium , p.  118. 

16.  Phalangium'  helwigii.  — Sert  de  type  au  genre  Ischyro- 
psalis  de  M.  Koch,  die  Arachniden , VIII,  P-  17,  pl.  258, 
fig.  603. 

39.  Ischyropsàlïs  kollari  , Koch , die  Araclm.  , VIII , p.  19. 

40.  Egænus  tilocalis,  Koch , die  Arachniden , V,  p.  149, 
pl.  180,  fig.  430. 

41.  Zachæus  mordax , Koch,  die  Arachniden , V,  p.  152 , 
pl.  180 , pl.  431  ( de  la  Grèce  ). 

42.  Opilïo  cirtanus,  Koch,  in  M.\ Wagnefs  Algier , Pl.  X (de 
la  province  de  Constantine). 

Genre  trogulus,  p.  129. 

5.  Trogulus  Templetonii,  Westwood,  Zoological  journal , V, 
453  (de  Valparaiso). 

Dans  ce  travail , M.  Westwood  donne , sous  le  nom  d ’Adel- 
arthrosomata , un  groupe  répondant  sans  doute  aux  Ilolèthres. 

AG  ARIDES , p.  132. 

Nous  rejetons  l’hypothèse  que  nous  avions  émise  à Sa 
page  136  , qu'il  y a des  Acarides  sans  orifice  anal. 

Genre  gamasus,  p.  229. 

49.  Argas  chinche  , Goudot.  — M.  Justin  Goudot  nous  com- 
munique sous  ce  nom  un  Argas  qu’il  a observé  en  Colombie  dans 
la  région  tempérée.  Les  mœurs  de  cet  Acaride  le  rapprochent  de 
V Argas  persicus.  Semblable  à celui-ci  et  aux  Punaises  , il  tour- 
mente beaucoup  l’espèce  humaine.  Sa  taille  est  à peu  près  celle 
de  nos  Punaises,  et  quand  il  est  repu,  il  est  d’une  couleur  peu 
différente  de  la  leur. 


A CE  VOLUME. 


463 

Un  Argas  des  Poules  que  M.  Goudot  a recueilli  dans  la  région 
chaude  est  plus  grand  que  celle-ci  et  sans  doute  aussi  d’espèce 
différente  ; il  force  parfois  les  propriétaires  à changer  leur  vo- 
laille d’habitation. 

Genre  ixodes,  p.  234. 

51.  Ixodes  transversale  , Lucas.  — M.  Lucas  vient  de  com- 
muniquer à la  Société  entomologique  (1)  la  description  d’Ixodes 
qui  lui  paraissent  inédits,  et  qu’on  a trouvés  dans  la  cavité  orbi- 
taire du  Python  Sebœ  du  Sénégal,  actuellement  à la  Ména- 
gerie. ï?' 

Genre  tyroglyphus. 

3.  Tyroglyphus  bicaudatus.  — Nous  l’avons  retrouvé  en 
nombre  très-considérable  sur  l’épiderme  et  dans  les  plumes 
d’une  Autruche  mâle  d’Afrique,  morte  en  1844  à la  ménagerie. 

EPIZOIQÜES. 

Genre  pediculus,  p.  295. 

30.  Pediculus  hapalinus.  Nous  avons  dernièrement  con- 
staté l’existence  sur  l’Ouistiti  {Hapale  jacchus ) d’une  espèce 
nouvelle  de  Pediculus  fort  petite  et  bien  plus  rapprochée  par 
ses  formes  de  celles  des  Carnassiers  ou  des  Rongeurs  que  de  celles 
de  l’homme  et  des  singes. 

TRIUNGULINS,  p.  360. 

MM.  L.  Jenyns  et  Boubleday  ( Entom . Mag Iï,  p.  453) 
ont  de  nouveau  constaté  le  fait , que  les  œufs  de  Meîoë 
donnent  naissance  à des  Triungulins. 

APHANIPTÈRES. 

Genre  pulex  , p.  362. 

M.  Westwood  qui  fait , à l’exemple  de  plusieurs  natura- 


(ï)  Revue  cuvierienne  de  M.  Guérin , |844° 


464 


ADDITIONS  A CE  VOLUME 


ralistes,  une  famille  des  Pulex , leur  donne  le  nom  de 
Pulicidæ  ( Modem  classif.  of  Ins. , ï,  p.  488). 

1.  Pulex  irritans.  — D’après  MM.  White  et  Doubleday  (1), 
la  Puce  existe  à la  Nouvelle-Zélande , chez  les  indigènes , mais 
ils  la  doivent  aux  Européens , et  leur  donnent  le  nom  de  Paltea 
nohinohi . 

M.  Justin  Goudot  m7a  fait  voir  dans  les  collections  re- 
cueillies par  lui  en  Colombie,  deux  espèces  d a Pulex  iné- 
dites. Il  lésa  trouvées  sur  le  singe  Hurleur  (Stentor  seni- 
culus ) et  sur  la  Marmose  (Didelphis  murina ). 


(i)  Faunci  of  New-Zealand,  p*  291. 


< ; 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


465 


TABLE  ALPHABETIQUE 

DES  NOMS 

DE  GENRES,  DE  FAMILLES  OU  TRIBUS,  etc., 

DONNÉS  PAR  LES  AUTEURS 
AUX  APTÈRES  OGTOPODES  ET  HEXAPODES 

DÉCRITS  DANS  CE  VOLUME; 

Avec  r indication  des  pages  où  ils  se  trouvent  mentionnés . 


N,  B ■ On  a mis  en  GRANDES  CAPITALES  les  seuls  noms  d’ordres  et 
de  familles  ou  tribus  ; en  petites  capitales  ceux  des  genres  acceptés  dans 
cet  ouvrage  ; en  italique  ceux  qui  sont  synonymes  des  précédents  ou  qui 
ont  été  proposés  comme  noms  de  sous-genres  par  divers  naturalistes , quoi- 
que la  plupart  ne  méritent  même  pas  d’être  acceptés  comme  tels.  Entre  pa- 
renthèse , et  en  caractère  ordinaire , est  le  nom  du  groupe  auquel  chaque 
section  , genre , tribu  , famille  ou  ordre  appartient. 


Abella  ( Acarides) , 151. 

Acarei  (Acarides) , 152,  260. 
Acarenses  (Acarides),  132. 
ACARIDES  ( Acérés  ou  Octopodes) , 
132  et  tome  I,  p.  40. 

Acaridiœ  ( Tyroglyphus) , 147, 206. 
Acarinœ  ( Acarides  ) , 148. 
ACARUS  ( Acarides  ) , 132. 

Acarus  ( Tyroglyphus  ) , 261. 
Acerius  ( Hydrachna  ) , 194. 
Achlysia  ( Hydrachna) , 209. 
Actineda  ( Trombidium  ) , 163. 
Adelarthrosomata  (Phalangides)  „ 
462. 

Adicranus  (Lipura),  395,  440. 
Ællopus  ( Solpuga  ) , 92. 
Ætheocerus  (Podura),396, 412,416. 
Alycus  ( Hydrachna  ) , 194. 
Ampheres  (Gonyleptes) , 459. 
Amonia  (Bdella),  155. 

APTÈRES,  TOME  III. 


Analges  ( Acarides  ) , 151. 
Ancistrotus  (Goniosoma) , 460. 
Androctonides  ( Scorpio  ; , 37. 
Androclonus  ( Scorpio  ) , 37. 
Anoetus  ( Acarides  ) , 281. 
Anoplura  ( Épizoïques  ),  291. 
Anoura  ( Podura  ) , 399,  442. 
Anurophorus  ( Lipura  ) , 398 , 440. 
Anystis  ( Trombidium  ) , 150,  185. 
Argas  ( Gamasus  ) , 144,  229 , 462. 
APHANIPTÈRES  ( Dicères  hexapo- 
des ) , 362  et  tome  I , p.  42. 
Arthrodes  (Goniosoma),  461. 
Arrenurus  (Hydrachna  ),  152,  202. 
Asarcus  (Gonyleptes) , 459. 

Asca  (Acarides),  150. 

Asloma  (Trombidium  ),  147,  178. 
Atax  ( Hydrachna  ) , 192  , 194. 
Atomus  (Trombidium),  144,  178. 
Atractides  ( Hydrachna  ) , 194. 

3q 


466  TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Atreus  ( Scorpio  ) , 52. 

Balluca  ( Acarides) , 151. 
Belaustium  (Trombidium) , 150, 178. 
Belba  (Oribata) , 151,  256. 

Bdella  (Acarides) , 1 44 , 154. 

Bdella  (Bdella) , 155. 

Bdellei  (Acarides) , 152. 

Brotheas  (Scorpio) , 51,  63. 
Bryobia  (Trombidium) , 163. 
Buthides  (Scorpio) , 50. 

Buthus  (Scorpio) , 50. 

Caligonus  (Trombidium) , 163. 
Camisia  (Acarides),  150. 

Campodea  (Thysanoures) , 454. 
Carios  (Gamasus) , 144  , 227. 

Caris  (Gamasus) , 147,  227. 
Carpais  (Gamasus) , 147,  215. 
Celeripes  (Gamasus) , 227. 
Centrurus  (Scorpio) , 49. 
Centrurides  (Scorpio) , 49. 
Ceratopsyllus  (Pulex) , 363,  372. 
Celra  (Acarides) , 151. 

Chactas  (Scorpio) , 62. 
CHELIFÈRES  (Scorpionides) , 74. 
Chelifer  (Scorpionides)  , 74,  146. 
Chelifer  (Chelifer),  77. 

Cheyletides  (Trombidium) , 149. 
Cheyletus  (Trombidium),  144, 164. 
Chorutes  (Podura) , 417. 

Ciccum  (Acarides)  ,151. 

Ciunus  (Acarides) , 151. 

Cnodax  (Acarides),  151. 

Cœculus  (Oribata) , 97,  260. 
Cœlopygus  (Gonyleptes) , 459. 
Corbylus  (Acarides),  151. 

Cordyla  (Pulex)  , 363. 

Cosmetus  (Phalangiés),  114,461. 
Cryptostemma  (Phalangiés) , 130. 
Cryptopeza  (Acarides) , 151. 
Cryptostoma  (Ixodes) , 251. 
Cunaxa  (Bdella),  150,  151. 
Cyclophthalmus  (Scorpio),  71. 
Cynorhœrtes  (Ixodes),  234,  236. 
Cynortha  (Cosmetus  ; , 461. 
Cyphodcirus  (Podura) , 398  , 409. 
Cyta  (Bdella) , 150,  155. 

Damœus  (Oribata) , 256. 

Degeeria  (Podura) , 398,  422 
Demodex  (Simonea),  287. 
Dermanyssus  (Gamasus),  152,  222. 
Dermalophilus  (Pulex) , 363,  371. 
Desoria  (Ipodura) , 426. 

DICÈRES,  p.  289,  et  tomel. 
Dicyrtoma  (Smynthurus) , 405. 
JDiplodontus  (Hydrachna),  193, 199. 


Discosoma  (Phalangiés),  117,  462. 
Docophorus  (Philopterus) , 331. 
Dolichoscelis  (Mitobates) , 113. 

Egœnus  (Phalangium) , 462. 
Entozoon  (Simonea) , 287. 
EPIZOIQUES  (Hexapodes),  290  , 
et  tome  I. 

Erythrœus  (Trombidium),  147, 175, 
185. 

Eupodes  (Trombidium),  163. 
Eupopides  (Trombidium) , 163. 
Eureum  (Liotheum),  327. 

Eusarcus  (Phalangiés),  111. 

Eylais  (Hydrachna) , 145,  207. 
Eylaides  (Hydrachna) , 149. 

Fadus  (Acarides)  ,151. 

Fessonia  (Trombidium) , 150,  162. 
Flirta  (Comestus)  ,461. 

Forbicina  (Lepisma) , 445. 
Forbicina  (Machilis) , 446. 

Galba  (Acarides) , 147,  213. 
Galeodes  (Solpuga) , 85,  92. 
Galumna  (Oribata),  151,  257. 
Gamasei  (Gamasus) , 152. 
Gamasus  Gamasus),  152. 

Gamasus  (Acarides),  147,  213. 
Gambula  (Acarides) , 150. 
Gausapa  (Acarides),  150. 

Gluvia  (Solpuga),  93. 
Glyciphagus  (Tyroglyphus) , 263. 
Gnidia  (Cosmetus),  461. 
Goniocotes  (Philopterus) , 358, 
Goniodes  (Philopterus) , 356. 
Goniosoma  (Gonyleptes) , 106,  460. 
GONYLEPTES  (Phalangides) , 102. 
Gonyleptes  (Gonyleptes) , 102,  459. 
Graphinostus  (Gonyleptes),  459. 

Hœmatopinus  (Pediculus) , 301. 
Heterotoma  (Podura) , 395,  416. 
Uemimetabola , p.  286. 
Heterometrus  (Scorpio) , 150. 
HEXAPODES,  289,  et  tomel,  p.  41. 
Holelres  (Acarides  et  Phalangides) , 
148. 

Holothyrus  (Gamasus) , 233. 

Hirtea  (Cosmetus) , 462. 

Hydrachna  (Acarides),  143,  188. 
Hydrachnei  (Hydrachna),  152. 
Hydraclinides  (Hydrachna) , 149 , 
194. 

Hy  rachnellœ  (Hydrachna),  147. 
Hydrochoreules  (Hydrachna),  194. 
Hydrodroma  (Hydrachna) , 194. 
Hydryphantes  (Hydrachna),  194- 


DES  NOMS  DE  GENRES,  FAMILLES,  ETC. 


4 f>7 


Bygrobatides  (Hydrachna) , 194. 
Hypogastrurus  (Podura) , 396,  430. 
Uypopus  (Tyroglyphus) , 152,  265. 

Jschnurus  (Scorpio) , 51,  68. 
Ischyropsalis  (Phalangium) , 462. 
Isometrus  (Scorpio) , 50. 

Itrium  (Acarides) , 151. 

Ixodei  (Ixodes),  152. 

Ixodides  (Acarides) , 149. 

Ixodes  (Acarides),  144,  234,  463. 

Lœmobolhrium  (Liotheum) , 327. 
Leiurus  (Scorpio) , 37. 
Lepidocyrtus  (Podura) , 394,  409. 
Lepisma  (Thysanoures),  445,  449. 
Lepisma  (Lepisma) , 450. 
Lepismatidœ  (Lepisma) , 445. 
LEPISMES  (Hexapodes),  445. 
Lepismina  (Lepisma) , 449. 
Leptides  (Trombidium) , 152. 
Leptocnemus  (Goniosoma) , 460. 
Leptophthirium  (Ricins),  310. 
Leptus  (Trombidium),  144,  178. 
Limnesia  (Hydrachna) , 194. 
Limnochares  (Hydrachna),  145, 208. 
Linopodes  (Trombidium),  163,  164. 
Modes  (Oribata) , 151,  267. 
Motheidei  (Liotheum),  309. 
Liotheum  (Ricins) , 317. 

Mpeurus  (Philopterus) , 350. 
Lipostomus  ( Trombidium  ) s 151, 
178. 

Mpura  (Podura) , 440. 

Lorax  (Acarides) , 151. 

Lygdinus  (Acarides),  151. 

Maciiilis  (Lepismes) , 447. 
Macrocheles  (Gamasus) , 97. 
Macrotoma  (Podura) , 394,  406. 
Mallopliaga  (Epizoïques),  290. 
Mar  ica  (Hydrachna) , 194. 
Megamerus  (Trombidium) , 152 , 
169. 

Menopon  (Liotheum) , 322. 
Micrôphthira  (Acarides),  147. 
Mites  (Acarides) , 132. 

Mitobates  (Gonyieptes) , 113. 
Molgus  (Bdella) , 158. 
Monomerosomata  (Acarides) , 159. 
Monomorpha  (Hexapodes) , 289. 
Mycelum  (Acarides),  151. 
Mycetophila  (Pulex) , 363,  376. 
Myobia  (Tyroglyphus) , 151,  265. 

JYemastoma  (Phalangium) , 97. 
JYesœa  (Hydrachna) , 194. 


Nicoletia  (Lépismes) , 454. 

JYirmus  (Philopterus) , 342. 
Nirmus  (Ricins) , 308. 

JVitzschia  (Liotheum) , 323. 
Notaspis  (Oribata)  ,251. 

JVothrus  (Oribata) , 254. 

JVura  (Acarides) , 150. 

Obisium  (Chelifer),  81. 

Ocypele  (Trombidium) , 178. 
Odopeia  (Acarides),  150. 

Offula  (Acarides) , 151. 

Ollicula  (Acarides),  151. 

Oluris  (Acarides) , 151. 
Onychiurus  (Podura) , 440. 

Opilio  (Phalangium) , 94,  97. 
Opistophthalmus  (Scorpio),  50,62. 
Orchesella  (Podura) , 412. 

Oribata  (Acarides),  147,  251. 
Oribates  (Oribata) , 257. 
Ornithobius  (Philopterus) , 359. 
Ornithomyziens  (Ricins),  308. 
Ostracidium  (Gonyieptes) , 106,  460. 

Pachygnathus  (Trombidium),  152, 
171. 

Pachylus  (Gonyieptes) , 459. 
Pœcilema  (Cosmetus) , 461. 

Panda  (Acarides) , 151. 

Panoplia  (Acarides) , 151. 
Parasites  (Epizoïques) , 291. 
Parasitas  (Gamasus) , 145,  215. 
Parastata  (Acarides) , 150. 
Pedicinus  (Pediculus),  301. 
Pediculina  (Pediculus) , 291. 
Pediculidœ  (Pediculus) , 291. 
Pediculus  (Poux),  295,  297,  463, 
Pelops  (Oribata),  257. 

Pentaleus  (Trombidium) , 163. 
Petrobius  (Machilis) , 447. 
PHALANGIÉS  (Phalangides) , 114. 
PHALANGIDES  (Octopodes),94,458 
et  tome  I , p.  39. 

Phalangida  (Phalangides) , 94. 
Phalangium  (Phalangiés) , 118,  462, 
Piialangodus  (Gonyieptes) , 113. 
Philopteridœ  (Ricins) , 309. 
Philopterus  (Ricins)  , 309. 
Phtirius  (Pediculus) , 299. 
Pilumnus  (Scorpio) , 39. 

Piona  (Hydrachna) , 194. 

Podura  (Podurelles),  379,  406. 
Podura  (Isotoma),  422. 

Podura  (Achorutes) , 436 
PODURELLES  (Hexapodes) , 379. 
Poduridœ  (Podura) , 406. 
Podurides  (Podura),  406. 


468  TABLE  ALPHABÉTIQUE,  ETC» 


Pontarachna  (Hydrachna\  190. 
POUX  (Épizoïques),  291. 
Pristocnemis  (Goniosoma),  461. 
Psoroptes  (Tyroglyphus) , 266. 
Pulex  (Aplianiptères) , 362,  463. 
Pulicidœ  (Pulex),  463. 

Rapliignathus  (Trombidium) , 152, 
172. 

Rescula  (Acarides) , 151. 

Rhax  (Phrynus  et  Solpuga) , 2. 
Rhax  (Solpuga) , 92. 
Rhyncholophides  ( Trombidium  ) , 
159. 

Rhyncholophus  (Trombidium),  150, 
172. 

Rhynchoprion  (Gamasus) , 229. 
RICINS  (Hexapodes) , 307. 

Riciniœ  (Acarides),  167. 

Ricinits  (Ricins) , 307. 

Rox  (Acarides) , 151. 

Saburna  (Acarides),  151. 
Sarcopsylla  (Pulex),  371. 
Sarcoptes  (Tyroglyphus) , 268. 
Sarcoptides  (Acarides) , 152. 
Scirus  (Bdella) , 149,  152,  227. 
Scorpio  (Scorpions) , 14. 
SCORPIONIDES  (Octopodes) , 7,  et 
tome  I , p.  39. 

SCORPIONS  (Scorpionides),  14,457. 
Scorpius  (Scorpio) , 66. 

Scyphius  (Trombidium) , 163,  164, 
169. 

Sillibano  (Oribata),  151,  259. 
Simonea  (Acarides) , 153,  282. 

Sir o (Acarides) , 146. 
Siphonaptera  (Aplianiptères) , 362. 
Sisyphus  (Scorpio)  , 68. 

Smaris  (Trombidium),  145, 173, 194. 
Smaridia  (Trombidium),  158,  173. 
Smynthurides  (Smynthurus) , 400. 
Smynthurus  (Podurelles)  , 400. 
Solenostomata  (Acarides) , 147. 
Solpuga  (Solpugides) , 85. 

Solpuga  (Solpuga) , 91. 
SOLPUGIDES  (Octopodes)  , 85  , et 
tome  I , p.  39. 


Spinturnix  (Gamasus),  151,  227. 
Stigmœus  (Trombidium)  , 163. 
Stygnus  (Gonyleptes)  , 113,  461. 
Suctoria  (Aplianiptères)  , 362. 
Syrma  (Acarides)  ,150. 

Tachybates  (Trombidium),  169. 
Tardigradus  (Acarides) , 287. 
Tarentula  (Phrynus  et  Telyphonus), 
288. 

Telegonus  (Scorpio)  , 51,  57. 
TELYPHONES  (Scorpionides) , 8. 
Telypiionüs  (Telyphonides) , 8. 
Temnourus  (Podura),  441. 
Tetranychus  (Trombidium),  152, 
165. 

THYSANOURES  (Hexapodes),  377, 
et  tome  I , p.  42. 

Tomocerus  (Podura) , 398  , 441. 
Tilyus  (Scorpio) , 39. 

Tribon  (Acarides) , 151. 
Trichodactylus (Tyroglyphus),  266. 
Triciiodectes  (Epizoïques) , 310. 
Tnnoton  (Liotheum) , 324. 
Trochischus  (Acarides),  151. 
Trogülus  (Phalangiés)  , 29,  462. 
Trombidides  (Trombidium),  163. 
Trombidia  (Trombidium),  161. 
Trombidiei  (Trombidium) , 152. 
Trombidium  (Acarides) , 145 , 159. 
Trombidium  (Trombidium) , 178. 
Tryla  (Acarides),  151. 

Tydœus  (Trombidium) , 163. 

Tylos  (Acarides),  151. 

Tyroglyphus  (Acarides),  145,  260, 
463. 

Unionicola  (Hydrachna) , 192. 
Uropoda  (Gamasus) , 152,  220. 

T^œjovis  (Scorpio) , 49. 

Voltula  (Acarides),  150. 

Xenillus  (Oribata) , 255. 

Zachœus  (Phalangium),  462. 

Zura  (Acarides),  151. 


FIN  DE  LA  TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


TABLE  ANALYTIQUE 
DES  MATIÈRES 

CONTENUES  DANS  CE  TROISIÈME  VOLUME, 
Avertissement.  p*  1 

Ordre  II.  PHRYNÉIDES.  i 

Genre  PHRYNE.  2 

lre  Section.  Phrynes  à palpes  grêles . 3 

2e  Section.  Phrynes  à palpes  de  longueur  moyenne.  4 

Phrynes  fossiles.  0 

Ordre  III.  SCORPIONIDES.  7 

I.  Tribu  des  TÉLY PHONES.  8 

Genre  TÉLYPHONE.  8 

Ses  caractères.  ibid . 

Ses  espèces.  12 

IL  Tribu  des  SCORPIONS  i4 

Genre  SCORPION.  14 

Ses  caractères  principaux. 

Parties  extérieures.  15 

Parties  intérieures.  21 

Venin.  2G 

Pieproduction  (1).  35 

Principes  de  classification.  32 

P®  Section®  Androctones . 37 

2«  Section.  Centrures . 49 

Sur  les  Buîhus  de  Leach.  50 

3e  Section.  Alrées . 52 

4ê  Section.  Télégones.  57 

5e  Section.  Buthus . 59 

6e  Section.  Chactas.  64 


(1)  Ce  passage  devrait  être  avant  celui  qui  est  relatif  à fa  classification. 


TABLE  ANALYTIQUE 


47° 

7e  Section.  Scorpius.  69 

8e  Section.  Ischnures . 68 

Scorpions  fossiles.  70 

Distribution  géographique  des  Scorpions.  72 

III.  Tribu  des  GHELIFÈRES-  74 

Genre  CHELIFER.  ibid. 

Ses  principaux  caractères.  ibid. 

Remarques  historiques.  76 

lrc  Section.  Chelifers . 77 

2e  Section.  Obisies . 81 

Chélifères  fossiles.  81 

Additions  aux  Scorpionides  en  général.  ibid . 

Ordre  IY.  SOLPUGIDES.  85 

Genre  SOLPUGE.  ibid. 

Ses  principaux  caractères.  ibid. 

Habitudes.  86 

1°  Solpugides  de  l’ancien  monde.  87 

2°  Solpugides  de  l’Amérique.  90 

Additions  aux  Solpugides  ; nouveaux  genres  de  M.  Koch.  91 

Ordre  IV.  PHALANGIDES.  94 

Leurs  principaux  caractères.  ibid. 

Remarques  historiques.  95 

Organisation.  97 

I.  Tribu  des  GONYLEPTES*  102 

Genre  GONYLEPTE.  102 

Ses  espèces.  ibid . 

Genre  OSTRACIDIE.  106 

Ses  espèces.  ibid. 

Genre  GONIOSOME.  ibid. 

Ses  espèces,  107 

Genre  STYGNE.  110 

Ses  espèces.  111 

Genre  EUSARQUE,  ibid. 

112 


Ses  espèces. 


DES  MATIÈRES.  4?  1 

Genre  MITOBATES  113 

Ses  espèces.  ibid. 

Genre  PHALANGODE.  ibid. 

Espèce  unique.  114 

IL  Tribu  des  PHALANGIÉS.  ii4 

Genre  GOSMETE.  ïbid. 

Ses  espèces.  115 

Genre  DISCOSOME.  117 

Espèce  unique.  117 

Genre  FAUCHEUR.  118 

Ses  espèces  ; ibid. 

1°  de  France.  ibid. 

2°  Des  autres  parties  de  l’Europe.  122 

3»  Des  autres  parties  du  monde.  127 

Faucheurs  fossiles.  128 

Genre  TROGULE.  129 

Ses  espèces.  ibid. 

Genre  CRYPTOSTEMME.  130 

Espèce  unique.  131 

Ordre  IV.  A G ARIDES. 

Définition.  132 

Organisation.  ibid . 

Remarques  historiques.  141 

Remarques  sur  les  classifications.  142 

— de  Degéer  ibid. 

— de  Latreille  (lre  classification).  144 

— de  G.  Cuvier  et  de  Lamarck.  146 

— de  Latreille  (2e  classification).  147 

— d’Hermann.  ibid. 

— de  Lamarck  (2e  classification  ).  148 

— de  Leach.  149 

— de  M.  Heyden.  150 

— de  M.  Sundevall.  009 

— de  Dugès.  152 

Distribution  méthodique  des  genres  adoptée  dans  cet  ouvrage.  152 


TABLE  ANALYTIQUE 


472 

Genre  BDELLE, 

Subdivisions  que  plusieurs  auteurs  y ont  établies, 
ire  Section.  Bdelles  à six  yeux . 

2«  Section.  Bdelles  à quatre  yeux . 

3e  Section.  Bdelles  à deux  yeux , 

4e  Section.  Bdelles  sans  yeux, 

5e  Section.  Malgus \ 

Genre  TRQMBIDIQN. 


154 

155 

156  , 
ibid. 

15? 

158 

159 


Sur  la  classification  de  ce  genre  5 ibid. 

par  Hermann,  101 

par  Latreille.  162 

par  M.  Heyden.  ibid. 

par  Dugès.  163 

par  M.  Koch.  ibid . 

Méthode  suivie  dans  cet  ouvrage.  164 

î°  Cheyletus.  ibid. 

2°  Tetranychus . 165 

3°  Megamerus.  169 

4P  Pachygnathus.  171 

5°  Raphignathus.  172 

6°  Smaris.  173 

7°  Erythrœus . 175 

8°  Trombidium  ou  Leptus » 178 

9°  Anystis*  185 

Genre  HYDRACHNE.  188 


Sur  Ses  espèces  décrites  par  O, -F-  Muller.  190 

Sur  les  espèces  exotiques.  192 

Sur  les  espèces  marines.  ibid . 

Nouvelle  classification  de  M.  Koch.  194 

1°  Atax.  ^ ibid. 

2°  Diplodontus*  199 

3°  Arrenurus.  202 

4°  Eylais . 207 

5°  Limonchares . 208 

6°  Hydrachna  ou  Aehlysia . 209 

Genre  GAMASE.  213 


Classification  suivie  dans  cet  ouvrage.  215 

1°  Car  pais.  ibid. 

2°  Uropoda . 220 

3°  Dermanyssus . 222 


DES  MATIÈRES. 


Sur  un  Dermanyssc  de  l’espèce  humaine.  225 

4°  Caris.  227 

5°  Argas.  229 

Sur  l’Argas  de  Perse.  ibid. 

6°  Eolothyrus.  233 

Genre  IXODE.  234 

Sur  le  JVigua  d’Amérique.  247 

Sur  les  Cryptostoma.  251 

Genre  ORIBATE.  ibid. 

Remarques  historiques  sur  la  classification  de  ce  genre.  253 

Classification  suivie  dans  cet  ouvrage.  ibid. 

1°  JVothrus.  254 

2°  Belba . 256 

3°  Galumna . 257 

4°  Hoplophora.  259 

5°  Sillibano.  ibid. 

6°  Cœculus.  260 

Genre  TYROGLYPHE.  ibid. 

Sa  subdivision  en  sous-genres.  ibid. 

1°  Tyroglyphus.  261 

a)  Glyciphagus . 263 

b)  Myobia.  265 

c)  Hypopus . ibid. 

2°  Trichodactylus . 266 

3°  Psoroptes.  ibid . 

4°  Sarcoptes.  268 

Sur  le  Sarcopte  de  la  Gale  chez  l’homme®  ibid . 

chez  les  animaux.  280 

Genre  ANOETUS.  282 

Genre  SIMONEA.  ibid. 

Sur  le  Simonea  des  follicules  de  la  barbe  et  des  tannes  ibid. 

Genre  TARDTGRADUS  287 


Sur  les  Acarldes  fossiles. 


288 


TABLE  ANALYTIQUE 


4?4 


a*  Classe.  DICÈRES-HEX  APODES. 


Ordre  I.  EPIZOIQUES. 

29‘ 

I.  Tribu  des  POUX. 

Genre  POU. 

295 

1°  Pediculus. 

297 

Parasites  de  l’espèce  humaine  composant  ce  sous-genre. 

ibid. 

2°  Phthirius. 

299 

3°  Pedicinus. 

301 

4°  Hœmatopinus . 

ibid. 

II.  Tribu  de  RICINS, 

3o7 

Observations  de  M.  Nitzsch. 

308 

Id.  de  M.  Denny. 

309 

Sur  le  genre  Leptophthirium  de  M.  Ehrenberg. 

310 

Genre  TRICHODECTE. 

ibid. 

Ses  espèces. 

311 

Genre  GYROPE. 

315 

Ses  espèces. 

316 

Genre  LIOTHÉ 

317 

1°  Colpocephalum . 

819 

2°  Menopon. 

322 

3°  JVitzschia. 

323 

4°  7 riniton. 

324 

5°  Eureum . 

327 

6°  Lœmobothrium . 

ibid • 

7°  Physostomum . 

328 

Genre  PHILOPTÈRE, 

329 

1°  Docophorus. 

331 

2°  JVirmus. 

342 

3°  Lipeurus. 

350 

4°  Goniodes. 

356 

5°  Goniocotes. 

358 

6°  Ornithobius. 

359 

Sur  le  genre  Triungulin  de  M.  L.  Dufour. 

360 

DES  MATIÈRES. 

Ordre  IL  APHANIPTÈRES.  362 

Genre  PUCE.  ibid. 

Sur  la  Puce  commune.  365 

Sur  la  Puce  nommée  Chique.  368 

Ordre  III.  THYSANOURES.  377 

PODURELLES. 

Leur  organisation.  381 

Travaux  de  différents  auteurs  à leur  égard.  392 

Classifications  proposées  : 394 

— par  M.  TempSeton.  ibid, 

— > par  M.  Bourlet  ( lre  classification  ).  ibid, 

«-  par  M.  Bourlet  ( 2e  classification  ).  396 

— par  M.  Burmeister.  ibid , 

— par  M.  Nicolet.  397 

Tableau  de  la  méthode  suivie  dans  cet  ouvrage.  399 

Genre  SMYNTIIURE.  400 

Ses  espèces.  ibid. 

Sur  les  Dicyrtoma . 405 

Genre  PODÜRE.  406 

1°  Macrotoma » ibid, 

2°  Lepidocyrtus . ' 409 

3°  Orchesella . 412 

4°  Heterotoma . 416 

5°  Isotoma , 422 

a)  Degeeria « ibid. 

h)  Desor ia.  426 

c)  autres  Isotoma.  431 

6°  Achorutes . 436 

7°  Lipura.  440 

8°  Anoura . r 442 

Podurelles  à classer.  444 

Podurelles  fossiles. 

lépismes. 

Leur  répartition  en  genres.  447 

Genre  MACHILE.  tftid. 

ibid 


1°  Petrobius. 


4; 6 TABLE 

ANALYTIQUE  DES  MATIÈRES. 

2° . Forbicina . 

448 

Machiles  fossiles. 

449 

Genre  LÉPISME. 

ibid. 

1°  Lepismina . 

ibid. 

2°  Lepisma . 

450 

Genre  NICOLÉTIE. 

454 

Ses  espèces. 

v ■ , _•  - ^ ■, 

ibid. 

Genre  CAMPODÉE. 

ibid . 

Espèce  type. 

ADDITIONS. 

455 

Phrynêides. 

457 

SCORPIONIDES. 

457 

Phalangides. 

458 

ACARIDES. 

462 

Épizoïqües. 

463 

Aphanipthères. 

463 

TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  NOMS,  ETC.  ^65 

TABLE  ANALYTIQUE  DES  MATIÈRES.  4^9 

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FIN  DE  LA  TABLE  DES  MATIERES. 

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HISTOIRE  NATURELLE 

DES 

INSECTES. 


APTERES. 


1Y. 


PAÏUS.  —IMPRIMERIE  DE  FAIN  ET  TIIUNOT» 
rue  Racine , as,  près  de  J’OdéoD. 


HISTOIRE  NATURELLE 


DES 

INSECTES. 


APTERES. 

PAR,  M.  LE  BARON  WAICR  ENABR , 

MEMBRE  DB  L’INSTITUT  DE  FRANCE. 

ET 

M.  FAUX.  6ERVAIS, 

PROFESSEUR  A LA  FACULTÉ  DES  SCIENCES  DR  MONTPELLIER. 

TOME  QUATRIÈME 

OUVRAGE  ACCOMPAGNE  DE  PLANCHES. 


PARIS. 

IrlBRAIRIE  ENCYCLOPEDIQUE  DE  DORES1, 

RIJE  HAITTEFEU1LLE , N°  10  BIS, 

1847, 


i :"f  ::V  v 


Ce  volume  , qui  termine  l’histoire  naturelle  des 
Insectes  Aptères,  que  je  m’étais  engagé  à com- 
pléter lorsque  j’en  ai  commencé  la  publication  il  y 
a dix  ans , est  divisé  en  deux  parties. 

La  première  renferme  l’histoire  naturelle  des  My- 
riapodes. J’en  ai  confié  la  rédaction  à l’habile  natu- 
raliste qui , dans  ces  derniers  temps , a le  plus  contri- 
bué aux  progrès  de  cette  branche  de  l’entomologie. 
Les  descriptions  que  j’avais  faites  de  ces  animaux , 
et  le  plus  grand  nombre  des  espèces  de  la  collection 
du  Muséum  de  Paris  qui  avaient  servi  de  maté- 
riaux à mes  descriptions,  lui  ont  été  communiquées. 

J’ai  rédigé  la  seconde  partie , qui , sous  le  titre 
d 'Additions  à l'histoire  naturelle  des  Insectes  Aptères , 
est  une  révision  de  tout  l’ouvrage.  Cette  révision  m’a 
paru  nécessaire  pour  accomplir,  dans  toute  son 
étendue,  la  promesse  que  j’avais  faite  dans  ma  pré- 
face. Je  remarquai  alors  qu’il  n’existait,  sur  la  classe 
des  Insectes  Aptères , aucun  ouvrage  qui  présentât 
sous  une  forme  méthodique  l’ensemble  des  connais- 
sances acquises.  Depuis  cette  époque , ces  connais- 
sances se  sont , en  très-peu  de  temps , considéra- 
blement accrues.  J’ai  toujours  eu  soin  de  me  tenir  au 
courant  des  travaux  faits  sur  cette  branche  de  l’ento- 
mologie , et  j’ai  tâché,  occasionnellement,  d’en  ac- 
croître le  nombre  par  mes  observations  personnelles. 
J’ai  trouvé  dans  mes  manuscrits,  dont  quelques-uns 
étaient  écrits  depuis  longtemps , les  matériaux  né- 
cessaires pour  le  compléter,  et  je  n’ai  eu,  en  quelque 
sorte,  qu’à  les  réunir  ou  aies  extraire. 

Aptères  , tome  iv.  a 


U 

L’intervalle  de  temps  qui  s’était  écoulé  entre  la 
composition  du  premier  et  du  second  volume  de  cet 
ouvrage,  m’avait  déjà  forcé  déterminer  le  second 
volume  par  un  assez  long  supplément.  Je  le  rédigeai 
de  manière  à ce  que  tous  les  articles  ajoutés  pussent 

être  facilement  reportés  aux  pages  et  aux  endroits 

- 

de  l’ouvrage  qu’ils  étaient  destinés  à rectifier,  ou 
à augmenter.  J’en  ai  usé  de  même  pour  ce  der- 
nier supplément,  et  j’en  ai  assujetti  tous  les  arti- 
cles à la  classification  de  toutes  les  parties  de  l’ou- 
vrage, de  telle  sorte  qu’on  puisse,  en  le  lisant, 
recourir  facilement  au  supplément  général  pour 
les  additions  et  les  rectifications  qu’on  doit  y faire, 
et  qu’en  prenant  connaissance  de  ce  supplément, 
on  ait  la  faculté  de  retrouver  les  pages  qui  doi- 
vent précéder  les  articles  qu’il  contient  ; pages 
qu’il  est  nécessaire  de  relire  pour  bien  comprendre  ces 
articles.  Je  ferai  remarquer  que  la  découverte  de 
nouveaux  genres  et  des  études  plus  approfondies, 
m’ont  engagé  à modifier,  pour  la  troisième  fois,  la 
classification  des  séries  naturelles  des  genres  d’Ara- 
néides.  Ce  nouveau  classement , qui  est  fondamen- 
talement le  même  que  les  précédents,  sera,  je  crois, 
utile  à ceux  qui  voudront  commencer  l’étude  de  ces 
insectes,  comme  à ceux  qui  y ont  déjà  fait  quelques 
progrès.  (Y oyez  l’ article  54  du  Supplément, p.  521-23.) 

Conformément  à la  classification  que  j’ai  exposée 
précédemment  (t.  I,  p.  38-43) , l’histoire  naturelle 
des  Insectes  Aptères  se  termine  par  celle  des  Myjria- 
podes.  Cette  troisième  et  dernière  classe  se  divise  en 
deux  ordres,  les  Chilognatlies  et  les  Syngnathes , mieux 
nommés  Biplopodes  et  Cliilopodes , Ces  deux  ordres 


"J 

se  rapprochent  par  une  tête  pourvue  d’antennes, 
et  qui  est  distincte  du  reste  du  corps  ; par  les  nom- 
breux segments  dont  ce  corps  est  formé,  et  le 
grand  nombre  de  pattes  dont  il  est  pourvu.  Ils  diffèrent 
cependant  beaucoup  entre  eux,  par  leur  organisation 
et  par  des  caractères  essentiels.  Les  Diplopodes  ont 
des  antennes  courtes , les  Ghilopodes  ont  des  antennes 
allongées.  Les  Diplopodes  ont  le  corps  convexe  et 
arrondi , à segments  entourés  d’un  tégument  dur  ; 
les  Ghilopodes , au  contraire , ont  le  corps  aplati , ou 
peu  convexe , recouvert  en  dessus  et  en  dessous  de 
plaques  coriacées.  Les  Diplopodes  ont  les  pattes 
courtes,  fines  et  faibles,  des  mouvements  lents;  les 
Ghilopodes  ont  des  pattes  fortes , plus  ou  moins  allon- 
gées , ils  sont  vifs  et  agiles.  Les  premiers  se  rap- 
prochent le  plus  des  Crustacés  par  leur  enveloppe 
dure;  les  seconds,  des  Àranéides  par  leur  derme 
mou  et  flexible.  Mais  c’est  surtout  par  les  organes 
importants  de  la  manducation  que  ces  deux  ordres 
diffèrent  l’un  de  l’autre  : chez  les  premiers , très- 
simples  et  peu  puissants  ; chez  les  seconds , forts  et 
compliqués.  Aussi  les  premiers  sont-ils  rongeurs  et 
lignivores;  les  seconds,  rapaces  et  insectivores. 

G’est  principalement  par  ces  organes  de  la  bouche 
que  les  caractères  par  lesquels  j’ai  différencié  ces 
deux  ordres  sont  insuffisants.  Je  les  ai  entièrement 
omis  pour  les  Ghilopodes  ou  Syngnathes  (voyez  1. 1, 
p.  43).  A l’époque  où  j’ai  rédigé  cette  partie  de  mon 
ouvrage  je  me  trouvai  embarrassé  pour  caractériser 
aussi  brièvement  qu’il  était  nécessaire  les  bouches  de 
deux  grands  ordres  de  Myriapodes. 

Les  entomologistes  n’ont  jamais  été  d’accord  sur 


IV 


la  manière  de  considérer  les  diverses  pièces  de  la 
bouche  de  ces  Insectes , et  sur  les  noms  qu’on  doit 
donner  à chacune  d’elles  : tous  ont  été  plus  ou  moins 
préoccupés  du  désir  de  coordonner  systématique- 
ment cette  nomenclature  avec  celle  qu’on  emploie 
pour  les  Insectes  hexapodes  ; tous  se  sont  montrés 
désireux  d’exprimer  par  des  mots  inventés,  ou  com- 
posés, les  résultats  de  leurs  observations.  Ce  point  de 
vue  est  utile  et  philosophique,  sans  doute;  il  jette 
du  jour  sur  ces  transformations  successives  que  la 
nature  opère  dans  les  organes  des  êtres  de  toutes  les 
classes  et  de  tous  les  ordres;  il  nous  montre  com- 
ment elle  pourvoit  aux  nécessités  de  l’existence , en 
variant  sans  cesse  les  moyens  ; comment  elle  reste 
fidèle  à un  plan  régulier , constant  dans  ses  bases , 
en  lui  faisant  subir  des  modifications  infinies. 

Mais  en  adhérant  trop  strictement  à ces  considéra- 
tions, on  a rendu  la  nomenclature  incertaine  et  la 
science  plus  difficile  ; car  on  n’a  pas  toujours  observé 
le  développement  des  organes  de  la  même  ma- 
nière , et  tiré  les  mêmes  conclusions  d’observations 
semblables.  Il  est  donc  nécessaire  pour  bien  com- 
prendre le  langage  des  naturalistes  qui  nous  ont 
précédés,  et  même  pour  ne  pas  laisser  d’incertitude 
dans  les  descriptions  que  renferme  notre  ouvrage, 
de  présenter  l’analyse  des  organes  de  la  mandu- 
cation des  deux  ordres  d’insectes , objets  de  nos 
investigations,  et  d’appliquer  à ces  organes,  comme 
nous  avons  fait  dans  les  autres  classes  , les  noms  les 
plus  clairs  , les  plus  ordinaires,  et  les  plus  propres  à 
désigner  les  fonctions  qu’ils  sont  destinés  à remplir; 
et  de  faire  connaître  aussi  ceux  que  les  naturalistes 


V 


leur  ont  donnés  ; de  fixer  ainsi  pour  ces  animaux  la 
synonymie  de  la  terminologie. 

Si  l’on  met  sous  ses  yeux  une  grande  espèce  de 
Chilopode,  un  Scolopendre,  on  remarquera  d’abord 
que  la  tête  qui  en  forme  le  premier  segment  est 
aplatie  et  est  couverte  en  dessus  d’un  tégument  co- 
riacé  et  poli.  Ce  tégument,  sous  lequel  se  trouvent  les 
organes  de  la  manducation,  est  pour  nous  le  cha- 
peron» 

A l’extrémité  antérieure  de  ce  chaperon  sont  les 
antennes  et  de  chaque  côté,  et  au-dessous  du  premier 
article  des  antennes,  sont  les  yeux. 

Si  on  renverse  l’insecte  sur  le  dos , on  verra  que 
le  chaperon  se  replie  et  forme  à la  partie  supérieure 
un  hémicycle  ayant  au  milieu  de  sa  courbure  une 
petite  échancrure  arrondie  ; cette  partie  du  chaperon 
qui,  par  son  bourrelet,  enserre  et  protège  tous  les 
organes  de  la  manducation  est  la  lèvre  supérieure . 

Derrière  cette  lèvre  sont  deux  pièces  oblongues 
articulées,  transversalement  dentées  en  scie  et  dures 
à leur  extrémité , qui  servent  à diviser,  à mâcher  la 
nourriture,  ce  sont  les  mâchoires . 

Derrière  les  mâchoires  sont  deux  pièces  mobiles, 
épaisses,  inclinées,  mais  articulées  en  longueur  ou  de 
bas  en  haut,  qui  ont  quatre  plis  plutôt  que  quatre 
articulations,  et  qui  montrent  que  ces  pièces  sont  sus- 
ceptibles de  s’allonger  et  de  se  raccourcir  pour  faire 
agir  la  partie  terminale  qui  est  plus  large,  arrondie 
postérieurement , coupée  en  plan  à l’intérieur.  Ces 
deux  pièces  servent  évidemment  à retenir,  à pres- 
surer la  nourriture  rompue  par  les  mâchoires,  aux- 
quelles elles  se  superposent,  et  à introduire  faliment 


dans  le  pharynx.  Ces  deux  pièces  sont  pour  nous  les 
palpes  maxilliformes. 

A la  base  de  ces  palpes  sont,  du  côté  interne,  deux 
appendices  allongés,  pointus  et  droits  qui,  occupant 
l’entrée  du  pharynx,  y retiennent,  y rassemblent  la 
nourriture.  Ces  appendices,  unis  par  leur  base,  for- 
ment un  organe  bifide  qui  est  la  langue . 

Au  devant  et  comme  superposées  à ces  deux  pièces 
se  trouvent  soudées  deux  véritables  palpes , formées 
d’articles  étroits , allongés , cylindriques , composés 
de  quatre  articles  ou  plutôt  de  trois  si  l’on  considère 
leur  partie  basilaire  soudée , mais  les  deux  articles 
qui  composent  cette  partie  basilaire  sont  fusiformes 
et  cylindriques,  pareils  aux  autres,  et  n’ont  nulle- 
ment la  forme  d’une  lèvre.  Ces  palpes,  terminés  par 
une  petite  griffe,  sont  les  palpes  labiaux . 

A toutes  ces  pièces  superposées  les  unes  aux  au- 
tres se  trouve  superposée,  mais  plus  reculée  encore 
à sa  base,  une  dernière  et  grande  pièce  qui  les  cache 
toutes  presque  entièrement , et  qu’il  faut  enlever  ou 
abaisser  pour  observer  les  autres.  Cette  pièce  est  la 
lèvre  inférieure;  elle  est  échancrée  à son  extrémité,  et 
dans  cette  échancrure,  armée  de  dents.  De  chaque 
côté  de  cette  lèvre  inférieure  émane  une  pièce  com- 
posée de  quatre  articles  larges , forts  à leur  base , di- 
minuant de  grandeur  vers  leur  extrémité  et  terminés 
par  un  fort  onglet  mobile,  très-pointu , percé  en  des- 
sous pour  laisser  échapper  le  venin,  semblable  à l’on- 
glet des  Aranéides.  Ces  deux  pièces  qui  composent  les 
plus  apparents,  les  plus  puissants  de  tous  les  organes 
de  la  manducation  sont  les  mandibules . Par  leur  on- 
glet , dont  la  tige  est  cylindrique,  forte  et  cornée , 


Y1J 

les  mandibules  des  Chilopodes  ont  la  plus  grande 
analogie  avec  les  mandibules  des  Âranéides,  mais 
celles-ci  se  meuvent  de  haut  en  bas  et  perpendicu- 
lairement ; les  mandibules  de  Chilopodes  se  meuvent 
horizontalement  et  latéralement.  Les  mandibules  des 
Aranéides  sont  articulées  dans  la  partie  supérieure  de 
la  tête  sous  le  derme  du  corselet  et  du  chaperon  ; et 
sous  le  bandeau,  elles  couvrent  et  cachent,  en  dessus 
et  en  avant,  les  autres  parties  de  la  bouche  qui , en 
dessous , sont  à découvert  et  étalées  les  unes  à côté 
des  autres.  Les  mandibules  des  Chilopodes , au  con- 
traire , émanent  de  la  lèvre  inférieure  qui  est  sous  la 
tête,  et  cachent,  avec  la  lèvre,  toutes  les  parties 
de  la  bouche  qui  sont  superposées  les  unes  aux  au- 
tres. 

. La  lèvre  inférieure  qui  sert  de  base  aux  mandi- 
bules, n’est  pas,  comme  les  autres  organes,  atta- 
chée au  premier  segment  du  corps  ou  à la  tête  ; 
ces  organes  sont  soudés  ensemble  et  au  chaperon. 
Lorsqu’on  soulève  celui-ci  et  qu’on  le  rejette  en  arrière 
pour  distinguer  et  disséquer  les  parties  de  la  bouche, 
alors  toutes  les  parties  supérieures  de  la  bouche, 
excepté  la  lèvre  inférieure  qui  les  recouvrent,  se 
soulèvent  avec  le  chaperon  , y restent  attachées  , et 
se  font  voir  dans  leur  position  naturelle  , superpo- 
sées les  unes  aux  autres  ; la  lèvre  inférieure  et  les 
mandibules  restent  seules  et  détachées , et  se  mon- 
trent comme  une  continuation  du  second  segment  du 
corps , qui , échancré  à sa  partie  antérieure  et  plus 
large  que  celui  qui  le  suit,  pourrait  être  considéré 
comme  le  corselet  de  l’Insecte.  Ce  segment  projette 
de  chaque  côté  une  patte , qui , dirigée  en  avant  et 


VHJ 

à côté  des  mandibules,  sert  à les  soulever  dans 
la  marche,  ainsi  que  toute  la  tête.  Ces  pattes  plus 
petites  que  toutes  les  autres,  ne  dépassent  pas  la  lèvre 
inférieure  ou  l’ouverture  de  la  bouche,  et  la  pointe 
de  l’onglet  des  mandibules;  de  sorte  que  quand  cet  on- 
glet se  replie,  la  patte  sert  à maintenir  et  à presser 
la  proie  contre  cette  pointe  : cette  première  paire  de 
pattes  devient  alors  un  auxiliaire  des  organes  de  la 
manducation.  Le  derme  coriace  du  second  seg- 
ment entoure  et  serre  fortement  la  base  de  la  lèvre 
inférieure,  et  par  conséquent  des  mandibules.  Ainsi 
on  pourrait  dire  que  ce  qui  distingue  les  mandi- 
bules des  Aranéides  de  celles  des  Diplopodes , c’est 
que  les  premières  sont  céphaliques  et  les  secondes 
pectorales. 

Il  est  inutile  pour  notre  objet  de  pousser  plus  loin 
l’analyse  des  organes  de  la  manducation  des  Chilo- 
podes,  et  de  faire  connaître  les  noms  que  l’on  a donnés 
aux  différents  compartiments  de  chacun  de  ces  or- 
ganes limités  par  les  enfoncements  et  les  saillies  qu’on 
y remarque,  ainsi  que  les  variations  de  formes,  et 
quelquefois  l’oblitération  de  quelques-unes  de  leurs 
parties  ; toutes  choses  qui  peuvent  servir  à caractéri- 
ser les  genres  et  les  espèces.  Mais  il  est  nécessaire, 
pour  justifier  les  noms  que  nous  avons  donnés  à ces 
organes , de  décrire  comment  s’opère  par  leur 
moyen  l’acte  de  la  manducation. 

L’animal  commence  par  saisir,  tuer  et  rompre  sa 
proie  au  moyen  de  ses  mandibules;  puis  il  l’introduit 
en  entier  ou  par  morceaux  sous  sa  lèvre  supérieure , 
où  elle  est  brisée  et  mâchée  entre  les  dents  des  deux 
mâchoires  cornées,  transversales,  et  retenue  et  ma- 


IX 


cérée  par  le  bourrelet  de  cette  lèvre  : la  proie  est 
prise  ensuite  et  lubréfiée  par  les  deux  larges  et 
plates  extrémités  des  palpes  maxilliformes  qui  la  tri- 
turent de  bas  en  haut  et  en  dessous  ; tandis  que  les 
mâchoires  et  la  lèvre  l’attaquent  en  dessus  et  sur  les 
côtés.  Les  deux  palpes  labiaux  qui  entourent  les 
palpes  maxilliformes  la  retiennent  entre  ceux-ci , qui 
sont,  ainsi  que  tous  les  organes  masticatoires , pres- 
sés par  la  grande  lèvre  inférieure  ; celle-ci , agissant 
par  ses  dents  contre  la  langue  bifide,  donne  un  dernier 
degré  de  trituration  à la  substance  alimentaire,  et  aide 
cette  langue,  et  les  palpes  labiaux,  et  les  ganglions 
mobiles  des  palpes  maxilliformes,  à introduire  enfin 
cette  substance,  ainsi  préparée,  dans  le  pharynx  et 
dans  le  canal  alimentaire. 

Ainsi  les  organes  de  la  manducation  des  Chilo- 
podes  se  rapprochent  beaucoup  de  ceux  des  Insectes 
hexapodes;  ils  sont  même  plus  développés  et  compo- 
sés d’un  plus  grand  nombre  de  pièces.  11  n’en  est  pas 
de  même  des  Diplopodes , qui  non-seulement  s’éloi- 
gnent beaucoup,  sous  ce  rapport,  des  Insectes  hexa- 
podes, mais  aussi  des  Ghilopodes.  Les  Diplopodes 
ont  une  bouche  très-simple,  composée  d’un  petit 
nombre  de  pièces,  et  ce  caractère,  en  les  éloi- 
gnant des  Insectes  masticateurs  et  déglutinateurs , 
les  place  parmi  les  Insectes  rongeurs  et  suceurs.  Si 
on  examine  la  tête  d’un  Iule  ou  d’un  Gloméris , on 
verra  qu’elle  est  en  dessus  pourvue  d’yeux  et  d’an- 
tennes; son  chaperon  est  échancré  et  denté  dans 
son  bord  intérieur,  mais  ne  se  reployant  pas  en 
dessous  où  sont  les  organes  de  la  manducation  et 
n’ayant  pas  de  bourrelet,  il  n’a  réellement  pas  de 


X 

lèvre  supérieure.  Sous  le  chaperon  se  trouvent, 
comme  dans  les  Chilopodes,  des  mâchoires  larges, 
arrondies,  mais  ayant  des  dents  peu  aiguës  à leur 
extrémité  interne.  Ces  mâchoires  épaisses,  distinc- 
tement divisées  en  deux  portions  par  une  articulation 
médiane,  ont  des  tubercules,  ou  dents  imbriquées, 
dans  la  convexité  de  leur  extrémité  supérieure.  Ces 
mâchoires  ne  sont  pourvues  d’aucun  palpe  et  ont 
sous  ce  rapport  de  l’analogie  avec  les  mandibules 
des  Insectes  hexapodes  ; il  convient  donc  d’appeler 
ces  organes,  mâchoires  mandibulaires. 

Une  lèvre  inférieure  grande , large  et  échancrée  à 
son  extrémité  couvre  aussi  la  bouche  en  dessous  dans 
les  Diplopodes  comme  dans  les  Chilopodes  ; cette 
lèvre  et  les  mâchoires  mandibulaires  sont  les  seules 
pièces  de  la  bouche.  Il  n’y  a pas  chez  eux  d’autres 
organes  de  la  manducation  ; il  n’y  a pas  non  plus 
d’organes  de  préhension  ni  d’attaque. 

Dans  une  famille  de  Myriapodes  nouvellement  dé- 
couverte et  décrite  par  M.  Brandt  (1),  nous  voyons 
des  organes  de  la  manducation  très-différents  de  ceux 
de  tous  les  genres  de  Chilopodes  et  de  Diplopodes , ce 
sont  ceux  des  Polyzonides  ouSyphonophores.Ces  In- 
sectes se  rapprochent  des  Chilopodes  par  leur  corps 
aplati,  mais  ils  s’en  éloignent  par  tous  les  autres  carac- 
tères de  leur  organisation  qui  les  rapprochent  des  Di- 
plopodes, parmi  lesquels  M.Gervais  lésa,  suivantnous, 
justement  maintenus.  Us  forment  le  passage  d’un 

(1)  Brandt.  Recueil  de  mémoires  relatifs  à V ordre  des  In- 
sectes Myriapodes.  Saint-Pétersbourg,  1841;  in-8,  p.  45- 
51.  — Newport.  Transact.  of  the  Linnean  Society , 1844; 
in-4,  p.  278. 


xj 

ordre  à l’autre,  mais  leurs  organes  de  la  manducation 
les  éloignent  de  ces  deux  ordres.  Ils  n’ont  ni  lèvre  su- 
périeure, ni  lèvre  inférieure,  ni  mandibules,  ni  mâ- 
choires : leur  très-petite  tête  offre  un  ovale  plus  ou 
moins  allongé  ou  pointu  à son  extrémité  inférieure  qui, 
avec  trois  pièces  soudées  entre  elles  , forment  un  su- 
çoir. Cette  anomalie  rend  l’ordre  des  Diplopodes 
plus  difficile  à caractériser  ; mais  en  maintenant  ces 
Insectes  dans  cet  ordre  il  faut  y avoir  égard  dans  le 
caractère  général  qu’on  doit  lui  assigner. 

Après  avoir  terminé  cette  étude  de  la  bouche  des 
Myriapodes  en  général , il  nous  sera  facile  de  recti- 
fier et  de  compléter  les  caractères  donnés  précédera» 
ment  aux  deux  ordres  de  Myriapodes , 1. 1,  p.  43,  et 
en  nous  conformant  à la  nomenclature  que  nous 
avons  adoptée  pour  la  classe  des  Aptères-acères , 
qui , de  tous  les  Aptères , ont  pour  les  organes  de  la 
bouche  le  plus  d’analogie  avec  les  Myriapodes 

Diplopodes.  — Bouche  pourvue  d’une  lèvre  infé- 
rieure et  de  deux  mâchoires  mandibulaires,  ou  d’un 
suçoir  de  plusicurslames  réunies. 

Chilopodes.  — Bouche  pourvue  d’une  lèvre  infé- 
rieure et  de  deux  mandibules  en  pinces  monodactyles, 
d’une  lèvre  supérieure,  de  deux  mâchoires,  de  palpes 
maxilliformes  et  de  palpes  labiaux. 

Après  ces  détails  sur  les  organes  de  la  manduca- 
tion , il  ne  nous  reste  plus  pour  l’intelligence  des 
auteurs  qui  nous  ont  précédés  qu’à  faire  connaître  les 
noms  presque  toujours  impropres  , suivant  nous , 
par  lesquels  les  auteurs  ont  désigné  ces  organes; 
les  uns  parce  qu’ils  ne  les  connaissaient  qu’imparfai- 
tement;  les  autres,  par  suite  d’un  système  contraire 


Xïj 


à la  clarté  du  langage.  Ce  ne  sont  pas  les  rudiments 
ou  les  indices  des  organes  des  êtres  soumis  à nos 
investigations  dont  nous  devons  nous  préoccuper, 
mais  ce  sont  ces  organes  mêmes  qu’il  faut  décrire 
tels  qu’ils  se  montrent  à nos  yeux , et  non  pas  tels 
que  des  analogies,  quelquefois  fausses  ou  trompeuses, 
nous  montrent  comment  la  nature  aurait  pu  les  pro- 
duire si  elle  ne  les  avait  pas  faits  tels  qu’ils  sont. 

Dans  les  Ghilopodes,  l’arceau  du  chaperon  ou  notre 
lèvre  supérieure , ainsi  nommée  aussi  parM.Brandt  (1), 
a reçu*  de  M.  Newport  une  dénomination  distincte  ; 
il  le  nomme  labrum  ou  lèvre  antérieure  (2).  La  pièce 
dentée,  qui  est  immédiatement  sous  la  lèvre  supé- 
rieure , qui  pour  nous  et  pour  M.  Newport  sont  les 
mâchoires , sont  nommées  par  Fabricius , Latreille  , 
Savigny  et  M.  Brandtles  mandibules.  Les  palpes  maxil- 
liformes  sont  pour  Fabricius  les  mâchoires  qui  sont 
doubles;  pour  Latreille  c’est  une  lèvre  quadrifide 
dont  les  deux  divisions  latérales  sont  plus  gran- 
des , annelées  transversalement , semblables  aux 
palpes  membraneuses  des  Chenilles , manière  de 
voir  qui  n’est  pas  celle  des  premiers  écrits  de  La- 
treille , mais  qui  a été  suggérée  par  le  mémoire  de 
M.  Savigny  sur  les  Insectes  apiropodes.  Savigny 
dans  nos  palpes  maxilli formes , voit  une  première 
paire  de  mâchoires  et  dans  notre  langue  bifide , deux 
secondes  mâchoires,  les  quatre  formant  ensemble 


f 


: 


(1)  Brandt.  Recueils  de  Mémoires  relatifs  à V ordre  des 
Insectes  myriapodes  ; Saint-Pétersbourg,  1841  ; in-8°,  p.  18. 

(2)  Newport.  Monograph  of  lhe  class  Myriopoda,  Trans. 
of  the  Linnean  Society.  1844,  in-4,  vol.  XIX,  p.  301, 
pl.  33,  fig.  8. 


une  lèvre  inférieure  (1);  parce  qu’il  fallait  à Savigny, 
comme  dans  les  Orthoptères  ou  dans  son  Insecte  mo- 
dèle, trouver  dans  les  Myriapodes  quatre  mâchoires 
et  une  lèvre  inférieure.  Nos  palpes  maxilliformes  sont 
nommées  simplement  par  M.  Newport  palpes  maxil- 
laires et  la  pièce  bifide  allongée  qui  est  à sa  base  est 
aussi  par  lui  et  par  nous  nommée  langue . Cependant 
M.  Newport  a mieux  que  Savigny  suivi  les  dévelop- 
pements successifs  des  Myriapodes,  mais  il  s’est  bien 
gardé  d’assujettir  sa  nomenclature  des  organes  à la 
configuration  du  fœtus  de  l’Insecte  (2). 

M.  Brandt  nomme  mâchoires  nos  palpes  maxitlifor- 
mes ; mais , dit  cet  habile  naturaliste,  ces  mâchoires 
semblent  exercer  les  fonctions  de  palpes  qui  paraissent 
destinés  , avec  la  lèvre  supérieure  , à prendre  les  ali- 
ments pour  les  apporter  aux  mandibules  (mâchoires), 
et  en  même  temps  les  retenir.  La  lèvre  inférieure  de 
M.  Brandt  est  ce  que  nous  avons  nommé  la  langue . 

Les  palpes  superposés  aux  palpes  maxilliformes 
que  nous  avons  nommés  palpes  labiaux  sont  pour 
Fabricius  les  palpes  antérieurs;  pour  Latreille  sim- 
plement les  palpes;  pour  M.  Savigny  une  première 
lèvre  auxiliaire.  M.  Newport  nomme  labium  pourvu 
de  palpes,  les  deux  articles  basilaires  et  soudés  de 
nos  palpes,  observant  qu’ils  correspondent  à la  pre- 
mière lèvre  auxiliaire  de  Savigny , mais  sans  adopter 
cette  dénomination  dans  l’explication  de  ses  planches. 

(1)  Savigny.  Mémoires  sur  les  animaux  sans  vertèbres . 
1816,  in-8,  p.  45,  85  et  86. 

(2)  Newport.  Monograph  of  the  class  Myriapoda , dans 
Trans.  of  the  Linnean  Society.  1844,  in-4 , vol.  XIX, 
p.  297,  301  et  302,  pl.  33,  fig.  6,  7 et  8. 


xiv 

Notre  lèvre  inférieure  et  les  fortes  mandibules  mo- 
nodacüjles  qui  en  émanent  sont  pour  Fabricius  le  la- 
bium et  les  palpi  posteriores , la  lèvre  inférieure  et  les 
palpes  postérieures.  Pour  Latreille  ce  n’était  d’abord 
qu’une  lèvre  inférieure , mais  ensuite  c’est  pour  lui 
une  seconde  lèvre  formée  par  une  seconde  paire  de 
pieds  dilatés  et  joints  à leur  naissance  et  terminés  par 
un  fort  crochet  mobile.  M.  Brandt  s’est  réuni,  en 
partie,  à Latreille,  et  considère  de  même  les  mandi- 
bules de  Chilopodes,  « comme  une  espèce  de  pre- 
mière paire  de  pattes  transformées , qui , par  leur 
fonction,  doivent  être  adnumérées  aux  organes  de  la 
bouche  (1),  auxiliaires  ou  accessoires.  Ces  définitions 
sont  encore  dues  à l’influence  du  mémoire  de  Savi- 
gny.  Celui-ci  nomme  cette  lèvre  inférieure  une  se- 
conde lèvre  auxiliaire,  et  pour  son  Insecte  idéal  la 
première  lèvre  auxiliaire  est  la  première  paire  de 
pattes,  la  seconde  lèvre  auxiliaire  est  la  seconde 
paire  de  pattes , et  ce  qui  est  réellement  la  première 
paire  de  pattes  dans  le  Scolopendre  est  la  troisième 
dans  ce  système.  M.  Newport  s’est  garanti  de  telles 
influences , et  après  avoir  savamment  décrit  le 
développement  du  Scolopendre  depuis  la  sortie  de 
l’œuf,  il  n’hésite  pas  à voir,  ainsi  que  nous,  dans 
ce  qu’on  a appelé  les  pieds-mâchoires  du  Scolopendre 
de  véritables  mandibules  (2).  Latreille  et  plusieurs 
entomologistes  modernes  ont  donné  le  nom  de  forci- 

fl)  M.  Brandt,  Recueil , etc.,  p.  29. 

(2)  Newport,  Transactions  oflhe  Linnean  Society $ 1844, 
in- 4°,  t.  XIX,  p.  289  : « These  are  the  structures  winch 
afterwards  become  the  immense  forcipated  foot-jaws,  the 
true  mandibles  of  the  perfect  animal,  andwhich  are  the  ana- 


XV 


pûtes  aux  mandibules  monodactyles  des  Ghilopodes 
comme  aux  mandibules  didactyles  des  Scorpionides; 
et  la  lèvre  inférieure  des  Scolopendres  est  souvent 
nommée  par  M.  Gervais  lèvre  forcipulaire. 

Pour  les  Diplopodes , dont  les  organes  de  la  man- 
ducation sont  beaucoup  plus  simples , il  y a moins  de 
divergences  dans  la  terminologie. 

Le  chaperon  tient  pour  tout  le  monde  lieu  de 
lèvre  supérieure. 

Les  mâchoires  mandibulaires  de  ces  Myriapodes 
sont  pour  Fabricius,  Latreille  et  Brandt  de  véritables 
mandibules,  et  notre  lèvre  inférieure  reçoit  aussi  ce 
nom.  Il  n’y  a pas  pour  ces  auteurs  d’autres  organes  de 
la  manducation,  dans  cet  ordre,  excepté  dans  les  es- 
pèces qui  ont  un  suçoir  que  Fabricius  et  Latreille  n’ont 
point  connues.  Mais  cette  pénurie  d’organes  n’a  pas 
arrêté  M.  Savigny.  La  lèvre  inférieure  du  Iule  ter- 
restre est  divisée  par  des  sillons  en  quatre  compar- 
timents terminés  par  des  tubercules  ou  des  dents , et 
et  il  n’hésite  pas  à voir,  dans  ces  compartiments  d’un 
même  organe,  deux  premières  mâchoires  et  deux 
secondes  mâchoires , toutes  soudées  ensemble  et  for- 
mant cette  lèvre.  C’est  ainsi  qu’il  a trouvé  la  bouche 
des  Iules  toute  conforme  à celle  des  Scolopendres  et 
à celle  de  son  Insecte  idéal.  Si  Savigny  avait  connu 
les  Myriapodes  suceurs,  il  aurait  trouvé  plus  de  fa- 
cilité pour  sa  théorie;  mieux  que  dans  la  lèvre  indi- 
visible des  Diplopodes  rongeurs,  les  pièces  du  suçoir 
des  Diplopodes  suceurs  lui  eussent  fourni  ce  dont 

loguesof  thestrong  mandiblesoflnsects.  » Et  p.  301,  à Im- 
plication de  la  planche  33,  fig.  4,  9,  il  dit  : « The  fémoral 
joints  of  the  great  mandibles  or  foot-jaws.  » 


XV] 

il  avait  besoin  pour  voir  en  eux  tous  les  organes  de  son 
Insecte  idéal,  puisque  dans  les  trompes  et  les  soies  des 
Lépidoptères  et  des  Diptères  il  retrouve  les  mandi- 
bules, les  mâchoires,  la  langue,  les  lèvres  supérieures 
et  inférieures,  et  les  palpes  des  Orthoptères,  des  Co- 
léoptères, des  Hyménoptères , des  Névroptères , de 
tous  les  Insectes  broyeurs  et  masticateurs.  M.  Brandt 
a observé  très-bien  que  dans  les  Iules  la  réunion 
particulière  des  mâchoires  et  de  la  lèvre  inférieure 
dans  une  lame  destinée  à broyer  les  aliments,  pré- 
pare en  quelque  sorte  le  passage  des  Diplopodes  ron- 
geurs aux  Diplopodes  suceurs. 

Je  l’ai  dit , ces  considérations  sont  ingénieuses,  et 
jusqu’à  un  certain  point  vraies  et  utiles  ; mais  elles 
deviennent  nuisibles  quand  on  traduit,  ouplutôtquand 
on  travestit,  par  elles,  les  observations,  et  quand  par  la 
trop  grande  importance  qu’on  y attache,  on  les  fausse 
et  on  les  dénature.  Comme  c’est  par  des  observations 
sur  les  organes  de  la  manducation  que,  suivant  nous, 
l’étude  des  Myriapodes  peut  obtenir  les  progrès  les 
plus  solides  et  les  plus  certains , j’ai  cru  devoir  m’at- 
tacher à bien  définir  ces  organes  et  à faire  disparaître 
les  difficultés,  que  ceux  qui  voudront  s’adonner  à cette 
étude  pourraient  trouver  à bien  comprendre  les  au- 
teurs qui  en  ont  écrit. 

Paris,  ce  15  avril  1847. 


B***  WALCKENAER 


HISTOIRE  NATURELLE 

DES 

INSECTES  APTÈRES. 


MYRIAPODES. 


Considérations  générales  sur  les  Myriapodes. 

Les  Myriapodes  sont  des  animaux  articulés  terres- 
très,  pourvus  de  pieds  articulés  plus  nombreux  que 
ceux  des  autres  classes  et  dont  le  nombre  varie  depuis 
dix  à douze  paires  jusqu’à  cent  cinquante  et  au  delà. 
Tous  respirent  par  des  trachées  comme  les  Insectes, 
mais  leur  corps  n’est  divisible  qu’en  deux  parties  : i°ia 
tête  qui  porte  une  paire  d’antennes , les  yeux  lorsqu’ils 
existent,  et  les  appendices  buccaux  , et  2°  le  tronc , 
formé  d’anneaux  semblables  ou  presque  semblables , 
variables  dans  leur  forme  et  dans  leur  composition 
suivant  les  différentes  familles , simples  ou  complexes , 
presque  tous  pourvus  d’une  paire  de  pieds  (Chilopodes 
ou  Syngnathes)  ou  de  deux  paires  (Dipiopodes  ou 
Chilognathes),  et  non  séparables  en  anneaux  thora- 
ciques et  abdominaux.  Le  dernier  des  anneaux  porte 
l’orifice  anal. 

I. 

Organisation  des  Myriapodes.  — Les  deux  grands 
groupes  des  Myriapodes,  c’est-à-dire  celui  des  espèces 
qui  ont  l’organisation  des  Scolopendres,  et  celui  des 
Aptères,  tome  iv.  I 


MYRIAPODES. 


2 

espèces  qui  ressemblent  davantage  aux  Iules,  diffèrent 
beaucoup  entre  eux.  Aussi  la  catégorie  des  Myriapodes 
n’a-t-elle  qu’un  très-petit  nombre  de  caractères  com- 
muns. Les  détails  que  nous  allons  donner  sur  l’orga- 
nisation de  ces  animaux  auront  pour  résultat  de  nous 
bien  faire  comprendre  les  différences  qui  distinguent 
l’un  des  groupes,  ou  les  Chilopodes,  de  l’autre,  celui 
des  Diplopodes.  Il  en  résultera  cette  démonstration 
que  les  Myriapodes  constituent  bien  plutôt  deux 
classes  d’Entomozoaires  que  deux  ordres  d’une  seule  et 
meme  classe. 

1 . La  forme  extérieure  de  ces  animaux  rappelle  tou- 
j ours  plus  ou  moins  celle  des  Chenilles  ou  des  Vers,  et  en 
particulier  celle  des  Néréides.  Les  Myriapodes  du  même 
grou  pe  que  les  Scolopendres  sont  les  plus  semblables  aux 
Vers  chétopodes,  et,  principalement,  aux  Néréides; 
ceux  de  la  catégorie  des  Iules  et  des  Glomeris  ressem- 
blent au  contraire  davantage  aux  Crustacés  dont  ils 

t_/ 

ont  même  les  segments  résistants.  On  les  a souvent 
rapprochés  des  Cloportes. 

Dans  les  deux  cas,  les  Myriapodes  ont  la  tête  séparée 
du  reste  du  corps,  et  celui-ci  est  composé  d’une  série  de 
segments  variables  en  nombre  et  plus  ou  moins  sem- 
blables entre  eux  ; ces  segments  sont  quelquefois  très- 
multipliés,  et,  lorsqu’ils  le  sont  le  plus,  ils  tendent  à 
prendre  un  caractère  de  plus  en  plus  uniforme.  C’est 
ce  que  l’on  voit  dans  les  derniers  genres  de  chaque 
grand  groupe;  les  Iules,  les  Polyzonies  et  les  Géo- 
philes.  Au  contraire,  chez  les  S cuti  gères , et  même 
chez  les  Lithohies,  qui  commencent  la  série  des  Chilo- 
podes,  les  anneaux  ne  se  ressemblent  pas  tous,  surtout 
en  dessus  ; les  Polydèmes , parmi  les  Diplopodes , 
ont  aussi  les  deux  parties  constituantes  de  leurs  an- 


ORGANISATION, 


3 

neaux  moins  semblables  entre  elles  que  celles  des 
Iules,  et  le  second  ainsi  que  le  dernier  segment  des 
Gioméris  diffèrent  beaucoup  des  segments  intermé- 
diaires qui  se  ressemblent  entre  eux,  La  position  des 
organes  génitaux  varie  ; ils  sont  placés  sous  les  pre- 
miers anneaux  dans  les  Iules  et  les  Glomeris,  relégués 
au  contraire  à l’extrémité  postérieure  du  corps  dans 
les  Scolopendres  et  dans  les  familles  voisines.  Tous  les 
segments  du  corps  qui  suivent  la  tête  peuvent  être  pédi- 
gères,  souvent  même  ils  sont  quadripédigères,  c’est-à- 
dire  pourvus  de  deux  paires  de  pieds  chacun.  C’est  le 
cas  de  la  plupart  des  segments  chez  les  Iules,  les  Poly- 
dèmes,  les  Glomeris,  les  Polyzonies,  etc.;  mais  il  nous 
semble  que  chaque  segment  est  alors  formé  lui-même 
par  la  réunion  de  deux  anneaux  , soit  inégaux  comme 
dans  les  Polydèmes , soit  égaux  comme  dans  les  Iules. 
L’agencement  des  éléments  constituants  de  chaque 
anneau  a permis  de  diviser  les  Chilognathes  en  trois 
groupes  ( Monozonies , Trizonies  , appelés  aussi  les 
Bizonies,  et  Pentazonies).  Mais  ces  particularités  de 
la  composition  élémentaire  de  chaque  anneau  peuvent 
être  interprétées  d’une  manière  plus  uniforme  ; c’est 
un  point  sur  lequel  nous  reviendrons  ailleurs. 

11  n’y  a chez  aucun  Myriapode  d’anneaux  abdomi- 
naux distincts  du  thorax.  Cependant  quelques  Diplo- 
podes  ont  à leur  partie  postérieure  , au  devant  de 
l’anus  , un  petit  nombre  de  segments  apodes. 

Quant  aux  pieds , leur  composition  est  assez  simple, 
sauf  néanmoins  chez  les  Scutigères , dont  les  tarses 
sont  décomposés  en  une  multitude  de  petits  articles, 
ce  qui  les  a fait  appeler  Schizotarses . Les  pieds  des 
autres  Myriapodes  ont  six  articulations  et  un  ongle 
terminal  simple.  Certains  de  ces  animaux  ont  jusqu’à 


MYRIAPODES. 


4 

cent  cinquante  paires  de  ces  organes  , et  même  plus; 
mais  dans  chaque  grand  groupe  les  premiers  genres 
n’en  ont  qu’un  petit  nombre  : tels  sont  les  Pollyxènes, 
qui  commencent  la  série  des  Diplopodes,  et  les  Glo- 
méris , qui  se  placent  avant  les  Zéphronies  et  Poly- 
zonies  ; tels  sont  encore  les  Lithobies  et  les  Scolo- 
pendrelles  , celles-ci  dans  le  groupe  des  Géophiles  , 
celles-là  dans  celui  des  Scolopendres. 

2.  Les  sens  ont  également  une  complication  en  rap- 
port avec  le  rang  qu’occupent  les  Myriapodes  dans 
leur  propre  classe.  Nous  parierons  principalement  de 
ceux  de  l’odorat,  dont  les  antennes  sont  le  siège  , et  de 
la  vue.  Plus  compliqués  dans  les  premières  espèces,  ils 
se  dégradent  de  celles-ci  aux  dernières.  Les  yeux  sont 
surtout  remarquables  sous  ce  rapport. 

Tous  les  Myriapodes  ont  des  antennes , ce  qui  au- 
rait dû  les  faire  séparer  des  Arachnides  auxquelles  on 
les  a quelquefois  réunis  , et  ils  n’ont,  comme  les  In- 
sectes hexapodes  , qu’une  seule  paire  de  ces  organes  , 
caractère  qui  les  éloigne  des  Crustacés,  ces  derniers 
en  ayant  le  plus  souvent  deux  paires. 

Les  antennes  des  Diplopodes  ont  une  disposition 
toute  spéciale  et  qui  les  fait  bien  reconnaître.  Elles 
sont  composées  dans  presque  tous  les  cas  de  sept  arti- 
cles inégaux  entre  eux  ou  plus  ou  moins  égaux , et 
elles  affectent  une  disposition  monilifornie  ou  subcla- 
viforme.  Leur  longueur  n’est  jamais  considérable  et 
quelquefois  même  elles  sont  assez  courtes  , comme 
cela  a lieu  dans  certains  animaux  de  la  famille  des 
Iules.  Leur  dernier  article  est  habituellement  moins 
grand  cjue  les  autres  et  souvent  à demi  inclus  dans  le 
pénultième.  M.  Newport  (1)  a fait  connaître  un  Iule 


(i)  Philos,  trans.  royal  soc.  Lond.,  1 844 * 


ORGANISATION. 


6' 

dont  les  antennes  s’étaient  recompîétées  après  avoir 
été  mutilées.  J’ai  cité  (1)  un  Ljsiopétaîe  ( Talus  pli- 
cotas  , Guérin  ) qui  avait  huit  articles  aux  antennes 
au  lieu  de  sept , mais  peut-être  par  anomalie. 

Les  Dipîopodes  palpent  avec  leurs  antennes,  qu’ils 
tiennent  le  plus  souvent  arquées  et  dont  le  segment 
terminal  est  souvent  glanduleux. 

Les  antennes  des  Chiiopodes  sont  toujours  plus  ou 
moins  sétiformes  ou  finement  moniîiformes  , et  le 
nombre  de  leurs  articles  est  bien  supérieur  à ce  qu’il 
est  chez  les  Dipîopodes.  Les  Géophiles  qui  pré- 
sentent le  nombre  minimum  en  ont  quatorze;  les 
Scolopendres  et  les  Cryptops  en  ont  en  général  de 
dix-sep t à vingt  ; les  Lithobies  en  ont  à peu  près  qua- 
rante , mais  encore  semblables  entre  eux  et  monili- 
formes,  tandis  que  dans  les  Scutigères,  où  le  nombre 
est  extrême,  ces  articles  sont  de  plusieurs  sortes  : les 
trois  basilaires  submoniliformes  , les  suivants  très- 
courts,  réunis  entre  eux  de  manière  à former  une 
longue  partie  sétiforme,  et  articulée,  au  moyen  d’arti- 
cles à peu  près  semblables  aux  premiers  , à une  autre 
portion  également  sétiforme  , mais  plus  grêle.  Les  an- 
tennes des  Chiiopodes  qui  occupent  le  premier  rang, 
ont  donc  le  plus  grand  nombre  d’articles  connus,  et 
ce  nombre  va  en  diminuant  à mesure  qu’on  passe  des 
Scutigères  aux  Lithobies , de  celles-ci  aux  Scolopen- 
dres , et  des  Scolopendres  aux  Géophiles  , qui  sont  les 
derniers  animaux  de  ce  groupe.  Fréquemment  les  deux 
antennes  des  Scolopendres  diffèrent  entre  elles  par  le 
nombre  de  leurs  articles» 

Nous  avons  constaté  sur  des  Polydèmes  , des  Iules  , 
des  Lithobies  et  des  Scolopendreiles  que  le  nombre 


(i)  Ann . sc . nat.,  3*”  série,  t.  il,  p.  59. 


MYRIAPODES  o 


0 

des  articles  des  antennes  augmente  à mesure  que  ces 
animaux  approchent  de  l’âge  adulte.  Ce  nombre  dans 
Fanimal  parfait  peut  fournir  de  très-bons  caractères. 

Les  yeux  des  Myriapodes  n’ont  pas  encore  été  ana- 
tomisés  d’une  manière  spéciale  , mais  ils  paraissent 
avoir  la  structure  des  yeux  simples  des  Insectes,  quoi- 
qu’ils soient  en  général  groupés  en  nombre  plus  ou 
moins  considérable  et  de  manière  à simuler  des  yeux 
composés.  Ceux  des  Scutigèressontréellement  des  yeux 
composés.  Les  yeux  manquent  dans  certains  genres: 
Gloméridèmes  , Polydèmes , Blaniules , Cryptops  et 
Géophiles.  Il  n’y  en  a qu’une  seule  paire  dans  les 
Stemmiules  , Platydèmes  et  Scolopendrelles.  Les  Po- 
lyzonies  en  ont  trois  paires  en  série.  Les  Scolopendres 
en  ont  quatre  paires  en  un  petit  groupe.  Ceux  des 
Gloméris  sont  plus  nombreux,  mais  en  série  li- 
néaire. Enfin,  ils  sont  plus  nombreux  encore,  réunis 
sous  une  figure  variable  , et  souvent  polygonaux  dans 
les  Zéphronies,  Craspédosomes,  Iules  , Lysiopétales , 
Spiroboles,  Spirostreptes  et  Lithobies. 

Il  y a des  particularités  concordantes  remarquables 
entre  la  disposition  ou  le  nombre  des  yeux  des  Myria- 
podes et  le  développement  du  système  nerveux  ; de 
telle  sorte  que  les  espèces  supérieures , dans  chacune 
des  séries  qui  constituent  cette  classe  d’animaux,  sont 
en  général  les  mieux  douées  sous  ces  deux  rapports, 
tandis  que  chez  les  espèces  inférieures,  également  dans 
chaque  série , le  système  nerveux  est  moins  complet 
et  les  yeux  moins  nombreux  ou  même  nuis.  On  verra 
ailleurs  que  les  Myriapodes  inférieurs  sont  aussi  dans 
leur  groupe  ceux  qui  ont  les  segments  du  corps  les 
plus  nombreux  et  les  plus  uniformes,  caractère  auquel 
se  joint  aussi  celui  d’avoir  les  pieds  les  plus  multipliés. 


ORGANISATION. 


7 

On  n’a  pas  constaté  expérimentalement  la  présence 
de  Y ouïe  chez  les  Myriapodes  , mais  il  existe  chez  les 
Gloméris  à la  hase  externe  des  antennes  , entre  celles- 
ci  et  les  yeux,  une  petite  fossette  que  M.  JBrandt  consi- 
dère comme  étant  peut-être  un  organe  d’ audition.  Cette 
fossette  se  voit  également  sur  les  Zéphronies  et  lesGlo- 
meridesmus.  On  trouve  encore  un  indice  de  la  même 
disposition  dans  certaines  espèces  exotiques  de  Iules  ou 
de  Polydèmes,  mais  d une  manière  moins  évidente. 

3.  On  a dit  assez  souvent  que  le  canal  digestif  des 
Myriapodes  formait  un  tube  droit,  et  par  conséquent 
sans  replis,  depuis  la  bouche  jusqu’à  l’anus  (1)  ; mais 
cette  assertion  n’est  pas  exacte.  Ainsi  que  M.  Brandt 
l’a  vu  dans  les  Gloméris  (2)  et  comme  nous  avons  pu  nous 
en  assurer  dans  ces  animaux  et  dans  les  Zéphronies  ou 
Sphérothères,  le  canal  digestif  est  presque  double  de 
la  longueur  totale.  Après  l’œsophage,  qui  est  court, 
commence  un  ventricule  chyîifîque  ou  estomac  duodé- 
nal  qui  est  ample,  long  , et  donne  insertion  postérieu- 
rement aux  vaisseaux  biliaires.  Cet  estomac  est  conti- 
nué par  un  intestin  grêle  , assez  court , recourbé  en 
anse  à la  partie  postérieure  du  corps,  et  dont  la  portion 
qui  revient  en  avant  débouche  elle-même  dans  un  in- 
testin plus  gros  qui  remonte  le  long  de  l’estomac,  pour 
redescendre  ensuite  jusqu’à  l’anus,  vers  lequel  son 
diamètre  s’est  considérablement  rétréci.  L’intestin  des 
Gloméris  et  des  Zéphronies  a donc  près  de  trois  fois 
la  longueur  du  corps , ou  du  moins  il  décrit  deux  cour- 
bures et  suit  trois  directions  différentes. 

La  définition  de  canal  rectiligne  paraît  mieux  con- 

(1)  Cuvier  et  Duvernoy,  Anatomie  comparée,  t.  Y,  p.  246  et  d’au 
très  auteurs. 

(2)  Archives  de  Muller» 


8 


MYRIAPODES. 


venir  à l'intestin  des  Iules(l).  Ceux-ci  ont  un  œsophage 
court,  dilaté  postérieurement  en  jabot,  et  suivi  de 
l'estomac  duodénal  ou  ventricule  chyüflque,  qui  est 
séparé  du  jabot  par  un  étranglement  cylindrique  et 
sans  papilles  à l'intérieur.  Sa  longueur  égale  les  deux 
tiers  de  celle  du  tube  digestif.  Il  est  suivi  par  un  in- 
testin grêle,  un  peu  large  dans  le  principe,  mais  qui 
se  rétrécit  promptement  en  un  canal  court  et  étroit  ; 
le  gros  intestin  qui  est  plus  long  a presque  le  diamètre 
de  l'estomac. 

Dans  les  Lithobies  (2),  l'oesophage  et  le  jabot  ne 
forment  qu'un  même  tube  d'un  diamètre  uniforme, 
cylindrique,  enveloppé  par  les  glandes  salivaires , et 
atteignants  peine  la  seconde  plaque  dorsale.  M.  Mar- 
cel de  Serres  et  Treviranus  n'admettent  point  l’exis- 
tence du  jabot,  mais  l'analogie  fait  supposer  à M.  Léon 
Dufour  que  cette  première  poche  gastrique  existe 
néanmoins,  et  que  si  elle  n’est  pas  plus  prononcée 
c’est  que  les  aliments  n’y  séjournent  que  peu  de  temps 
et  en  petite  quantité,  ce  qui  ne  nécessite  pas  l’existence 
d’une  dilatation  sensible.  Une  valvule  annulaire  donne 
entrée  dans  le  ventricule  chylifique  ou  estomac  duo- 
dénal qui  est  assez  ample  , forme  à lui  seul  les  deux 
tiers  de  la  longueur  du  tube  digestif  et  donne  posté- 
rieurement naissance  aux  canaux  hépatiques. 

L'intestin,  bien  moins  large  et  cylindroïde,  paraît 
cannelé  suivant  sa  longueur,  lorsqu’il  est  vide,  et  qu’il 
se  contracte  sur  lui-même;  avant  de  se  terminer  à 
l'anus,  il  offre  un  cæcum  à peine  sensible. 

L’appareil  digestif  des  Scutigères  (3)  diffère  peu  de 

(1)  Treviranus,  V ermischte  Schriften, — Ramdoiir,  pi.  XV,  fig.  i. 

(2)  Marcel  de  Serres,  Treviranus,  Léon  Dufour. 

(3)  Léon  Dufour,  loco  cil. 


ORGANISATION. 


9 

celui  des  Lithobies.  L’œsophage  y est  d’une  brièveté 
extrême;  le  jabot  n’est  qu’une  faible  dilatation;  la 
partie  stomacale  est  cylindrique  et  occupe  environ  les 
trois  quarts  de  la  longueur  du  corps;  un  peu  avant  la 
terminaison  du  rectum,  il  existe  une  sorte  d’appen- 
dice cœcal. 

Dans  le  Geophilus  Gabrielis , nous  avons  trouvé 
un  développement  plus  considérable  encore  de  la  par- 
tie stomacale  du  tube  digestif,  eu  égard  à la  longueur 
du  corps.  Là  non  plus  ce  tube  n’est  pas  complètement 
droit;  il  décrit  une  anse  fort  évidente  quoique  assez 
courte  dans  sa  partie  intestinale  proprement  dite,  un 
peu  après  sa  première  moitié  (1). 

k.  Ainsi  qu’on  en  a déjà  fai  t la  remarque,  Y organe  hé- 
patique des  Myriapodes  ressemble  beaucoup  à celui  des 
insectes  hexapodes.  Il  se  compose  également  de  canaux 
fort  déliés  ou  vaisseaux  malpighiens.  On  a décrit  et 
représenté  ceux  des  Gloméris  (2). 

Ceux  des  Iules  (3)  sont  deux  très-longs  tubes 
extrêmement  contournés  le  long  du  gros  intestin,  se 
repliant  en  avant  auprès  des  glandes  salivaires  et  se 
reportant  en  arrière  pour  s’insérer  au  pylore  de  l’es- 
tomac duodenal. 

Chez  les  Scuti gères  et  chez  les  Lithobies  il  y en  a 
également  (4),  ceux  des  Scutigères  sont  au  nombre  de 
quatre,  plus  courts  et  ayant  la  même  insertion  : il  n’y 
en  a que  deux  chez  les  Lithobies  , mais  ils  sont  assez 
longs  pour  remonter  jusqu’aux  glandes  salivaires. 
Ceux  des  Géophiles  (G.  Gabrielis ) nous  ont  montré 


(1)  P.  Gervais.  Ann.  sc.  nat .,  3e  série,  t.  II,  pl.  5,  fig.  19, 

(2)  Brandt,  Archives  de  Muller,  i83y. 

(3)  Treviranus,  Vermischte  Schriften.  — Ramdohr,  Pl.  XV,  fig.  1. 

(4)  Léon  Dufour,  Ann.  sc.  nat.,  ire  série,  t,  II,  pl.  5,  fig.  I et  4- 


MYRIAPODES. 


10 

une  disposition  peu  différente  (t),  mais  néanmoins 
digne  d’être  décrite.  Ils  sont  également  fort  prolongés 
en  avant,  et  leur  insertion  a lieu  de  même  à l'extré- 
mité postérieure  de  l'estomac.  Celle  de  celui  delà  face 
supérieure  se  fait  par  un  petit  renflement  ampulli- 
forme  après  lequel  iî  remonte  en  se  courbant,  passe  en- 
suite sous  l’intestin , redescend  à peu  près  jusqu'au 
niveau  de  son  insertion , mais  à la  face  opposée  de  l'in- 
testin, pour  remonter  ensuite  directement  sous  celui-ci. 
Le  second  tube  n'a  pas  d'ampoule  à son  insertion;  il 
naît  à peu  près  au-dessous  du  précédent , mais  un  peu 
plus  haut,  se  recourbe  brusquement,  croise  en  dessus  le 
premier  auprès  de  son  insertion  , se  contourne  ensuite 
pour  aller  sous  l’intestin  stomacal  rejoindre  la  portion 
ascendante  de  l’autre  qu’il  suit  parallèlement. 

5. Plusieurs  auteurssesontoccupésdansces  dernières 
années  de  la  circulation  chez  les  Myriapodes , et  ils  ont 
aisément  reconnu  que  cette  fonction,  qu'on  avait  pour 
ainsi  dire  niée  chez  les  Insectes , tant  on  en  rédui- 
sait l’importance,  est  cependant  assez  compliquée 
chez  eux  et  chez  les  Myriapodes. 

M.  Tyrrel  a d'abord  observé  la  circulation  chez  les 
Lithobies  etles  Géophiles  (2).  Dans  la  Scolopendre  mor- 
dante (3),  les  organes  circulatoires  consistent  en  un  vais- 
seau dorsal  étranglé  à chaque  articulation, et  fournissant 
là  , de  chaque  coté  , une  branche  transversale  entourée 
de  graisse  comme  lui.  Ce  vaisseau  dorsal  se  bifurque 
à peu  de  distance  de  la  tête,  de  manière  à embrasser 

(1)  P.  Gervais,  Ann.  sc.  nnt.,  3e  série,  t.  II,  pl.  5,  fig.  19. 

(2)  Journ.  l’Institut , l835  , p.  l56- 

(3)  Newport,  Philosoph.  trans.  royal  soc.  Lond .,  l843,  pl.  i3  et  1 4» 
fig.  26.  Dugès,  MM.  Muller,  Wagner  et  Kutorga  ont  aussi  étudié 
la  circulation  chez  les  Scolopendres.  M.  Brandt  a étudié  ses  or- 
ganes dans  les  Gloméris  ( Recueil , p.  3,  etc. 


ORGANISATION. 


11 

l’oesophage  et  à former  au-dessous,  par  une  nouvelle 
anastomose,  une  aorte  rétrograde  qui  se  colle  sur  le 
cordon  nerveux  central  et  en  suit  le  trajet  dans  toute 
la  longueur  du  corps , fournissant  en  plusieurs  endroits 
bien  manifestement  des  rameaux  latéraux  ; c’est  tou- 
jours vis-à-vis  d’un  ganglion , et  les  branches  vascu- 
laires accompagnent  les  nerfs  qui  partent  de  ce  centre 
i nerveux.  Au  milieu  de  la  bifurcation  du  vaisseau  dorsal 
| part  une  artère  céphalique , et  des  crosses  latérales 
partent  d’autres  branches  antérieures  assez  volumi- 
j neuses.  L’analogie  doit  nous  porter  à croire  que  les 
branches  transverses  du  vaisseau  dorsal  sont  des  veines 
afférentes , et  que  celles  du  vaisseau  ventral  sont  des 
rameaux  artériels;  ce  que  l’on  a déjà  vu  chez  les  An- 
nélides  l’indique  assez,  et  ce  que  l’on  a constaté  chez 
les  Insectes  le  prouve  encore , puisque  ces  derniers 
ne  diffèrent  des  Myriapodes  que  par  l’absence  des 
veines  ; ce  qui  n’empêche  pas  la  circulation  d’être  tout 
j aussi  complète  (1). 

D’après  des  observations  plus  récentes,  le  vais- 
seau dorsal  ou  cœur  de  tous  les  Myriapodes  est 
divisé,  comme  chez  les  insectes,  en  plusieurs  com- 
partiments , doht  le  nombre  correspond  à celui  des 
segments  abdominaux.  Sa  portion  supérieure  est 
partagée  immédiatement,  derrière  le  segment  basi- 
laire , en  trois  troncs  distincts  ; la  portion  moyenne  , 
qui  est  la  continuation  du  vaisseau  iui-même , s’avance 
le  long  de  l’œsophage  et  se  distribue  à la  tête  même , 
tandis  que  les  deux  autres,  passant  latéralement  à l’ex- 
térieur et  postérieurement  dans  une  direction  courbe, 

l forment  un  collier  vasculaire  autour  de  l’œsophage  , 

■ • • ' • 


(l)  Dugèss  Physiologie  comparée , U II,  p.  fô']» 


12 


! 


MYRIAPODES. 

au-dessous  duquel  elles  s’unissent  en  un  vaisseau  (1). 
Le  vaisseau  médian  unique  est  placé  au-dessus 
du  cordon  nerveux  abdominal  et  s’étend  en  arrière 
sur  toute  la  longueur  du  corps  , jusqu’au  ganglion 
terminal  du  cordon,  au-dessous  duquel  il  se  divise 
en  rameaux  distincts,  qui  accompagnent  les  nerfs 
terminaux  à leur  distribution  finale.  Immédiatement 
en  avant  de  chaque  ganglion  du  cordon  , ce  vaisseau 
détache  une  paire  de  troncs  vasculaires  et  chacun  de 
ces  troncs  est  subdivisé  en  quatre  vaisseaux  artériels 
dont  chacun  se  rend  à l’un  des  principaux  nerfs  qui 
proviennent  du  ganglion  et  peut-être  suivi  avec  lui 
jusqu’à  une  distance  considérable. 

Parmi  eux  , le  vaisseau  le  plus  postérieur  se  réunit 
de  nouveau  avec  le  grand  tronc  médian  , au  moyen 
d’une  petite  branche  , de  manière  que  les  quatre  vais- 
seaux de  chaque  côté  forment  avec  leur  tronc  un  cercle 
vasculaire  complet  au-dessus  de  chaque  renflement 
ganglionnaire  du  cordon.  Indépendamment  de  ces 
vaisseaux  qu’on  peut  considérer  comme  le  grand  tronc 
artériel  qui  porte  le  sang  directement  de  la  portion 
antérieure  du  cœur  aux  membres  et  à la  surface  infé- 
rieure du  corps  , M.  Newport  a découvert  aussi  dans 
chaque  segment  une  paire  de  grands  vaisseaux  arté- 
riels qui  naissent  directement  de  la  surface  postérieure 
et  inférieure  de  chacune  des  cavités  du  cœur.  Ces 
vaisseaux  , il  les  a nommés  artères  systémiques,  et 
il  les  a suivis  dans  la  Scolopendre  depuis  la  grande 
cavité  du  cœur,  qui  est  située  dans  le  pénultième  seg- 
ment du  corps,  jusqu’à  leurs  ramifications  ultimes 
dans  les  membranes  des  vaisseaux  hépatiques  du  ca- 
nal alimentaire. 


(i)  Lord,  Medical  Gazette . 


ORGANISATION. 


î3 


J 

j 


Après  que  le  sang  a passé  dans  les  artères  , il  revient 
au  cœur  dans  chaque  segment  du  corps  au  moyen  de 
deux  vaisseaux  transparents  , excessivement  délicats  , 
qui  passent  le  long  des  parois  des  segments,  et  com- 
muniquent avec  les  ouvertures  valvulaires  de  chaque 
cavité  du  cœur  à sa  surface  supérieure  , où  ces  ouver- 
tures valvulaires  sont  situées. 

6.  Tous  les  Myriapodes  respirent  par  des  trachées , 
mais  néanmoins  on  n'a  pas  encore  indiqué  pour  tous 
les  genres  de  ces  animaux  la  disposition  des  orifices 
qui  donnent  entrée  à Fair  dans  ces  trachées  , celles  des 
Pollyxènes  en  particulier  et  des  Scoîopendrelles  sont 
encore  inconnus.  Dans  les  Dipîopodes  , on  a quel- 
quefois pris  pour  les  stigmates  des  orifices  bilatéraux 
qui  conduisent  dans  des  organes  sécréteurs.  Les  véri- 
tables stigmates  sont  toujours  plus  ou  moins  rappro- 
chés de  l’insertion  des  pieds  , mais  ils  ne  sont  pas  en 
même  nombre  qu’eux  ; il  y en  a une  paire  pour  chacun 
des  segments  ou  zoonites. 

Les  Scutigères  forment  sous  le  rapport  des  orifices 
respiratoires  une  exception  remarquable.  On  considère 
comme  étant  leurs  stigmates  les  orifices  médio-dor- 
saux  qui  représenent  des  espèces  de  petites  bouton- 
nières placées  près  du  bord  postérieur  des  plaques 
dorsales  delà  première  à la  sixième. 

Chez  tous  les  autres  Chilopodes  les  stigmates  sont 
bilatéraux  , et  ils  sont  en  générai  vulviformes  ou  mieux 
en  boutonnières.  Les  Géophiles  en  ont  autant  que  de 
segments  pédigères.  Chez  les  autres,  au  contraire,  ils 
sont  moins  nombreux.  Certaines  Scolopendres , de  la 
famille  des  Scolopendres  proprement  dite  , diffèrent 
beaucoup  , sous  ce  rapport , des  autres  Myriapodes 
du  même  groupe;  au  lieu  de  neuf  paires  de  stigmates 


14  MYRIAPODES. 

, | 

en  boutonnières  , elles  en  ont  dix  en  forme  de  plaques 
criblées.  On  a fait  de  ces  Scolopendres  un  genre  sous 
la  dénomination  d’ Heterostoma. 

7.  Les  Myriapodes  ont  constamment,  comme  les  in-  5 
sectes  hexapodes , les  sexes  séparés  sur  des  individus 
mâles  et  femelles;  ils  s’accouplent  et  ils  paraissent  être 
en  général  ovipares.  L’oviparité  a été  constatée  pour 
les  Gloméris  , les  Polydèmes  , les  Iules  et  les  Polyzo- 
nies  d’Europe.  Les  personnes  qui  ont  étudié  des  Poly- 
dèmes et  des  Iules  exotiques  savent  aussi  que  fort 
souvent  le  corps  des  individus  femelles  de  ces  deux 
genres  renferme  une  quantité  considérable  d’œufs , 
mais  on  n’a  pas  constaté  si  toutes  les  espèces  de  ces 
genres  sont  dans  le  même  cas  ? 

Nous  avions  fait  connaître,  d’après  Audouin , que 
les  Scolopendres  proprement  dites  sont  ovovivipares. 
Cette  assertion  repose  sur  l’inspection  de  jeunes  Sco-  j 
lopendres  recueillies  par  MM.  Quoy,  Gaimard  et 
Dussumier.  Nous  ignorons  encore  si  les  Scutigères,  les 
Lithobies  et  les  Géophiles  sont  réellement  ovipares , ce 
qui  est  néanmoins  probable  , et  quelle  est  la  forme  de 
leurs  œufs. 

Parlons  maintenant  des  organes  femelles . Les  par- 
ties internes  de  la  reproduction  se  composent  essen- 
tiellement chez  la  femelle  de  l’ovaire , tantôt  double 
(Gloméris,  Polydèmes,  Iules),  tantôt  simple  (Scu- 
tigères, Lithobies,  Scolopendres,  Géophiles),  mais 
dont  la  forme  et  la  grandeur  varient. 

Gelui  des  Gloméris  , qui  est  double  et  d’un  volume 
considérable , s’étend  d’arrière  en  avant.  Il  renferme , 
au  printemps  surtout  , une  quantité  considérable 
d’œufs.  D’après  M.  Brandt , les.  deux  oviductes  qui 
en  naissent  ne  s’ouvrent  pas  auprès  de  l’anus  auquel 


ORGANISATION. 


15 

ils  sont  attachés  au  moyen  d’un  petit  ligament , par 
leur  partie  postérieure  , mais  ils  entrent  dans  les  deux 
petites  écailles  cornées  et  recourbées  que  forment  de 
petits  orifices  situés  derrière  les  articulations  basilaires 
de  la  seconde  paire  de  pattes. 

C’est  aussi  à la  base  de  la  seconde  paire  de  pattes  , 
que  nous  avons  trouvé  les  plaques  génitales  dans  les 
Zéphronies  dorsales,  et  comme  l’individu  que  nous 
avons  étudié  avait  le  corps  gorgé  d’œufs  , il  est  impos- 
sible de  douter  de  son  véritable  sexe. 

Chez  les  Polydèmes  , les  ovaires  ont  , d’après 
M.  Straus,  la  forme  d’une  grappe  très-composée  ; iis 
débouchent,  par  l’intermédiaire  de  leurs  oviductes. 

G.  Cuvier  avait  dit,  dans  la  première  édition  de 
son  Anatomie  comparée  : « Les  Iules  ont  leurs  organes 
génitaux  dans  quelque  endroit  moyen  du  corps.  » Mais 
des  dissections  plus  récentes  ont  appris  que  les  Iules 
ont  aussi  deux  longs  ovaires  dirigés  d’arrière  en 
avant , rapprochés  l’un  de  l’autre  au-dessous  du  canal 
intestinal,  mais  non  confondus  , et  qui  constituent  un 
double  oviducte  aboutissant  à des  plaques  vulvaires. 
Dans  un  grand  Iule  exotique  , M.  Duvernoy  a trouvé 
l’ovaire  gauche  plus  développé  que  le  droit.  Les  ovules 
lui  ont  paru  se  développer  en  premier  lieu  dans  des 
faisceaux  de  tubes  formant  des  houppes  et  qui  abou- 
tissent ensemble , par  intervalles,  au  côté  externe  de 
chaque  tube  principal  qui  devient  l’oviducte  en  s’ap- 
prochant des  premiers  segments  du  corps  où  se  trou- 
vent les  vulves.  Celles-ci  sont  situées  inférieurement 
entre  le  deuxième  et  le  troisième  segment  du  corps. 
Elles  se  présentent  dans  les  espèces  d’Iules  qn’on  a exa- 
minées , comme  deux  renflements  ou  deux  coussins 
mous  , séparés  dans  la  ligne  médiane  et  attachés  à 


MYRIAPODES, 


16 


deux  plaques  soudées,  ayant  chacune  une  apophyse 
et  supportant  par  leur  partie  externe  deux  paires  de 
pattes  plus  petites  que  les  autres  ; leur  orifice  est  trans- 
versal et  arqué.  Dans  les  Poîydèmes  , les  organes  fe- 
melles ont  aussi  le  même  mode  d’ouverture.  On 
aperçoit  entre  le  deuxième  et  le  troisième  segment 
deux  renflements  ovales  , ayant  chacun  un  orifice  lon- 
gitudinal qui  conduit  dans  l’oviducte  de  son  côté.  Dans 
les  Lysiopétales , deux  petites  glandes,  dont  Tune  se 
dilate  en  vésicule  à son  extrémité , aboutissent  dans 
cette  même  cavité  par  leur  canal  excréteur. 

Ajoutons  que  les  organes  génitaux  femelles  des 
Poîyzonies  ont  aussi  leurs  orifices  sous  les  premiers 
segments  du  corps  , et  nous  reconnaîtrons  que  c’est  là 
un  des  caractères  des  Myriapodes  Diplopodes  (1). 
Dans  les  Chilopodes  , ils  s’ouvrent  au  contraire  auprès 
de  l’anus , mais  par  un  orifice  distinct , et  la  glande 
ovarienne  est  unique. 

Les  organes  mâles  des  Diplopodes  s’ouvrent  comme 
les  organes  femelles  des  mêmes  animaux,  et  comme 
ceux  des  deux  sexes  chez  les  Crustacés , très-loin  de 
l’anus,  sur  les  parties  plus  ou  moins  antérieures  du 
corps,  et  en  rapport  plus  ou  moins  immédiat  avec 
les  appendices  ambulatoires. 

Mais  il  y a toujours  quelques  variations  dans  la  po- 
sition de  leurs  appendices  copulateurs  , et  ceux-ci  sont 
toujours  plus  ou  moins  éloignés  des  orifices  sperma- 
tiques. 

Les  organes  mâles  des  Gloméris  sont  principalement 


I 


(i)  LesFollyxènes  n’échappent  pas  à cette  disposition.  Nous  avons 
vu  dans  des  individus  de  cette  espèce,  que  nous  considérons  comme 
femelles,  une  paire  de  plaques  génitales  triangulaires  à la  base  de  la 
troisième  paire  de  pattes. 


ORGANISATION. 


I / 

connus  dans  leur  partie  copulatoire  que  constituent 
une  paire  de  pattes  en  crochets , plus  fortes  que  les 
autres  et  supplémentaires,  placées  en  avant  de  l’anus. 

A l’intérieur  il  existe  un  testicule  composé  de  deux 
moitiés,  et  une  prostate  cordiforme  située  près  de 
l’anus.  D’abord  M.  Brandi,  à qui  l’on  doit  cette  ob- 
servation, n’avait  pu  découvrir  avec  quelque  sûreté 
les  orifices  externes  de  ces  organes.  Les  relations  entre 
les  génitaux  mâles  internes  et  les  organes  particuliers 
crochus,  semblables  en  quelque  sorte  aux  pieds,  qui  se 
trouvent  chez  les  mâles  en  avant  de  l’anus,  étaient 
donc  également  obscures  , quoique  l’on  dût  croire 
que  ces  organes  sont  destinés  à retenir  et  à stimuler 
les  femelles  pendant  la  copulation,  mais  point  du  tout 
à l’intromission  de  la  liqueur  fécondante. 

Maintenant  il  est  constaté  que  le  conduit  du  tes- 
ticule est  simple  d’abord  , et  qu’il  se  divise  , derrière 
la  seconde  paire  de  pattes,  en  deux  petits  tubes, 
dont  chacun  entre  dans  la  petite  écaille  recourbée  , 
qui  est  placée  derrière  chaque  articulation  basilaire 
de  la  seconde  paire  de  pieds  ; la  partie  postérieure  du 
testicule  offre  un  petit  conduit,  dirigé  en  arrière  jus- 
qu’à la  prostate,  et  pourrait  bien  être  le  canal  excré- 
toire de  cet  organe.  Les  orifices  des  organes  mâles 
ressemblent  donc  à ceux  des  organes  femelles,  et  les 
organes  spéciaux,  crochus  et  pédiformes,  qui  exis- 
tent chez  les  mâles  en  avant  de  l’anus , ont  Lien  la 
fonction  que  nous  leur  assignions  tout  à l’heure  (!). 

Latreille  a dit  (2)  que  le  nombre  des  pattes  était  de 
trente-quatre  dans  les  femelles  des  Gloméris,  et  de 


(O  Brandt,  Recueil , p.  î54  ; i83g.  — « Ibid.,  p.  167;  18.^0. 
(2)  Règne  anim . de  G.  Cuvier,  T.  IV,  p.  533, 

Aptères,  tome  iv» 


2 


18 


MYRIAPODES. 


trente-deux  dans  les  mâles;  les  organes  sexuels  de 
ceux-ci  remplaçant  la  paire  de  pattes  qui  leur  manque. 
C’est  évidemment  une  erreur;  l'appareil  copulatoire 
qui  constitue  en  apparence  cette  paire  de  pattes  existe 
chez  les  mâles,  et  manque  aux  femelles.  Nous  en 
avons  publié  ailleurs  la  figure  (1).  Une  disposition 
analogue  existe  chez  les  Zéphronies,  qui  ont  vingt  et 
une  paires  de  pattes  au  lieu  de  dix-sept,  comme  les 
Gloméris.  Chez  eux,  les  mâles  semblent  en  avoir  vinjrt- 
deux  paires,  et  Olivier  a même  décrit  son  Iiilus  testa- 
ceus , qui  appartient  à ce  groupe,  comme  étant  dans 
ce  cas.  Nous  reviendrons  sur  cette  disposition  en  trai- 
tant spécialement  des  Zéphronies. 

Chez  les  Polydèmes,  depuis  longtemps  observés 
sous  ce  rapport  par  Latreille  (2),  ce  sont  bien  les 
femelles  qui  ont  une  paire  de  pattes  de  plus  que  les 
mâles,  parce  que,  en  effet,  chez  ceux-ci  la  huitième 
paire,  c'est- à-dire  la  première  du  septième  segment, 
est  remplacée  par  des  forcipules  grêles  (3). 

Les  Iules  ont  des  plaques  spermatiques  sous  le 
deuxième  segment?  et  des  appendices  copulateurs  en 
place  de  la  première  paire  de  pieds  du  sixième?  Les 
appendices  du  Lysiopétale  fœtidissime  sont  fort  longs 
et  fort  singuliers  (4). 

Les  Polyzonies  nous  ont  montré  , à la  base  de  leur 
troisième  paire  de  pattes  , un  appendice  articulé  dou- 


(1 ) Ann.  sc.  nat.,  3e  série,  T.  II,  pl.  5,  fig.  3. 

(2)  Latreille,  Hist.  nat.  des  Fourmis,  p.  387;  1802. 

(3)  P.  Gervais,  Mag.  de  zoologie,  ci.  IX,  pl.  240,  fig.  2 f,  d’après 
le  Polydesmus  Blainvillei. 

(4)  Savi , Opuscules  scientif. — Duvernoy,  Anat.  comp.  de  Cuvier  e t 
Revue  zool.  soc.  Cuv.}  1846,  p-  248,  et  quelques  autres  naturalistes. 
— Un  travail  de  M.  Stein  traite  des  rapports  des  Myriapodes  envi- 
sagés dans  les  organes  et  les  fonctions  de  la  génération  î Archives 
de  Muller , 1842,  p.  338  à 38o,  p.  XII,  XIII  et  XIV. 


ORGANISATION, 


19 

ble , semblant  être  la  seconde  paire  de  pattes  de  ce 
segment,  styliforme,  et  dirigé  en  arrière;  et  de  plus, 
après  la  huitième  paire  de  pattes , une  paire  de  ma- 
melons qui  remplace  la  seconde  paire  du  septième 
anneau. 

Plusieurs  Iules  exotiques  nous  montrent  une  dispo- 
sition curieuse  du  pénultième  article  de  leurs  tarses» 
ou  même  simultanément  de  celui-ci  et  l’antépénul- 
tième , dont  la  face  inférieure  présente  à tous  les  pieds 
une  ampoule  membraneuse  en  forme  de  bourrelet,  qui 
fonctionne  sans  doute  comme  ventouse.  Les  femelles 
manquent  de  cet  organe  , qui  doit  évidemment  servir 
au  rapprochement  des  sexes. 

Chez  les  Lithobies  (1),  l’ovaire  consiste  en  une 
grande  poche  oblongue  , plus  étroite  en  avant,  plus 
large  en  arrière»  et  dont  l’extrémité  postérieure  se 
réduit  subitement  pour  former  Fovîducte.  Ce  canal 
traverse  l’avant-dernier  segment  du  corps»  après  ou 
sans  s’être  dilaté  de  nouveau,  et  il  se  termine  dans 
une  sorte  de  vagin  à une  vulve,  séparée  de  l’anus  et 
placée  au-dessous  de  lui. 

Il  y a des  glandes  génitales  accessoires  ou  glandes 
sébacées  de  l’oviducte  (Léon  Dufour)-,  elles  sont  au 
nombre  de  quatre  , sont  allongées  et  composées  de 
petits  cryptes.  Chacune  d’elles  se  termine  par  un  ca- 
nal excrétoire  très-fin  qui  aboutit  dans  une  petite  vé- 
sicule, qui  conduit  elle-même  au  vagin  par  un  canal 
fort  court;  à l’extérieur,  les  organes  femelles  des 
Lithobies  se  distinguent  de  ceux  des  mâles  parla  forme 
plus  étroite  du  dernier  segment  du  corps  auquel  ou 
remarque  deux  petits  appendices  préhenseurs , bi- 


(i)  Léon  Dufour,  Ann,  sc,  naf.,  série,  t.  II,  pL  5,  fig.  4- 


MYRIAPODES. 


20 

articulés  et  terminés  par  un  double  onglet.  C'est  entre 
ces  appendices  que  s’ouvre  la  vulve. 

L'ovaire  de  la  Scolopendre  est  également  impair  et 
non  ramifié.  La  vulve  est  nettement  distincte. 

Dans  les  Scutigères  (1),  leurs  glandes  sébacées  consti- 
tuent deux  ampoules  arrondies  sans  tubes  folliculeux. 

Les  Géophiles  (2)  ont  Fovaire  allongé  , peu  distinct 
de  Foviducte  et  les  glandes  sébacées  en  forme  de  petites 
sphères  terminées  par  un  canal  court,  mais  sans  tubes 
accessoires  comparables  à ceux  des  Lithobies. 

On  ne  voit  pas  de  différences  bien  saillantes  dans 
les  parties  externes  de  la  génération  chez  les  Chilo- 
podes  femelles,  comparés  à ceux  de  Fautre  sexe. 

8.  L'étude  du  développement  entreprise  par  d’ha- 
biles physiologistes  a déjà  fourni  dans  presque  toutes 
les  classes  du  règne  animal  de  précieuses  indications, 
dont  la  méthode  a su  profiter  avec  empressement; 
mais  le  développement  des  Myriapodes  n'est  encore 
qu'assez  superficiellement  connu.  On  a des  renseigne- 
ments sur  les  modifications  qu’ils  éprouvent  après  leur 
sortie  de  l’œuf,  mais  on  ignore  encore  les  faits  princi- 
paux de  leur  ovologie. 

Quelques  indications  précieuses  enregistrées  par  de 
Geer,  plusieurs  faits  importants  publiés  par  Savi, 
d'autres  recueillis  par  nous,  par  M.  Waga,  et  plus 
récemment  par  M.  JNewport,  forment  l'ensemble  de 
nos  connaissances  à cet  égard,  mais  l’on  doit  regretter 
qu’elles  n'aient  pas  été  suivies  d’une  manière  assez 
comparative  dans  les  deux  catégories  principales  de 
Myriapodes. 


(1)  Treviranus,  Vermischte  Schriften.— L.  Dufour,  loco  cit.,  fig.  i. 

(2)  P.  Geryais,  Ann,  se,  nat,%  3e  série,  t.  Il,  pl.  5,  fig.  19. 


ORGANISATION. 


21 

De  Geer,  voulant  observer  les  mœurs  du  Iule,  com- 
mun par  toute  l’Europe , que  Linné  a nommé  lulus 
sabulosus  , conserva  un  de  ces  animaux  dans  un  vase  à 
part,  et  obtint  qu’il  y pondit. 

« Celui  (le  Iule)  dont  je  viens  de  donner  la  descrip- 
tion , dit  de  Geer  (1),  était  une  femelle , car  elle  pondit 
un  grand  nombre  d’œufs  d’un  blanc  sale  dans  la  terre, 
près  du  fond  du  poudrier,  où  elle  les  avait  placés  en 
un  tas  les  uns  auprès  des  autres  ; ils  sont  très  petits  et 
de  figure  arrondie.  Je  n’espérais  pas  voir  des  petits 
sortir  de  ces  œufs , car  il  était  incertain  si  la  mère 
avait  été  fécondée  ou  non. 

» Cependant  après  quelques  jours,  c’était  le  premier 
du  mois  d’août  1746  , de  chaque  œuf  il  sortit  un  petit 
Iule  blanc,  qui  n’avait  pas  une  ligne  de  longueur. 
J’examinai  d’abord  au  microscope  les  coques  d’œufs 
vides,  et  je  vis  qu’elles  s'étaient  fendues  en  deux  por- 
tions égales , mais  qui  tenaient  pourtant  ensemble  vers 
le  bas. 

» Les  jeunes  Iules  nouvellement  éclos  me  firent  voir 
une  chose  à laquelle  je  ne  m’attendais  nullement:  je 
savais  que  les  Insectes  de  ce  genre  ne  subissent  pas 
de  métamorphoses,  qu’ils  ne  deviennent  jamais  des 
insectes  ailés,  ainsi  j etais  comme  assuré  que  les  jeunes 
devaient  être  semblables  en  figure  , à la  grandeur  près, 
à leur  mère,  et  par  conséquent  je  croyais  qu’ils  étaient 
pourvus  d’autant  de  pattes  qu’elle;  mais  je  vis  tout 
autre  chose  : chacun  d’eux  n’avait  en  tout  que  six 
pattes  qui  composaient  trois  paires,  et  dont  il  y avait 
trois  de  chaque  côté  du  corps,  si 

Le  même  observateur  a aussi  constaté  que  les  Pol- 


(i)T.  VII,  p.  58a. 


MYRIAPODES. 


22 

lyxènes  ont  moins  d anneaux  et  de  paires  de  pattes 
dans  le  jeune  âge  que  dans  l’âge  adulte. 

« Les  Iules  de  la  troisième  grandeur  ( Pollyxenus 
lagurus) , dit  de  Geer  (1),  étaient  encore  plus  petits 
que  ceux  à six  paires  de  pattes  ; ils  sont  très-courts,  et 
le  dessus  du  corps  est  divisé  en  trois  anneaux  ; cha- 
que anneau  a quatre  brosses  : ainsi  le  corps  de  l’Insecte 
est  garni  en  tout  de  douze  brosses.  Les  pinceaux  de  la 
queue  sont  encore  plus  déliés  que  ceux  des  Iules  de  la 
grandeur  moyenne,  et  le  nombre  de  leurs  pattes  est 
proportionné  à leur  grandeur  ; ils  n’en  ont  que  trois 
paires.  » 

M.  Paul  Savi  (2)  s^est  aussi  occupé  du  développe- 
ment des  Iules.  Il  nomme  I.  communis  l’espèce  qu’il  a 
observée , et  il  la  regarde  comme  distincte  de  toutes 
celles  qu’on  avait  décrites  avant  lui.  Ce  que  M,  Savi  dit 
de  plus  remarquable  sur  ces  animaux  est  en  opposition 
complète  avec  les  observations  de  de  Geer.  En  effet , 
d’après  lui,  les  Iules  sont  complètement  apodes,  au  lieu 
d’ètre  pourvus  de  six  pattes  , lorsqu’ils  viennent  au 
monde.  M.  Savi  a-t-il  bien  observé?  Nous  ne  voulons 
pas  le  mettre  en  doute  sans  avoir  répété  sesobservations 
sur  l’espèce  étudiée  par  lui;  mais  nous  ne  croyons  pas 
qu’on  puisse  conclure  de  ses  recherches  que  de  Geer 
ait  été  dans  l’erreur.  Le  récit  de  ce  dernier  est  trop  cir- 
constancié pour  qu’il  soit  permis  de  le  taxer  d’inexac- 
titude. Nous  n’avons  pas  vu  éclore  des  Iules,  mais,  en 
étudiant  ces  animaux  dans  leur  très-jeune  âge,  nous 
avons  constaté,  comme  de  Geer  l’avait  fait,  que  le 
nombre  des  anneaux  de  leur  corps,  celui  des  pattes  et 

(1) T.  VII,  p.  577,  pl.  26,  fig.  8.  De  Geer  appelle  les Pollyxènes 
des  Iules. 

(2)  Memorie  scientifiche , in-8  ; 1828. 


ORGANISATION. 


23 

celui  des  articles  des  antennes,  augmentent  à mesure 
que  l’animal  avance  en  âge.  C’est  en  arrière  qu’appa- 
raissent les  nouvelles  pattes,  mais  jusqu’au  complet 
développement,  il  reste  encore  dans  cette  partie  plu- 
sieurs anneaux  apodes  en  avant  de  celui  qui  porte 
l’anus.  Un  fait  plus  remarquable  encore,  et  dont  ni  de 
Geer  ni  M.  Savi  n’avaient  fait  mention,  c’est  que  les 
variations  portent  non-seulement  sur  les  organes  qui 
viennent  d’être  signalés,  mais  encore  sur  les  jeux, 
qui  sont  eux-mêmes  bien  moins  nombreux  chez  les 
jeunes  que  chez  les  adultes. 

Dans  les  Iules  parfaitement  développés  appartenant 
à l’espèce  que  nous  avons  le  plus  étudiée  sous  ce  rap- 
portée Iulus  lucifugus , les  jeux  , qui  apparaissent  de 
chaque  côté  de  la  tête  comme  une  tache  triangulaire 
d’un  noir  profond,  sont  composés  de  petits  ocelles  dis- 
posés eux-mêmes  en  lignes  parfaitement  régulières  et 
d’une  manière  tout  à fait  géométrique.  Le  nombre  de 
ces  ocelles , chez  un  jeune  Iule  qui  n’avait  encore  que 
quelques  anneaux  au  tronc  et  sept  paires  de  pattes , 
était  de  six  seulement;  ils  étaient  sur  trois  lignes,  et 
déjà  disposés  en  un  triangle  équilatéral.  La  première 
ligne  ne  présentait  qu’un  ocelle  , la  seconde  en  avait 
deux,  et  la  suivante  trois.  Chez  un  individu  un  peu 
plus  âgé , une  nouvelle  rangée  de  quatre  ocelles  s’était 
déjà  montrée  après  celle  dont  il  vient  d’être  ques- 
tion. 

M.  le  professeur  Waga,  de  Varsovie , a vu  éclore 
des  œufs  de  son  Iulus  unciger  ( Iulus  fœtidus , Koch). 
Dans  les  premiers  jours  d’avril , ces  œufs,  précédem- 
ment de  couleur  blanche , ne  présentaient  encore 
aucun  changement  apparent , mais  dans  le  courant  du 
mois  ils  commencèrent  à devenir  opaques  , et  bientôt 


MYRIAPODES. 


24 

après  plusieurs  d’entre  eux  se  fendirent,  a On  pou- 
vait, dit  M.  Waga,  distinguer  au  moyen  du  micro- 
scope que  les  deux  portions  de  la  coque  étaient  égales, 
et  qu’elles  contenaient  un  embryon  de  couleur  blan- 
che comme  le  lait,  entièrement  lisse,  ne  donnant 
aucune  marque  de  mouvement , dépourvu  totalement 
de  membres } et  si  mou,  que  la  moindre  pression  eût 
suffi  pour  l’écraser.  » Au  bout  de  quatre  ou  cinq  jours, 
il  fut  possible  de  constater  sur  ces  Myriapodes  la  pré- 
sence de  trois  paires  de  pattes. 

M.  Waga  a également  observé  que  les  jeunes  Poîy- 
zonies  ont  trois  paires  de  pattes,  et  il  semblerait  ré- 
sulter de  son  texte  , que  nous  reproduirons  en  traitant 
du  Polyzonium  germanicum  , que  les  pattes  existent 
déjà  lors  de  l’éclosion  chez  ce  dernier. 

M.  Newport , qui  a suivi  avec  beaucoup  d’attention 
le  développement  des  Iules,  a fait  voir  que  les  trois 
premières  paires  de  pattes  n’apparaissent  qu’après  la 
naissance,  et  lorsque  l’animal  a déjà  éprouvé  une 
mue.  C’est  une  phase  de  plus  dans  la  métamorphose 
de  ces  animaux , mais  qui  ne  contredit  point  les  rap- 
ports que  l’on  peut  établir  entre  les  jeunes  Myriapodes 
et  certains  Insectes  hexapodes  des  groupes  inférieurs, 
et  en  particulier  les  Podures.  Ajoutons  , en  faveur 
de  ce  rapprochement , que  l’absence  des  pattes  à la 
naissance  n’est  pas  elle-même  un  fait  général  aux  My- 
riapodes Diplopodes.  Voici  ce  que  nous  avons  observé 
sur  les  Gloméris  (1)  : 

Au  mois  d’avril,  dans  les  environs  de  Paris,  les 
ovaires  des  Gloméris  sont  chargés  d’une  grande  quan- 
tité d’œufs.  Si  l’on  irarde  ces  Gloméris  envase  clos. 


(i)  Bull.  soc.  Philom 1844  (Journ.  l'Institut,  p.  2o4)* 


ORGANISATION, 


25 

ils  ne  tardent  pas  à pondre.  Chaque  oeuf  est  isolé  et 
enveloppé  d’une  petite  boule  de  terre  plus  ou  moins 
régulière  , dont  le  diamètre  égale  trois  ou  quatre  mil- 
limètres. L’œuf  iui-mème  n’a  guère  plus  d’un  milli- 
mètre ; il  est  blanc  et  parfaitement  rond.  Si  l’on  étudie 
ces  œufs  après  quelque  temps,  on  voit  que  le  jeune  a 
commencé  à s’y  développer,  et  à son  éclosion  il  a moins 
d’articles  aux  an  tenues  et  moins  d’anneauxaucorps  que 
n’en  ont  les  adultes.  Il  n’a  alors  que  trois  paires  de 
pattes , et  nous  avons  constaté  que  celles-ci  existaient 
déjà  avant  l’éclosion. 

Nous  avons  vu  depuis  lors  des  Polydesmus  complet, - 
natus  nouvellement  nés,  mais  sans  avoir  eu  l’occasion 
de  les  observer  avant  qu’ils  fussent  éclos. Ces  Polydèmes, 
dont  les  plus  jeunes  étaienthexapodes  et  aucun  apode, 
n’avaient  que  sept  anneaux  au  corps  , la  tête  et  l’anus 
compris.  L’un  d’eux,  examiné  trois  semaines  après  , 
montrait  dix  anneaux  (huit  sans  la  tête  et  l’anus)  et 
déjà  six  paires  de  pattes  ou  lieu  de  trois  : une  pour  le 
premier  ou  le  deuxième  anneau  , une  seconde  pour  le 
troisième,  une  troisième  pour  le  quatrième , une  qua- 
trième et  une  cinquième  pour  le  cinquième  et  la 
sixième  conique  sous  le  sixième.  Il  est  probable  que 
cet  individu  fût  devenu  un  mâle  s’il  avait  continué  son 
développement.  Une  femelle  aurait  sans  doute  présenté 
deux  paires  de  pattes  au  lieu  d’une  seule  au  sixième 
anneau;  mais  ici  les  forcipules  génitales  n’étaient  pas 
encore  développées.  Un  fait  remarquable  que  pré- 
sentaient ces  petits  Polydèmes,  c’est  l’apparence  ser- 
ratiforme  du  bord  latéral  de  leurs  carènes,  dont  les  cré- 
nelures,  au  nombre  de  trois , sont  assez  semblables  alors 
à celles  du  Polydesmus  mexiccinus  de  M.  Lucas,  qui 
est  une  des  espèces  du  genre  Stenonia.  Ce  caractère 


MYRIAPODES. 


26 

existe  encore , mais  (Tune  manière  beaucoup  moins 
prononcée,  dans  les  P.  complanatus  adultes. 

A part  le  caractère  apode  de  certains  Diplopodes 
au  moment  de  leur  naissance,  le  fait  capital  de  leur 
mode  d’évolution  est  l'accroissement  en  nombre  de 
leurs  articulations,  soit  de  celles  du  corps  ou  les  an- 
neaux, soit  de  celles  des  antennes.  Le  nombre  des  yeux 
peut  également  varier,  et  le  nombre  de  pattes  que 
Ton  voit  d'abord  est  toujours,  comme  chez  les  Insectes 
hexapodes  , de  trois  paires,  quoiqu’il  y ait  alors  moins 
de  segments  au  corps  que  chez  la  plupart  des  vrais 
Insectes. 

Nous  avons  reconnu  que  les  Lithobies  sont  sou- 
mises à un  mode  analogue  dévolution,  c'est-à-dire 
qu’elles  ont  en  naissant  moins  d'anneaux  au  corps , 
moins  d’articles  aux  antennes  et  moins  d’yeux  qu'elles 
n’en  auront  dans  l’âçe  adulte. 

Envisagées  dans  l’état  complet  de  leur  développe- 
ment, les  Lithobies  ont  quinze  paires  de  pattes,  de  là 
le  nom  de  Scolopendres  à quinze  paires  de  pattes  que 
leur  imposait  Geoffroy  ; elles  ont  les  antennes  grenues 
et  composées  de  quarante  articles  environ  : enfin  leurs 
yeux  sont  fort  nombreux  et  disposés  en  groupe  sur  les 
côtés  de  la  tète.  Une  jeune  Lithobie  recueillie  le  26 
mai  1836  n’avait  encore  que  sept  paires  de  pattes, 
dix  anneaux  pour  tout  le  corps , deux  yeux  seulement 
de  chaque  côté  de  la  tête  et  huit  articles  aux  antennes. 
Remarquons  aussi  qu'un  seul  de  ses  anneaux,  l'anal, 
était  privé  de  pieds,  ce  qui  établit  tout  d’abord  une 
différence  entre  les  jeunes  Lithobies  et  les  jeunes  Iules, 
auxquels  nous  avons  toujours  vu,  à l’arrière  du  corps, 
plusieurs  segments  apodes.  Cette  même  larve,  car  il 
semble  que  ce  nom  peut  très-bien  lui  être  appliqué, 


ORGANISATION, 


27 


montrait  déjà,  le  8 juin  suivant,  quatorze  articles  aux 
antennes  et  huit  paires  de  pattes  5 elle  avait  encore 
un  anneau  apode  pour  Faims  et  présentait  en  tout  onze 

segments. 

Une  des  figures  qui  ont  été  publiées  représente 
une  autre  Lilhobie  à peu  près  du  même  âge,  mais 
qui  avait  déjà  trois  yeux.  Celle  d’un  autre  individu 
montre  dix  paires  de  pattes  dont  les  deux  postérieures 
sont  rudimentaires  et  à peine  formées  (1).  Dans  un 
autre  les  pattes  étaient  toutes  développées,  mais  il 
manquait  encore  des  yeux,  chaque  côté  n’en  présen- 
tant que  huit. 

Voyons  comment  se  développent  les  pattes  et  les 
anneaux  à mesure  que  chaque  jeune  Lithobie  avance 
en  âge.  Etudiés  sous  un  individu  adulte  , les  segments 
pédigères  des  Lithobies  sont  à peu  près  égaux  entre 
eux,  mais  en  dessus,  où  ils  sont  comme  imbriqués, 
quelques-uns  apparaissent  plus  grands  et  d’autres  plus 
petits.  Les  plus  grands  sont  les  1 , 2,  3,  5 , 7,  8,  10, 
12,  13  et  14  ; ces  trois  derniers  correspondant  à quatre 
demi-arceaux  inférieurs  et  par  suite  à quatre  paires 

(1)  Adas  de  zoologie , pl.  56,  f g.  i ; elle  a huit  pattes,  deux  rudi- 
mentaires en  arrière  et  les  segmen  ts  ; six  gros  anneaux,  et  trois  petits. 

Ann,  sc,  nat.  , 2e  série,  t.  VII , pi.  4 ? fig-  1 , « , b,  c,  d = sept 
paires  de  pattes,  trois  d’yeux,  seize  articles  aux  antennes,  sept  an- 
neaux égaux.  — Ibid.  fig.  i , e,  f,  g,  h = quinze  paires  de  pattes, 
trente  articles  aux  antennes,  huit  paires  d’yeux,  neuf  anneaux  grands, 
quatre  petits. 

Tout  récemment  j’en  ai  recueilli  d’autres  à Montpellier  : 

La  plusjeune  de  ces  lithobies  était  longue  de  0,0085  seulement, 
blanche  subtransparente,  pourvue  de  sept  paires  de  pieds,  avec  une 
seule  paire  d’appendices  postérieurs  (sans  doute  une  patte  rudimen- 
taire), et  deux  paires  d’yeux  dont  un  plus  grand  que  l’autre. 

La  moins  jeune  avait  o,oo4î  de  long,  huit  paires  de  pattes,  plus 
deux  paires  rudimentaires  en  arrière  , quatre  articles  aux  antennes, 
peu  séparés  entreeux,  et  dont  le  dernier  était  beaucoup  plus  grand 
que  les  autres. 


MYRIAPODES. 


28 

de  pattes.  Les  arceaux  2,  4,  6,  9,  et  i 1 sont  plus  petits. 
On  constate  que  les  pattes  existent  déjà  aux  arceaux 
les  moins  grands  avant  que  la  partie  supérieure  de  ces 
arceaux  se  soit  montrée.  Il  faut  aussi  remarquer  que 
ce  qui  est  permanent  pour  un  des  segments  postérieurs 
qui  n'a  en  dessus  qu'un  écusson  existe  alors  pour  deux 
segments  postérieurs  : ces  segments  n’ont  en  dessus 
qu’un  seul  écusson,  le  plus  petit  des  deux  n’ajant  pas 
encore  paru  dans  nos  jeunes  Lithobies. 

Des  variations  analogues  dans  le  nombre  des  an- 
neaux  des  corps  et  des  articles  des  antennes  ont  été 
observées  chez  les  Scolopendrelles.  Les  autres  Ghilo' 
podes  sont  peu  connus  sous  ce  rapport  (i). 

9.  Plusieurs  savants  zootomistes  ont  donné  des  des- 
criptions accompagnées  de  figures  du  système  nerveux 
des  Myriapodes.  On  y remarque  une  grande  similitude 
de  disposition  avec  ce  qui  existe  chez  les  Annélides  , 
principalement  dans  la  multiplicité  des  ganglions  qui 
égale  toujours  celle  des  segments  du  corps. 

Treviranus  a fait  connaître  avec  soin  le  système 
nerveux  des  Iules , des  Lithobies  et  celui  des  Géo- 
philes.  M.  Léon  Dufour  (2)  celui  des  Scutigères  et  des 
Lithobies;  M.  Straus  adonné  quelques  indications 
relatives  à celui  des  Scolopendres,  mais  ce  genre  d ani- 
maux a été  décrit  en  détail  sous  le  rapport  qui  nous  oc- 
cupe par  M.  Muller  (3)  ; M.  Brandt  a décrit  celui  des 


(1)  Je  ne  connais  à l’égard  des  Géophsles  que  la  phrase  suivante  qui 
estdu  D.  Leach:  olnjanuary,  lobserved beneaththeearlhin  agarden, 
in  a eavity,  six  young  ones  ( varying  much  in  the  number  of  their  legs)  » 
et  l’observation  curieuse  , mais  contradictoire  de  M.  Newport  , que 
les  jeunes  du  G.  longicornis  ont  en  sortant  de  l’œuf  presque  autant 
de  pieds  que  les  adultes. 

(2)  Ann.  des  sc.  nat.,loco  cit. 

(3)  Isis. 


ORGANISATION. 


29 


Gloméris  (1)  ; et  plus  récemment  M.  Newport  (2)  a pu- 
blié un  travail  fort  complet  sur  celui  des  Poiydèmes, 
des  Iules  et  des  Scolopendres  et  des  Géophiles.  Aussi, 
est-ce  surtout  à l'ensemble  de  ses  travaux  que  nous 
empruntons  ce  qui  va  suivre. 

A Tétât  adulte,  le  cerveau  des  Myriapodes  ne  paraît 
formé  que  de  deux  paires  de  ganglions,  dont  la  pre- 
mière donne  naissance  aux  nerfs  antennaires,  et  la  se- 
conde aux  nerfs  optiques  ainsi  qu’au  collier  œsopha- 
gien; mais  dans  le  jeune  des  Geophiles  longicornes 
M.  Newport  a reconnu  quatre  paires  de  ganglions 
correspondant  à un  nombre  égal  d’anneaux  qui  se 
réunissent  pour  former  la  tête.  La  chaîne  des  ganglions 
sous-intestinaux  est  de  la  même  force  dans  toute  la 
longueur  du  corps. 

Dans  le  Iule  terrestre,  on  compte  quatre-vingt- 
seize  renflements  gangîiformes , extrêmement  rappro- 
chés entre  eux  ; dans  un  groupe  particulier  de  Géo- 
philiens,  celui  des  Gonibregmatus , Newport,  ce 
nombre  s’élève  à cent  soixante-trois  et  plus  , tandis 
que  dans  les  Scolopendres  il  n’y  en  a que  vingt-trois. 

Gomme  il  était  facile  de  le  prévoir,  et  comme  Trevi- 
ranus , nous  et  quelques  autres  auteurs  l’avons  vu  sur 
des  espèces  très-dillérentes  5 il  existe  chez  les  Géo- 
philes autant  de  ganglions  sous-intestinaux  que  d’an- 
neaux au  corps,  c’est-à-dire  un  pour  chaque  anneau 
portant  une  paire  de  pattes,  quoique  le  nombre  de 
ces  anneaux  soit  partout  très-considérable  et  qu’il 
varie  suivant  l’espèce  que  l’on  étudie. 

Le  système  nerveux  sous-intestinal  des  Diplopodes, 


(1)  Archives  de  Muller. 

(2)  Traits,  philos.  Land.,  1 843,  pi,  Ann.  sc.  nat,9  2e  série,  t î,  p.  ôy. 


MYRIAPODES. 


30 


cest-à-dire  des  Myriapodes  Chilognates.  présente  une 
disposition  de  Latreille  en  rapport  avec  la  disposition 
de  leurs  segments.  Les  ganglions  de  chaque  zoonite 
quadripédigère  sont  en  réalité  doubles  comme  le  sont 
eux-mêmes  les  segments  de  ces  zoonites.  Cette  du- 
plicité est  dissimulée  par  la  réunion  presque  com- 
plète des  deux  ganglions  en  un  seul.  Toutefois,  la 
nature  de  ces  ganglions  doubles  et  coalescents  de 
Diplopodes  est  assez  facile  à saisir,  surtout  si  on  les 
compare  à ceux  des  Chilopod.es  qui  sont  évidem- 
ment simples  dans  tous  les  segments  du  corps.  Un 
autre  fait  également  évident  pour  les  deux  classes  de 
Myriapodes  est  la  complication  plus  grande  du  sys- 
tème nerveux  soit  dans  sa  partie  cérébrale,  soit  dans 
sa  chaîne  dont  les  ganglions  sont  plus  forts  et  plus  dé- 
doublés bilatéralement  chez  les  premiers  genres  de 
chaque  classe,  et  plus  réduits  au  contraire  à ganglions 
plus  simples  et  plus  rapprochés  chez  les  derniers. 
Un  Gloméris  comparé  à un  Iule,  ou  au  contraire  un 
Géophile  comparé  à une  Lithobie  ne  laissent  aucun 
doute  à cet  égard. 

M.  New  port  a donné  une  attention  toute  spéciale  à 
la  structure  du  cordon  et  de  ses  ganglions,  ainsi  qu’à 
leur  mode  de  développement  pendant  la  croissance  de 
l’animal.  Dans  la  forme  la  plus  inférieure  des  Diplo- 
podes, celie  des  Iules,  chez  lesquels  les  ganglions  sont 
très-rapprochés  les  uns  des  autres  et  difficiles  à discerner 
de  la  portion  interganglionnaire  du  cordon,  il  a reconnu 
d’une  manière  complète  quatre  séries  de  libres,  dont 
deux  sont  longitudinales,  l’une  supérieure,  l’autre  infé- 
rieure; et  deux  commissurales,  l’une  transversale  et 
l’autre  latérale.  La  série  supérieure,  qu’il  avait  précé- 
demment décrite  chez  les  Insectes  comme  siège  de  l’agent 


; 


ORGANISATION. 


31 

excito-moteur,  estdistinctedel’inférieure,  qu’il  regarde 
comme  le  siège  de  la  sensibilité.  Il  ajoute  quindépen- 
damment  de  ces  séries  , il  existe  dans  chaque  moitié  du 
cordon  une  autresériedefibres  pîusimporlantes encore, 
qui  constitue  une  grande  partie  du  cordon.  Cette  série 
forme  la  partie  latérale  de  chaque  moi  lié  du  cordon,  et 
diffère  des  séries  supérieure  et  inférieure , par  cette 
circonstance  que  tandis  que  ces  dernières  peuvent  être 
suivies  sur  toute  la  longueur  du  cordon  jusqu’aux 
ganglions  sous-œsophagien  et  cérébral , la  première  s’é- 
tend seulement  du  bord  postérieur  d’un  ganglion  au 
bord  du  premier  ou  du  second  qui  le  suit,  en  limitant 
ainsi  la  paroi  postérieure  d’un  nerf  et  la  paroi  anté- 
rieure d’un  autre,  et  en  formant  partie  du  cordon  seu- 
lement dans  les  intervalles  entre  deux  nerfs.  D’après 
cette  circonstance  , M.  Newport  désigne  les  fibres  de 
cette  série  par  l’expression  de  fibres  de  renforcement 
du  cordon . 

Chaq  ue  nerf  qui  part  d’un  renflement  ganglionnaire 
est  composé  de  ces  quatre  sortes  de  fibres  , savoir  : une 
série  supérieure  et  une  inférieure  communiquant  avec 
les  ganglions  céphaliques,  une  série  transverse  ou  de 
commissure  , qui  communique  seulement  avec  les 
nerfs  correspondants  sur  le  côté  opposé  du  corps  , et 
une  série  latérale  qui  ne  communique  qu’avec  les  nerfs 
d’un  autre  renflement  ganglionnaire  du  meme  côté  du 
corps  , et  qui  fait  partie  du  cordon  dans  les  intervalles 
des  ganglions.  Dans  les  ganglions  du  cordon  des  Iules 
et  des  Polydèmes  , les  fibres  de  la  série  longitudinale 
inférieure  sont  renflées  en  entrant  dans  les  ganglions  ; 
mais  elles  reprennent  leur  diamètre  primitif  quand 
elles  les  quittent.  Dans  le  développement  des  ganglions 
et  des  nerfs  de  ces  genres , il  se  présente,  comme  aussi 


MYRIAPODES. 


32 


chez  les  Géophiles,  des  changements  semblables  à ceux 
qui  ont  été  constatés  chez  les  Insectes. 


IL 

Mœurs  et  répartition  géographique.  — Les  Myria- 
podes vivent  à la  surface  du  sol  dans  les  lieux  ombragés 
par  les  végétaux  d une  petite  élévation  ; on  en  trouve  , 
dans  les  bois  , dans  les  plaines,  dans  les  lieux  cultivés 
et  jusque  dans  les  maisons.  Le  plus  souvent  ils  se  ca- 
chent sous  les  pierres , sous  la  mousse  ou  dans  les  écor- 
ces des  arbres;  on  en  trouve  aussi  dans  les  fruits. 
Quelques-uns,  comme  certains  Géophiles,  vivent  même 
dans  la  terre,  et  c’est  en  creusant  celle-ci  qu’on  peut 
les  rencontrer.  Les  Sculigères  se  rapprochent  souvent 
des  habitations  et  paraissent  y rechercher  les  apparte- 
ments boisés.  Presque  tous  ont  besoin  d une  certaine 
humidité,  mais  il  n’en  est  aucune  espèce  qui  soit  aqua- 
tique. Ces  animaux  vivent  dans  toutes  les  parties  du 
monde , et  les  régions  chaudes  , l’Afrique , l’Inde  et  ses 
îles,  l’Amérique  intertropicale  fournissent  des  espèces 
fort  diverses  et  dont  la  taille  l’emporte  remarquable- 
ment sur  celle  des  Myriapodes  européens.  Beaucoup  de 
Diplopodes  se  font  remarquer  par  Fodeur  bizarre  ou 
parfois  fétide  que  répandent  les  glandes  placées  sur  les 
parties  latérales  de  leurs  anneaux.  Les  Scolopendres 
proprement  dites  inspirent  la  crainte  par  les  piqûres 
toujours  fort  douloureuses  et  quelquefois  même  dan- 
gereuses qu’elles  font  aux  personnes  qui  les  touchent 
imprudemment;  certains  Myriapodes  sont  phospho- 
rescents et  les  Géophiles  sont  plus  particulièrement 
dans  ce  cas.  Leur  corps  est  souvent  coloré  avec  assez  de 
luxe  dans  les  espèces  exotiques;  certaines  particula- 
rités de  leur  organisation  appellent  l’attention  de  l ob- 


HISTORIQUE. 


33 

servateur,  tandis  que  îeur  physionomie  bizarre  et  leur 
analogie  avec  leschenilles  ou  les  versinspirent  du  dégoût 
au  vulgaire.  Il  faut  avouer  néanmoins  que  leur  histoire 
naturelle  offre  moins  d’attrait  que  celle  de  la  plu- 
part des  Insectes,  et  comme  leurs  caractères  spécifi- 
ques sont  toujours  assez  difficiles  à saisir  malgré  la 
multiplicité  de  leurs  espèces  dans  certains  genres  , on 
comprend  assez  pourquoi  les  entomologistes  de  la  fin 
du  siècle  dernier  ou  du  commencement  de  celui-ci  les 
ont  constamment  négligés. 

III. 

Remarques  historiques . — Grâce  aux  travaux  de 
MM.  Brandt  et  Newport  ainsi  que  d’un  petit  nombre 
d’autres  naturalistes,  l’histoire  naturelle  des  Myria- 
podes est  aujourd’hui  bien  mieux  connue,  et  leur  clas- 
sification est  déjà  assez  avancée.  Toutefois  quelques 
auteurs  du  dernier  siècle  avaient  déjà  étudié  ces  a ni- 
maux  avec  beaucoup  de  soin. 

1°  Les  belles  recherches  de  de  Geer  (I)  sur  plu- 
sieurs espèces  indigènes  et  exotiques  de  Myriapodes 
commencent  d’une  manière  remarquable  la  série  des 
travaux  que  l’on  a publiés  sur  les  Myriapodes.  On  ne 
possédait  antérieurement  que  des  indications  éparses 
et  pour  la  plupart  inexactes.  De  Geer  s’occupa  du 
Poîlyxène  s qu’il  rapporta  avec  raison  au  groupe  des 
Iules  et  non  à celui  des  Scolopendres  , comme  font 
fait  quelques  auteurs  ; il  traita  aussi  des  Polydèmes 
communs  , de  plusieurs  espèces  d Iules  véritables,  de 
quelques  animaux  indigènes  ou  exotiques  appartenant 

(l)  Acad,  des  sciences  de  Paris , t.  I,  p.  532,  et  t.  III,  p.  6l  (an- 
liées  1664-66  ).  — Mémoires  pour  servir  à V Histoire  des  Insectes , 
t.  VII,  p.  554  (Scolopendres) , et  p.  56g  (Iules). 

Aptères,  tome  iv.  3 


MYRIAPODES. 


34 

aux  genres  Lithobie,  Scolopendre  et  Géophüe  des  au- 
teurs actuels,  et  les chapi  1res  dans  lesquels  il  s’occupede 
ces  animaux  sont  remplis  d’observations  importantes; 
il  en  parle  sous  les  noms  collectifs  d’iules  et  de  Sco- 
lopendres , mais  sans  proposer  de  dénominations  par- 
ticulières pour  les  diverses  sections  qu'il  entrevoit 
déjà  parmi  eux.  C’est  auprès  des  Cloportes  qu’il  place 
ces  animaux , et  il  les  réunit  sous  la  dénomination 
commune  de  Millepieds . 

On  trouve  aussi  dans  Geoffroy  de  bonnes  observa- 
tions sur  les  Millepieds,  mais  ni  Geoffroy  ni  de  Geer 
ne  parlèrent  de  ceux  que  Fon  nomme  aujourd’hui  des 
Gloméris  , et  jusqu’à  Olivier  ceux-ci  furent  placés 
dans  le  meme  genre  que  les  Cloportes. 

C’est  encore  sous  la  dénomination  d’ Oniscus  ou  de 
Cloportes  qu’il  est  question  des  Gloméris  dans  l’édition 
du  Systcma  naturœ  , publiée  par  Gmelin. 

Dans  cet  ouvrage,  les  seuls  genres  de  Millepieds 
admis  sont , comme  dans  de  Geer,  ceux  de  Scolopendra 
et  de  lu! us  y le  premier  comprenant  douze  espèces 
dont  le  Pollyxène  fait  partie  bien  à tort,  et  le  second 
treize,  dont  une  est  un  crustacé isopode.  Cette  espèce 
était  alors  désignée  par  le  nom  de  lulus  ooalis „ 

Pour  les  naturalistes  linnéens  le  genre  des  Iules  était 
le  dernier  de  la  classe  des  Insectes,  et  celui  des  Scolo- 
pendres, qui  le  précédait,  venait  immédiatement  après 
les  Oniscus,  dont  une  espèce  ( Oniscus  pustulatus , Fa- 
bricius)  est  un  Myriapode  du  genre  Gloméris. 

Dans  le  tableau  de  cette  classificalion  des  Insectes, 
p.  1525  du  System  a y les  genres  Scolopendra  et  lulus 
forment  une  troisième  catégorie  des  Aptères  ainsi  ca- 
ractérisée : 

Pedihus  pluribus  , capite  a thorace  discreto . 


HISTORIQUE. 


35 

Fabricius  (1793)  a rangé  les  Iules  et  les  Scolopen- 
dres dans  sa  sixième  classe  des  Insectes,  et  il  les  a réunis 
aux  Cloportes  qui  en  sont  le  troisième  genre.  Cette 
sixième  classe  est  celle  des  Miiosates.  C’est  entre  les 
Libellules  ( Odonata ) et  les  Arachnides  ( U nos  ata  } 
qu'elle  prend  rang.  Les  Gloméris  n'y  sont  point  en- 
core distingués , même  génériquement , d’avec  les 
Oniscus . 

2°  Blumenbach  et  G.  Cuvier,  qui  ont  publié 
vers  la  fin  du  dernier  siècle  les  ouvrages  de  zoolo- 
gie élémentaire  les  plus  estimés,  ont  suivi  le  pre- 
mier la  méthode  de  Linné,  et  le  second  celle  de 
Fabricius,  mais  déjà  l’influence  de  la  nouvelle  école 
française  avait  permis  à Cuvier  de  mieux  délimiter  les 
groupes  dans  son  livre.  Les  Oniscus,  sur  lesquels  il 
avait  publié  précédemment  un  petit  mémoire,  restent 
parmi  les  Crustacés  ( Agonata  , Fabr.  ) et  les  Glomé- 
ris rentrent  dans  les  Mitosata  auxquels  il  donne  , 
comme  de  Geer,  le  nom  de  Millepieds. 

Olivier,  rédacteur  de  la  partie  entomologique  de 
l’Encyclopédie  méthodique,  venait  en  effet,  dans  son 
excellent  article  sur  les  Iules  , de  réunir  les  Gloméris 
aux  Iules  en  en  faisant  une  première  section  dans  ce 
genre,  dont  la  seconde  section  comprenait  les  Iules  à 
corpsaîlongé  etcylindrique,et  la  troisième  ceux,  comme 
les  Iule  plan  et  lagure,  dont  Latreille  fera  plus  tard 
ses  genres  Polydème  et  Pollyxène. 

Voici  comment  Olivier  s'exprimait  au  sujet  des  affi- 
nités des  Milîepieds  : 

Les  Insectes  autrefois  connus  sous  le  nom  de  Mille- 
pieds  , à cause  du  grand  nombre  de  leurs  pattes  , sont, 
dit-il  , la  clôture  de  la  classe  nombreuse  des  Insectes, 
et  doivent  être  considérés  comme  le  dernier  chaînon 


MYRIAPODES. 


36 

de  la  chaîne  qui  lie  cette  classe  à celle  des  Vers,  En 
effet,  ils  ont  le  corps  très-allongé  et  cylindrique,  ou 
presque  de  grosseur  égale  dans  toute  son  étendue,  et 
quoiqu’ils  aient  un  grand  nombre  de  pattes,  elles 
sont  néanmoins  si  courtes  que  l’Insecte , lorsqu'il 
marche  , paraît  plutôt  se  glisser  très-lentement  sur  le 
plan  de  position  et  ramper  à la  manière  des  Vers  (1). 

Notre  auteur  suit,  comme  on  le  voit,  la  méthode  de 
Linné  (2) , mais  il  la  rectifie  dans  un  point  important 
et  G.  Cuvier  a fait  profiter  aussi  cette  rectification 
à la  méthode  entomologique  de  Fabricius  (3).  C’est 
également  la  marche  qu’ont  suivieLamarck  etM.Walc- 
kenaer. 

Lamarck  qui  professait  à Paris  depuis  la  fondation 
du  Muséum,  c’est-à-dire  depuis  1793,  l’histoire  natu- 
relle des  animaux  inférieurs  dans  ce  célèbre  établisse- 
ment, avait  contribué , comme  Olivier  et  Bruguières,  à 
perfectionner  la  connaissance  des  animaux  sans  vertè- 
bres dont  il  traitait  dans  ses  cours.  En  1801  seulement, 
il  publia  ses  principaux  résultats  dans  son  Système 
des  animaux  sans  vertèbres.  C’est  dans  ce  livre  qu’il 
caractérisa  le  genre  Sgutigera  pour  le  Scolopendra 
coleoptrata  sur  lequel  Paîîas  avait  publié  depuis  peu 
de  nouveaux  détails.  Dans  cet  ouvrage  Lamarck  rap«* 
portait  les  Millepieds  à la  classe  fondée  par  lui  sous 
le  nom  d’Arachnides  , et  qui , jointe  à celle  des  Crus- 
tacés, comprenait  tous  les  Insectes  Aptères  des  natu- 

. j 

(i)  Encycl.  mèth Lis.,  t.  VII,  p.408. 

(y)  Olivier  dit  comme  Gmelin  que  les  Iules  sont  un  genre  d’in- 
sectes, de  la  troisième  section  des  Aptères. 

(3)  Il  est  digne  dêtre  noté  que  Cuvier  rapporte  dans  la  préface  du 
livre  dont  il  est  ici  question  (le  tableau  élémentaire  de  V histoire  des 
animaux)  que  Fabricius  a revu  lui-même  la  partie  entomologique 
de  cet  ouvrage. 


HISTORIQUE, 


37 

ralistes  linnéens,  Lamarck  réunissait  les  Millepieds  à 
son  ordre  des  Arachnides  antennistes  dans  lequel  ils 
formaient  la  famille  des  Polypodes . 

Leur  caractère  est  d’avoir  vingt  pattes  et  davan- 
tage (1). 

M.  Walckenaer  suivit  aussi  la  rectification  des  M do  - 
sâtes, telle  que  l’avait  acceptée  Cuvier.  Dans  sa  Faune 
parisienne  (2),  c’est-à-dire  en  1802,  il  ne  parle  éga- 
lement sous  ce  nom  que  des  véritables  Millepieds;  il 
regrette  que  ces  animaux  soient  encore  si  peu  connus  et 
si  mal  décrits,  et  après  avoir  accepté  les  genres  Scolo- 
pendre, Scutigère  et  Iule,  il  divise  celui-ci  comme  le 
faisait  Olivier,  cite  les  espèces  parisiennes  qu’il  avait 
décrites  et  émet  l’opinion  que  celles  de  la  première  sec- 
tion , c'est-à-dire  les  Iiilus  plumheusy  limbatus  et 
marmoreus , doivent  former  uo  genre  distinct , ce  que 
Latreille  exécutera  bientôt  sous  la  dénomination  de 
G lo  me  ri s. 

Latreille  suivit  d’abord  (3)  la  classification  de  La- 
j marck , c’est-à-dire  qu’il  considéra  les  Myriapodes 
comme  des  Arachnides,  au  lieu  de  les  réunir,  comme 
il  le  fit  plus  tard  , aux  Insectes  Hexapodes,  et  il  laissa 
les  Thysanoures  avec  eux,  associant  ainsi  dans  une 
meme  classe  clés  animaux  qui  appartiennent  incontes- 
tablement à trois  classes  différentes.  Précédemment  il 
leur  avait  adjoint  de  véritables  Crustacés;  plus  tard,  il 
reportera  les  Millepieds  avec  les  Insectes,  et  en  même 
temps  les  Thysanoures  , et  dans  un  mémoire  spécial 
qui  sera  le  dernier  de  ceux  que  la  science  lui  devra  (4), 

I 

(i)  Systema , p.  i8l . 

>)  T II,  p.  177. 

(3)  Histoire  des  Insectes  ; i8o4- 

(y  Nouvelles  Annales  du  Muséum  d’hut.  nat.,  t.  I,  p,  1 7; 5 ; i832, 

' 


MÏMAPODES. 


38 


il  cherchera,  mais  vainement,  à démontrer  ce  rappro- 
chement , en  considérant  les  Thysanoures  proprement 
dits  ou  les  Machiles  et  les  Lepismes  comme  des  Insectes 
pourvus  de  plus  de  trois  paires  de  pattes  (1).  Ainsi  que 
nous  l’avons  lait  remarquer  dans  le  tome  III  de  cet 
ouvrage,  c'est  à des  fausses  branchies  et  non  à des  pattes 
qu’il  faut  comparer  les  appendices  abdominaux  des  Lé- 
pismes, et  ces  animaux  ont  alors  une  nouvelle  analogie 
avec  les  Névroptères  dont  ils  sont  pour  ainsi  dire  les 
espèces  aptères  ou  la  dégradation. 

C’est  pendant  la  première  époque  de  ses  travaux  que 
Latreille  érigea  en  trois  genres  distincts  les  trois  sec- 
tions du  genre  Iule  d’Olivier,  et  l’on  sait  que  ces  trois 
genres  Glomeris,  Polydesmüs  et  Iulus  , sont  devenus 
pour  les  myriapodologistes  actuels  trois  familles  dis- 
tinctes. 

C’est  aussi  à Latreille  (1810)  que  l’on  doit  les  déno- 
minations de  Chilognathes  (nos  Diplopodes)  et  de  Chi- 
lopodes , indiquant  les  deux  principaux  groupes  de 
Myriapodes.  Celle  de  Syngnathes , appliquée  aux  Sco- 
lopendres, fut  aussi  employée  par  lui  dans  ses  pre- 
miers écrits. 

M.  Duméril,  dans  sa  Zoologie  analytique , publiée 
en  1806 , fait  des  Myriapodes  une  famille  des  Insectes 
aptères,  qu’il  interpose  aux  Acérés  (les  Arachnides) 
et  aux  Quadricornes  ou  Cloportes,  après  lesquels 
viennent  les  Vers.  M.  Duméril  accepte  les  genres 
Iulus , Pollyxenus  , Polydesmüs , Glomeris  , Scolo- 
pendra  et  Scutigera  de  Latreille  et  de  Lamarck. 


(i)  Voici  un  passage  de  ce  mémoire  : 

a Ainsi  les  JYlachiles  seraient  des  Thysanoures  pourvus  de  onze 
paires  de  pattes,  dont  trois  thoraciques  et  complètes,  et  huit  ven- 
trales ou  rudimentaires.  Ces  insectes  doivent  donc,  en  série  natu- 
relle, venir  immédiatement  après  les  Myriapodes.  » 


■ 


HISTORIQUE. 


39 

3°  En  181k,  Leach  revint  à l’opinion  de  Fabricius , 
de  Cuvier  et  de  M,  Walckenaer,  en  faisant  des 
animaux  qui  nous  occupent  une  classe  distincte  , 
sous  le  nom  de  Myriapodes  (1)  ; il  les  mit  entre  les 
Crustacés  terminés  par  les  Armadilles,  et  les  Arach- 
nides, en  tête  desquels  sont  lesNymphons  et  quelques 
autres  genres.  Il  est  évident  que  les  Gloméris,  par 
lesquels  Leach  fit  commencer  sa  classe  des  Myriapo- 
des , ont  certaines  analogies  avec  les  Cloportes  ; mais 
comment  expliquer,  dans  le  système  que  Leach  paraît 
avoir  accepté,  celui  de  la  disposi  tion  sériale  rectiligne, 
que  les  Géophiles  ou  les  derniers  Myriapodes  soient 
placés  auprès  des  Nymphons.  Leach  décrivit  dans  le 
genre  Iule  plusieurs  espèces  nouvelles  découvertes 
par  lui  en  Angleterre  et  dont  les  exemplaires  sont 
presque  tous  conservés  au  British  Muséum . Il  fît 
connaître  le  nouveau  genre  Craspedosoma,  voisin  des 
Polydèmes,  et  nomma  Cekmatia  , d’après  Illiger,  le 
genre  Scutigère  de  Lamarck.  Leach  caractérisa  égale- 
ment, aux  dépens  des  Scolopendra,  les  nouveaux  genres 
Cryptops,  Lithobius  et  Geophilus,  qui  ont  été  géné- 
ralement adoptés. 

Le  travail  du  docteur  Leach  (2)  a rendu  un  service 
important  à l’histoire  naturelle  des  Myriapodes,  en 
posant  les  bases  de  la  classilication  de  ces  Insectes. 


(i)  Trans.  linn.  soc.}  t.  III,  p.  3y6,  et  Zooiogical  miscell.,  t.  III. 
(a)  Voici  le  tableau  de  sa  classification  : 

ÎGlomérides.  . . . Gloméris. 

( lulus. 

Iulides ] Craspedosoma. 

( Polydesmus. 

/ Cermatides.  . . . Cermalia. 
i / Lithobius. 

Syngnathes.  1 Scolopendrides  .5  Scolopendra. 

I {Cryptops. 

\Geophilides  . . . Geophilus . 


40 


MYRIAPODES. 


M.  de  Blainviile  (1)  a élevé,  comme  Leach,  les 
Myriapodes  au  rang  de  classe  distincte,  et , conformé- 
ment à l’opinion  des  naturalistes  linnéens  , il  a placé 
cette  classe  entre  celles  des  Crustacés  et  des  Vers  ché- 
topodes,  c’est-à-dire  à la  suite  des  animaux  articulés 
qui  ont  les  pieds  articulés  ou  les  Entomozoaires  con- 
dylopodes.  Ainsi  les  Myriapodes  sont,  pour  M.  de 
Blainviile  et  les  naturalistes  qui  ont  suivi  sa  méthode, 
des  animaux  intermédiaires  aux  Cloportes  et  aux  Vers 
cbétopodes.  M.  de  Blainviile  crut  plus  tard  apercevoir 
dans  le  singulier  genre  que  Guilding  a nommé  Peri- 
patus , un  nouveau  lien  entre  les  Myriapodes  et  les 
Vers,  un  moyen  de  transition  plus  évident,  et  dans  ses 
cours  , ainsi  que  dans  l’article  Animal  du  Supplément 
au  Dictionnaire  des  sciences  naturelles , il  a établi 
pour  les  Péripates  une  nouvelle  classe,  sous  le  nom 
de  Maîacopodes. 

L’opinion  de  M.  Strauss  au  sujet  des  Myriapodes 
est  au  fond  peu  différente  (2).  Dans  son  savant  ouvrage 
sur  Fanatomie  du  Hanneton  , il  reconnaît  les  affinités 
des  Myriapodes  avec  les  Annélides,  et  pour  lui  le  Pol- 
lyxène  est  le  genre  des  Myriapodes  le  plus  voisin  de  ces 
animaux;  c’est  surtout  des  Léodices  qu’il  lui  semble  se 
rapprocher.  M.  Straus  suppose  l’existence  d’un  genre 
encore  inconnu  qui  formera  un  lien  plus  intime  entre 
les  deux  classes  des  Myriapodes  et  des  Annélides  ; 
d’ailleurs  il  reconnaît  en  même  temps  les  rapports  des 
Thysanoures  avec  les  Myriapodes  ; ce  que  Latreille , 
Dugès  et  quelques  autres  , font  aussi  de  leur  coté. 

Depuis  le  travail  de  Leach,  on  s’était  donc  borné  à 
discuter  les  affinités  des  Myriapodes,  mais  sans  ap- 


(1)  Bull.  sc.  soc.  philom.  de  Paris. 

(2)  Consid.  g'ènér.  sur  l’anat.  des  anim.  artic.j  p.  1 6. 


HISTORIQUE. 


41 

porter  pour  la  solution  de  ce  problème  aucun  fait  bien 
important.  C’est  ce  qui  dura  jusqu'en  1832,  époque  à 
laquelle  MM.  Gray  et  Brandt  firent  connaître  de  nou- 
veaux genres  de  Myriapodes.  Les  seuls  livres  publiés 
entre  de  Leach  et  ceux  de  M.  Brandt,  dans  lesquels 
il  soit  parlé  d’observations  nouvelles  sur  les  Myria- 
podes, sont  ceux  de  M.  Paul  Savi  (i),  qui  décrit 
un  Iule  nouveau  , et  donne  de  curieux  détails  sur  le 
développement  d’une  espèce  de  ce  genre,  de  Say,  pour 
des  myriapodes  américains,  et  de  Risso  (2),  qui  carac- 
térise brièvement  plusieurs  espèces  nouvelles  et  un 
genre  qu’il  nomme  Callipus.  Ce  genre  appartient  a 
la  famille  des  Iules. 

k°  Naturalistes  actuels.  — En  1832,  M.  Brandt 
a commencé  dans  le  Bulletin  des  naturalistes  de  Mos- 
cou la  publication  de  ses  recherches  sur  les  Myriapo- 
des, recherches  qu’il  continue  avec  succès,  et  qui 
lui  ont  procuré  beaucoup  de  faits  et  de  remarques  nou- 
velles sur  la  même  classe  d’animaux.  C’est  à la  même 

<4 

série  de  travaux  qu’appartiennent  les  études  nom- 
breuses auxquelles  M.  Walckenaer  s’est  livré  pour  la 
rédaction  du  présent  ouvrage  , et  qui , si  elles  eussent 
été  publiées  à l’époque  où  leur  auteur  les  a entreprises, 
auraient  fait  connaître  la  plupart  des  espèces  exotiques 
qu’on  a publiées  dans  ces  derniers  temps,  et  beaucoup 
d’autres  encore  inconnues  que  possède  la  riche  collec- 
tion du  Muséum  de  Paris.  Nos  propres  recherches, 
publiées  dans  plusieurs  mémoires  depuis  1835  , et 
celles  de  M.  Newport,  dont  les  naturalistes  appré- 
cient la  valeur,  appartiennent  aussi  à cet  ordre  de 
travaux.  Un  plus  grand  nombre  de  naturalistes  s’occu- 


(1)  Memorie  scientijiche , p.  81  et  83  ; in-8.  1828. 

(2)  Hist.  nat.  de  l’Europe  méridionale,  t.  V ; 1826. 


MYRIAPODES. 


42 

pent  à présent  de  cette  intéressante  fraction  des  Insectes 
aptères  , et  dans  l’analyse  que  nous  allons  faire  des  tra- 
vaux de  notre  époque , nous  aurons  encore  à citer 
quelques  noms. 

M.  Brandt.  — Son  premier  travail  sur  les  Myria- 
podes a paru  en  1833;  il  a pour  titre  : 

Tentaminum  quorumdum  monograpbicorum  In- 
secta  Myriapoda  chilognatha  Latreillii  spectantium 
prodrornus  (1). 

D après  la  considération  des  diverses  pièces  visibles 
dans  chacun  des  anneaux  qui  composent  le  corps  des 
Giornéris,  des  Iules  et  des  Polydèmes , M.  Brandt 
établit  trois  groupes  principaux  de  Diplopodes,  qu’il 
nomme  Pentazonies  , Ti  izonies  et  Monozonies. 

Dans  les  Pentazonies  ou  Gîomérides  , il  caractérise 
deux  genres  nouveaux,  Sphærqtherium  et  Spiiæhropæus, 
qui  répondent  à celui  que  M.  Gray  venait  d’établir  (2). 
sous  le  nom  de  Zephronia. 

Dans  les  Trizonies,  il  propose  les  nouveaux  genres 
SpIROBOLUS,  SpIROSTREPTUS,  SpIROPÆüS  etSpiROCYCLISTUS 

Dans  les  Monozonies , on  lui  doit  le  nouveau  genre 
Strongylosoma. 

Voici  le  tableau  des  Diplopodes  ou  des  Chilognathes 
tels  que  M.  Brandt  les  concevait  en  1833  : 


Pentazonia. 


Trizonia.  . . 


Monozoma 


Glomeridia.  . . . Glomeris,  Latr. 


Sphœrotheria . 
lulidea 


{ Sphœrotherium , Br. 
{ Sphœropœus , Br. 

( Iulus,  L. 
f Spirobolus,  Br. 


iSpiroslreplus,  Br. 
Spiropœus,  Br. 
Spirocyclislus,  Br. 


! Strongylosoma,  Br. 
Craspedosoma , Leach. 
Polydesmus , Latr. 
Pollyxenus , Latr. 


(î)  Bull.  soc.  imp.  nat.de  Moscou,  t.  VI,  p.  ig^ . (Voir  notre  pi.  37.) 


HISTORIQUE.  4S 

Ce  prodrome  de  M.  Brandt  donne  la  description 
sommaire  de  plusieurs  espèces  nouvelles.  11  porte  à 
cinquante  le  nombre  des  Cbilognathes  connus  d’une 
manière  plus  ou  moins  complète;  quelques  figures  re- 
produisent les  caractères  des  coupes  nouvelles. 

M.  Brandt  annonce  dans  ce  travail  d’autres  publi- 
cations, mais  les  unes  n’ont  paru  que  plus  tard,  et 
d’autres  n’ont  pas  encore  vu  le  jour.  Entre  ce  premier 
travail  et  notre  revue  générale  des  Myriapodes  publiée 
en  1837,  il  n’a  donné  qu’une  très-courte  note  sur  le 
genre  Polyzpnium  découvert  par  lui  et  dont  il  propo- 
sait en  1834  , dans  le  journal  Ylsis , de  faire  un  nouvel 
ordre  sous  le  nom  de  Colobognalha. 

C’est  à l’académie  impériale  de  Saint-Pétersbourg 
que  M.  Brandt  a présenté  ses  autres  mémoires , et  il 
les  a réunis  depuis  lors  dans  un  volume  à part  (3). 
Voici  le  titre  des  principaux  : 

1°  Remarques  générales  sur  Vordre  des  Insectes 
myriapodes  (mai  1840),  travail  important  au  point 
de  vue  de  l’anatomie  zoologique  et  de  la  classification. 
L’auteur  y suit  la  méthode  suivante  : 

Subordo  I. 


GNATIIOGENA. 


SSchizotarsia Scutiqera. 

jj  Lithobius. 

I Hori&opoda. ....  1 Scolopendra . 
Holotarsia.  ...  J f Crypiops. 

{ Polypoda Geuphilus. 


Tribus  II. 
Chilognatha. 


I Monozoni  a 


Trizonia, 


Pentazonia, 


Syndopetala.  . . . 
Lynopetala 


Pollyxenus. 
Pülydesmus. 
Slronyylosoma , Br. 

Blaniulus. 
lulus . 

Spirobolus , Br. 
Spirocyclislus,  Br. 
Spiroslreplus,  Br. 
Lysiopelalum,  Br.  g. 
nov. 

Glorneris- 

Sphœrolherum , Br. 
Sphœropœus „ Br. 


44 


MYRIAPODES. 


Subordo  11. 

SUGENTIA. 

Qmmatophora.  | giphonotus,  Br.  g.  nov. 

Typhlogena.  . Siphonophora,  Br.  g.  nov. 

Les  Myriapodes  ne  sont  pour  M.  Brandt  qu'un 
ordre  de  la  classe  des  Insectes. 

2°  Sur  les  espèces  du  genre  Scolopendra  (mars  184-0 
et  septembre  1840,  p.  53  et  71  du  Recueil).  L'auteur 
en  distingue  un  nouveau  genre  sous  îe  nom  de  Scolo- 

PENDROPSIS  (1). 

3°  Sur  la  famille  des  Iules  (août  1840  et  mars  1841, 
p.  79  et  184  du  Recueil).  \ 

4°  Sur  les  Poly desmus  (février  1839  et  décembre 
1840,  p.  125  et  138  du  Recueil). 

5°  Sur  les  Gloméris  (février  1840,  décembre  1839  , 
novembre  1840,  décembre  1841,  1840,  p.  142, 
152,  156,  160  et  172  du  Recueil).  Un  premier  mé- 
moire sur  l’anatomie  de  ces  animaux  avait  été  inséré 
par  M.  Brandt  dans  les  archives  de  M.  Muller  (2). 

Tous  ces  mémoires  seront  analysés  quand  nous  trai- 
terons de  la  famille  à laquelle  ils  sont  consacrés. 

M.  P.  Gervais.  — Le  premier  mémoire  que  nous 
avons  publié  sur  les  Myriapodes  traite  du  genre  Géo~ 
phile  (2).  Nous  y faisons  connaître  quelques  espèces 
nouvelles  et  plusieurs  particularités  d’organisation  et 
de  physiologie.  C'est  dans  un  appendice  à cette  note 
qu’on  té  té  indiquées  les  affinités  du  Iule  pallipède  d'Oli- 

(1)  Recueil  de  Mémoires  relatifs  à l’ordre  des  Myriapodes  et  lus 
à l’Académie  impériale  des  sciences  de  Saint-Pétersbourg,  i vol. 
in-8°  ; 1 84 1 - 

(2)  Note  sur  les  Myriapodes  du  genre  GéopJr'e , et  description,  de 
trois  espèces  nouvelles  (Aiagas.  de  Zool  , cl.  IX,  p.  1 33  ; 1 815.)  Ad- 
dition à l > note  précédente , ib.,  pi.  107. 


HISTORIQUE. 


45 


vier  avec  les  Polydèmes;  un  autre  travail  a pour  objet 
le  genre  Polyclème  lui -même  (1),  dont  nous  établis- 
sons les  caractères  en  même  temps  que  nous  en  décri- 
vons plusieurs  espèces  nouvelles. 

Quelques  courtes  notices  ont  aussi  été  publiées  par 
nous  dans  les  Annales  de  la  société  entomologique , 
mais  elles  ont  été  pour  la  plupart  reprises  ailleurs.  En 
1837,  nous  avons  rédigé  un  travail  complet  sur  la  clas- 
sification des  espèces  alors  connues  de  Myriapodes  (2) , 
décrit  des  espèces  inédites  et  des  genres  nouveaux  de 
cette  classe,  et  donné  divers  faits  jusqu’alors  inconnus 
relatifs  à leurs  métamorphoses.  Nous  avions  été  sur- 
tout conduit  à ce  travail  par  l’étude  des  Myriapodes 
qui  vivent  aux  environs  de  Paris. 

Le  tableau  suivant  formule  la  classification  pro- 
posée dans  ce  travail  : 

Ordre  I.  ChilOgnathes. 


Oniscoidea.  . 


lUEOIDEA.  . . 


Pollyxenus. 

**"•*•-.  Gr | 

Glomeris . 

IFontaria.  Gr. 
Polydesmus. 
Strongylusoma , Br.  (3) 

Blaniulus,  g.  nov. 

Iulus,  nec  non  Spiroslreptus , etc.,  Br. 
Craspedosoma. 

Playulus , g.  nov. 

Cambala , Gray. 


Ordre  II.  Chîlopodes. 


SCETIGERÎDEA.  , . 
SCOLOPENDRQIDËA 


Scutigera * 

ÎLithooius . 
Scolopendra » 
Cryptops. 
Geophilus. 


(1)  Note  sur  le  genre  Polydesmus  de  la  classe  des  Myriapodes . (An- 
nales soc.  entom.  de  France,  ire  série  , t.  V,  p.  373.) 

(2)  Eludes  pour  servir  à l'histoire  naturelle  des  Myriapodes , i‘e  part. 
(Ann.  sc.  nat , 2e  série,  t.  VII,  p.  35  à 60.) 

(3)  J’ai  indiqué  l’idendité  de  mes  Polydèmes  iuloïdes  avec  les 
Strongylosomes,  dans  une  note  insérée  dans  la  Revue  cuvièrienne  de 
M.  Guérin,  t.  IL  p.  79;  iHBp. 


46 


MYRIAPODES. 


Dans  un  autre  mémoire , nous  avons  développé  plu- 
sieurs parties  de  ce  tableau  et  décrit  le  nouveau  genre 
Scolopend relia  (1).  Deux  planches  qui  devaient  ac- 
compagner ce  travail  ont  également  été  publiées  (2), 
et  quelques  descriptions  parfois  accompagnées  de  fi- 
gures ont  paru  dans  divers  ouvrages  (3). 

C'est  à l'aide  de  ces  matériaux  assez  divers  et  aussi 
d’observations  nouvelles,  qu’a  été  rédigée,  en  1844,  la 
deuxième  partie  de  nos  études  sur  les  Myriapo- 
des (4).  Dans  ce  nouveau  travail , qui  est  le  dernier, 
sont  discutés  successivement  les  principaux  points  de 
l’histoire  naturelle  des  Myriapodes,  savoir:  leur  ca- 
ractéristique générale  5 leur  morphologie  , leur  déve- 
loppement , leurs  affinités  zoologiques  et  leur  réparti- 
tion en  familles  et  en  genres,  en  ayant  souvent  égard 
aux  belles  recherches  publiées  par  MM.  Brandt  et 
Newportoupar  d’autres  naturalistes.  Les  dénomina- 
tions de  Chiîognathes  etChilopodes  nous  ont  paru  de- 
voir être  remplacées  par  celles  de  Diplopodes , Blainv. 
et  Chiliopodes  , et  nous  avons  proposé  d'admettre  que 
ces  animaux  constituent  deux  sous-classes.  Nous  avons 
aussi  décrit  avec  quelque  détail  différents  genres 
nouveaux. 

Nous  donnerons  ici  le  tableau  de  la  classification 
a laquelle  nous  avons  été  conduit  : 


(1)  Revue  zool . par  la  soc.  cuviérienne,  p.  27g;  l83g. 

(2)  Atlas  de  zoologie,  l84h 

(3)  Voyage  de  la  Favorite,  Zoologie , p.  176,  pl.  53  et  54,  en  com- 
mun avec  i\I.  Eydoux.  — Ann.  soc.  entom.  de  France  , 2e  série, 
t.  II;  1846.  Myriapodes  de  Colombie,  d’après  des  exemplaires  re- 
cueillis par  M.Goudot. — Myriapodes  du  British  Muséum.  ( Scolopen- 
dres et  Cambala.) 

(4)  jfitudes  sur  les  Myriapodes . ( Ann.  sc.  nat. , 3®  série  , t.  II , 

p»  5l  à 80.) 


HISTORIQUE. 


47 


I.  Diplopoda. 

POLLYX  ENIDÆê  PollyXeVWS. 

1„.  . 4 Glomeris . 

Glomeru | Lamisca } 

Zephroma { sphZropmu!  Br 

Glomeridesmus , g.  nov. 

rFontaria,  Gr. 

Poiyi^u,  . . 

Polydesmydæ.  { [ Slrongylosoma,  Br. 

Craspedosoma. 

Lysiop'Mun, 

Cambala,  Gr. . . Spiroslrephon , Br.? 

ÎSpirobolus,  Br. 

/u/ws,  etc.,  Br. 
Spirostreplus,  etc.,  Br. 
Acanlhiutus , nov,  g, 

Stemmiulus , nov.  g. 

Blaniulus,  Gerv. 

Plalydesmus , Luc. 

Polyzonium , Br.  Platyulus , Gerv. 
Siphonolus,  Br. 

Siphonophora,  Br. 

II.  Chiljopoda. 

Sculigera,  Lamk.  Cermalia,  Illig. 

( Lilhobius. 


Iülidæ. 


POLYZONIDÆ. 


SCÜTICERIDÆ. 


Scolopendridæ.  J Scolofemlra.  . ■ Br. 

( Cryptops. 


Geophilidæ.  . . 


Scolopendrella. 

ÎMecistocepkalus,  Newp. 

cSX"Œ' Newp' 

Gonibregmatus , Ncwp. 


M.  Newport  a fait  précéder  ses  travaux  descriptifs  et 
méthodiques  sur  les  Myriapodes  par  des  recherches  im- 
portantes sur  l'anatomie  de  ces  animaux  et  sur  le  déve- 
loppement des  Iules  (1)  Les  espèces  qu’il  a étudiées 


(l)  On  the  structure,  relations  and  development  of  the  nervous  and 
circulatory  system , and  on  the  existence  of  a complété  circulation  of 
the  Llood  in  wessels  in  Myriapoda  and  macrourous  arachuida  (Phi- 
losoph.  trans.  London , l8^j3,  part.  2,  p.  243)® 

— On  the  organs  of  reproduction  and  the  development  oj  the  My- 
riapoda , First  sériés  ( Philosoph.  trans.  Lond.  ; 1841,  part.  2, 

P-  99)- 


MYRIAPODES. 


48 


sont  en  grande  partie  celles  que  Ton  conservait  dans  les 
collections  du  British  Muséum  à Londres  ; il  en  a re- 
connu beaucoup  qui  sont  nouvelles , principalement 
dans  les  genres  Iule  et  Scolopendre,  etila  revu  plusieurs 
de  celles  qui  ont  été  signalées  antérieurement  par 
Leach,  Say  ou  M.  Gray , ce  que  nous  avions  également 
pu  faire  au  British  Muséum , grâce  à l’obligeance  de 
M.  Gray.  Les  mémoires  que  M.  Newport  a consacrés 
à cette  étude  sont  au  nombre  de  trois  (1). 

À peu  près  en  même  temps  que  la  seconde  partie 
de  nos  études  sur  les  Myriapodes  ? a paru  un  travail 
de  M.  Newport  (2)  dans  lequel  ce  savant  naturaliste 
donne  une  classification  qui  s’éloigne  de  la  nôtre  , telle 
que  nous  l’avons  donnée  ci-dessus , et  de  celle  de 
M.  Brandt,  sous  quelques  points  de  vue,  et  qui  se 
rapproche  au  contraire  de  Tune  ou  de  l’autre  sous  beau- 
coup d’autres  rapports. 

M.  Newport  fait  une  classe  de  Myriapodes  et  il  les 
partage  en  deux  ordres.  Les  Chilopodes  ou  Scolopen-  » 
dres  lui  paraissent  supérieurs  aux  Dipîopodes;  les 
Glomérides,  les  Iules  et  les  Polyzonides  sont  pour  lui , 
comme  pour  nous , des  animaux  du  même  ordre. 

Voici  d’ailleurs  le  tableau  de  sa  classification  : 


(1)  Sur  des  Gèophiles  nouveaux  et  leur  division  en  genres  ( Proceed  i 
zool.  soc.  London , 1842,  p.  180. 

— A list  of  the  species  of  Myriapoda , order  Chilopoda , contained 
in  the  cabinets  of  the  British  Muséum , with  synopiic  descriptions  {Ann. 
and  Mag.  ofnat.  hist ,,  t.  XIII,  p.  g3  ; 1 844-) • 

— A list  of  the  spec.  of  myr.,  order  Chilognaiha , contained  on  the 
cabinets  of  the  Brit.  Mus.,  with  a description  of  a new  genus  and 
thirty  two  new  species  {Ann.  ibid.,  p.  263). 

(2)  Monograph  of  the  class  Myriapoda,  order  Chilopoda,  with  ob- 
servations on  the  general  arrangement  of  the  articulata  {7'rans . linn. 
soc.  London,  t.  XIX,  part.  3;  1844);  reproduit  pour  la  partie  métho- 
dique dans  les  Archives  d’ Erichson,  i845,  p.  179. 


KJSTORIQUE. 


Holotarsia,  Br,  . 3.  Scolopendridœ , Leach. 


49 

CHILOPODA,  Latr. 

Schizotartia,  Br.  t.  Cermaiiidœ  , Leach Cermatia,  Illyîg. 

2.  Lithobiidœ,  Newp.  .....  I Lilhobius , Leach. 

J Hemcops , Newp. 

Scolopendre i,  Latr. 
Cormocephalus , Newp, 
Rhombocephalus , Newp. 
Heterosloma,  Newp. 
Scolopendropsis , Br. 
Theatops , Newp. 
Scolopocryptops,  Newp, 

_ , Cryptops'  Leach. 

/Scolopendrel.  ) „ 

4.  Geophilidœ,  i linæ,  Newp,  f bcolopendrella , Gerv. 
v Leach.  . . . < r ftlecistocephalus,Nevfp. 

I Geophilinæ , | Arthronomalus  , Newp. 
Newp.  . . •.{  Gonibregmalus , Newp. 
f Geophilus,  Leach. 

CHILOGNATHA,  Latr. 

PENTAZONIA , Br.  5.  Glomeridœ , Leach. I Zephronia ^Gray. 

{ Sphœrotherium,  Br. 

6.  Polyxenidœ » Newp Pollyxenus,  Latr. 

ÎFontaria , Gr. 
Pulydesmus,  Latr. 

. Strongylosoma,  Br. 

{ Craspedosoma , Leach. 

2 . < Platÿdesmus,  Lucas. 

{ C ambala,  Gray. 

Iulus,  L, 

Unciger , Br. 


Monozônia  » Br. 


f Sympodope - ! Spir'obolus,  Br. 

| lalinœ,Nevfp.  j Spiropæus , Br. 

.•j  ; f Spirocyclislus , Br, 


Bizonia,  Newp. 


8.  Iulidœ , id 


'»•  

10.  Siphonophoridœ,  Newp.  Siphonophora , Br. 


(\  Spirosïreptus,  Br. 

Lysiopetali - ( Platops , Newp. 
wœ , Newp.  ( Lysiopelalum , Br. 


Plus  récemment  M.  New  port  a publié  un  travail 
détaillé  sur  les  Chilopocfes  (1). 

Les  naturalistes  dont  il  nous  reste  à rappeler  les 
travaux  sont  principalement  MM.  Waga,  Hippolyte 
Lucas  , Koch  et  Gray.  Nous  donnons  en  note  la  liste 
de  leurs  publications.  M.  Waga  a recueilli  des  espèces 


(i)  Monograph  of  the  class  myriapoda,  Order  Chilognatha  ( Trans , 
linn.  soc.  London,  t.  XIX,  p.  34o,pî.  4°)» 


Aptères,  tome  ïv. 


4 


MYRIAPODES. 


curieuses  de  Myriapodes  aux  environs  de  Varsovie  : 
des  Iules,  le  genre  Polyzonium  ou  Platyule , un 
Craspodosome  , etc.  C’est  surtout  par  la  finesse  des 
observations  physiologiques  que  son  mémoire  mérite 
d’être  cité  (1). 

M.  Lucas  (2)  a suivi  notre  prodrome  de  1 837,  et  com- 
plété , d’après  nos  notes  ou  ses  propres  observations, 
plusieurs  descriptions  dont  on  n’avait  imprimé  qu’un 
abrégé.  On  lui  doit  aussi  des  descriptions  de  quelques 
Myriapodes  de  l’Algérie,  animaux  dont  MM.  Koch  et 
André  Wagner  ont  également  étudié  quelques  es- 
pèces ; il  a décrit  deux  espèces  nouvelles  d’iules  de 
France,  et  fait  connaître  avec  soin  un  genre  nouveau  et 
très-curieux  du  Mexique  qu’il  nomme  Platydesmus. 

M.  J.-E.  Gray  (3)  avait  fait  graver  dans  la  partie 
entomologique  de  la  traduction  anglaise  du  Règne 
animal  de  G.  Çuvier  quelques  Myriapodes  nouveaux  , 
ou  curieux  , mais  sans  les  décrire.  M.  Jones  a publié 
plus  récemment  la  classification  adoptée  par  ce  natu- 
raliste , et  réuni  quelques  traits  généraux  de  l’his- 
toire des  Myriapodes  dans  un  article  de  l’Encyclopédie 
de  M.  Todd.  Malheureusement  les  genres  nouveaux 
qu’il  indique  sont  encore  restés  sans  description  dé- 
taillée. 


(1)  Observations  sur  les  Myriapodes  ( Revue  zool.  par  la  soc.  eu - 
vièrienne , t.  II,  p.  76). 

(2)  Les  Myriapodes  dans  l'Hist.  nat.  des  Animaux  articulés,  Crust., 
Arachn.  etMyriap.,  publiée  avec  les  suites  à Buffon  de  l’éditeurDu- 
mesnil  ; 1840.  — Articles  sur  les  Myriapodes,  dans  le  Dict.  univ. 
d' Hist.nat.  de  M.  Ch.  Dorbigny.  — - Plusieurs  descriptions  insérées 
dans  les  Ann.  de  la  soc.  entom.  de  France  , et  entre  autres  celle  du 
G.  Platydesmus. 

(3)  Dans  Griffith,  Anim.  Kingdom,  pl,  1 35  ; année  i83-2. 

— Dans  M.  Jones  , article  Myriapoda  du  Cyclcpedia  of  Anat.  and 
Physiol.  de  Todd,  t.  II,  p.  544  î *842. 


CLASSIFICATION. 


IV. 

Affinités  des  Myriapodes  et  classification . — On 
connaît  actuellement  plus  de  trois  cents  espèces  de 
Myriapodes,  et  les  collections  en  possèdent  encore  que 
l’on  n’a  pas  décrites.  La  réunion  de  caractères  que 
présentent  ces  animaux,  non  plus  que  leur  appa- 
rence extérieure  , ne  permettent  pas  de  les  réunir  aux 
autres  classes  admises  parmi  les  Entomozoaires  con- 
dylopodes  (1)  , classes  que  l’on  connaît  plus  générale- 
ment sous  les  noms  d'insectes  hexapodes,  de  Crusta- 
cés et  d’Arachnides  ou  Octopodes. 

En  effet,  les  Insectes  hexapodes  ont  dans  leur  corps, 
composé  en  général  de  quatorze  articles  et  divisé  en 
trois  parties,  la  tête,  le  thorax  et  F abdomen;  ainsi  que 
dans  leurs  pattes,  au  nombre  de  trois  paires  et  exclu- 
sivement thoraciques,  des  particularités  qui  les  isolent 
nettement  des  Myriapodes.  Ces  particularités,  jointesà 
celles  de  leurs  antennes,  simples,  comme  chez  ceux-ci, 
et  de  leur  respiration,  également  trachéenne,  ainsi  qu'à 
la  nature  de  leur  système  nerveux  , de  leurs  organes 
sensoriaux  et  de  leurs  actes,  les  placent  en  tête  des 
animaux  articulés.  En  même  temps  ils  en  font  une 
série  particulière  dans  le  grand  type  de  ces  animaux. 
Tous  les  Hexapodes,  quoique  inséparables  les  uns 
des  autres , pourraient  néanmoins  être  divisés  en 
plusieurs  sous-classes,  et  c’est  avec  eux  que  les  My- 
riapodes présentent  le  plus  d’analogies  réelles. 

Les  Crustacés  forment  manifestement  une  série  dis- 
tincte, composée  d’ordres  divers  et  même  de  plusieurs 
sous-classes,  subordonnées  les  unes  aux  autres  par  les 


(i)  Les  Animaux  articulés  qui  sont  pourvus  de  pieds  articulés. 


MYRIAPODES. 


52 

inégalités  de  leur  complication  organique.  Leurs  an- 
tennes en  général  doubles,  leur  mode  de  respiration  bran- 
chiale et  les  principales  particularités  de  leur  organisa- 
tion , les  distinguent  bien  nettement  des  Myriapodes. 
Si  quelques  analogies  ont  été  signalées  entre  certains 
Crustacés  et  divers  Myriapodes  , ces  analogies,  mieux 
étudiées,  paraissent  plus  apparentes  que  réelles,  et 
elles  nous  semblent  en  définitive  n’avoir  qu’une  valeur 
très-secondaire  au  point  de  vue  de  la  classification. 
Il  faut  en  excepter  cependant  la  position  de:  orifices 
génitaux  chez  les  Diplopodes,  qui  rappelle  celle  des 
Crustacés. 

La  troisième  série  des  Articulés  condylopodes  est 
celle  des  Xiphosures  et  des  Arachnides,  avec  lesquels 
les  Myriapodes  n’ont  réellement  aucune  analogie.  Ce- 
pendant Lamarck  plaçait  anciennement  les  Arachnides 
et  les  Myriapodes  dans  la  même  classe,  et  un  natu- 
raliste contemporain , dont  les  travaux  ont  eu  sur 
l’histoire  des  Myriapodes  une  heureuse  influence  , a 
soutenu  que  les  Arachnides  trachéennes  sont  des  In- 
sectes comme  les  Myriapodes. 

La  grande  importance  que  beaucoup  d’auteurs  ont 
accordée  aux  organes  respiratoires,  avec  Cuvier  et  La- 
treille,  est  la  principale  raison  des  difficultés  que  l’on 
a éprouvées  dans  la  classification  des  Entomozoaires 
condylopodes.  Beaucoup  de  naturalistes  n’ont  même 
réuni  les  Myriapodes  aux  Insectes  hexapodes  que 
parce  que  les  unsetles  autres  respirent  pardes  trachées. 
On  a depuis  longtemps  combattu  cette  manière  devoir, 
et  les  derniers  travaux  d’anatomie  entomologique  sem- 
blent en  avoir  fait  définitivement  justice.  Si  l’on  réunit 
les  Myriapodes  aux  Hexapodes  uniquement  parce  que 
les  uns  et  les  autres  ont  la  respiration  trachéenne,  pour- 


CLASSIFICATION. 


S3 

quoi  en  séparer  la  partie  des  Arachnides  qui  a les  memes 
organes  respirateurs?  et  bien  qu’il  paraisse  démontré 
que  tous  les  Hexapodes  ont  des  trachées , comment  ne 
pas  faire  un  groupe  à part  pour  ceux  qui  joignent  à 
ces  trachées  de  véritables  branchies  , comme  beaucoup 
de  larves  de  Névroplères  et  quelques  autres  encore? 
Mais  c’est  ce  que  personne  n’aurait  voulu  faire.  Ce- 
pendant le  naturaliste  dont  nous  parlions  à l’instant, 
M.  Brandt,  qui  accepte  le  principe  tel  que  l’ont  posé 
Cuvier  et  Latreüle,  en  accepte  aussi  la  conséquence, 
non-seulement  quant  aux  Myriapodes , mais  aussi 
relativement  aux  Arachnides  à trachées.  Voici  com- 
ment il  s’exprime  à cet  égard  : 

« Admettant  cependant  que  ce  principe  de  classifi- 
cation dérive  surtout  des  organes  de  la  respiration  et 
delà  circulation,  une  partie  des  Arachnides  doit  éga- 
lement entrer  dans  la  classe  des  Insectes,  notamment 
les  Arachnides  trachéennes , pendant  que  l’autre 
partie  des  Arachnides , les  Arachnides  pulmonaires  , 
devra  être  réunie  aux  Crustacés,  qui  différeraient  des 
Insectes  surtout  par  la  présence  des  branchies  en  forme 
de  feuilles  ou  de  sacs  (poumons),  et  des  vaisseaux  ap- 
parents qui  apportent  le  sang  aux  organes  et  aux  pou- 
mons (1).  » 

Si  nous  acceptons,  et  ceci  est  incontestable,  que  les 
Myriapodes  diffèrent  beaucoup  des  Insectes  et  qu’ils 
s’éloignent  beaucoup  aussi  des  Crustacés  et  des  Arach- 

(1)  Nous  nous  bornerons  à faire  remarquer  qu’il  n’y  a aucune 
analogie  de  connexion  entre  les  branchies  appendiculaires  des  Crus- 
tacés et  celles  pseudopulmonaires  des  Arachnides  ; et  d’ailleurs  il 
suffit  de  rappeler  que  Dugès  a observé  que  certaines  Araignées  ont 
à la  fois  des  trachées  et  des  poumons  pour  montrer  qui!  ne  faut  pas 
avoir  dans  le  caractère  fourni  par  les  organes  respiratoires  une  con- 
fiance trop  exclusive. 


54 


MYRIAPODES. 


nides  , devons  - nous  admettre  que  les  Myriapodes 
constituent  une  quatrième  classe  d’ Articulés  condylo- 
podes  ayant  une  valeur  égale  à celles  dont  nous  venons 
de  parler  ici  (les  Insectes  hexapodes,  les  Crustacés  et 
les  Arachnides),  ou  bien  devons-nous  les  considérer 
comme  les  animaux  vermiformes  appartenant  à la  pre- 
mière d’entre  elles?  C’est  ce  qu’il  est  encore  assez  diffi- 
cile de  décider,  quoique  la  seconde  opinion  paraisse 
préférable. 

Pour  M.  de  Blainville,  les  Myriapodes  sont  au  con- 
traire les  Animaux  articulés  condylopodes  les  plus  voi- 
sins des  Vers.  Déjà  les  anciens  auteurs , et  parmi  eux 
Aristote,  avaient  remarqué  les  analogies  incontestables 
que  les  Myriapodes,  envisagés  dans  leur  forme  exté- 
rieure , présentent  avec  les  Vers  marins,  et  plus  parti- 
culièrement avec  les  Néréides.  Souvent  ils  avaient  com- 
paré ces  animaux  les  uns  aux  autres,  et  ils  leur  avaient 
meme  appliqué  dans  beaucoup  de  cas  le  même  nom, 
distinguant  seulement  par  des  épithètes  empruntées  à 
la  nature  des  lieux  qu’elles  habitent  les  Scolopendres 
marines  et  les  Scolopendres  terrestres.  Les  natura- 
listes qui  ont  les  premiers  étudié  les  Naïs , autres 
sortes  d’animaux  articulés  qui  semblent  représenter, 
dans  nos  fleuves  et  dans  nos  étangs , les  Néréides  des 
eaux  salées  , leur  ont  aussi  donné  le  nom  collectif  de 
Scolopendres  ou  de  Millepieds ; et  pour  Trembley,  le 
Nais  qu’on  a depuis  nommé  Naïs  proboscidea , est  le 
Millepieds  à dard . 

Mais  sont-ce  là  encore  de  véritables  affinités  et  non 
pas  de  simples  analogies;  et  si  nous  refusons  de  voir  dans 
les  Gloméris  et  dans  quelques  autres  des  animaux  voi- 
sins des  Cloportes,  devons-nous  dire  que  les  Géophiles 
établissent  la  transition  des  Myriapodes  aux  Néréides, 


CLASSIFICATION. 


55 

et  qu'ils  doivent  par  cela  même  être  classés  auprès  des 
Néréides  ? Nous  ne  le  pensons  pas.  Les  Myriapodes 
peuvent  fort  bien  être  une  forme  inférieure  d’Entomo- 
zoaires,  mais  appartenir  néanmoins  à la  première  série 
de  ce  grand  embranchement,  et  il  nous  paraît  préfé- 
rable de  les  regarder  comme  des  Insectes  qui  conservent 
pendant  toute  leur  vie  et  d’une  manière  définitive 
l’apparence  de  Vers,  tandis  queles  Insectes  à métamor- 
phoses ne  la  présentent  eux-mêmes  que  pendant  leur 
premier  âge.  Les  Myriapodes  seraient  alors,  qu’on  nous 
permette  cette  expression , des  Chenilles  ou  plutôt  des 
larves  permanentes , et  les  différents  termes  de  la  série 
qu’ils  constituent  entre  eux  seraient  d’autant  plus  ver- 
mi  formes  qu’ils  occuperaient  un  rang  moins  élevé  dans 
leur  série  elle-même. 

Ainsi  certains  Insectes  dégradés , qui  sont  les  Myria- 
podes , prendraient  une  apparence  de  Vers  chétopodes, 
comme  les  derniers  des  Crustacés  ou  les  Lernées  pren- 
nent celle  des  Vers  mollasses,  comme  enfin  les  dernières 
des  Arachnides  ont  l’aspect  globuleux  des  Vers  les  plus 
inférieurs  ou  des  Vers  cystiques  ; chaque  grande  série 
des  Condylopodes  affectant  dans  sa  dégradation  ex- 
trême l’apparence  (nous  disons  l’apparence)  de  certains 
groupes  de  vers  , et  cela  d’une  manière  pour  ainsi  dire 
proportionnelle,  puisqu’à  la  dégradation  des  premiers 
Condylopodes  répondent  les  Vers  les  plus  élevés,  à 
celle  des  Crustacés  les  Vers  intermédiaires,  et  à celle 
des  derniers  les  vers  les  plus  simples  en  organisation. 

Mais  les  Myriapodes  constituent  eux-mêmes  deux 
groupes  d’animaux  plus  différents  l’un  de  l’autre  qu’on 
ne  l’admet  généralement.  Une  distance  considérable 
sépare  les  Biplopodes  des  Chiiopodes , et  nous  avons 
déjà  dit  qu’ils  formaient  bien  plutôt  deux  classes  dis- 


MYRIAPODES. 


56 

tinctes  que  deux  familles  , ou  meme  deux  ordres  dune 
même  famille,  comme  on  Fa  dit  jusqu’ici.  Aussi  toutes 
ces  considérations  spéculatives  sur  le  rang  que  doivent 
occuper  les  Myriapodes  dans  l’embranchement  des 
animaux  articulés  et  sur  leur  nature  réelle,  ont-elles 
encore  un  cachet  hypothétique  dont  il  ne  faut  pas  dissi- 
muler le  côté  faible.  La  science  a encore  besoin  de  bien 
des  observations  pour  dire  son  dernier  mot  à cet  égard; 
et  plus  la  question  a d’importance,  plus  il  faut  user 
de  réserve  en  l’abordant. 

Les  grands  genres  qu’on  a réunis  dans  les  deux 
classes  des  Myriapodes  Diplopodes  et  Ghilopodes  sont 
plus  aisés  à grouper  d’une  manière  naturelle  : leur 
affinité  et  leur  supériorité  relatives  sont  plus  faciles  à 
apprécier. 

Les  caractères  secondaires  qui  servent  à les  distin- 
guer entre  eux  sont  empruntés  à la  forme  ou  même  au 
nombre  des  segments , à la  position  des  organes 
génitaux  et  à quelques  modifications  de  la  bouche. 
Des  particularités  moins  importantes  de  la  forme  des 
segments  et  de  leur  structure , de  la  disposition  des 
organes  sensoriaux,  de  la  forme  des  poches  sécrétri- 
ces, etc.,  donnent  les  caractères  spécifiques.  L’appré- 
ciation de  toutes  ces  différences  nous  met  assez  bien 
sur  la  voie  du  rang  que  chaque  genre  de  Myriapodes 
doit  occuper  dans  la  série  naturelle  de  ces  animaux, 
soit  Diplopodes , soit  Ghilopodes , mais  elle  ne  nous 
a pas  permis, dans  tous  les  genres, d’établir  avec  certi- 
tude l’ordre  de  subordination  des  espèces  elîes-même  , 
et  dans  ce  cas  l’ordre  géographique  est  encore  le  guide 
le  plus  sur.  L’imperfection  avec  laquelle  beaucoup 
d’espèces  de  Myriapodes  ont  été  décrites  rend  très- 
difficile  , souvent  même  impossible , de  reconnaître 


a l 


HlST.  NAT.  DES  APTÈRES,  t.  IV,  p.  17. 


TABLEAU  SYNOPTIQUE  DES  GENRES 

DE 


MYRIAPODES. 


DIPLOPODA,  p.  38. 


j I.  POLL'YXENIDÆ  , ) 
!j  p.  61.  | 

II.  Glomeridæ  , | 
i p.  66 


III.  POLYDESMIDÆ, 
p.  89 


IV.  IüLIDÆ,p.l23. 


Pollyxenus,  p.  62. 

Glomeris , p.  67. 
Zephronia , p.  75. 
Glomeridesmus , p.  86. 

Oniscodesmus , p.  90. 
Cyrtodesmus , p.  92. 
Poly desmus , p.  93. 
Strongylosoma , p.  115. 
Platydesmus , p.  121. 

Lysiopetalum , p.  128. 
lulus , p.  137. 
Stemmiulus , p.  200. 
Blaniulus , p.  200. 


iPolyzonium , p.  204. 
Siphonotus , p.  208. 
Siphonophora , p.  209. 


CHILOPODA, 

p.  210  . . . 


i 1°  Schizotarsia, 
p.  213  * . . . 


f 2°  Holotarsia  , 
\ p.  227 


jL  pSc™_0EB,DÆ  ' \scutigera,  p.  215. 

I I.  Lithobidæ,  p.  ( Lithobius , p.  229. 
j 228.  | Henicops , p.  238. 

Heterostoma,  p.  244. 
Scolopendra , p.  250. 
Cryptops , p.  291. 
Theatops , p.  294. 
Scolopendropsis , p.  296, 
S’colopocryptops,  p.  297. 
Newportia , p.  298. 


II.  Scolopendri- 
dæ,  p.  234  . . 


III.  Geophilidæ  , iScolopendrella,  p.  301. 
p.  300 ( Geophilus , p.  303. 


CLASSIFICATION» 


57 

leurs  affinités,  et  cependant  le  caractère  de  cet  ouvrage 
nous  prescrivait  de  parler  de  toutes  celles  dont  les  en- 
tomologistes ont  fait  mention. 

Nous  donnons  dans  le  tableau  ci-contre  l’indication 
des  genres  qui  nous  ont  paru  devoir  être  conservés 
dans  chacune  des  deux  classes  de  Myriapodes  que 
nous  admettons,  celles  des  Diplopodes  (ChÜognathes 
ou  Chiloglosses  de  Latreille)  et  des  Chilopodes  que 
Latreille  nommait  aussi  Syngnathes. 

Aux  Diplopodes  appartiennent  les  familles  qui 
comprennent  les  PoiJyxènes,  lesGîoméris,  les  Poly- 
dèmes,  les  Iules  et  les  Polyzonies. 

Aux  Chilopodes  se  rapportent  les  familles  des  Scu~ 
tigères,  des  Lithobies  , les  Scolopendres,  les  Scolo- 
pendrelles  et  les  Géophiles. 


58 


DIPLOPODES. 


CLASSE  I. 

DIPLOPODES  (1). 

-SBC- 


Myriapodes  vermiformes,  à segments  plus  ou  moins 
nombreux,  composés  de  cinq  pièces:  une  dorsale  uni- 
que et  deux  latérales  et  inférieures  doubles , compléte- 
tement  soudées  entre  elles  ou  plus  ou  moins  distinctes, 
d'où  leur  distinction  en  Monozonies,  Trizonies  et  Pen- 
tazonies.  Segments  crustacés,  pour  la  plupart  réunis 
deux  à deux  en  un  seul  anneau  ouzoonite,  supportant 
deux  paires  de  pieds.  Tête  distincte  portant  les  anten- 
nes qui  ont  sept  articles , les  yeux,  lorsqu'ils  existent, 
et  les  appendices  buccaux  disposés  pour  broyer  ou 
pour  sucer,  mais  jamais  en  pinces.  Corps  composé  de 
zoonites  semblables  entre  eux,  sauf  le  premier  ou 
bouclier,  ou  le  dernier  qui  est  l'anal.  Pieds  formés  de 
six  articles  et  d’un  ongle  simple  , insérés  sous  la  ligne 
médio-ventrale  sur  la  pièce  inférieure  des  segments , 
qui  est  mobile  ou  fixe.  Une  seule  paire  de  stigmates 
par  zoonite,  inférieure,  percée  dans  la  pièce  qui 
porte  les  pieds  et  en  avant  d’eux.  Des  poches  sécré- 
toires déversant  par  une  ouverture  stigmatiforme , en 


(i)  Iüles,  de  Geer,  Mem.  pour  l’hist.  des  Insectes , t.  VII,  p.  569; 
1778. — Chilognatha,  Latreille,  Hist.  nnt.  des  Insectes , t.  VII,  p.  61. 
— Chiloglosses  , Latreille,  Familles  nat p.  354»  — Sugentia  et 
Gisathogena  Chilognatiia,  Brandt,  Bull,  acad  de  Saint-Pétersbourg, 
j84o-  — Diplopoda,  Blainville  in  Gervais,  Ann.  sc.  nat.  , 3e  &érie , 
t.  II,  p.  69. 


CARACTÈRES. 


59 


général  bilatérale;  une  paire  au  plus  pour  chaque 
zoonite.  Organes  génitaux  internes  mâles  ou  femelles 
doubles , débouchant  par  un  double  orifice  sous  un  des 
segments  antérieurs,  près  ou  à la  base  des  pieds  ; des 
forci pules  copulatrices  sous  un  des  premiers  segments, 
et  remplaçant  une  ou  deux  paires  de  pieds  (Poly- 
dèmes,  Iules,  Polyzonies),  ou  à la  partie  postérieure 
du  corps  auprès  de  l’anus  (Gloméris).  Jeune  âge  diffé- 
rant surtout  de  l’adulte  par  le  très-petit  nombre  des 
segments  du  corps , et  n’ayant  d’abord  que  trois  seg- 
ments pédigères,  chacun  à une  seule  paire  de  pieds. 

DeGeer  avait  déjà  donné  àce  groupe  de  Myriapodes, 
que  Latreille  a nommé  depuis  Chilognathes,  les  limites 
qui  lui  conviennent.  Les  Gloméris , dont  il  n’a  pas 
parlé,  et  les  Polyzonies,  que  l’on  n’a  connus  que 
plus  récemment , ne  doivent  pas  en  être  séparés , 
quoique  les  premiers  n’aient  pas  les  segments  cylin- 
driques et  que  les  seconds  aient  la  bouche  disposée 
pour  sucer.  Nous  n’imiterons  donc  pas  M.  Brandt,  qui 
a proposé  d’établir  pour  les  Polyzonies  un  groupe  à 
part,  égal  en  valeur  à celui  qui  comprendrait  les  au- 
tres Chilognathes  et  les  Chilopodes  réunis. 

La  dénomination  de  Chilognathes  n’est  plus  appli- 
cable à tous  les  Myriapodes  du  groupe  que  nous  ve- 
nons de  caractériser  d’une  manière  générale  ; d’ailleurs 
elle  exprime  assez  mal  le  caractère  particulier  de  la 
bouche  chez  les  espèces  broyeuses,  les  seules  dont  La» 
treille  ait  eu  connaissance  (i)  : aussi  serail-il  préférable 
de  la  remplacer  par  celle  de  Diplopodes , proposée  par 


(i)  Dans  ses  Familles  naturelles , Latreiile  voulait  déjà  la  rem- 
placer par  celle  de  Chiloglosses . 


BIPLOPODES. 


60 

M.  de  Biainville.  Cette  nouvelle  désignation  rappelle- 
rait , en  effet,  le  caractère  le  plus  saillant  des  Ghilo- 
gnathes,  qui  est  la  présence  de  deux  paires  de  pieds  à 
chaque  articulation,  ou  du  moins  à la  plupart  des  arti- 
culations du  corps. 

Les  Diplopodes  ou  Chilognathes  diffèrent  beaucoup, 
par  Fensemble  de  leur  organisation,  des  Myriapodes 
chilopodes  , et  lorsque  la  méthode  entomologique  sera 
définitivement  assise,  ils  formeront  sans  doute  une 
classe  à part.  Les  caractères  de  celte  classe  ont  de 
Fa n al 02;i e avec  ceux  des  Insectes,  mais  ils  en  montrent 
aussi  beaucoup  avec  ceux  des  Crustacés. 

Les  familles  que  comprend  le  groupe  des  Chilogna- 
thes sont  les  suivantes  : 

PoLLYXÉNIDES , 

Glomérides  , 

PoLYDESMIDES, 

IüLIDES  , 

POLYZONIBES. 


POLLYXÉNIDES. 


61 


I.  POLLYXÉNIDES  (1). 

Cette  famille  , qui  ne  comprend  que  le  seul  genre 
Pollyxène,  est  caractérisée  par  le  petit  nombre  des  seg- 
ments du  corps,  la  mollesse  de  ces  segments  et  la  pré 
sence  à leur  surface  ou  sur  les  parties  latérales  de 
poils  forts,  frangés  et  disposés  en  faisceaux,  en  séries 
ou  en  bouquets. 

Les  Pollyxénides  sont  encore  très-peu  nombreux  en 
espèces.  Ils  ne  constituent  qu  un  seul  genre  dont  les 
caractères  anatomiques  et  même  extérieurs  n’ont  pas 
été  indiqués  d’une  manière  suffisante  , quoiqu'ils 
aient  été  observés  par  un  assez  grand  nombre  d’au- 
teurs. 

De  Geer  a bien  reconnu  qu’ils  appartenaient  au 
même  ordre  que  les  Iules et  il  ne  les  distinguait  même 
de  ces  derniers  que  comme  sous-genre.  Olivier,  La- 
treille  et  tous  les  auteurs  modernes  ont  reconnu  la  va- 
leur de  ce  rapprochement,  et,  soit  qu’ils  aient  regardé 
les  Pollyxènes  comme  un  simple  genre,  soit  qu’ils  en 
aient  fait  une  famille  à part , ils  les  ont  toujours  laissés 
parmi  les  Dipiopodes  ou  Chilognatlies. 

Geollroy , cependant,  appelait  les  Pollyxènes  des  Sco- 
lopendres à pinceaux , et  quelques  auteurs  ont  d’abord 
accepté  cette  détermination.  Gmelin,  dans  son  édition 
du  Systema  naîurœ , donne  au  Pollyxène  le  nom  de 
Scolopendra  lagura . 

(i)  Genre  Pollyxenüs,  Latreille,  Hist.  nat.  des  Crust.  et  des  In- 
sectes,  t.  VII,  p.  83.— Pollyxenidæ  , Leach  , Trans.  linn.soc.,  £.  XI. 
— Penicillata  , Latreille,  Familles  nat.,  p.  3 26. —/</.,  Cours  d’en- 
tomologie, p.  563.  Pollyxénites  , Lucas,  Hist.  Crust.  et  Myriap 
p.  5 1 8 . 


62 


DIPLOPODES. 


On  a un  peu  varié  relativement  au  rang  que  les 
Pollyxènes  doivent  occuper  parmi  les  Diplopodes. 

Latreilîe  les  mettait  à la  fin  de  cet  ordre,  M.  Brandt 
et  M.  Newport  les  rapprochent  des  Polydèmes  et  les 
regardent  comme  étant  aussi  des  Monozonies. 

Nous  avons  pensé  qu’ils  devaient  commencer  la 
série  des  Diplopodes.  Le  nombre  de  leurs  pattes  et  de 
leurs  segments , qui  est  moindre  que  chez  les  autres 
animaux  du  même  ordre,  nous  a paru  un  caractère 
suffisant  pour  justifier  cette  manière  de  voir,  mais  il 
est  évident  qu’il  a besoin  d’être  corroboré  par  une  ap- 
préciation exacte  du  développement  des  organes  sen- 
soriaux  et  générateurs,  ainsi  que  du  système  nerveux. 
La  forme  des  segments  aurait  d’autant  plus  besoin 
d’être  étudiée,  qu’elle  semble,  ainsi  que  Font  admis 
MM.  Brandt  et  Newport,  rapporter  les  Pollyxènes 
au  même  groupe  que  les  Polydèmes.  M.  Straus  avait 
cm  voir  dans  les  Pollyxènes  la  transition  des  My- 
riapodes aux  Annélides,  et  c’est  surtout  des  Léodices 
qu’ils  lui  semblaient  se  rapprocher  ; mais  la  ressem- 
blance qui  existe  entre  ces  animaux  et  les  Pollyxènes 
dépend  plutôt  d’une  apparence  du  faciès  que  d’une 
véritable  analogie,  aussi  ce  rapprochement  n’a-t-il 
pas  été  adopté. 


lu 

I 


! 


Genre  POLLYXÈNE.  Pollyxenus. 


Corps  court,  assez  large,  à segments  croissant  en 
nombre  avec  l’âge , mais  cependant  moins  nombreux 
que  dans  les  Gloméris  et  les  Polydèmes  ; yeux  peu  : 
nombreux  agrégés  sur  les  parties  latérales  de  la  tête; 
antennes  composées  de  sept  articles  , dont  le  dernier 
très-petit;  quatorze  paires  de  pieds,  dont  la  première 
plus  grêle  que  les  autres  > substyliforme;  écailles  géni- 


POLLYXÉNIDES.  63 

taies  triangulaires  placées  à ia  base  Je  la  troisième 
paire  de  pieds.  Les  segments  du  corps,  entre  la  tête  et 
l’anal,  portant  bilatéralement  un  bouquet  de  poils 
frangés  rayonnants;  neuf  paires  de  ces  bouquets;  une 
bande  transversale  de  poils  analogues  , mais  disposés 
sérialement  sur  le  devant  de  la  tête  ; dix  rangées  trans- 
versales de  poils  semblables  sur  le  dos  , et  en  arrière 
sur  une  paire  de  mamelons  du  segment  anal,  une  paire 
de  faisceaux  de  poils  en  pinceaux.  Anus  en  fente  lon- 
gitudinale inégaux  sous  le  dernier  segment  entre  deux 
valves  squamiformes. 

On  n’a  reconnu  en  Europe  qu’une  seule  espèce  de 
Poîlyxène  (P.  lagurus).  M.  Lucas  a découvert  des 
animaux  du  même  genre  en  Barbarie,  et  Say  a fait 
connaître  sous  le  nom  de  P.  fasciculatus  un  Myria- 
pode  analogue  qu’il  a recueilli  dans  l’Amérique  sep- 
tentrionale. 

1.  PqLLYXÈNE  QUEUE  EN  PINCEAU.  ( PollyXeMlS  lagUTUS.  ) 

{ PI.  45,  fig.  1.  ) 

Gris  en  dessus  , blanchâtre  en  dessous  ; faisceaux  et  séries  de 
poils  disposés  comme  il  a été  dit  dans  la  caractéristique  du 
genre.  Corps  assez  large.  Longueur  0,002  ou  3. 

Scolopendra  Jagura > Linm,  Syst.  nat.  — Id.  fauna  suecica „ 
— Scolop.  à queue  en  pinceau,  Geoffroy,  Insectes , t.  IL 
p.  227,  pl.  22  , fig.  4.  — lulus  penicillatus  de  Geer , Mémoires 
t.  VII , p.  571 , pl.  36 , fig.  1 - 8.— Olivier,  Encycl.  meth. , ins., 
t.  VII , p.  417.  — Pollyx.  lag. , Latr.  — Leach  , Zool.  mise. , 
t.  III,  pl.  135.— Gerv. , Ann.  sc.  nat.  2e  série , t.  VII,  p.  41  et 
54.  — Id.,  Atlas  de  zool.  pl.  55  , fig.  6.  — » Guérin , Iconogr . 
du  règn.  anim.  de  Cuvier , Ins.,  pl.  1 , fig.  5. 

D’Europe:  en  Suède,  en  Allemagne,  en  Angleterre,  en 
France  (Paris,  Montpellier,  etc.).  On  le  trouve  essentiellement 
sous  les  écorces.  C’est  un  petit  animal  fort  curieux  , et  dont  la 
monographie  offrirait  un  véritable  intérêt. 

Nous  avons  constaté  la  présence  de  quatorze  paires  de  pat  tes 


DIPLOPODES. 


64 

dans  cette  espèce  , quoique  les  auteurs  lui  en  accordent  moins. 
Cette  espèce  était  seule  connue  lorsque  Latreille  a établi  le 
genre  pollyxène  , dont  le  nom  veut  dire  rusé. 

2.  Pollyxène  platycéphale.  (. Pollyxenus  platycephalus.) 

Tête  très-large  , fauve , testacée  , lisse , entourée  de  poils  fau- 
ves; antennes  assez  allongées  , glabres , testacés  ; corps  fauve 
subargenté  marginé  de  brunâtre  et  fauve  , poilu  sur  les  flancs  ; 
dernier  segment  acuminé , orné  en  arrière  de  quatre  faisceaux 
de  poils  noirs  ; dessous  du  corps  et  pieds  testacé  fauve.  Lon- 
gueur 0,002  3/4,  largeur  3/4  de  millim. 

Pollyx.  platyc. , Lucas  , Revue  zooh  de  Guérin  , 1846 , 
p.  283.  — Id.y  Algérie , Anim . articulés , pl.  1,  fig.  1. 

D’Afrique.  De  Kouba,  aux  environs  d’Alger,  vers  la  fin  de 
février.  D’après  M.  Lucas,  cette  espèce  est  très-rare.  Il  l’a  prise 
au  pied  des  grandes  herbes  , dans  les  lieux  frais , ombragés  et 
humides. 


! 


3.  Pollyxène  bordé  de  rouge.  ( Pollyxenus  rubro 

marginatus.) 

' 

Tête  brune  ferrugineuse  en  dessus , fauve  testacé  en  dessous  , 
garnie  de  poils  blancs  en  avant  ; antennes  testacées,  fauve  ferru- 
gineux à leur  sommet;  corps  fauve  testacé,  fortement  marginé 
de  rouge  ferrugineux , avec  un  bouquet  de  poils  blancs  à cha- 
que côté  de  chaque  segment  et  des  poils  spatuliformes  en  dessus  ; 
dernier  segment  tronqué , garni  de  trois  faisceaux  de  poils  dont 
les  externes  bruns , et  le  médian  blanc  argenté;  dessous  du  corps 
fauve  testacé  ; pieds  courts  ; leur  article  pénultième  taché  de 
rougeâtre. 

Pollyx.  rubr . , Lucas , Revue  zooh  de  Guérin  , 1846  , 
p.  283.  — /d.,  Algérie , Anim . articulés , pl.  1,  fig.  2. 

D’Algérie.  Trouvé  aux  environs  d’Oran , pendant  l’hiver.  Cette 
espèce  , dont  la  démarche  est  assez  vive , se  plaît  sous  les  pier- 
res. On  le  trouve  quelquefois  dans  la  coquille  du  cycloîoma 
voltzianum. 

4.  Pollyxène  fascicule.  ( Pollyxenus  fasciculatus .) 

Anneaux  lisses , ciliés  à leur  incisure , et  pénicillés  de  soies 
brunes  de  chaque  côté  ; un  pinceau  terminal  cendré;  tête  semi- 


aptères  -Dicères-Æ/riapodes. 


CHILO  PGKATHE . 

l. 


PL  45. 


-Oela/uuje  del . 


O d. 


Poüyxène  lagure,  .F.  1 très  çrossi.  l a,  tête,  1 A,  anterute.  1 c et 
diadème  , ï.  2.  dedetds  grossis,  Polvdé  de  Giierm,  F.  3.  idem 
fraspédosome  polvdesinoi de,  F.  5,  idem . PI  AtVli  | c cLAudo&in.P  6.  ide 


Poil  vxène,  8Cc. 

d,  anneaux  avec  ou  sans leurs poids,  1 e. patte.  PolvdesiUG  à 

) t coupe  du  P.  cvlinrlracé . Plâ  M!  U ! ■ iruthiie.  F.  4 idem  . 


Platvdesme  polydesmoide,  F.  7,  idem 


POLLYXÉNIDES. 


65 

orbiculaire  , déprimée,  fortement  ciliée  sur  les  côtés  ; yeux  pe- 
tits , ovalaires,  proéminents,  placés  obliquement  sur  le  milieu 
du  bord  latéral  de  la  tète;  antennes  très-courtes  de  couleur 
roux-brun  foncé;  pieds  blancs.  La  longueur  dépasse  un  peu  un 
dixième  de  pouce. 

Poil,  fasciculatus , Say,  Journ.  acad.  nat.  sc.  Philad.  1821  , 
p.  107.  — Id. , OEuvr.  entom.  , éd.  Lequien , t.  I,  p.  90. 

De  l’Amérique  septentrionale , aux  Etats-Unis. 

Cette  espèce , qui  est  la  seule  que  l’on  ait  indiquée  dans  le 
nouveau  monde,  vit  sous  les  pierres,  et  dans  les  lieux  humides. 


Aptères,  tome  iv. 


5 


66 


DÏPLOPODES. 


IL  GLOMÉRIDES  (1). 

Les  Glomérides  sont  des  Myriapodes  dont  le  faciès 
rappelle  assez  bien  celui  des  Cloportes  et  plus  parti- 
culièrement celui  des  Ârmadilles,  à côté  desquels 
les  entomologistes  de  la  fin  du  dernier  siècle  les  ont 
souvent  placés.  Ce  sont  des  Diplopodes  broyeurs 
chez  lesquels  le  corps  est  toujours  convexe  et  dur  en 
dessus,  plan  au  contraire  en  dessous,  excavé  et  moins 
résistant,  et  peut  se  rouler  parfaitement  en  boule. 
Leurs  segments  sont  pentazonés , c’est-à-dire  que  la 
pièce  dorsale  qui  forme  la  partie  solide  du  corps  n’est 
pas  soudée  aux  pièces  latérales  et  que  celles-ci , libres 
ainsi  que  les  inférieures  ou  pédigères , ont  la  forme 
de  lamelles  mobiles.  Leur  premier  segment  est  plus 
petit  que  le  second,  qui  paraît  répondre  au  bouclier  des 
Iules  et  qui  dépasse  les  suivants  en  dimension  ; le  seg- 
ment præanal  est  également  grand,  en  quart  de  sphère, 
et  disposé  pour  s’ appliquer  sur  le  second  lorsque  l’a- 
nimal se  roule  en  boule  et  renfermer  ainsi  la  tête  et 
le  premier  article.  Les  mâles  ont,  à la  partie  posté- 
rieure du  corps  , une  paire  de  forcipuîes  copulatrices 
qui  simule  une  paire  de  pieds.  Les  organes  mâles  et 
femelles  s’ouvrent  sous  l’article  basilaire  de  la  seconde 
paire  de  pattes  par  un  petit  appareil  squamiforme. 
Le  nombre  des  segments  et  celui  des  pieds  varient 
suivant  les  genres.  Les  stigmates  sont  ouverts  à la 


(i)  Glomérides,  Leach,  Trans.  scc.  linn.,  t.  XI,  p-  3^6. — Okisci- 
formes,  Latreille,  Famille  nat.  du  Bègne  anirn.,  p.  56a. — Oniscoidea, 
P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  t.  "VII,  p.  — Pentazonia, 
Brandt,  Bull,  nat,  Moscou,  t.  VI,  p.  194. — Glomérites,  Lucas,  Hist 
nat.,  Crust p.  5ig. 


6L0MÉK1DES. 


67 

partie  inférieure  du  corps  près  des  pieds.  Les  pores 
excréteurs  ou  répugnatoires  sont  sur  la  ligne  médio- 
dorsale. 

Cette  famille  comprend  les  trois  genres  suivants  : 

Gloméris. 

Zephronia. 

Glomeridesmus. 

Genre  GLOMÉRIS.  Gloméris  (1). 

Corps  composé  de  douze  segments  sans  la  tête; 
le  premier  plus  petit  que  le  second  qui  est  prolongé 
en  ailes  descendantes  bilatéralement  et  plus  grand  que 
les  suivants;  le  dernier  en  quart  de  sphère  ; yeux  au 
nombre  de  huit  en  ligne  longitudinale  de  chaque  côté 
delà  tête,  l’avant-dernier  doublé  ; dix-sept  paires  de 
pieds  , plus  une  paire  d’appendices  copulateurs  près 
l’anus  des  mâles. 

Toutes  les  espèces  de  Gloméris  décrites  jusque  dans 
ces  derniers  temps  étaient  européennes,  sauf  le  G l orne- 
ris  K lugii  qui  est  d’Égypte  et  de  Syrie.  M.  H.  Lucas  (2) 
nous  apprend  qu’il  a recueilli  des  Myriapodes  du  même 
genre  dans  l’Algérie,  particulièrement  aux  environs  de 
Phiîippeville  et  dans  les  grandes  forêts  de  chênes-lièges 
du  cercle  de  La  Galle.  Antérieurement  MM.  Brandt  et 
Wagner  (3)  avaient  signalé  le  Gloméris  pustulata. 

Les  Gloméris  européens  sont  tous  du  même  genre  ; 

(1)  Gloméris,  Latreille,  Hist.  nat.  des  Crust.  et  des  lus t.  VII, 
p.  63. — Brandt,  Bull.  acad.  Saint-Pétersbourg,  1840. — Id Recueil , 
p.  142,  etc.  — Gloméris  et  Lamisca,  J.  E.  Gray  m Jones,  Cyeloped. 
of  Anat.  and  Physiol.,  t.  III  , p.  546- — Glomeridæ,  id,  , ibid. 

(2)  Dict.  univ.  d Hist.  nat.,  par  Ch.  d'Orbigny,  T.  V,  p.  286,  ar- 
ticle Gloméris. 

(3)  Reisen  in  der  Regentschaft  Algier  ; 184 1. 


DIPLOPODES. 


es 

ils  appartiennent  même  à une  seule  section , la  sec- 
tion B de  M.  Brandt  ; le  Gloméris  de  Klug , formant  à 
lui  seul  la  section  X distinguée  par  ce  naturaliste  (1). 
On  en  trouve  depuis  T Allemagne  jusqu’en  Espagne  , 
en  Italie  et  enMorée.  Leurs  espèces  n’ont  poinl  encore 
été  toutes  caractérisées  d’une  manière  complètement 
définitive,  et  le  meilleur  travail  à suivre  à cet  égard  est 
celui  deM.  Brandt. 

Les  couleurs  varient  suivant  les  pays  et  même  sui- 
vant les  sexes.  Ainsi  nous  nous  sommes  assuré  que  les 
deux  espèces  (G.  limbata  et  G.  marmorea ) qu’on 
avait  admises  aux  environs  de  Paris,  se  réduisent  à une 
seule  dont  les  individus  femelles  ont  servi  à l’établis- 
sement du  G.  limbata  et  les  mâles  à celui  du  G.  mar- 
morea. Celui-ci  présente  toujours  des  forcipules  copu- 
Îatrices,  et  le  précédent  des  ovaires  très-chargés  d’œufs 
pendant  tout  le  printemps. 

En  1837  nous  avions  porté  à seize  le  nombre  des 
Gloméris  européens  dont  il  est  question  dans  les  au- 
teurs. Risso  , M.  Brandt  et  M.  Koch  principalement. 
M.  Brandt  s’est  occupé  depuis  lors  de  leur  révision  , 
et  dans  son  second  travail  il  a été  conduit  à n’en  ad- 
mettre que  neuf. 

M.  Brandt  (2)  caractérisait  ainsi  , dans  son  Pro- 

(1)  M.  J.  E.  Gray,  cité  par  M.  Jones  ( Cyclopedia  of  anal,  and 
Physiol.  de  Tood , art.  Myriapodes),  réserve  le  nom  de  Gloméris  à 
la  section  « de  M.  Brandt,  qui  ne  renferme  encore,  comme  l’on 
voit,  qu’une  espèce  nouvelle,  et  il  donne  le  nouveau  nom  de  La  • 
mi?ca  à la  section  b du  même  auteur,  qui  conserve  les  espèces  an- 
ciennement connues  et  types  du  genre  Gloméris  lui-même  pour 
tous  les  auteurs.  Peut-être  M.  Jones  a-t-il  voulu  appeler  au  con- 
traire Lamisca  le  genre  qui  comprendrait  la  section  a de  M.  Brandt. 
Quoiqu’il  en  soit,  la  distinction  d’un  nouveau  genre  parmi  ces  ani- 
maux ne  paraît  pas  du  tout  nécessaire. 

(2)  Bull.  nat.  Moscou , VI,  jy5. 


«LOMÉRIDES. 


09 

drome  de  1833,  la  section  dans  laquelle  les  Gloméris 
européens  sont  réunis  : 

Angle  du  premier  segment  dorsal  marqué  en  arrière 
de  deux  ou  trois  stries. 

Gloméris  bordé.  ( Gloméris  limbata.) 

(PI.  43  , fig.  i.) 

Anneaux  du  corps  luisants  dans  les  femelles,  avec  un  liséré 
blanchâtre  ou  jaunâtre,  mais  non  orangé  au  bord  supérieur;  mar- 
brés de  brun  et  de  châtain  dans  les  mâles;  longueur  0,018. 

lulus  Umbalus , Olivier,  Encycl.  méth Insect.,  Vil,  414.  — 
/.  marmoreus , id .,  ibid.  — Oniscus  zonatus  , Panzer,  Fauna 
insect.  germ. , ÎX,  pl.  23.  — Glom.  marginata , Leach,  ZooL 
mise. , ni,  Pi.  132.  — Gl.  marginata , Brandt  et  Ratzeburg, 
Jrzneithieren , 11,98,  pl.  13,  fig.  7-11.  — Gl.  limbata, Brandt, 
Recueil , p.  143. 

C’est  l’espèce  commune  du  Nord  et  du  centre  de  Y Europe. 

M.  Brandt  en  connaît  plusieurs  variétés  qu’il  caractérise 
ainsi  : 

a)  dos  brunâtre,  à taches  obsolètes  brunâtres  pâles  subsériées. 

b)  dos  roux  brun  noirâtre  ou  roux  brun  , quelquefois  châtain, 
surtout  dans  les  individus  desséchés,  bord  postérieur  des  anneaux 
dorsaux  blanchâtre. 

M.  Brandt  lui  rapporte  le  Gloméris  castaneus,  Risso,  ainsi  ca- 
ractérisé dans  \Hist.  nat.  de  l'Europe  méridionale,  t.V,  p.  148: 

« Son  corps  est  très-lisse , luisant , châtain  , avec  les  bords  des 
segments  beaucoup  plus  pâles  et  moins  foncés.  Long.,  0,015. 
Séjourne  sous  les  pierres  ; apparaît  toute  l’année.  » 

c)  Dos  tacheté  de  noir  et  de  fauve  ou  en  partie  de  sub-orangé, 
bords  postérieurs  et  inférieurs  des  anneaux  souvent  fauves  sur 
une  plus  ou  moins  grande  largeur. 

Sous-variété  a.  — Dos  marbré  de  fauve,  bord  postérieur  des 
anneaux  ayant  une  bordure  fauve  pâle,  plus  ou  moins  étroite. 
C’est,  d’après  M.  Brandt,  le  vrai  Iulus  marmoreus. 

Sous-variété  b.  — Dos  marbré  de  fauve  et  d’orangé  ou  de  fer- 
rugineux-orangé,  et  en  partie  couvert  de  points  noirs  très-petits, 
avec  le  bord  postérieur  des  anneaux  plus  ou  moins  marginé  de 
fauve  vif.  C’est  alors , suivant  M.  Brandt , le  Gloméris  nobilis, 


DIPLOPODES. 


70 


Koch,  jDeutschl.  crast.,  myriap.  und  arachniâen , t.  IV,  pl.  1. 

Voici  les  descriptions  données  par  Olivier,  de  ses  Iulus  lim- 
batus e t marmoreus  des  environs  de  Paris,  que  nous  regardons 
comme  les  deux  sexes  d’une  même  espèce  : 

I.  limbatus.  <c  Le  corps  est  d’un  noir  plombé , avec  le  bord 
des  anneaux  légèrement  blanchâtre.  » C’est , suivant  nous , la 
femelle. 

I.  marmoreus.  a II  ressemble  au  précédent  : il  en  diffère  en 
ce  que  le  corps  est  d’un  noir  plombé , mélangé  de  jaune.  » Nous 
le  considérons  comme  le  sexe  mâle. 

2.  Glomeris  plombé.  ( Glomeris  plumbea.) 


Comme  nous  l’avons  vu  plus  haut , M,  Brandt  fait  du  Iulus 
marmoreus  d’Olivier  une  variété  du  limbatus , et  il  y rapporte 
encore  le  Iulus  plumbeus  du  même  auteur,  en  disant  : « Les 
individus  conservés  depuis  quelque  temps  dans  l’esprit  de  vin 
montrent , vraisemblablement  par  l’action  de  cette  substance  sur 
le  pigment , au  lieu  du  noir,  une  couleur  plus  ou  moins  grisâtre 
ou  plombée  ; ce  qui  peut  bien  avoir  donné  lieu  à Olivier  de 
fonder  son  Iulus  plumbeus  ( Glomeris  plumbea , Gerv.j.  Car 
c’est  seulement  la  couleur  plombée  qui  distingue  son  Iule  plombé 
de  son  Iule  bordé.  » Recueil , p.  144. 

Comme  nous  n’avons,  pas  plus  que  M.  Brandt,  étudié  le  Glo- 
méris  qu’Olivier  avait  cru  devoir  considérer  comme  appartenant 
aune  espèce  distincte  de  ses  1.  marginatus  et  limbatus , nous 
reproduirons  la  description  qu’il  en  donne  dans  Y Encyclopédie 
méthodique  : 

« Il  est  presque  une  fois  plus  grand  que  la  cloporte  armadille  ; 
le  corps  est  d’une  couleur  plombée  claire,  avec  le  bord  des  an- 
neaux et  tout  le  derrière  plus  pâle. 

» Il  se  trouve  dans  le  midi  de  la  France , aux  environs  de 
Fréjus  , dans  les  lieux  ombragés  et  humides.  » 


I 


3.  Gloméuis  marginé.  ( Glomeris  marginata .) 


Noir  luisant  avec  le  bord  postérieur  et  inférieur  des  anneaux 
orangé  plus  ou  moins  vif. 

Iulus  marginatus , Olivier,  Encycl.  mélh .,  Ins.,  T.  VII, 
p.  414,  non  Leach,  etc.  — Gl.  marginatus , Risso , Europe 
mèrid.,  T.  V,  p.  148.  — G.  annulata , Brandi,  Bull,  nat., 
Moscou , T.  Vf,  p.  196.  — Id.,  Recueil » p.  145. 


Jplères — üicères  —Jfi/ria/vades.  SYNGNATHE  S . 


Delahaye  éel. 


Glomeris  — Scolopendre. 

Glomens  marbré  pIitsçTOTul  ijiti  /latn/'e',  A enroulé-, ■ B en  dessous  C.  tête -et yeux-.  2 . Chaperon (A) mn/iSélulu 
(jauç/ur  (2)  et  lèvre  irt/Ju  Gl.  plombé  3 tète  et  boztdier  de  Z épllT Ollic . ScolopOldrC  insigne  de  (/ma/.  A.  partie 
<&*£•  e/l  dessus  ; A,  id.  ezi  dessous;  B et  C , azcte/uie  ctl  dessus  et  en  dessous/  D et  _E.  antenne  en  dessus  et  est  dessous. 

11  et  E partie  postérieur  en  dessus  et  en  dessous 


GLOMËRIDES. 


71 

D’Italie  et  du  Midi  de  la  France.  Cette  espèce  n’est  pas  rare 
aux  environs  de  Montpellier.  On  la  trouve  aussi  sur  le  mont 
Saint-Loup , à quelque  distance  de  cette  ville. 

Sa  grosseur,  en  général , égale  celle  du  Gl.  limbata  du  Nord 
de  la  France,  et  est  un  peu  plus  considérable  dans  certains  indi- 
vidus. Le  mâle  et  la  femelle  sont  également  marginés.  Olivier 
la  caractérise  nettement  en  disant  que  ses  anneaux  sont  bordés 
de  rouge.  Les  individus  qu’il  a observés  venaient  des  environs 
de  Fréjus  (département  du  Var),  c’est-à-dire  du  midi  de  la 
France , comme  ceux  que  nous  avons  recueillis. 

4.  Gloméris  transalpin.  ( Glomeris  transalpina.  ) 

Dos  noir,  brillant,  bord  postérieur  des  anneaux  fauve, 
premier  et  dernier  articles  dorsaux,  souvent  les  quatrième, 
cinquième  et  sixième,  plus  rarement  les  autres,  présentant 
au-devant  de  leur  bord  postérieur  deux  taches  fauve-orangé  , 
confluentes  entre  elles  et  avec  le  liséré  postérieur. 

GL  transalp.,  Koch,  Deutschl.  crust.  , myriap . und 
arachn.,  IV  ,pl.  2.  — Brandt,  Recueil , p.  146.  — Gl.  sinuata, 
Kollar,  in  Brandt,  ïbid.  — GL  sicula , de  Haan,  in  Brandt, 
ibid. 

De  Sicile  et  de  Daîmaîie. 

Nous  avons  reproduit  la  caractéristique  de  cette  espèce  donnée 
j par  M.  Brandt.  Elle  diffère  à quelques  égards  de  celle  de 
M.  Koch  (1),  Il  faut  au  reste  observer,  dit  M.  Brandt,  que 
l’exemplaire  décrit  par  M.  Koch  offre  des  taches  ferrugineuses  , 
situées  sur  tous  les  anneaux,  et  pourrait  bien  être  considéré 
comme  une  variété  distincte  de  ceux  qu  a reçus  le  Musée  de 
Saint-Pétersbourg,  par  les  soins  de  MM.  Parreyss  et  de  Haan. 

5.  Gloméris  d’Awhasie.  ( Glomeris  awhasiea.) 

Semblable  au  précédent,  mais  ayant  cinq  taches  poncti- 
formes , au  lieu  de  quatre , sur  le  premier  anneau  dorsal  , et 
trois,  au  lieu  de  deux,  sur  les  autres,  excepté  sur  le  dernier 
qui  présente  à leur  place  une  tache  triangulaire. 

Gl.  awh .,  Brandt,  Recueil,  p.  147. 


(i)  M.  Koch  (IV,  pî.  2)  dit  : G.  ferruginea,  macula  basali  sin- 
guli  armuli  sinuata,  dimidioque  basali  annuli  analis  nigris. 


DIPLOPODES. 


72 

D’Awhasie,  où  il  a été  recueilli  par  M.  Alexandre  Nordmann. 
M.  Brandt  ne  distingue  cette  espèce  du  Gl.  pustulata  qu’avec 
doute. 

6.  Gloméris  tacheté.  ( Glomeris  guttata.) 

Lisse,  fort  luisant,  d’un  beau  noir,  orné  de  quatre  lignes 
longitudinales  de  taches  jaune  foncé  régulièrement  disposées; 
deux  taches  ovales  de  couleur  jaune  safran  sur  le  dernier  seg- 
ment; antennes  et  pieds  tachetés  de  violâtre.  Longueur,  0,016. 

GL  guttatus,  Risso,  Europe  mérid.,  t,  VI,  p.  148.  — Gl. 
quadripunctata  et  guttata , Brandt,  Bull.  acad.  Moscou , 
t.  VI , p.  196.  — GL  guttata , id.,  Recueil , p.  149. 

Recueilli  d’abord  par  M.  Risso  aux  environs  de  Nice.  M.  Brandt, 
dans  son  prodrome  , lui  donne  pour  patrie  l’Espagne  , la  France 
méridionale  , l’Egypte  et  l’Asie  mineure. 

7.  Gloméris  tacheté.  ( Glomeris  pustulata.) 

Habituellement  noir  avec  le  bord  postérieur  des  anneaux  d’un 
jaune  blanchâtre  ou  orangé  ; quatre  points  de  cette  dernière 
couleur  sur  le  premier  segment  dorsal  et  deux  sur  les  suivants. 
Oniscus  pustulatus , Fabricius  , Species  insect .,  1. 1,  p.  379. 

— Linné,  Gmelin,  Syst.nat .,  t.  I,  part.  III,  p.  3013,  sp.  24. 

— Glom.  pustulata , Latr.,  Généra  crust.  et  ins.,  t.  I,  p.  74. 

— Wagner,  Reisen  en  der  Regentschaft  Algier.-—  Brandt,  Re- 
cueil , p.  147. 

Habite  l’Algérie , et  dans  l’Europe  le  Portugal , l’Italie , la 
Morée  et  le  midi  de  l’Allemagne. 

M.  Brandt  en  distingue  plusieurs  variétés  : 

a)  Premier  anneau  dorsal  quadriponctué;  les  autres  biponc- 
tués.  C’est  la  plus  commune  et  celle  de  Fabricius,  Panzer  , etc. 
( Varietas  vulgaris,  Brandt.) 

b)  Taches  intermédiaires  du  premier  segment  et  ceux  des  au- 
tres très-petits.  (Varietas  micro  stemma , Brandt,  Loc.  cit..; 
Newport,  Ann.  and  mag.  ofnat.  hist .,  p.  264.) 

c)  Les  quatre  taches  du  premier  segment  et  les  deux  du  der- 
nier existent  seules  ou  à peu  près  seules.  ( Varietas  heterosticta , 
Brandt.) 

Comprenant  trois  sous-variétés  : 

a — Des  taches  au  premier  et  au  dernier  segment  seulement. 
(6  — Taches  du  second  et  du  troisième  segment  manquant 

seules. 


GLOMÉRIDES.  73 

y — Taches  da  second  , du  troisième  et  des  trois  pénultièmes 
anneaux  manquant. 

La  variété  c n’est  pas  rare  en  Allemagne. 

d)  Dos  noir  sans  taches,  mais  marbré  de  fauve  ( varietas 
marmorata , Brandt).  II  y en  avait  des  individus  parmi  les  Gl. 
pustulata  que  M.  Brandt  a reçus  d’Algérie,  les  autres  étant  de 
la  variété  b.  En  Allemagne,  cette  variété  parait  être  moins  abon- 
dante que  les  autres. 

8.  Gloméris  tétrastique.  ( Glomeris  tetrasîicha.) 

Dos  noir  marqué  de  quatre  séries  de  taches  ponctiformes  de 
couleur  blanchâtre;  anneau  nucaî  biponctué. 

Gl.  tetrast.,  Brandt,  Bull.  naî.  Moscou , t.  VI,  p.  196. — 
Id.,  Recueil , p.  150. 

D’Allemagne. 

9.  Gloméris  iiexastique.  ( Glomeris  hexasticha.) 

Dos  brun  noir  avec  six  séries  de  taches  brun  fauve  depuis  le 
premier  anneau  jusqu’au  dernier,  qui  est  bimaculé. 

Gl.  hexast .,  Brandt,  Bull.  nat.  Moscou , t.  VI,  p.  197.  — 
Id. , Recueil , p.  150. 

Europe  : d’Hercynie,  de  Bavière  et  de  Sicile. 

10.  Gloméris  gentil.  ( Glomeris  lepida.) 

Dos  brun  noir  avec  six  séries  de  taches  jaunâtres  sur  les  an- 
neaux depuis  le  premier  jusqu’au  dernier  qui  est  quadrima- 
culé. 

Gl.  lep.,  Eichwaîd  , Zoolog . specialis , part.  II,  p.  123.-' 
Brandt , Bull.  nat.  Moscou  , t.  VI , p.  197. 

De  Podolie  et  de  la  Petite-Russie. 

11.  Gloméris  de  Klug.  ( Glomeris  Klugii.) 

Dos  rouge  taché  de  noir  ; tête  noire. 

Gl.  Klugii , Brandt , Bull,  nat . Moscou , t.  VI , p.  195. 

D’Égypte  et  de  Syrie. 

M.  Brandt  a distingué  pour  cette  espèce  une  section  particu- 
lière qu’il  caractérise  ainsi  : 

Gingulum  dorsi  primuni  in  medio  lateris  seu  cruris  lateralis 
incisuram  postedorem  haud  striatum. 


74 


DIPLOPODES. 


13.  Gloméris  sublimbé.  ( Glomeris  sublimbata.) 

Brun  à reflets  verts  , avec  les  segments  finement  bordés  de 
vert  fauve  ; tête  testacée,  fauve  en  avant,  et  marquée  au  milieu 
de  quatre  impressions;  antennes  vert  fauve  , ayant  leur  premier 
article  testacé  roussâtre , les  suivants  annelés  de  la  même  cou- 
leur , et  le  dernier  entièrement  de  cette  couleur;  corps  testacé 
en  dessous;  pieds  de  la  même  couleur,  roux  brun  en  dessus. 
Longueur  , 0,020  ; largeur  , 0,010. 

Glom.  sublimb .,  Lucas,  Revue  zoolog.  de  Guérin , 1846, 
p.  284.  — Algérie , Anim.  articulés  , Myr. , pl.  2,  fig.  3. 

D’Algérie.  Il  habite  les  environs  d’Alger,  de  Bougie  et  de  Phi- 
lippeville.  Il  se  plaît  sous  les  pierres  humides  et  au  pied  des  chê- 
nes-lièges, entre  Stora  et  Philippeville, 

13.  Gloméris  marbré  de  brun.  ( Glomeris  fusco-marmorata.) 

Tête  brun  roussâtre,  testacée  en  avant , et  quinquémaculée  au 
milieu  ; antennes  brun  roussâtre  lavées  de  couleur  testacée  sur 
les  premiers  et  le  dernier  article;  segments  assez  finement  mar- 
ginés  de  fauve  , faiive  rougeâtre  , marbrés  et  tachetés  forternent 
de  brun  ; corps  testacé  en  dessous , lavé  de  verdâtre;  pieds  en- 
tièrement fauve  testacé.  Longueur , 0,013  ; largeur , 0,006. 

Glom.  fusco-marg.,  Lucas,  Revue  zool.  de  Guérin , 1846, 
p.  284.  -~/d.,  Algérie . Anim.  articulés , pl.  2,  fig.  4. 

D’Algérie.  Aux  environs  d’Alger  et  de  Philippeviile. 

13.  Gloméris  a taches  fauves.  ( Glomeris  flavo-maculata.) 

Tête  brun  roussâtre,  testacée  en  avant  et  au  milieu  qui  est 
quadrimaculé  ; antennes  brun  roussâtre  , avec  les  premiers  et  le 
dernier  articles  testacés  ; segments  brun  roussâtre , très-finement 
marginés  de  fauve  verdâtre  , tous  bimaculés  latéralement  ; une 
tache  latérale  fauve  verdâtre;  dernier  segment  unimaculé  de 
fauve  de  chaque  côté  ; corps  fauve  verdâtre  en  dessous;  pieds  en- 
tièrement fauve  testacé.  Longueur,  0,015;  largeur  , 0,006  1/4. 

Glom.  flavo-mac .,  Lucas,  Revue  zool.  de  Guérin , 1846, 
p.  285.  — Id .,  Algérie , Anim . articulés , pl.  2,  fig.  5. 

D’Algérie.  Espèce  commune  M.  Lucas  en  distingue  cinq  va- 
riétés qu’il  caractérise  ainsi  : 

A — Corps  brun  , à taches  dorsales  petites  , arrondies. 


GLOMÉRIDES.  75 

B — Corps  testacé  subferrugineux , à taches  latérales  et  dor- 
sales fauves. 

C — De  même  couleur,  mais  avec  du  brun  autour  des  taches 
dorsales. 

D — Corps  brun  à taches  latérales  et  dorsales  confondues. 

E — Corps  brun  à taches  presque  nulles. 

Genre  ZÉPHR01NIE.  Zephronia  (î). 

Corps  composé  de  treize  segments,  sans  la  tête;  le 
premier  petit,  le  second  plus  considérable,  avec  des 
prolongements  latéraux  aliformes,  les  dix  suivants 
semblables  entre  eux  , et  le  dernier,  en  quart  de 
sphère,  s’appliquant  sur  le  second  quand  l’animal  se 
rouie  en  boule.  Antennes  subclaviformes , dont  le 
septième  article  varie  de  forme  et  est  plus  ou  moins 
visible  ; jeux  en  groupe  arrondi  ; mâchoires  muitiden- 
tées;  mandibules  ou  lèvres- mâchoires  composées  d’une 
pièce  médiane  bidentée  à son  bord  antérieur,  et  de 
deux  parties  latérales  soudées  à la  pièce  médiane  par 
leur  pièce  basilaire,  sur  laquelle  est  articulée  une 
seconde  partie  qui  porte  un  denticule  unguiforme. 
Pieds  à peu  près  semblables  entre  eux,  plus  ou  moins 
déprimés , au  nombre  de  vingt  et  une  paires  ; une 
paire  d’appendices  copulateurs  pédiformes  près  l’anus 
des  mâles  Anus  bivalve,  caché  par  une  lame  antérieure. 

Les  Zépbronies , d’abord  signalés  par  M.  J.-E. 
Gray  dans  la  traduction  anglaise  du  Règne  animai 
de  Cuvier,  publiée  par  Griffith,  ont  été  étudiés  avec 


(i)  Zephronia,  J.  E.  Gray,  in  Griffith’s  Anim.  Kingdom,  Ins., 
pl.  1 35.  — Pentazonia  Spiiærotheria,  Brandt,  Bull.  nat.  Moscou , 

VI,  198;  in  1 833.  — Ici.,  Recueil,  p.  — Zephronia,  P.  Gerv., 
Ann.  sc.  nat  , 2e  série,  t.  VII,  p 4(i) 2*“  Zephroniadæ,  J.  E.  Gray  in 
Jones,  Cydopedia  of  Anat.  and  Physiol.,  art.  Myriapoda. 


DIPLOPODES. 


76 

soin  depuis  lors  par  M.  Brandt,  qui  en  a fait  deux 
genres,  sous  les  noms  de  Sphærothcrium  et  Sphœro - 
pœus , et  les  a distingués  des  autres  Glomérides 
comme  une  tribu  à part,  sous  le  nom  de  Sphœrotheria , 
d’après  la  considération  de  leurs  antennes. 

Les  pieds  de  ces  animaux  sont  insérés  comme  il 
suit  : la  première  paire  semble  dépendre  du  premier 
segment  ou  collier,  quoique  celui-ci  soit  incomplet  et 
manque  d’arceau  inférieur  ; la  deuxième  et  la  troisième 
appartiennent  au  grand  anneau  dorsal , qu’on  pourrait 
appeler  le  bât  ou  le  bouclier  ; la  quatrième  s’attache  au 
troisième  segment;  les  cinquième  et  sixième  au  qua- 
trième ; la  septième  au  cinquième  ; la  huitième  et  la 
neuvième  au  sixième  ; les  dixième  et  onzième  au 
septième;  les  douzième  et  treizième  au  huitième;  les 
quatorzième  et  quinzième  au  neuvième  ; la  seizième 
au  dixième;  les  dix -septième  et  dix -huitième  au 
dixième  ; les  dix-neuvième  et  vingtième  au  douzième 
et  la  vingt  et  unième  au  treizième.  Il  n’y  a pas  de  lame 
latérale  pour  les  segments  des  trois  premières  paires 
de  pieds,  mais  la  paire  de  lames  pédigères  y existe. 
Quand  les  Zéphronies  se  roulent  en  boule,  leur  collier 
et  leur  tête  sont  complètement  cachés,  le  segment 
anal  s’appliquant  contre  la  rainure  du  second  seg- 
ment, ce  qui  ne  laisse  plus  voir  que  douze  segments 
dorsaux. 

C’est  aux  Zéphronies  qu’appartiennent  les  plus  gros 
Myriapodes  , mais  non  pas  les  plus  longs»  Ce  sont  des 
animaux  à corps  court  onisciforme,  et  qui  vivent  dans 
les  régions  intertropicales  et  australes  de  l’Afrique,  à 
Madagascar  et  dans  i’inde  continentale  ou  insulaire. 
On  n’a  pas  encore  de  détails  sur  leurs  habitudes. 


GLOMÉRIDES. 


77 


I.  SPHÆROTHERIUM,  Rrandt,  Bulletin  nat. 
Moscou , VI,  198;  1833.  — Id.,  Recueil  mèm. 
Myriap.,  p.  175. 

M.  Brandt  assigne  à ce  groupe  les  caractères  sui- 
vants : 

Antennes  droites,  subfili formes , de  sept  articles* 
dont  le  septième  très-petit,  très-court,  droit,  tronqué 
brusquement , mais  néanmoins  distinct  ; le  sixième 
oblong,  droit , à peine  renflé.  Il  établit  plusieurs  sec- 
tions parmi  ces  animaux. 

1°  Premier  anneau  dorsal  ayant  le  bord  supérieur 
du  sillon  qui  contourne  son  aile  latérale  descendante , 
marqué  d’ éminences  ou  de  stries  linéaires  parallèles 
et  obliques , Bord  postérieur  du  dernier  anneau  en 
général  arrondi . 

A l’exemple  de  M.  Brandt  [Recueil,  p.  175),  nous 
distinguerons  par  ces  caractères  une  première  section 
de  ses  Sphærothéries. 

1.  Zéphronie  arrondie.  ( Zephronia  rotundata .) 

Segments  du  corps  couverts , sauf  le  dernier,  de  petits  points 
très-nombreux  , visibles  à la  loupe  ; le  dernier  convexe , à ponc- 
tuations plus  rares  mais  plus  fortes;  collier  marqué  de  ponctua- 
tions plus  grandes , à l’exception  d’une  seule  série  à son  bord  an- 
térieur. Longueur , 0,025  ; largeur  , 0,010. 

Sphœrotherium  rotundatum  , Brandt,  Bull,  nat,  Moscou , 
t.  VI,  p.  198.  — Zeph,  rotund , P.  (Servais,  Ann.  sc.  nal.,  2e sé- 
rie , t.  VIÏ,  p.  42.  — Sph.  rot Br.,  Recueil , p,  175. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  Musée  de  Berlin. 

2.  Zéphronie  comprimé.  [Zephronia  compressa.) 

Segments  dorsaux  couverts  de  petites  ponctuations  éparses  ; 
dernier  segment  du  corps  subcomprimé  latéralement  éievé 
n’ayant  que  quelques  ponctuations  rares.  Longueur , 0,015  ; 
largeur,  0,009. 


78 


DIPLOPOÜES. 


Sphœroth.  compressant,  Brandi,  Bull.  nat.  Moscou , VI, 
198.  — Zephr . compr.,  P.  Gervais,  Ann.  sc.  nat .,  2e  série, 
t.  VII , p.  43.  — Sph.  compr.,  Br.,  Recueil , p.  176. 

Bu  cap  de  Bonne-Espérance.  Musée  de  Berlin  et  de  Saint-Pé- 
tersbourg. 

M.  Brandt  dit  encore  dans  la  description  de  cette  espèce  : Col- 
lare  margine  anteriore  punctorum  majusculorum  sérié  faeie  su- 
periore  epunctatum. 

3.  Zéphronie  de  Kutorga.  ( Zephronia  Butor  gœ.) 

Segments  dorsaux  du  corps  sans  ponctuations;  collier  man- 
quant de  ponctuations  à la  face  supérieure  et  à son  bord  anté- 
rieur; petites  saillies  transverses  placées  au-dessus  des  ailes  laté- 
rales du  premier  anneau  dorsal  peu  développées,  terminées  en 
dessus  par  une  ligne  arquée  ou  petite  crête  arquée  ; dernier  seg- 
ment du  corps  peu  élevé  , un  peu  plus  saillant  longitudinalement 
à son  milieu.  Longueur,  0.027;  longueur  au  milieu , 0,006. 

Sphœroth.  Butor gœ  , Brandt,  Bull.  Saint-Pétersbourg , 
1841,  p.  560.  — Id.,  Recueil , p.  176. 

Patrie  inconnue.  Musée  de  Saint-Pétersbourg. 

4.  Zéphronie  titan.  (Zephronia  titanus.) 

L’une  des  plus  grandes  espèces  du  genre  Sphœrotherium.  1 1 
Longueur,  1"  6'"  ; largeur,  9"'.  Corps  ovalaire  oblong,  assez  il 
large,  convexe;  collier  ponctué  en  avant,  non  ponctué  en 
arrière  et  au  milieu  ; dos  et  flancs  des  anneaux  sans  ponctuations, 
sauf  au  bord  antérieur  qui  présente  de  petits  points  épars  et  des 
rugosités;  des  crêtes  transverses  développées  sur  les  ailes  latéra- 
les du  premier  anneau  dorsal  au-dessus  du  sillon  marginal,  qui  a 
des  impressions  ponctiformes  et  point  de  petites  crêtes  terminales 
arquées;  dernier  anneau  du  corps  très-développé , en  saillie 
subtriangulaire  au  milieu  de  son  bord  postérieur  ; couleur  oliva- 
cée,  sommet  des  angles  marginaux  postérieurs  ferrugineux. 

Sphœroth.  titanus , Brandt,  Bull.  acad.  Saint-Pétersbourg , 
1840.  — Id.,  Recueil , p.  176. 

Patrie  inconnue.  Musée  de  Saint-Pétersbourg. 

• . v • t • - 1 : JJ;  : 

5.  Zéphronie  de  Licbtenstein.  {Zephronia  Lichtensteinii.) 

Tête  et  collier  marqués  de  points  médiocres  et  nombreux  ; an- 
neaux dorsaux  également  ponctués  d'une  manière  serrée , même 


GL0MÉR1DES. 


79 

au  bord  postérieur,  de  points  pilifères ; les  côtés  des  avant-der- 
niers arceaux  droits  à leur  bord  postérieur  ; couleur  olivâtre  obs- 
cure , ferrugineux  aux  bords  postérieurs. 

Sphœroth.  Lichtenst .,  Brandt,  Bull.  nat.  Moscou , VI,  199. 
—Zephr.  Licht.,  P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat.,%e  série , VO,  43.  — 
Sph.  Licht.,  Brandt,  Recueil,  p.  177. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  (Musées  de  Berlin  et  de  Saint- 
Pétersbourg.) 

6.  Zéphronie  de  Klug.  ( Zephponia  Klugii.  ) 

Tête  entièrement  couverte  de  ponctuations.  Çollier  pourvu 
à son  bord  antérieur  d'une  série  de  points , sans  ponctuations  à 
son  milieu  et  en  arrière.  Premier  anneau  dorsal  fortement 
ponctué  en  avant,  peu  à son  milieu  et  point  du  tout  en  arrière. 
Les  autres  jusqu’au  dernier  fortement  marqués  en  avant  et  au 
milieu  de  ponctuations  assez  grandes,  glabres  à leur  bord  pos- 
térieur. Les  anneaux  6 à 11  sub-échancrés  à leur  bord  posté- 
rieur. Le  dernier  segment  entièrement  ponctué  même  à son 
:j  bord  postérieur.  La  couleur  paraît  oiivâtre-obscur,  avec  le  bord 
| postérieur  des  anneaux  ferrugineux.  Longueur  0,029;  lar- 
geur 0,011. 

Sphœroth.  Klugii,  Brandt,  Bull.  acad.  Saint-Pétepsb.,  \ 841, 
p.  360  ; id .,  Recueil , p.  177. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

7.  Zéphronie  dorsale.  ( Zephronia  dorsalis.) 

Dessus  de  la  tête  et  collier  comme  grêlés  ou  marqués  de  pe- 
tites impressions  ponctiformes  visibles  à l'œil  nu.  Premier  an- 
neau dorsal  bimarginé  latéralement  et  en  avant,  à double  bor- 
dure lisse,  luisante  ; un  rudiment  de  la  bordure  externe  a son 
bord  postérieur  qui  est  sub-échancrè  près  du  contour  postérieur 
des  ailes  latérales.  Toute  la  surface  de  cet  arceau,  marquée  d’im- 
pressions ponctiformes  plus  fines  que  celles  de  la  tête  et  du 
collier,  de  couleur  terne  ainsi  que  les  autres  anneaux  qui  sont 
également  ponctués,  plus  ou  moins  garnis  de  poils  courts  et 
serrés  et  marqués  sur  leur  milieu  d’un  trait  saillant,  luisant,  par- 
tant du  bord  antérieur  et  se  terminant  en  pointe  non  détachée 
avant  d’avoir  atteint  le  bord  postérieur.  Le  dernier  anneau 
bombé  à sa  base  au-dessus,  rétréci  près  son  bord  postérieur,  qui 
est  droit  ainsi  que  le  bord  inférieur  des  derniers  anneaux.  Il  y 


80 


DIPLOPODES. 


a un  rudiment  de  la  ligne  médiane  sur  le  dernier  anneau.  Face 
inférieure  de  celui-ci  profondément  excavée.  Couleur  noir 
velouté  un  peu  sale,  lisse  et  luisante  aux  lignes  médio-dorsales 
et  aux  bords  des  anneaux.  Tète  et  collier  d’un  noir  luisant 
malgré  leurs  ponctuations.  Longueur  0,038;  largeur  au  milieu 
du  corps  0,016. 

Patrie  inconnue.  (Muséum  de  Paris.) 

Nous  n’avons  vu  de  cette  espèce  qu’un  seul  exemplaire;  il  appar- 
tient au  sexe  femelle.  Sonpremierarceau  dorsal  présente  les  carac- 
tères propres  aux  sphérothères  de  la  division  A de  M.  Brandt. 

2°  Premier  anneau  dorsal  ayant  le  bord  supérieur 
du  sillon  qui  contourne  son  aile  latérale  descendante 
sans  éminences  ni  stries  saillantes , disposées  en  lignes 
obliques , ou  ri  en  ayant  que  des  indices  obsolètes. 

8.  Zéphronie  allongée.  ( Zephronia  elongata.  ) 

Corps  glabre  marqué  de  ponctuations  assez  serrées  en  avant, 
éparses  sur  son  milieu  et  nulles  en  arrière.  Collier  ponctué  uni- 
quement à son  bord  antérieur  à points  disposés  sérialement. 
Premier  anneau  dorsal  ponctué  seulement  à son  bord  antérieur. 
Les  autres , y compris  le  dernier , faiblement  ponctués , à bord 
postérieur  lisse.  Le  dernier  anneau  très-élevé  et  déclive,  sub- 
comprimé latéralement,  faiblement  ponctué  à son  milieu  qui  est 
renflé,  à ponctuations  très-éparses,  subsolitaires  si  ce  n’est  à la 
partie  inférieure  où  elles  sont  rapprochées.  Longueur  0,032; 
largeur  0,013. 

Sphœroth . elong .,  Brandt,  Bull.  nat.  de  Moscou , VI,  99.— 
Zephr.  dong.y  P.  Gerv.,  Ann.  sc . nat.  y 2e  série , Vil,  p.  43.  — ;|l 
Sph.  elong.,  Br.,  Recueil , p.  178. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance. 

9.  Zephronie  mïcuosticte.  {Zephronia miscrosticia.  ) 

Tête  glabre,  marquée  de  ponctuations  rares,  presque  nulles 
à son  bord  supérieur.  Collier  ponctué  en  avant  seulement  de 
ponctuations  en  série , sans  ponctuations  en  dessus  ; des  points 
rares  et  petits  sur  le  premier  anneau  dorsal.  Deuxième , troi- 
sième , quatrième  et  cinquième  anneaux  finement  ponctués  en 
avant  seulement , à peu  près  glabres  sur  tout  le  reste  de  leur 
surface,  si  ce  n’est  le  dernier,  ponctués  en  avant  et  au  milieu. 


GLOMÉRIBES.  81 

Bord  postérieur  du  dernier  article  à peu  près  droit.  Cet  article 
arrondi,  convexe,  médiocrement  déclive , entièrement  marqué 
de  ponctuations  fines  et  serrées.  Couleur  olivacée  ; bords  des 
anneaux  ferrugineux.  Longueur  0,(M5,  largeur  0,006. 

Sphœroth.  microst.,  Brandt , Bull.  acad.  Saint-  Pétersbourg, 
1841.  — Id. , Recueil , p.  178. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance. 

10.  Zéphronie  pointillée.  ( Zephronia  punctulata.  ) 

Tète  subrugueuse  , entièrement  marquée  de  ponctuations 
assez  serrées.  Collier  subrugueux  , à ponctuations  disposées  sé- 
rialement  en  avant  et  éparses  en  dessus.  Premier  article  dorsal 
et  les  suivants  marqués  de  ponctuations  assez  serrées,  visibles  à 
l’œil  nu.  Dernier  article  marqué  de  ponctuations  plus  nom- 
breuses que  les  autres,  renflé  en  arrière  et  épaissi.  Point  de 
lignes  glabres  sur  le  milieu  des  derniers  articles  dorsaux.  Cou- 
leur olivacée  ; bords  postérieurs  des  anneaux  ferrugineux.  Lon- 
gueur 0,036,  largeur  0,015. 

Sphœroth , ponciul.,  Brandt,  Bull.  acad.  Saint-Pétersbourg , 
1841.  — • Id.,  Recueil,  p.  179. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance. 

11.  Zéphronie  ponctuée.  ( Zephronia  punctata .) 

Tête  presque  glabre,  luisante , marquée  de  ponctuations 
éparses  assez  grandes  en  dessus  et  sur  son  milieu.  Une  série  de 
ponctuations  assez  fortes  sur  le  devant  du  collier  avec  d’autres 
plus  grandes  éparses  sur  son  milieu.  Deuxième  article  et  les 
suivants  marqués  jusque  sur  leur  bord  inférieur  et  postérieur  de 
points  forts,  facilement  visibles  à l’œil  nu.  Ponctuations  du  dernier 
arceau  plus  serrées , mais  non  visibles  à l’œil  nu  ; celui-ci  un  peu 
épaissi  et  renflé  au  milieu  de  son  bord  postérieur.  Sixième  an- 
neau  dorsal  et  les  suivants  marqués  à leur  milieu  en  dessus  d’une 
ligne  saillante,  longitudinale,  lisse  et  luisante.  Processus  laté- 
raux des  derniers  anneaux  pourvus  d’une  petite  crête  saillante  à 
la  face  interne  de  leurs  lames  latérales.  Couleur  olivacée  ; bords 
postérieurs  ferrugineux.  Longueur  0,040,  largeur  0,020,  plus 
grande  hauteur  0,012. 

Sphœroth.  punct. , Brandt,  Bull,  nat . Moscou » VI,  99.  — 
Aptères , tome  iv.  6 


DIPLOPODES. 


82 

Zeph.  punct. , P.  Gerv. , Ann.  sc.  nat. , 2e  série,  VII , 43. 
Sph.punct.,  Br.,  Recueil,  p.  179. 

Patrie  inconnue  ( Musées  de  Berlin  et  de  Saint-Pétersbourg). 

12.  Zéphronie  ruguleuse.  ( Zephronia  rugulosa.  ) 

Extérieur  du  précédent,  dont  il  a aussi  la  forme  et  la  cou- 
leur. Anneaux  antérieurs  et  moyens  du  corps  ayant  sur  les  côtes 
du  dos  de  petites  carènes  ou  des  linéoles  saillantes  , fort  petites, 
transversales,  subparallèles  et  irrégulières.  Point  de  petite  crête 
au-dessus  de  l’insertion  des  lames  latérales  des  anneaux  posté- 
rieurs du  corps.  Sixième  anneau  dorsal  et  les  suivants  plus  ou 
moins  ponctués  sur  toute  leur  face  supérieure.  Dernier  anneau 
rugueux,  fortement  marqué  de  ponctuations  visibles  à l'œil  nu, 
atténué  à son  bord  postérieur. 

Spœroth.  rugul.,  Brandt,  Bull.  acad.  Saint-Pétersbourg , 
1841.  — Id.,  Recueil , p.  179. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance. 

13.  Zéphronie  de  Java.  ( Zephronia  Javanica.  ) 

Entièrement  châtain  clair  ; lisse  sur  tout  le  dessus , avec  des 
ponctuations  sur  la  moitié  antérieure  de  la  tête  seulement.  Lon- 
gueur  0,025  environ,  largeur  0,014. 

Zephr.  Javanica , Guérin,  in  Gervais,  Ann.  sc.nat.,  2e  série, 
VII,  43,  1837.-—  Id .,  Iconogr.  règ.  anim.  de  Cuv.,Ins .,  pl.  1, 
fig.  2.  — Id.,  ibid .,  Explic.  ins.,  p.  5.  — Zephr.  ovalis , J.  E. 
Gray,  in  Griffith'1  s Anim.  Kingd.  , 7ws.,  pl.  135,  fig.  5.  ( Non 
Iulus  ovalis  , Linn. , Oliv. , etc.  — Sphœropœus  insignis , 
Brandt , ? Recueil , p.  181 . ) 

Habite  Java. 

Nous  avons  vu  l’exemplaire  même  qu’a  figuré  M.  Guérin , et 
nous  nous  sommes  assurés  que  ses  antennes  ont  bien  sept  arti- 
cles, le  dernier  étant  d’ailleurs  fort  petit,  et  conformé  comme 
chez  les  Sphérothérics.  Comme  M.  Brandt  fait  de  l’espèce  à la- 
quelle il  rapporte  dubitativement  la  figure  de  M.  Guérin  , un 
Sphœropœus , nous  devons  mettre  autant  de  réserve  que  lui 
dans  le  rapprochement  de  son  Sphœrœopus  insignis  et  du 
Zephr.  Javanica.  La  même  réflexion  s’applique  au  véritable 
Zephronia  ovalis  de  M.  Gray  , que  M.  Newport  range  aussi 
dans  les  Sphœropœus.  Nous  parlerons  donc  plus  loin  du 
Sphœropœus  insignis. 


GLOMÉRIDES.  83 

14.  Zéphronie  marron.  (Zephronia,  hippocastanum.) 

Yeux  noirs  ; surface  oculaire  subquadrangulaire  ; des  poils 
châtains  fort  courts  sur  le  devant  de  la  tète  , sur  les  pattes  et 
sur  une  grande  partie  du  dessous  du  corps.  Corps  luisant  en 
dessus , de  couleur  marron  clair , marqué  presque  partout  et 
principalement  sur  la  moitié  antérieure  des  anneaux  par  des 
impressions  irrégulières  confluentes  ; marqué  d’un  très-grand 
nombre  de  très-faibles  ponctuations,  les  unes  visibles , les  autres 
invisibles  à l’œil  nu  , ce  qui  lui  donne  l’apparence  finement  cha- 
grinée; aile  latérale  des  premiers  anneaux  subaiguë,  celle  des 
quatre  derniers  coupée  en  ligne  droite  , ainsi  que  tout  le  bord  du 
dernier  anneau  qui  ne  présente  sur  sa  surface  convexe  aucune 
particularité  caractéristique;  ongles  noirs.  Longueur  0,055, 
largeur  0,030.  ( Coll.  Mus.  Paris.  ) 

Découvert  à l’île  de  Nos-Bay,  près  Madagascar , par  M.  Louis 
Rousseau,  aide  naturaliste  au  Muséum  de  Paris. 

Cette  espèce  , dont  nous  n’avons  vu  qu’un  exemplaire  ayant 
une  plaque  génitale  aux  pattes  de  la  deuxième  paire  et  manquant 
d’appendices  copulateurs  à l’anus,  est  d’assez  grosse  taille.  Sa 
grosseur  et  sa  couleur  nous  l’ont  fait  nommer  hippocastanum , 
et  elle  ressemble  en  effet,  jusqu’à  un  certain  point,  à un  marron 
d’Inde , lorsqu’elle  est  roulée  en  boule.  Le  bord  postérieur  des 
anneaux  est  plus  noirâtre  que  le  reste  de  leur  surface. 

Une  Zéphronie  également  fort  grosse  et  qui  est  peut-être  de  la 
même  espèce  que  celle-ci  a été  rapportée  de  Madagascar  par 
M.  Jules  Goudot. 

II.  SPHÆROPÆUS  , Brandt,  Bull.  nat.  Moscou , 
t.  VI,  p.  200;  1833. — Zephronia  , Newport,  Ann . 
andmag.  of  nat.  hist.y  t.  XIII,  264. 

Antennes  renflées  au  sommet,  de  six  articles  dont 
lesdeux  derniers  soudés  ; le  dernier  subtrigone,  rétréci 
à sa  base  et  à son  milieu,  dilaté  h son  sommet  et  tron- 
qué obliquement,  subarroncli  et  fortement  ponctué. 

Les  espèces  de  ce  groupe  sont  moins  nombreuses 
que  celles  du  précédent. 


84 


DIPLOPODES. 


15.  Zéphronie  Hercule.  ( Z ephr onia  Hercules.) 

Point  de  lignes  saillantes  ou  petites  crêtes  sur  le  bord 
qui  termine  en  dessus  le  sillon  falciforme  du  premier  anneau. 
Longueur  0,047,  largeur  0,026. 

Sphœrop.  Herc . , Brandt,  Bull.  nat.  Moscou , VI , 200.  — 
Zephr.  Herc.,  P.  Gerv. , Ann.  sc.  nat.,  VII,  43.  — Sphœrop. 
Herc.,  Br.,  Recueil , p.  181. 

Patrie  ? 


16.  Zéphronie  glabre.  ( Zephronia  gldbrata. } 


Blanc  cendré,  luisant,  avec  le  devant  de  la  tête  profondé- 
ment marqué  de  ponctuations  serrées.  Une  bordure  élevée  sur 
le  bord  antérieur  du  premier  segment  dorsal.  Longueur  4 lignes 
( mesure  anglaise  ). 

Zeplir.  glahrata , Newport,  Ann.  and  mag.  of  nat.  hist 
t.  XIII , p.  264. 

Habite  les  îles  Philippines. 

17.  Zéphronie  chatain.  ( Zephronia  castanea.  ) 

De  couleur  châtain  foncé,  rude  au  toucher.  Longueur  1 
pouce  ( mesure  angl.  ). 

Zephr.  cast.}  Newport,  Ann.  and  mag.  ofnat.  hist.,  t.  XIII, 
p.  265. 

Habite  les  îles  Philippines. 

18.  Zéphronie  hétérostictique.  ( Zephronia  heteroslictica.) 

Brun  foncé,  avec  les  anneaux  irrégulièrement  tachetés  de 
points  noirâtres , confluents , les  uns  grands  , les  autres  petits. 
Tête  et  collier  luisants,  bruns.  Bord  labial  noirâtre,  fortement 
ponctué.  Antennes  noires.  Longueur  1 1/2  pouce  (mesure 
angl.  ) 0,040. 

Zephr .heter .,  Newport,  Ann.  and  mag.  ofnat.  hist.,  t.  XIII, 
p.  265. 

Habite  l’Inde. 

19.  Zephronia  innominata.  (Newp.,  loco  cit.  ) 

L'auteur  ne  décrit  pas  cette  espèce  et  ne  dit  pas  d’où  elle 
vient.  (British  Muséum.  ) 

20.  Zéphronie  insigne.  ( Zephronia  insignis.  ) 

Zephr.  ovalis , J.  E.  Gray,  in  Griffith' s Anim.  Kingd Ins., 


I 


GLOMÉRIDES.  85 

pl.  135,  fig.  5.  ( Non  Iulus  ovalis , Linné , Amœnit.  acad ., 
t.  IV,  p.  253;  Glom.  ovalis , Latr.)  — Sphœropœus  insignis , 
Brandt,  Recueil,  p.  181.—  Zephr.  insignis , P.  Gerv. , 
sc.  îiæL,  2e  série,  t.  VII , p.  43. 

Patrie  : Java. 

M.  Brandt  n’a  donné  qu’une  très-courte  description  des  indi- 
vidus qu’il  a étudiés  et  que  possède  le  Musée  académique  de 
Saint-Pétersbourg. 

Le  même  auteur  est  porté  à croire  que  M.  Guérin  a figuré  , 
sous  le  nom  de  Zephr.  Javanica,  le  jeune  âge  de  celte  espèce. 
Mais  nous  avons  vu  plus  haut  qu’il  n’y  avait  encore  rien  de  cer- 
tain à cet  égard. 

III.  Espèces  douteuses  de  Zéphronies. 

21.  Sphærotherium  ovale  , Brandt , Recueil-,  p.  180. 

Iulus  ovalis , Linm,  Amœnilates  acaâemicæ , IV,  253, 
n°  36,  fig.  4. — Olivier,  EncycL  méthod VII,  414,  n.  1 
( exclusa  synonymia  Gronovii).  — Iulus  ovalus , Fabricius , 
Entomol . System. , II  , 393.  — Id. , Spec.  insect.  , î , 528,  n.  1. 
Latrciile,  Ilist.nat.  des  crust.  et  des  Ins.,  t.  VII,  pl.  69, 
fig.  5-6. 

Habite  la  Chine. 

22.  Sphærotherium  Gronovii  , Brandt,  Recueil,  p.  180. 

Oniscus  cauda  subrotunda  integra,  pedihus  utrinque  viginti, 
Gronov. , Zoophyt.  , p.  233,  n.  995,  tab.  VII,  fig.  4-  5(excîu- 
sis  omnibus  synonymis).  — Iulus  ovalis,  Latr.,  Hist.  nat.  des 
crust.  et  des  ins.,  t.  VII,  pl.  64,  pl.  79,  fig.  56. 

Patrie  ? Gronov  le  donne  à tort  comme  des  mers  de  Norwége 
et  d'Angleterre  , et  Gmelin  a répété  qu’il  était  de  l’Océan 
européen  ( hab.  in  Oceano  europœo  ).  M.  Brandt  ajoute  : La 
grande  différence  des  figures  de  Linné  et  de  Gronov  me  porte 
à croire  que  ces  auteurs  ont  décrit  deux  espèces  différentes.  Il 
faut  cependant  regretter  que  leurs  descriptions  ne  fournissent 
pas  de  caractère  distinctif.  Quant  à l’espèce  décrite  par  Gronov, 
il  sera  presque  impossible  de  la  reconnaître  avec  quelque  sûreté, 
parce  que  sa  patrie  est  inconnue.  L’espèce  de  Linné  parait  off  rir, 
sous  ce  rapport,  plus  d’espérance.  L’animal  décrit  et  figuré  par 
Marcgrave  (Hist.  nat.  Brasil.,  lib.  II,  p.  51),  que  Gronov,  et 


DIPLOPODES. 


86 

d’après  lui  Latreille  ( Généra  Crust.  ),  rapportent  comme  syno^ 
nymes  , est  une  espèce  de  crustacés  parasites  trouvée  par  Marc- 
grave  sur  un  poisson  du  Brésil , son  Acarapitamba. 

23.  Zephronia  tkstacea. 

Il  a environ  un  pouce  et  demi  de  long  et  dix  lignes  et  demie 
de  large.  Tout  le  corps  , dans  l’animal  mort , est  d’une  couleur 
testacé  pâle.  Les  pattes,  au  nombre  de  vingt-deux  de  chaque 
côté  , ont  une  teinte  verdâtre. 

lulus  testaceus  , Olivier , Encycl.  méth. , Ins . VII , 414.  — 
Zeph.  test.,  P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat 2°  série  , VII,  43.— 
Sphœrotherium  testaceum  , Brandt,  Recueil , p.  181. 

Il  se  trouve  à Madagascar , dans  les  lieux  ombragés , hu- 
mides. 

Le  nombre  22  pour  les  paires  qu’Olivier  donne  à cette  espèce 
dans  la  description  ci-dessus  , doit  faire  penser  qu’il  a décrit  un 
individu  mâle  dont  il  a pris  les  appendices  pédiformes  pour  une 
paire  de  pattes. 

Genre  GLOMÉRIDESME.  Glomeridesmus  (1). 

Corps  gloméridiforme,  suballongé,  composé  de  vingt 
anneaux  , sans  la  tête  et  l’aous  , pouvant  se  rouler  en 
boule  ; le  premier  segment  distinct  de  la  tête , lisse 
ainsi  que  les  suivants  , qui  sont  convexes  en  dessus  et 
concaves  en  dessous.  Pattes  cachées  sous  les  anneaux, 
sexarticulés  et  au  nombre  de  trente-deux  paires.  Tête 
sans  yeux , à antennes  en  massue,  de  sept  articles; 
chaperon  trifide  ; une  fossette  auricuîiforme  à la  base 
externe  des  antennes. 

Ce  genre  n’a  encore  été  étudié  que  par  nous,  et  ne 
comprend  qu’une  seule  espèce  propre  aux  Andes  co- 
lombiennes, sur  laquelle  nous  n’avons  pu  réunir  qu’un 
petit  nombre  de  détails. 


(i)  Glomeridesmus,  P.  Gervais,  Ann . soc.  entomot.  de  France , 
1844,  p.  27  . — id.,  Ann.  sc  nat,,  3e  série,  t.  II,  p.  61, 


GLOMÉRIDES. 


87 


1.  Gloméridesme  porcellion.  {Glomeridesmus  porcellus.) 

( pi.  44,  fig.  6.  ) 

Corps  lisse , de  forme  elliptique  , atténué  en  arrière , subser- 
ratiforme  à son  bord  tranchant , gris  brun , plus  clair  en  avant , 
en  arrière  , aux  antennes  et  en  dessus.  Longueur  0,010,  plus 
grande  largeur  0,003. 

Glomer.  porc.,  P.  Gervais  et  Goudot,  Ann . soc.  entom.,  II, 
p.  xxxyiii.  — P.  Gerv. , Ann.  sc.  nat.  , 3e  série  , t.  II  , p.  61, 
pl.  5,  fig.  5-6. 

Habite  les  Andes  colombiennes , où  il  a été  recueilli  par 
M.  Justin  Goudot. 

Voici  les  seules  observations  que  nous  avons  faites  sur  cet  in- 
secte : 

Le  Glomeridesmus  porcellus , qui  est  l’espèce  type  de  ce 
genre,  est  un  petit  myriapode  recueilli  par  M.  Goudot  en  Co- 
lombie, et  dont  nous  n’avons  malheureusement  étudié  qu’un  seul 
exemplaire.  Il  est  long  de  0,010,  mesure  0,003  dans  sa  plus 
grande  largeur , et  ressemble  beaucoup  aux  Gloméris  par  sa 
forme  générale.  Il  est  cependant  un  peu  plus  aplati,  un  peu  plus 
allongé  aussi,  et  un  peu  plus  large  en  avant  entre  les  deuxième 
et  troisième  anneaux  qu’en  arrière  , son  contour  formant  ainsi 
une  ellipse  ovoïde;  il  est  de  couleur  gris  brun,  plus  clair  en 
avant  et  en  arrière  sur  le  corps,  ainsi  qu’au  bord  postérieur  des 
anneaux,  sur  tout  le  dessous  et  aux  antennes.  Le  corps  est  lisse, 
les  pattes  ne  dépassent  pas  ses  arêtes  latérales , elies  sont  médio- 
crement comprimées  et  sexarticulées  ; elles  décroissent  de  lon- 
gueur à mesure  que  le  corps  se  rétrécit.  Leur  nombre  était 
de  trente-deux  (1).  Malgré  ce  caractère  remarquable , et  qui  pa- 
raît d’abord  l'éloigner  des  Gloméris  et  des  Zephronies,  le  Glomé- 
ridesme semble  bien  appartenir  à l’ordre  des  Glomérides  par  la 
conformation  de  sa  tête  et  des  anneaux  de  son  corps. 


(i)  C’est  une  paire  de  plus  que  pour  les  pattes  des  Polydèmes 
femelles.  L’individu  observé  était  sans  doute  de  ce  sexe;  et  comme 
ses  valves  anales  avaient  été  perdues,,  lorsque  nous  i avons  étudié 9 
rien  n’a  pu  nous  indiquer  positivement  sites  organes  génitaux  maies 

ont  des  forcipules  en  arrière  comme  chez  les  Glomérides,  ce  qui 
est  probable. 


88 


DIPLOPODES. 


Son  chaperon  est  trifide,  par  suite  de  la  présence  à son  bord 
libre  d’une  double  échancrure  bilatérale  et  d’un  denticule  médian 
et  obtus,  ainsi  que  les  deux  denticules  latéraux  qui  limitent  l’é- 
chancrure et  se  confondent  par  leur  partie  externe  avec  les  côtés 
du  front.  La  tête  est  irrégulièrement  globuleuse  sur  son  vertex 
et  cache  les  appendices  buccaux.  Les  antennes , à peu  près  aussi 
longues  que  la  tête  qui  est  large  , sont  en  massue  , assez  courtes, 
un  peu  épaisses  et  composées  de  sept  articles , grossissant  du 
premier  au  sixième,  subégaux  en  longueur,  avec  le/ septième  en 
bouton  presque  inclus  dans  le  sixième.  Il  n’y  a poïjnt  d’yeux.  En 
avant  de  chaque  antenne , près  de  sa  base  , exist^  une  fossette 
subcirculaire  et  comparable  à celle  que  les  Glomêris  ont  près  de 
la  base  externe  des  mêmes  appendices. 

Le  premier  anneau  du  corps  est  scutiforme  , ovalaire , trans- 
verse, non  réuni  à la  tête  , et  plus  grand  que  son  analogue  chez 
les  autres  Glomérides.  Le  second  est,  par  contre,  moins  considé- 
rable ; ses  ailes  latérales  étant  moins  dilatées  et  moins  tombantes 
que  chez  les  autres  genres  de  ce  groupe  ; mais  il  commence  à 
prendre  , ainsi  que  les  suivants,  la  disposition  demi-circulaire 
des  anneaux  des  Glomérides.  Leurs  bords,  en  effet,  sont  amin- 
cis, et  Tarceau  inférieur  de  chaque  anneau  est  concave,  formé 
bilatéralement  de  deux  lames.  Lanneau  entier  affecte  par  con- 
séquent la  disposition  que  M.  Brandt  nomme  pentazonée.  Nous 
avons  compté  en  tout  vingt  anneaux,  sauf  la  tête  et  l’anus.  Il  y en 
avait  donc  vingt  et  un  avec  celui  de  ce  dernier  organe.  L’angle 
postérieur  des  anneaux,  qui  descend  plus  bas  que  celui  de  leur 
insertion  ou  leur  angle  antérieur , donne  au  bord  tranchant  du 
corps  de  l’animal  une  apparence  serratiforme. 


POLYDESMIDES 


89 


III.  POLYDESMIDES  (1). 

La  famille  des  Monozonies  de  M.  Brandt  répond  à 
l’ancien  genre  Polydesmus  de  Latreille,  ei  paraît 
devoir  comprendre  aussi  les  Crcispedosoma  de  Leach 
et  les  P Icity desmus  de  M.  Lucas  , quoique  ceux-ci 
aient  les  segments  du  corps  un  peu  plus  nombreux  et 
soient  pourvus  d’yeux,  tandis  que  les  Polydèmes  en 
manquent.  Nons  y ajoutons  le  nouveau  genre  Onis- 
codesmus  et  celui  des  Cyrtodesmus.  Celui-ci  diffère 
moins  des  vrais  Polydèmes  que  le  précédent.  M.  Brandt 
y place  aussi  les  Pollyxènes,  dont  nous  avons  traité  pré- 
cédemment. Le  principal  caractère  des  Polydesmides 
est  d’avoir  les  segments  résistants,  formés  d’anneaux 
complets  et  non  décomposables,  comme  ceux  des  Iules 
et  des  Gloméris  , en  plusieurs  parties  élémentaires. 
Ces  segments  sont  toujours  plus  ou  moins  carénés  bi- 
latéralement dans  leur  première  moitié  , ou  bien  ils 
sont  moniliformes  ; rarement  ils  affectent  la  forme  cy- 
lindrique 5 leur  nombre  est  moindre  que  celui  des  Iules, 
et  plus  considérable  que  chez  les  Gloméris.  Les  pieds 
sont,  par  conséquent,  moins  nombreux  que  chez  les 
Iules  : leur  nombre  le  plus  ordinaire  est  trente  et  une 
paires  chez  les  femelles  et  trente  chez  les  mâles,  dont 
la  première  paire  du  septième  segment  est  remplacée 
par  une  paire  d’appendices  copulateurs.  Les  yeux  man- 
quent presque  constamment. 

Les  genres  que  nous  rapportons  à cette  famille  sont 
les  suivants  : 

(i)  Monozonia,  Itrandt,  Bull.  nat.  Moscou , t.  II,  p.  63. — Id.,  Re- 
cueil, p.  36. — Pol\desm:idæ,  J.  E.  Gray,  in  Jones,  Cyclop.  of  anat . 
and  Phys.,  t.  III,  p.  546.  — P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat.,  3e  série,  t.  II, 
p.  63.— Newport,  Trans . linn.  .sec,,  t.  XIX,  p. 


90 


DIPLOPODES. 


Oniscodesmus , 

Cyrtodesmus , 

Poly  desmus , 

Craspedosoma . 

Platy  desmus 

Les  trois  premiers  pourraient  former  une  tribu  dis- 
tincte des  deux  derniers  qui  ont  aussi  des  caractères 
assez  particuliers. 

Genre  ONISGODESME.  Oniscodesmus. 

Corps  de  forme  oniscoïde,  c’est-à-dire  convexe  au 
dos  , avec  les  carènes  des  anneaux  tombantes  en  de- 
hors, cachant  les  pattes  et  donnant  aux  côtés  de  l’ani- 
mal une  apparence  serratiforme  occasionnée  par  le 
prolongement  angulaire  postérieur  de  chaque  anneau. 
Anneau  préanal  petit,  obtus,  saillant  faiblement  entre 
les  deux  éminences  postérieures  , également  obtuses 
de  l’anneau  pénultième;  vingt  segments  5 vingt-huit 
paires  de  pieds;  point  d’yeux. 

Oniscqdesme  cloporte  ( Oniscodesmus  oniscînus). 

(PI.  44  , fig.  4.) 


Corps  onisciforme  ; bord  inférieur  des  carènes  en  angle  aigu  , 
dentiforme;  une  série  de  tubercules  ponctiformes  subparalléîo- 
grammiques  à leur  bord  postérieur;  couleur  brun  clair;  lon- 
gueur 0,015. 

Onisc.  onisc.,  P.Gerv.  et  Goudot,  Ann.  soc.  entom.  de  France , 
2e  sér.,  t.  II,  p.  xxviii  — P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat.,  3e  série, 
1. 1,  p.  64,  pl.  5,  fig.  7-9. 


Du  sommet  des  Andes  colombiennes  par  M.  Justin  Goudot. 

Cette  espèce  est  de  couleur  brune,  de  forme  oniscoïde,  c’est-à- 
dire  convexe  au  dos,  avec  les  carènes  des  anneaux  tombantes  en 
dehors,  cachant  les  pattes,  et  produisant  une  disposition  serrati- 
forme par  le  prolongement  angulaire  postérieur  de  chaque 
anneau.  L’anneau  préanal  est  petit,  prolongé  faiblement  en  ar- 


POLYDESMIDES. 


91 

rière  en  une  saillie  médiane  obtuse  et  aplatie  située  entre  les 
éminences  angulaires  postérieures  également  obtuses  de  l’anneau 
pénultième  ; les  deux  angles  de  l’antépénultième  sont  au  con- 
traire aigus,  et  ils  arrivent  jusqu’au  niveau  de  ceux  du  segment 
préanal  ; le  bord  postérieur  de  chacun  des  anneaux  montre  une 
série  unique  de  tubercules  plus  ou  moins  parallélogrammmiques 
dont  les  saillies  donnent  quelquefois  à l’anneau  lui-même  une 
apparence  dentée,  surtout  en  dessous.  Les  anneaux  rappellent 
jusqu’à  un  certain  point  la  disposition  de  ceux  des  Myriapodes 
pentazonés.  On  reconnaît  en  effet  à la  face  supérieure  de  ces 
anneaux,  dépassée  ici  par  la  carène  bilatérale  comme  elle  l’est 
chez  les  Gloméris,  deux  paires  de  lames,  l’une  interne  et  l’autre 
externe,  joignant  celle-ci  à lacarèhe,  l’externe  plus  considérable 
que  l’interne  ; mais  les  diverses  parties  ne  sont  pas  séparées  entre 
elles  comme  elles  le  sont  chez  les  Glomérides,  et  l’anneau  reste, 
comme  chez  les  Polydesmides,  réellement  monozoné. 

Le  premier  anneau  du  corps  ne  se  compose,  comme  d’habi- 
tude, que  de  son  arceau  supérieur,  qui  est  scutiforme,  subellip- 
! soïde,  presque  droit  à son  bord  antérieur,  un  peu  concave  au 
postérieur  et  curviligne  obtus  bilatéralement.  11  y a,  sans  compter 
ce  premier  arceau  qui  rappelle  le  collier  des  Glomérides,  dix- 
neuf  anneaux  entre  la  tête  et  l’anus  , et  les  pattes  , qui  ne  sont 
pas  comprimées  comme  chez  ces  animaux  , sont  au  nombre  de 
vingt-huit  paires. 

La  tête  a son  chaperon  rectiligne  ; elle  manque  d’yeux  et  de 
fossette  auriforme. 

Les  antennes  ont  sept  articles,  dont  les  deuxième,  troisième  et 
quatrième  sont  les  plus  longs  et  subégaux  entre  eux  ; les  autres, 
c'est  à-dire  le  cinquième  et  le  sixième,  étant  plus  courts  et  à peu 
près  égaux  entre  eux  , le  septième , au  contraire,  plus  petit  et  en 
bouton.  Les  derniers  articles  des  antennes  sont  plus  épais  que  les 
premiers,  et  la  forme  générale  de  ces  appendices  est  en  massue 
fusiforme.  Leur  longueur  égale  à peu  près  la  largeur  de  la  tête. 
Segments  du  corps  sont  marqués  en  dessus  d’une  série  posté- 
rieure de  tubercules  ponctiformes. 

VOniscodesmus  oniscinus  , ressemble  d’une  manière  remar- 
quable par  son  faciès  aux  Crustacés  isopodes  de  la  famille  des 
Cloportes,  et  cette  analogie  apparente  lui  a valu  le  nom  sous 
lequel  nous  le  décrivons. 

Un  autre  exemplaire  du  genre  Qniscodesmus , également  dû 


92 


D1PL0P0DES. 


à M.  Goudot  et  maintenant  déposé  à la  collection  du  Muséum, 
a les  tubercules  beaucoup  plus  aplatis  et  en  fortes  guillochures 
en  forme  de  carrés  longs  sur  la  moitié  postérieure  des  segments, 
qui  est  séparée  de  l’antérieure  par  une  ligne  transversale.  Il  a 
vingt  segments , en  comprenant  le  premier  qui  est  plus  petit  que 
le  second  , comme  dans  les  Gloméris , et  le  préanal  qui  est  petit 
et  dont  la  saillie  postérieure  se  voit,  comme  nous  l’avons  dit  plus 
haut , entre  les  deux  carènes  de  l'antépénultième.  La  couleur  est 
brun  ferrugineux  en  dessus , pâle  en  dessous.  C’est  cet  individu 
qui  a été  figuré  entier  à la  fig.  4 de  notre  planche.  Il  est  du  sexe 
mâle.  On  voit  une  paire  de  forcipulescopulatrices  à la  place  de  la 
première  paire  de  pieds  du  cinquième  segment,  caractère  qui 
rapproche  cette  espèce  des  Polydèmes  avec  lesquels  nous  le  pla- 
çons, et  l’éloigne  au  contraire  des  Gloméris. 

Genre  CYRTQDÈME.  Cyrtodesmus  (1). 


Anneaux  fortement  carénés  à carènes  tombantes , 
coupées  en  lignes  convexes  en  avant,  échancrées  en 
arrière  près  de  leur  insertion  ; carène  latérale  du  se- 
cond article  grande,  arrondie  et  aliforme;  anneau 
préanal  en  quart  de  sphère,  entier  à son  bord  posté- 
rieur, cachant,  comme  chez  les  Gloméris,  les  valves 
ou  écailles  anales.  Corps  assez  allongé , un  peu  concave 
en  dessous;  pattes  cachées  par  les  carènes  latérales. 
Apparence  générale  des  Polydèmes,  sauf  une  certaine 
analogie  avec  des  Gloméris  allongés  ; point  d’yeux. 


Ce  genre,  dans  lequel  nous  ne  connaissons  encore 
que  deux  espèces,  pourrait  être  considéré  comme  une 
simple  division  des  Polydèmes  , avec  lesquels  il  a une 
grande  affini lé  ; mais  nous  avons  cru  devoir  Feu  distin- 
guer, parce  que  sous  certains  rapports  il  tient  encore 
des  Gloméris.  Telles  sont  la  disposition  des  carènes  la- 


(i)  Kvprhç , convexe;  c hs-poc,  segment. 


POLVDESMIDES. 


93 

térales  et  surtout  la  forme  de  l’anneau  préanal,  qui  res- 
semble à celui  de  ces  Myriapodes,  quoiqu’il  soit  pro- 
portionnellement moins  grand.  Les  Gyrtodèmes  ont  le 
corps  plus  allongé  que  celui  des  Gloméris,  et,  par  l’en- 
semble de  leurs  caractères,  ils  appartiennent  bien  à la 
famille  des  Polydèmes.  Ils  mériteraient  bien  mieux  le 
nom  de  P.  gloméridiformes  que  ceux  du  groupe  des 
Fontaria , auxquels  nous  l’avions  appliqué  avant 
qu’on  les  eût  découverts. 

1.  Cyrtodème  velouté.  (Cyrtodesmus  velutinus .) 

( Pb  44,  fig.  5) 

Noir  avec  les  pattes,  les  antennes  et  les  jonctions  articulaires 
d’un  blond  pâle;  tout  le  dessus  du  corps  couvert  d’un  petit  ve- 
louté de  poils  courts  de  couleur  blanchâtre  et  peu  serrés.  Lon- 
gueur 0,020. 

Polyd.  velut.,  P.  Gerv.  et  Goudot,  Ann.  $oc.  entom.  de 
France , 2e  série,  t.  II,  p.  28. 

De  Colombie , par  M.  Justin  Goudot  (Coll.  Mus.) 

2.  Cyrtodème  grenu.  ( Cyrtodesmus  granosus .) 

Assez  semblable  au  précédent,  mais  non  velu  ; à corps  un  peu 
plus  comprimé  et  marqué  sur  tous  ses  anneaux  d’une  rugosité 
brun  noirâtre  et  brunâtre , composée  de  petits  tubercules  grenus 
irréguliers  semblables  à du  galuchat.  Taille  et  forme  du  C.  gra- 
nosus. 

Polyd . granosus , P.  Gerv.  et  Goudot,  Ann.  soc.  entom.  de 
France , 2e  série^  t.  II,  p.  28. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot. 

Cette  espèce  et  la  précédente , quoique  beaucoup  plus  allon- 
gées que  les  Gloméris , leur  ressemblent  néanmoins. 

Genre  POLYDÈME.  Poljdesrnus  (1). 

Segments  rnonozonés,  c’est-à-dire  annulaires  et  non 

(i.)  Polydesmus,  Latreille,  Hisi.  nat.  des  lus.  et  des  Crusl.,  t.  VII, 
p.  77. — P.  Gervais,  Note  sur  le  genre  Polydème,  in  Ann.  soc.  entom. 
de  F rance, t.  V,  p.  3^3.  — Brandt,  Recueil,  p.  iri5  et  i38.  — Newport, 


DIPLOPODES. 


94 

évidemment  décomposabîes  en  plusieurs  pièces  ; au 
nombre  de  vingt,  sans  la  tête;  les  deux  articles  qui  les 
composent  dissemblables,  l'antérieur  cylindrique  et 
le  second  plus  ou  moins  caréné;  le  premier  clypéi- 
forme,  sans  arceau  inférieur,  les  trois  suivants  unipé- 
digères,  les  quatorze  qui  viennent  ensuite  bipédigères, 
les  deux  derniers  apodes.  Organes  génitaux  des  mâles 
remplaçant  la  huitième  paire  de  pieds,  ce  qui  donne 
trente  paires  de  pattes  aux  mâles  et  trente  et  une  aux 
femelles  ; organes  génitaux  femelles  formant  un  double 
orifice  entre  la  première  et  la  seconde  paire  de  pieds; 
segments  toujours  plus  ou  moins  carénée  bilatérale- 
ment, à carènes  en  bourrelet,  simples  ou  denticulées; 
le  segment  préanal  en  pointe  ou  en  palmette , ne 
cachant  qu’imparfaitementles  valves  anales.  Stigmates 
à la  partie  antéro-inférieure  des  segments,  près  de 
l’insertion  des  pieds.  Point  d’yeux. 

Latreille  a,  le  premier,  dénommé  le  genre  Poîydème, 
mais  les  espèces  qu’il  lui  rapportait  étaient  fort  peu 
nombreuses.  Aujourd’hui  on  en  connaît  un  bien  plus 
grand  nombre,  et  il  est  devenu  nécessaire  de  les  parta- 
ger en  plusieurs  sous-genres.  M.  Gray  donne  même  à 
ces  groupes  une  valeur  générique. 

La  brièveté  avec  laquelle  certaines  espèces  ont  été 
décrites  nous  empêche  de  leur  assigner  une  place 
dans  la  classification  naturelle  de  ce  genre;  aussi  de- 
vons-nous, pour  n’en  omettre  aucune,  avoir  recours 
à l’ordre  géographique.  Cependant  nous  donnerons 
préalablement  quelques  remarques  sur  la  manière  dont 


Ann.  and  Mag.  of  nat  hist.,  t.  XIII,  p.  265.  — PolydesMüs,  Fon- 
taria,  Stenonia,  Stosatea,  Gray,  in  Jones,  Cyclopedia  oj  anat.  and 
Physiol. , t.  III,  p.  546. 


POLIDESMIDES. 


95 

les  Poîydèmes  les  mieux  connus  paraissent  devoir  être 
classés. 

1°  Certaines  espèces  à corps  plus  élargi , à segments  plus  rap- 
prochés, dont  les  carènes  sont  continues  ou  subcontinues  et 
dont  la  saillie  du  segment  préanal  est  en  pointe  plus  ou  moins 
obtuse,  ont  une  certaine  analogie  apparente  avec  les  Gloméris. 
Ce  sont  les  Poîydèmes  gloméridi formes  (P.  Gerv.,  Ann. 
sc.  nat.,  1827)  et  la  Fontaria  de  M.  Gray. 

Tels  sont  les  P oly desmus  dasypus  , scaber , zebralus , virgi - 
niensis,  granulosus , etc. 

2°  D’autres  sont  plus  allongées,  quoique  assez  semblables  aux 
précédentes  par  leur  physionomie. 

Exemple  : Polydesmus  Blainvillii , Mauritaniens , etc. 

3°  Chez  d’autres,  les  carènes  ne  sont  plus  continues  par  suite 
du  plus  grand  développement  de  la  partie  cylindrique  des  seg- 
ments, et  la  partie  saillante  de  l’anneau  préanal  est  en  palmette. 

Ce  sont  les  Polydesmus  margariliferus , Meyeni , Klugii. 

4°  Certaines  espèces  ont  les  caractères  des  précédentes  , mais 
les  carènes  de  leurs  segments,  au  lieu  d’ètre  plus  ou  moins  épais- 
sies, sont  au  contraire  minces  et  denticulées,  et  elles  ont  leurs 
pores  répugnatoires  à la  face  supérieure.  Ce  sont  les  Stenonia  de 
M.  Gray. 

Polydesmus  dentatus,  Mexicanus , bilineatus , clathr  atus , 
Dunalii , etc. 

5°  Les  carènes  plus  ou  moins  distinctes  , non  continues,  et  le 
segment  préanal  terminé  en  pointe. 

On  pourrait  les  distinguer,  suivant  que  les  carènes  sont  plus  ou 
! moins  relevées  et  aliformes  ( Polydesmus  rubescens  , diadema ) ; 

A peu  près  droites , submarginèes  ou  même  un  peu  dentées, 
( Polydesmus  complanatus , Canadensis  , etc.); 

Ou  plus  ou  moins  rudimentaires  et  un  peu  tombantes  , ce  qui 
établit  le  passage  vers  les  Strongylosomes. 

6°  Enfin  certains  Poîydèmes  ont  l'épine  du  segment  préanal 
double.  Ce  sont  les  Poîydèmes  de  la  section  B de  M.  Brandt 
(. Polydesmus  lateralis , piceus). 

M.  Brandt  a commencé  la  série  des  espèces  de  ce  genre  par  le 
P.  complanatus  et  celles  qui  s’en  rapprochent  le  plus,  et  il  a 
terminé  par  le  P.  Erichsonii;  mais  nous  n’avons  réellement  pas 
encore  la  clef  de  la  véritable  classification  de  ces  animaux. 


.1 


96 


DIPLOPODES. 


1. 

Polydèmes  européens. 

1.  Podydème  aplati.  ( Polydesmus  complanatus.) 

Brun  fauve  en  dessus,  pâle  en  dessous;  antennes  assez  lon- 
gues, sub  claviformes,  de  la  couleur  du  corps;  pattes  pâles,  dé- 
passant bilatéralement  les  carènes  : celles-ci  aplaties  ainsi  que 
le  dessus  des  anneaux , en  angle  aigu  à la  partie  postérieure 
de  leur  bord  marginal;  les  antérieures  plus  étroites  que  les  mi- 
toyennes et  les  postérieures;  anneau  préanal  prolongé  en  pointe 
obtuse  dépassant  l’anus  ; dessus  des  anneaux  et  des  carènes 
marqué  de  deux  ou  trois  séries  à peu  près  régulières  de  tuber- 
cules aplatis;  bord  marginal  des  carènes  finement  denticulé: 
celles-ci  intervallées  entre  elles  , sauf  les  deux  ou  trois  dernières 
et  un  pareil  nombre  des  antérieures.  Longueur  0,015,  lar- 
geur 0,002. 

Iulus  complanatus , de  Geer,  Mëm.  ins t.  Vil,  p.  586, 
pl.  36  , fig.  23.  — Linné,  Sysiema  naturœ , Insecta , p.  1065.  — 
Olivier,  Encycl.  mêlh .,  Ins.,  t.  Vil,  p.  417.  — Scolopendra , 
Geoffroy,  Insectes , t.  11,  p.  675.  — Scolopendra  iulacea  , 
Scopoii,  Ent.  carn . , n°  1150.  — Iulus  scolopendrinus , Pod., 
Mus.  grœc. , p.  127,  — Scolopendra  nigricans , Fourcroy , 
Entom.  Paris , t.  II,  p.  542. — Polydesmus  complanatus,  Latr., 
Nouv.  dict.  d'hist.  nat. — Id.,  Généra  crust.  et  ins.  — Id., 
Hisi.  nat . des  Fourmis , p.  385.  — Leach,  Zool.  mise.  t.  III, 
p.  37,  pl.  135. 

De  presque  toute  l’Europe,  en  Suède,  en  Angleterre  , en  Bel- 
gique , en  Allemagne,  en  France,  dans  les  départements  du 
Nord  du  centre  et  du  Midi,  en  Italie  , etc. 

Cette  espèce  est  commune  dans  les  bois , sous  les  feuilles 
mortes,  les  pierres,  etc. 

2.  Polydèmïï  thrâce.  ( Polydesmus  thrax.) 

Antennes  de  longueur  moyenne  , fauves  ; les  cinq  premiers 
anneaux  du  corps  rapprochés,  convexes  au  milieu,  à peu  près 
droits  ou  penchés  sur  les  côtés;  processus  latéraux  de  Panneau 
antérieur  peu  aigus,  un  peu  épaissis  à leur  extrémité;  carènes 
latérales  des  anneaux  intermédiaires  et  postérieurs  médiocres , 
tétragones,  l’angle  postérieur  des  derniers  peu  saillant;  dos  glabre, 


POLYDESMIDES. 


97 

d’un  brun-noir  luisant;  une  tache  fauve,  arrondie  ou  obîongue 
sur  le  milieu  de  chaque  anneau  ; carènes  latérales , saufleur  angle 
antérieur,  de  la  couleur  du  dos,  ainsi  que  le  sommet  recourbé 
du  dernier  anneau.  Écaille  placée  en  avant  de  l’anus  en  dessous, 
subdentée.  Longueur  1 pouce  1 ligne  (0,029) , largeur  envi- 
ron 2 lignes  (0,004).  » 

Polyd.  Ihrax , Brandt,  Bull.  acad.  St-Pétersbourg , 1839.— 
Id .,  Recueil , p.  130. 

Un  exemplaire  de  cette  espèce  a été  recueilli  en  Thrace  (Ro- 
mélie), d’après  le  témoignage  de  M.  Parreyss  , et  fait  partie  du 
Muséum  de  Saint-Pétersbourg. 

M.  Brandt  rapporte  cette  espèce  aux  Poîydèmes  de  sa  sec- 
. tion  A fi. 

3.  Polydème  diadème.  ( Polyâesmus  diadema.) 

(Pi.  45,  fig.  2). 

De  couleur  roux  cannelle , finement  granuleux  sur  le  dessus 
du  corps  et  la  tête  qui  est  comme  couronnée  par  le  premier 
anneau  dont  la  carène  , continuant  celle  des  autres  anneaux,  ne 
s’interrompt  point  en  avant,  où  elle  est  seulement  un  peu  plus 
basse  et  forme  une  sorte  de  diadème  ou  de  couronne  , ouverte 
seulement  en  arrière;  carènes  latérales  des  anneaux  insérées  sur 
les  côtés  de  la  face  dorsale  de  ceux-ci,  assez  épaisses  et  fort  rele- 
vées, presque  aliformes  et  assez  rapprochées  entre  elles.  Gros- 
seur presque  double  de  celle  du  P.  complanatus.  Longueur  un 
peu  plus  considérable,  0,025. 

Polyd.  diadema,  P.  Gerv.,  Ann.  soc.  entom.  de  France , 
lre  série , t.  VII,  p.  44.  — Id.,  Revue  zool . par  la  soc.  cuvié - 
rienne,  t.  IV,  p.  280, 1839.  — Lucas,  Anim , art.,  p.  524. 

De  Gibraltar,  d’où  l’exemplaire  étudié  par  nous  a été  rapporté 
par  le  Dr  Rambur. 

Le  corps  se  termine  par  un  anneau  assez  semblable  à celui  du 
P.  complanatus. 

4.  PoLYDESMüS  MACILENTUS. 

Polyd.  mac .,  Koch,  Deutschl.  crust myriap.  und  Ins.  — 
Nous  trouvons  dans  les  archives  de  M.  Erichson  l’indication  de 
cette  espèce,  mais  nous  ignorons  ses  caractères. 

Aptères,  tome  iv. 


7 


98 


DIPL0P0DES. 


2. 

Polydèmes  d'Afrique. 

5.  Polydème  de  Blainville.  ( Polydesmus  Blainvillii.) 

Corps  moins  large  que  dans  les  premières  espèces;  anneaux 
à peu  près  aussi  rapprochés,  légèrement  bombés  en  dessus,  lisses 
si  on  les  voit  à l’œil  nu,  ou  légèrement  granuleux  si  on  les 
examirte  à la  loupe  ; anneau  préanal  prolongé  en  triangle  obtus; 
couleur  générale  d’un  roux  ferrugineux,  lequel  règne  aussi  sur 
les  pattes  ; dos  marqué  de  points  rougeâtres;  antennes  grêles  , 
plus  longues  que  la  tête,  à articles  étroits  et  non  poilus  , de  la 
couleur  du  corps,  mais  plus  pâles  à leurs  jointures  ; leur  septième 
article  fort  petit.  Longueur  1 pouce  5 lignes  ( 0,038)  , dans  le 
mâle  qui  est  un  peu  plus  gros  que  la  femelle. 

Polyd.  Blainv Evd.  et  Gerv.,  Ann.  soc.  entom.  de  France, 
lre  série  , t.  V,  p.  379.  — Id.  Voyage  de  la  Favorite , Zoolo- 
gie, p.  179,  pl.  54,  fig.  2,  et  Mag.  zool cl.  IX,  pl.  240, 
fig.  2. 

De  la  côte  de  Barbarie , au  Maroc  (Eydoux) , et  d’Égypte 
(M.  Al.  Lefèvre). 

6.  Polydème  Mauritanien.  (Polydesmus  Mauritanicus.) 

De  couleur  café  au  lait  foncé  , blond  sur  les  pattes,  les  an- 
tennes, une  partie  de  la  tête,  une  petite  tache  médiane  sur  le 
premier  anneau  et  toutes  les  carènes  latérales,  ainsi  que  l’épine 
de  l'anneau  préanal;  carènes  non  contiguës,  surtout  en  ar- 
rière ; corps  lisse,  luisant,  sans  stries,  ni  tubercules.  Longueur 
0,036  , largeur  au  milieu  0,007. 

Polyd.  Maurit .,  Lucas,  Revue  zool.  soc.cuv .,  t.  IX,  p.51, 
1844. — Id.,  Algérie , Anim.  artic .,  pl.  1,  fig.  6. 

De  l Algérie.  Nous  en  devons  un  exemplaire  à M.  Pierret  fils, 
entomologiste  distingué;  il  est  de  la  province  d'Oran. 

7.  Polydème  abords  rouges.  ( Polydesmus  rubro-marginatus.) 

Noir  avec  les  côtés  des  segments  rouges  ; tète  fortement  gra- 
nuleuse ; brun  rougeâtre,  rougeâtre  en  avant;  les  quatre  pre- 
miers segments  des  antennes  très-finement  grenus , brun  rou- 
geâtre , les  autres  rougeâtres , à poils  jaunes  ; segments  noirs  , 


POLYDESMIDES. 


99 

rouges  sur  les  flancs  qui  sont  fortement  carénés  et  relevés  ; tous 
les  segments  granuleux,  ayant  des  tubercules  en  avant  et  en  ar- 
rière; le  dernier  étroit,  acuminé  à sa  base  et  arrondi  ; pieds 
courts,  grêles  , glabres,  brun  roussâtre.  Longueur  0,021,  lar- 
geur 0,002  3/4. 

Polyd.  rubro-mag.,  Lucas,  Revue  zool. , de  Guérin,  1846, 
p.  285.  — Id.,  Algérie , Anim.  artic .,  pl.  1,  lîg.  7. 

D’Algérie.  Des  environs  d’Oran  et  de  Tlemcen  , assez  rare. 

8.  Polydème  nu  Cap.  (Polydesmus  Capensù.) 

Habitus  assez  semblable  à celui  du  P.  complanalus  , mais 
plus  étroit  en  avant,  et  plus  convexe  sur  le  dos  ; antennes  assez 
longues  ; les  cinq  premiers  anneaux  du  corps  peu  rapprochés 
entre  eux  ; bord  latéral  du  premier  trigone  arrondi.  Carènes  des 
autres  courtes,  tétragones  arrondies,  à bords  entiers  , épaissis; 
leur  bord  externe  séparé  par  un  sillon  ; tous  les  anneaux  glabres, 
un  peu  rugueux  à la  loupe  ; écaille  inférieure  de  l’anus  semi-lu- 
naire. Couleur  cendré  noirâtre.  Longueur  I pouce  (0,022), 
largeur  2 lignes. 

Polyd.  Cap.,  Brandt,  Recueil , p.  140. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  D’après  M.  Brandt  cette  espèce 
est  voisine,  mais  cependant  distincte,  du  P.  Blainvillii. 

9.  Polydème  Africain.  ( Polydesmus  A fer.) 

Corps  déprimé  , brun  rougeâtre  ; pieds  jaunâtres  ; surface 
dorsale  des  anneaux  marquée  de  trois  rangées  transversales  de 
petits  tubercules;  carènes  allongées,  tétragones,  montrant  un 
rebord  courbe  et  saillant.  Longueur  2 pouces  1/2  ( 0,067  ). 
Polyd.  A fer,  Newport,  Ann.  and.  mag.  ofnaî.  hist .,  t.  XIII, 

p.  266. 

10.  Polydème  de  Gray.  ( Polydesmus  Grayii .) 

Corps  lisse,  déprimé,  brun  avec  les  carènes  subiétragones 
arrondies  et  un  rebord  marginal  saillant,  qui  est  sinueux  et 
épaissi  de  chaque  côté.  Longueur  2 pouces  3/4  (0,  75). 

Polyd . Grayi , Newport,  Ann.  and.  mag.  of  nat.  hist. , 

t.  VIII  , p.  266. 

De  Sierra-Leone. 

Nota.  — J’ai  vu  , en  1842 , au  British  Muséum  dont  les 
P.  Afer  et  Grayii  de  M.  Newport  font  également  partie,  un 


DIPLOPODES. 


100 

Polydème  d’Afrique  étiqueté:  Coromus  Cafer  , Leach.  Cette 
espèce,  longue  de  0,055,  est  indiquée  dans  les  notes  manu- 
scrites que  je  prises  alors  comme  un  vrai  Polydème  ayant  la 
plaque  supérieure  de  ses  anneaux  , c’est-à-dire  le  dessus  des 
carènes  et  la  partie  du  dos  qu’elles  comprennent  de  forme  qua- 
drilatère , allongée  transversalement,  la  carène  étant  considé- 
rable comme  dans  le  Polydesmus  Leachii.  Le  Comorus  Cafer  est 
plus  grand  que  celui-ci , de  couleur  de  brique  foncée  ; les  ru- 
gosités de  ses  anneaux  sont  faibles.  Le  dernier  anneau  se  ter- 
mi  ne  en  spatule  étroite.  Il  paraît,  ajoutai-je  à cette  note,  que 
M.  Westwood  a publié,  dans  sa  nouvelle  édition  des  Insectes 
de  Drury,  une  figure  de  cette  espèce. 

11.  Polydème  granuleux.  ( Polydesmus  granulosus.) 

Rouge  pâle  et  sale;  corps  presque  déprimé;  segments  cou- 
verts de  petits  poils  granuleux  ; second  article  presque  mutique. 

Polyd.  granulosus.  Pal.  Beauvois,  Insect.  d'Af.  et  d* Am., 
Aptères,  fig.  4,  p.  156. 

De  Guinée  (royaume  d’Oware)  ? 

3. 

Polydèmes  de  VAsie  et  des  îles  indiennes, 

12.  Polydème  déprimé.  ( Polydesmus  depressus.) 

lulus  depressus , Fabr.,  Entom . System . , t.  II,  p.  393.  — 
Polyd.  depr .,  Latr.,  Règne  anim . de  Cuvier , t.  IV,  p.  335. 

De  l’Inde  Orientale. 

M.  Brandt  met  celte  espèce  à côté  de  son  P.  erythropygus. 

13.  Polydème  marqué.  ( Polydesmus  stigma . ) 

lulus  stigma , Fabricius.  Entom.  syst.,  t.  II,  p.  394.  — 
Polyd.  stigma , Latr.,  Règne  anim.  de  Cuvier , t.  IV,  p.  335. 

De  Tranquebar. 

14.  Polydème  prince.  (Polydesmus  pr  incep  s.) 

Finement  et  irrégulièrement  granuleux  en  dessus  ; brun  tes- 
tacé  avec  deux  taches  jaunâtres  entre  les  anneaux,  sur  la  partie 
cylindrique  des  zoonites;  carénées  non  rapprochées,  fortes, 
subaliformes,  non-marginées , à bord  externe,  tlexueux,  subtri- 


POLYDESMIDES. 


101 

denté,  moins  saillant  en  arrière  qu’en  avant  ; une  série  tout  à fait 
rudimentaire  de  petits  granules  au  bord  postérieur  de  la  partie 
carinifère  des  segments,  mais  point  sur  les  carènes  ; pores  stig- 
matiformes  arrondis , petits , placés  sur  le  dessus  des  carènes; 
carènes  des  derniers  segments  anguleuses  en  arrière;  prolonge- 
ment du  segment  préanal  en  palmette  quadrilatère,  à angles 
émoussés;  pieds  et  antennes  subvelues,  de  couleur  cannelle. 
Longueur  0,11 , largeur  0.021. 

De  Java.  (Coll,  du  Muséum  de  Paris.) 

15.  Polydème  latéral.  (Poly desmus  lateralis .) 

Brun;  lisse  en  dessus;  carènes  fauves,  canaliculées  trans- 
versalement à leur  milieu  ; segment  préanal  terminé  par  une 
saillie  bidentée. 

Polyd.  lat.,  Eschscholtz,  Mém.  nat.  Moscou , t.  IV,  p.112. 

De  nie  Guam,  aux  Mariannes. 

M.  Brandt  range  cette  espèce  parmi  les  Polydèmes  qui  ont 
la  saillie  postérieure  du  dernier  anneau  bifide. 

16.  Polydème  de  Beaumont.  [Poly desmus  Beaumontii.) 

Brun  noirâtre , luisant , avec  les  carènes  latérales  de  chaque 
segment  plus  pâles;  les  carènes  très-développées,  aliformes , ar- 
rondies en  avant,  ayant  le  bord  épaissi  en  bourrelet,  et  pro- 
longées postérieurement  en  une  pointe  de  plus  en  plus  aiguë  , 
dirigée  en  arrière  et  un  peu  en  dehors  ; antennes  grandes,  allon- 
gées; dernier  segment  prolongé  et  rétréci  en  arrière,  tronqué  et 
terminé  par  deux  petits  tubercules,  ce  qui  rend  son  extrémité 
subbifide  ; tous  les  segments,  à l’exception  des  quatre  premiers , 
ayant,  en  dessus  et  au  milieu , une  forte  impression  transver- 
sale sur  leur  partie  carinifère  et  transversale  qui  n’atteint  pas  les 
bords  latéraux  ; dessus  du  corps  non  granuleux  ; pores  sécré- 
teurs margino-infères.  Longueur  0,040  , largeur  0,005. 

Polyd.  Beaum. , Le  Guillou,  Bull.  soc.  philom.  de  Paris , 
Î8M,  p.  85  ( Journ . V Institut). 

De  l’île  de  Bornéo,  par  M.  Le  Guillou.  (Coll.  Mus.  Paris.) 

16  Ms.  Polydème  couleur  de  poix.  ( Polydesmus  piceus.  ) 

Aspect  du  P . complanatus  ; carènes  en  crochet  à leur  bord 
postérieur;  dernier  anneau  ayant  son  éminence  postéro-supé- 


DIPLOPODES. 


102 

rieure  bifide,  et  présentant  en  dessus  deux  séries  de  tubercules 
sétifères  ; nne  impression  linéaire  transversale  sur  les  carènes 
des  anneaux  2 à 18  ; écaille  inférieure  préanale  bidentée  en  ar- 
rière ; dos  brillant  de  couleur  de  poix.  Longueur  1 pouce  3 li- 
gnes, largeur  2 lignes. 

Polyd.  piceus , Brandt,  Recueil , p.  132. 

De  Manille.  Un  mâle,  rapporté  par  Meyen,  fait  partie  du 
Musée  de  Berlin. 

17.  Polydème  m argâritifère . (Polydesmus  margariti férus.) 

Antennes  courtes  ; front  sillonné  au  milieu  ; corps  brun  en 
dessus,  avec  les  carènes  latérales  de  couleur  fauve  ainsi  que  les 
pattes  et  les  antennes;  celles-ci  un  peu  velues  , surtout  à leur 
face  postérieure  ; une  petite  rangée  de  tubercules  fauves  com- 
pares à des  perles,  placée  transversalement  sur  chaque  anneau 
près  son  bord  postérieur  ; d’autres  tubercules  plus  petits  en 
avant  de  ceux-là  ; les  précédents  existant  seuls  sur  les  anneaux 
antérieurs;  premier  segment  régulièrement  bordé  dans  tout  son 
pourtour  de  semblables  aspérités  ; le  dernier  ayant  son  avance 
postéro-supérieure  élargie,  en  palmeüe,  demi-circulaire,  non 
entamée  à son  pourtour.  Longueur  3 pouces  (0,080). 

Polyd . marg, , Eydoux  et  Servais,  ZooL  du  voyage  de  la 
Favorite , p.  177,  pl.  54,  fig.  1. 

De  Manille,  par  feu  M.  Fortuné  Eydoux. 

18.  Polydème  de  Meyen.  ( Polydesmus  Meyenii . ) 

Antennes  courtes,  à peine  plus  longues  que  la  tète;  partie 
dorsale  des  anneaux  presque  horizontale;  premier  anneau  ob- 
long,  beaucoup  plus  court  que  le  second,  à bords  glabres;  ca- 
rènes des  2,  3 et  4e  anneaux  un  peu  dirigées  en  avant,  les  au- 
tres plus  ou  moins  droites  et  horizontales  ; dernier  segment 
prolongé  en  dessus  de  son  bord  postérieur  en  palette  arrondie, 
marquée  de  quatre  éminences;  écaille  prèanale  inférieure  bi- 
dentée en  arrière  ; tous  les  anneaux  faiblement  chagrinés,  gris, 
abord  blanc  fauve,  marqués  sur  leur  milieu  de  trois  séries  de 
granules  blancs.  Longueur  2 pouces  3 lignes  (0,061)  , largeur 
5 lignes. 

Polyd.  Meyenii , Brandt,  Recueil , p.  133. 

De  Manille,  par  M.  Meyen.  ( Musée  de  Berlin.  ) 

Cette  espèce  ne  diffère  peut-être  pas  de  la  précédente, 


POLYDESMIDES. 


103 


19.  Polydème  bifascié.  ( Polydesmus  bifasciatus.  ) 

Olive  foncé  ; autennes,  bords  latéraux  des  carènes  et  deux 
lignes  dorsales  jaunes  ; antennes  courtes;  carènes  tombantes. 
Longueur  2 pouces  (0,054). 

Polyd.  bifac .,  Newp.,  Ann.  and  mag.  nat.  hist t.  XIII, 

p.  266. 

Des  îles  Philippines. 

20.  Polydème  acutangle.  ( Polydesmus  acutangulus .) 

Angles  postérieurs  des  carènes  dorsales  allongés  et  très- 
aigus  ; antennes  pubescentes  ; tète  et  corps  noir  de  jais  ; carènes 
jaunes  brillant;  pieds  bruns;  longueur  1 pouce  1/2  ( 0,041  ). 

Polyd.  acut .,  Newp.,  Ann.  and  mag.  of  nat.  hist.>  t.  XIII, 

p.  266. 

Des  îles  Philippines. 

21.  Polydème  denticülé.  ( Polydesmus  denticulatus .) 

Couleur  générale  d’un  gris  cendré,  un  peu  rosé;  tous  les 
segments  du  corps  fortement  granuleux  à granules  inégaux;  di- 
latations latérales  des  carènes  courtes,  denticulées  à denticules 
courts  et  tuberculiformes  ; dernier  segment  saillant  en  palmeüe 
arrondie;  antennes  et  pattes  pâles;  segments  assez  resserrés. 
Longueur  0,28  , largeur  0,05. 

Polyd , denticul. , Le  Guillou,  Bull.  soc.  phîlom . de  Paris  , 
1841,  p.  85,  et  Journ.  l'Institut. 

De  la  Nouvelle-Guinée,  par  M.  Le  Guillou.  (Coll.  Mus.  Paris.) 
Cette  espèce,  quoiqu’un  peu  denticulée  sur  ses  carènes,  n’ap- 
partient pas  au  groupe  des  Stenonia  ; elle  se  rapproche  davan- 
tage des  P.  Mauritaniens,  etc. 

22.  Polydème  imprimé.  ( Polydesmus  impressus . ) 

Gris  bleuâtre  de  couleur  d’ardoise  en  dessus,  avec  les  ca- 
rènes latérales,  le  dessous  du  corps,  les  antennes  et  les  pattes 
d’un  blancqaunâtre  pâle  ; carènes  latérales  fortes,  épaisses  et  en 
bourrelet  avec  l’angle  postérieur  aigu;  une  impression  trans- 
verse assez  enfoncée  au  milieu  de  chaque  segment , à cavité 
ponctuée  et  n'atteignant  pas  les  bords  latéraux;  quelques  points 
noirs  sur  les  segments,  plus  gros  en  arrière  ; dernier  segment 


l 


\ 


DIPLOPODES. 


104 

terminé  brusquement  en  une  pointe  saillante  , tronquée  et  den- 
ticulée  en  haut.  Longueur  0,018,  largeur  0,003. 

Polyd.  impr.,  Le  Guillou,  Bull.  soc.  philom.  de  Paris,  1841, 
p.  85.  — id.  V Institut , 1841. 

De  la  Nouvelle-Guinée,  par  M.  Le  Guillou  (Coll.  Mus.  de 
Paris  ),  espèce  fort  rapprochée  du  P.  de  Beaumont , due  au 
voyageur. 

23.  Poltdème  Brandt.  ( Polydesmus  Brandtii.) 

Carènes  saillantes  et  dessus  de  la  partie  carenée  des  anneaux 
à peu  près  en  carré  long,  disposé  transversalement  ; un  peu 
échancré  en  avant  dans  l’étendue  de  la  partie  annulaire,  un  peu 
saillant  en  arrière  ; bord  marginal  des  carènes  tranchant,  irré- 
gulièrement quadridenté  à la  plupart  des  anneaux,  simplement 
flexueux  ou  droit  aux  antérieurs,  anguleux  à son  bord  postérieur 
en  arrière  ; dessus  du  corps  rugueux  ; premier  anneau  ovalaire 
transverse  , presque  droit  en  avant,  tronqué  en  arrière  en  face 
les  carènes,  entouré  d’une  sorte  de  granules  plus  forts;  une 
série  de  tubercules  plus  saillants  au  bord  postérieur;  la  partie 
carénée  des  anneaux  entre  les  carènes  ; dernier  anneau  en  pal- 
mette  demi-circulaire  en-dessus  , bituberculé  et  non  échancré 
à son  pourtour;  plaque  préanale  inférieure  irrégulièrement  tri- 
gone  ; antennes  assez  courtes,  pubescentes  ainsi  que  les  pattes  ; 
couleur  fauve  avec  la  partie  non  carénée  des  anneaux  plus  foncée 
en  dessus,  ainsi  que  les  carènes  et  les  flancs.  Longueur  0,065, 
largeur  au  milieu  0.012. 

De  la  Nouvelle-Guinée,  par  MM.  Quoy  et  Gaimard, 

Un  exemplaire  mâle  est  déposé  au  Muséum  de  Paris. 

4. 

Polydèmes  de  l'Amérique • 

24.  Polydème  granulé.  (Polydesmus  granulatus.) 

Corps  couvert  de  poils  courts,  de  couleur  pâle  , avec  du  rouge 
en  dessous , et  les  pieds  plus  pâles  ; tète  brune  , garnie  de  petits 
poils  durs;  lèvre  inférieure  blanche;  segments  du  corps  assez 
convexes,  granuleux,  à granules  arrondis  ou  obîongs  longitudi- 
nalement, saillants,  obtus,  rapprochés  et  rangés  transversale- 
ment sur  quatre  séries  régulières  ; segment  antérieur  ovalaire 


POLYDESMIDES.  105 

transverse,  plus  étroit  que  la  tête  et  le  second  segment;  stigmates 
(orifices  répugnatoires)  saillants. 

Polyd.gr.,  Say,  Journ . acad.nat.  sc.  Philadelph 1821, 
p.  107. 

De  Pensylvanie. 

25.  Polydème  serratiforme.  ( Polydermus  serratus .) 

Segments  aplatis  en  dessus  avec  quatre  petites  dents  de 
chaque  côté  ; premier  segment  ovalaire  oblong  transversalement, 
un  peu  anguleux  à ses  côtés  ; second  , troisième  et  quatrième 
segments  ayant  trois  dentelures  seulement;  le  premier  plus  fort 
que  le  second  et  n’ayant  qu’une  seule  dentelure  obsolète  près 
de  son  angle  postérieur;  une  double  rangée  transverse  de  douze 
tubercules  squamiformes  peu  saillants  sur  chaque  anneau , 
sauf  sur  le  premier  qui  n’en  a qu’une  ; tête  glabre  , une  impres- 
sion longitudinale  sur  son  vertex  ; antennes,  pieds  et  segment 
terminal  velus  ; couleur  brun  rougeâtre  en  dessus,  blanc  jau- 
nâtre en  dessous. 

Polyd  serr.,  Say,  Journ.  acad.  nat.  scienc.  of  Philadelphia , 

1820,  p.  106. 

De  la  Virginie,  sous  l’écorce  du  Pinus  variabilis  avec  Y Iulus 
pusillus. 

26.  Polydème  de  Leach.  ( Polydesmus  Leachii.) 

Polyd.  Leachii , J.-E.  Gray,  in  Griffith’ s Anim.  Kingdom , 
Ins.,  pl.  135  , fig.  3. 

De  l’Amérique  septentrionale.  Le  type  de  cette  espèce  est 
conservé  au  British  Muséum.  11  nous  a paru  se  rapprocher,  sous 
divers  rapports,  du  P.  Blainvillii.  On  n’en  a pas  encore  publié 
de  description. 

27.  Polydème  tridenté.  {Polydesmus  tridentatus.) 

Iulus  tridentatus , Fabricius,  Species  ins.,  t.  ï,  p.  530. 
— Id.,  Mantissa  ins  , t.  1,  p.  340.  — Linné,  Gmelin,  Ins., 
p.  3019. 

De  l’Amérique  septentrionale. 

Nous  avons  autrefois  considéré  avec  Say  et  quelques  auteurs 
le  Iulus  tridentatus  de  Fabricius  comme  le  même  que  le 
Polydesmus  Pirginiensü  ; mais  il  faut  noter  que  Fabricius  donne 
à son  myriapode  36  paires  de  pattes,  ce  qui  n’a  pas  lieu  chez 


DIPLOPODES. 


106 

les  Polydèmes.  M.  Brandt  fait  remarquer  ce  caractère  comme 
nous  l’avions  fait  nous-mème  dans  une  note  sur  le  genre  des 
Polydèmes  insérée  dans  les  Annales  de  la  société  entomologique 
pour  1836,  mais  de  plus  il  fait  du  PoL  trident atus  une  espèce 
à part.  Cette  opinion  ne  nous  paraîtadmissible  qu’après  un  nouvel 
examen  du  luius  tridentatus  et  du  Firginiensis , car  peut-être 
il  y a erreur  dans  le  nombre  des  pattes  tel  que  le  donne  Fabri- 
cius. 

28.  Polydème  èrythropyge.  ( Polydesmus  erythropygus.) 

Antennes  médiocres  ; habitus  général  du  Polydesmus  compta - 
natus  , mais  avec  le  bord  des  carènes  latérales  subarrondi  très- 
épaissi  et  un  peu  renversé  en  dessous;  dernier  anneau  tétra- 
gone  à pointe  tronquée  et  recourbee  ; une  petite  écaille  arrondie 
devant  l’anus  ; couleur  du  dos  noir  olivâtre  ; une  tache  rouge 
sur  chaque  anneau  ; sommet  des  carènes  ainsi  que  leur  face  in- 
férieure et  la  fin  du  dernier  anneau  de  même  couleur.  Lon- 
gueur 1 pouce  2 lignes  (0,031),  largeur  2 lignes  (0,004). 

Pot.  erythrop.,  Brandt,  Recueil , p.  134. 

De  l’Amérique  boréale,  par  Zimmermann.  (Musée  de  Ber- 
lin.) 

29.  Polydème  Virginien.  ( Polydesmus  Firginiensis.) 

Corps  d’un  gris  pâle;  segments  convexes;  second  article  des 
pieds  très-aigu. 

Juins  Firg .,  Drury,  Ins . exotica , — ■ Pol.  Firg Pal,  Beau» 
vois,  Ins.  d’Afr.  et  d'Am.,  Aptères  , pl.  IV,  fig.  5.  — Fontaria 
Firg,,  J.-E.  Gray,  in  Griffith' s Anim.  kingd .,  Ins.,  pl.  135, 
fig.  1 .-—Polyd.  Firg..  P.  Gerv.,  Ann.  sc . nat .,  2e  série , t.  VII , 

p.  43. 

De  l'Amérique  septentrionale  : En  Virginie  et  en  Caroline. 

Pal.  de  Beauvois  a donné  à tort  des  yeux  à cette  espèce.  Plu- 
sieurs zoologistes  ont  vérifié  qu’elle  n’en  a pas,  et  nous  nous  en 
sommes  aussi  assuré  sur  l’exemplaire  même  qu’a  figuré  M.  Gray. 
Elle  a besoin  d’être  décrite  avec  soin,  besoin  que  nous  n’a- 
vons pu  satisfaire. 

30.  Polydème  Canadien.  ( Poydesmus  Canadensis.) 

Châtain,  luisant;  deux  rangées  tubercules  scutiformes,  larges 
mais  peu  saillants  sur  la  moitié  postérieure  de  chaque  segment 


POLYDESMIDES. 


107 

à sa  région  dorsale  , quatre  au  rang  antérieur  et  six  au  posté- 
rieur ; bord  postérieur  de  chaque  segment  faiblement  ondulé. 

Polyd.  Canadensis,  Newport,  Ann.  and  mag . of  nat.  hist. , 
lom.  XIII , p.  265. 

Du  Canada,  prèsd’Albany. 

Cette  espèce  se  rapproche  beaucoup  du  P.  complanatus 
d’Europe  , mais  elle  en  diffère  par  sa  couleur  et  par  l’absence  de 
tubercules  sur  la  moitié  antérieure  des  segments  en  dessus. 

31.  Polydème  de  Druri.  ( Polydesmus  Drurii .) 

Brun  cendré,  convexe  en  dessus  ; couvert  de  petites  rugo- 
sités; carènes  subtétragonales  aiguës  à leur  angle  postérieur; 
antennes  courtes , à articulations  rugueuses,  obconiques.  Lon- 
gueur 2 pouces  3/4  (0,074). 

Polyd.  Drurii , Newport,  Ann.  and  mag.  of  nat.  hist., 
t.  XIII,  p.  266. 

De  Démerara. 

32.  Polydème  du  Mexique.  ( Polydesmus  Mexicanus.) 

Antennes  allongées,  garnies  de  petits  poils;  tête  finement 
granulée,  offrant  à son  sommet  deux  tubercules  saillants,  de 
couleur  noire  et  à son  milieu  une  impression  longitudinale  ; pre- 
mier anneau  appoinii  bilatéralement  et  garni  à son  bord  posté- 
rieur d’une  série  transverse  de  petits  tubercules  saillants  ; une 
série  semblable  de  tubercules  aux  anneaux  suivants,  qui  ont  le 
bord  latéral  de  leurs  carènes  fortement  muilidenté  ; segment 
préanal  terminé  en  pal  mette  arrondie  ; couleur  générale  brun 
noir,  avec  des  taches  d’un  cendré  clair  et  des  points  blanchâtres 
principalement  sur  la  partie  cylindrique  des  segments;  un  point 
blanc  arrondi , sur  la  face  supérieure  de  chaque  carène;  pattes 
de  couleur  roussâtre  foncé  avec  des  poils  jaune  clair.  Lon- 
gueur 3 pouces  3 lignes  (0,090). 

Polyd.  Mexic.,  Lucas,  Hist.  nat.  de  Anim.  artic .,  t.  I , 
p.  523.  — Id. , Dict.  univ.  d'hist.  nat.,  dirigé  par  M.  d'Or - 
bigny,  Myriap.,  pl.  1,  fîg.  3. 

Du  Mexique.  (Coll.  Mus.  Paris.) 

33.  Polydème  double  ligne.  ( Polydesmus  bilineatus.) 

Tête  finement  granulée;  antennes  peu  allongées,  ayant  des 
poils  courts,  peu  serrés;  premier  segment  convexe , finement 


DIPLOPODES. 


108 

granuleux  , en  pointe  arrondie  à ses  processus  latéraux  ; anneaux 
suivants  peu  convexes,  finement  granuleux  et  présentant  posté- 
rieurement une  série  transversale  de  petits  tubercules  assez 
saillants;  carènes  finement  denticulées  et  entourées  d’une  raie 
jaune  sale  ; couleur  générale  roux  foncé  et  deux  lignes  longitudi- 
nales blanchâtres  sur  la  partie  médiane  de  chaque  segment. 

Polyd.  Mlineaius , Lucas,  Hist.  des  Anim.  artic .,  t.  ï, 
p.  523. 

Du  Mexique.  (Coll.  Mus.  de  Paris.) 

34.  Polydème  d’Erichson.  ( Polydesmus  Frichsonii.) 

Bord  postérieur  du  dernier  anneau  en  palrnette  crénelée  ; 
antennes  courtes;  carènes  horizontales  tronquées,  arrondies,  non 
disposées  en  épines  à leur  bord  postérieur  ; partie  carénée  des 
anneaux  garnie  de  cinq  à sept  séries,  alternantes  de  granules 
serrées  ; plaque  préanale  inférieure  présentant  en  arrière  une 
échancrure  bidentée;  couleur  de  la  tête  et  des  anneaux  gris 
noirâtre,  passant  au  brun  en  arrière  et  au  blanchâtre  sous  le 
milieu  de  l’abdomen  ; carènes  en  général  d’un  brun  brillant  à 
leur  bord. 

Polyd.  Bricks .,  Brandt , Recueil , p.  135. 

Du  Mexique.  L’exemplaire  type  est  au  Muséum  de  Berlin. 

35.  Polidème  de  Klug.  (Polydesmus  Klugii.) 

Dessus  du  corps  marqué  de  granules  longs  ou  arrondis,  disposés 
sur  trois  séries  ; quatre  séries  au  bouclier  ; bord  des  carènes 
fauve;  segment  préanal  de  couleur  brune,  en  palrnette.  Lon- 
gueur 0,067. 

Polyd.  Klugii , Brandt,  Recueil , p.  133. 

De  la  ville  d’Alvarado,  au  Mexique. 

Cette  espèce  fait  partie  de  la  section  C de  M.  Brandt. 

36.  Polydème  marqueté.  (Polydesmus  clathratus.) 

Voisin  du  P.  Mexicanus , à carènes  non  continues,  dentelées 
à leur  bord  latéral  ; le  segment  préanal  en  palrnette  subarrondie; 
tète  finement  granulée  ainsi  que  les  antennes;  les  segments  dor- 
saux granuleux  sur  la  carène,  dont  les  dentelures  sont  au  nom- 
bre de  trois  à cinq  et  inégales;  la  partie  moyenne  des  segments 
dorsaux  marquée  de  figures  polygonales  qui  rappellent  la  peau 
des  Coffres  ou  des  Tatous  ; une  rangée  de  petits  tubercules  au  bord 


POLYDESMIDES. 


109 

postérieur,  chaque  tubercule  dans  un  des  polygones;  les  (Jerniers 
segments  ont  plusieurs  rangées  de  tubercules  obsolètes;  la  paî- 
mette  dm  préanal  est  bituberculée  ; bord  postérieur  des  seg- 
ments entouré  en  dessous  d’une  ligne  de  denticules  spinifornes. 
Couleur  brun  foncé  en  dessus,  plus  pâle  en  dessous,  où  les  tu- 
bercules sont  jaunâtres  et  où  il  y a une  double  ligne  dorsale 
jaunâtre,  assez  large.  Longueur  0,080,  largeur  0,017,  longueur 
des  antennes  0,011. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot.  (Coll.  Mus.  Paris.) 

37.  Polydème  de  Dunal.  ( Polydesmus  Dunalii.) 

Du  même  groupe  que  le  précédent  et  ayant  de  même  les  ca- 
rènes denticulées , les  pores  répugnatoires  à la  face  dorsale  des 
carènes  et  le  segment  préanal  en  carré  subarrondi.  Les  segments 
ne  présentent  pas  en  dessus  l’apparence  réticulée  ou  marquetée 
du  P.  clathratus  ; ils  sont  granuleux  dans  la  moitié  carinifère 
et  sur  la  carène,  et  leurs  granules  sont  plus  nombreux  sur  la  ca- 
rène ; il  y en  a une  rangée  plus  grosse  au  bord  postérieur  de 
chaque  segment;  les  derniers  segments  ont  deux  ou  trois  de  ces 
rangées;  la  palmette  terminale  a huit  tubercules  pilifères,  deux 
paires  marginales  et  deux  paires  sur  sa  surface  ; la  partie  carini- 
fère des  segments  est  granuleuse  en  dessus,  mais  sans  tubercules 
postérieurs  spiniformes  ; la  partie  cylindrique  est  très-finement 
chagrinée  et  subreticulée.  Couleur  cannelle  claire,  avec  les  tu- 
bercules du  dessus  du  corps  jaunâtres.  Longueur  0,080  , largeur 
0,016. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot.  (Coll,  du  Muséum  de 
Paris.) 

38.  Polydème  pustuleux.  (Poly desmus  puslulosus.) 

Espèce  rapprochée  de  poîydèmes  proprement  dits,  à segment 
i postérieur  prolongé  en  pointes  épaisses,  mais  à carènes  subden- 
: tées,  portant  le  pore  répugnatoire,  qui  est  arrondi,  dans  un  épais- 
sissement dentiforme  de  la  carène,  laquelle  est  continuée  en 
arrière  par  une  échancrure  rudimentaire;  surface  dorsale  des 
segments  marquée  de  deux  ou  trois  rangs  de  tubercules  pustuli- 
formes  subpolygonaux,  peu  saillants;  portion  cylindrique  des 
segments  à peu  près  lisse,  ainsi  que  îa  tête.  Longueur  0,065, 
largeur  0,014,  antennes? 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot.  (Coll.  Mus.  Paris.) 


no 


mPLOPÛDES. 


39.  Polydème  polygone.  [Polydesmus  yolygonaîus.) 

Sans  tubercules  ; à carènes  épaissies  latéralement  non  dentées 
et  plus  ou  moins  appointies  à leur  angle  postérieur;  pores  ar- 
rondis; parties  carinifère  et  cylindrique  des  segments  marquées 
en  dessus  de  figures  hexagones  ou  pentagones  disposées  en  séries 
transversales;  la  tête  et  le  bouclier  n’en  présentent  pas;  partie 
postérieure  du  segment  préanal  prolongée  en  palmette,  ayant  la 
forme  d’un  carré  subarrondi.  Couleur  gris  violacé;  la  partie 
épaissie  des  carènes  jaunâtre;  le  dessous  du  corps  et  les  pattes 
violacé  clair.  Longueur  totale  0,065,  largeur  0,012,  antennes 
0,008. 

De  Colombie,  par  M Justin  Goudot.  (Coll.  Mus.  Paris.) 

40.  Polydème  de  Roulin.  ( Polydesmus  Roulini.) 

Rapproché  du  précédent  et  du  P olyd.  mauritaniens,  brun  can 
neîle  uniforme,  lisse  et  luisant,  à carènes  médiocres  non  dentées, 
épaissies  à leur  bord,  avec  les  pores  répugnatoires  marginaux; 
segment  préanal  en  pointe  obtuse,  arrondie,  un  peu  déclive.  ! 
Longueur  0,040. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot.  (Collection  du  Muséum.) 

41.  Polydème  de  Gocdot.  ( Polydesmus  Goudotii .) 

Très-voisin  du  précédent,  mais  pâle  en  dessous  et  sur  les  ca- 
rènes ; la  saillie  de  son  segment  préanaï  est  un  peu  plus  large. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot.  (Coll.  Muséum  de  Paris.) 

42.  Polydème  blanchi.  ( Polydesmus  dealbatus.  ) 

Du  même  groupe  que  les  deux  précédents,  luisant  comme  eux, 
à carènes  peu  saillantes , subépaissies,  prolongées  postérieure- 
ment en  pointe,  à partir  du  troisième  ou  quatrième  segment, 
de  grosses  stries  obsolètes  au-dessus  des  carènes , avec  l’indice 
de  quelques  gros  tubercules  sur  le  flanc  des  premiers  segments; 
prolongement  du  segment  préanal  subarrondi  un  peu  carré; 
antennes  courtes,  pâles,  bord  antérieur  et  parties  latérales  du 
bouclier  jaune  blanchâtre  ; une  tache  grande  irrégulièrement 
triangulaire  sur  la  partie  latérale  des  segments  et  sur  la  carène , 
de  même  couleur  ; palmette  du  dernier  segment  également 
blanchâtre , ainsi  que  le  dessous  du  corps  et  les  pattes  ; tête  et 
dos  de  couleur  brun  chocolat  Longueur  0,036,  largeur  0,006. 


POLYDESMIDES.  111 

Dê  Colombie  , par  M.  Justin  Goudot.  (Coll,  du  Musée  de 
Paris,  ) 

43.  Polydème  plan.  ( Polydesmus  planus.  ) 

Forme  assez  rapprochée  de  celle  du  Polyd . compîanatus  et 
du  P.  rubescens,  plan  en  dessus  à carènes  transverses , subar- 
rondies à leur  angle  antérieur  qui  est  à peu  près  en  angle  droit, 
marqués  en  dessus  de  granulations  extrêmement  fines  ; pores  répu- 
gnatoires  petits  submarginaux  , arrondis;  bord  des  carènes  non 
épaissi,  complet;  couleur  générale  brun  cendré,  uniforme  avec 
les  antennes  et  les  pieds  rosés  ; antennes  et  pieds  grêles  ; segment 
préanal  subtridenté,  prolongé  en  pointe  tronquée;  bord  posté- 
rieur du  précédent  marqué  d’une  rangée  de  petits  tubercules. 
Longueur  0,038,  largeur  0,007. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot,  (Coll.  Mus.  Paris.) 

44.  Polydème  zébré.  (Polydesmus  zebratus.) 

Jaune  clair  avec  une  bande  étroite  de  couleur  vineuse  au  bord 
postérieur  des  anneaux  , et  une  ligne  de  même  teinte  sur  le  bord 
des  carènes  latérales;  angle  postérieur  de  celles-ci  assez  aigu; 
dessous  des  anneaux  blanchâtre , avec  un  limbe  postérieur  étroit 
et  roux  à quelques-uns;  pattes  jaunâtres  épaisses;  corps  parais- 
sant très-finement  chagriné  quand  on  l’examine  à la  loupe.  Lon- 
gueur 0,035. 

Pol.  zebr.  ou  zonatus , P.  Gerv.,  Ann.  soc . entomol.  de 
France , lre  série , t.  Y,  p.  379. 

Du  Brésil.  Espèce  du  sous  genre  Fontaria. 

45.  Polydème  dilaté.  ( Polydesmus  dilatatus.) 

Les  cinq  premiers  anneaux  du  corps  serrés  et  les  plus  larges, 
les  autres  ayant  les  côtés  de  plus  en  plus  aigus  à mesure  qu’ils 
sont  plus  éloignés;  les  anneaux  iniermédiaires  et  postérieurs 
écartes,  ayant  l’angle  postérieur  de  leurs  carènes  plus  ou  moins 
en  crochet;  plaque  sous-anale  semi-lunaire  , ayant  une  épine 
en  arrière  ; anneaux  de  couleur  chair  brunâtre  avec  de  petites 
taches  brun  roussâtre,  arrondies,  irrégulières  sur  l’abdomen. 
Longueur  2 1/2  (0,067) , largeur  au  milieu  5. 

Polyd.  dilatatus,  Brandt,  Recueil , p.  132. 

Du  Brésil.  Deux  exemplaires  femelles  au  musée  de  Saint- 
Pétersbourg. 


112 


DIPLOPODES. 


46.  Polydème  d’Olfers.  ( Polydesmus  Olfersii.) 

Premier  anneau  du  corps  très-large,  anguleux  à son  bord 
postérieur,  et  couvrant  la  partie  postérieure  de  là  tête;  dernier 
segment  îrès-aigu  ; écaille  préanale  inférieure  échancrée  ; tête, 
premier  anneau , corps , abdomen , pieds  et  anus  de  couleur 
blanche , partie  dorsale  des  autres  anneaux  cendrée. 

Polyd.  Olfersii , Brandt,  Recueil , p.  129. 

Du  Brésil,  par  Olfers.  (Musée  de  Berlin.  ) 

Le  texte  de  M.  Brandt  donne  à cette  espèce  six  lignes  pour 
longueur  et  un  pouce  et  demi  pour  longueur,  mais  évidemment 
par  faute  typographique,  les  mots  longueur  et  largeur  ayant  été 
transposés.  Il  ajoute  que  cette  espèce  lui  paraît  douteuse,  et  n’est 
peut-être  que  le  jeune  âge  du  Polyd.  scaber  avec  lequel  elle 
offre , dit-il  , une  analogie  frappante. 

| 

47.  Polydème  ruguleux.  ( Polydesmus  rugulosus.) 

Brun  ; segments  pédifères  rugueux  et  ponctués  en  dessus 
dans  leur  partie  carénée  ; bord  externe  des  carènes  épaissi  ; 
segment  préanal  terminé  en  crochet  recourbé. 

Polyd.  rug . Eschscholtz, Mém.  soc.  ncit.  Moscou , t.  VI.  p.  12. 

Du  Brésil. 

48.  Polydème  rodgeatre.  (Polydesmus  r ubescens.) 

Couleur  générale  d’un  roux  vineux  sur  le  dessous  du  corps, 
les  côtes  de  l’abdomen  et  les  pattes;  base  de  celles-ci  d’un 
jaune  sale  ; antennes  subvilleuses , de  la  couleur  du  corps , 
excepté  sur  le  dernier  et  l’avant-dernier  articles  qui  sont  jau- 
nâtres ; anneaux  du  corps  aplatis  , régulièrement  flexueux,  mais 
non  bombés;  carènes  très-développées,  les  deux  dernières  elles 
premières  étant  seules  contiguës  ; corps  grêle.  Longueur  1 pouce 
8 lignes  (0, 015). 

Polyd.  rubescens , P.  Gerv.,  Ann.  soc.  entom.  de  France , t.  Y, 

p.  379. 

Du  Brésil. 

49.  Polydème  tacheté.  (. Polydesmus  conspersus .) 

Bouge  pâle  , tacheté  de  roux  brun  ; bord  des  carènes  épaissi , 
leurs  angles  aigus.  Longueur  3 pouces  1/2. 


POLYDESMIDES.  113 

Polyd.  consp .,  Perty,  in  Spix  et  Martius,  Hist.  nat.  Bras., 
Ins.,  p.  210  , pi.  40,  fig.  8. 

Du  Brésil,  dans  les  montagnes  de  la  province  des  Mines. 

50.  Polydème  rosacé.  ( Polydesmus  rosasceus .) 

Assez  semblable  au  Polyd.  complanatus ; antennes  longues 
et  grêles  ; dessus  des  anneaux  très-glabre  ; carènes  latérales , 
même  les  premières,  à crochets  très-aigus;  couleur  rose  vineux 
sur  Tanimal  desséché.  Longueur  10  lignes  1/2  (0,022),  largeur 
2 lignes. 

Polyd.  ros.,  Brandi,  Recueil , p.  140. 

Du  Brésil. 

51.  Polydème  glabre.  ( Polydesmus  glabratus .) 

Rougeâtre  ou  gris  blanc  ; pieds  rougeâtres  , carènes  arrondies 
à leurs  angles , glabre  en  dessus.  Longueur  2 pouces  1/3  (0,063). 

Polyd.  glab.,  Perty,  in  Spix  et  Martius,  Hist.  nat.  Bras. , 
Ins.,  p.  210,  pl.  40,  fig.  7. 

De  l’Amérique  méridionale , depuis  l’embouchure  du  Piio- 
Negro  jusqu’aux  frontières  du  Brésil.  (Spix  et  M.  Martius.) 

52.  Polydème  scabre.  ( Polydesmus  scaber.) 

Granuleux  en  dessus , rude  au  toucher,  bord  latéral  des  ca- 
rènes aplati , dentelé.  Longueur  deux  pouces  et  demi  (0,067). 

Polyd.  scab.  Perty,  in  Spix  et  Martius,  Hist.  nat.  Bras., 
Ins. , p.  210 , pl.  40  , fig.  9. 

Du  Brésil.  Espèce  de  sous-genre  Fontaria.  Provient  des  mon- 
tagnes de  la  province  des  Mines. 

53.  Polydème  dentelé.  ( Polydesmus  dentatus.) 

Deux  fois  plus  grand  que  le  P.  complanatus  ; corps  quel- 
quefois grisâtre , le  plus  souvent  brun  ferrugineux  ; anneaux 
présentant  de  chaque  côté  plusieurs  dentelures  d’inégale  gran- 
deur ; une  ligne  transversale  au  milieu  de  leur  partie  supérieure 
et  une  ou  deux  rangées  de  petits  tubercules  vers  leur  bord  pos- 
térieur. 

Iulus  dentatus , Olivier,  Encycl.  méth.,Ins.  , tom.  YIÏ, 
p.  417. 

De  l’Amérique  méridionale , à Cayenne  ; envoyé  à Olivier  par 
M.  Tugni. 

Aptères , tome  iv. 


8 


114 


DIPLOPODES. 


54.  Folydème  de  Gay.  (P oly desmus  Gayams .) 

Ayant  quelque  rapport  avec  le  P.  rubescens  pour  la  forme; 
roux  vineux,  luisant  sur  la  portion  carinifère  des  segments;  une 
impression  linéaire  transverse  sur  la  même  région  et  des  im- 
pressions réticulées.  Longueur  0,030. 

Du  Chili.  Recueilli  par  M.  CL  Gay  sur  les  débris  des  troncs 
d’arbres  pourris  (1). 

5. 

Polydèmes  dont  on  ignore  la  'patrie. 

55.  Folydème  élégant.  ( Polydesmus  elegans.) 

Polyd.  elegans , J.-E.  Gray,  in  Griffith,  Anim . Jcingd ., 
pl.  135,  fig.  6. 

L’exemplaire  type  est  au  British  Muséum . Sa  longueur  égale 
0,045.  Cette  espèce  n’a  pas  été  décrite. 


56.  Folydème  à crochet.  [P  oly  desmus  hamalus.) 


Habitus  général  et  plus  particulièrement  les  carènes  comme 
dans  le  Polyd.  rosaceus ; les  cinq  premiers  anneaux  et  les  pos- 
térieurs disjoints  ; le  premier  oblong  transversalement;  son  pro- 
cessus latéral  peu  développé  et  triangulaire  ; carènes  des  autres 
anneaux  très-longues,  triangulaires,  étroites,  très-aiguês,  à 
sommets  recourbés  en  arrière  égalant  en  longueur  la  partie 
moyenne  des  anneaux  , et  sillonnés  longitudinalement  à leur  face 
inférieure  ; dessus  des  anneaux  fortement  granulé  ; huit  séries 
de  granules  sur  le  premier  , quatre  sur  les  deuxième , troisième 


et  quatrième  ; cinq  ou  six  sur  les  suivants  ; granules  des  carènes 


épineux  sur  les  bords;  écaille  préanale  subéchancrée  à son  bord 
postérieur  ; couleur  cendré  brunâtre  ; pattes  et  milieu  de  l’ab- 
domen blancs.  Longueur  1 pouce  (0,027) , plus  grande  lar- 
geur 2 lignes. 

Polyd.  harnais  Brandt,  Recueil , p.  141. 

Patrie  inconnue.  Type  conservé  au  Musée  de  Saint-Pétersbourg. 


(i)  Les  Oniscodesmus  oniscinus , Cyrtodesmus  velutinus  et  C.  gra- 
nosus , ainsi  que  plusieurs  espèces  de  Strongylosomes  et  le  Platydème, 
complètent  la  liste  qu’on  va  lire  des  Polydesmides  sud-américains. 


POLYDESMIDES. 


115 

Polydème  de  Bibron.  (Polydesmus  Bibronii.) 

Polyd.  de  Bibron  , Eydoux  et  Souleyet , Voyage  det  u Bo- 
nite, ins.  aptères,  pl.  1,  fig.  8-11. 

Cette  espèce  n’a  pas  été  décrite.  Nous  en  ignorons  la  patrie. 

57.  Polydème  tatou.  (. Polydesmus  dasypus.) 

Corps  large  et  grand  ; tète  proportionnellement  assez  petite, 
échancrée  angulairement  à la  lèvre  supérieure  ; bouclier  trans- 
versal arrondi  en  avant , subtrigone  à son  bord  postérieur , à 
angles  latéraux  aigus;  les  autres  segments  s’élargissant  un  peu  , 
saillants  sur  le  milieu  du  dos,  surtout  les  intermédiaires,  un 
peu  imbriqués,  irrégulièrement  striés  sur  leurs  parties  dorso- 
latérales  depuis  le  cinquième;  tête,  bouclier  et  les  trois  seg- 
ments suivants , ainsi  que  le  milieu  du  dos , à peu  près  lisses  ou 
marqués  d’impressions  linéaires  plus  ou  moins  rares  en  arrière; 
bords  des  carènes  subcontinus  , épaissis  en  bourrelet;  les  cin 
quième , septième , neuvième,  dixième,  douzième,  treizième, 
quinzième  , seizième , dix-septième  et  dix-huitième  montrant 
vers  le  milieu  supérieur  de  leur  bord  épaissi  un  pore  secréteur 
arrondi;  avant-dernier  segment  pourvu  bilatéralement  d’une 
saillie  marginale  palmiforme  sur  laquelle  on  voit  aussi  un  petit 
orifice  répugnatoire  ; saillie  du  dernier  segment  en  pointe 
épaisse  entre  les  deux  palmetlesdu  pénultième  ; forme  générale 
des  Fontaria , mais  à corps  plus  large  ; antennes  assez  grandes, 
peu  velues;  deuxième  article  des  pieds  prolongé  en  épine  forte 
et  courte  à son  bord  postéro-inférieur  ; couleur  uniformément 
gris  jaunâtre.  Longueur  totale  du  corps  0.070,  des  antennes 
0,013,  largeur  du  corps  au  milieu  0,025. 

Patrie?  Nous  avons  décrit  cette  curieuse  espèce  d’après  on 
exemplaire  mâle  qui  fait  partie  de  la  collection  du  Muséum  de 
Paris. 

Genre  STRONGYLOSOME.  Strongylosoma  (1). 

Segments  et  pieds  en  même  nombre  que  chez  les 
Polydèmes  ; forme  des  segments  à peu  près  cylindrique 

(î)  Strongylosoma,  Brandt,  Bull,  nat,  Moscou,  t.  VI,  p.  2o5  — 
Polydèmes  Iuloïdes.P.  Gerv-,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  t.  VII,  p.  45. 
— Stosatea?  J.  E.  Gray,  in  Jones,  Cyclopedia  of  anat.  and  physiol., 
t.  III,  p.  546. —Trïposoma,  Koch,  Erichsoïds  Archiv , l845,  p.  180. 


116  D1PL0P0DES. 

ou  noueuse,  avec  unetrès-faibîe  indication  de  la  carène 
marginale  ; segment  préanal  terminé  en  pointe;  point 
d’yeux. 

Ce  genre  ne  comprend  encore  qu’un  petit  nombre 
d’espèces,  dont  une  habite  l’Europe.  Il  a été  distin- 
gué par  M.  Brandt,  et  a reçu  aussi  des  dénominations 
différentes  de  la  part  de  quelques  autres  naturalistes. 
Peut-être  devra-t-on  le  réunir  aux  Polydèmes,  avec 
lesquels  il  se  lie  d’une  manière  intime  par  les  espèces  à 
carènes  rudimentaires. 

1. 


Strongylosomes  d'Europe, 

1.  Strongylosome  pallipède.  ( Strongylosoma  pallipes .) 

Roux  ferrugineux;  pieds  jaune  pâle.  Longueur  0,015. 

Iulus  pallipes , Olivier,  Encycl.  méthod .,  Ins. , VII,  p.  414. 

— Iulus  stigmatosus , Eichwald  , Zool.  spec . , part.  2,  p.  121. 

— Strongylosoma  iuloides , Brandt , Bull.  nat.  Moscou , VI , 
p.  205.— Polyd.  pallip.y  Gerv.,  Mag.  zool. , classe  Ylll,n°  133;  ' 
1835. — Guérin,  Iconogr . du  Règne  anim . , Ins. , pl.  1,  fig.  2. 

— Polyd.  Genei,  Costa,  Pochi  cenni  intorno  alla  fauna  del 
gran  sasso  â’italia.  — Strongylosoma  monile,  Newport? 
d’après  Bonelli.  — Triposoma  pallipes , Kock  , cité  par  i 
Erichson , Archiv  , 1845 , p.  180. 

Habite  plusieurs  parties  de  l’Europe.  Je  l’ai  trouvé  en  France, 
à Paris  et  à Montpellier  ; Eichwald  l’a  recueilli  en  Pologne  et  li- 
en Volhynie,  et  M.  Costa  dans  le  royaume  de  Naples.  C’est  sur  i 
des  individus  envoyés  de  Pologne  par  M.  Waga  que  j’ai  reconnu 
l’identité  du  Iulus  stigmatosus  avec  le  Iulus  pallipes  d’Oli-  i; 
vier  (1). 


Strongylosomes  d'Afrique. 


2.  Strongylosome  de  Guérin,  ( Strongylosoma  Guerinii.) 

( PI.  46,  fig.  3.  ) 

Corps,  pattes  et  antennes  jaune  isabelle  sale  ; indice  de  la 


(l)  Revu t sool,  parla  sac.  cuv.f  t.  II,  p.  7g. 


POLYDESMIDES.  117 

carène  latérale  très-faible  ; segment  préanal  e 1 forme  de  rostre. 
Longueur  10  lignes  (0,022.) 

Polyd.  Guerinii , P.  Gerv. , Ann.  soc.  entom.  de  France ^ IV, 

p.  686. 

De  l’île  de  Madère. 

3.  Strongylosome  cylindracé.  (Strongylosoma  cylindraceum.) 

(PI.  45,  fig.  3c.) 

Corps,  pattes  et  antennes  jaune  isabelle  de  teinte  foncée; 
segments  cylindriques  sans  indice  de  carènes  latérales;  segment 
préanal  largement  terminé  en  pointe.  Longueur  0,025. 

Polyd.  cylindraceus  , P.  Gerv. , Ann.  soc.  entom. , t.  VIL 
De  Barbarie , au  Maroc. 

3. 

Strongylosomes  de  l'Amérique  méridionale. 

4.  Strongylosome  concolore.  (Strongylosoma  concolor.) 

De  couleur  chocolat  clair  partout  ; antennes  assez  allongées, 
pubescentes  dans  leur  seconde  moitié  ; tète  courte  , lisse  ainsi 
que  le  corps  ; premier  anneau  ovalaire  transverse  , faiblement 
marginé  en  avant  et  sur  les  côtés  ; carènes  très-faibles  ; la  par- 
tie de  l’anneau  qui  les  porte  se  rétrécissant  en  dessous;  der- 
nier anneau  prolongé  au-dessus  de  l’anus  en  pointe  obtuse 
subbifide;  écaille  préanale  subcarrée.  Longueur  0,028,  lar- 
geur 0,003 , antennes  0,025. 

De  Coquimbo,  par  M.Gaudichaud.  (Coll,  du  Muséum  de  Paris.) 
— Un  autre  exemplaire  est  donné  comme  de  Montevideo  , et 
vient  également  de  l’expédition  de  la  Bonite.  Dans  un  individu 
femelle  , il  y a des  œufs  petits,  presque  arrondis,  de  la  couleur 
de  l’animal  (dans  l’alcool). 

5.  Strongylosome  spilonote.  ( Strongylosoma  spilonotum.  ) 

Subcylindrique , à carènes  linéaires  portant  le  pore  répugna- 
toire  près  de  leur  extrémité  postérieure  ou  à leur  milieu  ; dernier 
segment  prolongé  en  dessus  en  pointe  obtuse,  pilifère  ; tête  et 
corps  chocolat  foncé  ; pattes  et  dessous  plus  clairs  ; une  série 
unique  et  médio-dorsale  de  taches  en  général  surarrondies  de 
couleur  jaunâtre  règne  depuis  le  bouclier  jusqu’à  la  pointe  pré- 
anale qu’elle  colore  ; il  y a une  de  ces  taches  sur  chaque  segment. 
Longueur  0,025.  * 1 

De  l’Amérique  méridionale.  (Coll.  Mus.  Paris.) 


118 


MPLOPODES. 


4. 


Srongylosomes  de  la  Nouvelle-Hollande . 

6.  Strongylosome  de  Gervais.  ( Sirongylosoma  Gervaisii.) 


Teinte  générale  d’un  brun  foncé,  avec  la  partie  médiane  des 
segments  de  même  couleur  ; ces  derniers  sont  à peine  carénés  et 
les  bords  de  ces  carènes  sont  tachés  de  fauve  clair  ; les  côtés  la- 
téraux des  segments  sont  tachés  de  brun  foncé  , le  reste  est  d’un 
fauve  clair  ; cette  couleur  commence  au  premier  segment  et  se 
continue  jusqu’au  dernier,  où  elle  devient  de  plus  en  plus 
apparente;  le  fauve  clair  est  partagé  dans  son  milieu  par 
une  raie  d’un  brun  foncé  ; la  tête  est  d’un  brun  foncé  ; les  an- 
tennes sont  de  même  couleur , mais  beaucoup  plus  claires  et 
hérissées  de  poils  d’un  jaune  sale  ; le  dessous  du  corps  est  d’un 
brun  clair  , avec  les  pattes  de  même  couleur,  mais  beaucoup  plus 
claires , surtout  aux  premiers  articles.  Longueur  1 pouce 
(0,026) , largeur  0,004. 

Polycl.  Gerv.,  Lucas,  Hist.  anim.  artic .,  Aptères , p.  525. 

De  la  Nouvelle-Hollande,  par  Péron  et  M.  Lesueur.  De  Port- 
Jackson,  par  MM.  Quoy  et  Gaimard. 

De  Tasmanie,  par  M.  Jules  Verreaux,  qui  en  a rapporté  une 
variété  noirâtre  et  une  autre  marron  clair. 

Les  carènes  sont  très  faibles,  montrent  les  pores  répugnatoi- 
res  à leur  partie  postérieure  ; la  couleur  jaune  qui  les  distingue 
simule  bilatéralement  une  ligne  longitudinale,  et  les  deux  rangées 
médio-dorsales  un  peu  fîexueuses  complètent  quatre  bandes  jau- 
nes sur  le  corps  ; celles-ci  ne  sont  pas  interrompues  comme  les 
précédentes, et  elles  se  réunissent  seulement  sur  ledernieranneau 
qui  est  en  pointe  obtuse  garnie  de  quelques  poils  ; la  plaque  pré- 
anale  inférieure  est  demi-circulaire  , un  peu  échancrée  posté- 
rieurement. Le  corps  est  lisse  et  luisant.  Les  appendices  mâles 
sont  assez  longs  et  représentent  une  double  paire  de  pinces  di- 
rigées en  avant  placées  sous  le  septième  anneau. 

7.  Strongylosome  a trois  lignes.  ( Sirongylosoma  trilineatum.)  ijj 


Corps  convexe,  luisant,  gris  jaunâtre;  pieds,  antennes, 
deux  bandes  latérales  et  une  autre  étroite  médio-dorsale  de 
couleur  brune  ; pieds  allongés.  Longueur  1 pouce  1/2  (0,038). 


POLYDESMJDES.  119 

Strongyl  tril.,  Newport , Ann.  and  mag . of  nat.  hist ., 
t.  XIII,  p.  266. 

De  la  Nouvelle-Hollande. 

Strongylosomes  d’origine  inconnue . 

8.  Strongylosome  vermïforme.  C Strongylosoma  ver  mi  for  me.) 

Polyd.  verm Eydoux  et  Souleyet,  Zoo?,  de  ?&  Bonite,  Ap- 
tères, pl.  1,  fig.  5-7. 

Cette  espèce  n’a  pas  été  décrite.  Nous  en  ignorons  la  patrie. 

Genre  CRASPÉDOSOME.  Craspedosoma  (1). 

Segments  monozonaires  , au  nombre  de  plus  de 
vingt  ; le  bouclier  plus  long  que  large  ; yeux  agrégés 
derrière  les  antennes  ; celles-ci  longues  composées  d’ar- 
ticles inégaux. 

Leach,  qui  a le  premier  distingué  ce  groupe  de  My- 
riapodes, lui  assignait  les  caractères  suivants  : 

« Corpus  lineare,  depressum,  segmentis  Iateraliter 
» compressis,  marginatis  ; antennæ  articulo  secundo 
)>  tertio  breviore  ; oculi  distincti.  » 

L’étude  que  nous  avons  faite  d’un  animal  de 
ce  genre,  recueilli  aux  environs  de  Varsovie  par 
M.  Waga,  nous  a permis  d en  confirmer  la  caractéris- 
tique. Aucun  auteur  n’a  malheureusement  décrit  en 
détail  les  espèces  du  docteur  Leach.  Nous  ne  les  avons 
pas  vues  dans  la  collection  du  British  Muséum  , et 
M.  Newport  ne  les  indique  pas  non  plus. 

Le  Craspedosoma  Bic/iii , J.  E.  Gray  . Anim.  Tiingd. , 
pl.  135,  fig.  4,  a été  rapporté  avec  raison  par  M.  New- 
port à son  genre  Platops , à propos  duquel  nous  le 
décrirons. 

1.  Cràspédosome  de  Rawlins.  ( Craspedosoma  Rawlinsii.  ) 

Sètigère;  bords  latéraux  des  segments  saillant  au  milieu; 


(s)  Craspedosoma,  Rawlins  in  Leach,  Zoolog.  Miscell.,  t.  IïJ,p.36. 


DIPLOPODES. 


1*20 

dos  brun,  marqué  de  quatre  lignes  de  points  blancs;  ventre  et 
pieds  roussâtres.  Longueur  du  corps  7 lignes  (0,015). 

Crasp.  Rawlinsii  , Leach  , British  Cyclopedia  , suppl.  , t.  I, 
p.  430,  pl.  22.—  Id.,Zool.  mise.,  t.  III,  p.  36,  pl.  134,  fig.  1-5. 

Trouvé  près  d’Édimbourg. 

2.  Craspédosome  folydesmoïde.  (Craspedosoma polydesmoides .) 

Glabre  ; partie  latérale  des  segments  saillante  en  arrière  ; dos 
roux  gris  ; ventre  pâle;  pieds  roussâtres,  pâles  à la  base  ; angle 
postérieur  des  segments  sétigère. 

lulus  polyd.,  Montagu,  Mss.  — Crasp . polyd.,  Leach,  Zool. 
mise.,  t.  III,  p.  36,  pl.  134. — Risso,  Eur.  mérid.,  t.  Y,  p.  151. 

Trouvé  en  Angleterre , auprès  de  Plymouth.  Risso  le  cite 
parmi  les  animaux  de  Nice,  et  ajoute  qu’il  a 0,020  de  long  et 
qu’il  vit  sous  les  cailloux  ainsi  que  sous  les  vases  des  jardins  où 
on  le  trouve  presque  toute  Tannée. 

3.  Craspédosome  de  Waga.  ( Craspedosoma  Wagœ.  ) 

(Pl.  45,  fig.  5.) 

Corps  brun  sur  le  dos;  rosé  sur  les  flancs,  une  saillie  obtuse  de 
chaque  côté  des  segments  portant  chacune  deux  poils;  unpetittu- 
bercule  pilifère  de  chaque  côté  du  dos  ; quelques  poils  plus  petits 
à la  tête  et  aux  antennes;  26  segments  sans  la  tête.  Longueur  du 
corps  0,009. 

Crasp.  polydesmoides,  P.  Gerv.,  Planches  suppl.  du  Dict. 
des  sc.  nat.  et  Atlas  de  Zoologie,  pl.  55,  fig.  4. 

De  Pologne,  aux  environs  de  Varsovie,  par  M.  Waga. 

On  manquait  de  renseignements  sur  les  habitudes  des  Cras- 
pédosomes.  M.  Waga,  qui  a pu  observer  vivants  ceux  de  cette 
espèce,  rapporte  à leur  égard  le  fait  que  voici  : 

« De  tous  les  Chilognathes,  les  Craspédosomes  sont  ceux  qui 
aiment  le  plus  Thumidité,  et  ils  n’habitent  que  les  lieux  presque 
marécageux.  Aussi,  quand  approche  le  temps  de  leur  mue,  en 
vain  cherchent-ils  un  endroit  sec,  qui  leur  est  cependant  à cette 
époque  indispensable.  Que  font-ils  donc?  Arrivés  entre  deux 
feuilles,  ils  se  filent  contre  l’une  d’elles  une  coque  (1)  à la 
manière  de  tant  de  chenilles  de  papillons  nocturnes.  Après 

(i)  « Cette  coque  des  Craspédosome»  est  analogue  à ces  tentes 
que  plusieurs  Arachnides  fîleuses  se  font  également  à l’époque  de 
leur  mue,  et  sous  lesquelles  elles  se  tiennent  à l’abri.  » (Waga.) 


l'OLYBESMIÜES. 


121 

avoir  fini  cette  coque,  qui  est  assez  dense  pour  n’y  laisser  passer 
aucune  influence  externe  qui  leur  soit  nuisible,  ils  s’y  contour- 
nent en  spirale  et  y déposent  leur  dépouille.  C’est  à cause  de 
celte  propriété  de  filer,  que  j’avais  appelé  autrefois  ces  animaux 
Hyphanturges  (. Hyphanturgus ) ; mais  je  cède  ce  nom  généri- 
que pour  celui  deLeach,  comme  plus  universellement  connu(l).» 

Nota,  M.  Jones  (2)  fait  une  famille  des  Craspédosomes 
sous  le  nom  de  Craspedosomadœ , et  il  y place  les  genres 
Craspedosoma  , Cylindrosoma  , Reasia  et  Cambala,  celui-ci 
considéré  à tort  par  lui  comme  synonyme  de  Platyulus.  Nous 
ne  connaissons  pas  le  second  ni  le  troisième  de  ces  genres  ; et 
M.Newport,  qui  a étudié  avec  soin  les  collections  myriapodologi- 
ques  du  Brilish  Muséum , n’en  parle  encore  dans  aucun  de  ses 
mémoires. 

Genre  PLATYDÈME.  Platy desmus  (3). 

Tète  petite  ; pieds  et  segments  du  corps  nombreux , 
déprimés , pourvus  dans  leur  milieu  d’une  forte  carène 
bilatérale,  aplatie;  quarante-cinq  segments  entre  la  tête 
et  l’anus  ; bords  des  carènes  non  contigus.  Premier  seg- 
ment un  peu  plus  long , mais  moins  large  que  les  sui- 
vants; l’avant-dernier  en  palmette  carénée  bilatérale- 
ment. Articles  des  antennes  inégaux.  Une  paire  d’yeux 
stemmatiformes.  Quatre-vingt-quatre  paires  de  pieds 
environ.  Appendices  buccaux  non  prolongés  en  suçoir. 

M.  Lucas,  à qui  l’on  doit  la  distinction  de  ce  genre, 
et  la  description  de  l’espèce  qui  lui  sert  de  type,  lui 
attribue  pour  caractères  principaux  d’avoir  la  tête  pe- 
tite, la  bouche  en  forme  de  suçoir,  les  antennes  com- 
posées de  sept  articles , les  yeux  au  nombre  de  deux 
seulement , un  de  chaque  côté  et  stemmatiformes,  les 

(1)  Revue  cuvièrieune  de  M . Guérin,  t.  II,  p.  78. 

(2)  Cyclopedia  of  anat.  and  physiol.  de  Tood,  t.  III,  p.  546,  1812 

(3)  Platydesmüs  , Lucas,  Ann.  soc.  entom.  de  France  , 2e,  série, 
t.  I,  p.  5i. 


D1PL0P0DES. 


122 


anneaux  du  corps  au  nombre  de  kk  sans  Panneau  anal , 
déprimés  , carénés  bilatéralement  et  portant  83  paires 
de  pieds  dans  le  sexe  mâle;  84  au  contraire  cliez  la 
femelle. 

On  d'abord  réuni  le  Platydesmus  aux  Polyzonides 
(Siphonizantia , Br.).  M.  Newportregarde  au  contraire 
ce  genre  comme  appartenant  aux  Foîydesmides , et  il 
le  met  entre  les  Craspédosomes  et  les  Gambala  , sans 
doute  parce  que  la  figure  publiée  par  M.  Lucas  donne 
au  Platydesmus  la  même  conformation  de  bouche 
qu'aux  Iules  et  aux  Poly dèmes  , et  non  celle  de  Poly- 
zonides. Mais  le  caractère  de  la  bouche  ne  suffirait  pas 
à lui  seul,  suivant  nous  du  moins,  pour  décider  des 
affinités  de  ce  genre.  La  forme  des  anneaux  ainsi  que 
la  position  des  organes  génitaux  doivent  être  consul- 
tées de  préférence  ; elles  paraissent  appuyer  l’opi- 
nion que  les  Platydèmes  appartiennent  aux  Polydes- 
mides.  Ces  Myriapodes  ont  néanmoins  des  affinités 
réelles  avec  les  Polyzonides. 


ï 

i 


I 


Platydème  polydesmoïde.  ( Platydesmus  poïydesmoides.) 

( PL  45 , fig.  7.  ) 

Une  rainure  longitudinale  sur  le  dos;  deux  rangées  trans- 
verses de  petits  tubercules  sur  les  anneaux  , dont  les  sept  ou 
huit  premiers  antérieurs  sont  arqués  et  les  suivants  presque 
droits;  les  antérieurs  et  les  postérieurs  moins  larges  que  ceux 
du  milieu,  et  donnant  au  plan  du  corps  une  apparence  arrondie 
en  avant  et  en  arrière.  Tète  de  couleur  brun  foncé  ; yeux  et  an- 
tennes jaunâtres,  ainsi  que  le  dessous  du  corps.  Des  taches  brun 
rougeâtre  sur  les  côtés,  et  du  jaune  en  bande  longitudinale  sur 
la  partie  médiane  du  dos;  carènes  pâles;  pattes  allongées, 
jaunâtres,  portant  quelques  poils  courts  ainsi  que  les  antennes. 
Longueur  totale  0,020. 

Platyd.  polyd.y  Lucas,  Ann.  soc.  entom.  de  France y , 2e  sé- 
rie, t.  I,  p.  52,  pl.  3,  n°  1. 

De  la  province  de  Guatemala,  au  Mexique,  d’où  les  exemplai- 
res observés  par  M.  Lucas  ont  été  envoyés  à M.  Florent  Prévost. 


IULIDES. 


123 


ÏY.  IULIDES  (1). 

Les  Iulides  forment  la  famille  la  plus  nombreuse  des 
Diplopodes.  Les  animaux  qui  s’y  rapportent  ont  le 
corps  plus  ou  moins  cylindrique,  vermiforme,  allongé 
et  composé  d’un  nombre  considérable  de  segments, 
cinquante  et  au  delà.  Leur  tête  est  distincte  du  pre- 
mier segment  et  celui-ci  est  plus  grand  que  les  autres, 
incomplet  en  dessous  et  en  forme  de  bouclier  ; les 
trois  suivants  sont  pourvus  d’une  seule  paire  de  pieds, 
et  les  autres,  jusqu’à  Fanal  ou  au  préanal,  sont  sem- 
blables entre  eux  , portent  deux  paires  de  pieds  cha- 
cun, et  résultent  de  la  fusion  en  un  seul  zoonite  de 
deux  anneaux  presque  semblables  l’un  à l’autre,  et 
composés  chacun  d’un  arceau  dorsal  considérable , 
d’une  paire  de  lames  latérales  intimement  soudées  à 
l’arceau  dorsal,  et  d’une  paire  de  lames  inférieures 
pédigères  mobiles  ou  fixées  au  reste  du  segment.  A 
chacun  des  doubles  segments  pourvus  de  quatre  pieds, 
existe  bilatéralement  un  orifice  stigmatiforme  par  le- 
quel s’écoule  une  sécrétion  odorante;  l’anus  est  à l’ex- 
trémité postérieure  du  corps  entre  les  deux  valves 
du  segment  anal.  Le  segment  préanal  est  plus  long 
que  les  autres  en  capuchon  au-dessus  des  valves  de  l’a- 
nus , et  souvent  pourvu  au-dessus  d’elles  d’une  épine» 

(l)  Iulus  , partira,  de  Geer,  Mèm.  pour  servir  a l’hist.  des  Insectes  , 
t.  VII,  p.  563. — Iulus,  Latreille,  Hist.  nat.  des  Insectes , t.  VII, 
p.  67. — Iulidæ,  partira,  Leach,  Trans.  Linn.  soc.,  t.  XI,  p.  376-  — 
Anguiformes,  Latreille,  Familles  nat.  du  règne  anim.,  p.  327.  — Tbi- 
zonia  , Brandt , Bull.  nat.  Moscou,  t.  VI  , p.  200.  — Id,  Recueil, 
p.  37  et  79. — Iulidæ,  Gray,  in  Joncs, Cyclopedia  of  anat.  and  physiol., 
t.  III,  p.  545. — Iulit  es  , Lucas  , Anim.  articulés,  p.  522. — Bizo- 
hu.  iulidæ  , Newp.,  Trans.  linn.  soc.  , t.  XIX,  p.  277. 


DIPLOPODES. 


124 

Les  segments  depuis  le  bouc  lier  jusqu’au  préanal  sont 
habituellement  striés;  leurs  stries  affectent  des  dispo- 
sitions variables;  rarement  ils  sont  tuberculeux.  Les 
antennes  ont  en  général  sept  articles  ; leur  forme  varie 
ainsi  que  la  proportion  de  leurs  articles  ; leur  longueur 
est  un  peu  différente  suivant  les  espèces.  Les  yeux  sont 
en  général  multiples  et  réunis  sur  une  surface  trian- 
gulaire , arrondie , etc. , sur  chaque  côté  de  la  tète  en 
arrière  des  antennes  : le  genre  Stemmiulus  n’a  qu’une 
seule  paire  d’ocelies,  et  les  Blaniulus  en  sont  tout  à 
fait  dépourvus.  La  bouche  est  disposée  pour  broyer: 
elle  présente  une  première  paire  d’appendices  forts 
et  non  réunis  ( mandibules  , Latreille  ),  et  une  seconde 
(lèvre  inférieure,  Latreille,  Gnatho  chilarium,  Brandt) 
soudée  et  aplatie  en  lamelle.  Les  organes  génitaux  fe- 
melles sont  entre  le  deuxième  et  le  troisième  segments, 
et  ceux  du  mâle  sous  le  huitième.  Celui-ci  présente 
une  paire  d’appendices  copulatoires  de  forme  variable, 
assez  compliqués,  et  qui  diffèrent  par  la  forme  du 
même  organe  chez  les  Polydèmes. 

Certaines  espèces  de  la  famille  des  Iules  acquièrent 
une  taille  considérable  ; il  y en  a qui  ont  près  de  deux 
décimètres , et  dont  le  corps  surpasse  la  grosseur  du 
doigt.  Celles  des  régions  intertropicales  sont  plus  par- 
ticulièrement dans  ce  cas.  En  Europe,  principalement 
dans  le  nord  et  dans  le  centre,  les  Iules  n’arrivent  qu’à 
une  taille  beaucoup  moindre.  Ce  sont  des  animaux 
inofîensifs  , qui  vivent  à terre  sous  les  écorces,  dans  la 
mousse,  etc.,  plus  particulièrement  dans  les  lieux  om- 
bragés et  humides  ; ils  se  nourrissent  principalement 
de  substances  végétales.  Le  nombre  des  espèces  euro- 
péennes de  ce  groupe  est  déjà  considérable,  mais  celui 
des  Iules  exotiques  est  encore  bien  plus  grand  , et 


IULÎDES. 


125 

quoique  les  caractères  distinctifs  qu’ils  présentent  ne 
soientni  nombreuxni  faciles  à saisir,  on  a pu  néanmoins 
établir  parmi  eux  un  certain  nombre  de  genres. 

La  taille  et  quelques  particularités  de  couleurs  pa- 
raissent d’abord  les  seules  différences  que  l’on  puisse 
établir  entre  eux,  et  cependant  on  entrevoit  déjà  que 
leurs  espèces  sont  diverses  quoique  la  possibilité  de  les 
distinguer  entre  elles  d’une  manière  certaine  paraisse 
d’abord  impossible  à trouver  ; aussi  le  découragement 
succède-t-ii  àl’inquiétude.  Toutefois,  un  examen  plus 
approfondi  ne  tarde  pas  à mettre  l’observateur  sur  la 
voie;  et  ici,  comme  dans  tous  les  autres  groupes  du 
règne  animal,  les  caractères  apparaissent  et  se  multi- 
plient pour  ainsi  dire  à mesure  qu’on  entre  plus  avant 
dans  l’étude  du  sujet.  L’agencement  des  yeux,  la  pro- 
portion des  articles  des  antennes , la  forme  de  la  tète  et 
des  anneaux  du  corps,  les  accidents  de  leur  surface,  la 
disposition  particulière  qu’offrent  l’anneau  préanal, 
les  valves  de  l’anus,  et  les  organes  secréteurs,  ainsi  que 
les  différents caractèresdesappendices  ambulatoires  ou 
buccaux,  ne  tardent  pas  à montrer  que  l’espèce  est  ici, 
comme  partout  ailleurs,  susceptible  d’une  définition 
précise.  Les  Iules  sont  pour  ainsi  dire  comparables  aux 
serpents.  Leur  physionomie  toute  spéciale  dissimule 
aux  yeux  du  vulgaire  les  variations  de  leur  structure, 
mais  elles  n’en  imposent  pas  au  zoologiste  dont  l’étude 
analytique  sait  découvrir  des  différences  là  où  la  na- 
ture semblait  d’abord  n’avoir  établi  que  des  ressem- 
blances. 

Leachale  premier  donné  au  genre  linnéen  des  Iules 
les  limites  que  nous  lui  conservons  en  en  faisant,  avec 
les  auteurs  actuels,  la  famille  des  Iulides.  Les  Iules 
d’Olivier  comprenaient  tous  les  Myriapodes  diplo- 


DIPLOPODES. 


126 

podes  ou  Chilognathes.  Ceux  de  Leach  excluent  non- 
seulement  les  Pollyxènes  et  les  Polydèmes  de  La- 
treille,  mais  encore  les  Graspédosomes  ; toutefois,  dans 
la  classification  publiée  par  Fauteur  anglais  (1),  les  Po- 
lydèmes et  les  Graspédosomes  sont  encore  placés  dans 
la  même  famille  que  les  Iules. 

M.  Brandt  les  en  a retirés  en  1833  (2),  et  ne  laissant 


prenons  actuellement,  il  leur  donne  le  nom  de  Tri- 
zonia  , nom  tiré  de  la  composition  de  leurs  anneaux. 
M.  Brandt  admet  alors  deux  groupes  principaux  de 
Trizonies,  et  dans  chacun  de  ces  groupes  il  établit 
plusieurs  genres  : 

Vlulidea  comprenant  les  genres  Iulus  et  Spirobolus, 
Brandt,  dontFarticle  pénultième  des  antennes  est  sub* 
arrondi  et  non  rétréci  à sa  base  ; 

2°  Spirostreptidea  ou  les  genres  Spîrostreptus  , 
Br.,  Spiropoeus,  id.  et  Spirocyclistus,  id.,  dont  l’article 
pénultième  des  antennes  est  infundibuîiforme  ou  cîa- 
viforme  et  rétréci  à sa  base. 

Les  figures  données  par  M.  Brandt  pour  représen- 
ter les  caractères  des  Iulides  et  des  Spirostreptides 
ont  été  reproduites  dans  l’atlas  de  cet  ouvrage,  pi.  37. 

En  1837  (3)  , sans  adopter  cette  division  en  deux 
groupes  que  M.  Brandt  a lui-même  abandonnée  de- 


(1)  Trans.  Lin.  sc.,  t.  XL 

(2)  Bull.  tint.  Moscou,  t.  VI. 

Voici  comment  M.  Brandt  établit  dès  lors  la  caractéristique  de  ce 
groupe  : 

« Media  corporis  cingula  epartibus  tribus  imbricatis  composita,  e 
cingulo  annuliformi  fere  completo  dorsum  et  abdominis  latera  oc- 
cupante et  laminis  duabus  una  pone  alteram  in  medio  abdominis 
sitis  quarum  posteriori  margini  pedes  sunt.  » 

(3)  Ann.,  sc»  nat .,  2®  série,  t.  VIL 


IÜLIDES. 


127 

pais  lors  , nous  avons  établi  un  nouveau  genre  de 
Iulides  , sous  le  nom  de  Blaniulus  , et  depuis  lors 
M.  Brandt,  pendant  l’année  1840  (1),  a lui-mcme  pro- 
posé une  nouvelle  distribution  des  Iules  qui  a été  ac- 
ceptée par  M.  Newport.  M.  Brandt,  conservant  tou- 
jours sa  dénomination  de  Trizonies,  fait  la  remarque 
que  chez  certains  de  ces  animaux  les  lames  pédigères 
qu’il  nomme  pétales  sont  libres  , tandis  que  chez  les 
autres  elles  sont  réunies  par  une  suture  aux  anneaux 
du  corps.  Il  partage  donc  les  Trizonies  en  Synpodopé- 
tales  qui  comprennent  ses  Iulidea  et  ses  Spirostrepti- 
dea  de  1833  dont  les  cinq  genres  sont  regardés  comme 
de  simples  sous-genres  par  leur  auteur  aussi  bien  que 
les  Blaniulus  , Gerv.  , Spirostrephon , Br.  , Unciger, 
Br.  (ces  deux  derniers  sont  nouvellement  établis),  et  les 
Lysiopétales  ou  le  nouveau  genre  Lysiopetalum  , Br. 

En  1844  (2),  M.  Newport  a proposé  l’établissement 
du  genres  Platops  qui  est  peut-être  le  même  que  celui 
des  Callipus  de  Risso , et  qui  se  rapproche  surtout 
des  Lysiopetalum,  Brandt.  M.  Newport  et  nous,  avons 
aussi  donné  quelques  détails  sur  le  genre  Cambala  de 
M.  Gray,  dont  les  caractères  étaient  restés  inconnus, 
et  qui  ne  diffère  peut-être  pas  du  genre  Spirostrephon 
de  M.  Brandt.  Enfin,  nous  avons  aussi  établi  (3)  deux 
genres  nouveaux  , l’un  remarquable  par  la  présence 
de  deux  yeux  simples  au  lieu  d’yeux  agrégés  (Stem- 
miulus),  et  l’autre  voisin  des  Spirostreptus , mais  à 
corps  épineux  (Aganthiulus). 

Les  descriptions  données  par  M.  Brandt  des  nom- 
breuses espèces  d’Iulides  qu’il  a fait  connaître,  le  soin 


(1)  Bull.  acad.  Saint-Pétersbourg  et  Recueil. 

(2)  Ann.  and  mag.  of  nat.,  t.  XIII  ; 1 844* 

(3)  Ann.  sc . nat.9  3®  série,  t.  II  j lB44* 


128 


DIPLOPODES. 


tout  particulier  avec  lequel  il  a recherché  leurs  véri- 
tables caractères  spécifiques  , ont  rendu  les  plus  grands 
services  à cette  partie  difficile  de  l’histoire  des  Myria- 

Les  genres  les  plus  distincts  qu’on  ait  établis  parmi 
les  Iulides  et  les  seuls  que  nous  croyons  devoir  adopter 
dans  cet  ouvrage  , sont  les  suivants  : 

Lysiopetalum  ; 

Iulus ; 

Stemmiitlus  ; 

Blaniulus. 

Ceux  des  Spirostreptus , Spiroholus , etc.,  ne  se  dis- 
tinguent pas  assez  nettement  des  Iules  proprement 
dits  et  constituent  de  simples  sous-genres. 

Genre  LYSIOPÉTALE.  Lysiopetalum  ( 1). 

Tète  petite  ou  principalement  développée  dans  sa 
partie  frontale  , qui  est  aplatie  ou  excavée  , et  comme 
en  bourrelet  à l’occiput;  antennes  longues  et  grêles 
de  six , sept , ou  même  huit  articles  ; yeux  agrégés 
derrière  les  antennes,  en  général  triangulaires 5 corps 
allongé , formé  de  quarante  à soixante  anneaux  et 
au  delà,  plutôt  comprimé  que  réellement  cylindrique, 
atténué  à ses  deux  extrémités  , montrant  sur  la  moi- 
tié postérieure  des  anneaux  des  stries  fort  marquées  ; 
premiers  anneaux  du  corps  plus  étroits  que  la  tête  , 
assez  développés  dans  le  sens  antéro-postérieur;  la- 
mes pédigères  des  anneaux  mobiles  ; pattes  nom- 
breuses , longues. 

(1)  Lysiopetalum,  Brandt,  Bull.  sc.  acad.  Saint-Pétersbourg , i84<>. 
— Recueil , p.  42.— PlaTOPS,  JNewport,  Ann.  and  mag.  of  nat.  hist., 
t.  XIII,  p.  266;  1844.—  IjYsiopetalinæ,  Newp.,  Trans.  Linn » soc., 
t.  XIX,  p.  278. 


îULIDES. 


120 

M.  Brandt  a le  premier  établi  !e  genre  qui  nous 
occupe  , en  lui  assignant  les  caractères  suivants  : 

« Laminæ  pediferæ  omnes  liberæ,  mobiles,  cutis 
ope  cum  parte  abdominali  corporis  cinguîorum  con- 
junctæ,  frons  ante  antennas  dilata  ta  et  deplanata,  in 
maribus  insimul  depressa.  » 

En  1844,  M.  Newport  a proposé,  sous  le  nom  de 
Platops , un  autre  genre  qui  nous  paraît  être  le 
même  que  celui  de  M.  Brandi.  Voici  ce  qu’il  en  dit  : 
« Tête  courte  , très-petite  , tronquée  en  avant , 
aplatie  ou  même  un  peu  excavée  ; yeux  subtriangu- 
laires ; antennes  allongées,  grêles  , de  six  articles  cla- 
viformes;  corps  très-notablement  aminci  à ses  extré- 
mités antérieure  et  postérieure;  les  seconds,  troi- 
sième et  quatrième  segments  plus  étroits  que  la  tête; 
pieds  grêles s » 

En  1844  , nous  fûmes  conduits  à proposer  la  fusion 
des  genres  Lysiopetalum  et  Platops  (1).  L’analogie 
des  caractères  est  en  effet  très-grande  entre  l’un  et 
l’autre,  et  déjà,  en  1842 , nous  avions  noté  comme 
très-voisins  des  Iulus plie atus  et  fœtidissimus , qui  sont 
des  Lysiopetalum  pour  M.  Brandt,  plusieurs  des  es- 
pèces dont  M.  Newport  a fait  depuis  ses  Platops ; 
tels  sont  entre  autres  les  PL  rugulosa , lineata , 1 îickii , 
j Lfardwickii,  qui  étaient  alors  désignés  au  Britisli  Mu- 
séum sous  le  nom  générique  de  Craspêdosomes  ; l’un 
d’eux  avait  même  été  donné  comme  tel  par  M.  Gray 
dans  un  de  ses  ouvrages.  Nous  lisons  dans  nos  notes 
manuscrites  de  1842  , que  ces  quatre  espèces  ont  le 
corps  appointi  en  arrière,  à stries  assez  grosses  et 
semblables  à celles  du  Cambala , les  pattes  des  Iules  et 


(i)  Ann.  sc.  nat 3e  série,  t.  II,  p.  24* 

Aptères,  tome  iv.  9 


< 


DIPLOPODES. 


130 

les  antennes  grêles  comme  celles  de  l’espèce  figurée  par 
M.  Guérin  sous  le  nom  d 1 lulus  plicatus.  Ce  sont , 
ajoutons-nous  , des  animaux  du  même  genre  que  lui  et 
non  des  Craspédosomes.  Ils  font  le  passage  au 
Cambala , mais  leurs  yeux  sont  comme  dans  les 
Iules. 

Cette  opinion  nous  parait  d’autant  plus  fondée  que 
le  Iulus  plicatus  est  une  des  espèces  que  M.  Brandt 
rapporteuses  Lysiopétales , et  que  le  même  auteur 
dit,  en  parlant  de  son  genre  Spirostrephon , qui  est 
le  Cambala  ou  un  animal  fort  voisin  : Diiïert  habiiu 
à Iulis  genuinis  et  Iulo  (Lysiopetalo)  fœtidissimo  et 
plicato  affinis  apparet. 

Plus  récemment  M.  Newport  s’est  beaucoup  rap- 
proché de  cette  manière  de  voir , et  dans  l’exposé 
de  sa  méthode  insérée  au  tome  XIV  des  Trans- 
actions de  la  société  linnèenne  de  Londres , il  crée 
une  sous-famiile  de  Iulidcs  sous  le  nom  de  Lysiopeta- 
linœ  (section  des  Trizonies  lysiopétales  de  M.  Brandt, 
Recueil , p.  42),  .et  il  y place  les  deux  seuls  genres 
Platops  et  Lysiopetalum.  Celui  des  Platops  y est  ainsi 
défini  par  M.  Newport  : 

« Caput  parvum  complanatum  , vel  concavum  ; 
pedes  graciles,  elongatij  corpus  pyramidale  ; elonga- 
tum.  » 

1.  Lysiopétale  fétidissime.  ( Lysiopetalum  fœtidissimum.) 

Brun  pâle,  un  peu  ferrugineux  en  dessus;  blanchâtre  en  des- 
sous; tête  aplatie,  plus  large  que  les  premiers  segments  ; anten- 
nes allongées;  corps  strié;  pattes  grandes,  pâles;  appendices  co- 
pulâteurs  du  mâle  fort  longs.  Longueur  0,055;  antennes  0,008. 

Iulus  fœlidiss.,  Savi,  Opéré  scient.  Bol.  et  Mem.  scienti- 
fische , p.  83,  pl.  2,  fig.  24-32.  — Lysiop.  fœtidiss Brandt, 
Becueil,  p.  42.  — Callipus  Rissonius,  Leacfa,  mBisso,  Europe 
merid T.  Y,  p.  151  ? 


IULIBES.  131 

D’Italie  et  de  Sicile  (M.  Savi  ).  De  Nice  et  du  midi  de  la 
France,  à Montpellier. 

M.  Savi  a publié  de  très-bons  détails  sur  ce  Iule  et  il  en  a 
donné  des  figures.  Nous  avons  recueilli  à Montpellier  dans  un 
endroit  humide  du  jardin  botanique  un  exemplaire  qui  appar- 
tient à la  même  espèce.  Une  de  ses  particularités  les  plus  re- 
marquables, c’est  sans  contredit  l’odeur  très-désagréable  et  fort 
tenace  qu’elle  répand.  Cette  odeur  peut  être  comparée  à celle 
des  excréments  humains  et  mieux  encore  à celle  que  répandent 
les  éponges  d’eau  douce  en  putréfaction. 

2.  Callipe  de  Risso.  ( Callipus  Rissonius.) 

Le  corps  de  cette  espèce  est  très-lisse , brillant,  d’une  lé- 
gère teinte  incarnat  passant  au  ferrugineux  inférieurement , 
sculpté  par  de  fines  stries  obliques  qui  s’élèvent  graduellement 
vers  la  partie  postérieure;  les  antennes  sont  brunes  ; les  yeux 
d’un  rouge  ferrugineux  intense,  les  pieds  d’un  gris  brun;  les  ap- 
pendices du  mâle  très-lisses,  unis,  d’un  noir  ocracé.  Longueur, 
0,050. 

’ | 

Callip.  Rissonius  , Leach  , in  Risso,  Europe  mêrid .,  T.  V> 

p.  150. — Callipus  longipes , Risso,  ibid. 

Des  environs  de  Nice.  « Séjourne  sous  les  pierres  du  Lazaret 
et  de  Baus  Rous.  Apparaît  presque  toute  l’année.» 

Note  sur  le  genre  Callipus  de  Leach.  -—Nous  avons  parlé  pré- 
cédemment du  genre  Callipus  de  Leach.  Commeaucun  auteur  ne 
l’a  revu,  nous  devons  reproduire  ici  ses  caractères  tels  que  le 
donne  Risso  : 

Corps  allongé,  cylindrique,  le  dernier  article  entier,  obtus  ; 
pieds  très  longs;  yeux  distincts,  lenliformes,  réticulés;  anten- 
nes de  sept  articles , le  premier  large,  très-petit  ; les  quatre  sui- 
vants graduellement  élevés,  souvent  égaux  ; le  sixième  en  mas- 
sue conique,  tronquée  au  sommet;  le  septième  très-petit  et  co- 
nique. 

Risso  place  ce  genre  entre  ceux  des  Iules  et  des  Craspédo- 
somes.  L’espèce  sur  laquelle  il  repose  ne  diffère  peut-être  pas  de 
la  précédente. 

3.  Lysiopétale  caréné.  ( Lysiopetalum  carinatum .) 

Partie  postérieure  des  anneaux  du  milieu  et  de  la  région  pos- 


DIPLOPODES. 


132 

térieure  du  corps  marquée  de  carènes  très-nombreuses,  aiguës. 
Longueur  30  mill. , largeur  2 mill.  et  demi. 

Lysiop.  car  in. , Brandt,  Recueil , p.  42. 

De  Dalmatie.  M.  Brandt  regarde  comme  possible  que  cette 
espèce  ne  diffère  pas  de  la  suivante , mais  celle-ci  a tout  le  corps 
strié. 

4.  Lysiopétale  plissé.  (Lysiop  et  alum  plicatum.) 

Roux  noir  ; chaque  segment  entouré  dans  sa  partie  posté- 
rieure de  côtes  longitudinales  comme  sculptées , assez  fortes  et 
visibles  aussi  bien  sur  les  anneaux  de  la  partie  antérieure  du 
corps  que  sur  ceux  de  la  moyenne  et  de  la  postérieure.  Il  y en  a 
même  sur  le  premier  arceau  , mais  elles  y sont  moins  fortes.  Cet 
arceau  est  assez  grand,  ainsi  que  les  deux  anneaux  suivants.  Les 
autres  anneaux  sont  comme  étranglés  dans  leur  partie  moyenne 
par  un  rétrécissement  en  forme  de  cou;  point  de  crochet  préanal. 
Anus  formé  par  deux  valves,  ayant  une  forme  ovalaire.  Tête 
développée  dans  sa  partie  frontale  qui  est  plane  et  rugueuse;  an- 
tennes grandes , grêles  de  huit  articles  ; yeux  en  triangle  der- 
rière les  antennes  sur  la  partie  postéro-supérieure  de  la  tête  qui 
est  courte.  Pattes  et  antennes  un  peu  plus  pâles  que  le  corps , 
finement  velues.  Longueur  totale,  deux  pouces  (0,055). 

Iuhis  plicatus , Guérin , Iconogr . du  Règne  anim. , ins . , 
pl.  1 , fig.  3. 

D’Égypte. 

Nous  avons  constaté  sur  l’exemplaire  figuré  par  M.  Guérin  la 
présence  de  huit  articles  aux  antennes,  savoir  : deux  très-petits  , 
basilaires,  le  troisième  et  les  trois  suivants  bien  plus  longs,  sub- 
fusiformes , décroissant  sensiblement  en  longueur  du  troisième 
au  sixième  qui  est  lui-même  plus  grand  que  le  septième,  mais  à 
peu  près  de  même  forme,  le  huitième  étant  en  bouton  assez 
saillant  comme  le  septième  dans  les  Iules  ordinaires. 

5.  Lysiopétale  ruguleux.  ( Lysiopetalum  rugulosum.) 

Corps  brun  foncé  avec  une  seule  ligne  médiane  de  couleur 
claire;  tête,  yeux  et  jointures  des  anneaux  noirs.  Segments 
striés  longitudinalement  par  des  lignes  saillantes  nombreuses , 
terminées  en  pointes  aiguës;  soixante  et  un  segments.  Longueur 
un  pouce  et  demi  (0,040). 


IULIDES.  133 

Platops  rugulosa,  Gray,  in  Newport,  Ann.  and  mag.  of 
nat . hist. , T.  XIII , p.  267. 

M.  Newport  ne  dit  pas  la  patrie  de  cette  espèce.  ( Britisli  Mu- 
séum. ) 

6.  Lysiopétale  linéaire.  ( Lysiopetalum  lineatum.  ) 

Brun  foncé  avec  une  ligne  médiane  rouge  et  une  autre  de 
chaque  côté  ; moitié  postérieure  de  chaque  segment  courte , 
marquée  de  stries  longitudinales  saillantes.  Premier  arceau  pe- 
tit, lisse  dans  sa  moitié  antérieure,  strié  dans  la  postérieure. 
Soixante  et  un  segments.  Longueur  un  pouce  trois  dixièmes 
(0,035). 

Platops  lineata,  Gray,  in  Newport,  Ann . and  mag . of  nat, 
hist. , T.  XIÏI , p.  267. 

De  l’Amérique  du  nord.  ( British  Muséum .) 

7.  Lysiopétale  de  Rica.  ( Lysiopetalum  Richii.) 

Brun  jaunâtre  ; antennes  pubescentes  à troisième  article  al- 
longé ; moitié  postérieure  de  chaque  segment  marquée  de  nom- 
breuses stries  saillantes,  celles  des  côtés  réunies  en  un  arc  qui 
comprend  les  trous  répugnatoires.  48  segments.  Longueur  2 
pouces  (0,055). 

Crasp.  Richii,  Gray  , in  Griffith ,Anim.  Kingdom , /n.,  pl. 
135,  fîg.  4 ? — Platops  Richii,  Gray  in  Newport,  Ann.  and 
mag.  ofnat . hist.  , T.  XIII,  p.  267. 

De  Pile  de  Malte.  Exemplaire  au  Rritish  Muséum. 

Je  suppose  que  cet  exemplaire  est  le  même  que  j’ai  observé 
moi-même  dans  la  collection  de  Londres  et  que  c’est  aussi  le  type 
du  Craspedosama  Richii , Gray,  que  j’ai  noté  comme  étant  long 
de  0,045  et  comme  provenant  de  Tripoli  de  Barbarie. 

8.  Lysiopétale  du  Xanthus.  ( Lysiopetalum  Xanthinum.  ) 

Corps  luisant , ochracé,  un  peu  comprimé;  moitié  posté- 
rieure de  chaque  segment  marquée  de  nombreuses  lignes  légè- 
rement élevées;  antennes  très-longues;  troisième  article  plus 
long  que  le  second;  partie  occipitale  de  la  tête  excavée  ; front 
aplati  ; pieds  longs  ; 48  anneaux.  Longueur  5 lignes  (0,01 1). 

Platops  Xanthina , Newport,  Ann.  and  mag.  ofnat.  hist . 
T.  XIII,  p.  267. 

De  la  vallée  du  Xanthus , Asie  mineure  ( British  Muséum  ). 


- 


134 


DIPLOPODES. 


9.  Lysiopétale  d’Hardwicke.  ( Lysiopetalum  Hardwickii.  ) 

De  couleur  cendrée  , luisant  ; segments  au  nombre  de  61, 
lisses  avec  la  moitié  postérieure  bordée  par  de  petites  saillies 
triangulaires;  tête  excavée  à sa  partie  occipitale , largement  ex- 
cavée sur  le  front  ; yeux  sublétragones  allongés,  leur  angle 
externe  aigu,  formés  de  cinq  rangées  d’ocelles;  pieds  longs; 
61  segments.  Longueur  1 pouce  3 (\  (0,40). 

Plalops  Hardw.,  Gray  in  Newport,  Ann . and  mag.  ofnat. 
hist.,  T.  X1H,  p.  267. 

De  l’Inde?  Exemplaire  type  au  British  Muséum.  J’ai  noté  sa 
longueur  égale  à 0,040. 

10.  Cambala  laiteux.  ( Cambala  lactarius.) 

Corps  cylindrique  brun  en  dessus  avec  une  bande  dorsale 
rousse  et  une  autre  obsolite  de  chaque  côté  ; dessous  blanc  jau- 
nâtre ; des  lignes  saillantes  sur  tous  les  segments;  antennes  brun- 
rouge  ; yeux  triangulaires,  g> uniformes,  noir  foncé. 

D’après  Say,  celte  espèce  vil  à terre  ; elle  n'est  pas  rare  et  quand 
on  l’irrite  elle  sécrète  par  chacun  de  ses  pores  latéraux  une 
goutte  blanchâtre  qui  répand  une  odeur  extrêmement  désa- 
gréable. 

Remarques  sur  les  genres  Cambala  et  Spirostrephon.  — 
Say  a publié  dans  1 eJourn.  deV Acad,  des  sciencesnalureUes de 
Philadelphie  Sa  description  d’une  espèce  de  Myriapode  del’Amé- 
riqueseptentrioriale,  qu’il  nomm clulus  lactarius.  MM.  J.  E.  Gray 
et  Jirandt  ont  fait  de  ce  lulus  lactarius  le  type  du  genre  nou- 
veau qu’ils  nomment  Cambala  Gray)  et  Spirostrephon  (Brandt), 
et  cependant  ils  ne  s’accordent  pas  sur  le  caractère  qu’ils  attri- 
buent aux  yeux  de  l’animal  décrit  par  chacun  d’eux  : M.  Brandt 
les  donnant  comme  disposés  en  triangle  , ce  que  fait  également 
Say,  et  M.  Gray  disant  qu’ils  sont  en  série  linéaire  de  chaque  côté 
de  la  tête.  Cette  seconde  assertion  a été  confirmée  par  l’observa- 
tion attentive  de  M.  Newport. 

Nous  avons  reproduit  plus  haut  ce  que  Say  dit  au  sujet  du/w?ws 
lactarius  ( lococilato , t.  II,  p.  104). 

M.  J.  Ë.  Gray  a figuré  sous  ie  nom  de  Cambala  lactarius , dans 
l’édition  anglaise  du  Règne  animal  de  G.  Cuvier,  publiée  par 
Griffith  (pl.  135,  fig.  2),  un  Myriapode  dont  il  n’a  pas  donné  de 
description  complète. 


/ 


IfJLIDES. 


135 

En  1837,  nous  considérions  les  Cambala,  d’après  la  figure 
donnée  par  M.Gray,  comme  des  « Platyules  dépourvus  d’yeux,  » 
et  nous  les  rangions , avec  quelque  doute  néanmoins,  à !a  suite 
de  ceux-ci  , en  en  faisant  le  dernier  genre  de  l’ordre  des  Diplo- 
podes. 

En  1840,  M.  Brandt  publia,  dans  le  Bulletin  scientifique  de 
l’académie  de  Saint-Pétersbourg,  la  description  du  nouveau 
genre  de  la  famille  des  ïulus,  qu’il  nomma  Spikostrephon. 

Ce  genre  a pour  type,  d’après  M.  Brandt  lui-même  , le  ïulus 
laclarius  de  Sa  y ( Journ . acad.  nat . sc.  Philad .,  t.  II , p.  104), 
dont  il  a observé  un  individu  qui  lui  avait  été  envoyé  du  Musée 
de  Berlin. 

M.  Brandt  ajoute  à sa  description  la  remarque  suivante  : 
« Iulum  lactarium  pro  typo  generis  Cambala  Grayi  habuis- 
» sem,  quum  figura  ab  hocce  zoologo  sub  nomine  Cambalœ 
» laciarii  data  animali  nostro  salis  bene  convcniret,  nisi  , in 
» figura  oculos  in  lineam  arcualam  solitariam  disposilos  re- 
» præsentasset.  » 

En  1842  , nous  pûmes  nous  assurer,  en  visitant  la  collection 
zoologique  du  Pristish  Muséum  à Londres,  que  le  ïulus  lac - 
tarins  et  le  Cambala  laclarius  étaient  bien  le  même  animal  ; 
mais,  d’après  une  note  prise  sur  l'exemplaire  lui-même  de  Say 
et  de  M.  Gray,  note  publiée  en  1844,  et  que  nous  reprodui- 
sons ici,  nous  lûmes  conduit  à considérer  le  Cambala  «comme 
» des  Iules  sans  yeux?  à forme  de  Polydesmus  pallipes  (genre 
)>  Strongylosoma),  mais  à anneaux  nombreux  comme  ceux  des 
» Iules , et  plutôt  comprimés  que  déprimés. 

» L'espèce  type  mesure  0,035.  Elle  a la  deuxième  partie  des 
» anneaux  marqués  de  grosses  rugosités  longitudinales,  peu  ser- 
» rées.  Son  corps  est  brun  foncé  , un  peu  chocolat  ; le  dessous 
» est  plus  clair  ainsi  que  les  pattes.  Il  y a quarante-cinq  an- 
» neaux  au  corps,  les  derniers  étant  un  peu  plus  étroits,  mais 
» sans  crochet  terminal.  Le  Cambala  se  rapproche, sous  ce  rap- 
» port  du  ïulus  plicatus,  » 

Ainsi,  nous  considérions  le  Cambala  comme  allié  aux  Lysio- 
pétales,  dont  le  ïulus  plicalus  fait  partie,  et,  de  son  coté, 
M.  Brandt  reconnaissait  les  mêmes  affinités  à son  Spirostrephon, 
mais  en  lui  donnant  des  yeux  disposés  en  triangle. 

Dans  la  même  note,  nous  faisions  remarquer  l’erreur  échappée 
à M.  Jones,  qui  considère  notre  genre  Platyule  ou  le  Poly- 


; 


136 


DIPLOPODES 


zonium  de  M.  Brandt,  comme  identique  avec  le  genre  Cam- 
bala. 

En  même  temps  (1844)  M.  Newport  publiait  sa  liste  des 
Myriapodes  du  British  Muséum , et  classait  le  Cambala  après 
les  Slrongylosomes , mais  en  lui  appliquant  des  caractères  qui 
concordent  tout  à fait  avec  ceux  que  nous  avions  notés,  et  de 
plus , en  décrivant  exactement  les  yeux  de  cet  insecte,  ce  que 
nous  n’avions  pas  fait. 

Il  ne  sera  donc  pas  inutile  de  reproduire  ici  la  note  de 
M.  Newport  : 

« Yeux  disposés  de  chaque  côté  de  la  tète  sur  une  seule  rangée 
transversale  semi-lunaire  ; antennes  courtes,  subclaviformes,  à 
articles  égaux. 

« J’ai  décrit  les  caractères  de  ce  genre  d’après  l’exemplaire 
» originairement  envoyé  par  Say  au  D.  Leach.  Les  seuls  carac- 
» tères  donnés  par  M.  Gray  {Griffith'' s Animal  hingdom ) sont 
» consignés  dans  l’explication  des  planches  (Vol.  II,  Insectes , 
» p.  784),  savoir  : « 135  a,  Cambala  lactaria , 182.  Brown  with 
» the  front  edge  of  lhe  rings  dotted.  Allied  lo  Tulis  (Iulus  ? ) ; but 
» the  head  is  furnished  with  a row  of  minute  okelli  (ocelli)  on 
» each  side.  » Il  y a même  une  indication  peu  distincte  des 
» ocelles  dans  la  figure  citée.  » Ainsi  les  yeux  affectent  sur  le 
Iulus  lactarius  du  British  Muséum  une  disposition  particulière. 
Sont-ils  la  seule  raison  qui  empêche  M.  Newport  de  réunir  le 
Cambala  à ses  Platops  qui  ne  diffèrent  pas  des  Lysiopélales 
de  M.  Brandt?  Nous  le  penserions , si  M.  Newport,  dans  le  ta- 
bleau de  sa  classification  des  Myriapodes,  inséré  dans  les  Trans- 
actions de  la  société  linnéenne  pour  1844 , ne  plaçait  les  Cam- 
bala dans  le  groupe  des  Monozonies,  à côté  des  Craspédosomes , 
et  les  Platops  ou  Lysiopétales  beaucoup  plus  loin,  en  les  sépa- 


rant des  Cambala  par  six  genres  du  groupe  des  Iules  propremen 


On  comprendra  par  ces  détails  pourquoi  nous  écrivions  er 
1844  (2) , après  avoir  fait  ressortir  l’incertitude  dans  laquelle  nous 


(1)  Voici  les  caractères  génériques  assignés  aux  Cambala  dans  ce 
travail  parM.  Newport  : 

Y eux  en  double  série  courbe  ; corps  cylindriqae  ; lamelles  laté- 
rales courtes,  terminées  en  plaque,  simple. 

(2)  Ann.  sc.  nai.f  3e  série,  t.  8o,  p.  6p. 


dits  (1) 


IULIDES. 


137 

laissaient  les  détails  qu’on  vient  de  lire  au  sujet  du  Cambala: 
« Il  est  donc  à désirer  que  les  naturalistes  anglais  en  publient  une 
nouvelle  étude.  » 

Le  doute  deviendra  bien  plus  grand  encore  si  Ton  se  rappelle 
que  la  description  du  Iulus  lactarius  publiée  par  Say  donne  à 
cette  espèce  des  yeux  disposés  en  triangle  : « Eyes  triangular, 
granulated,  deep  black  , » ce  qui  est  aussi  dans  la  description 
de  M.  Brandt. 

Il  résulte  de  tous  ces  détails  que  peut-être  on  a confondu  sous 
le  nom  de  Iulus  lactarius  de  Say  deux  animaux  différents , 
quoique  très-voisins , et  que  leurs  yeux  permettront  de  distin- 
guer l’un  de  l’autre  : 

a)  Iülus  lactarius  , Say , Journ . acad.  nat . sciences  Phila- 
delph .,  t.  II,  p.  104.  — Id.,  OEuvr.  entom .,  publiées  par  Le- 
quien  , t.  I , p.  16.  — Iulus  (Spirostrephon)  lactarius  , Brandt , 
Bull.  sc.  ac.  Saint-Pétersbourg , 1844.  — Id.,  Recueil , p.  90  : 

Caractérisé  principalement  par  ses  yeux  disposés  sur  une 
surface  triangulaire. 

&)Cambala  lactarius,  Leach,  Z?n  fis Muséum,.— J. -E. Gray, 
in  Griffith,  Anim.  kingdom,  Ins.,  pl.  135,  fig.  2.  — P.  Ger- 
vais , Ann.  soc.  entom.  France , 1844.  — Newport,  Ann.  and 
Mag.  ofnat.  hist .,  t.  XIII,  p.  266  : 

Ses  yeux , d’après  M.  Newport,  sont  disposés  sur  une  ligne 
courbe  bilatérale.  MM.  Gray  et  Newport  disent  cependant  que 
l’animal  qu’ils  ont  étudié  a été  déterminé  et  envoyé  par  Say. 

Genre  IULE.  Iulus. 

*> 

Caractères  des  Iulides.  Lamelles  pédigères  des  seg- 
ments non  mobiles  ; yeux  multiples;  antennes,  lèvre 
supérieure  et  lèvre  inférieure  variables. 

Nous  laisserons  le  nom  de  Iulus  à toutes  les  espèces 
européennes  ou  exotiques  de  la  familles  des  Iulides 
chez  lesquelles  les  lamelles  pédigères  ne  sont  pas  mo- 
biles comme  dans  les  Lysiopétales  , et  dont  les  yeux 
sont  multiples  , ce  qui  les  distingue  des  Stemmiules 
et  des  Blaniules.  Les  genres  que  M.  Brandt  a nommés 
Spirostreptus , Spirobolus , Spiropœus  et  Spirocyclistus 


DIPLOPODES. 


138 

rentrent  dans  celui-ci  aussi  bien  que  nos  genres  Acan- 
tkiulus  et  Glyphiulus . La  difEcullé  qu’on  éprouve  en- 
core à établir  avec  certitude  l’ordre  naturel  des  nom- 
breuses espèces  du  genre  Iule  nous  force  à recourir  à 
la  répartition  géographique  dans  leur  énumération. 

Les  habitudes  et  les  actes  reproducteurs  des  Iules 
n’ont  été  étudiés  que  sur  un  petit  nombre  d’espèces. 
MM.  Savi,  Latreilie,  Duvernoy,  Waga  et  quelques 
autres  encore  s’en  sont  occupés,  mais  on  n’a  pas  en- 
core assez  de  renseignements  pour  rien  dire  de  gé- 


l’admettons  ici , qu’appartiennent  les  plus  grandes 
espèces  de  Bipîopodes  connues. 

Comme  nous  allons  parler  des  Spiroboîus , des  Spirostreptus, 
elc.,  de  AI.  Brandt  en  même  temps  que  des  véritables  Iules  et 
sans  les  distinguer  génériquement , nous  donnons  préalablement 
le  tableau  des  divisions  que  ce  naturaliste  a établies  parmi  ses 
Spiroslreplus  (1).  Nous  y joignons  aussi  la  liste  des  espèces,  au  ! 
nombre  de  vingt-huit,  qu’il  a décrites  , et  de  quinze  autres  pu- 
bliées plus  récemment  par  M.  Newport. 

Division  /.  — Écailles  anales  latérales  tronquées  ou  sub- 
aiguës à leur  angle  supérieur  , qui  n’est  pas  mucroné  : Nodo- 
pyge,  Brandt,  Recueil , p.  184. 

Subdivision  I.  — Segment  pénultième  notablement  mucroné 
sur  le  milieu  de  son  bord  postérieur  , le  mucroné  ou  l’épine  dé- 
passant les  écailles  anales. 

a)  — Premier  anneau  marqué  de  quelques  stries,  quelquefois 
en  forme  de  plis,  sur  l'angle  postérieur  de  son  processus  latéral. 
Toutes  les  espèces  de  ce  groupe  observées  par  M.  Brandt  man- 
quent de  stries  sur  la  partie  dorsale  des  anneaux. 

lulus  Javanicus , Ceilanicus,  Capensis  , gracilis. 

b)  — Processus  latéral  du  premier  arceau  dorsal  tétragone,  non 
strié  ni  plissé. 

lulus  attenuatuSj  pachysoma . quadricollis,  N. 


(i)  Recueil , p.  91  et  suiv. 


IULÏDES. 


139 

Subdivision  II. — Segment  pénultième  brièvement  mucroné 
à la  partie  médiosupère  de  son  bord  postérieur  ; le  mucrone  an- 
guleux ou  obtus  ne  dépassant  pas  les  écailles  anales. 

a — Processus  latéral  du  premier  anneau  dorsal  télragone , 
montrant  un  seul  pli  à son  bord  inférieur , qui  est  épaissi  : 

Iuîus  laticollis  , melanopygus,maculalus , N.,  fasciatus , N., 
ciniatus,  N , rubripes,  N. 

b — Processus  latéral  du  premier  arceau  dorsal  tétragone  , 
présentant  des  stries  et  deux  rudiments  de  plis  tranvcrses: 

Iulus  laticollis y melanopygus , crylhropareius  , ruficeps  , 
subuniplicatus,  curvicaudaîus , N. 

c — Processus  latéral  du  premier  arceau  dorsal  tétragone, 
montrant  l’indice  de  trois  stries  transverses  ou  d’un  plus  grand 
nombre,  et  entre  ces  stries  des  plis  plus  ou  moins  distincts  : 

Iulus  triplicatus , flavo-fasciatus,  brevicornis , Sebæ , vali- 
das, Bahiensis,  Guerinii , Judouini,  Surinamensis  , appendi- 
culatus,  Walclienaerii,  graciiipes,  N.,  punclilabrum,  N.,  mi- 
crosticlicus , annulalus , N.,  obtusus,  N. 

d — Processus  latéral  du  premier  arceau  dorsal  trigone  : 

Iulus  Irigonyger,  rotundalus , nigrolaboalus  , N. 

Division  IL  — Écailles  latérales  de  l’anus  dentées  ou  pour- 
vues à leur  angle  supérieur  d’un  mucrone  : Odontopyge,  Brandt, 
Recueil . p.  187. 

Iulus  bicuspidatus,  flavotœnialus,  gracilicornis , Kollari . 

1. 

Espèces  européennes  du  genre  Iule. 

*Le  segment  prêanal  seprolongeant  à sa  partie  postéro-supé - 
rieure  en  une  épine  qui  dépasse  les  valves  anales. 

1.  ÏÜLE  DES  SABLES.  ( IllluS  SablllOSUS.) 

Brun  cendré  ou  noirâtre , avec  le  bord  postérieur  des  segments 
plus  clair  et  deux  lignes  rapprochées , rougeâtres  sur  le  milieu 
du  dos  ; une  épine  au  segment  préanal  ; 84  paires  de  pieds. 
Long.,  0,035. 

Iule  sab.,  Linn.,  fauna  Suec .,  n°  2069.  — Geoffroy,  Ins.  t.  II, 
p. 679.  — Olivier,  Encycl.  méth .,  Ins.,  t.  V I,  p.  415.  — Iulus 
fascialus , de  Geer,  Mém.  pour  VHist.  des  Ins. y t.  Vil,  p.  578, 
pl.  36,  fig.  9-13.—  Iulus  saô.,Latr.,  Hist.  des  Ins.,  t.  VII,  p.  74. 


DIPLOPODES. 


140 


De  presque  toute  l’Europe,  dans  les  bois,  sur  les  chemins, 
dans  les  marais , etc. 


2.  Iule  terrestre.  ( lulus  terrestris.) 

Anneaux  finement  striés  longitudinalement;  antennes  petites; 
plaque  oculaire  subarrondie;  épine  supra-anale  saillante,  sub- 
recourbée  en  dessus  ; pattes  noirâtres  ; point  de  bandes  entre  les 
yeux;  bord  antérieur  du  premier  segment  finement  marginé  de 
blanchâtre;  angles  du  bouclier  ou  premier  anneau  subaigus; 
anneaux  brun  noir  montrant,  sous  certaines  incidences  de  la 
lumière,  une  ligne  violacée  qui  se  change  en  gris  sur  les  côtés. 
Les  jeunes  ont  sur  les  côtés  du  corps  une  rangée  de  points  rou- 
geâtres ; leur  vaisseau  dorsal  est  encore  apparent  ; les  pieds  et 
le  fond  de  la  couleur  sont  plus  clairs.  Longueur  des  adultes,  0,030. 

Iulus  terrest .,  Linné,  fauna  Suec .,  n°  2066.  — Iule  à 200  ! 
pattes,  Geoffroy,  Ins.,  t.  II,  p.  679.  — Iulus  fasciatus , de  Geer, 
Mém.,  t.  Vil,  p.  528.  —IuL  ter.,  Olivier, Encycl.  méth.,Ins., 
t.  VII,  p.  415  ( partim ). 

De  diverses  parties  de  l’Europe,  en  France,  en  Allemagne, 
en  Suède,  en  Pologne , en  Russie. 

J’en  ai  trouvé  à quelque  distance  de  Montpellier  qui  sont  ! 
beaucoup  plus  gros  que  ceux  du  centre  de  la  France.  Lon 
gueur,  0,040  ; largeur,  0,003. 


I 


3.  Iule  albïpède.  [Iulus  albipes.) 

Pieds  blancs  ; antennes  brunes,  plus  grêles  que  celles  du  I.  ter- 
restris; les  deux  surfaces  oculaires  jointes  entre  elles  par  une 
bande  brune  , bord  antérieur  du  premier  segment  non  marginé  , 
ses  angles  latéraux  obtus  ; une  faible  ligne  transversale  brune  à 
son  quart  antérieur  ; anneaux  du  corps  striés , bordés  de  brun 
luisant  en  arrière  ; cette  bordure  à peine  apparente  sur  les  côtés; 
éperon  supra-anal  moins  saillant. 

lui.  albip .,  Koch.,  Deustchl,,  fasc.  22,  pl.  10 .—I.  fasciatus, 
id.,  ibid.  pl.  8.  — I.  dispar , Waga,  Revue  cuv.  de  Guérin, 
1839,  p.  77.  — Id.,  ibid.,  1844,  p.  337. 

D’Allemagne , près  Ratisbonne  (M.  Koch)  et  de  la  province 
de  Kiew  (M.  Brandi),  de  Pologne  (M.  Waga). 

Des  environs  de  Paris,  à Bondy,  Meudon,  St-Germain,  Fontai- 
nebleau, aussi  bien  que  le/,  terrestris.  M.  Vanbeneden  nous  l’a 
envoyé  de  Belgique. 


IüLIDES. 


141 

Cette  espèce  a été  distinguée  par  plusieurs  naturalistes  du  lulus 
terrestris , dont  elle  est  fort  voisine.  J’avais  moi-même  fait,  aux 
environs  de  Paris,  une  distinction  semblable,  et  je  trouve  dans 
une  note  inédite  la  description  sous  le  même  nom  qu’a  employé 
M.  Koch,  d’un  Iule  qui  présente  les  caractères  donnés  ci-dessus. 
M.  Waga  l’a  étudiée  avec  soin  et  il  a donné  des  renseignements 
curieux  sur  son  mode  d’accouplement. 

4.  Iule  noir.  {Iulus  niger .) 

Segment  préanal  mucroné  ; pattes  roussâtre  pâle  ; corps 
plus  fortement  strié,  à stries  inégales. 

lui.  niger , Leach  , Zool.  mise.,  t.  III,  p.  34.  — Id.,  Trans. 
linn.  soc.,  t.  XI,  p.  378. 

D’Écosse  , près  Edimbourg  (Leach). 

L’exemplaire  du  Brilsh  muséum  est  plus  grêle  que  le  lulus 
Londinensis  et  de  couleur  plombée  plus  foncée  et  à peu  près 
uniforme  ; ses  antennes  sont  plus  grêles.  Le  crochet  anal  est 
comme  celui  du  lulus  sabulosus. 

. r / • < 

5.  Iole  pointillé.  ( lulus  punctalus.) 

Segment  préanal  mucroné;  corps  presque  diaphane,  de  cou- 
leur pâle  de  chair,  un  point  noir  à la  partie  latérale  postérieure 
des  segments  ; dos  et  flancs  de  couleur  de  chair  pâle  ; des  stries 
longitudinales  ; yeux  noirs. 

lui  punct .,  Leach , Trans.  linn.  soc.,  t.  Xï,  p.  379.  — id., 
Zool.  mise.,  t.  III,  p.  34.  — Koch  , Deutschl .,  fasc.  22,  p.  12. 

D’Angleterre  (Leach) , des  environs  de  Ratisbonne  (M.  Koch). 

| L’exemplaire  du  British  muséum  est  pâle,  faiblement  ou  in- 
complètement annelé , à antennes  courtes , plus  épaisses  au 
sommet,  à crochet  anal  petit  et  subrecourbé.  Longueur,  6 lignes. 

6.  Iule  londinien.  ( lulus  Londinensis.) 

Brun  noir  ; segment  préanal  submucroné , à crochet  plus 
court  que  l’anus  ; pieds  roussâtres , articulations  pâles.  Lon- 
gueur, 0,045. 

lui.  lond .,  Leach  , Trans.  linn.  soc.,  t.  XI,  p.  378.  — Id., 
Zool. mise.,  t.  III,  p.  33,  pl.  133.  — Koch , Deutschl .,  fasc.  22, 
pl.  4. 

D’Angleterre  (Leach),  des  environs  de  Ratisbonne  (M.  Koch), 
des  environs  de  Berlin  (M.  Brandt). 


DÏPLOPODES. 


142 

Espèce  assez  commune  aux  environs  de  Londres , dans  les 
bois , sous  les  mousses.  Son  corps  est  sculpté  de  petites  lignes 
longitudinales. 

L’exemplaire  conservé  au  British  Muséum  ressemble  au  Iulus 
sabulosus , mais  son  crochet  anal  est  moins  fort;  il  n’a  pas  de 
série  dorsale  de  points  rougeâtres,  et  les  anneaux  sont  annelés 
de  brun  et  de  plombé;  les  antennes  sont  assez  courtes.  Lon- 
gueur, 0,045. 

7.  Iule  mignon.  (Iulus  pusillus.) 

Segment  préanal  submucroné  ; corps  cendré  , noirâtre  ou 
brun , avec  deux  lignes  roussâtres.  Longueur,  5 à 6 lignes 
(0,014). 

lui.  pusill .,  Leach,  Trans.  linn.  soc.,  t.  XI,  p.  379.  — Id., 
Zool,  mise.,  t.  III,  p.  35,  non  I.  pusillus , Say. 

D’Angleterre  et  d’Écosse. 

Assez  fréquent  auprès  de  Londres  et  d’Édimbourg  (Leach). 

8.  Iule  noirâtre.  (Iulus  piceus.) 

Corps  noirâtre,  très-lisse  et  fort  luisant , sculpté  par  de  très- 
petites  stries  longitudinales  ; segment  préanal  très-aigü  ; antennes  ! 
noirâtres;  ongles  bruns.  Longueur,  0,050. 

lui.  piceus , Risso , Eur.  mérid.,  t.  V,  p.  150. 

De  Nice,  sous  les  pierres  de  Carabasel.  Apparaît  au  printemps  ij 
et  en  automne  (Risso). 

9.  Iule  a une  ligne.  (Iulus  unilineatus.) 

lui.  unil .,  Koch  , Deulschl.  Crust.,  fasc.  22,  pl.  9. 

D'Allemagne,  près  Ratisbonne  (M.  Koch),  et  du  Caucase  i 
(M.  Brandt). 

10.  Iule  fascié.  (Iulus  fasciatus.) 

lui.  fasc.,  Koch,  Deustchl.  Crust.,  fasc.  22 , pl.  8. 

D’Allemagne,  à Ratisbonnne  (M.  Koch),  et  de  Kiew,  en  Russie 
(M.  Brandt). 

Àt  ' ' ' ■ ! 

11.  Iule  ferrugineux.  (Iulus  ferrugineus .) 

lui.  ferrug.,  Koch  , Deulschl .,  fasc.  22,  pl.  15. 

D’Allemagne,  près  de  Ratisbonne  (M.  Koch),  et  de  Kiew  en 
Russie  (M.  Brandt). 


IULIDËS. 


143 


12.  Iule  semblable.  ( Iulus  similis.) 

lui.  sim.,  Koch,  DeutschL,  fasc.  22,  pl.  14. 

D’Allemagne  , près  Ratisbonne  (M.  Koch),  et  de  Russie,  pro- 
vince de  Kiew  (M.  Brandt). 

13.  Iüle  des  mousses.  [Iulus  muscorum.) 

Tête  cendrée,  noirâtre  en  avant  ; antennes  allongées , cen- 
drées, épineuses,  à poils  fauves  ; segments  du  corps  striés  longi- 
tudinalement, brun  roussâtre,  au  nombre  de  quarante-cinq; 
pieds  allongés,  velus , fauves.  Longueur,  0,010. 

lui.  musc.,  Lucas,  Ann.  soc . enlom.  de  France , lre  série , 
t.  IX,  p.  55,  pl.  4,  fig.4. 

De  France  , dans  ia  forêt  de  Saint-Germain , près  Paris 
(M.  Lucas). 

14.  Iüle  a ligne  blanche.  ( Iulus  albo-lineaîus.) 

Tête  et  bouclier  lisses  ; segments  striés,  noirs  avec  une  série  de 
taches  blanches  médio-dorsales,  confluentes  en  ligne;  segment 
préanal  lisse,  terminé  en  pointe  arquée,  peu  saillante.  Longueur 
0,025. 

lui.  albo-lin .,  Lucas,  Ann.  soc.  entom.  de  France,  2e  série, 
t.  III,  p.  365,  pl.  7,  fig.  1. 

De  la  France  méridionale , auprès  de  Toulon  (M.  Lucas). 

15.  Iüle  oxypyge.  [Iulus  oxypygus.) 

Extérieur  du  I.  varius,  mais  plus  noir  et  à corps  plus  court , 
à anneaux  (50  à 53)  et  pattes  (89  à 94)  en  moindre  nombre  et 
avec  l’anneau  préanal  mucroné  ; sa  pointe  triangulaire  dépas- 
sant l’anus  ; bord  interne  des  écailles  anales  crété  ; couleur  brune, 
avec  le  bord  postérieur  des  anneaux  blanc  et  une  bande  de 
même  couleur  à leur  partie  abdominale.  Longueur,  1 pouce 
7 lignes  (0,043);  largeur  2 lignes,  1/2  (0,004). 

lui.  oxyp.,  Brandt, [ Recueil,  p.  84. 

De  Sicile. 

Celle  espèce  diffère  des  autres  Iules  européens  par  sa  taille 
plus  grande,  sa  grosseur  plus  considérable,  et  par  les  stries  de 
ses  anneaux,  qui  sont  moins  fortes  en  parallèles  (Musée  de  St- 
Pétersbourg). 


144 


DIPLOPODES. 


16.  Iule  méridional.  ( Iulus  meridionalis.) 

Tête  et  bouclier  lisses,  très-finement  ponctués  quand  on  les 
examine  à la  loupe  ; celui-ci  anguleux , arrondi  bilatéralement, 
submarginé  et  non  strié  ; les  premiers  anneaux  faiblement  striés, 
tous  les  autres , sauf  le  préanal,  marqués  sur  tout  le  pourtour  de 
leur  moitié  postérieure  par  des  stries  fines,  nombreuses  , longi- 
tudinales ; segment  préanal  en  capuchon  non  épineux,  n’attei- 
gnant pas  le  niveau  des  valves  anales  ; celles-ci  et  le  segment 
préanal  marqués  de  points  ou  réticules  visibles  à la  loupe; 
écaille  préanale  en  triangle  équilatéral;  antennes  suballongées, 
longues  de  0,003  , subfusiformes , composées  de  sept  articles  iné- 
gaux dont  le  septième  très-petit,  subinclus  dans  le  sixième  qui 
est  moins  grand  que  le  cinquième  , le  sixième  article  et  le  sep- 
tième plus  épais  que  les  autres  ; yeux  en  ovale  irrégulier,  dis- 
posé transversalement  derrière  les  antennes,  noirs  ; une  bande 
de  couleur  foncée  sur  l’occiput  ; corps  verdâtre  ; ses  anneaux,  au 
nombre  de  cinquante-cinq  environ,  plus  clairs  en  avant,  bordés 
de  rougeâtre  en  arrière  ; pattes  de  couleur  pâle.  Longueur  de 
l’individu  le  plus  fort,  0,065  ; largeur,  0,005. 

De  Sicile,  par  M.  Bibron  (Coll.  Mus.  Paris). 

Nous  ne  pouvons  en  distinguer  que  par  la  couleur  ou  quelques 
autres  caractères  sans  importance,  un  Iule  de  Nauplie  ( Napoli- 
de-Romanie)  rapporté  du  Muséum  de  Paris  en  1831,  par  M.  Rey- 
naud.  Celui-ci  a les  pattes  rouge  violacé  ; la  partie  antérieure 
et  moyenne  des  anneaux  du  corps  plus  fauve,  et  cinquante-cinq 
anneaux  au  corps.  Sa  longeur  égale  0,060 , sa  largeur  0,003  1/2. 

**  Espèces  sans  crochet  au  bord  postéro-supérieur  du  segment 

préanal. 

17.  Iule  varié.  ( Iulus  varius.) 

Anneaux  du  corps  sillonnés  sur  leur  deuxième  moitié  de  fines 
stries  longitudinales  ; presque  tous  les  autres  caractères  du  Iulus 
meridionalis  ; point  de  crochet  anal  ; écaille  préanale  et  valves  i 
anales  pubescentes ainsi  que  les  antennes;  celles-ci,  un  peu  ren- 
flées en  massue,  ont  les  sixième  et  septième  articles  subconfon- 
dus , ovalaires  arrondis,  renflés  ainsi  que  le  cinquième  qui  est  à i 
peu  près  de  même  forme  ; pattes  pâles  ; corps  irrégulièrement 
brun  d’après  un  individu  dans  l’alcool,  mais  altéré  sous  ce  rap- 


ÏÜLIDES. 


145 

port;  46  anneaux  entre  la  tête  et  l’anus.  Longueur  0,040. 

lui  var.,  Fabr,.  Spec.  ins.,  t.  I,  p.  528,  1781.  — Id.,  En- 
iom.  System.,  t.  II,  p.  394.  — Villers , Entom t.  VI,  p.  198. 
— Koch,  Deutsehl.  Crust.,  Myriap .,  n°  3. — And.  Wagner, 
Reise  in  Regent.  Algier,  p.  284. 

D’Italie,  on  le  dit  aussi  de  Sicile,  de  la  mer  Noire  et  du  nord  de 
l’Afrique,  en  Barbarie. 

Voici  les  caractères  assignés  par  les  auteurs  au  I.  varius  d’I- 
talie : 

« Pedibus  utrinque  78,  segmentis  bas!  nigris,  apice  albis  ; ca- 
pite  nigro  ; fascia  media  alba;  segmentorom  margine  tenuissime 
ferrugineo  ; pedibus  nigris.  » 

lulus  rupestris  , Guldenstadt , lier. , p.  295,  — - M.  Brandt 
( Recueil,  p.  88  ) pense  qu’on  le  devra  rapporter  au  I.  varius. 
Il  en  est  sans  doute  de  même  du  lulus  communis,  Savi,  Opusc. 
scient,  di  Bologna  et  Mem.  scient .,  dec.  I,  p.  43 , pl.  2.,  et  en 
effet  M.  Brandt  ( Recueil , p.  88)  le  rapporte  aussi  au  I.  varius. 

18.  Iule  de  Koch.  ( lulus  Kochii.) 

lulus  pulchellus,  Koch,  Deutschl.r  n°  13,  non  Leach. 

D’Allemagne. 

Espèce  douteuse.  Nous  en  changeons  le  nom  parce  que  nous 
verrons  plus  loin  que  le  lulus  pulchellus  de  Leach  est  bien , 
contre  l’opinion  de  MM.  Koch  et  Brandt,  notre  Blaniulus  gut- 
tulatus  et  non  un  véritable  Iule. 

19.  Iule  de  Decaisne.  ( lulus  Decaisneus .) 

Corps  assez  grêle;  yeux  noirs,  à peu  près  en  triangle  ; stries 
longitudinales  des  anneaux  visibles  à la  loupe,  couleur  lilas,  as- 
sez pâle  ; taches  latérales  des  répugnatoires  arrondies  , de  cou- 
leur de  rouille  ; point  de  crochet  préanal.  Longueur  6,010. 

lui.  Decaisn . , P.  Gerv.  , Ann.  sc.  nat .,  2e  série  , t.  VII, 
p.  45. 

De  Paris.  Vit  dans  les  serres  au  Muséum  d’histoire  naturelle. 
Il  existe  aussi  en  Pologne,  d’après  M.  Waga. 

20.  Iule  lucifuge.  (lulus  lucifugus.) 

Un  peu  plus  petit  que  le  lulus  terrestris , mais  plus  trapu. 
Aptères,  tome  iv.  10 


DIPLOPODES. 


146 

surtout  en  avant;  couleur  générale  blanchâtre  ou  jaune  pâle,  lais- 
sant voir  le  vaisseau  dorsal  qui  est  brun  ; organes  répugnatoires 
formant  une  série  bilatérale  détachée  virguliforme;  yeux  noirs, 
à peu  près  triangulaires;  anneaux  du  corps  courts,  faible- 
ment striés  ; point  de  crochet  au-dessus  de  l’anus  ; antennes  peu 
allongées.  Longueur  0,020. 

lui.  lucif.,  P.  Gerv. , Ann.  soc.  entom.  de  France , 'V , p.66. 
— Id.,  Ann.  sc.  nat. , deuxième  série  , VII,  p.  45.  — Id,,  Dict. 
d’hist.  nat.  de  Guérin,  Y,  p.  563,  pl  309,  fig.  6.  — Lucas, 
Dict.  univ.  d'hisl.  nat.  de  Ch.  d'Orbigny , Myriapodes , pl.  1, 
fig.  2. 

De  Paris.  Commun  dans  les  serres  du  Muséum  , sous  les 
pots  que  l’on  enfouit  dans  le  terreau  ou  la  tannée.  Il  répand 
une  forte  odeur  analogue  à celle  de  l’acide  nitreux,  et  tache  les 
doigts  de  jaune.  Nous  avons  cherché  à nous  assurer  de  la  nature 
de  cette  sécrétion , mais  nous  ne  lui  avons  trouvé  ni  réaction 
acide  ni  réaction  alcaline.  La  salive  de  ces  Iules  est  au  con- 
traire alcaline.  Les  animaux  de  cette  espèce  fuient  la  lumière  et 
sont  comme  étiolés.  Quand  on  les  expose  au  grand  jour  pendant 
quelque  temps , ils  prennent  une  teinte  plus  verdâtre,  ou  même 
’égèrement  brunâtre. 

Nous  n’avons  jamais  trouvé,  ni  personne  que  nous  sachions, 
ce  Iule  aux  environs  de  Paris,  et  il  n’a  point  été  recueilli  ailleurs 
en  Europe.  Ne  serait-ce  point  une  espèce  exotique  acclimatée 
dans  les  serres  du  Muséum,  et  qui  y aurait  été  amenée  avec 
quelques  végétaux  des  colonies.  Sa  forme  particulière  vient  en- 
core à l’appui  de  cette  manière  de  voir,  et  nous  devons  ajouter 
que  dans  un  flacon  renfermant  des  Iules  de  Bourbon,  de  l’espèce 
nommée  pour  nous  lulus  granulalus , se  trouvaient  aussi  des 
Iules  fort  semblables  au  I.  lucifugus.  Ce  flacon  avait  été  rap- 
porté par  MM.  Eydoux  et  Souleyet. 

***  Espèces  sans  crochet  au  bord  postéro-supérieur  du  seg- 
ment préanal,  mais  qui  en  ont  un  à son  bord  postéro-infé- 
rieur.— Unciger,  Brandt,  Acad.  Saint-Pétersb.,  1840.  — 
Id.,  Recueil , p.  89. 

21.  Iüde  fétide.  (Iulus  fœtidus.) 

De  petite  taille  ; point  d’épine  au-dessus  des  valves  anales; 
une  au-dessous,  recourbée,  naissant  sous  le  segment  préanal. 


IULIDES. 


147 

lulus  fœtid.,  Koch,  Deutschl.  Crustaceen.,  Myriap.,  n»5, 
1838.  — lulus  unciger , Waga,  Revue  zool.  soc.  Cuv .,  t.  Il, 
p.  81,  pi.  1,  fig.  4, 1839.  — lulus  ciliatus  , Koch  apud  Brandt, 
Recueil , p.  89.  — lulus  ( unciger ) fœtid.,  Brandt,  ïbid. 

D’Allemagne  , près  Ratisbonne  ( M.  Koch  ) ; de  Pologne 
(M.  Waga  ) ; d’Autriche  (M.  Parreyss) , et  de  la  Russie  méridio- 
nale près  de  Kiew  (M.  Brandt). 

M.  Waga  dit  au  sujet  de  cette  espèce  ( loco  citato  ) qu’elle  se 
trouve  en  quantité  immense  dans  un  jardin  de  Varsovie  dont  le 
sol  contient  beaucoup  de  terre  glaise.  Ce  naturaliste  n’est  point 
encore  parvenu  à connaître  le  véritable  usage  du  crochet  caracté- 
ristique des  Iules  uncigères  ( apophyse  sous-anale , Waga).  Il  a 
vu  une  fois  un  de  ces  Myriapodes  s’entortiller  autour  d’une 
Graminée  et  s’élever  ainsi  à quelques  pouces  au-dessus  du  sol,  en 
tenant  toujours  la  tige  entre  le  crochet  et  la  partie  du  corps  qui 
l’avoisine. 

Espèces  dont  Vanneau  préanal  n'a  pas  été  décrit. 

22.  Iule  des  arbres.  ( lulus  arborum.) 

Fort  petit;  brun  clair,  annelé  de  brun  foncé  ou  de  noirâtre; 
l’anus  a une  saillie  arrondie/ 

lulus  arborum , Latreilïe,  Ifist . nat.  des  insectes , t.  VII, 
p.  75. 

De  toute  la  France  , d’après  Latreilïe,  qui  Ta  seul  observé. 

23.  Iule  incarnat.  { lulus  aimatopodus .) 

Corps  d’un  noir  bleuâtre  , sculpté  par  de  petites  lignes  lon- 
gitudinales; dos  orné  d’une  étroite  bande  d’azur,  ainsi  que  les 
côtés  qui  sont  accompagnés  de  deux  lignes  noires  ponctulées  ; 
segments  bleuâtres  en  dessous  de  la  ligne  latérale;  tentacule  de 
couleur  de  chair;  pieds  d’un  incarnat  pâle,  le  troisième  plus 
foncé.  Longueur  0,040. 

lui.  aim .,  Risso,  Europe  mérid.,  t.  V,  p.  149. 

De  Nice.  On  le  trouve  toute  l’année , sous  les  pierres. 

24.  Iule  annelé.  ( lulus  annulatus.) 

Corps  teinté  d’une  légère  couche  pourpre , sculpté  par  de 
petites  lignes  longitudinales,  à segments  postérieurs  jaunes 
pieds  violâtres.  Longueur  0,042. 


DIPLOPODES. 


148 

lui.  arm.,  Risso,  Europe  méricl.,  t.  V,  p.  150. 

De  Nice. 

On  le  trouve  toute  l’année;  vit  sous  les  cailloux. 

■ • ! 

25.  Iule  modeste.  ( lulus  modestus.) 

Corps  hyalin;  dos  teint  de  pourpre,  et  les  deux  segments 
antérieurs  au  pénultième  gris,  sculptés  par  de  fines  lignes  longi- 
tudinales droites , et  trois  un  peu  plus  larges,  formées  de  points 
noirs,  l’une  située  sur  le  dos , et  les  deux  autres  latérales  placées 
sur  un  fond  gris  ; tête  glauque  ; yeux  noirs  ; antennes  violâtres , 
annelées  de  gris.  Longueur  0,015. 

lui.  mod .,  Risso , Europe  mérid.,  t.  V,  p.  150. 

De  Nice. 

26.  Iule  poilu.  ( lulus  pilosus .) 

■ . • , . 

Segments  au  nombre  de  56 , velus. 

lui.  pii. , Newport , Ann.  and  mag.  nat.  hist. , t.  XIII , 

p.  268. 

De  Hampstead  (M.  Newport). 

■ 

*****  Espèces  européennes  que  Von  n'a  pas  suffisamment 

décrites. 

27  et  28.  Il  faut  placer  ici  les  Iulus  annulatus  et  hirsutus 
(Costa,  Pochi  cenni  intorno  alla  fauna  del  gran  sasso  d’Ita- 
lia , p.  6). 

2° 

Iules  d'Afrique. 

29.  Iule  des  pierres.  (lulus  lapidarius.) 

- ' 1 ■ I 

Tète  brun  luisant , lavée  de  verdâtre  , roussâtre  en  avant , un 
peu  échancrée  ; antennes  courtes , brunes , leurs  derniers  articles 
testacés  et  velus,  atteignant  à peine  le  troisième  segment  du 
corps;  corps  brun  luisant,  lavé  de  roussâtre , fauve  sur  les  côtés; 
le  bouclier  lisse  , marginé  de  fauve  en  avant,  les  suivants  faible- 
ment striés , lustrés  de  brun  de  chaque  côté  ; dernier  segment 
finement  strié,  brièvement  mucroné;  pieds  courts,  testacés, 
fauves;  leur  dernier  segment  brun  avec  le  devant  testacé; 

52  segments.  Longueur  0,036  , largeur  0,003  1/2. 

lulus  lapid .,  Lucas,  Revue  zoologique  de  Guérin,  1846, 
p.  285. — Id.,  Algérie , Anim.  artic.,  Mgr.,  pl.  1,  fig.  8. 


IULIDES. 


149 

D’Algérie.  Cette  espèce  se  plaît  particulièrement  sous  les 
pierres  placées  sur  le  sable.  Elle  habite  l’est  et  l’ouest  de  l’Algé- 
rie et  n’v  est  pas  très-rare. 

30.  Iule  voism.  (Mus  affinis.) 

Tête  lisse , brun  noirâtre , luisante  ; antennes  courtes , grêles, 
atteignant  à peine  le  troisième  segment  du  corps;  50, seg- 
ments, brun  noirâtre,  luisants;  le  bouclier  finement  bordé  en 
avant  et  en  arrière  de  fauve  ; les  autres  tachés  bilatéralement  de 
rougeâtre  , noirs  à leur  milieu , finement  et  irrégulièrement 
striés,  le  dernier  assez  fortement mucroné , à crochet  infléchi  ; 
pieds  courts , rouges  ou  rougeâtres.  Longueur  0,030  , largeur 
0,003. 

lui,  aff .,  Lucas,  Revue  zool.  de  Guérin , 1846,  p.  286.  — 
Id.,  Algérie , Anim.  artic.,  Myr.,  pl.  1 , fig.  9. 

D’Algérie.  Cette  espèce  ressemble  beaucoup  au  lulus  sabulo- 
sus  d’Europe.  Elle  habile  l’est  de  l’Algérie,  aux  environs 
d’Alger,  de  Philippeville , de  Constantine,  de  Bone  et  de  la 
Calle. 

31.  Iule  a ligne  brune.  {lulus  fusco-unilineatus.) 

Corps  strié,  cendré  , fauve  en  dessus  , avec  une  ligne  longitu- 
dinale brune  bordée  de  bleu  ; tête  cendré  verdâtre  ; antennes 
brunes , testacées  et  velues  à leur  extrémité  ; premier  segment 
et  les  deux  derniers  bleus,  lisses;  le  dernier  fortement  mu- 
croné ; pieds  courts  , bruns , fauve  roussâtre  sur  leur  pre- 
mier article  et  leurs  ongles.  Longueur  0,030  à 36  , largeur 
0,005. 

lulus  fusco-unilineatus , Lucas,  Revue  zool . de  Guérin , 
1846,  p.  286.  — Id.,  Algérie , Anim.  artic  , Myriap.,  pl.  1, 

fig.  10. 

De  l’Algérie,  Espèce  très-commune  dans  tout  le  pays. 

32.  Iule  distingué,  {lulus  distinctus .) 

Étroit;  tête  lisse  , brun  roussâtre  , striée  transversalement  de 
brun;  antennes  testacées , roussâtres  , dépassant  à peine  le  pre- 
mier segment  du  corps;  celui-ci  brun,  très-finement  ponctué, 
marginé  de  couleur  testacée  en  avant  ; les  autres  bruns,  roux  , 
testacés  , roussâtres  en  arrière  et  marqués  au  milieu  d’une  ligne 
longitudinale  noire  , marqués  de  stries  assez  profondes  ; les  deux 


DIPLOPODES. 


150 


derniers  segments  noirs,  finement  marginés  de  fauve,  testacés 
en  arrière  ; le  dernier  à peine  onguiculé;  pieds  courts,  testacés, 
roussâtres.  Longueur  0,022,  largeur  0,002  1/4. 

Iulus  distinctus , Lucas,  Revue  zoolog.  de  Guérin , 1846, 
p.  286.  — Id.,  Algérie , Anim.  artic Mijriap .,  pl.  I,  fig.  11. 

D’Algérie.  C’est  l’espèce  la  plus  abondamment  répandue  dans 
ce  pays,  mais  seulement  dans  l’est.  M.  Lucas  en  a recueilli  aux 
environs  d’Alger , de  Philippeville , de  Bone  , de  Constantine  et 
de  la  Galle. 


Fauve  roussâtre  ; tète  fauve,  testacée  ou  brun  roussâtre,  lisse  ; 
yeux  bruns , disposés  longitudinalement  ; antennes  blanc  testacé, 
grêles , allongées , ayant  leurs  derniers  articles  obconiques  ; 
segments  lisses , marqués  à leurs  bords  de  petites  stries  ; pieds 
grêles,  fauve  roussâtre,  garnis  de  poils  testacés.  Longueur 
0,012,  largeur  3/4  de  millim. 

lui.  cort.,  Lucas  , Revue  zool.  de  Guérin , 18i6,  p.  287.  — 
Id.,  Algérie , Anim.  artic.,  Myriap.,  pl.  2,  fig.  1. 

D’Algérie.  Vit  sous  les  écorces  des  arbres  aux  environs  de  j 
Philippeville. 


Partie  latérale  du  bouclier  arrondie,  un  peu  marginée,  non 
striée;  bouclier  lisse  en  dessus  ainsi  que  les  premiers  segments; 
60  segments  environ  lompédigères,  partie  postérieure  de  la  plu- 
part marquée  latéralement  et  en  dessus  de  stries  longitudinales  ; 
point  de  stries  circulaires  sur  la  partie  antérieure  ; segment  préa- 
nal en  capuchon  non  spinigère,  son  bord  superpostérieur  n’at- 
teignant pas  le  niveau  des  valves  anales  ; celles-ci  subvilleuses , 
écaille  préanale  inférieure  en  triangle  surbaissé  à sommet  obtus  ; 
antennes  subclaviformes  à articles  inégaux  ; yeux  en  rectangle 
irrégulier,  placés  sur  cinq  rangées;  environ  18  paires  de  pattes 
subvilleuses,  couleur  brun  verdâtre,  avec  la  partie  postérieure 
des  segments  bordée  de  roux  violacé  ; le  dessous  plus  clair,  les 
pores  répugnatoires  formant  une  série  bilatérale  de  petits  points 
noirs  (dans  l’alcool  la  couleur  est  châtain  sale).  Longueur  totale 
0,055 , diamètre  du  corps  0,005  au  milieu. 

Iulus  Bottœ f P.  Gervais,  Ann , sc.  nat.t  2e  série,  t,  VII, 


33.  Iule  cortical.  ( Iulus  corticalis.) 


34.  Iule  de  Botta.  ( Iulus  Bottœ.) 


p.  45 


lütlDES.  151 

D’Abyssinie,  par  M.  P.  E. Botta;  d’Egypte,  par  M.  Alexandre 
Lefevre;  de  Tripoli,  de  Syrie  (coll.du  Muséum). 

J’ai  aussi  indiqué  l’Asie  septentrionale  comme  patrie  de  cette 
espèce,  en  lui  rapportant  des  Iules  de  Smyrne,  recueillis  par 
M.Gengérard,  officier  de  la  marine  royale.  Ces  Iules  de  Smyrne 
sont  fort  semblables  à ceux  de  Nubie,  mais  ils  sont  un  peu  plus 
gros  (0,006  de  diamètre)  et  un  peu  plus  longs;  les  stries  de 
leurs  anneaux  sont  un  peu  moins  marquées.  Voici  les  caractères 
des  antennes  chez  un  de  ces  Iules  ; longueur  0,004,  subfusifor- 
mes, deuxième  article  le  plus  long  de  tous,  le  troisième  un 
peu  plus  long  que  le  quatrième  et  le  cinquième,  le  sixième  et 
le  septième  presque  confondus,  subglobuleux.  Ces  Myriapodes 
de  Smyrne  sont  peut-être  d’une  espèce  différente  ; nous  les  don- 
nerons provisoirement,  faute  de  preuve  suffisante,  comme  une 
simple  variété  du  lulus  Bottœ. 

35.  Iule  de  Bové.  ( lulus  Boveanus.) 

Bouclier  curviligne  bilatéralement,  marginé,  marqué  au  des- 
sus de  son  bord  de  quelques  stries  obsolètes  qui  en  suivent  à peu 
près  le  contour,  très-finement  rugueux  en  dessus;  66  segments 
entre  la  tête  et  l’anus  ; les  segments  striés  longitudinalement  dans 
leur  seconde  moitié  de  stries  extrêmement  fines,  visibles  seule- 
ment à leur  partie  inférieure  ; le  dos  très-finement  rugueux,  à 
rugosités  non  visibles  à l’œil  nu  ; moitié  antérieure  de  la  plupart 
des  anneaux  marquée  de  quelques  fines  stries  circulaires  ; seg- 
ment préanal  en  capuchon,  n’atteignant  pas  par  son  bord  pos- 
téro-supérieur le  niveau  des  valves  anales,  non  prolongé  en 
épine;  valves  anales  subvilleuses;  écaille  préanale  inférieure  en 
segment  de  circonférence;  antennes?;  yeux  en  triangle  à som- 
met interne,  sur  sept  lignes  longitudinales  ; partie  moyenne  de 
la  lèvre  inférieure  lagenil'orme  élargie  ; 125  paires  de  pattes  ; 
couleur,  d’après  deux  individus  secs,  jaunâtre  sur  la  partie  anté- 
rieure des  anneaux,  brun  verdâtre  sur  Sa  seconde,  avec  une  fine 
bordure  violette  au  bord  postérieur  ; un  point  répugnatoire  noir, 
petit,  arrondi  de  chaque  côté  de  chaque  anneau;  pattes  rou  sà- 

tres  subvilleuses.  Longueur  totale  4 pouces,  diamètre  trans- 
verse 0,006 , diamètre  vertical  0,007, 
lulus  Boveanus , Gerv.,  Ann.  sc.  nat .,  2e  série,  t.  VII 
d.  46. 


DIPLOPODES. 


152 

De  la  Nubie  , par  feu  M.  Bové.  Nous  devons  cette  espèce  à 
l’amitié  de  M.  J.  Decaisne. 

36.  Iule  de  Güérin.  ( Iulus  Guerinii.) 

Antennes  assez  courtes  ; 53  ou  54  segments  ; partie  dor- 
sale des  segments  non  striée  ; stries  latérales  de  l’abdomen  fai- 
bles; partie  latérale  du  bouclier  tétragone,  marquée  de  quatre 
stries  peu  profondes  ; segment  préanal  non  épineux,  marqué  en 
dessus  d’une  ligne  transversale  ; écaille  préanale  inférieure  se- 
millunaire,  à bord  postérieur  convexe  ; 95  à 97  paires  de  pieds  ; 
couleur  générale  noire  en  dessus , et  probablement  verdâtre 
avec  le  bord  postérieur  des  segments  ferrugineux  ; partie  anté- 
rieure de  la  tête  , exepté  le  bord  labial  qui  est  noir,  et  lèvre 
inférieure  brun  ferrugineux  ; pieds  et  antennes  brun  noirâtre; 
abdomen  noirâtre,  foncé  transversalement  de  brun.  Longueur  4 
pouces  7 lignes , largeur  au  milieu  du  corps  3 lignes  1/2  (0,123). 

Iulus  (spirostreptus) , Guerinii , Brandt,  Recueil,  p.  106. 

De  l’Afrique  boréale  (Musée  de  Saint-Pétersbourg). 

37.  Iule  de  Kollar.  ( Iulus  Kollarii .) 

Corps  grêle,  allongé,  à peu  près  de  la  grosseur  d’une  plume 
d’oie  , un  peu  aminci  en  arrière  , formé  de  70  segments  ; 131 
paires  de  pattes;  premier  segment  apode,  ainsi  que  les  préanal 
et  anal  ; antennes  médiocres  , face  convexo-rugueuse  ; partie 
latérale  du  bouclier  tétragone,  un  peu  rétrécie  inférieurement, 
envoyant  de  son  bord  antérieur  cinq  à six  stries  ou  plis  paral- 
lèles, curvilignes.  Dessus  des  anneaux  finement  ponctué  et  irré- 
gulièrement substrié  à la  loupe  , plus  visiblement  au  préanal 
et  à l’anal  ; segment  préanal  appointi  triangulairement  à son 
bord  postéro-supérieur,  marqué  en  dessus  d’une  ligne  trans- 
verse ; valves  anales  déprimées  à leur  base,  non  sillonnées, 
pourvues  d’une  saillie  épineuse  obsolète  à leur  angle  inférieur  ; 
écaille  préanale  inférieure  trigone  ; couleur  générale  brun 
noir  , avec  le  bord  postérieur  des  anneaux  brun  ; pieds  brun 
noir  ; partie  labiale  de  la  tète  ferrugineuse  , à bord  noir.  Lon- 
gueur 3 pouces  3 lignes  (0,085) , largeur  au  milieu  2 lignes  1/2. 

Iulus  (spirostreptus)  Kollarii , Brandt,  Recueil , p.  187. 

Du  Sennaar  (Musée  de  Saint-Pétersbourg).  Espèce  de  Spi- 
roslreptus  odontopyge  pour  M.  Brandt. 


IULIDES. 


153 


38.  Iule  a coussin.  ( Iulus  pulvülatus.) 

Devant  de  la  tète  aplati;  partie  labiale  dilatée,  aiguë  à ses 
angles , avec  un  sillon  médian  ; 57  anneaux  , lisses , non  striés 
sur  leur  moitié  postérieure;  pieds  forts,  ayant  le  troisième  ar- 
ticle des  tarses  au  moins  trois  fois  plus  long  que  le  second  , et 
pourvu  d’une  caroncule  molle  à sa  face  inférieure.  Longueur 
6 pouces  3/4  (0,190). 

Spirobolus  pulv . , Newport,  Ann.  and  mag.  of  nat.  hist ., 
t.  XIII,  p.  268. 

D’Afrique  (cap  Coast  Castîe).  ( British.  Mus.)  Décrit  d’après 
un  exemplaire  mâle. 

39.  Iule  très-semblable.  ( Iulus  simillimus.) 

58  segments;  front  sub-convexe,  lisse,  point  de  ponctua- 
tions sur  le  bord  labial,  subcarré,  arrondi  à ses  angles  latéraux; 
bouclier  triangulaire  bilatéralement,  très-aigu;  pieds  très- 
courts,  grêles  , à articles  des  tarses  égaux,  sans  dilatation  en 
caroncule  ou  bourrelet.  Longueur  6 pouces  1/2  (0,180). 

Spirobolus  simili Newp. , Ann.  and  mag.  of  nat.  hist., 
t.  XIII,  p.  269. 

De  Fantie,  en  Afrique.  (British  Mus.) 

40.  Iule  élégant.  ( Iulus  elegans.) 

Corps  grêle,  à segments  courts  au  nombre  de  44  ou  45;  77 à 
79  paires  de  pattes  ; partie  latérale  du  bouclier  trigone , non 
échancrée  en  avant  ; couleur  des  segments  gris  bleuâtre,  rouge 
pourpre  au  bord  postérieur,  le  bouclier  et  le  segment  préanal 
rouge  pourpre;  tête  et  pieds  noirs  ; antennes  assez  semblables  à 
celles  des  spirostreptes  brévicornes.  Longueur  du  corps  1 pouce 
10  lignes  à 2 pouces  1 ligne  (0,056) , largeur  au  milieu  2 lignes 
1/4  à 2 lignes  1/2  , à la  partie  postérieure  1 ligne  1/4  à 1 li- 
gne 1/2. 

Iulus  ( spirobolus)  elegans  , Brandt,  Recueil , p,  118. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.  ) 

41.  Iule  quadricol.  (Iulus  quadricollis.) 

De  couleur  marron;  front  très-convexe , avec  le  bord  labial 
rouge  ; 63  à 65  segments , lisses  avec  la  partie  postérieure 
très-courte  et  marginée;  bouclier  élargi  bilatéralement,  carré 


MPLOPODES. 


154 

avec  une  fossette  considérable  sur  la  partie  antérieure  ; son 
angle  postérieur  aigu  et  allongé.  Longueur  8 pouces  (0,021). 

Spirostreptus  qnadricollis , Newport,  Ann.  and  mag.  of 
nat.  Inst. , i.  XIII,  p.  270. 

De  Fanlie,  en  Afrique. 

L'exemplaire  type  est  au  British  Muséum.  M.  Newport  place 
cette  espece  dans  la  division  1,  subdivision  1 b des  Spirostreptus 
de  M.  Brandt. 

42.  Iule  a petits  points.  (Iulus  microsticticus.) 

Jaune  orange  ; 66  segments  ; bord  postérieur  de  chacun 
deux  marqué  irrégulièrement  de  petits  points  blancs  fort  nom- 
breux ; front  convexe,  lisse,  de  couleur  marron  à son  bord  la- 
bial ; articles  basilaires  des  pieds  comprimés  à leur  partie 
supérieure  ; des  poils  roides  à la  partie  inférieure  des  articles 
des  tarses.  Longueur  6 pouces  et  1/2  (0,017). 

Spirostreptus  microst. , Newport  , Ann.  and  mag.  of 
nat . hist. , t.  XIII,  p.  270. 

D’Afrique.  (British  Mus.) 

M.  Newport  place  cette  espèce  parmi  les  Spirostreptus  de  la 
division  1,  subdivision  2 c de  M.  Brandt. 

43.  Iule  annülatipède.  ( Iulus  annulatipes.) 

Brun  avec  le  bord  postérieur  des  anneaux  marron  foncé  ; 
68  anneaux  : leur  partie  antérieure  marquée  de  plis  trans- 
verses nombreux  et  fins , la  postérieure  lisse  ; pieds  marqués 
de  larges  anneaux  de  couleur  de  chair.  Longueur  7 pouces 
et  1/2  (0,200). 

Spirostreptus  annul. , Newport , Ann . and  mag . of  nat. 
hist.,  t.  XIII,  p.  270. 

De  Fantie,  en  Afrique.  (British  Muséum.  ) 

M.  Newport  place  cette  espèce  dans  la  division  1 , subdivi- 
sion 2 c des  Spirostreptus  de  M.  Brandt. 

44.  Iule  obtus.  (Iulus  obtusus.  ) 

De  couleur  marron  ; corps  court,  très-épais,  obtus,  s’élar- 
gissant subitement  au  deuxième  segment;  pieds  très-courts, 
faibles , comprimés  et  velus  ; 60  segments.  Longueur,  6 pouces 
(0,160). 


IULIDES.  155 

Spirostreptus  obtusus , Newport,  Ann.  and  mag.  of  nat 
t.  XIII,  p.  270. 

Du  Congo.  (British  Mus.  ) M.  Newport  rapporte  celte  es- 
pèce aux  Spirostreptus,  division  1,  subdivision  2 c de  M.  Brandt 

45.  Ïüle  joue  rouge.  ( lulus  erythropareius . ) 

Insensiblement  atténué  en  arrière,  conique;  53  segments; 
les  antépénultièmes  à peu  près  égaux  aux  médians;  95  paires 
de  pattes;  face  assez  convexe  en  avant  des  antennes,  glabre 
et  luisante,  sauf  cinq  ponctuations  linéaires;  partie  latérale 
du  bouclier  tèlragone , saillante,  trigone  et  épaissie  en  ar- 
rière , un  seul  pli  marginal  ; stries  transverses  de  l’abdomen 
peu  évidentes;  segment  préanaî  marqué  d’une  strie  profonde 
transversale  qui  limite  sa  partie  triangulaire;  écaille  préanale 
inférieure  subtrigono-semi-lunaire,  face,  antennes  et  pieds  de 
couleur  ferrugineuse  ; partie  supérieure  de  la  tête  et  segments 
jusqu’au  pénultième  noirs  , plus  pâles  en  dessous  et  brunâtres 
à leur  milieu  ; sommet  de  segment  prèanal  et  anal  noir  oli- 
vacé  ; bord  postérieur  de  tous  les  segments,  bord  antérieur  du 
bouclier  de  couleur  marron.  Longueur  totale  2 pouces  9 lignes 
(0,070) , largeur  au  milieu  1 pouce  et  1/2. 

lulus  (Spirostreptus)  leucopareius , Brandt,  Recueil , p.  97, 

Du  cap  de  Bonne-Espérance 4 (Musée  de  Saint-Péters- 
bourg. ) 

46.  Iule  rufïgeps.  ( lulus  ruficeps . ) 

Corps  assez  fort , peu  atténué  en  arrière  , conique  obtus  ; 
60  segments , les  antépénultièmes  devenant  graduellement 
plus  petits  que  les  autres,  109  paires  de  pattes  ; face  glabre , 
subdéprimée  au  milieu  , marquée  faiblement  de  quatre  ou 
cinq  ponctuations  et  de  rugosités  ; partie  latérale  du  bouclier 
glabre,  subèlargie,  tèlragone,  arrondie  en  avant,  marginée  ; 
deux  stries  curvilignes  au  dessus  du  bord  antérieur;  partie 
dorsale  des  anneaux  lisse  et  luisante  ; des  stries  transver- 
sales à leur  partie  inférieure  ; partie  superpostérieure  du  seg- 
ment préanal  triangulaire  sans  ligne  transverse;  écaille  préanale 
inférieure  subsemi-iunaire  ; tête , antennes , bouclier  et  pieds 
roux  ferrugineux  avec  le  bord  postérieur  du  bouclier  noir,  ainsi 
que  le  sommet  des  antennes  ; partie  antérieure  et  abdominale 


DIPL0P0DES. 


156 

des  autres  segments  gris  brun  ; un  liséré  postérieur  ferrugineux  ; 
bord  postérieur  des  valves  anales  roux  ferrugineux.  Longueur 
3 pouces  3 lignes , largeur  au  milieu  3 lignes  et  1 /2. 

Iulus  (Spirostreptus  ) ruficeps,  Brandt , Recueil , p.  98. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

47.  Iule  a trois  plis.  ( Iulus  triplicatus.  ) 

Corps  un  peu  épaissi  à son  milieu  ; 6i  segments  ; l’anté- 
pénultième et  les  deux  précédents  plus  petits  que  les  autres; 
111  paires  de  pattes;  tête  petite  ; face  plus  convexe,  marquée 
au  milieu  de  quatre  ponctuations  rapprochées  ; partie  latérale 
du  bouclier  tétragone,  marquée  de  deux  plis  curvilignes  et 
d’une  ou  deux  impressions  ; stries  transverses  de  l’abdomen 
peu  distinctes  ; segment  préanal  convexe  à sa  partie  postéro- 
supérieure,  sans  ligne  transverse,  très-brièvement  épineux; 
valves  latérales  de  l’anus  médiocrement  convexes  , terminées  en 
crête  saillante  en  arrière  ; écaille  prèanale  inférieure  subsemi- 
lunaire , trigone  en  arrière  ; segments  noirs  au  dos  et  sur  les 
côtés  , plus  ou  moins  cendré  bleuâtre  à leur  partie  antérieure, 
bordés  en  arrière  de  roux  brun  ; face,  lèvre  intérieure,  antennes, 
écaille  préanale , bord  des  flancs  et  sommet  du  segment  anal 
fauve  ferrugineux.  Longueur  3 pouces  3 lignes  (0,089) , largeur 
au  milieu  3 lignes. 

Iulus  (Spirostreptus)  triplicatus , Brandt,  Recueil , p . 100. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

48.  Iule  du  Cap.  {Iulus  Capensis.) 

Corps  cylindrique,  allongé,  assez  épais,  un  peu  comprimé 
près  l’anus;  les  deux  segments  qui  précèdent  le  préanai  un 
peu  plus  petits  que  les  autres  ; 44  segments  y compris  l’anal; 
79  paires  de  pattes;  partie  latérale  du  bouclier  tétragone  , droite 
à son  bord  inférieur,  qui  est  surmonté  de  quatre  impres- 
sions linéaires  et  de  plis  obsolètes;  un  crochet  anal  un  peu  re- 
courbé en  dessus , dépassant  l’anus  ; valves  anales  finement  ponc- 
tuées ; face  noire , marquée  de  rugosités  ; front  glabre , roux 
brun,  traversé  longitudinalement  par  une  impression  linéaire; 
premier  et  second  segments  noirs  , bordés  de  ferrugineux  ; les 
autres  cendrés  en  avant,  cendré  noirâtre  en  arrière;  antennes 
ferrugineuses;  pieds  brun  noir.  Longueur  2 pouces  2 lignes, 
largeur  3 lignes. 


IULIDES. 


157 


lulus  (spirostreptus)  Capensis  , Brandi,  Recueil , p.  93. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

49.  Iule  grêle.  ( lulus  gracüis.) 

Couleurs  du  précédent  ; corps  beaucoup  plus  fin  et  plus 
grêle  , conico-acuminé  en  arrière  ; bouclier  non  ponctué,  sub- 
strié à ses  parties  latérales , trigone  à son  angle  antérieur  qui  est 
épaissi  et  saillant.  Longueur  2 pouces  (0,055) , largeur  au  mi- 
lieu 3 lignes,  43  segments  ; 75  paires  de  pattes. 

lulus  (spirostreptus)  gracüis , Brandt,  Recueil , p.  96. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

50.  Iule  atténué.  ( lulus  attenuatus.) 

Corps  cylindrique,  grêle,  conique  en  arrière,  médiocre- 
ment atténué  et  appointi  ; les  segments  qui  précèdent  le  pénul- 
tième un  peu  plus  étroits  que  les  autres  , mais  peu  rapprochés; 
face  glabre,  très-faiblement  marquée  d’impressions  transverses, 
ferrugineuse  à sa  partie  labiale  qui  est  quinquéponctuée  et  lui- 
sante , cendrée  à sa  partie  frontale  ; des  ponctuations  subrégu- 
lières sur  le  bord  latéral  du  bouclier  ; corps  entièrement  brun 
cendré,  à segments  noirs  en  arrière  et  bordés  de  ferrugineux  ; 
une  pointe  grêle  un  peu  recourbée  au  segment  préanal;  écailles 
latérales  de  l’anus  ponctuées,  à bord  interne  un  peu  renflé. 
Longueur  totale  2 pouces  1/2  (0,067) , largeur  au  milieu  du 
corps  3 lignes  1/2;  49  segments  y compris  l’anal;  87  paires 
de  pattes. 

lulus  (spirostreptus)  attenuatus , Brandt , Recueil , p.  94. 

De  l’Afrique  australe.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

51.  Iule  pachysome . (lulus  pachysoma.) 

Corps  cylindrique  allongé,  épais,  très-peu  atténué  en  ar- 
rière, où  il  est  convexe  et  renflé  ; segments  qui  précèdent  l’anté- 
pénultième plus  petits , et  très-rapprochés  entre  eux  ainsi  que 
leurs  pieds;  face  rugueuse,  ferrugineuse  à sa  partie  labrale, 
cendrée  au  front  ; partie  latérale  du  bouclier  irrégulièrement 
marquée  de  points  ou  de  lignes  ; tout  le  corps  brun  cendré  , à 
segments  courts,  bordés  de  ferrugineux  sale;  le  pénultième  pro- 
longé en  crochet  grêle,  arqué  en  dessus;  pieds  bruns,  à join- 


fÔ8  DIPLOPODES. 

tures  noirâtres  à leur  sommet.  Longueur  totale  3 pouces  1/2 
(0,090),  largeur  au  milieu  du  corps  5 lignes;  52  segments; 
95  paires  de  pieds  dans  la  femelle , 92  dans  le  mâle. 

Juins  (spirostreptus)  pachysoma,  Brandt , Recueil , p.  95. 

Bu  cap  de  Bonne-Espérance.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

52.  Iule  laticol.  (Iulus  laticollis.) 

Corps  épais , subatténué  en  arrière , convexe  ; face  convexe, 
glabre,  marquée  sur  son  milieu  de  cinq  ponctuations  uni- 
sériées  et  d’autres  très-petites  et  nombreuses  ; antennes  rac- 
courcies , à articles  courts;  44  segments,  l’anal  compris,  77 
paires  de  pieds  ; bouclier  allongé  bilatéralement , arrondi  à 
son  angle  latéro-antérieur , subaigu  au  postérieur,  marginé 
et  plissé;  segments  dorsaux  glabres,  sans  ponctuations,  bril- 
lants ; segment  préanal  non  mucroné , subaigu  à son  bord 
postéro-supérieur  ; couleur  noir  olivâtre , mêlée  de  gris  avec 
le  bord  postérieur  des  anneaux  roux  ferrugineux  ; face  brune  ; 
antennes  brunâtres , noires  au  sommet;  pieds  roux  brun.  Lon- 
gueur totale  2 pouces  5 lignes  (0,065) , largeur  3 lignes. 

Iulus  (spirostreptus)  laticollis , Brandt , Recueil , p.  96. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

53.  Iule  mélanopyge,  ( Iulus  melanopygus.) 

Corps  très-grêle , allongé , atténué  en  arrière  ; face  très-con- 
vexe entre  les  antennes , subglabre , luisante , fauve-brunâtre  ; 
antennes  raccourcies , à articles  courts  ; 46  segments  y com- 
pris celui  de  l’anus  ; 81  paires  de  pieds  ; bouclier  très-allongé 
bilatéralement,  tétragone , avec  l’angle  antérieur  presque  droit 
et  le  postérieur  un  peu  saillant,  le  bord  interne  et  inférieur 
plissé  et  marginé;  segments  pénultième  et  antépénultième 
assez  larges;  celui-ci  à bord  postérieur  subarrondi;  point 
d’épine  au  segment  préanal  ; couleur  de  la  tête  et  des  an- 
tennes , brun  fauve  ; premier  et  second  segment  de  la  même 
couleur,  mais  avec  une  bande  noire  au  bord  antérieur  du 
premier,  et  le  milieu  du  second  noir  ; les  autres  segments  noirs , 
roussâtres  à leur  bord  postérieur , avec  un  liséré  blanc  ; anus 
brun  à sa  base , noir  au  sommet  ; pieds  brun  pâle.  Longueur 
1 pouce  7 lignes  (0,042) , largeur  au  milieu  du  corps  1 ligne  1/3- 


IULIDES.  159 

Iulus  (spirostreptus)  melanopygus  , Brandt , Recueil , 
p.  96. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  ( Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

54.  Iule  a bandes  fauves.  ( Iulus  (lavo-fasciatus.) 

52  segments  ; 94  paires  de  pieds  ; face  montrant  une  série  de 
fortes  ponctuations  sur  la  lèvre  supérieure,  et  des  points  très- 
fins  , ainsi  que  de  faibles  rugosités  irrégulières  ; partie  latérale 
du  bouclier,  qui  est  fauve  orangé  et  bordé  de  noir,  tétragone 
rectangulaire;  épaissie  en  avant  et  marquée  de  quatre  stries  cur- 
vilignes; moitié  postérieure  des  segments  antérieurs  marqués  de 
stries  transversales  peu  profondes;  celle  des  moyens  marqué 
de  stries  circulaires  faibles,  qui  disparaissent  aux  derniers  ; écaille 
préanale  inférieure  subtrigono-semi  lunaire  ; sommet  du  segment 
préanal  triangulaire , séparé  au-dessus  de  la  partie  principale 
par  une  ligne  transverse  ; partie  antérieure  des  segments  fauve 
orangé,  la  postérieure  et  l’inférieure  noires;  bord  postérieur 
brun  fauve;  tête,  antennes,  pieds,  abdomen  et  écailles abdomi- 
minales  noirs.  Longueur  2 pouces  1/2  (0,067) , largeur  au 
milieu  2 lignes  1/2. 

Iulus  (spirostreptus)  flavo-fasciatus , Brandt,  Recueil , 

p.  101. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

55.  Iule  brévicorne.  ( Iulus  brevicornis.) 

68  segments;  121  paires  de  pattes;  antennes  courtes;  face 
glabre  en  avant  des  antennes , un  peu  rugueuse  près  la  lèvre  ; 
partie  latérale  du  bouclier  tétragone , montrant  quatre  ou  cinq 
fines  stries  bornant  des  saillies  étroites;  dos  des  segments  glabre 
luisant;  stries  de  l’abdomen  peu  marquées;  segment  préanal 
très-finement  ponctué  (garni  de  petits  poils) , non  épineux  , an- 
guleux seulement  à son  bord  postéro-supérieur;  écaille  préanale 
inférieure  semilunaire  ; face  et  tête  noires  ; bord  labial,  lèvre  in- 
férieure , antennes  et  pieds  bruns  ; segments  noirs , plus  pâles  à 
l’abdomen , bordés  de  roux  ferrugineux  en  arrière.  Longueur 
2 pouces  7 lignes(0,070) , largeur  au  milieu  du  corps  2 lignes  1/3. 

Iulus  (spirostreptus)  brevicornis , Brandt,  Recueil , p.  102. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

56.  Iule  valide.  ( Iulus  validus.) 

Corps  fort,  à 63  segments;  face  rugueuse,  de  couleur 


DIPLOPODES 


160 

roux  brun;  partie  latérale  du  bouclier  tétragonale , marquée 
de  cinq  ou  six  plis,  en  y comprenant  le  repli  marginal; 
écaille  préanale  inférieure  semi-lunaire;  partie  dorsale  des 
segments  glabre , faiblement  marquée  de  stries  circulaires 
en  avant  et  bilatéralement  de  stries  longitudinales  moins  fortes 
en  arrière;  segment  préanat  non  spinifère  , brièvement  angu- 
leux à son  bord  postéro-supérieur,  marqué  en  dessus  d’une  im- 
pression linéaire  transverse  ; 116  paires  de  pattes  ; couleur  des 
segments  de  la  partie  postérieure  noir  olivâtre,  plus  noire  près 
leur  bord  postérieur,  avec  un  liséré  fauve  ferrugineux;  tête  de 
la  couleur  du  corps  en  dessus  ; pieds  et  antennes  roux  brun  ter- 
minés de  noir.  Longueur  5 pouces  (0,135) , largeur  au  milieu 
du  corps  4 lignes  1/2. 

lulus  (spirostreptus)  validus  Brandt , Recueil , p.  104. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg). 

57.  Iületrigonyger.  ( lulus  trigonyger.) 

57  segments,  dont  les  antépénultièmes  plus  petits  que  les  au- 
tres ; 103  paires  de  pattes  ; face  aplatie  devant  les  antennes,  glabre  : 
partie  latérale  du  bouclier  trigone,  épaissie  ; en  arrière  de  son  bord 
antérieur , deux  plis  parallèles  , dont  le  second  est  biparti  en  ar-  ! 
rière  ; dos  des  segments  glabre,  sans  stries  ; de  petites  stries  trans- 
verses sur  la  partie  inféropostérieure  des  segments;  segment 
préanal  trigone  à sa  partie  postérosopérieure,  non  épineux;  écaille 
préanaîe  inférieure  trigone  ; face,  antennes,  pieds  et  lèvre  infé- 
rieure roux  ferrugineux  ; partie  supérieure  de  la  tête  brun  noir; 
bord  antérieur  des  segments  dorsaux  recouvert,  blanc;  leur 
partie  moyenne  noirâtre  olivacé , la  postérieure  noire  avec  un 
liséré  ferrugineux  ; abdomen  pâle , brun  cendré.  Longueur 
totale  2 pouces  1 ligne  (0,047) , largeur  au  milieu  du  corps 
1 ligne  1/4. 

lulus  (spirostreptus)  trigonyger,  Brandt,  Recueil , p.  109. 

De  l’Afrique  australe.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.)  || 

■ * i j 

58.  IüLE  ARRONDI.  ( IulllS  rotundcttllS.) 

53  segments,  y compris  celui  de  l’anus;  face  glabre  avec 
une  seule  série  de  ponctuations , subconvexe  ; antennes  courtes; 
partie  latérale  du  bouclier  médiocrement  prolongée , trigone 
arrondie,  bistriée  au-dessus  de  son  bord  inférieur  qui  est  épaissi; 
partie  dorsale  des  segments  lisse , leur  seconde  moitié  striée 


IULIDES. 


161 

transversalement  à l’abdomen , à stries  plus  fortes  antérieure- 
ment  ; segment  préanal  non  épineux  arrondi  à son  bord  supéro- 
postérieur  ; écaille  préanale  inférieure  trigone;  tête  noirâtre; 
antennes  et  pieds  brun  noirâtres  ; partie  dorsale  des  segments 
noire,  avec  le  bord  postérieur  blanc.  Longueur  totale,  1 pouce 
(0,047);  largeur,  au  milieu,  3/4  de  ligne. 

Iulus  (spirostreptus)  rotundalus , Brandt , Recueil , p.  109. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance  (Musée  de  St-Pétersbourg). 

59.  Iule  bicuspidé.  [Iulus  hicuspidatus.) 

• 

66  à 68  segments,  dont  les  postérieurs  sensiblement  plus 
petits;  121  à 125  paires  de  pieds;  antennes  médiocres;  face 
bombée  , glabre  sauf  quelques  ponctuations  linéaires;  partie 
latérale  du  bouclier  tétragone,  étroitement  marginée  et  pouvue 
au-dessus  de  son  bord  inférieur  d’une  saillie  triangulaire  falci- 
forme  ; point  de  stries  , ni  de  points  sur  le  dos  des  segments  ; des 
stries  peu  profondes  à leur  partie  abdominale;  segment  prèanal 
un  peu  prolongé  en  pointe  triangulaire  aiguë;  valves  latérales 
de  l’anus  assez  convexes,  à bord  postérieur  saillant,  arrondi,  non 
strié,  à angle  supérieur  pourvu  d’une  épine;. écaille  préanale  infé- 
rieure trigone  : tête  et  dessus  des  anneaux  noir  verdâtre  ; front, 
antennes  et  pieds  ferrugineux  pâle.  Longueur,  2 pouces  1/2 
(0,067)  ; largeur,  au  milieu  du  corps,  1 ligne  3/4. 

Iulus  (spirostreptus)  hicuspidalus  , Brandt,  Recueil , p.  110. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance  (Musée  de  St-Pétersbourg).  Es- 
pèce de  Spirostreptus  odontopyge , Brandt, 

60.  Iule  a bandes  jaunes.  ( Iulus  flavo-tœniatus.) 

66  à 69  segments,  dont  les  antépénultièmes  diminuent  gra- 
duellement en  longueur  ; 123  à 131  paires  de  pieds  ; face  bom- 
bée, rugueuse  en  avant  de  son  bord  labial  et  impressionnée  sur 
une  étendue  subsemilunaire;  antennes  médiocres;  partie  latérale 
du  bouclier  tétragone,  arrondie  à son  angle  antérieur,  marquée 
de  faibles  plis  supramarginaux,  falciformes,  au  nombre  de  deux 
ou  de  trois  ; dessus  des  segments  dépourvu  de  points  et  de  stries; 
des  stries  falciformes  sur  la  partie  inférieure  des  segments;  pointe 
du  segment  pénultième  courte,  triangulaire;  valves  latérales  de 
l’anus  des  Odontopyges,  convexes,  un  peu  renflées  à leur  bord 
postérieur,  marquées  d’une  compression  linéaire  à leur  base; 
écaille  préanale  inférieure  trigone,  subaiguë;  tête  noire  en  des- 

ÂPTÈRES  , TOME  IV,  11 


D1PL0P0DES. 


162 

sus  et  entre  les  antennes;  segments  noirs,  un  peu  brunâtres  en 
avant,  blancs  en  arrière  et  brun  pâle  à l’abdomen;  une  bande 
fauve  médio-dorsale  commençant  au  deuxième  segment;  an- 
tennes brun  varié  de  noir;  pieds  bruns  ; longueur  totale,  un 
pouce  cinq  lignes  (0,038);  largeur  au  milieu  du  corps,  une 
ligne  et  un  quart. 

Iulus  (spirostreptus)  flavo-tœniatus , Brandt,  Recueil^  p.  111. 
Du  cap  de  Bonne-Espérance  (Musée  de  Saint-Pétersbourg). 
Espèce  de  Spirostreptus  odontopyge , Brandt. 

61.  Iule  gracilicorne.  ( Iulus  gracilicernis.) 

Fort  rapproché  du  I.  bicuspidaius,  à corps  plus  étroit  en  ar- 
rière ; 55  segments  à bord  postérieur  blanc;  l'antépénultième 
fort  petit;  97 paires  de  pieds;  antennes  beaucoup  plus  longues, 
noires,  à articles  plus  longs  et  plus  grêles  à leur  base  ; partie  la- 
térale du  premier  segment  plus  étroite  , marquée  d’une  strie  cur- 
viligne au-dessus  de  son  bord  inférieur  ; longueur,  un  pouce  cinq 
lignes  (0,038)  ; largeur  au  milieu  du  corps,  une  ligne  un  tiers. 
Iulus  (spirostreptus)  gracilicorvis , Brandt,  Recueil , p.  112. 
Du  cap  de  Bonne-Espérance  (Musée  de  Saint-Pétersbourg). 
C’est  une  des  quatre  espèces  que  M.  Brandt  rapporte  à ses  Spi- 
rostreptus odontopyges. 

3. 

Iules  de  l'Asie  et  de  l'Inde . 

62.  Iule  parvipède.  ( Iulus  parvipes .) 

Noir  bleuâtre,  luisant;  66  segments?  ayant  tous  leur  moitié 
postérieure  striée  faiblement  ; pieds  très-courts,  faiblement  poi- 
lus; segment  préanal  terminé  par  une  pointe  allongée,  droite; 
des  ponctuations  velues  sur  les  écailles  latérales  de  l’anus;  Ion" 
gueur,  2 pouces  à 2 pouces  i/\  (0,060). 

lui.  parv.,  Ncwport,  Ann.  and  mag.ofnat.hist.it  XIII, 

p.  268. 

De  la  vallée  du  Xanlbus,  dans  l’Asic-Mineure. 

Le  type  de  cette  espece  est  conservé  au  Brilish  Muséum. 

63.  Iule  de  l’Inde.  (Iulus  Indiens.) 

115  paires  de  pattes  ; de  grande  taille  ; espèce  de  Spirostreptus. 
lui.  Indicus , Linn.,  Mus.  Adolph.  Frid.  reg .,  p.  90.  — I. 

Indus,  Linn.  Gmel.,  Syst . nat p.  3019  (exclusa  synonymia). 

, — ) 


1ULIDES. 


163 

Habite  l’Inde.  Linné  lui  a rapporté  à tort  des  Iules  d’Amé- 
rique. C’est  une  espèce  mal  connue,  de  même  que  les  deux  sui- 
vantes. 

64.  Iule  brun.  (lulus  fuscus.) 

124  paires  de  pattes;  de  grande  taille. 

lulus  fuscus , Linné,  Amœnitales  acad t.  IV,  p.  263,  n°  34. 

De  l’Inde. 

65.  Iule  épais.  ( lulus  crassus .) 

lulus  crass .,  Linné,  Amœnitales  acad.,  t.  IV,  p.  253. 

D’Asie. 

66.  Iule  bourreau.  (lulus  carnifcx.) 

Lèvre  supérieure  subéchancrée,  quadriponctuée  ; parties  su- 
périeures de  la  tête  et  do  corps  marquées  de  ponctuations  extrê- 
mement fines;  bouclier  trigonc  arrondi  à scs  parties  latérales, 
bordé  en  avant,  non  strié,  contigu  avec  la  partie  inférieure  du 
deuxième  segment  ; segment  préanal  en  capuchon  subaigu  à son 
bord  postérieur,  non  épineux,  atteignant  le  niveau  des  valves 
anales, fortement  ponctué;  écaille  préanale  semilunaire;  anten- 
nes assez  courtes,  épaisses,  submonilifonnes , leur  deuxième 
article  un  peu  plus  long  que  les  autres;  une  bande  dorsale  rou* 
geàtrc;  pieds  rougeâtres  ainsi  que  la  lèvre  supérieure,  le  bou- 
clier et  les  valves  anales  ; front  et  segments  bruns,  plus  foncés  près 
le  bord  postérieur,  et  terminés  par  un  liséré  rougeâtre;  yeux 
disposés  en  quart  de  cercle;  44  segments;  80  paires  de  pieds. 
Longueur,  0,050. 

lui.  carnifcx , Fabricius,  Spec.  ins.,  1. 1,  p.  340,  n°9. — lulus 
( spiroholus ) carn .,  Brandt,  Recueil,  p.  188. 

De  Tranquebar,  à la  côte  de  Coromandel. 

M.  Brandt  a observé  un  Iule  (actuellement  au  Musée  impé- 
rial de  Saint-Pétersbourg)  qui  portait  le  nom  de  I.  carnifcx  et 
qui  présentait  les  caractères  attribués  par  Fabricius  à cette  es- 
pece ; il  a constaté  que  c’est  bien  un  spiroholus  de  la  division  I, 
subdivision  2.  Notre  description  est  faste  d’après  un  exemplaire 
de  la  collection  du  Muséum  de  Paris.  Fabricius  avait  dit  de  cette 
espèce  qu’elle  a 94  paires  de  pieds , et  que  sa  tête , ses  pieds,  son 
anus  et  sa  ligne  dorsale  sont  d'un  rouge  sanguin. 

67.  Iule  lèvre  noire.  ( lulus  nigrolabratus.) 

Spirostreptus , division  i , subdivision  2 c de  M.  Brandt. 


DIPLOPODES. 


164 

Brun;  devant  de  la  tète  convexe,  ferrugineux  avec  le  bord  labial 
noir,  échancré  et  armé  de  trois  dents  distinctes  ; pieds  jaunâtres; 
côtés  du  bouclier  très-étroits , avec  un  bord  marginal , mais 
point  de  stries  ni  de  plis  ; cinquante-neuf  segments  , lisses,  lui- 
sants ; le  dernier  pourvu  d’un  crochet  court,  aigu  et  recourbé. 
Longueur,  quatre  pouces  (0,108). 

Spirostreptus  nigrolabiatus  , Newport , Ann.  and  mag. 
ofnat . hist. , t.  XIII , p.  269  de  l’Inde  (Bristish  Muséum). 

68.  Iule  entouré.  ( lulus  cinctatus.  ) 

(Spirostreptus,  division  1,  subdivision  2 a de  M.  Brandt. ) 
Ferrugineux,  avec  une  ligne  blanche  étroite  en  travers  de  chaque 
anneau  ; pieds  bruns  avec  une  large  annulation  sur  le  milieu 
de  chaque  article  ; soixante-quinze  segments.  Longueur,  neuf 
pouces  (0,240). 

Spirostreptus  cinctatus , Newport,  Ann.  and.  mag.  ofnat. 
hist. , t.  XIII,  p.  270. 

De  l’Inde  ( British  Muséum). 

69.  Iule  tacheté.  ( lulus  maculatus.  ) 

( Spirostreptus  de  la  division  1 , subdivision  2 a de 
M.  Brandt.)  Rouge  orange  ; tête  , bouclier,  antennes  de  couleur 
marron  ; soixante -neuf  segments  ayant  chacun  un  point  noir 
bilatéralement;  bord  antérieur  du  bouclier  échancré;  son  angle 
postérieur  saillant  et  aigu.  Longueur  huit  pouces  (0,214). 

Spirostreptus  maculatus , Newport,  Ann.  and , mag.  of 
nat.  hist.  , XIII,  p.  270. 

De  Calcutta  (British  Muséum).  j 

70.  Iule  malabare.  (lulus  malabaricus.) 

Bouclier  tétragone  latéralement,  fortement  marqué  en  avant, 
non  plissé  en  arrière,  à bords  antérieur  et  postérieur  subrectan- 
gulaires ; corps  lisse , brillant  ; partie  inférieure  des  segments 
faiblement  marquée  sur  sa  seconde  moitié  de  stries  visibles  jus- 
que sur  l’antépénultième  ; segment  préanaî  faiblement  prolongé 
en  aiguillon  assez  court , dépassant  à peine  les  valves  anales, 
large  à sa  base  , subrecourbé  en  dessous,  séparé  de  la  partie  an- 
nulaire du  segment  par  un  pli  transversal  court.  Ecaille  préanale 
triangulaire  surbaissée , à sommet  obtus  et  à base  large  , un 
peu  curviligne  ; face  , antennes , pieds  et  bord  postérieur 


IULIDES, 


165 

des  segments  ferrugineux  et  rougeâtres  ; corps  brun  noir.  Yeux 
réunis  en  triangle  irrégulier,  à sommet  interne,  peu  saillants. 
Articles  des  antennes  subégaux,  subinfundibuliformes , le 
deuxième  le  plus  long.  Soixante-dix-huit  segments.  Longueur, 
0,220. 

De  la  côte  Malabare  , par  M.  Dussumier  (Coll,  du  Muséum). 
Un  individu  mâle  a les  pieds  garnis,  sous  les  articles  pénultièmes 
et  antépénultièmes,  de  coussinets  ovalaires  allongés;  son  aiguil- 
lon préanal  est  moins  saillant  et  la  partie  latérale  de  son  bouclier 
un  peu  différente. 

71.  Iule  spinicaude.  { lulus  spinicaudus.) 

Bouclier  tétragone,  marginé  en  avant,  un  peu  saillant  à son 
angle  antérieur,  arrondi  au  postérieur  et  marqué  de  quatre  ou  cinq 
stries  obsolètes  dont  la  supérieure  la  plus  forte.  Bouclier  et 
deuxième  segment  plus  grands  et  plus  renflés  que  les  autres. 
Segment  préanal  prolongé  en  pointe  longue,  un  peu  recourbée 
en  dessous,  aiguë  et  marginée  à son  bord  postéro-supérieur  au- 
dessous  de  la  pointe.  Ecaille  préanale  en  segment  de  cercle,  cur- 
viligne, au  bord  postérieur,  pieds  bipulvillés  dans  les  mâles, 
bruns.  Antennes  grêles  , pubescentes,  à articles  décroissants  , 
submoniiiformes.  Segments  brun  olivacé , aunelés  de  roux 
ferrugineux  un  peu  cannelle.  Yeux  réunis  sur  mie  surface  en 
quart  de  circonférence  ; soixante-quatre  segments , cent  sept 
paires  de  pieds.  Longueur,  0,090;  grosseur,  0,005;  épine  anale, 
0,002. 

De  la  cote  Malabare,  par  M.  Dussumier  ( Coll.  Muséum 
( Paris  ). 

72.  Iule  lagcre.  ( lulus  lagunes*) 

Lèvre  supérieure  échancrée,  bordée  d’une  rangée  de  guiiio- 
chures  et  portant  quatre  ponctuations  obsolètes,  rapprochées 
au-dessus  des  dents  médianes.  Tête  lisse  avec  un  sillon  longitu- 
dinal rudimentaire.  Bouclier  tétragone,  étroit,  marginé  à son 
bord  antérieur  dont  l’angle  est  obtus;  angle  postérieur  à peu 
près  droit;  deux  petites  stries  obsolètes  à son  bord  postérieur. 
Partie  latérale  et  inférieure  des  autres  segments  striée  longitu- 
dinalement sur  sa  seconde  moitié. 

Segment  préanal  portant  une  petite  épine  courte,  pointue, 
recourbée  en  dessus , atteignant  ie  niveau  des  valves  anales. 


DIPLOPODES. 


166 

Celles-ci  marginées  , écaille  préanale  triangulaire  surbaissée,  à 
base  large.  Couleur  olivacée  sur  tout  le  corps , pies  claire  aux 
antennes  et  aux  pieds;  antennes  fortes , à articles  subinfuncli- 
buliformcs,  décroissants  , un  peu  villeuses  et  finement  granu- 
leuses; longues  de  0,006.  Yeux  rapprochés  en  quart  de  cercle. 
Soixante-deux  segments;  cent  quatorze  paires  de  pieds.  Lon- 
gueur 0,080. 

De  Singapore  , par  M.  Eydoux , chirurgien  major  de  l’expé- 
dition de  la  Bonite  (Coll.  Mus.  Paris). 

73.  Iule  d’Eydoux.  ( lulus  Exjdouxii.  ) 

Lèvre  supérieure  médiocrement  échancrée  ; strie  longitudi- 
nale du  dessus  de  la  tète  faible.  Bouclier  trigone  arrondi,  bordé 
en  avant,  non  strié,  descendant;  deuxième  segment  échancré  et 
marginé  au  niveau  de  l’angle  postérieur  descendant  du  bouclier. 
Des  stries  fines  sur  les  flancs  et  sous  le  corps.  Segment  préanal 
grand , en  capuchon  anguleux  à son  bord  postero-supérieur, 
atteignant  le  niveau  des  valves  anales  ; la  saillie  angulaire  sé- 
parée du  reste  de  l’anneau  par  une  dépression  linéaire  transver- 
sale ; quelques  fines  ponctuations.  Valves  anales  marginées. 
Écaille  préanale  large,  courte,  semi-lunaire.  Yeux  groupés  en 
triangle  subarrondi.  Cinquante  et  un  segments  ; quatre-vingt- 
treize  paires  de  pieds.  Longueur  totale,  0,07. 

De  Touranne,  en  Cochinchine,  par  M.  Eydoux,  expédition  de 
la  Bonite  (Coll.  Mus.  Paris). 

74.  Iule  a bandes.  (lulus  vit l citas.) 

( Spiroslreplus  de  la  division  1 , subdivision  2 a de 
M.  Brandt. ) Brun  foncé  , avec  la  tête,  les  sept  premiers  seg- 
ments du  corps  et  uu  cercle  autour  de  la  moitié  postérieure  de 
chaque  segment  rouges  ; pieds  anneiés  , avec  les  trois  articles 
tarsiens  garnis  de  bourrelets  ; partie  supérieure  et  postérieure 
de  la  tète  marquée  d’une  bande  transverse  en  partie  cachée  de 
stries  longitudinales  serrées;  bouclier  élargi  et  bordé  à son  bord 
latéral;  8i  segments;  pointe  du  segment  préanal  courte.  Lon- 
gueur, 9 pouces  (0.240). 

Spirostreptus  vittalus , Newport,  Ann . and  mag , of  nat. 
hist . , t.  XIII , p.  269. 

De  Chine?  ( British  Mus.  ) 


ÏULÏDES  • 


167 


75.  Iülb  fascié.  ( lulus  fasciatus.  ) 

( Spirosfreptus  de  la  division  1 , subdivision  2 a de 
M.  Brandt.  ) Chocolat  foncé,  avec  le  devant  de  la  tcte  varié  de 
noir  et  une  bande  transversale  noire  autour  de  la  moitié  posté- 
rieure de  chaque  segment  ; pointe  du  segment  préanal  courte  , 
noire;  pieds  orange.  Longueur,  10  pouces  (0,269). 

Spirostreptus  fasc. , Newport,  Ann.  and  mag.  of  nat.  hist. , 
t.  XIII,  p.  270. 

De  Chine  (British  Muséum). 

76.  Iule  de  Bung.  ( lulus  Bungii.) 

( S-pirobolus  de  la  division  2 de  M.  Brandt.  ) A peu  près 
l’habitus  du  lulus  varius  ; environ  45  segments  au  corps;  81 
paires  de  pieds  ; bord  latéral  du  bouclier  court , trigone,  ar- 
rondi au  sommet,  à bords  antérieur  et  postérieur  égaux,  non 
sinueux  ; écailles  anales  médiocrement  convexes  , à bord  pos- 
térieur assez  saillant , subcomprimè;  écaille  préanale  inférieure 
semi-lunaire à bord  postérieur  presque  droit.  Couleur  suboli- 
vacé  noirâtre , avec  la  partie  postérieure  des  segments  châtain 
et  ensuite  jaunâtre;  pieds  noirs. 

Spirobolus  Bungii , Brandt,  Bull.  soc.  nat.  Moscou , t.  VI, 
p.  203,  1833.  — Id. , Recueil , p.  1 19. 

Delà  Chine,  près  Pékin  (Musée  de  Saint-Pétersbourg). 

77.  Iule  de  Ceylan.  ( lulus  Ceilanicus.  ) 

Subcylindrique  ; plus  de  100  paires  de  pattes  ; anneau  préanal 
mucroné. 

lulus Gronovius,  p.  236,  n°  1003.  — ■ lulus  (Spi- 

rostreptus) Ceilanicus , Brandt,  Recueil  > p.  93. 

De  bile  Ceylan,  d'après  Gronovius. 

M.  Brandt  emprunte  à Gronovius  la  caractéristique  fort  insi- 
gnifiante qu’on  vient  de  lire,  et  il  place  Pespèce  quelle  lui  pa- 
rait indiquer  parmi  ses  Spirostreptus  de  la  division  1 , subdivi- 
sion 1 a. 

78.  Iule  de  Java.  ( lulus  Javanicus.  ) 

L’une  des  plus  grandes  espèces  d’ïulcs  ; sa  longueur  égale 
5 à 6 pouces  ou  davantage  , et  sa  largeur  5 à 6 lignes  , c’est-à- 
dire  presque  la  grosseur  du  bout  du  petit  doigt;  corps  allongé 


i 


DIPLOPODES. 


168 

cylindrique,  un  peu  atténué  en  arrière;  60  ou  61  anneaux 
dans  l’âge  adulte;  111  paires  de  pattes;  tête  brun  fauve;  aires 
oculaires  subtrigones  allongées  transversalement  ; bord  labial 
noirâtre;  antennes  brunâtres,  à peu  près  longues  de  3 lignes, 
plus  courtes  que  la  tète , à articles  subraccourcis  , le  premier 
subarrondi  et  le  dernier  peu  distinct;  bouche  large  de  2 li- 
gnes 1/2  à 3 lignes  dans  sa  partie  dorsale  ; son  avance  latérale 
tétragone  , assez  étroite  , arquée  et  marginée  à son  bord  antéro- 
inférieur,  subtrigone  et  non  bordée  au  postérieur  ; cinq  ou  six 
impressions  près  le  bord  postérieur,  et  entre  elles  un  nombre 
égal  de  plis  ; moitié  postérieure  de  chacun  des  anneaux  qui  sont 
entre  le  préanal  et  le  bouclier  séparée  de  l’antérieure  par  une 
ligne  circulaire,  striée  à ses  parties  latérale  et  inférieure,  lisse 
en  dessus;  partie  antérieure  de  tous  les  anneaux  brun  pâle, 
la  postérieure  noir  luisant,  bordé  de  roux;  écailles  latérales  de 
l’anus  convexes,  saillantes  à leur  bord  postérieur  qui  est  obtus; 
écaille  préanaïe  semi-lunaire  , un  peu  renflée  au  milieu  de  son 
bord  postérieur  ; pieds  et  lèvre  inférieure  bruns. 

lulüs  (Spirostreptus)  Javanicus  , Brandt,  Recueil , p.  92. 

Habite  l’îîe  de  Java  (Muséum  de  Saint-Pétersbourg).  Égale- 
ment rapporté  de  Sumatra,  par  M.  Duvaucel  ( Mus.  Paris).  Du 
même  lieu,  par  MM.  Quoy  et  Gaimard  (Mus.  Paris). 

«I 

79.  Iule  de  Sumatra.  ( Iulus  Sumatrensis .) 


Lèvre  supérieure  échancrée.,  garnie  d’une  rangée  de  poils 
sétiformes,  quadriponctuée  ; tête  marginée  à son  bord  latéro- 
postérieur;  bouclier  trigone  arrondi  bilatéralement , subéchan-  jj 
cré  à son  bord  antérieur,  marginé,  coupé  un  peu  obliquement 
à son  bord  inférieur,  qui  est  très-étroit  et  en  angle  aigu  à son  bord 
postérieur,  non  strié.  Partie  latérale  et  inférieure  des  segments 
marquée  de  stries  faibles,  surtout  en  arrière,  des  guillochures 
sur  la  partie  latérale  de  la  moitié  antérieure  des  segments  et  en 
dessus.  La  strie  transversale  supérieure  des  segments  antérieurs 
plus  forte  que  les  autres.  Segment  préanal  en  capuchon  non 
spinifer,  atteignant  presque  le  niveau  des  valves  anales.  Yabes 
anales  marginées.  Ecaille  préanale  semi-lunaire.  50  segments. 
Longueur,  0,048. 

De  Sumatra,  par  M.  Bourdas  (Coll.  Mus.  Paris).  Espèce  de 
Spirobolus . 


IULIDES. 


169 


39.  Iule  gràgilipèdb.  ( Iulus  gracilités.) 

De  couleur  marron;  pieds  non  velus,  grêles;  front  convexe, 
fortement  échancré  à son  bord  labial , et  pourvu  d’une  saillie 
triangulaire  ; bouclier  lisse,  rétréci  bilatéralement  au  bord  anté- 
rieur, ses  parties  latérales  arrondies  et  pourvues  d’une  seule  ligne 
marginale  saillante  ; 64  segments  substriés  sur  leur  moitié  posté- 
rieure; une  pointe  anale  courte.  Longueur,  4 pouces  1/2  (6,120). 

Spirostreptus  gracilipes,  Newport,  Ann.  and.  mag.  ofnaî. 
hist . , t.  XIII , p.  269. 

Des  îles  Philippines  ( Britisb  Muséum).  M.  Newport  réunit 
cette  espèce  aux  Spirostreptus,  division  î , subdivision  2 c de 

M.  Brandt. 

81 . Iule  a lèvre  ponctuée.  (Iulus puucîilabrum.) 

Couleur  (sur  un  individu  desséché  ) grise,  avec  le  bord  pos- 
térieur de  chaque  anneau  marron;  front  convexe , lisse,  forte- 
ment échancré  à sa  partie  labiale  et  marqué  d’une  rangée  de 
ponctuations  fortes  et  serrées  ; 59  segments , marqués  de  faibles 
stries  obsolètes  ; crochet  anal  court.  Longueur  ? 

Spirostreptus  punctilabrum , Newport,  Ann.  and.  mag.  of 
nat. , t.  XIII,  p.  270. 

Des  îles  Philippines  ( British  Muséum).  M.  Newport  range 
cette  espece  parmi  les  Spirostreptus  de  la  division  1,  subdivi- 
sion 2 c de  M.  Brandt. 

82.  Iule  des  Philippines.  ( Iulus  philippensis.) 

Échancrure  labiale  triangulaire  ; quatre  ponctuations  près  îo 
bord  labial;  tête  lisse;  ligne  médiolongitudinale  très-faible. 
Bord  latéral  du  bouclier  trigone  arrondi,  marginé  et  subéchancré 
en  avant,  droit  et  subconvexe  en  arrière,  non  strié.  Des  stries 
sur  la  partie  latérale  et  inférieure,  des  segments  ; plus  évidentes 
sur  les  premiers  que  sur  les  intermédiaires  et  les  postérieurs  ; 
dessus  du  corps  lisse  ; segment  préanal  en  capuchon  non  épi- 
neux , anguleux  à son  bord  postéro-supérieur;  Sa  saillie  angu- 
laire séparée  du  reste  de  i’anneau  par  une  ligne  transversale 
peu  marquée.  Valves  anales  non  marginées  , galeiformes  ; 
écaille  préanale  triangulaire  , surbaissée,  à sommet  obtus  ; yeux 
réunis  en  triangle  équilatéral.  Articles  des  antennes  décroissant 
du  second  au  sixième  , subinfundibuliformes  ; le  sixième  et  le 


170 


DIPL0P0DES. 


septième  réunis,  globuleux  ; un  bourrelet  en  ventouse  sous  les 
tarses  des  mâles.  Longueur,  0,080. 

De  Manille  , lies  Philippines,  parM.  Ferdinand  Barrot  (Coll. 
Mus.  Paris). 


Dessus  de  îa  tête  lisse;  bouclier  plus  large  que  le  reste  du 
corps, marqué  de  quatorze  côtes  longitudinales  saillantes,  tronqué 
carrément  à scs  côtés;  anneaux  qui  le  suivent  et  tous  ceux  du 
reste  du  corps,  sauf  le  préanal,  marqués  de  deux  rangées  circu- 
laires de  tubercules  graniformes,  saillants,  obtus  ; dix  ou  onze 
tubercules  sur  chaque  rangée  ; le  tubercule  médian  de  la 
deuxième  de  chaque  anneau  répondant  à deux  tubercules  de  la 
première;  tubercules  correspondants  des  derniers  anneaux  se 
réunissant  plus  ou  moins  en  carène  longitudinale  sur  chaque 
anneau;  anneau  préanal  en  capuchon  non  spiniforme  à son 
extrémité  , atteignant  à peu  près,  mais  ne  dépassant  pas  le  ni- 
veau des  valves  anales,  marqué  sur  sa  partie  convexe  d’un  tu- 
bercule rudimentaire  unique  ; 48  anneaux  entre  la  tête  et  l’a- 
nus ; antennes  de  7 articles  , en  massue , ayant  le  sixième  article 
le  plus  fort,  ovoïde,  renflé  vers  le  septième  qui  est  petit , mais 
distinct;  yeux  en  triangle  irrégulier,  sur  quatre  rangs  , non  dis- 
tinctement polygonaux,  placés  derrière  les  antennes  , et  de  cou- 
leur noire;  pattes  médiocres,  cachées  sous  le  corps,  au  nombre 
de  83;  couleur  fauve  cannelle,  plus  foncée  sur  les  parties  laté- 
rales du  dos,  plus  claire  sur  le  dos  , sur  la  partie  inférieure  des 
flancs,  où  est  la  première  série  de  tubercules  et  sur  le  dessous 
du  corps.  Longueur  totale,  0,016  ; largeur,  0,001. 

De  l’île  de  France , par  feu  M.  Desjardins  ; de  l’île  Bour- 
bon, par  Eydoux  et  M.  Souleyet. 

C’est  une  des  plus  jolies  espèces  de  la  famille  des  Iules.  Son 
corps  est  grêle  , ce  qui  rend  plus  évident  le  renflement  du  bou- 
clier. Dans  la  marche  actuellement  adoptée  en  entomologie  , cet 
Iule  pourra  devenir  le  sujet  d’un  sous-genre  distinct  que  nous 
nommerons  Glyphaulus  à cause  de  son  bouclier  sculpté. 


4. 

De  la  mer  des  Indes  et  de  V Australie. 

83.  Iule  granuleux.  (Iulus  granulalus.) 
(PL  44,  fig.  10.) 


IUL1DES. 


171 


84.  Iule  coeâllïn.  ( lulus  corallinus . ) 

Espèce  de  Spiroboîus  à têle  lisse  ; deux  paires  d'impressions 
labiales  supérieures  écartées;  bouclier  subai*gu  bilatéralement 
oblique  à son  bord  antéro-inférieur  externe,  marginè , non 
strie;  anneaux  du  corps  très-finement  réticulés,  striés  à leur 
région  pédigère  , mais  point  en  dessus  ni  bilatéralement  ; an- 
neau préanal  en  capuchon  non  épineux,  atteignant  à peu  après 
le  niveau  des  valves  anales  ; écaille  préanale  curviligne  à son 
bord  postérieur  ; 48  anneaux  entre  la  tète  et  l'anus  ; antennes 
courtes  moniliformes,  à sixième  et  septième  anneau  subpu- 
bcscents;  pattes  au  nombre  de  86  paires  environ.  Couleur 
rougeâtre  de  corail  sur  les  antennes  ; les  pattes  plus  foncées 
sur  les  anneaux  dont  le  bord  postérieur  est  annelè  de  rouge 
corail.  Longueur  totale,  6.656;  largeur,  0,663  1/2. 

Iule  corallin , Eydoux  etSouleyet,  Voyage  de  la  Bonite, 
zgoL,  aptères , pl.  i , fîg.  1.4. 

De  l’ile  de  France,  par  feu  M.  Desjardins  ; de  Bourbon  par 
M.  de  Nivois  et  par  MM.  Eydoux  et  Souleyct.  L’exemplaire  fi- 
guré dans  l’ouvrage  de  ces  derniers  naturalistes  est  plus  gros 
que  ceux  que  nous  avons  décrits  ci-dessus.  Avec  des  îules  de 
cette  espèce,  il  y en  avait  de  plus  petits  , fort  semblables  pour 
la  forme  et  les  caractères  principaux  , mais  dont  les  couleurs 
étaient  altérées  par  l’esprit  de  vin.  Ces  petits  iules  ressemblaient 
beaucoup  à notre  lulus  lucifugus , commun  dans  les  serres  du 
Muséum  de  Paris.  Seraient-ils  de  la  même  espèce,  c’est  ce  que 
la  comparaison  d'invididus  vivants  permettrait  seule  de  décider. 
Leur  longueur  est  de  0,016  seulement. 

85.  Iule  malgache.  (lulus  Madagascariensis.) 

Espèce  de  Spirostreptus  de  la  division  1,  sous-division  2, 
section  a de  M.  Brandt  — Bouclier  coupé  en  ligne  droite  bila- 
téralement , un  peu  inarginé  , avec  une  strie  irrégulière  oblique 
au-dessus  de  la  bordure  ; 56  anneaux  entre  la  tète  et  l’anus  ; 
moitié  antérieure  des  anneaux  montrant  quelques  stries  circu- 
laires faibles;  leur  partie  inférieure  marquée  de  stries  obliques  , 
principalement  sur  les  anneaux  antérieurs;  anneau  préanal  non 
épineux  , ne  recouvrant  pas  complètement  les  valves  anales  ; 
écaille  préanale  en  ellipse  allongée  transversalement;  antennes 
submoniiilormes , longues  de  6,004;  leurs  2e  et  3e  articles 


DiPLOPODES. 


172 


plus  grands  que  les  autres,  le  4e,  le  5e  et  le  6e  subarrondis  , un 
peu  coniques;  yeux  en  triangle  subscmilunaire  , nombreux  , sur 
sept  rangs  en  comptant  du  bord  externe  à l’interne;  90  paires 
de  pattes,  de  longueur  médiocre.  Couleur  des  anneaux  (dans 
l’alcool)  olivâtre  plombe,  avec  la  partie  postérieure  plus  foneée 
et  bordée  de  rougeâtre;  partie  faciale  en  avant  des  antennes  , 
antennes  et  pattes  de  couleur  ambrée.  Longueur  totale,  0,065  ; 
largeur,  0,006. 

De  File  de  Madagascar,  par  MM.  Quoy  et  Gaimard  (Coll. 

Mus.  Paris). 

Un  deuxième  individu  de  la  collection  du  Muséum  est  donné 
avec  doute  comme  de  Madagascar.  Quoique  plus  grêle,  il  nous 
paraît  appartenir  aussi  à cette  espèce. 

86.  Iule  des  Seychelles.  ( lulus  Seycheîlarum .) 

Couleur  d’on  brun  foncé,  tirant  un  peu  sur  le  roux;  seg- 
ments noirâtres  à la  partie  postérieure,  jaunâtres  à l’antérieure; 
antennes  roussâùes  ; tète  arrondie , échancrée  vers  la  base  ; une 
rangée  de  points  noirâtres  (les  répugnatoires  ) de  chaque  côté 
du  corps;  yeux  en  triangle  rèniforme ; 143  paires  de  pattes. 
Longueur  totale,  9 pouces;  largeur,  8 lignes. 

lui.  des  Seychelles , Desjardins,  Ann.  soc.  entom.  de 
France,  IV,  p.  171.  — ïd.,  Proceed.  zool. , soc.  London , 1835, 
p.  206.  — lui.  Seycheîlarum , P.  Gerv. , Ann.  sc.  nat .,  2e  série , 
t.  Vil , p.  46.  — Lucas,  Anim.  arlic. , p.  529. 

De  File  aux  Frégates,  dans  l’Archipel  des  Seychelles,  par 
feu  M.  Julien  Desjardins. 

Nous  avons  reproduit  ci-dessus  les  caractères  que  M.  Desjar- 
dins assignait  à son  Iule  des  Seychelles;  des  Iules  rapportés  du 
même  archipel  par  M.  Louis  Rousseau,  et  qui  paraissent  être  de 
la  même  espèce,  nous  ont  offert  les  particularités  suivantes  : 

Lèvre  peu  échaocrée  ; échancrure  arrondie  ; une  strie  médio- 
céphalique  ; bouclier  coupé  carrément  sur  ses  côtés,  marginé  ; le 
petit  bourrelet  marginal  doublé  par  une  strie  linéaire  rapprochée 
de  lui  ; une  autre  strie  éloignée  de  celle-ci  d’un  millimètre  , cou- 
dée, atteignant  un  peu  au-dessus  de  l’angle  postéro-inférieur  ; 
corps  très-finement  guilloché,  strié  bilatéralement  et  en  dessous 
sur  la  seconde  moitié  des  segments  ; point  d’aiguillon  préanal  ;. 
68  segments  entre  ia  tète  et  i’anus.  Longueur,  0,26.  Yeux  en 
triangle. 


IULIDES . 


173 


87.  Iule  de  Célèbes.  ( lulus  celebensis.  ) 

Lèvre  supérieure  non  ponctuée , marquée  de  rugosités  obso- 
lètes; 45  anneaux  entre  la  tête  et  l’anus  ; bouclier  assez  long  , 
peu  descendant  bilatéralement,  où  il  est  obtus  et  non  marginé, 
sauf  dans  une  petite  partie  de  son  contour  ; le  suivant  irrégu- 
lièrement strié  près  la  partie  pédigère  ainsi  que  les  autres  ; an- 
neau préanal  en  capuchon  non  épineux , ne  dépassant  pas  les 
valves  anales  ; écaille  préanaîe  en  triangle  isoscèîe  surbaissé  ; an- 
tennes moniliformes,  longues  de  0,004,  à articles  égaux,  sauf  le 
deuxième  qui  est  un  peu  plus  grand  que  les  autres,  le  6e 
et  7e  subréunis,  un  peu  renflés;  yeux  en  triangle,  sur  six 
rangs  de  4,  5,  0,  7,  9 et  6 ; ceux  de  l’angle  supéro-interne  obso- 
lètes ; les  autres  subpolygonaux  -,  82  paires  de  pattes.  Longueur 
totale,  0,070  ; largeur  0,007. 

De  File  Célèbes , par  MM-  Quoy  et  Gaimard  (Coll,  du  Mus.  de 
Paris).  Malgré  l'absence  de  ponctuations  labiales,  cette  espèce 
nous  a paru  un  Spiroholus. 

88.  Iule  de-  Blainville.  ( lulus  Blainvillii.  ) 

(PL  44,  fig.  8.) 

Tête  et  premier  segment  lisses;  celui-ci  prolongé  en  arrière 
et  terminé  bilatéralement  en  courbe  : les  autres  segments  plis- 
sés longitudinalement  près  leur  bord  postérieur  et  armés  de 
chaque  côté  de  quatre  rangées  longitudinales  d’épines  équidis- 
tantes , lisses  et  luisantes,  toutes  dirigées  en  arrière  ; il  existe 
un  rudiment  d’une  série  d’épines  semblables  sur  la  ligne  mé- 
dio-dorsale  ; les  deux  paires  latérales  des  quatre  premiers  seg- 
ments sont  moins  prononcées  que  les  autres  et  tuberculiformes  ; 
segment  préanal  lisse,  terminé  par  une  petite  pointe  arrondie  au 
bout;  antennes  submonilifomies ; le  septième  article  fort  petit, 
comme  inclus  dans  le  sixième  qui  paraît  infundibuliforme  ; 
yeux  en  triangle  émoussé  à ses  angles.  Couleur  générale  brun 
noirâtre;  pattes  et  antennes  brun  jaunâtre.  Longueur  totale, 
0,1 36  ; largeur,  0,014. 

lulus  Blainv.,  Le  Guillou,  Bulletin  soc.  phil.  de  Paris , 
1841,  p.  86.  — Sous-genre  Acanthiulus  , P.  Gerv. , Am.se. 
nat.  , 3e  série , I,  p.  70. 

De  la  Nouvelle-Guinée,  découvert  par  M.  Le  Guillou  pen- 


DIPLÛPODES. 


174 

dant  l’expédition  aux  terres  australes  de  YAstrolable  et  de  la 
Zélée . C’est  une  des  espèces  les  plus  faciles  à caractériser,  à 
cause  de  ses  tubercules  épineux,  et  aussi  l’une  des  plus  curieuses. 

Elle  prendrait  place  parmi  les  Spirostroptes  de  M.  Brandt. 

89.  Iule  de  Dorey.  (Iulus  Dorey  anus .) 

Espèce  de  Spiroholus , Br.  Lèvre  supérieure  marquée  de  ru- 
gosités obsolètes,  non  ponctuée;  bouclier  arrondi  bilatérale- 
ment , submarginé  ; 50  anneaux  entre  la  tête  et  l’anus , substriés 
en  dessous;  le  préanal  en  capuchon  non  spinifère,  n’atteignant 
pas  le  niveau  des  valves  anales;  écaille  préanale  en  triangle 
subéquilatéral  ; antennes  courtes,  mord li formes,  à articles  égaux, 
sauf  le  dernier  qui  est  très-petit  ; yeux  en  triangle,  subpoly- 
gonaux sur  six  lignes  de  2,5,  7,  8 et  8;  92  paires  de  pattes, 
courtes,  annelées  de  verdâtre  ; couleur  générale  brunâtre.  Lon- 
gueur, 0,080;  largeur,  0.007. 

Découvert  à la  Nouvelle  - Guinée  , au  port  Dorey,  par 
MM.  Quoy  et  Gaimard,  pendant  l’expédition  de  circumnaviga- 
tion de  Y Astrolabe  ( Coll.  Mus.  Paris). 

90.  Iule  de  Gaimard.  ( Iulus  Gaimardi.  ) 

Une  impression  linéaire  sur  le  milieu  de  la  tête;  bouclier 
arrondi  à ses  angles  latéraux  , marginé , non  strié  ; les  y 
anneaux  suivants  marqués  à leur  partie  inférieure  de  stries 
irrégulières , peu  nombreuses;  segment  préanal  en  capuchon 
non  épineux,  n’atteignant  pas  le  niveau  des  valves  anales;  50 
anneaux  entre  la  tête  et  l’anus  ; plaque  préanale  en  triangle 
surbaissé;  antennes  épaisses,  courtes  (0,003),  à articles  égaux, 
sauf  le  septième  qui  est  plus  petit  et  en  bouton  ; yeux  en  triangle 
subarror.di  , noirs , occupant  une  grande  surface  et  groupés  sur 
six  rangs  : 86  paires  de  pattes,  roussâtres  ainsi  que  les  antennes; 
couleur  du  corps  olivaeée  en  dessus,  roussâlre  en  dessous  ; pores 
répugnatoires  arrondis  comme  dans  la  majorité  des  especes. 
Longueur  totale,  0,080. 

De  la  Nouvelle-Irlande,  par  MM.  Quoy  et  Gaimard.  Celte 
espèce  a été  découverte  pendant  la  campagne  de  circumnaviga- 
tion de  Y Astrolabe.  Elle  appartient  aux  Spiroholus  de  M.  Brandt. 

91.  Iule  de  Roissy.  ( Iulus  JRoissyi.) 

Corps  brun  ardoisé  avec  les  antennes , les  pattes  et  le  bord 


livres -JJicères.  MYRIAPODES.  PL  44- 


Scolopendre,  fuie,  de. 


i.  Scolcpendr  e G’iljX'if’cre  F.  l.  e/t  avant.  1 a j-tû/znafe . 1 b.  en  arrière-.  2.  Scol.  de  France.  F.  2.  mêmes  parties . 
3.Bemcops  chilien.  F.  3.  tète.  4 • OlU  SCodèniC  cloporte.  F.  4.  de ftro/ib . 4 a.  tète.  4 b.  un  serment.  4 r tteçmentr 
ftojté/ienrs  en  dess/ts.  S.PoJydcfflt  grenu.  F.  5.  extrémité  postérieure . 6.  GloiUeridèuiC  porcelhon  . F.  6.  tête. 

6 a.  un  .reçment.  6 A.  e.vtrérnt  té  postérieure . J.  SteiUUllulc  biocule.  F.  J.  sa  tête.  J a ait  // rossé-  8.  Illle  de 
•Blaàrville.  F. 8.  en  avant.  8 a.  tête.  8 />  t/e/t.r  //rassis.  C).  Iule  rose.  T. g.  en  avant.  £)  a.  tête,  b.  t/e/t.r  t/ross/s. 
10.  Iule  granuleux.  F.  io.  entée/'  yrvssi  . îo  a . tête  e/t  avant.  îo  b,  un  set/ me n t . 


I 


/ 


I 


IÜLIDES. 


175 

des  segments  d’un  jaune  fauve  ; tous  les  segments  iisses  et  lui- 
sants ; le  dernier  terminé  par  une  pointe  assez  avancée  et  un  peu 
aiguë;  pattes  très-courtes.  Longueur,  0,050;  largeur,  0,005. 

lui.  Iloiss . , Le  Guillou,  Bull.  soc.  philom.  Paris,  1841, 
p.  86.  — Id.,  Journ.  V Institut. 

Hab.  la  Nouvelle-Guinée. 

92.  Iule  dorsal.  ( lulus  dorsalis.  ) 

Corps  d’un  brun  jaunâtre  à segments  finement  rugueux, 
bordés  de  fauve  avecune  bande  longitudinale  noire  etassez  large 
en  dessus  et  au  milieu;  une  ligne  de  petits  points  noirs  de 
chaque  côté;  antennes  et  pattes  pâles;  dernier  segment  abdo- 
minal simplement  arrondi  au  milieu  en  arrière.  Longueur,  0,038; 
largeur,  0,004. 

lui.  dors.  Le  Guillou , Bull.  soc.  philom.  de  Paris,  1841 , 
p.  86.  — Id. , Journ.  V Institut. 

Hab.  les  îles  Arrow. 

93.  Iule  longipède.  ( lulus  longipes.  ) 

Corps  brun  jaunâtre  avec  le  bord  postérieur  des  segments 
plus  pâle  , vert  noirâtre  ; antennes  terminées  par  deux  articles 
beaucoup  plus  larges;  dernier  segment  terminé  en  pointe  com- 
primée latéralement,  courbée,  ne  dépassant  pas  les  pièces 
anales  ; pattes  comprimées  et  plus  longues  dans  les  I.  Roissyi , 
Blainvillii  et  dorsalis.  Longueur,  0,035  ; largeur,  0,004. 

lui.  long.,  Le  Guillou,  Bull.  soc.  philom.  Paris , 1841, 
p.  86.  — Id. , Journ.  V Institut. 

Habile  les  îles  Arrow. 

94.  Iule  ruficol.  ( lulus  ruficollis.) 

Noir,  avec  la  tète,  le  bouclier,  le  segment  préanal  et  l’anus , 
ainsi  qu’une  large  bande  dorsale,  rouge  vif  ; pieds  châtains  ; 52 
segments,  tous  lisses  avec  leur  moitié  postérieure  courte  et  sail- 
lante. Longueur,  ! pouce  3/4  (0,045). 

Spirobolus  rufic. , Newport,  Ann.  and  mag.  of  nat.  hist. , 
t.  XIII,  p.  269. 

De  la  Nouvelle-Hollande  (British  Muséum).  M.  Newport 
place  cette  espèce  dans  la  division  1 b de  M.  Brandi. 

95.  Iule  de  Verreaux.  ( lulus  Ferreauxii.) 

Région  faciale  subcarrée,  à lèvre  supérieure  échancrée  ; bou- 


176 


DIPLOPODES. 


elier  lisse  ainsi  que  la  tête , curviligne  à ses  parties  latérales  ex- 
ternes et, marqué  de  quatre  ou  cinq  stries  obliques  irrégulières, 
semblables  à celles  qui  sont  à la  partie  inférieure  des  autres  an- 
neaux; 50  anneaux  entre  la  tête  et  l’anus,  assez  nettement  par- 
tagés en  deux  par  une  rainure  circulaire  médiane:  quelques 
fines  stries  circulaires  sur  la  moitié  antérieure;  anneau  préanal 
en  capuchon  sur  les  valves  anales , non  prolongé  en  épine  ; 
écaille  préanaîe  inférieure  ovalaire  transverse;  antennes  de  lon- 
gueur moyenne  (0,003)  fusiformes  , de  sept  articles  inégaux , 
dont  le  septième,  petit , forme  une  sorte  d’opercule  du  sixième  ; 
celui-ci  et  les  deuxième  et  troisième  les  plus  grands,  subégaux, 
le  sixième  plus  gros  que  les  autres;  yeux  en  trapèze  irrégulier, 
sur  quatre  rangs,  le  premier  rang  de  sept  et  les  trois  autres  de 
huit  ; lèvre  inférieure  îagéniforme  dans  sa  partie  moyenne  , bi- 
dentée  au  bord  antérieur  des  parties  latérales  ; 75  paires  de  pattes 
de  couleur  jaune  pâle  , assez  grêles  , pourvues  de  quelques  soies 
roides  et  courtes;  couleur  du  corps  (dans  l’alcool)  noirâtre  lui- 
sant, annelé  de  plus  clair  au  bord  postérieur  de  chaque  anneau. 
Longueur  totale,  0,055;  largeur,  3 million,  environ.  Apparence 
générale  du  îulus  sabulosus , mais  plus  allongé  et  non  épineux 


en  arrière. 

De  la  Nouvelle-Hollande  ^ sur  le  penchant  du  mont  Welling- 
ton, par  M.  Jules  Yerreaux  (Coll,  du  Muséum  de  Paris). 

Cette  espèce  a quelques-uns  des  caractères  des  Spiroslreptus , 
mais  elle  s’en  éloigne  aussi  sous  quelques  rapports  pour  ressem- 
bler aux  Iules  d’Europe,  dont  l’anneau  préanal  n’est  point  épi- 
neux. 

5. 

Iules  de  V Amérique  septentrionale, 

* Segment  préanal  mueroné . 

96.  Iule  imprimé.  ( Iulus  impressus.) 

Cylindrique  non  marginé  ; brun  en  dessus  ; blanc  jaunâtre 
en  dessous  ; glabre  ; des  points  ou  lignes  blanches  à la  partie  in- 
férieure de  chaque  segment  et  sous  les  pores  latéraux;  segment 
préanal  mueroné,  surface  oculaire  considérable,  noire;  antennes 
brunes  ; lèvre  inférieure  blanchâtre. 

lui.  impr. , Say,  Journ.  acad.nat.  sc.  Philadelphie , 1821, 
t.  II,  p.  102. 

Commun  aux  États-Unis  (Say). 


IULIDES. 


177 


97.  ÏULUS  EXIGU.  ( lui  us  exiguus.  j 

31  à 33  segments  en  comptant  celui  de  l’anus;  51  à 55  paires 
de  pattes;  yeux  subarrondis;  antennes  velues  , assez  courtes,  à 
articles  terminaux  serrés,  un  peu  renflés  , brun  noirâtre,  ter- 
minées de  blanc.  Premier  anneau  non  ponctué  en  dessus  ; son 
processus  latéral  trigone,  peu  aigu,  suballongé,  recourbé,  mar- 
qué de  quelques  stries  atteignant  l’abdomen;  les  autres  seg- 
ments un  peu  renflés  en  arrière,  convexes,  paraissant  moni- 
liformes,  à stries  séparées,  assez  fortes,  plus  marquées  sur  les 
flancs  qu’au  dos  ; segment  préanal  brièvement  mucroné  au  mi- 
lieu supérieur  de  son  bord  postérieur,  sa  pointe  terminée  de 
brun  pâle  dépassant  l’anus;  écailles  latérales  de  l’anus  velues; 
écaille  préanale  inférieure,  triangulaire , mucronée  en  arrière; 
tête  noire  brunâtre  en  avant , bordée  antérieurement  de  blanc 
fauve;  lèvre  inférieure,  brune, blanc  fauve  à son  bord  antérieur; 
tout  le  corps  brun  noir,  brillant,  plus  pâle  sur  l’abdomen;  une 
bande  longitudinale  fauve  brunâtre  sur  le  milieu  du  dos  , sauf 
sur  les  premiers  anneaux,  divisée  par  une  ligne  ponctuée  de  brun 
noir;  pieds  variés  de  blanc  et  de  brun.  Longueur,  3 pouces  3/4 
à 4 pouces  (0,110). 

lui.  exig . , Brandi,  Recueil , p.  85. 

De  Pensylvanie.  Les  exemplaires  décrits  par  M.  Brandi  sont 
au  Musée  de  Saint-Pétersbourg. 

Ainsi  que  le  /.  impressus  de  Say,  celte  espèce  et  la  suivante 
constituent  dans  le  travail  de  M.  Brandi  ( Recueil , p.  84)  un 
petit  groupe  à part  parmi  les  Iules  mucronés.  Leur  caractère 
commun  est  d'avoir  le  processus  latéral  du  premier  anneau 
allongé  , trigone  , subéchaneré  à son  bord  antérieur,  atteignant 
la  partie  inférieure  de  l’abdomen. 

Il  est  remarquable  que  ces  trois  espèces  appartiennent  au 
même  pays. 

98.  Iule  de  Pensylvanie.  ( lulus  Pensylvanicus.  ) 

Corps  très-grêle  avec  la  partie  postérieure  des  anneaux  dé- 
primée et  non  renflée  ; 63  ou  64  anneaux  en  comprenant  l’anus; 
114  à 116  paires  de  pattes  ; yeux  en  triangle  ; antennes  mé- 
diocres, à articles  noirs  avec  le  sommet  blanc;  tête  brune  en 
avant,  un  peu  jaunâtre,  avec  une  bande  transversale  noire  entre 
les  yeux  , et  la  partie  labiale  brun  fauve  ; premier  segment  mar~ 
Aptères,  tome  iv.  12 


DIPLOPODES. 


178 

qué  en  dessus  de  quelques  ponctuations  assez  grosses , brun  à 
son  milieu,  avec  une  tache  subsémilunaire  près  de  son  bord 
antérieur  qui  est  blanc , et  une  bande  noire  près  le  liséré  blanc 
de  son  bord  postérieur;  son  processus  latéral  allongé,  subtri- 
gone , obliquement  tronqué  à son  angle  antérieur,  strié  trans- 
versalement, égalant  presque  le  second  segment;  les  autres 
segments  striés  transversalement , brun  noir,  plus  foncés  près 
leur  bord  postérieur  qui  lui-même  est  blanc  ; épine  du  dernier 
segment  courte,  dépassant  peu  ou  égalant  l’anus  , blanche  à sa 
pointe;  écailles  latérales  de  l’anus  assez  petites,  brun  noirs 
convexes,  pubescentes,  en  crête  obtuse  à leur  bord  interne  ; 
écaille  préanaîe  inférieure  semi-lunaire,  arrondie  en  arrière  ; 
pieds  variés  de  blanc  et  de  roux  brun;  abdomen  blanc  rous- 
sâtre.  Longueur,  1 pouce  1/2  (0,040);  largeur,  1 ligne  1/3. 

lui.  Pensylv Brandt,  Recueil , p.  85. 

De  Pensylvanie. 

Les  exemplaires  décrits  par  M.  Brandt  sont  au  Musée  de 
Berlin. 

99.  Iule  canadien.  ( lulus  Canadensis .) 

De  couleur  rouge  de  chair,  avec  des  points  latéraux  noirs 
au-dessous  d’une  série  longitudinale  de  taches  noires;  segments 
au  nombre  de  53,  lisses  , luisants,  sans  stries  à leur  partie  dor- 
sale ; avant-dernier  segment  prolongé  en  épine  forte,  allongée 
et  courbée.  Longueur,  1 pouce  1/2  (0,040). 

lui.  Canad. , Newp. , Ann.  and  mag.  of  naU  hisl. , XIII, 

p.  268. 

Du  Canada. 

L’exemplaire  décrit  par  M.  Newport  appartient  au  Rritish 
Muséum . 

**  Segment  préanal  non  mucroné. 

100.  Iule  menu.  ( lulus  minutus.  ) 

Corps  cylindrique  non  marginé,  pâle  en  dessus,  irréguliè- 
rement réticulé  et  varié  de  rouge  ; une  série  bilatérale  de  larges 
points  noirs  et  nombreux  ; des  stries  à la  partie  inférieure  des 
anneaux;  dessous  blanchâtre;  tête  noire  au-dessus  des  antennes; 
les  deux  avant-derniers  articles  des  antennes  dilatés,  non  ré- 
trécis à leur  base;  yeux  noirs,  en  lunule  longitudinale;  segmenl 


ÏULIDES.  179 

préanai  inerrne , plus  long  que  le  précédent,  arrondi  et  noirâtre. 
Longueur,  6 lignes  (0,013). 

lui.  pusillus,  Say,  Jour,  acad . nat.  sc . Philaâelph.,  1821, 
t.  11,  p.  105.— /d.,  OEuvres  entom.  publiées  par  Lequien,  non 
lulus  pusillus,  Leach.  — Iulus  minuîus , Brandt,  Recueil , 
p.  89.  — Iulus  Sayii , Newport , Ann . and  mag.  ofnat.  hist. , 
XIII,  p.  268. 

De  Virginie  (Say). 

Cette  espèce  vit  sous  l’écorce  du  Pinus  variabilis.  M.  New- 
port  a compté  sur  un  exemplaire  du  Briîish  Muséum , qui  n’est 
pas  encore  adulte , 45  segments  dont  les  trois  antépénultièmes 
sont  apodes. 

101.  Iule  marqué.  ( Iulus  stigmalosus.) 

Corps  cylindrique,  non  marginé,  brun  foncé  en  dessus; 
glabre  avec  une  ligne  dorsale  irrégulière  de  couleur  noire  ; un 
point  noir  bilatéral  sur  la  partie  supérieure  de  chaque  segment, 
et  un  plus  large  oblong  transversalement  se  partageant  de  plus 
en  plus  en  deux  ; segments  antérieurs  et  postérieurs  plus  étroits 
que  les  autres  ; yeux  subtriangulaires , noirs  ; tête  brun  foncé. 

lui.  punct. , Say,  Journ.  acad.  nat.  sc.  Philadelph. , II , 
p.  102.  — Id. , OEuvr.  compl.  publiées  par  Lequien,  I , p.  16 
(non  Leach).  — Iulus  stigmalosus  , Brandt,  Recueil , p.  88, 

Des  États-Unis. 

102.  Iule  annelé.  ( Iulus  annulatus.  ) 

Corps  cylindrique,  brun,  teinté  de  rouge  en  dessus,  blanc 
jaunâtre,  sans  tache  en  dessous;  chaque  segment  marqué  de 
quinze  lignes  saillantes,  obtuses,  dont  quatre  égales  sur  le  dos, 
une  pyriforme  plus  large  , oblique  sur  les  répugnatoires  et 
dix  décroissantes  en  grandeur,  sur  les  parties  latérales  et  près 
des  pattes  ; le  segment  antérieur  (bouclier)  est  aussi  long  que 
les  trois  suivants  pris  ensemble  , et  glabre  ; le  segment,  préanal 
est  glabre , rouge  brun , aussi  long  que  les  deux  précédents 
réunis  , et  obtus  à son  bord  libre  ; tête  blanchâtre  ; yeux  dis- 
posés transversalement  sur  une  bande  noire  ; point  d’impres- 
sion visible  sur  le  vertex. 

lui.  annul. , Say,  Journ.  acad.  nat . sc.  Philad. , 1821,  t.  II, 
p.  103.  — Id. , OEuvres  entom . publ.  par  Lequien  fils. 

De  l’Amérique  septentrionale  ; très-commun  dans  les  États 


DIPL0PC3ES. 


180 

du  sud,  où  il  a été  découvert  par  Say.il  y en  a un  exemplaire  au 
British  Muséum.  M.  Newport  classe  cette  espèce  parmi  les 
Spirobolus  de  M.  Brandt. 

103.  ïule  MARGiNÉ  ( Iulus  marginatus.  ) 

Corps  cylindrique,  glabre  luisant , noirâtre  avec  du  rouge 
pâle  en  dessous  ; segments  bordés  de  roux  en  arrière;  bouclier 
égalant  en  longueur  les  trois  segments  suivants  pris  ensemble, 
entièrement  bordé  de  roux  ; second  segment  petit , en  angle 
obtus  à sa  partie  antéro-inférieure;  segment  préana!  aussi  long 
que  les  deux  précédents  réunis  , arrondi  à son  bord  postérieur; 
tête  marquée  d’une  ligne  longitudinale  obsolète  sur  le  front  ; 
lèvre  supérieure  pâle,  échancrée,  montrant  une  série  submargi- 
nale de  dix  ou  douze  ponctuations  pilifères , ciliée , rougeâtre 
et  pourvue  de  dents  obsolètes  à son  bord.  Longueur  totale  dé- 
passant trois  pouces  (mesure  anglaise  ) (0,080). 

lui.  marg .,  Sav,  Journ.  ciccuL  nat.  sc.  Philad., t.  II,  p.  105, 

1821. 

Vitaux  États-Unis.  Très-grosse  espèce  qui  habite  les  bois,  etc. 
Quand  elle  est  irritée  elle  répand  une  odeur  d’acide  chlorhydri- 
que. Elle  est  attaquée  par  des  Gamases.  Ses  couleurs  varient.  Le 
bord  des  segments  et  tout  le  dessous  sont  quelquefois  blancs.  Le 
segment  préanal  est  parfois  plus  aigu  à son  bord  postéro-supé- 
rieur, et  il  y a une  série  latérale  distincte  de  points  noirs. 

Ces  détails  sont  empruntés  à Say„  M.  Newport,  qui  a étudié  au 
British  Muséum  un  Iulus  marginatus , envoyé  parce  natura- 
liste, réunit  celte  espèce  au  sous-genre  des  Spirobolus  de 
M.  Brandt.  Nous  considérons  aussi  comme  des  Spirobolus  des 
Iules  de  taille  assez  considérable  qui  ont  été  envoyés  ou  rap- 
portés des  États-Unis  au  Muséum  de  Paris  par  divers  voyageurs, 
Bosc,  Milbert,  ainsi  que  MM.  de  Givry,  Warden,  etc.  Ces  Iules 
nous  paraissent  être  aussi  de  l’espèce  du  Iulus  marginatus.  En 
voici  la  description  : 

De  quatre  à six  paires  de  ponctuations  piligères  sur  le  bord 
buccal  de  la  lèvre  supérieure  ; ces  ponctuations  rarement  nulles; 
dessus  de  la  tête  et  du  bouclier  très-finement  ponctués;  50  et 
quelques  anneaux  entre  la  tête  et  l’anus  ; les  anneaux  très- 
finement  marqués  d’impressions  semblables  à celles  de  la  tête 
qui  se  convertissent  sur  les  postérieurs  en  stries  obsolètes , 
principalement  à la  partie  inférieure  des  anneaux;  bords  îaté- 


1ÜLÏDES. 


Î8I 

raux  du  bouclier  subtrigones , un  peu  marginés , non  striés  ; 
anneau  préanal  en  capuchon  non  épineux,  n’atteignant  pas  le 
niveau  des  valves  anales  ; écaille  préanale  en  triangle  subcqui- 
latéral  ; antennes  monili  formes  , leur  deuxième  article  un  peu 
plus  grand  que  les  autres,  le  septième  fort  petit;  yeux  en 
triangle  irrégulier,  disposés  sur  six  rangs;  partie  médiane  basi- 
laire de  la  lèvre  inférieure  triangulaire , subpentagone  ; envi- 
ron 95  paires  de  pattes.  Longueur  totale  atteignant  jusqu’à  0,120  ; 
largeur  5 ou  6 millim. 

C’est  sans  doute  à cette  espèce  qu’il  faut  rapporter  le  Juins 
americanus , Pal.  Beauvois,  Insectes  dAfr.  et  d'Amér.,  p.  155, 
aptères,  pi.  6,  fig.  3;  M.  Brandt,  qui  émet  la  môme  opinion  que 
nous,  donne  cependant  au  Juins  americanus  une  nouvelle  dé- 
nomination , c’est  son  Juins  incertus  , Recueil , p.  121,  n°  6. 

6. 

Iules  de  V Amérique  méridionale . 

104.  Iule  rosé.  {Juins  roseus.) 

(Atlas , pl.  34,  fig.  9.) 

Lèvre  supérieure  échancrée,  multidentée,  une  série  de  poils 
séliformes  sur  la  partie  denticulée  ; deux  paires  d’impressions 
punctiformes  submarginales  ; strie  médio-loogitudinale  faible. 
Bouclier  subarrondi  à ses  parties  latérales  , faiblement  marginé 
à son  bord  antérieur,  marqué  près  le  postérieur  de  cinq  ou  six 
petites  stries  inégales  non  parallèles.  Segments  du  corps  mar- 
qués sur  leur  première  moitié  de  quelques  stries  circulaires  ou 
obliques , et  sur  la  seconde  de  stries  longitudinales  fortes  , ré- 
gnant sur  tout  le  pourtour  au  dos , sur  les  flancs  et  à la  partie 
inférieure  ; ces  stries  très-peu  marquées  sur  le  segment  antépé- 
nultième , nulles  sur  le  pénultième  ou  préanaî,  qui  est  finement 
granuleux,  ainsi  que  les  valves  anales;  une  épine  courte  au  seg- 
ment préanal  ; écaille  préanale  en  segment  de  cercle , à bord  pos- 
térieur curviligne;  couleur  pâle  rosé  avec  la  seconde  moitié  du 
segment,  les  antennes  et  les  pieds  d’un  rose  plus  vif;  pores  ré- 
pugnatoires  noirs;  antennes  submoniliformes,  à deuxième  ar- 
ticle un  peu  plus  long  que  les  autres  qui  sont  subégaux.  Yeux 
sur  cinq  rangées  en  ovale  irrégulier  ; 43  segments  entre  la 
tête  et  l’anus  ; 77  paires  de  pieds.  Longueur,  0,115  ; largeur, 
0,014. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot( Collection  du  Muséum). 


182 


DIPLOPODES. 


105.  ïule  vermiforme.  ( Iulus  vermiformis.  ) 

Corps  allongé , lisse , luisant,  de  couleur  brune  avec  la  partie 
antérieure  des  segments  plus  claire.  Lèvre  supérieure  peu  échan- 
crée , mullidentée  ; une  strie  longitudinale  sur  le  milieu  du 
front.  Bouclier  rectiligne  en  arrière , subcarré  bilatéralement  à 
bord  antérieur  subarrondi,  marginè,  à angle  antérieur  sqj)ar- 
rondi  marqué  de  cinq  stries  saillantes  curvilignes.  Segments 
striés  sur  la  partie  inférieure  de  leur  seconde  moitié , très-fine- 
ment granuleux  quand  on  les  examine  à la  loupe.  Segment 
préanal  non  épineux  en  capuchon,  n’atteignant  pas  le  niveau 
des'  valves  anales.  Écaille  préanale  en  segment  de  cercle. 
Articles  des  antennes  subégaux,  le  second  plus  long,  subfusi- 
forme , les  autres  submoniîiformes  marqués  de  petites  ponctua- 
tions de  chacune  desquelles  naît  un  poil.  Yeux  en  triangle 
bombé  au  côté  postérieur  sur  sept  rangées.  58  segments;  107 
paires  de  pieds.  Longueur,  0,130. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot(Coîl.  Mus.  Paris).  Espèce 
de  Spirostreptus. 

106.  Iüle  de  Newport.  ( Iulus  Newportü.) 

Taille  médiocre , corps  assez  trapu  , ayant  de  l’analogie  avec 
le  /.  sabulosus.  Lèvre  peu  échancrée  , non  ponctuée.  Bouclier 
subarrondi  bilatéralement , très-faiblement  marginé  , non  strié. 
Segments  du  corps  courts , faiblement  striés  à leur  partie  infé- 
rieure, à stries  obliques  ou  longitudinales  , courtes  et  espacées, 
presques  nulles  aux  derniers  segments  ; le  segment  préanal  en 
pointe  courte,  dépassant  un  peu  les  valves  anales.  Couleur 
brune  ; Une  bande  plus  claire  sur  le  milieu  de  la  tête  ; bouclier 
bordé  en  avant  et  en  arrière  de  rouge  aurore  ; une  tache  de 
même  couleur  près  le  bord  médio  postérieur  de  chaque  segment 
et  siir  la  pointe  préanale  ; bord  postérieur  des  segments  gris 
orangé;  tarses  orangés.  Yeux  en  triangle  surarrondi,  polygo- 
naux i sur  sept  rangées.  Articles  des  antennes  subégaux,  sub- 
moniliformes  , le  deuxième  un  peu  plus  long  que  les  autres.  41 
segments  entre  la  tête  et  l’anus  ; 66  paires  de  pieds.  Longueur, 
0,040;  largeur,  0,004. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot  ( Coîlect.  du  Muséum 
de  Paris  ). 


IULIDES. 


183 


107.  lüLE  LEUCOPE.  ( Iulus  leucopus . ) 

Petite  espèce  ayant  de  l’analogie  avec  le  I.  terrestris , mais 
non  mucronée.  Lèvre  peu  échancrée , mullidenlée  ; tête  lisse  ; 
bouclier  faiblement  marginé  en  triangle  tronqué  à sa  partie  la- 
térale , une  simple  strie  tombant  sur  le  milieu  de  son  bord  pos- 
térieur, segments  du  corps  lisses,  un  peu  striés  à leur  partie  in- 
férieure ; les  premiers  très-courts  ; ligne  circulaire  de  séparation 
entre  leur  moitié  antérieure  et  postérieure  bien  marquée  ; seg- 
ment préanal  en  capuchon  subaigu,  non  spinifère,  atteignant  le 
niveau  des  valves  anales.  Couleur  noire  avec  la  lèvre  supé- 
rieure, la  bordure  des  segments,  les  pieds  et  les  valves  anales 
jaune  blanchâtre.  Antennes  brun  pâle , de  médiocre  longueur, 
à articles  inégaux  ; 45  segments.  Longueur,  0,021  ; largeur, 
0,002. 

De  Colombie  ; par  M.  Justin  Goudot  (Collection  du  Mus.  de 
Paris  ). 

108.  Iule  américain.  ( Iulus  americanus . ) 

lui.  amer. , Plumier,  apud  Lister , a Journey  to  Paris  in 
the  year  1698 , p.  64 , fig.  5. 

Du  Brésil. 

Ses  caractères  ne  sauraient  être  donnés  avec  certitude. 

M.  Brandt  fait  remarquer  ( Recueil , p.  120)  que  si  la  figure 
donnée  par  Lister  est  exacte , les  antennes  de  cette  espèce  la 
rapportent  à son  genre  Spirostreptus. 

109.  Iule  très-grand.  ( Iulus  maximus.) 

Corps  cylindrique  , grêle  assez  fort  ; conique  en  arrière,  un 
peu  acuminé  ; de  56  à 74  segments  ; 100  à 133  paires  de  pattes  ; 
longueur,  3 pouces  à 4 pouces  3/4  ; largeur  au  milieu,  2 
lignes  1/2  à 3 1/2  ; largeur  au  segment  prèanal,  1 ligne  3/4  à 2 
lignes  1/3  ; sommet  du  segment  préanal  voûté  , brièvement 
acuminé,  dépassant  les  valves  anales  ; couleur  brun  olivâtre, avec 
le  bord  postérieur  des  anneaux  noir,  terminé  par  un  liséré  brun 
ferrugineux  ; antennes  et  pieds  brun  jaunâtre  pâle. 

Iulus  (Spirobolus)  maximus , Brandt,  Recueil , p.  116. 

Du  Brésil  ( Musée  de  Saint-Pétersbourg). 

M.  Brandt  rapporte  qu’il  a observé  trois  variétés  de  cette 
espèce  , et  il  en  donne  la  synonymie  suivante  : 


DIPLOPOBES. 


184 

Variété  a.  — Ver  mi  s terrestris , Marcgrave,  Bras.,  p.  155, 
fig.  5.  — îalus  maximus , Linné,  Syst.  nat.  (exclusa  syno- 
nymia  Listeri).  — Juins  Marcgravii , Brandt,  Recueil,  p.  116. 

Pointe  du  segment  préanal  très-courte  ; écaille  préanale  in- 
férieure subtriangulaire  ; de  70  à 74  segments  dont  les  derniers 
(ceux  qui  précèdent  le  segment  préanal)  très-courts,  très-rap- 
prochés;  125  à 133  paires  de  pattes  ; les  quatre  ou  cinq  derniers 
segments  apodes. 

Variété  5.  — Juins  apiculatus,  Mikan  , Jsis , 1834,  p.  741. 

Segments  qui  précèdent  îe  pénultième  un  peu  plus  petits , 
équidistants;  segment  pénultième  ou  préanal  trigone  à son 
sommet,  qui  est  plus  longuement  acuminé  ; écaille  préanale  in- 
férieure subsemiîunaire  ; 56  à 59  segments  ; 100  à 109  paires  de 
pattes  ; segments  préanal  et  anal  seuls  apodes. 

Variété  c.  — - Juins  maximus , Linné,  Syst.  nat.,  edit.  XII, 
p.  1066  (Excl.  syn.  Marcgravii  et  Listeri). 

Segments  qui  précèdent  le  pénultième  à peine  plus  petits 
que  les  autres,  équidistants;  pointe  du  segment  préanal  trigone 
allongée;  anneaux  préanal  et  anal  seuls  apodes  ; de  68  à 74  an- 
neaux ; 127  à 133  paires  de  pattes  ; écaille  préanale  inférieure 
subtrigone. 

Plusieurs  auteurs  et  entre  autres  Shaw  ( Naturalistes  miscelL , 
lï,  pl.  48),  ont  parlé  du  Juins  maximus  (1).  Les  détails  qui 
précèdent  sont  empruntés  àM.  Brandt.  Le/,  maximus  fait  partie 
de  ses  Spirobolus , division  1,  subdivision  1 b , qui  a par  consé- 
quent la  lèvre  supérieure  quadripunctuée , le  bord  latéral  du 
bouclier  triangulaire  arrondi , et  le  segment  préanal  mucroné. 

110.  I ule  olivacé.  ( Juins  olivaceus.  ) 

(Spirobolus  de  la  division  1,  subdivision  1 a de  M.  Brandt.) 
— Corps  court,  olive  foncé,  à bouclier  subferrugineux;  pieds 
chocolat  foncé  ; front  convexe,  lisse  . marqué  d’un  sillon  labial 
médian  ; 44  segments,  lisses  , avec  leur  moitié  postérieure  très- 
courte  et  garnie  destries  obsolètes;  écaille  préanale  triangu- 
laire , à sommet  aigu  et  ayant  une  forte  dépression  à sa  base. 
Longueur,  8 pouces  (0,200). 

Spirobolus  olivaceus , Newport,  Ann.  and  mag.  of  nat. 
hist. , XIII,  p.  268. 


(0  M.  Brandt  {Recueil,  p.  122)  le  croit  fabriqué. 


IULIDES. 


185 


D'Oaxaca,  au  Mexique  ( British  Muséum). 

M.  Newport  pense  que  cette  espèce  pourrait  devenir  l’objet 
d’un  genre  distinct,  parce  que  les  1,  2,  3.  4,  5 et  6°  avant-der- 
niers segments  ne  portent  qu’une  paire  de  pattes  chacun. 

Nous  rapportons  à cette  espèce  un  Iule  de  la  montagne  de 
Mexico,  rapporté  par  madame  Salé  en  1835  (Coll.  Mus.  Paris), 
et  dont  voici  les  caractères  : 

Lèvre  supérieure  quadriponctuée , bordée  d’une  rangée  de 
petits  poils  spiniformes;  une  strie  médio-céphalique  médiocre. 
Bouclier  subarrondi  bilatéralement  à bord  antérieur  à peu  près 
droit,  le  postérieur  curviligne  , non  strié  , faiblement  marginé. 
Des  stries  médiocres  à la  partie  inférieure  des  segments , des 
ponctuations  très-fines,  visibles  seulement  à Sa  loupe  sur  la  sur- 
face des  segments.  Segment  préanal  non  épineux  ; une  strie 
transversale  sur  sa  partie  dorsale.  Ecaillé  préanale  triangulaire 
subaiguë.  Antennes  submoniiiformes  à articles  presque  égaux, 
sauf  le  deuxième  qui  est  double  des  autres;  yeux  polygonaux,  sur 
six  rangées,  formant  un  triangle  obtus  à ses  angles;  51  segments, 
92  paires  de  pieds.  Longueur,  0,090. 

< 

111.  Idle  de  Surinam.  (. Tulus  Surinamensis.) 

( Spirostreptus  de  la  division  1 , subdivision  2 d de 
M.  Brandt.  ) — Corps  grêle,  allongé,  cylindrique,  conico- 
obtus  à sa  partie  postérieure  ; 61  à 63  segments  au  corps  ; an- 
tennes courtes,  à articles  infundibuliformes  ; face  fortement 
marquée  de  rugosités  et  d’impressions  jusqu’aux  antennes,  les 
impressions  inférieures  longitudinales;  bord  latéral  du  bouclier 
tétragone,  rétréci  en  avant  et  en  arrière,  marqué  en  avant  de 
cinq  et  en  arrière  de  sept  plis  subrapprochés , cariniformes , 
droits  et  parallèles  en  arrière  ; moitié  antérieure  des  anneaux 
marquée  de  plusieurs  impressions  parallèles , moitié  postérieure 
des  anneaux  marquée  sur  l’abdomen  de  lignes  parallèles,  trans- 
verses , rapprochées  en  avant,  très-profondes,  limitant  des  ca- 
rènes étroites,  mais  évidentes  ; moins  profondes,  au  contraire, 
et  plus  écartées  en  arrière;  des  glabres;  une  ligne  ponctuée 
au-dessus  des  pores  répugnatoires  ; segment  préanal  prolongé 
angulairement  en  arrière  et  pourvu  d’un  crochet  faible  , un  peu 
relevé  et  renflé;  écailles  anales  médiocres  convexes,  arquées 
à leur  bord  postérieur,  qui  est  obtus,  saillant,  marqué  d’une 
ligne  arquée  sur  ses  côtés;  écaille  préanale  inférieure  semi- 


DIPLOPODES. 


186 

lunaire,  subtrigone  à son  bord  postérieur;  113  à 117  paires  de 
pattes,  couleur  générale  brun  noir,  avec  la  partie  postérieure 
des  anneaux  noire  , bordée  de  ferrugineux  clair , pieds  bruns  ; 
longueur  totale,  4 pouces  3 à 10  lignes  (0,125);  largeur 
au  milieu,  3 lignes  ou  3 lignes  1/3  ; au  segment  postérieur  1 
ligne  1/2  ou  1 ligne  3/4. 

Iuîus  ( Spirostreptus)  Surinamensis  , Brandt,  Recueil , 

p.  108. 

De  Surinam,  dans  la  Guyane  ( Mus.  de  Saint-Pétersbourg). 

112.  Iule  de  Walckenaer.  ( lulus  Walckenaerii . ) 

Grêle,  allongé  ; 70  ou  71  segments  ; antennes  médiocres  ; par- 
ties latérales  du  bouclier  rétrécies  à leurs  angles  antérieurs  et 
postérieurs,  multistriés  ; écaille  préanale  inférieure  semi-lunaire  ; 
133  paires  de  pieds  ; tête  noire  ; corps  brun  noir  à segments 
marginés  de  ferrugineux  ; pieds  brun  fauve.  Longueur,  7 pou- 
ces ( 0,187  ). 

Iulus  ( nodopyge ) JValclienaerii  , Brand , Recueil,  p.  186. 

De  la  Guyane  , par  M.  Brandt , négociant  ( Musée  de  Saint- 
Pétersbourg).  Espèce  de  Spirostreptus . 

113.  Iule  grand.  ( Iulus  grandis.) 

Corps  épais,  fort,  obtus  en  arrière,  brièvement  conique; 
58  à 60  segments;  105  à 111  paires  de  pattes;  bord  latéral  du 
bouclier  assez  large,  court,  triangulaire,  arrondi  à son  bord  in- 
férieur, un  peu  renflé  ; segment  préanal  fortement  déprimé 
transversalement  à son  milieu , prolongé  en  arrière  en  pointe 
courte  , subrenflée  , triangulaire  ; écaille  préanale  inférieure 
semi-lunaire  ou  subtrigone  ; couleur  noire  avec  le  bord  des  seg- 
ments brun  ; pieds  et  antennes  brun  noir.  Longueur,  6 pouces 
2 lignes  (0,163);  largeur  au  milieu,  6 lignes  et  demi,  au  segment 
préanal  3 lignes. 

lui.  (Spirobolus)  grandis , Brandt , Recueil , p.  115. 

Du  Brésil  (Musée  de  Saint-Pétersbourg). 

Cette  espèce  appartient  aux  Spirobolus,  division  1,  subdivision 
1 a de  M.  Brandt,  c’est-à-dire  qu’elle  a le  bord  labial  quadn- 
ponctué,  les  deux  paires  de  ponctuations  plus  rapprochées  entre 
elles,  le  bouclier  bilatéralement  triangulaire  subarrondi  et  le 
segment  préanal  mucroné,  àmucrone  court,  n’atteignant  pas  le 
niveau  des  valves  anales. 


IULIDES. 


187 


114.  Iule  «’Olfers.  ( Iulus  Olfersii .) 

50  segments,  y compris  l’anal  ; antennes  très-courtes  ; partie 
latérale  du  bouclier  aiguë,  assez  étroite,  triangulaire,  médiocre, 
segment  préanal  anguleux  à sa  partie  postéro-supérieure  qui  se 
prolonge  en  pointe  courte  ; écaille  préanale  inférieure  trian- 
gulaire aiguë  ; couleur  noire  avec  le  bord  postérieur  des  seg- 
ments roux  marron;  tête  noire  verdâtre  ; lèvres  supérieure  et 
inferieure  brun  fauve;  pieds  et  antennes  noir  olivâtre,  avec 
le  bord  supérieur  de  leurs  anneaux  fauve.  Longueur  2 pouces, 
largeur  au  milieu  2 lignes;  au  segment  préanal  1 ligne  2 tiers. 

Iulus  (Spirobolus)  Olfersii , Brandt,  Bull.  nat.  Moscou,  t.  YI, 
p.  202,  1833.— /d.,  Becueil,  p.  118. 

Du  Brésil  (Musée  de  Saint-Pétersbourg). 

Cette  espèce  est  de  celles  qui  ont  quatre  ponctuations  sur  la 
lèvre  supérieure. 

115.  Iüle  paré.  ( Iulus  festivus.) 

Corps  glabre,  brillant,  ferrugineux,  avec  une  série  de  points 
latéraux  noirs  et  deux  bandes  de  même  couleur  sur  le  dessus; 
antennes  de  couleur  marron  à la  base  ; leurs  autres  articles  noi- 
râtres; yeux  noirs;  96  paires  de  pattes,  de  couleur  testacé 
marron. 

Iulus  festivus , Perty,  Delectus  anim . articul.  Bras.,  p.  211, 
pl.  40,  fig,  10. 

De  la  provinces  des  Mines  au  Brésil,  par  Spix  et  Martius. 

116.  Iüle  obtüs.  [Iulus  obtusatus.) 

Bouge  brun  ; pieds  et  antennes  de  couleur  rousse  ; segme  nts 
un  peu  glabres,  de  teinte  plus  obscure  à leur  bord  postérieur;  le 
préanal  non  mucroné.  98  paires  de  pieds. 

lui . obtusatus,  Mikan,  Isis,  1834,  p.74l. 

Du  Brésil. 

117.  Iüle  crassicorne.  (Iulus  crassicornis.) 

Noir  glabre;  bord  postérieur  des  segments  un  peu  renflé  ; le 
préanal  non  mucroné;  antennes  blanches  à articles  subégaux, 
courts;  pieds  blancs , grêles,  égalant  la  moitié  du  diam  être  du 
corps.  92  paires  de  pieds. 

Iulus  crassicornis,  Mikan,  Isis,  1831,  p.  742B 

Du  Brésil. 


188 


BIPLOPÛBES. 


118.  Iule  bïcolor.  (Juins  bicolor.) 

Corps  un  peu  rade;  segments  annelés  de  bleuâtre  et  de  rouge, 
le  préanal  bleuâtre,  un  peu  mucroné  ; antennes  variées  de  blanc 
et  de  cendré  ; pieds  blancs,  au  nombre  de  100  paires. 

Iulus  bicolor , Mikan,  Isis,  1834,  p.  741. 

Du  Brésil. 

119.  Iule  noirâtre»  (Iulus  nigricans.) 

Lisse  ; noirâtre  ; de  petites  ponctuations  sur  la  partie  posté- 
rieure des  segments  ; le  préanal  non  mucroné  ; antennes  et  pieds 
roussâtres  ; 88  paires  de  pieds. 

Iulus  nigricans , Mikan,  Isisf  1834,  p,  741. 

Du  Brésil. 

120.  Iulus  subuniplicâtus.  (Iulus  subuniplicatus .) 

Corps  allongé,  grêle,  un  peu  rétréci  en  arrière  ; 72  segments, 
135  paires  de  pieds  ; segment  pénultième  prolongé  en  crochet 
court,  triangulaire  ; partie  latérale  du  bouclier  assez  courte , 
tétragone,  marginèe  en  avant,  rétrécie  inférieurement  ; un  pli 
étroit  au-dessus  du  bord  inférieur,  courbé;  écailles  latérales 
de  l’anus  convexes,  lisses  à la  base  de  leur  bord  interne  ; écaille 
préanale  inférieure  trigone  ; segments  de  couleur  olivâtre,  variée 
de  gris  et  de  noirâtre,  bruns  près  leur  bord  et  finement  marginés 
de  brun  fauve  ; front,  pieds  et  écailles  anales  brans  ; antennes 
grêles,  à articles  intermédiaires  infundibuliformes,  brun  fauve 
pâle  à leur  base,  noirâtres  au  milieu.  Longueur  totale  3 pouces 
(0,080);  largeur  au  milieu  du  corps  2 lignes  et  demi. 

Iulus  ( Spirostreptus)  subuniplicatus , Brandi,  Recueil , p.  99. 

Du  Brésil  (Musée  de  Saint-Pétersbourg). 

M.  Brandt  place  cette  espèce  dans  la  division  I,  subdivision 
2 b de  ses  Spirostreptes. 

121.  Iule  de  Bahia.  (Iulus  Bahiensis.) 

Corps  grêle , un  peu  comprimé  en  arrière  ; 58  segments  ; 107 
paires  de  pieds  ; des  stries  sous  l'abdomen  ; couleur  noire,  avec 
le  bord  postérieur  des  segments  brun  ; pieds  bruns.  Longueur  to- 
tale, 6 pouces  (0,160). 

Iulus  (Spirostreptus)  Bahiensis , Brandt,  Recueil , p.  105. 

De  la  province  de  Bahia  au  Brésil  (Musée  de  Saint-Péters- 
bourg). 


IULIDES. 


189 


122.  Iüle  a doubles  coussins.  ( Iulus  bip ulv Hiatus.) 

Lèvre  supérieure  multidentée,  marquée  d’une  série  nombreuse 
de  petites  ponctuations  marginales  ; trois  ponctuations  obsolètes 
au-dessus  des  trois  denticules  principaux  ; une  impression  longi- 
tudinale linéaire  sur  l’occiput.  Partie  latérale  du  bouclier  forte- 
ment descendante,  carrée,  fortement  marginée  à son  angle  anté- 
rieur qui  est  obtus.  L’angle  postérieur  plus  saillant,  à cinq 
stries  irrégulières  inégales,  subverticales  près  son  bord  postérieur . 
Dessus  du  môme  segment  lisse  ainsi  que  la  tête  et  la  moitié  posté- 
rieure des  segments  du  corps  ; celle-ci  courte  ; la  moitié  antérieure 
marquée  de  stries  circulaires  irrégulières  ; des  stries  longitudi- 
nales assez  saillantes  sur  la  région  abdominale  postérieure  des 
segments  ; segment  préanal  mucroné  à pointe  subrelevée  obtuse 
dépassant  un  peu  l’anus.  Valves  anales  lisses.  Écaille  préanale  in- 
férieure triangulaire  à base  très-large  ; l’angle  postérieur  obtus. 
Antennes  de  moyenne  longueur,  à articles  inégaux,  le  deuxième 
le  plus  long;  les  troisième,  quatrième  et  cinquième  sont  égaux, 
granuleux,  surtout  à leur  partie  supérieure.  Le  pénultième  et 
l’antépénultième  article  des  pieds  présentant  inférieurement  des 
coussinets  cotyîiforines  dans  le  mâle.  Yeux  nombreux,  sur  sept 
rangées,  rapprochés  et  pour  la  plupart  tétragones.  Corps  assez 
court,  épais,  long  de  0,10.  Largeur  à son  milieu  0,010;  59  seg- 
ments entre  la  tête  et  l’anus  ; 99  paires  de  pieds. 

Du  Brésil,  par  M.  Bardoux  (Coll.  Mus.  Paris),  espèce  de 
Spirostreptus . 

123.  îule  trimarginé.  ( Iulus  trimarginatus.  ) 

Lèvre  supérieure  peu  échancrée,  présentant  trois  ponctuations 
obsolètes  au-dessus  de  l’échancrure  ; dessus  de  la  tête  et  corps 
lisses  ou  très-finement  rugueux  sous  la  loupe  ; région  latéro- 
abdominale  des  segments  striée  sur  sa  moitié  postérieure  ; des 
stries  circulaires  irrégulières  sur  la  moitié  antérieure,  bouclier 
tètragone,  obtus  à l’angle  antérieur,  subsailîant  à son  angle  posté- 
rieur et  marqué  près  de  son  contour  de  trois  carènes  curvilignes 
dont  l’une  est  presque  marginale  et  descend  du  bord  latéro-an- 
térieur  du  bouclier.  Segment  préanal  en  capuchon  non  spini- 
gére,  n’atteignant  pas  le  niveau  des  valves  anales.  Écaille  préa- 
nale inférieure  en  croissant  dont  la  convexité  est  antérieure  et 
dont  la  concavité  présente  une  saillie  angulaire  médiane.  Yeux 


180 


BIPL0P0DES. 


en  triangle  subréniforme  , sur  six  rangées.  Antennes  de  longueur 
moyenne,  à articles  subinfundibuliformes  , le  deuxième  plus 
long  que  les  autres  qui  sont  subégaux.  Corps  ferrugineux  rosé 
avec  le  bord  postérieur  des  segments  plus  foncé  ; pattes  ferrugi- 
neuses claires  ainsi  que  les  antennes.  Longueur  0,070,  diamètre 
au  milieu  0,007. 

Du  Brésil,  par  M.  Wauthier  (Coll.  Mus.  Paris),  espèce 
voisine  du  I.  feslivus. 

124.  Iule  palmiger.  ( Iulus  palmiger.) 

Huit  ponctuations  sur  le  bord  labial  de  la  tête;  un  sillon 
vertical  médian.  Quelques  très-fines  ponctuations  et  des  indices 
très-faibles  de  plis  près  le  bord  antéro-externe  de  la  lèvre  su- 
périeure. Bouclier  et  dessus  du  corps  finement  ponctués.  Parties 
latérales  du  bouclier  trigones,  obtuses,  marginées,  sans  stries. 
Deuxième  segment  pourvu  au-dessus  de  l’angle  latéral  posté- 
rieur du  bouclier  d'une  saillie  subtriangulaire  palmiforme,  des- 
cendante ; des  stries  curvilignes  sur  sa  partie  postéro-infé- 
rieure et  sur  celle  des  segments  suivants;  quelques  fines 
ponctuations  semblables  à celles  du  dos  visibles  entre  ces  stries; 
stries  des  segments  postérieurs  faibles  ; segment  préanal  non  j 
épineux , simplement  anguleux  à son  bord  postéro-supérieur, 
n’atteignant  par  le  niveau  des  valves  anales.  Écaille  préanale  in- 
férieure triangulaire  à base  large.  Antennes  submoniliformes  à 
deuxième  article  plus  long  que  les  autres,  conoïdes  ; des  poils 
courts  sur  leur  seconde  moitié.  Yeux  sur  une  surface  irrégu- 
lièrement circulaire,  polygonaux,  sur  six  rangées.  Couleur 
générale  brune  avec  le  bord  postérieur  des  segments  et  l’enca- 
drement du  bouclier  rouge  cerise.  Face  marbrée  de  ferrugineux 
et  de  noir.  Antennes  et  pieds  ferrugineux.  49  segments;  87 
paires  de  pieds.  Longueur  totale,  0,085;  largeur,  0,008  ; an- 
tennes, 0,004. 

De  la  Guyane  française , par  M.  Leprieur.  (Coll.  Mus.  de 
Paris.  ) 

125.  Iule  caudé.  (Iulus caudatus.) 

Quatre  ponctuations  labiales  ; couleur  blonde  plus  ou  moins 
olivacée.  Bouclier  arrondi  bilatéralement,  faiblement  marginé, 
non  strié , lisse  ainsi  que  le  corps;  stries  de  la  portion  infé- 
rieure  des  segments  faibles  ; point  de  stries  sur  les  flancs  si  ce 
n’est  aux  derniers  segments  où  elles  sont  faibles  ; segment  préa- 


IULIDES. 


191 

nal  petit  dans  sa  portion  annulaire  en  dessous,  prolongé  en 
dessus  en  épine  subréfléchie,  dépassant  un  peu  le  niveau  des 
valves  anales  ; surface  oculaire  subarrondie  ; yeux  polygonaux. 
Antennes  moniliformes  à articles  courts  subégaux.  54  segments  ; 
94  paires  de  pieds.  Longueur  0,050,  largeur  0,005. 

Spirobolus  caudatus  , Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat. 
hist. , t.  XIII , p.  269. 

De  Demerara  ( Brilish  Mus.).  De  la  Guyane  française,  par 
M.  Leprieur;  de  Saint-Thomas,  par  Richard;  du  Brésil,  par 
MM.  Gaudichaud  de  Vauthier  (Coll,  du  Muséum  de  Paris). 

126.  Iule  de  Beauvois.  ( lulus  Beauvoisii.) 

Lèvre  supérieure  peu  échancrée,  bordée  d’une  série  de  guillo- 
chures  et  présentant  trois  ou  quatre  ponctuations  obsolètes  au- 
dessus  de  ses  dents  principales  ; face  finement  rugueuse;  dessus 
de  la  tête  lisse.  Parties  latérales  du  bouclier  coupées  suboblique- 
ment,  l’angle  antérieur  le  plus  saillant,  le  postérieur  obtus  ; deux 
plis  obliques  dont  le  deuxième  est  décomposé  à sa  partie  infé- 
rieure ; bouclier  et  dessus  du  corps  lisses,  avec  quelques  rares  ru- 
gosités visibles  à la  loupe.  Des  stries  circulaires  fines,  assez  nom- 
breuses sur  Ja  partie  antérieure  des  segments  ; la  partie  posté- 
rieure marquée  inférieurement  de  stries  longitudinales  faibles, 
surtout  aux  segments  postérieurs.  Segment  préanal  en  capu- 
chon non  épineux  ; une  ligne  transversale  à la  base  de  sa  partie 
postérieure.  Écaille  préanale  en  triangle  subéquilatéral.  An- 
tennes de  longueur  moyenne  , à articles  subégaux , sauf  le 
deuxième  qui  est  le  plus  long,  subinfundibuliformes  ; le  sixième 
et  le  septième  ovalaires.  60  segments  ; 100  paires  de  pieds.  Lon- 
gueur du  corps  0,070  ; diamètre  au  milieu  0,005;  antennes 
0,005.  Couleur  générale  marron  noirâtre,  avec  la  tête,  les  an- 
tennes et  les  pieds  ferrugineux. 

Iulus  Indus  ? Palissot  de  Beauvois,  Ins.  d'Afrique  et  d'Amé- 
rique, p.  154,  pl.  6,  fig.  2.  — Iulus  Beauvoisii , P.  Gerv., 
Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  t.  VII,  p.  47. — Lucas,  Anim.  arti- 
culés, p.  531. — Iulus  Bowoasii , Brandt,  Recueil , p.  120. 

De  la  Martinique  (Coll,  du  Mus.  de  Paris),  espèce  de  Spiro- 
bolus. 

127.  Iule  haïtien  ( Iulus  haitensis.) 

Corps  gros,  épais,  assez  court,  obtus,  lisse  et  luisant;  de 
couleur  noirâtre  sur  la  tête , les  antennes  et  le  corps.  Lèvre  su- 


192 


ÜIPLOPQDES. 


périeure  quadriponctuée  ; nn  très-faiuie  indice  de  ligne  mèdio- 
verticale  sur  la  tête.  Bouclier  triangulaire,  arrondi  sur  ses  par- 
ties latérales,  faiblement  marginé,  non  strié ^ stries  inférieures 
des  segments  très-faibles,  curvilignes,  presque  nulles  aux  der- 
niers; quelques  stries  annulaires  très-fines  à la  partie  antérieure 
des  segments.  Point  d’épine  au  segment  préanal , celui-ci  en 
capuchon  triangulaire,  sa  partie  saillante  séparée  de  l’antérieure 
par  une  ligne  transversale  et  n'atteignant  pas  le  niveau  des 
valves  anales.  Ecaille  préanale  inférieure  en  segment  de  cercle 
à bord  antérieur  à peu  près  droit;  le  postérieur  triangulaire  ar- 
rondi. Antennes  submoniliformes  à articles  décroissants  du 
deuxième  au  septième  ; le  sixième  et  le  septième  réunis,  sub- 
globuleux. Yeux  en  groupe  suborbieuîaire,  polygonaux,  sur  six 
rangées.  54  segmenfs  ; 100  paires  de  pieds.  Longueur  totale, 
0,163  ; largeur  au  milieu,  0,013. 

De  l’île  Saint-Domingue  (Haïti),  par  M.  Alexandre  Bicord 

(Coll.  Mus.  de  Paris).  C’est  une  espèce  du  genre  Spirobolus. 

~ 

128.  Iule  a petites  stkies.  ( luïus  striolatus.) 

Lèvre  supérieure  quadriponctuée  ; tête  lisse  ; un  sillon  ver- 
tical sur  son  milieu.  Bouclier  triangulaire,  obtus  à ses  parties 
latérales,  épaissi , non  marginé,  montrant  à la  partie  médiane 
de  son  angle  postérieur  l'indice  de  deux  stries  courtes  ; parties 
latérale  et  inférieure  des  segments  striées,  à stries  obliques,  des- 
cendantes sur  la  partie  antérieure  des  segments,  longitudinales 
et  courtes  sur  la  postérieure  , plus  fortement  marquées  inférieu- 
rement que  sur  les  parties  latérales , nulles  au  dos , remplacées 
antérieurement  par  de  simples  guillochures.  Corps  paraissant 
très-finement  rugueux  sous  la  loupe.  Segment  préanal  en  capu- 
chon subépineux  , à crochet  court , n’atteignant  pas  tout  à fait 
le  niveau  des  valves  anales  Écaille  prèanale  triangulaire  à som- 
met obtus.  Segments  forts  , subimbriqués,  surtout  en  avant , un 
peu  épaissis  à leur  bord  postérieur;  de  couleur  vert  olivacé,  avec 
la  partie  postérieure  fauve  or  rougeâtre.  Pieds  forts,  ferrugi- 
neux. Antennes  verdâtres , abmoniliformes  , à articles  un  peu 
en  entonnoir,  subégaux,  décroissant  du  second  au  septième  ; ce- 
lui-ci et  le  sixième  réunis,  arrondis,  surface  oculaire  subcarrée, 
à angle  antéro-externe  obtus,  sur  cinq  rangs,  40  segments  ; 70 
paires  de  pieds.  Longueur  du  corps,  0,012;  des  antennes,  0,003; 
largeur  au  milieu,  0,014. 


IL'LÏDES.  193 

De  l'Amérique  méridionale  (Coll.  Mus.  de  Paris.)  Espèce  du 
groupe  des  Spivobolus. 

129.  Iule  bimarginé.  ( lulus  bimarginatus.  ) 

Lèvre  supérieure  finement  dentée  et  échancrée  à sa  partie 
médiane  ; trois  petites  impressions  punctiformes  obsolètes  au- 
dessus  de  l’échancrure  ; dessus  de  la  tète  lisse  , sans  strie  recti- 
ligne. Bouclier  tétragone,  obtus  à son  angle  antérieur,  subaigu 
au  postérieur,  avec  un  pli  saillant,  descendant  obliquement  du 
bord  antérieur  sur  le  milieu  de  l’inférieur  en  longeant  à une 
faible  distance  le  premier  qui  est  marginé.  Dessus  des  segments 
très-finement  rugueux  sous  la  loupe.  Partie  abdominale  marquée 
de  stries  longues  sur  la  deuxième  moitié  des  segments  ; la  moi- 
tié antérieure  marquée  sur  tout  son  pourtour  de  stries  circulaires; 
segment  préanal  non  épineux.  Écaille  préanale  inférieure  trian- 
gulaire, à base  élargie.  Antennes  pubescentes  dans  leur  deuxième 
moitié,  à poils  courts,  prenant  naissance  dans  de  petites  ponc- 
tuations ; articles  subégaux,  le  deuxième  un  peu  plus  long  que 
les  autres,  le  sixième  elle  septième  réunis,  ovalaires.  Surface 
oculaire  subrèniforme  ; yeux  polygonaux  sur  six  rangées.  Cou- 
leur générale  olivacée  avec  le  bord  postérieur  des  segments 
blond  rougeâtre  ; un  indice  de  ligne  dorsale  claire.  Pieds  fau- 
ves ferrugineux , ainsi  que  les  antennes.  56  à 59  segments. 
Longueur  totale,  0,80. 

De  Tijuca  au  Pérou,  par  MM.  Eydoux  et  Souleyet,  chirur- 
gien de  Pexpèdition  de  la  Bonite  (Coll.  Mus.  Paris). 

130.  Iule  du  Chili.  (Iulus  Chilensis.) 

Lèvre  supérieure  faiblement  échancrée , bordée  d’une  petite 
rainure  ponctuée;  trois  ponctuations  obsolètes  au-dessus  des 
dents  médianes  ; un  faible  sillon  longitudinal  sur  la  tête,  celle- 
ci  lisse  ainsi  que  le  dessus  du  corps,  mais  paraissant  très-fine- 
ment réticulée  à la  loupe. Parties  latérales  du  bouclier  tétragones, 
sans  stries  perpendiculaires  évidentes  à leur  bord  postérieur , 
marginées  en  avant  et  inférieurement  ; angle  antérieur  subotus  ; 
angle  postérieur  à peu  près  droit;  les  stries  d’abord  courbes, 
puis  droites  sur  la  parties  inférieure  des  segments  ; leur  moitié 
antérieure  marquée  de  stries  circulaires  faibles.  Segment  préa- 
nal en  capuchon  non  épineux  à son  bord  postéro-supérieur,  ne 
recouvrant  qu’incomplétement  les  valves  anales  en  dessus. 
Aptères,  tome  iv.  13 


DIPLOPODES. 


194 

Écaille  préanale  inférieure  sublriangulaire,  à base  large,  à som- 
met surbaissé  et  obtus.  Six  rangéesd'yeux  sur  un  triangle  obtus-  r 
angle.  Couleur  brun  olivacè  avec  le  bord  des  segments  rouge  vi- 
neux, ainsi  que  les  pieds.  Antennes  olivâtres.  62  segments; 
119  paires  de  pieds.  Longueur  0,060,  largeur  0,004. 

Du  Chili,  par  M.  Gay  et  par  M.  Gaudichaud  (Coll.  Mus.  Paris). 
Nous  publierons  la  figure  de  cette  espèce  dans  l’ouvrage  de 
M.  Gay  sur  le  Chili.  Les  jeunes  ont  quelque  analogie  de  forme 
et  de  couleur  avec  le  Iulus  sabulosus. 

131.  Iule  presque  lisse.  {Iulus  sublœvis.) 

Lèvre  supérieure  bordée  d’une  série  de  guillochures , un  peu 
échancrée  et  pourvue  à son  milieu  de  quatre  ponctuations  obso- 
lètes. Dessus  de  la  tête  lisse  ainsi  que  le  dessus  du  corps  et  les 
flancs.  Bouclier  tétragone  bilatéralement,  non  strié  transversa- 
lement, marqué  de  deux  plis  en  bourrelet  dont  un  marginal 
contourne  le  bord  antérieur  et  inférieur,  et  l’autre,  suivant  à peu 
près  la  même  direction,  intercepte  entre  lui  et  la  rainure  margi- 
nale du  bourrelet  un  espace  allongé  subsemi-lunaire  ; angle  an- 
térieur émoussé;  le  postérieur  à peu  près  droit,  non  saillant. 
Stries  de  la  partie  abdominale  des  segments  faibles,  disparais- 
sant sur  les  médians  et  les  postérieurs.  Segment  préanal  en  ca- 
puchon anguleux  non  spinifère  et  n’atteignant  pas  le  niveau  des 
valves  anales.  Écaille  préanale  inférieure  en  triangle  équilaté- 
ral. Couleur  châtain  clair  avec  le  bord  postérieur  ferrugineux. 
Articles  des  antennes  subégaux,  sauf  le  deuxieme  qui  est  le  plus 
long;  le  sixième  et  le  septième  oviformes.  Huit  rangées  d’yeux 
sur  une  surface  triangulaire.  Longueur  0,050 , largeur  0,005. 

Du  Chili,  par  M.  Gaudichaud  (Coll.  Mus.  Paris). 

132.  Iule  de  Gaudichaud.  [Iulus  Gaudichaudi .) 

Lèvre  supérieure  quadripunctuée  ; une  ligne  médio-céphaîique 
verticale.  Partie  latérale  du  bouclier  en  triangle  arrondi  non 
striée  et  non  marginée.  Partie  inférieure  des  segments  striée 
dans  une  faible  étendue  ; stries  de  moins  en  moins  évidentes. 
Corps  lisse,  épais,  un  peu  appoint!  en  arrière,  à segment  préanal 
prolongé  postérieurement  en  angle  spiniforme  appliqué  sur  les 
valves  anales,  mais  n atteignant  pas  leur  niveau  ; face  supé- 
rieure de  ce  segment  partagée  par  une  strie  transversale  peu 
marquée.  Écaille  préanale  en  triangle  équilatéral,  Segments  ver- 


IÜL1DES. 


195 

dâtres,  bordés  de  fauve  ferrugineux , plus  ou  moins  fauves  sur 
leurs  parties  latérales  ; pieds  fauves  ; antennes  courtes  (0,005), 
subcomprimées,  à articles  égaux,  moniliformes.  Yeux  sur  un 
triangle  obtusangle.  53  segments;  96 paires  de  pieds.  Longueur 
0,080. 

Du  Chili,  par  M.  Gaudichaud  (Collection  du  Muséum  de 
Paris). 

6. 

Iules  dont  on  ignore  la  patrie . 

133.  Iüle  pilipède.  (lulus  pilipes.) 

Couleur  blanche  (sur  l’animal  sec)  ; 63  segments,  striés  longi- 
tudinalement, avec  le  bord  postérieur  noir  ou  rouge  ; pieds  très- 
courts,  bruns,  fortement  velus;  segment  préanal  prolongé  en 
dessus  en  une  petite  épine  courte  ; orifice  des  organes  répugna- 
loires  petits,  noirs.  Longueur  3 pouces  et  demi  (0,090). 

lui.  pilip .,  Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist.,  t.  XIII, 

p 268. 

Patrie  inconnue  (Exemplaire  type  au  British  Muséum). 
M.  Newport  le  range  parmi  les  Iules  proprement  dits. 

134.  Iule  très-noir.  ( lulus  nigerrimus .) 

Noir  de  jais,  brillant  ; front  bombé  ; bord  labial  fortement 
échaneré;  bouclier  lisse,  triangulaire,  arrondi  à ses  parties  laté- 
rales; segments  lisses.  Longueur  2 pouces  (0,054). 

Spirobolus  nigerrimus , Newport,  Ann.  and  Mag . of  nat. 
hist.,  t.  XIII,  p.  269. 

M.  Newport  n’indique  pas  la  patrie  de  celte  espèce  qu’il 
réunit  aux  Spirobolus,  division  b de  M.  Brandt. 

135.  Iüle  curvicaudé.  ( lulus  curvicaudatus.) 

Brun  (dans  l’état  sec);  61  segments;  leur  moitié  postérieure 
lisse,  marginée  de  rouge;  segment  préanal  terminé  par  une 
épine  recourbée;  bord  labial  à peu  près  droit;  partie  latérale 
du  bouclier  tétragone,  subaiguë  à son  angle  antérieur  et  finement 
striée  à sa  partie  postérieure.  Longueur  4 pouces  et  demi  (1,120). 

Spirosîreptus  curvicaudatus , Newport,  Ann.  and  Mag.  of 
nat.  hist..  t.  XIII,  p.  269. 

M.  Newport  n'indique  pas  la  patrie  de  cette  espèce  qu'il  rap- 


DIPLOPODËS. 


196 

porte  aux  Spirostreptus,  division  ï,  subdivision  2 d de  M.  Brandt 
( British  Muséum). 

136.  Iule  rubripède.  ( lulus  rubripes .) 

Blanchâtre  sur  l’emplâtre  sec,  avec  le  bord  postérieur  de 
chaque  segment  noir;  tête  et  pieds  rouges;  59  segments,  lisses, 
luisants.  Longueur  3 pouces  et  demi  (0,090). 

Spirostreptus  rubr Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist., 
t.  XIII,  p.  270. 

M.  Newport,  qui  a donné  de  cette  espèce  la  description  qu’on 
vient  de  lire,  ignore  la  localité  dont  elle  provient  [British  Mu- 
séum). 11  la  rapporte  aux  Spirostreptus,  division  I,  subdivision 
2 « de  M.  Brandt. 

137.  Iule  des  Antipodes.  (lulus  Antipodarum.) 

Spirostreptus  Antipodarum,  Newport,  Ann.  sc.  nat.,  t.  XIII, 
p.  270. 

(. British  Muséum ).  M.  Newport  n’a  encore  public  que  le  nom 

de  cette  espèce. 

138.  Iule  douteux.  ( lulus  dubius.) 

Huit  impressions  ponctiformes  au  bord  labial  du  front;  seg- 
ments assez  courts , au  nombre  de  42  à 43  ; 75  paires  de  pattes  ; 
partie  latérale  du  bouclier  trigone , à bord  postérieur  à peu 
près  droit,  l’antérieur  courbé,  un  peu  échancré  avant  sa  saillie 
angulaire;  valves  anales  convexes,  arrondies  à leur  bord  posté- 
rieur, écaille  préanale  inférieure  semi-lunaire;  tête,  premier 
segment,  ainsi  que  les  préanal  et  anal  et  les  antipenultièmes, 
noirs,  bordés  de  fauve  pâle  à leur  bord  postérieur;  les  autres  seg- 
ments roux  brun  ou  purpurescents  ; pieds  bruns,  plus  ou  moins 
roussâtres.  Longueur  1 pouce  10  lignes  à 2 pouces  (0,050)  ; lar- 
geur au  milieu  du  corps  2 lignes  et  demie. 

lulus  ( Spirobolus)  dubius , Brandt,  Recueil , p.  119. 

M.  Brandt  ignore  la  patrie  de  cette  espèce. 

139.  Iule  pe  Sera.  (lulus  Sebœ .) 

65  segments  ; 12!  paires  de  pieds  ; antennes  suballongées , 
à deuxième  et  troisième  articles  claviformes,  les  autres,  excepté 
le  premier  et  le  sixième  infundibuliformes  ; face  bombée  en 
avant  des  antennes  , déprimée  transversalement  à son  milieu, 


IULIDES. 


197 

glabre  à l’exception  de  quelques  ponctuations  disposées  sur 
une  seule  série;  groupes  oculaires  semi-lunaires,  obîongs , 
étroits  ; partie  latérale  du  bouclier  tétragone , dilatée  en  avant , 
à angle  antérieur  un  peu  arrondi , bordé  et  surmonté  de  trois 
plis  ; trois  plis  près  le  bord  postérieur  ; partie  antérieure  des  seg- 
ments à partir  du  second  marginée  de  stries  circulaires,  15  en- 
viron plus  profondes  en  arrière  et,  limitant  de  petites  éminences 
circulaires  ; seconde  moitié  des  segments  glabre  au  dos  , mar- 
ginée de  stries  parallèles  , ordinairement  courbées,  sur  la  partie 
abdominale  ; bord  postérieur  du  segment  pénultième  anguleux, 
non  spinigère , brièvement  trigone  , déprimé  ; écaille  préanale 
inférieure  semi-lunaire;  couleur  générale  noirâtre,  avec  une 
bordure  postérieure  ferrugineuse  aux.  anneaux  ; longueur,  9 
pouces  (0,240),  largeur  au  milieu  du  corps  , 7 lignes. 

lulus  ( Spirostreptus  ) Selœ , Brandt,  Bull,  nat . Moscou , 
VI , p.  203.  — Id .,  Recueil , p.  104. 

Patrie  inconnue.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

140.  Iule  voisin.  (lulus  affmis .) 

Fort  semblable  au  précédent,  mais  à 68  segments,  et  127  paires 
de  pieds  ; partie  latérale  du  bouclier  un  peu  plus  large  , plus 
tétragone  en  avant  ; à angle  antérieur  aigu  , à partie  postérieure 
triplissée  ; couleur  brun  noirâtre  , avec  le  bord  postérieur  des 
anneaux  brun  ferrugineux;  pieds  bruns.  Longueur,  9 lignes  1/2 
(0,260)  ; largeur,  au  milieu  du  corps,  8 lignes. 

lulus  (Spirostreptus)  affinis,  Brandt , Recueil , p.  104. 

Patrie  inconnue.  ( Musée  de  Saint-Pétersbourg.)  M.  Brandt 
ne  donne  ce  Iule  comme  différent  du  précédent  que  d’une  ma- 
nière dubitative.  Il  pense  qu’il  n’en  peut-être  qu’une  variété , 
qu’il  appelle  aussi  lulus  Sebœ,  varietas  acutangula . 

141.  Iule  d’Audouin.  (lulus  Audouinii.) 

Extérieur  du  lulus  Sebœ;  corps  plus  grele  , plus  étroit  en 
avant;  63  segments;  117  paires  de  pieds  ; antennes  plus  courtes, 
à articles  moins  allongés;  face  glabre,  sauf  une  série  unique 
de  ponctuations  au-dessus  de  la  lèvre  supérieure  ; partie  latérale 
du  bouclier  étroite  * un  peu  trigone , triplissée  eo  avant  et  en 
arrière;  les  deux  plis  supérieurs  séparés  par  une  surface  étroite, 
falciforme,  déprimée  ; partie  postéro-inférieure  des  segments 
sillonnée  d une  manière  peu  profonde  ; segment  préanal  renflé 


DIPLOPODES. 


198 

à sa  partie  postérieure,  arrondi,  à peine  saillant  au  milieu; 
ccaille  préanale  inférieure  semi-lunaire  , à bord  postérieur 
à peu  près  droit;  couleur  du  Iulus  Sebœ.  Longueur  environ  8 
pouces  1/2  (0,216);  largeur  au  milieu  du  corps,  5 lignes  1/2. 

Iulus  ( Spirostreplus)  Audouinii , Brandt,  Bulletin  nat.  ^ 
Moscou,  t.  Vf,  p.  203.  — Id. , Recueil , p.  107. 

Patrie  inconnue.  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 

7. 

On  ignore  également  la  patrie  des  espèces  types  des  genres 
Spiropœus  et  Spirocyclistus  de  M.  Brandt. 

SP1ROPÆUS,  Brandt,  BulL  nat.  Moscou  , t.  VI , 
p.  20 k.  — Id.  Recueil , p.  113. 

Lèvre  inférieure  des  Spirostreptus , mais  avec  le 
bord  inférieur  de  sa  partie  moyenne  (c’est-à-dire  la 
vraie  lèvre  inférieure),  et  son  article  basilaire  marqués 
d’une  impression  longitudinale  sur  leur  milieu  , et 
montrant  au  milieu  même  un  tubercule  disposé  de  ma- 
nière à produire  une  saillie  subtétragone. 

142.  Spiropée  de  Fischer.  ( Spiropœus  Fischeri .) 

Extérieur  des  Spirostreptes  de  la  section  c , de  la  subdivision  2, 
première  division.  Corps  solide,  cylindrique,  grêle,  en  cône  ob- 
tus en  arrière.  62  anneaux.  113  paires  de  pattes.  Anneaux  dor- 
saux glabres,  marqués  de  stries  parallèles  dans  la  partie  abdomi- 
nale seulement.  Aile  latérale  du  premier  segment  offrant  une 
disposition  particulière,  tétragone,  marqué  à son  angle,  qui  est 
aigu,  de  cinq  plis  assez  élevés  dirigés  en  dessus.  Écailles  latérales 
de  l’anus  en  saillie  aiguë  à leur  bord  postérieur.  Écaille  anale 
inférieure  subtrigone,  semi-lunaire.  Longueur,  6 pouces;  lar- 
geur au  milieu,  4 lignes  ; à l’avant-dernier  segment,  3 lignes; 
largeur  du  premier  segment  à sa  partie  dorsale,  3 lignes  1/4;  au 
bord  inférieur  de  son  processus  latéral,  1 ligne  1/3. 

Spirop . Fischeri,  Brandt,  Bull.  nat.  Moscou , t.  VI,  p.  204. 
— Iulus  (Spirop.)  Fisch.,  id.,  Recueil,  p.  114. 

Patrie?  La  description  de  M.  Brandt  a été  faite  d’après  un 
exemplaire  mâle  conservé  au  Musée  de  Saint-Pétersbourg. 


IULIDES. 


199 


SPIROCYCLISTUS,  Brandt,  Bull.  acad.  nat.  Mos- 
cou, t.  VI,  p.  204;  1833.  — Id .,  Recueil , p.  112. 

Lèvre  inférieure  comme  celle  des  Spirostreptus , 
mais  avec  la  fossette  de  la  partie  inférieure  à peine 
distincte,  et  l’article  basilaire  marqué  de  chaque  côté 
jusqu’à  son  milieu  par  une  impression,  et  uni-tuber- 
culé entre  ces  impressions;  jeux,  anlennes  et  habitus 
extérieur  des  Spirostreptus  de  la  première  division  et 
de  la  seconde  division  , section  d de  M.  Brandt. 

Dans  le  Bulletin  de  Moscou,  M.  Brandt  a donné  une 
figure  de  la  lèvre  inférieure  des  Spirocyclistus  (fig.  33) 
et  représenté  une  de  leurs  antennes  , fig.  34  (voir 
notre  atlas,  pl.  37.  Voici  comment  il  caractérise  ce 
groupe  : 

« Labii  inferiori.s  partis  mediæ  interîor  pars  planius- 
cula  tuberculo  nullo  aucta.  Labii  inferioris  pars  basalis 
in  medio  impressa  et  in  ipsa  impressione  tuberbulo 
oblonço  aucta.  » 

O 

M.  Brandt  ne  donne  qu’une  seule  espèce  de  Spiro- 
cyclistus ; nous  ne  la  connaissons  pas. 

143.  Spirocycliste  acutangle.  ( Spirocyclistus  acutangulus.) 

Processus  latéral  du  premier  article  trigone,  assez  aigu, 
épaissi  à son  angle  inférieur  et  montrant  au-dessus  de  lui  deux 
plis  qui  se  réunissent  à angle  aigu.  Bord  postérieur  du  pé- 
nultième anneau  anguleux,  irrégulière  mentmucroné.  Plaques 
anales  mutiques  à leur  angle  supérieur  , aiguës  à leur  bord  posté- 
rieur, saillantes.  Tous  les  anneaux  lisses,  excepté  le  bord  posté- 
rieur des  premiers  et  ceux  de  la  région  moyenne  de  l’abdomen 
qui  sont  marqués  de  stries  transversales  parallèles.  59  anneaux  au 
corps.  105  paires  de  pieds.  Longueur  totale,  2 pouces  (0.0i8); 
largeur  au  milieu,  1 ligne  3/4,  au  dernier  anneau,  1 ligne  1/4, 
largeur  du  premier  anneau  dans  sa  partie  dorsale,  1 ligne  1/3, 
au  bord  inférieur  du  processus  latéral , 1/3  de  ligne.  Couleur 


DIPLOPODES. 


•200 

noir  olivâtre  avec  le  bord  postérieur  des  anneaux  subferrugi- 
neux. Pieds  et  antennes  pâles. 

Spirocycl.  acutangulus,  Brandt,  Bull.  nat.  Moscou , t.  YI, 
p.  204.  — lulus  (Spirocycl.)  acut .,  id Recueil , p.  113. 

Patrie  ? Espèce  décrite  d’après  un  exemplaire  mâle  apparte- 
nant au  Musée  de  Saint-Pétersbourg. 

Genre  STEMMIULE,  Stemmiulus  (1). 

Antennes  suballongées,  assez  grêles,  de  sept  articles 
dont  le  premier  très-court,  le  deuxième  le  plus  long, 
ne  dépassant  guère  le  troisième  qui  est  plus  long  que 
les  suivants  subégaux  entre  eux.  Une  seule  paire  d'yeux 
stemmatiformes,  chaque  œil  placé  au  bordpostéro-ex- 
terne  de  chaque  antenne.  Bouche , pieds  et  anneaux 
des  Iules. 

Stemmiüle  bioculé.  ( Stemmiulus  Moculatus.  ) 

(PL  34,  fig.  7.) 

Anneaux  du  corps  subégaux  , un  peu  atténués  en  arrière , fai- 
blement striés  ; point  de  crochet  au  segment  préanal;  couleur 
brunâtre,  un  peu  lavée  de  rougeâtre  cuivré  en  dessus  ; brun  à la 
tête  et  aux  antennes  ; pâle  en  dessous.  Longueur  totale,  0,020. 

lulus  Moculatus , P.  Gerv.  et  Goudot,  Ann.  soc.  entom. , 
loco  cit.  — P.  Gerv.,  Ann . sc.  nat.,  3e  série,  t.  II,  p.  70,  pl.  5, 
fig.  11. 

De  Colombie , par  M.  Justin  Goudot , dans  les  régions  tem- 
pérées. 

Genre  BLANIULE.  Blaniulus  (2). 

Caractères  des  Iules  ordinaires  ; point  d’yeux  ; an- 
tennes un  peu  en  massue. 

1.  Beamule  guttulé.  ( Blaniulus  guttulatus.  ) 

(Pl.  45,  fig.  4.) 

Cylindracé,  un  peu  atténué  en  arrière,  sans  crochet  anal; 

(1)  Stemmiulus,  P.  Gerv.,  Ann.  soc . entom,  de  France,  2e  série, 
t.  I,  p.  28. 

(2)  Blaniulus,  P.  Gervais,  Bull.  soc.  philom . Paris,  i836,  p.  72. 
— Id. , Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  t.  VII,  p.  A5. 


ÎULIDES. 


201 

corps  et  appendices  blanchâtres,  hyalins  ; une  série  bilatérale  de 
petites  taches  virguliformes  de  couleur  rouge  vif,  occasionnée 
par  les  poches  sécrétrices  ; les  premiers  et  les  derniers  anneaux 
manquent  de  ces  taches.  Taille  petite.  Longueur  totale  0,020. 

Iulus  gutiulatus , Bose.,  Bull . soc . philom.  de  Paris , 1792, 
p.  12.  — Fabricius,  Entom.syst .,  suppl.,  p.  289.  — Iulus  pul- 
chellus, Leach,  Trans.  linn.  soc.,  T.  XI , p.  379.  — Iulus  fra- 
gariarum , Lamarck  , Ilist.  nat.  anim . s.  vert.,  T.  Y,  p.  36 
(2e  édition,  T.  Y,  p.  40).  — Plan,  gutt .,  P.  Gerv.,  Ann.  sc.  n., 
2e  série,  T.  VII , p.  45.  — Lucas,  Anim.  artic.,  p.  527. 

De  France,  principalement  à Paris  et  aux  environs  (Bosc,  etc.); 
d’Angleterre  et  d’Ècosse  (Leach,  sous  le  nom  à’ I . pulchellus)  ; 
de  Belgique  (M.  Vanbeneden)  ; de  Pologne  (M.  Waga). 

Cette  jolie  petite  espèce  est  bien  distincte  des  autres  par  l’ab- 
sence d’yeux,  et  nous  avons  cru  devoir  en  faire  un  genre  à part. 
On  la  trouve  dans  certains  fruits , à terre , sous  les  mousses  ; 
principalement  dans  les  jardins.  Lamarck  l’a  décrite  d’après  des 
individus  pris  dans  des  fraises,  et  il  arrive  souvent  en  effet  qu’on 
en  trouve  dans  l’intérieur  de  ces  fruits , principalement  dans 
ceux  des  grosses  variétés.  Elle  attaque  aussi  quelques  plantes 
potagères. 

M.  Waga  a publié  quelques  remarques  sur  ses  habitudes. 

Le  Bîaniuîe  guttuîé  que  nous  voyons  bien  souvent  man- 
ger des  fruits  gâtés,  la  sève  et  le  suc  sous  l’écorce  des  arbres 
fruitiers,  est  en  outre  très-friand  des  lombrics  morts.  En  cher- 
chant, au  commencement  du  printemps,  des  insectes  sous  une 
muraille  de  jardin,  M.Waga  aperçut  un  nœud  formé  deBlaniules. 
D’abord  il  attribua  cet  amas  d’animaux  à la  proximité  de  leur 
nid,  et  voulant  compter  les  individus  qui  composait  ce  nœud,  il 
trouva  parmi  eux  un  Lombric  dont  le  corps  était  ça  et  là  percé 
de  trous  comme  on  l’observe  souvent  sur  les  chenilles  abandon- 
nées parles  Ichneumons.  Outre  plusieurs  qui  tombèrent  à terre, 
M.  Waga  compta  dans  le  nœud  131  individus  de  différente  gran- 
deur. Depuis  l’époque  de  ce  fait,  il  a nourri  avec  des  lombrics 
non-seulement  des  Blaniules,  mais  encore  quelques  autres  Iules 
des  jardins  (1). 

Nous  avons  considéré  le  Iulus  pulchellus  de  Leach  comme 


(i)  Revue  zool.  par  la  soc.  cuvièrienne , t.  II,  p.  83. 


DIPLOPODES. 


202 

la  même  espèce  que  îe  Iulus  guttu^atus  de  Bosc.  M.  Waga , 
applique  néanmoins  ces  deux  noms  à deux  espèces  différentes, 
mais  il  ne  décrit  pas  leurs  caractères  distinctifs.  M.  Koch 
donne  aussi  sous  le  nom  de  Iulus  pulchellus , une  espèce  diffé- 
rente et  pourvue  d’yeux.  C’est  également  cette  manière  de  voir 
que  M.  Brandt  adopte,  mais  ces  naturalistes  ont-ils  bien  ap- 
pliqué la  dénomination  d ’ Iulus  pulchellus  au  même  Myriapode 
que  3e  D.  Leach  ; c’est  ce  dont  nous  doutons. 

En  1842  nous  avons  écrit  dans  nos  notes  à propos  du  Iulus  pul- 
chellus du British  Muséum  qui  est  un  des  exemplaires  observés 
par  Leach  : «taille  et  apparence  du  Blaniulus.  Je  ne  lui  vois 
point  d’yeux.  » Depuis  lors  M.  Newport  a constaté  le  même 
fait  et  il  appelle  pulchellus  le  Myriapode  observé  par  Leach. 
Voici  ce  que  M.  Newport  ajoute  : «quoique  j’ai  mis  cette  espèce 
dans  un  genre  à part,  d’après  M.  Gervais,  il  parait  plus  proba- 
ble que  ce  n’est  qu’une  section  des  Iules  dont,  excepté  l’absence 
d’yeux  (except  in  the  absence  of  eyesj , elle  a tous  les  carac- 
tères (1).  » 

C’est  la  meilleure  réponse  que  nous  puissions  faire  au  doute 
exprimé  dans  les  termes  suivants  par  M.  Brandt  : 

« Vix  tamen  statuendum,  Leachium  qui  secundum  oculorum 
defectum  divisiones  genericas  inter  Myriapoda  proposuit  oculo- 
rum defectum  non  animadvertisse  et  speciem  cæcam  inter  spe- 
cies  oculis  præditas  enumerasse  (2).  » 

2.  Blàniule  a points  bruns.  ( Blaniulus  fusco-punclatus.  ) 

Tête  brun  roussâtre , finement  granuleuse , assez  profondé- 
ment échancrée  en  avant  ; antennes  grêles , testacées,  garnies 
de  quelques  poils  de  même  couleur  ; corps  brun  roux,  de  49 
segments,  striés  et  ponctués  bilatéralement  de  brun  ; valves 
anales  testacées,  velues;  pieds  fauves  testacés , grêles,  à poils 
blancs.  Longueur  0,020. 

Blan.  fuscopunct.,  Lucas,  Revue  zool.  de  Guérin , 1846,  p. 
287.— Id.,  Algérie , Anim.  arlic .,  ll°  part.,  p.  338,  pl.  2,  fig,  2. 

D’Algérie  , trouvé  dans  les  ruines  d’Hippone.  Rare. 


(l)  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist .,  t.  XIII,  p.  268,  l8^4* 
{2)  Recueil,  p.  87. 


POLYZONIDES. 


203 


V.  POLYZONIDES  (1). 

Cette  famille  est  la  dernière  de  la  classe  des  Diplo- 
podes  ou  Chilognathes.  Elle  ne  comprend  encore 
qu’un  très-petit  nombre  d’espèces  dont  l’aspect  géné- 
ral rappelle  celui  des  Iulides,  mais  avec  cette  différence 
que  leur  corps  est  déprimé.  Aussi  avions-nous  d’abord 
nommé  Platyule  le  principal  genre  des  Polyzonides. 
Les  anneaux  du  corps  ou  zoom  tes  sont  nombreux  et 
formés,  comme  dans  les  familles  que  nous  avons  étu- 
diées précédemment,  de  la  réunion  de  deux  segments, 
et  portent  pour  la  plupart  deux  paires  de  pieds.  Leur 
composition  se  rapproche  de  celle  des  Lysiopétales,  et 
jusqu’à  un  certain  point  de  celle  des  Glomérides-,  leurs 
organes  génitaux  s’ouvrent  sous  les  premiers  anneaux 
du  corps  et  les  appendices  copulateurs  des  mâles  sont 
antérieurs  comme  chez  les  Polydesmides  et  les  Iuli- 
des. Le  caractère  essentiel  des  Polyzonides  , à part 
celui  de  la  forme  du  corps,  est  d’avoir  la  tête  plus  ou 
moins  allongée,  et  les  pièces  buccales  disposées  en 
suçoir. 

Celte  famille,  dont  M.  Brandt  fait,  comme  nous 
l’avons  dit  ailleurs,  un  groupe  ayant  une  valeur  égale 
à celle  des  autres  Diplopôdes  etdes  Chilopodes  réunis, 
a été  divisée  par  ce  naturaliste  en  trois  genres,  qui 
sont  les  suivants  : 

Polyzonium, 

SlPHONOTUS. 

SlPHONOPHORÀ. 

(1)  Colobognatha,  A cad . Sai ni- Pètersb . , Brandt,  Isis,  iS3|,  p.  704. 
— SlPHO'MZANTIA,  Id.  , 1 83G.  — SüGENTIA  SPU  SlPHONOPHORA,  id. , 
ibid  , i84o;  Recueil , p.  45.  — Polyzonidæ,  P.  Gervais,  Ann.  sc. 
nat  , 3e  série,  t.  Il,p.a5.  — Polyzonidæ  et  Siphonopheridæ , New- 
port  , Trans ■ philos.  Lond .,  t.  XIX,  p.  278. 


Genre  POLYZONIE.  Polyzonium  { 1). 


Corps  déprimé,  obtus  en  avant  et  eo  arrière;  seg- 
ments faiblement  résistants,  au  nombre  de  cinquante 
environ  ; tête  et  suçoirs  peu  allongés  5 articles  des 
antennes  subégaux.  Yeux,  entre  les  antennes,  au  nom- 
bre de  trois?  paires,  très-rapprochés,  occupant  une  pe- 
tite surface  ovalaire. 

Polyzonie  d’Allemagne.  ( Polyzonium  germanicum.) 

Aplati,  assez  peu  résistant,  secrétant  par  ses  pores  répugna- 
toires  une  humeur  laiteuse;  couleur  jaunâtre,  plus  pâle  en  des- 
sous et  aux  pieds  ; plus  foncée  en  dessus  où  les  arceaux  ont  une 
ligne  transversale  brunâtre  ; point  de  stries,  ni  de  granulations. 
Longueur  0,015;  largeur  0,002. 

Polyz.  germ .,  Brandt,  J sis,  1834,  p.  704  (non  décrit).  — 
Id.,  Bull.  acad.  St-Péterb »,  6 décembre  1836,  p.  40.  — Id., 
{Recueil,  p.  49. 1840.  — Platyulus  Audouinii , P.  Gerv.,  Bull,  j 
soc.  philom.  de  Paris , 1836,  p.  71  et  Journ.  V Institut 
(séance  du  17  décembre).  — PI.  Audouinianus , Id.,  Ann . sc . 
nat.,  2e  série,  t.  VII,  p.  48.  — Id.,  Atlas  zoologique , pl.  55, 
fig.  3.  — Plat,  aud.,  Waga,  Revue  zool.  par  la  soc.  cuv.  t.  II, 
p.  79  et  88.  — Plat.  And.,  Lucas,  Hist.  anim.  art.,  Aptères , 
p.  533.  — PolyZ.  germ.,  P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat.,  3e  série,  t.  II, 
p.  72,  pl.  5,  fig.  12. — Lieosoma  rosea,  Motschulski,  Bull.  nat. 
Moscou,  1839,  p.  44,  pl.  1 (d’après M.  Brandt). 

D’Europe,  au  Caucase  (M.  Motschulski),  de  Pologne  (M.  Waga), 
d’Allemagne  (M.  Brandt),  et  de  France  aux  environs  de  Paris 
dans  le  bois  deMeudon,  la  forêt  de  Fontainebleau,  etc. 

Voici  la  description  détaillée  que  nous  avons  faite  de  cette 
curieuse  espèce  de  Myriapodc , nommée  par  M.  Brandt  avant 
nous,  mais  dont  il  n’a  point  encore  publié  la  caractéristique  : 

Le  corps  est  subaplati , plus  mince  à ses  bords  latéraux  ainsi 
qu’en  avant  et  en  arrière.  Sa  couleur  est  jaunâtre , plus  pâle  en 
dessous  et  aux  pattes,  plus  foncée  au  contraire  en  dessus  princi- 

(1)  Polyzonium,  Brandt,  , i834>  p-  704  (non  décrit).—-  ld.  , 
Bull.  Acad . Saint-Pètersb.,  décembre  i836.  • — Platyulus,  P.  Gerv., 
Bull . soc . philom.de  Paris , i836,  p.  71  (17  décembre). 

il 


POLYZONIDËS. 


205 

paiement  dans  la  bande  transversale  moyenne  de  chaque  articu- 
lation. La  longueur  habituelle  égale  0,015,  et  la  largeur  au  mi- 
lieu du  corps  0,002. 

Les  segments,  à l’exception  des  trois  premiers,  sont  marqués  en 
dessus  d’une  ligne  transversale , d’abord  presque  antérieure  et 
ensuite  submédiane , qui  indique  la  séparation  des  deux  anneaux 
composant  chaque  articulation.  On  ne  leur  voit  ni  stries  comme 
chez  les  Iules,  ni  granulations  comme  chez  les  Polydèmes  ; ils 
sont  lisses  comme  ceux  des  Gloméris.  Comme  ils  sont  un  peu 
plus  étroits  en  avant  qu'en  arrière,  la  succession  de  leurs  angles 
postérieurs  donne  aux  bords  du  corps  une  apparence  légèrement 
denticulée.  Le  dessous  n’est  pas  convexe  comme  chez  les  Iules, 
et  si  le  bord  de  chaque  anneau  est  pincé  comme  en  carène , cette 
disposition  n’a  rien  de  commun  avec  ce  que  présentent  les  poly- 
dèmes.  On  suit  très-bien  la  continuation  de  la  lamé  inférieure 
externe  avec  celle  dont  se  compose  l’arceau  supérieur , et  cette 
lame  est  moins  séparée  que  dans  les  Gloméris.  Les  lames  laté- 
rales antérieure  et  postérieure  de  chaque  articulation  sont  plus 
séparées  inférieurement  que  les  deux  parties  zonaires  du  dos , 
et  c’est  au  milieu  de  leur  jonction  que  l’on  voit  la  petite  poche 
sécrétrice  blanche,  plus  ou  moins  sphérique,  que  produit  le 
liquide  blanchâtre  et  laiteux  que  ces  animaux  rejettent  par  leurs 
répugnatoires  (1).  Aux  cinq  ou  six  anneaux  antépénultièmes,  ces 
poches  sont  bien  plus  considérables  ; elles  sont  ovalaires  trans- 
versalement, et,  quand  on  presse  l’animal,  surtout  à l’époque  des 
amours,  il  en  laisse  sortir  son  fluide  laiteux,  qui  est  plus  consis- 
tant et  en  filaments  presque  vermicellés.  Les  lames  latérales  in- 
férieures cessent  brusquement  auprès  de  l’insertion  des  pattes, 
et  cette  insertion  a lieu  sur  des  lames  du  même  ordre  que  celles  que 
M.  Brandt  nomme  pétales  ; aussi  les  Poîyzonides  sont-ils  pour 
ce  naturaliste  des  Myriapodes  pentazonés,  quoiqu’il  les  consi- 
dère comme  un  ordre  particulier  de  Myriapodes,  à cause  de  la 
grande  importance  qu’il  attache  à la  conformation  tout  à fait  par- 
ticulière de  leur  bouche.  Les  pattes  sont  cachées  sous  le  corps 


(i)  M,  Waga  ( loc . cit . 79)  dit  que  les  ouvertures  défensives  de  ces 
Myriapodes,  organes  auxquels  il  a lui-même  donné  le  nom  de  rèpu- 
gnatoires,  sont  situées  sur  le  tranchant  de  ses  côtés,  que  la  liqueur 
qui  en  coule  est  blanche  comme  du  lait,  et  quelle  se  manifeste  par 
l’odeur  la  plus  désagréable  de  bois  pourri. 


DIPLOPODES. 


206 


pendant  la  marche  de  l’animal,  et  celui-ci,  quand  on  l’inquiète 
ou  qu’il  repose,  s’enroule  sur  un  même  plan  ou  bien  d’une 
manière  spirale.  Il  ne  jouit  pas  d’une  très-grande  vivacité  ; mais 
ses  antennes  sont  dans  une  agitation  continuelle  et  lui  servent  | 
comme  aux  autres  Diplopodes  à palper. 

Nous  avons  dit  que  le  corps  était  obtus  en  arrière  et  en  avant. 

Le  premier  anneau,  ouïe  bouclier,  estscutiforme,  ovalaire  trans- 
verse,  plus  rectiligne  en  arrière  qu’en  avant.  Il  cache  presque 
complètement  la  tête  qui  est  petite,  inclinée  elle-même  en 
forme  de  petit  écusson  et  pourvue  d’un  petit  bec  en  suçoir.  La 
tête  porte  les  yeux  et  les  antennes  à sa  face  supérieure  ; celles-ci 
en  dehors,  et  ceux-là  près  de  leur  base  interne.  Les  antennes 
ont  le  mode  de  composition  qui  est  caractéristique  des  Diplo- 
podes, c’est-à-dire  7 articles;  elles  sont  subfusiformes  et  près 
de  trois  fois  aussi  longues  que  la  tête.  Les  yeux  apparaissent 
comme  une  double  tache  noire,  et  l’on  pourrait  croire  qu’il  n’y 
a qu’une  seule  paire.  Cependant,  il  nous  a paru  qu’il  y en  avait 
trois  de  chaque  côté,  et  MM.  Waga  et  Drandt  semblent  avoir 
confirmé  ce  fait.  Les  trois  premiers  anneaux  sont  unipédigères, 
les  autres  sont  bipédigères  bilatéralement,  sauf  les  trois  derniers 
qui  sont  apodes.  Dans  la  femelle,  toutes  les  pattes  sont  sem- 
blables ; mais  dans  le  mâle,  on  voit  à la  base  de  la  troisième 
paire  un  appendice  articulé,  paraissant  être  la  seconde  paire  de 
cet  anneau,  styliforme  et  dirigée  en  arrière,  et  de  plus  après  la 
huitième  paire  de  pattes,  une  paire  de  mamelons  qui  remplace  la 
seconde  paire  du  septième  anneau.  Le  sixième  et  le  huitième 
ont  leurs  deux  paires  complètes.  Ainsi,  malgré  quelques  diffé- 
rences de  dispositions  dans  ses  organes,  la  copulation  s’opère  à 
peu  près  comme  chez  les  Iules,  et  M.  Waga  a constaté  que  le 


mode  de  développement  est  le  même  que  celui  qui  a été  constaté 
à ces  derniers. 

M.  Waga  a publié  les  observations  suivantes  faites  par  lui  à 
cet  égard  : 

« Au  commencementdu  printemps  de  l’année  1838,  j’apportai 
quelques  individus  de  différente  grosseur  du  Plalyuhis  Anàoui- 
nianus  de  M.  Gervais,  et  je  les  mis  avec  du  bois  pourri  dans 
un  petit  bocal  que  je  recouvris  de  feuilles  de  coudrier.  Je  nie 
proposais  de  leur  procurer  toutes  les  commodités  possibles  at- 
tendu que  je  m’étais  déjà  convaincu  qu’il  est  extrêmement  diffi- 
cile de  les  conserver  vivants.  Dans  les  premiers  jours  du  mois 


POLYZONÎDES. 


207 

juin,  je  voulus  voir  s’ils  se  trouvaient  en  bon  état  ; mais  en  sou- 
levant. avec  des  pincettes  une  feuille  chargée  d’une  ceriaine  quan- 
tité de  bois  pourri,  je  fus  bien  étonné  d’apercevoir  que  le  plus 
grand  individu,  qui  était  une  femelle,  entourait  de  son  corps 
contourné  en  spirale  un  paquet  d’œufs  récemment  pondus , et 
se  tenait  dans  cette  position  sans  donner  aucune  marque  de  mou- 
vement. Le  paquet  d’œufs , touché  légèrement  avec  une  petite 
baguette,  se  divisa  en  plusieurs  parties  dont  l’une  resta  attachée 
sur  la  tête  de  l'animal,  d’où  je  conclus  que  c’est  là  que  sont  situés 
les  orifices  de  l’oviducte  des  femelles.  Ces  œufs  étaient  si  petits 
qu’à  peine  pourrait-on  leur  assigner  un  tiers  de  la  grosseur  de 
ceux  des  Iules.  Leur  couleur  était  jaune  clair,  à peu  près  la  même 
que  celle  du  dessus  de  l’animal.  Ayant  égard  à la  difficulté 
qu’on  éprouve  à élever  ces  animaux , je  m’abstins  d’examiner 
souvent  la  ponte  de  cette  femelle,  et  lorsque  je  la  revis  une  se- 
maine plus  tard  , c’est-à-dire  le  7 juin  , elle  se  trouvait  encore 
dans  sa  position  primitive  ; mais  les  œufs  étaient  presque  tous 
dispersés.  J’en  comptai  environ  50.  Un  d’eux  , observé  au  mi- 
croscope, ne  m’a  rien  offert,  si  ce  n’est  un  certain  obscurcissement 
plus  étendu  à l’un  qu’à  l’autre  bout.  Trois  jours  plus  tard,  on 
pouvait  voir,  même  à l’œil  nu,  quelques  œufs  se  fendre  en  deux. 
Entre  les  coques  d’un  de  ces  œufs  fendus , j’aperçus  un  corps 
blanc,  plat,  arrondi  presque  en  cercle,  comme  échancré  en 
un  point  de  sa  circonférence,  semblable  à une  petite  graine  qui 
commence  à croître  dans  le  germe  des  plantes  légumineuses.  Ce 
corps  graniforme  était  analogue  à l’embryon  des  Iules  dont  je 
viens  de  parler.  11  se  déplia  bientôt  en  un  être  semblable  à une 
petite  écaille , c’est-à-dire  plat , presque  aussi  large  que  long, 
voûté,  pourvu  de  six  pattes  et  d’une  paire  d’antennes,  à corps 
composé  de  segments  et  capable  de  se  rouler  en  boule.  L’animal 
à celte  époque  avait  une  couleur  jaune  blanchâtre  ; il  était  à 
demi-transparent , couvert  de  petits  poils  en  plusieurs  endroits, 
et  principalement  au  bord  des  segments  et  des  articles.  Les  plus 
longs  de  ces  poils  étaient  ceux  qui  garnissaient  le  dernier  seg- 
ment postérieur,  mais  ils  n’étaient  pas  moins  apparents  sur  les 
antennes.  On  pouvait  voir  très- distinctement  les  cinq  articles  de 
ces  dernières  diminuant  toujours  vers  le  bout.  En  dessus  se  lais- 
saient voir  les  rudiments  des  yeux,  deux  points  très-petits, 
très-rapprochés  sur  la  tête  et  presque  triangulaires.  Le  nombre 
difficile  à discerner  des  segments  du  corps  paraissait  ne  pas  dé- 


MPLOPODESa 


208 

passer  quatre,  outre  la  tête.  Dans  cette  période  de  son  âge,  l’ani- 
mal mouvait  sans  cesse  et  avec  force  ses  antennes  ; mais  il  ne 
pouvait  pas  encore  se  servir  avec  dextérité  de  ses  pattes , dont  la 
dernière  paire  était  presque  immobile.  Ne  pouvant  pas  même 
se  tourner  sur  un  verre  poli,  où  je  l’observais , il  tendait  conti- 
nuellement à se  rouler  en  boule.  Comme  les  individus  isolés 
pour  l’observation  microscopique  périssaient  bientôt , et  que 
ceux  qui  restaient  dans  le  bocal  souffraient  évidemment  à me- 
sure que  je  les  inquiétais , il  m’a  été  impossible  de  vérifier 
exactement  les  époques  de  leur  développement  successif.  Ce  qui 
est  remarquable  et  que  je  crois  avoir  été  constaté  tant  sur  les 
Iules  que  sur  les  Platyules,  c’estque  les  petits  individus  étant  encore 
hexapodes  ont  déjà  leur  quatrième  paire  de  pattes  , mais  qui  ne 
se  développe  que  peu  de  temps  après.  Lorsque  j’observai  cette 
progéniture,  le  25  juin,  je  trouvai  des  œufs  encore  fermés, 
d’autres  fendus,  des  individus  hexapodes  et  enfin  d’autres  à huit 
pattes.  Ces  divers  degrés  de  maturité,  observés  en  même  temps 
et  dans  le  même  nid,  prouvent  que  les  œufs  n’avaient  été  pondus 
qu’à  des  époques  bien  différentes.  L’exposition  accidentelle  et 
prolongée  du  bocal  au  soleil  a causé  le  dépérissement  de  tout  le 
nid,  et  m’a  privé  du  moyen  de  continuer  mes  recherches  (1).  » 

Nota.  — Le  Ckaspedosoma  Saviï,  Costa  ( Pochi  cenni  in - 
torno  alla  fauna  del  Gran  sasso  tfltalia,  p.  7),  nous  a paru 
d’après  la  figure  un  animal  voisin  des  Polyzonium . 

Genre  SIPHONOTE.  Siphonotus  (2). 

Tête  conique,  déprimée;  deux  yeux  sur  le  milieu 
de  la  partie  frontale  entre  les  antennes  ; bec  allongé  , 
un  peu  obtus  à sa  pointe  ; antennes  à peu  près  droi- 
tes, claviformes,  égalant  presque  la  tête  en  longueur, 
à articles  non  étranglés  à leur  base;  pied  qui  répond 
à la  lèvre  inférieure  subconique. 

(1)  Revue  zool.  par  la  société  cuvièrienne , t II,  p,  88. 

Cet  exposé  est  accompagné  de  quelques  figures,  ibid. , pi.  I, 
fig.  10-14. 

(2)  Siphonotus,  Brandt , Bull . Acad.  Sainl-Pètersb i83G.  — Id. , 
Recueil , p.  5o. 


POLYZONIDES. 


209 


Siphonote  Brésilien.  ( Siphonotus  Brasiliensis.) 

Siph.  Brasil. , Brandt , loco  cil. 

Du  Brésil. 

Celte  espèce  n’a  pas  été  décrite.  M.  Brandt  ajoute  seule- 
ment à ce  qu’on  vient  de  lire  que  les  antennes  du  Siphonotus 
« rappellent  en  quelque  sorte  celle  des  Géophiles  dont  les  arti- 
cles sont  égaux. » 

Genre  SIPHON OPHORE.  Siphonophora  (1). 

Tète  conique  , petite  , étroite  ; bec  très-aigu  , grêle  , 
allongé,  subulé,  subrecourbé,  égalant  presque  les  an- 
tennes qui  sont  assez  longues;  antennes  coudées,  arti- 
cles presque  tous  rétrécis  à leur  base;  pièce  qui  ré- 
pond à la  lèvre  inférieure  conique  allongée  ; yeux 
nuis. 

M.  Brandt  fait  avec  les  Siphonophora  une  deuxième  section 
de  ses  Myriapodes  suceurs  qu’il  appelle  Typhlogena.  M.  New- 
port  élève  cette  section  au  rang  de  famille,  et  la  nomme  Siphono- 
phoridæ  dans  son  tableau  de  la  classification  des  Myriapodes 
inséré  en  I8i4  dans  les  Transactions  de  la  société  linnèenne. 

1.  Siphonopïiore  de  Porto-Rico.  ( Siphonophora  Portopu 

censi s.  ) 

Siph.  Port.,  Brandt,  loco.  cit. 

De  l’île  de  Porto-Rico.  Cette  espèce  n’a  pas  encore  été  dé- 
crite. 

2.  Siphonophore  jaunâtre.  ( Siphonophora  luteola.) 

De  couleur  jaune  pâle;  antennes  subfusiformes;  corps  fine- 
ment tomenteux,  à anneaux  courts  et  fort  nombreux  ; pattes  pe- 
tites. Longueur,  0,050  ; largeur,  0,02. 

Siphonotus  luteolus , P.  Gerv.  et  Goudot , Ann.  soc.  eut.  de 
France,  2e  série,  t.  II , p.  29.  — Siphonophora  lut. , P.  Gerv., 
Ann.  sc.  nat. , 3'  série,  t.  II , p.72,  pl.  5,  fig.  12-14. 

Des  Andes  colombiennes,  par  M.  Justin  Goudot. 

(O  Sipuonophora,  Brandt,  Bull.  Acad.  Saint  Pètersb.,  i836.  — 
id.,  Piecueil , 5o  - — Sugentja  typlogena,  id. , Recueil , p.  5o.  — Si- 
phonophoridæ,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX,  p.  278. 

Aptères,  tome  iv.  14 


210 


CHIL0P0DES. 


CLASSE  II. 

CH1L0P0DES  (». 


Myriapodes  allongés,  néréidiformes,  à corps  déprimé 
formé  de  segments  plus  ou  moins  nombreux,  imbriqués 
ou  non,  souvent  inégaux  , simples  ou  divisés  transver- 
salement en  dessus,  égaux  en  dessous, non  crustacés,  à 
plaques  ou  scutes  dorsale  et  ventrale  disjointes  et  ne 
portant  qu’une  seule  paire  de  pieds  chacun.  Tête  dis- 
tincte, en  général  cordiforme  ou  subcirculaire,  por- 
tant une  paire  d’antennes  sétacées  ou  moniliformes, 
Souvent  inégales,  ayant  au  moins  ïk  articles,  les  yeux 
lorsqu’ils  existent,  et  les  pièces  buccales  qui  ont 
quelque  analogie  avec  celles  des  Insectes.  Deuxième 
paire  de  pieds  modifiée  en  forcipules  ; sa  partie  basilaire 
soudée  en  forme  de  lèvre  plus  ou  moins  denlifère  à son 
bord  antérieur,  la  partie  terminale  en  crochet  aigu, 
recourbé,  laissant  échapper  par  une  petite  perforation 
une  liqueur  vénéneuse  ; première  paire  de  pieds  petite, 
cachée  sous  la  seconde,  palpiforme  ; l’arceau  supérieur 
de  ces  deux  premières  paires  non  apparent,  petit  ou 
développé  en  bouclier  5 les  au  ires  pieds  ambula- 
toires, égaux  entre  eux,  sauf  ceux  de  la  dernière 
paire  qui  sont  plus  longs  ou  plus  courts;  tous  sont 
insérés  sur  les  parties  latérales  du  corps  entre  les 

(1)  Scolopendra , De  Geer,  Mèm.  pour  l’hist.  des  Ins.,  t.  VII, 
p.  554,  1778  — Syngnàtha  , Latreiile,  lits t . tint,  des  Crust.  et  des 
1ns.,  t.  "VII,  p.  83. — Chilopoda,  id..  Règne  auim.de  G.  Cuvier. ,t.  III, 
p.  1 55  ; 1817.  — Gnâthogeka  chilopoda  , Brandt,  Recueil , p.  i5*  — 
Chiliopodes,  P.  Gervais,  Ann.  sc.  nat.,  3e  série,  t.  II,  p.  74* 


CARACTÈRES. 


211 

soutes  dorsale  et  ventrale;  ils  sont  composés  de  6 ar- 
ticles et  d’un  peti  t ongle,  saui  chez  les  Scutigères,  dont 
le  tarse  est  multiarliculé.  Stigmates  ouverts  sur  les 
parties  latérales  du  corps  , près  de  l’insertion  des  pieds 
et  en  moindre  nombre  ou  en  nombre  égal  à celui 
de  ces  derniers  (i). Organes  génitaux  mâles  ou  femelles 
débouchant  par  un  orifice  particulier,  auprès  de  l’anus 
et  dans  le  même  segment  du  corps.  « Jeune  âge 
semblable  à l’adulte  ou  différant  par  le  moindre 
nombre  des  anneaux  du  corps,  des  pieds,  des  articles 
des  antennes  et  même  des  yeux. 

Le  nom  de  Chilopodes  a été  donné  par  Latreille  aux 
Aptères  dicères  du  groupe  des  Myriapodes  que  De 
Geer  a décrit  sous  la  dénomination  commune  de  Scolo- 
pendres; il  a pour  signification  la  disposition  en  lèvre 
maxillaire  de  leur  deuxième  paire  de  pieds,  et  il  aurait 
pu  être  écrit  Cheilopodes.  Pour  nous  il  signifiera  Chi- 
liopodes , c’est-à-dire  mille  pieds.  Nous  ne  sommes  pas 
certain  que  l’appareil  buccal  des  Scolopendreiles  soit 
disposé  comme  celui  des  autres  Chilopodes  ; et  si  ces 
animaux  étaient  suceurs  à la  manière  des  Polyzonides 
dans  la  classe  des  Dipîopodes,  c’est  ici  cependant  et  non 
dans  les  Sugentia  de  M.  Brandt  qu’il  faudraitles  clas- 
ser. M.  Brandt  assigne  à la  bouche  des  Chilopodes  la 
composition  suivante  : une  lèvre  supérieure  attachée  au 
devant  de  la  tête;  deux  mandibules  propres  a broyer, 
deux  mâchoires  palpiforines  et  une  lèvre  inférieure 
composée  de  deux  pièces  oblongues  ou  linéaires  placées 
un  peu  en  arrière  des  mâchoires. 

Les  Myriapodes  qui  rentrent  dans  cette  classe  sont 


(i)  On  a dit  que  les  pores  dorsaux  des  Scutigères  étaient  leurs 
stigmates. 


CHILOPODES. 


v 


212 


encore  confondues  par  îe  vulgaire  sous  la  dénomina- 
tion commune  de  Scolopendres,  mais  ils  constituent 
plusieurs  genres  et  même  des  familles  assez  distinctes. 
On  peut  aussi  les  diviser  en  deux  groupes  principaux , 
suivant  qu’ils  ont  les  tarses  simples  ou  multiarticulés  , 
ce  qui  constituera  deux  ordres.  Les  Scutigèresou  Cer- 
maties,  qui  sont  dans  le  second  cas , sont  évidemment 
les  premiers  des  Ghilopodes.  La  grandeur  et  la  diver- 
sité de  leurs  pieds  , la  dissemblance  de  leurs  segments , 
le  grand  développement  de  leurs  antennes  et  leurs 
yeux  composés  ne  laissent  point  de  doute  à cet  égard. 
Nous  considérerons  donc  les  Scutigères  comme  for- 
mantun  premier  ordre  sous  le  nom  de  Schizotarses  qui 
leur  a été  donné  par  M.  Brandt;  la  seule  famille  de 
cet  ordre  est  celle  des  ScutigéruJes  Le  deuxième  ordre 
ou  celui  des  Holotarses,  comprend  les  autres  Ghiîo- 
podes  dont  les  espèces  sont  fort  nombreuses  et  divi- 
sibles en  plusieurs  familles  : Lithobides  , Scolopendri- 
des  , Gèophilides , trois  groupes  dont  la  dégradation 
sériale  est  facile  à reconnaître  , leurs  segments  étant 
déplus  en  plus  semblables,  leurs  pieds  augmentant 
en  nombre  et  diminuant  de  grandeur  à mesure  qu’on 
passe  des  premiers  aux  derniers  ; leurs  antennes  ont 
aussi  moins  d’articles  dans  ceux  qui  constituent  les 
derniers  genres  de  la  série,  et  leurs  yeux,  d’abord 
nombreux,  sont  ensuite  en  moindre  nombre  ; ils  man- 
quent même  déjà  dans  certaines  Scolopendrides , et 
[es  Géophiles  n’en  ont  jamais. 


SCHIZOTARSES. 


213 


1er  ORDRE. 

SCHIZOTARSES  0). 

Pieds  longs,  inégaux,  à tarses  multiarticulés.  An- 
tennes très-longues  , séliformes;  yeux  composés. 

La  seule  famille  de  cet  or  dre  est  celle  desScuTiGÈREs  , 
qui  ne  comprend  encore  qu’un  seul  genre.  Le  carac- 
tère principal  des  Schizotarses  consiste  en  ce  que  les 
articles  de  leurs  tarses  sont  décomposés  chacun  en  une 
multitude  de  petits  articles  semblables  à ceux  des  an- 
tennes. 


(i)  Ikæqüipedes,  Latreille,  Fam.  nat.  Règne  anim.  , p.  327.  — - 
Schizolarsia,  JBrandt,  Recueil , p.  26. 


214 


CHILOPODES. 


I.  SCUTIGÉRIDES  (1). 

La  famille  des  Scutigérsdes,  qui  doit  évidemment 
prendre  place  à la  tête  des  Myriapodes  Chilopodes,  est 
facile  à caractériser.  Dans  toutes  les  espèces  qui  la  com- 
posent les  segments  du  corps  sont  peu  nombreux,  et 
il  en  est  de  même  des  pieds.  Les  segments  sont  en 
outre  remarquables  par  leur  dissimilitude  en  dessus 
où  ils  paraissent  n’être  qu’au  nombre  de  8 , tandis 
qu’il  y en  a 15  apparents  en  dessous,  sans  compter 
ceux  des  forcipules  et  de  l’anus,  c’est-à-dire  autant 
que  de  paires  de  pieds.  Les  pieds  sont  longs  et  iné- 
gaux, les  postérieurs  étant  encore  plus  longs  que  les 
autres,  et  tous  ont  leurs  tarses  décomposés  en  un  nom- 
bre considérable  de  petits  articles.  Les  antennes  des 
Scutigères  sont  également  fort  grandes,  sétacées,  com- 
posées d’une  multitude  de  petits  articles,  mais  cepen- 
dant pas  uniformes.  Leurs  deux  premiers  articles  sont 
plus  forts  que  les  autres,  et  la  partie  filiforme  est 
composée  de  trois  séries  jointes  entre  elles  par  deux 
articulations  mobiles.  Les  veux  de  ces  animaux  affec- 
tent  aussi  un  caractère  distinctif;  ils  sont  saillants,  très- 
nombreux  et  réunis  comme  les  yeux  composés  des  In- 
sectes hexapodes,  ce  qui  est  un  nouveau  trait  indicatif 
de  la  supériorité  des  Scutigères  sur  les  autres  Chilo- 
podes. Les  trachées  s’ouvrent,  assure-t-on,  dans  les  ori- 
fices stigmatiformes  qui  sont  placés  sur  la  ligne  médio- 

(i)  Cebmalidæ,  Leach,  Trans.  linn.  soc.  London * t.  XI,  1812. 
— Inæqüipedia,  Latreille,  Familles  natur .,  p.  327.  — Scotigeridæ, 
P.  Gervais,  Ann.  soc.  nat.,  2e  série,  t.  VII,  p.  48,  et  3e  série,  t II, 
p.  r5.  — Scut igerites  , Lucas,  Crust, , Myr.,  p.  535.  — Sciiizotarsia, 
Bran ilt,  Recueil,  p.  26.— Schizotarsia  cermatidæ,  Pïewport,  Trans. 
linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  2^5  et  352. 


/ 


SCUTIGÉRIDES.  21d 

dorsale,  près  l’échancrure  dubord  postérieur  des  sentes, 
ce  qui  mériterait  d’ètre  confirmé  par  la  dissection 
M.  Newport,  qui  a décrit  et  figuré  ces  perforations 
postérieures  des  seules  dorsales  comme  étant  les  stig- 
mates, dans  un  de  ces  mémoires  des  Transactions 
lînnéennes , t.  XIX,  pl.  33,  fig.  37,  dit  cependant,  à 
la  p.  351  du  même  volume,  qu’il  y a chez  les  Scuti- 
gères  neuf  paires  de  stigmates  latéraux  (1),  ce  que 
l’analogie  rend  beaucoup  plus  probable. 

Il  n’y  a encore  qu’un  seul  genre  de  Scutigérides 
connu. 

Genre  SCUTIGÈRE.  Scutigera  (2). 

Tête  convexe,  assez  grande  ; un  faible  arceau  supé- 
rieur pour  le  segment  forcipulaire  ; arceaux  supérieurs 
des  autres  segments  en  moindre  nombre  que  les  seg- 
ments et  que  les  pieds,  au  nombre  de  8 seulement, 
inégaux,  imbriqués,  échancrés  à leur  bord  postérieur, 
sauf  le  dernier,  et  présentant  près  de  cette  échancrure 
un  trou  stigmatiforme  allongé  ; arceaux  inférieurs  dis- 
tincts les  uns  des  autres,  trapézoïdes,  15  pédigères  et  un 
anal  portant  2 paires  de  très-petits  appendices,  ou  un 
appendice  médian  bifurqué  -,  anus  et  vulve  rapprochés 
à l’extrémité  postérieure  du  corps  ; antennes  fort  lon- 
gues, filiformes,  sélacées,  composées  d’un  très-grand 
nombre  de  petits  articles  formant  trois  séries  jointes 
ensemble  par  deux  articulations  mobiles;  les  deux  ou 
trois  articles  basilaires  plus  gros  ; yeux  saillants  en 
arrière  des  antennes  , composés  ; palpes  longs,  pédi- 

(1)  a The  sides  of  the  body  are  furnished  with  nine  pairs  of  spi- 
racîes.  » Nous  n’avons  pu  les  voir  encore. 

(2)  Scotigeba,  Lamarck  , Système  clés  an.  sans  vertèbres  , p.  i?2j 
1801 . — Cermatia , Illiger,  in  Rossi,  F auna  Etrusca,  2e  édit.  ; 1807. 
— Newp.,  Trans.  linn.  soc.  Loud .,  t.  XIX,  p.  352. 


CHILOPODES. 


216 

forme?,  à article  terminal  composé  ; forci pules  faibles, 
allongées,  pointues,  à lèvre  inférieure  ou  hanche 
presque  disjointe  sur  la  ligne  médiane  et  pourvue  en 
avant  de  poils  épineux  ; pieds  au  nombre  de  15  paires, 
inégaux,  de  plus  en  plus  longs  d’avant  en  arrière  ; les 
articles  des  tarses  composés  d un  nombre  considérable 
de  petits  articles  assez  semblables  à ceux  des  antennes 
et  croissant  en  nombre  d’avant  en  arrière. 

Le  genre  curieux  des  Scutigères  a été  distingué  en 
1801 , par  Lamarck,  sous  le  nom  que  nous  adoptons. 
Ses  espèces,  peu  nombreuses  alors,  avaient  été  consi- 
dérées par  Pallas  comme  des  Iules,  et  par  d’autres 
comme  des  Scolopendres.  On  disait  à tort  à cette 
époque  que  les  Scutigères  ont  deux  paires  de  pattes 
à chaque  anneau  , erreur  que  Leach  a reproduite  en 
1812,  et  qui  tient  à la  fusion  de  certaines  plaques 
supérieures  entre  elles,  ou  plutôt  au  grand  développe- 
mentque  certaines  de  ces  plaques  ont  pris  aux  dépens 
des  autres,  et  qui  les  fait  recouvrir  plusieurs  segments. 
Dans  l’espèce  ordinaire  d’Europe,  on  voit  manifeste- 
ment  que  les  seules  ou  plaques  supérieures  appar- 
tiennent aux  premier,  deuxième,  quatrième,  sixième, 
neuvième,  onzième,  treizième  et  quinzième  segments  ; 
elles  croissent  de  la  première  à la  quatrième  et  décrois- 
sent ensuite,  mais  faiblement  , de  la  cinquième  à la 
septième.  La  huitième  est  plus  petite  que  les  autres,  et 
n’est  pas  échancrée  en  arrière  comme  elles.  Je  ne  crois 
pas  que  l’on  puisse  comparer, avec  M.  Brandi  (1),  cette 
réunion  de  plusieurs  plaques  dorsales  chez  les  Scuti- 
gères avec  ce  qui  a lieu  chez  les  Iules.  C’est  celte  dis- 
position scutiforme  des  arceaux  supérieurs  du  corps 


(i)  Recueil , p.  23. 


SCUTIGÉRIDES. 


217 

qui  a suggéré  à Lamarck  la  dénomitation  de  Scuti- 
gères. Latreille  a voulu  rappeler,  par  le  nom  de  famille 
[In  ce  qui p edi  a)  qu’il  leur  a donné , l’inégalité  de  leurs 
pieds  , et  la  décomposition  des  tarses  en  une  multitude 
d’articles  a fourni  à M.  Brandt  la  dénomination  de 
Schizotarsia. 

Pallas  qui  avait  étudié  les  Scutigères  (1)  d’après 
une  espèce  qui  est  peut-être  l’espèce  ordinaire,  les  rap- 
portait à tort  au  même  groupe  que  les  Iules. 

L’organisation  des  Scutigères  a été  étudiée  par 
M.  Léon  Dufour,  mais  on  ne  connaît  pas  encore  leur 
mode  de  développement,  ce  que  leur  singulière  orga- 
nisation rendrait  pourtant  fort  désirable.  Ce  sont  des 
animaux  essentiellement  nocturnes  ou  crépusculaires, 
vivant  dans  nos  pays  auprès  des  habitations  ou  dans 
leur  intérieur,  et  qui  préfèrent  surtout  les  endroits  où 
il  y a du  vieux  bois.  Ils  courent  avec  rapidité  sur  le 
sol,  soit  contre  les  parois  des  murs,  et  sont  fort  diffi- 
ciles à conserver  complets  à cause  de  l’extrême  fragilité 
de  leurs  longues  pattes  qui  se  cassent  habituellement 
au-dessous  de  la  hanche.  On  en  a recueilli  dans  ces  der- 
niers temps  sur  presque  tous  les  points  du  globe  : en 
Afrique,  en  Asie,  dans  la  Nouvelle-Zélande  et  dans 
les  deux  Amériques  5 aussi  a-t-011  porté  à une  ving- 
taine le  nombre  de  leurs  espèces.  Toutefois,  il  est  à 
regretter  qu’on  ne  lésait  pas  décrits  d’une  manière  suf- 
fisamment comparative,  et  leur  caractéristique  laisse 
encore  beaucoup  à désirer.  Nous  n’avons  observé  par 
nous-méme  qu’un  très-petit  nombre  de  ces  espèces,  et 
nous  ne  saurions  établir  leur  diagnose  ainsi  que  leur 
classification  avec  plus  de  sûreté  que  les  naturalistes 


(1)  Spicil.  zool fasc.  9,  pl.  4>  fig.  16. 


CIIILOPODES. 


218 

qui  s’en  sont  précédemment  occupés.  Nous  suivrons 
dont;  l’ordre  géogra  p 
allons  en  faire. 

Scutigères  d'Europe. 

1.  Scütigère  coléoptrée.  {Scutigera  coleoptrata.) 

Lèvre  supérieure  échancrée  ; tète  convexe , avec  quelques 
taches  brun  bleuâtre; une  bande  médio-dorsale  et  une  bilatérale 
de  même  couleur  ; épines  du  bord  et  du  dessus  des  seules  faibles  ; 
des  bandes  bleuâtres  sur  les  pieds.  Longueur  du  corps  0,020. 

Scolopendre  à 28  pattes,  Geoffroy,  Ins.  Paris,  t.  II,  p.  675. 

— Scolopendra  coleoptrata , Fabric.,  Species  insect.,  t.  I, 
p.  531.  — Panzer,  fasc.  50,  pl.  12.  — Iulus  araneoides,  Pallas, 
Spicilegia  zool.,  fasc.  9,  p.  85,  pl.  4,  fig.  16.  — Scutigera  co- 
leoptrata, Lamarck,  Syst.  anirn.  s.  vert.,  p.  182.  — S col.  co- 
leoptr.,  Walckenaer,  Faune  paris.,  t.  II,  p.  178. — Cermatia 
lineata , Xlliger;  Latrcille , Nouveau  Dict.  d'hist.  nat ., 
t.  XXX,  p.  446.  — Cermatia  araneoides,  id.,  Généra , p.  60.  j 
■ — Scutigera  longipes,  Lamk.,  Ilist.  nat.  anim.  s.  vert.,  lreéd. 
et  2e,  éd.  t.  Y,  p.  30. — Seul,  coleopir.  id .,  ibid.,  p.  31. — Cerm. 
livida,  Leach,  Zool.  mise.,  t.  III,  p.  38,  pl.  136.  — Scütigère 
aranéoïde,  Duméril , Dict.  sc.  nat.,  Atlas , pl.  58,  fig.  6.  — Sc. 
variegata,K\sso,  Europe  mérid.,  t.  Y,  p.  153.  — Scut.  lineata , 
Léon  Dufour,  Ann.  sc.  nat.,  lre  série,  t.  II,  p.  92.  — Cerm.  li- 
vida, Ileineken,  Zool.  journ.,  t.  V,  p.  41.  — Scutig.  aran 
P.  Gcrv.,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  t.  VII,  p.  48. — Cerm.  coleopt., 
Newp.,  Trans.  linn.  soc.  Fond.,  t.  XIX,  p.  352.  — Cerm. 
coleopt .,  Lucas,  Algérie , Anim.  art.,  lre  part.,  p.  339. 

D’une  grande  partie  de  l’Europe  et  du  nord  de  l’Afrique,  en 
Barbarie. 

Nous  ne  voyons  pas  de  différence  entre  celles  de  Paris  et  celles 
de  Montpellier.  Ces  Myriapodes  sont  plus  abondantes  dans  cette 
dernière  localité  que  dans  le  nord  de  la  France.  On  les  y voit 
aussi  pendant  une  plus  grande  partie  de  l’année. 

Lamarck  et  Leach  les  premiers  ont  voulu  distinguer  dans  les 
Scutigères  d’Europe  deux  espèces.  D’autres  auteurs  ont  eu  la 
même  opinion.  Voici  les  caractères  qu’ils  ont  indiqués  : 

Scutigera  longipes,  Lamark.  — D’après  lui,  c’est  l’espèce  de 


bique  clans  l’énumération  que  nous 


SCUTIGÉRTDES. 


219 

Geoffroy  ; il  la  caractérise  ainsi  : « Grisea,  fusco  fasciata  ; pedibus 
longis,  gracilibus,  fusco  alboque  annulati,  posterioribus  longiori- 
bus.»  Ce  serait  l’espèce  de  Paris.  M.  ïempleton  ( Trans . entom. 
soc.  Lond.,  t.  III,  p.  308)  accepte  cette  espèce  comme  distincte, 
et  il  en  fait  même  une  section  caractérisée  par  le  corps  court 
et  à peu  près  d’égale  venue.  Il  la  nomme  Cerm.  coleoptrata. 

Scütigera  coleoptrata  ou  Sc.  à pattes  courtes , Lamark. 
«Sc.  rufo-flavescens,  pedibus  brevibus,ulrinquel5.)>  C’est  d’après 
lui  l’espèce  figurée  par  Panzer.  Elle  est  aussi  d’Europe,  mais  sa 
taille  est  plus  petite. 

Cermatia  livida,  Leach,  Zool.  mise.,  t.  III,  p.  38.  M.  New- 
port  fait  voir  ( loco  cit .)  que  cette  prétendue  espèce  ne  diffère 
pas  du  Sc.  coleoptrata.  L’individu  qu’il  en  a vu  au  British  Mu- 
séum est  de  Madère. 

Scütigera  yariegata  , Risso,  loco  cit.  Glauque , jaunâtre , 
avec  trois  lignes  longitudinales  d’un  pourpre  noirâtre  sur  le 
dos,  une  au  milieu  et  deux  latérales  tachetées  ; tous  les  segments 
échancrés  postérieurement,  le  dernier  armé  de  deux  petites 
pointes  divergentes  ; antennes  jaune  safran  pâle  ; pieds  glauques, 
jaunâtres,  annelés  de  violâtre  ; yeux  noirs.  Longueur  0,020. 

De  Nice. 

2.  Scütigère  du  Vésuve.  ( Scütigera  Vesuviana.) 

Fauve  verdâtre  ; plaques  dorsales  rudes,  subcarénées,  marquées 
de  deux  bandes  plus  pâles?  pinces  fauves",  cuisse  des  pieds  de 
derrière  marquée  d’un  seul  anneau,  jambe  et  tarses  de  deux  an- 
neaux noir  violet  ; premier  article  métatarsien  quintuple  du  se- 
cond ; antennes  à peu  près  deux  fois  longues  comme  le  corps  ; 
métatarses  roussâtres.  Longueur  10  lignes  (0,022). 

Scütigera  Vesuviana?  Costa,  Mem.  Zool.%  t.  1 , p.  52.  — 
Cerm.  Vesuv.,  Newp.,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX.  p.  358. 

Du  royaume  de  Naples  par  M.  A.  Costa.  L’exemplaire  décrit 
par  M.  Newport  fait  partie  de  la  collection  de  M.  Hope. 

2. 

Sculigères  d'Afrique  (1). 

MM.  Templeton  et  Newport  ont  décrit  plusieurs  espèces  afri- 
caines de  Sculigères. 


(i)  Les  Scutigères  , assez  communes  en  Algérie,  paraissent  être  de 


220 


CHIL0P0DES. 


3.  S cuti  g ère  dü  Cap.  ( Scuügera  Capensis .) 

Tête  petite;  corps  jaune  pâle  , avec  une  bande  médio-dorsale 
étroite  de  couleur  jaune  et  une  autre  brune  de  chaque  côté; 
quatrième  plaque  dorsale  subovalaire,  garnie  d’une  rangée  de 
petites  dents  marginales  spiniformes,  en  série  avec  une  plus 
grande  de  cinq  en  cinq  ou  en  six;  des  épines  à peu  près  obso- 
lètes sur  le  dos  de  la  plaque  ; pieds  robustes  , jaunâtres  , sans 
anneaux  foncés  ou  très-faiblement  indiqués  aux  hanches  et 
aux  cuisses.  Longueur  du  corps  1 pouce  (0,027). 

Cermatia  Cap.,  Templeton,  Trans.  entom.  soc.  London, 
t.  III,  p.  308,  pi.  16,  fig.  8-11. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance  où  l’espèce  est  fort  commune. 
(M.  Templeton.) 

4.  Scütigère  rugueuse.  ( Scutigera  rugosa.) 

Orangé  ; scutes  dorsales  rugueuses,  noirâtres  ; une  ligne  dor- 
sale fauve;  trois  anneaux  bruns  sur  les  jambes  et  deux  sur 
les  tarses;  premier  article  des  tarses  postérieurs  double  du  se- 
cond, qui  est  lui-même  double  du  troisième.  Longueur,  8/10  de 
pouce  (0,020). 

Cerm.  rugosa,  Newport,  Ann . and  Mag.  of  nat.  hist. , 
t.  XIII,  p.  91.  — Id. , Trans.  lin.  soc.  Lond.,  tom.  XIX, 
p.  353. 

D’Afrique.  ( British  Muséum.) 

3. 

Scutigères  de  VInde  et  de  la  mer  des  Indes. 

5.  Scütigère  longicorne.  ( Scutigera  longicornis .) 

Antennes  jaunes,  deux  fois  plus  longues  que  le  corps,  dont  les 

la  même  espèce  que  celles  d’Europe,  c’est-à-dire  appartenir  autScu- 
tigera  colroptrata. 

D’après  M.  Lucas,  il  en  est  de  même  de  celle  des  Canaries. 

M.  Templeton  rapporte  aussi  au  Sc.  longipcs  de  Lamarek  la 
figure  de  Scütigère  donnée  par  M.  Savigny  ( Gr.  Ouvrage  sur 
l'Egypte , Myriapodes  , lig.  G).  Cette  figure  et  celle  de  la  même 
planche  portant  le  n°  7 , sont  reproduites  dans  notre  atlas  ( plan- 
ches 40  et  41,  fig.  1)  sous  les  noms  de  Cermntie  grêle  et  de  Cerm. 
Savigny.  On  n’en  connaît  pas  les  véritables  caractères. 


Àptèi'es  -fédères  -Myriapodes . S YN  G N.  ATI  I E S . 


PI.  4«. 


fîorror/n’e  dtr 


B ai 'rois  sc 


lo.  t.  I I)  un  i/iiù ni tù/  <ps  1 fl  7e  merriù’  i/r  t/ /\[7u/  n /uz/.  . 1 c 7'<i7*i7e/n ru  nu  en  <i 
re.  et  seconde  jnackozres  r eûmes  efisemllc^fomumt  ton-  sorte  de  lèvre  infèrieiac. 
s c/iaperoïc  ou  faire  V7C  de_/ace . le  seconde  lèvre  diriiltaire . i vumdifade 
fi/'  tarses  'des pattes posteneuresyrossis,  tirer une portion,  de  ces  mêmes  te. 


. 


SCUTIGÉRIDES. 


22  V 

scutes  sont  oblongues  ; pattes  allongées,  variées  de  bleu  pâle: 
dessus  brun  avec  une  ligne  dorsale  ferrugineuse;  dessous  jau- 
nâtre. 

Scolopendrci  longicornis , Fabricius, Entom . syst.  t.  lï,  p.  393. 
— Sc.  longicornis , P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat. , 2e  série,  t.  VII,  p.  48. 

De  Tranquebar. 

6.  Scutigère  d’Hardwicke.  ( Sculigera  Hardwickei.) 

Vert;  une  bande  bilatérale  brune;  antennes  roussâtres,  d’un 
il  tiers  plus  longues  que  le  corps;  pieds  terminés  en  orangé,  an- 
i nelés  de  violet;  la  dernière  paire  deux  fois  longue  comme  le 
i,  corps  ; premier  article  des  métatarses  deux  fois  long  comme  le 
second.  Longueur  1 pouce  1/10  (0,030). 

Cerm.  longicornis , Hardwicke,  Trans.  linn.  soc.  London, 

I t.  XIV,  p.  131. — Templeton,  Trans . entom.  soc.  London , t.  III, 
p.307. — Cermatia  Hardivickei, Newporl,  Ann.  and  May.  of  nat. 
hist. , t.  XIII , p.  94.  — id. , Trans.  linn.  soc.  Lond. , t.  XIX , 
p 355. 

Du  Bengale , par  le  général  Hardwicke.  (British  Muséum.) 

M.  Templeton  fait  remarquer  que  cette  espèce  ressemble 
beaucoup  au  Sculigera  coleopirata , mais  qu’elle  a Ses  antennes 
plus  courtes  et  les  pieds  postérieurs  plus  longs.  M.  Newport  s’est 
assuré  quelle  différait  de  celle  de  Fabricius. 

7.  Scutigère  serratipède.  (. Sculigera  serratipes.) 

Ferrugineux,  de  petites  épines  tuberculiformes  épaisses  sur 
les  scutes  dorsales;  ouvertures  stigmatiformes  allongées  ; échan- 
crures supéro- postérieures  des  plaques  faibles;  rebords  latéral 
et  postérieur  très-finement  dentés;  pieds  multicarénés,  à carènes 
fortement  dentées,  à épines  serrées  et  subserratiformes;  pla- 
ques abdominales  presque  lisses,  avec  une  ligne  infra-longitudi- 
nale. Longueur  du  corps  0,040. 

De  la  côte  Malabare,  par  M.  Dussumier  (Mus.  de  Paris). 

Nous  en  avons  vu  un  exemplaire  incomplet,  conservé  dans 
l’alcool;  il  présentait  au-dessous  de  l’orifice  génital  au  bord  pos- 
térieur de  la  plaque  abdominale  un  petit  appareil  en  fourche  bi- 
dentée  ; les  bords  de  l’organe  génital  sont  finement  épineux  ; la 
lèvre  forcipulaire  est  finement  granuleuse  ainsi  que  les  forci- 
pules,  et  elle  présente  bilatéralement  trois  paires  de  poils  spini- 
formes. 


222 


CHILOPODES. 


! 


8.  Scutigère  noble.  ( ScutigercL  nobilis.) 


Tôle  petite,  ovalaire,  avec  une  faible  bande  noire  allant  de  la 
lèvre  auprès  des  antennes  et  au  bord  inférieur  des  yeux  ; une 
autre  ligne  plus  claire  va  de  là  à la  face  supérieure  de  la  tète  ; 
antennes  très-longues,  grêles,  brunes  ; corps  allongé  fusiforme, 
bien  plus  large  à la  quatrième  plaque  dorsale,  qui  est  presque 
carrée,  élargie  en  arrière  , marginée  et  garnie  de  nombreuses 
dents  spiniformes,  caractère  qui  se  retrouve  sur  les  autres  pla- 
ques ; toutes  sont  d’un  brun  pâle  avec  le  milieu  jaune,  une  ligne 
longitudinale  bilatérale  et  une  transversale  à la  base  ; pieds  longs, 
croissant  d’avant  en  arrière  ; hanches  brun  jaune,  annclèes  de 
bleu  à leur  extrémité;  cuisses  verdâtres,  avec  deux  anneaux 
bleu  foncé  ; jambes  jaunâtres^  faiblement  annelées;  tarses  rouge 
brun  foncé.  Longueur  du  corps,  2 pouces  (0,054). 

Cermalia  nobilis , Templeton,  Trans . enîom.  soc.  London, 
t.  III , p.  306,  pi.  17,  fig.  1-4.  — Newp. , Trans.  linn.  soc. 
London,  t.  XIX,  p.  354. 

De  l’Inde  et  de  Maurice  (île  de  France),  par  M.  Templeton. 
M.  New  port  le  donne  comme  vivant  auprès  de  Ceylan.  [Ann. 
and  Mag.  of  nat.  hisi .,  t.  XIII,  p.  94.),  d’après  un  exemplaire 
du  Briiish  muséum.  M.  Templeton  fait  remarquer  que  c’est  la 
pics  grande  espèce  connue  ( giant  of  the  tribe). 

9.  Scutigère  verdâtre.  ( Scutigera  virescens.) 


Corps  verdâtre  obscur,  avec  les  piedspîus  pâles.  Les  autres  ca- 
ractères comme  dans  l’espèce  n°  1. 

Sc.  virescens , Latreille,  Nouveau  dict.  d'hist.  nat.,  t.  XXX, 


p.  477. 

De  Maurice.  (île  de  France.) 

M.  Eydoux  a rapporté  de  Mahé,  aux  îles  Seychelles,  une 
autre  Scutigère  assez  voisine  du  Sc.  coleoptrata , mais  un  peu 
plus  épineuse  en  dessus , à segments  abdominaux  un  peu  diffé- 
rents et  dont  les  plaques  dorsales  sont  un  peu  moins  longues. 

10.  Scutigère  de  Downes.  (, Scutigera  Downesii .) 

Brune,  une  ligne  médiane  étroite  et  deux  latérales  plus  fon- 
cées ; plaques  dorsales,  rudes  à bords  flexueux  ; pieds  jaunes  ; un 
seul  anneau  bleu  sur  les  hanches,  deux  sur  les  cuisses  et  deux 


SGUT1GÉRIDES. 


223 

obscurs  sur  les  jambes  ; métatarses  roussâtres , à article  basi- 
laire quatre  fois  plus  long  que  le  second;  pieds  de  derrière 
deux  fois  plus  longs  que  le  corps.  Longueur  1 pouce  et  demi 
(0,040). 

Cerm.Down.,New\).,Trans.linn.  soc.  Lond. , t.  XIX, p.  355. 

De  l’Inde  à Nemuck,  par  M.  Downes,  espèce  voisine  du 
C.  nobilis. 

11,  Scutigère  a ligne  ROUGE.  ( Scutigerci  rubro- line  ata.) 

Orange  foncé;  trois  bandes  longitudinales  marron  ; un  seul 
anneau  fémoral  ; deux  anneaux  violets  sur  les  jambes,  les  tarses 
et  le  premier  article  métatarsien;  celui-ci  quadruple  du  second. 
Longueur  1 pouce  (0026). 

Cerm.  rubro-lin .,  Newp.,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX, 
p.  358,  pl.  40,  fig.  1. 

De  l’Inde,  par  le  général  Hardwicke  (British  Muséum).  Cette 
espèce  se  rapproche  des  Lilhobies  par  la  forme  aplatie  et 
élargie  de  ses  plaques  dorsales. 

4. 

Scutigères  de  V Australie. 

12.  Scutigère  de  Lesueur.  ( Scutigera  Lesueurii ■) 

Brune  avec  une  raie  de  même  couleur,  mais  plus  claire  sur 
chaque  segment  formant  une  ligne  médio.-dorsale  ; pattes  jaune 
sale  ainsi  que  les  antennes  ; dessous  du  corps  jaune  grisâtre. 

Scutigera , Latr.,  Nouveau  dict.  d'hist.  nat.,  t.  XXX, 

p.  447.  — Gerv.,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  t.  VII,  p.  49. — Sculig. 
Lesueurii,  Lucas,  Anim.  articulés , p.  538. 

De  la  Nouvelle-Hollande,  par  Péron  et  Lesueur.  (Coll,  du 
muséum  de  Paris.) 

Nous  avons  vu  dans  la  iuême  collection  une  Scutigère  assez 
voisine  du  Sc.  coleoptrata , mais  un  peu  différente  à quelques 
égards.  Elle  a été  rapportée  de  Port-Jackson , par  MM.  Quoy  et 
Gaimard. 

13.  Scutigère  de  Latreille.  ( Scutigera  Latreillei.) 

Plaques  dorsales  et  face  noires;  ventre,  pores  dorsaux,  et 
unç.  série  de  petites  taches  de  chaque  côté  de  la  tête,  orangés; 
pieds  fauves;  articles  fémoraux  et  tibiaux  biannelés  de  noir; 


CIIILOPODES. 


224 

premier  article  métatarsien  noir,  quatre  fois  plus  long  que  le  se- 
cond. Longueur  1 pouce  (0,026). 

Cerm.  Latr .,  Newp.,  Trans.linn.  soc.  Lond . , t.  XXX, 
p.  357. 

De  la  Nouvelle-Hollande. 

14.  Scutigère  maculée.  ( Scutigera  maculata.) 


Jaune;  marqué  sur  les  scutelles  d’une  seule  bande  longitudi- 
nale brune  et  de  deux  séries  de  mouchetures  de  chaque  côté; 
pores  dorsaux  orangés;  articles  de  la  jambe  et  du  tarse  bi- 
annelés  de  noir.  Longueur  9 lignes  (0,020). 

Cermatia  macul. , Newport , Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist. , 
t. XIII,  p.  95. — Id.,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX,  p.  359. 

De  la  rivière  des  Cygnes,  à la  Nouvelle-Hollande.  (British  Mu- 
séum.) 

15.  Scutigère  australienne.  (ScuUgera  Australiana.) 

Plaques  dorsales  déprimées,  rétrécies  en  arrière  à bord  droit  ; 
corps  fauve;  une  bande  médiane  et  des  taches  latérales  brunes; 
pores  dorsaux  orangés;  un  anneau  violet  sur  les  cuisses  et  deux 
sur  les  jambes  et  les  articles  du  tarse;  le  premier  article  méta- 
tarsien noirâtre,  trois  fois  plus  long  que  le  second.  Longueur 
8 lignes  (0,01 8). 

Cerm.  austr.,  Newp.,  Trans.  linn.  soc. Lond.,  t.  XIX,  p.  359. 

De  la  partie  occidentale  de  la  Nouvelle-Hollande.  (Collection 
de  M.  Hope.) 

16.  Scutigère  de  Smith.  [S  cuti  géra  Smithii.) 


Marbrée  de  verdâtre;  scutelles  dorsales  rugueuses,  étroites 
en  arrière  ; pieds  de  la  paire  postérieure  trois  fois  aussi  longs 
que  le  corps;  articles  de  la  cuisse  et  de  la  jambe  courts;  tarses 
très-longs  ayam  le  troisième  article  basilaire  trois  fois  seulement, 
plus  long  que  le  second.  Longueur  du  corps  8 lignes  (0,018). 

Cerm.  Smithii,  Newport,  Ann.  and  Mag.  ofnat.  hist.,  t.  XIII, 
p.  85. — Id.  Trans.  linn.  soc.  Lond. , t.  XIX , p.  360. 

De  la  baie  des  Iles  à la  Nouvelle-Zélande.  L’exemplaire  qui  a 
servi  de  type  à la  description  de  cette  espèce  fait  partie  du  Bri- 
tish Muséum.  C’est  la  seule  Scutigère  qu’on  connaisse  encore 
dans  ce  pays. 


SCUTIGÉRIDES. 


225 


5. 

Scutigères  d'Amérique . 

17.  Scütigère  de  la  Floride.  ( Scuiigera  floridana.) 

Vert;  pores  dorsaux  blancs  ; une  bande  médiane  et  deux  laté- 
rales plus  larges,  roussâtres;  ventre  fauve  verdâtre;  épines  mar- 
ginales des  plaques  dorsales  plus  fortes  que  dans  le  Scuiigera 
coleoptrata. 

Cermatia  coleoptrata , Say , Journ.  acad.  nat.se.  Philad » 
t.  II,  p.  5.  — Cermatia  coleoptrata  floridensis , Newport,  Ann. 
and  Mag.  of  nat.  hist .,  t.  XIII,  p.  95.  — Cermatia  floridana , 
Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX,  p.  353. 

Des  États-Unis.  M.  Doubleday  a rapporté  de  l’est  de  la  Floride 
l’exemplaire  décrit  par  M.  Newport.  (British  muséum.) 

18.  Scütigère  élégante.  (Scuiigera  elegans.) 

Fauve  ; bande  médio-dorsale  plus  claire  ; deux  taches  noires, 
irrégulières,  latérales  près  le  bord  postérieur  des  seules  dor- 
sales ; celles-ci  subélargies,  marginées,  non  épineuses;  cuisses, 
jambe  et  premier  article  des  tarses  annelées  de  brun  noir.  Lon- 
gueur du  corps  0,020. 

De  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot.  (Coll.  Mus.  de  Paris.) 
C’est  la  plus  petite  des  deux  espèces  rapportées  par  ce  natura- 
liste (1). 

19.  Scütigère  deGüilding.  (Scuiigera  Guildingii.) 

Brun  ; une  large  bande  dorsale  fauve;  pores  dorsaux  noirs; 
métatarses  des  pieds  de  derrière  très-longs;  article  basilaire 
triple  du  second;  un  anneau  unique  sur  les  cuisses  ; jambes  et 
article  du  tarse  bi-annelés.  Longueur  9 lignes  (0  024). 

Cermatia  Guild.,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , 
t.  XIX,  p.  356. 

De  l’île  Saint-Vincent,  aux  Antilles.  (Collection  de  M.  Hope.) 
Cette  espèce  ressemble  beaucoup  au  Scuiigera  longilarsis. 


(x)  Nous  avons  vu  dans  la  collection  de  M.  Goudot  deux  espèces 
de  Scutigères  de  Colombie,  l’une  et  l’autre  ont  été  signalées  par 
nous,  mais  sans  description,  dans  les  Annales  de  la  société  entomo- 
logique,  2,e  série  , t.  II,  1 844»  P-  XX1X*  L’une  d'elles  est  fort  grande  , 
à pieds  très-longs  et  presque  entièrement  de  couleur  ferrugineuse. 

Aptères,  tome  iv.  15 


O 


226 


CHILOPODES. 


6. 

Scutigères  dont  on  ignore  la  patrie. 

20-  Scutigère  longitarse.  (Scutigera  longilarsis.) 

Scutes  dorsales  verdâtres,  avec  une  seule  bande  de  couleur 
claire;  pieds  de  derrière  trois  fois  aussi  longs  que  le  corps.  Lon- 
gueur 1 pouce  (0,022). 

Cermatia  longitarsis,  Newport,  Ann.  and  Mag.  ofnat.  hist ., 
t.  XIII , p.  94.  — Id.,  Trans.  linn.  soc.  Lond. , t.  XIX,  p.  359. 

Patrie ? (British  muséum.)  D’après  M.  Newport  c’est  peut- 

être  le  Scutigera  longipes  de  Lamarck. 

21.  Scutigère  douteuse.  (Scutigera  dubia.) 

Scutes  dorsales  marquées  d’une  bande  médio-dorsale  brune 
et  de  deux  taches  de  même  couleur  à leur  bord  postérieur  ; ar- 
ticle basilaire  des  tarses  très-long. 

Cermatia  dubia , Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist. , 
t.  XIII,  p.  94. — Id.  Trans.  linn.  soc.,  t.  XIX  , p.  357. 

Patrie ? (British  muséum.) 

22.  Scutigère  d’Owen.  ( Scutigera  Oweni.) 

Plaques  dorsales  brun  noir , rudes , marquées  d’une  large 
bande  fauve  ; antennes  égalant  plus  de  deux  fois  la  longueur  du 
corps;  pieds  de  derrière  à peu  près  trois  fois  plus  longs  que  le 
corps.  Longueur  1 pouce  1/2  (0,040). 

Cerm.  araneoides , Owen  , Catal.  Mus.  coll.  of  Surgeons , 
part.  IV,  p.  100  .—  Cerm.  Oweni , Newport,  Trans . linn.  soc. 
Lond.,  t.  XIX  , p.  355. 

Patrie ? A quelque  rapport  avec  le  Scutigera  rugosa. 


HGLOTARSES. 


227 


2°  ORDRE. 

HOLOTARSES  (l 2). 

Pieds  semblables  entre  eux,  égaux  sauf  ceux  de  la 
dernière  paire , formés  de  six  articles  ; la  hanche,  la 
cuisse  , la  jambe  et  trois  articles  pour  le  tarse  (2).  An- 
tennes moniliformes.  Yeux  rapprochés  ou  nuis,  jamais 
composés. 

Cet  ordre  comprend  un  grand  nombre  d’espèces  ré- 
parties en  trois  familles  , savoir  : 

Lithobides  , 

ScOLOPENBRIDES, 

Geophilides. 


(1)  Scolopendrides,  P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat .,  2e  série,  t.  VII,  p.  49» 
— Holotarsia,  Brandt,  Recueil , p.  26. 

(2)  On  ne  connaît  encore  qu’une  seule  exception  à cette  disposi- 
tion. Elle  a été  fournie  par  une  espèce  des  Antilles  nommée  Scolo ~ 
pocryptops  longitarsis  par  M.  Newport  ( Newportia  longitarsis,  Nob.). 
Cette  curieuse  espèce  a les  pieds  de  derrière  composés  de  quatorze 
articles. 


228 


CHILOPODES. 


I.  LITHOBIDES  (1). 

Cette  famille  tient  à la  fois  aux  Scuticrères  et  aux 
Scolopendrides.  Ses  principaux  caractères  consistent 


dans  ses  segments  peu  nombreux  et  dont  les  arceaux 
supérieurs  imbriqués  sont  alternativement  grands  et 
petits  ; dans  la  présence  d’un  arceau  supérieur,  rudi- 
mentaire il  est  vrai,  mais  néanmoins  distinct,  pour  le 
segment  forcipulaire ; dans  les  antennes  qui  sont  mo- 
niliformes  ou  sétacées,  à articles  nombreux,  et  dans 
les  pieds  en  même  nombre  que  les  segments  du  corps, 
ambulatoires,  plus  longs  postérieurement  et  dont  les 


tarses  sont  triarliculés.  Les  stigmates  sont  en  moindre 


nombre  que  les  pieds. 

Les  Lilhobides  sont  de  petites  espèces  assez  faciles 
à distinguer  des  Scolopendres,  dont  elles  ont  cependant 
la  physionomie  et  les  habitudes.  Elles  vivent  à terre, 
dans  les  lieux  humides,  soit  dans  les  habitations,  soit 
dans  les  jardins,  les  cours  ou  les  bois,  se  retirent  fré- 
quemment sous  les  pierres,  et  fuient  la  lumière  comme 
tous  les  autres  Myriapodes  de  la  même  classe. 

Le  nombre  de  leurs  articles  des  antennes,  celui  des 
segments  et  des  pieds  et  même  celui  des  yeux  aug- 
mente avec  l’âge,  et  ces  variations  déterminent  une 
sorte  de  métamorphose. 

Nous  ne  connaissons  encore  que  deux  genres  de 
Lithobides.  Le  premier  comprend  les  Lithobius  de 
Leach,  dont  les  yeux  sont  nombreux,  et  le  second 


Henicops  de  M.  Newport,  qui  n’ont,  comme  les  St  an- 


nihila s , les  Platj  clesmus  , et  les  Scolojp  end  relia  dans 
d’autres  familles , qu’une  seule  paire  d'yeux  stemma- 


tiformes. 


(l)  Lithobiidæ,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p»  2j5,  1844*  — ïbid. , p.  36o. 


LITHOBIDES. 


229 


Genre  LITHOBÎE.  Lithobius  (1). 

Dix-sept  segments  sans  la  tète,  alternativement  plus 
petits  et  plus  grands  en  dessus,  subégaux  en  dessous  5 
antennes  moniliformes  subsétacées  , composées  de  20 
à 40  articles  décroissants  ; yeux  nombreux  , petits, 
réunis  sur  les  côtés  de  la  tète  ; 15  paires  de  pieds  et 
autant  d’écussons  dorsaux. 

Il  y a plusieurs  espèces  de  Litbobides  en  Europe. 
On  en  a aussi  découvert  en  Barbarie , dans  l’Inde, 
dans  l’Amérique  septentrionale  et  au  Mexique,  et 
même  à la  Nouvelle-Zélande.  L’anatomie  de  l’espèce 
commune  en  Europe  a été  décrite  par  Tréviranus  et 
M.  Léon  Dufour.  Nous  nous  sommes  occupé  de  ses  mé- 
tamorphoses, et  M.  Newport  a fait  connaître  quelques 
particularités  deson  système  nerveux.  Les  Myriapodes 
de  ce  genre  habitent  les  endroits  humides  et  obscurs. 
On  les  trouve  dans  les  bois  comme  dans  les  jardins  , 
sous  la  mousse,  les  feuilles,  les  caisses  à fleurs  et  les 
pierres.  Ils  cherchent  à pincer  lorsqu’on  veut  les  sai- 
sir, mais  la  blessure  qu’ils  occasionnent  n’a  d’action 
nuisible  que  sur  de  très  petits  animaux. 

1. 

Lithobies  d'Europe. 

1.  Lithobie  a tenailles.  (Lithobius  forcipatus.) 

De  couleur  brun  foncé  luisant,  tirant  au  roux  sur  la  tête,  les 
antennes  et  le  dessous  du  corps  ; gris  ardoisé  en  dessous;  pieds 
d’un  brun  clair  ; antennes  composées  d’articles  nombreux  et 
garnis  de  petits  poils. 

(i)  Scolopendra.  , partim  , De  Geer,  etc.  — Lithobius,  Leach  , 
Trans.  linn.  soc.,  t.  XI,  p 38 1 ; 1812. — P.  Gervais  , Ann.  sc.  nat., 
2e  série,  t.  VU  , p.  — Newp.,  Trans . liua.  soc.  Loud. , t.  XIX  s 
p.  363. 


CHILOPODES. 


230 


Scol.  forcipata , De  Geer,  Ins.,  t.VIÎ,  p.  557,  pl.  25 , fig.  1-6. 
— Scolopendre  à 30 pattes,  Geoffroy,  Ins.  env.  de  Paris , t.  II , 
p.  674 , pl.  22,  fig.  1.  — Scol.  forficata , Linné  , Syst.  nat. , 
Ins . , ed.  XII,  p.  1060. — Lithobius  forfic. , Leach,  Zool. 
mise,  j t.  III , p.  39,  pl.  137.  — Lithoh . forcip.,  P.  Gerv., 
Ann.  sc.  nat. , 2e  série,  t.  VII , p.  49. 

On  a signalé  ce  Myriapode  dans  presque  toute  l’Europe  , 
même  aux  îles  Canaries  (M.  Lucas.)  Il  est  démontré  que  plu- 
sieurs  espèces  ont  été  confondues  sous  le  même  nom  ; toutefois 
les  caractères  de  ces  espèces  ne  sont  pas  encore  suffisamment 
assurés  ; nous  ne  saurions  donc  pas  dire  d’une  manière  précise 
quels  sont  les  traits  distinctifs  des  vrais  Lithobius  forcipatus 
des  anciens  auteurs.  La  courte  caractérisque  dont  nous  nous 
sommes  servi  plus  haut  est  empruntée  à De  Geer  ; elle  s’applique 
bien  aux  individus  que  nous  trouvons  communément  aux  envi- 
rons de  Paris. 

Leach,  M.  Koch  (1),  M.  Newport,  etc. , ont  décrit  différentes 
espèces  européennes  de  Lithobies,  et  plusieurs  de  ces  espèces 
sont  incontestables. 

Leach  a le  premier  reconnu  qu’on  avait  confondu  plusieurs 
espèces  sous  la  dénomination  de  Lithobius  forficatus.  Il  en  a 
distingué  trois.  Nous  commencerons  par  la  suivante  : 

Lithobius  forficatus,  Leach,  Zool . mise . , t.  III,  p.  39, 
pl.  137.  — Lithob.  Leachii , Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat. 
hist.,  t.  XIII,  p.  96.— Id.,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p.  368,  pl.  32,  fig.  30. 

Tête  large,  lèvre  inférieure  complètement  marquée  de  ponc- 
tuations profondes  ; pieds  fauve  testacé  ; antennes  testacé  sale  ; 
mandibules  de  même  couleur  à leur  base , d’un  ferrugineux 
couleur  de  poix  à leur  sommet  ; lèvre  testacé  sale  , marquée 
d’un  sillon  longitudinal , ayant  à son  bord  antérieur  des  dents 
ferrugineuses  à leur  base,  noires,  couleur  de  poix  à leur  sommet; 
antennes  pilosuîes.  Longueur  du  corps  i pouce  (0,027). 

D’Angleterre;  plus  rare  en  Irlande. 

Nous  avons  constaté  sur  l’inspection  de  l’individu  même  qui  a 
servi  à la  description  de  Leach  (au  British  Muséum)  qu’en  effet 
la  tête  est  large  et  subcarrée  , que  les  pieds  ne  sont  pas  annelés. 
et  que  les  antennes  sont  très-finement  velues. 


(i)  Lithobius  dentatus , calcaratus  et  commuais,  Koch. 


dvtèresWicères- Æ/riapodes. 


SYNGNATHES. 


PI  3g. 


Scolopendre,  8Cc. 

( rvptops  des  Jardins.  F.  1 ; A,  ses  antennes.-  B.  patte  post.  Scolopendre  Ttolocée,  F.  2 ; qr.nat  Lithobie  à 
tenailles,  F.  3 jeune  grossie  ; -A.  Tète  etTéuxau même  âge;  B,C,i),  differents  âges  ; E,F,  dernier  anneau,  du.  c^et  de  la  cjj 
0(.O})llile  électrique,  F.  4 ; «Afeymw.  Geoph.  maxillaire.  F.  5;  tête  t/rossie..  Geopb.  Walckenaer;  F.  6;  tète.-  A. B, 
anneaux  en  dessus  et  en  dessous,-  C extrémité  post.  ScolopClldrcOe  notacantlie,  F.  7.  ,/rossêe,  A,  B,  C,  differents  aspeets 
de, ses  aniennes,-  D,  anneanj  en  dessus.  E,  extrémité, post.  ScUtio’C'L'C  arachnoïde,  F.  8 . tète  prossie  . 


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LITHOBIDES. 


231 


2.  Lithobie  variée.  ( Lithobius  variegatus.) 

Corps  un  peu  plus  large  ; lèvre  entièrement  marquée  d’im- 
pressions faibles;  pieds  fauve  testacé  pâle , tachetés  de  brun. 
Diffère  du  précédent  par  sa  tête  plus  étroite , sa  lèvre  moins  for- 
tement ponctuée  et  ses  pieds  qui  ne  sont  pas  unicolores,mais  va- 
riés. Longueur  8 à 9 lignes  (0,018). 

Lithobius  variegatus,  Leach,  Zool.  mise.,  t.  III , p.  40. 
— Newport,  Trans.  linn.  soc.,  t.  XIX,  p.  363,  pl.  40,  fig.  2, 

Des  environs  de  Londres,  sous  les  pierres. 

Le  type  est  conservé  au  British  Muséum.  Nous  avons  noté 
qu’il  a la  tête  plus  émoussée  à ses  angles,  surtout  e.n  avant,  et 
que  ses  pattes  sont  annelées.  M.  Newport  ( loco  ciiato , a depuis 
lors  décrit  cette  espèce  d’après  le  même  exemplaire.  Les  carac- 
tères qu’il  lui  assigne  sont  les  suivants  : 

Tête  grande,  carrée;  16  yeux  de  chaque  côté;  pinces  grandes, 
proéminentes  ; lèvre  aplatie,  profondément  ponctuée,  à bord  an- 
térieur échancrô  , garni  de  14  denticules  aigus,  noirs  ; corps 
déprimé,  brun  ; deux  taches  foncées  sur  chaque  segment;  pieds 
fasciès  de  noir.  Longueur  7 lignes  (0,015). 

3.  Lithobie  lèvre-lisse.  [Lithobius  lœvilabrum.) 

Tète  large  (plus  étroite  dans  la  femelle)  ; lèvre  glabre,  lui- 
sante, marquée  de  ponctuations  obscures  en  avant  ; pieds  fauve 
testacé;  échancrure  du  bord  antérieur  de  la  lèvre  arrondie; 
dents  ferrugineuses,  noires  à leur  sommet  ; un  sillon  longitudinal 
médian  ; sommet  de  la  mandibule  noir  de  poix  ; antennes  pilo— 
suies. 

Lithobius  lœvilabrum,  Leach,  Edinburgh  Cyclopedia,  t.  VII, 
p.  409.  — Lith.  vulgaris,  Id.,Zool.  mise.,  t.  III,  p.  40.  — 
Lith.  forficatus,  Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist .,  t.  XIII, 
p.96.  — Ibid.,  Trans.  linn.  soc,  Lond.,  t.  XIX,  p.  367. 

De  TÉcosse  et  des  îles  voisines;  commun  sous  les  pierres.  Le 
type  (British  Muséum)  montre  aussi,  comme  je  m’en  suis  assuré, 
quelques  particularités  différentielles.  Il  se  rapproche  assez  du 
Lith.  variegatus , mais  n’a  pas  les  pieds  annelés  ; sa  tête  est  un 
peu  échancrée  en  arrière  , toutefois  M.  Newport  ( loco  citato ) se 
demande  si  ce  ne  serait  pas  le  jeune  âge  du  précédent. 

M.  Newport  considère  cette  espèce  comme  le  vrai  Lithobius 


CHILOPODES. 


232 

forpcatus  de  Linné  et  de  Fabricius.  Voici  quels  caractères  il 
lui  assigne  : 

Ferrugineux,  à tète  ovalaire,  carrée;  antennes  pubescentes; 
lèvre  lisse,  luisante  ; lames  dentaires,  distinctes,  un  peu  étroites; 
12  denticules  équidistants  aigus;  22  ou  24  ocelles  de  chaque 
côté;  pieds  presque  nus;  articles  courts;  point  d’épines  sous- 
fémorales  ; squame  préanale  très-velue  ; scutes  dorsales  lisses, 
à bord  postérieur  étroit;  la  cinquième  subcarrée,  non  allongée, 
légèrement  excavée  ; la  septième  droite  à son  bord  postérieur. 

4.  Lithobie  de  Leach.  ( Lithobins  Leachii .) 

Ferrugineux  foncé;  tète  large,  cordiforme,  profondément 
ponctuée  sous  le  segment  antennifère ; antennes  velues,  lèvre 
subconvexe,  ponctuée;  24  ou  26  paires  d’ocelles;  lames  den- 
taires petites;  12  dents  noires  dont  les  trois  internes  de  chaque 
côté  rapprochées;  antennes  et  palpes  velues  ; pieds  assez  forts, 
fauves;  épines  sous-fémorales  grandes,  à poils  rares.  Longueur 
1 pouce  (0,027). 

Lilh.  forfic.,  Leach,  Edinb.  Encycl .,  t.  VII,  p.  408. — Liihob. 
Leachii , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX,  p.  368, 
pl.  32,  fig.  30-31. 

D'Europe  en  Angleterre  et  en  Irlande.  Nous  avons  reproduit 
3a  description  donnée  par  M.  Newport. 

5.  Lithobie  pilicorne.  ( Lilhobius  pilicornis.) 

Ferrugineux;  tête  cordiforme,  partie  antennifère  lisse  ; an- 
tennes et  pieds  allongés  , très-velus;  lèvre  lisse,  à poils  et  ponc- 
tuations rares,  obsolètes;  dix  dents,  dont  les  trois  internes  assez 
rapprochées;  20  ou  24  paires  d’yeux;  métatarses  ferrugineux. 
Longueur  1 pouce  2 dixièmes  (0,030). 

Lilhob.  pilic .,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lond .,  t.  XIX, 
p.  369,  pl.  33,  fig.  4. 

D'Angleterre  (British  Muséum).  M.  Newport  soupçonne  que 
cette  espèce  ne  diffère  pas  de  son  L . Sloanei. 

6.  Lithobie  melanops.  ( Lithobins  melanops.) 

Fauve  verdâtre,  à tête  orangée  ; ocelles  grands  au  nombre  de 
12  paires;  région  antennifère  marquée  d’une  bande  transversale 
noirâtre  ; 6 denticules  labiaux  aigus.  Longueur  6 dixièmes  de 
pouce  (0,015). 


LITHOBIDES.  233 

Lilhob.  melan .,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX, 

p.  371. 

D’Angleterre,  près  de  Sandwich.  Espèce  recueillie  parM.  New- 
port,  qui  en  a déposé  des  exemplaires  au  Brilish  Muséum. 

7.  Lithobie  longicorne .{Lithobius  longicornis.) 

Tête,  antennes,  dos,  ventre  et  pieds  d’un  jaune  safran  ; man- 
dibules ferrugineuses,  noires  au  sommet;  antennes  toujours 
presque  aussi  longues  que  le  corps.  Longueur  0,025. 

Lilhobius  longicornis , Risso,  Europe  mérid.,  t.  Y,  p.  154. 

De  Nice.  Sous  les  pierres  en  montant  à Raus,  en  juin  et  en 
juillet.  Espèce  douteuse. 

8.  Lithobie  fasciée.  ( Lithobius  fasciatus.) 

Testacè  foncé;  côté  des  plaques  dorsales  et  une  large  bande 
longitudinale  sur  leur  milieu  noirâtre;  18  paires  d’ocelles, 
grands,  noirs  ; 18  denlicules  labiaux  petits,  noirs;  lèvre,  pinces 
et  pieds  fauves  ; métatarses  ferrugineux,  velus.  Longueur  1 pouce 
1 quart  (0,034). 

Lilh.  fcisc.,  Newport,  Trans . linn . soc.  Lond.,  t.  XIX, 
p.  365. 

D’Italie,  auprès  de  Florence  et  de  Naples  (Coll,  de  M.  Hope). 

9.  Lithobie  rubriceps . {Lithobius  rubriceps.) 

Tête  grande,  subcarrée,  rouge  foncé;  ocelles  petits  au  nom- 
bre de  14  paires;  lèvre  aplatie,  profondément  ponctuée;  14  pe- 
tites dents,  noires,  aiguës  ; corps  subolivacé,  lèvre  et  mandibules 
fauves;  dernières  paires  de  pieds  largement  annelées  de  noir 
obscur.  Longueur  1 pouce  4 dixièmes  (0,036). 

Lilhob.  rubr.,  Newport, Trans.  linn.  soc.  London , t.  XXIX, 
p.  364. 

Du  midi  de  l’Espagne  (British  Muséum). 

10.  Lithobie  brévicorne.  (. Lithobius  brevicornis.) 

Très-velu,  ferrugineux,  marbré  en  dessus,  en  arrière  et  sur 
les  pieds;  antennes  velues,  composées  de  41  articles  égalant  à 
peine  la  moitié  du  corps;  yeux  petits,  égaux , au  nombre  de 
"vingt  paires;  lèvre  lisse,  parsemée  de  ponctuations  obsolètes; 
12  denlicules  Longueur  7 dixièmes  de  pouce  (0,020). 

Lilhob.  brevic.,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX, 


CHILOPODES. 


234 

p.  370.  — Lithob.  Fesuvianus,  A.  Costa,  Mèm.  zool.,  t.  I, 

p.  60? 

Des  environs  de  Naples  (Coll,  de  M.  Hope). 

11.  Lithoble  nudicorne.  ( Lithobius  nudicornis.) 

Voisin  du  Lith.  forcipatus , mais  de  couleur  brun  clair,  à 
antennes  nues,  sans  poils,  composées  de  42  ou  43  articles  en- 
viron, serres,  et  dont  le  dernier  et  le  pénultième  sont  un  peu 
plus  longs  que  les  autres. 

Lith.  nud.,  P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat .,  2e  série,  t.  VII,  p.  49. 

De  Sicile.  L’exemplaire  type  a été  recueilli  par  ie  docteur 
Alexandre  Lefèvre. 

12.  Lithobie  marron.  ( Lithobius  castaneus.) 

De  couleur  marron  foncé  ; antennes  et  pieds  très-velus  ; bord 
dentaire  étroit,  sexdenté  ; plaques  dorsales  des  segments  mar- 
quées d’impressions  courbes;  14  paires  d’ocelles.  Longueur 
3 lignes  (0,007). 

Lith.  cast.,  Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist.,  t.  XIII, 
p.  96.  — Id.,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX,  p,  370. 

De  Sicile  (British  Muséum). 

2. 

Lithobies  d'Afrique. 

13.  Lithobie  imprimée.  ( Lithobius  impressus.) 

De  couleur  ferrugineuse  ; antennes  longues,  premiers  segments 
finement  ponctués  ; les  postérieurs  marqués  de  petites  saillies 
inégales;  seules  dorsales  marginées.  Longueur  0,035. 

Lith.  impr .,  Koch,  m Wagner,  Reisen  in  der  Regentschaft 
Algier , p.  224  ; 1841.  — Lucas,  Algérie , Anim.  arlic.,  lre  par- 
tie, p.  3i0.  pl.  2,  fig.  4. 

D’Algérie.  Nous  avons  vu  une  Lithobie  envoyée  de  Constan- 
tine  par  M.  Guyon,  mais  nous  ignorons,  à cause  de  sa  mauvaise 
conservation,  si  elle  est  réellement  de  cette  espèce.  M.  Lucas  a 
trouvé  le  Lithobius  impressus  à La  Calle,  Constantine,  Bone, 
Philippeville  et  Alger. 

14.  Lithobie  étroite.  (. Lithobius  platypus.) 

PL  42,  fig.  2. 

Scolopendre,  Savigny,  Descript.  de  V Égypte,  Ins.,  pl.  des 
Myr.y  fig.  3. — Lithobie.. P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série, 


LITHOBIDES. 


235 

t.  VII,  p.  49.  — Lithobie  étroite , Walckenaer,  Atlas  de  cet  ou- 
vrage, pi. 42, fig. 2.  — Lilhob.  platypus , Newport,  Trans . 
soc.  London , t.  XIX,  p.  271. 

D’Égypte.  Nos  observations  sur  le  développement  des  Litho- 
bies  nous  avaient  depuis  assez  longtemps  conduit  à penser  que 
la  Lithobie  figurée  par  M.  Savigoy  était  d’une  espèce  différente 
de  celles  que  nous  connaissons , mais  que  l’individu  représenté 
était  encore  jeune.  C’est  ce  que  semblent  démontrer  les  antennes 
qui  n’ont  que  20  articles  et  les  ocelles  au  nombre  de  4 paires 
seulement.  Cette  opinion  est  aussi  celle  des  naturalistes  qui  ont 
parlé  de  cette  Lithobie  d’Égypte  ; mais  elle  n’aura  de  valeur 
réelle  qu’après  une  étude  des  véritables  caractères  de  l’espèce 
faite  sur  des  exemplaires  adultes.' 

3. 

Lithobies  de  VInde  et  de  V Australasie. 

15.  Lithobie  d’Haedwicke.  ( Lithobius  Hardwickei.  ) 

Brun;  18  paires  d’ocelles;  plaque  ventrale  du  devant  de  l’a- 
nus poilue  et  tuberculeuse  ; antennes  très-velues;  lèvre  aplatie, 
échancrée  à son  bord  dentaire;  5 ou 8 denticules. 

Lith.  Hardw.,  Newport , Ann.  and.  Mag.  of  nat.  hist. , 
t.  XIII,  p.  96 . — Id.,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  366. 

De  Singapoure  (Coll,  du  British  Muséum). 

16.  Lithobie  abgus.  ( Lithobius  argus.) 

Ferrugineux;  tête  petite,  un  peu  convexe;  antennes  velues; 
yeux  petits,  bruns,  au  nombre  de  23  à 30  paires  ; lèvre  étroite, 
échancrée  , lisse  ; 10  denticules  noirs.  Longueur  9/10  de 
pouce  (0,023). 

Lith.  argus,  Newport,  Trans.  linn.  soc.,  t.XIX,  p.  369. 

De  la  Nouvelle-Zélande,  auprès  de  Wellington,  par  M.  Ste- 
phenson  (British  Muséum). 

4. 

Lithobies  d’Amérique. 

17.  Lithobie  spinipède.  ( Lithobius  spinipes.) 

Des  épines  sous  les  pieds  postérieurs;  couleur  brune;  pieds 
testacé  pâle.  Longueur  0,027. 

Lith.  spinip.;  Say,  Journ . acad.  nat.  sc.  Philadelphia , 1821, 


CIIILOPODES. 


236 

t.  II,  p.  108.  — Id .,  OEuvres  entom .,  1. 1,  p.  21.  — Lith.  Ame - 
ricanus , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  365. 

Des  États-Unis.  Commun  sous  les  pierres. 

Feu  M.  Milbert  a envoyé  des  États-Unis  au  Muséum  de  Paris 
une  Lithobie.  Mais  le  mauvais  état  de  l’individu  que  nous  avons 
observé  ne  permet  pas  d’en  déterminer  l’espèce  avec  certitude. 

18.  Lithobie  américaine.  ( Lithobius  Americanus.) 

Ferrugineux;  tête  grande,  subcarrée,  un  peu  saillante  à son 
bord  postérieur;  région  antennifère  profondément  ponctuée; 
antennes  pubescentes;  yeux  noirs,  au  nombre  de  24  à 26  paires 
de  chaque  côté  ; lèvre  aplatie,  lisse,  à bord  presque  droit;  10  pe- 
tites dents  noires,  assez  rapprochées  ; scutes  dorsales  lisses,  con- 
vexes, subcarrées,  à bord  postérieur  droit  ; segment  préanal  velu  ; 
pieds  forts,  fauves,  armés  de  fortes  épines.  Longueur  1 pouce 
1 ligne  (0,030). 

Lith.  americanus,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX, 
p.  365. 

De  l’Amérique  septentrionale  (Coll,  de  M.  Hope). 

M.  Newport  n’est  pas  certain  que  cette  espèce  diffère  réelle- 
ment du  Lilh.  spinipes  de  Say. 

19.  Lithobie  multidentée.  ( Lithobius  multidentatus.) 

Pieds  fauves;  lames  dentaires  distinctes,  à bords  arrondis, 
bordés  de  16  denticules  distincts  ; tète  carrée  ; région  antennaire 
lisse,  non  ponctuée;  lèvre  lisse,  luisante;  antennes  subvelues; 
leurs  quatre  articles  basilaires  presque  égaux.  Longueur  3/4  de 
pouce  (0,020). 

Lilh.  mullid .,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX, 
p.  365. 

Des  environs  de  New-York,  par  M.  Doubleday  (British  Mu- 
séum). 

20.  Lithobie  aplatie.  ( Lithobius  planus .) 

Varié  de  ferrugineux;  tête  grande,  subcarrée,  lisse,  un  peu 
convexe  en  arrière  ; antennes  courtes,  velues  ; 25  paires  d’yeux  ; 
lèvre  luisante  à poils  rares  ; lames  dentaires  luniformes,  échan- 
crées  à leur  bord  externe;  14  denticules  noirs,  aigus;  scutes 
dorsales  aplaties,  rugueuses,  marginées  ; pieds  nus,  à épines  ar- 
ticulaires petites.  Longueur  8 ou  9 lignes  (0,018). 


LITHOBIDES.  237 

Lith.  planus , Newport,  Trans.  linn.  soc . Lond .,  t,  XIX, 
p.  366,  pl.  33,  fig.  32. 

De  l’Amérique  boréale  (Coll,  de  M.  Hope). 

21.  Lithobie  mexicaine.  ( Lilhobius  Mexicanus.) 

Un  peu  plus  large  relativement  à sa  longueur  que  le  L . /br- 
cipatus  auquel  il  ressemble  beaucoup.  Longueur  0,026  depuis  îa 
tète  jusqu’à  l’anus  ; largeur  au  milieu  0,01)3  2/3. 

Lith.  Mexic.,  Perbosc,  Revue  cuvierienne  de  M.  Guérin , 
1839,  p.  261. 

Du  Mexique,  M.  Perbosc. 

22.  Lithobie  de  la  Plata.  ( Lilhobius  Platensis.) 

Fauve;  segments  aplatis,  carrés;  antennes  très-longues  de  36 
à 40  articles  ; une  tache  sur  le  milieu  de  chaque  segment  ; yeux 
au  nombre  de  huit  de  chaque  côté,  sur  deux  lignes,  inégaux. 
Longueur  6 lignes  (0,013). 

De  Montévideo  ( Coll,  du  Muséum  de  Paris.) 

5. 

Lithobies  dont  on  ignore  la  patrie. 

23.  Lithobie  de  Sloane.  (Lithobius  Sloanei.) 

Tête  grande  , subcarrée  ; région  antennifère  profondément 
ponctuée  ; 24  ou  26  paires  d’ocelles  ; antennes  de  40  articles, 
assez  velues;  lèvre  aplatie,  lisse,  à ponctuations  obsolètes;  son 
angle  exléro -antérieur  un  peu  plus  saillant  ; 8 denticules  obtus, 
noirs,  dont  les  3 paires  internes  assez  rapprochées  ; pieds  longs,  à 
peu  près  nus  ; épines  sous-fémorales  fortes  ; paire  postérieure 
de  pieds  égalant  la  moitié  de  la  longueur  du  corps.  Longueur  1 
pouce  3/10  (0,035). 

Lith.  Sloanei,  Newport,  Ann.  and  Mag . ofnat.  hist.,  t.  XIII, 
p.  96.  — /d.,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  396. 

Patrie?  M.  Newport  avait  d’abord  supposé  que  cette  espèce 
était  originaire  d Amérique.  Depuis  lors,  il  a pensé  que  l’exem- 
plaire d’après  lequel  il  l’a  établie,  et  qui  fait  partie  des  collec- 
tions du  British  Muséum,  était  peut-être  de  même  espèce  qu’une 
autre  Lithobie  qu’il  nomme  Lilhobius  pilicornis ; mais  il  le  con- 
sidère simplement  comme  s’en  rapprochant. 


228 


CHILOPODESc 


24.  Lithobie  belles  cornes.  ( Lithobius  pulchricornis.) 

Tête  lisse  ; antennes  fortes,  très-velues  ; 10  dents  au  bord  la- 
téral; 20  ou  24  paires  d’yeux  ; pieds  et  corps  velus. 

Lith.  pulchr.,  Newp.,  Ann.  and.  Mag.  of  nat.  hist t.  XIII, 
p.  96. 

Genre  HENICOPS.  Henicops  (1). 

Caractères  et  apparence  des  Lithobies.  Une  seule 
paire  d’yeux  stemmatiformes. 

Ce  genre  a été  décrit  et  dénommé  par  M.  Newport, 
qui  lui  rapporte  deux  espèces  australasiennes  dont  une 
avait  déjà  été  décrite  par  lui  sous  le  nom  de  Lithobius 
emarginatus . Nous  en  avons  observé  une  troisième  qui 
a été  découverte  au  Chili  par  M.  Claude  Gay. 

1.  Henicops  maculé.  (. Henicops  maculata.) 

Tête  cordiforme;  région  antennaire  subéchancrée  ; antennes 
velues  ; lèvre  plate  , à angles  arrondis  ; 6 denticules  aigus,  un  peu 
allongés  ; mandibules  et  lèvre  orangé  vif;  une  série  bilatérale  de 
taches  orangées  sur  le  dos  ; région  ventrale  fauve  ; pieds  cendrés  ; 
la  dernière  paire  allongée.  Longueur,  5 ou  6 lignes  (0,013). 

Henicops  mac.,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p.  372,  pl.  32,  fig.  37  et  40,  fig.  3. 

De  la  terre  de  Van  Diémen(Coll.  de  M.  Westwood). 

2.  Henicops  échancré.  (. Henicops  emarginata .) 

Ferrugineux  ; pieds  fauves  ; tête  grande,  ovalaire  carrée  ; la- 
mes de  la  région  dentaire  distinctes  transverses,  non  dentées, 
marquées  chacune  de  trois  faibles  échancrures  ; scutes  dorsales 
marginées.  Longueur  1/2  pouce  (0,013). 

Lithobius  emarginatus , Newport,  Ann.  and.  Mag.  of  nat. 
hist.,  t.  XIII,  p.  96.  — Id.y  Trans.  linn  soc.  Lond t.  XIX, 
p.  372. 

De  la  Nouvelle-Zélande  (British  Muséum). 


(i)  Henicops,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX, p.  372. 


LITHOBIDES. 


239 


3.  Henicops  chilien.  ( Henicops  Chilensis.) 

Tète  subarrondie  , marquée  d’une  strie  longitudinale  en  des- 
sus ; les  arceaux  supérieurs  marginés  latéralement  ; 8 plus  grands, 
échancrés  en  ligne  courbe  en  arrière;  une  impression  linéaire 
médiane  sur  le  dessous  des  segments  ; corps  plus  large  au  mi- 
lieu qu’en  avant  et  en  arrière,  brun  ferrugineux , brillant  en  des- 
sus , un  peu  varié  de  fauve,  fauve  clair  en  dessous  ; antennes 
ferrugineuses  à articles  finement  velus,  de  17  articles  ; ceux-ci 
un  peu  plus  longs  que  les  autres  ; lèvre  forcipulaire  grande  ; 
pinces  épaisses  ; pieds  garnis  de  quelques  poils  subépineux,  fau- 
ves, à tarses  ferrugineux  ; pieds  postérieurs  plus  longs  que  les 
autres.  Longueur  du  corps,  0,014. 

Du  Chili,  par  M.  Claude  Gay.  Les  deux  individus  que  nous 
avons  vus  ne  nous  ont  montré  que  14  paires  de  pieds.  Nous  figu- 
rerons cette  espèce  dans  la  partie  zoologique  de  la  description 
du  Chili,  publiée  par  M.  Gay. 


240 


CHIL0P0DES. 


II.  SCOLOPENDRIDES  (1). 


Les  Chilopodes  qui  rentrent  dans  la  famille  des  Sco- 
lopendrides,  telle  qu’on  la  définit  aujourd’hui,  consti- 
tuent une  réunion  fort  nombreuse  d’espèces  en  appa- 
rence très-semblables  entre  elles  et  dont  les  auteurs  du 
dernier  siècle  et  du  commencement  de  celui-ci  ont 
presque  toujours  parlé  sous  le  nom  de  Scolopendra 
morsitans . Les  Scoiopendrides  mieux  étudiées  par  les 
naturalistes  modernes  ont  été  partagés  en  plusieurs 
genres  distincts.  En  général  ces  My  riapodes  ont  vingt 
et  une  paires  de  pieds  (2)  et  la  dernière  est  plus  longue 
que  les  autres,  habituellement  épineuse  sur  l’article 
fémoral,  et  disposée  pour  saisir;  la  hanche  de  cette 
paire  de  pieds  est  plus  ou  moins  soudée  aux  plaques 
latérale  et  intérieure  du  segment  anal,  aussi  le  pied 
paraît-il  formé  de  cinq  articles  seulement.  Les  pinces 
maxillaires  et  la  première  paire  de  pieds  correspondent 
à l’arceau  supérieur  postcéphalique  ; le  second  arceau 
est  plus  petit  que  les  autres  qui  croissent  faiblement 
en  grandeur  j usque  vers  le  dernier  cinquième  du  corps. 
La  tête  est  scutiforme,  les  antennes  ont  habituellement 
dix  -sept  ou  vingt  articles  sétacés  ou  moniliformes.  Le 
plus  souvent  il  existe  des  yeux  et  leur  nombre  est 
presque  toujours  de  quatre  paires.  La  lèvre  forcipu- 
laire,  forte  et  soudée  sur  la  ligne  médiane,  présente 
dans  la  majorité  des  espèces  une  double  saillie  médio- 
antérieure  dentifère ; les  crochets  des  forcipules  sont 


(1)  Scolopendra,  parlim  , Linné,  De  Geer,  etc.  — Scolopen- 
dridæ  , partira. , Leach  , Gerv.,  etc.  — Scolopendridæ  , Newport, 
Trans.  linn.  scc.  London , t.  XIX,  p.  2"5  et  3"4* 

(2)  Rarement  23.  Nous  en  citerons  à 19  et  à 3o,  mais  ces  espèces 
ont  besoin  d’être  confirmées. 


SCOLOPENDRÏDES.  24l 

forts;  ils  émettent  une  humeur  vénéneuse.  C’est  aux 
Scolopend rides  qu’appartiennent  les  plus  grosses  es- 
pèces de  Chiîopodes  et  celles  dont  la  morsure  est  le 
plus  à craindre. 

Certaines  espèces  de  Scolopendrides  offrent  une  par- 
ticularité remarquable  des  organes  respirateurs  qui 
doit  It  s faire  distinguer  génériquement  des  autres.  Au 
lieu  d’ouvertures  vulvilormes  ou  en  boutonnière  pour 
l’orifice  des  trachées  elles  présentent  des  plaques 
criblées  et  le  nombre  de  ces  stigmates  est  de  dix  paires. 
Ces  Scolopen  1 ri  les  ont  aussi  les  dents  labiales  plus 
fortes  et  autrement  disposées.  jNfous  en  ferons  avec 
M.  INewporl  un  gr  oupe  particulier  que  nous  placerons 
en  té  e de  toute  la  famille. 

D autres  Scolopendres,  en  bien  plus  grand  nombre, 
ont  les  ordices  respiratoires  en  boutonnière. 

Dans  une  première  ca  tégorie  ces  stigmates  en  bou- 
tonnière s mt  au  nombre  de  neuf  paires  seulement  et  il 
n’existe  comme  chez  la  précé  lente  que  vingt  et  une 
paires  de  p eds-  de  plus  les  <1  nls  sont  moins  fortes  et 
habituellement  plus  nombreuses  que  chez  les  Scolo- 
pendres er  ibrifères. 

Dans  une  se<  onde  catégorie,  les  anneaux  pédigères 
sont  au  nombre  de  vingt-trois. 

1.  La  première  de  ces  trois  grandes  divisions  ou  celle 
des  Scolopendrides  cribi  i /ères  ( Heteros l omince,  Newp.) 
comprend  le  gen  e Heieuostoma  de  M.  Newport,  par- 
tagé par  ce  naturaliste  en  llelerostoma  et  Branchio- 
stoma. 

2.  La  deuxième  ou  celle  des  Scolopendrides  tnorsi - 
cailles  (1)  peut  être  divisée  en  plusieurs  genres  sui- 

(i)  Le  nom  de  Scolopendra  morsicans  a été  tour  à tour  appliqué  à 

Aptères,  tome  iv.  16 


CHILOPODES. 


242 

vant  les  caractères  fournis  par  la  considération  du 
nombre  des  segments  du  corps  et  des  pieds;  par  îa  pré- 
sence et  le  nombre  des  yeux  ou  par  leur  absence  ainsi 
que  par  îa  conformation  des  pieds  de  derrière. 

Nous  continuerons  d’appeler  Scolopendra  les  espèces 
à, vingt  et  une  paires  de  pieds,  à quatre  paires  d’yeux, 
et  à pieds  de  derrière  préhenseurs  et  plus  ou  moins 
épineux,  qu’elles  aient  le  segment  céphalique  arrondi, 
subcarré  ou  triangulaire,  tronqué  en  arrière  ou  im- 
briquant, ce  qui  a donné  lieu  clans  île  dernier  travail 
de  M.  Newport  (2)  à l’établissement  des  genres  Scolo- 
pendra, Cormocephalus , Jihombocephalus  et  Thea - 
tops. 

Nous  établirons  le  nouveau  genre  Monops  pour  le 
Cryptops  nigra,  Newo.qm  n’a,  comme  les  Henicops , 
qu’une  seule  paire  d’ocelles.  Le  nom  de  Cryptops , 
Leach,  restera  aux  Scolopendrides  à vingt  et  une  paires 
de  pieds  qui  manquent  entièrement  d’yeux.  Les  genres 
S.colopend  Pt  a , Monops  et  Cryptops  ïïolis  paraissent  de- 
voir former  une  première  catégorie  de  Scolopendrides 


des  Solopendres  de  ce  groupe  originaires  de  l'Europe  méridionale  , 
de  l’Afrique  , de  l’Inde  ou  des  deux  Amériques.  Aussi  nous  semble- 
t-i!  préférable  de  ne  plus  l’employer  comme  dénomination  spéci- 
fique. L’usage  que  nous  proposons  d'en  faire  ici  rappellera  que  des 
espèces  de  notre  deuxième  catégorie  ont  été  , pour  îa  plupart,  con- 
fondues dans  les  anciens  ouvrages  et  dans  les  collections  sous  le  nom 
imique  de  Scolopendra  morsiians  ou  morsicans . 

(i)  Trans.  linn.  soc.  London  , t.  XIX.  Les  genres  Scolopendra , 
Scolopocryptops , Cryptops  et  Theatops,  sont  réunis  par  M.  New  port 
dans  une  sous-famille  à part  sous  le  nom  de  Scolopendrifa  , p.377. 
Ceux  de  Cormocephalus  et  Rhombocephalus  forment  sa  sous-famille 
des  Cormoceph alinæ  , ainsi  caractérisée  : Segments  céphalique  et 
basilaire  tronqués;  17  articles  aux  antennes;  lèvre  étroite,  à dents 
petites;  stigmates  valvulaires.  Un  des  caractères  des  Seolopendriuœ 
consiste  au  contraire  dans  leur  tête  cordiforme  et  s’imbriquant  sur 
le  premier  segment  ou  segment  basilaire. 


SCOLOPENBRFBE/S  • 


243 

morsicantes , la  seconde  sera  celle  des  Scolopendrides 
hètéropodes  chez  lesquelles  le  nombre  des  pieds  est  de 
vingt-trois.  Tels  sont  les  genres  Scoeopendropsis, 
Brandt,  caractérisé  par  des  yeux  ..semblables  à ceux  des 
Scolopendres,  Scolopocryptops , Newport , qui  com- 
prend des  espèces  dépourvues  d’yeux  et  Newportia, 
que  nous  établissons  pour  le  Scolopocryptops  lojigitar- 
sis,  Newp.  qui  a les  pieds  de  derrière  composés  de 
quatorze  articles  mobiles.  Nos  Scolopendrides  seront 
donc  divisées  de  la  manière  suivante  : 

1°  Scolopendrides  cribrifères  ou  espèces  à stigmates 
cribriformes  et  à vingt  et  une  paires  de  pieds  : 

Heterostoma. 

2°  Scolopendrides  morsicantes  ou  espèces  à stigmates 
valvuliformes  et  à vingt  et  une  paires  de  pieds  : 

SCOLOPENDRA. 

Monops. 

CaYPTors. 

3e  Scolopendrides  hètéropodes  ou  pourvues  de  vingt- 
trois  paires  de  pieds  : 

ScOLOPENDROPSIS. 

Scolopocryptops., 

Newportia. 

Nous  reléguons  dans  un  groupe  d Mncertœ  sedis  les 
Scolopendrides  douteuses.  Ge  sont  celles  qui  iront  ni 
vingt  et  une  ni  vingt-trois  paires  de  pieds,  qu’elles 
en  aient  moins  ou  davantage. 


244 


CHILOPODES. 


§ I. 

Scolopendrides  cribrifères  (1). 

Genre  HÉTÉROSTOME,  Heterostoma  (2). 

Segments  pédigères  au  nombre  de  vingt  et  un.  Dix 
paires  de  stigmates  grands,  circulaires  ou  subcircu- 
laires en  plaques  criblées  de  petites  perforations.  Seg- 
ment céphalique  tronqué  en  arrière.  Denlicules  de  la 
lèvre  inférieure  peu  nombreux,  saillants,  forts  et  sé- 
parés par  des  intervalles  plus  ou  moins  prolongés  en 
rainure  sur  les  saillies  dentifères  de  la  lèvre. 

Les  Scolopendrides  de  cette  section  sont  fort  remar- 
quâmes par  la  disposition  de  leurs  stigmates  ; elles  ont 
aussi  un  caractère  facile  à saisir  dans  la  forme  des 
denticules  de  leur  lèvre  forcipuîaire.  M.  Newport  qui 
a le  premier  constaté  ces  particularités  a cru  devoir 
partager  ses  Hétéroslomes  en  deux  genres.  Ceux  du 
second  genre  ou  les  Branchiostomes  ayant  les  pieds  de 
derrière  moins  forts  et,  ce  qui  établit  leur  principal 
caractère  , une  membrane  branebi forme  sous  les 
sligmatts. 

1. 

Hétérostomes  proprement  dits, 

M.  Newport  en  décrit  huit  espèces  auxquelles  il  ajoute  les  Sc. 
spinulosa * elegans  et  / ulvipes , Br.,  dont  nous  parlerons  en  même 
temps  que  des  vrais  Scolopendres. 


(1)  ScOLOPENDRIDÆ  HETEROSTOMÜVÆ  , Newport,  Tt'anS.  lin.  SOC. 

London  , t XIX,  p 4'°. 

(2)  Scolopendræ  LO  N G l DENTATÆ  , parlitn  , Newp.  , Ann.  and  Ma  g. 
of  nat.  hist. , t.  XIII  , p 98.  — Il ETEROSTOMA , Newp.  , Tans.  linn. 
soc.  London , t.  XIX,  p.  2~5.  — Heterostoma  et  Branchiostoma,  id., 
bid  p.  410. 


SC0L0PENDRIDE.?.  245 

Nous  ayons  nous-même  observé  deux  espèces  nouvelles 
d’Hétérostomes. 

1.  Hétérostome  trigonopode.  ( Ileterostoma  trigonopocla.) 

Noir  verdâtre;  antennes  vertes,  terminées  de  ferrugineux; 
huit  dents;  mandibules  et  lèvres  vert  ferrugineux;  pieds  fauve 
vert;  segment  anal  et  appendices  latéraux  de  l'anus  ferrugi- 
neux ; 5 fortes  épines  au  bord  interne  des  cuisses  postérieures, 
et  un  pareil  nombre,  sur  deux  séries,  à leur  face  inférieure.  Lon- 
gueur 4 pouces  (0,108). 

Scolopendra  trigonopoda  , Leach  , Zool.  mise.,  t.  III, 
p.  36.  — P.  Gervais,  Ann.  soc.  entom.  de  France , 2e  série, 
1844,  p.  xxiï.  — Heter.  trig..  Newp.,  Trans.  linn.  soc.  Lon- 
don, t.  XIX,  p.  413. 

Du  Congo  et  du  Sénégal  , d’après  M.  Newport  (British  Mu- 
séum). 

Le  type  du  Scol.  trigonopoda  de  Leach  que  nous  avons  vu 
en  1842  au  Musée  britannique  serait-il  différent  de  l'exemplaire 
étudié  par  M.  Newport  ? Nous  l’avons  noté  comme  provenant 
peut-être  de  la  Nouvelle  Hollande,  et  donné  par  lord  Montmor- 
ris.  Voici  la  description  que  nous  en  avons  faite  : 

Fauve  foncé,  lavé  de  verdâtre  foncé  sur  la  tête,  sur  les  seg- 
ments du  premier  tiers  et  vers  le  bord  postérieur  de  ceux  du 
reste  du  corps.  Tète  subovalaire  , coupée  carrément  en  arrière. 
Angle  latéral  postérieur  des  anneaux  émoussé,  surtout  dans  la 
seconde  moitié  du  corps;  bord  latéral  marginé  sauf  aux  trois 
premiers  anneaux  pédigères;  antennes  suballongées;  mandibu* 
les  fauves  ainsi  que  les  pattes  et  le  dessous  du  corps.  Pattes  pos- 
térieures de  longueur  médiocre,  a hanche  allongée,  quelques 
petites  épines  à son  bord  externe;  celle  du  sommet  double  ; 
cuisse  polyédrique , un  peu  aplatie  en  dessus,  non  marginée  et 
montrant  une  faible  saillie  longitudinale  médiane;  ses  épines 
assez  fortes  ; cinq  au  bord  supérieur  interne  ; six  à l’inférieur, 
dont  les  trois  externes  sur  le  même  rang.  Point  d’épine  termale 
supérieure  complexe.  Longueur  totale  0,082. 

Nous  ne  croyons  pas,  avec  M.  Newport,  que  cette  espèce 
soit  la  même  que  celle  appelée  par  nous  Scolopendra  Ey- 
douxiana. 


246 


CIIILOPQDES. 


2.  Hétérostome'  épineüx;  (Helêrostoma  spinosum.  ) 

Olivacé  ; forcipules  et  pieds  de  derrière  ferrugineux;  6 dents 
très-fortes;  plaques  des  stigmates  brun  foireè;  article  basilaire 
des  pieds  de  derrière  robuste,  subconique,  à cinq  fortes  épines 
alternes  sur  son  bord  interne  ; Pangulaire  aiguë,  épaissie  et  di- 
latée dans  le  mâle  , grande  dans  la  femelle  ; un  même  nombre 
d’épines  à la  face  inférieure;  appendices  latéraux  de  l’anus  très- 
longs,  arrondis,  aigus.  Longueur  5 pouces  (0,135). 

Heter.  spinosa,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p.  415,  pl.  40,  fig.  8. 

De  l’île  de  Ceylam 

3.  Hétérostome  fascié.  ( Heterostoma  fasciatum.) 

Orangé  ; bord  postérieur  de  la  tête  et  des  segments  fascié  de 
verdâtre  ; plaques  des  stigmates  orangées;  cuisse  des  pieds  de 
derrière  plus  longue  que  la  jambe,  à cinq  épines  marginales  et 
un  même  nombre  à la  face  inférieure,  dont  trois  externes  en  sé- 
rie et  deux  internes.  Longueur  5 lignes  (0,135). 

Heter.  fasc .,  Newp.,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX> 
p.  415. 

Patrie  ? (British  Muséum.) 

4.  Hétérostome  platycéphale.  (Heterostoma  platycephalum.) 

Tête  déprimée,  assez  grande;  forcipules  et  pieds  marrons  ; 
corps,  antennes  et  pieds  olivacé  pâle  ;six  dents,  grandes,  noires, 
aiguës,  sillonnées  ; cinq  fortes  épines  au  bord  supéro-interne  des 
pieds  de  derrière  ; six  à leur  surface  inférieure.  Longueur  4 
pouces  (0,108). 

Heter ost.  platycephala,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , 
t.  XIX,  p.  415.  ' 

Des  îles  de  l’océan  Pacifique  (British  Muséum). 

5.  Hétérostome  sulcidenté.  ( Heterostoma  sulcidens.) 

Olivâtre  foncé  ou  bleu  violacé  ; pinces  et  pieds  de  derrière 
fauve  orangé  ; six  dents  noires,  aiguës,  à bord  dentelés  et  à in- 
tervalles profondément  sillonnés  ; cuisse  des  pieds  de  derrière 
pourvue  d’une  saillie  longitudinale  ; cinq  longues  épines  à son 
bord  interne  et  six  à sa  face  inférieure.  Longueur  3 pouces  1/4 
à 7 pouces  (0,187). 


SCOLOPENDRTDES. 


24? 


Scolopendra  sulcidens,  Newport,  Armais  and.  Mag.  of  nat . 
hist .,  t.  XIII-,  p.  69.  — Sc.  squalidens , id .,  ibid. — Nco/.  sa- 
briventris,  id .,  ibid.  — Heterost.  sulcidens , £ d,  Trans.  linn. 
soe.  London , t.  XIX,  p.  416. 

De  la  Nouvelle-Hollande  , à Paramatta  (British  Muséum). 

6.  Hétérostome  sülgicorne.  [Heterostoma  sulcicorne.} 

Ocracé  ; antennes  allongées,  garnies  de  petits  poils  ; six 
grandes  dents  aiguës,  àborddenticulé  et  à sillons  longitudinaux; 
article  fémoral  des  pieds  de  derrière  à six  épines  à son  bord  sü- 
péro-interne,  et  six  à Sa  surface  infëtîfctlWL * LonguetfC  3 poli- 
ces' 3/4  (0,100). 

Scol.  sulcicornis , Newport,  Ann.  and.  Mag.  nat.  hist.,  t. 
XIII,  p.  99.  — Heterost.  suie.,  id.,  Trans.  linn.  sbv.  LondoH, 
t.  XIX,  p.  416. 

De  la  Nouvelle-Hollande , au  port  Essington  ( British  Mu- 
séum). 

7.  Hétérostome  faüve.  (Heterostoma  flava.) 

Corps  et  pieds  fauve  vif;  tête  verte;  antennes  orangées  ; six 
dents  noires  ; cuisse  des  pieds  de  derrière  grêle,  presque  carrée, 
plus  longue  que  la  jambe,  pourvue  de  cinq  épines  noires  à son 
bord  interne.  Longueur  3 pouces  (0,080). 

Het.  flava,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX» 
p.  417. 

De  la  Nouvelle-Hollande,  près  la  rivière  des  Cygnes.  (Coll,  de 
M.  Hope.) 

8.  Hétérostome  mégacéphale.  ( Heterostoma  megacephala.) 

Corps  court,  olivacé  ; tête  grande  convexe  ; antennes  , forêî- 
pules  et  appendices  latéraux  de  l’anus  roux  olivacés  ; six  dents 
triangulaires,  aiguës;  article  fémoral  des  pieds  de  derrière  plus 
long  que  la  jambe  ; cinq  longues  épines  à son  bord  interne  et 
six  à sa  surface  inférieure,  dont  cinq  sur  deux  séries  longitudi- 
nales etla  sixième  intermédiaire.  Longueur  3 pouces  1/4(0,086). 

Scolop.  megacephala,  Newp.,  Ann.  and.  Mag.  of  nat.  hist., 
t.  XIII,  p.  99.  — Id.,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX, 
p.  417. 

De  la  Nouvelle-Hollande,  au  port  Essington,  par  M.  Gilbert 
(British  Muséum). 


248 


CHILOPODES. 


9.  Scolopendre  cribrifère.  ( Scolopendra  cribrifera.) 

Tête  en  ovale  coupé  en  arrière,  un  peu  fondue  entre  les  an- 
tennes, finement  ponctuée;  segment  forcipulaire  puissant;  le 
second  étroit;  segments  dorsaux  marqués  de  stries  fines  et  rares, 
marginés,  à doubles  stries  dorsales  subparallèles  et  continues; 
les  inférieures  courtes;  segments  larges;  plaque  préanale  subal- 
longée , un  peu  échancrée  en  arrière;  les  pièces  latérales  de  l’a- 
nus spiniformes  , très-finement  ponctuées  à leur  surface  et  mon- 
trant une  ou  deux  petites  épines  au  bord  externe;  pieds  postérieurs 
assez  longs , ni  aplatis,  ni  marginés  en  dessus,  pourvus  à leur 
bord  supéro-inlerne  de  5 fortes  épines  simples,  et  à l’inférieure 
decinq  ousix  ; lèvre  des  forcipulesetforcipules  ponctuées,  ferru- 
gineux foncé  ; les  saillies  dentifères  pourvues  de  trois  fortes  dents 
chacune;  stigmates  cribriformes,  au  nombre  de  dix  paires, 
subarrondis;  la  première  très-grande.  Longueur  du  corps  0,115, 
largeur  0,012,  antennes  0,017,  pieds  de  derrière  0,026. 

De  Hle  Bourou,  par  MiVl.  Quoy  et  Gaimard  , 1829  (Mus. 
Paris). 

' • . i . . . *•  f 

10.  Scolopendre  rapace.  ( Scolopendra  rcipax.) 

Tête  subcordiforme,  un  peu  ponctuée,  ainsi  que  les  segments 
qui  sont  assez  larges,  à doubles  stries  dorsales  subparallèles, 
médiocres  ; les  stries  inférieures  plus  faibles  encore.  Plaque  pré- 
anale en  triangle  échancré  en  arrière  ; les  pièces  latérales  termi- 
nées en  pointes  obliques  avec  deux  épines  près  leur  sommet, 
marquées  de  ponctuations  très-serrées  ; pieds  de  derrière  forts, 
subarrondis,  à fortes  épines  à leur  article  basilaire,  huit  à la  face 
interne,  trois  dentiformes  en  série  au  bord  inféro  interne;  toutes 
sont  simples;  saillies  dentifères  subcarrées  à trois  dents  chacune 
dont  l’interne  pourvues  d’un  lobe  basilaire  interne  et  la  médiane 
la  plus  forte;  stigmates  cribriformes , au  nombre  de  dix  paires, 
ovalaires  ou  arrondis.  Têle  et  dos  verts,  plus  ou  moins  variés  de 
roux;  pieds  et  antennes  roux  pâle;  pieds  postérieurs  et  forci- 
pules  ferrugineux  ; appendices  latéraux  de  l’anus  plus  foncés 
encore.  Longueur  du  corps  0,100,  des  antennes  0,026,  des  pieds 
de  derrière  0,030. 

De  Chine,  par  M.  Gernaert,  1838  (Mus.  de  Paris).  Exem- 
plaire en  mauvais  état. 


SYNGNATHES 


Scolopendre  mordant.  Eli)  unznda>uliidefrandrruil  GO  épine  terminale'.  1 c lèvre  extrcfmdrtfide^  t/arvue  de  ses  fin  -fl  ides 
(rct  rjet  ou  l'on  ooctfr  sfles  deuandioisions  mlTedentées  1 e luire  ou  chaperon,  vie  de  face  fee  œjdeux  des  puatrcp/eua . 1 le  me  mand ’* 
tfriissie.  1 le'  lamème  plus  (grossie.  1 b une  seconde lèi>reintaipplùf uèe  contre  les  mac/wiresjôrmées par  h dilatation  de  laparde  ou  h 
seconde paire de pattes  estattac/ièe.  lq  premières  mâchoires  unies  Mut  secondes  formant  une  lèvre  inférieure  composée. 
lz  hnfueoure3orddupliar7nar.lv  lv  lesj/eux de fauche  et  de droile.  1 R L R les  deux  antennes grossies,  llun  tarse  trèspfrossi  ■ 
LlthoEie  étroite.  1.2  D un  indioidupressi.  2 <1  lemèmedefrandlnat.  2 a les  feint  frasais . 2 A une  antenne  du  même yrvssie. 


SC0L0PENDRIDES. 


249 


2. 

Espèces  du  genre  Branchiostoma  de  M.  Newport  (i). 

11.  Braischiostome  lithobie.  ( Branchiostoma  lilhobio'ides.) 

Verdâtre,  avec  des  bandes  transverses  plus  foncées  ; tête  , seg- 
ment postérieur,  surface  ventrale  et  cuisses  orangés  ; tarses  et 
jambes  verts  ; six  dents , dont  les  deux  internes  de  chaque  saillie 
réunies;  pieds  de  derrière  cylindriques,  à six  épines  au  bord 
supéro-interne.  Longueur  1 pouce  3/4  (0,047). 

Branch.  lilhob .,  Newp.,  'Brans,  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p.  4 J 1 . 

De  Chine  (Coll,  de  M.  Hope). 

12.  Brancuiostome  longipède.  ( Branchiostoma  longipes.) 

Brun  ; pinces  et  appendices  anaux  orangés  ; quatre  dents  trian- 
gulaires, lobées  , aiguës , noires  ; pieds  de  derrière  allongés; 
article  fémoral  grêle , un  peu  aplati , à trois  épines  à son  bord 
supéro-interne,  dont  les  deux  antérieures  sont  rapprochées  , et 
sept  à la  face  inférieure.  Longueur  1 pouce  3/4  (0,046). 

Branch.  longipes  , Newp.,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p.  411. 

Patrie...?  (British  Mus.  ) 

, 

13.  Branchiostome  nu.  ( Branchiostoma  nudum.) 

Bleu  violet;  pieds  fauves;  ceux  de  derrière  très-allongés  , cy- 
lindriques ; articles  des  tarses,  des  jambes  et  des  cuisses,  sub- 
égaux; métatarses  comprimés  ; cuisses  nues,  inermes,  sauf  une 
seule  épine  très-petite  à la  face  inférieure.  Longueur  1 pouce  3/4 
(0  046). 

Branch.  nuda , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX, 
p.  412. 

Delà  Nouvelle-Hollande,  à Paramalta. 


(i)  Voici  comment  M.  Newport  caractérise  ce  genre  : 

Antennes  et  pieds  allongés  ; dents  triangulaires  aiguës,  la  mandi- 
bulaire  la  plus  grande;  stigmates  circulaires  revêtues  intérieure- 
ment d'une  membrane  épaisse , branchiforme  ; pieds  de  derrière 
grêles,  à épines  petites;  l’articulaire  habituellement  obsolète.  [Trans. 
linn.  soc,  London , t.  XIX,  p.  4lJ*) 


250  CHILOPODES. 

14.  Branchiostome  spimcaüde.  ( Branchiostoma  spinicaudum.) 

Pâle  brun;  une  ligne  médio-dorsale  plus  foncée;  pieds  longs; 
l’article  fémoral  de  ceux  de  derrière  armé  à la  partie  médiane 
de  son  bord  interne  d’une  épine  très-forte.  Longueur1  P pouce 
4 dixièmes  (0,045). 

Scolop.  spinicauda,  Newport , Trans,  « linn . soc.  London , 
t.  XÎX,  p.  412* 

De  l’Afrique  boréale,  près  de  Tripoli  (British  Muséum),  par 
M.  Ritchie. 

§ 2.  . 

Scolopendrides  morsicantes. 

Genre  SCOLOPE3NDRE.  Scolopendre^  (fj. 

Tête  de  forme  variable,  coupée  carrément  en  ar- 
rière ou  s’imbriquant  sur  le  segment  préanal  ; 4 paires 
d’yeux  inégaux  ; 21  segments  pédigères  ; pieds  de  der- 
rière plus  ou  moins  épineux  sous  leur  article  fémoral 
où  basilaire  ; stigmates  vulviformes  ou  en  boutonnière, 
au  nombre  de  neuf  paires;  bord  antérieur  de  la  lèvre 
forcipulaire  plus  ou  moins  prolongé  en  une  double 
saillie  dentifère. 

C’est  à ce  groupe  qu’appartiennent  les  Scolopen- 
drides répandues  dans  toutes  les  parties  du  monde  et 
qui  ont  été  indiquées  par  les  entomologistes  du  dernier 
siècle  et  du  commencement  de  celui-ci  sous  le  nom  de 
Scolopendra  morsicans  ou  morsitans.  Ces  animaux 
vivent  pour  la  plupart  dans  les  régions  chaudes  du 
globe  : ils  se  tiennent  sous  les  pierres,  dans  les  trous 
du  bois  mort  ou  pourri , sous  la  mousse  ou  plus  ou 
moins  enfoncés  dans  la  terre.  Ils  sont  très-voraces  et 


(i)  Scolopendra,  partim  , Linn.  et  auct.  — Scolopendra,  Thea- 
tops,  Cormocephalus  et  Rhomeocephalus , Newport , Trans.  linn. 
soc.  London , t.  XIX,  p.  2^5. 


«• 


SCOLOPENDRÏDES. 


251 

chassent  de  préférence  !e&  Insectes,  ies  Acarus , les 
Araignées,  etc.  Ils  les  saisissent  avec  leurs  pieds  de  der- 
rière et  les  tuent  en  les  piquant  au  moyen  de  leurs 
pointes  forcipulaires.  Leur  piqûre  est  très-doulou- 
reuse, et  sur  l'espèce  Humaine  meme  elle  agit  avec  au- 
tant d’intensité  que  celle  des  scorpions  (1).  Aussi  ces 
animaux-  sont-dls  fort  redoutés.  Pendant  longtemps 
leur  histoire,  aussibien  que  celle  des  autres  Cliiîopodes, 
a été  fort  négligée  Leacha,  l’un  des  premiers,  fait  voir 
que  sous  le  même  nom  de  Sc.  morsüans  on  confondait 
plusieurs  des  espèces  distinctes;  nous  avons  nous- 
même  , en  1837,  ajouté  quelques  espèces  à celles  qu’il 
avait  indiquées  , et  dans  notre  travail  nous  portions 
déjà  à 14  le  nombre  des  espèces  du  véritable  genre 
Scolopendre.  Depuis  lors,  les  études  de  M.  Brandi, 
celles  de  M.  New  port  et  les  nôtres  aussi , études  faites 
sur  les  riches  collections  de  Paris,  de  Londres,  de 
Saint-Pétersbourg  ou  de  Berlin,  ont  permis  d’assurer  la 
caractéristique  d’un  bien  plus  grand  nombre  d’espèces 
de  Scolopendrides,  soit  dans  ce  genre,  soit  dans  ceux 
qui  composent  avec  lui  la  famille  qui  nous  occupe. 

M.  Newport  est  le  seu!  entomologiste  qui  ait  encore  abordé  la 
classification  naturelle  des  véritables  Scolopendres.  Comme  nous 
avons  cru  devoir  suivre  dans  la  description  des  nombreuses  es- 
pèces que  nous  réunissons  dans  ce  genre , l’ordre  géographiqué , 
nous  devons  exposer  ici  la  classification  qu’il  a suivie. 

M.  Brandt  n’admettait  encore  dans  îa  famille  des  Scolopen- 
dres, que  les  genres  Scolopendra,  Cryplops  et  Scolopendropsis. 

Dans  un  premier  travail  publié  sur  ce  sujet  en  février  1844  (2), 


(1)  Annals  and.  mag.  of'nat.  liist  , t XIII,  p.  96. 

(2)  Les  effets  de  la  piqûre  des  Scolopendres  ont  été  décrits  par 
M.  Worbe  dans  le  Bulletin  de  la  Société  médieale  de  Paris  pour 
1824,  p.  92. 


CHILOPODES. 


252 

travail  dans  lequel  il  signale  déjà  46  espèces,  M.  Newporta  di- 
visé les  Scolopendra  en  quatre  sections  : 

1°  Parvidenlces  : dents  labiales  petites,  nombreuses  et 
obtuses. 

2°  Latidentées  : dent  interne  large  et  dilatée  à son  bord; 
l’externe  petite,  aiguë,  écartée. 

3°  Longidentées  : dents  larges,  aiguës  et  lancéolées. 

4°  Arctidenlées  : bord  dentaire  étroit,  arqué  ; dents  petites. 

Quelque  temps  après  (i),  M.  Newport  admettait  déjà  huit 
genres  de  Scolopendrides , et  il  les  caractérisait  brièvement, 
mais  sans  dire  quelles  espèces  décrites  par  lui  font  partie  de  ceux 
qui  son t nouveaux. 

Voici  les  noms  et  les  caractères  qu’il  leur  assigne  : 

Scolopendra  : segment  céphalique  cordiforme,  imbriqué; 
quatre  paires  d’yeux  ; stigmates  valvulaires. 

Cormocephalus  : segment  céphalique  tronqué  en  arrière  ; 
stigmates  valvulaires. 

Ilhombocephalus  ■ segments  céphalique  et  basilaire  rhomboï- 
daux  ; lèvre  étroite. 

JJelerosloma  : segment  céphalique  tronqué;  dents  grandes  ; 
stigmates  cribriformes , au  nombre  de  dix  paires. 

Scolopendropsis , Brandt  : segment  céphalique  tronqué  ; 
23  paires  de  pieds. 

Theatops  : yeux  distincts;  antennes  de  11  articles,  subulées; 
pieds  de  derrière  claviformes;  lèvre  dentée. 

Scolopocryptops  : 23  segments  pédifères;  le  céphalique  cor- 
diforme, imbriquée  ; lèvre  non  denticulée;  antennes  de  17  articles. 

Plus  récemment  encore,  M.  Newport  dans  son  travail  mono- 
graphique sur  les  Chilopodes  (2) , a changé  de  classification 
et  établi  parmi  les  Scolopendrides,  les  trois  sous-familles  des 
Scolopendrinœ , Heleroslominœ , et  Cormocephalinœ.  Nous 
n’avons  à parler  ici  que  des  Scolopendrinœ  constituant  les  genres 
Scolopendra  et  Thealops  et  des  Cormocephalinœ. 

Genre  Scolopendra.  M.  Newport  y admet  deux  divisions 
seulement: 

1°  Scolopendræ  PARYiuEMATÆ  - Dents  labiales  nombreuses, 
très-petites,  rapprochées  entre  elles. 

(1)  Irans.  linn.  soc.  London  , t.  XIX,  P.  275. 

(2)  Trans.,  ibid. , p.  3^7. 


SCOLOPENDRIDES. 


253 


A.  — Article  fémoral  des  pieds  de  derrière,  aplati,  court, 
épais;  de  nombreuses  épines  à sa  face  inférieure,  sur  trois 
séries;  antennes  habituellement  de  20  articles  : 

Scolop.  avgulipes , Newport. — Morsitans , Linn.  (d'après 
M.  Newport }.  — Sc.  Brandtiana , Gerv.  (1)  limbala  , Brandt. 

— Varia , Newport.  — Plalypo'ides , id . — Bdineala,  Br.  — 
Erythrocephala , id.  — Tigrina , Newport.  — Leachii , id. 

— Angusla , Lucas.  — Formosa , Newp.  — Lovgicornis , /d  — 
Tuberculidens , id.  — Fabricii , id.  — liuhardtonn  , id.  — 
Affinis , id.  — puncliventris , id.  — Algerina , id. 

B.  — Cuisses  des  pieds  de  derrière  garnies  d’une  seule  série 
longitudinale  d'épines  ou  inerme. 

«)  Dix-huit  ou  vingt  articles  aux  antennes;  pieds  de  derrière 
épais,  anguleux. 

Ne.  cingulala,  Latr. — Cingulatoides , Newp.—  Aaâax,  Gerv. 
— Savignii,  Newp. — Hispanica,  id. 

b ) Dix-neuf  articles  aux  antennes,  articles  allongés  ; dernière 
paire  de  pieds  grêles,  à article  fémoral  épineux  en  dessous. 

Ne.  subspinipes , Leach.  — Piaceœ , Newp  — Gerçai  Ai,  id. 

— Ceylonensis , id.  — Planiceps  , id.  — SepUmspinosa . Br. 

— Sexspinosa  , Newp.  — Lutea , id.  — Ornaia  , id.  — 
Flava,  id. 

c ) Dix-huit  articles  aux  antennes  ; à articles  allonges;  pieds 
de  derrière  grêles,  inermes. 

Ne.  inermis  , Newp.  — Silhentensis  , id.  — De  llaanii , Br. 

— Concolor , Newp.—  Childreni,  id.—  Ilardwickii , id. 

C.  — Article  fémoral  des  pieds  de  derrière  eyl  onirique,  a épines 
grandes  ou  irrégulières  ; 17  articles  aux  antennes. 

Ne.  multidens,  Newp. — Punctidens , id. — Clavipes  , Koch. 

— Ambigua , Br. — Viridicornis  , Newp.  — Vatiegala  , id. 

— An  gui  ata , id. — Cristal  a,  id.  — Canidens  , id.  — Vio- 
lacea , Fabr.  — Gigas  , Leach.  — Giganlca , Linn. 

2.  Scolopendræ  latidentatæ  : Lames  dentaires  subcari  ées  ; 
dent  interne  élargie,  l’externe  triangulaire,  aiguë,  écartée; 
épines  des  pieds  postérieurs  petites,  nombreuses,  première 
paire  de  stigmates  très-grands. 

Ne.  valida  y Lucas. — Allernans , Leach.  — Groyü , Newp. 


(i)  M Newport  réunit  sous  un  même  nom  spécifique  des  Scolo- 
pendres de  Chine  et  de  1 Amérique  méridionale. 


CHÎLOPODES. 


254 

— Complanaia  , Newp.  — Incerta , id.  ^ Multispinosa  , id. 

Genre  Theatofs.  Il  a pour  type  le  Cryptops  poslica  deSay 
auquel  M.  Newport  a reconnu  des  yeux  semblables  à ceux  des 
Scolopendres.  Les  deuxautres  genres  nouveaux  de  'M.  Newport 
que  nous  réunissons  aux  Seolopendra,  composent  la  sous^fa mille 
des  Cormocephalinœ  dont  les  caractères  sont  : 

Segments  céphalique  et  basilaire  tronqués,  17  articles  wx  an- 
tennes; lèvre  étroite,  à dents  petites.  Stigmates  valvulaires. 

Cette  sous-famille  comprend  les  deux  genres  suivants  : 

Genre  Cormogephalüs.  Antennes  courtes,  appointies  ; seg- 
ment céphalique  court  ; tronqué  brusquement  ; neuf  paires  de 
stigmates  valvulaires;  vingt  et  un  segments pédifères. 

A.  — Pieds  de  derrière  grêles,  allongés. 

Scolop.  rubriceps,  Newp.  — Sc.  lobidens , id. 

B.  — Pieds  de  derrière  courts  , épais  , claviformes. 

Sc.  aurantipes , Newp.  — C.  obscurus , id.  — C.  fœmndus , 
id. — Sc.  Westwoodii,  Newp. — Sc.  ambigua , Br.  (1) — C.  mi- 
ni atus , Newp.  — Sc.  subminiata  , id.  — C.  pallipes , id.  — C. 
violaceus  , id.  — C.  Guildingii , id. 

Genre  Rhombocephalus  , Newp.  — - Segment  céphalique  al- 
longé , subtriangulaire  ; le  sous-basilaire  et  la  lèvre  très- 
étroits. 

Sc.  viridifrons , Newp.  — R.  Gambiœ , id.  — Parms , id. 
Politus,  id.  — Prévis , id. 

Les  caractères  spécifiques  des  Scolopendres  sont 
fournis  par  presq-ue  toutes  les  parties  de  leur  corps 
dans  les  variations  secondaires  qu’elles  peuvent  affec- 
ter .Tes  meilleurs  se  tirent  de  la  forme  des  pieds  de 
derrière,  des  épines  qui  arment  les  cuisses  de  ces  pieds 
et  des  dénis  qu’on  voit  à la  saillie  antérieure  de, la 
lèvre  forcipulaire.  Les  épines  des  pieds  offrent  néan- 
moins quelques  variations.  Elles  n’affectent  pas  tou- 
jours la  même  disposition  dans  tous  les  individus  d’une 
même  espèce,  et  quelquefois  aussi  leur  nombre  est 


(i)  M.  Newport  met  aussi  cette  espèce,  mais  avec  doute,  parmi 
les  Scolopendvides  du  genre  Scolopendra , section  C.- 


SCOLOPEN  MURES. 


255 

différent  enlre  îes  deux  pieds  d’un  même  individu.  Une 
variation  analogue  nous  est  offerte  par  les  antennes 
qui  diffèrent  fréquemment  d’un  coté  àdautre  dans  le 
nombre  et  même  plus  ou  moins  dans  la  forme  de  leurs 
articles. 

1. 

Scolopendres  d'Europe . 

1.  Scolopendre  cingulée.  ( Scolopendra  cingulata.) 

Corps  aplad,  ^segments  à peu  près  carrés  ; couleur  fauve  va- 
riée de  verdâtre  au  dos  et  de  fauve  rougeâtre  aux  pinces  et  au^ 
pieds  postérieurs  ; antennes  et  pieds  fauve  pâle;  ongles , épines 
des  cuisses  postérieures  , .crochets  des  pinces  et  dents  , noirs  ; 
pieds.de  derrière  aplatis,  assez  courts,  à cuisses  élargies,  un  peu 
marginales  en  dessus  ; quatre  on  cinq  épines  au  bord  interne  des 
cuisses  ; deux  en  dessous. (Longueur  0,090. 

Scol . morsitans  ou  morsicans , de  quelques  auteurs.  — Sc. 
cingulata , Latreille.  — Scol . complanata , id . — Scol.  platy- 
poides,  Newp. 

.Du  midi  de  l’Europe,  et  en  particulier  d’Italie  et  du  midi  deda 
Erance.  Nous  l’avons. prise  aux  environs  de  Montpellier  (1). 

La  dénomination  de  Sc.  cingulata  , ou  celles  équivalentes  de 
Morsicans  et  morsitans,  ont  été  appliquées  par  Latreille,  par  nous 
en  1837,  par .M.  Drandt  depuis  lors,  et.par  M.  Newport,  à des 
Scolopendres  du  périple  méditerranéen;  mais  on  a depuis  lors 
considéré  les  Scolopendres  méditerranéennes,  qui  ressemblent  au 
morsitans , comme  étant  de  plusieurs  espèces.  Celles  d’Égypte  et 
d’Algérie  ont  été  dénommées  par, MM.  Koch,  Newport  et  Lucas  ; 
celles  du  midi  de  l’Europe  ont  aussi  , été  étudiées  par  MM.  Koch 


(i)  M.  Newport  ( Emus.  linn.  soc.  London  , t.  XrX,  p.  4(i) 25  ) dé- 
crit une  espèce  de  Cormocephalus  qu  il  donne,  mais  avec  doute, 
comme  du  midi  de  la  France.  En  voici  les  caractères  : 

\Co!RMOceph.alüs  viridifrows.  Orangé  ; devant  de  la  tête,  bords  des 
segments,  pieds  de  derrière  et  antennes  vert  foncé;  8 petites 
dents  obtuses  ; pieds  de  derrière  allongés  ; leur  article  basilaire 
arrondi  en  dessus;  i petites  épines  bisériées  à son  bord  interne, 
2 épines  près  le  bord  interne  en  dessous  et  2 près  l’externe.  Lon- 
gueur 2 pouces.  (Exemplaire  type  conservé  au  Brifcish  Muséum;) 


CHILOPODES. 


256 

etNewport,  ainsi  que  par  nous;  aussi  donnerons-nous  d’abord 
la  caractéristique  assignée  par  chaque  auteur  à la  Scolopendre 
qu’il  appelle  rnorsitans  ou  cingulata. 

Scolopendra  complanata,  f^a treille,  Nouv.  Dict.  d'hist.  nat., 
t.  XXX,  p.  393  — S c.  cingulata.,  id.,  Règne  anim.  de  G.  Cuvier, 
t.  IV,  p.  339. 

Corps  plus  étroit  que  dans  le  Sc.  rnorsitans  ; jaune  roussâtre 
avec  une  bande  verte  sur  les  insertions  des  segments  qui  sont 
presque  aussi  longs  que  larges;  antennes  comprimées.  Longueur 
4 pouces  (0,108). 

Scolopendra  morsicans,  P.  Gervais,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série, 
t.  VIII,  p.  50.  — Syn.  de  Sc.  alternans,  Leach?  et  de  Sc.  com- 
planata  et  cingulata,  Latr. 

Ferrugineux,  verdâtre;  segments  aplatis,  carrés;  antennes 
de  20  ou  plus  rarement  de  18  articles;  pieds  de  derrière  épais, 
assez  courts  ; leur  article  fémoral  a 5 articles  latéro  - internes  et 
en  a 2 en  dessous.  Longueur  0,090.  ( Donnée  comme  de  l’Europe 
méridionale,  du  nord  de  l’Afrique  et  de  l’Asie  occidentale.) 

Scolopendra  cingulata  , Brandt , Recueil , p.  57.  — Pieds  de 
derrière  médiocres;  leur  article  fémoral  assez  court  et  épaissi; 
aplati  en  dessus,  un  peu  convexe  et  élargi,  arrondi  à son  bord 
exter  ne,  habilucllementquinquidenté  à l’interne,  les  quatre  dents 
antérieures  petites,  bisérièes,  la  postérieure  plus  forte , à som- 
met divisé;  face  inférieure  convexe,  le  plus  souvent  épineuse; 
les  deux  épines  en  ligne  longitudinale  ; sommet  de  toutes  les 
épines  noir  ; jambe  létragorie  allongée,  médiocre,  un  peu  élargie 
en  dessus,  à bords  latéraux  subarrondis;  écaille  préanale  infé- 
rieure subcordiforme,  à sommet  entier,  arrondi.  Longueur  3 
pouces  à 3 pouces  3 lignes.  — M.  Brandt  rapporte  le  Sc.  italica 
de  M.  Koch  à cette  espèce.  Il  lui  donne  pour  patrie  le  midi  de  la 
France  (d'après  Latreille),  l’Italie  , la  Sicile,  la  Podolie  australe  , 
la  Turquie,  le  Caucase  et  l’Égypte. 

Scolopendba  cingulata,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , 
t.  XIX,  p.  387. 

Fauve  sale  ; segments  marginés  de  vert  ; dix  dents  labiales 
noires,  distinctes;  18  articles  aux  antennes;  pieds  de  derrière 
médiocres,  subaplatis,  élargis,  à côtés  arrondis;  5 épines  au 
bord  interne;  l’apiciale  allongée,  bifide.  Longueur  3 pouces. 

De  Sicile.  Même  espèce,  d’après  M.  Newport,  que  le  Sc. 
morsicans  Gerv.  non  Linné  et  le  cingulata,  Latr.  et  Brandt. 


SCOLOPENDRIDES . 


257 

Apres  la  lecture  des  caractéristiques  que  nous  venons  de  re- 
produire , il  nous  parait  ditlicile  de  séparer,  comme  espèce  , du 
Scolopendra  cingulala  de  M.  Newporl  et  des  autres  auteurs,  la 
Scolopendre  qu’il  appelle  Sc.  cingulatoïde  (1). 

Les  autres  espèces  européennes  décrites  dans  les  auteurs  sont 
les  suivantes  : 

2.  Scodopendre  clavipède.  ( Scolopendra  clavipes.  ) 

Premier,  deuxième  et  troisième  articles  des  pieds  de  derrière 
nonmarginés;  le  premier  subclaviforme , à cinq  ou  six  denti- 
cules  unisériés  à son  bord  supéro  - interne  ; le  dernier  presque 
simple;  deux  petites  dents  à son  bord  supérieur;  cinq  dents  à la 
base  interne  , bisériées  ; 10  ou  \ 1 à la  face  inférieure , bisériées  ; 
écaille  préanale  subcordiforrae , subarrondie  en  arrière;  tète  et 
dos  olivacés  ; lèvre  inférieure  et  mandibules  fauves;  pieds  olivacé 
pâle.  Longueur  0,056. 

Scolop.  clavipes , Koch,  Deutschl.  Crust .,  Myriap . und 
Arachn.,  fasc.  9.  pi.  1.  — Brandt,  Recueil,  p.  62. 

De  Sicile  (Musée  de  Saint  Pétersbourg).  La  description  ci- 
dessus  est  celle  de  M.  Brandt. 

3.  Scolopendre  affine.  ( Scolopendra  affinis.  ) 

Brun  vert  ; tète,  lèvres  etpinces  decouleur  ferrugineuse:  pieds 
verts;  cuisses  de  ceux  de  derrière  un  peu  excavées  en  dessous; 
trois  séries  de  petites  épines  ; huit  dents,  dont  l’interne  et  l’ex- 
terne de  chaque  côléallongées.  Longueur  t pouce  et  demi  (O  O'sO). 

Scol.  aff.,  Ncwport , Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist. , t.  XIII, 
p.  98.  — Id.,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX  , p.  386. 

De  Grèce  (Musée  britannique). 

4.  Scolopendre  fauve.  (Scolopendra  fulv  a.) 

Corps  fauve  clair,  pieds  de  derrière  aplatis  en  dessus;  quatre 
épines  au  bord  supéro-inlerne  de  la  cuisse  et  deux  ou  cinq  à sa 
face  inférieure. 


(i)  En  voici  les  caractères  d'après  M.  Newport  ; 

Sc.  cinq L’Latoi des,  Newport,  Ann.  nn<l  Mag.  of  nat.  hist.  , 
t.  XIII,  p.  <6.  Segment  basilaire  (cuisse)  des  pieds  de  derrière 
court,  aplati,  à bords  un  peu  relevés;  cinq  épines  à l’interne,  dont 
l’angulaire  large  bifide;  surface  inférieure  convexe,  à deux  épines  ; 
huit  dents  labiales  obtuses.  De  Corfou. 

Aptères,  tome  iv. 


17 


CHILQPODES. 


258 

Scol.  fulva , P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat .,  2e  série,  t.  VIT , p.  50. 

De  Sicile  , par  M.  le  D.  Alexis  Lefèvre. 

5.  Scolopendre  viridipède.  ( Scolopendra  viridipes.) 

Incomplètement  décrite.  Tète  ovale;  corps  livide;  pieds  et 
antennes  verdâtres.  Longueur  18  lignes  (0,010). 

Sc.  virid.y  Léon  Dufour,  Ann.  gén.  de  phys t.  IV,  p.  317. 
— Lucas  , Anim.  art. , p.  545. 

D’Espagne  , dans  le  royaume  de  Valence. 

6.  Scolopendre  espagnole.  ( Scolopendra  Hispanica.) 

Olivacé  vif;  bords  postérieurs  des  segments  bleu  foncé;  sur- 
face ventrale , lèvre  , pinces  et  pieds  orangés  ; pieds  de  derrière 
verts;  trois  épines  aigues  sous  leur  cuisse;  dix  dents  labiales 
noires , obtuses.  Longueur  3 pouces  trois  quarts  (0,100). 

Scol.  hisp Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist, , t.  XIX, 
p.  389. 

Du  midi  de  l’Espagne. 

2. 

Scolopendres  d'Afrique. 

7.  Scolopendre  de  Savigny.  (Scolopendra  Saviqnyi.) 

(PI.  42,  fig.  1.) 

Tête , mandibules  et  lèvre  jaune  orangé  ; bord  postérieur  des 
segments  vert  foncé;  dix  dents  courtes,  obtuses  ; segment  basi- 
laire des  pieds  de  derrière  grêle,  aplati,  à cinq  épines  à son  bord 
interne,  la  dernière  allongée  et  quadrifide. 

Scolopendre Savigny.  Égypte  , pl.  1 , fig.  1 (copiée  dans 

notre  atlas  ),  non  décrite. — Scolop.morsitans , Newport,  Ann. 
and  Mag.  of  nat.  hist.,  t.  XIII,  p.  97.  — Sc.  Savignii , id., 
Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX  , p.  388. 

D’Égypte  ( Britigh  Muséum  et  coll.  de  Banks  ). 

M.  Newport  réunit  cette  espèce  à ses  Parvidentata.  La  figure 
citée  de  M.  Savigny  représente  aussi  pour  lui  une  Scolopendre 
de  cette  espèce  qu’il  donne  aussi  comme  très-voisine  du  Sc.  cin- 
gulata. 

8.  Scolopendre  dent  canine.  ( Scolopendra  canidens.) 

Olive  foncé  ; huit  dents,  dont  les  trois  paires  internes  petites  et 


SCQLQPENDÏUDEF» 


259 

rapprochées;  î’exlerne  large,  aiguë  et  rejetée  en  dehors;  bord 
interne  des  pieds  de  derrière  à 8 ou  9 épines;  face  inférieure  ex- 
cavée, à 8 épines. 

Scol.  can . , Newport,  Ann.  and  Mag.  of  r:  ai.  hisî.  t.  XIII, 
p.  98.  — id.,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX,  p.  399. 

D’Égypte  (Brilish  Muséum  ) ; du  groupe  des  parvidentées , 
section  C. 

9-  Scolopendre  gervaisienne.  ( Scolopendra  Gervaisiana.) 

Jaune  d’ocre  pâle  ou  jaune  cendré  ; antennes  allongées  ; der- 
nière paire  de  pieds  très-large  , aplatie  , jaune  teintée  de  rous- 
sâtre  et  sans  prolongement  saillant  à l’angle  postéro -interne 
du  premier  article,  qui  présente  intérieurement  3 petites  épines 
disposées  sur  une  ligne  longitudinale,  et  inférieurement  quatre 
rangées  d'épines  parallèles  au  nombre  de  3 ou  4 sur  chaque 
rangée. 

Sc  Gerv .,  Koch  , in  Wagner,  Reisen  in  Regentsch.  Algier  t 
p.  223,  pl.  11 , fig.  12.  — Lucas , Algérie,  Anim.  arlic .,  lre  par- 
tie , p.  343,  pl.  2,  fig.  6. 

D’Algérie,  par  M.  Moritz  Wagner.  M.  Lucas  a trouvé  cette 
espèce  aux  environs  de  Philippeville  et  de  La  Galle  ; il  la  consi- 
dère comme  ne  différant  pas  de  celle  que  M.  Newport  a nommée 
depuis  lors  Sc.  algerina.  Voici,  d’après  M.  Newport,  les  carac- 
tères de  cette  dernière  : 

Tète,  antennes,  corps,  pieds  de  derrière  et  squame  préanale, 
olivacès  ; pieds  et  appendices  latéraux  de  l’anus  orangés;  pieds 
de  derrière  courts,  aplatis,  ayant  4 épines  marginales.  Lon- 
gueur 2 pouces  1/4  (0,060). 

Scolop.  alg.,  Newport,  Trans.  linn . soc.  London , t.  XIX  , 
p.  3S7. 

De  l’Algérie  (Coll,  de  M.  Hope).  M.  Newport  réunit  cette  es- 
pèce à ses  Scolopendres  parvidentées. 

10.  Scolopendre  d’Oran.  ( Scolopendra  Oraniensis.  ) 

Corps  noir  d’airain,  bisillonné  en  dessus,  vert,  avec  une 
bande  longitudinale  fauve  et  bisillonnée  en  dessous;  tètefinement 
ponctuée,  à mandibules  fortes,  rouges,  subponctulées  ; palpes 
verdâtres;  antennes  vertes  à la  base,  un  peu roussâtre  en  avant; 
pieds  verdâtres,  à ongles  brun  rougeâtre,  ceux  de  la  dernière 
paire  brun  verdâtre  , ayant  l’article  basilaire  asseæ  fortement 


CHILOPODES. 


260 

épineux  en  dessous  , au  bord  externe.  Longueur  0,055  à 0,060 , 
largeur  0,003  1/2. 

Scol.  Oran.,  Lucas,  Revue  zool.  de  Guérin , 1846,  p.  287. 

— Id.,  Algérie , Anim . arhe.  , part.  1 , p.  344,  pi.  2,  fig.  7. 

D’Algérie,  dans  la  province  d'Oran.  Yi-t  dans  les  ravins  de 
Djebel  Saulon  et  dans  ceux  qui  sont  situés  entre  Oran  et  Mers-el- 
Kebir. 

11.  Scolopendre  de  Scopoli.  ( Scolopendra  ScopoHana.) 

Dessus  du  corps  habituellement  brun  ferrugineux;  une  tache 
médio  longitudinale  vert  foncé  ; des  ponctuations  arrondies  sur 
la  tête  et  les  pinces , ainsi  que  sur  les  segments  ; une  petite  ligne 
médio-longitudinale  sur  le  dernier;  le  premier  article  des  pieds 
de  derrière  terminé  par  une  grosse  épine  tridenléc,  présentant 
4 ou  5 petites  dents  supérieurement,  et  à la  face  inferieure  9 
épines  sur  trois  rangées  transversales.  Dans  quelques  individus, 
il  y a quatre  de  ces  rangées , et  alors  la  dernière  ne  présente  que  ; 
2 épines.  Longueur  0,115. 

Scol.  Scop .,  Koch,  in  Wagner,  Reisen  in  der  Regentsch . 
Algier  , t.  111 , p.  222,  pl.  11.  — Lucas , Algérie , Anim.  arlic .,  j 
ire  partie,  p.  341  , pl.  2 , fig.  5. 

De  l’Algérie,  où  l'espèce  a été  découverte  par  M Moritz 
Wagner  M.  Lucas  Ta  retrouvée  dans  l'Est  et  dans  l’Ouest  des 
possessions  françaises. 

12.  Scolopendre  spinigère.  ( Scolopendra  spinigera.) 

■ 

Brun  ; dernière  paire  de  pieds  grêles,  aplatis,  à peu  près  égaux 
partout,  pourvus  au  bord  supéro-interne  et  à la  surface  infé- 
rieure d'une  double  rangée  d’épines  effilées  ; 8 dents,  aiguës, 
irrégulières.  Longueur  1 pouce  1/2  (0,010). 

Scol.  -Sj»î'm<7  ,Newport,  Ann.  and  Mctq.  ofnat.  hist . , t.  Xïiï, 
p.  98.  — Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  3?s6. 

De  Tripoli  (British  Muséum).  Espèce  du  groupe  des  Sc.  par- 
videntées  , Newp. 

13.  Scolopendre  valtde.  ( Scolopendra  valida.) 

Roux  foncé,  légèrement  marbré  de  noirâtre;  antennes  de  18 
articles;  pinces  robustes,  ainsi  <|ue  les  pieds;  premier  article 
de  celles  de  la  dernière  paire  hérissé  d’épines  noirâtres  très- 
fines  à son  côté  interne.  Longueur  3 pouces  et  demi  (0,095). 


SCOLOPENDRIDES. 


261 

Scol.  valida,  Lucas,  in  Webb  et  Berthelot,  ffist.  nat.  des  îles 
Canaries , p.  49,  pi.  7,  fig.  14.  — Newp.,  Trans.  linn.  soc. 
Lond.,  t.  XIX,  p.  402. 

Des  îles  Canaries  par  MM.  Webb  et  Berthelot.  M.  Ncwport 
met  cette  espece  parmi  les  Scolopendres  lalidenlées. 

14.  Scolopendre  étroite.  ( Scolopendra  an  gus  ta.) 

Corps  allongé,  étroit,  d’un  vert  bouteille  en  dessus,  passant  au 
brunâtre  en  arrière,  sauf  sur  le  dernier  segment  qui  est  rous- 
sâtre  clair;  tête  presque  ovale;  la  dernière  paire  de  pieds  hé- 
rissée de  quatre  rangées  de  petites  épines  noirâtres.  Longueur 
3 pouces  2 lignes  ou  5 pouces  (0,135). 

Scol.  ang .,  Lucas,  in  Webb  et  Berthelot,  Hist.  vat.  des  Ca- 
naries, p.  49,  pl.  7,  fig.  13.  — Newp.,  Trans.  linn.  soc.,  t.  XIX, 
p.  402. 

Des  îles  Canaries,  par  MM.  Webb  et  Berthelot.  M.  Newport 
réunit  cette  espèce  à ses  Scolopendres  latidentées.  Il  lui  assigne 
six  dents  labiales,  huit  ou  neuf  épines  sur  la  surface  et  le  bord 
supéro-intei  ne  des  pieds  de  derrière,  et  neuf  sur  leur  surface 
inférieure.  11  n’est  pas  certain  qu'elle  diffère  de  son  Sc.  Leachîî . 

15.  Scolopendre  de  Gambie.  ( Scolopendra  Gambiœ.) 

Ochracé  sale,  avec  une  ligne  longitudinale  noire  sur  le  dos; 
segment  basilaire  grand;  pieds  de  derrière  à articles  égaux* 
grands;  article  basilaire,  subconique , présentant  deux  èpineg 
à son  bord  supéro-interne  , l’apicale  allongée,  bifide;  surface 
inférieure  excavée  à deux  épines  noires  près  son  bord  interne* 
et  quatre  en  série  oblique  près  l’externe.  Longueur  1 pouce  et 
demi  (0,040). 

Rhombocephalus  Gambiœ , Newport,  Trans.  linn.  soc . 
London , t.  XIX,  p.  426. 

D’Afrique  sur  les  bords  de  la  Gambie,  (Coll,  de  M.  Hope). 

16.  Scolopendre  d’Eydocx.  (. Scolopendra  Eydouxiana .) 

Teinte  générale  verdâtre,  légèrement  nuancée  de  bleu  sur  les 
pieds,  une  double  série  de  stries  réel 1 1 gnes  sur  le  dos  et  sous 
le  ventre,  depuis  le  troisième  segment  jusqu’à  l'avant-dernier 
inclusivement;  pinces  de  couleur  ferrugineuse  à leur  base,  ainsi 
que  les  appendices  bilatéraux  inférieurs  du  dernier  segment; 
segments  quadrilatères  allongés  ; épines  de  l’article  basilaire  de 


CHILOPODES. 


262 

la  dernière  paire  de  pieds  nombreuses  : sept  écartées  au  côté 
interne,  el  trois  à la  partie  inférieure.  Longueur  du  corps  0,037, 
des  antennes  0,027,  des  pieds  de  derrière  0,0*24. 

Scol.  Fyd.y  P.  Gerv.,  Foyage  autour  du  monde  de  la  Favo- 
rite, Zool.,  p.  130,  pi.  53. 

Du  Sénégal  (Coll,  de  M.  Guérin).  M.  Newport  suppose  que 
cette  espece  pourrait  être  la  meme  que  le  Sc.  Irigonopoda  de 

Leach,  mais  il  est  probablement  dans  l’erreur. 

■ 

17.  Scolopendre  de  Leach.  ( Scolopendra  Leachii.) 

Verdâtre;  pieds  de  derrière  aplatis  en  dessus,  anguleux,  mar- 
ginés  et  assez  grêles;  leur  Lord  interne  a six  épines  sur  deux 
séries  de  quatre  et  de  deux.  Longueur  3 pouces  (0  080). 

Sc.  morsitans , Leach,  ftde  Newport.  — Sc.  Leachii , New- 
port,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist . , t.  XIII;  p.  97.  — Id., 
Trans.  linn.  soc.  London , t.  XÎX,  p,  382. 

De  Nantie  et  d’Ashanté,  sur  la  côte  occidentale  de  l’Afrique 
(Britisb  Muséum.). 

M Newport  place  cette  espèce  parmi  ses  parvidentées.  Ï1  la 
donne  comme  reposant  sur  le  Sc.  morsitans  de  Leach,  quoique 
ce  dernier  [Zool.  misccll.)  assigne  l’Inde  pour  patrie  à sa  Sco- 
lopendre. 

18.  Scolopendre  subspinipède.  ( Scolopendra  suhspinipes.) 

Pieds  postérieurs  longs,  grêles,  ayant  près  de  0,030,  presque 
aplatis  en  dessus,  non  marginés  ; deux  petites  épines  seulement 
au  bord  inferieur  interne;  deux  ou  trois  au  supérieur;  la  ter- 
minale plus  forte,  à deux  pointes  noires;  tête  subovalaire , sub- 
rectiligne à son  bord  postérieur.  Les  autres  caractères  de  l’exem- 
plaire type  de  Leach  (British  Muséum)  concordent  avec  ceux  que 
j’avais  assigné  à l’espèce,  d’après  un  exemplaire  recueilli  par 
M.  Eydoux;  voici  ces  caractères  : 

Antennes  de  18  articles  ; pieds  postérieurs  marqués  en  des- 
sus, aplatis,  à 3 ou  4 dents  internes  et  2 inférieures;  segments 
du  corps,  surtout  les  postérieurs,  marginés.  Longueur  0,115,  an- 
tennes 0,022,  pieds  postérieurs  0,027. 

Scol.  subvpinip.,  Leach,  Zool.  mise.,  t.  III. — P.  Gerv.,  Ann. 
sc.  nat.,  2e  série,  t.  VIÎ,  p 50?  — /d.,  Ann.  soc.  entom.  de 
France , î 8 * A , t.  XX;I.  — Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lond., 
t.  XIX,  p.  389. 


SCOLOPENDIÏÏDES. 


263 

D’Afrique  (British  Muséum).  M.  Brandt  a considéré  comme 
appartenant  à celte  espèce  ( Recueil , p.  59)  des  Scolopendres  du 
Brésii  dont  nous  parierons  ailleurs.  M.  Newport  réunit  le  Sc. 
subspinipes  à ses  parvidentées.  Il  dit  qu’on  ignore  la  patrie  de 
l’individu  type  de  la  description  de  Leach  ; le  même  entomo- 
logiste considère  comme  une  espèce  distincte  la  Scolopendre 
que  nous  avons  décrite  dans  les  Annales  des  Sciences  naturelles 
sous  le  même  nom,  et  il  l’appelie  Scolop.  Gervaisii. 

4 9.  Scolopendre  ambiguë.  ( Scolopendra  ambigua.) 

Habitus  du  Sc.  cingulata  et  épines  du  Sc.  clavipes ; pieds  de 
derrière  presque  comme  dans  le  Sc.  dubia , mais  moins  larges; 
leur  premier  article  tridenlè  à son  bord  supéro-interne,  les  deux 
dents  antérieures,  petites,  obsolètes,  luberculiformes,  à sommet 
noir  ; face  interne  du  même  article  à trois  petites  dents  unies  ou 
subbisèriées  ; face  inférieure  marquée  d'un  sillon  longitudinal 
profond  et  de  chaque  côté  de  ses  bords  qui  sont  relevés  deux 
à quatre  denticules;  écaille  préanale  lélragone,  rétrécie  en 
arrière,  à bord  postérieur  droit;  dos  et  antennes  oÜvacèes  ; pieds 
fauves;  tête  et  pinces  fauve  ferrugineux.  Longueur  du  corps 
0,060. 

Scol.  amb.,  Brandt,  Recueil , p.  63  et  72. — Cormocephalus? 
amb .,  Newp.,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  423. 

D’Afrique,  au  cap  de  Bonne-Espérance.  M.  Newport  rapporte 
cette  espèce  à son  genre  Cormocéphale. 

20.  Scolopendre  violacée.  ( Scolopendra  violacea.) 

(PI.  39  , fi  g.  2.) 

Espèce  plus  petite  que  les  précédentes  ; tête,  pinces  et  pre- 
miers segments  d’un  rouge  violacé  brdlant  qu’on  retrouve  sur 
les  derniers  segments;  le  reste  d’un  brun  d’airain  ainsi  que  les 
pieds  et  les  antennes  ; deux  stries  longitudinales  peu  distantes  à 
la  face  supérieure  de  fhaque  segment,  semblant  se  continuer 
d’avant  en  arrière,  sauf  sur  le  premier,  et  sur  le  dernier  sur  le- 
quel elles  sont  remplacées  par  une  petite  impre  sien  médiane; 
dessous  du  dernier  segment  non  sillonné.  Longueur  du  corps 
0,045. 

Scol.  violacea , Fabricius,  Entom.  System.,  p.  289.  — P* 
Gerv. , Ann.  sc.  nat .,  2e  série , t.  VII , p.  50.  — Guérin  , Icon . 


CHILOPODES. 


264 

du  Règne  anim.  de  Cuv ..  Ins.,  pl.  1,  fig.  7 .—Scoiop.  crassipesï 
Brandt,  Recueil , p.  60  et  72. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance  (Coli.  de  M.  Guérin  , et  Musée 
de  Saint-Pétersbourg.) 

21.  Scolopendre  fdlyipède.  ( Scolopendra  fulvipes.) 

Tête,  base  des  pinces,  premier  segment  fauve  olivacé  ; troi- 
sième segment  dorsal  et  les  trois  derniers  verts,  ainsi  que  la 
majeure  partie  des  autres  segments , sauf  leur  partie  antérieure 
qui  est  fauve  olivacée  ; les  derniers  segments  plus  foncés; 
presque  tous  les  pieds  ferrugineux  , excepté  ceux  de  la  dernière 
paire,  la  base  de  l’antépénultièmeetla  pénultième  qui  sont  d’un 
vert  ou  plus  moins  obscur;  antennes  vertes;  région  abdomi- 
nale verte;  impressions  linéaires  des  plaques  dorsales  arquées 
postérieurement  en  dehors;  pieds  de  derrière  assez  allongés, 
leurs  deux  premiers  articles  égaux  , aplatis  en  dessus,  marginés 
extérieurement;  le  premier  un  peu  convexe  inférieurement, 
quoique  denté  à son  bord  supéro  interne  , la  dent  postérieure  la 
plus  fotte,  fendue  à son  sommet , les  autres  bisériées  , alternes, 
acuminées,  faibles;  trois  denticules  unisériés  à la  face  interne, 
six  à i'inférieure  sur  deux  séries  de  trois;  écaille  prèanale  infé- 
rieure courte,  subcordiforme  , à bord  postérieur  à peu  près 
droit,  entier.  Longueur  du  corps,  0,117. 

Scol.  fulv.,  Brandt,  Recueil , p.  72. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance  (Musée  de  Saint-Pétersbourg.) 
Espèce  voisine  du  Sc.  Eydouxiana.  M.  Newporl  la  réunit  à ses 
Heterostoma. 

22.  Scolopendre  élégante.  (Scolopendra  elegans.) 

Habitus,  pieds  postérieurs,  épines  du  Sc.  fulvipes;  pieds 
orangé  fauve;  second  segment  dorsal  vert  noir,  le  troisième  et 
les  suivants  jusqu’au  pénultième  ferrugineux  miniacé  en  avant, 
fasciès  de  noir  verdâtre  en  arrière  ; appendices  latéraux  de  l’anus 
(les  hanches)  fauves,  vertes  au  bord  externe  ; le  reste  de  la  colo- 
ration comme  dans  le  Sc.  fulvipes.  Longueur  0,054. 

Sc.  elegans  ou  Sc.  fulv.  varielas , Brandt,  Recueil , p.  73. 

Du  cap  de  Bonne- Espérance  (Musée  de  Saint-Pétersbourg). 
N’est  peut  être  qu’une  variété  de  la  précédente.  M.  Newport  la 
réunit  également  à ses  Heleroslorna . 


SCOLOPENDRIDES. 


265 


23.  Scolopendbe  de  Fabricius.  ( Scolopendra  Fabricn.) 

Tête,  pinces  et  lèvre  fauve  orangé;  corps  fauve  olivacé  avec 
le  bord  postérieur  des  segments  vert  foncé;  dix  dents;  pieds 
fauves;  la  dernière  paire  grêle,  allongée,  aplatie  en  dessus  à cinq 
épines  alternantes  en  dessous.  Longueur,  2 pouces  3/4  (0  047). 

Scol.  morsilans,  Fabr.  , Entom.  syst .,  t.  11,  p.  389.  — Sc. 
Fabr. , Newport,  Trans.  linn.  soc . Lond.  , t.  XIX,  p.  384. 

D’Afrique.  (Musées  Britannique  et  de  Banks.) 

3. 

Scolopendres  de  l'Inde. 

24.  Scolopendre  d'Hardwicke.  ( Scolopendra  llardwichei.) 

Jaune  brillant,  avec  dos  segments  bleu  foncé,  alternant , sauf 
le  septième  ; lèvre,  mandibule  et  appendices  anaux  ferrugineux  ; 
pieds  postérieurs  courts  ; à trois  petites  épines  ; la  surface  infé- 
rieure inerme.  Longueur  6 pouces  1/2  (0,178). 

Scol.  Hardw.,  Newport, and  Mag.  of  nat.  hist.,  t.  XÏ1I, 
p.  96.  — Id.,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XiX,  p.  395. 

De  l’Inde  (British  Muséum).  Espèce  de  groupe  des  Par  vi- 
dent al  a,  Newport. 

25.  Scolopendre  tigrina.  (Scolopendra  tigrina  . ) 

Fauve;  à tête,  .antennes,  segment  basilaire  et  pieds  de  der- 
rière roux  ; bord  postérieur  des  segments  vert  formé;  pieds 
de  derrière  courts,  épais,  subconvexes  ; article  basilaire  marqué 
à son  bord  interne  de  cinq  épines  noires  en  séries  alternes. 
Longueur  5 pouces  (0,135). 

Scol.  iigr .,  Newport.  Trans.  linn.  soc.  London  , t.  XIX  , 

p.  381. 

De  l'Inde,  à Sullanpore  et  à Mysore.  Espèce  du  groupe  de  Par- 
videntées. 

26.  Scolopendre  gracieuse.  ( Scolopendra  formosa.) 

Tète  cordiforme,  pinces  roussâlres  -,  bord  des  segments  vert; 
pieds  orangés  ; dix  dents  noires  distinctes  ; pieds  de  derrière 
marginés  ; bord  interne  du  premier  article  à cinq  épines  sur 
deux  séries  aliernes;  surface  inférieure  accordée  à six  épines  sur 
trois  séries.  Longueur  4 pouces  (0,108). 


CHILOPODES. 


266 

Scol.  formosa , Newport,  Trctns.  linn.  soc.  Lond.  t.  XIX, 
p.  383. 

De  l’Inde,  à Midnapore  (British  Muséum).  Espèce  du  groupe 
des  Parvidentées. 

27.  Scolopendre  inerme.  ( Scolopendra  inermis.  ) 

Marron  foncé:  dix  petites  dents  labiales;  pieds  de  derrière 
très-grê!es  à premier  article  subcylindrique  lisse,  nu  ; épine  ter- 
minale bifide,  existant  seule  ; écaille  préanale  allongée,  trian- 
gulaire, à bord  droit.  Longueur  5 pouces  1/2  (0,148). 

Scol.  inermiSy  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p.  393. 

Delà  Péninsule  indienne  près  de  Tanasseri.  Espèce  fort  sem- 
blable au  Sc.  Gervaîsii,  New.,  dont  elle  diffère  par  l’absence 
d’épines  aux  cuisses. 

28.  Scolopendre  des  Silhets.  ( Scolopendra  Silhelensis.) 

Ferrugineux;  segmenls  bordés  en  arrière  de  vert  ; antennes  et 
tarses  roussâtres  ; article  fémoral  des  pieds  de  derrière  aplatis  ; 
à bord  supéro-interne  présentant  trois  épines  aiguës  ; surface 
inférieure  arrondie,  inerme  ; dix  petites  dents  labiales.  Longueur 
5 pouces  1/2  (0,148). 

Scol . Silh  , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX  , 

p.  393. 

Des  monts  Silhets,  dans  l’Inde  (Coll,  de  M.  Hope).  Espèce  du 
groupe  des  Scolopendres  parvidentées. 

29.  Scolopendre  concolore.  ( Scolopendra  concolor.) 

Ferrugineux;  pieds  orangés  ; les  trois  premiers  articies  des 
pieds  de  derrière  égaux  ; le  premier  rétréci  à sa  base,  aplati  en 
dessus,  tri-épineux  à son  bord  interne  ; la  troisième  épine  et  la 
première  très-grandes,  face  inférieure  inerme  ; dix  petites  dents 
labiales.  Longueur  6 pouces  1/2  ,0,174). 

Scol.  conc.,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p.  394. 

Du  Bengale  (Coll,  de  M.  Iîope).  Espèce  du  groupe  des  Parvi- 
dentées, ayant,  d’après  M.  Newport,  beaucoup  d'analogies  avec 
le  Sc.  dellaanii  de  M.  Brandt. 


SCOLOPENDRIDES. 


267 


30.  Scolopendre  crêtée.  ( Scolopenârci  crislala.) 

Brun;  antennes  et  pieds  verdâtres  ; six  dents  dont  l’externe 
carrée  ell  interne  de  chaque  côté  bifide;  dernier  segment  con- 
vexe, marqué  d’une  petite  saillie  médio-longitudinale  en  forme 
de  crête  ; pieds  de  derrière  courts  ; cinq  épines  aiguës  au  bord 
interne  de  l’article  basilaire;  six  épines  sur  trois  séries  de  deux 
à la  face  inférieure.  Longueur  6 pouces  3/4  (0,180). 

Scol.  cnsfattf,  Newport,  Ann.  and  Mag.  ofnat.  hist.,t.  XIII, 
p.  98  — Id.,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX,  p.  398. 

De  Chine?  l’exemplaire  type  de  cette  espèce  est  au  British 
Muséum.  M.  Newport  place  cette  espèce  dans  la  section  C de  ses 
Sc.  parvidentées. 

4. 

Scolopendres  de  l'archipel  Indien  et  de  la  mer  des  Indes. 

31.  Scolopendre  tuberculidentée.  ( Scolopendra  tuberculi- 

dens.  ) 

Testacé;  dent  mandibulaire  pourvue  d’un  tubercule  aigu  à 
sa  base;  huit  dents  labiales,  distinctes,  obtuses  ; article  basilaire 
des  pieds  de  derrière  étroit , aplati , un  peu  marginé  , pourvu  de 
six  épines  , dont  l’angulaire  large , quinquefide  ; écaille  préanale 
cordiforme.  Longueur  3 pouces  (0,080). 

Scol.  tuberc.,  Newport,  Ann.  and  Mag.  ofnat . hist.,  t.  Xïlï, 
p.  97.  — Id.,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  383. 

De  Ceylan  (British  Muséum),  espèce  de  la  section  des  Par- 
videntées , Newp. 

32.  Scolopendra  pallipes  de  Ceylan,  cité  par  M.  Templeton , 
Ann.  and  Mag.  of  nal.  hist. , t.  XVII,  p.  65.  Je  n’en  connais 
pas  la  description  qui  probablement  n’a  pas  encore  été  publiée. 

33.  Scolopendra  crassa,  Templ.  ibid.  même  remarque  que 
pour  le  S.  pallipes. 

34.  Scolopendre  de  Ceylan.  ( Scolopendra  Ceylonensis.  ) 

Marron  foncé;  tarses  verdâtres;  suites  dorsales  marginées  la- 
téralement ; épines  de  la  dernière  paire  de  pieds  semblables  à 
celles  des  Sc.  subspinipes.  Longueur  5 pouces  (0,135). 

Sc.  Ceyl Newport,  Trans.  linn.  soc . London , t.  XIX  , 

p.  391. 

De  Ceylan  ( British  Muséum  ). 


238 


CHILOPODES. 


35.  Scolopendre  fauve.  ( Scolopendra  flava.  ) 

Entièrement  fauve,  avec  les  appendices  anaux  olivacés;  seg- 
ments céphalique  et  basilaire  aplatis,  larges  ; 10  petites  dents; 
pieds  de  derrière  allongés,  étroits;  premier  article  convexe  en 
dessus , à bords  un  peu  tranchants;  trois  fortes  dents  au  supèro- 
interne  ; deux  à la  face  inférieure.  Longueur  5 pouces  1 / 2 (0,119). 

Scol.  flava,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX , 
p.  392. 

De  l'île  de  Ceylan? 

36.  Scolopendre  de  De  Haan.  ( Scolopendra  de  Haanii.) 

Pieds  postérieurs  assez  allongés  à article  basilaire  assez  long, 
subtrigone,  comprimé,  plan  en  dessus,  à bord  extérieur  subtran- 
chant, l’interne  tridenté  ; dents  subégales,  subunisériées , la 
postérieure  presque  simple  ou  à sommet  bifide  ; face  inférieure 
convexe  ; second  article  allongé,  un  peu  étroit,  à peu  près  égal 
au  premier  en  longueur;  écaille  préanale  oblongue,  tétra- 
gone,  allongée,  très-étroite  en  avant,  à bord  postérieur  droit. 
Longueur  du  corps0,162. 

Scol.  de  Haanii , Brandt,  Recueil , p.  59. 

De  Java  (Musée  de  St-Pétersbourg). 

37.  Scolopendre  érythrûcppiiale.  ( Scolopendra  eryihroce- 

phala.) 

Habitus  du  Sc.  de  Haanii;  taille  moindre  ; toute  la  tête  et 
le  premier  segment  du  corps  ferrugineux;  dos  submarbré  de 
fauve  verdâtre  avec  le  bord  postérieur  des  anneaux  vert;  pieds 
olivacés  ; article  basilaire  de  la  dernière  paire  tétragone  allongé, 
subrélréci,  plan  en  dessus  et  pourvu  au  bord  interne  de  six  pe- 
tites dents  à sommet  noir  dont  les  quatre  intermédiaires  sont 
disposées  par  paire,  face  inférieure  convexe,  à neuf  épines,  fai- 
bles, trisériées  ; écaille  préanale  carrée  subeordiforme,  bord 
postérieur  subcurviligne.  Longueur  du  corps  0,087. 

Scol.  erythoc .,  Brandt,  Recueil  p.  63. 

De  Java  par  le  B.  Frilze  (Musée  de  St-Pétersbourg). 

38.  Scolopendre  a deux  lignes.  ( Scolopendra  bilineata.) 

Couleur  olivacée,  bord  postérieur  des  segments  et  pieds  fau- 
ves; deux  petites  crêtes  sur  le  dos  des  segments  sauf  au  dernier 


SCOLOPENDRIDES. 


269 

qui  n'en  a qu’une  ; pieds  de  derrière  courts  ; article  basilaire 
subconvexe  en  dessus,  pourvu  à son  angle  supéro-interne  de 
deux  rangées  longitudinales  de  petites  dents  et  sur  le  bord  lui- 
même  de  trois  forts denticuies  noirs  à leur  sommet  et  dont  le 
postérieur  fendu  à sa  pointe  ; face  inférieure  du  même  article 
convexe;  six  ou  sept  articles  sur  trois  séries  longitudinales  ; se- 
cond article  des  pieds  de  derrière  raccourci,  assez  grêle;  écaille 
préanale  étroite,  tétragone  oblongue,  à bord  postérieur  subar- 
rondi, entier.  Longueur  du  corps  0,108. 

Sc.  bilin.  Brandt,  Recueil,  p.  64. 

De  Ja  va  (Musée  de  St-Petersbourg). 

39.  Scolopendre  rurripède.  ( Scolopendra  rubripes.) 

Vert  obscur  en  dessus  ; mandibules  des  pinces  vertes,  milieu 
fauve,  sommet  noir  ; lèvre  inférieure  fauve  verdâtre  en  dessus, 
à sommet  noir;  pieds  courts,  brun  purpurescent,  à pointe  fauve, 
les  postérieurs  courts,  le  premier  article  fort,  médiocre,  sub- 
aplati en  dessus,  plan  en  dehors  et  un  peu  en  dedans,  convexe  en 
dessous,  avec  le  milieu  saillant  ; bord  interne  de  sa  face  supé- 
rieure tridenliculée  à denticuies  inégaux;  face  interne  bidentée, 
à dents  en  série  longitudinale  ; face  inférieure  en  partie  renflée, 
à cinq  ousix  dents,  assez  fortes,  très  rapprochées,  subconfluentes 
à leur  partie  basilaire,  bisériées  ; la  série  interne  a en  général  2 
ou  3 denticuies,  l’externe  en  a trois  ; écaille  préanale  cordiforme, 
échancrée  en  arrière,  marquée  sur  son  milieu  d’une  ligne  lon- 
gitudinale. Longueur  0,103. 

Scol.  rubr .,  Brandt,  Recueil , p.  G5. 

De  Java  par  le  ü.  Fritze  (Musée  de  St-Pétersbourg). 

40.  Scolopendre  sept  épines.  ( Scolopendra  septemspinosa.) 

Premier  article  des  pieds  de  derrière  semblable  à celui  du  Sc. 
ëe  lîaanii  et  de  même  tridenté  à son  bord  supéro-interne  ; faces 
interne  et  inférieure  bidenticulée  ; corps  brun,  olivacé  en  dessus; 
pieds  fauves  ; squame  antéanale  tétragone  subcordiforme  plus 
étroite  en  arrière,  à bord  postérieur  à peu  près  droit.  Longueur 
du  corps  0,081. 

Scolop.  septemspinosa , Brandt,  Recueil,  p.  60. 

De  Java  (Musée  de  St-Petersbourg). 

M.  Newport  ( Trans . linn.  soc.  London , t.XIX,  p 391)  décrit 
sous  ce  nom,  mais  sans  avoir  la  certitude  de  l’identité  d’es- 


270  CIÎILOPODES. 

pèce,  une  Scolopendre  de  Chine  déposée  dans  la  collection  de 
M.  Hope. 

; 

41.  Scolopendre  de  Lucas . (Scolopendra  Lucasii.) 

Ferrugineux  ; tête  subcordiforme  ; corps  plus  ou  moins  large 
à lignes  dorsales  divergentes,  nullcs  aux  deux  derniers  segments; 
bord  latéral  marginé  ; doubles  stries  inférieures  non  continues, 
assez  grandes  cependant  ; écaille  préanale  subarrondie  en  ar- 
rière ; plaques  latérales  terminées  en  épine  ; pieds  de  derrière 
grêles,  subaplatis,  non  marginés  en  dessus  ; deux  ou  trois  épines 
au  bord  supéro-interne  ; deux  à la  face  inférieure;  saillies  den- 
tifères  à cinq  dents  chacune;  stigmates  valvulaires.  Longueur 
du  corps  0,012  au  moins,  antennes  0,020,  pieds  de  derrière 
0,030. 

Scol.  de  Lucas , Eydoux  et  Souleyet,  Vogage  de  la  Bonite , 
Zoologie,  Aptères,  pl.  1.  fig.  12.  — Sc.  Borbonica , Blanchard, 
Iconogr.  Bègn . anim.  Ins.,  pl.  12,  fig.  3 ? 

De  nie  de  France  par  M.  Freycinet,  Desjardins  ; de  Bourbon 
par  M.  de  Nivois,  M.  Eydoux,  etc.  (Mus.  de  Paris).  Des  indivi- 
dus de  Mahé  ( Mus.  de  Paris  ) paraissent  être  de  la  même 
espèce. 

42.  Scolopendre  rarépine.  ( Scolopendra  rarisipina.) 

Brun  ferrugineux  lavé  de  verdâtre  avec  la  tête,  l’appareil  forci- 
pulaire  et  son  segment  et  les  premiers  segments  plus  ferrugi- 
neux ; ceux-ci  marginés  latéralement  à partir  du  septième,, 
marqués  en  dessus  de  deux  stries  très-fines,  subdivergentes  ; 
doubles  stries  inférieures  non  continues,  très-marquées  ; écaille 
préanale  en  trapèze  étroit  à angles  postérieurs  subarrondis  ; 
pieds  de  derrière  grêles,  non  marginés,  n’ayant  que  quatre  ou 
cinq  épines,  trois  à leur  face  interne  et  deux  à l’inférieure; 
l’angulaire  simple  ; saillies  denlifères  subarrondies  ayant  cha- 
cune quatre  petites  dents  serratiformes  obtuses,  tête  subcordi- 
forme, stigmates  ordinaires.  Longueur  du  corps  0,120,  antennes 
0,024  , pieds  de  derrière  0,023. 

De  Madagascar.  (Collection  du  Muséum  de  Paris.) 

43.  Scolopendre  angulipède.  (Scolopendra  angulipes.) 

Articles  basilaires  des  pieds  de  derrière  très-courts,  épais,  sub- 


SCOLOPENDRIDES. 


271 

triangulaires,  aplatis  en  dessus  et  pourvus  d’un  rebord  marginal 
externe;  le  bord  interne  à six  épines,  dont  la  dernière  large, 
quadrifide  ; surface  inférieure  arrondie,  pourvue  de  neuf  épines; 
huit  dents  labiales,  petites  obtuses. 

Seul,  cnigul.,  Newp.,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist.,  t.  XIII, 
p.  97.  — Id.,  Trans.  linn.  soc.  Lond .,  t.  XlX  , p.  378. 

De  Madagascar  (British  Muséum).  Espèce  de  la  section  des 
Parvidentées,  Newp. 

5. 

Scolopendres  de  la  Nouvelle- Hollande  et  de  la  Polynésie. 

44.  Scolopendre  de  Richardson.  (Scolopendra  Richardsonii.) 

Tète  et  corps  olivacé  clair  ; antennes  et  bord  des  segments  vert 
foncé;  forcipules  orangées;  8 petites  dents  obtuses  ; premier  ar- 
ticle des  pieds  de  derrière  à 6 dents  bisériées  à son  bord  supé- 
rieur; à9ou!0denls  à l’inférieur.  Longueur 2 pouces  1/2 (0,087). 

Scol.  Richardsonii , Newp.,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.XIX, 
p.  385. 

De  la  Nouvelle-Hollande , près  de  Sydney  ( British  Muséum  ). 
Espèce  du  groupe  des  Parvidentées. 

45.  Scolopendre  longicqrne.  ( Scolopendra  longicornis.) 

Antennes  longues;  huit  dents  très-distinctes  mais  obtuses; 
pieds  de  derrière  grêles , en  partie  triangulaires , avec  la  surface 
supérieure  de  tous  leurs  articles  aplatie  et  marginée  , l’inférieure 
excavée  longitudinalement  et  pourvue  de  trois  séries  d’épines. 
Longueur  3 pouces  (0,080). 

Scol.  long Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist.,  t.  XIII, 
p.  97.  — Id.,  Trans.  linn  soc.  London , t.  XIX  , p.  383. 

De  la  Nouvelle- Hollande  intertropicale,  au  port  Essington 
(British  Muséum).  M.  Newport  place  celte  espèce  parmi  ses 
Scolopendres  parvidentata. 

46.  Scolopendre  aürantipède.  [Scolopendra  aurantipes. ) 

Brun  olive  ; pieds  orange  clair  ; bord  dentaire  étroit , six  dents 
courtes  et  obtuses  dont  l’externe  aiguë  et  distante,  1 interne  bi- 
fide de  chaque  côté;  segment  basilaire  des  pieds  de  derrière 
pourvu  en  dessus  d’une  ride  saillante  placée  diagonalement; 
quatre  épines  au  bord  interne  dont  l’angulaire  bifide  ; surface 


272 


CHILOPODES. 


inférieure  excavée  à cinq  épines  rangées  sur  deux  séries.  Lon- 
gueur 3 pouces  1/2  (0,095). 

Scolop.  aurantipes , Newport,  Ann.  and  Mag.  ofnat.  hist., 
t.  XII,  p.  99.  — Cormocephalus  durant.,  id.,  Trans.  linn , 
soc.  London , t.  XIX  , p.  421. 

De  la  Nouvelle-Hollande,  au  port  Essingfon  (Brilish  Mu- 
séum). Espèce  de  la  section  des  Latidenlata  Newp.,  et  du  genre 
Cormocephalus  du  même  auteur. 

47.  Scolopendre  obscure.  ( Scolopendra  obscura.) 


Pâle  olivacé;  antennes  et  bord  postérieur  des jsegments  verts  ; 
tête  et  pinces  ferrugineux  foncé;  huit  dents  noires  ; pieds  posté- 
rieurs ocracés , plus  grêles  que  dans  le  Sc.  aurantipes  , et  à 
épines  plus  fortes.  Longueur  2 pouces  1/2  (0  068). 

Cormocephalus  obscurus , Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lon- 
don , t.  XIX  , p.  421. 

De  la  Nouvelle  Hollande  , près  de  Sydney  (British  Muséum  ). 


48.  Scolopendre  féconde.  ( Scolopendra  fœcunda.  ) 


Olivacé;  lête  et  pinces  marron  foncé , luisantes , marquées  de 
ponctuations  éparses;  antennes  vertes;  pieds  de  derrière  ocra- 
cés , convexes  ; quatre  épi rses  noires,  sur  deux  séries  obliques  à 
leur  face  inférieure  et  deux  à l'interne  sur  une  même  ligne.  Lon- 
gueur 3 pouces  1/2  (0  095). 

Cormocephalus  fœcundus  , Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lon- 
don , t.  XIX , p.  421. 

De  la  Nouvelle- Hollande près  Paramatta  (British  Muséum). 
49.  Scolopendre  de  Westwood.  ( Scolopendra  Westwoodii.') 


Vert  foncé;  pieds  jaunes , segment  céphalique,  mandibules, 
pieds  de  derrière,  rouge  orange;  six  dents  petites,  obtuses, 
noires;  segments  basilaires  des  pieds  de  derrière  et  le  second 
subconiques  convexes;  bord  interne  à trois  dents,  surface  supé- 
rieure à deux,  l’inferieure  fortement  excavée,  ayant  quatre  pe- 
tites épines  sur  son  bord  externe  et  deux  à l’interne  ; plaque  anale 
allongée,  à bords  droits;  appendices  anaux  allongés  , ponctués  et 
de  couleur  orange.  Longueur  3 pouces  (0,080). 

Scolop . Westwoodii , Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist., 
t.  XIII,  p 100.  — Cormocephalus  Westw .,  id .,  Trans.  linn. 
soc . London , t.  XIX,  p.  422. 


i 


SCOLOPENDRIDES. 


273 

De  l’Australie  (British  Muséum  et  cabinet  de  Banks).  Es- 
pèce de  la  section  des  Arclidentata  de  M.  Newport  et  de  son 
genre  Cormocephalus. 

50.  Scolopendre  miniacée.  (Scolopendra  miniata.) 

Tète  pinces,  lèvre,  segments  postérieurs,  appendices  anaux  et 
pieds  de  couleur  miniacée  ; antennes  bleues,  corps  olivacé  ; bord 
des  segments  vert  foncé  ; pieds  de  derrière  très-épineux  au  bord 
supéro-interne,  quinqué-épineux  en  dessous.  Longueur  2 pou- 
ces 1/4  (ü,07i). 

Cormocephalus?  miniatus,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lon- 
don, t.  XIX , p.  423. 

De  la  Nouvelle-Hollande , près  la  terre  Adélaïde  ( British  Mu- 
séum). 

51.  Scolopendre  subminiacée.  ( Scolopendra  subminiata.) 

Tète,  appareil  mandibulaire,  pieds  de  derrière  vermillon, 
corps  déprimé,  jaune,  avec  le  bord  postérieur  des  segments 
vert;  pieds  jaunes;  six  dents  courtes,  obtuses;  pieds  comme  dans 
le  Ne.  fVestwoodii  ; appendices  anaux  courts , obtus  ; sommet 
bifide.  Longueur  3 pouces  1/2  (0,095). 

Scolop.  subm .,  Newp.,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist .,  t.  XIII, 
p.  100.  — Cormocephalus  subminiatus , id.,  Trans.  linn.  soc. 
London , t.  XIX,  p.  423. 

De  la  Nouvelle-Hollande  , près  la  rivière  des  Cygnes  ( British 
Muséum).  Espèce  delà  même  section  que  les  précédentes;  elle 
n’est  peut-être,  d’après  M.  Newport,  qu’une  simple  variété  du 
Sc.  JVeslwoodii. 

52.  Scolopendre  tête  ponctuée.  ( Scolopendra  puncticeps.) 

Antennes  non  velues,  moniliformes  , à articles  décroissants; 
tête  en  ovale  tronqué  postérieurement,  ferrugineuse  ainsi  que 
l’appareil  forcipulaire  et  marquée  de  nombreuses  ponctuations 
fines  qu’on  retrouve  sur  les  segments  dorsaux  et  ventraux , mais 
qui  sont  de  moins  en  moins  évidentes;  doubles  stries  dorsales, 
bien  marquées,  à peu  près  continues,  parallèles;  obsolètes  aux 
derniers  segments  ; une  seule  médiane  au  dernier  ; les  inférieures 
non  continues  ; écaille  préanale  quadrilatère,  à bords  postérieurs 
plus  étroits;  plaque  latérale  de  l’anus  très-fortement  ponctuée  , 
roussàtre;  pieds  de  derrière,  épais  , renflés,  courts,  ayant  une 

Aptères,  tome  iv.  18 


274 


CHILOPODES. 


épine  terminale  multiple  sur  l’article  basilaire, et  quelques  épines 
faibles  au  bord  interne  ainsi  qu’au  bord  inférieur  externe;  saillies 
denlifères  quadridentées,  à dents  petites;  une  tache  fauve,  arron- 
die, médiane,  sous  chaque  segment.  Longueur  du  corps  0,055; 
des  antennes  0,010;  des  pieds  de  derrière  0,011. 

De  Van  Diemen  , par  M.  Jules  Verreaux  ( Muséum  de  Paris  )» 
M.  Verreaux  a trouvé  ces  Scolopendres  en  décembre,  sous  les 
écorces  des  Eucalyptus.  Le  même  naturaliste  a recueilli  à la 
Nouvelle-Hollande , près  la  rivière  des  Cygnes , deux  autres  es- 
pèces de  Scolopendres;  nous  n’osons  pas  affirmer  qu’eiles  dif- 
fèrent de  celles  de  M.  Nevvport  que  nous  n’avons  pas  vues. 

53.  Scolopendre  polie.  (Scolopendra  polita.) 

Olivacé  pâle,  luisant;  une  ligne  médio-dorsale  noire;  an- 
tennes bleues  ; pieds  verdâtres  ; mandibules  fauves  ; appendices 
latéraux  de  l’anus  très-ponctués  ; article  basilaire  des  pieds  de 
derrière  suballongé,  élargi,  aplati,  à cinq  épines  bisériées  à 
Son  bord  interne  dont  l'apiciale  simple  et  allongée  ; quatre  paires 
bilatérales  d’épines  à la  face  inférieure  qui  est  excavée.  Lon- 
gueur 1 pouce  et  demi  (0,040). 

JRhombocephalus  politus.  Newport,  Trans . linn.  soc.Lond 
t.  XIX,  p.  426. 

De  la  côte  occidentale  de  la  Nouvelle-Hollande  (Collection  de 
M.  Hope). 

54.  Scolopendre  courte.  ( Scolopendra  brevis.) 

Vert  foncé;  tête,  segment  postérieur,  appendices  latéraux  de 
l’anus  et  pieds  roux;  antennes,  jambes  et  tarses  bleues;  article 
basilaire  des  pieds  de  derrière  plus  long  que  le  second,  à trois 
épines  à son  bord  interne,  l’apicale  allongée,  et  trois  épines  à sa 
face  inférieure  ; plaque  préanale,  trigone.  Longueur  3 quarts  de 
pouce  (0,030). 

Rhombocephalus  brevis , Trans.  linn.  soc . London , t.  XlXy 
p.  426. 

De  la  partie  occidentale  de  la  Nouvelle-Hollande  (Coll,  de 
M.  Dope). 

55.  Scolopendre  rubriceps.  ( Scolopendra  rubriceps.) 

Tête  et  pinces  rouge  foncé;  corps  noir  subaplati,  rétréci  en 
arrière,  élargi  en  avant;  pieds  et  antennes  roux  olivacé;  pieds 


SCOLOPENDRIDES. 


275 

de  derrière  à trois  épines  au  bord  supéro-intcrne  de  l'article 
basilaire  et  sept  épines  bisériées  en  dessous.  Longueur  4 pouces 
3 quarts  (0,127). 

Scolopendra  rubriceps , Ncwport,  Ann.  and  May.  of  nat. 
hist.,  t.  XIII,  p.  99.  — Id. , in  Diflenb.,  New.  ZeaL,  t.  II, 
p.  270.  — Cormocephalus  rubriceps , Id .,  Trans.  linn.  soc. 
London , t.  XIX,  p.420. 

De  la  Nouvelle-Zélande  (Brilish  Muséum).  M.  Newport  qui  avait 
d’abord  placé  cette  espèce  parmi  ses  Scolopendres  lalidentées, 
l’a  rapportée  depuis  lors  à son  genre  Cormocephalus. 

56.  Scolopendre  pallipède.  {Scolopendra pallipes.) 

Vert  pâle  ; antennes  et  pieds  fauves  ; bord  dentaire  arqué  ; huit 
dents  obtuses;  article  fémoral  des  pieds  de  derrière  convexe, 
court,  subcarré,  à trois  épines;  quatre  épines  à sa  surface  infé- 
rieure près  le  bord  externe,  et  deux  près  l’interne.  Longueur 

1 pouce  3 quarts  (0,045). 

Cormocephalus  pallipes,  Newport,  Trans.  linn.  soc.Lond ., 
t.  XIX,  p.  424. 

De  la  terre  de  Yan  Diemen  et  de  la  Nouvelle-Zélande  (Brilish 
Muséum). 

57.  Scolopendre  violette.  ( Scolopendra  violacés  cens.) 

Tête  et  corps  olivacé  pâle,  teints  de  violet  ; antennes  bleues; 
pinces  et  lèvres  orangées;  tarses  verts  ; huit  dents  noires  obso- 
lètes; article  fémoral  des  pieds  de  derrière  plus  long  que  le  ti- 
bial, à trois  épines  au  bord  interne,  deux  superficielles,  quatre 
inférieures  près  le  bord  externe  et  deux  à l’interne.  Longueur 

2 pouces  1 quart  (0,060). 

Cormocephalus  violaceus,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lond.t 
t.  XIX,  p.  424. 

Delà  Nouvelle-Zélande,  près  Wellington  (Brilish  Muséum  et 

coll.  de  M.  Ilope). 

, . * 

58.  Scolopendre  de  Tonga.  {Scolopendra  Tongana.) 

Ferrugineux,  presque  uniforme,  à pieds  et  antennes  plus  clairs  ; 
les  pieds  postérieurs  médiocres,  à peine  marginésen  dehors,  mul- 
tispinuleux  en  dedans  et  en  dessous  ; 5 épines  sur  deux  rangs  au 
bord  supéro-inlerne,  la  postérieure  multifide  ; 6 ou  8 en  des- 
sous ; lignes  dorsales  faibles,  plus  marquées  près  le  bord  posté- 


CHILOPODES. 


276 

rieur  où  elles  divergent  faiblement;  les  inférieures  complètes 
continues;  écaille  préanale  coupée  carrément  en  arrière,  où  son 
bord  est  plus  étroit  qu’antérieurement;  les  deux  saillies  denti- 
fères  irrégulièrement  quinquèdentées,  à dents  petites.  Longueur 
du  corps  0 085 , pieds  postérieurs  0,017. 

De  Tonga-Tabou  (Coll,  du  Muséum  de  Paris),  par  MM.  Quoy 
et  Gaimard. 

59.  Scolopendre  des  Sandwich.  ( Scolopendra  Sandwitchiana.) 

Fauve  roussâtre;  5 paires  de  petites  dents  labiales;  pieds  de 
derrière  grêles,  aplatis  en  dessus,  à deux  épines  au  bord  supéro- 
interne  de  la  cuisse  dont  la  seconde  apicale  et  deux  au  bord  in- 
féro-externe.  Longueur  110. 

Des  îles  Sandwich  (Coll,  du  Muséum  de  Paris),  par  le  capi- 
taine L.  Freycinet,  1820. 

6. 

Scolopendres  de  V Amérique  septentrionale. 

60.  Scolopendre  marginée.  ( Scolopendra  marginata.) 

Corps  vert  olivâtre,  obscur,  blanchâtre  ou  fauve  en  dessous; 
segments  non  ponctués,  marginés  bilatéralement,  et  terminés  de 
noir  verdâtre;  les  premier,  troisième  et  quatrième  plus  courts; 
les  cinq  ou  six  derniers  plus  distinctement  marginés  ; tête  de 
couleur  marron;  antennes  verdâtres;  pieds  pâles  lavés  de  bleu 
verdâtre  ; pieds  de  la  dernière  paire  dépassant  en  longueur  les 
trois  segments  terminaux;  longueur  de  leurs  articles  à peine 
double  de  leur  largeur  ; le  premier  article  épineux  en  dessous 
et  armé  d’une  saillie  angulaire  forte  et  aiguë  à sa  pointe.  La 
longueur  de  l’animal  dépasse  2 pouces  et  demi  (0,066). 

Scol.  marginata , Say,  Journ.  acad.  nat.  sc.  Philad  , t.  II, 
part.  1 , p.  100.  — Id. , OEuvres  entom.,  édit.  Lequien , t.  I, 
p.  22 . — Sc.  morsitans , partim,  Newp.  , Trans.  linn.  soc . 
London,  t.  XIX,  p.  379. 

De  la  Géorgie  et  de  la  Floride. 

61.  Scolopendre  verte.  ( Scolopendra  viridis.) 

Corps  bleu  verdâtre,  sans  taches  en  dessus;  segments  posté- 
rieurs marginés  de  jaune  pâle;  mandibules  blanc  jaunâtres; 


SCOLOPENDRIDES. 


m 

pieds  blanchâtres  à leur  base,  terminés  de  bleu  verdâtre  pâle; 
ceux  de  la  paire  postérieure,  jaune  pâle.  Longueur,  à peu  près 
2 pouces  et  demi  (0,068). 

Scolop.  viridis,  Say,  Journ.  acad.  nat.  sc.  Philad.,  t.  II, 
part.  1,  p.  100.  — /d.,  OEuvres  entom . , éd.  Lequien  , t.  I, 
p.23. 

De  Géorgie  et  de  la  Floride. 

62.  Scolopendre  a ventre  ponctué.  ( Scolopendra  puncti- 

ventris). 

Tête  et  dos  brun  verdâtres  ; antennes  vertes  ; mandibules  et 
lèvre  orange  brillant;  pieds  jaunes;  ceux  de  la  paire  posté- 
rieure olive,  huit  dents  distinctes  dont  les  terminales  sont  un 
peu  allongées  ; appendices  anaux  profondément  ponctués  ; 
pieds  de  derrière  courts,  pourvus  de  quatre  épines  marginales 
et,  à la  face  inférieure , de  six  disposées  sur  trois  séries , deux  à 
chaque  série.  Longueur,  1 pouce  3/4. 

Scol.  punct .,  Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist.  t.  XIII, 
p.  100.  — Id.  Trans.  linn.  soc.  Lond. , t.  XIX,  p.  386. 

De  la  Floride  ( Brilish  Muséum  ).  M.  Newport  a d’abord 
rapporté  cette  espèce  à ses  Scolopendres  arctidentata  et  de- 
puis à ses  Parvidentata,  section  A. 

63.  Scolopendre  inéquidentée.  ( Scolopendra  inœquidens.) 

Tête  subcordiforme  un  peu  élargie;  doubles  stries  dorsales 
parallèles,  continues  en  dessus,  assez  peu  marquées;  bord  pos- 
térieur du  dernier  segment  triangulaire  obtus;  stries  inférieures 
faiblement  divergentes;  plaques  des  segments  subarrondies  à 
leur  bord  postérieur  ; plaque  préanale  quadrilatère  étroite  , à 
bord  postérieur  plus  étroit  que  l’antérieur,  droit;  angles  sub- 
arrondis; pièces  latérales  terminées  en  épine  multifide,  très- 
finement  ponctuées;  antennes  longues,  nues;  saillies  dentifères 
finement  ponctuées , à trois  dents  inégales,  l’interne  large  , à 
bord  libre  rectiligne,  la  mitoyenne  peu  distincte,  subarrondie  , 
l’externe  séparée  par  un  espace  plus  grand;  pieds  de  derrière 
assez  longs,  forts , subarrondis , épineux  en  dessous  et  à la  face 
interne;  6 épines  environ  en  dessous , et  à peu  près  14  au  bord 
interne,  la  dernière  multifide,  à sept  petites  pointes  inégales  en 
couronne.  Couleur  ferrugineuse  un  peu  nuancée  de  verdâtre  ; an- 
tennes pâles;  tète,  segment  foreipulaire  et  partie  postérieure  plus 


278 


CHILOPODES. 


ferrugineuse.  Longueur  du  corps,  0,190  ; plus  grande  largeur, 
0,022  ; antennes  0,035  ; pieds  de  derrière,  0,035. 

Des  États-Unis,  à New-York,  par  M.  Miibert.  (Muséum  de 
Paris,  1824-.) 

7. 

Scolopendres  de  V Amérique  méridionale  et  des  Antilles. 

64.  Scolopendre  géante.  ( Scolopendra  gigas.) 

Segments  en  carré  plus  long  transversalement,  à angles  ar- 
rondis, bruns  ferrugineux,  jaunes  en  arrière  ; antennes,  palpes 
et  pieds  testacés;  pieds,  excepté  ceux  de  la  paire  antérieure, 
spinuleux  sur  leur  article  basilaire  et  plus  rarement  sur  le  se- 
cond ; lèvre  ferrugineuse  ; mandibules  également  ferrugineuses  à 
leur  base,  noires  à leur  sommet  ; tout  le  corps  finement  ponctué. 
Longueur  0,285. 

Scol.  gigas , Leach,  Zool.  mise .,  t.  III,  p.  42.  — Id.,  Linn. 
trans.  Lond .,  t.  XI,  p.  383.  — Newport,  Ann . and  Mag.  of 
nat.  hist.f  t.  XIII,  p.  98.  — Id.  Trans.  linn.  soc.  London, 
t.  XIX,  p.  399. 

De  Venezuela?  d'après  M.  Newport  (British  Muséum). 
M.  Newporta  ajouté  à la  description  ci-dessus , qui  est  de  Leach, 
que  cette  espèce  appartient  à ses  Parvidentala , qu’elle 
est  de  couleur  ferrugineuse  et  luisante,  à tète  grise  et  à pieds 
fasciés  d'olive  foncé;  Leach  n’en  avait  pas  connu  la  patrie.  Dans 
son  dernier  travail  il  a donné  une  description  plus  détaillée  de 
cette  espèce. 

65.  Scolopendre  insigne.  (Scolopendra  insignis .) 

(PI.  43,  fig.  4.) 

Tête  subcordiforme  ; bord  antérieur  de  l’arceau  forcipu- 
laire  échancré  et  fortement  marginé;  segments  assez  serrés, 
subimbriqués,  plus  larges  en  arrière  qu’en  avant,  marginés  laté- 
ralement à partir  du  quatrième  , à doubles  stries  obsolètes  ; der- 
nier segment  court,  à bord  postérieur  subarrondi , doubles 
stries  inférieures  médiocrement  marquées,  non  continues; 
plaque  préanale  plus  longue  que  large,  à bord  médiocrement 
échancré,  plus  étroilque  l’antérieur,  bords  latéraux  droits;  angles 
postérieurs  subarrondis  ; appendices  latéraux  marqués  de  ponc- 
tuations extrêmement  fines  ; cuisses  terminées  par  un  faisceau  de 
très-petites  épines  ; bord  denlifère  des  forcipules  à quatre  dents 


SCOLOPENDRTDFS. 


279 

égales  en  ligne  droite  , les  deux  internes  plus  ou  moins  confon- 
dues ; pieds  de  derrière  assez  longs,  subaplatis  en  dessus,  à 
épines  nombreuses  sur  la  partie  interne  de  la  face  supérieure  et 
sur  la  partie  interne  sur  la  face  inférieure  de  30  à 35  en  tout  ; la 
postérieure  forme  une  réunion  de  10  ou  15  petites  épines  sur 
deux  ou  trois  rangs.  Tous  les  pieds  ont  des  épines  correspon- 
dantes à celles-ci  au  nombre  de  3 ou  4.  Couleur  ferrugineuse 
ambrée  ; plus  pâle  sur  les  antennes  et  les  pieds,  plus  foncée  et 
marbrée  de  brunâtre  en  dessus.  Longueur  du  corps  0,200,  an- 
tennes 0,045  , pieds  de  derrière  0,036. 

Scol.  insignis , P.  Gervais,  Ann.  soc.  eniom.de  France , 
1844,  p.  xxix.  Id .,  Allas  de  cet  ouvrage  (livraison  de  1844). 

Des  régions  chaudes  de  la  Colombie,  par  M.  Justin  Goudot 
et  de  Carthagène,  par  M.  Ferdinand  Barrot,  consul  de  France 
(Mus.  de  Paris.)  Elle  se  rapproche  de  la  précédente. 

66.  Scolopendre  gigantesque.  ( Scolopendra  gigantea.  ) 

Une  grande  espèce , que  nous  croyons  des  Antilles  ( Mus.  de 
Paris,  par  M.  Plée  ) est  fort  voisine  de  la  Sc.  insigne;  mais 
elle  est  plus  brune,  et  ses  trois  d nts  internes,  confondues  en- 
semble, forment  sur  la  partie  dentifère  de  l'appareil  forcipu- 
laire  une  saillie  rectiligne;  ses  pieds  de  derrière  sont  plus 
aplatis  et  un  peu  moins  épineux.  C’est  une  variété  bien  dis- 
tincte, ou  plutôt  une  espèce  à part.  Peut  être  le  Sc.  gigantea , 
Linné,  Syst.nat .,  d’après  Brown,  Jamaica,  pl.  42,  fig.  4,  et  dont 
M.  Newport  parle  sous  le  même  nom  de  Sc.  gigantea,  Trans . 
linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  400.  Est-il  de  la  même  espèce? 
Il  faut  cependant  remarquer  que  Brown  et  Linné  ne  donnent  à 
leur  Scolopendre  que  17  paires  de  pieds. 

67.  Scolopendre  variée.  ( Scolopendra  variegata.) 

Marron  foncé,  avec  le  frontet  le^  parties  postérieures  de  chaque 
segment  dorsal  , la  lèvre,  les  mandibules  et  la  surface  ventrale 
du  corps  orangé  brillant  ; antennes  olive;  pieds  oranges  , avec 
des  bandes  plus  foncées.  Longueur  5 lignes. 

Scol.  varieg .,  Newport,  Ann.  and.Mag.  of  nat.  hist .,  t.  XIIÎ, 
p.  97.  — Id. , Trans.  linn.  soc.  London  , t.  XIX  , p.  397. 

De  Demerara  (Brilish  Muséum  , et  collection  de  M.  Hope). 
Espèce  du  groupe  des  Parvidcotées , section  G. 


280 


CHILOPODES. 


68.  Scolopendre  de  Brandt.  ( Scolopendra  Brandtiana.) 

Tête,  pieds  et  antennes  ferrugineux  plus  ou  moins  foncés;  seg- 
ments verdâtres  en  dessus  et  en  dessous  ; doubles  stries  supé- 
rieures subcurvilignes  , à peu  près  continues , les  inférieures 
également;  plaque  préanale  un  peu  plus  longue  que  large,  à 
bord  postérieur  plus  étroit  que  l’antérieur,  subarrondi  ; appen- 
dices latéraux  coupés  obliquement  à leur  extrémité  avec  un  fais- 
ceau de  4ou  5 petites  épines  à sa  partie  saillante  interne;  pieds  de 
derrière  aplatis  en  dessus , à articles  courts,  peu  ou  point  mar- 
ginés  ; à cinq  épines  au  bord  supéro-inlerne  , l’angulaire  qua- 
drifide,  et  2 ou  3 au  bord  inférieur  ; d'autres  fois  6 ou  8;  5 dents 
petites  à chaque  saillie  denlifère  de  l’appareil  forcipulaire.  Lon- 
gueur du  corps , 0, 100  ; des  antennes,  0,019  ; des  pieds  de  der- 
rière , 0,20  à peu  près. 

Scolop  Brandt.  , P.  Gerv. , Ann.  sc.  nat. , 2e  série,  t.  VII, 
p.  50.  — Sc.  plafypus  ? Brandt,  Recueil,  p.  61.  — Sc. 
morsitans , parlim..,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lond .,  t.  XIÏ, 
p.  378.  Du  Brésil,  parM.  Gaudichaud;  de  Cayenne,  par  MM.  Les- 
chenault,  Doumerc  et  Leprieur;  des  Antilles,  par  M Moreau 
de  Jonès  ; de  Saint  Thomas,  par  M.  Richemont  (Mus.  Pa- 
ris). Des  exemplaires  de  la  même  collection  ont  été  rapportés  de 
la  Vera-Cruz  par  madame  Salé  , en  1835. 

69.  Scolopendre  platype.  ( Scolopendra  plafypus.) 

Habitus  et  couleurs  du  Sc.  cingulata  ; face  supérieure  des 
premier  et  second  article  des  pieds  de  derrière  aplatie,  marginée 
bilatéralement  ; cinq  ou  six  dents  au  bord  interne  du  premier 
article,  les  quatre  ou  cinq  dernières  petites,  noires  au  sommet, 
la  postérieure  plus  forte  , quadrifide  ; face  inférieure  convexe  , 
à neuf  petites  dents  sur  trois  séries  de  trois;  squame  préanale 
cordiforme  subcarrée,  courte  , à bord  postérieur  à peine  arqué. 

Scol.  plafypus,  Brandt,  Recueil , p 61. 

De  Cuba  et  de  St-Domingue  (Musée  de  St-Pélersbourg);  de  la 
Jamaïque  (British  Muséum);  de  Tabago?  (ibid).  M.  Brandt  doute 
si  cette  espèce  n’est  pas  le  Sc.  Brandtiana , Nob.  ou  le  Sc.  mar- 
ginal a , Sav.  Je  crois  bien  qu’en  effet  elle  ne  diffère  pas  du 
Brandtiana , quoique  je  n’aie  pas  vu  le  type  de  la  description  de 
M.  Brandt. 


SCOLOFENDRIDES. 


281 


70.  Scolopendre  platypoïde.  ( Scolopendra  plalypoides.) 

Fauve,  bord  des  segments  vert;  tête  et  antennes  rousses  ; pieds 
de  derrière  courts , épais  ; leurs  premier  et  second  articles  mar- 
ginés  ; six  épines  au  bord  interne.  Longueur , 4 pouces  (0,107). 

Scol.  platypoïdes,  Newport.  Trans . linn.  soc.  Lond .,  t.  XIX, 
p.  380. 

Du  Brésil. 

71.  Scolopendre  de  Newport.  ( Scolopendra  Newportii.) 

Tête,  forcipules  et  appendices  latéraux  de  l’anus  rouge  foncé; 
bord  des  segments  ferrugineux;  pieds  et  antennes  fauves;  lames 
dentaires  arrondies,  dents  visibles;  trois  épines  à l’article  ba- 
silaire des  pieds  de  derrière.  Longueur,  5 p.  1/2  (0,145). 

Scol.  subspinipes , Gerv.  , Ann.  sc.  nat. , lre  série  , t.  VII , 
p.  50  , non  Leach  ? — Brandt.  , Recueil , p.  59.  — Lucas  » 
Anim.  artic.  , p.  514.  — Scolopendra  Gervaisii , Newport, 
Trans.  linn.  soc.  London , t.  XX,  p.  390.  — Sc.  Newportii , 
Lucas,  Algérie , Anim.  art.  , lre  part. , p.  343  (en  note). 

Du  Brésil  (Brilish  Muséum). 

72.  Scolopendre  du  Brésil.  (Scolopendra  placeœ). 

Orangé;  tarses,  bord  postérieur  des  plaques  dorsales  vert 
foncé  ; tête  et  pinces  rouges;  10  dents  distinctes  ; écaille  préanale 
étroite,  allongée, abord  arrondi;  piedsde  derrière  grêles  ; 3 épines 
au  bord  interne  de  la  cuisse;  2 en  dessous.  Long.  5 pouces(0, 135). 

Sc.  placeœ , Newport.  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX, 
p.  390. 

Du  Brésil.  (British  Muséum.) 

73.  Scolopendre  de  la  Sagra.  ( Scolopendra  Sagrœa.) 

Segments  du  corps  subégaux,  marginés  latéralement,  sauf  les 
deux  premiers,  à stries  supérieures  assez  fortes  surtout  au  mi- 
lieu; pinces  fortes  ; antennes  longues  , grêles , de  17  articles; 
pieds  postérieurs  cylindracés , garnis  sur  l’article  basilaire  de 
20  à 25  épines  dont  la  postérieure  formée  par  une  réunion  de 
petites  épines;  couleur  ferrugineuse,  lavée  de  verdâtre;  pieds 
et  dessous  plus  clairs.  Longueur  du  corps  0,144  ; des  antennes 
0,040;  des  pieds  de  derrière  0,036. 

Scolop.  Sagrœa , P.  Gervais , Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  t,  VII, 


CHILOPODES. 


282 

p.  50.  sp.  8.— Brandt,  Recueil,  p.  66.— Sc.  alternans , Newport, 
Trans.  linn.soc.  London,  t.  XIX,  p.  302. — Scol.  morsilans , 
Shaw,  Zool.  mise.,  t.  I , pl.  9. 

De  Cuba  , par  M.  Ramon  de  la  Sagra.  D’Haïti,  par  M.  Jœger. 

Des  scolopendres  delà  Guadeloupe  par  le  général  Donzelot  et 
de  St  Thomas  par  M.  Richemond  (Coll.  mus.  Paris)  me  paraissent 
être  de  cette  espèce  ; elles  ont  quatre  dents  sur  chaque  saillie 
dentifère,  les  deux  ou  trois  internes  confondues,  et  à bord  tran- 
chant rectiligne  ; leur  plaque  préanale  est  comme  dans  le  Sc.  au - 
daæ,  maisàbord  postérieur  droit,  elleurarticle  basilaire  des  pieds 
de  derrière  présente  20  ou  25  dents  dont  l’augulaire  complexe; 
les  appendices  latéraux  de  l’anus  sont  terminés  par  une  pointe 
multifide;  l’un  d’eux  a le  corps  long  de  0,150. 

C’est  peut-être  encore  à cette  espèce  qu’il  faut  rapporter  une 
grande  Scolopendre  vert  bouteille  , recueillie  à la  Guadeloupe 
par  le  général  Donzelot  et  dont  le  corps  a environ  deux  déci- 
mètres. 

M.  Rrandt  a lui  aussi  rapporté  des  Scolopendres  recueillis 
à Haïti  par  M.  Jœger  (Musée  de  St-Pétersbourg).  La  descrip- 
tion qu  i!  en  donne  s’éloigne  en  effet  fort  peu  de  la  nôtre.  Peut- 
être  faut-il  lui  réunir  encore  le  Sc.  mullispinata , Newp. 

74.  Scolopendre  hardie.  ( Scolopendra  audax.) 

Tête  subcordiforme  ; doubles  stries  dorsales  peu  marquées; 
segment  postérieur  à peu  près  aussi  long  que  large,  échancré 
bilatéralement  à son  bord  postérieur,  avec  la  saillie  médiane  ob- 
tuse; doubles  stries  inférieures  subcontioues ; écaille  préanale 
plus  longue  que  large,  plus  étroite  en  arrière,  à bord  postérieur 
arrondi;  appendices  latéraux  très  finement  ponctués,  terminés 
par  une  épine  simple  ; pieds  postérieurs  grêles  subarrondis  , un 
peu  aplatis  en  dessus,  pourvus  sur  leur  article  basilaire  d’épines 
peu  nombreuses  , trois  distantes  au  bord  supéro-interne , l’an- 
gulaire simple,  deux  au  bord  inférieur;  couleur  verdâtre,  un 
peu  bleuâtre;  tête,  segment  et  appareil  forcipulaire  ferrugi- 
neux foncé.  Taille  variable  , 0,08  à 0,Î70. 

Des  Antilles  , à la  Martinique  , à Marie-Galante  et  à la  Gua- 
deloupe, par  MM.  Guyon,  Hotessier,  Alexandre  Rousseau, 
Gilliet , etc.  ( Mus.  Paris  et  de  Montpellier  ). 

Scolopendra  audax , P.  Gervais,  Ann.  sc.  nat. , 2e  série, 


SCOLOPENBRIDES.  283 

t.  Vïï,  p.  50. — ? Sc.  morsitans  , Latreille;  JVouv.  dict.  dliist. 
nat.,  t.  XXX,  p.  393. 

Du  Brésil?  La  première  description  que  j’en  ai  publiée  a été 
faite  sur  des  exemplaires  que  mon  ami  le  Br  Ch.  Leblond  avait 
reçus  du  Brésil  avec  d’autres  animaux  de  cette  contrée.  Les  seg- 
ments sont  inégaux,  moins  larges  que  dans  les  Sc.  morsitans  de 
la  Méditerranée  , émoussés  à leurs  angles.  Il  m’a  semblé  que  îa 
dénomination  de  Sc.  morsitans  rte  pouvait  leur  être  conservée  , 
puisqu’on  l’a  donnée  tantôt  à des  animaux  d’Europe  et  d’Afrique, 
tantôt  à d’autres  originaires  de  l’Inde  ou  d'Amérique,  c’est-à-dire 
à des  Scolopendres  spécifiquement  Irès-djfférentes  entre  elles. 

Un  exemplaire  de  file  Saint-Vincent,  rapporté  au  Muséum  de 
Paris  par  M.  Lesueur,  a les  épines  plus  fortes. 

Peut-être  faudra-t-il  réunir  à celte  espèce  le 
Scolopendre  subspinjpes,  Brandt,  Recueil , p.  59,  non  Gervais  : 
Très -semblable  au  Sc.  de  Haanii  , mais  à pieds  de  derrière 
plus  grêles,  plus  étroits  et  plus  longs  , également  bidentés  souS 
leur  article  basilaire;  écaille  piéanale  plus  courte.  Longueur  du 
corps  0,108. 

Du  Brésil  (Musée  de  Saint-Pétersbourg). 

75  Scolopendre  angulée.  ( Scoïopendra  angulata.) 

Vert  foncé;  tête,  segment  basilaire,  lèvre  et  mandibules  de 
couleur  orange  ; mandibules  tachetées  de  noir;  pieds  jaunes,  îa 
partie  postérieure  verte;  segments  aplatis  ; la  partie  antérieure 
de  leur  bord  marginée  et  anguleuse  ; huit  dents  petites  et  aiguës. 
Longueur  4 pouces  1/2  (0,122). 

Scol.  angul . , Newport,  Ann.  and  Mag . of  nat.  hist .,  t.  X1IÏ, 
p.  97.—  lé.,  Trans.  linn.  soc.  London  „ f.  XIX,  p.  3 et  8. 

De  la  Trinité  (Brilish  Muséum).  Espèce  rangée  par  M.  New- 
port  parmi  ses  Parvidenlata. 

76  Scolopendre  aplatie.  ( Scoïopendra  complanata.) 

Corps  déprimé,  brun  rouge  foncé,  avec  les  antennes  et  les 
pieds,  excepté  ceux  de  îa  partie  postérieure,  verdâtres;  dent  in- 
terne de  chaque  côté  dënticuîée  , bord  interne  et  dessus  de 
l’article  basilaire  des  pieds  de  derrière  garnis  de  vingt  épines  ou 
plus,  disposées  sur  trois  séries  obliques;  dix-sept  à la  face  infé- 
rieure. Longueur  5 pouces  (0,135). 


CHILOPODES. 


284 


Scol.  compl.,  Newport,  Ann.  and  Mag.  ofnat.  hist.  t.  XIII, 
p.  99.  — Id.,  Trans.  linn.  soc.  London.,  t.  XIX,  p.  404,  non 
Sc.  complanata , Latreille. 

De  St-Kitts  ou  St-Christophe  ( Brilish  Muséum).  Espèce 
de  la  section  des  Lalidenlées,  Newp. 

77.  Scolopendre  multispjnée.  ( Scolopendra  multispinala.) 


; 

{i 

i 


Brun  foncé  ; antennes  et  pieds  verts  ; bord  interne  de  la  der- 
nière paire  de  pieds  pourvu  de  six  ou  sept  épines  petites  et  sur 
deux  séries  ; une  série  de  6 à la  face  interne,  et  17  ou  20  sur 
trois  séries  irrégulières  à la  face  inférieure.  Longueur  0,1 10. 

Scol.  mullisp.,  Newport,  Ann.  and  Mag.  ofnat.  hist.,  t.XIII, 
p.  98.  — Id .,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  405. 

De  St-Kitts  ou  St-Christophe  (British  Muséum).  Espèce  de 
la  section  des  Lalidenlées,  Newport. 


78.  Scolopendre  a ligne.  ( Scolopendra  lineata.) 

Ocracé  sale;  cinq  lignes  longitudinales  saillantes  sur  le  dos; 
pieds  de  derrière  claviformes,  à article  fémoral  très-court, 
conique  , pourvu  d’une  petite  épine  angulaire.  Longueur 
1 pouce  1/2  (0,040). 

Cosmocephalus  lineatus,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , 
t.  XIX,  p.  425. 

De  l’ile  Saint-Vincent,  aux  Antilles , par  Guilding  (Coll.de 
M.  Bope). 

79.  Scolopendre  de  Guilding.  ( Scolopendra  Guildingii . ) 

Ocracé;  deux  impressions  linéaires  longitudinales  distantes 
sur  le  dos  ; pieds  de  derrière  claviformes  très-longs , à articles 
égaux,  marqués  d'impressions  longitudinales;  le  basilaire  co- 
nique ; face  interne  aplalie , portant  trois  petites  épines  disposées 
obliquement;  trois  autres  épines  à la  surface  inférieure.  Lon- 
gueur 1 pouce  (0,027). 

Cosmocophalus  Guildingii,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lon- 
don, t.  XIX  , p.  425. 

De  l’ile  Saint-Vincent,  aux  Antilles,  par  Guilding  (Coll,  de 
M.  Hope  ). 

80.  Scolopendre  planiceps.  ( Scolopendra  planiceps.) 

Tète  petite,  aplatie,  de  couleur  chocolat,  ainsi  que  les  pinces 


SCOLOPENDRIDES. 


285 

et  les  appendices  anaux;  corps  olivacé  ; bord  des  segments  vert 
foncé  ; dix  dents  distinctes  , obtuses;  pieds  de  derrière  ferru- 
gineux ; écailles  un  peu  dilatées , à bord  interne  quadriépineux  ; 
deux  épines  à sa  face  inférieure.  Longueur  5 pouces  (0,135). 

Sc.  planiceps , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p.  391. 

Des  Antilles  (British  Muséum).  Espèce  du  groupe  des  Par- 
videntéesde  M.  Newport. 

81.  Scolopendre  jaune.  ( Scolopendra  lutea.) 

Antennes,  corps  et  pieds  fauve  clair;  tête,  pinces,  appendices 
anaux  orangé  foncé  ; dix  dents  obtuses , peu  distinctes;  premier 
article  des  pieds  de  derrière  subaplati;  quatre  épines  noires 
au  bord  interne,  l’apicale  allongée,  aigue;  deux  épines  à la 
face  inférieure.  Longueur  4 pouces  (0,108). 

Scol.  lulea  , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX, 
p.  392. 

Des  Antilles  ? ( Coll,  de  M.  Hope.) 

82.  Scolopendre  du  Chili.  ( Scolopendra  Chilensis .) 

Tête  subarrondie  en  avant,  à peu  près  rectiligne  à son  bord 
postérieur  ; doubles  stries  dorsales  parallèles,  continues  ; une 
petite  saillie  linéaire  sur  le  milieu  du  dernier  segment;  doubles 
stries  inférieures  continues,  un  peu  courbées  en  dedans  sur  les 
arceaux  médians;  écaille  préanale  en  demi-ovale,  à bord  posté- 
rieur arrondi;  appendices  latéraux  larges,  confondus  avec  la 
partie  descendante  de  l’arceau  supérieur  du  segment , granulés 
dans  leur  moitié  interne  qui  porte  une  saillie  spiniforme  sur  la- 
quelle sont  éparses  quatre  ou  cinq  petites  pointes  noires;  pinces 
robustes  ; leur  lèvre  tridentée  à sa  saillie  denlifère  , à dents  iné- 
gales, avec  la  dent  interne  sublobée  ; pieds  de  derrière  faibles, 
subarrondis,  pourvus  à leur  face  inférieure  d’une  dizaine  de 
faibles  épines,  cinq  ou  six  au  bord  interne  ; l’épine  angulaire  for- 
mée de  deux  ou  trois  autres  petites  épines  sans  support,  couleur 
brun  verdâtre.  Longueur  du  corps  0,043 , des  antennes  0,010, 
des  pieds  postérieurs  0,010. 

Du  Chili,  par  M.  Claude  Gay  (Mus.  Paris). 

83.  Scolopendre  pale.  (Scolopendra  pallida.) 

Tête  carrée  subarrondie;  doubles  stries  dorsales  continues  en 


CHILOPODES. 


286 

dessus  et  à peu  près  en  dessous;  point  de  ligne  saillante  médio- 
dorsale  sur  le  dernier,  qui  est  un  peu  plus  long  que  large  ; écaille 
préanale,  plus  longue  que  large,  à bord  postérieur  à peu  près 
droit,  angles  émoussés;  appendices  latéraux  marqués  de  ponc- 
tuations lines  et  serrées,  terminées  en  arrière  par  une  pointe 
dont  le  sommet  porte  quelques  petites  épines  ; pieds  de  derrière 
assez  grêles,  un  peu  aplatis  en  dessus  et  davantage  en  dessous, 
mulli-épineux  sur  leur  article  basilaire;  quatorze  ou  quinze 
épines  sur  trois  séries  à leur  bord  supéro-interne  , la  série  supé- 
rieure de  deux  ou  trois  seulement  ; dix  épines  au  bord  inféro- 
externe  sur  deux  séries;  saillie  dentifère  de  l'appareil  forcipu- 
laire  quadridentée  , à dents  faibles,  de  forme  ordinaire,  les 
deux  internes  plus  ou  moins  confondues;  couleur  géérale  fauve 
pâle.  Longueur  du  corps  0,065  , des  antennes  0,010,  des  pieds 
de  derrière  0,015. 

Du  Chili,  par  M.  Pissis  (Coll.  Mus.  Paris). 

84.  Scolopendre  ponctidentée.  (Scolopendra  punctidens.) 

Antennes  vertes;  mandibules  ou  pinces  orangées;  six  dents 
noires,  courtes,  obtuses  , fortement  ponctuées;  pieds  de  la  paire 
postérieure,  pourvus  à leur  suface  inférieure  de  six  épines  sur 
deux  séries , l’externe  de  quatre  et  l’interne  de  deux.  Longueur 
3 pouces  3/4  (0,100). 

Scol.  punctid .,  Newport , Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist. , 
t.  Xïll,  p.  97. — ld.,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX, 
p.  396. 

De  l’Amérique  australe?  (British  Muséum).  Espèce  du 
groupe  des  Parvidenlata , Newport. 

8. 

Scolopendres  dont  on  ignore  la  patrie. 

85.  Scolopendre  alternante.  ( Scolopendra  alternans.) 

Couleur  testacée  ; tète  et  arceau  mandibulaire  marron  clair, 
ainsi  que  l’article  basilaire  des  pieds  de  derrière;  épines  dubord 
interne  de  ceux-ci  médiocres,  au  nombre  de  trente  ou  quarante, 
avec  le  processus  angulaire  en  épine  multifide  ; face  supérieure 
non  marginée;  l’inférieure  a 15  ou  20  petites  épines  disposées 
en  petits  groupes  transversaux  irréguliers;  écaille  préanale  petite 
et  allongée,  à bord  postérieur  arrondi.  Longueur  0,140. 


# 


SCOLOPENDRIDES. 


287 

Scol.  altern.,  Leach,  Zool.  mise.  , t.  III,  p.  40  , pl.  130 — 
P.  Ger x.,Ann.  soc.  entom.  de  France , 1841,  p.xxi. — Newport, 
Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist.,  t.  XIII,  p.  99. 

Patrie ? Peut-être  l’Amérique  méridionale,  d’après 

M.  Newport.  Espèce  du  groupe  des  Parvidenlata , Newport. — 
J’ai  observé,  ainsi  que  M.  Newpo;t,  l’exemplaire  type  de  la  des- 
cription de  Leach,  qui  est  encore  au  British  Muséum  à Londres. 

86.  Scolopendre  a six  épines.  (Scolopendra  seæspinosa.  ) 

Article  basilaire  des  pieds  de  derrière  aplati , à 2 épines  à son 
bord,  2 à sa  face  interne  et  2 à l'inférieur.  Longueur  3 pouces  1/2. 

Scol.  sexsp.,  Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist.,  t.  XIII, 
p.  96.  — Id.,  Fr  ans.  Iinn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  391. 

Patrie...?  ( Coll,  de  M.  Hope).  Espèce  du  groupe  des  P arm - 
dentala  ,Newp. 

87.  Scolopendre  ornée.  ( Scolopendra  ornata.) 

Orangé  ; bords  latéraux  et  postérieurs  des  segmenls  ainsi  que 
les  tarses  verts  ; tête  rouge  foncé;  10  dents  noires,  petites, 
maisbien  distinctes;  3 épinesaiguës  sur  l’articlebasilaire  des  pieds 
de  derrière,  l’apicale  aiguë,  simple.  Longueur  5 pouces  (0,135). 

Scol.  orn. , Newport,  Trans.  iinn.  soc.  London , t.  XIX  , 
p.  392. 

Patrie...?  ( Coll,  de  M.  Hope  ).  Espèce  du  groupe  des  Parvi- 
dentées. 

88.  Scolopendre  de  Ciiildren.  ( Scolopendra  Childreni.) 

Olive;  tête  , mandibules  et  pieds  de  derrière  ferrugineux  ; 10 
dents , à peine  distinctes;  segment  basilaire  des  pieds  de  derrière 
large,  à 3 épines,  inerme  à sa  face  inférieure.  Longueur  6 
pouces  1/2  (0,174), 

Scol.  Childreni , Newport , Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist., 
t.  XIII,  p.  96.  — Newp. , Trans.  Iinn.  soc.  London  , t.  XIX, 
p.  394. 

Patrie...?  (British  Muséum.)  Du  groupe  des  Par  vident  ata. 

89.  Scolopendre  viridicorne.  (Scolopendra  viridicornis.) 

Antennes  et  surface  dorsale  de  couleur  verte , avec  les  bords 
des  segments  jaunes  ; mandibules  , lèvre  et  pieds  de  derrière 
ferrugineux  ; 8 dents  petites,  obtuses;  face  interne  du  premier 


CHILOPODES. 


288 

article  des  pieds  de  derrière  à 7 épines , surface  inférieure  à 6, 
sur  trois  séries.  Longueur  5 pouces  (0,135). 

Scol.  viridic.,  Newp.,  Ann.  and  Mag.  ofnat.  hist .,  t.  XVIII, 
p.  97. — Id .,  Trans.  linn.  soc.  London , t.XIX,  p.  396,  pl.  33, 
fîg.  1,  3,  4et  5 sous  le  nom  de  Sc.  Hopeï),  et  pl.  40,  fig.  5 et  6. 

Du  Brésil.  Espèce  rangée  parmi  les  Parvidentata  , Newp., 
section  C.  Il  y en  a des  exemplaires  au  British  Muséum  et  dans 
la  collection  de  M.  Hope. 

90.  Scolopendre  bordée.  ( Scolopendra  limbata.) 

Très-semblable  au  Sc.  platypus  ; il  en  diffère  par  les  caractères 
suivants  : les  deux  articles  basilaires  de  la  première  paire  de 
pieds  un  peu  moins  aplatis,  à peine  marginés,  presque  comme 
dans  le  Sc.  cingulala;  bord  interne  du  premier  à 8 dents,  dont 
les7  antérieures  très-petites,  semblables,  et  la  dernière  plus  forte 
et  à sommet  multifide  ; face  inférieure  convexe , à 9 ou  12  très- 
petits  denlicules,  irrégulièrement  disposés  sur  quatre  séries; 
écaille  préanale  subconliforme , arrondie  à son  bord  postérieur. 
Longueur  du  corps  0,067. 

Scol.  limb..  Brandt,  Recueil , p.  62. 

Patrie...?  (Musée  de  St-Pétersbourg. ) 

91.  Scolopendre  spinulecse.  ( Scolopendra  spinulosa . ) 

o 

Pieds  de  derrière  médiocrement  allongés,  à articles  suballon- 
gés assez  grêles,  article  basilaire  subai longé,  convexe  à son  mi- 
lieu en  dessus  et  en  dessous,  plan  bilatéralement  quinquédenté 
à son  bord  supéro-interne , à dents  médiocres,  les  quatre  der- 
nières bisérièes , alternes,  le  dernière  simple,  un  peu  plus 
grande  que  les  autres;  6 denticules  bisériés  au  milieu  du  bord 
inférieur  ; le  second  article  plus  étroit  ; écaille  préanale  cordi- 
forme  , échancrée  en  arrière.  Longueur  du  corps  0,146. 

Scol.  spinul .,  Brandt,  Recueil , p.  65. 

Patrie...?  (Musée  de  St-Pétersbourg.  ) 

92.  Scolopendre  mültidentée.  ( Scolopendra  multidens.) 

Dents  labiales  très-petites,  au  nombre  de  12  à 14;  dents  man- 
dibulaires  larges,  pourvues  d’un  petit  tubercule  ; couleur  ferru- 
gineuse; pieds  jaunes;  articles  des  tarses  verts.  Longueur  4 
pouces  1/2  (0,1 15). 

Scolop.  multid.,  Newport,  Ann.  and.  Mag.  of  nat.  hist.y 


SCOLOPENDRIDES. 


289 

t.  XIII,  p.  97. — Id.i  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  395. 

Patrie ? ( Bri  tish  Muséum).  Peut-être,  suivant  M.  New- 

port,  le  Sc.  ferruginea  de  Fabricius.  Espèce  de  Parvidentata , 
Newp. 

93.  Scolopendra  anomia,  Newport,  Ann.  and.  Mag.  of  nat. 
hist t.  XIII,  p.  97.  M.  Newport  place  cette  espèce  parmi  les 
Parvidentata , mais  il  ne  la  décrit  pas,  et  il  n’en  dit  pas  la 
patrie. 

94.  Scolopendre  de  Gray.  ( Scolopendra  Grayii.) 

Ferrugineux  foncé;  tête  pourvue  de  deux  rides  longitudi- 
nales, luisante  ; segment  basilaire  des  pieds  de  derrière  allongé  , 
garni  de  12  ou  15  petites  épines  sur  trois  ou  quatre  séries 
obliques  à son  bord  interne;  14  petites  épines  à sa  face  inférieure, 
placées  sur  trois  séries  ; écaille  préanale  étroite,  allongée,  à bord 
postérieur  droit.  Longueur  0,163. 

Sc.  Grayii , Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist.,  t.  XIII, 
p.  98.  — Id.,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX,  p.  403. 

Patrie ? (British  Muséum).  Du  groupe  des  Lalidentata. 

95.  Scolopendre  dent  de  squale.  ( Scolopendra  squalidens.) 

Tête  petite;  antennes  finement  striées;  six  dents  aiguës  avec 
l’interne  de  chaque  côté  multilobée;  segment  basilaire  des 
pieds  de  derrière  à cinq  épines  sur  son  bord  interne,  et  six  à sa 
face  inférieure,  comme  dans  le  Sc.  sutcidens. 

Sc.  squat.,  Newport,  Ann.  and.  Mag.  of  nat.  hist. , t.  XIII , 
p.  99. 

Patrie ? (British  Muséum).  Espèce  de  groupe  des  Longi- 

dentata , Newp. 

96.  Scolopendre  incertaine.  ( Scolopendra  incerta.) 

Brun  ; tête,  pinces,  appendices  anaux  roux  foncé;  antennes  et 
pieds  fauves  ; 6 dents  noires,  obtuses  ; pieds  de  derrière  aplatis, 
étroits,  allongés;  leur  premier  article  un  peu  convexe,  ayant 
plus  de  20  épines  noires,  aiguës  sur  sa  face  supéro-interne ; 
l’épine  apicale  multifide.  Longueur  5 pouces  1/4. 

Sc.  incerta , Newport,  Trans.  linn  soc.  London , t.  XIX, 
p.  401  (0,148). 

Patrie ? Espèce  du  groupe  des  Lalidenlées.  L’exemplaire 

type  fait  partie  de  la  collection  de  M.  Hope. 

Aptères,  tome  iv. 


19 


290 


CHILOPODES. 


97.  Scolopendre  a dents  lobées.  ( Scolopendra  lobidens .) 

Rouge  - marron  foncé,  avec  les  antennes,  les  pieds  et  la 
surface  ventrale  du  corps  jaune  brillant;  bord  dentaire  très- 
étroit;  dent  unie  de  chaque  côté,  à deux  lobes  pointus,  chacune 
avec  un  petit  lobe  à sa  base  externe;  pieds  de  derrière  cy- 
lindriques, allongés,  étroits,  à quatre  ou  cinq  épines  très  petites  ; 
trois  épines  en  série  longitudinale  à la  face  inférieure.  Longueur 
0,200. 

Scol.  Jobid Newport,  Ann.  and.  Mag.  of  nat.  hist , t.  XIIï, 
p.  99.  — Cormocephalus  lob.,  id. , Trans.  linn.  soc.  London , 
t.  XIX,  p.  420. 

Patrie.,...  ? (British  Muséum).  Espèce  du  groupe  des  Arcti - 
dentala , et  du  genre  Cormocephalus  du  même  auteur. 

98.  Scolopendre  peinte.  (Scolopendra  picla.) 

Corps  jaune  olive  ; tête  marron  foncé  nuancé  de  vert  ; mandi- 
bules, lèvre,  segment  postérieur  et  appendices  anaux  rouge  lui- 
sant; pieds  et  antennes  bleu  vert  ; huit  dents  distinctes,  obtuses; 
segment  basilaire  des  pieds  de  derrière  grêle,  subcylindriques, 
à six  épines  marginales;  surface  inférieure  excavée,  à 10  petites 
épines  sur  une  double  série  longitudinale. 

Scolopendra  picla,  Newport,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist ., 
XIII,  p.  100. 

Patrie.....  ? Espèce  du  groupe  des  Arctidentata , Newp. 

99.  Scolopendre  front  vert.  ( Scolopendra  viridifrons.) 

Orange,  avec  le  devant  de  la  tête,  la  partie  postérieure  des 
segments  dorsaux,  les  pieds  de  derrière  et  les  antennes  vert 
foncé;  huit  dents  petites,  obtuses  ; pieds  de  derrière  allongés, 
subcylindriques,  à quatre  petites  épines  marginales;  face  infé- 
rieure, un  peu  excavée,  à quatre  petites  épines  marginales  sur 
deux  séries. 

Scol.  virid .,  Brandt,  Ann.  and  Mag.  of  nat.  hist.,t.  XÏIÎ, 

p.  100. 

Patrie ? Espèce  du  groupe  des  Arctidentata , Newp.  (Bri- 

tish  Muséum). 

100.  Scolopendre  variée.  (Scolopendra  varia.) 

Verdâtre , à tête  fauve  ; bord  des  segments  verdâtre  ; bord  la- 


SCOLOPENDRIDES. 


291 

bial  arrondi  ; dix  dents  petites  ; pieds  de  derrière  aplatis,  non 
marginés  à angle  postéro-interne  allongé,  quadrifide.  Longueur 
5 pouces  (0,135). 

Sc.  varia , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX, 
p.  380. 

Patrie ? (Musée  de  la  Société  zoologique  de  Londres.) 

Genre  CRYFTOPS.  Cryptops  (1). 

Apparence  des  Scolopendres  ordinaires,  c’est-à-dire 
un  seul  arceau  supérieur  pour  le  segment  forci  polaire 
etcelui  de  la  première  pairede  pieds;  2îsegmenlsendes- 
sus  , sans  compter  la  tête  ; 22  en  dessous  , en  comptan 
celui  des  forcipules  ; celles-ci  fortes,  peu  allongées; 
21  paires  de  pieds,  dont  la  postérieure  plus  longue 
et  plus  épineuse  que  les  autres  ; antennes  inonili- 
formes,  de  17  articles  décroissants.  Les  Cryptops  dif- 
fèrent des  Scolopendres  par  l’absence  complète  d’yeux. 

Ce  genre  établi  par  Leacli  en  1812  comprend  quel- 
ques espèces  de  Scolopendres  fort  inofïensives  à cause 
de  leur  petite  taille.  On  en  a recueilli  en  Europe  et 
en  Afrique  , ainsi  que  dans  l’Amérique  septentrionale, 
dans  Flnde  et  à la  Nouvelle-Zélande.  En  1 8 A V (2) 
nous  en  avons  signalé  une  autre  espèce,  assez  voi- 
sine du  Cr.  Saoignyi,  recueillie  en  Colombie  par 
M,  Justin  Goudot. 

1. 

Cryptops  proprement  dits. 

1.  Cryptops  des  jardins.  ( Cryptops  hortensis.  ) 

Ferrugineux;  tète  sub-ovalaire,  étroite  en  avant;  lèvre  marquée 

(1)  Cryptops,  Leach , Trans.  linn.  soc.,  t.  XI;  1812.  — P.  Ger- 
vais,  Ann.  sc.  nat .,  2e  série  , t.  VII , p.  5i. 

(2)  Ann.  soc.  entom.  de  France , p.  xxix. 


CHILOPODES. 


292 

d’une  impression  triangulaire  profonde  se  terminant  en  sillon  ; 
antennes  et  pieds  velus;  articles  fémoraux  de  ceux  de  derrière 
inermes  , sub-coniques,  plus  longs  que  le  suivant;  écaille  préanale 
en  carré  allongé , arrondi  en  arrière.  Longueur  1 pouce  v0,025). 

Crypt.  hort.,  Leach,  Encycl.  Brit.,  suppl. , t.  I,  p.  431, 
pl.  22.  — Id .,  Zool.  mise.,  t.  III , p.  42 . pl.  139.  — P.  Gcrvais, 
Atlas  de  Zoologie , pl.  56,  fig.  2.  — Newport,  Trans.  linn. 
soc.  London , t.  XIX,  p.  408. 

D’Angleterre  et  de  France,  à Paris. 

2.  Cryptops  de  Savigny.  ( Cryptops  Savignyi.  ) 

Pl.  39,  fig.  1. 

Segments  marqués  en  dessus  d’impressions  longitudinales 
comme  sculptées,  et  en  dessous  d’une  ligne  longitudinale  sur  le 
milieu  en  croix, avec  une  autre  transversale;  antennesmouiliformes, 
à articles  serrés,  velues,  de  17  articles  ; pieds  plus  velus,  ceux 
de  la  paire  postérieure  les  plus  longs  pourvus  d’épines,  sur- 
tout à la  cuisse  ; les  épines  en  moindre  nombre  à la  cuisse 
des  pieds  qui  précèdent;  couleur  fauve  un  peu  ferrugineuse; 
tête,  forcipules , antennes  et  anus  un  peu  plus  ferrugineux. 
Longueur  du  corps  0 020  ou  un  peu  plus. 

Crypt.  Savignyi , Leach,  Zool.  mise .,  t.  III,  p.  42.  — 
P.  Gervais , Ann.  sc.  nat .,  2e  série,  t.  VII , p.  51.  — ? Scolop. 
Germanica , Koch,  Deutschl.  Crust .,  Myr.  und  Arachn., 
fasc.  9,  pl.  2. 

D’Angleterre  , de  France , aux  environs  de  Paris , et  à Mont- 
pellier, ainsi  que  d’Allemagne- 

On  le  trouve  dans  les  jardins  et  dans  les  bois  , à la  surface  de  la 
terre  , sous  les  feuilles  mortes  , dans  la  mousse  , etc. 

3.  Cryptops  numide.  ( Cryptops  Numidica.) 

Brun  roussâtre;  tête  lisse;  pinces  fortes,  larges;  antennes 
courtes,  de  12  articles,  fauves,  brunâtres,  poilues  sur  leurs  pre- 
miers articles;  segments  déprimés  en  dessus,  quadrilinés,  très- 
finement  ponctués  en  dessous  où  ils  n’ont  que  deux  sillons;  un 
sillon  unique  transversal  ; pieds  grêles,  fauve  roussâtre,  garnis 
de  poils  fauve-teslacé  ; angles  noirs.  Longueur  0,032  ; largeur 
0,002  1/4. 

Crypt.  num.,  Lucas,  Revue  zool.  de  Guérin , 1846,  p.  288. 
— Id.,  Algérie , Anim.  arlic.t  p.  345,  pl.  2,  fig.  8. 


SCOLOPENDRIDES. 


293 

De  l’Algérie,  d’après  M.  Lucas.  Ce  Cryptops  est  assez  rare.  II 
en  a trouvé  quelques  individus  en  hiver,  sous  les  pierres,  dans 
les  environs  du  cercle  de  la  Calle.  Les  environs  d’Alger  et  ceux 
d’Oran  lui  en  ont  egalement  fourni. 

4.  Crvptops  austral.  {Cryptops  Anstralis.) 

Fauve;  tête,  antennes,  pinces,  lèvre  et  dernier  segment 
orangés;  plaques  dorsales,  arrondies  latéralement , sillonnées 
transversalement  en  avant,  et  marquées  de  quatre  impressions 
longitudinales;  pieds  fauves,  pubcscenls;  articles  fémoraux, 
tibiaux  et  tarsiens  égaux.  Longueur  1 pouce  1/10  (0,030). 

Crypt.  Australis , Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lond .,  t.  XIX, 
p.  408. 

De  la  Nouvelle-Zélande , dans  l'ile  Australe  (British  Mu- 
séum). 

5.  Cryptops  hyalin.  ( Cryptops  hyalinus.) 

Pâle,  lisse  ; deux  lignes  longitudinales  plus  foncées  ; tète  et 
antennes  ferrugineuses;  pieds  de  derrière  bruns  , à 5 épines 
sur  le  troisième  article.  Longueur  7 lignes  (0,016). 

Crypt.  hyalina,  Say,  Journ.  acad.  nat.  sc.  Philad .,  t.  II, 
p.  III.  — Id.,  OEuvr.  entomol. , t.  I,  p.  23.  — Newp.,  Trans . 
linn . soc.  London,  t.  XIX,  p.  409. 

De  Géorgie  et  de  la  Floride  orientale.  Il  y en  a un  exem- 
plaire au  British  Muséum. 

6.  Cryptops  anomal.  ( Cryptops  anomalus.) 

Jaune  ; antennes  de  15  articles  ; segment  basilaire  très  large  ; 
lèvre  étroite;  segments  carrés,  marqués  latéralement  de  deux 
stries  linéaires  obliques;  écaille  préanale  subcarrée;  appen- 
dices latéraux  de  l’anus  profondément  ponctués  courts,  et  ar- 
rondis. Longueur  1 pouce  3/4  (0,0 17) . 

Crypt.  anom.,  Newport,  Ann.  and.  May.  of  nat.  hist.,  t. 
XIII,  p.  46.  — Id .,  Trans.  philos,  soc.  Lond.,  t.  XIX,  p.  409, 
pl.  22,  fig.  25-36. 

Patrie.  . . .?  L’exemplaire  type  est  conservé  au  British  Mu- 
séum. 

Addition  au  genre  Cryptops. 

M.  Newport  réunit  aux  Cryptops  une  espèce  qui  se  rapproche 


CHILOPODES. 


294 

de  ces  animaux  par  l'ensemble  de  ses  caractères,  mais  qui  est 
pourvue  d'un  œil  stemmatiforme,  derrière  chaque  antenne  C’est 
son  Cryptops  nigra  : le  même  auteur  distingue  au  contraire 
comme  genre  à part  le  Cryptops  posiica  de  Say  qui  est  pourvu 
d’yeux  ainsi  qu'il  l’a  constaté  sur  un  exemplaire  de  cette  espèce 
envoyé  par  Say  au  Musée  britannique.  Voici  les  caractères  de 
ces  deux  espèces  : 

7.  Cryptops  noir.  ( Cryptops  nigra.) 

Noir  bleuâtre;  lèvre  et  surface  ventrale  fauves  ; mandibules, 
antennes  et  pieds  ferrugineux  ; pieds  postérieurs  annelés  de  noir; 
un  ocelle  unique  noir,  visible  en  arrière  des  antennes.  Longueur 
2 pouces  1/2  (0,068). 

Crypt.  nigra , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p.  408. 

De  l’Inde.  Exemplaire  type  au  Musée  britannique.  Nous  pro- 
poserons de  distinguer  la  petite  coupe  générique  qui  doit  former 
cette  espèce  par  le  nom  de  Monops,  c’est-à-dire  à un  seul  œil, 
par  opposition  à celui  de  Cryptops  qui  restera  aux  Cryptops  pro- 
prement dits. 

8.  Cryptops  prolongé.  ( Cryptops  postica.) 

Orangé;  ocelles  latéraux  difficilement  visibles  ; 8 dents  labia- 
les; dernier  segment  du  corps  grand,  allongé,  carré,  arrondi  sur 
ses  côtés,  profondément  sillonné  à son  milieu  et  coupé  transver- 
salement en  arrière  ; pieds  de  derrière  courts,  épais,  arrondis; 
leur  article  basilaire  court  conique.  Longueur  8/10  de  pouce 
(0,023). 

Cryp.  post Say,  Journ.  acad.  nat.  sc.  Philad.,  t.  II,  p.  112. 
— Theatops  posiica , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , 
t.  XIX,  p 410. 

De  la  Géorgie  et  de  la  Floride  orientale.  Il  y en  a un  exem- 
plaire au  Briiish  Muséum.  C’est  la  seule  espèce  du  genre 
Theatops  , Newport  , Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p,  409.  On  devra  très-probablement  la  réunir  aux  véritables  Sco- 
lopendres. 

s ni. 

Scolopendridcs  hctéropodes. 

Nous  parlerons  sous  cette  désignation  de  Chiîo- 


SCOLOPENDRIDES. 


295 

podes  ayant  les  caractères  de  la  famille  des  Scolo- 
peudrides,  mais  qui  n’ont  pas,  comme  les  Scolopendra 
proprement  dits , 21  paires  de  pieds.  Quelques-uns 
en  ont  moins  de  20  paires  ; d’autres  en  ont  da- 
vantage. On  connaît  depuis  longtemps  ces  espèces 
de  Scolopendres;  nous  les  avons,  en  1837,  reléguées 
dans  un  groupe  à part,  et  depuis  lors  on  en  a fait 
plusieurs  genres.  On  n’a  pas  encore  assez  insisté  sur 
leurs  autres  caractères  spécifiques  pour  qu’il  soit  îaien 
démontré  que  le  caractère  des  pieds  n’est  pas  acci- 
dentel, dans  certains  cas  du  moins. 

i. 

Scolopendrides  qui  ont  moins  de  vingt  paires  de  pieds. 

1.  Scolopendre  gigantesque.  ( Scolopendra  gigantea.) 

17  paires  de  pieds  ; taille  grande. 

ScoL  maxima  pepibus  36,  Brown,  Jamaica , p.  426,  pl.  42, 
fig.  4. — Scol.gig.,  Fabrieius,  Spec.  eut.,  t.  I,  p.  532.  — Linné, 
Gmel.,  Syst.  nat.  Ins .,  p.  3016. 

De  l’Amérique.  Nous  avons  vu  plus  haut,  n°  2 , que  M.  New- 
port  donnait  ce  nom  à une  grande  Scolopendre  pourvue  de  21 
paires  de  pieds. 

2.  Scolopendre  douteuse.  ( Scolopendra  innominata.) 

(Pi.  41.  fig.  3.  ) 

Espèce  non  décrite  ; elle  a été  figurée  par  M.  Savigny (Ægypte, 
Myriap  , pl.  I,  fig.  2),  et  nous  en  avons  reproduit  la  figure 
dans  notre  atlas.  Nous  avons  remarqué  ailleurs  qu’elle  présente 
îa  singulière  particularité  de  n’avoir  que  18  paires  de  pieds  au 
lieude  21,  et  nous  l’avons  nommé  Sc.innominala , Jnn.sc.  nat.t 
2e  série,  t.  VH,  p.  51. 

D’Égypte,  d’où  l’individu  figuré  a été  rapporté  par  M.  Sa- 
Vigny. 


( 


296 


CHILOPODES. 


2. 

Scolopendrides  qui  ont  plus  de  21  paires  de  pieds . 
Genre  SCOLOPENDROPSIS.  Sçolopendropsis  (1). 

Des  yeux  au  nombre  de  4 paires;  23  paires  de 
pieds,  stigmates  peut-être  cribriformes  ? 

1.  Scolopendre  de  Bahia.  (Scolopendre  Bahiensis.) 

Habitus  à peu  près  le  même  que  celui  des  Sc.  angulaia  et 
plalypus,  mais  le  corps  plus  étroit  et  plus  grêle;  bord  postérieur 
delà  tête  à peu  près  droit;  premier  segment  presque  droit  en 
avant  en  dessus,  lesecond  un  peu  plus  petit  que  le  premieret  plus 
étroit  que  le  troisième;  dessus  des  segments  finement  ponctué 
quand  on  les  voit  à la  loupe  ; impressions  linéaires  supérieures  et 
inférieures  droites  ; 23  paires  de  pieds,  courts  vu  la  longueur  du 
corps  et  plus  grêles  que  dans  les  espèces  à 21  paires  ; celle  de 
derrière  épaissie;  son  article  basilaire  épais,  trigone,  incliné 
en  dehors  à sa  face  supérieure,  non  marginé  à son  bord  externe , 
tridenlé,  à l’interne,  à sommet  des  denticules  noir,  ceux  -ci  uni- 
sériés,  le  dernier  plus  grand  que  les  autres  et  à sommet  bifide; 
face  inlerne  déprimée,  sublétragone , très-finement  ponctuée , 
quadrideniée  ou  subtridentée,  les  deux  ou  trois  dents  anté- 
rieures petites,  obsolètes,  éparses  ; la  postérieure  plus  grande, 
marginée;  face  inférieure  subconvexe,  finement  ponctuée,  tri- 
dentée  à son  bord  inlerne,  à dents  trigones  acuminées,  les  deux 
postérieures  plus  fortes,  l’antérieure  très-petite;  deuxième  ar- 
ticle subégal  au  premier,  subtrigone,  subdenté  à son  bord  pos- 
téro-interne  ; écaille  préanale  télragone  oblongue,  à bord  pos- 
térieur droit;  plaques  latérales  de  l’anus  tronquées  à leur  angle 
interne  en  arrière  et  à peine  mucronées.  Couleur  olivacée;  an- 
tennes et  pieds  brun  olivacé  pâle;  tête  et  anneaux  dorsaux  an- 
térieurs ainsi  que  les  pieds  postérieurs  bruns;  ongles  des  pieds 
de  derrière  noirs,  ceux  des  autres  brun  noir.  Longueur  0,087. 

Scolop.  Bahiensis,  Brandt,  Recueil , p.  75. 

De  la  province  de  Bahia  (Musée  de  Saint-Pétersbourg), 


(i)  Sçolopendropsis,  Brandt,  Recueil , p.  177;  1840. 


SCOLOPENDRIDES.  297 

M.  Brandt  caractérise  ainsi  le  sous-genre  qu’il  crée  pour  cette 
espèce  : 

Cingulum  dorsale  primum  antice  subreclum,  secundum  tertio 
paulo  anguslius;  pedum  paria  23;  squama  analis  la lera lis  in 
posterions  partis  angulo  inferiore  truncata,  vix  rnueronis  ves- 
tigio. 

M.  Newport  ( Trans . linn.  soc.  London,  t.  XIX,  p.  419) 
réunit  le  genre  Scolopendropsis  aux  Scolopendres  cribrilcres, 
mais  il  n’a  pu  l’étudier  en  nature. 

Genre  SCOLOPOCRYFTOPS.  Scolopocryptops  (1). 

Point  d’yeux  ; 23  paires  de  pieds;  stigmates  en 
boutonnières. 

C’est  un  groupe  remarquable.  La  collection  du  Mu- 
séum de  Paris  en  possédait  depuis  assez  longtemps 
une  espèce  recueillie  au  Brésil  par  M.  Auguste  de 
Saint-Hilaire. 

1.  Scolopocryptops  roüx.  (Scolopocryptops  rufa.) 

Lisse;  pieds  fauves;  segments  convexes,  marginés;  lèvre 
étroite  , profondément  ponctuée  , marquée  de  deux  impressions 
latérales;  appendices  latéraux  de  l'anus  allongés , aigus  ; plaque 
préanale  subcordiforme  aplatie,  arrondie  à son  bord  postérieur. 
Longueur  1 pouce  1/2  (0,040). 

Scolopendra  ferruginea , Linné  , Syst.  vat.:  éd.  12,  p.  1063. 
■ — De  Geer,  Mém.  hist.  Ins. , t.  Vil,  p.  568,  pl.  43,  fig.  6.  — 
Scolopocryptops  rufa , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London, 
t.  XIX,  p.  406. 

D’Afrique , d’après  De  Geer. 

2.  Scolopocryptops  a six  épines.  ( Scolopocryptops 

sex  spinosa.) 

Ferrugineux;  segments  postérieurs  atténués;  pieds  allongés , 
fauves  ; article  fémoral  de  ceux  de  derrière  pourvu  de  trois 


(i)  Scolopogryptops,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London ; t.  XIX, 
p.  275  et  4o5. 


CHILOPODES. 


298 

épines,  deux  à la  surface  inférieure , une  au  bord  supéro-interne 
et  la  troisième  apicale  très-petite  ; appendices  latéraux  de  l’anus 
fort  allongés.  Longueur  1 pouce  4/10  (0,040). 

Cryplops  sex  spinosa,  Say,  Journ.  acad.  nat.  sc.  Philad ., 
t.  II,  p.  112  — I d . , OEuvres  entom éd.  Lequien,  t.  I, 
p.  24.  — Scolopocryplops  sex  spinosa , Newport,  Trans.  linn . 
soc.  London , t.  XIX  , p.  407,  pi.  33,  fig.  20-23. 

De  la  Géorgie  et  de  la  Floride.  Il  y en  a un  exemplaire  au 
Musée  britannique. 

3.  Scolopoc  ypto  s ee  Miers.  ( Scolopocryptops  Miersii.) 

Teslacé;  tête  et  pinces  roux  foncé;  antennes  et  pieds  fauves; 
pieds  de  derrière  très  grêles  , à article  fémoral  subcylindrique, 
lisse,  plus  long  que  le  tibial  ; une  épine  médiane  unique,  aiguë 
au  bord  supéro-interne  , une  autre  plus  grande  sous  la  face  in- 
férieure, Longueur  3 pouces  1/2  (0,095). 

Scolopocryptops  Miersii , Newport,  Trans.  linn.  soc.  Lon- 
don , t.  XIX  , p.  405. 

Du  Brésil  ( coll.  de  M.  Miers). 

4.  Scolopocryptops  mélanosome.  ( Scolopocryplops 
melanosoma.  ) 

Ferrugineux,  lisse;  stigmates  noirs;  pieds  allongés,  fauves, 
pubescents  ; article  fémoral  de  ceux  de  derrière  subcylindrique, 
pourvu  d’une  épine  à la  partie  médiane  de  son  bord  supéro- 
interne,  et  d’une  autre  à la  face  inférieure  ; appendices  latéraux 
de  l’anus  très-allongés  et  aigus.  Longueur  1 pouce  3/4  (0,046). 

Scolopocryptops  melanosoma,  Newport,  Trans.  linn . soc . 
London , t.  XIX,  p.  406. 

Rapporté  de  l’île  Saint-Vincent , aux  Antilles,  par  Guiiding 
(coll.  de  M.  Hope  ). 

Genre  NEWPORTIE.  Newportia. 

Caractères  des  Scolopocryptops:  Pieds  de  derrière 
fort  longs  ; de  14  articles  , 12  répondant  ail  tarse  des 
aulres  Holotarses,  qui  est  composés  de  3 articles. 

1.  Newportia.  lonuitarse.  ( Newportia  longilarsis.) 

Orangé  ; tète , pince  et  bord  postérieur  des  segments  roux , 


* V 


SCOLOPENDRIDES. 


299 

pieds  fauves,  pubescents;  ceux  de  derrière  grêles , fort  longs; 
à articles  tarsiens  et  métatarsiens  au  nombre  de  douze;  article 
fémoral  plus  long  que  le  tibial , celui-ci  à deux  épines.  Lon- 
gueur 1 pouce  3/4  (0,046). 

Scolopocryptops  Ion  g il.,  New  port,  Trans.  linn.  soc.  London , 
t.  XIX,  p.  407,  pi.  40,  fig.  10. 

De  l’ile  Saint-Vincent , aux  Antilles,  par  Guilding  (coll.de 
M.  ïiope).  La  conformation  des  pieds  de  celte  espece  devait 
la  faire  dislinguer  génériquement  des  autres.  Nous  proposerons 
le  nom  générique  de  Wewportià. 

3. 

***  Scolopendres  à 30  paires  de  pieds. 

Scolopendre  a bouclier.  ( Scolopendre,  clypeaîa .) 

30  paires  de  pieds:  corps  brun,  scabre  , à tète  clypéifère; 
antennes  courtes  ; pieds  pâles. 

Scol.  clyp.  y Fabr. , Spec.  Ins t.  I,  p.  533.— Linn.,  Gmel. , 
p.  3017. 

De  la  côte  de  Coromandel.  Aucun  aptérologiste  actuel  n’a 
reçu  cette  espèce  ni  la  suivante. 

Scolopendre  dorsale.  ( Scoîopendra  dorsalis.  ) 

30  paires  de  pieds;  corps  brun;  une  ligne  dorsale  ferrugi- 
neuse ; pieds  ferrugineux  , taiiie  considérable. 

Scol.  dors.,  Fabricius,  Spec.  Ins»,  t.  I,  p.  533. 

De  la  côte  de  Coromandel. 


300 


CHILOPODES. 


III.  GÉOPHIL1DES  (i). 

Cette  famille  est  la  dernière  de  celles  qui  composent 
les  Myriapodes.  On  pourrait  la  caractériser  très- 
nettement  si  l’on  n’y  plaçait  que  les  espèces  du  genre 
Géophile  de  Lench , mais  la  découverte  des  Scolopen- 
drelles  rend  cette  caractéristique  beaucoup  plus 
difficile.  Les  Géophilides  ont  plus  de  segments  au  corps 
que  n’en  ont  les  autres  Chilopodes;  leurs  segments 
sont  en  apparence  doubles  en  dessus,  mais  ils  sont 
simples  en  dessous  et  pourvus  d’une  seule  paire  de 
pieds  chacun.  Us  ont  autant  de  stigmates  que  de  paires 
de  pieds;  leurs  antennes  n’ont  que  14  articles;  ils 
manquent  d’yeux,  ont  des  forcipules  plus  ou  moins 
fortes  et  leur  dernière  paire  de  pieds  est  toujours 
plus  ou  moins  tentaculiforme  et  souvent  dépourvue 
d’ongles.  Mais  les  Scoiopendrelles  ont  des  yeux  , leurs 
antennes  ont  plus  de  14  articles  et  plusieurs  de  leurs 
caractères  les  séparent  aussi  des  autres  Géophiles  aux- 
quels elles  ressemblent  cependant  beaucoup  par 
di  verses  particularités  importantes.  Ajoutons  que 
nous  ne  connaissons  pas  encore  assez  ces  dernières 
pour  admettre  qu’elles  doivent  former  une  famille 
à part.  11  faut  encore  dire  que  l’arceau  forcipulaire  su- 
périeur et  celui  de  la  première  paire  de  pieds  sont 
distincts  et  sans  doute  aussi  que  les  stigmates  existent 
à tous  les  segments,  quoique  nous  n’ayons  pas  encore 

(i)  Scolopendra,  pariim,  De  Geer,  Geoffroy,  Linné,  etc.  — Geo- 
Philidæ  , Leach  , Trans.  linn.  soc.  Lond.  , t.  XI.  — Geophi- 
lina  seu  Polypoda,  Brandt,  Becueil , p.  27.  — Geophiudæ,  P.  Ger- 
vais,  Ann.  sc.  nat. , 3e  série  , t.  II,  p.  77.  — Geophiudæ  , Newport, 
Trans  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX,  p.  276.  — ScOLOPEiNDllELUDÆ  et 
Geophiudæ,  id.  ibid p.  373  et  429. 


GÊOPHILIDES.  301 

constaté  la  présence  de  ce  caractère  dans  les  Scolopen- 
d relies. 

Genre  SCOLOPENDRELLE.  Scolopendrella  (1). 

Segment  du  corps  peu  nombreux,  presque  tous  pé- 
di"ères  inégaux  en  dessus.  Antennes  monililormes 

t J 

ayant  plus  deli  articles.  Une  paire  de  stemmates  en 
arrièrede  leur  point  d’insertion.  Pieds  peu  nombreux. 

Ce  genre  a été  récemment  établi  par  nous  pour  une 
fort  petite  espèce  européenne  que  ses  caractères  prin- 
cipaux rattachent  aux  Géophiles,  mais  dont  les 
organes  de  manducation  nous  ont  paru  disposés  en 
suçoir  , ce  qui  reproduirait  parmi  les  Chilopodes 
la  particularité  des  Polyzonies  parmi  les  Dipîopodes. 
M.  Newport  a d’abord  élevé  ce  genre  au  rang  de 
tribu,  mais  en  le  plaçant  comme  nous  dans  la  meme 
famille  que  les  Géophiles.  Depuis  lors  il  en  a fait  une 
famille  distincte  qu’il  regarde  comme  plus  voisine  des 
Lithobies  que  des  Géophiles.  Nous  avons  cru  devoir 
conserver  notre  manière  de  voir. 

1.  Scolopendrelle  notacanthe,  ( Scolopendrella  notacantha.) 

PI.  39  , fig.  7. 

Antennes  moniliformes,  de  20  et  quelques  articles,  deux  fois 
aussi  longues  que  la  tête,  finement  velues  ; douze  paires  de  pattes; 
une  petite  brosse  de  chaque  côté  du  dernier  segment  au  devant 
des  filaments  antenniformes  de  l’anus  ; dessus  des  segments  bi- 
épineux.  Longueur  0,002  ou  0,003. 

Geoph.  junior,  P.  Gerv.,  Ann.  soc.  entom.  de  France,  lre 

(i)  Scolopendrella,  P.  Gervais  , Comptes  rendus  de  l’Acad.  des 
sciences,  j83y.  — Id.  ; Revue  cuv.  de  M.  Guérin  , t.  II,  p.  2^9  — Id.  , 
Ann.  sc.  nat. , 3e  série,  t.  II,  p.  79. — Geophilidæ  Scolopendi'Ellinæ, 
Newport,  Trans . linn.  soc.,  t.  XIX,  p.  276,  Scolopendrellidæ, 
id.,  ib.,  p.  3^3. 


CHILOPODES. 


302 

série  , 1836.  — ScolopendreUa  notacantha,  îd .,  Atlas  de  Zoo- 
logie, pl.  56,  fig.  3.  —Id.,  Ann.  sc.  nat.  3e  série,  t.  II , p.  79, 
pi.  5,  fig.  15-17. 

Des  environs  de  Paris. 

Nous  avons  trouvé  plusieurs  fois  dans  le  jardin  de  la  maison 
que  nous  habitons  à Paris  et  nous  avons  aussi  rencontré  dans  les 
bois  de  Clamart  et  de  Meudon,  aux  environs  de  la  même  ville, 
le  petit  Myriapode , long  de  trois  à quatre  millimètres,  auquel 
nous  avons  donné  le  nom  de  Scolopendrelle.  Il  vit  à l’ombre  des 
plantes  dans  la  mousse,  sous  le  sable  des  allées,  aux  endroits  où  la 
terre  est  un  peu  humide  ou  bien  sous  les  feuilles  mortes  qui  re- 
couvrent  le  sol  dans  les  fourrés.  Les  localités  où  vivent  Ses  Cam- 
podées  et  les  Nicoléties,  deux  genres  de  Thysanoures  dont  nous 
avons  fait  connaître  les  caractères  dans  un  autre  volume  de  cet 
ouvrage,  possèdent  aussi,  dans  beaucoup  de  cas,  ce  joli  petit 
Myriapode.  Les  deux  premières  Scolopendreîles  que  nous  avons 
trouvées,  il  y a plus  de  dix  ans,  nous  avaient  d’abord  paru 
être  de  jeunes  Gôophiles,  et  comme  leur  étude  offrait  quel- 
que difficulté  il  nous  fut  alors  impossible  de  rien  conclure  de 
définitif  à leur  égard.  Mais  plus  tard  en  les  examinant  avec  plus 
de  soin,  nous  avons  reconnu  que  ces  prétendus  Géophiles  ac- 
quièrent avec  l’àge  plus  de  quatorze  articles  aux  antennes  et 
qu’ils  en  ont  jusqu’à  vingt  dans  Tétât  complet.  Ces  animaux  ont 
aussi  à la  base  de  leurs  antennes,  en  arrière  de  l’insertion  du 
premier  article  de  celles-ci,  un  petit  stemmate  ; leur  bouche  est 
constituée  pour  sucer  et  paraît  manquer  des  forcipules  qui  for- 
ment chez  les  autres  chilopodes  des  mâchoires  auxiliaires;  le 
corps  est  composé  de  seize  segments  sous  la  tète  ; il  a douze 
paires  de  pattes  insérées  sur  ses  1,  2,  3,  A,  6,  8,  10,  11,  13,  14 
et  15e  segments.  Le  quinzième  anneau  porte  bilatéralement  un 
petit  tubercule  surmonté  de  petits  poils  en  brosse  , et  le 
seizième  est  garni  d’appendices  antenniformes.  Ces  caractères 
paraissent  établir  une  grande  affinité  entre  notre  petit  animal  et 
les  Géophiüdes,  mais  ils  ne  permettent  pas  de  le  placer  dans  le 
même  genre  que  ces  Myriapodes. 

Les  antennes,  deux  fois  aussi  longues  que  la  tête  , sont  moni- 
liformes,  à grains  ou  articles  plus  serrés  et  plus  cylindriques  près 
la  base,  plus  sphériques  au  contraire  dans  la  seconde  moitié. 
Leur  dernier  ar  ide  est  souvent  coupé  en  bouton.  Ces  antennes, 
qui  ont  douze,  quinze,  vingt,  ou  même  vingt  et  quelques  articles, 


GÉOPHILTDES. 


303 

suivant  l’âge  des  sujets  que  l'on  étudie,  sont  garnies  de  petits 
poils  principalement  développés  sur  leur  milieu  où  ils  simulent 
une  sorte  de  couronne.  Les  impressions  de  la  lame  antéro-supé- 
rieure des  segments  du  corps  sont  plus  distinctes  que  dans  les 
Géophiles  et  imitent  deux  petits  denticules  épineux  sur  chaque 
anneau. 

M.  Newport  a recueilli  tout  récemment  en  Angleterre  un 
petit  Myriapode  qu’il  vient  de  faire  connaître  comme  une  seconde 
espèce  de  Scolopendrelle. 

2.  Scolopendrelle  immaculée.  ( Scolopendrella  immaculata .) 

Blanc,  sans  taches  ; les  s! y lets  de  l’anus  triangulaires  et  aigus. 
Longueur  î ligne  1/4  (0,002). 

Scolopendrella  imm.,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , 
t.  XIX  , p.  374,  pl.  40,  fig.  4. 

Des  environs  de  Londres  dans  le  bois  de  S.  John. 

M.  Newport,  qui  a sans  doute  caractérisé  le  genre  Scolopen- 
drelle d’après  celte  espèce  lui  donne  quatorze  segments  et 
douze  paires  de  pieds.  Il  ne  parle  pas  des  ocelles. 

Genre  GEOPHILE.  Geophilus  (1). 

Corps  «allongé,  linéaire,  formé  d’un  grand  nombre  de 
segments  (40  et  au  delà ) uniformes,  habituellement 
composés  de  deux  parties  inégales  en  dessus  et  d’une 
seule  en  dessous.  Pointd’yeux.  Antennes  de  1 4 articles. 
Un  arceau  supérieur  pour  le  segment  forci  polaire  et 
un  pour  celui  qui  porte  l«o  première  paire  de  pieds  ; 
pieds  fort  nombreux,  depuis 40  paires  environ  jusqu’à 
150  et  au  delà,  uniformes,  courts,  à tarse  simples; 
dernière  paire  de  pieds  onguiculée  ou  non  , habit  ueîie- 

(i)  Geophilus,  Leaeli,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XI  , p.  î8i  — 
P.  Gervais,  Mag.  zol.  de  Guérm , iS35,  cl  IX,  n°  1 33  et  i3 7.  — 
Id.,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  t.  VII,  p.  52,  et  3e  série,  t.  II,  p 77. — 
Strigamia  , J.  E.  Gray  in  Jones,  Tood's  Brit.  Cycloji.  of  anal,  and 
Physiol  , art.  Myriapoda.  — Geopuîlidæ,  Newport,  Proceed.  zool. 
soc.  Lond.  } i84'2,  p.  1^7* — GeOphilimæ,  id.}  Trans.  linn.  soc.  Lond 

t.  XIX. 


CHILOPODES. 


304 

ment  palpi  forme  et  non  ambulatoire.  Trachées  en 
nombre  égal  à celui  des  pieds  , sur  les  côtés  des  seg- 
ments. 

Ce  genre  a été  établi  par  Leacb  , aux  dépens  des 
anciennes  Scolopendres  de  Linné,  De  Geer  et  Geoffroy. 
Plusieurs  auteurs,  ainsi  que  nous  l’avons  vu  dans 
la  partie  anatomique  de  cet  ouvrage,  se  sont  occu- 
pés de  l'organisation  des  Géophiles.  Ces  animaux 
vivent  sous  les  écorces  des  gros  arbres,  dans  la 
mousse,  ou  bien  dans  la  terre,  quelquefois  même 
à plusieurs  ponces  de  profondeur.  Ils  ont  l’aspect  ver- 
mi forme  et  rappellent  par  leurs  allures  certaines 
Annélides  de  la  famille  des  ISéréides.  On  a constaté 
sur  plusieurs  d’entre  eux,  la  propriété  phosphores- 
cente à un  degré  remarquable  (1);  d’autres,  comme  le 
Geophilos  Gab/ielis  , sécrètent  par  les  pores  groupés 
en  un  petit  organe  poncliforme  à la  partie  ventrale  de 
leurs  segments , une  liqueur  purpurescente  qui  est 
souvent  assez  abondante. 

Les  Géophiles  nesont  point  à craindre  quelle  quesoit 
leur  longueur  ; ils  serrent  quelquefois  avec  leurs  forci- 
pules  comme  les  autres  Chilognalhes , mais  la  piqûre 
qu’ils  occasionnent  est  moins  sensible  encore  que  celle 
des  Cryptops  et  des  Lithobies.  Il  parait  cependant  que 
c’està  ces  Myriapodes  qu’il  faut  attribuer  quelques  faits 
rapportés  par  les  médecins,  de  Scolopendre  qui  au- 
raient vécu  dans  les  fosses  nasales , dans  les  sinus  fron- 
taux et  ce  qui  est  [ lus  douteux  encore,  dans  certains 
abcès.  Les  Mémoires  de  /’ Académie  des  Sciences  de 


(i)  M.  Newport  rappelle  ( Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t XIX, 
p.  43 1 ) qu’Oviedo  avait  remarqué  des  Scolopendres  phosphores- 
centes à Saint-Domingue  , et  qu'il  en  parle  dans  son  ouvrage  inti- 
tulé : Cronica  de  las  ludias,  liy.  î5,  cliap.  2,  p.  1 1 3. 


GÉOPHILIDES.  305 

Paris , pour  1708  et  1733  rapportent  deux  cas  de  ce 
genre;  M.  A.  Lefèvre,  entomologiste  bien  connu, en  a 
communiqué  un  à la  Société  entomologique  de  France 
en  1833,  et  les  Comptes  rendus  des  travaux  de  /’ Aca- 
démie des  sciences  médicales  de  Metz,  par  M.  Scou- 
tetten,  en  signalent  un  semblable,  le  seul  dont  nous 
reproduirons  ici  les  détails.  Il  a pour  titre:  Hémicranie 
due  à la  présence  d’une  Scolopendre  dans  les  sinus 
frontaux.  « Depuis  plusieurs  mois,  au  rapport  de 
M.  Scoutetten,  une  femme  des  environs  de  Metz  , âgée 
de  28  ans , ressentait  dans  les  narines  un  fourmillement 
très-incommode,  accompagné  d’une  sécrétion  abon- 
dante de  mucus  nasal , lorsque  vers  la  fin  de  septembre 
1827  de  fréquents  maux  de  tète  vinrent  s’ajouter  à ces 
symptômes.  Les  douleurs,  supportables  dans  les  pre- 
miers moments,  prirent  bientôt  de  l’intensité  et 
se  renouvelèrent  par  accès.  Ces  accès,  à la  vérité, 
n’avaient  rien  de  régulier  dans  leur  retour  ni  dans  leur 
durée  ; ils  débutaient  ordinairement  par  des  douleurs 
lancinantes , plus  ou  moins  aiguës  , occupant  la  racine 
du  nez  et  la  partie  moyenne  du  front,  ou  par  une 
douleur  gravative  qui  s’étendait  de  la  région  frontale 
droite  , à la  tempe  et  à l’oreille  du  même  côté  , puis 
à toute  la  tête.  L’abondance  des  mucosités  nasales 
forçait  la  malade  à se  moucher  continuellement.  Ces 
mucosités,  fréquemment  mêlées  de  sang,  avaient  une 
odeur  fétide.  A cet  état  s’ajoutait  souvent  un  larmoie- 
ment involontaire,  des  nausées  et  des  vomissements  ; 
quelquefois  les  douleurs  étaient  tellement  atroces  que 
la  malade  croyait  être  frappée  d’un  coup  de  marteau 
ou  qu’on  lui  perforait  le  crâne.  Alors  les  traits  de  la 
face  se  décomposaient,  les  mâchoires  se  contractaient , 
les  artères  temporales  battaient  avec  force  ; les  sens  de 
Aptères,  tome  iv.  20 


306  CHILOPODES. 

l’ouïe  et  de  la  vue  étaient  dans  un  tel  état  d’excitation 
que  la  lumière  et  le  moindre  bruit  devenaient  insuppor- 
tables. D’autres  fois  la  malade  éprouvait  un  véritable 
délire,  se  pressait  la  tête  dans  les  mains  et  fuyait 
sa  maison,  ne  sachant  plus  où  trouver  son  refuge.  Ces 
crises  se  renouvelaient  cinq  ou  six  fois  dans  la  nuit  et 
autant  dans  la  journée;  une  d’elles  dura  quinze  jours 
presque  sans  interruption.  Aucun  traitement  métho- 
dique ne  fut  employé.  Enfin  , après  une  année  de 
souffrance,  cette  maladie  extraordinaire  fut  subitement 
terminée  par  l’expulsion  d’un  insecte,  qui,  jeté  sur 
le  plancher,  s’agitait  avec  rapidité  en  se  roulant  en 
spirale  ; placé  dans  un  peu  d’eau  il  y vécut  plusieurs 
jours  et  ne  périt  que  lorsqu’il  fut  mis  dans  l’alcool. 

» Cet  insecte  m’ayant  été  apporté  de  suite,  je  con- 
statai qu’il  avait  deux  pouces  trois  lignes  de  long  sur 
une  ligne  de  large  et  qu’il  portait  deux  antennes  ; que 
son  corps,  de  couleur  fauve,  aplati  tant  en  dessus 
qu’en  dessous,  était  composé  de  65p  anneaux  armés 
chacun  d’une  paire  de  pattes;  que  par  conséquent 
c’était  une  Scolopendre  de  la  famille  des  mille-pieds 
ou  Myriapodes.  L’ayant  remis  à MM.  Hollander  et 
Rousselle  pour  en  déterminer  l’espèce  , ces  entomolo- 
gistes reconnurent  que  cet  insecte  réunissait  les  carac- 
tères que  Fabricius  , Linné  et  Latreille  assignent 
à la  Scolopendre  électrique.  » 

Une  figure  qui  accompagne  le  récit  de  M.  Scoutetten 
représente  eu  effet  un  Géopliiie  voisin  des  Geopk. 
carpcphagiis  et  electricus. 

Nous  possédons  maintenant  des  Géophiles  de 
presque  toutes  les  parties  du  monde.  L’Europe  est 
celle  qui  en  a fourni  le  plus , mais  il  y en  a aussi  dans 


GÉOPIIILIDES. 


307 

l’Inde,  dans  les  deux  Amériques  (1)  et  meme  à la 
.Nouvelle-Hollande.  L’Afrique  méridionale  et  Mada- 
gascar n’en  ont  pas  encore  donné,  et  les  espèces 
connues  dans  les  autres  régions,  sauf  en  Europe  , ne 
sont  pas  nombreuses  , ce  qu’il  faut  sans  doute  attribuer 
au  peu  de  soin  qu’on  a mis  à recueillir  des  animaux  de 
ce  groupe. 

Leach  , quia  le  premier  reconnu  la  nécessité  de 
séparer  génériquement  les  Géophiies  des  autres  Scolo- 
pendres , a aussi  essayé  de  les  partager  en  sections  ou 
sous  genres  pour  rendre  plus  facile  la  distinction 
de  leurs  espèces.  Il  a distingué  deux  de  ces  groupes  et 
les  a caractérisés  par  la  longueur  respective  de  leurs 
antennes,  qui  sont  chez  les  uns  deux  fois  aussi 
longues  que  la  tête  et  quatre  fois  chez  les  autres.  Une 
des  espèces  décrite  par  nous,  en  1835,  le  G.  Barbari - 
eus,  nous  a paru  devoir  former  un  troisième  groupe, 
caractérisé  par  ses  antennes  coniques  et  dont  les 
articles  décroissant  en  diamètre  sont  pour  la  plupart 
quadrila  tères. 

En  1837  nous  signalions,  soit  d’après  nos  propres 
recherches  , soit  d’après  celles  des  auteurs  , 20  espèces 
de  Géophiies,  et  nous  y ajoutions  une  quatrième 
section,  placée  en  tête  de  tout  le  groupe,  caractérisée 
essentiellement  par  l’allongement  médiocre  des  an- 
tennes, la  grande  étroitesse  de  la  tête  et  le  grand 
développement  des  forcipules.  M.  Newport,  qui  s’est 
occupé  depuis  lors  (1842  et  1845)  du  même  sujet , 

(O  M.  Go  udot  a rapporté  de  Colombie  deux  espèces  de  Géo- 
phiies encore  inédiles  : l’une  voisine  du  G.  longicornis , mais  à an- 
tennes un  peu  moins  longues,  et  dont  le  corps  a o?o6o  ; l’autre  à 
segments  plus  élargis  , longue  de  o,i  io,  et  que  ses  caractères  rap- 
prochent davantage  du  G.  Bai  baricus.  Voyez  : P.  Geryais,  Ann . ioc, 
entom.  de  France , 2e  série,  1 844 » P-  xxix. 


308  CHILOPODES. 

a donné  à nos  sections  et  à celle  de  Leach,  la  valeur 
générique  : 

1.  Nos  Géopliiles  maxillaires  sont  ses  Mecistoce - 
phalus. 

2.  Les  Gèophiles  longicornes  deviennent  son  genre 
Necroplilœophagus  ou  Artronomalus . 

3.  Nos  Gèophiles monilicorn es  sontles  Geophilus  de 
M.  Newport  et  sans  doute  les  Strigamia  de  M.  J.  E. 
Gray. 

4.  Le  genre  Gonibregmatus  de  M.  Newport  répond 
à nos  Gèophiles  monilicornes  pourvus  du  plus  grand 
nombre  de  pieds,  le  G.  W alckenaeris  ou  Gabriellis  , 
par  exemple. 

3.  Nos  Gèophiles  acuticornes n’ ont  pas  encore  reçu, 
que  nous  sachions  , de  dénomination  générique. 

Il  ne  nous  semble  pas  nécessaire  de  considérer  ces 
cinq  groupes  commeautant  degenresdistincts , et  nous 
les  conserverons  comme  de  simples  divisions,  les 
seules  qu’il  soit  encore  nécessaire  d’admettre  pour  la 
classification  des  espèces  du  genre  Geophilus.  La 
limite  de  chacun  de  ces  groupes  ne  peut  d’ailleurs  être 
établie  que  d une  manière  assez  arbitraire. 

1. 

Gèophiles  maxillaires. 

Geophili  maxillares , P.  Gervais,  Ann . se.  nat. 
28 série,  t.  VII,  p.  178.  — Mecistocephalus  Newport, 
Proceed . zool.  soc.  London,  1842  , p.  1^8. 

Tête  très-élroite,  fort  allongée,  à antennes  assez 
longues;  forcipules  très-développées  , non  recouvertes 
par  la  tête;  pattes  peu  nombreuses , au  nombre  de  45 
ou  50  paires  environ. 


i 


Aptères -Dr erres  - Afi/rui ’p 


rodes. 


Barromce  dit 


Bctrroù  . 


Cermatie  — Geophile  — Scolopendre. 

C ermatie  Savignv.  I* . 1 D un  individu  de  grand? nat.  1 j commencement  d'une  antenne* grossie,  avec  ta pnotie  de  ta  tête  ou 


l 


se  trouve  test/èux.  g.  tesgeux . ss  tes  deux  articiesphcs  dtoru/és  de  l'itntenne.  Xf  un  des  tarses . Lit  yuatre  des  .derniers  articles  dit 
même  grossi.  Gcop Il  1 1 0 égyptien.  F.  2 I)  un  individu  c/rossi..  2 d te  même  de  grand' nat.  2 c lèvre  extTCitoec ses  fèrciputes(r 
etpjnotntes  etper'cés.  2 b lèvre  yuadrifide  ou  auxiliazre-  dans  sa  position  natiirvite  apptipiêccontie  tes  rruzeturires, avec  despatpes 
fx  et  xjpàtz/ormes.  3 a te  eiiaperonou  te  taire  ou  Jefiicc.  2 i ta  manditule  droite . rDA/ne  des  rdnaire  depattes  me  ester. fet intérieur^ 
2 R une  antenne  gros.de . Scolopeildï'C  douteux.  F.  O I)  icnindmiîtodc grenat,  o Va  un.su/mentdu meme grossi  rnr  de  côte  inryuet 
ou  a oté  une  patte . 


I 


GÉOPHILIDES. 


309 


1.  Géophile  maxillaire.  (Geophilus  maxillaris .) 

(PI.  39,  fig.  5.) 

Tête  étroite,  allongée,  ne  recouvrant  pas  les  pinces,  un  peu 
plus  large  en  avant  qu’en  arrière,  arrondie  à ses  angles,  montrant 
près  de  sa  base  trois  saillies  longitudinales  parsemées  de  poils; 
quelques  ponctuations  fortes , mais  rares  sur  la  partie  inférieure 
du  segment  qui  porte  les  pinces  ; celles-ci  subdenlées  à leur 
partie  plissée  , un  peu  velues;  dessus  du  même  étroit,  carré, 
bordé  par  la  partie  basilaire  des  pinces;  dessus  des  segments 
subrugueux,  marqué  de  deux  lignes  longitudinales  submargi- 
nales ; dessous  des  segments  marqué  de  trois  sillons  longitudi- 
naux, un  médian  et  deux  marginaux;  46  segments  pédigères  ; 
antennes  rapprochées  à leur  insertion  , allongées,  subfiliformes, 
à poils  assez  longs.  Tète  et  forcipules  ferrugineux,  luisants;  an- 
tennes, pattes  et  corps  fauve  pâle.  Longueur  totale  0,040. 

Geoph.  maxill . , P.  Gerv.  , Ann.  sc.  nat. , 2e  série  , t.  VII, 
p.  52.  — Id. , Atlas  de  zoologie , pl.  55,  fig.  4. 

De  Paris.  On  trouve  celte  espèce  en  abondance  dans  les  serres 
du  Muséum  de  Paris,  principalement  sous  les  pots  à fleurs  en- 
foncés dans  la  tannée  ; je  ne  la  donne  cependant  qu’avec  doute 
comme  de  Paris,  parce  que  je  ne  l’ai  pas  encore  trouvée  ailleurs 
dans  celte  ville  et  qu’il  se  pourrait  qu’elle  eût  été  importée  en 
même  temps  que  quelques  végétaux  exotiques. 

2.  Géophile  ferrugineux.  ( Geophilus  ferrugineus.) 

Tête  et  corps  roux  ferrugineux  ; tête  étroite  ne  cachant  pas 
les  mandibules  qui  sont  fortes  et  prolongées  au  delà  de  la  tête  ; 
une  ligne  dorsale  brune;  des  poils  sur  le  corps  et  les  appen- 
dices; 46  segments  pédigères.  Longueur  du  corps  0,040. 

Geoph.  ferrug.,  Koch,  Deutschl.Crust.,  Myriap.  und . In$n 
fasc.  3 , pl.  2. 

D’Allemagne. 

3.  Géophile  lèvre  ponctuée.  (Geophilus  punctilabium.) 

Tête,  mandibules,  lèvre  et  segment  subbasilaire  ferrugineux; 
mandibules  tridenlées ; corps  brun  vert,  avec  les  deux  segments 
postérieurs,  les  antennes  et  les  pieds  ocracés;  segment  frontal 
et  lèvre  aplatis  ; celle-ci  marquée  de  ponctuations  fortes  et  serrées. 
61  paires  de  pieds.  Longueur  2 pouces  (0,054). 


CHILOPODES. 


310 

Mecistocephalus  punctilabium  Newport,  Proceedings  zool . 
soc.  London , 1842,  p.  179.  — ld.,  Trans.  philos,  soc.  London , 
t.XÏX,  pl.  32. 

De  l’île  de  Corfou  ( British  Muséum  ).  M.  Newport  ajoute  que 
le  segment  frontal  de  cette  espèce  est  aplati  et  ponctué , droit  à 
son  bord  postérieur,  un  peu  arrondi  à l'antérieur  ; les  mandibules 
sont  lisses,  luisantes  et  garnies  de  deux  ou  trois  petites  dents;  la 
lèvre  a des  ponctuations  nombreuses  et  un  sillon  médiocre;  la 
surface  dorsale  du  corps  montre  trois  sillons  longitudinaux;  les 
filets  anaux  ont  cinq  articles  dont  le  second  et  le  troisième  plus 
petits  et  les  quatrième  et  cinquième  plus  longs.  Ce  sont  bien 
distinctement  ici  des  organes  de  locomotion , et  sous  ce  rapport 
ils  ressemblent  à ceux  des  Scolopendres  et  des  Cryptops. 

4.  Géophile  mandibulaire.  ( Geophilus  mandibularis.) 

Tête  fauve  ferrugineux,  brillante,  déprimée,  plus  longue 
que  large,  étroite , fortement  ponciuée ; pinces  fortes,  allongées, 
fauve  ferrugineux,  finement  ponctuées  , à crochets  considéra- 
bles, arqués,  noir  luisant;  antennes  très-allongées,  fauve 
roussâtre,  à articles  antérieurs  annelés  de  ferrugineux;  corps 
fauve  roussâtre,  sauf  les  premiers  segments,  qui  sont  ferrugi- 
neux, finement  ponctués , marqués  de  deux  impressions  et  en 
arrière  d'un  sillon  transverse;  trois  impressions  en  dessous; 
pieds  fauves,  testacés,  à ongles  brun  roussâtre.  Longueur  0,035, 
largeur  0,002  3/4. 

Arthronomalus  mcindih. , Lucas , Revue  zool.  de  Guérin  , 
1846,  p.  288.  — Id .,  Algérie,  Anim.  arlic.,  part.  î,  p.  350, 
pl.  2 , fîg.  11. 

D’Algérie.  Abondant  en  hiver  et  au  prinptemps  dans  les  pro- 
vinces de  l’est  et  de  l’ouest  ; particulièrement  aux  environs 
d’Alger,  de  Plii  1 i ppe vi  1 le , c Conslantine  , de  Bone  et  de  la 
Calle.  C’est  ordinairement  sous  les  pierres  très-humides  qu’on 
le  trouve. 

5.  Géophile  punctifrons.  ( Geophilus  punciifrons.  ) 

Segment  frontal  et  mandibule  profondément  ponctués,  avec 
le  segment  basilaire  et  la  lèvre  marron  foncé;  corps  testa#é; 
chaque  mandibule  pourvue  de  deux  larges  dents  aiguës;  49  paires 
de  pieds.  Longueur  2 oucts  3/10(0,077). 

Mecislocephalus  punct. , Newport,  Proceed.  zool.  soc. 


GÉOPHILIDES.  311 

London , 1842,  p.  179.—  Id .,  Philos,  trans.  Lond t.  XIX, 
pl.  32,  fîg.  17. 

De  l’Inde  près  Maderapatam,  par  M.  Elliot  (British  Muséum). 
M.  Newport  ajoute  à la  description  que  nous  venons  de  repro- 
duire : segment  frontal  luisant  avec  quelques  ponctuations 
éparses,  mandibules  très -fortes,  luisantes  et  profondément 
ponctuées  à leur  surface  supérieure  , tranchantes  et  bidentées  à 
leur  bord  interne;  lèvre  aplatie,  luisante,  marquée  d’une  dé- 
pression longitudinale  et  de  quelques  petites  ponctuations;  corps 
graduellement  rétréci , large  et  fort  en  avant  Peut-être  que  le 
nombre  des  pieds  n’était  pas  encore  complet  dans  l’exemplaire 
observé. 

6.  Géophîle  de  Guilding.  ( Geophilus  Guildingii . ) 

Segment  frontal  luisant,  avec  quelques  ponctuations  éparses, 
à côtes  et  angles  postérieurs  arrondis  , ferrugineux  ; mandibules 
quadrideniées  ; segment  basilaire  et  lèvre  luisants,  ferrugineux, 
avec  un  large  sillon  et  de  fortes  ponctuations  sur  la  lèvre  ; corps 
jaunâtre  testacé;49  paires  de  pieds  Longueur  1 pouce  1/2  (0,040). 

Mecistocephalus  Guildingii , Newport,  Proceed.  zool.  soc. 
London , 1842,  p,  179. 

De  Pile  Saint-Vincent,  aux  Antilles,  par  M.  Guilding  (British 
Muséum).  Cinq  exemplaires  de  cette  espèce  différaient  pour  la 
taille  , mais  ils  avaient  exactement  le  même  nombre  de  pieds. 

7.  Géophîle  millepoint.  ( Geophilus  millepunctatus.  ) 

Tête  en  ovale  , tronquée  en  arrière  , marquée  de  ponctuations 
éparses  et  comme  grêlée;  segment  maxillaire  court  en  dessus, 
transversal,  plus  grand,  en  carré  obtus  à ses  angles  en  dessous, 
marqué  en  dessus  et  en  dessous  de  ponctuations  qu'on  retrouve 
aussi , mais  plus  fines,  sur  les  segm  .nts  du  corps,  où  elles  sont 
de  moins  en  moins  marquées;  60  segments  pédigères  composés 
chacun  de  deux  anneaux  fort  inégaux  en  dessus,  et  d’un  seul  en 
dessous  ; une  double  impression  linéaire  longitudinale  sur  le  dos 
à la  grande  portion  des  anneaux;  une  impression  linéaire  sub- 
marginale cà  la  partie  inférieure  des  anneaux  , et  un  point  sécré- 
teur médian;  la  plaque  du  segment  anal  sculiforme;  antennes 
rapprochées  sur  le  bord  antérieur  de  la  tête,  longues,  subfili- 
formes appoinlies , à poils  très-courts  et  plus  nombreux  , longues 
de  0,009;  pinces  fortes,  allongées,  dentées  à leur  bord  interne 


CHILOPODES. 


312 

sur  les  plicatures  ; appendices  styliformes  du  segment  anal  assez 
longs,  filiformes,  pourvus  d’un  petit  ongle.  Couleur  roux  fauve, 
avec  une  bande  fine  plus  claire  sur  le  milieu  du  dos  , antennes, 
tète  et  pinces  ferrugineux  luisants.  Longueur  totaiedu  corps0,080, 
largeur  0,002. 

De  Valdivia,  au  Chili  , par  M.  Cl.  Gay. 

Cette  espèce  rentre  dans  la  catégorie  de  nos  Géophiles  maxil- 
laires , qui  sont  les  Gonibregmates  de  M.  Newport  ; elle  parait 
voisine  du  G.  Guildingii . Un  individu  delà  même  localité,  mais 
plus  petit,  a quelques  paires  de  pattes  de  moins  ; ses  antennes 
sont  un  peu  moins  longues  et  plus  velues,  ses  ponctuations  de  la 
tête  sont  plus  marquées,  mais  moins  nombreuses,  surtout  en 
avant.  Il  a également  été  rapporté  par  M.  Gay. 

M.  Pissis  a rapporté  du  Chili  des  Géophiles  millepoints  qui 
sont  plus  jaune  pâle  sur  le  corps  et  moins  foncés  sur  la  tête  et  les 
antennes  que  ceux  de  M.  Gay. 

8.  Géophile  de  Hope.  ( Geophilus  Hopei.  ) 

Orangé  , à lèvre  lisse , luisante , faiblement  bidcntée  et  très- 
légèrement  sillonnée  longitudinalement , antennes  courtes  pu- 
bescentes  ; plaques  dorsales  lisses,  convexes,  arrondies  sur  les 
côtés,  bisillonnées  longitudinalement-,  61  paires  de  pieds  dans 
le  mâle.  Longueur  1 pouce  6/10  (0,045). 

Arthron.  Hopei,  Newport,  Trans.  linn.  soc.  Gond.,  t.  XIX, 
p.  433. 

Des  environs  de  Naples. 

9.  Géophile  fauve.  ( Geophilus  flavus .) 

Tête,  corps  et  pieds  fauves  ; crochets  des  pointes  noirs;  seg- 
ment céphalique  lisse , marqué  de  deux  impressions  latérales  , à 
angles  postérieurs  aigus  ; antennes  velues , trois  fois  plus  longues 
que  la  tête;  lèvre  lisse,  pinces  marquées  de  ponctuations  obso- 
lètes; 69  paires  de  pieds.  Longueur  2 pouces  1/2  (0,105). 

Geoph.  flavus , Newport,  Trans.  linn.  soc.  London , t.  XIX, 
p.  433. 

D’Angleterre  , auprès  de  Glocester. 

10.  Géophile  opiné.  ( Geophilus  opinatus .) 

Orangé;  tête  et  corps  élargis;  tête  cordiforme  carrée;  an- 
tennes courtes  et  velues;  lèvre  très-allongée,  large  , lisse,  lui- 


GÉOPHILIDES.  313 

santé , faiblement  ponctuée  ainsi  que  les  pinces  ; 52  à 54  paires 
de  pieds.  Longueur  2 pouces  1/10  (0,076). 

Arthron . opinatus , New.,  Trans.  linn.  soc.  London , 
t.  XIX,  p.  433. 

De  la  Nouvelle-Hollande , et  peut-être  aussi  de  VanDiemen. 

2. 

Gèophiles  longicornes. 

Geophili  longicornes  , Leach  , Zool.  mise.,  t.  III, 
p.  45.  — P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat.  , 2e  série,  t.  VIII, 
p.  52.  — NECROPHLÆorHAGüs  , Newp.,  Proceed.  zool. 
soc.  London , 1842,  p.  180. — Arthrqnomalus,  Newp., 
Trans.  linn.  soc.  London,  t.  XIX,  p.  430;  1845. 

Antennes  à peu  près  quatre  fois  aussi  longues  que 
la  tête,  àarticles  suballongés;  tête  subcarrée,  ne  recou- 
vrant qu’incomplétement  les  forcipules  qui  sont  moins 
développées  que  dans  le  groupe  précédent.  Anneaux 
à peu  près  en  même  nombre  que  dans  ceux-ci. 

11.  Géophile  longicorne.  ( Geophilus  longicornis.) 

(PI.  39,  fig.  4.  ) 

Jaune  ; tête,  mandibules  et  lèvre  ferrugineux  foncé;  an- 
tennes velues,  quatre  fois  aussi  longues  que  la  tête;  leurs  trois 
ou  quatre  segments  terminaux  plus  grêles  que  les  autres;  lèvre 
lisse,  marquée  de  quelques  petites  ponctuations  subconiques; 
pieds  jaunes,  au  nombre  de  55  paires  ; appendices  styliformeS 
de  l’anus  grêles,  un  peu  poilus.  Longueur  2 pouces  1/2  à 3 pouces. 

Geoph.  longicornis , Leach,  Trans.  linn.  soc.  Lond .,  t.  XI, 
p.  386.  — Id.,  Zool.  mise.,  t.  III,  p.  45,  pl.  140,  fig.  3-6. — 
Koch,  Deutschl.  Crust .,  Myr.  und  Arachn.,  fasc.  3,  pl.  4.  — 
Geoph.  eleclricus , P.  Gerv.,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  T.  VII, 
p.  52,  — Necrophlœophagus  longicornis,  Newport , Proceed. 
Zool.  soc.  London,  1842,  p.  180.  — ? Scolopendra  electrica, 
Linné. — Gmel .,  Syst.  nat.  Ins.,  p.  3017. — Arthronomalus 
longic.,  Newport,  Trans.  linn.  soc . Lond.,  t.  XIX,  pl.  32 
fig.  3, 18  et  19,  p.  430  ; 1845. 

D’Angleterre,  de  France,  d’Allemagne. 


CHILOPODES. 


314 

On  a quelquefois  considéré  comme  étant  de  la  même  espèce 
que  le  G . longicornis  le  Scol.  eleclrica  de  Linné , mais  cette 
synonymie , qui  est  en  effet  douteuse,  a été  contestée  par  plu- 
sieurs entomologistes,  et  en  particulier  par  M.  Newport,  qui 
fait  remarquer  que  Linné  donne  au  Sc.  eleclrica  70  paires  de 
pattes,  tandis  que  les  G.  longicornis  n’en  ont  que  55.  Le  G . lon- 
gicornis , type  de  notre  sous-genre  des  Géophiles  longicornes, 
est  le  type  des  genres  Nechophlæophagus  et  Arthhonomalüs  de 
M.  Newport  (î).  M.  Koch  donne  à celte  espèce  50  paires  de 
pieds  et  une  longueur  de  0,030.  Leach  avait  déjà  donné  sur  les 
jeunes  de  cette  espèce  une  courte  indication  que  nous  avons  re- 
produite ailleurs  dans  ce  volume  (2).  M.  Newport  a donné  récem- 
ment quelques  indications  nouvelles  à leur  sujet. 

Il  a vu  que  la  femelle  pond  dans  une  petite  cellule,  faite  par 
elle  dans  la  terre  , un  petit  paquet  de  ses  œufs  qui  sont  assez 
nombreux.  Elle  ne  les  abandonne  pas  qu’ils  ne  soient  éclos  , 
ce  qui  a lieu  trois  semaines  après  la  ponte.  Les  jeunes  ont  en 
éclosant  le  même  nombre  d’articles  aux  antennes  que  les  adultes, 
et  seulement  quatre  ou  cinq  segments  et  autant  de  paires  de  pieds 
de  moins  qu’eux. 

Dans  certains  cas  , les  Géophiles  longicornes  sont  phosphores- 
cents à un  très-haut  degré. 

12.  Géophile  semblable.  ( Geophilus  similis.) 

Jaune  verdâtre;  tète,  antennes  et  région  anale  orangées  ; cro- 
chet des  pinces  et  ongles  noirs;  segment  céphalique  allongé, 
carré,  convexe  , un  peu  rétréci  en  avant , droit  en  arrière  ; an- 
tennes velues,  monilifurmes  ; leur  article  terminal  suballongé, 


(1)  Voici  les  caractères  génériques  donnés  par  M.  Newport 
en  1842  : 

Segment  frontal  carré,  un  peu  plus  long  que  large,  obtus  à ses 
angles;  antennes  iméiées  sur  le  front,  subrapprocliëes , plus  de 
.trois  fois  aussi  longues  que  !e  segment  frontal,  a articles  deux  lois 
aussi  longs  que  larges,  coniques  ; segment  basilaire  court,  à bord 
postérieur  plus  large  que  le  frontal  ; mand  baies  courtes,  étroites  , 
arrondies  à leur  bord  interne  qui  manque  de  dents;  lèvre  large,  à 
peu  près  carrée,  échancrée  à sou  bord;  corps  subliliforme ; plus  de 
5o  paires  de  pieds;  segment  préanal  étroit,  à appendices  styli- 
formes  courts. 

(2)  Page  28. 


GÉOPHILIDES. 


315 

le  basilaire  et  le  second  égaux:  lèvre  lisse,  subtriangulaire, 
saillante  dans  sa  partie  médiane;  55  paires  de  pieds.  Longueur 
2 pouces  3/4  (O  074). 

Arthron.  similis , Newp.,  Trans.  linn.  soc . London , t.  XIX, 
p.  432. 

D’Angleterre,  auprès  de  Sandwich,  dans  le  comté  de  Kent. 

13.  Géophile  ventre  ponctué  ( Geophilus  punctiventris.  ) 

Jaune;  tête  ferrugineux  foncé;  antennes  jaunes,  à peu  près 
trois  fois  aussi  longue  que  la  tête,  à articles  ponctués,  velus; 
lèvre  carrée,  profondément  ponctuée  ; bord  interne  des  mandi- 
bules bidenlé  ; appendices  styiiformes  de  l’anus  larges , avec  des 
ponctuations  et  des  poils  serrés  ; pieds  velus , 66  paires.  Lon- 
gueur 2 pouces  (0  055). 

JYecrophlæophagus  puncliventris , Newrport  ; Ann.  and  Mag. 
of  nat.  hisî t.  XIII,  p.  lül . — Id.,  Trans.  linn.  soc.,  t.  XIX, 
p.  432. 

De  Sicile  (British  Muséum). 

3. 

Gêophiles  monilicornes . 

Geophili  monilicornes , P.  Gervais,  partini , Ann. 
sc.  nat.,  2e  série,  t.  VII,  p.  52.—  Geophilus , New- 
port,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  1844. 

Tête  obtuse  en  avant,  subcarrée  en  arrière,  peu 
allongée,  recouvrant  presque  les  forcipules;  celles-ci 
médiocres;  antennes  deux  ou  trois  fois  aussi  longues 
que  la  tête,  moniliformes  ; pieds  assez  nombreux, 
surtout  dans  les  dernières  espèces. 

14.  Géophile  électrique.  (Geophilus  eleclricus). 

Subfusiforme,  ocracé  ; antennes  assez  longues;  appendices 
styliformes  de  l’anus  épais  , à articles  courts  ; 74  paires  de  pieds. 
Longueur  0,050. 

Geoph.  eleclricus , Koch,  Deutchl.  Crust .,  Myr.  und  Ins., 
fasc.  3,  pl.  6.  — ? Scolopendra  electrica , Linné-Gmel.,  S y si. 


CHILOPODES. 


316 

nal.,  ins .,  p.  3017.  — ÏScolop.  flava  , De  Geer,  Ins.,  t.YII, 
p.  561 , pl.  37 , fig.  17.  — ? Frisch , Ins.,  t.  Il , fjg.  1. 

De  plusieurs  parties  de  l’Europe. 

Linné  cite  plusieurs  auteurs  dans  sa  synonymie  du  Sc.  elec- 
trica,  mais  il  ne  donne  pas  à cette  espèce  d’autre  caractère  que 
celui-ci  ; Pedibus  utrinque  70,  corpore  lineari.  Et  il  ajoute: 
Habitat  in  Europœ  suffocatis,  in  tenebris  lucens. 

Le  Myriapode  indiqué  par  Geoffroy  comme  un  Scolopendre  à 
140  pattes,  n’a  pas  été  caractérisé  d’une  manière  précise  par  cet 
auteur,  quia  sans  doute  confondu  plusieurs  espèces  assez  diffé- 
rentes, parmi  lesquelles  on  peut  reconnaître  le  Scol.  electrica 
ou  fulva  (qui  est  peut-être  aussi  le  Geoph.  carpophagus , remar- 
quable par  la  couleur  brune  dont  parle  Geoffroy),  et  le  Cryp- 
tops  horlensis  ou  Savignyi,  ce  dernier  ayant  contribué  dans 
la  description  de  l’entomologiste  parisien  pour  les  antennes  qui 
sont  données  comme  pourvues  de  17  articles. 

Geoffroy  a aussi  indiqué  parmi  ses  Scolopendres,  le  Pol- 
lyxène,  le  Polydème  aplati,  la  Lithobie  et  la  Scutigère. 

15.  Géophile  crassipède.  ( Geophilus  crassipes.  ) 

Fusiforme  allongé , ochracé  ; appendices  styliformes  de  l’anus 
très-épais.  Longueur  0,029. 

Geoph.  crassipes Koch,  Deutschl.  Crust Myr.  undlns. , 
fasc.  3 , pl.  3. 

D’Allemagne.  La  figure  donnée  par  M.  Koch  ne  montre  que 
46  paires  de  pieds,  les  antennes  y sont  assez  longues  , les  ap- 
pendices postérieurs  sont  épais,  subpalmiformes  et  semblables  à 
ceux  d'une  espèce  de  Geophile  que  nous  avons  recueillie  à Mont- 
pellier. 

16.  Géophïle  sanguin.  ( Geophilus  sanguineus.) 

Tête  petite,  ovalaire,  tronquée  en  arrière;  segment  mandibu- 
laire  petit , plus  étroit  ainsi  que  la  tête  et  le  postérieur,  que  ceux 
du  milieu  du  corps;  segments  lisses,  luisants,  leurs  deux  moitiés 
Lien  distinctes,  la  postérieure  beaucoup  plus  petite  que  l’anté- 
rieure ; dessous  des  segments  marqués  de  deux  lignes  longitudi- 
nales latérales  ; trente-neuf  segments  pédigères  ; pieds  subvelus  ; 
ceux  de  la  dernière  paire  plus  forts  que  les  autres  dirigés  en  ar- 
rière,aplatis,  velus,  àarlicles  courts.  Couleur  générale  ferrugineux 
sanguin  ; forcipules  faibles  ; antennes  deux  fois  longues  comme  la 


GÉOPHILIDES.  317 

tête  à articles  moniliformes  courts,  finement  velus.  Longueur 
0,020,  plus  grande  largeur  0,002. 

Des  environs  de  Paris , dans  la  forêt  de  Bondy,  par  M.  Rozet , 
employé  au  Muséum.  Celte  jolie  espèce  est  sans  contredit  celle 
de  tous  les  Géophiles  qui  ressemble  le  plus  aux  Cryptops  par 

son  apparence  générale. 

/ 

17.  Géophile  simple.  ( Geophilus  simplex.) 

Jaune  pâle  sur  tout  le  corps  ; antennes  moniliformes  deux  fois 
aussi  longues  que  la  tête,  à articles  serrés,  courts,  égauxentreeux, 
si  ce  n’est  le  dernier  qui  est  deux  fois  au  moins  aussi  long  que 
les  précédents;  impres  ion  des  anneaux  peu  marqués,  consistant 
en  dessus  en  deux  petits  traits  obliques  et  en  dessous  en  une  im- 
pression sligmatiforme  peu  évidente  ; 80  paires  de  pieds.  Lon- 
gueur 0,0i8,  largeur,  0,0015. 

Geoph.  simp P.  Gerv.,  Mag.  zool.  de  Guérin , cl.  IX, 
n°132,p  9,1835. — Id.,  ibid.,  pl.  137,  fig.  1. — Geoph.  linearis , 
Koch,  Deutchl.  Crust Myriap.  und  Insect.,  fasc.  4,  pl.  1. 

De  France,  de  Belgique  et  d’Allemagne.  Je  l’ai  d’abord  trouvé 
auprès  de  Paris,  sur  les  bords  de  la  Bièvre  et  dans  le  bois  de 
Meudon.  M.  Pétri  l’a  recueilli  près  de  Colmar.  M.  Yanbeneden 
me  l’a  envoyé  de  Belgique,  et  j’y  rapporte  l’espèce  que  M.  Koch 
a nommée  plus  récemment  Q.  linearis  et  dont  il  résume  ainsi 
les  caractères  : > 

G.  linearis,  pallide  ochraceus,  capite  brevi , postice  et  colîo 
obscurioribus , pedibus  posticis  tenuibus , arliculis  breviusculis. 
La  figure  publié  par  M.  Koch  fait  voir  74  paires  de  pieds. 

18.  Géophile  carpophage.  ( Geophilus  carpophagus.) 

Tête,  antennes  et  anus  fauves,  corps  violacé  fauve  en  avant; 
pieds  fauves  pâles.  Longueur  2 pouces  à 2 pouces  1/2  (0,067). 

Geoph.  carp .,  Leach,  Trans.  linn.  soc.  Lond t.  XI,  p.  384. 
— Arihronomalus  carp. , Newport,  ibid.,  t.  XIX,  p.  432. 

D’Angleterre  (Leach)  et  de  France. 

Nous  avons  rapporté  à cette  espèce  des  Géophiles  assez  com- 
munes à Paris  etdans  quelques  lieux  des  environs,  dont  la  taille 
ne  dépasse  pas  deux  pouces  à deux  pouces  et  demi.  Leurs  an- 
tennes sont  deux  fois  aussi  grandes  que  la  tête , à articles  égaux  ; 
la  tête  est  jaunâtre  ainsi  que  le  dernier  segment;  une  large  bande 


CHILOPODES. 


318 

d’un  brun  violacé  règne  sur  tout  le  dos  et  le  dessous  du  corps; 
les  côtés  sont  jaunâtres. 

Ce  Géophile  habite  quelquefois  l’intérieur  des  fruits,  des  abri- 
cots particulièrement  ; on  le  trouve  aussi  dans  la  terre,  sous  les 
feuilles  mortes,  sous  les  écorces.  Nous  en  avons  pris  pendant  la 
nuit,  dans  l’intérieur  d’un  appartement,  un  individu  qui  était 
complètement  phosphorescent.  On  pourrait  donc  admettre  que 
cette  espèce  a été  prise  quelquefois  pour  le  Géophile  élec- 
trique. 

19.  Géophile  souterrain.  ( Geophilus  subterraneus.) 

Corps  fauve  ; tête  ferrugineuse  , petite  ; antennes  fauves  , 
épaisses , peu  velues  ; lèvre  assez  lisse  marquée  d’une  saillie 
linéaire  médiane;  appendices  anaux  épais,  ponctués;  78  à 83 
paires  de  pieds.  Longueur,  3 pouces  i / 2 '0,095). 

Geoph.  subt .,  Leach,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XI,  p.  385. 
— Newport,  Trans.  linn.  soc.f  t.  XIX,  p.  436,  pl.  32,  fig.  10. 

D’Angleterre. 

20.  Géophile  acuminé.  ( Geophilus  acuminatus.) 

Corps  entièrement  ferrugineux,  se  rétrécissant  peu  à peu  en 
avant;  tête  en  avant  et  pieds  plus  pâles.  Longueur  1 pouce  et 
demi  (0,040). 

M.  Koch  le  caractérise  ainsi  : ferrugineux , avec  une  ligne 
dorsale  plus  pâle;  fusiforme;  tête  petite;  50  paires  de  pieds, 
sans  les  appendices  anaux.  Longueur  0,040. 

Geoph.  acum .,  Leach,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XI, 
p.  386.— Koch,  Dcutschland  Crust .,  Myriap.  undArachniden , 
fascicule  9,  n°  6.— Geoph. acum. , Newp., Trans.  linn . soc.  Lond. 
t.  XIX,  p.  434. 

D’Angleterre  et  d’Allemagne. 

21.  Géophile  breviceps.  ( Géophilus  breviceps.) 

Entièrement  ferrugineux;  tête  convexe,  lisse,  subtriangu- 
laire , arrondie  en  avant , marquée  d’une  impression  linéaire 
transverse  et  tronquée  en  arrière  ; segment  basilaire  plus  court 
que  le  subbasilaire;  antennes  à peu  près  trois  fois  plus  longues 
que  la  tête,  moniliforines  ; lèvre  courte,  marquée  d’une  impres- 
sion linéaire  médiane;  53  paires  de  pieds  dans  le  mâle.  Lon- 
gueur 1 pouce  (0,028). 


GÉOPHILIDES.  319 

Geoph.  brev,,  Newp.,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX  , 
p.  435. 

D’Angleterre. 

22.  Géophile  du  houblon.  ( Geophüus  humuli.) 

Fauve  ferrugineux;  tête  étroite  subcarrée,  allongée,  arrondie 
en  avant,  droite  en  arrière  ; segment  basilaire  très-étroit;  an- 
tennes velues,  appoinlies,  leurs  articles  basilaires  petits  ; lèvre 
crêtée  longitudinalement;  crochets  des  pinces  noirs;  71  paires 
de  pieds.  Longueur  1 pouce  3/4  (0,046). 

Geoph.  humuli,  Newp.,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX , 
p.  435. 

Du  comté  de  Kent,  dans  les  plantations  d 'Humulus  lu - 
pulus. 

23.  Géophile  vésuvien.  ( Geophilus  Fesuvianus.) 

Ferrugineux;  deux  bandes  longitudinales  plus  foncées;  tête 
lisse,  convexe,  sublriangulaire,  arrondie  en  avant;  antennes  al- 
longées, moniliformes  , velues;  lèvre  courte,  échancrée  ; 69 
paires  de  pieds  dans  le  mâle.  Longueur  1 pouce  4/10  (0,035). 

Geoph.  Fesuv.,  Newp.,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.  XIX, 
p.  435. 

Des  environs  de  Naples. 

24.  Géophile  maritime.  ( Geophilus  maritimus .) 

Linéaire,  brun  ferrugineux  ; tête  et  antennes  ferrugineuses; 
pieds  brun  jaunâtre.  Longueur  1 pouce  1/2  et  plus  (0,037). 

Geoph . mar . , Leach  , Zooh  miscell.,  pi.  140,  fig.  1-2. 

D’Angleterre. 

25.  Géophile  des  bois.  ( Geophilus  nemorensis.) 

Étroit,  surtout  en  avant;  ocracé;  blanchâtre  en  arrière  à par- 
tir du  douzième  segment  ; articles  des  appendices  styliformes  de 
l’anus  courts;  antennes  assez  courtes  ; 38  paires  de  pieds.  Lon- 
gueur 0,045. 

Geoph.  nem .,  Koch,  Deutschl.  Crust.,  Myriap.  und  Arachn. 
fasc.  9,  pi.  4. 

D’Allemagne. 

26.  Géophile  brévicorne.  ( Geophilus  brevicornis .) 

Sublinéaire,  ocracé  ; tête  plus  foncée  à ses  parties  latérales, 


CHILOPODES. 


320 

avec  une  ligne  médiane  noire;  antennes  courtes;  appendices 
styliformes  de  l’anus  subfiliformes,  plus  longs  que  les  pieds, 
pourvus  d’un  ongle  terminal;  78  paires  de  pieds. 

Geoph.  brevicornis,  Koch,  Deutschl.  Crust.,  Myr.  und  Ins., 
fasc.  9,  pl,  3. 

D’Allemagne. 

27.  Géophile  concolore.  (Geophilus  concolor.) 

Corps  allongé,  étroit  surtout  en  arrière  ; tête  ovalaire  tronquée 
en  arrière,  finement  marquée  ainsi  que  le  dessus  du  segment 
forcipulaire  de  ponctuations  irrégulières  ; celui-ci  étroit  ; les  seg- 
ments marqués  en  dessus  de  deux  stries  moins  longues  qu’eux, mais 
assez  larges  et  peu  profondes,  subrugueux  ; marqués  en  dessous 
d’une  strie  marginale  profonde  et  d’une  impression  linéaire  mé- 
diane; 70  segments  pédigères;  appendices  styliformes  du  segment 
anal  très-courts,  uniarticulés?  ; ce  segment  sculiforme  en  dessus  ; 
antennes  rapprochées  par  leur  base,  finement  velues,  à articles 
moniliformes  décroissant  en  volume,  sauf  le  dernier  qüi  est  plus 
long  et  plus  fort  que  les  autres,  longues  de  0,004.  Couleur  brun 
ferrugineux  foncé,  sur  le  corps,  la  tête,  les  antennes  et  les  pieds. 
Longueur  du  corps  0,070  , largeur  0,002. 

De  Port-Jackson , à la  Nouvelle -Hollande  , par  Péron  et 
M.  Lesueur,  expédition  du  capitaine  Baudin.  (Collection  du  Mu- 
séum.) 

28.  Géophile  rougeâtre.  ( Geophilus  rubens .) 

Corps  large  au  milieu,  rougeâtre  avec  une  double  ligne  médio- 
dorsale  noire  ; tête  subcordiforme  ; antennes  très-velues;  des 
poils  moins  nombreux  sur  le  corps  et  les  pieds;  deux  impres- 
sions linéaires  longitudinales  sur  les  segments  et  une  transver- 
sale à leur  base  ; dernier  segment  plus  long  que  le  pénultième, 
étroit  et  arrondi  à son  extrémité  ; 50  paires  de  pieds  ; lèvre  et 
pinces  lisses,  marquées  de  ponctuations  rares;  pinces  noires; 
lèvre  non  denticulée  , profondément  fendue.  Longueur  1 
pouce  1/4  (0,033). 

Geopli.  rubens,  Say,  Journ.  acad.  nat.  sc.  Philadelph.,  t.  II, 
p.  113,  1821.  — Newp.,  Trans.  linn.  soc.  Lond. , t.  XIX, 
p.  435. 

Des  États-Unis  (British  Muséum). 


GÉOPHILIDES. 


321 


29.  Géophile  brévilabié.  ( Geophilus  brevilabiatus.  ) 

Brun  ; tète  courte,  subovalaire  transverse  ; segment  basilaire  et 
subbasiiaire  presque  égaux;  lèvre  courte,  échancrce,  un  peu 
crêtée  à son  milieu  ; 79  paires  de  pieds.  Longueur  2 pouces 
(0,054). 

Geoph.  brcv.,  Newp.,  Trans.  linn.  soc.  Lond.,  t.XIX,  p.  436. 

De  Tenasserim,  dans  l’Inde. 

30.  Géophile  linéaire.  ( Geophilus  lineaîus.) 

Gris  pâle  ; cotés  des  segments  et  deux  lignes  longitudinales 
rapprochées  de  couleur  bleu  foncé;  tête,  antennes  et  segment 
anal  roux;  77  paires  de  pieds.  Longueur  3 pouces  1/2  (0,095). 

Geoph . lin. , Newp.,  Trans.  linn . soc.  JLond t.  XIX, 
p.  436. 

De  Honduras. 

31.  Géophile  de  White.  ( Geophilus  JFhitei.) 

Tête  orangée  ; corps  fauve  verdâtre  ; tête  courte,  subcordi- 
forme;  antennes  nues,  moniliformes  ; lèvre  un  peu  crêtée  lon- 
gitudinalement, faiblement  sillonnée  de  chaque  côté;  74  paires 
de  pieds.  Longueur  1 pouce  1/4  (0,033). 

Geoph.  White , Newp. , Trans.  linn.  soc.  Lond .,  t.  XIX, 
p.  436. 

Patrie?  L’exemplaire  type  de  cette  espèce  est  conservé  au 
British  Muséum. 

4. 

Géophi  les  très-longs . 

Geophili  molinicornes , partim,  P.  Gervais  , ann. 
sc.  nat.j  2«  série,  t,  VI,  p.  52.  — - Gonibregmatus  , 
Newport , Proceed.  zool.  soc.  London , 1842,  p.  180. 

Antennes  deux  fois  à peu  près  aussi  longues  que  la 
tête,  moniiiformes  ; tête  subarrondie  en  avant , recti- 
ligne à son  bord  postérieur  ; forcipuies  faibles,  cour- 
bées en  demi  cercle;  segments  pédigères  et  pieds  fort 
nombreux  (150  à 160). 

Aptères  , tome  iv. 


n 


322 


CUILOPODES. 


32.  Géophile  de  Ccbiing.  (Geophilus  Gumingii.) 

Gris  cendré  ; tête  très-convexe  , arrondie  en  arrière  ; mandi- 
bules noirâtres  ; lèvre  lisse  ; tous  les  segments  très-courts,  con- 
vexes ; surface  dorsale  marquée  de  nombreux  sillons  irréguliers, 
plaques  ventrale  et  dorsale  atrophiées;  appendices  styîiformes  de 
l'anus  grêles  ; écaille  anale  convexe,  subcordiforme,  arrondie  en 
arrière  et  bordée  de  deux  petites  plaques  marginales;  161  paires 
de  pieds,  nus,  à ongles  noirs.  Longueur  5 pouces  (0,135). 

Gonibregmatus  Gumingii,  Newport,  Proceedings  zool.  soc. 
London,  1842,  p.  181.  — ld.,  Trans.  lin.  soc.  London,  t.  XIX, 
p.  434,  PL  32,  fig.  11-14. 

Des  îles  Philippines,  par  M.  Cuming  (British  Muséum). 

C’est  le  type  du  genre  Gonibregmatus  de  M.  Newport,  carac- 
térisé ainsi  par  ce  naturaliste  ( loco  citato). 

Segment  frontal  court , transverse,  appointi  en  avant,  le  basi- 
laire très-court,  plus  large  que  l’autre  ; antennes  moniliformes 
rapprochées  à leur  base,  à articles  très-courts,  sauf  le  dernier 
qui  est  un  peu  allongé  ; point  d’yeux,  forcipules  très-grêles,  lon- 
gues, appointies,  arquées , sans  dents , comprimées  et  plissées  à 
leur  base  ; lèvre  très-courte,  transverse,  un  peu  saillante  à son 
bord  antérieur  et  échancrée  ; lèvre  interne  saillante,  épaisse  , 
pliée  et  disposée  pour  sucer  ; article  terminal  des  palpes  grêle 
et  aigu  ; segment  subbasilaire,  court  mais  plus  large  que  le  ba- 
silaire ; corps  allongé,  ayant  plus  de  160  segments  ; pieds  insé- 
rés dans  de  petites  fossettes  au  bord  latéral  des  plaques  ven- 
trales, les  deux  ou  trois  segments  postérieurs  élargis  et  renflés; 
filaments  styîiformes  de  l’anus  grêles  , inutiles  à la  marche. 

Plusieurs  de  ces  caractères  ne  sont  réellement  que  spécifiques 
et  complètent  la  définition  de  l’espèce  que  nous  avons  donnée 
plus  haut.  En  1845,  M.  Newport  a résumé  ainsi  dans  son  pro- 
drome de  classification  les  caractères  génériques  du  genre  Go- 
nibregmatus : 

a Segmentum  cephalicum  cordiforme,  acutum;  antennæ  fili- 
formes ; corpus  lineare.  » 

33.  Géophile  de  Gabriel.  (Geophilus  Gabrielis.) 

PI.  39,  fig.  6. 

Tète  formant  un  peu  plus  d’une  demi-circonférence,  non 
ponctuée  non  plus  que  le  segment  forcipuîaire  qui  est  plus  petit 


GÉÔPHILIDES.  323 

que  les  suivants  en  dessus  , dont  les  deux  forcipuîes  sont  en 
cercle  en  dessous,  avec  une  dent  au  bord  antérieur  de  la  lèvre; 
segments  larges;  peu  développés  dans  leur  partie  accessoire  su- 
périeure, leur  plaque  principale  en  carré  long,  obtus  ou  angu- 
leux à ses  bords  latéraux,  marqué  sur  son  milieu  d’impressions 
ordinairement  obsolètes;  partie  inférieure  des  segments  marquée 
à son  centre  d’un  pore  sécréteur  circulaire  et  bilatéralement  d’une 
ligne  longitudinale  creuse  ; segment  anal  multilobé  , finement 
granuleux  ; antennes  subaiguës,  moniliformes,  à articles  décrois- 
sants, deux  fois  aussi  longues  que  la  tête  ; 165  paires  de  pattes  ; 
appendices  styliformes  de  l’anus  filiformes,  de  longueur  moyenne 
non  onguiculés;  couleur  fauve  plus  claire  à la  tète  et  aux  antennes, 
passant  au  brunâtre  sur  la  moitié  postérieure  du  corps  ; souvent 
rougie  de  pourpre  en  dessous  par  la  sécrétion  des  pores  abdomi- 
naux. Longueur  du  corps  de  0,12  à 0,18  ; largeur  0,0035. 

Scolopendra  Gabrielis,  Fabricius,  Spec.  insect t.  ï,  p.  533.™ 
Linn.  Gmel .,Syst.nat.,  Ins.,p.  3017  (!).*—  Scolopendra  semipe- 
dalis,  Léon  Dufour,  Ann.  gén.  sc.  phys.,  t.  VI,  p.  317,  pi.  96, 
fig.  8.—  Geophilus  longissimus  , Risso,  Europe  mérid t.  V, 
p.  155  (2).  — Cryptops  lœvigatus  et  Gabrielis ; Brullé,  Expéd. 
scient,  en  Morée , Ins.  — Geophilus  lœvigatus , et  Geoph.  Ga- 
brielis,, P.  Gerv.,  Mag . zool.  de  Guérin,  1835,  cl.  IX,  pl.  137, 
fig.  2 et  3.  — Geoph.  Walckenaerii , P.  Gerv. , Mag.  zool. 
de  Guérin,  1835,  cl.îX  pî.  133  fig.  i.-~-  Id.,  Atlas  de  zoologie, 
pl.  56,  fig.  6.  — Id.  Ann.  sc.  nat.,  3e  série  , t.  II,  p.  78,  pl.  5 , 
fig.  18-19  [non  Blanchard,  Iconog.  du  règne  anim.,  Ins.,  pl.  12, 
fig.  6).  — Geoph.  rubovittatus , Lucas  ?,  Revue  zoologique  de 
Guérin , 1846,  p.  288. 

Des  Canaries  (MM.  Quoy  et  Gaymard),  d’Algérie  dans  la  Pro- 
vince de  Constantine  (M.  le  D.  Guyon,  M.  Lucas)  ; d’Espagne, 
d’Italie,  du  Midi  de  la  France  (Marseille,  Montpellier,  etc.), 


(i)  Voici  la  description  du  Syslema  natures  : 
j 48  paires  de  pieds.  Habite  en  Italie.  Apparence  de  la  Scolo- 
pendre électrique,  mais  quatre  fois  plus  grand;  entièrement  jau- 
nâtre ; antennes  courtes,  de  i4  articles;  queue  semi-ovale  avec  un 
appendice  et  deux  stylets  à peine  plus  longs  que  la  queue.  Reçu  du 
F.  Gabriel  Baro  , capucin  de  Marseille. 

G)  Ainsi  caractérisé;  Corps  très-long,  jaune,  plus  foncé  à la 
tète;  antennes  et  pieds  pâtes.  Longueur  o,i3o;  largeur  o>oo4. 


CHILOPODES. 


324 

du  centre  de  la  France  jusque  dans  Paris  ainsi  que  de  Morée 
(M.  Brulié). 

Quoique  les  descriptions  données  par  les  auteurs  des  Scolo- 
pendra  Gabrielis , Sc.  semipedalis  et  Geophilus  longissimus, 
etc.,  soient  insuffisantes,  nous  croyons  maintenant  que  ces  scolo- 
pendres sont  de  même  espèce  que  notre  Geophilus  WalcUe- 
naerii , et  nous  reprenons  l’ancienne  dénomination  de  Ga- 
brielis. 

Cette  espèce  qui  est  Sa  plus  grande  de  celles  que  nous  avons 
en  Europe  est  aussi  remarquable  par  ses  nombreuses  paires  de 
pattes  et  par  ses  organes  de  sécrétion  que  par  sa  grande  taille. 
L’étude  microscopique  de  ses  pores  ventraux  montre  une 
multitude  de  petites  poches  vésiculeuses  chargées  de  sécréter  la 
liqueur  purpurine  qui  colore  le  ventre  de  ces  animaux  et  qu’ils 
laissent  suinter  assez  abondamment  dans  certaines  circon- 
stances. 

5. 

Géophiles  acuticornes . 

Geophili  acuticornes , P.  Gervais,  Ann.  sc.  nat . , 
2e  série,  t.  VII,  53. 

Tète  subarrondie,  rectiligne  en  arrière,  recouvrant 
les  forcipules  qui  sont  faibles  ; antennes  h articles  sub- 
carrés,  décroissants  et  comme  appointis  à leur  extré- 
mité; segments  du  corps  larges,  simples  en  dessus 
comme  en  dessous,  très-nombreux,  ainsi  que  les  pieds 
(70  à 110  environ). 

34,  Géophïle  de  Güillemin.  ( Geophilus  Guillemini.) 

Tète  en  demi-cercle,  coupée  en  ligne  droite  à sa  base;  ar- 
ceau supérieur  du  segment  des  pinces  aussi  grand  que  les  autres, 
à peu  près  lisse,  ainsi  que  la  tète  ; base  des  pinces  très-fortement 
ponctuée;  celles-ci  ne  débordant  pas  îa  tête;  segments  du  corps 
subréticulés,  marqués  en  dessus  de  quatre  lignes  longitudinales, 
deux  tout  à fait  marginales  et  deux  submédianes;  en  dessous  de 
deux  lignes  submarginales  avec  une  dépression  médiane  ; partie 
accessoire  supérieure  des  segments  très-petite  ; 78  segments  pé- 


GË0PH1LÏDES,  325 

digères;  appendices  styliformes  de  l’anus  médiocres,  pointus; 
antennes  courtes,  aiguës,  à articles  subtransverses,  serrés, 
décroissants,  semblables  à ceux  des  Géopbiles  acuticornes, 
longues  de  0,002  ; couleur  jaune  pâle , un  peu  verdâtre  sur  le 
dos;  ferrugineux  à !a  pointe  des  forcipoles.  Longueur  du  corps 
0,080,  largeur  0,002. 

Du  Brésil,  par  MM.  Guiliemin  et  Houle t,  Coll,  du  Muséum 
de  Paris. 

35,  Géophile  barbâresqüe.  ( Geophilus  barbaricus.) 

Corps  très-long  et  assez  large,  un  peu  rétréci  aux  derniers 
segments;  tète  subcirculaire,  tronquée  en  arrière;  segment 
maxillaire  presque  égal  aux  suivants;  ceux-ci  nombreux,  mar- 
qués en  dessus  d’une  ligne  latérale  , longitudinale , profonde , et 
au  milieu  d’une  double  ligne  également  enfoncée , un  peu 
oblique  et  bordant  la  partie  médio  dorsale  des  segments,  qui  est 
quelquefois  saillante  ci  marquée  d’une  très-faible  impression 
longitudinale  courte  ou  ponctiforme;  une  autre  impression  lon- 
gitudinale, courte  ou  ponctiforme  entre  les  lignes  longitudi- 
nales, médianes  et  les  latérales;  le  dessous  sans  pore  sécréteur 
médian  et  marqué  près  de  son  bord  externe  d’une  simple  ligne 
longitudinale;  111  segments  pédigères  entre  la  tête  et  l'anus; 
antennes  rapprochées  sur  le  devant  de  la  tête,  moniliformes,  un 
peu  appointes  , deux  fois  aussi  longues  que  la  tête;  filets  anaux 
à peu  près  moniliformes,  de  sept  articles,  non  onguiculés  ; cou- 
leur générale  roux  ferrugineux  uniforme.  Longueur  0,120  ou 
0,130,  largeur  0,QÜL 

Geoph . barbar. , P.  Servais,  31a g.  zooh  de  Guérin , 1835, 
cl.  IX,  n°  133,  pi.  133,  fig.  3. 

De  Barbarie,  dans  la  province  de  Bone  principalement. 

M.  Koch  a publié  plusieurs  Géopbiles  de  Barbarie  recueillis 
par  M.  Wagner  pendant  son  voyage  en  Algérie,  et  qui  parais- 
sent bien  voisins  du  G.  barbaricus.  Il  en  est  de  même  des 
G.  Savignyanus  et  Lefevrei . 

D'Égypte. 

38.  Géophile  douteux.  ( Geophilus  dubius.  ) 

Fauve  ferrugineux,  plus  pâle  en  dessous  ; front,  pieds  et  an- 
tennes pâles  ferrugineux  ; 117  paires  de  pieds  ; corps  convexe 


CH1L0P0DES. 


326 

en  dessus  faiblement  bisillonné  ; un  pore  inférieur.  Longueur 
0,113. 

Geoph.  dubius  , Brandt,  in  Wagner,  Reisen  in  âer  Re~ 
gentschaft  Algier , p.  285. 

D’Algérie.  Peut-être  le  Geoph . Gabrielis, 

37.  Géophile  viridipède.  ( Geophilus  viridipes.) 

Fauve  ferrugineux  sale  ; tête  et  antennes  subolivacées  ; 100 
paires  de  pieds,  olivacées  ; corps  déprimé  en  dessus,  à quatre 
impressions  et  autant  de  saillies  longitudinales  ; aplati  en  des- 
sous; pores  ventraux  presque  nuis.  Longueur  0,105. 

Geoph.  viridip . ? Brandt  in  Wagner,  Reisen  in  der  Re - 
gentschaft  Algier , t.  III,  p.  288. 

D’Algérie. 

38.  Géophile  ambigu.  ( Geophilus  ambiguus.  ) 

Fauve  ferrugineux,  plus  foncé  en  dessus;  100  paires  de  pieds 
pâles  ainsi  que  les  antennes  ; dos  lisse,  déprimé,  trisilionné  lon- 
gitudinalement au  milieu  ; abdomen  aplati,  glabres,  pourvu 
d'on  petit  porc  médian  sous  les  segments.  Longueur  0,080. 

Geoph . amb.  ? Brandt.  in  Wagner,  Reisen  in  der  Regenîsch. 
Algier , t.  Ilï,  p.  288. 

D’Algérie. 

39.  Géophile  algérien.  ( Geophilus  Algerium . ) 

Fauve  ferrugineux  plus  pâle  en  dessous  ; 106  paires  de  pieds; 
un  pore  médian  sous  chaque  segment.  Longueur  0,125. 

Geoph.  amb.  ? Brandt  in  Wagner,  Reis.  in  der  Regentsch. 
Algier,  t.  IM,  p.  289. 

D'Algérie. 

40.  Géophile  microcéphale.  (Geophilus  microcephalus.) 

Rougeâtre  ; tête  petite,  brun  ferrugineux,  lisse  ; antennes  assez 
longues,  grêles;  segments  finement  granuleux  en  dessus  pourvus 
d’une  saillie  médiane  supérieure  ; pieds  courts,  grêles;  32  paires; 
ceux  de  la  dernière  paire  épaissis.  Longueur  0,110. 

Geophilus  microcephalus  , Lucas,  Revue  zool.  de  Guérin, 


GÉOPHILIDES.  327 

1846  , p.  288.  — ld.,  Algérie,  Anim.  artic.,  lre  partie,  p.  349, 
pl.  2,  fig.  10. 

D’Algérie. 

4l.  Géophile  fusiforme.  ( Geophilus  fusains.) 

Bistre,  avec  une  tache  jaune  de  chaque  côté  des  segments  ; 
antennes  courtes,  violacées  ; corps  fusiforme  aplati,  bisillonné  en 
dessus;  120  ou  122  paires  de  pieds. 

Geoph . fus.,  Koch  , in  Wagner,  Reise  in  der  Regentsch.  Al- 
gier,  t.  III,  p.  225.  — Lucas,  Algérie , Anim.  artic lre  partie, 
p.  346. 

D’Algérie. 

42.  Géophi  le  de  Savigny.  ( Geophilus  Savigny  anus.) 

Scolopendra Savigny,  Egypte , Myriap.,  fig.  4,  copiée 
dans  notre  Atlas  sous  le  nom  de  Géoph . égyptien.— ~ Géoph.  Sa * 
vig.,  P.  Gervais,  Ann.  sc.  nat.,  2e  série,  t.  VII,  p.  53.  — 
Brandt,  in  Wagner,  Reüen  in  der  Regenischaft  Algier,  p.  289. 

D’Égypte  (M,  Savigny)  ; d'Algérie  (M.  Wagner). 

43.  Géophile  de  Lefèvre.  ( Geophilus  Lefevrei.) 

Geoph.  Lefev. , Guérin,  Iconogr.  du  Règne  anim.,  Insectes , 
pl.  i,  fig.  10. 

D’Egypte  , par  M.  Lefèvre.  Espèce  non  décrite. 

44.  Géophile  du  Xanthus.  ( Geophilus  Xanthînus.) 

Entièrement  orangé;  tête  subtriangulaire , aiguë  en  avant, 
élargie  en  arrière  ; antennes  fort  épaisses  à leur  hase  , à peine 
deux  fois  longues  comme  la  tête;  lèvre  courte,  fisse,  arrondie  en 
arrière,  montrant  une  ligne  saillante  médiane  rouge;  deux  pe- 
tites dents  à son  bord  saillant;  des  lames  rudes  sur  les  parties  la- 
térales des  derniers  segments:  appendices  styliformes  de  l’anus 
courts  : 162  paires  de  pieds.  Longueur  7 pouces  (0.185). 

Geoph.  Xanth .,  Neuwp.  Tram  linn.  soc.  Loml. , t.  XÎX, 
p.  438. 

De  la  Lycie,  près  le  Xanthus.  (British  Muséum.) 


328 


CHILOPÜDES. 


6*. 

Géophiles  incomplètement  connus . 

45.  Scolopendrâ  phosphorea,  Fabricius,  Spec.  ins t.  i,  p. 
534.  — Linn.  Gmel. , ?iét£.  , /ns.,  p.  3017.  — Ibid 
édit.  12,  1767,  t.  ïï,  p.  1064,  n°  9. 

Espèce  d’Asie.  On  rapporte  quelle  est  phosphorescente  pen- 
dant la  nuit  à la  manière  des  Lampyres  , le  seul  exemplaire 
observé  est  tombé  sur  le  pont  d’un  navire  dans  la  mer  des  Indes 
à 100  milles  du  continent. 

Il  a 76  paires  de  pieds , est  fauve  avec  deux  bandes  longi- 
tudinales et  une  troisième  transverse;  son  corps  est  allongé  et 
de  la  grosseur  d’une  plume  d’oie  ; les  deux  Signes  parallèles  sont 
fauves;  les  antennes  sont  ferrugineuses  subulées  et  de  14  articles. 
Cette  description  est  de  Linné. 

46.  Scolopendrâ  occide.ntali s,  Linné , Syst.  nat.,  édit.  12, 
1767,  p.  1064,  n°  11.  — Fabricius,  Specics  ins.  , 1. 1,  p.  534.  — 
Ibid.,  Entomolog . systemat t.  II,  p.  392.-—  Lister,  Âjourney 
to  Paris,  1699,  p.  73,  pi.  6 ? 

D’Amérique.  123  paires  de  pieds;  ferrugineux,  long  de  six 
pouces;  un  peu  convexe;  quatorze  articles  aux  antennes. 

La  description  est  de  Linné  ainsi  que  la  citation  du  voyage  de 
Lister,  mais  la  figure  publiée  par  Lister  de  cet  énorme  Myria- 
pode  ne  lui  donne  que  106  anneaux  et  92  paires  de  pattes.  Linné 
dit  qu’il  a 18  pouces  de  longueur  et  qu’il  est  large  à proportion. 
Lister  a publié  sa  figure  sans  description  d’après  un  dessin  de 
Plumier.  Il  nomme  cette  espèce  Scolopendrâ  Americana , F.  Plu- 
mier. Cette  espèce  nous  paraît  être  différente  de  celle  du  Scolo - 
pendra  occidentalis  dé  Linné. 

47.  Geophilus  angustatüs,  Eschscholtz,  Mém.  soc.  imp.  nat. 
Moscou , t.  VI,  p.  3»  — Id. , Bull . unie.  sc.  nat.  de  Férussac, 
t.  VII,  p.  267. 

Corps  plus  large  en  avant,  se  rétrécissant  graduellement, 
brun  rouge,  garni  de  quelques  poils;  tête  et  base  des  forcipules 
ponctuées  en  dessus;  antennes  sétacéo-filiformes , garnies  de 
nombreux  poils  courts,  pieds  plus  pâles  que  Se  corps  ; les  pos- 
térieurs plus  longs  que  les  autres. 

Des  États  méridionaux  de  l'Union.  On  le  trouve  sous  la 
terre. 


8 novembre  18 46. 


MYRIAPODES  FOSSILES. 


329 


MYRIAPODES  FOSSILES. 


On  ne  connaît  encore  qu’un  très-petit  nombre  de 
Myriapodes  fossiles,  aussi  est-il  impossible  d’en  tirer 
aucune  indication  paléontoîogique  de  quelque  valeur. 

Le  comte  de  Munster  a décrit,  sous  le  nom  de  Geo- 
piultjs  prqavus  , un  fossile  des  schistes  lithographiques 
de  Kelheim  (1).  Ce  Myriapode  , de  Fépoque  juras- 
sique, sera  le  plus  ancien  de  ceux  que  Ton  a indi- 
qués, si  la  détermination  qui  en  a été  faite  est  réelle- 
ment exacte. 

M.  Pictet  rappelle  (2)  qu’on  ne  cite  que  très-peu 
de  Myriapodes  dans  l’époque  tertiaire,  et  voici  ce 
qu’il  ajoute  à cette  courte  indication  : 

« M.  Gotta  a décrit  un  Iule  trouvé  dans  une  chaux 
carbonalée  qui  remplit  des  fentes  du  gneiss  non  loin 
de  Dresde  (Neùes  Jabhr.  fur  Min.,  1833,  p.  392),  et 
dont  je  ne  connais  pas  l’âge,  » 

L’ambre  jaune  a fourni  à MM.  Koch  et  Berendt 
( voyez  le  grand  ouvrage  dirigé  par  ce  dernier  (3)  ),  plu- 
sieurs espèces  de  Myriapodes,  savoir  : dans  la  classe 


(1)  Beitrage  , fasc.  Y,  p.  89. 

(2)  Traite  de  Paléontologie , t.  IV,  p.  1 15. 

(3)  Die  I nsec t en  iu  Bernstein. 

D’après  les  recherches  de  M.  Berendt,  l’ambre  est  îe  produit  d’un 
Pin  ( Pi  nus  succinifer ) aujourd’hui  perdu  et  qui  faisait  partie  de  la 
Flore  èocène- 


MYRIAPODES  FOSSILES 


des  Diplopodes  , deux  Pollyxenus,  un  Iule  et  deux 
Craspedosoma  ; et  dans  celle  des  Chilopodes,  deux 
Cermatia  et  trois  Lithobius. 

M.  Marcel  de  Serres  a trouvé,  aux  environs  de 
Montpellier,  dans  un  dépôt  quaternaire  d’eau  douce, 
des  empreintes  que  Ion  peut,  suivant  lui,  rapporter 
au  genre  Iule  (l).  JNous  ne  les  avons  pas  vues,  non 
plus  que  les  pièces  d’après  lesquelles  on  a indiqué 
les  autres  Myriapodes  fossiles. 


(l)  Essai  pour  servir  à l'hist.  nat.  des  animaux  du  midi  de  la 
France , p.  1822. 


I 


ADDITIONS  A CE  VOLUME. 

APTÈRES-DICÈRES. 

MYRIAPODES. 

Tome  IV,  p.  1 à 330. 

Remarque  générale.  Toute  la  partie  de  ce  volume 
qui  précède,  moins  les  deux  dernières  pages  consacrées 
aux  Myriapodes  fossiles , a été  déposée  en  feuilles  im- 
primées à F Académie  des  sciences,  dans  sa  séance  du 
lundi  7 décembre  1846- 


Genre  POLYDESMUS. 

P.  114.  Ajoutez  aux  Polydesmides  de  P Amérique 
méridionale  les  espèces  suivantes  du  Brésil  décrites 
par  M.  Mikan  dans  le  journal  allemand  Y I sis , pour 
1834  : 

Iulus  abbreviatus,  Mikan,  Isis.  1834,  p.  742. 

Iulus  flavipes  , id. , ibid. 

Iulus  tuberculosus,  id. , ibid. 

Iulus  dentosus  , id.,  ibid . , p.  473. 

Iulus  pinnatüs  , id ibid. 

Iulus  hamulosus,  id . , ibid. 

Iulus  serrulatus  , id.y  ibid. 

Iulus  dilatatus,  id .,  ibid. 

Il  serait  important  que  l'on  put  comparer  les  types 


ADDITIONS. 


332 

cîe  ces  espèces  avec  les  Folydèmes  da  même  pays  qui 
on  tété  décrits  depuis  lors  par  M.  Perty,  par  M.  Brandt 
et  par  nous-même. 

Genre  lüLUS. 

Groupe  des  Spiroholus. 

P.  139.  Ajoutez  : 

M.  Brandt  (1)  partage  ainsi  les  espèces  de  son  genre 
Spiroholus  : 

Di  vision  I.  — Bord  labial  de  la  tête  quadriponctué  ; 
les  deux  ponctuations  moyennes  rapprochées, 
les  autres  écartées. 

Subdivision  1.  — - Partie  latérale  du  bouclier  en  sail- 
lie triangulaire  arrondie. 

a)  Segment  préanal  mucroné,  à mucrone  plus 
court  que  les  valves  anales: 

Iulus  grandis , Br.  • — Sp.  olivaceus  , Newp. 

b)  Segment  préanal  mucroné,  à mucrone  dé- 
passant les  valves  anales  : 

lu/ lis  maximu  s , Br. — carnifcx , Fabr.  Sp . 

nigerrimus , Newp.  — - caudatas , i d , — ru - 
ficoliis , id.  — I.  marginatus , Say.  — Sp . 
annulatus , id. 

Subdivision  2.  — Partie  latérale  du  bouclier  en  sail- 
lie triangulaire  aiffuë  : 

<J  U 

I.  0/J‘ersii,  Br.  — elegans,  id. 

Di  vision  II.  — Partie  labiale  de  la  face  octoponctuée  : 
I.  diibius , Br.  — Bungii , id. 


(i)  Recueil , p.  1 1 5.  — Nous  joignons  à'ees  espèces  celles  décrites 
par  M.Newport  et  dont  nous  avons  reproduit  les  caractères  dans 
notre  ouvrage. 

O 


MYRIAPODES. 


333 


P.  200.  Ajoutez  : 

140.  Iüle  de  Bérard.  (Mus  Berardi.) 

Corps  gros  et  court,  d’un  vert  sombre,  avec  des  anneaux 
jaunes  ponctués  de  noir  vers  le  milieu  du  corps  ; segment  préa- 
nal non  mucroné;  pieds  ferrugineux;  antennes  courtes , monb 
liformes,  à articles  courts,  subégaux;  yeux  noirs  en  triangle 
équilatéral;  52  segments.  Longueur  3 pouces  (0,081). 

De  la  Nouvelle-Zélande.  Rapporté  par  MM.  Quoy  et  Gaimard. 
Cette  espèce,  qui  portera  le  nom  de  M.  le  capitaine  de  vaisseau 
Bérard , est  une  de  celles  en  grand  nombre  que  M.  Walckenaer 
avait  décrites  dans  la  collection  du  Muséum  de  Paris.  Elle 
appartient  aux  Spiroslreptus . 

Genre  GEOPHI  LUS. 

P.  304.  Ajoutez  : 

J’ai  conservé  des  Géopbiles  pendant  un  et  même 
deux  jours  dans  l’eau  et  ils  n’ont  point  cessé  de  vivre. 
Quand  on  arrache  la  tête  à un  Géophile  on  îe  voit 
aussitôt  marcher  dans  le  sens  de  la  queue.  Si  on  lui 
enlève  ensuite  l’extrémité  anale  il  recommence  d’abord 
à marcher  en  sens  contraire  comme  pour  fuir  la  main 
qui  vient  de  le  blesser,  mais  bientôt  on  peut  remar- 
quer qu’il  n’a  plus  de  direction  bien  déterminée,  car 
il  s’avance  tantôt  d’avant  en  arrière,  tantôt  d’arrière 
en  avant.  J’ai  vu  le  fragment  postérieur  d’un  Géophile 
auquel  j’avais  coupé  la  tête  se  remuer  encore  quinze 
jours  après  cette  opération.  * 


15  décembre  1846. 


I . 


• f' 


AUDITIONS  AU  VOLUME  III 


DE 

L’HISTOIRE  NATURELLE  DES  APTÈRES. 


SUITE  DES 

APTÈRES-ACÈRES  OCTOPODES. 

ORDRE  II. 

PHRYNÉIDES. 

P.  1 et  457.  — Voici  les  dénominations  qu’on  a 
imposées  à cet  ordre  : Tarantulides,  Leach , Trans . 
linn.  soc.  London  , t.  XI;  1812.  — Phrynidea  , Kirby 
et  Spence,  întrod.  entom.,  t.  IV;  1826.  — Phrynides, 
Sundeval,  Consp.  arachnidum  ; 1833. 

Genre  PHRYJNUS. 

P.  2.  — Les  Phrynéides  comprennent  des  espèces 
de  Flnde,  de  file  Maurice  et  de  l’Amérique  méridio- 
nale, depuis  la  Colombie  jusqu'au  Chili.  M.  Goudot 
en  a rapporté  de  Colombie,  et  M.  Gay  a constaté  qu/il 
en  existe  au  Chili. 

P.  3. — M.  Templeton  a donné,  dans  les  Aimais 
and  Mag.  of  nat.  hist t.  XVII,  p.  66,  quelques 
renseignements  sur  les  habitudes  du  Phrynus  lunatus. 

P.  6. — D’après  M.  de  Serres  (1)  , la  Phryne  fossile 
des  gypses  d’Aix , qu’il  a signalée,  appartient  à une 
espèce  de  petite  taille  remarquable  par  ses  palpes 
terminés  en  griffe  et  par  l’aplatissement  de  son  corps. 
Nous  ne  l’avons  pas  vue. 

(i)  Géographie  physique  de  V Encyclop , rnèthod,  : terrains  de  sédi- 
ment sup.  , p,  1 1 5. 


336 


ADDITIONS. 


ORDRE  III. 

SCORPIONIDES. 

I. 

TÉLYPHONES. 

P.  8 et  457. — La  famille  des  Téîyphones  a été  étu- 
diée depuis  notre  publication  par  M.  Yan  der  Hœven. 
Il  a traité,  comme  nous  bavions  fait  de  notre  côté,  de 
Inorganisation  de  ces  animaux  dans  son  journal  hol- 
landais intitulé  : TijdscJirift , t.  X,  p.  369. 

IL 

SCORPIONS. 

P.  33.  — Notre  mémoire  ayant  pour  titre  : Remar- 
ques sur  la  famille  des  Scorpions , et  Description  de 
plusieurs  espèces  nouvelles  de  la  collection  du  Mu- 
séum , a paru  dans  les  Archives  du  Muséum  d’ hist . 
nat . de  Paris , t.  IV,  p.  201  à 240,  pl.  11  et  12. 

P.  36  et  457.  — - M.  Duvernoy  ( Revue  zool.  par  la 
soc.  cuv.  de  M.  Guérin , 1846,  p.  245)  ajoute  à ce 
que  nous  avons  dit  des  ovaires  des  Scorpions  d’après 
Tréviranus , qu’il  existe  dans  le  Scorpio  afer  de  pe- 
tites poches  annexées  aux  tubes  ovariques  dans  les- 
quelles les  œufs  doivent  passer  après  la  fécondation 
pour  le  développement  des  petits.  Ces  poches  sont, 
suivant  lui,  des  oviductes  incubateurs;  elles  n’exis- 
tent pas  dans  toutes  les  espèces:  ainsi  il  n’y  en  a pas 
dans  les  Androctonus , chez  lesquels  l'incubation  a 
lieu  dans  les  tubes  ovariens  ou.  oviductes  que  Ion 
peut  voir  remplis  de  fœtus  en  voie  de  développement. 


SCORPIOMDES. 


337 


Genre  SCORPIO. 

P.  70  et  438.  — Ajoutez  aux  espèces  décrites  : 

87.  Sconpio  (Atræus)  Gervaisu,  Berthoid,  Nach- 
îichten  von  Universit.  zu  Gôttingen , n°4,  p.  57,  1846, 
espèce  différente  du  Sc.  Gervaisii , Guérin.  On  pour- 
rait remplacer  le  nom  donné  par  M.  Bertliold  à cette 
espèce  par  celui  de  Sc.  Bertholdi.  (Ce  Scorpion  habite 
la  Nouvelle-Grenade.) 

88.  Scorpîq  ( Atræus  ) nigricans  , Bertliold  , loto 
cit.,  p.  59  (Nouvelle-Grenade). 

89.  Büthus  vittatus,  Say,  Journ.  acad.  fiat.  sc. 
Philadelph. , t.  II,  p.  61,  non  Sc.  vittatus  et  Ger- 
vaisii, Guérin,  qui  est  notre  espèce  50  (de  la  Géor- 
gie et  de  la  Floride). 

90.  Scorpîo  (Atræus)  spinax,  P.  Gerv.,  Bull.  soc. 
philom.  Paris,  1843,  p.  130. — ïd.,  Arch.  -Mus,, 
t.  IV,  p.  225,  pl.  12,  fig.  33-35,  sous  le  nom  de  Spi- 
nifer  (de  l'Inde,  par  M.  Dussurnier). 

91.  Scorpîo  (Ghactas),  Fuchsii  , Berthoid,  lococit., 
p.  60,  1846  (de  la  Nouvelle-Grenade). 

P.  72.- — M.  Lucas,  qui  a parcouru  l’Algérie  pour 
y recueillir  des  animaux  articulés,  et  qui  publie  ac- 
tuellement le  fruit  de  ses  recherches  dans  l’ouvrage 
de  la  commission  scientiüque,  n’a  rencontré  dans  ce 
pays  que  les  cinq  espèces  que  nous  y avions  signa- 
lées ; Androctonus  fiinestus  , bicolor  , occitanus  ; 
But/ius  palmatus  et  Scorpius Jlavicaudus . 

III. 

CHÉLIFÈRES. 

Genre  CHEL1FER, 

P.  77  et  458.  — M.  Lucas  a porté  d’un  à dix  le  nom- 
Aptères,  tome  iv.  22 


33$  additions, 

* $"  . ' .*;•  "•  v - '$■  - 

bre  des  Chélifères  de  l’Algérie.  M.  Gay  a recueilli  au 
Chili  plusieurs  espèces  de  ce  groupe  , et  Say  en  avait 
depuis  assez  longtemps  signalé  deux  aux  États-Unis. 
Ce  sont  les  Ch.  muricatus  et  oblongus  , Journ.  Acad, 
nat.  sc.  Philadelph.  , t.  II,  p.  63.  Le  nombre  des  es- 
pèces citées  dans  notre  ouvrage  s^élève  donc  à près  de 
quarante,  en  comprenant  les  espèces  chiliennes. 

Notre  Chelifer  Bravaisiiaélé  figuré  par  M.  Edwards 
dans  1 Iconographie  du,  règne  animal , Arachnides  , 
pl.  20  his  , fig.  3.  M.  Lucas  a retrouvé  cette  espèce 
en  Algérie,  et  neuf  autres  dont  voici  les  noms  : 

Chelifer  cancroïdes , Latr.;  Brachydactylus,  Lucas; 
tuberculatus  , id.  ; PEDicuLOÏDES  , id.  ; Scorpioïdes  , 
Herm.  ; nepoïde* , Herm.  , sesamoïdes , Sav.  ; pallï- 
pes  , Lucas  ; ischnocheles  Herm. 


SOLPUGIDES . 339 

- ' v ■ ' V v ' \ 

ORDRE  IV. 

SOLPUGIDES. 

P.  85.  — Cet  ordre  a reçu  les  dénominations  sui- 
vantes  : 

Solpugides,  Leach  , Trans . linn.  soc.  London  j 
1812.  — Galeodes,  Kirby  et  Spence  , Introd.  entom.y 
t.  IV,  1826.  — Galeodides  ou  Solïfugæ  , Sundeval, 
Consp.  Arachn.  , 1833. 

Les  Solpugides  vivent  dans  presque  toute  l’Afrique, 
dans  l’Asie  chaude  et  dans  l’Europe  méridonale,  ainsi 
qu’en  Amérique,  depuis  Se  Mexique  jusqu’au  Chili. 

Ces  animaux  ont  des  affinités  incontestables  avec  les 
Phalangides,  mais  ils  forment  néanmoins  un  groupe 
distinct  decelui  de  ces  derniers.  L’étude  que  nous  avons 
faite  de  plusieurs  d’entre  eux,  conservés  dans  l’esprit- 
de-vin  , nous  permet  de  développer  et  de  rectifier  à 
plusieurs  égards  ce  que  nous  avons  dit  sur  leur  orga- 
nisation. 

Latreille,  et  d’après  lui  M.  Duvernoyque  nous  avons 
cité,  place  les  stigmates  des  Solpuges  ou  Galéodes  entre 
la  première  et  la  seconde  paire  de  pieds  ; ils  sont , au 
contraire,  entre  la  deuxième  et  la  troisième.  Le  sexe 
mâle  porte  un  flabellum  sur  ses  forci  pu- es.  Dans  un 
exemplaire  de  1 Algérie  qui  offrait  ce  caractère,  la  pla- 
que inférieure  du  premier  segment  abdominal  était 
divisée  sur  la  ligne  médiane  , et  recouvrait  une  fente 
vulviforme  longitudinale  qui  est  l’orifice  des  organes 
génitaux.  Une  femelle  de  la  meme  localité,  c’est-à- 
dire  un  individu  sans  flabellum  aux  forcipules  , avait 
aussi  sa  première  plaque  sous-abdominale  échanerée» 
mais  il  présentait  au  lieu  d’orifice  vulviforme  un  sim- 
ple organe  stigmatiforme.  On  voyait  très-distincte- 


ADDITIONS. 


340 

ment  sur  le  bord  postéro-inférieur  de  ses  deuxième  et 
troisième  arceaux  abdominaux  une  petite  plaque  mar- 
ginale en  hausse-col,  denliculéeou  pectinée  à son  bord 
libre  et  cachant  deux  petits  tubercules  échinulés,  entre 
lesquels  est  un  petit  orifice  médian  vulviforme  dont 
nous  ignorons  la  fonction.  M.Milne  Edwards  a le  pre- 
mier signalé  ces  organes  , d'après  des  Galéodes  appar- 
tenant à la  même  espèce  que  celle  dont  nous  venons 
de  parler  (. Tconog . du  Règne  anim.  , Arach pl.  zlQbis. 
et  il  les  regarde  comme  des  orifices  stigmatiques.  La 
figure  donnée  par  M.  Edwards  met  aussi  les  stigmates 
thoraciques  à leur  véritable  place. 

Les  oviductes  de  cette  espèce  renfermaient  une 
grande  quantité  de  petits  œufs  , remarquables  par 
leur  forme  naviculaire. 

Dans  uneSolpugeduGhili,  quenousappelonsG.  mot- 
sicans , on  voit  sous  l’abdomen  une  disposition  qui  rap- 
pelle celle  dont  il  vient  d’être  question  , mais  les  petits 
tubercules  échinulés  sont  virguliformes  et  adossés. 

Dans  une  grande  Solpuge  de  Natal  que  l’absence  de 
flabellum  à ses  maxilles  forcipulaires  nous  indique  être 
une  femelle  (4),  les  deuxième  et  troisième  segments 
abdominaux  ne  nous  ont  montré  en  dessous  que  des 
tubercules  obsolètes.  Sous  le  premier  il  y a une  am- 
ple cavité  xnarsupiforme  , dans  le  fond  de  laquelle 
débouchent  bilatéralement  les  oviductes,  chacun  par 
l’intennédiaire  d’un  vagin  court  , mais  d’un  calibre 
remarquablement  plus  gros  que  î’oviducte  lui-même. 
Cette  grosse  Solpuge  est  déposée  dans  les  collections 
zoologiques  de  la  Faculté  des  sciences  de  Montpellier. 

(i)  Latreille  ( Règne  anim.,  t.  IV,  p.  274)  dit  qu’ii  ne  croit  pas 
que  t appendice  flabeiliforme  soit  exclusivement  propre  à i’un  des 
sexes. 


SOLPUGIDES. 


341 

L’anus  des  diverses  espèces  que  nous  avons  vues  , 
forme  une  petite  fente  longitudinale  à l’extrémité 
postérieure  de  l’abdomen. 

Le  système  nerveux  de  ces  animaux  rappelle  celui 
des  Arariéides.  Dansî’unedes  deux  espèces  algériennes 
(le  Gr.  harbara  d.e  M.  Lucas)  le  cerveau  repose  sur 
un  ganglion  unique  plus  grand  qui  ne  laisse  qu’un 
passage  fort  étroit  au  milieu  du  collier.  Ce  ganglion  in- 
férieur donne  naissance  bilatéralement  eten  arrière  aux 
nerfs  destinés  aux  pieds  et  à l’abdomen.  Du  cerveau 
susœsophagien  partent  antérieurement  les  nerfs  des 
yeux  et  ceux  des  forcipules  maxillaires.  M.  Blanchard, 
qui  a déjà  signalé  ce  dernier  lait  ( Comptes  rendus  de 
V Acad,  des  sciences,  décembre  184-5  , p.  1383),  le  re- 
garde comme  une  preuve  suffisante  pour  admettre 
que  ces  forcipules  sont  des  antennes  et  non  des  appen- 
dices ambulatoires  modifié  pour  la  préhension  des 
aliments.  Latreilîe  avait  autrefois  nommé  ces  organes 
des  Chèlicèrcs . 

M.  Ovven  ( Lectines  on  the  comp.  anat.  andphys, 
oftlie  inverteb.  nnim p.  254)  rappelle  l’opinion  déjà 
émise  par  plusieurs  auteurs  qu’il  existe  chez  les  Ga- 
léodes  des  rudiments  d’antennes.  Ï1  les  dit  attachés, 
dans  certaines  espèces  , aux  mandibules  elles-mê- 
mes (I).  Ce  seraient  donc  les  flabelium  des  mâles, 
dont  il  a été  parlé  plus  haut.  Ougès  , dans  son  travail 
sur  les  Acarides,  signalait  aussi  des  antennes  chez  les 
Solpugides;  mais  il  les  plaçait  ailleurs,  et  sa  théorie  à 
leur  égard  est  loin  d’être  plus  acceptable  (2). 


O)  « Two  radimenîs  of  antennæ  bave  been  notice*!  attached 
to  thc  nsandibies  in  certain  species  ofthis  genus.  » 

(2)  Voici  ce  que  dit  Dugès  : 

« L'absence  des  antennes  est  généralement  admise,  et  presque 


ADDITIONS. 


342 

Quoique  ies  Galéodes  soient,  aussi  voraces  que 
cruelles , on  ne  peut  douter  qu’il  n’y  ait  au  moins  hy- 
perbole dans  le  fait  que  nous  avons  rapporté,  p.  86, 
d’après  M.  Hutton,  d’une  Galéode  qui  mangea  un 
Lézard  en  ne  laissant  de  cet  animal  que  les  mâchoires 
et  la  peau.  M.  Lucas  ( Dict . aniv.  d'hist.  nat t.  VI, 
p.  2)  parle  de  l’intrépidité  de  ces  Arachnides  qu’il  a eu 
l’occasion  de  constater. 

Genre  GALEODES. 

P.  91.  — Ajoutez  aux  espèces  citées  : 

15.  Galeodes  dorsalis,  Latreille.  — Galeodes  in- 
trépida  , Léon  Dufour,  Ann.  gén.  des  sc.phys.,  t,  V, 
p.  370,  pi.  69,  fig.  5 (d’Espagne). 

16.  Galeodis  barbaha,  Lucas,  m Mûrie  E <iw.,  Icou. 
règne  anim. , Aracii .,  pi.  20  bis,  iig.  2. — îd. , Algé- 
rie, Anim.  art . , lre  partie,  p.  279,  pl.  17,  fig.  8 (Al- 
gérie). 

Nous  avons  reçu  du  Chot,  près  le  Maroc,  par  M.  De- 


personne  n’a  adopté  l’opinion  de  Latreille,  qui  voulait  les  voir 
dans  les  mandibules  mêmes  ; le  filet  antennitorrne  des  Galéodes 
porté  par  cette  mandibule  ne  prouve  rien  en  faveur  de  cette  opi- 
nion, c’est  tout  au  plus  ie  représentant  du  palpe  mandibulaire 
des  Crustacés  qui  ont  des  antennes  si  développées.  Les  antennes  ru- 
dimentaires seraient  plutôt  soupçonnées  dans  les  tubercules  piiifères 
des  Galéodes  et  de  quelques  Acariens  ( Bydrachnes  , Oribates  ) La 
position  de  ces  poils  est  a la  fois  la  même  que  celle  des  antennes 
chez  les  Insectes  , et  de  quelques-uns  des  ocelles  chez  les  autres 
Arachnides.  JNTy  aurait-il  pas  analogie  complète  entre  les  deux 
termes  les  plus  éloignés  de  cette  comparaison?  Admettez  que  des 
huit  ocelles  des  Araignées  deux  représentent  les  yeux  à réseau 
d'une  libellule,  quatre  autres  représentent  les  deux  stemmates  pairs 
et  l’impair  dédoublé  , il  en  resterait  deux  pour  figurer  les  antennes. 
C’est  une  analogie  à étendre  davantage  et  qui  ramènerait  peut-être 
à Su  règle  bien  des  anomalies  jusqu’ici  inexplicables.»  {Ann.  sc.  nat,, 
12e  sérié,  t.  I : ier  mémoire  sur  les  Acariens. 


SOLPUGIDËS. 


343 

lahaye,  chirurgien  des  zouaves,  cette  Gaiéode  et  une 
autre  qui  est  fauve  brunâtre,  avec  l’abdomen  noi- 
râtre , ainsi  que  le  dessus  du  corselet  et  les  pinces. 
Cette  Gaiéode  a la  partie  terminale  des  tarses  noire, 
ainsi  que  1 article  pénultième  de  sa  première  paire  de 
pieds.  Nous  n5en  avons  vu  qu’un  mâle  ; nos  G.  bar - 
bava  étaient  au  contraire  des  femelles. 

17  Galeqdes  variegata  , P.  Gervais,  dans  Y His- 
toire du  Chili , publiée  par  M.  Gay.  La  description  de 
cette  espèce  et  celle  de  la  suivante  seront  accompa- 
gnées d;une  ligure  (Chili) 

18.  G aleodes  MORSiCANS , P.  Gervais  , ibid.  (du 
Chili). 

Ajoutez  à ce  qui  est  (iit  du  Solpuga  Cubæ , p.  90  , 
n°  19  , que  Latreille  [Règne  anim.  de  G.  Cuvier. 
t.  IV,  p.  275),  rapporte  déjà  que  M.  Poe  a découvert 
une  espèce  de  Solpuge  aux  environs  de  la  Havane. 


344 


ADDITIONS. 


ORDRE  V, 

PHALANGIDES. 

Genre  GONYLEPTES. 

P.  105  et  459  , Ajoutez  : 

2t.  Gonyleptes  ornatum,  Say,  Journ.  acad.  nat . 
sc.  Philadelph . , t.  II,  p.  68  (de  la  Géorgie  et  de  la 
Floride). 

Genre  GONIOSOMA. 

P.  110  et  460  , ajoutez  : 

25.  Goniosoma?  Lilliputanum , Lucas,  Algérie , 
Anim.  artic. , Impartie,  p.  302,  pl.  21,  fig.  3 (de  l’Al- 
gérie, aux  environs  d’Oran). 

Genre  PHALÀ3NGIUM. 

P.  128  et  462  : 

M.  H.  Lucas,  dans  la  partie  zoologique  de  l’ou- 
vrage publié  par  la  Commission  scientifique  de  l’Al- 
gérie [Anim.  artic.,  Impartie,  p.  282)  décrit  les  es- 
pèces suivantes  qu’il  a découvertes  dans  ce  pays  : 

43.  Phalangium  Africanum. 

44.  Ph.  albo-lineosum. 

45.  P H r NUMIDICUM. 

46.  Ph.  prqpinquum. 

47.  Ph.  nigro-maculatum. 

48.  Ph.  granarium. 

49.  Ph.  FLAVO-UNILITEANUr.I. 

50.  Ph.  filipes. 

51.  Ph.  annuupes. 

52.  Pu.  BARBaRUM. 

53.  Ph.  tuberculosum. 

54.  Ph.  instabile. 


PHALANGIDES. 


345 


35.  Pii.  infuscatum. 

56.  Pu.  echinatum. 

57.  Ph.  troguloides. 

58.  Ph.  tuberculiferum. 

59.  Ph.  OR  ANIEN  SE. 

Nous  n’avions  pas  indiqué  dePhalangium  américains 
dans  notre  énumération  des  espèces;  ce  continent  a 
fourni  les  suivants  : 

60.  Pu.  dorsatum  , Say,  Joum.  acad.  nat.  sc.  Phi - 
lad.,  t.  Il,  p.  66  (États-Unis). 

61.  Ph  nigruiu,  ibid.  (sud  des  Etats-Unis). 

62.  Ph.  grandis,  id. , ibid.,  p,  67  (sud  des  Etats- 
Unis). 

p 

63.  Ph.  vittatum  , id. , ibid.  , p.  65  (sud  des  Etats- 
Unis). 

64.  Phalangodes  armata,  Tellkampf,  Archives  dy É- 
richson , 1844,  fc.  I,  p.  320,  pl.  8,  fig.  7-10  (des  États- 
Unis , à la  caverne  du  Mammouth). 

65.  Phalangium  rudipalpe  , P.  Gervais  , dansl’//Ï££. 
du  Chili  de  M'.  Gay  , avec  figure  (Chili). 

P.  128.  Faucheurs  fossiles. 

M.  Marcel  de  Serres  a le  premier  indiqué  un  Pba- 
langium  dans  les  gypses  fossilifères  d’Aix  , en  Pro- 
vence. 11  le  dit  voisin  du  Ph  phaleratum  de  Panzer. 

Genre  TROGULUS. 

P.  130  et  462,  ajoutez  : 

6.  Trogülus  africanüs  , Lucas  , Algérie  , Anim. 
art.  , lr0  partie  , p.  304,  pl.  21,  fig.  4 (Algérie). 

7.  Trog.  grassipes,  id.,  ibid.,  p.  305,  pS.  21,  fig.  5 
(Algérie). 

8.  Troc,  annulipes,  id ibid.,  p.  306,  pl.  21,  fig.  6 
(Algérie). 


346  ADDITIONS. 

ORDRE  VI. 

AGARIDES. 

P.  132  et  482.  — * M.  Dujardin  a publié  en  1845  un 
premier  mémoire  sur  les  Acarides  (1)  dont  nous  repro- 
duisons textuellement  quelques  passages  : 

« Cependant,  dit  M.  Dujardin,  Inobservation  de 

ces  petits  animaux  suffit  déjà  pour  montrer  queTana- 
logie  ne  doit  pas  toujours  être  invoquée,  car  à mesure 
qu’on  remonte  aux  premiers  termes  de  la  série  ani- 
m«  »le  , on  voit  l'organisme  se  simplifier  de  plus  en  plus, 
et  d une  manière  souvent  tout  à fait  différente  et  inat- 
tendue par  la  disparition  de  tel  ou  tel  système  d’orga- 
nes ; ainsi,  le  système  nerveux,  qui  doit  avoir  disparu 
complètement  chez  les  Àcarus  proprement  dits,  ne 
se  montre  plus  chez  les  Acariens,  plus  parfaits,  comme 
les  Trombidions  et  les  Limnocharès , que  comme  un 
gros  ganglion  sphérique  d’où  partent  des  cordons 
nerveux  en  avant  et  en  arrière.  L’appareil  digestif, 
qui  doit  finir  comme  chez  les  Infusoires  et  chez  cer- 
tains Helminthes,  par  n être  qu’une  lacune  simple  ou 
lobée  dans  l’épaisseur  d un  parenchyme  glanduleux  , 
doit  donc  a ussi  ,cliez  presq  ue  tous  les  Acariens,  manquer 
de  parois  propres,  et  ne  peut  plus  être  isolé.  L’ovaire, 
le  testicule  , sont  de  moins  en  moins  distincts  , et  chez 
plusieurs  les  œuf  s paraissent  se  produire  par  germina- 
tion dans  l’épaisseur  même  des  tissus.  L’appareil  res- 
piratoire, dont  je  vais  parler  plus  loin  avec  détail, 
nous  présente  plus  clairement  encore  une  dégradation 


(i)  Premier  mémoire  sur  (es  Acariens  et  en  particulier  sur  P appareil 
respiratoire  et  sur  les  organes  de  la  manducation  chez  plusieurs  de  ces 
animaux , imprime  d.ms  les  Annales  des  sciences  naturelles , 3e  sérié  , 
t.  III,  p.  5- 


AC  ARIDES, 


347 

curieuse  avant  de  disparaître  complètement.  Enfin  , 
plusieurs  Acariens  semblent  être  hermaphrodites  , 
comme  les  Cypris  parmi  les  Crustacés  Toutefois  , 
pour  compléter  l’étude  des  Acariens  , on  doit  attendre 
la  solution  de  quelques  difficultés  matérielles.  En  ef- 
fet, pour  déterminer  plus  sûrement  la  disposition  la- 
cuneuse  de  ! intestin,  il  faut  se  mettre  à l’abri  de  Fac- 
tion destructive  de  l’eau  sur  le  tissu  glutineux  interne, 
que  j’ai  nommé  sarcode  chez  les  animaux  inférieurs, 
et  d’autre  part  il  faut  tenir  compte  de  la  facile  perméa- 
bilité des  liquides  et  des  tissus  mous  pour  l’air  con- 
tenu dans  les  trachées,  puisque  les  organes  cesseront 
d'être  visibles  aussitôt  que  l’air  aura  disparu.  » 

Après  cet  exposé  des  vues  qui  Font  guidé  dans  ses 
recherches,  M.  Dujardin  aborde  successivement  l’ex- 
posé des  points  suivants  : 

1°  La  forme  extérieure  des  organes  locomoteurs  du 
tégument  et  des  appendices  ; 

2°  Les  organes  de  la  manducation  et  1 appareil  di- 
gestif ainsi  que  les  sécrétions  ; 

3°  L’appareil  respiratoire; 

4°  Le  système  nerveux  et  les  yeux  ; 

5°  Les  organes  reproducteurs  ; 

G ‘ La  classification  des  Acarides , en  ayant  égard 
aux  genres  les  mieux  connus  de  cet  ordre. 

Voici  comment  notre  savant  collègue  termine  son 
travail  : 

« En  résumé  , il  reste  encore  beaucoup  à faire  pour 
connaître  l’organisation  des  Acariens  ; mais  de  ce  qui 
précède  on  peut  déjà  conclure  qu’un  caractère  artifi- 
ciel comme  celui  que  Dugès  avait  cru  trouver  dans  la 
forme  des  palpes  ne  peut  fournir  une  classification  ra- 
tionnelle de  ces  animaux  ; et  d’autre  pari  on  voit  que 


ADDITIONS, 


348 

les  appareils  de  la  respiration  et  de  la  manducation 
ont,  chez  les  Acariens,  des  rapports  tels  qiden  s’ap- 
puyant sur  les  caractères  fournis  par  les  organes  rela- 
tifs à ces  deux  fonctions , on  aura  bien  plus  de  chances 
pour  grouper  ces  animaux  d’une  manière  plus  na- 
turelle. 

» Il  faudrait  donc  admettre  d’abord  une  série  dans 
ceux  qui  ont  les  mandibules  en  pinces  et  chez  les- 
quels la  dégradation  dans  les  fonctions  peut  être 
suivie  depuis  les  Gamases,  qui  ont  un  système  tra- 
chéen complet,  jusqu’aux  Âcarus.  Une  autre  série 
comprendrait  tous  ceux  dont  les  mandibules  sont  on- 
guiculés , et  qui  généralement  ont  à la  fois  un  système 
de  respiration  double  pour  l’aspiration  et  l’expiration. 
Une  troisième  série  serait  pour  les  espèces  à mandi- 
bules en  stylets.  En  outre  deux  ou  trois  genres , comme 
YIxode , le  Limnochares  et  le  Cheyletus  . feraient 
provisoirement  autant  de  groupes  intermédiaires.  » 

Genre  BDELLA. 

P.  158,  sJ joutez  : 

15.  Bdella  oblonga  , Say,  Journ.  acad . nat  sc . 
Phi  lad. , t.  Il,  p.  74  (des  Etats-Unis). 

M.  Gay  a découvert  au  Chili  des  Bdelles  dont  nous 
donnerons  la  description  dans  son  ouvrage  sur  ce 
pays. 

Genre  TROMBIDIUM. 

P.  166,  yl joutez  à la  synonymie  du  Trornb.  tilia- 
rum  : 

G.  Wilson  etWhite,  En  loin,  soc.  Lond. , 1845; 
d’après  des  exemplaires  trouvés  en  très-grande  abon- 
dance sur  les  platanes  dans  RegentVPark  à Londres, 
pendant  l'été. 


ACARIDES. 


349 

P.  188.  Ajoutez  aux  espèces  citées  celles  dont  voici 
les  noms  , et  qui  appartiennent  à plusieurs  des  genres 
distingués  parmi  les  Trombidions  : 

67.  Tetranycus  spinigerus,  Lucas,  Algérie  , Anim. 
articulés , ire  partie  , p.  309,  pl.  2*2,  fig.  5 (d’Algérie). 

68.  Ryncholophcs  Bugesii  , Lucas,  ibid .,  p.  311, 
pl.  21,  fig.  7 (d’Algérie). 

69.  Rhyncholophus  pallipes,  Lucas,  ibid.,  p.  312, 
pl.  21,  fig.  8 (d Algérie). 

70.  T rombidium  barbarum  , Lucas,  ibid.  , p.  310, 
pl.  22  , fig.  2 (d’Algérie). 

71.  T ROMBIDIUM  PULCHELLUM,  Lucas,  p.  310  , , 

pl.  22,  fig.  3 (d Algérie). 

72-  Trombidium  scabkum  , Say,  Joarn.  acad.  nai . 
sciences  Philadelph.  , t.  Il,  p.  69  (des  Etats-Unis). 

73.  Trombidium  sericeum  , id.  , ibid.  , p.  70  ( des 
États-Unis). 

7 U Leptus  arawei  , id.  , ibid.7  p.  80  (des  Etats- 
Unis). 

75.  Leptus  hispidus  , id .,  ibid.  , p.  8i  (des  Etats- 
Unis,  sur  les  Phalangium  ). 

76.  Ocypete  comæta  , id. , ibid. , p.  82  (des  Etats- 
Unis  , sur  les  Li paies  ). 

77.  Erythræus  mamillatus  , id.  , ibid . , p.  70  (des 
États-Unis  ). 

78.  Erythræus  tricolor  , Lucas,  Algérie , Anim. 
artic.7  part.  I,  p.  311,  pl.  22,  fig.  4 (d  Algérie  ). 

M.  Gay  a rapporté  du  Chili  plusieurs  animaux  de 
la  famille  des  Trombidions. 

Genre  HYDRACHNA. 

P.  190,  note  1 . Ajoutez  : 

Limnochares  extendens  , Say,  Joarn.  acad.  nat.  se. 


i 


ADDITIONS. 


350 


Philad. , t.  II,  p.  80  (des  Etats-Unis)  et  voyez  p.  208 
les  caractères  du  genre  Limmoehares . 

Hydrachna  triangularis,  Say,  ibid .,  p.  79  (vit  dans 
la  coquilie  de  YUnio  cariosus,  aux  Etats-Unis). 

Nous  avons  aussi  étudié  des  Hydrachnes  recueillis 
au  Chili  par  M.  Gay; 

M.  Lucas  a trouvé  plusieurs  espèces  de  cette  famille 
en  Algérie  : 


Hydrachna  erythrina  , Lucas,  Algérie,  A nirn . 
artic p.  313,  pL  22,  fig.  6. 

Hydrachna  cyanipes  , Lucas,  ibid.,  p.  314  , pi.  22  , 
fig.  8. 

Hydrachna  rostrata  , Lucas,  ibid.,  p.  314,  pî.  22, 
fig.  7. 

Hydrachna  tomentosa  , Lucas,  ibid.,  p.  315,  pl.  22, 
fig.  9. 


Genre  GAMASUS  ou  GARPAIS. 


P.  220  , Ajoutez  : 

Gamasus  antennæpes  , Say,  Jourh.  nat.  sc . Philad . , 
t.  Il,  P-  71  (des  Etats-Unis;. 

Gamasus  spinipes  , Say,  ibid.  (des  États-Unis). 
Gamasus  musculus  , Say,  ibid. , p.  72  (des  États- 
Unis). 

Gamasus  nidularius  , Say,  ibid.  (des  États-Unis). 
Gamasus  iuloïdes  , Say,  ibid.  (des  États-Unis), 

Genre  GELERIPES  ou  PTEROPUS. 


P.  229 , Ajoutez  : 

M.  Gay  a trouvé  des  animaux  de  ce  genre  sur  des 
Chauves-souris  du  Chili. 


«ï 


ACA  RIDES. 


35f 


Genre  A R G A S . 

P.  229  et  462. 

Les  Argas,  dont  M.  Koch  [ Archives  d‘ Erichson) 
fait  la  famille  des  Argasides  , ont  été  divisés  par  lui 
en  deux  genres  : 

Qrnithodoros  (deux  espèces). 

Argas  (cinq  espèces). 

P.  233  et  462  , Ajoutez  aux  espèces  citées  : 

Argas  erraticus  , Lucas,  Algérie  , Artim.  artic 
part.  1,  p.  316  (d’Algérie). 

M.  Gay  a recueilli  des  Argas  au  Chili. 

Genre  IXODES  , îxodes. 

P.  250  et  463,  Ajoutez  : 

52.  Ïxodes  flavo-maculatus,  Lucas,  Ann.  soc.  en - 
tom.  de  France , 2e  série,  t.  IV,  p.  56,  pl.  1 (du  Boa 
constrictor  d u S én égal ) . 

53.  Ixodes  gracilentus,  Lucas,  ihid  , p.  58,  pl.  1, 
fig.  2 (du  Python  sehæ  du  Sénégal). 

54.  Ixodes  pulchellus  , Lucas,  ihid..  p.  61,  pl.  1, 
fig.  4 (du  Spilotes  va.riahi.lis  et  du  Bufo  agua , de 
Cayenne) . 

55.  Ixodes  exilipes,  Lucas, ihid.,  p.  63,  pl.  1,  fig.  5 
(du  j Lacertaoce.il ata  d Algérie). 

56.  Ixodes  ornithorhynchi  , P.  Geuvais  , Ann.  soc. 
ent.de  France  , 1844.  — Lucas,  ihid. , t.  IV,  p.  58, 
p!.  1 , fig.  3 (parasite  d Ornithorhynque  delà  Nou- 
velle-Hollande et  de  Van-Diemen. 

57.  Ixodes  annulatus  , Say,  Journ.  acad.  nat.  sc. 
Philad.,  t.  II,  p.  75  (parasite du  Cervus  Virginianus , 
dans  la  Floride). 

58.  Ixodes  orbiculatus,  id.  , ihid.  (du  Sciures  capis- 
tratus  , aux  États-Unis). 


352  ADDITIONS. 

9 

59.  Ixodes  crenatus,  id.,  ibid .,  p.  76  (Etats-Unis). 

60.  Ixodes  erraticus,  zVL,  ibid.  , p.  77  (Etats-Unis). 

61.  Ixodes  variabilis,  id. , ibid.,  (Etats-Unis). 

62.  Ixodes  punctulatus  , id. , ibid.,  p.  78  (Etats- 
Unis). 

63.  Ixodes  scapularis,  id. , ibid.  (Etats-Unis). 

64.  Ixodes  fuscus  , id. , z'ZuV/.  (Etats-Unis). 

65.  Ixodes  lagotis,  P.  Gerv.  in  Gtay  ,ffist.  du  Chili, 
av.  fig.  (Pa  rasite  du  Lagotis  criniger  du  Chili), 

Quelques  renseignements  relatifs  aux  Ixodes  ont  en- 
core été  publiés.  Voir  à cet  égard  : 

Georges  Shadboît,  On  a British  species  of  Ixodes 
found  upo/i  the  caltle  , inséré  dans  les  Transactions 
de  la  Société  microscopique  de  Londres  et  dans  les 
Ann.  and  Magazine  of  nat  lirai  hislory  , t.  XIV, 
p.  64. 

Georges  Busk  : Observations  of  the  young  of  a 
species  of  Ixodes  front  B razil , travail  inséré  dans  les 
T,  ansactions  o f the  microscopical  society  of  Lon- 
don , t.  I,  p.  885  pl.  9 et  10. 

M.  Kock  (1)  partage  les  Ixodes,  qui!  appelle  Ixo- 
dides , en  plusieurs  genres  dont  voici  les  noms  : 

Hyalomma  (16  espèces). 

Hæmalostor  (1  espèce). 

Amblyom.ua  (47  espèces). 

Ixodes  (32  espèces). 

Genre  OBIBATA. 

P.  260  , Ajoutez  aux  espèces  citées  : 

Oribates  lapidarius  , Lucas,  Algérie , An.  art., 
lrepart.,p.  318,  pl.  28,6g.  11  (d’Algérie). 


(i)  Archives  d' Isnchson. 


I 


ACARIDES.  353 

Okibates  papillosus,  Lucas,  Algérie  , A iiim.  art., 
lrepart.,  p.  319,  pl.  22,  fîg.  12  (d’Algérie). 

Oribata  cois  ce  nt  rica,  Say,  Joarn.  acad . nat.  sc.  Phi- 
lad . , t.  II,  p.  73  (de  Pensylvanie). 

Oribata  glabrata  , id.,  ibid.  (de  Géorgie  et  de  la 
Floride). 

Nous  en  décrirons  plusieurs  espèces  chiliennes  dans 
l’ouvrage  de  M.  Gay. 

Genre  GÆGÜLUS. 

P.  260.  Ce  genre  paraît  plus  voisin  du  genre  du 
Phaînngium  , que  nous  ne  l’avons  admis. 

M.  Lucas  en  a découvert  une  seconde  espèce  en  Al- 
gérie , c’est  le 

Cæcülus  muscorum, Lucas,  Algérie,  An,  art,,  p.  307, 
pl.  22,  fig.  1. 

Genre  SARCOPTES. 

P.  268.  Ajoutez  h la  liste  des  auteurs  qui  se  sont 
occupés  du  Sarcopte  de  la  gale  humaine  : 

R.  Owen  , Lectures  on  the  cotnp.  anat.  and phys. 
of  the  invertebrate  anim . , p.  252  (sous  le  nom  de 
Sarcoptes  Galei). 

H.  Bourguignon,  Nouveaux  détails  sur  Y A car  us  de 
la  gale  de  l’homme  : Bull.  soc.  phil.  de  Paris,  30  mai 
1846,  et  journal  V Institut , 1846,  p.  224. 

Genre  SIMONEA  ou  DEMODEX. 

P.  287.  Ajoutez  que  M.  Owen  a employé  le  nom  gé- 
nérique de  Demodex pour  Y Acarus folliculorum , dans 
son  ouvrage  intitulé  : Lectures  on  comparative  ana - 
tomy  and  physiology  of  the  invertebrate  animais , 
p.  250,  1843. 

Aptères,  tome  iv. 


23 


ADDITIONS. 


354 

M.  Gruby  a donné  des  détails  sur  le  même  animal, 
dans  les  Comptes  rendus  de  V Académ.  des  sciences 
pour  1845. 

M.  Erasmus  Wilson  a publié  son  travail  sur  le 
Simonea , sous  ce  titre  : 

Researchcs  into  Rie  structure  and  development  of 
a newly  discovered  parasitic  animalcule  of  the  human 
slùn  , the  Entozoon  folliculorum  (Phil.  trans.  royal 
society , 1844,  p.  305,  pl.  15-17). 

Genre  TARDIGRADUS. 

P.  287.  Ajoutez  : 

Ainsi  que  nous  l’avions  déjà  fait,  M.  Duvernoy  est 
arrivé  à l’opinion  que  les  Tardigrades  sont  des  Aca- 
rides  et  non  des  Vers  (1).  Ces  animaux  sont  sans  con- 
tredit au  nombre  des  Acarides  les  plus  dégradés  , et 
cependant  M.  Doyère  (2)  a démontré  qu’ils  ont  pres- 
que tous  les  systèmes  d’organes  qu’on  leur  avait  refu- 
sés. II  est  probable  qu’une  étude  aussi  rigoureuse  des 
autres  Acarides  inférieurs  auxquels  on  a aussi  attribué 
une  organisation  si  simple,  donnera  les  memes  ré- 
sultats. 


(1)  Revue  zool . publiée  par  la  société  cuvierienne  de  M.  Guérin  , 

18^6,  p.  244* 

(2)  Voyez  son  travail  dont  nous  avons  donné  le  titre. 


ÉPIZOIQUES. 


355 


APTÈRES-DICÊRES. 

HEXAPODES. 

Tome  III , page  289  à 456. 

ORDRE  I, 

ÉPIZOIQUES. 

P.  291.  Ajoutez  que  M.  Lucas  a donné,  dans  son 
travail  sur  les  animaux  articulés  de  l’Algérie  3 quel- 
ques renseignements  sur  plusieurs  Epizoïques  de  ce 
pays,  et  que  M.  JNicolet  a rédigé  quelques  indications 
relatives  à ceux  du  Chili  pour  l’ouvrage  de  M.  Gay. 

Genre  PEDICULES. 

P.  307  et  463.  Ajoutez  : 

31.  Hæmatopinus  cervicapræ,  Lucas,  Revue  zool. 
soc . cuv.  de  M.  Guérin , 1846,  p.  268  (parasite  de 
1* Antilope  cervicapra  de  ITnde). 


( 


356 


ÀDDïTiÔNS. 


ORDRE  II. 

APHÂNÏPTÉRES. 

P.  362  et  463.  — Voici  îes  dénominations  que  cet 
ordre  a reçues  : 

Suctoria,  de  Geer,  Mèm.  sur  les  Insectes , 1778. — 
Rophotlira  , Clairviîle,  Ifelvet.  eniotn 1798.  — Sy- 
piîonap  ter  a « Latreille , Fam.  ncit.,  1825.  — Aphani- 
ptera,  Kirby  et  Spense,  întrod.  to  entorn .,  t.  IV, 
1826. 

P.  376.  — Les  divers  genres  établis  dans  cet  ordre 
aux  dépens  de  celui  des  Pulex  de  Linné  constituent 
la  famille  unique  des  Pulicïda,  Stephens,  Syst.  cataL 
of  British  Ins.,  1829  ; ce  sont  les  suivants  : 

Pulex,  partim  Linné  et  Auct. 

Ceratopsyllus,  Curtis,  British  eut ont.,  1832. 

Mycetophila,  Haliday , in  Curtis,  Brit.  entom . , 
1832. 

IscHftôPSYLLtis , Weslwood,  Entom . magaz 1833. 

Sarcopsylla,  AVestwood,  Trous . entom.  Soc.  Lon- 
don, 1840. 

Bermatophilus,  Guérin,  Icon . du  Bègne  anitn.  de 
Cuvier , Explication , 1843  (synonyme  du  précédent). 

M.  Marcel  de  Serres  avait  dit  dans  sa  liste  des  In- 
sectes fossiles  à Aix  , qu’il  y a parmi  ces  fossiles  « peut- 
être  des  Aptères  de  l'ordre  des  Suceurs.  » D’après 
cette  indication,  M.  Pictet  (1)  cite  le  genre  Pulex 
parmi  ceux  qu’on  a constatés  dans  ce  curieux  dépôt. 


(j)  Traité  de  paléontologie } t.  IV,  p. 


PODURELLES. 


357 

ORDRE  ÎIÏ. 

PODURELLES. 

M.  Nicolet  a continue  ses  intéressantes  recherches 
sur  les  Podurelles  pour  arriver  à une  monographie  de 
ce  groupe;  mais  il  n’a  rien  publié  à leur  égard  de  plus 
que  ce  que  nous  avons  analysé. 

M.  H.  L ucas  a fait  paraître  , dans  les  Annales 
de  la  Société  entomologique  de  France , tome  Ier  de  la 
2® série,  son  mémoire  intitulé  : 

Observations  sur  les  travaux  qui  depuis  Lalreillo 
ont  été  publiés  sur  l ordre  des  Thysanoures  , et  parti - 
culierement  sur  la  famille  des  Podurelles . 

M.  Lucas,  qui  a recueilli  en  Algérie  quelques  es- 
pèces de  Podurelles,  en  a fait  paraître  provisoirement 
les  diagnoses  dans  la  Revue  zoologique  de  la  Société 
cuvierienne,  publiée  par  M.  Guérin.  Des  descriptions 
plus  complètes  et  des  figures  de  ces  espèces  seront 
données  dans  l’ouvrage  de  la  Commission  scientifique 
de  l’Algérie. 

On  ne  connaissait  pas  encore  les  Podurelles  de  l’A- 
mérique méridionale  : M.  Gay  en  a rapporté  plusieurs 
du  Chili,  que  nous  avons  pu  examiner  en  partie,  et 
que  M.  Nicolet  fera  connaître,  dans  l’ouvrage  descrip- 
tif de  M.  Gay  sur  le  Chili.  Ces  Podurelles  du  Chili 
appartiennent  à des  genres  déjà  connus  en  Europe  , 
tels  que  ceux  de  Smynthurus  ^ Lepidocyrtus , Lipura , 
Anoura  , etc. 

Genre  SMYNTHURUS, 

/ 

T.  ÎII , p.  406.  Ajoutez  : 

17.  Smynthurus  punctatus,  Lucas  , Revue  zool.  Soc. 
cuv.  de  M.  Guérin,  1846  , p.  255  (d’Oran). 


ADDITIONS» 


358 

18.  Dicyrtoma  alveolus  , Lucas,  ibid.  (de  Pliilippe- 
ville). 

19.  Dycyrtoma  cïrtanus,  Lucas,  ibid.  (de  Mers-el- 
Kebir,  en  Algérie). 

20.  Dicyrtoma  Oraniensis,  Lucas,  ibid. 

Genre  ORGHESELLA. 

T.  ÏIÏ,  p.  410.  Ajoutez  : 

93.  Orchesella  Mauritanica  , Lucas,  ibid.t  p.  255 
(de  la  Calle,  en  Algérie). 

94.  Orciiesella  luteola,  Lucas,  ibid.  , p.  256  (de 
Mers-el-Kebir,  en  Algérie). 

Genre  AGHORUTES. 

P.  440.  Ajoutez  : 

95.  Achorutes  affinis,  Lucas,  ibid .,  256  (de  la  Galle, 
en  Algérie). 

P.  444,  ajoutez  ce  qui  a été  dit  des  Podurelles 
fossiles  : 

MM.  Berendt  et  Kocb  (1)  ont  signalé  dans  le  succin 
de  Prusse  quatre  espèces  de  Podurà  , deux  du  genre 
Paidium,  dont  nous  ne  connaissons  pas  les  caractères  , 
trois  de  celui  des  Smyntiiurus  et  un  d’un  genre  nou- 
veau qu’ils  nomment  Acreagris. 


(i)  Die  ï nsec ten  in  Bernstein.  — Pictet , Traité  de  paléontologie, 

t.  xvs  p.  ï4» 


THYSANOURES. 


359 


ORDRE  IV. 

THYSANOURES. 

Les  Thysanoures  proprement  dits  , ainsi  que  nous 
l’avons  dit  en  traitant  de  ces  Insectes  (1),  paraissent 
être  des  animaux  du  même  ordre  que  les  Névroptères, 
mais  ils  sont  fort  différents  des  Podurelles,  qui  consti- 
tuent un  autre  ordre. 

M.  Nicolet , qui  a si  bien  étudié  les  Podurelles  , a 
aussi  entrepris  l’histoire  des  Thysanoures  Lépismides, 
mais  il  n’a  encore  rien  publié  sur  ce  point. 

M.  Lucas  a fait  connaître  brièvement  les  espèces 
de  l’Algérie  , dont  il  publiera  bientôt  les  descriptions 
détaillées  et  les  figures. 

Genre  MACHILIS. 

P.  449.  Ajoutez  : 

7.  Machilis  bimaculata  , Lucas  , Revue  zool.  Soc . 
cuv.  de  Guérin , 1846,  252  (d’Alger). 

8.  Machilis  acuminithorax  , id .,  ibid.  (d’Alger). 

9.  Machilis  thoracica,  id.7  ibid.  (d'Oran). 

10.  Machilis  fastuosa,  id .,  ibid.  (d’Oran). 

11.  Machilis  pallipes,  id ibid.7  p.  253  (de  Gons» 
• tantine). 

12.  Machilis  crassigornis,  id.,  ibid.  (d’Alger). 

13.  Machilis  rupestris,  id.7  ibid.  (de  Gonstantine). 

Genre  LEPISMA. 

P.  453.  Ajoutez  .* 

15.  Lepisma  auro-fasciata  , Templeton,  Tram . en- 
tom . soc.  London , t.  III,  p,  304,  p.  16,  fig.  17. 


(i)  T m,  p.  3?3. 


ADDITIONS, 


360 

16.  Lepisma  fuligïnosa,  Lucas,  Rame  zool.  soc , cuv . 
de  Guérin,  1846,  p.  253  (d’Algérie). 

17.  Lepisma  Nicoletii,  id.,  ibld . (d’Oran). 

18.  Lepisma  chlorosoma,  id.fbid.  (d’Alger). 

19.  Lepisma  quadrilineata,  id. , ibid.  (de  Bone). 

20.  Lepisma  mauritanica,  id z'éiTL  (d’Alger). 

21.  Lepisma  myrmecophila,  id. , (d’Alger). 

22.  Lepisma  gyriniformis,  id.,  ibid . (d’Alger). 

Genre  CAMPODEA. 

P.  454,  M.  Nicole t a constaté  la  présence  des  yeux 
chez  les  Campodées  et  les  Nicoîélies.  Nous  avons  re- 
trouvé ce  dernier  genre  à Montpellier. 

Thy  s anoures  fossiles . 

P.  456.  Ajoutez  : 

Outre  le  Machile  fossile  dans  le  succin  que  nous 
avonscité  d’après  M.  Bronn  (2),  MM. Koch  et  Berendt 
ont  décrit  dans  la  même  résine  sept  Petrobius  , une 
Forbicine,  deux  Lepismus  et  une  espèce  d’un  genre 
nouveau  , qu’ils  nomment  Glessaria. 


(1)  Page  449. 

(2)  Die  In  sectenin  Bernstein.*  — Pictet , Traité  de  paléontologie  , 

t,  III,  p.  114. 


BIBLIOGRAPHIE» 


Nous  terminerons  ces  additions  par  l’indication  de 
quelques  ouvrages  qui  traitent  des  divers  groupes 
d’Aptères. 

— Agassiz  et  Erichson,  Nomenclator  zoologicus  di- 
rigé et  édité  par  M.  Agassiz. 

— Templeton  : Thysanoures  , Myriapodes  , Scor- 
piojis , Chélifers  et  Phrynes  observés  à Ceylan  ( tra- 
vail cité  dans  les  Proces-verbaux  de  la  Société  ento- 
moiogiquc  de  Londres  , pour  1845,  et  dans  les  An - 
nais  and  Magazine  of  nat.  hist.  t.  XVII,  p.  66,  1846, 
niais  qui  probablement  rda  point  encore  paru. 

— Pictet,  Traité  de  Paléontologie , t.  IV. 

— Lucas,  Animaux  articulés  dé  Algérie , dans  l’ou- 
vrage publié  par  ordre  du  gouvernement  par  la  Com- 
mission scientifique  de  l’Algérie  et  qui  a pour  tilre  : 
Exploration  scientifique  de  l'Algérie . 

— P.  Gervais  et  Nicolet,  Insectes  aptères  du  Chili , 
dans  l’ouvrage  de  M.  Gay,  intitulé  : Historia  fisica y 
politica  de  Chile.  M.  Nicolet  a fait  les  Aranéides  et  les 
Hexapodes  aptères. 


i5  décembre  1846. 


ADDITIONS 


A L’HISTOIRE  NATURELLE 


DES  INSECTES  APTÈRES 


■> 


DERNIER  SUPPLÉMENT. 


Dans  ce  troisième  et  dernier  supplément  de  l'histoire 
naturelle  des  Insectes  aptères , nous  nous  proposons 
de  faire  une  révision  définitive  de  cet  ouvrage  et  de  le 

tJ 

compléter  autant  qu'il  est  en  nous,  au  moment  où  nous 
le  terminons. 


§ L 

Sur  les  aptèi  istes. 

T.  I,  p.  24-29:  t.  II,  p.  399-400. 

Au  nombre  des  aptéristes  anatomistes,  physiolo- 
gistes et  méthodistes,  ajoutez  : 

George  Newport.  Denny. 

Nicoîet.  Neckel. 

Bourlet.  Waga. 

Burmeister. 


Aux  aptéristes  descripteurs , ajoutez  : 


Hemprich. 

Nordmann. 

Palissot-Beauvois. 

Kirby. 

Bamon  de  la  Sagra. 
De  Férussac. 

Hering. 

Bobineau  Desvoidy. 


Langle. 

Guldenstœdt. 

Erichson. 

Le  Guillou. 

Drurv. 

Brandt. 

A.  White. 
Kollar. 


366  SUPPLÉMENT. 

Aux  aptéristes  iconographes,  ajoutez  : 

Dendrige  (cité  dans  Bradley,  Account  of  nature , 


P* 

125  (131)  (*). 

Plumier. 

Gray. 

Baer. 

Jones. 

Isaac  Colonello. 

Lesueur. 

Olfers. 

Ailiers. 

Will.  Jardine. 

Griffith. 

Aux  aptéristes  économistes,  ajoutez  : 

Fischer. 

Jenyns. 

Mayer. 

Bory-  Saint-Yincent, 

Doubleday. 

Aux  aptéristes  contemplât 

eurs , ajoutez  : 

Nieolo  Perotto. 

Antoine  Petaro. 

Francesco  Serao. 

Hermann  Grube, 

Aux  aptéristes  collecteurs 

, ajoutez  : 

Berthelot. 

Decaisne. 

Kahn. 

Duvaucel. 

Lewis. 

Souleyet. 

Gould. 

Rambur. 

Macquart. 

Alex.  Lefebvre. 

Boisduval. 

Meyer. 

Lacordaire. 

Eichewald. 

Bronn» 

Gaudichaud. 

Tulk. 

Hardwicke. 

Bové. 

Hope. 

(*)  M.  White  a donné  à une  espèce  de  Tétragnathe  de  la  Nou- 
velle Zélande  le  nom  de  JDraindrigii , et  il  nous  dit  que  Joseph 
Daindridge  ou  Dandrige,  cité  par  Bradley,  vivait  vers  le  commen- 
cement du  dernier  siècle  à Moorfield,  et  qu’il  existe  de  lui  un  manus- 
crit dans  la  bibliothèque  du  Muséum  britannique  contenant  i J9  des» 
criptions  et  autant  de  figures  d’Araignées  trouvées  en  Angleterre, 
qu’Eléazar  Albin  a copiées  sans  le  dire.  Voyez  White’s  Aimais  and 
Magazine  of  natural  history , 18463  page  l4du  tirage  à part. 


INSECTES  ALTÈRES.  367 


Stephen  son. 

Madame  Salé. 

Perbosc. 

Richemont. 

Claude  Gay. 

Guilding. 

Montmons. 

Guiilemin. 

Gibert. 

Houlet. 

Fritze. 

Florent  Prévôt. 

Ni  vois. 

Cuming. 

Sur  la  génération  des  Araignées. 


T.  I,  p.  104  : t.  II , p.  325,  409  et  506  , ajoutez  à ce 
dernier  paragraphe  XV  : 

L’observation  de  M.  Doumerc  sur  le  Théridion 
triangulifère  se  trouve  confirmée  par  celle  de  M.  Lu- 
cas qui  a recueilli  le  cocon  de  la  Scjtode  thoracica. 
Ce  cocon  ne  renferme  que  neuf  œufs,  que  M.  Lucas  a 
vus  éclos,  et  ces  neuf  jeunes  Scytodes  étaient  toutes 
des  femelles. 

§ IL 


Sur  la  faculté  qu’ont  les  Araignées  de  se  mouvoir 

dans  l’air . 


T.  I,  p.  132. 

M.  Darwin  a fait,  sur  une  Araignée  de  Rio  de  la 
Plata,  une  observation  presque  semblable  à celle  que 
je  rapporte.  11  l’a  vue  s’élever  en  l’air  par  son  mou- 
vement propre.  (Conférez  Darwin,  Journal  of  re- 
searches  into  the  natural  history  and  geology  of  the 
countrics  visited  during  the  voyage  of  his  Majesty 
ship  the  Beagle , 1845,  in-12,  p.  159.) 

§ m. 

Sur  les  fils  de  la  Vierge. 

T.  I,  p.  136. 

M.  Darwin  vit  un  grand  nombre  de  fils  de  la  Vierge 


368  SUPPLÉMENT, 

portés  sur  le  vaisseau  le  Beugle  qui  se  trouvait  alors 
à soixante  milles  du  rivage  de  l’embouchure  du  Rio  de 
îa  Plata.  C’était  le  1er  novembre.  Ces  fils  étaient  portés 
par  un  veut  de  brise  très-léger.  Sur  eux  se  trouvaient 
une  quantité  prodigieuse  de  petites  Araignées  toutes 
semblables  , d’un  peu  plus  d’une  ligne  de  long  et  d’un 
brun  foncé.  Les  plus  petites  étaient  d’une  couleur  plus 
sombre  que  les  autres.  Aucune  ne  se  trouvait  sur 
les  touffes  blanches  mais  toutes  sur  les  fils.  M.  Darwin 
regarde  celles  qui  sont  les  plus  sombres  comme  les 
jeunes  et  ajoute  que  toutes  étaient  d’un  genre  différent 
de  celle  qu’a  décrite  La  treille.  (Voyez  Darwin’s  Jour- 
nal, p.  159.)  Nous  croyons  que  toutes  ces  petites  Arai- 
gnées étaient  des  jeunes  nouvellement  écloses  et  ap- 
partenant à une  ou  deux  espèces  très-communes  dans 
les  campagnes  de  Pembouchure  du  Rio  de  îa  Plata. 

§ iv. 

Sur  l’aptitude  que  les  Araignées  orbitales  ont  de  vivre 

en  société. 

T.  I , p.  144. 

Une  grande  Aranéide  orbitèle,  dont  l’abdomen  est 
noir,  avec  des  taches  d’un  rouge  clair  sur  le  dos,  a été 
observée  à Santa-Fé  de  Bajada  par  M.  Darwin.  Cette 
espèce  vit  en  quelque  sorte  en  société.  Les  toiles  de  ces 
Aranéides  sont  verticales  et  séparées  entre  elles  par  un 
intervalle  de  deux  pieds,  mais  elles  sont  toutes  sur  une 
même  ligne  et  attachées,  à leur  partie  supérieure,  à un 
même  fil  qui  est  d’une  extrême  longueur.  Ce  fil  établit 
une  communication  entre  toutes  ces  toiles,  qui  entou- 
rentainsi  des  buissons  entiers.  (Voyez  Darwin’s  Journal 
of  researches  into  the  natural  history  ofhis  Majestés 
ship  the  B e agio  , p.  37  et  38.) 


INSECTES  APTÈRES. 


369 


§ v. 

Sur  les  habitudes  qu’ont  certains  Aranèides  de  por- 
ter leurs  petits  sur  le  dos. 

T.  I„  p.  156. 

Linné  compare  ces  Aranèides  à la  Grenouille  de 
Surinam  qui , dit-il , porte  aussi  ses  petits  sur  son  dos. 

( Talom  Mahravàdoïgeter ) Stockholm  , 1752  , in-8; 
p.  20,  n°23.) 

S vi. 

Genre  MYGALE. 

Sur  la  Mygale  nigra . 

TW,  p.  214. 

Un  individu  de  cette  espèce  mort  en  France  (à 
Bordeaux),  considéré  par  M.  Dufour  comme  le  My- 
gale B artholomei , m’a  été  remis  par  ce  naturaliste. 

Les  yeux  de  cet  Aranéide  sont  portés  sur  une  légère 
élévation  ; ils  sont  très- ramassés  et  très-rapprochés  de 
l’extrémité  du  bandeau.  Leur  couleur  est  jaune  , et  les 
yeux  de  la  ligne  antérieure  sont  les  plus  gros.  ïi  y a 
des  raies  noires  et  des  poils  (et  non  pas  des  points  comme 
il  est  dit  à tort  dans  la  description  par  une  faute  de  co- 
piste), des  poils  rouges  allongés.  Les  cuisses  sont  très- 
renflées  et  d’un  noir  velouté  brillant.  L’abdomen  est 
moins  allongé  que  le  corselet,  et  aussi  d’un  noir  ve- 
louté dans  le  fond,  mais  recouvert  à la  partie  antérieure 
de  poils  rouges  de  feu.  Le  tarse  et  le  métatarse  sont  à 
peau  nue  et  grisâtre.  Deux  crochets  insérés  au-dessus 
de  l’extrémité  des  tarses  les  recouvrent  en  se  courbant. 
Ils  sont  bruns  et  pectinés.  Ilya  des  crochets  de  cette  na- 
ture à tous  les  tarses,  mais  ceux  des  pattes  antérieures 
sont  plus  gros  et  plus  visibles. 

Aptères,  tome  iv. 


24 


370 

T.  I,  p.  229. 


fêUPPLÉJHENÏ  , 


(Mygale  calpeiana.) 

A la  synonymie  ah  cette  espèce  ajoutez  : 

Lucas , Exploration  de  l'Algérie , Hist.  nat.  des  animaux 
articulés  : Arachnides,  p.  89,  n°î. 

Trouvée  à la  fin  de  mars , dans  les  environs  du  camp  d’El- 
Arouch,  province  de  Constantine. 

T.I,  p.  233. 

3e  Famille.  LES  DIGITIGRADES  INERMES. 
Première  race.  LES  CTENIZES. 

Mygale  Mindanao.  ( Mygale  Mindanao.)  Long.,  4 lignes. 

Très-petite  espèce  de  Mygale  de  îa  famille  des  Gtenizes,  peut- 
être  une  jeune,  ressemblant  par  la  forme  à la  CJubione  soyeuse. 

Corselet  ovale  allongé  , rouge  verdâtre,  glabre,  luisant,  très- 
bombé  vers  les  yeux,  déprimé  sur  les  côtés;  poitrine  ovale  al- 
longée, pointue  aux  deux  extrémités  ; pattes  courtes,  renflées,  gla- 
bres , de  couleur  du  corselet. 

Abdomen  ovale  étroit  très-allongé  , se  rétrécissant  en  pointe 
vers  la  partie  postérieure,  d’un  brun  foncé  verdâtre , ventre 
sans  poils. 

Mandibules  fortes;  proéminentes  courbées,  très-eonniventes, 
comprimées  sur  les  côtés , d’un  rouge  brun  , glabre  sur  les  côtés 
et  à leur  naissance  , mais  revêtues  sur  le  dos  de  poils  allongés  , 
qui  laissent  voir  à l’extrémité  de  la  tige  un  rateau  de  six  pointes 
brunes  et  très-distinctes,  en  réunissant  les  deux  mandibules 
qui  sont  serrées  l’une  contre  l’autre.  L’onglet  est  très-arqué, 
très-pointu,  très-courbé  , rouge  à sa  base  et  plus  brun  vers  son 
extrémité.  La  lèvre,  presque  nulle,  est  comme  ensevelie  sous  les 
poils.  Les  palpes  sont  insérés  à l’extrémité  des  mâchoires,  et 
de  couleur  pâle  rougeâtre. 

Les  yeux  sont  en  X : les  antérieurs  très-rapprochées  du  bord  du 
corselet,  ne  laissant  aucun  bandeau  ; tous  peu  gros  et  d’un  jaune 
d’ambre,  mais  les  deux  antérieurs  sont  les  plus  gros,  et  leur  axe 
visuel  est  dirigé  en  avant,  proéminents  ; les  deux  de  la  ligne  inter- 
médiaire sont  sessiles,  séparés  entre  eux,  mais  par  un  intervalle 
moins  grand  que  les  antérieurs.  Les  latéraux  sont  sessiles  et  gé- 


INSECTES  APTÈRES.  371 

minés  ou  se  touchant,  mais  l’œil  intérieur  est  plus  petit  que  l’ex- 
térieur. 

Rapportée  par  M.  Lehuilla,  de  Mindanao,  une  des  îles  Philip- 
pines. 

T.  I,  p.  229. 

27  bis.  Mygale  barbare.  ( Mygale  barbara.)  Long.,  13  milli- 
mètres; largeur  6 millimètres. 

Corselet  déprimé,  ovalaire.  Abdomen  petit , d’un  jaune  rous- 
sâtre  , foncé  en  dessus , d’un  jaune  clair  en  dessous , et  présen- 
tant quelquefois  dans  sa  partie  médiane  une  suite  de  bandes 
brunes  en  forme  de  chevrons.  Filières  courtes  et  entièrement 
jaunes.  Les  pattes  dans  l’ordre  suivant  : 4,  2,  1,3.  Chez  les 
mâles  le  tibial  de  la  première  paire  de  pattes  est  armé  à sa 
partie  inférieure  de  deux  épines. 

Lucas,  Exploration  de  V Algérie , animaux  articulés  : Arach- 
nides, p.  89,  n°  2,  PL  1,  fig.  1. 

Trouvée  dans  les  environs  d’Oran,  d’Alger  et  du  cercle  de 
La  Galle.  «Cette  espèce,  dit  M.  Lucas,  se  plaît  sous  les  pierres, 
et  se  construit  dans  la  terre  des  sillons  peu  profonds  , dans  les- 
quels elle  se  tient.  Quant  au  mâle,  je  l’ai  trouvé  errant;  cepen- 
dant je  l’ai  souvent  rencontré  sous  la  même  pierre  avec  la  femelle 
et  habitant  les  mêmes  sillons.  » 

Mygale  grêlipède.  ( Mygale  gracilipes .)  Long,,  16  millim.; 

larg.,  5 millim.  <f. 

Mâle  dont  la  femelle  n’est  pas  connue. 

Pattes  dans  l’ordre  suivant  : 1,  4,  % î. 

Abdomen  en  dessus  d’un  brun  foncé  avec  les  parties  latérales 
et  tout  le  dessous  d’un  jaune  roussâtre.  Filière  courte  d’un  jaune 
roussâtre. 

Lucas,  Exploration  de  V Algérie , p.  91,  PL  1,  fig.  2. 

Aux  environs  d’Oran  , sous  les  pierres  et  souvent  errantes. 

T.  I7  p.  235  et  t.  Il  , p.  430. 

(. Mygale  cœmentaria.) 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Lucas,  Exploration  de  V Algérie t p.  92. 


372  SUPPLÉMENT. 

Trouvée  dans  les  environs  d’Alger,  de  Constantine  et  le  cercle 
de  La  Galle  pendant  l’hiver  et  une  grande  partie  du  printemps. 

T.  I,  p.  239  et  t.  II,  p.  431. 

Mygale  Africana. 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Lucas  , Exploration  de  V Algérie,  p.  92. 

Dans  les  environs  de  Constantine  et  du  cercle  de  La  Galle.  Cette 
espèce  se  construit  dans  la  terre,  sur  le  versant  des  collines,  des 
nids  entièrement  semblables  à ceux  de  la  Mygale  maçonne. 

§ VIL 

Sur  le  genre  Sphodros. 

T.  I,  p.  249  et  t.  II,  p.  437. 

Dans  le  genre  Sphodros , entre  les  Acutiîabes  et  les 
Fusilabes,  il  faut  insérer  une  famille  qui  sera  la 
deuxième  et  alors  celle  des  Fusilabes  sera  la  troisième. 

2*  Famille.  LES  GLADILABES. 

Yeux  intermédiaires  postérieurs  plus  reculés  que  les  laté- 
raux postérieurs. 

Lèvre  très-allongée  , triangulaire  et  pointue  à son  extrémité. 
Mâchoires  s’élargissant  vers  leur  extrémité,  rétrécies  à leur 
base , en  losange. 

Mandibules  cunéiforme,  gonflées  à leur  base. 

1.  Sphodros  d’Audouin.  ( Sphodros  Audouinii.) 

2.  Sphodros  Perty.  ( Sphodros  Pertyi.)  Long,,  16  millimètres 

(9  lignes). 

Corselet  rougeâtre , très-relevé  et  arrondi  à sa  partie  anté- 
rieure. Sternum  rougeâtre  ; dos  brun. 

Lucas  , Ann.  delà  soc . enlomologique , t.  HI,  2e  série,  1845, 
p.  57,  PI.  I,  fig.  1. 

D’Amérique. 

Le  Sphodros  Perty  diffère  du  Sphodros  Audonm  par  la  partie 
postérieure  de  son  corselet  plus  bombée  , et  par  le  plastron  si  or- 
nai qui  est  de  forme  orbicuîaire. 


INSECTES  ÀPTÈlïES. 


373 


SPHODROS  PÉDIEAUVE.  ( SphodfüS  fulvipCS.) 

Corselet,  abdomen  et  pattes  ronges. 

Corselet  grand , aussi  large  à sa  partie  antérieure  qu’à  sa 
partie  postérieure. 

Abdomen  court,  arrondi.  Pattes  antérieures  fines  , pattes  pos- 
térieures renflées;  leur  longueur  dans  l’ordre  suivant  4,  2,  1,  3. 

Lucas,  Paschylocelïs  fulvipes ; dans  Guérin,  Magasin  de 
zoologie , Aranéides , VII  I,  14,  f.  1 à 7. 

Nouveau-Blonde.  Amérique  méridionale.  Bahia. 

T.  II , p.  440.  Après  ces  mots  : Est-il  bien  vrai  qu’elles 

appartiennent  au  genre  Spliocîros?  ajoutez  : 

Le  Sphodros  édificateur  de  M.  Westwood  appar- 
tient bien  à ce  genre,  et  à notre  famille  des  Acuti- 
labes,  mais  il  se  rapproche  des  Mygales  par  les  mâ- 
choires. Les  yeux  sont  sur  deux  lignes  courbées  en 
avant:  les  latéraux  antérieurs  sont  plus  gros  que  tous 
les  autres-,  les  intermédiaires  postérieurs  écartés  entre 
eux  et  rapprochés  des  latéraux  postérieurs;  la  lèvre 
triangulaire  et  dépassant  peu  la  base  des  mâchoires  ; les 
mâchoires  cylindriques  et  poussant  une  pointe  à l’inté- 
rieur. Conférez  Westwood  , On  the  species  of  spiders 
who  inhabit  cylindrical  tubes , covered  by  a moveablc 
trap-door  ( Transactions  of  the  Linnean  society , 
vol.  II,  pl.  10,  iig.  1-25  et  Lucas,  Annales  de  la  so- 
ciété entomologique , lre  série,  t.  III,  p.  58). 

Le  Sphodros  Algerianus  de  M.  Lucas  ( Expl.  de 
t Algérie,  p.  96,  n°  9,  pl.  1 , 6g.  5,  yJclinopms  Algeria- 
nus) appartient  à cette  famille  par  les  yeux  : il  a 21 
millim.de  long,  8 de  large;  le  corselet  est  d’un  roussâtre 
brillant  et  lisse  ; l’abdomen  est  d’un  brun  noirâtre;  il 
ne  saurait  être  confondu  avec  le  Sphodros  édificateur 
de  M.  Westwood  à cause  de  ses  mandibules  qui  pré- 
sentent un  prolongement  armé  d’épines,  et  de  son  sler- 


37 4 SUPPLÉMENT. 

num  échancré,  de  son  abdomen  tubercule.  Pattes  : 

4,  1,2,  3. 

§ VI IL 

Genre  GYRTOCËPHALE. 

T.  1,  p.  242  et  t.  II,  p.  431. 

Ap  rès  le  genre  Mygale  et  avant  le  genre  Calommate 
iî  y a lieu  d introduire  un  nouveau  genre  qui  se  com- 
pose d’Aranéides  de  l’Ancien  Monde  intermédiaires 
entre  les  Spbodros  et  les  Calomniâtes  du  Nouveau 
Monde,  et  ayant  par  ses  yeux  de  l’affinité  avec  les  Olé- 
tères,  et  par  son  corselet  et  ses  mâchoires  avec  les 
Mygales,  c’est  le 

Genre  GYRTOCËPHALE.  ( Cyrtocephalus .) 

Yeux,  au  nombre  de  huit , petits  , a la  partie  anté- 
rieure du  corselet , grouppés  sur  trois  lignes  ; 
les  lignes  antérieures  et  postérieures  formées 
par  deux  yeux  latéraux  ; la  ligne  intermé- 
diaire de  quatre  yeux  dont  les  deux  latéraux 
forment  avec  les  autres  latéraux , deux  courbes 
latérales  perpendiculaires  qui  enferment 
comme  entre  deux  parenthèses  les  deux  yeux 
intermédiaires  de  la  seconde  ligne. 

Lèvre  petite , courte , arrondie  a son  extrémité . 
Mâchoires  allongées , étroites. 

Palpes  très-allongés , insérés  à l'extrémité  des  mâ- 
choires . 

Pattes  robustes , peu  allongées , la  quatrième  paire  et 
la  seconde  les  plus  longues . la  première  en- 
suite , la  troisième  est  la  plus  courte. 


Insectes  aptères. 


375 

Af.anéides  creusant  en  terre  des  trous  très-profonds , 
obliques , a parois  revêtues  d’une  soie  fine  et 
serrée  , à ouverture  béante  et  non  fermée 
par  un  couvercle . 

1 . Cyrtocéphale  Walckenaer.  ( Cyrtocephaius  fVaickenaerii.) 

Corselet  très-large , d’un  brun  roussâtre  , quelquefois  d'un 
jaune  rougeâtre.  Abdomen  ovale  court , brun  en  dessus  et  d'un 
fauve  clair  en  dessous.  30  à 35  millim, , larg.  10  raillim.  d 
Lucas,  Exploration  de  V Algérie,  p.  94,  PI.  I,  fig.  3. 

Trouvé  sur  le  versant  Est  des  collines  de  Mustapha  supérieur 
et  du  camp  de  Kouba,  aux  environs  d’Alger,  de  Constantine. 

2.  Cyrtocéphale  ter  rigole.  ( Cyrtocephala  terricola.) 
d Long.,  24  miSlira.,  larg.  6 milürn.  jp 

Corselet  d’une  largeur  médiocre,  d'un  roux  clair,  glabre.  Ab- 
domen allongé,  cylindrique,  s’élargissant  un  peu  vers  sa  partie 
postérieure,  fauve,  avecdes  taches  transversales  d'un  brun  foncé. 
Lucas,  Exploration  de  V Algérie,  p.  95,  PL  I,  fig.  4. 

Prise  une  seule  fois  par  M.  Lucas,  à la  fin  de  décembre,  sur  ïe 
versant  du  Djebel- Santa-Cruz.  L’ouverture  de  sa  demeure  est 
large  et  parsemée  de  fils  projetés  en  tous  sens.  Les  mandi- 
bules sont  plus  étroites  et  plus  allongées  que  dans  l’espèce  pré- 
cédente. 

§ ix. 

Genre  FILISTATE. 

Sur  les  caractères  du  genre  Filistate. 

T.  ï,  p.  254.  Aux  caractères  donnés  qui  sont  exacts, 
on  doit  ajouter  : 

Pattes  peu  inégales  entre  elles  , et  leur  longueur  rela- 
tive dans  V ordre  suivant  : 1,  2,  4,  3. 

Corselet  déprimé , ovale . 

Aranéides  tubicoles  et  lucifuges  , se  retirant  dans  les 
cavités  des  arbres  et  des  rochers , et  y con- 
struisant une  demeure  en  entonnoir , avez  des 
fis  qui  rayonnent  à son  orifice. 


376  SUPPLÉMENT. 

T.  I j p . 255.  À la  description  de  îa 

Fl  L1  STATE  BICOLORE. 

Ajoutez  : 

Dufour,  Annales  de  la  soc,  entomologique , t.  Y,  p.  527. 

Lucas , Annales  de  la  soc.  entomologique  , 2e  série  , 1er  tri- 
mestre, 1845,  p.  68  et  69.  — Id.,  Exploration  de  V Algérie , 
p£  97,  Pi.  I,  fi  g.  6. 

M.  Dufour  ne  donne  que  6 à 7 lignes  à l’espèce  qu’il  a décrite. 
Il  dit  que  les  six  yeux  principaux  ont  une  couleur  blanche  cris- 
talline. J’avais  dit  que  les  onglets  des  mandibules  dans  l’individu 
que  j’ai  décrit  ( le  seul  que  j’ai  vu  ) étaient  très-courts;  M.  Du- 
four dit  au  contraire  qu’ils  sont  finement  et  longuement  pectinés. 
La  seconde  paire  de  pattes , selon  M.  Dufour,  serait  plus  longue 
que  la  quatrième.  L’abdomen  a trois  points  ombiliqués  sur  le 
dos  , vus  dans  les  individus  bien  frais. 

T.  1 , p.  256  et  t.  II,  p.  441. 

Sur  les  affinités  des  Filisiates . 

Ajoutez  : 

Les  Filisiates  n’ont  qu’une  ouverture  pulmonaire  , et  sous  ce 
rapport  se  rapprochent  des  Théraphoses  et  s’éloignent  des  Sè- 
gestries  ; elles  ont  les  mœurs  et  les  habitudes  des  unes  et  des  au- 
tres. Les  Filisiates  fuient  la  lumière  comme  les  Ségestries.  Files 
vivent  comme  elles,  retirées  dans  les  crevasses  abritées  des  ro- 
chers, dans  les  grottes  ou  les  troncs  d’arbres  creux.  Leurs  de- 
meures sont  tapissées  d’une  toile  fine  , dont  l’orifice  extérieur, 
évasée  en  entonnoir,  est  cousu  de  fil  blanc  comme  du  coton. 
Pour  la  Filistate  bicolore  , cet  orifice  évasé  a environ  un  pouce 
et  demi  de  diamètre. 

La  Filistate  bicolore  parait  propre  aux  contrées  méridionales. 
Elle  a été  trouvée  par  M.  Dufour,  dans  le  voisinage  de  Mora,  en 
basse  Catalogne,  sous  la  voûte  d’un  rocher,  et  aussi  dans  le  creux 
d’un  vieux  olivier  du  royaume  de  Valence.  On  l’a  prise  encore 
dans  les  environs  de  Narbonne  , dans  des  lieux  secs  et  abrités  du 
soleil. 

T.  I,  p.  2o6  et  t.  II.  p.  4M. 

M.  Lucas  est  le  premier  qui  ait  fait  figurer  le  mâle 


INSECTES  APTERES. 


377 

delà  Fi  lis  ta  le  bicolore  (Expi.  d’ Algérie  , Arachnides, 
p.  97,  pl.  i,  fig.  6,  fi  g.  Qa,  fig.  6Z>,  fig,  fie). 

Ce  mâle  est  plus  petit  et  d’une  couleur  beaucoup 
plus  pâle  que  les  femelles  ; les  pattes  sont  très-allon- 
gées, grêles,  et  lorsque  ces  organes  sont  mis  en  mouve- 
ment, les  palpes,  qui  sont  aussi  très-allongés,  sem- 
blent au  premier  aspect  remplir  les  mêmes  fonctions 
que  les  pattes;  ils  paraissent  sonder  le  terrain.  M.  Lucas 
en  a pris  en  mai  deux  individus  dans  Sa  maison  qu’il 
habitait  à Constantine.  Cet  Aranéide  est  peu  agile.  La 
femelle  est  sédentaire  et  habite  aussi  les  maisons.  Elle 
établit  comme  les  Ségestries  dans  les  fissures  et  les 
anfractuosités  des  murailles  une  toile  en  forme  de 
lube,  à l’embouchure  duquel  sont  dirigés  extérieure- 
ment des  fils  de  soie  comme  autant  de  rayons  divcr- 

J 

gents.  On  la  trouve  à Alger,  mais  elle  est  encore  plus 
commune  à Constantine. 

SX. 

Nouvelles  Mygales. 

T.  1 , p.  2z5. 

La  planche  1 d ’ Araneidas  de  l’ouvrage  sur  le  Chili 
de  M.  Gay  fait  connaître  plusieurs  espèces  de  Mygales 
de  ce  pays,  très-bien  dessinées  par  M.  Nicolet , et  nous 
allons  en  donner  la  liste  pour  terminer  les  Théraphoses , 
et  avant  de  passer  aux  Araignées . Le  texte  de  la  plan- 
che n’a  pas  encore  été  publié. 

Toutes  ces  Mygales  sont  de  grandeur  moyenne  et 
n’excèdent  pas  la  Mygale  Calpéienne. 

Mygale  oculaîa,  fig.  1.  Abdomen  fauve  avec  deux  grandes  ta- 
ches noires  rondes  sur  le  dos,  bordées  de  poils  fauve 
clair  figurant  deux  yeux. 


378  SUPPLÉMENT- 

Mygale  Chilensis , fig*  2.  Brune  noirâtre  avec  une  tache  trian- 
gulaire fauve  clair  sur  le  milieu  du  dos. 
pygmœa , fig.  3.  Petite;  corselet  et  abdomen  allongés; 
corselet  noir,  abdomen  fauve. 
brunnea , fig.  5 
— affinis , fig.  6. 

Toutes  ces  Mygales  me  paraissent  appartenir  à ma 
deuxième  race  , celle  des  ovalaires  allongées. 

§ XL 

Nouveau  genre  d? Araignées  à six  yeux. 

Sur  la  même  planche  de  l’ouvrage  sur  le  Chili , 
M.  Nicolet  a fait  connaître  un  genre  très-remarquable 
d’Araignées  à six  yeux  qu'il  faut  placer  à la  suite  du 
genre  Ségestrie  auquel  il  ressemble  par  les  yeux  , mais 
dont  il  s’éloigne  beaucoup  par  ses  autres  caractères. 
M.  Nicolet  a nommé  ce  genre  Thomisèïde  , parce 
qu’en  effet  par  ses  mâchoires  inclinées  sur  la  lèvre , 
par  ses  pattes  étalées  latéralement , par  les  formes 
courtes  et  ramassées  de  son  corselet  et  de  son  abdomen 
il  a beaucoup  d’analogie  avec  les  Thomises  $ mais 
par  ses  pattes  peu  inégales  entre  elles  il  se  rapproche 
encore  plus  des  Philodromes  ; par  la  grandeur  des 
individus  dont  il  se  compose  , et  par  son  faciès  il  rap- 
pelle Je  genre  Olios.  Par  ces  motifs  nous  jugeons  qu’il 
faut  changer  le  nom  imposé  à ce  genre  par  M.  Nicolet, 
et  nous  le  nommerons  Sicarius.  Comme  il  nous  paraît 
évident,  d’après  les  excellentes  figures  dessinées  par 
M.  Nicolet , que  les  quatre  espèces  qu’il  a figurées  se 
réduisent  à une  seule  et  même  espèce  prise  à différents 
âges,  avant  et  après  la  ponte  , nous  donnerons  à l’es- 
pèce le  nom  qu’il  a donné  au  genre. 


INSECTES  APTÈRES. 


379 


Genre  SIC  AIRE.  (Sicarius.) 

Yeux  six  j,  occupant  le  devant  du  corselet  sur  deux 
lignes  ; les  postérieurs  au  nombre  de  deux  pla- 
cés sur  les  bords  du  corselet  et  écartés  ; les  an- 
térieurs au  nombre  de  quatre  formant  une 
ligne  droite  ou  légèrement  courbée  en  arrière . 
Ainsi  : 

O O 

0 o o o 

Lèvre  allongée  cylindroïde , a côtés  parallèles  ; ar- 
rondie à son  extrémité. 

Mâchoires  inclinées  sur  la  lèvre , allongées  et  pointues 
à leur  extrémité , creusées  à leur  côté  externe, 
cultelliforme. 

Pattes  allongées , peu  inégales  entre  elles  , fortes , à 
cuisses  renflées , étalées  latéralement.  La  pre- 
mière paire  est  la  plus  longue . 

Aranéides..  . 

Siciire  THOMisoÏDK.  (Sicarius  thomisoïdes .)  p 6 à 9 lignes. 

Corselet  en  cœur;  abdomen  arrondi  ou  en  poire,  brun  avec  des 
touffes  de  poils  noirs  sur  le  dos  , formant  des  taches  rondes 
comme  sur  la  peau  d’un  Léopard  ; ces  taches  paraissent  portées 
sur  des  éminences;  les  pattes,  étalées  latéralement,  ont  aussi  des 
rugosités  comme  les  pattes  d’un  Crustacé. 

Thomisoïdes  fumosa,  Nicoîet  dans  Gay,  Historia  de  Chile , 
pî.  1,  fig.  7.  — Ibid. ,77mm.  crustosa , fig.  8.  — - Thom.  terrosa , 
fig.  9.  — Thom.  rubripes , fig.  10.  Celle-ci  est  plus  petite,  a des 
couleurs  plus  pâles  et  n’a  que  6 lignes  de  long.  C’est  une  jeune. 

§ XII. 

Sur  le  genre  Dysdère. 

T.  I , p.  261.  Corrigez  ainsi  le  caractère  des 

Pattes,  la  première  ou,  la  quatrième  la  plus  longue. 


380 


SUPPLEMENT. 


T.  ï , p.  26  ! . 

Sur  les  mœurs  et  les  habitudes  des  Bysdères. 
Ajoutez  : 


Dans  les  cavités  des  arbres  ou  dans  les  feuilles  dures. 

La  Dysdera  erythrirui  est  commune  en  Algérie  sous 
les  pierres  humides.  (Lucas,  p.  98.) 


Famille  des  AGORES, 

Dysdère  élégante.  ( Dysdera  elegans.)  6 yeux.  Long.,  4 lignes. 


Fort  semblable  à la  soyeuse,  mais  elle  est  plus  svelte. 

Corselet  allongé,  étroit,  ovalaire,  voûté  ou  bombé  vers  les 
yeux. Yeux  peu  brillants,  d’un  jaune  d’ambre  rougeâtre,  courbés 
en  avant  ; les  yeux  latéraux  antérieurs  ou  ceux  de  la  première 
ligne  sont  plus  gros  que  les  postérieurs;  les  intermédiaires  ronds. 

Abdomen  moins  large  et  moins  long  que  le  corselet , d’un  gris 
rougeâtre  soyeux  ; ventre  d’un  gris  blanchâtre. 

Palpes  rougeâtres , moins  noirs  à leur  extrémité , se  termi- 
nant en  pointes.  Pattes  d’un  rouge  jaunâtre,  sans  anneaux,  avec 
des  piquants  de  longueur  médiocre.  La  quatrième  paire  est  la 
plus  longue,  la  première  après,  la  troisième  est  la  plus  courte. 
Mandibules  peu  allongées,  cylindriques,  mais  diminuant  de  gros- 
seur vers  leur  extrémité , légèrement  portées  en  avant.  Onglet 
court  et  très-crénelé.  Mâchoires  allongées,  étroites,  à côtés  paral- 
lèles ; lèvre  ovale  allongée,  bombée,  étroite  à sa  base,  élar- 
gie dans  son  milieu  , coupée  en  ligne  droite  à son  extrémité. 
Rapportée  par  la  Zélée. 

Diffère  de  notre  Dysdère  érythrine  par  les  mandibules,  ci  son 
onglet  ; par  la  lèvre  et  par  les  mâchoires. 

T.  1 , p.  9:63  et  t.  il,  p.  hk- 5.  Je  crois  que  c'est  dans  la 
deuxième  race  de  notre  famille  des  Agores  que  l’on 
doit  placer  la 


Dysdera  harpactes. 

Le  mâle  a 1 ligne  3/4,  la  femelle  2 lignes.  Corselet  brun.  Ab- 
domen allongé  rougeâtre,  moucheté. 


INSECTES  APTÈRES.- 


381. 

Templelon  dit  qu’on  ne  peut  voir  les  taches  que  dans  un  cer- 
tain jour,  et  peut-être  que  cette  espèce  est  la  même  que  la  Dys- 
dera lepida  de  M.  Koch. 

T.  I,  p.  263  et  L II,  p.  kkh.  Ajoutez  à la  famille  des 
Agores  les  deux  espèces  suivantes  décrites  par 
M.  Lucas. 

Dvd  ère  spinîpède.  { Dysdera  spinipes.)  Long.,  Bmillim»; 

larg.,  2 million 

Corselet  d’un  brun  roussâtie  , étroit;  mandibules  noires, 
roussâtres,  peu  allongées,  hérissées  de  poils  fauves.  Abdomen 
ovalaire  très-finement  ridé,  assez  allongé,  d’un  jaune -cuivre , 
sans  dessin  sur  le  dos , parsemé  de  poils  fauves  allongés  ; filières 
courtes,  jaunâtres.  La  lèvre  est  terminée  en  pointe  arrondie. 
Lucas,  Exploration  de  l'Algérie , pag.  98,  PI.  1,  fig.  7. 
Trouvée  dans  les  environs  d’Oran  , sous  les  pierres  , près  du 
fort  Santa-Cruz. 

Dysdère  rétrécie.  {Dysdera  angustaîa.)  c*  Long.,  5 à 6 
mil!.  1/2  à 1 mi  11.  3/4. 

Corselet  étroit,  d’un  brun  noir  très-légèrement  teint  de  rouge. 
Mandibules  assez  allongées,  d’un  brun  roussàlrfe,  hérissé  de  poils 
roussâtres.  Abdomen  très-allongé,  étroit,  entièrement  fauve  et 
revêtu  de  poils  de  cette  couleur,  courts  et  peu  serrés.  Filières 
courtes  de  la  couleur  de  l’abdomen;  la  lèvre  est  très-allongée  , 
étroite,  d’un  brun  roussâtre  foncé,  et  assez  sensiblement  rétrécie 
dans  sa  partie  médiane.  II  n’y  a point  de  petites  éminences  à la 
naissance  des  pattes. 

Lucas,  Exploration  de  V Algérie , p.  99,  PL  1,  fig.  8. 

Trouvée  dans  les  environs  de  Bône  et  de  Philippeville,  sous 
les  pierres , sous  les  écorces  des  oliviers  et  des  chênes-lièges 
dans  un  tube  blanc. 

T.  1,  p.  264.  A la  synonymie  de  la  Dysdera  Nom - 
bergii , ajoutez  : 

Koch  , Arachnides,  t.  Y,  p.  84,  PI,  1,  67,  fig.  395  et  396.  — 
Templelon  , Zoological  journal  , t.  Y,  p.  40  î , PL  17,  fig.  1, 
2 et  7. 


3S2 


SUPPLÉMENT. 


T.  I,  p.  264.  Aux  caractères  de  3a  famille  des  Ariad - 
nés , ajoutez  : 

Corselet  allongé  ; la  première  paire  de  pattes  la  plus 
longue. 

T.  I , p.  264. 

D'après  les  observations  faites  par  M.  Templelon 
il  paraît  nécessaire  de  former  dans  le  genre  Dysdère 
une  quatrième  famille  à laquelle  nous  donnerons  le 
nom  d ’ Albionides  , famille  dont  M.  Templeton  a 
voulu  former  un  genre  sous  le  nom  de  Conops. 

3e  Famille.  ALBïONIDES.  (Albionidœ.) 

Mandibules  allongées , tronquées  obliquement , rainures 
sans  dents,  onglet  court. 

Mâchoires  rapprochées , allongées,  rétrécies  vers  leur  extré- 
mité, tronquées  obliquement  au  côté  interne,  légère- 
ment dilatées  à la  base  pour  Finsertion  du  palpe. 
Lèvre  allongée , triangulaire  , se  terminant  en  pointe  ar- 
rondie. 

Palpes  amincis  en  pointe  dans  les  femelles  , avec  un  dernier 
article  piriforme  dans  les  mâles. 

Yeux  ovales , les  postérieurs  intermédiaires  plus  gros , con« 
nivents  ; les  latéraux  plus  obliques  sur  une  ligne 
rentrante. 

Pattes , la  quatrième  paire  la  plus  longue. 

6.  Dysdère  belle.  (. Dysdera  pulcher .)  Long.,  1 ligne  1/2. 

Corselet  large,  arrondi.  Abdomen  rouge,  tirant  sur  le  brun, 
peu  allongé  , ovoïde  et  grossissant  beaucoup  vers  son  extrémité. 
Pattes  d’un  jaune  pâle,  allongées,  velues,  avec  de  longs  pi- 
quants. 

Conops  pulcher,  Templeton.  Zoologie  al  journal,  t.  V,  p.404. 
PI.  17,  fig.  10. 

En  Angleterre. 

Cette  famille  pourrait  ne  faire  qu?une  seconde  sec- 


INSECTES  APTÈKËS. 


383 

lion  dans  celle  des  Ariadnes  ( t.  I , p.  264)  avec  le  nom 
d ' Abreviatœ  , les  courtes  , mais  par  son  corselet  large 
elle  se  rapproche  plus  des  Agores.  Elle  est  intermé- 
diaire entre  les  deux  familles. 

La  Dysdera  pulchra , selon  M.  Templeton , est, 
ainsi  que  la  Dysdera  Homhergii  ou  punctata , très- 
commune  dans  le  lierre,  où  elle  fait  dans  cette  plante 
un  très-petit  cocon  , dans  lequel  elle  passe  l’hiver.  En 
détachant  l’écorce  des  arbres  où  ce  lierre  est  attaché  il 
en  tombe  plusieurs.  Ces  Aranéides  ont  la  faculté  de 
marcher  sur  le  verre.  On  remarque  entre  leurs  grilles 
qui  sont  dentées  un  petit  corps  rouge  avec  un  pédon- 
cule qui  s’applique  contre  les  parois  du  verre.  ( Zoolo - 
gical journal,  t.  Y,  pl.  17,  lig.  18.) 

Peut-être  la  Dysdera  pulchra  est-elle  la  même  que 
la  Dysdera  crocata  jeune.  Voyez  t.  II,  p.  444. 

§ XIIL 

Genre  SÉGESTRIE. 

T.  I,  p.  267  et  t.  II,  p.  446. 

M.  Lucas  {Expi.  de  V Algérie)  remarque  que  la 
Ségestrie  perfide  est  très-commune  dans  toute  l’Al- 
gérie; qu’on  la  trouve  dans  les  anfractuosi  tés  des  grosses 
pierres  et  des  murs,  et  sous  les  écorces  des  chênes- 
lièges  ; dans  les  bois  des  lacs  Tonga  et  Goubeira  , aux 
environs  de  La  Galle. 

Ajoutez  à la  synonymie  de  la 

Segestria  senoculata . 

Lucas,  Exploration  de  l'Algérie,  p.  100,  Pl.  1,  fig.  9. 

Les  individus  du  nord  de  l’Afrique  diffèrent  de  ceux  d Eu- 
rope par  tes  pattes , qui  sont  plus  sensiblement  annelées  * et 
surtout  par  les  taches  de  l’abdomen , plus  distinctement  mar- 
quées 


384 


SUPPLÉMENT. 


Ségestrie  grêle.  ( Segestria  gradin.)  Long.,  12  miîlim. 

Corselet  glabre  roux  clair.  Abdomen  ovale,  court,  glabre  d’un 
gris  cendré  , clair  avec  quelques  taches  noirâtres.  Yeux  latéraux 
des  plus  gros , se  touchant  presque. 

Lucas,  Description  des  Canaries , par  MM.  Webb  et  Berthe- 
lot.  — Description  des  Arachnides  , p.  24,  n*  15,  PI.  6.  tig.  1. 

Des  îles  Canaries. 

§ XIV. 

Genre  SGYTODE. 

Sur  le  cocon  de  la  Scjtode  thoracique . 

T.  I,  p.  272. 

M.  Lucas  a recueilli  un  cocon  de  la  Scytode  thora- 
cique ; il  n’y  a trouvé  que  neuf  œufs  d’un  blanc  jau- 
nâtre agglomérés  entre  eux.  Le  cocon  était  formé  d’une 
soie  fine  d’une  belle  couleur  blanche  et  à tissu  très- 
serré  5 il  était  arrondi  et  un  tiers  plus  gros  que  l’abdo- 
men, et  porté  par  l’Aranéide  femelle,  accollé  à son 
sternum,  sous  le  corselet,  au  moyeu  de  ses  mandibules 
et  de  ses  palpes.  Au  bout  de  vingt-six  jours  les  œufs 
ont  éclos.  Toutes  lesjeunes  S.cytodes  étaient  d’un  jaune 
légèrement  roussâtre,  avec  des  taches  de  l’espèce  sur 
le  corselet.  Les  palpes,  les  pattes  et  l’abdomen  étaient 
aussi  avec  les  marques  caractéristiques.  Ces  jeunes 
Scytodes  se  construisent  un  petit  logis  soyeux  sur  le- 
quel elles  vivent  en  société.  Sur  les  neuf  individus  il 
n y avait  pas  un  seul  mâle;  ainsi  de  cette  espèce  on  ne 
connaît  encore  que  la  femelle. 

Variété  A.  Taches  noires  du  corselet  non  interrom- 
pues , formant  deux  lignes  longitudinales. 

Variété  B.  Corselet  entièrement  jaune , abdomen  et 
pattes  d’un  jaune  roussâtre  uniforme,  et  dont  les  taches 


INSECTES  APTÈRES.  385 

noires  étaient  oblitérées.  (Femelle,  longue  de  7 milli- 
mètres 1/2,  large  de  k millimètres.) 

Cette  espèce  se  trouve  assez  communément  pendant 
i hiver  et  une  grande  partie  du  printemps  dans  les  en- 
virons d’Alger,  de  Fhilippeville,  de  Constantine  et 
d’Oran . 

T.  I,  p.  271.  Ajoutez  à la  synonymie  de  la 

Scytodes  thoracica • 

Lucas»  Annales  de  la  société  entomologique , 2e  série,  1845  , 
t.  III , p.  69.  — Ibid. y Exploration  de  l’Algérie  , p.  104,  PI.  2, 
fig.  3. 

Sur  la  montagne  qui  regarde  Toulon  ; et  en  Afrique,  dans  les 
environs  d’Alger  et  d’Oran. 

T.  I,  p.  273.  Ajoutez  à la  synonymie  de  la 

Scytodes  omosite : 

Scytodes  longipes.  (Le  mâle.)  Lucas,  Ann.  de  la  soc.  enlo- 
mologique  de  France  , 2e  série  , t.  III , p.  71-73. 

Au  sujet  de  cette  synonymie  , consulter  noire  lettre  au  secré- 
taire de  la  Société  entomologique  et  la  réponse  de  M.  Lucas 
(Ann.  de  la  société  entomologique  de  France  , 2e  série , 1846  , 
t.  III,  p.  xc  et  xciv.  M.  Lucas  croit  que  ce  n’est  pas  le  mâle 
de  sa  Scytodes  rufipes  (omisites)  , parce  qu’elle  a le  corselet 
bombé;  cependant  les  figures  et  les  descriptions  de  M.  Lucas  ne 
permettent  guère  de  considérer  les  Scytodes  longipes  et  Ru- 
fipes comme  des  espèces  différentes.  Peut-être  la  famille  des 
Gibbeuses  élabrées  doit-elle  disparaître  , si , comme  cela  est 
possible  , cette  gibbosité  du  corselet  dans  certaines  Scytodes 
n’indique  qu’une  différence  de  sexe.  Nicolet  dans  Gay,  Hisloria 
di  Chile-Araneidas,  pl.  1,  a figuré  la  femelle  de  cette  espèce. 

Scytode  distincte.  ( Scytodes  disüncta.)  F <f  Long.,  8 mill.  1/2; 
larg.,  3 mill.  1/2;  (la  femelle)  long.,  5 mill.,  larg.,  2 mill.  1/2. 

Abdomen  allongé  , ovalaire  , peu  bombé  , jaunâtre  , orné  à la 
partie  antérieure  de  deux  petites  taches  brunes  ; il  est  finement 
tuberculé  et  parsemé  de  poils  jaunes  très-  courts  et  pourprés.  Fi» 
lières  jaunes , assez  allongées.  Le  mâle  semblable. 

Cette  espèce  est  abondante  aux  environs  d’Oran , au  cercle  de 
Aptères  , tome  iv.  25 


386  SUPPLÉMENT. 

La  Calle,  d’Alger,  de  Constantine  et  de  Bône.  Elle  se  tient  sous 
les  pierres  peu  humides,  et  tend  çàet  là  quelques  fils  qui  forment 
une  toile  lâche  et  peu  serrée.  Elle  est  agile  en  comparaison  de  la 
thoracique , qui  est  très-lente. 

T.  I,  p.  272.  Ajoutez  à la  suite  de  la  Scytode  thora- 
cique : 

1 bis.  Scytode  de  Berthelot.  ( Scytodes  Berthelotii  ) 

Long.  11  mil!. 

Corselet  plus  long  que  large,  lisse,  très-bombé,  surtout  dans  la 
partie  médiane  et  postérieurement;  petites  saillies  convexes  à la 
base  des  mandibules  très-courtes  rapprochées  à leur  base , di- 
rigées en  avant.  Yeux  placés  sur  des  taches  d’un  noir  profond, 
au  nombre  de  six  , arrondis  , d’un  jaune  clair,  très-brillants.  La 
couleur  du  corselet  est  d’un  roux  clair  avec  quelques  taches  d’un 
brun  foncé  que  présentent  les  côtés  latéraux.  Abdomen  globu- 
leux présentant  à sa  partie  supérieure  quelques  taches  d’un  brun 
foncé.  Pattes  d’un  rowssâlre  très-clair,  allongées,  grêles,  sans  ta- 
ches. 

Lucas,  Arachnides  des  Canaries , p.  25,  n°  16. 

Des  Canaries. 

Cette  espèce  ressemble  à la  Scytode  thoracique  , mais  elle  est 
beaucoup  plus  grande  ; les  taches  du  corselet  et  de  l’abdomen 
sont  différentes  , et  les  pattes  ne  sont  pas  annelées  de  brun. 

§xv. 

T.  I,  p.  276  et  t.  ÎI,  p.  Après  le  genre  Scytodes 
et  avant  le  genre  Üptiotes , qui  doit  passer  dans  les 
Araignées  à huit  yeux , mettez  un  genre  nouveau  à 
six  yeux  établi  par  M.  Lucas. 

Genre  ECOBE.  ( Æcobius .) 

Yeux  au  nombre  de  six  réunis  en  groupe  sur  une  protu- 
bérance du  corselet , sur  deux  lignes  transversales  ; 
U antérieure  courbée  en  ayant  et  composée  de 
quatre  yeux  dont  les  intermédiaires,  moins  rap- 
prochés entre  eux  qui  ils  ne  le  sont  des  latéraux , 


INSECTES  APTÈRES,  387 

sont  ronds ; les  latéraux  ovales  : yeux  postérieurs 
beaucoup  plus  gros  que  les  antérieurs , éloignés 
Vun  de  U autre , et  formant  avec  chaque  paire 
latérale , un  triangle  irrégulier  dont  l’angle  le 
plus  aigu  est  dirigé  en  arrière. 

Lèvre  semi-ellipsoïde , large  a sa  base , arrondie  à 
son  extrémité  , et  divisée , jorès  r/e  sa  base  , par 
un  sillon  transversal  qui  la  fait  paraître  com- 
posée de  deux  pièces . 

Mâchoires  courtes  , apicales  , très-inclinées  sur  la 
lèvre. 

Palpes  subpèdiformes , insérés  presque  au  milieu  du 
côté  externe  des  mâchoires . 

Mandibules  courtes. 

Pattes  velues , sans  épines  inégales  entre  elles  latéro- 
divergentes.  La  première  paire  est  la  plus  lon- 
gue, la  quatrième  ensuite , la  deuxième  est  la 
plus  courte. 

Aranéides  sédentaires  , établissant  dans  les  enco- 
gnures  des  murailles  et  sous  les  pierres  une  pe- 
tite toile  en  forme  de  tente , formée  par  des  fils 
de  soie  peu  serrés  . et  sous  laquelle  ils  se 
tiennent . 

Écobe  domestique.  ( Æcobius  domesticus.)  P Long.,  2 mill.; 

larg.,  I mill. 

Corselet  d’un  jaune  uniforme  dans  la  femelle,  quelquefois  en- 
touré d’un  filet  noir  dans  le  mâle;  très-bombé.  Mandibules 
étroites  un  peu  dirigées  en  avant.  Abdomen  large,  un  peu  sinué 
au  bord  antérieur,  ponctué  de  gros  points  blancs  vaguement 
distribués.  Filières  peu  allongées. 

Lucas  , Exploration  de  V Algérie,  etc.,  p.  101,  n°  15,  PL  2, 
fig-  L 

Prise  dans  les  maisons  d’Alger,  en  septembre  et  en  octobre, 
dans  les  encognures  des  murailles  ; se  tient  cachée  sous  une  pe* 


388  SUPPLÉMENT. 

tite  tente  formée  par  des  fils  desoie  peu  serrés,  et  entourée  d’un 
réseau  très-lâche.  Elle  est  très-vive. 

2.  Écobe  annulée.  ( Æcobius  annulipes.)  Long.,  5 mill.; 

larg.,  1 mill.  . 

Corselet  dont  la  pointe  antérieure  recouvre  les  mandibules 
qui  sont  verticales.  Abdomen  large,  subovaîaire  déprimé,  ter- 
miné en  pointe  et  sans  sinuosité  antérieure,  couleur  d’un  brun 
rougeâtre  foncé , avec  une  ligne  longitudinale  d’un  brun  foncé, 
terminée  postérieurement  en  une  pointe  aiguë , et  ayant  deux 
courtes  taches  transversales,  imitant  un  poignard  ou  un  stylet. 

Lucas,  Exploration  de  l'Algérie,  p.  102,  PL  2,  fig.  2. 

Prise  aux  environs  d’Alger  et  de  Constantine.  Se  plaît  à la 
campagne  sous  les  pierres  humides  , où  elle  établit  une  petite 
toile  en  forme  de  tente  , sous  laquelle  elle  se  tient. 

Affinités  du  genre  Écobe.  Ce  genre,  par  le  nombre  de  ses 
yeux,  son  corselet  renflé,  lient  fortement  au  Scylode,  et  comme 
lui,  par  ses  mâchoires  inclinées  sur  ies  lèvres,  il  se  rapproche  des 
Thérédions;  mais  par  ses  yeux,  la  forme  de  sa  toile,  ses  habitudes 
et  la  vivacité  de  ses  allures,  il  s’allie  fortement  aux  Lyniphies. 

§ XVI. 

Genre  UPTÏOTES. 

T.  I,  p.  275  et  270. 

Il  faut  supprimer  la  famille  des  Mithras  dans  les 
Scy Iodes  et  réunir  ce  qui  en  est  dit  au  genre  Uptiotes 
et  au  caractère  Uptiotes. 

Au  lieu  cle  yeux  six  , mettez  yeux  huit. 

A V Uptiotes  anceps  il  faut,  à la  synonymie,  ajouter  : 

Mithras  paradoxus , Koch,  dans  Henri  Schaeffer,  Fasciculos 
1*23,  n°  9.  — Koch  , Arachniden  , XII , p.  94,  PL  317,  fig.  1023 
le  mâle;  fig.  1024  la  femelle. 

Le  genre  Uptiotes  , par  son  corselet , par  ses  mâchoires  , son 
abdomen  , est  intermédiaire  entre  les  ïhéridion  et  ies  Argus.  Il 
se  rapproche  des  Théridion  par  la  forme  de  son  abdomen  qui 
ressemble  à celui  de  la  Théridion  sysiphe.  Ce  genre  se  rap- 
proche des  Argus  par  la  petitesse  du  corps  et  le  peu  de  longueur 


INSECTES  APTÈRES.  389 

des  pattes.  Les  Uptioles  ont  aussi  de  l’analogie  avec  certains 
Phiiodromes  (le  Philodromc  oblong)  parla  manière  dont  les  yeux 
sont  placés.  Le  corselet  bombé  des  Uptioles  les  unissent  étroite- 
ment aux  Scy Iodes. 


§ XV H. 


T.  1,  p.  28*2. 

Lycosa  narbonensis. 

Lucas,  Exploration  de  V Algérie,  p.  100. 

Cet  Aranéide  se  trouve  dans  les  environs  d'Alger,  de  Bône  et 
d’Oran.  La  variété  , nommée  Mélanogaster  par  Latreille , paraît 
se  rapporter  à celle  qu’on  trouve  en  Afrique  , dont  l’abdomen  est 
d’un  cendré  clair,  et  dont  les  chevrons  du  dos  sont  bien  moins 
marqués. 

2 bis.  La  Lycosa  a ffinis  deM.  Lucas  [Exploration  deV  Algérie, 
p.  106,  PL  2,  fig.  5)  est  un  mâle  dont  la  femelle  n’est  pas  connue, 
de  17  millim.,  qui  a une  grande  tache  transversale  à la  partie 
inférieure  de  l’abdomen,  qui  a beaucoup  de  ressemblance  avec 
la  Lycose  narbonnaisc,  mais  qui  est  beaucoup  plus  petite.  Cette 
espèce  et  la  précédente  appartiennent  à ma  race  des  Tarantu- 
loïdes. 

T.  I,  p.  287.  A la  synonymie  de  la 

Lycosa  tarentuloides  singoriensis  : 

Ajoutez  s 

Schreider,  dans  Francesco  Serao,  Delta  Tarentola.  Napoli, 
1742,  p.  2*20. 

T.  I,  p.  291-300  et  t.  Il,  p.  449. 

Sur  les  auteurs  qui  ont  écrit  sur  la  Tarentule. 

J ai  depuis  acquis  le  traité  sur  la  Tarentule,  in-folio 
qui  est  à la  bibliothèque  de’  l’Institut , mais  avec  le 
titre  qui  manquait.  Ce  titre  est  ainsi  : Délia  Taran- 
tola  o sia  Falangio  di  Puglia  , lezioni  academici  di 
Francesco  Serao , jjroJessore  di  medica  nclla  regia 


390  SUPPLÉMENT. 

unwersita , Napoli,  MDGCXLïI.  Serao  nous  apprend 
que  dans  la  Pouiîle  aussitôt  qu’un  individu  était 
atteint  du  tarenlisme , sa  maison  devenait  le  rendez- 
vous  des  jeunes  gens  d’alentour,  qui  profitaient  de  ces 
accidents  pour  s’amuser  aux  dépens  de  ceux  qu’ils  de- 
vaient guérir.  Les  parents  du  blessé  avaient  soin  d’or- 
ner sa  chambre  de  guirlandes  de  fleurs  et  de  le  revêtir 

C 

de  ses  plus  beaux  habits,  et  on  le  faisait  danser  jusqu’à 
ce  que  l’épuisement  et  la  transpiration  eussent  forcé 
de  le  mettre  au  lit.  Ce  traitement  durait  trois  jours. 
Si  l’on  ne  peut  pas  attribuer  à Serao  le  mérite  d’avoir 
le  premier  douté  des  effets  de  la  Tarentule , ses  Leçons 
académiques  applaudies  par  Haller,  Pringle  et  Mor- 
gagni,  ont  plus  que  toutes  les  autres  publications  con- 
tribué à déraciner  le  préjugé  sur  les  effets  de  la  mor- 
sure de  la  Tarentule.  Il  n’en  reste  plus  aujourd’hui  que 
le  souvenir.  Serao,  né  en  1702,  est  mort  le  5 août  1783. 

Aux  noms  et  aux  ouvrages  déjà  cités,  il  faut  ajouter  : 

Hermani  Grubæ  Lubecensis  , I)e  ictu  Tarentulæ , 
et  vi  musicis  in  cjus  curatione  conjeclurœ  physicœ 
medicæ.  Francofurti,  anno  1679.  — Antoine  Pitaro, 
Considérations  et  expériences  sur  la  Tarentule  de  la 
Fouille,  de  i’im  primerie  de  Gignet  et  Mi  chaud  , Paris, 
1805,  in-8. 

T.  I,  p.  304- . 

12  bis.  Lycose  imprimée.  ( Lycosabiimpressa .)  Long.,  20  mîll.  ; 

Sarg.,  7 miU.  £ 

Corselet  d’un  brun  foncé.  Abdomen  allongé,  brun  , avec  une 
taehe  d’un  brun  foncé,  trianguliforme  , allongée  à la  partie  an- 
térieure , et  une  petite  impression  profondément  marquée  à la 
partie  postérieure.  Ventre  noir. 

Lucas,  Exploration  de  V Algérie,  p.  103,  PI.  2,  fig.  6. 

Le  mâle  est  inconnu.  Prise  errante,  en  mai , dans  les  marais 
d’Aïn-Tréat , cercle  de  La  Calle. 


INSECTES  APTÈRES. 


391 


T.  1,  p.  306. 

13  bis.  Lycos®  bxjlipède.  ( Lycosa  exilip es.)  Long.,  22  miil.; 

larg.,  2 mill. 

Corselet  et  abdomen  d’un  brun  roussâtre,  sans  tâchesur  le  dos; 
ventre  de  même  couleur  ; filières  noirâtres. 

Lucas , Exploration  de  V Algérie,  p.  108,  PI.  2,  tig.  7. 
Ressemble  à la  Lycosa  peregrina  de  Savigny.  Habite  les 
berges  des  rivières  dans  les  environs  d’Alger  et  de  Constan- 
tine. 

3 quinter.  Lycose  Pilïpède.  ( Lycosa  bilipes.)  c Long., 

12  mill.;  larg.,6mill. 

Corselet  et  abdomen  fauve  roussâtre. 

Lucas,  Expl,  de  V Algérie,  p.  109,  nu  26,  PI.  2,  tig.  8. 

T.  I,  p.  307.  A la  troisième  race  ou  aux  Tarentu- 
iines , ajoutez  : 

15  bis.  Lycose  paysanne.  {Lycosa  villica.)  Long.,  8 à 10  mil!.; 

larg.,  5 à 6 mil!. 

Corselet  d’un  roussâtre  clair.  Abdomen  d'un  fauve  roussâtre, 
avec  deux  lignes  longitudinales  de  couleur  plus  foncée  sur  le 
dos. 

Lucas,  Exploration  de  l'Algérie , p.  110,  Pi.  2,  fig.  9. 

Lacalle  et  Oran.  Prise  en  janvier,  février  et  mars. 

16  bis.  Lycose  erratique.  ( Lycosa  erralica .)  Long.,  11  mill.; 

larg.,  4 mill.  )p. 

Corselet  bombé,  d’un  roux  foncé.  Abdomen  ovale  allongé,  gri- 
sâtre, avec  deux  bandes  fauve  clair,  tache  triangulaire  , et  trois 
ou  quatre  chevrons. 

Lucas,  Exploration  de  V Algérie , p.  3,  PL  3,  fig.  2. 

Prise  errante,  en  janvier,  sur  les  dunes  de  sable. 

T.  1,  p.  308.  A ia  quatrième  race  ou  aux  In  s ignées  , 
ajoutez  a la  synonymie  de  la 

Lycosa  Irucidatoria  : 

Lucas,  Explor.de  VAly .,  p.  112. 

Cette  espèce  varie  beaucoup.  Trouvée,  dans  les  mois  de  mai  et 
de  juin,  à l’est  de  l’Algérie. 


392  SUPPLEMENT. 

T.  J,  p.  3î  1 . 

19 bis.  Lycose  vagabonde.  (Lycosavagabunda.)  Long.,  12  mill.; 

larg.,  5 mill. 

Corselet  d’un  jaune  roussâtre , noirâtre  à sa  partie  antérieure. 
Abdomen  court,  d’un  fauve  clair,  avec  deux  points  noirs  en 
dessus  ; en  dessous,  fauve. 

Lucas,  Explor.  de  V Alger.,  p.  112  et  113,  PL  3,  fig.  2. 
Environ  de  Constantine  et  d’Alger  ; commune  en  hiver  ; très- 
agile. 

19  ter.  Lycose  forte.  {Lycosa  valida.) 

Corselet  brun  avec  trois  bandes  longitudinales , celle  du  mi- 
lieu, d’un  fauve  clair.  Abdomen  ovalaire  renflé,  fauve,  avec 
une  bande  longitudinale  crénelée  sur  le  milieu  du  dos.  Dessous 
fauve. 

Lucas,  Explor.  de  l'Alger.,  p.  113,  PI.  3,  fig.  3. 

Prise  dans  les  environs  de  Constantine  , sur  les  rochers  arides 
du  Condiat-Ati. 

T.  1 , p.  315. 

19  quater.  Lycose  numide.  ( Lycosa  numida.)  Long.,  9 mill.; 

larg.,  3 mill.  1/2. 

Corselet  noir  entouré  de  blanc  jaunâtre  et  une  raie  fauve  dans 
le  milieu.  Abdomen  noir,  bordé  de  blanc  d’argent;  en  dessous  , 
deux  traits  blancs  formant  V.  C’est  ma  Lycosa  vorax  , t.  I , 
p.  313,  n°  22,  qui  présente  bien  des  variétés  et  a été  décrite  tant 
de  fois  sous  des  noms  différents.  Les  yeux  antérieurs  forment  une 
ligne  courbée  en  avant. 

Lucas,  Explor.  de  VÂlgèr.;  p.  114,  n°  33,  PI.  3,  fig.  5. 

Prise  au  printemps,  clans  les  environs  d’Alger  et  de  La 
Galle. 

Lycosa  rapax.  Blackwaîl , Transactions  of  the  Linnean  so- 
ciety, vol.  18,  p.609. — Description  of  new  species  of  spiders,  n°  3. 
Blackwalî  donne  pour  longueur  4 lignes  1/2. 

11  remarque  que  la  griffe  inférieure  des  côtes  est  courbée  à sa 
base. 

Bonne  description  de  la  variété  1 , qui  est  la  Lycosa  arc- 
naria , de  Koch,  113—16.  — Ibid.,  Lycosa  alacris , Koch  de 


INSECTES  APTÈRES. 


393 

Schœffer,  120+18.  — Lycosa  lifasciala  , 118 , 18.  — Lycosa 
pulverulenta  , Koch,  131,  fîg  14  et  15.  — Lycosa  sylvicultrix , 
Koch,  des  Arachniden , 182-183. 

Bonne  description  de  cette  variété. 

M.  Blackwall  dit  qu’elle  se  trouve  sur  le  rivage  de  la  mer,  dans 
les  pays  montagneux  et  sur  les  sommets  des  plus  hautes  monta- 
gnes de  la  principauté  de  Galles,  de  l'Angleterre  et  de  l’Irlande; 
elle  s’accouple  en  mai  et  juin.  Son  cocon  est  formé  d une  soie 
compacte  de  5/2  de  pouce  en  diamètre  ; il  est  jaune  brun  et  ren- 
ferme 60  à 70  œufs  d’un  jaune  pâle.  Les  jeunes , lorsqu’ils  le 
quittent , montent  sur  le  corps  de  la  mère. 

On  la  trouve  aussi  dans  les  bois  , les  pâturages.  Prise  sur  les 
hautes  montagnes  de  Broad-Cray-Helvilîin , Snowdon  et  Car- 
med-Lewiling  , les  montagnes  les  plus  élevées  d’Angleterre. 

195.  Lycose  sylvicole.  ( Lycosa  sylvicola.)  Long.,  10  à 
12  mil!.;  larg.,  3 à 5 mill. 

Corselet  d’un  noir  roussâtre  , bande  du  milieu  fauve.  L’ab- 
domen gros,  ovalaire.  Abdomen  renflé  ovalaire,  bande  d’un 
brun  foncé  avec  des  chevrons. 

Variété.  Abdomen  entièrement  fauve. 

Lucas,  Explor.  deVAigér.,p.  116,  PI.  3,  fîg.  6. 

C’est  la  Lycosa  Pelusiaca  (t.  I , p.  308)  ou  une  espèce  ana- 
logue. Ligne  des  yeux  antérieurs  courbée  en  avant. 

196.  Lycose  chasseuse.  [Lycosa  venatrix .)  Long.,  8 à 10  mill.; 

larg.,  3 à 4 mill. 

Corselet  roux  brun  avec  une  bande  médiane  fauve.  Abdomen 
enflé,  peu  allongé,  ovalaire,  fauve  , à côtés  bruns  ; bande  mé- 
diane d’un  fauve  clair,  traversée  par  de  petits  traits  sinueux. 

Lucas,  p.  116,  n°  35,  PI.  3,  fig.  7.  Voisine  de  la  Lycosa  An- 
drenivora.  Ligne  des  yeux  antérieurs  courbée  en  avant. 

Habite  les  environs  d’Alger  et  d’Oran.  Prise,  en  hiver  et  au 
printemps,  sous  les  pierres. 

197.  Lycose  timide.  ( Lycosa  timida.)  Long,,  15  mill.; 
iarg.,  5 mili. 

Corselet  renflé  , pattes  peu  allongées.  Abdomen  allongé  d’un 
fauve  foncé  avec  une  bande,  et  des  taches  d’un  fauve  clair  ; des- 


SUPPLÉMENT. 


394 

sous  d’un  jaune  clair.  Ligne  des  yeux  antérieurs  droite  ; les  in- 
termédiaires de  cette  ligne  un  peu  plus  gros  que  les  latéraux. 

Lucas,  Explor.  del’Algér.,  p.  117,  PI.  3,  fig  8. 

Dans  les  environs  d’Alger  et  de  Constantine. 

198.  Lycose  gracilente.  ( Lycosa  gracilenta.)  Long.,  7 mill.; 

larg.,  3 mil!.,  <//*• 

Corselet  étroit,  noir  foncé.  Abdomen  d’un  brun  foncé,  court, 
fauve,  et  à côtés  bruns  en  dessus;  bande  très-large  , d’un  roux 
clair,  formée  par  des  poils  de  même  couleur.  Ligne  des  yeux  an- 
térieurs courbée  en  avant. 

Lucas,  Expi.  de  VAlgér .,  p.  119,  FL  3,  fig.  9. 

Trouvée  sous  les  pierres  en  février,  sur  le  versant  est  du 
Djebei-Santa-Cruz , aux  environs  d’Oran. 

199.  Lycose  quadriponctuée.  ( Lycosa  quadripunctata. ) 

Long.,  6 mill.  ; larg.,  2 mill.  . 

Corselet  d’un  roux  clair.  Abdomen  allongé,  fauve  avec  taches 
brunes  à la  partie  antérieure,  qui  a la  forme  d’un  poignard; 
quatre  taches  brunes  dans  son  milieu  en  carrés  bordés  de  poils 
argentés.  Ligne  des  yeux  antérieurs  courbée  en  avant.  Petite 
espèce  bien  distincte  remarquable  par  ses  mâchoires  un  peu  in- 
clinées et  sa  lèvre  arrondie  à son  extrémité. 

Trouvée  en  janvier  sous  les  pierres  dans  les  marais  de  Tonga 
et  du  cercle  de  La  Galle. 

T.  I,  p.  3*29  et  340,  n»  60  his. 

Lycose  galonnée.  ( Lycosa  argenteo  marginata.) 

Long.,  8 mill.;  larg.,  5 mill.  tf . 

Corselet  roussâtre  largement  bordé  de  bandes  d’argent.  Ab- 
domen plus  court  que  le  corselet,  revêtu  de  poils  roussâtres,  orné 
de  chaque  côté  de  quatre  ou  cinq  petits  points  d’un  blanc  d’ar- 
gent et  bordé  de  cette  couleur,  dessous  roussâtre.  Les  pattes  ont 
l’extremité  du  tibial  et  du  métatarse  tachée  de  blanc  argent.  La 
ligne  des  yeux  antérieurs  est  légèrement  courbée  en  arrière. 

Lucas,  Explor.  dePAlgér.,  p.  120,  n°  42,  PL  3,  fig.  10. 

Cette  espèce  se  tient  à la  surface  des  ruisseaux.  Elle  semble  se 
plaire  à en  remonter  le  courant.  On  l’a  trouvée  dans  le  marais  de 
Tonga,  sur  un  ruisseau  d’eau  thermale.  Lorsqu’on  veut  s’em- 


INSECTES  APTÈRES.  395 

parer  de  cet  Aranèide,  il  s’enfonce  dans  l’eau  et  se  cache 
sous  les  pierres  ou  parmi  les  grandes  herbes.  Cette  espèce  qui 
devrait  être  portée  plus  bas  appartient  à notre  deuxième  famille 
des  Lycoses,  les  Corsaires , et  doit  être  placée  à côté  de  la  Ly~ 
cosa  triton  d’Abbot  et  de  notre  piratica, 

Lycose  féroce.  {Lycosa  ferox.)  Long  , 22  mill.  & 

Corselet  entouré  par  une  bande  assez  large  d’un  fauve  clair, 
avec  la  partie  antérieure  ayant  une  tache  de  même  couleur. 
Ligne  des  yeux  antérieurs  droite.  Abdomen  arrondi  antérieure- 
ment  ayant  deux  taches  noires,  elle  dessus  marqué  de  trois 
points  noirs.  Cet  abdomen  se  grossit  à sa  partie  postérieure  , où 
il  est  revêtu  de  poils  fauves  et  tout  parsemé  de  petites  taches 
noirâtres.  Le  ventre  en  dessous  est  d’un  fauve  clair  sans  taches. 

Trouvée  aux  îles  Canaries. 

T.  I , p.  330.  A la  synonymie  de  Sa 

Lycosa  allodroma  ; 

Ajoutez  : 

Lycosa  cambrica.  Long.,  6 ligne  1/5. 

Blackwall’s,  Description  of  new  species  of  spiders.— - Transac- 
tions of  the  Linn.  society , vol.  18,  part.  4,  p.  615. 

M.  Blackwall  décrit  ainsi  cette  espèce  : 

Abdomine  fîaveseenti-brunneo  , anticè  fascia  mediana  palli- 
diore,  obscurè  nigro  marginata  , margine  aîbo  maculato , posticè 
utrinque  sérié  macularum  alternatim  nigrarum  et  albarum  ad 
filatoria  confluente,  maculis  lineis  obscuris  nigris  transversis  an** 
guîaribus  in  vertice  albo  maculatis  connexis. 

Le  mâle  est  plus  petit  et  de  couleur  plus  pâle. 

Les  mâchoires  ont  une  forte  courbure  à leur  intérieur,  qui  en- 
toure la  lèvre , disposition,  dit  M.  Blackwall,  qu’on  observe  dans 
la  Campestris  et  l’Allodrome.  Ces  espèces  se  rapprochent  des 
semi-Aqualiques , c’est-à-dire  de  la  Piratica  et  autres  espèces 
de  celte  famille. 

Cette  belle  Araignée  , dit  l’auteur,  a été  prise,  en  mai  1839, 
dans  le  terrain  marécageux  d’un  bois  à Oackland. 

T.  1,  p.  334.  Ajoutez  à Sa  synonymie  de  la 

.Lycosa  fümigata  : 

Lycosa  Milans.  Blackwall’s  , Descriptions  of  new  species  of 


396  SUPPLÉMENT. 

spiders,  dans  Transactions  ofLinn.  soc.,  vol.  18,  p.  612,  n°  15. 

Cephalo-thoracc  saturatè  brunneo  ad  margines  latérales  pilis 
rarisaîbis  rninuto.  Abdomine  saturatè  olivaceo-brunneo,  sérié  la- 
terali  macularumalbarum  pilisque  numerosis  marginalibus  albis 
minuto. 

Cette  synonymie  est  certaine. 

Blackwall  remarque  dans  sa  description  que  les  yeux  latéraux 
de  la  ligne  antérieure  sont  un  peu  plus  petits  que  les  intermé- 
diaires de  cette  même  ligne.  L’abdomen  se  projette  fortement 
sur  la  base  du  corselet 

Le  mâle  est  semblable  , mais  plus  petit. 

Selon  Blackwall,  cette  espèce  lie  le  groupe  des  terrestres  à celui 
des  semi-Aquatiques  ; on  la  trouve,  en  mai  et  juin,  avec  son 
cocon  attaché  à l’anus , dans  les  parties  humides  des  bois  ; ce  qui 
est  d’accord  avec  nous.  Ce  cocon  est  globulaire  ; il  a 1/3  de  pouce 
de  diamètre,  blanc,  d’une  soie  compacte  , entouré  d’un  cercle  à 
tissu  moins  serré  ; il  contient  40  ou  50  œufs  jaunes  non  agglu- 
tinés entre  eux. 

Trouvée  dans  les  bois  du  Denbighshire. 

T.  I,  p.  333.  Ajoutez  à la  synonymie  de  la 

Lycosa  paludicola  : 

Lycosa  obscura.  Long.,  2 lignes  3/5. 

Blackwall,  Transactions  of  the Linnean  society  (Descriptions 
of  new  species  of  spiders) , 1. 18,  p.  611,  n°  4. 

Abdomine  obscure  rufescenti-brunneo  macuiato  , anticè  fasci- 
culis  3 minutis  pilorum  flavescentium. 

11  dit  que  le  ventre  est  d’un  jaune  brun  plus  pâle. 

Trouvée  dans  le  Denbighshire  et  dans  le  Cacrnarvonshire  , 
sur  le  gazon  coupé  et  dans  les  bruyères,  au  mois  d’août.  Son 
cocon,  qui  a un  peu  moins  de  21ignes  de  diamètre,  est  aplati,  d'un 
brun  pâle  ou  d’un  vert  pâle;  tissu  compacte  et  entouré  d’un  cercle 
blanc  , dont  le  tissu  est  plus  serré.  11  renferme  25  œufs  jaunâ- 
tres , qui  ne  sont  pas  agglutinés.  Les  jeunes  montent  sur  le  dos 
de  la  mère  aussitôt  qu’ils  sont  éclos. 

Le  12  septembre  1838  , M.  Blackwall  vit  sortir  un  très-petit 
Ichneumon  d’un  cocon  de  cette  espèce,  qu’il  avait  renferme  dans 
une  fiole. 

M.  Lucas,  L'xplor.  de  V Alger p.  118,  a fréquemment  trouvé 


INSECTES  aptères.  897 

celle  espèce  sur  les  bords  des  eaux,  dans  les  environs  d’Alger 
et  du  lac  Tonga. 

T.  I,  p.  308,  n°  16. 

Lycosa  pelusiaca  : 

Variété  à tâches  blanches.  Trouvée  en  Algérie 
Lucas,  Eœplor.  de  V Alger .,  p.  118. 

T.  I , p.  336,  n°  55. 

Lycosa  Belliona. 

Lucas,  p.  118. 

Trouvée  en  Algérie. 

T. I,  p.  339. 

39  bis.  Lycosa  Lehuilla.  ( Lycosa  Lehuillana.)  Long.,  9 lig. 

Corselet  brun , en  voûte  surbaissée  et  non  en  biseau  sur  les  côtés  ; 
trois  bandes  blanches  ou  jaunes,  deux  bordant  le  pourtour,  celle 
du  milieu  s’élargissant  vers  les  yeux.  Pattes  rougeâtres  tachées 
de  brun.  Pattes  fortes,  4,  1,  2,  3.  Organe  sexuel  ovalaire,  mais 
un  peu  allongé,  étroit,  pointu  vers  l'extrémité.  Yeux  de  la  se- 
conde ligne  très-gros , la  ligne  des  yeux  antérieurs  légèrement 
courbée  en  avant. 

Lycose  Guillou.  ( Lycosa  Guillouana.)  Long.,  5 lignes. 
Corselet  allongé,  bombé,  rougeâtre. 

Abdomen  ovalaire  étroit,  bombé,  moins  large  que  le  corselet, 
grossissant  un  peu  à la  partie  postérieure.  Poils  bruns  velus  avec 
deux  petits  traits  divergents  .de  poils  jaunes  proche  le  corselet. 
Ventre  de  couleur  plus  claire,  uniforme.  La  ligne  antérieure  des 
yeux  est  droite , un  peu  courbée  en  avant;  mais  les  yeux  latéraux 
de  cette  ligne  sont  plus  gros  que  les  intermédiaires.  Cette  diffé- 
rence est  plus  sensible  que  dans  l’espèce  précédente. 

Palpes  rougeâtres,  filiformes  ; pattes  peu  allongées,  4,  1,  2,  3, 
rouges,  annelées  de  brun  ; lèvre  , poitrine  et  mâchoires  d’un 
rouge  pâle.  Forme  ordinaire  , lèvre  ovalaire  resserrée  à sa  base. 


39B  SUPPLÉMENT* 

§ XVIII. 

Genre  DOLOMÈDE. 

T.  I,  p.  345-348. 

M.  Lucas  a établi  un  genre  nouveau  sous  îe  nom  de 
Lycosoïdes , mais  il  ne  s’est  pas  aperçu  que  ce  genre 
n’est  autre  que  la  troisième  race  de  nos  Doloinèdes 
(t.  I,  p.  348),  dont  la  seule  espèce  connue  de  nous  avait 
reçu  aussi  le  nom  de  Lycœna  à cause  de  sa  ressemblance 
avec  lesLycoses.  Les  Lycosoïdes  de  M.  Lucas  tiennent 
trop  aux  Dolomèdes  par  les  yeux  et  par  la  bouche  pour 
pouvoir  en  être  séparées,  mais  il  convient  de  changer 
le  nom  delà  race  desRipuaires  et  d’en  former  une  fa- 
mille qui  sera  la  deuxième,  à laquelle  nous  donnerons 
le  nom  de  Lycosoïdes  et  que  nous  caractériserons 
ainsi  : 

2f  Famille.  LES  LYCOSOÏDES. 

Yeux  , au  nombre  de  huit , sur  deux  lignes  ; les  inter- 
médiaires antérieurs  sont  les  plus  petits , les 
latéraux  antérieurs  et  les  intermédiaires  posté- 
rieurs sont  les plus  gros  ; les  latéraux  postérieurs 
un  peu  plus  petits  que  ces  derniers , et  ordinaire- 
ment  portés  sur  une  éminence  assez  sensible. 
Lèvre  courte  , rétrécie  a sa  hase  , dilatée  à son  extré- 
mité. 

Mâchoires  droites , écartées , courtes , resserrées  a leur 
base , élargies  à leur  extrémité  , fortement  tron- 
quées à leur  partie  intérieure. 

Pattes  allongées  y la  quatrième  paire  la  plus  longue , 
la  seconde  ensuite. 

Aranéidessc  cachant  sous  les  pierres , dans  des  trous 
en  terre » sous  l'écorce  des  arbres , courant  api'ès 


INSECTES  APTÈRES,  399 

leur  proie  , et  enveloppant  leurs  œufs , non  ag- 
glutinés entre  eux,  dans  une  soie  fine  et  peu 
serrée. 

La  famille  des  Crypticolles  (1.  I,  p.  350)  sera  la  troi- 
sième, celle  des  Sylvains  (t.  I,  p.  356)  la  quatrième. 

lre  Race  BRÉVICAUDES.  ( Brevicaudœ .) 

Filières  ne  dépassant  pas  l’abdomen . 

1.  Dolomède  algérienne.  ( Dolomedes  Algerica.)  Long.  2 mill.; 

larg.  2 millina.  \p  à*. 

Corselet  d’un  brun  roussâtre , sur  les  côtés  bordé  de  noir» 
Abdomen  renflé,  ovalaire,  trois  tachesd’un  noir  foncé  sur  la  partie 
antérieure,  et  quatre  traits  transversaux  de  même  couleur  sur  la 
partie  postérieure,  légèrement  sinueux.  Filières  courtes , jaunes. 
Le  mâle  est  plus  grêle,  a les  pattes  plus  allongées  et  l’abdomen 
beaucoup  plus  court. 

Lucas,  Explor.  de  P Algérie,  p.  122,  n°  43,  PL  2,  fig.  10. 

Peu  agile,  cette  Aranéide  se  tient  sous  les  pierres  , quelque- 
fois dans  les  fissures  des  arbres,  et  même  dans  des  trous  en 
terre.  Au  moment  de  la  ponte  , elle  se  construit  un  cocon  orbi- 
cuîaire,  formé  par  une  soie  fine  et  peu  serrée  , elle  y dépose  ses 
œufs,  qui  sont  ronds  , non  agglutinés,  et  d’un  blanc  jaunâtre. 

Le  mâle  est  presque  toujours  errant.  En  Algérie  ; plus  abon- 
dant dans  l’est  de  cette  région. 

2.  Dolomède  pallipède.  ( Dolomedes  pallipedes.) 

Corselet  peu  allongé,  légèrement  dilaté  sur  les  côtés,  d’un 
jaune  roussâtre.  Abdomen  ovalaire  , plus  allongé  et  un  peu  plus 
large  dans  sa  partie  médiane  que  le  corselet,  d’un  jaune  légère- 
ment teinté  de  roussâtre,  orné  en  dessus  de  deux  taches  noires 
affectant  la  forme  d’un  7 dans  le  milieu  du  dos;  à sa  partie  an- 
térieure deux  petites  lignes  longitudinales  , à la  partie  posté- 
rieure des  petites  lignes  noirâtres  entre  croisées. 

Lucas,  Explor.  de  P Algérie , p.  123,  PL  4,  fig.  6. 

Prise  aux  environs  d’Alger,  sous  les  pierres;  souvent  errante 
en  février  et  en  juin» 


SUPPLÉMENT, 


400 

2e  Race.  LES  LONG1CAUDES.  (. Longicàudœ .) 

Filières  dépassant  de  beaucoup  l'abdomen. 

3.  Dolomède  rufipède.  {Dolomedes  rufipes.)  Long.  11  mil!.; 

larg.  4 mill. 

Corselet  étroit,  saillant  et  avancé  antérieurement , élargi  et 
légèrement  déprimé  sur  les  côtés.  Abdomen  renflé,  très-bombé, 
ovalaire,  fauve  , et  ayant  une  série  longitudinale  de  petites  taches 
jaunâtres  formant  deux  bandes.  Filières  tentacules  d'un  roux 
clair.  Le  male  plus  grêle;  pattes  plus  allongées;  abdomen  plus 
étroit  et  plus  court  que  dans  la  femelle. 

Lucas  , Expi.,  p.  124,  PI.  4,  fig.  5. 

Sous  la  pierre  humide.  Très  agile.  Dans  les  environs  d’Alger 
et  de  Constantine. 

4.  Dolomède  roux.  ( Dolomedes  rufithorax.)  Long.  9 mill.; 

larg.  3 mill.  0**0 . 

Corselet  allongé,  rétréci  antérieurement,  roux  bordé  de  brun. 
Abdomen  large , court,  brun  roux,  et  deux  bandes  longitudinales 
légèrement  ondulées  d’un  brun  foncé  dans  le  milieu. Ventre  brun 
roux. 

Lucas,  Expl. , p.  125,  PI.  4,  fig.  4. 

Environs  d’Alger,  cercle  de  La  Calle,  sous  les  pierres.  Prise 
pendant  les  mois  de  mars  et  d’avril. 

5.  Dolomède  digitale.  ( Dolomedes  digitalis.).  Long.  5 mill.  ; 

larg.  1 mill. 

Abdomen  grossissant  à sa  partie  postérieure , d’un  brun  roux 
foncé  ; il  est  orné  de  deux  bandes  testacées.  Ventre  roussâtre. 
Filières  allongées,  roussâtres. 

Lucas,  Expl.  de  l'Algérie,  p.  126,  PI.  4,  fig.  5. 

Prise  dans  les  premiers  jours  de  mars  aux  environs  d’Alger. 

T.  I,  p.  355.  Après  la  race  des  Vigilantes  ajoutez  : 

3e  Race.  LES  CHERCHEUSES.  ( Quœsitoriœ .) 

Y eux  intermédiaires  antérieurs  un  peu  plus  gros  que  les  laté- 
raux. 

Lèvre  très-allongée  en  triangle  isocèle. 

Mâchoires  droites  ? allongées.  » 


INSECTES  APTÈRES. 


401 


Bolomède  noukh  aï  vienne.  ( Dolotnedes  Noukhaïva .) 

Long.,  4 Signes» 

Faites  très-allongées,  verdâtre,  avec  des  anneaux  bruns; 
cuisses  renflées.  Longueur  relative  : 4,  2,  1 et  3 bien  assis. 

Palpes  courts,  verdâtres,  à dernier  article  ovoïde  bombé  sur  le 
dos , aplatis  au  côté  interne  et  non  développés. 

Abdomen  ovale  étroit,  allongé. 

Corselet  en  cœur  court,  verdâtre  (forme  de  la  Mirabilis).  Poi- 
trine , mâchoires  et  lèvre  verdâtres;  lèvre  en  triangle  isocèle 
très-allongée;  mâchoires  droites  allongées,  un  peu  dilatées  à 
leur  extrémité. 

Yeux,  les  quatre  postérieurs  plus  gros;  ceux  de  la  dernière 
ligne  postérieure  les  plus  gros  ; les  intermédiaires  ariLérieurs  un 
peu  plus  gros  que  les  latéraux. 

Monde  maritime,  Polynésie,  de  Noukhaïva,  rapportée  par  la 
corvette  la  Zélée.  Otle  espèce  se  rattache  à la  famille  des  Cry  pli- 
colles  par  ses  yeux;  mais  par  sa  lèvre  triangulaire  et  non  tron- 
quée , et  par  sa  mâchoire  étroite,  elle  forme  une  race  à part. 

T.  I,  p.  350  et  t.  II,  p.  454.  Ajoutez  à la  synonymie 
de  la 

Bolomède  agénéloïde  : 

Lucas,  Explor.  de  V Alger.,  p.  131,  PL  4,  Og.9» 

T.  I,  p.  35B  et  t»  II,  p.  455. 

M.  Lucas  s’est  bien  aperçu  (Expi.  de  V Algérie,  p.  107)  que 
la  Dolumède  Düfuur,  par  la  forme  de  son  corselet,  se  plaçait 
difficilement  dans  le  genre  Bolomède  , et  il  croit  que  cette  espèce 
doit  rentrer  dans  le  genre  Lycose.  Nous  pensons,  au  contraire  , 
qu’elle  forme  une  pelle  division  dans  le  genre  Dolomède  qui 
se  rapproche  beaucoup  de  la  famille  des  Dolomèdes  Lveosoïdes 
(Voyez  t.  I,  p.  350  la  race  des  Longi-troncs) , et  qu’on  doit 
considérer  les  yeux  latéraux  postérieurs  portés  sur  une  éminence, 
comme  appartenant  à la  seconde  ligne  et  ne  formant  par  consé- 
quent à eux  seuls  qu’une  seule  ligne. 

Affinités  du  genre  Dolomède.  La  famille  des  Lycosoïdes  se 
rapproche  des  Lycoses  par  la  forme  de  son  corselet,  et  s’en 
éloigne  par  les  yeux,  dont  les  postérieurs  latéraux  portés  sur  une 
éminence  peuvent  être  considérés  comme  ne  formant  qu’une 
môme  ligne  avec  les  intermédiaires  postérieurs;  elle  s’identifie 
Aptères,  tome  iv.  26 


402  SUPPLÉMENT» 

par  conséquent  à toutes  les  familles  du  genre  Dolomède,  et 
n'est  absolument  conforme  à aucune  d’elles.  Elle  se  rapproche 
aussi  des  Dolomèdes  par  les  mâchoires  élargies  et  la  lèvre  plus 
courte  que  dans  les  Lycoses.  Sous  ce  rapport  la  Dolomède  Nou- 
khaïva,  qui  appartient  bien  aux  Dolomèdes  par  ses  yeux,  par 
ses  mâchoires  étroites,  allongées,  sa  lèvre  allongée  triangu- 
laire, pourrait,  à plus  juste  titre,  constituer  un  genre  que 
la  Lycosoïde.  J’en  dis  autant  de  la  Lycosoïdes  cigeniloïdes . 
Mais  dans  les  Aranéides  il  ne  faut  jamais  oublier  que  le  nom- 
bre, la  position  et  la  grandeur  relative  des  yeux  est  le  caractère 
générique  le  plus  important.  Ainsi  les  Clènes  par  leur  faciès 
et  leurs  autres  caractères  ont  une  grande  analogie  avec  les  Dolo- 
mèdes,  mais  ils  en  diffèrent  fortement  parles  yeux. 

§ XIX. 

Genre  GTÈNE. 

T.  I,  p.  364.  J ' \ 

Gtène  marginê.  ( Ctenus  marginatus.)  Long.,  9 lignes. 

Abdomen  ovale  allongé,  se  rétrécissant  en  pointe  vers  l’anus  , 
renfle  dans  son  milieu,  coupé  carrément  proche  le  corselet, 
ayant  la  forme  de  la  Mirabilis  , d’un  rougeâtre  uniforme  avec 
deux  raies  jaunes  longitudinales  sur  les  côtés,  qui  font  suite  à 
celles  du  corselet  ; ventre  rouge  et  velu. 

Pattes  longues,  rougeâtres  et  très- fortes  , armées  de  deux 
griffes  courtes  très-apparentes  non  pectinées,  avec  un  ergot;  la 
première  paire  de  pattes  manque  ; la  troisième  est  plus  longue 
que  la  seconde,  et  la  seconde  plus  longue  que  la  quatrième. 

Le  corselet  est  grand,  bombé,  et  la  tête  large,  mais  il  est  plus 
large  que  celui  de  la  Dolomedes  mirabilis , et  il  a deux  bandes 
longitudinales  jaunes  ou  blanches  qui  correspondent  à celle  de 
l’abdomen,  mais  qui  sont  droites.  Mandibules  bombées  en  avant, 
garnies  de  poils  rouges  très-longs. 

Lèvre  et  mâchoires  très-velus.  Lèvre  allongée  , plus  haute 
que  large,  quadrangulaire  , échancrée  à son  extrémité. 

Mâchoires  allongées,  bombées,  droites,  élargies  et  arrondies  à 
leur  extrémité. 

Yeux  noirs,  gros,  comme  en  croissant , les  deux  antérieurs  du 


INSECTES  APTÈRES.  403 

carré  un  peu  plus  petits  que  les  postérieurs;  les  antérieurs  laté- 
raux plus  petits  que  les  postérieurs  latéraux  ; les  yeux  latéraux 
sont  portés  sur  une  éminence  plus  renflée  pour  l’œil  postérieur; 
bandeau  très-grand  et  anguleux  sur  les  côtés. 

Rapportée  par  la  frégate  la  Zélée  des  îles  Salomon  ou  Yiti. 

§ xx. 1 

Genre  HERSILIE. 

T.  I,  p.  371. 

Aux  caractères  essentiels  de  ce  genre , au  lieu  de  ces 
mots  : tarses  ou  métatarses  divisés  en  deux  articles , il 
faut  mettre  : tarses  ou  métatarses  quelquefois  divisés 
en  deux  articles . 

M.  Lucas,  après  avoir  observé  au  microscope  les 
tarses  des  Hersilies  qu’il  avait  trouvées  en  Algérie,  n’a 
vu  aucune  division  dans  le  métatarse.  (Voyez  ExpL 
de  I Algérie,  p.  127.) 

Ce  genre  Hersilie  doit  être  divisé  en  deux  familles  , 
conformément  aux  observations  faites  par  M.  Lucas. 

lre  Famille.  LES  HÉTÉROPODES.  ( Ileteropodcs .) 

Pattes  de  la  troisième  paire  très-courtes.  Filières  de  la  troi- 
sième paire  très-allongées. 

âranéides  marchant  latéralement,  et  se  tenant  presque 
toujours  appliquées  à la  face  inférieure  des  grosses 
pierres. 

Cette  division  renferme  Y Hersilia  caudata,  t.  I, 
p.  371,  Y Hersilia  indica , t.  I,p.  372,  et  Y Hersilia 
Savignii  que  M.  Lucas  paraît  considérer  comme  une 
espèce  distincte  de  Y Indica,  A ces  deux  espèces  il  faut 
ajouter  une  troisième  : 

Hersilie  Édoüàrd.  ( Hersilia  Edwardii.)  Long.,  3mill.  1/2; 

larg.,  2 mill. 

Corselet  plus  large  que  long,  déprimé  et  arrondi  sur  les  parties 
latérales , d’un  jaune  teinté  de  rougeâtre  , présentant  à sa  partie 


404  SUPPLÉMENT. 

antérieure  une  petite  protubérance  étroite,  sur  laquelle  les  yeux 
sont  placés;  yeux  de  la  seconde  ligne  plus  rapprochés  que  dans 
i’Hersilie  eau  lée.  Abdomen  plus  long  que  le  corselet , plus  large 
dans  son  milieu  et  fortement  rétréci  à sa  partie  postérieure  ; dos 
fauve  avec  une  bande  longitudinale  d’un  brun  foncé  , et  des  dé- 
pressions punctiformes.  Filières  jaunâtres  , celles  de  la  première 
paire  très-allongées  et  légèrement  annelées  de  brun. 

Lucas,  Expi.  de  V Alger. , p.  128  et  129,  PI.  4,  fig.  7. 

Les  yeux  sont  plus  ramassés  que  dans  l’Hersilie  caudée. 
Afrique  (Algérie)  Prise  à la  fin  de  janvier  dans  les  ravins 
de  Djebel- San  ton  ; tend  quelques  fils  lâches  d’un  blanc  éclatant, 
et  tient  ses  pattes  ramassées  le  long  de  son  corselet  et  de  son  ab- 
domen. 

2e  Famille.  LES  ORTHOPODES.  ( Orthopodes .) 

Pattes  y la  troisième  paire  îrès-allongées.  Filières  de  la  troi- 
sième paire  très-courtes. 

âranéides  très-vives,  se  tenant  sous  les  pierres,  et  souvent 
errantes. 

Hersilie  oranë.  ( îfersilia  Oranensis.)  Long.,  6 mill.; 
larg.,  3 inill. 

Corselet  d’un  jaune  rougeâtre  ; mâchoires  courtes.  Abdomen 
plus  large  à sa  partie  postérieure,  jaune  rougeâtre,  taché  de 
brun  rougeâtre  avec  une  ligne  longitudinale  d’un  brun  rouge 
foncé  , fortement  crénelé  sur  les  côtés. 

Prise  aux  environs  d’Oran  , dans  les  mois  de  janvier  et  de 
février. 

§ XXL 

Sur  le  genre  Mjmnècie. 

T.  I,  p.  386.  Ajoutez  à la  synonymie  de  la 

Myrmecia  nigra , Koch,  Arachniden  , L IX,  p.  15,  PI,  93, 
fig.  701. 

L’individu  de  Perty,  décrit  par  Koch  , a le  corps  oranger 
bronzé. 


INSECTES  APTÈRES, 


405 


Ajoutez  à la  synonymie  (3e  la 

Myrmecia  vertebrata,  Koch,  Arachniden , t.  IX,  p.  13, 
PI.  92,  fig.  700. 

Le  mâle  a les  organes  sexuels  en  ovale  très-allongé,  en  larme 
batavique,  comme  ceux  de  la  Scnocuiata;  ses  palpes  sont  rouges, 

tachés  de  noir  aux  articulations. 

% r . ' 

T.  I,  p.  388.  A îa  description  de  îa 

Myrmecia  caliginosa 

Ajoutez  cette  observation  : 

La  forme  de  la  tache  du  corselet  qui  touche  à îa  tète  est  un  cône 
dont  la  pointe  est  vers  la  tète  , ce  qui  est  l'inverse  dans  la  Myr- 
mecia nigra  de  Perty  et  de  Koch, 

S xxiï. 

Genre  CHERSÏS* 

T.  ï,  p.  390o 

Chersis  bossü.  ( Chersis  gibullus.) 

Ajoutez  à îa  synonymie  et  à îa  description  de  cette 
espèce  : 

Lucas,  Explor.  de  VAJgér .,  p.  135,  PI.  5,  fig.  î. 

«Danstoute  PAlgériecette  espèce  se  tient  sousla  pierre  humide, 
et  semble  sonder  le  terrain  avec  sa  première  paire  de  pattes,  qui 
est  toujours  en  mouvement  lorsqu’elle  veut  se  transporter  d'un 
emlroit  à un  autre.  Ayant  renfermé  dans  une  boîte  à paroi® 
trcs-lisses  plusieurs  de  ces  Aranéides,  j’ai  remarqué  qu’elles 
avaient  tendu  çà  et  là  quelques  fils  de  soie,  à l’aide  desquels 
elles  se  tenaient  sur  les  parties  verticales.  Je  ne  sais  pas  quels 
sont  les  moyens  mis  en  usage  par  cette  espèce  pour  pourvoir  à sa 
nourriture  ; elle  est  si  peu  agile  dans  ses  mouvements  que,  pro- 
bablement , elle  n’attaque  que  les  animaux  sédentaires.  Le  Pal- 
pimane  ( Chersis ) bossu  semble  vivre  isolé , excepté  dans  le  jeune 
âge,  où  j’en  ai  quelquefois  rencontré  de  réunis  au  nombre  de  cinq 
ou  six  individus.  Ce  n’est  jamais  sur  la  terre  que  j’ai  surpris  celte 
Aranéide,  mais  bien  dans  les  anfractuosités  des  grosses  pierres  , 
et  quelquefois  aussi  sous  les  écorces  des  arbres.  » (Lucas.) 


406 


SUPPLÉMENT. 


§ XXIII. 

Genre  ÉRÈSE. 

T.  I,  p.  395,  avant  le  n°  1 : 

Érèse  de  Guérin.  ( Eresus  Guerinii.  ) Long.,  31  mill.; 

larg.,  11  mill. 

Le  géant  de  ce  genre  , l’Erèse  la  plus  grande  connue;  de  la 
grosseur  et  de  la  grandeur  de  la  Tarentule.  Corselet  et  abdomen 
d’un  brun  noir  uniforme.  Pattes  courtes,  grosses,  ramassées,  d’un 
brun  noir  ainsi  que  les  palpes  et  les  mandibules. 

Corselet  d’un  brun  noir  : yeux  noirs.  Mandibules  très-sail- 
lantes allongées.  Abdomen  une  fois  plus  long  que  le  corselet, 
ovale,  plus  large  à sa  partie  antérieure. 

Lucas,  Explor.  de  V Alger.,  p.  133,  n°57,  PI.  4,  fig.  10. 
Afrique,  Algérie. 

T.  I,  p. 399. 

Érèse  acàntophiles.  (Eresus  acantophilus.) 

M.  Lucas  signale  pour  cette  espèce  les  variétés  sui- 
vantes, toutes  trouvées  en  Algérie  : 

A.  Abdomen  en  dessus,  entièrement  d’un  gris  cendré  clair, 
sans  bandes,  avec  les  dépressions  ponctiformes  d’un  noir  foncé. 
Cette  variété  est  commune. 

B.  Bandes  noires  de  l’abdomen  très-grandes,  très-élargies , 
envahissant  le  dessus  et  les  parties  latérales,  et  ne  laissant  qu’une 
bande  longitudinale  d'un  gris  cendré  clair. 

C.  Bandes  noires  se  réunissant,  recouvrant  entièrement  le 
dessus  de  l’abdomen  , de  manière  que  toute  cette  partie  est  d’un 
brun  velouté.  Variété  rare  prise  dans  les  environs  du  camp  de 
Sétif.  (Voyez  encore  à la  page  suivante.) 

T.  I , p.  395.  Ajoutez  à la  synonymie  de 

Eresus  cinnaberinus  : 

Eresus  annulatus  , Koch  , Arachniden  , t.  XIII , p.  14  , 
PL  435. 


INSECTES  APTÈRES. 


407 


T.  I,  p.  397.  A la  synonymie  de 

VE  resus  imperialis 

Ajoutez  : 

Eresus  mœrens,  Koch,  Arachniden , t.  XÏIT,  p.  1,  PI.  433, 
fig.  1078.  Une  femelle,  long.,  11  à 12  lignes.  Variété  pleine  et 
âgée,  sans  les  points  obliques. 

Eresus  pruinosus,  Koch,  t.  XIII , p.  3.  PI.  433,  fig.  1,079. 
C’est  une  femelle  jeune;  long.,  5 lignes  1/2.  Les  huit  points  om- 
biliqués sont  marqués  et  un  peu  rougeâtres. 

P.  398,  ligne  15.  Au  lieu  de  : Hahn,  t.  III,  p.  29,  lisez  : 
Hahn  , t.  III,  p.  19. 

T. I,  p.  398. 

V Eresus  cténizoïdes  de  Koch  a de  11  à 13  lign.  de  long. 
V Eresus  luridus  de  Koch,  qui  a été  trouvé  en  Grèce,  près  de 
Nauplie,  diffère  de  la  Clénizoïde  par  le  dos  , qui  n’est  pas  par- 
semé de  points  blancs  ; le  ventre  est  d’une  couleur  olivâtre 

T.  I,  p.  399.  Après  le  nom  de 

V Eresus  acantophilus 

Ajoutez  la  citation  de  notre  Atlas  qui  s5y  rapporte  : 

' PI  . XI,  fig.  Il),  îd,  ic. 

Puis  à la  synonymie  de  cette  espèce,  ajoutez  : 

Eresus  unifasciatus,  Koch,  Arachniden , t.  XIII,  PI.  434, 
fig.  1081.  On  la  trouve  dans  le  midi  de  la  France.  Pour  les  va- 
riétés de  cette  même  espèce  ajoutez  ici  ce  qui  est  dit  dans  la  page 
précédente. 

T.  I , p.  400.  A la  synonymie  de 

VEresus  JJufourîi 

Ajoutez  : 

Eresus  fuscifrons , Koch,  Arachniden,  PI.  434,  fig.  1084.  Fe- 
melle, longue  de  5 lignes  1/2.  Trouvée  en  Égypte.  Il  nous  paraît 
évident,  s’il  n’y  a pas  erreur  dans  la  longueur  donnée  par 
M.  Koch,  que  VEresus  Dufourii,  figurée  par  Savigny,  est  un 
individu  très-jeune  de  VEresus  fuscifrons . 


SUPPLÉMENT. 


s XXIV. 

Genre  ATTE. 

T.  I,  p.  403.  Ajoutez  à la  synonymie  de 
h’ A t tus  quinquefidus  , n°  1 : 

Euophrys quinque  parlibus,  Koch,  Arachniden,  t.XIV,  p.  27, 
flg  1296  (le  mâle). 

Plexippus  albolineatus , 1297  (la  femelle).  Koch,  Arach- 
nide», t.  XIII,  p.  165,  PI.  449,  fig.  1167) , ressemble  beaucoup 
à l’Aüe  quinquefide. 

T.  I,  p.  405.  Ajoutez  à la  synonymie  de 

V Al  tus  bilineatus  : 

Mar  pis  sa,  bistriata,  femelle,  long.,  2lign.  3/4  (Koch,  Arach- 
nideî?,  t.  XIII , p.  72,  PL  444,  fig.  1137) , a aussi  deux  raies 
blanches  sur  le  dos , et  I on  ne  douterait  pas  que  ce  ne  fût  la 
même  espèce  que  Y Allas  bilineatus , si  M.  Koch  n’indiquait 
pas  qu’il  provient  du  Brésil. 

T.  I,  p.  405. 

Atte  pübescent.  ( Altus  pubescens.) 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Euophrys  pubescens  , PL  470,  fig.  1278  (le  mâle),  fig.  1279 
(îa  femelle). 

M.  Koch  dit  que  cette  espèce  sc  trouve  sur  tous  les  murs  des 
jardins  et  des  maisons,  jamais  sur  les  haies  et  sur  les  buissons.  Ce 
jamais  est  bien  hardi. 

T.  I , p.  406. 

Atte  paré.  ( Altus  scenicus.) 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Bradley’s  Works  of  nature,  p.  135,  PL  24,  fig.  10. 

Callielhera  scenica , Koch,  Arachniden , t.  XIII,  p.  37, 
PL  439  lig.  1106. 

Callielhera  zebranea,  ligne  blanche  transversale  interrompue 
dans  le  mâle  , moins  marquée  dans  la  femelle. 

Koch,  Arachniden^  XIII,  p.  40,  PL  439,  ûg.  1108  et  4109. 


INSECTES  APTERES. 


409 


T.  I,  p.  407.  A la  synonymie  de 

L 'Atlus  psyllus 

Ajoutez  : 

Calliethera  histrionica  , Koch,  Arachniden , XIII,  p.  43  , 
PI.  439,  fig  1110  le  mâle  et  1111  la  femelle. 

Euophrys  terebrala , Koch,  Arachniden , t.XIV,  p.12,  PI. 470, 
fig.  1280  le  mâle  et  1281  la  femelle. 

M.  Koch,  ibid.t  dit  que  l’on  trouve  les  organes  du  mâle  déve- 
loppés en  août,  en  mai  et  en  juin,  et  qu’on  la  prend  dans  les 
Alpes  de  Saltzbourg  , à 3,000  et  4,000  pieds  de  hauteur. 

A la  synonymie  de 

L'A  tins  limbatus 

Ajoutez  : 

Callielhera  tenera,  Koch,  Arachniden,  XIII,  p.  43,  PI.  440, 
fig.  1112  le  mâle,  1 1 13  la  femelle.  C’est  plus  certainement  celui- 
ci  que  le  Salticus  limbalus  de  Hahn. 

T.  I , p.  409.  A la  synonymie  de  notre 

ÀTTÜS  ERRATICÜS 

Salticus  distinctus  , Blackwall.  Descriptions  of  new  species 
of  spiders.  — Dans  les  Trans.  of  lhe  Linn.  society , t.  XVIII, 
p.  616.  Nous  transcrivons  l'excellente  description  de  M.  Black- 
wall : 

Longueur,  1 ligne  3/4. 

Cephalo-lhorace  saturato  brunneo,  striga  utrinque  marginali 
albida,  supernè  pii is  flavescentibus  brunneisalbisque  intermixtis, 
strigâ  medianà  albâ  ; mandibulis  maxillis  labioque  triangulari 
acuto  saturalè  brunneis;  pedibus  pailidè  rufescenti-brunneis  co- 
lore saturalè  fasciatis,  pari  4°  longissirno,  dein  tertio,  2®  bre- 
bissimo  4-3-1-2.  Pal  pis  brevibus  , basi  saturatiore  brunneis 
apice  albidis  ; abdomine  brunneo-rufo  albidoque  lincto  , anlicè 
arcubus  2 concentricis  obscuris , poslice  lineis  angularibus 
strialis  albidis,  macula  anali  albà. 

Maris  pedum  anterius  tertio  paulo  longîus;  paribus  primo  et 
secundo  cum  femoribus  lertii  quartique  saturatè  brunneis. 

M.  Blackwall  remarque  que  chaque  tarse  est  terminé  par  deux 


410  SUPPLÉMENT. 

griffes  longues  courbées,  légèrement  pectinées,  au-dessous  duquel 
est  un  petit  appareil  pour  grimper  (a  small  climbing  apparatus). 

Le  mâle,  plus  petit,  a des  couleurs  plus  "vives  et  plus  foncées. 

M.  Blackwall  dit  que  cette  espèce  est  commune  dans  le  Dcn- 
bighshire,  sur  les  murs  construits  en  pierre,  où  elle  forme  une 
cellule  d'une  soie  blanche  compacte  attachée  à la  surface  de  la 
pierre,  dans  le  mois  de  juillet.  Le  cocon  a 2 lignes  de  diamètre. 
Les  œufs  sont  au  nombre  de  16,  d’un  jaune  pâle , non  agglutinés 
entre  eux.  Les  jeunes,  en  sortant  du  cocon,  portent  déjà  les  mar- 
ques qui  distinguent  leur  espèce. 

T.  I ? p.  409.  A la  synonymie  de 

VA  tins  erraticus 

Ajoutez  encore  : 

Callielhera  cingulala  , Koch,  X1IÏ,  40,  PI.  439,  fig.  1109, 
la  femelle.  Long.,  2 lignes  1/2  ; fig.  1108  le  mâle.  Long.,  1 li- 
gne 3/4  ou  2 lignes.  Très-bonne  figure.  Trouvée  dans  le  Salz- 
bourg,  sur  les  murs,  dans  les  planches. 

T.  I,  p.  409.  A la  synonymie  de 

VAttus  cupreus 

Ajoutez  : 

Dendryphantus  auralus  , Koch  , Arachniden , XIII , p.  92, 
PI.  447.  fig.  1151  (femelle,  longue  de  2 lignes  \ /4.  — Ubersicht 
des  Arachnidens  System , t.  I,  p.  32. 

Trouvée  en  Allemagne,  aux  environs  de  Ratisbonne,  dans  une 
prairie  humide  , au  mois  de  mai.  M.  Koch  l’a  décri  t comme  es- 
pèce nouvelle  en  1837,  sans  s'apercevoir  qu’il  l’avait  déjà  décrite 
et  figurée  plusieurs  fois. 

J’ai  trouvé  de  cette  espèce , le  30  novembre  , un  jeune  mâle 
enfermé  dans  son  sac,  à la  base  du  pédicule  d’un  grapillon  de 
raisin. 

Salticus  cvpreus , Lucas,  Exploration  de  V Algérie , p.  173. 

On  trouve  en  Algérie  VAttus  cupreus  en  hiver  et  pendant 
une  grande  partie  du  printemps.  Elle  s’y  construit , pour  passer 
la  mauvaise  saison,  dans  les  hélix , coriosula  hieroglyphica,  et 
cyclostoma  PEolziarum  , un  petit  cocon  d’une  soie  d’un  blanc 
éclatant. 


INSECTES  APTÈRES» 


411 


T.  1 , p.  412,  n°  13. 

Attus  niger. 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Buophrys  Africa , Koch,  Arachn .,  t.  XIV,  PI.  469,  fig.1274. 
T.  I , p.  412,  n°  14. 

Attus  coronalus . 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Dendryphantes  dorsatus , Koch,  Arachniden , t.  XIII,  p.  45, 
fol.  446,  fig.  MM  .—Dendryphantes  leucomelas,  id .,  p.90,  PI. 
446,  fig.  1 150  (femelle). — Dendryphantes  lanipes , XIII,  PL  447, 
fig.  1152  (femelle)  , 3 lignes  1/2  ou  4 lignes.  Le  Dorsatus  a été 
trouvé  dans  l’État  de  Naples  ; le  Lanipes , dans  le  Tyrol  et  le  midi 
d e’Allemagnc.  Ce  sont  toutes  des  variétés  de  la  même  espèce. 

Ajoutez  encore  : 

Buophrys  falcata  , Koch  , die  Arachniden , t.  XIV,  p.  24  , 
PI.  472,  fig.  1198  le  mâle  ; mais  les  figures  1291,  1292,  1294  et 
1295,  appartiennent  à deux  espèces  qui  sont  différentes  de  l 'Attus 
coronalus , connues  de  nous,  et  dont  la  synonymie  est  à établir. 

T.  I,  p.  414. 

Attus  nidicolens. 

A la  synonymie  de  cette  espèce,  ajoutez  : 

Dendryphantes  nebulosus , Koch,  Arachniden,  t. XIII,  p.  89, 
PL 446, fig.  1151.  Long.,  31ig.  (de  Naples).- — Ici.,  Marpissamus- 
cosa , id  , t.  XIII,  63,  PI.  453,  fig.  1129  et  1 130 (le  mâle),  3 lignes 
à 3 lignes  1/4.  Pris  en  mai.  — Buophrys  falcata  (la  femelle), 
Koch,  die  Arachniden , t.  XIII,  p.  26,  PI  472,  fig.  1291  (bonne 
figure  de  la  femelle).  La  figure  1290  est  le  mâle  de  Y Attus  co- 
ronalus, et  n’appartient  pas  à cette  espèce,  fig.  1292  j variété 
rougeâtre  ; fig.  1293,  variété  jaunâtre. 

T.  I , p.  415  et  416,  n°  18. 

Atte  frontale.  (Attus  front alis.) 

A la  synonymie  de  cette  espèce  , ajoutez  : 

Attus  fron^ alis  , Koch  , Arachniden , t.  XIV,  p.  44,  PL  474, 
fig.  1304  le  mâle,  1305  la  femelle. 


SUPPLÉMENT. 


412 

T.  I,  p.  415. 

17  bis.  Atte  a flancs  jaunes.  (Attus  xanthonulas.) 

O*  Long.  4 lignes. 

Corselet  brun , avec  ries  poils  jaunes.  Abdomen  jaune  , avec 
une  ligne  noire  triangulaire  festonnée  sur  le  milieu  du  dos, 
qui  projette  une  raie  noire  vers  le  corselet  : le  tout  ressemblant 
à une  feuille  allongée,  avec  son  pédicule. 

Dendryphanles  xanthomelas.  Koch,  Die  Arachniden , XIII, 
p.  85,  PI.  446,  fig.  1148. 

De  Naples. 

T.  I , p,  416. 

Attus  lunulatus. 

Ajoutez  : 

Dendryphantes  hastatus , Koch,  XIII,  fig.  1145  (femelle). 

T.  I,  p.  417. 

Attus  annulipes. 

A la  synonymie  de  cette  espèce,  ajoutez  : 

Marpissa  brevipes.  Koch,  Arachniden,  XIII  ? p.  58,  PI.  452, 
fig.  1126  (femelle).  Long.  2 lignes. 

Dendryphanles  bimaculatus.  XIII,  p.  31,  PL  447. 

T.I,  p.  417. 

Attus  bicolor . 

A la  synonymie  de  cette  espèce,  ajoutez  : 

Dendryphanles  bimaculatus.  Koch,  Arachniden , XIII, 
p.  91,  PL  447,  fig.  1163.  — Conférez  avec  la  Sanguinolenla, 
n°  133. 

T.  I , p.  417  et  t.  Iï , p.  465.  Après  le  n°  21  mettez  : 

21  bis.  Atte  blanchissant.  ( Attus  canescens.)  > p Long.  4 lignes. 

Corselet  blanc  , avec  une  tache  d'un  gris  brun  foncé , semi-cir- 
culaire , entre  les  yeux.  Abdomen  de  même  couleur,  plus  pâle. 
Pattes  d'un  jaune  clair,  annelées  de  taches  brunes. 

Dendryphanles  canescens . Koch,  Arachniden , XIII,  p.  80, 
tab.  345,  fig.  1144. 

Trouvée  en  Grèce , oü  elle  paraît  rare. 


INSECTES  APTÈRES. 


413 


T.  î,  p.  418,  n°  23. 

Atte  lettré.  ( Attus  lilleralUs.) 

Conférez  pour  la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Euophrys  striata,  Koch,  Arachniden , t.  XIV,  p.  1,  PI.  469, 
fig.  1272  (le  mâle),  1273  (la  femelle). 

T.  I , p.  419  et  420. 

Attus  tigrinus. 

A la  synonymie  de  cette  espèce,  ajoutez  : 

Euophrys  tigrina,  Koch,  Arachniden,  t.  XIV,  p.6,  PI.  469, 
467,  fi  g.  1275  (le  mâle),  1276  (la  femelle) , 1277  variété  de  la 
femelle. 

Trouvée  en  Allemagne,  en  Bohême,  sous  les  pierres,  sous  l’é- 
corce des  arbres  et  dans  l’herbe. 

Notre  Attus  litleraius , t.  I,  p.  414,  n°  15,  est  une  espèce  bien 
distincte  de  celle-ci. 

T. I , p.  424. 

Attus  grossipes. 

Ajoutez  : 

Euophrys  arcuatas  t XIV,  p.  30,  fig,  12984  (le  mâle). 

T,  I , p.  418,  ïi°  24» 

Attus  littérales . 

A la  synonymie  de  cette  espèce , ajoutez  ï 

Koch,  Arachniden  , t.  XIII,  p.  77,  PI.  445,  fig.  1142  la  fe- 
melle ; long.,  3 lignes.™  Ibid.,  t.  XIII,  p.79,  PI.  445,  fig.  1141, 
1143. 

Attus  capito , Lucas,  Description  des  Arachnéides  des  Gana~ 
ries,  in-fol.,  p.  27,  PI.  7,  fig.  8. 

T.  I , p.  418,  n°  23  bis. 

Atte  qcadri ponctué.  ( Atticus  quadripunctatus .)  Long., 

3 Signes. 

Corselet  brun  pâle  rougeâtre  dans  le  milieu,  côté  d’un  jaune 
pâle.  Abdomen  d’un  brun  rougeâtre  en  dessus , plus  pâle  sur  les 
bords  ; quatre  points  ronds  en  carré  rouge  pâle,  ocellé  par  un  point 


414  SUPPLÉMENT. 

blanc  ; au  milieu  quatre  petites  raies  transversales  blanches  pa- 
rallèles  à parties  postérieures. 

Dendryphantes  maculalus , Koch,  Arachniden  , t.  XIII , 
p.  86,  Pi.  446,  fig.  1149. 

Trouvée  en  Hongrie. 

T.  I,  p.  426-429  : 

A ces  espèces  d’ Attes,  aj  outez  dans  la  section  des  Afri- 
caines un  bien  plus  grand  nombre  que  M.  Lucas  a dé- 
crites et  fait  figurer  dans  Y Exploration  scientifique  de 
V Algérie,  p.  136-187,  pl.  5 à 10. Plusieurs  deces espèces 
ont  été  décrites  par  nous  et  par  M.  Koch  et  ont  besoin 
d’être  conférées  avec  celles  que  nous  avons  reçues  du 
midi  de  la  France  pour  en  établir  la  synonymie,  ce  que 
nous  ne  pouvons  faire,  n’ayant  que  le  texte  du  travail 
de  M.  Lucas  et  non  toutes  ses  planches.  Nous  nous  con- 
tenterons de  donner  les  noms  que  M.  Lucas  a imposés 
aux  espèces  qu’il  a décrites , et  l’indication  des  figures 
auxquelles  il  renvoie  dans  ses  descriptions  : 


Allus 

Vaillanlii. 

PI.  5,  fig. 

3 

— 

erythrogasler. 

fig- 

3 

— 

nilidiventris. 

fig- 

10 

— 

lucluosus. 

«g- 

7 

— 

Mauritaniens . 

fig- 

9 

_ 

fallax. 

fig. 

5 

— 

Cirlanus. 

fig- 

4 

— 

flavescente-maculatus. 

fig- 

6 

— 

Oraniensis. 

fig. 

8 

— 

nigrifrons. 

Pl.  6,  fig. 

7 

jucundus . 

fig. 

8 

— 

Morelelii. 

«g. 

3 

— - 

rufo-lineatus. 

pi.  y,  fig. 

9 

— 

Algériens. 

Pl.  6 , fig. 

6 

— 

erra  lieu  s. 

fig- 

5 

— 

gesliculalor. 

fig. 

9 

— 

fuliivenlris. 

fig. 

1 

— 

Numidicus. 

«g- 

10 

— 

rufifrons. 

fig- 

2 

— 

Bresnerii. 

Pl.  7 , lig. 

8 

— 

fulvolrilineatus. 

fig- 

7 

Monardi. 

fig. 

2 

Guyonii. 

fig. 

6 

INSECTES  APTÈRES. 


415 


Allus 

Boryi. 

PL  7, 

fig- 

3 

— 

Basseletii. 

fig. 

1 

— 

Theïsii. 

fig- 

10 

_ 

Nicolelii. 

fig- 

5 

— 

affinis. 

«g. 

4 

— 

propinquus. 

PL  8, 

fig. 

1 

— 

confusus. 

fig. 

2 

— 

albovillalus. 

fig- 

3 

— 

Bavoisiœi. 

fig- 

4 

— 

arenarius. 

«g- 

5 

— 

anqustalus. 

fig- 

6 

— 

paludivagus. 

«g- 

7 

— 

mulabilis. 

fig- 

8 

— 

meliculatus. 

fig. 

9 

— 

albobimaculatus. 

fig. 

10 

— 

fulvopilosus. 

PL  9, 

fig. 

1 

— 

albifrons. 

J 

fig. 

9 

nilidus. 

«g. 

10 

=— 

maeslus. 

«g- 

2 

— 

fulvounilineatus 

fig. 

8 

Litliputanus. 

fig. 

4 

— 

rufolimbalus. 

fig. 

4 

quadripunclaius. 

fig. 

6 

— - 

Duriœi. 

fig- 

5 

— 

Levaillanlii. 

fig. 

3 

Cette  dernière  espèce  a été  prise  aux  environs  dO- 
ran , à la  fin  de  février,  dans  une  Hélix  Dupotetii  où 
elle  avait  construit  un  petit  cocon  lenticulaire  formé 
d'une  soie  fine  serrée  et  d’un  blanc  éclatant. 


Allus  Bovœi. 

— Berbruggeri. 

— Guichenolii. 

— nigromaculalus. 
•—  ieslaceolinealus. 
— - JSivoyi. 

— » albolrimaculatus. 
— - mulilloïdes. 


PI.  9,  flg.  7 
PL  10,  fig.  1 

flg.  2 
fig.  3 
flg.  4 
fig.  S 
flg.  6 
fig.  1 


Et  dans  les  Arachnides  des  Canaries  : 


Allus  bicolor. 

— melanugnalhus. 

— annulipes. 

— villosus. 


PL  7,  fig.  6 
fig.  4 
fig.  3 
fig-  5 


Ce  genre  Attus  est  le  plus  nombreux  en  espèces,  le 
moins  prolifique,  le  moins  varié  dans  ses  habitudes  et 
dans  ses  formes  ; le  plus  varié  et  le  plus  riche  dans  ses 


410  SUPPLÉMENT, 

couleurs,  cJest  aussi  celui  dont  on  a figuré  un  plus  grand 
nombre  d'espèces.  Une  révision  générale  de  ce  genre 
serait  nécessaire  pour  en  établir  la  synonymie.  Cette 
révision  diminuerait  le  nombre  des  espèces,  car  plu- 
sieurs déjà  ont  été  décrites  plusieurs  fois  sous  des  noms 
dillérents.  INous  allons  donner  la  description  de  quel- 
ques espèces  nouvelles  et  continuer  à établir  la  syno- 
nymie de  plusieurs  autres. 

T.  I,  p.  457,  n°  102  bis. 

Atte  bordé.  (Attus  Umbatus.)  cf  1 ligne. 

Corselet  de  couleur  bronzé  , entouré  de  deux  lignes  blanches. 
Abdomen  ovale  allongé , dos  noir  entouré  d’une  raie  blanche. 
Pattes  antérieures  allongées,  noires,  revêtues  de  longs  poils 
également  noirs.  La  seconde  et  la  quatrième  paires  sont  les  plus 
longues,  la  troisième  est  la  plus  courte. 

Nouveau-Monde  ; Mexique,  de  Guatémala. 

T.  I,  p.  420, 

N°  26.  Attus  cr  neiger  us. 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Euophrys  erucifera . Koch,  Arachniâen , t.  XÏII,  p.  226, 
PS.  468,  fig.  1270,  le  mâle;  1271,  la  femelle. 

Commune  aux  environs  de  Nuremberg.  Les  organes  du  mâle 
sont  développés  en  mai  et  en  juin.  Elle  s’y  trouve  sur  la  terre 
ou  sous  les  pierres,  et  construit  un  petit  sac  mou  , étroit  et 
épais. 

T.  I , p. 426. 

Attus  Paykulii . 

Ajoutez  : 

Attus  Paykulii.  Lucas,  Expi.  de  V Algérie,  p.  153,  n°  83 
(la  femelle). 

Prise  sur  la  fin  de  juillet , à Constantine , sur  un  mur. 

T.  I,  p.  426. 

Attus  ligo. 

Ajoutez  au  nom  la  citation  de  notre  atlas  : 

PI.  12,  fig.  4D. 


INSECTES  APTÈRES. 


417 


Et  h la  synonymie  : 

Plexippus  ligo,  Koch , Ârachniâen,  Long.  4 lignes,  femelle; 
i.  XIII,  p.  107,  PL  450,  fig.  1168  et  1169. 

T.  I,  p.  428. 

N°  48.  J tins  Forskaelii. 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Lucas , Expi.  de  V Algérie , p,  143,  n°  69. 

M.  Lucas  n’a  trouvé  qu’une  seule  fois  cette  espèce,  à la  fin  de 
novembre,  dans  les  maisons  à Bone.  Les  mouvements  de  cette 
Aranéide  sont  très-vifs. 

T.  I , p.  429.  Ajoutez  : 

âtte  sénégalais,  ( Aîîus  Senegalensis.)  Long.  4 lignes,  cf* 

Corselet  rond,  noir,  avec  une  large  raie  fauve  longitudinale  à 
sa  partie  postérieure.  Abdomen  noir,  avec  des  poils  grisâtres 
dans  le  milieu  du  dos.  Pattes  brunes,  avec  des  raies  rougeâtres 

aux  pattes  postérieures. 

Attus  Senegalemis.  Koch,  Arachniden , XIII,  p.  108, 
PL  450,  n°  170. 

Afrique.  Sénégal. 

T.  I,  p.  432.  Ajoutez  à la  suite  : 

N°  51.  bis.  âtte  brésilien.  ( Attus  Brasilieusis.) 

’p>  Long.  5 lignes. 

Corselet  noir,  ayant  de  chaque  côté  une  tache  ovale  de  couleur 
blanche.  Abdomen  ovale  peu  allongé;  dos  de  couleur  dorée; 
ventre  bran.  Mandibules  dilatées  à leur  base  , de  couleur  vio- 
lette , brillant  d’un  éclat  métallique.  La  première  paire  de  pattes 
la  plus  allongée  , la  deuxième  et  quatrième  ensuite. 

S allions  Brasilieusis.  Lucas,  Annales  de  la  société  entomo- 
lo'gique , II,  p.  480,  PL  18,  p,  276,  fig.  2. 

Du  Brésil. 

T.  I,  p.  453,  n°  52  ter. 

Atte  varié.  ( Attus  variegatus.)  çp  Long.  6 lignes; 
p>  long.  6 lignes. 

Le  mâle.  — Corselet  grand  , épais , noir,  avec  deux  taches 
Aptères,  tome  iv.  27 


SUPPLÉMENT. 


41 S 

blanches  sur  les  côtés.  Abdomen  noir,  avec  deux  lunules  en 
forme  de  bonnet,  accolées  l’une  à l’autre  sur  le  milieu  du  dos; 
un  trait  ou  point  blanc  de  chaque  côté  de  cette  tache  ; quatre 
points  blancs  à la  partie  postérieure;  portion  de  cercle  blanc 
proche  le  corselet.  Mandibules  vertes  mouchetées  de  brun.  Pattes 
et  palpes  noirs,  velus,  annelés  de  blanc.  Mandibules  vertes  à 
éclat  métallique. 

La  femelle.  — Corselet  noir,  sans  des  taches  blanches.  Lunule 
du  milieu  du  dos  non  divisé  en  deux , large  et  peu  élevée.  Pattes 
d’un  brun  noir  annelè  de  rougeâtre.  Palpes  plus  pâles.  Mandi- 
bules rouge  pourpre. 

Phidippus  purpurifer.  Koch,  XIII,  p.  127,  PI.  453,  fig.  1186. 
Phidippus  variegatus . Koch,  Arachn XIII,  p.  125,  PI.  453, 
fig.  1186,  le  mâle  ; fig.  1187,  la  femelle. 

Salticus  variegatus.  Lucas,  Annales  de  la  société  entomolo- 
gique  de  France , II,  p.  478,  PI.  18,  fig.  1 ,a,  b,  c. 

Amérique  septentrionale , Nouvelle-Orléans. 

Les  diversités  de  couleurs  qui  existent  entre  les  Phidippus 
variegatus  et  purpurifer  tiennent  évidemment  à la  différence 
des  sexes. 

Cette  espèce  est  très-voisine  de  l’Atte  mordant , mais  elle  est 
plus  grande  et  a l’abdomen  plus  large , et  s’amincissant  moins 
vers  son  extrémité. 

Phidippus  rufimanus . Variété  à lunule  blanche  dorsale  ayant 
la  forme  d’un  croissant  très-mince;  quatre  traits  blancs,  deux  su- 
périeurs et  deux  inférieurs.  Les  mandibules  d’un  vert  bleuâtre. 
p Long.  5 lignes.  (Koch,  XIII,  132,  PI.  454,  fig.  1191.) 

Cette  variété , très-semblable  à YAttus  variegatus  femelle , est 
de  l’Amérique  septentrionale,  dans  les  environs  de  New- York. 

T.  I,  p.  433,  b°  52  ter. 

Atte  royal.  ( Attus  regius .)  p Long.  6 lignes  1/2. 

D’un  brun  noir.  Dessus  de  la  tête , entre  les  yeux , d’un  noir 
foncé.  Bande  transversale  rougeâtre  dans  le  milieu  du  corselet  ; 
partie  postérieure  noire.  Abdomen  ovale,  renflé  dans  son  milieu; 
noir  sur  le  dos , avec  une  tache  en  forme  de  demi-lune  ou  de 
bonnet  rouge  ; deux  traits  rouges  de  chaque  côté  de  cette  tache  ; 
deux  autres  taches  rouges,  rondes,  à la  partie  postérieure;  une 
raie  ou  portion  de  cercle  rouge  proche  le  corselet.  Mandibules 
vertes  à leur  naissance , rouges  à l’extrémité. 


iNSECTES  APTÈRES.  419 

Phidippius  reglus.  Koch,  Arachniden , XIII,  p.  140,  PI.  456, 

fig.  1203. 

Phidippus  togatus  Ibid.,  XIII,  p.  129,  PI.  454,  fig.  1189. 
6 lignes. 

Nouveau-Monde.  Archipel  occidental,  Cuba;  et  en  Pensyl- 
vanie. 

Variété,  avec  des  taches  blanches  plus  grandes,  arrondies  à 
la  partie  postérieure  ; cercle  blanc  de  la  partie  antérieure  pro- 
longé sur  les  côtés.  Mandibules  vertes. 

De  Pensylvanie. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  à YAtte  mordant , et  doit 
être  placée  à la  suite  ; mais  elle  en  diffère  trop  par  la  grandeur 
pour  ne  pas  être  considérée  comme  une  espèce  distincte.  VAttus 
regius , VAttus  togatus  et  VAttus  variegatus  se  distinguent  de 
VAttus  morsitans  par  un  abdomen  plus  large  , diminuant  moins 
vers  son  extrémité;  les  pattes  plus  grosses  et  pîus  velues.  Mais 
ces  trois  espèces  forment  un  petit  groupe  étroitement  uni , au- 
quel on  doit  joindre  toutes  les  variétés  de  l’Atte  insidieux  et  de 
l’Atte  frauduleux,  fig.  437,439,  440,  209  et  210  d'Abbot,  VAttus 
contemplalor , VAttus  lacer losus  et  VAttus  succinclus.  Voyez 
ci-après  p.  423,  424  et  425. 

T.  I,  p.  433,  n°52.  A ia  synonymie  de  YAtte  mor- 
dant ajoutez  : 

Phidippus  lunulatus , Koch , Arachniden , t.  XIII,  Pi.  454 , 
fig.  1192. 

De  la  Caroline. 

Phidippus  dubiosus , ibid.,  t.  XIII,  p.  133,  PI.  454. 
fig.  1193.  Longueur,  3 1/2. 

Variété  avec  la  lunule  et  trois  autres  taches  blanches  sur  le 
dos,  et  deux  taches,  l’antérieure  et  la  postérieure,  verdâtres. 

De  Pensylvanie. 

Phidippus  mundulus , ibid.,  t.  XIII,  p.137,  P1.455,  fig. 1195, 
1196.  A Long.,  3. 

Variété  à tache  centrale  ou  lunule  du  dos  rouge  ; raies  pos- 
térieures de  même  couleur , raie  blanche  proche  le  corselet, 
lunule  et  raie  antérieure  rouges. 

Phidippus  personatus , ibid.,  t.  XIII,  p.  141,  PL  455,  fig. 
1199.  Long.,  3 lignes. 

Variété  à lunule  et  raies  près  du  corselet  roses. 


SUPPLÉMENT. 


420 

Phidîppus  ele  g ans,  ibid.,  t.  XIII,  p.  142,  PI.  456,  6g.  1200. 
Long.,  3 lignes. 

Variété  à lunule  et  raies  postérieures  jaunes. 

De  Peosylvanîe. 

Phidîppus  concinnatus , ibid,s  t.  Xlïî  , p.  145,  PI.  456, 
fig.  1202.  Long.,  3 lignes  1/2. 

Variété  avec  la  lunule  blanche  , quatre  points  blancs , et 
les  taches  rondes,  antérieures  et  postérieures,  d’un  rouge  brun. 

Phidîppus  smaragdifer,  Koch,  Arachniden,  t.  XIÎÏ,  p.  128, 
PL  453,  fig.  1188.  Long.,  P 4 1/2. 

Variété  à lunule  blanche  du  milieu  du  dos  de  l’abdomen  ; deux 
points  seulement  à la  partie  postérieure,  proche  le  corselet; 
la  ligne  blanche  est  oblitérée,  il  n’y  a que  quelques  poils  blancs. 

De  la  Nouvelle-Orléans. 

Phidîppus  alchimista.  P Long.,  5 lignes. 

Variété  à lunule  blanche  sur  le  milieu  du  dos,  ayant  la  forme 
d’un  triangle,  et  seulement  deux  traits  blancs  à la  partie  posté- 
rieure. Koch,  Arachniden , t.  XIII , p.  131,  PL  454,  fig.  1190. 

De  Pensylvanie. 

Plexippus  guttatus  , Koch  , Arachniden , t.  XIII , p.  96,  PL 
448,  üg.  115.  <f  Long.,  4 lignes  1/2. 

Variété  avec  la  lunule  blanche  dorsale  et  trois  petites  taches 
blanches  en  triangle  , à la  partie  antérieure  trois  autres  ; à la 
partie  postérieure , variété  en  tout  semblable  à la  figure  89 
d’Abbot.  M.  Koch  indique  ce  mâle  comme  de  l’Amérique  méri- 
dionale de  JBahia. 

VAttus  morsitans  a beaucoup  de  rapports  avec  YAttus  in - 
sidiosus,  n°  67. 

T.  I,  p.  433. 

Attb  ©manger.  (Attus  aurantius.)  P Long.,  4 lignes. 

Corselet  cuivré  à sa  partie  antérieure  , entouré  de  longs  poils 
jaunes.  Abdomen  peu  allongé,  ovale,  s’amincissant  à sa  partie 
postérieure.  Dos  doré,  tacheté  de  quatre  points  blancs,  et  entouré 
à sa  partie  antérieure  d’une  raie  de  couleur  oranger.  Première 
paire  de  pattes  la  plus  longue  , la  quatrième  ensuite  ; la  seconde, 
après;  la  troisième,  est  la  plus  courte. 

Salticus  aurantius , Lucas,  Ann.  de  la  soc . entomolo gigue , 
p.  480,  PL  18,  fig.  3. 


INSECTES  APTÈRES,  421 

Nouveau-Monde,  Amérique  septentrionale.  Gualimala.  Au 
Mexique, 

T.  I,  p.  434;  n°  55. 

A tins  signalas  : 

A 3a  synonymie  de  celte  espèce  ajoutez  : 

Pleocippus  bivittatus,  Koch,  Arachnîden , t.  XIII , p»  120, 
PL  452,  fig.  118.  Long.,  2 lignes  1/2» 

De  Pensylvanie. 

T.  I,  p.  434,  n°  56, 

Attus  ïocustoïdes . 

A la  synonymie  ajoutez  : 

Marpissa  dissimilis . Long.,  2 lignes  1/2.  Koch,  Arackniden, 
I XII!,  p.  71,  fig.  1135. 

M.  Koch  a reçu  un  mâle  de  cette  espèce  du  Brésil , et  un  se- 
cond individu  de  Pile  Saint-Thomas;  comme  c’est  bien  certaine- 
ment une  femelle  de  la  même  espèce  que  Bosc  a décrite  , et  que 
îa  similitude  des  figures  ne  peut  laisser  aucun  doute  à cet  égard, 
il  s’ensuit  que  M.  Koch  s’est  trompé,  en  donnant  l'Aranéïde 
figurée  sous  le  n°  il 35  pour  le  mâle  de  celui  de  îa  figure  1136  : 
celui-ci  est  notre  Attus  attentas , p.437,  no  61. 

T.  ï,  p,  437» 

Attus  attentas . 

Marpissa  dissimilis , Koch , ylrachniden , t.  XIII , PL  454 , 
fig.  1136  îa  femelle.  De  Colombie. 

Cette  espèce  a beaucoup  d’analogie  avec  Y Attus  virgulatus , 
1. 1,  p.  414,  n°  15. 

T.  I,  p.  438. 

Attus  multivagus . 

A la  synonymie  de  cette  espèce  ajoutez  : 

Phidippus  electus , Koch  , Arachniden , t.  XIII , p»  144,  PL 
456,  fig.  20  (une  femelle.  Longueur,  2 lignes  1/2).  La  mesure 
de  5 lignes  que  j’ai  donnée  est  prise  sur  la  figure  d’Abbot,  qui  a 
presque  toujours  grossi  ces  petites  espèces. 

De  Pensylvanie. 


422 

T.  I , p.  440. 


SUPPLÉMENT. 


Attus  insidiosus. 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Phidippvs  elegans , Koch,  Arachniden , t.  XIII,  p.  142  et 
145,  PI.  456,  fig.  1202  et  1200  p. 

De  Pensylvanie. 

T.  I,  p.  446. 

Attus  rimator. 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Phidippus  auctus,  Koch , Arachniden,  t.XIH,  p.  Î48,  p,456, 
fig.  1204  (femelle.  Long.,  5 lignes  1/2). 

T.  I , p.  446. 

Altus  sagax . 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Phidippus  electus , t.  XIII , p.  144,  PI.  456,  fig.  1201  (fe- 
melle). 

De  Pensylvanie. 

T.  I , p.  451,  n°  88. 

Attus  felis. 

Ajoutez  à la  synonymie  de 

Plexippus  flavo-guttattus  , Koch , Arachniden , t.  XIII , 
p.  448,  fig.  1161.  Long.,  5 lignes  1/2  (femelle). 

Trouvée  à Para,  dans  le  Brésil. 

T.  I,  p.  453,  n°  94. 

Attus  furtivus. 

A la  synonymie  de  cette  espèce  ajoutez  : 

Plexippus  flexus , Koch,  Arachniden , t.  XIII , p.  100,  PL 
449,  fig.  1163. 

Du  Brésil. 

T.  I,  p.  454,  n°  96. 

Attus  chrysis . 

Ajoutez  : 

Plexippus  orichalcus , Koch,  Arachniden , t.  XIII,  p.  113, 
PL  451,  fig.  1174.  Long.  4 lignes  1/2. 

De  Mexico. 


INSECTES  APTÈRES. 


423 


T.  I,  p.  455,  n°  97. 

Attus  Iris. 

Ajoutez  : 

Plexippusaureus,  Koch,  ArachnidenA^ liï, p.  114,  PI.  451 , 
fig.  1175,  femelle.  Long.  4 lignes  1/4. 

De  Mexico. 

T.  ï,  p.  456,  n°  100. 

Attus  galathea  Q* . 

A la  synonymie  ajoutez  : 

Phidippus  asinarius , Koch,  Arachniden,  t.  XIII,  p.  139,  PI. 
455,  fig.  1197  (femelle.  Long.  4 lignes  1/2).  Les  mandibules  sont 
vertes  à leur  extrémité.  Prise  en  Pensylvanie.  Cette  espèce  doit 
être  placée  à côté  deY  Attus  gerbillus , avec  laquelle  elle  a beau- 
coup de  rapport. 

T.  I,  p.  457, n° 102. 

Attus  contemplator. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  au 

Phidippus  m/ms  de  M.  Koch,  t.  XIII,  p.  145,  fig.  1203,  Ara- 
néide  de  Cuba,  que  nous  avons  décrite  plus  haut,  p.  418,  et  par 
conséquent  qui  a de  l’analogie  avec  V Attus  morsicans , ï Attus 
lacertosus  et  P Attus  succinctus. 

T.  ï,  p.  460,  n°  106  bis. 

àtte  mutillaire.  ( Attus  mutillarius.)  <f  P Longueur  du  mâle  , 
6 lignes  3/4  ; de  la  femelle  , 7 lignes  1/4. 

Corseletd’un  rouge  brun  avec  des  poils  jaunes  d’ocre.  Abdomen 
noir  avec  une  large  bande  jaune  sur  !e  milieu  du  dos,  croisée  par 
des  arcs  ou  chevrons  en  accents  circonflexes;  demi -cercle  proche 
le  corselet  Dans  la  femelle,  les  chevrons  moins  nombreux  avec 
de  petits  traits  noirs  se  dilatent  en  une  espèce  de  triangle  à 
la  partie  antérieure,  et  forment  un  carré  à la  partie  postérieure; 
ils  sont  aussi  d’un  jaune  plus  pâle.  Les  mandibules  sont  noires 
et  ont  un  léger  reflet  métallique.  Les  pattes  très-velues  et  d’une 
couleur  pâle  uniforme. 

Plexippus  mutillarius.  Koch  , Arachniden  , PL  447,  fig. 
1155,  le  mâle,  fig.  1156  la  femelle. 

Cette  belle  espèce  habite  l’Australie.  On  a trouvé  la  femelle 
dans  l’île  de  Java,  et  le  mâle  dans  celle  de  Bintang. 

Cet  Aranéide  a beaucoup  d’analogie  avec  l’AtteDiard,  n°  107, 


424 


SUPPLÉMENT. 


T.  I,  p.  460,  n°  106  ter . 

âtte  robuste.  (Attus  lacertosus.)  ç?  Long.,  6 lignes  (le mâie). 

Tête , corselet,  abdomen  palpes  , pattes  et  mandibules  noirs 
verdâtres,  luisant  d’un  éclat  métallique  ; bandes  blanches  longi- 
tudinales sur  le  milieu  du  corselet  ; figure  triangulaire  blanche 
sur  le  milieu  de  l’abdomen,  en  dessus. 

Pleæippus  lacertosus,  Koch,  Arachniden , t.  XIII,  p.  94, 
fig.  1157  (un  mâle) , fig.  1158  (un  second  mâle  plus  jeune). 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  à PÀtte  mordant  d’Amé- 
rique, p.  432,  n.  52.  (Voyez  ci-dessus,  p.  419,  423,  424.) 

Selon  M.  Koch,  elle  est  du  Monde  maritime,  de  Java  ou  de 
File  Biotang. 

T.  I,  p.  460,  n°  106  qualer . 

Atte  violacée.  ( Attusjanthinus .)  </  Long.,  0 lignes  (le  mâle). 

Corselet  d'un  rouge  brun  obscur,  partie  antérieure  noire.  Ab- 
domen oyale  allongé , se  rétrécissant  beaucoup  à son  extrémité , 
noir  en  dessus,  luisant  d’un  état  métallique  , raie  blanche  ar- 
quée proche  le  corselet;  quatre  petites  raies  blanches  inclinées 
sortes  côtés,  et  une  petite  raie  transversale  de  même  couleur 
au-dessus  des  filières. 

Pleæippus  janthinus,  Koch,  Arachniden , t.  XIII,  p.  97,  PL 
448,  fig.  1160. 

De  i’iie  Bintang. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup,  pour  les  couleurs  et  la  dis- 
position de  ses  taches  blanches , à Y Attus  candefactus  d’Eu- 
rope, t.  î,  p.  473,  n°  132;  elle  s’en  rapproche  aussi  par  ses 
yeux  et  ses  pattes  un  peu  allongées,  mais  elle  en  diffère  beaucoup 
pour  la  grandeur. 

T.  1,  p.  460,  n®  106  quînquies. 

âtte  succincte.  (Attus  succinctus.)  c f Mâle.  Long.,  5 lignes. 

Corselet  grand  , noir,  uniforme,  luisant  d’on  éclat  métallique. 
Abdomen  renflé  dans  son  milieu,  noir  et  luisant  d'un  éclat  mé- 
tallique, ayant  sa  moitié  antérieure  entourée  d’une  raie  blanche  ; 
des  points  , et  une  raie  transversale  de  même  couleur  à la  partie 
postérieure,  proche  les  filières. 


INSECTES  APTERES.  425 

Plexippus  succincîus , Koch  , Arachniden , t.  Xlil , p.  98, 
Pi.  443,  fig.  1161- 
De  File  de  Bintang. 

Celte  espèce  , pour  ia  forme  et  les  couleurs , a beaucoup  d'a- 
nalogie avec  YAttus  conîemplator  d’Amérique  et  de  Cuba,  1. I, 
p.  457,  et  YAttus  morsitans , p.  432,  n°  102, 

T.  I,  p.  461,  n°  107  bis. 

Atte  hypatiqüe.  ( Attus  hypaticus.)  Long.,  2 lignes  1/2. 

Corselet  d’un  brun  noir,  bordé  sur  les  côtés  d’une  bande  jaune 
blanchâtre.  Abdomen  brun,  noir,  plus  pâle  sur  le  dos.  Mandi- 
bules rougeâtres;  cuisses  et  pattes  brunes;  la  jambe  et  les  tarses 
d’un  rouge  jaunâtre. 

Plexippus  hypaticus  , Koch , Arachniden , t.  XIIÏ  , p.  109, 
PI.  450,  fig.  1171. 

Asie.  L’Inde.  PuloLoz. 

T.  I , p.  461,  n°  108. 

Attus  taràigradus, 

A la  synonymie  ajoutez  : 

Sch œ ffer,  Icon,  t.  III,  tab.  225,  fig.  5. 

UAran.  muscosus , Clerk,  PL  5,  fig.  12» 

La  Marpissa  muscosa  de  M.  Koch  ne  peut  se  rapporter  à 
cette  espèce  ; elle  a un  abdomen  moins  allongé. 

T.  I,  p.  463.  Conférez  avec  YAttus  undatus , n°  110, 
V Attus  lentus,  p.  466,  n°  1 16. 

T.  I,  p.  465,11°  114.  < 

Attus  protervus . 

A la  synonymie  ajoutez  : 

Plexippus  undatus , Koch  , Arachniden , l.  XIII,  p.  123,  fig. 
1183  le  mâle.  M.  Koch  ne  lui  donne  que  2 lignes  de  longueur. 

T.  I,  p.  466. 

. Attus  lentus. 

Pour  cette  espèce  conférez  , 

De  Géer,  t.  VII,  p.  320,  PL  39,  fig.  6.  [Ar.  undatus.) 


426  SUPPLÉMENT. 

Atte  érythrocéphale.  (. Attus  erythrocephalus .)  çf  Long., 

4 lignes. 

Corselet,  palpes  et  pattes  d’un  jaune  d’ocre  pâle,  dessus  anté- 
rieur du  corselet  d’un  rouge  brun , les  coins  du  bandeau  (au- 
dessous  des  yeux)  noirs.  Abdomen  d’un  brun  fauve  sur  le  dos; 
côtés  noires.  Mandibules  couleur  brun  rouge. 

Plexippus  erythrocephalus , Koch  , Arachniden , t.  XIII , 
p.  102,  PL  449,  n°  1164* 

Monde  maritime.  Archipel  d’Orient.  île  de  Java. 

T.  I,  p.  469,  après  le  n°  i 24  : 

Atte  veuf.  (Attus  viduus.)  Long.,  2 lignes  3/4, 
ou  3 lignes  1/2. 

Corselet  noir,  d’un  luisant  métallique  bleuâtre;  deux  taches 
blanches  sur  la  partie  postérieure  du  corselet.  Abdomen  noir, 
bronzé  sur  le  dos,  entouré  d’une  ligne  blanche  de  chaque  côté. 

Plexippus  viduus , Koch,  Arachniden , fig.  1166. 

Monde  maritime.  Archipel  oriental.  Ile  Bintang. 

Ressemblant  beaucoup  à la  marginée  d’Amérique  ( Attus  mar- 
ginatus , p.  466) , après  laquelle  il  faudrait  la  placer. 

Atte  variable.  ( Attus  versicolor.)  <f  Long.,  2 lignes  1/2. 

Corselet  noir,  avec  des  poils  blancs  à la  partie  postérieure  et 
au  bandeau.  Abdomen  avec  une  bande  festonnée  de  couleur  car- 
mélite ou  rougeâtre,  bordée  de  noir  ; côtés  jaunâtres.  Pattes  jau- 
nâtres tachées  de  noir  aux  articulations.  Cuisse  de  la  première 
paire  de  pattes,  la  paire  antérieure  noire. 

Plexippus  versicolor , Koch,  Arachniden , t.  XIII,  p.  103, 
pl.  449,  fig.  1165. 

Monde  maritime.  Archipel  d’Orient.  Ile  Bintang. 

T.  I,  p.  473,  n°  133. 

Attus  sanguinolentus. 

A la  description  ajoutez  : 

Variété.  Avec  deux  lignes  blanches  qui  se  joignent  en  faisant 
un  angle  à la  partie  postérieure  du  dos. 

A la  synonymie  ajoutez  : 

Philia  sanguinea , Koch,  Arachniden , t.  XIII,  p.  56,  Pl.  442, 


INSECTES  APTÈRES.  427 

fig,  1124  le  mâl e.—Philia  hœmorrhoica,  id.,  t.  XIII,  p.  54,  PL 
441,  fig.  1121  la  femelle. 

C’est  la  variété  avec  les  deux  lignes  blanches.  — fig.  1122  un® 
femelle  sans  les  lignes  blanches,  et  l’ovale  du  dos  plus  étroit. 

Mon  Attus  bilineatus , que  M.  Koch  veut  rapporter  au  San- 
guinolentus , est  une  autre  espèce  : Y Attus  bilineatus  a deux  raies 
blanches  qui  divisent  la  couleur  noire  du  dos  dans  toute  sa  lon- 
gueur. Il  a les  pattes  plus  courtes  et  appartient  ainsi  à une  autre 
section.  De  plus,  il  est  plus  petit  que  Y Attus  sanguinolentus . 

T.  I,  p.  475. 

Attus  igneus . 

Ajoutez  : 

Koch,  Arachniden , t.  XIV,  p.  182,  PL  462,  fig-  1232, 

T.  I,  p.  475. 

Attus  sumptuosus . 

Ajoutez  à la  son  ou  y mie  : 

Thiania  sumptuosa , Koch,  Arachniden , t.  XIII , p.  172,  PL 
466,  fig.  1224. 

T.  I,  p.  478»  Ajoutez  à îa  suite  : 

âtte  rayé.  ( Attus  albolineatus.)  Long»,  3 lignes  o*. 

Corselet  d’un  brun  rougeâtre,  noir  entre  les  yeux,  deux  lignes 
longitudinales  blanches  à îa  partie  postérieure.  Abdomen  d’un 
brun  noir  avec  deux  bandes  blanches  longitudinales  sur  les  côtés. 
La  plus  intérieure  continue  celle  du  corselet.  Pattes  et  palpes 
rougeâtres. 

Plexippus  albolineatus , Koch , Arachniden,  t.  XIII,  fig.  1167. 
Monde  maritime.  Archipel  d’Orient.  L’île  de  Java. 

Cette  espèce  se  place  à côté  de  V Attus  bilineatus,  t.  I,  p.  465, 
d'Europe. 

T.  I,  p.  478.  Ajoutez  : 

Atte  front  noir.  ( Attus  nigrifrons .)  Long.  2 lignes  1/2  p. 

Corselet,  tête,  palpes  et  pattes  d’un  jaune  d’ocre  ; dessus  de  la 
tête  entre  les  yeux  noir.  Abdomen  d’un  brun  foncé  avec  ligne 
obscure  longitudinale  , d’un  brun  jaunissant  sur  îe  milieu  du 
dos. 


SUPPLEMENT, 


4*28 

Pleæippus  nigrifrons , Koc h,]  Arachniden,  t.  XIII,  p,  110, 
Pi.  450,  fig.  117*2. 

Asie.  Archipel  oriental.  De  Bintaog. 


T.  ï,  p.  480. 

M.  Koch  a figuré  et  décrit  un  grand  nombre  de  belles 
espèces  de  ce  genre  : 


Âilus  païudalus  ( Phidippus  ). 

— insignarius  ( Phidippus ). 

— meilalicus  ( Phidippus ). 

— fuscipes  ( Phidippus ). 

— nilens  ( Phidippus ). 

— * cyanidens  (Phidippus). 

— arrogans  ( Phidippus ). 

— chalcidon  ( Phidippus ). 

— testaceus  ( Phidippus ). 


T.  13,  fig.  i205  (de  la  Caroline). 

1206  (de  Pcnsylvanie). 

1207  (Brésil). 

1209  (Mexique). 

1219  (Mexique). 

1211  (Brésil). 

1212  (Brésil). 

1214  (Brésil). 

1215  (Pensylvanîe). 


Les  neuf  espèces  qui  précèdent  appartiennent  à 
notre  division  ï , t.  I,  p.  486  et  au  genre  Phidippus  de 
M.  Koch. 


Âtius  giganteus  ( Fîyllus ).  T.  13 

— siremius  (. Hyllus ). 

— mordax  ( Hyllus ). 

— nobilis  (Hyllus). 

— pugnax  (Hyllus). 

— allernans  (Hyllus). 


fig.  1216  (Colombie). 

1218  (Mexique). 

1219  (Montevideo). 

1220 

1221  (Mexique). 

1222  (Indes-Or., Puîoîoz). 


Aux  six  espèces  qui  précèdent  M.  Koch  donne  le 
nom  générique  Hyllus. 


pulcherrimus  ( Thiania ). 

— notabilis  (ïcelus). 

— honeslus  (ïcelus). 

— psillacinus  (Alcmena). 

— amabilis  (Alcmena). 

— pallidus  (Alcmena). 

— concolur  (Cocalus). 

— » cyaneus  ( Cocalus). 

— speclabilis  ( Âmycus ). 

~ flavolineatus  (Âmycus). 

— subfasciaius  (Âmycus). 

— megacephalus  (Asaracus). 

— aurigera  (Eris)* 

— jubatus  ( Eris ). 


ï.  13,  fig.  1223  (Indes-Or., Puloîoz). 

1223.  C’est  une  espèce  de 
(Naples  déjà  décrite, 

1226  (Brésil). 

1227  (Brésil). 

1228  (Mexique). 

1229  (Brésil). 

1230  (lleBintang). 

1231  (Surinam). 

1233  (Brésil). 

1234  (Mexique). 

1235  (Brésil). 

1236  (Brésil). 

1237  (Pensylvanie). 

1238  (Ile St-Thomas dans 
l’archipel  d’Amér.). 


INSECTES  APTÈRES. 


Aitus 

illustris  (Eris).  T 13, 

fig.  1239  (Puerto-Rico). 

— 

graiiosus  (Phi ale). 

1240  et  1241  (Brésil), 

— 

eroccus  (Phiale). 

1242  (Brésil,  au  Para). 

— 

modeslus  (Phiale). 

1243  (Pensylvanie). 

— 

virgo  (Phiale). 

1244  (Surinam), 

— 

rufoguttalus  (Phiale). 

1245  (Brésil). 

. — 

herinus  (Phiale). 

1246  (Brésil). 

— 

minis terialis  (Phiale). 

1247  (Colombie). 

— 

decoralus  (Euophrys). 

1248  (Brésil). 

— 

Irifasciatus  (Euophrys) . 

1249  (Brésil). 

•— 

bellus  (Euophrys). 

1250  (Brésil). 

__ 

comtus  (Euophrys). 

1251  (Brésil). 

~ 

jucundus  (Euophrys). 

1252  (Montevideo). 

— 

ambiguus  (Euophrys). 

1253  (Surinam). 

— 

ancillus  (Euophrys). 

1254  (de  San-Joâo  del 
Rey,  au  Brésil). 

— 

rubiginosus  (Euophrys). 

1255  (Para,  au  Brésil) 

— 

leucostigma  (Euophrys). 

1256  (Brésil). 

— • 

brunnescens  (Euophrys). 

1257  (Brésil). 

— 

incomptus  (Euophrys). 

1258  (Brésil,  à San-Joâo 
de!  Rey). 

— 

rapidus  (Euophrys). 

1259  (Chili). 

— 

amabilis  (Euophrys). 

1260  (Pensylvanie). 

— 

leucophacus  (Euophrys). 

1261  (Pensylvanie). 

— 

humilis  (Euophrys). 

1262  (Pensylvanie). 

offuscalus  (Euophrys). 

1263  (Pensylvanie). 

— 

velustus  (Euophrys). 

1264  (lie  Saint-Thomas , 
Amérique). 

humains  (Euophrys). 

1265  (de  San-Joào  dei 
Rey,  au  Brésil). 

coronigera  (Euophrys.) 

1266  (Brésil,  au  Para). 

— 

hastigerus  (Euophrys). 

1267  (Brésil). 

~ 

farinosus  (Euophrys). 

1267  (Brésil). 

— 

latipes  (Euophrys). 

1269  (Brésil). 

Toutes  les  espèces  qui  précèdent  et  qui  sont  attri- 
buées à divers  genres  par  M.  Koch  , appartien- 
nent àîa  section  II  établie  par  nous,  t.  I,  p.  487  de  cet 
ouvrage.  Elles  habitent  presque  toutes  le  Nouveau - 
Monde  et  l'Amérique  méridionale. 

Euophrys  vigorala , Koch,  Ârachniden , t.  14,  p.  14,  pi.  470,  fig.  1282 
le  mâle,  fig.  1283  la  femelle, 

Euophrys  saxicola,  t.  14,  p.  17,  fig.  1284  le  mâle,  fig.  1285  la  femelle, 
Euophrys  rupicola,  t.  14,  p.  19,  fig.  1286  le  male, 

Euophrys  laclabuncla,  fig.  1287  le  mâle,  fig.  1283  et  1239  la  femelle, 
Euophrys  pralincola,  fig.  1299, 

Euophrys  paludicola , fig.  1300, 


430  SUPPLÉMENT. 

Euophrys  floricola , fig.  1301, 

Euophrys  aiellana,  fig.  1302, 

Euophrys  lineata,  fig.  1303, 

Et  Atlus  siriolatus,  fig.  1306, 

sont  des  espèces  d’Europe  dont  plusieurs  ont  été  dé-» 
crites  par  nous,  mais  dont  la  synonymie  est  à établir. 
T.  I,  p.  479.  Ajoutez  à la  fin  des  Attes  asiatiques . 
Atte  Deïnérese  (Attus  Deineiresus ). 

</  Long,  totale  10  lignes.  — Long,  de  la  première  paire  de  pattes 
10  lignes  ; de  la  seconde  8 lignes  3/4;  de  la  quatrième  8 lignes 
1/4  ; de  la  troisième  8 lignes. 

Mâle  : corselet  épais,  bombé,  surtout  entre  les  yeux  ; les  yeux 
de  la  ligne  intermédiaire  sont  plus  rapprochés  des  latéraux  de  la 
ligne  antérieure,  que  des  yeux  de  la  ligne  postérieure  ; ces  yeux 
sont  de  couleur  pâle.  Le  corselet  ainsi  que  les  pattes  sont  d’un 
brun  noir  brillant.  Les  mandibules  sont  larges,  bombées,  amincies 
à leurs  extrémités,  avec  un  des  crochets  courbes  et  longs.  Les 
pattes  et  les  palpes  sont  très-velus , et  ont  un  petit  nombre  de 
piquants.  L’abdomen  est  étroit,  ovalaire,  et  diminuant  de  grosseur 
vers  son  extrémité  postérieure,  peu  allongé  , couleur  de  rouille 
et  ayant  quatre  points  déprimés,  enquarré,  sur  le  milieu  du  dos. 

Deineresus  W alckenaerii , White,  Armais  and  Magazine  of 
natural  history  for  1840,  p.  12  (d’un  tirage  à part),  vol.  XVIII, 
pl.  2,  fig.  4. 

Des  îles  Célèbes  {British  Muséum );  la  forme  du  corselet  de 
cette  espèce  la  rapproche  des  Erèses , mais  elle  ne  diffère  du 
reste  en  rien  du  genre  Atte , et  ne  peut  constituer  un  genre.  Le 
Deineresus  W alckenaerii  par  la  longueur  de  ses  pattes  est  une 
Atte  qui  appartient  à notre  famille  de  voltigeuses. 

§ XXV. 

Genre  DÉLÈNE. 

T.  I,  p.  491.  A la  première  famille  du  genre  Délène 
ajoutez  cette  espèce  : 

Délène  canarien.  ( Delena  canariens is.)  Long.,  20  mill.  p. 

Corselet  roussâtre  antérieurement  avec  ses  côtés  et  sa  partie 
postérieure  d’un  fauve  clair,  revêtus  de  poils  de  même  couleur; 


INSECTES  APTÈRES.  431 

les  yeux  sont  de  couleur  noire.  Les  mandibules  d’un  noir  bril- 
lant , allongées  , très-saillantes.  Lèvres  noire  et  courte  ; mâ- 
choires d’un  roux  foncé.  Abdomen  ovale,  légèrement  terminé  en 
pointe  à sa  partie  postérieure.  En  dessus,  il  présente  une  bande 
longitudinale  d’un  fauve  clair,  sur  laquelle  on  aperçoitdeux  pe 
tites  raies  noirâtres  également  longitudinales.  Pattes  très-allon- 
gées, robustes;  la  seconde  paire  et  ensuite  la  première  sont  les 
plus  longues,  la  quatrième  après,  la  troisième  est  la  plus  courte. 
Filières  assez  saillantes.  Pattes  qui  sont  cordiformes,  d’un  fauve 
foncé  et  hérissées  de  poils. 

Lucas,  Arachnides  des  Canaries , in-folio,  p.  30,  PL  7, 
fig.  2 et  2a. 

Des  Canaries. 

Dans  le  jeune  âge  , les  mandibules  sont  d’un  jaune  légèrement 
roussâtre,  le  plastron  sternal  ou  la  poitrine  d’un  jaune  pâle  très- 
clair. 

§ XX VL 

Genre  THOMISE. 

T.  I,  p.  521 . 

Thomisus  cri  status. 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Thomisus  asper , Lucas,  Arachnides  des  Canaries , p.  32, 

pL  7,  fig.  1. 

T.  ï,  p.  525.  Ajoutez  les  espèces  suivantes  de  Tho- 
mises  trouvées  en  Algérie  par  M.  Lucas. 

Le  Thomisus  numidus , p.  189,  PL  10,  fig.  9.  Long.,  4mill.  2/4; 

larg.,  2 mi  IL  j 

Abdomen  arrondi , noir  en  dessous,  avec  cinq  dépressions  ponc» 
tiformes  ; les  bords  du  dos  sont  souvent  de  couleur  ferrugineuse. 
Sous  les  pierres  très-agiles. 

Thomisus  annulipes,  p.  199,  PL  10,  fig.  10.  Long.,  4 mill.  1/2; 

larg.,  2 mill.  1/2  J. 

Abdomen  d’un  brun  foncé  sur  le  dos,  entouré  de  jaune,  et 
orné  de  trois  raies  tranversales  de  cette  couleur,  dont  la  première 
est  interrompue  dans  son  milieu;  en  dessous  et  sur  les  côtés  , il 
est  jaune,  et  très-finement  pointillé  d’un  brun  rougeâtre  foncé. 


SUPPLÉMENT. 


432 

Sons  les  pierres  et  sous  les  écorces  du  chêne-liège. 

Celte  espèce  et  la  précédente  ne  sont  qu’imparfaileraent  con- 
nues , puisqu’on  n’a  pas  encore  décrit  les  femelles. 

T.  I,  p.  499-538  ; t.  Il,  p,  470. 

les  Thomisus  rotundatus , 

— ochraceus , 

— fucaîus , 

— ouf  O, 

— claveaîus , 

— truncatus , 

— onustus , 

— cristatus , 

— * atomarius , 

— venulatus , 

— pilosus, 

— citreus , 

ont  été  décrits  par  nous,  et  ont  été  trouvés  en  Algérie.  Conférez 
Lucas,  Explor.  d'Algérie,  p.  187-192. 

T.  I,  p.  535.  Ajoutez  à lu  synonymie  du 

Thomisus  villosus  : 

Lucas,  Exploration  de  V Algérie,  p.  192,  PL  10,  fig.  8. 
Trouvé  dans  les  environs  de  Conslantine,  sur  les  fleurs. 

§ XXVII. 

T.  I,  p.  513. 

Nous  pensons  quil  faut  placer  un  nouveau  genre 
avant  les  Philodromes  ; c’est  le  genre  Monaste  , insti- 
tué par  M.  Lucas,  qui  doit  être  caractérisé  de  la  ma- 
nière suivante  ; 

Genre  MONASTE.  (Monaste s,) 

Yeux  huit,  sur  deux  lignes , dont  la  postérieure  légè- 
rement courbée  simule  la  forme  d un  croissant. 
La  deuxième  et  la  quatrième  paire  sont  les 
plus  grosses  et  sont  situées  sur  des  tubercules 
assez  fortement  prononcés  ; la  troisième  paire 
est  moins  grosse  que  les  précédentes  et  plus 


INSECTES  APTÈRES. 


433 

forte  cependant  que  la  première  qui  est  lapins 
petite  de  toutes.  Les  yeux  qui  la  forment  sont 
aussi  les  plus  rapprochés . 

Lèvre  allongée , très- étroite , plus  fortement  rétrécie 
dans  sa  partie  médiane , et  terminée  en  pointe  à 
la  partie  antérieure. 

Mâchoires  allongées , larges  et  arrondies  a leur  nais- 
sance , étroites  et  arrondies  a leur  extrémité  où 
elles  sont  très-rapprochées . 

Pattes.,  les  deux  paires  antérieures  grêles  et  allongées , 
les  postérieures  beaucoup  plus  courtes  que  les 
antérieures;  la  troisième  paire  est  la  plus  courte . 
Les  tarses  sont  terminés  par  deux  griffes  pecii - 
nées  a leur  partie  inférieure. 

Aranéides  très-agiles,  se  tenant  sur  les  branches , les 
deux  premières  paires  de  pattes  dirigées  en 
avant,  très -rapprochées  entre  elles  , et  les  deux 
postérieures  placées  le  long  de  lJ abdomen. 

Monaste  paradoxe.  ( Monastes  paradoxus).  Long.  5 mil!,; 

iarg.  1 mil!.  P» 

Corselet  étroit,  roussâtre,  peu  bombé,  ayant  une  fossulc  longi- 
tudinale à sa  partie  postérieure.  Abdomen  allongé,  trois  fois  plus 
long  que  le  corselet,  d'un  brun  roussâtre  , ayant  de  chaque  côté 
une  ligne  longitudinale  de  points  d’un  brun  très-foncé,  terminé 
par  un  prolongement  spiniforme. 

Lucas,  Expi.  de  r Alger .,  p.  193,  PL  11,  fig.  1. 

Femelle  trouvée  dans  les  broussailles  en  mai  et  en  juin, 

Monaste  lapidaire.  ( Monastes  lapidarius.)  Long.  4 mül.; 

Iarg.  1 mil  1 . 1/2. 

Abdomen  plus  court  et  plus  large  que  dans  le  Monaste  para- 
doxe; d’un  gris  jaunâtre  finement  maculé  de  noir  et  marqué 
de  quatre  points  assez  profondément  enfonces  ; il  est  terminé  par 
un  très-petit  prolongement  non  spiniforme. 

Lucas,  Expi.  de  V Alger.,  p.  194,  PL  il,  fig.  2. 

Aux  environs  d’Alger.  Sous  les  pierres  humides. 

Aptères,  tome  iy.  ' 28 


SUPPLÉMENT. 


Affinité  du  genre  Monaste.  Ce  genre  pour  le  faciès  ressemble 
à ma  troisième  famille  des  Philodromes,  les  custodientes  (t.I, 
p.  558)  ; mais  il  s'en  éloigne  par  la  forme  de  l'abdomen  et  du 
corselet,  la  longueur  relative  des  pattes,  la  disposition  des  yeux 
et  des  mâchoires.  Le  corselet  dans  ce  genre  est  beaucoup  plus 
long  que  large,  étroit  et  tronqué  à ses  deux  extrémités.  Les  man- 
dibules sont  assez  fortes  , allongées,  dirigées  en  avant,  larges 
et  rapprochées  à leur  naissance , écartées  à leur  extrémité , où 
elles  sont  arrondies;  les  crochets  sont  très-petits,  courbés,  et 
placés  dans  une  rainure,  à bords  non  dentés. 

§ XXVIII. 

Genre  PHILODROME. 

T.  I,  p.  551,  n®  1 bis. 

Philodrome  rusé.  ( Philodromus  callidus .)  Long.  6 mill.  la 
femelle  , 4 mill.  le  mâle. 

Corselet  large  et  déprimé , jaunâtre,  à côtés  postérieurs  bordés 
de  noir;  yeux  noirs  brillants  portés  sur  des  tubercules  saillants. 
Abdomen  large,  d un  brun  noirâtre  finement  maculé  de  brun. 
Variété  de  la  femelle  à abdomen  d’un  jaune  testacé.  Variété  du 
mâle  à abdomen  d’un  noir  roussàtre. 

Lucas,  Expi.  de  V Alger,  p.  195,  PL  11,  fig.  3. 

Afrique  , Algérie.  Dans  les  environs  de  Tonga  et  de  Goubièra, 
dans  le  cercle  de  La  Galle.  Celte  Aranéide  applique  son  corps  im- 
mobile contre  les  rochers  et  sous  les  écorces  des  chênes-lièges, 
dont  les  couleurs  se  confondent  avec  les  siennes. 

Philodrome  orné.  ( Philodromus  ornatus.)  2 mill. 

Afrique,  Algérie,  Trouvé  sur  les  muraille  d’une  chambre  dans 
le  cercle  de  La  Galle.  Je  soupçonne  que  cette  espèce  est  mon 
Philodrome  rhombifère  jeune  (voy.  t.  1,  p.  559,  n3  12).  Il  a 
été  trouvé  par  M.  Lucas , dans  toute  l’Algérie. 

Lucas,  Expéd.  d'Algér p.  197 , PL  11 , fig.  5. 

Philodromus  fusco-limhatus. 

Lucas,  Expédit.  d'Algérie , p,  197,  PL  11,  fig.  6. 

Phil.  pulchellus. 

Lucas , p.  198,  PL  11 , fig.  4,  3 mill. 

Ces  deux  espèces  appartiennent  aux  races  des  ovoïdes  et  des 
trapézoïdes. 


INSECTES  APTÈRES, 


T.  I » p.  558. 

10  bis.  Philodromus  gracilentus . 

Lucas,  p.  199,  PI.  11,  fig.  7. 

Long.  7 mill.  1/2,  larg.  2 milh  1/4. 

Appartient  à la  race  des  Oblongues. 

T.  1,  p.  559,  n.  12  bis. 

Philodromus  oblongiusculus. 

Lucas,  Algérie  , p.  200 , n°  143 , PL  11 , fig.  8. 

Appartient  comme  i’espèce  précédente  à la  famille  des  vigi- 
lantes , mais  à la  deuxième  race , celle  des  Ovoïdes,  Prise  en  mai 
en  Afrique , dans  les  environs  de  Constantine. 

§ XXIX. 

Genre  OLIOS. 

T.  I,  p.  565. 

3 bis.  Olios  algérien.  ( Olios  Algerianus.) 

Long.  10  à 12  mill.,  larg.  4 à 5 mill. 

Yeux  sur  deux  lignes  parallèles  courbées  en  avant  , presque 
égaux  entre  eux.  Corselet  un  peu  bombé,  orné  dans  son  milieu  de 
cinq  petits  traits  ferrugineux.  Abdomen  ovalaire  roussâtre,  mi- 
lieu plus  clair  et  festonné  par  la  couleur  plus  brune  des  côtés  , 
lignes  fines  longitudinales  dans  le  milieu  du  dos  traversée  à sa 
partie  postérieure  par  des  chevrons  très-fins. 

Lucas  , Explor.  de  V Algérie , p.  204 , PL  12 , fig.  (le  mâle). 
Commun  dans  toute  l’Algérie,  dans  les  lieux  humides,  sous 
les  pierres  et  au  pied  des  grandes  herbes.  Cette  espèce  appartient 
à la  race  des  Captiosœ , et  diffère  par  les  yeux  de  Y Olios  barba - 
rus , avec  lequel  cependant  elle  a beaucoup  d’analogie. 

T.  I , p.  573.  Ajoutez  : 

13  bis.  Olios  d’Oran.  ( Olios  Oraniensis). 

Long.  19  mill.,  larg.  7 mill. 

Corselet  bombé,  d’un  brun  roussâtre  brillant,  ainsi  que  les 
pattes.  Abdomen  ovalaire  bombé,  d’un  brun  roussâtre.  Yeux  en 
croissant , la  ligne  postérieure  droite , l’antérieure  courbée  en 
arrière,  les  yeux  antérieurs  intermédiaires  les  plus  gros  de  tous. 


SDPî'LÊMËNf. 


436 

Mandibules  furies,  allongées,  écartées  à leur  extrémité,  sail- 
lantes à leur  partie  médiane. 

Lucas,  Algérie,  p 20!  , PL  11,  fig.  9. 

Prise  aux  environs  d’Oran. 

Cette  espèce  se  tient  sous  Ses  pierres,  dans  une  toile  5 double 
enveloppe  imperméable,  percée  à une  de  ses  extrémités,  d’un 
blanc  jaunâtre  et  à tissu  très  serré.  L’Aranèidc  y passe  la  saison 
d'hiver  el  y subit  ses  changements  de  peau.  Elle  se  plaît  dans 
les  lieux  élevés,  et  a été  trouvée  sur  le  versant  est  du  Djebel 
Santon  et  à Santa-Cruz. 

13  1er.  Olios  barbare.  ( Olios  barbarus.) 

Long.  15  mil!. 

Yeux  comme  dans  YOlios  Oraniensis , ayant  les  antérieurs 
intermédiaires  plus  gros , mais  les  latéraux  postérieurs  sont 
plus  égaux  entre  eux.  Corselet , pattes,  abdomen  d’un  fauve 
rougeâtre  , plus  foncé  que  dans  l ' Olios  Oraniensis  ; une  ligne 
longitudinale  brune  à la  partie  antérieure.  Le  mâle  semblable, 
mais  plus  grêle. 

Lucas,  Expl.  de  V Algérie , p.  202,  PL  11,  fig.  10. 

Commun  dans  les  environs  d’Alger  , de  Constantine  et  de 
Bone.  Se  lient  sous  les  pierres  et  construit  un  sac  à double  en- 
veloppe comme  la  précédente. 

Cette  espèce  et  la  précédente  appartiennent  à ma  famille  des 
Musculosœ. 

T.  I,  p.  573. 

Olios  bufipède.  ( Olios  rufipes). 

Long.  18  mil!. 

Yeux  en  croissant  irès-aigu,  les  latéraux  de  la  seconde  ligne 
écartés  et  reculés  des  intermédiaires,  de  manière  à formera  eux 
seuls  une  troisième  ligne;  la  ligne  antérieure  courbée  en  arrière; 
se  rapprochant  des  yeux  du  Philodrome  oblong.  (Voy.  la  PI.  2, 
fig.  14,  etc.  de  notre  allas).  Corselet  d’un  roux  clair,  allongé; 
abdomen  ovale,  arrondi  et  grossissant  à son  extrémité  posté- 
rieure d’un  fauve  clair. 

Lucas,  Arachnides  des  Canaries , p.  32,  PL  6,  fig.  13. 

Aux  Canaries. 

Cette  espece  établit  une  grande  affinité  entre  le  genre  Philo- 
drome et  le  genre  Olios,  elle  nécessite  Se  partage  de  la  sixième 


INSECTES  APTÈRES*  4$7 

famille  des  Olios  (les  Musculeuses)  en  deux  races  ainsi  nommées 
et  caractérisées  : 

1°  Les  Hardies. 

Yeux  potsérieurs  et  sur  une  seule  ligne  droite, 
i.  Olios  [usais  , 2 Olios  Or  amen  si  s , Olios  barbarm . 

2°  Les  Audacieuses  (Olios  r lippes). 

§ XXX. 

Genre  SPARASSE.  (Sparassus.) 

T.  I , p.  582,  n°  2. 

Sparasse  émeraude. 

Ajoutez  h la  synonymie  : 

Lucas,  p.  205,  n°  149,  qui  dit  : 

a Dans  les  marais  d’ Awi-Trian,  aux  environs  du  cercle  de  La 
Galle , j’ai  rencontré  une  grosse  femelle  portant  entre  ses  man- 
dibules son  cocon  qui  est  orbiculajre,  formé  d’une  soie  fine, 
serrée,  transparente,  et  à travers  laquelle  on  aperçoit  les  œufs 
qui  sont  jaunes,  légèrement  teintés  de  verdâtre,  assez  gros  et  non 
agglomérés.  » (Lucas.) 

T.  I,  p.  580.  Ajoutez  après  les  caractères  des  Te  Re- 
liai ride  s * 

lre  Race.  LES  BRÊVÎCAUDES  ( brevicaudœ ). 

Filières  peu  allongées . 

T.  J,  p.  587. 

2e  Race.  LES  LONGICAUDES  (longicaudœ). 

Filières  supérieures  Irës-allongées . 

7.  Sparasse  ferrugineux.  ( Sparassus  ferrugineux) 
p Long.  5 lignes. 

Corselet  rouge  surtout  vers  la  tête,  mies  brunes  qui  rayonnent 
du  centre  vers  les  bords.  Abdomen  ovale  , allongé,  le  milieu  du 
dos  rouge  formant  une  large  bande  longitudinale,  bordée  de 
brun  et  traversée  à sa  partie  postérieure  par  quatre  chevrons  jaunes 
doublés  de  brun;  la  partie  antérieure  de  la  bande  a quatre  petits 


SUPPLÉMENT. 


438 

points  noirs  ; côtés  bruns  mélangés  de  poils  jaunâtres.  Pattes 
d’un  jaune  rougeâtre  tachées  de  noir. 

Textrix  ferruyinea . Koch,  Arachniden , PI.  267,  fig.  627. 
Europe.  Grèce.  Prise  près  de  Napoli. 

T.  I,  p.  587. 

8.  Sparasse  vêtu.  ( Sparassus  vestitus .) 

J 5 Lignes , p 5 1/2. 

Corselet  olivâtre  avec  une  raie  longitudinale  d’un  blanc  jau- 
nâtre. Abdomen  jaunâtre  et  rougeâtre,  avec  une  suite  de  raies 
et  de  taches  noires  disposées  longitudinalement  sur  deux  lignes 
parallèles;  de  petits  chevrons  noirs  à la  partie  postérieure  entre 
les  deux  lignes  : côtés  bruns. 

T.  I,  p.  587. 

9.  Sparasse  montagnard.  ( Sparassus  montanus.) 
p Long,  4 lignes. 

Corselet  d’un  brun  verdâtre,  luisant,  peu  allongé  et  très-arrondi 
à sa  partie  postérieure.  Abdomen  ovale  allongé,  brun  avec  des 
traits  blancs  inclinés  formant  des  chevrons , dont  les  deux  traits 
sont  séparés.  Pattes  et  tarses  d’un  brun  verdâtre,  noircis  à leur 
extrémité. 

Textrix  montana.  Koch,  Arachniden , t.  VIII,  p.  53, 
PI.  267,  fig.  630.—  Agelena  montana.  Koch,  in  Herrich  Schaef- 
fer Deutschl.  inf.  125 , n°  11. 

En  Europe,  dans  l’Allemagne,  dans  le  Salzbourg  et  la  Bavière, 
dans  les  bois,  sous  les  pierres. 

Le  mâle  est  semblable  à la  femelle,  mais  plus  petit.  Les  or- 
ganes sexuels  ne  sont  pas  encore  développés  en  juin.  Le  nom 
d’Agélène,  donné  à tort  à celte  espèce  par  M.  Koch,  nous  l’avait 
fait  considérer  comme  la  Labyrinthica  dans  son  jeune  âge. 

Par  cette  race,  les  Sparasses  se  rapprochent  des  Agélènes  et  des 
Clubiones  : elle  appartient  à ce  genre  par  ses  yeux  et  la  forme 
dilatée  de  son  corselet , mais  l’examen  de  la  bouche  pourrait 
seul  décider  si  on  doit  l'y  laisser  ou  la  placer  dans  les  Clubiones. 

T.  I,  p.  588.  Aux  affinités  des  Spirasses  ajoutez  : 

Par  la  deuxième  race  des  Tégénaîrides  dont  les  filières  sont 
allongées,  comme  aussi  un  peu  par  les  yeux,  le  genre  Sparasse 

se  rapproche  des  Agélènes. 


INSECTES  APTÈRES. 


489 


§ XXXI. 

Genre  CLÜBIONE. 

T.  I , p.  591  et  t.  II , p.  478. 

Clubiona  amarantha . 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Clubiona  brevipes.  Blackwall , Transactions  of  the  Linnean 
society,  vol.  XVIII , in-4,  London,  1841,  p.  603. 

Se  tient  dans  un  sac  de  soie  compacte,  d’une  soie  très-blanche, 
qu’elle  file  dans  la  partie  inférieure  des  feuilles , dans  les  districts 
de  Denbigshire  et  Caernarvonshire.  Elle  saute  avec  agilité. 
M.  Blackwall  donne  3 lignes  de  long  à sa  Clubiona  brevipes. 
L’abdomen  est  ovi forme,  velu,  légèrement  déprimé,  de  couleur 
rouge  brun.  Les  filières  , assez  allongées,  d’un  brun  noirâtre. 
Les  yeux  intermédiaires  de  la  ligne  antérieure  sont  un  peu  plus 
gros  que  les  latéraux.  La  lèvre  est  d’un  brun  rougeâtre.  Les 
mandibules  et  le  bandeau  noirâtres.  Les  pattes  courtes  d’un 
jaune  pâle  ; la  quatrième  paire  la  plus  longue,  la  seconde  ensuite, 
la  troisième  paire  est  la  plus  courte. 

T.  I,  p.  593. 

Clubiona  corticalîs. 

A la  synonymie  de  cette  espèce  ajoutez  : 

Philoïca  notata.  Koch  , Arachniden , VIII , p.  55,  pi.  268, 
fig.  631  (le  mâle,  long.,  3 lig.  1/4),  fig.  632  (la  femelle,  long., 
4 lig.  1/4).  Koch,  üebersicht  des  Arachnidens  System , pl.  2, 
n°  23.  — - Tegenaria  notata  T <f.  Koch  , dans  Herrich  Schaeffer 
Deutschl.  insect .,  pl.  125,  fig.  14  et  15  (c’est  la  meilleure  figure 
qu’on  ait  donnée  de  celte  espèce). — Clubiona  domestica, Wiber, 
Muséum  sinckerb t.  III,  p.  214,  pl.  14,  Og.  9.  Cette  synonymie 
est  certaine. 

M.  Koch  remarque  que  la  Clubione  corticale  se  trouve  dans 
l’intérieur  des  arbres , dans  les  vieux  murs  et  dans  les  fentes  des 
pierres  , et  qu’elle  est  plus  abondante  dans  le  nord  de  l’Europe  ; 
et  en  effet  nos  observations  ont  prouvé  qu  elle  résiste  aux  plus 
grands  froids.  L'Aranea  notata  de  Linné  est  une  espèce  toute  dif- 
férente.— Clubiona  fucata,  Blackwall, Trans.  of  the  Linn.  soc., 
1. 18,  p.  605,  n°2.  Prise  dans  le  Denbigshire  et  Caernarvonshire. 


SUPPLÉMENT. 


440 

Le  mâle  ressemble  à la  femelle,  et  les  organes  sexuels  ne  sont 
développés  qu'en  automne  ; les  femelles  sont  pleines  dans  le  mois 
de  juirs.  Celle  Arancidc  se  trouve  dans  les  bois,  et  en  clé  se  cache 
dans  les  feuilles.  Deux  griffes  peclinées  aux  tarses,  avec  un  petit 
appendice  propre  à grimper. 

T.  I,  p.  591. 

L’espèce  suivante  appartient,  par  la  longueur  relative  de  ses 
pattes  ci  par  ses  yeux  , à la  famille  des  Dryades,  race  des  vaga- 
bondes. 

2 bis.  Clubione  PALLiPÈDE.(C/wô/ona  pallipes.)  p Long.  6 mil!., 

larg.  2 mil!.  1/4. 

Corselet  tesîacé  teinté  de  roussàtre;  yeux  noirs,  presque  tous 
de  même  grosseur;  mandibules  courtes,  peu  saillantes;  abdomen 
ovalaire , allongé , s'amincissant  à sa  partie  pos'érieure , d’un 
jaune  légèrement  roussàtre;  pattes  et  palpes  d’un  jaune  teslacé. 
Lucas,  Explor.  de  V Algérie,  p.  212,  PL  12,  fig.  9. 

Prise  une  seule  fois,  aux  environs  de  Philippeviile.  En  mars, 
au  pied  des  arbres , sur  le  bord  de  l’Ouad-Sassaaf. 

T.  ï,  p.  595.  Ajoutez  l’espèce  suivante  décrite  par 
M.  Koch  à la  famille  des  Anyphœnes  : 

6 bis.  Clubione  foraine.  ( Clubiona  advena.)  P Long.  2 lig.  1/2. 

Pattes  et  palpes  d’un  fauve  brun  ; abdomen  ovale , brun  , avec 
une  raie  longitudinale  jaunâtre  croisée  par  six  accents  circon- 
flexes; poils  jaunâtres  formant  des  raies  obscures,  sur  les  côtés, 
qui  aboutissent  aux  accents  circonflexes;  corselet  brun  bordé 
d’une  raie  fauve,  d'autres  de  même  couleur  qui  rayonnent  du 
centre  à Sa  circonférence;  pattes  de  couleur  pale  sans  annelurcs. 

Jhiloica  advena . Koch,  Arachniden , Vlü  , pl.268,  fîg.  633 
(la  femelle).  Trouvée  en  Allemagne.  Elle  est  vive  et  agile. 

T.  I,  p.  599  cl  600. 

Clubione  petite.  (Clubiona  parvula.)  Long.  8 mill.,  la  femelle; 

6 mil I . le  mâle. 

Corselet  roussàtre  parsemé  de  points  jaunes;  abdomen  légère- 
ment roussàtre  finement  pointillé  de  brun  foncé.  Le  mâle  a les 
mandibules  allongées , saillantes. 

Lucas,  Explor , de  V Algérie,  p.  205,  pî.  12,  fig.  5. 


INSECTES  APTÈRES.  44 1 

Prise  aux  environs  d'Alger,  en  janvier,  sous  les  pierres 
humides  , ou  on  Sa  trouve  presque  toujours  errante. 

T.  I,  p.  599  et  600. 

M.  Lucas,  p.  207,  remarque  que  les  Clubiones  lapidicolles 
et  livides  (nos  10  et  11),  sont  communes  en  Algérie,  au  pied  des 
arbres  ou  sur  leurs  vieilles  écorces. 

T.  I,  p.  G00. 

Clübione  rufipède.  ( Clubiona  nifipes.)  Long.  12  miîh,  larg. 

4 mil!. 

Corselet  brun  roussâlre;  abdomen  ovale,  allongé  , grossissant 
à sa  partie  postérieure,  d'un  brun  roussàire  foncé. 

Lucas,  Explor.  de  l'Algérie , p.  208,  nn  154. 

Prise  dans  les  environs  d’Oran  , en  hiver,  sous  les  pierres  lé- 
gèrement humides.  Elle  est  de  la  famille  des  Furies. 

T.  I,  p.  600  et  t.  II,  p.  480. 

Clubione  oblongue.  ( Clubiona  oblonga.)  <f  Long.  12  mil!., 

larg.  4 mil!. 

Corselet  d’un  brun  roussâlre  ou  simplement  roussâtre;  ab- 
domen étroit , allongé , brun  , couvert  de  poils  jaunâtres. 

Lucas , Explor.  de  l'Algérie,  p 207,  pl.  12,  fig.  3. 

Tfouvco  sous  les  pierres  dans  les  environs  d'Alger  et  de  Con- 
stanline.  De  la  famille  des  Furies  Peut-être  est-ce  le  mâle 
de  la  Clubiona  roscida  (t.  Il,  p.  480),  Amaurobius  roscidus  de 
M.  Koch. 

T.  ï,  p.  600. 

N°  11  bis.  Sur  la  Clübione  saxatile.  (Clubiona  saxatilis.) 

Le  genre  Coelotes,  de  M.  Blackwall , semble  appartenir  à ma 
famille  de  Clubiones,  nommés  les  Furies,  p.  600,  et  il  a de  l’ana- 
logie avec  les  Agèlèncsel  avec  les  Brasses.  La  longueur  relative 
des  pattes  ne  permet  pas  de  rapporter  le  Cœlote  terrestre  au 
Drasse  Atropos,  auquel  il  ressemble. Si  l’Amaurobe  terrestre  de 
M.  Koch  est,  comme  le  prétend  M.  Blackwall,  synonyme  de  son 
Cœloîc  saxatiSe,  il  ne  peut  se  rapporter  à mon  Drasse  Atropos,  et  il 
doit  s’en  éloigner  parles  longueurs  relatives  des  pattes. (Conférez 
t.  Il,  p.  489  de  cet  ouvrage.)  Mais  par  la  courbure  des  mâchoires 


SUPPLEMENT. 


442 

la  Clubione  saxatile  appartient  aux  Brasses  ou  s’en  rapproche  et 
forme  la  liaison  des  deux  genres. 

S’il  y avait  lieu  de  former  du  genre  Coelotes  de  M,  Bîackwall 
une  nouvelle  famille  dans  les  Clubiones , à ia  suite  de  celle  des 
Furies  (p.  600)  ou  dans  les  Drasses , à la  suite  des  Lithophiles 
(p.  614),  voici  comment  elle  se  trouverait  caractérisée  : 

Famille  DES  COELOTES. 

Yeux  huit,  sur  deux  lignes  droites  parallèles  : la  ligne  anté- 
rieure la  plus  courte  : les  yeux  latéraux  posés  sur  une 
inême  éminence  de  la  tête,  les  intermédiaires  anté- 
rieurs un  peu  plus  petits. 

Lèvre  plus  longue  que  large,  arrondie  sur  les  côtés,  tronquée 
à son  extrémité. 

Pattes  fortes,  la  quatrième  paire  la  plus  longue,  ensuite  la 
première,  la  troisième  est  la  plus  courte.  Tarses  ter- 
minés par  trois  griffes  dont  les  supérieures  sont  pecti- 
néesj  l’inférieure  courbée  à sa  base. 

Cœlotes  saxatilis.  Long.,  6 lig.  1/4.  Bîackwall,  Trans.of 
the  Linnean  society , vol.  XVIII,  p.  618. 

■ / - • . ■ i 

Drassus  saxatilis.  Bîackwall,  Researches  in  zoologia , 
p.  332.  — Clubiona  saxatilis • Bîackwall , London  and  Edin- 
burgh  Magazine , vol.  III,  p.  436*437.  Conférez  Amaurobius 
terrestris , Koch,  die  Arachn .,  vol.  VI,  p.  45,  PI.  92,  fig.  463, 
464. 

Le  Cœlote  saxatile  a l’abdomen  projeté  sur  la  partie  antérieure 
du  corselet,  grossissant  vers  sa  partie  postérieure  ; couleur  d’un 
brun  jaunâtre,  bande  noire  à la  partie  antérieure , qui  se  rétrécit 
graduellement  en  approchant  des  filières,  avec  de  nombreuses 
taches  noires,  et  des  lignes  obliques  de  chaque  côté  de  la  bande, 
qui  se  réunissent  vers  la  partie  postérieure  et  forment  des  chevrons 
dont  la  pointe  est  tournée  vers  le  corselet,  entre  la  pointe  de  la 
bande  et  les  filières. (Cette  description  rappelle  leDrasse  Atropos.) 

Trouvée,  au  printemps,  en  1826,  dans  le  nord  de  la  prin- 
cipauté de  Galles  , et  en  Lancashire  , sous  les  pierres  et 
dans  les  crevasses  des  murs.  Elle  forme  une  toile  de  dimension 
peu  étendue,  ou  elle  dépose  un  cocon  lenticulaire  composé 
d’une  soie  très-blanche , de  6 lignes  de  diamètre , attaché  or- 


INSECTES  APTÈRES. 


443 

dinairement  à la  partie  inférieure  des  pierres  ou  des  frag- 
ments de  rocs  par  une  petite  extension  de  la  toile:  sur  la  sur- 
face de  cette  toile  elle  répand  un  peu  de  terre,  de  plâtras  et  de 
détritus  de  diverses  matières.  Son  tube,  qui  est  lié  à sa  toile» 
s’étend  ordinairement  jusqu’à  une  cavité  cylindrique  que  l’Ara- 
néide  creuse  en  terre. 

T.  I,  p.  600. 

Clübione  ornée.  ( Clubiona  ornata.)  p Long.,  6 mill.  1/2, 

larg.,  2 mill. 

Corselet  verdâtre  légèrement  teint  de  rougeâtre;  abdomen 
ovale,  allongé,  verdâtre,  avec  une  ligne  longitudinale  sur  le  milieu 
du  dos,  formée  par  une  série  de  petites  taches  trianguliformes 
d’un  brun  foncé  ; pattes  grêles , allongées , d’un  jaune  légèrement 
teint  de  verdâtre. 

Lucas,  Explor.  de  V Algérie , p.  211,  PL  12,  fig.  6. 

Prise  vers  le  milieu  de  juin  dans  les  marais  du  lac  Tonga»  aux 
environs  du  cercle  de  La  Calle. 

Cette  espèce  appartient  à notre  famille  des  Furies,  comme  les 
Clubiones  exilipèdes  et  barbus,  qui  ont  comme  elle  des  pattes 
grêles  et  une  ligne  longitudinale  sur  le  milieu  du  dos. 

T.  I,  p.  603. 

14  bis.  Clübione  barbare.  ( Clubiona  barbara.)  Long., 
10  mill.  1/2,  larg.,  4 mill.  (la  femelle);  long.,  9 mill.  1/2,  larg,» 
3 mill.  (le  mâle). 

Corselet  et  abdomen  d'un  brun  jaunâtre;  pattes  grêles,  allon- 
gées, d’un  jaune  testacé  lavé  de  brun  ; long,  relative  1,  2,  4,  3. 
Lucas,  Explor.  de  V Algérie , p.  210,  n°  210,  PL  12,  fig.  3. 
Prise  en  mars  dans  les  environs  de  Phi  lippe  ville , au  pied  des 
arbres  qui  bordent  l’Ouad-Sassaaf. 

Par  ses  pattes  grêles , allongées  , et  la  forme  de  son  abdomen , 
nul  doute  qu’il  ne  faille  placer  celte  espèce  près  de  YExilipes 
(ci-après,  p.  414),  dans  la  quatrième  famille  ; mais  par  sa  seconde 
paire  de  pattes,  un  peu  plus  longue  que  la  quatrième»  elle  ap- 
partient à la  cinquième  famille , celle  des  Satyres,  et  forme 
ainsi  le  passage  de  l’une  à l’autre. 

T.  ï,p.  603 

L’espèce  de  Clübione  qui  suit  appartient  à îa  fa- 


* .SUPPLÉMENT. 


444 

mille  des  Parques,  dont  ies  pattes,  médiocrement  al- 
longées, sont  dans  l’ordre  suivant  : 1 , h,  2,  3. 

19  bis,  Clubione  mandibulaibb.  ( Clubiona  mandibularis.) 

P Long.  9 mil!.,  Sarg.  3 mili.  1/4. 

Corselet  d’un  brun  rougeâtre,  abdomen  allongé  ovalaire,  brun 
en  dessus  et  dessous.  Mandibules  robustes,  allongées,  excessive- 
ment saillantes  , et  très-renflées  à leur  naissance.  Lèvres  et  mâ- 
choires courtes.  Pattes  courtes , grêles  , d’un  jaune  rougeâtre. 

Lucas,  Expi.  de  V Algérie,  p.  212,  PI.  12,  flg.  7. 

Prise  à Kouba,  en  janvier,  aux  environs  d’Alger.  Celle  Ara- 
néide  se  plaît  au  pied  des  grandes  herbes , dans  ies  lieux  frais, 
ombragés  et  humides. 

T.  I,  p.  604. 

13  bis.  Clubione  a pieds  grêles.  (Clubiona  exüipes.) 

15  bis.  p Long.  11  mill.,  larg.  4 miil. 

Corselet  d’un  brun  rougeâtre  , brillant  , parsemé  de  poils 
fauves.  Yeux  noirs  entourés  de  jaune.  Abdomen  ovoïde,  élargi 
dans  son  milieu,  brun  et  présentant,  sur  le  milieu  du  dos,  une 
raie  longitudinale  d’un  brun  foncé,  assez  semblable  à une  croix 
renversée.  Pattes  et  palpes  allongées,  grêles, jaunâtres,  parsemees 
de  poils  bruns.  Longueur  relative,  1, 4,  2,  3. 

Lucas,  Expi.  d'Algérie , p.  209,  n°  155,  PL  12.  fig.  5. 

Prise  dans  ies  environs  d’Alger  et  de  Constanlsuc , sous  les 
pierres  humides  au  printemps  et  en  hiver- 

Celte  espèce  appartient  par  la  longueur  relative  de  ses  pattes, 
à .la  familie  des  Satyres. 

T.  I , p.  605. 

Clubiona  atrox . 

A îa  synonymie  de  cette  espèce  ajoutez  : 

Ciniflo  atrox,  Black' w ail , Trans.  of  the  Linnean  society  , 
vol.  XVI II,  part.  4,  p.  607. 

D’après  les  considérations  des  filières  el  des  pattes 
de  cette  espèce  M.  Blackwall  établit  une  familie  (les 

CIMFLOXIDÆ. 

Filières  8,  les  deux  inférieures  inarticulées  et  réunies  jusqu’à 
leur  extrémité.  Le  métatarse  des  pattes  postérieures  garni  d’une 


însecYes  artères.  4-45 

brosse  de  poils,  munie  de  deux  rangs  de  petites  épines  très  rap- 
prochées. 

M.  Blackwall  établit  clans  cette  famille  on  genre 
qui,  d’après  notre  méthode , devrai!;,  dire  caractérisé 
ainsi  : 

Genre  CIjMFLO. 

Yeux,  huit  sur  deux  lignes  transverses,  la  ligne  posté- 
rieure convexe , U antérieure  droite  vins  courte  ; 

A 3 

les  intermédiaires  un  peu  plus  gros.  Les  laté- 
raux sont  posés  sur  un  même  tubercule . 
Mâ.choiresybrfej,  dilatées  et  arrondies  a leur  extré- 
mité, légèrement  inclinées  sus'  la  lèvre . 

Lèvre  plus  longue  que  large , dilatée  dans  son  mi- 
lieu , trafiquée  au  sommet. 

Pattes  fort  es;  la  première  paire  la  plus  longue  ( dans 
la  femelle) , ensuite  la  quatrième , la  troisième 
est  la  plus  com  te;  tarses  à trois  griffes  ; les 
deux  griffes  supérieures  pectinécs,  C inférieure 
courbée  a,  sa  base. 

Ciniflo  atrox , Linn.  soc.,  1. 18,  p.  473  et  607. 

Amaarobius  atrox,  Koch,  Ueber  des  Arachn.  syst p.  15. 

Clubiona  atrox,  Walckenaer,  Aptères , L I,  p.  605,  nu  16.  — - 
Id.,  Aranéides  de  France , p.  146,  n°  i,  PI.  7,  fig  5 et  6. 

M.  Blackwall  remarque  que  dans  Se  mâle  de  l’Atrox  la  se- 
conde paire  de  pattes  e^t  un  peu  plus  longue  que  la  quatrième. 
Cette  observation  est  nouvelle,  et  nous  nous  étions  aperçu  de 
ccüe  anomalie  qui  existe  encore  dans  d'autres  genres,  mais  nous 
avions  craint  de  nous  être  trompé  et  nous  n’avons  pas  transcrit 
la  note  qui  contenait  cette  observation. 

C’est  la  brosse  des  pattes  postérieures  qui  caractérise  les  67- 
nijionidœ  de  M.  Blackwall  , et  sur  l’usage  de  cette  brosse  qu’il 
nomme  calamistrum , on  peut  consulter  les  Transactions  ofthe 
Linnean  society , vol.  XVI,  p.  473,  vol.  XVSiS,  p.  223. 

Ce  genre  Ciniflo  correspond  à la  première  race  de  notre  fa- 
mille des  Parques , mais  les  observations  de  M.  Blackwall,  quoi' 
qu’elles  n’impliquent  pas  la  nécessité  de  créer  ce  genre,  sont 
importantes. 


SUPPLÉMENT. 


§ XXXII. 

Genre  DR  A SSE. 

T.  I,  p.  613. 

3 bis.  Dràsse  distinct.  ( Drassus  distinctus.)  Long.  9 mill., 

larg.  3 mill.  1/2. 

Yeux  écartés,  corselet  d’un  fauve  roussâtre.  Abdomen  allongé, 
ovale,  d’un  brun  clair.  Pattes  grosses,  allongées,  velues,  jau- 
nâtres, taché  de  brun  et  de  noir. 

Lucas,  Expi.  deV Algérie , p.  218,  n°  166,  PL  13,  fig.  5. 
Trouvé  à la  fin  de  février,  sous  les  pierres. 

T.  I,  p.  615,  n°  3 bis. 

Drasse  fort.  ( Drassus  validus.)  Long»  11  mill.,  largeur 

4 mill.  3 1/4. 

Yeux  sur  deux  lignes  parallèles,  la  première  droite,  la  se- 
conde légèrement  courbée  en  avant.  Abdomen  ovale  , allongé, 
renflé  dans  son  milieu , d’un  brun  jaunâtre  brillant.  Pattes  cour- 
tes et  fortes,  les  antérieures  à cuisses  renflées.  Filières  un  peu 
saillantes , jaune  roussâtre. 

Lucas,  Expi.  de  V Algérie,  p.  213,  PL  12,  fig.  10. 

Trouvé  en  janvier,  dans  les  fissures  d’une  grosse  pierre,  aux 
environs  du  cercle  de  La  Galle»  Ce  Drasse  appartient  à ma  famille 
des  Absconditœ , dont  elle  réunit  tous  les  caractères. 

T. I , p.  617. 

4 bis.  Drasse  rüfipède.  (Drassus  rufipes.)  Long.  7 mill., 

larg.  2 mill.  p 

Corselet  d’un  brun  rougeâtre  brillant.  Mandibules  courtes, 
d’un  brun  roussâtre.  Pattes  allongées,  minces,  rougeâtres.  Ab- 
domen ovalaire  grossissant  vers  sa  partie  postérieure.  Couleur 
cendrée  très-claire;  filières  plus  foncées,  courtes. 

Lucas , Expi.  de  V Algérie , p.215,  PI.  13,  fig.  2. 

Trouvé  sous  les  pierres  humides,  dans  les  environs  de  Gon- 
stantine. 

T.  ï,  p.  617. 

18  bis.  Drasse  taché  de  blanc.  ( Drassus  albomaculatus .) 
Long.  7 mill.,  larg.  2. 

Corselet  noir  avec  trois  bandes  blanches  longitudinales  et  une 


n 


INSECTES  APTÈRES. 


447 

transversale  à îa  partie  postérieure  formée  par  des  poils  cadu- 
ques. Abdomen  allongé,  d’un  noir  très-légèrement  teinté  de 
roussâtre  , orné  de  quatre  taches  blanches  transversales,  une 
assez  large  située  à la  partie  antérieure,  deux  plus  petites  placées 
sur  les  côtés  latéraux  , et  enfin,  une  quatrième  occupant  tout  à 
fait  îa  partie  postérieure  de  cet  organe. 

Variété  A.  Abdomen  avec  quatre  taches,  formées  parla  divi- 
sion des  taches  antérieures,  divisées  en  deux.  Les  taches  de  la 
partie  postérieure  entièrement  oblitérées.  Les  quatre  taches  de  la 
partie  antérieure  sont  de  couleur  cendrée. 

Lucas , Eæpl.  de  V Algérie,  p.  224,  PL  13,  fig.  8. 

Prise  aux  environs  d’Alger,  parmi  les  grandes  herbes  à Kouba 
en  hiver  et  au  printemps.  La  variété  sous  les  pierres.  Sa  dé- 
marche est  lente,  mais  elle  échappe  vivement  à celui  qui  veut  îa 
prendre. 

. ) ... 

T.  I , p. 617. 

5 bis.  Drasse  crâssipèdb.  ( Drassus  crassipes .) 

Long.  12  mill.  1/2,  larg.  4 miih 

Corselet  allongé  d’un  brun  roussâtre.  Pattes  allongées , ro» 
bustes,  les  deux  premières  paires  renflées  , d’un  brun  roussâtre. 
Abdomen  court,  proche  le  corselet  terminé  en  ligne  presque 
droite  d’un  brun  foncé. 

Lucas,  Eæpl.  de  l'Algérie , p.  217,  PL  13,  fig.  4. 

Très-agile,  sous  les  pierres.  Prise  aux  environs  d’Alger. 

T.  I,  p.  622. 

Les  espèces  suivantes  sont  dans  une  troisième  fa- 
mille de  Drasses  , celle  des  Habiles. 

Drassus parvulus.  d Long.,  3 mill. 

Corselet  d’un  jaune  vif,  à rayon  rougeâtre.  Abdomen  porté 
par  un  long  pédoncule  jaune,  piriforme,  d’un  brun  noirâtre  plus 
foncé  aux  deux  extrémités. 

Lucas  , Eæpl.  de  VAlg.,  p.  219,  PL  13,  fig.  6. 

Rare  sous  les  pierres  , errant  aux  environs  de  Philippeville. 


448  SUPPLÉMENT. 

T.  I,  p.  622  et  t.  ÏI,  p.  487. 

N°  1.  Brasse  brillant.  ( Drassus  fui  g eus.) 

Voici  la  description  que  donne  H.  Lucas  de  ceüe  remarquable 
espèce  : 

Yeux  noirs  formant  deux  lignes  fortement  courbées.  Corselet 
très- allongé,  d’un  brun  rougeâtre,  bordé  d'un  filet  blanc.  Pattes 
allongées,  fines.  Abdomen  uni  au  corselet  par  un  long  pédon- 
cule jaune  , piriforme  et  rétréci  dans  son  milieu.  Il  est  d'un  noir 
bleuâtre  métallique  très-brillant,  avec,  son  extrémité  antérieure 
couverte  d’écailles  vertes;  sur  les  côtés  latéraux,  un  peu  au- 
dessous  , sont  deux  ladies  jumelles  et  transversales  blanchâtres; 
plus  bas  encore  , et  au  milieu  du  rétrécissement , sont  deux  au- 
tres taches  également  blanchâtres,  et  disposées  de  la  même 
manière  ; enfin , à l'extrémité  postérieure  et  au-dessus  de  la 
partie  anale  sc  trouve  une  cinquième  tache  d’un  blanc  vif. 

Long.,4à  5 mil!.;  larg.,  I mil!. 

Drassus  dives  , Lucas,  Eœplor . de  VAlgér p.  220,  n°  170, 
PL  13,  fi  g.  t). 

Celte  espèce  se  plaît  aux  lieux  exposés  au  soleil.  Elle 
est  très-agile  ; lorsqu’elle  marche,  elle  tient  sans  cesse  en  mou- 
vement ses  palpes  et  son  abdomen.  M.  Lucas  l’a  prise  une  seule 
fois  sur  les  murs  d’un  moulin,  aux  environs  du  cercle  de  La 
Galle. 

T.  ï,  p.  624  et  t.  ÏI,  p.  488. 

Brasse  fastueux.  {Drassus  fastuosus.) 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Drassus  fastuosus,  Lucas,  Eœplor . de  VAlg p.  221,  PI.  13, 
fig.  10. 

Long.,  3 mill.,  îarg.  1 mill.  />. 

M.  Lucas  remarque  que  cette  espèce  , qui  est  très-voisine  du 
Drassus  fulgens , ne  peut  être  confondue  avec  celle-ci  à cause  du 
corselet  qui  dans  le  D.  fastuosus  est  plus  large  et  moins  rétréci 
à sa  partie  antérieure.  Les  pattes  sont  aussi  plus  robustes  et  moins 
allongées;  et  i!  aurait  pu  dire  aussi  que  la  ligne  postérieure  des 
yeux  est  moins  courbée  que  dans  le  fulgens.  L’abdomen  est 
aussi  un  peu  plus  court. 


INSECTES  APTÈRES.  449 

En  Algérie,  ce  Brasse  est  plus  commun  que  le  précédent  dans 
les  environs  de  Bône  et  du  cercle  de  La  Calle.  On  le  rencontre  en 
novembre  sous  les  pierres  ; il  est  très-agile,  et,  comme  Se  Bras- 
sus  fulgens , il  tient  sans  cesse  en  mouvement  ses  palpes  ou  son 
abdomen  quand  il  marche. 

T.  I , p.  624. 

i3  bis.  Brasse  a tarses  jaunes.  ( Drassus  flaviiarsis.)  Long. 

3 milh,  larg.  1 mill. 

Yeux  du  Brasse  brillant;  corselet  noir,  avec  des  poils  squam- 
miformes  d’un  vert  métallique  brillant.  Abdomen  allongé,  d’un 
noir  mat , avec  toute  sa  partie  postérieure  d’un  noir  brillant  ; 
près  des  filières,  une  petite  bande  transversale  blanche.  Dans 
la  partie  antérieure,  le  noir  mat  est  parsemé  de  poils  roussâtres, 
parmi  lesquels  on  en  aperçoit  qui  sont  squammiformes  et  d’un 
beau  vert  métallique.  Les  pattes  sont  très-allongées,  noires,  an- 
nelées  de  jaune. 

Lucas,  Expi.  de  VAIg .,  p.  222,  n°  172,  PL  14,  fig.  5. 

Les  yeux,  qui  chez  les  mâles  sont  sur  deux  lignes  presque  pa- 
rallèles, diffèrent  de  ceux  de  îa  femelle,  en  ce  que  les  latéraux 
des  deux  lignes  sont  un  peu  plus  écartés  que  les  intermédiaires. 
De  cette  position,  il  résulte  que,  comme  dans  le  Brasse  lucifoge, 
la  ligne  antérieure  est  courbée  en  avant,  tandis  que  la  postérieure 
l’est  en  arrière . 

Cette  espèce  n’est  pas  rare  aux  environs  d’Alger  tout  l’hiver, 
le  printemps  et  une  grande  partie  de  l’été.  Elle  se  plaît  sous 
les  pierres  légèrement  humides;  elle  est  remarquable  par  la  dé- 
marche bien  moins  vive  que  le  Drassus  fulgens  et  le  Drassus 
fasiuosus. 

T.  î,  p,  624. 

13  bis.  Brasse  a bandes  blanches.  ( Drassus  albovittatus.)  Long. 

8 mill.,  larg.  3 mill. 

Corselet  allongé  , bombé , rougeâtre  , revêtu  de  poils  (caducs) 
d’un  rouge  métallique  brillant.  Abdomen  allongé,  ovalaire  très- 
bombé  , noir,  recouvert  de  poils  squammiformes,  d’un  brun 
bronzé  avec  des  bandes  blanches  transversales  qui  sont  ornées  de 
quatre  points  rouges  irisés.  Postérieurement  sont  cinq  taches 
blanches  transversales,  dont  deux  situées  de  chaque  côté,  et  une 
Aptères,  tome  îv.  29 


450  SUPPLÉMENT. 

médiane  occupant  tout  à fait  la  partie  postérieure.  Filières 
saillantes  roussâtres. 

Lucas , Expi.  de  VAlgér .,  p.  226,  PL  14,  fig.  1. 

Prise  aux  environs  de  Constantine  dans  les  mois  de  mai  et  de 
juin,  sous  les  pierres,  dans  les  lieux  secs  et  arides.  Sa  dé- 
marche est  très-lente. 

Cette  espèce  et  les  deux  précédentes  et  le  Drassus  pallipes  se 
rapprochent  beaucoup  du  genre  Argus  et  forment  la  liaison  du 
genre  Drasse  avec  ce  genre. 

T.  I,  p.  624. 

Drasse  resserré.  ( Drassus  coarctatus . ) Long.  5 mill.  1/2, 

larg.  1 mill. 

Corselet  étroit,  allongé,  d’un  brun  noirâtre  très-foncé  et  lui- 
sant; pattes  teintées  de  jaune  et  de  brun;  abdomen  allongé,  res- 
serré dans  son  milieu  , d’un  noir  verdâtre  luisant  submétallique; 
ayant  deux  lignes  transversales  formées  par  des  taches  blanches 
sur  le  dos,  la  première  vers  le  bord  antérieur,  la  seconde  dans 
ie  milieu;  filières  apparentes , jaunes. 

Lucas,  Explor.  de  V Algérie , p.  228,  n°  578,  pl.  14,  fig.  2. 
Prise  en  mai , errante  parmi  les  galets  des  bords  du  Rummel , 
aux  environs  de  Constantine. 

T.  I,  p.  624. 

Drasse  pallipède,  (Drassus pallipes.)  Long.  3 mill.  1/2,  larg. 

1 mill. 

Corselet  étroit,  allongé,  d’un  noir  luisant,  ayant  à sa  partie 
postérieure  une  ligne  longitudinale  lancéiforme  blanche,  terminée 
postérieurement  par  un  chevron  de  même  couleur  ; pattes  jaunâ- 
tres; abdomen  renflé,  ovoïde,  acuminé,  à ses  deux  extrémités, 
d’un  vert  foncé  teinté  de  noir  dans  son  milieu,  et  sur  ses  côtés 
avant  trois  bandes  circulaires  blanches  : une  à la  base,  une 
autre  à l’extrémité,  et  la  troisième  au  milieu;  trois  points  égale- 
ment blancs  disposés  en  triangle  sur  le  milieu  de  la  ligne  dorsale  ; 
ventre  d’un  vert  noirâtre 

Lucas,  Explor.  de  l'Algérie , p.  227,  pl.  14,  fig.  3. 

Prise  en  février  près  du  cap  Caxine , aux  environs  d’Alger. 
Deux  individus  de  cette  espèce,  placés  dans  une  petite  boîte , 


INSECTES  APTÈRES.  451 

se  formèrent  chacun  une  petite  coque  de  soie  légèrement  gri- 
sâtre. 

T.  I,  p.  624. 

13  ter.  Drasse  fourmi.  ( Drassus  formicarius ,)  Long.  5mill.  1/2, 

larg.  1 mili.  3/4. 

Corselet  étroit,  bombé  longitudinalement , ayant  à sa  base  une 
petite  figure  trianguliforme,  testacée;  abdomen  allongé,  ovalaire, 
présentant  dans  son  milieu  un  étranglement  assez  fortement  pro- 
noncé, d’un  brun  roussâtre  , avec  des  poils  squammiformes  d’un 
jaune  verdâtre  brillant;  orné  de  cinq  taches  blanches,  quatre  à 
la  partie  antérieure  du  dos,  la  cinquième  à la  base. 

Lucas,  Explor.  de  P Algérie,  p.  228,  pl.  14,  fig.  4. 

Trouvée  une  seule  fois  sous  les  pierres,  en  juillet,  sur  les  bords 
du  lac  Goubeïra , aux  environs  du  cercle  de  La  Calle. 

T.  ï,  p.  625. 

5 bis.  Drasse  érythrocéphale.  ( Drassus  erylhrocephalus.) 
Long.  5 mill.;  larg.  2 mill.  "bQ* 

Yeux  sur  deux  lignes  légèrement  courbées,  presque  également 
gros  ; corselet  bombé,  entièrement  glabre  , d’un  rougeâtre  bril- 
lant; abdomen  oblong,  d’un  vert  légèrement  teinté  de  brun;  sur 
le  dos  quatre  points  oblongs  ou  carrés , qui  s’oblitèrent  quand  le 
ventre  est  gonflé  par  les  œufs. 

Cette  espèce  varie  beaucoup. 

Yar.  A.  Abdomen,  en  dessus  et  en  dessous,  d’un  brun  ver- 
dâtre , avec  les  filières  de  cette  couleur. 

Yar.  B.  Abdomen  d’un  roux  testacé  en  dessous , couleur  at- 
teignant les  côtés  latéraux  antérieurs,  avec  la  partie  postérieure 
teintée  de  brunâtre. 

Lucas , Explor.  de  l’Algérie  , p.  223,  n°  174,  pl.  13,  fig.  7. 
Cette  espèce  n’est  pas  rare  aux  environs  d’Alger,  en  hiver  et 
au  printemps.  Elle  se  plaît  sous  les  pierres  humides. 

T.  I , p.  627 . 

18  bis.  Drasse  cortical.  (Drassus  cor ticalis.)  Long.  10  mill., 

larg.  3 mill.  P </ 

Corselet  court,  assez  bombé,  d’un  brun  légèrement  rougeâtre  , 


SÜPPLÉMEN+. 


452 

mandibules  avancées,  très-saillantes  à leur  naissance  ; abdomen 
allongé,  grossissant  à sa  partie  postérieure,  d’un  brun  jaunâtre  ; 
filières  très-allongées,  d’un  brun  teslacé.  Dans  le  mâle  les  man- 
dibules ne  sont  pas  portées  en  avant  et  sont  moins  saillantes. 
Lucas,  Explor.  de  l'Algérie,  p.  216,  n°  162,  pl.  10,  fig.  3. 
Commune  aux  environs  d’Alger  et  dans  l’est  de  l’Algérie. 

T.  I,  p.  630. 

20  bis.  Drasse  obscur.  ( Drassus  obscurus.)  Long.  13  mill., 

larg.  4 mill.  1/4. 

Yeux  latéraux  portés  sur  une  éminence;  corselet  large,  ar- 
rondi, roussâtre;  abdomen  ovale,  allongé,  d’un  brun  foncé; 
filières  courtes. 

Lucas,  Fxplor.  de  l'Algérie , p.  214,  n°  161,  pl.  13,  fig.  1. 
Trouvée  sous  la  pierre  humide  , dans  les  mois  de  janvier  et  de 
février,  dans  les  environs  du  cercle  de  La  Cal  le.  Appartient  à ma 
quatrième  famille  des  Brasses , celle  des  Speophilœ. 

§ XXXIV. 

Genre  CLOTHO. 

T. I,  p.  638. 

Il  paraît  que,  d’après  une  observation  de  M.  Lu- 
cas  , que  le  Clotho  Gouclotii  doit  être  effacé  du 
nombre  des  espèces  et  que  ce  n’est  qu’une  variété  du 
Clotho  Durandii  dont  la  couleur  est  d’un  brun  rous- 
sâtre ou  noir,  et  où  l’on  n’aperçoit  aucune  trace  des 
cinq  points  jaunes.  M.  Lucas  a trouvé  plusieurs  fois 
cette  variété  avec  l’espèce  typique.  C’est  dans  l’ouest 
de  l’Algérie  et  dans  les  environs  d’Oran  , et  particu- 
lièrement dans  les  Djebel  Santon  et  Santa-Cruz  et 
durant  l’hiver  que  M.  Lucas  a le  plus  fréquemment 
trouvé  cette  espèce.  Il  dit  que  sa  toile  est  assez  sem- 
blable aux  tentes  des  Arabes  et  présente  sept  ou  huit 
échancrures  dont  les  angles  seuls  sont  fixés  sur  la 
pierre  au  moyen  de  faisceaux  de  fils,  tandis  que  les 


) 


INSECTES  APTÈRES. 


453 

bords  sont  libres  et  presque  béants.  Les  sachets  de 
soie  où  elle  renferme  ses  petits,  qui  ne  dépassent  pas 
le  nombre  de  six  , ont  neuf  millimètres  environ  de  dia- 
mètre ; ils  sont  d’un  taffetas  blanc  comme  la  neige,  et 
fournis  en  dedans  de  l’édredon  le  plus  fin.  M.  Lucas  a 
trouvé  plusieurs  de  ces  sachets  remplis  de  jeunes  Clo- 
thos  qui,  dans  cet  âge,  sont  entièrement  d’un  testacé 
verdâtre.  Cette  espèce  se  trouve  aussi  dans  les  environs 
de  Nîmes.  — Lucas,  Explor,  de  F Algérie,  p.  229  et 
Annales  de  la  société  entomologique  de  France,  an- 
née 1845,  t.  III,  p.  xxv  du  Bulletin. 

2e  Famille.  LES  ENYOS. 

T.  I,  p.  639. 

Clotho  luisant. 

Cette  espèce  est  figurée  dans  l’Atlas  de  notre  ou- 
vrage, planche  16,  fîg.  6D,  6B,  6A  et  6 b. 

M.  Lucas  a décrit  deux  autres  espèces  de  cette 
famille  des  Clotho. 

3 bis.  Clotho  Algérienne.  ( Clotho  Algérien .)  Long.  5 mil!., 

larg.  1 mi  SL  1/2. 

Corselet  plus  étroit  que  Fabdomen,  piriforme,  un  peu  allongé, 
d’un  brun  roussâtre  très-foncé  presque  noir,  et  légèrement  teinté 
de  jaune;  les  pattes  sont  allongées,  fines,  d’un  beau  jaune  vif; 
l’abdomen  est  d’un  noir  violacé , ovoïde , légèrement  velu  et  à 
peine  luisant. 

Enyo  Algérien , Lucas,  Explor . de  V Algérie  , p.  230,  pl.  14, 

fig.  6. 

Cette  espèce  est  commune  dans  les  environs  d’Alger;  on  la 
trouve  en  hiver,  sous  les  pierres , dans  son  petit  cocon  de  soie 
blanche,  assez  lâche  et  légèrement  revêtu  de  quelques  parcelles 
de  terre.  Ce  cocon  est  sans  issue,  et  lorsqu’on  l’enlève  de  la  pierre 

«a 

sur  laquelle  il  est  fixé,  pour  s’emparer  de  l’habitant  qu’il  con- 
tient , celui-ci  fuit  aussitôt , et  si  rapidement , qu’il  est  difficile  de 
s’en  saisir. 


SUPPLÉMENT. 


454 

T.  I,  p.  640. 

Il  convient  d’établir  une  quatrième  famille  dans  les 
Clothos. 

4e  Famille.  LES  INCERTAINES. 

Yeux  sur  trois  lignes  transversales  ; lignes  antérieures  com» 
posées  de  quatre  yeux  sur  une  ligne  fléchissant  légè- 
rement en  arrière  : ces  yeux  tracent  un  demi-cercle 
dont  la  ligne  antérieure  est  le  diamètre. 

Lèvre  plus  large  que  longue  en  triangle  tronqué. 

Mâchoires  droites  ou  très-légèrement  inclinées  et  plus  large 
à la  base  qu’à  leur  extrémité. 

Pattes  courtes.  Long,  relative  : 4,  1,  2,  3. 

4 bis.  Clôt  no  amàràntin.  ( Clotho  amaranthinus .)  Long.  4 mil!., 

larg.  1 mill. 

Couleur  rouge  amarante,  plus  sombre  à l’abdomen  qu’au  cor- 
selet ; le  corselet  est  court  large,  déprimé;  les  pattes  courtes, 
proportionnellement  au  corps,  sont  d’un  jaune  safrané;  abdomen 
ofoîong,  très-allongé,  bombé  en  dessus,  déprimé  en  dessous; 
filières  courtes  et  d’un  jaune  safrané. 

Enyo  amaranthina.  Lucas,  Explor.  de  l'Algérie , p.  231, 

pi.  14,  fig.  6. 

Prise  une  seule  fois  par  M.  Lucas , en  hiver,  sur  le  versant  est 
du  Djebel  Santa-Cruz , aux  environs  d’Oran.  La  démarche  de 
cette  Aranéide  est  lente. 

M.  Lucas  remarque  que  si  par  la  disposition  des  yeux  et  la  lon- 
gueur relative  des  pattes  cette  espèce  se  rapproche  de  la  seconde 
famille  des  Clotho  et  surtout  des  Enyo,  elle  s’en  éloigne  par  son 
corps  étroit  et  allongé,  son  corselet  fortement  déprimé,  ses  yeux, 
qui  ne  laissent  qu’un  bandeau  très-court , et  ses  mâchoires , 
presque  droites. 

§ XXXV. 

T.  I,  p.  645. 

2*bis.  Latrodecte  orné.  ( Latrodectus  ornatus.)  Long.  9 mil!., 

larg.  3 mill. 

Abdomen  très- gros , ovalaire , d’un  noir  brillant,  entouré  à sa 


INSECTES  APTÈRES. 


455 

partie  antérieure  d’une  bande  transversale  d’un  blane  jaunâtre  , 
et,  en  dessus  , dans  son  milieu  , orné  d une  baode  longitudinale 
également  d’un  blanc  jaunâtre , et  formant  quatre  ou  cinq  petits 
triangles  réunis;  en  dessous  il  est  d'un  noir  brillant,  avec  les 
filières  roussàtres. 

Lucas , Explor.  de  V Algérie  , p.  235,  pl.  14,  tig.  8. 

Variété  avec  la  bande  longitudinale  de  l’abdomen  très-droite. 

Très-commun  dans  toute  l’Algérie;  se  tient  sous  les  pierres  ou 
sur  leurs  côtés  ; établit  une  toile  à réseaux  très-lâches  sous 
laquelle  il  se  tient  en  observation.  M.  Lucas  fait  sur  cette  es- 
pèce une  remarque  qu’on  doit  rapprocher  de  nos  observations 
sur  la  nature  vénéneuse  de  la  Latrodecte  Malmignatte.  « J’a 
souvent,  dit  M.  Lucas,  été  mordu  par  cette  espèce  ; et  j’avoue 
qu’il  n’est  rien  résulté  de  fâcheux  de  cette  morsure,  ce  qui  me 
porte  à penser  que  tout  ce  qui  a été  dit  sur  les  effets  vénéneux  de 
cette  Aranéide  ne  sont  pas  dus  à celle-ci,  mais  à quelques  rep- 
tiles : du  reste  il  y a une  chose  certaine,  c’est  que  de  tous  les  na- 
turalistes qui  ont  écrit  sur  cette  Aranéide  , réputée  venéneuse , 
aucun  n’a  eu  soin  de  s’assurer  si  la  madadie  qu’il  décrit  soit  véri- 
tablement causée  par  la  morsure  des  Latrodectes.  Ils  n’ont  rap- 
porté aucune  observation  , aucune  expérience  qui  pût  démontrer 
ce  qu'ils  avançaient.  J’ajouterai  aussi  que  j’ai  souvent  interrogé 
les  Arabes  , surtout  ceux  qui  habitent  les  plaines , et  qui  passent 
une  partie  de  leur  existence  à faire  paître  leurs  nombreux  trou- 
peaux, et  j’ai  appris  de  ces  habitants  nomades  de  nos  posses- 
sions , qu’ils  ne  redoutent  rien  de  cette  Aranéide.  » 

Ceci  semble  confirmer  ce  qu’on  trouve  sur  l’innocuité  du  venin 
des  Aranéides,  t.I,p.  77etsuiv.,etausujetdela  Tarentule,  p.294 
etsuiv.Maisiî  fautconférer  aussi cequi  estdit  tome  I,  p.  243  et 244 
sur  le  venin  du  Latrodecte  Malmignatte  en  particulier,  et  à ce  sujet 
nous  dirons  que  M.  Groeîs  affirme  qu’en  1830,  dans  les  environs 
de  Vendriii,  les  Latrodectes  Malmignattes  se  multiplièrent  en  si 
grande  quantité,  et  occasionnèrent  par  leur  morsure  des  acci- 
dents si  graves  que  les  paysans  n’osaient  plus  sortir  de  chez  eux 
pour  vaquer  à leurs  travaux.  M.  Groels  trouva  un  grand  nombre 
de  ces  Aranéides  dans  les  terres  incultes  de  Montjoui  et  sur  la 
côte  de  Goraf,  dans  les  environs  du  château  de  Fels.  Dans  ces 
lieux  cette  Aranéide  se  nourrit  principalement  de  la  Cicindela 
scalaris.  Le  nid  de  la  Malmignatte  était  renforcé  par  un  grand 
nombre  de  ces  Coléoptères  entrelacés  par  des  fils,  avec  quelques 


»*• 


SUPPLÉMENT. 


456 

parcelles  de  végétaux  ; cette  Araignée  guette  sa  proie  et  se  pré- 
cipite du  fond  de  sa  retraite  avec  une  grande  vélocité  pour  se 
jeter  sur  des  Coléoptères  sauteurs  et  des  Cigales. 

T.  I,  p.  645. 

Latrodectus  Martius  et  Latrodectus  Malmignatius. 

Le  Latrodectus  Martius  a été  trouvé  souvent , par  M.  Lucas 
( Explor . de  V Algérie , p.  234),  dans  les  environs  d’Alger  et  du 
cercle  de  La  Calle  , mais  jamais  il  n’a  trouvé  en  Afrique  la  Mal- 
mignatte,  ce  qui  tend  à prouver  que  le  Latrodectus  Martius  est  une 
espèce  distincte  et  différente  de  la  Malmignatte.  La  ligne  trans- 
verse de  son  abdomen  est  quelquefois  jaune.  Elle  construit  une 
toile  comme  le  Latrodecte  orné. 

T.  I,  p.  645. 

Latrodectus  oculalus. 

Ajoutez  5 la  synonymie  cle  cette  espèce  ; 

Latrodectus  argus.  Lucas , Explor.  de  V Algérie , p.  235. 

Id.,  Lucas,  Hist.  nat.  des  Canaries , p.  35,  pî.  7,  n°  6,  le 
mâle,  long,  il  mill. 

Prise  en  mai , en  Algérie  , dans  les  bois  des  lacs  Tonga  et  Gou- 
beïra  , aux  environs  du  cercle  de  La  Calle.  Elle  se  construit  sous 
les  broussailles  et  sous  les  troncs  des  arbres  renversés,  une  toile 
assez  grande,  à réseaux  très-lâches,  sur  laquelle  celte  Aranèide 
se  tient , épiant  les  insectes  qui  viennent  se  prendre  dans  ce  ré- 
seau inextricable. 

Les  variétés  suivantes  se  font  remarquer  dans  cette  espèce  : 
1.  Abdomen  noir  avec  un  petit  trait  blanc  à sa  partie  antérieure  , 
suivi  d'une  tache  oculiforme  de  cette  couleur.  2.  Abdomen  noir, 
orné  de  deux  taches  formant  deux  ovales  transversaux  étroits  se 
touchant  par  leur  extrémité  antérieure , et  derrière  elles  trois 
autres , placées  sur  une  ligne  transverse , dont  la  médiane  est 
oculiforme.  Dans  les  environs  d’Oran. 

T.  ï,  p.  648. 

9 bis.  Làtbqdecte  spinipède.  ( Latrodectus  spinipes . ) </  Long. 

4 mill.  1/2,  larg.  2 mill. 

Corselet  grand,  d’un  noir  luisant,  sans  poils,  surface  pointillée. 
A bdomen  petit,  subovalaire,  d’un  noir  terne  ou  opaque,  légèrement 


INSECTES  APTÈRES, 


457 

soyeux' , ayant  deux  taches  obliques  d'un  jaune  sombre  à Sa  partie 
supérieure  ; immédiatement  au-dessous  de  ces  taches  est  un  gros 
point  rond,  blanchâtre,  suivi  de  quatre  points  blancs  disposés  en 
quadrilatère,  puis  viennent  deux  taches  jaunâtres  obiongues , 
obliquant  en  sens  inverse,  disposées  sur  une  Signe  transversale 
courbée  en  avant;  au-dessous  de  l’intervalle  laissé  entreces  deux 
lignes  sont  deux  autres  points  ronds  également  blanchâtres  et 
disposés  longitudinalement;  dessous  noir;  filières  noires,  très- 
courtes. 

Lucas,  Explor.  de  V Algérie , p.  235,  pl.  14,  9. 

Mâle  trouvé  une  seule  fois  dans  les  environs  de  Gonstantine. 

§ XXX YI . 

Genre  PHOLQÜE. 

T.  I,  p.  652. 

Pholcus  phalangioïdes. 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Lucas,  Explor.  de  V Algérie , p.  236. 

Très-commune  à Alger,  à Constantine,  aux  ruines  dTIippône, 
dans  les  lieux  humides  et  abandonnés. 

T.  I , p.  654. 

Ajoutez  une  troisième  espèce  cîe  Pholque  trouvée  en 
Algérie  par  M.  Lucas  et  bien  décrite, 

Pholque  barbare.  ( Pholcus  barbarus.)  p 

Voisin  du  rivulatus , mais  différent.  Corselet  plus  long  que 
large,  d’un  brun  jaunâtre  ; abdomen  allongé,  étroit,  jaunâtre, 
avec  une  bande  longitudinale  d’un  brun  rougeâtre  foncé  bordée 
de  jaune  clair,  continue , formant  de  petits  triangles  ; pattes  d’un 
jaune  testacé.  Le  mâle  ressemble  à la  femelle , mais  il  est  plus 
grêle. 

Lucas,  Explor.  de  V Algérie  ,p.  257,  pl.  15,  fig.  1. 

Trouvée  dans  toute  l’Algérie,  dans  les  champs,  sur  les  haies, 
les  buissons,  quelquefois  dans  les  maisons. 

Les  yeux  sont  plus  rapprochés  entre  eux  que  dans  le  Pholcus 
rivulatus ; les  yeux  intermédiaires  de  la  première  ligne  sont 


SUPPLÉMENT. 


458 

ovalaires  et  légèrement  placés  obliquement;  les  latéraux  de  la 
même  ligne  sont  aussi  ovalaires,  et  la  position  qu’ils  occupent 
sur  le  corselet  est  semi-transversale;  les  yeux  intermédiaires  de 
la  ligne  postérieure  sont  ronds,  plus  écartés  que  ceux  du  Pholcus 
rivulatus , et  beaucoup  plus  rapprochés  aussi  des  yeux  latéro- 
antérieurs  et  postérieurs  que  dans  cette  dernière  espèce:  les 
yeux  latéraux  postérieurs  sont  ovalaires  et  légèrement  placés 
obliquement. 

Espèce  très-agile,  et  qui  construit  une  toile  dont  la  partie  su- 
périeure se  compose  de  fils  lâches  entre  croisés  placés  çà  et  là  ; 
au-dessous  ces  fils  se  rattachent  à une  espèce  de  tapis  à tissu  serré 
et  ayant  une  forme  plus  ou  moins  carrée  ; c’est  à la  partie  infé- 
rieure de  ce  tapis  que  se  tient  ordinairement  cette  Aranéide, 
épiant  les  insectes  qui  viennent  se  prendre  dans  le  réseau  tendu 
au-dessus  de  sa  toile  en  hamac.  Les  haies  de  Nopals  d’Agaves, 
les  buissons,  recèlent  un  assez  grand  nombre  de  ces  toiles,  qui 
sont  fort  peu  éloignées  les  unes  des  autres.  Ce  rapprochement, 
dit  très-bien  M.  Lucas,  prouve  que  cette  espèce  vit  en  bonne  in- 
telligence avec  ses  congénères. 

Cette  espèce  rapproche  fortement,  par  sa  toile,  les  Pholques 
des  Linyphies. 

§ XXXVII. 

T.  I,  p.  270  à 275 , p.  651  et  654;  t.  II,  p.  447,  496  à 
498;  t.  IV,  p.  379 , 386  à 389.  , . 

Nouveau  genre  cV Araignées  a six  yeux. 

Aux  pages  379  et  386  de  ce  volume  je  croyais  avoir 
terminé  ce  qui  concerne  les  Araignées  à six  yeux  con- 
nues jusqu’à  ce  jour,  mais  je  n’avais  pas  encore  reçu  là 
feuille  de  Y Exploration  de  l'Algérie , page  239,  où 
M.  Lucas  nous  apprend  qu’il  a pris  le  Pholcus  à six 
yeux  de  Dugès,  dont  j’ai  parlé  tome  II,  page  496  de 
cet  ouvrage.  Quoique  M.  Lucas  n’ait  pris  qu’une  seule 
fois  cette  petite  Aranéide,  il  nous  en  donne  une  des- 
cription si  exacte  qu  i!  n’est  pas  permis  de  supposer 
(comme  je  l’avais  fait  à tort  pour  Dugès)  aucune  erreur 


INSECTES  APTÈRES.  459 

dans  le  travail  de  cet.  excellent  observateur.  En  relisant 
tout  ce  que  j’ai  dit  dans  mes  précédents  volumes  aux 
pages  indiquées  ci-dessus  (et  surtout  aux  pag.295et  296 
du  tome  II),  les  naturalistes  comprendront  quelePhol- 
cus  à six  yeuxdeDugès  etde  M.  Lucas  constitue,  dans 
ma  méthode , un  genre  nouveau  qui  tient  par  son  ab- 
domen globuleux  à une  des  familles  du  genre  Scyiode, 
mais  par  ses  yeux  aux  Pbolques  et  par  d’autres  carac- 
tères aux  Ecobes  de  M.  Lucas.  Nous  nommerons , 
(d’après  le  nom  de  l’Araignée  en  langue  franque)  et 
nous  caractériserons  ce  genre  de  la  manière  suivante  : 

Genre  RACK  (Radius.) 

Yeux  au  nombre  de  six  , disposés  en  deux  groupes 
latéraux  triangulaires , écartés . 

Lèvre  courte , beaucoup  plus  large  que  longue. 
Mâchoires  allongées  cvlindroïdes,  très-écartées  à leur 
base  et  fortement  inclinées  sur  la  lèvre. 
Mandibules  courtes  et  larges . 

Pattes  allongées , fines. 

Aranéides  tendant  des  fils  lâches  et  peu  serrés  dans 
V intérieur  des  maisons  et  des  grottes. 

Race  quadriponctué.  (Radius  quadripunctatus .)  Long.  2 mill. 

1/4,  larg.  1 mill. 

Corselet  et  pattes  d’un  jaune  de  paille  uniforme.  Abdomen  d’un 
jaune  blanchâtre  ; yeux  d’un  gris  verdâtre  foncé,  bordés  de  noir. 
Le  corselet  est  suborbiculaire , à partie  antérieure  gibbeuse  et 
un  peu  prolongée  en  avant,  luisant;  assez  déprimé  surtout  sur 
ses  côtés  et  relevé  vers  son  milieu , qui  offre  une  profonde  fossuîe 
longitudinale , sur  chaque  côté  latéral  de  laquelle  est  une  petite 
tache  oblongue  roussâtre.  Les  palpes  sont  courts  , grêles,  d’un 
jaune  testacé.  Les  mandibules,  de  même  couleur  que  les  palpes, 
sont  plus  courtes  et  plus  larges  que  dans  le  Pholcus phalangioïdes, 
les  mâchoires  sont  aussi  moins  larges  à leur  base,  et  jaunes,  ainsi 


SUPPLEMENT. 


46  0 

que  la  lèvre  qui  est  îrès-iarge.  Le  sternum  est  d'un  jaune  iestacé 
et  entièrement  orbiculaire , et  ne  présente  ni  tache  ni  éminence. 
Les  pattes  sont  longues  et  fines,  très-peu  velues,  légèrement 
teintées  de  roux  aux  articulations.  L’abdomen  est  globuleux,  un 
peu  plus  long  que  le  corselet  et  beaucoup  plus  large,  il  est  d’un 
jaune  très- pâle  et  revêtu  de  poils  assez  fins  de  la  même  couleur  ; 
une  tache  jaune  peu  apparente,  terminée  en  pointe  antérieure- 
ment, occupe  longitudinalement  sa  surface  médiane.  Sa  moitié 
postérieure  est  occupée  par  quatre  points  bruns , disposés  en 
quadrilatère;  en  dessous , il  est  de  même  couleur  qu’en  dessus. 
Les  filières  peu  apparentes  sont  jaunes. 

Phoîcus  sex-oculalus.  Dugès,  Observai,  sur  les  Âranéides , 
Ann.  des  sc.  nul .,  t.  VI,  1836,  p.  160. — Ibid.,  Atlas  du  règne 
animal  de  Cuvier , PI.  9,  fig.  7. 

Pholcus  quadripunctatus . Lucas,  Explor.  de  V Algérie , 
p.  239,  PL  15,  fig.  2. 

M.  Lucas , qui  le  premier  a donné  une  description  de  cette 
espèce,  ne  l’a  prise  qu'une  seule  fois  à la  fin  de  juin,  dans  sa 
chambre  à Gonstantine.  Cette  Aranéide  avait  tendu,  dans  l’en- 
coignure de  la  muraille  , quelques  fils  de  soie  sur  lesquels  elle  se 
tenait  en  observation. 

Affinités  du  genre  Rachus . Ce  genre  tient  bien  fortement  au 
genre  Pholcus , puisque  des  observateurs  comme  MM.  Dugès  et 
Lucas  avaient  cru  ne  pouvoir  en  séparer  l’espèce  qui  leur  offrait, 
dans  le  nombre  de  ses  yeux,  le  caractère  générique  le  plus  im- 
portant, le  plus  décisif.  Mais  lorsque  la  petite  Aranéide  qui  con- 
stitue le  genre  Rachus  sera  mieux  connue , mieux  observée  , je 
ne  doute  pas  qu’on  ne  trouve  les  moyens  de  caractériser  ce  genre 
d’une  manière  qui,  en  le  différenciant  plus  qu’il  ne  l’est  du  genre 
Pholcus , ne  le  rapproche  en  même  temps  des  genres  Scytode 
et  Ecobe. 

§ XXXVIII. 

Genre  TÉGÉNAIRE  ( Tegenavia ). 

T.  II,  p.  2. 

La  Tegenaria  domestica  est  commune  dans  toute  l’Algérie, 


INSECTES  APTÈRES. 


461 


T.  II,  p.  6. 

i bis.  Tégénaire  africaine.  ( Tegenaria  africana.) 

Long.  17  milL,  larg.  5 milL  P 

Corselet  peu  allongé  , d'un  jaune  roussâtre.  Abdomen  ovale 
allongé , d’un  brun  foncé , légèrement  teinté  de  roussâtre,  et 
ayant  à sa  partie  antérieure,  de  chaque  côté,  trois  taches  arron- 
dies, rapprochées  postérieurement , d’un  jaune  légèrement  rous- 
sâtre. 

Lucas,  Explor.  de  V Algérie,  p.  246,  PL  15,  fig.  5. 

Trouvée  une  seule  fois  (la  femelle)  à la  fin  de  mai,  dans  les 
bois  du  lac  Houbeira,  aux  environs  du  cercle  de  La  Galle.  Cette 
Aranéide  s’était  construit , sur  les  parties  latérales  d’une  grosse 
pierre,  une  toile  assez  grande,  horizontale , semblable  à celle  de 
la  Tegenaria  domestica,  et  dont  le  tube  cylindrique  avait  une 
issue  sous  la  pierre. 

Cette  espèce  se  distingue  des  autres  du  même  genre , par  la 
forme  des  yeux  intermédiaires  de  la  première  paire  et  ceux  des 
latéraux  antérieurs  de  la  seconde  paire,  qui  sont  plus  ou  moins 
ovalaires,  au  lieu  d’être  arrondis  comme  dans  les  Tegenaria 
domestica,  Guyoni  et  longipalpis . 

T.  Il , p.  5. 

2.  Tegenaria  Guyoni. 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Lucas,  Explor.  de  V Algérie,  p.  241.—  Ibid.  Ann.  de  la  soc. 
entomol.  de  France,  2e  série,  t.  XV,  p.  402,  n°  2. 

M.  Lucas  donne  à la  femelle  , long.  18  mil!.,  larg.  6 mili.  ; au 
mâle,  long.  15  milL,  larg.  5 mil!.  Ce  naturaliste  remarque  que 
cette  espèce  ressemble  beaucoup  à la  Tegenearia  domestica, 
avec  laquelle  cependant  elle  ne  pourra  être  confondue  à cause 
de  sa  taille , qui  est  beaucoup  plus  grande  , et  surtout  à cause  de 
ses  organes  de  locomotion  , qui  sont  plus  robustes  et  beaucoup 
plus  allongés.  Ces  différences  ne  sauraient  suffire,  attendu  que 
notre  araignée  domestique  prend  en  vieillissant  dans  nos  mai- 
sons, un  accroissement  extraordinaire;  mais  M.  Lucas  fait 
observer  que  l’abdomen  de  la  Tegenaria  Guyoni  est  propor- 
tionnellement beaucoup  plus  gros  que  celui  de  la  Tegenaria 
domestica , et  ne  présente  pas  (au  moins  dans  la  femelle)  une 


462  SUPPLÉMENT* 

bande  d'un  roux  clair,  orné  de  chaque  côté  de  quatre  ou  cinq 
taches  jaunes;  de  plus  les  parties  latérales  de  la  Tegenaria  Guyoni 
ne  sont  jamais  tachées  de  brun  foncé  (dans  la  femelle) , comme 
cela  a lieu  dans  la  Tegenaria  domestica. 

Cette  espèce  n’est  pas  rare  dans  toute  l’Algérie,  et  fait  une  toile 
semblable  à celle  de  la  Tegenaria  domestica. 

T.  II,  p.  6. 

2 bis.  Tégénaire  longipalpe.  ( Tegenaria  longipalpis.) 

Long.  15  mill.,  larg.  6 lignes.  T 

Corselet  large  , d’un  brun  roussâtre.  Abdomen  ovale  allongé, 
d’on  brun  foncé,  ayant  de  très-grandes  taches  jaunes , disposées 
longitudinalement  le  long  d’une  bande  médiane  très-brune. 

Lucas,  Explor.  de  V Algérie,  p.  243,  n°  193. 

Assez  commune  dans  l’Algérie , dans  les  caves  et  dans  les  mai- 
sons , et  aussi  dans  les  forêts  de  chênes-lièges,  où  elle  présente 
une  variété  plus  noire. 

Cette  espèce,  dit M.  Lucas,  ressemblant  beaucoup  à la  Tegena- 
ria domestica , s’en  distinngueparsa  taille  qui  est  toujours  beau- 
coup plus  grande,  et  ses  pattes  qui  sont  plus  fines  , moins  allon- 
gées et  non  anneiées  de  brun.  Ce  dernier  caractère  la  distinguera 
aussi  au  premier  coup  d'œil  de  la  Tegenaria  Guyoni  ; mais  ce  qui 
empêchera  surtout  de  la  confondre  avec  ces  deux  espèces,  ce  sont 
ses  palpes,  qui  (dans  la  femelle)  dépassent  ordinairement  en 
longueur  le  fémoral  de  la  première  paire.  Le  corselet  est  aussi 
plus  large  et  plus  bombé  à sa  partie  antérieure,  et  la  fossole  est 
plus  allongée  et  plus  profonde;  les  mandibules  sont  plus  allon- 
gées et  plus  saillantes  que  dans  la  Domestica  et  la  Guyoni  , plus 
robustes  et  plus  écartés  à leur  extrémité.  Les  parties  latérales 
de  l’abdomen  ne  sont  pas  maculées  de  brun  comme  dans  la 
Domestica . 

T.  II , p.  lk< 

Tégénaire  émaciée.  ( Tegenaria  emaciata.) 

A la  synonymie  de  cette  espèce  ajoutez  : 

Agelena  prompta.  Bîackwall’s  Descriptions  of  new  species 
of  spiders  , Transactions  of  the  Linné  an  Society,  t.  XVIII , 

p.  621 , 


INSECTES  APTÈRES. 


463 

Les  yeux  , sur  le  devant  du  corselet , forment  deux  lignes  pa- 
ralîè!  es  courbées  en  avant  ; les  yeux  intermédiaires  de  la  rangée 
* antérieure  plus  petits  que  les  autres  ; les  yeux  latéraux  , portés 
sur  une  éminence  commune  et  rapprochés  entre  eux,  sont  les 
plus  gros. 

Lèvre  presque  carrée.  Mâchoires  courtes , bombées  à leur 
base  , arrondies  à leur  extrémité,  un  peu  penchées  sur  la  lèvre 
qui  est  plus  large  à sa  base  qu*à  son  extrémité. 

Les  pattes  et  les  palpes  sont  bruns,  les  pattes  ont  trois  griffes, 
les  deux  supérieures  sont  courbées  et  pectinées,  l’inférieure  est 
fléchie  près  de  sa  base  où  il  y a deux  dents  bien  distinctes.  L’ab- 
domen est  oviforme,  légèrement  velu  avec  des  chevrons  d’un 
jaune  brun  dans  le  milieu,  dont  la  pointe  anguleuse  est  tournée 
vers  le  corselet;  les  côtés  du  dos  et  du  ventre  sont  d’un  jaune 
brun,  le  ventre  a une  bande  longitudinale , brune  dans  le  milieu. 
Les  filières  supérieures  sont  beaucoup  plus  allongées  que  les  infé- 
rieures et  elles  sont  tri-articulées.  L’organe  sexuel  est  d’un  rouge 
brun  foncé,  les  plaques  pulmonaires  blanchâtres. 

Le  mâle  ressemble  à la  femelle  en  couleur,  mais  il  est  plus 
petit;  ses  pattes  ont  les  mêmes  longueurs  relatives,  mais  sont 
plus  allongées  que  dans  la  femelle.  Le  troisième  article  des  palpes 
dans  le  mâle  projette  deux  apophyses,  l’un  à sa  partie  supérieure, 
l’autre  à l’extrémité;  le  dernier  article  est  renflé,  concave,  et 
contient  un  conjoncteur  peu  développé , peu  compliqué,  d’un 
brun  rougeâtre  pâle,  presque  enchâssé  dans  l’épine  fine  et  noire 
qui  l’entoure. 

Cette  espèce  a été  trouvée  sous  les  pierres  , dans  les  bois  : les 
organes  sexuels  sont  complètement  développés  au  mois  d’octobre. 

T.  I , p.  15. 

Agelena  elegans , Bîackwall , Transactions  of  the  Linnean 
Society , vol.  XVIII,  p.  619.  Long.  1 ligne  1/2.  La  quatrième 
paire  de  pattes  la  plus  longue  et  les  autres  presque  égales. 

Voici  ia  description  de  M.  Bîackwall  : 

Tète,  mandibules,  mâchoires,  palpes,  lèvre,  poitrine  et  pattes 
d’un  jaune  rougeâtre.  Le  quatrième  paire  de  pattes  la  plus  lon- 
gue, les  autres  presque  égales  entre  elles.  Les  yeux  de  la  ligne 
antérieure  sont  Ses  plus  gros.  Abdomen  noirâtre.  Une  suite  de 
chevrons  obscurs  sur  le  milieu  du  dos , et  deux  taches  ovales 


464  SUPPLÉMENT. 

noires  de  chaque  côté  de  la  partie  antérieure.  — M.  Blackwall 
dit  qu  elle  ressemble  à la  Textrix  agilis  par  la  longueur  relative 
des  pattes,  qu’on  la  trouve  sous  les  pierres  dans  les  pâturages  hu- 
mides, et  que  les  organes  du  mâle  se  trouvent  développés  au 
mois  d’août. 

T.  II,  p.  16  et  499.  Ajoutez  à la  synonymie  de  la 

Tegenaria  Lycosina  : 

Textrix  Lycosina , Koch  , Arachniden , VIII , 46,  PI.  286  , 
fig.  623  (le  mâle),  fig.  621  (la  femelle).  Long.  3 lignes  1/2. 

T.  II,  p.  17.  Ajoutez  avant  les  affinités  cette  seconde 
espèce  de  la  famille  Lycosine. 

15.  Tégénaire  engourdie.  ( Tegenaria  torpida.)  <fP  Long.  2 
lignes  3/4  à 3 lignes  le  mâle;  3 lignes  1/4  à 3 lignes  1/2  la  fe- 
melle, fig.  626  la  femelle. 

Corselet  brun  avec  une  ligne  longitudinale  d’un  jaune  d’ocre 
et  une  raie  longitudinale  plus  claire.  Abdomen  avec  des  taches 
latérales  brunes  , en  virgules  ou  croissants  informes.  Pattes 
jaune  rougeâtre,  fortement  anneîées  de  brun. 

Textrix  torpida,  Koch,  Arachniden , VIH,  48,  t.  II, 
p.  266 , fig.  625  le  mâle , fig.  626  la  femelle. 

Trouvée  en  Bohème  et  dans  les  Alpes  du  Salzbourg.  Les 
organes  du  mâle  sont  développés  dans  le  commencement  de 
juin. 

T.  Il , p.  17. 

il  convient  d'établir  une  sixième  famille  de  Tégé- 
naires, que  nous  nommerons  et  que  nous  caractérise- 
rons ainsi  : 

6e  Famille.  LES  ARGUSIDES.  ( Argusides .) 

Yeux , latéraux  de  la  ligne  antérieure  plus  gros  que  les  in- 
termédiaires de  la  même  ligne. 

15.  Tégénaire  silvîcole  ( Tegenaria  silvicola . ) Long.  1 li- 
gne 1/3 , c*  i ligue  1/2. 

Corps  poli,  luisant.  Corselet,  palpes  et  pattes  d’un  jaune  rou- 


INSECTES  APTÈRES, 


465 

geâfre  ; trois  taches  brunes  en  rayons  sur  la  partie  postérieure 
du  corselet.  Abdomen  ovale  allongé , ayant  sur  le  milieu  du  dos 
une  suite  de  triangles  jaunes  ou  de  larges  raies  profondément 
dentées  ; près  du  corselet  ce  sont  deux  triangles  séparés  laissant 
un  intervalle  brun  ; celui  qui  vient  après  en  forme  deux  aussi  non 
divisés  et  dont  les  bases  se  joignent  : en  comptant  ces  deux  pre- 
miers triangles  comme  non  divisés,  il  y a six  triangles;  cette 
figure  est  entourée  d’un  ovale  noir  qui  occupe  le  reste  du  dos. 
Les  côtés  sont  jaunes  ou  parsemés  de  poils  de  cette  couleur. 
Les  filières  sont  jaunes.  Les  palpes  et  les  pattes  sont  jaunes  ou 
blanches. 

Le  mâle  aFabdomen  et  la  tête  d’une  couleur  plus  brune;  pour 
tout  le  reste  il  ressemble  à la  femelle. 

Hahnia  süvicola,  Koch,  Àrachniden , XII,  p.  158,  PL  422, 
fig.  1076  le  mâle,  fig.  1077  la  femelle. 

J’ai  souvent  rencontré  cette  jolie  espèce  en  novembre  dans 
les  fourmilières  où  elle  tend  une  petite  toile  horizontale  comme 
les  Tégénaires  , mais  n’ayant  jamais  trouvé  le  mâle,  je  n’ai  pas 
voulu  la  décrire  comme  espèce,  craignant  que  ce  ne  fût  une  jeune 
d’une  espèce  déjà  connue.  M.  Koch,  en  décrivant  le  mâle,  a 
constaté  que  c’était  une  espèce  distincte.  Des  deux  autres  il 
avait  fait  un  genre  auquel  il  avait  donné  le  nom  de  Hahnia . 
Par  les  yeux  qu’il  a figurés , et  par  la  forme  de  sa  toile  que  nous 
avons  vue , la  Tégénaire  silvicole , ne  présente  aucun  carac- 
tère générique;  mais  à cause  de  leur  petitesse,  caractère  qui 
leur  est  commun  avec  les  Argus,  nous  avons  fait  une  race  dis- 
tincte  de  toutes  ces  petites  Âranéides,  qoi  par  les  yeux  latéraux 
de  la  ligne  antérieure  comparativement  plus  gros,  se  rapprochent 
des  Agélènes  et  forment  la  liaison  des  deux  genres. 

Quant  aux  deux  autres  espèces  que  M.  Koch  a voulu  mettre 
dans  son  genre  Hahnia  , il  est  évident  qu’ils  ne  peuvent 
être  réunis  à la  Silvicole,  et  qu’ils  appartiennent  au  genre 
Argus. 

M.  Koch  dit  que  Ton  trouve  des  mâles  de  la  Silvicole  avec 
les  organes  développés  tout  l’hiver,  et  au  printemps  sous  la 
mousse,  au  pied  des  arbres  et  dans  les  forêts.  J’ai  remarqué 
que  cette  Aranéide  construit  aussi  souvent  une  petite  toile  dans 
les  cavités  des  troncs  des  vieux  arbres. 

Les  deux  espèces  de  M.  Koch  , Hahnia  pratsnsïs  et  Hahnia, 
pnsilla  , que  ce  naturaliste  veut  réunir  à ce  genre,  ne  lui  appar- 
ÂPTÈRES,  TOME  IV.  30 


466  SUPPLÉMENT. 

tiennent  pas , et  doivent  se  placer  après  Y Argus  formivore . 
Voyez  t.  II , p.  351. 

§ XXXIX. 

Genre  AGÉLÈNE. 

T.  II,  p.  20,  21. 

Dans  la  synonymie  effacez  Y Agelena  montana  de 
M.  Koch  et  tout  ce  qui  est  relatif  à YAranea  riparia  de 
Linné,  puis  ajoutez  : 

Agelena  orientalis.  cf  Long.  6 lignes. 

Koch,  Arachniden , VIII , 58,  PL  269,  fig.  634;  prise  dans 
la  Morée  ; elle  ne  diffère  aucunement  de  l’espèce  de  France  et  de 
la  variété  qu’on  trouve  dans  les  Pyrénées. 

T.  Il,  p.  23.  A la  suite  de  la  description  de 

Agelena  labyrinthica. 

Ajoutez  : 

Ici  devrait  se  placer  la  petite  espèce  d’Aranéide  décrite  par 
M.  Koch  sous  le  nom  d 'Agelena  gracilens , le  mâle  al  ligne  2/3, 
la  femelle  2 lignes  ; l’abdomen  est  allongé,  brun  ou  noir  sur  le  dos 
avec  deux  lignes  parallèles  de  points  blancs.  Mais  comme  M.  Koch 
n’a  pas  figuré  les  yeux  nous  ne  pouvons  la  classer  avec  certitude. 
Cette  espèce  se  trouve  en  Allemagne  au  mois  d’août,  Koch , Ara - 
chniden , VIII,  59,  PL  269,  fig.  635. 

T.  XI,  p.  23. 

2e  Famille.  LES  NYSSES.  2e  Race. 

Agélène  canarienne.  (Agelena  canariensis.  ) 

Long,  15  millimètres. 

Ligne  antérieure  des  yeux  presque  droite.  Yeux  latéraux  de 
la  ligne  antérieure  plus  gros  et  ovalaires  ; les  intermédiaires  de 
cette  ligne  les  plus  petits  de  tous.  Tous  les  yeux  sont  d’un  noir 
brillant.  Corselet  roussâtre.  L’abdomen  allongé  ovalaire,  présente 


INSECTES  APTÈRES.  467 

en  dessus  une  raie  longitudinale,  large,  d’un  roux  foncé , forte- 
ment crénelée  sur  les  côtés: 

Lucas,  Arachnides  des  Canaries , p.  37,  PI.  6,  fig.  40.*—  Ibid. 
Explor . de  V Algérie , p.  244. 

M.  Lucas , qui  a trouvé  fréquemment  cette  espèce  sous  les 
pierres  en  Algérie,  dans  les  mois  de  février  et  de  mars,  n’en 
a pas  donné  une  description  comparative  avec  les  autres  es- 
pèces de  la  même  famille , ce  qui  eût  été  nécessaire  pour  s’as» 
surer  que  c’est  une  espèce  nouvelle. 

§ XL. 

T.  II , p.  65. 

Genre  ÉPÉIRE. 

Êpéire  magellaniqüe.  (Epeira  magellanica.) 

Long.,  4 lignes,  p 

Elle  a de  l’analogie  avec  l’Apoclise,  mais  elle  en  diffère.  Abdo] 
men  triangulaire  à dos  bombé,  à fond  jaune,  avec  une  figure 
trianguliforme  à la  partie  supérieure  , à fond  jaunâtre  bordé  de 
brun,  mouchetée  de  brun  plus  pâle,  ayant  au  milieu  un  petit 
triangle  brun  ou  bistre  plus  allongé  vers  le  corselet,  derrière  le- 
quel sont  deux  petites  courbes  opposées  en  accent  circonflexe 
jaunâtres,  la  postérieure  plus  fine  et  de  couleur  plus  vive  bordée 
de  brun  ; cette  couleur  échancre  la  base  du  triangle  et  y forme  un 
angle  rentrant.  A la  moitié  postérieure,  une  ligne  jaune  triangu- 
laire qui  fait  angle  vers  l’anus  se  prolonge  aumilieu  du  dos,  bordée 
d’une  large  bande  brune  ou  bistre  , qui  a sur  ses  côtés  et  sur  les 
côtés  de  l’abdomen  des  lignes  arquées  brunes  doublées  de  jaune. 
Le  milieu  du  ventre  est  brun , mais  il  y a quatre  taches  jaune 
pâle;  deux  quadriformes  qui  convergent  au-dessous  de  l’oviducte 
et  deux  ovalaires  ou  anguleuses  qui  convergent  moins  fortement 
au-dessus  des  filières  ; au-dessous  d’elles  sont  quatre  points 
jaunes  aux  quatre  coins  des  filières.  Les  côtés  du  ventre  sont 
jaunâtres,  chinés  de  lignes  brunes  plus  denses  à mesure  qu’elles 
se  rapprochent  du  dos.  L’oviducte  est  un  crochet  très-arqué,  peu 
allongé  et  diminuant  vers  son  extrémité.  Le  corselet  est  rou- 
geâtre, coupé  carrément , glabre.  Poitrine  d’un  brun  noir  sur  les 
côtés,  milieu  jaune.  Mâchoires  larges,  courtes,  arrondies  à l'in- 
térieur, resserrées  à la  base  ; lèvre  arrondie  semi-circulaire.  La 


46S  SUPPLÉMENT. 

lèvre  et  les  mâchoires  sont  brunes  dans  le  milieu  de  leur  sur- 
face et  ont  une  large  bande  d’un  rouge  pâle.  Pattes  peu  allon- 
gées, la  première  paire  la  plus  longue,  la  seconde  ensuite,  la 
troisième  la  plus  courte  (dans  les  proportions  de  l’Apocîise  et  de 
la  Diadema),  d’un  rouge  jaunâtre,  fortement  annelées  de  brun 
rougeâtre , surtout  aux  articulations  qui  sont  un  peu  renflées 
ainsi  que  les  cuisses;  point  velues,  mais  avec  de  forts  piquants 
noirs  couchés  ; onglets  aux  tarses  courts  et  irès-courbés.  Palpes 
peu  allongés,  rougeâtres  avec  des  anneaux  d’un  rouge  brun  pâle, 
peu  marqués,  et  des  poils  jaunes,  longs,  abondants  et  forts  aux 
derniers  articles  ; onglets  terminaux  noirs  , un  peu  courbés, 
forts  et  visibles.  Mandibules  d’un  rouge  pâle  et  sale,  perpen- 
diculaires, fortes  et  bombées  sur  le  dos;  crochet  très-fort,  noir 
à sa  base,  rouge  à son  extrémité,  îrès-courbé,  se  renfermant 
entre  deux  raies  de  dents  dont  trois  sont  fortes  et  apparentes.Yeux 
huit,  dont  les  antérieurs  du  carré  intermédiaires  sont  noirs,  et  plus 
gros  et  plus  écartés  que  les  yeux  postérieurs  du  même  carré,  qui 
sont  rouges  ; les  latéraux  très-écartés  des  intermédiaires  et  sur  les 
côtés  de  la  tête  , au  niveau  de  la  ligne  d’en  bas  très-rapprochés , 
mais  non  se  touchant.  Les  intermédiaires  comme  les  latéraux  , 
portés  sur  de  légères  éminences  de  la  tête. 

De  l’Amérique  méridionale,  du  détroit  de  Magellan  : je 
l’ai  décrite  d’après  un  individu  rapporté  par  M.  Le  Guillou , 
chirurgien  major  de  la  Zélée . 

T.  II,  p.  36,  n°  10. 

Epeïra  Cratera. 

Ajoutez  : 

Trouvée  en  Algérie  parmi  les  plantes  élevées.  VAsphodelm 
ramosus . 

Lucas  , Explor p.  244. 

T.  Il,  p.  52,  n°  35. 

Epeïra  annula. 

Ajoutez  : 

Commune  en  Algérie.  Cette  Aranéide  se  tient  parmi  les  plantes 
peu  élevées  et  se  construit  dans  les  grandes  herbes,  une  toile 
fine  orbiculaire , assez  grande,  au  centre  de  laquelle  est  une  es- 


INSECTES  APTÈRES. 


469 

pèce  de  petit  tapis  ou  hamac,  formé  d’une  soie  fine  très-serrée , 
sur  laquelle  elle  se  tient. 

Lucas , Explor.  de  V Algérie  , p.  244. 

T.  Il  ; p.  36. 

Sur  la  toile  de  U Epeïra  cr citera. 

Cette  toile  est  lâche,  peu  régulière  et  souvent  salie 
par  de  petits  Tipules  ou  des  Phalènes.  L’Aranéide  se 
tient  rarement  au  milieu.  Je  lai  prise  pleine  dans  mon 
parc  de  Villeneuve-Sairit-Georges  entre  les  branches 
d’un  pommier  le  5 mai  1842. 

T.  II,  p.  52,  n°  36. 

Epeïra  Adianta . 

Ajoutez  : 

Le  mâle  a été  trouvé  en  Algérie  à la  fin  de  juillet,  dans  les 
bois  du  Lac  Houbeira. 

Lucas , Explor.  p.  245, 

T.  II,  p.  53,  n°  37  bis . 

37  bis.  Épéire  mangarève.  {Epeïra  mangareva.) 

Abdomen  ovoïde  allongé  avec  une  bande  longitudinale  jaune, 
en  fer  de  lance  étroit,  qui  s’étend  depuis  le  corselet  jusqu’à  l’anus, 
dominant  vers  la  partie  postérieure  et  proche  le  corselet,  et  dans 
le  milieu  de  cette  bande,  une  autre  d’un  brun  plus  pâle.  Les  côtés 
du  dos  qui  bordent  cette  bande,  sont  bruns,  mais  ces  deux  larges 
bandes  brunes  ont  cinq  ou  six  petits  traits  inclinés  bordés  d’un 
jaune  vif,  côté  de  l’abdomen  jaune , figurant  un  feston.  Ventre 
brun  noir  avec  deux  raies  jaunes  parallèles,  quatre  points  jaunes 
en  carré  aux  filières,  et  la  partie  qui  est  près  des  plaques  pul- 
monaires lavée  de  jaune  ; corselet  petit,  allongé,  rétréci  vers  la 
tête , jaunâtre  avec  une  raie  brune  large  sur  les  côtés  et  une  ligne 
brune  fine  dans  le  milieu  ; des  poils  dorés,  rares.  Poitrine  brune 
avec  des  éminences  à côtes  fines,  milieu  jaune. 

Mâchoires  etîèvres  brunes,  bombées,  glabres  et  luisantes  ; les 
mâchoires  sont  dans  les  allongées , la  lèvre  est  large  à sa  base, 
arrondie  à son  extrémité. 


470  SUPPLÉMENT* 

Les  pattes  sont  de  longueur  médiocre,  fauves,  jaunâtres , an- 
nelées  et  brunes  aux  articulations. 

La  première  paire  est  la  plus  longue , la  quatrième  et  la  se- 
conde sont  égales  en  longueur  et  diffèrent  peu  de  la  première  ; la 
troisième  est  beaucoup  plus  courte  que  les  autres;  elles  ont  des 
poils  jaunes  allongés,  peu  abondants,  point  de  piquants.  Les 
palpes  sont  courts,  fins,  sélacés,  jaunes. 

Yeux  gros  et  noirs;  carré  du  milieu,  allongé,  les  postérieurs 
de  ce  carré  plus  rapprochés  et  plus  petits  que  les  antérieurs  ; les 
latéraux^sur  la  ligne  intermédiaire  du  carré,  rapprochés,  mais 
non  connivents. 

Variété.  A.  Bande  latérale  du  dos  brun  noir. 

Variété.  B.  Bande  latérale  d’un  brun  pâle. 

J’ai  décrit  cette  espèce  d’après  plusieurs  individus  rapportés 
des  îles  Gambier,  par  la  Zélée  : elle  ressemble  beaucoup  à 
VE p être  theïs. 

T.  II,  p.  61,  n°  49. 

Epeïra  apoclisa . 

Ajoutez  : 

Commune  en  Algérie , au  printemps , sur  les  bords  de 
l’Arouche. 

Lucas,  Expi. , p.  245. 

T.  II,  p.  66,  n°  52. 

Epeïra  umhratica . 

Ajoutez  : 

M.  Lucas  n’a  pris  en  Algérie  que  deux  individus  de  cette 
Aranéide  en  mars  sous  les  écorces  de  liège , dans  les  bois  de 
Tonga , aux  environs  du  cercle  de  La  Calle.  A côté  de  l’arbre 
sous  les  écorces  duquel  cette  Aranéide  avait  établi  sa  retraite,  se 
trouvait  sa  toile  assez  grande  , verticale , de  forme  orbiculaire 
composée  de  fils  irrégulièrement  distribués.  Dans  cette  toile 
étaient  plusieurs  insectes  emmaillotés  de  fils. 

Lucas,  Expi. , p.  245. 

T.  II,  p.  70,  n°  7. 

Epeïra  callophylla . 

Ajoutez  : 

Aux  Canaries  et  en  Algérie  dans  les  maisons , dans  l’encadre- 


INSECTES  APTÈRES, 


471 

ment  des  vitres,  de  même  qu’en  Europe.  (Lucas,  Explor.  d'Al- 
gérie, p.  246,)  M.  Lucas  donne  lui-même  comme  synonyme  de 
cette  espèce  son  Epeira  annulipes  dans  Webb  et  Berth.  HisU 
nat.  des  Canaries , p.  14  (lisez  41),  n°  32,  PI.  6,  fig.  2.  La  des- 
cription vaut  mieux  que  la  figure  où  difficilement  on  reconnaî- 
trait cette  espèce. 

T.  II,  p.  76. 

Epeira  cucurbitina . 

Ajoutez  s 

Trouvée  en  Algérie  en  avril  sur  les  bord  du  lac  Tonga  et  aux 
environs  du  cercle  de  La  Galle. 

Lucas , Expi. , p.  246. 

Sur  V Epeira  inclinata . 

T.  Iï,  p.  82  et  83. 

Après  Zilla  reticulata , etc.  Écrivez  : Koch,  Arachniden . 
Aux  environs  de  Paris  j’ai  trouvé  le  mâle  et  la  femelle  sur  le 
même  fil , le  30  octobre  1843,  le  thermomètre  de  Réaumur  mar- 
quait 14°  de  chaleur. 

T.  II,  p.  85.  A la  synonymie  de 

Epeïra  fusca. 

Ajoutez  sans  aucun  cloute  : 

Epeira  celata , Blackwall , Trans.  of  the  Linnean  society, 
t.  XYÏÏI,  p.  668.  Cette  espèce,  comme  le  dit  très-bien  M.  Black- 
Nvall , ressemble  beaucoup  à l’Antriade  et  fait  son  cocon  ainsi 
qu'il  L’indique,  mais  comme  il  l’a  trouvée  en  mai,  il  en  résulte 
qu’elle  fait  deux  pontes,  ce  qui  a lieu  pour  beaucoup  d’Àra- 
néides  qui  vivent  dans  des  lieux;  renfermés. 

T.  II , p.  93. 

Epéire  Vitiène  ( Epeïra  E’itiand ) , femelle.  Long.  16  lignes,  — - 
Abdomen  10  lignes.  Corselet  5 lignes  1/2  ou  6 lignes. 

Corselet  aplati  avec  les  deux  tubercules  sur  le  milieu. 
Abdomen  allongé  cylindrique  jaune  avec  de  petits  raies 
brunes  et  les  deux  rangs  parallèles  de  points  enfoncés. 

Corselet,  mandibules  et  pattes  d’un  brun  noir  ; poitrine  brune 


472  SUPPLÉMENT. 

avec  trois  bosses  ou  pointes  très-saillantes  disposées  en  triangles, 
les  deux  postérieures  , sur  une  ligne  , mousses  et  pas  pointues, 
Faotérieure  plus  élevée,  conique  et  pointue. 

Les  mandibules  sont  fortes  et  noires. 

Les  pattes  sont  très-allongées;  elles  ont  des  poils  mais  courts, 
rares,  avec  quelques  piquants  couchés.  Les  palpes  sont  courts,  le 
dernier  article  se  terminant  en  pointe. 

La  première  paire  de  pattes  a 2 pouces  8 lignes. 

La  deuxième  paire , 2 pouces  6 lignes  1/2* 

La  quatrième,  2 pouces  3 lignes. 

La  troisième,  16  lignes  1/2. 

Les  yeux  latéraux  sont  portés  sur  une  éminence  très-latérale , 
très-prononcée,  glabre  comme  l’espace  qui  est  entre  les  yeux  du 
carré  intermédiaire  ; ces  yeux  latéraux  sont  reculés  sur  les  côtés 
de  la  tête  et  au  niveau  des  yeux  du  carré  intermédiaire.  Les 
yeux  sont  à peu  près  égaux  en  grosseur,  mais  les  antérieurs,  tant 
intermédiaires  que  latéraux,  sont  un  tant  soit  peu  plus  gros  que 
les  postérieurs.  Les  antérieurs  intermédiaires  sont  aussi  un  peu 
plus  rapprochés  entre  eux  que  les  postérieurs.  Les  postérieurs 
latéraux  ont  leur  axe  visuel  entièrement  dirigé  en  arrière  ; les  la- 
téraux moitié  latéralement,  moitié  de  face;  les  antérieurs  inter- 
médiaires dans  îa  ligne  du  corps  en  avant  mais  relevés  ; les  pos- 
térieurs intermédiaires  sur  1a.  ligne  verticale. 

La  lèvre  et  les  mâchoires  sont  brunes;  la  lèvre  est  plus  haute 
que  large  , arrondie  à son  extrémité,  les  mâchoires  droites  ar- 
rondies à leurs  extrémités,  très-resserrées  à leur  base  , enchâs- 
sant la  lèvre,  légèrement  échancrées  à leur  angle  interne. 

Du  Monde  maritime.  îles  Salomon.  J’ai  décrit  celle  espèce 
d’après  un  individu  pris  dans  File  Yiti. 

T.  II,  p.  96. 

Sur  la  toile  de  V Epeïra  geniculata . 

M.  Charles  Darwin  clans  le  Journal  d’histoire  natu- 
relle des  pays  visités  par  le  Beagle  (London  , 1845, 
in-i'2,  p.  36)  dit  qu’aux  environs  de  Rio-Janéiro,  dans 
le  Brésil,  chaque  sentier  dans  les  bois  est  barricadé 
par  les  toiles  très-fortes  de  cette  espèce  d’Epéire, 


T.IÎ,  p,  106, 


INSECTES  APTÈRES. 


473 


Epeïra  fasciata. 

Ajoutez  : 

Commune  en  Algérie  ; ses  taches  sont  d’un  brun  noir  plus 
vif  qu’en  France,  et  les  bandes  varient  beaucoup, 

Lucas,  Explor . , p.  246. 

T.  Il,  p.  107. 

Epeïra  aurelia . 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Epeïra  Webhii , Lucas,  Arachnides  des  Canaries,  p.  38, 

PL  6,  fig.5. 

Se  trouve  aux  Canaries,  en  Algérie,  dans  les  grandes  herbes. 

Lucas , Expl. , p.  246. 

T.  II,  p.  109. 

108  bis.  Epéire’ Bougainville  (Epeïra  Bougainvilla). 

Long.  9 lignes. 

Abdomen  ovale  allongé,  bombé  sur  le  dos,  gonflé  sur  les  côtés, 
grossissant  beaucoup  et  arrondi  vers  la  partie  postérieure  ; en 
forme  de  poire,  coupé  en  ligne  droite  à la  partie  antérieure  ou 
au  sommet , à fond  jaune  ciair  : dans  le  milieu  du  dos  il  y a 
un  grand  espace  tout  jaune  proche  le  corselet  bordé  ou  festonné 
de  brun;  cet  espace  est  jaune  et  a une  raie  Une  , brune  , à fes- 
tons anguleux  dont  les  angles  sont  formés  par  des  points  noirs, 
puis  dans  le  milieu  sont  quatre  taches  brunes  qui  sont  comme 
des  parallélogrammes  creusés  sur  les  côtés  par  des  taches  jaunes 
bordées  de  brun,  et  même  plus  claires  et  lavées  de  jaune  dans  le 
milieu  ; sur  les  côtés  de  ces  taches  sont  des  ovales  jaunes  irré- 
guliers, bordés  par  des  taches  brunes  : les  côtés  sont  bruns  rayés 
de  jaune. 

Le  ventre  a les  côtés  brans  ; proche  le  corselet,  une  tache 
brune  pyramidale,  avec  des  taches  formées  par  des  points  jaunes  ; 
au-dessous  une  ligure  pentagonale  brune  dont  la  base  enveloppe 
les  filets  sétifères  qui  sont  bruns.  — Ces  deux  figures  sont  bor- 
dées de  jaune  avec  une  raie  jaune  transversale  au-dessus  du  Peu- 


474 


SUPPLEMENT. 


tagone  ; ces  raies  jaunes  sont  formées  par  un  fond  grisâtre  très- 
pâle  sur  lequel  sont  des  points  d’un  jaune  très-vif. 

Le  corselet  est  petit,  en  cœur,  très-arrondi  à sa  partie  posté- 
rieure et  déprimé  avec  un  point  enfoncé;  sa  couleur  est  fauve 
rougeâtre,  la  tête  est  brune  ; poitrine  en  cœur,  très-brune  sur  les 
côtés  avec  une  bande  longitudinale  d’un  jaune  pâle  et  vif. 

Les  mâchoires  sont  courtes  , arrondies,  la  lèvre  arrondie,  un 
peu  angulaire  à son  extrémité  ; elle  est , ainsi  que  les  mâchoires, 
d’un  fauve  rougeâtre  pâle  uniforme. 

Les  mandibules  sont  fortes,  droites,  très-bombées,  d’un  rouge 
brun  ; l’onglet  est  rouge,  très-courhé. 

Les  pattes  sont  allongées,  fortes;  la  première  est  la  plus  lon- 
gue, la  seconde  ensuite,  la  troisième  est  la  plus  courte.  Elles 
sont  fortement  et  régulièrement  annelées  de  rouge  et  de  brun  , 
avec  peu  de  poils,  mais  beaucoup  de  piquants  bruns  et  couchés. 

Les  tarses  sont  armés  de  deux  griffes , très-courbes  et  très- 
visibles,  et  d’un  ergot  très-court.  Les  deux  griffes  ne  sont 
point  pectinées. 

Les  palpes  sont  courts,  filiformes , d’un  rouge  très-pâle  avec 
des  piquants  noirs  aux  derniers  articles.  Les  yeux  antérieurs  du 
carré  intermédiaire  sont  plus  gros  et  plus  rapprochés  que  les 
yeux  postérieurs  du  même  carré.  Les  yeux  latéraux  sont  au  ni- 
veau de  la  ligne  des  yeux  antérieurs  du  carré  intermédiaire.  Ces 
yeux  latéraux  sont  très-rapprochés  entre  eux , et  l’œil  posté- 
rieur est  plus  gros  que  l’œil  antérieur  ; ces  yeux  sont  portés 
sur  une  éminence  commune  qui  projette  latéralement.  Les  yeux 
antérieurs  du  carré  intermédiaire  sur  une  éminence  qui  s’incline 
en  avant,  les  yeux  postérieurs  de  ce  carré  sont  sessiles. 

Variété  A.  Yeux  de  la  même  8 lignes. 

Le  milieu  du  dos  se  compose  d’une  bande  longitudinale  etovale, 
jaune,  divisée  et  entourée  par  une  raie  brune  : sur  les  côtés  sont 
quatre  quadrilatères  brun,  éehancrés. 

Je  l’ai  décrite  sur  un  individu  rapportée  des  îles  Salomon  par 
M.  Le  Guillou , chirurgien-major  de  la  Zélée.  J’ai  donné  à cette 
espèce  le  nom  de  Bougainville  qui  est  celui  d’une  des  principales 
îles  de  cet  Archipel. 


INSECTES  APTÈRES.  475 

T.  II,  p.  116. 

Epeïra  sericea. 

Ajoutez  : 

Commune  en  Algérie,  dans  les  environs  d’Alger,  de  Conslan- 
tine  et  d’Oran,  fait  sa  toile  dans  les  plantes  élevées. 

Lucas,  Explor..  247. 

T.  II , p.  122. 

Ëpeïra  angulata. 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  ; 

Epeïra  cruciferay  Lucas,  Arachnides  des  Canaries , p.  42, 
n.  33,  PL  6,  fig,  3„—  Epeïra  angulata,  Lucas,  Explor.  d'Al- 
gérie, p.  207,  n°  305,  aux  îles  Canaries  et  en  Algérie;  elle  tend 
sa  toile  dans  les  grandes  herbes. 

T.  II,  p.  130. 

Epeïra  circe. 

En  Algérie  ; se  plaît  sur  la  lisière  des  bois , et  tend  sa  toile  au 
milieu  des  broussailles , à la  fin  de  juin. 

Lucas,  Explor.de  V Algérie,  p.  247. 

T.  II,  p.  140,  n°  158. 

Sur  la  toile  de  l9  Epeïra  turbinât  a. 

M.  Darwin  dans  ïe  Journal  de  son  voyage  (London, 
I845,in-8,p,  36)  parle  d’une  espèce  semblable  dans  les 
environs  de  Rio-Janeiro.  Elle  fait  sa  toile  dans  les  lieux 
secs,  dans  les  plantations  d’agave.  Elle  fortifie  cette  toile 
par  des  fils  en  zigzag.  Quand  elle  a pris  un  gros  insecte, 
tel  qu’un  criquet  ou  une  guêpe,  elle  le  garrotte  de  soie, 
et  le  pique  ensuite  à la  partie  postérieure  du  corselet. 
Quand  on  la  trouble,  elle  secoue  sa  toile  avec  tant  de 
violence  que  le  mouvement  vibratoire  par  sa  rapidité 
rend  son  corps  invisible , et  elle  se  laisse  tomber  sur  un 
buisson,  s'il  y en  a plus  bas  , ou  elle  s’échappe  de  côté. 


476 


SUPPLÉMENT» 


T.  II,  p.  146,  n°  169. 

Epeïra  opuntiœ . 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Epeïra  cacti-opuntiœ , Lucas,  Arachnides  des  Canaries , 
p.  46,  n.  31 , fig.  7 et  7 bis. — Epeïra  opuntiœ , Ib.,  Eœplor. 
de  V Algérie  , p.  247. 

En  Algérie,  elle  fait  sa  toile  au  printemps  et  en  été,  parmi  les 
broussailles  et  les  terrains  nopals;  cette  toile  se  compose  de  fils 
lâches  et  irrégulièrement  entrelacés.  Elle  se  tient  au  centre  de 
ce  réseau  orbiculaire  qui  se  trouve  toujours  tendu , à cause  des 
fils  de  soie  jetés  çà  et  là  qui  le  tirent  de  tous  côtés. 

T.  Iî,p.  142P 

Épéire  tritübercülée.  (. Epeïra  trituberculata .) 

Long.  6 mi  II  1/2  , larg.  2 miil. 

Corselet  d’un  noir  roussâtre,  brillant.  Abdomen  étroit,  allongé, 
recouvrant  une  assez  grande  partie  du  corselet , à cause  de  son 
extrémité  antérieure  qui  est  fortement  terminée  en  pointe  ; pos- 
térieurement, il  présente  trois  tubercules  , dont  le  médian  , lé- 
gèrement relevé  en  dessus,  est  beaucoup  plus  gros  et  plus 
allongé  que  ceux  qui  occupent  les  parties  latérales  : cet  abdomen 
est  d’un  brun  jaunâtre  et  maculé  de  taches  arrondies  de  cette  der- 
nière couleur,  et  orné  vers  sa  partie  antérieure,  de  blanc  argent 
qui  simulent  des  Caches  en  forme  de  chevrons;  après  lesderniers 
chevrons  sont  deux  bandes  longitudinales  formées  par  du  blanc 
d’argent  ; celles-ci  assez  rapprochées,  atteignent  à la  naissance  du 
tubercule  médian.  Les  bandes  argentées  sont  bordées  de  noir. 
Ventre  noir  taché  de  jaunâtre. 

Lucas,  Eœplor . de  V Algérie,  p.  248,  PI.  15,  fig.  8. 

T.  il , p.  142. 

Épêïre  rayée»  (. Epeïra  lineata.)  Long.  10  mil!.,  larg.  4 miil.  p 

Corselet  étroit,  allongé,  peu  bombé,  jaunâtre.  Abdomen  ovale, 
allongé,  très-sensiblement  terminé  en  pointe;  il  est  d’un  brun 
jaunâtre  en  dessus,  très-finement  tiqueté  d’un  brun  foncé  et 
ayant  sur  les  côtés  trois  bandes  courbes  longitudinales  : celles 
qui  sont  situées  sur  les  parties  latérales,  sont  fortement  ondulées, 
et  bordées  au  côté  interne  par  du  brun  foncé. 


i 


INSECTES  APTERES. 


47  7 


Lucas,  Eocplor . de  V Algérie , p.  248,  Fl.  15,  fi  g.  5. 

Prise  en  juin  , aux  environs  de  Sétif.  Elle  fait  sa  loiie  parmi 
les  grandes  herbes,  dans  les  lieux  frais  et  humides. 

T.  II , p.  88. 

76  bis.  Ëpéire  a taches  blanches.  {Epeïra  alho-maculata.) 

Long.  7 mill.,  larg.  3 mill. 

Corselet  d’un  brun  rougeâtre  brillant.  Abdomen  allongé,  ova- 
laire, d’un  noir  roussâtre , ayant  en  dessus  six  taches  blanches 
qui  diminuent  de  grosseur  progressivement. 

Lucas,  Explor.  de  l’Algérie,  p.  250,  PI.  15,  fig.  6. 

Prise  à la  fin  de  juin  , dans  les  environs  du  camp  de  Sétif. 

N’ayant  pas  la  planche  qui  contient  la  figure  de  cette  Aranêide 
et  les  figures  des  deux  précédentes  espèces , je  ne  suis  pas 
certain  qu’elles  doivent,  dans  la  classification,  occuper  les  places 
que  je  leur  ai  assignées  d’après  les  descriptions. 

§ XLL 

Genre  PLECTANE. 

T.  II,  p.  198. 

7e  Famille.  LES  ÊPÉIRÏDES. 

Plectane  problématique,  (Plectana  paradoxa.), 

Long.  2 mil!.,  largeur  1 mill. 

Corps  presque  aussi  large  que  long,  à épiderme  dur  et  semi- 
coriacé  , quatrième  paire  de  pattes  la  plus  longue.  Corselet  très- 
petit,  presque  entièrement  recouvert  par  l’abdomen  , glabre  et 
entièrement  brillant.  Abdomen  aussi  large  que  long  , très-gib- 
beux  en  dessus,  plat  et  concave  en  dessous,  jaune,  réticulé  en 
rouille;  la  partie  dorsale  se  relève  en  trois  forts  tubercules  verti- 
caux, coniques,  et  disposés  en  triangle , un  du  côté  antérieur,  et 
deux  du  côté  postérieur  de  l’abdomen.  La  partie  postérieure  de 
l'abdomen,  en  arrière  des  tubercules,  présente  un  double  pli  trans- 
versal qui  forme  trois  espèces  de  bourrelet  à saillie  arrondie. 
Les  filières,  au  nombre  de  cinq , sont  disposées  en  rayon  de  cer- 
cle , au  milieu  d’un  large  espace  circulaire  occupant  une  grande 
partie  du  ventre.  Elles  sont  grosses,  courtes,  coniques,  et  le 
groupe  qu’elles  forment  est  entouré  de  plis  profonds  qui  rident 


478  SUPPLÉMENT. 

la  partie  inférieure  de  l’abdomen  dans  tous  les  sens.  Pattes  et 
palpes  courts,  assez  robustes,  d’un  rouge  vif  annelés  de  noir 
foncé. 

Lucas,  Expi.  de  l'Alg .,  p.  251,  PL  15,  fig.  7. 

Le  mâle  seul  de  cette  petite  et  curieuse  espèce  a été  pris  une 
seule  fois  aux  environs  d’Alger,  au  pied  d’un  Asphodelus  ra - 
mosus , par  M.  Lucas. 

Ainsi , on  compte  trois  espèces  connues  de  cette  septième  fa- 
mille des  Plectanes , Plectana  dubia , Plectana  scutata , Plec- 
tana paradoxa . 

§ XLII. 

Genre  TÉTRAGNATHE. 

T.  II,  p.  208. 

Tetragnatha  chrysochlora. 

Le  25  septembre  1843 , j’ai  pris  plusieurs  jeunes  Tétragnathes 
grisâtres  dans  des  feuilles  sèches.  Elles  sont  cylindriques , min- 
ces. Le  même  jour,  j’en  ai  pris  une  de  2 lignes  de  long , mais  à 
dos  bombé.  Abdomen  vert  en  dessus,  brillant  d’un  éclat  métal- 
lique , quatre  taches  d’un  noir  vif  en  carré;  en  dessous,  le  mi- 
lieu du  ventre  est  aussi  d’un  noir  foncé.  C’est  une  femelle.  C’est 
bien  la  Chrysochlore  de  Savigny,  variété  ou  espèce  distincte  de 
la  Tétragnathe  étendue. 

Un  autre  individu  de  1 ligne  i/2,  pattes  allongées,  d’un  blanc 
verdâtre  , tirant  sur  le  jaune  , mouchetées  ou  annelées  de  noir; 
dessus  du  dos  à mailles  verdâtres,  entourées  de  noir,  ou  à fond 
noir.  Le  milieu  du  ventre  noir  olivâtre.  Mandibules  perpendicu- 
laires, blanches,  non  allongées. 

T.  II,  p.  205,  209  et  210. 

Les  Tetragnatha  extensa,  T.  nüens , T.  pelusia,  ont  été  trou- 
vées , aux  environs  d’Alger,  sur  les  bords  des  bois , des  rivières 
et  des  lacs  (les  lacs  Tonga  et  Goubeira) , dans  les  lieux  humides 
et  frais  , particulièrement  aux  mois  de  mai  et  de  juin.  Elles  con- 
struisent une  toile  orbiculaire  dans  les  grandes  herbes. 

T.  II,  p.  210. 

6 bis.  Tétragnathe  Déinagnathe.  (: Tetragnatha  deinagnatha.) 

Long.  9 lignes  £ . 

D’un  jaune  brun  pâle.  Corselet  allongé , étroit , plus  large  dans 


INSECTES  APTÈRES.  479 

son  milieu.  Abdomen  allongé  , cylindrique,  plus  large  dans  son 
milieu.  Pattes  très-allongées. 

Deinagnatha  Daindrigei , White , Annals  and  magazine  of 
natural  History  ; 1846,  p.  13 , d’un  tirage  à part,  PI.  2,  fig.  b. 

De  la  Nouvelle-Zélande. 

Nous  ne  donnons  cette  espèce,  que  parce  que  M.  White  en  a fait 
un  genre  sous  le  nom  de  Deinagnatha.  Par  ses  caractères  généri- 
ques , elle  est  entièrement  semblable  à notre  Tetragnatha  ex- 
tensa;  c’est  peut-être  la  même  espèce  que  la  Tetragnatha  cylin- 
drica. 

§ XML 

Genre  ULOBORE.  ' 

T.  II,  p.  228.  A la  synonymie  de 

L1  Uloborus  Walckenaerius. 

Ajoutez  : 

Uloborus  Waickenaerii. 

Koch,  Arachniden,  XI,  161,  $ le  mâle,  long.  1 ligne  3/4;  $ la 
femelle , 2 lige.  1/2,  p.  395,  6g.  955  le  mâle  ; 6g.  956,  la  femelle. 

M.  Koch  dit  que  les  organes  du  mâle  se  développent  en  juin  ; 
qu’il  a trouvé  cette  espèce  en  nombre  dans  les  environs  d’Er- 
langen  ; qu’elle  est  commune  dans  les  endroits  secs,  dans  les  fo- 
rêts de  sapins  et  d’arbres  verts. 

T.  II,  p.  229,  n°  i bis. 

Uloboke  plumipède.  {Uloborus  plumipes.)  Long.  5 milb, 
larg.,  1 mil!.  2/3  $ . 

Ressemble  à l’Uiobore  Walckenaer.  Mais  le  tibia  antérieur  est 
allongé  et  disposé  comme  les  barbes  d’une  plume.  Couleur  d’un 
brun  de  suie,  plus  foncé  aux  pattes,  teinté  de  jaunâtre  au  corps. 
Corselet  subpiriforme,  arrondi  aux  parties  latérales  ainsi  qu’à  la 
base,  bombé  en  dessus,  couvert  de  poils  courts  bruns  et  serrés. 
Yeux  d’un  noir  brillant.  Yeux  latéraux  postérieurs  plus  écartés 
des  intermédiaires  de  la  même  ligne  que  dans  l’Ulobore  Walc- 
kenaer.  Mandibules  courtes;  lèvre  d’un  brun  roossâtre  , plus 
large  que  longue.  Abdomen  obconique,  élargi  et  un  peu  échancré 
à sa  base  ; acuminé  à sa  partie  postérieure , ayant  à sa  partie 
antérieure  deux  petits  tubercules  coniques  à sommet  rougeâtre  : 


SUPPLÉMENT. 


480 

entre  ces  deux  tubercules  est  une  légère  dépression  ; et  en  ar- 
rière de  ceîles-ci,  presque  vers  le  milieu  du  corps  , on  aperçoit 
quatre  points  blanchâtres,  oblitérés,  disposés  en  quadrilatère. 
Filières  latérales  brunes  , entièrement  revêtues  de  poils  courts. 
Lucas  , Eæpl.  de  VAlgér.,  p.  252  , PI.  15,  fïg.  8. 

On  ne  connaît  que  le  mâle. 

M.  Lucas  en  a pris  deux  individus  à la  fin  de  juillet,  entre 
l’ancienne  et  la  nouvelle  Calle.  Cette  Aranéide  se  tient  sur  les 
branches  d’arbres  , ses  premières  paires  de  pattes  dirigées  en 
avant , et  ses  postérieures  dirigées  en  arrière  , et  si  rapprochées 
entre  elles , et  son  corps  tellement  collé  contre  l’écorce  où  elle  se 
tient  immobile,  qu’il  est  difficile  de  l’apercevoir.  Lorsqu’on  secoue 
la  branche  d’arbre  , elle  se  laisse  tomber  à terre , et  s’enfuit  avec 
une  extrême  vivacité. 

T.  II,  p.  230.  Ajoutez  cette  nouvelle  espèce  que 
M.  Koch  a fait  connaître  : 

3 bis.  XTlobore  blanchâtre.  (Uloàorus  canescens.)  2 Long. 

2 lign.  3/4. 

Corselet  gris  brun,  d’une  couleur  plus  claire  sur  les  côtés. 
Poitrine  blanche.  Abdomen  ovale,  régulier  sans  rugosités  ni 
éminence  ; d’un  gris  blanc  sur  le  dos  , noircissant  un  peu  sur  les 
côtés.  Pattes  blanches  tachées  de  noir.  Yeux  luisants,  couleur 
d’ambre  jaune.  Mandibules  jaunâtres,  luisantes,  brunissant  vers 
l’extrémité. 

Koch,  Arachniden , XI , p.  164 , PL  395,  fig.  957. 
Nouveau-Monde.  Amérique  du  sud.  Colombie. 

M.  Koch  dit  que  pour  la  forme,  pour  les  yeux,  pour  les  palpes, 
elle  est  toute  semblable  à YUlobore  Walckenaer , et  seulement 
un  peu  plus  grande  ; mais  la  rugosité  de  l’abdomen  est  dans 
VUlobore  Walckenaer  un  caractère  important. 

§ XLIV. 

Genre  LINYPHÏE. 

T.  II,  p.  235. 

Linyphia  montana. 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Linyphia  montana , Koch  , Arachniden , PL  422,  fig.  1038 


INSECTES  APTÈRES.  481 

(le  mâle,  long.  2 lignes  1/2)  ; fig.  1039  (la  femelle,  long.  3 lignes 
à 3 lignes  1/2. 

Trouvée  dans  le  banal  de  Hongrie. 

T.  II,  p.  247,  n°  4 bis. 

Linyphie  gibbeüse.  (Linyphia  gibbosa.)  Long.  4mill.  1/4, 

larg.,  2 mill. 

Corselet  étroit , allongé,  piriforme,  d’un  rouge  laque,  luisant 
et  sombre.  Mandibules  allongées , grêles,  rouge  pâle.  Yeux  d’un 
noir  brillant;  les  intermédiaires  antérieurs  écartés  , et  plus  gros 
que  les  intermédiaires  postérieurs;  yeux  latéraux  presque  sur 
la  même  ligne  que  les  intermédiaires  antérieurs.  Pattes  anté» 
rieures  d’un  brun  rougeâtre  uniforme  , et  pattes  postérieures 
d’un  jaune  pâle.  Abdomen  ovoïde  , beaucoup  plus  grand  que  le 
corselet,  d’un  brun  sombre  , plus  clair  sur  le  dos  que  sur  les 
parties  latérales , qui  sont  presque  noires,  très-gibbeuses,  et 
fortement  relevées  en  cône  oblique,  de  manière  que  son  axe  longi- 
tudinal forme , avec  le  plan  de  position  de  l’Àranéide , un  angle 
d’environ  quarante  degrés  ; il  en  résulte  que  les  filières , placées 
sous  le  ventre , sont  beaucoup  plus  près  du  vertébral  que  de 
l’extrémité  postérieure  de  l’abdomen.  Le  dos  a plusieurs  taches 
argentées  , bordées  de  noir,  qui  toutes  obliquent  vers  la  région 
médiane,  à l’exception  cependant  de  la  plus  postérieure  qui  est 
transverse  ; en  dessous , le  ventre  est  d’un  brun  livide  , et  il 
présente  aussi  quelques  taches  argentées,  mais  oblitérées  et 
peu  distinctes. 

Lucas,  Expi.  de  VAlgér .,  p.  254,  PI.  15,  fig.  9. 

Trouvée  en  Algérie,  dans  les  premiers  jours  de  novembre,  dans 
les  environs  du  cercle  de  La  Calle.  Rare,  très-agile  ; elle  ramasse 
ses  pattes  et  contrefait  le  mort  lorsqu’on  la  touche. 

T.  II,  p.  249. 

Linyphia  frutetorum . 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Linyghia  frutetorum  , Koch  , Arachniden  , t.  XII , p.  123 , 
PI.  1044  (le  mâle) , 1045  (la  femelle) , 1046  variété  du  mâle  , à 
abdomen  entièrement  brun,  toute  la  figure  jaune  du  dos  est  obli- 
térée; il  ne  reste  que  des  points  jaunes  à la  partie  antérieure, 
proche  du  corselet. 

Aptères,  tome  iv. 


31 


SUPPLÉMENT. 


482 

T.  Il,  p.  258. 

Linyfhie  gloutonne.  ( Linyphia  manâucula.)  Long.  2 lign. 

Corselet  rouge  brun.  Poitrine  rouge  brun  avec  une  raie  longi- 
tudinale et  des  taches  latérales  noires,  mandibules,  mâchoires  et 
lèvres  rougâtres.  Pattes  et  palpes  d’un  rouge  brun.  Pattes  1,2, 

4 , 3.  Abdomen  oviforme  , d’un  rouge  brun  avec  une  suite  de 
chevrons  blanchâtres , et  sur  le  dos  et  sur  les  côtés  une  ligne 
jaunâtre  en  dessus,  et  d’un  rouge  brun  en  dessous. 

Manduculus  limatus  , Blackwall , Trans . of  the  Linn.  soc., 
vol.  18,  p.  667,  London  and  Edinburgh  philosophical  Maga- 
zine and  Journal  o f science , 11,  p.  110  et  411.  — Researches 
in  zoology. 

Le  corselet  est  large,  ovale,  convexe,  glabre  et  rugueux  comme 
une  peau  de  chagrin.  Les  yeux  sont  placés  sur  une  partie  très- 
élevée  et  arrondie  de  la  tête  : il  y a un  sillon  à la  partie  posté- 
rieure ; les  mandibules  sont  très-fortes  , coniques,  convexes  , di- 
vergentes à leur  extrémité.  La  lèvre  est  triangulaire  ; les  mâ- 
choires sont  inclinées  sur  la  lèvre  ; les  tarses  sont  terminés  par 
trois  griffes  , les  supérieures  pectinées.  Le  mâle  ressemble  à la 
femelle  ; il  est  seulement  plus  petit  ; ses  organes  sexuels  sont 
développés  en  septembre. 

Cette  espèce  a été  trouvée  sous  les  pierres  et  sur  des  buissons 
dans  les  bois. 

M.  Blackwall,  qui  en  a fait  un  genre  , indique  lui-même  sa 
grande  affinité  avec  la  Linyphia  tenebricola  de  M.  Wider. 

T.  II,  p.  266. 

Linyphie  dorée.  ( Linyphia  aurulenta.)  2 Long.  3 lign.  1/4. 

Corselet,  mandibules  , palpes  et  pattes  de  couleur  fauve.  Ab- 
domen noir,  couleur  d’or,  luisant  sur  le  dos  avec  une  raie  noire 
rameuse  à la  partie  postérieure  qui  présente  un  chevron,  et  un 
ovale  doré , entouré  de  noir. 

Linyphia  aurulenta , Koch,  Arachniden  , PI.  425,  fig.  1049. 
Nouveau-Monde.  Archipel  d’Amérique.  Ile  Saint-Thomas. 
Cette  petite  espèce , selon  M.  Koch  , ressemble  beaucoup  par 
la  forme  à la  Linyphia  triangularis. 


INSECTES  APTÈRES. 


483 


T.  II,  p.  268. 

Linyphie  fastueuse.  ( Linyphia  fastuosa.)  Long.  6 mill., 

îarg.  2 mill. 

Les  yeux  sont  noirs,  les  latéraux  presque  conjoints,  sont  placés 
sur  l’alignement  des  postérieurs.  Corselet  étroit , allongé  , piri- 
forme , d’un  rouge  sombre  , uniforme  et  luisant  ; mandibules 
presque  verticales  , très-renflées  à leur  base  , d’un  rouge  violacé 
sombre.  Mâchoires  glabres , d’un  noir  foncé  brillant.  Pattes  al- 
longées fines,  d’un  brun  jaunâtre  ainsique  les  palpes.  Abdomen 
ovoïde,  relevé  et  grossissant  à sa  partie  postérieure,  d’un  noir 
violacé  luisant;  ayant  deux  longues  taches  latérales  testacées , 
irrégulièrement  découpées  , disposées  longitudinalement , et 
dont  le  côté  externe  projette  des  branches  linéiformes  obliques 
qui  s’étendent  jusqu’aux  côtés  du  ventre  ; une  ligne  ondulée  et 
transverse  marie  ces  deux  taches  au-dessus  de  sa  partie  anale  ; 
en  dessous,  le  corps  est  d’un  noir  bronzé  sans  taches  et  entière- 
ment noir.  Filières  courtes  , noires. 

Lucas,  Expi.  de  VAlg.,  p.  255,  PI.  16,  fig.  1. 

Par  la  longueur  relative  de  ses  pattes,  qui  sont  dans  l’ordre 
suivant,  4,  1,  2,  3,  cette  espèce  semble  s’éloigner  du  genre  Li- 
nyphie  pour  se  rapprocher  des  Théridions. 

En  Algérie  , dans  les  grandes  herbes.  Prise  en  juin  aux  envi- 
rons de  Tlemcen. 

T.  II,  p.  268.  A la  synonymie  de  la 

Linyphia  maxillosa , 

Ajoutez  : 

Pachygnatha  Listeri,  Koch,  Arachniden , XII,  142,  PI.  430, 
fig.  1064  (le  mâle  2 lign.,  la  femelle  3 lign.). 

Selon  M.  Koch,  on  trouve  en  Allemagne  cette  espèce  en  hiver, 
quand  l’hiver  est  doux. 

T.  II,  p.  269. 

Linyphia  Degerii. 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Koch,  Arachniden  , Xll , 143  , PI.  430,  fig.  1065  ( le  mâle  , 
long.  1 lign.  1/2  ; la  femelle,  1 lign.  3/4. 


484  SUPPLÉMENT. 

T.  II,  p.  270,  n°  21  bis. 

Linyphie  a trois  raies.  ( Linyphia  tristriata.  ) 5 Long. 

2 lign.  3/4. 

Corselet  et  mandibules  d’un  jaune  rougeâtre;  trois  lignes 
noires  longitudinales  sur  le  corselet.  Abdomen  ovale , allongé  , 
de  couleur  cendrée  , entouré  d’une  bande  jaune  sur  les  côtés , et 
dans  le  milieu  ayant  une  suite  de  chevrons  disposés  longitudina- 
lement depuis  le  corselet  jusqu'aux  filières,  et  formée  par  des 
petites  raies  à la  suite  les  unes  des  autres , composant  une  double 
ligne  longitudinale  très-rapprochée.  Palpés  et  pattes  d’un  jaune 
d’ocre. 

Pachygnatha  tristriata , Koch  , Arachniden  , XII,  145,  fig. 
1066,  une  femelle.  — Pachygnatha  xanthostoma,  Koch,  Ara- 
chniden , XII , 148  , PI.  436,  fig.  1068  (le  mâle) , fig.  1069  (la  fe- 
melle). 

D’Amérique,  en  Pensylvanie. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  à la  Linyphie  maxilleuse  , et 
semble  n’en  différer  que  par  la  grandeur. 

T.  II,  p.  270.  A la  synonymie  de 

Linyphia  ClercMi , 

Ajoutez  : 

Koch,  Arachniden , XII,  146,  PL  430,  fig.  107. 

La  figure  donnée  par  M.  Koch  la  rapproche  beaucoup  de  a 
Linyphie  globuleuse.  Voyez  p.  272,  n°  27. 

T.  II,  p.  273. 

Linyphia  thoracica. 

A la  synonymie  de  cette  espèce  ajoutez  : 

Linyphia  circumflexa , Koch,  Arachniden , PL  426  (le  mâle, 
long.  4 lignes  l/4de  Bavière)  (la  femelle  3 lignes,  selon  M.Wider). 

T.  II,  p.  273. 

Linyphia  tigrina . 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Linyphia  scepium,  Koch,  Ubersicht  des Arachnidens  System , 
1 heft.  p.  10  , depuis  Mita  tigrina , PL  1 , fig.  12.  — Wider, 


INSECTES  APTÈRES. 


485 


PI.  7,  fig.  10 .—Mita  tigrina,  Koch ,Arachn.,  XII,  130,  PI.  426, 
fi  g.  1051  (le  mâle  1 lign.  3/4),  fig.  1052  (la  femelle,  2 lignes  1/2). 

Les  organes  du  mâle  dans  cette  espèce  sont  très-gros  ; ce  qui 
caractérise  le  genre  Mita , selon  M.  Koch. 

T.  II,  p.  274. 

LinypMa  buculenta. 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

LinypMa  terricola,  Koch  , Arachniden , XII , 125,  PI.  425, 
fig.  1047  (le  mâle,  1 lign.  1/4),  fig.  1048  (la  femelle,  1 lign.  3/4). 
La  planche  corrige  le  texte. 

Trouvée  près  de  Carlsbad  en  Bohême  , et  aussi  en  Bavière. 

T.  II , p.  280. 

LinypMa  cincta. 

Je  crois  que  c’est  à cette  espèce  qu’on  doit  rapporter 

Aranea  notata , Linné,  Fauna  suecica , 2e  édition  , p.  489, 
n°  2008  ; ibid.,  System,  nat.,  edit.  12,  p.  1033,  n°  19. 

Voici  la  remarquable  description  que  Linné  donne 
de  son  Aranea  notata  placée  par  lui  immédiatement 
après  la  montana . 

Ar.  notata.  Abdomen  subglobosum , magnitudinis  seminis 
cracœ , supra  fuscum , macula  ad  basin  subrotunda , dein 
ovali , tum  lineari , demum  lineari,  utrinque  lineœ  quatuor, 

T. II , p.  281. 

LinypMa  pratensis. 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

LinypMa  pratensis,  Koch,  Arachniden , XU,  121,  PI.  423, 
fig.  1043  (femelle,  long.  1 1/4). 

§ XLY. 

Genre  THÉRIDIOJN . 

T.  II,  p.  288,  n°  4 bis. 

Théridion  rayé  de  rouge.  ( Theridion  rufolineatum.)  Long. 
4 mill.,  larg.  3/4  de  mill. 

Corselet  large,  d’un  beau  jaune  pâle  et  luisant,  glabre  et  bordé 


SUPPLÉMENT. 


486 

latéralement  de  noir,  présentant  dans  son  milieu  une  bande  lon- 
gitudinale ayant  la  forme  d’une  clepsydre,  d’un  brun  rou- 
geâtre vif  ; du  centre  rayonnent  des  lignes  fines  et  rouges. 
Yeux  d’un  noir  brillant,  avec  les  latéraux  postérieurs  sur  la 
même  ligne  que  les  latéraux  antérieurs.  Pattes  et  palpes  jaunes 
avec  les  articulations  brunes.  Longueur  relative  des  pattes, 
1,  4 , 2 et  3.  Abdomen  ovalaire,  ayant  dans  sa  partie  mé- 
diane une  grande  tache  longitudinale  en  forme  de  feuille  denti- 
culée,  d’un  brun  rougeâtre , plus  clair  sur  sa  longueur  médiane, 
et  noire  sur  les  bords. 

Lucas,  Expi.  de  l’Alg .,  p.  260. 

Prise  à Cadous , dans  les  environs  d’Alger. 

T.  Il , p.  298.  A la  synonymie  du 

Theridion  sisyphum. 

Ajoutez  : 

Theridion  lunatum , Koch  , Arachniden , XII,  137,  PI.  429, 
fig.  1060  (variété  du  mâle) , fig.  1061  (la  femelle). 

T.  II , p.  299. 

Theridion  nervosum. 

Ajoutez  à la  synonymie  de  cette  espèce  : 

Lucas,  Explor.  de  V Algérie,  p.  261. 

Prise  en  juin  , aux  environs  de  Constantine  sous  les  pierres. 
Rare  dans  ce  pays. 

T.  Il,  p.  304. 

Theridion  vicinal.  ( Theridion  vicinum.)  Long.  7 mill., 

larg.  3 mill. 

Corselet  jaune  bordé  latéralement  de  noir,  avec  une  tache 
brune  projetant  des  rayonnements.  Yeux  noirs,  les  intermé- 
diaires postérieurs  plus  gros  et  un  peu  plus  écartés  que  les  inter- 
médiaires antérieurs.  Mandibules  courtes,  verticales,  d’un  brun 
roussâtre , ainsi  que  les  mâchoires  et  la  lèvre.  Poitrine  d’un 
brun  bronzé  brillant.  Pattes  jaunes  safranées  , teintées  de  brun 
foncé  aux  articulations  ; longueur  relative,  1,  4,  2,  3.  Abdomen 
large,  ovale,  un  peu  déprimé  en  dessus,  d’un  blanc  jaunâtre 
sale  , fortement  réticulé  en  brun  , ayant  sur  le  d&s  une  grande 
tache  feuilliforme  , à bords  dentelés  et  noirâtres , qui  se  résume 


INSECTES  APTÈRES, 


487 

postérieurement  en  une  ligne  fine  d’un  brun  livide,  laquelle 
projette  de  chaque  côté  trois  lignes  obliquant  en  arrière  , d’un 
brun  livide  qui  simulent  les  nervures  d’une  feuille  : une 
bande  transversale  noirâtre  , un  peu  recourbée  en  arrière  et  in- 
terrompue dans  son  milieu  , occupe  le  bord  antérieur  de  l’ab- 
domen, dont  le  dessous,  plus  sombre  que  le  dessus,  présente 
une  bande  ventrale  brune  bordée  de  blanc  pâle. 

Lucas,  Expi.  deVAlg.,  p.  261,  PL  17.  fig.  3. 

Cette  Aranéide  construit  sous  les  pierres  et  les  rochers  une 
toile  à réseaux  très-lâches  : elle  est  très-agile  ; prise,  aux  en- 
virons de  Constantine,  dans  les  premiers  jours  de  mai. 

Celte  espèce  et  la  suivante,  les  plus  gros  Théridions  que 
M.  Lucas  ait  vus  en  Algérie,  semblent  les  rapprocher  tous  deux 
du  Theridium  grossum  trouvé  en  Morée  (voyez  t.  II,  p.  328),  et 
alors  elles  appartiendraient  à la  deuxième  famille,  aux  Trian- 
gulilabes. 

N.  B.  Les  planches  des  Théridions,  du  travail  de  M.  Lucassur 
les  Aranéides  d’Algérie,  ne  sont  pasencore  publiées;  cequi  m’ôte 
les  moyens  d’assigner,  avec  une  parfaite  certitude,  la  place  que 
ces  espèces  occupent  dans  ma  classification. 

T.  II,  p.  304. 

Théridion  mandibulaïre.  ( Theridion  mandihulare.)  Long. 

4 mill.  1/2  , larg.  1 miîl.  1/2  $ . 

Étroite,  allongée.  Corselet safrané  foncé,  luisant.  Yeux  noirs, 
les  intermédiaires  antérieurs  et  postérieurs  très-gros  , et  for- 
mant un  carré  presque  parfait.  Mandibules  longues,  robustes, 
dirigées  en  avant,  très-divergentes,  armées  de  deux  épines  au 
côté  interne  , et  terminées  par  un  long  crochet  fortement  re- 
courbé. Pattes  allongées,  fines,  d’un  jaune  safrané  uniforme.  Ab- 
domen ovale,  très-bombé  en  dessus,  et  d’un  blanc  sale,  ayant 
sur  le  dos  une  grande  tache  oblongue  festonnée  sur  ses  bords , 
d’un  noir  varié  de  gris  et  de  blanc  , sur  le  milieu  de  laquelle  est 
une  autre  tache  en  forme  de  trèfle,  d’un  brun  rougeâtre;  une 
tache  triangulaire  blanche  située  au-dessus  du  trèfle  , et  deux 
petites  macules  jumelles  obliquant  en  sens  inverse  au-dessous 
de  la  môme  ligne. 

Lucas,  Expi.  de  VAlg p.  260,  PL  17,  fig.  \ . 

Rencontré  errante  sur  les  chênes-lièges , vers  les  premiers 


488  SUPPLÉMENT. 

jours  de  janvier,  dans  les  bois  du  lac  Tonga,  aux  environs  du 
cercle  de  La  Galle.  Femelle  inconnue. 

T.  II,  p.  304. 

Théridion  ceinturé  en  blanc.  ( Theridion  albocinctum.) 

Long.  7 mill.  4/2,  larg.  3 mill.  S , 

Le  corselet,  les  mandibules*,  les  mâchoires,  le  sternum  et  les 
pattes,  jusqu’à  l’extrémité  du  tibial,  d’un  brun  rougeâtre  très- 
foncé,  presque  noir.  Les  yeux  sont  d’un  noir  brillant,  les  inter- 
médiaires antérieurs  un  peu  plus  écartés  que  les  intermédiaires 
postérieurs.  Pattes  velues , luisantes,  et  métatarses  jaunes.  Lon- 
gueur relative  4 , puis  4 et  2 presque  égales,  3 la  plus  courte.  Ab- 
domen ovalaire  très-gibbeux  ou  bombé,  d’un  brun  cuivreux  non 
métallique,  finement  moucheté  de  noir,  entouré  d’une  bande 
blanchâtre  profondément  découpée  du  côté  interne,  et  présentant 
sur  le  dos  sept  taches  de  la  même  couleur,  une  antérieure  large , 
transversale  , en  forme  de  chevrons , les  six  autres  disposées  en 
trois  paires  successives , dont  la  dernière  n’est  séparée  que  par 
un  mince  filet  ; ces  taches  sont  ovalaires  et  obliquent  l’une  vers 
l’autre  à chaque  paire.  Le  ventre  a une  ligne  blanche  terminée 
postérieurement  en  fer  de  hallebarde. 

Lucas,  Expi.  de  VAlg .,  PI.  16,  fig.  4. 

Trouvé  aux  environs  du  camp  de  Sétif  en  juin. 

T.  II , p.  305,  n°  13  bis. 

Théridion  a six  taches  blanches.  ( Theridion  sexalbomacula - 
tum.  ) Long.  2 mill.  1/2  , larg.  1 mill.  s . 

Corselet  large,  d’un  jaunâtre  foncé  et  luisant.  Yeux  noirs,  les 
intermédiaires  antérieurs  plus  gros  que  les  intermédiaires  pos- 
térieurs , et  formant  avec  ceux-ci  un  carré  plus  long  que  large. 
Mâchoires,  lèvre,  poitrine,  noires.  Abdomen  ovoïde  , la  partie 
antérieure  largement  arrondie  et  légèrement  acuminée  à son 
extrémité  postérieure,  d’un  bleu  noirâtre  foncé  et  luisant,  ayant 
sur  le  dos  deux  lignes  transversales  de  taches  blanches.  Lon- 
gueur relative  des  pattes  4 et  4 presque  égales  , ensuite  2 et  3. 

Lucas,  Expi.  d'Alg.,  p.  265,  PI.  17,  fig.  8. 

Trouvé  en  juin  dans  les  environs  de  Gonstantine. 


INSECTES  APTÈRES. 


489 


T.  II , p.  305.  A la  synonymie  du 

Theridion  pictum 

Ajoutez  : 

Koch,  Arachniden  , XII , 139 , PI.  429,  fig.  1062  (le  mâle) , 
fig.  1063  (la  femelle). 

Ibid.  Au  nom  du 

Theridion  denticulatum 

Ajoutez  : 

PI.  21,  fig.  3 de  l’Atlas  de  cet  ouvrage, 

et  à la  synonymie  ajoutez  : 

Theridion  varians  , Koch , Arachniden , XII , PI.  428,  fig. 
1057  (le  mâle) , fig.  1056  (la  femelle). 

T.  II,  p.  306,  n°  14  bis. 

Theridion  bordé  de  noir.  ( Theridion  nigro-marginatum.  ) 
Long.  6 milh,  larg.  2 mill.  1/2. 

Corselet  d’un  jaune  safran,  bordé  de  noir.  Abdomen  ovalaire, 
bombé  , très-relevé  à la  partie  antérieure  , d’un  noir  violacé  en 
dessus,  entouré  de  blanc  et  ayant  une  bande  longitudinale  à 
bords  latéraux  dentelés,  blanche  sur  son  milieu;  le  blanc  des 
côtés  de  l’abdomen,  également  dentelé,  donne  à l’ensemble  du 
dessin  dorsal  la  forme  d’une  feuille  noire,  côté  ou  nervure  cen- 
trale blanche  ; le  dessous  de  l’abdomen  est  d’un  blanc  sale,  varié 
et  tacheté  de  brun  livide.  Les  pattes  sont  d’un  jaune  foncé  an- 
nelé  de  brun  noirâtre.  Longueur  relative  1,  4,  2,  3. 

Lucas,  Expi.  de  VAlg p.  258,  PL  16,  fig.  7. 

Aux  environs  d’Alger.  — Pris  dans  les  grandes  herbes  en 
juillet. 

T.  II , p.  306,  n°  34  bis. 

Theridion  a points  noirs.  ( Theridion  nigro-punctatum .) 
Long.  3 mill.  1/2 , larg.  1 mill.  $ . 

Corselet  d’un  jaune  safrané.  Yeux  d’un  noir  brillant;  les  in- 
termédiaires postérieurs  plus  gros  et  un  peu  plus  écartés  que  les 
intermédiaires  antérieurs,  et  formant  un  carré  presque  parfait. 


SUPPLÉMENT. 


490 

Pattes  et  palpes  d’un  jaune  très-pâle.  Longueur  relative  des 
pattes  1 et  4,  presque  égales,  2, 3.  Abdomen  globuleux,  à limbe 
orbiculaire,  légèrement  déprimé  en  dessus,  jaunâtre  et  teinté  de 
brun  clair  vers  son  milieu  ; il  présente  une  large  bande  médiane 
droite,  blanche  et  coupée  au  milieu  par  une  autre  bande  égale- 
ment droite  et  blanche  , mais  plus  étroite  , transversale,  et  dont 
les  extrémités  n’atteignent  pas  les  bords  latéraux  de  l’abdomen  ; 
ces  deux  bandes  forment  une  croix,  dont  les  branches  anté- 
rieures et  postérieures  sont  larges  , et  les  latérales  étroites;  l’es- 
pace compris  entre  chaque  branche  est  d’un  brun  rougeâtre.  Les 
filières  sont  jaunes  et  entourées  de  petites  taches  noires. 

Lucas,  Expi.  deVAlg .,  p.  266,  PI.  16,  fig.  6. 

Trouvé  une  seule  fois  dans  les  grandes  herbes , aux  environs 
d’Alger,  en  hiver. 

T.  II,  p.  309,  n°  16. 

Theridion  tinctum. 

A la  synonymie  de  cette  espèce  ajoutez  : 

Theridion  varions  , Koch , Arachniden , XII , 136 , PL  428, 
fig.  1058. 

M.  Koch  confond  à tort  cette  Aranéide  avec  d’autres  décrites 
par  M.  Hahn  , qui  sont  des  espèces  différentes. 

T.  II , p.  315. 

Theridion  sombre.  ( Theridion  luctuosum.  ) Long. 

3 mill.  1/2 , larg.  2 mill. 

Corselet  d’un  brun  noirâtre  très-foncé  et  teinté  de  rouge  vif  au 
milieu.  Yeux  d’un  noir  brillant , les  intermédiaires  antérieurs 
forment  avec  les  intermédiaires  postérieurs  un  carré  presque  par- 
fait. Abdomen  ovalaire  très-bombé,  noir  verdâtre  tant  en  dessus 
qu’en  dessous;  il  porte  sur  son  bord  antérieur  un  gros  point  jaune, 
et  un  pareil  point  sur  son  milieu.  Pattes  d’un  jaune  safrané  uni- 
forme. Longueur  relative  1,4,  2,  3. 

Lucas,  Expi.  de  VAlg .,  t.  II,  p.  263,  PI.  17,  fig.  5. 

Pris  aux  environs  de  Constantine.  Rare. 

T.  II , p»  315. 

20  ter.  Theridion  argus.  ( Theridion  argus.)  Long.  2 mill.  1/2, 

larg.  1 mill. 

Corselet  d’un  brun  violacé  foncé  , noirâtre , pointillé , luisant , 


INSECTES  APTÈRES.  491 

large  et  carré  à sa  partie  antérieure.  Yeux  noirs.  Abdomen  large, 
bombé , presque  globuleux  , d’un  brun  foncé  , verdâtre , et  légè- 
rement teinté  de  jaune  ; porte  une  bande  médiane  composée  de 
trois  taches  d’un  jaune  très-pàle.  Pattes  assez  robustes , d’un 
brun  rougeâtre  foncé,  teinté  de  jaune  à l’extrémité  du  fémoral, 
et  d’un  jaune  vif  depuis  leur  origine  jusques  et  y compris  l’extré- 
mité de  l’exinguinal. 

Lucas,  Expi.  de  X Alg .,  p.  263,  PI.  17,  fig.  5. 

T.  II,  p.  319. 

Theridion  guttatum. 

A la  synonymie  de  cette  espèce  ajoutez  : 

Theridion  reticulatum  , Koch , Arachniden f XII , p.  136, 
PI.  428,  fig.  1059  (le  mâle). 

Trouvée  à Carlstad  en  Bohême. 

T.  II,  p.  324.  A la  synonymie  du 

Theridion  signatum 

Ajoutez  : 

Plurolithus  pallipes , Koch , Arachniden , t.  XII,  p.  98  , PI. 
418,  fig.  1026. 

T.  II,  p.  325,  n°  33  bis. 

Theridion  punique.  ( Theridion  punicum.) 

Corselet  cordiforme,  arrondi.  Yeux  entourés  de  brun.  Man- 
dibules, mâchoires  et  lèvres  jaunes;  pattes  testacées.  Longueur 
relative  1,  2,  4,3.  Abdomen  ovale,  testacé,  ayant  sur  le  milieu 
du  dos  une  large  bande  longitudinale  à bords  latéraux  dentelés , 
formant  quatre  ou  cinq  losanges  transversaux,  dont  le  grand  axe 
augmente  , et  l’extrémité  diminue  vers  la  partie  postérieure  de 
l’abdomen.  Sur  chaque  côté  latéral  est  une  double  bande  macu- 
laire réunie  par  son  extrémité  antérieure  à celle  du  milieu  du 
dos  ; en  dessous , il  est  brun  maculé  de  testacé  à sa  base.  Les 
filières  sont  courtes  et  jaunâtres. 

Variété.  Le  corselet  varie  du  brun  rougeâtre  au  jaune  pâle, 
l’abdomen  du  brun  noirâtre  au  brun  livide,  ou  noir  luisant, 
avec  des  taches  blanches  ou  testacées. 

Lucas,  Expi.  de  X Alg.,  p.  256,  PI.  16,  fig.  3. 


492  SUPPLÉMENT. 

C’est  le  Théridion  le  plus  commun  en  Algérie.  Pendant 
l’été  et  l’automne  cette  Aranéide  se  retire  dans  les  maisons. 

T.  II,  p.  326. 

Théridion  blanchâtre.  ( Théridion  alhens.  ) Long.  1 lign.  3/4. 

La  lèvre  est  triangulaire  et  pointue  à son  sommet. 

Les  mâchoires  étroites , tronquées  obliquement  à leurs  côtés 
extérieurs , inclinées  sur  la  lèvre. 

Pattes  1,  4,  2,  3.  Trois  griffes. 

Abdomen  légèrement  velu,  projeté  sur  le  corselet,  blanchâtre, 
mais  avec  un  ovale  oblique  formé  par  des  lignes  noires  de 
chaque  côté  de  la  ligne  médiane  à la  partie  antérieure.  Les  or- 
ganes sexuels  sont  noirs.  Les  yeux  sont  placés  sur  des  taches 
noires  à la  partie  antérieure  du  corselet  ; les  intermédiaires  for- 
ment un  carré  ; les  yeux  latéraux  sont  rapprochés , contigus  et 
placés  sur  une  légère  élévation. 

Théridion  albens , Blackwall , Trans.  of  the  Linn.  soc., 
1841 , in-4°,  t.  XVIII,  p.  627,  n°  14. 

Pris  en  juillet  1837 , dans  un  jardin  , sur  des  groseilliers  à 
.Hendre-ilouse , près  Lianrwst» 

T.  II,  p.  325. 

Théridion  taché  de  jaune.  ( Théridion  flavo-maculatum .) 

Long.  7 mill.  1/2 , larg.  3 mill. 

Abdomen  brun  avec  des  taches  jaunes  , gros  , très-bombé  , 
d’un  brun  chocolat  foncé , et  représentant  trois  lignes  jaunes 
transversales  , rapprochées  l’une  de  l’autre  , occupant  son  bord 
intérieur  ; immédiatement  au-dessous  et  vers  le  milieu  de  la  der- 
nière ligne  est  une  tache  triangulaire  , également  jaune , et  cou- 
pée dans  son  milieu  par  un  trait  longitudinal  brun  ; après  cette 
tache  viennent  deux  points  jumeaux  ronds  , qui  sont  immédia- 
tement suivis  de  deux  bandes  longitudinales  et  parallèles,  com- 
posées chacune  de  trois  grandes  taches  obliques  , ovalaires , si- 
mulant trois  chevrons  interrompus  au  sommet  ; ces  taches  dimi- 
nuent de  grandeur  de  la  première  à la  dernière  ; enfin  une 
autre  tache,  en  forme  de  fer  de  flèche,  dont  la  pointe  est  dirigée 
en  avant , termine  le  milieu  du  dessus  du  dos , dont  les  côtés  sont 
couverts  par  trois  grandes  macules  arrondies;  toutes  ces  taches 
sont  jaunes  et  réticulées  en  brun.  Les  filières  sont  jaunes.  Pattes 


INSECTES  APTÈRES.  493 

et  palpes  jaunâtres , annelées  de  brun,  allongées,  robustes.  Lon- 
gueur 1,  4 et  2,  presque  égales , 3. 

Lucas,  Expi.  de  VAlg .,  p.  257,  PL  17,  fig.  4. 

En  Algérie;  fait  sa  ponte  en  juillet,  dans  les  encoignures  des 
murailles.  M.  Lucas  incline  à penser  que  ce  n’est  qu’une  variété 
duThéridion  punique. 

T.  II,  p.  325. 

38  ter.  Théridion  a lunules  fauves.  (Theridion  fulvo-lunula- 
tum.  ) Long.  7 mill.,  larg.  3 mill. 

Corselet  large,  ovalaire,  velu,  d’un  jaune  safrané  luisant,  avec 
les  rayons  qui  partent  de  la  fossule  dorsale,  rougeâtres.  Yeux 
jaunes  , à l’exception  des  intermédiaires  antérieurs , qui  sont 
d’un  brun  foncé  , très-ramassés  , les  intermédiaires  postérieurs 
plus  gros  que  les  intermédiaires  antérieurs  , et  le  carré  de  ces 
yeux  intermédiaires  beaucoup  plus  large  que  long.  Mandibules 
d’un  jaune  roussâtre.  Pattes  et  palpes  jaunes,  velus.  Pattes  ro- 
bustes, allongées,  première  paire  beaucoup  plus  longue,  ensuite 
4, 2,  3.  Abdomen  ovalaire,  d’un  brun  noirâtre  sombre,  très-velu, 
ayant  à sa  partie  antérieure  une  large  lunule  transversale,  fauve, 
au-dessous  de  laquelle  sont  cinq  grosses  taches  rondes  de  ia 
même  couleur,  disposées  en  croix  romaine.  Le  dessous  est  fauve, 
avec  les  filières  assez  saillantes  , jaunâtres. 

Lucas,  Expi.  de  VAlg.,  p.  267,  PL  17,  fig.  9. 

«Cette  espèce  , dit  M.  Lucas  , diffère  de  toutes  les  autres  par 
les  pattes  très-allongées  , et  par  ses  yeux  beaucoup  plus  gros  , 
et  disposés  sur  deux  bandes  rapprochées  l’une  de  l’autre  et 
presque  parallèles  ; le  duvet  qui  la  recouvre  est  aussi  beaucoup 
plus  long  et  plus  épais.  » Il  aurait  pu  ajouter  que  cette  espèce  est 
aussi  une  des  plus  grandes  de  ce  genre  qu’il  ait  prises  en  Al- 
gérie. Il  l’a  trouvée  aux  environs  d’Oran  pendant  l’hiver  ; elle 
avait  tendu  une  toile  lâche  et  très-irrégulière  parmi  les  Cha - 
mœrops  humilis . 

T.  II,  p.  326. 

34  bis.  Théridion  érythrope.  ( Theridion  erythropus.)  Long. 
2 mill.  1/4,  larg.  1 mill.  t/4. 

Corselet  luisant  et  glabre  , d’un  brun  rougeâtre  très-prononcé 
sur  les  côtés  ; milieu  d’un  jaune  safrané  vif.  Poitrine  glabre , 


494  SUPPLÉMENT. 

d’un  noir  brillant.  Yeux  disposés  sur  une  tache  noire,  quadri- 
forme  ils  sont  d’un  noir  brillant  : le  carré  que  forment  les 
intermédiaires  antérieurs  et  postérieurs  , plus  long  que  large. 
Abdomen  ovalaire,  large,  bombé  , d’un  brun  rougeâtre  sombre; 
il  porte  sur  son  extrémité  postérieure  une  large  tache  ondulée 
jaune  , à laquelle  viennent  aboutir  de  chaque  côté  deux  lignes 
étroites , irrégulièrement  longitudinales  et  parallèles , de  la 
même  couleur.  Pattes  et  palpes  d’un  jaune  safrané  vif,  hérissés 
de  poils  rougeâtres. 

Lucas  , Expi.  deVAlg .,  p.265,  PI.  17,  fig.  7. 

Celte  espèce  tend  sa  toile  dans  les  grandes  forêts  de  lièges  du 
lac  Tonga  , parmi  les  grandes  herbes , pendant  l’été. 

T.  II,  p.  326. 

34  bis.  Théridion  rufipède.  ( Theridion  rufipes.)  Long.  4 mill., 

larg.  1 mill. 

Corselet , palpes , mâchoires,  lèvre  , poitrine,  d’un  rouge  sa- 
frané très-vif  et  luisant.  Yeux  noirâtres,  les  intermédiaires  an- 
térieurs plus  gros  que  les  intermédiaires  postérieurs.  L’abdomen 
d’un  brun  jaunâtre  très-velu,  présente  dans  son  milieu,  de 
chaque  bord  latéral , une  tache  irrégulière  blanche,  transverse 
et  entourée  de  noir,  et  sur  son  extrémité  postérieure  une  autre 
tache  également  blanche  et  bordée  de  noir,  mais  disposée  longi- 
tudinalement , et  se  prolongeant , en  diminuant  de  diamètre , 
jusqu’à  la  partie  anale.  En  dessous,  il  est  d’un  brun  jaunâtre  im- 
maculé. Pattes  1 et  4 presque  égales , ensuite  2 et  3 hérissées 
de  poils  rougâtres. 

Lucas,  Expi.  de  VAlg.,  p.  263,  PI.  16,  fig.  5. 

T,  II,  p.  327. 

Théridion  a corselet  rouge.  ( Theridion  rufithorax.) 

Corselet  et  mandibules  glabres,  rouge  luisant.  Yeux  d’un  noir 
brillant,  les  intermédiaires  postérieurs  plus  gros  et  un  peu  plus 
serrés  que  les  intermédiaires  et  antérieurs.  Mâchoires  d’un  brun 
foncé.  Pattes  et  palpes  d’un  jaune  foncé  , teintés  de  rouge  aux  ar- 
ticulations. Longueur  relative  des  pattes  1 et  4 presque  égales , la 
seconde  est  ensuite  la  plus  longue.  Abdomen  d’un  jaune  poin- 
tillé de  blanc  sur  les  côtés  et  en  dessous.  Sur  le  dos  est  une 
grande  tache  ondulée,  en  forme  de  feuille,  d’un  brun  jaunâtre  : 


INSECTES  APTÈRES.  495 

cette  tache  est  bordée  de  blanc,  et  son  milieu  est  orné  antérieu- 
rement de  trois  paires  de  taches  jumelles  blanches,  allongées, 
qui  se  succèdent  longitudinalement , et  postérieurement  de  trois 
taches  transversales  également  allongées  et  disposées  longitudi- 
nalement, mais  qui  diminuent  de  longueur  de  la  première  à la 
dernière.  Quatre  points  bruns  , disposés  en  quadrilatères  , occu- 
pent le  milieu  du  dos.  Ventre  brun  ; filières  légèrement  teintées 
de  jaune. 

Lucas , Expi.  de  VAlg .,  p.  259,  PI.  16,  fig.  8. 

Prise  aux  environs  de  Philippeville  à la  fin  de  mars. 

T.  II,  p.  327. 

37.  Théridion  bicolore.  ( Theridion  hicolor.)  Long.  2 miil.  2/3, 

larg.  2 mill. 

D’un  rouge  foncé  uniforme.  Abdomen  très-gibbeux,  noir,  lui- 
sant, couvert  de  points  creux  visibles  à l’œil  nu.  Yeux  d’un  noir 
brillant,  les  intermédiaires  postérieurs  plus  gros  et  plus  écartés 
que  les  intermédiaires  antérieurs  : l’ensemble  des  yeux  forme  un 
carré  beaucoup  plus  long  que  large.  Filières  jaunâtres.  La  qua- 
trième paire  de  pattes  est  la  plus  longue  , ensuite  1,2,  3. 

Lucbs , Expi.  de  VAlg.,  p.  268,  PL  16,  fig.  9. 

Prise  en  hiver,  sous  les  pierres,  dans  les  environs  d’Alger  et 
d’Oran. 

M.  Lucas  dit;  Par  sa  couleur,  cette  espèce  ressemble , à s’y 
méprendre  , à la  Linyphia  delicatula  (Linyphie  mignonne,  t.  II , 
p.  271,  n°  24) , et  à la  Linyphia  hicolor,  dont  l’une  est  d’Europe 
et  l’autre  du  Chili.  Nous  ne  connaissons  pas  cette  dernière  es- 
pèce qui  appartient  à l’ouvrage  de  M.  Gay  sur  le  Chili , et  nous 
n’avons  pas  la  figure  de  la  Théridion  bicolore  sous  les  yeux; 
mais  , d’après  sa  description,  nous  soupçonnons  que  notre  Thé- 
ridion Priape  , auprès  duquel  nous  plaçons  cette  espèce  , pour- 
rait bien  en  être  le  mâle. 

T.  II,  p.  329,  n°  39  ter.  Ajoutez  Fespèce  suivante  : 

Théridion  phaeope.  ( Theridion  phaeopus.  ) s 3/4  de 
ligne,  ? 1 ligne. 

Corselet  noir,  arrondi.  Abdomen  noir,  globuleux,  renflé  et 
surmontant  la  partie  postérieure  du  corselet,  ayant  des  points 
enfoncés  sur  le  dos.  Pattes  courtes  , d’un  rouge  brun. 


496  SUPPLÉMENT. 

Micryphantes  phaoepus , Koch,  Arachniden , XII,  151,  PI. 
431,  fig.  1071  (le  mâle) , 1072  (la  femelle). 

Micryphantes  astutatius  $ , Koch,  Arachniden , XII,  153  , 
PI.  432,  fig.  1073. 

Variété  à hanches  plus  claires , un  jeune. 

Le  Micryphantes  astutatius  a été  trouvé  aux  environs  de  P%a- 
tisbonne  , dans  les  mousses , en  hiver  et  au  printemps. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  , par  les  couleurs , à Y Argus 
laminatus , mais  elle  en  diffère  par  la  forme. 

T.  II,  p.  332. 

43.  Théridion  a.  crochet.  ( Theridion  uncinatum.)  Long.  3 

mill.,  larg.  1 mill.  $ . 

Corselet,  mâchoires  et  lèvre  d’un  brun  rougeâtre , foncé  , lui- 
sant. Yeux  portés  sur  une  protubérance  de  la  tête,  très-relevée 
et  verticale  , d’un  noir  brillant,  et  formant  un  carré  plus  large 
que  long.  Pattes  et  palpes  allongées , menus , jaune  pâle  uni- 
forme. Abdomen  ovoïde,  très-bombé  à sa  partie  antérieure,  et 
d’un  noir  verdâtre  teinté  de  brun , parsemé  de  taches  de  points 
blancs  , tant  en  dessus  qu’en  dessous  , ayant  sur  le  milieu  du  dos 
un  fort  tubercule  conique  légèrement  dirigé  en  arrière.  Filières 
noirâtres , qui  occupent  la  partie  médiane  du  dessous  de  l’ab- 
domen , formant  avec  le  corselet  un  angle  d’environ  quarante- 
cinq  degrés. 

Lucas,  Expi.  de  VAlg .,  p.  267,  PI.  17,  fig.  2. 

Trouvée  une  seule  fois  dans  les  grandes  herbes , dans  Boud- 
jarra , aux  environs  d’Alger. 

T.  II,  p.  332.  A la  synonymie  du 

Theridion  variegatus 

Ajoutez  : 

Theridion  callens,  Blackwall,  Trans.  ofthe  Linn.  soc.y  in-4°, 
t.  XVIII,  p.  627  à 629. 

M.  Blackwall  a dit  : 

Les  yeux  sont  placés  sur  une  tache  noire,  les  antérieurs  du 
carré  intermédiaire  sur  une  proéminence  du  corselet , les  laté- 
raux rapprochés  et  sur  une  éminence  commune  à tous  deux. 
Pattes  1,  4,  2,  3.  Les  deux  tubercules  sont  noirs  sur  le  front  et 
d’un  jaune  pâle  derrière.  La  couleur  de  la  partie  antérieure 


INSECTES  APTÈRES.  497 

de  l’abdomen  en  avant  des  tubercules  est  noirâtre  , et  derrière 
ces  tubercules  il  y a deux  raies  noires  transverses  liées  entre 
elles  par  une  tache.  Long,  i ligne  3/4. 

Ce  Théridion,  ajoute  encore  M.  Blackwall,  qui  a une  forte  affi- 
nité avec  le  Théridion  aphane  de  M.  Walckenaer,  construit  un 
cocon  en  forme  de  ballon  , dont  le  diamètre  est  d’une  ligne  trois 
quarts.  Il  est  composé  d’une  soie  fine  formant  un  tissu  léger  ; sa 
couleur  estd’un  brun  pâle  ; il  est  au  milieu  d’une  toile  irrégulière, 
composée  de  fils  d’un  brun  rougeâtre  foncé  ; plusieurs  des  soies  de 
la  toile  se  réunissent  au  sommet  du  cocon , mais  laissant  un  inter- 
valle à l’ouverture  , de  manière  que  les  jeunes  Aranèides  en 
puissent  sortir;  ces  soies  étant  agglutinées  dans  le  reste  de  leur 
longueur,  forment  une  tige  qui  varie  depuis  1 ligne  1/2  de  long 
jusqu’à  6 lignes  : c’est  par  cette  tige  que  le  cocon  adhère  à la 
pierre  ou  au  fragment  de  roche  où  l’Aranéide  l’a  fixé  , et  c’est 
sur  cette  tige  qu’il  se  trouve  porté,  ressemblant  ainsi  à un  petit 
champignon.  Les  œufs  de  cette  Araignée , si  on  les  compare  à 
sa  petitesse , sont  très-gros;  ils  sont  seulement  au  nombre  de 
cinq  ou  six  , globuleux , non  agglutinés  et  d’une  couleur  brune. 
M.  Blackwall  n’a  pas  trouvé  de  mâle. 

Il  a pris  et  observé  cette  espèce  dans  les  bois  de  la  partie  oc- 
cidentale du  Denbighshire. 

T.  II,  p.  336. 

46  bis.  Théridion  aux  pattes  pales.  ( Théridion  pailipes.  ) 
Long.  6 mill.,  larg.  2 mil!.  $ . 

Corselet  d’un  brun  noirâtre  foncé  et  luisant.  Yeux  d’un  noir 
brillant,  portés  sur  des  tubercules  ou  éminences  du  corselet.  Les 
intermédiaires  postérieurs  très-écartés  l’un  de  l’autre  ; les  laté- 
raux conjoints  portés  sur  un  même  tubercule;  les  intermédiaires 
portés  sur  deux  tubercules  allongés,  sur  chacun  desquels  sont 
disposés  les  latéraux  antérieurs  et  postérieurs  du  carré  intermé- 
diaire. Les  yeux  latéraux  sont  plus  rapprochés  de  la  ligne  des 
antérieurs  que  de  celle  des  postérieurs.  Abdomen  oblong,  cy- 
lindriforme,  glabre,  d’un  brun  violacé  luisant  foncé,  bordé  la- 
téralement par  une  ligne  de  taches  fauves  , dont  la  première  ou 
l'antérieure  est  allongée,  linéiforme  et  un  peu  courbée  en  lunule  ; 
un  peu  au  dessus  du  milieu  du  dos  sont  deux  taches  en  crois- 
sant, dirigées  en  avant,  également  fauves  et  disposées  sur  une 
Aptères,  tome  iv.  32 


SUPPLÉMENT. 


498 

ligne  transverse;  ces  deux  taches  sont  précédées  et  suivies  de 
deux  points  jumeaux  de  la  même  couleur,  dont  l’ensemble  forme 
un  quadrilatère  très-allongé.  Les  pattes,  pour  leur  longueur  re- 
lative, sont  dans  l’ordre  suivant,  1, 4,  2,  3.  Elles  sont  épineuses, 
fines  et  allongées,  d’un  vert  olive. 

Linyphia  pallipes , Lucas,  Expi.  de  l’Alg. , p.  255,  PL  16  , 
fig.  1. 

Trouvée  en  Algérie  , sous  [des  pierres  humides  , près  du  lac 
Tonga. 

§ XL  VL 

T.  Il , p.  337  et  344  à 374  et  508. 

Genre  ARGUS. 

M.  Blackwall  a Tait  un  bon  travail  sur  les  petites 
espèces  d’Aranéides  qui  se  trouvent  sous  les  pierres, 
à terre  , sur  les  feuilles  ou  dans  les  cavités  des  arbres, 
que  je  comprenais  autrefois  dans  les  Théridions  et  les 
Linyphies , et  que  j'ai  toutes  renfermées  dans  mon 
genre  Argus.  M.  Blackwall , doué  d uo  grand  talent 
d'observation,  a établi  plusieurs  genres  dans  ces  ani- 
malcules qu'il  décrit  avec  précision  , mais  il  n'a  donné 
aucune  figure,  ce  qui  empêche  d’établir  la  synonymie 
des  espèces  qu'il  a décrites  avec  un  degré  suffisant  de 
certitude. 

Pour  les  genres  Walckenaera  et  Neriene  qu’il  a 
formés  , il  renvoie  au  London  and  Edinburgh  philo- 
sophical  Magazine  and  Journal  of  science  % vol.  III, 
p.  105,106. — * Researches  of zoology,  p.  314,  315. 

Pour  Wériëne,  id.,  vol.  III,  p.  187  et  188.  - — îd., 
Researches , p.  362  à 363. 

Les  noms  d’espèces  qu’il  a décrites  dans  les  Tran- 
sactions of  the  Linnean  society , vol.  XVIII,  p.  629, 
sont  : 

Walckenaera  punctata,  W.  turgida ; W.  atra (probablement 


INSECTES  APTÈRES. 


499 

le  Theridium  acuminatum,  de  Wider)  ; JF.  bifrons ; JF.parva ; 
JF.  humilis;  JF.  apicata  ; JF.  pumila;  JF.  picina  ; JV.  Ne - 
moralis. 

Les  Neriene  munda , N.  errans , N . sylvatica , IV.  pu  il  a,  N . 
gracilis,  N.  parva,  N.  r libella.  La  Neriene  abnormis  a beau- 
coup d’analogie  avec  lesLinyphies  par  Sa  disposition  de  ses  yeux. 

N.  variegata , N.  dubia  ( M.  Blackwall  ne  connaît  que  le 
mâle  de  cette  dernière  espèce  et  serait  tenté  de  le  placer  dans  les 
Théridions).  N.  dubiosa,  N.  gibbosa;  les  mâles  de  cette  espèce, 
ainsi  que  ceux  de  plusieurs  autres,  ont  des  protubérances  sur  le 
corselet  et  appartiennent  à notre  famille  des  Mélicérides,  t.  II , 
p.  361. 

Dans  les  Linyphies  il  décrit  : 

Linyphia  cauia , espèce  commune  qui  construit  dans  les  angles 
des  murs,  en  dehors  comme  en  dedans  des  maisons,  dans  les  creux 
des  arbres,  sous  les  bancs,  une  toile  étendue,  horizontale, 
mince , avec  des  fils  qui  y aboutissent  en  formant  divers  angles. 
L.  vivax  (peut-être  la  Linyphia  globosa  de  Wider),  L.  syl- 
vatica (analogue  du  Linyphia  pratensis  de  Wider),  L.  rubra , 
L.  insignis , L.  fasca , L . Claytonœ , L.  obscur  a , L.  gracilis. 

Presque  toutes  ces  Aranéides  ont  les  organes  du 
mâle  développés  au  commencement  de  l’hiver,  d’où  je 
conclus  qu  elle  doivent  être  plus  commîmes  et  peut- 
être  plus  grosses  dans  les  pays  froids. 

Le  genre  Manduculus  de  M.  Blackwall  ( London  and  Edin- 
burgh  Philosophical  Magazine  , vol.  III , p.  110-111  ; liesear - 
ches  in  Zoology , p.  358-359)  appartient  encore  à notre  genre 
Argus  ; il  ne  contient  qu’une  seule  espèce  : Manduculus  limatus 
( Transact . ofthe  Linnean  society , vol.  XVII I,  p.  667),  et  paraît 
être  la  môme  espèce  que  la  Linyphia  tenebricola  de  Wider 
(p.  267,  t.  XVIII , fig.  2). 

Nous  profiterons  de  quelques-unes  des  observations 
de  M.  Blackwall  pour  introduire  quelques  réformes 
dans  notre  classification  du  genre  Argus,  pour  le  com- 
pléter, comme  nous  avons  fait  pour  les  Linyphies 
et  les  Théridions  ; mais  on  ne  pourra  déterminer  avec 


SUPPLÉMENT. 


500 

certitude  la  synonymie  de  ces  petites  espèces  d’Ara- 
néides  que  par  de  bonnes  figures  et  par  des  études  spé- 
ciales et  comparatives  de  chacune  d’elles. 

T.  I,  p.  630  et  t.  II,  p.  337-344. 

Il  faut  réunir  dans  le  genre  Argus  la  famille  des 
Drasses  phytophiles  et  celle  des  Théridions  dictynes. 

D’après  les  excellentes  remarques  de  M.  Blackwall  , 
qui  fait  de  ces  deux  familles  un  genre  sous  le  nom 
d’EüGATis , nous  établirons  une  nouvelle  famille  que 
nous  placerons  en  tête  du  genre  Argus  , t.  II , p.  445  , 
avant  la  famille  des Érigones  : nous  caractérisons  cette 
nouvelle  famille  ainsi  : 

Famille  des  ERGATIDES.  ( Ergatides .) 

Yeux  huit,  presque  égaux,  placés  sur  deux  lignes  transverses 
à la  partie  antérieure  du  corselet;  les  intermédiaires 
figurant  un  carré , les  latéraux  très-rapprochés  entre 
eux  sur  un  tubercule  commun  oblique. 

Lèvre  subtriangulaire. 

Mâchoires  peu  allongées , inclinées  sur  la  lèvre,  convexe  à 
leur  base,  arrondies  à leur  sommet,  fortement  creu- 
sées à leurs  côtés  internes. 

Pattes  courtes,  médiocres,  la  première  paire  la  plus  longue, 
la  seconde  ou  la  quatrième  ensuite,  la  troisième  la 
plus  courte  ; tarses  à trois  griffes,  les  deux  supérieures 
pectinées  l’inférieure  courbée  à la  base. 

Les  espèces  de  cette  famille  sont  : 

Argus  bienfaisant.  ( Argus  benignum.) 

Theridion  benignum , Walck.,  ffist.  nat.  des  Aranéides » 
fasc.  Y,  p.  8 , fig.  1.  — Id. , Hist.  nat . des  Ins.  Apt t.  Il, 
p.  340. — Drassus  parvulus,  Biackwal Researchesin  Zoology, 
p.  337.  Ibid.,  Ergatis  benigna,  Blackwall,  Descriptions  ofnew 
species  of  spiders,  Transactions  of  the  Linnean  society , vol. 
XVIII,  p.  608.  — Clubiona  parvula , Blackwall,  The  London 
and  Edinburgh  Magazine  and  Journal  of  Sciences , vol  .3,  p.437. 


INSECTES  APTÈRES.  50l 

Dictyna  benigna , Koch,  Die  Arachniden , vol.  III,  p.  27, 
pl.  83,  fig.  184-5. 

M.  Blackwall  a mis  de  jeunes  femelles  de  cette  Aranéide  dans 
un  vase  sous  verre  ; il  a introduit  des  mâles  adultes , et  les  a vus 
s’accoupler  avec  l’organe  des  palpes.  Il  a séparé  ces  mâles  aus- 
sitôt après  l’accouplement , et  les  femelles  ont  fait  leurs  cocons 
lenticulaires  ou  aplatis,  où  elles  ont  déposé  depuis  10  jusqu’à 
30  œufs  d’un  jaune  pâle.  M.  Blackwall  regarde  avec  raison  cette 
observation  comme  une  complète  réfutation  de  l’idée  deTrévi- 
ranus,  adoptée  par  Savigny,  par  laquelle  on  considère  les  palpes 
des  mâles  d’Araignées  comme  des  organes  excitateurs  mais  non 
générateurs  (p.  439). 

Trouvée  en  mai , en  Angleterre , dans  le  parc  de  Frafford , 
près  de  Manchester,  et  dansOakland,  dans  le  Denbighshire. 

Argus  caché.  [Argus  latens.) 

Ergatis  latens , Blackwall,  Trans.  of  the  Linnean  soc.,  voh 
XVIII,  p.  608.  Dictyna  latens , Koch,  Die  Arachniden , 
t.  III,  p.  29,  pl.  83,  fig.  186. — Theridion  latens , Walck.,  Hist. 
nat.  des  ins.  aptères , t.  II,  p.  341.  Cette  Aranéide  a la  première 
paire  de  pattes  la  plus  longue  , la  quatrième  ensuite , ce  qui  néces- 
site une  division  dans  la  famille  des  Ergatis. 

Argus  vert.  (Argus  viridissimus.) 

Drassus  viridissimus,  Walck.,  Hist.  nat.  des  ins.  aptères , 
t.  I , p.  631.  — Ergatis  viridissima , Blackwall,  Trans.  of  the 
Linn.  soc.,  t.  XVIII,  p.  608. 

Argus  jaune.  (Argus  flavescens.) 

Argus  flavescens  , Walck.,  Hist.  nat.  des  ins.  aptères , t.  I, 
p.  632.  — Ergatis  flavescens , Blackwall,  Trans.  of  the  Linn. 
soc.,  vol.  XVIII,  p.  608. 

J’avais  indiqué  les  rapports  de  ces  Aranéides  avec  les  Drasses 
phytophiles,  t.  II , p.  341  et  343. 

T.  Il,  p.  346. 

3.  Argus  épisinoïde.  ( Argus  episinoides.)  Long.  4 millim , 
larg.  2 millim.  1/2. 

Corselet  très-large  et  cordiforme  , prolongé  en  avant  à sa  partie 
antérieure  et  recouvrant  les  mandibules , ce  qui  oblige  à regarder 
en  dessous  pour  voir  les  yeux;  couleur  brun  rougeâtre  foncé  et 


SUPPLÉMENT. 


502 

luisant;  les  mandibules,  courtes  et  obliquement  rentrées,  s’ap- 
puient sur  l’extrémité  des  mâchoires,  qui,  elles-mêmes,  sont  for- 
tement inclinées  sur  la  lèvre  ; les  yeux  sont  d’un  noir  brillant,  dis- 
posés sur  deux  lignes  courbées  en  avant,  forment  une  espèce  de 
lunule;  les  antérieurs  du  carré  intermédiaire  sont  un  peu  plus 
écartés  entre  eux  que  les  postérieurs,  et  les  latéraux  ne  sont  pas 
conjoints , mais  écartés  entre  eux  par  un  espace  égal  à un  peu 
plus  de  la  moitié  du  diamètre  d’un  œil  ; les  pattes  postérieures 
sont  plus  longues  que  les  antérieures  ; poitrine,  ventre  et  filières 
noirs.  Abdomen  d’un  noir  luisant,  globuleux,  large,  renflé,  ar- 
rondi antérieurement , et  brusquement  terminé  en  pointe  aiguë 
à son  extrémité  postérieure  ; sur  le  milieu  du  dos  est  un  sillon 
longitudinal. 

Le  mâle  ne  diffère  de  la  femelle  que  par  ses  pattes , plus  allon- 
gées; son  abdomen,  plus  étroit  et  moins  renflé  ; les  palpes  sont 
moins  allongés,  et  le  digital  est  court,  très-renflé,  bi-épineux  à 
sa  partie  antérieure. 

Theridion  acuminatum , Lucas , Explor.  de  VAlgér .,  p.  268, 
pl.  17,  fig.  10. 

Commune  dans  toute  l’Algérie  ; se  lient  pendant  l’hiver  dans 
un  petit  cocon  de  soie  blanche  à tissu  assez  lâche,  qu’elle  se 
fabrique  pour  passer  la  mauvaise  saison , tandis  que  pendant  le 
printemps  et  l’été  elle  est  errante. 

M.  Lucas,  lorsqu’il  a nommé  cette  espèce  Theridion  acumi- 
natum., a oublié  que  ce  nom  avait  été  déjà  imposé,  par  M.  Wider, 
à notre  Argus  acuminatum  (t.  Il,  p.  371).  Pour  le  nom  que  j’ai 
imposé  à cette  Aranéicîe,  j’ai  eu  égard  à celte  remarque  de 
M.  Lucas , qui  dit  : « Ce  Theridion  a les  plus  grandes  affinités 
avec  les  Episines.  » 

T.  II,  p.  350. 

8.  Argus  formivorus. 

Je  crois  devoir  rapporter  à cette  espèce  : 

Theridion  fuscum  de  M.  Blackwall , Descript.  of  new  species 
of  spiders , Trans.  of  the  Linn.  soc.,  vol.  XVIII , p.  626,  n°  13  ; 
long.  3/4  de  ligne 

Voici  en  abrégé  la  description  de  M.  Blackwall. 

Abdomen  sub-gîobuleux , un  peu  déprimé  ou  couvert  d’un 
duvet  brillant,  se  projetant  beaucoup  sur  le  corselet,  d’un  brun 
rougeâtre  avec  des  taches  plus  foncées  ; les  tarses  sont  terminés 


INSECTES  APTÈRES. 


503 

par  trois  griffes,  dont  les  deux  supérieures  sont  courbes  et  pec- 
tinées,  et  l’inférieure  fléchie  à sa  base;  les  yeux  latéraux  sont 
contigus  et  placés  obliquement. 

Des  femelles  de  cette  espèce  ont  été  trouvées  en  novembre  et 
décembre  1837,  sur  des  chemins  de  fer,  sous  des  pierres  , près  de 
Llanrwst. 

T.  II , p.  351 , n°  8 bis. 

C’est  dans  les  Argus  trapézigères  et  près  de  l’Argus 
formivore  qu’on  doit  placer  la  Hahnia  pusilla  de 
M.  \i.Qoh,vdrachniden,  t.  VIII,  p.  61,  pl.  270,  fig.  637 
et  638  (la  femelle  ) et  le  Hahnia  pratensis,  pl.  271, 
fig.  639. 

T.  II,  p.  353.  Après  le  n°  9 ou 

L’ Argus  graminicolis , 

Ajoutez  : 

10  bis.  Argus  laminé.  ( Argus  laminatus.)  p Long.  1 lig. 

Corselet  d’un  brun  olivâtre;  abdomen  globuleux,  d’une  cou- 
leur brun  foncé  uniforme;  pattes  et  palpes  de  couleur  pâle, 
sans  annelures. 

Micryphantes  laminatus , Koch,  Arachniden,  fig.  1070, 
très-semblable  à l’Argus  graminicolis , mais  le  bandeau  est  moins 
grand. 

T.  Il , p.  353.  A la  synonymie  de 

Argus  tràpézoïde.  ( Argus  trapezoïdes .) 

Ajoutez  : 

Walckenaera  punctata , Blackwall.  Long.  1 lig.  1/4. 

11  y a une  espèce  de  sillon  dans  la  ligne  médiane  de  la  région 
des  yeux  postérieurs  ; le  corselet  a des  points  nombreux  sur  ses 
bords,  et  d’autres  qui  forment  des  rayons  vers  son  centre;  la 
poitrine  large,  en  cœur,  est  également  ponctuée;  les  mâchoires 
inclinées  sur  la  lèvre,  qui  est  semi-circulaire  ; ces  mâchoires  sont, 
ainsi  que  les  mandibules,  d’un  brun  foncé  avec  une  légère  teinte 
de  rouge;  trois  griffes  terminent  les  pattes  , les  supérieures  sont 
courbes  et  pectinées;  les  yeux  latéraux  sont  Ses  plus  gros.  Ab- 
domen oviforme,  bombé,  noir  et  brillant;  les  organes  sexuels 


504  SUPPLÉMENT. 

sont  proéminents,  d’un  rouge  brun  ; les  plaques  pulmonaires  sont 
d’un  jaune  sale. 

Des  femelles  de  cette  espèce  ont  été  prises  sous  des  pierres,  en 
mai  1838. 

M.  Blackwall  ne  parle  pas  du  mâle. 

T.  II,  j).  361. 

Dons  ce  genre  Argus,  à la  suite  de  îa  famille  des 
Micryphantes  il  faut  encore  établir  une  nouvelle  fa- 
mille qui  sera  ainsi  caractérisée  : 

Famille  des  AGÉNÉLIDES.  ( Agenelides .) 

Yeux  sur  deux  lignes  parallèles  courbées  en  avant,  les  in- 
termédiaires de  la  ligne  antérieure  plus  petits  ; les  la- 
téraux plus  gros. 

Lèvre  courte , carrée  ou  semi-circulaire , plus  large  à sa 
base. 

Mâchoires  courtes,  convexes  à leur  base,  arrondies  à leur 
extrémité , inclinées  sur  la  lèvre. 

Pattes  propres  à la  course,  la  première  la  plus  longue,  la  se- 
conde ensuite,  la  troisième  est  la  plus  courte  ; tarses 
terminés  par  trois  griffes  dont  les  supérieures  sont 
pectinées. 

Aranéides  se  cachant  sous  les  pierres , et  courant  à terre 
dans  les  prairies,  les  lieux  humides. 

Dans  cette  famille  entre  : 

Argus  fuyard.  ( Argus  celans.)  Long.  2 lign. 

Agelena  celans , BSackwalî  , Trans.  of  the  Linn.  soc. , 
t.  XVIÏ1 , p.  624. 

Yeux  sur  deux  lignes  parallèles  courbées  en  avant , les  intermé- 
diaires de  la  ligne  antérieure  les  plus  petits,  les  yeux  latéraux 
les  plus  gros  ; les  mâchoires  courtes  , convexes  à leur  base  , arron- 
dies à leur  extrémité  , inclinées  sur  la  lèvre , qui  est  presque 
carrée  , plus  large  à sa  base  qu’à  son  extrémité  ; pattes  4,  i,  2,  3 ; 
le  tibia  et  le  métatarse  ont  deux  séries  de  piquants  de  chaque 
côté  de  leur  partie  inférieure  ; les  pattes  sont  terminées  par  deux 
griffes  pectinees;  les  palpes  ont  une  pçtite  griffe  courbée  à leur 
extrémité. 


INSECTES  APTÈRES. 


505 

L’abdomen  estoviforme,  grossissant  un  peu  vers  son  extrémité, 
velu,  bombé,  se  projetant  sur  le  corselet , à dos  bombé,  d’un 
brun  foncé  avec  des  poils  d’un  brun  rougeâtre  et  jaunâtre  entre- 
mêlé , et  dans  le  milieu  du  dos  s'étend  une  bande  longitudinale 
obscure,  dentée  d’un  rouge  brun;  le  ventre  est  jaune,  avec  li- 
gnes longitudinales  fines  peu  marquées  de  couleur  plus  foncée  ; 
les  filières  supérieures  sont  courtes  et  ne  ressemblent  pas  à celles 
des  Agélènes;  le  mâle  ressemble  à la  femelle  , mais  il  est  plus 
petit;  ses  organes  sexuels,  d’un  rouge  brun,  sont  très-compli- 
qués; ils  sont  développés  en  août.  Cette  espèce  est  agile,  couve 
sur  terre  et  s’enfuit  sous  les  pierres. 

T.  II,  p.  361. 

Voici  comment  M.  Blackwal!  caractérise  son  genre 
Walckenaera,  qui  renferme  des  espèces  déjà  décrites 
dans  ma  deuxième  et  dans  ma  troisième  famille  des  Ar- 
gus, et  qui,  peut-être,  doit  former  une  famille  distincte. 

Famille  WALCKENAERA. 

Yeux  au  nombre  de  huit,  inégaux,  disposés  par  paires  sur 
l’extrémité  antérieure  du  corselet  qui  est  allongée  et 
pointue.  Les  yeux  intermédiaires  formant  un  quadri- 
latère dont  le  côté  antérieur  est  le  plus  petit , les  yeux 
latéraux  rapprochés  sont  les  plus  gros  , les  yeux  anté- 
rieurs du  carré  intermédiaire  sont  les  plus  petits. 
Mâchoires  fortes,  courbées  ou  arrondies  au  côté  extérieur, 
dilatées  à leur  base  , entourant  la  lèvre. 

Lèvre  courte,  large,  semi  - circulaire , bombée  à l’extré- 
mité , semi-circulaire. 

Faites  robustes,  les  paires  antérieures  et  postérieures  sont 
les  plus  longues  et  égales  en  longueur  dans  les  femelles, 
la  troisième  paire  est  la  plus  courte. 

Voici  les  espèces  décrites  par  M.  Blackwall,  et  plu- 
sieurs aussi  par  nous  qui  appartiennent  à ce  genre  : 

T.  II,  p.  36! . 

Argus  montagnard.  ( Argus  montanus.) 

Les  mandibules  renfoncées,  inclinées  vers  le  sternum,  qui  est  en 


506  SUPPLÉMENT. 

cœur;  lèvre  semi-circulaire  ; mâchoires  courtes  , bombées  à leur 
base,  inclinées  sur  la  lèvre;  pattes  et  palpes  bruns;  pattes  4,  1, 
2,  3;  deux  onglets  pectinés,  le  troisième  courbé  à sa  base;  yeux 
courbés  en  avant  sur  deux  lignes  parallèles , les  latéraux  placés 
sur  une  commune  éminence , rapprochés  entre  eux  et  plus  gros 
que  les  autres,  les  yeux  intermédiaires  de  la  ligne  antérieure 
sont  les  plus  petits  de  tous;  l’abdomen  est  court,  large,  couvert 
de  poils  courts  et  denses,  bombé  sur  le  dos  et  se  projetant  en 
avant  sur  le  corselet , d’une  couleur  brun  noirâtre  sale  parsemé 
de  taches  obscures  d’un  brun  jaunâtre  plus  apparent  sur  les 
côtés  ; le  ventre  est  plus  pâle. 

Agelena  montana,  Blackwall,  Trans.  of  the  Linn.  soc., 
t.  XVIII,  p.  622. 

Trouvée  sous  les  pierres,  en  février  1837,  sur  le  Gall-y-Rhyg , 
montagne  du  Denbighshire,  près  Llanrwst. 

T.  Il,  p.  361. 

Argus  industrieux.  ( Argus  navus.)  Long.  3/4  de  lig. 

Très-brun;  mâchoires  courtes,  convexes  à leur  base,  arron- 
dies à leur  extrémité  et  inclinées  sur  la  lèvre,  qui  est  presque 
carrée,  plus  large  à sa  base  ; sternum  en  cœur,  glabre  et  brillant; 
les  bords  du  corselet  et  la  base  de  la  lèvre  sont  d’un  brun  plus 
sombre  ; pattes  4, 1,  2,3;  tarses  terminés  par  deux  griffes  pecti- 
nées;  yeux  sur  deux  lignes  transverses  courbées  en  avant;  les 
yeux  latéraux  sont  les  plus  gros , les  intermédiaires  de  la  ligne 
antérieure  les  plus  petits;  abdomen  couleur  de  suie  , revêtu  de 
poils  denses,  courts,  ovale,  grossissant  un  peu  vers  son  extré- 
mité , à dos  bombé  se  projetant  sur  le  corselet. 

Agelena  nava , Blackwall,  Trans.  of  the  Linnean  soc., 
t.  XVIII,  p.  622. 

On  rencontre  les  femelles  sur  les  routes,  près  des  ornières, 
des  ports , dans  les  pâturages  ; les  femelles  y sont  communes  , 
mais  le  mâle  n’a  été  trouvé  que  dans  l’automne , sous  une  pierre 
enfoncée  dans  la  terre. 

T.  II,  p.  361. 

24  bis.  Argus  humble.  ( Argus  humilis.)  3/4  de  lig. 

Noirâtre  ; pattes  et  palpes  d’un  rouge  brun  ; pattes  postérieures, 
dans  le  mâle  , sensiblement  plus  allongées  que  dans  la  femelle; 


INSECTES  APTÈRES.  507 

corselet  glabre , relevé  derrière  les  yeux , avec  une  éminence 
dans  la  ligne  médiane. 

Walchenaera  humilis , Blackwall,  Phil.  trans.,  t.  XVIII, 
p.  636,  n°  23. 

Prise  en  octobre,  sous  une  ardoise  et  dans  des  rails  de  chemins 

de  fer. 

T.  Il,  p.  361. 

Argus  couleur  de  poix.  ( Argus  picinus.  ) 4/5  d’une  ligne,  ç? 

Mâle  noirâtre  ; pattes  d’un  rouge  brun  ; la  quatrième  paire  de 
pattes  un  peu  plus  longue  que  les  autres  ; le  corselet  ayant  à sa 
partie  antérieure  une  éminence  obtuse  divisée  en  deux  par  un 
large  sillon;  mâchoires  inclinées  sur  la  lèvre  , qui  est  semi-circu- 
laire et  proéminente  à son  extrémité  ; une  des  paires  d’yeux  est 
placée  sur  le  sommet  de  l’élévation  frontale  ; une  autre  paire 
située  plus  bas  sur  le  front , est  le  plus  court  côté  du  trapèze 
qu  elle  forme  avec  l’autre  paire  ; ces  yeux  antérieurs  sont  les 
plus  petits  de  tous , les  latéraux  sont  rapprochés  et  contigus  ; 
l’abdomen  est  oviforme  . à dos  convexe  , d’un  brun  noir. 

JValchenaera  picina , Blackwall,  Trans.  of  the  Linn.  soc., 
p.  640,  n°  26. 

Prise  en  janvier  dans  les  environs  de  Manchester,  et  en  février 
près  Llanrwst.  Femelle  inconnue. 

T.  II,  p.  361. 

Argus  forestier.  ( Argus  nemoralis.)  Long.  3/4  de  ligne  j . 

Co  selet  du  mâle  ayant  à la  partie  antérieure  une  élévation 
divisée  en  deux  segments  par  un  sillon  transversal;  deux  yeux 
sont  placés  sur  le  segment  inférieur,  et  deux  autres  en  avant  sur 
le  front  : ceux-ci  sont  les  plus  rapprochés  et  les  plus  petits , et 
forment  un  trapèze  dont  le  côté  antérieur  est  le  plus  petit  ; man- 
dibules, mâchoires  et  lèvre  brunes.  Abdomen  noirâtre,  grossis- 
sant à sa  partie  postérieure , d’un  brun  noir  ; pattes  4 et  1 les  plus 
longues. 

Walchenaera  nemoralis,  Blackwall,  Trans.  of  the  Linn. 
soc.,  vol.  XVIII,  p.  641,  n°  27. 

Le  mâle  a été  trouvé  sous  les  pierres  , dans  les  bois  de  Llan- 
rwst. 


508  SUPPLÉMENT. 

T. II,  p.  362. 

25  bis.  Argus  noir.  ( Argus  ater.)  Long.  3/4  de  ligne, 

Noir;  lèvre  semi-circulaire,  proéminente  à son  extrémité; 
mâchoires  très-inclinées;  mandibules,  mâchoires,  palpes  et 
pattes  brunes  ; deux  élévations  obtuses  dans  le  mâle  ; pattes , 
leur  longueur  relative,  4 et  1,  presque  égales  ensuite  , 2,  3. 

Walckenaera  atra , Blackwall , Trans.  of  the  Linnean  soc., 
vol,  XVIII,  p.  631. 

Pris  sous  les  pierres  humides  en  mai.  Conférez  cette  espèce 
avec  notre  Argus  biscuspidatus , t.  II,  n°  37. 

T.  II,  p.  363. 

26  bis.  Argus  petit.  {Argus  parvus.)  Long.  3/4  de  ligne. 

Brun  ; abdomen  ovoïde,  de  couleur  plus  foncée  ; corselet  à tête 
bituberculée  dans  le  mâle;  lèvre  semi-circulaire  , proéminente  à 
son  extrémité  ; mâchoires  inclinées  sur  la  lèvre. 

Walckenaera  parc  a , Blackwall,  Tr .,  vol.  XVIII,  p.  635. 
Trouvé  sur  les  rails  en  décembre  et  janvier. 

T.  II,  p.  363. 

26  bis.  Argus  pygmé.  {Argus  pumilus.)  Long.  4/5  de  ligne. 

Corselet,  mandibules  , mâchoires  , lèvre  et  poitrine  , pattes  et 
palpes  d’un  rouge  brun  foncé;  pattes  4,  2,  1 et  3,  ces  deux  der- 
nières beaucoup  plus  courtes  ; abdomen  oviforme,  convexe,  noir 
brillant. 

Dans  le  mâle,  la  partie  antérieure  du  corselet  est  relevée  et  sé- 
parés en  deux  tubercules  obtus  par  un  sillon. 

Walckenaera  pumila,  Blackwall , Trans . of  the  Linn.  soc., 
vol.  XVIII,  p.  639. 

Cette  Aranéide  se  cache  sous  les  pierres  humides , dans  les 
pâturages;  prise  près  de  Llanrwst. 

T.  II,  p.  366. 

Argus  parallelus.  1 ligne. 

C’est  peut-être  la 

Walckenaera  turgida,  4/5  de  ligne,  de  Blackwall,  Trans.  of 
the  Linn , soc.,  1841,  vol  XVIII,  p.  630,  n°  17, 


INSECTES  APTÈRES.  509 

L’abdomen  est  oviforme , bombé  sur  le  dos , d’une  couleur 
brune , avec  des  taches  de  brun  plus  foncé  ; le  mâle  est  de  cou- 
leur plus  foncée,  et  à la  partie  antérieure  du  corselet  il  a une 
forte  proéminence , dentée  sur  les  côtés , sur  laquelle  les  yeux 
sont  situés  : immédiatement  devant  chacun  des  yeux  de  la  paire 
supérieure,  est  une  protubérance  obtuse. 

Les  mandibules  sont  brunes , les  mâchoires  plus  pâles , la  lèvre 
d’un  brun  foncé , les  pattes  et  les  palpes  d’un  rouge  brun. 

Des  individus  de  la  Walckenaera  turgida  ont  été  trouvés,  en 
octobre  1836,  sous  des  pierres  et  des  blocs  de  bois,  dans  les  plan- 
tations, à Crumpsall-Hall,  près  de  Manchester. 

T.  II,  p.  367. 

33  bis.  Argus  mitre.  (Argus  apicatus .)  )Pd* 

Long.  5/6  de  ligne. 

Noirâtre  ; mâchoires  d’un  rouge  brun  ; pattes  d’un  rouge  brun, 
à l’exception  du  tibia  des  deux  pattes  antérieures , qui  sont  d’un 
brun  foncé;  longueur  relative  des  pattes:  4,  très-longues,  en- 
suite 1 et  2 , la  troisième  paire  la  plus  courte  ; abdomen  ovi- 
forme , convexe. 

Dans  le  mâle  le  corselet  présente  une  élévation  divisée  trans- 
versalement en  deux  parties  ; le  segment  postérieur,  qui  a sur 
son  sommet  une  paire  d’yeux , est  le  plus  allongé  et  le  plus 
obtus  ; le  segment  inférieur  est  pourvu  d’un  petit  tubercule  co- 
nique surmonté  de  deux  petites  éminences  rebroussées. 

Walchenaera  apicata  , Blackwall,  Trans.  ofthe  Linn.  socn 
t.  XVIII,  p.  637. 

Trouvé  sur  des  rails , en  novembre,  près  Llanrwst. 

T.  II,  p.  369.  A la  synonymie  de 

L'Argus  elongatus 

Ajoutez  : 

ÏV alckenaer a bicolor , Black wal Fs  Descript . of  new  species  of 
spiders,  dans  les  Trans.  ofthe  Linn.  soc.,  t.  XVIII , p.  635. 

Longueur  1/14  de  pouce;  pattes  antérieures  1/11;  troisième 
paire  1/16  ; la  première  et  la  quatrième  paires  sont  les  plus  lon- 
gues; les  bifurcations  du  corselet  sont  peu  élevées. 

Trouvé  en  juillet  1836,  près  de  Llanrwst. 

Les  organes  du  mâle  sont  parfaitement  développés  en  juillet  ; 


510  SUPPLÉMENT. 

mandibules , mâchoires  et  lèvre  brunes , noirâtres  ; corselet  à tête 
bituberculée. 

T.  II,  p.  368. 

Argus  capuchonné.  {Argus  cucullatus.) 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Walchenaera  hiemalis , Blackwall,  Linn.  soc.,  t.  XVIIÏ, 
p.  632. 

Long,  de  la  femelle  1/13  de  pouce. 

Les  mandibules  et  les  mâchoires  sont  d’un  brun  noir,  la  lèvre 
d’une  couleur  plus  foncée.  La  femelle  n'a  qu’une  légère  échan- 
crure à la  partie  postérieure  du  corselet.  Le  mâle  est  plus  petit 
et  se  fait  remarquer  par  sa  large  échancrure  à la  tête  ; derrière 
chacune  des  parties  proéminentes  est  une  paire  d’yeux. 

Trouvée  en  grand  nombre  , courant  dans  des  prairies , près  de 
Llanrwst , en  décembre  1836  et  en  janvier  1837. 

T.  II,  p.  370. 

Argus  bifide.  {Argus  bifrons.)  j Long.  3/4  de  ligne. 

Walckenaera  bifrons , Blackwail’sZtescnpt  of  new  species  of 
spiders , Trans.  of  the  Linn.  soc.,  1841,  vol.  XVIII,  in-4°, 
p.  634,  n°  20. 

Mâle  brun  ; pattes  et  pieds  jaunâtres , avec  un  grand  tubercule 
perpendiculaire  obtus  , bilobé.  L’abdomen  est  d’un  brun  foncé , 
aspect  soyeux. 

Trouvé  en  juin  1838  , dans  des  pâturages  de  grandes  herbes , 
dans  les  bois  de  Gwydir,  près  Bettws-y-Coed , Caernarvonshire. 

Nous  avons  voulu  indiquer  de  suite  la  place  que  nous 
paraissent  devoir  occuper  , dans  notre  classification, 
toutes  les  espèces  du  genre  JValckenaera . Nous  ferons 
de  même  pour  le  genre  que  M.  Blackwall  a établi  qui 
fait  partie  de  notre  genre  Argus,  et  pour  cela  il  faut 
rétrograder  et  revenir  au  T.  Il , p.  361. 

Le  genre  Nériëne  de  M.  Blackwall  (décrit  dans  le 
London  and  Edinburgh  Philosophie  al  Magazine 
and  Journal  of  science  , vol.  III,  p.  187,  188  et  dans 


INSECTES  APTÈRES.  5li 

Researches  in  zoology , p.  362,  363)  s’éloigne  trop  peu 
de  son  genre  TValckenaerci  pour  en  être  séparé  , et  la 
plupart  des  espèces  appartiennent  à la  deuxième  race 
des  Micryphantes , celle  des  Trapézigères.  Si  l’on  for- 
mait de  ce  genre  Nériëne  une  nouvelle  famille  dans 
les  Argus,  voici  comme  elle  serait,  selon  nous,  carac- 
térisée : 

2 bis.  Famille  NÊRIÉNIDES.  ( Neriënides .) 

Corselet  renflé  à sa  partie  postérieure  et  dont  le  renflement 
est  divisé  en  deux  par  un  sillon. 

Yeux  intermédiaires  formant  un  trapèze  dont  le  côté  ante- 
rieur est  le  plus  petit. 

Lèvre  semi-circulaire,  bombée  à son  extrémité. 

Mâchoires  fortes  et  dilatées  à l’insertion  des  palpes,  incli- 
nées sur  la  lèvre. 

Pattes  ’ la  première  et  la  quatrième  paires  les  plus  longues  ; 
tarses  terminés  par  trois  griffes  dont  les  supérieures 
sont  pectinées. 

Abdomen  oviforme,  se  projetant  par  sa  partie  antérieure 
fortement  sur  le  corselet. 

Arânéides  petites,  à couleurs  obscures,  se  tenant  sous  les 
pierres , sur  terre  ou  dans  l’herbe  et  les  plantes  basses. 

Nous  allons  décrire  toutes  les  espèces  que  M.  Black- 
wal!  a placées  dans  ce  genre  : 

Argus  luisant.  ( Argus  mundus.)  Long.  î lig.  1/2.  ci* 

Mâle  : corselet,  mandibules,  mâchoires , lèvre,  poitrine  d’un 
rouge  brun;  yeux  antérieurs  plus  petits;  pattes  et  palpes  d’un 
rouge  pâle.  Abdomen  d’un  brun  noir  brillant. 

Neriene  munda,  Blackwall , Trans vol.  XVIII , p.  643. 
Dans  l’herbe  des  bois.  Les  organes  sexuels  sont  développés  en 
mai 

Argus  errant.  ( Argus  errans.  ) Long,  1 lig.  1/3. 

Corselet,  mâchoires  et  lèvre  bruns  ; pattes  et  palpes  d’un  rouge 


SUPPLÉMENT. 


512 

brun.  Abdomen  oviforme , un  peu  convexe , d’un  brun  verdâtre 
obscur,  avec  une  suite  de  chevrons  d’un  jaune  brun  sur  le  milieu 
du  dos.  Le  mâle  semblable , mais  plus  petit. 

Neriene  errans , Blackwall,  Trans.,  vol.  XVIII,  p.  643. 

Pris  à terre  sur  des  rails. 

Argus  routier.  ( Argus  viarius.)  Long.  1 lig.  1/5.  <j* 

Mâle  : yeux  antérieurs  intermédiaires  très-petits;  corselet 
brun  ; abdomen  noirâtre  ; filières  d’un  jaune  pâle  obscur. 

Neriene  maria , Blackwall,  t.  XVIII,  Trans.,  p.  645. 

Pris  au  milieu  d’un  sentier  en  mai. 

Argus  sombre.  ( Argus  pullus.)  Long.  ! lig.  1/10.  d* 

Mâle  : corselet  d’un  brun  foncé  ; mandibules , mâchoires  et 
lèvre  d’un  rouge  brun;  poitrine  brune,  avec  des  points  plus 
foncés;  pattes  et  palpes  d’un  rouge  brun;  abdomen  d’un  jaune 
brun  avec  des  points  et  des  raies  plus  foncés. 

Neriene pulla , Blackwall , Trans.,  p.  646. 

Trouvé  sur  des  rails.  L’organe  sexuel  est  développé  en  juin. 

Argus  grêle.  {Argus  gracilis.)  Long.  1 lign. 

Noirâtre;  abdomen  ovale,  allongé,  étroit;  palpes  d’un  vert 
foncé  obscur.  Le  mâle  et  la  femelle  diffèrent. 

Neriene  gracilis,  Blackwall,  Trans.,  p.  646. 

Les  deux  sexes  ont  été  pris  sur  un  rail  en  automne. 

Argus  minime.  ( Argus  minimus.)  Long.  1/2  lig. 

Mâle  : corselet  brun;  abdomen  brun  foncé. 

Neriene  parva , Blackwall,  Trans.,  p.  648. 

Prise  sur  un  rail  en  janvier;  les  organes  sexuels  étant  déve- 
loppés. 

Argus  anormal.  (Argus  abnormis.)  Long.  1 lig.  4/5  ou  2 lig. 

AT 

Corselet,  mâchoires  et  ièvre  d’un  rouge  brun.  Abdomen  brun, 
marbré  de  taches  plus  foncées;  les  couleurs  du  mâle  sont  plus 
vives , les  pieds  antérieurs  et  postérieurs  plus  longs  : la  quatrième 
paire  de  pattes  est  la  plus  longue  ; les  mâchoires  sont  presque 
droites  et  se  rapprochent  de  celles  des  Linyphies;  la  lèvre  est 
semi-circulaire  et  bombée  à son  extrémité;  les  yeux  sont  placés 
sur  des  taches  noires. 


INSECTES  APTÈRES.  513 

Neriëne  abnormis , Blackwall,  Trans.,  vol.  XVIil,  p.  649. 

Trouvé  en  octobre  sous  les  pierres.  Par  sa  bouche,  par  ses  yeux, 
cette  espèce  paraît  devoir  être  reportée  dans  la  deuxième  race 
de  la  deuxième  famille  des  Linyphies,  celle  des  Théridionides, 
voyez  t.  II,  p.  267.  Dans  tous  les  cas  il  est  certain  que  cette 
espèce  forme  une  liaison  intime  entre  ces  deux  genres. 

Argus  varié.  ( Argus  variegatus.)  Long.  1 lig.  1/5. 

Corselet  d’un  jaune  brun  avec  une  suite  de  petites  taches  sur 
les  bords,  et  tache  noire  triangulaire  près  des  yeux  ; mandibules, 
mâchoires,  lèvre  , poitrine  d’un  jaune  brun  ; pattes  fines  , d’un 
jaune  brun,  annelées  de  noir;  abdomen  d’un  jaune  pâle  , avec 
une  raie  noire  sur  le  milieu  du  dos,  triangulaire  à sa  partie  an- 
térieure, rameuse  à sa  partie  postérieure;  à cette  partie  sont  deux 
petites  séries  de  taches  qui  se  réunissent  près  des  filières.  Le 
mâle  a les  pattes  antérieures  plus  allongées  que  les  postérieures, 

Neriene  variegata,  Blackwall,  Trans.,  p.  650. 

Trouvé  en  décembre,  les  organes  sexuels  du  mâle,  qui  sont 
très-compliqués  , parfaitement  développés  , sous  les  pierres,  sur 
le  Gallt-y-Rhyg,  montagne  voisine  de  Llanrwst. 

Argus  douteux.  (Argus  dubius .)  Long.  I lig. 

Mâle  : corselet,  mandibules,  mâchoires  et  lèvre  d’un  rouge 
brun;  abdomen  noirâtre;  les  pattes  antérieures  et  postérieures 
peu  allongées;  mâchoires  fortes,  gibbeuses  près  de  leur  base  et 
s’élargissant  vers  leur  extrémité,  et  n’étant  que  légèrement  in- 
clinées sur  la  lèvre,  qui  est  semi-circulaire  et  bombée  à sa 
pointe  ; abdomen  oviforme  , convexe. 

Neriene  dubia , Blackwall,  Trans.,  p.  652. 

Pris  en  octobre  sur  un  rail.  La  femelle  est  inconnue.  M.  Black- 
wall remarque  que  cette  espèce  pourrait  bien  appartenir  au  genre 
Theridion. 

Argus  oibreux.  [Argus  gibhosm.)  Long,  i lig.  1/5. 

D’un  brun  foncé;  pattes  et  palpes  d’un  brun  jaunâtre;  les 
pattes  antérieures  et  postérieures  peu  allongées;  le  corselet  est 
ovale  glabre , bombé  dans  son  milieu,  avec  de  légers  sillons  sur 
les  côtés  qui  rayonnent  de  la  tête  aux  extrémités,  et  un  enfonce- 
ment plusprofond,  longitudinal,  dans  la  ligne  médiane  de  la  partie 
postérieure.  Le  corselet  du  mâle  est  aussi  gibbeüx  dans  le  milieu. 

Aptères,  tome  iv»  33 


SUPPLÉMENT. 


514 

et  entre  cette  éminence  et  les  yeux,  à la  partie  antérieure,  est 
une  fossette  profonde  munie  de  poils  denses  et  durs  ; les  mâ- 
choires sont  inclinées  sur  la  lèvre,  qui  est  semi-circulaire  et 
bombée  à son  extrémité. 

Neriëne  gibbosa , Blackwali,  t.  II,  p.  653. 

Trouvé  sous  les  pierres,  dans  un  pâturage  humide , en  mai , 
les  organes  sexuels  du  mâle  étant  parfaitement  développés. 

Argus  rugueux.  ( Argus  tuberosus.)  Long.  1 lig.  a* 

Le  mâle  d’un  brun  foncé  ; pattes  et  palpes  d’un  jaune  brun  ; 
corselet  gibbeux  dans  son  milieu  , avec  des  sillons  qui  rayonnent 
du  centre  à la  circonférence , et  un  sillon  longitudinal  à la  partie 
postérieure;  les  mâchoires  sont  inclinées  sur  la  lèvre,  qui  est 
semi-circulaire  et  bombée  à son  extrémité.  L’abdomen,  oviforme, 
est  d’un  brun  obscur  brillant;  la  longueur  relative  des  pattes  est 
4,  1,  2 et  3:  mais  les  pattes  postérieures  et  antérieures  sont  peu 
allongées. 

Neriene  tuberosa,  Blackwali,  Trans p.  654. 

Pris  sous  une  pierre  dans  une  prairie  humide. 

T.  II,  p.  374. 

Remarques  sur  les  affinités  du  genre  Argus. 

Le  genre  Argus  5 par  la  petitesse  des  individus  qui 
le  composent,  par  la  similitude  de  ses  formes  générales, 
de  ses  couleurs  foncées  et  peu  variées,  et  aussi  par  la 
ressemblance  de  ses  habitudes,  semble  constituer,  en 
masse,  un  genre  bien  tranché,  et  cependant  il  n’y  en  a 
pas  qui  présente  de  plus  singulières  anomalies  dans  ses 
caractères  essentiels  et  génériques;  puisque  dans  plu- 
sieurs des  familles  de  ce  genre,  les  mâles,  par  la  forme , 
les  gibbosités  ou  tubercules  de  leur  corselet  et  le  place- 
ment de  leurs  yeux,  présentent  des  différences  caracté- 
ristiques si  essentielles,  qu'on  placerait  leurs  femelles 
dans  des  genres  différents,  si  bonne  savait  pas  qu'elles 
appartiennent  à la  même  espèce.  C’est  sous  ce  rap- 
port que  l’étude  de  ces  petites  Aranéides  est  particu- 


INSECTES  APTÈRES  515 

lièrement  curieuse  et  intéressante.  Gomme  les  figures 
ne  peuvent  suffire,  et  qu’à  moins  d’une  grande  perfec- 
tion, elles  sont  d’un  faible  secours  pour  la  distinction 
d espèces  aussi  petites,  j’ai  cru  devoir  m’attacher  à 
reproduire  , en  les  abrégeant  , les  descriptions  que 
MM.  Blackwaîl,  Wider  et  Koch  en  ont  données, 
afin  d’en  faciliter  l’étude. 

Ainsi  que  je  Fai  déjà  dit,  le  genre  Argus  est  étroi- 
tement lié  au  genre  Linyphie  et  au  genre  Théridion 
par  ses  caractères  génériques  et  par  ses  formes.  Ce- 
pendant, par  leurs  habitudes  et  leur  manière  de  vivre, 
cesAranéidesont  plu  s d’affinités  encore  avec  les  Drasses 
et  les  Glubiones. 

§ XL VII. 

Genre  ÉPISINE. 

T.  II,  p.  376.  A la  description  du  mâle  et  de  la  fe- 
melle que  j’ai  donnée  de 

L’Épisïne  tronquée 

Ajoutez  : 

Le  mâle  a 2 lig.  de  long , la  femelle  2 lig.  1/2  ; son  corselet  est 
d’un  fauve  brun  ; il  a une  raie  longitudinale  fauve  dorée  sur  le 
milieu  du  dos , une  autre  sur  les  bords , et  deux  traits  jaunes  sur 
les  côtés.  L’abdomen  de  la  femelle  a la  même  forme  que  celui  du 
mâle  : il  est  élargi  et  comme  tronqué  à son  extrémité , il  a sur  le 
milieu  du  dos  une  raie  brune  dentée  bordée  de  jaune , et  les 
côtés  et  la  partie  postérieure  entourés  d’une  raie  One  jaune. 

Fpisinus  truncatus , Koch,  Arachnides , X,  166,  pl.  396, 
Og.  958,  le  mâle,  fig.  959,  la  femelle. 

T.  II , p.  376.  A la  synonymie  ajoutez  : 

Fpisinus  Algériens , Lucas , Exylor.  de  VAlgér .,  p.  269,  pl.  17, 
fig.  11.  Long.  4 mil!.,  larg.  1 miîi. 

Corselet  d’un  jaune  pâle , finement  bordé  de  brun,  avec  une 
bande  médiane  de  cette  dernière  couleur,  et  sur  chacun  des 


516  SUPPLÉMENT, 

côtés  latéraux  une  ligne  courbe  formée  par  des  points  bruns  ; 
yeux  d’un  noir  brillant,  le  bandeau  coupé  par  un  sillon  trans- 
versal assez  profond,  et  dont  le  bord  inférieur  recouvre  la 
naissance  des  mandibules;  celles-ci  sont  d’un  jaune  légèrement 
roussâtre,  cylindriques,  perpendiculaires,  et  un  peu  renOées  à 
leur  base;  mâchoires,  lèvre  et  poitrine  jaunes;  palpes  jaune 
pâle,  courts  et  terminés  par  un  conjoncteur  ovoïde  très-gros; 
pattes  d’un  jaune  pâle,  teintées  de  gris  à l’extrémité  du  méta- 
tarse et  du  tarse,  fines  ; première  et  quatrième  paire  longues, 
presque  égales,  la  deuxième  beaucoup  plus  courte,  et  la  troisième 
la  plus  courte  de  toutes.  Abdomen  allongé,  étroit  à sa  partie  an- 
térieure , grossissant  à sa  partie  postérieure  , figurant  une  pyra- 
mide tétraèdre  tronquée  vers  son  sommet.  Le  dos  est  occupé  par 
une  grande  tache  ayant  la  figure  d’une  pyramide  tronquée  à son 
sommet,  d’un  jaune  sombre  , réticulée  de  brun  ; ses  côtés  laté- 
raux sont  dessinés  par  une  ligne  un  peu  ondulée  d'un  brun 
rouge  assez  vif,  et  son  milieu  par  une  bande  longitudinale  d’un 
jaune  verdâtre , projetant  de  chaque  côté  trois  rameaux  bruns 
peu  apparents  ; les  côtés  de  l'abdomen  sont  d’un  jaune  très-pâle , 
et  teintés  légèrement  de  jaune  pâle. 

« C’est  à Koula  , aux  environs  d’Alger,  dit  M.  Lucas , que  j’ai 
rencontré,  en  janvier,  cette  espèce,  qui  est  très-agile;  je  n’en  ai 
trouvé  qu’un  individu,  que  j’ai  pris  au  pied  des  grandes  herbes, 
dans  des  lieux  frais,  humides  et  ombragés.  Cette  Àranéide  est  très- 
vive  et  échappe  facilement  lorsqu’on  veut  s’en  emparer.  Espérant 
trouver  des  femelles,  j’ai  cherché  bien  longtemps  dans  les  mêmes 
lieux  où  j’avais  trouvé  des  mâles.  » 

Nous  avons  transcrit  presqu’en  entier  la  description  de 
M.  Lucas , pour  prouver  que  son  Episinus  Algériens  n’est  pas 
une  espèce  différente  de  celle  que  nous  avons  décrite.  M.  Lucas 
nous  apprend  qu’il  existe  une  autre  espèce  du  Chili  qu’il  nomme 
Episinus  Americanus ; celle-ci  sera  probablement  décrite  par 
M.  Nicolet  dans  l’ouvrage  de  M.  Gay  sur  le  Chili.  Ma  description 
de  Y Episinus  truncatus  renferme  celle  des  deux  sexes;  je  n’ai 
fait  figurer  que  le  mâle,  mais  on  a vu  que  M.  Koch  avait  donné  de- 
puis des  figures  du  mâle  et  de  la  femelle.  Nous  devons  donc  rec- 
tifier l'erreur  de  M.  Lucas,  qui  dit,  p.  270,  qu'on  ne  connaît 
pas  la  femelle  de  Y Episinus  truncatus . 


INSECTES  APTERES. 


517 


§ XL VIII. 

Genre  ARGYRONÈTE. 

T.  II,  p.  380.  Ajoutez  à la  synonymie  : 

Argyroneta  aquatica , Koch,  Arachniden , VIII,  60,  pl.  269, 
fig.636.  M.  Koch  dit  : le  maie  a 7 iig.  et  quelquefois  plus  ; la  lon- 
gueur de  Sa  femelle  passe  rarement  5 lig.  1/2.  On  a cherché,  dans 
la  figure  de  M.  Koch,  à imiter  la  couleur  Manche  de  l’Aranéide 
lorsqu’elle  est  dans  l’eau  : on  a mal  réussi  ; cela  était  facile;  il  fallait 
la  peindre  avec  de  l’argent.  Dans  l’eau  fraîche  et  claire,  le  corps 
de  cette  Aranéide  brille  comme  du  vif-argent  ; hors  de  l’eau,  au 
lieu  d’être  blanche  , elle  a au  contraire  une  couleur  sombre. 

§ XLIX. 

Genre  MYGALE. 

T.  I,  p,  230;  t.  II,  p.  431;  t.  IV,  p.  370. 

Mygale  antipodiéna. 

Une  bonne  figure  de  cette  Aranéide  a été  publiée  dans  le  Dic- 
tionnaire d'histoire  naturelle  de  M.  d’Orbigny,  t.  VIII,  p.  503, 
pî.  1,  fig.  1 des  planches  d’Âranéidés.  Elle  a été  dessinée  sur 
l’individu  que  nous  avons  décrit.  On  lui  a donné  le  nom  de  My- 
gale Quoyi. 

La  pl.  2 du  même  ouvrage  donne  sous  le  nom  de  Mygale  avi- 
cularia , la  figure  d’une  grande  Mygale  que  je  crois  être  la  My- 
gale Blondii . 

Si- 

Genre  SCYTODE. 

T.  I,  p.  271;  t.  II,  p.  «7;  t.  IV,  p.  385. 

Scytodes  thoracica, 

A la  synonymie  de  cette  espèce  ajoutez  : 

Pl.  1,  fig.  2 des  planches  d’Araehnides  du  Dictionnaire  d'his- 
toire naturelle  de  d’Orbigny. 


518 


SUPPLÉMENT. 


§ LL 

Genre  DÉIN OPE. 

T.  II,  p.  457. 

Déinope  cylindrique.  ( Deinopis  cylindraceus.)  Long.  9 lignes. 

Couleur  jaune  brun,  pattes  très-longues  d'un  jaune  sale.  L’ab- 
domen allongé,  cylindrique,  grossissant  un  peu  à sa  partie  pos- 
térieure. 

Koch,  Arachniden,  XIII,  17,  pl.  436,  fig.  1089 
Amérique  méridionale.  — Colombie. 

S LU. 

Genre  MIRMÉCIE. 

T.  I,  p.  385;  t.  Il,  p.  462-,  t.  IV,  p.  404. 

Le  Janus  gibberosus  „pde  M.  Koch  est  une  Aranéide  du  genre 
Myrmécie  de  la  race  des  Trisectes  ou  à abdomen  à trois  divisions. 
Il  a 2 lignes  1/2  de  long,  l’abdomen  brun  et  jaune,  obscur  comme 
le  corselet,  tandis  que  le  Janus  melanocephalus  (Koch  , 
XIII  y 22,  pl.  436,  fig.  1092)  appartient  évidemment  au  genre 
Attus,  à notre  famille  des  Voltigeuses  et  doit  être  placé  près  de 
ïAîlus  formicoides.  Cependant  Y Attus  melanocephalus  n’a  pas 
les  mandibules  allongées  et  projetées  en  avant  de  Y Attus  formi- 
coides et  semble  ainsi  être  le  passage  entre  le  genre  Myrmécie  et 
le  genre  Attus,  et  par  la  petite  race  des  Attes  formicoides  établit 
la  liaison  entre  les  genre  Janus  et  Pyrophorus  de  M.  Koch. 

§ lui. 

Genre  ÉRÈSE. 

T.  I,  p.  397  et  400;  t.  II,  p.  463;  t.  IV,  p.  407. 

Érèse  Fastueux.  ( Eresus  fastuosus.)  çj  Long.  2 lignes  1/2. 

Un  mâle.  Corselet  grand,  arrondi,  jaune  clair  avec  deux  traits 
arqués  noirs  sur  les  côtés  Abdomen  arrondi,  à dos  noir  entouré 
d’un  cercle  jaune  clair.  Pattes  fortes,  anneJôes  de  jaune  et  de 
noir.  Filières  très-allongées. 

Dorceus  fastuosus , Koch,  XIII,  15,  pl.  435,  fig.  1088. 


INSECTES  APTÈRES. 


519 


De  l’Afrique.  — Du  Sénégal. 

liEresus  imperialis  a été  trouvé  par  M.  Lucas  sur  des  feuilles 
de  cactus  aux  environs  d’Qran. 

T.  I,  p.  470;  t.  II,  p.  464. 

Le  Toxeus  maxülosus  de  M.  Koch  (XIII,  19,  pl.  436,  fig. 
1090)  ./est  le  mâle  d’une  Aranéide  qui  n’a  que  3 lignes  1/4,  mais 
remarquable  par  ses  fortes  mandibules  qui  sont  longues,  épaisses 
courbes  et  ont  des  crochets  de  même  très-longs  et  à double  cour- 
bure, et  par  ses  mandibules  etleurs  crochets  ils  rappellentceux  du 
mâle  de  la  Tetragnatka  extenso,  ; mais  la  forme  du  corselet  et 
de  l’abdomen  ressemble  à celle  de  YAllus  formicoides,  et  ses  lon- 
gues pattes  se  rapprochent  de  celles  du  Déïnope.  Je  pense  que 
c’est  un  Altos,  mais  comme  M.  Koch  n’a  pu  décrire  la  tête  qui 
est  écrasée,  on  ne  peut  dire  à quel  genre  cette  Aranéide  appar- 
tient, encore  moins  créer  avec  elle  un  genre.  Le  corselet  est 
brun,  l’abdomen  de  même  couleur  avec  deux  grandes  taches  à la 
partie  supérieure. 

Cette  Aranéide  est  délava. 

T.  I,  p.  471 } t.  II,  p.  467. 

D’après  les  observations  de  M.  Koch,  Die  Arachniden,  XIII, 
24,  pl.  436.  fig.  1693  et  1695,  et  p.  29,  fig.  1097  et  1698)  sur  les 
Aranéides  du  groupe  des  Formicoides  ou  des  Pyrophores , il 
paraîtrait  que  les  mâles  n’acquièrent  qu’avec  l’âge  leurs  longues 
mandibules  avancées,  et,  en  général,  dans  ces  Aranéides  les 
deux  sexes  diffèrent  peu  dans  le  jeune  âge.  Il  en  est  de  môme 
dans  presque  tous  les  genres  d’ Aranéides. 

A notre 

Aîius  formicoides 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Pyrophorus  semirufus , Koch,  Arachniden,  XIII,  24,  pl.  437. 
— Ubersicht  des  Arachniden  s System , I,  p.  29.  Long.  21ig.  1/2 
(le  mâle). 

Prise  aux  environs  de  Nuremberg. 

L ' A tins  Siciliensis  / (Long.  2 lignes  1/2).  Koch,  XIII,  p.  28, 
pl.  427,  fig.  1036  ( Pyrophorus  Siciliensis ) et  YAttus  Tyrolensis , 
Koch,  XIII,  p.  26,  pl.  437,  fig.  1097  et  1098  (Pyrophorus  Ty- 


520  SUPPLÉMENT. 

rolensis)  ne  sont  aussi  que  des  variétés  d’âge  et  de  sexe  de  VAt- 
tus  formicoides . 

Attus  Helvétique.  [Aîtus  Helveticus).  Long.  2 lignes' 
(sans  ïes  mandibules)  <f. 

Corselet  rouge  à sa  partie  postérieure,  noir  entre  les  yeux. 
Abdomen  cylindrique  , bombé  en  bourrelet  à sa  partie  antérieure, 
rouge  avec  deux  bandes  transversales  noires.  Mandibules  et  on- 
glets brun  noir  avec  des  taches  verdâtres.  Pattes  rouges  avec  les 
tarses  maculés  de  noir. 

Ptjrophorus  Helveticus, Koch,  Arachniden,XIll,25,\)\.  437, 
fig.  1094. 

Variété  d’âge.  Mandibules  et  onglet  rougeâtres.  Abdomen 
noir,  plus  bombé  à sa  partie  antérieure. 

/d.,  XIII,  p.  25,  pî.  437,  fig.  1094. 

Cette  espèce  qui  ressemble  aux  Formicoides  a une  tête  plus 
voûtée. 

Pris  à Dubendorf  dans  les  environs  de  Zurich,  en  Suisse,  et  en 
Italie. 

M.  Koch  s’est  évidemment  trompé  en  indiquant  la  fig.  1094 
comme  l’Aranéide  jeune  de  celle  de  la  fig.  1095  ; c’est  l'inverse, 
puisque  cette  dernière  est  plus  grande  dans  son  ensemble  et  dans 
toutes  ses  parties. 


INSECTES  APTÈRES. 


521 


§ LIV. 

LISTE 

DES  NOMS  DE  GENRES  ET  DE  LEURS  SYNONYMES  DANS  L’ORDRE  DES 
ARANÉIDES  , CLASSÉES  D’APRÈS  LEUR  ORGANISATION  ET  LEURS 
HABITUDES,  AVEC  L’iNDICATION  DES  VOLUMES  DE  CET  OUVRAGE 
OU  ELLES  SONT  DÉCRITES. 


T.  I,  p,  102;  et  t.  ÏI,  p.  512. 

Le  grand  nombre  d’espèces  d’Aranéides  décrites 
dans  ce  supplément,  et  les  nouveaux  genres  qu’il 
contient,  m’obligent , pour  mettre  plus  d’ensemble 
dans  cet  ouvrage,  à présenter  de  nouveau  avec  les 
changements  nécessaires , et  selon  la  série  qui  me  pa- 
raîtra la  plus  naturelle,  les  noms  des  genres  que  j’ai 
cru  devoir  admettre,  et  que  j’avais  déjà  donnés  sous 
une  autre  forme  à la  page  202  du  premier  volume. 

Je  ne  rappellerai  pas  ce  que  j’ai  dit  dans  mon  intro- 
duction sur  l’impossibilité  d’aligner  dans  une  série 
continue  des  êtres  qui  se  tiennent  par  plusieurs  rap- 
ports différents;  mais  je  ferai  observer  cependant  que, 
pour  les  Aranéides,  cette  difficulté  n’existe  que  par 
la  nécessité  où  l’on  est,  pour  obéir  à la  loi  impérieuse 
de  toute  bonne  méthode  , d’intercaler  entre  les  Théra- 
pîioses  et  les  Araignées  les  genres  qui  parmi  ces  der- 
nières ont  moins  de  huit  yeux  , attendu  que  ces  genres 
se  tiennent  entre  eux  chacun  par  le  caractère  pri- 
mordial du  nombre  de  leurs  yeux.  Cependant,  pour 
le  reste,  ils  tiennent,  parleurs  plus  nombreuses  et 
leurs  plus  fortes  affinités,  aux  genres  qui  ont  huit 
yeux;  de  sorte  qu’on  pourrait  les  annexer  à divers 
genres  d’Aranéides  très-différents  de  ceux  dont  on  les 
rapproche,  en  des  considérant,  comme  des  espèces  dont 


522  SUPPLÉMENT, 

certains  yeux  ont  été  oblitérés.  Mais  ces  suppositions 
systématiques  auxquels  les  naturalistes  actuels  sont 
trop  enclins,  est  destructive  de  toute  méthode.  Le 
genre  Nops , qui  n’a  que  deux  yeux  , s'allie  au  genre 
Desis , voisin  des  Drasses.  Dans  les  Aranéides  à six 
yeux  , les  Dysdères  et  les  Sêgestries  tiennent  des 
Clubiones  et  des  Tégénaires  par  leur  conformation 
comme  par  leurs  habitudes.  Le  genre  Scytode  appar- 
tient encore  plus  particulièrement  aux  Théridions . 
Le  genre  Ecobe  est  presque  une  Linyphie , et  le  genre 
Bach  est  un  Pholque  dont  les  yeux  intermédiaires 
sont  oblitérés;  le  genre  Sicaire , sauf  les  yeux  , pour- 
rait être  rangé  dans  les  Olios  ou  dans  les  Thomises . 
Mais  après  cette  section  des  Araignées  binoculées  et 
sénoculées , la  série  des  genres  d’Aranéides  octoculèes 
présente  assez  de  régularité. 

Les  genres  dont  nous  allons  présenter  les  noms  sont 
les  seuls  que  , dans  l’intérêt  de  la  science,  nous  ayons 
cru  devoir  établir  ou  adopter  ; nous  ne  pouvons  consi- 
dérer comme  génériques  les  caractères  secondaires  qui 
nous  ont  servis  pour  établir  nos  sections  , c’cst-à-dire 
les  subdivisions  des  genres  en  familles  et  en  races. 
Cependant,  pour  la  facilité  de  l’étude  et  Fintelligence 
des  ouvrages  qui  ont  été  publiés  sur  les  Aranéides, 
nous  donnons  ici  la  liste  et  la  synonymie  de  nos  genres, 
et,  de  même  que  dans  la  liste  que  nous  avons  donnée 
précédemment , nous  marquerons  les  pages  des  vo- 
lumes de  cette  histoire  naturelle  des  insectes  aptères 
qui  en  traitent. Enfin,  ainsi  quedans  le  tableau  des  Ara- 
néides du  t.  I,  p.  202,  nous  essayerons  de  réunir  sous 
une  même  dénomination  les  genres  qui  se  rapprochent 
le  plus  sous  le  rapport  de  l’industrie  et  de  l’instinct. 


INSECTES  APTÈRES. 


523 


I. 

THÉRAPHOSES.  I,  203;  II,  426;  IV,  369. 

Mandibules  articulées  horizontalement. 

Yeux  au  nombre  de  huit. 

Les  Latébrîcoles. 


Se  cachant  sous  les  pierres,  dans  les  troncs  d’arbres,  ou  les 
grandes  feuilles  des  plantes  dures , ou  dans  les  trous  creusés 
dans  le  sol. 


Mygale  ( Ctenize , Tarantula ). 

h 

202. 

II, 

426. 

IV, 

369,  377. 

Olétère  ( Alypus , Ctenize ). 

i, 

243. 

II, 

431. 

Calommate  ( Paschyloeelis , Actinopus) 

• 

11, 

432. 

Acanthodon. 

11, 

434. 

Cyrtocéfhale. 

IV, 

374. 

Sphohros  ! (Paschyloeelis , Actino-  ) 
bPHODROS  | pus,  CratosceUs)'  1 

h 

246. 

IV, 

372. 

Missulène  ( Eriodon ). 

h 

252. 

II, 

440. 

Filistate  ( Teratodes ). 

h 

254, 

II, 

440. 

IV, 

375. 

IL 

ARAIGNÉES.  I,  287; 

II 

, 1 

et  466  ; 

IV,  387. 

Mandibules  articulées  verticalement  ou  sur  un  plan 
incliné. 

Yeux  au  nombre  de  huit,  de  six  ou  de  deux. 

§ i. 

Les  Binqqjlées. 

Yeux  au  nombre  de  deux. 

1. 

Les  Crypticoles. 

Àranéides  se  cachant  sous  les  pierres  ou  dans  les  interstices 
obscurs  des  roches  ou  des  murailles. 


Nops, 


II,  443. 


524 


SUPPLÉMENT. 


§ n. 

Les  Sénoculées. 

Yeux  au  nombre  de  six . 

9 

« 

Les  Tubicoles. 

Aranéides  tendant  des  fils  et  construisant  dans  les  interstices 
des  roches  ou  des  plantes  , ou  dans  les  angles  des  pierres  et 
des  murailles  des  tubes,  ou  cellules  de  soie,  où  elles  se  tiennent 
épiant  leur  proie* 

DïSDÈRE  | Ag0res ’ C°-  j 1,  261. 

SÉGESTRIE.  I,  266. 

3.  ' ; ; 

Les  Capteuses. 

Aranéides  tendant  des  fils  isolés  ou  en  réseaux  informes  , 
pour  attraper  leur  proie. 


II,  445. 
II,  446. 


IV,  379,  382. 
IV,  383. 


Scytqde  ( Omo sites ). 
ÉCOBE. 

Race  ( Pholcus ). 
SlCAIRE. 


I,  270-275.  1Ï,  447,  496.  IV,  384. 

IV,  386. 
IV,  459. 
IV,  379. 


Les  Octoculées. 

Yeux  au  nombre  de  huit . 


Les  Coureuses. 

Aranéides  vagabondes,  courant  avec  agilité  pour  attraper  leur 
proie  , et  s’enveloppant  dans  leurs  toiles. 


Lycose  ( Phalangium , Tarantula). 

I,  280. 

Il,  447. 

IV,  389. 

J I,  345. 

II,  453. 

IV,  398. 

Déinope 

II,  457. 

IV,  405. 

Storène. 

I,  361. 

Ctène  ( Plioneutria ). 

I,  363. 

II,  458. 

IV,  402. 

Hersilie. 

I,  371. 

IV,  403. 

Dolophone  (Âranea). 

1,  382. 

Il,  461, 

INSECTES  APTÈRES. 


525 


5. 


Les  Voltigeuses. 


Aranéides  vagabondes , sautant  et  voltigeant  avec  agilité , pour 
attraper  leur  proie  et  s’enveloppant  dans  leurs  toiles. 


Myrmécie  ( Myrmarachne , Janus). 

r„ f ( Palpimanus  , Plalyscel- 
U1ERSIS  \ lum,  Aranea). 

Érèse  ( Aranea , Molitor , Borceus). 

I(Salticus,  Heliophanus,  Py- 
rophorus,Callielhera,Den- 
dryphantes , T Mania , Ice- 
lus  , Alcmena,  Cocalus  , 
Amycus , Àssaracus , Eris, 
Marpissa , P Male,  Phidip- 
pus , Plexippus,  Hyllus, 
Deineresus , Toxeus  , Ja- 
îims,  PMlia,  Borceus). 


385. 

II,  461. 

IV,  404. 

390. 

IV,  405. 

394. 

H,  463. 

IV,  406. 

403. 

11,  464-8. 

IV,  408. 

6. 

Les  Marcheuses* 

Aranéides  vagabondes,  à pattes  étalées  latéralement,  marchant 
de  côté  ou  en  arrière,  et  tendant  occasionnellement  des  fils 
pour  attraper  leur  proie. 


Délène  ( Thomisus ). 

Arkys. 

Thomise  (Xysticus). 

Selenops  (. Ilypoplatea ). 

Éripe  (Thomisus). 

Monaste. 

1(  Thomisus , Artamus, 
Thaumasia  , Liny- 
phia  Thanaius). 

Oltos  (Thomisus  Araneus). 

Clastès. 

/ (Oxyopes , Idiops  , Mi- 
I crommata , Philodro - 
Sparasse  <[  tows,  Tegenaria,  Tex- 
f Irix,  Araneus,  Corinna, 

\ Agelena ). 


b 

490. 

IV, 

430, 

I, 

497. 

I, 

499- 

II, 

468. 

IV, 

431, 

b 

544. 

II, 

471. 

I, 

542. 

IV, 

432, 

!" 

550. 

II, 

472-504. 

IV, 

434. 

I, 

563. 

H, 

473. 

IV, 

435. 

I, 

577. 

H, 

475-6. 

k 

581. 

II, 

477, 

IV, 

437. 

526 


SUPPLÉMENT. 


7. 

Les  Niditèles. 

Aranéides  errantes , mais  se  faisant  de  leurs  nids  une  toile  où 


aboutissent  des  fils  pour  attraper  leur  proie. 

II,  477.  IV,  439. 

I,  610. 


({Ciniflo , Cœloles  , Any- 
I phaena  , Melanophora , 
Clubione  •'  Lucia,Cheiracanthium , } I,  589. 
l Âmaurobius , Agélena , 

\ Dr  as  sus). 


Desis. 

{Pythonissa,  Macaria,  Me - j 
Drasse  { lanophora , Theridion  , > I,  612. 
Cœlotes , Clubiona).  ) 


II,  483. 

II,  484-9.  IV,  446. 


Pi  OTTTO  I (Uroctêe  , Enyo  , Lwcia  , } } , 

CiLOtho  £ Theridion).  ) h 5j5  40* 

I,  642. 


Othiothops. 

Latrodecte  {Meta,  Theridion). 


Il,  490. 
II,  492. 


IV,  452. 
IV,  454. 


Les  Filitèles. 


Aranéides  errantes , mais  tendant  de  longs  fils  de  soie  dans  les 
lieux  où  elles  se  meuvent. 

Pholque  {Rack).  I,  641.  II,  495.  IV,  457. 

ÀRTÊME.  I,  381.  II,  19,  500. 

9. 

Les  Tapitèles. 

Aranéides  sédentaires  , fabriquant  de  grandes  toiles  à tissus  ser- 
rés , en  forme  de  hamacs,  et  des  tubes  ou  cellules  rondes,  y 


résidant  pour  attraper  leur  proie. 

Tégénaire 

1 Aranea,  Philoica , T ex-  ) 
< Irix,  Agelena,  Hah-  > 

II,  1 —18,  498-  IV, 

Lachesis. 

1 nia  ).  J 

II,  27.  IV,  460. 

Agélène  \ 

' ( Aranea , Àrachne , Me-  \ 
gamyrmackion  , Dyc-  > 

11,  381.  IV,  466. 

I 

1 lion,  Clubiona),  ' ) 

10. 

Les  Orbitèles. 

Aranéides  sédentaires  , tendant  des  fils  à mailles  ouvertes  et  ré- 


INSECTES  APTÈRES.  527 

gulières  en  cercles  ou  en  spirales , et  se  tenant  au  milieu  ou  à 
côté  pour  attraper  leur  proie. 


1'  ( Nephila , Galena  , Mi-  \ 

I randa  , Z ilia  , Atea  , 1 
Zigia,  Meta,  Singa,  Mi-  l 
I cratliena , Argyopes,  Gas- 1 
^ teracantha,  Acrosoma ).  J 

I'  ( Gas  teracantha  , Acro-  i 
soma  , Micrathena  , > 
Epeira , Eurysoma).  j 

Ulobore  ( Zygia , Philodromus). 

11. 


II,  29,  501-3.  IV,  467. 

Il,  150.  IV,  477- 

II,  203.  IV,  478. 

II,  227,  503-  IV,  479. 


Les  Rétitèles. 

Aranéides  sédentaires,  formant  des  toiles  à mailles  ouvertes,  à 
réseaux  irréguliers  , ou  des  nappes  ou  tapis  suspendus  au  mi- 
lieu de  réseaux  irréguliers,  et  se  tenant  sur  leurs  toiles  ou  à 
côté  pour  attraper  leur  proie. 


I(  Theridion , Pachigna-  \ 

tha,  Argus,  Philodro-  > II,  233,  503.  IV,  480. 

mus,  Micr  y pliantes) . ) 


Theridion 


I(  Linyphia  , Steatoda  , 
Argus  , Éolyphantes  , 
Dictyna  , Pachygna- 
tha,  Eucharia,  Bras- 
sus  , Phrurolithus , 
Àsagena,  Ero,  Âmau- 
robius,  Phaeopus , Mi- 
crypkantes). 


Uptiote  ( Mithras ). 


1,  277. 


/ (, Erigone , Zodarion,  Micry- \ 
| pliantes , Lucia,  Linyphia,  ( 
Argus  < Theridion , Manduculus , 

| Walckenaera , JSeriene  , 

V Hahnia). 

ÉPiSINE. 


lï,  285,  505-7.  IV,  485. 


II,  497.  IV,  388. 


Il,  344,  508.  IV,  498. 
II,  375.  IV,  515. 


12. 


Les  Aquitèles. 

Aranéides  plongeuses,  nageant  au  milieu  de  beau,  y construi- 
sant un  nid  rempli  d’air,  et  tendant  des  fils , qui  y aboutissent 
pour  attraper  leur  proie. 


Argyronète  (Araneus  , 


II,  378. 


528 


SUPPLÉMENT. 


§ LV. 

SUR  LES  SYNONYMES  PU  MOT  ARAIGNÉE, 

T.  Il , p.  516,  ligne  k. 

D'autres  disent  qu'en  Chypre  on  nomme  la  Tareri- 
tu  le  Poga . 

Ligne  15. 

Gléarius  dit  qu’en  Perse  on  trouve  une  espèce  d’in- 
secte semblable  à une  Araignée,  que  les  Persans  nom» 
ment  Tremne , et  les  Turcs  Sauchsan. 

T.  Il,  p.  519,  ligne  16. 

Suivant  le  vocabulaire  français  océanien  de  Boniface 

* 

Mosblech  (p.  126)  , on  dit  Puua-Voeve  pour  toile 
d’araignée,  et  Puka-Puna  ou  Punapana  pour  arai- 
gnée. 


INSECTES  APTÈRES» 


529 


§ LYI. 

AaSBITOMTS 

A LA 

TABLE  ALPHABÉTIQUE 

DES  NOMS  DE  GENRES 

DONNÉS  AUX  ARANÉIDES  PAR  DIFFÉRENTS  AUTEURS, 


( Voir  tome  II,  p.  523.) 


Agelenà  [Argus) , II,  361  ; IV,  504, 

Alcmena  (Attus),  I,  403;  ÏI,  464;  IV,  408. 

Amycus  (Attus),  I,  403;  II,  464  ; IV,  408. 

Argus  (Agelena  JValckenaera),  II,  361;  IV,  504. 

Assaracus  (Attus),  I,  403;  II,  464;  IV,  408. 

Attus  ( Alcmena , Eris , Hyllus , Icelus,  Janus , Mar  pissa,  Phialc, 
Phidippus,  Plexippus,  Thiania,  Toxeus ),  I,  403  ; II,  404  ; IV,  408. 
Clotho  ( Enyo , Lucia , Zodarion),  I,  639  et  640  : IV,  636. 

Clubiona  ( Cœlotes ),  I,  600;  IV,  442. 

Cocalus  (Attus),  I,  403;  II,  464;  IV,  408. 

Cœlotes  (Clubiona),  I,  600;  IV,  442. 

Conope,  IV,  382. 

Corinna  (Sparassus),  I,  583. 

Cyrtocéphale , IV,  374- 
Deinagnatha  (Tetragnatha),  IV,  478. 

Deineresus , IV,  430. 

Dolomèdes  ( Lycosoïdes ),  IV,  398. 

Dorceus  (Attus)  , I,  403  ; II,  464  ; IV,  408. 

Dysdera  ( Harpactes ),  I,  263  ; II,  445  ; IV,  380. 

Écobe  , IV,  386. 

Enyo  (Clotho,  Lucia , Zodarion ),  I,  639  et  640;  IV,  636. 

Epeira  ( Eurysoma ),  1, 148. 

Eris  (Attus;,  I,  403;  II,  464  ; IV,  408. 

Eurysoma  (Epeira),  I,  148. 

Galena  (Epeira),  IV. 

Aptères,  tome  iv. 


34 


530 


SUPPLÉMENT. 


Hahnia , II,  351  ; IV,  503. 

Harpactes  (Dysdera)  , I,  263;  II,  44 5;  IV,  380. 

Hyllus  (Attüs),  I,  403;  II,  464;  IV,  408. 

Icelus  (Attüs),  I,  403  ; II,  464  ; IV,  408. 

Janus  (Attüs),  I,  403  ; II,  464  ; IV,  408. 

Lucia  (Clotho,  Enyo , Zodarion ),  1, 639  et  640  ; IV,  466. 
Lycosoïdes  (Dolomedes),  IV,  398. 

Manduculus  (Argus),  II,  337,  344-50  ; IV,  499. 
Marpissa  (Attüs),  I,  403  ; II,  464  ; IV,  408. 

Monaste,  IV,  432. 

Neriene  (Argus),  IV,  510. 

Phiale  (Attüs),  I,  403;  II,  464;  IV,  408. 

Phidippus  (Attüs),  I,  403;  II,  464;  IV,  408. 

Philia  (Attüs),  I,  403  ; II,  464  ; IV,  408. 

Philodromus  ( Thanatus ),  IV,  560. 

Plexippus  (Attüs)  , I,  403  ; II,  464  ; IV,  408. 

Race  (Pholgüs)  , IV,  459. 

SlCAIRE  , IV,  379. 

Sparassus  ( Corinna ),  I,  583. 

Thanatus  (Ppilodromus),  IV,  560. 

Thiania  (Attüs),  I,  403;  II,  464;  IV,  408. 

Toxcus  (Attüs),  I,  403;  II,  464  ; IV,  408. 

Walckenaera  (Argus),  II,  361  ; IV,  505. 

Zodarion  (Clotho,  Lucia , Enyo)>  1, 639  et  640  ; IV,  466. 


INSECTES  APTÈRES. 


531 


§ LVII. 

Genre  BBELLA. 

T.  111 , p.  156,  après  Ien°3. 

Dans  ce  genre,  M.  Koch  a encore  décrit  et  figuré 
les  espèces  suivantes , qu’il  place  dans  son  genre 
Amonia. 

Amonia  leücocepiiala  , Koch,  Deutschl.  Insect. , 167,  1. 
Myr.  und  Arach, , 23, 1.  Toute  rouge.  Dans  les  boiseries  des 
maisons. 

Amonia  megacepjhala,  Koch,  Deutschl . Insect .,  167,  2. 
Myr.  und  Arach.,  23,  2.  Rouge,  avec  des  raies  noires.  Dans  les 
lieux  humides. 

Bdella  longirostris , Koch , Deutschl . Insect .,  167,  4 et  5, 
Mijr.  und  Arach.,  23,  4 et  5.  — Scirus  longirostris,  Hermann. 
Mém.  Apt p.  62,  n°  2,  PL  VI,  fig.  12.  Sur  le  bord  des  fossés 
remplis  d’eau. 

T.  III,  p.  157.  A la  synonymie  de 

8.  Bdella  latirostris  , 

Ajoutez  : 

Amonia  latirostris , Koch,  Deutschl.  Insect. , 161,  3.  Myr. 
und  Arach.,  23,  3.  Dans  les  bois,  sous  les  mousses,  à terre, 
et  sur  les  plantes  basses. 

Un  plus  grand  nombre  d’Acarides  ont  été  décrites 
et  figurées  par  M.  Koch  comme  espèces  nouvelles 
appartenant  à son  genre  Bdella. 

Bdella  truncàtula,  Koch,  Deutschl.  Insect.,  167,  6.  Myr. 
und  Arach.,  23,  6.  Jaune  , avec  des  taches  noires.  Sur  les  bords 
des  fossés  remplis  d’eau  et  garnis  de  plantes  aquatiques. 

Bdella  phoenicea,  Koch,  Deutschl . Insect .,  167.  Myr.  und 
Arach. , 237.  De  couleur  rose , avec  des  taches  jaunes.  Dans  les 
bois,  sous  la  mousse. 

Bdella  vulgaris,  Koch,  Deutschl.  Insect.,  167,  S.  Myr.  und 
Arach.,  238.  ---  Scirus  vulgaris , Hermann,  Mém.  Apt., 


532  SUPPLÉMENT. 

p.  61,  PI.  III , fig.  9.  Rouge  foncé.  Dans  les  bois , sur  les  plantes 
basses. 

Bdella  spinirostris  , Koch , Deutschh  Insect. , 167,  9.  Myr. 
und  Arach. , 23,  9.  Rose  pâle  lavé  de  noir.  Dans  les  jardins,  les 
garennes. 

Bdella  cruentata,  Koch,  Deutschl.  Insect 167, 10.  Myr, 
und  Arach.,  23,  10.  Pourpre  avec  bandes  et  taches  jaunes.  Dans 
les  bois  et  les  garennes. 

Bdella  crassipes,  Koch , Deutschh  Insect. , 167,  14.  Myr. 
und  Arach.,  23,  14.  Rouge  de  cochenille.  Dans  les  bois. 

Bdella  egregis,  Koch,  Deutschh  Insect.  , 167,  11,  12,  13. 
Myr.  und  Arachn .,  23, 11,  12, 13.  Rouge  brun,  avec  des  bandes 
très-noires  qui  varient  selon  les  sexes.  Fig.  13  est  la  femelle. 
Dans  les  prés  humides  des  bois. 

Bdella  dispar  , Koch , Deutschh  Insect. , 167,  15  et  16.  Myr. 
und  Arach. , 23,  15  et  16.  Rouge  lavé  de  jaune,  des  bandes 
jaunes,  ovales  et  noires.  Une  variété  sans  noir,  rouge  et  jaune  , 
fig.  16.  Dans  les  gazons  des  jardins. 

Bdella  amarantina,  Koch  , Deutschh  Insect.,  167, 17.  Myr. 
und  Arach.,  23,  17.  Rouge  lavé  de  jaune;  cinq  taches  noires. 
Dans  les  bois  qui  occupent  les  hauteurs. 

Bdella  tenuirostris  , Koch,  Deutschh  Insect.,  167,  18.  Myr. 
und  Arachn 23,  18.  Toute  rouge.  Dans  les  gazons  humides. 

Bdella  vivida  , Koch,  Deutschh  Insect. , 167,  19.  Myr.  und 
Arach.,  23,  19.  Corselet  rouge.  Abdomen  jaune.  Dans  les  ga- 
rennes. 

Bdella  histriomca,  Koch,  Deutschh  Insect.,  187,  24.  Jolie 
espèce.  Corselet  rose  jaunâtre.  Abdomen  avec  des  bandes  noires 
encadrées  dans  des  raies  jaunes  comme  un  habit  d’arlequin,  res- 
semblant à la  Linyphia  longiâens.  Voyez  t.  î,  p.  365  et  366  de 
notre  ouvrage. 

Peut-être  faut-il  rapporter  encore  au  genre  Bdella, 

Scirus  stabulicola,  Koch,  Deutschh  Insect. , 160,  23,  fasc. 
20.  Jaune  brun.  Trouvé  dans  le  foin , dans  une  étable. 

Scirus  paludicola,  id. , 160,  24,  fasc.  20.  Rouge  carmin, 
avec  une  tache  noire.  Trouvé  dans  une  prairie  tourbeuse. 


INSECTES  APTÈRES. 


533 


§ LVÏIL 

Genre  CHEYLETUS. 

T.  III,  p.  155.  A la  synonymie  du 

Cheyletus  eruditus , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  Insect.,  167.,  20.  Myr.  und  Arach.,  23,20. 
M.  Koch  cite  encore  pour  cette  espèce  : 

Pediculus  musculi , Shranck  , Mém.  Insect . Austr .,  n°  1024. 
M.  Koch  a considéré  comme  une  simple  variété  de 
cette  espèce  son 

Cheyletus  casàlis  , Deutsche  Insect. , 167,  21,  Myr.  und 
Arach.,  20,  21,  dont  les  couleurs  sont  cependant  différentes;  il 
a des  taches  noires  latérales , et  une  figure  blanche,  dans  îe  mi- 
lieu, qui  simule  une  spatule. 

Cheyletus  venustissimus  , Koch , Deutsch.  Insect.,  167,  22, 
Myr . und  Arach.,  23,  22.  Rose  pâle,  avec  la  spatule  blanc  lavé 
de  noir  suie.  Dans  les  étables. 

§ LIX. 

Genre  TROMBIDIUM. 

T.  III,  p.  165.  A.  la  synonymie  du 
Trombidium  tüarium , 

Ajoutez  ; 

Tetranychus  tilarius , Koch,  Deutschl.  Insect »,  155,  12. 
Myr.  und  Arach. , 17,  12. 

T.  III,  p.  166  A la  synonymie  du 
Trombidium  teliarum , 

Ajoutez  : 

Tetranychus  tiliarum , Koch,  Deutschl.  Insect.,  155,  13. 
Myr.  und  Arach.  , 17,  13.  — Tetranychus  populi , Koch, 
Deutschl.  Insect,,  155,  14.  Myr.  und  Arach.,  17,  14.  Jaune 
lavé  de  vert  pâle.  Évidemment  une  variété  qui  est  commune  sur 
le  peuplier  d’Italie. 


534  SUPPLÉMENT. 

T.  III,  p.  166.  A la  synonymie  du 

Trombidium  socium , 

Ajoutez  : 

Tetranychus  socius , Koch,  Deutschl.  Insect .,  155, 16,  Myr. 
unâ  Arach 17,  16. 

T.  III,  p.  168.  Ajoutez  les  espèces  suivantes  décrites 
et  figurées  par  M.  Koch. 

Tetranychus  russeolus  , Koch,  Deutschl.  Insect. , 155,  15.— 
Tetranychus  urticœ , id.  1,  10,  Myr.  uncl  Arach.,  17,  15. 
Abdomen  rose  pâle,  lavé  de  jaune.  Corselet  blanc.  Sur  les 
grandes  orties. 

Tetranychus  viburni , Koch,  Deutschl.  Insect.,  155,  17. 
Myr.  und  Arach.,  17,  17.  Couleur  de  chair.  Commune  sur  le 
viburnum  opulus. 

Tetranychus  salicîs,  Koch,  Deutschl.  Insect . , 153,  18. 
Myr.  und  Arach.,  17,  18.  Rouge  sanguin  maculé  de  noir. 
Commun  sur  le  saule. 

A la  page  169  ajoutez  les  espèces  suivantes  décrites 
et  figurées  par  M.  Koch  , qui  sont  de  son  genre  Scy- 
phius  , à pattes  longue,  à corps  étroit,  de  couleur  pâle, 
entourées  de  noir  sur  le  dos. 

Scyphius  coarctatum,  Koch,  Deut.  Ins.,  155,  20;  Myr.  u.  Arach.,  17,  20 


— 

CYLINDRICUM. 

— 

21 

— 

21 

— 

DIVERSICOLOR. 

— 

22 

— 

22 

— 

REFLEXUM. 

— 

23 

— 

23 

— > 

ELONGATUM. 

— 

24 

— 

24 

Tous  ces  Trombidions  se  trouvent  dans  les  bois  et  sur  la  terre 
humide. 

D’autres  de  couleur  plus  pâle,  se  prennent  dans 
les  memes  lieux,  et  appartiennent  également  au  genre 
Scyphius.  Us  ont  été  décrits  et  figurés  par  le  même  en- 
tomologiste, ce  sont  : 

Scyphius  cerinus,  Koch,  Deut.  Ins.,  158,  1.  Myr.u.Ar.,  18, 1 

— PYRRIIOLECCUS.  — 2 — 2 (rose). 

— diaphaneus.  — 3—3  (blanc  verdâtre). 

— albellus.  — 4—4  (blanc  et  gris). 

— obliteratus.  — 5 — 5 ( blanc  avec  un 

ovale  noir). 


INSECTES  APTÈRES. 


535 


T.  III,  p.  176.  A la  suite  du  n°  31  , ajoutez  : 

Rhyncolophus  deviüs,  Koch,  Deutschl.  Insecte  155, 19.  Myr. 
und  Arachn. ,17 , 19. Couleur  de  rouille  ferrugineuse,  tête  brune. 
Sur  le  gazon  humide. 

Les  Trombidions  que  Mo  Koch  range  dans  son 
genre  Stigmæus  sont  les  suivants  : 

Stigmæds  scapularis,  Veut.  Ins.,  155,  1,  fascicul.  17  des  Myr.  und  Arach. 
— COMATULUS.  — 2 — 

— IIUM1LIS.  — 3 — 

Ces  trois  espèces  sont  de  couleur  écarlate  : la  première  est 
rayée  de  noir  et  ressemble  à une  des  Hydrachnées  de  Muller.  On 
les  trouve  sur  les  bords  des  étangs , dans  les  bois  humides. 

Les  Trombidions  du  genre  Caligonus  décrits  et 
figurés  par  M.  Koch  sont  : 

Caligonus  piger,  DeuL  Ins.,  160,  15  ou  fasc.2©  des  Myr.  und  Ar. 


— 

CERASINUS. 

— 

16 

— 

— 

IMPRESSUS. 

— 

17 

— 

— 

LONGIMANUS. 

— 

18 

— 

— 

BDELLOÏDES. 

— - 

S9 

— 

_ 

RUBER. 

— 

20 

— 

Toutes  ces  espèces  sont  d’un  rouge  carmin  uniforme  , et  se 
trouvent  sous  les  pierres  elles  mousses  des  forêts. 

T.  III,  p.  187.  A îa  synonymie  de  : 

% 

Trombidium  cornigerum , 

Ajoutez  ; * 

Actineda  cornigera  , Koch,  Deut.  Ins.,  155,  4 et 5,  fasc.  17 
des  Myr.  und  Arach. Rouge  avec  un  dessin  de  larges  cornes  noires 
figurées  sur  le  dos.  Lafig.  5 représente  une  variété  sans  ces  taches 
noires,  mais  d’un  rouge  plus  brun  à sa  partie  postérieure.  Ainsi 
le  genre  Actineda  rentre  dans  noire  genre  Anystis. 

M.  Koch  place  encore  dans  son  genre  Actïnîda  : 
Actineda  pallescens,  Deut.  Ins.,  155,  6.  Myr . u.  Ar.,  fasc.  17. 

— TRIANCULARIS.  — 7 — 

— FINI.  — 8 — 

— RABUSCULÂ.  — 9 — 

— RIRIS.  —”189,  12  — 39 

Ces  espèces  remarquables  par  leurs  formes  carrées,  leurs  cou- 


536 


SUPPLÉMENT. 


leurs  rougeâtres  maculées  de  noir  se  trouvent  sur  les  arbustes  et 
les  plantes  basses. 

Les  Bryobies  de  M.  Koch  ont  les  mêmes  couleurs, 
mais  ont  une  forme  plus  allongée. 

Bryobia  SPECIOSA,  155,  10»  fasc.  17. 

— NOBILIS.  Il 

On  les  trouve  dans  les  bois. 

A notre  genre  Trombidium  appartiennent  encore 
les  Acarides  que  M.  Koch  range  dans  son  genre  Pen- 
thaleus  , dont  l’abdomen  a la  forme  d’un  bonnet , 
dont  la  couleur  est  noire  foncée,  avec  des  taches  d’un 
jaune  vif  ou  d’un  rouge  vif.  On  les  trouve  sous  les 
mousses. 


Penthaleus  erythropus,  Koch,  Deut.Ins 158,6,  fasc.  18. 


BIPUSTULATUS.  7 

ERYTHROCEPHALFS.  8 

VIRELLUS.  — 9 

RHODOMELAS.  — 10 

MILITARIS.  --  11 

AMICTUS.  — 12 

GUTTATUS.  — 13 

OVATUS.  — 14 


Les  Linopodes  de  M.  Koch,  dont  nous  avons  donné 
une  espèce  dans  notre  atlas  ( voyez  PL  36  , fîg.  6 , et 
t.  III,  p.  166),  sont  des  Trombidions  très-remar- 
quables par  l’extrême  longueur  de  leur  première  paire 
de  pattes,  qui  est  quelquefois  quadruple  de  celle  des 
autres  pattes.  Les  nouvelles  espèces  de  ce  groupe  de 
Trombidions  de  ce  groupe  que  M.  Koch  a fait  con- 
naître sont  : 


Linopodes  longipes  , Koch , 

— LUTESCENS. 

— MELALEUCUS. 

— OBSOLETUS. 

— ÀMBUSTUS. 

— FLEXUOSUS. 

— RIPARIUS. 

— FLAVIPES. 

— RUBIGINOSUS. 

— DISCOEOREUS. 


Deut.  Ins.,  158,  15  ou  fasc.  18. 

— 16 

— 17 

— 18 

— 19 

— 20 

— 21 

— 22 

— 23 

— 24 


INSECTES  APTÈRES.  537 

Toutes  ces  espèces  se  trouvent  sous  la  mousse,  sous  les  pierres 
à terre,  dans  les  bois  et  les  lieux  humides. 

Les  espèces  de  Trombidions  que  M.  Koch  place 
dans  son  genre  Eupodes  sont  très -nombreuses.  Ce 
sont  s 

Eupodes  milvinus,  Koch,  Deut.  Ins.,  159,  1.  Myr.  u.  Ârach .,  fasc.  19. 


— 

VARIEGATUS. 

— • 

2 

— 

— 

CINCTUS. 

— 

3 

— 

— 

HIEMALIS. 

— 

4 

— 

— 

MACROPUS. 

— 

5 

— 

__ 

C.HLOROMELAS. 

— 

6 

— 

— 

ICONICUS. 

— 

7 

— 

— 

CELERRIMUS. 

— 

8 

— 

_ 

MODICELLUS. 

— 

9 

— 

— 

FORMOSULUS. 

— 

10 

— 

— 

UNIFASCIATUS. 

— 

11 

*— 

— 

FASCIOLA, 

— 

12 

— 

— 

VERSICOLOR. 

— 

13 

— 

— 

LEUCOMELAS. 

— 

14 

— 

— 

TRIFASCIATUS. 

— 

15 

— 

— 

STRIATELLUS. 

_ 

16 

— 

— 

L1NEOLA. 

— 

17 

— 

— 

LINEATUS. 

— 

18 

— 

— 

OCHROCHLORUS. 

— 

19 

— 

— 

DECOLORATUS. 

— 

20 

— 

— 

MELANURUS. 

— 

21 

— 

— 

DILECTUS. 

_ 

22 

— 

— 

MOLLICELLUS. 

— 

23 

— 

— 

CERINUS. 

— 

24 

— , 

— 

gilvus,  Koch , 

Deut.  Ins., 

160,  i.  Myr. 

u.  Ar.,  fasc.  20. 

— 

PALLESCENS. 

— 

2 

— 

Tous  ces  Acarides,  d’une  forme  un  peu  allongée,  arrondis  à 
leur  partie  postérieure,  de  couleur  pâle,  mais  avec  de  jolies  ta- 
ches noires,  se  trouvent,  de  même  que  les  précédents,  sous  la 
mousse,  les  pierres,  dans  les  prairies,  les  bois,  les  lieux  humides 
ou  frais. 

Aux  Eupodes,  M.  Koch  a fait  succéder  les  Trombi- 
dions de  son  genre  Tydeus  , dont  les  espèces  sont  : 
Tydeus  polymitus,  Koch , Deut.  Ins.,  160,  3,  Mtjr.  u.  Ar.,  fasc.  20. 


CELERIPES.  — 4 

— SUBTIJLIS.  — 5 

— MELANCIÎLAENUS.  — 6 

— CRUCIATUS.  — 7 

— OLIVACEUS.  — 8 


538 


SUPPLÉMENT. 


Tydeus  mutabilis,  Koch,  j Deut. 

Ins. , 160, 

9 et 

— BREVICULUS. 

— 

U 

— MINISTRALIS. 

~ 

12 

— ALBOFASCIATUS. 

— 

13 

— ALBELLUS, 

— 

14 

Tous  ces  Acarides , de  la  même  forme  que  les  Eupodes , se 
trouvent  dans  les  mêmes  lieux. 

Les  deux  espèces  d’Acarides  dont  M.  Koch  com- 
pose son  genre  Eupalus  ( Eijpalus  croceus  et  E.  minu- 
tissimus  , 160,  23  et  24)  diffèrent  peu  des  Eupodes. 
Elles  sont  de  couleur  jaune  pâle  , et  se  trouvent  sous 
les  mousses  , à terre  , ou  sur  les  plantes  basses. 

§ LX. 

Genre  GAMASE. 

T.  III,  p.  216.  A la  synonymie  de 

Gamasus  coleopterarum , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  Insect .,  168, 19.  Myr. und  Arachn. > 24, 19. 

A la  synonymie  du 

Gamasus  marginatus , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  Insect .,  170,  22  la  femelle,  23  le  mâle.  Id., 
et  dans  Myr.  und  Arachn .,  fasc.  26,  fig.  22  et  23. 

Ajoutez  aussi  les  espèces  suivantes  décrites  et  figu- 
rées par  M.  Koch  comme  nouvelles  : 

Gamasus  petiolatus,  Koch,  Deutschl . Insect .,  168,  15.  Id., 
Myr . und  Arachn .,  24,  15.  Jaune  brun.  Espèce  par  le  renfle- 
ment de  la  seconde  paire  de  pattes. 

Gamasus  carinatus,  Koch,  Deut.  Ins.,  168, 16,  Myr . et  Arach 34,  16. 

— EMARG1NATUS.  — 17  — 17 

— NEMORENStS.  __  18  — 

— LÜTEUS.  — 20  — 

— CERINUS.  — 21  — 

— LONGULÜS.  ~ 23  et  24.  — 


I 


INSECTES  APTÈRES.  539 

Ces  espèces  sont  d’un  jaune  clair  ou  d’un  jaune  brun.  Le  Ca- 
rinatus  seul  est  presque  noir.  Toutes  se  trouvent  dans  les  mousses 
et  les  lieux  humides  et  ombragés  des  bois  et  des  parcs. 

T.  III,  p.  219.  li  faut  décrire  le  n°  5,  qui  est  re- 
marquable et  établir  la  synonymie  du 

Gamase  crassipède.  ( Gamasus  crassipes.) 

Couleur  ferrugineuse,  brillant,  la  seconde  paire  de  pattes 
grosses  et  renflées,  avec  un  appendice  digité  à la  base  des  cuisses 
et  des  genoux.  —Acarus  crassipes,  Hermann,  M.  sajiler , p.  80, 
n°  5,  t.  III,  flg.  6.  — Gamasus  crassipes , Koch,  Deutschl.  In- 
sec t.,  170,  4.  — Myr.  und  Arachn 26,  4.  — Acarus  crassi- 
pes , Linné,  Syst.  nat.,  ÎV,  t.  Iï,  p.  1023,  n°  8.  — Id.,  Fabri- 
cius  , Entomol.  syst.  , IV  , 429  , n°  21.  — Sliranck  , Ins. 
Austr.,  p.  510,  n°  1049.  Très-commun  sous  la  mousse,  sur  la 
terre  humide,  sous  les  pierres  et  sur  les  plantes.  M.  Koch  con- 
jecture que  cet  Acaride  remarquable  est  le  mâle  du 

Gamasus  testudinarius  , Koch  , 170 , 5,  et  26,  5,  et  t.  III, 
p.  219,  n°  4 de  cet  ouvrage  , qui  ressemble  en  tout  au  G . cras- 
sipes , mais  n’a  pas  cette  singulière  conformation  de  pattes  ; 
on  le  trouve  aussi  facilement  dans  les  mêmes  lieux.  Alors  ce  se- 
rait aussi  un  mâle  du 

Gamasus  equestris  de  Koch,  Deutschl.  Insect .,  170,  3;  26,  3. 
Cette  espèce  a , comme  le  Crassipes , la  seconde  paire  de  pattes 
grosses  et  renflées,  avec  appendices  digités  à la  base  des  cuisses 
et  des  genoux,  mais  sa  forme  est  plus  allongée,  sa  tête  moins  en 
pointe. 

» 

Ici  il  faut  ajouter  un  bien  plus  grand  nombre  d’Aca- 
rides  que  M.  Koch  a décrits  et  figurés  : plusieurs  ne 
paraissent  pas  être  des  espèces  distinctes , mais  des  va- 
riétés d'une  même  espèce.  En  voici  la  liste  : 

Gamasus  concolor,  Koch,  Deut.  Ins.,  169,  i,  Myr.  u.  Arach.,  25,  I. 


— SETIGER.  — 2 

— dilatatus.  — 3 

— LITUS.  >—  4 

— DQRSAL1S.  — 5 et  7 

— CHINATUS.  — 8 et  9 

— ASAROTICUS.  — 10 

— MACULOSUS.  — 11 


540  SUPPLÉMENT» 


Gamasus  cepuricus,  Koch,  Veut.  1ns.,  169, 12.  Myr.u,  Ar.,  fasc.  26. 

— 

GILVUS. 

— 13 

— 

— 

DECOLORATUS. 

— 14 

— 

— 

PILIPES. 

— 15 

— 

— 

COARCTATUS. 

— 16 

— 

— 

ÀLBICANS. 

— 17 

— 

— * 

CANDIDUS. 

— 18 

— 

— 

GALANTINUS. 

— 19 

— 

— 

DEALBATUS. 

— 20 

— 

_ 

BIMACULATUS. 

— 21 

— 

— 

V1PALL1DUS. 

— 22 

— 

— 

PELLUCIDULUS. 

— 23 

__ 

Les  neuf  premières  espèces  sont  d’une  couleur  roux  ferrugi- 

neux  plus 

ou  moins  foncé. 

Les  10,  11  et  12 

sont  plus  ou  moins 

maculées  de  noir.  Tous  les 

autres  sont  d’une  couleur  pâle  ou 

blanche.  Toutes  se  trouvent  dans  les  gazons 

, les  herbes  des  bois 

humides,  les  bords  des  fossés  remplis  d’eau 

, excepté  le  Pipalli- 

dus  qu’on  trouve  sur  les  feuilles  de  l’orme. 

, le  Pellucidulus  sur 

les  arbres 

verts , et  YOpacus  dans  les  creux  des  vieux  arbres 

fruitiers. 

Gamasus  dentipes,  Koch, 

Deut.  ins.,  170,  1, 

Myr.  u.  Ar.,  fasc.  26,  i . 

— 

HAMATUS. 

— 2 

s 

— 

TESTUDINARIUS. 

— 5 

— 

— 

CALCARATUS. 

— 6 

— 

— 

HUMIDULUS. 

— 7 

__ 

— 

LUNATUS. 

— 8 

— 

— 

BADÏUS. 

— 9 

— 

— 

CURTUS. 

— 10 

■ \ 

— 

PALLESCENS. 

— 11 

— 

•— 

LIVIDUS. 

— 12 

— 

•— 

COMOSULUS. 

— 13 

— - 

— 

ARCINALIS. 

— 14 

— 

— 

OVATUS. 

— 15 

— 

— 

VEGETUS. 

— 16 

— 

— 

MILVINUS. 

— n 

— 

— 

HORTICOLA. 

— 18 

— 

— 

AGILIS. 

— 19 

— 

— 

BIFULCATUS. 

— 20 

— 

— 

INTERRUPTUS. 

— 24 

— 

. — 

MARGINELLUS. 

— 21 

— 

Toutes  ces  espèces  se  trouvent  dans  les  bois,  les  jardins,  les 
prairies,  sous  les  mousses,  dans  le  creux  des  arbres,  mais 

Gamasus  stabularis,  Koch,  Dewt.  Ins,  171, 1,  ou  fasc.  27  des  Myr.et  Arach. 
— LIMBATUS.  2 

se  prennent  dans  les  endroits  humides  des  écuries  et  des  chenils» 


INSECTES  APTÈRES. 


541 


Gamasus  tardus,  Koch,  j Veut.  Ins.,  189, 14,fasc.  M.u.  Ar.  39,  sous  les  mousses. 
— * lævis.  — 15,  est  ainsi  que  le  suivant  parasite  du 

Staphylinus  maxillosus. 


LATUS.  — 

OVATUS.  — 

SPINIPES.  — 

ATTENUARIUS.  — 


16. 

15,  fasc.  39,  sur  la  mousse. 

18,  id. 

19,  sous  la  mousse  et  dans  les  plumes 

desséchées  d’édredon. 


M.  Koch  subdivise  son  genre  Gamase  en  trois  sec- 
tions, qu’il  subdivise  ensuite  en  un  plus  grand  nom- 
bre de  petites  sections,  d’après  la  forme  de  l’abdomen 
( Ubersicht  des  Arachn.  syst.  34,  fascic.  3,  p.  83). 


Première  section.  Gamases  à dos  peu  bombé  qui  n’ont  point 
de  piquants  mobiles  au  corselet  : G.  interruptus , G.  dentipes , 
G.  hamatus , G.  milvinus , G.  horticola , G.  bifulcatus , G. 
monachus,  G.  equestris,  G.  agilis , G.  lividus,  G.  comosulus , 
G.  ovatus , G.  arcualis,  G.  vegetus , G.  stabularis , G.  limbatus, 
G.  marginalus , G.  crassipes,  G.  testudinarius , G.calcaratus , 
G.  timidulus , G.  marginellus , G.  lunatus , G.  badins , G. 

Jws,  G.  Zafafs,  G.  pallescens. 


Deuxième  section.  Gamases  qui  sont  pourvus  de  piquants  mo- 
biles au  corselet  : G.  emarginatus , G.  nemorensis , G.  co/co- 
pterarum , G.  luteus,  G.  petiolatus , G.  spinipes , G.  cerinus , 
G.  carinatus,  G.  motatorius , G.  attenuatus , G.  longulus , G. 
concolor , G.  setiger,  G.  dilatatas,  G.  litus , G.  lævis,  G.  ellip- 
ticus , G.  dorsalis , G.  coarctatus , G.  albicansy  G.  candidus, 
G.  bimaculatus,  G.  celer , G.  asaroticus , G.  maculosus , G.  cc- 
puricus , G.  pilipes , G.  gnavus , G.  decoloratus , G.  galanlinus, 
G.  vipallidus , G.  pellucidulus , G.  opacus. 

Troisième  section.  Gamases  qui  ont  deux  soies  en  massue  au 
corselet  : G.  carinatus , G.  tardas. 

T.  IIÏ,  p.  220. 

M.  Koch  ne  met  point  le  genre  Uropode  dans  la  tribu 
des  Gamases,  mais  dans  celle  des  Sarcoptides , qui  ré- 
pondent en  partie  au  genreTYROGLVPHus  (t.III,p.  261), 
M.  Koch  n’indique  dans  ce  genre  que  YUropoda  vege~ 


SUPPLÉMENT. 


542 

tans  (Koch  , Ubersicht  des  Arachnidens  Systems , 
fasc.  3,  1843,  in-8,  p.  128,  pi.  13,  fig.  73)  qui  a été 
décrit  dans  cet  ouvrage. 

Mais  dans  ia  tribu  des  Gamases,  M.  Koch  place  en- 
core le  genre  Lælaps. 

Lælaps  festivus,  Koch,  i 68,  7,  fasc.  24,  blanc  maculé  de  gris  pâle,  pris  sur 
le  Mus  sylvaticus. 

pachypus,  Koch,  Deutsch.  Ins.,  1 68,  8,  pris  sur  le  Lemnus  arvalis. 

— hilaris,  Koch,  Myr.  u.  Ar.,  4,  t.  20,  Ubersicht.,  p.  89,  pl.  10,  fig.  48. 

— agilis,  Koch,  Myr.  u.  Ar.,  4, 1. 19,  Ubersicht.,  p.  89. 

Vient  ensuite  le  genre  Zercon  que  M.Kocîi  subdivise 
d’après  la  forme  du  corps,  mais  cette  division  n’est  pas 
rigoureuse.  Ils  ont  l’abdomen  carré  ou  ovalaire,  quel- 
quefois avec  des  poils  latéraux.  Ils  se  trouvent  tous  à 
terre  et  dans  les  lieux  humides. 

Zercon  dimidîatus(Koc1i,  Uber.,  p.  89,  pl.  10,  fig.  4 9.— Myr.  u.  Ar.,  38,  t.  17). 

— triangularis (Koch,  Myr.  u.  Ar.,  4,  t.  16.—  Deut.  Ins.,  171. 

— vacuus  ( Id.,2l , t.  3.  —ïd.,  171).  Sous  les  pierres  et  les  mousses,  dans 

les  haies,  les  broussailles. 

— abaculus  (Id.,  27,  t.  4.  — ld.,  171).  Mêmes  lieux  que  le  précédent. 

— spatulatus  (Id.,  27,  t.  5.  — ld.,  171).  Mêmes  lieux. 

— similis  (ld.,  27,  t.  6.  — ld.,  17 1).  Mêmes  lieux. 

— P1LTATUS  (ld.,  38,  t.  15.  ld.,  171). 

— fimbriatus  (ld.,  27,  t-  7.—  Id.,  171).  Mêmes  lieux, 

— festivus  (Id.,  27,  t.  8.  — Id.,  ni).  Trouvé  sur  les  bords  d'un  vivier. 

— ciliatus  (ld.,  4,  t.  9.  — Id.,  m).  Sur  les  bords  des  fossés  humides. 

— pavidus  (ld.,  27,  t.  io .—Id.,  171).  Dans  les  étables,  les  foins,  la  paille. 

— flavidus  (Id.,  39,  21.-— Ins.,  189,  2i).  On  le  trouve  en  nombre  à la  base 

des  ailes  du  Scarabœus  stercorarius. 

— ovalis  (Id.,  27,  t.  io.  — Id.,  171).  Dans  les  lieux  frais  et  ombragés  des 

jardins  et  des  bois. 

— pallens  (Id.,  27,  t.  12.—  Id.,  171).  Dans  les  bois. 

— obtusus  (Id.,21,  t.  13.  — Id.,  î7i).  Peut-être  n’est-ce  qu'une  variété 

de  YOvalis.  Mêmes  lieux. 

— elegantulus  (Id-,  27,  t.  i4.  — Id.,  m).  A corps  ovalaire  et  pointu, 

joliment  tachée  de  rouge  sanguin.  11  est  douteux  qu’il 
appartienne  à ce  genre. 

Le  genre  Sejüs  que  M.  Koch  place  après,  dans  les 
Gamases,  est  subdivisé  en  trois  sections.  Ils  se  trou- 
vent tous  sur  ia  terre  humide,  dans  les  bois  sous  les 


mousses. 


INSECTES  APTÈRES. 


543 


1.  Ovale,  corselet  et  abdomen  avec  des  poils  ou  piquants. 

Sejus  muricatus  , Koch,  Deut.  Ins.,  168,  il,  My.  u.  Ar .,  fasc.  24. 

— IIIRSUTUS.  - 12  — 

— CHINATUS.  — 13  — 

2.  Ovale,  corselet  sans  piquants.  Abdomen  échancré  ayant  des 
poils  à la  partie  postérieure. 

SEJüS  SPINOSUS,  168,  14. 

— TOGATUS  (fasc.  4,  17). 

— TESTACEUS  (faSC.  4,  18). 

3.  Ovale  allongé,  corselet  sans  piquants. 

Sejus  viduus,  i 68,  10,  fasc.  24.  — Kocb,  Ubersicht.,  p.  92,  pl.  10,  fig.  so. 

— LITURA. 

— INERMIS,  188,  20,  fasc.  39. 

— detritus,  Gelœno  detrita,  Koch,  Deut.  Ins.,  182,  3.  Myr.  u . Ar.,  32,8. 

Sous  la  mousse. 

T.  III,  p.  221. 

Le  Notaspis  cassideus  d’Hermann  qui  a été  décrit 
par  M.  Gervais  (n°  12) , mais  avec  doute,  comme  un 
Uropode,  forme  un  genre  dans  Fouvrage  de  M.  Koch 
qui  décrit  plusieurs  espèces  d’Acarides  qu’il  rapporte 
à ce  genre,  dans  la  tribu  des  Gamases. 

Notaspis  ovalis,  Koch,  Deutschl.  Ins.,  171,  21,  Myr.  u.  Ar.,  fasc.  27. 

— cassideus.  Herm.,  93,  t.  6,  fig.  2. 

-=  MARGINATUS.  — 22 

— IMMARGINATUS.  — 23 

— » ORBICULARIS.  — 24 

— rutilans,  Koch,  Deut.  Ins.,  188, 18<  Id.,(Jbers.,p.  93,  fig. 52. 

— OBSCURUS,  Koch  2,  t.  5. 

— OSTRINUS,  Koch  2,  t.  6. 

Toutes  ces  espèces  ont  la  forme  et  la  couleur  rouge  brune  fer- 
rugineuse d’un  grand  nombre  de  Gamases. 

Le  septième  et  dernier  genre  que  M.  Koch  a placé 
dans  la  tribu  des  Gamases  est  le  genre  Eumæus,  qu’il 
nommait  précédemment  Iphis  , nom  qu’il  a changé 
parce  qu’il  avait  été  donné  avant  lui  à un  genre  de 
Crustacés  (Koch,  Ubersicht , p.  95  et  96). 


544  SUPPLÉMENT. 

Eumæus  sive  ïphis  globulus,  Koch,  Ubersicht .,  p.  95,  pl.  io,  fig.  3i, 

171,  17,  Myr.  u.  Av.,  fasc.  ?7. 


— 

PYROBOLUS,  Id.,  Deut.  ln$.t  171,  15,  Myr.u.Ar .,  fasc.  27. 

— 

ÜEMISPHERICUS.  — » 

16 

— 

— 

ASTRONQMICUS.  — 

18 

— 

— 

GEOMETRICUS.  — 

19 

— 

— 

CILIATUS.  — 

20 

— 

— 

MINIMUS.  — 

189,  22 

--  fasc.  39. 

Toutes  ces  espèces  sont  rondes, 

globuleuses, 

dépourvues  de 

piquants  ou  de  soies,  à la  réserve  de  VE.  ciliatus  qui  peut-être 
n’appartient  pas  à ce  genre.  Elles  se  trouvent  toutes  sur  la  terre 
humide,  sous  les  mousses. 

T.  III,  p.  222  à 227. 

Le  genre  Dermanyssus,  qui  fait  partie  du  genre  Ga~ 
masus  est,  dans  la  classification  de  M.Kocli,  le  premier 
genre  de  la  grande  tribu  des  Gamasides  (Koch,  Uber- 
sicht, p.  80,  tab,  9,  fig.  46).  Cependant  ce  genre  sem» 
ble  se  rapprocher  par  plusieurs  de  ses  espèces  du  genre 
Dermaleichus  queM.  Koch  a placé  dans  les  Sarcoptides 
(Conf.  Ubersicht,  p.  122,  pi.  13,  fig.  70). 

Après  le  numéro  26  (t.  III,  p.  223)  ajoutez  les  es» 
pèces  suivantes,  décrites  et  figurées  par  M.  Koch,  qui 
avant  d’être  admises  comme  espèces  nouvelles  ont  be- 
soin d’être  comparées  à toutes  celles  du  même  genre 
qui  ont  été  nommées  dans  cet  ouvrage  : 

Dermanyssus  carnifex,  Koch,  Deut.  Ins.,  168,  i,  fasc.  24. — 
Parasite  de  la  Chauve-Souris.  — Comparez  cette  espèce  avec 
celles  des  numéros  22,  23  et  24  de  la  page  222. 

Dermanyssus  arcuatus,  Koch,  168,  2 la  femelle,  3 le  mâle, 
fasc.  24.  Trouvé  sur  l’espèce  de  Chauve-Souris  nommée  Fesper - 
tilio  noctula.  C’est  peut-être  la  même  espèce  que  le  Dermanys- 
sus coriaceus  de  M.  Gervais,  p.  222  de  ce  volume,  n°  22,  mais 
alors  il  est  juste  de  remarquer  que  le  fascicule  de  M.  Koch  est 
antérieur  et  est  daté  du  8 avril  1839.  Le  Dermanyssus  aîba- 
tus  (168,  5),  espèce  évidemment  différente  du  Coriaceus  et  toute 
blanche,  a été  aussi  trouvée  sur  le  Fesper  tilio  noctula. 

Dermanyssus  lànius,  168,  4,  fasc.  24.  Pris  sur  le  Rat  des 
champs  nommé  Limnus  arvalis. 


INSECTES  APTÈRES. 


545 

Dermànyssus  columbincs,  168,  6.  On  en  trouve  par  milliers 
dans  les  nids  abandonnés  des  Pigeons  et  dans  les  excréments  de 
ces  oiseaux. 

Dermànyssus  musculi  , Koch,  Ubersicht,  3,  tab.  13. 

T.  III,  p.  223,  n°  28. 

Dermànyssus  gàllmœ. 

Ajoutez  à la  synonymie  : 

Koch,  Myr.undAr.,k , t.  14.  — ïd.,  Ubersicht,  p. 8t. 

T.  III,  p.  227-228. 

Le  genre  Celeripes  , qui  est  placé  dans  notre  ou- 
vrage parmi  les  Gamases,  est  mis  par  M.  Koch  dans 
nos  Tyrogeypkes  ou  Sarcoptides,  et  il  a conservé  à ce 
genre  le  nom  de  Pteroptus  que  lui  avait  donné  M.  Du- 
four (Koch,  Ubersicht , p.  126,  pl.  13,  fig.  72). 

A la  synonymie  du 

Pteroptus  murinus , 

Ajoutez  celle  d’un  auleur  indiqué  vaguement  dans 
les  préliminaires  du  genre  : 

The  louse  ofthe  Bat , H.  Barker,  Employaient  for  the  mi- 
croscope, 1753,  in-8,  chap.  30,  p.  408,  ph  15  (facing  p.  402), 
flg.  E,  F,  G.  Barker  a vu  à travers  la  peau  de  cet  Acaride  le  mou- 
vement péristaltique  du  fluide  intestinal.  U a trouvécetinsecte  sur 
les  ailes  de  la  Chauve-Souris.  Il  vécut  pendant  vingt- quatre  heures 
après  avoir  été  placé  sous  le  verre  du  microscope.  Barker  remarque 
que  ces  animaux  ont  la  faculté  de  retourner  leurs  pattes  entière- 
rement,  de  manière  à marcher  le  dos  renversé  aussi  facilement 
que  s’ils  avaient  le  ventre  en  dessous,  etiîss'accrochent  au  moyen 
de  pelotes  qui  terminent  leurs  tarses,  aussi  fortement  que  dans  la 
position  naturelle. 

Ajoutez  h la  synonymie  du 

2.  Pteroptus  du  Fespertilio  noctula  : 

Koch,  Pteroptus  verpertüionis,  Veut.  Ins.,  167,23. — Bugès, 
Annales  des  sciences  naturelles,  i 834.  Le  Pteroptus  acumina- 
tus  de  M.  Koch  cité  ici  comme  synonyme  ( Deut . Ins.,  132,  21) 
Aptères  , tome  iv.  35 


546  SUPPLÉMENT, 

est  considéré  par  celui-ci  comme  une  espèce  différente  de  celte- 
ci  qui  a été  prise  par  lui  sur  le  Fespertilio  noctula. 

Les  autres  espèces  que  M.  Koch  place  dans  ce  genre 
sont  : 

Le  Pteroptüs  plecotinüs,  Deut.  Ins.,  127,24.  — Myr.  und 
Arach.,23,  t.  24.  Prise  sur  le  Fespertilio  auritus . 

Pteroptüs  rhinolophus,  Ubersicht,  p.  126,  tab.  13,  fig.  72.— 
Deut.  Ins. y 188,  21.  — Myr.  und  Arach .,  38,  t.  21.  Peut-être 
le  même  que  nos  espèces  5 et  6.  Cette  espèce  a été  prise  sur  le 
Fespertilio  ferrum  equinum. 

Pteroptüs  acuminatus,  Myr.  und  Ar.,  4,  t.  21. 

Pteroptüs  abdominalis,  ïb.,  4,  t.  22. 

; ' ) ' a 

T.  III,  p.  231,  n°  41.  A la  synonymie  de 

L’Argas  reflexus , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  Insect.,  188.  — Id.,  Myr.  undAr.,  fasc.  39, 
n°  1.  — M.  Koch  cite  pour  synonymie  de  cette  espèce  : Acarus 
reflexus,  Fabric.,  Ent . System.,  IV,  p.  426,  n°  7.  Le  reste  de  sa 
synonymie  est  semblable  à celle  de  M.  Gervais.  M.  Koch  dit 
n’avoir  pas  encore  trouvé  vivant  en  Allemagne  cet  Acaride  re- 
marquable, si  commun  en  Italie  et  en  Allemagne. 

§ LXI. 

Genre  IXODE. 

T.  III,  p.  234.  Ajoutez  à la  description  et  à la  syno- 
nymie  de 

Vlæodes  vicinus, 

Le  mâle.  — Châtain  avec  des  raies  longitudinales  noires. 
Koch,  Deutschl.  Ins.,  187,  5,  fasc.  37. 

La  femelle.  — Rouge  sanguin  réticulé  de  raies  fines  brunes. 
Koch,  187,  6 et  7,  fasc.  37. 

La  fig.  7 est  d’un  gris  jaunâtre  qui  est  la  couleur  de  lAcaride 
lorsqu’il  est  à jeun  et  non  gorgé  de  sang.  M.  Koch  dit  que  dans 
les  bois  et  sur  les  buissons  on  trouve  fréquemment  ces  Acarides 
accouplés. 


INSECTES  APTÈRES»  547 

T.  III,  p.  251.  Ajoutez  à la  lin  des  espèces  disodes  : 

Ixode  de  l Écureuil.  {ïxodes  sciuri.) 

Abdomen  d’un  brun  foncé  avec  des  raies  jaunes  au  corselet  et 
à l’abdomen. 

Koch,  Deutschl.  Ins 187,  8.  — Myr.  undAr .,  fasc.  37, 8. 
Sur  l’Écureuil. 

Ixode  de  la  Chauve-Souris.  (. ïxodes  vespertilionis.) 

Abdomen  d’un  blanc  verdâtre , pattes  jaunâtres.  On  trouve  cet 
Acaride  sur  la  grande  Chauve-Souris  fer  à cheval , mais  il  n’est 
pas  commun. 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  187,  9.”  Myr.  und  Ar .,  37,  9. 

M.  Koch  a encore  décrit  les  ïxodes  suivants  : 

Ixodes  flavipes,  189,  2,  fasc.  39.  Couleur  de  plomb  taché  de  noir.  Sur  la 

grande  Chauve-Souris  fer  à cheval  ( Rhinolphus 
ferrum  equinum ),  mais  rare. 

— fuscus.  3 le  mâle,  4 la  femelle.  Sous  le  ventre  de  la  Biche  où 

cette  espèce  s’accouple. 

— rufus.  7.  Sous  le  ventre  du  Cerf. 

— > sexpunctatus.  5 et  6.  Prise  sur  les  oreilles  du  Renard. 

— crenulatus.  8 le  mâle,  9 la  femelle.  Comme  dans  beaucoup  d’au- 

tres ïxodes,  le  mâle  est  rond,  la  femelle  subqua- 
driforme.  On  le  trouve  en  grand  nombre  sur  le 
Blaireau.  Conférez  la  description  de  M.  Koch  avec 
celle  que  M.  Robineau  Desvoidy  a donnée  de 
l’Acaride  trouvé  sur  le  même  animal  ( Voyez 
t.  111 , p.  251  de  notre  ouvrage). 

— pallipes.  10.  Sur  la  Chauve-Souris  commune.  Pattes  et  corse- 

let jaunes,  abdomen  d’un  noir  violet  brillant. 

— lacertæ.  il.  Brun  olivâtre  avec  trois  stries. 

§ LXIL 

Genre  ORIBATE. 

T.  III,  p.  254.  Ajoutez  à ce  qui  est  dit  sur  les  subdi- 
visions des  Oribates  : 

M.  Koch,  qui  a placé  dans  les  Gamases  les  Notaspis 
d'Hermann , donne  à la  famille  des  Oribates  le  nom  de 
Carabodides  {Ubersicht^ï asc.  3,p.  96) et subdivisecette 
famille  en  plusieurs  genres  de  la  manière  suivante  ; 


SUPPLÉMENT. 


548 


1.  Oribates  ( Ubersicht  des  Arach.  Systems , p.  90,  tab.  u,  fig.  53  et  54). 

2.  Zetes  ( Id .,  tab.  il,  fig.  55). 

3.  Eremeus  (Id.,  tab.  il,  fig.  56). 

4.  Pelops  (ld.,  tab.  il,  fig.  57). 

5.  Cepheus  (Id.,  tab.  il,  fig.  58). 

6.  Oppia  ( Ubersicht , tab.  12,  fig.  6i). 

7.  Damæus  (Id.,  fig.  62). 

Le  genre  Oribates  est  partagé  par  M.  Koch  en  deux 
sections  , sans  ailes  , avec  des  ailes  : la  première  a 
pour  type  Oribates  calcaratus  ( Myr.  u . Ar .,  fasc.72, 
t.  13;  la  seconde,  Oribates  O valus.  M.  Koch  a 
décrit  et  figuré  dans  ce  genre  les  espèces  suivantes  : 


Oribates  gilvipes,  Koch,  Deut.Ins.,  1 75,  fig.  14,  Myr.  und  Ar.,  30,  14. 

— picipes.  15 

— FLAMMULA.  16 

, ' < ' ■ y • ' 

— FACULA.  17 

— IIUMERÂLIS.  18 

— SETOSUS.  19 

— MOLLICOMUS.  20 

— PUNCTUM.  22 

— BADIU'S.  23 

— OVATUS.  24 

— ANGULATUS.  21 

Oribates  coracinus,  Koch, Deut.Ins.,  177, fig.  1,  Myr.  und  Ar.,  si. 


FUSCUS. 

FUSIFER. 

GLOBULUS. 

CLIMATUS. 


2 

3 

4 

5 


Oribates  cornuta,  Koch,  Deut.  Ins.,  188,  8,  fasc.  38. 


FUSCIFES. 

ALTERRIMUS. 

SUBTERRANEUS. 

GLOBOSUS. 


8 

9 

10 

11 


Toutes  ces  Acarides  se  trouvent  à terre  sous  les  mousses,  dans 
les  prairies,  dans  les  bois  et  les  lieux  humides.  La  dernière  es- 
pèce, Y Oribates  climatus,  par  la  grandeur  de  ces  appendices  la- 
téraux de  l’abdomen  que  M.  Koch  nomme  les  ailes,  est  une  des 
plus  remarquables.  C’est  aussi  une  des  plus  grandes  du  genre. 

T.  III,  p.  254. 

Dans  le  genre  Nothrus  M.  Koch  a décrit  un  grand 
nombre  d'espèces  qu’il  partage  en  douze  sections,  d'a- 
près la  forme  du  corps.  Toutes  les  espèces  de  Nothrus 
se  trouvent  sous  les  mousses,  dans  les  grands  bois, 
dans  les  forêts. 


INSECTES  APTÈRES. 


549 


A.  Nothrus  convexus,  fasc.  29,  t.  1,  Deut.  Ins.,  174 , 1. 


— 

CORYNOPUS. 

89,  t.  2 (Voyez 

t.  111 , p.  256,  n°  6 de 

notre  ouvrage). 

— 

PICEUS. 

29,  t.  2,  Deut . 

Ins.,  174,  2. 

— 

PULVERULENTUS. 

29,  t.  3 

174  8 

— 

GIBBUS. 

29,  t.  4 

174  4 

— 

CASTANEUS. 

89,  t.  7,  décrit  t.  III,  p.  255,  n°  5 de 

notre  ouvrage. 

B.  Nothrus  farinosus. 

29,  t.  8,  Deut.  Ins.,  174,  8. 

— 

PELTIFER. 

29,  t.  9 

174  9 

— 

THEBEPROCTUS, 

29,  t,  10 

174  10,  Hermann 

91, 

t.  7,  fig.  5.  ' 

— 

SCALIGER. 

29,  t.  il,  Deut . Ins,,  174,  it 

POLLINOSUS. 

29,  t.  12 

174  12 

G.  Nothrus  ïiistriatus. 

29,  t.  2f" 

174  21 

— 

PALLIATUS. 

30,  t.  24 

175  4 

— 

BIVARRÜCATUS. 

29,  t.  15 

174  13 

— 

ANGULATUS. 

29,  t.  14 

174  14 

D.  Nothrus 

P0ST1CUS. 

30,  t.  5 

175  S 

— 

M1N1MUS. 

38,  t.  1 

178  1 

E.  Notiirus  biciliatus. 

38,  t.  2 

178  2 

— 

PALUSTRIS. 

39,  t.  3 

174  13 

tegeocranus  , Hermann,  93,  t.  3 et  4. 


F.  Notiirus  doliaris  , fasc.  29,  t,  5 et  6.  174  4 


G. 

Nothrus 

PALLENS. 

29, 

t. 

12 

188 

4 

— 

BICOLOR. 

38, 

t. 

5 

188 

5 

H. 

Nothrus  bicarinatus. 

29, 

t. 

16 

174 

16 

__ 

VENTRICOSUS. 

29, 

t. 

17 

174 

17 

— 

PIGERRIMUS. 

38, 

t. 

3 

188 

3 

— 

MUT1LUS. 

29, 

t. 

18 

174 

18 

__ 

ROSTRATUS. 

29, 

t. 

19 

174 

19 

— 

horridus,  Hermann 

, 90,  t.  6,  fig.  3. 

Le  Nothrus  pigerrimus  tout  noir,  allongé,  tuberculé  à sa 
partie  postérieure,  me  paraît  devoir  appartenir  à la  section  sui- 
vante. 

I.  Nothrus  segnis,  Koch  , 30,  t.  1,  Deut.  Ins.,  175  1 

Hermann,  94,  t.  4,  fig.  8. 

— biurus.  30,  t.  2,  Deut.  Ins.,  1 75  2 

— FURCATUS.  30,  t.  3 175  3 

Les  trois  espèces  qui  précèdent  sont  singulièrement  remar- 
quables par  leur  forme  allongée,  leur  abdomen  à côtés  droits  et 
parallèles  et  fortement  échancré  ou  plutôt  bifide  à son  extrémité 
postérieure.  Dans  les  forêts,  sous  la  mousse.  Peu  communs. 

K.  Nothrus  échinâtes,  Koch,  Myr.u.  Âr.,  2,  t.  n 
— spinifer.  — 2,  t.  18 

— SORDIDUS.  — 29,  ti  20.  Deut.  Ins 174  20 


550 


SUPPLÉMENT. 


L.  Nothrus  sinuatus.  29,  t.  22 

— RUNCINATUS.  29,  t.  23 

— BISPINOSUS.  29,  t.  24 

M.  Nothrüs  acuminatus. 

Murcia  acuminata , Koch,  31,  t.  24. 

N.  Nothrus  obsoletus. 

Cœleno  obsoteta,  Koch,  32,  t.  4. 


m 22 

174  23 

175  24 


La  section  A du  genre  Nothrus  de  M.  Koch  forme  en 
partie  le  genre  Belba  de  Heyden  , par  l’espèce  de  l’Ori- 
bate  à pieds  massue,  O.  corynopus  (p.  256).  La  sec- 
tion B répond  en  partie  au  genre  Galumna  et  Liodes 
de  Heyden  puisque  cJest  l’Oribate  théléprocte  (Voyez 
p.  257,  n°  10). 

T.  III,  p.  258  et  259. 


Le  genre  Zetes  qui,  dans  la  méthode  de  M.  Koch, 
suitimmédiatement  celuid’ORiBATEs(£/Aemc/i£,fasc.3? 
p.  99)  est  en  partie  renfermé  dans  celui  de  Galumna , 
admis  par  M.  Gervais,  puisqu’il  renferme  l’Oribate 
ailé  et  le  Zetes  dorsal,  mais  ce  même  genre  Galumna 
comprend  aussi  la  section  E du  genre  Nothrus  de  Koch? 
puisque  FOribate  tégéocrane,  p.  258,  n°  1k,  entre 
aussi  dans  le  genre  Nothrus. 


T.  III,  p.  259.  !• 

Le  genre  Zetes  est  partagé  en  deux  sections  par 
M.  Koch. 


A.  Abdomen  avec  appendices  coriacés  aliformes. 

Zetes  alatus  , Koch  , 31,  t.  6.— Id.,  I77,fig.  6.— Hermann,  92,  t.  6,  fig.  6. 

— dorsalis.  2,  t.  14.— Ins.  aptères,  t.  III,  p.  259. 

— climatus.  31,  t.  5.— Id.,  Ubersicht , t.  XI,  p.  100,  fig.  55.  — 

Oribates  climatus,  Koch,  1 77,  fig.  5. 

— EPHIPPIATUS.  3,  t.  7. 

— FUSCOMACULATUS.  31,  t.  11.— Koch,  177,  fig.  11. 


— LÆVIGATUS. 

3,  t. 

8 

— LAT1PES. 

38,  t. 

14 

188 

14 

— LATIROSTRIS. 

38,  t. 

13 

188 

13 

— PALLIDULUS. 

31,  t. 

9 

177 

9 

— SEMIRUFUS. 

31,  t. 

7 

177 

7 

— COESP1TUM. 

3,  t. 

S 

177 

8 

— RUBENS. 

31,  t. 

10 

177 

10 

INSECTES  APTÈRES.  551 

B.  Abdomen  sans  les  appendices  coriacésaliformes. 


Zetes  satellitius,  Koch, 

31, 

t. 

13. 

— Id.,  177,  fig.  13. 

— MORTICINUS. 

31, 

1. 

14 

177 

14 

— DORSATUS. 

31, 

t. 

15 

177 

15 

— PILOSUS. 

31, 

t. 

12 

177 

12 

— GILVULUS. 

31, 

t. 

17 

177 

17 

— LUCORUM. 

31, 

t. 

18 

177 

18 

— LONGIUSCULUS. 

31, 

t. 

19 

177 

19 

— FLAVIPES. 

31, 

t. 

16 

177 

16 

Toutes  ces  Acarides  de  la  tribu  des  Oribates  se  trouvent  à terre 
sous  les  mousses,  dans  les  grands  bois  et  les  prairies  humides. 

T.  III,  p.  239. 

Le  genre  Eremæus  qui,  dans  la  méthode  de  M.  Koch, 
suit  celui  de  Zetes,  doit  aussi  faire  partie  du  genre 
Galumna. 

1 

Eremæus  hepaticus,  Koch,  3,  t.  23.— Id.,  (Jbersicht , p.  102,  tab.  il,  fig.  56. 

Il  en  est  de  même  du  genre  Pelops  qui  est  plus  nom- 
breux en  espèces.  A celles  qui  sont  indiquées  t.  III, 
p.  257  et  259 , ajoutez  : 

Pelops  acromios,  Koch,  30,  t.  9 et  îo.  — Id.,  Deut.  Ins.,  175,  fig.  9 et  îo. 

JSotaspis  acromios,  Hermann,  91,  t.  4,  fig.  1.  Remarquable 
par  l’abondance  de  ses  poils.  Il  y a une  variété  plus  petite, 
brillante  que  M.  Koch  a nommée  Pelops  fuligineus. 


AUR1TUS,  Koch , 

30, 

t. 

11. 

— Id.,  Deut.  Ins.,  175,  fig.  il. 

UREACEUS. 

30, 

t. 

12 

175 

12 

OCCULTUS. 

2, 

t. 

15 

175 

TARDUS. 

2, 

t. 

16 

TORULOSUS. 

30, 

t. 

13 

175 

13 

HIRSUTUS. 

38, 

t. 

15 

175 

15 

PH\ENOTUS. 

39, 

t. 

23 

Toutes  ces  Acarides  se  trouvent,  comme  les  autres  Oribates, 
sur  les  mousses  et  dans  les  lieux  humides  des  prairies  et  des  bois. 
Toutes  sont  brunes,  de  forme  ronde,  et  ont  leur  abdomen  plus 
ou  moins  parsemé  de  soies  jaunâtres. 

T.  III,  p.  259. 

Le  genre  Hoplophora  , qui  termine  la  tribu  des  Ori- 
bates dans  M.  Koch , renferme  les  espèces  suivantes 


SUPPLÉMENT. 


552 


qu’il  a décrites  et  qu’il  faut 

ajouter 

h celles 

qui 

sont 

décrites  dans  notre  ouvrage. 

Hoplophora  crinita,  Koch,  Deut.  Ins., 

182,  fig.  8.- 

-Myr.  u.  Ar.,  32, 

t. 

8. 

— CARINATA. 

182 

9 

32, 

t. 

9 

— FERRUGINEA. 

182 

10 

32, 

t. 

10 

— TESTUDINEA. 

182 

11 

32, 

t. 

11 

— GLOBOSA. 

182 

12 

32, 

t. 

12 

— STRAMINEA. 

182 

13 

32, 

t. 

13 

— LUCIDAc 

182 

14 

32, 

t. 

14 

— » ARDUA. 

182 

15 

32, 

t. 

15 

— LENTULA» 

182 

16 

32, 

t. 

16 

— LONGULA» 

m 

il 

32, 

t. 

17 

DECUMANÂ. 

2» 

t. 

£ 

— lævigatà,  Koch,  Ubersicht,  p. 

118,  t 

. 12,  fig.  66. 

— Myr. 

und 

Ar.,  fasc.  38,  t.  16. 

— STRICULA.  ld.  fasc.  38,  t.  16. 

Toutes  ces  espèces  d’Oribates , qui  ont  un  abdomen  arrondi 
globuleux  (excepté  VH.  longula)  et  une  tête , ou  faux  corselet , 
prolongé,  resserré,  plus  étroit  et  distinct  de  l’abdomen,  se  trou- 
vent dans  les  grands  bois  sous  les  mousses  des  arbres  et  dans 
d’autres  lieux  frais  et  humides. 

M.  Koch  distingue  encore  dans  la  tribu  des  Oribates 
le  genre  Cepheus  qui  renferme  peu  d’espèces.  Elles  se 
font  remarquer  par  les  dents  de  leur  corselet  ou  les 
soies  de  leur  abdomen.  Leur  allure  est  lente.  On  les 
trouve  sous  les  mousses,  à terre  sous  les  pierres  hu- 
mides. Placées  sous  le  verre  du  microscope  elles  y 
vivent  longtemps.  Point  d yeux  apparents. 

Cepheus  latus,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  fasc.  3,  fig.  il.  — ld.,  Ubersicht  des 
Arachnidens  Systems,  p.  104,  t.  il,  fig.  58. 

— ovalis  , Koch,  Deutschl.  Ins.,  182,  fig.  7.  — Myr.  und  Ar.,  32,  7. — 

ld.,  Ubersicht , p.  104. 

minutus.  Id.  3,  12 

Le  genre  Oppia,  dont  les  espèces  sont  extrêmement 
petites  mais  vives,  n’a  été  trouvé  jusqu’ici  que  sous  les 
mousses  et  sur  la  terre  humide.  Leur  abdomen  est  rond, 
la  tête  en  est  très-séparée  et  triangulaire.  Celles  que 
M,  Koch  a décrites  sont  les  suivantes  : 

j • ' - ' , ■ ..  / 

Oppia  splendens,  Koch  , Deut.  Ins.,  182,  t.  6.— Id.,  Myr . und  Ar.,  32,  L 6. 

— nitems.  Id.,  Ubersicht,  p.  404,  t.  12,  fig.  61. 


INSECTES  APTÈRES. 


553 


Qppià  glaucina.  Id.,  Myr.  und  Ar.,  3,  t.  9 
— BADIA.  Id.  — 30,  t.  23 

. — cornuta.  Id.,  üeut.  Ins.,  183,  t.  8.  — Myr 38,  t.  28. 

Ce  genre  Oppia  s’éloigne  peu  du  genre  Damæus»  et 
tous  deux  rentrent  dans  la  section  du  genre  Oribate, 
admise  par  M.  Gervais,  t.  III,  p.  257.  Les  especes  du 
genre  Damæus  décrites  par  M.  Koch  se  groupent  de 
la  manière  suivante  ? 

A.  Abdomen  rond, 

Damæus  gehiculàtus,  Koch,  Myr.  und  Ar„  3,  t,  13.  Cette  espèce  est  i'Ori® 
bâte  gros  genoux,  placée  par  M.  Gervais  dans  le  genre 
Belba  (Voyez  t.  III,  p.  256,  n°  7). 


— 

NODIPES. 

30, 

t.  6 

— 

auritus.  Ubersichl,  Myr . u.  Ar.,  p.  106,  t.  XII,  flg.  62. 

2, 

t.  11 

— 

BICOSTATUS. 

2, 

t.  12 

— 

FEMORATUS. 

30, 

t.  7 

CONCOLOR. 

38, 

t.  6 

— 

auritus,  Koch,  Ubersichl,  p.  106,  t.  12,  iig.  72. 

B.  Corps  allongé,  de  formes  irrégulières  et  étranges. 

Damæus  torvus,  Koch,  Myr.  u • Ar.,  3,  t.  14.  Pattes  allongées. 

— onustus.  — 38,  t.  7.  Deut.  Ins.,  188,  7.  Dos  gonflé 

par  des  gibbosités. 

Toutes  ces  espèces  se  trouvent  sous  la  mousse  et  dans  les  lieux 
humides. 

Le  genre  Carabodes  de  M.  Koch  comprend  les  Ori- 
bates  qui  ont  la  forme  d’un  Scarabée,  dont  la  tête  ou  la 
partie  antérieure  ducorps  est  visiblement  distincte  du 
reste,  ou  de  l’abdomen  , qui  ont  le  dos  voûté  et  pourvu 
de  poils  en  massue. 

Carabodes  coriaceus,  Koch,  Myr.  u.  Ar.,  3,  t.  i3,  Ubersichl,  p.  107S 

t.  il,  tig.  32. 

— cephalotes,  Koch,  Myr.  u.  Ar.,  3,  t.  16, 

— CYNOCEPHALUS. 

— CANAL1CULATUS. 

M.  Koch  dit  : « J’avais  placé  à tort  dans  le  genre 
Nothrus  ces  deux  dernières  espèces.  » 

Le  genre  Celænq,  dont  le  corps  est  plat  et  peu  voûté, 
se  partage  en  trois  groupes  déformés  Irès-dilFérentes, 


554 


SUPPLÉMENT. 


A.  Corps  triangulaire , avec  des  épines  sur  les  bords. 

Celæno  spinosa,  Koch,  Myr.  u.  Ar.  3,  t.  17.  Ubersicht , fasc.  3,  p.  108, 

tab.  il,  fig.  60. 

— PLICATA.  — 3,  t.  18 

B.  Corps  presque  octogone,  épines  courtes. 

Celæno  coccinea,  Koch,  Myr.  u.  Ar .,  32,  t.  1.  — Id.,  Deut.  Ins.,  182,  1. 

— RODONULA.  — 32,  t.  2.  - 182,2. 

J i 

1 C.  Corps  assez  allongé,  sans  épines. 

Celæno  ægrota,  Koch,  Myr.  u.  Ar.,  32,  t.  5.  — Id.,  Deut.  Ins.,  182,  5. 

— DETRITA.  — — 182  , 3. 

Se  trouvent  toutes  sous  les  mousses  dans  les  endroits  humides. 

Le  genre  Hypociithonius  de  M.  Koch  se  compose 
d’espèces  dont  la  tète  est  triangulaire,  distincte  du  reste 
du  corps,  dont  l’abdomen  s’élargit  sur  les  côtés  et  est 
aliforme. 

Hypochtonius  rufulus,  Koch,  Ubersicht , p.  109,  t.  12,  fig.  63.  — Myr.  und 

Ar.,  3,  t.  19. 

— pallidulus.  Id.  3,  t.  20. 

Ces  Acarides  se  trouvent  à terre  dans  les  endroits  maréca- 
geux, sous  les  mousses  et  les  plantes  arrachées  et  humides. 

Enfin  M.  Koch  distingue  encore  dans  les  Oribates  le 
genre  Murcia,  espèces  à corps  ovoïde,  pointu  vers  la 
tête,  qu’on  trouve  isolés  sous  les  mousses,  dont  l’al- 
lure est  un  peu  plus  vive  que  celle  du  genre  Oribate 
proprement  dit,  mais  qui  ne  font  que  de  très-petits 
sauts.  M.  Koch  les  divise  en  deux  groupes  d’après  la 
forme  du  corps. 

A.  Corps  arrondi  à sa  partie  postérieure. 

Murcia  rubra,  Koch,  Deut.  Ins.,  177,  20.  — Myr.  und  Ar.,  31,  t.  20 
— TRIMACULATA.  3,  t.  21 

— fumigata,  Koch,  Ubersicht,  p.  1 15,  t.  I2,fig.  65.  — Id.  Deut.  Ins., 

177,  21.—  Myr.  und  Ar.,  31,  t.  21. 


INSECTES  APTÈRES.  555 

B.  Corps  cylindroïde  rétréci  en  pointe  ou  en  tubercule  à sa 
partie  postérieure,  tête  courbée. 

Murcia  orsoleta.  Koch  , Myr.  und  Ar.,  3 1,  t.  23. 

— EPHIPPIATA,  Koch,  D.  Ins.,  177,  22. 

— ACAROÏDES.  — 31,  t.  22 

— ACUMINATA.  — 177  24  — 31,  t.  24 

Celte  dernière  espèce  est  remarquable  par  les  deux  longues 
soies  qui  terminent  son  abdomen.  Elle  se  trouve  sous  la  mousse 
et  dans  les  bois. 

§ LXIII. 

Genre  TYROGLYPHE. 

T.  III,  P.  360. 

A ce  qui  est  dit  parM.  Gervais  sur  les  subdivisions 
du  genre  Tyroglyphus  , ajoutez  : 

Y , : • 

Ce  genre  ou  cette  tribu  prend , dans  le  système  de  classifica- 
tion de  M.  Koch , le  nom  de  Sarcoptides  , que  ce  naturaliste 
subdivise  en  plusieurs  genres , dont  voici  les  noms  ( Ubersicht , 

p.  118). 

Acarus,  Ubersicht,  etc.,  fasc.  3,  p.  n 8-130,  fig.  67  et  68.  (Ac.  spinipes , Ac. 

farinœ.) 

Homopus.  fig.  68  {H.  sciurinus.) 

Sarcoptes.  ( S . hominis .) 

Dermaleichus.  fig.  70  et  71.  (D.  passerinus .) 

Pteroptus.  fig.  72  {P.  rhinolophinus .) 

T.  III,  p.  261. 

Le  genre  Acarus,  qui  semble  répondre  en  partie  à 
au  genre  Tyroglyphus  proprement  dit , renferme  les 
espèces  suivantes,  subdivisées  par  M.  Kocb  en  plu- 
sieurs groupes  d’après  la  forme  du  corps. 

A.  Acarus  spinipes,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  33,  t.  1.  Deut.  Ins.,  183,  1.  Corps 
couvert  de  longues  soies  spiniformes.  Sur  la  terre  humide  des 
serres,  des  pots  de  fleurs. 

— setosus,  Koch,  Myr.und  Ar.,  33,  t.  3.  Deut.  Ins.,  183,  3.  Dans  les 

maisons,  les  étables,  la  poussière  et  le  vieux  foin. 

— smo,Koch,  Myr.  und  Ar.,  32,  t.  24.  Deut.  Ins.,  182,  24.  (T.  III. 

p.  261,  n®  1 de  cet  ouvrage.) 


556  SUPPLEMENT. 

B.  Acarus  dimidiatus,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  33,  t.  2.  Deut.  1ns.,  183,  2.  Sur  la 

terre  humide  des  pots  de  fleurs  des  appartements. 

— cubicularius,  Koch,  Myr , und  Ar .,  32,  t.  23.  Deut.  Ins.,  182,  23. 

Blanc  avec  de  longues  soies  fines.  Dans  l’intérieur  des  bâtiments 
et  la  poussière  du  blé  battu. 

— foenarius,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  5,  t.  14. 

— iiyalinus,  — 32,  t.  19.  Deut.  Ins-,  182, 19.  Dans 

la  poussière  des  blés,  dans  les  granges,  les  étables, 

C.  Acarus  plumiger,  Koch,  Myr , und  Ar.,  5,  t.  15. 

T.  lïl  5 p a 262. 

D?  Acarus  farifïæ,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  32,  t.  21  et  22 . Deut. Ins., î 82,  21  et 
22.  Voyez  1. 111 , p.  262,  n°  4 de  cet  ouvrage  (Acaiide  blanc , le 
mâle  , fig.  21).  Pattes  renflées  et  de  couleur  rose._Daiss  la  farine 
vieille  en  grand  nombre. 

E.  Acarus  sambuci,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  32,  t.  18.  Deut.  Ins.,  182, 18.  Sous 
les  feuilles  des  conifères.  Petit. 

— oblongulus,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  32,  t.  20.  Deut.  1ns.,  182,  20.  Sous 

les  mousses  dans  les  bois. 

Le  genre  Homopus  de  M.  Koch  ne  renferme  que 
deux  espèces  : corps  plat , sans  soies  ; abdomen  large, 
arrondi  , et  ressemblant  à certaines  Punaises. 

Hermopus  sciurinus.  — Dermaleichus  sciurinus , Koch,  Myr.  und  Ar.,  33, 
t.  7.  Deut.  Ins.,  183,  7.  Sur  l’Écureuil  commun.  Abdomen 
écrancréet  bifide. 

— îiYPUDÆi , Myr.  und  Ar.,  39,  t.  24.  Deut.  Ins.,  189,  24.  Corps  ovale, 
arrondi  et  s’amincissant  à son  extrémité  postérieure.  D’un 
blanc  grisâtre.  Petit,  brillant.  Commun  au  printemps  sur  le  rat 
nommé  Hypudœus  arvalis,  le  Campagnol. 

T.  III,  p.  265. 

M.  Koch  subdivise  le  genre  Hypopus  en  deux  sec- 
tions. Il  y place  des  espèces  qu’il  mettait  précédem- 
ment dans  les  Uropodes  : 

A.  Pattes  allongées  , soies  palpaires  avec  un  appendice. 

Hypopus  julorum.  Ovale  fauve,  tête  linéaire,  avec  deux  soies  terminales. 
Koch,  Myr.  und  Ar.,  38,  t.  20.  Id.,  Deut.  Ins.,  188,  20. 

Cet  Acaride  se  trouve  en  nombre  sur  le  Iulus  unilineatus , 
et  s’y  accouple;  la  femelle  est  pourvue  d’une  tarière  très-courte. 

Hypopus  musgarum.  Voyez  t.  III,  p.  265,  n<>  22.  Koch  cite  aussi  JLinn.,  Syst. 

nat.,  1, 11, 1025. 

B.  Pattes  très-courtes,  soies  palpaires  sans  appendice. 


INSECTES  APTÈRES. 


557 


,/ 

Hypopus  spimitarsus,  Koch,  85,  t.  6,  iig.  5. 

— nitidus,  Koch,  Ubersicht , p.  120,  t.  13,  fig.  74.—  Uropoda  nilida , 

Koch , Myr.  u . Ar 4,  tab.  24. 

— opacus.  Uropoda  opaca,  Koch,  Myr.  u.Âr .,  4,  t.  23. 

M.  Koch  doute  que  cette  dernière  espèce  appartienne  à ce 
genre. 

Le  genre  Uropoda  de  M.  Koch  se  réduit  à une  seule 
espèce,  I’Uropoda  vegetans  ( Ubersicht , tab.  XIII, 
fig.  73 , Deutschl.  Insect. , 188,19).  Cet  Acaride , 
à corps  circulaire  , à couleur  de  rouille  , s’attache 
aux  pattes  des  Scarabées  stercoraires.  Ainsi  que 
nous  l avons  dit , ce  genre  Uropode,  que  M.  Koch  met 
dans  les  Tyroglypiies  ou  Sarcoptides  , est  placé  par 
M.  Gervais  dans  les  Gamases  (voyez  t.  III,  p.  220,  et 
dans  ce  volume  IY,  p.  541). 

M.  Koch  décrit  très-longuement  le  genre  Pteroptus 
de  Dufour  ( Ubersicht , fasc.  3,  p.  126),  et  il  y place 
avec  doute  les  espèces  que  nous  avons  indiquées  plus 
haut  ( p.  545  ) , et  qui  se  trouvent  attribuées,  ainsi 
que  tout  ce  genre,  à la  grande  tribu  des  Gamases. 

Le  genre  Dermaleichus  , que  M.  Koch  place  après 
le  genre  Pteroptus  dans  les  Sarcoptides,  participe , ou 
est  voisin  du  genre  Dermanyssus,  classé  dans  notre 
ouvrage  par  M.  Gervais  dans  le  grand  genre  Gamase 
(conférez  ci-dessus,  t.  III,  p.  222,  et  p.  544  de  ce 
vol.  IY  ),  et  aussi  du  genre  Glycyphocus  de  Hering  ' 
( confèrent.  III,  p.  264)  qui  fait  partie  de  nos  Tyrogly- 
phes  ou  Sarcoptides).  M.  Koch  a longuement  caractérisé 
le  genre  Dermaleichus  et  donne  les  noms  dun  assez 
grand  nombre  d’espèces,  dont  quelques-unes  sont  en- 
core inédites,  ou  non  décrites  par  lui. 

Ces  Acaricles  ont  le  corps  un  peu  allongé  , à forme 
irrégulière,  peu  bombé  et  pourvu  de  soies  rares  , fines 
et  très-longues,  avec  des  pattes  ordinairement  grosses 


SUPPLÉMENT 


558 

et  renflées.  C'est  par  la  forme  du  corps  et  des  pattes 
que  M.  Koch  subdivise  ce  genre  en  six  groupes  de  la 
manière  suivante  : 

A.  Toutes  les  pattes  également  courtes  et  renflées. 

Dermaleichus  chrysomelinus,  Koch,  Myr.  und  Ins.,  33,  t.  4 a et  b. 

— Rosulans,  — 38,  t.  22.  Deut.  Insect., 

188,  22.  Parasite  de  la  Chrysomela  populi.  Se  tient  sur  le 
côté  de  la  Chrysomèle  et  sous  l’élytre. 

B.  Les  quatre  pattes  antérieures  plus  grosses  que  les  quatre 
postérieures  ; toutes  ces  pattes  également  renflées. 

Dermaleichus  palumbinus,  Koch,  Myr.  undAr.,  fasc.  38,  t.  22. 

— - anatinus,  Id.,  Deut.  Ins.,  188,  23.  38»  t.  23. 

C.  Corps  allongé,  les  pattes  postérieures  plus  minces  que  les 

antérieures.  L’abdomen  du  mâle  bifurqué. 

Dermaleichus  corvinus,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  33, 1. 18  et  19. 

— ■ picæ  , — 38,  t.  24  a,  6,  c.  Deut.  Ins., 

188,  24.  Sur  la  Pie,  Corvus  pica,  souvent  en  grand  nombre. 

— glandarinus,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  33,  t.  20,  21.  Deut.  Ins., 

183,  20  et  21.  Sur  le  Casse-Noix. 

— ruberculinus,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  33,  t.  22,  23.  Deut.  Ins., 

182,  22,  23.  Sur  le  Rouge-Gorge. 

— acredulinus,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  23,  t.  24  a et  b.  Deut.  Ins. , 

183,  24  a et  b. 

— furcatus,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  33,  t.  6. 

— scoLOPAcmus , idem.  Espèce  non  décrite.  Prise  sur  la  Bé- 

cassine. 

— accentorinus,  idem.  Espèce  non  décrite.  Prise  sur  la  Brignole. 

— tetraonum,  idem.  Espèce  non  décrite.  Prise  sur  la  Gélinotte. 

D.  Corps  dilaté , la  troisième  paire  de  pattes  dans  le  mâle 
longues  et  renflées.  Pattes  égales  en  longueur  dans  la  femelle  ; 
les  deux  paires  antérieures  plus  grosses. 

Dermaleichus  passerinus,  Koch,  Ubersicht,  t.  13,  fig.  70  le  mâle,  71  la  fe- 
melle. ld.,  Myr.  und  Ar.,  33,  t.  10  et  11.  Id.,  Ins.,  1 83,  fig. 10 
le  mâle,  fig.  11  la  femelle.  Sur  le  Pinson,  l’Embérise,  l’A- 
louette, selon  M.  Koch.  Le  mâle  a le  corps  court,  presque 
ovale;  les  pattes  courtes,  renflées.  La  femelle  est  allongée, 
pisciforme;  les  pattes  postérieures  grêles.  Selon  la  synony- 
mie établie  par  M.  Koch  pour  cette  espèce,  le  Tyroglyphus, 
Ac.  passerinus  et  le  Tyr.  glyc.  avicularum  ne  formeraient 
qu’une  seule  et  même  espèce  (t.  III,  p.  263  et  264,  n°.s  8 
et  16  de  cet  ouvrage).  Voici  sa  synonymie  : Acarus  passeri- 
nus, BeGeer,  Act.  ac.  suce. , 1740,  p.  351,  t.  i,fig.  T.  — Id., 
Acarus  avicularum , De  Geer,  Ubers.,  VII,  46,  t.  6,  fig.  9 et  10, 


INSECTES  APTÈRES.  559 

femina.—  ld.,  t.  6,  ffg.  12.—  Linn.,  Syst.  nat.,  t.  II , p.  1023, 
n°  10.  — Schranck  , Faun.  boic.,  III,  p.199,  n°  26,  ch.  4. — 
Àcarus  chelopus , Hermann,  Mem.  Apt.,  p.  82,  fig.  3 et  7. 

Dermaleichus  parinus,  Koch,  Myr.  und  Ar .,  33,  t.  8 et  9.  Id.,  Deut.  Ins., 

8 et  9.  Sur  1 e Parus  cœruleus  nombreux. 
fringillarum  , Koch,  Myr.  und  Ar.,  33,  t.  12  et  13.  Id.,  Deut. 
Ins.,  183,  12  et  13.  Sur  le  Monli  fringilla. 

— oscinum,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  33,  t.  14  et  15.  Id.,  Deut.  1ns., 

183,  14  et  15.  Schranck,  Fn.  boic.,  III,  p.  198.  Sur  la  Mota- 
cilia  alba  et  d’autres  Passereaux. 

— piciNus,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  33,  t.  16  et  17.  Id.,  Deut.  Ins., 

188,  16  et  17.  Sur  le  Pic  noir, 

Plusieurs  autres  espèces  non  décrites  : 

Dermaleichus  loxiarum.  Sur  le  Bec-croisé. 

— columbinus.  Sur  la  Tourterelle  à collier. 

— tetriginus  et  D.  incertus.  Sur  l’Effraie. 

— bubonis  , D.  strigum],  D.  ULUUNUs.  Tous  les  trois  sur  1© 

Grand-Duc. 

— aluconis. 

E.  Les  deux  paires  de  pattes  postérieures  beaucoup  plus  grosses 
que  les  deux  antérieures. 

Dermaleichus  musculinüs,  Koch , Myr.  und  Ar.,  5,  t.  13. 

F.  Les  pattes  longues  , renflées  et  semblables  entre  elles. 

Dermaleichus  oenatinus.  Sur  le  Pigeon  sauvage.  Espèce  non  décrite. 

G.  Les  articles  antérieurs  de  la  première  paire  renflés  ; ceux 
qui  suivent  très-minces;  les  trois  autres  paires  de  pattes  plus 
longues  que  la  première  paire,  mais,  entre  elles,  égales  en  gros- 
seur et  en  grandeur. 

Dermaleichus  lemninus,  Koch,  Myr.  und  Ar.,  33,  t.  5.  Id.,  Deut.  1ns.,  i83, 5. 
Sur  le  Campagnol , Lemnus  arvalis. 

Toutes  les  espèces  de  ce  genre  sont  blanches,  quelquefois  lé- 
gèrement teintées  de  rose. 

Enfin , dans  la  tribu  des  Sarcoptides , M.  Koch  a 
aussi  le  genre  Sarcoptes;  mais  il  n'y  admet  qu’une 
seule  espèce  dont  il  a jugé  inutile  de  publier  une  figure, 
c’est  le  Sarcopte  de  l homme  , 1’ Acarus  de  la  gale;  c’est 
ce  célèbre  Insecte  dont  M.  Gervais  a savamment  re- 
tracé l’histoire.  Ajoutons  cependant  ( t.  III,  p.  276) 
qu'avant  Nyander , et  en  1753,  Henri  Baker,  dans  son 
ouvrage  intitulé  the  Microscope  made  easy , London, 


SUPPLÉMENT, 


560 

1753,  in>8?  p.  169,  chap.  XVIII,  pi.  XIII,  fig,  î et 2, 
avait  déjà  décrit  et  figuré  l'Insecte  de  la  gale.  Il  dit 
queceüe  maladie  est  due  à cet  Insecte.  Il  attribue  cette 
découverte  au  docteur  Bononio,  qui  avait  observé 
que  parmi  le  peuple  ceux  qui  étaient  attaqués  de  la 
gale  tiraient  cet  Insecte  hors  des  pustules  blanches  des 
galeux,  avec  une  épingle,  et  l’écrasaient  sous  leurs  doigts: 
il  ci ïq  Philosoph.  trans.  , n°  283.  Le  docteur  Bononio 
assurait  qu’il  avait  tiré  cet  Insecte  des  pustules  de  la 
gale  chez  toutes  sortes  de  personnes,  de  tous  les  âges; 
et  des  hommes,  comme  des  femmes.  31  observa  l’accou- 
plement de  ces  Acarides,  sans  pouvoir  distinguer  les 
différences  caractéristiques  des  sexes  ; mais  il  vit  sortir 
un  petit  œuf  blanc,  oblong,  presque  transparent , de 
l’extrémité  postérieure  de  l’abdomen  d’une  femelle 
(pi.  XIII ^ fig.  c );  et  Henri  Baker  remarque  très-bien 
que  cette  découverte  explique  pourquoi  la  gale  se  pro- 
page par  le  toucher  ; pourquoi  elle  ne  peut  se  guérir  par 
des  remèdes  internes , mais  seulement  par  des  frictions. 

§ LXIV. 

Genre  PHILOBROME, 

",  ('■  ' - G -, 

T.  1,  p.  558,  t.  Il,  p.  472  et  t.  IV,  p.  435. 

Philodrome  parallèle  ( Philodromus  par  ail  élus).  Longueur, 

7 lignes. 

D’un  brun  rougeâtre,  extrémité,  avec  des  raies  longitudinales 
parallèles  sur  le  corselet  et  l’abdomen. 

Thanatus  parallelus , Koch,  die  Arachniden , t.  IV,  p.  87} 
PI.  132,  fig.  367. 

De  Morée. 

GePhilodrorae  ressemble  par  les  yeux,  îa  forme,  elles  rayures, 
à notre  Philodrome  oblong,  après  lequel  il  faut  le  placer, 
t.  l,p.  559,  n°  10;  mais  il  paraît,  par  sa  grandeur  et  ses  couleurs, 
devoir  être  une  espèce  distincte  de  celui  des  environs  de  Paris , 


INSECTES  APTÈRES.  561 

et  de  celui  que  M.  Lucas  a décrit  en  Algérie  ( Philoâv . oblon- 
giuscuhis). 

§ LXV. 

Genre  SPARASSE. 

T.  I,  p.  585;  t.  II,  p.  477;  t.  IV,  p.  438. 

Les  espèces  dont  M.  Kocli  a fait  son  genre  Corinna 
sont  des  Sparasses.  Deux  de  ces  espèces  forment  une 
race  dans  les  Mycrommates,  qui  ont  les  yeux  de  la  ligne 
antérieure  plus  gros  que  les  autres  ; mais  elles  diffèrent 
de  la  race  des  Smaragdules  en  ce  que  ce  sont  les  yeux 
de  la  ligne  antérieure  qui  sont  les  plusgros. 

Sparàsse  a pattes  rouges  (Sparassus  rubripes  ).  Longueur, 

5 lignes.  <f 

Corselet  brun  foncé.  Abdomen  allongé  verdâtre,  grossissant 
vers  la  partie  postérieure,  avec  un  ovale  jaune  sur  le  dos.  Pattes 
rouges.  Long.  5 lignes. 

Corinna  rubripes  , Koch,  die  Arachniden , vol.  IX,  p.  17, 
PI.  293,  fig.  702  (un  mâle). 

Du  Brésil  (Bahia). 

Sparasse  noirâtre  (. Sparassus  nigricans ).  Long.  31ign.  1/2  $ . 

Corselet,  abdomen  et  pattes  d’un  brun  noirâtre  ; corselet  plus 
long  et  plus  large  que  l’abdomen  ovoïde. 

Corinna  nigricans , Koch,  Die  Arachn .,  p.  19,  pS.  293, 
fig.  703. 

Du  Mexique. 

Les  autres  espèces  de  Corinne  me  paraissent  appartenir  à la 
famille  des  Sparasses  Clubionides , les  yeux  étant  presque  égaux 
entre  euxet  la  quatrième  paire  de  pattes  paraissant  la  plus  longue 
de  toutes. 

Sparasse  agréable  ( Sparassus  amœnus ).  Long.  3 lignes  3/4  £ . 

Corselet  et  abdomen  rouge  vermillon.  L’abdomen  a à sa  partie 
antérieure  deux  larges  bandes  bleu  pâle  rayé  de  noir;  i!  est 
allongé,  ovoïde.  Les  pattes  sont  jaunes  mouchetées  de  noir. 

Corinna  amœna , Koch,  die  Arachniden,  t.  IX,  p.  21  , 
PL  294,  fig.  705. 

De  la  Caroline. 

Aptères,  tome  iv. 


36 


562  SUPPLÉMENT. 

Sparasse  ceintrè  (Sparassus  cingulatus).  Long.  3 lign.  3/4  ?. 

Corselet  brun.  Abdomen  brun , ovoïde , rayé  de  jaune. 
Corinna  cingulata,  Koch,  die  Arachniden  , t.  IX,  p.  22, 
PI.  294,  fig.  706. 

De  Pensylvanie. 

Sparasse  tricolore  ( Sparassus  tricolor).  Long.  3 lign.  3/4. 

Couleur  olive.  L’abdomen  ovoïde , mélangé  de  blanc , de  noir, 
avec  un  ovale  rouge  à sa  partie  postérieure. 

Corinna  tricolor , Koch,  die  Arachniden , t.  IX,  p.  24,  PI.  294, 
fig.  707. 

De  Pensylvanie. 

La  Corinna  memnonia  a l’abdomen  et  le  corselet  semblables  à 
une  Myrmécie,  et  les  yeux  d’une  Tégénaire  : cette  Aranéide,  qui 
est  de  la  Caroline,  a 2 lignes  1 /4  de  long,  le  corseletet  l’abdomen 
bruns , les  pattes  jaunes  , allongées , fines  et  les  palpes  de  même* 
On  ne  connaît  que  le  mâle.  La  bouche  n’ayant  pas  été  figurée , 
je  ne  puis  la  classer.  Ce  n’est  pas  un  Sparasse  ( voyez  Koch  , 
Die  Arachniden , vol.  IX,  p.  20,  fig.  704). 

§ LXVI. 

T.  IV  , p.  477,  après  76  bis . 

Épeire  ? galène  (Epeira  ? galend).  Long.  3 lign.  1/2  s . 

Corselet , pattes  et  palpes  jaune  d’ocre.  Abdomen  de  couleur 
rouge  vineux  avec  six  grandes  taches  d’un  blanc  jaunâtre  sur 
les  côtés , ou  trois  branches  transversales  divisées  dans  le  milieu, 
et  un  chevron  de  même  couleur  au-dessus  des  filières. 

Galena  zonata , Koch,  die  Arachniden,  XII,  p.  105,  Pi.  419, 
fig.  1032  (le  mâle). 

Décrit  d’après  un  seul  individu  au  Musée  de  Berlin.  Patrie  in- 
connue. On  la  croit  d’Égypte,  et  elle  se  rapproche  d’une  espèce 
décrite  par  Forskael , dans  ses. Insectes  d’Arabie.  On  ne  connaît 
que  le  mâle,  qui  se  fait  remarquer  par  la  longueur  démesurée 
de  ses  pattes  et  de  ses  palpes  et  la  grosseur  globuleuse  de  l’organe 
sexuel  qui  termine  ceux-ci.  Les  pattes  antérieures  sont  beaucoup 
plus  longues  que  les  postérieures;  ces  pattes  sont,  comme  dans  les 
Épeires , dans  l’ordre  suivant,  1,  2,  4,  3.  Les  yeux  sont  ceux  des 
Épeires  ; les  antérieurs  du  carré  intermédiaire  les  plus  gros  de  tous, 


INSECTES  APTÈRES.  563 

et  plus  écartés  entre  eux  que  les  intermédiaires  postérieurs;  les 
yeux  latéraux  connivents  , au  niveau  de  ceux  d’en  bas.  Le  carré 
intermédiaire  est  étroit,  c’est-à-dire  plus  haut  que  large.  Le 
corselet  est  celui  des  Épeires  ; un  peu  allongé , ainsi  que  l’ab- 
domen qui  est  ovoïde. 

Cette  jolie  petite  espèce  , encore  imparfaitement  connue  , est 
très-remarquable  par  les  palpes  ; elle  a tous  les  caractères  d’une 
Epeire , et  cependant,  comme  M.  Koch  n’a  ni  décrit  ni  figuré  la 
bouche  , nous  ne  pouvons  assurer  que  ce  n’est  pas  une  Linyphie. 
M.  Koch  en  a fait,  à tort , suivant  nous,  un  genre. 

§ LXVII. 

Genres  CLOTHO  — ENYO  — ZODAKION. 

T.  T,  p.  639  et  646;  t.  IV,  p.  466. 

ENYO. 

T.  I,  p.  639.  A la  synonymie  du 

Clotho  nitida 9 

Ajoutez  : 

Lucia  germanica,  Koch,  Deutschl.  Crust.  Myr.  und  Arach 

fasc.  n°  3 et  4. 

Enyo  germanica , Koch,  die  Arachniden , t.  X , p.  80, 
PL  348,  fig.  809  (le  mâle,  long,  t 1/2;  la  femelle,  2 lignes). 
Le  mâle  a l’abdomen  ovale  allongé,  et  ressemble  peu  par  sa 
forme  à la  femelle,  dont  l’abdomen  est  globuleux.  Le  corselet 
est  d’un  brun  marron,  l’abdomen  noirâtre , avec  le  ventre  et  une 
partie  des  côtés  du  dos  blancs.  Pattes  d’un  jaune  brun.  Les  yeux 
antérieurs  sont  presque  droits. 

ZODARION. 

T.  I,  p.  640.  A la  synonymie  du 

Clotho  longipes , 

Ajoutez  : 

Enyo  grœca , Koch,  die  Arachniden,  t.  X,  p.  83,  PL  348, 
fig.  811.  Long.  1 ligne  1/2  (la  femelle).  Ligne  antérieure  des  yeux 
courbée  ; cesyeux  sont  blancs,  apparents.  Le  corseletestd’un  brun 
marron,  avec  deux  taches  plus  claires.  Abdomen  ovalaire  età  dos 


SUPPLÉMENT. 


564 

très-bombé,  d’un  noir  rougeâtre,  avec  une  grande  tache  blanche 
sous  le  ventre,  et  une  plus  petite  près  des  filières  qui  sont  blan- 
ches. En  Grèce.  M.  Koch  remarque  que  cette  espèce  ressemble 
beaucoup  à VEnyo  germanica , mais  quelle  en  diffère  par  les 
yeux.  S'il  avait  reconnu  son  identité  avec  VEnyo  longipes  de 
M.  Savigny,  il  eût  sans  doute  fait  un  genre  de  ma  troisième 
famille  des  Clotho.  Le  nom  et  les  caractères  étaient  trouvés. 
M.  Koch  a figuré  les  yeux  de  cette  espèce,  et  ces  yeux  nous 
montrent  que  par  ce  caractère  important  les  Clotho  ont  de  l’affi- 
nité avec  les  Agelènes  de  la  famille  des  Nysses  (voyez  t.  II, 
p.  24,  et  PL  15,  fig.  2 B de  notre  allas). 

§ LXVIII. 

Genre  PHRYNE. 

T.  III,  p.  3.  A la  synonymie  du 

Phrynus  lunatus , 

Koch,  die  Arachniden,  1840,  in-80,  t.  VIII,  p.  4,  PL  254,  fig. 
596.  Longueur  1 pouce  2 lignes.  — • Longueur  des  palpes  3 pouces 
9 lignes. 

Des  Indes  orientales  suivant  M.  Koch,  qui  cite  aussi  dans  sa  sy- 
nonymie Ilerbst,  Fabricius  et  Latreilîe. 

Phryne  de  Ceylan  (Phrynus  Ceylanicus). 

Grand , d’un  brun  foncé.  Les  pattes  annelées  de  jaune.  Les 
palpes  noirs,  très-allongés  , cylindriques,  avec  des  épines  au 
côté  externe  du  premier  article , et  internes  au  second. 

Koch  , die  Arachniden  , p.  336,  fig.  776. 

De  l'ile  de  Ceylan. 

Longueur  1 pouce  5 lignes  avec  les  mandibules. 

Cette  espèce  se  rapproche  beaucoup  du  Phrynus  lunatus  ; 
mais  celui-ci  a des  couleurs  plus  claires,  et  le  corselet  plus 
dilaté. 

T.  III,  p.  k.  Ajoutez  cette  nouvelle  espèce  : 

Phryne  marginé  ( Phrynus  margine-maculatus).  Long.5îig.  1/2. 
Long,  des  palpes  sans  la  griffe  , 4 Iign.  1/4. 

Corselet  et  abdomen  d’un  brun  rougeâtre  foncé.  Le  corselet  est 


Ajoutez 


INSECTES  APTÈRES. 


565 

entouré  d une  raie  blanche  et  fine , et  a deux  points  jaunes  sur 
les  côtés.  L’abdomen  a sur  le  dos  trois  séries  longitudinales  de 
points  jaunes. 

Koch,  die  Arachniden , t.  VIII , p.  6,  PI.  254,  fig.  597. 

Des  Indes  occidentales,  c’est-à-dire  deî’archipel  d’Amérique. 
A la  page  457,  M.  Gervais,  par  inadvertance,  indique  à tort 
cette  espèce  comme  venant  de  l’Inde. 

T.  III,  p.  5.  A Ja  synonymie  du 

Phrynus  médius , 

Ajoutez  : 

Koch,  die  Arachniden,  t.  VIII,  p.  8,  PI.  255,  fig.  598. 
D’Amérique,  selon  M.  Koch  ; il  cite  Herbst. 

A la  synonymie  du  : 

Phrynus  variegatus , 

Ajoutez  : 

Koch,  die  Arachniden , t.  VIII,  p.  10,  PI.  255,  fig.  599.  Long. 
6 lignes  1/2.  Il  cilePerty. 

A la  synonymie  du  : 

Phrynus  veri  for  rnis, 

Koch,  die  Arachniden,  t.  VIII,  p.  12,  PI.  256,  fig.  600. 

Décrit  d’après  un  individu  du  Muséum  de  Munich. 

Du  Brésil.  Longueur  9 lignes. 

T.  III,  p.  6.  A la  synonymie  du 

Phrynus  palmatus , 

Ajoutez  : 

Koch,  die  Arachniden , t.  VIII,  p.  13,  PL  257,  0g.  601.  Lon- 
gueur 8 à 9 lignes. 

De  l’Amérique  méridionale. 

Ajoutez  encore  avant  lesPhrynes  fossiles,  cette  nou- 
velle espèce  : 

Phryne  naine  (Phrynus  pumilio).  Long.  5 lign.  1/4. 

Palpes  d’un  rouge  brun , avec  des  séries  longitudinales  plus 
claires  sur  l’abdomen  et  le  corselet.  ï/abdomen  est  plus  brun  que 


Ajoutez 


566  SUPPLÉMENT. 

le  corselet , et  les  pattes  sont  de  couleur  plus  claires  que  le  cor- 
selet. 

Koch , die  Arachniden,  t.  VIII,  p.  15,  PI.  257,  fig.  602. 

Du  Brésil. 

§ LXIX. 

Genre  THÉLYPHONE. 

T.  III , p.  12.  A la  synonymie  du 

Thelyphonus  gi  gant  eus, 

Ajoutez  : 

Koch,  die  Arachniden , t.  X,  p.  211,  PI.  32,  fig.  776  et  PI.  322, 
fig.  768. 

Ces  deux  individus  diffèrent  un  peu  par  les  palpes , et  celui 
de  la  figure  767,  qui  les  a plus  gros  et  plus  courts,  paraît  à 
M.  Koch  être  la  femelle,  et  l'autre  le  mâle.  La  longueur  du  corps 
sans  la  queue  , dans  le  mâle  , est  de  1 pouce  10  lignes  ; la  queue 
est  de  la  longueur  du  corps  : en  tout,  3 pouces  20  lignes.  La 
couleur  est  d’un  noir  rougeâtre  ; la  queue  est  fine,  annelée  de 
rouge,  et  de  touffes  de  poils  courts  latéraux. 

Du  Mexique.  Musée  de  Berlin. 

T.  III,  p.  13.  A la  synonymie  du 

Thelyphonus  rufipes , 

Ajoutez  : 

Thelyphonus  rufipes  , Koch  , die  Arachniden  , t.  X , p.  26, 
PL  332  , fig.  769.  Longueur  du  corps  , 10  lignes  ; de  la  queue  , 
9 lignes  1/2. 

De  Java. 

T.  III , p.  13.  Ajoutez  à la  synonymie  du 

Thelyphonus  caudatus  .• 

Telyphonus  proscorpio,  Koch,  die  Arachniden  , t.X,p.  23  , 
PL  323,  fig.  77. 

Aux  auteurs  cités  par  M.  Gervais,  il  faut  ajouter  encore,  selon 
M.  Koch,  Sulzer,  t. XXIX,  fig.  11.  Longueur  du  corps,  1 pouce; 
queue , 9 lignes.  La  couleur  est  d’un  brun  noir. 


INSECTES  APTÈRES. 


567 


T.  III,  p.  12.  A ce  qui  est  dit  clu 

Thélyphone  de  la  Martinique, 

Ajoutez  , d’après  Koch,  la  description  suivante  : 

Couleur  rouge  noirâtre  ; l’abdomen  plus  clair.  Les  pattes  d’un 
rouge  brun  ; tarses  d’un  rouge  clair.  Queue  très-longue  sur- 
passant d’un  tiers  la  longueur  du  corps.  Le  corps  a 1 pouce 
3 lignes,  la  queue  1 pouce  8 lignes. 

Thelyphonus  Antillanus , Koch  , Arachniden , t.  X,  p.  29  , 
PI.  334,  fig.  773. 

De  Saint-Domingo.  Musée  de  Berlin. 

T.  III,  p.  1 4.  Ajoutez  : 

Les  espèces  suivantes  décrites  par  M.  Koch  sont  nouvelles 
et  ne  peuvent  se  rapporter  à aucune  de  celles  qui  ont  été  décrites 
dans  notre  ouvrage. 

Thélyphone  Brasilien  ( Thelyphonus  Brasilianus ) 

Noir.  L’abdomen  tirantsur  le  brun.  Queue  ronge.  Mandibules 
allongés,  larges  et  robustes,  à trochanter  armé  de  petites  dents 
pointues  en  scie  au  côté  intérieur  du  second  article;  avec  une 
épine  forte  et  allongée  à l’avant-dernier  article.  Pattes  antérieures 
minces  et  très-allongées. 

Longueur  1 pouce  6 lignes  sans  la  queue. 

Koch,  die  Arachniden , t.  X,  p.24,  PL  333,  fig.  770. 

Du  Brésil.  Musée  de  Berlin. 

Thélyphone  de  Manille  ( Thelyphonus  Manillanus). 

Rouge  noirâtre  ; l’abdomen  plus  clair,  s’élargissant  à sa  partie 
postérieure.  Les  pattes  d’un  rouge  brun.  Mandibules  luisantes, 
courtes,  avec  cinq  dents  pointues  du  côté  interne.  Longueur  du 
corps  , 1 pouce  ; de  la  queue  , 10  lignes. 

Koch,  die  Arachniden,  t.  X,  p.  21,  PL  334,  fig.  772. 

De  Manille.  Musée  de  Berlin, 

Thélyphone  Lingane  ( Thelyphonus  Linganus). 

Noir,  avec  le  doigt  mobile  des  pinces  des  mandibules , très- 
courbé,  tirant  sur  le  brun  rougeâtre.  La  queue  et  les  pattes  d’un 
rouge  brun  foncé.  Les  mandibules  sont  courtes,  garnies  de  lon- 
gues dents  à leur  second  article.  Longueur  du  corps  sans  la 
queue,  1 pouce  2 lignes. 

Koch,  die  Arachniden , t.  X,  p.  31,  PL  335,  fig.  774. 

Des  Indes  orientales.  De  Linga. 


568 


SUPPLÉMENT. 


Thélyphone  Australien  [Thelyphonus  Australiamis). 

Le  corselet  et  les  mandibules  d’un  brun  noir  brillant  ; les 
mandibules  courtes,  à articles  dilatés.  Abdomen  d’un  jaune  brun. 
Pattes  d’un  brun  rougeâtre  ; les  antérieures  minces.  Longueur, 
1 pouce  8 lignes  (sans  la  queue  qui  manque). 

Koch,  die  Arachniden,  t.  X,  p.  33,  PI.  335,  fig.  775. 

De  la  Nouvelle-Hollande. 

Ainsi  , en  ajoutant  les  cinq  espèces  inédites  de 
M.  Koch  aux  sept  espèces  décrites  dans  l’ouvrage, 
le  nombre  des  espèces  de  Thélyphones  connues  est  de 
douze. 

§ LXX. 

Genre  SCORPION. 

T.  III,  p.  42  et  43,  p.  457  et  458 , t.  IV,  p.  336  et  337. 
Après  le  numéro  9 ajoutez  : 

Depuis  la  publication  de  ce  volume  , M.  Koch  a redonné  des 
figures  et  des  descriptions  de  X Androctonus  tunitatus  ou  du 
Scorpion  roussâtre  et  du  Peleponnensis. 

A.  Tunitanus , Koch,  die  Arachniden , t.  XII,  p.  15,  Pt.  401, 
fig.  968.  D’Égypte. 

A.  Peleponnensis y Koch,  t.  XII,  p.  14,  PI.  400,  fig.  967. 

M.  Koch  a décrit  Y Androctonus  melanophysa , déjà  décrit 
par  Ehrenberg,  Symb.  phys.,  fasc.  I,  n°  11.  Il  est  de  la  Haute- 
Égypte  , de  la  Libye  et  des  monts  Sinaï. 

Une  autre  espèce  d’Arabie  et  du  mont  Sinaï , décrite  par  Eh- 
renberg , Symb . phys .,  1 , 3 , a aussi  été  figurée  et  décrite  par 
M.  Koch.  C’est  Y Androctonus  Lepîochelys , t.  XII,  p.  7,  PI.  399, 
fig.  964. 

T.  III,  p.  46.  A la  synonymie  du  n°  20 

(, Scorpius  hottentottus) 

11  faut  ajouter  : 

Tityus  hottentota , Koch  , die  Arachniden  y t.  XI,  p.  27,  PL 
367,  fig.  863.  Long.  10  lignes  1/2  à 11  lignes  sans  la  queue  ; avec 
la  queue , 17  à 18  lignes.  De  la  côte  occidentale  de  l’Afrique. 
De  Sierra-Léone, 


INSECTES  APTÈRES.  569 

Avec  ïlerbst,  M.  Koch  cite  , pour  synonymie  de  cette  espèce  : 

Scorpio  Europæus,  L i ri n . , Syst.  nat.,  t.  11,  p.  1038,  n°  5.  — Fabricius,  Eut, 
syst.,  Il,  435,  n°  5. 

— Hottentotæ,  Fabricius,  Ent.  syst.,  II,  435,  n°  6.  — De  Geer,  Uher- 
sicht,  p.  136,  t.  41,  fig.  5. 

Voici  la  liste  des  espèces  décrites  comme  étant  nou- 
velles par  M.  Koch , et  qui!  fait  entrer  dans  son 
genre  Tityus  : 

Tltyus  nebulosus,  Koch,  Die  Arachniden,  t.  XI,  p.  25,  pl.  367,  fig.  862. 

— varius,  — t.  XI,  p.  29,  pl.  369,  fig.  864.  Scor- 


pio tamulus , Fabr.,  Suppl.  Ent.  syst.,  294. 


ABROGANS,  Koch, 

Die  Arach.,  t.  XI,  p.  31,  pl.  368, 

fig.  865.  Du  Brésil. 

PERFIDUS. 

34 

369 

866 

FATAL1S. 

36 

369 

867 

MARMOREUS. 

36 

370 

868 

DLCALIS. 

38 

371 

869.  Du  Mexique. 

DENTICULATUS. 

39 

371 

870 

SERENUS. 

41 

371 

871 

GRISEES. 

45 

372 

872.  Scorpio  gri - 

sens,  Fabr.,  Ent.  syst.,  II,  p.  435,  fig.  7.  Des  Indes  occidentales, 
de  File  Saint-Thomas. 


ineamatus,  Koch,  Die  Arach.,  t.  XI, p.  46,  pl.  372,  fig.  873. 


— FALLAX. 

p.  1 

361 

850.  D’Afrique. 

— CARINATUS. 

2 

361 

851. Du  Mexique. 

— MULATINUS. 

5 

362 

852.  Amérique. 

— STRIATUS. 

6 

362 

853.  D’Afrique. 

— LINEATUS. 

7 

363 

854.  Du  cap  de 

Bonne-Espérance. 

— VARIEGATÜS. 

9 

363 

855.  Du  cap  de 

Bonne-Espérance.  Espèce  très-différente  du  Scorpion  varié, 
t.  III,  p.  47,  n°  27,  pl.  23,  fig.  3 de  notre  ouvrage. 


æthiops,  Koch,  Die  Arach., 

t.  XI,  p.  11,  pl.  364, 

fig.  856.  De  Java. 

LONGIMANUS. 

13 

364 

857.  De  Java. 

MUCRONATUS. 

14 

365 

858.  De  Java. 

MACRORUS. 

16 

365 

859.  Du  Mexique. 

CONGENER. 

19 

366 

860.  Amérique. 

CLATHRATUS. 

22 

366 

861.  D’Afrique, 

du  cap  de  Bonne-Espérance. 


T.  III,  p.  53  et  57. 

Du  genre  Atreus  dans  les  Androctones,  M.  Koch  a 
séparé  des  Scorpions  pour  en  composer  un  genre  dont 
il  n’a  pas  donné  les  caractères  et  qu’il  nomme  Lygiias. 
Il  place  dans  ce  genre  les  espèces  suivantes  : 


570  SUPPLÉMENT. 

Luchas  macülatus,  Koch,  Die  Arach t.  XII,  p.  i,  pl.  397,  fig.  960.  Scorpio 
dentatus , Herbst,  IY,  p.  55,  pi.  6,  fig.  2.  T.  III,  p.  57,  no  46. 
D’Amérique.  Long,  du  corps  8 à 9 lignes,  la  queue  20à2i  lignes. 

— Americanus,  Koch,  Die  Arach.,  t.  Xll,  p.  2,  pl.  397,  fig.  961.  Ajoutez 

cette  citation  à la  synonymie  du  Sc.  Americ .,  t.  III,  p.  53. 

Long,  du  corps  7 lignes,  de  la  queue  12  lignes. 

— scutilus,  Koch,  Die  Arach.,  t.  XII,  p.  3,  pl.  398,  fig.  962.  De  l’île  Bin- 

tang.  Long,  du  corps  8 lignes,  de  la  queue  14  lignes. 

— Paraensis, Koch,  Die  Arach.,  t.  XII,  p.  6,  pL  398,  fig.  963.  Brésil,  de 

Para. 

T.  III,  p.  59. 

Pour  le  genre  Buthus  , au  lieu  de  ces  mots  p.  60  : 
en  tête  se  place  le  Buthus  Afer  , mettez  : en  tête  se 
place  le 

Buthus  empereur.  ( Buthus  imperator.) 

Rouge,  les  mandibules  ou  forcipules  et  le  dernier  article  de  la 
queue  et  les  patles,  jaunes  : les  mandibules  très-larges,  très- 
arrondies  et  déprimées  à leur  partie  intérieure,  fortement  cour- 
bées. Articles  de  la  queue  dentés,  le  dernier  renflé  avec  un  ai- 
guillon très-courbé. 

Koch,  Die  Arachniden,  1841,  in-8,  t.  IX,  p.  1,  pl.  389,  fig. 
695.  C’est  le  plus  grand  Scorpion  connu.  Il  a en  tout  6 pouces 
5 lignes  de  long  : la  tête  10  lignes  1/2,  le  corps  241ignes,  la  queue 
36  lignes.  Il  ressemble  beaucoup  au  Scorpius  Afer , mais  il  en 
diffère  par  ses  couleurs,  par  ses  forcipules  plus  larges  et  plus  ar- 
rondies, dont  les  onglets  sont  plus  minces  et  plus  allongés  et  par 
plusieurs  autres  caractères  très-spécifiques.  On  ignore  sa  patrie. 
Il  a été  décrit  et  dessiné  d’après  un  exemplaire  qui  se  trouve  dans 
la  collection  de  l’Université  d’Erlangen,  en  Allemagne. 

T.  III,  p.  60. 

Outre  les  espèces  de  Buthus  indiquées  dans  ceUe 
page,  M.  Koch  a encore  décrit  : 

Buthus  Bengalensis,  Koch,  Die  Arach.,  t.  IX,  p,  3,  pl.  290,  fig.  696.  Du 

Bengale. 

— Cæsar.  — IX  , p.  6,  pl.  291,  fig.  697.  Des 

Indes-Orientales. 

— Ceylanicus.  — IX  , p.  9,  pl.  291  , fig.  698.  De 

Ceylan. 

Ce  dernier  diffère-t-il  de  celui  de  Herbst,  que 


INSECTES  APTÈRES. 


571 

M.  Gervais  a placé  dans  le  genre  Opistophthalmus  de 
M.  Koch?  (voy.  t.  III , p.  62,  n°  58). 

T.  III,  p.  62. 

Dans  ce  genre  Opistophthalmus  qui,  dans  notre  ou- 
vrage  , est  une  subdivision  des  Buthus  , M.  Koch  a en- 
core décrit  : 

Opistophthalmus  pallipes,  Koch,  Die  Arach .,  t.  X,  p.  3,  pl.  326,  fig.  757. 

D’Afrique. 

T.  III,  p.  63. 

Dans  cet  autre  subdivision  du  Buthus  qui  paraît 
former  le  genre  Brotheas  (Koch,  Ubersicht , p.  37, 
pl.  17,  fig.  67),  M.  Koch  a encore  décrit  : 

Brotheas  Bonariensis,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  12,  pl.  329,  fig.  762.  Amé- 
rique méridionale,  de  la  Plata. 

— NIGROCINCTUS.  — t.  X,  p.  14,  pl.  329,  fig.  763. 

— ERYTHRODACTYLUS.  — t.  X,  p.  16,  pl.  330,  fig.  764.  Du 

Brésil. 

T.  III,  p.  62  à 64  et  458  (le  supplément). 

Dans  le  genre  Vaejovis  , qui  appartient  à la  seconde 
section  des  Buthus,  M.  Koch  a encore  décrit  : 

Vaejovis  nitidulus,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  4,  pl.  327,  fig.  758. 

Du  Mexique. 

— CAROLINUS.  — t.  X,  p.  7,  pl.  327,  fig.  759. 

De  la  Caroline. 

— FLAVESCENS.  — t.  X,  p.  9,  pl.  328,  fig.  760. 

Du  Brésil. 

— ASPERULUS.  — t.  X,  p.  11,  pl.  328,  fig.  761. 

Du  Mexique. 

Ajoutez  le  V . debilis  et  V.  Sckuberti  (Koch,  fig.  605 
et  606)  déjà  mentionnés  dans  notre  ouvrage,  et  vous 
aurez  toutes  les  espèces  de  ce  petit  groupe  connues  jus- 
qu'à ce  jour. 

T.  III , p.  66. 

Dans  le  genre  Scorpius  ou  la  septième  division  de 
notre  grand  genre  Scorpion,  M.  Koch  a encore  décrit  : 


572  SUPPLÉMENT. 

Scorpius  Orâvitzensis,  Koch,  Die  Àrach.,  t.  X,  p.  17,  pl.  330,  fig.  765. 

En  Hongrie,  près  d’Oravitza. 

— Naupliensis,  Koch,  Die  Àrach.,  t.  X,  p.  1 8,  pl.  330,  fig.  766  (le  mâle). 

M.  Koch  a figuré  et  décrit  la  femelle  dans  son  tome  III,  fig.  24o, 
et  il  indique  ici  les  différences  entre  cette  espèce  bien  distincte 
et  le  Scorpio  Italiens  (Conférez  t.  JII,  p.  67  et  68). 

§ LXXI. 

Genre  CHELIFER. 

/ ■_  , • . I ' 

T.  III,  p.  77.  À la  synonymie  du 

Chelifer  cancroides. 

Ajoutez  : 

Hahn,  Die  Arachniden , t.  II,  p.  52,  pl.  60,  fig.  139  et  Koch, 
DicAr.,  t.  X,  p.  41,  pl.  338,  fig.  780.  — A la  citation  deThcis, 
ajoutez  : P.  14  du  tirage  à part  et  pl.  3,  fig.  3. 

T.  III,  p.  79.  Ajoutez  au 

N°  9.  Chelifer  iœoïdes. 

Koch,  Die  Arachniden,  t.  X,  p.  39,  fig.  779. 

T.  III,  p.  78. 

Chelifer  muscorum, 

Ajoutez  : 

Koch,  t.  X,  p.  43,  pl.  338,  fig.  781. 

T.  III,  p.  80.  A la  synonymie  du 

Chelifer  De  Geerii , 

Ajoutez  : 

Koch,  Die  Arachniden,  t.  X,  p.53,pl.  341,  fig.  788  (le  mâle), 
789  (la  femelle).  — Ibid.,  Myr.  , Crust.  und  Arach. , fasc.  7, 
fig.  5 ( Chelifer  anguslus). 

T.  III,  p.  79.  A la  synonymie  du 

Chelifer  Panzeri , 

Ajoutez  : 

Koch,  Die  Arachniden,  t.  X,  p.  44,  pl.  339,  fig.  782(adulte), 
783  (des  jeunes).  Jaune  pâle.  Ressemble  beaucoup  au  Chelifer 
scorpioïdes  de  Theis,mais  cependant  il  en  diffère  par  des  pinces 
plus  allongées. 


INSECTES  APTÈRES. 


573 


T.  III,  p.  80.  Ajoutez  au 

Chelifer  Fabricü  : 

Koch,  Die  Arach .,  t.  X,  p.  50,  pl.  340,  fig.  790. 

M.  Koch  a décrit  dans  le  t.  X,  in-8,  1843,  plusieurs 
espèces  de  Gheîifer  dont  nous  allons  donner  la  liste  en 
indiquant  les  espèces  connues  dont  elles  se  rapprochent 
le  plus. 

Chelifer  granulatus,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  36,  pl.  337,  fig.  777.  Res- 
semble au  Cancroïdes, mais  les  mandibules  ou  forcipules  sont 
plus  allongées,  les  yeux  plus  apparents.  Long.  1 ligne  1/ 4. 

— GRANDiMANUS,  Koch,  Die  Arach-,  t.  X,  p.  38,  pl.  337, fig.  778.  Long. 

1 ligne  i/4.  Avant-bras  plus  allongé  que  dans  le  Cancroïdes. 

— - Wideui,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  47,  pl.  339,  fig.  784.  Long.  1 li- 

gne i/4.Rayé  transversalement. Danslasciuredu  boisdeehêne 
vieillie.  En  Allemagne.  Rare. 

— ■ Réussit,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  48,  pl.  340,  fig.  785.  Long.  î ligne. 

Ressemble  au  Panzeri,  mais  il  est  plus  étroit  et  plus  allongé. 

— Hahnii,  Koch,  Die  Arach.,  t.X,p.  51,  pl.  340,  fig.  787.  Long.  7/8  d’une 

ligne  Ressemble  au  Panzeri,  mais  les  raies  brunes  sont  cour- 
bées en  sens  contraire. 

— ScHÆFFERii , Koch , Die  Arach. , t.  X , p.  55,  pl.  341,  fig.  790.  Long. 

i ligne  i/4.  Les  raies  transversales  blanches  sont  fines.  Trouvé 
sous  la  mousse  en  Allemagne. 

— Geoffreyi,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  56,  pl.  342, fig.  791.  Long. 

3/4  de  ligne.  C’est  le  Chelifer  Olfersii,  t.  III , p.  78,  n°  5. 
Koch  cite  Leach,  Zoolog.  miscell.,  111,  nos  3 et  4. 

— depressus,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  57,  pl.  342,  fig.  792.  Long.  1 ligne 

1/4.  Forme  du  précédent,  pinces  plus  grêles  et  plus  allongées. 
Pelorus  rufimanus,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  59,  pl.  342,  lig.  793.  Brun. 
Allongée,  la  forme  d’une  Obise.  Du  Brésil. 

La  moitié  de  la  partie  postérieure  manque  dans  Tunique  individu 
queM.  Koch  a pu  voir  du  Pelorus  rufimanus  et  qui  existe  dans  la 
collection  du  professeur  Reich  à Berlin.  Ce  Chelifer  diffère  de  tous 
ceux  du  genre  par  ses  pattes  qui  sont  jaunes  ou  des  cuisses  très- 
courtes, la  tête  n’estséparée  du  corseletque  par  une  raie  transversale 
peu  profonde,  plat  comme  lui,  brillant,  aussi  long  que  iarge,  qui  à 
sa  pointe  présente  de  chaque  côté  deux  très-petits  yeux  difficiles  à 
voir,  puis  à une  certaine  distance  derrière  , sur  les  côtés , deux 
autres  beaucoup  plus  visibles.  Cette  espèce  forme  le  passage  des 
Chelifers  aux  Obisies. 


SUPPLÉMENT. 


57  4 

T.  III , p.  82. 

Dans  la  seconde  division  des  Chelifers  ou  dans  les 
Obisies,  à la  synonymie  de 

N°  22.  Obisium  carcinoïdes. 

Ajoutez  : 

Koch,  Die  Arachniden,  t.  X,  p.  65,  pl.  344,  fig.  798.—  Obi - 
sium  nemorale,  Koch,  Ubersicht , fasc.  2,  p.  4.  — Long,  moins 
d’une  ligne.  — M.  Koch  dit  n’avoir  encore  trouvé  cette  espèce 
que  dans  les  bois  sous  la  mousse,  près  de  Ratisbonne.  Il  remarque 
que  ses  mandibules  sont  plus  allongées  que  dans  l 'O.  dumicola , 
à laquelle  elle  ressemble , et  qu’il  l’avait  décrite  à tort  comme 
espèce  nouvelle  dans  son  Ubersicht , etc. 

A la  synonymie  de 

U Obisium  sylvaticum , 

Ajoutez  : 

Koch,  Die  Arachniden^  t.  X,  p.  61,  pl.  343,  fig.  794  (le  mâle), 
795  (la  femelle).  Long.  2 à 2 lignes  1/2.  Se  trouve  dans  les  bois 
du  midi  de  l'Allemagne. 

T.  III,  p.  83.  A la  synonymie  de 

U Obisium  dumicolus , 

Ajoutez  : 

Koch,  Die  Arachniden,  t.  X,  p.  64 , pl.  344,  fig.  797.  Long. 
1 ligne  et  1 ligne  1/4.  Le  corselet  est  un  peu  plus  court  que  dans 
l’0.  sylvaticum.  Sous  la  mousse.  Prise  en  Allemagne  dans  les 
bois  de  Grafenberg. 

Les  espèces  suivantes,  décrites  par  M.  Koch,  parais- 
sent nouvelles,  mais  cependant  elles  doivent  être  com- 
parées avec  celles  dont  on  trouve  la  description  dans 
notre  ouvrage. 

Obisium  fuscimanus,  Koch,  Die  Arach .,  t.  X,  p.  63,  pl.  343,  fig.  796.  Long. 
1 ligne  1/4. 

— MUSCORUM.  — 67,  pi.  344,  fig.  799.  Long. 

de  1 ligne  1/2  à 1 ligne  3/4.  Sous  les  mousses  des  bois  dans 
toutes  les  saisons. 

— tenellum,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  69,  pl.  345,  fig.  800.  Long. 

1 ligne  i/4.  M.  Koch  présume  que  c’est  le  mâle  de  Y Obisium 
muscorum. 

—»  cumatum,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  71,  pl.  346,  fig.  801  et  802. 
Long.  1 ligne  t/4  jusqu’à  1 ligne  1/2. 


INSECTES  APTÈRES.  575 

— gracile,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  73,  pl.  346,  fig.  803  (le  mâle), 

804  (la  femelle).  Long.  1 ligne  à 1 ligne  i/2. 

— dubium,  Koch,  Die  Arach.,  t.  X,  p.  75,  pl.  346,  fig.  805.  3/4  de  ligne. 

M.  Koch  présume  que  ce  Chélifer  est  plutôt  le  Sylvalicum  jeune 
qu'une  espèce  distincte. 

T.  III , p.  81  et  84. 

M.  Koch  considère  avec  raison,  suivant  nous,  le 
Chelifer  isclinoclieles  d’Hermann  ou  ie  Ch.  trombi - 
dioïdes  de  Latreille  comme  une  espèce  difiérente  du 
Chelifer  orthadactjlum  de  Leach  que  M.  Gervais, 
d’après  M.  Theis,  a réuni  sous  une  meme  dénomina- 
tion spécifique.  Ces  deux  espèces  diffèrent  parles  cou- 
leurs et , ce  qui  est  plus  essentiel,  par  la  conformation 
de  leurs  mâchoires  en  pinces  qui  sont  plus  épaisses  et 
plus  ovalaires  dans  Y Ischnocelus  que  dans  Y Orthodac- 
t.ylum , dont  la  base  est  presque  cylindrique.  L’abdo- 
men de  cette  dernière  espèce  est  sensiblement  plus  al- 
longé que  dans  la  première.  Celle-ci  est  en  général 
d’un  rouge  jaunâtre,  l’autre  est  presque  entièrement 
blanchâtre.  M.  Koch,  suivant  son  système  habituel, 
crée  un  genre  nouveau  pour  ces  deux  espèces  qu’il 
nomme  : 

Chthonius  trombidioïdes,  Koch,  Die  Arachn t.  X,  p.76, 
pl.  347,  fig.  806  et  807.  Long.  3/4  de  ligne. 

Chelifer  trombidioïdes , Latreille,  Gen.  Crust.  Insect .,  p.  133, 
n°  3.  — C.  ischnocelus , Hermann  , Mem.  Apt. , p.  118  , n°  7, 
tab.  6,  fig.  14. 

A cette  synonymie  de  M.  Koch,  nous  ajouterons  : 

Chel.  ischnocelus,  Theis,  Lettre  à Audouin , p.  14,  fig.  3 (va- 
riété de  la  fig.  807,  si  toutefois  cette  variété  n’est  pas  une  espèce 
distincte).  Dans  le  gazon  des  jardins.  Ceux  qui  sont  pris  dans  les 
lieux  les  plus  humides  sont  de  la  variété  claire,  dans  les  endroits 
secs  c’est  la  variété  sombre. 


576 


SUPPLÉMENT, 


Chthonius  outhodactylus  , Koch,  p.  79,  pî.  347,  fig.  808.  Long. 

3/4  de  ligne. 

Obisium  orthodactylum , Leach  , Zool.  Miscell. , III,  n°  1. 
Celle  espèce  habile  les  lieux  secs  : on  la  trouve  sur  et  sous  les 
pierres  non  humides,  particulièrement  Ses  pierres  calcaires  dans 
les  champs  découverts  elles  clairières  des  bois  bien  exposées  au 
soleil. 

§ LXXÏI. 

Genre  GONYLEPTES. 

T.  III,  p.  103  et  459. 

Ajoutez  aux  espèces  décrites  par  M,  Koch  : 

Gonyleptes  pectinatus,  t.  XII,  p.  22,  pî.  402 , fig.  971. 
Long.  2 lignes  2/3.  D’un  brun  roux,  les  cuisses  et  les  pattes  pos- 
térieures garnies  d'épines.  Du  Brésil,  de  Bahia. 

Noos  ajouterons  ici  la  description  faite  par 
M.  Gervais  de  quelques  espèces  de  Gonyleptes,  ex- 
traites du  grand  ouvrage  de  M.  Claude  Gay  sur  îe 
Chili.  Nous  remarquerons  d’abord  le  Gonyleptes 
acanthopus , le  G.  planiceps  et  le  G.  curvipcs , tous 
trois  décrits  dans  notre  ouvrage  (t.  III,  p.  103,  104 
et  105,  nos  4,  10  et  12),  ils  sont  communs  au  Chili  ; 
on  y trouve  encore  îe 

Gonylepte  modeste.  ( Gonyleptes  modestus .) 

Cette  espèce  a de  l'analogie  avec  le  G. planiceps  (p.  105,  n°12) 
et  est  un  tiers  moins  grande  que  le  G.  curvipes.  Son  corselet  est 
ovalaire  et  un  peu  en  forme  de  lyre , marginé  par  une  saillie 
granuleuse,  divisé  dans  toute  sa  surface  en  plusieurs  comparti- 
ments. Saillie  oculaire  faible;  yeux  un  peu  écartés  sans  épines 
auprès  d’eux  ; une  seule  paire  médio-dorsale  de  tubercules  gem- 
miforrnes;  cuisses  un  peu  courtes  portant  quelques  légères  sail- 
lies épineuses. 

Gonylepte  pqlyacanthe.  ( Gonyleptes  polyacanthus.) 

Corselet  trianguli forme,  arrondi  en  disque  en  avant  pour  la 


INSECTES  APTÈRES, 


577 

région  des  yeux.  Saillie  marginale  granulée,  une  double  épine 
rostriforme  au  bord  antérieur  de  la  région  marginale  et  d’autres 
plus  petites  marginales.  Yeux  placés  à la  base  externe  d’une 
saillie  prolongée  en  deux  épines  droites  aiguës  séparées  à leur 
base;  le  dos  divisé  par  des  sillons  en  compartiments  et  à deux 
épines  droites  médio-dorsales  ; à l’extrémité  du  rebord  marginal 
est  de  chaque  côté  une  épine  également  pointue.  Hanches  des 
pattes  postérieures  fortes  avec  une  épine.  Les  deux  arceaux  in- 
termédiaires supérieurs  de  l’abdomen  ont  chacun  une  paire  d’é- 
pines droites  et  pointues.  Long,  du  corps  0,012,  largeur  aux  épines 
coxales  0,011. 

Gonylepte  polyacanthoïde.  ( Gonyleptes  polyacanthoïdes.) 

Nommé  subsimilis  par  M.  Gervais  parce  qu’il  ressemble  au 
Polyacanthe , mais  il  est  plus  petit  d’un  tiers.  Son  corselet  est  ar- 
rondi à ses  angles,  surtout  à l’angle  antérieur  où  est  l’aire  ocu- 
laire. Il  n’a  pas  d’épines  anté-oculaire. 

Gonylepte  rugueux.  ( Gonyleptus  asperatus .) 

Ce  Gonylepte  est  de  la  taille  du  Polyacanthe.  Dos  couvert  de 
nombreuses  aspérités  granuleuses  et  épineuses,  corps  trianguli- 
forme  arrondi  un  peu  pyril'orme.  Le  corselet  présente  des  gra- 
nules très-serrés  à la  région  oculaire  et  sur  le  rebord  latéral. 
Chaque  œil  est  à la  base  externe  d’une  épine  droite  et  aigue.  Il  y 
a une  autre  paire  d’épines  sur  le  milieu  de  la  région  dorsale. 

§ lxxiii. 

MYRIAPODES. 

Genre  POLLYXENUS. 

T.  IV,  p.  63.  A la  synonymie  du 

PoUyxenus  lagureus , 

Ajoutez  : 

Koch , Deutschl . Insect.,  190,  1 . — Id.,  Crust.  Myr . und  jdr., 
fasc.  40,  n°  1 .—Iulns  lagurus , Schranck,  Fu.boic .,  ÏIÎ,  p.  271, 
n°  1.  De  1 ligne  à 1 ligne  1/2.  11  n’est  pas  rare  dans  les  bois  sous 
la  mousse  et  sous  les  feuilles  tombées  des  haies,  dans  les  champs. 

qpv 

Aptères,  tome  îv.  0/ 


6 78 


SUPPLÉMENT. 


Genre  GLOMERIS. 

T.  IV,  p,  70.  A la  synonymie  du 

* •"  / 

Glomeris  marginata , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  Ins .,  190,  4. — Aft/r.  und  Ar.,  fasc.  40,  n°  4. 
Mais  M.  Koch  donne  pour  le  caractère  de  cette  espèce  : «Noir 
avec  les  segments  des  anneaux  finement  bordés  de  blanc  ou  de 
rouge.  » M.  Koch  considère  le  Glomeris  limbata  comme  une  va- 
riété et  pour  la  synonymie  il  cite  Leaeh,  Zool.  miscel III,  32, 
synonymie  que  M.  Gervais  rejette.  M.  Koch  cite  encore  Panzer, 
Faun.  Insect . Germ .,  9,  p.  23. 

T.  IV,  p.  70.  A la  synonymie  du 

Glomeris  plumbea , 

Ajoutez  : 

Glomeris  multistriata , Koch,  Deutschl.  Ins.t  190,  5.  — Mgr, 
und  Ar.,  fasc.  40,  n°  5. 

T.  IV  , p.  72.  A la  synonymie  du 

Glomeris  gutlata , 

Ajoutez  : 

•-C2XK 31 

Glomeris  quadripunctata,  Koch,  Deutschl.  Ins. , 190,  7.— 
Id.,  Myr.  und  Ar.,  fasc.  40,  n°  7.  Long.  6 lignes  1/2  à 7 lignes 
1/2.  Dans  le  midi  de  l’Allemagne. 

T.  IV,  p.  73.  A la  synonymie  du 

Glomeris  tetrasticha , 

Ajoutez  : 

Glomeris  undulata , Koch,  Deutschl . Ins.,  190,  6.  — Myr . 
und  Ar.,  40,  n°  9.  Long.  4 à 5 lignes.  Dans  l’Allemagne  méri- 
dionale. 

T.  IV,  p.  73.  A la  synonymie  du 

Glomeris  pustulata , n°  7, 

Ajoutez  à la  variété  d .* 

Glomeris  marmorata , Koch,  Deutschl . Ins.,  190,  2.  Id., 
Crust . Myr.  wid  fasc.  40,  n°  2. 


INSECTES  APTÈRES. 


579 


T.  IV , p.  72.  Variété  a. 

Glomeris  pustulata  de  M.  Koch  ( Deutschl . Ins.,  190,  9.  — 
Id.,  Crust.  Myr.  und  Jr.,  fasc.  40,  9).  Panzer,  fasc.9,  n°22.  — 
Latreille,  Gen.  Crust.  et  Ins.,  I,  p.  74,  n°  3.— Brandt,  Frodro « 
mus,  p.  35,  n°  8.  Long.  3 lignes  1/2  jusqu’à  4 lignes  1/2.  M.  Koch 
considère  avec  raison,  suivant  nous,  le  Glomeris  pustulata  qui 
est  le  plus  commun  comme  une  espèce  différente  du  G.  mar ■- 
morata. 

T.  IV  9 p.  73.  A la  synonymie  du 

Glomeris  heœaticha , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  190,  6.  — Myr.  und  Jr.,  40,  6.  Long. 

4 lignes  à 5 lignes  1/2.  Cette  espèce,  commune  dans  toute  l’Alle- 
magne, varie  extraordinairement.  Les  taches  jaunes  s’affaiblis- 
sent et  s’oblitèrent  presque  entièrement 

\ 

T.  IV  , p.  73.  A la  synonymie  du 

Glomeris  Klugii,  n°  11, 

Ajoutez  i 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  190,  3.  — Myr.  und  Jr.,  40,  3.  Long. 

5 à 6 lignes.  Ce  Glomeris  d’Égypte  et  de  Syrie  a été  trouvé  aussi 
à Trieste. 

T.  IV,  p.  75.  Ajoutez  : 

Glomeris  a taches  rouges.  ( Glomeris  rufo  guttata.) 

Noir,  avec  des  taches  d’un  rouge  vif;  sur  le  corselet  quatre,  sur 
les  autres  segments  du  corps  deux,  plus  grandes  et  ovales  au 
segment  anal;  tous  les  segments  sont  bordés  d’une  ligne  blanche 
très-fine. 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  190, 10. —Id.,  Myr.  und  Âr.,  40,  n°  10. 
Long.  3 lignes  1/2  à 4 lignes.  De  l’ Allemagne  méridionale. 

§ LXXIV. 

POLYDESMIDES. 

Genre  POLYDÊME  (P oly desmus). 

T.  IV,  p.  96.  A îa  synonymie  du 

Poly desmus  complanatus , 


SUPPLÉMENT. 


580 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutsclû.  Ins.,  190, 11.  — Id.,  Myr.  undAr.,  fasc.  40, 
n°  11.  Long,  de  10  à 12  lignes.  M.  Koch  remarque  que  la  tête  et 
le  corps,  qui  sont  d’un  brun  fauve,  prennent  quelquefois  la  cou- 
leur lie-de-vin.  M.  Koch  dit  que  dans  plusieurs  lieux  de  l’Alle- 
magne on  le  trouve  quelquefois  dans  les  maisons,  mais  rarement. 

T.  IV  , p.  97.  A la  simple  mention  qui  est  faite  du 

Polydesmus  macilenlus , 

Ajoutez  : 

La  tête,  le  col  et  le  corps  sont  d'un  gris  blanchâtre.  Le  ventre 
le  long  et  près  des  pattes  est  blanc,  les  tarses  des  pattes  posté- 
rieures ont  des  raies  brunes.  Les  pattes  sont  allongées.  La  lon- 
gueur est  de  6 à 7 lignes.  On  le  trouve  sous  les  pierres. 

Koch,  Deutsclû.  Ins.,  190,  12.  — Id.,  Myr.  und  Ar.,  40, 12. 

Genre  STRONGYLOSOME  (Strongylosoma). 

T.  IV,  p.  110.  A la  synonymie  du 

Strongylosoma  pallipes , 

Ajoutez  : 

Tropisoma pallipes,  Koch,  Deutsclû.  Ins.  u.  Ar.,  190,  13. 
— Myr.  undAr.,  40,  n°  13.  Dans  le  sud  de  l’Allemagne  on  le 
trouve  dans  les  maisons.  Long.  8 à 9 lignes. 

Genre  GRASPEDOSOME  ( Craspedosoma ). 

T.  IV,  ps  119  et  120.  A la  synonymie  du 

Craspedosoma  Rawlinsii , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutsclû.  Ins.,  190, 14.  — Id.,  Myr.  und  Ar.,  40, 14. 
Long.  5 lignes  1/2  jusqu’à  6 lignes  1/2.  On  le  trouve  dans  le  sud 
de  l’Allemagne.  Il  est  rare. 

A la  synonymie  du 

Craspedosoma  JVagœ , 

Ajoutez  : 

Craspedosoma  polydesmoîdes , Koch,  Deutsclû.  Ins.,  190, 15. 
— - Id.,  Myr.  und  Ar.,  40,  15.  — M.  Koch  a pour  synonyme  de 
cette  espèce  : Leach,  Zool.  mise.,  III,  36,  134.  — Risso,  Fur. 


INSECTES  APTÈRES.  581 

mer.,  Y,  151.  Trouvée  par  M.  Koch  sous  la  mousse  dans  un  en- 
droit marécageux  d’un  bois  dans  la  province  d’Oberpfalz,  en 
Bavière. 

§ LXXY. 

IULIBES. 

Genre  IULE  ( Julius ). 

T.  IV,  p.  139.  A la  synonymie  du 

lulus  sabulosus , 

Il  faudrait  ajouter,  selon  M. 

Koch , Deutschl.  Ins.,  162,  7.—  Id.,  Myr.  und  Ar.,  22,  n°  7 ; 
mais  il  lui  donne  de  12  à 18  lienes;  le  nombre  des  an- 
neaux  du  corps  est  de  50  à 53,  des  paires  de  pattes  90 
a 100.  Est-ce  bien  ia  même  espèce  que  le  lu  lia  s saba- 
losus  de  M.  Gervais,  et  les  différences  dans  le  nombre 
des  anneaux  et  des  paires  de  pattes  seraient-elles  dues 
seulement  à la  différence  de  l’âge  ? 

T.  IV,  p.  140.  A la  synonymie  du 

lulus  terreslris , 

Ajoutez  ; 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  162, 11.—  Myr. und  Ar.,  40.  -—Myr. 
22,  11.  — Long.  10  à 14  lignes.  Anneaux  du  corps  52.  Paires  de 
pattes  89.  Sous  les  mousses,  les  pierres,  dans  les  bois. 

T.  IV,  p.  140.  Au 

lulus  ai  bip  es , 

Ajoutez  ; 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  162,  10.  Long.  15-20  lignes.  Anneaux 
48-54.  Paires  de  pattes  80-92. 

T.  IV , p.  141.  Au 

lulus  Londinensis , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl . Ins.,  162,  4.  Long.  12  à 16  lignes.  Anneaux 
du  corps  43-47.  Paires  de  pattes  79-85, 


SUPPLÉMENT. 


582 

T.  IV,  p.  141.  Au 

Iulus  punctatus , 

Ajoutez  ? 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  162,  12.  Long.  7 lignes.  Anneaux  56. 
Paires  de  pattes  94. 

T.  IV,  p.  142.  Au 

Iulus  unilineatus , 

Ajoutez  : 

Koch,  Beutsclü.  Ins.,  162,  9.  Noirâtre  avec  une  ligne  dorsale 
jaune,  cylindrique,  à segments  à stries  très-denses  ; queue  allon- 
gée. Long.  12  à 13  lignes.  Paires  de  pattes  78. 

T.  IV,  p.  142.  Au 

Iulus  fasciatus , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  162,  8.  Brun  rougeâtre  avec  une  ligne 
dorsale  et  une  bande  latérale  brunes  ; segments  bombés.  Long. 
13  lignes  , quelquefois  plus.  Anneaux  du  corps  51.  Paires  de 
pattes  93.  Sous  les  pierres. 

T.  IV,  p.  144,  fig.  11.  Au 

Iulus  ferrugineus, 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  162,  15.  Cylindrique,  cannelé;  les  seg- 
ments sont  garnis  de  cils.  Il  est  couleur  de  rouille.  Il  a de  chaque 
côté  une  série  de  taches  brunes.  Longueur  4 à 5 lignes.  Anneaux 
36  à 40.  Paires  de  pattes  48  à 54.  Dans  les  clairières  et  les  gazons 
des  bois. 

T.  IV,  p.  143.  Au 

Iulus  similis , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  162,  14.  Grisâtre,  cylindrique;  ligne 
dorsale  brune;  suite  de  points  latéraux  noirs.  Long.  7 lignes, 
quelquefois  plus.  Anneaux  41.  Paires  de  pattes  68.  Dans  les  prai- 
ries humides. 


INSECTES  APTÈRES. 


583 


T.  IV,  p.  144.  Au 

Iulus  varius , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  162,  3.  Long.,  selon  Koch,  20 à 25  li- 
gnes. Anneaux  57  à 60.  Paires  de  pattes  102  à 107. 

T.  IV,  p.  145.  Au 

Iulus  pulchellus. 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  1ns.,  162,  13.  Très  mince,  cylindrique  ; anus 
arrondi , blanchâtre , brunissant  sur  le  dos;  une  série  latérale  de 
points  noirs.  Long.  4 à 5 lignes.  Anneaux  40  à 42. 

T.  IV,  p.  146.  Au 

Iulus  fœtidus , 

Ajoutez  : 

Long.  10  à 13  lignes.  Anneaux  40.  Paires  de  pattes  71  à 73. 
Dans  les  jardins  sous  les  mottes  de  terre,  les  feuilles  tombées,  les 
plantes  basses.  Cette  espèce  répand  une  forte  odeur  d’ail. 

T.  IV,  p.  143.  Après  le  n°  14  placez  : 

Iule  a deux  lignes.  {Iulus  bilineatus.) 

Noir  avec  deux  lignes  dorsales  d’un  jaune  d’ocre.  Segments 
ayant  des  stries  ou  sillons  irréguliers.  Queue  assez  allongée,  lé- 
gèrement courbée.  Pattes  courtes.  Longueur  18  à 20  lignes.  An- 
neaux 53.  Paires  de  pattes  98. 

Koch,  Myr.  und  Crust.  Arachn .,  22,  n°  6.  Dans  les  haîliers. 
Il  est  rare. 

T.  IV,  p.  144.  Après  le  n°  16  mettez  : 

Iule  des  bois.  ( Iulus  nemorensis.) 

Brun , une  raie  noire  entre  les  yeux.  Les  anneaux  avec  des 
stries  ou  sillons  larges  et  denses.  Queue  très-courte.  Long.  14  li 
gnes.  Anneaux  47. 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  190,  1 0.  — Id.,  Myr . und  Ar.,  40, 10. 
Pris  en  grand  nombre  sur  des  haies  dans  le  vosinage  des  bains  de 
Kissingen  en  Bavière. 


584 


SUPPLÉMENT. 


Genre  POLYZONIE  (. Polyzonium ). 

T.  IV,  p.  204.  A îa  synonymie  du 

Polyzonium  Germanicum , 

Ajoutez  : 

Platyulus  Audouinianus , Koch?  Deutschl.  Ins.,  190,  17.  — 
Myr.  und  Ar fasc.  40,  n°  17.  Couleur  de  rouille , peu  bombé, 
brillant;  les  antennes  et  les  pattes  fauves  et  brunes  à leur  ex- 
trémité. 

M.  Gervais  , dans  un  excellent  mémoire  intitulé  : 
Etudes  pour  servir  à V histoire  naturelle  des  Myria- 
podes, publié  en  1837,  avait  placé  ce  Myriapode  après 
les  Craspédosomes  et  lui  avait  donné  le  nom  générique 
de  Platyulus . C’est  ce  nom  qu’il  a depuis  abandonné 
pour  lui  préférer  celui  qui  avait  été  donné  antérieu- 
rement par  M.  Brandt,  mais  que  M.  Koch  a repris  dans 
la  dernière  livraison  de  ses  Myriapodes,  publiée  en 
1844.  — - Voyez  la  figure  de  ce  Myriapode  , pl.  XLV» 
fig.  0,  de  l’allas  de  notre  ouvrage. 

§ LXXVI.  k , 

LITHOBIDES. 

Genre  LITHOBIE, 

/ 

T.  IV,  p.  230.  A la  synonymie  du 

Lithobius  forficatus , 

Ajoutez  : 

Koch,  Deutschl.  1ns.,  190,  20.  — Id.,  Myr.  und  Ar 40,20. 
Long.  12  à 13  lignes.  Très-commun.  Les  deux  sexes,  ditM.  Koch, 
sont  pareils. 

T.  IV,  p.  231.  Au 

Lithobius  variegatus. 

Ajoutez  comme  synonyme  : 

Koch,  Deutschl . /ns.,  190,  21  et  Myr.  und  Ar.^¥),  21.  Long» 


INSECTES  APTÈRES,  585 

6 à 7 lignes.  Se  trouve  dans  les  bois  sous  la  mousse.  Peu  com- 
mune. 

T.  IV,  p.  232  à 23k. 

Les  espèces  suivantes,  décrites  par  M.  Koch  comme 
inédites,  et  annoncées  cependant  comme  n’étant  pas 
rares  dans  les  bois,  doivent  être  comparées  à celles  que 
M.  Newport  a décrites  et  qui  se  trouvent  caractérisées 
dans  notre  ouvrage,  depuis  le  n°  4 jusqu’au  n°  12. 
Lithobie  dentée.  [Lithobius  dentcitus.) 

Brune  avec  des  taches  plus  foncées  sagittiformes.  Antennes 
allongées  de  44  à 48  articles.  Pattes  jaunâtres  annelées  de  brun. 
Long,  de  la  femelle  7 lignes,  du  mâle  6 lignes. 

Koch , Deutschl.  Ins.,  190, 20. 

Lithobie  éperonnée.  ( Lithobius  calcaratus.) 

Brun  clair  avec  une  large  bande  dorsale  et  les  bords  des  an- 
neaux brun  foncé  ; toutes  les  plaques  dorsales  à angles  obtus , le 
second  article  des  pattes  postérieures  garni  d’un  éperon  obtus. 
Long.  4 à 6 lignes. 

Koch,  Deutschl.  Ins.  5 190,  23.  — Myr.  und  Ar.,  40,  23.  Sous 
les  pierres,  les  mousses.  Commune. 

Lithobie  commune.  ( Lithobius  communis .) 

D’un  brun  fauve  avec  une  bande  dorsale  brune  et  les  côtés 
bruns.  Angles  des  plaques  postérieures  arrondis.  Pattes  posté- 
rieures sans  éperons.  Antennes  allongées.  Long.  4 à 5 lignes. 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  190,  24.  — Myr.  und  Ar.,  40,  n°  24. 
Commune  sous  les  pierres. 

§ LXXVIL 

SCOLOPENDRIDES, 

T.  IV,  p.  231-291. 

Genre  SCOLOPENDRE  ( Scolopendra ). 

CLASSIFICATION 

d’un  certain  nombre  de  grands  scolopendres  d’après 

LE  NOMBRE  d’âRTICLES  DES  ANTENNES. 

Les  caractères  qui  différencient  les  espèces  du  genre 


586  SUPPLÉMENT, 

nombreux  des  Scolopendres  , sont  encore  plus  difficiles 
à saisir  que  ceux  des  Iulides  : ici  le  crayon  et  le  pinceau 
sont  insuffisants  pour  éclaircir  les  descriptions  , puis- 
que tous  ces  Myriapodes  se  ressemblent  par  les  formes 
etpar  les  couleurs.  C’est  ce  qui  m’avait  engagé,  dans  le 
grand  travail  que  j’avais  entrepris  sur  ces  Insectes, 
à m’aider  du  nombre  d’articles  des  antennes  et  de 
leur  forme.  Dans  ces  animaux,  les  antennes  qui,  dans 
une  partie  de  leur  longueur , la  plus  rapprochée  de 
leur  base,  sont  allongées  et  distinctes,  se  raccourcis- 
sent successivement  en  approchant  de  leur  extrémité; 
elles  deviennent  confuses,  et  souvent  il  arrive  qu’elles 
s’atrophient  ; mais  c’est  seulement  dans  une  seule  des 
antennes  que  cette  dégénération  a lieu;  par  une  cause 
qui  est  ignorée  l’autre  conserve  toujours  le  nombre  et 
l’intégralité  de  ses  articles,  de  sorte  que  le  nombre  de 
ceux-ci  n’est  pas  toujours  égal  dans  le  même  individu. 
Cette  singularité  et  la  curieuse  observation  de  M.  Ger- 
vais,  précédemment  rapportée  , qui  constate  que  dans 
les  Lithobiesles  articles  des  antennes  elles  segments  du 
corps  ne  se  développent  que  successivement  et  que  leur 
nombre  augmente  jusqu’au  parfait  développement  de 
l’insecte,  ont  persuadé  aux  naturalistes  qu’il  n’y  avait 
aucune  régularité  dans  les  antennes  des  Scolopendres 
et  ils  ont  dit  qu’elles  variaient  dans  la  même  espèce. 
Cela  n’est  pas  exact.  La  collection  du  Muséum  de  Paris 
renfermait,  lorsque  j’entrepris  mon  travail  sur  les  My- 
riapodes, un  grand  nombre  de  bocaux  renfermant  des 
grands  Scolopendres  dans  l’esprit-de-vin.  Ces  bocaux, 
goudronnés  et  fermés  , n’avaient  point  été  touchés. 
Lorsqu’ils  furent  mis  à ma  disposition,  les  étiquettes 
indiquaient  le  nom  du  voyageur  qui  avait  rapporté 
ces  animaux  et  le  pays  d’où  ils  provenaient.  En  les 


INSECTES  APTÈRES. 


587 

décrivant  je  m'aperçus  bientôt  que , quelque  nom- 
breux que  fussent  les  individus  que  renfermaient 
ces  bocaux  , ils  ne  contenaient  jamais  que  deux  ou 
trois  espèces  de  Scolopendres  et  quelquefois  qu’une 
seule;  d’où  je  conclus  que  chaque  pays  ne  renfermait 
qu’un  très -petit  nombre  de  grandes  espèces  diffé- 
rentes, mais  que  les  individus  de  ces  espèces  dans 
chaque  pays  étaient  nombreux  et  multipliés.  J’eus  la 
patience  de  compter  dans  chaque  individu  le  nom- 
bre des  articles  dans  les  deux  antennes  quand  elles 
étaient  toutes  deux  complètes  , et  dans  celle  de  ces 
antennes  qui  était  restée  intacte  quand  il  s’en  trou- 
vait une  atrophiée.  Je  fus  aidé  dans  ce  fastidieux  tra- 
vail par  M.  Lucas  qui  vérifiait  après  moi,  et  je  me 
suis  assuré  que  du  moins  dans  le  genre  Scolopendre, 
dans  les  vrais  Scolopendres , le  nombre  des  articles 
ne  variait  jamais  dans  la  même  espèce  et  que  ce 
caractère  était  bien  plus  constant,  bien  plus  certain 
que  celui  du  nombre  des  épines  qui  arment  les  cuisses 
des  pattes  de  derrière,  lequel  n’est  presque  jamais  en- 
tièrement le  même  dans  deux  individus  de  la  même 
espèce.  J’ai  vu  avec  plaisir  que  M.  Newport  pensait  de 
même  et  qu’il  avait  pris  les  antennes  pour  base  de  sa 
classification  des  Scolopendres  (Voyez  ci-dessus,  p.  251 
à 254).  C’est  pour  donner  les  moyens  de  perfectionner 
son  travail  et  d’arriver  plus  facilement  à une  détermi- 
nation exacte  des  grandes  espèces  de  Scolopendres,  et 
de  compléter  les  descriptions  qu’on  en  a données,  dans 
notre  ouvrage,  que  j’extrais  ici  de  mes  manuscrits  une 
classification  par  les  antennes  des  espèces  que  j’avais 
décrites.  Afin  de  ne  pas  commettre  d’erreur  dans  la 
synonymie,  je  ne  distinguerai  les  espèces  que  par  un 
numéro  d’ordre,  mais  je  les  rangerai,  pour  chaque 


SUPPLÉMENT. 


588 

pays,  par  rang  de  grandeur  et  j’indiquerai  les  pages 
de  notre  ouvrage  où  peuvent  se  trouver  les  descrip- 
tions de  mêmes  espèces  ou  d’espèces  analogues. 

T.  IV,  p.  244  et  250. 

Scolopendres  des  genres  Heteristoma  et  Scolopendra 
à vingt-deux  segments  en  comptant  la  tête. 

A 

Scolopendres  à antennes  de  25  articles . 

1.  De  l’île  Saint-Thomas.  3 pouces 4 lignes.  25  articles  d’un  côté, 
24  de  l’autre.  Antennes  sétacées,  le  premier  article  non  renflé, 
les  cinq  premiers  presque  égaux,  cylindriques  ; les  derniers 
très-courts,  moniliformes  ; le  dernier  ovale  et  de  la  longueur 
des  trois  qui  précèdent. 

B 

Scolopendres  à antennes  de  23  articles . 

1.  Algérie  (Bone).  3 pouces  2 lignes. 

Sur  six  individus  un  seul  avait  22  articles  à gauche  et  23  à droite. 

C 

Scolopendres  à antennes  de  21  articles . 

1.  Ile  de  France.  3 pouces  10  lignes. 

2.  Id.  2 pouces  7 lignes. 

Sur  cinq  individus  un  seul  avait  21  articles  à gauche  et  20  à 
droite. 

3.  De  Java.  3 pouces. 

Sur  quatre  individus , 21  articles  à droite  et  un  seul  de  20  à 
gauche. 

4.  S.  d’Égypte.  4 pouces  1/2. 

Un  seul  sur  dix  de  21  à droite  et  20  à gauche. 

D 

Scolopendres  à antennes  de  20  articles. 

Vol.  IV,  p.  257.  1.  De  Grèce.  3 pouces  7 lignes. 

Sur  douze  individus  j’en  ai  observé  un  seul 
où  l’antenne  de  droite  était  atrophiée  et 
n'avait  que  19  articles,  la  gauche  20» 


p.  256.  2, 
p.  268, 269.  3. 
p. 266.  4. 


— p.  267.  5, 

— p.  259.  6. 

— p.  261.  7. 

— p.  263.  8. 

— — 9. 

— p.  276.  10. 

— p.  278.  11. 

— — 12. 

— p.  281.  13. 

— — 14. 

— — 15. 

—p.  284, 285.  16. 

— — 17. 

— — 18. 

— — 19. 


INSECTES  APTÈRES.  589 

De  Sicile.  2 pouces  10  lignes. 

De  Java.  4 pouces. 

Du  Bengale.  4 pouces.  ( Conférez  sur  un 
Scolopendre  de  l’Inde  Leuwenhœck,  Con- 
tinuatio  epist. , pag.  110  et  112,  fig.  1 et  10. 

De  Ceylan.  3 pouces  6 lignes. 

De  l’Afrique.  1 pouce  4 lignes. 

Du  Sénégal.  2 pouces  6 lignes. 

Du  cap  de  Bonne-Espérance.  3 pouces  6 1. 

Id . 2 pouces  71. 

De  l’Amérique  du  Nord.  3 pouces  11  lignes. 

De  Cayenne.  2 pouces  3 lignes. 

Du  Mexique.  1 pouce  1/2  ligne. 

De  Bio-Janeiro.  4 pouces. 

Id . 2 pouces  8 lignes. 

Du  Brésil.  3 pouces  10  lignes. 

Des  Antilles.  3 pouces  4 lignes. 

De  la  Martinique.  3 pouces  8 lignes. 

Id.  2 pouces  8 lignes. 

De  Bourbon.  5 pouces  6 lignes. 

Plusieurs  des  individus  de  la  même  espèce 
n’avaient  que  4 pouces  8 à 9 lignes.  Un 
seul  sur  douze  avait  l’antenne  de  gauche 
dont  l’extrémité  paraissait  réduite  à 16 
articles,  mais  quoique  confus  et  atrophiés 
on  en  distinguait  20. 

La  Scolopendre  douteuse  de  Savigny,  p.  295, 
n°  2 , qui  n’a  que  19  segments  y compris 
la  tête,  a aussi  20  articles  aux  antennes. 

E 


Scolopendres  à antennes  de  19  articles. 

Vol.  IV,  p.  257.  1.  De  la  Grèce.  3 pouces  7 lignes. 

*—  p.  257.  2.  Id.  2 pouces  4 lignes. 

Un  seul  individu  sur  six  avait  18  articles  à 
droite  et  19  à gauche. 

3.  De  Sicile.  2 pouces  10  lignes. 

Un  seul  sur  quinze  avait  19  articles  à l’an- 
tenne droite  et  19  à gauche. 


p.  256. 


590 


p.  265. 


p.  259. 
p.  263. 


p.  271. 
p.  284, 285. 


SUPPLÉMENT. 

4.  De  Pondichéry.  5 ponces. 

Sur  quatre  individus  un  seul  avait  17  an- 
tennes à droite  et  19  à gauche. 

5.  De  la  côte  de  Malabar.  3 pouces. 

6.  De  l'Algérie.  5 pouces  3 lignes. 

7.  Du  cap  de  Bonne-Espérance.  2 pouces9 1. 
Sur  sept  individus  un  seul  avait  19  an- 
tennes à droite  et  17  à gauche. 

8.  De  Madagascar.  3 pouces  6 lignes. 

9.  De  la  Martinique.  5 pouces. 


p.  278.  10.  De  la  Guyane.  2 pouces  2 lignes. 


F 


Scolopendres  à antennes  de  18  articles. 


Vol.  IV,  p.  257. 
™p.267,  n°30. 


— p.  265. 


p.  269. 


p.  271. 
p.271,272. 
p.  263. 


1.  De  la  Grèce.  2 pouces  7 lignes. 

2.  De  Chine.  6 pouces  2 lignes. 

Pattes  postérieures  très-fortes  , allongées  ; 
un  seul  individu  dont  la  patte  gauche 
était  atrophiée  et  un  tiers  plus  petite  que 
l’autre. 

3.  De  la  Cochinchine.  3 pouces  7 lignes. 

4.  De  la  côte  de  Coromandel.  6 pouces  8 îig. 
Espèce  remarquable  nommée  dans  nos  Mss. 

Depressa , à cause  de  l’extrême  aplatis- 
sement de  son  corps. 

5.  De  la  côte  de  Coromandel.  4 pouces  9.  lig. 
Une  seule  sur  trois  avait  15  articles  à 

gauche  et  18  à droite. 

6.  Des  Iles  Célèbes.  5 pouces  6 lignes. 

Un  seul  sur  quatre  individus  avait  17  ar- 
ticles à gauche  et  18  à droite. 

7.  De  l’île  Rawak.  1 pouce  6 lignes. 

8.  DuportJacksonoudesilesMariannes.il  1. 

9.  De  Madagascar.  5 pouces  3 lignes. 

10.  De  l’île  de  France.  4 p.  2 1.  et  4 p.  8 1. 

11.  De  l’île  Mahé.  4 pouces  2 lignes. 
Remarquable  par  un  petit  mamelon  au 

dernier  article  des  antennes. 

12.  De  l’île  Bourbon.  3 pouces  9 lignes. 


INSECTES  APTÈRES.  591 

— — 13.  Du  cap  de  Bonne-Espérauce.  1 pouce  61. 

— p.  284,185.  14.  De  la  Martinique.  5 pouces  7 lignes. 

■ — — 15.  ïd,  4 pouces  5 lignes. 

— p.  284.  16.  De  la  Guadeloupe.  4 pouces. 

Un  seul  individu  sur  six  avait  17  articles 
à gauche  et  18  à droite, 

— — 17.  De  File  Saint-Vincent.  6 pouces. 

— p.  >81.  18.  De  Bio  Janeiro.  4 pouces  9 lignes. 

~~  — 19.  De  Montévideo.  1 pouce  9 lignes. 

G 

Scolopendres  à antennes  de  il  articles. 

Vol.  IV,  p.  263.  1.  Du  cap  de  Bonne-Espérance,  lp.  91.  et  2 p. 

— — 2.  De  la  Martinique.  7 pouces  2 lignes. 

— — 3.  De  la  Guadeloupe.  4 pouces  3 lignes. 

— — 4.  Amérique  septent.,  New-York.  7 p.  2 1. 

H 

Scolopendres  à antennes  de  16  articles . 

Vol.  IV,  p.  265.  1.  De  l’Inde.  4 pouces  6 lignes. 

— — 2.  De  File  de  France»  3 pouces  11  lignes. 

I 

Scolopendres  à antennes  de  15  articles . 

— p. 268, 269.  1.  De  Java.  4 pouces  8 lignes. 

— p.  263.  2.  De  Madagascar.  4 pouces  3 lignes. 

K 

Scolopendres  à antennes  de  14  articles. 

Vol.  IV,  p.  263.  Du  pays  des  Hottentots.  2 pouces  10  lig. 

Les  articles  des  antennes  , dans  cette  es- 
pèce , sont  comprimés  et  aplatis. 

L 

Scolopendres  à antennes  de  12  articles . 

1.  De  File  Saint-Thomas.  5 pouces  6 lignes. 

2.  Id.  3 pouces  2 lignes. 

La  même  que  n°  i jeune.  Le  premier  ar- 
ticle est  très-court , globuleux  ; les  autres 
cylindriques;  le  dernier  terminé  par 
un  point  noir,  et  égalant  en  longueur 
Favant-dernier. 


592  SUPPLÉMENT. 

M 

Scolopendres  à antennes  de  il  articles . 

1.  De  l’île  Saint-Thomas.  7 lignes. 

Dans  ces  trois  dernières  sections,  comme  dans  les  précédentes, 
les  antennes  étaient  parfaitement  entières , et  le  nombre  des  seg- 
ments était  complet  et  égal  à celui  de  toutes  les  espèces  du  genre. 

Cette  dernière  section  est  probablement  le  genre  Theatops  de 
M.  Newport,  dont  on  n’a  encore  décrit  qu’une  seule  espèce  (voyez 
ci-dessus,  p.  252  et  294,  n°  10)  placée  dans  les  Crytops  par 
M.  Gervais. 

§ LXXVIII. 

Genre  CRYTOPS  (Crytops). 

T.  IV,  p.  292,  n°  1 bis. 

J’extrairai  encore  de  mes  manuscrits  la  description 
d’un  Crytops  qui  me  paraît  différent  du  Crytops  Hor- 
tensis  et  de  toutes  les  espèces  décrites  dans  l'ouvrage. 

Crytops  de  Milbert  ( Crytops  Milberli ).  Long.  1 pouce  6 1. 

Point  d’yeux;  22  segments,  en  comptant  la  tête  d’un  brun 
marron.  Tête  arrondie,  non  engagée  dans  le  second  segment. 
Plaques  convexes  non  arrondies  à leurs  bords  postérieurs , bor- 
dées. Segments  très-inégaux  entre  eux;  les  1,  3,  5,  6,  8,  10, 12, 
14,  16,  18  sont  les  moins  allongés;  le  dernier  est  plus  étroit  et 
cylindroïde.  En  dessous  , les  plaques  sont  un  peu  bombées  et 
presque  égales.  Les  deux  paires  de  pattes  postérieures  sont  plus 
allongées  que  les  autres  et  terminées  par  une  petite  griffe  ; mais  les 
cuisses  ne  sont  point  renflées  ni  beaucoup  plus  grosses  que  celles 
des  autres  pattes,  et  celles  des  pattes  postérieures  n’ont  ni  épines 
ni  tubercules.  Les  mâchoires  (ou  les  mandibules  des  auteurs)  sont 
brunes , comme  le  menton  ou  la  lèvre  qui  supporte  les  crochets 
des  mandibules.  Celte  lèvre  n’est  point  bifide,  mais  arrondie  à son 
extrémité;  elle  n’a  point  de  dents,  mais  seulement  deux  enfonce- 
ments latéraux.  Les  mandibules  ou  palpes  ont  leurs  articles  cy- 
lindriques et  rougeâtres;  le  dernier  article  est  comme  tronqué 
et  terminé  par  une  pointe  ou  onglet.  Les  antennes  sont  allongées 
et  quand  on  les  renverse  en  arrière,  elles  atteignent  le  milieu  du 


INSECTES  APTÈRES.  * 593 

cinquième  segment;  leurs  articles  courts,  renflés,  moniliformes , 
très-réguliers , presque  égaux,  sont  au  nombre  de  17. 

Apporté  de  Jersey  dans  l’Amérique  du  Nord  par  M.  Milbert. 
Cette  espèce  diffère  de  YJlortensis  par  des  pattes  beaucoup  plus 
courtes  et  une  tête  plus  arrondie. 

T.  IV,  p.  292. 

M.  Koch  décrit  comme  nouvelles  deux  espèces  de 
Cryptops  qui  devront  être  comparées  avec  YJlortensis 
et  avec  le  Savignii.  Ce  sont  : 

Cryptops  jaunâtre.  ( Cryptops  ochraceus .) 

Couleur  de  rouille  jaunâtre  ; pattes  postérieures  de  couleur 
plus  foncée,  avec  les  articles  en  dessous  pointues,  velues;  le 
troisième  garni  de  pointes  en  forme  de  scie. 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  190, 18.  Ibid.,  Myr.  u.  Ar.,  fasc.  40, 
n°  18. 

Pris  dans  les  forêts  des  bords  du  Danube.  — Peu  commun. 

Cryptops  Sylvain.  ( Cryptops  sylvaticus.)  Long.  Alignes  1/2. 

Jaunâtre.  Pattes  postérieures  très-allongées;  velues  sur  le  dos; 
en  dessous , garnies  de  petites  épines.  Troisième  et  quatrième 
article,  en  scie  à dents  sériés. 

Koch,  Deutschl.  Ins . , 190,  19.  Ibid. , Myr.  u.  Ar . , 40, 19. 
Sous  les  pierres  et  les  mousses,  dans  les  bois.  Peu  commun. 

§ LXXIX. 

Genre  SCOLOPOCRYPTOS. 

T.  IV,  p.  297. 

L’espèce  du  Brésil  dont  parle  M.  Gervais  dans  cette 
page  se  trouvant  décrite  dans  mes  manuscrits,  je  vais 
extraire  cette  description  : 

Scolopocryptos  coüleur  d’orange.  (S.  aurantiaca.) 

Long.  1 pouce  10  lignes. 

Point  d’yeux.  24  segments  en  comptant  la  tète.  Corps  court, 
à plaques  du  dos  très-convexes,  prolongées  sur  les  côtés  cl  dé- 
bordant l’abdomen  ; d’un  rouge  orangé  clair.  Les  segments  sont 
Aptères,  tome  iv.  38 


SUPPLEMENT. 


594 

plus  larges  que  hauts,  très-inégaux  entre  eus.  La  tète  est  rouge 
et  se  superpose  au  corselet.  Les  plaques  du  dos  sont  fortement 
imbriquées  et  superposées  les  unes  aux  autres.  Les  plaques  du 
ventre  sont  en  carré  long  peu  allongées,  glabres,  luisantes,  d'un 
rouge  orangé.  La  plaque  anale  est  tronquée  à son  extrémité. 
Lobe  terminal  droit  n’ayant  qu’une  seule  pointe. 

'Le  Rio-Janeiro. 

T.  IV,  p.  208. 

Nous  trouvons  dans  nos  manuscrits  une  seconde  es- 
pèce de  ce  genre  curieux  qui  est  certainement  diffé- 
rente de  toutes  celles  qu'on  a décrites  : 

Scolopocryptos  vert.  (S.  viridis.)  Long.  2 pouces. 

Point  d'yeux.  24  segments  en  comptant  la  tête.  Corps  étroit, 
ni  aplati,  ni  bombé,  court,  à segments  inégaux.  Tête  dégagée,  se 
superposant  au  corselet,  arrondie  à sa  partie  postérieure,  deux 
sillons  parallèles  sur  les  plaques  du  dos,  mais  aucune  sur  les  pla- 
ques du  ventre.  Tout  le  corps  est  verdâtre,  la  tète  est  d’un  vert 
plus  foncé,  les  pattes  elles  antennes  d’un  vertplus  pâle.  Les  mandi- 
bules, la  îèvre,latêteendessous,lestroissegmenlsquisuiventsont 
d’un  rouge  brun,  et  le  dernier  arrondi  à sa  partie  postérieure.  L’é- 
cusson anal  forme  un  quadrilatère  allongé  qui  diminue  à son  ex- 
trémité, et  de  ses  deux  lobes  latéraux  sortent  deux  épines  pointues, 
allongées  et  divergentes.  Entre  les  épines  on  voit  l’anus  avec  la 
fente  et  les  deux  lèvres,  comme  dans  la  coquille  dite  de  Vénus.  La 
lèvre  inférieure  qui  porte  les  mandibules  en  pinces  monodactyles 
n’a  point  de  dents  ni  de  suture  bifide  ; elle  est  bombée.  Les  pattes 
postérieures  manquent  dans  l’individu,  incomplet  sous  ce  rap- 
port. Celles  qui  les  précèdent  sont  minces,  allongées  , point  ren- 
flées, point  garnies  d’épines  et  ont  leur  premier  article  cylin- 
drique et  glabre  comme  les  autres.  Les  antennes  ont  17  articles, 
les  premiers  larges,  aplatis,  engainés  les  uns  dans  les  autres,  les 
derniers  détachés  et  ne  tenant  entre  eux  que  par  leur  axe  ; le  der- 
nier ovale,  cylindrique,  plus  allongé  que  l’avant-dernier. 

Rapporté  du  Brésil  par  M.  Gaudichaud. 


INSECTES  APTÈRES. 


595 


§ LXXX. 

Genre  GÉOPHILE.  ( Geophilus .) 

T.  IV,  p.  309. 

Géophile  subtil.  (G.  subtilis.)  Long.  Il  à 12  lignes. 

Antennes  peu  allongées  à articles  cylindriques  ayant  une  fois 
et  demie  la  longueur  de  la  tête.  Couleur  orangée,  avec  deux 
lignes  dorsales  coadunées,  d’un  rouge  brun  et  deux  autres  la- 
térales moins  marquées.  Antennes  et  pattes  jaunes.  Pattes 
anales  minces.  40  paires  de  pattes. 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  162,  2.  — Ibid.,  Myr.undAr . 

Sous  la  mousse  dans  les  bois.  Peu  commun. 

T.  IV,  p.  313. 

Géophile  des  jardins.  (Geophilus  hortensis.)  Long.  20  lignes 
(quelquefois  plus  grand). 

Antennes  très-allongées.  Tête  couleur  de  rouille  avec  deux 
raies  longitudinales  et  une  intermédiaire  plus  courte  de  couleur 
plus  foncée.  Corps  et  pattes  d’un  jaune  pâle. 

Koch,  Deutschl.  Ins.,  162,  1.—  Ibid.,  Myr.  und  Ar .,  2,  22. 
Se  trouve  enfoncé  en  terre  dans  la  couche  supérieure  de  la 
terre  des  jardins. 


596 


SUPPLÉMENT. 


§ LXXXL 
Alllïlfili 

A LA 

TABLE  ALPHABÉTIQUE 

DES  NOMS  DE  GENRES,  DE  FAMILLES  OU  TRIBUS,  ETC., 

DONNÉS  AUX 

APTÈRES  OCTOPODES  ET  HEXAPODES, 

DÉCRITS  DANS  LE  TROISIÈME  VOLUME  DE  CET  OUVRAGE. 

{Voyez  tome  III,  p.  465.) 

• ' > - j ' ; ; - • . 


Amblyomma  (Ixodes),  1. 1 V, p.  352.  Murcia  (Oribata),  IV,  554. 
Argasides  ( Argas),  IV,  352.  Oppia  (Oribata),  IV,  552. 

Carabodes  (Oribata),  IV,  553.  Ornithodoros  (Argas),  IV,  351. 
Carabodides  (Oribata),  IV,  547.  Paidium  (Podure),  IV,  358. 
Celœno  (Oribata),  IV,  553.  Pelorus  (Cheîifer),  IV,  573. 

Cepheus  (Oribata),  IV,  548.  Phalangodes  ( Plialangium  ),  IV, 

Chelanops  (Chelifer),  IV,  576.  345. 

Chtonius  (Gheîifer),  IV,  575.  PHRYNÉIDES  (Octopodes),  III  et 

Dermaleichus  (Gamasus),  IV,  544.  IV,  335. 

Er emeus  (Oribata),  IV,  551.  Phrynidea  (Phrynéides),  IV,  335. 

Eumeus  (Gamasus),  IV,  543.  Phrynides  (Phrynéides),  IV,  335. 

Eupalus  (Trombidium),  IV,  538.  Phrvnus  (Phrynéides) , III,  2 et  IV, 
GaZtfoehTZes  (Solpugides),  IV,  339.  335. 

Glessaria  (Thysanoures),  IV,  360.  Rophoteira  ( Apbaniptères) , IV, 
Hœmalostor  (Ixodes),  IV,  352.  356. 

Homopus  (Tyroglyphus)  , IV,  555.  Scyphius  (Trombidium),  IV,  534. 
Hoplophora  (Oribata),  IV,  551.  Sejus  (Gamasus),  IV,  542. 
Hyalomma  (Ixodes),  IV,  352.  Solifugœ  (Solpugides),  IV,  339. 
Hypochthonius  (Oribata),  IV,  554.  Suctoria  (Apbaniptères),  IV,  356. 
Iphias  (Gamasus),  IV,  543.  Tarantulides  (Phrynéides),  IV, 

Ischnopsyllus  (Pulex),  IV,  356.  335. 

Eœlaps  (Gamasus),  IV,  542.  Zercon  (Gamasus),  IV,  542. 

Lychas  (Scorpio),  IV,  568.  Zetes  (Oribata),  IV,  550. 


FIN  DU  DERNIER  SUPPLEMENT. 


TABLE  ALPHABETIQUE 

DES  NOMS 

DE  GENRES,  DE  FAMILLES  OU  TRIBUS,  ETC., 

DONNÉS  PAR  LES  AUTEURS 
AUX  APTÈRES-DICÈRES  MYRIAPODES, 


DÉCRITS  DANS  GE  VOLUME, 

Avec  V indication  des  pages  où  il  en  est  question. 


IV.  B.  On  a mis  en  GRANDES  CAPITALES  les  noms  d’ordres  et  de 
familles  et  en  petites  capitales  ceux  des  genres  acceptés  dans  cet  ou- 
vrage ; en  italique , au  contraire , ceux  qui  sont  synonymes  des  précé- 
dents ou  qui  ont  été  proposés  comme  noms  de  sous-genres  par  les  natu- 
ralistes. 


Acanthiulus , 47,  173. 
Angui formes , 123. 
Arthronomalus , 49,  313. 

Bizonia , 49,  123. 
Blaniulus,  45,  200. 
Branchiostoma , 244,  249. 

Callipus , 131. 

Cambala , 134- 
Cermatia , 215. 
Cermatiidœ,  49,  214. 
Chiliopoda , 210. 
Chiloglossa , 58. 
Chilognalha , 38,  58. 
CHILÔPODA , 210. 
Cormocephalus , 49,  254- 
Craspedosoma  , 119,  580. 
Cryptops,  291,  592. 
Cylindrosoma , 121. 
Cyrtodesmus,  92. 

DIPLOPODA,  57,  58. 


Fontaria , 94,  95. 

GEOPHILIDÆ , 300. 
Geophilina , 500. 
Geophilinœ , 409,  303. 
Geophilus,  303,  333,  595. 
GLOMERIDÆ  , 47,  67. 
Glomeridia , 42. 
Glomeridesmüs,  47,  86. 
Glomeris,  67. 

Glomerites , 66. 
Glyphiulus , 170. 
Gonibregmatus , 49,  321. 
Gnathogena , 58,  210. 

Henicops,  49,  338. 
Heterostoma,  49,  244. 
Heterostominœ , 241 , 244. 
HOLOTARSIA,  43,  227. 

/ lorizopoda , 43. 

Inœquipeda , 213. 
IULIDÆ,  47,  123,  581. 


598  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  NOMS  DE  GENRES,  ETC. 

Rhombocephalus,  49,  254. 


Iulidea , 42 , 123. 

Iulites , 183,  123. 
luloidea , 45,  123. 

Iülus,  123,  137,  332,  581. 

Lamisca , 47,  67. 

Leiosoma , 204. 
LITHOBIDÆ,  49,  228. 
Lithobiüs,  229,  584. 
Lysiopetala , 43. 
Lysiopetalinœ , 49,  128. 
Lysiopetalüm  , 49,  128. 

Mecistocephalus , 303. 
Millepeda , 34. 

Mitosata , 35. 

Monops,  294. 

Monozonia , 42,  89. 
MYRIAPODA,  1 à 333,  577. 

Necrophlœophagus,  313. 
Newportia,  298. 

JYodopyge , 138. 

Odontopyge , 139. 

Onisci formes,  66. 
Oniscodesmus,  90. 
Oniscoidea , 45,  66. 

Penicillata , 61. 
Penlazonia , 42 , 66. 
Platops,  128. 

Platydesmus,  50,  121. 
Platyulus , 45,  204. 
Pollyxenidæ , 61. 
Pollyxenites , 61. 

P OLLYXEN US,  62. 
POLYDESMÏDÆ , 47,  89. 
POLYDESMUS,  89. 

Polypoda , 37. 
POLYZONIDÆ , 47,  '203. 
Polyzonïum  , 44  , 204. 

Reasia , 121. 


SCHIZOTARSIA,  43,  213. 
Scolopendra,  250,  585. 
SCOLOPENDRELLA , 46  301. 
Scolopendrellidœ , 301. 
Scolopendrellinœ , 301. 
SCOLOPENDRIDÆ , 47,  240,  585. 
Scolopendrinœ, 

Scolopendrites , 240. 
Scolopendroidea , 45,  227. 
SCOLOPENDROPSIS  , 296. 
Scolopogryptops  , 48,  297,  593. 
SCUTIGERA  , 215. 

SCUTIGERIDÆ , 214- 
Scutigerites,  214. 

Siphonophora , 44,  203,  209. 
Siphonophoridœ , 49,  203. 
Siphonotus,  44,  204. 
Sphœropœus,  42,  83,  198. 
Sphærotheria , 42,  75. 
Sphœrotherium , 42,  77. 
Spirobolus , 332. 

Spirocyclistus , 42  , 199. 
Spirostrephon , 134. 
Spirostreptidæ , 42. 
Spirostreptus , 42  , 138. 
Stemmicjlus,  47,  200. 

Slenonia. 

Stosatea , 94. 

Strongylosoma  , 42  , 105,  580. 
Sugentia , 44 , 203. 

Syngnalha , 38,  210. 

Theatops , 294. 

Triposoma , 115. 

Trizonia,  42,  123. 

Typhlogena , 43,  209. 

Unciger,  146. 

Zephronia,  75 , 85. 

Zephroniadœ , 75. 


FIN  DE  LA  TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


TABLE  ANALYTIQUE 

DES  MATIÈRES 


CONTENUES  DANS  CE  QUATRIÈME 

VOLUME» 

Introduction. 

Page 

j 

MYRIAPODES. 

Considérations  générales  sur  ces  animaux. 

1 

S Ier.  Organisation. 

* 

1 

1°  Forme  extérieure. 

2 

2°  Organes  des  sens. 

4 

3°  Canal  digestif. 

7 

4°  Organe  hépatique. 

9 

5°  Circulation. 

10 

6°  Trachées. 

13 

7°  Organes  sexuels. 

14 

8°  Développement. 

20 

9"  Système  nerveux. 

28 

§ II.  Mœurs  et  répartition  géographique. 

32 

§ III.  Remarques  historiques. 

33 

1°  Travaux  de  De  Geer,  etc. 

33 

2°  Travaux  d’Olivier,  etc. 

35 

3°  Travaux  de  Leach , etc. 

39 

4°  Travaux  des  naturalistes  actuels. 

41 

a)  M.  Brandt. 

42 

Sa  classification  des  Diplopodes. 

42 

Sa  classification  générale. 

43 

b ) M.  P.  Gervais. 

44 

La  classification  proposée  par  lui  en  1837. 

45 

Modifications  apportées  à cette  classification  en  1844. 

47 

c)  M.  Newport. 

47 

Sa  classification. 

49 

d)  MM.  Lucas,  i.-E.  Gray,  etc. 

50 

§ IV.  Affinités  des  Myriapodes  et  principes  de  leur 

classification. 

51 

Tableau  de  la  classification  suivie  dans  ce  volume. 

57 

600 


TABLE  ANALYTIQUE 


Classe  Y\  MYRIAPODES-DIPLOPODES. 

Leurs  caractères.  58 

Leur  distribution  en  familles.  60 

Famille  I".  POLLYXÉNIDES. 

Ses  caractères.  61 

Genre  POLLYXÈNE. 

Ses  caractères.  62 

Ses  espèces.  63 

Famille  II.  GLOMÉRIDES. 

Ses  caractères.  66 

Distribution  en  genres.  67 

Genre  GLOMERIS. 

Ses  caractères.  67 

Ses  espèces.  69 

Espèces  d’Europe.  69 

Espèces  d’Afrique.  73 

Genre  ZÉPHRONIE. 

Ses  caractères.  75 

Ses  espèces.  77 

lre  section  ( Sphœrotherum , Br.).  77 

2e  section  ( Sphœropœus , Br.).  83 

Genre  GLOMÉRIDESME. 

Ses  caractères.  86 

Espèce  unique.  87 

Famille  III.  POLYBESMIDES. 

Ses  caractères.  89 

Ses  différents  genres.  90 

Genre  ONISCODESME. 

Ses  caractères.  90 

Espèce  unique.  90 

Genre  CYRTODÈME. 

Ses  caractères.  92 

Ses  espèces.  93 

Genre  POLYDÈME. 

Ses  caractères.  93 

Principes  de  classification.  95 

Ses  espèces  : 

1°  D’Europe.  96 


DES  MATIÈRES.  601 

2°  D’Afrique.  98 

3°  D’Asie  et  des  îles  indiennes.  100 

4°  D'Amérique.  104 

5°  Dont  on  ignore  la  patrie.  114 

Genre  STRONGYLOSOME. 

Ses  caractères.  115 

Ses  espèces  : 

1°  D’Europe.  116 

2°  D’Afrique.  116 

3°  D’Amérique  méridionale.  117 

4°  De  la  Nouvelle-Hollande.  118 

5°  Dont  on  ignore  la  patrie.  119 

Genre  CRASPÉDOSOME. 

Ses  caractères.  119 

Ses  espèces.  119 

Sur  la  famille  des  Graspédosomadés  de  M.  Jones.  121 

Genre  PLATYDÈME. 

Ses  caractères.  121 

Espèce  type.  122 

Famille  IV.  IULIDES. 

Ses  caractères.  123 

Sa  classification  par  M.  Brandt.  126 

Sous-genres  proposés  par  d’autres  auteurs.  127 

Divisions  génériques  adoptées  dans  cet  ouvrage.  128 

Genre  LYSIOPÉTALE. 

Ses  caractères.  128 

Remarques  synonymiques.  129 

Ses  espèces.  130 

Note  sur  le  Callipus  de  Leach  et  Risso.  131 

Suite  des  espèces  des  Lysiopétales.  131 

Note  sur  les  genres  Cambala , Gray,  et  Spirostrephon , Br.  134 

Genre  IULE. 

Ses  caractères.  137 

Division  en  section  des  Spirostreptus  décrits  par  MM.  Brandt  et 
Newport.  138 

Espèces  du  genre  Iule  : 

1°  Européennes.  139 

2°  Africaines.  148 

3°  Asiatiques.  162 

4"  De  la  mer  des  Indes  et  de  l’Australie.  170 


602  TABLE  ANALYTIQUE 

5°  De  l’Amérique  septentrionale.  176 

6°  De  l'Amérique  méridionale.  181 

7°  Dont  on  ignore  la  patrie.  195 

Sur  le  genre  Spiropœus  de  M.  Brandt.  198 

Sur  le  genre  Spirocyclistus  de  M.  Brandt.  199 

Genre  STEMMÏULE. 

Ses  caractères.  # 200 

Espèce  type.  200 

Genre  BLAMULE. 

Ses  caractères.  200 

Ses  espèces.  200 

Famille  V.  P0LYZ0NIDES. 

Ses  caractères.  203 

Genres  proposés  par  M.  Brandt.  203 

Genre  P0LYZONIE. 

Ses  caractères.  204 

Espèce  type.  204 

Sur  le  Crcispedosoma  Savii  de  M.  Costa.  208 

Genre  SIPHONOTE. 

Ses  caractères.  208 

Espèce  type.  209 

Genre  SIPHON OPîlORE. 

Ses  caractères.  209 

Ses  espèces.  209 

Classe  II.  MYR1APODES-CHILOPODES. 

Leurs  caractères.  210 

Division  en  deux  ordres.  212 

Ordre  I.  SCHIZOTARSES. 

Ses  caractères.  21 3 

Famille  Ire.  SCUTIGÉRIDES. 

Ses  caractères.  214 

Genre  SCUTIGÈRE. 

Ses  caractères.  215 

Ses  espèces  : 

1°  D’Europe.  218 

2°  D’Afrique.  219 

3°  De  l’Inde  et  de  la  mer  des  Indes.  220 


DES  MATIÈRES.  603 

4°  De  l’Australie.  223 

5°  De  l’Amérique.  ’ 225 

6°  D’origine  inconnue.  226 

Ordre  II.  HOLOTARSES. 

Ses  caractères.  227 

Famille  Irc.  LITHOBIDES. 

Ses  caractères.  228 

Ses  espèces  : 

1°  D’Europe.  229 

2°  D’Afrique.  234 

3°  De  l’Inde  et  de  l’Australie.  235 

4°  D’Amérique.  235 

5°  D’origine  inconnue.  237 

Genre  HÉNÏCOPS. 

Ses  caractères.  238 

Ses  espèces.  238 

Famille  II.  SCOLOPENDRIDES. 

Ses  caractères.  240 

Sa  classification.  241 

Genres  adoptés.  243 

% Ier.  Scolopendrides  cribri fèves  : 244 

Genre  HÉTÉROSTOME. 

Ses  caractères.  244 

Ses  espèces  : 

1°  Hétérostomes  proprement  dits.  244 

2°  Branchiostomes.  249 

$ II.  Scolopendrides  morsicantes  : 250 

Genre  SCOLOPENDRE. 

Ses  caractères.  250 

Première  classification  de  M.  Newport.  251 

Deuxième  classification  du  même  auteur.  252 

Ses  différents  genres.  252 

Noms  des  espèces  qu’il  a observées.  252 

Espèces  du  genre  Scolopendre  : 

lu  D’Europe.  255 

2°  D’Afrique.  258 

3°  De  l’Inde.  265 

4°  De  l’archipel  Indien  et  de  la  mer  des  Indes.  267 

5°  De  la  Nouvelle-Hollande  et  de  la  Polynésie.  271 


604  TABLE  ANALYTIQUE 

6°  De  l’Amérique  septentrionale.  276 

7°  De  l’Amérique  méridionale  et  des  Antilles.  278 

8°  Dont  on  ignore  la  patrie.  286 

Genre  CRYPTOPS. 

Ses  caractères.  291 

Ses  espèces  ï 

1°  Cryptops  proprement  dits.  291 

2°  Additions  aux  Cryptops.  293 

Genre  MONOPS, 

Ses  caractères.  29/1 

Espèce  type.  294 

Note  sur  le  genre  Theatops  de  M.  Newport.  294 

§ III.  Scolopendrides  hétéropodes.  294 

1°  Ayant  moins  de  vingt  et  une  paires  de  pieds.  295 

2°  Ayant  plus  de  vingt  et  une  paires  de  pieds.  296 

Genre  SCOLOPENDROPSIS. 

Ses  caractères.  296 

Espèce  type.  296 

Genre  SCOLOPOCRYPTOPS. 

Ses  caractères.  297 

Ses  espèces.  297 

Genre  NEWPORTIE. 

Ses  caractères.  298 

Espèce  type.  298 

3°  Scolopendres  à trente  paires  de  pieds.  299 

Famille  III.  GÉOPHILIDES. 

Caractères.  300 

Genre  SCOLOPENDRELLE. 

Ses  caractères.  301 

Ses  espèces®  301 

Genre  GÉOPHILE. 

Ses  caractères.  303 

Observations  médicales.  304 

Distribution  géographique.  306 

Nombre  des  espèces  connues.  307 

Leur  classification.  308 

Description  des  espèces  : 

1°  Géophiles  maxilles  ou  Mecistocephalus.  308 

2°  Géophiles  longicornes  ou  IVecrophlæophagus  et  Arthrono- 
malus , 313 


DES  MATIÈRES. 


605 

3°  Géophiles  monilicornes.  315 

4°  Géophiles  très-longs  ou  Gonibregmatus.  321 

5°  Géophiles  acuticornes.  324 

6°  Géophiles  incomplètement  connus.  328 

Sur  les  Myriapodes  fossiles.  329 


ABB1T10MS 

A la  Monographie  des  Myriapodes. 

Remarque  générale.  331 

Addition  au  genre  Polydême.  331 

Addition  au  genre  Iule  : 

1°  Relativement  aux  Spîrobolus.  332 

2°  Description  du  Iule  de  Bérard.  333 

Addition  au  genre  Géophile.  333 


ADDITIONS 

Au  volume  III  de  l’Histoire  naturelle  des  Aptères. 

Par  M,  Gervais. 

Ordre  II.  PHRYNÉIDES. 

Additions  au  chapitre  qui  leur  a été  consacré.  335 

Ordre  III.  SCORPIONIDES. 

1.  Additions  au  chapitre  des  TÉLYPHONES.  336 

2.  Additions  au  chapitre  des  SCORPIONS.  336 

Fait  anatomique.  336 

Nouvelles  espèces.  337 

Scorpions  de  l’Algérie.  337 

3.  Additions  au  chapitre  des  CHÉLIFÈRES.  337 

Espèces  d’Amérique.  338 

Espèces  d’Algérie.  338 

Ordre  IY.  SOLPUGIDES. 

Additions  au  chapitre  qui  leur  a été  consacré.  339 

Remarques  sur  leur  organisation.  339 

Espèces  nouvelles  : 

l6  D’Algérie.  342 

2°  Du  Chili.  343 

Ordre  V.  PHALANGIDES. 

Additions  au  chapitre  qui  leur  a été  consacré.  344 


606 


TABLE  ANALYTIQUE 


Genre  G0NYLEPTE. 

Espèce  de  l’Amérique  septentrionale.  344 

Genre  GONXOSOME. 

Espèce  d’Algérie.  344 

Genre  PHALANGIUM. 

Nouvelles  espèces  : 

1°  D’Algérie.  344 

2°  De  l’Amérique  septentrionale.  345 

3°  Du  Chili.  345 

Sur  un  fossile  rapporté  à ce  genre.  345 

Genre  TROGULE. 

Nouvelles  espèces  d’Algérie.  345 

Ordre  VL  ACARIDES. 

Additions  au  chapitre  qui  leur  a été  consacré.  346 

Vues  nouvelles  sur  leur  organisation.  346 

Genre  BDELLE. 

Espèces  d’Amérique.  348 

Genre  TROMBIDIUM. 

Addition  au  Tr.  tiliarum.  348 

Nouvelles  espèces  d’Algérie  appartenant  à différents  sous-genres.  349 
Trombidium  du  Chili.  349 

Genre  HYDRACHNE. 

Espèces  de  l’Amérique.  349 

Espèces  de  l’Algérie.  350 

Genre  GAMASE. 

Espèce  de  l’Amérique  septentrionale.  350 

Genre  PTEROPTUS. 

Espèces  du  Chili.  350 

Genre  ARGAS. 

Travail  de  M.  Koch  sur  ces  Acarides.  351 

Genre  IXODES. 

Nouvelles  espèces.  351 

Recherches  diverses  sur  des  espèces  de  ce  genre.  352 

Genre  ORIBATA. 


Nouvelles  espèces. 


352 


DÉS  MATIÈRES.  607 

Genre  COECULE. 

Nouvelle  espèce.  353 

Genre  SARCOPTE. 

Auteurs  qui  s’en  sont  nouvellement  occupés.  353 

Genre  SIMONE  A. 

Nouvelles  observations  : 

— de  M.  Owen.  353 

— de  M.  Gruby.  354 

— de  M.  Wilson.  354 

Genre  TARDIGRADE. 

Sur  ses  alïinités.  354 


aptères-dicères  hexapodes. 


Ordre  I".  ÉPIZOIQUES. 

Espèces  d’Algérie  et  du  Chili.  355 

Genre  PEDICULES. 

Nouvelle  espèce  du  groupe  des  Hematopinus.  355 

Ordre  IL  APHANIPTÈRES. 

Synonymie  de  ce  groupe.  356 

Espèce  fossile  ? 356 

Ordre  III.  PODURELLES. 

Espèces  exotiques.  357 

Genre  SMYNTHURE. 

Nouvelle  espèce.  357 

Nouvelles  espèces  du  sous-genre  Dicyrtome.  358 

Genre  ORCHESELLE. 

Nouvelles  espèces.  358 

Genre  ACHORUTE. 

Nouvelle  espèce.  358 

Podurelles  fossiles.  358 

Ordre  IV.  THYS ANOURES. 

Nouvelles  observations.  359 

Genre  MACHILE. 

Nouvelles  espèces  d’Algérie.  359 

Genre  LEPISME. 


Nouvelles  espèces. 


359 


608  TABLE  ANALYTIQUE 

Genre  CAMPODEE. 

Observation.  360 

Thysanoures  fossiles.  360 

Notes  bibliographiques . 361 


ADDITIONS 

A l’Histoire  naturelle  des  Insectes  Aptères, 

Par  M.  Waïckenaer. 

DERNIER  SUPPLÉMENT. 

I.  Sur  les  aptéristes.  365 

II.  Sur  la  faculté  qu’ont  les  Araignées  de  se  mouvoir  dans  l’air.  367 

III.  Sur  les  fils  de  la  Vierge.  367 

IV.  Sur  l’aptitude  qu’ont  les  Araignées  orbitèles  de  vivre  en  société.  368 

V.  Sur  les  habitudes  des  Aranéides  de  porter  leurs  petits  sur  le  dos.  369 

VI.  Genre  MYGALE.  — Sur  la  Mygale  fasciée.  369 

— calpeiana.  370 

Les  Digitigrades  inermes.  — Les  Cténizes.  370 

Mygale  Mindanao.  370 

— barbare.  371 

— grélipède.  371 

— cæmentaria.  371 

— Africana.  372 

VII.  Genre  SPHODROS.  372 

Sphodros  d’Audouin.  372 

— Perty.  372 

— pédifauve.  373 

édificateur.  373 

— Algerianus.  373 

VIII.  Genre  CYRTOCÉPHALE*  374 

Cynocéphale  Waïckenaer.  375 

— terricole.  375 

IX.  Genre  FILISTATE.  375 

Filistate  bicolore.  376 

X.  Nouvelles  Mygales.  377 

Mygale  oculata.  377 

— pygmæa.  378 

— brunnea.  M.  affinis.  378 

XI.  Nouveau  genre  d’Araignée  à six  yeux.  379 

Genre  SICAIRE.  379 

Sicaire  thomisoïde.  379 

XII.  Sur  le  Genre  DYSDÈRE.  379 

Dysdère  élégante.  380 


DES  MATIÈRES. 


609 

Dysdère  harpacte.  380 

— spinipède.  381 

— rétrécie.  381 

Famille  des  Albionides.  382 

Dysdère  belle.  382 

XIII.  Genre  SÉGESTRIE.  383 

Ségestrie  sénoculée.  383 

— grêle.  384 

XIV.  Genre  SCYTODE.  384 

Scytode  thoracique , Sc.  oruosite.  385 

— distincte.  385 

— Berthelot.  386 

XV.  Genre  ÉCOBE.  386 

Écobe  domestique.  387 

XVI.  Genre  UPTIOTE.  388 

XVII.  Genre  LYCOSE.  389 

Lycose  affinis.  389 

— tarantula  singoriensis.  389 

Sur  les  auteurs  qui  ont  écrit  sur  la  Tarantule . 389 

Lycose  imprimée.  390 

— esilipède.  391 

— pilipède.  391 

— paysanne.  391 

— erratique.  391 

— trucidatoria.  391 

— vagabonde.  392 

— ' forte.  392 

— numide.  392 

— sylvicole.  393 

— chasseuse.  393 

— timide.  393 

— gracilente.  394 

— quadriponcluée.  394 

— - galonnée.  394 

— féroce.  395 

— • allodroma.  395 

— fumigata.  395 

— paludicola.  396 

— Pelusiaca.  397 

— Lehuilia.  397 

XVIII.  Genre  DOLOMÈDE.  398 

Famille  des  Lycosoïdes.  398 

Dolomède  Algérienne.  399 

— pallipède.  399 

Aptères,  tome  iv.  39 


TABLE  ANALYTIQUE 


610 

Dolomède  rufipède. 

— roux. 

digitale. 

— > Noukhaïvienne. 

— agélénoïde. 

XIX.  Genre  CTÈNE. 

Ctène  marginé. 

XX.  Genre  HERSILIE. 

Hersilie  Édouard. 

— Orane. 

XXI.  Genre  MYRMÉCIE. 
Myrmecia  nigra. 

— vertebrata. 

XXII.  Genre  CHERSIS. 

Chersis  bossu.  * 

XXIII.  Genre  ÉRÈSE. 

Érèse  Guérin. 

— acantophile. 

— annulatus. 
împerialis. 

— mœrens. 

— pruinosus. 

— cténizoïdes.  — C.  luridus. 

— unifasciatus. 

— Dufourii. 

XXIV.  Genre  ATTE. 

Atte  quinquefîde. 

— bilineatus. 

— pubescens. 

— scenicus. 

— psyllus. 

— limbatus. 

— erraticus. 

— cupreus. 

— niger. 

— - eoronatus. 

— eidicolens. 

— frontalis» 

— à flancs  jaunes. 

— lunulatus. 

— annulipes. 

— bicolor. 

— blanchissant. 

— lettré. 


400 
400 
400 

401 
401 

402 
402 
403 

403 

404 
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408 

409 
409 

409 

410 
411 
411 
411 

411 

412 
412 
412 
412 
412 
413 


DES  MATIÈRES, 


Atte  tigrinus. 

— grossipes. 

— litteratus. 

— quadriponctué. 
Attes  d’Algérie. 

Atte  bordé. 

— crucigerus. 

— Paykullii. 

— ligo. 

Forskaelii. 

— Sénégalais. 

— Brésilien. 

— varié. 

— royal. 

— ■ mordant. 

— orangé. 

— signatus. 

— locustoïdes. 
attentus. 

— multivagus. 

— insidiosus. 

— rimator. 

— sagax. 

— felis. 

— furtivus. 

— ehrysis. 

— iris. 

— Galathea. 

— = contemplator. 

— » mutillarius. 

— robuste. 

— violacé. 

— succinct. 

— hypatique. 

— tardigradus. 

— protervus. 

— lentuSo 

— érythrocéphale. 
— ■ veuf. 

— variable. 

— sanguinolentns. 
■—  igneus. 

— sumptuosus. 

— albolineatus. 


611 

413 

413 

413 

413 

414-415 

416 

416 

416 

416 

417 

417 

417 

417 

418 

419 

420 

421 

421 
421 
421 

422 
422 
422 
422 

422 
422 

423 
423 
423 

423 

424 
424 

424 

425 
425 
425 

425 

426 
426 
426 
426 

427 
427 
427 


TABLE  ANALYTIQUE 


6lc2 


Atte  nigrifrons.  427 

Des  espèces  d’Attes  décrites  par  M.  Koch.  428 

Atte  déinerèse.  430 

XXV.  Genre  DÉLÈNE.  430 

Délène  Canarien.  430 

XXVI.  Genre  THOMISE.  - 431 

Thomisus  cristatus.  431 

— Numidus.  431 

— annulipes.  431 

Des  Thomises  trouvées  en  Algérie»  432 

Thomisus  villosus.  432 

XXVII.  Genre  MONASTE.  432 

Monaste  paradoxe.  433 

— - lapidaire.  433 

XXVIII.  Genre  PHILODROME.  434 

Philodrome  rusé.  434 

— orné.  434 

— fuscolimbatus.  434 

— pulchellus.  434 

— gracilentus.  435 

— oblongiusculus.  435 

XXIX.  Genre  OLIOS.  435 

Olios  Algérien.  435 

— d’Oran.  435 

— barbare.  43b 

— rufipède.  436 

XXX.  Genre  SPARASSE.  43? 

Sparasse  émeraude.  437 

— ferrugineux.  437 

— velu.  438 

— montagnard.  438 

XXXI.  Genre  CLUBIONE.  439 

Clubione  amarante.  439 

— corticale.  439 

— pallipède.  440 

— foraine.  440 

— petite.  440 

— rufipède.  441 

— oblongue.  441 

— - saxatile.  441 

Famille  des  Coelotes.  442 

Clubione  ornée.  443 

— barbare,  443 

— mandibulaire.  444 


DES  MATIÈRES, 


613 

Clubione  à pieds  grêies.  bt\ \h 

— atrox.  444 

Famille  des  Ciniflodæ.  444 

Genre  CINIFLO.  44 5 

XXXII.  Genre  DRASSE,  446 

Drasse  distinct.  446 

— fort.  bb  6 

— rufipède.  446 

— taché  de  blanc.  446 

— crassipède.  447 

— parvulus.  447 

— brillant.  448 

— fastueux.  448 

— à tarses  jaunes.  bb 9 

— - à bandes  blanches.  bb® 

— resserré.  450 

— paîiipède.  450 

— fourmi.  451 

— érythrocéphale.  451 

— cortical.  451 

— obscur.  452 

XXXIV  (1).  Genre  CLOTHQ.  452 

Gîotho  luisant.  453 

— Algérien.  453 

— amarantin.  454 

XXXV.  Genre  LATRODECTE.  454 

Latrodecte  orné.  454 

— Martius  et  L.  malmignatus.  456 

— oculus.  456 

— spinipes.  456 

XXXVI.  Genre  PHOLQUE.  457 

Pholcus  phalangio'ides.  457 

— barbare.  457 

XXXVII.  Genre  RACK.  459 

Rack  quadriponctué.  459 

XXXVIII.  Genre  TÉGÉNAIRE.  460 

Tégénaire  Africaine.  46l 

— Guyonii.  461 

— - longipalpe.  462 

émaciée.  463 

— lycosina.  464 

— syîvicole.  464 


(1)  La  section  XXXIII  n’existe  pas. 


614  TABLE  ANALYTIQUE 

XXXIX.  Genre  AGÉLÊNE.  466 

Agélène  Canarienne.  466 

XL.  Genre  ÉPËIRE.  667 

Ëpéire  ,Magellanique.  467 

— cratera.  468  et  469 

— Armida.  469 

— - adianta.  469 

— Mangarève.  469 

— apoclisa.  470 

— umbratica.  470 

— cucurbitina  471 

— înclinata.  471 

— fusca.  471 

— vitiène.  471 

— genieulata.  472 

— fasciata.  '473 

— Aurélia.  473 

— Bougainville.  473 

— sericea.  475 

— anguîata.  475 

— circé.  475 

■ — turbinata.  475 

— opuntiæ.  476 

— tritubereulée.  476 

— rayée.  476 

— à taches  blanches*  476 

XLI.  Genre  PLECTANE.  477 

Plectane  problématique.  477 

XLII,  Genre  TÉTRAGNATHE.  478 

Tetragnatha  chrysochlora.  478 

— extensa , T.  nîtens , Pelusîa.  478 

— déignathe.  478 

XLIII.  Genre  ULOBORE.  479 

Ulobore  Walckenaerius.  479 

— plumipède.  479 

— blanchâtre.  480 

XLÎV.  Genre  LINYPHIE.  480 

Linyphie  gibbeuse.  481 

— frutetorum.  481 

— gloutonnée.  482 

— dorée.  482 

— fastueuse.  483 

— maxillosa.  483 

— De  Geerïi.  483 


DES  MATIÈRES. 


615 


Linyphie  à trois  raies. 

m 

— Clerckii. 

m 

— thoracica. 

m 

— tigrina. 

484 

— buculenta. 

485 

— cincta. 

485 

— pratensis. 

485 

XLV.  Genre  THÉRIDION. 

485 

Théridion  rayé  de  rouge. 

485 

— Sisyphum. 

486 

— nervosum. 

486 

— vicinal. 

486 

— mandibulaire. 

487 

— ceinturé  de  blanc. 

488 

—*  à six  taches  blanches. 

489 

— pictum. 

489 

— denticulatum. 

489 

— bordé  de  noir. 

489 

— à points  noirs. 

489 

— tinctum. 

490 

— sombre. 

490 

— Argus. 

490 

— guttatum. 

490 

— signatum- 

491 

— • Punique. 

491 

— blanchâtre. 

492 

— à lunules  fauves. 

493 

— - rufipède. 

494 

— bicolore. 

495 

— phaeope. 

495 

— à crochet. 

496 

— variegatus. 

496 

— aux  pattes  pâles 

497 

XL VI.  Genre  ARGUS. 

498 

Genres  WALCKENAERA  et  NERIENE. 

498 

Walckenaera  atra , W.  turgida , W.  punctata. 

• 

499 

Neriene  variegata,  N.  dubia,  etc. 

499 

Linyphia  cauta. 

499 

Genre  MANDUCUS  de  M.  Blackwall. 

499 

Famille  des  Ergatides. 

500 

Argus  bienfaisant. 

500 

— caché. 

501 

— vert. 

501 

— jaune. 

/ 

501 

TABLE  ANALYTIQUE 


616 

Argus  episinoïdes.  501 

— formivones.  502 

Hahnia  pusila,  H.  pratensis.  503 

Argus  laminé.  503 

— trapezoïdes.  503 

Famille  des  Agénélides.  504 

Argus  fuyard  (celans).  504 

Famille  Walckenaera.  505 

Argus  montagnard.  505 

— industrieux.  506 

— humble.  506 

— couleur  de  poix.  507 

— forestier.  507 

— noir.  508 

•—  petit.  508 

— pygmé.  508 

Atte  parallèle.  508 

— mitre.  508 

— elongatus.  508 

— capuchonné.  510 

— bifide.  510 

Famille  des  Nériénides.  511 

Argus  luisant.  511 

— errant.  511 

— routier.  512 

— sombre.  512 

— grêle.  512 

— minime.  512 

— anormal.  512 

— varié.  513 

douteux.  513 

— gibbeux.  513 

— rugueux.  514 

Remarques  sur  les  affinités  du  genre  Argus.  514 

XLVII.  Genre  ÉPISINE.  515 

Épisine  tronquée.  515 

XLVIII.  Genre  ARGYRONÈTE.  517 

Argyroneta  aquatica.  517 

XLIX.  Genre  MYGALE.  517 

Mygale  antipodiana.  517 

L.  Genre  SCYTODE.  517 

Scytodes  thoracîca.  517 

LI.  Genre  DÉINOPE.  518 

Déinope  cylindrique.  / 518 


DES  MATIÈRES. 


617 

LH.  Genre  MYRMÉCIE.  518 

LUI.  Genre  ÉRÈSE.  518 

Érèse  fastueux.  518 

— imperialis.  519 

Sur  le  Toxeus  maxillosus  de  M.  Koch,  519 

Genre  ATTUS.  519 

Attus  formicoïdes.  519 

— Helvétique.  520 

LIV.  Liste  des  noms  de  genres  et  de  leurs  synonymes  dans  l’ordre 

des  Aranéides.  521 

Théraphoses.  ' ' 523 

Les  Latébricoîes.  523 

Araignées.  523 

1.  Les  Binoeulées.  523 

Crypticoles.  523 

2.  Les  Sénoculées.  524 

Tubicoîes.  524 

Capteuses.  524 

3.  Les  Octoculées.  52 4 

Coureuses.  524 

Voltigeuses.  524 

Marcheuses.  524 

Niditèles.  526 

Filitèles.  526 

Tapitèles.  526 

Orbitèles.  526 

Retitèles.  527 

Aquitèles.  527 

LV.  Sur  la  synonymie  du  mot  Araignée.  528 

LVI.  Additions  à la  table  alphabétique  des  noms  de  genres  donnés 

aux  Aranéides  par  différents  auteurs.  529 

TOME  III.  — ACARIDES. 

LVH.  Genre  BDELLA.  531 

Ses  espèces.  531-532 

LVIII.  Genre  CHEYLETÜS.  533 

Ses  espèces.  533 

LIX.  Genre  TROMBXBÏUM.  533 

Sous-genre  Tetranychus.  534 

— Scyphius.  534 

— Rhyncoîophus.  535 

— Stigmæus.  535 

— Caligonus.  535 


TABLE  ANALYTIQUE 


618 

Sous -genre  Actineda.  535 

Bryobia.  536 

— Lynopodes.  536 

— Eupodes.  537 

— Tydæus.  538 

LX.  Genre  GAMASEc  538 

Ses  espèces.  538 

Des  espèces  contenues  dans  chacune  des  trois  sections  du  genre 
Gamase.  541 

Sous-genre  Lælaps.  542 

— Zercon.  542 

— Sejus.  542 

— Notaspis.  543 

— Eumæus.  544 

— Dermanyssus.  544 

— Celeripes.  545 

— Pteroptus.  545 

— Argas.  546 

LXI.  Genre  IXODE.  546 

Ses  espèces.  546 

LXII.  Genre  ORIBATE.  547 

Ses  espèces.  548 

Sous -genre  Nothrus.  548 

— Hoplophora.  549 

— Zetes.  550 

— Eremæus.  551 

— Pelops.  551 

— ■ Oppia.  552 

— Damæus.  553 

— Carabodes.  553 

— Celœno.  554 

— Murcia.  554 

LXIII.  Genre  TYROGLYPHE.  555 

Sur  les  genres  de  M.  Koch  compris  dans  sa  tribu  des  Sarcoptides.  555 
Sous-genre  Acarus.  555 

— Homopus.  555 

— Hypopus.  556 

— Uropoda.  557 

— Dermaleichus.  558 

Addition  à l’histoire  du  Sarcopte  de  la  gale.  559 

Additions  au  supplément  du  tome  ÏV,  relatif  aux  Aranéides.  560 
LXIV.  Genre  PHILODROME.  560 

Philodrome  parallèle.  560 

LXV.  Genre  SPARASSE*  561 


DES  MATIÈRES. 

619 

Du  genre  Gorinna  de  M.  Koch. 

561 

Sparasse  à pattes  rouges. 

561 

— agréable. 

561 

— ceintré. 

562 

— tricolore. 

562 

LXVI.  Genre  ÉPÉIRE. 

562 

Épéire  galène. 

562 

LXVII.  Genres  GLOTHO,  ENYO,  ZODARION. 

563 

Clotho  nitida. 

563 

— longipes. 

563 

Additions  au  tome  III  et  à son  supplément. 

564 

LXVIII.  Genre  PHRYNE. 

564 

Phryne  de  Ceylan. 

564 

— marginé. 

564 

— médius,  Ph.  variegatus,  Ph.  palmatus. 

565 

— pumilio. 

565 

LXIX.  Genre  THÉLIPHONE. 

566 

Theliphonus  giganteus , T.  rufipes , T.  caudatus. 

566 

— de  la  Martinique. 

567 

— de  Manille. 

567 

— lingane. 

567 

— - Australien. 

570 

LXX.  Genre  SCORPION. 

568 

Ses  espèces  nouvelles. 

568 

Sous-genre  Tytius. 

569 

Ses  espèces. 

569 

— Atræus. 

569 

Ses  espèces. 

570 

— Buthus. 

570 

Ses  espèces. 

570 

— Qpistophthalmus. 

571 

Ses  espèces. 

571 

— Buthus. 

571 

Ses  espèces. 

571 

— Væjovis. 

571 

— Scorpius. 

571 

Ses  espèces. 

572 

LXXI.  Genre  CHELIFER. 

572 

Ses  espèces. 

572 

Sous -genre  Pelorus. 

573 

— Obisium, 

574 

Ses  espèces. 

574 

— Chthonius. 

575 

Ses  espèeas. 

575 

0 

620  TABLE  ANALYTIQUE  DES  MATIÈRES. 

LXXII.  Genre  GONYLEPTE.  576 

Gonylepte  modeste.  576 

— polyacanthe.  576 

— ■ * polyacanthoïde.  577 

— rugueux.  577 

LXXIII.  MYE3AP 03DS3S . 577 

Genre  POLYXÈNES.  577 

Polyxenus  lagureus.  577 

Genre  GLOMERIS.  578 

Ses  espèces.  578 

LXXIV.  FOLYDESMIDES . 579 

Genre  POLYDÈME.  579 

Polydemus  complanatus.  579 

— macilentus.  580 

Genre  STRONGYLOSOME.  580 

Strongylosoma  pallipes.  580 

Genre  CRASPEDOSOME.  580 

Graspedosoma  pallipes,  C.  Rawlinsii,  C.  Wagæ,  580 

LXXV.  IBLEDES.  581 

Genre  IULES.  581 

Ses  espèces.  581 

LXXVI.  S.ETHOBIBES.  584 

Lithobie.  58  h 

LXXVII.  SCOX.OPE1VDSLXDES. . 585 

Genre  SCOLOPENDRE.  585 

Classification  d’un  certain  nombre  de  grands  Scolopendres 
d’après  le  nombre  d’articles  des  antennes.  585 

Espèces.  585 

LXXVIII.  Genre  CRYPTOPS.  592 

Cryptops  de  Mibert.  592 

jaunâtre.  593 

— Sylvain.  593 

LXXIX.  Genre  SCOLOPOCRYPTOPS,  593 

Scolopocryptops  vert.  59/j 

LXXX.  Genre  GÉOPHILE.  595 

Géophile  subtile.  595 

— des  jardins.  595 

LXXXÏ.  Additions  à la  table  alphabétique  des  matières  des  noms  de 

genres,  de  familles  ou  tribus  donnés  aux  Aptères  octopodes  et 
hexapodes,  décrits  dans  le  troisième  volume  de  cet  ouvrage.  596 


FIN. 


CORRECTIONS  ET  ADDITIONS 

POUR  LES  QUATRE  VOLUMES 

UE 

L'HISTOIRE  NATURELLE  DES  INSECTES  APTÈRES 

ET  POUR 

L’EXPLICATION  DES  PLANCHES. 


T.  ï,  p.  275-279.  Le  Scytodes  mithras,  PUptiote  incertain  et  PUptiote 
incertain  de  Schreber  sont  une  seule  et  même  espèce.  Cette  espèce 
devra  être  nommée  Uptiote  mithras,  car  elle  est  aussi  le  genre 
Mithras  de  M.  Koch.  Elle  ahuityeux  et  non  six  ; et  sauf  cette  correction 
les  descriptions  données  aux  pages  indiquées  et  les  synonymies  sont 
exactes  et  s’appliquent  aux  variétés  d’âge  et  de  sexe,  il  faut  seule- 
ment ajouter  aux  Scytodes  (Uptiotes)  Mithras,  p.  275,  après  la  ligne  36: 
planche  XXÎI,  fig.  7 de  l’atlas  de  cet  ouvrage  ; pour  l’Uptiote  incer- 
tain: pl.  VII,  fig.  1 ; pour  FUptiote  incertain  de  Schreber  : pi.  VII, 
fîg,  2.  Ce  genre  Uptiotes  doit  être  replacé  dans  la  grande  division 
des  Octoculées,  entre  le  genre  Theridion  et  le  genre  Argus,  t,  II, 
p.  A97.  Voyez  t.  IV,  p.  488  et  527 , et  ci-après  dans  les  corrections 
sur  l’explication  des  pla  iches. 

T.  I , p.  380.  Le  Dyction  Reüss  est  PAgélène  timide.  Ainsi  tout  ce  qui 
est  dit  à cette  page  sur  ce  caractère  du  genre  Dyction  doit  entrer 
dans  les  caractères  de  la  seconde  famille  des  Agélènes , c’est-à-dire 
dans  les  Nysses  (t.  II,  p.  23  et  409)  et  dans  les  caractères  de  l’espèce 
de  PAgélène  timide. 

T.  II,  p.  23  et  24.  Corrigez  les  caractères  de  la  famille  des  Nysses  et  la 
synonymie  de  PAgélène  timide  d’après  l’indication  qui  précède. 

T.  II,  p.  378,  ligne  6.  Les  yeux  postérieurs  sur  une  même ...  lisez  : 
les  yeux  latéraux  sur  une  même... 

T.  II,  p.  408,  ligne  6.  Que  le  tissu  adipeux  n’est  autre  que  la  soie; 
lisez  : que  le  tissu  adipeux  n’est  autre  que  le  foie. 

T.  II , p.  419  (dans  le  supplément).  A ce  qui  est  dit  au  $ XXV,  rejoignez 
ce  qu’on  lit  t.  I,  p.  380  et  t.  II,  p.  23  sur  le  genre  Dyction. 

T.  ÎI , p.  463  , lignes  2,  7,  9 et  12.  Dans  ces  quatre  lignes  au  lieu  de  : 
abdomen , lisez  : corps. 


622  CORRECTIONS 

T.  III,  p.  2Æ6,  ligne  21.  Ixodes  Walckenaerii  (PI.  34,  fig.  l),  corri- 
gez (PI.  34,  fig.  11). 

T.  IV,  p.  369,  ligne  première.  Certains  Aranéides , lisez  : certaines 
Aranêides. 

T.  IV,  p.  381,  ligne  6.  Dydère,  lisez  : Dysdère. 

T.  IV,  p.  388,  ligne  27.  Arachhiden , XII,  p.  94,  pl.  317,  lisez  : pl.  417. 

T.  IV,  p.  412,  ligne  2.  Attus  xanthonulas , lisez  : xanthomelas. 

T.  IV,  p.  485,  ligne  24.  Au  lieu  de  t.  II,  p.  281 , lisez  : t.  II,  p.  251  et 
reportez  à cette  page  l’addition  à la  synonymie  de  Linyphia  pra- 
tensis. 

T.  IV,  p.  515,  ligne  29.  Episinus  truncatus^X,  corrigez  : XI. 

T.  IV,  p.  526.  A Agélène  dans  l’accolade  synonymique,  lisez:  Tege- 
naria. 

T.  IV,  p.  527,  ligne  dernière.  Argyronéte  {Araneus) , lisez  : Argiro- 
nete  ( Araneus , IVayades ). 

T.  IV,  p.  576.  Après  la  ligne  7,  ajoutez  : M.  Gervais  a nommé  Chelanops 
un  genre  de  Chelifer  reposant  sur  une  espèce  du  Chili  qui  manque 
d’yeux. 

T.  IV,  p.  592. Genre  Crytops  {Crytops),  lisez  : Genre  Cryptops  {Cryptops). 

T.  IV,  p.  592,  ligne  8.  Les  Crytops , lisez  : les  Cryptops. 

T.  IV,  p.  592,  ligne  14.  D’un  Crytops , lisez  : d’un  Cryptops , et  même 
ligne  Crytops  hortensis , lisez  : Cryptops. 

T.  IV,  p.  592,  ligne  18.  Crytops  Milbert  ( Crytops  Milberti) , lisez  : 
Cryptops  Milbert  {Cryptops  Milberti). 


EXPLICATION  DES  PLANCHES. 

Page  8,  planche  VII,  lignes  19-24.  Il  faut  effacer  ces  cinq  lignes  qui 
contiennent  une  erreur , il  est  reconnu  que  l’ Uptiotes  mithras 
(Uptiote  incertaine  et  U.  incertaine  de  Schreber)  a huit  yeux  et  non 
six.  A ces  cinq  lignes  il  faut  substituer  la  remarque  suivante  : 

IV.  B.  La  figure  IB  représente  la  tête  de  la  femelle  vue  de  face, 
mais  il  y manque  sur  les  côtés  deux  petits  yeux  à peine  visibles.  La 
figure  2c  représente  la  tête  du  mâle  vue  de  face  mais  renversée , de 
manière  à voir  un  peu  en  dessous,  de  sorte  que  par  l’effet  du  rac- 
courci et  la  forme  singulièrement  bombée  de  cette  partie  du  corselet, 
la  première  paire  d’yeux  qui , vue  directement  de  face , paraît  la  plus 
avancée , se  trouve  sur  le  second  plan , et  que  la  première  ligne  des 
yeux  devient  la  seconde.  M.  Koch  qui  n’avait  vu  comme  moi  que  six 


ET  ADDITIONS. 


623 


yeux  dans  cette  Aranéide  (voyez  notre  planche  XXII,  fig.  7),  depuis 
qu’il  a découvert  les  deux  petits  yeux  latéraux , figure  les  yeux  de  ce 
genre  ainsi  : 

o o 

O O 
O o 

o o 

Page  13,  planche  XXII,  ligne  8.  2 Scytodes  mithras.  Au  lieu  de  : 2D, 
les  yeux  ; mettez  : 2B,  les  yeux.  Puis  ajoutez  : Ces  yeux  ne  sont 
qu’au  nombre  de  six,  ce  qui  est  une  erreur.  Voyez  à ce  sujet  la  cor» 
rection  sur  la  page  8 et  la  planche  VII,  relative  à Y Uptiotes  mithras . 

Page  20,  planche  XL.  Cermatie  grêle.  Cette  planche  étant  copiée  de 
Savigny , on  y a suivi  sa  terminologie  ; c’était  justice , mais,  d’après 
les  préliminaires  sur  les  Myriapodes,  cette  terminologie  doit  être 
ainsi  rectifiée.  1 h palpes  maxîlliformes  avec  la  langue  bifide  réunie  à 
sa  base , o o lobes  extérieurs  des  palpes,  la  lèvre  supérieure  ou  des- 
sous du  chaperon,  H mâchoire  droite,  le  lèvre  inférieure  avec  les 
mandibules,  1b  palpes  labiaux. 

Page  20,  planche  XLI.  Géophile  égyptien.  Mêmes  corrections.  2c  lèvre 
inférieure  et  mandibules , r-r  les  onglets,  26  palpes  maxilliformes , 
palpes  labiaux  et  langue,  et  x-x  dans  la  même  figure  sont  les  palpes 
labiaux,  2éla  mâchoire  droite,  2 a la  lèvre  supérieure  et  le  chaperon 
vus  de  face. 

Page  20,  planche  XLII.  Scolopendre  mordante.  Mêmes  corrections,  le  la 
lèvre  inférieure  et  les  mandibules,  r-r  l’onglet  des  mandibules,  le  la 
lèvre  supérieure,  lit  une  mâchoire  grossie , lh!  la  même  plus  grossie, 
16  palpes  maxilliformes,  palpes  labiaux  et  langue  bifide,  1 q palpes 
maxilliformes  et  langue  bifide  sans  les  palpes  labiaux,  1 z rebord  du 
pharynx. 

Page  22 , ligne  13,  Aptères-Dïcères,  lisez  : Aptères» Acérés, 


PARIS.  — IMPRIMERIE  DE  FAIN  ET  THUNOT , RUE  RACINE,  ‘28. 


HISTOIRE  NATURELLE 


DES 

INSECTES. 


APTÈRES. 


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PARIS,  IMPRIMERIE  DE  FAIM  ET  THUMQT  g RUE  RAGIMfia  28. 


HISTOIRE  NATURELLE 


DES 


INSECTES 


APTÈRES. 

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M.  k>s  PaorESSEüR  P AUX.  GB  REFAIS, 


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Renfermant  52  planches  gravées  sœ  acier» 


PARIS, 


LIBRAIRIE  BSTCYCLOPSBIQÜE  BS  EORET 

RUE  HAÜTEFEUILLE  , N°  10  BIS, 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 


DES 

INSECTES  APTÈRES. 


PLANCHE  PREMIÈRE. 

Aptères-Acères . — Caractères  génériques Théraphoses . — 

Araignées. 

Si  l’on  excepte  quelques  nouveaux  genres,  que  nous  avons  fait  dessiner 
et  graver,  tontes  les  figures  de  cette  planche  et  des  trois  suivantes  sont  ré- 
duites d’après  celles  que  nous  avons  fait  exécuter  sous  nos  yeux  dans  notre 
tableau  des  Aranéides  en  1805.  Depuis  cette  époque,  ces  figures  ont  été 
souvent  copiées.  Nous  sommes  loin  d’en  faire  un  reproche  aux  naturalistes, 
puisque  nous-mêmes,  ainsi  qu’on  le  verra  dans  plusieurs  planches  de  cet 
ouvrage,  nous  avons  fait  de  larges  emprunts  aux  belles  figures  que  M.  Sa- 
vigny  à fait  exécuter  dans  le  grand  ouvrage  sur  l’Égypte;  mais  nous  eus- 
sions désiré  que  ceux  qui  ont  jugé  à propos  de  copier  nos  caractères  géné- 
riques eussent  eu  soin  d’en  prévenir,  ce  qui  nous  eût  épargné  la  peine  de 
le  faire , afin  de  ne  pas  laisser  croire  que  nous  étions  nous-mêmes  les  em- 
prunteurs. 

Théraphoses. 

Fig 

IA.  Mygale  calpéienne. — Fig.  IA  la  bouche,  a la  lèvre,  b la  mâchoire, 
c l’article  des  palpes  nommé  axillaire  , d l’huméral  , e le  cubital,  f le 
radial,  g le  digital,  h cupule  de  l’organe  sexuel  du  mâle,  i tige  de 
la  mandibule,  k onglet  de  la  mandibule. 

JY.  B.  Dans  celte  figure,  et  dans  toutes  celles  qui  suivent,  la 
bouche  est  toujours  figurée  , l’Insecte  se  trouvant  renversé  sur  le 
dos,  et  ayant  son  abdomen  dont  la  partie  postérieure  est  tournée 
du  côté  de  l’observateur.  Les  palpes,  qui  ordinairement  sont  dans  la 
direction  du  corps,  sont  écartés  de  chaque  côté,  afin  de  bien  laisser 
voir  la  lèvre,  les  mâchoires  et  les  mandibules  qui  les  dépassent. 

— Fig  IB  les  yeux. 

JY.  B.  Ils  sont  toujours  représentés  de  face,  l’Insecte  placé  dans 
sa  position  naturelle,  la  tête  tournée  vers  l’observateur,  parce 
qu’ainsi  on  voit  bien  la  ligne  inférieure  de  la  tête  qui  termine  en 
bas  le  bandeau  , au  dessous  duquel  sont  les  mandibules,  qui  ne  sont 
pas  figurées  , et  la  ligne  supérieure  de  la  tête  formant  presque  tou- 
jours une  courbe  plus  ou  moins  surbaissée. 

2.  Mygale  avicu'aire.  — a les  yeux,  b le  bandeau. 

3.  — Nolasiène. — Fig.  3A,  la  bouche  ; 3B , les  yeux. 

h.  — maçonne. — Fig.  AB  ; les  yeux;  âD  , une  mandibule  avec  l’ex- 

trémité de  sa  tige  dentée,  formant  ce  qu’on  appelle  le  râteau. 

5.  Olétère  atype. — Fig.  5A,  ia  bouche;  5B  , les  yeux;  5C,  le  corselet. 

6.  Missulène  heureuse.  — Fig.  6A,  la  bouche;  6B,  la  tête  et  les  yeux  vu 


6 EXPLICATION  DES  PLANCHES 

Fig. 

de  face  ; 6C,  le  corselet  et  la  tête  vus  sur  le  dos  et  par  derrière* 
c’est-à-dire  l’abdomen  tourné  du  côté  de  l’observateur. 

7.  Sphodros  d’Abbot.  — Fig.  7,  les  yeux. 

7.  bis . Sphodros  de  Milbcrt.  — Fig.  7 bis,  les  yeux. 

Araignées. 

Fig. 

8.  Dysdère  érythrine.  — Fig.  8A,  la  bouche;  8B  , les  yeux. 

9.  Ségestrie  perfide.  — Fig.  9A  , la  bouche;  9B  , les  yeux. 

10.  Lycose  vorace  — Fig.  10A,  la  bouche;  10B,les  yeux. 

11.  Dolomède  admirable.  — Fig.  11A  , la  bouche;  11B,  les  yeux. 

PLANCHE  II. 

Aptères-Acères.  — - Caractères  génériques . — - Araignées. 

Fig. 

1.  Dolomède  entouré.  —-Fig  IA,  la  bouche;  IB,  les  yeux. 

2.  — roux.  — Fig.  2A , la  bouche  ; 2B , les  yeux. 

3.  Storène  bleue.  — Fig.  3A , la  bouche;  3B,  les  yeux.  (Cette  figure  est 

a la  troisième  rangée  à droite.) 
b.  Ctène  douteux.  — Fig.  à A , la  bouche;  àB,  les  yeux. 

5.  Dyction  Rcuss.  — ■ Fig.  5,  les  yeux.  (Conférez  PI  XV*  fig.  2.) 

6.  Sphase  Indien  — Fig.  6A , la  bouche;  6B,  les  yeux. 

7.  Aile  paré  — Fig.  7 A , la  bouche;  7 B,  les  yeux. 

8.  Erèse  cinabre.  — Fig.  8A,  la  bouche;  SB,  les  yeux. 

9.  Delène  cancéridc.  — Fig.  9A  , la  bouche  ; 9B,  les  yeux. 

10.  Olios  leucosie.  — Fig.  10  , les  yeux. 

11.  Thomise  rugueux. — Fig.  11C,  le  corselet  et  les  yeux  vus  par  derrière; 

11  B,  les  yeux  vus  de  face. 

12.  Thomise  citron.—- Fig.  12A,  la  bouche;  12B,  les  yeux. 

13.  — paresseux. — Fig.  12A,  la  bouche;  13B,  les  yeux. 

N.  B.  Le  Thomisus  desidiosus  décrit  p.  501  est  le  Thomise  oisif 
et  non  le  Thomise  paresseux,  comme  on  l’a  imprimé  par  erreur, 
là.  Philodrome  oblong.  — Fig.  là  , les  yeux. 

15.  — flamboyant.  — Fig.  15,  la  lèvre. 

PLANCHE  III. 

Aptères-Acères.  — Caractères  génériques . — Araignées. 

Fig. 

1.  Sparassc  smarngduîe.  — Fig.  IA,  la  bouche;  IB,  les  yeux. 

2.  Clubione  nourrice.  — Fig.  2A,  la  bouche;  2B,  les  yeux. 

3.  _ joyeuse.-— Fig.  3 , les  yeux. 

à.  — accentuée.  — Fig.  à , les  yeux. 

5.  Drasse  lucifuge.  — Fig.  GA  , la  bouche;  6B,  les  yeux. 

7.  Latrodccte  malmignate.  — Fig.  7A,  !a  bouche;  7B,  les  yeux. 

8.  Pholque  phalangidc.—  Fig.  8A , la  bouche  ; 8B,  les  yeux  vus  de  face  et 

de  manière  à montrer  le  labre  ou  bandeau  très-al  ongé. 

9.  Tégénaire  domestique.  — Fig.  9A,  la  bouche;  9B,  les  yeux. 

10.  Agélène  labyrinthe. — Fig.  10 A, la  bouche;  10B,  les  yeux. 

11.  Nysse  pédicolore Fig.  11A , la  bouche  ; 11B , les  yeux. 

I 2.  Épéire  diadème.  — * Fig.  12A , la  bouche;  12B » les  yeux. 


DES  INSECTES  APTÈRES. 


3 


Fig. 

13.  Épélre brune.—  Fig.  13  A,  la  bouche;  IftB,  les  yeux. 

lû.  Télragnathe  étendue.  — Fig.  1U,  la  bouche,  lflB,  les  yeux. 

15.  Linyphie  montagnarde.  - Fig.  15A,  la  bouche;  15B,  les  yeux. 

PLANCHE  IV. 

Aptères-Acères.  — Caractères  génériques.  — Araignées. 

Fig. 

1.  Théridion couronné.  — Fig.  IA,  la  bouche;  IB,  les  yeux. 

2.  — quatre  points. — Fig.  2 A , la  bouche  ; 2B,  les  yeux. 

3.  — Iriangulifèrc.  — Fig.  3A , la  bouche;  3B,  les  yeux. 

&.  — sisyphe.  — Fig.  4 A , la  bouche;  ûB,  les  yeux. 

5.  - — crypticole.  — Fig.  5 A , la  bouche  ; 5B , les  yeux. 

6.  — longipède. — Fig.  6A  , la  bouche  ; 6B , les  yeux. 

7.  Scytode  thoracique. — Fig  7A,  la  bouche;  7B,  les  yeux. 

8.  Argyronète  aquatique. — Fig.  8A,  la  bouche  ; 8B,  les  yeux. 

9.  Oîios  leucosie.  — Fig.  9 A , la  bouche;  9B  , les  yeux. 

10.  — marron. — Fig.  10A  , la  bouche;  10B,  les  yeux. 

11.  — brun. — Fig.  11 A , la  bouche  ; 11B  , les  yeux. 

12.  — du  cap  marron.  — Fig  12  , la  bouche. 

13.  Délène  Péronien.—  Fig.  13A  , la  bouche  du  mâle  avec  la  palpe  gauche  ; 

13B , les  yeux. 

lû.  Clastes  Freycinet.  — Fig.  lâA,  le  corps  d’une  femelle  vue  sur  le  dos, 
dépourvue  de  ses  pattes,  à laquelle  on  n’a  laissé  que  son  palpe  droit; 
14B,  les  yeux  ; lâD,  la  bouche. 

15  Désis  disderoïde.  — Fig.  15A  , la  bouche  ; 15B  , les  yeux. 

PLANCHE  V. 

Aptères-Acères.  — Théraphoses. 

Mygale 

Fig. 

1.  Mygale  cafrérienne.  — Fig.  îD,  un  mâle  vu  de  trois  quarts,  a Fexin- 

guinal,  qui  est  précédé  de  la  hanche  , à laquelle  on  n’a  point  apposé 
de  lettre,  b le  fémoral  , c le  génual , d le  tibial , e le  métatarse , f le 
tarse;  1E  , le  digital  du  mâle  montrant  la  cupule  qui  renferme  les 
organes  copulateurs. 

2.  — pionnière.  — Fig.  2D  , une  femelle  vue  sur  le  dos  ; 2B , les  yeux  , 

2M  , une  mandibule  dctachce  montrant  les  poils,  et  le  râteau  à l’ex- 
trémité de  la  tige. 

3.  — cellicole. — Fig.  3D,  une  femelle  grossie;  3eü,  la  même  de  gran- 

deur naturelle;  3A,  la  bouche  vue  en  dessous  , avec  le  palpe  gauche 
entier  , le  droit  coupé  ; 3B  , les  yeux  ; 3C,  le  corselet  vu  de  côté  ; 
3M,  une  mandibule;  3T,  un  tarse  avec  ses  trois  griffes. 

PLANCHE  VI. 

Aptères-Acères.  — • Théraphoses.  — - Araignées. 

FlLISTATE  , DlSDÈRES  , SÉGESTRIE. 

Fig . 

1.  Filistate  bicolore.  — 1D , une  femelle  vue  sur  le  dos;  la  bouche,  le 
devant  du  corselet,  ou  la  tête  , vu  de  face  pour  montrer  la  position 
des  yeux. 


8 


EXPLICATION  LES  PLANCHES 


Fig- 

2.  Dysdère  artificieuse.  — Fig.  2D  , une  femelle  grossie;  2 d,  la  même 

grandeur  naturelle;  2A , la  bouche;  2B , les  yeux;  2N , la  tête; 
2M,  une  mandibule. 

3.  Ségestrie  perfide. — Fig.  3D,  une  femelle;  3A , la  bouche  sans  les 

palpes;  3B,  les  yeux;  3C  , le  corselet  vu  de  côté  ; 3M  , une  mandi- 
bule ; 3L,  la  lèvre;  3R  , le  labre  séparé  ; 3r,  le  labre  joint  au  ban- 
deau débordé  par  la  lèvre;  3X,  une  mâchoire, 
û.  — perfide.— Fig.  ZsD , un  mâle  ; âE,  un  palpe  ; 4T,  l'extrémité  du 
tarse. 

PLANCHE  VII. 

Aptères-Acères.  — Araignées . 

Uptiote  , Lycose. 

Fig. 

1.  Uptiote  incertaine.  — Fig.  1D,  une  femelle  grossie;  1 d,  la  même  de 

grandeur  naturelle;  3A  , la  bouche  g:ossie;  IB,  la  portion  de  la 
tête  où  sont  les  yeux , pour  montrer  qu’il  n’y  en  a que  six. 

2.  — incertaine  de  Schreber.  — Fig.  2B,  un  mâle  grossi  vu  sur  le 

dos,  et  suivant  nous  le  mâle  de  l’espèce  précédente  ; 2 d,  le  même  de 
grandeur  naturelle;  2c,  la  tête  et  les  yeux. 

JV.  B.  Les  deux  yeux  latéraux  de  la  première  ligne , suivant 
nous,  n’existent  pas  , et  sont  deux  points  brillants  du  bandeau  que 
M.  Schreber,  qui  nous  a envoyé  ce  dessin,  a pris  pour  des  yeux  ; 2K, 
corselet  vu  de  trois  quarts,  où  l’on  voit  encore  les  yeux  latéraux  d’en 
bas  bien  exprimés  comme  existant  réellement. 

3.  Lycose  tarentule  Apulienne.  — F/g.  3D,  une  femelle  vue  sur  le  dos,  de 

grandeur  naturelle  ; 3E , la  même,  vue  en  dessous;  3c,  la  tête  vue  de 
face,  pour  montrer  les  yeux  et  les  mandibules  ; 3K,  la  tête  vue  sur  le 
dos. 

ô,  — mordante. — Fig.  â,  une  femelle  grossie. 


PLANCHE  VIII. 

Aptères-Acères.  — Araignées. 

Lycose,  Piiclqüe. 

Fig . 

1.  Lycose  tarentule  Narbonnaise.— Fig.  ID  , une  femelle  de  grandeur  na- 

turelle vue  en  dessus  et  marchant;  1E  , la  même,  vue  en  dessous. 

2.  Pholque  phanlangide.  — Fig.  2D,  une  femelle  de  grandeur  naturelle; 

2A,  la  bouche  grossie. 

3.  — phalangide.  — Fig.  3D,  un  mâle  de  grandeur  naturelle  ; 3C, 

le  corselet,  pour  montrer  la  position  des  yeux. 

PLANCHE  IX. 

Aptères-Acèkes.  ■ — Araignées. 

Myrmêcie,  Spiiase,  Heksilie. 

Fig. 

1.  Hersilie  caudée.  — Fig.  1D , une  femelle  grossie,  1 d la  même  de  gran- 
deur naturelle,  aa  les  filières  tentacules,  v îe  génual,  r le  tibial. 


DES  INSECTES  APTÈRES. 


9 


Fig • 

s le  métatarse,  t le  mésotarse,  u le  tarse;  IA,  la  bouche  avec  le 
palpe  droit;  IB,  les  yeux;  IG,  la  tête  vue  de  face,  montrant  les 
yeux  portés  sur  une  élévation  , les  mandibules  et  les  palpes;  IM,  une 
mandibule  détachée  ; 1T,  le  tarse. 

2.  Myrmécie  fauve.  — i ig.  2D,  un  mâle  de  grandeur  naturelle;  2 h,  l’ab- 

domen et  portion  du  corselet  vue  en  dessus;  2?,  les  mêmes  parties 
vues  en  dessous;  2A,  la  bouche;  2B,  les  yeux;  2E  , une  patte  du 
même  détachée  , /cia  hanche,  a l’exinguinal , 61e  fémoral,  c le  gé- 
nital, d le  tibial,  e le  métatarse,  f le  tarse;  2P,  un  palpe  de  la 
femelle,  a l'axillaire,  6 l’huméral,  c le  cubial , d le  radial,  e le 
digital. 

3.  Sphasc  fossane.  — Fig.  3D,  une  femelle  grossie;  3B,  les  yeux. 

h.  — transalpin. — Fig.  ZjA,  la  bouche;  4C,  le  corselet  montrant 
la  position  des  yeux  placés  sur  des  élévations  transparentes. 

PLANCHE  X. 

Aptères-Acères.  Araignées . 

Ceersis. 

Fig. 

1.  Chersis  Savigny.  — Fig.  1D,  une  femelle  très-grossie  vue  de  côté; 

le?,  la  même  de  grandeur  naturelle;  IA,  la  bouche;  IB,  les  yeux; 
IC,  le  corselet  vu  de  côté,  sans  les  pattes,  mais  avec  les  palpes, 
montrant  l’articulation  d’un  de  ces  palpes  avec  la  mâchoire  cpti  lui 
sert  de  support , et  la  position  des  mandibules  â l’égard  des  mâchoi- 
res ;1M,  une  mandibule  détachée;  1m,  une  mâchoire  détachée; 
IL,  la  lèvre  et  l’extrémité  de  la  languette;  1T,  un  tarse  ; 1Y,  le  des- 
sous ou  la  plante  du  même  tarse. 

2.  — Savigny.  — Fig.  2D  , un  mâle  grossi;  2c?,  le  même  de  grandeur 
naturelle  ; 2G , corselet  du  mâle  vu  de  face,  montrant  la  position 
des  yeux , les  mandibules  et  les  palpes  ; 2 P,  palpe  du  mâle  détaché. 

PLANCHE  XI. 

Aptères-Acères.  — Araignées. 

Atte  , Erèse  , Clubione  , Ctène. 

Fig . 

1.  Erèse  acantophilc.  — Fig.  1D  , une  femelle  grossie;  le?,  la  même  de 

grandeur  naturelle;  le,  la  tête  vue  de  face  et  grossie  pour  montrer 
la  position  des  yeux. 

2.  Sphase  transalpin.  — i ig.  2D,  une  femelle  grossie;  2B , les  yeux. 

3.  Scytode  thoracique.  — Fig.  3D , une  femelle  vue  sur  le  dos,  grossie; 

3,  la  même,  vue  de  côté. 

h.  Ctène  Oudinol.  — Fig.  âD,  un  mâle  grossi  ; âB,  les  yeux. 

5.  Atte  forrnicoïdc.  — Fig.  5D,  un  mâle  grossi;  5c?,  le  même  de  gran- 

deur naturelle  ; 5E , un  palpe  détaché  grossi,  montrant  le  digital 
avec  sa  capsule  ouverte  en  dessous. 

6.  — forrnicoïdc.  — Fig.  6D  , la  f<  nielle  grossie  et  vue  sur  le  dos  ; 6c?,  la 

même  de  grandeur  naturelle  ; 6B  , les  yeux. 

7.  Erèse  cinabre.  — Fig.  7D,  une  femelle  grossie. 

8.  Clubione  accentuée.  — Fig.  8D,  un  mâle  grossi  ; 8B,  les  yeux. 


10 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 


PLANCHE  XII. 

Aptères-Acères.  — Araignées. 

Atte,  Eripe,  Sélénops. 

Fig. 

1.  Atte  phrynoïdc. — Fig.  iD  , une  femelle  grossie;  IA,  la  bouche; 

IB , les  yeux. 

2.  — guetteur.  — Fig.  2D , une  femelle  grossie  ; 2 d,  la  même  de  gran- 

deur naturelle. 

3.  — observateur.  — Fig.  3D  , femelle  grossie;  3c?,  la  même  de  grandeur 

natu  relie. 

/».  — bêche  (nommée  à tort  biche , p.  A26  de  l’ouvrage).  — Fig.  âD,  un 
mâle  grossi;  l\d.  le  même  de  grandeur  naturelle;  A, 'la  bouche,  avec 
l’organe  mâle  vu  en  dessous,;  4B  , la  tête  vue  de  face,  pour  montrer 
remplacement  des  yeux. 

5.  Sélénops  fugitif.  — Fig.  5D , mie  femelle  de  grandeur  naturelle; 

5A,  la  bouche;  5B,  la  tête  vue  de  face,  montrant  remplacement  des 
yeux. 

6.  Eripe  hetérogastre.  — Fig.  6D,  une  femePc  grossie;  6 c?,  la  même  de 

grandeur  naturelle  ; 6A  , la  bouche;  Ce  , la  tête  vue  de  face,  où  on  ne 
voit  que  la  moitié  du  nombre  des  yeux  , les  autres  se  trouvant  sur 
les  côtés  et  le  derrière  du  tubercule  conique  où  ils  sont  placés  ; 
6&,  un  tubercule  conique  de  la  tête,  figuré  à part  et  vu  par  der- 
rière, pour  montrer  comment  sont  placés  les  quatre  autres  yeux. 

PLANCHE  XIII. 

Aptères-Acères.  — Araignées. 

Arkys,  Thomise. 

Fig. 

1.  Thomise  trematé.  — Fig.  1D,  femelle  grossie;  le?,  la  même  de  gran- 

deur naturelle  ; IP,  un  palpe  du  mâle  vu  en  dessous,  de  manière  à 
montrer  le  radial  pourvu  d’un  apophyse  bifide,  ou  de  tubercules 
charnus,  qui  se  prolongent  sur  la  cupule  du  digital  : celle-ci  est 
tournée  de  manière  à faire  voir  son  conjoncteur  principal  et  son 
conjoncleur  auxiliaire. 

2.  Arkys  lancier.  — Fig.  2D,  un  individu  vu  en  dessus,  grossi;  2 c?,  le 

même  de  grandeur  naturelle;  2A  , la  bouche;  2B  , la  tête  vue  de 
face,  montrant  la  position  des  yeux. 

3.  Thomise  sablé.  — Fig.  3,  un  mâle  très-grossi  ; 3c?,  le  même  de  gran- 

deur naturelle. 

PLANCHE  XIV. 

Aptères-Acères.  — - Araignées. 

Olios,  Philodrome  , Latrodecte. 

Fig. 

1.  Philodrome  sobre.  — Fig.  1D , une  femelle  un  peu  grossie;  IB,  les 

yeux. 

2.  Olios  leucosie.  — Fig.  2D  , une  femelle  de  grandeur  naturelle  ; 2A,  la 

bouche  ; 2B , la  tête  vue  de  face  , pour  montrer  la  position  des  yeux. 


DES  INSECTES  APTÈRES. 


11 


Fig. 

3.  Clolho  de  Durand.  — Fig.  3D , une  femelle  de  grandeur  naturelle  ; 

3A  , la  bouche;  3B,  la  tête  vue  de  face,  sans  les  mandibules,  pour 
montrer  la  position  des  yeux. 

4.  Latrodecte  malmignathe.  — Fig.  4D,  une  femelle  grossie;  hdy  la  même 

de  grandeur  naturelle;  4B , les  yeux  très-grossis. 

PLANCHE  XV. 

Aptères-Acères.  — Araignées. 

Artème,  Nysse. 

Fig. 

1.  Artème  Mauricienne.  — Fig.  1D,  un  mâle  de  grandeur  naturelle; 

IA,  la  bouche,  avec  le  digital  cl  son  conjoncteur  en  état. 

2.  Nysse  timide.  — Fig  2D  , un  mâle  grossi;  2 d , le  même  de  grandeur 

naturelle;  2A,  la  bouche,  avec  le  digital  vu  en  dessous,  et  ses  con- 
joncteurs  renfermés  dans  la  cupule  ; 2c , le  devant  de  la  tête.  (Peut- 
être  est-ce  le  Dyction  Reuss.  Conférez  PI.  II  , fig.  5.) 

Celte  dernière  figure  est  de  M.  Savigny. 

PLANCHE  XVI. 

Aptères-Acères.  - Araignées. 

Tégénaire,  Drasse,  Linypkie,  Clotho. 

Fig. 

1.  Tégénaire  civile.  — Fig.  1,  une  femelle  de  grandeur  naturelle. 

2.  — domestique.  — - Fig.  2D,  une  femelle  marchant  de  grandeuf 
naturelle;  2E , un  mâle  de  grandeur  naturelle. 

3.  — agreste.  — Fig.  3,  une  femelle  de  grandeur  naturelle. 
il.  Linyphie  montagnarde.  — - Fig.  tj,  une  femelle  grossie. 

5.  Drasse  brillant.  — Fig.  5A,  une  femelle  très-grossie. 

6.  Clotho  (Enyo)  luisant.  — Fig.  6D,  une  femelle  de  grandeur  naturelle; 

GB,  la  tète  grossie  montrant  la  position  des  yeux  vus  verticalement; 
66,  Sa  tête  vue  de  côté  ; GA,  la  bouche. 

7.  Dolophonc  notacanlhe.  — Fig.  7,  la  têle  grossie  pour  montrer  la  posi- 

tion des  yeux. 

PLANCHE  XVIL 

Aptères-Acères.  — - Araignées . 

Lâchésis,  Êrigone. 

Fig. 

1.  Lâchésis  perverse.  — Fig.  1D,  un  mâle  grossi  ; IcZ , le  même  de  gran- 
deur naturelle;  IA,  la  bouche,  avec  le  palpe  vu  en  montrant  la 
concavité  de  la  cupule  du  digital,  où  Ton  distingue  un  conjoncteur 
principal , avec  deux  filets  latéraux  ou  conjoncteurs  supplémentaires  ; 
IP,  une  mâchoire  et  son  palpe  vus  de  côtés,  ne  montrant  que  la 
portion  convexe  delà  cupule;  la,  le  labre  ou  le  palais , avec  les 
mâchoires  vus  à l’intérieur;  le,  la  tête  vue  de  face  montrant  les 
mandibules  avec  leurs  crochets,  dont  la  pointe  est  courbée  en  bas  et 


12 

Fig. 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 


en  sens  inverse;  le,  la  lèvre  vue  à l’intérieur,  montrant  la  languette 
qui  la  dépasse;  IM , mandibule  gauche  vue  par  sa  face  postérieure  ; 
IG,  le  tarse,  avec  les  trois  griffes  qui  le  terminent. 

2.  Ërigone  errante.  — Fig.  2D,  un  mâle  très-grossi;  2c?,  le  même  de 
grandeur  naturelle;  2A,  la  bouche;  2B , les  yeux;  2c,  la  tête  vue 
de  face  , montrant  les  mandibules  avec  leurs  épines;  2K  , le  corselet 
vu  de  côté,  montrant  les  pointes  qui  le  garnissent,  les  apophyses  du 
cubital  et  du  radial,  et  la  cupule  ovale  allongée  du  digital;  2M,  une 
mandibule;  2R,  une  patte  antérieure. 

Toutes  les  figures  de  cette  planche  sont  de  M.  Savigny. 


PLANCHE  XVIII 

Aptères-Acères.  — Araignées. 


Épéire. 


Fig. 

1.  Epéire  impériale.  — Fig.  lD,  femelle  de  grandeur  naturelle  ; IA  , la 

bouche:  IB,  la  tête  vue  de  face  très-grossie,  montrant  les  tuber- 
cules coniques  qui  la  surmontent. 

2.  — de  l’opuntia.  — Fig.  2D,  une  femelle  grossie  ; 2c?,  la  même  de  gran- 

deur naturelle;  2B,  les  yeux. 

3.  — argentée.  — - Fig.  3,  une  femelle  de  grandeur  naturelle. 
li.  — Théis.  — Fig.  â,  une  femelle  de  grandeur  naturelle. 

5.  — Alsine.  — Fig.  5,  une  femelle  de  grandeur  naturelle. 


PLANCHE  XIX. 

Aptères- Acérés.  — Araignées. 

Tétragnathe. 

Fig . 

1.  Tétragnathe  argentée.  — Fig.  1D,  une  femelle  grossie  ; le?,  la  même  de 

grandeur  naturelle  ; IA,  la  bouche;  IB,  la  tête  vue  de  face  sans  les 
mandibules. 

2.  — zorille.  --  Fig.  2D  , une  femelle  grossie  ; 2c?,  la  même  de  grandeur 

naturelle;  2B,  les  yeux. 

PLANCHE  XX. 

Aptères-Acères.  — Araignées . 

Ulobore,  Zosis. 

Fig. 

1.  Ulobore  Walckenaer.  — Fig.  lD,  une  femelle  de  grandeur  naturelle 

vue  sur  le  dos;  1T,  la  même,  vue  de  côté  au  milieu  de  sa  toile; 
IA,  la  bouche;  IB,  les  yeux  ; 16,  les  mêmes  yeux  vus  plus  en  des- 
sous; IN  , cocon  de  cette  Araignée. 

JV.  H.  Cette  figure  et  tous  ses  détails  ont  été  gravés  sur  un  dessin 
de  M.  Léon  Dufour  envoyé  à M.  Latreille. 

2.  Zosis  caraïbe.  — Fig.  2D,  une  femelle  grossie  ; 2c?,  la  même  de  gran- 

deur naturelle  ; 2 A , la  bouche  ; 2B , les  yeux.' 


DES  INSECTES  APTÈRES. 


13 


PLANCHE  XXL 

Aptëres-Acères.  — Araignées . 

Episine,  Tiiéridion. 

Fig. 

1.  Episino  tronquée.  — Fig.  1D,  un  mâle  très-grossi;  le?,  le  même  de 

grandeur  naturelle  vu  sur  le  dos;  te,  le  même  de  grandeur  naturelle, 
allongé  sur  l’un  de  ses  fils;  le,  le  devant  du  corselet,  et  la  tête 
montrant  la  position  des  yeux  vus  par  derrière;  IA,  ia  bouche. 

2.  Théridion  gonflé.  — Fig.  2D,  une  femelle  de  grandeur  naturelle;  2B,  la 

tête  vue  de  face  montrant  la  position  des  yeux;  2G,  extrémité  d’une 
mandibule  avec  son  crochet;  2A,  la  bouche  et  la  poitrine  ou  plas- 
tron indiquant  l’insertion  des  pattes;  2E,  le  corselet  et  l’abdomen 
très-grossi  sans  les  pattes;  2R,  l’épigyne  séparée  vue  de  face;  2,  la 
meme,  vue  de  côté. 

3.  — crénelé.  — Fig.  3D,  une  femelle  grossie  ; 3B , les  yeux. 

PLANCHE  XXII. 

Aptèrës-àcères.  — Araignées . 

Fig. 

1.  Plectanc  armée.  — Fig.  1D , femelle  vue  sur  le  dos  ; IG,  la  même,  vue 

en  dessous;  1E  , la  même , vue  de  côté. 

2.  Scytodc  mithras.  — Fig.  2D,  une  femelle  grossie  ; 2D,  les  yeux. 

Cette  ligure  est  de  M.  Koch. 

3.  Dolomède  lycène.  — Fig.  3D,  une  femelle  de  grandeur  naturelle  ; 3B,  la 

tête  montrant  la  position  vue  par  derrière  ; 3C,  la  même,  vue  de  côté» 

k.  Argyronète  aquatique.  — Fig.  ûD,  une  femelle  grossie;  hd,  la  même  de 

grandeur  naturelle , jeune  ; A E , un  male  grossi  vu  sur  le  dos  ; h L,  le 
même,  vu  de  côté;  /j!Vl,  la  bouche  du  mâle;  êC,  la  tête  vue  de  face 
pour  montrer  la  position  des  yeux. 

5.  Théléphone  ruflmane.  — Fig.  5,  un  individu  vu  sur  le  dos,  de  gran- 
deur naturelle. 

ô.  — étroit.  — Fig.  6,  un  individu  de  grandeur  naturelle  vu  sur 
le  dos. 

7.  Spinimanc.  — Fig.  7,  un  individu  de  grandeur  naturelle  vu  sur  le  dos. 
Ces  trois  figures  5,  G et  7 sont  de  M.  Lucas. 

PLANCHE  XXIII. 

Aptëres-Acères.  — Phrynéides , Scorpionides. 

Piirynes  , Scorpions. 

Fig . 

l.  Phryne  réniforme;  copiée  de  Herbst. 

2.  — réniforme?  — Yeux  et  partie  antérieure  du  céphalothorax;  copiés 

de  Dugès. 

3.  Scorpion  biaculé.  — Fig.  3A,yciïX  et  partie  antérieure  du  céphalo- 

thorax ; B , un  des  peignes. 

h.  — roussâlre,  de  Celte.  — A , yeux  et  partie  antérieure  du  céphalolho- 
rax;  R,  main;  C,  dernier  anneau  caudal  et  vésicule. 

5.  — varié.  — Yeux  et  partie  antérieure  du  céphalothorax;  d’après 
M.  Guérin. 


14 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 

Fig • 

6.  Scorpion  maure.-— A,  yeux  et  partie  antérieure  du  céphalothorax  ; R,  un 

des  peignes. 

7.  — flavicaude.  — Céphalothorax,  yeux  et  pattes  seulement. 

PLANCHE  XXIV. 

Aptères-Acères.  — Scorpionides. 

Scorpions. 

Fig. 

1.  Scorpion  roussâlre  (sous  le  nom  de  Sc.  roux  égyptien).  — Fig.  1D, 

individu  mâle  réduit  d’un  tiers;  A,  la  bouche  grossie;  a,  mâchoire  ou 
plutôt  mandibule  formée  parla  hanche  des  palpes;  6,  la  lèvre. — 
-Æ'ig.  1 R , hanche  ou  base  des  premières  paires  de  pattes  formant  des 
mâchoires  surnuméraires.  — Fig.  IC , forcipule  ou  maxille;  fig.  le, 
le  même  organe  vu  sous  une  autre  face;  d,  la  main;  /,  doigt  mobile 
de  la  pince.  — IP,  l’un  des  peignes. 

2.  — quinqué-strié  (sous  le  nom  de  Scorpion  d’Amoreux,  Audouin); 

femelle  réduite  d’un  tiers.  — Fig.  2C , vue  en  dessous.  — B,  portion 
du  corselet  grossi , montrant  les  yeux  dont  les  deux  petites  paires 
latérales  ont  été  omises.  — P,  un  des  peignes. 

3.  — bicolor  (sous  le  nom  de  Scorpion  austral,  Audouin,  non  Herbst), 

de  grandeur  naturelle. — G,  tarse  de  la  quatrième  paire,  dont  f 
montre  les  ongles  ou  doigts  et  la  pelote  inlerdigitale. 

Les  figures  de  cette  planche  sont  copiées  de  l’Atlas  de  M»  Savigny. 

PLANCHE  XXV. 

Aptères-Acères.  — Scorpionides . 

PîNSE,  OBISIE. 

Fig . 

1.  Obisie  d’Hermann.-—  Fig.  1D,  Obisic  d’Hermann;  1 d,  le  même  de 

grandeur  naturelle;  IA,  le  corstlet  vu  en  dessous,  avec  la  tête, 
m les  mandibules. 

3.  — de  Beau  vois.— Fig.  3D,  un  individu  grossi  ; 3 d,  le  même  de  grandeur 
naturelle  ; 3B,  le  corselet  vu  en  dessus,  m les  mâchoires,  y les  yeux. 

2.  Pince  sésamoïdes.  — Fig.  2D,  un  individu  grossi;  2 d,  le  même  de 

grandeur  naturelle;  2B,  la  bouche  et  le  corselet  vus  en  dessus; 
2A,  le  corselet  en  dessous,  m les  mâchoires  ; 2E,  la  bouche  très- 
grossie,  rr  les  mâchoires,  s la  lèvre,  x le  premier  article  des  pattes 
maxillaires;  2G , son  article  mobile  vu  de  côté;  2H,  le  même  déta- 
ché, vu  du  côté  de  la  face  antérieure  ; 2T,  tarse  de  la  seconde  paire 
de  pattes,  i un  des  appendices  plantaires. 

Ces  figures  sont  de  Savigny. 

PLANCHE  XXVI. 

Aptères-Acères.  ■ — Solpugide . 

SOLPDGE. 

Fig. 

1.  Soîpuge  arénoïde.  — Fig.  îD , une  femelle  vue  sur  le  dos  réduite  d’un 
tiers;  IR,  un  mâle  réduit  vu  de  profil;  IM,  segments  antérieurs  du 


DES  INSECTES  APTÈRES. 


15 


Fig. 

corps  sans  les  palpes;  IA,  le  dessous  du  corselet  et  delà  tête,  a les 
forclpules,  g les  mâchoires,  h premier  segment;  IB,  les  deux  pre- 
miers segments  du  corps,  grossis  en  dessous,  sans  les  palpes; 
IN  , les  deux  mêmes  segments,  avec  les  palpes  pêdifonnes,  le  pos- 
térieur terminé  par  un  onglet,  l’antérieur  avec  un  digital  terminé 
par  un  corps  charnu,  x la  mâchoire  , k le  palpe  maxillaire,  e lèvre 
sternale;  IG,  lèvre  sternale  dépourvue  de  sesappendices;  1Z,  extré- 
mité du  digital  grossi;  1Æ,  les  yeux  vus  de  l'ace;  lœ,  les  mêmes, 
vus  de  profil;  1T,  une  forcipule  de  la  femelle;  11,  la  même,  vue  sous 
une  autre  face;  la,  poils  qui  garnissent  les  forci  pilles  très-grossies  ; 
1 1,  tarses  de  la  quatrième  paire  de  pattes;  loa,  le o\  écailles  delà 
quatrième  paire  de  pattes;  1U,  lè\re  sternale  grossie. 

PLANCHE  XXVII. 

Aptères-àcères.  — Solpugides . 

SOLPDGE. 

Fig. 

1.  Solpugc  intrépide.  — Fig.  1D,  mâle  de  grandeur  naturelle  vu  sur  le 

dos;  1E,  femelle  de  grain. cur  naturelle  vue  de  côté;  IG,  une  forci- 
pule , f l’article  du  doigt  mobile. 

2.  — Mélanie  ( Guléode  Arabe). — Fig.  2D,  une  femelle  de  grandeur  na- 

turelle ; 2E,  un  mâle  de  grandeur  naturelle;  .A,  bouche  et  corselet 
vus  en  dessous;  2T,  tarse  de  la  quatrième  paire  de  pattes  ; 2L,  por- 
tion de  la  quatrième  paire  de  pattes,  vue  en  dessous  et  garnie  de  ses 
appendices  ou  écailles;  2G , une  des  lorcipules  de  la  femelle,  l le 
doigt  mobile;  2B,  une  des  forcipules  du  mâle;  2H,  la  lèvre  dépourvue 
de  ses  appendices;  2U , la  lèvre  vue  de  face , avec  ses  appendices 
palpiformcs,  e la  lèvre  avec  ses  appendices,  x première  paire  de 
pattes. 

3.  — Phalangiste.  — Fig.  3,  un  individu  mâle  vu  de  trois  quarts;  3S, 

forcipule  du  mâle. 

PLANCHE  XXVIII. 

Aptères-àcères.  — Phalangides. 

Faucheur. 

Fig . 

i.  Faucheur  Égyptien.  — Fig.  1D,  un  mâle  grossi;  Id , le  même  de  gran- 
deur naturelle;  IA,  le  corselet  vu  en  dessous  , avec  les  forcipules; 
1T,  le  même  sans  les  forcipules,  ce  qui  laisse  voir  la  lèvre  et  les 
mâchoires;  lH,la  bouche,  o>  la  languette,  mm  les  mâchoires; 
1Æ,  une  mâchoire  et  son  palpe  détachés  , mla  mâchoire,  pie  palpe; 
In,  une  des  hanches-mâchoires  antérieures;  \h  , la  seconde  paire  de 
hanches-mâchoires;  1 i,  lobe  manducateur;  1 M , une  forcipule;  1,  la 
même  , vue  sous  une  autre  face;  1 p,  les  yeux  grossis. 

Ces  figures  sont  de  Savigny. 


à A 


explication  dés  planches 


PLANCHE  XXIX. 

àptères-Acères.  — - Phalangides. 

Faucheur. 

Ftg. 

Faucheur  Savigny»  — Fig  1D,  un  mâle  de  grandeur  naturelle;  IL,  la 
lèvre  ; 1E , la  tête  vue  de  face. 

Cette  figure  est  de  Saviguy. 

PLANCHÉ  XXX. 

àpîères-àcères.  — Phalangides. 

Faucheur. 

Fig . 

1.  Faucheur  copte.  -—Fig.  1D,  une  femelle  grossie;  ld,  la  même  de 
grandeur  naturelle;  IA,  la  tête  grossie,  IB  pénis?;  1T,  un  tarse. 

Copié  de  M.  Savigny. 

PLANCHE  XXXI. 

Aptères- Acérés.  — Acarides. 

Mite,  ârgas. 

Fig. 

1.  Mite  de  Savigny.  — - Fig.  1D  , individu  mâle  très-grossi  ; îd,  le  même 

de  grandeur  naturelle  : 1E  , la  tête  détachée  , i la  lèvre  , r forcipule, 
p un  palpe  ; la  létc  est  ici  vue  eu  dessous  , et  on  lui  a enlevé  les  deux 
forcipules  et  une  mâchoire;  IA,  la  tête  n'ayant  plus  que  la  lèvre 
supérieure  a,  et  une  forcipule  e,  avec  son  crochet  A contourné; 
1<7,  la  première  paire  de  pattes  détachée;  16,  16,  le  crochet  vu  de 
profil  sous  deux  faces  différentes  ; 1 h , quatrième  paire  de  pattes? 
1 g,  première  paire  de  pattes;  IB,  la  bouche  vue  en  dessous. 

2.  Argas  de  Savigny.  — Fig.  2D , un  individu  grossi  ; 2 d,  le  même  de  gran- 

deur naturelle;  2E  , le  même  vu  en  dessous , grossi  ; 2e,  le  même 
vu  en  dessous,  de  grandeur  naturelle;  2A,  portion  du  corselet, 
m mâchoire,  et  a forcipules  réunies  en  un  siphon  (celte  portion  du 
corselet  est  vue  en  dessous);  2K,  portion  de  la  lête  et  du  corselet , 
vue  en  dessus,  l mâchoire,  co  le  palpe,  X les  forcipules  réunies  en 
siphon  ; 2 n,  forcipules  vues  de  face;  2s,  lèvre  sternale  vue  en  dessus; 
2p,  lè^re  sternale  vue  on  dessous. 

Ces  figures  sont  de  M.  Savigny. 

PLANCHE  XXXII. 
âptères-âcères  . — Acarides. 

IXODE. 

Fig * 

1.  Ixode  Egyptien.  — Fig.  1D,  un  mâle  grossi;  1 d,  le  même  de  grandeur* 
naturelle;  le,  le  même  vu  en  dessous,  de  grandeur  naturelle; 
1 g,  première  paire  de  pattes;  1/,  quatrième  paire  de  pattes;  1 f,  une 
des  forcipules;  IA , bouche  vue  en  dessous;  1 k,  la  lèvre  vue  en 
dessus;  IB,  bouche  complète  vue  en  dessous;  lli,  tête  complète  vue 
en  dessous;  IC,  corselet  vu  en  avant,  en  dessous,  la  bouche  faisant 
saillie , et  les  forcipules  sont  fermées  ; 1F,  la  même  espèce  peu  grossie,, 
tuais  pleine  et  très-gonflée  sur  le  dos. 


DES  INSECTES  APTÈRES. 


17 


Fig. 

2.  Ixode  de  Forskael.— Fig  2D,  individu  très-grossi  ; 2d,  le  même  de  gran- 
deur naturelle  ; 2A,  la  bouche  ; 2B,  la  première  paire  de  pattes. 

Ces  ligures  sont  de  M.  Sadgny. 

PLANCHE  XXXIII. 

Aptères-Acères.  — Acarides . 

Ixode,  Argas. 

Fig. 

1.  Ixode  de  Linné.  — Fig.  iD,  un  individu  grossi;  Irf,  le  même  de  gran- 

deur naturelle. 

2.  — de  Fabricius.  — Fig.  2D,  un  individu  très-grossi;  2 d,  le  même  de 

grandeur  naturelle. 

3.  Argas  de  Leach.  — Fig  3,  un  individu  très  grossi;  3l),  le  même  de 

grandeur  nalur*  Ile. 

il.  — de  Fischi-r.  — Fig.  &D,  un  individu  très-grossi  vu  en  dessus;  hd,  le 
même  de  grandeur  naturelle;  /jE , le  même  grossi , vu  en  dessous. 

5.  — d'Hermann  — Fig.  5D,  un  individu  tiès-grossi;  5 d,  le  même  de 

grandeur  naturelle 

6.  — «le  Perse.  — Fig.  GD,  un  individu  très-grossi  ; 6 le  même  de  gran- 

deur naturelle. 

Ces  ligures  sont  de  M.  Savigny, 

PLANCHE  XXXIV. 

Aptères-Acères.  — Acarides. 

Gamases  , Tyroglvpïies. 

Fig. 

3.  Pléropte  de  la  Chauve-Souris  murine. 

2.  Dcrmanysse  de  la  Chauve-Souris  Pipistrelle.  — A,  sa  patte  posté- 

rieure. 

3.  — des  oiseaux,  vu  en  dessous;  d'après  Dugès, 

h.  — des  Pythons,  adulte.  — A,  jeune  et  encore  hexapode. 

5.  Uropode  monnaie.  — C , sa  patte  postérieure. 

6.  — végétal  ; d’après  Dugès 

7.  Hololhyre  coccinelle,  en  dessus.  — A,  en  dessous  ; B,  en  avant,  sans 

ses  appendices. 

8.  Caris  de  la  Chauve-Souris  Pipistrelle,  jeune  et  encore  hexapode. 

9.  Hypope  féronien;  d’après  M.  Léon  Dufour. 

30.  Trichodactyle  de  l’Osmie;  d’après  M.  Léon  Dufour. 
il.  Ixode  de  Walckenaer,  en  dessous. 

PLANCHE  XXXV. 

Aptères-Acères.  — Acarides . 

Tvroglvphes,  etc. 

Fig. 

3.  Sarcopte  de  la  Gale  humaine , en  dessus.  — A /en  dessous. ; 

2.  Psol-opte  du  Cheval.  — Sa  tête;  d’après  M.  Dujardin. 

3.  Âcare  des  figues  sèches.  — Sa  tête;  d’après  M,  Dujardin» 

Expl.  des  Planches,  2 


18 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 


Fig. 

II.  Tyroglyphe  domestique,  du  fromage  de  Gruyère,  vu  en  dessus.  — 
A , vu  en  dessous. 

5.  — allongé,  également  du  fromage  de  Gruyère , vu  en  dessus.  — A,  vu 

en  dessous;  B,  dans  l’accouplement. 

6.  Simonie  des  follicules,  en  dessus.  — A , en  dessous;  d’après  M.  Simon. 

7.  Oribate  luisant,  va  en  dessus. — A,  de  profil;  B,  en  dessous. 

PLANCHE  XXXVI. 

Aptères-Acères.  ■—  Acarides . 

Fig. 

1.  Trombidion  soyeux,  très-grossi.  — IA,  de  grandeur  naturelle. 

2.  — orangé,  jeune  âge , très-grossi.  — 2A,  de  grandeur  naturelle. 

3.  — coureur,  très-grossi.  — ■ 3A,  de  grandeur  naturelle. 
h.  Linope  rave,  très-grossi;  copié  de  M.  Koch. 

5.  Panthalée  hématope  , très-grossi  ; copié  de  M.  Koch. 

6.  Mégamère  céière  , très-grossi  ; copié  de  M.  Koch. 

7.  Trombidion  miliaire  , très-grossi.  — 7A,  de  grandeur  naturelle. 

PLANGHE  XXXVII. 

Aptères-Dicères  Hexapodes  et  Myriapodes.  — Aphaniptères , 

Chilognathes. 

Puces  , Glomeris  , Shérothères  , Iules. 

Fig . 

1.  Puce  irritante.  — - Fig.  1,  bouche,  a a les  pièces  forantes  articulées 

formant  gaine,  représentant  les  palpes  maxillaires,  bb  les  deux 
lamelles  forantes  représentant  les  mâchoires  , c le  suçoir  ou  la  lan- 
cette du  milieu  représentant  la  trompe  des  Diptères,  fièvre  ou  pince 
qui  supporte  la  gaine,  les  lancettes  et  le  suçoir. 

2.  — du  Chat  et  du  Chien.  — Fig.  2,  bouche,  a a la  gaine  ouïes  pièces 

forantes  articulées  représentant  les  palpes  maxillaires,  b b les  lan- 
cettes, représentant  les  mâchoires. 

3.  — de  la  Marte.  — a a la  gaine  ou  pièces  forantes  articulées,  repré- 

sentant les  palpes  maxillaires,  b b les  lancettes , représentant  les  mâ- 
choires. 

a'  a'  Pièces  écailleuses  de  la  tête  , représentant  dans  la  Puce  les  antennes. 
La  forme  varie  un  peu  selon  les  espèces;  chacune  des  deux  figures 
appartient  à une  espèce  différente. 

4.  Gloméris  marginal.  — Fig.  4 A,  la  tète  avec  l’antenne  gauche,  mon- 

trant la  pos.lion  des  jeux  ; 4B,  les  yeux. 

5.  Sphérothère  comprimé.  — Fig.  3 , la  tète  avec  le  commencement  de 

l’antenne  gauche,  montrant  la  position  des  yeux. 

6.  ponctué  (SphéropéJ.  — Fig.  G , antenne. 

7.  — Hercule  (Sphéropé,.  — Fig.  7,  antenne;  7B,  lames  qui  entourent 

le  corps. 

8.  Iule  terrestre.  — Fig.  8A  , une  antenne;  8C,  une  paire  de  pattes  anté- 

rieures , avec  le  segment  auquel  elle  est  attachée. 


DES  INSECTES  APTÈRES. 


19 


Fig. 

9.  Iule  (Spirobole)  d’Olfers.  — Fig.  9A , une  antenne  ; 9B  , une  lèvre  infé- 
rieure; 9C  , une  patte  antérieure. 

10.  Iule  (Sphérocycliste)  acutangle.  — Fig.  10  A , une  antenne;  10B,  la 

lèvre  inférieure;  10 C , une  paire  de  pattes  antérieures. 

11.  Iule  (Spiropis)  Fischer.  — Fig.  1.1  A,  antenne;  11  B,  la  lèvre  infé- 

rieure; 11  E,  pattes  antérieures. 

12.  Iule  (Spirostrope)  de  Séba. — Fig.  12A,  tête  avec  l’antenne  gauche; 

12B,  la  lèvre  inférieure;  12  E,  deux  anneaux  du  même  , vus  parles 
côtés  de  l’abdomen. 

13.  Polydème  aplati.  — Fig.  13  A , anneau  avec  les  pattes  ; 13  B , un  anneau 

du  même,  vu  sous  le  ventre,  où  l’on  a ôté  une  des  deux  paires  de 
pattes  qui  y sont  attachées. 

Les  figures  de  Syngnathes  (Ghilopodes)  sont  de  M.  Brandt;  celles 
d’Aphaniptères , de  M.  Bouché. 

PLANCHE  XXXVIII. 

Aptères- Acérés.  — - Acarîdes . 

Hydrachnes  et  Bdelles. 

Fig. 

1.  Hydrachne  globule,  de  grandeur  naturelle.  — IA,  très-grossi  : B,  ses 

œufs;  C,  larve,  copiée  de  Dugès;  D,  nymphe,  copiée  de  Dugès. 

2.  Arrenure  verte,  très-grossie. 

3.  — tubulator,  grossi , copié  de  M.  Koch. 
h.  Alyquerose,  grossi,  copié  de  M.  Koch. 

5.  Coecule  échinipède,  grossi,  copié  de  M.  Léon  Dufour.  — A,  bouche, 

d’après  le  même  ; B , patte  antérieure. 

6.  Bdelle  élaphc,  grossi , copié  de  Dugès. 

7.  — hexophthalme , de  grandeur  naturelle.  — A,  le  même,  très-grossi. 

PLANCHE  XXXIX. 

Aptères-Dicères. — Chilopodes  ou  Syngnathes. 

Géopiiiles,  etc. 

Fig . 

1.  Cryptops  des  jardins,  grossi.  — A,  les  antennes;  B,  patte  posté- 

rieure. 

2.  Scolopendre  violacée,  copiée  de  M.  Guérin. 

3.  Lithobie  à tenailles,  jeune,  grossie.  — A (marqué  à tort  2Â),  tête  de 

jeune  pour  montrer  les  yeux  au  même  âge:  3B,  tête  d’un  autre  in- 
dividu; 3C,  profil  d’un  autre  plus  âgé;  3D,  tête  de  l’adulte;  3E 
et  F,  extrémité  postérieure  dans  les  deux  sexes, 
â.  Géophile  électrique;  tête  grossie. 

5.  — maxillaire;  tête  grossie. 

G.  • — de  Waickenaer  (G.  de  Gabriel);  tête  grossie.  — A,  deux  segments 
vus  en  dessus;  B,  un  segment  vu  en  dessous;  C,  extrémité  posté- 
rieure. 

7.  Scolopendrelle  notocanthe,  très-grossie.  — A,  B,  C,  différents  aspects 
de  ses  antennes  grossies. 


2G 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 


PLANCHE  XL. 

Aptères-Dicères.—  Chilopodes  ou  Syngnathes . 

Cermaties  ou  Scutigères. 

Fig. 

1-  Cermatie  grêle,  Walck.  — D,  un  individu  grossi,  d le  même  de  gran- 
deur naturelle , e l’abdomen  vu  en  dess  >us  sans  les  pieds , h la 
bouche,  o o première  et  seconde  mâchoire  réunies  ensemble  et  for- 
mant  une  sorte  de  mâchoire  inférieure,  b première  lèvre  auxiliaire 
avec  ses  palpes,  a chaperon  ou  labre  vu  de  face,  c seconde  lèvre 
auxiliaire,  i mandibule  droite,  k la  même  vue  sous  une  autre  face, 
f f tarses  des  pieds  postérieurs  grossis,  avec  une  portion  des  mêmes 
plus  grossie  encore. 

Les  figures  de  cette  planche  et  la  détermination  des  parties  sont 
empruntées  à M.Savigny  (Ouvrage  scientifique  publié  au  retour  de 
l’expédition  d’Égypte). 

PLANCHE  XLÏ. 

Aptères-Dicères.  — Chilopodes  ou  Syngnathes. 

Cermatie  , Scolopendre  , Géophile. 

Fi(J. 

1.  Cermatie  Savigny.  — 1D,  un  individu  de  grandeur  naturelle,  y cotn- 

mencemmt  d’une  antenne  grossie  avec  la  partie  de  la  tête  où  se 
trouvent  les  yeux  , y les  yeux , s s deux  des  articles  composés  de 
l’antenne,  f un  des  tarses  , g quatre  des  derniers  articles  du  même 
très-grossis. 

2.  Géophile  Égyptien.  — D,  un  individu  entier,  grossi,  d le  même  de 

grandeur  naturelle,  c lèvre  extérieure  avec  ses  forcipules  (rr), 
b lèvre  quadrifide  ou  auxiliaire  dans  sa  position  naturelle  appliquée 
contre  les  mâchoires  avec  des  palpes  pédiformes  (.tæ),  a le  chaperon 
ou  le  labre  vu  de  face,  i la  mandibule  droite,  d une  des  premières 
paires  de  pieds  et  l’arceau  supérieur,  d' la  même  paire  de  pieds  en 
dessous  et  l’arceau  abdominal  avec  son  pore  composé  médian  ; R,  une 
antenne  très-grossie. 

S.  Scolopendre  douteuse.  — D,  un  individu  de  grandeur  naturelle;  E,  un 
segment  du  même  grossi  et  vu  de  profil  pour  montrer  le  pied  et  le 
stigmate  respiratoire  au-dessus  de  lu:. 

Toutes  les  figures  de  cette  planche  sont  empruntées  à l’Atlas  de 
M.  Savigny  (grand  ouvrage  sur  l’Égypte). 

PLANCHE  XLII. 

Aptères-Dicères.  — Syngnathes  ou  Chilopodes. 

Scolopendres. 

Fig. 

1.  Scolopendre  mordante,  de  grandeur  naturelle,  avec  des  détails 

grossis. 

2.  Liihobie  étroite.  — d,  de  grandeur  naturelle  ; a,  ses  yeux  au  nombre 

de  quatre  seulement,  comme  ceux  des  Scolopendres. 

Ces  figures  sont  copiées  de  l’Atlas  de  M.  Savigny. 


DES  INSECTES  APTÈRES. 


21 


PLANCHE  XLIIL 
Aptères-Dicères. 

Gloméris,  Scolopendres. 

Fig. 

1.  Gloméris  marbré,  en  dessus.  — A,  de  profil;  B,  en  dessous;  G,  vue 

antérieure  de  la  lête  et  des  yeux. 

2.  - plombé.  — Chaperon,  mandibule  gauche  et  lèvre  inférieure  ; d’après 

M.  Savigny. 

3.  Zéphrunie.  — Tête,  yeux  et  bouche,  grossis. 

4.  Scolopendre  insigne,  de  Colombie  (région  chaude),  de  grandeur  na- 

turelle. — Parties  antérieure  en  dessus;  A,  en  dessous;  B et  C,  an- 
tenue  ; D,  partie  postérieure  en  dessus  ; E,  en  dessous. 

PLANCHE  XLIV. 

Aptères -Dicères-Myriapodes.  — Chilopodes  et  Diplcpodes . 

SCOLOPENDR  DES  , ItJLIDES  , ETC. 

Fig. 

1.  Scolopendre  cribrifère.  — 1,  partie  antérieure  du  corps  vu  en  dessous  ; 

A,  le  premier  stigmate  grossi;  B , extrémité  postérieure  du  corps 
vue  en  dessous. 

2.  — cingulée  (de  France,  5 Montpellier),  vue  en  avant  et  en  dessous.  — 

A,  un  stigmate;  B,  partit-  postérieure  du  corps  vue  en  dessous. 

3.  Héuicops  chi.ien  ; tête  et  antennes  grossies. 

4.  Oniscodème  cloporte,  un  peu  grossi.  — A,  tête  vue  en  dessus  et  an- 

tennes; B,  un  des  segments  vus  de  face  avec  une  seule  paire  de 
pieds;  C , segments  posté  ieurs  du  corps  vus  en  dessus. 

5.  Polydème  grenu  ; segments  postérieurs  vus  de  profil. 

6.  Gloméridème  porceîllon , tête  et  antennes  grossis.  — A , un  des  seg- 

ments avec  ses  pieds  ; B , segments  postérieurs  a us  de  profil. 

7.  Stemmiule  biocilié;  lête,  premiers  segments  et  antenne.  — A,  l’œil 

stemmatiforme. 

8.  Iule  < c Blainville;  lête,  antenne  et  premiers  segments  vus  de  profil.  — 

A,  tête  vue  de  face;  B,  les  yeux  grossis. 

9.  — rose;  tête,  antenne  et  premiers  segments  vus  de  profil.  — A,  tête  et 

antennes  vues  de  face;  B,  yeux  très-gr<  ssis. 

10.  — granuleux,  grossi.  — A,  tête,  antenne  et  bouche  vues  de  face; 
B „ un  des  anneaux  de  profit  avec  ses  pieds. 

PLANCHE  XLV. 

Aptères-Dicères-Myriapodes.  — Chilognathes  ou  Diplopodes . 

Fig. 

1.  Pollyxène  Lagure,  très-grossi.  — A , tête,  antennes  et  yeux;  B,  une 

antenne;  C et  D,  anneaux  du  corps  avec  ou  sans  leurs  poils;  E , un 
des  pieds. 

2.  Polydème  à diadème.  — A , tête  , antenne  et  premiers  segments  vus  de 

profil;  B,  un  des  segments  vus  en  avant. 

3.  — (Strongylosome)  de  Guérin.  — A,  tête  et  antennes  de  face;  B,  an- 

tenne isolée;  G , segment  vu  de  face;  D,  de  profil  avec  Ses  pieds. 


22 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 


Fig. 

3E.  Polydème  cylindracé.  — Un  de  ses  segments. 

4.  Blaniulc  guttnlé  — C,  tête  et  antennes. 

5.  Craspédosomc  de  Waga  (sous  le  nom  de  C.  polydesmoïde).  — A,  tête, 

antennes,  yeux  et  bouche  en  dessus;  B,  un  des  segments. 

6.  Platyule  d’Audouin  (Polyzonie).  — A,  partie  antérieure  du  corps  gros- 

sie; B,  les  yeux  très-grossis;  C,  coupe  d’un  des  segments;  D,  quel- 
ques segments  en  dessous;  F,  les  mêmes  en  dessus;  G et  H,  extré- 
mité postérieure  en  dessus  et  en  dessous. 

7.  Platydème  polydesmoïde.  — A,  partie  antérieure  du  corps  grossie  et 

montrant  les  antennes,  les  yeux  stemmatiformes  et  le  bouclier. 

PLANCHE  XLVI. 

Aptères-Dïcères.  — Octopodes. 

Phalangides. 

Fig. 

1.  Gonylepte  curvipède  <y,  de  grandeur  naturelle. 

2.  — acanthure  <f.  — A,  son  céphalothorax  et  quelques  anneaux  de 

l’abdomen  vus  de  profil  ; B , mêmes  parties  en  dessus;  G , dessous  du 
corps  montrant  un  des  stigmates  en  D. 

3.  Phalangode  sans  parure,  de  grandeur  naturelle.  — A,  vu  en  dessous. 

4.  Goniosome  cannelle,  de  grandeur  naturelle.  — A , son  céphalothorax 

de  profil. 

5.  Cosmète  ceinture  jaune  cf,  vu  en  dessus  sans  les  pieds.  — A , son  cé- 

phalothorax vu  de  profil. 

6.  — quatre  œil,  vu  en  dessus  sans  les  pieds.  — A , son  céphalothorax 

vu  de  profil. 

7.  Goniosome  chlorogastre , de  grandeur  naturelle. 

8.  Stygne  vésiculaire  c/,  de  grandeur  naturelle  , vu  en  dessus.  — A,  son 

céphalothorax  vu  de  profil  ; B,  troisième  paire  de  pieds  grossie  pour 
montrer  le  renflement  de  l’article  basilaire  du  tarse. 

©.  Cosmète  cœur,  vu  en  dessus,  sans  les  pieds. 

10.  Faucheur  mamelonné,  vu  en  dessus,  sans  les  pieds. 

PLANCHE  XLVII. 

Aptères-Acères.  - — Phalangides. 

Gonyleptes. 

Fig . 

1.  Goniosome  ravisseur,  de  grandeur  naturelle.  — A,  palpe  grossi  ; B,  ab- 

domen vu  de  profil. 

2.  Trogule  tricaréné  ; d’après  Herbst. 

3.  — népiforme  , de  grandeur  naturelle,  et 3 à 3é  détails  du  même;  com- 

muniqués par  M.  Guérin. 

4.  Cryplostemme  de  Westermaan  ; d’après  M.  Guérin.  — 4a,  vu  en 

avant. 


DES  INSECTES  APTÈRES.  23 

PLANCHE  XLVIII. 

Aptères-Hexapodes.  — Parasites. 

Poux,  Ricins,  Puces. 

Fig . 

1.  Pou  des  Singes.  — A,  son  thorax  en  dessous;  B,  une  de  ses  lentes  ou 

œufs. 

2.  — d’un  nègre  d’Afrique.  — A,  son  thorax,  en  dessous. 

3.  Trichodecte  élargi.  — A , antenne  du  mâle;  B , extrémité  postérieure  de 

la  femelle. 

k.  — ■ bordé. 

5.  Gyrope  grêle.  — A,  sa  tête  vue  en  dessus,  avec  les  antennes  et  les 

palpes;  B,  thorax  en  dessous  pour  montrer  l’insertion  des  pattes; 
C,  extrémité  de  l’abdomen  du  mâle,  en  dessous. 

6.  Liothée  du  Percnoptère.  — A , sa  patte  postérieure. 

7.  Puce  du  Pigeon,  mâle  avec  ses  antennes.  — A,  une  antenne;  B,  extré- 

mité de  l’abdomen  dans  le  même  sexe  ; C , patte  postérieure. 

8.  — serraticeps,  d’un  Raton  femelle.  — A,  tête  sans  les  appendices  buc- 

caux; B,  prothorax  et  première  paire  de  pattes;  C,  mésothorax  et 
deuxième  paire  de  pattes  ; D,  métathorax  et  troisième  paire  de  pattes. 

9.  — de  l’Hirondelle.  — Sa  bouche  ; A,  son  palpe , d’après  M.  Curtis. 

i PLANCHE  XLIX. 

Aptères-Dicères.  — Hexapodes  parasites  et  Aphaniptères. 

Ricins,  Puces. 

Fig. 

l.  Philoptère  piqueté,  grossi.  — Abdomen  du  ç?  vu  en  dessous;  lcf,  de 

la  femelle. 

2.  — de  l’Autruche,  grossi.  — - Abdomen  du  vu  en  dessous;  2c?,  de  la 

femelle. 

3.  Philoptère  porte-scies,  grossi.  — A,  parties  latérales  grossies;  B,  ré- 

gion abdominale  en  dessous. 

h.  — trianguiifer,  grossi.  — A,  un  des  pieds;  B,  extrémité  postérieure 
de  rabdomen  vue  en  dessous  et  grossie. 

5.  — staph  y lin  </,  grossi.  — A,  un  des  pieds;  B,  antenne  de  la  />. 

6.  Liothée  du  Tadorne,  grossi. 

7.  Philoptère  cébiébrache,  grossi. 

8.  ■ — sali. 

9.  Trichodecte  cornu,  grossi.  — A,  son  pied  postérieur;  B,  tête  du  . 
11.  Puce  chique.  — Tête  et  bouche  d’après  Dugès  , Ann.  sc.  nat. 

PLANCHE  L. 

Aptères-Hexapodes.  — - Podurelles. 

PODURES. 

Fig. 

1.  Anoura  tubcrculé.  — A,’  sa  tête,  d’après  M.  Nicolet. 

2.  Lipure  ambulante.  — A,  derniers  anneaux  abdominaux  montrant 

l’anus  et  les  crochets, 

3.  — » volvaire. 


24 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 


Fig. 

h.  Achorute  aquatique.  — • A,  son  abdomen  en  dessous,  d’après  M.  Tem- 
piéton. 

5.  Orcheselle  histrion.  — A,  îa  tête  et  les  antennes;  B,  corps  vu  en  des» 

sous  pour  montrer  la  rainure  logeant  ia  fourche. 

6.  Hétérotome  vert. 

7.  Macrotome  agile.  — A,  extrémité  de  l’abdomen  montrant  quelques 

écailles. 

8.  — longicornc.  — Sa  tête  et  une  antenne. 

9.  Isotonie  spilosoine. 

30.  •—  puce. 

11.  — Desmarcst.  (Cette  figure  est  sous  la  fig.  3.) 

12.  ™ Nicolet. 

Toutes  ces  figures  sont  g ossies,  saufla  figure  1 qui  a été  ajoutée. 
Elles  étaient  dessinées  et  gravées  avant  la  publication  des  travaux  de 
MM.  Bourlet  et  Nicolet.  Celles  de  la  planche  suivante  sont  dans  le 
même  cas. 

PLANCHE  LI. 

Aptères -Digères.  — Hexapodes  Thysanoures . 

PODURELLES  , LEPISMIDES. 

Fig . 

1.  Smynthure  de  Bourlet,  très-grossi.  —A,  vu  en  dessous;  B,  appareil 

sallatoire. 

2.  Croquis  d’un  Smynthure  de  plus  grosse  taille,  recueilli  dans  la  forêt  de 

Montmorency  (département  de  la  Seine). 

3,  fi.  Détails  de  Smynthures,  d’après  M.  Templeton. 

5.  Smynthure  noir,  copié  de  De  Géer. 

6.  Lépidocyrte  curvicol,  grossi.  — A,  une  antenne;  B,  tarse;  Cs  quel- 

ques écailles. 

7.  Machile  polypode,  copié  de  M.  Templeton. 

8.  Campodé  staphylin,  grossi. 

9.  Nicolélic  botaniste,  grossi.  — A,  tête  en  dessus;  B,  en  dessous; 

C,  insertion  des  antennes;  D,  portion  d’antenne;  E,  un  des  pieds; 
F,  quelques  segments  abdominaux  de  profil  montrant  les  appendices 
branchiaux  ; G , abdomen  en  dessous. 

PLANCHE  LIL 

âptères-Hexapodes.  — Thysanoures . 

Lépismes. 

Fig. 

1.  Lépisme  ablette. 

2.  — aphie. 

3.  Maehile  granulée,  le  Lépisme  Audouin  du  texte,  t.  III,  p.  450,  sp.  8. 
k . — lisse,  le  Lépisme  de  Savigny  du  texte,  ihid.y  sp.  2. 

Les  figures  de  cette  planche  sont  tirées  de  l’Atlas  de  M.  Savigny. 


FIN  DE  L’EXPLICATION  DES  PLANCHES* 


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