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Full text of "Histoires diverses d'Elien,"

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HISTOIRES DIVERSES 
= D'ÉLIEN. 


GREC-FRANÇAIS. 





CHEZ LE MEME LIBRAIRE. 








Pensées DE Praron sur la LS » la Morale, la Politique, 
recueillies et traduites par M. Jos.-Vict. Le Clerc, Professeur 
d'Eloquence latine à la Faculté des Lettres (Académie de 
Paris). Seconde edition, augmentée d’une Histoire abrégée 
du Platonisme, et de notes sur le texte. Grec seul, à l’u- 
sage des élèves ; ouvrage classique , adopté par l'Université 
pour la Rhétorique et les Humanités, in-8°. 

Les mêmes , grec-francais en regard, in-8°. 

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CuRESTOMATHIE ÉLÉMENTAIRE , Cours de Versions grecques, 
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Littérature, etc., (axte grec seul, à l'usage des élèves, 
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de Paris , nouvelle édition, suivie d’un Lexique grec-fran- 
cais , in-8°. 

La même, avec les corrigés en regard, grec-français, 
nouvelle édition, revue et augmentée de plus d’un tiers 
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à l'usage des élèves , par M. Amar, in-12. 


Le même, grec-français en regard, 2 vol. in-12. 
Hénovore ( Histoire d’) d'Halicarñasse, texte grec seul, avec 
Notes critiques, Variantes de jcinq Manuscrits de la Biblio- 
thèque Royale, et un Index des choses et des personnes, 
considérablement augmenté, par M.'Gail, 2 vol. rn-8°. 
Le même ἃ vol. ἐπ- 2. . τ | 
: Le τον ΩΣ 
Iciave D'Homëre, grec-frança, en'regard, 2 vol. in-12. 
La mème, français seul, in“12. 
Ovxssée D'Homère , grec-français en regard, 2 vol. ën-12. 
La même, français seul, in-12. 
Dicrionnaire οὐ LEXIQUE français-greo, avec le mot latin, ou- 
vrage entièrement neuf, composé par M. Fleury Lécluse, Pro- 
fesseur de Littérature Grecque et de Langue Hébraique à 


l’Académie Royale de Toulouse. Un vol. grand in-8”, 
de 600 pages à deux colonnes, pelit-romain, Paris. 





HISTOIRES 


DIVERSES 


D'ÉLIEN, 


Ae tar “Ὁ chan 


TRADUÜITES DU GREC, 
AVEC LE TEXTE EN REGARD, ET DES NOTES; 


PAR M. DACIER, 


SECRÉTAIRE PERPÉTUEL DR L'ACADÉMIE ROYALE DES INSCRIPTIONS ET BELLRS-LETTRES, 
MEMBRE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE. 


NOUVELLE ÉDITION. 





PARIS, 


DE L'IMPRIMERIE D'AUGUSTE DELALAIN, 
Lis.-Eorrzun , rue des Mathurins St.-Jacques, n°. 5. 


1827. 
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Toute contrefaçon ἫΝ cet Ouvrage sera poursuivie 
conformément aux lois. 


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AVIS 


DU TRADUCTEUR, 
SUR CETTE NOUVELLE EDITION. . 








Le progrès des études classiques wa rien fait 
perdre à Elien de son mérite ni de son intérêt. 
On a cru que ma traduction pouvait leur être 
utile, et je me suis décidé, pour ce seul motif, 
à la faire réimprimer aujourd’hui, et telle que 
je l’ai donnée il y a plus d’un demi-siècle. Cette 
nouvelle édition est accompagnée du texte grec 
mis en regard ; il manquait dans la première, 
et je ne me serais vraisemblablement pas im- 
posé cette obligation , si je n’avais pas compté 
sur le concours d’un de nos professeurs les plus 
distingués, M. J. V. Le Clerc , qui s’est chargé 
dè revoir le texte grec d’après les éditions de 
Gronovius et Coray. On trouvera donc dans 
un seul volume les Histoires d’Elien telles que 
peuvent les désirer les savans et les gens du 
monde. Les Remarques pouvant être de quel- 
que secours aux uns et aux autres, du moins À 


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pour leur épargner la peine de quelque recher-" 
che, on les ἃ réunies à la fin du texte de l’ou- 
vrage, telles aussi qu’elles se trouvaient à la 
suite de divers chapitres de la première édition. 
, Celle-ci n’en sera donc qu’une simple réim- 
pression : mon âge n’est plus celui des entre- 
prises nouvelles. ᾿ | 


D 








PRÉFACE 


DE LA PREMIÈRE E ÉDITION (175). 


Ὰ 





Pins le jeune commençait ainsi une de ses lettres : 
« Cette année, nous avons des poëtes en abondance, 
Magnum proventum poëlarum annus hic attulit?.» 
Ne pourrions-nous pas dire aujourd'hui, de l’année 
précédente, qu’il n'en est peut-être aucune qui ait pro-" 
duit autant de traducteurs ? J’ose en augmenter le 
nombre. 

Je présente au public la traduction d’un auteur grec 
peu connu, si ce n’est des gens de lettres, et qui, par 
Ja variété des matières qu ‘il embrasse , ἃ mérité d’être 
mis au rang des écrivains les plus agréables de l’an- 
tiquité ?. Particularités de l’histoire des différens peu- 
ples ; anecdotes sur leurs usages, et sur leurs prati- 
ques religieuses ; traits singuliers , concernant les 
personnages célèbres dans tous les genres ; apo- 
phthegmes, ou dits mémorables ; reparties vives et ren- 
contres heureuses, que nous appellerions Bons mots ; 
acuons brillantes de valeur; exemples de vertu ; por- 
traits de vices ou de ridicules; tout cest du ressort 
d'Elien. Ses Histoires diverses sont un recueil de ce 





‘ Liv. I, lettre 13. 

* C’est ainsi qu'en parle l’auteur de ἢ Méthode grecque 
dite de Port-Royal, pag. 33 de la Préface. (Pag xxiij de l’é- 
dition de 18:9, chez A. Delaluin. ) 





vi] PRÉFACE. 
qu’il avait remarqué, dans les anciens auteurs, de 
plus intéressant et de plus curieux. Îl rapproche sou- 
vent, dans ses extraits, ce qui a été dit sur le même 
fait par différens écrivains, entre lesquels il s’en 
trouve dont les ouvrages n'existent plus : il y joint ce 
qu’il avait oui raconter à d’autres. Quelques chapitres 
seulement, mais en petit nombre, sont si courts qu’on 
ne peut les regarder que comme de simples notes, des- 
tinées à soulager sa mémoire , ou à lui rappeler , dans 
l’occasion , l’idée ‘qu’il y avait attachée en les écrivant. 

D'après cette notice sommaire des Histoires di- 
verses , on peut les comparer aux mélanges si connus 
chez nous sous le nom α᾽ “πώ, et qui ont eu plus 
d’un modèle dans lañliquité , sous différens titres 
qu'Aulu-Gelle a recueillis au commencement de .ses 
Nuits Attiques. Ce sera, si l'on veut, un vaste jar- 
din, dont l’ensemble ifoffre aucun dessin suivi, mais 
où le manque de symétrie est compensé par l’a- 
bondance et la diversité des productions : : toutes ne 
sont pas également précieuses; mais chacune a son uu- 
lité ou son agrément. Quiconque ouvrira le livre au 
basard (car il est indifférent qu’on le lise de suite, ou 
par morceaux détachés ), tombera toujours sur un 
article de l’un ou de l’autre genre. Les lecteurs in- 
struits, en le parcourant, y trouveront des traits isolés, 
qui ne tenaient point à la chaîne de leurs connais- 
sances ; en même temps qu'il épargnera la fatigue et 
l'ennui des recherches à ceux qui n’ont d'autre objet 
que d'acquérir une notion générale des usages de 
l'antiquité, et de connaître les grands honimes qui ont 
rendu célèbres le pays et le siècle où ils ont vécu. 

S'il s'agissait de relever le mérite de l'ouvrage 





PRÉFACE. 1x 
d'Élien , j'alléguerais d’abord , pour établir un préjugé 
en sa faveur , le grand nombre d'éditions qu'on en a 
données depuis 1545, qu’il fut imprimé pour la pre- 
mière fois, à Rome , sans version, jusqu’en 1731 ,que 
parut en Hollande la belle édition d'Abraham Gro- 
novius , en 2 volumes in-4° 1. Je lui ferais honneur 
du suffrage non suspect des savans illustres qui ont em- 
ployé leurs veilles à réparer le tort que les injures du 
temps ou l'ignorance des copistes avaient fait au 
texte , et à éclaircir les passages difficiles ; et on ver- 
rait dans cette liste les noms de Casaubon, de Schefer, 
de Le Fèvre, de Kuhnins, de Périzonius, enfin de 
Gronovius, qui, dans l'édition dont je viens de parler, 
a joint ses propres observations à celles de ces criti- 
tiques du premier ordre. J’ajouterais qu’il est peu d'é- 
crits modernes sur l'antiquité grecque où Elien ne se 
trouve cité, non seulement comme témoin subsidiaire 
d’un fait.ou d’un usage, mais comme faisant autorité, 
lorsqu'il n’est pas en contradiction avec quelque écri- 
vain, qui, plus voisin des temps et des lieux , est en- 
core plus digne de foi. Enfin, je dirais qu'outre le 
témoignage qui [τ est ainsi rendu par les modernes, 
plusieurs écrivains anciens n’ont pas dédaigné de 
parler d’après lui : tels sont Stobée, Etienne de By- 
zance, Eustathe, Philostrate, et Suidas. C'est aux 
deux derniers que nous devons quelques particularités 
sur sa personne et ses ouvrages, dont une partie ne 
nous est point partenue: 

Claude Elien naquit à Préneste, aujourd’ hui Pa- 





+ Fabricius a donné la notice de ces différentes éditions ,au 
tome 11] de sa Bibliothèque grecque. 





x PRÉFACE. 
lestrine , ville d'Italie : il serait difficile de fixer la date 
précise de sa naissance ; mais Périzonius a prouvé qu’il 
écrivait sous les empereurs Elagabale et Alexandre Sé- 
vêre, qui ont régné depuis l'an 218 jusqu’à l’an 235 ; 
d'où l’on peut inférer qu’il était né vers la fin du se- 
cond siècle de notre ère. Il était Romain : lui-même 
le dit expressément en plusieurs endroits; à quoi Phi- 
lostrate ajoute qu’Élien « n’était jamais sorti de l'Italie, 
et n'avait Jamais monté sur un vaisseau ». Rome fut 
son séjour ordinaire : il y enseigna Ja rhétorique ; et ce 
fut probablement cet emploi qui lui mérita le titre de 
Sophiste que lui donnent Philostrate et Suidas. Il était 
de plus, selon Suidas, revêtu de la dignité de grand- 
prêtre d’une divinité dont nous ignorons le nom. Au 
zèle amer avec lequel il censure ceux dont la croyance 
Jui ‘était suspecte , ainsi qu’au respect religieux qu'il 
témoigne partout pour le culte des dieux, on ne peut, 
en effet, méconnaître l’homme intéressé par état à le 
défendre. Ses mœurs répondaient à la gravité de son 
ministère : il ne se permet jamais rien qui puisse alar- 
mer la pudeur. Libre d'ambition , il méprisait ce que 
le vulgaire admire et recherche avec ardeur. C'est lui- 
même encore qui se rend ce témoignage, à la fin de son 
Histoire des' Animaux : « Je préfère, dit-il, l’avan- 
tage de cultiver mon esprit , et de multiplier mes cou- 
_naïssances , aux honneurs et aux richesses que j'aurais 
pu obtenir à la cour des princes. Jesais que les avares et 
les ambitieux m'en feront un crime : mais j'ai nneux 
aimé observer la nature des animaux, en étudier le 
ciractère, en écrire l'histoire , que de travailler pour 
mon élévatfon et pour ma fortune. » | 

Après une vie laborieuse, qui avait été consacrée à 


s- 





PRAÉFACE. x] 
l'étude , particulièrement à la lecture des écrivains 
grecs; poètes , orateurs, historiens, philosophes, Elien 
mourut, âgé deuvicon. soixante ans, sans avoir été 
marié. 

Nous avons de lui ; outre les Ærstoires diverses, 
une istoire des Anais que Vossius et Gesner 
ont mal à propos attribuée à ἃ un autre écrivain du 
même nom. \ 

Il ne nous reste rien d’un discours intitulé, 4ccu- 
sation du tyran Gynnis (du tyran efféminé), qu'E- 


lien avait composé vraisemblablement contre l’empe- 


reur Elagabale, non contre Domitien, ainsi que l'ont 
pensé ceux qui le font vivre du temps de l'empereur 
Adrien. | . 

Suidas nous a se quelques fragmens de deux 
traités, sous le titre, l'un, de la Providence, l'autre, 
des Apparitions ou Manifestations divines , dans les- 
quels Elien attaquait le système impie d'Epicure. 
Peut-être ces deux titres n'indiquent qu'un seul et 
méme ouvrage. 

Quelques savans ont confondu l’auteur des *ÆHis- 
loires diverses avec l’auteur des Tactiques , qui écri- 
vait sous le règne d'Adrien. Cette méprise est une 
suite de l'erreur dans laquelle ils étaient tombés sur le 
temps où vivait le premier. Ils l’auraient évitée s'ils 
avaient fait attention que l’auteur des Z'actiques donne 
assez à entendre, dans son #vant-Propos, qu'il était 


Grec d’origine; car on -ne saurait douter que l'autre - 


ne fût Romain. 


Entre les Epitres grecques dont Alde Manuce 
publia le recueil en 1499, il s’en trouve vingt que 





xi] PRÉPACE. 
Conrad Gesner attribue à Elien, dans l'édition qu'il 
a donnée, en 1556, de tous les ouvrages qui portent le 
nom de cet écrivain. Celui d’Elien se lit véritablement 
à la tête de ces lettres; mais on ignore si elles sont de 
l’auteur des Âistoires diverses, ou de l’auteur des 
Tactiques, ou de quelqu'autre écrivain du même 
nom. | . | 
Comme Elien se permet quelquefois de copier des 
phrases entières des auteurs d'après lesquels il parle, 
surtout en ce qu’il emprunte d’Athénée, dont il était 
à peu prés Contemporain et. qu'il ne nomme jamais, 
des critiques peu prévenus pour lui diront sans doute 
que cet ouvrage offre plutôt un échantillon du style 
de différens écrivains grecs, qu'il ne peut nous faire 
connaître le sien. Mais ces mêmes critiques, s'ils sont 
de bonne foi, ne disconviendront pas que plusieurs 
chapitres des Âistoires diverses, principalement ceux 
qui sont d’une certaine étendue, comme la Description 
de Tempé 1, l'Histoire Aie a, l'Histoire d 4- 
talante 5, et d'autres morceaux considérables , lui ap- 
partiennent en propre,, et sont écrits aveC une sim- 
plicité élégante qui ἃ pü mériter que Philostrate dit de 
lui, Qu'il écrivait, quoique Romain , avec toute l’é- 
légance attique. Je doute néanmoins qu'on voulût 
adopter sans restriction , et cet éloge, et le surnom de 
Bouche de miel qui lui fut donné par ses contem- 
porains , si nous n'avions de lui que les Jistoires de. 
verses. Heureusement, l'Histoire des Animaux, 





* Liv. ΠῚ, c. à. 
° Liv. XII, c. 1. 
? Liv. XIII, cs 





PRÉFACE. xii} 
écrite avec beaucoup plus de soin, lui donne quelquie 
droit à l'un et à l'autre. 

Tel est l’auteur que j'ai entrepris de traduire. Il m'a 
paru indispensable d'y joindre des remarques, 
soit pour faire connaître les personnages dont il 
parle, et qu’il ne désigne souvent que par leur nom, 
sans rien ajouter qui indique leur patrie; leur état, le 
temps même où ils ont vécu; soit pour éclaircir les 
usages ou les événemens auxquels 1] fait allusion, et qui 
peuvent être ignorés du commun des lecteurs. Je ne 
dissimulerai pas que les commentaires réunis dans l’é- 
dition de Gronovius, dont je me suis servi, ont, à cet 
égard, extrêmement facilité mon travail, et m'ont 
fourni une partie des matériaux que j'ai employés : 
mais je me permettrai de dire qu'entre ces remarques, 
on en trouvera un assez grand nombre que je ne leur 
dois point. | 

Ceux qui prendront la peine de comparer la traduc- 
uon avec le texte, s’apercevront que j'ai changé 
presque toujours les titres des chapitres. Ce n’est point 
une infidélité faite à Elien : ces titres sont l’ouvrage 
des copistes, etäls m'ont paru d’ailleurs avoir le dou- 
ble défaut d’être trop longs, et de mal annoncer le 
sujet des chapitres. 

Je m'étais flatté d'être le premier traducteur des 
Histoires diverses. Dans cette confiance, j'étais près 
de livrer mon ouvrage à l'impression, lorsque j'ap- 
pris, lpar, une feuille périodique ( Gazette de Deux- 
Ponts, 1771, n°. 85), que J'avais été prévenu, et 
que M. Formey en avait publié une traduction .à 
Berlin en 1764. Je cherchai aussitôt à me la procurer. 


A l'inspection du livre, je vis qu'au moins les remar- 


XIV PRÉFACE. 

Ques dont j'accompagne le texte, mettraient entre les 
deux traductions une assez grande différence, pour 
que la mienne ne parût pas tout-àa-fait inutile. Du reste, 
il me siérait mal de porter un jugement:sur celle de 
M. Formey, et d'apprécier le travail d’un homme si 
avantageusement connu dans la république des Let- 
tres. Je me contenterai de dire, après Phèdre, ne füt- 
ce que pour terminer celte préface comme je l'ai com- 
mencée, c’est à dire par une citation : 


Quoniam occupdrat alter, ne primus forem ; 
Ne solus esset, siudui. di cos 





HISTOIRES DIVERSES 
: D'ÉLIEN. 


GREC-FRANÇAIS. 





, x ë 
Éviex. — GR.-FR. 1 
L 





AIAIANOY 
TIOIKIAHS IZTOPIAZ 


ΒΙΒΛΙΟΝ ΠΡΩ͂ΤΟΝ. 





a. Περὶ πολύποδος. . 


Δεινοὶ ικατὰ χοιλίαν οἱ πολύποδες, χαὶ πᾶν ὁτιοῦν φα- 
γεῖν ἄμαχοι. Πολλάκις οὖν οὐδὲ ἀλλήλων ἀπέχονται " ἀλλὰ 
τῷ μείξονι ὁ βραχύτερος ἁλοὺς) καὶ ἐμπεσὼν τοῖς ἀνδρειοτέ- 
pots ϑυράτροις, τοῖς καλουμένοις τοῦ ἐχθύος πλοκάμοις, εἶτα 
αὐτῷ γίνεται δεῖπνον. ᾿Ελλοχῶτι δὲ οἱ πολύποδες καὶ τοὺς 
ἰχθῦς τὸν τρόπον τοῦτον. Ὑπὸ ταῖς πέτραις κάθηνται, καὶ 
ἑαντοὺς εἰς τὴν ἐχείνων μετοἠμορφοῦσι χροιὰν, καὶ τοῦτο εἶναι 
δοκοῦσιν, ὅπερ οὖν καὶ πεφύκασιν αἱ πέτραι. Οἱ τοίνυν ἰχθῦς 
προσνέουσιν οἱονεὶ δῇ πέτρα, τοῖς πολύπόσιν οἱ δὲ ἀφνλάκχ- 
τους ὄντας αὐτοὺς περιβδάλλουσι ταῖς ἐξ ἑαντῶν ἄρχυσι,, ταῖς 
πλεκτάναις. 


β. Περὶ φαλάγγων. 


ὝΦΑντικὴν y καὶ ὑφαίνειν, καὶ δῶρα Ἐργάνης Δαίμονος, 
οὔτε ἴσασιν αἱ φάλαγγες, οὔτε εἰδέναι βούλονται. Ἦ τί ποτ᾽ ἂν 
καὶ χρήσαιτο τῷ τοιῷδε ἐσθήματι τὸ τοιοῦτον ϑυρίον ; Τὸ δὲ 
ἀράχνιον πάγη, καὶ οἱονεὶ κύρτος ἐστὶ τοῖς ἐμπίπτουσι. Καὶ 
ἡ μὲν ἀρχνωρεῖ, πάνυσφόδρα ἀτρεμοῦσα,, καὶ ἔοικεν ἀκινήτῳ. 
Καὶ τὸ μὲν ἔπεσεν ; ὅ τί ποτέ ἐστι τὸ ἐμπεσὸν, ἡ δ᾽ ἔχει δαῖτα. 
Τοσοῦτον δ᾽ ἐμπίπτει, ὅσον καὶ τὸ ὕφασμα κατέχειν δυνατόν 
ἐστι͵ καὶ ἐκείνῃ δειπνεῖν ἀπόχρη. 


+ ὧν 





"ΜΝ 


HISTOIRES DIVERSES 
D’ÉLIEN. 


LIVRE PREMIER. 


1. Du polype. 


Les polypes ' sont voraces et insatiables : il n'y a rien 
que leur ventre n'engloutisse. Souvent même ils ne font 
pas grâce à leur espèce. Le plus petit est saisi par le plus 
gros, dans les bras duquel, comme dans un filet, il se 
trouve embarrassé sans pouvoir s'en dégage, et devient sa 
proie. Les polypes dressent aussi des embüches aux pois- 
sons; voici comment. 118 se postent sous des rochers , et en 
prennent si parfaitement la couleur , qu'ils semblent en 
faire partie et former un même tout. Le poisson qui nage 
avec sécurité, s'approche des pglypes en s’approchant du 
rocher : alors ceux-ci, étendant leurs bras , enveloppent 
comme dans un filet l’imprudent animal. 


. ’ 
2: Des araignées. 


Les araignées ignorent et dédaigneraient d'apprendre 
l'art d'ourdir et de faire de la toile 3, ainsi que Jes autres 
arts inventés par Minerve 4. Quel usage feraient-elles d’un 
pareil tissu pour se vêtir ? La toile qu’elles fabriquent est 
une espèce de nasse, un filet tendu pour prendre les in- 
sectes. L’araignée, immobile dans son poste , et parfaite- 
ment semblable à un corps inanimé, veille sang cesse sur 
ce filet : ce qui y tombe * fait son repas. Or, il en tombe 
autant que la toile en peut retenir , et qu’il en faut à l'a- 
raignée pour sa nourriture ὅ. 


+ 


* 1 





4 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ ΙἹΣΤΟΡΙΑΣ A, «. 
7. Περὶ Αἰγυπτίων βατράχων. 


ΣΟΦΌΝ τι ἄρα χρῆμα ἦν γένος βατράχων Αἰγυπτίων, καὶ 
οὖν καὶ τῶν ἄλλων ὑπερφέρουσι κατὰ πολύ. ᾿Ἐῶν γὰρ ὕδρῳ 
περιπέσῃ, Νείλον Soëupart, βάτραχος , καλάμου τρύφος ἐν- 
δακὼν, πλάγιον φέρει y καὶ ἀπρὶξ ἔχεται, καὶ οὐκ ἀνίησι κατὰ 
τὸ καρτερόν. Ὁ δὲ ἀμηχανεῖ καταπιεῖν αὐτὸν αὐτῷ τῷ κα- 
λάμῳ᾽ οὐ γάρ οἱ χωρεῖ περιλαθδεῖν τοσοῦτον τὸ στόμα͵, ὅσον 
ὁ κάλαμος διείργει. Καὶ ἐκ τούτον περιγίνονται τῆς ῥώμης τῶν 
ὕδρων οἱ βάτραχοι τῇ σοφίᾳ. 


ὃ. Περὶ κυνὸς Αἰγυπτίον. 


Kai ἐκεῖνο δὲ χυνὸς Αἰγνυπτίον σοφόν. Οὐχ αθρόως ) οὐδὲ 
ἀνέδην, οὐδὲ ἐλευθέρως ἐκ τοῦ ποίαμοῦ πίνουσιν γ) ἐπικύπ- 
τοντες ἅμα, χαὶ ὅσον διψῶσι λάπτοντες᾽ ὑφυρῶνται γὰρ τὰ 
ἐν αὐτῷ ϑηοία. Παραθέοντι δὲ τὴν ὄχθην.) καὶ παραχλέπτον- 
τες πίνουσιν, ὅσον ἁρπάσαι, πάλιν καὶ πάλιν. Εἶτα οὕτως 
ἐκ διαλειμμάτων ἐκορέσθησαν, οὐ μὴν ἀπώλοντο ; καὶ οὖν καὶ 
ἠχέσαντο τὸ δίψος, 


ε. Περὶ σαλαττίας ἀλώπεκος. 


ς 

Η ἀλώπηξ, οὐ μόνον τὸ χερταῖον ϑηρίον δολερόν. ἐστιν; 
ἀλλὰ καὶ ἡ ϑαλαττία πανοῦργος ἐστι. Vo μὲν γὰρ δέλεαρ 
οὐχ ὑφορᾶται ; οὐδὲ μὴν φυλάττεται διὰ τὴν ἀκρασίαν τοῦτο 
τοῦ δὲ ἀγκίστρου καταφρονεῖ καὶ πάνν ἡ ἀλώπηξ. Πρὶν ἢ γὰρ 
τὸν ἀσπαλιέα σπάσαι τὸν κάλαμον, ἧδε ἀνέθορε, καὶ ἀπέκειρε, 
τὴν OPULAV , καὶ νήχεται αὖθις. Πολλάκις δ᾽ οὖν ναὶ δύο καὶ 
τρία κατέπιεν ἀγκιστρα΄ ὁ δ᾽ ἁλιεὺς ἐκείνγν οὐχ ἐδείπνσδ, 
προϊοῦσαν τῆς ϑαλάσσης. 





σῶν 


HISTOIRES DIVENSES D'ÉLIEN, |, 5. 5 
3. Des grenouilles d'Egypte. 


Les grenouilles d'Égypte sont douées d’une intelligence 
qui les élève singulièrement au-dessus de leur espèce. Si 
par hasard une grenouille rencontre dans le Nilyne des 
hydres ' qui vivent dans ce fleuve , aussitôt elle saisit avec 
ses dents un brin de roseau et le porte en travers dans sa 
gueule, le serrant de toute sa force sans jamais le lâcher. 
L'hydre , dont la mâchoire ne peut s'ouvrir de la longueur 
du roseau, fait de vains efforts pour avaler et le roseau 
et la grenouille, dont l'adresse triomphe ainsi de la force 
de l’hydre. 
4. Du chien Égyptien. 


Vorc un pareil trait de l'intelligence des chiens d’Égyp- 
te ". On ne les voit point se pencher sur le fleuve pour y 
boire à leur aise, librement et de suite, autant qu'ils en 
auraient besoin. La crainte des monstres qui habitent le 
Nil, les tient dans une défiance continuelle : ils passent 
donc en courant le long des bords, et lapent furtive- 
ment, à diflérentes reprises. Cette précaution, de ne 
boire que par intervalles, met leur vie en sûreté, et ils 
n'en parviennent pas moins à étancher leur soif. 


5. Du renard marin. 


Si le renard de terre est fin et rusé , le renard de mer 
ne l’est pas moins. Cet amimal est si gourmand, ἮΝ ne 
se défie point des appâts, et qu'il ne cherche‘nullement 
à s’en garantir . A l'égard de l’hameçon qui y est attaché, 
il s'en moque. Avant que le pêcheur ait tiré sa ligne, le 
renard fait un saut, coupe la corde, et se met à nager. 
Souvent il avale jusqu’à deux et trois hameçons , au grand 
dépit du pêcheur, qui comptait l'emporter pour son sou 


per: 





Ψ 
ό AIAIANOY ΠΟΙΚΙΑΗ͂Σ ἹΣΤΟΡΙΑΣ A, 6. 


ς. Περὶ χελωνῶν ϑαλαττίων. 


Αἱ χελῶναι αἱ ϑαλάσσιαι ἐν τῇ γῇ τίχτονσι. Τεκοῦσαι δὲ. 
παραχρῆμα. κατέχωσαν ἐν τῇ γῇ τὰ bd" εἶτα, Ἐπιστρέψασαι 
ὀπίσω εἰς ἤθη τὰ ἑαντῶν, νήχονται. Εἰσὶ δὲ εἰς τοσοῦτον λο- 
γιστιχαὶ, ὥστε ἐφ᾽ ἑαντῶν ἐκλογίζεσθαι τὰς ἡμέρας τὰς τεσσα- 
ράκοντα ἐν αἷς τὰ ἔγγονα αὐταῖς, τῶν ὠῶν συμπαγέντων » 
ξῶα γίνονται. Ὑποστρέψασαι οὖν αὖθις εἰς τὸν χῶρον, ἐν ᾧ : 
χατέθεντο χρύψασαι τὰ ἑαυτῶν βρέφη, ἀνώρονξαν τὴν γῆν , ἣν 
ἐπέδαλον, χαὶ κινουμένους ἤδη τοὺς νεοττοὺς, καὶ ἕπεσθαι 
δυναμένους αὑταῖς ἀπάγουσιν. 


ζξ. Περὶ ἀγρίων σνῶν. 


Ἦσαν ἄρα οἱ οὖς οἱ ἄγριοι ἰατρικῆς οὐκ ἀπαίδευτοι) καὶ 
ϑεραπείας ἅμα. Οὗτοι γοῦν ) ὅταν αὑτοὺς λαθόντες ὑοσχνάμον 
φάγωσι, τὰ ἐξόπισθεν ἐφέλκουσι, παρειμένως ἔχοντες οὕτως 

’ ἑαυτῶν. Εἶτα σπώμενοι, ὅμως ἐπὶ τὰ ὕδατα παραγένονται,, καὶ 
ἐνταῦθα τῶν καρκίνων ἀναλέγονσι, καὶ ἐσθίουσι προθυμότατα. 
Ῥίνονται δὲ οὗτοι τοῦ πάθους φάρμακον , καὶ ἐργάζονται ὑγιεῖς 
αὐτοὺς αὐθις. 


ἡ. Περὶ φαλαγγίου. 


, F ? C2 , Φ , 4 
Daaärrion ἐλάφοις τοσοῦτόν ἐστι κακὸν, ὅσον xai ἀνθρώ- 
ὸ . ? . ? 3 » 4 {| , 
ποις" καὶ κινδυνεύουσιν ἀπολέσθαι διὰ ταχέων. Εν μέντοι 


χιττοῦ γενϑώνται; ἐλύπησεν αὐτοὺς τὸ δῆγμα οὐδέν " δεῖ δὲ 
εἶναι τὸν χιττὸν ἄγριον. 


θ. Περὶ λέοντος νοσοῦντος. 


Δέον τὰ δὲ νοσοῦντα τῶν μὲν ἄλλων οὐδὲν ὀνίνγσι ᾿ φάρ- 
paxov δέ ἔστιν αὐτῷ τῆς νόσον, βρωθεὶς πίθηκας. 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, Ï, 9. 7 
6. Des tortues de ner . 


Lxs tortues de mer font leur ponte à terre ; dès qu'elle 
est fait®, elles enfouissent leurs œufs et étonnant en na- 
geant vers les lieux qu'elles ont coutume d’habiter. Elles 
savent assez de calcul pour compter quarante jours, pen- 
dant lesquels leur progénitufe s’anime dans les œufs où 
elle est renfermée. Alors retournant vers le lieu où elles 
les ont déposés et cachés, elles remuent la terre dont elles 
les avaient couverts, et emmènent leurs petits , déjà capa- 
bles de se mouvoir et assez forts pour suivre leur mère, 


7. Des sangliers. 


Lxs sangliers ont quelque connaissance de la médecine 
et de l’art de guérir. S'il leur est arrivé de manger impru- 
demment de la jusquiame " , , devenus sur-le-champ paraly- 
tiques, ils ne traînent qu'avec peine Jeur derrière. En cet 
état, ils s'efforcent de gagner quelque lieu aquatique, où 
il se trouve des écrevisses : ils en ramassent le plus promp- 
tement qu'ils peuvent, ils les mangent, et sont guéris. 
C'est un remede sûr pour leur cl 


8. De la nie 


L, morsure de la tarentule est aussi dangereuse pour 

les cerfs que pour les hommes; ils pourraient en mourir, 
et même trés-promptement. Mais s'ils mangent du lierre, 
pourvu que ce soit du lierre nes alors la morsure n’a 
nen de fâcheur. 


9. Du lien ΕΝ 


Le seul remède pour un lion malade, est de manger un 
singe. Nulle autre chose ne le peut soulager ". 





ὃ AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ À, «y. 
ι. Πῶς αἱ βεθδλημέναι ἐν Κρήτῃ αἶγες ϑεραπεύονται. 


Οἱ Κρῆτές εἰσι τοξεύειν ἀγαθοί . καὶ οὖν καὶ τὰς αἶγας βαάλ- 
λουσιν ἐπ᾽ ἄκροις νεμομένας τοῖς ὄρεσιν. Αἱ δὲ βληθξϊσαι πα- 
ραχρῆμα τῆς δικτάμου βοτάνης διέτραγον 7 καὶ ἅμα τῷ γεύσα- 
σθαι, ὅλα ἐκείναις τὰ βέλη ἐκπίπτει. 


@ 


€ Ve + 
ια. Ὅτι μαντικοῖ oi μῦες. 


ἯΣαν δ᾽ ἄρα μαντικώτατοι τῶν ζώων καὶ μῦες" γηρώσης γὰρ 
οἰκίας ἤδη καὶ μελλούσης κατολισθαίνειν, αἰσθάνονται πρῶ- 
tot” χαὶ ἀπολιπόντες τὰς μνωπίας τὰς αὑτῶν ,) καὶ τὰς ἐξ ἀρ- 
χῆς διατριδὰς; ÿ ποδῶν ἔχονσιν γ) ἀποδιδράσκουσι, καὶ μετ- 
οικίζονται. 


ιβ. Περὶ μνρμήχων. 


Εχουσι δὲ καὶ οἱ μύρμηκες, ὡς ἀκούω, μαντικῆς τινα αἴσ- 
θησιν" ὅταν γὰρ μέλλῃ λιμὸς ἔσεσθαι) δεινῶς εἰσι φιλόπονοι 
πρὸς τὸ ϑυσαυρίσαι, καὶ ἑαυτοῖς ἀποταμειώσασθαι τοὺς TU- 
ροὺς) καὶ τὰ λοιπὰ τῶν σπερμάτων, ὅσα μυρμήκων δεῖπνόν 
ἐστιν. 


ιγ. Περὶ Γέλωνος. : 


Ὃ Συρακούσιος γέλων κατ᾽ ὄναρ ἐξέδλητο χεραυνῷ καὶ 
διὰ τοῦτο ἐδόα, οὐχ ἀμυδρὸν 5) οὐδὲ ἀσθενὲς, ὡς ἐν ὀνείρῳ, 
ἀλλ᾽ ἀνδρικῶς, ἅτε δεινῶς ἐχπλαγεὶς ὑπὸ τοῦ δέους. Ὁ δὲ 
κύων 7) ὅσπερ οὖν αὐτῷ παρεκάθενδεν » ἐκ τῆς βοῆς διεταράχ- 
On, καὶ περιδὰς αὐτὸν, ὑλάκτει πάνν σφοδρῶς ἀπειλητιχὸν, 
καὶ σύντονον. Καὶ ἐκ τούτων ὁ Γέλων ἅμα τε ἀφυπνίσϑη, καὶ 
τοῦ δέους ἀφέθη. | 


® εἰ fut guéri de sa peur. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, [, 13. 9 


10. Comment les chèvres de Crète se guérissent elles- 
mêmes de leurs blessures. 


Les Crétois sont adroits à tirer de l'arc; de leurs flèches 
ils atteignent les chèvres qui paissent sur le haut des mon- 
tagnes. Dès que ces animaux se sentent blessés, ils vont 
‘promptement brouter la plante appelée dictamne "; et à 
peine ils en ont goûté, que les flèches tombent d'elles- 
mêmes. 


11. Que les souris savent prévoir l'avenir. 


Les souris doivent être mises au nombre des animaux 
qui ont le don de prévoir l’avenir * : quand une maison est 
vieille et près de tomber en ruine, elles sont les premières 
à s'en apercevoir; alors, quittant leurs trous et leurs an- 
ciennes retraites, elles fuient à toutes jambes, et vont 
chercher ailleurs un asyle. 


« 


12. Des fourmis. 


J'ar oui dire que les fourmis ont de même une sorte de 
pressentiment de l’avenir ; car s’il arrive qu’on soit menacé 
de la famine, elles travaillent avec une ardeur surprenante 
à amasser et à serrer dans leurs magasins une provision de 
blé et de toutes les graines propres à leur nourriture. 


13. De Gélon. | 
Gxxon de Syracuse ὃ, révant qu'il était frappé de la fou- 


dre, se mit à crier, non d’une voix faible et étouflée, ainsi 
qu'il arrive en dormant , mais à plein gosier, comme fait 
un bomme saisi de la plus grande terreur. Un chien qui 
dormait auprès de lui, se mit de son côté à pousser des 
burlemens épouvantables , en tournant autour de son mai- 
tre comme pour le défendre ‘. Α ce bruit Gélon s’éveilla 


- 





10 AIAIANOY IIOIKIAHZ )ZTOPIAEZ A, te. 
ιὃ. Περὶ χύχνον. 


Λέγει Ἀριστοτέλῆς τὸν χύχνον χαλλίπαιδα εἶναι. χαὶ πολύ- 
παιδα᾽ ἔχειν γε μὴν καὶ ϑυμόν. Πολλάκις γοῦν εἰς ὀργὴν καὶ. 
μάχην προελθόντες ) καὶ ἀλλήλους ἀπέχτειναν οἱ κύκνοι, Λέ- 
γει δὲ ὁ αὐτὸς, καὶ μάχεσθαι τοὺς κύκνους τοῖς ἀετοῖς " ἀμύ - 
νεσθαί γε μὴν αὐτοὺς, ἀλλ᾽ οὐκ ἄρχειν ἀδίκων. Ὅτι δέ εἰσι 
φιλῳδοὶ, τοῦτο μὲν ἤδη καὶ τεθρύλληται. ᾿Εγὼ δὲ ἄδοντος 
χύχνον οὐκ ἥκουσα, ἴσως δὲ οὐδὲ ἄλλος πεπίστενται δ᾽ οὖν 5 ὅτι 
ἄδει. Καὶ λέγουσί γε αὐτὸν μάλιστα ἐκεῖνον εἶναι τὸν χρόνον 
εὐφωνότατόν τε. καὶ ὠδικώτατον ὅταν ἢ περὶ τὴν καταστρο- 
φὴν τοῦ βίον. Διαδαίνουσι δὲ καὶ πέλαγος, καὶ πέτονται καὶ 
κατὰ θαλάσσης; καὶ αὐτοῖς οὐ κάμνει τὸ πτερόν. 


ιε. Περὶ περιστεοῶν. 


Ex διαδοχῆς φασιν ἐπωάζειν τὰς περιστεράς. Εἶτα τῶν νεοτ- 
τῶν γενομένων; ὁ ἄῤῥην ἐμπετύει αὐτοῖς, ἀπελαύνων αὐτῶν 
τὸν φθόνον ) φασὶν, ἵνα μὴ βασχανθῶσι δι᾽ ἄρα τοῦτο. Τίκτει 
δὲ ὠὰ δύο À θήλεια, ὧν τὸ μὲν πρῶτον ἀῤῥεν ποιεῖ πάν- 
τως; τὸ δὲ δεύτερον, 9ῆλν. Τίκτουσι δὲ αἱ περιστεραὶ κατὰ 
πᾶσαν ὥραν τοῦ ἔτους. Ἔνθεν τοι καὶ δεκάκις τοῦ ἔτους 
ὠδίνονσι. Λόγος δέ τις περίεισιν Αἰγύπτιος) λέγων δωδὲε- 
κάκις τὰς ἐν Αἰγύπτῳ τίχτειν. Λέγει δὲ Ἀριστοτέλης καὶ 
διάφορον εἶναι τῆς περιστερᾶς τὴν πελειάδα " τὴν μὲν γὰρ 
περιστερὰν εἶναι μείξονα, τὴν δὲ πελειάδα βραχντέραν * ai 
τὴν μὲν περιστερὰν τιθασσὸν εἶναι͵, τὴν δὲ où. Λέγει δὲ ὁ αὐτὸς, 
μὴ πρότερον ἐπιβαίνειν τὸν ἄῤῥενα τῇ ϑυηλείᾳ, πρὶν ἣ φιλήσῃ 
αὐτὴν" μὴ γὰρ ἀνέχεσθαι τὰς ϑηλείας τὴν τῶν ἀῤῥένων ὁμι- 
λίαν γ τοῦ φιλήματος ἔρημον. Προστίθησι τούτοις καὶ ἐκεῖνα. . 


γὼ 





. HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, 1, 15. [1 
14. Du cygne. 


Anisrors dit que les cygnes sont très-féconds et que leur 
famille est aussi belle que nombreuse, mais qu'ils sont na- 
turellement colères, et que souvent, dans un accès de fu- 
reur, ils se battent entre eux jusqu'à se tuer les uns les 
autres. Aristote ajoute que les cygnes sont en guerre avec 
les aigles ;, guerre défensive de la part des cygnes; car ja- 
mais ils ne soat les agresseurs. Que n’a-t-on pas dit de la voix 
et du chant des cygnes ‘? Pour moi, je n'ai jamais entendu 
de cygnes chanter ; et personne peut-être n'a eu cette bonne 
fortune. Cependant on croit qu'ils chantent ; on prétend 
même que leur voix n’est jamais plus agréable et plus har- 
monieuse que quand ils approchent du terme de leur vie. 
Les cygnes traversent les mers en volant, sans se fatiguer. 


15. Des colombes. 


Or dit que les pigeons, mâle et femelle, couvent chacun 
à leur tour, et que dès que leurs petits sont éclos, le mâle 
soufile sur eux une matière liquide qui a la vertu de les 
garantir de tout maléfice; en sorte qu'ils sont à l'abri 
des enchantemens *. La femelle pond deux œufs, dont 
le premier produit toujours un mâle, et le second, une 
femelle. Les colombes pondent dans toutes les saisons 
de l’année; d'où il arrive qu'elles font jusqu’à dix pon- 
tes par an. Une tradition égyptienne porte même qu’en 
Égypte elles en font jusqu’à douze. Aristote prétend 
qu'il y a une grande différence entre la colombe et le pi- 
geon-biset ; la colombe est plus grosse et s'apprivoise ; le 
biset est sauvage et plus petit. Selon le même Aristote, le 

mâle ne couvre jamais sa femelle, qu’il n’ait commencé par 
la caresser de son bec; les femelles ne souflriraient pas 
même l'approche des mâles, s'ils n'avaient préludé par ces 
caresses. 1] ajoute que quand les femelles sont dépourvues 





12 AIAJANOY IOIKIAHZ IETOPIAZ Α, te. 
ὅτι καὶ αἱ ϑήλειαι ἀλλήλας ἀναβαίνουσιν , ὅταν τῆς πρὸς ἄῤ- 
ῥένα μίξεως ἀτυχήσωτι " καὶ οὐδὲν μὲν εἰς ἀλλήλας προΐενται, 
τίκτονσι δὲ ὠὰ, ἐξ ὧν νεοττοὶ οὐ γίνονται αὐτοῖς. Εἰ δέ τι 
Καλλιμάχῳ χρὴ προσέχειν, φάσσαν 2 και πυραλλίδα 5) καὶ πε- 
ριστεράν, καὶ τρυγόνα φησὶ μυδὲν ἀλλήλαις ἐοικέναι. 

Ἰνδοὶ δέ φασι λόγοι, περιστερὰς ἐν ᾿Ινδοῖς γίνεσθαι μυ- 
λίνας τὴν χρόαν. Χάρων δὲ ὁ Λαμψαχηνὸς περὶ τὸν ἼΑθω 
φανῆναι περιστερὰς λευχὰς λέγει, ὅτε ἐνταῦθα ἀπώλοντο αἱ 
τῶν Περσῶν τριήρεις ) περικάμπτουσαι τὸν ἤΑθω. 

Ἔν "Ἔρυχι δὲ τῆς Σικελίας) ἔνθα ἐστὶν ὁ τῆς ᾿Αφροδίτης 
νεὼς; σεμνός τε, rat ἅγιος) ἔνθα κατά τινα καιρὸν ϑύουσιν 
οἱ ᾿Ερυκινοὶ τὰ Ἀναγώγια, καὶ λέγοντι τὴν ᾿Αφροδίτην εἰς 
Λιδύην ἀπὸ τῆς Σικελίας ἀνάγεσθαι, ἀφανεῖς Ëx τοῦ χώρου 
αἱ περιστεραὶ γίνονται, ὡσπεροῦν τῷ Θεῷ συναποδημοῦσαι. 
Κατά γε μὴν τὸν λοιπὸν χρόνον πάμπολύ τι πλῆθος τῶνδε 
τῶν ὀρνίθων ἐπιπολάζειν τῷ ναῷ τῆς ϑεοῦ ὡμολόγηται. 

᾿Αχαϊκοὶ δὲ αὖ πάλιν λέγοντι λόγοι, καὶ τὸν Δία αὐτὸν 
μεταδαλεῖν τὴν μορφὴν εἰς περιστερᾶν, ἐρασθέντα παρθένον; 
Φθίας ὄνομα. Ἔν Αἰγίῳ δὲ ᾧχει κἡὶ Φθία αὕτη. 


ts”. Περὶ Σωχράτους ; ὅτε τὸ χώνειον ἔπιεν. 


co 1 ® 
OrE ἧκεν ἡ ναῦς ἡ ἐκ Δήλου, καὶ ἔδει Σωχράτυν ἀποθνή - 
σχειν, ἀφίκετο εἰς τὸ δεσμωτήριον Ἀπολλόδωρος, ὁ τοῦ Σω- 
# e “ + n = μι > ἢ 
κράτους ἑταῖρος, χιτῶνά τε αὐτῷ φέρων ἐρίων πολυτελῆ καὶ 
>?» 0 e , “ D 44 | 4 
εὐήτριον, καὶ ἱμάτιον τοιοῦτο. Καὶ ἠξίον ἐνδύντα αὐτὸν τὸν 
χιτῶνα, καὶ ϑοιμάτιον περιδαλόμενεν,, εἶτα οὕτω πιεῖν τὸ 
? Ν Ἂ- ὡ x 4 9 pa το Le ὔ 4 à # 
φάρμακον. ἔλεγε γὰρ αὐτῷ, 0 ἐνταφίων μὴ ἀμοιρήσειν » 
» “ὦ ᾿" 4 ἢ Lu ΄“ 
εἰ ἐν αὐτοῖς ἀποθάνοι καὶ γὰρ οὖν και προκεῖσθαι σὺν τῷ 
χόσυῳ τὸν vexpoy οὐ πάνν τι ἀδόξως, Ταῦτα τὸν Σωχράτην ὁ 
, . 3? » ᾿ 4 
᾿Απολλόδωρος. Ὁ δὲ οὐχ ἠνέσχετο, ἀλλ ἔφη πρὸς τοὺς ἀμφι 
4 [ , , ε : , - € 4 ς .» 
τὸν Κρίτωνα, καὶ Σιμμίαν ) καὶ Φαίδωνα. Καὶ πῶς νπὲρ ἡμῶν 





HISTOIRES DIVBRSES D'ÉLIEN, [, 16. 13 
de mâles, elles font l'amour entre elles ; mais que n'ayant 
pas la faculté de se féconder, elles pondent des œufs qui 
ne produisent point de petits. Si l’on peut en croire Cal- 
Jimaque , le ramier , la pyrallide ', la colombe et la tour- 
terelle n’ont rien de commun. 

Les histoires de l'Inde nous apprennent qu'il Υ a dans 
ce pays des colombes de couleur jaunâtre : Charon de 
Lampsaque assure qu'on en vit paraître de blanches autour 
du mont Athos, lorsque la flotte des Perses y périt en vou- 
lant le doubler :. 

Sur le mont Éryx en Sicile, est un temple auguste et 
vénérable, consacré à Vénus, où, dans une certaine saison 
de l’année, les habitans célèbrent , par une fête nommée 
Anagogie ?, le départ de la déesse , qui, selon eux, quittait 
en ce moment la Sicile pour aller en Libye. Alors on ne 
voit plus de colombes sur |’ Éryx : il semble qu'elles soient 
parties avec la déesse. Mais il est certain que dans toute 
autre saison de l'année, il s'en rassemble autour de son 
temple une quantité prodigieuse. 

Les Achéens racontent aussi que Jupiter , devénu amou: 
reux d’une jeune fille nommée Phthia, qui demeurait à 
Égium {, prit la figure d’une colombe. 


16. De Socrate buvant la ciguë. 


Le vaisseau étant revenu de Délos ὁ, et la mort de Socrate 
ne pouvant plus se différer, Apollodore, un de ses amis, 

lui apporta dans la prison une robe d'une laine très-fine 
et bien travaillée, avec un manteau pareil, le priant de 
se revêtir de la robe et de s'envelupper du manteau avant 
que de boire la ciguë. Ces habits, lui disait-il, vous ser- 
viront au moins d'ornemnens funèbres : il est honorable 
pour un mort d'être couché avec décence. Ainsi parlait 
Apollodore ; ce propos me plut pes à Socrate : « Certes, 
dit-il à Criton, à Simmias ct à Phédon, qui étaient au- 


14 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ 12TOPIAZ A, «0. 

καλῶ Ἀπολλόδωρος οὕτω ϑοξάζει ) εἴγε αὐτὸ πεπίστενκεν ; ὅτι 
μετὰ τὴν ἐξ ᾿Αθηναίων φιλοτησίαν, καὶ τὸ τοῦ φαρμάκου πό- 
μαγ ἔτι οὕτως ὄψεται Σωχράτην ; Εἰ γὰρ οἴεται τὸν ὀλίγον 
ὕστερον ἐῤῥιμμένον ἐν ποσὶ nai κεισόμενόν γ᾽ ἐμὲ εἶναι, δῆλός 
ἐστί με οὐχ εἰδώς. 


&. Περὶ τῶν σμιχροτάτων τεθρίππων 7 καὶ ἐλεγείον. 


Ταῖτα ἄρα ἐστὶ τὰ ϑαυμαζόμενα Μυρμυκίδου τοῦ Μιλη- 
σίον, καὶ Καλλικράτους τοῦ Λακεδαιμονίον, τὰ μιχρὰ ἔργα. 
Τέθριππα μὲν ἐποίησαν ὑπὸ μνίας καλνπτομένα, καὶ ἐν σγσάμω 
δίστιχον ἐλεγεῖον χρυσοῖς γράμμασιν ἐπέγραψαν. Ὧν, , ἐμοὶ 
δοκεῖν) ὁ σπουδαῖος οὐδέτερον ἐπαινέσεται" τί γαρ ἄλλο ἐστὶ 
ταῦτα; ἧ χρόνον παρανάλωμα ; 


mn. Περὶ τρυφωσῶν γυναικῶν. 


Πᾶς δὲ οὐ διέῤῥεον ὑπὸ τρυφῆς αἱ παλαιαὶ τῶν γυναιχῶν ; 
᾿Επὶ μὲν γὰρ τῆς κεφαλῆς στεφάνην ἐπετίθεντο ὑψηλὴν, τοὺς 
δὲ πόδας σανδάλοις ὑπεδοῦντο ) ἐκ δὲ τῶν ὥτων αὐταῖς ἐνώτια 
μαχρὰ ἀπεχρέμαντο᾽ τῶν δὲ χιτώνων τὰ περὶ τοὺς ὥμονς ἄχρι 
τῶν χειρῶν οὐ σννέῤῥαπτον ; ἀλλὰ περόναις χρνσαῖς, καὶ ἀρ- 
ἡνραῖς, συνεχέσι κατελάμδαινον. Καὶ ταῦτα αἱ πάνν παλαιαΐ. 
Τῶν δὲ ᾿Αττιχῶν γυναικῶν τὴν τρυφὴν Ἀριστοφάνης λεγέτω. 


19. ἸΠερὶ τῆς τῶν Συθαριτῶν . καὶ Κολοφωνίων ) καὶ 


Κορινθίων τρυφῆς. 
ù \ , , , 3 ’ 
O μὲν διεμώδης λόγος καὶ εἰς πάντας ἐχφοιτήσας λέγει, 


Συδαρίταις καὶ αὐτῇ τῇ Συδάρει αἰτίαν τῆς ἀπωλείας γενέ-- 
σῆαι τὴν πολλὴν τρυφήν. Ἃ δὲ οὐχ ἔστι τοῖς πολλοῖς γνώρι- 


HISTOIRES DIVESRES D'ÉLIEN, l, 19. 15 
près de lui, Apollodore a une grande idée de nous, s’il 
croit qu'après que j'aurai bu la coupe que me présentent 
les Athéniens, il verra encore Socrate. S'il pense que celui 
qui dans peu sera étendu à vos pieds est Socrate, assuçé- 
ment il ne m'a jamais connu '. » 


17. Des petits chars à quatre chevaux , et du distique 
élégiaque. 


Vora quels sont les ouvrages de Myrmécide de Milet, et 
de Callicrate de Lacédémone , ouvrages tant admirée , et 
qui ne sont admirables que par leur petitesse. Ils ont fait 
des chars à quatre chevaux, qu'une mouche pouvait cou- 
vrir * : ils ont écrit en lettres d'or un distique élégiaque 
sur un grain de Sésame. À mon avis, les gens sages ne 
loueront ni l’un ni l’autre ; cay enfin, qu'ont-ils fait autre 
chose que de perdre laborieusement leur temps à des cho- 
ses inutiles * ? 


18. Du luxe des fimmes. 


À QUEL excès la plupart des femmes de l'antiquité n'ont- 
elles pas poussé le luxe? Elles portaient sur la tête une 
couronne très - haute et des sandales 1 aux pieds; de 
grandes boucles pendaient à leurs oreilles ; et les manches 
de leurs robes, au lieu d'être cousues, étaient attachées 
depuis les épaules jusqu'aux mains avec des agrafes d'or 
et d'argent. C'est aïhsi que les femmes se paraient autre- 
fois. Je ne parlerai point du luxe des Athéniennes ; c'est 
l'affaire d'Aristophane. 


19. Du luxe des Sybarites, des Colophoniens et des 
Corinthiens. 


à 
C'ssr un fait généralement connu et répandu partout, 
que les Sybarites se sont perdus eux et leur ville par l'excès 


de leur luxe *. Mais on ignore communément ce que je vais 





16 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ ISTOPIAZ À, κα. 

μα; ταῦτ᾽ ἐγὼ ἐρῶ. Κολοφωνίους φασὶ καὶ αὐτοὺς διὰ τὴν πάνυ 
τρυφὴν ἀπολέσθαι" καὶ γάρ τοι καὶ οὗτοι ἐσθῆτι πολντελεῖ 
ἐθρύπτοντο, rai τραπέζης ἀπωτίᾳ καὶ ὑπὲρ τὴν χρείαν χρώ- 
μενδι ὕδριζον. Καὶ ἡ τῶν Βακχιαδῶν δὲ τῶν ἐν Κορίνθῳ ἀρ- 
χὴ, ἐπὶ μέγα δυνάμεως προελθοῦσδᾶ, ὅμως, διὰ τὴν τρυφὴν τὴν 
ἔξω τοῦ μέτρον; καὶ αὐτὴ κατελύθη. 


χ. Περὶ Διοννυσίον συλήσαντος τὰ τῶν ϑεῶν. 


Διονύσιος ἐξ ἁπάντων τῶν ἐν Συραγούσαις ἱερῶν ἐσύλησ: 
τὰ χρήματα. Τοῦ δὲ ἀγάλματος τοῦ Διὸς περιεῖλε τὴν ἐσλῆτα 
χαὶ τὸν κόσμον, ὃς ἦν) φασὶ) χρυσίον πέντε καὶ ὀγδοήκοντα 
ταλάντων. ᾿Οχνούντων δὲ τῶν δημιουργῶν ἅψασθαι, ὅδε πρῶ- 
τος ἔχρουσε τὸ ἄγαλμα. Καὶ τὸ ἄγαλμα δὲ τοῦ ᾿Απόλλωνος πε- 
ριεσύλησεν͵ ἔχον καὶ αὐτὸ χρυδοῦς βοστρύχους, κελεύσας ἀπο- 
χεῖραί τινα αὐτό, Πλεύσας δὲ εἰς Τροιζηνίους, τὰ τοῦ Ἀπόλ- 
λωνος, καὶ τῆς Λευκοθέας ἅπαντα ἐσύλγσε χρήματα; τὴν 
παρακειμένην ἀργυρᾶν τῷ Ἀπόλλωνι τράπεζαν κελεύσας ἀφε- 
λεῖν, Ἀγαθοῦ Δαίμονος τῷ ϑεῷ διδόντας πρόποσιν. 


κά. Ἰσμηνίας, αἰσχύνης χωρὶς, πῶς Περσῶν βατιλεῖ 
προσεχύ νησεν. 


3 

Ἰσμηνίου τοῦ Θυδαίον σοφὸν ἅμα καὶ ᾿Ελληνικὸν οὐκ ἂν 
ἀποχρυψαίμην ἔργον. Πρεσδεύων οὗτος ὑπὲρ τῆς πατρίδος πρὸς 
βασιλέα τῶν Περσῶν ; ἀφίκετο μὲν ἐδούλετο δὲ αὐτὸς > ὑπὲρ 
ὧν ἧκεν, ἐντυχεῖν τῷ Πέρσῃ. "ἔφατο οὖν πρὸς αὐτὸν ὁ χιλίαρ- 
4961 ὁ roi τὰς ἀγγελίας εἰσκομίζων τῷ βασιλεῖγ καὶ τοὺς 
δεομένους εἰσάγων, ᾿Αλλ᾽, ὦ ξεῖνε Θηθαῖε (ἔλεγε δὲ ταῦτα 
παίζων δι᾿ ἑρμηνέως, Τιθραύστης δὲ ἦν ὄνομα τῷ χιλιάρχῳ), 
νόμος ἐστὶν ἐπιχώριος Πέρσαις, τὸν εἰς ὀφθαλμοὺς ἐλθόντα 
τοῦ βασιλέως μὴ πρότερον λόγον μεταλαγχάνειν γ) πρὶν ἢ προ- 
σχυνῆσαι αὐτόν. Εἰ τοίνυν αὐτὸς δι᾿ ἑαντοῦ συγγενέσθαι ϑέλεις 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, À, 21. 17 


rapporter, On dit que la ruine des Colbpheniens est verue 
de la même cause : par la magnificence de leurs vêtemens, 
autant que par la somptuosité immodérée de leur table”, 

ils semblaient insulter aux autres hommes :. J jouteras 
que ce fut encore l'excès du luxe , qui fit décheoir les Bac- 


chiades du haut degré de puissance auquel ils s'étaient éle- 
vés dans Corinthe. 


20. De Denys pillant les temples des dieux. 


Das pilla les richesses de tous les temples de Syracuse : 
il dépouilla la statue de Jupiter de ses habits et de ses or- 
pemens, qui pouvaient être estimés quatre-vingt-cinq ta- 
lens d'or ; et comme les ouvriers paraissaient craindre dy 
toucher , il porta le premier la main sur la statue. Il traita 
de même celle d’Apollon : la chevelure du dieu était d’or ; 
Denys ordonna qu’on lui rasät la tête. Ayant ensuite fait 
voile vers Trezène ?, il enleva toutes les richesses consa- 
crées à Apollon et à Leucothée, entr'autres, une table 
d'argent qui était auprès du dieu , .-crdonnant de lui ver- 
ser le coup du bon génie , qui terminait le repas 4. 


21. Comment Isménias adora le roi de Perse, sans 
bassesse. 


June passerai pas sous silence l'action du Thébain Ismé- 
nias : c’est un trait d'habileté bien digne d’un Grec. Ismé- 
nias ayant été envoyé par ses concitoyens en ambassade à 
k cour de Perse, voulait traiter l'affaire qui l'amenait, 
avec le roi ναὶ même 5, Le chiliarque , nommé Tithraus- 
tès, qui était chargé d'annoncer au roi les ambassadeurs 
etde les introduire , lui dit, par le moyen d’un interprètet : 
a Etranger . C'est une coutume établie chez les Perses, 
qu'on ne paraît devant le roi et qu’on ne peut avoir d’en- 
tretien avec lui , qu'après s'être prosterné pour l’adorer. Il 
faut donc , si vous voulez obtenir une audience , que vous 


ἔχεν. — ΟΝ. ΒΕ. 2 





χὰ ΔΙΛΊΆΝΟΥ ΠΟΙΚΙΛΕΣ IBTOPIAZ A, »7. 

eh ὡρὰ qui, το ἐκ τὸν νόμον dv" ei δὲ UN, τὸ αὐτό σοι 
«des καὶ δὲ ἑυὼν εἰνυσθήσεται. καὶ μὴ προσευνηήθαντί: Ὅ 
EU UV Your vtxs Ἄγε μεγ εἶπε" καὶ προσελθὼν χαὶ ἐμφανὴς 
τῷ βασιλεῖ γενόμενος , neptehdpevog τὸν δαχτύλιον, ἔῤῥιψεν 
ἀδήλως παρᾶ τοὺς πόδας, ὃν ἔτνχε φορῶν, καὶ ταχέως ἐπι- 
χύψας, ὡς δὴ προσχυνῶν, πάλιν ἀνείλετο αὐτόν " καὶ δόξαν 
μὲν ἀπέστειλε τῷ Πέρσῃ προσκυνήσεως οὐ μὴν ἔδρασεν οὐδὲν 
τῶν ἐν τοῖς Ἕλλησιν αἰσχύνην φερόντων. Πάντα οὖν; ὅσα 
ἠδουλήθη , κατεπράξατο, οὐδὲ ἠτύχυσέ τι ἐκ τοῦ Πέρσον. 


χβ. Δῶρα τὰ διδόμενα παρὰ Περσῶν βασιλέως τοῖς 
πρεσδευταῖς. 


AGpPa τὰ ἔχ βασιλέως διδόμενα τοῖς παρ᾽ αὐτὸν ἤχουσι πρεσ- 
δευταῖς. εἴτε παρὰ τῶν Ἑλλήνων ἀφίκοιντο, εἴτε ἑτέρωθεν ; 
7% , + €  _» ’ 4 3 
ταῦτ᾽ ἦν, Τάλαντον μὲν ἑχάστῳ Βαθυλώνιον ἐπισήμον ἀργυ- 
ρίουγ ταλαντιαῖαι dE” φιάλαι δύο ἀργυραῖ. Δύναται δὲ τὸ τά- 
λᾶντον τὸ Βαδυλώνιον δύο καὶ ἑδδομήκοντα μνᾶς ᾿Αττικάς, 
Ψέλλιά τε καὶ ἀκινάκην ἐδίδου, καὶ στρεπτὸν" χιλίων δαρει- 
χῶν ἄξια ταῦτα. Καὶ στολὴν ἐπ᾽ αὐτοῖς Μηδικήν " ὄνομα δὲ τῇ 


στηλῇ δωροφοριχή. 
χγ. Περὶ Γοργίου καὶ Πρωταγόρον. 


“«“ [.} “« ᾽ - Es ’ ᾿ 
Ex τοῖς ᾿Ελλησι τοῖς πάλαι, μαχρᾷ τῇ δόξῃ διέπρεπε Γορ- 
γίας ὁ Λεοντῖνος Φιλολάου, καὶ Πρωταγόρας Δημοχρίτον᾽ τῇ 
δὲ σηγίᾳ τοσοῦτον ἐλείποντο, ὅσον ἀνδρῶν παῖδες. "Eotxe γᾷρ 
πὼς ἡ δόξα μὴ πάνν τι ἀχριδὲ ἦτε ὁρᾷ ἦτε ἄχούειν ᾿ ἔνθεν 

μὴ πάνν τι ἀγριδὲς ) μήτε ὁρᾷν; μήτε ἄχο 

, Α ΚΕ 9 4 
τοι nat πολλὰ σφάλλεται, καὶ τὰ μὲν καταχαρίζεταιγ τὰ δὲ 
ψεύδεται. 





᾿ Vuls. ν τάλαντα dé. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ἴ, 23. 19 
vous conformiez à l'usage ; sinon c'est avec nous que vous 
traiterez , et vous n'en terminerez pas moins votre affaire, 
sans subir la loi de l’adoration ». Introduisez-moi , répar- 
tit Isménias. Quand il se fut approché j jusqu’à être vu du 
prince , il tira la bague qu'il portait au doigt, et la laissa 
tomber, sans que personne s'en apeïrçût; puis se baissant 
promptement, comme s'il se fût incliné pour satisfaire à 
la cérémonie , il la ramassa. Ainsi , le roi de Perse se crut 
adoré, et Isménias ne fit rien dont un Grec dût rougir. Il 
obtint tout ce qu'il demandait ; rien ne lui fut refusé. 


22. Présens du roi de Perse aux ambassadeurs. 


V'oicr les présens que le roi de Perse avait coutume de 
faire aux ambassadeurs qui lui venaient, soit de la Grèce, 
soit de tout autre pays. IPdonnait à chaque envoyé un ta- 
lent babylonien d'argent monnayé, deux vases d'argent de 
la valeur de deux talens (on peut apprécier le talent baby- 
lonien à soixañte-douze mines attiques ), des bracelets, 
une épée persique, et un collier ; ces trois articles valant 
ensemble mille dariques ‘ ; enfin ne robe à la façon des 
Mèdes , qu'on appelait dorophorique ": 


23. De Gorgias et de Protagoras. 


Goncus le Léontin 3 et Protagdras 4 eurént autrefois 
chez les Grecs beaucoup plus de célébrité que Philolaüs 5 
et Démocrite 6. Cependant Démocrite et Philolaüs étaient 
autant au-dessus des deux autres par leur sagesse ; que les 
hommes faits sont au-dessus des enfans. Tant il est vrai que 
les yeux et les oreilles de la renommée ne sont pas toujours 


fidèles : aussi se trompe-t-lle souvent, ou dans M LES ou 
dans le blâme :. 


x 
À 


* 0 





20 AIAÏANOY ΠΟΙΚΙΛΒΣ JETOPIAI 4, χε. 
20. Περὶ φιλονεικίας Ἡρακλέους, καὶ Λεπρέου. 


l AAÏKONOZ τοῦ Ποσειδῶνος , ταὶ ᾿Αατυδαμείας τῆς Dop- 
Éaytos, γίνεται παῖς Λεπρέας, ὅσπερ oÙy συνεδούλευσε τῷ 
Δὐγέᾳ δῆσαι τὸν Ἡρακλῆ. . ὅτε αὑτὸν ἀπήτει τὰν ὑπὲρ τοῦ ἄθλου 
μισθὸν Ἡρακλῆς. Ἦν οὖν; οἷα εἰκὸς, πολέμιος τῷ Ἡρακλεῖ 
ὁ Δεπρέας ἐπ τῆς τοιαύτης συμβονλῆς. Χρόγῳ δὲ ὕστερον ὁ 
μὲν τοῦ Διὸς παῖς εἰς Ἱκαύκωνας © ἀφίκετο " δεηθείσης δὲ τῆς 
Ἀστυδαμείας 5) διαλύεται τὴν πρὸς τὸν Λεπρέαν ὁ Ἡρακλῆς 
ἔχθραν. Φιλονεικία δ᾽ οὖν αὐτοῖς ἐμπίπτει νεανικὴγ καὶ ἐρί- 
ξονσιν ἀλλήλοις περὶ δίσκον 5) καί ὕδατος ἀντλήσεως καὶ τίς 
καταδειπνήσει ταῦρον πρότερος " καὶ ἐν πᾶσι τούτοις ἡττᾶται 
Λεπρέας. Καὶ ὑπὲρ πολνποσίας ἀγὼν αὐτοῖς ἐγένετο, Ἀαὶ ἐν- 
ταῦθα πάλιν ὁ Ἡρακλῆς ἐκράτει. “Διανιώμενος δὲ ὁ Λεπρέας ; 
λαδὼν ὅπλρ. εἰς μονομαχίαν προκαλεῖται τὸν Ἡρακλῆ. Καὶ 
οὖν καὶ ἔτισε δίκας ὑπὲρ τῶν παρ᾽ Αὐγέᾳ " μαχόμενος γὰρ dmo- 
θνήσγχει. 


«6. Περὶ ᾿Αλεξάνδρου μεγαλοροσύνης εἰς ἂν Φωκίωνα » xœt 


.  Toÿrov εἰς ἐκεῖνον. 


| 
᾿ΑΛΈΞΑΝΔΡΟΣ ὁ Φιλίππου (εἰ δέ τῳ δοχεῖ, ὁ τοῦ Διὸς, ἐμοὶ 
γὰρ οὐδὲν διαφέρει) Φῳχέωμι μόνῳ» quai, τῷ ᾿Αθκναίων στρα- 
τηγῷ χράφων,γ προσετίθει, To Χαίρεφι " οὕτως ἄρα, ἠρήκει τὸν 
Μακεδόνα ὁ Φωκίων. ᾿Αλλὰ καὶ τάλαντα αὐτῷ ἀργυρίου ἔπεμ-- 
ψεν ἑκατὸν, καὶ πόλοις τέσσαρας ὠνόμασεν ) ὧν ἠξίου μίαν , ἣν 
βούλεται, προελέσθαι αὐτὸν, ἕνα ἔχη καρποῦσθαι τὰς ἐκεῖθεν 
προσόδους. Ἦσαν δὲ αἱ πόλεις alde, Κίος, Ἔλαία,) Μύλασα, 
Ἡάταρα. Ὁ μὲν οὖν Ἀλέξανδρος μεγαλοφρόνως ταῦτα καὶ με- 

γαλοπρεπῶς" ἔτι γε “μὴν μεγαλοφρονέστερον ὁ Φωχίων, μήτε 
τὸ ἀργύριον προσέμενος, μήτε τὴν πόλιν. Ὡς δὲ μὴ δοκοίη 





* Logimus, Καύχωνος, ut jam suprà legendum pro Γλαύχωνος. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, À, 25. 21 
24. Du défi d'Hercule et de Léprée. 


Caucon : fils de Neptune, et Astydamée, fille de Phor- 
bas, eurent un fils nommé Léprée. Ce Léprée avait. con- 
seillé à Augias d’eñchaîner Hercule, qui lui demandait la 
récompense de son travail * ; et vraisemblablement ce con- 
seil avait indisposé Hercule contre Léprée. Quelque temps 
après, le fils de Jupiter partit pour aller chez Caucon : : 
là, cédant aux prières d’Astydamée , il lui sacrifia son res- 
sentiment contre Léprée. Mais il s'éteva entrè eux une de. 
ces disputes ordinaires entré jeunes gens ; ils se défièrent 
à qui jetterait le plus loin un palet, puiserait la plus 
grande quantité d’eau; niangerait en moins de temps un 
taureau. Léprée ayant été vaincu dans tous ces jeux, ils se 
défièrent à qui boirait le plus : Hercule fut encore vain- 
queur. Enfin Léprée, dans l’excès de son dépit, prit ses 
armes et appela Hercule en combat singulier; mais sa té- 
mérité lui coûta la vie. Ainsi fut pani le mauvais ser- 
vice qu'il avait rendu à Hercule che Augias. 


25. De la générosité d'Alexandré envers Phocior, et de 
Phocion envers Alexandre. 


Os dit qu'Alexandre, fils de Philippe, ou si on l'aime 
mieux , fils de Jupiter, peu m'importe, n’accordait dans 
ses lettres la formule chairein (le salut ) qu'au seul Pho- 
cion, général des Athéniens 4; tant ce général avail su ga- 
gner l'estime du prince macédonien. Alexandre fit quelque 
chose de plus; il envoya un jour à Phocion cént talens 
d'argent, et y joignit les noms de quatre villes, entre les- 
quelles il lui mandait d’en choisir une, dont les revenus 
et tout le produit lui appartiendraient ὅ : ces villes étaient, 
Gio, Eke, Mylase et Patare. L'action d'Alexandre était 
certainement grande et magnifique ; mais Phocion fut en- 
core plus généreux et plus noble : il refusa l'argent et la 





22 AIAIJANOY TIOIKIAHZ 1IZTOPIAZ A, χη, 
πάντῃ ὑπερφρονεῖν τοῦ ᾿Αλεξάνδρου , ἐτιμησεν αὐτὸν κατὰ 
τοῦτο" τοὺς ἐν τῇ ἄγρα τῇ ἐν Σάρδεσι δεδεμένους ἄνδρας ἠξίω- 
σεν αὐτὸν ἀφεῖναι ἐλευθέρους αὐτῷ; Ἐχεκρατίδην τὸν ἀρφι- 
στὴν, χαι Ἀθηνόδωρον τὸν Jpepañoy, καὶ Δημάρατον, καὶ 
Σπάρτωνα᾽ ἀδελφὼ δὲ ὋΣ ἤστην οὗτοι Ῥοδίω. | 


xç. Περὶ ᾿Αγλαΐδος τῆς ἀδδηφάγου, 


À YNAÏKA ἀκούω gaÂniaat, καὶ τοῦτο ἔργον ἔχειν ἅμα καὶ 
τέχνην ) Ἀγλαΐδα ὄνομα, τὴν Μεγακλέους παῖδα. Περίθετον δὲ 
. εἶχε κόμην, καὶ λόφον ἐπὶ τῆς κεφαλῆς. Καὶ ὁμολογεῖ Ποσείδιπ- 
πος ταῦτα. Δεῖπνον δὲ ἦν ἄρα αὐτῇ χρεῶν μὲν μναῖ δώδεκα 9 
ἄρτων δὲ χοίνικες τέσσαρες, ἔπινε δὲ οἴνου χόα. 


xt. Περὶ ἀδδηφαγίας πολλῶν. 
3 ‘ | 
Αδδηφάγους λέγουσιν ἀνθρώπους γεγθνενᾶι, Tkrupéæ 


τὸν Φρύγα; καὶ. Κάμδητα τὸν Λυδὸν, καὶ Θῦον τὸν Παφλα- 
“γόνα, καὶ Χαρίξαν, καὶ Κλεώνυμον; καὶ Πείσανδρον, καὶ 
Χάριππον, χαὶ Μιθριδάτην τὸν Ποντιχὸν, καὶ Καλαμόδρυν 
τὸν Κυζικηνὸν 9 καὶ Τιβοιβεοντα τὸν Ῥόδιον, τὸν ἀθλητὴν ἅμα 
χαὶ ποιητὴν ) καὶ Καντίδαριν τὸν Πέρσην 7 καὶ  Ἐρυσίχθονα τὸν 
ἩΝΙυρμιδόνος᾽ ἔνθεν.τοι καὶ Κάνθων ἐκλήθη οὗτος. Λέγεται δὲ 
ἐν Σιχελίᾳ ᾿Αδδηφαγίας τερον εἶναι; καὶ Σιτοῦς ἄγαλμα Δή- 
pntpos. Ὁμολογεῖ δὲ καὶ ᾿Αλχμὰν ὁ ποιητὴς ἑαυτὸν πολνθο- 
ρώτατον γεγονέναι. Καὶ Κτησίαν δὲ φησί τινα Ἀναξέλας γ ὁ 
τῆς κωμῳδίας ποιητὴς. πολλὰ ἐσθίειν. 


xn. Περὶ τῶν παρὰ Ῥοδίοις τιμωμένων ὄψων. 
᾿Αλλὰ ἔγωγε ὑμῖν ἐθέλω εἰπεῖν Ῥόδιον δόξαν. ᾿Εν “Ῥόδω 
φασὶ τὸν μὲν εἰς τοὺς ἰχθῦς ὁρῶντα, καὶ ϑανμάζοντα αὐτοὺς, 
καὶ ὄντα τῶν ἄλλων ὀψοφαγέστατον, ἀλλὰ τοῦτόν γε ὡς ἐλευ- 


à 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN , Ï, 28. 23 
ville. Cependant, afin que son refus n’eût pas l'air du mé- 
pris, il fit l'honneur au monarque de lui demander la li- 
berté du philosophe Echécratide, d’Athénodore d'Himé- 
re "9 et des deux frères Démarate et Sparton, Rhodiens de 
naissance, qui étaient prisonniers dans la citadelle de 
Sardes. | 

26. De la voracité d’Agaïs. 


J AI oui parler d'une femme nommée Aglaïs, fille de Mé- 
gaclès, qui sonnait de la trompette; c'était, dit-on, sa 
seule occupation, comme son seul talent. Posidippe ajoute 
qu'elle avait une chevelure artificielle * , et qu’elle portait 
sur sa tête une aigrette. Cette Aglaïs mangeait à son sou- 
per douze livres de viande, huit livres de pain, et buvait 
six pintes de vin ὁ. 


27. De plusieurs grands mangeurs. 


(Οὐκ nomme entre les grands mangeurs, qui ont été célè- 
bres par leur gourmandise, Pityrée de Phrygie #, Cambès 
de Lydie * , Thyos de Paphlagonie ὁ, Charidas ", Cléo-, 
nyme ὃ, Pisandre * et Charippe '°, Mithridate de Pont :!, 
Calamodrys ‘* de Cyzique, Timocréon de Rhodes :°, poète 
etathlète, Cantibaris de Perse, et Erysicthon "4, fils de Myr- 
midon , qui fut surnommé l’A#ne ‘5, à cause de sa gourman- 
dise, On dit qu’en Sicile il γ a un temple consacré à la 
voracité, et une statue de Cérès , sous le nom de #üto "δ, Le 
poëte Alcan "1 avoue lui-même qu'il était un grand man- 
geur. Anaïilas le comique ® parle d'un certain Ctésias !», 
comme d'un homme très-vorace. 


28. Des mets les plus estimés des Rhodiens. 


Ι, faut que je vous parle d’une idée singulière des Rho- 
diens °. Qu'un homme aime le poisson , qu'il le recherche 
et qu'il le préfère à toute autre chose, c'en est assez, dit-on, 


24 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ IETOPIAZ À , À 
θέριον ὑπὸ τῶν δημοτῶν ἐπαινεῖσθαι" τόν γε μὴν πρὸς τὰ χρέα 
ἀπονεύγντα ,) ὡς φορτικὸν καὶ γάστριν διαβάλλονσι 'Ῥόδιοι. 


Εἴτε δὲ ἐκεῖνοι ὀρθῶς, εἴτε οὗτοι φλαύρως, ὑπερφρονῶ τοῦτο 
ἐξετάξειν. 4 


χθ. Ὅτι δὶς λέοντα ἔ ÉTEXEY. 


Λέγουσι Κώων παῖδες ἐν Κῷ un ἔν τινι ποίμνη Νι- 
χίππου τοῦ τυράννον, ὄϊν" τεχεῖν δὲ οὐκ ἄρνα; ἀλλὰ λέοντα. 
Καὶ οὖν τὸ σημεῖον τοῦτο τῷ Νικέππῳ τὴν τυραννίδα τὴν μῶ- 
λουσαν αὐτῷ μαντεύσασθαι,, ἰδιώτῃ ἔτι ὄντι. 


A4 Ὅτι Γαλέτης οὐ μάλλον διὰ τὴν μορφὴν, à διὰ τὴν 


σύνεσιν 7) ὑπὸ τοῦ Πτολεμαίον λίαν ἠράσθη. 


1: OAEMAÏOZ ὁ βασιλεὺς ἐρώμενον εἶχε Γαλέτην ὄνομα; 
ἰδεῖν κάλλιστον. ᾿Αμείνων δὲ ἦν ἄρα τῷ μειρακίῳ γνώμη τῆς 
μορφῆς. Πολλάκις γοῦν αὐτῷ καὶ ὁ Πτολεμαῖος ἐμαρτύρει χαὶ 
ἔλεγεν.) Ὦ ἀγαθκὰ κεφαλὴ. κακοῦ μὲν οὐδεπώποτε οὐδενὶ γέ- 
γονας αἴτιος, πολλοῖς δὲ καὶ πολλὰ ἀγαθὰ προὐξένησας, Ὁ 
μὲν ἵππενε σὺν τῷ βασιλεῖ, τὰ μειράκιον. ᾿Ιδὼν δὲ πόῤῥωθεν 
ἀγομένους τινὰς ἐπὶ Θανάτῳ» οὐ ῥᾳθύμως εἶδεν " ἀλλ᾽ ἔφη πρὸς 
τὸν Πτολεμαῖον) Ὦ βασιλεῦ͵, ἐπεὶ κατά τινα δαίμονα τῶν 
ἀγομένων ἀγαθὸν ἐπὶ ἵππῳ ἐτύχομεν ὄντες, péps, εἴ σοι δὸ- 
net, τὴν ἔλασιν ἐπιτείναντες, καὶ συντονώτερον ἐπιδιώξαντες » 
Διόσκουροι τοῖς δειλαίοις γενώμεθα, 
Σωτῆρες ὄνθα, χἀγαθοὶ παραστάται, 


τοῦτο δὴ τὸ λεγόμενον ἐπὶ τῶν ϑεῶν τούτων. Ὁ δὲ ὑπερησ- 
θεὶς αὐτοῦ τῇ χρηστότητι; καὶ τὸ φιλοίκτιρμον ὑπερφιλήσας, 


χαὶ ἐκείνους ἔσωσε, καὶ ἐπὶ πλέον προσέθηνε τῷ φίλτρῳ τοῦ 
κατ' αὐτὸν ἔρωτος. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, 1, 30. 25 
pour que les Rhodiens le regardent comme un homme 
sorti de bon lieu et bien élevé. Au contraire, ils traitent 
de grossiers et de gens adonnés à leur ventre, ceux dont le 
goût est décidé pour la viande. Ont-ils tort ou raison ? 
c'est une question que je me soucie peu d'examiner. 


29. D'une brebis qui engendra un lion. 


Lxs habitans de Cos racontent que, dans leur île, une 
brebis d'un des troupeaux du tyran Nicippe ‘, mit bas, 

_ non un agneau , mais un lion. Ce prodige, selon eux, fut 
pour Nicippe, qui menait @core une vie privée, un pré: 
sage de sa grandeur future. 


30. Ptolémée aimait autant Galétès pour son esprit que 
pour sa beauté. 


Le roi Ptolémée aimait tendrement un jeune homme 
parfaitement beau, nommé Galétès, et dont l’âme était 
encore plus belle que la figare. C’est le témoignage que 
lui rendait souvent Ptolémée, en s’écriant, « O âme bien- 
faisante ! tu n'as jamais fait de mal à personne, et tu as fait 
du bien à plusieurs. » Un jour que Galétès se promenait à 
cheval avec le roi, il aperçut de loin des gens qu’on me- 
nait au supplice : « Grand roi, dit-il à Ptolémée avec vr 
vacité, puisque, par un hasard favorable à ces malheu- 
reux qu'on entraîne, nous nous trouvons ici, et bien 
montés, si vous vouliez, nous pourrions presser nos che- 
vaux; et courant à toute bride nous 1irions vers ces infor- 
tunés, dont nous:serions les Dioscures * sauveurs , et les 
protecteurs généreux. » Ce sont les titres qu'on donne à 
ces fils de Jupiter. Cet acte de bonté plut beaucoup à Pto- 
Jémée : touché de la sensibilité compatissante de Galétés, 


1] fit grâce aux coupables, et aima ce jeune homme avec 
plus de tendresse. 





26 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAE A, λβ. 
| λα, Περσικὸς νόμος) περὶ τοῦ δῶρα προσφέρειν τῷ βασιλεῖ, 


ὔ “Ὁ ᾿ ΠῚ 
Νόμος οὗτος Περσικὸς ἐν τοῖς μάλιστα ὑπ᾽ αὐτῶν φνλαττό- 
μενος᾽ ὅταν εἰς Πέρσας ἐλαύνῃ βασιλεὺς, πάντες αὐτῷ Πέρ- 

ἣ 4 ς æ δύ . ?. d : ᾿ 

σαι κατὰ τὴν ἑαυτοῦ δύναμιν ἕκαστος πρσκομίζει. “Are δὴ 
ὄντες ἐν γεωργίᾳ καὶ περὶ γῆν πονούμενοι, καὶ αὐτονργοὶ πε- 

> Φ.} æ e ᾽ CE δι = ΓΗ 
φυχότες) οὐδὲν τῶν ὑόρισμένων, οὐδὲ τῶν ἄγαν πολυτελῶν, 
προσφέρουσιν ἀλλ᾽ ἣ βοῦς; ñ ὄϊς οἱ δὲ σῖτον, καὶ οἶνον ἄλ- 
λοι. Παρεξιόντι δ᾽ αὐτῷ, καὶ παρελαύνοντι. ταῦτα ὑπὸ ἐχά- 
στου πρόκειται, καὶ ὀνομάζεται ῥῶρα, καὶ δοκεῖ τούτῳ. Οἱ δὲ 
ἔτι τούτων ἐνδεέστεροι τὸν βίον ) καὶ γάλα, καὶ φοίνικας αὐτῷ, 

4 8 ? ᾿ 4 € Co 4 4 ww 

καὶ τυρὸν προσφέρονσι, γαὶ τρωχτὰ ὡραῖα, καὶ τὰς ἅλλας 
ἀπαρχὰς τῶν ἐπιχωρίων. 


AB. Περὶ dedwpruévou ὕδατος τῷ Περσῶν βασιλεῖ. 


Λόγος οὖν καὶ οὗτος Περσικός. Φασὶν ἄνδρα Iléporv, © 
ὄνομα ἦν Σιναίτης, πόῤῥω τῆς ἐπαύλεως τῆς ἑαυτοῦ ἐντυχεῖν 
᾿Δρταξέρξῃ τῷ ἐπικαλουμένῳ Μνήμῳνι. ᾿Απολειφθέντα οὖν So- 
ρνδηθῆναι δέει τοῦ νόμον, καὶ αἰδοῖ τοῦ βασιλέως. Οὐχ ἔχων 
δὲ ὅ τι χρήσεται τῷ παρόντι, ἡττηθῆναι τῶν ἄλλων Περσῶν 
μὴ φέρων, μηδὲ ἄτιμος δόξαι, τῷ μὴ δωροφορῆσαι βασιλέα " ἀλλ᾽ 
οὗτός γε πρὺς τὸν ποταμὸν τὸν πλησίον παραῤῥέοντα, ᾧ Κῦρος 
ὄνομα, ἐλθὼν σὺν σπουδῇ, καὶ ἢ ποδῶν εἶχε μάλιστα; ἐπικύψας; 
ἀμφοτέραις ταῖς χερσὶν ἀρυσάμενος τοῦ ὕδατος, Βασιλεῦ ( φη- 
σὶν) Ἀρταξέρξην δι᾽ αἰῶνος βασιλεύοις" νῦν μὲν οὖν ae, ὅπη τε 
καὶ ὅπως ἔχω, τιμῶ; ὡς ἂν μὴ ἀγέραστος 2) τὸ γοῦν ἐμὸν καὶ 
τὸ χατ᾽ ἐμὲ, παρέλθυς. Τιμῶ δέ σε Κύρον ποταμοῦ ὕδατι" 
ὅταν δὲ ἐπὶ τὸν σταθμὸν τὸν σὸν παραγένῃ γ οἴκοθεν ) ὡς ἂν 
μάλιστα ἑαντοῦ κράτιστα χαὶ πολυτελέστατα χωρήσαιμι, 


" 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, 1, 32. 27 
31. Loi qui oblige les Perses à porter des présens au roi. 


(μι une loi chez les Perses, et de toutes les lois celle 
qu'on observe le plus exactement, que les habitans des 
lieux où le roi passe dans ses voyages , lui offrent des pré- 
sens, chacun selon ses facultés ". Les laboureurs, tous ceux 
généralement qui travaillent à cultiver la terre, les arti- 
sans, ne lui offrent rien de superbe, rien de précieux : 
ceux-ci donnent un bœuf, ceux-là une brebis, les uns du 
blé, les autres du vin. Lorsque le roi passe, chacun ex- 
pose sur sa route ce qu'il a eu soin d'apporter. Tout cela 
est appelé du nom de présent, et recu du roi sous ce 
nom *. Les plus pauvres présentent du lait, du fromage, 
des dattes, des fruits de la saison , et les prémices des au- 
tres productions de leur contrée. 


32. De l'eau offerte en présent au roi de Perse. 


Avrre trait de l’histoire des Perses. On raconte qu'un 
Perse, nommé Sinétès, ayant rencontré , loin de sa chau- 
mière, Artaxerxe, surnommé Mnémon, fut troublé à la vue 
du roi, et par respect pour sa personne, et par la crainte 
que lui inspirait la loi, à laquelle il n'était pas en état de 
satisfaire. N'ayant rien sous la main qu'il püt offrir au mo- 
narque, il voyait avec douleur l'avantage qu'auraient sur 
lui les autres Perses, et ne pouvait supporter la honte 
d'être le seul qui n’eût point fait de présent. Il prend aus- 
sitôt son parti : il court en hâte, de toutes ses forces, vers 
le fleuve Cyrus, qui coulait près de là, se penche sur le 
bord , y puise de l’eau dans ses deux mains; puis, adres- 
sant la parole à Artacrie, « Seigneur , lui dit- il, puisse 
votre règne n'avoir jamais de fin! Je vous offre ce que je 
puis avoir ici, et comme je puis vous l’offrir : je ne vous 
aurai point vu passer sans vous offrir mon présent; c'est 
de l’eau du Cyrus. Lorsque vous serez arrivé à votre pre- 
mière station , je vous présenterai ce que j'ai dans ma mal- 


28 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ Δ, dy. 

οὕτω τιμήσω ce, χαὶ δὴ οὐδὲν ἐλάττων γενοίμην τινὸς τῶν 
ἄλλων τῶν ἤδη σε δεξιωσαμένων τοῖς δώροις. ᾿Επὶ τούτοις ὁ 
Ἀρταξέρξης ἤσθη, noi, Δέχομαι ἡδέως, φησὶν) ἄνθρωπε, τὸ 
δῶρον) καὶ τιμῶ γε αὐτὸ τῶν κάνν πολυτελῶν, καὶ ἰσόστας- 
σιον ἐκείνοις λέγω" πρῶτον μὲν; ὅτι ὕδωρ ἐστὶ τὸ πάντων 
ἄριότον, δεύτερον δὲ, ὅτι Κύρου ὄνομα ἐν ἑαυτῷ φέρει. Καὶ 
σὺ δέ por καταλύοντι ἐν τῷ σταθμῷ πάντως ἐπιφάνηθι. Ταῦτα 
εἰπὼν προσέταξε τοὺς εὐνούχους λαθεῖν τὸ ἐξ αὐτοῦ δῶρον. 
Οἱ δὲ τὴν ταχίστην προσδραμόντες > εἰς χρυσῆν φιάλην ἐδέ- 
ξαντο ἐκ τῶν χειρῶν αὐτοῦ τὸ ὕδωρ. ᾿Ελθὼν δὲ, ἔνθα κατέ- 
λνεν 7) ὁ βασιλεὺς) ἔπεμψε τῷ ἀνδρὶ τῷ Πέρσῃ στολὴν Περσι- 
χὴν , καὶ φιάλυην χρυσῆν 5 καὶ χιλίους δαρεικούς " καὶ προσέταξε 
τὸν κομίζοντα αὐτὰ εἰπεῖν τῷ λαμβάνοντι, Κελεύει σε Paor- 
λεὺς, ἐκ μὲν τούτου τοῦ χρυσίου εὐφραίνειν τὴν σεάντοῦ ψυ- 
χὴν , ἐπεὶ καὶ σὺ τὴν ἐκείνου εὔφρανας à μὴ αὐτὸν ἀγέραστον ; 
prde ἄτιμον ἐάσας, ἀλλ᾽ ὡς ἤδη ἐχώρει) ταύτῃ τιμήσας " 
βούλεται δέ σε καὶ τῇ φιάλῃ ταύτῃ ἀρνόμενον πίνειν ἐξ ἐκείνον 
τοῦ ὕδατού. 





λγ. Περὶ μεγάλης ῥοιᾶς τῷ αὐτῷ δεδωρημένης. 


Poiix ἐπὶ λίκνον μεγίστην ὁ Mionç * Ἀρταξέρξῃ τῷ βασιλεῖ 
ἐλαύνοντι τὴν Περσίδα προσεχόμισε. Τὸ μέγεθος οὖν αὐτῆς 
ὑπερεκηλαγεὶς à βασιλεὺς ) Ἔκ ποίου παραδείσου ) φησὶ, λα- 
δὼν φέρεις μοι τὸ δῶρον τοῦτο; Τοῦ δὲ εἰπόντος , ὅτι οἴκοθεν. 
καὶ ἐκ τῆς αὑτοῦ γεωργίας, ὑπερήσθη * καὶ δῶρα μὲν αὐτῷ 
βασιλικὰ ἔπεμψε; καὶ ἐπεῖπέ, Nn τὸν Μίθραν, ἀνὴρ οὗτος ἐκ 
τῆς ἐπιμελείας : ταύτης ἡ νἤξεξαι χαὶ πόλιν > κατά γε τὴν ἐμὴν 
χρίσιν, x μιχρᾶς μεγάλην ποιῆσαι. "Ἔοιχε δὲ ὁ λόγος ὁμολο- 
γεῖν οὗτος, ὅτι πάντα ἐν, τῆς ἐπιμελείας, καὶ τῆς διαρκοῦς 








* Scheffer conjicit, ᾿Ωμέσης. 


HISTOIRRS DIVRRSES D'ÉLIEN, Ï, 35. 29 
son de meilleur et de plus précieux, je vous’en ferai 
hommage; et ce don ne le cédera peut-être à aucun de 
ceux que vous avez reçus. » Ce propos divertit beaucoup 
Ârtaxerxe : « Bon homme, lui répondit-il, je recois de 
bon cœur votre don : j'en fais autant de cas que des plus 
riches qui m'ont été offerts; d’abord, parce que l'eau est 
la meilleure des thoses du monde : ; puis, parce que celle- 
ci porte le nom de Cyrus. Dès que je serai arrivé dans le 
lieu où je dois me reposer , je veux vous y voir. » Après 
avoir ainsi parlé, Artaxerxe ordonna aux eunuques de 
prendre le don de Sinétès ; ils accoururent, et reçurent 
dans un vase d’or l’eau qu'il portait dans ses maïns. Le roi 
étant arrivé au lieu où il avait résolu de s'arrêter , lui en- 
voya une robe persique * , un vase d’or, et mille dariques. 
Celui qui était chargé de les remettre à Sinétès, avait or- 
dre de lui dire : « Le roi souhaite que cet or vous fasse au- 
tant de plaisir que lui en a fait votre attention à ne le 
point laisser passer sans lui offrir votre présent , tel du 
moins que la circonstance vous le permettait. Il veut que 
vous buviez de l'eau du Cyrus, puisée avec ce vase même. » 


33. D'une très-grosse grenade donnée au même roi. 


Cone le roi Artaxerxe voyageait à cheval dans la Perse, 
Misès: lui apporta, dans une corbeille, une grenade d’uné 
grosseur extraordinaire. Le roi surpris de la beauté de ce 
fruit : « Dans quel jardin, lui dit-il, avez-vous cueilli ἃ 
grenade que vous me présentez ? »—« Dans le mien , dans 
um champ que je cultive de mes mains, » répondit Misès. 
Artaxerte, eharmé de la réponse, le combla de présens di- 
gnes de la magnificence royale : « Par Mithra, ajonutat-il, 
je crois que cet homme, avec le soin dont il est capable, 
pourrais d’une petite ville en faire une grande. » Ce pro- 
pos paraît signifier qu'il n’ÿ a rien qu'avec une vigilance 
continue, une aitention suivie et un travail infatigable , 





30 AIAIANOY TIOIKIAHE IZTOPIAZ 4, dd. 
φροντίδος; καὶ τῆς σπουδῆς τῆς ἀνελλιποῦς, καὶ τῶν κατὰ φύ- 
σιν δύναιτο ἂν χρείττονα γενέσθαι. 


λὸ. Περὶ πατρὸς ὑιοῦ Θάνατον καταγινώσχεσθαι ζητοῦντος. 


"Anir γένει Μαρδὸς ; ὄνομα ‘Paxwoenc, πάῖδας εἶχεν ἑπτά. 
᾿Αλλὰ τούτων ὁ νεώτατος ἐκαλεῖτο Καρτώμης" καχὰ δὲ πολλὰ 
᾿ τοὺς μάγους εἰργάζετο. Καὶ τὰ μὲν πρῶτα ἐπειρᾶτο αὐτὸν ὁ 
πατὴρ παιδεύειν καὶ ῥυθμίζειν λόγῳ" ἐπεὶ δὲ οὐκ ἐπείθετο, 
τῶν δικαστῶν τῶν περιχώρων ἀφιχομένων ) ἔνθα Et ὁ τοῦ 
νεανίσκον πατὴρ») ἀλλ᾽ ἐκεῖνός γε σνλλαδὼν τὸ παιδίον 5) καὶ 
τὼ χεῖρε ὀπίσω περιαγαγὼν αὐτοῦ,, πρὸς τοὺς δικαστὰς ἤγαγε" 
καὶ ὅσα αὐτῷ τετόλμηται) πάντα ἀκριθῶς κατηγόρησεν καὶ 
ἥτει παρὰ τῶν δικαστῶν ἀποχτεῖναι τὸν νεανίσχον. Οἱ δὲ ἐξε- 
πλάγησαν καὶ αὐτοὶ μὲν ἐφ᾽ ἑαυτῶν οὐκ ἔχριναν τὴν κατα- 
δικάζουσαν ἀγαγεῖν ψῆφον" ἀμφοτέρους δὲ ἐπὶ τὸν βασιλέα 
τῶν Περσῶν τὸν Ἀρταξέρξην ἤγαγον. Τὰ αὐτὰ δὲ λέγοντος 
τοῦ Μάρδον, ὑπολαδὼν ὁ βασιλεὺς ἔφη, Εἶτα τολμήσεις τοῖς 
ὀφθαλμοῖς τοῖς ἑαντοῦ τὸν ὑιὸν ἀποθνήσχοντα ὑπομεῖναι ; Ὃ 
δὲ ἔφη) Πάντων μάλιστα" ἐπεὶ rai ἐν τῷ κήπῳ, ὅταν τῶν quo- 
μένων ϑριδακινῶν τὰς ἐκφύσεις τὰς πιχρὰς ἀποκλῶ καὶ 
ἀφαιρῶ, οὐδὲν ἡ μήτηρ αὐτῶν ἡ ϑριδακίνη λυπεῖται, ἀλλὰ 
ϑάλλει μᾶλλον. καὶ μείζων καὶ γλυχίων γίνεται ἅμα καὶ 
ἐγὼ, ὦ βασιλεῦ, τὸν βλάπτοντα τὴν ἐμὴν οἰκίαν καὶ τὸν τῶν 
ἀδελφῶν βίον, εἶπε, Θεωρῶν ἀπολλύμενον, καὶ τῆς καχουρ- 
γίας τῆς εἰς αὐτοὺς παυόμενον; καὶ αὐτὸς αὐξηθήσομαι, καὶ 
τοῖς λοιποῖς τοῖς χατὰ γένος συνέσομαι τὰ αὐτὰ ἐμοὶ εὖ πάσ- 
χουσιν. Ὧν ἀκούσας Ἀρταξέρξης ἐπήνεσε μὲν τὸν Ῥακώχην, 
χαὶ τῶν βασιλικῶν δικαστῶν ἐποίησεν Eva, εἰπὼν πρὸς τοὺς 
παρόντας, ὅτι ὁ περὶ τῶν ἰδίων παίδων οὕτω δικαίως ἀποφαι -- 
νόμενος γ πάντως MAL ἐν τοῖς ἀλλρτρίοις ἀκριδὴς ἔσται δικα- 
στὴς. καὶ ἀδέκαστος" ἀφῆκε δὲ καὶ τὸν νεανίαν τῆς παρούσης 
τιμωρίας, ἀπειλῶν αὐτῷ ϑανάτου τρόπον βαρύτατον 2 ἐὰν ἐπὶ 
τοῖς φθάσασιν ἀδικῶν φωραθῇ ἕτερα. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, Ï, 34. 31 


on ne puisse porter à un degré de ane qu'il n'avait 
pas naturellement. 


34. D'un père qui sollicitait la condamnation de son fils. 


Us certain Rhacocès , Marde d’origine ‘ , avait sept en- 
fans , dont le plus jeune, nommé Cartomès , insultait sans 
cesse les mages *. Rhacocès n’épargna d’ abord ni les exhor- 
tations ni les avis, pour tâcher d'adoucir son humeur. 
Mais n’ayant pu rien gagner, un jour que les juges de la 
contrée étaient venus dans le lieu où il demeurait, il le 
saisit, lui attacha les mains derrière le dos, et le traîna 
devant eux : là, se rendant lui - même l’accusateur de son 
fils , il exposa en détail tous ses forfaits, et demanda qu'il 
fût condamné à la mort. Les juges étonnés, ne voulant 
point prendre sur eux de prononcer la sentence, firent 
mener le père et le fils devant Artaxerxe, roi de Perse. 
Comme Rhacocès soutint constamment ce qu’il avait dit : 
« Eh quoi, reprit le monarque, vous pourriez voir mou- 
rir votre fils sous vos yeux? » — « Oui, répartit le Marde. 
Lorsque, dans mon jardin, je romps ou coupe les rejetons 
amers des jeunes laitues, la tige mère qui les produit, 
Join d’en souffrir, n’en profite que mieux ; elle en devient 
et plus grosse et plus douce. De même, seigneur, quand 
j'aurai vu périr un fils qui déshonore ma maison, et qui 
empoisonne la vie de ses frères ; quand je le saurai hors 
d'état de leur nuire, je me sentirai plus fort, et je jouirai 
avec mes autres enfans d’une satisfaction qui nous sera 
commune. » Artaxerxe, après avoir entendu le discours 
de Rhacocès, le combla d’éloges , et lui donna une place 
parmi les juges royaux; puis, adressant la parole à ses 
courtisans : « Un homme, dit-il, qui se montre si juste à 
l'égard de ses propres enfans, sera certainement un juge 
équitable et incorruptible pour ceux qui lui seront étran- 
gers. » Le roi fit grâce à Cartomès, en le menaçant de Îa 
mort la plus cruelle, si à ses anciens désordres il en ajou- 
lait de nouveaux. 


52  AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗΣ ἹΣΤΟΡΙΑΣ B, $. 


TS SU 


BIBAION AETTEPON. 





α. Πῶς à Σωκράτης ἐθάρσυνε τὸν ᾿Αλκιβιάδην , ὥστε μηκέτι 
μᾶλλον τοῦ πρέποντος εὐλαθεῖσθαι τὸν δῆμον. 


Kaï ταῦτα Σωχράτους πρὸς Ἀλκιδιάδην. Ὁ μὲν ἠγωνέα, καὶ 
ἐδεδίει πάνν σφόδρα εἰς τὸν δῆμον παρελθεῖν, τὸ μειράκιον. 
᾿Επιθᾳρσύνων δὲ αὐτὸν καὶ ἐγείρων ὁ Σωκράτης ) Οὐ καταφρο- 
γεῖς) εἶπεν, ἐχείνον τοῦ σχυτοτόμον ; τὸ ὄνομα εἰκὼν αὐτοῦ. 
Φύσαντος δὲ τοῦ Ἀλχιδιάδου, ὑπολαδὼν πάλιν ὁ Σωκράτης, 
Ἔτι δὲ del vou, τοῦ ἐν τοῖς κύκλοις χηρύττοντος ; À ἐχείνον τοῦ 
σκηνγοῤῥάφον; Ὁμολογοῦντος δὲ τοῦ Κλεινίου μειρακίου. Οὐ- 
χοῦν, ἔφη ὁ Σωκράτης, ὃ δῆμος ὁ ᾿Αθηναίων ἐκ τοιούτων ἤθροι- 
σται " καὶ εἶ τῶν καθ᾽ ἕνα καταφρονεῖς, καταφρονηξέον ἄρα καὶ 
τῶν ἠθροισμένων. Μεγαλοφρόνως ταῦτα ὁ τοῦ Σωφρονίσκου καὶ 

τῆς Φαιναρέτης, τὸν τοῦ Κλεινίον χαὶ τῆς Δεινομάχης ὃι- 
δάσχων. 


β. Πεερὶ γραφὼν ἐπαινουμένων κακῶς. 


Μεγαβύζου ποτὲ ἐπαινοῦντος γραφὰς εὐτελεῖς καὶ ἀτέ- 
χνους, ἑτέρας δὲ σπουδαίως ἐχπεπονημένας διαψέγοντος, τὰ 
παιδάρια τὰ τοῦ Ζεύξιδρς, τὴν μηλίδα τρίδοντα; κατεγέλα. 
Ὃ τοίνυν Ζεῦξις ἔφατο, Ὅταν μὲν σιωπᾷς;) ὦ Μεγάθυζε, Sau- 
μάξει σε τὰ raddpue ταῦτα ὁρᾷ γάρ σου τὴν ἐσθῆτα καὶ τὴν 
ϑεραπείαν τὴν περί σε. Ὅταν γε μὴν τεχνικόν τι ϑέλγηᾳ " εἰπεῖν, 
χαταφρονεῖ σου. Φύλαττε τοίωνν σεαυτὸν εἰς τοὺς ἐκαινουμέ- 





* Al. male, ϑέλεις. 


HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, Î[, 2 52 





RÉ Ee 


LIVRE SECOND. 





1. Comment Socrate guérit Alcibiade de la crainte que 
lui imprimait le peuple assemblé. 


Vora un trait de la conduite de Socrate avec Alcibiade. 
Alcibiade étant jeune, tremblait de peur et tombait pres- 
que en défaillance , toutes les fois qu’il fallait paraître de- 
vant le peuple assemblé. Pour l’encourager et l’animer , 
« Faites-vous grand cas ἀ tel? » lui dit un jour So- 
crate; c'était un cordonnier, qu'il lui nomma. « Non, » 
répondit Alcibiade. « Et de ce crieur public, ou de ce 
faiseur de tentes? » reprit Socrate, « Pas davantage » , ré- 
pondit le fils de Clinias. «,Eh bien, lui dit Socrate, ne 
sont-ce pas ces gens-là qui composent le peuple d'Athènes? 
Si vous ne redoutez pas chacun d’eux en particulier, 
pourquoi vous imposent-ils, quand ils sont assemblés ' ? » 
Telle est la leçon de courage que le fils de Sophronisque 
et de Phénarète donnait au fils de Clinias et de Dinoma- 
que. 


2. Mot de Zeuxis à Mégabyze. 


Us jour que Mégabyze * louait de mauvais tableaux, 

composés sans art, tandis qu'il en critiquait d'autres qui 
étaient travaillés avec le plus grand soin, les élèves de 
Zeuxis, occupés à broyer de la couleur jaune, riaient de 
ce qu’il disait. « Mégabyze, lui dit alors Zeuxis *, quand 
vous gardez le silence, ces enfans vous admirent, en 
voyant la richesse de vos habits et le nombreux cortége qui 
vous suit : mais dès que vous voulez parler de ce qui a 
rapport aux arts, ils se moquent de vous. Retenez donc 

LIEN. — GR.-FR. 5 





34 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAE B, δ, 
νους.) χράτων τῆς γλώσσης, καὶ ὑπὲρ μηδενὸς τῶν μηδέν σοι 
ποοσηχόντων φιλοτεχνῶν. 


γ. Περὶ: ᾿Αλεξάνδρον οὐκ ἐπαινέσαντος εἰχόγα χατὰ τὴν 
ἀξίαν. 


᾿Αλέξανδρος Θεασάμενος τὴν ἐν Ἐφέσῳ εἰκόνα ἑαυτοῦ , 
τὴν ὑπὸ ᾿Απελλοῦ γραφεῖσαν, οὐκ ἐπήνεσε κατὰ τὴν ἀξίαν τοῦ 
γράμματος. Εἰσαχθέντος δὲ τοῦ ἵππον; καὶ χρεμετίσαντος 
πρὸς τὸν ἵππον τὸν ἐν τῇ εἰκόνι, ὡς πρὸς ἀληθινὸν vai ἐχεῖ-- 
γον) Ὦ βασιλεῦ, εἶπεν ὁ ᾿Απελλῆς, ἀλλ᾽ ὅ γε ἵππος ἔοιχέ 
δου γραφικώτερος εἶναι κατὰ πολύ. 


ὃ. Περὶ ἔρωτος Χαρίτωνος, χαὶ Μελανίππου, καὶ Τυράννου 
εἰς αὐτοὺς συμπαθείας. | 


Φιλάριδος ὑμῖν ἔργον οὐ μάλα ἐκείνῳ σύνηθες εἰπεῖν ἐθέλω. 
Τὸ δὲ * ἔργον φιλανθρωπίαν ἄμαχον ὁμολογεῖ, καὶ διὰ τοῦτο 
ἀλλότριον ἐκείνον δοκεῖ. Χαρίτων ἦν ᾿Αχραγαντῖνος, φιλόκα- 
λος ἄνθρωπος, καὶ περὶ τὴν ὥραν τὴν τῶν νέων ἐσπουδαχὼς 
δαιμονίως. Διαπύρως δὲ ἠράσθη μάλιστα Μελανίππου, Axpa- 
γαντίνου καὶ ἐκείνον, καὶ τὴν ψυχὴν ἀγαθοῦ. καὶ τὸ κάλλος 
διαφέροντος. Τοῦτον ἐλύπυσέ τι Φάλαρις τὸν Μελάνιππον. 
Δικαζομένῳ γὰρ αὐτῷ πρός τινα τῶν ἑταίρων αὐτοῦ τοῦ Φα- 
λάριδος, προσέταξεν ὁ τύραννος τὴν γραφὴν καταθέσθαι. Τοῦ 
δὲ μὴ πειθομένου 5) ὅδε ἠπείλησε τὰ ἔσχατα δράσειν αὐτὸν μὴ 
ὑπακούσαντα. Καὶ ἐκεῖνος μὲν παρὰ τὴν δίκγν ἐκράτησε τῇ ** 
dydyxn προστάξαντος τοῦ Φαλάριδος χαὶ οἱ ἄρχοντες τὴν γρα- 
φὴν τοῦ ἀγῶνος ἠφάνισαν. Βαρέως δὲ ἐπὶ τούτοις ὁ νεανίσκος 
ἤνεγκεν, ὑδρίσθαι λέγων, καὶ ὡμολόγει τὴν ὀργὴν τὴν ἑαυ- 
τοῦ πρὸς τὸν ἐραστὴν ὁ Μελάνιππος, καὶ ἠξίον κοινωνὸν αὖ- 
τὸν γενέσθαι τῆς ἐπιθέσεως τῆς κατ᾽ αὐτοῦ καὶ ἄλλους δὲ ἔσ- 





# Al onüttunt δέ. Male. 
*# Al, τοῦ, Locus dubius. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, Îf, 4. 35 
votre langue, si vous voulez que l'on vous considère; et 
n’affectez pas de discourir des choëes qui ne sont point de 
votre ressort '. 


3. Mot d’Apelle à Alexandre. 


Arexavore considérait un jour, à Éphèse, son portrait ᾿ 
peint par Apelle, et ne le louait pas autant que le oi 
tait la beauté de l'ouvrage. On fit entrer un cheval, qui, 
la vue de celui sur lequel Alexandre était représenté _ 
le tableau , se mit à hennir, comme s'il eût vu un véritable 
cheval. « Prince, dit Apelle, cet animal paraît être plus 
connaisseur que vous dans l’art de la peinture. » 


4. De l'amitié de Charicon et de Mélanippe, et de la 
clémence de Phalaris à leur égard. 


͵ Ε veux vous raconter une action de Phalaris ", à la- 
quelle on ne devait pas s'attendre : c’est une action de la 
‘plus grande humanité , et par-là, tout-à-fait étrangère à 
son caractère. Chariton d’Agrigente aimait tendrement 
Mélanippe , Agrigentin comme lui, jeune homme en qui 
les qualités de l’âme égalaient la beauté de la figure. Pha- 
laris avait sensiblement chagriné Mélanippe, en lui or- 
donnant de se désister d'un procès qu'il avait intenté 
contre un des amis du tyran. Comme Mélanippe ne se ren- 
dait pas, Phalaris avait été jusqu’à le menacer du traite- 
ment le plus rigoureux , s’il n’obéissait promptement. En- 
fin, contre toute justice, l'adversaire de Mélanippe, ap- 
puyé de l'autorité du tyran, l'emporta * ; et les magistrats 
dévoués à Phalaris, supprimèrent les pièces du procès. 
Mélanippe, outré de ce procédé, criait à l'injustice : il 
court chez son ami, lui montre toute sa colère, et le con- 
jure de l’aider dans le projet qu’il a de se venger du tyran. 
En même temps, il songe à s'associer quelques autres 


0 





36 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ B, 8. 

πευδὲ προσλαβεῖν τῶν νεανίσκων, οὗς μάλιστα ἤδει- περὶ τὴν 
τοιαύτην πρᾶξιν ϑερμοτάξους. Ὁρῶν δὲ αὐτὸν ὁ Χαρίτων ἐν - 
θουσιῶντα ; καὶ ὑπὸ τῆς ὀργῆς ἀναωλεγόμενον, καὶ γινώσχων, 
ὅτι τῶν πολιτῶν οὐδεὶς αὐτοῖς συλλήψεται, δέει τῷ ἐκ τοῦ τυ- 
ράννονυ , καὶ αὐτὸς ἔφη πάλαι τοῦτο ἐπιθυμεῖν; rai σπεύδειν 
ἐχ παντὸς τὴν πατρίδα ῥύσασθαι τῆς δουλείας τῆς καταλα- 
δούσης " ἀσφαλὲς δὲ μὴ εἶναι πρὸς πολλοὺς τὰ τοιαῦτα ἐχφέ- 
ρειν. Ἠξίου δὲ τὸν Μελάνιππόν οἱ συγχωρῆσαι ὑπὲρ τούτων 
ἀχριδέστερον διασχέψασθαι, καὶ ἐᾶσαι παραφύλαξαι τὸν χρό- 
νον τὸν ἐπιτήδειον εἰς τὴν πρᾶξιν. Συνεχώρησε τὸ μειράκιον. 
Ἐφ᾽ ἑαντοῦ τοίνυν ὁ Καρίτων βαλόμενος τὸ πᾶν τόλμημα; 
xai χοινωνὸν αὐτοῦ μὴ ϑελήσας παραλαθδεῖν τὸν ἐρώμενον ; 
ἵν᾽, εἰ καταφωραθείη *, αὐτὸς ὑπέχοι. τὴν δίκην ) ἀλλὰ μὴ καὶ 
ἐχεῖνον εἰς τὰ αὐτὰ ἐμβάλοι: ἡνίκα οὖν ἐδόχει καλῶς ἔχειν; 
ἐγχειρίδιον λαθὼν ) ὡρμᾶτο ἐπὶ τὸν τύραννον. Οὐ μὴν ἔλαθε" 
χατεφωράθη δὲ, πάνν σφόδρα τῶν δορυφόρων ἀχριδῶς τὰ 
τοιαῦτα φυλαττόντων. ᾿Εμδληθεὶς δὲ ὑπὸ τοῦ Φαλάριδος εἰς τὸ 
δεσμωτήριον , καὶ στρεδλσύμενος > ἵν᾿ εἴπῃ τοὺς συνεγνωχό- 
τας, ὁ δὲ ἐνεχαρτέρει at ἐνήθλει ταῖς βασάνοις. ᾿Επεὶ δὲ μα- 
χρὸν τοῦτο ἦν, ὁ Μελβνιππος ἧκεν ἐπὶ τὸν Φάλαριν ; καὶ 
ὡμολόγησεν οὐ μόνον κοινωνὸς εἶναι τῷ Χαρίτωνι τῆς βουλῆς, 
ἀλλὰ nai αὐτὸς ἄρξαι τῆς ἐπιδουλῆς. Τοῦ δὲ πυνθανομένου τὴν 
αἰτίαν, εἶπε τὸν ἐξ ἀῤχῆς λόγον, καὶ τὴν τῆς γραφῆς ἄρσιν , 
καὶ ἐπὶ τούτοις ὡμολόγει πεοιαλγῆσαι. Θαυμάσας «οὖν ) ἀμφο- 
τέρους ἀφῆχε τῆς τιμωρίας, προστάξας αὐθημερὸν ἀπελθεῖν μὴ 
μόνον τῆς ᾿Αχραγαντίνων πόλεως; ἀλλὰ καὶ τῆς Σικελέας " συν- 
ἐχώρησε δὲ αὐτοῖς τὰ ἴδια δίκαια καρποῦσθαι. Τούτους 
ὕστερον ἡ Πυθία, καὶ τὴν φιλίαν αὐτῶν, ὕμνησε διὰ τούτων 
τῶν ἐπῶν. ’ 





® Vulg,, χαταφωραθείς. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, Il, 4. 37 


jeunes gens, surtout ceux qu'il savait être par leur audace 
les plus propres à une pareille entreprise. Chariton le 
voyant enflammé de colère et hors de lui-même, pré- 
voyant d’ailleurs qu'aucun des citoyens, per la crainte du. 
tyran, n'entrerait dans leur complot, dit à Mélanippe : : 
«ya long-temps que j'ai la mème pensée, et que je 
cherche en moi-même les moyens de délivrer ma patrie 
de la servitude dans laquelle elle gémit : mais comme il 
serait dangereux de multiplier les confidens de ce projet, 
trouvez bon que j'y réfléchisse pius mürement , et laissez- 
moi épier le moment le plus propre pour l'exécution. » : 
Mélanippe y consentit. Ainsi Chariton prit sur lui seul 
toute l'entreprise, et ne voulut point y associer son ami, 
pour ne pas l’exposer au danger ‘de subir la même peine 
que l'ui, s’il était découvert. Chariton, croyant avoir trouvé 
l'occasion qu'il cherchait, se saisit d’un poignard. Déjà il 
allait se jeter sur le tyran ; mais son mouvement fut aperçu 
par les gardes, qui veillaient sans cesse pour prévenir de 
pareils attentats. Phalaris ordonna qu’on le mit en pri- 
son , et qu'on le forcât par les tourmens à déclarer sescom- 
es ἢ souffrit courageusement la torture : rien ne put 
ébranler sa constance. Il y avait assez long - temps qu'on 
l'éprouvait, lorsque Mélanippe vint s’accuser devant Pha- 
laris, non- seulement d'être complice de Chariton , mais 
d’avoir le premier formé le projet de la conjuration. « Eh, 
quelle raison peut vous y avoir porté, » lui dit le tyran. 
Mélanippe reprit toute son affaire, depuis l'origine, et 
avoua que la suppression de la procédure l'avait mis au 
désespoir. Phalaris, étonné de Îa générosité des deux 
amis, fit grâce à l’un et à l’autre ; mais il leur enjoignit de 
sortir le jour même de la ville d’Agrigente et de la Sicile, 
leur permettant néanmoins de percevoir les revenus des 
biens qu'ils possédaient ". La Pythie célébra dans la suite 
leur amitié par ces paroles : 





38 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῈΣ IZTOPIAI B, ς. 


Θείας ἡγητῆρες ἐφημερίοις φιλότητος, 
Εὐδαίμων Χαρίτων καὶ Μελάνιππος ἔφν, 


τοῦ ϑεοῦ τὸν ἔρωτα αὐτῶν ϑείαν ὀνομάσαντος φιλίαν. 


ε. Περὶ χρόνον ταμιεύσεως, καὶ τοῦ μὴ ἐᾶσαι Λακεδαιμονίους 
περιπατεῖν. 


ΛΑΚΕΔΑΙΜΌνιΟΙ δεινὴν ἐποιοῦντο τοῦ χρόνον τὴν φειδὼ, 
ταμιευόμενοι πανταχόθεν αὐτὸν εἰς τὰ ἐπειγόμενα, καὶ pn- 
δενὶ τῶν πολιτῶν ἐπιτρέποντες, μήτε ῥᾳστωνεύειν, μήτε ῥᾳθυ- 
μεῖν εἰς αὐτὸν, ὡς ἂν μὴ πρὸς τὰ ἔξω τῆς ἀρετῆς ἀναλισκόμε- 
vos, εἶτα μάτην διαφθείροιτο. Μαρτύριον τούτου πρὸς τοῖς 
ἄλλοις καὶ τοῦτο. ù 

Ἀχούσαντες oi *Epopo εΛακεδαιμονίων τοὺς Δεκέλειαν κα- 
ταλαθόντας περιπάτῳ χρῆσθαι δειλινῷ, ἐπέστειλαν αὐτοῖς, 
Μὴ περιπατεῖτε" ὡς τρυφώντων αὐτῶν μᾶλλον, ἡ τὸ σῶμα ἐχ- 
πονούντων. Δεῖν γὰρ Λακεδαιμονίους, οὐ διὰ τοῦ περιπάτον, 
ἀλλὰ διὰ τῶν γυμνασίων τὴν ὑγείαν πορίξεσθαι. 


ς. Παράδειγμα; ὅτι οὐ δεῖ τοῖς πολλοῖς ἀρέσκειν. 


᾿Ιηπόμαχόσ, φασιν, ὁ γνμναστὴς,. ἐπεὶ πάλαισμά τι ὁ 
ἀθλητὴς ὁ ὑπ᾽ αὐτῷ γυμναζόμενος ἐπάλαισεν, εἶτα ὁ πᾶς 
ὄχλος ὁ περιεστὼς ἐξεδόησε, καθίκετο αὐτοῦ τῇ ῥάθδῳ , ὁ Ἱπ- 
πόμαχός) φᾶσιν χαὶ εἶπεν, ᾿Αλλὰ σύ γε καχῶς,͵ καὶ οὐχ ὡς 
ἐχρῆν ἐποίησας, ὅπερ ἐχρῆν ἄμεινον γενέσθαι" οὐ γὰρ ἂν 
ἐπήνεσαν οὗτοι τεχνικόν σε δράσαντά τι. Αἰνιττόμενος,, ὅτι 
τοὺς εὖ καὶ καλῶς ἕκαστα δρῶντας, οὐ τοῖς πολλοῖς, ἀλλὰ 


τ, À = ἢ - , > » ὃ = 
τοις ἔχονσι νοῦν Θεωρητιχὸν τῶν δρωμένων, dpéaxety δεῖ. 





HISTOIRES DIVERSES L'ÉLIEN, Il, 6. 39 


« Héros de la divine amitié parmi les mortels, Chariton 
et Mélanippe furent heureux. » 


Ainsi le dieu honorait l’amitié du nom de divine. 


5. De l'économie du temps. Exemple de Lacédémone. 


Lss Lacédémoniens voulaient qu'on @énageât le temps 
avec la plus grande économie, et qu'il ne fût jamais em- 
ployé qu’à des choses utiles : ils ne souffraient dans aucun 
de leurs concitoyens, ni oisiveté, ni paresse. Le temps 
dont l'emploi ne tournait pas au profit de la vertu, était, 
selon eux, un temps perdu. Entre plusieurs traits qi le 
prouvent, je ne citerai que celui-ci. 

Les éphores ayant appris que ceux qui étaient restés en 
garnison à Décélie :, se promenaient après le dîner, leur 
écrivirent, Ne vous promenez pas. C'était leur reprocher 
qu'ils se divertissaient plutôt qu'ils ne s'exerçaient ; au lieu 
que des Lacédémoniens devaient entretenir leur santé, 
non par la promenade, mais par la gymnastique. 


6. Ce n'est pas à la multitude qu'il importe de plaire. 


Os raconte qu'un athlète, élève d'Hippomaque, maître 
de gymnastique *, s'exerçant un jour à quelque tour de 
lutte, recut de grands applaudissemens d’un peuple nom- 
breux qui l’environnait;, mais Hippomaque, lui donnait 
un coup de baguette, « Ce que vous venez de faite, lui 
dit-il, n’a pas été fait comme il devait l'être, et aurait dû 
être mieux : si vous aviez observé les règles de l’art, ce 
peuple ne vous aurait pas applaudi *. » Hippomaque vou- 
lait faire entendre qu’on ne peut ; dans tous les genres | 
s'assurer d’avoir véritablement réussi, qu’autant qu'on 
aura plu, non à la multitude, mais aux connaisseurs. 





40 * ATAIANOY HOIKIAHY ΙΣΤΟΡΙΑ͂Σ B, n». 

Ἔοικε δὲ καὶ Σωχράτης τὴν τῶν πολλῶν ἐχφαυλίζειν χρίσιν 
ἐν τῇ σννονοίᾳ τῇ πρὸς Κρίτωνα, ὅτε ἀφίκετο ὁ Κρίτων εἰς τὸ 
δεσμωτήριον , χαὶ δὴ ἔπειθεν αὐτὸν ἀποδρᾶναι , καὶ τὴν τῶν 
᾿Αθηναίων τὴν κατ᾽ αὐτοῦ χρίσιν διαφθεῖραι. 


ζ. Περὶ τοῦ μὴ ἐχτιθέναι Ἐ βρέφη Θηδαίους. 


Ν OMOZ οὗτος Θηθαϊχὸς. ὀρθῶς ἅμα χαὶ φιλανθρώπως χείμε- 
νος ἐν τοῖς μάλιστα, Ὅτι οὐχ ἔξεστιν ἀνδρὶ Θηδαίῳ ἐνθεῖναι 
παιδίον γ) οὐδὲ εἰς éprplav αὐτὸ ῥίψαι, ϑάνατον αὐτοῦ κατα- 
ψηφισάμενος. "AM ἐὰν ἦ πένης εἰς τὰ ἔσχατα ὁ τοῦ παιδὸς 
πατὺὴρ γ εἴτε ἄῤῥεν τοῦτο; εἴτε Θηλύ ἐστιν, ἐπὶ τὰς ἀρχὰς x0— 
μίζειν ἐξ ὠδίνων τῶν μητρῴων σὺν τοῖς σπαργάνοις αὐτό. Αἱ 
δὲ) παραλαθοῦσαι, ἀποδίδονται τὸ βρέφος τῷ τιμὴν ἐλαχί- 
στὴν δόντι" ῥήτρα τε πρὸς αὐτὸν, καὶ ὁμολογία γίνεται, ἦ AV | 
τρέφειν τὸ βρέφος) καὶ αὐξηθὲν ἔχειν δοῦλον, À δούλην 7 Spe- 
πτύρια αὐτοῦ τὴν ὑπηρεσίαν λαμθάνοντα. 


n. Περὶ Ξενοκλέους χαὶ Εὐριπίδον ἀγωνισαμένων. 


Κατὰ τὴν πρώτην καὶ ἐννενηκοστὴν Ὀλυμπιάδα, καθ᾽ ἣν 
ἐνίκα Ἐξαίνετος ὁ Ἀχραγαντῖνος στάδιον, ἀντηγωνίσαντο ἀλ- 
λήλοις Ξενοχλῆς χαὶ Εὐριπίδης. Καὶ πρῶτός γε ἦν Ξενο- 
κλῆς) ὅς τίς ποτε οὗτός ἐστιν, Οἰδίποδι. καὶ Auxdou, καὶ 
Βάκχαις) καὶ Ἀθάμαντι Σατυρικῷ. Τούτον δεύτερος Εὐριπί- 
dns ἦν, ᾿Αλεξάνδρῳ y καὶ Παλαμήδη,, καὶ Τρωσὶ, χαὶ Σισύφῳ 
Σατυρικῷ. Τελοῖον δὲ, οὐ γὰρ; Ξενοχλέα μὲν νικᾷν, Εὐρι- 
πίδην δὲ ἡττᾶσθαι; καὶ ταῦτα τοιούτοις ὁράμασι, Τῶν δύο 
τοίνυν τὸ ἕτερον ñ ἀνόητοι ἦσαν οἱ τῆς ψήφου κύριοι, καὶ 





* Vulg., ἐκθεῖναι 








HISTOIRES DIVERSES D SLIEN, II, 8. 41 


Il paraît aussi que Socrate faisait peu de cas du juge- 
ment de la multitude, par l'entretien qu'il eut avec Cri- 
ton : , lorsque celui-ci vint dans la prison pour lui con- 


seiller de se sauver, et de se soustraire à la sentence des 
Athéniens. 


7. Que les Thébains n'exposent point les enfans. 


Lx Thébains avaient une loi qui fait honneur à leur 
justice et à leur humanité ?. Il était défendu chez eux 

‘exposer les enfans, ou de les abandonner dans un désert 
pour s'en défaire. Si le père était fort pauvre, il devait 
prendre l'enfant, soit garçon, soit fille, aussitôt après sa 
naissance, et le porter, enveloppé de ses langes, chez les 
magistrats. Ceux-ci le recevaient de ses mains, et le don- 
paient, pour une somme modique, à quelque citoyen, qui 
se chargeait de le nourrir, par un acte solennel , dont la. 
condition était, que l'enfant devenu grand le servirait , 
afin que le service qu’il lui rendrait, devint le prix de la 
nourriture qu'il en avait reçue. 


8. De Xénoclès et d'Euripide disputant le prix de la 
tragédie. 


Dunes la quatre-vingt-onzième olympiade, où Exénète 
d’Agrigente fut vainqueur à la course, Euripide et Xéno- 
clès se disputèrent le prix de la tragédie 3. Xénoclès le 
remporta : j'ignore quel était ce Xénoclès 4. Les pièces 
qu'il donna étaient OEdipe, Lycaou, les Bacchantes, et 
Athamas, drame. satyrique. Les ouvrages d'Euripide , sur 
qui il eut l'avantage, étaient Alexandre, Palamède, 165 
Troyens, et pour satyre, Sisyphe. N’est-il pas ridicule 
qu’avec de pareilles pièces Euripide n'ait pas vaincu Xéno- 
clès 5? cela ne put arriver que par l’une de ces deux 
causes : les juges, ou étaient des ignorans, gens sans es- 
prit et sans goût, ou avaient été corrompus par des pré- 





42 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ ΙΣΤΟΡΙΑΣ B, «. 
ἀμαθεῖς, καὶ πόῤῥω χρίσεως ὀρθῆς, À ἐδεχάσθησαν. ἤΛτοπον 
δὲ ἑκάτερον, καὶ ᾿Αθηναίων ἥκιστα ἄξιον. 


θ. Περί τινων ἀποστατῶν ᾿Αθηναίων ψηφίσματα. 


Of ἐψηφίσαντο ᾿Αθηναῖοι, καὶ ταῦτα ἐν δημοχρατίᾳ; Αἰγι- 
νηγτῶν μὲν ἑχάστου τὸν μέγαν ἀποκόψαι τῆς χειρὸς δάχτυλον 
τῆς δεξιᾶς, ἵνα δόρυ μὲν βαστάζειν [M δύνωνται, κώπην δὲ 
ἐλαύνειν δύνωνται. Μιτυληναίους δὲ ἡδηδὸν ἀποσφάξαι " καὶ 
τοῦτο ἐψηοίσαντο, cionyroauévou Κλέωνος τοῦ Κλεαινέτου. 
Τούς γε μὴν ἁλισκομένους αἰχμαλώτους Σαμίων στίζειν κατὰ 
τοῦ προσώπον, χαὶ εἶναι τὸ στίγμα γλαῦκα γ rai τοῦτο ᾿Αττι- 
χὸν ψήφισμα. Οὐχ ἐδουλόμην δὲ αὐτὰ, οὔτε ᾿Αθήνησι κεχυ- 
ρῶσθαι , οὔτε ὑπὲρ Ἀθηναίων λέγεσθαι, ὦ Πολιὰς ᾿Αθην ἃ καὶ 
᾿Ελευθέριε Zed, καὶ οἱ Ελλήνων Seoi πάντες. - 


, , , + 
:. Τιμόθεος) Πλάτωνος διαλεγομένου ἀκαύσας,, Ἧττον 
εὐδαίμονα ἑαντὸν ἔκρινεν. 


᾿Π Ἰμόθεον ἀκούω τὸν Κόνωνος, τὸν ᾿Αθηναίων στρατηγὸν ; 
ὅτε ἐν ἀχμῇ τῆς εὐτυχίας ἦν, καὶ fper τὰς πόλεις ῥᾷστα, καὶ 
οὐχ εἶχον ᾿Αθηναῖοι ὅποι ποτὲ αὐτὸν κατάθωνται ὑπὸ ϑαύμα-- 
τος τοῦ περὶ τὸν ἄνδρα" ἀλλὰ τοῦτόν γε Πλάτωνι τῷ ᾿Αρίστωνος 
περιτυχόντα, βαδίζοντι ἔξω τοῦ τείχονς μετά τινων γνοωρί- 
μων; καὶ ἰδόντα σεμνὸν μὲν ἰδεῖν Ἐτὸ πλάτος, ἵλεων δὲ τῷ προσ - 
ὦπῳγ διαλεγόμενον δὲ οὐχὶ περὶ εἰσφορᾶς χργμάτων, οὐδὲ 
ὑπὲρ τριιρῶν, οὐδὲ ὑπὲρ ναυτικῶν χρειῶν, οὐδὲ ὑπὲρ πληρω- 





#* Abest ἰδεῖν ab ano ms. 


& 





+ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, II, 10. 45 


sens. Dans l’un et dans l’autre cas, le fait est également 
honteux et indigne des Athéniens. 


9. Décrets des Athéniens contre quelques peuples qui 
avaient abandonné leur parti. 


N EST-IL pas étonnant que , sous un gouvernement démo- 
cratique, les Athéniens aient rendu des décrets si cruels? 
L'un ordonnait de couper aux habitans d'Égine le pouce de 
la main droite ‘, pour les mettre hors d'état de manier la 
lance, sans les rendre incapables de ramer; un autre, 
dont Cléon, fils de Cléénète ? , fut l’auteur, condamnait à 
mort tous Îles jeunes gens de Mitylène *. Les Athéniens 
encore firent imprimer avec un fer chaud un hibou sur le 
visage de tous les prisonniers Samiens 4. O Minerve, pro- 
tectrice d'Athènes, ὃ vous, Jupiter Éleuthère 5, et tous 
les dieux des Grecs , vous savez que je désirerais qu’Athè- 
nes ne se fût jamais souillée par de semblables décrets, 
et qu'on n'eût pas à les reprocher à ses habitans! 


10. Z7imothée se crut moins heureux après avoir entendu 
discourir Platon. 


J'arrnenns que Timothée, fils de Conon, général des 
Athéniens, dans le temps même où il était au comble du 
bonheur; où , assiéger une ville et s'en rendre maître, 
était pour lui une même chose; où enfin les Athéniens , 
dans l'excès de leur admiration pour lui, ne savaient plus 
à quel degré d'honneur ils devaient l’élever, rencontra 
Platon , fils d'Ariston, qui se promenait hors des murs, 
avec quelques?uns de sès disciples. En voyant ce philoso- 
phe, dont la taille avait je ne sais quoi d'imposant , qui 
était tempéré par la douceur de sa physionomie, discou- 
rir, non sur 165 contributions pécuniaires des citoyens , 
sur les trirèmes et les équipemens des vaisseaux , sur les 





44 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ B, ιβ. 
μάτων, οὐδὲ ὑπὲρ τοῦ δεῖν βοηθεῖν, οὐδὲ ὑπὲρ φόρον τοῦ τῶν 
συμμάχων, οὐδὲ ὑπὲρ τῶν νησιωτῶν À ὑπὲρ ἄλλου τινὸς 
La # e t 3 ’ 4 æ , à 
τοιούτου φληνάφον" ὑπὲρ ἐκείνων dE, ὧν ἔλεγε Πλάτων , χαὶ 
ὑπὲρ ὧν εἴθιστο σπουδάζειν ) ἐπιστάντα τὸν Τιμόθεον τὸν τοῦ 
> + 3 “ , - ν 
Κόνωνος; εἰπεῖν) Q τοῦ βίου, καὶ τῆς ὄντως εὐδαιμονίας. 
3 , + « « € À 3 , 5 , 3. » 
Ἐκ τούτων οὖν δῆλον, ὡς ἑαυτὸν οὐ πάνν τι εὐδαίμονα ἀπέ- 
΄ , σ ,., 9 , 4 2 9 CS °° 
qatvey ὁ Τιμόθεος, ὅτι μὴ ἐν τούτοις, ἀλλ ἐν τῇ παρ᾽ AGn- 
ναίων δόξῃ καὶ τιμὴ ἦν. 


ta. Περὶ τῶν ῥνγιθέντων ὑπὸ Σωκράτους περὶ τῶν ὑπὸ τῶν 
Τριάχοντα σφαττομένων. 


ZakPÂTHE ἰδὼν Ἑκατὰ τὴν ἀρχὴν τῶν Τριάκοντα τοὺς ἐνδό- 
ξους ἀναιρουμένους, καὶ βαρύτατα τοὺς πλουτοῦντας ὑπὸ τῶν 
Τυράγνων ἐπιδουλευομένους, Ἀντισθένει φασὶ περιτυχόντα 
εἰπεῖν͵) Μή τί σοι μεταμέλει, ὅτι μέγα καὶ σεμνὸν οὐδὲν ἐγε- 
νόμεθα ἐν τῷ βίῳ, χαὶ τοιοῦτοι) οἵους ἐν τῇ τραγῳυϑίᾳ τοὺς μο-- 
νάρχας ὁρῶμεν ᾿Ατρέας τε ἐκείνους. καὶ Ouéotas, καὶ Aya 
pépvovas, καὶ Αἰγίσθους ; Οὗτοι μὲν γὰρ ἀποσφαττόμενοι, καὶ 
ἐχτράγῳδούμενοι, καὶ πονηρὰ δεῖπνα δειπνοῦντες καὶ ἐσθίον- 
τες ἑκάστοτε ἐκκαλύπτονται " οὐδεὶς δὲ οὕτως ἐγένετο τολμηρὸς; 
οὐδὲ ἀναίσχυντος τραγῳδίας ποιητὴς) ὥστε εἰσαγαγεῖν εἰς 
δρᾶμα ἀποσφαττόμενον χοῖρον “"- 


ιβ. Περὶ Θεμιστοκλέους πανσαμένον τῆς ἀσωτίας. 


ΘΕΜΙΣΤΟΚΛΈΟΥΣ τοῦ Νεοκλέους, οὐκ οἶδα εἰ ἐπαινεῖν χρὴ 
τοῦτο. ᾿Επεὶ γὰρ τῆς ἀσωτίας ἐπαύσατο Θεμιστοκλῆς » ἀπονη- 





* Gesner con}. Σωχράτην ἰδόντα, Frustra. 
** Holstenius, yopov. 





HISTOIRES DIVERSES Ὁ ἜΠΙΕΝ) ΠΠ 12. 45 
soldats et les matelots qui devaient composer l’embarque- 
ment, sur la nécessité d'envoyer des secours, sur les tri- 
buts des alliés, sur les insulaires, et autres objets de éette 
espèce ; mais sur les matières philosophiques qu'il avait 
coutume de traiter, et dont il s’occupait uniquement : 
j'apprends, dis-je, que le fils de Conon s’écria : Voilà ce 
qui s'appelle vivre, et jouir du véritable bonheur ! Timo- 
thée, par cette exclamation , témoignait clairement qu’il 
ne se croyait pas lui-même parfaitement heureux, puis- 
qu'il cherchait le bonheur, non dans les grands objets 
qui occupaient Platon, mais dans la gloire et les honneurs 
dont les Athéniens pouvaient le combler. 


11. Ce que dit Socrate à l'occasion de ceux que les trente 
lyrans avaient fait mourir. 


Socrars voyant, dit-on, que sous la domination des 
trente tyrans, les personnages les plus illustres étaient 
mis à mort, et que les riches surtout étaient l’objet des 
plus rigoureuses recherches, dit un jour à Antisthène : 
qu’il rencontra : « Êtes-vous bien fâché que dans le cours 
de notre vie nous n’ayons rien fait de grand et de mémo- 
rable, et que nous ne soyons pas tels que ces rois si célè- 
bres dans nos tragédies, les Atrée, les Thyeste, les Aga- 
memnon , les Égisthe, qu'on nous représente toujours, 
ou déplorant leurs malheurs, ou assassinés, ou faisant 
des repas abominables * ; au lieu que nul poète tragique 
n’a eu l'audace et l’effronterie d'introduire dans sa pièce 
un pourceau * qu'on égorge? » 
12. Mot de Thémistocle. 

J E ne sais si ce que je vais raconter de Thémistocle est 
digne de quelque louange. Thémistocle se voyant déshé- 
rité par son père ?, quitta la vie dissolue qu'il avait menée 


ὰ 





48 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ B, (7. 

ἥττω λόγον ἀπέφαινε xpeirrovæ, καὶ ἐσῆγε ξένους δαίμονας; 
xai οὐχ ἤδει SeoÙc y οὐδ᾽ ἐτίμα, τὰ δὲ οὐτὰ ταῦτα καὶ τοὺς 
προσιόντας αὐτῷ ἐδίδασκέ τε) καὶ εἰδέναι ἀνέπειθεν. Ὃ δὲ ᾽Αρι- 
στοφάνης,, λαδόμενος ὑποθέσεως εὖ μάλα ἀνδρικῆς " , ὑποσπεί- 
ρᾶς γέλωτα; καὶ τὸ ἐκ τῶν μέτρων air: λον , καὶ τὸν ἄριστον 
τῶν Ελλήνων λαδὼν ὑπόθεσιν " οὐ γάρ οἱ κατὰ Κλέωνα ** ἦν 
τὸ δρδλα, οὐδὲ ἐχωμῳδει Λακεδαιμονίους, à Θηθοίους, à Περι- 
χλέα αὐτόν" ἀλλ᾽ ἄνδρα τοῖς τε ἄλλοις ϑεοῖς φίλον, γτὶ δὴ 
καὶ μάλιστα τῷ ᾿Απόλλωνι᾽ ἅτε οὖν ἄηθες πρᾶγμα καὶ ὄραμα 
παράδοξον ἐν σχηνῇ καὶ χωμῳδίᾳ Σωχράτης» πρῶτον μὲν ἐξέ- 
πληξεν ἡ κωμῳδία τῷ ἀδοκήτῳ τοὺς ᾿Αθηναίους. Εἶτα δὲ καὶ ; φύ- 
σει φθονεροὺς ὄντας; oi τοῖς ἀρίστοις βασκαίνειν προῃρημένους; 
οὗ μόνον τοῖς ἐν τῇ πολιτείᾳ καὶ ταῖς ἀρχαῖς, ἀλλ᾽ ἔτι καὶ πλέον 
τοῖς εὖδο. ιμοῦσιν , ἣ ἐν λόγοις ἀγαθοῖς, ἣ ἐν βίου σεμνότητι» 
ἄκονσμα ἔδοξεν ἥδιστον aide αἱ Νεφέλαι, rai ἐχρότουν τὸν 
ποιητὴν ὡς οὔ ποτε ἄλλοτε, καὶ ἐδόων νικᾷν ») καὶ προσέτατ- 
toy τοῖς χριταῖς ἄνωθεν Ἀριστοφάνην, ἀλλὰ μὴ ὄλλον, γρά- 
φειν. Καὶ τὰ μὲν τοῦ δράματος τοιαῦτα. Ὁ δὲ Σωχράτης σπά- 
νιον μὲν ἐπεφοίτα τοῖς ϑεάτροις) εἴ ποτε δὲ Εὐριπίδης ὁ τῆς 
τραγῳδίας ποιητὴς ἠγωνίζετο καινοῖς τραγῳδοῖς) τότε γε ἄφι- 
χνεῖτο. Καὶ Πειραιοῖ δὲ ἀγωνιξομένον τοῦ Εὐριπίδου ) καὶ ἐχεῖ 
χατήει" ἔχαιρε γὰρ τῷ ἀνὸρὶ, δηλονότι διά τε τὴν σοφίαν αὐτοῦ, 
καὶ τὴν ἐν τοῖς μέτροις ἀρετήν. Ἤδη dé ποτε αὐτον ἐρεσχελῶν 
᾿Αλκιβιάδης ὁ Κλεινίον, καὶ Κριτίας ὁ Καλλαίσχρον,, καὶ 
κωμῳδῶν ἀκοῦσαι παρελθόντα εἰς τὸ ϑέατρον ἐξεδιάσαντο. Ὁ 
δὲ αὐτοῖς οὐχ ἠρέσκετο, ἀλλὰ δεινῶς κατεφρόνει ( ἅτε ἀνὴρ 
σώφρων, χαὶ δίκαιος » καὶ ἀγαθὸς, καὶ ἐπὶ τούτοις σοφὸς ) ἀν- 
δρῶν χερτόμων, καὶ ὑδριστῶν ,) καὶ ὑγιὲς λεγόντων οὐδέν" 





τ Gesner, ἀνδριχῶς. 
** Kubn, Κλέωνος. 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, II, 13. 49 
raître bon ce qui était mauvais ; qu'il introduisait de non- 
velles divinités  ; qu'il ne reconnaissait ni n’adorait les 
dieux des Athéniens ; que c'était là ce qu'il enseignait, ce 
qu'il exigeait qu'apprissent ceux qui allaient l'entendre. 
Aristophane saisit ardemment ce sujet, y jeta le ridicule 
avec profusion, l’orna des grâces de la poésie , et traduisit 
ainsi sur le théâtre le plus grand homme de la Grèce : car 
il ne s'agissait plus de jouer ni Cléon , ni les Lacédémo- 
niens ou les Thébains, ni même Périclès ?; c'était un 
homme chéri des dieux et surtout d’Apollon, qui deve- 
nait le sujet du drame. Les Athéniens, qui ne s’atten- 
daient pas au spectacle qu'on leur avait préparé, et moins 
encore à voir Socrate sur la scène dans une comédie , fu- 
rent d'abord singulièrement étonnés. Mais comme ils sont 
envieux par caractère et détracteurs nés , tant de ceux qui 
ont part au gouvernement et qui remplissent les magistra- 
tures , que de tous ceux qui se distinguent par leur sa- 
gesse, ou se rendent respectables par leur vertu, ils pris . 
rent beaucoup de plaisir à la comédie des Nuées : ils 
donnèrent au poëte plus d’applaudissemens qu'il n'en 
avait jamais reçu , le déclarèrent vainqueur avec acclama- 
tion, et ordonnèrent aux juges d'inscrire le nom d’Aristo- 
phane au-dessus de ceux de ses concurrens *. Voilà ce qui 
regarde Ja pièce. À l'égard de Socrate , il allait rarement 
aux spectacles : on ne l'y voyait que quand Euripide en- 
trait en lice avec quelques nouveaux poëtes tragiques ; il 
allait de même au Pirée, quand Euripide y disputait le 
prix. Il faisait grand cas de ce poëte, pour l'excellence de 
son talent, et pour la vertu que respirent ses ouvrages. 
Quelquefois cependant Alcibiade, fils de Clinias, et Cri- 
tias, fils de Calleschrus, contraignsient, par leurs plai- 
santeries , Socrate d'aller au théâtre, et le forçaient d’en- 
tendre la comédie ; mais loin d'y prendre aucun plaisir , 
cet homme sensé, juste, vertueux, et par-dessus tout, bon 
connaisseur , méprisait des auteurs qui ne savent que 

ÉLren. — GR.-FR. 4 





bo AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAI B, «d. 

ἅπερ ἐλύπει δεινῶς αὐτούς. Καὶ ταῦτα οὖν τῆς κομῳδίας ἦν 
αὐτῷ τὰ σπέρματα; ἀλλ᾽ οὐ μόνον, ἃ παρὰ toÿ ᾿Ανύτον καὶ 
Μελίτον ὡυολόγηται. Εἰκὸς δὲ καὶ χρηματίσασθαι ὑπὲρ τού- 
των ᾿Αριστοφάνην. Καὶ γὰρ βουλομένων , μᾶλλον δὲ ἐκ παντὸς 
συχοφαντῆσαι τὸν Σωχράτη σπευδόντων ἐχείνων 7) καὶ αὐτὸν δὲ 
πένητα ἅμα καὶ κατάρατον ὄντα, τί παράδοξον ἦν, ἀργύριον 
λαδεῖν ἐπ᾽ οὐδενὶ ὑγιεῖ ; Καὶ ὑπὲρ μὲν τούτων αὐτὸς οἶδεν. 


Εὐδοχίμει δ᾽ οὖν αὐτῷ τὸ δρᾶμα. Καὶ γάρ τοι καὶ τὸ τοῦ Κρα- 
τίνον τοῦτο συνέβη εἴ ποτε ἄλλοτε, καὶ τότε) τῷ ϑεάτρῳ νοσῆσαι 
τὰς φρένας. Καὶ ἅτε ὄντων Διονυσίων , πάμπολύ τι χρῆμα τῶν 
Ἑλλήνων σπουδῇ τῆς ϑέας ἀφίκετο. Περιφερομένου τοίνυν ἐν 
τῇ σκηνὴ τοῦ Σωχράτους, καὶ ὀνομαζομένον πολλάκις ; οὐκ ἂν 
δὲ ϑαυμάσαιμι ») εἰ καὶ βλεπομέναυ ἐν τοῖς ὑποχριταῖς ( δῆλα 
γὰρ δὴ, ὅτι χαὶ οἱ σκενοποιοὶ ἔπλασαν αὐτὸν ὡς ὅτι μάλιστα * 
ἐξεικάσαντες ) , ἀλλ᾽ οἵγε. ξένοι (τὸν γὰρ κομῳδούμενον 
᾿ ἠγνόουν); ϑροῦς παρ᾽ αὐτῶν ἐπανίσταται **, καὶ ἐζήτουν, ὅς τίς 
ποτε οὗτος ὁ Σωχράτης ἐστίν. Ὅπερ οὖν ἐκεῖνος αἰσθόμενος 
(καὶ γάρ τοι καὶ παρῆν οὐκ ἄλλως ) οὐδὲ ἐκ τύχης,, εἰδὼς δὲ, 
ὅτι χωμῳδοῦσιν αὐτόν" καὶ δὴ καὶ ἐν καλῷ τοῦ ϑεάτρον ἐκά- 
θητο}" ἵνα οὖν λύσῃ τὴν τῶν ξένων ἀπορίαν; ἐξαναστὰς, 
παρ᾽ ὅλον τὸ δρᾶμα; ἀγωνιζομένων τῶν ὑποχριτῶν, ἑστὼς 
ἐδλέπετο. Τοσοῦτον ἄρα περιῆν τῷ Σωχράτει τοῦ FAX χωμῳδίας 
καὶ Ἀθηναίων καταφρονεῖν. 


10. Περὶ πλατάνου ὑπὸ τοῦ Ξέρξου ἐρωμένης. 


Τ' EAOÏOZ ἐχεῖνος ὁ Ξέρξης ἦν. εἴ γε ϑαλάσσης, μὲν καὶ γῆς 





* Olim malé, κάλλιστα. 
** Cod. Mediceus, ἐπανέστατο. — %**+ A]. τῆς. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, Il, 14. δι 
mordre et insulter, sans dire jamais rien d'utile. Voilà ce 
qui les indisposait contre lui ; ce qui contribua peut-être 
autant à le faire jouer, que le complot d’Anytus et de 
Mélitus, dont j'ai parlé. Il est néanmoins vraisemblable 
que ces deux hommes payèrent bien Aristophane, pour 
l'engager à y entrer. Serait-il étonnant que des gens qui 
désiraient avec ardeur de perdre Socrate, et qui en cher- 
chaient tous les moyens, eussent donné de l'argent, et 
qu'Aristophane, pauvre et méchant, l'eût reçu, pour 
_ prix d’une action indigne? Il sait ce qui en est. 

Sa pièce fut très applaudie : jamais on n'eut une plus 
belle oceasion de dire avec Cratinus, que le théâtre avait 
l'esprit malade '. Ce fut aux fêtes de Bacchus, pendant 
lesquelles la curiosité attire dans Athènes une multitude 
innombrable de Grecs, qu'on introduisit Socrate sur la 
scène. Comme son nom était répété sans cesse, qu'on 
pouvait même le croire en personne sur le théâtre, tant 
on avait rendu naturellement ses traits dans le masque du 
comédien qui le représentait ; il s’éleva une sorte de ru- 
meür entre les étrangers, qui, ne connaissant pas celui 
qui était l'objet de la comédie, demandaient quel est ce 
Socrate. Le philosophe qui se trouvait au spectacle, non 
par hasard, mais parce qu’il avait su qu'on devait le 
jouer, s'était placé dans l'endroit le plus apparent ; le phi- 
losophe, dis-je, s'étant aperçu de l'inquiétude des étran- 
gers, se leva pour la faire cesser , et resta debout durant la 
pièce , exposé aux regards de tout le monde ". Tant l'élé- 
vation de son âme lui faisait mépriser et les traits satiri- | 
ques, et les Athéniens eux-mêmes. 


14. De la passion de Xeræès pour un platane. 


Xrnxis dut paraître bien ridicule, lorsqu'on vit ce 


*4 





52 AJAIANOT TIOIKIAHZ ἸΣΤΟΡΙΑΣ B, us. 
κατεφρόνει τῆς Διὸς τέμνης ,) ἑαυτῷ δὲ εἰργάξετο καινὰς 
ὁδοὺς, καὶ πλοῦν ἀήθη.,, δεδούλωτο δὲ πλατάνῳ, καὶ ἐθαύμαζε 
τὸ δένδρον, Ἔν Λυδίᾳ γοῦν, φασὶν, ἰδὼν φυτὸν εὐμέγεθες 
πλατάνου, καὶ τὴν ἡμέραν ἐκείνην κατέμεινεν, οὐδέν τι δεόμε- 
νος, καὶ ἐχρήσατο σταθμῷ τῇ ἐρημίᾳ τῇ περὶ τὴν πλάτανον. 
᾿Αλλὰ καὶ ἐξῆψεν αὐτῆς κόσμον πολντελῆ, στρεπτοῖς καὶ ψελ- 
λίοις τιμῶν τοὺς κλάδους, καὶ μελεδωνὸν αὐτῇ κατέλιπεν, 
ὥσπερ ἐρωμένῃ φύλακα καὶ φρουρόν. Ἔκ δὲ τούτων τί τῷ 
δένδρῳ καλὸν ἀπήντησεν; Ὁ μὲν γὰρ κόσμος ὁ ἐπίκτητος, 
καὶ μηδὲν αὐτῷ προσήχων, ἄλλως ἐχρέματο, καὶ σννεμάχετο 
εἰς ὥραν οὐδέν. Ἐπεὶ τοῦ φυτοῦ κάλλος ἐκεῖνό ἐστιν͵ εὐγενεῖς 
οἱ κλάδοι, καὶ ἡ κόμη πολλὴ, καὶ στερεὸν τὸ πρέμνον, καὶ αἱ 
ῥίζαι ἐν βάθει, καὶ διασείοντες οἱ ἄνεμοι) καὶ ἀμφιλαφὴς ἡ 
ἐξ αὐτοῦ σχιὰ, καὶ ἀναστρέφουσαι αἱ ὧραι γ καὶ ὕδωρ τὸ μὲν 
διὰ τῶν ὀχετῶν ἐκτρέφον, τὸ δὲ ἐξ οὐρανοῦ ἐπάρδον " χλαμύ- 
δὲς δὲ αἱ Ξέρξον, καὶ χρυσὸς ὁ τοῦ βαρδάρον, καὶ τὰ ἄλλα 
δῶρα, οὔτε πρὸς τὴν πλάτανον; οὔτε πρὸς ἄλλο δένδρον ed 
γενὲς ἦν. 


ιε. Περὶ τῶν τοὺς τῶν ᾿Εφόρων ϑρόνους ἀσδόλῳ χρισαμένων. 


K aazomenian τινὲς εἰς τὴν Σπάρτην dquxduevor, καὶ ὕδρει 
καὶ ἀλαζονείᾳ χρώμενοι, τοὺς τῶν ᾿Εφύρων ϑρόνους , ἔνθα 
εἰώθασι καθήμενοι χρηματίξειν, καὶ τῶν πολιτικῶν ἕκαστα 
διατάττειν, ἀλλὰ τούτους γε τοὺς ϑρόνους ἀσβόλῳ κατόχρι- 
σαν. Μαθόντες δὲ οἱ ΓἜφοροι) οὐκ ἠγανάχτησαν, ἀλλὰ τὸν 
δημόσιον ᾿χήρυκα καλέσαντες, προσέταξαν αὐτὸν δημοσίᾳ χη- 
ρύξαι τοῦτο δὴ “τὸ ϑαυμαζόμενον, ᾿Εξέστω Κλαξομενίοις 
ἀσχημονεῖν... 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, 11 15. 53 
prince, qui semblait avoir insulté à Jupiter, dont la terre 
et les mers sont l'ouvrage *, en ouvrant à ses vaisseaux | 
_ des passages dans des lieux qui n'étaient point navigables, 
et se formant des routes solides sur les ôndes ; lorsqu'on 
le vit, dis-je, se passionner pour un platane, et lui 
rendre une espèce de culte. On raconte qu'ayant trouvé 
en Lydie un platane d'une prodigieuse hauteur, il fit 
dresser ses tentes autour de cet arbre, et s'arrêta un jour 
entier dans ce lieu désert, où rien ne l’obligeait de rester. 
ἢ y suspendit ce qu'il avait de plus précieux; il orna les 
branches de colliers et de bracelets ; puis, en partant, il 
laissa quelqu'un pour en avoir soin, et pour être comme 
le surveillant et le gardien de l’objet de sa passion. Que 
gagnait l'arbre à cette décoration? Les ornemens dont on 
- le chargeait, parure bien étrangère, pendaient inutile- 
ment à ses branches , et n’ajoutzient rien à sa beauté. Ce 
qui embellit un arbre, ce sont des rameaux vigoureux , un 
feuillage:touflu, un trone robuste, des racines profondes, 
un ombrage épais, le souflle léger du zéphyr, le retour 
égal des saisons ; enfin les eaux du ciel qui vienneat l'ar- 
roser, et celles que des canaux conduisent jusqu'aux ra- 
cines pour les nourrir. Mais les robes de Xerxès, son or, 
tous ses autres dons, ne peuvent rien pour un platane, ni 
pour quelque arbre que ce soit. | 


15. Des Clazoméniens qui barbouillèrent de suie 
les sièges des éphores. 


(υκιουες Clazoméniens se trouvant à Sparte, eurent 
l’audace, et l'insolence de barbouiller de suie les sièges sur 
lesquels les éphores s'asseyaient ordinairement pour 
rendre la justice, et pour délibérer sur les affaires de l'É- 
tat ‘. Les éphores, en apprenant cette insulte, au lieu 
d'en témoigner de l'indignation, mandèrent un crieur pu- 
blic, et lui ordonnèrent de publier partout ce décret mé- 
morable : Qu'il soit permis aux Clazoméniens d’être in- 
solens. 





54 AIAIANOY HOIKIAHZ IXTOPIAZ B, ιζ. 
ç. Περὶ Φωκίωνος. 


Darianoz δὲ τοῦ Φώχον καὶ τοῦτο ἔγωγε ἔγνων καλόν " 
παρελθὼν γὰρ εἰς τοὺς ᾿Αθηναίους ) ἐχκλησίας οὔσης, ἐπεί τι 
αὐτοῖς ἐμέμφετο ἀγνωμονοῦσι 5) πάνν σφόδρα πεπαιδευμένως 
χαὶ πληχτικῶς εἶπεν) Βούλομαι μᾶλλόν τι ὑφ᾽ ὑμῶν παθεῖν χα- 
χὸν αὐτὸς ἢ αὐτός τι ὑμᾶς χαχῶς δρᾶσαι. 


ιζ. Περὶ Μάγων τῶν ἐν Πέρσαις σοφίας, καὶ "Qyou. 


Ἡ TAN ἐν Πέρσαις Μάγων σοφία, τά τε ἄλλα οἶδεν , ὁπόσα 
αὐτοῖς εἰδέναι ϑέμις, καὶ οὖν καὶ μαντεύεσθαι. Οἴπερ οὖν καὶ 
προεῖπον τὴν τοῦ Ὦχον περὶ τοὺς ὑπηκόους ἀγριότυτα,, καὶ τὸ 
φονιχὸν αὐτοῦ, διά τινων ἀποῤῥήτων συμθόλων καταγνόντες 
τοῦτο. Ὅτε γὰρ Ἀρταξέρξον, τοῦ πατρὸς αὐτοῦ, τελευτήσαν - 
τος) εἰς τὴν βασιλείαν τῶν Περσῶν ὁ Ὦχος πάρῆλθεν, οἱ 
Μάγοι προσέταξαν τῶν εὐνούχων τινὶ τῶν πλησίον ἱταρεστώ- 
των ) φυλάξαι τὸν Ὦχον, τῆς τραπέζης παρατεθείσης; τίνι 
πρῶτον τῶν παραχειμένων ἐπιχειρεῖ, Καὶ ὁ μὲν εἰστήχει τηρῶν 
τοῦτο" ὁ δὲ Ὦχος, τὰς χεῖρας ἐκτείνας) τῇ μὲν δεξιᾷ τῶν μα- 
χαιρίων τῶν παρακειμένων ἕν ἔλαβε, τῇ δὲ ἑτέρᾳ τὸν μέγιστον 
τῶν ἄρτων προσειλκύσατο; καὶ ἐπιθεὶς ἐπ᾿ αὐτὸν “τῶν χρεῶν, 
εἶτα τέμνων, ἤσθιεν ἀφειδῶς. ἽΛπερ ἀκούσαντες oi My, 
δύο ταῦτα ἐμαντεύσαντο, εὐετηρίαν τὴν ἐξ ὡρῶν, καὶ εὖφο - 
ρίαν τὴν παρὰ τὸν τῆς ἀρχῆς αὐτοῦ χρόνον, καὶ πολλοὺς φό- 
νους" καὶ οὐ διεψεύσαντο. | 





* Vulg. habent αὐτῶν. Kuhnius legere suadet, αὐτῷ. Sequi- 
mur, ut jam Cor. fecit, emendationem Cuperi. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ÎI, 17. 50 
16. De Phocion. 


Ju sais un beau trait de Phocion, fils de Phocus. Un 
jour qu’il parlait dans l'assemblée dés Athéniens, et qu'il 
leur faisait quelques reproches sur leur ingratitude : « Au 
reste, ajeuta-t-il, avec autant d'honnêteté que de force, 
j'aime encore mieux avoir à me plaindre de vous , que de 
vous donner sujet de vous plaindre de mai. » 


17. Des mages de la Perse, et d'Ochus. 


φ 

La science des mages chez les Perses n'était pas bornée 
aux objets dont ils devaient être instruits par état ; elle 
s’étendait à beaucoup d'autres choses, et particulièrement 
à la connaissance de l'avenir. C’est ainsi, par exemple, 
qu'ils annoneèrent que le règne d'Ochus : serait cruel et 
sanguinaire : ce qu'ils connurent à des signes qu'eux seuls 
pouvaient entendre. Lorsque après la mort d’Artaxerxe, 
Ochus son fils monta sur le trône de Perse, les mages or- 
donnérent à un eunuque, du nombre de ceux qui appro- 
chaient le plus près de la personne du roi, d'observer , 
quand on aurait servi, auquel des plats Ochus porterait 
d'abord la main. L’eunuque, qui regardait avec attention, 
remarqua que le roi étendant à la fois ses deux mains, 
prit de la droite un des couteaux qui étaient sur la table, . 
_ de la gauche un très-gros pain, sur lequel il mit de Ja 
viande , et qu'après l'avoir coupé il mangea avec avidité. 
Les mages, sur le compte qui leur fut rendu, firent cette 
double prédiction , que l’année serait fertile dans toutes 
les saisons, et que les récoltes seraient abondantes durant 
tout le règne d'Ochus, mais qu'il y aurait beaucoup de- 
sang répandu. Leurs prédictions-furent accomplies. 





56 - AIAIANOY ΠΟΙΚΙΑῊΣ IZTOPIAZ B, x. 


ii. Περὶ δείπνων πολντελῶν. 


“ΤΙΜόθεοσΣ ὁ Κόνωνος, στρατηγὸς τῶν ᾿Αθηναίων , ἀποστάς 


ποτε τῶν. δείπνων πολυτελῶν καὶ τῶν ἑστιάσεων τῶν στρατγ - 
γικῶν ἐκείνων, παραληφθεὶς ὑπὸ Πλάτωνος εἰς τὸ ἐν Ἀχαδὴ- 
pla συμπόσιον mi ἑστιαθεὶς ἀφελῶς ἅμα, καὶ μονσιχῶς, 
ἔφη πρὸς τοὺς οἰκείους ἐπανελθὼν, Ὅτι ἄρα οἱ παρὰ Πλάτωνι 
δειπνοῦντες, καὶ τῇ ὑστεραίᾳ καλῶς διάγονσιν. "Ex δὴ τούτον 
διέδθαλε Τιμόθεος τὰ πολυτελῆ δεῖπνα, καὶ φορτικὰ, ὡς πάν- 


| τως εἰς τὴν ὑστεραίαν οὐκ εὐφραίνοντα. Λόγος δὲ, καὶ ἐκεῖνος 


ἀδελφὸς τῷ προειρημένῳ, καὶ ταντὸν νοῶν, οὐ μὴν τὰ αὐτὰ 
λέγων, περίεισιν, ὅτι ἄρα τῇ ὑστεραίᾳ ὁ Τιμόθεος περιτυχὼν 
τῷ Πλάτωνι εἶπεν, Ὑμεῖς, ὦ Πλάτων. εὖ δειπνεῖτε μᾶλλον 
εἰς τὴν ὑστεραίαν , ἢ εἰς τὴν παροῦσαν. 


ἡ 


ιθ. Περὶ ᾿Αλεξάνδρου ϑεὸν ἑαντὸν καλεῖσθαι βονλομένον. 


᾽ 0 ἢ 
Αλέξανδρος » ὅτε ἐνίχησε Δαρεῖον, καὶ τὴν Περσῶν ἀρχὴν 


,κατεχτήσατο, μέγα ἐφ᾽ ἑαντῷ φρονῶν, καὶ ὑπὸ τῆς εὐτνχίας 3 


ἅς" 


τῆς περιλαδούσης αὐτὸν τότε, ἐκθεούμενος ) ἐπέστειλε τοῖς “Ἔλ- 
λησιγ Θεὸν αὐτὸν ψηφίσασθαι. Γελοίως ye” οὐ γὰρ ἅπερ οὖν ἐκ 
τῆς φύσεως οὐκ εἶχε, ταῦτα ἐκ τῶν ἀνθρώπων αἰτῶν ἐχεῖνος 
ἐκέρδαινεν. Ἄλλοι μὲν οὖν ἄλλα ἐψηφίσαντο" Λαχεδαιμόνιοι 
δὲ ἐχεῖνα) Ἐπειδὴ Ἀλέξανδρος βούλεται Θεὸς εἶναι, ἔστω 
Θεός" Λακωνιχῶς τε ἅμα, καὶ κατὰ τὸν ἐπιχώριον σφίσι 
τρόπον, ἐλέγξαντες τὴν ἔμπλυηξιν οἱ Λακεδαιμόνιοι τοῦ Ἀλε- 
ξάνδρον. 


x. Περὶ Ἀντιγόνον βασιλέως πρᾳότητος. 


3 ! , ἢ “- 
Axrironôn φασι τὸν βασιλέα δημοτικὸν καὶ πρᾷον γενέ- 


σθαι. Καὶ ὅτῳ μὲν σχολὴ τὰ κατ᾽ αὐτὸν εἰδέναι, καὶ αὐτὰ 
ἕγαστα ἐξετάζειν ὑπὲρ τοῦ ἀνδρὸς, εἴσεται ἑτέρωθεν. Εἰρήσε- 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, [|| 20. 57 
18. Mot de Timothée 


Uk jour Timothée, fils de Conon, général des Athé- 
niens, s'étant dérobé à un de ces repas splendides, tels 
qu'on les sert sur la table d’un général , alla souper chez 
Platon dans l’Académie. Il y trouva une chère frugale, 
mais une conversation savante. De retour cher lui, il dit 
à ses familiers : « Ceux qui soupent avec Platon, s'en 
trouvent encore bien le lendemain. » Timothée faisait 
ainsi la critique de ces repas dont la somptuosité est à 
charge , et qui ne laissent pour le lendemain aucun senti- 
ment de plaisir. On rapporte ce même mot de Timothée 
exprimé autrement, quoiqu'il renferme Je même sens : 
on dit qu'ayant rencontré Platon le lendemain de ce sou- 
per, « Vous autres, lui dit-il, vous soupes mieux pour le 
lendemain , que pour le jour même. » 


19. D'Alexandre qui voulait étre appelé Dre. 


A cexanons, après Ja défaite de Darius et la conquête du 
royaume de Perse, ne mit plus de bornes à ses vues ambi- 
tieuses : enivré de sa fortune, il s'érigea lui-même en di- 
vinité, et manda aux Grecs qu'ils eussent à le déclarer 
Dieu. Idée bien ridicule : pouvait-il espérer d'obtenir des ᾿ 
hommes ce que la nature lui avait refusé? Il y eut diflé- 
rens décrets rendus à cette occasion ; et tel fut celui des 
Lacédémoniens : Puisque Alexandre veut étre dieu, 
_ qu'il soit dieu. Cette courte réponse, conforme à leur gé- 
nie, était un trait sanglant contre l'extravagance d'A- 


lexandre. 
20. De l'humanité du roi 4ntigonus. 
Le roi Antigonus ' était, dit-on, très-populaire , et d’un 


caractère extrêmement doux. Ceux qui voudront en saveir 
davantage sur ce prince, et s’instruire à fond du détail de 





58 AIAIANOY HOIRKIAHZ IZTOPIAZ B, χα. 

ται δ᾽ οὖν αὐτοῦ καὶ πάνυ πρᾷον καὶ ἄτυφον, ὅ μέλλω λέ- 
γειν. Ὃ ᾿Αντίγονος οὗτος) ὁρῶν τὸν υἱὸν τοῖς ὑπηχόοις χρώ- 
μενον βιαιότερόν τε καὶ ϑρασύτερον, Οὐχ οἶσθα, εἶπεν, ὦ 
παῖ; τὴν βασιλείαν ἡμῶν ἔνδοξον εἶναι δουλείαν ; Καὶ τὰ μὲν 
τοῦ ᾿Αντιγόνον πρὸς τὸν παῖδα πάνυ ἡμέρως ἔχει καὶ φιλαν- 
θρώπως. Ὅτῳ δὲ οὐ δοκεῖ ταύτῃ ) ἀλλ᾽ ἐκεῖνός γε οὐ δοκεῖ μοι 
βασιλικὸν ἄνδρά τε εἰδέναι, οὐδὲ πολιτικὸν, τυραννικῷ δὲ 
συμθιῶσαι μᾶλλον. 


κα. Περὶ Πανσανίον, ᾿Αγάθωνος τοῦ ποιητοῦ ἐρωμένον. 


3 

Αγάθωνος ἦρα τοῦ ποιητοῦ Πανσανίας ὁ ἐκ Κεραμέων * 

Kai τοῦτο μὲν διατεθρύλληται " ὃ δὲ μὴ εἰς πάντας πεφοίτηχεν, 
ἀλλ᾽ ἐγὼ ἐρῶ. Εἰς ᾿Αρχελάον ποτὲ ἀφίκοντο, ὅ τε ἐραστὴς καὶ ὁ 
ἐρώμενος οὗτοι. Ἦν δὲ ἄρα ὁ Ἀρχέλαος ἐρωτικὸς οὐχ ἧττον, 
À καὶ φιλόμουσος. ᾿Επεὶ τοίνυν ἑώρα διαφερομένους πρὸς ἀλλή- 
λους τόν τε Πανσανίαν καὶ τὸν ᾿Αγάθωνα πολλάκις, οἰόμενος 
τὸν ἐραστὴν ὑπὸ τῶν παιδικῶν παρορᾶσθαι, ἤρετο ἄρα τὸν Ἀγά- 
θωνα ὁ ᾿Αρχέλαος; τί βουλόμενος οὕτω πυκνὰ ἀπεχθάνεται τῷ 
πάντων μάλιστα φιλοῦντι αὐτόν ; Ὃ δὲ, ᾿Εγώ σοι; ἔφη) φράσω, 
βασιλεῦ. Οὔτε γάρ εἶμι πρὸς αὐτὸν δύσερις, οὔτε ἀγροιχίᾳ 
. πράττω τοῦτο᾽ εἰ δέ τι καὶ ἐγὼ ἠθῶν ἐπαΐω τῇ τε ἄλλῃ, καὶ ἐκ 
ποιητιχῆς ) ἥδιστον εὐρίσχω εἶναι τοῖς ἐρῶσι πρὸς τὰ παιδικὰ ἐκ 
διαφορᾶς καταλλάσσεσθαι; καὶ πεπίστευχα, οὐδὲν αὐτοῖς où- 
τῶς ἀπαντᾷν τερπνόν. Τούτον γοῦν τοῦ ἡδέος πολλάχις αὐτῷ 
μεταδίδωμι, ἐρίζων πρὸς αὐτὸν πλεονάκις. Ἐὐφραίνεται γὰρ 
καταλυσμένοῦ μὸν τὴν πρὸς αὐτὸν ἔριν συνεχῶς. μαλῶς δὲ 
χαὶ συνήθως προσιόντος, οὐχ εἴσεται τὴν διαφορότητα. Ἐπή- 
νεσε ταῦτα ὁ Ἀρχέλαος, ὡς λόγος. Ἤρα ÊÉ, φασι, τοῦ αὐτοῦ 
᾿λγάθωνος τοὕὔτου καὶ Εὐριπίδης ὁ ποιητὴς, καὶ τὸν Χρύσιππον 








* Malë mss., Κεραμείων. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, Ïl, 21. 59 


ses actions, pourront l'apprendre ailleurs. Le trait que je 
vais rapporter suffira pour donner une idée de sa modera- 
tion et de sa douceur. Antigonus, voyant que son fils trai- 
tait ses sujets avec hauteur et avec dureté : « Ne savez-vous 
pas, mon fils, lui dit-il, que notre royauté n’est qu’un 
honorable esclavage? » Ce mot d’Antigonus respire la 
bonté et l'humanité : quiconque ne pense pas de même, 
me paraît ignorer ce que c'est qu'un roi, ou un homme 
d'état, et n'avoir vécu qu'avec des tyrans. 


21. De Pausanias, et du poëte Agathon son ami. 


On a beaucoup parlé de la tendresse de Pausanias : , ha- 
bitant du Céramique, pour le poëte Agathon " : en voici 
un trait qui est peu connu. Ces deux amis allèrent un jour 
à la cour d’Archélaüs ὃ. prince également sensible aux 
charmes de la littérature et à la douceur de l'amitié. Ar- 
chélaüs remarqua qu'ils étaient souvent en querelle : il 
soupçonna que la mésintelligence venait du côté d’Aga- 
thon, et lui demanda d’où pouvait naître l'aigreur avec 
laquelle il contrariait sans cesse l’homme du monde qui le 
chérissait le plus. « Prince, répondit Agathon, je vais 
vous le dire. Ce n'est ni par humeur, ni par grossièreté 
que j'en use ainsi avec Pausanias; mais comme, par la 
lecture des poëtes et par d’autres études, j'ai acquis quel- 
que connaissance du cœur humain, je sais qu'entre gens 
qui s'aiment, les alternatives d’empressement et de froi- 
deur font un effet délicieux, et que rien n'est plus agréa- 
ble que le raccommodement après une brouillerie 4. Afin 
donc de procureree plaisir ἃ Pausanias, je suis rarement 
d'accord avec lui : aussi, la joie renaît dans son cœur , dès 
que je cesse de le quereller. Si ma conduite avec lui était 
toujours égale et uniforme, il ne conpaîtrait pas le charme 
de la variété. » Archélaüs loua, dit-on, cette façon d’a- 
εἰσ. On prétend que le poëte Euripide fut aussi des amis 





60 AIAIANOY HOIKIAHZ IÈTOPIAE B; x, 

τὸ δρᾶμα αὐτῷ χαριζόμενος λέγεται διαφροντίσαι. Kai εἰ μὲν 
σαφὲς τοῦτο, ἀποφήνασθαι οὐχ οἶδα, λεγόμενον δ᾽ οὖν αὐτὸ 
οἶδα ἐν τοῖς μάλιστα. 


᾿ χβ. Ὅτι εὐνομώεκατοι Μαντινεῖς. 


ἘΠ ἐνομωτάτους γενέσθαι καὶ Μαντινέας ἀκούω οὐδὲν ἧττον 
Aoxpüv, οὐδὲ Κρητῶν, οὐδὲ Λακεδαιμονίων αὐτῶν, οὐδ᾽ 
᾿Αθηναίων. Σεμνὸν γάρ τι χρῆμα καὶ τὸ Σόλωνος ἐγένετο, εἰ 
καὶ μετὰ ταῦτα Ἀθηναιοῖ κατὰ μικρὸν τῶν. νόμων τινὰς, τῶν 
ἐξ αὐτοῦ γραφέντων αὐτοῖς, διέφθειραν. 


ΧΎ. “Or N ἱκόδωρος, πύκτης ὧν y καὶ νομοθέτης ἐγένετο. 


Niréaapoz δὲ ὁ πκύχτης ἐν τοῖς εὐδοχιμωτάτοις Μαντινέων 
γενόμενος, ἀλλὰ ὀψὲ τῆς ἡλικίας, rai μετὰ τὴν ἄθλησιν, ve- 
μοθέτης αὐτοῖς ἐγένετο, μακρῷ τοῦτο ἄμεινον πολιτευσάμενος 
τῇ πατρίδι τῶν κηρυγμάτων τῶν ἐν τοῖς σταδίοις. Φασὶ δὲ 
αὐτῷ Διαγόραν τὸν Μήλιον συνθεῖναι τοὺς νόμους, ἐραστὴν 
γενόμενον. Ἐἶχόν τι καὶ περαιτέρω ὑπὲρ Νικοδώρον εἰπεῖν " ὡς 
δ᾽ ἀν μὴ δοκοίην καὶ τὸν ἔπαινον τὸν τοῦ Διαγόρου προσπαρα- 
λαμβάνειν, εἰς τοσοῦτον διηνύσθω τὰ τοῦ λόγου, Θεοῖς γὰρ 
ἐχθρὸς Διαγόρας; καὶ οὔ μοι ἥδιον ἐπὶ πλεῖστον μεμνῆσθαι αὐτοῦ. 
κδ, Ὅτι ὁ Μίλων τὸ σῶμα ἰσχυρὸς ἦν, τὴν δὲ ψυχὴν οὐκ 
ἀνδρεῖος. | 

Ν 

His τινὲς τὴν Μίλωνος τοῦ Κροτωνιάτου περιφερομένην ῥώ- 
μὴν ἐξέβαλον, τοιαῦτα ὑπὲρ αὐτοῦ λέγοντες" Μίλωνος τού- 
τον τὴν ῥοιὰν, ἣν ἐν τῇ χειρὶ κατεῖχεν, οὐδεὶς τῶν ἀντιπάλων 
ἑλεῖν ἐδύνατο" ἡ δὲ ἐρωμένη αὐτοῦ͵ ῥᾷστα αὐτὴν ἐξύρει » φι- 
λονεικοῦσα πρὸς αὐτὸν πολλάκις. "Ex δὴ τούτον νοεῖν ἔσται, 
ὅτι ὁ Μίλων ἰσχυρὸς μὲν τὸ σῶμα ἦν; ἀνδρεῖος δὲ τὴν ψυχὴν 
αὐχ ἦν. | 





HISTOIRES DIVFASES D’ÉLIEN, ÏL, 24. 61 
d'Agathon , et même qu'il composa pour lui la tragédie de 
Chry sippe. Je ne puis garantir ce fait : tout ce que je sais, 
c'est que je l'ai ouï souvent répéter. 


22. De la sagesse des lois de Mantinée'. 


Las Mantinéens avaient des lois très - sages , et qui ne le 
cédaient point à celles des Locriens * , des Crétois, des Lo- 
cédémoniens, et même des Athéniens. A l'égard de ceux-ci, 
ils abrogèrent peu à peu une partie des lois que le respec- 
table Solon leur avait données. | 


23. De Nicodore, athlète et législateur. 


Ce fut Nicodore, un des athlètes les plus renommés 
parmi les Mantinéens, qui, dans sa vieillesse, ayant re- 
noncé au pugilat, devint leur législateur. Il servit ainsi 
bien plus utilement sa patrie qu'il ne l'avait fait pay ses 
victoires dans le stade. On dit, à la vérité, que ses lois 
étaient l'ouvrage de Diagoras de Mélos, qui les composa 
pour son ami. J'aurais beaucoup d'autres choses à dire de 
Nicodore ; mais je m'arrête pour ne pas donner lieu au 
soupçon que j'aie voulu joindre à son éloge celui de Dia- 
goras 3. Ce Diagoras était l'ennemi des dieux ; et je n’ai- 
merais pas à m'étendre sur son compte. 


24. De Milon le Crotoniate 1. 


On a dit autrefois, pour déprimer la force tant vantée de 
Milon de Crotone : « Quand Milon tient dans sa main 
une grenade, aueun de ses adversaires ne peut arracher; 
mais si sa maîtresse s'en mêle, elle la lui δῖα sans peine. » 
Je conclurais de là que Milon avait un corps vigoureux , et 
une âme faible. 


è 





+ 


62 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗΣ IZTOPIAZ B, κζ. 


κε. Ὅτι À ἔκτη τοῦ Θαργηλιῶνος δεξιὰ τοῖς Ἕλλησιν. 


Tan ἔκτην τοῦ μηνὸς τοῦ Θαργηλιῶνος πολλῶν καὶ ἀγαθῶν 
αἰτίαν γενέσθαι λέγουσιν 2) οὐ μόνον τοῖς Ἀθηναίοις) ἀλλὰ καὶ 
ἄλλοις πολλοῖς. Αὐτίκα γοῦν Σωχράτης ἐν ξαύτῃ ἐγένετο" καὶ 
Πέρσαι δὲ ἡττήθησαν τῇ ἡμέρᾳ ταύτῃ: καὶ ᾿Αθηναῖοι δὲ τῇ 
᾿Αγροτέρᾳ ἀποθύουσι τὰς χιμαίρας τὰς τριακοσίας, κατὰ τὴν 
εὐχὴν τοῦ Μιλτιάδον δρῶντες τοῦτο, Τοῦ δ᾽ αὐτοῦ μηνὸς ἔχτῃ 
ἱσταμένον, καὶ τὴν ἐν Πλαταιαῖς μάχην φασὶ γενέσθαι 5 καὶ 
νικῆσαι τοὺς Ἕλληνας " τὴν γὰρ προτέραν ἧτταν αὐτῶν, ἧς 
ἐμνήσθην, ἐπ᾿ ᾿Αρτεμισίῳ γεγονέναι. Καὶ τὴν ἐν Μυχάλῃ δὲ 
τῶν ᾿Ελλήνων νίκην οὐκ ἄλλης ὡμολόγηται δῶρον ἡμέρας γε- 
νέσθαι, ἡ ταύτης; εἴγε κατὰ τὴν αὐτὴν ἐνίκων καὶ ἐν Πλα- 
ταιαῖς καὶ ἐν Μυκάλῃ. Καὶ ᾿Αλέξανδρον δὲ τὸν Μακεδόνα , 
τὸν Φιλίππου παῖδα ) τὰς πολλὰς μυριάδας τὰς τῶν βαρδάρων 
φθεῖραι καὶ αὐτὸν λέγουσιν ἔχτῃ ἱσταμένου, ὅτε καΐ Δαρεῖον 
καθεῖλεν ᾿Αλέξανδρος. Καὶ ὁμολογοῦσι τοῦ αὐτοῦ μηνὸς πάντα. 
Καὶ αὐτὸν δὲ τὸν ᾿Αλέξανδρον καὶ γενέσθαι, καὶ ἀπελθεῖν 
᾿ τοῦ βίου, τῇ αὐτῇ ἡμέρᾳ͵, πεπίστευται. 


ag. Περὶ Ὑπερδορείου Ἀπόλλωνος ;) καὶ περί τινων παρὰ 
Πυθαγόρον ϑαυμασίων. 


᾿ΑΡιστοτέλησ λέγει ὑπὸ τῶν Κροτωνιατῶν τὸν Πνθαγόραν 
᾿Απόλλωνα Ὑ περδόρειον προσαγορεύεσθαι. Καχεῖνα δὲ προσ- 
ἐπιλέγει ὁ τοῦ Νικομάχου, ὅτι τῆς αὐτῆς ἡμέρας ποτὲ κατὰ τὴν 
αὐτὴν ὥραν) καὶ ἐν Μεταποντίῳ ὥφθη ὑπὸ πολλῶν, καὶ ἐν 
Κρότωνι τῷ ἀγῶνι ἐξανιστάμενας, ἔνθα καὶ τῶν μηρῶν ὁ Πν- 
θαγόρας παρέφηνε τὸν ἕτερον χρυσοῦν. Λέγει δὲ καὶ ὁ αὐτὸς, 
ὅτι ὑπὸ τοῦ Κώσα ποταμοῦ διαβαίνων προσεῤῥήθη xai πολ- 
λούς φησιν ἀκηκοέναι τὴν πρόσρησιν ταύτην. 





HISTOIRES DIVBNSES L'ÉLIEN, Il, 26. 63 


25. Tradition des Grecs touchant le sixième jour du 
mois thargélion ". 


Ce une opinion commune que le sixième jour du mois 
thargélion a été souvent marqué par des événemens heu- 
reux, soit pour les Athéniens, soit pour plusieurs autres 
peuples de la Grèce. Par exemple, c'est ce jour là que ns- 
quit Socrate , et que les Perses furent défaits. C’est aussi 
ce même jour que les Athéniens acquittent le vœu de Mil- 
tiade, en immolant trois cents chèvres à Diane *. On pré- 
tend que le combat de Platées, où les Grecs furent vain- 
queurs, se donna pareillement le six de thargélion com- 
mençant ?. Ce que je viens de dire d’une première défaite 
des Perses, doit s'entendre de la bataille d'Artémisium 4. 
On ne peut rapporter à un autre jour la victoire que les 
Grecs remportèrent à Mycale 5, puisqu'on sait d’ailleurs 
que les actions de Platées et de Mycale sont du même jour. 
Ce fut, dit-on, le six de ce mois commençant, qu'Alexan- 
dre, roi de Macédoine, fils de Philippe, défit entière- 
ment Darius, et mit en déroute un nombre prodigieux de 
barbares. On assure que tous ces événemens sont du mois. 
thargélion. Enfin, on ajoute que le sixième jour de ce 
mois fut celui de la naissance et de la mort d'Alexandre. 


26. Choses merveilleuses concernant Pythagore. 


SELon Aristote δ, les Crotoniates surnommèrent Pytha- 
gore l’Apollon hyperboréen ?, I] raconte de plus que Py- 
thagore fut vu par plusieurs personnes le même jour et à 
la même heure, à Métaponte et à Crotone; qu'il apparut 
au milieu du peuple assemblé pour les jeux, et qu'il y 
montra une de ses cuisses, qui était d'or. Il ajoute encore | 
que ce philosophe, passant le fleuve Cosas * , entendit une 
voix qui l’appelait, et que plusieurs l'entendirent comme 
lui. 


64 AIAIANOY HOIKIAHZ IZTOPIAZ B, χη. 


x 6. Ὅτι ᾿Αννίκερις ἱκπεὺς δεξιός" καὶ dti, ὑπὲρ μικρῶν λίαν 
j σπουδάζων; τὰ μεγάλα ὠλιγώρει. 


Arr IKEPIS ὁ Κυρηναῖος ἐπὶ τῇ ἱππείᾳ μέγα ἐφρόνει; καὶ do- 
μάτων ἐλάσει. Kai οὖν ποτε καὶ ἐξουλήθη Πλάτωνι ἐπιδείξασθαι 
τὴν τέχνην. Ζεύξας οὖν τὸ ἅρμα περιήλασεν ἐν Ἀκαδημίᾳ 
δρόμους παμπόλλονς. οὕτως ἀχριδῶς φυλάττων τοῦ δρόμον 
τὸν στοῖχον ) ὡς μὴ παραδαίνειν τὰς ἁρματοτροχίας, ἀλλ᾽ ἀεὶ 
at” αὐτῶν ἰέναι. Οἱ μὲν οὖν ἄλλοι πάντες, ὥσπερ εἰχὸς, ἐξε- 
πλάγησαν᾽ ὁ δὲ Πλάτων τὴν ὑπερδάλλουσαν αὐτοῦ σπουδὴν 
διέδαλεν,, εἰπὼν, ᾿Αδύνατόν ἐστι, τὸν εἰς μιχρὰ οὕτω, χαὶ οὐ- 
δενὸς ἄξια, τοσαύτην φροντίδα κατατιθέμενον, ὑπὲρ μεγάλων 
τινῶν σπουδάσαι. Πᾶσαν γὰρ αὐτῷ τὴν διάνοιαν εἰς ἐχεῖνα 
ἀποτεθεῖσαν ἀνάγκη ὀλιγωρεῖν τῶν ὄντως ϑαυμάξεσθαι δι- 
καίων. 


χη. ᾿Αλεχτρνόνων ἀγὼν πόθεν ἀρχὴν ἔλαθεν. 


Mari τὴν κατὰ τῶν Περσῶν νίκην, Ἀθηναῖοι νόμον ἔθεντο; 
ἀλεκτρυόνας ἀγωνίζεσθαι δημοσίᾳ ἐν τῷ ϑεάτρῳ μιᾶς ἡμέρας 
τοῦ ἔτους. Πόθεν δὲ τὴν ἀρχὴν ἔλαδεν ὅδε ὁ νόμος, ἐρῶ. Ὅτε 
Θεμιστοκλῆς ἐπὶ τοὺς βαρθδάρους ἐξῆγε τὴν πολιτικὴν δύναμιν ; 
ἀλεχτρνόνας ἐθεάσατο μαχομένους οὐδὲ ἀργῶς αὐτοὺς εἶδεν" 
ἐπέστησε δὲ τὴν στρατιάν, καὶ ἔφη πρὸς αὐτοὺς, Ἀλλ᾽ οὗτοι 
μὲν, οὔτε ὑπὲρ πατρίδος , οὔτε ὑπὲρ πατρῴων ϑεῶν,, οὐδὲ μὴν 
| ὑπὲρ προγονιχῶν ἠρίων χαχοπαθοῦσιν, οὐδὲ ὑπὲρ δόξης, οὐδὲ 
ὑπὲρ ἐλευθερίας ; οὐδὲ ὑπὲρ Tai ἴδων, ἀλλ᾽ ὑ ὑπὲρ τοῦ μὴ ἡττεθῆναι 
ἑκάτερος, μηδὲ εἶξαι ϑατέρῳ τὸν ἕτερον. ἽΔπερ οὖν εἰπὼν 
ἐπέῤῥωσε τοὺς ᾿Αθηναίους, Τὸ τοίνυν γενόμενον αὐτοῖς συν- 





/ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIBN, 11, 28. 65 
8 


27. Mot de Platon à Annicéris. 


Axrictris de Cyrène ' se croyait un homme merveil- 
Jeux, parce qu'il savait bien manier un cheval et conduire 
habilement un char. Voulant un jour donner à Platon une 
preuve de son talent. il attela des chevaux à un char , et 
fi plusieurs courses dans l'Académie, gardant toujours . 
avec tant de justesse la même direction, qu'à chaque tour 
les roues suivaient exactement, et sans jamais s’écarter, 
les premières traces qu'elles avaient formées. On se doute 
bien que tous les spectateurs s’extasièrent d'admiration. 
Mais Platon lui fit de cet excès d'adresse un sujet de blâme. 
ἃ Quand on se livre , lui dit-il, avec tant d'application ἃ 
| des objets frivoles, peu dignes du prix qu'on y attache, 
on ne peut plus s'occuper d'objets sérieux. Celui qui porte 
toute son attention vers de petites choses, perd nécessai- 


rement le goût de celles qui sont véritablement estima- 
bles. » 


28. Origine du combat des cogs. 


Les Athéniens, après avoir vaincu les Perses, rendiren! 
un décret qui portait que dorénavant , un jour de chaque 
année, on donnerait au peuple le spectacle d’un combat 
de coqs sur le théâtre. Voici quel en fut le motif : Thémi- 
stocle, conduisant toutes les forces d'Athènes contre les 
barbares, aperçut des coqs qui se battaient; il songea sur 
le champ à tirer parti de la rencontre, et faisant faire halte 
à son armée : « Ce n'est, dit-il à ses soldats, ni pour la 
patrie, ni pour les dieux de leurs pères, ni pour défendre 
les tombeaux de leurs ancêtres, que ces coqs affrontent le 
péril; non plus que pour la gloire, pour la liberté, ou pour 
leurs enfans : ici, chacun combat pour n'être pas vaincu, 
pour ne pas céder. » Ce discours excita le courage des 
Athéniens. Il fut donc arrêté que re qui avait servi à 
Écrire. —Gr.-pn. | 5 





66 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ IZTOPIAZ B, λα. 
θυμα τότε εἰς ἀρετὴν ἐδουλήθη διαφνλάττεῖν καὶ εἰς τὰ 
ὅμοια ἔργα ὑπόμνησιν. 


χθ. Τὴν τύχτν πῶς ἐσήμανεν ὁ Πιττακὸςδ. 


Ï Lirraroz ἐν Μιτυλήνη κατεσχεύαδε τοῖς ἱεροῖς κλίμακα, 
εἰς οὐδεμίαν μὲν χρῆσιν ἐπιτήδειον, αὐτὸ δὲ τοῦτο, ἀνάθημα 
εἶναι * αἰνυττόμενος τὴν Ex τῆς τύχγς ἄνω καὶ κάτω μετάπτω- 
σιν τρόπον τινα, τῶν μὲν εὐτυχούντων ἀνιόντων, κατιόντων 
δὲ τῶν δυστυχούντων. 


À. Περὶ Πλάτωνος, 


Πλάτων ὁ ᾿Αρίστωνος τὰ πρῶτα ἐπὶ ποιητικὴν ὥρμησεν ; 
καὶ ἡρωικὰ ἔγραφε μέτρα. Εἶτα αὐτὰ κατέπρησεν ὑπεοιδὼν 
αὐτῶν,, ἐπεὶ τοῖς Ὁμήρον αὐτὰ ἀντιχρίνων ἑώρα κατὰ πολὺ 
ἡττώμενα. ᾿Επέθετο οὖν τραγῳδίᾳ 7) καὶ δὴ καὶ τετραλογίαν 
εἰργάσατο, καὶ ἔμελλεν ἀγωνιεῖσθαι ,) δοὺς ἤδη τοῖς ὑποχρι- 
ταῖς τὰ ποιήματα. Πρὸ τῶν Διονυσίων δὲ παρελθὼν ἤχουσε 
Σωχράτους, καὶ ἅπαξ αἱρεθεὶς ὑπὸ τῆς ἐκείνου σειρῆνος , τοῦ 
ἀγωνίσματος οὐ μόνον ἀπέστη τότε, ἀλλὰ καὶ τελέως τὸ 
γράφειν τραγῳδίαν ἀπέῤῥιψε, καὶ ἀπεδύσατο ἐπὶ φιλοσοφίαν. 


λα. Ὅτι μηδεὶς τῶν βαρθάρων ἄθεος. 


Καὶ τίς οὐχ ἄν ἐπήνησε τὴν τῶν βαρδάρων σοφίαν; εἴ γε μὴ- 
δεὶς αὐτῶν εἰς ἀθεότητα ἐξέπεσε, μηδὲ ἀμφιθάλλουσι περὶ 
Θεῶν, ἄρά γέ εἰσιν, À οὔκ εἰσι, καὶ ἄρά γε ἡμῶν φροντίζου- 
σιν γ ἣ οὔ. Οὐδεὶς γοῦν ἔννοιαν ἔλαδε τοιαύτην, οἵαν. ὁ Ἐὐήμε- 





* Titulus est in al. mss., ᾿ῶραῖον περὶ τῆς χλίμακος. 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, Il, 31, 67 
échaufler leur valeur, serait consacré par un établisse- 


ment, qui perpétuerait un souvenir capable de produire 
le même effet en d'autres occasions. 





29. Comment Pittacus représentait la Fortune. 


Prrracus : fit placer des échelles dans les temples de 
Mitylène, comme une offtande qu'il y consacrait ; car elles 
ne pouvaient d’ailleurs être d'aucun usage. C'était un em- 
blème, par lequel il voulait désigner les vicissitudes de la 
fortune, qui élève ou abaisse à son gré : les uns montent; 


et ce sont ceux qu'elle favorise : les autres descendent ; et 
ce sont ceux qu ’elle maltraite. 


_30. De Platon. 


Praron , fils d’Ariston, s’appliqua d’abord à la poésie, 
et composa des vers héroïques. Il les brûla dans la suite, 
comme en faisant peu de cas, depuis que les comparatit 
avec ceux d'Homère, 1] avait senti combien les siens 
étaient inférieurs. 1] s’adonna pour lors au genre tragi- 
que : déjà il avait composé une Tétralogie 2, et remis ses 
pièces aux acteurs, afin de disputer le prix; lorsque étant 
allé entendre Socrate, avant les fêtes de Bacchus, il fut si 
épris des charmes de ses discours, que non seulement il se 
désista sur le champ du concours, mais qu'il τό ΠΌΤ Γ᾿ ab 
solument à la poésie dramatique , pour se livrer tout en- 


tier à la philosophie. 
31. Qu'iln’y a point d'athées chez les barbares :. 


Qu pourrait ne pas louer la sagesse des peuples qu'on 
homme barbares? On n’en vit jemais atètün fier l'exi- 
stence de la divinité : : jamais ils n’ont mis en questivo sil 
y a des dieux, ou s'il n'y en a pas; si les dieux s'occupent , 

ou non; de ee qui concerne les hommes. Nul ni aul 





68 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗΣ IZTOPIAË B, dy. 

ρος ὁ Μεσσήνιος ἢ Διογένης ὁ Φρὺξ, ἢ Ἵππων, ἢ Διαγόρας, 
ἃ Σωσίας, ἢ Ἐπίκουρος, οὔτε Ἰνδὸς, οὔτε Κελτὸς, οὔτε Αἰγύπ- 
τιος, Λέγουσι δὲ τῶν βαρθάρων οἱ προειρημένοι, καὶ εἶναι 
Seobç, καὶ προνοεῖν ἡμῶν, καὶ προσημαίνειν τὰ μέλλοντα, 
καὶ διὰ ὀρνίθων καὶ διὰ συμδόλων, nai διὰ σπλάγχνων ; καὶ 
δι᾿ ἄλλων τινῶν μαθυμάτων te, καὶ διδαγμάτων " ἅπερ οὖν 
ἐστι. τοῖς ἀνθρώποις διδασκαλία ἐκ τῆς παρὰ τῶν ϑεῶν εἰς 
αὐτοὺς προνοίας. Καὶ δι᾿ ὀνείρων δὲ Aéyouar, καὶ δι᾿ αὐτῶν 
τῶν ἀστέρων πολλὰ προδηλοῦσθαι. Καὶ ὑπὲρ τούτων ἰσχυρὰν 
ἔχοντες τὴν πίστιν, ϑύουσί τε καθαρῶς, καὶ ἀγνεύονσιν 
ὁσίως καὶ τελετὰς τελοῦσι ) καὶ ὀργίων φυλάττουσι νόμον, 
χαὶ τὰ ἄλλα πράττουσιν, ἐξ ὦν, ὅτι τοὺς ϑεοὺς ἰσχυρῶς καὶ 
σέδονσι ) καὶ τιμῶσιν, ὡμολόγηται. 


AB. Περὶ Ἡρακλέους μετωνυμίας, καὶ χρησμοῦ Φοίβου ὑπὲρ 
αὐτοῦ. 

Λέτουσί τινες λόγοι Πυθικοὶ τὸν Ἡρακλῆν, τὸν Διὸς καὶ 

᾿Αλχμήνης παῖδα, ἀπὸ γενεὰς ἩΗρακλῆν * οὐ κεκλῆσθαι" χρόνῳ 

δὲ ὕστερον ἐλθόντα εἰς Δελφοὺς, διά τινα αἰτίαν δεόμενον 

χρησμοῦ, μήτεγ ὧν ἦχε χάριν, ἀμοιρῆσαι, προσαχοῦσαι δὲ 

ἐχείνοις καὶ ἰδίᾳ παρὰ τοῦ ϑεοῦ ταῦτα" 


Ἡρανλῆν δέ σε Φοῖδος ἐπώνυμον ἐξονομάζει" 
Ἥρα γὰρ ἀνθρώποισι φέρων χλέος ἄφθιτον ἕξεις, 


λγ. Περὶ ἀγαλμάτων ποταμῶν. 


Tax τῶν ποταμῶν ῥύσιν, καὶ τὰ ῥεῖθρα αὐτῶν ὁρῶμεν " 
ὅμως δὲ οἱ τιμῶντες αὐτοὺς. καὶ τὰ ἀγάλματα αὐτῶν ἐργα- 
ξόμενοι, οἱ μὲν ἀνθρωπομόρφους αὐτοὺς ἱδρύσαντο, οἱ δὲ 





* Mss., ᾿Βρακλείϑην. 


HISTOIBRBS DIVERSES D'ÉLIEN, II, 33. 69 
Celte, nul Égyptien n'imagina jamais de système pareil à 
ceux d'Evhémère de Messène, de Diogène de Phrygie‘, 
d'Hippon, de Diagoras *, de Sosias, d'Épicure 3, Toutes 
les nations que je viens de nommer, reconnaissent qu'il y 
a des dieux, et que ces dieux veillent sur nous, et nous 
annoncent ce qui doit nous arriver, par certains signes 
dont leur providence bienfaisante nous donne l’intelli- 
gence; comme le vol des oiseaux, les entrailles des ani- 
maux, et quelques autres indices, qui sont autant d’aver- 
tissemens et d'instructions. Ils disent que les songes , que 
les astres mêmes nous découvrent souvent l'avenir. Dans 
la ferme croyance de toutes ces choses, ils offrent d'inno- 
cens sacrifices, auxquels ils se préparent par de saintes 
purifications ; ils célèbrent les mystères; ils observent la 
loi des Orgies; enfin, ils n’omettent aucune des autres 
pratiques religieuses. Pourrait-on après cela ne pas avouer 
que les barbares révérent les dieux, et leur rendent un vé- 
ritable culte? | 

32. D'Hercule. 


ΟΥ̓ une ancienne tradition de Delphes, Hercule, 
fils de Jupiter et d'Alcmène, avait porté originairement le 
nom d'A/cée 4; mais étant allé un jour consulter l’oracle 
de Delphes , sur je ne sais quel objet, il reçut d’abord la 
réponse qu’il était venu demander ; puis, le dieu fit en- 
tendre ces paroles : | | Ν 

« Apollon te donne aujourd’hui le surnom d’Héraclès 
« (Hercule), parce qu’en faisant du bien aux hommes, tu 
« acquerras une gloire immortelle 5. » ἌΣ 


᾿ς - 85.. Des statues des fleuves. 


Nous connaissons la nature des fleuves; nous avons sous 
les yeux leur lit ei leur cours : cependant ceux qui les ré. 
vèrent comme des divinités, et ceux qui leur consacrent 
des statues, les représentent, les uns sous la figure hu- 





7O AIAIANOY TIOIKIAHE IXTOPIAZ B, dd. 
βοῶν εἶδος αὐτοῖς περιέθηκαν. Βουσι μὲν οὖν εἰκάξουσεν,, di 
Στυμφάλιοι μὲν τὸν Ἐρασῖνον, καὶ τὴν Μετώπην" Λαχεδαι- 
sein δὲ τὸν Εὐρώταν" Σικνώνιοι δὲ καὶ Φλιάσιοι τὸν ᾿Ασω- 
+ ᾿Αργεῖοι δὲ, τὸν Κυρφισσόν. Ἔν εἴδει δὲ ἀνδρῶν Ψωρί- 
du τὸν ᾿Ερύμανθον ) τὸν δὲ Ἀλφειὸν Ἡραιεῖς ᾿ Χεῤῥονήσιοι δὲ 
οἱ ἀπὸ Κνίδου, καὶ αὐτοὶ τὸν αὐτὸν ποταμὸν ὁμοίως, Ἀθῃ-- 
ναῖοι δὲ τὸν Κυηφισσὸν ἄνδρα μὲν δεικνύουσιν ἐν τιμῇ ”, 
πέρατα δὲ ὑπρφαίνοντα. Καὶ ἐν Σικελίᾳ δὲ Συρᾳχούσιοι μὲν 
τὸν Ἄναπον ἀνδρὶ εἴκασαν, τὴν δὲ Κυανῆν πηγὴν γυναικὸς 
εἰκόνι ἐτίμυσαν ᾿ Αἰγεσταῖοι δὲ τὸν Πόρπακα) καὶ τὸν Κρι- 
μισσὸν, καὶ τὸν Τελμισσὸν ἀνδρῶν εἴδει τιμῶσιν - ᾿ἀχραγαυ- 
τῖνοι δὲ τὸν ἐκώνυμον τῆς πόλεως ποταμὸν παιδὶ ὡραίῳ 
αἰκάσαντες, ϑύουσιν. Οἱ δὲ αὐτοὶ καὶ ἐν Δελφοῖς ἀνέθεσαν, 
ἐλέφαντος διαγλύψαντες ἄγαλμα 7) καὶ ἐπέγραψαν τὸ τοῦ πο- 
ταμοῦ ὄνομα" καὶ παιδός ἐστι τὸ ἄγαλμα. 


À. Περὶ γήρως. 


'Extrimés Qaot) πάνν σφόδρα πρεσδύτην ὄ OYTX ) μετά τι- 
voy ἡλικιωτῶν ἐν λέσχῃ καθήμενον, ἐπεὶ ἕκαστος τῶν παρόντων 
ἔλεγεν, ὁ μέν τις» Ἐμοὶ πέντε ἔτη ἀπόχρη βιῶναι" ἄλλος δὲ; 
Ἐμοὶ τρία, τρίτου δὲ εἰπόντος Ἐμοί γε τέσσαρα, ὑπολαδὼν ὁ ὁ 
Ἐπίχαρμος; Ὦ βέλτιστοι, εἶπε; τί στασιάζετε καὶ διαφέρεσβε 
ὑπὲρ ὀλίγων ὑμερῶν ; ; πάντες 15e oi συνελθόντες LATÉ τινὰ 
δαίμονα, ἐπὶ δυσμαῖς ἐσμέν " ὥστε ὥρα πᾶσιν ἡμῖν τὴν τα- 


χίστην ἀνάγεσθαι, πρὸ τοῦ τινος ναὶ ἀπολαῦσαι καχοῦ A 


θυτιχοῦ τυ, 4 





# Cor. emenglat feliciter ; ἐν poropñ. — # Sic idem. Valg- Ξ 
Hu | | 





“HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΠΠ᾿| 34. γι 
maine , les autres sous la figure d'un bœuf. Ο est celle. que 
les Stymphaliens donnent à l'Érasine et à la Méto » les 
Lacédémoniens à l'Eurotas, les Sicyoniens et les Hé 
siens à l'Asopus , les Argiens au Céphise. Chez les Psophi- 
diens, l'Érymianthe à les traits d’un homme, de même 
que l'Alphéc chez les Héréens. C'est aussi la forme .que 
donnent à ce fleuve les Cherronésiens de Cnide ', Les 
Athéniens, dans les honneurs qu'ils rendent au fleuye 
Céphise, le représentent comme un homme, avec des 
cornes naissantes. En Sicile, les Syracusains honorent le 
fleuve Anapus, sous la figure d'un homme, et la fontaine 
Cyané, sous celle d’une femme. Les Ἐχοχαΐοι + donnent 
la ressemblance humaïine aux flenves Porpax, Crimisse et 
Telmisse 5, à qui ils rendent un culte. Pour Jes-Agrigene 
tins, c'est sous l'emblème d’un enfant parfaitement beau, 
qu'ils offrent des sacrifices au fleuve qui donne son nom à 
leur ville. 115 lui ont consacré, dans le temple de Del- 


phes, une statue d'ivoire, au bas de laquelle est ἔφη Ne 


“ τῇ 


nom du fleuve; et la statue représente un enfant. 


2 De la mieilesse. FRERES 
Οὐκ raconte qu'Épicharme #, 1 dans un âge fort avancé, 
sentretenant un jour âvec quelques vieillards de 1ème 
âge que lui : « Je‘sérais content, dit l’un d’entre eux, d’a- 
voir encore cinq ans à vivre. » — « Je n'en demanderais 
que: trois M dit de αλλ ῆνα. —r« Et mot. quatre » , reprit un 
troisième. Épicharme prenant la parole : « Mes amis , 
leur dit-il, pourquoi ce débat entre vous, et ce peu d’agr 
cord pour un ‘petit nombre de jours? Tout ée que nous 
sommes ici, que le hasard ÿ « rassertblés, nous touchons 
au desnjeg terne de notre vie s svékiaitôns: plutôt qu’elle 
finisse promptement . aveni : nous éprouvions les 
maux qui sont attachés à la vieille ogse. » oi 


4 


72 AlAIANOY HOIKIAHEZ IZTOPIAZ B, Àn. 
λε.. Ὅτι ὁ ὕπνος ϑανάτου ἀδελφὸς, καὶ περὶ Γοργίου τελευτῆς. 


L'orriaz ὁ Λεοντῖνος ἐπὶ τέρματι ὧν τοῦ βίον, καὶ eynpa- 

κὼς εὖ pda, ὑπό τινος ἀσθενείας καταληφθεὶς» χατ᾽ ὀλίγον᾽ 
εἰς ὕπνον ὑπολισθαίνων ἔχειτο. ᾿Επεὶ δέ τις αὐτὸν παρῆλθε 
τῶν ἐπιτηδείων ÉTLOXOTOULEVOG ) καὶ ἤρετο, τί πράττοι ; ὁ Γορ- 


γίας ἔφη, Ἤδη με ὁ ὕπνος ἄρχεται παρακατατίθεσθαι τῷ 
ἀδελφῶ. | 


Xe. Περὶ Σωκράτους γηρῶντος;, καὶ νοσοῦντος. 


Sub dE, καὶ αὐτὸς βαθύτατὰ γηρῶν , εἶτα νόσῳ περὶ . 
κεσὼν,, ἐπεί τις αὐτὸν ἠρώτησε, πῶς ἔχει; Καλῶς, εἶπε, πρὸς 
ἀμφότερα" ἐὰν μὲν γὰρ ζῶ, ζηλωτὰς ἔξω πλείονας" ἐὰν δὲ * 
ἀποθάνω, ἐπαινέτας πλείονας. 


Ag. Περὶ νόμου τοῦ τοὺς νοσοῦντας οἶνον πίνειν κωλύοντος. 


Ζιαλείκου τοῦ Aoxpob, πολλοὶ μέν εἶσι καὶ ἄλλοι νόμοι 
χάλλιστα καὶ εἰς δέον κείμενοι, χαὶ οὗτος δὲ οὐχ ἥκιστα. 
Εἴ τις Λοχρῶν τῶν ᾿Επιξεφυρίων νοσῶν ἔπιεν οἶνον ἄχρατον, 
μὴ προστάξαντος τοῦ ϑεραπεύοντος) εἰ καὶ περιεσώθη, 9ά- 
as: ζυμία ἦν αὐτῷ, ὅτι μὴ sb αὐτῷ ὅδε ἔπιεν. 
ne Ῥωμαίων καὶ ἄλλων τινῶν ic οἶνον μήτε παντὶ; 
καὶ μήτε ἡλικίαι πάσῃ παραχωρῶν. 


Νόμος καὶ οὗτος Μασσαλιωτικὸς, γυναῖκας μὴ ὁμιλεῖν 
οἴνῳ) ἀλλ᾽ ὑδροποτεῖν πᾶσαν γὐναικῶν ἡλικίαν. Λέγει δὲ 
Θεόφραστος καὶ παρὰ Μιλησίοις τὸν νόμον τοῦτον ἰσχύειν, 
χαὶ πείθεσθαι αὐτῷ τὰς Ιάδας, τὰς Μιλησίων γυναῖκας. TE 
δὲ οὐκ ἂν εἴποιμι καὶ τὸν Ῥωμαίων νόμον ; καὶ πῶς οὐκ 


* AÏ., εἰ dé. 














ΒΝΝΕΕΕΗ " 
HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, Îl, 58. 73 


35. De la mort de Gorgias. 


Goncuas le Léontin, arrivé à une extrême vieillesse ', et 
touchant au terme de sa carrière, fut attaqué d'une mala- 
die qui lui causait un assoupissement presque continuel. 
Un de ses amis l’étant venu voir, lui demanda comment il 
se trouvait : « Je sens, lui répondit Gorgias, que le som. 
meil commence à me livrer à son frère ". » 


36. De Socrate vieux et malade. 


Socrare, dans un âge très avancé, tomba malade ; quel- 
qu'un lui ayant demandé comment il se portait : « Fort 
bien, répondit - -il, quelque chose qui m arrive ; car δὶ 
j'en reviens, plusieurs me porteront envie ; si je meurs, je 


ne manquerai pas de panégyristes. » 


37. D'une loi de Zaleucus. 


Errns plusieurs lois sages et utiles que Zaleucus : donna 
aux Locriens 4, celle-ci ne doit pas tenir le dernier raug. 
Si quelque malade: chez les Épizéphyriens, buvait du vin 
pur, sans que les médecins l'eussent ordonné, et qu’il re- 
vint en santé, il encourait la peine de mort, pour avoir 
pris une boisson qui ne lui avait pas été prescrite. 


38. Loi qui ne permettait le vin ni à tout le monde n πὶ à 
tout âge ὅ. 


Les Marseillais avaient une loi qui défendait aux femmes 
l'usage du vin,et ne leur permettait, à quelque âge 
qu'elles fussent , d'autre boisson que l’eau. Cette loi, sui- 
vant Théophraste, était en vigueur chez les Milésiens : 
leurs femmes, quoique Ioniennes 5, y étaient soumises. 
Pourquoi ne perlerais-je pas aussi des Romains ? n'aurait- 





74 AIAIANOT IIOIKIAHE IZTOPIAS B, μα. 

ὀφλήσω δικαίως ἀλογίαν ; εἰ τὰ μὲν Aoxpav, ἣ Μασταλιω- 
τῶν, καὶ τὰ Μιλυσίων διὰ μνήμης ἐθέμην ) τὰ δὲ τῆς ἐμαυτοῦ 
πατρίδος ἀλόγως ἐάσω. Οὐχοῦν χαὶ Ρωμαίοις ἦν ἐν τοῖς μά- 
λιστα vôuas ὅδε ἐῤῥωμένος. Οὔτε ἐλενθέροι γννὴ ἔπιεν ἀν 
play, οὔτε οἰκέτις, οὐδὲ μὴν τῶν εὖ γεγονότων οἱ ἐφ᾽ ἤδυς 
μέχρι πέντε καὶ τριάχοντα ἐτῶν. 


λθ. Κρυτῶν νόμος περὶ μαθημάτων. 


Κι γῆτες δὲ τοὺς παῖδας τοὺς ἐλευθέρους μανθάνειν τοὺς 
νόμους ἐχέλενον μετᾷ τιγος μελῳδίας, ἵνα ἐκ τῆς μουσικῆς ψυ- 
χαγωγῶντᾳαι, καὶ εὐχρλῴτερον αὐτοὺς τῇ μνήμῃ διωλᾳμδᾷ- 
voor" καὶ ἵνα μήγ τι τῶν κεχκωλυμένων πράξαντες, ἀγνοίᾳ 
πεποιηκέναι ἀπολογίαν ἔχωσι. Δεύτερον δὲ μαθήμα ἔταξαν, 
τοὺς τῶν ϑεῶν ὕμχους μανθάνειν, Τρέτον. τὰ τῶν ἀγαθῶν ἀν- 
τρῶν ἐγκώμια. 


be Ζῷα ἀλλοτρίως πρὸς οἶνον. ἔχοντα, καὶ ἄλλῳ; μεθύοντα, 


Tin μὲν ὅσον ἄλογόν ἐστιν) ἀλλοτρίως πρὸς οἶνον néqu- 
χε, μάλιστα δὲ τῶν ζώων ἐκεῖνα) ὅσα σταδυλῆς, À γιγάρτων 
ὑπερπλυσθέντα μεθύει. Καὶ οἱ κόρακες δὲ, τὴν καλουμένην 
Οἰνοῦτταν βοτάνην ὅταν φάγωρι, καὶ οἱ χύνες δὲ, xai αὐ- 
τοὶ βακχεύονται. Πίθηκος δὲ, καὶ ἐλέφας, ἐὰν οἴνον πίωσιν, 
ὁ μὲν τῆς ἀλκῆς ἐπλ ναι νξται: ὁ ἐλέφας, ὁ δὲ τῆς Ἐδϑουβγιας: 

ra εἰσιν ἜΡΘΗ πάνυ ἀσθονεῖς. 


| 
Ἢ ἐπ πὰς ΓΤ Ὁ 


- 


μα. Φιλοχόται τ τινὲς) πὶ ἱ πολυπόται, 


Dion: δὲ. λέγονται γενέσθαι Διονύσιρς ὁ Σικθίας τύ- 
brvos καὶ Νυσαῖος καὶ οὗτος τύραννος; χαὶ ᾿Απόλλοχράτης. ὃ 





HISTOIRES DIVERSSS D'ÉLIEN, {1, 41. 75 


on pas sujet de trouver déraisonnable, que retraçant le 
souvenir de ce qui se passe chez les Locriens, les Marseil- 
 lais, les Milésiens, je gardasse nn injuste silence sur ce qui 
concerne ma patrie: ? Je dirai donc que Ja même loi s’ob- 
servait très rigoureusement à Rome; qu aucune femme, 
soit libre, soit esclave, n’ÿ buvait jamais de vin ; et que 
même Îles hommes, d’une naissance au-dessus du com- 
mun, s’en abstenaient depuis la puberté , jusqu’à ce qu'ils 
eussent atteint leur trente-cinquième année. 


39. Lois des Crétois sur l'éducation. 


Les Crétois exigeaient que leurs enfans apprissent par 
cœur les lois, accompagnées d’une certaine mélodie, afin 
que le charme de la musique les gravät plus aisément dans 
leur mémoire, et que s'ils les violaient dans la suite , ils 
ne pussent pas alléguer pour excuse qu'ils les ignoraient. 
La seconde chose qu'ils leur ordonnaient d’ apprendre : 
c'était les hymnes en l'honneur des dieux, et la troisième, 
les éloges des grands De É 


40. Ci enimauzx haïssent le vin. 


Tous le les agitnaux ont une aversion naturelle pour : ἧς 
viu, surtout cenx que le raisin, ou les pepins du raisin 
enivrent, lorsqu ils en mangent trop. La plante nommée 
OEnanthe * * produit le même effet sur les corbeaux et sur 
les chiens. Pour le singe et l éléphant, quand ils ont bu 
du vin, l’un perd sa force, l’autre n’est plus capable de 
ruse ; et alors il est três-facile pe τὰ prendre. 


41. Liste de ne anciens qui nan à botre et qui 
buvaient boaucoup. 


Dans, tyran de Sicile, Nisée autre tyran : , προ ϊοινοῖς 
fils de Denys, Hipparinus son parent 4, Timoléon de 





76 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗΣ 1ZTOPIAZ B, μα. 
Διονυσίον τοῦ τυράννου Us, καὶ Ἱππαρῖνος Διονυσίου ave- 
ψιὸς καὶ οὗτος) καὶ Τιμόλαος ὁ Θηδαῖος, καὶ Χαρέδυμος ὁ 
Ὠρείτνς., καὶ ᾿Αρκαδίων) καὶ ᾿Ερασίξενος) καὶ Ἀλχέτας ὁ 
Μακεδὼν, καὶ Διότιμος ὁ ᾿Αθηναῖος. Οὗτός τοι καὶ χώνη 
ἐπεχαλεῖτο" ἐντιϑέμενος γὰρ τῷ στόματι χώνην ᾽ ἀδιαλείπτως 
ἐχώρει τὸν εἰσχεόμενον οἶνον. 

Ἀλεομένης à ὁ Λακεδαιμόνιος , οὐ μόνον φασὶν, ὅτι πολυπό- 
τῆς ἦν ἀλλὰ γὰρ προστιθέασιν αὐτῷ καὶ τοῦτο δήπον τὸ Zxv- 
θικὸν καχὸν,, ὅτι ἀχρατοπότης ἐ γένετο. Καὶ ἤίωνα δὲ τὸν Χῖον 
τὸν ποιχτὴν, χαὶ αὐτόν φασι περὶ τὸν οἶνον ἀκρατῶς ἔχειν. 

Καὶ ᾿Αλέξανδρος δὲ ὁ Μακεδὼν ἐπὶ Καλάνῳ τῷ Βραχ- 
μᾶνι, τῷ Ἰνδῶν σοφιστῇ, ὅτε ἑαυτὸν éretvos κατέπρησεν, 
ἀγῶνα μουσικῆς) καὶ ἱππικῶν, καὶ αθλητῶν διέβηχε. Χαρι- 
ζόμενος δὲ τοῖς Ἰνδοῖς, καί τι ἐπιχώριον αὐτῶν ἀγώνισμα 
εἰς τιμὴν τοῦ Καλάνον συγκατυρίθμησε τοῖς ἄθλοις τοῖς προ- 
εἰρημένοις. Οἰνοποσίας γοῦν ἀγωνίαν προὔθηκεγ καὶ ἦν τῷ μὲν 
τὰ πρῶτα φερομένῳ; τάλαντον τὸ γέρας" τῷ δὲ δεντέρῳ, 
τριάκοντά μναῖ" τῷ γε μὴν τρίτῳ δέκα. Ὃ δὲ τὰ νιχητήρια 
ἀναδησάμενος ἐν αὐτοῖς ἣν Πρόμαχος. 

Καὶ ἐν Διονύσαν δὲ τῇ τῶν Χοῶν ἑορτῇ προὔχειτο ἄθλον τῷ 
πιόντι πλέον, στέφανος χρυσοῦς. Καὶ ἐνίκησε Ξενοχράτης ὁ 
Χαλκχυδόνιὸός, χαὶ τὸν στέφανον λαδὼν ) ὅτε ἐπανήει μετὰ τὸ 
δεῖπνον, τῷ Ἑρμῇ τῷ πρὸ τῶν ϑυρῶν ἑστῶτι ἐπέθηκεν αὐτὸν, 
κατὰ τὸ ἔθος τῶν ἔμπρόσθεν ἡμερῶν" xai γὰρ καὶ τοὺς ἀνθέ- 
νους 7) καὶ τοὺς ἐκ τῆς μυῤῥίνης y χαὶ τὸν ἐκ τοῦ κιττοῦ» καὶ τὰν 
ἐχ τῆς δάφνης x ἐνταῦθα ἀνέπανε, χαὶ ἀπὲ λεῦπε. 

Καὶ ᾿Ανάχαρσις δὲ πάμπολύ; φασιν» ἔπιε παρὰ Περιάνδρῳ, 


τοῦτο μὲν χαὶ οἴχοθεν ἑαυτῷ ἐπαγόμενος τὸ ἐφόδιον " Σχνθῶν 


“γὰρ. ἴδιον. τὸ πίνειν ἄκρατον. Καὶ Λακύδυς δὲ, καὶ Τίμων 


οἱ φιλόσοφοι ; καὶ τούτους πιεῖν πάμπολύ φασι. 
Καὶ Μυχερῖνος δὲ ὁ Αἰγύπτιος, ὅτε αὐτῷ τὸ ἐκ Βούτης μαν- 
τεῖον ἀφίκετο, προλέγον τὴν τοῦ βίου στενοχωρίαν, εἶτα ἐδου- 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ÎL, 41. 77 
Thèbes, Charidème d'Orée, Arcadion , Erasixène, Alcète 
de Macédoine, et l'Athénien Diotime, ont eu la réputation 
d'être de grands buveurs. Diotime, entre les autres, fut 
surnommé l’Entonnoir, parce qu'en se mettant un enton- 
noir dans la bouche, il avalait, d'un truit, tout le vin 
qu’on voulait lui verser. 

On dit du Lacédémonien Cléomène :, non seulement 
qu'il buvait beaucoup, mais qu’à l'exemple des Scythes, il 
avait la mauvaise coutume de boire toujours son vin pur. 
Le poëte Ion, de l’île de Chio *, est encore cité parmi 
cœux qui ont aimé le vin avec excès. 

Lorsque Alexandre, roi de Macédoine, pour honorer la 
mémoire du brachmane Calauus, sophiste indien * , qui 
s'était brûlé lui-mème, ordonna des jeux , où il devait y 
avoir un concours de musique , une course de chevaux et 
un combat d'athlètes ; il y ajouta, pour plaire aux Indiens, 
un genre de combat qui leur était familier, un combat de 
boisson ; assignant pour le premier prix un talent, trente 
mines pour le second, et dix pour le troisième. Promachus 
remporta la victoire sur tous ses concurrens 4. 

Pendant les fètes de Bacchus, nommées Choës , on avait 
proposé pour prix à celui qui boirait le plus, une couronne 
d'or : Xénocrate de Chalcédoine obtint la couronne; il la 
prit, et la plaça, en sortant de souper, sur l'Hermès 
qui était devant la porte de la maison, comme il y 
avait déposé, les jours précédens , les couronnes de 
fleurs, de myrte, de lierre, de laurier, qu'il avait ga- 
gnées. 

On dit qu'Anacharsis " but beaucoup chez Périandre νυ, 
où il avait apporté ce goût national ; car les Scythes boi- 
vent le vin pur. Lacyde et Timon ne sont pas moins con- 
nus comme buveurs que commes philosophes. * 

Mycérinus d'Egypte mérite bien de leur être associé ? : 
quand on lui eut apporté la réponse de l'oracle de Buto, 
qui lui annonçait qu'il ne vivrait pas long-temps, il pensa 





8 AIAJÂNOY HOIKIAHZ ΙΣΤΌΡΙΑΣ B, μῦ. 

λήθη δοφίσασθαι τὸ λόγιον éxriyos, διπλασιάξων τὸν χρόνον, 
ot ταῖς ἡμέραις προστιθεὶς τὰς νύκτας. διετέλει καὶ αὐτὸς 
ογρυπνῶν ) χαὶ πίνων ἅμα. ᾿ 

Τίθει μετὰ τούτων καὶ ἼΛμασιν τὸν Αἰγύπτιον, ἐπεί τοι καὶ 
Ἡρόδοτος ἱκανὸς τεχμηριῶσαι. Καὶ Νικοτέλην δὲ τὸν Κορίν- 
θιον οὐ χρὴ ἀπὸ τούτων τάττειν, καὶ Σκόπαν τὸν Κρέοντος ὑιόν. 

Καὶ Ἀντιόχον τὸν βασιλέα φασὶν οἰνεραστὴν γενέσθαι " διὰ 
ταῦτά τοι καὶ τὴν βασιλείαν αὐτῷ διῴκουν Ἀρισταῖός τε, καὶ 
Θεμίσων, οἱ Κύπριοι) αὐτὸς δὲ διὰ τὴν πολυποσίαν ἐπεγέ- 
γραπτο τῇ ἀρχῇ ἄλλως. Καὶ ὁ ᾿Επιφανὴς δὲ κληθεὶς Ἀντιό- 
χὸς ὁ Ῥωμαίοις δοθεὶς ὅμηρος ) καὶ οὗτος ἀκχρατῶς ἐδίψα οἴνον 
πίνειν. Καὶ ὁ ὁμώνυμος δὲ τούτου ᾿Αντιόχος, ὁ Μήδοις πρὸς 
Ἀρσάκην πολεμήσας, καὶ οὗτος ἦν τοῦ πίνειν δοῦλος. Kai ὁ 
Μέγας δὲ καλούμενος Ἀντιόχος. καὶ οὗτος σὺν τούτοις τε- 
τάχθω. Καὶ "Αγῥωνα δὲ τὸν ᾿Ιλλυριῶν βασιλέσαι ἀπέκτεινεν ἡ 
ποὺς τὸν ὀΐνον ἄδικος ὁρμὴ, rai αὐτῷ πλευρῖτιν ἐνειῤγάσατο. 
Καὶ ἕτερος Ἰλλυριῶν βασιλεὺς Τ᾿ έντιος πίνειν καὶ οὗτος εἴθι- 
στο ἀχρατῶς. Τόν γε μὴν Καππαδόχην βασιλέα Ὀῤῥοφέρνην ; 
τί τοῦτον δράσομεν 9 καὶ ἐκεῖνον πίνειν γενόμενον δεινόν ; 

Εἰ δὲ χρὴ καὶ γυναικῶν μνημονεῦσαι. ἄτοπον μὲν γυνὴ φιλο- 
πῦτις. καὶ πολνπότις ἔτι μᾶλλον, εἰρήσθω δὲ οὖν καὶ περὶ 
τούτων. Κλειώ, φασιν, εἰς ἅμιλλαν ἰοῦσα, οὐ γυναιξὶ μό- 
ψαις, ἀλλὰ xai τοῖς ἀνδράσι τοῖς σνμπόταις; δεινοτάτη πιεῖν 

ἦν, καὶ ἐχράτει πάντων͵ αἴσχιστον γε τοῦτο φερομένη τὸ νι- 
χυτήριον) ὥς γε ἐμσὶ χκριτῆ. , 


μβ. Περὶ Πλάτωνος δόξης, καὶ περὶ ἰσδὀνομίας. 


Ἡ πλάτανος δόξα, καὶ ὁ τῆς κατ᾽ αὐτὸν ἀρετῆς λόγος, καὶ 
εἰς ᾿Αρκάδας ἀφίλεξο. καὶ Θηδαίους. Καὶ οὖν ἐδεήθησαν αὐ- 
τοῦ. πρέσθδεις ἀποστείλαντες, σὺν τῇ ἀνωτάτω σπουδῇ, ἄφι- 
κέσθαι σφίσι τὸν ἄνδρα, οὐκ ἐπὶ μόνη τῇ τῶν νέων προστασία, 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLISN, 1], 42. 79 
qu’un moyen d’éluder cette prédiction , serait de doubler le 
temps qu'il avait à vivre, en faisant des nuits autant de 
jours. Il prit donc le parti de ne plus dormir, pour ne 
pas cesser de boire. | 

À tous ceux que je viens de noinmer , joignez l'Égypten 
Amasis ', sur la foi d'Hérodote ; Nicotélès de Corinthe, 
“et Scopas fils de Créon. 

On dit que le roi Antiochus aima passionnément le vin: 
c'est ce qui le réduisit à n’avoit de la royauté que le titre, 
tandis qu'Aristée et Thémison de Cypre gouvernaient son 
royaume. Trois autres Antiochus ont été les esclaves de la 
même passion : Antiochus Épiphane, qui fut donné en 
ôtage aux Romains ; un autre Antiochus, qui fit la guerre 
en Médie contre Arsace; enfin, Antiochus surnommé le 
Grand. Un excès de vin causa au roi des Illyriens, Agron, 
une pleurésie dont il mourut. Un autre roi des Illyriens, 
nommé Gentius ", ne fut pas moins immodéré dans l'usage 
du vin. Pourrais-je omettre Orropherne de Cappadoce, ce 
puissant et terrible buveur °°? | 


S'il faut aussi parler des femmes , en qui le goût, et plus 
encore l'excès du vin, me paraît le comble de l’indécence , 
je n’en dirai qu'un mot. On prétend que Clio, dans des dé- 
fis de table, l’entportait non seulement sur les femmes, 
mais sat les hommes, et qu'elle les terrassait tous. Qu'une 
pareille victoire me semble honteuse 3! 


42. Conduite de Platon à l'égard des Areadiens et des 
‘ Thébains ". 


La renommée de Platon et la réputation de sa vertu ayant 
pénétré ches les Arcadiens et chez les Thébains, ces deux 
peuples le firent prier, par des députés qu'ils lui envoyé- 
rent, de venir incessamment vers eux, non pot former 
seulement leur jeunesse, ou discourir ayec eux de matières 


΄ 


δυ ΔΙΔΙΑΝΟΥ ΠΟΙΚΙΔΗ͂Σ ΙΣΤΟΡΙΑΣ B, nd, | 
οὐδ᾽ ἵνα αὐτοῖς συγγένηται ἐπὶ τοῖς λόγοις τοῖς κατὰ quogo- 
φίαν) ἀλλὰ γὰρ καὶ τὸ ἔτι τούτων μεῖξον γ) νομοθέτην αὐτὸν 
ἐκάλουν. Οὔκουν ἔμελλον ἀτυχήσειν τοῦ ἀνδρός" καὶ γὰρ 
ἤπθη ὁ τοῦ ᾿Αρίστωνος τῇ κλήσει καὶ δὴ καὶ ἔμελλεν ὑπαχού- 
σεσθαι. "ἤρετο μέν τοι τοὺς ἥκοντας, Πῶς ἔχουσι πρὸς τὸ 
ἴσον ἔχειν ἅπαντες ; ᾿Επεὶ δὲ ἔμαθε παρ᾽ αὐτῶν, ὅτι καὶ πάνυ 
ἀλλοτρίως) οὐδὲ πείσειν αὐτοὺς τιμᾷν τήν ἰσονομίαν , ἀπεί- 
πατο τὴν πρὸς αὐτοὺς ἐπιδυμίαν. 


μ7. Τινὲς τῶν ᾿Ελλήνων ἄριστοι, πενέστατοι. 


ΤΠ νέστατοι ἐγένοντο οἱ ἄριστοι τῶν “Ελλήνων 7 ᾿Αριστεί- 
δὺς ὁ Λυσιμάχου *, καὶ Φωχίων ὁ Φώχου, καὶ ᾿Επαμινώνδας ὁ 
Πολύμνιδος͵ nai Πελοπίδας ὁ Θηδαῖος, καὶ Λάμαχος ὁ ᾿Αθη.- 
vaio, καὶ Σωχράτης ὁ Σωφρονίσχου 5) καὶ ᾿Εφιάλτης δὲ ὁ Σο- 
φωνίδονυ καὶ ἐκεῖνος. | 


μδ. Eixovog τοῦ Θέωνος ζωγράφον ἔχφασις. 


Θέωνος τοῦ ζωγράφον πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα ὁμολογεῖ τὴν 
χειρουργίαν ἀγαθὴν οὖσαν, ἀτὰρ οὖν καὶ τόδε τὸ γράμμα. 
Ὁπλίτης ἐστὶν ἐκθοηθῶν, ἄφνω τῶν πολεμίων εἰσδαλλόντων 
καὶ δγούντων ἅμα, καὶ κχειρόντων τὴν γῆν. ᾿Εναργῶς δὲ καὶ 
πάνν ἐχθύμως ὁ νεανίας ἔοικεν ὁρμῶντι εἰς τὴν μάχην. Καὶ 
εἶπες ἀν αὐτὸν ἐνθονσιᾷν, ὥσπῳ ἐξ “Apeoc μανέντα. Γοργὸν 
μὲν αὐτῷ βλέπουσιν οἱ ὀφθαλμοί " τὰ δὲ ὅπλα ἁρπάσας, ἔοι- 
κέν) ἧ ποδῶν ἔχει, ἐπὶ τοὺς πολεμίους ἄττειν. pod era 
δὲ ἐντεῦθεν ἤδη τὴν ἀσπίδα, καὶ γυμνὸν ἐπισείει τὸ ξίφος , 
φονῶντι ἐοικὼς; καὶ σφάττειν βλέπων) καὶ ἀπειλῶν δι᾿ ὅλου 
τοῦ σχήματος, ὅτι μυδενὸς φείσεται. Kai πλέον οὐδὲν περιείρ - 
γασται τῷ Θέωνι, où λοχίτης, οὐ ταξίαρχος, οὐ λόχος; οὐχ 





* Mss,, ὁ Νιχομάχου, et post , ὁ Πολυμάτιδος. 





HISTOIRES DIVERSES Ὁ ἜΠΙΕΝ, IL, 44 δι 
philosophiques, mais pour un objet bien plus important ; 
pour leur donner des lois. Ils se flattaient que Platon ne re- 
jeterait pas leur demande. En eflet, cette invitation lui 
causa un mouvement de joie; et il était prêt à s’y rendre 
lorsque , ayant demandé aux envoyés comment on pensait 
dans leur pays sur l’article de l'égalité, il apprit par leur 
réponse qu'on y pensait tout autrement que lui , et qu’il ne 
parviendrait jamais à la faire adopter : dès ce moment, il 
reffbnça au projet du voyage. 


43. Grands hommes de la Grèce qui ont été pauvres. 


Les Plus grands hommes de la Grèce ont été réduits à 
une extrême pauvreté. Tels furent Aristide fils de Lysima- 
que ‘ , Phocion fils de Phocus , Epaminondas fils de Polym- 
nis, le Thébain Pélopidas * , Lamachus d'Athènes ?, So- 


crate fils de Sophronisque, enfin , Ephialte fils de Sopho- 
nide i. 


44. Description d’un tableau du peintre Théon . 


Exrne plusieurs ouvrages du peintre Théon , qui prou- 
vent à quel point il excellait dans son art, celui-ci mérite 
bien d'être cité. Il représentait un jeune guerrier s’armant 
précipitamment pour marcher contre des ennemis qui 
viennent d'entrer dans son pays qu’ils ravagent et qu'ils 
dévastent. On le voit voler impétueusement au combat : à 
la fureur qui l'anime, on dirait que Mars tout entier a passé 
dans son âme. Son regard farouche inspire la terreur, Il a 
saisi ses armes. Déjà il paraît courir de toute la force de ses 
jambes, et avoir atteint l'ennemi. D'un bras il présente son 
bouclier ; de l’autre il agite son épée nue, en homme qui 
ne respire que le meurtre et le carnage. Ses yeux, toute 
l'habitude de son corps annoncent, en menaçant, qui 
n'épargnera personne. Théon ne peignit rien de plus; il 
n'ajouta ni cavalier, ni archer, ni taxiarque, ni aucune 

ÉcIEN.—GR-PK. b 





82 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΑΗ͂Σ 1ZTOPIAZ B, po. 
irtedc, οὐ τοξότης" ἀλλ᾽ ἀπέχρησέν oi rai ὁ εἷς ὁπλίτης οὗ- 
τὸς πληρῶσαι τὴν τῆς εἰκόνος ἀπαίτησιν. Οὐ πρότερόν χρ μὴν 
ὁ τεχνίτης ἐξεχάλυψε τὴν γραφὴν γ οὐδὲ ἔδειξε τοῖς ἐπὶ Séay 
᾿συνειλεγμένοις , πρὶν À σαλπιγκτὴν παρεστήσατο, καὶ προσ- 
ἑταΐεν αὐτῷ τὸ παρορμητικὸν ἐμπνεῦσαι μέλος ? διάτορόν τε καὶ 
γεγωνὸς ὅτι μάλιστα; καὶ οἷον εἰς τὴν μάχην ἐγερτήριον. “Au 
τε οὖν τὸ μέλος ἠκούετο τραχὺ 7 καὶ φοδερὸν ; καὶ οἷον εἰς ὁπλι- 
τῶν ἔξοδον ταχέως ἐχδοηθούντων μελῳδούσῃ σάλπιγγι, καὶ 
ἐδείκνυτο ἡ γραφὴ, καὶ ὁ στρατιώτης ἐδλέπετο.,, τοῦ μέλους 
ἐναργεστέραν τὴν φαντασίαν τοῦ ἐκθοηθοῦντος ἔτι χαὶ μᾶλλον 


& 


παραστήσαντος. 


ΝΜ 
Φ 


HISTOIRES DIVERSES ΓΕΙΙΣΝ, II, 44. 85 
autre figure : le jeune guerrier composait seul tout le tableau. 
Mais avant que de le découvrir et de l’exposer aux yeux de 
la multitude assemblée, il plaça près de lui un trompette , 
et lui ordonna de sonner un de ces airs vifs, aigus et per- 
çans, qu’on avait coutume d'employer pour exciter le cou- 
rage des soldats. Tandis que les oreilles étaient frappées 
de ces sons effrayans et terribles, semblables à ceux que 
fait éclater la trompette , quand elle appelle les bataillons 
au combat, il découvrit le tableau. Ainsi , on vit le soldat 
dans un moment où l’harmonie militaire gravait plus for 
tement encore dans l’âme des spectateurs l’image d’un 
guerrier courant au secours de son pays. 


6 





8; AIAIANOY ΠΟΙΚΊΛΗΣ IETOPIAS F, a. 
ΒΙΒΛΙΟΝ TPITON. 





α. Περιήγισις τῶν Θετταλικῶν᾽ Τεμπῶν. 


Φέρε οὖν καὶ τὰ καλούμενα Τέμπη τὰ Θετταλικὰ διαγρά- 
ψωμεν τῷ λόγῳ καὶ διαπλάσωμεν. .ὩὯμολόγηται γὰρ καὶ ὁ λό- 
γος à ἐὰν ἔχῃ δύναμιν φραστικὴν γμηδὲν ἀσθενέστερον ὅσα βού- 
λεται, δεικνύναι τῶν ἀνδρῶν τῶν κατὰ χειρουργίαν δεινῶν. 


Ἔστι δὴ χῶρος μεταξὺ κείμενος τοῦ τε Ὀλύμπου ;) καὶ τῆς 
Ὄσσης. “Opn δὲ ταῦτ᾽ ἔστιν ὑπερύψηλα,, vai οἷον ὑπό τινος 
ϑείας φροντίδος διεσχισμένα γ καὶ μέσον δέχεται χωρίον, οὗ τὸ 
μῆκος ἐπὶ τεσσαράκοντα διήχει σταδίονς 7) τόγε μὴν πλάτος, 
τῇ μέν ἐστι πλέθρου 5 τῇ δὲ καὶ πλεῖον ὀλέγῳ. Διαῤῥεῖ δὲ μέσον 
αὐτοῦ ὁ καλούμενος Πηνειός" εἰς τοῦτον δὲ καὶ οἱ λοιποὶ πο- 
ταμοὶ συῤῥέουσι., καὶ ἀνακοινοῦνται τὸ ὕδωρ αὐτῷ, καὶ ἐρ- 
γάζονται τὸν Πηνειὸν ἐκεῖνοι μέγαν. Διατριθὰς δ᾽ ἔχει ποικί- 
λας καὶ παντοδαπὰς ὁ τόπος οὗτος, οὐκ ἀνθρωπίνης χειρὸς 
ἔργα, ἀλλὰ φύσεως αὐτόματα, εἷς χάλος τότε φιλοτιμησαμέ- 
νης) ὅτε ἐλάμβανε γένεσιν ὃ χῶρος. Κιττὸς μὲν γὰρ πολὺς 
ai εὖ μάλα λάσιος ἐναχμάζει, καὶ τέθηλε, καὶ δίκην τῶν 
εὐγενῶν ἀμπέλων κατὰ τῶν ὑψηλῶν δένδρων ἀνέρπει, καὶ 
συμπέφυκεν αὐτοῖς " πολλὴ δὲ σμίλαξ ἡ μὲν πρὸς αὐτὸν τὸν 
πάγον ἀνατρέχει καὶ ἐπισκχιάζει τὴν πέτραν, καὶ ἐχείνη μὲν 
ὑπολανθάνει ὁρᾶται δὲ τὸ χλοάζον πᾶν, καὶ ἔστιν ὀφθαλ- 
μῶν πανήγυρις. Ἰὰν αὐτοῖς δὲ τοῖς λείοις καὶ καθειμένοις ἄλση 
τέ ἐστι ποικίλα, καὶ ὑποδρομαὶ συνεχεῖς, ἐν ὥρᾳ Ξϑέρους κα- 
ταφυγεῖν ὁδοιπόροις ἥδιστα καταγώγια, ἃ καὶ δίδωσιν ἀσμέ- 
vos ψνχᾶσθαι. Διαῤῥέουσι δὲ καὶ χρῆναι συχναὶ, καὶ ἐπιῤῥεῖ 
νάματα ὑδάτων ψυχρῶν ; καὶ πιεῖν ἡδίστων. Λέγεται δὲ τὰ 





HISTOIRES DIV&USES D'ELIEN, HIT, τ΄ 85 








LIVRE TROISIÈME. 





1. Description de Tempé en Thessalic. 


Essarors maintenant de peindre et de décrire Île lieu 
nommé Tempé, en Thessalie. Tel est, de l’aveu de tout le 
monde , l'avantage de la parole , quand elle est employée 
avec énergie, qu’elle peut, aussi bien que la main du plus 
fameux artiste, rendre sensibles toutes sortes d'objets. 

Il est une contrée entre l’Olympe et l’Ossa, montagnes 
d’une hauteur prodigieuse , et qu’il semble que les dieux 
n'aient séparées l’une de l’autre, que pour ménager entre 
elles un espace de la longueur de quarante stades , sur un 
plethre : de largeur: en quelques endroits, un peu plus 
dans d'autres.- Au milieu coule le Pénée, que d’autres 
fleuves grossissent dans son cours, en confondant leurs 
eaux avec les siennes. Là, sont mille réduits, variés à lin 
fini; ouvrages non de l’art, mais de la natug, qui se plut 
à embellir ce canton, quand ses mains le formèrent. Le 
lierre y croît en abondance, et y devient extrêmement 
touflu : tel que la vigne ambitieuse, il embrasse en ser- 
pentant les arbres les plus hauts, et prend racine sur leur 
écorce. Le smilax * , qui n’y est pas moins commun, ὃ élève 
sur le côteau, et de son ombre couvre tellement les ro- 
chers, qu’on ne voit plus qu'un tapis de verdure , ‘qui 
flatte agréablement la vue. La plaine et,les vallées sont 
semées de différens bocages : partout, des asyles charmans, 
où les voyageurs peuvent, pendant l'été, se mettre à Fabni 
de la chaleur et goûter délicieusement le frais. Les fon- 
taines, les ruisseaux d’eau fraîche y coulent'de tous côtés : 
ces eaux , très-agréables à boire ; ont encore , dit-on, l’a 


\ 





86 AIAIANOY TIOIKIAHZ IZTOPIAZ Γ,, α. 
ὕδατα ταῦτα καὶ τοῖς λουσαμένοις ἀγαθὸν εἶναι) καὶ εἰς 
ὑγίειαν αὐτοῖς συμθάλλεσθαι. Κατάδουσι δὲ καὶ ὄρνιθες ἄλλος 
ἄλλῃ διεσπαρμένοι, καὶ μάλιστα οἱ μουσικοὶ ) καὶ ἑστιῶσιν εὖ 
μάλα τὰς ἀκοὰς, καὶ παραπέμπονσιν ἀπόνως καὶ σὺν ἡδονῇ, 
διὰ τοῦ μέλους τὸν κάματον τῶν παριόντων ἀρανίσαντες. 
Παρ᾽ ἑκάτερα δὲ τοῦ ποταμοῦ αἱ διατριθαί εἰσιν αἱ προειρη- 
μέναι καὶ αἱ ἀνάπανλαι" διὰ μέσων δὲ τῶν Τεμπῶν ὁ Πηνειὸς 
ποταμὸς ἔρχεται, σχολῇ καὶ πράως προϊὼν ἐλαίον δίχην. 
Πολλὴ δὲ κατ᾽ αὐτοῦ ἡ σχιὰ ἐκ τῶν παραπεφυχότων δένδρων, 
καὶ τῶν ἐξηρτημένων κλάδων τίκτεται, ὡς ἐπὶ πλεῖστον τῆς 
ἡμέρας αὐτὴν προήκουσαν ἀποστέγειν τὴν ἀχτῖνα, καὶ παρ- 
έχειν τοῖς πλέουσι πλεῖν κατὰ ψύχος. Πᾶς δὲ ὁ περίοικος λεὼς 
συνίασιν, ἄλλοι σὺν ἄλλοις, καὶ ϑύουσι, καὶ συνουσίας 
ποιοῦνται, καὶ συμπίνουσιν. TAte οὖν πολλῶν ὄντων τῶν 
ϑνόντων, καὶ τῶν χαθαγιζόντων συνεχῶς; εἰκότως καὶ | 
τοῖς βαδίζουσι καὶ τοῖς πλέουσιν ὀσμαὶ συμπαρομαρτοῦσιν 


ἥδισται. Οὕτως ἄρα ἡ τιμὴ ἡ διαρκὴς ἡ περὶ τὸ χρεῖττον 
ἐχθεοῖ τὸν τόπον. 


Ἐνταῦθά τοι φασι παῖδες Θετταλῶν καὶ τὸν Ἀπόλλωνα τὸν 
Πύθιον καθήρασθαι. κατὰ πρόσταγμα τοῦ Διὸς, ὅτε τὸν Πύ- 
θωνα τὸν δράκοντα χατετόξευσεν 7) ἔτι φυλάττοντα τοὺς Δελ- 
φοὺς “τῆς Τῆς ἐχούσης τὸ μαντεῖον * στεφανωσάμενον οὖν ἐκ 
ταύζης τῆς δάφνης τῆς Τεμπιχῆς ) καὶ λαθόντα κλάδον εἰς τὴν 
δεξιάν χεῖρα ἐχ τῆς αὐτῆς δάφνης, ἐλθεῖν εἷς Δελφοὺς, καὶ 
παραλαθεῖν τὸ μαντεῖον τὸν Διὸς καὶ Λητοῦς παῖδα. Ἔστι δὲ 
καὶ βωμὸς ἐν αὐτῷ τῷ τόπῳ,, ἐν ᾧ καὶ ἐστεφανώσατο, καὶ τὸν 
κλάδον ἀφεῖλε. Καὶ ἔτι καὶ νῦν ἔτους ἐννάτον οἱ Δελφοὶ παῖ- 
δας εὐγενεῖς πέμπουσι, καὶ ἀρχιθέωρον ἔνα σφῶν αὐτῶν. Οἱ δὲ 
παραγενόμενοι xai μεγαλοπρεπῶς ϑύσαντες ἐν τοῖς Τέμπε- 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΠΙ, r. 87 


vantage d'être salutaires à ceux qui s’y baignent , et de for- 
tifier leur santé. Des oiseaux du plus mélodieux ramage, 
dispersés çà et là, charment les oreilles : ils escortent , en 
chantant, le voyageur ,,qui marche sans se lasser, et ne 
sent plus que le plaisir d'entendre ce doux concert. 


Les réduits , les lieux de repos dont je viens de parler, 
se trouvent sur les deux rives du Pénée, qui traverse la val- 
lée de Tempé, roulant ses eaux lentement et sans bruit ; on 
croirait voir couler de l'huile. Les arbres nés sur les bords 
du fleuve , joignant ensemble leurs rameaux, forment un 
ombrage épais, qui, pendant la plus grande partie du 
jour, le garantit des ardeurs du soleil, et procure aux 
navigateurs une fraîcheur agréable. Tous les peuples du 
voisinage se réunissent dans ce lieu; ils y offrent des 
sacrifices, et tiennent des assemblées, qui se terminent 
par des festins. Comme, en immolant les victimes, on 
brûle sans cesse des parfums, il est aisé de juger que les 
voyageurs et ceux qui naviguent sur le Pénée, respirent 
continuellement les plus douces odeurs. Ainsi ce lieu est 
consacré par les hommages qu'on ne cesse d'y rendre à la 
Divinité. | 

C'est ici, disent les héslions: que , suivant l’ordre de 
Jupiter, Apollon Pythien fut purifié , lorsqu'il eut percé 
de ses flèches le serpent Python, qui gardait le temple de 
Delphes, tandis que la Terre, sa mère, ÿ rendait des 
oracles. Ils'ajoutent que le fils de Jupiter et de Latone, 
partant pour Delphes, où il s'empara du siége de l'oracle, 
se couronna du laurier de Tempé, et qu'il en portait une 
branche à la main. Il existe aujourd'hui un autel dans l’en- 
droit même où le dieu prit sa couronne et la branche de 
laurier. Maintenant encore les habitans de Delphes en- 
voient tous les neuf ans à Tempé un certain nombre de 
jeunes gens distingués, sous la conduite d’un chef choisi 





88 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗ͂Σ IZTOPIAE Σ᾽, d. 
σιν, ἀπίασι πάλιν; στεφάνους ἀπὸ τῆς αὐτῆς δάφνης διαπλέ- 
ξαντεςγ ἀφ᾽ ἧσπερ οὖν ai τότε ὁ Θεὸς ἐστεφανώσατο. Καὶ τὴν᾿ 
ὁδὸν ἐχείγην ἔρχονται, À καλεῖται μὲν Πυθιὰς, φέρει δὲ διὰ 
Θετεαλίας, καὶ Πελαγονίας, καὶ τῆς Οἴτης, καὶ Αἰνιάνων χώ- 
pas, καὶ τῆς Μηλιέων,, καὶ Δωριέων γ) καὶ Λοχρῶν τῶν 'Ἕσπε- 
ρίων. Οὗτοι δὲ xai παραπέμπουσιν αὐτοὺς σὺν αἰδοῖ καὶ τι- 
μὴγ οὐδὲν ἧττον, ἥπερ οὖν ἐκείνοι, οἱ τοὺς ἐξ Ὑπερδορέων τὰ 
ἱερὰ κομίζοντας τῷ αὐτῷ ϑεῷ τούτῳ τιμῶσι. Καὶ μὴν καὶ τοῖς 
Πυθίώοις ἐ ἐκ ταύτης τῆς δάφνης τοῖς νιχῶσι τοὺς στεφάνους δι- 
δόασιν. | 
Ὑπὲρ μὲν οὖν τῶν ἐν Θετταλίᾳ Τεμπῶν γ καὶ ἐμοὶ νῦν τοσ- 
αὗτα εἰρήσθω. 


β. Πρ ᾿Αναξαγόρον ἀνδρείως τὸν τῶν τέκνων ϑάνατον 
ἐνεγχόντος. 


Αναξαγόρᾳ τις τῷ Κλαζομενίῳ , σπουδάξοντι πρὸς τοὺς ἑταί- 

βους, προσελθὼν ἔφη τεθνηκέναι οἱ τοὺς δύο παῖδας, οὕσπερ οὖν 
καὶ εἶχε μόνους ὁ ᾿λναξαγόρας. Ὁ δὲ, ee διαταραχθεὶς ᾿ 
εἶπεν) "Ἔδειν ϑνητοὺς γεγεννηκώς. 


γι Περὶ Ξ Ξενοφῶντὸς τὸν τοῦ υἱοῦ θάνατον ἀνδρείως ἐνεγχόντος. 


# Π ENodENTI ϑύοντι ἧχέ τις ἐκ Νανεινεϊαε ἄγγελος, λέγων 
τὸν ὑιὸν αὐτῷ τὸν Γρύλλον τεθνᾶναι. Κἀκεῖνος. ἀπέθετο μὲν 
στέφανον; διετέλει δὲ ϑύων. Ἐπεὶ δὲ ὁ ἄγγελος προσέθηκε καὶ 
ἐχεῖνο, ὅτι νικῶν τέθνηκε, πάλιν à ᾿Ξεγοφῶν ἐπέθετο τὸν στέ-. 
φάγον, Ταῦτα μὲν οὖν δημώδη, καὶ ἐς πολλοὺς ἐκπεφοίτηχκεν. 


δ. Ὅτι ὁ Δίων ὑπὲρ τοῦ ὑοῦ ϑανάτον oùx ἐταράχθη. 
Δίων δὲ ὁ Ἱππαρίνου. ἱμὲν παῖς, Πλάτωνος. δὲ ὁμιλητὺς,, 


΄}Ν 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, III, 4. 89 


entre eux : ils offrent en arrivant de note sacrifices , 
et s'en retournent, après s'être fait des couronnes du même 
laurier dont l'amant de Daphné ceignit autrefois sa tête. 
Ils prennent la route nommée Pythias, qui traverse la 
Thessalie, la Pélagonie ', le Mont OEta, le pays des 
Æniens , des Méliens, des Doriens, et des Locriens sur- 
nommés Hespériens. Tous ces peuples reçoivent ces jeunes 
gens , à leur passage, avec autant de respect et d’honneurs 
qu'on en rend aux Hyperboréens, lorsqu'ils vont porter à 
Délos des offrandes au même dieu. C'est de ce même laurier 
qu’on fait les couronnes des vainqueurs aux jeux Pythiens. 
Je ne m'étendrai pas davantage sur la vallée de Tempé, 
en  Thessalie. 


, Du courage avec ‘lequel ΒΞ supporta la mort 


de ses fils. . 


(Οσπιον’ UN étant v venu annoncer au Clas qménien Anaxa-, 
gore, fortement occupé à instruire ses disciples , que la 
mort venait de lui enlever ses deux fils, les seuls qu'il eût : 
« Je savais bien, répondit le philosophe sans se troubler , 
qu'ils n'étaient nés que pour mourir". » | 


x 


 . * 


3. Xénophon soutint, courageusement la houvelle de: la 
« mort de son flls. ς΄ , ? | 


‘. 


Ur messager vint de Mantinée apprendre ἃ Xénophon , 
qui pour lgrs sacrifiait aux dieux , que son fils Gryllus était 
mort : Xénophon êta sa couronne , et, continua son sacri- 
fice ?. Le messager ayant ajouté que Gryllts était mort 
vainqueur , Xénophon reprit sa couronne. Ce fait ést connu 


et répandu partout. ἐν ΟἿΣ ἘΣ τὰν «5. Ὁ τῆι 


+ 
4. De Dion apprenant la mort de son PE 


τ 


Ux: jour que Dion, fils d’ Hippariaus, et disciple de Pla- 


.« 


᾽ὔ 





90 AIAIANOY HOIKIAHE 1ETOPIAZ Γ΄, &. 

ἔτυχε μὲν χρηματίζων ὑπέρ τινων δημοσίων καὶ κοινῶν πρα- 
γμάτων᾽ ὁ δὲ παῖς αὐτοῦ ἐχ τοῦ τέγους κατενεχθεὶς εἰς τὴν αὖ- 
λὴν , τὸν βίον κατέστρεψεν. Οὐδὲν οὖν ἐπὶ τούτοις μετεδάλετο 
ὃ Δίων" ἀλλ᾽ ὅπερ οὖν ἐξ ἀρχῆς ἔπραττε, τοῦτο καὶ δρῶν διετέ- 


λεσεν. 
8. ᾿Αντίγονος τὸν ὑιὸν νεχρὸν ἰδὼν οὐδὲν συνεταράχθη. 


᾿Αντί ΓΟΝΟΝ γέ μήν φασι τὸν δεύτερον, ἐπεί τινες τὸν ὑιὸν 
αὐτῷ ἐκ τῆς παρατάξεως ἐχόμισαν νεχρὸν, εἶδε μὲν αὐτὸν ; 
οὐδὲν δὲ τρέψας τοῦ χρωτὸς ) οὐδὲ μὴν ἐπιδαχρύσας, ἐπαινέσας 
δὲ ὡς ἀγαθὸν στρατιώτην , ϑάπτειν προσέταξεν. 


ς-. Περὶ μεγαλοφοοσύνης Κράτητος. 


Κρίτησ ὁ Θυξαῖος τά τε ἄλλα μεγαλόφρων ὧν πεφώραται ; 
χαὶ καταφρονητικὸς τῶν ὑπὸ τοῦ πλήθους ϑαυμαζομένων, ἀτὰρ 
“ἢ οὖν χαὶ χρημᾶτων, καὶ πατρίδος. Ὅτι μὲν οὖν τῆς οὐσίας 
ἀπέστη τοῖς Θυηδαίοις, τοῦτο μὲν καὶ εἰς πάντας ἐξεφοίτησε + τὸ 
δὲ ἕτερον αὐτοῦ οὐ πᾶσι γνώριμον. Ἔστι δὲ ἐκεῖνο" ἀπαλλατ - 
τόμενος τῶν Θηθδῶν ὀἰκισθεισῶν πάλιν, ἔφη, Οὐ δέομαι πό- 
λέως , ἣν Ἀλέξανδρος κατασκάψει 7” 
πὰ 


. Περὶ τῆς τῶν πολλῶν ΓΝ 


Δαεμοχάρησ y ὁ τοῦ Δημοσθέγους ἀδελφιδαῦς ) ἐπιδεῖξαι βου -- 
λόμενος, ὅτι τῆς ἐκ τῶν πολλῶν καχοφημίας ὑπεῤφρονεῖ, ϑεα- 
᾿φάμενός τινας χαθἐζομένους ἐν ἰατρείῳ᾽ ψογεροὺς ; καὶ κακῶς 
ἀγορεύειν ἐκ παντὸς τρόπου διψῶντας, Τί φατε ὑμεῖς (εἶπε) 
δυσμενίδαι : τὸ “rio αὐτῶν ἅμα ἐκκαλύψας διὰ τούτον τοῦ 
ὀνόματος. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN , III, 7. gi 


ton, était occupé de quelques affaires qui intéressaient la 
république, son fils tomba du toit de la maison dans la cour, 
et mourut de sa chute. Dion, sans être ému de cet accident, 
poursuivit le travail qu’il avait commencé. 


5. Antigonus ne fut point ému à la vue du cadavre de 
son fils. 


On ait qu’Antigonus second , en voyant le corps de son 
fils ‘ qu'on rapportait du champ de bataille, ne changea 
pas de couleur et ne versa pas une larme ; mais qu'après l'a- 


voir loué d’être mort en brave soldat , il ordonna qu'on 
l'ensevelit. 


6. De la grandeur d'âme de Cratès. | 


Lx Thébain Cratès " est connu par plusieurs traits qui 
prouvent l'élévation de son âme. Il faisait peu de cas des 
choses pour lesquelles le vulgaire se passionne ; de la for- 
tune, par exemple, et même de la patrie. Tout le monde 
sait qu'il abandonna ses richesses à ses concitoyens ; mais 
voici un fait que peu de gens savent. Lorsque Cratès quitta 
Thèbes, qu'on venait de rebâtir " : « Je me soucie peu, 
dit-il, d’une ville qu'un nouvel Alexandre viendra dé- 


truire. » 
7. De la calomnie. 


Daocuarès, neveu de Démosthène par sa sœur, voulut 
montrer un jour combien il méprisait les propos malins 
du peuple. Apercevant, dans la boutique d'un chirurgien #, 
quelques-uns de ces méchans de profession, empressés à 
saisir toutes les occasions de médire : « De quoi parlez-vous 
là, leur dit-il , vrais dysménides 25 » Il peignait par ce seul 
mot tous les vices de leur caractère. 





92 AIAIANOY IIOIKIAHZ ἹΣΤΟΡΊΑΣ T, 0. 


n. Ὅτι ὁ Φρύνιχος διά τι ποίημα στρατν,γὸς ἡρέθη. 


Φρύνιχον ᾿Αθηναῖοι στρατηγὸν εἵλοντο, οὔτε κατὰ σπου- 
das, οὔτε κατὰ τὴν τοῦ γένους ἀξίαν, οὐδὲ μὴν ὅτι ἦν πλού- 
σιος. Πολλάκις γὰρ χαὶ ἐκ τούτων ἐθαυμάζοντο ἐν ταῖς ᾿Αθή- 
vous, καὶ τῶν ἄλλων προῃροῦντο. ᾿Αλλ᾽ ἐπεὶ τοῖς πυῤῥιχι- 
σταῖς ἔν τινι τραγῳδίᾳ ἐπιτήδεια μέλη καὶ πολεμικὰ ἐξεπό- 
pndEv , οὕτως ἄρα κατεχτήσατο τὸ ϑέατρον ) καὶ ἐχράτησε τῶν 
παρόντων; ὥστε παραχρῆμα αὐτὸν εἴλοντο στρατηγεῖν γ πιστεύ- 
σαντες, ὅτι τῶν πολεμιχῶν ἔργων ἡγήσεται χαλῶς καὶ εἰς 
δέον. ὅπου μὴ ἀπάδοντα τοῖς ἐνοπλίοις ἀνδράσιν εἰργάσατο 
τά ἐν τῷ δράματι μέλη τε καὶ ποιήματα. | 


9. Περὶ ἔρωτος. 


ἜΝ ayÿpi τις οὐκ ἐρῶν, ὅπλοις, ᾿ἐπειγούσνς τῆς μά- 
χῆς γ καὶ ouvdyovros τοῦ πολέμου, οὐκ dy σνυμμίζειεν. Ὃ γὰρ 
ἀνέραστος φεύγει καὶ ἀποδιδράσκει τὸν ἐρωτικὸν 5) ἅτε βέθηλος 
καὶ ἀτέλεστος τῷ Θεῷ, καὶ τοσοῦτον ἀνδρεῖος, ὅσον αὐτῷ χαὶ 
ἡ ψυχὴ χωρεῖ, καὶ τὸ σῶμα ῥώμης ἔχει. Δέδοικε δὲ τὸν ἕτε- 
por, τε ἐχ ϑεοῦ κατύχως ἐνθουσιῶντα καὶ οὐ, μὰ Δίας 
τοῦτο τὸ χοινὸν, ἐξ Ἄρεος; ἀλλ᾽ ἐξ "ἔρωτος μανέντα. Οἱ μὲν 
“γὰρ ἐκ τοῦ ἑτέρον τῶν Θεῶν κατειλημμένοι) ὧν ἕνα œroiv 
Ὅμηβος Cora τῷ “Apet μαίνεσθαι, ἀλλ᾽ ἐχεῖνοι μὲν ἐξ ἑνὸς 
περιειλυμμένοι δαίμονος, εὖ καὶ καλῶς ἀγωνίξονται τοσοῦ- 
ἴον, ὅσον ἐνθουσιᾷν αὐτοὺς ἅπαξ. Οἱ δὲ "Ἔρωτος βάκχοι, 
πολεμοῦντεᾳ, καὶ ὑπὸ τῆς ἔΑρεως ὁρμῆς) καὶ ὑπὸ τῆς "Ἔρωτος 
ἐχχαύσεως; διπλῆν τὴν λατρείαν ὑπομένοντες) εἰκότως, κατὰ 
τὴν Κρητῶν" ἔννοιαν) καὶ κατορθοῦσι διπλᾶ. Οὔκουν τῷ ἐξ 
Ἄρεως χαὶ Ἔρωτος φονῶντι, αἰτιάσαιτο ἂν τις, εἰ μὴ ὑπο- 








HISTOIRES DIVERSES B'ÊLIEN, ΕΠ]. ἡ. 93 


8. Un poëme valut à Phrynichus le commandement de 
l'armée athénienne ". 


Lonsque les Athéniens choisirent Phrynichus pour géné- 
ral de leur armée, il ne dut cet honneur, ni à la brigue, 
ni à la noblesse de sa naissance, ni à ses richesses. Ce n'est 
pas que toutes ces choses ne fussent capables de remuer les 
Athéniens, et qu'elles n'aient même déterminé souvent 
leur choix : mais Phrynichus avait inséré dans une de ses 
tragédies quelques vers, dont le rhythmemilitaire convenait 
aux mouvemens de à danse pyrrhique. Toute l'assemblée 
en fut frappée; et les spectateurs enchantés l’élurent sur- 
le-champ pour général, πὸ doutant jas qu’un homme 
capable de faire des vers si parfaitement assortis au génie 
guerrier, ne fût également propre à conduire des opé- 
rations guerrières avec succès. : 


9. De la puissance de l'amour :. 


Que est celui qui, n'aimant point, voudrait, dans un 
combat et dans la mêlée, avoir affaire à un homme amou- 
reux? Le premier fuit la rencoftre de l’autre; il l’évite par 
le sentiment de sa faiblesse : c'est un profane qui n’est point 
initié aux mystères de l'amour. N'ayant pour lui que sa 
propre valeur et la force de son corps, il redoute un guerrier 
qu'un dieu remplit d'une fureur surnaturelle : et ce dieu 
n'est point Mars ( cet avantage leur serait commun ); c'est 
l'amour. Ceux qui ne sont animés que par le premier, por- 
tent-au combat le courage que peut inspirer une seule di- 
vinité; tel fat Hector ὃ, qu'Homére n'a pas craint de met- 
tre à côté" de Mars. Mais les guerriers amans , pénétrés à la 
fois de la fureur de Mars, etembrasés des feux de l'amour, 
réunissant l'influence des deux divinités, objets de leur 
culte , doivent, disent les Crétois, être doublement braves, 
doublement redoutables. Il n’y aurait donc point de re- 





| | 
94 AIAIANOY HOIKIAHE IETOPIAZ FL, «a. 
μένοι ὁπλίτης ἀνταγωνίσασθαι, ὑφ᾽ ἐνὶ τεταγμένος ϑεῷ, ἀλλ 
οὐχ ὑπὸ τοῖς δύο. 


ι. Περὶ τῶν ἐν Λακεδαίμονι ἐραστῶν χαὶ ἐρωμένων. 


Lleri τῶν ἐν Λακεδαίμονι ᾿Εφόρων πολλὰ μὲν εἰπεῖν καὶ 
ἄλλὰ καλὰ ἔχω" ἃ δ᾽ οὖν προήρημαι, νῦν ἐρῶ ταῦτα. Ὅτε 
τις τῶν παρ᾽ αὐτοῖς καλῶν πλούσιον ἐραστὴν προείλετο τοῦ 
χρηστοῦ πένητος, ἐπέθαλον αὐτῷ χρήματα, κολάζοντες, ὡς 
ἔοικε, τὴν φιλοχρηυματίαν τῇ τῶν χρημάτων ζυμίᾳ. ἤΑλλον δέ 
τινα ἄνδρα καλὸν κἀγαθὸν 7 οὐδενὸς ἐρῶγτα τῶν καλῶς πεφυ- 
χότων, καὶ τοῦτον ἐζημίωσαν, ὅτι χρηστὸς ὧν οὐδενὸς ἤρα" 
δῆλον γὰρ, ὡς ὅμοιον ἄν ἑαυτῷ χάκεϊνον ἀπέφηνεν, ἴσως δ᾽ 
ἄν καὶ ἄλλον. Δεινὴ γὰρ ἡ τῶν ἐβαστῶν πρὸς τὰ παιδικὰ εὔ- 
νοια., ἀρετὰς ἐνεργάσασθαι .. ὅταν αὐτοὶ σεμνοὶ ὦσιν. Ἐπεί 
τοι Λαχωνικὸς καὶ οὗτος νόμος, ὅταν ἁμάρτῃ μειράκιον , τῇ 
μὲν ἀφελείᾳ τοῦ τρόπου καὶ τῷ νεαρῷ τῆς ἡλικίας συγγινώ- 
σχουσι" τὸν δὲ ἐραστὴν ὑπὲρ αὐτοῦ κολάζουσιν, ἐπιγνώμονας 
αὐτοὺς, καὶ ἐξεταστὰς, ὧν ἐκεῖνοι πράττουσι, κελεύοντες 


εἶναι ; ᾿ 


ια. Περὶ Ψυχῆς. 


Oi περιπατητικοί φᾶσι μεθ᾽ ἡμέραν ϑυητεύονσαν τὴν ψνχὴν 
τῷ σώματι περιπλέκεσθαι ) καὶ μὴ δύνασθαι καθαρῶς τὴν ἀλή- 
θειαν ϑεωρεῖν - νύκτωρ δὲ διαλυθεῖσαν τῆς περὶ τοῦτο λειτουρ- 
γίας, καὶ σφαιρωθεῖσαν ἐν τῷ περὶ τὸν ϑώρακα τόπῷ μαντι- 
κωτέραν γίνεσθαι" ἐξ ὧν τὰ ἐνύπνια. 





HISTOIRES RIVSRSES D'ÉLIEN, HI, 11. οδ 
proche à faire à un guerrier qui, n'ayant pour lui qu’une 
seule divinité, n'oserait se mesurer avec celui qui en aurait 
deux. 


10. Du choix des amis chez les Lacédémoniens. 


δε pourrais citer plusieurs beaux traits concernant les 
éphores de Lacédémone : j'en ai choisi quelques-uns, que 
je vais rapporter. Si un jeune Lacedémonien, beau et bien 
fait, préférait pour ami un homme riche à un pauvre ver- 
tueux , les éphores le condamnaient à une amende ; sans 
doute, afin qu'il fût puni de son amour pour les richesses 
par la perte d’une partie des siennes. .Ils punissaient de 
même tout citoyen honnête homme, qui ne s’attachait, 
par l'amitié, aucun des jeunes gens que l’on connaissait 
pour être bien nés : : ils pensaient que l’honnête homme 
aurait rendu son ami, et peut-être encore quelque autre, 
semblables à lui. En effet, la bienveillance de celui qui 
aime, s'il mérite d'ailleurs d'être respecté, est un puissant 
aiguillon pour exciter l’objet aimé à la vertu. Une loi la- 
cédémonienne ordonnait même qu’on pardonnât à un jeune 
homme, en faveur de sa jeunesse ou de son inexpérience, . 
les fautes qu'il commettait , et qu'on punît en sa place le 
citoyen qui l’aimait, pour lui apprendre à être le surveil- 
lant et le juge des actions de son ami. 


11. De l’dme. 


Survasr les péripatéticiens, l’âme étant pendant le jour 
asservie au Corps , et enveloppée dans la matière, ne peut 
voir clairement la vérité; mais durant le sommeil :, 
délivrée de cette servitude, et repliée sur elle-même dans 
la région de la poitrine, elle acquiert la faculté de prévoir 
l'avenir. De là , disent-ils , naissent les songes. 





96  AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ IETOPIAE Γ, ιδ. 
ιβ. Περὶ ἔρωτος παρὰ Λακεδαιμονίοις. 


Οὐκ εἰσι ϑρυπτικοὶ πρὸς τοὺς ἐραστὰς οἱ Λακεδαιμονίων 
χαλοὶ, οὐδὲ ἀλαζόνες" ἐπεὶ τοὐναντίον ἣ παρὰ τοῖς ἄλλοις 
ὡραίοις τὰ ἐκ τούτων καταμαθεῖν ἐστιν. Αὐτοὶ γοῦν δέονται 
τῶν ἐραστῶν Εἰσπνεῖν αὐτοῖς Λακεδαιμονίων δέ ἐστιν αὕτη 
ἡ φωνὴ, ἐρᾷν δεῖν λέγουσα. Σπαρτιάτγις δὲ ἔρως αἰσχρὸν οὐκ 
οἴδεν. Εἴτε γὰρ μειράκιον ἐτόλμησεν ÜGpty ὑπομεῖναι) εἴτε 
ἐραστὴς ὑδρίσαι; ἀλλ᾽ οὐδετέροις ἐλυσιτέλησε τῇ Σπάρτῇ χα- 
ταμεῖναι" ἣ γὰρ τῆς πατρίδος ἀπηλλάγησαν, ἢ) καὶ τὸ ἔτι 
Θερμότερον, καὶ τοῦ βίου αὐτοῦ. 


ιγ. Περὶ Ταπύρων οἰνοφλυγίας. 


Ὅτι φιλοινόταξον ἔθνος τὸ τῶν Ταπύρων, τοσοῦτον, ὥστε 
ζῇν αὐτοὺς ἐν οἴνῳ, καὶ τὸ πλεῖστον τοῦ βίον ἐν τῇ πρὸς αὐτὸν 
ὁμιλίᾳ καταναλίσχειν. Καὶ où βόνον εἰς. πόμα καταχρῶνται 
αὐτῷ γ ἀλλὰ καὶ χρίσμα ἐ ἐστὶν αὐτοῖς ὁ οἶνος, ὥσπερ ἄλλοις τὸ 
ἔλαιον. 


ιδ. Περὶ οἰνοφλυγίας Βνζαντίων. 


Βυζαντίους δὲ, δεινῶς οἰνόφλυ γας ὄντας) ἐνοιχεῖν τοῖς χα- 
πυλείοις λόγος ἔχει; τῶν οἰκιῶν τῶν ἰδίων καὶ τῶν δωμάτων 
ἐξοικισθέντας.) καὶ τοῖς ξένοις τοῖς ἐνεπιδημοῦσι τῇ πόλει ἐπι- 
μισθώσαντας αὐτὰ; καὶ οὐ μόνον ἐκείνων ) ἀλλὰ καὶ τῶν γυ- 
ναιχῶν αὐτοῖς ἀποστάντας. ὡς ἐν ταὐτῷ τοὺς Βυζαντίους δι- 
πλῆν αἰτίαν φέρεσθαι, καὶ οἰνοφλυγίας) καὶ προαγωγείας. 
Ἅτε δὲ ὑπὸ τῆς μέθης καὶ τοῦ οἶνον διαῤῥέοντες, αὐλοῦ μὲν 
ἀκούοντες χαίρουσι, καὶ τὸ ἔργον αὐτοῖς αὐλεῖσθαί ἐστι" σάλ- 
πιγγα δὲ οὐδὲ ἀρχὴν ὑπομένουσι. Καὶ ἐκ τούτων ἔξεστι νοεῖν. 
ὅτι καὶ πρὸς ὅπλα καὶ πρὸς πολέμους ἀλλοτριώτατα διάκεινται 
Βυζάντιοι. Διὰ ταῦτά τοι καὶ Λεωνίδης ὁ στρατηγὸς αὐτῶν 


RE - τ ὩοὁὌἜ-ςἜοὃὥἃὟἫυ 0960.  - «ᾳτὸωὕ.ὕὕ.........--.-.-----.---..-.. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, {Π᾿| 44; 67 
9 


:2. De l'amour chez les Lacédémoniens. 


 LACÉDÉMONE, les jeunes gens ne se montrent ni dédai- 
gneux ni fiers à l'égard de leurs amans ; et.ce qui prouve 
qu'ils diffèrent en cela de ceux qui chez 1. autres peuples 


se distinguent par leur beauté, est qu'ils prient leurs 


amans de respirer en eux : expression lacédémonienne , ᾿ 


par laquelle ils les prient de les aimer. L'amour spartiate 


ne connaît rien de honteux. Ceux qui seraient assez lâches 
pour souffrir un affront, ou assez audacieux pour outrager 
un concitoyen, ne sauraient demeurer à Sparte : il ne leur 
réste plus que l'exil, ou la mort même: 


13. De l'ivrognerie des  Tapyriens D 


Les Tapyrienssont tellement passionnés pour le vin, qu ils 
passent à boire la meilleure partie de leur vie : on pour- 
rait dire qu'ils vivent dans le vin. Ce n’est pas seulement 
comme boisson qu ‘ils en usent : il s'en serveut pour oindre 
leur corps , ainsi que les autres peuples se servent de l'huile, 


14. De la passion des Byzantins pour le vin. 


Ox dit que les Byzantins aiment si passionnément le vin, 


qu'on les voit quitter leurs maisons ; et lés louer à des 
étrangers qui viennent habiter leur ville, pour aller s’éta- 


blir dans des tavernes : ils leur laissent jusqu’à leurs fem- 
mes ; commettant dinsi deux crimes à la fois, ivrognerie 
et prostitution. Quand ils sont bien ivres, ils ne connais- 
sent d'autre plaisir que d'entendre jouer de la flûte : le son 
de cet instrument les met en gaieté ; ils ne soutiendraïent 
pas celui de la trompette. Sur cela, on peut juger de l’é- 
loignement des Byzantins pour les armes et pour la guerre. 

C’est pour cette raison que, durant le siège de Byzance, 
“Pot 1 leur général, voyant qu'ils avaient abandonné 

Re 7 





98 AIAIANOY HOIKIAHE ISTOPIAZ Γ, cc. 
# 
ἐν πολιορχίᾳ ἰσχυρᾷ, ἐπεὶ, τῶν πολεμίων τοῖς τείχεσι προσ- 
δαλόντων, ἐκεῖνοί γε τὰς φρουρᾶς ἐχλιπόντες διγμέρενον ἐν 
ταῖς συνήθεσι διϑβριθαῖς, προσέταξε τὰ καπηλεῖα ἐπὶ τῶν 
τειχῶν διχσχηνωθῆναι αὐτοῖς. Καὶ τοῦτο τὸ σόφισμα ἀνέπεισεν 
αὐτοὺς ὀψὲ καὶ βραδέως τὴν τάξιν μὴ καταλιπεῖν, TE τῆς προ- 
φάσεω: αὐτοῖς περιγρημέχης. Δέγει δὲ ταῦτα ὑπὲρ αὐτῶν Δά- 
e « .” NN! , # ᾿ ..ς Μ , δὲ Ψ ’ 

μων. Ὃμολογεϊν dE τούτοις ξοιχε nat ὁ Μένανόρος, ὅταν λέγη; 

«+ Μεβύσους τοὺς ἐμπόρους 

Ποιεῖ τὸ Βυζάντιον + Gr ἐπένομεν 


Τὴν νυχίᾶς, ὑμὶν ne sos à 
ιε. Περὶ Ἀργείων; Τιρυνθίων, Θρᾳκῶν, ᾿Ιλλυριῶν οἰνοφλυγίας. 


Kai Ἀργεῖοι δὲ καὶ Τιρύνθιοι κεχωμῴδηνται καὶ οὗτοι ἀκρα- 
τέστερον τῷ οἴνῳ προσιόμεες. Τό γε μὴν ὑπὲρ τῶν Θραχῶν, 
ἀλλὰ τοῦτο μὲν διαδεδόηται ἤδη ) καὶ διατεθρύλληται, ὡς εἰσὶ 
πιεῖν δεινότατοι. Οὐ διαπεφεύγασι δὲ νῦν Ÿ ταύτην τὴν αἰτίαν 
οὐδὲ ᾿Ιλλυριοί᾽ ἀλλ᾽ ἐκεῖνοί γε προσειλήφασι χάκεῖνο τὸ ἐπί- 
κλημα,, ὅτι ἐφεῖται τοῖς ἐν τῷ συνδείάνῳ παροῦσι ξένοις προ- 
πίνειν ταῖς γυναιξὶν, ἕκαστον N ἂν βούληται Ἐκ, χὰν μηδὲν 
προσήχῃ ἡ γυνὴ αὐτῷ. 


ir. Σύγχρισις Δυμγτρίον καὶ Τιμοθέον στρατηγῶν. 


. τ ᾽ ᾿ - , 4 
Ejra τίς ἀμείνων ἦν στρατηγεῖν, Δημήτριος ὁ πολιορχητὴς , 

ς «᾿ ϑ , “. “ὦ 4 # , 
ñ Τιμόθεος ὁ Ἀθηναῖος; Εγὼ μὲν ἐρῶ τὸν τῶν ἀμφοτέρων τρό- 
πον" ἔνεστι δ᾽ ὑμῖν προτιμῆσαι τὸν ἕτερον. Δημήτριος μὲν' 
βίᾳ, καὶ πλεονεξίᾳ) καὶ λυπῶν τὰ μέγιστα, καὶ ἀδικῶν 
ἤρει τὰς πόλεις, μηχανὰς προσάγων, καὶ χατασείων καὶ 
’ ᾿ ’ , 4 , t , , 
ὑπορύττων τὰ τείχη" Τιμόθεος dE, πείθων 2 καὶ διδάσκων Àd- 
γῳ, ὅτι λυσιτελέστερόν ἐστι τῶν Ἀθηναίων ἀκούειν. 





* Cor. non agnoscit νῦν. Neque omnes habent mss. 
** Sic id. Vulg., ἐὰν βούληται. 





WISTOIRES DIVERSES L'ÉLIEN; [I], 16. 99 
la garde des murailles , vivement attaquées par les enne- 
mis, et qu'ils passaient les jours entiers dans leurs réduits 
accoutumés, ordonna qu'on établit dés cabarets sur les 
remparts. Cet ingénieux artifice les engagea, quoiqu’un 
peu tard, à ne pas s’écarter de leur poste : il ne leur restait 
plus de motif de le quitter. Nous tenons ces faits de Da- 
mon :. Ménandre semble s’accorder avec lui, quand il dit 
que l'air de Byzance rend ivrognes ceux qui y abordent 
pour faire le commerce, et qu'on y “pois toute la nuit à 


boire. 


5 | 
15. De la méme passion chez les Argiens , les Tirynthiens 
les Thraces , etc. 


Les Argiens et les Tirynthiens ont été souvent joués sur 
le théâtre, comme excessivement adonnés au vin *. 1] est 
constant, et personne ne l’ignore, que les Thraces sont 
aussi de puissans buveurs. Les Illyriens d'aujourd'hui ne 
sont point à l'abri de ce reproche : on dit même à leur 
honte qu'ils souffrent qu'un étranger, admis à leurs fes- 
tins, boive à la santé de telle femme qu'il lui plaît, quoi- 
qu'il n'ait avec elle aucune liaison de parenté :. 


16. Comparaison de Démétrius et de Timothée. 


Lsquez, de Démétrius Poliorcète ou de l’Athénien Timo- 
thée, fut le plus grand homme de guerre? Pour réponse , 
je me contenterai de vous marquer le caractère de l'ün et 
de l’autre : vous pourrez après cela vous décider pour la 
préférence. Démétrius, violent, ambitieux, injuste, por- 
tant partout la consternation, ne s'emparait des villes 
qu'en détruisant et renversant leurs murailles avec ses ipa- 
chines de guerre : mais Timothée, pour, s'en rendre mat- 
tre, n'employait que la parole; il persuadait aux habitans 
qu'il leur était avantageux de se soumettre aux Athé: 
niens 4. 


de 





100 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ IITOPIAZ Τ', ιξ. 


ιξ. Ὅτι ἡ φιλοσοφία οὐχ ἀπολίτευτος, χαὶ τίνες τῶν 
φελοσόφων ἐπολιτεύσαντο. 


᾿Επολιτεύσαντο οὖν καὶ φιλόσοφοι, ñ αὐτὸ τοῦτο μόνον, 
τὴν διάνοιαν ἀγαθοὶ γενόμενοι, ἐφ᾽ ἡσυχίας κατεδίωσαν *; 
᾿Επηνώρθωσαν 78 τὰ χοινὰ, Ζάλευχος μὲν τὰ ἐν Λοχροῖς, 
᾿ Χαρώνδας δὲ τὰ ἐν Κατάνῃ, καὶ τὰ ἐν Ῥηγίῳ", ὅτε ἐκ Κατά- 
νὴς ἔφευγε. Ταραντίνοις δὲ ἐγένετο ἀγαθὸν Ἀρχύτας, Σόλων. 
δὲ ᾿Αθηναίοις" Βίας δὲ καὶ Θαλῆς τὴν Ἰωνίαν πολλὰ Gvraav, 
Χίλων δὲ Λακεδαιμονίους ἡ Μιτυληναίους γε μὴν Πιττακὸς, 
Κλεόβουλος δὲ Ῥοδίονς. Καὶ ᾿Λναξίμανδρος δὲ ἡγήσατο τῆς 
εἰς Ἀπολλωνίαν ἐκ Μιλήτου ἀποιχίας. Ἀλλὰ χαὶ Ξενοφῶν 
στρατιώτης ἀγαθὸς ἦν, χαὶ ἀμείνων στρατηγὸς, ὅτε Κύρῳ 
συνανέδη " καὶ Κῦρος μὲν καὶ οἱ σὺν αὐτῷ ἀπέθανον, καλοῦ- 
σης δὲ τῆς χρείας τὸν δυνησόμενον σῶσαι τοὺς Ἕλληνας, καὶ 
ἀγαγεῖν τὴν ὀπίσω εἰς τὰ οἰκεῖα, οὗτος ἐκεῖνος ἦν. Πλάτων δὲ 
ὁ Ἀρίστωνος Δίωνα κατήγαγεν εἰς Σιχελίαν, καὶ δι᾿ ὧν αὐτῷ 
σὐνεβούλενε, καὶ ἐδίδασκε, διὰ τούτων τυραννίδα τὴν Διονυ - 
σίου κατέλυσε. Σωκράτης δὲ τῇ μὲν ᾿Αθηναίων πολιτείᾳ οὐκ 
ἠρέσκετο " τυραννικὴν γὰρ, καὶ μοναρχικὴν ἑώρα τὴν δημοκρα- 
τίαν οὖσαν" καὶ διὰ ταῦτα οὔτε ἐπεψήφισεν ᾿Αθηναίοις τὸν τῶν 
δέχα στρατηγῶν ϑάνατον ; ἀλλ᾽ οὐδὲ τοῖς Τριάκοντα ἐκοινώνει 
τῶν ἀσεδημάτων. Ἔνθα δὲ ἐχρῆν ὑπὲρ τῆς πατρίδος ἀγωνί- 
ζεσθαι, ἀλλ᾽ ἐνταῦθα γε ἀπροφάσιστος ἐχεῖνος στρατιώτης ἦν. 
Ἐστρατεύσατο οὖν ἐπὶ Δήλιον, καὶ εἰς Ἀμφίπολιν 5 καὶ εἰς 
Ποτίδαιαν. ᾿Αριστοτέλης δὲ τὴν ἑαυτοῦ πατρίδα,, οὐ τὸ λεγό- 
μένον δὴ τοῦτο, εἰς γόνν πεσοῦσαν., ἀλλ᾽ ἐπὶ στόμα, ἀνέστησεν 
αὖθις. Δημήτριος δὲ ὁ Φαληρεὺς καὶ ᾿Αθήνγσιν ἐπιφανέστατα 
ἐπολιτεύσατο, ἔστ᾽ ἂν αὐτὸν ὁ συνήθης Αθγναίοις φθόνος 





* Cor. primus conatus est locum sublevare interrogationis 
notä; quein alii aliter interpretantur. 
** Al malè, ‘Pryive. 





HISTOIRES DIVERSES D'ILIEN, III, A 101 


17. La philosophie n'est point incompatible avec les 
qualités qu'exige l'administration. 


Ox a vu des philosophes à la têtetles affaires publiques : 
d'autres, se bornant à cultiver leur raison , ont passé leur 
vie dans le repos. Entre les premiers sont Zaleucus et 
Charondas * qui réformèrent, l’un, le gouvernement des 
Locriens, l’autre, d’abord celui des Catanéens, puis, après 
qu'il eut été exilé de Catane, celui des Rhéginiens. Archy- 
tas servit utilement les Tarentins ". Les Athéniens dûrent 
tout à Solon. Bias et Thalès rendirent les mêmes services à 
l’Ionie , Chilon à Lacédémone, Pittacus à Mitylène, Cléo- 
bule à Rhodes 4. Anaximandre 5 fut chargé de conduire la 
colonie que les Milésiens envoyèrent à ΑἹ ollonie 6, Xéno- 
phon, connu d’abord pour un brave soldat , fit voir qu’il 
était encore meilleur général : lorsqu’après la mort de Cy-' 
rus et la perte de plusieurs de ceux qui l'avaient suivi dans 
son expédition, les Grecs furent réduits à choisir entre 
eux quelqu'un qui pût les sauver et les ramener dans leur 
patrie, leur choix tomba sur Xénophon :. Ce fut Platon, 
fils d’'Ariston , qui fit rentrer Dion en Sicile , et qui par ses 
sages conseils le mit en état d'abolir la tyrannie de Denys. 
Socrate n'approuvait point le gouvernement des Athéniens ; 
leur démocratie lui paraissait n'être qu'un mélange de 
tyrannie et de monarchie : aussi, non seulement ne con- 
courut-il point par son suffrage à la condamnation des dix 
généraux que les Athéniens livrèrent la mort ἡ ; il refusa 
de plus, courageusement, de s'associer aux crimes des 
trente tyrans. Mais s’agissait-il de prendre les armes pour 
la défense de la patrie, aussitôt et sans hésiter il devenait 
soldat : il combattit aux journées de Délium ? , d'Amphi- 
polis, de Potidée. Aristote remit sur pied sa patrie, qui 
était, je ne dis pas simplement ébranlée , mais tombée en 
ruines ‘°. Démétrius de Phalère gouverna glorieusement ἢ 
Athènes, jusqu'au moment où, chassé de la ville par cet 





102 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ 1ETOPIAZ Γ,, 4x, 

ἐξέωσε" καὶ ἐν Αἰγύπτω dE, συνὼν τῷ Πτολεμαίῳ ; γομοθεσίας 
ἦρξε. Τίς δὲ ἀντιφήσει , Xæi Heprdéa τὸν Ξανθίππου, φιλόσο- 
φον γενέσθαι καὶ Ἐπὰμινώνδαν. τὸν Πολύμνιδος, καὶ Dur 
χίωνα τὸν Φώχου, καὲ ᾿Αριστείδην τὸν Λυσιμάχου, καὶ 
Ἐφιάλτην τὸν Σοφωνίδου ; Καὶ ἔτι κάτω τοῦ χρόνου Καρνε-- 
ἄδην, καὶ Κριτόλαον; εἴγε καὶ εἰς τὴν Ῥώμην ἀφίκοντο χαὶ 
ἐχεῖνοι ὑπὲρ τῶν ᾿Αθηναίων πρεσδεύοντες., καὶ αὐτοῖς σωτη-- 
ρίαν εὕραντο. Oirep οὖν εἰς τοσοῦτον ἐνέτρεψαν τὴν σύγκλητον 
βουλὴν, ὡς εἰπεῖν αὐτοὺς, “Ἔπεμψαν ᾿Αθηναῖοι πρεσθεύοντας, 
7 οὗ τοὺς πείσοντας) ἀλλὰ γὰρ τοὺς βιασομένους ἡμᾶς δρᾶσαι) 
ὅσα ϑέλουσιν. 


᾿Εγὼ" δὲ πολιτείαν φαίην ἂν χαὶ τὸ Περσαΐου » εἴγε ᾿Αντέ- 
γονον ἐπαίδευσε" καὶ τὸ “Ἀριστοτέλους, ἐπεὶ καὶ αὐτὸς σὺν 
᾿Αλεξάνδρῳ τῷ Φιλίππου ; véw ὄντι, φιλοσοφῶν À Ἣν δῆλος. Καὶ 
Λύσις δὲ ὁ γνώριμος ὁ Πυθαγόρου, χαὶ αὐτὸς ᾿Επαμινώνδαν 
ἐξεπκαίδευσεν. ΕἾ τις οὖν ἀπράχτους λέγει τοὺς φιλοσόφους ;, 
ἀλλὰ εὐήθη γε αὐτοῦ καὶ avorta ταῦτα. ᾿Εγὼ μὲν γὰρ τὴν 
σὺν αὐτοῖς ἀπραγμοσύνην, καὶ τὸν τῆς ἡσυχίας ἔρωτα κἂν ἘΞ 
ἁρπάσαιμι ἐπιδραμών. 
° ΄ 
in. Περὶ συνουσίας Μέίδον τοῇ Φρυγὸς, καὶ Σειληνοῦ, καὶ 
τῶν ὑπὸ τούτον παραδόξως λεχθέντων. | 


ΠΠΕεριηγεῖταί τινα Θοάπομπος συνουσίαυ Μίδον τοῦ Φρυ- 
706, καὶ Σειληνοῦ. Νήμφης δὲ παῖς ὁ Σϑιληνὸς οὗτος, ϑεοῦ 
μὲν ἀφανέστερος τὴν φύσιν) ἀνθρώπου δὲ χρείττων και ϑαν - 
τον ἦν. Πολλὰ μὲν οὖν καὶ ἄλλα ἀλλήλοις διελέχθησαν, καὶ 
ὑπὲρ τούτων ὁ Σειληνὸς ἔλεγε πρὸς τὸν Midav* τὴν μὲν Εὐρώ- 
πὴν, καὶ τὴν Ἀσίαν, καὶ τὴν Λιβδύην νήσους εἶναι) ἃς πε- 
ριῤῥεῖν κύκλῳ τὸν Ὠκεανὸν, ἤπειρον δὲ μόνην. εἶναι ἐχεένην 
τὴν ἔξω τούτον τοῦ κόσμου. Καὶ τὸ μὲν μέγεθος αὐτῆς ἄπειρον 





* Ita Cor. Vulg., ᾿Εγὼ πολιτείαν φαίην καί. 
#* Sicidem. Vulg., xai, 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, HI, 18. 10 
esprit d'envie qui était familier aux Athéniens, il se retira 
en Egypte auprès de Ptolémée , et y fut à’ la tête de la lé- 
gislation ‘. Niera-t-on que Périclès fils de Xanthippe , 
Epaminondas fils de Polymnis, Phocion fils de Phocus, 
Aristide fils de Lysimaque, Ephialte fils de Sophonide, 
ne fussent de vrais philosophes? Je dirai la même chose 
de Carnéade et de Critolaüs , qui ont vécu dans des temps 
| postérieurs ᾿ς Leur ambassade à Rome, où ils avaient été 
envoyés par les Athéniens, sauva la république : ils surent 
si bien disposer le sénat en leur faveur , que les sénateurs 
disaient : « Les Athéniens nous ont ‘envoyé des ambassa- 
deurs, non pour nous porter à faire ce qu'il désirent , mais 
pour nous y forcer. » 

Je pourrais regarder encore comme ayant eu part à l’ad- 
ministration publique, Persée *, qui eut Antigonus pour 
élève; Aristote, à qui on ne contestera pas d’avoir formé la 
jeunesse d'Alexandre fils de Philippe; enfin Lysis, cet il- 
lustre disciple de Pythagore, qui fut chargé de l'éducation 
d'Epaminondas. Il y aurait donc de l'imprudence, ou 
plutôt de la folie, à regarder les philosophes comme des 
citoyens oisifs et inutiles à la société. Pour moi, je me livre- 
rais avec bien du plaisir a cette espèce d’ oisivelé, à ce pré- 
tendu amour du repos. 


18. Entretien de Midas et de Silène. 


Si l'on en croit Théopompe , Midas, roi de Phrygie, s’en- 
tretint un jour avec Silène ( Silène était fils d’une nympbhe, 
et à ce titre, quoiqu'il fût par sa naissance d’un ordre infé- 
rieur aux dieux, comme eux néanmoins il était immortel , 
et fort au-dessus de la condition des hommes). Après s'être 
entretenus de différentes choses, Silène dit à Midas : 
« L'Europe , l’Asie et la Libye sont des îles que les flots de 
l'Océan baignent de tous côtés : hors de l’enceinte de ce 
monde il n'existe qu'un seul continent , dont l'étendue est 


ὦ 


104 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗΣ IETOPIAZ Γ, ιν. 

διηγεῖτο. Τρέφειν δὲ τὰ ἄλλα ζῶα μεγάλά, καὶ τοὺς ἀνθρώ: 
πους δὲ τῶν ἐνταῦθᾳ διπλασίονας τὸ μέγεθος ; καὶ χρόνον 
ζῆν αὐτοὺς y οὐχ ὅσον ἡμεῖς, ἀλλὰ καὶ ἐκεῖνον διπλοῦν. Καὶ 
πολλὰς μὲν εἶναι καὶ μεγάλας πόλεις, καὶ βίων ἰδιότητας, 
χαὶ νόμους αὐτοῖς τετάχϑαι ἐναντίως κειμένους τοῖς παρ᾽ ἡμῖν 
νομιξομένοις, Δύο δὲ εἶναι πόλεις ἔλε γε μεγέθει μεγίστας, οὐ- 

δὲν δὲ ἀλλήλαις ἐοικέναι " καὶ τὴν μὲν ὀνομάζεσθαι Μάχιμον, 
τὴν δὲ) Εὐσεδῆ. Τοὺς μὲν οὖν Εὐσεδεῖς ἐν εἰρήνῃ τε διάγειν | 
καὶ πλούτῳ βαθεῖ, καὶ λαμθδάνειν τοὺς καρποὺς Ex τῆς γῆς 
χωρὶς ἀρότρων καὶ βοῶν" γεωργεῖν δὲ καὶ σπείρειν οὐδὲν αὐὖ- 
τοῖς ἔργον εἶναι. Καὶ διατελοῦσιν (19 ὃς) ὑ ὑγιεῖς καὶ ἄνοσοι ; 
καὶ καταστρέφουσι τὸν ἑαυτῶν βίον γελῶντες εὖ μάλα,, χαὶ 
ἡδόμενοι. Οὕτω δὲ ἀναμφιλόγως εἰσὶ δίκαιοι, ὡς μήτε τοὺς 
ϑεοὺς πολλάκις ἀπαξιοῦν ἐπιφοιτᾷν αὐτοῖς. Οἱ δὲ τῆς Mayt. 
pou πόλεως, μαχιμώτατοί τέ εἰσι καὶ αὐτοὶ, καὶ γίνονται 
μεθ᾽ ὅπλων καὶ ἀεὶ πολεμοῦσι; καὶ καταστρέφονται τοὺς ὁμό- 
ρους, χαὶ παμπό λλων ἐθνῶν μία πόλις χρατεῖ αὕτη. Εἰσὶ δὲ οἱ 
οἰκήτορες οὐχ ἐλάττους διακοσίων μυριάδων. Ἀποθνήσκουσι δὲ 


τὸν μὲν ἄλλον χρόνον νοσήσαντες" σπάνιον δὲ τοῦτο, ἐπεὶ τά 


γε πολλὰ ἐν τοῖς πολέμοις, ἣ Aldo, ἢ ξύλοις παιόμενοι " 
ἄτρωτοι γάρ εἰσι σιδήρῳ. Χρυσοῦ δὲ ἔχουσι καὶ ἀργύρου ἀφθο- 
νίαν. ὡς ἀτιμότερον εἶναι παρ᾽ αὐτοῖς τὸν χρυδὸν τοῦ παρ᾽ 
ἡμῖν σιδήρον. ᾿Ἐπιχειρῆσαι δέ ποτε xai διαδῆναι τούτους εἰς 
τάσδε τὰς ἡμεδαπὰς νήσους, ἔφη γε, καὶ διαπλεύσαντάς γε 
τὸν Ὠκεανὸν μυριάσι χιλίαις ἀνθρώπων, ἕως Ὑπερδορέων 
ἀφικέσθαι. Kai πνυθομένονς τῶν παρ᾽ ἡμῖν τούτους εἶναι τοὺς 
εὐδαιμονεστάτους, καταφρονῆσαι ὡς φαύλως καὶ ταπεινῶς 
πράττοντας ) καὶ διὰ ταῦτα ἀτιμάσαι προελθεῖν περαιτέρω. 


? 


To δὲ ἔτι ϑαυμασιώτερον προσετίθει - Μέροπάς τινας οὕτω 
χαλουμένους ἀνθρώπους οἰκεῖν παρ᾽ αὐτοῖς ἔφη πόλεις πολλὰς 





HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, 11], 18. 105 
immense. 1] produit de très-grands animaux , et des hom- 
mes d’une taille deux fois plus haute que ne sont ceux de 
nos climats : aussi leur vie n'est-elle pas bornée au même 
. espaæ de temps que la nôtre; ils vivent deux fois plus long- 
temps. Ils ont plusieurs grandes villes, gouvernées suivant 
des usages qui leur sont propres; leurs lois forment un 
contraste parfait avec les nôtres. Entre ces villes, il y en a 
deux d'iüne prodigieuse étendue, et qui ne se ressemblent 
en rien. L’une se nomme Machimos (la Guerrière ), et 
l'autre Eusébie ( la Pieuse ). Les habitans d'Éusébie pas- 
sent leurs jours dans la paix et dans l'abondance : la terre 
leur prodigue ses fruits , sans qu'ils aient besoin de char- 
rues ni de bœufs; il serait superflu de labourer et de se- 
mer. Après une vie qui a été constamment exempte de 
maladies , ils meurent gaiement et en riant. Au reste, leur 
yie est si pure, que souvent les dieux ne dédaignent pas de 
les visiter. À l'égard des habitans de Machimos, ils sont 
très-belliqueux : toujours armés, toujours en guerre, ils 
travaillent sans cesse à étendre leurs limites. C'est par-là 
que leur ville est parvenue à commander à plusieurs na- 
tions; on n'y compte pas moins de deux millions de ci- 
toyens. Les exemples de gens morts de maladie y sont 
très-rares. Toùs meurent à la guerre, non par le fer (le 
fer ne peut rien sur eux), mais assommés à coups de pier- 
res ou à coups de bâton. Ils ont une si grande quantité 
d'or et d'argent , qu ‘ils en font moins de cas que nous n'en 
faisons du fer. Autrefois, continua Silène, ils voulurent 
pénétrer dans nos îles ; et après avoir traversé l'Océan avec 
dix millions d'hommes, ils arrivèrent chez les Hyperbo- 
réens : mais ce peuple parut à leùrs yeux si vil et si mé- 
prisable, qu ‘ayant appris que c'était néanmoins la plus 
heureuse nation de nos climats, ils dédaignèrent de passer 
outre. » 
Ce que Silène ajouta est beaucoup plus étonnant encore. 
« Dans ce pays, dit:il, des hommes qu’on distingue par le 
nom de Méropes , sont maîtres de plusieurs grandes 





106 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗΣ IZTOPIAS Γ, «6. 
καὶ μεγάλας" ἐπ᾽ ἐσχάτῳ δὲ τῆς χώρας αὐτῶν τόπον εἶναι καὶ 
ὀνομάζεσθαι Ἄνοστον, ἐοικέναι δὲ χάσμστι, κατειλῆφθαι δὲ 
οὔτε ὑπὸ σκότους, οὔτε ὑπὸ φωτὸς, αέρα δὲ ἐπικεῖσθαι ἐρυθή-- 
ματι μεμιγμένον ϑολερῷ. Δύο δὲ ποταμοὺς περὶ τοῦτον δῶν τό- 
πον ῥεῖν, rat τὸν μὲν Ἡδονῆς χαλεῖσθαι. τὸν δὲ Λύπης " καὶ | 
παρ᾽ ἑγάτερον τούτων ἑστικχέναι δένδρα τὸ μέγεθος πλατάνου 
μεγάλης. Φέρειν δὲ καρποὺς, τὰ μὲν περὶ τὸν τῆς Λύπης πο- 
᾿ ταμὸν τοιαύτην ἔχοντας τὴν φύσιν " ἐάν τις αὐτῶν ἀπογεύ- 
σῆται,, τοσοῦτον ἐκθάλλει δάχρυον 7) ὥστε κατατήκεσθαι, πάντα 
τὸν ἑαυτοῦ βίον τὸν λοιπὸν ϑρηνοῦντα, καὶ οὕτω τελευτᾷν. 
Τὰ δὲ ἕτερα τὰ παραπεφυχότα τῷ τῆς. Ἡδονῆς ποταμῷ, ἀντί- 
πάλον ἐχφέρειν καρπόν. Ὃς γὰρ ἂν γεύσηται τούτων , τῶν μὲν 
ἄλλων τῶν πρότερον ἐπιθυμιῶν παύεται ἀλλὰ καὶ εἴ τον ἤρα, 
καὶ αὐτοῦ λαμβάνει λήθην. καὶ γίνεται’ κατὰ βραχὺ νεώτε- 
ρος) καὶ τὰς φθανούσας ἡλικίας, nai τὰς ἤδη διελθούσας:, ἀνα- 
λαμδάνει ὀπίσω. Τὸ μὲν γὰρ γῆρας ἀποῤῥίψας, ἐπὶ τὴν ἀκμὴν 
ὑποστρέφει, εἶτα ἐπὶ τὴν τῶν μειρακίων ἡλιχίαν ἀναχωρεῖ; 
εἶτα παῖς γίνεται ; εἶτα βρέφος, χαὶ ἐπὶ τούτοις ἐξαναλώθη. 
Καὶ ταῦτα εἴ τῳ πιστὸς ὁ Χῖος λέγων, πεπιστεύσθω " ἐμοὶ 
δὲ δεινὸς εἶναι δοκεῖ μυθολόγος,, χαὶ ἐν τούτοις) καὶ ἐν ἄλ- 


λοις δέ. 


ιϑ. Περὲ διαφορᾶς Ἀριστοτέλους πρὸς Πλάτωνα. 


Λέγεται τὴν διαφορὰν ᾿Αριστοτέλους πρὸς Πλάτωνα τὴν πρώ- 
Try Ex τούτων γενέσθαι. Οὐχ ἠρέσκετο * αὐτοῦ τῷ βίῳ ὁ ΠΠλά- 
τῶν, οὐδὲ τῇ κατασκευῇ τῇ περὶ τὸ σῶμα. Καὶ γὰρ ἐσθῆτι 
ἐχρῆτο περιέργῳ ὁ ᾿Αριστοτέλης,, καὶ ὑποδέσει * καὶ κουρὰν δὲ 
| ἐκείρετο χαὶ ταύτην ἀήθη Πλάτωνι" xai δαχτυλίους δὲ πολ- 
λοὺς φορῶν ἐκαλλύνετο ἐπὶ τούτῳ. Καὶ μωκία δέ τις ἦν αὐτοῦ 
περὶ τὸ πρόσωπον * καὶ ἄκάιρος στωυυλία λαλοῦντος y κατηγόρει 





* AÏ. minns rectt, ἠρέσατο. 


4 





HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, ΠΙ, 14. 107 
villes : sur les confins du territoire qu'ils habitent, est un 
lieu appelé Ænosté (sans retour), qui ressemble à un 
gouffre, et n'est ni éclairé, ni ténébreux; l'air qui forme 
son atmosphère, est mêlé d’un rouge bo Deux fleuves 
coulent aux environs; le fleuve Plaisir, et le fleuve Cha- 
grin, c'est ainsi qu'on les nomme : lues bords sont cou- 
verts d'arbres, de la hauteur d’un grand platane. Ceux 
qui croissent sur les bords du fleuve Chagrin , produisent 
des fruits d’une telle qualité, que quiconque en a goûté, 
verse tant de larmes qu'il s'épuise, et meurt enfin, après 
avoir passé ses jours dans la douleur. Les arbres qui om- : 
bragent l’autre fleuve, portent des fruits d'une qualité 
toute différente : celui qui en mange, sent tout-à-coup son 
âme débarrassée des passions qui l’agitaient ; s’il a aimé, il 
en perd le souvenir. Il rajeunit par degrés, en repassant 
par tous les âges de la vie, qu'il avait laissés derrière lui : 
de la vieillesse il revient à l’âge mur, de celui-ei à l’ado- 
lescence, ensuite à la puberté; il finit par devenir enfant ; 
puis il meurt. 


Ceux qui regardent Théopompe de Chio : comme un 
écrivain digne de foi, peuvent croire ce récit : pour moi, 
dans cette histoire et dans plusieurs autres, je ne vois 
qu'un faiseur de contes.’ 


19. De la querelle d’ Aristote avec Platon. 


Vora, dit-on, quelle fut l’origine du différend qui s'é- 
leva entre Platon et Aristote. Platon n'approuvait ni la 
manière de vivre d'Aristote, ni le soin qu'il prenait de se 
parer. Ce philosophe était, en effet, très-recherché dans 
ses habits et dans sa chaussure. Il se coupait les cheveux, 
pratique étrangère à Platon; il étalait avec complaisance 
les bagues dont ses doigts étaient chargés. On voyait de 
plus sur son visage un certain air moqueur, qui, joint à 
la démangeaison de parler hors de propos, décelait le 





108 AIAIANOT ΠΟΪΚΙΛΗΣ ἹΣΤΟΡΙΑΣ r, :6. 
καὶ αὕτη τὸν τρόπον αὐτοῦ. Πάντα δὲ ταῦτα ὡς ἔστιν ἀλλότρια 
guaogdpov, δῆλον. Ἅπερ οὖν ὁρῶν ὁ Πλάτων οὐ ποοσίετσ τὸν 
, ἄνδρα" προετίμα δὲ αὐτοῦ Ξενοχράτην, καὶ Σπεύσιππον. καὶ 
Ἀμύκλαν 2 καὶ ἄλλους, τῇ τε λοιπῇ δεξιούμενος αὐτοὺς τιμῆ, 
καὶ οὖν καὶ τῇ κοινωνίᾳ τῶν λόγων. Ἀποδημίας δέ ποτε γενο- 
μένης τῷ Ξενοκράτει ξἰς τὴν πατρίδα, ἐπέθετο τῷ Πλάτωνι 
Ἀριστοτέλης ) χορόν τινα τῶν ὁμιλητῶν τῶν ἑαυτοῦ περιστησά- 
μενος, ὧν ἦν Μνάσων τε ὁ Φωκεὺς, καὶ ἄλλοι τοιοῦτοι. Evc- 
σει δὲ τότε ὁ Σπεύσιππος, καὶ διὰ ταῦτα ἀδύνατος ἦν συμξα- 
δίζειν τῷ Πλάτωνι. Ὁ δὲ Πλάτων ὀγδοήκοντα ἐτῶν ἐγεγόνει 
ὁμοῦ TX, καὶ διὰ τὴν ἡλικίαν ἐπελελοίπει τὰ τῆς μνήμους αὐτόν. 
Ἐπιθέμενος οὖν αὐτῷ xai ἐπιβουλεύων ὁ. Ἀριστοτέλης y καὶ φι- 
λοτέμως πάνν τὰς ἐρωτήσεις ποιούμενος ) καὶ τρόπον τινὰ καὶ 
ἐλεγκτικῶς, ἀδικῶν ἅμα καὶ ἀγνωμονῶν ἦν δῆλος. Καὶ διὰ 
ταῦτα ἀποστὰς ὁ Πλάτων τοῦ ἔξω περιπάτου; ἔνδον ἐδάθιζε 
σὺν τοῖς ἑταίροις. Τριῶν δὲ μηνῶν διαγενομένων, ὁ Ξενοχρά- 
τῆς ἀφίκετο ἐκ τῆς ἀποδημίας, καὶ καταλαμθάνει τὸν ᾿Αρι- 
στοτέλη βαδίζοντα, οὗ κατέλιπε τὸν Πλάτωνα. Ὁρῶν δὲ 
αὐτὸν μετὰ τῶν γνωρίμων, οὐ πρὸς Πλάτωνα ἀναχωροῦντα 
ἐχ τοῦ περιπάτου, ἀλλὰ καθ᾽ ἑαντὸν ἀπιόντα εἰς τὴν πόλιν, 
ἤρετό τινα τῶν ἐν τῷ περιπάτῳ, ὅποι ποτὲ εἴη Πλάτων ἘΚ“ ὑπώ- 
πτενε γὰρ αὐτὸν μαλαχίζεσθαι. Ὃ δὲ ἀπεκρίνατο, ᾿Εχεῖνος 
μὲν οὐ νοσεῖ) ἐνοχλῶν δὲ αὐτὸν Ἀριστοτέλης παραχωρῆσαι 
πεποίηχε τοῦ περιπάτον, καὶ ἀναχωρήσας ἐν τῷ κήπῳ τῷ ἑαυ- 
τοῦ φιλοσοφεῖ. Ὃ δὲ Ξενοχράτης ἀκούσας, παραχρῆμα ἧκε 
πρὸς Πλάτωνα, καὶ κατέλαδε διαλεγόμενον τοῖς σὺν ἑαντῷ 
ἦσαν δέ μάλα auyvoi, xai ἄξιοι λόγον ; καὶ οἱ μάλιστα δο- 
γοῦντες τῶν νέων ἐπιφανεῖς. ᾿Επεὶ δὲ ἐπαύσατο τῆς ὁμιλίας, 





* AL, ὁμοῦ τε. Mendosa lectio. 
** Ms. Lugd., ὁ Πλάτων. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, III, 19. 109 


fond de son caractère. Il est certain que toutes ces choses 
sont peu dignes d’un philosophe. Aussi Platon γ, 41 re- | 
marquait ces ridicules, en conçut de l'éloignement pour 
Aristote : il lui préférait Xénocrate ', Speusippe *, Amy- 
clas *, quelques autres encore, qu'il traitait avec toutes 
sortes d'égards, et avec qui il s'entretenait familièrement. 
Pendant un voyage que Xénocrate était allé faire dans sa 
patrie, Aristote, accompagné d'une troupe de ses disci- 
ples, entre lesquels étaient Mnason le Phocéen et plusieurs 
autres de la même trempe, vint un jour attaquer Platon, 
dans le dessein de le surprendre. Le philosophe avait 
quatre-vingts ans. Par une suite de ce grand âge, la mé- 
moire commençait à lui manquer; et Speusippe, alors 
malade , n'était point auprès de lui. Aristote, profitant de 
la circonstance, tomba comme d'une embuscade sur ce 
vieillard : il affecta de l'embarrasser par des questions 
captieuses, qui pouvaient en quelque sorte être prises 
pour de vraies objections; en quoi Aristote se montrait à 
la fois injuste et ingrat. Depuis ce jour, Platon s'abstint 
de toute promenade hors de chez lui : il ne se promena 
plus que dans l’intérieur de sa maison avec ses amis. Xé- 
nocrate, de retour de son voyage après trois mois d'absence, 
rencontra par hasard Aristote se promenant dans le lieu 
où il avait laissé Platon. Il vit qu'Aristote, au lieu d'aller 
avec ses disciples chez Platon, au sortir de la promenade, 
prenait dans la ville le chemin de son logis. « Où est Pla- 
ton, dit-il à quelqu'un de ceux qui se promenaient ? » 
soupçonnant que ce philosophe pouvait être malade. 
« Platon se porte bien, lui répondit-on ; mais Aristote, en 
venant ici le chagriner, lui a fait abandonner sa prome- 
nade ordinaire : Platon s’est retiré chez lui, et ne traite 
plus de la philosophie que dans son jardin. » Sur cette 
réponse, Xénocrate vole chez Platon : il le trouva discou- 
rant dans un cercle nombreux, composé des personnages 
les plus considérables et des jeunes gens les plus distingués. 





110 AIAIANOT ΠΟΙΚΙΛΗΣ IZTOPIAZ Γ, χὰ. 
. , ’ ε ᾿ ® 1 4 be , ’ 
ἠσπάσατό TE, ὡς τὸ εἰκὸς, τὸν Ξενοχράτην φιλανθρώπως, χαὶ 
αὖ πάλιν, ὁ Ξενοχράτνις ἐκεῖνον ὁμοίως. Διαλυθείσης δὲ τῆς 
3 4 > » 4 4 4 ΓΠΛλ ? | » 
συνουσίας, οὐδὲν οὔτε εἰπὼν πρὸς τὸν Πλάτωνα Ξενοχράτης 
οὔτε ἀχούσας; συναγαγὼν τοὺ: ἑταίρους, καὶ τῷ Σπενσίππω 
πάνυ ἰσχυρῶς ἐπεπληξε, παραχωρήσαντι τοῦ περιπάτου Aot- 
στοτέλει, αὐτός τε ἐπέθετο τῷ Σταγειοίτῃ κατὰ TO χαρτερὸν , 
καὶ εἰς τοσοῦτον προῆλθε φιλοτιμίας, ὡς ἐξελάσαι αὐτὸν, καὶ 
ἀποδοῦνσι τὸ σύνηθες χωρίον τῷ Πλάτωνι. 


x. Περὶ Auocydpou, καὶ δώρων ἀνακομισθέντων αὐτῷ. 


Λυσάνδρῳ τῷ Σπαρτιάτῃ εἰς Ἰωνίαν ἀφικομένῳ οἱ κατὰ τὴν 
Ἰωνίαν ξένοι πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα ἀπέπεμψαν ) ἀτὰρ οὖν καὶ 
βοῦν , καὶ πλαχοῦντα. Ὃ δὲ ἀπιδὼν εἰς τὸν πλακοῦντα, ἤρετο, 
Τί βούλεται τὸ πέμμα ἐχεῖνο εἶναι; ὁ δὲ κομίζων ἀπεχρίνατο; 
ὅτι Ex μέλιτος, χαὶ τυροῦ; καὶ ἄλλων τινῶν κατεαχεύασται. 
Ὁ δὲ Λύσανδρος, Ἀλλὰ τοῦτο μὲν; εἶπε, dote τοῖς Εἴλωσιν" 
ἐλευθέρου γὰρ οὐκ ἔςι βρῶμα. Τὸν δὲ βοῦν προσέταξε χατὰ 
τὰ κάτρια σχενασθῆναι, καὶ ἐδείπνησεν ἡδέως. 


κα. Περὶ μεγαλοφροσύνυς τοῦ Θεμιςοχλέους. 


ι 

Enanrer ποτὲ ἐκ διδασχαλείου καῖς ἔτι ὧν Θεμιςοχλῆς. 
Εἶτα προσιόντος ΠΕεισιςάτου, ὁ παιδαγωγὸς ἔφη τῷ Θε- 
μιςοκλεῖ, μικρὸν ἐχχωρῆσαι τῆς ὁδοῦ, προσάγοντος τοῦ 
τυράννου. Ὁ δὲ καὶ πάνν ἐλευθερίως ἀπεχρίνατο᾽ Αὕτη γὰρ 
(εἶπεν) αὐτῷ οὐκ ἱκανὴ ὁδός ; “Ours ἄρα εὐγενές τι χαὶ 
μεγαλόφρον ἐνεφαίνετο τῷ Θεμιςοκλεῖ καὶ ἐξ ἐκείνον. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IT, 21. 111 
Platon ayant cessé de parler, Xénocrate et La 8 ΠΕΡ ταν; 
rent tendrement, comme on peut le penser : mais dès 
que la conversation fut finie, Xénocrate, sans rien dire à 
Platon, sans rien écouter, assembla ses camarades; et 
après avoir fait à Speusippe les reproches les plus vifs, de 
ce qu'il avait cédé la promenade ay philosophe de Stagire, 
il alla lui- même attaquer Aristote de toutes ses forces; il 
le poussa si vivement , quil l'obligea d'abandonner le ter- 
rain, et qu’il rétablit Platon dans la possession de sa pro- 
nenade ordinaire. 


20. Présens qu’on offrit à Lysandre. 
q Y 


Le Lacédémonien Lysandre étant allé en Ionie, ceux du 
pays avec qui il avait des liaisons d’hospitalité, lui en- 
voyèrent, entre autres présens, un bœuf et un gâteau. 
Dès qu'il eut jeté les yeux sur le gâteau, il démanda ce 
que c'était que cette pâte cuite. « C’est, répondit celui qui 
l'avait apporté, un composé de miel, de fromage, et d’au- 
tres ingrédiens. »—« Allez, repartit Lysandre, le porter 
aux Hilotes'; ce mets n’est pas fait pour un homme libre. » 
Quant au bœuf, il ordonna qu'on l'apprétât à à la façon de 
son pays ; et il en mangea avec plaisir. 


2. De la grandeur d'âme de Thémistocle. 


T'afusrocze encore enfant , revenant un jour de l’école, 
se trouva par hasard à la rencontre de Pisistrate *, qui ve- 
nait à lui par le même chemin. Le conducteur de l’enfant 
lui dit de s'écarter un peu, pour laisser passer le tyran. 
« Eh quoi, répondit fièrement Thémistocle, la rue n'est- 
elle pas assez large ? » Réponse, qui déjà faisait.entrevoir la 
noblesse et l’élévation de l’âme de Thémistocle. É 


er | 





112 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ I1ZTOPIAZ Γ, 


χβ. Περὶ τῆς τοῦ Αἰνείου εὐσεδείας, καὶ τοῦ τῶν Ἑλλήνων 
᾿ἑλέους pos τοὺς Τρῶας. 


ὍΤΕ ἑάλω τὸ Ἴλιον, οἰχτείραντες οἱ ᾿Αχαιοὶ τὰς τῶν ἀλισ- 
χομένων τύχας, καὶ πάνν͵ Ἑλληνιχῶς τοῦτο ἐκήρυξαν | ἕχαςον 
‘roy ἐλευθέρων «ἕν, ὅ τι χαὶ βούλεται, τῶν οἰκείων ἀπο-- 
φέρειν ἀράμενον Ὃ οὖν Αἰνείας τοὺς. πατρῴους θεοὺς Barc- 
σας ἔφερεν, ὑπεριδὼν τῶν ἄλλων. Ἡσθέντες οὖν ἐπὶ τῇ τοῦ 
ἀνδρὸς εὐσεβείᾳ οἱ Ἕλληνες, καὶ δεύτερον ἀὐτῷ χτῆμα δυν- 
ἐχώρησαν λαθεῖν. Ὃ δὲ τὸν πατέρα πάνν σφόδρα γεγίρα- 
κότα ἀναθέμενος τοῖς ὥμοις ἔφερεν. Ὑπερεχπλαγέντες οὖν καὶ 
ἐπὶ τούτῳ οὐχ ἥχιςα, πάντων αὐτῷ τῶν οἰκείων χτημάτων 
ἀπέςησαν, ὁμολογοῦντες ,) ὅτι πρὸς τοὺς εὐσεβεῖς: τῶν ἀὐ- 
θρώπων 2, καὶ τοὺς θεοὺς καὶ τοὺς γειναμένους δι᾽ αἰδοῦς 
ἄγοντας, καὶ οἱ φύσει πολέμιοι ἥμεροι γίνονται. 


xy. Περὶ Ἀλεξάνδρον. Ἢ 


Kaas μὲν οὖν ᾿Ἀλεξάνδρον τὰ ἐπὶ Γρανίχῳ, καὶ τὰ ἐπὶ 
Ἰσσῷ, καὶ ἡ πρὸς ᾿Αρθήλοις μάχη καὶ Δαρεῖος ἡρημένος , 
καὶ. Πέρσαι δουλεύοντες Μακεδόσι. Καλὰ δὲ nai τὰ τῆς 
ἄλλης ἀπάσης ᾿Ασίας νενιχημένης, καὶ ᾿Ινδοὶ δὲ χαὶ οὗτοι 
᾿Αλεξάνδρῳ πειθόμενοι. Καλὸν xai τὸ πρὸς τῇ Τύρῳ; καὶ 
τὰ ἐν Ὀξυδράναις, καὶ τὰ ἄλλα αὐτοῦ. Τί γὰρ δεῖ νῦν 
ςενοχωρίᾳ λόγον περιλαμδάνειν τοσαύτην ἀνδρὸς εἰς ὅπλα 
ἀρετήν ; Ἔςω δὲ καὶ τῆς Τύχης, Ἀλεξάνδρου ἀγαπώσης τὰ 
πλεῖςαν εἴ τις εἴη δύσερις. Καλὸς δὲ οὖν ᾿Αλέξανδρος μὴ 
ἡττώμενος τῆς Τύχης; und πρὸς τὴν ἐξ αὐτῆς εἰς αὐτὸν 
προθυμίαν ἀπαγορεύων. 


Ἐκεῖνα δὲ οὐκ ἔτι καλὰ ᾿Αλεξάνδρου. Δίον μηνός, φασι; 


D 


HisTOiuEs DIVERSES D'ÉLIEN, ΠῚ 23. 115 
41. De la piété d'Énée , et de la commisération des Grecs 
pour les Troyens. 


Les Grecs, après la prise de Troie, touchés de compas- 
sion pour les malheureux habitans, leurs captifs (senti- 
ment bien digne des Grecs) , firent publier par un héraut, 
que tout citoyen libre pouvait emporter avec lui tel effet 

Ἢ voudrait choisir, Énée choisit, par préférence, ses 
dieux domestiques. Il s’en saisit, et déjà il se mettait en 
marche, lorsque les Grecs, admirant cet acte de piété , lui 
permirent de faire un second choix. Énée prit son père , 
vieillard accablé sous le poids des années, et le chargea 
sur ses épaules. Tel fut alors l'excès de l'admiration des 
Grecs, qu'ils laissèrent à Énée l'entière disposition de 
tout ce qui lui appartenait. Hommage éclatant rendu à la 
piété ; preuve sensible que le respect pour les dieux et pour 


ceux de qui on a reçu le jour, est capable d’amollir le cœur 
des plus cruels ennemis. | 


#3. D'Alexandre. 


Lans batailles d’Arbèle et d'Issus , le passage du Granique, 
Dorius vaincu, les Perses réduits à l'esclavage par les Ma- 
cédoniens, toute l’Asie conquise, les Indiens soumis, ce 
sont là certainement des traits brillans de l’histoire d’A- 
Jesandre. Les actions de ce prince à Tyr et chez les Oxy- 
draques ', sans parler de plusieurs autres faits semblables, 
n'eurent pas moins d'éclat. Mais pourquoi renfermer ici 
dans le cercle étroit d’un éloge, les prodiges de valeur de 
ce conquérant ? Accordons plutôt à l'envie, si on le veut, 
qu'Alexandre dut la plupart de ses victoires à la fortune, 
dont il fut le favori *. On pourrra du moins dire à sa 
gloire, qu'il ne fut jamais au-dessous de sa fortune, et 
que jamais il ne manqua aux occasions qu’elle lui offrit. 

Ce que je vais rapporter ne fait pas autant d'honneur à 

ÊLIEN.—GR.-FR. 8 


114 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗ͂Σ IZTOPIAZ Γ, xd. 

πέμπτῃ ἔπινε παρ᾽ Εὐμαίῳ" εἶτα Extn ἐκάθευδεν ἐκ τοῦ πό- 
του, χαὶ τοσοῦτον ἐκείνης τῆς ἡμέρας ἔζησεν, ὅσον ἀναστὰς 
χρηματίσαι τοῖς ἡγεμόσιν ὑπὲρ τῆς αὔριον πορείας, λέγων; 
ὅτι ἔσται πρωΐ. Καὶ ἑδδόμη εἱστιᾶτο παρὰ Περδίκχαᾳ,, καὶ 
ἔπινε πάλιν, καὶ ὀγδόῃ ἐκάθευδε. Πέμπτῃ δὲ ἐπὶ δέκα τοῦ αὖ- 
τοῦ μηνὸς καὶ ταύτῃ ἔπινε, καὶ τῇ ἑπομένῃ τὰ εἰθισμένα 
ἔδρα. τὰ ἐκ τοῦ πότου. Παρὰ Βαγώᾳ δὲ ἐδείπνεσε τετράδι 
μετὰ εἰκάδα ( ἀπεῖχε τῶν βασιλείων ὁ Βαγώα οἶχος δέχα 

σταδίους)" εἶτα τῇ τοίτῃ ἐχάθευδε,. Δνοῖν οὖν Ξάτερονγ ἢ 
Ἀλέξανδρος κακῶς τοσαύτας. τοῦ μηνὸς ἡμέρας ἑαντὸν ζημιοῖ 
διὰ τὸν οἶνον) ἣ οἱ ταῦτα ἀναγράψαντες ψεύδονται. "Ἑξεστι 
δὲ ἐχ τούτων ἐννοεῖν γαὶ τοῦ λοιποῦ χρόνον τὰ ὅμοια αὐτοὺς 
λέγοντας, ὧν καὶ Εὐμένης ὁ ὁ Καρδιανὸς καὶ ἐχεινός ἐστι. 


Ca 


x7. Περὶ φιλοχαλίας Ξενοφῶντος. 


Ξενοφῶντι ἔμελε τῶν τε ἄλλων σπουδαίων, καὶ οὖν καὶ 
ὅπλα καλὰ ἔχειν. Νιχῶντι γὰρ, ἔλεγεγ τοὺς πολεμίους τὴν 
καλλίστην στολὴν ἁρμόττειν: καὶ ἀποθνήσκοντι ἐν τῇ μάχῃ, 
κεῖσθαι καλῶς ἐν καλῇ τῇ πανοπλίᾳ. Τῷ γὰρ. ἀνδρὶ τῷ γεν- 
vaio ταύτ᾽ εἶναι τὰ ἐντάφια ) τὰ ὡς ἀληθῶς χοήμοῦνται αὐτόν. 
Λέγεται οὖν ὁ τοῦ Γρύλλον τὴν μὲν ἀσπίδα Ἀργολικὴν ἔχειν, 
τὸν δὲ ϑώραχα ᾿Αττικὸν 2 τὸ δὲ κράνος «Βοιωτιουργὲς, τὸν δὲ 
ἵππον ᾿Ἐπιδαύριον. Φιλοκάλον δὲ ἔγωγε ἂν εἶναι φαίην τὰ 
τοιαῦτα ἀνδρὸς ) καὶ ἀξιοῦντος ἑαντὸν τῶν γαλῶν. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, [II, 24. τι 
Alexandre. On raconte qu'après avoir passé le cinquième 
jour du mois dius " à boire chez Eumée, il dormit le six 
pour cuver son vin, et ne donna, dans toute cette jour- 
née , d'autre signe de vie, que de se lever, et de communi- 
quer à ses généraux le projet qu'il avait de partir le lende- 
main dès la pointe du jour; qu'il dina le sept chez Per- 
diccas, où s'étant enivré, il dormit le huit ; qu'il s’enivra 
de nouveau Île quinze, et passa le jour suivant à dormir, 
selon sa coutume; que le vingt-sept il soupa chez Bagoas, 
dont la maison était à dix stades du palais, et dormit le 
vingt-huit. De deux choses l’une : il faut nécessairement, 
ou croire qu'en eflet Alexandre passa dans une crapule 
honteuse la plus grande partie du mois dius, ou regarder 
comme des imposteurs les écrivains qui nous ont transmis 
ces faits : mais ils s'accordent tous, même Eumène le 


Cardien *, à faire la même peinture du reste de la vie 
d'Alexandre. | 


24. Goût de Xénophon pour le beau: : 


X roro . naturellement curieux de toutes les choses 
qui méritent d’être recherchées, était surtout jaloux d’a- 
voir de belles armes ἡ. Si le succès de la guerre, disait-il, 
est heureux, une parure magnifique sied bien à un vain- 
queur ; et le corps de celui qui périt dans le combat , re- 
vêtu d’une belle armure, gît du moins avec dignité : c'est 
là le seul ornement funèbre qui convienne à un homme 
valeureux; c’est le seul qui le pare véritablement. Aussi 
assure-t-on que Xénophon avait un bouclier d'Argos , une 
cuirasse d'Athènes, un casque travaillé en Béotie' 4, et un 
cheval d'Épidaure 5, On reconnaît ici l'homme passionné 
pour le beau, et qui se sent digne de n'avoir que du beau. 


*8 





116 AIAIANOT IIOIKIAHZ IZTOPIAS l', ας. 


κε. Περὶ Αρωνίδον, rai τῶν τριακοσίων ἐθελοντὶ ὑπὲρ τῆς 
Ἑλλάδος ἀποθανόντων. 


ς - Q “ 

O ΛΕΩΝΊΔΗΣ ὁ Λακεδαιμόνιος, καὶ οἱ σὺν αὐτῷ τριακό- 
| Gtot, τὸν μαντευόμενον αὐτοῖς ϑάνατον εἴλοντο ἔν Πύλαις: 
4 e + 3 , Lu 4 λῶ 5 , 2) w 
xai ὑπὲρ τῆς Ελλάδος εὖ καὶ καλῶς ἀγωνισάμενοι τέλους ἔτυ- 
χον εὐκλεοῦς ) καὶ δόξαν ἑαυτοῖς ἀθάνατον ἀπέλιπον, καὶ φή- 

μὴν ἀγαθὴν δι᾽ αἰῶνος. 


Φ 


xs. Περὶ Πινδάρου τοῦ τυράννου. 


ΠΙίνδαροσ ὁ Μέλανος ὑιὸς, ᾿Αλνάττον δὲ ϑυγατριδοῦς τοῦ 
Λυδοῦ, διαδεξάμενος τὴν "Ἐφεσίων τυραννίδα γ πρὸς μὲν τὰς 
τιμωρίας πιχρὸς ἥν, καὶ ἀπαραίτητος, τά γε μὴν ἄλλα ἐδόκει 
φιλόπατρις εἶναι καὶ σώφρων; καὶ τοῦ μὴ δουλεῦσαι τὴν πα- 
τρίδα τοῖς Βαρδάροις πολλὴν πρόνοιαν ἔθετο. "Εδειξε ταῦτα 
οὕτως ἔχειν ἐκεῖνα δήπου. ᾿Επεὶ γὰρ Κροῖσος ὁ πρὸς μητρὸς 
αὐτοῦ ϑεῖος καταστρεφόμενος τὴν Ἰωνίαν, xat πρὸς τὸν Πίν- 
δαρον πρεσθείαν ἀπέστειλεν, ἀξιῶν Ἐγέδίονς ὑπ᾽ αὐτῷ γε- 
νέσθαι" ὡς δ᾽ οὐχ ἐπείσθη, ἐπολιόρκει τὴν πόλιν Κροῖσος. 
Ἐπεὶ δέ τις τῶν πύργων ἀνετράπη ) ὁ χληθεὶς ὕστερον προδό- 
τὴς ) καὶ ἐν ὀφθαλμοῖς ἑώρα τὸ δεινὸν, συνεθδούλευσεν ὁ Πίν- 
δαρος Ἐφεσίοις) ἐκδήσαντας ἐκ τῶν πυλῶν καὶ τῶν τειχῶν 
ϑώμιγγας ) συνάψαι τοῖς κίοσι τοῦ τὸς ᾿Αρτέμεδος vew, οἱονεὶ 
τὴν πόλιν ἀνάθτμα ἐῶντας εἶναι τῇ ᾿Αρτέμιδι" ἀσυλίαν: διὰ 
τούτων ἐπινοῶν τῇ ᾿Εφέσῳ᾽ ὁ δὲ συνεθδούλενε προσελθόντας 
δεῖσθαι τοῦ Λυδοῦ. Προδαλλομένων δὲ τὴν ἱκετηρίαν ' τῶν 
Ἐφεσίων, γελάσαντά part τὸν Κροῖσον, καὶ δεξάμενον πρᾷως 
τὸ στρατηγυθὲν, τοῖς μὲν Ἐφεσίοις συγχωρῆσαι τὴν μετ᾽ ἐλευ- 


7 8 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, III, 26. 117 


25. De Léonidas et des trois cents Lacédémoniens. 


ΕΞ roi de Lacédémone , et trois cents Lacédémo- 
uiens, allèrent volontairement chercher aux Thermopyles 
la mort qui leur avait été prédite par l’oracle , et termi- 
nèrent leur carrière avec honneur, en combattant valeu- 
reusement pour le salut de la Grèce. Par-là ils se sont ac- 
quis une gloire immortelle; et la réputation de leur cou- 
rage se perpétuera dans tous les âges. 


26. Du tyran Pindare. 


Pixpans, fils de Mélas et de la fille d'Alyattès, roi de 
Lydie, s'étant emparé du pouvoir souverain à Éphèse, 
fut d’une sévérité inexorable dans les cas qui méritaient 
des peines, mais doux et modéré dans toute autre circon- 
stance. 11 montra surtout son attachement à sa patrie ", 
par le soin qu'il eut de la préserver du joug des barbares. 
Voici comment il se conduisit. Crésus , son oncle mater- 
nel, ayant assujetti J'Ionie, lui manda par des ambassa- 
deurs, qu'il eût à remettre Éphèse entre ses mains : 
comme Pindare refusa de se rendre , Crésus forma le siége 
de la ville. Sur ces entrefaites, une des tours, qui depuis 
a été nommée la Traîtresse, vint à s'écrouler : Pindare, 
voyant alors que le danger devenait pressant, conseilla 
aux habitans d'attacher des cordes, d’un bout aux portes 
et aux murs de la ville, de l’autre aux colonnes du temple 
de Diane , comme pour faire de la ville même une offrande 
à la déesse ὃ : ilespérait par cette espèce de consécration 
la sauver du pillage. En même temrs, il leur conseilla 
d'aller trouver Crésus pour lui demander grâce. On dit 
que ce prince, à la vue des Éphésiens qui venaient à lui, 
portant les marques ordinaires de supplians 4, sourit de 

Jeur stratagème, loin d'en étre irrité ; qu'il leur accordala 





118 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ Γ, x6. 

θερίας φυγέν " τῷ δὲ Πινδάρῳ προστάξαι τῆς πόλεως ἀπαλ- 
λάττεσθαι. Ὁ ὃὲ οὐκ ἀντεῖπε" τῶν φίλων δὲ τοὺς συναπαίρειν 
αὐτῷ βουλυθέντας παραλαξὼν, τὸν υἱὸν καὶ τῆς οὐσίας τὸ 
πλείστον τῇ πόλει παραχαταθέμενος, καὶ ἕνα τῶν συνήθων 
Πασιγλέα ἀποδείξας ἐπίτροπον χαὶ τοῦ παιδὸς. χαὶ τῶν 
χουμάτων ἀπῆρεν εἰς Πελοπόννησον, τυραννικοῦ βίον φυγὴν 
αὐθαίρετον ἀλλαξάμενος, ὑπὲρ τοῦ μὴ ποιῆσαι τὴν πατρίδα 
ὑποχείριον Λυδεῖς. 


χζ. Περὶ Πλάτωνος πενίας καὶ πῶς φιλοσοφίᾳ ἐπεχείρησεν. 


ΠΠέπυσμαι καὶ τοῦτον τὸν λόγον, εἰ δὲ ἀληθής ἐστιν, οὐχ 
οἶδα" ὃ δ᾽ οὖν πέπυσμαι; ἐχεῖνό ἐστι. Πλάτων ὁ ᾿Αρίστωνος, 
ὑπὸ πενίας) φοσὶ) καταπονούμενος, ἔμελλεν ἐπὶ στρατείαν 
ἀποδημῆσαι" καταληφθεὶς δὲ ὑπὸ Σωχράτους ὠνούμενος ὅπλα, 
ὁ Πλάτων, ἀνεστάλη τὴν ὁρμὴν διαλεχθέντος αὐτῷ τοῦ Σω- 
χράτους, ἃ εἰκὸς ἦν, καὶ πείσαντος φιλοσοφίας ἐπιθυμῆσαι. 


_ 


xn. Πῶς ὁ Σωχῤῥάτης τὸν τοὺ ᾿Αλκιδιάδον τύφον ἀνέστείλεν͵ 


Οὐνρῶν ὁ Σωχράτης τὸν ᾿Αλχιβιάδην τετυφωμένον ἐπὶ τῷ 
πλούτῳ, καὶ μέγα φρονοῦντα ἐπὶ τοῖς ἀγροῖς, ἤγαγεν αὐτὸν 
εἴς τινα τόπον ) ἔνθα ἀνέχειτο πινάκιον ἔχον γῆς περίοδον ; καὶ 
προσέταξε τὴν Ἀττιχὴν ἐνταῦθα ἀναζητεῖν. Ὡς δὲ εὗρε, προσ- 
ἔταξε τοὺς ἀγροὺς τοὺς ἰδίους διαθρῆσαι. Τοῦ δὲ εἰπόντος, 
4 3 - > 9 Q ’ ’ 
Αλλ᾽ οὐδαμοῦ γεγραμμένοι εἰσὶν, Ent τούτοις. εἶπε, μέγα 
RÉ “ 3 , - - ,᾿ » 
φρονεῖς) οἵπερ οὐδὲν μέρος τῆς γῆς εἰσίν ; 


χθ. Πεοὶ Διογένους πένίας, καὶ τύφου. 


? e - ᾽ 4 e - 
Διογένης ὃ Σινωπεὺς συνεχῶς ἐπέλεγεν ὑπὲρ ἑαυτοῦ, ὅτι 





HISTUIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΠῚ, 29. 119 


liberté avec la vie ‘, et qu'il se contenta d’ordonner à 
Pindare de sortir d'Éphèse. Pindare obéit : il rassembla 
ceux d’entre ses amis qui se trouvèrent disposés à le sui- 
vre; et après avoir chargé Pasiclès, un de ceux quilui 
étaient le plus attachés, de veiller sur son fils et sur les 
effets qu'il laissait dans la ville, il se retira dans le Pélo- 
ponnèse. Ainsi, pour ne pâs asservir sa patrie aux Lydiens, 
Pindare échangea l’honneur de gouverner contre un exil 
volontaire. : 


217. De Platon, et comment il fut déterminé à s'appliquer 
à la philosopkie. 


J ’A1 ouï conter un fait; je ne sais s’il est vrai ": en tout 
cäs, voici ce que j'ai entendu dire. Platon, fils d’Ariston, 
se voyant dans une extrême pauvreté, résolut de partir 
d'Athènes pour aller joindre l'armée. Socrate qui le sur- 
prit achetant des armes, lui fit changer de résolution , et 
par des discours tels que ce philosophe était capable de les 
tenir, lui persuada de se tourner vers la philosophie. 


28. Comment Socrate réprima l'orgueil d'Alcibiade. 


Soéairs, voyant qu'Alcibiade tirait vanité de ses riches- 
ses, et qu’il s'enorgueillissait de ses grands domaines, le 
mena dans un lieu où était exposée une carte géographi- 
que ?, qui représentait la terre entière. « Dans cette carte, 
lui dit-il, cherchez, je vous prie, l’Attique. » Quand Al- 
cibiade l’eût trouvée : « Cherchez, continua Socrate, les 
terres qui vous appartiennent. » — « Elles n’y sont pas 
marquéés, » répondit Alcibiade. « Eh quoi, reprit le phi- 
losophe, vous vous enorgueillissez pour des possessions 
qui ne sont pas même un point sur la terre! » 


29. De la pauvrcté et de l'orgueil de Diogène. 


Dis de Sinope avait coutume de dire que toutes les 


120 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ IZTOPIAZ Γ, λβ. 
τὰς ἐκ τῆς τραγωδίαΞ ἀρᾶς αὐτὸς ἐχπλυροῖ, καὶ ὑπομένει" 
εἶναι γὰρ πλαντς, ἄοιχος, πατρίδος ἐστεργμένος,) πτωχὸς » 
δυσείνων , βίον ἔχων τὸν ἐφήσνερον. Καὶ ὅμως ἐπὶ τούτοις μέγα 
ἐφρόνει οὐδὲν ἧττον, À ᾿Αλέξανδρος ë ἐπὶ τῇ τῆς οἰκουμένης ἀρ- 
χῆ, ὅτε καὶ Ἰνδοὺς ἑλὼν εἰς Βαδυλῶνα ὑπέστρεψεν. 


À. ἢ epi σωφρόνων τινῶν. 


Δ΄μοιβέασ "ὁ κιθαρῳδὸς σωφρονέστατος ἐλέγετο, καὶ γυναῖκα 
ὡραιοτάτην ἔχων μὴ ὁμιλεῖν αὐτῇ. Καὶ Διογένης ὁ τῆς τραγω- 
δίας ὑποκοιτής. Κλειτόμαχος δὲ ὁ παγχρατιαστὴς., εἴ ποτε καὶ 
χύνας εἶδὲ συμπλεκομένους, ἀπεστρέφετο" καὶ ἐν συμποσέω εἴ 
τις ἀφροδίσιος λόγος παρεῤῥύη, ἀναστὰς ἀπηλλάττετο. 


λα. Περὶ Νικίου σπουδῆς περὶ τὴν ἰδίαν τέχνην. 


Νικίας ὁ ζωγράφος τοσαύτην περὶ τὸ γράφειν σπουδὴν εἶχεν, 
ὡς ἐπιλαθέσθαι πολλάκις αὐτὸν τρυφὴν προσενέγκασθαι ποοσ- 
τετηχότα τῇ τέχνῃ. 


AB. Περὶ ᾿Αλεξάνδρου rai Ἡρακλέους κιθαρίζειν μαγθανόντων. 


"A ΛΕΞΑΝΔΡΟΣ ὁ ὁ Φιλίππον͵ παῖς ὧν οὕπω πρόσεξος. ἐμάνθανε 
χιθαρίξειν. Τοῦ δὲ διδάσκοντος χοοῦσαι χελεύσαντος χορδήν 
τινὰ σὺν μέλει, καὶ ἣν ἀπήτει τὰ χιθαρίσματα; Καὶ τί διοίσει, 
ἔφη. ἐὰν ταύτην κρούσω; ἑτέραν δείξας. Ὁ δὲ οὐδὲν ἔτη δια- 
φέρειν τῷ μέλλοντι βασιλεύσειν, ἀλλὰ οὐκ ἐπὶ τέχνη κιθαρί- 
ζειν μέλλοντι. Ἑδεισε δὲ ἄρα οὗτος, μὴ ὧν ἀπαίδευτος, τὸ 





* Schelfer malit Δμοιδεύς, 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΠΠ], 32. 121 


imprécations contenues dans les tragédies ' s’accomplis- 
saient sur lui, et qu'il en ressentait les effets : car, disait- 
il, je suis errant, sans maison, sans patrie, pauvre, mal 
vêtu , réduit à vivre au jour le jour. Dans cet état, Dio- 
gène n'était pas moins fier qu'Alexandre , lorsque, maître 
de l'univers, ce prince revint à Babylone, après avoir 
subjugué les Indiens. 


30. De la continence de quelques Anciens. 


Le; joueur de lyre Amébée * est renommé par son extrême 

continence. Il avait épousé une très-belle femme, qui, 
dit-on, n'éprouva jamais qu'elle eût un mari. Diogène ; 
l'acteur tragique, peut être cité comme un exemple de la 
même vertu. Clitomaque * le pancratiaste 4 portait la pu- 
deur jusqu'à détourner la vue, quand il apercevait deux 
chiens accquplés, et même jusqu'à quitter la table dans un 
repas, lorsqu'on y parlait trop librement. 


31. Du peintre Nicias. 


Le peintre Nicias * travaillait avec une telle application, 
? 


qu'absorbé dans son ouvrage, il oubliait souvent de man- 
ger. 


32. D'Alexandre apprenant à jouer de la lyre. 


Arcxanone, fils de Philippe, était encore enfant, et 
n'avait pas atteint l’âge de puberté, lorsqu'il apprit à jouer 
de la lyre. Son maître δ lui ayant dit un jour de pincer 
une certaine corde, pour en tirer un son , dont la modu- 
ktion convînt à la pièce qu’il exécutait : « Eh, qu'importe, 
dit Alexandre, que je pince celle-là, » en lui montrant 
une autre corde? « 11 importe peu, répondit le maître, 
pour qui doit être roi, mais beaucoup pour qui voudrait 
jouer de la lyre suivant les règles. » Le musicien, instruit 





122 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ ISTOPIAE Γ,  λς. 

τοῦ Λίνον πάϑος. Τὸν γὰρ Ἡραχλέα ὁ Λῖνος ἔτι παῖδα ὄντα 
χιθαρίξειν ἐπαίδευεν" duousotepoy δὲ ἁπτομένον τοῦ ὀργάνον, 
ἐχαλέπηνε πρὸς αὐτὸν ὁ Λῖνος. Ὁ δὲ ἀγαναχτήσας, ὁ Ἣρα- 
χλῆς, τῷ πλήχτρῳ τοῦ Λίνου χαθίκετο, καὶ ἀπέκτεινεν αὐτόν. 


λγ. Περὶ Σατύρου τοῦ αὐλητοῦ. 


/ L 4 - ? 
ΣΆΤΥΡΟΣ ὁ αὐλητὴς ᾿Αρίστωνος τοῦ φιλοσόφον πολλάκις ἠχρο- 
ἅτο; rai κηλούμενος ἐκ τῶν λεγομένων à ἐπέλεγεν, 
Εἰ μὴ ἐγὼ τάδε τόξα φαεινῷ ἐν πυρὶ ϑεΐην, 
τοὺς αὐλοὺς αἰνιττόμενος, HAL τρόπον τινὰ τὴν τέχνγιν ἐχφαυ- 
λίζων παραδολῇ τῇ ποὸς φιλοσοφίαν. 


19. Νόμος Λάχωσι καὶ 'Ρωυαύοις κοινός, 
e | | 
Ori Λάκωσι, καὶ Ῥωμαίοις νόμος ἦν. μὴ ἐξεῖν «ί τινι ὀψω- 
νεῖν) μήτε ἃ βούλεται, μήτε ὅσα βούλεται" ποοσέταττον γὰρ 
’ “Ὁ » LÀ 4 4 = 
διά τε τῶν ἄλλων σωφρονεῖν τοὺς πολίτας, καὶ διὰ τῆς τρα- 
πέζης οὐχ ἥκιστα. 
λε. Ὅτι ἐν ᾿Ακαδυμίᾳ γελᾷν οὐχ ἐξῆν. 
ΣΝ ᾿ “ 
Λόγος δέ τις διαῤῥεῖ καὶ οὗτος ᾿Αττιχὸς γ) ὅς λέγειγ πρότερον 
ἐν ᾿Αχαδημίᾳ μηδὲ γελάσαι ἐξονσίαν εἶναι" ὕδρει γὰρ ; καὶ 
ῥαθυμίᾳ ἐπειρῶντο τὸ χωρίον ἄδατον φυλάττειν. 


Ag. Διὰ τί ὁ ᾿Αριστοτέλης ἀπέλιπε τὰς ᾿Αθήνας. 


; | 
, . 4 , , - 
Αριστοτέλησ, ὅτε ἀπέλιπε τὰς ᾿Αθήνας δέει τῆς χρίσεως » 
πρὸς τὸν ἐρόμενον αὐτὸν, Τίς ἐστιν ἡ τῶν ᾿Αθηναίων πόλις; 
ΝΜ Ξ 5 4.» 9 
ἔφη) Παγκαλν" ἀλλ᾽ ἐν αὐτὴ, 


VOyon ἐπ᾽ δυνη Υο σι Ὁ δ᾽ ἐπὶ σύ; 
Pau ET οχνῃ γηρχόδει, OUY.0Y ἔπι FU, 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΠῚ, 36. 125 
de l'aventure de Linus ', craignait d’avoir le même sort. 
Hercule, dans son enfance, eut Linus pour maître de 
lyre : Linus l'ayant un jour traité avec humeur, parce 
qu’il touchait mal son instrument, Hercule, dans un 
mouvement de colère , le tua d’un coup d’archet ?. 


33. De Satyrus le joueur de flite. 


Le joueur de flûte Satyrus, qui assistait souvent aux dis- 
cours d’Ariston ᾽ sur la philosophie, en sortait si enchanté 
qu'il s'écriait ( parodiant un vers d'Homère 4), Sije ne 
jette mon arc au feu, que... Satyrus voulait parler de sa 
flûte ; et témoignait ainsi combien il tenait son art au-des- 


sous de la philosophie. 


34. Loi commune aux Lacédémoniens et aux Romains. 


Les Lacédémoniens et les Romains avaient une loi qui 
réglait le nombre et la qualité des mets qu’il était permis 
d’avoir dans un repas. Ils voulaient que les citoyens fus- 


sent tempérans en tout, et particulièrement en ce qi re- 
garde la table. 


35. Il n'était pas permis de rire dans l'académie. 


C'est une tradition athénienne, qu'autrefois il n’était pas 
permis de rire dans l’académie ; tant on était attentif à pré- 
server ce lieu de tout ce qui pORYaLL le profaner, et y in- 


troduire la dissipaÿon. 


36. Pourquoi Aristote se retira d'Athènes. 


Qusrqu'ur 5 demandant à Aristote qui s'était retiré d’A- 
thènes dans la crainte de s’y voir condamner ὅ, si Athènes 
était une belle ville : « Parfaitement belle, répondit -il ; 
mais comme on y voit les poires naïtre après les poires, 
de méme aussi les figues y succèdent aux figues ".»» Par ce 





126  AIAIANOT HOIKIAHE IETOPIAI Γ, pf. 
pa Περὶ Σατύρω» , Τιτύρων καὶ Σιληνῶν. 


Ὅτι οἱ συγχορευταὶ Διονύσου Σάτυροι ἦδαν ; οἱ ὑπ᾽ ἐνίων 
Τίζυροι ὀνομαζόμενοι. "Esyov dE τὸ ὄνομα Ex τῶν τερετισ- 
μάτων" οἷά χαίρουσι Σάτυροι. Σάτυροι δὲ ἀπὸ τοῦ σεστρέναι. 
Σιλυνοὶ δὲ ἀπὸ τοῦ σιλλαίνειν " τὸν δὲ σίλλον ψόγον λέγουσι 
μετὰ παιδιᾶς δυσαρέστον. ᾿Εσθὴς δ᾽ ἦν τοῖς Σιλυνοῖς ἀμφί- 
μαλλοι χιτῶνες. Αἰνίττεται δὲ ἡ στολὴ τὴν ἐκ τοῦ Διονύσου 
φυτείαν , καὶ τὰ τῶν οἰνάδων *, χαὶ τὰ τῶν χλημάτων δάση. 


΄ 


μα: Πολλαὶ τοῦ Διονύσου μετωνυμίαι ἘΚ. 


᾿ -Ξ . » = . »ῃ» , d 
Or: τὸ πολυκαρπεῖν οἱ ἀρχαῖοι ὠνόμαζον Φλύειν. “Ὅθεν τὸν 
Διόνυσον ᾧΦλεῶνα ἐχάλουν, καὶ Προτρύγην καὶ Σταφυλέτην., 
καὶ Ὀμφακίτην, καὶ ἑτέρως πως διαφύρως. | 
‘ . ᾿ 7} 


᾿μβ. Περί τινων μαϊνομένων γνναιχῶν. 


λέγη καὶ Κελαινὴ Προίτον ϑυγατέρες" μάχλοψς δὲ αὐτὰς 
ἡ τῆς Κύπρου βασιλὶς εἰργάσατο. ᾿Επὶ μέρονς δὲ τῆᾳ Tekomoy- 
νήσου χαὶ ἔδραμόν. φασι, γυμναὶ μαινόμεναι" ἐξεφοίτηδαν δὲ 
καὶ εἰς ἄλλας χώρας τῆς Ελλάδος) παράφοροι οὖσαι ὑπὸ τῆς 
νόσου. ΓΟ ΞΑ δὲ ΤΩΣ 

Ἀκούω δὲ ὅτι καὶ ταῖς Λαχεδαιμονίων γυναιξὶν ἔπεσέ τις 
οἶστρος βακχιχὸς, καὶ ταῖς τῶν Χίων. Καὶ αἱ τῶν Βοιωτῶν 
δὲ ὡς ἐνθεώτατοι ἐμάννσαν., καὶ ἡ τοαγῳδία βοᾷ. 

Μόνας δὲ ἀφηνιάσαι τῆς χορείας ταύτης λέγονσι τοῦ Διογύ- 
σον τὰς Μινυῶν ϑυγατέρας, Aeuxinnry, καὶ Ἀριστίππων , 





* Conjiciunt, οἰνάρων. 


** Rectiüs scripsisset Ælianus, ἐπωννμέαι, ut doctissimus 
Κοραῆς monuit, pag. 504. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, 1ΠΠ], 42. 127 
40. Des satyres et des silènes. . 


Lrs satyres et les silènes étaient la compagnie ordinaire 
de Bacchus. Les satyres étaient ainsi nommés du mot 
sairein ‘ (ouvrir tellement la bouche que les dents sont à 
découvert). On les a quelquefois appelés tityres , de leurs 
chansons lascives, teretisrnata. Quant aux silènes, ils ti- 
raient leur nom du mot sillainein, railler : sillos se dit 
d'une invective accompagnée d'une plaisanterie désobli- 
gcante. Les silènes portaient des robes garnies de poil des 
deux côtés, comme pour désigner les plants de vignes con- 
sacrés à Bacchus, et le nombre prodigieux de ceps et de 
pampres dont un vignoble est hérissé. 


43. Divers surnoms de Bacchus. ' 


Less anciens ont donné différens noms à Bacchus : ils 
l’appelaient Phléon, de phluein, abonder en fruits; Pro- 
trygas *, Staphylite, Omphacite. Et ce ne sont pas la les 
seuls surnoms de Bacchus. 


42. De quelques femmes devenues furieuses. 


Prorrus avait deux filles, Elège οἱ Célène ? : le feu que 
Vénus alluma dans leurs veines, les rendit furieuses. On 
les vit, dit-on, parcourir toutes nues, comme des insen- 
sées, une partie du Pélopènnèse et quelques autres contrées 
de la Grèce. 

J'ai ouï dire que Bacchus remplit de ses fureurs les fem- 
mes de Lacédéinone et de Chio. Les Béotiennes, possédées 
du même dieu, poussèrent encore plus loin leurs empor- 
termens : les théâtres en ont retenti plus d'une fois 6. 

On raconte que les filles de Minée, Leucippe, Aristippe 
et Alcithoé ‘, furent un jour les seules qui manquèrent à 


128 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ IZTOPIAE Γ, my. 
καὶ ᾿Αλχιθόην. Αἴτιον δὲ, ὅτι ἐπόθουν τοὺς γαμέτας, καὶ διὰ 
τοῦτο οὐκ ἐγένοντο τῷ ϑεῶ μαινάδες. Ὁ δὲ ὀργίζεται. Καὶ αἱ 
μὲν περὶ τοὺς ἱστοὺς εἶχον, καὶ ἐπονοῦντο περὶ τὴν ᾿Εργάνην 
εὖ μάλα φιλοτίμως". ἄφνω δὲ κιττοί τε χαὶ ἄμπελοι τοὺς ἱστοὺς 
περιεῖρπον 7) καὶ τοῖς ταλάροις ἐνεφώλευον δράκοντες " ἐκ δὲ τῶν 
ὁὀρόφων ἔσταξον οἴνου καὶ γάλακτος σταγόνες. Τὰς δὲ οὐδὲ 
ταῦτα ἀνέπειθεν ἐλθεῖν εἰς τὴν λατρείαν τοῦ δαίμονος. Ἐνταῦθά 
τοι καὶ πάθος εἰργάσαντο ἔξω Κιθαιρῶνος; οὐ μεῖον τοῦ ἐν Κι- 
θαιρῶνι. Τὸν γὰρ τῆς Λευχίππης παῖδα: ἔτι ὁπαλὸν ὄντα χαὶ 
νεαρὸν διεσπάσαντο; οἷα νεξρὸν) τῆς μανίας ἀρξάμεναι αἱ 
Μιννάδες, εἶτα ἐντεῦθεν ἐπὶ τὰς ἐξ ἀρχῆς ἦἧξαν Μαινάδας" αἱ 
ὃὲ ἐδίωκον αὐτὰς διὰ τὸ ἄγος. "Ex δὴ τούτων ἐγένοντο ὄρνιθες, 


χαὶ ἡ μὲν ἤμειψε τὸ εἶδος εἰς χορώνην ἡ δὲ εἰς ννυχτερίδα , ἡ δὲ 
εἰς γλαῦκα. 


μγ. Περὶ κιθαρῳδοῦ ὑπὸ τῶν Συβαριτῶν φονευθέντος. 


En Zu6 per κιθαρῳδοῦ ἄδοντος ἐν τῇ ἀγωνία, ἣν ἐπετέλουν 
τῇ Ἥρᾳ; στασιασάντων ὑπὲρ αὐτοῦ τῶν Σνθαριτῶν, καὶ τὰ 
ὅπλα λαδόντων ἐπ᾽ ἀλλήλους, φοδηθεὶς ὁ κιθαρῳδὸς σὺν αὐτῇ 
στολῇ κατέφυγεν εἰς τὸν τῆς Ἥρας βωμόν. Οἱ δὲ οὐδὲ ἐνταῦθα 
ἐφείσαντο τοῦ χιθαρῳδοῦ. Ὀλίγῳ δὲ ὕστερον ἐδόκει αἷμα ἐν τῷ 
τῆς Ἥρας ναῷ ἀναθρύειν, οὐδὲν ἔλαττον πηγῆς ἀεννου. Συ- 
Capireu δὲ ἔπεμψαν εἰς Δελφούς. Ἡ δὲ Πυθία ἀπεχρίνατο" 


δαῖν' ἀπ᾿ ἑμῶν τριπόδων, ἔτι τοι φόνος ἀμφὶ γέρεσσι 
μ ρ , 4 

Πουλὺς ἀποστάζων ἀπὸ λαΐνου οὐδοῦ ἐρύχει" 

Οὔ σε ϑεμιστεύσω. Μουσῶν ϑεράποντα χατέχτας 





- 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IL, 43. 120 
célébrer la fête de Bacchus : par un excès d'amour pour 
leurs maris, dant elles ne voulaient pas s'éloigner , elles 
ne se mirent pas au nombre des Ménades en l'honneur du 
dieu. Bacchus en fut irrité. Pendant qu'elles travaillaient, 
attachées sans relâche à leur ouvrage, voilà que tout-à-coup 
leurs métiers se trouvent entourés de lierres et de ceps de 
vignes ες des dragons viennent s'établir dans les corbeilles 
où elles mettaient leurs laines ; le lait et le vin dégouttent 
de leurs lambris. Ces prodiges ne touchèrent point les 
filles de Minée, et ne purent les engager à rendre au dieu 
le culte qu'il exigeait. Alors, sans être à Cithéron , elles 
furent saisies d'un accès de fureur, pareil à celui dont Ci- 
théron fut témoin ". Le fils de Leucippe, jeune et tendre 
enfant, leur parut être un faon de chevreuil (victime or- 
dinaire des orgies) : elles commencèrent par le déchirer ; 
puis coururent se joindre à la troupe des bacchantes. Mais 
celles-ci chassèrent honteusement les filles de Minée, pour 
le crime qu'elles venaient de commettre ; et les trois sœurs 
furent métamorphosées en oiseaux, l'une en corneille, 
l’autre en chauve-souris, la troisième en hibou :. 


43. D'un joueur de lyre tué par les Sybarites. 


Donanr certains jeux établis à Sybaris en l'honneur de 
Junon, 1] s'éleva une sédition entre les habitans, au sujet 
d'un joueur de lyre qui disputait le prix 4. Comme des 
deux parts on courait aux armes, le musicien effrayé s'en- 
fuit préeipitamment, avec tout son appareil, vers l'autel 
de Junon; mais le respect dû à ce lieu ne put le sauver de 
la fureur des séditieux-, qui le massacrèrent. On vit aussi- 
tôt jaillir dans le temple une veine de sang, qui semblait 
couler d’une source intarissable. Les Sybarites envoyè- 
rent consulter l’oracle de Delphes sur ce prodige; et voici 
quelle fut la réponse de la Pythie : 

« Éloignez - -vous de mon sanctuaire : le sang dont vos 

IEN. —GR,-FR. 9 





130 AIAIANOY TOIKIAHZ IZTOPIAZ Γ,, με. 
Ἥρης πρὸς βωμοῖσι, ϑεῶν τίσιν οὐχ ἀλεεένας. 
Τοῖς δὲ χαχῶς ῥέξασι δίχης τέλος οὐχὶ χρονιστὸν, 
Οὐδὲ παραιτχτὸν, οὐδ᾽ εἰ Διὸς ἔγγονοι εἶεν - 
᾿Αλλ᾽ αὐτῶν κεφαλῆσι,, χαὶ ἐν σφετέροισι τέχεσσιν, 
Εἰλεῖται, χαὶ πῆμα δόμοις ἐπὶ πήματι βαΐνει. 


Ἡ.: δὲ δίκη οὐχ ἐδράδυνε. Κροτωνιάταις γὰρ ἐναντίον ὅπλα. 
ϑέμενοι, ἀνάστατοι ὑπ᾽ ἐχείνων ἐγένοντο, καὶ ἡ πόλις αὐτῶν 


ἠφανίσθη. 


μδ. Περί τινος δυναμένου βοηθεῖν τοῖς ἑταίροις, χαὶ μὴ βον- 
θοῦντος ) καὶ ἑτέρου βοηθοῦντος μὲν, ἀποτυχόντος δέ. 


ΝΝεανίσκοι τρεῖς εἰς Δελφοὺς ἀφιχόμενοι ϑεωροὶ συμπολῖται 
κακούργοις συμπεριτυγχάνουσιν᾽ Ὁ οὖν εἷς ἀπέδρα τοὺς Àn- 
στάς" ὃ δὲ δεύτερος αὐτῶν συνεπλάχη τῷ λοιπῷ τῶν χακούργων, 
τῶν ἄλλων προαναλωθέντων,, καὶ τοῦ μὲν λῃστοῦ ἥμαρτεν, 
ὧσε δὲ τὸ ξίφος κατὰ τοῦ φίλου. Τῷ ἀποδράντι οὖν ἡ Πυθία 
ἀνεῖλε τάδε, 


"Avdpi φίλω ϑνήαχοντε παρὼν πέλας οὐχ ἐδοήθεις. 
Οὗ σε ϑεμιστεύσω᾽ περιχαλλέος ἔξιθι νηοῦ. 


Καὶ τῷ ἐτέρῳ δὲ ἀνεῖλε τάδε, ἐρομένῳ τὴν Πυθέαν, 
Ἔχτεινας τὸν ἑταῖρον ἀμύνων" οὔ σ᾽ ἐμίανεν 
Δἵμα,, πέλεις δὲ χέρας χαθαρώτερος͵ à πάρος ὅσθα. 
με. Χρησμὸς Φιλίππῳ δοθείς. 


Diainna φασὶ χρηστήριον ἐχπεσεῖν ἐν Βοιωτοῖς ἐν Τροφω- 
γίου, φυλάττεσθαι δεῖν τὸ doux. "Exeivoy οὖν δέει τοῦ χρη- 





MT 


5 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, LIL, 45. 131 
τ mains sont encore dégouttantes, vous interdit l'entrée 
« de ce temple. Je ne vous annonccrai point vos destinées. 
« Vous avez tué le ministre des muses aux pieds de l'autel 
« de Junon, sans craindre de vous exposer à la vengeance 
des dieux. Mais le châtiment suivra de près le crime  ; 
et les coupables ne l’éviteront pas, fussent-ils issus de 
Jupiter : eux et leurs enfans en porteront la peine ; 
dans leurs familles, une calamité en appellera toujours 
une autre ». 
L'oracle ne tarda pas à s’accomplir : les Sybarites, 
ayant pris les armes contre les Crotoniates, furent entiè- 
rement défaits, et leur ville fut détruite. 


AR ARARR 


44. De trois jeunes gens qui allaient à Delphes. 


Ἵ ποις jeunes gens de la même ville, allant ensemble à 
Delphes pour consulter l'oracle, rencontrèrent des vo 
leurs. Un des voyageurs s'enfuit : un autre tua tous ces 
brigands, à l'exception d'un seul, qui esquiva le coup 
dont il allait être percé; mais l'épée du jeune voyageur 
atteignit le sein de son troisième camarade. La Pythie 
ayant été consultée, répondit à celui qui avait pris fa 
fuite : 

« Vous avez laissé périr votre ami sous vos yeux, sans 
« le secourir : je n'ai point de réponse à vous donner. 
« Sortez de ce temple auguste. » 

Elle répondit à l'autre : 

« En voulant sauver la vie à votre ami , vous Ια lw avez 
« Ôtée : vos mains, loin d’être souillées par ce meurtre, . 
« sont plus pures qu'elles n'étaient auparavant .» 


f 


45. Oracle rendu à Philippe. 


On dit que Philippe fut averti par l'oracle de Tropho- 
nius* en Béotie, de se garantir des chars, et qu'efirayé 


“9 





152 ΔΙΔΙΑΝΟΥ ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ“ΙΣΤΟΡΙΑΣ Γ, pt. 

σμοῦ, λόγος Eyes, μηδέποτε ἀναθδῆναι ἅρμα. Διπλοῦς οὖν ἐπὶ 
τούτοις ὑποῤῥεῖ λόγος. Οἱ μὲν γάρ φασι τὸ τοῦ Πανσανίου ξί- 
pos, ᾧ τὸν Φίλιππον διεχρήσατο, ἅρμα ἔχειν ἐπὶ τῆς λαθῆς 
διαγεγλυμμένον ἐλεφάντινον" ὁ δὲ Érepos, τὴν Θηδαϊκὴν 5) τὴν 
χαλουμένην. Ἅρμα; περιελθόντα λίμνην ἀποσφαγῆναι. Ὁ μὲν 
πρῶτος λόγος, δημώδυς" ὁ δὲ, οὐχ εἰς πάντας ἐξεφοίτησεν.. 


. pe. Νόμος Σταγειριτῶν. 


D rarErPITEN νόμος οὗτος καὶ πάντη ᾿Ελληνιχός. "Ὁ μὴ κατα 
έθον, φησὶ, un λάμβανε. 


ut. Περὶ Τιμοθέον, καὶ ἄλλων οὐδὲν ὠφεληθέντων ὑπ᾽ ἰδίας 
ἀνδραγαθίας. 


Τιμόθεον τὰ μὲν πρῶτα ἐπήνουν Ἀθηναῖοι" ἐπεὶ δὲ ἔδοξεν 
ἁμαρτεῖν, ἃ ἔδοξεν, ἡ φθάνουσα αὐτὸν ἀνδραγαθία ἀλλ᾽ οὐδὲ 
ὀλίγον ἔσωσεν) οὐδὲ μὴν αἱ τῶν προγόνων ἀρεταί. Θεμιστοχλῆς 
δὲ οὐδὲν Gynto , οὔτε ἐκ τῆς ναυμαχίας τῆς περὶ Σαλαμῖνα, οὔτε 
ἐχ τῆς πρεσδείας τῆς εἰς Σπάρτην᾽ λέγω δὲ ἣν ἐπρέσδευσε κλέπτων 
τὴν τῶν Ἀθηναίων τείχισιν. "Ἔφυγε γὰρ κἀκεῖνος οὐ τὰς ᾿Αθήνας 
μόνον, ἀλλὰ καὶ τὴν Ἑλλάδα πᾶσαν. Καὶ Παυσανίαν δὲ τὸν 
Λακεδαιμόνιον οὐδὲν ὥνησεν καὶ ἐν Πλαταιαῖς νίκη" ὑπὲρ δὲ 
ὧν ἐν Βυζαντίῳ ἐκαινούρχει γ καὶ ἐνόσει Περσικὰ, ὑπὲρ τούτων 
διέφθειρε καὶ τὴν χάριν τὴν ἐπὶ τοῖς πρώτοις. Φωκίωνα δὲ ἡ 
εὐφημία ἡ καλοῦσα. αὐτὸν Xpnatov, οὐδὲν ὠφέλησεν ) οὐδὲ τὰ 
πέντε καὶ ἑδδομήχοντα ἔτη, ἅπερ οὖν διεβδίωσεν, οὐδὲν ἀδὶ- 
κήσας τοὺς Ἀθηναίους ἐν βραχεῖ" ἐπεὶ δὲ ἔδοξεν Ἀντιπάτρῳ 
τὸν Πειραῖα προδιδόναι * , ᾿Αθηναῖοι κατέγνωσαν αὐτοῦ 9ά- 
νατον. EL 


CPE 





* Al., παραδοῦναι. 





HISTOIRES DIVERSES Ὁ ἔμεν, ÎÉI, 47. 103 
de cet avis, il ne monta jamais dans aucun char. De là s’est 
formée une double tradition : les uns prétendent que sur 
la poignée de l'épée avec laquelle Pausanias assassina Phi- 
lippe, il y avait un char sculpté en ivoire ; les autres, que 
Philippe fut tué en faisant le tour d’un lac voisin de Thè- 
bes, nommé Char. La première opinion est la plus com- 
mune ; la seconde est beaucoup moins répandue :. 


46. Loi des Stagirites. 


Voix une loi des habitans de Stagire , qu’on peut aisé- 
ment reconnaître pour une loi grecque : Ne prenez point 
dans un lieu ce.que vous n'y avez pas mis*. 


47. De Timothée, et de quelques autres grands hommes. 


Τιμοτπέε commença par être l’objet des éloges des Athé- 
niens; mais dès qu'ils crurent avoir sujet de lui imputer 
une faute ὃ, ni ses anciens exploits , ni la vertu de ses an- 
cêtres 4, ne purent le sauver de l'exil. Thémistocle ne 
tira pas plus d'avantage de la victoire qu'il avait remportée 
dans le combat naval de Salamine , et de son ambassade à 
Sparte : je parle de l'ambassade durant laquelle il eut 
l'adresse de ménager aux Athéniens le temps de rebâtir les 
murs de leur ville. Ces deux actions n'empêchèrent pas 
qu'il ne fût banni, non seulement d'Athènes , mais de la 
Grèce entière. La victoire de Platées ne fut pas plus utile 
à Pausanias , roi de Lacédémone : ses manœuvres à By- 
zance, et ses liaisons avec les Perses , lui firent perdre 
Ja faveur que ses premières actions lui avaient méritée. Ce 
fut envain que la renommée avait donné à Phocion le nom 
de Juste : parvenu à l’âge de soixante-quinze ans, sans 
avoir jamais fait aucun tort à ses concitoyens, Phocion fut 
soupçonné de vouloir livrer le Pirée à Antipater ©, et 
condamné à la mort. 


134 AIAIANOT HOIKIAHZ IZTOPIAZ Δ, «. 


RP 


BIBAION TETAPTON. 





α. Ἐθνῶν ἔθη διάφορα. 


Δέκγει τις νόμος Λευκανῶν ἐὰν ἡλίου δύναντος ἀφίκηται 
ξένος, καὶ παρελθεῖν ἐθελήσῃ εἰς στέγην τινὸς, εἶτα μὴ δέ- 
ξηται τὸν ἄνδρα, ζημιοῦσθαι αὐτὸν καὶ ὑπέχειν δίκας τῆς κα-- 
χοξενίας ; ἐμοὶ δοχεῖ, καὶ τῷ ἀφικομένῳ, καὶ τῷ Eevip Διΐ. 


Ὅτι Δαρδανεῖς τοὺς ἀπὰ τῆς Ἰλλυρίδος, ἀχούω τρὶς λού- 
ἐσθαι μόνον παρὰ πάντα τὸν ἑαυτῶν βίον, ἐξ ὠδίνων, καὶ 
γαμοῦντας. καὶ ἀποθανόντας. | 

Ἵνδοὶ οὔτε δανείξζουσιν, οὔτε ἴσασι δανείζεσθαι. ᾿Αλλ᾽ οὐδὲ 


ϑέμις, ἄνδρα Ἰνδὸν οὔτε ἀδικῆσαι οὔτε ἀδικηθῆναι. Διὸ οὐδὲ 
ποιοῦνται συγγραφὴν 7) ἣ παραχαταθήχην. 


Νόμος ἐστὶ Σαρδῷος " τοὺς ἤδη γεγηρακότας τῶν πατέρων οἱ 
παῖδες ῥοπάλοις τύπτοντες ἀνήρουν, xai ἔθαπτον, αἰσχρὸν 
ἡγούμενοι τὸν λίαν ὑπέργηρων ὄντα ζὴν ἔτι ) ὡς πολλὰ duap- 
τάνοντα, τοῦ σώματος διὰ τὸ γῆρας πεπονηκότος, Τῶν δὲ αὐὖ- 
τῶν ἐστι νόμος τοιοῦτος" ἀργίας ἦσαν δίκαι, καὶ τὸν εἰχῇ 
ζῶντα ἔδει χρίνεσθαι; καὶ διδόναι τὰς εὐθύνας, ἀποδεικνύντα; 


ὅθεν ζῇ. 


᾿Ασσύοιοι τὰς ὡραίας γάμου παρθένονς ἀθροίσαντες εἷς τινα 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, 1V, 1, 133 


| | 


» 


LIVRE QUATRIÈME. 





1. Coutumes de différens peuples. 


Lss Lucaniens ont une loi conçue en ces termes : « Si un 
« étranger arrivant vers le coucher du soleil, demande 
« un logement à quelqu'un ; que celui qui refusera de le 
« recevoir, soit condamné à une amende, pour avoir 
« manqué à l'hospitalité .» Je crois que l'ebjet de la loi, 
en décernant cette peine, était de venger à la fois et l’é- 
tranger , et Jupiter hospitalier !. 

J'ai ouÿ dire que les Dardaniens, peuple de l’Illyrie, ne 
sont baignés que trois fois dans leur vie; lorsqu'ils viennent 
au monde; lorsqu'ils se marient, lorsqu'ils sont morts. 

Les Indiens ne prêtent ni n'empruntent à usure : ilest 
inouï que chez eux quelqu'un ait fait ou essuyé une injus- 
tice. Aussi ne connaissent-ils l'usage ni des billets, ni des 
nantisseinens ou gages, 

Suivant une loi des Sardes, les enfans, lorsque leurs 
ptres sont parvenus à une extrême vieillesse, les assom- 
ment à coups de massue, puislesenterrent ; pourprévenir, 
disent-ils, la honte attachée à la décrépitude, et les fai- 
blesses d’un corps que le poids des années rend incapable 
de remplir aucun devoir. Par une autre loi du même peu- 
ple, l'oisiveté était punissable en justice : ceux qu'on 
voyait sans état, et dont on ignorait les réssoufces, étaient 
obligés de déclarer les moyens qu'ils employaient pour 
vivie ". | 

Les Assyriens rassemblent dans quelqu’une de leurs 
villes toutes les filles nubiles , ei font publier qu’elles sont 


136 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗΣ IZTOPIAZ Δ, y. 
πόλιν, ἀγορὰν αὐτῶν προχυρύττουφι: xai ἕχαστος, ἣν ἂν 
πρίηται) ἀπάγει νύμφην. : 

Βύδλιος ἀνὴρ ἐν ὁδῷ περιτυχὼν οὐδὲν, ὧν μὴ κατέθετο, 
ἀναιρεῖται * οὐ γὰρ ἡγεῖται τὸ τοιοῦτον εὕρυμα, ἀλλὰ ἀδίκημα. 

Δερδίκκαι τοὺς ὑπὲρ ἑδδομήκοντα ἔτη βεδιωχότας ἀποχτεί- 
voue, τοὺς μὲν ἄνδρας καταθύοντες, ἀπάγχοντες δὲ τὰς γυ- 
ναῖκας. 

Κόλχοι δὲ τοὺς νεχροὺς ἐν βύρσαις ϑάπτουσι; καὶ καταῤ- 
ῥάψαντες, ἐκ τῶν δένδρων ἐξαρτῶσι. 

4 


Λυδοῖς ἦν ἔθος, πρὸ τοῦ συνοικεῖν τὰς γυναῖκας ἀνδράσιν, 
ἑταιρεῖν᾽ ἅπαξ δὲ καταζευχθείσας, σωφρονεῖν. Τὴν δὲ ἁμαρ- 
τάνουσαν εἰς ἕτερον, συγγνώμης τυχεῖν ἀδύνατον ἦν. 


β. Περὲ Ν ικοστράτον τοῦ χιθαριστοῦ διαφορᾶς πρὸς Λαόδοκον 
τὸν κιθαρῳδόν. 


Νικόστρατον τὸν κιθαριστὴν, λόγος τις περίεισι λέγων. 
Λαοδόκῳ τῷ κιθαρῳδῷ διαφερόμενον ὑπὲρ μονσικῆς. εἰπεῖν 
ὅτε ἄρα ἐκεῖνος μέν ἐστιν ἐν μεγάλῃ τῇ τέχνῃ μικρὸς, αὐτὸς 
δὲ ἐν μικρᾷ μέγας. Οὐ μόνον δὲ ἄρα ἐστὶ σεμνὸν οἰκίαν αὐξῆ- 
σαι, καὶ πλοῦτον, ἀλλὰ γὰρ καὶ τέχνην ,) εἴ γέ τι δεῖ προσ- 
ἐχειν Νικοστράτῳ, εὖ καὶ καλῶς τοῦτο εἰπόντι. 


γ. Περὶ Πολνγνώτον χαὶ Διονυσίου γραφέων. 


1 Ιολέγκωτοσ ὁ Θάσιος καὶ Διονύσιος ὁ Κολοφώνιος γρα- 
φέε ἤστην. Καὶ ὁ μὲν Πολύγνωτος ἔγραρε τὰ μεγάλα, καὶ ἐν 
τοῖς τελείοις εἰργάζετο τὰ ἀἄθλα- τὰ δὲ ταῦ Διονυσίον, πλὴν 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IV, 3 137. 
à vendre : chacun emmène , et prend pour sa femme , celle 
qu’il vient d'acheter : 

Un habitant de Byblos : qui trouve par hasard quelque 
chose dans un chemin , ne s’en empare jamais : il ne prend 
point dans un lieu ce qu'il n'y avait pas mis. Autrement, 
il croirait faire un vol, non une trouvaille ?. 

Les Derbices 4 font mourir tous les septusgénaires des 
deux sexes : ils égorgent les hommes comme des victimes 5; 
ils étranglent les femmes. 

Les habitans de la Colchide ensevelissent leurs morts 
dans des peaux bien cousues, puis 165 suspendent à des 
arbres. . 

C'était une pratique commune ches les Lydiens , que les 
nouvelles mariées se pypstituassent, avant que d’habiter 
avec leurs maris; mais le mariage une fois consommé, 
clles devaient à leur époux une fidélité inviolable : il n’y 
avait point de grâce pour celle qui s'en serait écartée. 


2. Dispute de Nicostrate et de Laodocus. 


Ox raconte que le joueur de lyre Nicostrate, disputant 
un jour sur la musique avec Laodocus, qui savait, en 
jouant de la lyre, s'accompagner de la voix ’ , lui dit : 
Vous êtes petit dans un grand art; et je suis grand dans 
un art borné. Si nous voulons nous en rapporter ἃ ce mot 
très-sensé de Nicostrate, il n'y a pas moins de mérite à 
étendre les limites de son art, qu'à augmenter ses posses- 
sions et sa fortune.” 


3. Comparaison de Polygnote et de Denys. 


Pocrenors de Thasos * et Denys de Colophon étaient 
peintres. Le premier traitait tous ses sujets en grand : il 
ne présentait , pour disputer le prix, que des tableaux 
dont les personnages étaient peints avec les proportions-de 
la plus belle nature. Les tableaux de Denys étaient beau 


190. AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῈΣ 1ZTOPIAS Δ, ε. 

τοῦ μεγέθονς, τὴν τοῦ Πολνγνώτον τέχνην ἐμιμεῖτο εἰς τὴν 
ἀκρίβειαν, πάθος; καὶ ἦθος, καὶ σχημάτων χρῆσιν, ἰυατίων 
λεπτότητας) καὶ τὰ λοιπά. 


ὃ. Νόμος Θηβαϊκὸς περὶ τεχνιτῶν καὶ γραφέων. 


ι 

᾿Ακούω κεῖσθαι νόμον Θήθδῃσι προστάττοντα τοῖς τεχνίταις γ 
χαὶ τοῖς γραφιχοῖς) καὶ τοῖς πλαστιχοῖς, εἷς τὸ κρεῖττον τὰς 
εἰκόνας μιμεῖσθαι. Ἀπειλεῖ δὲ ὁ νόμος τοῖς εἰς τὸ χεῖρόν ποτε 
À πλάσασιν,, À γράψασι, ζυμίαν τὸ τίμημα. δρᾷν. 


s. Τίνες εὐεργεσιῶν Ἡμνήαθησαν. 
) 
ἘΝ ἐεργεσιῆῶν ἀπεμνήσθησαν , καὶ χάριτας ὑπὲρ αὐτῶν ἀπέδο- 
σαν, Θησεὺς μὲν Ἡρακλεῖ. 


᾿Αἰδωνέως γὰρ αὐτὸν τοῦ Μολοττῶν βασιλέως δήσαντος. 
ὅτε ἐπὶ τὴν γυναῖκα αὐτοῦ ἦλθε μετὰ Πειρίθον ἁρπκασόμενος 
αὐτὴν ὁ Θυσεὺς (οὐχ ἑαντῷ σπονδάξων τὸν γάμον ἀλλὰ γὰρ 
τῇ τοῦ Πειρίθου χάριτι τοῦτο δράσας), ᾿Ἡρακλὴς εἰς τοὺς Μο- 
λοττοὺς ἀφικόμενος ἐῤῥύσατο τὸν Θησέα, καὶ διὰ ταῦτα ἐκεῖ- 
νος αὐτῷ βωμὸν ἀνέστησε. _ 

Καὶ oi Ἑπτὰ ἐπὶ Θήδαις Πρώναχτι καὶ ἐκεῖνοι χάριτας ἀπέ- 
δοσαν" διὰ γὰρ αὐτοὺς ἀπολομένου τοῦ Πρώνακτος, τὰν ἀγῶντ 
ἔθεσαν ἐπ᾿ αὐτῷ, ὃν οἱ πολλοὶ οἴονται ἐπ᾿ ᾿Αρχεμόρῳ τεθῆναε 
ἐξ ἀρχῆς. 


Καὶ Ἡρακλῆς δὲ χάοιτας ἀπέδωκε Νέστορι. Νυλίας γὰρ. 
αὐτὸν οὐ βαυλομένον καθῆραι, οἱ μὲν ἄλλοι παῖϑες σύμφηφοι 
ἦσαν τῷ Νηλεῖ, ὁ ὃς Νέστωρ οὐχί" καὶ διὰ ταῦτα ἑλὼν τὴν 
πόλιν Ἡρακλῆς, τὸν μὲν Νηλέα, καὶ τοὺς ἄλλους παῖδας αὖ“ 








᾿ HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IV, 5. 1539 
coup plus petits : en cela seul il différait de Polygnote, au- 
quel il n’était point inférieur dans l'expression des carac- 
tères et des passions, dans la position de ses figures , dans 
la délicatesse des draperies , et autres parties de l’art. 

4. Loi des Thébains concernant les peintres et les 
sculpteurs. 


Jr oui dire que les Thébains avaient une loi qui ordon- 
naïñt aux artistes, soit peintres, soit sculpteurs, de re- 
présenter leurs figures de la manière la plus décente , sous 
peine, à ceux qui y contreviendraient, d'être punis par 
une amende '. 4 


5. Traits de reconnaissance. 


Je vais citer quelques exemples mémorables de recon- 
naissance, en commençant par le fait de Thésée et d'Her- 
cule. 

Thésée étant allé avec Pirithoüs chez Aïdonée, roi des 
Molosses* , dans le dessein de lui enlever son épouse, non 
pour en faire sa femme, mais uniquement pour seconder 
son ami , avait été arrêté et mis dans les fers par Aïdonée. 
Il en fut tiré par Hercule, qui passait dans le pays des 
Molosses. En mémoire de ce bienfait, Thésée érigea un 
autel à Hercule. | 

Les sept chefs qui assiégèrent Thèbes, pour s'acquitter 
envers Pronax dont ils avaient occasioné la mort  ,' éta- 
blirenten son honneur des jeux 4, que plusieurs ont cru 
avoir été ordinairement institués en l'honneur d'Arché- 
morus. | 

Nestor éprouva la reconnaissance d'Hercule. Nélée avait 
refusé de purifier ce héros 5 ; et ses fils, à l’exception du 
seul Nestor, avaient été de l'avis de leur père. Hercule 
irrité s'empara de la ville de Pylos , fit mourir Nélée ‘avee 





140 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ IXTOPIAE à, €. 
τοῦ ἀπέκτεινεν , où μόνον δὲ ἐφείσατο Νέστορος; ἀλλὰ καὶ τὴν 
βασιλείαν τὴν πατρῴαν ἔχειν ἔδωκε. 

Καὶ ᾿Αθηναῖοι δὲ πανδιυμεὶ τοῖς Ηρακλέους ἀπογόνοις ἀπέ- 
τισαν χάριτας" ἐπεὶ γὰρ καὶ ἐκείνων ὁ προπάτωρ εὐεργέτης 
ἐγένετο τοῦ Θησέως, οἱ ᾿Αθηναῖοι διὰ ταῦτα χατήγαγον αὐτοὺς 
εἰς Πελοπόννησον. 

Καὶ Ἡρακλῆς δὲ ἀπέδωχε χάριτας τοῖς ἐκ Κα λεωνῶν τριαχο- 
σίοις καὶ ἑξήκοντα τούτοις γὰρ ἐπὶ τοὺς Μολιονίδας συστρα- 
τεύσασιν αὐτῷ, καὶ ἀποθανοῦσιν εὖ καὶ καλῶς, ἀπέστη τῶν 
ἐν Νεμέᾳ τιμῶν 2 ἄς ἔλαθε παρὰ τῶν Νεμέων, ὅτε τὸν ἐπιχω- 
ριάξοντα αὐτοῖς, καὶ λυμαινόμενον αὐτῶν τὰ ἔργα, ἐχειρώ- 
σατο λέοντα. bé 

Καὶ Μενεσθεὺς δὲ ὁ Πετεῶο περὶ τοὺς Τυνδαρίδας οὐχ ἐγέ- 
veto ἀχάριστος" ἐχδαλόντες γὰρ ἐκεῖνοι τοὺς Θησέως ὑιοὺς, καὶ 
τὴν μητέρα τὴν Θησέως, Αἴθραν, αἰχμάλωτον λαδόντες, ἔδω- 
ay τὴν βασιλείαν τῷ Μενεσθεῖ. Διὰ ταῦτα πρῶτος ὁ Μενε- 
σθεὺς "Ανακτάς te, καὶ Σωτῆρας ὠνόμασε. 


.… Καὶ Δαρεῖος δὲ ὁ Ὑστάσπου παρὰ Συλοσῶντος λαδὼν ἱμά- 
τιον, ἔτι ἰδιώτης ὧν, ὅτε ἐγχρατὴς ἐγένετο τῆς βασιλείας, 
ἔδωκεν αὐτῷ τῆς πατρίδος τὴν ἀρχὴν 5 τῆς Σάμον " Χρύσεα 
χαλχείων, φαίη τις ἄν. ᾿ 


ς. Χρησμὸς ὑπὲρ τῶν ᾿Αθηναίων. 


εἰ 

On » ἡνίχα ἐθούλοντο Λακεδαιμόνιοι τὴν ᾿Αθηναίων ἀφανέ- 
σαι πόλιν, ἠρώτησαν τὸν ϑεόν" καὶ ἀπεχρίνατο; τὴν κοινὴν 
ἑστίαν τῆς Ἐλλάδος μὴ κινεῖν. 


ζ. Ὅτι ἐνίοτε μήτε ἐν ϑανάτω κακῶν ἐστιν ἀναπαύσασθαι͵ 
καὶ περὶ Πανυσανίον. 
Οὐκ ὧν ἄρα τοῖς κακοῖς οὐδὲ τὸ ἀποθανεῖν. κέρδος, ἐπεὶ μηδὲ 
τότε ἀναπαύονται" ἀλλ᾽ ἣ παντελῶς ἀμοιροῦσι ταφῆς, à καὶ » 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΙΝ, 7. 141 
tous ses enfans, et non content d'épargner Nat. lui 
donna le royaume de son père. 
Les Athéniens reconnurent, dans les descendans d’Her- 
cule, le service que l'auteur de leur race avait rendu à 
Thésée. Ils les conduisirent dans le Péloponnèse '". 


Hercule , pour re valeur des érois cent soi- 
xante Cléoniens* qui l'avaient suivi dans son expédition 
contre les Molionides 3 , et qui étaient morts en combat- 
tant vaillamment, leur transporta les honneurs qu’on lui 
rendait à Némée 4 ; honneurs que les habitans lui avaient 
déférés, lorsqu'il eut tué le lion qui infestait leur pays.et 
ravageait leurs campagnes. 

Ménesthée ‘ , fils de Pétéus, ne fut point ingrat envers 
Castor et Pollux. Ces deux héros, après avoir chassé d’A- 
thènes les fils de Thésée et emmené en captivité sa mère, 
Æthra, avaient donné son royaume à Ménesthée ὁ : ils y 
gagnèrent les noms de Rois et de Sauveurs ; Ménesthée 
est le premier qui les ait appelés de ces deux noms. 

Dans le temps où Darius, fils d'Hystaspe , n'était encore 
qu'un simple particulier, Syloson ? lui avait fait présent 
d’une robe. Darius, étant parvenu au trône, donna à Sy- 
loson la souveraineté de Samos, sa patrie. C'est bien là 
l'occasion d'appliquer le proverbe, de l'or pour du cui- 
vre *. 

6. Oracle concernant Athènes. 
Les Lacédémoniens ayant consulté l’oracle sur le dessein 
qu'ils avaient de détruire la ville d'Athènes, en reçurent 
cette réponse : « Gardez-vous de porter la main sur l'a- 
syle commun de la Grèce 9.» 


7. De l'état des méchans uvrès leur mort, et de Pausanias. 


LA mort n'est point un état de repos pour les héchans : 
ou bien on leur refuse la sépulture :° ; ou , s'il arrive qu’elle 





142 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAE Δ, n. 
ἐὰν φθάσωσι ταφέντες, ὅμως καὶ ἐκ τῆς τελευταίας τιμῆς, 
χαὶ τοῦ κοινοῦ πάντων σωμάτων ὅρμον ; καὶ ἐκεῖθεν ἐχπίπτουτι. 
Λακεδαιμόνιοι γοῦν Παυσανίαν μηδίσαντα, οὐ μόνον λιμῷ 
ἀπέκτειναν) ἀλλὰ γὰρ καὶ τὸν νεχρὸν ἐξέδαλον αὐτοῦ ἐχτὸς 
τῶν ὅρων ) φησὶν ᾿Ἐπιτιμέδης *. 

᾿ ® 

ἡ. Περὶ μεταθολῆς τύχης. Γ 


Era τίς οὐκ οἷδε τὰς τῆς τύχης μεταβολὰς ὀξυῤῥόπους καὶ 
ταχείας ; 


Λακεδαιμόνιοι γοῦν Θηθαίων ἄρξαντες; αὐτοὶ πάλιν ὑπ᾽ 
ἐκείνων οὕτως ἐχειρώθησαν, ὡς τοὺς Θηδαίονς μὴ μόνον εἰς 
Πελοπόννησον ἀφικέσθαι, ἀλλὰ γὰρ καὶ τὸν Εὐρώταν διελ- 
θεῖν, καὶ τὴν τῶν Λακεδαιμονίων τεμεῖν χώραν" καὶ ὀλίγου 
καὶ τὴν πόλιν κατέλαδον, εἰ μὴ ᾿Επαμινώνδας ἔδεισε, μὴ Πε- 
λοποννήσιοι πάντες συμπνεύσωσι ; καὶ ὑπὲρ τῆς Σπάρτης ἀγω- 
νίσωνται. 

Διονύσιος ὁ τύραννος, καταστὰς ὑπὸ Καρχηδονίων εἰς πο- 
λιορχίαν, οὐδεμιᾶς αὐτῷ σωτηρίας ὑποφαινομένης) αὐτὸς μὲν 
ἄθνμος NV) καὶ ὑπενενόει δρασμόν. Τῶν δὲ ἑταίρων αὐτῷ τις, 
Ἑλλοπίδης ὄνομα, προσελθὼν ἔφατο, Ὦ Διονύσιε, καλὸν ἐν- 
τάφιον ἡ τυραννίς. Αἰδεσθεὶς οὖν ἐπὶ τούτῳ ἀνεῤῥώσθη τὴν 
γνώμην; καὶ σὺν ὀλίγοις παμπόλλους μυριάδας κατηγωνίσατο, 
ἀλλὰ καὶ τὴν ἀρχὴν μείζω ἐποίησε, 


Καὶ Ἀμύντας δὲ ὁ Μακεδὼν, ὑττηθεὶς ὑπὸ τῶν προσοίκων 
βαρδάρων, καὶ ἀποβαλὼν τὴν ἀρχὴν 5) γνώμην μὲν εἶχεν ὡς καὶ 
ἀπολείψων τὴν χώραν τελέως " ἠγάπα γὰρ εἰ δυνηθείη διασῶ- 
ααι αὑτὸν γοῦν μόνον. ᾿Επεὶ dE ἐν τούτοις ñv, ἔφατό τις πρὸς 
αὐτὸν τὴν ᾿Ελλοπίδον φωνήν. Καὶ μικρὸν χῶρον καταλαδὼν ; 








* Sic mss. Vulg., ᾿Επετιμήϑης, 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IV, 8. 143 
leur ait été accordée, ils perdent bientôt le fruit des hon- 
peurs funèbres qui leur ont été rendus, et sont bannis du 
port commun à tous les hommes. Epitimide : rapporte 
que les L'acédémoniens , après avoir fait mourir de faim 
leur roi Pausanias, Aui s'était lié avec les Mèdes, firent 
jeter son cadavre hors des frontières de la Laconie *. 


8. De l'inconstance de la fortune. 


οτος, quelqu'un qui n'ait pas entendu parler des vicis- 
situdes si promptes et quelquefois si subites de la for- 
tune ? 

Les Thébains, après avoir été soumis aux Pr 
niens, les subjuguèrent à leur tour : non contens d’avoir 
pénétré dans le Péloponnèse, ils passèrent l’Eurotas et ra- 
vagèrent la Laconie. Peut-être même auraient-ils pris La- 
cédémone, si Épaminondas n'avait pas craint que tous 
les peuples du Péloponnèse ne s'unissent pour la dé- 
fendre. 

Denys le tyran, assiégé par les Carthaginois, avait 
perdu tout espoir de salut, son courage l'avait abandonné : 
déjà même 1] songeait à prendre la fuite , lorsqu'un de 
ses amis, nommé Ellopidas ?, s’approchant de lui, © 
Denys, lai dit-il , que le titre de roi embellit bien une 
tansbe ! Ce mot fit sentir à Denys la honte de son projet, 
et ranima tellement son courage, qu'après avoir battu, 
avec un petit nombre de soldats , plusieurs milliers d'en- 
nemis , il étendit encore les Res de sa domination. 

Lorsqu'Amyntas, roi de Macédoine 4, ent perdu ses 
Etats, après la victoire que des barbares de son voisinage 
avaient remportée sur lui, il résolut d'abandonner son 
pays , sestimant trop heureux s’il pouvait sauver sa per- 
sonne. Pendant qu'il était occupé de cette idée , quelqu'un 
Jai répéta le propos d’Ellopidas à Denys ὁ : c'en fut asses ; 
Amyntas se rendit maître d'une petite place, et avec 





144 AIAIANOTY ΠΟΙΚΙΔΗΣ ISTOPIAS Δ, ἡ. 
χαὶ ἀθροίσας ὀλίγονς στρατιώτας, ἀνεχτήσατο τὴν ἀρχήν. 


Ὅτι τὸν Ὦχον οἱ Αἰγύπτιοι τῇ ἐπιχωρίῳ φωνῇ "Ovoy ἐκά- 
Jouy, τὸ νωθὲς αὐτοῦ τῆς γνώμης ἐκ τῆς ἀσθενείας τοῦ ζώου 
διαδάλλοντες. Ἀνθ' ὧν ἐκεῖνος τὸν Ἄπιν πρὸς βίαν κατέθυσεν 


"Ov. 


Δίων ὁ Ἱππαρίνον, φυγὰς ὧν ὑπὸ Διονυσίου, μετὰ δισχι- 
λίων στρατιωτῶν αὖθις κατεπολέμησεν, καὶ ὃ πρότερον αὐτὸς 
ἦν, τοῦτο ἐκεῖνον εἰργάσατο; φυγάδα. 


Συραχούσιοι δὲ ἐννέα τριήρεσι πρὸς ἑχατὸν καὶ πεντήκοντα 
τὰς τῶν Καρχηδονίων παραταξάμενοι, κατὰ πολὺ ἐκράτησαν. 


θ. Περὶ Πλάτωνος ἀτυφίας καὶ ᾿Αριστοτέλους ἀχαριστίας. 


ΤΠ άτον ὁ Ἀρίστωνος ἐν Ὀλυμπίᾳ συνεσλήνωσεν ἀγνῶσιν 
ἀνθρώποις ) καὶ αὐτὸς ὧν αὐτοῖς ἀγνώς. Οὕτως δὲ αὐτοὺς ἐχει- 
ρώσατο; καὶ ἀνεδήσατο τῇ συνουσίᾳ y συνεστιώμενός τε αὐτοῖς 
ἀφελῶς; καὶ συνδιημερεύων ἐν πᾶσιν, ὡς ὑπερησθῆναι τοὺς 
ξένους τῇ τοῦ ἀνδρὸς συντυχίᾳ. Οὔτε δὲ ᾿Ακαδημίας ἐμέμνητο, 
οὔτε Σωχράτους ᾿ αὐτόγε μὴν τουτο ἐνεφάνισεν αὐτοῖς, ὅτι κα- 
λεῖται Πλάτων. Ἐπεὶ δὲ ἦλθον εἰς τὰς ᾿Αθήνας, ὑπεδέξατο αὐὖ- 
τοὺς εὖ μάλα φιλοφρόνως. Καὶ οἱ ξένοι, “Aye, εἶπον, ὦ Πλά- 
των. ἐπίδειξον ἡμῖν καὶ τὸν ὁμώνυμον σον, τὸν Σωχράτους ὄμι- 
λητὴν,, καὶ ἐπὶ τὴν ᾿Ακαδυμίαν ἥγησαι τὴν ἐκείνου, καὶ ἐπισύ- 
στῆσον * τῷ ἀνδρὶ, ἵνα τι καὶ αὐτοῦ ἀπολαύσωμεν. Ὁ δὲ, 
ἠρέμα ὑπομειδιάσας ) ὥσπερ οὖν καὶ εἰώθει, Ἀλλ᾽ ἐγώ, φησιν, 
αὐτὸς ἐχεῖγός εἰμι. Οἱ δὲ ἐξεπλάγησαν, εἰ τὸν ἄνδρα ἔχοντες 
μεθ᾽ ἑαυτῶν τὸν τοσοῦτον ἠγνόησαν, ἀτύφως αὐτοῦ σνγγενο- 


ΓΝ 





* Al., ἀποσύστησον. 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN , ἡ, 9. 143 
trèspeu de soldats qu'il ÿy rassembla, il recouvra son 
royaume. 

Les Egyptiens désignaient Artaxerce Ochus par un mot 
de leur langue qui signifie “πὸ * , se moquant ainsi de la ᾿ 
lâcheté de ce prince, par la comparaison qu'ils en fai- 
saient avec le caractère paresseux de l'animal. Ochus, pour 
se venger ?, leur enleva leur bœuf Apis, et en fit un sa- 
crifice à l'âne. | 

Dion , fils d'Hipparinus , que Denys avait exilé, revint 
attaquer le tyran avec une armée de deux mille hommes, 
et le réduisit à l'état de fugitif, auquel lui-même l'avait 
réduit un peu auparavant. . 

Les Syracusains , avec neuf vaisseaux, remportèrent une 
victoire complète sur les Carthaginois qui en avaient cent 
cinquante. 

9. Modestie de Platon. ᾿ 


Piarox , fils d'Ariston, étant à Olympie , se trouva logé 
avec des gens qu’il ne connaissait pas, et de qui il n’était 
pas connu. ἢ] mangeait sans facon à la même table , et pas- 
sait avec eux les jours entiers. Bientôt il sut tellement ga- 
gner l'amitié de ces étrangers, que, charinés de sa société, 
ils se félicitaient de l’heuret:x hasard qui leur avait faitren- 
contrer un tel homme. ἢ] ne leur parla ni de l'académie ni 
de Socrate, et se contenta de leur dire qu'il se nommait 
Platon. Quelque temps après, ces étrangers étant venus 
à Athènes, Platon les reçut avec toute sorte d'honnèteté. 
Eux alors adressant la parole au philosophe, « Faites-nous 
voir, lui dirent-ils, le disciple de Socrate, qui porte le 
même nom que vous; conduisez-nous à son école; recom- 
mandez-nous à ce personnage célèbre , afin que nous puis- 
sions profiter de ses lumières. » Platon, avec un sourire qui 
lui était naturel , « C’est moi, » leur dit-il. Les étrangers 
furent extrêmement surpris d’avoir méconnu ce grand 
homme, dans le temps où il vivait familièrement avec 


ÉLIEN. —GR.-PR,. το. 





146 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΒΕΣ IZTOPIAZ Δ, ιβ. 
μένου καὶ ἀνεπιτηδεύτω; αὐτοῖς, καὶ δείξαντος ) ὅτι δύναται 
καὶ ἄνευ τῶν συνήθων λόγων χειροῦσθαι τοὺς συνόντας. 


Ὅτι Πλάτων τὸν ᾿Αριστοτέλη ἐχάλει Πῦλον. Τί δὲ ἐδού- 
λετο αὐτῷ τὸ ὄνομα ἐκεῖνο; Δηλονότι ὡμολόγηται, τὸν πῶ- 
λον, ὅταν κορεσθῇ τοῦ μητρῴου γάλακτος 7) λαχτίζειν τὴν μὴ- 

, , + Υ , 5 , + = 9 
τέρα. Ἤνίττετο οὖν καὶ Πλάτων ἀχαριστίαν τινὰ τοῦ ᾽Αριστο- 
τέλους. Καὶ γὰρ ἐκεῖνος τὰ μέγιστα εἰς φιλοσοφίαν παρὰ 
Πλἄτωνος λαδὼν σπέρματα χαὶ ἐφόδια, εἶτα ὑποπλυσθεὶς 
τῶν ἀρίστων ) καὶ ἀφηνιάσας ) ἀντῳκοδόμυσεν αὐτῷ διατριβὴν; 
καὶ ἀντιπαρεξήγαγεν ἐν τῷ περιπάτῳ ἑταίρους ἔχων καὶ ὁμιλη- 
τὰς, καὶ ἐγλίχετο ἀντίπαλος εἶναι Πλάτωνι. 
+ 


ι. Πῶς εἶχε πρὸς τὸν δῆμον τῶν ᾿Αθηναίων ὁ Περικλῆς. 


Era οὐκ ἦν τοῦ δήμου τοῦ Ἀθηναίων Θεραπευτιχκὸς ὁ Ξαν- 
θίππου Περικλῆς ; ᾿᾿'μοὶ μὲν δοκεῖ, Ὁσάκις γοῦν ἔμελλεν εἰς 
τὴν ἐχχλυσίαν παριέναι ἤνχετο under αὑτῷ ῥῆμα ἐπιπολάσαι 
τοιοῦτον. ὅπερ οὖν ἔμελλ εν ἐλτραχύνειν τὸν δῆμον ) πρόσαντες 
αὐτῷ γενόμενον , καὶ ἀδούλητον δόξαν. di 


ια. Περὶ Σωχράτους φιλοκαλίας. 


΄ / μὴ , 3 = 

Διογένης ἔλεγε καὶ τὸν Σωκράτην αὐτὸν τρυφῆσαι " περιειρ- 
γάσθαι γὰρ καὶ τῷ οἰχκιδίῳ ) καὶ τῷ σκιμποδίω, χαὶ ταῖς βλαύ- 
ταῖς δὲ αἷσπερ οὖν ἐχρῆτο Σωκράτης ἔστιν ὅτε. 


ιβ. Περὶ Ἑλένης εἰκόνος ὑπὸ Ζεύξιδος γραφείσης. 


Ὁ ΖΕΙ͂ΞΙΣ ὁ Ἡρακλεώτης ) ὅτε τὴν ᾿Ελένην ἔγραψε, πολλὰ 
“ἐχρηματίσατο ἐκ τούτου τοῦ γράμματος" οὐ γὰρ Eixñ, καὶ ὡς 
ἔτυχε; τοὺς βουλομένους ἀνέδην εἴα ὁρᾷν αὐτὴν, ἀλλ᾽ ἔδει pr- 
τὸν δργύριον καταβαλεῖν, εἶτα οὕτω ϑεάσασθαι. Ὡς οὖν 





HISTOIRES DIVERSES Ὁ ἜΠΙΕΝ) IV, 12. . 147 
eux : ils ne pouvaient s'en prendre qu’à sa modestie. Ainsi 
Platon avait fait voir qu'il pouvait plaire et se faire des 
amis, sans le secours de sa philosophie. 

Le même Platon donnait à Aristote le nom de Poulain. 
Que signifiait ce nom ? On sait que le poulain donne des 
coups de pied à sa mère , après s'être rassasié de son lait. 
Sans doute ce nom désignait l'ingratitude d'Aristote, qui, 
après avoir puisé dans les leçons de Platon les principes de 
la philosophie , après s'être rempli de ses préceptes, s’éloi- 
gna de lui, éleva une école contre celle de son maître, 
alla , escorté de ses disciples et de ses anmis , l'attaquer au 
milieu de la promenade , et aflecta de le contredire en 
tout ". 


16. Conduite de Périclès envers le peuple d’ Athènes. 


N: pourrait-on pas reprocher à Périclès, fils de Xan- 
thippe , d'avoir poussé trop loin sa complaisance pour le 
peuple d'Athènes ? Pour moi , je le pense ainsi. Toutes les 
fois que Périclès devait parler dans une assemblée , il fai- 
sait des vœux pour ne laisser échapper aucune parole qui 


pôt choquer le peuple , ou contrarier ses penchans et ses 
volontés. É 


11. De Socrate. 


Diociom accusait Socrate d'un excès de délicatesse peu 
philosophique. Il lui reprochait d'être trop recherché dans 


sa maison *, dans son lit, et jusque dans certaines chaus- 
sures dont il se servait quelquefois ?. 


12. D'un tableau d'Hélène peint par Zeuxis._ 


Zzuxxs d'Héraclée avait fait un tableau d'Hélène . Qui lui 
valut beaucoup. d'argent 4. Bien loin de le montrer gratis, 
il ne permettait de le voir qu'autant qu'on payait d'avance 
une certaine sonrme qu'il avait fixée. Le trafic que Zeuxis 


* 10 





118, AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗΣ IZTOPIAZ Δ, uw. 


μίσθωμα τοὺ Ἡρακλεώτου λαμβάνοντος à ὑπὲρ τῆς γραφῆς) x À» 
λουν οἱ τότες Ἕλληνες ἐχείγγν τὴν ᾿Ελένην Ἑταίραν. 


(7. Ἐπικούρου γνώμη; καὶ εὐδαιμονία. 


"Enirorpoz ὁ Γαργήττιος ἔλεγεν, Ὧ ὀλίγον οὐκ ἱκανὸν, 
ἀλλὰ τούτῳ γε οὐδὲν ἱκανόν. Ὃ αὐτὸς ἔλεγεν ἑτοίμως ἔχειν 
χαὶ τῷ Act περὶ εὐδαιμονίας διαγωνίζεσθαι, μάζαν ἔχων καὶ 
ὕδωρ. Ταῦτ᾽ οὖν ἐννοῶν ὁ ᾿Επίχουρος,, τί βονλόμενος ἐπήνει τὴν 
ἡδονὴν, εἰσόμεθα ἄλλοτε. 


Φ 


τὸ. Περὶ χρημάτων φειδοῦς nai φνλακχῆς. 


Πολλάκις τὰ χατ᾽ ὀβολὸν μετὰ πολλῶν πόνων συναχθέντα 
χρήματα, κατὰ τὸν ᾿Αρχέλοχον εἷς πόρνης γυναικὸς ἔντερον 
καταίρουσιν. Ὥσπερ γὰρ ἐχῖνον λαθεῖν μὲν ῥάδιον ) συνέχειν 
δὲ χαλεπὸν σὕτω καὶ τὰ χρήματα. Καὶ ᾿Αναξαγόρας ἐν τῷ 
περὶ βασιλείας φγυσὶ, Χαλεπὸν χρήματα συναγείρασθαι 5 χαλε-- 
πώτερον δὲ φυλακὴν τούτοις περιθεῖναι. 


se. Περί τινων ἐν νόσῳ μουσικὴν καὶ ἄλλα μεμαθηχότων, καὶ 
ἰσχυρῶν γεγενημένων. 


Τέρωνά φασι τὸν Σικελίας τύραννον τὰ πρῶτα ἰδιώτην εἶναι, 
καὶ ἀνθρῶπων ἀμουσότατον, καὶ τὴν ἀγροιχίαν ἀλλὰ μηδὲ κατ᾽ 
ὀλίγον τοῦ ἀδελφοῦ διαφέρειν τοῦ Γέλωνος ἐπεὶ δὲ αὐτῷ συν- 
νέχθη νοσῆσαι) μουσικώτατος ἀνθρώπων ἐγένετο, τὴν σχο- 
λὴν τὴν ἐκ τῆς ἀῤῥωστίας: εἰς ἀκούσματα πεπριδευμένα κατα- 
θέμενος. Ῥωσθεὶς οὖν Ἱέρων συνῆν Σιμωνίδῃ τῷ Κείῳ, καὶ 
Πινδάρῳ τῷ Θηδαίῳ; καὶ Reno? τῷ Ἰουλιήτη. Ὅ δὲ Γέ- 
λων ἄνθρωπος ἄμουσο. _. ; 


Μουσικώτατον δὲ λέγουσι καὶ Ἰτολεμαῖον JEvéo)at τὸν 
δεύτερον, καὶ αὐτὸν νοσήσαντα. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, [V, 15 149 
fit ainsi de son Hélène , donna lieu aux Grecs d'alors de la 
nommer {a Prostituée. 


13. Sentiment d’'Epicure sur le bonheur. 


Epicore de Gargette : disait : « Celui qui ne sait pas 
se contenter de peu, n’en a jamais assez. » Il disait encore 
que pourvu qu'il eût du pain et de l’eau, 1] disputerait de 
bonheur avec J upiter même. Puisqu'Epicure pensait ainsi, 
il nous reste à savoir dans quel esprit il a fait l'éloge de la 
volupté *. 


14. De l’économie, et de la conservation de son bien. 


8 

Souvent , dit Archiloque ὁ, des richesses amassées avec 
beaucoup de peine , et obole à obole , sont englouties par 
une prostituée. Il en est , ajoute-t-il , de l'argent comme 
du hérisson : il est aisé de se saisir de cet animal , et diff- 
cile de ne le pas laisser échapper. Anaxagoras 4, dans son 
ouvrage intitulé, De la royauté, dit pareillement des ri- 
chesses , qu’il en coûte encore plus pour les conserver que 
pour les acquérir À 


15. Exemples singuliers de l'utilité de la maladie. 


Η λον, tyran de Sicile , qui n'avait jamais cultivé son 
esprit, était, dit-on, le plus ignorant des hommes, si l'on 
en excepte son frère Gélon ὅ : mais étant tombé malade , 
réduit à l'inaction par sa faiblesse, il profita de son loi- 
sir pour prendre des leçons de quelques savans; et bien- 
tôt il se trouva lui-même fort instruit. Aussi, depuis qu'il 
eut recouvré la santé, il conserva toujours une liaison in- 
timre avec Simonide de Eéos, Pindare de Thèbes, et Bacchy- 
lide de Iulis ‘. Pour Gélon, 1] resta dans son ignorance. 

J'ai ouï dire de mème que Ptolémée π' devint savant 
durant le cours d’une maladie. | 





150 AIAIANOY TIOIRIAHE JETOPIAZ Δ, ue. 

Λέγει δὲ nai Πλάτων τὸν Θεάγην φιλοσοφῆσαι δι᾿ οὐδὲν 
ἄλλο, à διὰ τὴν νοσοτροφίαν " εἴργουσα γὰρ αὐτὸν ἐκείνη τῶν 
πολιτικῶν, συνήλασεν εἰς τὸν τῆς σοφίας ἔρωτα. Τίς δὲ οὐχ 
ἂν νοῦν ἔχων συνυύξατο καὶ Ἀλκιθιάδῃ νόσον, καὶ Κριτίᾳ, καὶ 
Παυσανίᾳ τῷ Λακεδαιμονίῳ; καὶ ἄλλοις; ᾿Αλκιδιάδῃ μὲν καὶ 
Κριτίᾳ, ἵνα μὴ) ἀποδράντες Σωχράτους͵ ὁ μὲν ὑθριστὴς γέ- 
nt, καὶ ποτὲ μὲν φιλολάχων, ποτὲ δὲ βοιωτιάζῃ τὸν τρό- 
mov, καὶ αὖ πάλιν ϑετταλίζῃ, χαὶ τοῖς Μήδων καὶ Περσῶν 
ἀρέσκηται ἐν Φαρναθάζον γενόμενος" τυραννιχώτατος δὲ καὶ 
φονιχώτατος ὁ Κριτίας γενόμενος, καὶ τὴν πατρίδα ἐλύπησε 

πολλὰ, καὶ αὐτὸς μισούμενος; τὸν βίον κατέστρεψϑ. 


Καὶ Στράτων δὲ ὁ Κοῤῥάγονυ εἰς δέον ἔοικε νοσῆσαι" εὖ 

γὰρ γένους ἥκων.) εὖ δὲ καὶ πλούτον, οὖκ ἐγυμνάζετο. Καμὼν 
᾿ δὲ τὸν σπλῆνα, καὶ θεραπείας δεγθεὶς τῆς ἐκ τῶν γυμνασίων, 
τὰ μὲν πρῶτα; ὅσον ἐς τὸ ὑγιᾶναι; ἐχρῆτο αὐτοῖς" χωρῶν δὲ 
ἐς τὸ πρόσω τῆς τέχνης 5» καὶ ἐν ἔργῳ τιθέμενος αὐτὴν, Ὀλυμ- 
πιάσι μὲν ἐνίκησεν ἡμέρᾳ μιᾷ πάλην καὶ παγχράτιον, καὶ τῇ 
ἑξῆς Ὀλυμπιάδι ", καὶ ἐν Νεμέᾳ δὲ, καὶ Πυθοῖ, καὶ ἸΙσθμοῖ. 


Δημοχράτης ὁ παλαιστὴς, καὶ αὐτὸς νοσήσας τοὺς πόδας; 
παριὼν εἰς τοὺς ἀγῶνας; καὶ στὰς ἐν τῷ σταδίῳ, περιγράφων 
ἑαυτῷ κύκλον, προσέταττε τοῖς ἀντιπαλαισταῖς ἔξω τῆς γραμ- 
μῆς αὐτὸν προέλκδιν. οἱ δὲ ἡττῶντο ἀδυνατοῦντες " ὁ δὲ, 





“ Οὐκ ἔῤῥωται τὸ χωρίον, Sic doclissim. Cor. , ut multi jan 
sensére , qui alii aliter conjiciunt. 





\ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IV, 15. 151 


Nous apprenons de Platon, que Théagès : dut à une 
longue maladie ses connaissances philosophiques. Comme 
ses infirmités l’'empêchaient de se livrer aux affaires publi- 
ques, il s’appliqua tout entier à l'étude de la philosophie. 
Quel est l’homme sensé qui n'eût pas souhaité une pareille 
maladie à Alcibiade , à Critias , au Lacédémonien Pausa- 
nias, et à quelques autres personnages du même caractère ? 
On n'aurait pas vu Alcibiade et Critias s'éloigner des prin- 
cipes de Socrate ; on n'aurait point eu à reprocher au pre- 
mier les écarts de sa conduite ; d’avoir changé de mœurs 
comme de pays, adoptant successivement les manières des 
Spartiates, des Béotiens , des Thessaliens , et finissant 
par se plonger &ans les délices des Mèdes et des Perses, 
à la cour de Pharnabaze *. Le second ne serait pas devenu 
un tyran et un monstre de cruauté ; il n'aurait pas fait le 
malheur de sa patrie ; 1] n'aurait pas emporté au tombeau 
la haine de ses concitoyens ὃ. 

Il fut avantageux à Straton, fils de Corrhagus {, d’avoir 
été malade. Né riche et d’une famille considérable , Stra- 
ton avait négligé les exercices de la gymnastique; mais 
ayant été attaqué d'un mal de rate, il y eut recours comme 
à un remède efficace. Ce ne fut d’abord que pour le besoin 
qu’en avait sa santé : ensuite, flatté des progrès qu'il fai- 
sait dans cet art , il s’y livra avec tant d’ardeur , qu'il par- 
vint à remporter dans le même jour le prix de la lutte et 
du pancrace aux jeux olympiques. Il fut encore couronné 
à l’olympiade suivante, ainsi qu'aux jeux néméens, pythi- 
ques, et isthmiens. | | 

Le lutteur Démocrate, quoique fort incommodé d’un 
mal aux pieds, se rendit au lieu destiné pour les jeux. Là, 
se plaçant au milieu du stade , et traçant un cercle autour 
de lui, il proposa aux lutteurs à qui il venait disputer le 
prix, d'essayer de le tirer de cette enceinte : comme ils ne 
purent en venir à bout, Démocrate, pour être demeuré 





152 AIAIANOY IIOIKIAHEZ IZTOPIAE Δ, ct. 


εὖ διαβὰς ἐν τῇ στάσει καὶ ἐγχρατῶς, στεφανούμενος ἀπήει. 


» 


ic. Παλαιῶν τινων ἰδιότητες. 


"Ein προσέχῃ τις Καλλίᾳ, φιλοπότην αὐτὸν ἐργάσεται ὁ 
Καλλίας" ἐὰν Ἰσμηνίᾳ, αὐλητήν" ἀλαζόνα, ἐὰν Ἀλχιβιάδη" 
ὀψοποιὸν, ἐὰν Κρωξύλῳ᾽ δεινὸν εἰπεῖν, ἐὰν Δυμοσθένει" στρα- 
τηγικὸνγ ἐὰν ᾿Επαμινώνδα" μεγαλόφρονα, ἐὰν ᾿Αγησιλάῳ " 
χαὶ χργστὸν ἐὰν Φωκίωνι᾽ καὶ δίκαιον, ἐὰν Ἀριστείδῃ καὶ 
σοφὸν, ἐὰν Σωχράτει. 


ιζ. Πνθαγόρον ϑαυμάσια καὶ δόξαι. 


Éafaasxe Πυθαγόρας τοὺς ἀνθρώπονς, ὅτι κρειττόνων γεγέ- 
νῆται σπερμάτων ) À κατὰ τὴν φύσιν τὴν ϑινητὴν" τῆς γὰρ αὐὖ- 
τῆς ἡμέρας ὥφθη καὶ κατὰ τὴν αὐτὴν ὥραν ἐν Μεταποντίω, 
φησὶ) καὶ ἐν Κρότωνι. Καὶ ἐν Ὀλυμπία δὲ παρέφηνε χρυσοῦν 
τὸν ἕτερον τῶν μηρῶν. Καὶ Μυλλίαν δὲ τὸν Κροτωνιάτην 
ὑπέμνησεν, ὅτι Μίδας ὁ Γορδίον ἐστὶν ὁ Φρύξ. Καὶ τὸν ἀετὸν 
δὲ τὸν λευχὸν κατέψησεν ὑπομείναντα αὐτόν. ᾿Αλλὰ καὶ ὑπὸ 
τοῦ Κώσα τοῦ ποταμοῦ διαδαίνων προσεῤῥήθη,, τοῦ ποταμοῦ 
εἰπόντος αὐτῷ͵ Χαῖρε Πνθαγύρα. 


Ἔλεγε δὲ ἱερώτατον εἶναι τὸ τῆς μαλάχης φύλλον. Ἔλε- 
γεν, ὅτι πάντων σοφώτατον ὁ Δριθμός " δεύτερος δὲ, ὁ τοῖς 
πράγμασι τὰ ὀνόματα ϑέμενος. 


Καὶ τὸν σεισμὸν ἐγενεαλόγει οὐδὲν ἄλλο εἶναι, ἢ σύνοδον 

ὃν τεθνεώ Ἡ δὲ Ἶρις, ἔ $ ἢ τοῦ Νείλου πε 
τῶν τεθνεώτων. € Ἴρις, ἔφασκεν; ὡς ἡ γῆ τοῦ ΙΝεέλουεστί. 
Καὶ ὁ πολλάκις ἐμπίπτων τοῖς ὠσὶν ἦχος, φωνὴ τῶν χρειτιτό- 
νων, Οὐχ οἷόν τε δὲ ἦν διαπορῆσαι ὑπέρ τινος αὐτῷ, ἣ τοῖς 





# Vid. not. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IV, 17. 153 
ferme et inébranlable dans son poste, remporta la cou- 
ronne'. 


16. Caractères particuliers de quelques anciens. 


Cœur qui se laisserait conduire par Callias 2, deviendrait 
ivrogne ; avec Isménias * , on deviendrait joueur de flûte, 
avantageux avec Alcibiade ; Crobylus 4 ferait des cuisi- 
niers. On apprendrait de Démésthène l'art de parler avec 
force ; d'Epaminondas, l'art de la guerre. Agésilas inspire- 
rait la noblesse des sentimens , Phocion la bonté, Aristide 
la justice , Socrate la sagesse. | 


17. Opinions de Pythagore ; traits singuliers qui le 
concernent. 


P YTHAGORE publiait hautement que l'excellence des ger- 
mes dont il était formé lui avait communiqué l’immorta- 
lité 5: On le vit, en eflet , le même jour et à la même 
heure , à Métaponte et à Crotone : il montra dans Olympie 
une de ses cuisses, qui était d'or ὁ : il rappela au Croto- 
niate Myllias ?, que c'était lui-même qui avait autrefois 
régné en Phrygie * , sous le nom de Midas, fils de Gor- 
dius. Un jour, un aigle blanc vint se poser auprès de lui, 
et s’en laissa caresser. Une autre fois, en passant le fleuve 
Cosas *, le dieu du fleuve l’appela par son nom, et lui dit, 
Salut à Pythagore. 

Selon ce philosophe, la feuille de mauve !° était un objet 
sacré. Rien dans l'univers n'était aussi sage que le Nom- 
bre "" : la première place , après le Nombre , appartenait 
à celui qui donna des noms aux choses. 

Il prétendait que les morts , en se rassemblant , produi- 
sent les tremblemens de terre ; que l'arc-en-ciel était la 
source du Nil '", et que l'espèce de bourdonnement qui re- 
tentit souvent dans les oreilles, est la voix des génies. Per- 
sonne n'osait lui proposer ni doute, ni question: on rece- 





. 


Ὶ 


154 AIAIANOY IIOIKIAHZ IZTOPIAZ Δ, :6. 

deydetoi τι προσερωτῆσαι, ἀλλ᾽, ὡς χρησμῷ ϑείῳγ οὕτως oi 
τότε προσεῖχον τοῖς, λεγομένοις ὑπ᾽ αὐτοῦ. Ἐπιστρεφομένου δὲ 
τὰς πόλεις αὐτοῦ; διέῤῥει λόγος ) ὅτι Πυθαγόρας ἀφίκετο οὐ δι- 
δάξων, ἀλλ᾽ ἰατρεύσων. 

Προσέταττε δὲ ὁ αὐτὸς Πυθαγόρας καρδίας ἀπέχεσθαι, καὶ 
ἀλεκτρυόνος λευκοῦ, rai τῶν ϑνυησειδίων παντὸς μᾶλλον ») καὶ 
μὴ χρῆσθαι βαλανείῳ; μηδὲ βαδίζειν τὰς λεωφόρους" ἄδηλον 
yap εἰ καθαρεύουσι χαὶ αὐτὰ ἐχεῖνα. 


en. Περὶ αἰδοῦς καὶ τιμῆς τοῦ Διονυσίου πρὸς Πλάτωνα. 


Ὅτε κατῆλθε Πλάτων ἐν Σικελίᾳ κλητὸς, πολλὰ ἐπὶ πολλοῖς 
ἐπιστείλαντος τοῦ Διοννσίου, καὶ ἀνήγαγεν αὐτὸν ἐπὶ τὸ ἅρμα 
ὁ νέος Διονύσιος, αὐτὸς μὲν ἡνιοχῶν, παραιβδάτην δὲ ποιγσά- 
μενος τὸν Ἀρίστωνος, τότε δή φασι Συρακούσιον ἄνδρα, χα- 
pésvta, καὶ τῶν Ὁμήρον μὴ ἀπαίδευτον, ἡσθέντα τῇ ὄψει 
ταύτῃ γ ἐπειπεῖν τὰ ἐξ Ἰλιάδος ἐκεῖνα, παρατρέψεντα ὀλίγον " 

. . κὸν... Μέγα δ' ἔδραχε φίγινος ἄξων 
Βριθοσύνη" δεινὸν γὰρ ἄγεν βροτὸν, ἄνδρα τ᾽ ἄριστον. 
Ὅτι ὑπόπτις ὧν εἰς πάντας ὁ Διονύσιας 7) ὅμως εἰς Πλάτωνα 
τοσαύτην ἔσχεν αἰδῶ ὡς ἐχεῖνον μόνον εἰσιέναι πρὸς αὐτὸν 
μὴ ἐρεννώμενον, καίτοι Δίωνος αὐξὸν ἐπιστάμενος ἑταῖρον εἰς 


: 


τὰ ἔσχατα εἶναι. 


d | . ré - | , ΝΥ 
ιθ. Ὅτι παιδείαν ἐτῴγσε Φίλιππος , καὶ περὶ ᾿Αριστοτέλους. 


! * 9 , , - | 
D innoz ὁ Μακεδὼν οὐ μόνον ἐλέγετο τὰ πολέμια εἶναι 
+ ἢ 1 9 CS 8 - ΠῚ ι [4 3 , 
ἀγαθὸς, καὶ εἰπεῖν δεινὸς. ἀλλὰ καὶ παιδείαν ἀνδρειότατα 
3 3 = = . - ᾿ 
ἐτίλα. Λριστοτέλει γοῦν χορηγήσας πλοῦτον ἀνενδεῆ, αἴτιος. 
γέγονε πολλῆς καὶ ἄλλης πολυπειρίας; ἀτὰρ οὖν καὶ τῆς γνώ- 
σεως τῆς κατὰ τὰ ξῶχ' χαὶ τὴν ἱστορίαν αὐτῶν ὁ τοῦ Νιχο- 


"» 





+ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, LV, 11. 155 


vait ce qu'il avait dit comme autant d'oracles des dieux :. 
Lorsqu'en voyageant il arrivait dans une ville, « Pytha- 
gore; disaiton, vient ici, non pour enseigner, mais pour 
guérir *. 
Le même philosophe e exigeait qu'on s’abstint de manger + 

le cœur des animaux * , la chair du coq blanc ‘, surtout 

, celle des animaux qui éicntnoets de leur mort naturelles. 
1l'interdisait aussi‘ les bains°, et ne voulait pas qu'on suivit 

* les chemins publics’, parce qu'on n'est jamais certain 
que ces Jieux soient parfaitement purs. - 


18. Honneurs que Denys rendit à Platon. 


Ῥιματον , que Denys le jeune avait invité par plusieurs 
lettres à venir en Sicile, y étant enfin arrivé , le tyran le 
fit monter sur son char , et voulut servir lui-même de co- 
cher au fils d'Aristou. Alors , dit-on , un Syracusain | 
homme d'esprit, qui avait bien lu Homère, surpris agréa- 
blement de ce qu’il voyait, cita ces vers de l’Iliade , en y 
faisant un léger changement : L’essieu gémit sous ce mr 
énorme ; il porte à la fois un mortel redoutable, et le plus 
vertueux des hommes ὃ. | 

On remarque de plus que Denys, qui se défiait de tout 
le monde , avait tant de vénération pour Platon , que ce 
philosophe était le seul qui entrût chez le tyran sans être 
fouillé , quoique Denys fût instruit des liaisons intimes de 
Platon avec Dion ». 


19. De Philippe et d'Aristote. 


Parwee , roi de Macédoine , ne fut pas seulement célè- 
bre par son habileté dans l’art de la guerre et par son élo- 
quence : à ces deux qualités , il joignit le mérite Pestimer 
le savoir. En comblant de richesses Aristote, 1] le mit en 
état d'acquérir des connaissances très-étendues dans tous 
les genres, et particulièrement dans l'histoire des ani- 





156 AIAIANOY IOIRIAIZ IZTOPIAZ ἃ, xx. ‘ 
μάχον διὰ τὴν ἐκ Φιλίππον περιουσίαν ἐκαρπώσατο. Kai Ηλά- 
τωνα δὲ ἐτίμησε. καὶ Θεόφραστον. 
te 
x. Ilepi Aruoxpitou, καὶ τῆς περὶ αὐτοῦ, (Θεοφράστου, 
Ἱπποχράτους, καὶ ἄλλων δόξης. 


;ὔ ες 9 | ἢ ᾽ » ᾿ 

Δημόκριτον τὸν AGdrpirry λόγος ἔχει τά τε ἄλλα γενέσθαι 

4 4 4 \ » C2 -« ι 9 Ψ ’ ᾿ 
σοφὸν 7 ai δὴ καὶ ἐπιθυμῆσαι λαθεῖν, καὶ ἦν ἔργῳ Ξϑέσθαι σφό- 
pa πάνυ τοῦτο" διὰ ταῦτά τοι καὶ πολλὴν ἐπήει γὴν. Ἧκχεν 
οὖν καὶ πρὸς τοὺς Χαλδαίους, εἰς Βαδυλῶνα ; καὶ πρὸς τοὺς 
Μάγους; καὶ τοὺς Σοφιστὰς τῶν Ἰνδῶν. Τὴν παρὰ τοῦ Axuag- 
ἔππον τοῦ πατρὺς οὐσίαν εἰς τρία μέρη νεμηθεῖσαν τοῖς ἀδελ- 
φοῖς τοῖς τρισὶ, τ᾽ ἀργύριον μόνον λαθὼν ἐφόδιον τῆς ὁδοῦ, 

Ι 4 æ - Ψ ᾿ εἶ», ' ; 

τὰ λοιπὰ τοῖς ἀδελφοῖς εἴασε. Διὰ ταῦτά τοι χαὶ Θεόφραστος 
αὐτὸν ἐπύήνει, ὅτι περιΐει γρείττονα ἀγερμὸν ἀγείρων Mere- 
λάου καὶ Ὀλνσσέως. ‘Exeivor μὲν γὰρ ἡλῶντο, αὐτόχρημα 
Φοινίκων ἐμπόρων μυδὲν διαφέροντες" χρήματα γὰρ ἤθροιζον, 
καὶ τοῦ περίπλου ταύτην εἶχον τὴν πρόφασιν. 


Ὅτι οἱ "AGdrpitar ἐκάλουν τὸν Δηυόχριτον Φιλοσοφίαν, 
τὸν δὲ Πρωταγόραν 7 Λόγον. Κατεγέλα δὲ πάντων ὃ Δημό- 
χριτος.), χαὶ ἔλεγεν αὐτοὺς μαίνεσθαι" ὅθεν χαὶ Γελασῖνον αὖ- 

, 2 ’ . - LA + . 9 ᾿ 4 € n 
τὸν ἐκάλουν oi πολῖται. Λέγουσι δὲ οἱ αὐτοὶ τὸν ‘nroxpdrnv 
περὶ τὴν πρώτην ἔντευξιν ὑπὲρ τοῦ Δυμοχρίτου δόξαν λαθεῖν , 
ὡς μαινομένον" προϊούσης δὲ αὐτοῖς τῆς συνουσίας, εἰς ὑπερ- 
δολὴν ϑαυμάσαι τὸν ἄνδρα. Λέγουσι dE, Δωριέα ὄντα τὸμ 
€ è ᾽ 3 3 T = “« / » Tr 
ἱπποχράτην, ἀλλ οὖν τῆν τοῦ Δημοχρίτον χάριν) τῇ [ἀδι 
φωνῇ συγγράψαι τὰ συγγράμματα. 


ῳ “* Παιδιχὰ Σωχράτους, καὶ Πλάτωνος. 


On: παιδικὰ ἐγένετογ Σωχράτους μὲν Ἀλκιθιάδης, Πλάτω- 
nt ’ € ? / 4. 3 ’ , æ 959 … 
vos VE Δίων. Ὁ μὲν τοι Δίων καὶ ἀπώγητό τι τοῦ ἐραστοῦ, 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ÎV, 21. 157 
maux ; histoire quon peut regarder comme le fruit des 
bienfaits de Philippe '. Platon et Théophraste furent aussi 
en grande considération auprès de ce prince. 


20. De Démocrite. 


Exrne plusieurs traits de sagesse dont la renommée fait’ 
honneur à Démocrite d’Abdère, on doit surtout remar- 
quer le projet qu’il conçut de vivre inconnu , et le choix 
des moyens qu'il employa pour y parvenir. Il prit le parti 
de voyager en diflérens pays : il s’entretint à Babyloneavec 
les Chaldéens, en Perse avec les Mages , aux Indes avec les 
Gymnosophistes. Des biens que Damasippe son père * avait 
partagés entre ses trois fils, Démocrite ne prit qu’une 
somme d'argent pour ses voyages, et abandonna le reste à 
ses frères. 1] a mérité que Théophraste dit de lui , qu'il 
rapporta de ses courses des choses plus précieuses que n’a- 
vaient fait Ulysse et Ménélas , qui , semblables à des mar- 
chands phéniciens , ne parcoururent les terres et les mers 
que dans la vue d'amasser de l'argent. | 
Les Abdéritains appelèrent Démocrite la philosophie”, 

comme ils appelèrent Protagoras le discours 1. Démocrite 
traitait toûs les hommes de fous ; ils étaient pour Jui un 
objet continuel de risée : de là, il fut nommé par ses conci- 
toyens Gelasinus (le rieur). On raconte que la première 
fois qu'Hippocrate le rencontra, il le prit pour un insensé; 
mais que dans Ja suite, ayant eu occasion de le voir sou- 
vent, il conçut pour lui la plus haute estime. On ajoute 
même que ce fut en l'honneur de Démocrite, qu'Hippo- 
crate, né Dorienf, écrivit ses ouvrages en dialecte ionique. 


21. De Socrate et de Platon. 


Socrare aimait Alcibiade : Platon avait pour Dion la 
plus grande tendresse ; et cette tendresse ne fut pas inutile 
à Dion. | 





158 AIAIANOT ΠΟΙΚΙΛῊΣ ἹΣΤΟΡΊΑΣ Δ. κε. 
x. Περὶ ᾿Αθηναίων ἁδροσύνγς. 


Oi πάλαι ᾿Αθηναῖοι ἁλουργῆ μὲν ἠμπεέχοντο ἱμάτια, ποιχί- 
λους δὲ ἐνέδυνον χιτῶνας " χορύμθους δὲ ἀναδούμενοι τῶν ἐν 
τῇ κεφαλῇ τοιχῶν, χρυσοῦς ἐνείροντες αὐταῖς τέττιγας, καὶ 
κόσμον ἄλλον πρόσθετον περιαπτόμενοι χρυσοῦ) προΐήεσαν. 
Καὶ ὀχλαδίας αὐτοῖς δίφρους οἱ παῖδες ὑπέφερον, ἵνα μὴ καθ- 
ίζωσιν ἑαντοὺς εἰκῇ, καὶ ὡς ἔτνχε. Δῆλον δὲ, ὅτι καὶ ἡ τρά- 
πεξα ἦν αὐτοῖς, καὶ ἡ λοιπὴ δίαιτα ἁδροτέρα. Τοιοῦτοι δὲ ὄχτες 
τὴν ἐν Μαραθῶνι péyrv ἐνίχησαν. 


” 


? 49 ’ 
x}. Περί τινων ἀσώτων. 


Ὅτι Περικλέα 7) καὶ Καλλίαν τὸν Ἱππονίχον ) καὶ Nixlæy τὸν 
Περγασῆθεν, τὸ ἀσωτεύεσθαι, χαὶ ὁ πρὸς ἡδονὴν Bios, εἰς 
ἀπορίαν περιέστησεν" ἐπεὶ γὰρ ἐπέλιπε τὰ χρήματα αὐτοὺς *, 
οἱ τρεῖς κώνειον, τελευταίαν πρόποσιν, ἀλλήλοις προπόντες 
ὡσπεροῦν ἐκ συμποσίου ἀνέλυσαν. 


»0. Πῶς ἄν ἡ φιλία διαμένοι μάλιστα.͵ 


ΛΑΕΩΠρέπηΗΣ ὁ Κεῖος, ὁ τοῦ Σιμωνίδον πατὴργ ἔτυχέ ποτε ἐν 
παλαίστρᾳ χαθήμενος" εἶτα μειράκια πρὸς ἀλλήλονς οἰχείως 
διακείμενα ἤρετο τὸν ἄνδρα, πῶς ἂν αὐτοῖς ἡ φιλέα διαμένοι 
μάλιστα. Ὁ δὲ εἶπεν, Ἐὰν ταῖς ἀλλήλων ὀργαῖς ἐξίστασθε 
καὶ μὴ ὁμόσε χωροῦντες τῷ ϑυμῷ , εἶτα παροξύνῃτε ἀλλήλους 


χατ ἀλλήλων. | 
χε. ITepi Θρασύλλον παραδόξον μανίας. 


# ς 9 , LS j eu , 
(Θράσυλλος ὁ Αἰξωνεὺς παράδοξον καὶ χαινὴν ÉVOONCE μα- 
νίαν. ᾿Απολιπὼν γὰρ τὸ ἄστυ, καὶ κατελθὼν εἰς τὸν Πειραιᾶ, 





ἘΞΑ]. αὐτοῖς. 





, 
4 


LISTOIRES DIVERSES L'ÉLIEN, IV, 25.. 159 


‘ 22. Du luxe des Athéniens. 


A urrærois les Athéniens portaient des manteaux de pour- 
pre et des robes peintes de diverses couleurs. Lorsqu'ils se 
montraient en public, leurs cheveux , entrelacés de cigales 
. d'or : et d’autres ornemens du même métal , s'élevaient en 
pointe au-dessus de leur tête. Des esclaves les suivaient avec 
des siéges plians , afin qu'ils eussent partout de quoi être 
assis commodément. On peut bien juger qu'ils poussaient 
encore plus loin la délicatesse dans leurs tables et dans 
toute leur manière de vivre. Ce sont cependant ces Athé- 
niens qui furent vainqueurs à Marathon. 


23. De quelques prodigues. 


L'amour du plaisir et la débauche avaient réduit à l’in- 
digence Périclès * , Callias fils d'Hipponicus, et Nicias de 
Pergase "ἡ. Quand ils se virent sans ressource , ils se présen- 
tèrent l’un à l’autre de la ciguë pour dernière boisson, et 
terminèrent ainsi leur vie comme on termine un festin 4, 


24. Des moyens d'entretenir l'amitié. 


Ur jour que Léoprépès de Céos , père de Simonide , 
était assis dans le gymnase, deux jeunes gens qui s'aimaient 
tendrement , vinrent lui demander quel était le moyen de 
rendre leur amitié durable. « C’est, leur répondit Léopré- 
pès, de vous passer mutuellement vos momens d'humeur, 
et de ne point vous aigrir l'un l’autre en vous contrariant 
dans vos goûts. » 


25. Folie extraordinaire de Thrasyllus. 


T'anasrurvs d’'Æxone 5 eut un genre de folie singulier 
et sans exemple. Il avait quitté la ville et s'était établi dans 
le Pirée : là, il se figura que tous les vaisseaux qui y abor- 





160 ATAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ Δ, x, 

ai. ἐνταῦθα οἰκῶν, τὰ πλοῖα τὰ καταίροντα ἐν αὐτῷ πάντα 
ἑαυτοῦ ἐνόμιζεν εἶναι, καὶ ἀπεγράφετο αὐτὰ, καὶ αὖ πάλιν 
ἐξέπεμπε γ καὶ τοῖς περισωζομένοις καὶ εἰσιοῦσιν εἰς τὸν λιμένα 
ὑπερέχαιρε᾽ χρόνους δὲ διετέλεσε πολλοὺς συνοικῶν τῷ αῤῥω- 
στήματι τούτῳ. Ἔκ Σιχελίας δὲ ἀναχθεὶς ὁ ἀδελφὸς αὐτοῦ, πα- 
ρέδωχεν αὐτὸν ἰατρῷ ἰάσασθαι" καὶ ἐπαύσατο τῆς νόσου où- 
τως. ᾿Εμέμνητο δὲ πολλάκις τῆς ἐν μανίᾳ διατριθῆς, καὶ ἔλεγε 
υγδέποτε ἡσθῆναι τοσοῦτον; ὅσον τότε ἥδετο ἐπὶ ταῖς urdëv 
αὐτῷ ποοσηκούσαις νανσὶν ἀποσωξομέναις. 


χς. Περὶ Ἠλέκτρας. 


neo: y ὁ ποιητὴς τῶν μελῶν ( ἐγένετο δὲ οὗτος πρεσθύτερος 
Στησιχόρου τοῦ ‘Iuepæiou), λέγει τὴν Ἡλέχτραν τοῦ ᾿Αγαμέμ- 
νονος οὐ τοῦτο ἔχειν τοὔνομα πρῶτον, ἀλλὰ Λαοδίκην. ᾿Επεὶ 
δὲ ᾿Αγαμέμνων ἀνγρέθη, τὴν δὲ Κλνταιμνήστραν ὁ Αἴγισθος 
ἔγημε, καὶ ἐδασίλευσεν, ἄλεκτρον οὖσαν vai καταγηρῶσαν 
παρθένον ᾿Αργεῖοι Ἠλέκτραν ἐκάλεσαν, διὰ τὸ ἀμοιρεῖν ἀν- 
δρὸς ) Lai μὴ πεπειρᾶσθαι λέχτρον. 


κζ. Περὶ Παμφάους δώρον, καὶ Διοτίμου. 
Ὅτι Παμφάνς ὁ Πριηνεὺς Κροίσῳ τῷ Λυδῷ, τοῦ πατοὸς av- 
τοῦ περιόντος, τριάχοντα μνᾶς ἐδωρήσατο. IlapalaGwy δὲ τὴν 
ἀρχὴν, μεστὴν ἅμαξαν ἀργνρίον ἀπέπεμψεν αὐτῷ. 
Ὅτι Διογένης, λαδὼν παρὰ Διοτίμου τοῦ Καρνστίου νό- 
μισμα ὀλίγον 5 ἔφη" 


Σοὶ δὲ ϑεοὶ τόσα δοῖεν, ὅσα φρεσὶ σῆσι μενοινᾷς, 
*Avdpa TE, χαὶ οἵχον. 


Ἐδόκει δέ πως ὁ Διότιμος μαλθακῴτερος εἶναι. 


΄ 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IV. 27. ι6ὶ 


daient , étaient à Ini ; il en tenait un registre exact, leur 
ordonnait derepartir pour de nouveaux voyages ; et quand, 
après une heureuse navigation , ils rentraient dans le port, 
il en témoignait sa joie par les démonstrations les plus 
vives. Cette frénésie dura plusieurs années , jusqu’à ce que 
son frère , revenant de Sicile, le mit entre les mains d’un 
médecin qui l'en guérit. Depuis ce temps, Thrasyllus se 
rappelait souvent les arinées qu'il avait passées dans la dé- 
mence, et avouait que le plus grand plaisir qu'il eût eu 
dans le cours de sa vie , avait été de voir arriver én bon 
état ces vaisseaux qui ne lui appartenaient point. 


26. D'Electre. 


Nous apprenons de Xanthüs : , Poëte lyrique , qui : Vi- 
vait avant Stésichore d'Himère ἢ, qu'Eléctre, file d'Aga- 
memnon , se nommait originairement Laodice * ; mais qu'’ä- 
près l'assassinat de son père, lorsqu'Egisthe eut épousé 
Clytemnestre, et se fut emparé du royaume d'Argos, les 
Argiens, la voyant, sans époux, vieillir dans l’état de fille 4; 
lui donnèrent le nom d'Electre ; nom qui exprimait l'état 
de cette princesse ὅ: 


27. De Pamphaës et de Crésus. 


P AMPHAËS de Priène ὁ avait donné trente mines : à Crésus, 
dans un temps où le roi de Lydie son père vivait encore : 
dès que Crésus fut monté sur le trône , il envoya un cha- 
riot rempli d'argent à Pamphaës. 

Diogèrie ayant reçu de Diotime de Caryste * une petite 
pièce de monnaie : Que les dieux , lui dit-il, vous ac- 
cordent tout ce que vous pouvez désir ‘er ; d'étreun homme; . 
et d’avoir une famille * ! Ce mot Rafcimait un trait de 
satire contre la mollesse efféminée de Diotime. - ” 


Écinv.—cou.-tn. si - 


+ 








162 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ JETOPIAZ Δ, 6. 


an. Ὅτι ὁ Φερεκύδης ςθειρίασιν ἔπαθε δι᾿ αὐεότητα. 
’ + ᾿ ᾽ , . 
Φερεκύδης ὁ Σύριος τὸν βίον ἀλγεινότατον ἀνθρώπων χατ- 
᾿ , > «» ς»"“ > - 
ἔστρεψε.) τοῦ παντὸς αὐτῷ σώματος ὑπὸ τῶν φθειρῶν ἀναλω- 


θέντος" rai γενομένυς αἰσχρᾶς αὐτῷ τῆς ὄψεως, τὴν Ex τῶν 
> ET 1 2 ’ Ὅ , δέ δὴ 4 , 
συνήθων ἐξέχλινε συνουσίαν. Οπότε δέ τις προσελήὼν ἐπυνθά- 


veto, 070$ διάγοι; διὰ τῆς ὁπῆς, τῆς κατὰ τὴν ϑύραν  διείρος 


τὸν δαγτυλον. Ψιλὸν γεγονότα τῆς σαρχὸς. ἐπέλεγεν. οὕτω 
᾿ 7 ἢ γεν, 


διαχεῖσθαι καὶ τὸ πᾶν αὐτοῦ σῶμα. Λέγουσι δὲ Δυλίων παῖδες 
πὸν Seov τὸν ἐν Δήλῳ; μυνίσαντα αὐτῷ. τοῦτο ποιῆσαι. Κα- 


θήμενον γὰρ ἐν Δήλῳ μετὰ τῶν μαθητῶν ἄλλα τε πολλά φασι 
περὶ τῆς ἑαντοῦ σοφίας εἰπεῖν, καὶ δὴ καὶ τοῦτο, μυδενὶ τῶν 
Θεῶν ϑῦσαι, καὶ δυῳς οὐδὲν ἧττον ἡδέως βεδιωχέναι χαὶ 


ac , ΄ 9 - .« € , , ® , 
ἀλύπως; οὐ μεῖον τῶν ἑχακόμδας καταθνόντων. Ὑ πὲο ταύτης 


οὖν τής χουφολογίας βαρντάττην ζημίαν ἐξέτισεν. 
ι 3 ΄ Ν᾿ Ἂ- --. 
χθ. Περὶ Αλεξάνδρου γελοῖον. 


Οὐ γὰρ δὲ δύναμαι πείθειν ἐμαντὸν μὴ γελὰν ἐπ᾿ Ἀλεξάνδρῳ 
τῷ Φιλίππον " εἴ γε) ἀπείρους ἀκούων εἶναί τινὰς χόδμιους λέ- 
γοντος Δημοχρίτου ἐν τοῖς συγγράμμασιν, ὅδε ἠνιᾶτο μυδὲ τοῦ 
ἑνὸς καὶ κοινοῦ κρατῶν. Πόσον δὲ Er αὐτῷ Δημόκριτος ἐγέλα- 
σεν ἂν αὐτὸς. τί δεῖ καὶ λέγειν. ᾧ ἔργον τοῦτο ἣν; 





HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, IV, 29- 163 


28. De Phérécyde. 


Paérécye : de Syros ? termina sa vie de la facon du 
monde la plus misérable : tout son corps fut rongé par la 
vermine. Son visage était tellement défiguré , quil fut 
obligé de se séparer de la société de ses amis. Quand quel- 
qu'un venait lui demander de ses nouvelles, Phérécyde 
passant un doigt décharné à travers un trou de sa porte ; 
« Voilà, répondait-il, en quel état est tout mon corps ». 
Les Déliens attribuaient cette maladie au courroux du dieu 
qu'on révère dans leur ville  : Phérécyde , disent-ils, 
étant à Délos avec ses disciples, citait différens traits de sa 
propre sagesse, entres autres , qu'il n'avait jamais sacrifié 
à aucune divinité, ét que néanmoins 1] n'avait pas méné 
une vie moins douce ni moins agréable @e ceux qui of- 
frent des hécatombes 4. Il paya cher cette insolente vanité. 


29. Trait de folie d'Alexandre. 


Jene puis m'empêcher de rire'de la folie d'Alexandre, fils 
de Philippe. Ce prince ayant appris que Démocrite assu- 
rait dans ses ouvrages qu'il y avait un nombre infini de 
mondes , se désolait de n'être pas encore maître du seul 
qui fût connu ὅ. Que Démocrite eût bien ri d'Alexandre ! 
ieur de profession comme l'était Démocrite, on juge aisé- 
ment , sans que je le dise, que ce trait ne lu aurait pas 


échappé. 





16, AIAÏANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ IZTOPIAÏ E, d. 











’ 


ΒΙΒΛΙΟΝ ΠΕΜΠΤΟΝ. 





a. Ὅτι Ταχὼς δι᾿ ἁδροτέραν δίαιταν ἐτελεύτησεν. 


“ΓΑ χὴς ὁ Αἰγύπτιος, ἕως μὲν ἐχρῆτο τῇ ἐπιχωρίῳ διαίτῃ γ καὶ 
εὐτελῶς διεδίω, ὑγιεινότατος ἀνθρώπων διῆγεν" ἐπεὶ δὲ εἰς 
Πέρσας ἀφίκετο, καὶ εἰς τὴν ἐχείνων τρυφὴν ἐξέπεσε, τὸ ἄηθες 
τῶν σιτίων οὐχ ἐνεγκὼν, ὑπὸ δυσεντερίας τὸν βίον κατέ- 
στρεψε, τῆς τρυφῆς ἀλλαξάμενος ϑάνατον. 

ΜΙ | 


B. Φερεκύδης πῶς τέθνηχεν. 


Ὅτι Φερεχύδης, Πυθαγόρου διδάσκαλος, ἐμπεσὼν εἰς τὴν 
appwatiav, πρῶτον μὲν ἴδρον ἱδρῶτα ϑερμὸν, ἰξώδη;, ὅμοιὸν 
ὡς μύξαις, ὕστερον δὲ, ϑυριώδη ; μετὰ δὲ ἐφθειρίασε. Kai δια- 
λυομένων τῶν σαρχῶν εἰς τοὺς φθεῖρας ἐπεγένετο τῆξις) καὶ 


οὕτω τὸν βίον κατήλλαξεν. 
7. Περὶ τῶν Ἡρακλείων στηλῶν. ΄ 


᾿Αδιστοτέλης τᾶς νῦν Ἡρακλείους στήλας καλουμένας; πρὶν 
ἢ χλγθῆναι τοῦτό, φησι Βοιάρεω καλεῖσθαι αὐτάς" ἐπεὶ δὲ καθ- 
ἦρε γῆν καὶ ϑάλασσαν Ἡρακλῆς, καὶ ἀνὰμφιλόγως εὐεργέτης 
ἐγένετο τῶν ἀνθρώπων, τιμῶντες αὐτὸν, τὴν μὲν Βριάρεω μνή- 
μὴν map οὐδὲν ἐποιήσαντο, ᾿Ηρακλείονς δὲ προσηγόρευσαν. 


δ, Περὶ φυτῶμ τινῶν ἐν Δήλῳ ϑαλόντων. 


/ | 
, On: ἀναθῆλαι λόγος ἐστὶ Δήλιος φυτὰ ἐν Δήλῳ, ἐλαίαν καὶ 





ne DIVERSES D'ÉLIEN, V, 4. 168 
LIVRE CINQUIÈME. 


"1. De Tachos , roi d'Egypte. 


3 


Ticuos , roi d'Egypte, jouit constamment de la meil- 
leure santé ; tant qu'il observa le régime ordinaire de son 
pays, et qu'il vécut frugalement, Mais ayant depuis passé 
chez les Perses : , et donné dans leur luxe, il ne put sup- 
porter des mêts auxquels il n'était pas accoutumé. I] fut 
attaqué d’une dyssenterie , qui le conduisit au tombeau ; 
et son intempérance lui coûta la vie. 


C4 


2. De la mort de Phérécyde, 


Ρ HÉRÉCYDE , maître de Pythagore , étant tombé malade, 
il lui survint une sueur brülante et visqueuse , qui produi. 
sit une multitude innombrable d'insectes. Bientôtses chairs 
se transformant en vermine, il s’ensuivit un desséchement 
général : Phérécyde mourut dans cet état ?. 


3. Des colonnes d'Hercule. 


Survanr Aristote, les colonnes qu’on appelle aujourd'hui 
. du nom d’Hercule , portèrent d’abord celui de Briarée ?. 
Quand Hercule , en purgeant la terre et les mers des 
monstres qui les infestaient, fut devenu le bienfaiteur de 
l'humanité , le nom de Briarée s’éclipsa ; et la reconnais- 
sance des jommes donna à ces colonnes celui d'Hercule. 


4. De l'olivier et du palmier de Délos. 


C'esr une tradition dans l'île de Délos , qu'un ohvier et 





166 AIAIANOY JIOIKIAHZ IZTOPIAZ E, €. 
φοίνικα, ὧν ἁψαμένην τὴν Λητὼ, εὐθὺς ἀποχνῆσαι,, τέως οὐ 
δυναμένην τοῦτο δρᾶσαι. 


᾿ fe 


e. Mepi Li ue ἀκτημοσύνης καὶ μεγαλοφροσύνης. ° 
᾿Εἰπαμινάνδασ ἕνα εἶχε τρίδωνα, καὶ αὐτὸν ῥυπῶντα " el 
ποτε δὲ αὐτὸν ἔδωχεν εἰς γναφεῖον ,) αὐτὸς ὑπέμενεν οἴκοι δὲ 
ἀπορίαν ἑτέρου. ᾿Εν δὴ τούτοις τῆς περιουσίας ὧν , τοῦ Περσῶν 
βασιλέως πέμψαντος αὐτῷ πολὺ χρυσίον, οὐ προσήκατο" καὶ, 
εἴ τι ἐγὼ νοῶ, μεγαλοφρονέστερος ἣν τοῦ διδόντος ὁ μὴ λαβών. 


μὰ 


ς. Περὶ Καλάνου ἑχουδίας τελεντῆς. 


ἸΆΑΞιον δὲ καὶ τὸ Καλάνου τοῦ Ἰνδοῦ τέλος ἐπαινέσαι, ἄλλος 
δ᾽ ἂν εἶπεν, ὅτι καὶ ἀγασθῆναι. Ἐϊ γένετο δὲ τοιοῦτον. Κάλανος 
δ᾿ Ἰνδῶν σοφιστὴς, μακρὰ χαίρειν φράσας Ἀλεξάνδρῳ, καὶ Μα- 
χεδόσι, καὶ τῷ βίῳ; ὅτε ἐδουλήθη ἀπολῦσαι αὐτὸν ἐκ τῶν τοῦ 
σώματος δεσμῶν, ἐνένηστο ἐν ἡ πυρὰ ἐν τῷ καλλίστῳ προν 
αστείῳ τῆς Βαβυλῶνος" καὶ ἦν τὰ ξύλα αὗα, καὶ πρὸς. εὐωδίαν εὖ εὖ 
μάλα ἐπίλευξα: κέδρον, καὶ ϑύον, καὶ χυπαρίττου ,καὶ μυρσίνης, 
χαὶ δάφνης. Αὐτὸς δὲ γυμνασάμενος γυμνάσιον τὸ εἰωθὸς (ἦν 
δὲ αὐτὸ pô06 ) ἀνελθὼν ἐπὶ μέσης τῆς πυρᾶς ἔστ, ἐστεφανὼν 
μένος καλάμου xdun. Καὶ ὁ μὲν Ἥλιος αὐτὸγ προσέδαλλεν " ὁ δὲ 
αὐτὸν προσεχύνει; καὶ τοῦτο ἦν τὸ σύνθημα εἰς τὸ ἐξάπτειν τὴν 
τυραν τοῖς Μακεδόσι. Καὶ τὸ μὲν ἐδρᾶτο , à δὲ περιληφθεὶς 
ὑπὸ τῆς φλογὸς. ἀτρέπτως εἰστήκει, καὶ οὐ πρότερον ἀνετρά- 
πη, πρὶν À διελύθη. ᾿Ενταῦθά φασιν ἐκπλαγῆναι καὶ τὸν Ἀλέξ- 
ᾳνδρον; καὶ εἰπεῖν, ὅτι μείζονας ἀντιπάλους αὐτοῦ Κάλανος 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, V,6. 167 


un palmier ÿ sortirent de terré,, dans le moment où La- 
tone , ressentant les douléurs de l'accouchement, ne pou- 
vait parvenir à se délivrer ; et qu'aussitôt qu ‘elle eut tou- 
ché ces arbres , elle mjt au monde les deux enfans qu'elle 
portait dans son sein '. 
+ 
5. De la pauvreté d'Epaminondas. 
| / 

ἩΠραμινοπραβ n'avait qu'un manteau fort grossier , qu’ik 
portait toujours, quoique sale : quand , par hasard, il le 
donnait au foulon , il était obligé de rester chez lui, faute 
d’én avoir un second. Dans cet état d'opulence , il refusa 
néanmoins une grosse somme que lui envoya le roi de 
Perse ". Si je m'y connais bien, celui qui ne voulut pas 
oil présent montrait encore plus de gr#hdeur d'âme 
que celui qui l'offrit. 


6. De la mort volontaire du sophiste Calanus. 


Le dernier acte de la vie de Caulanus * est certainement 
digne d’éloge ; un autre dirat, d'admiration. Voici le fait. 
Calanus, philosophe indien, ayant résolu de se délivrer 
des liens du corps , et dit le dernier adieu à Alexandre 4, 
aux Macédouiens , à la vie; on dressa, dans le plus beau 
faubourg de Babylone , un bûcher de bois secs et odorifé- 
rans , cèdre , thye , cyprès , myrte, laurier. Après avoir 
fait son exercice ordinaire, qui consistait à parcourir un 
certain espace à la course, il monta'sur le bûcher , cou- 
ronné de roseaix , et se plaça dans le centre ; puis ΜῊΝ 
le soleil , dont les rayons tombaient alors sur Jui : c'était 
le signal auquel les Macédoniens devaient allumer le bû- 
cher. On y mit le feu. Calanus, au milieu des flammes, 
dont il fut bientôt enveloppé, de fernie sur ses pieds , 

et nc tomba que réduit en cendres ἡ. Ou rapporte qu'A- 
lexandre , à la vue de ce spectacle , s’écria dans l'excès de 
son admiration : Calanus a triomphé d'enneniis plus re- 


168 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ ἹΣΤΟΡΙΑΣ E, 4. 
κατηγωνίσατο * ὁ μὲν γὰρ πρὸς; Πῶρον, καὶ Ταξίλην γ καὶ Δα- 
ρεῖον διήθλησεν, ὁ δὲ Κάλανος πρὸς τὸν πόνον καὶ τὸν 9ά- 
νᾳτον. 


* 


ξ. Περὶ ᾿Αναχάρσιδος. 


Οἱ μὲν Σκύθαι περὶ τὴν ἑαύτῶν πλανῶνται" ᾿Ανάχαρσις δὲ, 
ἅτε ἀνὴρ σοφὸς, καὶ περαϊτέρω προήγαγε τὴν πλάνην. Ἧκε 
γοῦν εἰς τὴν Ελλάδα, καὶ ὁ Σόλων ἐθαύμασεν αὐτόν. 


n, Πῶς τινες τὰ σκώμματα ἤνεγκαν. 


Ti σκώμματα καὶ αἱ λοιδορίαι οὐδέν μοι δοκεῖ δύνασθαι. 
᾿Εὰν γὰρ στερεᾶς γνώμης λάδωνται, καταλέλυνται" ἐὰν δὲ 
ἀγεννοῦς καὶ ταπεινῆς, ἴσχνσε. καὶ οὐ μόνον ἐλύπησε πολλά -- 
x, ἀλλὰ καὶ ἀπέχτεινε. Τούτων ἀπόδειξις ἐκεῖνα ἔστω. Σω- 


χράτης μὲν οὖν κωμωδούμενος, ἐγέλα" Πολίαγρος δὲ ἀπήγξατο. 


@. Περὶ Ἀριστοτέλους. 


Αρισεοτέλης ἀσωτευσάμενος τὰ ἐκ τοῦ πατρὸς χρήματα. 
ὥρμησεν ἐπὶ στρατείαν: εἶτα ἀπαλλάττων καχῶς ἐν τούτῳ , 
φαρμακοπώλης ἀνεφάνη. Παρεισρνεὶς δὲ εἰς τὸν Περίπατον » 
χαὶ παρακούων τῶν λόγων » ἀμείνων πεφυχὼς πολλῶν. εἶτα 
ἕξιν περιεθάλετο, ἣν μετὰ ταῦτα ἐκτήσατο. 


4 


ι. Νηῶν τινων, χαὶ ὁπλιτῶν ἀριθμὸς, οὖς οἱ ᾿Αθηναῖοι 
ἀπώλεσαν. 


- 


Natran στόλον ᾿Αθηναῖοι εἰργάζοντο ἑαυτοῖς ἀεὶ φίλοπόνως " 
Κατὰ χρόνους δὲ, τὰ μὲν κατορθοῦντες, τὰ δὲ ἡττώμενοι, 
ἀπώλεσαν τριήρεις μὲν y Αἰγύπτῳ διαχοσίας , σὺν τοῖς πλη- 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, V, 10. 169 


doutables que les miens. En eflet, si Alexandre eut à com- 
battre Darius, Porus et Taxile ‘, Galanus combattit la dou- 
Jeur et la mort. 


7. D'Anacharsis ". 


Les Scythes font des courses fréquentes, mais sans sortir 
de leur pays. Anacharsis poussa plus loin les siennes. Aussi 
Anacharsis était-il philosophe . Il alla jusque dans la 
Grèce, où il mérita d’être admiré de Solon. | 


\ 


8. Des injures. 


Les railleries et les injures n'ont , à mon avis, aucune 
force par elles-mêmes. Si elles tombent sur une âme forte. 
et courageuse, elles ne l’effleurent point : si elles rencon- 
trent une âme faible et molle , elles y font impression ; 
elles l’aflligent, et vont quelquefois jusqu'à causer la mort. 
Ainsi, Socrate joué sur le théâtre, ne fit qu'en rire 4, et 
Poliagre joué de même, s’étrangla 5. 


9. D'Aristote. 


Anisrorx , après avoir dissipé son patrimoine , prit le 
parti des armes ; mais ayant inal réussi dans ce métier, il 
se fit apothicaire. Alors , s'étant introduit furtivement 
dans le lieu où Platon philosophait en se promenant , il : 
écouta ses lecons à la dérobée ; et c’est là que, par la supé- 
riorité d'esprit dont il était doué, il acquit des connais- 
sances qu'il sut depuis s'approprier ὅ. 


10. Pertes que les Athéniens ont essuyées. 


Les Athéniens se sont toujours piqués d’avoir une flotte 
en bon état. Maisstantôt vainqueurs , tantôt vaincus , ils 
ont perdu, en différentes occasions, un grand nombre de 
Yaisseaux. Îls perdirent en Egypte deux cents trirèmesavec 


\ 








170 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗΣ IZTOPIAZ E, ιγ. 

ρώμασι" περὶ Κύπρον δὲ πεντήχοντα καὶ ἑκατόν" ἐν Σικελίᾳ 
τεσσαράχοντα καὶ διακοτίας" ἐν δὲ λλεσπόντῳ διακοσίας. 
Ὁπλῖται δὲ ἀπώλοντο αὐτοῖς ἐν Σικελίᾳ μυριάδες τέσσαρες) 
χίλιοι δὲ ἐν Χαιρωνείᾳ. 


ια. Περὶ Θρᾳκῶν βασιλέως ὠμότητος κατὰ τῶν αὑτοῦ υἱῶν. 


Θρακῶν Ἐβασιλεὺς (τὸ δὲ ὄνομα λεγέτω ἄλλος) ὅτε ὁ Ξέρ- 
ξης ἐπὶ τὴν Ελλάδα ἐστράτευσεν; εἰς Ῥοδάπηιν τὸ ὄρος ἀπέδρα" 
τοῖς δὲ ἐξ παισὶν αὐτοῦ συνεθούλενε μὴ στρατεύειν ἐπὶ τὴν E2- 
λάδα. Δῆλον δὲ, ὅτι φιλέλλην ἦν ὁ ἀνήρ. Di δὲ οὐχ ἐπείσθη- 
Gay’ ὑποστρέψαντας δὲ αὐτοὺς πάντας ἐξετύφλωσε,, μὴ ποιήσας 


Ἑλληνικά. 


ιβ.- Ὅτι ὁ Δημάδης ἐξημιώθη, ψηφισάμενος ϑεὸν τὸν Ἀλέξανδρον. 


Οὐ δύναμαι δὲ ᾿Αθηναίων μὴ οὐ φιλεῖν ταῦτα. Ἐκκλησίας αὅ-᾿ 
ons ‘Aryatouc, παρελθὼν ὁ Δυμάδης ἐψηφίσατο ϑεὸν τὸν 
Ἀλέξανδρον τρισκαιδέκατον. Τῆς δὲ ἀσεδείας ὁ δῆμος τὸ ὑπερ- 
δάλλον μὴ ἐνεγκὼν , ζημίαν ἐτιμήσαντο τῷ Δημάδῃ ταλάντων 
ἑχατὸν, ὅτι ϑνητὸν αὐτὸν δὴ τὸν ᾿Αλέξανδρον ὄντα ἐνέγραψε 
τοῖς Oluurlo. » | 


eye Ὅτι oi Ἀθηναῖοι ἀγχέστροφοι πρὸς νεωτερισμούς. « 


| 
Hsan δὲ ἄρα ᾿Αθηναῖοι δεινῶς εἰς τὰς πολιτείας εὐτράπελοι : 
καὶ ἐπιτήδειοι πρὸς τὰς μεταδολὰξ παντὸς μᾶλλον. Βασιλείαν 
μὲν γὰρ ἤνεγκαν σωφρόνως ἐπὶ Κέκχροπος, καὶ ᾿Ερεχθέως , καὶ 
Θυσέως , καὶ τῶν Κοδριδῶν κάτω. Τυραννίδος ἐπειράθησαν ἐπὶ 
. τῶν Πεισιστρατιδῶν - ἀριστοχρατίᾳ δὲ ἐχρήσαντο μέχρι τῶν τε- 
τρακοσίων. Εἶτα ὕστερον δέκα τῶν πολιτῶν καθ᾽ ἕχαστον ἔτος 
ἦρχον τῆς πόλεως" τελευταῖον δὲ ἐγένετο͵ ἀναρχία περὶ τὴν 
τῶν Τριάκοντα κατάστασιν. Ταύτην δὲ τὴν οὕτως ἀγχίστροφον 


SR LS RO 
# AL, 0 Θραχῶν. 





HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, V, 13. 171 
tous leurs équipages : ; en Cypre, cent cinquante: ; en Si- 
cile, deux cent quarante ὃ ; deux cents dans l’Hellespont 4. 
La guerre de Sicile leur coûta quarante mille soldats pe- 
samment armés ; il en périt mille à la bataille de Ché- 
ronée ὅ. 

* 11. Cruauté d'un roi de Thrace. 


Lorsque Xerxès entra dans la Grèce à la tête d’une armée, 
un roi de Thrace, dont j'ignore le nom, s'enfuit surle mont 
Rbodope. Ce prince couseilla, en partant , à six fils qu’il 
avait, de ne point prendre les armes contre la Grèce : il 
était sans doute ami des Grecs ; mais comme ses fils lui dés- 
obéirent, à leur retour il leur fit crever les yeux : action 
bien éloignée des mœurs grecques. 


12. Démade condamné à une amende. 


Cerre action des Athéniensme plaît infiniment. Démadef, 
étant allé un jour à l'assemblée du peuple , y proposa de 
reconnaître Alexandre pour le treizième des grands dieux’. 
Le peuple, indigné de cet excès d'impiété , condamna Dé- 
made à une amende de cent talens , pour avoir voulu pla- 
cer un mortel au rang des habitans de l'Olympe. 


13. De l'inconstance des Athéniens . 


| Less Athéniens. n'ont jamais été stables dans la forme de 
leur gouvernement ; ils ont éprouvé de fréquentes vicissi- 
tudes. Soumis d’abord au pouvoir monarchique, ils le 
supportèrent patiemment sous Cécrops, sous Erechthée , 
sous Thésée ", et postérieurement sous les descendans de 
Codrus '". Les Pisistratides leur firent sentir tout le poids 
de la tyrannie. Le gouvernement devint ensuite aristocra- 
tique, et continua de l’être jusqu'à l'établissement des quatre 
cents ‘'; puis l'administration de la république fut confiée 
À dix citoyens , qu'on élisait chaque année '*. Enfin, Athè- 





472 ‘ AIAIÏANOY ΠΟΙΚΙΔΕΣ IZTOPIAZ E, 
μεταθολὴν τοῦ τρόπον εἰ ἐπαινεῖν χρὴ, ἀλλὰ ἔγωγε τοῦτο οὐχ 
οἶδα. 


ιὰ, Νόμος Ἀττικὸς περὶ σωμάτων ταφῆς,, καὶ βοῶν σφαγῆς. 


Νόμος vai οὗτος Ἀττικός. Ὃς ἄν ἀτάφῳ περιτύχῃ σώματι 
ἀνθρώπον, πάντως ἐπιδάλλειν αὐτῷ γῆν᾽ ϑάπτειν δὲ πρὸς 
δυσμὰς βλέποντας. Καὶ τοῦτο δὲ ἦν φυλαττόμενον παρ᾽ αὐτοῖς. 
Βοῦν ἀρότην, καὶ ὑπὸ ζυγὸν πονήσαντα σὺν ἀρότρῳ, > À καὶ σὺν 
τῇ ἁμάξῃ; μηδὲ τοῦτον ϑύειν " ὅτι καὶ οὗτος εἴη ἂν γεωργὸς 
καὶ τῶν ἐν ἀνθρώποις" χαμάτων κοινωνός. 


ιε. Δικαστήρια ἐν ᾿Αθήναις περὶ τῶν σφαγέων. 


"Or δικαστήρια ἡ Ἣν Ἀττιχὰ, περὶ μὲν τῶν ἐχ TROIE ἄπα- 
χτεινάντων, ἐν Ἀρείῳ πάγῳ" περὶ δὲ τῶν ἀκουσίως, ἐπὶ Παλ- 
λαδίῳ " περὶ δὲ τῶν χτεῖναι μὲν ὁμολογούντων, ἀμφισθητούγτ 
των δὲ, ὅτι δικαίως. ἐπὶ Δελφινίῳ γίνονται αἱ εὐθύναι. 


νΦ 


ις. Ὅτι παιδίον διὰ ἱεροσυλίαν ϑάνατον κατεκρίθη. 


Ὅτι ἐχ τοῦ τῆς ᾿Αρτέμιδος στεφάνου πετάλον χρυσοῦν ἐχπε- 
σὸν ἀνείλετο παιδίον, οὐ μὴ ἔλαθεν. Οἱ οὖν δικασταὶ παίγνια 
καὶ ἀστραγάλονς προὔθηκαν τῷ παιδὶ, καὶ τὸ πέταλον ” ὁ δὲ 
καὶ αὖθις ἐπὶ τὸν χρυσὸν κατηνέχθη. Καὶ διὰ ταῦτα ἀπέχτει- 
ναν αὐτὸ ὡς ϑεοσύλην,, οὐ δόντες συγγνώμην τῇ ἡλικίᾳ ἀλλά 
τιμωρησάμενοι διὰ τὴν πρᾶξιν 


? 


HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, V, 16. 173 - 
ñes tomba dans l'anarchie , sous les trente tyrans. Je doute 
qu’une pareille instabilité puisse être la matière d’un éloge 
pour les Athéniens. ; 


14. Deux loix atliques 


Exnrre les lois ‘attiques, il y en avait une conçue en ces 
termes : « Si quelqu'un rencontre dans son chemin le ca- 
« davre d’un homme sans sépulture , qu'il le couvre de 
« terre, et l’étende de manière que le corps regarde le 
“ couchant '. » Une autre qui était aussi religieusement 
observée , portait : « N'immolez point un bœuf accoutumé 
« au joug, soit pour la charrue, soit pour le chariot ; 
ἃ parce que cet animal, en servant à la culture de la rie 
« partage les travaux des hommes”. » 


15. Du jugement de l’homicide à Athènes. 


Les Athéniens avaient dés tribunaux différens pour juger 
les diverses espèces d’homicides. On jugeait dans l’Aréo- 
page ceux qui avaient tué quelqu'un de dessein prémédité, 
et dans le Palladium ὃ ceux qui avaient commis un meurtre 
involontaire. Quant à ceux qui, en s’avouant homicides, 
prétendaient que leur action était juste , c’est dans le Del- 
phinium # qu'on éxaminait leur affaire. 


16. Enfant jugé comme sacrilège. 


Ur enfant avait pris une feuille d'orqui s'était détächée de 
la couronne de Diane ; on s’en aperçut. Les juges au tribu- 
nal de qui il fut traduit . firent mettre devant lui des 
jouets de son âge , des dés, et la feuille d'or : il se jeta 
précipitamment sur la feuille. Alors les juges , sans égard 
pour son âge , le condamnèrent à mort comme sacrilége *. 








174 AIAIANOY TIOIKIARZ IZTOPIAZ E, «#. 


ιζ. Περὶ Ἀθηναίων δεισιδαιμονίας. 


Ὅτι τοσοῦτον ἦν Ἀθηναίοις δεισιδαιμονίας " εἴ τις πρινίδιον 
ἐξέχοψεν ἐξ “Hpwou, ἀπέκτεινον * αὐτόν. ᾿Αλλὰ καὶ ᾿Ατάρβην, 
ὅτι τοῦ ᾿Ασκληπιοῦ τὸν ἱερὸν στρουθὸν ἀπέκτεινε πατάξας, οὐχ 
ἀργῶς τοῦτο Ἀθηναῖοι παρεῖδον, ἀλλ᾽ ἀπέκτειναν "AtapEny , 
καὶ οὖκ ἔδοσαν οὔτε ἀγνοίας συγγνώμην, οὔτε μανίας, πρεσθύ- 
τερα τούτων ἀμφοτέρων τὰ τοὺ Θεοῦ ποιησάμενοι. Ἐλέγετο γὰρ 


. ἀκουσίως, οἱ δὲ, μεμηνὼς τοῦτο δρᾶσαι. ᾿ 


ἷ 4.9 ’ , ᾽ ? 
mi. Περὶ ἐγκύον γνναικὸς Sévaroy καταχριθείσυς. 


Ἡ ἙΞ᾿Αρείον πάγον βουλὴ ἐπεΐ τινα φαρμακίδα συνέλαθον͵ 
καὶ ἔμελλον ϑανατώσειν , οὗ πρῶτον αὐτὴν ἀπέκτειναν, πρὶν À 
ἀπεκύησεν᾽ ὅτε γὰρ σννελήφθη; ἔκνε, Τὸ ἀναίτιον οὖν βρέφος 
ἀνοιλύοντες τῆς καταδίχης, τὴν αἰτίαν μόνην ἐδικαίωσαν τῷ 
ϑανάτω. 


ιθ. Αἰσχύλος ἀσεθείας κριθεὶς πῶς διεσώθη. 


Αἰσχύλος ὁ τραγῳδὸς ἐκρίνετο ἀσεθείας ἐπί τινι δράματι. 
'Ἑτοίμων οὖν ὄντων Ἀθηναίων βάλλειν αὐτὸν λύθοις; ᾿Αμεινίας 
ὁ νεώτερος ἀδελφὸς, διακαλυψάμενος τὸ ἱμάτιον ) ἔδειξε τὸν 
πῆχυν ἔρημον τῆς χειρός. "Ἔτυχε δὲ ἀριστεύων ἐν Σαλαμῖνι ὁ 
᾿Αμεινίας, ἀποβεβληκὼς τὴν χεῖρα γ καὶ πρῶτος ᾿Αθηναίων τῶν 
ἀριστείων ἔτυχεν. ᾿Επεὶ δὲ εἶδον οἱ δικασταὶ τοῦ ἀνδρὸς τὸ πά- 
θοςγ ὑπεμνήσθησαν τῶν ἔργων αὐτοῦ, καὶ ἀφῆκαν τὸν Αἰσχύλον. 





᾿ Vule.; ἀπέχτεινα». 


# 


UISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, V, 19. 170 


17. Superstition des Athéniens. 


Ἴ εἰ était l'excès de la superstition des Athéniens, que s’il 
arrivait à quelqu'un de couper le plus petit arbre dans un 
bois consacré à un héros , ils le condamnaient à la mort. 
Atarbe avait tué un moineau ' consacré à Esculape : les 
Athéniens ne souffrirent pas que ce crime demeurât impu- 
ni ; ils firent mourir Atarbe. On êut beau représenter , les 
uns, que 88 volonté n’y avait eu aucune part , les autres, 
que c'était l'effet d’un accès de folie : les Athéniens , ju- 
geant que le respect dû aux choses sacrées devait prévaloir 
sur ces deux raisons , ne firent grâce ni à la folie , ni à l’i- 
gnorance. » 


18. Femme enceinte condamnée à la mort. 


{{πε femme grosse ayant été arrêtée pour crime d'empoi- 
sonnement, les juges de l’Aréopage, qui devaient pronon- 
cer contre elle la peine de mort, différèrent de la livrer au 
supplice jusqu’à ce qu'elle fût accouchée. Ils firent mourir 
la mère qui était seule coupable, et n'enveloppèrent point 
dans sa condamnation l'enfant qui était innocent *. 


19. Comment Eschyle échappa au supplice. 


Escave , poëte tragique, allait être condamné pour 
l’impiété d’un de ses drames *. Déjà les Athéniens se pré- 
paraient à le lapider, lorsque son frère Aminias, plus 
jeune que lui, relevant son manteau, fit voir un de ses 
bras qui se terminait au coude et n'avait plus de main : 
il l'avait perdue en combattant vaillamment à la journée de 
Salamine , après laquelle il fut le premier des Athéniens 
qui obtint le prix de la valeur. À la vue de la blessure d'A- 
minias , [65] juges , se rappelant ce qu'il avait fait pour la 
patrie, firent grâce à Eschyle et le renvoyèrent absous. 





170 ΑἸΛΙΑΝΟΥ ΠΟΙΚΙΔῊΣ IZTOPIAË E, tx: 


x. Περὶ Ταραντίνων νηστείας) καὶ Ῥηγίνων. 


ΓΑραντίνων πολιορχουμένων ὑπὸ ᾿Αθηναίων, καὶ μελλόν- 
πων ἁλῶναι λιμῷ, οἱ Ῥηγῖνοι ἐψγηφίσαντο μίαν ἡμέραν ἐν ταῖς 
δέχα νηστεύειν, καὶ ἐκείνης τὰς τροφάς ἐκχωρῆσαι Ταραντίνοις. 
᾿Αποστάντων οὖν αὐτῶν, ἐσώθησαν ; καὶ μεμνημένοι τοῦ πά- 
θους, ἑορτὴν ἄγονσι τὴν καλουμένην ΝΝηστεΐαν οἱ Ταραντῖνοι. 


è 


ds “ . ἣν : 
κα. Ὅτι ἡ Μήδεια τὰ οἰκεῖα τέχνα οὐχ ἀπέχτεινεν. 


Ἀ ? , s , - - . : 
Λέκει τις λόγος, τὴν φήμγν ξὴν κατὰ τῆς Μυδείας ψευ δὴ εἷ- 
ναι" μὴ γὰρ αὐτὴν ἀποχτεῖναι τὰ τέχνα, ἀλλὰ Κορινθίους. 
Τὸ δὲ μυθολόγημα τοῦτο ὑπὲρ τῆς Κολχίδος, χαὶ τὸ δρᾶμα, 
Εὐριπίδην φασὶ διαπλάσαι, δεηθέντων Κορινθίων" καὶ ἐπί-- 
χρατῆσαι τοῦ ἀληθοῦς τὸ ψεῦδος διὰ τὴν τοῦ ποιητοῦ ἀρετήν. 
Ὑπὲρ δὲ τοῦ τολμήματός, φασι, τῶν παίδων μέχρι τοῦ νῦν 
ἐναγίζονσι τοῖς παισὶ Κορίνθιοι) οἱονεὶ δασμὸν τούτοις ἀπο: 
διδόντες. 


, 


TV ee 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, V, 21. 177 


20. Des Tarentins et des Rhéginiens. 


Lis Tarentins, durant uu siége qu'ils soutenaient contre 
les Athéniens , auraient été forcés de se rendre par famine, 
si les Rhéginiens ‘ n'avaient pas ordonné par un décret 
qu’on jeûnât dans leur ville chaque dixième jour , et que 
les alimens qui seraient épargnés ce jour-là, fussent en- 
voyés aux Tarentins. Ce secours les sauva ; les Athéniens 
se retirérent. En mémoire de cet événement , les Taren- 
uns célèbrent une fête qu'ils appellent le Jeüne. 


21. De Médée. 


J AI lu quelque part que tout ce qu'on a dit de Médée est 
faux ; que ce nest point à elle, mais aux Corinthiens, 
qu’il faut imputer la mort de ses enfans : ; qu'Euripide, 
à la prière des Corinthiens , inventa cette fable , dont il 
plaça la scène dans la Colchide, et en fit le sujet de sa tra- 
gédie ὃ; enfin, que l’art du poëte a fait prévaloir le men- 
songe sur la vérité. Les Corinthiens , ajoute-t-on , pour 
expier le meurtre de ces enfans , et s'acquitter envers eux 
par une espèce de tribut , offrent encore chaque année de 


[ sacrifices en leur honneur. 


ELIEN. —GR.-Rn. 12 





BIBAION EKTON. 





α. Περί τινων rat ἄλλων ὀργῆς) ἀπανθρωπίας; ὕβρεως, 


2 ? > 
, ἀδικίας, ἐπάρσεως. 


3 

Αϑηναῖοι ) χρατήσαντες Χαλχιδέων, κατεκληρούχησαν αὖ- 
τῶν τὴν γῆν εἰς δισχιλίους κλήρους, τὴν ᾿ἱππόθοτον xaov- 
μένην χώραν. Τεμένη δὲ ἀνῆχαν τὴ ᾿Αθηνᾷ ἐν τῷ Λιλάντῳ 
ὀνομαζομένῳ τόπῳ᾽ τὴν δὲ λοιπὴν ἐμίσθωσαν. χατὰ τὰς στή- 
λας τὰς πρὸς τῇ βασιλείῳ στοᾷ ἑστηχνίας, ἀπο οὖν τὰ τῶν 
μισθώσεωγ ὑπομνήματα εἶχον. Τοῦς δὲ αἰχμαλώτους ἔδησαν » 
χαὶ οὐδὲ ἐνταῦθα ἔσδεσαν τὸν κατὰ Καλκιδέων ϑυμύν. 


Λακεδαιμόνιοι , Μεσσηνίων κρατήσαντες, τῶν μὲν γινομέ- 
νων ἁπάντων ἐν τῇ Μεσσηνίᾳ τὰ ἡμίση ἐλάμθανον αὐτοί καὶ 
τὰς γυναῖκας τὰς ἐλενθέρας εἰς τὰ πένθη βαδίζειν ἠνάγκαζον, 
καὶ τοὺς ἀλλοτρίους, καὶ μυδὲν σφίσι προσήκοντας, νεκροὺς 
κλαίειν" τοὺς δὲ τῶν ἀνδρῶν ἀπέλιπον γεωργεῖν. οὗς δὲ ἀπέ- 
δοντο, οὗς δὲ ἀπέχτειναν. | 


Ἀθηναῖοι δὲ ὕϑρισαν χαὶ ἐχείνην τὴν Dépt - εὐτυχίας γὰρ λα- 
δόμενοι, τὴν εὐπραγίαν σωφρόνως οὐκ ἤνεγκαν. Τὰς γοῦν 
παρθένους τῶν μετοίκων σχιαδηφορεῖν ἐν ταῖς πομπαῖς ἠνάγ- 
καζον ταῖς ἐαντῶν κόραις, τὰς δὲ γυναῖκας ταῖς γυναιξὶ, τοὺς 
δὲ ἄνδρας σχαφνφορεῖν. 





HISTOIRFS DIVERSES D'ÉLILN, VI, ἃ, 179 


ET | 


LIVRE SIXIÈME. 





1. Traits d'inhumanité et d'injustice. 


Quax les Âthéniens eurent subjugué les habitans de 
Chalcis', ils partagèrent la contrée , nommée Hippobo- 
tos ?, en deux mille parts , qu'ils distéibaërent au sort à 
de nouveaux colonsi. Ils con sertrent à Minerve plusieurs 
parties du canton appelé Lilante: le reste du pays fût af- 
fermé à prix d'argent ; et pour conserver le souvenir du 
prix auquel chaque ferme était donnée , on le grava sur des 
colonnes qui bordaient le portique royal 5. Les prisonniers 
furent mis aux fers; et cette vengeance rigoureuse ne put 
encore désarmer la ireus des Athéniens contre les Chal- 
cidiens. 

Les Lacédémoniens , après avoir défait les Messéniens , 
retinrent pour eux la moitié de toutes les productions de 
la Messénie : ils contraignirent les femmes libres d'assister 
aux funérailles , pour ÿ pleurer des morts qui leur étaient 
‘étrangers, et qui ne leur appartenaient par aucun en- 
droit‘. Quant aux hommes, ils en laissèrent une partie 


pour cultiver la terre ; ils en vendirent quelques-uns, et 
firent mourir les autres. 


Les Athéniens se conduisirent avec la mème dureté, et 


ne surent pas user de leur prospérité avec modération. Ils 
obligeaient les filles des habitans nouvellement établis 
chez eux, 1, à suivre les leurs , dans les pompes sacrées, 
avec un Parasol , pour les garantir du soleil ; les femmes, 
à faire le même service auprès des femmes athéniennes ᾽ 
εἰ les hommes , à y porter-des vases. | 


* 12 





2180 AIAIANOY HOIKIARZ IETOPIAZ Ç, y. 

Σικνώνιοι δὲ, Πελλήνην ἑλόντες, τάς τε γυναῖχας τῶν 
Πελληνέων καὶ τὰς ϑυγατέρας ἐπ᾿ οἰκήματος ἔστησαν " ἀγριώ- 
tata ταῦτα, ὦ θεοὶ Ελλήνιοι, καὶ οὐδὲ ἐν βαρδάροις καλὰ, 
κατά γε τὴν ἐμὴν μνείαν. 

Ἐπεὶ τὴν ἐν Χαιρωνείᾳ μάχην ἐνίκγσεν ὁ Φίλιππος, ἐπὶ 
τῷ πραχθέντι αὐτός τε ἧρτο, καὶ οἱ Μακεδόνες πάντες. Οἱ δὲ 
Ἕλληνες δεινῶς αὐτὸν χατέπτυξαν ) καὶ ἑαυτοὺς κατὰ πόλεις 
ἐνεχείρισαν αὐτῷ φέροντες. Καὶ τοῦτό γε ἔδρασαν Θηβαῖοι, 
καὶ Μεγαρεῖς, καὶ Κορίνθιοι, καὶ ᾿Αχαιοὶ ) καὶ Ἠλεῖοι , καὶ 
Εὐδοεῖς, καὶ οἱ ἐν τῇ Ἀχτῇ πάντες. Οὐ μὴν ἐφύλαξε τὰς πρὸς 
αὐτοὺς ὁμολογίας ὁ Φίλιππος, ἀλλ᾽ ἐδουλώσατο πάντας, ἔχδι- 
χα καὶ παράνομα δρῶν. 

Φ 


Φ 
β. Περὶ ἀνδρείας τοῦ υἱοῦ τοῦ Ἁρματίδου"͵ 


© ἉἉρματίδου τοῦ Θ:σπιέως παῖς) παραγενόμενος σύμμα- 
χος ᾿Αθηναίοις μετὰ καὶ ἄλλων πολιτῶν, τὰ μὲν πρῶτα ἐμά- 
χετο εὖ καὶ καλῶς" καταναλωθέντων δὲ αὐτοῦ τῶν ὅπλων ψι- 
λαῖς ταῖς χερσὶ πρὸς καθωπλισμένονς ἀγωνιζόμενος; εὐκλεῶς 
τὸν βίον ἐτελεύτα. Πατρόθεν οὖν τὸν νεανίαν προσεῖπον, κυ- 
δαίνων αὐτὸν Ὁμηρινῶς. Τὸ δὲ ὄθομα αὐτοῦ εἴ τῳ ἐπιμελὲς 


εἰδέναι, ἀλλαχόθεν εἴσεται. 
ϑ 


γ. Περὶ Ἰσάδα, ἔτι παιδός. 


Ὅτι Λακεδαιμόνιοι ᾿Ισάδαν, ἔτι παῖδα ὄντα; καὶ μήπω ταῦ 
νόμου καλοῦντος αὐτὸν εἰς ὅπλα, ὅτι ἐκ τοῦ γυμνασίον ἐχπη- 
δήσας ἠρίστευσεν, ἐστεφάνωσαν μὲν ὅτι δὲ πρὸ τῆς ἀπαιτου- 
μένης ἡλικίας, καὶ μὴ τὰ ἐπιχώρια ἔχων ὅπλα γ ὥρμησεν εἰς 
τοὺς ἐχθροὺς, ἐζυμίωσαν. 5 





* Vulg., ‘Apparadlov, 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, VI, 2. 181 


Lorsque les Sicyoniens se furent us es de Pel- 
lène : , ils ; prostituèrent dans un lieu public les femmes et 
les filles des vaincus. O dieux de la Grèce! quelle inhuma- 
nité ! elle me paraîtrait atroce, même chez les Barbares. 


Après la bataille de Chéronée, dont le succès avait accru 
l’orgueil de Philippe et des Macédoniens , les Grecs, qui 
tremblaient devant lui, s'empressaient de se rendre à ce 
prince, eux et leurs villes : ce fut le parti que prirent les 
Thébaips , les Mégariens, les Corinthiens , les Achéens, 
les Eléens , les Eubéens, tous peuples qui habitaient les 
bords de la mer. Mais Philippe ne remplit point les con- 
ditions dont il était convenu avec eux; et par une insigne 
perfidie , il les réduisit tous en servitude. 


2. Valeur du fils d'Harmatide. 


Le fils d'Harmatide de Thespies ? , qui était venu au se- 
cours des Athéniens 4 ayec quelques-uns de _#: conci- 
toyens, fit des prodiges de valeur dans le commêéhcement 
de la bataille : ses armes ayant été brisées , il continua de 
combattre avec ses mains seules contre des ennemis armés 
de toutes pièces , et termina glorieusement sa carrière. J'ai 

célébré ce jeune homme comme Homère célèbre ses héros, 
en le désignant par le nom de son père 5. Ceux qui seront 
curieux de savoir le sien, pourront lapprendre d’ailleurs°. 






3. Du jeune Isadas. 


Lsanas 7, n'ayant pas encore atteint l’âge où la loi appe- 
lait les citoyens à l’armée, s'échappa du gymnase, et 
combattit avec la plus grande valeur. Jes Lacédémoniens 
lui décernèrent une couronne; mais en même temps ils le 
condamnèrent à une amende, pour avoir marché à l’en- 
nemi avant l’âge prescrit, et sans être armé à la manière 


de son pays‘. 





182 AIAIANOY HOIKIAHX IETOPIAE ς΄, ς. 
4 
ὃ. Περὶ τοῦ τὴν Λυσάνδρου ϑυγατέρα éyyvraæpévou. 
- Φ 


Ὃ μὲν Λύσανδρος ἐτεθνήκει" ὁ δὲ τὴν ϑυγατέρα αὐτοῦ ἔτι 
ζῶντος éyyvnoduevos, ἐπεὶ καὶ ἡ παῖς ἐρήμῳ πατρὸς ἀπελεί- 
κεῖο, καὶ ὁ Λύσανδρος μετὰ τὴν τοῦ βίου καταστροφὴν dve- 
φάνη πένης ὧν , ὅδε ἀνεδύετο ὁ ἐγγυησάμενος γ καὶ οὐδὲ ἔφασκεν 
ἄξεσθαι γυναῖκα. ᾿Επὶ τούτοις οἱ "Ἔφοροι τὸν ἄνδρα ἐξυμίω - 
day’ οὔτε γὰρ Λαχωνικὰ ἐφρόνει; οὔτε ἄλλως ᾿Ελληνικὲ, φί- 
λου τε ἀποθανόντος ἀμνημονῶν, καὶ τῶν συνθγκῶν τὸν ἰτλοῦτον 
προτιμῶν. | 


ες Περὶ ᾿Αθηναίων πρέσβεων. 


τ; ᾽ - . . » , ἢ re ν᾽ 
Ὅ τι Ἀθηναῖοι τοὺς εἰς ᾿Αρκαδίαν ἀποσταλέντας πρεσδεντὰς; 
ἐπεὶ ἑτέραν ὁδὸν ἦλθον, καὶ οὐ τὴν προστεταγμένην, καίτοι κα- 

θώσαμεας, ὅμως ἀπέκτειναν. 


ç. Λαχωνιχοὶ νόμοι. 


Ἢ τὰν οὐ Mai ταῦτα Λαχωνικά; Νόμος ἐστὶ τοῖς Σπαρτιά- 
ταις, τὸν παρασχόμενον νἱοὺς τρεῖς, ἀτέλειαν ἔχειν φρουρᾶς’ 
τὸν δὲ πέντεγ πασῶν τῶν λειτουργιῶν ἀφεῖσθαι. Τ' αμεῖν δὲ 
ἀπροίκους ἔτι. Βάναυσον δὲ εἰδέναι τέχγην ἄνδρα Λακεδαι- 
μόνιον οὐχ ἐξῆν. Φοινικίδα δὲ ἀμπέχεσθαι κατὰ τὰς μάχας 
ἀνάγκη ἦν" ἔχειν δὲ τὴν χρόαν καὶ σεμνότητός TL’ πρὸς ταύ- 
ΤΏ γε μὴν καὶ τὰν ῥύσιν τοῦ ἐπιγενομένον αἵματος ἐκ τῶν 
τραυμάτων ἔτι γε μᾶλλον ἐχπλήττειν τοὺς ἀντιπάλους; βαθυ-. 
τέρας τῆς ὄψεως γινομένης, καὶ φοδερωτέρας μᾶλλον. 


Ὅτι οὐκ ἐξῆν ἀνδρὶ Λάχωνι οὐδὲ σκυλεῦσαι τὸν πολέμιον. 





HISTOIRES DIVERSES D’ÊLIEN, VI, 6. 183 
4. Du mariage de la fille de-Lysandre. 


Lysaxoac, en mourant, laissait une fille dont il avait, 
quelque temps auparavant, arrêté le mariage avec-un La- 
cédémonien. Comme, après la mort de Lysandre, on dé- 
couvrit qu'il était fort pauvre, celui qui devait épouser sa 
fille chercha d’abord à se dégager de sa promesse; puis, 
par une bassesse d'âme bien indigne d'un Grec, et surtout 
d'un Spartiate, oubliant l'ami qu’il venait de perdre, et 
préférant les richesses à ses engagemens , il dit positive- 
ment qu'il ne l'épouserait pas. Les Ephores punirent cs 
manque de foi, en le condamnant à une amende. | 


5. Des ambassadeurs d Athènes. 


Les Athéniens condamnèrent à là mort les ambassadeurs 
qu'ils avaient envoyés en Arcadie, quoiqu'ils eussent rem- 
pli leur mission avec succès; pour cela seul, qu'ils avaient 
pris une autre route que celle qu'on leur avait marquée. 


6. Lois lacédémoniennes. 


Las lois suivantes ne sont-elles pas vraiment dignes des 
Lacédémoniens ? À Sparte, un hamme qui avait trois fils, 
était dispensé de faire la garde ; celui qui en avait cinq, 
était exempt de toutes les charges publiques '. Les femmes 
y devaient être mariées sans dot *. Il n'était permis à au-” 
cun citoyen d'exercer un art mécanique. Tous, à l'armée, 
étaient obligés d’être vêtus de rouge : on regardait cette 
couleur comme ayant quelque chose de plus noble que les 
autres; ὁπ croyait d'ailleurs que le sang qui sortait des 
blessures, donnant à ce vêtement une teinte plus foncée, 
présentait à l'ennemi un aspect plus capable de l’épou- 
vanter. 0 

IL était défendu à tout Lacédémonien de dépouiller 





184 AIAIANOY TOIKIAHE IZTOPIAZ €, 6. 

Οἱ de καλῶς ἀγωνισάμενοι) καὶ ἀποθανόντες, ϑαλλοῖς ἀν- 
εδοῦντο καὶ κλάδοις ἑτέροις) καὶ δι᾿ ἐπαίνων ἤγοντο" οἱ δὲ 
τελέως ἀριστεύσαντες) καὶ φοινικίδος αὐτοῖς ἐπιδλυθείσης,, 
ἐνδόξως ἐθάπτοντο. 


γν 6 


ζ. Περὶ σεισμοῦ τῇ Σπάρτῃ ἐπιπεσόντος. 


Ore οἱ Λακεδαιμόνιοι τοὺς ἐκ Ταινάρον ἱκέτας παρασπον- 
δήσαντες ἀνέστησαν καὶ απέχξτειναν (ἦσαν δὲ οἰχέται τῶν 
Εἰλώτων), κατὰ μῆνιν τοῦ Ποσειδῶνος σεισμὸς ἐπιπεσὼν τῇ 
᾿ Σπάρτῃ, τὴν πόλιν ἀνδρειότατα κατέσεισεν , ὡς πέντε μόνας 
ἀπολειφθῆναι οἰκίας ἐξ dndonc τῆς πόλεως. 


\ 


n. Περὶ Ἀρταξέρξον ἀναιρέσεως. 


᾿ΑΡιαξέρξην , τὸν καὶ Ὦχον ἐπικληθέντα 7 ὅτε ἐπεθδούλευσεν. 
αὐτῷ Βαγώας ὁ εὐνοῦχος; ὃς ἦν Αἰγύπτιος; φασὶν ἀναιρεθέντα 
καὶ χκατακοπέντα τοῖς αἰλούροις παραδλυθῆναι" ἐτάφη δέ τις 
ἄλλος ἀντ᾽ αὐτοῦ, καὶ ἀπεδόθη ταῖς βασιλικαῖς ϑήκαις. Θεο- 
συλέαι μὴν τοῦ "Ὧχον καὶ ἄλλαι μὲν λέγονται, καὶ μάλιστα 
κατὰ τὴν Αἴγυπτον. Τῷ δὲ Βαγώᾳ οὖκ ἀπέχρησε τὸ ἀποκτεῖ- 
ναι τὸν Ὦχον * ἀλλὰ γὰρ καὶ ἐκ τῶν μηρῶν αὐτοῦ λαδὰς μα- 
χαιρῶν ἐποίησε; τὸ povixür αὐτοῦ ἐκδεικνύμενος διὼ τούτων. 
᾿Εμίσεσε δὲ abrêv ἐπεὶ τὸν Ἄπιν, ἐν Αἰγύπτῳ γενόμενος» 
ἀπέχτεινε καὶ οὗτος, ὡς ὁ Καμβύσης πρότερον. 


9. Περὶ ϑυσαυροῦ ὑπὸ Δελφῶν ζητουμένου ἐν Πνθοῖ. 


Ἐπεὶ KA ἐκ τῶν Ὁμήρου ποιημάτων ἧκεν εἰς Δελφοὺς λέα 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, VI, 9. 185 
l'ennemi qu’il avait t#é. On couronnait de branches d'oli- 
vier et d'autres arbres, ceux qui avaient péri en combat- 
tant vaillamment : leur mort était célébrée par un éloge. 
Pour ceux qui s'étaient fait remarquef par des actions ex- 
traordinaires de bravoure, on les enterrait avec distinc- 
tion, couverts d’une robe rouge. 


7- Tremblement de terre arrivé à Sparte. 


Lss Lacédémoniens avaient fait sortir du temple de 
Ténare ‘ des supplians qui s'y étaient réfugiés, et, contre 
leur promesse, ils les avaient mis à mort (ces supplians 
étaient des esclaves Hilotes). Neptune en courroux excita 
dans Sparte un tremblement de terre, qui ébranla δὲ vio- 
lemment la ville, qu’elle fut entièrement détruite, à la 
réserve de cinq maisons *. - 


, | 
8. Du meurtre d Artaxerxe. 


L'eonvque Bagoas, Egyptien d'origine , après avoir exé- 
cuté le projet qu'il avait formé de faire périr Artaxerxe 
Ochus *, coupa son corps par morceaux, et le fit manger 
aux chats 4. On ensevelit en sa place un autre cadavre, 
qui fut déposé dans le tombeau des rois. On reprochait à 
_ Ochus un grand nombre de sacriléges, surtout ceux qu'il 
avait commis en Egypte. Bagoas, non content de lui avoir 
Ôté la vie , des os de ses cuisses fit faire des poignées d’é- 
pées, pour désigner la cruauté meurtrière de ce prince. 
La haine de l’eunuque venait de ce qu'Artaxerxe étant 
en Egypte avait, à l'exemple de Cambyse, tué le bœuf 
Apis. | 


9. Trésor cherché dans le temple d’ Apollon par les 
_ Delphiens. | 


Le bruit se répandit à Delphes, qu'anciennement le 








186 AIAIANOT IIOIKIAHZ IETOPIAZ €, 18. 
γουσα' δόξα, παλατόπλουτον εἶναι τὸ τόῦ ᾿Απόλλωνος χωρίον , 
ἐν τοῖς ἔπεσιν ἐχείνοις 

Οὐδ᾽ ὅσα λάϊνος οὐδὸς ἀφήτορος ἐντὸς ἐέργει 

Φοίθου ᾿Απόλλωνος Πυθοῖ ἐνὶ πετρηέσση, 
τοὺς Δελφοὺς ἐπιχειοῆσαι διασχάπτειν λόγος ἔχει τὰ περὶ τὴν 
ἑστίαν καὶ τὸν τρίποδα " γενομένων δὲ σεισμῶν περὶ τὸ μαν- 
τεῖον ἀνὰρικῶν, παύσασθαι σωφρονήσαντας. 


ι. Νόμος περὶ ἀστῶν παρὰ Περικλέους τοϑείς. 


ΠΠΕερικδῆσ, στρατηγῶν, Ἀθηναίοις νόμον ἔγραψεν 4 ᾿Βὰν μὲ 
τύχῃ τις ἐξ ἀμφοῖν ὑπάρχων ἀστῶν, τούτω μὰ μετεῖναι τῆς 
πολιτείας. Μετῆλθε δὲ ἄρα αὐτὸν ἡ ἐκ ταῦ νόμου νέμεσις. Οἱ 
γὰρ δύο παῖδες, οἵπερ οὖν ἥστην αὐτῷ, Πάραλός τε καὶ Ξάν- 
θιππος, ἀλλὰ οὗτοι μὲν κατὰ τὴν νόσον τὴν δημοσίαν τοῦ 
λοιμοῦ ἀπέθανον " κατελείφθη δὲ ὃ Περικλῆς ἐπὶ τοῖς νόθοις, 
οἴπερ οὖν οὐ μετέσχον τῆς πολιτείας κατὰ τὸν πατρῷον νόμον. 


ta. Περὶ Γέλῳνος τὴν ἀρχὴν ἐποδοῦναι βουλομέναν. 


Τ λων ἐν Ἱμέρᾳ νικήσᾳς Καρχηδονίογς, πᾶσαν ὑφ᾽ ἑαυτὸν, 
τὴν Σικελίαν ἐποιήσατο, Εἶτα ἐλθὼν εἰς τὴν ἀγαρᾷν γυμνὰς γ 


᾿ ἔφατο ἀποδιδόγαι τοῖς πολίταις τὸν ἀρχύν οἱ δὲ οὐκ ἤθελον γ 


δηλονότι πεπειραμένηι αὐτοῦ καὶ δημοτικωτέρον», ἢ κατὰ τὴν 
τῶν μονάρχων ἐξουσίαν. Διὰ ταῦτά τοι καὶ ἐν τῷ τῆς Σικελίας 
ρας ναῷ ἔστνκεν αὐτοῦ εἰκὼν, γυμνὸν αὐτὸν δειχνῦσα,, καὶ 
ὡμολόγει τὴν πρᾶξιν τοῦ Γέλωνος τὸ γράμμα. 


ιβ. Περὶ Διοννσίον εὐδαιμονίας, χαὶ οἷον τέλους αὐτῆς ἔλαχεν. 


| Auionyzroz δὲ ὁ δεύτερος τὴν ἀρχὴν εἶχεν εὖ μάλα πεφρα- 


γμένην τοῦτον τὸν τρόπον. Ναῦς μὲν ἐκέχτητο οὐκ ἐλάττονας. 


- 


temple d’Apollon avait renfermé des richesses immenses ; 


| HISTOIRBS DIVSRSES D'ÉLIBN, VI, 12. 187 
ce bruit avait pour fondement ces vers d'Homère : La vie 
m'est plus chère que toutes les richesses contenues dans 
le temple d’ Apollon à Pytho ". Sur cela, les Delphiens se 
mirent à fouiller autour de lautel et du trépied : : mais 
ayant senti la terre trembler avec violence près du siége 


de l’oracle, ils renoncèrent prudemment à leur entre- 
prise. 


10. Loi portée par Périclès . 


Pexpanr que Périclès était à la tête du gouvernement 
d'Athènes, il rendit un décret qui excluait de l’adminis- 
tation de la république ceux qui n'étaient pas nés de père 
et de mère citoyens ὃ. 1 fut lui-même la victime de cette 
loi : ses deux fils, Paralus et Xanthippe, moururent de la. 
peste; il ne restait à Périclès, qui leur survécut, que des 
fils naturels 4; et la loi qu'il avait établie leur interdisait 
l'entrée dans les charges publiques. 


11. De Gélon voulant abdiquer l'autorité suprème. 


Grélon, après avoir vaincu les Carthaginois à Himère ‘,et 
s'être rendu maître de toute la Sicile, se présenta nu, au 
milieu de Ja plaét publique, et déclara qu'il rendait aug 
citoyens le pouvoir souverain. Comme ils avaient éprouvé 
que ce prince était plus populaire que les monarques n ont 
coutume de l'être, ils refusèrent de reprendre l'autorité. 
En mémoire de cette action de Gélon, on lui érigea dans 
le temple de Junon, en Sicile, une statue qui le repré- 


gantait nu, avec une inscription 6 qui contenait le récit 
du fait. g 


12. Révolution arrivée dans la fortune de Denys. 


J AMAIS puissance ne parut mieux établie qne celle de De- 
nys le jeune. ΠῚ possédait au moins quatre cents vaisseaux 





188 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ IZTOPIAE ς΄, ι7- 
τῶν τετραχοσίων , ἑξήρεις καὶ πεντύρεις ". πεζῶν δὲ δύναμιν εἷς 
δέκα μυριάδας, ἱππεῖς δὲ ἐννεακισχιλίους. Ἢ δὲ πόλις τῶν Συ- 
ρακουσίων λιμέσιν ἐκεκόσμητο μεγίστοις, καὶ τεῖχος αὐτῇ περι-- 
εδέθλητο ὑψηλότατον " σχεύη δὲ εἶχεν ἕτοιμα ναυσὶν ἄλλαις 
πενταχοσίαις " τεθησαύριστο δὲ αὐτῇ καὶ σῖτος εἰς ἑκατὸν με- 
δίμνων μυριάδας. Καὶ ὁπλοθήκη νενησμένη ἀσπίσι, καὶ μα- 
χαίραις καὶ δόρασι, καὶ ᾿'κνυμίσι περιτταῖς, καὶ ϑώραξι ; καὶ 
χαταπέλταις᾽ ὁ δὲ καταπέλτης εὕρημα ἦν αὐτοῦ Διονυσίου. 
Εἶχε δὲ καὶ συμμάχους παμπόλλους. Καὶ τούτοις ἐπιθαῤῥῶν ὁ 
Διονύσιος ἀδάμαντι δεδεμένην ᾧετο τὴν ἀρχὴν κεχτῆσθαι. 
Ἀλλ᾽ οὗτός γε πρώτους μὲν ἀπέκχτεινε τοὺς ἀδελφούς" εἶδε δὲ 
καὶ τοὺς VioUG βιαίως ἀποσφαγέντας 7 καὶ τὰς ϑυγατέρας κατ- 
αισχυνθείσας, εἶτα ἀποσφαγείσας γυμνάς. Οὐδεὶς δὲ τῶν ἀπ᾽ 
αὐτοῦ ταφῆς τῆς νομιζομένης ἔτυχεν οἱ μὲν γὰρ ζῶντες κατ- 
εκαύθησαν, οἱ δὲ κατατμηθέντες εἰς τὸ πέλαγος ἐξεῤῥίφησαν. 
Τοῦτο δὲ ἀπήντησεν αὐτῷ, Δίωνος τοῦ Ἱππαρίνου ἐπιθεμένονυ. 
,τῇ ἀρχῇ. Αὐτὸς δὲ ἐν πενίᾳ μυρίᾳ διάγων κατέστρεψε τὸν βίον 
γηραιός. Λέγει δὲ Θεόπομπος, ὑπὸ τῆς ἀχρατοποσίας τῆς ἄγαν 
αὐτὸν διαφθαρῆναι τὰς ὄψεις) ὡς ἀμυδρὸν βλέπειν" ἀποχα- 
θῆσθαι δὲ ἐν τοῖς κουρείοις, καὶ γελωτοποιεῖν. Καὶ ἐν τῷ μεσ- 
αιτάτῳ τῆς: Ἑλλάδος ἀσχυμονῶν διετέλει ) βίον διαντλῶν ἀλ- 
γεινότατον. Καὶ ἦν δεῖγμα οὐ τὸ τυχὸν τοῖς ἀνθρώποις εἰς σω- 
φροσύνην καὶ τρόπου κόσμον ἡ τοῦ Διοννσίον ἐκ τῶν τηλικού- 
τῶν εἰς οὕτω ταπεινὰ μεταβολή. 


Φ 


VE Περὶ τυραννίδων at εἰς ξλγόδνοὺξ ἐν Ελλάδι διήρκεσαν - 


Κα αλῶσ τὸ δαιμόνιον ἐπὶ τριγονίαν τυραννίδας μὴ ἄγον " ἀλλά: 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, VE, 13. 159 


à cinq et à six rangs de rames; il @ait sous ses ordres cgnt 
mille hommes de pied, et neuf mille de cavalerie. Syra- 
cuse, enceinte d’une muraille très-haute, avait plusieurs 
ports d’une grande étendue, et contenait des matériaux 
pour construire encore cinq cents autres vaisseaux. Ses 
magasins renfermaient environ un million de médimnes 
de froment :. L'arsenal était garni de boucliers, d’épées, 
de lances, d’armures de cuisses et de jambes, de cuirasses, 
de catapultes ( cette machine était de l'invention de De- 
nys.) Ce prince avait, de plus, un grand nombre d’alliés. 
Tant d'avantages. réunis lui inspiraient une telle con- 
fiance, qu’il croyait son pouvoir fondé sur le diamant 5. 
Mais peu de temps après qu'il eut fait mourir ses frèresi, 
il vit ses fils assassinés sous ses yeux , et ses filles égorgées, 
après avoir été dépouillées de leurs vêtemens, et déshono- 
rées. Aucun de ceux à qui il avait donné le jour n’obtint 
une sépulture honorable : les uns furent brûlés vifs, les 
autres coupés par morceaux, et jetés dans la mer. Tous ces 
malheurs arrivèrent à Denys, lorsque Dion, fils d’ Hippa- 
rinus, eut envahi ses états 5 : il passa le reste de sa vie 
dans la plus affreuse misère, et mourut dans un âge fort 
avancé. Théopompe raconte que ses yeux s'étant affaiblis 
peu à peu par l'excès du vin, il perdit entièrement la vue ; 
et qu'alors, presque toujours assis dans les boutiques des 
barbiers δ. il apprétait à rire à tout le monde. Il continua 
de traîner de cette manière, dans le sein de la Grèce, une 
vie misérablé et ignominieuse. La chute de Denys, qui du 
plus haut degré du bonheur, se vit réduit à l’état le plus 
vil, est un exemple bien frappant de la nécessité de se 
canduire avec modération et avec douceur. 


13. De la tyrannie. 


Csst par un effet admirable de la providence des dieux 
qu'on ne voit pas le pouvoir tyrannique se conserver dans 





190 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ ς΄, ιδ. 

ἣ παραχρῆμα ἐκτρίβον τφὺς τυράννους, πίτνος δίκην, ἡ παίδων 
ἐξισχύον. Μνημονεύονται δὲ ὑφ Ἑλλήνων ἐξ αἰῶνος καὶ εἰς 
ἐγγόνονς διαρκέσαι αἴδε,. ἦτε Γέλωνος ἐν Σικελίᾳ, καὶ ἡ τῶν 
Λενχωνιδῶν περὶ Βόσπορον, rai ἡ τῶν Κυφελιδῶν ἐν Κορένθω. 


ιδ. Περὶ Δαρείον ἐπιθουλενθέντος. 


“Hurréraron δὲ Δαρείον τοῦτο τὸ ἔργον ἀκούω τοῦ παιδὸς 
τοῦ Ὑστάσπου. Ἀρίθαξος ὁ ὁ Ὑρκανὸς ἐπεθούλευσεν αὐτῷ, μετὰ 
χαὶ ἄλλων ἀνδρῶν οὐκ ἀφανῶν τῶν ἐν Πέρσαις " ἦν δὲ ἡ ἡ ἐπι- 
Gouin ἐν κχυνγγεσίῳ. Ἅπερ προμαθὼν ὁ Δαρεῖος οὐκ ἐπτηξεν, 
ἀλλὰ, προστάξας αὐτοῖς λαθεῖν τὰ ὅπλά χαὶ τοὺς ἵππους, 
ἐκέλευσεν αὐτοὺς διατείνασθαι τὰ παλτὰ, καὶ δριμὺ ἐνιδὼν ; 
Τί οὖν οὐ δρᾶτε τοῦτο, εἶπεν ) ἐφ ὃ καὶ ὡρμήσατε; Οἱ de, ἰδόν- 
τες ἄτρεπτον ἀνδρὸς βλέμμα, ἀνεστάλησαν τὴν ὁρμήν. To 
δέος δὲ αὐτοὺς κατέσχεν οὕτως, ὡς καὶ ἐκδαλεῖν τὰς αἰχμὰς , 
καὶ ἀφάλασθαι τῶν ἵππων; καὶ προσχυνῆσαι Δαρεῖον 7 καὶ 
ἑαυτοὺς παραδοῦναι , ὅ τι καὶ βούλοιτο πράττειν. Ὅ δὲ διέστη- 
σεν ἄλλους ἄλλῃ γ καὶ τοὺς μὲν ἐπὶ τὰ τῆς Ἰνδικῆς ὅρια ἀπέ- 
πεμψε, τοὺς δὲ ἐπὶ τὰ Σχυθικά. Καὶ ἐκεῖνοι Euetvav αὐτῷ πι- 
στοὶ͵ διὰ μνήμης ἔχοντες τὴν εὐεργεσίαν. 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, VI, 14. 191 
la même famille jusqu'à la troisième génération : ou is 
frappent les tyrans d'un coup subit, et les renversent 
comme des pins; ou leur bras s’appesantit sur les eufans. 
De mémoire d'hommes, on ne se souvient pas dans la Grè- 
ce, qu'il y ait eu plus de trois exemples de tyrans qui aient 
tranqmis leur puissance à leur postérité; Gélon en Sicile, 
Leucon dans le Bosphore’ , Cypsélus à Corinthe. 


14. Conjuration cohtre Darius. 


J'ai on conter un fait qui caractérise singulièrement la 
douceur et l'humanité de Darius, fils d'Hystaspe. L'Hyr- 
canien Âribaze, de concert avec quelques Perses des plus . 
distingués, conspira contre ce prince : le cgmplot devait 
s'exécuter dans uue chasse. Darius le sut, et, loin d'en 
être effrayé, il leur ordonna de s'armer et de monter à 
cheval ; puis il leur dit de tenir leurs javelots tout prêts : 
alors jetant sur eux un regard fier et menaçant, Qui 
vous empêche, leur dit-il, d'accomplir votre dessein ? 
L'air intrépide du prince déconcerta les conjurés, et leur 
inspira une telle frayeur , que, jetant leurs javelots, des- 
cendant précipitamment de dessus leurs chevaux, et se 
prosternant aux pieds de Darius, ils se livrèrent à lui, 
pour être traités comme 1] le jugerait à propos. Darius les 
exila dans des lieux diflérens; les uns, sur les frontières 
de l'Inde, les autres, dans la Scythie. Ils n'oublièrent ja- 
mais que Darius leur avait conservé la vie, et lui restèrent 
toujours fidèles. 


+ 





192 RIAIANOY FOIKIAHEZ 1ZTOPIAZ Z, f. 








BIBAION EBAOMON. 
a © 


æ. Περὶ Σεμιράμιδος, καὶ πῶς τὴν τῶν ᾿Ασσυρίων ἀρχὴν 
κατέσχε. 


Σεμίραμιν τὴν ᾿Ασσνρίαν ἄλλοι μὲν ἄλλως ἄδουσιν " ὧρα- 
ιοτάτη δὲ ἐγένετο γυναικῶν, εἰ καὶ ἀφελέστερον ἐχρῆτο τῷ 
κάλλει. ᾿Αφικομένη δὲ πρὸς τὸν τῶν ᾿Ασσυρίων βασιλέα κλητὴ, 
κατὰ κλέος τῆς ὥρας, ὅδε ἐντυχὼν τῇ ἀνθρώπῳ; ἠράσθη αὐ- 
τῆς. Ἧ δὲ ἤτησεν ἐκ τοῦ βασιλέως τὴν βασίλειον στολὴν λα- 
δεῖν δῶρα, καὶ πέντε ἡμερῶν τῆς Ἀσίας ἄρξαι, καὶ τὰ and 
ταύτης προσταττόμενα δρᾶσαι" καὶ οὐδὲ τῆς αἰτήσεως ἠτύχη- 
σεν. ᾿Επεὶ δὲ ἐκάθισεν αὐτὴν ὁ βασιλεὺς ἐπὶ τοῦ ϑρόνου ; καὶ 
ἔγνω διὰ χειρὸς καὶ γνώμης ἔχουσα πάντα, προσέταξε τοῖς δο- 
ρυφόροις αὐτὸν τὸν βασιλέα κτεῖναι " καὶ οὕτω τὴν τῶν Ἀσσύ- 
ρίων ἀρχὴν κατέσχε. Λέγει δὲ ταῦτα Δείνων. 


d | 4 
β. Περὶ Στράτωνος καὶ NixoxAéous τρυφῆς. 


ΣΤΡάτων ὁ Σιδώνιος λέγεται τρυφῇ καὶ πολυτελείᾳ ὑπερδα- 
λέσθαι σπεῦσαι ἀνθρώπους πάντας. Καὶ Θεόπομπος ὁ Χῖος πα- 
ραβάλλει αὐτοῦ τὸν βίον τῇ τῶν Φαιάχων διαίτῃ, ἥνπερ καὶ 
Ὅμηρος κατὰ τὴν ἑαυτοῦ μεγαλόναιαν, ὥσπερ εἴθιστο, ἐξετρα- 
γῴδησεν. Τούτῳ γε μὴν οὐχ εἷς παρῆν ὠδὸς, κατάδων αὐτοῦ 
τὸ δεῖπνον, καὶ χκαταθέλγων αὐτόν " ἀλλὰ πολλαὶ μὲν παρῆσαν 
γυναικῶν μονυσουργοὶ, καὶ αὐλυτρίδες, καὶ ἑταῖραι κάλλει 
διαπρέπουσαι καὶ ὀρχνυστρίδες. Διεφιλοτιμεῖτο δὲ ἰσχυρῶς καὶ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, VII, 2. χοῦ 


LIVRE SEPTIÈME. 





1. Comment Sémiramis parvint au trône d’Assyrie. 


Les historiens ont parlé diversement de Sémiramis : : 
mais tous s'accordent à dire qu’on ne vit jamais une plus 
belle femme, quoiqu'elle négligeät extrêmement sa figure. 
Le roi d’Assgrie, qui l'avait appelée à la cour sur la répu- 
tation de sa beauté, en devint aussitôt amoureux. Sémira- 
mis l'ayant prié de lui donner la robe royale pour gage 
des sentimens qu'il lui montrait , et de trouver bon qu'elle 
régnât sur l'Asie seulement cinq jours, durant lesquels il 
ne se ferait rien que par ses ordres, elle obtint ce qu’elle 
demandait ; le roi lui-même la plaça sur le trône. Alors 
Sémiramis, se voyant revêtue du pouvoir souverain, et 
assurée que tout dépendait de sa volonté, ordonna aux 
gardes de tuer le roi *. C'est ainsi, au rapport de Dinon ?, 
que Sémiramis se rendit maîtresse de l'Assyrie. 


2. De la wie délicieuse de Straton et de Nicoclès. : 


SrRATON #, roi des Sidoniens, se piquait de n'avoir 
point d'égal en magnificence et en luxg. Théopompe de 
Chio compare la vie de Straton à celle des Phéaciens, dont 
le sublime Homère a fait une description pompeuse $. Ce 
prince ne se contentait pas d’un seul chanteur pour égayer 
ses repas © ; il avait à la fois plusieurs chanteuses habiles, 
des joueuses de flûte, des danseuses et des courtisanes de 
la plus grande beauté. Il ÿ avait entre lui et Nicoclès de 


ÉLIEN. — QR.-FR. 13 








194 - AIAIANOT HOIKIAMZ ΙΣΤΌΡΙΑΣ Z, «. 

πρὸς Νιχοκλέα τὸν Κύπριον; ἐπεὶ καὶ ἐκεῖνος πρὸς αὑτόν" Ἦν 
δὲ ἡ ἄμιλλα ὑπὲρ οὐδενὸς σπουδαίου, ἀλλὰ ὑπὲρ τῶν προειρη- 

μένων. Καὶ πυνθανόμενοι παρὰ τῶν ἀφιχνουμένων τὰ rap 
ἀλλήλοις, εἶτα ἀντεφιλοτιμοῦντο ἑκάτερος ὑπερδαλέσθαι τὸν 
ἕτερον. Οὐ μὴν εἰς τὸ παντελὲς ἐν τούτοις διεγένοντο" ἀμφότε- 
pos γάρ βιαίον Θανάτου ἔργον ἐγένοντο. 


7. Λύπης ἀνασταλτικός τις ᾿Αρισείππου λόγος. 


On: ᾿Αρίστιππος; ἑταίρων ἀὐτῷ τινων ὀδυρομένων βαρύτατα, 
πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα πρὸς αὐτοὺς εἶπε λύπης ἀνασταλτικὼ, καὶ 
ταῦτα δὲ ἐν προοιμίοις" ᾿Αλλ᾽ ἔγωγε ἥχω παρ ὑμᾶς, οὐχ ὡς 
συλλυπούμενὸς, ἀλλ᾽ ἵνα παύσω ὑμᾶς λνπονμένονς. 


Ô. Περὶ μύλης ἐπαίνου. 


“Ὅτι Πιττακὸς πάνν σφοδρῶς ἐπήνει τὴν μύλην. τὸ ἐγκώμων 
αὐτῆς ἐχεῖνο ἐπιλέγων, ὅτι ἐν μιχρῷ τόπω διάφορά ἐστι γυμνά- 
σασθαι. Ἦν δέ τι ἄσμα ἐπιμύλιον οὕτω κἀλούμενον. 


΄ 


ε. Περὶ τῆς ἐν πολλοῖς αὐτονργίας τοῦ τε Ὀδυσσέως καὶ τοῦ 
᾿Αχιλλέως. 


Kai Λαέρτης δὲς αὐτσυργῶν ὑπὸ τοῦ παιδὸς πεφώραται͵ καὶ 
φυτὸν ξύων, καίτοι γηράσκων βαθύτατα. Ὅμολογεϊζ δὲ καὶ 
᾿Οδυσσεὺς αὐτὸς πολλὰ εἰδέναι, καὶ τεχνίτης αὐτῶν εἶναι" 
Δρυοστοσύνῃ δ᾽ οὐκ ἄν μοι ἐρίσειεν βροτὸς ἄλλος, 
πῦρ τ' εὖ νηῆσαι, διὰ τε ξύλα πολλὰ κεάσαι. Ὁ 
Kai τὴν σχεδίαν δὲ, οὐ δεθεὶς ναυπηγῶν., ἀλλὰ δὲ ἑᾳντυῦ 
τὴν ταχίστην εἰργάσατο. Καὶ Ἀχιλλεὺς δὲ, τρίτος ὧν ἀπὸ τοῦ 





ΙΝ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, VII, 5. 195 
Cypre ‘ une rivahté bien établie, non sur aücun objet sé- 
rieux, mais sur les choses dont je viens de parler. Chatun 
des deux s’informait curieusement aux étrangers de ce 
qui se passait à la cour de son émule, et 5 ‘efforçait de sur- 
passer ce qu'il en apprenait. Mais ils rie jouirent pas de 
œtte vie voluptuéuse jusqu'à la fin de 7 jours : tous 
déux ] sie d’une niort violente. 


3. Mot d’Aristippe. 


A nisrtrE * se trouvant avec quelques-uns de ses amis qui 
étaient plongés dans une profonde aflliction , leur tint les 
discours les plus propres à les consoler. Il avait commencé 
en ce termes : « Je ne suis point venu pour plenrer évéc 
« VOUS, Mais pour essuxer VOS larmes », 


4. Éloge du moulin. 


Prrracus: faisait un grand éloge de l'utilité des moulins : 

il insistait principalement sur l'avantage qu'a le moulin de 
fournir à différentes personnes, dans un très-petit espace, 

le moyen de s'exercer 4. Il y avait uné chanson parti- 

culière qu'on chantait ordinairement en tournant |: méulé; 
. elle s'appelait épimylie (chanson du moulin) 5. | 


5. Ulysse et Achille s ‘occupaient quelquefois du travail 
des mains . 


Vire au retour de ses voyages , trouva son: Emi 

τε, qui était déjà fort vieux, travaillant de'ses mainé, et 
taillant un arbre 5. Ulysse se vantait d'être habile en bien 
des eheses, et de ler savoir exécuter. de la Main + Que Fer- 
sonns, dit-il, ne prétende m'égaler au. 

qu'il s'agisse d'arranger un feu , ou qu'il falleoiper du 
bois ”. I constraisit seul, et sms lesecours δός chat 
pentier, un vaisseau léger *. Achille, qui avait Jupiter 


* 15 


196 AIAIANOY HOIKIAHZ ΙΣΤΟΡΙΑΣ Z, κ. 
Διὸς, αὐτὸς διακόπτει τὰ χρέα, δεῖπνον τοῖς παρὰ τῶν ᾿Αχαιῶν 
πρέσβεσιν ἀφικομένοις εὐτρεπίσαι σπεύδων: 


Γ΄. Σκύθου τινὸς ἀπόχρισις περὶ ῥίγους. 


Χ IONOZ ποτὲ πιπτούσης , ἤρετο ὁ βασιλεὺς τῶν Σχυθῶν τινα, 
εἰ ῥιγοῖ, γυμνὸν διακαρτεροῦντα. Ὁ “δὲ αὐτὸν ἀντήρετο, εἰ τὸ 
μέτωπον ῥιγοῖ ; τοῦ δὲγ οὐ φήσαντος, Οὐχοῦν, εἶπεν, οὐδὲ ἐγὼ, 
πᾶς γὰρ μέτωπον εἰμι. 


ξ. Περὶ Δημοσθένους ἀγρυπνίας. 


Ori Τιυθέας ἐπέσκωπτεν εἰς Δημοσθένη τὸν ΕΗ 
ἐπιλέγων αὐτοῦ τὰ ἐνθυμήματα ἐλχυχνίων ἀπόζειν- ὅτι ἐκεῖνος 
διὰ τῆς νυχτὸς πάσης ἠγρύπνει φροντίζων καὶ ἐκμανθάνων ; 
ἅ nr ee ἐλθὼν εἰς τοὺς Ἀθηναίους. 


n. ἸΙερὶ Ἀλεξάνδῥου πένθους ἐπὶ τῷ τοῦ Ἡφαιστίωνος ϑανάτῳ. 


Ὅτε Ἡφαιστίων ἀπέθανεν, ᾿Αλέξανδρος ὅπλα. αὐτῷ εἰς τὴν 
πυρὰν ἐνέβαλε, καὶ χρυσὸν καὶ ἄργυρον τῷ νεκρῷ συνέτηξε, 
καὶ ἐσθῆτα τὴν μέγα τιμίαν ἐν Πέρσαις. ᾿Απέκειρε δὲ χαὶ τοὺς 
πολεμικοὺς καὶ ἀγαθοὺς, καὶ ἑαυτὸν Ὁμηρικὸν πάθος δρῶν, 
καὶ μιμούμενος τὸν ᾿Αχίλλέα τὸν Extivou. Βιαιότερον δὲ καὶ 
-ϑερμότερον ἐκεένου. ἴδρασεν οὗτος», τὴν τῶν ᾿ΕκΘδατάνων ἀκρό- 
πολιν πορικείρας!, καὶ τὸ τεῖχος αὐτῆς ἀφελόμενος. Μέχρι μὲν 
οοὖν τῆς κόμης τῆς éavtoÿ ; Ἑλληνικὰ ἐδόχει μοι δρᾷν" ἐπιχει- 
parce δὲ τοῖς τείχεσιν", ᾿λλ᾽ ἐνταῦθα ἐπένθει βαρβαρικῶς ᾿Αλέ- 


A ———————— το 
* AL. habent αὐτῷ. Cod. Lugd. legit deindé ἀπκόζειν, ét. sie 
déc Lucian. in Laude PRIOR bis ὄζειν. 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLISN, VII, 8. 197 
pour aïeul, nedédaigna pas de couper lui-même des vian- 
des pour préparer à souper. aux ambassadeurs que les 
Grecs lui avaient envoyés ". | 


6. Réponse d'un ‘Scythe au sujet du froid. Ὁ 


Ur jour qu'il tombait beaucoup de neige, le Roi* , voyant 
vn Scythe qui restait nu, lui demanda s'il n'avait pas 
froid. Le Scythe, à son tour, lui demanda s'il avait froid 
au visage. Le Roi lui ayant dit que non : « Eh bien, re- 
« prit le Scythe, ni moi non plus ; car je suis tout visage. » 


7. Mot de Pythéas sur Démosthène. ὦ 


P YTHÉAS ὃ, voulant donner un ridicule à Démosthène, 
disait de lui que ses compositions sentaient la lampe ; 
parce que cet orateur veillait toute la nuit, pour compo- 
ser et graver dans sa mémoire les discours qu'il devait pro- 
noncer dans l'assemblée des Athéniens. 


8. Douleur qu' Alexandre ressentit de la mort 
| d'Héphestion. | 


Quann Héphestion fut mort, Alexandre fit jeter des ar- 
mes dans le bûcher qui lui était préparé ὁ : il y joignit de 
l'or, de l'argent, et une robe estimée d'un grand prix chez 
les Perses ἡ, pour être livrés aux flammes avec le cadavre. 
À l'exemple de l’Achille d'Homère, et suivant ce que le 
poëte raconte de ce héros ‘, Alexandre fit couper les che- 
veux des plus vaillans de ses capitaines, et coupa lui-même 
les siens *. Sa douleur, plus violente et plus impétueuse 
que celle du fils de Pélée, l'emporta plus loin : il fit raser 
la citadelle et les murs d’Ecbatane. Tout ce qu'Alexandre 
avait fait jusque-là, sans excepter le sacrifice de sa cheve- 
lure, est bien dans les mœurs grecques ; mais une douleur 
qui porte à renverser des murailles, appartient aux mœurs 





198 ATATANOY HOIRIAHZ IETOPIAS Z, ιβ. 
éavdpog fon καὶ τὰ κατὰ τὴν στολὴν ἤμειψε à ϑυμῷ χαὶ ἣν 
ἐπιτρέπων πάντα y χαὶ δακρύοις: 


Ὅτι Ἡφαιστίων εἰς ᾿Εκδάτανα ἀπέθανε. Διαῤῥεῖ δὲ λόγος, 
Ἡφαιστίωνι μὲν ταῦτα εὐτρεπιαθῆναι νεκρῷ, ᾿Αλέξανδρον δὲ 
αὐτοῖς ἀποθανόντα χρήσασθαι" μὴ γὰρ φθάσαι τὰ ἐπὶ τῷ μει- 
ρακίῳ τελεσθὲν πένθος ; ἐπιλαδεῖν δὲ τὸν τοῦ ᾿Αλεξάνδρου 9ά- 


ματον. 


θ. Περὶ σώφρονος γνναικχός. 
Era οὐκ ἔστι σωφροσύνη μεγάλη (ἐμοὶ μὲν δοκεῖ), εἴγε ναὶ 
ἡ Φωκίωνος γυνὴ τὸ Φωνίωνος ἱμάτιον ἐφόρει; καὶ οὐδὲν ἐδεῖτο 
οὐ χροχωτοῦ. οὐ ταραντινοῦ, οὐκ ἀναθολῆς, οὐκ ἐγκύκλον , 
οὐ χεχργφάλον,, αὐ καλύπτρᾳς, où βαπτῶμν χιτωνίσχων ; ὀμκεί 
χετη δὲ πρῴτῃ μὲν τῇ σωφροσύνῃ, δεντέρρις ve Μὸν τοῖς πα- 
ροῦσιν. 


ι. Περὶ τῆς τοῦ Σωχράτους γυναικός. à 


Tres Ξανθίππῃ δὲ ὁ Σωκράτης à ἐ ἐπεὶ οὐκ ἡδούλετα τὸ ἐκείνον 
ἱμάτιον ἐνδύσασθαι , καὶ οὕτως ἐπὶ τὴν ϑέαν τῆς πομπῆς βαδί- 

ξεῖν, ἔφη, Ὁρᾷς, ὡς οὐ ϑεωρήσουσα,, ϑεωρησομένῃ δὲ μᾶλλον 
| βαδίζεις ; : 
a. Γυναικῶν Ῥωμαίων ὑποδήματα. 


Ῥωμαίων δὲ αἱ πολλαὶ γυναΐκεᾳ καὶ τὰ ὑποδήματα αὐτὰ 
φορεῖν τοῖς avdpacty, εἰθισμέναι εἰσίν, 


(β. Λυσάνδρου, ; ἡ Φιλίππου, ἀπόφθεγμᾳ περὶ ἐπιρρκίας. 


Δεῖ τοὺς παῖδας τοῖς ἀστραγάλοις ἑξαπατᾷν, τοὺς δὲ ἄνδρας 
τοῖς ὅρχοις. Οἱ μὲν Λυσάνδρου εἶναι λέγουσι τὸν λόγον γ οἱ δὲ 


HISTOIRES DIVERSES U'ÉLIEN, VIF, 12. 199 
berbares. Dans l'excès de son aflliction et de sa tendresse 
pour son ami, prince quitta ses habits royaux ; il croyait 
tout permis à son désespoir. 

Héphestjpn mourut à Ecbatane : les préparatifs qu'on 
avait faits pour honorer ses funérailles, servirent, dit-on, 
à celles d'Alexandre ', qui termina sa carrière avant d’a- 
voir achevf le deuil d'Héphestion. 


Φ 9: De la femme de Phocion. 


ἔσται, jamais un plus bel exemple de modestie et de sim- 

licité? Pour moi, je n'en connais point. Je parle de la 
Lu de Phocion. Elle n'avait point d'autre vêtement que 
le matiteeu de son mari, 1] ne lui fallait ni robe couleur de 
safran *, ni de ces étofles qu'on fabrique à T'arente ?, ni dè 
manteau rattaché avec art, ni d'habit rond, ni de bande- 
lettes, ni de voile de couleur de feu, ni de tuniques tein- 
tes. Elle était enveloppée de sa modestie, et mettait par- 
dessus , indifféremment, tout ce qui se présentait. 


10. De la femme de Socrate. 

X axrarere dédaignant de prendre le manteau de βρη 
mari , pout assister à une fête : « Vous y allez donc, luj 
dit Socrate, moins pour voir que pour être vue 4. » 

11. Chaussure des femmes romaines. 
La plupert des femunes romaines portaient les mêmes 
chaussures que leurs maris *. | 

12. Mot de Lysandre ou de Philippe. 


LL faut amuser les enfans avec des dés, et les hommes 
avec des sermens. Ce mot est attribué à Lysandre par les 





200 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ IZTOPIAZ Z, ed. 

Φιλίππου τοῦ Μαχεδόνος. Ὁποτέρου δ᾽ ἂν n, οὐκ ὀρθῶς λέγε- 
ται, κατά γε τὴν ἐμὴν γνώμην. Καὶ ἴσως οὐ παράδοξον, εἰ μὴ 
τὰ αὐτὰ ἀρέσχει ἐμοὶ, καὶ Λυσάνδρῳ. Ὃ μὲν γὰρ ἐτυράννει" 
ἐγὼ δὲ ὡς φρονῶ, δῆλον ἐξ ὧν μὴ τὸ λεχθὲν ἀρέσγδει με. 


«y. Περὶ καρτερίας ᾿Αγησιλάου. 


᾿Ατησίλαοσ ὁ Λακεδαιμόνιος, γέρων ἤδη ὧν, ἀνφπόδετος 
πολλάκις καὶ ἀχίτων προήει, τὸν τρίδωνα περιδαλλόμενος αὖ- 
τὸν, καὶ ταῦτα ἑωθινὸς ἐν ὥρᾳ χειμερίῳ. Ἠτιάσατο δέ τις 
αὐτὸν , ὡς γεανιγώτερα τῆς ἡλιχίας ἐπιχειροῦντα" ὁ δὲ, AN 
οἵ γε νέοι) φησὶ, τῶν πολιτῶν ὡσκπεροῦν πῶλοι,, πρὸς τὸν τέ- 
λειον ἀποθλέπουσιν ἐμέ. 


ιδ. Περὶ φιλοσόφων στρατηγῶν καὶ πολιτευσαμένων. 


ΤῚ δὲ ; οὐκ ἦσαν καὶ οἱ φιλόσοφοι τὰ πολέμια ἀγαθοί; "Ἐμοὶ 
μὲν δοκοῦσιν εἴγε ᾿Αρχύταν μέν εἴλοντο ἑξάκις στρατηγὸν Ta- 
ραντῖνοι, Μέλισσος δὲ évaudpynoe, Σωχράτης δὲ ἐστρατεύσατο 
τρὶς, Πλάτων δὲ καὶ αὐτὸς εἰς Τανάγραν χαὶ εἰς Κόρινθον. 
Τὴν δὲ € Ξενοφῶντος στρατείαν καὶ στρατηγίαν πολλοὶ μὲν καὶ 
ἄλλοι ἄδουσι. καὶ αὐτὸς δὲ ὁμολογεῖ ἐν τοῖς περὶ Κύρου λόγοις. 
Δίων δὲ ὁ Ἱππαρίνου τὴν Διονυσίου τυραννίδα κατέλυσε. Καὶ 
᾿Επαμινώνδας Βοιωταρχῶν ἐν Λεύκτροις ἐνέκησε Λακεδαιμο- 
νίους,) καὶ τῶν Ῥωμαίων Κὶ καὶ τῶν “Ελλήνων πρῶτος ἐγένετο. 
Πολλὰ δὲ καὶ Ζήνων ὑπὲρ ᾿Αθηναίων ἐπολιτεύσατο πρὸς Ἀν- 








* Tan. Faber legendum censet Θηδαίων, nec repugnare se ait 
Schefferus. Frustrà. 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, VII, 14. 201 
uns, et par les autres à Philippe, roi de Macédoine. De 
quelque part qu'il vienne, il ne me paraît pas juste. On 
ne doit pas trouver étrange que Lysandre et moi nous 
n'approuvions pas les mêmes choses. Son penchant natu- 
rel le portait à la tyrannie; et je découvre assez ma façon 
de penser , en blämant sa maxime. 


. 13. Mot d'Agésilas. 


À GÉSILAS , roi de Lacédémone , dans un âge assez avancé, 
paraissait souvent en public, dès le matin, et pendant 
l'hiver, sans robe ni chaussure, enveloppé d’un vieux 
manteau. Quelqu'un lui représentant un jour, qu'il con- 
servait trop long-temps les usages de la jeunesse : « C'est 
un exemple, répondit Agésilas, que je donne à nos jeunes 
gens; ils ont les yeux fixés sur moi, comme les poulains 
sur un cheval fait. » | 


14. Des philosophes guerriers, et des philosophes 
politiques. | 


Povnrarr-ox douter qu’il y ait eu des philosophes qui 
ont excellé dans l’art de la guerre? Pour moi, je n’en doute 
pas. Les Tarentins élurent six fois Archytas pour leur gé- 
néral : : Mélissus command la flotte des Samiens ἢ; So- 
crate a fait trois campagnes : ; Platon se trouva aux com- 
bats de Tanagre et de Corinthe. Plusieurs auteurs ont 
parlé avec éloge des exploits militaires de Xénophon, et 
de ce qu'il fit étant général : lui-même en rend compte 
dans son histoire de Cyrus. Dion, fils d'Hipparinus , dé- 
trôna Denys le tyran 4; Épaminondas, à la tête des Béo- 
tiens, vainquit les Lacédémoniens à Leuctres, et fut le 
plus grand homme qu'aient produit Rome et la Grèce. 
Quant à Zénon ὅ, il rendit de grands services à la républi- 
_que d'Athènes, dans les démêlés qu'elle eut avec Antigo- 


\ 


. ΜΝΝΝΝΗΝ 


204 AIAIANOY [ΠΙΟΙΚΙΛΗ͂Σ ITOPIAE Z, tn. 
τέγφνον. Οὐδὲν γὰρ διοίσει, εἴτε τις διὰ γνώμης ὥνησέ τινας, 
εἴτε δι᾿’ ὅπλων. 


ιε. Πῶς οἱ τῶν Μιτυληναίων σύμμαχοι ἀφιστώμενοι / 
ἐτιμωρήθησαν. 


Ἡ Νίκα τῆς θαλάσσης ἦρξαν Μιτυληναῖοι , τοῖς ἀφισταμένοις 
τῶν συμμάχων τιμωρίαν ἐκείνον ἐπήρτησαν, γράμματα μὴ 
μανθάνειν τοὺς παῖδας αὐτῶν ) unde μουσικὴν διδάσκεσθαι" πα- 
σῶν κολάσεων ἡγησάμενοι βαρντάτην εἶναι ταύτην ἐν ἀμαθίᾳ 
καὶ ἀμουσίᾳ καταθιῶναὶ. 


ic. Περὶ Ῥώμης, “Ῥώμου, Ῥωμύλον, καὶ Σερθίας. 


"On Ῥώμη ὑπὸ Ῥώμον καὶ ἹΡωμύλου ἐκείσθη, τῶν Ἄρεως καὶ 
Σερθίας * παίδων. Ἦν δὲ αὕτη μία τῶν Αἰνείου ἀπογόνων. 


ιζ. Περὶ Εὐδόξον εἰς Σικελίαν ἀφικομένου. 


“Ὅτε εἰς Σικελίαν ἧκεν Εὔδαζος, χάριν αὐτῷ πολλὴν ὁ Διονύ- 

σιος τῆς ἀφίξεως ἤδει. Ὁ dE, οὐδέν τι πρὸς ταῦτα ϑωπεύσας » 
οὐδὲ ὑποδραμὼν; Αφικόμην, εἶπεν, ὡσπερανεὶ πρὸς πανδοχέα 
ἀγαθὸν, παρ᾽ ᾧ κατήγετο Πλάτων " ὁμολογήσᾳς͵, ὅτι μὴ de ἐκεῖ- 
γον ἀλλὰ διὰ τοῦτον, ἀφίχετο. 


ιη. Ὅτι οἱ Αἰγύπτιοι κριρτεροὶ ἐν ταῖς Pau mel +. 
᾿Ινδῶν γνναεκῶν- 


Αἰγυπτίους φασὶ δεινῶς ἐγκαρτερεῖν τοῖς βασάνοις, καὶ 
ὅτε Θᾶττον τεθγήξεται ἀνὴρ, Αἰγύπτιρς, φτρεϑλοόμενος, ἢ τἀλο- 
θὲς ὁμολογήσει. [lapd Ἰνδοῖς δὲ αἱ γυναῖκες τὸ αὐτὸ αὖρ ὠπο- 
Batovas τοῖς ἀνδράσεν ὑπομένουσι. Φιλοτιμοῦν τσ, δὲ περὲ ϑιύ-- 





* Σιλβίας, γραπτέον εἶναι διατείνονταί τινες. Coray. 


“ 


HISTOIRES DIVRRSES D'ELISN, VII, 18. 303 


nus. Il importe peu qu'on se rende utile à la patrie, on par 
le conseil, ou par les armes. | 


15. Comment les Mityléniens punirent la défection de 
| leurs alliés. 


d Les Mityléniens , devenus les maîtres de la mer, puni- 
rent la défection de leurs alliés en leur défendant d'in- 
struire leurs enfans dans Les lettres et dans la musique. Ils 
croyaient ne pouvoit les châtier plus rigoureusement 
qu'en les condamnant à vivre dans l'ignorance '. 


:6. De la fondation de Rome. 


Row fut bâtie par les deux frères Rémus et Romulus , 
fils de Mars et de Servia *, qui descendait d'Énée. 


17. Arrivée d'Eudoxe en Sicile. 


Evooxe 3, à son arrivée en Sicile, fut accueilli avec le 
plus grand empressement par Denys, qui ne cessait de le 
remercier de la visite qu'il lui faisait. Le philosophe, sans 
flatter le tyran, et sans user de détour : « Je vienschez vous, 
dit:il, comme chez un homme qui exerce générensement 
l'hospitalité, et chez qui loge Platon. » C'était faire enten- 
dre à Denys que ce n'était pas lui, mais Platon , qui avait 
été l'objet de son voyage. Pr: 
18. Des Égyptiens, et des fermes indiennes. 

On vante la constance des Égyptiens dans la douleur. Un 
Égyptien, dit-on, mourrait se dans les tourmens que 
de révéler un fait. Chez les Indiens, les femmes ont le cou- 
rage de se jeter dans les flammes qui constunent le corps 
de leurs maris : mais comme toutes les femmés du mâme 
= homme se disputent l'honneur de le suivre sur le bûcher, 





20/ ATAIANOT ΠΟΙΚΙΛΗΣ IZTOPIAZ Z, x. 
του αἱ γυναῖκες τοῦ ἀνδρός" καὶ ἡ κλήρῳ λαχοῦσα συγκαίεται. 


ιθ. Περὶ Σόλωνος στρατηγήματος κατὰ τῶν Μεγαρέων, καὶ 
πῶς ἔπειτα ἐκείνων λόγοις ἐχράτησεν. 


Σόλων εἰς τὴν ἑπὲρ Σαλαμῖνος μάχην ἐστρατήγησε. καὶ δύο 
νεῶν Μεγαρί δων πατήσας : μετεδίθασε στρατηγοὺς Ἀττιχοὺς 
εἰς αὑτάς, καὶ τὰ τῶν πολεμίων ὅπλα τοῖς οἰχείοις περιθεὶς, 
καὶ μεθορμισθεὶς δι᾽ ἀπάτης, πολλοὺς τῶν Μεγαρέων κατέχο- 
ψεν ἀνόπλους. ᾿Εχράτησε δὲ χαὶ τοῖς λόγοις αὐτῶν, οὐ λόγων 
δεινότητι) ἀλλὰ δι᾽ αὐτῶν τῶν ἐλέγχων τὸ πλέον ἐνεγχάμενος. 
᾿Αρχαίας γὰρ ϑήκας ἀνοίξας ) ἀπέδειξε πάντας ᾿Αθηναίους πρὸς 
δύσιν κειμένους κατὰ τὸ πάτριον αὐτοῖς ἔθος " τοὺς δὲ Μεγα- 
ρεῖς εἰκῇ) καὶ ὡς ἔτυχε, τεθαμμένους. "Ἔχριναν δὲ τὴν δίκην 
Λακεδαιμόνιοι. | | 


! κο ἡμὴ _—. Κείου τὴν τρέχα βαψαμένου. 


“Andre εἰς Λακεδαίμονα ἀφίκετο Κεῖος; γέρων ἤδη ὧν, τὰ μὲν 

ἄλλα ἀλαξὼν γ ἠδεῖτο δὲ ἐπὶ τῷ γήρᾳ; καὶ διὰ ταῦτα τὴν τρίχα 
πολιὰν οὖσαν ἐπειρᾶτο βαφῇ ἀφανίζειν. Παρελθὼν οὖν ἐς τοὺς 
Λακεδαιμονίους ) καὶ τοιαύτην ὑποφαίνων τὴν κεφαλὴν, ἐχεῖνα 
εἶπεν, ὑπὲρ ὧν χαὶ ἀφίκετο. ᾿Αναστὰς οὖν ὁ Ἀρχίδαμος ὁ Ô τῶν 
Λακεδαιμονίων βασιλεὺς 7) Τί δ᾽ ἂν, ἔφη,, οὗτος ὑγιὲς εἴποι, ὃς 
οὐ μόνον ἐπὶ τῇ ψυχῇ τὸ ψεῦδος, ἀλλὰ καὶ ἐπὶ τῇ χεφαλῇ TE 
ριφέρει; Καὶ ἐξέωσε τὰ ὑπ᾽ αὐτοῦ λεχθέντα, διαδάλλων τοῦ 
Κείου τὸν τρόπον, ἐξ ὧν ἑωρᾶτο. 


HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN,. VII, 20. 205 


c'est le sort qui décide entre élles : et celle que le sort a 
vorisée, est brûlée avec Son mari. : πὰς 


19. Stratagème de Solon. j commandant r armée 
τὸ  athénienne. . Ν ἼΑΝ 


Das une guerre que les Athéniens entreprirent au à sujet 
de Salamine, Solon , qui commandait leur armée, s’empa- 
ra de deux vaisseaux mégariens : aussitôt il y fit embar- 
quer des capitaines athénienrs, avec ordre aux soldats de se 
revêtir de l’armure des ennemis. À la faveur de cette ruse, 
Solon entra dans leurs ports, et fit égorger un grand 
nombre d’habitans qu’il trouva désarmés. Ce n'est pas le 

. seul avantage qu'il remporta sur les Mégariens : il triom- 
pha d'eux en les convaincant, non par l’éloquence de ses 
discours, mais par des preuves de fait, qu’ils n'avaient au- 
cun droit sur Salamine. I] fit ouvrir les anciens tombeaux : 
alors on vit que tous les Athéniens avaient le visage tourné 
vers le couchant, suivant la coutume de leur pays ",) au 
lieu que les Mégariens étaient enterrés au hasard, et sans 
précaution. Les Lacédémoniens furent pris pour juges de 
ce différend. 


΄ non OPEN εῷ....«. ἜΣ ὡς 


10. Mot d'Archidamus, au sujet d'un vieillard de Céos. 


Ox vit un jour arriver à Sparte un habitant de l'île de 
Céos * ; c'était un vieillard avantageux et vain, qui, pour 
cacher son âge, comme s’il en eût été honteux , avait grand 
soin de déguiser ses cheveux blancs par une teinture qu'il 

_ y appliquait. S’étant présenté à l'assemblée du peuple 
pour exposer le motif de son voyage, on remarqua la 
fausse couleur qu'il avait donnée à sa chevelure. Alors Ar- 
chidamus, roi de Lacédémone, se levant : « Pourrait-on, 
dit-il, se fier à ce que dit un homme qui annonce lui-mé- 
me la fausseté de son âme par celle de sa tête? » Π détruisit 
ainsi le discours du Céen, en faisant soupçonner la sincé- 
rité de son cœur d’après son extérieur. 


205 AIAIANOY TOIKIAHZ IZTOPIAZ H, β. 
| 


ΒΙΒΛΙΟΝ OTAOON. 





α. Περὶ τοῦ δαιμονέου τοῦ Σωκράτους. 


| "Ἔλεγε δήπον Σωχράτης περὶ τοῦ δαιμονίου τοῦ συνόντος 
αὐτῷ, πρὸς Θεάγην, καὶ Δημόδοκον 7) καὶ πρὸς ἄλλους πολλούς" 
φωνὴν πολλάκις ἔφασχεν ὡς ϑείᾳ πομπῇ συγχεχληρωμένην αὐτῷ, 
ἥπερ ὅταν γένηται) ἀεί μοι, φησὶ, σημαίνει,» ὃ μέλλω πράτ- 
τειν, τούτου ἀποτροπὴν, προτρέπει δὲ οὐδέποτε. Kai αὖ πά- 
λιν, ἐάν τις por, φησὶ, τῶν φίλων ἀναχοινῶται ὑπέρ τον , καὶ 
ἐπιγένηται ἡ φωνὴ ἐχείνη, πάλιν ἀποτρέπει. Καὶ ἐμοὶ μὲν αὕτη 
συμθουλεύει τούτο" ἐγὼ δὲ τῷ συμβονλενομένῳ μοι, καὶ οὐχ 
ἐῶ πράττειν, ἑπόμενος τῇ ϑείᾳ προῤῥήσει. Παρείχετο δὲ μάρ- 
τυρα Χαρμίδην τὸν Γλαύκωνος" ἀνεχοινώσατο γὰρ αὐτῷ, εἰ 
μέλλοι ἀσκήσειν εἰς Νεμέαν , καὶ εὐθὺς) ἀπαρχομένον λέγειν, 
φωνὴ ἐπεγένετο. Καὶ ὁ Σωχράτης. τὰν “Χαρμέδην διεκώλυσεν 
ἔχεσθαι, ὧν εἴχετο, εἰπών. Ὁ δὲ οὐκ ἐπείσθη" où μὴν εἰς δέον 
ἀπήντησεν αὐτῷ ἡ σπουδή. 


β' Περὶ Ἱππάρχον σοφίας καὶ σπουδῆς περὶ τοὺς πεπαιδευμέ- 
νους) καὶ περὶ τῶν ᾿Ομηριχῶν ἐπῶν. 


Innarxoz ὁ Πεισιστράτον παῖς, πρεσβδύτατος ὧν τῶν Πεισι- 
στράτου ) καὶ σοφώτατος ἦν Ἀθηναίων. Οὗτος καὶ τὰ Ὁμήρου 
ἔπη ἐχόμισε πρῶτος εἰς τὰς Ἀθήνας, καὶ ἠνάγκασε τοὺς ῥα- 
ψωδοὺς τοῖς Παναθηναίοις αὐτὰ ἄδειν. Καὶ ἐπ᾽ "Avaxpéovra δὲ 
τὸν Τήϊον πεντηκόντορον ἔστειλεν, ἵνα αὐτὸν πορεύσῃ ὡς AU- 





-- 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, VIE, 2. 200 


ι ᾿ ᾿ " 


LIVRE HUITIÈME. 


πον 





: Ῥὰ démon de Socrate " - ᾿ 


Socrarë ΓΗΒ un jour avec Théagès:; Déruodoeus , et 
plusieurs autres, du démon qui l'accompagnait toujours : 
« Ce démon, leur dit-il, est une voix divine, que souvent 
le déhin me fait entendre ; lorsqu'elle frappe mes oreilles, 
c'est toujours pour m ‘empêcher d'agir, sans jamais me por 
ter à agir. De même, s’il arrive que je l’entende, quand 
quelqu un de mes amis vient me communiquer un pro- 
jet, j'en conclus que le dieu n'approuve pas le desseiri 
dont il est question. Je prends pour moi le conseil ; j'en 
fais part à celui qui me dhsulte ; et, docile à la voix divi- 
ne, je détourne mon ami de ce qu'il voulait faire. Je puis; 
ajoutat-il, vous citer pour témoin de ce que jedis, Char- 
mide, fils de Glaucon ". 1] vint un jour me demander s’il 
devait aller disputer le prix aux jeux Néméens ’. À peine 
eut-il commencé à me parler, que j'entendis la voix. Je tà- 
chai de le dissuader de son projet, et ne lui en cachai point 
la räison : mais Charmide ne mie crut pas ; et son. entête- 
ment [ui réussit mal. » 


a 


ροῦν" .᾿ 


2. D'Hipparque , fils de Pisistrate, εἰ de Jon “amour pour 
les lettres. de 


Hwparque, l’atné des fils de Pisistrate., était le plus sa- 
vant de tous les Athéniens. C'est luiqui le premier appot- 
ta dans Athènes les poëmes d'Homère 4, et qui. obligea les 
rhapsodes à les chanter aux Panathénées 5. Hipparque, 
pour attirer à sa Cour Anacréon de Téos , lui envoya un 
ÊLIER. — GR.-PR. | | 14 





210 AIAIANOY TIOIKIAHZ IZTOPIAZ Η, €. 

τόν. Σιμωνίδην δὲ τὸν Ketov διὰ σπουδῆς ἄγων,, ἀεὶ περὶ αὗ- 
τὸν εἶχε, μεγάλοις δώροις , ὡς τὸ εἰχὸς ) πείθων, καὶ μισθοῖς " 
καὶ γὰρ ὡς ἦν φιλοχρήματος ὁ Σιμωνίδης, οὐδεὶς. ἀντιφήσει. 
*Ecyoy δὲ ἦν ἄρα τούτῳ τῷ ᾿Ἱππάρχῳ ἡ περὶ τοὺς πεπαιδευμέ- 
νους σπονδή. Καὶ ἐθδούλετοῃ ὑπὸ προσχήματι τῷ ἐαυτοῦ ᾿Αθυ.- 
ναίους παιδεύεσθαι, καὶ βελτιόνων αὐτῶν ὄντων ἄρχειν ἔσπευ- 
δὲν οὐχ ὥετο γὰρ δεῖν οὐδενὶ φθονεῖν σοφίας, ἅτε ὧν καλὸς 
καὶ ἀγαθός. Λέγει δὲ Πλάτων ταῦτα, εἰ δὴ ὁ Ἵππαρχος Πλά- 
τωνός ἐστι τῷ ὄντι. | 


γ. Περὶ βοὺς παρ᾽ ᾿Αθηναίοις σφαγῆς 7 καὶ Διϊπολίων de 
᾿ Βουφονίων,, ἑορτῶν. 


Ὅτι ᾿Δττιχὸν τοῦτο τὸ ἔθος ) ὅταν ὁ βοῦς ἀποσφαγῇ,, τῶν μὲν 
ἄλλων ἀποψγφίζονται, κρίνοντες ἔχαστον ἐν τῷ μέρει φόνου " 
καταγινώσκουσι δὲ τῆς μαχαίρας, καὶ λέγουσι ταύτην dro- 
κτεῖναι αὐτόν. Καὶ ἐν ἦ ταῦτα Aie δοῶσι. Διϊπόλια τὴν 
ἑορτὴν καλοῦσι, καὶ Βουφόνια. " : 


/ 


à. Πρὶ Πολιάρχον τρυφῆς. 


Π]ολίαρχόν φασι τὸν Ἀθηναῖον εἰς τοσοῦτον προελθεῖν τρυ- 
φῆς, ὥστε καὶ κύνας, καὶ ἀλεχτρνόνας ἐκείνονς ; οἷς ἔχαιρεν . 
ἐχχομίζοιν ἀποθανόντας δημοσίᾳ. Καὶ ἐπὶ τὴν ἐγφορὰν αὐτῶν 
παρεκάλει τοὺς φίλους.) καὶ ἐπιστήματα αὐτοῖς ἀναστήσας, 
ἐπιγράμματα κατ᾽ αὐτῶν ἐνεχόλακτεν. 


ε. Περὶ Νηλέως, καὶ Μέδοντος, καὶ τῶν ἐν Ἰωνίᾳ δώδεχα 
πόλεων. 


4 | 
Ori Νειλεὺς ὁ Κόδρου, τῆς βασιλείας ἀμοιρήσας, ἀπέλιπε 





HISTOIRES DIVERSES D'éLIEN, VITE, 5.  a12 
vaisseau à cinquante rames. Il accueillit Simonide de Céos 
avec tant d'empressement qu'il le fixa auprès de Jui : ce ne 
fut, sans doute, qu’à force de présens et de gratifications ; 
car on ne peut nier que Simônide n’aimât l'argent :. Hip- 
parque se faisait un point capital de traiter les savans avec 
toutes sortes d'égards : il voulait, par son exemple, inspi- 
rer le goût de la science aux Athénfäns , et songeait par- 
dessus tout à rendre meilleur le peuple qu'il gouvernait, 
Par principe ἡ justice et de bonté, il pensait qu’on ne de: 
vait pas envier aux autres les moyens de perfectionner leur 
raison. C'est de Platon que nous tenons cela, si toutefois 
le dialogue intitulé Hipparque est de lui *. 


3. Usage singulier del Attique. 


Les Athéniens, dans une certaine fête, immolaient un 
bœuf : c'était la coutume que tous ceux qui étaient censés 
avoir eu part à la mort de l'animal, fussent l’un après 
l’autre accusés et absous*, jusqu'à ce qu'on fût arrivé au 
couteau , qui était seul condamné, comme ayant réellement 
tué le bœuf. Le jour où se faisait cette cérémonie, était 
appelé la fête des Düpolies , ou des Buphonies 4. 


4. Luxe ridicule de Poliarque: + 


Os raconte que l’Athénien Poliarque, par un excès ridi- 


cule de luxe, faisait enterrer publiquement les chiens et 
les coqs qui l'avaient amusé pendant leur vie ; que leurs 
funérailles, auxquelles il invitait ses amis, étaient@flébrées 
avec magnificence; et qu'il érigeait à ces animaux chéris 


des colonnes sépulcrales, chargées d'inscriptions en leur 


honneur *. 


5. De Nélée et de Médon, fils de Codrus. 


Νειέε , fils de Codrus, se voyant exclus du gouvernement 


* 14 


ΒΕ 





212 AIAIANOY HOIKIAHZ IZTOPIAZ M, ς. 

τὰς Ἀθήνας, διὰ τὸ τὴν Πνθίαν Μέδοντι τὴν ἀρχὴν nepibai ; 
εἰς ἀποιχίαν στελλόμενος. Τῇ Νάξῳ δὲ προσωρμίσθη οὐχ ἑκὼν. 
ἀλλ᾽ ὑπὸ χειμῶνος βιασθείς" ἀπᾶραι δὲ βουλόμενον, κατα- 
πνέοντες ἐναντίοι ἄνεμοι διεχώλνον. ᾿Αποροῦντι δὲ αὐτῶ ὑπὲρ 
τῶν ἐνεστώτων, οἱ μάντεις ἔφασαν δεῖν ie Pis τὸ στοα- 
τόπεδον, ὡς συμπλεόντων πολλῶν οὐ καθαρῶν τὰς χεῖρας. 
Προπεποιήσατο δὴ χαι αὐτὸς ἀποκτεῖναί τινα παῖδα, χαὶ 
δεῖσθαι χαθαρμοῦ" καὶ αὐτὸς ἀνεχώρησε, ΧΟ τοὺς ἄλλους 
ἔπεισε τοὺς συνειδότας ἑαντοῖς. Οὗ γενομένου, καὶ γνωσθὲν - 
των ἐκείνων, αὐτοὺς μὲν ἀπέλιπεν, οἱ δὲ ὥχισαν τὴν Νάξαν. 
Νηλεὺς δὲ εἰς τὴν Ἰωνίαν aqixeto, καὶ πρῶτον μὲν ὥκισε Μί-" 
Antov, Κάρας ἐξελάσας, καὶ Muydivas, καὶ Λέλεγας» καὶ 
ἄλλους βαρδάρους, ἀφ᾽ ὧν αἱ δώδεχα πόλεις ἐχλήθησαν ἐν 
Ἰωνίᾳ. Εἰσὶ δὲ aide Μώλητος, Ἔφεσος, ᾿Ερυθραὶ, Κλαξζομε- 
ναὶ, Πριήνη, Λέδεδος, Τέως, Κολοφὼν, Μνοῦς, Φώχαια, 
Σάμος; χαὶ Χίος. Καὶ ἄλλας δὲ πολλὰς ὕστερον ὥχισε πόλεις 
ἐν τῇ ἠπείρῳ. 


ς. Πφὶ ἀγραμματίας καὶ ἀπαιδευσίας τῶν βαρδάρων. 
Ἵν ἀρχαίών φασὶ Θρᾳκῶν μηδένα ἐπίστασθαι γράμμαϊα" 


ἀλλὰ καὶ ἐνόμιζον αἴσχιστον εἶναι πάντες οἱ τὴν Εὐρώπην oi- 
κοῦντες βάρδαροι χρῆσθαι γράμμασιν. Οἱ δὲ ἐν τῇ ᾿Ασία, ὡς 
λόγος; Der αὑτοῖς μᾶλλον. “EvBey τοι xai τολμῶσι λέγειν 
pre τὸν Ὀρφέα σοφὸν γεγονέναι Θρᾷκα ὄντα, ἀλλ᾽ ἄλλως 
τοὺς μύθους αὐτοῦ καταψεύσασθαι. Ταῦτα Ἀνδροτίων λέγει ; 
εἴ τῷ πιστὸς ὑπὲρ τῆς ἀγραμματίας καὶ ἀπαιδευσίας Θρᾳχῶν 


τεχμηριῶσαι. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, VIII, 6. δι 
d'Athènes, que la Pythie avait déféré à Médon :, s'embar. 
qua pour aller fonder une nouvelle colonie. Une tempête 
violente, qui l’accueillit dans sa route, le força de relâcher 
à Naxos, où les vents contraires le retinrent malgré lui. 
Dans l'inquiétude que lui causait ce contre-temps, il eut 
recours aux devins : leur réponse fut, que parmi ceux qui 
l'accompagnaient dans son voyage, plusieurs avaient les 
mains souillées, et qu’il fallait purifier l’armée. Alors Né- 
lée feignit d’avoir besoin d'être purifié pour le meurtre 
d'un enfant qu’il disait avoir tué : il se sépara de la trou- 
pe, comme impur, et se retira seul à l'écart, en exhortant 
ceux dont la conscience se trouverait chargée de quelque 
crime , à faire la même chose. On le crut ; et les coupables 
se trahirent eux-mêmes. Quand :il les eut connus, il les 
laissa dans l’île de Naxos, où ils se fixèrent. Pour lui, il 
alla en Tonie : il s'établit d'abord à Milet, après avoir chassé 
les Cariens , les Mygdoniens , les Lélèges, et d’autres peu- 
ples D bares. qui avaient donné leur nom à douze villes 
de cette contrée ; savoir, Milet, Éphèse, Érythres, Cla- 
zomènes, Priène, ‘Lébédos, Téos, Colophon, Myus, Pho- 
cée , Samos, Chio : dans la suite , il en fonda plusieurs au- 
tres dans le continent. 


6. Ignorance des Barbares. 


Os prétend que les anciens Thraces ne connaissaient pas 
l'usage des lettres. Il est vrai que tous les Barbares de l’Eu- 
rope , en général , regardaient comme une chose honteuse 
de savoir s'en servir ". Ceux de l'Asie ne pensaient pas 
tout-à-fait de même. On a osé dire qu'il n'était pas possible 
qu'Orphée eût été savant, puisqu il était né en Thrace, et 
que la fable lui avait fait une fausse réputation. Je parle 
d’après ‘Androtion * : reste à examiner si Androtion cst 
digne de foi sur le chapitre de l'ignorance des Thraces. 





21 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ IETOPIAE H, x. 


Ve # ; e LE » Ψ “ὦ 
ζ. Περὶ ἑστιωμένων γάμων ὑπ᾽ ᾿Αλεξάνδρου) ὅτε Δαρεῖον 
ἐνίχησεν. 


᾿Αλέξανδροσ, ὅτε Δαρεῖον elle, γάμους εἱστία, καὶ ἑαν- 
τοῦ) καὶ τῶν φίλων. ᾿Ἔννενήκοντα δὲ ἦσαν οἱ γαμοῦντες , καὶ 
ἰσάριθμοι τούτοις οἱ ϑάλαμοι. Ἦν δὲ ὁ ἀνδρὼν 9 ὃ ὑποδεχόμε- 
γος καὶ ἑστιῶν αὐτοὺς, ἑκατοντάκλιγος " καὶ ἑκάστη κλίψη ἀρ- 
γυρόπους ἦν, ἡ δὲ αὐτοῦ χρυσόπους. Καὶ χεχόσμηντο πᾶσαι 
ἁλουργοῖς καὶ ποικίλοις ἱματίοις ὑφῆς βαρ δαρικῆς μεγατίμον, 
Συμπαρέλαθε δὲ εἰς τὸ συμπόσιον καὶ τοὺς ἰδιοξένονς, καὶ 
χατέκλινεν ἀντιπροσώπους ἑαντῷ. ᾽ν δὲ τῇ αὐλῇ εἱστιῶντο 
αἴτε ἄλλαι δυνάμεις, αἱ πεζαὶ, καὶ αἱ ναντικαὶ, χαὶ οἱ ἱπ- 
πεῖς, Ai αἱ πρεσθδεῖαι δὲ εἱστιῶντο, καὶ οἱ παρεπιδημοῦντες 
Ἕλληνες. Kai ἐγένετο τὰ δεῖπνα πρὸς σάλπιγγα; τὸ μὲν συγ- 
κλυτιχὸν μέλος ἀδούσης,) ὅτε αὐτοὺς ἐχρῆν παριέναι ἐπὶ τὴν 
δαῖτα, τὸ δὲ ἀνακλυτικὸν, ὅτε ἐσήμαινεν ἀπαλλάσσεσθαι. 
Πέντε δὲ ἡμέρας καθεξῆς τοὺς γάμους ἔθυεν. Ἀφίκοντο δὲ καὶ 
pougoupyoi, καὶ ὑποκριταὶ, οἱ μὲν κωμῳδίας, οἱ δὲ τραγῳ- 
δίας, πάμπολλοι. Ἦσαν δὲ καὶ ἐκ τῆς Ἰνδικῆς ϑαυματοποιοὶ 
διαπρέποντες, καὶ ἔδοξαν δὲ αὐτοὶ κρατεῖν τῶν ἄλλων τῶν 
ἀλλαχόθεν, 


ἡ. Περὶ γραφικῆς τέχνης. 


Κόνων ὁ Κλεωναῖος ἐξειργάσατό, φασι, τὴν τέχνην τὴν 
γραφικὴν, ὑποφυομένην ἔτι, καὶ ἀτέχνως ὑπὸ τῶν πρὸ αὐτοῦ 
καὶ ἀπείρως ἐκτελονμένην ) καὶ τρόπον τινὰ ἐν σπαργάνοις χαὶ 
γάλαξιν οὖσαν. Διὰ ταῦτά τοι καὶ μισθοὺς τῶν πρὸ αὐτοῦ 
πρῶτος ἔλαδεν ἀδροτέρους. 





HISTOIRES DIVERSES ΕΝ», VIII, 8 215 


7. Des noces d'Alexandre. 


Lorsque Alexandre eut vaincu Darius, il s'occupa du 
soin de célébrer ses noces, et celles de plusieurs de ses 
amis. Les nouveaux époux étaient au nombre de quatre- 

vingt-dix : on prépara autant de couches nuptiales. Dans 
le lieu destiné pour le festin, furent dressés cent lits de 
table, dont les pieds étaient d'argent; celui du roi avait 
des pieds d’or : tous étaient ornés de tapis de pourpre, 
nuancés de différentes couleurs, tissus précieux , travaillés 
chez les Barbares. Alexandre admit à sa table quelques 
étrangers, qui lui étaient attachés par un droit particulier 
d'hospitalité, et les fit placer visä-vis de lui. Tous les 
gens de guerre, soit à pied, s8it À cheval, tous les mate- 
lots eurent des tables dans le vestibule du palais, ainsi que 
les Grecs qui se trouvèrent à la cour, ou comme envoyés 
des villes, ou comme voyageurs. Dans ces repas, tout se 
faisait au son des trompettes : on sonnait un air pour as- 
sembler les convives , et un air différent pour annoncer la 
sortie de table. Les fêtes durèrent cinq jours consécutifs. 
Alexandre Υ͂ ἀγαὶϊ appelé des musiciens, grand nombre 
d'acteurs, tant comiques que tragiques, et des bateleurs 
indiens d’une adresse surprenante , qui parurent l'em- 
porter sur ceux des autres nations '. 


8. De Fart de la peinture. 


À PEINE l’art de la peinture était né; il était, du moins, 
encore au berceau, et , si j'ose m'exprinier ainsi, envelop- 
pé de ses langes, lorsque Conon * de Cléones sut le porter 
à sa perfection. Ceux qui l'avaient exercé avant lui, étaient 
sans talent comme sans goût; aussi les ouvrages de Conon 
furent-ils mieux payés que ne Fear été ceux de ses pré- 


décesseurs. 





216 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΕΣ 1ÉTOPIAZ H, ια. 
8. Περὶ τυράννου ὑπὸ τῶν ἑχυτοῦ παιδικῶν φονευθέντος. 


Ανχέλλον τὸν Μακεδόνων τύραννον (οὕτω γὰρ καὶ Πλάτων 
αὐτὸν ὀνομάξει; καὶ οὐ βασιλέα), τὰ παιδικὰ αὐτοῦ, Kpa- 
τεύας, ἐρασθεὶς τὴς τυραννίδας οὐδὲν ἧττον, ἥπερ ἐχεῖνος τῶν 
παιδιχῶν ἠράσθη, ἀπέκτεινε τὸν ἐραστὴν, ὁ Κρατεύας ᾿Αρχέ- 
λαον,, ὡς τύραννός τε καὶ εὐδαίμων ἀνὴρ ἐσόμενος. Τρεῖς δὲ À 
τέσσαρας ὑμέρας τὴν τυραννίδα κατασχὼν, τὸ μειράκιον, πά- 
λιν αὐτὸς ἐπιθουλευθεὶς ὑφ᾽ ἑτέρων ἐτελεύτησεν. Et δ᾽ ἂν πρε- 
πωδέστατον ἐπειπεῖν τῶδε τῷ Μακεδονικχῷ δράματι τὸ ἔπος 
ἐκεῖνο" . 
Τεύχων ὡς ἑτέρῳ τις, ἑῷ καχὸν ἥπατι τεύχει. 
Ὅτι διεψεύσατο αὐτῷ, par, ᾿Αρχέλαος τῶν ϑυγατέρων 
μίαν δώσειν" ὅτε δὴ ἄλλῳ συνῴκισε τὴν παῖδα, ὑπεραγανα- 
χτήσας διέφθειρε τὸν Ἀρχέλαον. 


ι. Περὶ Σόλωνος, καὶ τῶν αὐτῷ, καὶ Δράχοντι, γραφέντων 
νόμων. 


Σόλωνα αἱρετὸν ᾿Αθηναῖοι προείλοντο ἄρχειν αὐτοῖς, οὐ γὰρ 
χλυρωτὸν τοῦτον. ᾿Επεὶ δὲ ἡρέθη, τά τε ἄλλα ἐκόσμησε τὴν πό- 
λιν, καὶ δὴ καὶ τοὺς νόμους; τοὺς νῦν ἔτι φυλαττομένους, 
συνέγραψεν αὐτοῖς. Καὶ τότε ἐπαύσαντο Ἀθηναῖοι χρώμενοι 
τοῖς Δράκοντος" ἐκαλοῦντο δὲ ἐκεῖνοι Θεσμοί. Μόνους dé ἐ ἐφύ- 
λαξαν τοὺς φονικοὺς αὐτοῦ. 


ια. "Περὶ πραγμάτων μειώσεως καὶ φθορᾶς, καὶ τοῦ κόσμον 
: | αὐτοῦ. 


Οὐδὲν ἔτι ϑαυμάζομεν *, εἰ ἡ τῶν ἀνθρώπων φύσις, ϑνητὴ 
οὖσα καὶ ἐφήμερος, φθείρεσθαι αὐτοὺς ἀναγχάζξει, ὅπον καὶ 





® Cor. leg. ϑαυμάζωμεν, damnante Boissonad. in not. ad 
Euripid., t. IV, p. 294. 





| « 9 
HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ὙΠ, 11. 217 
9. D’Archélaüs , roi de Macédoine. 


Ancaéraus, tyran de Macédoine (c’est le titre que Pla- 
ton lui donne ‘, et non celui de roi), aimait passionné- 
ment Cratévas *, qui, de son côté, s'il est permis de parler 
ainsi, n'était pas moins amoureux du trône d’Archélaüs. 
Dans l'espérance de succéder au tyran, et de profiter des 
avantages de la tyrannie , Cratévas l’assassina : mais à peine 
«en eut-il joui pendant trois ou quatre jours, que d’autres 
ambitieux formèrent et exécutèrent le projet de l’égorger. 
Ce trait de l’histoire de Macédoine me rappelle un ancien 
vers, dont l’applicatign est ici bien naturelle : Ce qu'un 
homme fait pour en perdre un autre, prépare souvent sa 
propre perte ". On dit, à la vérité, pour justifier Craté- 
vas, qu'Archélaüs lui avait manqué de parole, en faisant 


. épouser à un autre une de ses filles qu’il lui avait promgge 
en mariage. 


10. De Solon. 


C& fut le choix libre des Athéniens » non le sort , qui éleva 
Solon à la dignité d’archonte. Après son élection, il s'oc- 
cupa du soin d'embellir la ville, et surtout de lui donner 
des lois, qui s’observent encore aujourd’hui. Les lois de 
Dracon tombèrent alors en désuétude 4, à la réserve de 
celles qui concernent l’homicide. 


11. Du dépérissement successif de tous les êtres. 


Ox ne doit pas s'étonner si l’homme, qui ne naît que 
pour mourir après une vie de très-courte durée, dépérit 





” 
218 AIAIANOY HOIKIAHY IETOPIAE H, e8. 


τοὺς ποταμοὺς ὁρῶμεν ἐπιλεΐποντας ) καὶ τῶν ὁρῶν δὲ τὰ ὑψι- 
λότατα ἀκούομεν μειούμενα καὶ ἐχεῖνα. Τὴν γοῦν Αἴτνην φα- 
σὶν οἱ πλέοντες; ἐξ ἐλάσσονος ὁρᾷν γ ἤ προτοῦ ἐδλέπετο τὸ δὲ 
αὐτὸ τοῦτο καὶ τὸν Παρνασσὸν παθεῖν, καὶ τὸν Ὄλυμπον τὸν 
Πιερικόν. Οἱ δὲ ἔτι μᾶλλον δοκοῦντες τὸν τῶν ὅλων φύσιν κατ- 
ἐσκέφθαι λέγουσι καὶ τὸν χόσμον διαφθείρεσθαι αὑτόν. 


ιβ. Tlepi Δημοσθένους, Aicyivou, Θεοφράστου, καὶ 
Δυμοχάρους. 


I Tariaozôn γε, οὐ γὰρ; ἀλλ᾽ ἀληθές". ᾿Ἐχπεσόντος Δημοσθέ- 
νους ἐν Μακεδονία, Αἰσχίνης ὁ Arp@utou ὁ Kofwxidric χαὶ 
évevdontuer τοῖς Μακεδόσι.) καὶ πάμπολν περιῆν τῶν πρέσδεων 
τῷ φρονήματι. Αἰτία δὲ ἦν ἄρα τούτον τῷ Αἰσχίνῃ,, ἧτε᾽ πρὸς 
Φίλιππον φιλία, καὶ τὰ ἐξ αὐτοῦ δῶρα, καὶ ὅτι πράως Kai 
Bu ἤκουεν αὐτοῦ ὁ Φίλιππος, μειλιχίῳ τῷ βλέμματι προσ- 
δλέπων καὶ ὑποφαίνων τὴν ἐξ αὐτοῦ εὔνοιαν. ἽΑπερ οὖν πάντα 
ἐφολχὰ ἦν εἰς τὴν παῤῥησίαν τῷ Αἰσχίνη) καὶ τὴν τῶν λόγων 
εὕροιαν. Οὐ μόνος δὲ τοῦτο ἔπαθε Δημοσθένης ἐν Μακχεδονίᾳ , 
χαίτοι δεινότατος ὧν εἰπεῖν, ἀλλὰ καὶ Θεόφραστος ὁ ᾿Ερέσιος. 
Ἐξέπεσε γὰρ καὶ οὗτος ἐπὶ τῆς ἐξ Ἀρείον πάγου βονλῆς λέ- 
γων" καὶ ταύτην ἀπολογίαν προεφέρετο, ὅτι κατεπλάγη τὸ 
ἀξίωμα τοῦ συνεδρίον. Πιχρότατα οὖν ἀπήντησε καὶ ἑτοιμό- 
tata πρὸς τοῦτον αὐτοῦ τὸν λόγον ὁ Δημοχάρής, εἰπὼν, Ὦ 
Oedgpaote , ᾿Αθηναῖοι ἦσαν, ἀλλ᾽ οὐχ οἱ δώδεκα ϑεοὶ οἱ δικά- 
ζοντες. 





* Vulg., Παράδοξόν γε" οὐ γὰρ ἀλαθές; Coraium hic, ut feré 
ubiqué , sequimur ducem. | 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLI&N, VIII, 12. 219 
chaque jour ‘, puisqu'on voit les fleuves se tarir, et les 
plus hautes montagnes s'affaisser sensiblement. Les navi- 
gateurs assurent qu’on n’aperçoit plus l’Etna d'aussi loin 
qu'autrefois : on en dit autant du mont Parnasse, et de 
l'Olympe de Piérie *. Ceux qui observent plus attentive- 
ment la nature, pensent : même que le monde tend à sa 
dissolution. 


12. De Démosthène et d’ die de TRAINS et de 
Démocharès. 


8 Ur chose très-extraordinaire, mais qui n’en est pas 
moins vraie, c'est que Démosthène, étant allé en ambas- 
sade vers Philippe, roi de Macédoine, manqua de mé- 
moire en prononçant son discours , tandis qu'Eschine, fils 
d’Atromètg, de Cothoce 3, effaçant par sa hardiesse tous 
ses collègues dans l'ambassade , se faisait la plus glorieuse 
réputation chez les Macédoniens. Il faut convenir qu'Es- 
chine était encouragé par la certitude d’être agréable à 
Philippe, qui l’avait comblé de présens. Ce prince, en ef- 
fet, se plaisait à l'entendre, et ses regards mêmes annon- 
çaientsdbienveillance pour l'orateur. Des dispositions si fa- 
vorables étaient pour Eschine autant de motifs de con- 
fiance , et de puissans ressorts pour délier sa langue. Au 
reste, l'éloquent Démosthène n'est pas le seul à qui un tel 
malheur soit arrivé. Théophraste d'Erèse éprouva la même 
chose dans l’aréopage; et comme il alléguait pour excuse 
le trouble où lavait jeté le respect qu'inspire une si au- 
guste assemblée, Démocharès lui repartit sur -le-champ 
avec amertume : Théophraste , cette assemblée était com- 
posée d'Athéniens, non des douze grands dieux. 





220 ΑΙΑΙΛΝΟΥ͂ TIOIKIAHEZ IZTOPIAZ H, ις. 


- 


ιγ. Τίνες οὐχ ἐγέλων. 


3 
L Ü \ = , _ 
AnazardPan τὸν Κλαζομένιόν φασι μὴ γελῶντά ποτε ὀφθῆ- 
var, μήτε μειδιῶντα τὴν ἀρχήν. Λέγουσι δὲ καὶ Ἀριστοξένον 
τῷ γέλῳτι ἀνὰ κράτος πολέμιον γενέσθαι. Ἡράκλειτόν τε, ὅτι 
ἢ 4 » - ΄ > 
πάντα τὰ ἐν τῷ βίῳ ἔκλαεν. 


«à. Περὶ Διογένους τελευτῆς. 


ΔΙΟΓΕΝΗΣ ὁ Σινωπεὺς.) ὅτε λοιπὸν ἐνόσει ἐπὶ Θανάτῳ, ἕαυ- 

τὸν φέρων μόνον "ἔῤῥιψε κατά τινος γεφυρίου πρὸς γυμνασίῳ ὄν- 

τος) καὶ προσέταξε τῷ παλαιστροφύλακι, ἐπειδὰν αἴσθηται 

ἀποπεπνευκότα αὐτὸν. ῥίψαι εἰς τὸν ἸἸλισσόν. Οὕτως ἄρα 

ὀλίγον ἔμελε Διογένει καὶ ϑΘανάτον, χαὶ ταφῆς. 

| | Φ 

. te. Περὶ Φιλέππον ἐν vixn éyxpatelag, καὶ τίνος ἐβούλετο 
ἀναμιμγήσκεσθαι.. 


Ἔν Χαιρωνείᾳ τοὺς ᾿Αθηναίους νίκῃ ἐνίκησε Φίλιππος. ᾿᾽Επαρ- 
θεὶς δὲ τῇ εὐπραγίᾳ γ ὅμως λογισμῷ ἐχράτησε. χαὶ οὐχ ὕδρισε᾽ 
καὶ διὰ ταῦτα ὥετο δεῖν αὑτὸν ὑπομιμνήσκεσθαι ὑπὸ τινος τῶν 
παίδων ἔωθεν, ὅτι ἄνθρωπός ἐστιν, nai προσέταξε τῷ παιδὶ 
τοῦτο ἔχειν ἔργον. Καὶ οὐ πρότερόν, φασιν, οὔτε αὐτὸς προήξει , 
οὔτε τις τῶν δεομένων αὐτοῦ παρ᾽ αὐτὸν εἰσήει, πρὶν τοῦτο 
αὐτῷ τὸν παῖδα ἑκάστης ἡμέρας ἐκδοῆσαι τρίς " ἔλεγε δὲ αὐτῷ, 
Φίλιππε, ἄνθρωπος εἶ. ‘ 


ις. Περὶ Σόλωνος καὶ Πεισιστράτου. 


᾿ ει» , 
Σόλων ὁ ᾿Εξηκεστίδου, γέρων ἤδη ὧν, ὑπώπτενε Πεισίστρα- 
τον τυραννίδι ἐπιθήσεσθαι , ἡνίκα παρῆλθεν εἰς τὴν ἔκκλυσίαν 





* Gesnerus con]. μόλις; Fabr. μόνος. Nihil variant mss. 
Quare aliquid mutes, non video 





HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, VIII, 16. 221 


13. Personnages qui n'ont jamais ri. 


LÉ 


Ox ne vit jamais rire, pas même sourire, Anaxagore à À 
Clazomènes. Aristoxène : fut l'ennemi déclaré du rire. Pour 
Héraclite, on sait que les diflérens événemens de la vie 
étaient pour lui autant de sujets de pleurer. 


14. Mort de Diogène. 


Drocëxe de Sinoÿe, se sentant attaqué d’une maladie 
mortelle, allä se coucher sur un pont voisin du gymnase , 
et pria instamment celui à qui la garde du gymnase était 
confiée , de le jeter dans l’Ilissus *, dès qu'il aurait cessé de 
respirer ; tant il regardait d'un œil indifférent , et la “mort, 
et les honneurs de la sépulture. 


15. Précaution de Philippe contre l'orgueil qu’inspire la 
victoire. 


Paume, après sa victoire sur le Athéniens à Chéro- 
née , quoique enflé de ses succès + resta toujours maître de 
lnimême , et n’usa de son pouvoir qu'avec modération :. 
Il pensa que, pour se maintenir dans cette disposition, il 
serait bon que tous les matins quelqu'un lui rappelât qu'il 
était homme : il chargea de cette fonction un de ses escla- 
ves. Depuistte temps , Philippe ne paraissait jamais en pu- 
blic, et ne donnait audience à personne, avant que l'es- 
clave lui eût crié trois fois : Philippe, vous ëtes homme. 


\ 16. De Solon et de Prsistrate. 


Lonsque Pisistrate, dans une assemblée des Athéniens, 
demanda qu'on lui donnât une garde, Solon, fils d'Exé- 
cœestide, déjà vieux, le soupçonna d'aflecter la tyrannie. 
Mais remarquant qu'on écoutait sans intérêt les conseils 





2:22 AIAIANOY HOIKIAHZ IZTOPIAZ H, «. 

τῶν Ἀθηναίων 5 καὶ ἥτει φρουρὰν ὁ Πεισίστρατος. Ὁρῶν δὲ τοὺς 
᾿Αθηναίους τῶν μὲν αὐτοῦ λόγων ῥᾳθύμως ἀκούοντας, προσ- 
ἐἌντας δὲ τῷ Πεισιστράτῳ, ἔφη, ὅτι τῶν μέν ἐστι σοφώτερος, 
τῶν δὲ ἀνδρειότερος. Ὁπόσοι μὲν μὴ γινώσκουσιν, ὅτι, φυλα- 
χὴν λαθὼν περὶ τὸ σῶμα; τύραννος ἔσται ἀλλὰ τούτων μὲν 
ἐστι σοφώτερος" ὁπόσοι δὲ γινώσχοντες, ὑποσιωπῶσι, τούτων 
ἀνδρειότερός ἐστιν͵ Ὁ δὲ λαδὼν τὴν δύναμιν, τύραννος ἦν. 
Καθεζόμενος δὲ Σόλων πρὸ τῆς οἰκίας) τὴν ἀσπίδα χαὶ τὸ δόρυ 
παραθέμενος ἔλεγεν ») ὅτι ἐξώπλισται, καὶ βοηθεῖ τῇ πατρίδι. 
ἢ δύναται στρατηγὸς μὲν διὰ τὴν ἡλικίαν οὐχ ἔτι ὧν, εὔνους 
δὲ διὰ τὴν γνώμην. Ὅμως οὖν Πεισίστρατος, εἴτε αἰδοῖ τῇ 
πρὸς τὸν ἄνδρα, καὶ τὴν σοφίαν αὐτοῦ, εἴτε καὶ μνήμη τῶν 
ἐφ᾽ ἡλικίας ( λέγεται γὰρ αὐτῷ παιδικὰ γενέσθαι), οὐδέν γε 
ἔδρασε κακὸν Σόλωνα- 


Ὁ δ᾽ οὖν Σόλων ὀλίγον ὕστερον, ὑπέργηρως ὧν, τὸν βίον 
ἐτελεύτησεν, ἐπὶ σοφίᾳ καὶ ἀνδρείᾳ μεγάλην ἀπολιπὼν δόξαν. 
Καὶ ἀνέστησαν αὐτῷ χαλκὴν εἰκόνα ἐν τῇ ἀγορᾶ" ἀλλὰ καὶ 
ἔθαψαν αὐτὸν δημοσίᾳ παρὰ τὰς πύλας pos τῷ τείχει ἐν δεξιᾷ 
εἰσιόντων καὶ περιῳκοδόμγτο αὐτῷ ὁ τάφος. 


ιζ. Περὶ Σκχύθον, Ζαγκλαίων μονάρχον. 


[74 , , , CIN 
Ori Σκύθης ὁ Ἰνύκινος. ὁ τῶν Ζαγκλαίων μονάρχης, ἀνέδη 
9 9 4 ? _ 0 9. 4 3 , » 

εἰς Ἀσίαν παρὰ βασιλέα Δαρεῖον. Καὶ αὐτὸν ἐνόμισε πάντων 

δικαιότατον ἀνδρῶν εἶναι, ὅσοι ἐκ τῆς Ἑλλάδος παρ᾽ αὐτὸν 

ἀνέθγσαν 5 ὅτι παραιτησάμενος βασιλέα ἀφίκετο εἰς Σικελίαν, 
χαὶ πάλιν ἐκ Σιχελίας παρὰ βασιλέα ὀπίσω. Τοῦτο δὲ Δυμο- 
κήδης ὁ Κροτωνιάτης οὐκ ἐποίησς " καὶ διὰ τοῦτο Δαρεῖος ὑπὲρ 
αὐτοῦ φλαύρως ἔλεγεν. ἀπατεῶνα λέγων, καὶ ἄνθρωπον κά“ 





HISTOIRES PIVERSES D'ÉLIEN, VIII, 17. 225 
qu'il donnait, et que la faveur du peuple était pour Pisi- 
strate, il dit aux Athéuiens : « Parmi vous, les uns ne 
sentent pas qu’en accordant une garde à Pisistrate, on en 
fera un tyran; et les autres, prévoyant les suites de sa de- 
mande, n’osent s'y opposer : pour moi, je suis plus clair- 
voyant que les premiers, *t plus courageux que les se- 
conds. » Cependant Pisistrate obtint ce qu'il désirait, οἱ 
parvint à la tyrannie. Depuis ce temps, Solon, assis à la 
porte de sa maison , tenant sa lance d'une main, et de l’au- 
tre son bouclier, ne cessait de dire, « J'ai pris mes armes 
pour défendre la patrie ayant que je le pourrai ; mon 
grand âge ne me permet plus de marcher à la tête de ses 
armées; mon cœur, du moins, combattra pour elle. » 
Quant à Pisistrate, soit respect pour la sagesse de ce grand 
homme, soit tendre souvenir de l'amitié, un peu suspecte, 
ou du moins équivoque, que Solon avait eue pour lui dans 
sa jeunesse, il ne lui fit point éprouver son ressentiment. 

Peu de temps après, Solon mourut dans une extrême 
vieillesse ', laissant après lui la réputation de la plus haute 
sagesse, et du courage le plus inébranlable. Les Athéniens 
lui érigèrent, dans la place publique, une statue de bronze, 
et l'enterrèrent solennellement, aux portes de la ville, 
près des murs, à droite en entrant, et firent une encæinte 
de pierres autour de son tombeau. 


17. De Scythès, roi des Zancléens. 


Scrrais, roi des Zancléens *, s'étant retiré en Asie, y fut 
reçu.par Darius, et mérita d’être regardé comme le plus 
vertueux des Grecs qu’on eût jamais vus à la cour de 
Perse, parce que, ayant obtenu de ce prince la permission 
de faire un voyage en Sicile, il revint auprès de lui, comme 
il l'avait promis, au lieu que Démocéde de Crotone n'en 
avait pas usé de même *. Aussi Darius en parlait-il comme 
du plus faux et du plus méchant des hommes. Scythès vé- 





22/ AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ H, ιθ. 


κίστον. Ὁ οὖν Σχύθης ἔν Πέρσαις, μέγα ὄλβιος ὧν; χήρα χατ- 
ἔστρεψε ϑὸν βίον. 


mn. Tlepi Εὐθύμον . καὶ τοῦ ἐν Teuéon Ἥρωος, καὶ πὰάροιμίας. 


Efermoz ὁ Aoxpoç τῶν ἐν Ἰταλίᾳ, πύκτης ἀγαθὸς ἦν, ῥώμη 
τε σώματος πεπίστενται θαυμασιώτατος γενέσθαι. Λίθον γὰ» 
μεγέθει μέγιστον δειχνύουσι Λοχροὶ, ὃν ἐ ἐκόμισε; καὶ ἔθηκε πρὸ 
, τῶν τρῶν: Καὶ τὸν ἐν Τεμέσῃ Ἥρωα, φόρονς πραττόμενον 
παρὰ τῶν προσοίκων ἔπαυσεν. Ἀφικόμενος γὰρ εἰς τὸ ἱερὸν 
αὐτοῦ, ὅπερ ἄδατον ἦν τοῖς παλλοῖς,, διηγωνίσαξο πρὸς αὐὖ- 
τὸν.) καὶ ἠνάγκασεν, ὧνπερ ἐσύλησεν, ἀποτίσαι πλείω. Ἔ;»»- 
τεῦθέν τοι καὶ ἔῤῥεύσεν ἡ παροιμίὰ, ἡ RER ἐπὶ τῶν ἀλυ- 
σιτελῶς τι χερδαινόντων, ὅτι αὐτοῖς ἀφίξεται ὁ ἐν Τεμέσῃ 
Ἥρως. Λέγουσι δὲ τὸν αὐτὸν Ἐὔθυμον , καταθάντα ἐπὶ τὸν 


Καικινὸν ποταμὸν, ὅς ἐστι πρὸ τῆς τῶν Λοχρῶν πόλεως,, ἀφα- 
νισθῆναι. 


ιθ. ᾿Επιτύμθδιον ᾿Αναξαγόρον, καὶ βωμὸς αὐτοῦ. 
(4 . ἢ , , 
Ori τοῦτο ἐπιγέγραπται Ἀναξαγόρᾳ᾽ 


Ἑνθάδ᾽ ὁ πλεῖστον ἀληθείας ἐπὶ τέρμα περήσας 
Οὐρανέου κόσμον, κεῖταί ᾿Αναξαγόρας. 


Ὅτι καὶ βωμὸς αὐτῷ ἵσταται , καὶ ὦ δὼ ἐμ ui »ὁ μὲν; 
No, ὁ δὲ, Ἀληθείας. 





e / 
HISTOIRES UIV&RSES D'ÉLIEN, VIII, 19. 225 


cut dans l’abondance chez les Perses, et y mourut dans un 
âge fort avancé. 


18. ΠΕΣ et du Gérmie de Témèse. 


(Οὐχ raconte des choses prodigieuses de la force du corps 
d'Euthyme , athlète célèbre, né chez les Locriens d'Italie *. 
Ses compatriotes montænt encore une pierre d’une énor- 
me grosseur, qu'il porta seul, et qu’il plaça devant les 
portes de la ville. Il ÿ avait aux environs de Témèse un 
Génie ". qui forçait les habitans à lui payer tribut : Eu- 
thyme les en délivra. Ayant trouvé le moyen de pénétrer 
dans le temple qu'habitait ee Génie, temple inaccessible 
pour tont autre, il le combattit, et l'obligea de rendre plus 
qu’il n'avait pris. C'est depuis cette aventure qu’on a dit 
proverbialement de ceux à qui leurs gains ne profitent 
pas, Qu'ils éprouvent le sort du Génie de Témèse ". Eu- 
thyme, dit-on , étant un jour allé au bord du fleuve Céci- 
nes, qui passe près de la ville des Locriens, ne reparut 


plus : 4. 
19. Épitaphe d'Anaxagore. 


Luce est l'épitaphe qu'on grava sur le tombeau d’Ana- 
xagore ὅ : « Ci gît Anaxagore, qui, s'élevant jusqu'aux plus 
sublimes spéculations, pénétra le secret de l’arrangement 
du ciel. » On lui dédia deux autels, l’un sous le nom de 
l /ntelligence *, l’autre sous le nom de la Vérité. 


Eciev.—0cn.-FrR. | 15 





4 


420 ΑΙΔΊΑΝΟΥ FOIKIART ἹΣΤΌΨΙΑΣ Θ, £, 
BIBAION ENNATON. 


= 2 ne Chutes 
πὰ «ὦ». 


a. Ὅτι ᾿Ἰόρων καὶ παιδείαν ἠγάπηᾳ,, καὶ εὐεργέτης ἦν, καὶ 
τοῖς ἀδελφοῖς ἐν ἀγάπῃ συνεθίου. 


Ἵέρωνά φασι τὸν Συρακούσιον. φιλέλληνα γενέσθαι, χαὶ τιμῆ- 
σαι παιδείαν ἀνδρειότατα. Καὶ ὡς ἦν προχειρότατος εἰς τὰς 
εὐεργεσίας λέγουσι" προθυμότερον γάρ φάσιν αὐτὸν χαρίζεσθαι, 
ἡ τοὺς αἰτοῦντας λαμβάνειν. Ἦν δὲ καὶ τὴν ψυχὴν ἀν δρειότα- 
τος. Αθδασανίστως δὲ καὶ τοῖς ἀδελφοῖς συνεδίωσε , τρισὶν οὖ- . 
71, πάνυ σφόδρα ἀγαπήσας αὐτοὺς, καὶ ὑπ᾽ αὐτῶν φιληθεὶς ἐν 
τῷ μέρει. 

"Τούτῳ, φασὶ; καὶ Σιμωνίδης συνεβίωσε, καὶ Πίνδαρος. Καὶ 
οὐκ ᾧχνησέ γε Σιμωνίδης » βαρὺς ὧν ὑπὸ γήρως; πρὸς αὐτὸν 
ἀφίχεσθαι; Ἦν μὲν γὰρ καὶ φύσει φιλάργυρος ὁ Κεῖος " προῦ- 
τρεπε δὲ αὐτὸν καὶ πλέον ἡ τοῦ Ἱέρωνος φιλοδωρία, φᾳσίν. 


β. Περὶ Τανροσθένονς νίκης. 


Ὅτι ἐν Αἰγίνῃ ἐξ Ὀλυμπίας αὐθγμερὸν διηγγέλη ἡ νίκη τοῦ 
Ταυροσθένους τῷ πατρὶ αὐτοῦ ὑπὸ φάσματός, φασιν. Ἄλλοι δέ 
φᾶσι, περιστερὰν τὸν Ταυροσθένην ἐπάγεσθαι) ἀπολιποῦσαγν 
τοὺς ἑαντῆς νεοσσοὺς ) ὑγροὺς ἔτι χαὶ ἀπτῆνας. Νικήσαντα δὲ 
ἀφεῖναι τὴν πελειάδα, προσάψαντα πορφύραν αὐτῇ᾽ τὴν δὲ; 
ἐπειγομένην πρὸς τοὺς νεοττοὺς, ἀπαυθημερίσαι ἐκ Πίσσης εἰς 


Αἴγιναν. 


a 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IX, 2. 547 


4 


ù LIVRE NEUVIÈME.. 





1. Caractère d'Hiéron. : 


τέκον de Syracuse aimait singulièrement les Grecs, et 
faisait grand cas de la science. Naturellement libéral, il 
était plus prompt à donner que ceux qui demandaient n'é- 
taient empressés à recevoir. Son àme était trop élevée pour 
s'abaisser jusqu’à la défiance. Il vécut avec ses trois frères 
dans l’union la plus intime; union réciproque, que les 
soupçons ne troublèrent jamais. 

Simonide et Pindare passèrent avec Hiéron une partie 
de leur vie : le premier, quoique déjà appesanti par les 
années, n'avait pas hésité à se rendre auprès dé lui ; la ré- 
putation de générosité que le tyran de Syracuse avait si 
justement acquise, était un attrait puissant pdur le vieil- 
lard de Céos, qui, dit-on, aimait passionnément l'argent :. 

e | 
2. De la victoire de Taurosthène. | 


Quxrques écrivains racontent " que le jour même où 
Taurosthène remporta la victoire aux jeux olympiques , 
son père en fut instruit par un spectre qui lui apparut. 
D'autres disent que Taurosthène avait emporté avec lui un 
pigeon, dont les petits à pêine éclos n'avaient point en- 
core de plumes ; et que l'ayant lâché dans le moment où il 
fut déclaré vainqueur, après lui avoir attaché au col un 
morceau d'étofle pourpre, le pigeon vola vers ses petits 
avec tant de vitesse, qu'en un jour il arriva de Pise à 
Égine :. 


+15 





220 AIALANOY ΠΟΙΚΙΛΔΛῊΣ ἹΣΤΟΡΙΑ͂Σ ©, y. 


Jp Περί τινων) καὶ τῆς τοῦ Ἀλεξάνδρου τρυφῆς y καὶ 
ὑπερηφανίας. 


+ 
Ori 'διέθρυπτε τοὺς ἑταίρονς. Ἀλέξανδρος, τρυφᾶν ἐπιχω- 
ρῶν αὐτοῖς. Ἐἴΐγε καὶ ΓΆγνων χρυσοῦς ἥλους ἐν ταῖς κρηπῖσιν 
ἐφόρει. Κλεῖτος δὲ, εἴποτε μέλλοι τισὶ χρηματίζειν, ἐπὶ πορ- 
φυρῶν βαδίζων εἱμάτων, τοὺς δεομένους προσίετο. Περδίκκᾳ 
δὲ χαὶ Κρατερῷ φιλογυμναστοῦσιν ἠκολούθουν διεφθέραι στα- 
διαῖαι τὸ μέγεθος, ὑφ᾽ ὧν περιλαμδάνοντες τόπον εὐμεγέθη ἐν 
ταῖς χαταστρατοπεδείαις ἐγυμνάξοντο͵ Εἵἴπετο δὲ αὐτοῖς καὶ 
πολλὴ κόνις à ὑποζυγίων, εἰς τὰ γυμνάσια λυσιτελὴς οὗσα. 
Λεοννάτῳ. δὲ καὶ Μενελάῳ φιλοθηροῦσιν αὐλαῖαι σταδίων 
ἑκατὸν xl ous: | 


Αὐτῷ δὲ Ἀλεξάνδρῳ ἡ μὲν σχηνὴ ἦν κλινῶν ἑκατόν * ypu- 
Got δὲ χίονες πεντήκοντα διειλήφεσαν αὐτὴν, χαὶ τὸν ὄροφον 
αὐτῆς ἀνεῖχον + αὐτὸς δὲ ὑ ὄροφος διάχρυσος ἦν, καὶ ἐχπεπό- 
νῆτο ποιχίλμασι πολυτελέσι. Καὶ πρῶτοι μὲν Πέρσαι πεντα- 
χύσιοι, gi καλούμενοι Μηλοφόροι͵ περὶ αὐτὴν ἐντὸς Ἐ εἰστήκε- 
σαν; πορφυρᾶς καὶ μηλίνας ἠσθημένοι στολάς " ἐπ᾿ αὐτοῖς δὲ 
τοξόται χίλιοι, φλόγινα ἐνδεδυχότες καὶ ὑσγινοδαφῆ * πρὸ δὲ 
τούτων οἱ ἀργνράσπιδες ; πενταχοόσιοι Μακεδόνες. Ἂν μέσῃ 
dE τῇ σκηνῇ χουσοῦς ἐτίθετο δίφρος, καὶ ἐπ᾿ αὐτῷ καθήμενος 
Ἀλέξανδρος ἐχρημάτιζε, περιεστώτων αὐτῷ πάντοθεν τῶν σω- 
ματοφυλάχων. Περιΐήει δὲ τὴν ἀκγνὴν περίδολος, ἔνθα ἧσαν 
Μακεδόνες χίλιοι, χαὶ Πέρσαι μύριοι. Καὶ οὐδεὶς ἐτόλμα ῥᾳ- 
δίως προσελθεῖν αὐτῷ “ πολὺ γὰρ ἦν τὸ ἐξ αὐτοῦ δέος, ἀρθέντος 
ὑπὸ φρονήματος καὶ τύχης. εἰς τυραννίδα. 





ι., # 


* Cor. maluit ἐχτός. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IX, 5. 229 


5. Luxe d'Alexandre. 


Or peutdire que ce fut Alexandre lui-même qui amollit 
ses favoris, en souffrant qu'ils s'abandonnassent au luxe. 
Agnon portait des souliers garnis de clous d’or ‘. Lorsque 
Clitus avait à parler de quelque affaire , il recevait, en se 
promenant sur des tapis de pourpre ?, ceux avec qui il de-. 
vait la traiter. Pérdiccas et Cratère, grands amateurs de la 
gymnastique , avaient toujours, parmileurs bagages, assez 
de peaux pour couvrir l'étendue d'un stade, dont ils 
formaient dans le camp une vaste enceinte, pour s'y livrer 
aux diflérens exercices : à leur suite marchaient des che- 
vaux chargés de sacs de poussière , pour le combat de la 
lutte *. Léonnatus et Ménélas, qui aimaient la chässe, 
| Te porter avec eux une ample provision de toiles : 
il y en avait de quoi entourer un espace de cent stades. 

La tente d’Aléxandre pouvait contenir cent lits : cin- 
quante colonnes dorées soutenaieut un plafond pareil, 
dont le travail était aussi varié que précieux. Autour de la 
tente, en dedans, on trouvait d’abord cinq cents Perses, 
vêtus de robes couleur pourpre et jaunes, on les nommait 
Mélophores * ; après eux , un corps de mille archers, vêtus ἡ 
de robes mi-parties couleur de feu et d’une autre couleur 
ürant sur Je rouge : ils.étaient précédés de cinq cents Ma- 
cédoniens , portant des boucliers d'argent. Au milieu de la 
tente, s'élevait un trône d’or, sur lequel le roi, environné 
de ses gardes, venait s'asseoir pour donner ses audiences. 
-En dehors, et dans toute la circonférence, on avait mé- 
nagé un espace toujours garni de miile Macédoniens et 
dix milles Perse. Personne n'osait entrer sans permission 
chez Alexandre : sa fierté naturelle, et l’orgueil tyranni- 
que que les succès y avaient ajouté, inspiraient la terreur. 


! 


ns 


230 AIAIANOY ΠΟΙΚΊΙΔΗΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ 6, ε. 


ὃ. Περὶ Πολυκράτους σπουδῆς περὶ τὸν Ἀναχρέοντα > καὶ 
ζηλοτυπίας. 


ΤἸ]ολυκράτεης ὁ Σάμιας ἐν Μεύσαις ἦν, καὶ Ἀναχρέοντα 
ἐτίμα τὸν Τήϊον, καὶ διὰ σπουδῆς ἦγε) καὶ ἔχαιρεν αὐτῷ, 
καὶ τοῖς ἐκείνου μέλεσιν. Οὐκ ἐπαινῶ δὲ αὐτοῦ Div τρυφήν. 
᾿Ανακρέων ἐπήνεσε Σμερδίγν ϑερμότερον, τὰ παιδικὰ ΠΙολυ- 
χράτους. Εἶτα ἦσθη τὸ μειράκιον τῷ ἑκαίνω, καὶ «τὸν Ava- 
χρέοντα ἠσπάζετο σεμνῶς εὖ μάλα, ἐρῶντα τῆς ψυχῆς, ἀλλ᾽ 
οὐ τοῦ σώματος. Μὴ γάρ τις ἡμῖν διαδαλλέτω. πρὸς ϑεῶν, 
τὸν ποιητὴν τὸν Triov, μὴ δ᾽ ἀκόλαστον εἶναι λεγέτω. ᾽᾿Ἔζη- 
λοτύπησε δὲ Πολυχράτης, ὅτι τὸν Σμερδίην ἐτίμησε 7) καὶ ἑώρα 
τὸν ποιητὸν ὑπὸ τοῦ παιδὸς ἀντιφιλούμενον " καὶ ἀπέχειρε τὸν 
παῖδα ὁ Πολυγράτης, ἐχεῖνον μὲν αἰσχύνων, οἰόμενος δὲ λυ- 
πεῖν ᾿Αναχρέοντα. Ὁ δὲ οὐ προσεποιήσατῦ αἰτιᾶσθαι τὸν [lo 
λυχράτην σῳφρόνως καὶ ἐγχρατῶς᾽ μετήγαγε δὲ τὸ ἔγκλημα 
ἐπὶ τὸ μειράχιον, ἐν οἷς ἐπεχάλει τόλμαν αὐτῷ καὶ ἀμαθίαν; 
ὁπλισαμένῳ κατὰ τῶν ἑαντοῦ τριχῶν, Τὸ δὲ ἄσμα τὸ ἐπὶ τῷ 
πάθει τῆς κόμης ᾿Αναχρέων ἀσάτω" ἐμοῦ γὰρ αὐτὸς ἄμεινον 
ἄσεται. “ ' 


ε. Περὶ Ἱέρωνος καὶ Θεμιστοκλέους. 


Θεμιστοκλῆς Ἱέρωνα ἥκοντα εἰς Ολυμπίαν, Ὀλυμπίων 
ογομένων γ ἵππους ἄγοντα εἶἷρξε τῆς ἀγωνίας εἰπὼν, τὸν μὴ 
μεταλαβόντα τοῦ μεγίστου τῶν κινδύνων, ᾿ τῶν πανηγύρεων 


μεταλαμβάνειν μὴ δεῖν καὶ ἐπῃνέθη Θεμιστοχλῆς. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IX, 5. 9231 


4. De Polycrate et d’ Anacréon. 


P OLYCRATE, ami déclaré des muses, faisait grand eas d’A. 

nacréon : il aimait également sa personne et ses yers. Mais 
je ne puis approuver, dans le tyran de Samos, le trait de 
faiblesse que je vais rapporter. Anacréon ayant eu occasion 
de parler de Smerdias ; objet de la tendresse de Polycrate, 
l'avait loué avec la plus grande chaleur. Le jeune homme, 
flatté des éloges du poëte, s'attacha fortement à lui. Qu'on 
ne s’avise pas d'en conclure rien d'odieux contre les mœurs 
du poëte de Téos : par les dieux! il aimait en Smerdias les 
qualités de son âme, et rien de plus. Cependant Polycra- 
te, jaloux de l'honneur qu'Anacréon avait fait à Smerdsas, 
non moins jaloux de l’union qui s'était formée entre eux, 
fit raser la tête du jeune homme, autant pour l’humilier 
que’ pour causer du déplaisir au poëte. Mais Anacréon fut 
assez maître de lui-même pour feindre prudemment qu’il 
ne s'en prenait point à Polycrate : il mit cette action sur 
le compte de Smerdias, et lui reprocha d'avoir fait une 
sottise, en osant s’armer lui-même contre sa chevelure. 
Qu'Anacréon chante donc les vers qu'il a faits sur la perte 
des cheveux de Smerdias; il les chantera mieux que moi. 


5, D'Hiéron et de Thémistocle. ἢ 


Huron étant venu à Olympie, pendant la célébration 
des jeux , pour y disputer le prix de la course des chevaux, 
Thémistocle empêcha qu'il n’entrât en lice : « Il n’est pas 
juste, dit-il, que celui qui n’a point partagé les dangers de 
“la Grèce ", ait δὰ ses jeux. » Et Thémistocle fut ap- 
prouvé. 





232 AIALANOY ITIOIKIAHZ IZTOPIAZ Θ, n. 


ς. Περὶ Περικλέους, καὶ υἱῶν αὐτοῦ λοιμῷ ἀποθάνόντων. 


ef 
; On Περικλῆς, ἐν τῷ λοιμῷ τοὺς παῖδας ἀποθαλὼν av- 


δρειότατα τὸν ϑάνατον αὐτῶν ἤνεγχε, ναὶ πάντας Ἀθηναίους 
εὐθνμότερον ἔπεισε τοὺς τῶν φιλτάτων ϑανάτους φέρειν. 


ζ. Περὶ Σωχράτονς ἐν πᾶσιν εὐθυμίας. 


3) 
ἘΛΕΓΕΝ ἡ Ξανθίππηγ ὡς μυρίων μεταθολῶν τὴν πόλιν κατα- 
σχουσῶν γ ἐν πάσαις ὅμοιον ἦν τὸ Σωχράτους πρόσωπον), καὶ 
προϊόντος ἐκ τῆς οἰκίας, καὶ ἐπανιόντος ) ἀεὲ Θεᾶσθαι" ἥρμοστο 
γὰρ πρὰς πάντα ἐπιεικῶς, καὶ ἦν ἵλεως ἀεὶ τὴν διάνοιαν, «αἱ 
λύπης ὑπεράνω πάσης, καὶ φόδον χρείττων παντὺς ὅν. 


n. Ὅτι ἀκόλαστος περὶ γυναῖκας Διονύσιος. 


Ὁ ΝΈΟΣ Διονύσιος) εἰς τὴν Λοχρῶν πόλιν παριὼν ( εἴγε ἡ 
Δωρὶς ἡ μήτηρ αὐτοῦ Λοχρὶς ἦν) y τοὺς οἴχους τῶν μεγίστων 
τῶν ἐν τῇ πόλει καταλαμδάνων, ῥόδοις, xat ἑρπύλλοις; χαὶ 
ἄλλοις ἄνθεσι καταστρωννὺς) τὰς τῶν Λοχρῶν ϑυγατέρας μετ- 
ἐπέμπετο, «καὶ συνῆν αὐταῖς ἀκολαστότερον “Ὑπὲρ δὴ τούτου 
ἔτισε δίκην" ἐπειδὴ γὰρ αὐτοῦ ἡ τυραννὶς χατελύθη ὑπὸ Atw- 
vos, ἐνταῦθα οἱ Aoxpoi Tv γυναῖκα τοῦ Διονύσιον xai τὰς 
ϑυγατέρας κατεπόρνευσαν, καὶ ἀνέδην αὐτοῖς ἐνύυόριζον πάν- 
τες, μάλιστα οἱ προσήκοντες ταῖς παρθένοις ταῖς ὑπὸ Διονν- 
clou διεφθαρμέναις. νίκα δὲ διακορεῖς ἐγένοντο ὑδρίζοντες, 
χεντοῦντες αὐτὰς ὑπὸ τοῖς ὄνυξι τοῖς τῶν χειρῶν βελόναις 








# ᾿Ἐγράφετο, ᾿Αχολαστότατος" ἐν ἄλλοις δὲ, ᾿Ακολαστότερος" ὃ δὰ 
εἰς τὸ ἐπιῤῥηματιχὸν, ᾿Αχολαστότερον, τρέψαι δεῖν ἔγνων. Coray. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΙΧ, 8 235 


ὃ. De Périclés. 


On ἃ vu Périclès, lorsque la peste lui ravit ses enfans, 
supporter ce malheur avec la plus grande fermeté : son 


exemple apprit aux Athéniens à souffrir courageusement 
la perte de ce qu'ils avaient de plus cher. 


_ 7. Égalité d'âme de Socrate. 


XawrnrPre avait coutume de dire, qu'au milieu des 
troubles qui agitaient sans cesse la république, elle n'a- 
vait jamais remarqué aucun changement sur le visage de 
Socrate, soit lorsqu’ il sortait de chez lui, soit quand ily 
rentrait. C'est que Socrate était préparé à tous les événe- 
mens : un fond de gaieté naturelle le défendait des at- 


teintes de la tristesse, et l'élévation de son âme le mettait 
au-dessus de la crainte. 


8. Juste punition des excès de Denys le jeune. 


Des le jeune, en arrivant dans la ville des Locriens 
(c'était la patrie de Doris sa mère), commença par s'empa- 
. rer des maisons des citoyens les plus puissans. Bientôt, 
par son ΟΣ τα, ces maisons furent jonchées de roses, de 
serpolet, et d’autres fleurs de différentes espèces , pour y 
recevoir les filles des Locriens qu'il se faisait amener, 
comme des victimes destinées à satisfaire son incontinen- 
ce. Un tel excès ne demeura pas impuni. Lorsque Denys 
eut été chassé du trône par Dion ', les Locriens prostituè- 
rent la fémme et les filles du tyran : ces malheureuses es- 
suyèrent les traitemens les plus honteux , principalement 
de la part de ceux qui avaient des liaisons de parenté ou 
d'alliance avec les filles que Denys avait. déshonorées. 
Quand on fut las de les outrager, on les fit mourir, après 
leur avoir enfoncé de longues aiguilles sous les ongles des 





234 AIAIANOY IOIKIABZ IZTOPIAE ©, ι. 

ἀπέκτειναν. Τὰ δὲ ὀστᾶ κατέκοψαν ἐν ὅλμοις) καὶ τὰ κρέα 
τῶν ὀστῶν ἀφέλοντες ἐπηράσαντο τοῖς μὴ γευσαμένοις αὐτῶν " 
εἰ δέ τι περιελείφθη ἐξ αὐτῶν, κατεπόντωσαν. Ὃ δὲ ἐν Κορίν- 
θῳ, πολλαῖς καὶ. ποικίλαις χρησάμενος βίον μεταθδολαῖς , διὰ 
τὴν ὑπερδάλλουσαν ἀπορίαν τελευταῖον δὲ μυτραγυρτῶν,, καὶ 
χρούων τύμπανα, καὶ καταυλούμενος dE, τὸν βίον κατέστρεψεν. 


θ, Ὅτι καὶ Δημήτριος ἀκόλαστος. | 


/ FN. 
Aamérrioz ὁ Πολιορκυτὴς ἥρει τᾶς πόλεις, ταὶ τῇ ἑαντοῦ 
τρυφῇ καταχρώμενος; χίλια μὲν καὶ διακόσια τάλαντα πρόσ- 
οδοὸν ἑαυτῷ περιεποιήσατο χαθ᾽ ἔχαστον ἔτος, καὶ ἐχ τούτων 
ὀλίγα μὲν ἐς τὸ στρατῥῤπεδον ἐδαπάνα γ. τὰ δὲ λοιπὰ εἰς τὴν 
ἀκολασίαν τὴν ἑαντοῦ. Μύροις τε éppaivero αὐτῷ "τὸ δάπεδον, 
χαὶ καθ᾽ ἐκάστην ἔτους Goav τὰ ἐναχμάζοντα τῶν ἀνθῶν 
πάντα ὑπεσπείρετο αὐτῷ, ἵνα nat αὐτῶν βαδίζῃ. Ἦν δὲ καὶ 
πρὸς γνναῖκας ἀκόλαστος) καὶ νεανιχοῖς ἔρωσιν ἐπεχείρει. 
Ἔμελε δὲ αὐτῷ καὶ καλῷ εἶναι εὐθετίζοντι τὴν τρίχα, καὶ 
ξανθιξομένῳ͵,, καὶ ὑπαλειφομένῳ τὸ πρόσωπον ᾿παιδέρωτι. Καὶ 
τοῖς ἄλλοις δὲ ἐχρίετο ἀλείμμασι γ προσφιλοτιμούμενος τῇ ῥᾳ- 
θυμίᾳ. : 


ι. Περὶ Πλάτωνος βίου ὀλιγωρίας. 


€ 

Ο ILAÂTAN, νοσεροῦ χωρίον λεγομένου εἶναι τῆς ᾿Αχαδὴ- 
᾽ pou χωρ γ0μ 

μίας, ai συμδονλενόντων αὐτῷ ἰατρῶν εἰς τὸ Λύκειον μετοιχῆ- 





“ΑΙ... καὶ αὐτὸ ; al., καὶ αὐτῷ. 





/ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, [X, 10. 235 
mains ; leurs Os furent broyés dans des mortiers : quicon- 
que refusait de manger des chairs qu’on en avait séparées, 
était dévoué aux Furies. Enfin, ce qui resta de leurs corps 
fut jeté dans la mer. Pour Denys, il alla chercher un asyle 
à Corinthe : après avoir essayé de tous les genres de vie, 
réduit à une-extrême misère, il finit par se faire prêtre de 
Cybèle :. Dans ce nouvel état, il quêtait, au nom de la 
déesse, en jouant du tambour et dansant au son de la 
flûte : c'est ainsi qu’il termina sa carrière. 


9. Du luxe de Démétrius. 


Dauérarus Poliorcète " se rendit maître d'un grand nom- 
bre de villes ; et des contributions exorbitantes qu'il eut 
la dureté d’en exiger, il se fit un revenu annuel de douze 
cents talents. Une très-petite partie de cette somme était 
employée pour l'entretien de son armée ; le reste servait à 
payer ses plaisirs. Tout était parfumé chez lui, jusqu’au 
pavé de son appartement, qu'on avait soin, d’ailleurs , de 
joncher des fleurs nouvelles que produit chaque saison de 
l’année , afin qu'il ne marchât que sur des fleurs. Son pen- 
chant à l'amour était extrême, et ne se bornait pas aux 
femmes. Le soin de sa figure était pour lui une occupation 
sérieuse : ce n'était pas assez que ses cheveux fussent tou- 
jours arrangés avec art; il avait le secret de les rendre 
blonds 3, comme il savait, par le secours de l’acanthe, 
donner à ses joues une teinture rouge. Je n'entrerai point 
dans le détail des drogues de toute espèce dont ce fastueux 
efféminé faisait usage. 


10. Du mépris de Platon pour la vie. 


Cow l’Académie passait pour un lieu malsain , les mé- 
decins conseillèrent à Platon d'aller s'établir au Lycée : « Je 
n’en ferai rien , leur répondit le philosophe ; je n'irais pas 





238 ALAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ Θ, cé. 


y. Περὶ Διοννσίον ἀδὲηφαγέας καὶ παχύτητος. 


Διονύσιον τὸν Ηρακλεώτην͵ ἈιἈλεάρχον τοῦ τυράννου υἱὸν, 
ἀχούω ἐχ τῆς 200 ἡμέραν ἀδδᾶιφαγίας καὶ τρύφῆ: λαθεῖν αὑτὸν 
ὑπεῤσαρχήσαντα καὶ καταπιανθέντα. Τὰ ἐπίχειρα γοῦν τοῦ 
χατὰ τὸ σῶμα μεγέθους, καὶ τοὺ πεοὶ ζὰς σάρκας ὄγχον 5) ἐκαρ- 
πώσατο δύσπνοιαν. Φάρμακον οὖν αὐτῷ τοῦδε τοῦ πάθους συν- 
ἑταξαν οἱ ἰάτροί, φασι, βελόνας λεπτὰς χατασχενάσαι μυχί- 
στας, εἶτα ταύτας διὰ τῶν πλευρῶν καὶ τῆς κοιλίας διωθεῖν . 
ὅταν εἰς ὕπνον τύχῃ βαθύτερον ἐμπεσών. Ἦν δὲ ἄρα τοῦτο 
ἐπιμελὲς ἐκείνοις dog, ἔστ᾽ ἂν ὅλη διὰ τῆς πεπωρωμένης χαὶ 
τρόπον τινὰ ἀλλοτρίας αὐτοῦ σαρκὸς διεῖρπεν ἡ βελόνη " ἀλλ᾽ 
ἐχεῖνός γε ἔχειτο λίθου διαφέρων οὐδέν. Εἰ δὲ ἀφίκετο 70 Bloc 
ἔνθα λοιπὸν ἦν αὐτῷ τὸ σῶμα ἐῤῥωμένον ) καὶ ἴδιον) ἀλλ᾽ οὐχ 
ἐκ τῆς ἄγαν πιμελῆς ἀλλότριον ) τηνικαῦτα καὶ ἐκεῖνος ἡσθά- 
vero, καὶ ἠγείρετο ἐχ τοῦ ὕπνον. Τοὺς δὲ χρηματισμοὺς ἐποιεῖτο 
τοῖς βουλομένοις αὐτῷ προσιέναι ; χιθωτὸν τοῦ σώματος προ- 
δαλλόμενος. Οἱ δὲ οὐδὲ κιδωτόν φασιν.) ἀλλὰ πυργίσκον, ἵνα 
τὰ μὲν λοιπὰ μέρη αὐτοῦ ἀποχρύπτοιτο, τὸ δὲ πρόσωπον μό- 
νον ὑπερέχον διαλέγηται " πονηράν, ὦ ϑεοὶ, ταύτην ἐκεῖνος 
τὴν στολὴν ἀμπεχόμενος; καὶ ϑηρίον φρουρὰν μᾶλλον, À ἀν- 
θρώπου ἐσθῆτα. 9 


[: Περὶ Φιλήτα σώματος λεπτότητος. 


Φιμήταν λέγουσι τὸν Κῶον λεπτότατον γενέσθαι τὸ σῶμα. 
᾿Επεὶ τοίνυν ἀνατραπῆναι ῥάδιος ἦν ἐκ πάσης προφάσεως, 
"μολίθδου, paot, πεποιημένα εἶχεν ἐν τοῖς ὑποδήματι πέλματα. 
ἵνα un ἀνατρέπεται ὑπὸ τῶν ἀνέμων) εἴ ποτε σχληροὶ xat- 
ἔπνεον. Εἰ δὲ ἦν οὕτως ἀδύνατος, ὥστε μὴ ἀντέχειν πνεύματι, 





HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, IX, 14. 239 


13. De la gourmandise et de l'embonpoint excessif de 
Denys. 


Denys d'Héraclée ', fils du tyran Cléarque , par une suite 
de sa gourmandise habituelle et de la mollesse dans la- 
quelle il vivait, parvint, dit-on, insensiblement à un tel 
excès d’embonpoint et de graisse, que l'énorme volume 
de son corps, et la masse de chair dont il était chargé, 
lui ôtaient la liberté de la respiration. Pour le guérir de 
cette maladie, les médecins ordonnèrent qu'on fit faire 
des aiguilles mendes, mais très-longues, et qu'on les lui 
enfoncçât dans les côtés et dans le ventre, Jorsqu’ il tombe- 
rait dans un sommeil trop profond. Ils prirent eux-mêmes 
” le soin d’administrer le remède. Tant que l’aiguille ne per- 
çait que dès chairs insensibles , et en quelque façon étran- 
gères au corps de Denys, il était immobile comme une 
pierre ; mais dès qu'elle avait atteint le point où commen- 
çait son vrai corps, où sa chair n'était plus embarrassée 
de cette graisse superflue, il sentait la piqüre, et se ré- 
veillait. Quand quelqu'un se présentait pour traiter d'af- 
faires avec lui, il s'enfermait dans une espèce de boëte, 
d’autres disent dans une petite tour, qui couvrait tous ses 
membres, à l'exception de la tête qui passait au-dessus; et 
c'est ainsi qu'il donnait ses audiences. Quel manteau, 
grands dieux ! on le prendrait moins pour le vêtement d'un 
homme, que pour la loge d’une bête féroce. 


14. De la maigreur de Philétas. 


Puiréras de Cos * était si grêle et si faible, qu'au moin- 
dre choc il tombait par terre. Comme le vent, pour peu 
qu'il eût été violent, aurait pu le renverser, on dit qu'il 
avait la précaution de porter des chaussures garnies d’une 
semelle de plomb. Conçoit-on qu'un homme qui ne pou- 





240 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΔΗΣ IETOPIAE ©, ις. 
πῶς οἷός Te ἦν τοσοῦτον φορτίον ἐπάγεσθαι; "μὲ μὲν οὖν τὸ 
λεχθὲν οὐ πείθει" ὃ δὲ ἔγνων ὑπὲρ τοῦ ἀνδρὸς) τοῦτο εἶπον. 


ιε. Περὶ Ὁμύρου. 


Ὅτι ποιητιχῆς ἁἀπάσγς Δργεῖοι τὰ πρῶτα Ὁμήρω ἔδωχαν, 
δευτέρους δὲ αὐτοῦ ἔταττον πάντας. Ποιοῦντες δὲ ϑυσίαν, 
ἐπὶ ξενίᾳ ἐκάλουν τὸν Ἀπόλλωνα, καὶ Ὅμηρον. Λέγεται δὲ 
χαχεῖνο πρὸς τούτοις, ότι ἄρα ἀπορῶν ἐχδοῦναι τὴν Suyatépa , 
ἔδωκεν αὐτῇ προῖχα ἔχειν τὰ ἔπη ta Κύπρια. Kai ὁυφλογεῖ 


τοῦτο Πίνδαρος. 


ir. Περὶ Ἰταλίας, καὶ Μάρον ἱππομιγοῦς ἀνθρώπου. 


Τὴν Ἰταλίαν ὥκησαν πρῶτοι Αὔσονες, αὐτόχθονες. Πρεσβδύ- 
τατον δὲ γενέσθαι Μάρην τινὰ καλούμενον οὗ τὰ μὲν ἔμπρο- 
σθεν λέγονσιν ἀνήρώπῳ ὅμοια, τὰ κατόπισθεν δὲ ἵππου" καὶ 
αὐτὸ͵ δὲ τοὔνομα εἰς τὴν Ἑλλάδα. οράσιν ἱππομιγὴς δύναται. 
Δοκεῖ δέ μοι πρῶτος ἵππον ἀναθῆναι. καὶ ἐμβαλεῖν αὐτῷ χα- 
λινὸν, εἶτα ἐκ τούτου διφνὴς πιστευθῆναι. Μυθολογοῦσι δὲ αὐ- 
τὸν vai βιῶναι ἔτη τρία καὶ εἴκοσι καὶ ἑκατόν " καὶ ὅτι τρις 
ἀποθανὼν.. ἀνεδίω τρίς. Ἐμοὶ δὲ οὐ πιστὰ δοκοῦσιν. 


ῳ ἢ , > ” 4 

Οτι τὴν Ἰταλίαν φασιν οἰκῆσαι ἔθνη πάμπολλα, και ὅσα 
2 Χλ) - ἣ δὲ Μ ὃ ἢ Ι - € = , ? 
οὐκ ἄλλγν γῆν. To dE αἴτιον, δια τὴν τῶν ὡρῶν εὐχρασίαν, 

- 4 “ : 9 4 _ Q 
καὶ τὴν τῆς χώρας ἀρετὴν) καὶ τὸ ἔνυδρον αὐτῆς, καὶ τὸ 
παυφόρον; καὶ τὸ εὔθοτον 5) καὶ ὅτι ποταμοῖς ἐστι κατάῤῥυτος, 
καὶ ὅτι ϑάλασσα ἀγαθὴ παράκειται αὐτῇ, ὅρμοις πανταχόθεν 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IX, 16. EN 


vait résister au vent, eût la force de traîner une chaussuré 


si pesante? Pour moi, je n'en crois rien; mais je raconte 
ce que j'ai ouï dire. 


ιῦ. D'Homère. | \ 


Les Argiens donnaient à Homère le premier rang en tout 
genre de poésie : ils ne mettaient tous les autres poëtes 
qu'après lui. Dans les libations qui précédaient les festins 
qu'ils donnaient à leurs hôtes, ils : invoquaient conjointe- 
ment Apollon et Homère. On ajoute un fait, confirmé 
d’ailleurs par le témoignage de Pindare ; savoir, qu "Homère 
se trouvant si pauvre qu'il n'avait pas de quoi marier sa 
fille, lui donna pour dot son poëme intitulé les Cypria- 
ques '". 
16. De l'Italie. 


Ls Ausoniens furent les premiers habitans de l'Italie : 
ils étaient autochthones. On dit que très-anciennement il 
exista dans ce pays un certain Marès ?, qui depuis la tête 
jusqu’à la ceinture était homme, et avait une croupe de 
cheval. Le mot Warès, ajoute-t-on, répond au mot grec 
qui signifie, à moitié cheval. Pour moi, je suis persuadé 
qu'on crut Marès un composé des deux espèces, parce 
qu’il osa le premier monter un cheval et lui mettre un 
frein. Une autre circonstance qui me paraît incroyable et 
que je regarde comme une fable, c'est que Marès vécut 
cent vingt-trois ans, qu'il mourut trois et hs trois 
fois il revint à la vie. 

On prétend. qu'il n’y a point de contrée qui ait été ha- 
bitée par autanit de diverses nations, que l'Italie. Plusieurs 
causes ont pu y contribuer : la température du climat, 
dans les différentes saisons ; la honté du sol, naturelle- 
ment propre à porter toutes sortes de fruits, et fertilisé 
par les ruisseaux qui l'arrosent ; la graisse de ses pâtura- 


ÉLIEN.—GR.-FR. 16 





242 AIAIANOT ΠΟΙΚΙΛῊΣ ΙΣΤΟΡΙ͂ΑΣ Θ, ιὐ. 
διειλημμένη, καὶ χαταγωγαῖς ἀφθόνοις, καὶ κατάρσεσιν. Ἀλλὰ 
χαὶ τὸ τῶν οἰχητόρων ἥμερον καὶ πρᾷον ἐπῆρε πολλοὺς εἰς τὴν 
μετοίχησιν. Καὶ ὅτι πόλεις ὥχησαν τὴν Ἰταλίαν πάλαι ἑπτὰ 
καὶ ἐννενήχοντα καὶ ἑκατὸν πρὸς ταῖς χιλίαις. 


ιζ. Περὲ Δημοσθένους τύφου. 


Κογφότητα ἔοικε κατηγορεῖν οὗτος ὁ λόγος, ὁ λέγων περὶ 

Δημοσθένους ) ὅτι ἄρα τύφον αὐτὸν ὑπεπλήρουν καὶ οἱ ὑδροφο- 

ροῦντες ) εἴ note, παριόντος αὐτοῦ, ὑπὲρ αὐτοῦ τι ψιθυρίσαιεν. 
Ὃς γὰρ καὶ ὑπ᾽ ἐχείνων ἐκουφίζετο, καὶ ἐπαιρόμενος ἦν δῆ-.- 
λος, τίς ἦν , εἴ ποτε ὑπὸ τῆς ἐκκλησίας ἐχροτήθη ; 


ιη. Περὶ Θεμιστοχλέους. 


(ΘΕΜΙΣΤΟΚΛΗ͂Σ ὁ Νεοκλέους ἑαυτὸν εἴχαζε ταῖς Opuat , λέ- 
γων , ὅτι ἐχείνας ὑπέρχονται οἱ ἄνθρωποι, καὶ δέονται αὐτῶν. 
ὅταν ὕῃ, στέγην ἢ ἐχ τῶν χλάδων ποθοῦντες" ὅταν δὲ οὔσης 
εὐδίας παρίωσι γ τίλλουσιν αὐτὰς,, καὶ περικλῶσιν. 


/ 


Ὃ δὲ αὐτὸς ἔλεγεν, εἴ μοί τις ὁδοὺς δύο δείξειε) τὴν μὲν 
εἰς ἄδου φέρουσαν, τὴν δὲ ἐπὶ τὸ βῆμα, ἥδιον ἂν τὴν ἑτέραν 
ἦλθον τὴν εὐθὺ τὸν ἄδου. 


ιθ. Ὅτι ὁ Δημοσθένης, καλοῦντος τοῦ Διογένους εἰς καπηλεῖον, 
οὐκ ἤθελεν εἰσιέναι. 


᾿ | | 
Ἡ ίστα ποτὲ Διογένης ἐν καπηλείῳ " εἶτα παριόντα Δημο- 
σθένη ἐκάλει. Τοῦ δὲ μὴ ὑπαχούσαντος, Αἰσχύνῃ ἔφη, Δημό- 





* Olim, στέγειν. Ξ 


ΒΜ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΙΧ, 19. 245 
gès ; les fleuves qui la traversent ; une mer tranquille dont 
elle ést environnée; enfin un grand nombre de ports et 
d'anses, où les vaisseaux peuvent aborder et relâcher en 
sûreté : mais par-dessus tout, le caractère doux et humain 
des habitans invitait les étrangers à venir s'y établir. Aussi 
a-t-on compté autrefois dans l'Italie jusqu’à onze eent qua- 
tre-vingt dix-sept villes. 


17. De la vanité de Démosthène. 


Os ne peut nier, ce me semble, que Démosthène ne fût 

᾿ ridiculement vain, sil est vrai, comme on le dit, que . 
quand il entendait des porteurs d'eau parler de lui en le 
voyant passer, il s'en applaudissait avec la plus grande 
complaisance. Si de pareils personnages étaient capables 
de donner de la vanité à Démosthène, que devait-il éprou- 
ver , lorsqu'il était applaudi dans l'assemblée du peuplef 


18. De Thémistocle. 


Taansrocue, fils de Néoclès, se comparait aux chênes. . 
« Lorsqu'il pleut, disait-il, les hommes, pressés par le 
besoin de se mettre à couvert, ont recours aux chênes, 
dont les branches leur forment un abri; mais lorsque le 
temps est serein, 115 arrachent, en passant, ces mêmes 
branches, les rompent et les brisent. » 

Thénistocle disait encore, que si on lui montrait deux 
chemins , l’un qui conduisit aux enfers, l'autre à la tribu- 
ne aux harangues , il prendrait par préférence le chemin 
des enfers. 


19. De Démosthène et de Diogène. 


Docixe, déjeûnant un jour au cabaret, aperçut Démo- 
sthène qui passait dans la rue : il l’appela ; et comme l’ora- 
teur ne se rendait point à l'invitation : « Eh quoi, ajouta 
Diogène, auriez-vous honte d'approcher d’un lieu où votre 
* 16 
} 





244 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ ISTOPIAE @, χβ. 

αθενες) παρελθεῖν εἰς καπηλεῖον; καὶ μὴν ὁ κύριός σου καθ᾽ 
ἑκάστην ἡμέραν ἐνθάδε εἴσεισι, τοὺς δημότας λέγων 5) καὶ τοὺς 
_ καϑ᾽ ἕνα" δηλῶν, ὅτι οἱ δημηγόροι. χαὶ οἱ ῥήτορες δοῦλοι τοῦ 
πλήθους εἰσί. 


x. Περὶ Ἀριστίππου. 


ΤΠ Δέον Ἀρίστιππος, χειμῶνος ἐπιγενομένον, πάνυ σφόδρα 
4 , ΠῚ δέ = À , + 0 ? 
ἐταράττετο. Ἔφη dé τις τῶν συμπλεόντων, Ὥ Ἀρίστιππε, 
καὶ σὺ δέδοικας ; ὡς οἱ πολλοί; Ὃ δὲ, Καὶ μάλα γε εἰκότως" 
ὑμῖν μὲν γὰρ περὶ κακοδαίμονός À ἐστι βίον ἡ σπουδὴ καὶ ὁ νῦν 
κίνδυνος, à ἐμοὶ δὲ περὶ εὐδαίμονος. 


κα, Περὶ Θυραμένονς. 


(ΘΗΡΑΜΈΝΗΣ ἔτυχεν ἐν οἰκίᾳ ποτὲ διατρίδων, εἶτα, ἐπεὶ 
προῆλθεν αὐτῆς, παραχρῆμα ἐκείνη κατηνέχθη. Οἱ μὲν οὖν 
᾿Αθηναῖοι, ἄλλοι ἀλλαχόθεν αὐτῷ περιφύντες, συνήδοντο ἐπὶ 
τῇ σωτηρίᾳ τῇ παραδόξῳ. Ὁ δὲ παρὰ τὴν πάντων. ἐλπίδα 
ἀπεχρίνατο, Ὦ Ζεῦ, ἐς τίνα με καιρὸν φυλάττεις ; Καὶ μετ᾽ οὐ 
πολὺν χρόνον ὑπὸ τῶν τριάκοντα ἀνγρέθη͵» πιεῖν χώνειον χατ- 
ἀναγκασθείς. | 


χβ. Τίνες περὶ τὴν ᾿[ατριχὴν ἐσπονδάχασιν. 


4 ἜΝ , » , : | Ÿ ἃ 
Λέκογχσι τοὺς Πυθαγορείους πάνν σφόδρα περὶ τὴν ἸΙατρικὴν 
σπουδάσαι τέχνην. Καὶ Πλάτων δὲ φροντίδα εἰς αὐτὴν ἔσχε 
πλείστην, καὶ Ἀριστοτέλης ὁ Νικομάχου, καὶ ἄλλοι πολλοί, 





* AL. minüs eleganter , εὐδαιμονίας, 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IX, 245 


maître ne dédaigne pas d'entrer tous Les; jours ? » γι voulait 
parler du peuble en général, et de chaque citoyen en 
particulier. C'était dire que les orateurs, ainsi que tous 
ceux qui, par état, haranguent le peuple, sont les esclaves 
de la multitüde. | 
0 30. D'aristippe. 

Ῥενραντ un voyage qu ” Aristi ppe faisait par mer, il s'ér 
leva une tempête qui lui causa une frayeur extrême. Un 
de ceux qui étaient dans le vaisseau , lui dit : « Comment 
donc Aristippe, et vous aussi, vous avez peur comme le 
vulgaire ! » — « Oui certes, répondit le philosophe ; et ce 
n’est pas sans raisou. Vous ne risquez ici, vous autres, 
qu'une misérable vie, qui ne vous en est pas moins chère; 
celle que je risque est parfaitement heureuse . » 


. Mot de Théramène. 


Tue ÉRAMÈNE était à peine sorti d’une maison dans laquelle 
il é était entré, que la maison 8 écroula. Les Athéniens vin- 
rent ‘en foule le féliciter sur le bonheur singulier qu'il 
avait eu d'échapper au danger; à quoi il ft une réponse 
qui dut surprendre tout le monde : « O Jupiter! dit-il, 
pour quel temps me réservez-vous? » Presque aussitôt 
après , les trente ur aus le firent périr en le condamnant à 
boire de La cigüe " 


22. Philosophes qui s'appliquèrent à la médecine. 


Ls disciples de Pythagore faisaient, dit-on, une étude 
particulière de la médecine ; Platon s'y livra de même 
avec la plus sérieuse application, ainsi qu’Aristote Fos de 
Nicomaque , et un grand nombre d’autres. 





246 AIAÏANOY ΠΟΙΚΙΛῈΣ ISTOPIAE Θ, χε, 
χγ. Περὶ ᾿Αριστοτέλους νοσοῦντος. 


᾿Ανιστοτέλησ ἐνόσει ποτέ. Προσέτάξε᾽ δὲ αὐτῷ ὁ ἱατρὸς 
πρόσταγμά τι καὶ ἐχεῖνος, Μήτε ὡς βοηλάτην Le, ἔφη, 9ε- 
ράπευε; ἦτε ὡς σχαπαγέα, ἀλλὰ διδάξας πρότερον τὴν αἰτίαν, 
οὕτως ἕξεις ἕτοιμον πρὸς τὸ πείθεσθαι" διδάσχων ἐκ τούτων; 
μηδὲν χωρὶς αἰτίας προσφέρειν. 


χὸ. ὑπερ Σμινδυρίδου τρυφῆς. 


ini δ Συβαρίτης ἐς τοσοῦτον τρυφῆς ἐξώχειλε (καὶ 
γάρ τοι Συδαρίταις πᾶσιν ἔργον ἦν τρυφᾷν, καὶ τῷ βίῳ διαῤ- 
ῥεῖν " ὁ δὲ Σμινδυρίδης χαὶ πλέον )" φύλλοις ῥόδων γοῦν érava- 
πεσὼν καὶ κοιμηθεὶς ἐπ᾿ αὐτῶν, ἐξανέσρη λέγων ; φλυκταίνας. 
ἐκ τῆς εὐνῆς ἔχειν. Σχολῇ γ ᾿ ἂν οὗτος ἐπὶ χαμεύνης κατεκλίθη 
à στιθάδος, À πόας ἐν προσάντει πεφυχνίας, ñ ταυροῦ δορᾶς " 
ὡς ὁ πω. πρεπούσης στρατιώτῃ σκληρῷ καὶ γενναίῳ. | 


. + + + Ὑπὸ δ᾽ ἔστρωτο ῥινὸν βοὸς ἀγραύλοιο. 


χε. Πῶς ὁ Πεισίστρατος τοῖς ἑαυτοῦ πολίταις ἐχρῆτο, 


Llsrirrraror, ὅτε τῆς ἀρχῆς ἐγκρατὴς ἐγένετο , μετεπέμπ- 

ετο τοὺς ἐν ταῖς ἀγοραῖς ἀποσχολάξοντας ) καὶ ἐπυνθάνετο, τί. 
δήποτε εἴη τὸ αἴτιον τοῦ. ἀλύειν αὐτούς. Καὶ ἐπέλεγεν , Εἰ. μέν 
σοι τέθνηκε ζεῦγος, rap ἐμοῦ. λαδὼν ἄπιθι, καὶ ἐργάζου" εἰ 
δὲ ἀπορεῖς σπερμάτων, map ἐμοῦ σοι γινέσθω" δεδιὼς, μὴ ἡ 
σχολὴ τούτων ἐπιδουλὴν τέκῃ. 





HISTOIRES DIVBRSES D'ÉLIEN, IX, 25. 5247 


23. D'Aristote malade. 


ÂAnisrors, étant malade, fut visité par son médecin , qui 
lui donna je ne sais quelle ordonnance. « De grâce, lui dit 
le philosophe, ne me traitez pas comme un bouvier ou 
comme un manœuvre : commencez par me dire ce qui 
vous détermine pour tel remède ; après quoi, vous me trou 
verez prêt à vous obéir. » C'était avertir son médecin de ne 
lui rien ordonner sans de bonnes raisons. 


24. DéMa mollesse de Smindyride. 


 ΜΙΝΡΥΆΙΡΕ' de Sybaris porta si loin l'excès de la mollesse 
qu'il surpassa tous ses concitoyens, qui faisaient cependant 
de la recherche des voluptés et des délices de la vie, leur 
unique occupation. Un jour qu'il avait couché et dormi 
sur des feuilles de roses , il se leva, en se plaignant 
que la dureté de son lit lui avait causé des ampoules. Cer- 
tainement Smindyride n'aurait couché ni à terre, ni sur 
de la paille, ni sur les gazons d’un côteau ; ni, comme Dio- 
méède, sur une peau de taureau, lit bien convenable à un 
robuste et valeureux guerrier. Ce héros, dit Homère, 
couchait sur la peau d'un taureau *. 


25, Conduite de Pisistrate: envers les Athéniens. 


Pisisrrare , pendant qu'il exerça l'autorité souveraine , 
avait coutume d'envoyer chercher les citoyens qui restaient 
oisifs dans les places publiques, et de demander à chacun 
d'eux pourquoi il était ainsi désœuvré : « Auriez-vous, 
disait-il , perdu vos -bœufs de labourage? recevez-en d'au- 
tres de moi, et allez travailler. Manquez-vous de grain 
pour ensemencer vos terres? je vais vous faire donner du 
mien. » Pisistrate craignait que l’oisiveté ne reveillât dans 
l'esprit de ses concitoyens l’idée de se soulever contre lui ἢ 





245 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAE ©, x6. 


x. Περὶ Ζήνωνος, καὶ Ἀντιγόνου. 


“νων τὸν Κιττιέᾳ δι᾽ αἰδοῦς ἄγαν καὶ σπουδῆς ἦγέν ᾽Αν- 
τίγονος ὁ βασιλεύς. Kaï ποτε οὖν ὑπερπλησθεὶς oivou ἐπεκώ- 
μᾶσε τῷ Ζήνωνι, καὶ φιλῶν αὐτὸν καὶ περιδάλλων,, ἅτε ἔξοι- 
vos ὧν, ἠξίον τι αὐτὸν προστάξαι) ὀμνὺς καὶ νενανιευόμενος 
σὺν ὄρχῳ μὴ ἀτυχήσειν αἰτήσας. Ὃ δὲ λέγει αὐτῷ, Πορευ- 
θεὶς ἔμεσον" σεμνῶς ἅμα καὶ μεγαλοφρόνως τὴν μέθην ἐλέγ-- 
ξας) καὶ φεισάμενος αὐτοῦ; μήποτε ἡ νι ὑπὸ πλησμονῆς. 


χζ. nn paroi 


"A xart Λακωνικῷ μὲν, χωριτικῷ δὲ, ἐπέπληξέ τις πενθοῦντι 
πάνν σφόδρα ἐκθύμως. Ὁ δὲ ἀπλάστως ἀπεχρίνατο" Τί πάθω; 
φηδίν οὗ γὰρ ἐγὼ αἴτιος τούτον, ἃ φύσις δέ μον ῥεῖ. 


xn. Περὶ Διογένους. 
93 . 
Eux ne Σπαρτιάτης τὸ ἔπος Ἡσιόδου, τὸ λέγον, ᾿ 
Οὐδ᾽ ἂν βοῦς ἀπόλοιτ᾽, εἰ μὴ γείτων καχὸς εἴη, 
᾿ἀχούοντος Διογένους. Ὁ δὲ εἶπε, Καὶ μὴν Μεσσήνιοι γ καὶ οἱ 
βόες αὐτῶν ἀπολώλασι; καὶ ὑμεῖς αὐτῶν ἐστε οἱ γείτονες. 
x0. Ὅτι Σωκράτης ἀδεὴς ἦν, καὶ δώρων κατεφρόνει. 


Τῆς νυχτὸς ἤδη προηχούσης) ἐπάνεισί πρτε ἀπὸ δείπνον Σω- 
κράτης. ΝΝεανίσχοι γοῦν ἀκόλαστοι προμαθάντες ἐνελόχησαν 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IX, 29. 240 
26. De Zénon et d’Antigonus. 


Le roi Antigonus ‘ témoignaità Zénon de Cittium 18 plus 
haute estime. Un jour que ce prince avait bu outre mesure, 
il alla trouver Zénon : après lavoir serré entre ses bras (ces 
sortes de caresses sont familières aux gens ivres), il le pria de 
lui demander quelque chose, protestant et jurant avec la 
légèreté d’un jeune homme, qu’il lui accorderait sa deman- 
de, «ἘΠ bien, répartit Zénon, allez-vous en, et vomis- 
sez. » Par ce mot, il fit sentir en même temps au roi , avec 
autant de fermeté que de sagesse, et la honte de l’état où 
le vin l'avait réduit, et le risque qu'il courait de mourir 


de plénitude. 
27. Naiïveté d’un Lacédémonien. 


Qurcqu'ux tançait un paysan de Lacédémone, sur ce 
que, dans l'excès de sa douleur , il s'abandonnait immodé. 
rément aux larmes. « Que voulez-vous que j'y fasse , répon- 
dit naïvement le Lacédémonien? ce n'est pas ma faute : 
j'ai le cerveau humide; c’est mon tempérament ὃ. » 


28. Mot de Diogène. 


Ur Spartiate citait avec éloge ce vers d'Hésiode τ᾿ Un 
bœufne mourrait pas , si on n'avait pas un mauvais voi- 
sin $. Diogène, qui l’entendit, lui fit cette réponse: Cepen- 
dant les Messéniens ont péri avec leurs bœufs, et vous 
êtes leurs voisins 5. 


29. Socrate, au-dessus de la crainte et de l'intérét. 


Socrare retournait chez lui après souper, assez avant 
dans la nuit. De jeunes libertins l'ayant su, se placèrent 
en embuscade sur son chemin, avec des flambeaux allumés 








250 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ ἹΣΤΟΡΊΑΣ @, λα. 
ἐπανιόντα, δᾷδας ἔχοντες ἑυμένας, καὶ ᾿Εριννύων πρόσωπα. 
Ἔρος δὲ ἦν αὐτοῖς καὶ ἄλλοις προσπαίζειν διὰ τὴν σχολὴν τὴν. 
ἐπὶ τὰ χείρω. Οὖς ἰδὼν ὁ Σωκράτης οὐ διεταράχθη, ἀλλ᾽ ἐπιατὰς 
ἠρώτα γ οἷα χαὶ τοὺς ἄλλους; à ἐν Λυκείῳ, À ἐν. Ἀκαδημίᾳ. 


Ὅτι ἐφιλοτιμήσατο ᾿Αλχιδιάδης δῶρα πολλὰ πέμψαι Σω- 
χράτει, Τῆς οὖν Ξανθίππης καταπλαγείσνις τὰ πεμφθέντα, nai 
ἀξιούσης λαβεῖν αὐτὰ, ὅδε ἔφη, ᾿Αλλὰ καὶ ἡμεῖς τῇ φιλοτιμίᾳ 
τῇ τοῦ Ἀλχιβιάδου παραταξώμεθα, μὴ λαθεῖν. τὰ πεμφθέντα 
,ἀντιφιλοτιμησάμενοι. ᾿Επεὶ δέ τις ἔφη πρὸς αὐτὸν͵, ὅτι μέγα 
ἐστὶν, ὧν ἐπιθυμεῖ τις) τούτων τυχεῖν, ὅδε, ᾿Αλλὰ μεῖζόν 
ἐστι τὸ μηδὲ ἐπιθυμεῖν τὴν ἀρχήν. 


À. Περὶ τῆς Ἀναξάρχον προμηθείας. 


᾿Ανάξαρχοσ, ὅτε σὺν ᾿Αλεξάνδρῳ ἐστρατεύετο; χειμῶνος 
ἐπιγενομένον, προμαθὼν,, ὅτι μέλλει ὁ ᾿Αλέξανδρος ἐν ἀξύλῳ 
ποιεῖσθαι χωρίῳ τὴν στρατοπεδείαν͵, εἰς τὸν σταθμὸν) ὅσα 
εἶχε σκεύη) ταῦτα ἐχρίψας, ταῖς σκενόφοροις ἐπέθηχε ξύλα, 
Ἐπεὶ δὲ εἰς τὸν σταθμὸν dpéxovto, καὶ ἐνέδει ξύλων, ᾿Αλεξ- 
dydpou μὲν αἱ κλίναι κατεκαέοντο, ἵνα ἑαυτὸν ἀλεᾶναι δυνυθῇ. 
᾿Επεὶ δέ τις παρὰ Ἀναξάρχῳ πῦρ εἶναι ἤγγειλεν, ἀφίκετο παρ᾿ 
αὐτὸν, καὶ ἠλείψατο ἐν τῇ σχηνῇ τοῦ ᾿Αναξάρχον καὶ πυθό- 
μένος τὴν προμήθειαν ὑπερεπήνεσε, καὶ ὧν ἐξέῤῥιψε διπλάσιον 
δέδωκε, καὶ σχεύη, καὶ ἱμάτια, ὑπὲρ τῆς ταῦ πυρὸς χρείας... 


λα. Περὶ ἀριστεύσαντος ἀθλητοῦ, πρὸ τοῦ τὸν στέφανον λαδεῖν 
| ἀποθανόντος. 


δ 
᾿Αϑλητὴς Κροτωνιάτης Ὀλυμπιονίκης) ἀπιὼν πρὸς τοὺς 


΄- 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IX, 31 251 
et des masques de Furies. Ils étaient dans l'usage, eux et 


leurs semblables, d’abuser de leur loisir pour jouer de 


mauvais tours aux passans. Socrate les vit sans en être 
troublé : il s'arrêta, et se mit à leur faire des questions, 


telles qu’il en faisait ordinairement aux jeunes gens qui ve- 


paient l'écouter dans le Lycée ou dans l’Académie. 
Alcibiade envoya un jour des présens considérables à 


Socrate, aux yeux de qui il était jaloux d'étaler sa magnifi- 


cence. Xanthippe vit les présens avec complaisance; et 
comme elle témoignait un grand désir de les accepter : 
« Non, lui dit Socrate ; disputons plutôt de générosité 
avec Alcibiade en nous obstinant à refuser ses dons. » 
Quelqu'un lui disant , qu'on est heureux d'obtenir ce qu’on 
désire : « On est encore plus heureux, repartit Socrate. x 
de ne rien désirer. » 


30. Prévoyance d’Anazxarque. 


Axaxanque ‘, qui accompagnait Alexandre dans ses 
expéditions, prévoyant , aux approches de l'hiver, que le 
prince irait établir son camp dans un lieu où il n'y avait 
point de bois, laissa tous ses bagages dans celui qu’on 
devait quitter, et fit charger de bois ses chariots. 
Lorsque l'armée fut arrivée au nouveau camp, la disette 


de bois se trouva telle, qu’on fat obligé de brüler les lits 


d'Alexandre pour lui δεν du feu : mais le prince ayant 


su qu'il y en ayait chez Anaxarque, il alla le trouver , et se 


fit oindre dans sa tente. Il apprit alors quelle précaution 
Anaxarque avait prise pour ne pas manquer de bois : il 
loua beaucoup sa prévoyance, et lui paya son feu avec 
usure, en lui donnant le double de ce qu'il avait perdu en 
vêtemens et en différens effets. 


31. Mort subite d'un athlète vainqueur. 
Us athlète de Crotone venait de remporter la victoire 


- 


_ 





252 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗΣ JETOPIAE Θ, λδ. | 
Ἑλλανοδίκας, ἵνα λάβη τὸν στέφανον ἐπίληπτος γενόμενος 
ἀπέθανε; κατενεχθεὶς μετὰ πτώματος. 


λβ. Περὶ Φρύνης ἑταίρας, καὶ Κίμωνος ἵππων ἀγαλμάτων. 


DriNEN τὴν ἑταίραν ἐν Δελφοῖς ἀνέστησαν οἱ “Ελληνες ἐπὶ 
χίονος εὖ μάλα ὑψηλοῦ. Οὐχ ἐρῶ δὲ ἁπλῶς τοὺς “Ἕλληνας, ὡς 
ἂν μὴ δοκοίην δι᾽ αἰτίας ἄγειν πάντας, ος φιλῶ πάντων μά- 
λιστα, ἀλλ οἱ τῶν Ἑλλήνων ἀκρατέστεροι. Τὸ δὲ ἄγαλμα 
χρυσοῦν ἦν. Καὶ αἱ Κίμωνῳς δὲ ἵπποι χαλκαῖ; καὶ αὗται ᾿Αθή- 
νγσιν, εἰχκασμέναι ὅτι μάλιστα ταῖς Κίμωνος ἵπποις, εἰστήχε- 
σαν. 


λγ. Μειρακίου ἀπόκρισις y ἐρωτηθέντος ὑπὸ τοῦ πατρὸς, τί 
ἄρα μάθοι. 


“Μειράκιον Ἐρετριχὸν Ζήνωνι προσεφοίτησε πλείονα χρό- 
νον, Ἐπανελθόντα δὲ ἤρετο 6 πατὴρ, τί ἄρα μάθοι σοφόν. Ὁ 
δὲ ἔφη, δείξειν. Χαλεπήναντος δὲ τοῦ πατρὸς» καὶ πληγὰς ἐν- 
τείγαντος) τὴν ἡσυχίαν ἀγαγὼν, καὶ «ἐγκαρτερήσας. τοῦτα 
ἔφη μεμαθηκέγαι., φέρειν ὀργὴν πατρός. 


Ad. Περὶ τῶν πολυτελῶς ἡσθημένων. 


Aiorévuz εἰς ᾿ρλυμπέαν ἐλθὼν, χαὶ Θεασάμενος ἐν τῇ παν- 
ἡγύρει Ῥοδιαχούς τινας νεανίσκους πολυτελῶς ἠσθημένους, 
γελάσας ἔφη, Τύφος τοῦτό ἐστι. Εἶτα περιτυχὼν Λακεδαιμο- 
νίοις ἐν ἐξωμίσι φαύλαις καὶ ῥυπώσαις , Ἄλλος , εἶπεν, οὗτος 
τύὕφος. 





HISTOIRES DIVENSES D'ÉLIEN, IX, 34. 253% 


aux jeux olympiques : déjà il allait vers les hellanodices : 
pour recevoir la couronne, lorsque, frappé subitement 
d'épilepsie, il tomba mort. 


32. De la statue de Phryné, et de celles des chevaux de 
Cimon. 


Les Grecs érigèrent, dans le temple de Delphes, une sta- 
tue d'or à la courtisane Phryné * sur une colonne fort éle- 
vée. Quand je dis les Grecs, je n’entends pas toute la na- 
tion : je π᾿ αἱ garde de vouloir inculper un peuple entier, 
pour qui j'ai la plus grande estime ; je parle de ceux d’en- 
tre les Grecs qui respectaient peu les bienséances. On 
voyait aussi, dans Athènes , des cavales d'airain qui repré- 
sentaient au naturel les cavales de Cimon à. 


33. Réponse d'un jeune homme à son père. 


Ur jeune Érétrien # avait long-temps fréquenté l’école 
de Zénon : à son retour, son père lui demanda ce qu'il 
avait appris chez le philosophe. « Vous le verrez, » répon. 
dit-il. Le père, indigné de la sécheresse de cette réponse, 
le maltraita: « Vous voyez, lui dit le jeune homme sans 
s'émouvoir, et maître de lui-même, que j'ai appris à sup- 
porter le courroux de mon père. » | 


34. Mot de Diogène. » Ἃ 


Drocèxe étant allé à Olympie, y vit, durant la célébra- 
tion des jeux, de jeunes Rhodiens superbement vêtus : 
« Voilà du :faste, » dit-il en riant. Un moment après, 
ayant rencontré des Lacédémoniens, portant de mauvaises 


tuniques sales : « Autre espèce de faste, » dit Je philo: 
‘sophe. | 


_ 


25/4 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ IZTOPIAZ 8, λη. 
| 
Àe. Περὶ Ἀντισθένους μεγαλοφροσύνης ἐπὶ διεῤῥωγότι ἱματίῳ. 


O δὲ Σωχράτης; ἰδὼν τὸν ᾿Αντισθένη τὸ διεῤῥωγὸς ἱματίου 
μέρος ἀεὶ ποιοῦντα φἀνερὸν , Οὐ παύσῃ, ἔφη, ἐγκαλλωπιξόμε-- 
μένος ἡμῖν; 


ἃς. Περὶ ᾿Αντιγόνον, καὶ ψάλτου. 


Yiaraz ᾿Αντιγόνῳ ἐπεδείκνυτο. Τοῦ δὲ πολλάκις λέγοντος, 
Τὴν νήτην ἐπίσφινγξον, εἶτα πάλιν, Τὴν péonv, ὅδε ἀγανακ- 
τήσας, ἔφη, Mn γένοιτό σοι οὕτω κακῶς, ὦ βασιλεῦ, ὡς ἐμοῦ 
ταῦτα ἀχριδοῦν μᾶλλον. 


λζ. Πῶς ὁ Ἀνάξαρχος Ἀλέξανδρον) ἑαντὸν ἐχθεοῦντα, 
ἐγέλασεν. 


᾿Ανάξαρχοςξ, ὁ ἐπικληθὴς. Εὐδαιμονικὸς, κατεγέλα Ἀλεξ- 
ἄνδρον, ἑαυτὸν ἐκθεοῦντος. ᾿Επεὶ δὲ ἐνόσησέ ποτε ᾿Αλέξαν - 
dpoc, εἶτα προσέταξεν αὐτῷ ὁ ἰατρὸς ῥόφημα σκενασθῆναι,, γε- 
λάσας ὁ Ἀνάξαρχος, Τοῦ μέν τοι ϑεοῦ ἡμῶν, "ΠΣ ἐν τρυ- 
δλίον ῥοφήματι αἱ ἐλπίδες κεῖνται. 


An. Περὶ ᾿Αλεξάνδρου; καὶ τῆς τοῦ Πάριδος λύρας. 


Ὁ μὲν ᾿Αλέξανδρος εἰς τὴν Ἴλιον ἦλθεν. Ἀν ασχοποῦντι δὲ 
αὐτῷ φιλοπόνως; τῶν τις Τρώων προσελθὼν τὴν λύραν ἐδεί- 
κνυὲν ᾿Αλεξάνδρου. Ὃ δὲ ἔφη; Προτιμησαίμην ἄν. βάλλον 
ἰδεῖν τὴν ᾿Αχιλλέως. Ὑπέρευγε τοῦτο ᾿Αλέξανδρος " ἐπόθει γὰρ 
κτῆμα ἀγαθοῦ στρατιώτον, ᾧ συνῇδεν ἐκεῖνος τὰ τῶν ἀγαθῶν 
ἀνδρῶν κλέα. Τοῦ δὲ Πάριδος τί ἃ ἄρα ἦσεν ἡ λύρα, εἰ μὴ μέλη 


μοιχικὰ, καὶ οἷα αἱρεῖν γυναῖκας καὶ ϑέλγειν ; , 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IX, 38. 458 


35. Orgueil d’Antisthène. 


Socnars s'étant aperçu qu'Antisthène ' affectait de mettre 
en vue une partie de son manteau qui était déchirée à force 
de service : « Ne cesserez- vous point, lui dit-il, de nous 
montrer votre vanité *? » ; 


36. D’Antigohus et d'un joueur de lyre. 


| Pamarr qu’un joueur de lyre faisait montre de son talent 
en présence d’Antigonus, ce prince ne cessait de répéter : 
« Remontez la dernière corde; » puis, « remontez celle du 
milieu. » Le musicien impatienté : « Prince, lui dit-il, 
que les dieux vous préservent de posséder mon art mieux . 
que moi À! » 


37. Plaisanterie d’ Anaxarque au sujet d’ Alexandre. 


ÂAnaxanque . surnommé l’eudémonique 4, se moquait de 
la vanité d'Alexandre qui voulait s’ériger en dieu. Un jour, 
entre autres, que ce prince était malade, et que son méde- 
cin lui avait ordonné une potion : « Tout l'espoir de notre 
dieu, dit Anaxarqüe en riant, consiste donc dans l'effet de 
ce breuvage. » 


88. De la lyre de Péris. 


| Cons Alexandre, se trouvant à Troie, examinait avec 

la plus grande curiosité tous les objets qui s’offraient à sa 
vue, un Troyen vint lui montrer la lyre de Pâris : « J’ai- 
merais mieux , lui dit ce prince, voir celle d'Achille 5. » 
11 désirait avec raison de voir l'instrument sur lequel ce 
guerrier fameux avait chanté les grands hommes. Pour la 
lyre de Pâris, quels sons fit-elle jamais entendre? des sons 
assortis à ses amours adultères, et qui n'étaient propres 
qu’à flatter et à séduire des femmes. 





256 AIAIANOY HOIRIAHE IETOPIAS 6, μα. 
λθ. Περὶ γελοίων καὶ παραδόξων ἐρώτων. 


Τ]ΩΣ δὲ οὐκ ἂν φαίη τις γελοίονς ἅμα, καὶ παραδόξους τούςδε 
τοὺς ἔρωτας; Τὸν μὲν Ξέρξον, ὅτι πλατάνον ἠράσθη. Νεανί- 
σχος δὲ Ἀθήνησι τῶν εὖ γεγονότων πρὸς τῷ πρυτανείῳ ἀνδρι- 
ἄντος ἑστῶτος τῆς ᾿Αγαθῆς Τύχνς ϑερμότατα ἠράσθη. Κατεφί- 
λει γοῦν τὸν ἀνδριάντα περιδάλλων; εἶτα ἐχμανεὶς καὶ οἰστρη- 
θεὶς ὑπὸ πόθον, παρελθὼν εἰς τὴν βουλὴν. καὶ λιτανεύσας, 
ἕτοιμος ἦν πλείστων χρημάτων τὸ ἄγαλμα πρίασθαι. ᾿Επεὶ δὲ 
οὐκ ἔπειθεν, ἀναδήσας πολλαῖς ταινίαις; καὶ στεφανώσας τὸ 
ἄγαλμα, καὶ ϑύσας; καὶ χόσμον αὐτῷ περιδαλὼν πολυτελῆ; 
εἶτα ἑαυτὸν ἀπέχτεινε, μυρία ἐροσχλαύσας. 


Γλαύκης δὲ τῆς κιθαρῳδοῦ οἱ μέν φασιν ἐρασθῆναι χύνα γ οἱ 
δὲ κριὸν, οἱ δὲ χῆνα. Καὶ ἐν Σόλοις δὲ τῆς Κιλικίας) παιδὸς, 
Ξενοφῶντος, ἐράσθη κύων" ἄλλον δὲ ὡραίον μειρακίου ἐν 
Σπάρτῃ χολοιός. . 


μ. Περὶ κυδερνυτῶν τῶν Καρχηδῳίων νεῶν. 


Ὅτι Καρχηδόνιοι δύο χυδερνήτας εἰσῆγον εἰς τὴν ναῦν, 
ἄτοπον λέγοντες εἶναι, δύο μὲν πηδάλια ἔχειν ) τὸν δὲ λυσι- 
τελέστατον τοῖς ἐμπλέουσι; χαὶ τὴν ἀρχὴν ἔχοντα τῆς νεὼς, 
ἔρημον εἶναι καὶ μόνον διαδόχον καὶ χοινωνοῦ. 


‘pa. Περὶ Παυδανίου καὶ Σιμωνίδον͵ 


ἜΝ τινί, φασι, σννδείπνῳ παρῆν Σιμωνίδης ὁ Κεῖος, χαὶ 
Πανσανίας ὁ Λακεδαιμόνιος. Προσέταξεν οὖν ὁ Παυσανίας 
τῷ Σιμωνέϑη σοφόν τι εἰπεῖν“ ὁ δὲ γελάσας; ὁ Ketos, Méuvroo) 
εἶπεν ἄνθρωπος ὥν. Τοῦτο παραχρῆμα μὲν ἐξεφαύλισε Παν- 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IX, 41. 259 


39. Passions insensées. 


Esr-1e quelqu'un qui puisse ne pas convenir que les 
amours dont je vais parler étaient aussi ridicules qu'in- 
croyables ? Xerxès aimait follement un platane '. Un jeune 
Athénien, d’une des familles les plus distinguées de la 
ville, devint passionnément amoureux d’une statue de la 
Bonne Fortune qui était dans le prytanée : après l'avoir ca- 
ressée et serrée dans ses bras, furieux, éperdu, il alla trou- 
ver les prytanes, et les conjura de lui vendre la statue, 
pour laquelle il était prêt à donner une somme considéra- 
ble. N'ayant pu l'obtenir, il la ceignit de bandelettes, lui 
mit une couronne sur la tête, la revêtit d’ornemens pré- 
cieux., offrit des sacrifices , puis se donna la mort, en ver- 
sant un torrent de larmes. 

La joueuse de lyre Glaucé " fut aimée, suivant les uns, 
par un chien ; suivant d’autres, par un bélier, ou par une 
oie. Un chien se passionna pour un enfant nommé Xéno- 
phon, de Soles, ville de Cilicie. On parle d'un geai qui de- 


vint amoureux d'un enfant de Sparte parfaitement beau ὅ. 
4o. Usage des Carthaginois. 


Lss Carthaginois avaient toujours deux pilotes sur leurs 
vaisseaux. Il est absurde, disaient-ils, qu'un vaisseau 
ait deux gouvernails ὁ; tandis que le pilote, bien plus 
utile aux navigateurs , chargé d’ailleurs de diriger toute 


la manœuvre, est seul, sans collègue, sans aucun homme 
qui puisse le remplacer. 


41. De Pausanias et de Simonide. 


Piusanras, roi de Sparte, se trouvant un jour à table 
avec Simonide de Céos, le pria de débiter quelque 
sentence : Souvenez-vous que vous êtes homme, lui dit 
Simonide en riant. Pausanias ne fit aucune attention à ce 
ÉLIEN. —GR.-FR. 17 


— 





258 AIAIANOY HOIRFAHE IETOPIAZ Θ, μβ. 

σανίας, καὶ παρ᾽ οὐδὲν ἔθετο, ὑποτυφόμενος ἤδη εἰς τὸν τοῦ 
Μυϑδίζειν ἔρωτα, καὶ μεγαλοφρονῶν ἐπὶ τῇ πρὸς Βασιλέα Ee- 
via, ἴσως δὲ καὶ ὑπὸ τοῦ οἴνον παραφερόμενος. Ἐπεὶ δὲ ἦν 
πρὸς τῇ Χαλκιοίκῳ, καὶ διεπάλαις τῷ λιμῷ, καὶ ἔμελλεν 
ἀποθνήσχειν ἀνθρώπων ἀλγεινότατα, ἀλλὰ τηνικαῦτα ἐμνήσθη 
τοῦ Σιμωνίδου , καὶ ἐξεθόησεν εἰς τρίς) Ὦ ξένε Κεῖε, μέγα τι 
ἄρα χρῆμα ἦν ὁ λόγος σου, ἐγὼ δὲ ὑπ᾽ ἀνοίας οὐδὲν αὐτὸν ὥμην 
εἶναι. ᾿ 


μβ. Περὶ ᾿Αρταξέρξον, καὶ Δαρείον. 


"A ἘΒΕῚ. . , ἢ , . ἃ. - 
PTAZEPEOY ἀποχτείναντος τὸν πρεσθδύτερον υἱὸν Δαρεῖον, 
ἐπιδουλεύοντα, ὁ δεύτερος, ἀξιοῦντος τοῦ πατρὸς, σπασάμενος 
τὸν ἀκινάκην, ἑαντὸν πρὸ τῶν βασιλείων ἀπέχτεινεν. 





‘HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, IX, 42. “50 
mot, et n’en profita pas : il était dès lors fortement atta- 
ché au parti des Mèdes ', et fier de ses liaisons d'hospita- 
lité avec leur roi; peut-être aussi le vin avait-il égaré sa 
raison. Mais lorsqu'il se vit renfermé dans le temple de 
Minerve Chalciæque*, luttant contre la faim, près de mou. 
rir du genre de mort le plus cruel , il se souvint de Simo- 
nide : Hôte de Céos, s'écria-t-il par trois fois, il J avait 
un grand sens dans votre réponse ; dé: que j'étais , je 
n'en ai pas connu le prix . 


᾿ 2. ᾽ Artaxerze et de Darius. 


Lonsque Artaxerxe 4 eut fait mourir Darius l'aîné de ses 
fils, qui avait conspiré contre lui, le second, par l’ordre 
de son père, se tua lui-même de sa propie épée devant le 


palais *. 





260 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ IETOPIAZ 1, β. 
EE π“πΠΠπ - 


ΒΙΒΛΙΟΝ ΔΕΚΑΤΟΝ. 





© α. Περὶ Φερενίκης Ὀλύμπια ϑεασαμένυης. 


Φερενίκη τὸν νἱὸν ἦγεν εἰς Ὀλύμπια αθλεῖν. Κωλνόντων δὲ 
αὐτὴν τῶν ᾿Ἑλλανοδικῶν τὸν ἀγῶνα ϑεάσασθαι, παρελθοῦσα 
ἐδικαιολογήσατο, πατέρα μὲν Ὀλυμπιονίκην ἔχειν, καὶ τρεῖς 
ἀδελφοὺς ; καὶ αὐτὴ παῖδα Ὀλυμπίων ἀγωνιστήν " καὶ ἐξενίχγσε 
τὸν δῆμον , καὶ τὸν εἴργοντα νόμον τῆς ϑέας γνναῖχας, καὶ 
ἐθεάσατο ᾿Ολύμπια: 


β. Περὶ Εὐδάτον σωφροσύνυς.. 


Εὐγβάταν τὸν Κυρηναῖον ἰδοῦσα Aa ἠράσθη αὐτοῦ ϑερρό-- 
τατα, καὶ περὶ γάμου λόγους προσήνεγκεν. Ὃ δὲ » φοβηθεὶς τὴν 
ἐξ αὐτῆς ἐπιβουλὴν, ὑπέσχετο ταῦτα δράσειν ᾿ οὐ μὴν ὡμίλησεν 
αὐτῇ ὁ Εὐδάτας, σωφρόνως διαξιώσας. Ἢ δὲ ὑπόσχεσις αὐτοῦ 
μετὰ τὴν ἀγωνίαν ἦν. Νεκήσοιν oùv ἵνα μὴ δόξῃ διαφθείρας 
τὰς ὁμολογίας πρὸς. τὴν ἄνθρωπον, εἰκόνα γραψάμενος τῆς 
Λαΐδος, εἰς τὴν Κυρήνην ἐκόμισε, λέγων ἄγειν Λαΐδα 5 καὶ 
μὴ Tapabñvor τὰς συνθήκας. Ἀνθ᾽ ὧν ἡ νόμῳ γημαμένη αὐτῷ 
παμμέγιστον ἀνδριάντα ἐν Κνρήνῃ ἀνέστησεν ) αὐτὸν ἀμειθδο- 
μένη τῆς σωφροσύνης. 





Û 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, X, 2. 261 
2 mm 


LIVRE DIXIÈME. 





1. Phérénice aux jeux olympiques. 


Puénémice'ayant accompagné son fils, qui allait disputer 
le prix aux jeux olympiques, se présenta pour les voir. 
Mais les Hellanodices ‘lui en refusèrent l'entrée. Alors s’a- 
vançant pour plaider sa cause, « Mon père, dit-elle, a 
remporté la victoire dans ces jeux; mes trois frères y ont 
été couronnés ; et voilà mon fils qui vient suivre leurs tra- 
ces. » Par ce discours, Phérénice gagna le peuple, et mé- 
rita qu'on dérogeit, en sa faveur, à la loi qui interdisait 
aux femmes l'entrée du spectacle * ; elle y fut admise. - 


2. Continence d’'Eubatas. 


Las #concut pour l’athlète Eubatas de Cyrène, la pre- 
mière fois qu'elle le vit, une passion si violente, qu'elle 
commença par lui faire des propositions de mariage. Eu- 
. batas, craignant de sa part quelque trait d'emportement, 
lui promit de céder à ses désirs aussitôt après la célébra- 
tion des jeux : cependant il ne profita pas des avances de 
Laïs, et n'eut point de commerce avec elle ὅ. Dès qu'il eut 
été déclaré vainqueur, il sangea aux moyens d'éluder son 
engagement : afin de paraître n’y pas manquer, il fit pein- 
dre le portrait de Laïs, et l'emporta à Cyrène , en disant 
qu’il menait sa femme chez lui 5, et qu'ainsi il n’avait pas 
violé son serment. La femme légitime d’Eubatas paya la 
fidélité que son mari lui avait gardée, en lui faisant ériger 
à Cyrène une statue de grandeur héroïque. 





262 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ ἹΣΤΟΡΙΑΣ I, ς. 

γ- Περὶ ζώων τινῶν ἰδιότητος. . 
T'i τῶν περδίκων νεόττια, ἐπειδὰν τάχιστα τοὺς πόδας ἔξω 
ποιήσῃ τοῦ λέμματος, ἐντεῦθεν ἤδη δρομικώτατά εἰσι. Τὰ δὲ 
τῶν νηττῶν νεόττια, ὅταν ἴδῃ φῶς, παραχρῆμα ἐξ ὠδίνων 


νήχεται. Καὶ οἱ τῶν λεόντων δὲ σχύμνοι καταγράφουσι τοῖς 
ὄνυξι τὰς μήτρας τῶν μητέρων) πρὸς φῶς ἐπειγόμενοι. 


ὃ. Περὶ τῆς Ἀλεξάνδρου ταχνεργίας. 


An. ὁ Φιλίππου τρὶς τετραχόσια στάδια) ἐφεξῆς 
μεθ᾽ ὅπλων ὁδοιπορήσας , συμδαλὼν τοῖς πολεμίοις, πρὶν ἀνα- 
παῦσξα τὸ στρατόπεδον , ἐκράτεσε τῶν ἐχϑρῶν. 


ε. Περὶ τυράννων, ἐχ τῶν τοῦ Αἰσώπου. 


Dotrioz οὗτος λόγος" ἔστι. γὰρ Αἰσώπον τοῦ Φρυγός. Τὴν 
+ ἦν, ἐάν τις es αὐτῆς, βοᾷν, καὶ μάλα γε εἰκότως " οὔτε. 
γὰρ ἔρια ἔχει ἢ, οὔτε ἄλλο τι, καὶ ὀνειροπολεῖ εὐθὺς τὸν ϑάνα- 
τον, εἰδυῖα εἰς ὅ τι τοῖς χρησομένοις λυσιτελεῖ. ᾿Εοίκασι δὲ 
τῇ VE τοῦ Αἰσώπου οἱ τύραννοι , ὑποπτεύοντες καὶ δεδοικότες 
πάντα" ἴσασι γὰρ ὅτι, ὡσπεροῦν ἡ ὗς, ὀφείλουσι χαὶ ἐκεῖνοι 
τὴν ψυχὴν πᾶσιν. 


ς, Περὶ ανδρῶν λεπτῶν.᾽ 
| | 
Exomaaoïnro εἷς λεπτότητα, Σαννυρίων ὁ κωμῳδίας 
ποιητὴς) καὶ Μέλιτος ὁ τραγῳδίας ποιητὴς, καὶ Κινησίας κν- 
κλίων χορῶν, καὶ Φιλήτας ποιητὲς ἑξαμάτρων. Ἀρχέστρατος δὲ 


* Stobæus, Serm. 47, addit}, οὔτε [γάλα,, οὔτε ἄλλο Te, πλὴν 
τῶν χρεῶν. Quam lectionem sequitur interpres. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, X, 6. 263 


3. De l'instinct de quelques animaux. 


Α PEINE les perdreaux sont-ils sortis de la coque , qu'ils 
courent avec la plus grande vitesse. Aussitôt que les ca- 
nards sont éclos et qu'ils ont les yeux ouverts, ils vont na- 
ger. Lorsque la lionne est prête à mettre bas ses petits, 
ils lui déchirent le flanc avec leurs griffes, pour hâter le 
moment où ils pourront jouir de la lumière. 


4. Marche forcée d'Alexandre. 


À LexanDRE , fils de Philippe, après avoir fait, sans quit- 
ter ses armes, une marche de douze cents stades ‘ , pour 
atteindre les ennemis, les attaqua et les battit, avant que 
de laisser reposer ses troupes. | 


5. Mot d'Ésope sur les tyrans. 


Vora une espèce de proverbe des Phrygiens; du moins 
vient-il d'Ésope né en Phrygie. La truie, dit-il, pour peu 
qu'on la touche, se met à crier; et.ce n’est pas sans raison. 
En effet, comme la truie n’a ni laine, ni lait, et qu'elle 
n’est utile que par sa chair , elle a un secret pressentiment 
qu’on en veut à sa vie "; car elle n'ignore pas à quoi on 
peut la faire servir. Or, il me paraît que les tyrans ressem- 
blent à la truie d'Ésope : ils passent leur vie dans la dé- 
fiance et dans la crainte, parce qu'ils savent aussi qu'ils 
ne peuvent servir la patrie que par leur mort. 


6. De quelques hommes d’une maigreur singulière. 


Sanxrnion, poëte comique ; Mélitus, poëte tragique * ; 
Cinésias ὁ, connu par ces sortes de vers qui se chantaient 
dans les danses en rond ὅ; Philétas, auteur de vers hexa- 
mètres *, ont été joués sur le théâtre 7 pour leur excessive 





264 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ ISTOPIAE 1, 6, 

ὃ μάντις ὑπὸ πολεμίων ἁλοὺς; καὶ ἐπὶ ζυγὸν ἀναδληθεὶς,; ὀδο- 
λοῦ ὁλκὴν ἔχων εὑρέθη, ὥς φασι. Kai Πανάρετος δὲ λεπτό- 
τατης ἦν " διετέλεσε μέντοι ἄνοσος. Λέγουσι δὲ καὶ Ἱππώνακτα 
τὸν ποιητὴν οὐ μόνον γενέσθαι μιχρὸν τὸ σῶμα, καὶ αἰσχρὸν ; 
ἀλλὰ καὶ λεπτόν. ᾿Αλλὰ καὶ Φιλιππίδης, καθ᾽ où λόγος ἐστὶν 
Yrepidn, λεπτότατος ἦν. Ὅθεν χαὶ τὸ πάνν κατισχνῶσθαι τὸ 
σῶμα; πεφιλιππιδῶσθαί, φασιν, ἔλεγον. Μάρτυς "AE * 


ξ. Περὶ ἀστρολόγων τινῶν, καὶ μεγάλον ἐνιαυτοῦ. 


ΟΟΙκοπίδησ, ὁ Χῖος ἀστρολόγος ) ἀνέθγκεν ἐν Ὀλυμπίοις τὸ 
χαλκχοῦν γραμματεῖον, ἐγγράψας ἐν αὐτῷ τὴν ἀστρολογίαν τῶν 
ἑνὸς δεόντων ἑξήχοντα ἑτῶν, φήσας τὸν μέγαν ἐνιαυτὸν εἶναι 
τοῦτον. | 
Ὅτι Μέτων ὁ Λενχονοιεὺς ) ἀστρολόγος, ἀνέστησε στήλας ; 
καὶ τὰς τοῦ ἡλίον τροπὰς κατεγράψατο; καὶ μέγαν ἐνιαυτὸν 
ὡς ἕλεγεν; εὗρεν, καὶ ἔφατα αὐτὸν ἑνὸς δέοντα εἴκοσιν ἐτῶν. 


ἡ. Περὶ εὐεργεσίας" 


9 ς - ᾿ “ » » , 
A PIXTOTÉAUZ ὁ Κυρηναῖος ἔλεγε μὴ δεῖν εὐεργεσίαν παρά 
τινος προσίεσθαι" ἣ γὰρ ἀποδιδόναι πειρώμενον, πράγματα ἂν 
ἔχειν , ἢ μὴ ἀποδιδόντα ἀχάριστον φαίνεσθαι. 


θ. Ὅτι λίχνος ὁ Φιλόξενος. 


U A Ὶ : 
(διλόξενος λίχνος ἥν, καὶ γαστρὸς ἥττων. Λοπάδος οὖγ 
ποτε ἑψομένης ἐν καπηλεέῳ) τέως μὲν εὐφραίνετο, καὶ ἑαυτὸν 
εἱστία τῇ ὀσμῇ. ᾿Επεὶ δὲ αὐτῷ ἐπετείνετο ἡ ὄρεξις, καὶ ἡττᾶτο 





* Sic Athenæus et Eustathius. Α]., ὑπό. 





HISTOIRES DIVBUSES D'ÉLIEN, X, 9. 205 
maigreur. Le devin Archestrate ayant été pris par les en- 
nemis, on le mit dans une balance; et il se trouva ne pe- 
ser, dit-on, qü une obole. Quoique Panarète : fût de la 
corpulence la plus mince, il vécut sans avoir jamais été 
malade. Hipponax * était à la fois petit, laid, et grêle. La 
maigreur de Philippide 3, celui-là même contre qui nous 
avons une harangue d'Hypéride, était œlle qu'on fit de 
son nom le mot Philippidisé , pour désigner un corps dé- 
charné. Je parle sur la foi d'Alexis 4. 


7. De la grande année. 


L'asrnonome Énopide de Chio 5 consacra dans Olympie 
une table d’airain , sur laquelle il avait gravé le cours des 
astres pour cinquante-neuf ans, prétensant que c'était là 
la grande année ὅ. 


Méton de Leuconée 7, autre astronome, fit élever des co- 
lonnes sur lesquelles il marqua les révolutions du soleil, 
et se vanta d’avoir. trouvé la grande année, qu'il assurait 
être de dix-neuf ans ἢ | 


8. Des bienfaits. 


ι 


Anisrors de Cyrène 9 avait coutume de dire qu'il faut se 
garder d'accepter un bienfait "9. La nécessité de lé recon- 
naître, ajoutait-il, met souvent dans l'embarras celui qui 
j'a recu ; et s’il s'en dispense, il passe pour ingrat. 


9. De la gourmandise de Philoxène. 


Panoxëe '" était d’une gourmandise excessive , ou plu- 
tôt Philoxène était esclave de son ventre. Passant un jour 
près d'un cabaret, où l'on faisait cuire je ne sais quel ra- 
goût, il fut saisi d'un sentiment de plaisir, qui l'invitait à 
s'approcher pour en respirer ha fumée : bientôt l’odeur ir- 
rita ses désirs ; enfin , ne pouvant plus résister à un pen- 





D 


265 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ 1, «8. 


τῆς φύσεως (κακῆς γε οὔσης, ὦ ϑεοὶ), τηνικαῦτα οὐκ ἐνεγκὼν, 
προσέταξε τὸν παῖδα πρίασθαι τὴν λοπάδα. ᾿Επεὶ δὲ ἔφατο 
πωλεῖν αὐτὴν τὸν χάπηλον πολλοῦ) Ταύτῃ μᾶλλον ἡδίων 
ἔσται, φησὶν, εἰ πλείονος ὠνήσομαι. Χρὴ δὲ καὶ τῶν τοιούτων 
μνγμονεύειν, οὐκ εἰς ζῆλον αὐτῶν, ἀλλ᾽ ὥστε φεύγειν αὐτά. 

, | 


ι. Περὶ τῶν παλαιῶν ξωγράφων. 


Ὅτε ὑπήρχετο ἡ γραφικὴ τέχνη, καὶ ἦν τρόπον τινὰ ἐν γά- 

λαξι καὶ σπαργάνοις, οὕτως ἄρα ἀτέχνως εἴκαζον τὰ ζῶα, 
ὥστε ἐπιγράφειν αὐτοῖς τοὺς γραφέας,, τοῦτο Βοῦς, énetvo Ἵ,- 
πος, τοῦτο Δένδρον. 


«æ, Περὶ Διογένους ἀλγοῦντος τὸν ὦμον. 


Ἤλτγει τὸν ὦμον Διογένης, ἣ τρωθεὶς, οἶμαι, ἢ ἐξ ἄλλης τι- 
νὸς αἰτίας. ᾿Επεὶ δὲ ἐδόκει σφόδρα ἀλγεῖν, τῶν τις ἀχθομένων 
αὐτῷ χατεκερτόμει, λέγων) Τί οὖν οὐχ ἀποθνήσκεις, ὦ Διό- 
YEVES καὶ σεαντὸν ἀπαλλάττεις χαχῶν ; Ὁ, δὲ εἶπε, Τοὺς ci 
δόντας) ἃ δεῖ πράττειν ἐν τῷ βίῳ 5 καὶ ἃ δεῖ λέγειν, τούτους 
γε ζῇν προσήκει ᾿ ὧν καὶ αὐτὸς ὡμολόγει εἶναι. Σοὶ μὲν οὖν, 
ἔφηγ οὐκ εἰδότι τά τε λεκτέα καὶ τὰ πραχτέα, ἀποθανεῖν ἐν 
καλῷ ἐστιν" ἐμὲ δὲ τὸν ἐπιστήμονα ἐκείνων͵, πρέπει ζῆν. 


ιβ. Ἀρχύτον ἀπόφθεγμα περὶ ἀνθρώπων. 


᾿ 4 , eo «Ὁ 3 » 
Ανχύτας ἔλεγεν, Ὥσπερ ἔργον ἐστὶν εὑρεῖν ἰχθὺν , ἄκανθαν 
μὴ ἔχοντα, οὕτω καὶ ἄνθρωπον; μὴ χεκτημένον τι δολερὸν 
καὶ ἀκανθῶδες. 

Φ 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, À, 12. 267 
chant qui le maîtrisait (quel penchant, grands dieux ! ), il 
ordonna àson esclave d'acheter le ragoût. «Le cabaretier, re- 
partit l’esclave, le vendra bien cher. »—«Tant mieux, dit 
Philoxène, je l'en trouverai meilleur. » Voilà un de ces 
traits qu'il est bon de citer, non'comme un modéle à imi- 
ter, mais comme un exemple à fuir. 


10. Des anciens peintres. 


Dire l'origine de la peinture, lorsque cet art était encore 
au berceau, les peintres représentaient si grossièrement 
les animaux, qu'ils étaient obligés d'écrire au bas de leurs 
tableaux, c’est un bœuf; c'est un cheval ; c'est urf arbre. 


LL 


11. Réponse de Diogène. 


Diocèxe ressentait de la douleur à une épaule, soit qu'il 
eût été blessé, comme je le pense, soit pour toute autre 
cause. Comme il paraissait souffrir beaucoup ,- quelqu'un 
qui n'était pas de ses amis, Jui dit d’un ton moqueur : 
« Eh pourquoi, Diogène, ne vous délivrez-vous pas à la 
fois et de vos maux et de la vie? »—« Il est bon, répondit 
le philosophe , que les gens qui savent ce qu'il faut dire et 
faire dans le monde, y restent long-temps (Diogène préten- 
dait bien être de ce nombre). Pour vous, qui paraissez 
ignorer l’un et l’autre, il vous conviendrait assez de mou- 
rir : mais moi, qui possède cette double science, il est à 
propos que je conserve mes jours. » 


12. Mot d'Archytas. 


Os trouverait aussitôt un poisson sans arrêtes, qu'un 


homme sans fraude et sans malice. C'est un mot d’Archy- 
las ‘ 





265 AIAIANOY HOIKIAHZ ἹΣΤΟΡΊΑΣ 1, τε. 
ιγ. Ὅτι Ἀρχίλοχος ἑαυτοῦ κατηγόρει. 


| Αἰτιᾶται Κριτίας Ἀρχίλοχον ; ὅτι κάκιστα ἑαντὸν εἶπεν. Εἰ 
γὰρ μήγ φησιν, ἐχεῖνος τοιαύτην δόξαν ὑπὲρ ἑαντοῦ εἰς τοὺς 
Ἕλληνας ἐξήνεγκεν, οὐχ ἄν ἐπυθόμεθα ἡμεῖς) οὔτε ὅτι Ἔνι- 
ποῦς υἱὸς ἦν τῆς δούλυςγ οὐθ᾽ ὅτι καταλιπὼν Πάρον διὰ πε- 
’ , . ’ - 39 , n3 οἷ 3 A .— 5 
νίαν, καὶ anopiay, ἦλθεν εἰς Θάσον , οὔθ᾽ ὅτι ἐλθὼν τοῖς Év- 
ταῦθα ἐχθρὸς ἐγένετο, οὐδὲ μὴν ὅτι ὁμοίως τοὺς φίλους καὶ τοὺς 
3 4 - Ν 4 { , τ A æ ΄ . 
ἐχθροὺς καχῶς ἔλεγε. Πρὸς δὲ τούτοις , ἡ δ᾽ ὃς, οὔτε ὅτι μοιχὸς 
ἦν, ἤδειμεν ἂν, εἰ μὴ παρ᾽ αὐτοῦ μαθόντες, οὔτε ὅτι λάγνος 
χαὶ ὑδριστὺς καὶ, τὸ ἔτι τούτων αἴσχιστον, ὅτι τὴν ἀσπίδα 
. 9 4 ν - ᾿ e = 
ἀπέδαλεν. Οὐχ ἀγαθὸς ἄρα ἣν ὁ Ἀρχίλοχος μάρτυς ἑαντῷ, 
τοιοῦτον κλέος ἀπολιπὼν, καὶ τοιαύτην ἑαντῷ φήμχν. Ταῦτα 


οὐχ ἐγὼ ᾿Αρχίλοχον αἰτιῶμαι, ἀλλὰ Ἐριτίας. 


à. Περὶ ἀργίας. 


Σ:Ωκράτης ἔλεγεν γῦτι ἡ Ἀργία ἀδελφὴ τῆς Ἐλευθερίας ἐστί. 
Καὶ μαρτύριον ἔλεγεν, ἀνδρειότατοὺς καὶ ἐλενθεριωτάτους ‘[v- 
δοὺς καὶ Πέρσας, ἀμφοτέρους δὲ πρὸς χρηματισμὸν ἀργοτάτους 
εἶναι" Φρύγας δὲ χαὶ Λυδοὺς, ἐργαστιχωτέρους, δουλεύειν δέ. 


ιε. Περὶ τῶν μνυστευσαμένων τὰς τοῦ Ἀριστείδον καὶ τοῦ 
Λυσάνδρου Suyatépas. 


Τὰς ᾿Αριστεέδον Suyatépas, ἔτι αὐτοῦ περιόντος y ἐμνηστεύ: 
οντο οἱ τῶν Ἑλλήνων δοχοῦντες διαφέρειν. *E6}enov δὲ ἄρα 
οὐκ εἰς τὸν βέον ᾿Αριστείδον, οὐδὲ ἐθαύμαζον αὐτοῦ τὴν διχα- 
ιοσύνην" ἐπεὶ, τούτων γε εἰ ἧσαν ζηλωταὶ, κἂν μετὰ ταῦτα 
ἐπέμειναν τῇ μνηστείᾳ. Νῦν δὲ ὁ μὲν ἀπέθανεν, οἱ δὲ οὐδὲν 
ἡγήσαντο εἶναι πρᾶγμα κοινὸν πρὸς τὰς κόρας. ᾿Αποθανὼν γὰρ 
ἐγνώσθη ὁ παῖς Λυσιμάχον, ὅτι πένης ἦν᾽ ὅπερ καὶ ἀνέστειλεν 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, X, 15. 269 
13. D'Archiloque. 


Crrrras : blâmait Archiloque * d'avoir dit de lui-même 
tout le mal possible : S'il n'eût pas, disaitil, publié dans 
la Grèce l'histoire de sa vie, nous ignorerions qu'il était 
fils de l’esclave Eni pée ; que la inisère l'ayant contraint de 
quitter Paros, il vint à Thase, où il se fit haïr de tous les 
habitans, et qu'il médisait de.ses amis comme de ses enne- 
mis. Nous ignorerions , ajoutait Critias, si Archiloque ne 
nous l’eût pas appris, qu'il était adultère ; libertin , inso- 
lent , et ce qui est encore plus honteux, qu’il avait jeté son 
bouclier ?. ὃς C’est ainsi qu'Atchiloque déposait contre lui- 
mème ; et la réputation qu'il a laissée après lui, répond 
parfaitement au témoignage qu il se rendait. Au reste, ce 
n 'est Pr moi qui l'accuse ; qu on s'en Jr à Critias. 


! ἔτ De loisiveté. 


4 


Lies. dise Gocrite, est sœur de la liberté. Il 
prouvait cette maxime par la comparaison des Indiens et 
des Perses avec les Phrygiens et les Lydiens. Les premiers, 
disait-il, sont vaillans et passionnés pour la liberté, mais 
indolens et paresseux ; les autres, actifs et laborieux, vi- 
vent dans | ‘esclavage. 


| 1 15. Pauvreté d'Aristide et de Lysandre. 


Pexoawr la vie d'Aristide, ses filles furent recherchées 
en mariage par les citoyens les plus distingués. Ce n’était 
pas, sans doute, en considération de la sagesse du père, 
ni. par un sentiment d’admiration pour son équité : + s'ils 
eussent connu le prix de ces vertus, ils auraient persisté 
dans leur recherche. Mais aussitôt après la mort d’Aristi- 
de, ils s'en désistèrent. On avait découvert qu'Aristide 
mourait pauvre : c'en était assez pour détourner ces âmes 





270 AIAIANOY HOIKIAHZ IZTOPIAZ 1, ce. 
ἐχείνους τοὺς καχοδαίμονας ἐνδόξου τε ἅμα καὶ σεμνοτάτου 
γάμον, παρ ἐμοὶ χριτῇ. 

Παραπλήσιον δὲ xat ἐπὶ Λυσάνδρον" μαθόντες γὰρ αὐτὸν 
εἶναι πένητα τὸν γάμον ἀπέδρασαν. 


᾿ς. Περὶ ᾿Αντισθένους, καὶ Διογένους. 


"Enr: ὁ ᾿Αντισθένης πολλοὺς προὔτρεπεν ἐπὶ φιλοσοφίαν , 
οἱ δὲ οὐδὲν αὐτῷ προσεῖχον ) τέλος ἀγαναχτήσας 5) οὐδένα προσ- 
ίετο. Καὶ Διογένην οὖν ἤλανσεν ἀπὸ τῆς συνονσίας αὑτοῦ. 
Ἐπεὶ δὲ ἦν λιπαρέστερος ὁ Διογένης, καὶ ἐνέχειτο, ἐνταῦθα 
ἤδη val τῇ βακτυρίᾳ χαθίξεσθαι αὐτοῦ ἠπείλει" καί ποτε χαὶ 
ἔπαισε κατὰ τῆς κεφαλῆς. Ὃ δὲ οὐχ ἀπηλλάττετο, a) ἔτι 
μᾶλλον ἐνέκειτο φιλοπόνως, ἀχούειν αὐτοῦ διψῶν, χαὶ ἔλεγε, 
Σὺ μὲν παῖε, εἰ βούλει, ἐγὼ δὲ ὑποθήσω τὴν κεφαλήν " καὶ 
οὐχ ἂν οὕτως ἐξεύροις βακτηρίαν σχληρᾶν, ὥστε με ἀπελάσαι 
τῶν διατριδῶν τῶν σῶν. Ὁ δὲ ὑπερυησπάσατο αὐτόν. 


ιἰζ. Περὶ τῶν πλουτησάντων ἐκ τῶν χοινῶν. 


Λέγει Κριτίας Θεμιστοχλέα τὸν Νεοκλέους) πρὶν ἢ ἀρξα- 
σθαι πολιτεύεσθαι ) τρία τάλαντα ἔχειν τὴν οὐσίαν τὴν πα- 
τρῴαν᾽ ἐπεὶ δὲ τῶν χοινῶν προέστη 3 εἶτα ἔφυγε, καὶ ἐδη- 
ὑεύθη αὐτοῦ ἡ οὐσία» ne ἑχατὸν ταλάντων πλείω οὐ- 
alay ἔχων, 


Ὁμοίως δὲ καὶ Κλέωνα; πρὸ τοῦ παρελθεῖν ἐπὶ τὰ κοιναὶ, 


prdév τῶν οἰχείων ἐλεύθερον εἶναι" μετὰ δὲ, πεντήκοντα τα- 
λάντων τὸν οἶκον ἀπέλιπε. 





HISTOIRES DIVERSES DÉLIEN, X, 17. 2791. 
viles d’une alliance qui, à mon avis, leur eût fait beau- 
coup d'honneur :. 

On raconte la même chose de Lysandre " : ceux qui s'é- 
taient proposés pour devenir ses gendres, ayant su qu'il 
était pauvre, renoncèrent au projet d’épouser sa fille. 


16. D’Antisthène et de Diogène. 


Annisraèxe 3, indigné de ce qu'aucun de ceux qu'il avait 
exhortés à.cultiver l'étude de la philosophie, ne venait 
l'entendre, renvoya tous ses disciples et ferma son école. 
Il ne voulut pas même y recevoir Diogène. Mais voyant que 
Diogène n'en était que plus assidu et plus empressé , il le 
menaca de le chasser à coups de bâton ; un jour même, il 
le frappa effectivement à la tête. Cependant Diogène, bien 
loin de se retirer, n’en montra que plus d’opiniâtreté à 
rester auprès de son maître ; tant il avait à cœur de profi- 
ter de ses leçons : « Frappez, lui dit-il , ‘si cela vous plaît ; 
je vous offre ma tête; vous ne trouverez jamais de bâton 
assez dur pour m'écarter du lieu où vous dissertez. » De- 
puis ce temps, Antisthène futison ami. 


17. Exemples d'hommes célèbres qui se sont enrichis aux 


dépens du public. 


Sr l'on s’en rapporte à Critias, le patrimoine de Thémis- 
tocle , fils de Néoclès, quand il commença d'avoir part à 
l'administration de la république, ne montait qu'à trois 
talens 4; mais, lorsque après avoir été à la tête des affai- 
res , il fut envoyé en exil, et que ses biens furent confis- 
qués, il se trouva riche de plus de cent. 

Critias en dit autant de Cléon ‘. Lorsque Cléon entra 
dans le maniement des affaires publiques, il était accablé 
de dettes : cependant il laissa une fortune de cinquante ta- 
lens. 





272 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΑῊΣ IZTOPIAZ 1, x. 


en. Περὶ Συρακουσίου Δάφνιδος, χαὶ βουχολικῶν μελῶν. 


AAGNIN τὸν βουκόλον λέγουσιν, οἱ μὲν, ἐρώμενον Ἑρμοῦ, 
ἄλλοι dE, υἱόν " τὸ δὲ ὄνομα ἐκ τοῦ συμδάντος σχεῖν - γενέσθαι 
μὲν αὐτὸν ἐκ Νύμφης, τεχθέντα δὲ, ἐκτεθῆναι ἐν δάφνη. Τὰς 
δ᾽ ὑπ᾽ αὐτοῦ βουχολουμένας βοῦς φασιν ἀδελφὰς γεγονέναι τῶν 
Ἡλίον, ὧν Ὅμηρος ἐν Ὀδυσσείᾳ μέμνηται. Βουχολῶν δὲ κατὰ 
τὴν Σικελίαν ὁ Δάφνις, ἠράσθη αὐτοῦ Νύμφη μία, καὶ ὧμίέ- 
λησε καλῷ ὄντι. καὶ νέῳ, καὶ πρῶτον ὑπηνήτῃη, ἔνθα τοῦ χρό- 
you ἡ ᾿χαριεστάτη ἐστὶν ἥδη τῶν καλῶν μειρακίων, ὥς πού 
φυσι καὶ Ὅμηρος. Συνθήκας δὲ ἐποίησε, μυδεμιᾷ ἄλλη πλη- 
σιάσαι αὐτὸν, καὶ ἐπηπείλησεν ὅτι πεπρωμένον ἐστὶν αὐτὸν 
᾿στεργθῆναι τῆς ὄψεως, ἐὰν παραδῇ᾽ καὶ εἶχόν ὑπὲρ τούτων 
ῥήτραν πρὸς ἀλλήλους. Χρόνῳ δὲ ὕστερον , βασιλέως Juya- 
τρὸς ἐρασθείσης αὐτοῦ, οἰνωθεὶς ἔλυσε τὴν ὁμολογίαν, χαὶ 
ἐπλησίασε τῇ κόρη. Ἔκ δὲ τούτον τὰ βουχολιχὰ μέλη πρῶτον 
ἤσθη. καὶ εἶχεν ὑπόθεσιν τὸ πάθος τὸ κατὰ τοὺς ὀφθαλμοὺς αὐ- 
τοῦ. Καὶ Στησίχορόν γε τὸν ‘Tuepaioy τῆς τοιαύτης μελοποιΐας 
ὑπάρξασθαι. | 


ιθ. Περὶ τοῦ καταπιόντος τοὺς ἰδίους ὀδόντας. 


3 ! ε = »Ἥ » 3 , ᾿ 
Eÿrrañmaz 0 Κυρηναῖος πυγμῇ ἐνέχησεν , ἐχχρουσθεὶς μεν 
ὑπὸ τοῦ ἀνταγωνιστοῦ τοὺς ὀδόντας, καταπιὼν δὲ αὐτοὺς , ἵνα 
μὴ αἴσγηται ὁ ἀντίπαλος. 


χ. Περὶ Ἀγησιλάου. | 


d ς , 2 3 0 , , LS 
Ori ὁ Πέρσης ἐπέστειλε πρὸς Αγησίλαον, φίλον αὑτὸν 





D — 


HISTUIRES DIVERSES D'ÉLIEN LE & 20. 275 


18. Du berger Daphnis, et de r origine des pes 
bucoliques. 


Le ber ger Daphnis était, suivant les uns, favori de Mer 
cure ; selon d’autres, il était son fils. On lui donna le nom 
de Daphnis , parce que la nymphe sa mère l’exposa, aussi- 
tôt après sa naissance , dans un bocage planté de lauriers :. 
On prétend que les génisses confiées à sa garde étaient 
sœurs des bœufs du soleil, dont parle Homère dans l’O- 
dyssée ". Quoi qu'il en soit, comme Daphnis les faisait pat- 
tre dans la Sicile, une nymphe concut pour lui l'amour le 
plus vif, et ne tarda pas à lui en donner la dernière preu- 
ve. Daphnis était jeune et beau ; ses joues commençaient à 
peine à se coùvrir d’un léger duvet, caractère de cet âge 
où, comme dit Homère en quelque autre endroit ὃ, l'é- ᾿ 
clat de la jeunesse ajoute à la beauté. Le berger promit 
d’être fidèle, et de regarder à jamais toute autre femme avec 
indiflérence. De son côté, la nymphe l’avertit qu'il était 
arrêté par les destins que la perte de la vue serait la puni- 
tion de son manque de foi. Des sermens mutuels scellè- 
rent leur engagement. Peu de temps s'était écoulé, lors- 
que la fille d'un roi, devenue amoureuse de Daphnis, 
parvint à le rendre infidèle, en l’enivrant 1" De là sont nés 
les poëmes bucoliques, dans lesquels on chantait la perte 
des yeux de Daphnis : Stésichore d'Himère * passe pour 


en avoir été l'inventeur © 


19. Action courageuse du lutteur Eurydamas. 


Evryrawas de Cyrène, vainqueur à la lutte, ayant eu 
les dents rompues dans le combat , les avala , pour ne pas 
laisser à son adversaire la satisfaction de s’en apercevoir. 


20. Réponse d’Agésilas à Xerrès. 


Li roi de Perse ayant écrit à Agésilas, pour lui offrir son 
LIEN. — GR.-FR. 18 





274 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗΣ IZSTOPIAE 1, x. 
ἔχειν. Ἀνταπέστειλε δὲ ᾿Αγγυσίλαος, ὅτι οὐ δυνατὸν φίλον αὐὖ- 
τὸν ᾿Αγησιλάου ἰδία εἶναι" εἰ δὲ εἴη Λαχεδαιμονίοις κοινῇ φέ- 
Aos, δῆλον, ὅτι καὶ αὐτῷ ἔσται ἐφ᾽ ἅπασι γὰρ καὶ ἐχεῖνον 
ἀριθμεῖσθαι. | 

χα. Περὶ Πλάτωνος. 


«/ 

Οτι τὸν Πλάτωνα ἡ Περιχτιόνη ἔφερεν ἐν ταῖς ἀγχάλαις " 
θύοντι δὲ τῷ Ἀρίστωνι ἐν Ὑμυττῷ ταῖς Μούσαις, ἣ ταῖς Νύμ- 
pats, οἱ μὲν πρὸς τὴν ἱερουργίαν ἧσαν, ἡ δὲ κατέχλινε Πλά- 
τωνα ἐν ταῖς πλησίον μνῤῥίναις, δασείαις οὔσαις, καὶ πυκναῖς. 
Καθεύδοντι δὲ ἐσμὸς μελισσῶν Ὑμηττίου μέλιτος, ἐν τοῖς χεί- 
λεσιν αὐτοῦ rabiaaca ; ὑπῆδον, τὴν τοῦ Πλάτωνος εὐγλως- 


τίαν μαντενόμεναι ἐντεῦθεν. 


χβ. Περὶ Διωξίππον. 


Ὅτι Διώξιππος, παρόντος Ἀλεξανδρον, χαὶ Μακεδόνων, 
ῥόπαλον λαδὼν, Κοῤῥαγον τὸν Μακεδόνα ὁπλίτην μονομα- 
χήσας , καὶ ἐκκρούσας αὐτοῦ τὸ ξυστὸν, καὶ ἁρπάσας τὸν ày- 
do σὺν τῇ πανοπλίᾳ, ἐπιδὰς ἐπὶ τὸν αὐχένα αὐτοῦ χειμένον, 
τὴν μάχαιραν, ἣν ὑπέξωστο, ὑφαρπάσας, ἀπέκτεινε τὸν ὁπλί- 
τὴν. ᾿Εμισήθη δὲ ὑπὸ ᾿Αλεξάνδρον. Ὁ δὲ ἀπογνοὺς , ὡς μιση- 


θεὶς ὑπὸ ᾿Αλεξάνδρου, καὶ ἀθυμήσας, ἀπέθανεν. 





HISTOIRES DIVERSES LÉLIEN, X, ἀκ. 595 


amitié : « Il n'est pas possible, répondit Agésilas, que je 
sois en particulier l'ami de Xérxès : qu'il devienne l'ami 
de tous les Spartiates , alors je serai certainement le sien, 
étant compris dans le nowibre de tous. 


21. De Platon, enfant. 


T'axnis qu'Ariston ' offrait un sacrifice aux Muses et aux 
Nymphes sur le mont Hymette, Périctione plaça son fils, 
_ qu'elle portait entre ses bras, suf utie toufle de mÿrtes 
fort épaisse, qui était proche, et alla vaquer au sacrifice 
avec son mari. Dans cet intervalle , Platon s'étant endor- 
mi, un essaim d'abeilles vint, avec un doux boürdonne- 
ment, déposer sur ses lèvres le miel d'Hymette, annonçant 
ainsi quehe devait être un jour la douceur du langage dé 
cet enfant. | 
22. De l’athlète * Dioxippe. 


 Dioxrre un jour , en présence d'Alexandre et dés Ma- 
cédoniens ; se saisit d’une massue ; et prévoque au combat 
le Macédonien Corrhagus, qui était armé de toutes pièces. 
Bientôt Dioxippe lui fit sauter sa lance; puis l'ayant ter- 
rassé, malgré son armure , il lui rit le pied sur la gorge, 
arracha l'épée dont il était ceint, et le tua 3. Cette action 
déplat à Alexmdre. L'athlète, s'aperoévant qu'il avait en- 
coutu la disgrâce du prince , se livra au désespoir, et se 
donna la mort. | 





276 AIAIANOY FOIKIAHZ ΙΣΤΟΡΙΑΣ IA, ὃ. 


OO ---Ἐ--ὀοὀ- 


BIBAION ENAEKATON. 





α. Περὶ Ὀρικάδμον , καὶ τοῦ παλαίειν. 


4 Ori Ὀρίκαδμος πάλης ἐγένετο νομοθέτης ; καθ᾽ ἑαυτὸν ἐπι- 
νοήσας τὸν Σιχελὸν τρόπον χαλούμενον παλαίειν. 


| 9 
β. Περὶ Oporéavtion ἐπῶν ) καὶ Δάργτος) καὶ Μελισάνδρου. 
Ὅτι ἣν ᾿Ὀροιδαντίου Τροιξηνίου ἔπη πρὸ Ὁμήρου , ὥς φα- 
σιν οἱ Τροιξήνιοι λόγοι. Καὶ τὸν Φρύγα δὲ Δάρητα , οὗ Φρυ- 
γίαν Ἰλιάδα ἔτι καὶ νῦν ἀποσωζομένην οἷδα, πρὸ Ὁμήρου καὶ 


τοῦτον γενέσθαι λέγουσι. 
Μελίσανδρος ὁ Μιλήσιος Λαπιθῶν καὶ Κενταύρων μάχην 
ἔγραψεν. 
γ. Περὶ Ἰχκοῦ, καὶ πάλης. 


Ω 3 e Cd , e ’ À 

Οὐ τι Ἰκκὸς ὁ Ταραντῖνος πάλης ὑπύρξατο, σωφρονέστερον τὸν 
τῆς ἀθλήσεως χρόνον διαζήσας, καὶ κεκολασμένῃ τροφῇ δια- 
διώσας καὶ ᾿Αφροδίτης ἀμαθὴς διατελέσας. 


δ. Περὶ Ἀγαθοκλέους φαλαχρώματος. 


τ, ἢ ( , , » ' 
Διαθοκλέα φασι τὸν Σικελίας τύραννον .γελοιότατα τὴν 
χεφαλὴν ἀσχημονεῖν. Ψιλουμένης γὰρ αὐτῆς, κατὰ μιχρὰ 
ὑποῤῥεουσῶν αὐτῷ τῶν τριχῶν, ὅδε αἰδούμενος προχάλυμμα 





᾿ Con]. Cor., παλαιστῆς. ὑπήρξατο τοῦ σ.---διαζῆν ) Ἀξχ. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΧΙ, 4. 277 


\ 


| 


LIVRE ONZIÈME. 





Φ 


1. Lutte sicilienne. 


(ὑὸν Oricadmus qui a fixé les règles qu'on observe dans 
la lutte. Il inventa de plus une façon particulière de lut- 
ter , qui fut nommée la lutte sicilienne ". ‘ 


2. Écrivains plus anciens qu’ Homère. 


Suivant une tradition des Trézéniens, les poëmes d'O- 
rœæbantius existaient avant ceux d'Homère : ils ajoutent 
que Darès de Phrygie , dont je ne puis douter que l’Iliade 
phrygienne ne se soit conservée jusqu à : nos jours, était 
aussi plus ancien que lui. 

Mélisandre de Milet a décrit le combat des Centaures et 
des Lapithes ". 


3. De l'athlète Iccus. 


ἴσους de Tarente : est le premier athlète qui ait observé 
un genre de vie sobre et frugal durant les exercices par 
lesquels on se préparait à la lutte ὁ : il mangeait peu, n’u- 
sait que d'alimens simples, et s'était interdit tout commerce 
avec les femmes. 


4. D'Agathocle , devenu chauve. 


KR ren n'était à la fois plus risible et moins décent que la 
coiflure d’Agathocle , tyran de Sicile * . Agathocle ayant 
perdu sensiblement tous ses cheveux, s'imagina qu'en 
portant une couronne de myrte , il masquerait la diffor- 





278 ALAIANOY IOIKJAHE IZTOPIAE JA, n 
χόμης ἐποιήσατο μυῤῥίνης στέφανον" καὶ ἦν πρόδλημα τῆς ψι- 
λώφεῳς. Ἤδεφαν μέν τοῖ τὸ φαλάχρωμα Σνρακούσιοι, καὶ τὸν 
εἰς αὐτὸν τῶν τριχῶν ἐπιβουλὴν οὐκ ἠγνόουν " ἐσιώπων δὲ) διὰ 
τὸ τῶν τολμυμάτων αὐτοῦ χᾳὶ ἀσεβημάτων ἐμμανές. 


€. Περί τινων ἐἀδίχως ϑεοσυλέας χαταχριθέντων. 


*Eeorén τινες ἐν Δελφοῖς, Τούτοις ἐπιδουλεύοντες Δελφοὶ εἰς 
τὰ κανᾷ, ἔνθα ἦν αὐτοῖς ὅ τε λιβαγωτὰς, καὶ τὰ πόπαγᾳ » 
ἐψέδαλφν τῶν ἱερῶν χρημάτων λάθρᾳ. Λᾳβάγτες εὖγ αὐταὺς ὡς 
ϑεοσύλας; ἀπήγαγον ἐπὶ τὴν πέτραν > καὶ hi καξὰ 
τὸν Δελφιχὸν νόμον. 


ς. Περὶ μοιχοῦ. 


ΣΥΝΈΒΗ νὰ μοιχὸν ἁλῶναι ἐν roma” εἶτα ἤγετο διὰ τῆς 
ἀγορᾷς δεδεμένος. ᾿Αφείλογεο οὖν αὐτὸν αἱ ἑταῖροι, Ἐξύφθη 


οὖν στάσις ) καὶ συνέπεσε γενέσθαι. φὐνοὺς πολλοῦς. 


ξ, Περὶ Λνσάγδρου καὶ ᾿Αλκιθιάδον. 


 Faren Freoxñs ὁ Λάκων δύο Λνσάνδρους τὴν Σπάρτην 
μὴ ἂν ὑπομεῖναι. Καὶ ᾿Αρχέστρατος ὁ ᾿Αθηναῖος ἔλεγε δύο ᾿Αλ- 
χιβιάδας τὴν τῶν ᾿Αθηναίων. ir ἄρα αὐτῶν καὶ οἱ ἕτεροι 
ἧσαν ἀφόργιτοι. 


ἡ. Περὶ Ἵππαρχον τελευτῆς. 


/ | ᾿ , ς CE ’ , 9? ’ , 

Jnmarxoz ἀφψφρέθη ὑπὸ Ἁρμοδίου χαὶ Apioroytirovas, ὅτι ἐν 

τοῖς Πᾳναθενᾳϊχοῖς κομίσαι κανοῦν τῇ De, κατὰ τὸν γόμαν 
& 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XI, 8. 279 


mité de sa tête, dont il était honteux. Mais les Syracusains 
ne s’y méprirent pas : ils savaient qu'Agathocle était deve: 
nu chauve. Cependant, retenus par la crainte des fyreurs 
et des cruautés du tyran, ils n'osaient en rien dire. 


{ 


5. Méchanceté des Delphiens. 


Quetques étrangers étant venus à Delphes offrir des sa- 
crifices dans le temple d’Apollon, les Delphiens, pour 
avoir un prétexte de les perdre, mirent secrètement dans 
la corbeille qui contenait leur encens et leurs gâteaux d'of- 
frande , quelques-uns des effets consacrés au dieu; puis les 
arrétèrent comme sacriléges, les traînèrent au fatal ro- 
cher :, et les précipitèrent, conformément à la loi qui 
s'observait à Delphes ". 


6. D'un adultère. | 


Us homme convaincu d’adultère avait été arrêté à Thes- 
pies : comme on le traînait à travers la place pu ique : 
chargé de chaînes, ses amis l’arrachèrent des mains de la 
justice. De là naquit une sédition qui coûta la vie à an 
grand nombre de personnes. 


7. Mot sur Lysandre et sur Alcibiade. | 


Le Lacédémonien Étéocle ? disait que Sparte ne pour- 
rait souffrir deux Eysandres. L’Athénien Archestrate 4 di- 
sait qu'Athènes ne pourrait souffrir deux Alcibiades. Ain- 
si, le‘second de chacun de ces deux hommes eût été insou- 
tenable. 


8. De la mort d'Hipparque. | - 


Hixwonius et Aristogiton assassinèrent Hrpparque , par- 
ce qu'il avait empêché la sœur d'Harmodius de poiter dans 
les Panathénées ὅ, suivant la coutume du pays, la cor. 





280 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ IA, 0. 
τὸν ἐπιχώριον , οὐχ εἴασε τὴν ἀδελφὴν τὴν ᾿Λομοδίον, καὶ ἴσως 
ἀξίαν οὖσαν. 


+ 


θ. Περί τινων ἀρίστων πενήτων, rai δῶρα μὴ προσηκαμένων. 


ΟΟἹἁ τῶν “Ἑλλήνων ἄριστοι πενίᾳ διέζων παρὰ πάντα τὸν βίον. 
᾿Επαινείτωσαν οὖν πλοῦτόν τινες ἔτι, μετὰ τοὺς τῶν “Ελλή- 
νῶν ἀοίστους, οἷς ἡ πενία παρὰ πάντα τὸν βίον συνεχληρώϑη. 
Εἰσὶ δὲ οὗτοι ) οἷον ᾿Αριστείδης ὁ Λυσιμάχον,, ἀνὴρ πολλὰ μὲν 
ἐν πολέμῳ κατορθώσας, καὶ τοὺς φόρους δὲ τοῖς Ἕλλησι τάξας. 
"ATX οὗτός γε ὃ τοιοῦτος οὔτε ἐντάφια ἑαντῷ κατέλιπεν ἱκανά. 


Καὶ Φωχίων δὲ πένης ἦν. ᾿Αλεξάνδρου δὲ πέμψαντος αὐτῷ 
τάλαντα ἑκατὸν, ἠρώτα, Διά τίνα αἰτίαν μοι δίδωσιν; Ὥς δ᾽ 
εἶπον, ὅτι μόνον αὐτὸν ἡγεῖται ᾿Αθηναίων καλὸν καὶ ἀγαθὸν, 
Οὐχοῦν, ἔφη) ἐασάτω με τοιοῦτον εἶναι. 


Καὶ ᾿Επαμινώνδας δὲ ὁ Πολύμνιδος πένης, ἦν. Ἰάσονος δὲ 
αὐτῷ πέμψαντος πεντήκοντα χρυσοῦς à ὅδε; Adtrwv γ ἔφη ) ἄρ- 
χεις χειρῶν. Δανεισάμενος δὲ παρά τινος τῶν πολιτῶν πεντή- 
κοντα δραχμὰς, ἐφόδιον. εἰς Πελοπόννησον ἐνέβαλε. Πυθόμε- 
γος δὲ τὸν ὑπασπιστὴν αὐτοῦ χρήματα εἰληφέναι παρά τινος 
τῶν αἰχμαλώτων, Ἔμοι μὲν, εἶπεν, ἀπόδος τὴν ἀσπίδα, σε- 
αὐτῷ δὲ πρίω καπηλεῖον , ἐν ὦ καταζήσεις " οὐ γὰρ ἔτι χινδὺυ- 
νεύειν ἐθελήσεις, πλούσιος γενόμενος. 


Πελοπίδας δὲ, ἐπιτιμώντων αὐτῷ τῶν φίλων, ὅτι χρημάτων 
ἀμελεῖ, πράγματος εἰς τὸν βίον λυσιτελοῦς͵΄ Νὴ τὸν Δία, εἷ- 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XI, 9. 281 


beille de Minerve, quoiqu’elle fût bien digne de cet hon- 
neur ‘ 


9. Exemples illustres de désintéressement. 


Les plus illustres personnages d'entre les Grecs ont vécu 
pauvres *. Qui oserait donc faire l'éloge des richesses, tan- 
dis que la pauvreté fut toujours le partage des plus grands 
hommes de la Grèce? Un Aristide, par exemple, qui, après 
s'être couvert de gloire à la guerre, et avoir réglé le tribut 
que chaque ville devait payer pour l'entretien des troupes 
et des vaisseaux *, ne laissa pas, en mourant, de quoi 
fournir aux frais de ses funérailles. 

Alexandre envoya un jour cent talens à Phocion, qui 
n'était pas moins pauvre qu'Aristide : « Pourquoi, dit Pho- 
cion, à ceux qui les lui apportaient, le roi de Macédoine 
me fait-il ce présent? » — « C'est, répondirentils, parce 
qu'il vous regarde comme le seul homme juste et vertueux 
qui soit dans Athènes. »—« Qu'il permette donc, repartit 
Phocion, que je ne cesse pas de l'être. » 

Épaminondas, fils de Polymnis, aussi pauvre que les 
deux grands hommes dont je viens de parler, répondit à 
Jason 4, qui lui avait envoyé cinquante pièces d'or en pré- 
sent : « Votre don est une insulte. » En même temps, il 
emprunta d’un particulier cinquante déachmes, pour se 
mettre en état de passer dans le Pélopon nèse. Ayant appris, 
dans une autre occasion, que celui qui portait ordinaire- : 
ment son bouclier, avait reçu une somme d'argent d’un 
de ses prisonniers : « Rendez-moi, mon bouclier, lui dit- 
il; achetez une taverne, et passez-y vos jours. Vous êtes 
devenu trop riche pour vouloir désormais courir les dari- 
gers de la guerre.» . 

Les amis de Pélopidas lui reprochaient le peu de cas 
qu'il faisait de l'argent, la chose, sans contredit, la plus 
utile aux hommes. « Par J upiter, répondit Pélopidas, j'en 





272  AIAIANOT ΠΟΙΚΙΔΗ͂Σ ΙΣΤΟΡΙΑΣ IA, ua. 
πε, λυσιτελὲς.) ἀλλὰ Νιχομήδει τούτῳ, δείξας χωλόν τινα καὶ 
ἀνάτπηρον. 


Ὅτι Σκηπίων) τέσσαρα καὶ πεντήκοντα ἔτη βιώσας , οὐδὲν 
οὔτε ἐπρίατο, οὔτε ἀπέδοτο" οὕτως ἄρα ὀλίγων ἐδεῖτο. ᾿Ασπίδα 
δὲ αὐτῷ τινος ἐπιδείξαντος εὖ κεκοσμημένην, εἶπεν, ᾿Αλλὰ 
τόν γε Ῥωμαῖον ἄνδρα προσήχει ἐν τῇ δεξιᾷ τὰς ἐλπίδας 
ἔχειν, ἀλλ᾽ οὐχ ἐν τῇ ἀριστερᾷ. 


Ὅτι ᾿Εφιάλτης ὁ Σοφωνίέδου πενέστατος ἦν" δέκα δὲ τάλαν- 
τα διδόντων αὐτῷ τῶν ἑταίρων, ὅδε οὐ προσήκατο, εἰπὼν , 
᾿ Ταῦτά με ἀναγκάσει αἰδούμενον ὑμᾶς, καταχαρίσασθαί τι τῶν 
δικαίων, μὴ αἰδούμενον dE, μηδὲ χαριζόμενον ὑμῖν, ἀ χαριστον 
δοξαι. 


ι. Περὶ Ζωΐλου. 
Zaï ao: ὁ ᾿Αμφιπολέτης, ὁ ὁ χαὶ εἰς Ὅμηρον γράψας, καὶ εἰς 


Πλάτωνα, καὶ εἰς ἄλλους, Πολυκράτους μὲν ἀκουστὶς ἐγένε- 
το οὗτος δὲ ὁ Πολυχράτης καὶ τὴν κατηγορίαν ἔγραψε τὴν κατὰ 
Σωχράτους. ᾿Εκαλεῖτο δὲ Ζωΐλος οὗτος, Κύων ῥητορικός. Ἦν 
δὲ τοιοῦτος : τὸ μὲν γένειον αὐτῷ καθεῖτο; κέκαρτο δὲ ἐν χρῷ 
τὴν κεφαλὴν. καὶ ϑοιμάτιον ὑπὲρ τὸ γόνυ ἣν. Ἤρα δὲ ἀγο- 
ρεύειν καχῶς, καὶ ἀπεχθάνεσθαι πολλοῖς σχολὴν εἶχε , καὶ ψο- 
γερὸς ἦν ὁ χαχοδαίμων. Ἤρετο οὖν αὖτόν τις τῶν πεπαιδευ- 
μένων, διὰ τί κακῶς λέγει πάντας" ὁ δὲ, Ποιῆσαι γὰρ κακῶς 
βονλόμενος,, οὐ δύναμαι. | 


ιᾶ. Περὶ Διοννσίου τοῦ Σικελοῦ. 


ε Ἢ φ . t t | 3 8 9 » t 
On Διονύσιος ὁ Σικελὸς πέρι τὴν ιᾶτριχὴν ἐσπούδασε χαι 
αὐτὸς, καὶ ἰᾶτο; καὶ ἔτεμνεγκαὶ ἔχαε, καὶ τἀωλοιπά. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XI, 11. 283 


conviens : l'argent est utile; mais c'est pour Nicomède, 
que voilà : »illeur montrait un malheureux, qui avait per- 
du les bras et la vue. 

Les besoins de Scipion étaient si bornés, que pendant 
cinquante-quatre ans qu'il vécut, il n'eut rien à vendre et 
n'acheta rien. Quelqu'un lui montrant un bouclier très- 
orné : « C’est dans son bras droit , dit-il, qu'un citoyen 
romain doit mettre sa confiance, non dans son bras gau- 
che. » 

Ephialte, fils de Sophonide, refusa dix sens. que ses 
amis voulaient lui donner pour soulager sa misère : « Si je 
Jes açceptais, leur dit-il, je m'exposerais à ne pouvoir vous 
témoigner ma reconnaissance, qe faisant quelque chose 
d'injuste par égard pour vous ‘, ou bien à passer pour in- 

grat, si je ne faisais pas ce que vous auriez désiré. 


10. De Zoile. 


Zoxs d’Amphipolis * , qui attaqua dans ses ouvrages Ho- 
mère, Platon , et plusieurs autres écrivains, avait été dis- 
ciple de Polycrate 3, qui lui-même avait composé une ha- 
rangue pleine d'imputations contre Socrate. Ce Zoïle fut 
surnommé le Chien rhéteur. Or , voici son portrait. Il 
avait la barbe longue et la tête rasée jusqu’à la peau ; son 
manteau ne descendait que jusqu'au genou. Tout son plaisir 
était de médire, et son unique occupation, de chercher 
les moyens de se faire haïr. Détracteur universel, il ne savait 
que blâmer et outrager. Un homme sensé lui demandait un 
jour pourquoi il s’obstinait à dire du mal de tout le monde : 
« Parce que je ne puis en faire, malgré l'envie que j'en 
ai , » répondit Zoiïle. 


. De Denys. 
Dans le tyran étudia et pratiqua la médecine ; il pan- 


sait les malades ; il savait faire toutes les opérations de l'art, 
jusqu’à couper et brüler #. 





“84 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗΣ ἹΣΤΟΡΙΑΣ IA, cy. 


ιβ. Περὶ πλακοῦντος Σωχράτει ὑπὸ τοῦ ᾿Αλχιδιάδον 
πεμφθέντος. 


TLaaroënra ὁ Ἀλκιδιάδης βεγὰν > χαὶ ἐσκευασμένον χαλ- 
λιστα, διέπεμψε Σωχράτει. Ὡς οὖν ὑπὸ ἐρωμένου ἐραστὴ 
πεμςθὲν δῶρον ἐκκαυστιχὸν τὸν πλακοῦντα) διαγαναχτήσασα 
κατὰ τὸν αὑτῆς τρόπον ἡ Ξανθίππη ) ῥίψασα ἐχ τοῦ κανοῦ, κατ- 
ἐπάτησε. Γελάσας δὲ ὁ Σωχράτης, Οὐκοῦν, ἔφη, οὐδὲ σὺ μεθ- 
étets αὐτοῦ. 


Εἰ δέ τις οἴεται περὶ μικρῶν με λέγειν, λέγοντα ταῦτα οὐχ. 
οἶδεν, ὅτι χαὶ ἐκ τούτων ὁ σπουδαῖος δοκιμάξεται ὑπερφρονῶν 
αὐτῶν ; ἅπερ οὖν οἱ πολλοὶ λέγουσιν εἶναι χόσμον τραπέζης, 
καὶ δαιτὸς ἀναθήματα. 2. 


cy. Περὶ τοῦ ἐν Σικελίᾳ ὀξυδερχοῦς ἀνδρός. 


" Anapa φασὶ Σιχελιώτην οἷον βλέπειν ὀξὺ γενέσθαι ἐν Σιχκε- 
Aa, ὥστε αὐτὸν, Ex τοῦ Λιλυξαίον εἰς Καρχηδόνα τείναντα 
τὸν ὀφθαλμὸν, μηδὲν τὰς ὄψεις σφάλλεσθαι. Καὶ ἀποδεῖξαι λέ- 
γουσι τὸν ἀριθμὸν τῶν νεῶν τῶν ἀναγομένων ἐκ Καρχηδόνος" 
καὶ οὐχ ἐψεύσατο οὐδεμίαν. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, Δί, 13. 285 


12. Mot de Socrate à Xanthippe. 


À Leisrane envoya nn jour à Socrate un gâteau extrême- | 
ment grand et très-agréablement orné. Ce présent irrita 
Xanthippe : elle s'imagina que son mari en aimerait da- 
vantage celui de la part de qui il venait. Dans un mouve- : 
ment de colère qui lui était familier , elle tira le gâteau 
hors de la corbeille, le jeta par terre , et le foula aux pieds. 
« Eh quoi, dit Soctate en riant, vous n'en réservez pas 
même un morceau pour vous? » 

Celui qui regardera ce fait comme peu important, ignore, 
sans doute, qu'on reconnaît le vrai sage au mépgis qu'il 


fait des choses que le vulgaire appelle les ornemenÿ de la 
table et les délices des repas. 


13. D'un Sicilien dont la vue s’étendait à une distance 
étonnante. 


J'ai entendu parler d’un Sicilien ' qui avait les yeux si 
perçans, que, dirigeant sa vue du promontoire de Lilybée 
vers Carthage , il y distinguait nettement tous les objets, 


et comptait les vaisseaux qui sortaient du port, sans se mé- 
prendre sur le nombre. 





286 AIAIANOY ΠΟΙΚΊΛΗΣ IZTOPIAZ IB, a. 








ΒΙΒΛΙΟΝ ANAEKATON. 





a. ἢ épi Ἀσπασίας. 


᾿Ασπασία ἡ Ἑρμοτίμον ϑυγάτηρ γ ἡ Φωκαὶς , ἐτράφη μὲν ἐν 

ὀρφανίᾳ, τῆς μητρὸς αὐτῆς ἀποθανούσης ἀν ὠδῖσιν * ἐχ δ᾽) τού-- 
των ἐν πενίᾳ μὲν ἐτράφη ἡ ᾿Ασπασία,, σωφρόνως μέν τοι, καὶ 
χαρτερῶς. "Ὥνειρος δὲ αὐτῇ συνεχῶς ἐκεφοίτα, καὶ ἐμαντεύετο. 
αὐτῇ χρχστὸν.; τὴν μέλλονσαν αὐτῇ τύχην ὑπαινιττόμενος, ὅτι 

6 ἀγαθῷ συνέσται ἀνδρί. 

Παῖς δ᾽ ἔτι οὖσα, γίνεται αὐτῇ κατὰ τοῦ προσώπου φῦμα ὑπ’ 
αὐτὸ τὸ γένειον, καὶ ἦν ἰδεῖν μοχθηρὸν 5 καὶ ἐλύπει τόν τε πα- 
τέρα γ καὶ τὴν παῖδα. Δείκννσι γοῦν αὐτὴν ὁ πατὴρ ἰατρῷ - ὁ δὲ 
ὑπέσχετο ἰάσασθαι, εἰ λάθοι τρεῖς στατῆρας." O δὲ ἔφατο μὴ 
ἔχειν" ὁ δὲ ἰατρὸς, μυδὲ αὐτὸς εὐπορεῖν φάρμάχου 7 φησίν. Καὶ 
ἠνιᾶτο, ὥσπερ εἰκὸς, ἐπὶ τούτοις ἡ ᾿Ασπασία" καὶ ἀκελθοῦσα 
ἔξω ἔκλαεν, ἔχουσα ἥ ἐν τοῖς γόνασι κάτοπτρον; καὶ ὁρῶσα 
ἑαυτὴν ἐν αὐτῷ σφόδρα ἤλγει. Ἀδείπνῳ δὲ οὔσῃ ὑπὸ τῆς ἀνίας 
ἀφίκετό οἱ εὖ μάλα εὔχαιρος ὕπνος, καὶ ἅμα τῷ ὕπνῳ περιστε- 
pa παραγίνεται, καὶ γενομένη γυνὴ) Θάῤῥει εἶπε, καὶ μαχρὰ 
χαίρειν εἰποῦσα ἰατροῖς τε αὐτοῖς, καὶ φαρμάχοις; σὺ δὲ τῶν 
τῆς ᾿Αφροδίτης στεφάνων τῶν ῥοδίνων 7) ὅσοι ἄν ὦσιν ἤδη αὖοι, 
τρίδουσα, ἐπίπαττε τῷ φύματι. Ταῦτα ἀκούσασα ἡ παῖς, καὶ 
δράσασα, τὸ φῦμα ἠφανίσθη" καὶ ἡ ᾿Ασπασία καλλίστη τῶν 
συμπαρθένων ἣν αὖθις, παρὰ τῆς καλλίστης τῶν ϑεῶν τὴν 





ἘΞ Malit Perizonius , "Eyouox δ᾽ ἐν τοῖς y.—** ΑἹ. mss. habent 
"ὶ περιστερὰ; al. , οἱ. Sed οἵ ot et ἡ vitiosa sunt. Faber. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIFN, XII, 1. 2987 
LIVRE DOUZIÈME.. 





1. Histoire d’'Aspasie '. 


Α SPASIE de Phocée était fille d'Hermotime : sa naissance 
coûta la vie à sa mère. Privée des soins qu'elle eût pu en 
recevoir ; elle fut élevée durement ; mais quoique pauvre, 
elle n’en fut pas moins formée à la vertu. Plus d’une fois 
un songe lui annonça le changement de sa fortune , et lui 
présagea qu’un jour elle serait unie à un homme illustre et 
vertueux. 

Dans son enfance , il lui survint, sous le menton , une 
tumeur qui la défigurait : le père et la fille furent égale- 
ment afligés de cet accident. Hermotime la fit voir à un 
médecin , qui promit de la guérir, moyennant trois sta- 
tères : « Je ne les ai pas », lui dit Hermotime. « Et moi, 
reprit le médecin , je n'ai point de remède à vous donner. » 
Aspasie , justement attristée de cette réponse, sortit en 
pleurant : un miroir qu'elle avait sur les genoux , et dans 
lequel elle ne cessait de se regarder , augmentait encore 
son aflliction. Dans cet état, elle ne put souper. Cependant 
un sommeil favorable s'empara de ses sens ; elle vit , en 
songe, s'approcher d’elle une colombe , qui, prenant tout 
à coup la figure d’une femme, lui tint ce discours : « Prenez 
courage ; laissez là médecins et remèdes ; mettez en poudre 
quelques roses sèches d'une des couronnes consacrées à 
Vénus, et appliquez-les sur votre mal. » A peine Aspasie 
eut entendu ce conseil, qu’elle se hâtà de le suivre ; et sa 
tumeur disparut. Ainsi, par la faveur de la plus belle 
des déesses , elle redevint la plus belle des filles de son âge ; 
et dans son siècle, il n'y eut point debeauté qu'on püût com- 





288 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ IB, α. 
ὥραν ἀπολαθοῦσα. Kai χαρίτων μὲν ἀφθονίαν εἶχεν, ὡς οὐχ 
ἄλλη παρθένος τῶν τότε. : | 

Ἦν δὲ καὶ τὴν κόμην ξανθὴ, καὶ oÙAr τὰς τρίχας ἠρέμα᾽ 
ὀφθαλμοὺς δὲ εἶχε μεγίστους ) ὀλίγον δὲ ἦν καὶ ἐπίγρυπος, τὰ 
δὲ ὦτα εἶχε βραχύτερα. Ἦν δὲ αὐτῇ καὶ δέρμα ἁπαλόν. Ew- 
χει δὲ ἡ χροιὰ ἡ κατὰ τοῦ προσώπου ῥόδοις- διὰ ταῦτά τοι οἱ 


Φωκαεῖς), ἔτι παιδίον οὖσαν , ἐκάλουν Μιλτώ. Ὑπέφαινε δὲ χαὶ 
τὰ χείλη ἐρυθρὰ, καὶ οἱ ὀδόντες λευχότεροι χιόνος ἦσαν. Ἦν 
δὲ καὶ τὰ σφυρὰ ἀγαθὴ, καὶ οἵας Ὅμηρος λέγει τὰς ὡραιοτά- 
τας γυναῖχας, κατὰ τὴν ἑαντοῦ φωνὴν , χαλλισφύρους ὀνομάζων. 
Φώνημα δὲ εἶχεν ἡδὺ rai ἁπαλόν" εἶπεν ἂν τις, λαλούσης αὐ- 
τῆς) ἀχούειν Σειρῆνος. ΠΠολυπραγμοσύνης δ᾽ ἁπάστς γυναικε- 
Las, tai περιεργίας ἀπήλλακτο. Ὃ μὲν γὰρ πλοῦτος φιλεῖ χο- 
ρηγεῖν καὶ τὰ τοιαῦτα" πενομένη δὲ ἐχείνηγ καὶ τρεφομένη, ὑπὸ 
πατρὶ καὶ αὐτῷ πένητι, περιέργον μὲν οὐδὲν, οὐδὲ περιττὸν, 
εἰς τὸ εἶδος ἠράνιζεν. ᾿Αφίκετο δέ ποτε παρὰ Κῦρον τὸν Δα- 


ρείου καὶ Παρυσάτιδος ἡ Ἀσπασία, τὸν ἀδελφὸν ᾿Αρταξέρξου, 


οὐχ ἑκοῦσα, οὐδὲ ἑκόντος αὐτὴν τοῦ πατρὸς ἀποπέμψαντος, 
ἀλλὰ γὰρ πρὸς βίαν, οἷαι πολλάκις ἀπήντησαν, ἣ πόλεων 
ἁλουσῶν,, ἣ τυράννων βιασαμένων) ἢ σατραπῶν πολλάκις. 
Εἷς οὖν τῶν Κύρου σατραπῶν μετὰ vai ἄλλων παρθένων 
ἀνήγαγεν αὐτὴν πρὸς Κῦρον. Καὶ τάχιστα τῶν ἄλλων παλλα- 
χίδων προετιμήθη 5) διά τε ἤθους ἀφέλειαν 7) καὶ τοῦ τρόπον τὸ 
αἰδῆμον , καὶ ὅτι ἀπεριέργως καλὴ ἦν. Συνεμάχετο δὲ πρὸς τὸ 
ὑπερφιλεῖσθαι, καὶ ὅτι σύνεσιν εἶχε" πολλάκις γοῦν καὶ ὑπὲρ 
τῶν ἐπειγόντων ἐχρήσατο αὐτῇ συμθούλῳ Κῦρος, καὶ πει- 
σθεὶς οὐ μετέγνω. 


Ὡς δὲ ἦλθε τὸ πρῶχον πρὸς Κῦρον ἡ Ἀσπασία, ἔτυχε μὲν 


Em τως Es ee ms 


HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, XII, 1. 289 
parer à la sienne : elle était formée de PME de toutes 
les grâces. 

La fille d'Hermotime avait Ἢ De blonds et natu- 
rellement frisés, les yeux fort grands, les oreilles très- 
petites, le nez un peu aquilin, et la peatt extrêmement fine. 
Son teint de roses lui fit donner dans son enfance, par les 
Phocéens, le nom de Το (vermillon ). Ses lèvres incar- 
nates laissaient voir des dents plus blanches que la neige; 
ses jambes auraient mérité qu Homère la mît au nombre 
de ces belles femmes qu'il caractérise par l’épithète de. 
callisphyres (jolis pieds ). Sa voix était si douce et si tou- 
chante, qu'on croyait, quand elle parlait, entendre une 
Sirène. Du reste , bien différente des autres femmes , elle 
ne faisait aucun cas de ces parures recherchées dont on 
contracte le goût dans le sein des richesses. Aspasie, née 
pauvre, élevée par un père indigent , n'empruntait point 
le secours de ces vains ornemens pour relever sa figure. 
Telle que je viens de la dépeindre, elle fut amenée à Cyrus, 
fils de Darius et de Parysatis , et frère d’Artaxerce : non 
qu’elle eût ambitionné cette fortune, ou que son père eût 
cherché à la lui procurer ; elle cédait à la force, et subis- 
sait le sort qu'éprouvent ordinairement, ou les habitans 
d'une ville prise d'assaut, ou les sujets d’un tyran , trop 
souvent imité par un satrape. Ce fut un des satrapes de 
Cyrus qui la conduisit , avec d’autres jeunes filles, à la cour 
du prince. La naïveté de son caractère , l’honnêteté de ses 
mœurs, l'excellence de sa beauté qui ne devait rien à l’art, 
fixèérent le choix de Cyrus : Aspasie fut préférée à toutes ses 
rivales. Ce qu'elle montra depuis de sagesse et de prudence, 
servit encore à fortifier un amour que la première vue avait 
fait naître. Cyrus la consultait souvent dans les affaires les 
plus importantes; et jamais il ne se repentit d’ avai: suivi 
ses conseils. 

La première fois qu’Aspasie parut en sa présence, il ve- 


ELrRN. — GR.-FR. 19 


nn 


290 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ AZTOPIAZ 18, «. 
ἀπὸ δείανον dv, καὶ κίμειν ἔμελλε κκτὰ τὸν τρόπον τὸν Hop- 
σικόν " μετὰ γὰρ τὸ ἐμπλησθῆναι τροφῆς, οἱ Πέρσαι τῷ τε οἵ- 
νῷ χαὶ ταῖς προπόσεσιν εὖ μάλα ἀποσχολάζουσὶν., οἱονεὶ πρὸς 
τὸν πότον, ὡς. πρὸς ἀντέπαλον ; ἀποδυόμενοι. Μεσοῦντος οὖν 
τοῦ πότου, τέσσαρες παρθένοι παράγονται τῷ Κύρω Ἕλληνι- 
καὶ, ἐν δὲ ταῖς καὶ κἡὶ Φωχαὶς ᾿Ασπασία ἦν. Ἦσαν δὲ καλ.- 
λιστα διεσκενασμέναι. Αἱ μὲν γὰρ τρεῖς ὑπὸ τῶν οἰχείων γυν- 
αἰκῶν γ αἱ ἔτυχον αὐταῖς συνανελθοῦσαι, διαπεπλεγμέναι τε 
ἦσαν τὰς κόμας, καὶ διαπεποιχιλμέναι τὰ πρόσωπα ἐντρίψεσι 
᾿καὶ φαρμάκοις. Ἦσαν δὲ καὶ ὑπὸ τῶν τροφέων * δεδιδαγμέναι, 
ὅπως τε ὑποδραμεῖν χρὴ τὸν Κῦρον, καὶ τίνα τρόπον ϑωπεῦ- 
σαι, καὶ προσιόντα μὴ ἀποστραφῆναι, καὶ ἁπτομένου μὴ ὃυ- 
σχερᾶναι, καὶ φιλοῦντος ὑπομεῖναι ἑταιρικὰ εὖ μάλα μαθή- 
para mi διδάγματα. καὶ γυναικῶν καπηλικῶς τῷ κάλλει 
χρωμένων ἔργα. "Ἔσπευδον οὖν ἄλλη ἄλλην ὑκερθαλέσθαι τῷ 
χάλλει. Ἡ δὲ Ἀσκασία,. οὔτε ἐνδῦναι πολυτελῇ χιτῶνα téoÿ- 
λετο, οὔτε περίδλημα περιθαλέσθαι ποικίλον ἠξίον, οὔτε λού- 
σασθαι ὑπέμενεν ) ἐνευφημήσασα δὲ ϑεοὺς πάντας ἐκάλει Ἕ)- 
Anvious, καὶ ᾿Ελευθερίους τοὺς αὐτοὺς, καὶ τὸ τοῦ πατρὸς 
ὄνομα ἐδόα, καὶ κατηρᾶτο ἑαντῇ καὶ τῷ πατρὶ, δουλείαν σαφῆ 
καὶ ὡμολογυμένην ὑπομένειν πιστεύουσα τὴν ἕξω τῆς συνη- 
θείας περὶ τὸ σῶμα στολήν τε ἅμα, καὶ περίεργον κατασκενήν. 
Ῥαπισθεῖσα δὲ πρὸς ἀνάγκην ἐνέδν, ναὶ εἶκε τοῖς ἐπιτάγμα- 
σιν, ἀλγοῦσα ὅμως , ὅτι οὐ παρθενιχὰ, ἀλλ᾽ ἑταιρικὰ πράττειν 
ἐδιάξετο. Αἱ μὲν οὖν ἄλλαι παρελβοῦααι ἀντέβλεπον τῷ Κύρῳ, 
δαὶ ὑπεμειδίων, x φαιδρότητα. προσεποιοῦντο. Ἥ γε μὴν 
Aonagia ἑώρα κάτω, καὶ ἐρνθημάτων εὖ μάλα φλογωδῶν ὀνε- 





᾿ς * Gesmerus maluit, τροφῶν, Vulteius quoqne verteret, ἃ ᾿δ- 
tricibus, Perizonins ver non dubitat, quin voce omnium mss., 
rpogéa , auctor eos designaverit (scilicet eunuchos), qui à satrape 
erant puellarum curæ præfecti, et simul eas docebant , quid 
agendum esset apud Cyrum. 





ΒΝ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΧΙ 1. 901 
nait de souper; et déjà il commençait à boire , suivant Ja 
coutume des Perses, qui; comme on sait, se eue. τἀν: 
le repas, aux excès du vin, et boivent à outrance à l’en 
les uns des autres, mesurant leurs forces avec celles du vin, 
comme dans un défi contre un ennemi. ÀÂu milieu de cette 
débauche, quatre jeunes Grecques, du nombre desquelles 
était Aspasie, lui furent présentées : trois d’entre elles 
étaient élégamment parées; les femmes qui étaient venues 
à leur suite , avaient frisé et arrangé leurs cheveux ; le fard 
de toute espèce avait été prodigué pour embellir leur visage. 
Ceux qui les avaient instruites , leur avaient surtout appris 
comment elles se devaient conduire peur plaire à Cyrus : 
Ne vous détournez point S'il s'approche; ne le repoussez 
pas s'il veut vous toucher ; souffrez même qu'i VOUS em- 
brasse : vraies leçons d’une école de prostitution, et très- 
convenables à des beautés vénales. Chacune des trois Grec- 
ques s’eflorçait d'eflacer ses compagnes. Pour Aspasie , elle 
ne voulait prendre ni la magnifique robe, ni le manteau 
peint de diverses couleurs, qu'on lui avait préparés ; elle 
refusait même d'entrer dans le bain. Inondée de ses larmes, 
elle invoquait les dieux de la Grèce , les dieux protecteurs 
de la liberté : elle répétait sans cesse, à grands cris, le nom 
de son père dont elle maudissait le sort , ainsi que le sien. 
« Hélas ! disait-elle, ces habits, ces superbes ornemens, aux- 
quels je n'étais point accoutumée , ne m'apprennent que 
trop que je suis destinée à 1 esclavage. » ἢ fallut en venir 
jusqu'à la frapper ; pour la forcer de se revêtir de la robe : 
elle céda, mais avec la douleur la plus amère de se voir ré- 
duite à des complaisances plus dignes d’une courtisane 
que d’une fille vertueuse. Ses compagnes, lorsqu'elles ar- 
rivèrent devant Cyrus, ne manquèrent pas de répondre à 
ses regards , et de Fagacer par leur sourire ; tandis qu’As- 
pasie , les yeux baissés contre terre, retenait à peine ses 
larmes. Une rougeur aussi vive que le feu , enflammait son 


* 19 


 ἙΙΒΒΕῈΕΝ 


92 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗΣ IZTOPIAZ 1B, α. 

πίμπλατο αὐτῆς τὸ πρόσωπον, καὶ πεπλήρωντο οἱ ὀφθαλμοὶ 
δακρύων, καὶ ἐκ παντὸς αἰδουμένη τοῦ τρόπου δήλη ἦν. | 
Ἐπεὶ δὲ ἐκέλευσε πλησίον αὑτοῦ τὰς ἀνθρώπους καθίσαι, 
᾿ αἵ μὲν ἐπείσθησαν καὶ πάνν εὐκόλως " ἡ δὲ Φωχαΐς τῷ προσ- 
τάγματι οὐδὲν προσεῖχεν, ἕως αὐτὴν ὁ ἀγαγὼν " σατράπης πρὸς 
βίαν ἐκάθισεν. ᾿Απτομένου δὲ τοῦ Küpou, καὶ διασχοποῦντος 
τοὺς ὀφθαλμοὺς αὐταῖς à καὶ τὰς παρειὰς > καὶ τοὺς δαχτύλους, 
αἱ μὲν ἠνείχοντο; ἡ δὲ οὐχ ὑπέμενεν. “Ἄχρᾳ γὰρ τῇ χειρὶ μό- 
νον τοῦ Κύρον προσαψαμένον, ἐξεβόησέ te, καὶ ἔφατο αὐτὸν 
οἰμώξεσθαι, τοιαῦτα δρῶντα. Ὑπερήσθη τούτοις ὁ Κῦρος. 
᾿Επανισταμένης τε αὐτῆς καὶ πειρωμένης φεύγειν , ἐπεὶ καὶ τῶν 
μαζῶν προσήψατο, ἀλλ᾽ ἐνταῦθα μὲν ὑπερηγάσθη τὴν εὐγέ- 
γειαν οὐ Περσιχῶς ὁ τοῦ Δαρείου. Ἀλλὰ καὶ ἀποδλέψας πρὸς 
τὸν ἀγοραστὴν, Ταύτην μόνην, ἔφη, ἐλευθέραν καὶ ἀδιάφθο- 
ρὸν ἤγαγες " αἱ δὲ λοιπαὶ καπυηλιχῶς ἔχουσι, καὶ τοῦ εἴδους, 
ἔτι καὶ τοῦ τρόπον μᾶλλον. ᾿Εκ δὴ τούτων ὁ Κῦρος πλέον ταύ- 
τὴν ἠγάπησεν, αἷς μίλησέ ποτε ἀνθρώποις. Χρόνῳ δ' ὕστερον 
ὑπερηράσθη μὲν ταύτης ὁ Κῦρος, ἀντηρᾶτο δὲ καὶ ὑπ᾽ ἐκείνης" 
καὶ ἐς τοσοῦτον ἀμφοῖν ἡ φιλία προῆλθεν, ὡς ἐγγὺς ἰσοτιμίας 
εἶναι, καὶ μὴ ἀπάδειν ᾿Ελληνιχοῦ γάμον ὁμονοίας τε χαὶ σω- 
φροσύνης. ᾿Αφίχετο οὖν τοῦ εἰς ᾿Ααπασίαν ἔρωτος καὶ εἰς Ἰω- 
νίαν τὸ χλέος, καὶ εἰς τὴν Ἑλλάδα πᾶσαν. Πεπλήρωτο δὲ καὶ 
ἡ Πελοπόννησος τῶν ὑπὲρ Κύρον τε καὶ ἐκείνης λόγων. ᾿Αλλὰ 
καὶ εἰς Βασιλέα τὸν μέγαν ἧχεν ἡ δόξα. Πεπίστευτο γὰρ δὴ, 

ὅτι γυναικὸς ἄλλης μετ᾽ αὐτὴν οὐχ ἠξίου πειραθῆναι Κῦρος. 


"Ex δὴ τούτων εἰσήει τὴν ᾿Ασπασίαν μνήμη τῶν ἀρχαίων 
φασμάτων) περιστερᾶς τε ἐχείνης, καὶ τῶν ἐξ αὐτῆς λόγων ᾽ 
καὶ ὅσα προεῖπεν ἡ ϑεός" καὶ ἐπιστεύεν αὐτὴν ἐξ ἀρχῆς με- 


4 Valg., ἀπάγων. 








‘ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 1. 299 


visage : tous ses mouvemens étaient autant de signes de ΡΝ 
pudeur naturelle. 


Cyrus ayant ordonné aux quatre Grecques de s'asseoir 
rès de lui , toutes obéirent avec empressement , al excep- 
tion de la Phécéenne: elle ne prit sa place qu'après y avoir 
été forcée par le satrape qui l'avait amenée. S'il plaisait à 
Cyrus de porter la main sur les autres Grecques, et de con- 
sidérer de près leurs yeux, leurs joues, leurs doigts; les trois 
premières le souffraient tranquillement : Aspasie, au con- 
traire , &il la touchait seulement du bout du doigt, s’en 
défendait par ses cris, etlui disait que certainement ce qu'il 
faisait ne demeurerait pas i impuni. Cette résistance divertit 
beaucoup Cyrus. Mais, lorsqu'ayant voulu lui passer la 
main sous le menton, illa vit se lever brusquement et cher- 


. cher à s'enfuir, il admira une vertu dont les Perses n’a- 


vaient pas d'idée ; puis, se tournant vers le  satrape, « Voilà, 
lui dit-il, la seule de vos quatre Grecqües qui. ait l’ème 
noble et pure ; les autres ont l'air et les manières de vé- 
ritables courtisanes. » Depuis ce moment, Cyrus l’aima 
plus qu’il n'avait jamais aimé aucune autrefemme. Le temps 
ne fit qu'augmenter son,amour : Aspasie y répondit enfin; 

leur tendresse mutuelle s'accrut tellement dans la suite, 
qu’elle devint l'image de l'estime réciproque, delaconcorde 
et de la retenue qui règnent entre les époux chez les Grecs. 
Le bruit de cette passion ne tarda pas à se répandre dans 
l’Tonie et dans toute la Grèce ; on ne parlait dans le Pélo- 
ponnèse que de Cyruset d'Aspasie : la renommée porta leur 
histoire à la cour du grand roi. Au reste, ou croit que ΟΥ̓. 


rus, depuis qu'il eut connu Aspesie, dédaigna toute autre 


femme. 

La fille d'Hermotime se ressouvint alors des songes de son 
enfance, de l'apparition et du discoursde la colombe, enfin, 
de ce qu'une divinité, cachée d’abord sous la figure de cet 
oiseau , lui avait prédit : elle jugea que c'était Vénus elle- 


CE 


294 ALAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗ͂Σ ἸΣΤΟΡΙΑΣ IB, α. 

λεδωνὸν αὐτῆς γεγονέναι, καὶ ἔθνε τῇ Ἀφροδίτῃ τελεστήρια 
καὶ χαριστήρια. Πρῶτον μὲν οὖν εἴ ἴδωλον χρυσοῦν ἀρκούντως 
μεγέθους ἔχον, αὐτῇ κατεσκεύασεν. 'Evevostro δὲ τὸ ἄγαλμα 
τοῦτο ᾿Αφραδέτης elve, καὶ πελειάδα αὐτῇ παρέστησε λιθοκόλ- 
λητον" καὶ ἀνὰ πᾶσαν ἡμέραν ϑυσίαις te ἱλεοῦτο, xat εὐφη- 
μίαις. Ἀπέπεμψε δὲ καὶ Ἑ ρμοτίμῳ τῷ πατρὶ δῶρα πολλὰ καὶ 
καλὰ, καὶ πλούσιον αὐτὸν ἀπέφηνε. Σωφροσύνῃ τε διέζη, ὡς 
αἱ Ελληνίδες γυναῖκες λέγουσι, καὶ αἱ Περσίδες. 


᾿ Ὅρμος ἐκομίσθη ποτὲ Κύρῳ ἐκ Θετταλίας, πέμψαντος τὸν 
ἔρον Σχόπα τοῦ νεωτέρου ᾿ τῷ δὲ Σκόπᾳ κεχόμιστο ἐκ Σικελίας 
τὸ δῶρον. "Edére δὲ ὁ ὅρμος θαυμαστῇ τὶν: τέχνη καὶ ποικιλίᾳ 
ἐξειργάσθαι. Πάντων οὖν., old ἔδειξεν αὐτὸν ὁ Κῦρος, ϑαυ- 
μαζόντων, ὑκερησθεὶς τῷ χειμηλίῳ ) παραχρῆμα εἰς ᾿Ασπασίΐας 
ὀφίκετο ; μεσούσης ἡμέρας, καὶ καταλαδὼν αὑτὴν καθεύδου-- 
σαν γ ὑποδὺς ὑπὸ ϑοιμάτιον ) καὶ παραχλιθεὶς ἠρέμα, ἀψοφητὲ 
ἔμενεν αὐτὸς μὲν ἀτρεμῶν᾽ ἐχείνη δὲ ἐχάθευδεν. Ἔπεὶ δὲ διυ - 
πνέίσθη, καὶ ἐθεάσατο τὸν Κῦρον, περιπλακεῖσα αὐτῷ κατὰ 
τὸν συνήθη τρόπον ἐφιλοφρονεῖτο, αὐτόν. Ὃ δὲ, ἐξελὼν ἐκ τοῦ 
κιδωτίου τὸν ὅρμον ; ἔδειξεν, ἐπειπὼν, ὅτι ἀξιός ἔστιν οὗτος À 
ϑυγατρὸς βασιλέως , À μητρός. Τῆς δὲ ὁμολογούσης,, ᾿Ιδοὺ di: 
δωμί σοι τοίνυν, φησὶν, αὐτὸν ἔχειν κτῆμα" καί μοι, ὡς 
ἔχεις, περιθεμένη ) δεῖξον τὸν τράχηλον. Ἡ δὲ οὐχ ἡττήθη, τοῦ 
δώρον, ἀλλ᾽ εὖ μάλα σοφῶς καὶ πεπαιδευμένως ἀπεχρίνατο, 
Καὶ πῶς, ἔφη, τολμήσω Παρυσάτιδος δῶρον ἄξιον ) τῆς τε- 
χούσης de, περιθέσθαι αὐτή; ἀλλὰ τοῦτον μὲν ἀπόπεμψον ἐχεί- 
vn, Κῦρε; ἐγὼ δέ σοι καὶ ἄνευ ἑούτων παρέξω καλὸν τὸν τρά- 
χῆλον. ᾿Ασπασία μὲν οὖν μεγαλοφρόνως, καὶ ὑπὲρ τὰς yuv- 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, τ, 299 


même ; et ne pouvant douter que la déesse n’eût veillé sur 
elle dès le premier âge de sa vie , elle s’occupa du soin de lui 
témoigner sa reconnaissance par des sacrifices et des offran- 
des. Elle commença par lui faire élever une statue d’or, de 
grandeux naturelle, auprès de laquelle fut placée une co- 
lombe ornée de pierres précieuses : à ce symbole on recon- 
naissait Vénus. Chaque jour , elle venait adresser ses vœux 
à la déesse, implorer sa protection, et immoler en son hon- 
neur de nouvelles victimes. Aspasie n'oublia pas son père: 
ellé le combla de riches présens, et le mit en état de vivre 
dans l'abondance. On la vit user constamment de sa fortune 
avec modération : c’est un témoignage qui lui a été rendu 
per les femmes, soit Grecques, soit Perses : j en citerai 
quelques traits. | 

_ Scopes le jeune, de Thessalie " , ayant reçu en présent 
un collier d’un travail merveilleux, qui lui était venu de 
Sicile, l'avait envoyé à Cyrus. Le prince, ravi d’avoir entre 
les mains un bijou qui faisait l'admiration de tous coux à 
qui il le montrait , court chez Aspasie : c'était le milieu du 
jour. Elle dormait profondément : Cyrus se glisse sous le 
tapis qui la couvrait , se couche doucement auprès d'elle , 
y demeure sans faire de bruit et sans remuer : Aspasie con- 
tinuait de dormir. Enfin elle s'éveilla, et voyant Cyrus à 
ses côtés, son premier mouvement fut de Île serrer entré ses 
bras avec sa tendresse ordinaire. Alors le prince , tirant le 
collier de son étui , « Voilà , dit-il, en le lui montrarit, un 
bijou digne d'être offert à ha fille ou à la mère d'un roi. » — 
« Cela est vrai », répondit Aspasie. « Eh bien, reprit Cyrus, 
je vous le donne : il est à vous; mettezle autour de votre 
cou : c'est là que j'aurai du plaisir à le voir. » Aspasie L'ac- 
cepta point le présent, » Comment, dit-elle au prince avec 
autant de modestie que de sagesse , coment oserais-je me 
parer d’un bijou digne de celle à qui vous devez le jour ? 
Ah ! Cyrus, envoyez oe collier à Parysatis : je saurai bien 
vous plaire sans cet ornement. » Telle était l'élévation 


ES 


296 AJAIANOY IIOIKIAHE IZTOPIAZ IB, a. 
αἴχκας βασιλικῶς, τὰ ἐναντία ἔδρασεν, ἥπερ εἰώθασι γυναῖκες 
δρᾷν * φιλόκοσμοι γάρ εἰσι δεινῶς. Ὁ δὲ Κῦρος; ἡσθεὶς τῇ 
ἀποχρίσει, τὴν μὲν ᾿Ασπασίαν κατεφίλησεν, αὐτὰ δὲ ἕκαστα 
καὶ τῶν πραχθέντων καὶ τῶν λεχθέντων, εἰς ἐπιστολὴν éy- 
γράψας; ἀπέπεμψε πρὸς τὴν μητέρα σὺν τῷ ὅρμῳ. Καὶ ἡ Πα- 
ρύσατις, λαβοῦσα τὸ δῶρον 5 οὐδὲν ἔλαττον ἦσθη τοῖς ἐπεσταλ- 
μένοις) À τῷ χρυσῷ καὶ ὑπὲρ τούτων ἠμείψατο τὴν ᾿Ασπασίαν 
μεγάλοις δώροις, καὶ βασιλικοῖς. Ηὕφρανε γὰρ αὐτὴν μάλιστα 
pres ὅτι) καίτοι πάνν σφόδρα εὐδοχιμοῦσα παρὰ τῷ καιδὲ 
ς ἡ ᾿Ασπασία, ὅμως, ἐν τῷ φιλεῖσθαι ὑπὸ τοῦ Κύρου, 
ἐδούλετο τῆς Κῦρον τεκούσης ἡττᾶσθαι. ᾿Επήνεσε μὲν οὖν ᾿Ασ- 
πασία τὰ δῶρα, οὐ μὴν ἔφατο αὐτῶν δεῖσθαι "ἐπεὶ καὶ χρήματα 
ἧκεν αὐτῇ μετὰ τῶν δώρων. πάμπολλᾳ. Ἀπέστειλε δὲ Κύρῳ, 
εἰποῦσα, Πολλοὺς ἀνθρώπων τρέφοντι σοι γένοιτο ἂν ταῦτα 
λυσιτελῆ" ἐμοὶ δὲ σὺ ἀρχεῖς φιλούμενος, καὶ κόσμος μοι εἶναι. 
Καὶ ἐκ τούτων οὖν, ὥσπερ εἰκὸς, τὸν Κῦρον ἐξέπληξε, καὶ 
. ἀναμφιλόγως ἐθαυμάζετο ἦδε ἡ γυνὴγ καὶ διὰ τὸ χάλλος τὸ 
τοῦ σώματος») καὶ ἔτι μᾶλλον διὰ τὴν εὐγένειαν τῆς ψυχῆς. 


Ὅτε δὲ ἀνῃρέθη Κῦρος ἐν τῇ πρὸς τὸν ἀδελφὸν μάχῃ, καὶ 
ἑάλω τὸ στρατόπεδον τοῦ Κύρον, μετὰ καὶ τῶν ἄλλων λαφύρων 
καὶ αὐτὴ ἑάλω 5) οὐκ εἰκῆ καὶ ὡς ἔτυχεν ἐμπεσοῦσα εἰς τοὺς πο- 
λεμίους, ἀλλ᾽ ἀνεξήτησεν αὐτὴν σὺν πολλῇ τῇ φροντίδι ὁ ὁ βασι- 
λεὺς ᾿Αρταξέρξης " der γὰρ αὐτῆς τὸ χλέος καὶ τὴν ἀρετήν. 
᾿Επεὶ δὲ αὐτὴν ἤγαγον δεδεμένην ) ἠγανάκτει" καὶ τοὺς μὲν 
τοῦτο δράσαντας εἰς δεσμωτήριον ἐνέδαλε; Lie δὲ αὐτῇ 
δοθῆναι κόσμον πολυτελῆ. Ἡ δὲ ἀκούσασα ", καὶ ποτνιωμένη, 
καὶ δαχρύουσα,, ἐπὶ πολλοῖς ἐδιάσθη τὴν ἐκ βασιλέως στολὴν 
ἐνδῦναι" ἐθρήνει γὰρ ἰσχυρῶς τὸν Κῦρον. Ἐνδῦσα δὲ ἐφάνη 


*P. Leopardus, Emend., Il, 12, conj. ἄκουσα. Probaverunt 
ferè omnes ; 1006 recepit. 


Ν 


HISTOIRES ὈΙΥΒΗΒΕΝ D'ÉLIEN, XII, 1. 207 
d'âme d'Aspasie, âme vraiment royale, dont il est peu 


d'exemples dans un sexe ordinairement jaloux de tout ce qui 


peut ajouter à ses charmes. Cyrus , enchanté de cette ré. 

ponse, embrassa tendrement Aspasie , écrivit lui-même le 
détail de ce qui venait de se passer, et l'envoya à sa mère, 
avec lecollier. Parysatis, aussi touchée du contenu delalettre 
de son fils, que du don précieux qui y était joint , recon- 


nut par de PORT AE présens la générosité d’Aspaie. Elle | ᾿ 


voyait avec la plus grande satisfaction, qu "Aspasie n usait”. 
de l’ascendant qu’elle avait sur Cyrus, que pour s'assurer 4° 
seconde place dans son cœur, et qu’elle laissait la première 
à la mère du prince. Aspasie loua beaucoup les dons de la 
reine mère ; mais comme ils étaient accompagnés de som- 
mes considérables d'argent , elle fit tout porter chez Cyrus : 
« Prince, lui dit-elle , je n'ai pas besoin de ces richesses ; 
elles peuvent vous être utiles, à vous qui avez un grand 
nombre d'hommes à nourrir. Pour moi , je ne veux d'autre 
bien et d'autre parure Que mon amour. » On conçoit sans 
peine de quel étonnement ce dernier trait dut frapper 
Cyrus. Il faut , en effet, convenir qu'Aspasie mérita beau- 
coup moins d'être admirée pour l'éclat de sa beauté, que 
pour la noblesse de ses sentimens. 

Cyrus ayant été tué dans la bataille contre Artaxerce , et 
son camp étant demeuré au pouvoir du vainqueur, Aspasie 
fut prise : ce ne fut pas simplement par une suite du pilla- 
ge, qu'elle tomba , ainsi que le reste du butin , entre les 
mains des ennemis ; Artaxerce, qui avait entendu parler de 
_sa beauté et de sa vertu, la fit chercher avec le plus grand 
soin. Indigné qu'on la lui amenût enchaînée , il ordonna 
qu'on mit aux fers ceux qui avaient eu part à un traitement si 
barbare,et en même temps, qu'on apportàt pour sa captive les 
habits les plus magnifiques. A cet ordre, les yeux d’'Aspasie 
se remplirent de larmes ; elle gémit ; elle supplia : mais, 
malgré la douleur amère que lui causait la mort de Cyrus, 
elle fut obligée de se revêtir de la robe que le roi lui don- 





298 AIAIANOY HOIKIAHZ IZTOPIAZ 1B, α. 

καλλίστη γνναικῶν᾽ καὶ παραχρῆμα ὁ ᾿Αρταξέρξης ἐφλέγετο : 
καὶ χατετήχετο, καὶ πρώτην Je τῶν γυναιχῶν ἦγε; καὶ εἰς 
ὑπερθδολὴν ἐ ἐτίμα » δι᾿ ὧν ἔσπευδεν αὐτῇ χαρίξεσθαι; ϑαῤῥων À 
«ὅτι Κύρον μὲν ἀναπείσει ἐπιλαθέσθαι αὐτὴν, διδάξει J αὐτὸν" 
φιλεῖν οὐδὲν ἐκείνου ἧττον. Καὶ ἔτυχε μὲν τῆς ἐλπίδος, ὀψὲ 


δὲ καὶ βραδέως. Δεινὴ γὰρ ἡ εἰς Κῦρον εὔνοια ἐντακεῖσα τῇ 


᾿Ασκασίᾳ δυσόχνιπτον ὥσπερ μάλιστα τὸ φίλτρον ἐνείργαστο 
αὐτῇ. 


Χρόνῳ δὲ ὕστερον Ἐηριδάτης ὁ εὐνοῦχος ἀποθνήσχδε, κάλ- 
λιστος τῶν ἐν τῇ Ἀσίᾳ καὶ ὡραιότατος γενόμενος. Κατέστρεψε 
δὲ οὗτος ἄρα τὸν βίον μειρακιούμενος, καὶ ἐκ τῆς παιδικῆς ἡλι- 
κίας ἀνατρέχων. Ἐλέγετο δὲ αὐτοῦ ἐρᾷν ὁ βασιλεὺς ἀνδρειό- 
τατα. "Ex δὴ τούτων ἐπένθει βαρύτατα; καὶ δριμύτατα ἤλ- 
yet, καὶ δημοσίᾳ κατὰ πᾶσαν τὴν Ἀσίαν πένθος ἦν, χαριζο- 
μένων ἁπάντων βασιλεῖ τοῦτο. ᾿Ετόλμα τε οὐδεὶς αὐτῷ προσ- 
ελθεῖν, οὐδὲ παραμυθήσασθαι" καὶ γὰρ ἐπίστενον. ἀνιάτως 


᾿αὐτὸν ἔχειν ἐπὶ τῷ συμβεθδηχότι πάθει. Τριῶν δὲ ἡμερῶν διελ- 
θουσῶν, στολὴν ἀναλαβοῦσα ἡ. ᾿Ασπασία πενθικὴν) ἀπιόντος 


τοῦ βασιλέως ἐπὶ λοντρὸν, ἔστη δακρύουσα καὶ ὁρῶσα εἰς 
γῆν. Ὃ δὲ ἰδὼν αὐτὴν ἐξεπλάγην καὶ ἤρετο τὴν αἰτίαν τῆς 
ἀφίξεως. Καὶ ἐκείνη φησὶ, Λνπούμενόν σε, βασιλεῦ 7 καὶ εἰλ- 
γοῦνξα ἀφῖγμαι παραμυθήσασθαι , el σσι βουλομένῳ ἐστίν" εἰ 
δὲ χαλεπαίνεις, ἀπαλλάττομαι ὀπίσω. Ὑπερήσθη τῇ κήδεμονίᾳ 
ὁ Πέρσης, καὶ προσέταξεν εἷς τὸν ϑάλαμον ἀνελθοῦσαν ἀνα- 
μεῖναι αὐτόν" ἡ δὲ ἔδρασε ταῦτα. ᾿Επεὶ δὲ ἐπανῆλθε, τὴν τοῦ 
εὐνούχον στολὴν ἐπὶ τῇ μελαίνῃ πουῦψε τῇ ᾿Ασπασίᾳ: καί πως 
ἔπρεψεν αὐτῇ καὶ τὰ τοῦ μειρακίου» χαὶ ἔτι μᾶλλον τὰ τῆς 





* AL, διδάξει δ᾽ οὖν αὐτόν. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΧΙ, τ 299 


‘nait. Sous ce nouveau vêtement , elle parut h plus belle de 

toutes les femmes. Dès-lors Artaxerce en devint éperdûment 
amoureux : il lui donnait sur les autres une préférence 
marquée , et la traitait avec des égards smguliers. Enfin, 
il n'épargnait rien pour lui plaire, dans l'espérance d'ef- 
facer insensiblement de son âme le souvenir de Cyrus , et 
d'apprendre un jour qu'elle aimait autant le roi de Perse 
qu'elle en avait aimé le frère. Artaxerce ne parvint que len- 
tement et fort tard à cet objet de ses désirs. L'amour d’As- 
pasie pour Cyrus était trop profondément gravé dans son 
cœur ; il y régnait trop impérieusement, pour qu’il fût fa- 
cile de l'en arracher. 

Quelque temps après, il arriva que l'eunuque Téridate , 
le plus beau et le plus aimable qui fût dans toute l'Asie, 
mourut au printemps de son âge, lorsqu' il entrait à peine 
dans l'adolescence. On disait que le roi l'avait beaucoup 
aimé. Les pleurs qu’il répandit, la douleur profonde à la- 
quelle il se livra , ne laïssaient pas lieu d'en douter. L’Asie 
entière prit part à son aflliction : ce fut un deuil universel, 
chacun s’empressant de donner au roi cette marque d'at- 
tachement. Personne n'osait approcher d’Artaxerce, et 
moins encore hasarder de le consoler. On était persuadé 
qu'il ne serait jamais possible de le tirer da chagrin dans 
lequel il était plongé. Après trois jours passés dans cet état, 
Aspasie, en habits de deuil , saisit l'instant où [6 roi allait 
au bain, et se porta sur son passage, les yeux baissés et ver- 
sant des larmes. Artaxerce, surpris de la trouveren ce lieu, 
lui demanda ce qui pouvait l'y avoir amenée : « Prince, 
répondit-elle , vous êtes triste, vous êtes aflligé ; je viens . 
essayer de vous consoler, si cela peut vous être agréable : 
si mon offre est importune, je me retire.» Le roi, vivement 
touché du tendre empressement d’Aspasie, lui ditde monter 
dans son appartement , et de l'y attendre : elle obéit. Ar- 
taxerce , de retour du bain, la fit revêtir de la robe de l’eu- 
nuque , par-dessus les habits de deuil qu’elle portait. Cet 





ns © SIA 


t 


“800  AIAIANOY NOIKIAHZ IITOPIAZ 18] ὃ. 

ὥρας αὐτῇ πρὸς τὸν ἐραστὴν ἐξέλαμψεν. Ἑπεὶ δὲ ἅπαξ ἔχει- 
ρώθη τούτοις ἐκεῖνος) ἠξίωσενι αὐτὴν, ἔς τ' ἂν ἀπομαρανθῇ τοῦ 
Ἀτόνθους αὐτῷ ἡ ἀκμὴγ οὕτως ἐαταλμένην ὡς αὐτὸν παριέναι 
αὐτόν. Καὶ ἐκείνη χαριξομένη ἐπείσθη αὐτῷ " καὶ μόνη τῶν 
κατὰ τὴν ᾿Ασίαν οὐ "γυναικῶν μόνον, φασὶν; ἀλλὰ xai τῶν 
᾿ τοῦ βασιλέως υξῶν γ καὺ τῶν συγγενῶν, παρεμυθήσατο ᾿Αρτα- 
ξέρξηψ» καὶ τὸ ἐκ. τῆς λύπης ἐάσατο πάθος, εἴξαντος τοῦ βα- 
σιλέως τῇ κηδεμονίᾳ, καὶ τῇ παραμυθίᾳ πεισθέντος συνετῶς. 


β. Περὶ Μονσῶν. 


ΟΥ̓ΔΕῚΣ οὔτε πλάστης, οὔτε γραφεὺς, τῶν Διὸς ϑυγατέρων 
τὰ εἴδη παρέστησεν ἡμῖν ὡπλισμένα. Ὁ μολογεῖ δὲ τοῦτο, ὅτι 
δεῖ τὸν ἐν Μούσαις βίον εἰρηνικόν τε ἅμα, καὶ πρᾷον εἶναι. 


y. Περὶ ᾿Επαμινώνδον ) καὶ Δαϊφάντον, καὶ Ἰολαΐδου. 


"Enaminénaaz, ὅτε ἐτρώθη ἐ εν Μαντινείᾳ καιρίαν. εἰς τὴν 
σκηνὴν κομισθεὶς ἔτι ἔμπνους Δαΐφα ντον ἐκάλει, ἵνα ἀποδείξι) 
στρατηγόν" οἱ δὲ ἔφασαν τεθνᾶναι τὸν ἄνδρα. Εἴτα Ἰολαΐδαν 
καλεῖν διὰ ταχέος ἠξίον. ᾿Ἐπεὶ δὲ καὶ αὐτὸς ἐλέχθη τεθνᾶναι | 
συνεβούλευσε διαλύσασθαι πρὸς τοὺς πολεμίους, καὶ φιλίαν 
ϑέσθαι, ὡς μηκέτι στρατηγοῦ καταλελειμμένον ἐν Θήδαις. 


͵ 


ὃ. Περὶ Σεσώστριδος. 


Φ εἰν Αἰγύπτιοι Σέσωστριν παρ᾽ Ἑρμοῦ τὰ νόμιμα ἐχμουσων 
᾿θῇναι͵ 





HISTOIRES DIVERSRS O'ÉLIEN, XII, 4 ὅδοι, 


ajustement lui prêta de nouveaux charmes, et rendit sa 
beauté plus piquante aux yeux de son amant : dans l'excès 
de son ravissement, le roi la pria de n’en avoir jamais 
d'autre , quand elle paraïtrait devant lui, jusqu’à ce qu'il 
fût parvenu à calmer sa doùleur. Aspasie ne négligea pas ce 
moyen de lui plaire : elle eut la gloire d’être la seule dans 
toute l’Asie , non seulement entrè les femmes d’Artaxerce, 
mais entre ses enfans et ses parens , qui pût adoucir son 
chagrin et guérir la plaie de son cœur. Le prince, sensible 
aux soins qu’elle lui rendait, l’écouta , et se prêta insensi- 
blement à tout ce qu'elle lui dit pour le consoler '. 


‘ 2. La Muses sont amies ὡς la phix. « 


J AMAIS sculpteur ni peintre ne PS les Muses ar- 
mées : ce qui s'accorde avec l'opinion où l’on a toujours 
été, que l’esprit de paix et de douceur est nécessaire dans 
le commerce des Muses *. 


3. Epaminondas mourant. 


| Ἐϊραμτποπραϑ , ayant été blessé mortellement à la bataille 
de Mantinée, fut porté dans sa tente. Comme il respirait en- 
core, il fit appeler Daïphante, pour lui remettre le com- 
mandement de l’armée. « Daïphante est mort», lui répon- 
dit-on. « Qu'on fasse donc venir promptement Iolaïdas », 
ajouta-t-il. Enfin, apprenant que lolaïdas avait péri de 
mème, il conseille aux Thébains de terminer la guerre et 


de traiter avec l'ennemi, puisqu'il ne leur restait plus de 
général en état de les commander 3. 


5 4. De Sésostris. 


SuIvANT une tradition égyptuenne , Sésostris avait été 
formé par Mercure dans la connaissance des lois 4. 


9. 





΄ 


302 AIAIANOT TIOIKIAHE IZTOPIAZ IB, n. . 
e. Περὶ Λαΐδος. 
Ὅτι Acte ἡ ἑταίρα; ὥς φήσιν Ἀριστοφάνης ὁ Βυζάντιος, 


καὶ ᾿Αξίνη ἐκαλεῖτο. "ἤλεγχε δὲ αὐτῆς τὸ ἐπώννμον τοῦτο τὴν 
τοῦ ἤθους ἀγριότητα. 


ς. Περὶ Μαρίου καὶ Κάτωνος πατέοων. 


Ὅτι γελᾷν ἔξεστιν ἐπὶ τοῖς μεγάλως φρονοῦσι διὰ τοὺς πατέ- 
ρας) εἴγε ἐν Ῥωμαίοις μὲν Μαρίου τὸν πατέρα οὐκ ἴσμεν 5) αὐ- 
τὸν δὲ ϑαυμάζομεν διὰ τὰ ἔργα" Κάτωνος δὲ τοῦ πρεσθυτέρον 


καὶ αὐτοῦ τὸν πατέρα ἀναζητεῖν χρή. 


&. Περὶ ᾿Αλεξάνδρον καὶ ᾿Ηφαιστίωνος. 
Ὅτι ᾿Αλέξανδρος τὸν ᾿Αχιλλέως τάφον ἐστεφάνωσε, καὶ 


Ἡφαιστίων τὸν τοῦ Πατρόκλον, αἰνιττόμενος, ὅτι καὶ αὐτὸς ἦν 


ἐρώμενος τοῦ ᾿Αλεξάνδρου, ὥσπερ ᾿Αχιλλέωφ ὁ Πάτροκλος. 


#, 


[η. Περὶ Κλεομένους ἐπιβουλῆς κατὰ τοῦ ᾿Αρχωνίδου. 


ΚΚ ΧΕΟΜΈΝΗΣ ὁ Λάκων » τῶν ἑταίρων τῶν αὑτοῦ παραλαθὼν 
᾿Αρχωνίδην, χοινωνὸν ἐποιεῖτο τῶν ᾿πραγματῶν ᾿Επώμννεν 
οὖν.) εἰ κατάσχοι , πάντα σὺν τῇ αὐτοῦ χεφαλῆ πράττειν. 
Κατασχὼν οὖν τὴν ἀρχὴν, ἀποκτείνας τὸν ὁταῖρον αὑτοῦ, καὶ 
ἀποχρίνας τὴν κεφαλὴν» καὶ μέλιτι ἐν σχεύρι ἐλδαλὼν.,, ὁπότε 
me τι πράττειν; τῷ ἀγγείῳ προσχύψας, ἔλεγεν ὅσα ἔπρατ- 

᾿ λέγων͵, μὴ παρασπονδεῖν | μηδὲ ἐπιορχεῖν , βουλεύεσθαι δὲ 
. τῆς Apxwvidou χεφαλῆς. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 8 303 


5. De Laïs. 


La courtisane Laïs , au rapport d’Aristophane de By- 
zance, fut surnommé la Hackhe. Ce surnom indiquait l’â- 
preté de son caractère :. 


6. De la famille de Marius et de Caton. 


C'est à bon droit qu'on rit de ceux qui tirent vanité de. 
leurs ancêtres ; car si, parmi les Romains, nous admirons 
Marius à cause de ses hauts faits, nous ignorons de qui il 
tenait le jour ; et il faudrait bien des recherches pour dé- 
couvrir quel était le père de Caton l’ancien ". 


7. Δ᾽ Alexandre et d'Héphestion. 


ÂzexaANDRE jeta des fleurs sur Je tombeau d’Achille 3. Hé- 
phestion rendit le même honneur au tombeau de Patrocle. 
Héphestion voulait par-là faire entendre qu'il était aussi 
cher à son maître, que Patrocle l'avait été à son ami. 


8. Mauvaise foi de Cléomène. 


Lx Leoédémonien Cléomène 4 avait fait confidence de ses 
projets à un deses amis nommé Archonide , et lui avait juré 
que si jamais il avait la puissance en main , il ne ferait 
ren 6ans consulter sa tête. Cléomène parvenu, pen de 
temps après, au pouvoir suprême , fit mourir Archonide, 
dont la tête séparée du corps fut mise dans un vase plein 
de miel, Pour lors, avant que de rien entreprendre, il s’in- 
clinait sur le vase , et rendait compte à la tête de tout ce 
qu'il devait faire. « On ne m'accusera pas, disait-il, de 
manquer à ma parole et de fausser mon serment ; je ne fais 
rien sans consulter la tête d’Archonide 5 


 _ __ 


304  AIAIANOY HOIKIAHZ IZTOPIAE IB, «a, 
ὶ .θ. Πῶς Τιμήσιας ἑκὼν ἀπῆλθε τῆς πατρίδος. 


“ΤΙ Ιμήσιασ ὁ Κλαζομένιος ναλῶς ἐξηγήσατο τῶν Κλαζομε- 
νίων" ἦν γὰρ τῶν ἀγαθῶν ἀνδρῶν. Ὅς γε μὴν εἴωθε κατισχύ- 
εἰν τῶν τοιούτων φθόνος, καὶ τοῦ Τιμησίου κατεχράτει. Καὶ 
τὰ μὲν πρῶτα ὀλίγον ἔμελε φθονουμένῳ αὐτῷ " τῆς δὲ πατρί- 
δος ἐκεῖνο αὐτὸν ἐξελάσαι φασί. Παρύει διὰ διδασκαλείου " οἱ 
δὲ παῖδες ἀφεθέντες ὑπὸ τοῦ διδασκάλον ἔπαιζον. Γίνεται δὲ 
δύο παίδων ὑπὲρ γραμμῆς φιλοτιμία" καὶ ὁ εἷς ἐπώμοσεν, OÙ- 
τω ἐγὼ Τιμησίον τὸν ἐγχέφαλον ἐξαράξαιμι. Τοῦτο ἐχεῖνος 
ἀκούσας, καὶ ὑποδαλὼν ἀχρατῶς ἔχειν φθόνον, καὶ δεινῶς 
ὑπὸ τῶν πολιτῶν μεμισῆσθαι, εἴγε καὶ οἱ παῖδες αὐτὸν μι- 
σοῦσι, μήτι γοῦν οἱ ἄνδρες, ἀπῆλθεν ἑκὼν τῆς πατρίδος. 


ι. Ὅτι πρῶτοι ἔκοψαν Αἰγινῆται νόμισμα. 


| Αἰγικᾶταί ποτε ἐδυνήθησαν τὰ μέγιστα ἐν τοῖς Ἕλλησιν, 
εὐφορίαν τινὰ χρόνων καὶ εὐκαιρίαν λαχόντες" δύναμιν γὰρ 
ναυτικὴν ἔσχον, καὶ ἦσαν μέγιστοι. Ἀλλὰ καὶ ἐν τοῖς Περσι- 
χοῖς ἀγαθοὶ ἐγένοντο, καὶ διὰ ταῦτα καὶ τῶν ἀριστείων ἠξιώ- 
θησαν. Καὶ πρῶτοι νόμισμα ἔκοψαν τὸ καὶ ἐξ αὐτῶν x Ange 
νόμισμα Αἰγιναῖον. | 


ια. Περὶ Παλλαντίου λόφον, καὶ Πνρετοῦ ναοῦ, καὶ βωμοῦ. 


Ori Ῥωμαῖοι ὑπὸ τῷ λόφῳ τῷ Παλλαντίῳ Πυρετοῦ καὶ 
νεὼν, καὶ βωμὸν, ἱδρύσαντο. 
e 


ΜΝ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 11. 30% 


9. De Timésias qui se bannit volontairement de 
sa patrie. 


Le de Clazomène gouvernait ses concitoyens avec 
sagessé : ὁ ‘était un de ces hommes vertueux sur qui l'envie 
s'attache par préférence. Après en avoir d'abord méprisé 

les attaques, il finit par en être la victime. Voici ce qui : 
‘dit-on, lui fit prendre le parti d'abandonner sa patrie. 
Timésias passait devant une école , d’où sortaient des en- 
fans que le maître venait de congédier ; et qui s’amusaient 

à jouer. Deux d'entre eux ayant pris querelle au sujet d’une 
ligne (tracée pour régler leur jeu), l’un dit en jurant : Que 

ne suis-je aussi certain de pouvoir faire sauter la cervelle de 
Timésias ,que je le suis d'avoir raison ! Ce motqu'ilenten- 
ditlui ayantfaitsentir combien l’envieétaitacharnée contre 

lui, et à quel point il était odieux à ses concitoyens, puis- 

que non seulement les hommes faits, mais les enfans mêmes 

le haïssaient , il s'exila volontairement de sa patrie. ν᾿ 
᾿ 10. Des Eginètes. 

Î2 fat un temps où les Eginètes, par le hasard des circon- 
stances et leur habileté à en profiter, setrouvèrent le peuple 
le plus puissant de la Grèce ' : leurs flottes étaient formi- Ὁ 
dables. Hs se distinguèrent dans les guerres contre les 
Perses , et y méritèrent la palme de la valeur. Ce sont eux 


qui les premiers frappèrent des m monmmies , £ on appels de 
leur nom Monnaies d'Egine *. 


. Temple de la Fièvre. 


Lss Romains consacrèrent un temple et un autel à la 
Fièvre ἡ , au bas du mont Palatin. | 


ELIEN.—GR.-PR. 20 





308 . AIAIANOT 1IOIKIAHEZ IZTOPIAE IB, ες! 


ρος ὅταν τοὺς χαλοὺς ϑέλῃ ἐλέγξαι, δένδροις αὐτοὺς παραβαλ.- 


λει" 
rss OÙ ἀνέδραμεν ἔρνεϊ ἴσος. 


te, ἸΠερὶ ἀρίστων τινῶν τοῖς παιδίοις τερπομένων. 


Ton Ἡρακλῆ λέγουσι τὰς ἐν τοῖς ἄθλοις σπουδὰς διανα- 
παύειν ταῖς παιδιαῖς. ἜἜπαιξε δὲ Sox ὁ Διὸς ai Ἀλχμήνης 
μετὰ παιδίων πάνν σφάδρα. Τοῦτό τοι xai ὁ Εὐριπίδης ὑμῖν 
ὑπαινίττεται , ποιήσας τὸν αὐτὸν τοῦτον ϑεὸν λέγοντα " 

παίζω" pe γὰρ πονῶν ἀεὶ φιλῶ. 


Λέγει δὲ τοῦτο, παιδίον κατέχων. 

Kai Σωχράτης δὲ κατελήφθη ποτὲ ὑπὸ ᾿Αλκιβιάδου παίξων 
μετὰ Λαμπροχλέονς , ἔτι νηπίου. 

Ayroilaoç δὲ, κάλαμον. περιδὰς) Lente τὰ τοῦ υἱοῦ. 
παιδὸς ὄντος " καὶ πρὸς τὸν γελάσανγα εἶπε; Nüv μὲν σιώπα, 
ὅταν δὲ γένῃ πατὴρ, αὐτὸς, τότε ἐξαγορεύσεις πρὸς τοὺς πα- 
τέρας *. 


᾿Αλλὰ καὶ ᾿Αρχύτας ὁ Ταραντῖνος, πολιτικός τε καὶ φιλόσο- 
φος ἀνὴρ γενόμενος, πολλοὺς ἔχων οἰκέτας, τοῖς αὐτῶν παι- 
δίοις πάνν σφόδρα ἐτέρπετο, μετὰ τῶν οἰχοτρέδων παίξων " βά- 
λισται δὲ ἐφίλει τέρπεσθαι αὐτοῖς ἐν τοῖς συμποσίοις. 


ir. Τίσι δι᾿ ἀρετὴν ἀπήχθετο ὁ ὁ ᾿Αλέξανδρος. | 


Ori ἀπήχθετο Περδίκκᾳ ᾿Αλέξανδρος , ὅτι ἦν πολεμικός " Av- 
᾿ σιμάχῳ δὲ, ἐπεὶ στρατηγεῖν ἀγαθός " Σελεύκῳ δὲ, ὅτι ἀνδρεῖος 
ἦν. ᾿Αντιγόνον δὲ αὐτὸν ἐλύπει τὸ φιλότιμον. ᾿Αττάλου δὲ τῷ 
ἡγεμονικῷ ἤχθετο" Πτολεμαίου δὲ τῷ δεξιῷ. 








* Verba, πρὸς τοὺς πατέρας, Cor. delenda censet. 
. À ne "Ὁ 


_____= 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 16. 3009 


l'idée d’un bel homme, il le compare à un arbre : 1] s'éle- 
vait , dit-il, comme le rejeton d'un arbre. ᾿ 


+ 15. Personnages illustres qui aimaient à jouer avec les 
enfans. 


οι dit qu'Hercule se délassait des fatigues des combats Fe 
les jeux de l'enfance. Le fils de J upiter et d’Alcmène joua 
souvent avec des enfans : c'est à quoi Euripide fait allusion, 
lorsqu'il introduit ce dieu tenant un enfant par la main, 


et disant : Je joue; car ἢ 'aime à {are succéder le; jeu au 
travail. 


. Alcibiade surprit un jour Socrate, jouant avec T'ampro- 
clès, encore enfant >. 


Quelqu'un riant de voir Agésilas à cheval sur un bâton, : 
avec son fils, qui était encore dans l’enfance : « Maintenant, 
lui dit Agésilas, gardez-moi le secret ; quand vous serez 
père, vous Ga DR men histoire ἂς ceux qui auront des 
enfans. » - 

Archytas ‘de Tarente , ΠΕ et done détat 5 τ 
avait'un grand nombre d'esclaves : il prenait plaisir à jouer 
avec leur petite famille , qui était élevée chez lui; et c'était 
particulièrement pendant ses repas quil aimait à s'en 
amuser. ” « 


1 6. D'Alexandre. 


ÂLExaNDRE haïssait Perdiccas, parce qu'il était grand 
homme de guerre ; Lysimaque , parce qu'il était habile gé- 
néral ; Séleucus , parce qu'il était vaillant. L'élévation des 
vues d'Antigonus les talens d’Attale pour le commande- 
ment d’une armée , la souplesse d'esprit de Ptolémée, l'af- 
fligeaient sensiblement 4, | : 


+ 


_ 


810 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAZ 18, >. 


΄-- 


ιζ. Πρρὶ Δημητρίου εἰς ἑταίρας οἰκίαν φοιτῶντος. 


Ὅτι Δημήτριος, τοσούτων ἐθνῶν ἡχεμονεύων 5) ἐφοίτα εἰς Aa | 
μίας τῆς ἑταίρας σὺν τοῖς ὅπλοις, καὶ φορῶν τὸ διάδημα. 
Αἴσχιστον μὲν οὖν ἦν αὐτῷ, καὶ οἴχαδε μεταπέμψασθαι τὴν 
ἄνθρωπον" ὁ δὲ παρ᾽ ἐκείνην ἐφοίτα φιλοφρόνως. ᾿Αλλ᾽ ἔχωγε 
Θεόδώρον ἂν τὸν αὐλητὴν προτιμήσαιμι τοῦ Δημητρίον " ἐπεὶ 
τὸν τὸν Θεόδωρον μετεπέμπετο, ἡ Λάμια, ὁ δὲ np τὴν κλῆσιν. 


m. Ὅτι Déwv spañes ἦν. 


Τὸν Φάωνα, res ἀνθρώπων ὄντα, ἡ Ἀφροδίτη! ἐν ϑρι- 
δακίναις ἔχρυψε. Λόγος δὲ ἕτερος ) ὅτι ἦν πορθμεὺς, καὶ εἶχε 

| τοῦτο τὸ ἐπιτήδευμα. ᾿Αφίκετο dé ποτε ἡ ᾿Αφροδίτη διαπλεῦσαι 
βουλ μένη" ὁ δὲ ἀσμένως ἐδέξατο, οὐκ εἰδὼς ὅς τις ἦν, καὶ σὺν 
πολλῆ φροντίδι ἤγαγεν, ὅπαι ποτὲ ἐβούλετο. Ἀνθ᾽ ὧν # ϑεὸς 
ἔδωχεν ἀλάδαστρον αὐτῷ » χαὶ εἶχεν αὐτὴ μύρον, ᾧ χριόμενος 
ὁ Φαώων ἐγένετο ἀνθρώπων κάλλιστος" καὶ ἥρων γε αἱ γυν- 
qêreg αὐτοῦ αἱ Μιτυληναίων: Τά γε μὴν τελευταῖα ἀπεσφάγη, 
ἘΑΧΕΩΥ dE 


“- 


10. Πρὶ Σαπφοὺς. 


Τὴν ROUE en > τὴν Σκαμανδρωνύμου ϑυγατέρα; ταύ- 
τὴν καὶ Πλάτων ὁ ᾿Αρίστωνος σοφὴν ᾿ἀναγράφει. Πυνθάνομαι 
δὲ, ὅτι καὶ ἑτέρα ἐν τῇ Λέσδῳ ἐγένετο Σαπφὼ γ étælpa, οὐ 


ποιήτρια, 
π᾿ Περὶ ἀηδόνος, καὶ χελιδόνος. 


Λέγει Ἡσίοδος) τὴν ἀηδόνα μόνην ὀρνίθων ἀμελεῖν ὕπνον, 
nat διὰ τέλους ἀγρυπνεῖν" τὴν δὲ χελιδόνα οὐχ εἰς τὸ παντε-. 





HISTOIRES DIVERSES Ὁ ἜΠΙΕΝ, XII, 20. Sa: 


17. Conduite indécente de Démétrius Poliorcète. 


Danérarus, qui commandait à plusieurs nations, allait 
souvent tout armé, la tête ceinte du diadème, chez la cour- 
tisane Lamia '. Certainement il eût été honteux'pour lui 
de la faire seulement venir dans son palais ; et c’est lui qui 
_ allait assidûment chez elle. Je fais bien moins de cas de 
Démétrius que du joueur de flûte Théodore, Co refusa de 
se rendre aux inÿitations de Lamia. 


18. De Phaon. °° 


| Ok raconte que Vénus cacha le beau Phaon sous-des lai- 
tues ". Suivant une autre tradition, Phaon était batelier 
de profession. Vénus étant un jour venue à sa nacelle pour 
passer d'un lieu à un autre, Phaon , sans la connaître , la 
reçut volontiers, et la transporta, avec le plus grand em- 
pressement , où elle voulait aller. En reconnaissance de ce 
skrvice, la déesse lui fit présent d’un vase plein d’une 
drogue, qui le rendit, dès qu'il s'en fut frotté , Le plus 
beau de tous es onues: Dès lors; toutes les femmes dè 
Mitylène devinrent amoureuses de Phaon : mais à la fid , 
ayant été surpris en nee il fut mis à mort. “Ὰ 


πα ΟΣ ΩΣ ΔΙ οὶ 10. De Sappho. | 
Purox τς parlent de Sappho, fille deGessiandronymes, 4, 


connue . par ses poésies, la qualifie sage ὅ. J'ai oui dire 
qu'il y eut à Lesbos une autre Sappho, courtisané de pro- 
fession, et qui ne fit jamais de vers. | 


-- 


΄ 2 


FA 
v 


| τὸς 30. Du rossignol et Ἢ [ hirondelle.… 


.- rapporte que te rossignol est'le seul des oiseaut 
qui veille toujours et ne dort jamais : il ajoute que l’hiron- 


} 





312  AIAIANOY NOIKIAHZ ἹΣΤΌΡΙΑΣ IB, κβ, 

λὲς ἀγρυπνεῖν, καὶ ταύτην δὲ ἀπολωλεχέναι τοῦ ὕπνου τὸ 
ἥμισυ. Τιμωρίαν δὲ ἄρα ταύτην ἐκτίνουσι διὰ τὸ πάθος. τὸ ἐν 
Θράχῃ κατατολμυθὲν , τὸ εἰς τὸ δεῖπνον ἐχεῖνο τὸ ἄθεσμον. 


χα. Περὶ Λακεδαιμονίων γυναικῶν. 


ΑἹ Λακεδαιμονίων μητέρες) ὅσαι ἐπυνθάνοντο τοὺς παῖδας 
αὑτῶν ἐν τῇ μάχῃ κεῖσθαι, ἀλλ᾽ αὐταί γε ἀφικόμεναι τὰ τραῦ- 
ματα αὐτῶν ἐπεσχόπουν, τά τε ἔμπροσθεν, καὶ τὰ ὄπισθεν. 
Καὶ, εἰ ἦν πλείω τὰ ἐναντία, αἴδε γφυρούμεναι; καὶ σεμνὸν 
ἅμα καὶ βλοσυρὸν ὁρῶσαι; τοὺς παῖδας εἰς τὰς πατρῴας ἔφε- 
ρον ταφάς. Εἰ δὲ ἑτέρως εἶχον τῶν τραυμάτων ) ἐνταῦθα αἰδού- 
μεναι, καὶ ϑρηνοῦσαι, καὶ, ὡς Eve μάλιστα͵ λαθεῖν σπεύδον- 
σαι, ἀπηλλάττοντο, χαταλιποῦσαι τοὺς νεχροὺς ἐν τῷ πολυ- 
ανδρίῳ ϑάψαι, À λάβρα εἰς τὰ οἰκεῖα ἡρία ἐκόμιζον αὐτούς. 


« 


χβ. Πρρὶ Τιῴμου i ἰσχύος ) καὶ Μίλωνος, καὶ πάροιμιάς τιγός. 


“ΠἸτόρμῳ φασὶ τῷ βουκόλῳ περιτυχεῖν τὸν Κροτωνιάτην 
Μίλωνα, βεγαλοφρονοῦντα διὰ τὴν ῥώμην τοῦ σώματος. Θεα- 
σάμενος οὖν μέγαν τὸν Τίτορμον τὸ σῶμα ἰδεῖν, ἐδούλετο λα- 
θεῖν αὐτοῦ ἰσχύος πεῖραν. Ὁ δὲ Τίτορμος ἔλεγε) μυιδὲν μέγα 
ἰσχύειν. Καταβὰς δὲ εἰς τὸν Εὔηνον, καὶ ϑοιμάτιον ἀποδὺς, 
Aibov λαμθάνει μέγιστον, καὶ πρῶτον μὲν ἕλκει αὐτὸν πρὸς 
ἑαυτὸν, εἶτα ἀπωθεῖ; χαὶ δὶς καὶ τρὶς τοῦτο ἐποίησε, καὶ μετὰ 
ταῦτα αὐτὸν ἦρεν ἕως εἰς τὰ γόνατα 2 καὶ τέλος ἀράμενος ἐπὶ 
τῶν ὥμων ἔφερεν, ὅσον ἐπ᾽ ὀργνιὰς ὀχτὼ, καὶ ἔῤῥιψεν. Ὁ δὲ 
Κροτωνιάτης Μέλων μόλις τὸν λίθον ἐκίνησεν. Εἶτα δεύτερος 
ἄθλος. τοῦ Τιτόρμουν Ἐπὶ τὴν ἀγέλην ἦλθε; rai στὰς ἐν μέ- 
σῳ τὸν μέγιστον ταῦρον , ἄγριον ὄντα, λαμβάνει τοῦ ποδός " 

καὶ ὁ μὲν ἀποδρᾶναι ἔσπευδεν, οὐ μὴν ἐδύνατο. Παριόντα δὲ 


Ν 





x 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 22... 313 
delle ne dort jamais tout-à-fait, et qu'elle n'a qu'un demi- 
sommeil. Ils subissent ainsi la peine due au crime atroce 
qui fut commis dans l’abominable repas dont la Thrace fut 


témoin '. 
21, Courage des femmes lacédémoniennes. 


Quamn les Lacédémoniennes apprenaient que leurs fils 
étaient morts dans une bataille, elles allaient exarniner les 
blessures qu'ils avaient reçues, soit par devant, soit par 
derrière : s'ils en avaient plusieurs à la poitrine, alors, 
enorgueillies de la valeu? de leurs fils, comme le témoignait 
la gravité de leur marche et la fierté de leur maintien, elles 
les faisaient porter au tombeau de leurs pères. Mais 8118 
étaient blessés dans toute autre partie du corps , leurs 
mères, couvertes de honte et baignées de larmes, ne son- 
geaient qu'à se cacher : elles fuyaient, laissant enterrer 
leurs fils dans la sépulture commune, ou les faisaient trans- 
porter secrètement dans les tombeaux de leur famille. 


. 22. De Milon le Crotoniate, et du berger Titorme. 


πον de Crotone 2, cet homme si vain de la force de son 
corps, rencontra un jour le berger Titorme. En voyant la 
grande. taille du berger, il voulut, dit-on , éprouver sa 
force contre lui. Titorme , après l'avoir assuré qu'il n’était 
pas extrêmement fort, quitta ses habits , descendit dans le 
fleuve Événus ? , prit une pierre d’une grosseur énorme , 
qu'il attira vers lui , et qu’il repoussa deux ou trois fois ; 
puis il la eva jusqu’à ses genoux , la mit sur ses épaules, 
enfin la porta l'espace d'environ huit pas, et la jeta par 
terre. Mais Milon put à pcine la rouler. Le berger, pour 
second essai de sa force , alla se placer au milieu de son 
troupeat, prit par le pied un très-gros taureau sauvage , et 
le retint, malgré les efforts que fit l'animal pour s'é- 





824  AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ ΙΣΤΟΡΊΑΣ IB, xs. 

ἕτερον, τῇ ἑτέρᾳ χειρὶ σνναρπάσας τοῦ ποδὸς, ὁμοίως εἶχε. 
Θεασάμενος δὲ ὁ Μίλων, εἷς τὸν οὐρανὸν τὰς χεῖρας τείνας, 
ἔφατο, Ὦ Ζεῦ; μὴ τοῦτον Ἡρακλὴν ἡμῖν ἕτερον ἔσπειρας ; 
Ἐντεῦθεν ῥγθῆναι λέγουσι τὴν παροιμίαν, ἤΑλλος οὗτος 
Ἡρακλῆς. 


δ πρὶ Κελτῶν εὐτολμέας. 


ΤΠ ἐγὼ ἀκρύω φιλοκινδυνοτάτους εἶναι τοὺς Κελ- 
τούς. Τῶν ἀσμάτων οὖν ὑποθέσεις ποιοῦνται τοὺς ἀγθρώπονς 
τοὺς ἀποθανόντας ἐν τῷ πολέμῳ χαλῶς. Καὶ μάχονται δὲ 
ἐστεφανωμένοι ἀλλὰ καὶ τρόπαια ἐγείρουσιν, ἅμα τε ἐπὶ τοῖς 
πεπραγμένοις σεμνυνόμενοι, καὶ ὑπομνήματα αὑτῶν τῆς ἀσε- 
τῆς ἀπολείποντες Ελλρνικῶς, Οὕτως δὲ “αἰσχρὸν νομίζουσι τὸ 
φεύγειν», ὡς μηδὲ ἐκ τῶν οἰκιῶν κατολισθαινουσῶν καὶ ἐμπι- 
πτουσῶν πολλάχις ἀποδιδράσχειν, ἀλλὰ μεδὲ πιμπραμένων 
᾿ αὐτῶν ; περιλαμθδανωομένους ὑπὸ τοῦ πυρός. Πολλοὶ δὲ καὶ ἐπι- 
κλύζουσαν τὴν ϑάλασσαν ὑπομένουαιν. Εἰσὶ δὲ καὶ of ὅπλα 
λαμδάνοντες ἐμπίπτουσι τοῖς κύμασι ; καὶ τὴν “pe αὐτῶν 
εἰσδέχονται, γυμνὰ τὰ ξίφη καὶ τὰ δόρατα pb ὧσ- 
ἐεροῦν ἢ φοδῆῇσαι δυνάμενοι, à ἣ ue 


xd. Περὶ Σμινδυρίδου ἑδροδιαέτης χαὶ ἀδδυηφαγίας. 


ZMrnarriann “roy Συϑαρέτην λέγουσιν ἐπὶ τοσοῦτον τρυφῆς. 
ἐξοχεῖλαι, ὧς εἰς Σιχυῶνα αὐτὸν ὠφικέσθαρ, κνῃστῆρα Ἀγα- 
ρίστης τῆς Κλεισθένους, καὶ ἐπάγεσθαι χιλίσως μὲν μαγείρονς, 
τοσούτους δὲ em" χαὶ ἁλιεῖς ποθ ne 


χε, Πολλοὶ τῶν ἀρίστων' τίνων ᾿ἀνάνεο καὶ ἀπήλαυσαν. 


"Qnanro ἀ ἄρα καὶ Ὀδυσσεὺς Ἀλχίναυ, καὶ ᾿Αχιλλεὺς Χείρω-. 
νος, καὶ Πάτροκλος Ἀχιλλέως, καὶ ᾿Αγαμέμνων Νέστορος, 
χαὶ Τηλέμαχος Μενελάου, καὶ Ἕκτωρ Πολυθάμαντας; ἐν οἷς. 





HISTOIRES DIVERSES D’éLien, XII, 25. 315 
-chapper. Un autre taureau s'étant approché, Titorme, de 
l’autre main, le retint de même par le piéd., Alors Milon 
levant les mains au ciel , « O Jupiter! s'écria-t-il , n'est-ce 
pas un second Hercule que vous nous avez donné ?» De là, 
dit-on, est né le proverbe, C’est un autre Hercule. 


23. De la brayouré des Celtes. 


1. n’y a point de nation qui affronte les dangers avec au- 

tant d’ intrépidité que les Celtes. Ils célèbrent, par des 

chansons , la mémoire de ceux qui meurent glorieusement 

à la guerre; ils vont au combat , la tête couronnée defleurs; 

fiers de leurs grandes actions, ils élèvent des trophées, pour 

laisser à lapostérité, suivant l'usage des Grecs, des monu- 
mens de leur valeur. Il leur paraît si honteux d éviter un 

péril que souvent ils ne daignent pas sortir d’une maison 

qui tombe et s'écroule; pas même de celle que le feu con- 

sume,-et dont les flammes commencent à les gagner. Plu- 

Ὁ τὶ attendent de pied ferme le flux de la mer : quelques- 
uns vont au-devant tout armés, et soutiennent le choc des 

flots, en. y opposant leurs . is et leurs épées nues ; 

comme s'ils pouvaient effrayer ou blesser un pareil 

ennemi. | 


24. Du luxe de Smindyride. 


Suinxoyrine de Sybaris " porta le luxe à un tel excès, qu ‘al- 
lant à Sicyone demander en mariage Agariste, fille de 
Clisthène : , il se fit suivre de mille cuisiniers , mille oi- 
seleurs , et mille pêcheurs 4. 


25. Liste d'hommes illustres qui ont eu des amis ou dés 
maîtres utiles. 


ΓΞ fat utile à Ulysse, Chiron à Achille +, Achille 
à Patrocle 7, Nestor à Agamemnon ἢ, Ménélas à Téléma- 
_ que”, Polydamas à Hector "δ, Anténor aux Troyens, tant 





»- 


316 ΔΙΔΙΑΝΟΥ ΠΟΙΚΙΔΗΣ IZTOPIAE IB, κζ. 
αὐτῷ προσεῖχε, καὶ οἱ Τρῶες ᾿Αντήνορος. Καὶ οἱ Πυθαγόρειοι 
μὲν ὁμιληταὶ,. Ἰξυθαγόρον ὥναντο" οἱ Δυμοχρίτειοι δὲ, σνγγε- 
νόμενοι Δημοχρίτῳ, πολλῶν ἀπήλανσαν. Σωκρἄτει δὲ εἰ προσ- 
εἴχον οἱ Ἀθηναῖοι) πάντα ἂν © ἐγένοντο εὐδαίμονες, εἰ ἐφιλο- 
νυ Ἅ͵ 
αἱ Ἱέρων δὲ ὁ Δεινομένους Σιμωνίδου τοῦ Κείου ἐπήλαυ- 

σε, καὶ Πολυχράτης Ἀνακχρέοντοξ", χαὶ Ξ Ξενοφῶντος Προξενος,, 
καὶ Ἀντίγονος Ζήνωνος. | 

Ἵνα δὲ καὶ τῶν ἐμοὶ προσηκόντων. οὐδὲν ἧττον , ἥπερ χαὶ oi 
Ἕλληνες προσήχουσι, μεμνήσωμαι [διαφέρει δέ μοι καὶ τού- 
των, εἴγε Ῥωμαῖός εἰμι) > καὶ Λεύκουλλος Ἀντιόχου τι ὥνατο 


τοῦ ᾿Ασκαλωνίτου, χαὶ Μαικήνας Apsiou, καὶ Κικέρων AnoÀ- 


λωνίου, καὶ ὃ Σεδαστὸς ᾿Αθηνοδώρον. ὰ 
Π dé δὲ, ἐμοῦ καίτοι σοφώτερος ὧν 5 λέγει , ὅτι καὶ Ζεὺς 
εἶχε σὐμθουλον᾽ τίνα dE, καὶ ὅπως ) παρ᾽ ἐκείνου μανθάνω- 


μεν. 


χς. Περὶ οἰνοφλύγων τινῶν. ᾿ 


ἹΠοτίστατοι γεγόνασιν ἄνθρωποι, ὥσπερ φασὶ; Eevayopas 


ὁ Ῥύδιος, ὃν ἐκάλουν ᾿λμφορέα, καὶ Ἡρακλείδης ὁ πύχτυς, 
καὶ Πρωτέας ὁ Λανίχης μὲν υἱὸς, ᾿Αλεξάνδρον δὲ τοῦ βασι- 
λέως σύντροφος. Καὶ αὐτὸς δὲ ᾿Αλέξανδρος λέγεται πλεῖστον 
πιεῖν ἀνθρώπων. 


x£. Ὅτι ὁ Ἡρακλῆς ἥμερος ἦν τοῖς ἑαυτοῦ. πολεμίοις. 


? / + ς Ἃς» Ψ - ε - 
Ημεράτατί φασι τὸν Ἡρακλῆν προσενεχθῆναι τοῖς ἑαυτοῦ 


“πολεμίοις “ πρῶτον γὰρ τῶν ἐξ αἰῶνος νεχροὺς ὑποσπόνδους 


ἀποδοῦναι ταφησομένους, εἰωθότων τῶν τότε ὀλιγωρεῖν τῶν. 





_* Verba hæc duo, εἰ ἐφιλοσόφουν; multi abundare putant. 


"ὦ 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 27. 317 
qu'ils suivirent ses conseils ". Les disciples de Pythagore et 
ceux de Démocrite doivent tout aux leçons de leur maître. 

Si les Athéniens avaient écouté Socrate, et qu ils se fus- 


sent appliqués à l'étude de la RAGERE : ils auraient êté pare 
faitement heureux. 


Hiéron ᾿ fils de Dinomène, se servit ne de HP 
nide de Céos * , Polycrate d’Anacréon 5, Xénophon de 
Proxène 4 , Antigonus de Zénon 5. | | 


Mais pour ne point omettre des personnages qui ne me 
΄ touchent pas de moins près que les Grecs , et dont, en 

qualité de Romain , j'ai intérêt de parler , Antiochus d'As- 
calon ne fut pas inutile à Lucullus 6, Arinus à Mécène !, 
Apollonius à Cicéron ", Athénodore à Auguste 9. 

Platon , qui était plus sage que moi, assure que Jupiter 
ne dédaigna pas d’avoir un conseiller; et lui-même nous ap- 
prend de qui, et comment le dieu recevait des conseils "5, 


26. De quelques se buveurs. 


mpte entre les plus grands bveurs Xénagoras de 
Ok es ‘', surnommé la Bouteille; lathlète Héraclide :* ; 
et Protéas :? fils de Lanice, qui avait été élevé auprès α᾽ À- | 
lexandre. On ajoute qu’Alexandre lui-même est un des 
hommes qui ait bu le plus de vin. | 






Φ 
.37.- Humanité d Hercule envers ses ennemis. 


On vante dans Hercule son humanité envers ses enne 
mis. Il est, dit-gn , le premier qui ait introduit l'usage 
des trêves, pour procurer la sépulture aux morts; car 
de son temps on se meltait peu en peine des corps de ceux 
qui avaient été tués; on les laissait dévorer par les chiens: 





318 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ ΙἹΣΤΌΡΙΑΣ 1Β, À. 
ἀνῃρημένων, καὶ ἀπολείπειν αὐτοὺς χυγῶν dre εἶναι. Καὶ. 
τς | 


AE 


.. 9 ee ee 9 9 "ο»5 | + Hôpe rédige kivroees- 
és esse - Κυσὶν μίλπεθρα γενέσθαι, 


χη. Περὶ τοῦ "ἐν ᾿Αθήναις Anais. 


Λεωκόριον Ἀθήνησιν ἐχαλεῖτο τὸ τέμενος. τῶν Λεὼ Suyæ | 
τέρων, Πραξιθέας χαὶ Θεόπυς ; χαὶ Ἑῤδούλης. Ταύτας δὲ 
ὑπὲρ τῆς πόλεως τῆς Ἀθηνᾶς ἀναιρεθῆναι λόγος ἔχει, ἐπιδόν-- 
τος αὐτὰς τοῦ Λεὼ εἰς τὸν χρησμὸν τὸν Δελφιχόν. Ἔλεγε γὰρ 
μὴ ἄν ἄλλως σωθῆναι τὴν πόλιν, εἰ μὴ ἐχεῖναι σφαγιασθεῖεν. 


4 


χθ. Τί εἶπεν ὁ Πλάτων περὶ ᾿Αχραγαντίνων πολυτελείας. 


I Lairor ὁ ὁ Ἀρίστωνος ἰδὼν ᾿Ακραγαντίνους κοὶὶ οἰκοδομοῦν- 
τας πολυτελῶς, xai ὁμοίως δειπνοῦντας γ) εἶπεν γ ὅτι ἄρα οἱ 
Ἀκραγαντῖνοι σἱχοδομοῦσι μὲν) ὡς ἀεὶ βιωσόμενοι ν δειπνοῦσι 
δὲ͵ ὡς ἀεὶ τεθνυξόμεγρι. Δέγει δὲ Τίμαιος καὶ ὅτι ἀργυραῖς 
λιχύθοις καὶ στλεγγίσιν ἐχρῶντο, καὶ ἐλεφαντίνας 

εἶχον ὅλας. “ | 


es 





« τς 
{ 


À. Περὶ Ταραντίνων οἰνοφλυγίας») καὶ Κυρηναζὼν τρυφῆς. 
T'avanrinors ἐν ἔθει ἦν πίνειν μὲν ἐξ ἑωθινοῦ, μεθύειν δὲ 
περὶ πλήθουσαν ἀγοράν. | 


Εἰς τοσοῦτον δὲ ἄρα Κυρηναῖοι τρυφῆς ἐξώχειλαν, ὥστε 
Πλάτωνα παρεχάλουν. ἵνα αὐτοῖς γένηται νομοθέτηφ. Τὸν δὲ 
ἀπαξιῶσαί φασι διὰ τὴν ἐξ ἀρχῆς ῥᾳθνμέαν αὐτῶν. Ὁμολογεῖ 
δὲ καὶ Εὔπολις ἐν τῷ Μαριχᾷ, Ὅστις αὐτῶν εὐτελέστατος, 





- 


4 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 30. 319 
ee qui a donné lieu à ces expressions d'Homère, Il en 
fit la péture des chiens ". Il était le jouet des chiens *. 


48. Du Léocorion.” ἢ | 
Les Athéniens appelaient Léocorion ; un temple conss- 
cré aux filles. de Léos ὃ, Praxithée, "Théope et Eubule, 
qui, selon Îa tradition , * furent Ἔα ΕΝ, pour le salut 
d'Athènes. Leur père les livra, suivant les ordres de l'o- 


raclée de Delphes, qui avait annonté qu'on ne e pouvait 
sauver la ville 4 qu en sacrifiant les trois sœurs. 


29. Mot de Platon sur le ἘΞ des de 


Praron, fils d’Ariston, voyant les Agrigentins bâtir 
des maisons magnifiques , et donner des soupers somp- 
tueux , disait : « Les Agrigentins bâtissent comme 5118 
devaient toujours vivre , et soupent comme s'ils étaient 
près de mourir 5. » Au rapport de Timée, leurs cruches 
et autres vases d'usage étaint d'argent, et leurs lits en- 
tièrement d'ivoire ὅ. | 


30. Des Tarentins et des Cyrénéens: 


Less Tarentins étaient dans l’usage de boire dès le ma- 
tn ; ils étaient ivres avant l’heure où l'on 8 'assemble dans 
la place publique. 

Les Cyrénéens étaient tombés dans un tel excès de 
mollesse, qu'eux-mêmes, voulant le réformer, prièrent 
Platon de leur donner des lois. Le philosophe s'y refusa, 
dit-on , parce que l'habitude du mal était trop ancienne 
chez eux. Eupolis rapporte, dans sa comédie intitulée 
Maricas, que le plus modeste Cyrénéen avait des an- 


nn 


320 AIAIANOT ΠΟΙΚΙΛῊΣ ἹΣΤΟΡΙΑΣ 1B, λη. 
ὀφραγῖδας εἶχε δέκα μνῶν. Παρὴν δὲ Ξαυμάξεσθαι καὶ τοὺς 
διαγλύφοντας τοὺς δακτυλίους. | | 


λα. Περὶ διαφόρων οἴνων ᾿Ελληνικῶν. 


Dére οἴνων Ἑλληνιχῶν, διὰ σπουδῆς ἰόντων ἐν τοῖς πάλαι, 

ὀνόματα καταλέξω ὑμῖν. Πράμνειόν τινα ἐκάλουν ἱερὸν δ᾽ ἦν 

ἄρὰ τοῦτο τῆς Δυμήτρας" χαὶ Χῖος οἶνος, ἐκ τῆς νήσου, χαὶ 

Θάσιος ἄλλος, καὶ Λέσθιος " καὶ ἐπὶ τούτοις Γ' λυχύς τις ἔκα- 

λεῖτο; πρέπων τῷ ὀνόματι τὴν γεῦσιν" καὶ Κρὴς ἄλλος. Καὶ ἐν 

| Συρακούσαις Πόλιος ἐκλήθη δὲ ἀπὸ τινος ἐγχωρίου βασιλέως. 

ἜἜπινον δὲ καὶ Κῷον οἶνον, καὶ οὕτως αὐτὸν ἐκάλουν" καὶ 

: Ῥόδιον, κατὰ τὰ αὐτὰ᾽ ὀνομάζοντες. Τί δὲ, οὐκ ἐκεῖνα τοῖς 

Ἕλλησι τρυφῆς ἀπόδειξις; μύρῳ γὰρ οἶνον μιγνύντες οὕτως 

ἔπινον , καὶ ὑπερηγάξοντο τὴν τοιαύτην χρᾶσιν" καὶ ἐχαλεῖτο ὁ 

᾿ οἶνος Μνῤῥινιτης. Μέμνηται δὲ αὐτοῦ Φιλιππίδης ὁ τῆς χωμω- 
δίας ποιητής. 


λβ. épi Πυθαγόρον, Ἐμπεδοκλέους, Ἱππίου, καὶ Ἐοργίον; 
ἐνδύματος καὶ ὑπαδήματος. 


1] γϑατγόρασ ὁ ὗ ὁ Σάμιος λευχὴν ἐσθῆτα ἤσθητο, καὶ ἐφόρει 
στέφανον χρυσοῦν, καὶ ἀναξυρίδας. Ἐμπεδοκλῆς δὲ ὁ ᾿Αχρα- 
γαντῖνος ἁλουργεῖ ἐχρήσατο, καὶ ὑποδήμασι χαλχοῖς. Ἱππίαν 
δὲ, καὶ Γοργίαν) ἐν πορφυραῖς ἐσθῆσι προϊέναι διαῤῥεῖ λόγος. 


λγ. Ori οἱ Ῥωμαῖοι τὴν τοῦ ἰατροῦ τοῦ Πύῤῥου ἐπιδουλὴν οὐ 
προσήχαντο. 


Kméaz ὁ Πνῤῥοῦ ἰατρός, φασι ; πρὸς τὴν βουλὴν τῶν Ῥω- 
μαΐων ἔγραψε δι᾿ ἀποῤῥήτων, καὶ TEL χρήματα, καὶ ὑπισ- 
χνεῖτο ἀποχτενεῖν φαρμάκοις τὸν Πύῤῥον. Οἱ δὲ οὐ προδήχαντο 
μὲν ὑπόσχεσιν " δι᾿ ἀρετῆς γὰρ ἴσασι Ῥωμαῖοι ἀγαθοὶ εἶναι, 


ΝΙΝ 


+ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΧΙ, 33. 32: 


neaux de la valeur de dix mines : à la vérité, le travail en 
était admirable. 


31. Noms des vins grecs les plus estimés. 


δε vais rapporter les noms des différentes sortes de 

, vins grecs qui étaient les plus estimés : le vin nommé 
-Pramnium ‘ , qui était consacré à Cérès ; le vin de Chio, 
qu'on recueillait dans l'ile du même nom ; les vins de 
Thase et de Lesbos ; le vin appelé Doux, dont le goût ré- 
pondait au nom ; le vin de Crète ; le Polios de Syracuse, 
qui avait empfunté son nom d'un roi de ce pays "; en- 
fin les vins de Cos et de Rhodes, auxquels on donnait le : 
nom des îles qui les produisaient. Mais ce qui prouve 
encore mieux le luxe des Grecs , ils mélaient certaines 
drogues avec le vin, et buvaient par préférence cette 
liqueur composée, qu'ils appelaient Myrrhinitès. Philip- 
pide, poëte comique ?, fait mention de cet usage. 


32. Pétemens et chaussures de quelques philosophes. 


P YTHAGORE de Samos portait une robe blanche , et sur 
sa tête RS couronne d'or. 1] avait une espèce de vête- 
ment qui le couvrait depuis la ceinture jusqu'au-dessous 
du genou 4. Empédocle d’Agrigente était vêtu de pour- 
pre, et portait des chaussures d'arain 5. On dit qu'Hip- 
pias * et Gorgias ne paraissaient jamais en public qu'avec 


des robes couleur de pourpre. 


33. Générosité des Romains. 


Cas , médecin de Pyrrbus , offrit au sénat romain, 
par une lettre écrite secrètement, d'empoisonner le prince, 
moyennant une certaine somme. Mais sa proposition fut 
rejetée. Les Romains ne savent triompher que par la 
IEN.—GR.-FR. 21 





: 
pa 


ος ss 
322 ἌΙΛΙΑΝΟΥ TIOIKIAHS IETOPIAZ ΙΒ, ὃς. 

οὐ μὴν διὰ τέχνες ν. καὶ πανουργίας χαὶ ἐπιδουλῆς ,: “καταγω- 
νίσασθαι τοὺς ἐχθρούς. ᾿Αλλὰ καὶ αὐτῷ τῷ Πύῤῥῳ τὸν γνώμην 


τοῦ Κινέου ἐξέφαναν. | 
A9. Περὶ Παυσανίου καὶ Ame) Aoû ἐρώτων. 


"Éparez ἡμῖν τῶν ἐρχαίων πολλοὶ μὲν καὶ ἄλλοι εἰς μνήμην 
ἐδόθησαν ; καὶ οὗτος δὲ οὐχ ἥκιστα. Παυσανίας μὲν γὰρ ἤρα 
τῆς αὑτοῦ is à ᾿Απελλῆς δὲ καὶ τῆς ᾿Αλεξάνδρου παλλα- 
xs, ἧπερ ὄνομα ἦν Παγκάστη, τὸ δὲ γένος Λαρισσαία ἦν. 
Ταύτῃ καὶ πρώτα γ φασὶν, ὁ ᾿Αλέξανδρος ὡμίλησεν. 


Xe. Περὶ Περιάνδρων, Μιλτιαδῶν, Σιδυλλῶν, Βακίδων. 


Ὅτι δύο͵ Περίανδροι, ὁ μὲν σοφὸς ἦν. ὁ δὲ τύραννος. Καὶ 
ΜΙιλτιάδαι τρεῖς, ὁ τὴν Χεῤῥόννησον χτίσας, rai ὁ Κυψῶ- 
λου, καὶ ὁ Κίμωνος. Σίδυλλαι τέσσαρες ; ἡ Ἔρνθραία » ἣ Σα- 
μία; ἡ Αἰγνπτία, ἡ Σαρδιανή. Οἱ δέ φασι nai ἑτέρας &E, ὡς 
εἶναι τὰς πάσας δέκα, ὧν εἶναι καὶ τὴν Κυμαίαν; καὶ τὴν 
Ἰουδαίαν. Βάχιδες τρεῖς; ὁ μὲν ᾿Ελεώνιος *, ὁ δὲ Ἀθγναῖος, ὁ 


δὲ ᾿Αρχάς. 


As. Περὶ ἀριϑυοῦ Νιόδης παίδων. 


᾿Β)οίκασιν οἱ ἀρχαῖοι ὑπὲρ τοῦ ἀριθμοῦ τῶν τῆς Νιόβης παί- 
δων μὴ συνάδειν ἀλλήλοις. “Ὅμηρος μὲν ἐξ λέγει, καὶ τοσαύ- 
τας χόρας. Λάσος δὲ δὶς ἑπτὰ λέγει. Ἡσίοδος δὲ ἐννέα χαὶ 
δέχα, εἰ μὴ ἄρα oÙx εἰσιν Ησιόδον τὰ ἔπη ,) ἀλλ᾽ ὡς πολλὰ καὶ 
ἄλλα, χαξεψενστᾶι αὐτοῦ. Ἀλχμρὶν δέκα φησί. ER εἴχο- 


Gi, καὶ Πίνδαρος τοσούτους. 





* Mss., Ἕλλην. Habet verd scholiast. se C Opvul., 
v. 963) ) ὃ μὲν ἐξ ᾿Ελεῶνος τῆς Βοιωτίας, 





RE 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 36. 323 
valeur : ils dédaignent de vaincre leurs ennemis par la 
ruse .et par la trahison. Le sénat fit plus ; il informa 
Fe du projet de Cinéas. | 


34. De Pausanias et d’Apelle. 


Ervras les exemples des passions amoureuses que l'an-, 
tiquité nous a transmis, Ceux-ci ne sont pas les moins 
dignes d'attention. Pausanias aima éperdûment sa femme :: 
Apelle aima Pancaste, de Larisse, maîtresse d'Alexandre, 
et même, dit-on, la première maîtresse qu'il ait eue ?. 


55. Des Homonymes 3, 


LL y a eu deux Périandres # , l’un philosophe , l’autre 
tyran; trois Miltiades, l’un qui bâtit Chersonèse, un 
autre , fils de Cypsélus 5, et un troisième , fils de Ci- 
mon; quatre Sibylles ὁ, l'Erythréenne, la Samienme , 
l'Egyptienne , la Sardienne : quelques-uns en ajoutent 
six, et par-là en comptent dix en tout , parmi lesquelles 
sont la sibylle de Cumes et celle de Judée. On connaît 
trois Bacis ". le Béotien, l'Athénien , et l’Arcadien. 


36. Du nombe des enfans de Niobé. 


Lxs Anciens ne paraissent pas d'accord sur le nombre 
des enfans de Niobé. Homèxe lui donne six fils et six 
filles : suivant Lasus *, elle avait en tout quatorze enfans, 
et dix-neuf, suivant Hésiode ; si cependant les vers où 
Hésiode en parle , ne lui sont pas faussement attribués, 

ainsi χε beaucoup d'autres. Selon Alcman 9, Niobé n'eut 


que dix enfans : Mimnerme ‘° et Pindare disent qu'elle 
en eut vingt. 





324 AIAIANOY. ΠΟΙΚΊΛΗΣ IETOPIAZ IB, 0. 


λζ. Περὶ ᾿Αλεξάνδρου ἐν ἀπορίᾳ τροφῶν γενομένον 5) καὶ πῶς 


τινες χῶμαι διὰ τὸν καπνὸν ἑάλωσαν. 


᾿Αλέξανδροσ, ὅτε Βῆσσον ἐδίωκεν » ἐν ἀπορίᾳ γενόμενος 
τροφῶν» αὐτός τε ἥψατο τῶν καμήλων y καὶ ὑποζυγίων ἄλλων, 
Lai οἱ σὺν αὐτῷ. Τῶν τε ξύλων αὐτοὺς ἐπιλιπόντων , ὠμὰ τὰ 
χρέα ἤσθιον. Ἑπεκχούρει δὲ αὐτοῖς τὸ σίλφιον πολὺ ὃν, ὥστε 
«ἂς σάρκας συνεχπέττειν. 


Ἐν δὲ τῇ Βαχτριανῇ οἱ στρατιῶται τὰς κώμας χατελάμθα- 
γον, ὅτι οἰχοῦνται ἐχ τοῦ χαπνοῦ σννιέντες, χαὶ τὴν χιόνα 


ἀφαιροῦντες τῶν “υρῶν. 


An. Περὶ ἵππων τῶν Σαχῶν, χαί τινων ἐθῶν αὐτῶν. 


Οἱ Σακῶν ἵπποι, ἐἀννάἀποθάλῃ τις τὸν δεσπότην, ἐς τὸ ἀνα- 
δῆναι αὐτὸν παρέστηκεν. 

Ἐὰν δέ τις γῆμαι Pointer παρθένον γ μονομαχεῖ τῇ παιδί. 
Καὶ χρατήσασα μὲν, αἰχμάλωτον ἄγεται, καὶ κρατεῖ αὐτοῦ; 
καὶ ἄρχει" ἐὰν δὲ νικηθῆ, ἄρχεται. Μονομαχοῦσι δὲ ἄχρι vi- 
κῆς; οὐ μέχρι ϑανάτον. 


4 


Πενθοῦντες δὲ οἱ Σάκχαι, εἰς ΓΕ τινὰς ὑπάντρους καὶ 
κατασχίους si υπτόνται «“ 


λθ. Περὶ Περδίκκου εὐτολμίας» καὶ λεαίνης. 
Περδίκκας ὁ Μαχεδὼν; ὁ συστρατευσάμενος Ἀλαζάνδρῳ, 


οὕτως ἄρα ἦν εὔτολμος, ὥς ποτε εἰς σπήλαιον παρελθεῖν, Ëv- 
θα εἶχεν εὐνὴν λέαινα, μόνος" καὶ τὴν μὲν λέαιναν οὐ χατ- 
ἐλαδε, τούς γε μὴν σχύμνους αὐτῆς κομίζων προῆλθε, καὶ 


ΩΣ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIBN, XII, 39. 325 


37. Grconstance de la vie d'Alexandre. 


À cexanre étant à la poursuite de Bessus, se trouva 
dans. une telle disette de vivres, qu’il fut obligé, ainsi 
que tous ceux qui l’accompagnaient, de manger de la 
chair de chameau et d’autres bêtes de charge ; même de 
la manger crue, faute de bois. Mais le silphium ', qui 
était en abondance dans cette contrée , leur fut d’un grand 
secours pour la digestion de ces alimens. 

Ses soldats s'emparèrent, dans la Bactriane  , de quel- 
ques villages, que la fumée qui s'élevait au-dessus leur fit 
juger être habités : ils furent obligés d'enlever la neige qui 
obstruait les portes. 


38. Usages des Saces 3, 


ΤΣ chevaux saces, quand ἡδέα un renverse leur mat: 
tre, s'arrêtent pour le laisser remonter. 


Un Sace qui veut épouser une fille, doit se battre 
avec elle : si la fille a l'avantage, l’homme devient son 
prisonnier ; elle l’'emmène et lui commande, comme une 
maîtresse à son esclave ὁ : si l’homme est vainqueur, la 
fille lui est soumise. Au reste 115 combattent seulement 
pour l'honneur de la victoire, et jamais jusqu’à la mort. 

Quand les Saces ont quelque sujet d'aflliction , ils vont 
se cacher dans des lieux obscurs, dans des cavernes téné- 


breuses. 
39. Audace de Perdiccas. 


Lg Macédonien Perdicess ; qui suivit Alexandre dans ses 
expéditions, était si intrépide, qu'il entra seul un jour 
dans une caverne qui servait de retraite à une lionne. À 
la vérité, il ne l'y trouva pas; maïs il tira les lionceaux 
de la caverne, et les emporta. Gette action dut faire d'au«. 


+ 





326 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΑΗ͂Σ ΙΣΤΟΡΙΑΣ IB, μβ. 

ἔδοξεν ἐπὶ τούτῳ ϑαυμάζεσθαι ὁ Περδίκκας. Πεπίστενται δὲ 
οὐ μόνον παρὰ τοῖς Ἕλλησιν ἀλχιμώτατόν τε χαὶ δυσμαχώ- 
τατον εἶναι ϑυρίον ἡ λέαινα, ἀλλὰ χαὶ παρὰ τοῖς βαρβάροις. 
Φασὶ γοῦν καὶ Σεμίραμιν τὴν Ἀσσυρίαν 2 οὐκ. εἴ ποτε εἷλε 
λέοντα, À πάρδαλιν κατέκτανεν, À ἄλλο τι τῶν τοιούτων, 
ἀλλ᾽ εἰ λεαίνης ἐγχροιτὴς ἐγένετο; μέγα ἐφρόνει. 


μ. Περὲ τῶν τῷ Ξέρξῃ ἑπομένων ἐφοδίων. 


1 τε ἄλλα ἐφόδια εἵπετο τῷ Ξέρξῃ, πολντελείας καὶ ἐλα- 
Κονείας πεπληρωμένα, καὶ οὖν καὶ ὕδωρ ἠκολούθει τὸ Ex τοῦ 
Χοάσπου. ᾿Επεὶ δ᾽ ἔν τινι ἐρήμῳ τόπῳ ἐδίψησεν, οὐδέπω τῆς 
ϑεραπείας ἡκούσης, ἐκηρύχθη τῷ στρατοπέδῳ, εἴ τις ἔχει 
ὕδωρ ἐκ τοῦ Xodomou, ἵνα δῷ βασιλεῖ πιεῖν. Καὶ εὑρέθη τις 
βραχὺ χαὶ σεσηπὸς ἔχων. "Ἐπιεν οὖν τοῦτο ὁ Ξέρξης, καὶ 
φὐεργέτην τὸν δόντα ἐνόμισεν, ὅτι ἂν ἀπώλετο τῇ δίψῃ γ εἰ μὴ 
ἐχεῖνος εὑρέθη. 


μα. Περὶ ΠΙρωτογόνονς τοῦ ζωγράφον. 


ΤΓΙΡΩΤΟΓΕΝΗΣ ὁ ζωγράφος τὸν Ἰάλυσόν, φασιν͵, ἑπτὰ ἔτεσι 
διαζωγραφῶν ἐξετέλεσεν " ὃν ᾿Απελλῆς ἰδὼν, τὸ μὲν πρῶτον 
ἔστη ἄφωνος ) ἐκπλαγεὶς ἐπὶ τῇ παραδόξῳ Θέᾳ᾽ εἶτα ἐπιδὼν 
ἔφη) Καὶ ὁ πόνος μέγας ) καὶ ὁ τεχνίτης ἀπολείπεταΐ γε μὴν 
τῆς χειρουργίας ἡ χάρις, ἧς ὁ ἀνὴρ εἰ τύχοι, ὁ πόνος αὐτοῦ 
οὐρανοῦ ψαύσει. 


μβ. Περί τινων ἀνθρώπων ὑπὸ ϑηρίων τραφέντων. 


Κῖρον τὸν Μαν δάνης ἔθρεψέ, φασι, κύων. Τήλεφον δὲ, τὸν 
Αὔγης καὶ Ἡρακλέους, ἔλαφος. Πελίαν δὲ, τὸν Ποσειδῶνος 





HISTOIRES DIVENSES D'ÉLIEN, ΧΗ, 42. 327 
tant plus d'honneur à Perdiccas, que les Grecs, et même 
les Barbares, ont toujours regardé la lionne comme la- 
nimal le plus fort , et qui se défend avec le plus de cou- 
rage. Aussi dit-on que, Sémiramis, reine d’Assyrie, s’ap- 
none bien autrement d’avoir terrassé une Jionne que 


᾿ d'avoir tué un lion, un léopard , ou quelque autre animal 
semblable. 


40. Du luxe de Xerrès. 


Exras les provisions qui suivaient Xerxès dans ses 
marches, et dont la plupart ne servaient guère qu'à faire 
voir sa magnificence et son luxe, il y avait de l'eau du 
fleuve Choaspe. Ce prince se trouvant un jour tourmenté 
de la soif dans un lieu désert, où ses bagages n'avaient 
encore pu le joindre, on publia dans le camp que si quel- 
qu’un avait de l’eau du Choaspe, il eût à l’apporter pour 
donuer à boire au roi ‘. 1] se trouva un homme qui en 
avait une petite απδαιήο: encore. était-elle gâtée : Xerxès 
la but, et regarda comme son bienfaiteur * celui qui la 
lui avait donnée, pe que sans celle eau il serait mort 


de soif. 
41. Du peintre Protogène ?. 


Lonsqur-Apelle vit le portrait de Ialysus 4, qui avait 
coûté sept années de travail au peintre Protogène , l'éton- 
nement que lui causa d’abord cet ouvrage admirable, lui 
Ôta la parole : puis le regardant une seconde fois , «Il ÿ a 
là, dit-il, bien du aile L'artiste a un grand talent ; 
mais le portrait na point de grâce : s'il n'en manquait 


‘pas, ce serait un morceau ne d’être pee dans le: sé- 
jour des dieux. » | 


4. De quelques enfans nourris ΕΒ: des ee 
On dit que Cyrus, fils de Mandane 5, fut allaité par une 
chienne ; Télèphe, fils d'Augé et d'Hercule , par une bi- 





328 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ IB, py. 
καὶ Τυροῦς, ἵππος ἀλλὰ καὶ τὸν ᾿Αλόπης. ᾿Αλέξανδρον τὸν 
Πριάμον ὑπὸ ἄρκτον φασὶ τραφῆναι" Αἴγισθον δὲ, τὸν Θυέ- 


στον καὶ Πελοπίας. ὑπὸ αἰγός. 


uy. Τίνες ἐξ ἀσήμων περιφανεῖς γεγόνασι. 


, Δαρεῖον ἀκούω τὸν Ὑστάσπον φαρετροφόρον Κύρου 
γενέσθαι. Ὁ δὲ τελευταῖος Δαρεῖος, ὁ ὑπὸ Ἀλεξάνδρον νικηθεὶς 
δοῦλος ἦν". ᾿Αρχέλαος δὲ, ὁ Μακεδόνων βασιλεὺς, δούλης νἱὸς 
ἦν τῆς Σιμίχης. Μενέλαος, ὁ Φιλίππον πάππος, εἰς τοὺς νό- 
Bouc ἐτέλει. Ὁ δὲ τούτον νἱὸς͵, ᾿Αμύντας, ὑπηρέτης Ἀερόπου 
καὶ δοῦλος ἐπεπίστευτο. Περσεὺς δὲ, ὃν καθεῖλε Παῦλος ὁ 
Ῥωμαῖος, ᾿Αργεῖος μὲν γένος ἦν, ἀδόξον δέ τινος υἱός. Ἐὐμέ- 
vie δὲ πατρὸς ἀπόρου xai τυμθαύλον πεπίστευται γενέαθαι. 
Ἀντίγογος ὁ Φιλίππου, ὁ καὶ ἑτερόφθαλμος, καὶ ἐκ τούτον 
Κύκλωψ προσαγορευθεὶς, αὐτουργὸς ἦν. Πολυσπέρχων δὲ ἐλῴ- 
στευς. Θεμιστοκλῆς δὲ, ὁ τοὺς βαρδάρους καταναυμαχήσας, 
Θράττης υἱὸς ἦν; καὶ ἐκαλεῖτο ἡ μήτηρ αὐτοῦ ᾿Αδρότονον. 
Φωκίων δὲ. ὁ Χρηστὸς ἐπικληθεὶς, πατρὸς μὲν δοίδυκας ἐρχα- 
ζομένον ἦν. Δημήτριον δὲ τὸν Φαληρέα οοἰκότριδα γενέσθαι | 
λέγουσιν ἐκ τὴς οἰκίας Τιμοθέον, καὶ Κόνωνος. Ὕπερθδολου 
δὲ, καὶ Κλεοφῶντος, καὶ Aruddov, καίτοι προστατῶν γενομέ- 
voy τοῦ δήμου τῶν ᾿Αθηναίων, οὐδεὶς dy εἴποι ῥᾳδίως τοὺς 
πατέρας. Καλλιχρατίδας γε μὴν καὶ Γύλιππος, καὶ Λύσαν- 
ρος, ἐν Λακεδαίμονι Μόθακες ἐκαλοῦντο. "Ὄνομα δὲ ἦν ἄρα 
τοῦτο τοῖς τῶν εὐπόρων δούλοις, οὗς συνεξέπεμπτον τοῖς υἱοῖς 
ηἱ πατέρες συναγωνιουμένους ἐν τοῖς γυμνασίοις. Ὃ δὲ συγ- 
χωρήσας τοῦτο Λυκοῦργος; τοῖς ἐμμείνασι τῇ τῶν παίδων 
ἀγωγῇ πολιτείας Λαχωνικῆς μεταλαγχάνει. Καὶ ᾿Επαμινώνδας 





* AL, δούλιος ἦν ; vel δούλης ἦν, vel δῆμος aut δήμου ἦν, etc. 





ΜΝ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 43. 329 
che ; Pélias, fils de Neptune et de Tyro, par une jument, 
ainsi que le fils d'Alopé; Pâris, fils de Priam, par une 


ourse; Egisthe , fils de Pélopie et de Thyeste, pou 
chèvre. 


45. ἀμωώ ων célèbres , qui étaient nés dans 
l'obscurité. 


Dunrvs, fils d'Hystaspe , était attaché à Cyrus en qua- 
lité de porte-carquois ". τ Le dernier Darius , qui fut défait 
par Alexandre , avait été esclave *. Archélaïüs, roi de Ma- 
cédoine , eut pour sæmère l’escläve Simicha ". Ménélas, 
aïeul de Philippe, était bâtard ὁ : son fils Amyntas avait 
été au service d'Erope , et, suivant l'opinion commune, 
son esclave. Persée, qui fut vaincu par le Romain Paul- 
Emile , était Argien d’origine, et de basse naissance ‘. On 
croit qu'Eumène était issu d'un père très-pauvre, qui 
jouait de la flûte aux funérailles ‘. Antigonus, fils de 
Philippe, surnommé le Cyclope, parce qu'il était borgne, 
avait été manœuvre ? - Polysperchon avait fait le métier de 
voleur Ὁ. Thémistocle, qui défit les Barbares dans un 
combat naval, et qui seul comprit la volonté des dieux, 
dictée par les oracles ", était fils de la Thracienne Abro- 
tone. Phocion, surnommé le Juste '°, devait le jour à un 
homme qui gagnait sa vie à faire des pilons de mortier. 
On dit que Démétrius de Phalère "' était issu d’un esclave 
qui avait appartenu à Timothée et à Conon. Hyperbolus '?, 
Cléophon "3 et Démade "4 furent de zélés défenseurs des 
droits du peuple d'Athènes ; et il serait difficile de nom- 
mer leurs pères. On désignait, à Sparte, Callicratidas, 
Gylippe "" et Lysandre, par le titre de Mothaces "5; dé- 
nomination particulière de ceux que les citoyens riches 
donnaient à leurs enfans pour les accompagner au gym- 
nase, et s'y exercer avec éux : Lycurgue, en établissant 
cet usage, avait accordé à ceux qui se consacraient à une 





Φ 


830 AIAIANOY ÉOIKIAHX IETOPIAE IB, pc: 
δὲ παΐρὸς ἦν ἀφανοῦς. Κλέων δὲ, ὁ Σιχνωνέων τύραννος, 
χαταποντιατὴς ἦν: | 5 


μδ. Περὶ τῶν ἐν λιθοτομίαις τῆς Σικελίας πολὺν χρόνον 
διατριψάντων. * “" 


Αἱ ἐν Σικελίᾳ λιθοτομίαι περὶ τὰς Ἐπιπολὰς ἧσαν. σταδίου 
“« K , , τ 2 ᾽ Cd “ , 
μῆχος, τὸ εὕρος δύο πλέθρων. Ησαν δὲ ἐν αὐταῖς τοῦ χρόνου 
τοσοῦτον διατρίψαντες ἄνθρωποι ὡς χαὶ γεγαμηχέναι ἐκεῖ, 
xai παιδοποιῆσαι. Kaë τινες τῶν παίδων ἐκείνων, μηδεπώ- 
ποτε πόλιν ἰδόντες, ὅτε εἰς Συρακούσας ἦλθον, καὶ εἶδον ἴπ- 
ποὺς ὑπεζευγμένους, καὶ βόας ἐλαννομένους ; ἔφενγον βαῶντες" 
οὕτως ἄρᾳ ἐξεπλάγησαν. Ta δὲ κάλλιστον τῶν ἐχεῖ σπηλαίων 
ἐπώνυμον ἦν Φιλοζένου τοῦ ποιητοῦ, ἐν D, φασι, ἀδιατρίδων 
τὸν Κύκλωπα εἰργάσατο, τῶν ἑαντοῦ μελῶν τὸ κάλλιστον, 

> 29: ᾿ , , , . ᾿ 
rap” οὐδὲν ϑέμενος τὸν ἐκ Διονυσίου τιμωρίαν καὶ καταδί- 
ΧῊΝ , A ἐν αὐτῇ τῇ συμφορᾷ μουσουργῶν ὁ Φιλόξενος. 


με. Περὶ Midov , Πλάτωνος, καὶ Πινδάρου 7 νηπίων. 


Φύγιοι καὶ ταῦτα ἄδόυσι λόγοι. Midou τοῦ Φρυγὸς ) ἔτι 
νηπίου καθεύδοντος) μύρμηκας εἰσέρπειν εἰς τὸ στόμα, καὶ 
πάνυ φιλοπόνως καὶ φιλέργως εἰσφέρειν τοὺς πυρόύ:. Πλάτω- 
νος δὲ μελίττας εἰς τὸ στόμα χγρίον ἐργάζεσθαι. Καὶ Πινδάρῳ, 
τῆς πατρῴας οἰχίας ἐντεθέντι, μέλιτται τροφοὶ ἐγένοντο, ὑπὲρ 
τοῦ γάλακτος παρατιϑεῖσαι μέλι. -- 


po. Hepi σημείου μοναρχίαν τῷ Διονυδέῳ δηλώσαντος. 


Διονύσιον δὲ. τὸν, Ἑρμοχράτους Aéyavai ποταμὸν διαβαί- 
νειν ἔφερε δὲ αὐτὸν ἵππος. Καὶ ὁ μὲν ἵππος κατὰ τοῦ τέλμα- 


HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, XII, 46. 331 
pareille fonction le droit d'être admis aux charges publi 
ques. Epaminondas lui-même était fils d’un homme ob- 
scur; et Cléon, tyran de Sicyone, avait été pirate :. 


44. Des carrières de Syracuse. | Ἶ 


Ι, Υ͂ avait en Sicile, près du quartier nommé Epipo- 
les * , des carrières d’un stade de long, et de deux plêthres 

. de ee. Il arrivait quelquefois que ceux qu’on envoyait 
dans ce lieu, y restaient si long-temps enfermés, qu'ils s’y 
mariaient et avaient des enfans. Lorsque quelques-uns de 
ces enfans, qui n'avaient jamais vu de ville , allaient à Sy- 
racuse , s'ils rencontraient des chevaux ou des bœufs at- 
telés, ils étaient saisis de frayeur , et s’enfuyaient en criant. 
La plus belle des cavernes de cet horrible lieu, était 
celle qui portait le nom de Philoxène ὃ : c'est là, dit-on, 
que ce poëte composa son Cyclope, le meilleur de ses 

᾿ poëmes. Il était si peu affecté de la peine à laquelle De- 
nys l’avait condamné, que, dans ce triste état , il ne cessa 
pas de cultiver la poésie. 


45. De Midas , de Platon et de Pindare, enfans. 


Suivarr une tradition phrygienne , pendant que Midas, 
encore enfant, était endormi, des fourmis se glissèrent 
dans sa bouche , et y firent , avec la plus grande activité, 
un amas de grains de froment 4. Suivant une autre tradi- 
tion, des abeilles formèrent un rayon de miel dans la 
bouche de Platon ". Pindare , ayant été exposé hors de la 
maison paternelle, fut nourri par des abeilles, qui, au 
liéu de lait, lui donnèrent du miel. 


46. D'un prodige qui annonçait que Denys serait roi. 


Ur jour que Denys, fils d'Hermocrate, traversait un 
fleuve , le cheval qu'il montait s’abattit dants la boue. De- 


-»-»..- — 


333 ALIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ LETOPIAEZ 1B, μθ. 

τος ὡλίσθανεν" ὁ δὲ ἀποπηδήσας ,. τῆς ὄχθης ἐλάθδετο, καὶ 
ἀπήει, ὡς οὐκ ἔτι τὸν ἵππον ὄντα αὐτοῦ ἀπολιπὼν. Ὁ δὲ xa- 
λούθησε, καὶ χρεμετίσας ὑπέστρεψεν. Καὶ ἐχεῖνος ἐλάδετο αὐὖ- 
τοῦ τῆς χαίτης, καὶ ἔμελλεν ἀναδαίνειν " χαὶ τῇ χειρὶ αὐτοῦ 
περιπίπτει μελιττῶν πλῆθος. “ἔφασαν οὖν οἱ Γαλεῶται πρὸς 
τὸν Διονύσιον, ἐρόμενον ὑπὲρ τούτων) ὅτι ταῦτα μοναρχίαν 
δηλοῖ. | 


μζξ. Περὶ Ἀριστομάχης , Δίωνος γνναικχύς, 


Διονύσιοσ ἐλαύνει τῆς Σικελίας Δίωνα » τὴν δὲ γυναῖκα αὖ- 
τοῦ Ἀρήτην 5) καὶ τὸν ἐξ αὐτοῦ παῖδα ἐφύλαττεν. Ὕστερον δὲ 
τὴν γυναῖκα ἄχουσαν δορυφόρῳ αὑτοῦ πάντων μάλιστα ϑερα- 
πευτῇ, Πολυχράτει, γυναῖκα δίδωσι" Συρακούσιος δὲ τὸ γένος 
ἦν. Δίων δὲ παραλαβὼν Σνρακούσας, ἀποδράντος εἰς Λοχροὺς 
Διονυσίον, ἐνταῦθα ἡ μὲν ᾿Αριστομάχη,, ἡ τοῦ Δίωνος ἀδελφὴ, 
προσεῖπεν αὐτόν. Ἢ δὲ Ἀρήτη εἵπετο δι᾿ αἰδοῦς ἐγκαλυπτομένη, 
καὶ οὐ τολμῶσα προσειπεῖν ὡς ἄνδρα,, ἐπεὶ βιασθεῖσα Toy ϑεσ- 
μὸν τῆς πρὸς αὐτὸν εὐνῆς οὐ διεφύλαξεν. ᾿Επεὶ δὲ ὑπὲρ αὐτῆς 
ἀπελογήσατο ἡ Ἀριστομάχη) τὴν ἐκ τοῦ Διονυσίου ἀνάγκην 
καταλέξασα 7) ὃ Δίων προσηγάγετο τὴν. γυναῖχα καὶ τὸν 
παῖδα, καὶ εἰς τὴν οἰκίαν ἔπεμψεν. | 


μη. Περὶ τῶν Ὃμήρον ποιημάτων. 


«' ’ « ε 

Or1 Ἰνδοὶ τῇ παρὰ σφίσιν ἐπιχωρίῳ φωνῇ τὰ “Ομήρον μετας- 
γράψαντες ἄδουσιν οὐ μόνοι» ἀλλὰ καὶ οἱ Περσῶν βασιλεῖς: 
εἴ τι χρὴ πιστεύειν τοῖς ὑπὲρ τούτων ἱστοροῦσι. 


υθ. Ὅτι ἀμνησίκακος ὁ Φωχίων. 


, € æ ᾿ ᾿ ? 
PDaxion ὁ τοῦ Φώχου, πολλάκις στρατηγήσας, χατεγνώ». 
σθη θανάτῳ; καὶ ἦν ἐν τῷ δεσμωτηρίῳ, καὶ ἔμελλε πιεῖσθαι 





ss 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLISN, XII, 49. 333 
nys fit un saut, gagna le rivage, et il s’en allait, laissant 
là son cheval , sur lequel il ne comptait plus : mais comme 
l'animal le suivait en hennissant, Denys retourna sur ses 
pas. Pendant qu'il saisissait les crins et qu'il se préparait à 
remonter, un essaim d'abeilles vint se jeter sur sa main. 
Les Galéotes :, consultés sur ce prodige, répondirent qu'il 

_ présageait que Denys serait roi. 


47. D'Aristomaque , femme de Dion. 


Lonsque Denys chassa Dion de Sicile, il y retint son fils 
et sa femme Aristomaque * , qu’il força bientôt d'épouser, 
malgré sa répugnance , le Syracusain Polycrate, celui de 
ses gardes qui lui était le plus dévoué. Mais lorsque Dion, 
s'étant rendu maître de Syracuse, eut à son tour réduit 
Denys à s'enfuir chez les Locriens , sa sœur Arété vint lui 
parler en faveur d’Aristomaque, qui la suiväit couverte 
d’un voile pour cacher sa honte, et n’osant aborder comme 
son mari, celui envers qui elle avait été contrainte de vio- 
ler la foi ἐδ δ ἀϑΈ]0: Arété défendit si bien læ cause d’Aris- 
tomaque, en exposant la violence qui lui avait été faite, 
que Dion embrassa sa femme et son fils, et leur dit de ren- . 
trer dans sa maison. ἃ 


48. Des poèmes d'Homère. 


Las Indiens chantent les vers d'Homère , traduits dans 
la langue de leur pays *. Ils ne sont pas les seuls : on en 
dit autant des rois de Perse. si toutefois on peut en croire 
ceux qui l'ont écrit. 


49. Magranimité de Phocion. 


Pxoctox , fils de Phocus, qui avait tant de fois commani 
dé les armées athéniennes , ayant été condamné à la mort, 
attendait dans la prison la ciguë qu'il devait boire. Lors- 





334 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΑΗ͂Σ IXTOPIAZ IB, va : 

τὸ κώνειον. ᾿Εκεὶ δὲ ὥρεξεν ὁ δήμιος τὴν κύλιχα, οἱ προσήκον - 
τες ἤροντο; εἴ τι λέγοι πρὸς τὸν υἱόν. Ὃ δὲ, ᾿Εσισκήπτω αὐτῷ 
μυδὲν ᾿Αθηναίοις μνησικαγεῖν ὑπὲρ τῆς παρ᾽ αὐτῶν φιλοέησίας, 
ἧς νῦν πίνω. Ὅστις δὲ οὐχ ἐπαινεῖ χαὶ ὑπερθαυμάζει τὸν ἄν- 
ὅρα, δοκεῖ μοι μέγα ὁ τοιοῦτος ἐννοεῖν οὐδέν. 


y. Περὶ Λακεδαιμονίων μὴ ἐσπουδασμένως περὶ παιδείας 
ἐχόντων. 


A axeaarménior μουσιχῆς ἀπείρως εἶχον" ἔμελε γὰρ αὐτοῖς 
γυμνασίων γκαὶ ὅπλων. Εἰ δέ ποτε ἐδεήθησαν τῆς ἐχ Μουσῶν ἐπι- 
XOUPIXG , ἣ νοσήσαντες, ἢ παραφρονήσαντες ; M ἄλλο τι τοιοῦτον 
δημοσίᾳ παθόντες, μετεπέμποντο ξένους ἀνδρας; οἷον ἰατροὺς, ἢ 
[καθαρτὰς], κατὰ πυθόχρηστον. Μετεπέμψαντό γε μὴν Τέρπ- 
αινὸρον, καὼ Θάλωητα, καὶ Τυρταῖον, καὶ τὸν Κυδωνιάτην 
Nupqaior , χαὶ ᾿Αλχμᾶνα ( Λυδὸς γὰρ ἦν). Καὶ Θουκυδίδης 
δὲ ὁμολογεῖ, ὅτε μὴ ἐσπονδασμένως περὶ παιδείας εἶχον ; » ἐν 
οἷς λέγει περὶ Βρασίδου. Λέγει γοῦν. ὅτι ἦν ee εἰπεῖν, 
ὡς νυ χὰ , οἷον ) ὡς dv ἰδιώτης 


Φ 
να. Περὶ τοῦ τύφου se An > KO πῶς ὁ : Φίλιππος 
ἐγέλασεν αὐτόν. 


Menexrirez ὁ ἰατρὸς εἰς τοσοῦτον προῆλθε τύφου | ὥστε 
ἑαυτὸν ὀναμάζειν Δία. Ἀπέστειλε δέ ποτε ἐπιστολὴν Φιλίππῳ 
τῷ, Μακεδόνων βαάιλεῖ τοιαύτην, Φιλίππῳ Μενεκράτης ὁ 
Ζεὺς εὖ πράττειν. ᾿Αντέγραψε δὲ καὶ ὁ Φίλιππος, Φίλιππος 
Μενεκράτει ὑγιαίνειν. Συμβουλεύω σοι προσάγειν σεαυτὸν ἐπὶ 
τοῖς χατὰ Ἀντίκυραν τόποις. Ἠνίττετο δὲ ἄρα ta τούτων , ὅτι 


παραφρονεῖ ὁ ἀνήρ. 


Εἰστία noct μεγαλοπρεπῶς 6 Φίλιππος » χαὶ δὴ καὶ τοῦτον 





ΠΕ ΞΕ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΧΙΪ, 51. 335 
que la coupe fatale lui fut présentée , ses amis lui demandé- 
_rent s'il n’avait rien à faire dire à son fils : « Je lui ordonne, 
répondit Phocion, de ne point conserver de ressentiment 
contre les Athéniens, pour le breuvage qu'ils me présen- 
tent. » Il faudrait n'avoir aucune idée de la vraie gran- 
deur d'âme, pour ne pas louer, pour ne pas admirer un 
tel homme. 3 | 


t 


50. Du peu de cas que les Lacédémoniens faisaient 
| des lettres. 


Les Lacédémoniens n'avaient nulle teinture-des lettres ; 
ils s'appliquaient uniquement à la gymnastique ét à l’art de 
la guerre. S'ils avaient besoin du secours des Muses, comme 
dans les cas de maladie, de frénésie, ou de quelque autre 
mal épidémique , ou bien si l’oracle d’Apollon leur ordon- 
nait d'y recourir , ils appelaient des étrangers pour les dé- 
livrer de ces maux. C'est ainsi qu'ils attirèrent chez eux 
Terpandre ?, Thalétas ", Tyrtée :, Nymphée de Cydo- 
nie 4, et le joueur de flûte Alcman ὅ. Le mot de Thucy- 
dide, en parlant de Brasidas * , atteste l'ignorance des La- 
‘cédémoniens. « Brasidas , dit-il, n'avait pas le talent de la 
parole ; aussi était-il Lacédémonien. » C'était dire : aussi 
était-ce un ignorant. 


51. Du ridicule orgueil de Ménécrate. 


Lx médecin Ménécrate 1 était si vain, qu'il se nommait 
lui-même Jupiter. 1] écrivit un jour à Philippe, roi de Ma- 
cédoine , en ces termes : Ménécrate Jupiter à Philippe, 

salut. Le roi fit cette réponse : Philippe, à Ménécrate, 

santé. Je vous conseille d'aller vous établir aux envi- 

rons d’'Anticyre ὃ. Philippe faisait entendre, par cet avis, 

que Ménécrate était fou. si 


Une autre fois Philippe , ayant ordonné un très-grand 


336 MIAIANOY HOIKIABX IETOPIAZ IB, wy. 

ἐπὶ ϑοίνην ἐκάλεσε, καὶ ἰδίᾳ x Any αὐτῷ ἐκέλευσε παρεσκευ- 
άσθαι, καὶ καταχλιθέντι ϑυμιατήριον παρέθηκε, καὶ ἐθυμιᾶτο 
αὐτῷ οἱ δὲ λοιποὲ εἰστιῶντο; καὶ ἦν μεγαλοπρεπὲς τὸ δεΐπνον, 
ὋὍ τοίνυν Μενεχράτης τὰ μὲν πρῶτα ἐνεκαρτέρει, καὶ ἔχαιρε 
τῇ τιμῆ" ἐπεὶ δὲ κατὰ μιχρὸν ὁ λιμὸς περιῆλθεν αὐτὸν , καὶ 
ἠλέγχετο, ὅτι ἦν ἄνθρωπος, καὶ ταῦτα εὐήθης, ἐξαναστὰς 
ἀπιὼν ὥχετο; καὶ ἔλεγεν ὑθρίσθαι, ἐμμελῶς πάνυ τοῦ Φιλίπ- 
πόν τὴν ἄνοιαν αὐτοῦ ἐκκαλύψαντος. 


νβ. Τίσι τὰς Ἀθήνας εἴκασεν ὁ ᾿Ισοκράτης. 


ἽἼ:οκράτης ὁ ῥήτωρ ἔλεγεν ὑπὲῤ τῆς ᾿Αθηναίων πάλεως » 
ὁμοίαν εἶναι ταῖς ἑταίραις. Kai γὰρ ἐκείναις, τοὺς ἁλεσχομέ- 
νους ὑπὸ τῆς ὥρας αὐτῶν βούλεσθαι συνεῖναι αὐταῖς" ὅμως δὲ 
μηδένα εὐτελῶς οὕτως αὑτοῦ πέρι φρονεῖν ) ὡς ὑπομεῖναι ἂν 
συνοιχῆσαί τινι αὐτῶν. Καὶ οὖν καὶ τὴν ᾿Αθηναίων πόλιν ἐν- 
επιδημῆσαι μὲν εἶναι ἡδίστην, καὶ κατά γε τοῦτο πασῶν τῶν 
κατὰ τὴν “Ἑλλάδα διαφέρειν" ἐνοιχῆσαι δὲ ἀσφαλῆ μυκέτι εἷ- 
var. ᾿Ηνίττετο δὲ διὰ τούτων τοὺς ἐπιχωριάξοντας αὐτῇ συχο- 
φάντας; ai τὰς ἐκ τῶν δημαγωγούντων ἐπιβουλάς. 


vy. Περὶ τῶν μεγίστων πολέμων προφάσεων. 


3 

Εἰ μὲ δὲ où λέλυθεν , ὅτι τῶν μεγίστων πολέμων αἱ ἀρχαὶ do 
χοῦσί πως εὐκαταφρόνητοι γεγονέναι. Τὸν μὲν γὰρ Περσιχὸν 
ἐχ τῆς Μαιανδρίου τοῦ Σαμίου πρὸς Ἀθηναίους διαφορᾶς τὴν 
ἀρχὴν λαθεῖν φασι. Τόν γε μὴν Πελοποννήσιον διὰ τὸ Μεγα- 
ρέων πινάκιον. Τὸν δὲ Ἱερὸν καλούμενον ἐκ τῆς εἰσπράξεως 
τῶν δικῶν τῶν ᾿Αμφιχτυόνων. Τὸν δὲ χατὰ Χαιρώνειαν ») φι- 
λονεικηδάντων ᾿Αθηναίων πρὸς Φίλιππον, καὶ λαθεῖν οὐ e- 
λησάντων. ὴ 








HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIÈN, XII, 53. 357 
festin, yinvita Ménécrate. 1] lui fit dresser un lit parti- 
culier : dès que Ménécrate s’y fut placé, on mit devant 
lui une cassolette. Pendant qu'il respirait la fumée de 
l'encens qui brülait pour lui, les convives mangeaient (j'ai 
déjà dit que le repas était splendide). Ménécrate prit d’a- 
bord ce traitement en bonne part; il fut même flatté de 
honneur qu'on lui rendait : mais la faim l'ayant gagné 
peu à peu, il sentit qu'il était homme. Alors , se levant, 
il s’en alla comme un sot, en disant qu'on l’insultait. Phi- 
lippe , par cette plaisanterie, mit à découvert,la folie du 
médecin. | | 


52. Mot d'Isocrate sur Athènes. 


L'onareur Isocrate comparait la ville d'Athènes aux 
courtisanes. Ceux qui les voient, disait-il, sont épris de 
leurs charmes et désirent leurs faveurs ; mais aucun ne 
se respecte assez peu pour les vouloir épouser. 1] en est de 
même d'Athènes : dans, toute la Grèce, il n’y a pas de ville 
plus agréable, pour qui la voit comme voyageur; mais 
l'habitation n'en est pas sûre. Isocrate désignait , par ce 
propos, les délateurs dont Athènes était remplie, et ce 
qu'on avait à craindre de ceux qui gouvernaient la mul- 
titude. 
53. Des causes des plus grandes guerres. 


J E n'ignore pas que les guerres les plus sanglantes ont eu 
souvent des causes très-légères. On attribue la guerre de 
Perse aux différends de Méandrius de Samos : avec les 
Athéniens; la guerre du Péloponnèse, au décret porté 
contre les Mégariens " ; celle qu'on nomma /a Guerre Sa- 
crée, à l’exaction des amendes imposées par les Amphic- 
tyons 3. Les démélés de Philippe et des Athéniens, qui 
voulaient recevoir de ce princæ l'île d'Halonèse, non 
comme un don, mais comme une restitution, aboutirent 


à la bataille de Chéronée i. | 
Écrex. — GR.-FR, 23 





598 AIAIANOY ΠΘΟΙΚΙΑΗΣ ἹΣΤΟΡΙΔΣ 1B, ><. 


vd. Πῶς ὁ Ἀριστοζέλης ᾿Αλέξανδρον ὀργιζόμενον πρᾳῦναι 


ἐπείρασεν : 


Ἀλέξανδρον ᾿Αριστοτέλης ὀργιζόμενον πραΐὔναι βουλόμε- 
νος, καὶ πκαῦσφι χαλεπαίνοντα πολλοῖς͵, ταντὶ πρὸς αὐτὸν γέ- 
γραφεν, Ὁ ϑυμὸς καὶ καὶ ὀργὴ οὐ πρὸς ἥσσους, ἀλλὰ πρὸς τοὺς 
χρείττονας γίνεται" σοὶ δὲ οὐδεὶς ἶσος. 

᾿Αριστοτόλης τὰ δέοντα συμβουλεύων ᾿Αλεξάνδρῳ, πολλοῖς 
ὠφέλιμος γέγονεν 7) ἐξ ὧν καὶ τὴν πατρίδα κατώχισε κατεσχαμ- 
μένην ὑπὸ Φιλίππου. 


ve. Περὶ τῶν παρὰ Λίδυσιν ὑπὸ τῶν ἐλεφάντων, ñ ἐν ταῖς 
ϑύραις y % ἐν ταῖς μάχαις ) ἀποθανόντων. 


T'ois ὑπὸ τῶν ἐλεφάντων, ἣ ἐν ταῖς ϑύραις, À ἐν ταῖς μά- 
χαις, ἀποθανόντας οἱ Λίδυες Séntovor διαπρεπῶς, καὶ 
ὕμλνους τινάς ἄδουσιν. Ἔστι δὲ τοῖς ὕμνοις ἡἡὶ ὑποθήχη ἐχείνη - 
ἀγαθοὺς ἄνδρας εἶναι λέγει τοὺς ἀντιπάλους γενομένους ϑηρίῳ 
τοσούτῳ. Λέγονσι γὰρ καὶ τὸ ἐνδόξως ἀποθανεῖω ἐντάφιον εἷ- 
ναι τῷ ϑαπτομένῳ. 


ve. Τί ἔλεγεν ὁ Διογένης περὶ Μεγαρέων. 


Διογέκης ὁ Σινωπεὺς ἔλεγε πολλὰ; τὴν ἀμαθίαν καὶ τὴν 
ἀπαιδευσίαν τῶν Μεγαρέων διαδάλλων, καὶ ὅτι ἐδούλετο Me- 
γαρέως ἀνδρὸς κριὸς εἶναι μᾶλλον, ἢ υἱός. Huitrero dE, ὅτε 
τῶν ϑρεμμάτων ποιοῦνται Fe οἱ Μεγᾳρεῖς, τῶν παίδων 
δὲ οὐχί, | | | 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIÈN, XII, 56. 339 


54. Lettre d'Aristote à Alexarüire. 


Auisrors , voulant corriger le penchant qu'Aletandrée 
avait à la colère ; ét calmer la violence de son hameut , lui 
écrivit en ces termes : « La colèré et l'emportement peu- ᾿ 
vent avoir lieu contre un supérieur , jamais contre un 
inférieur : ; et vous n'avez point d'égal. » | 

Aristote a servi utilement un ‘grand nombre de gens 
par les sages conseils qu'il donnait à Alexandre. Ce fut lui, 
par exemple, qui engagea ce prince à rétablir Stagire, lieu 
de la naissance du philosophe, que Philippe avait dé- 
truite ". 


33. Coutimé bizarre des Libyens. 


Les Libyens font. de magnifiques funérailles à ceux qui 
sont tués par des éléphans, soit àla chasse, soit à la guerre : 

ils chantent en leur honneur certains cantiques , dont le 
sujet est toujours l'intrépidité de celui qui a osé combattre 
un tel animal. 115 y ajoutent communément cette pensée, 


qu'une mort glorieuse est le plus beau des ornemens fu- 
nèbres. 


56. Mot de Diogëne sur les Mégariens. 


Drocèe de Sinope nv se lassait point de plaisanter sur 
kx grossiéreté et l'ignorance des Mégariens : « J'aimerais 
mieux, disait-l, être le bélier que le fils d’un Mégarien :. » 
Ἡ voulait faire entendre que les habitans de Mégare avaient 
plus de soin de leurs troupeaux que de leurs enfans. 


Ἃ 
340 AIAIANOY HIOIKIABZ IZTOPIAE IB, νη, 


νζ. Περὶ τεράτων τοῖς Θηθαίοις προφαινομένων , ᾿Αλέξανδρου 
ἐπ᾽ αὐτοὺς τὴν δύναμιν ἄγοντος. 


Ἡνίκα Ἀλέξανδρος ὁ Φιλέππου ἐπὶ τὰς Θήδας ἦγε τὴν δύ» 
νάμιν, οἱ μὲν Θεοὶ σημεῖα αὐτοῖς καὶ τέρατα ἀπέστελλον, 
προσυμαίνοντες τὰς περὶ αὐτῶν ὅσον οὐδέπω τύχας οἱ δὲ, ὡς 
Sovro ἐν Ἰλλυριοῖς ᾿Αλέξανδρον τεθνᾶναι ) πολλὰ καὶ βλάσ- 
φημα εἰς αὐτὸν ἀπεῤῥίπτουν. Ἧ μὲν γὰρ ἐν "Ογχηστῷ λίμνηφο- 
δερὸν ἦχον ἀνέδωκε 7 καὶ συνεχῆ καὶ ταύρον μυχήματι ἐῴχει": 
Ἡ δὲ περὶ τὸν Ἰσμηνὸν γκαὶ αὐτὰ τὰ τείχη, ῥέουσα κρήνη, κα- 
λουμένη Δίρχη, καθαρῷ καὶ ἡδεῖ ῥέουσα ὕδατι παρὰ πάντα τὸν 
πρόσθεν χρόνον, ἄφνω καὶ παρ᾽ ἐλπίδα αἵματος ἀνεπλήσθη. Μα- 
᾿κεδόσι δὲ ἐπίστευον Θηδαῖοι ἀπειλεῖν τὸ δαιμόνιον. ᾿Εν δὲ τῷ 
κατὰ πόλιν ναῷ τῆς Δήμητρος ἀράχνη κατὰ τοῦ προσώπου τοῦ 
ἀγάλματος ἐξύφαινε τὴν ἑαντῆς τέχνην. καὶ τὸν ἱστὸν ὃν 
εἴωθεν ἐργάζεσθαι. Τὸ δὲ τῆς Ἀθήνας ) τῆς χαλουμένης ᾿Αλαλ- 
κομενηΐδος, ἄγαλμα αὐτομάτως κατεφλέχθη, πυρὸς μὴ προσ- 
᾿αχϑέντος, καὶ ἄλλα πολλά. 


νη. Περὶ Διωξίππον. 


Διόξιππος Ὀλυμπιονίκης ἀθλητὴς, ὁ ᾿Αθηναῖος , εἰσήλαυνεν 
εἰς τὰς ᾿Αθήνας κατὰ τὸν νόμον τῶν ἀθλητῶν. Συνέῤῥει τοίνυν 
τὰ πλήθηγκαὶ ἄλλος ἀλλαχόθεν ἐχκρεμαννύμενος ἐθεῶντο αὖ- 
τόν" ἐν δὲ τοῖς καὶ γυνὴ κάλλει διαπρέπουσα ἀπήντησε τῇ 
Déc. ᾿Ιδὼν δὲ αὐτὴν ὁ Διώξιππος, παραχρῆμα ἡττήθη τοῦ κάλ- 
λους, καὶ διετέλεσεν ἀποδλέπων τὴν ἄνθρωπον, καὶ ἐπιστρε- 
φόμενος, καὶ εἰς πολλὰς τὸ πρόσωπον ἀλλάττων χροιές. Ἔκ 


* Debentur hæc Rutgersio, Var. lect., ΠῚ, 1. Antea legeba- 
tur , καὶ τὰ ὁρμήματα ἐῴχει. Cor. delevit tacitus, καὶ συνεχῆ. 





Ἷ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 58. 341 


57. Prodiges qui apparurent aux Thébains , lorsque 
Alexandre marcha contre eux. 


Proarr qu'Alexandre marchait vers Thèbes à la tête 
d’une armée , les dieux envoyèrent aux habitans des si- 
gnes et des prodiges qui leur annonçaient le plus grand 
malheur qu'ils eussent encore éprouvé. Du lac voisin 
d'Oncheste : , il sortit un bruit effrayant et continu , sem- 
blable aux mugissemens d’un taureau. Les eaux de la fon- 
taine Dircé, qui coule autour des murailles d’Ismène * , 
pures et limpides jusqu'alors, furent changées tout-à- ? 
coup en sang. À Thèbes, dans le temple de Cérès, on vit 
une araignée faire sa toile sur le visage de la statue de la 
déessé : celle de Minerve appelée Ælalcoménide " s'em- 
brasa d'elle-même, sang qu'on y eût mis le feu. 1] parut 
plusieurs autres signes de cette espèce : mais les Thébains, 
qui croyaient qu'Alexandre était mort en Illyrie 5, se ré- 
pandaient en discours outrageans contre lui , et se persua- 
daient que ces différens prodiges menacaient les Macédo- 
niens. A ἜΝ : 
| 58. De Dioxippe. 


Lonsque l'athlète Dioxippe 5, aprèsavoir été proclamé vain- 
queur aux jeux Olympiques, rentra dans Athènes sa pa- 
trie, monté , suivant la coutume des athlètes couronnés , 
sur un char à quatre chevaux ; il y éut à son entrée un 
concours prodigieux : la curiosité y avait attiré des spec- 

*  tateurs de toute espèce. Dioxippe aperçut dans la foule une 
femme d'une beauté singulière, qui.était venue, . comme 
les autres, pour jouir du spectacle; et tout-à-coup il en 

‘ devint tellement épris, qu'il ne pouvait cesser de la regar- 
der; il se retournait en marchant, pour ne la pas perdre 
de vue. Aux diflérens changemens de couleur qu'on remar- 


342 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῈΣ IETOPIAZ 18, Ga. 

δὴ τούτων πολλοῖς ἐγένετο κατάφωρος μὴ ἀργῶς ἰδὼν τὴν àv- 
θρωπον. Μάλιστα δὲ αὐτοῦ τὸ πάθος κατέγνω ( χρνσοῦν κάτ- 
οπτρον Κορινθιουργὲς ἐπιπράσκετο ") Διογένης ὁ Σινωπεὺς, καὶ 
πρὸς τοὺς πλησίον͵ Ὁρᾶτε, εἶπε, τὸν ἀθλητὴν ὑμῶν τὸν μὲ- 
γαν ὑπὸ παιδίσχῃς ἐχτραχηλιζόμενον. 


νθ. Περὶ ἀληθείας» καὶ εὐεργεσίας. 


ΤΠ γολγόρας ἔλεγε δύο ταῦτα ἐκ τῶγ ϑεῶν τοῖᾳ ἀνθρῴπεις 
δεδόσθαι κάλλιστα, τό τε ἀλγβεύειν 5 καὶ τὰ εὐεργετεῖγ  χαὶ 
προαετίθει » ὅτε καὶ ἔοικε τοῖς Θεῶν Égyaic ἑκάτερργ. : 


&. Περὶ dsouvaiau, χᾳὶ Duty. 


Zrnorzfa ποτὲ ἐγένετα Διονυσίῳ τῷ δευτέρῳ; καὶ Φιλέππῳ 
τῷ ᾿Αμύνταυ. Πολλοὶ μὲν οὖν, ὡς εἰκὸς, καὶ ἄλλοι λόήγαι 
ἐπέῤῥευσαν, ἐν δὲ τοῖς χαὶ ἐχεῖγο ἤρετο ὁ Φίλιππος τὸγ Διᾳ- 
νύσιον, πῶς τοσαύτην παρὰ τοῦ πατρὸς λαδὼν ἀρχὴν γ εἶτα οὗ 
διεσώσατο αὐτήν; Ὁ δὲ ἀπεχρίνατο οὖς ἔξω μέλους, Ὅτι τὰ 
μὲν ἄλλα μοι κατέλιπεν ὁ πατὴρ, τὴν δὲ τύχην, À ταῦτα ἐκτή- 
σατο καὶ διεφύλαξεν, οὐκ ἔτι. 


ξα. Lei Βοῤῥά ἀνέμου τιμῆς. 
ΘΘουρίοιΣ ἐπέπλει Διονύσιος, καὶ τριακοσίας ἦγεν ἐπ᾽ αὐτοὺς 
ναῦς ὁπλιτῶν πεπιληρωμένας. Βοῤῥᾶς δὲ ἀντιπυεύσας τὰ σχάφῃ 
συνέτριψε, χαὶ τὴν — αὐτοῦ τὴν ναυτικὴν ἠφάνισεν. Ex 
δὴ τούτων οἱ Θούριᾳ τῷ, Βοῤῥᾷ ἔθυσαν, καὶ ἐψηφίφαγτα͵ δἶναι 


————————————— ——— 
* Molti verba hæc, χρυσοῦν — ἐπιτράσκετο, vel πιαϊὲ he 
intrusa esse putant, vel omninè mutila. 





HISTOIRES DIVERSES D ÉLIEN, XII, 61. 3/3 
qua sur son visage, il fut aisé de juger que ce n'était ni 
par haserd, ni par distraction qu'il avait toujours les yeux 
fixés sur elle. Diogène de Sinope, qui sentit mieux que 
personne ce qui se passait dans l’âme de Dioxippe, prit 
un miroir d'or, fait à Corinthe, qu'on avait exposé en 
vente près du lieu où il était placé, et dit à quelques-uns 
de ses voisins : « Regardez votre fameux athlète; voyez 
comment une jeune fille lui a tordu le cou. » 


59. Mot de Pythagore. 


P YTHAGORE disait que les dieux avaient fait .aus hommes 
deux beaux | la vérité et la bienfaisance. Il ajou- 
tait : « Les dieux eux-mêmes n'ont rien de plus précieux, » 
᾿ς Ὁ 


60. Réponse de Denys à Philippe. 


Dr le jeune étant un jour avec Philippe , fils d'Amyn- 
tas, après plusieurs propos tels qu'on en tient ordinaire- 
nent dans la conversation : « Comment est-il arrivé, dit 
Philippe à Denys, que vous ayez perdu toute cette puis- 
sance que votre père vous avait transmise ? » C'est, répon- 
dit très-sensément Denys, paice que mon père, en me 
laissant son héritage , ne m'a pas laissé ce qui l'avait aidé 
à l'acquérir et à le conserver , sa fortune. » 


61. Honneurs rendus à Borée. 


Danrs s'était mis en mer, pour aller attaquer les Thu- 
riens, avec une flotte de trois cexts voiles, qui portait un 
grand nombre de soldats pesamment armés ; mais le souffle 
de Borde fit échouer son projet. Les vaisseaux de Denys 
furent brisés ; toute son armée pénit. En recénnaissance, 
les Thuriens, non contens d'offrir an sacrifice à Borée, 
portèrent un décret qui le déclarait citoyen de leur ville : 





344 . AIAIANOT HOIKIAHZ IZTOPIAL ΙΒ, Eë. 

τὸν ἄνεμον πολίτην, καὶ οἰκίαν αὐτῷ καὶ χλῆρον ἀπεκλήρωσαν, 
καὶ χαθ᾽ ἕχαστον ἔτος ἐπετέλουν αὐτῷ. Οὔκουν Ἀθηναῖοι μόνοι 
χηδεστὴν αὑτὸν ἐνόμιζον. ἀλλὰ καὶ Θούριοι εὐεργέτην αὐτὸν 
ἐπέγραψαν. Παυσανίας δέ φησιν, ὅτι καὶ Μεγαλοπολῖται. 


ξβ. Νόμος Περσικὸς περὶ τῶν συμβουλευόντων τῷ βασιλεῖ. 


Nômoz καὶ οὗτος ἽΠερσικός. Ἔν τις μέλλῃ τι τῶν ἀποῤῥη: 
τοτέρων, καὶ τῶν ἀμφιλόγων, συμβουλεύειν βασιλεῖ, ἐπὶ 
πλίνθου χρυσῆς ἔστηχε. Καὶ ἐὰν δόξῃ παραινεῖν τὰ δέοντα, 
τὴν πλίνθον λαθὼν ὑπὲρ τῆς συμβουλῆς μισθὸν, ἀπέρχεται " 


᾿μαστιγοῦνται δὲ ὅμως, ὅτι ἀντεῖπε βασιλεῖ. ᾿Ανδρὶ δὲ ἐλευθέ- 


ρῳγκατά γε τὴν ἐμὴν χρίσιν, oÙx ἀνταξίαν ἀντικρίνειν δεῖ 
ὑπὲρ τοῦ μισθοῦ τὴν ὕθριν. 


Ey. Περὶ Ἀρχεδίκης ἑταίρας. 


᾿Αρχεδίκησ τις ἠράσθη τῆς ἐν Ναυχράτει ἑταῖδας. Ἡ δὲ ἦν 
ὑπερήφανος. καὶ δεινῶς φορτικὴ, καὶ ὡδροὺς ἥτει μισθοὺς ; καὶ 
λαδοῦσα πρὸς. ὀλίγον ἂν ὡμίλησε τῷ δόντι, εἶτα ἀπέχλινεν. 
"Epaaÿets οὖν ὁ νεανίσχος αὑτῆς > καὶ τυχεῖν μὴ δυνάμενος Υ 
ἐπεὶ μὴ πάνυ ἦν πλούσιος, ὄναρ αὐτῇ συνεγένετο) καὶ παρα- 
χρῆμα ἐπαύσατο τῆς ἐπιθυμίας. 


Ed. Περὶ τοῦ ᾿Αλεξάνδρου νεχροῦ. 


Ὃ μὲν Φιλίππον καὶ Ὀλυμπιάδος ᾿Αλέξανδρος ἐν Βαβυλῶνι 


τὸν βίον καταστρέψας,, νεχρὸς ἔχειτο , ὁ τοῦ Διὸς εἶναι λέγων. 


Καὶ στασιαζόντων περὶ τῆς βασιλείας τῶν περὶ αὐτὸν, ταφῆς 





ΒΜ = 


RISTOIBBS DIVERSES D'ÉLIRN, XII, 64. 345 
ils lui assignèrent une maison avec un champ; et chaque 
année ils célébraient une fête en son honneur. Les Athé- 
niens ne sont donc pas les seuls qui aient traité Borée 
comme leur àllié. Les Thuriens firent plus ; ils le mirent 
au rang de leurs bienfaiteurs. Pausanias raconte que les 
Mégalopolitains en usèrent de même ". 


84. Loi singulière des Perses. 


Survawr une loi des Perses, celui qui avait un conseil à 

donner au roi touchant certaines choses délicates dont il 

était défendu de parler, se plaçait sur une brique d'or. Si 

le conseil était jugé bon et utile, la brique était sa récom- 

pense ; mais en même temps il recevait des coups de fouet, _.- 
pour avoir osé violer une défense du roi. Pour moi, je 

pense qu'il est indigne d’un homme libre d’essuyer un pa- 

reil affront pour une telle récompense. 


63. De la courtisane Archédice. 


Ur jeuñe homme était passionnément amoureux de la 
courtisane Archédice * , de Naucratis ?. Mais Archédice, 
excessivement vaine et de difficile accès , faisait payer chè- 
rement ses faveurs ; et quand elle en avait reçu le prix, il 
n'était bientôt plus question de l'amant : Archédice ne 
tardait pas à s'en défaire. Or, le jeune amoureux n'était 
pas assez riche pour rien obtenir d’ellé : un songe y sup- 
pléa, éteignit ses désirs , et le guérit de sa passion. 


64. D'Alexandre mort. | 
A zexanone, fils de Philippe et d'Olympias, étant mort à 


Babylone, le corps de ce prince, quise disait fils de Jupiter, 
demeurait étendu, pendarit que ses généraux se disputaient 


“ἴδε... 


" 


546 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ 1B, δ. 

(ἄμοιρος ἦν » ἧς 'μεταλαγκάνουσι καὶ οἱ σφόδρα πένητες, τῆς 
φύσεως τῆς κοινῆς ἀπαιτούσες τὸν μηκέτι ξῶντα κατακχρύψαι. 
Ἀλλ᾽ οὗτός γς τριάκοντα ἡμέρας κατελέλειπτο ἀχηδὴς,, ἕως 
“Ἀρίστανδρος ὁ Τελμισσεὺς , Θεόληπτος γεφόμενος, # Ex τινος 
Are συντυχίας κατασχεθεὶς, ἦλθεν εἰς μέσους τοὺς Μακεδό. 
νας, καὶ πρὸς αὐτοὺς ἔφη, πάντων τῶν ἐξ αἰῶνος "βασιλέων 
εὐδαιμονέστατον Ἀλέξανδρον γεγονέναι, καὶ ζῶντα) καὶ ἀπο- 
θανόντα" λέγειν ἄρα τοὺς ϑεοὺς πρὸς αὐτὸν, ὅτι ἄρα ἡ ὑπο- 
δεξαμένη γῆ τὸ σῶμα γ ἐν ᾧ τὸ πρότερον ὥκησεν ἡ ἐκεένου ᾧυ- 
χὴ γ πανευδαίμων τε Éctat, καὶ ἀκόρθητος δι᾿ αἰῶνος. Ταῦτα 
μαθόντες πολλὴν εἰσεφέροντο φιλονεικίαν, ἕκαστος εἰς τὴν 
ἰδίοινν αὑτοῦ βασιλείαν τὸ ἀγώγιμον τοῦτο ἄγειν ἐπιθυμῶν , ἵνα 
κεϊμήλιον ἔχῃ, βασιλείας ἀσφαλοῦς χαὶ ἀκλινοῦς ὅμηρον. 
Πτολεμαῖος δὲ, εἴ τι χρὴ πιστεύειν, τὸ σῶμα ἐξέκλεψε ἘΦ, καὶ 
μετὰ σπονδῆς εἰς τὴν ᾿Αλεξάνδρου πάλιν, τὴν κατ᾽ Αἴγυπτον, 
ἔχομισε. Kai οἱ μὲν ἄλλοι Μακεδόνες τὴν ἡσυχίαν ἦγον Περ- 
δίκκας δὲ αὐτὸν διώχειν ἐπεχείρησεν. Οὐ τοσοῦτον δὲ ἔμελε 
τούτῳ τῆς εἰς ᾿Αλέξανδρον πολυωρίας, καὶ τῆς εἰς τὸν νεκρὸν 
ὁφίας.) ὅαα τὰ προλεχθέντα ὑκὸ τοῦ ᾿Αριστάνδρον ἀνέφλεγεν 
αὐτὸν καὶ ἐξῆπτεν. Ἔποὶ de χατέλαδε τὸν Ἡτολεμαῖον, ὑπὲρ 
τοῦ νεκροῦ μάχη καρτερὰ move σφόδρα ἐγένετο, ἀδελφὴ τρό- 
nov τινὰ τῆς ὑπὸρ τοῦ εἰδώλου τοῦ ἐν Τραίᾳ., ὅπερ “Ὅμυρος 
ἄδει, λέγων ὑπὲρ Αἑνείου τὸν ᾿Απόλλωνα εἷς μέσους ἐμδαλεῖν 
τοὺς ἥρωας. ᾿Ανέστειλε δὲ τὴν ὁρμὴν τοῦ Περδίκκα ὁ Ifrode- 
μαῖος. Et δωλον γὰρ ποιησάμενος ὅμοιον ᾿Αλεξάνδρῳ, κατ- 
ἐκόσμησεν ἐσθῆτι βασιλικῇ, καὶ ἐνταφίοις ἀξιοζήλοις. Εἶτα 
τοῦτο ἀναπαύσας ἐπὶ μίαν τῶν Περσῳιῶν ἁμαξῶν, τὸ ἐπ᾽ αὐ- 
τῆς κατεσχεύασε φέρετρον μεγαλοπρεπῶς ἀργύρῳ, καὶ χρυσῷ, 





Ἃ Vulg. χ, τὸν πάντων τῶν ἐξ αἰῶνας, Cor. tequimur. 
#* Male olim, ἐξεκάλυψε. 





HISTOIRES DIVBBSES D'éLIEN, XII, 64. 347 
la possession de ses états : on ne lui rendait pas même les 
bonueurs de la sépulture qu'on accorde aux plus vils mor- 
tels, et dont la nature nous fait un devoir pour tous les 
morts. Trentejours s'étajentécouléssans qu'on eût songéaux : 
funérailles d'Alexandre, lorsqu'Aristandre de Telmisse ' 
soit par l'inspiration d'une divinité, soit par quelque au- 
tre motif , s’avança au milieu des Macédoniens, et leur dit 
que les dieux lui avaient révélé qu'Alexandre ayant été 
pendant sa vie et après sa mort le plus heureux des rois 
qui eussent existé, la terre qui recevrait le corps où avait 
habité son âme serait parfaitement heureuse, et n'aurait 
jamais à craindre d'être dévastée. Ce discours fit naître de 
nouveaux débats, chacun désirant d'emporter dans son 
royaume et de posséder un trésor qui était le gage d’une 
puissance solide et durable. Ptolémée, s’il en faut croire 
quelques historiens , ayant enlevé secrètement " le corps 
d'Alexandre, se hâta de le faire transporter en Egypte, 
dans la ville que ce prinee-avsit décorée de son nom. Les 
Macédoniens virent cet enlèvement d’un œil tranquille : 
mais Perdiccas se mit aussitôt à la poursuite du ravisseur, 
moins excité par son attachement à la mémoire d’Alexan- 
dre, et par un respect religieux pour son corps, qu'é- 
chauffé par la prédiction d’Aristandre. Lorsque Perdic- 
cas eut atteint Ptolémée, ils se livrèrent, pour le cada- 
vre, un combat sanglant, semblable, en quelque fa- 
çon, à celui que Troie vit jadis sous ses murs pour le 
simalacre d'Enée; simulacre chanté par Homère, qui 
dit qu'Apollon l'avait envoyé, à la place d’Enée, au 
milieu des héros ὃ. Ptolémée , après avoir repoussé Per- 
diccas , fit faire un simulacre qui représentait Alexan- 
dre, le revêtit des habits royaux, et l'entoura des or- 
nemens funèbres les plus précieux; puis le plaça sur 
un chariot persique, dans un magnifique cercueil en- 
richi d’or , d'argent, et d'ivoire. En même temps, il en- 


/ 





348 AIAIANOY HOIKIAHZ 3ZTOPIAX IB, Eë. 

καὶ ἐλέφαντι" καὶ τὸ μὲν ὄντως ᾿Αλεξάνδρου δῶμα λιτῶς, 
καὶ ὡς ἔτυχε, προὔπεμψε κρυπταῖς ὁδοῖς καὶ ἀτρίπτοις. Ὁ 
δὲ Περδίκκας καταλαδὼν τὸ τοῦ νεχροῦ φάσμα, χαὶ τὴν 
διασχευασθεῖσαν ἁρμάμαξαν, ἀνεστάλη τοῦ δρόμον, οἱόμε- 
νος ἔχειν τὸ ἄθλον " ὀψὲ δὲ ἔμαθεν ἀπατυθεὶς, ἡνίχα διώχειν 
οὐχ εἶχε. 





ΗΒ 


—, HISTOIRES DIVERSES LD'ÉLIEN, XII, 64. 349 
voya le véritable corps, sans pompe et sans éclat, par 
des routes secrètes et peu fréquentées. Lorsque Perdic- 
cas se fut rendu maître de la représentation d'Alexan- 
dre et du chariot qui la portait , il crut avoir en son pou- 
voir le prix du combat : dès lors il cessa toute poursuite, 


et ne s’aperçut qu'il avait été trompé, que quand il ne 
fut plus possible d'atteindre Ptolémée. 


550.  AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IETOPISZ I, «. 





BIBAION TPIZKAIAEKATON. 





᾿α. Περὶ Ἀταλάντης. 
Aôroz οὗτος ᾿Αρκαδιχὸς ὑπὲρ τῆς Ἰασίωνος Ἀταλάντης. 


Ταύτην ὁ πατὴρ γενομένην ἐξέθηχεν " ἔλεγε γὰρ οὐ ϑυγατέ- 
pay, ἀλλ᾽ ἀῤῥένων δεῖσθαι. Ὁ δὲ ἐχθεῖναι λαθὼν, οὐκ ἀπέκ- 
τεινεν, ἐλθὼν δὲ ἐπὶ τὸ Παρθένιον ὄρος, ἔθηχε πηγῆς πλησίον" 
καὶ ἦν ἐνταῦθα ὕπαντρος πέτρα, καὶ ἐπέκειτο συνηρεφὴς δρν- 
μών. Καὶ τοῦ μὲν βρέφους κατεψήφιστο ϑάνατος" οὐ μὴν ὑπὸ 
τῆς τύχης προὐδόθη. ᾿Ὀλίγῳ γὰρ ὕστερον, ὑπὸ κυνηγετῶν ἀφη- 
ργμένη τὰ ἑαυτῆς Ppéqn, ἄρκτος ἧξε, σφριγώντων αὐτῇ τῶν 
μαζῶν, καὶ βαρυνομένων ὑπὸ τοῦ γάλακτος. Εἶτα κατά τινα 
ϑείαν πομπὴν ἡσθεῖσα τῷ βρέφει, ἐθήλασεν αὐτό" καὶ ἅμα τὸ 
ϑυρώον ἐκονφίσθη τῆς ὀδύνγς γ καὶ ὥρεξε τροφὴν τῷ βρέφει. Καὶ 
οὖν xai αὖθις ἐπαντλοῦσα τοῦ γάλακτος, καὶ ἐποχετεύουσα, 
ἐπεὶ τῶν ἑαυτῆς μήτηρ οὐχ ἔμεινε, τῆς μηδέν où προσηκούσης 
τροφὸς ἐγένετο. Τ᾿ αὐτὴν οἱ κυνηγέται παρεφύλαττον ) οἱ καὶ ἐξ 
ἀρχῆς ἐπιθουλεύσαντες τῷ ϑηρίῳ εἰς τὰ ἔχγονα αὐτῆς. Καὶ 
αὐτὰ ἕχαστα τῶν δρωμένων" Ἀχατασκεψάμενοιγ)ἀπελθούσης κατὰ 
συνήθειαν κατά γε ἄγραν καὶ νομὴν τῆς ἄρκτον, τὴν Ἀταλάν- 
τὴν ὑφείλοντο, καλουμένην τοῦτο οὐδέπω" αὐτοὶ γὰρ ἔθεντο 
αὐτῇ τὸ ὄνομα͵ Καὶ ἐτρέφετο αὐτοῖς Δ δ᾿ ἐν ὀρείῳ τῇ τροφῇ. Κατὰ 
μικρὸν δὲ αὐτῇ τὰ τοῦ σώματος μετὰ τῆς ἡλικίας ἀνέτρεχε" 





Ἐ Ἐν ἄλλοις γράφεται, Ὕπὸ χννηγέτον. Corary. 
ἘΣ 810 mss. regii. Olim , τῶν δρνμώγων. 


FF Vulg., ἐν αὐτοῖς. 





| 
HISTOIRES DIVERSES L'ÉLISN, XIII, 5. 351 


LIVRE TREIZIÈME. 





1. D’Atalagp®@ :. 


J E vais raconter ce que les Arcadiens disent d'Atalante, 
fille de Jasion. 

‘Dès qu'Atalante fut née, son père bin qu on l’ex- 
posât : « J'ai besoin, disait-il, non de filles, mais de gar- 
çons. » Celui que dasion avait chargé de le délivrer de Îa 
sienne , au lieu de la faire mourir, là porta sur le mont 
Parthénius, et la laissa au bord d’une fontaine, voisine 
d’un rocher creux, au-dessus duquel s'élevait une épaisse 
forêt. Cette enfant destinée à la mort ne fut point aban- 
donnée de la fortune. Une ourse, à qui des chasseurs 
avaient enlevé ses petits, arriva peu de temps après dans 
ce lieu , traînant avec peine ses pesantes mamelles, gon- 
flées de lait. À la vue de l'enfant, elle ressentit, comme 
par l'inspiration des dieux, un mouvement de joie : elle 
lui présenta sa mamelle ; et lui fournissant ainsi la nour- 
riture.qui lui manquait, elle se procurait elle-même un 
soulagement à ses douleurs. L'ourse continua de venir l’al- 
laiter : mère sans famille, elle adopta un nourrisson qui 
pe lui appartenait pas. Les chasseurs qui lui avaient ente- 
vé ses petits, l'épiaient assidûment : enfin, après avoir 
foullé les diflérens cantons de la forêt, pendant qu'elle 
était allée, suivant sa coutume, À In chasse où au gagna- 
ge, ils emportèrent la petite fille, et lui donnèrent le nom 
d'Atalante : elle fut nourrie parmi eux d’alimens sauva- 
ges. Son sf s'étant formé peu à pen avec les années , 
elle résolut de conserver sa virginité. Dès lors, elle évita 





353 AIAIANOY PMOIKIAHZ IZTOPIAZ If, a. 
καὶ ἤρα παρθενίας καὶ τὰς τῶν ἀνδρῶν ὁμιλίας ἔφενγε,, καὶ 
ἐρημίαν ἐπόθει, καταλαδοῦσα τῶν ὀρῶν τῶν ᾿Αρχαδικῶν τὰ 
ὑψηλότατα, ἔνθα ἦν καὶ αὐλὼν κατάῤῥντος, καὶ μεγάλαι 
δρῦς, ἔτι δὲ καὶ πεῦκαι, καὶ βαθεῖα ἡ ἐκ τούτων σχιά. Τί γὰρ 
ἡμᾶς λυπεῖ καὶ ἄντρον ᾿Αταλάντης ἀκούσαι, ὡς τὸ τῆς Καλυ- 
ψους, τὸ ἐν Ὁμήρῳ ; 
| ” Φ 

Kai ἦν ἐν κοίλῃ τῇ φάραγγε σπήλαιον ἕν, καὶ βαθὺ πάνυ, 
κατὰ πρόσωπον δὲ βαθεῖ xpruv® ὠχύρωτο. Κιτεοὶ δὲ αὐτὸ πε- 
βιεῦῖρπον, κἀὶ ἐνεπλέχοντο οἱ κιττοὶ μαλακοῖς δένδροις, xai δι᾽ 
αὐτῶν ἀνεῖρπεν. Κρόκχοι τε ἦσαν περὶ τὸν τόπον, ἐν βαλακῇ 
φυόμενοι χαὶ βαθείᾳ τῇ πόᾳ. Συνανέτελλς δὲ αὐτοῖς καὶ ὑά- 
κίνθος, καὶ ἄλλη πολλὴ χροιὰ ἀνθέων, οὐ μόνον εἷς ἑορτὴν 
ὄψεως συντελεῖν δυναμένων , ἀλλὰ καὶ ὀσμαὶ ἐξ αὐτῶν τὸν ἀέρα 
τὸν χύχλῳ κατελάμβανον " καὶ παρῆν τῇ τε ἄλλῃ πανηγυρία 
Guy, καὶ κατὰ τὴν εὐωδίαν ἑστιᾶσθαι. Δάφναι τε ἦσαν πολ- 
λαὶ, φυτοῦ διὰ τέλους ἀκμάξοντος ἡδεῖαι προσιδεῖν κόμαι" καὶ 
ἄμπελοι δὲ πάνυ σφόδρα εὐβηνούντων βοτρύων, πρὸ τοῦ ἄντρου 
τεθηλνῖαι, τὸ φιλεργὸν τῆς ᾿Αταλάντης ἐπεδείκννντο. “Y δατά 
τε διατελῆ καὶ εἰσρέοντα, καὶ καθαρὰ ἰδεῖν, καὶ ψυχρὰ, ὅσον 
τε ἁψαμένῳ τεκμήρασθαι , καὶ καταγνῶναι TOUTE, χύδην καὶ 
| ἀφθόνως ἐπέῤῥεῖ᾽ τὰ δὲ αὐτὰ ταῦτα καὶ εἰς ἀρδείαν τοῖς δέν- 
ὃροις τοῖς προειρημένοις ἦν ἐπιτήδεια, αυνεχῶς ἐπιῤῥέοντα, καὶ 
εἰς τὸ ἔμδιον αὐτοῖς συμμαχόμανα. ᾽ν οὖν τὸ χωρίον χαρίτων 
ἀνάμεστον, xai σεμνότατόν τε ἅμα Kai σώφρονα παρθενῶνα 
ἐδείκννεν. Ἦν δὲ ἄρα τῇ ᾿Αταλάντῃ στρωμνὴ μὲν αἱ δοραὶ τῶν 
τεθηραμένων, τροφὴ δὲ τὰ τούτων χρέα, ποτόν τε τὸ ὕδωρ. 
Στολὴν δὲ ἤσθητο"ἀπράγμονα, καὶ τοιαύτην. οἵαν μὴ ἀποδεῖν. 
τῆς ᾿Αρτέμιδος " ἔλεγε γὰρ ξηλοῦν αὐτὴν καὶ ἐν τούτῳ, καὶ ἐν 
τῷ παρθένον εἶναι διὰ τέλους ἐθέλειν. 

᾿Ἐπεφύκει δὲ ὠχίστη τοὺς πόδας, καὶ οὐκ ἀν αὐτὴν διέφυ- 
γεν, οὔτε ϑυρίον, οὔτε ἐπιδονλεύων αὐτῇ ἄνθρωπος " φυγεῖν 


t 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΧΠῚ, 1. 353 
tout commerce avec les hommes, et chercha une εο- 
. Litude où elle pût s'établir. Elle choisit , sur les plus hau- 
tes montagnes d'Arcadie , un lieu arrosé d'eaux courantes, 
où régnait un air frais, toujours entretenu par l'ombre 
des plus grands chênes, et par le voisinage d'une épaisse 
forêt. Mais pourquoi n'entreprendrais-je pas de décrire 
l’antre d’Atalante, comme Homère a décrit celui de Ca- 
lypso :? | | 
Dans une vallée profonde il y avait une vaste caverne, 
dont un large précipice défendait l'entrée. On y voyait le 
lierre embrasser les jeunes arbrisseaux, et s'élever en ser- 
pentant jusqu'au heut de leurs tiges : l'herbe tendre et 
touffue était émaillée de safran, d’hyacinthe, et d’autres 
fleurs de diverses couleurs, qui non seulement charmaient 
les yeux * ,; mais parfumaient des plus douces odeurs l'air 
des environs : ce lieu délicieux pour tous les sens, l’était 
surtout pour l'odorat. Le laurier, dont la feuille toujours 
verte flatte agréablement là vue, y croissait de toutes parts. 
Au devant de la grotte était une vigne, dont les ceps, . 
chargés de raisins bien nourris , attestaient l'industrie la- 
borieuse d’Atalante. Des eaux limpides , aussi fraîches que 
la glace, soit au toucher, soit au goût, y coulaient en abon- 
dance ; dans leur cours, que jamais rien ne suspendait, 
elles arrosaient les arbres dont je viens de parler, et leur 
donnaient une nouvelle vie. À voir ce beau lieu, qui in- 
spirait autant de respect qu'il paraissait plein de charmes, 
on pouvait juger que c'était la demeure d’une chaste et mo- 
deste vierge. Les peaux des animaux qu'elle avait tués à la 
chasse, lui servaient de lit: elle se nourrissait de leur 
chair ; elle ne buvait que de l’eau. Ses habits , extrêmement 
simples , étaient tels que ceux de Diane : « En ce point, 
disait-elle , j'imite la déesse, comme en voulant rester tou- 
jours vierge. » 
Atalante était d’une telle légèreté à la course, qu'aucun 
animal ne pouvait lui échapper; qu'aucun homme , si elle 
ELIRN.— GR.-Fn. 23 


554 AIAIANOY NOIKIAHZ IZTOPJAZ IT, α, 

δ᾽ ἐθέλουσαν γ ἀλλ᾽ ἐνταῦθα μὲν οὐκ ἄν τις αὐτὴν κατέλαδεν. 
Ἤρων δὲ αὐτῆς oùx ὅσοι μόνον αὐτὴν εἶδαν) ἀλλ᾽ ἤδη vai ἐχ 
φήμης npäto. 

Dépe δὲ, καὶ τὸ εἶδος αὐτῆς, εἴ τι μὴ λνπεῖ, διαγράψωμεν᾽ 
λυπεῖ δὲ οὐδὲν, ἐπεὶ καὶ ἐκ τούτων προσγένοιτ᾽ ἂν λόγων τε 
ἐμπειρία, καὶ τέχνη. 

Μέγεθος μὲν γάρ, ἔτι παῖς οὖσα, ὑπὲρ τὰς τελείας ἦν γυν-- 
οαἴχας" καλὴ δὲ ἦν" ) ὡς οὐκ ἄλλη τῶν ἐν Πελοποννήσῳ παρ- 
θένων τῶν τότε. ᾿Αῤῥενωπὸν δὲ καὶ 70 γὸν ἔθλεπε, τοῦτο μὲν 
καὶ ἐκ τῆς “τρείου τροφῆς, ἐ ἐπεὶ καὶ ϑυμοειδὴς ἡ ἦν, ἤδη δὲ χαὶ 
ἐκ τῶν ἐν τοῖς ὄρεσι γυμνασίων. Κορικόγ τε ai ῥαδινὸν οὐδὲν 
εἶχεν" οὐ γὰρ ἐκ ϑαλάμον προΐει, οὐδὲ ἦν τῶν ὑπὸ μητράσι 
χαὶ τίτθαις τρεφομένων. Τὸ δὲ ὑπέρογχον τοῦ σώματος, οὐδὲ 
τοῦτο εἶχε" καὶ μάλα γε εἰκότως, ἅτε ἐν τοῖς χυνηγεσίοις , 
καὶ περὶ αὐτὰ τὰ γυμνάσια τὸ πᾶν σῶμα ἐκπονοῦσα. ἘΞανθὴ 
δὲ ἦν αὐτῆς ἡ κόμη, οὔτι πον πολυπραγμοσύνῃ γυναικείᾳ γ) καὶ 
βαφαῖς ἅμα καὶ φαρμάκοις, ἀλλ᾽ ἦν φύσεως ΚΑ ἔργον ἡ χροιά. 
Πεφοίνικτο δὲ καὶ ὑπὸ τῶν ἡλίων αὐτῇ τὸ πρόσῳπον y καὶ ἐρυ- 
θήματι ἐ ἐῴκει ἄντικρυς. Τί δὲ οὕτως ὡραῖον ἂν γένοιτο ἄνθος, 
ὥσπερ οὖν χαλὸν ἦν τὸ πρόσωπον αἰδεῖσθαι πεπαιδευμένης 
παρθένου; Δύο δὲ εἶχεν ἐχπληχτιχῶ, κάλλος ἄμαχον; καὶ σὺν 
τούτῳ καὶ φοθεῖν ἐδύνατο. Οὐδεὶςοἂν ἰδὼν αὐτὴν ἠράσθη ἡ par 
Poe ἄνθρωπος, ἀλλ᾽ οὐδ᾽ ἂν ἐτόλμησεν ἀντιδλέκπειν τὴν ἀρ- 
χήν" τοσαύτη μετὰ τῆς ὥρας κατέλαμπεν ἡ αἴγλη τοὺς ὁρῶν- 
τας. Δεινὴ δὲ ἦν ἐντυχεῖν τά τε ἄλλα) καὶ τῷ σπανίῳ. Οὐ 





* Sic v. cl. Cor. Vuolg., χάλλει δὲ ἦν. | 
# Olim, Srpiov, quod probat Perizonius. Gesnerus verd ma- 
fuit ϑηρείου, suffragantibus Fabro et Kuhnio; etsic.ms. “Medi- 


ceus. 
*#* Malè vett. edd., φύχον. 











HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII,1. 355 


eût voulu se dérober à sa poursuite, n’eût pu l’atteindre. 
Elle fut aimée de tous eeux qui la virent, de ceux même 
qui n'avaient qu'entendu parler d'elle. 


Essayons présentement, si on veut bien m'écouter, de 
peindre sa figure. Ce portrait ne saurait déplaire, puis- 
qu'il peut me fournir des traits propres à orner mon récit. 

Atalante , dès sa première jeunesse , était d’une taille 
plus haute que ne le sont d'ordinaire les femmes faite 4 
nulle jeune Péloponnésienne de son temps ne pouvait lui 
être comparée en beauté. Elle avait dans la physionomie 
quelque chose de mâle et de rude ; ce qui lui venait, ainsi 
que le courage dont elle était douée: soit d'avoir été allaitée 
par une bête farouche, soit d'avoir vécu sur les montagnes 
dans un.exercice continuel. Elle n'avait rien de son sert : 
comment .en aurait-elle eu la mollesse ? Elle n'avait point 
été élevée par une mère ou par une nourrice, et n'avait 
point passé sa vie dans un appartement. Elle n'était point 
grasse, et ne pouvait pas l'être, s'étant toujéurs occupée à 
fortifier son corps par la chasse et autres exercices sem- 
blables, Elle était blonde : ses cheveux devaient cette cou- 
leur à Ja nature, non à l’art, ni aux drogues dont les 
femmes savent tire usage pour se la procurer. Son teint, 
coloré par les rayons du soleil, paraissait d’un ronge fon- 
cé. Mais est-il une fleur aussi fraîche, aussi belle , que le 
visage d’une jeune vierge, sur lequel brille la pudeur ῥ 
Elle réunissait deux qualités également propres à étonner, 
une beauté incomparable, et un air qui inspirait la tér- 
reur. Un lèche, un efféminé, loin de prendre de l'amour 
pour elle en la voyant, n'aurait osé l’envisager. L'éclat 
que répandait toute sa figure, joint aux grâces de son vi- 

sage, éblouissait ceux qui la regardaient. On ne la ren- 
 contrait point sans éprouver un mouvement d'effroi : et 
cela venait, entre autres choses, de ce que ces rencontres 
étaient rares ; car on ne parvenait pas facilement à la voir. 


+ -Z 


356 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ IZTOPIAZ ΙΓ, α. 

γὰρ ἂν αὐτήν τις εὐκόλως οὐδεὶς εἶδεν " ἀλλ᾽ ἀδοκήτως, καὶ 
ἀπροόπτως ἐπέφυνε, διώκουσα Srplov, ἣ ἀμννομένη τινὰ, 
ὥσπερ ἀστὴρ, καὶ διάττουσα ἐξέλαμπεν ἀστραπῆς δίχην" εἶτα 
ἀπέκρυπτεν αὑτὴν διαθέονσα ἣ δρνμὸν ) à λόχμην,, ἥ τι ἄλλο 
τῶν ἐν ὄρει δάσος. 


Καὶ οἵ ποτε οἱ τὴν ὅμορον καὶ γειτνιῶσαν οἰχοῦντες, μεσού- 
ons τῆς ννχτὸς, ἐρασταὶ ϑρασεῖς καὶ χωμασταὶ βαρύτατοι, 
ἐπεκώμασαν δύο τῶν Κενταύρων, Ὑλαῖός τε καὶ Ῥοῖχος, Ἦν 
δὲ ἄρα ὁ κῶυος αὐτῶν, οὔτε αὐλυτρίδες, οὔτε αὐτὰ δήπου τὰ 
τῶν μειρακίων τῶν κατὰ πόλιν. ᾿Αλλὰ πεῦχαι μὲν ἦσαν" καὶ 
ταύτας ἐξάψαντες, χαὶ diva}. Étaytes, ἐχ τῆς πρώτης τοῦ πυρὸς 
φαντασίας ἐξέπλγξαν ἀν καὶ δῆμον, μήτι γοῦν μίαν παρθένον. 
Κλάδους δὲ πιτύων νεοδρεπεῖς ἀποχλάσαντες, εἶτα τούτοις 
λύγους διαπλέξαντες , εἰργάζοντο στεφάνους. Συνεχῶς δὲ καὶ 
ϑαμινὰ ἐπιχροτοῦντες τοῖς ὅπλοις διὰ τῶν pv, συνεκκαίον- 
τες καὶ τὰ δένδρα, ἐπὶ τὴν παῖδα ἔσπενδον, χαχοὶ μνηστῆρες γ 
σὺν ὕδρει καὶ οἴστρῳ τὰ ξδνα τῶν γάμων προεχκτελοῦντες. Τὴν 
δὲ οὐχ ἔλαθεν καὶ ἐπιβουλή. ᾿Ιδοῦτα δὲ ἐκ τοῦ ἄντρου τὸ πῦρ καὶ 
γνωρίσασα, οἵτινές ποτε ἄρα ἦσαν οἱ κωμασταὶ; | μηδὲν δια- 
τρατεῖσα, μυδὲ Uno’ τῆς ὄψεως καταπτήξασα > τὸ μὲν τόξον 
ἐκύκλωσεν, ἀφῆκε δὲ τὸ βέλος, καὶ ἔτυχε τοῦ πρώτον μάλα 
εὐκαίρως. Καὶ ὁ ὁ μὲν ἔκειτο" ἐπήει δὲ ὁ δεύτερος > x ἔτι χω- 
μαστιχῶς, ἀλλ᾽ ἤδη πολεμιχῶς. » ἐκείνῳ μὲν ἐπαμῦναι έλων , 
ἑαυτοῦ δὲ ἐμπλῆσαι τὴν ὀργήν. ᾿Απήντησε δὲ ἄρα καὶ τούτῳ τι- 
μωρὸς ὁ τὴς κόρης ὀϊστὸς ὁ ἕτερος. Καὶ ὑπὲρ τῆς Ιασίωνος Atæ- 
λάντης τοσαῦτα. | 





HISTOIRES DIVERSÉS D'étEn, XII, τ. 357 


Quelquéfois , poursuivant une bête féroce, ou De 
l'attaque de quelqu'ennemi , elle apparaissait subitement 
comme une étoile, au moment où l’on s'y attendait le 
moins ; et dans sa course elle brillait comme un éclair. 
Mais aussitôt elle allait précipitamment se cacher, ou dans 
un bois planté de chênes, ou dans un taillis épais, ou dans 
quelque autre endroit fourré de la montagne. 

Dans le voisinage d’Atalante habitmient deux centaures, 
Hylæus et Rhœcus, insupportables à toute la contrée par 
le genre de leur débauche : ils osèrent l'aimer. Les joueuses 
de flûte, et les autres moyens que la jeunesse des villes 
emploie pour s'amuser , n'entraient pour rien dans leurs 
divertissemens : leur Diane était de courir au milieu de la 
nuit, tenant à la main des torches ardentes, dont la 
flamme , au premier aspect , était capable d’effrayer tout 
un pays ; à plus forte raison, une jeune fille. Ces amans 
odienx, couronnés de jeunes rameaux de pin qu'ils pliaient 
autour de leur tête, couraient à travers les montagnes, 
du côté où habitait Atalante, faisant avec leurs armes 
un bruit continu , et mettant le feu aux arbres. C’est dans 
cet appareil, aussi insolent que bruyant, qu'ils portaient à 
l’objet de leur amour les présens qui précèdent les noces. 
Atalente n’ignorait pas leurs mauvais desseins : du fond de 
sa grotte, elle aperçut la clarté des flambeaux, et recon- 
nut les centaures. Sans s’'émouvoir, sans être épouvantée 
de ce qu’elle voyait , elle bande son arc: le trait part, et 
atteint d’une blessure mortelle celui qui s’avançait le pre- 
mier. Quand le second le vit étendu par terre, il courut 
sur Atalante , non plus en amant passionné, mais en véri- 
table ennemi, animé du désir de venger son compagnon, 
et de, satisfaire sa propre fureur : un second trait, lancé. 
par Atalante, le prévint , et le punit de son audace. Je ne 

m'étendrai pas davantage sur la fille de Jasion. 


358 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ 1ZTOPIAZ IF, β. 


B. Πῶς ὁ Μαχαρεὺς ὑπὲρ τῆς ἑαντοῦ ἀπηνείας ὑπὸ τῶν ϑεῶν. 
ἐτιμωρήθη- 


ἹΜιτυληναῖος ἀνὴρ, Μακαρεὺς ὄνομα, ἱερεὺς τοῦ Διονύ- 
σον, ὅσα μὲν οὗτος "ἰδεῖν, πρᾷος ἦν καὶ ἐπιεικὴς, ἀνοσιώτατος 
δὲ ἀνθρώπων τὰ μάλιστα, Ξένου δὲ ἥκοντος παρ᾽ αὐτὸν y καὶ 
δόντος αὐτῷ παραχκαταθήχην χρυσίον πλῆθος, ἐν τῷ μυχῷ τοῦ 
ἀνακτόρου τὴν γῆν διασκάψας, ὁ Ἰδαχαρεὺς κατώρνυξε τὸ χρυ- 
σίον. Χρόνῳ δὲ ἀφικόμενος ὁ ξένος, τὸ χρυσίο:" ἀπύήτει. Ὁ δὲ, 
εἰσαγαγὼν ἔνδον, ὡς ἀποδώσων, κατέσφαξε, καὶ τὸ χρυσίον 
ἀνώρνξεν,) ἀντ᾽ αὐτοῦ δὲ τὸν ξένον κατέθηχε" χαὶ ὥετο, 
ὥσπερ τοὺς ἀνθρώπους, λανθάνειν οὕτω χαὶ τὸν ϑεόν. Ἡλὺν 
αὖχ ἀπήντησε ταῦτα ταύτῃ" πόθεν ; Χρόνου δὲ ὀλίγου διεληλυ- 
θότοςγ αἱ μὲν τοῦ Θεοῦ τριετηρίδες ἀφίκοντο" ὁ δὲ ἔθυε μεγα- 
λοπρεπῶς. Καὶ ὁ μὲν περὶ τὴν βαχχείαν εἶχεν, οἱ δὲ παῖδες 
αὐτοῦ. δύο ὄντες, ἔνδον ἀπελείφθησαν ἐν τῇ οἰκίᾳ, καὶ με- 
μούμενοι τὴν τοῦ πατρὸς ἱερουργίαν, τῷ βωμῷ τῷ πατρῴῳ 
προσῆλθον, ἔτι καιομένων τῶν ἐμπύρων" καὶ ὁ μὲν νεώτερος 
παρέσχε τὸν τράχηλον; ὁ δὲ πρεσβύτερος. ἠμελυημένην εὑρὼν 
σφαγίδα; τὸν ἀδελφὸν ἀπέχτεινεν, ὡς ἱερεῖον. OÙ δὲ κατὰ τὸν 
οἰκίαν ἰδόντες, ἀνεθδησαν. ᾿Αχούσασα δὲ ἡ μήτηρ τῆς βοῆς 
ἐξεπήδησε, καὶ Θεασαμένη τὸν μὲν νεχρὸν, τὸν δὲ κατέχοντα 
ἔτι τὴν σφαγίδα ἡμαγμένωην, σχίξαν ἁρπάσασα τῶν ἐκ τοῦ βω- 
μοῦ ἡμέκαντον) ταύτῃ τὸν παῖδα ἀπέκτεινεν. Ἧ κε δὲ ἀγγελία 
πρὸς τὸν Maxapéa, καὶ ἀπολιπὼν τὴν τελετὴν) ὡς εἶχε, σὺν 
ἀγῇ καὶ ϑυμῷ εἰσεπήδησεν εἰς τὴν οἰκίαν) χαὶ τῷ ϑύρσῳ, ᾧ 
κατεῖχε τὴν ἑαντοῦ γυναῖκα ἔχτεινεν. "Exnuatæ οὖν ἐγένοντο 
va τολμηθέντα εἰς πάντας. Καὶ συλληφθεὶς ὁ Μαχαρεὺς xai 
στρεθλούμενος, ὡμολόγησεν ὅσα ἐν τῷ ἀνακτόρῳ ἔδρασεν" ἐν. 





* Faber conj. οὕτως, 














HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIII, 2. 359 


2. Punition de Macarée. 


ÜUx Mitylénien nommé Macarée, prêtre de Bacchus, avait 
Ja doucœæur et la bonté peintes sur le visage ; et c'était dans 
le fond le plus méchant des hommes. Un étranger vint un 
jour le trouver, et lui donna en dépôt une grosse somme 
d'or, que Macarée enfouit dans ur lieu secret du temple. 
L'étranger étant revenu, quelque temps après, demander 
son dépôt, Macarée, comme prêt à le lui rendre, le condui- 
sit dans le temple, l’assassina, et après avoir déterré l'or, 
mit son corps à la place. Il croyait que son crime, qui était 
ignoré des hommes, échapperait de même aux dieux; maïs : 
il éprouva le contraire. Dans ce temps , à peu près, arriva 
Ja fête de Bacchus, connue sous le nom de Triétérique " ; 
Macarée a célébra par de pompeux sacrifices. Pendant 
qu'il se livrait aux réjouissances d'usage , ses deux fils en- 
core enfans, qui ne l'avaient pas suivi, voulant imiter Jeur 
père en immolant comme lui des victimes, s’'approchèrent 
de l'autel où il venait de sacrifier , et sur lequel brülait 
encore le feu sacré. Le plus jeune présenta son cou : l'ainé, 
trouvant sous sa main le couteau qu’on avait laissé par mé- 
garde, le saisit, eten frappa son frère qu'il immola comme 
une victime. À la vue de cette action, ceux qui étaient 
dans la maison poussèrent de grands cris; la mère les en- 
tendit : elle accourut ; et voyant un de ses fils mort, l’autre 
ayant à la main le couteau teint du sang qu'il venait de 
répandre, elle prit sur l’autel un tison à moitié brûlé, et 
en tua le fils qui lui restait. Dès que Macarée eut appris 
ces affreuses nouvelles, il abandonna les mystères, courut:, 
précipitamment chez lui, transporté de colère et de rage, 
et tua sa femme d'un coup du thyrse qu’il portait. Le brait 
de ces horreurs devint bientôt général ; Macarée fut arrê- 
té et mis à la torture : il avoua le meurtre qu'il avait com- 


es = em em --- 


36e AIAIANOT HOIKIAHZ IXTOPIAZ IT, ὃ, 

αὐταῖς δὲ ταῖς κολάσεσι τὴν ψυχὴν ἀπέῤῥηξεν. Ὁ δὲ παρανό-- 
pos σφαγεὶς διὰ τιμῆς ἦλθε δημοσί (η καὶ ἐτάφη 4 τυῦ Seoù προσ 
τάξαντος. Ἔτισεν οὖν ὁ Μακαρεὺς οὐ μεμπτὴν τὴν δίκην, 
τοῦτο δὴ τὸ ποιπτικὸν » σὺν τῇ ἑαντοῦ κεφαλῇ, καὶ τῇ τῆς γυν- 
αιχὸς, καὶ οὖν καὶ τῇ τῶν παίδων προσέτι. 


γ. Περὶ Βήλου Lee: χαὶ καχοῦ τῷ Ξέρξῃ σημείον ἐν 
τούτῳ προφαινομένου. 


Fépzax ὁ Aapsiou παῖς, τοῦ Βήλον τοῦ apyatou διασκάψας 
τὸ μνῆμαγ πύελον ὑελίνην εὗρεν, ἔνθα ἦν κείμενος ὁ νεκρὸς ἐν 
ἐλαίῳ. Οὐ μὸν πεπλήρωτο ἡ πύελος, ἐνέδει δὲ ἀπὸ τοῦ χεέ- 
λους εἰς παλαιστὴν ἴσως. Παρέχειτο δὲ τῇ πυέλῳ καὶ στήλη 
βραχεῖα, ἔνθα ἐγέγραπτο, Τῷ ἀνοίξαντι τὸ μνῆμα, καὶ μὴ 
ἀναπλυρώσαντι τὴν πύελον, οὐκ ἔστιν ἄμεινον. ᾿Αναγνοὺς δὲ 
ὁ Ξέρξης ἔδεισε, καὶ προσέταξεν ἐπιχέαι ἔλαιον τὴν ταχίστην" 
οὗ μὴν πεπλήρωτο. Ὁ δὲ πάλιν προσέταξεν ἐπιχέαι" αὔξησιν δὲ 
οὐκ ἐλάμβανεν ; ἕως ἀπεῖπε μάτην ἀναλίσκων τὸ ἐπιχεύμενον. 
Κατακλείσας δὲ ὀπίσω τὸν τάφον, ἀπηλλάγη ἀδημονῶν. Οὐ 
διεψεύσατο δὲ ἡ στήλη ὅσα προεῖπεν" ἀθροίσας γὰρ ἑδδομή-- 
XOYTE μυριάδας ἐπὶ τοὺς Ἕλληνας, καχῶς ἀπήλλαξεν " εἶτα 
ἐπανελθὼν, αἴσχιστα ἀνθρώπων ἀπέθανεν, ἀποσφαγεὶς νύ- 
κτὼρ ἐν τῇ εὐνῇ ὑπὸ τοῦ νἱοῦ. 


ὃ. Περὶ Εὐριπίδον ἐν ἑστιάσει μεθυσθέντος. 


ἈΑΡχέλλοσ ὁ βασιλεὺς ἑστίασιν παρεσχεύασε πολυτελῆ τοῖς 
ἑταίροις, ΠΠροϊόντος δὲ τοῦ πότον, ζωρότερον πιὼν Εὐριπίδης 
ὑκήχθη πως κατ᾽ ὀλίγων εἰς μέθην" εἶτα συγχλιθέντα αὐτῷ 
Ἀγάθωνα, τὸν τῆς τραγῳδίας ποιηνὴν) περιλαδὼν κατεφέλει,, 








HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIRN, XIII, 4. 36: 
mis dans le temple, et il expira dans les tourmens. Quant 
à l'étranger qui avait été massacré, on lui rendit des hon- 
neurs publics; et par l’ordre du dieu, on lui éleya un mo- 
nument. Ainsi Macarée, subissant la peine qu'il avait jus- 
tement méritée, paya ses crimes, suivant l'expression 
d'Homère : , non seulement de sa propre vie, mais de 
celle de sa femme et de ses enfans. 


3. Du tombeau de Bélus ouvert par Xerxès. 
X rnxès » fils de Darius , ayant fait ouvrir le tombeau de 


l'ancien Bélus *, il y trouva un cercueil de verre, qui ren- 
fermait le corps du prince, plongé dans l’huile. La caisse 
n'était pas pleine; il s'en fallait environ une palme que 
l'huile ne montèt jusqu'aux bords. A côté, était une petite 
colonne, avec cette inscription : « Malheur à celui qui, 
ayant ouvert ce tombeau, ne remplira pas le cercueil. » 
Xerxès, effrayé de ce qu'il venait de lire, ordonna qu'on y 
versât promptement de l'huile : comme la caisse n’était pas 
encore pleine, il en fit verser une seconde fois, sans qu'il 
parût aucun accroissement dans la liqueur. Voyant alors 
l’inutilité de la peine qu'il prenait, il y renonça, fit refer- 
mer-le tombeau, et s'en alla fort a@igé. La prédiction écrite 
sur la colonne eut bientôt son accomplissement. Xerxès 
ayant marché contre les Grecs, à la tête d'une armée de 
sept cent mille hommes, fut malheureux dans son expé- 
dition; et de retour chez lui, il finit misérablement sa vie, 
assassiné pendant la nuit par son propre fils qui le surprit 
dans son lit ὅ. 
4. Mot d'Euripide. 


Das un grand repas que le roi Arcfélaüs 4 donnait à ges 
amis, et où chacun se piqua de boire, Euripide, qui avait 
bu sans ménagement, se trouva insensiblement ivre. Aga- 
thon, poëte tragique ὅ, âgé d'environ quarante ans, était 
assis auprès de lui sur le même lit. Voilà qu'Euripide se 


# 


362 ΔΙΛΙΑΝΟΥ HOIXIAHZ IZTOPIAZ HF, &. 
τεσσαράκοντα ἐτῶν mou γεγονότα. Τοῦ δὲ Ἀρχελάου πυθομέ- 
νον, El καὶ νῦν ἔτι ἐρώμενος αὐτῷ δοχεῖ elvat, ἀπεκρίνατο, 
Ναὶ μὰ Δία" οὗ γὰρ μόνον τὸ ἔαρ τῶν καλῶν κάλλιστον, ἀλλὰ 
καὶ τὸ μετόπωρον. 


e. Τίς πρῶτον ἠράσθη γενναίων παιδικῶν. 


9 e 
Epazeñnar πρῶτον γενναίων παιδικῶν λέγουσι Adioy, àp- 
πάσαντα Χρύσιππον τὸν Πέλοπος. Καὶ ἐκ τούτον τοῖς Θηδαίοις 
ἐν τῶν καλῶν ἐδύκει τὸ τῶν ὡραίων pv. 


ς. Περὶ Ἀρκαδικοῦ, Θασίων, καὶ ᾿Αχαϊκοῦ, οἴνων ἰδιοτήτων. 


L 

En Ἡραίᾳ τῆς Ἀρκαδίας ἀκούω πεφυκέναι ἀμπέλους, ἐξ ὧν 
γίνεται οἶνος, ὃς τοῦ λογισμοῦ παράγει) καὶ ἔκφρονας τοὺς 
Ἀρκάδας ποιεῖ, τὰς δὲ γυναῖκας τεχνοποιοὺς τίθησιν. 

Ὅτι ἐν Θάσῳ δύο γένη φασὶν οἴνων γίνεσθαι καὶ τὸν μὲν 
ἕτερον πινόμενον, εἰς ὕπνον κατάγειν εὖ μάλα βαθὺν, καὶ διὰ 
ταῦτα ἡδύν" τὸν δὲ ἕτερον ἀντίπαλον εἶναι τοῦ flou, καὶ 
ἀγρνπνίαν ἐμποιεῖν ) καὶ ἀνιᾶσθαι παρέχειν. 

Ἐν δὲ ᾿Αχαΐᾳ περὶ Κερθνίαν "οἶνος γίνεται, ὃς ταῖς βουλο- 
μέναις γυναιξὶν ἀμδλῶσαι συμμάχεται. | 


ζ. Περὶ Θηβῶν ὑπὸ ᾿Αλεξάνδρου ἁλουσῶν ) καὶ περὶ Πινδάρου. 


ΟτεΕ εἷλε τὴν Θηδαίων πόλιν Ἀλέξανδρος, ἀπέδοτο τοὺς ἐλευ- 
θέρους πάντας, πλὴν ἱερέων.. ᾿Αφῆκε δὲ τῆς πράσεως καὶ τοὺς 
τοῦ πατρὸς ξένους ( ὡμήρευσε γὰρ παρ᾽ αὐτοῖς ὁ Φίλιππος, ἔτι 
παῖς ὧν), καὶ τοὺς συγγενεῖς δὲ τούτων ἀφῆχεν.- ᾿Ετίμησε δὲ 
καὶ τοὺς ἐγγόνους τοὺς τοῦ Πινδάρου, καὶ τὴν οἰκίαν αὐτοῦ 





* Legendum putant, Κερυνίαν. 








ΓΡῚ Cl 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉL:EN, XIII, 7. 365 


jette à son cou, et l’embrasse tendrement. « Eh quoi! dit ἢ 


Archélaüs, /gathon vous paraît-il. encore aimable?» — 
«Oui, par Jupiter, répondit Euripide : le printemps de 
la beauté n’est pas plus beau que son automne. » 


5. De Laiïus. 


Cr dit que Laïus', lorsqu'il enleva Chrysippe, fils de 
Pélops * , donna le premier exemple d’un amour que la na- 


ture désavoue ; et depuis cette époque le même goût est re- 
gardé comme honnête chez les Thébains ". 


6. Qualités particulières de quelques vins de la Grèce. 


Les vignes du territoire d'Hérée, en Arcadie, produi- 
sent un vin qui ôte aux hommes l'usage du sens et de la 
raison, mais qui-rend les femmes fécondes. 


À Thase, on fait deux sortes de vin : l’un a la propriété 
de procurer un sommeil doux et profond; l'autre, ennemi 
de la santé, cause l’insomnie et la tristesse. 


Aux environs de Céraunia #, dans l’Achaïe, on recueille 
un vin dont les femmes ont coutume d’user quand elles 
veulent se procurer l'avortement. 


7. Conduite d Alexandre après la prise de Thèbes. 


Lonsque Alexandre se fut rendu maître de Thèbes, il fit 
vendre tous les citoyens libres, à la réserve des prêtres : 
il excepta pereillement ceux avec qui son père avait été lié 
par l'hospitalité, et tout leur lignage ὅ (on sait que Philippe, 
dans son enfance, avait été en Ôtage chez les Thébains). 
Alexandre témoigna de même beaucoup d'égards pour les 


descendans de Pindare ὁ : il ne laissa subsister, dans toute 





364 AIAIANOY HOIKIAHZ JETOPIAEZ IT, 18. 


μόνην εἴασεν ἑστάναι. 'Εφόνενσε δὲ τῶν Θηδαίων εἰς ἐξακισχι- 
λίους, αἰχμάλωτοι δὲ ἐλήφθησαν τρισμύριοι. 


ἡ καὶ θ. Περὶ Λυσάνδρου, καὶ Λαμίας. 


ΛΎΣΑΝΔΡΟΝ τὸν ᾿Λακεδαιμόνιον, ἐν τῇ ᾿Ιωνίᾳ διατρίδοντα, 
τὰ Λυχούργου φασὶ νόμιμα ῥίψαντα, ἐπίπονα ὄντα,, διατε- 
θρύφθαι τὸν βίον. Λάμια γοῦν ἡ ᾿Αττικὴ ἑταίρα εἶπεν, Οἱ ἐκ 
τῆς “Ελλάδος λέοντες, ἐν ᾿Εφέσῳ γεγόνασιν ἀλώπεχες. 


ι. Περὶ Διονυσίου δύο γυναῖκας ἐν μιᾷ ἡμέρᾳ ἀγαγόντος. 


9 

Ex μιᾷ ἡμέρᾳ δύο γνναῖκας ἠγάγετο Διονύσιος, Δωρίδα τὴν 
Aoxpida, καὶ Ἀριστομάχην τὴν Ἱππαρίνον, Δίωνος δὲ ἀδελ- 
φήν " καὶ παρ᾽ ἑκατέραν ἀνεπαύετο ἐν τῷ μέρει, Καὶ αὶ μὲν 
ἠκολούθει στρατενομένω ἡ δὲ ἐπανιόντα ὑπεῤέχετο, . 


ια. Περὶ Περσῶν καταδουλώσεως,͵ καὶ Ἰσοχράτους. 


Λόγος τις εἰς ἐμὲ ἀφίκετο, λέγων αἴτιον Ἰσοχράτην γεν- 
ἐσθαι τὸν ῥήτορα τοῖς Πέρσαις καταδουλώσεως, ἧς ἐδουλώ- 
σαντο αὐτοὺς Μαχεδόνες, Τοῦ γὰρ πανηγυριχοῦ λάγου, ὃν 
ἸΙσοχράτης τοῖς Ἕλλησιν ἐπεδείξατο, εἷς Μακεδονίαν ἐλθοῦσα 
ἡ φήμη, πρῶτον μὲν Φίλιππον ἐπὶ τὴν ᾿Ασίαν ἀνέστγκεν" ἀπο- 
θανάντος δὲ ἐκείνου) Ἀλέξανδρον τὸν νἱόν αὐτοῦ, πατρῴων 
κληρονόμον, τὴν ὁρμὴν τὴν τοῦ Φιλίππον διαδέξασθαι παρε- 
σχεύασε. 


ιβ. Πῶς ὁ Μέτων ἐῤῥύσατο ἑαυτὸν τῆς ἐξόδον ) καὶ περὶ 
| Ὀδυσσέως μανίας. 


Méron ὁ ἀστρονόμος, μελλόντων ἐπὶ τὴν Σιχελίαν πλεῖν 
τῶν Ἀθηναίων ἤδη τῶν στρατευμάτων, καὶ αὐτὸς εἷς ἦν τοῦ 
καταλόγου, Σαφῶς δὲ ἐπιστάμενος τὰς μελλούσας τύχας, τὸν 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIII, 12. 365 


la ville, que la maison de ce poëte. Six mille Thébains 
perdirent la vie, et trente mille furent faits prisonniers. 


8et 9. De Lysandre, et de Lamia ". 


Ox raconte que le Lacédémonien Lysandre " étant en 
Jonie, abandonna les lois de Lycurgue comme trop dures, 
pour se livrer à la vie voluptueuse du pays. Ce qui faisait 
dire à Lamia , courtisane athénienne ? que les lions de la . 
Grèce Avendent des renards à Ephèse 4. 


10. Double mariage de Denys. 


Darss, .dans un même jour, épousa deux femmes ; la Lo- 
crienne Doris, et Aristomaque ὅ; fille d'Hipparinus et sœur 
de Dion. Il se partageait ainsi entre elles : l’une le suivait 
à l’armée ; à son retour, il retrouvait l'autre. 


# 


᾿ Φ 
11. Effet d’une harangue d’Isocrate. 


Jar oui dire que l’état de servitude auquel les Perses fu- 
rent réduits par les Macédoniens était l'ouvrage d'Isocrate. 
Le bruit d’une harangue 5 que cet orateur prononça dans 
la Grèce, s'étant répandu dans la Macédoine, fit naître à 
Philippe le dessein de porter la guerre en Asie, et après 
la mort de ce prince, excita son fils Alexandre, qui héri- 
tait de son trône , à exécuter ce POSE | 


δι 


12. De l'astronome Méton. 


Lonsque la flotte d'Athènes fut prète à faire voile vers la 
Scile , l’astronome Méton δ, qu'on avait compris dans 
la liste de ceux qui devaient s'embarquer, prévoyant l’é- 


366 AIAIANOTY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ IXTOPIAZ IT, cd. 

πλοῦν ἐφυλάττετο, δεδιὼς , καὶ σπεύδων τῆς ἐξόδου ἑαντὸν ῥύ- 
σασθαι. "Erei δὲ οὐδὲν ἔπραττεν, ὑπεχρίνατο μανίαν " καὶ πολ- 
λὰ μὲν καὶ ἄλλα ἔδρασε, πιστώσασθαι τὴν τῆς νόσον δόξαν 
βουλόμενος, ἐν δὲ τοῖς καὶ τὴν συνοιχίαν τὴν αὑτοῦ κατέπρη-- 
σεν " ἐγειτνία δὲ αὕτη τῇ Ποικίλῃ. Καὶ ἐκ τούτου ἀφῆκαν αὐτὸν 
σὶ ἄρχοντες. Καί μοι δοκεῖ ὁ Μέτων ἄμεινον ὑποκρίνασθαι 
τὴν μανίαν τοῦ ᾿Οδυσσέως τοῦ Ἰθαχησίου "᾿ ἐχεῖνον μὲν γὰρ ὁ 
Den χατερώρασε, τοῦτον δὲ ᾿Αθηναίων οὐδείς. 


ty. “Πρρὶ Πτολεμαίον εὐεργεσίας. 


ΓΠΙτολεμαῖόν φάσι τὸν Λάγου > καταπλουτίζξοντα τοὺς φἰ- 
ληυς αὑτοῦ. ὑπερχαίρειν. Ἔλεγε δὲ ἄμεινον εἶναι πλονυτίζειν, 
à πλουτεῖν. ὦ 


ιδ. Περὶ μύρου ἐπῶν καὶ ποιάσεως. 


“Ori τὰ Ὁμήρου ἔπῃ, πρότερον διηρημένα ἦδον οἱ παλαιοί, 
Οἷον ἔλεγον, Τὴν ἐπὶ ναυσὶ μάχην ) καὶ Δολωνίαν τινὰ; καὶ 
᾿Αριστείαν ᾿Αγαμέμνονος, καὶ Νεῶν κατάλογον, καὶ Πατρό- 
χλειαν, καὶ Λύτρα, καὶ ᾿Επὶ Πατρόχλῳ Ga, καὶ Ὃρχίων 
ἀφάνισιν. Ταῦτα ὑπὲρ τῆς Ἰλιάδος. Ὑπὲρ δὲ τῆς ἑτέρας" Τὰ 
ἐν Πύλῳ, καὶ Τὰ ἐν Λακεδαίμρνιγ καὶ Ἰζαλυψοῦς ἄντρον, καὶ 
Τὰ περὶ τὴν σχεδίαν, Ἀλκίναν ἀπολόγονς,) Κυχλωπίαν. καὶ 
Νεχνίαν; καὶ Ta τῆς Κύρχας, Ni jo nu φόνον) Τὰ 
ἐν ἀγρῷ, Τὰ ἐν Λαέρτον. 


ὌφΨὲ δὲ Λυκοῦργος ὁ Λακεδαιμόνιος ἀθρόαν πρῶτος εἰς τὴν 
Ἑλλάδα ἐκόμισε τὸν Ὅμήρου ποίησιν. Τὸ -δὲ ἀγώγιμον τοῦτο 
ἐξ Ἰωνίας, ἡνίκα ἀπεδήμησεν γ ἤγαγεν." Ὕστερον δὲ Πεισίστρα- 
᾿ τὸς σνναγαγὼν , ἀπέφηνε τὴν ᾿Ιλιάδα καὶ Ὀδύσσειαν. Φ 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIII, 14. 36» 
vénement , et craignant les dangers de la navigation, cher- 
chait à se dispenser du voyage. Comme il n’y réussissait 
pas , il prit le parti de contrefaire l’insensé : entre diverses 
extravagances qu'il crut propres à confirmer l'opinion qu'il 
l'était réellement , il mit le feu à sa maison, qui était dans 
le voisinage du Pæcile : : sur cela , les archontes lui don- 
nèrent son congé. À mon avis, Méton joua mieux le fou : 
que n'avait fait Ulysse, roi d'Ithaque. Palamède découvrit 
la ruse d'Ulysse * , et aucun . Athénien ne 8 'aperçut de celle 
de Méton. 





13. Mot de Ptolémée. 


Le plus grand plaisir de Ptolémée, fils de Lagus, était de 
combler de richesses ceux qu'il aimait. «Il vaut mieux, 
disait-il, enrichir les autres que d’être riche. » | 


14. Des poëmes d'Homère. 


Les anciens chantaient les poëmes d'Homère par Morceaux 
détachés auxquels ils donnaient des titres qui en mare 
quaient le sujet : par exemple’, le Combat auprès des vais- 
seaux "; la Dolonie 4 ; la Valeur d'Agamemnon * ; le ei 
on been des ϑαϊώβαας 6. la Patroclée .; le Rachat ® 
les Jeux en l'honneur de Patrocle ° ; la Violation des δ: 
mens ‘°. Voilà ce qui regarde l'Hiade. Quant à l'Odyssée , 
ils la divisaient ainsi : le récit de ce qui se passa à Pylos "! 
à Lacédémone "" ; l’Antre de Calypso *? ; le-Vaisseau "4 ;'les 
Propos d’Alcinoüs 5; la Cyclopie *; la Nécyie 1 ; r' He de 
Circé "8; les Bains 19 ; la Mort des amans de Pénélope 3 
les Champs δ: ; Laerte ""ς 

Ce fut assez tard que le Lacédémonien Lycurgue, étant 
allé voyager en Ionie, apporta le premier dans la Grèce, 
comme un effet précieux, toutes les poésies d'Homère. 
Dans la suite, Pisistrate les ayant rassemblées, en forma V'T- 
Liade et l'Odyssée 1. | 





368 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗΣ IZTOPIAZ IT, ιξ. 


te. Περὶ ἀνοήτων τινῶν ἄγαν. 


Dust παχύτατον γενέσθαι τὴν διάνοιαν οἱ τῆς χωμωδίας 
ποιηταὶ ) τὸ δέρμα ἔχοντα ἀδιαχόνιστον ; Πολύδωρόν τινα. καὶ 
ἄλλον Κοικυλίωνα ὄνομα 5) ὅς περ τὰ χύματα ἠρίθμει ὑπὸ τῆς 
ἄγαν μανίας. Λόγος δέ τις, καὶ Σαννυρίωνα τοιοῦτον γενέσθαι, 
ὃς ἐν τῇ ληκύθῳ τὴν χλίμαχα ἐζήτει. Καὶ Κόροιδον δὲ, καὶ 
Μελιτίδην, καὶ ἐκείνους ἀνοήτους φασίν. 


tr. Περὶ Ἀπολλωνιατῶν γ) καὶ τῆς αὐτῶν χώρας, καὶ περὶ 
᾿Επιδάμνου. 


᾿Απολλωκιάται πόλιν οἰκοῦσι γείτονα Ἐπιδάμνου ἐν τῷ 
Ἰονίῳ κόλπῳ. Καὶ ἐν τοῖς πλησίον αὐτῆς χωρίοις ἄσφαλτός 
ἐστιν ὀρνχτὴ, καὶ πίσσα, τὸν αὐτὸν ἐκ τῆς γῆς ἀνατέλλουσα 
τρόπον, ὃν καὶ αἱ πλεῖσται πηγαὶ τῶν ὑδάτων. Οὐ πόῤῥω δὲ 
καὶ τὸ ᾿Αθάνατον δείκννται πῦρ. Ὁ δὲ καιόμενός ἐστι λό 
ὀλίγος, καὶ οὐχ εἰς μέγα διήκει, καὶ ἔχει περίδολον οὐ πολὺν, 
ὄζει δὲ ϑείου καὶ στυπτυρίας. Καὶ περὶ αὐτόν ἐστι δένδρα εὖ-- 
θαλῆ γ καὶ πόα χλωρά" καὶ τὸ πῦρ πλησίον ἐναχμάξον οὐδὲν 
λυπεῖ, οὔτε τῆν τῶν φυτῶν βλάστην, οὔτε τὴν τεθηλυῖαν 
[ὕλην]. Καίεται δὲ τὸ πῦρ καὶ νύκτα καὶ μεθ᾽ ἡμέραν, vai 
διέλιπεν οὐδέποτε, ὡς ᾿Απολλωνιάται λέγουσι, πρὶν τοῦ πολέ- 
pou τοῦ πρὸς Ἰλλυριοὺς συμθάντος αὐτοῖς. 

Ὅτι Ἀπολλωνιάται ξενηλασίας ἐποίουν κατὰ τὸν Λακεδαι- 
μόνιον νόμον " ᾿Επιδάμνιοι δὲ jou παρεῖχον τῷ βουλο- 


μένῳ, 


ιζ. Παροιμία, καὶ περὶ Φρυνίχου. 


ΠΙτάσσει Φρύνιχος, ὡς ὥς τις ς ἀλεκτρυών παροιμία ἐπὶ τῶν 


sg." “-.-- 
Es nd mm se ve æ το 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, ΧΙ], 17. 369 


15. Noms de quelques imbéciles célèbres. 


Pan les plus imbéciles des hommes, les poëtes comi- 
ques citent Polydore, qui avait la peau si dure qu'on ne 
pouvait l’entamer, et Cécylion, qui s’amusait à compter les 
flots de la mer. Sannyrion ne l’était pas moins, s’il est vrai, 
comme on le dit, qu'il cherchait un escalier dans une cru- 


che. Corébus et Mélitide passent aussi pour avoir été tout 
à fait dépourvus de sens. 


16. Des Apolloniates. 


Aux environs de la ville d'Apollonie, située à peu de dis- 
tance d'Epidamne, dans le golfe Jonique, est une cavité 
toujours pleine de bitume, qui sort en cet endroit du sein 
de la terre comme l'eau jaillit d’une source. Près delà, sur 
une petite colline d’une médiocre étendue et de peu de 
circuit, on voit un feu qui ne s'éteint jamais, et qui répand 
une odeur mêlée de souffre et d’alun. Autour de la colline, 
sont des arbres fleuris et des gazons toujours verts : ni le 
feuillage, ni les jeunes rejetons desarbres, ne souffrent dela 
proximité du feu ;cependantil brûle jouret nuit; etiln'avait 
jamais cessé , suivant la tradition des Apolloniates, avant 
la guerre qu'ils eurent à soutenir contre les llyriens :. 


Les habitans d’Apollonie, par une loi pareille à celle 
des Lacédémoniens , interdisaient aux étrangers tout éta- 
blissement dans leur ville *. Les Epidamniens, au contraire, 
permettaient à tout le monde de séjourner ou de s'établir 
à Epidamne. 

17. Ancien adage. 


Panrricuus tremble comme un cog. C'est un proverbe 
qu'on applique à ceux qui se trouvent dans une situation 


ÊLIEN.—GR.-PR. | 24 


37n AIAIANOY HOIRIAHZ TÉTOPIAÏ IT, κα. 

κακῶς τι πατχόντων. Ὑποχρινομένον γὰρ Φρυνίχον τοῦ τρα- 
γικοῦ τὴν Μιλήτον ἅλωσιν γ οἱ Ἀθτναῖοι δακούσαντες ἐξέθαλον 
δεδοικότα καὶ ὑποπτήσσοντα. | 


un. ITepi Διοννσώου. 


ΔιονΣιοσ, ὁ τῆς Σικελίας τύραννος. 7) τραγῳδίαν μὲν ἡσπά- 
ζετο, καὶ ἐπήνει) καὶ οὖν καὶ δράματα ἐξεπόνησε τραγικά" 
ἀλλοτρίως δὲ πρὸς τ τὴν χωμῳδίαν διέκειτο, ὅτι οὐχ ἦν φιλόγελως. 


ιϑ. Περὶ τῶν ὑπὸ Κλεομένους ῥυθέντων ὑπὲρ Ὅμήρου κα καὶ 
Ἡσιόδου. 


Ἔλεγεν ὁ Κλεομένης Λακωνιχῶς καὶ κατὰ τὸν * ἐπιχώριον 
τρόπον, τὸν Ὅμνρον Λακεδαιμονίων εἶναι ποιυτὴν γ) ὡς χρὴ 
πολεμεῖν λέγοντα " τὸν δὲ Ἡσίοδον , τῶν Εἱλώτων , λέγοντα ὡς 
χρὴ γεωργεῖν. 


x. Περί τινος ὑδέως ἀποθνήσχοντος ) ὅπως ἂν ἴδοι τινᾶς τῶν 
τεθνεώτων. 


/ 
᾿Απὴν» Μεγαλοπολίτης ἐξ Ἀρκαδίας, Κερκιδᾶς ὄνομα, ἀπο- 
θνήσκων ἔλεγε πρὸς τοὺς οἰκείους, ἀθυμουμένους , ἡδέως ἀπο- 
λύεσθαι τοῦ ζῆν" δι᾿ ἐλπίδος γὰρ ἔχειν συγγενέσθαι, τῶν μὲν 
σοφῶν Πυθαγόρᾳ, τῶν δὲ ἱστορικῶν Εκαταίῳ, τῶν δὲ μουσι- 
χῶν Ὀλύμπῳ, τῶν δὲ ποιητῶν Ὁμύρῳ. Καὶ ἐπὶ τούτοις . ὡς 
λόγος, τὴν ψυχὴν ἀπέλιπεν: 


κα. Περὶ Φρυγίον ἁρμονίας. 


An, πὶ τῶν à Le ne ΠΣ 
Οτι ἐν Κελαιναῖς τῇ δορᾷ τοῦ Dpuyos ἔαν προσανλὴ τις τὴν 





* Aberat τὸν : Cor. addidit. 





Cd 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIII, 21. 571 
fâcheuse :. Eu effet, lorsqu'on représenta la Prise de Mi- 
let, tragédie de Phrynichus, et que les Athéniens, affli- 
gés * d’une perte dont on leur rappelait le souvenir, chas- 
sèrent Phrynichus du théâtre, il fut saisi d'une telle frayeur 
qu’il tremblait de tous ses membres. 


Γ 8. De Denys, 


Denys, tyran de Sicile , faisait grand cas du genre tragi- 
que, et n’en parlait qu'avec éloge : il composa même quel- 
ques tragédies; mais le genre comique n'était nullement 
de son goût. On ne doit pas s’ en étonner; Denys n aimait 
point à rire. 


19. Mot de Cléomène sur Homère et sur Hésiode. 


Créowèe 3 disait, avec la brièveté laconique : «Homère 
est le poëte des Lacédémoniens: Hésiode est le poëte des 
Hilotes " le premier enseigne l’art de la guerre ; le second, 

l'agriculture. » 


20. Mot de Cercidas mourant. 
Ur Arcadien de la villede Mégalopolis, nommé Cercidas #, 


dit à ses amis, en mourant, qu'il voyait avec joie la disso- 
Jution de son corps, parce qu'il avait l'espérance de vivre 
dans la société du Philosophe Pythagore, de l'historien 
Hécatée*, du'musicien Olympus * et du poëte Homère. En 
achevant ces mots, 1] mourut ?. 


21. De la peau du satyre Marsyas. 


S: quelqu'un, à Célènes, joue sur la flûte un air dans le 
mode phrygien, auprès de la peau de Marsyas qui en fut 


* 24 


872 “AIATANOY HOIKIAHZ LETOPIAZ IT, xd, 
ἁρμονίαν τὴν Φρύγιον ) ἡ δορὰ κινεῖται" ἐὰν δὲ εἰς "AToAlavI, 
ἀτρεμεῖ καὶ ἔοικε xp ἢ 


χβ. Περὶ Ὁμήρου ναοῦ καὶ ἀγάλματος. 


IIroaemaïos ὁ Φιλοπάτωρ, χατασκενάσας Ὁμήρῳ νεὼν, 
αὑτὸν μὲν καλὸν καλῶς ἐκάθισε " κύκλῳ δὲ τὰς πόλεις περιέστησε 
τοῦ ἀγάλματος, ὅσαι ἀντιποιοῦνται τοῦ Ὁμήρον. Γαλάτων δὲ 
ὁ ζωγράφος ἔγραψε τὸν μὲν Ὅμηρον αὐτὸν ἐμοῦντα,, τοὺς δὲ 
ἄλλους ποιητὰς τὰ ἐμημεσμένα ἀρνομένους. 


χγ. Περὶ Λυκούργου τοῦ Λακεδαιμονίου. 


ΛΥκοῦργος ὁ Λαχεδαιμόνιος, ὁ Εὐνόμου παῖς) δικαίους 
BovArdets ἀποφῆναι Λακεδαιμονίους, ὑπὲρ τούτον γε οὖ χα- 
λοὺς τοὺς μισθοὺς ἠρύσατο. Ἀπήντησε γὰρ αὐτῷ τὸν ὀφθαλμὸν 
ἐχχοπῆναι ὑπὸ ᾿Αλκάνδρον, ὡς μέν τινές φασιν 7 ἐξ ἐπιδουλῆς | 
λίθῳ βλιθεὶς, ὡς δὲ ἄλλης διαφοιτᾷ λόγος) βακτηρίᾳ παθὼν 
τὸ πάθος. Λέγεται δὲ ὁ λόγος πρὸς τοὺς ἄλλα ϑολήσαντας,, ἀ)- 
λων δὲ τυχόντας. Λέγει δὲ Ἔφορος αὑτὸν » λιμῷ διακαρτερή- 
σαντα ἐν φυγῇ ἀποθανεῖν, 


χδ, Περί τινων ὑπ᾽ ἰδίων νόμων βλαδέντων. 


Λυκοῦργοσ ὁ ῥήτωρ ἔγραψε, Μὴ ἐλαύνειν τὰς γυναῖκας ἐν 
τοῖς μυστυρίοις ἐπὶ ζευγῶν, ἣ τῇ δρώσῃ τοῦτο ἐπηρτῆσθαι Ex- 
μίαν, ἦν γε ᾧετο τάξας ἀποχρῶσαν. Πρώτη τῷ ψηφίσματι 
ἠπείθησεν ἡ τούτου γυνὴ καὶ τὴν ᾿ζυεμίαν ἐξέτισε καταδιχα- 
σθεῖσα. | 
Καὶ Περικλῆς ἔγραψε; Μὴ εἶναι ᾿Αθηναῖον, ὃς μὴ ἐξ ἀμφοῖν 


γέγονεν αἀδτοῖν. Εἶτα ἀποδαλὼν τοὺς γνησίους παῖδας ,) ἐπὶ τῷ 





Ἐ Ἐν ἄλλοις, χωφή" ἐλλειπτιχῶς τοῦ εἶναι, Cora. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIII, 24. 373 
l'inyenteur , la peau’s'agite; mais si on joue un air en 
l'honneur d'Apollon : , elle reste immobile et insensible. 


22. Du tersple d’'Homère. 


Portée Philopator, ayant élevé un temple en l’honneur 
d'Homère, y plaça une belle statue du poëte, autour de 
laquelle étaient représentées les villes qui se disputaient 
l'honneur de l'avoir vu naître *. Mais le peintre Galaton 
le peignit vouissant, au milieu d’une foule de poëtes, qui 
ramassaient soigneusement tout ce qui sortait de sa bou- 
che ὃ. 
23. De Lycurgue. 


Le Lacédémonien Lycurgue, fils d'Eunomus, qui avait 
voulu inspirer à ses concitoyens l'amour de la justice, en 
fut mal récompensé. Alcandre lui creva un οἰ], soit dans 
une embuscade, d’un coup de pierre, comme quelques- 
uns le disent, soit, comme d’autres le rapportent, d’un 
coup de bâton. Ce trait s'applique naturellement à ceux 
dont les projets ont des suites contraires à ce qu'ils s'étaient 
proposé. Suivant Ephorus ὁ, Lycurgue mourut en exil, 
s'étant opiniâtré à ne point prendre de nourriture. 


24. De quelques iles pour qui les lois qu'ils avaient 
établies ont été funestes. 


Lo ORATEUR Lycurgue avait porté une loi qui défendait 
aux femmes d'aller, montées sur un char, à la fête des 
mystères, sous peine d’une amende qu'il avait fixée. Sa 
femme fut la première qui viola cette loi ; elle subit la peine 
de l’amende. 

Périclès avait fait passer un décret, qui déclarait qu'on 
pe regarderait point comme Athénien celui qui ne serait 
pas né d'un père et d’une mère citoyens : aÿant dans la 





374 AÏAIÂNOY ΠΟΙΚΙΛΗΣ IZTOPIAE I, xs. 


ψόθῳ Περικλεῖ χατελέλειπτο. Δῆλα de, ὅ ὅτι χαὶ Περικλῆς ἐβού- 
‘Aero μὲν ἕτερα , ἔτυχε δὲ ἑτέρων. | 


Κλεισθένης δὲ ὁ A nvatoe τὸ δεῖν ἐξοστρακίξεσθαι πρῶτος 
εἰσηγησάμενος ) φὐτὸς ἔτυχε τῆ: καταδίχης πρῶτος. 

Ζάλευχος ὁ Λοκρῶν νομοθέτης προσέταξε; Τὸν μοιχὸν ἀλόν- 
τα ἐκκόπτεσθαι τοὺς ὀφθαλμούς. ‘À τοίνυν μηδὲ προσεδόχεσς, 
ταῦτα ὁ Δαίμων αὐτῷ παρὰ τὲν δόξαν καὶ τὴν ἐλπίδα ἐπήγα- 
γεν ὁ γάρ τοι παῖς ἁλοὺς ἐπὶ μοιχείᾳ, εἶτα ἔμελλε πείσεσθαι 
τὰ ἐκ τοῦ πατρῴου νόμον. ᾿Ενταῦθα, ἵνα μὴ διαφθαρῇ τὸ ἅπαξ 
χεχυρωμένον, ὑπέμεινεν αὐτὸς ὁ εἰστιγησάμενος γ) ὑπὲρ τοῦ ἑτέ- 
pou τῶν τοῦ παιδὰς ὀφθαλμῶν, ἀντιδοῦναι τὸν ἑαυτοῦ, ἵνα μὴ 
Q νεανίσχος τυφλωθῇ τελέως. 


χε. Περὶ Πινδάρον ἐν ἀγωνίᾳ Κορίννυς ἡττηθέντος. 


ΤΠ ΐνδαρος ὁ ποιητὴς ) ἀγωνιζόμενος ἐν Eat, ἀμαθέσι πε- 

ριπεσὼν ἀκροαταῖς, ἡττήθη Κορίννης πεντάκις. ᾿Ελέγχων δὲ 

τὴν ἀμουσίαν αὐτῶν ὁ [Πἰνδαρος, σὺν ἐκάλει τὴν ἸΚόρινναν. 

χς. Πῶς ὁ Διογένης ) ἐν ἀπορίᾳ πάντων γενόμενος, παρεμυθή- 
σατο ἑαντόν. 


Διογένη ὁ Σινωπεὺς ἔρημος ἦν, καὶ μόνος ἀπέῤῥιπτο" χαὶ 
οὔτε τινὰ δί ἀπορίαν ὑπεδέχετο, οὔτε τις αὐτὸν ἐξένμξε,, τὸν 
ἄνδρα ἐκτρεπόμενος διὰ τὸ τοῦ τρόπου ἐλεγχτικὸν ) καὶ ὅτι ἦν 
πρὸς τὰ πραττόμενα καὶ λεγόμενα δυσάρεστος. Ἠθύμει οὖν ὁ 
Διογένης, καὶ φύλλων ἄκρα ἤσθιε " ταῦτα γάρ οἱ παρῆν. Τοῖς 
δὲ ἀποπίπτοναι τοῦ ἄρτου ϑρύμμασι μῦς ἐχρῆτο ἐπιφοιτῶν. “Oo 
οὖν Διογένης φιλοπόνως κατεσχέψατο τὸ πραττόμενον; χαὶ μει- 
διάσας καὶ ἑαυτοῦ γενόμενος φαιδρότερός τε καὶ ἵλεως, εἶπεν, 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLISN, XIII, 26. 375 
suite perdu ses fils légitimes, il ne lui resta plus qu'un fils 
naturel, du même nom que lui ‘. On ne pèut nier que l'é- 
vénement n'ait mal répondu aux vues de Périclès. 

L’Athénien Clisthène ? avait le premier introduit l'u- 
sage de l’ostracisme ; il eu fut la première victime. 

Suivant une loi de Zaleucus ?, législateur des Locriens, 
tout homme convaincu d’adultère devait avoir les yeux 
crevés. Cette loi, par une cruelle fatalité, devint pour lui 
la cause d'un malheur qu'il n'avait ni craint, ni prévu. 
Son fils, surpris en adultère, allait subir la peine impo- 
sée par la loi : Zaleucus, pour maintenir un réglement 
que l’aprobation générale avait ratifié, et dont il était lui- 
même l'auteur , racheta un des yeux de son fils en donnant 
un des siens en échange, afin qu’au moins ce jeune homme : 
ne füt pas totalement privé de la vue. 


25. Combat de Pindgre avec Eorinne. 


P INDARE, disputant à Thèbes le prix de la poésie, fut 
vaincu cinq fois par Corinne 4, au jugement d’auditeurs 
sans connaissanre et sans goût. De là lindare , faisant al- 
Jusion à Ja grossièreté des Thébains , appelait Corinne la 
truie béotienne. | 


26. Profit que Diogène tira de l'exemple d'une souris. 


 Diocènes de Sinope , abandonné de tont le monde, vivait 
isolé. Trop pauvre pour recevoir personne chez lui , 1] π᾿ ἐ- 
tait reçu nulle part à cause de son‘humeur chagrine, qui 
le rendait le censeur continuel des paroles et des actions 
d'autrui. Réduit à se neurrir de l'extrémité des feuilles des 
arbres, sa seule ressource, Diogène commençait à perdre 
courage, lorsqu'une souris, s’approchant de lui , vint man- 
ger les miettes de pain qu'il laissait tomber. £e philoso- 
phe , qui observait avec attention le manége de l'animal, 
80 put sempêcher de rire : sa tristesse se dissipa ; la gaîte 





376 ALAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ IZETOPIAE IT, à. 

Ὁ μὲν μῦς οὗτος τῆς ᾿Αθηναίων πολυτελείας δεῖται οὐδὲν, σὺ 
δὲ, ὦ Διόγενες, ἄχθη, φησὶν, ὅτι μὴ συνδειπνεῖς Ἀθηναίοις" 
καὶ ἐπόρισεν ἑαυτῷ εὔκαιρον εὐθυμίαν. 


χζ. Περὶ Σωχράτους σώματος. 


Ὅτι τὸ Σωχράτους σῶμα πεπίστεντο κόσμιον καὶ σωφροσύ- 
νης ἐγκρατὲς γεγονέναι καὶ ταύτῃ. ᾿Ενόσουν ᾿Αθηναῖοι πανδη- 
μεὶ; καὶ οἱ μὲν ἀπέθνησκον, οἱ δὲ ἐπιθανατίως εἶχον " Σωχρά- 

τῆς δὲ μόνος οὐκ ἐνόσησε τὴν ἀρχήν. Ὁ τοίνυν τοιούτω συνὼν 
σώματι, τίνα ἡγούμεθα εἶχε ψυχήν; 


χη. Περὶ τοῦ οἰκέτου τοῦ Διογένους ὑπὸ χυνῶν διασπασθέντος. 


ÂAiorÉNez ἐνίκα ἀπέλιπεφὴν πατρίδα; εἷς αὐτῷ τῶν οἰχετῶν 
ἠχολούθει, ὄνομα Μάνυς, ὃς οὐ φέρων τὴν μετ᾽ αὐτοῦ διατρι- 
θην ἀπέδρα. Προτρεπόντων δέ τινων ζητεῖν αὐτὸν) ἔφη͵, Οὐκ 
αἰσχρὸν, Mavyry μὲν μὴ δεῖσθαι Διογένους ) Διογένγν δὲ Μά- 
νους; Οὗτος δὲ ὁ οἰκέτης, εἰς Δελφοὺς ἀλώμενος, ὑπὸ κυνῶν 
διεσπάσθη, τῷ ὀνόματι τοῦ δεσπότον δίχας ἐκτίσας, ἀνθ᾽ ὧν 
᾿ ἀπέδοασεν. | : 


χθ. Περὶ ἐλπίδος. 
ὁ Πλάτων; tas ἐλπίδας ἐγρηγορότων ἀνθρώπων 
ὀνείρους εἶναι. 
À. Περὶ ᾿Ολυμπιάδος ἐπὶ τῷ ᾿Αλεξάνδρῳ τεθνηκότι καὶ ἀτάφω 
δυσχεραινούσης. | 


3 ᾿ ; ὲ ᾿ ᾿ Ξ 
ΟΛΥΜΠΙΔᾺΣ » ᾿Αλεξάνδρον πυθομένη ὅτι πολὺν χρόνον ὁ παῖς 
αὐτῆς ἄταφος μένει, βαρὺ ἀναστένουσα ; καὶ ϑρηνοῦσα εὖ μάλα 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIII, 30. 377 
lui revint. « Cette souris, dit-il, sait se passer des délices 
des Athéniens ; εἴ toi, Diogène, tu t'afiligerais de ne point 


souper avec eux ! » Il n’en fallut pas davantage pour réta- 
blir le calme dans l'âme de Diogène. 


27. De Socrate. d 


Nous savons par tradition que Socrate avait un corps ro- 
buste; et on ne ‘peut douter qu'il n’en fût redevable à sa 
frugalité. Aussi, dans une maladie épidémique qui rava- 
geait Athènes, tandis que la plupart des citoyens mou- 
raient, ou étaient mourans, Socrate seul ne souffrit aucune 
altération dans sa santé. Quelle devait donc être l’âme qui 
habitait un corps si bien constitué? 


28. Mot de Diogène. 


Lorsque Diogène quitta sa patrie !, il fut suivi par un 
de ses esclaves, nommé Manès, qui, s'étant lassé de vi- 
vre avec un tel maître, prit le parti de s'enfuir. Comme 
quelqu'un conseillait à Diogène de le faire chercher : « Ne 
serait-il pas honteux, leur répondit-il, que Manès püt se 
passer de Diogène, et que Diogène ne püût se passer de 
Manès ? » Mais , après avoir erré en différens lieux, ce fu- 
gitif vint à Delphes : il y fut déchiré par des chiens, qui 


vengèrent ainsi Diogène de l'évasion de son esclave. 


49. Mot de Platon. 


Piaron disait que l'espérance est le ΘΕΈ d'un homme 
éveillé 5. 


30. Mot d'Olympias, mère d'Alexandre. 


Quaxn Olympias, mère d'Alexandre 5 apprit que son fils 
restait depuis long-temps privé de la sépulture ? ; baignée 





378  AIAIANOY TOIKIAHE AXTOPIAZ IT, λβ. 

λιγέως, Ὦ τέκνον, εἶπεν, ἀλλὰ σὺ μὲν οὐρανοῦ μετασχεῖν 
βουλόμενος, καὶ τοῦτο σπεύδων, νῦν οὐδὲ τῶν κοινῶν δήπον, 
χαὶ ἴσων πᾶσιν ἀνθρώποις, μετασχεῖν ἔχεις, γῆς TE ἅμα καὶ 
ταφῆς καὶ τὰς ἑαντῆς τύχας οἰχτείρασα, χαὶ τὸ τοῦ παιδὸς 
τετυφωμένον ἐλέγξασα. 


λα. Ὅτι € Ξενοχράτης φιλοιχτίρμων ἡ ἦν. 


- . 
ΦΠΈΝΟΚΡΑΤΗΣ ὁ Χαλκηδόνιος. ὁ ἑταῖρος Πλβτωύδει τά TE 


ἄλλα ἦν φιλοικτύγμων; καὶ οὐ μόνον φιλάνθρωπος, ἀλλὰ rat 
πολλὰ τῶν ἀλόγων ζώων ἠλέει. Καὶ οὖν ποτε χαθυμένου ἐν 
ὑπαίθρῳ, διωκόμενος βιαίως στρονθὸς ὑπὸ ἱέρακος, εἰς τοὺς 
κόλπους αὐτοῦ κατόπτη. Ὁ δὲ ἀσμένως ἐδέξατο τὸν ὄρνιν. καὶ 
διεφύλαξεν ἀποχρύψας, ἔστ᾽ ἂν ὁ διώκων ἀπῆλθεν. ᾿Επεὶ δὲ 
oo be αὐτὸν τοῦ qéou, ἁπλώσας τὸν κόλπον, ἀφῆχε 
τὸν ὄρνιν, ἐπειπὼν, Ὅτι μὴ ἐξέδωχε τὸν ἱχέτην. 


λβ. Πῶς ὁ Σωχράτης ἑταίρας τινὸς ἀλαζονείαν ἤλεγξεν. 
| 4Φ 


Duri Ξενοφῶν ὅτι Θεοδότῃ τῇ ἑταίρᾳ εἰς λόγους ἀφῖχτο Σω- 
χράτυης", καλλίστῃ γυναικὶ οὔσῃ. ᾿Αλλὰ καὶ τῇ Καλλιστοῖ ἡἦλ- 
θεν εἰς λόγους, À ἔλεγεν) ᾿Εγὼ μὲν, ὦ Σωφρονίσχον ; χρείτ- 
των εἰμί σου" σὺ μὲν γὰρ οὐδένα τῶν ἐμῶν δύνῃ ἀποσπᾶσαι, 
ἐγὼ δὲ, ἐὰν βούλωμαι, τοὺς σοὺς. πάντας. Ὁ δὲ, Καὶ μάλα 
γε εἰκότως" σὺ μὲν γὰρ ἐπὶ τὴν κατάντη αὐτοὺς πάντας ἄγεις, 
ἐγὼ δὲ ἐπὶ τὴν ἀρετὴν ἥκειν βιάζομαι" ὀρθία δὲ ἡ ἀἄνοδός ἐστι, 
Lai ἀήθης τοῖς πολλοῖς. 





HISTOINES DIVERSES D'ÉLIEN, XIII, 32. 379 


de larmes et poussant de.profonds soupirs, « O mon fils! 
s'écria-t-elle » Vous aspiriez à être placé parmi les dieux : 

c'était l’objet de tous vos désirs. Maintenant vous ne pou- 
vez obtenir ce qu'on accorde à tous les hommes, et à quoi 
tous ont un droit égal ; un peu de terre et un tombeau. » 
Olympias , en exhalant ainsi sa douleur, reprochait à son 
fils le vain orgueil auquel il s'était livré. 


31. De l'humanité de Xénocrate. 


X£nocnaTe de Chalcédoine, disciple de Platon, avait 
l'âme singulièrement sensible à la pitié ; et ce n'était pas 
seulement envers les hommes : les animaux l'ont souvent 
éprouvé. Un) jour qu ‘il était assis en plein air, un mOineau, 
vivement poursuivi par un épervier, vint se rusier dans 
son sein : Xénocrate le reçut avec joie, et le tint caché, 

jusqu’à ce qe l'oiseau de proie eût disparu. Quand le moi- 
neau fut remis de sa frayeur, Xénocrate entu'ouvrant sa 
robe, le laissa s'envoler : « Je n'ai pas à me FApEOtNer, dit- 

il, d'avoir trahi un suppliant. » | 


32. Mot de Socrate à une courtis1ne. 


ΣΧ κόρον rapporte que Socrate s'entretenait deu 
avec Théodote, courtisane d'une rare beauté '. Un jour 
qu ‘il conversait de même avec Callisto : « Fils de Sophro- 
nisque , lui dit celle-ci, savez-vous que je suis plus puis- 
sante que vous? car vous ne pourriez me ravir aucun de 
mes amans ; et moi, si je voulais, je vous enleverais tous 
vos disciples. » — « Cela est assez vraisemblable, répondit 
Socrate : vous menez les hommes par un chemin dont la 
pente est doucé; et moi , je les force de suivre le sentier 
rude, escarpé, et peu frayé, qui conduit à la vertu. » 





380 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῈΣ IZTOPIAZ ΙΓ, de. 


Ξ' λγ. Πεοὶ Ῥοδώπιδος ἑταίρας τύχης. 


4Φ 


Ρ ΟΔΩ͂ΠΙΝ φασιν Αἰγυπτίαν ἑταίραν γενέσθαι ὡραιοτάτην. 
Καί ποτε αὐτῆς λυνομένης ) ἡ τὰ παράδοξα καὶ τὰ ἀδόκητα φι- 
λοῦσα ἐργάζεσθαι τύχη προὐξένησεν αὐτῇ, οὐ τῆς γνώμης, 
ἀλλὰ τοῦ κάλλους ἄξια. Λονὸόμένης γὰρ, καὶ τῶν ϑεραπαινί- 
δων τὴν ἐσθηέξα φυλαττουσῶν ; ἀετὸς καταπτὰς ) τὸ ἕτερον τῶν 
ὑποδημάτων ἁρπάσας, ἀπιὼν ᾧχετο" καὶ ἐχόμιτεν εἰς Μέμ- 
qu, δικάζοντος Ψαμμιτίχον, καὶ εἰς τὸν χόλπον ἐνέδαλε τὸ 
ὑπόδημα. Ὃ δὲ Ψαμμίτιχος, ϑανμάσας τοῦ ὑποδήματος τὸν 
ὑνθμὸν, καὶ τῆς ἐργασίας αὐτοῦ τὴν χάριν, καὶ τὰ πραχθὲν 
ὑπὸ τοῦ ὄρνιθος, προσέταξεν ἀνὰ πᾶσαν τὴν Αἴγνπτον ἀναξη- 
'τεῖσθαι τήββένθρωπον, ἧς. τὸ ὑπόδημά ἐστι " καὶ εὑρὼν γαμετὴν 
ἠγάγετο. 
λὸ. Περὶ Διόνυσίον. e 


Ὅτι τὸν Λέοντα ὁ Διονύσιος) μετὰ τὴν πρόσταξιν. τὴν χατὶ 

αὐτοῦ ἀνευρὼν, εἰς τρὶς τοῖς δορυφόροις ἐχέλευσεν ἀπάγειν͵ 
χαὶ μετέγνω τοὶς, καὶ καθ᾽ ἐκάστην μεταπομπὴν κατεφίλει 
κλαίων γ καὶ καταρώμενος ἑαυτοῦ, ὅτι ποτὲ "ἔλαθε τὸ ξίφος. 
Τελεντῶν ἥττηται τῷ δυδῶν χαὶ προσέταξεν ἀποσφαγῆναιν 
εἰπὼν, Ὅτι οὐκ ἔστιν, ὦ Λέον, σοι ζῆν. 


de. Περὶ ἐλάφου ἐν νόσῳ φυσικῆς Θερᾳπείας. 


Λέγουσι φυσικοὶ ἄνδρες τὸν an , παθάρσεως δεόμενον : 
σέλινα ἐσθίειν * φαλαγγίων δὲ κνήσμασιν ἐχόμενον ,'καοχίνους. 





* Mss., ὅτε, 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIII, 35. 381 


33. De la fortune de Rhodope. 


KR aonors : passe pour avoir été la plus belle courtisane 
de l'Egypte. Un jour qu’elle était au bain, la fortune, 
qui se plaît à produire des événemens extraordinaires et 
inattendus, lui procura une faveur qu'elle méritait moins 
par les qualités de son âme que par les charmes de sa figu- 
re. Tandis que Rhodope se baignait, et que ses femmes 
gardaient ses vêtemens, un aigle vint fondré sur un de ses 
souliers, l'enleva, et l'ayant porté à Memphis, dans le lieu 
où Psammêtique * était occupé à rendre la justice , le laissa 
tomber dans le sein du prince. Psammétique, frappé de la 
délicatesse: de ce soulier, de l'élégance du travail, et de 
l’action de l'oiseau , ordonna qu’on cherchàt par toute l'E- 
gypte la femme à qui il appartenait : dès qu'on l’eut trou- 
vée , il l'épousa. | 

34. De Denys. 


Quam on eût retrouvé Léon ?, après la sentence de mort 
que Denys afait prononcée contre lui, le tyran ordonna 
trois fois à ses gardes de le mener au supplice, et trois fois 
révoqua cet ordre. Chaque fois qu'il rappelait Léon, il 
l'embrassait en versant des larmes, se maudissant lui-mê- 
me , et le jour où il s'empara du pouvoir souverain. Enfin, 
la crainte ayant pris le dessus, «O Léon, dit-il, il n'est 
pas permis que tu vives. » En même temps il ordonna 
qu'on le fit mourir. 


35. Remèdes dont se servent les cerfs. 


Av rapport des naturalistes, lorsque les cerfs ont besoin 

de se purger, ils mâchent de l’ache; s'ils ont été piqués 
Ρ 8 Φ ᾿ . e 

par une araignée, ils mangent des écrevisses ἡ. 


382 ΑἸΔΊΑΝΟΥ ΠΟΙΚΙΔῊΣ JETOMAZ IF, λη. 
de. Περὶ Εὐρυδίκης Φιλίππον ϑυγατρὰς τελευτῆς. 


᾿Ολυπκπιὰς τῇ Φιλέππου ϑυγατρὶ Εὐρυδίκη (ἦν δὲ ἄρα ἐξ Ἐλ- 
λυρίδος γυναικὸς τῷ Φιλίππῳ γενομένη) προσέπεμψε κώνειον, 
καὶ βρόχον, καὶ ξίφος. Ἧ δὲ αἱρεῖται τὸν βρόχον. 


λζξ, Περὶ Γέλωνος. καὶ τῶν αὐτῷ dd à 


I EAQN , ὁ τῶν Συρακουσίων τύραννος τὴν τῆς ἀρχῆς κατά- 
στάσιν πρᾳότατα εἶχε. Στασιώδεις δέ τινες À ἐπεβούλευον αὐτῷ" 
ἃ πυθόμενος ὁ Γέλων, εἰς ἐκκλησίαν συγκαλέσας τοὺς Συρακου- 
σίους, εἰσῆλθεν ὡπλισμένος ὁ Γέλων, καὶ διεξελθὼν, ὅσα 
ἀγαθὰ αὐτοῖς εἰργάσατο, καὶ τὴν ἐπιδουλὴν ἐξεχάλυψε, χαὶ 
ἀπεδύσατο τὴν πανοπλίαν) εἰπὼν πρὸς πάγτας, Ἰδοὺ τοίνυν 
ὑμῖν ἐν χιτωνέσχῳ γυμνὸς τῶν ὅπλων παρέστηκα, καὶ δίδωμι 
χρῆτθαι, ὅ τι βούλεσθε. Καὶ ἐθαύμασαν αὐτοῦ τὴν γνώμην οἱ 
Συρακούσιοι" οἱ δὲ καὶ τοὺς ἐπιθουλεύοντας παρέδοσαν αὐτῷ 
χολάσαιγ xai τὴν ἀρχὴν ἔδωκαν. Ὃ δὲ καὶ τούτους εἴασε τῷ 
δήμῳ τιμωρήσασθαι: Καὶ εἰκόνα αὐτοῦ οἱ Συρακούσιοι ἔστησαν 
ἐν ἀξώστῳ χιτῶνι" καὶ ἦν τοῦτο τῆς δημαγωγίας αὐτοῦ ὑπό- 
νῆμα, καὶ τοῖς εἰς τὸν μετὰ ταῦτα. αἰῶνα μέλλουσιν ἄρχειν 
δίδαγμα. 


Ar. Περὶ ᾿Αλχιθιάδον. 


3 

Ἰἰσχυρωῶσ Ὅμυρον ἐθαύμαξεν ᾿Αλχιδιάδης " καί ποτε διδασχα- 
λείῳ παίδων προσελθὼν) ῥαψῳδίαν ᾿Ιλιάδος ἥτει. Τοῦ δὲ δι- 
δασκάλον μηδὲν ἔχειν Ομήρου φήσαντος, ἐντρίψας αὐτῷ χόν- 
δυλον εὖ μάλα στερεὸν, παρῆλθεν 5) ἐνδειξάμενος , ὅτί ἐκεῖνος 
ἀπαίδευτός ἐστι, χαὶ τοιούτους ἀποφαίνει τοὺς παῖδας. 


Οὗτος, ἐπὶ χκοίσιν καλούμενος ϑανατικὴν ἐχ Σιχελίας ὑπὸ 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIII, 38. 383 


36. De la mort d'Eurydice. 


Oivurras ayant envoyé à Eurydice, fille de Philippe : 
et femme Illyrienne , un poignard, un cordon, et de la 
ciguë , Eurydice choisit le cordon. | 


57. Gélon et les conjurés. 


Gros, tyran de Syracuse, gouvernait ses sujets avec la 
plus grande douceur : cependant quelques séditieux con- 
spirèrent contre lui. Dès que Gélon le sut, il fit assembler 
les Syracusains ; et s’avançant tout armé au milieu d'eux, 
il commença par leur rappeler le souvenir des bienfaits 
qu'ils avaient reçus de lui. Puis, il leur découvrit la con- 
juration et-se dépouillant de ses armes, il dit, Jeur 
adressant la parole à tous : « Me voici au milieu de vous 
sans défense , couvert de ma seule tunique ; je me livre en- 
tre vos mains ; traitez-moi comme vous le jugerez à pro- 
pos. » Les Syracusains, étonnés de sa fermeté, abandonnè- 
rent les coupables à son ressentiment , et lui rendirent le 
pouvoir suprême : mais Gélon laissa au peuple-le soin de 
punir les conjurés. On lui érigea une statue, qui le repré- 
sentait avec une simple tunique, sans ceinture " ; monu- 
ment qui perpétuait le souvenir de son amour pour le 
peuple , et qui devait être à l'avenir une leçon pour tous 
les rois. ἘΝ 
38. Quelques mots d’Alcibiade. 


Ατριβιαρε était admirateur passionné d'Homère. Il entra 
un jour dans une école, et demanda quelque morceau de 
l'Iliade : le maître lui ayant répondu qu'il n'avait rien des 
ouvrages d'Homère, Alcibiade lui appliqua un violent 
coup de poing, et sortit en le traitant de maître ignorant, 
qui ne ferait de ses écoliers que des ignorans comme lui. 
Le même Alcibiade ayant été rappelé de Sicile par les 


38/4 AIAIANOT HOIKIAHX IZTOPIAZ IT, μ. 

τῶν Ἀθηναίων, οὐχ ὑπήχονσεν, εἰπὼν, Εὔηθες τὸν ἔχοντα δί- 
χὴν, ζητεῖν ἀποφυγεῖν, ἐνὸν φυγεῖν. Εἰπόντος δέ τινος, Οὐ 
πιστεύεις τῇ πατρίδι τὴν περὶ σοῦ χρίσιν ; ὁ δὲ εἶπεν 7) Οὐδὲ τὴ 
μυπρίδι" δέδοικα γὰρ μὴ ἀγνοήσασα,, καὶ σφαλεῖσα τοῦ αλν- 
θοῦς, εἶτα τὴν μέλαιναν ἐμθάλῃ ἀντὶ τῆς λενκῆς ψῆφον. Πυθό- 
μένος οὖν, ὅτι ϑάνατος αὐτοῦ κατεγνώσθη ὑπὸ τῶν πολιτῶν, 
Δείξομεν οὖν, εἶπεν» ὅτι ζῶμεν " καὶ ὁρμήσας πρὸς τοὺς Λακε- 
δαιμονίους, τὸν Δεκελεικὸν ἐξῆψε πόλεμον ἐπὶ τοὺς ᾿Αθηναίους. 


Ἔλεγε δὲ μυδὲν παράδοξον ποιεῖν Λακεδαιμονίους. ἀδεῶς 
ἐν τῷ πολέμῳ ἀποθνήσκοντας " τὴν γὰρ ἐκ τῶν νόμων τᾶλαι- 
πωρίαν ἀποδιδράσκοντας ) ϑάνατον ὑπὲρ τῶν πόνων, ὧν ἔχου- 
σιγ προθύμως ἀλλάττεσθαι. 

Ελώθει δέ, φασιν, ἐπιλέγειν ταῖς ἑαυτοῦ ποάξεσιν,, ὅτι τὸν 
τῶν Διοσκούρων ζῇ βίον , παρ᾽ ἡμέραν τεθνηχώς te, καὶ ἄνα- 
Θιούς" εὐυμερήσας γὰρ ἐν τῷ δήμῳ ἶσος ϑεοῖς νομίζεσθαι , κα- 
χῶς δὲ ἀπαλλάξας, τῶν νεχρῶν μυδὲ ὀλίγον διαφέρειν. 


Φ 


.λ8, Περὶ Ἐφιάλτον. 
9 
Ἑφιάλτησ, στρατηγοῦ ὀνειδίσαντος αὐτῷ τινος πενίαν, Τὸ 
δὲ ἕτερον, ἔφη,, διὰ τί οὐ λέγεις, ὅτι δίκαιός εἰμι; 


3 
e 


μὲ Περὶ Θεμιστοκλέους. e 


Drrenrd χειμένῳ ἐπὶ τῆς γῆς χρυσῷ Περσιχῷ ὁ Θεμιστοκλῆς 
παρεστὼς, [τῷ] παιδὶ εἶπεν, Οὐκ ἀναιρήσεις, ὦ παῖ, τὸ εὕρεμα 
τόδε; δείξας τὺν στρεπτόν" οὐ γὰρ σὺ Θεμιστοχλῆς εἶ δήπου. 


Ὅτι ἠτίμασαν αὐτὸν ποτε Ἀθηναῖοι, εἶτα ἐπὶ τὴν ἀρχὴν 


- 














HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XII, 4o. 385 
Athéniens, pour se défendre dans une affaire où il s’agis- 
sait de sa vie ‘ , il refusa d'obéir. «C'est une maladresse ; 
disait-il, de chercher à se faire absoudre, quand on peut 
fuir ? » ; et quelqu'un lüi demandant s’il ne s'en fiait pas à 
sa patrie, dans un jugement qui inféressait sa personne : 
& Je ne m'en fiérais pas même à ma mère ὃ, répondit-il; 
je craindrais que, par mégarde et sans le vouloir, ellé 
ne mit un caillou noir pour un blanc. » Ayant su, peu de 
temps après, que ses concitoyens l'avaient ΒΗ ΠΕ στε à la 
mort : « Je leur ferai bien voir, dit-il, que je suis encore 
vivant.» En eflet, il se retira Le les aa oniens : et 
suscita aux Athéniens la guerre de Décélie 4. 

« On ne doit point s'étonner, disait-il, si les Pre 
niens bravent courageusement la mort due combats ; 
la mort les soustrait à des’lois qui les rendent malheureux : 

- c'est pour cela qu'ils la préfèrent à la vie. » 


Il avait aussi coutume de dire, en parlant de lui-même, 
que sa vie ressemblait à celle des Dioscures ; qu'il mourait 
et ressuscitait alternativement. « Lorsque la fortune me : 
favorise, Ie peuple fait de moi un dieu; si elle m'est con- 

- traire, je diffère peu des morts. » 


\ 


- 


Ἐν 


59. D'Ephialte. 


τς général reprochait à Ephialte 5 qu'il était pauvre. 
« Pourquoi, repartit Ephialte , n'ajoutez-vous pas que je 
suis vertueux?» | : 


40. Quelques inots de Thémistoile. 


a À | | | 
L HÉMISTOCLE ayant aperçu à terre un collier d'or à l'usage 
des Perses , s'arrêta et dit à son esclave, en lui montrant 


le collier : « Pourquoi ne ramasses-tu pas cette trouvaille ? 
Tu n'es pas Thémistôcle. » 


Lorsque les Athéniens, après lavoir traité ignominieu- 
ELien. —,GHe-FR. 25 


386 AIAIANOT HOIKIAHZ ἹΣΤΟΡΊΑΣ ἐγ, μβ. 


αὖθις παρεκάλον». Ὁ ῥὲν Οὐχ ἐπαινῶ τοὺς τοορούτονς ἄνδρας : 
οἵ τινες τὴν αὐτὴν ἀμίδα καὶ οἰνοχύην ἔχουσι. 


Πρὸς Ἐὐρυδιάδην τὰν Λακεδαιμόνιον ἔλεγέ τ τι ὑπεναντίον, 


καὶ [ὃς] ἀνέτεινεν αὐτῷ τὴν βακτηρίαν. Ὁ δὲ, Πάταξον μὲν, 


ἄκουσον δέ. Ἤδει δὲ ὅτι, ἃ μέλλει λέγειν, τῷ δίνει uote 


eo © 
/ 


ὲ μα. Περὶ Φωκίωνος. 


3 à | 
OuxrromENaN τῶν “μετὰ Φωχίωνος μελλόντων ἀποθνήσχειν, 
εἶπεν ὁ Duxiwy, Εἶτα οὐκ ἀγαπᾶς, Θούδιππε * ** ᾽ν μετὰ Φω- 
χίωνος ΠΡ τον . 


uB. Περὶ ᾿Επαμινώνδου. 


: : 
Εὐ πανινάνδας ἔφευγε δίχγν Θανάτου, ἐπανελθὼν ἐχ τῆς 
Λακωνικῆς) ὡς ἐπιδαλὼν τῇ. βοιωταρχίᾳ τέσσαρας μῆνας παρὰ 


+ 9 4 
τὸν γόμον. Τοὺς μὲν οὖν συνάρχοντας ἐκέλενσεν εἰς αὐτὸν τὴν 


αἰτίαν ἀναφέρειν ) ὡς ἐκδιασθέντας ἄκοντας. Αὐτὸ φθδὲ , παρελ - 
θὼν εἰς τὸ «δικαστήριον; οὐκ ἔφη βελτίονας ἔ ἔχειν τῶν ἔργων 
τοὺς λόγους" εἰ δὲ μὴ, ἠξίον͵ ἀποχτείμριν αὐτὸν, ἐπιγράψαι μὲν 
τοι τῇ στήλη, ὅτι οὐ βουλομένους Θηβαίους ἠνάγκασεν Era- 
μἱνώνδας, τὴν μὲν Λαχωνικὴν πυρπολῆσαι, πεντακοσίοις Eve- 
αὐτοῖς εἰδέωτον οὖσαν " οἰχίσαι δὲ Μεσσήνην δι᾽ ἐτῶν τριόκον- 
ta καὶ διακοσίων " συντάξαι δὲ καὶ συναγαγεῖν εἰς ταὐτὸν 
᾿Αρκάδας " ἀποδοῦναι δὲ τοὶς ἔλλησι τὴν αὐτονομίαν. Καὶ 
ἀφῆκαν αὐτὸν αἰδεσθέντες οἱ δικασταί. ᾿Ἐπανελθοόντα δὲ αὐτὸν 
ἐχ τοῦ δικαστηρίου, Μελιταῖον κυνίδιον ἔσαινε. Διὸ πρὸς τοὺς 


oo mm 1. 

* Cor. mallet scribere ‘Odupouévou τινὸς τῶν, Quare aliquil 
inutes, non video. 

Ἐν Plutarc'us houinem Everrov vocat. 


4 





HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, XIII, 42. 387 


sement , le rappelèrent pour les gouverner : « Je ne fais 
point d cæ, dit-il, de gens qui se servent du même vase, 
tantôt pour les usages] les LE bas , tantôt pour mettre du 
vin. » 

Un jour qu'il avait ouvert un avis contraire à celui du 
Lacédémonien Eurybiade, celui-ci leva le bâton : « Frap- 
pe, mais écoute », lui dit Thémistocle '. 1] gtait persyadé 
aue ce qu'il avait à dire, serait utile à la patrie. Ὁ 


Jr, 4ι. Mot de Phocion. 


\ 
* Paocrox voyant pleurer ceux qui devaient mourir avec 
lui : « Ehquoi! dit-il à l'an d'eux, vous n'êtes donc pas 
content, Thudippe, de mourir avec Phocion "7 


! 


41. Beau trait de la vie d’'Epaminondas. 


ΕΣ ραμιποκραϑ, à son retour de Laconie αι cité comme 
ritant la mort, pour avoir continué de commander l'ar- 
DFE quatre mois de plus qu'il n'était permis par 
la loi. Il commença par exiger de ceux qui aväient partagé 
avec lui le commandement , qu'ils rejetassent le crime sur 
lui seul, comme les ayant contraints de rester malgré eux. 
Puis, entrant dans le lieu où l’on rendait la justice : « Je 
n'ai point , dit-il, de meilleurs moyens de défense que mes 
actions ; si vous ne les trouvez pas valables, je demande 
la mort. Mais j je demande en même temps qu'on grave surla 
colonne funèbre, qu’'Epaminondas a forcé les Thébains, 
malgré leur résistance, de porter le fer et le feu dans la La- 
conie, où, depuis cinq cents ans, aucun ennemi n'avait 
osé pénétrer ; de rebâtir Messène, démolie depuis deux 
cent-trente ans; de rassembler dans un même lieu les Ar- 
cadiens dispersés 3; enfin, de rétablir les. Grecs dans le 
droit de vivre suivant leurs lois. » Les juges honteux le 
renvoyèrent absous. Comme il sortait du tribunal, un pe- 
tit chien maltais vint le caresser, en remuant la queue. 


* 25 


| ] J 
388 ALAIANOY ΠΟΙΚΙΛΗΣ 1ZTOPIAZ IT, pc. 
Καρόντας εἶπε) Τοῦτο μὲν ἀποδίδωσιν εὐεργεσίας μοι ydpis 
Θηϑαῖοι δὲ, πολλάκις ὑπ᾽ ἐμοῦ εὖ παθόντες. ἔχρινάν με Sa- 
νάτον. 


μγ. Πρρὶ Τῳοθέον, καὶ Θεμιστοκλέους *. 


Ori Τιμόθεος, ὁ στρατηγὸς ᾿Αθηναίων, ἐπιστεύετο εὐτυχὴς 
εἶναφ καὶ ἔλεμον τὴν τύχην αἰτίαν εἶναι.) Τιμόθεον δὲ οὐδε- 
γὸς, χωμῳδοῦντες ἐπὶ τῆς σκηνῆς. Καὶ οἱ ζωγράφοι δὲ χαθεύ- 
δοντα ἐπ-ίουν αὐτόν " εἶτα ὑπὲρ τῆς κεφαλῆς ἀπῃώρητο ἑστῶσα 
ἡ Τύχη ἕλχουσα εἷς κύρτον τὰς πόλεις. 

Πυνθανομένου Θεμιστολλέονς τινὸς, Κατὰ τί μάλιστα 
ἥσθη ἐν τῷ βίῳ; Ode ἀπεχρίνατο, Τὸ ϑέατρον ἰδεῖν Ὀλυμπιά- 
σιν ἐπιστρεφόμενον εἰς ἐμὲ, εἰς τὸ στάδιον παριόντα. 


μὲ. Περὶ Θεμιστοκλέους ka ᾿Αριστείδον φιλονεικέας. 


T'ois αὐτοὺς ἐπιτρόπους ἔσχε Θεμιστοκλῆς ) καὶ ‘Apioreigrs ὁ ὁ 
Λνυσιμάχον, καὶ διὰ ταῦτά τοι καὶ συνετράφησαν καὶ συν- 
ἐπαιδεύθυσαν κοινῷ διδασκάλῳ. ᾿Ἑστασιαξέτην δὲ ὅμως καὶ ἔτι 
παῖδες ὄνχες " χαὶ παρέμεινεν αὐτοῖς ἡ φιλονεικία ἀπὸ τῆς 
πρώτης ἡλιχέας καὶ εἰς ἔσχατον γῆρας. | 


με. Περὶ Διονυσέον ἀπηνείας. 


"Ori Διονύσιος "τὴν μητέρα διέφθειρε φαρμάκοις " Λεπτίνην 
δὲ τὸν ἀδελφὸν, σῶσαι δυνάμενος, ἐν τὴ νὰνμαχίᾳ περιεῖδεν 
ἀπολλύμενον. : 


. Περὶ δράκοντος εὐεργεσίας, ἀναμνησθέντος. 
pe” ρ ΡΥ ἄμ. 


LTéarz ἐστὶ τῆς ᾿Α χαΐας αἱ Πάτραι. Παῖς παρ᾽ αὐτοῖς δρά- 
κοντὰ μιχρὸν ἐπρίατο καὶ ἔτρεφε μετὰ πολλῆς τῆς χομιδῆς. 


* Aberant verba, χαὶ Θεμιστοχλέους. 








“HISTOIRRS DIVERSES L'ÉLIEN, XIII, 46. 389 
« Cet animal, dit Epaminondas, est reconnaissant du bien 
que je lui ai fait ; et les Thébains, à qui j'ai rendu les plus 
grands Services ; ont voulu m'ôtet la vie. » 


Φ 
᾿ 3. De Timothée et de Thémistocle. 


Τιμοτηέε, général athénien, avait la réputation d’être. 
heureux : tons 568 succès étaient attribnés à la forçune ; on 
‘ ne lui en laissait rien. Des peintres un jour , par plaisan- 
serie, le représentèrent dormant dans sa tente, et au-des- 
sus de sa tête , la Fortune traînant les villes dans un filet, 


Quelqu'un demandait à Thémistocle ce qui lui avait fait : 
le plus de plaisir, dans le cours de sa-vie : « Ç'a été, ré- 
pondit-il, de voir aux jeux olympiques tous les spectateurs 
” tournér les yeux vérs mi, LL j'entrais dans, le sta- 
de.» 


| ((. De Thémistocle et d'Aristide. 


Ἵ πέμιβτοοι et Aristide , fils de Lysimaque, eurent les 
mêmes tuteurs, furent élevés ensemble, et instruits par 
le même maître : néanmoins, dans leur enfance, on ne les 
vit jamais d'accord ; et cette disposition à la mésintelli- 
gence les accompagna depuis l’âge le plus tendre jusqu’à la 
plus extrême vieillesse. . 


45. Cruauté ns. l'ancien, ᾿ ᾿ Ξ 


Dexrs fit mourir sa mère par le poison, et laissa périr ἮΝ 
dans un | combat naval, son frère Léptine qu'il pouvait 
sauver ἡ 


46. D'un dragon reconnaissant, 


Dis la ville de Patras en Achaïe , un enfant avait acheté 
un dragon tout petit, et le nourrissait avec le plus grand 
soin. Lorsque l'animal fut un peu plus fort, l'enfant lui 


T 





390  AIAIANOT ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPME IT, pe. 
Αὐξηθέντος δὲ αὐτοῦ, ἐλάλει πρὸς αὐτὸν, ὡς πρὸς ἀκούοντα, χαὶ 
. ἦρνρε μετ᾿ αὐτοῦ, ταὶ συνεκάθενδεν αὐτῷ, Eic μέγισνον δὲ 
μέγεθος ἐλθὼν ὁ δράκων, ὑπὸ τῶν πολιτῶν εἰς ἐρημίαν εἰπελύ- 
θη. Ὕστερον δὲ ὁ πάϊς, νεανίας γενόμενδβ, ἀπόφεινος ϑέας 
ἐπανιὼν λησταῖς περιπεσὼν μετὰ τῶν συνηλίκων γ βοῆς γεν- 
οσμένης, ἰδοὺ ὁ δράκων καὶ τοὺς μὲν διεσκόρπισεν, οὖς δὲ 
ἀπέκτεινεν, αὐτὸν δὲ περιεσώσατο. 


ΕΣ 





᾿ 


HISTOIRES VIVERSES μεν, ΚΧΙΠ, 46. 391 
parlait, comme s’il eût pu en être entendu : il jouait et 
dormait avec lui. Mais enfin le dragon ayant pris toute sa 
croissance, les citoyens exigèrent qu'on l'envoyät dans 
quelque Heu habité. Il arriva dans la suité quid Penfant 
parvenu à l’adolescence , revenant dé quelque fête avec plu- 
siquys de ses camarades , fut atilaqué par des voleurs. Aux 
cris dont l'air retentit, le dragon accourut, mit en fuite 
une partie des brigands, dévora les. autres, et sauva le 
jeune homme :. | | - 

| 2 - 


992 . AIAIANOY ΠΟΙΚΊΔΗΣ IZTOPIAZ 14, 7. 





ΒΙΒΛΙΟΝ TESZAPESKAIABKATON. 


{ 





: a, Πῶς ὁ "Αριστοτέλης εἶχε πρὸς φιλοδοξίαν, 


"A PIETOTÉARZ ὁ ὃ Νικομάχωυ; σοφὸς ἀνὴρ καὶ ὧχ, καὶ εἶναι 
δοχῶν, ἐπεί τις αὐτοῦ ἀφείλετο τὰς ψηφισθείσας ῷ ἐν Δελ- 
φοῖς τιμὰς, ἐπιστέλλων πρὸς Ἀντίπατρον περὶ τούτων, φησὶν, 
Ὑπὲρ τῶν ἐν Δελφοῖς ψηφισθέντων μοι, xai ὧν ἀφήρημαι νῦν, 
οὕτως ἔχω. ὡς μήτε μοι σφόδρα μέλειν ὑκὲρ αὐτῶν, μήτε μοι 
μηδὲν μέλειν. Οὐκ ἄν δὲ ἦν φιλοδοξία ταῦτα, οὐδ᾽ ἂν κατ- 
αγνοίην ἔγωγε τοιαῦτόν τι ᾿Αριστοτέλους " ἀλλ᾽ εὖ φρονῶν 
ὥετο, μὴ ὅμοιον εἶναι, ἀρχήν τινα μὴ λαθεῖν, à λαδόντα 
ἀφαιρεθῆναι. Τὰ μὲν γὰρ οὐδὲν μέγα,, τὸ μὴ τυχεῖν " τὸ δὲ du 


γεινὸν, τὸ τυχάντα, εἶτα ἀποστερηθῆναι. 


8. Περὶ ᾿Αγησιλάου y καὶ τῶν βαρθάρων ἐπιορκούντων. 


“Ὅτι τοὺς παραβάντας ὅρχους τῶν βαρβάρων ἐπήνεσεν ‘Ayn- 
σίλαος ὅτι τοὺς ϑεοὺς ἑαυτοῖς ἐχθροὺς ποιησάμενοι ταῖς ἐπιορ- 
χέαις, αὐτῷ φίλονς καὶ συμμάχονς κατεπράξαντο. 

y. Περὶ ἀσωτίας. 

T'éesoz πρὸς Ἀριστοφῶντα; ἄσωτον ὄντα, πικρότατα καῦ- 

αἰόμενος αὐτοῦ, εἶπεν, Ὧ ἱκανὸν οὐδὲν, ἀλ λὰ τούτῳ γε 


«αἰσχρὸν οὐδέν. 








HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIV, 3. 393 
e * 


LIVRE QUATORZIÈME. 





. Mot d'Aristote. 


Anisrors, él de Ni icomaque , homme vraiment sage, et 
qui était bien connu pour tel, ayant été dépouillé des hon- 
neurs qu on lui avait décernés à Delphes !, écrtvit en ces 
termes À Antipater ? : « À l’égard des honneurs qu'on m'a 
décernés à Delphes, et dont je suis maintenant privé, je 
ny suis ni extrêmement sensible, ni tout à fait indiffé- 
rent. » Certainement , ce propos ne partait point d’un. 
mouvement d’orgueil : je n’ai garde de taxer Aristote d’un 
tel vice. Mais en homme judicieux, il pensait qu'autre 
chose est de n'avoir jamais joui d'un bien, quel qu’il soit , 

ou de le perdre après l'avoir possédé. Ce n’est pas un grand 
malheur que de ne point obtenir; mais ilest mortifiant 
d'être Brive de cc qu'on a obtenu. ἃ | 


2. D'Agésilas. UM 


À césitas remerciait les Barbares qui violaient leurs ser- 
mens, parce qu’en se parjurantilsattiraient sur eux-mêmes 
le courroux des dieux, et sur lui, leur bienveillance et leur 
SeCOUrTS. ὁ ἐν ee 

| 3. Mot de Timothée. 


Τιμοσπέε, reprochant vivement à Aristophon ὃ l'excès 
de son luxe, lui disait : « Souvenez-vous qu'il n'y a rien de 
honteux pour qui n'en a jamais assez 4. » 


594 AIALANOY ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ. IZTOPIAE 1, €. 
Φ 
ὃ. Περὶ ᾿Αριστείδου ὑπὸ γαλῆς δυχθέντος ; καὶ ἀπαθνήσκοντος. 


Ὅτι Ἀριστείδης ὁ Aoxpos ὑπὸ Ταρτησίας γαλῆς δηχθεὶς ) χαὶ 


ἀποθνήσχων, εἶπεν, Ὅτι πολὺ ὧν ἥδιον ἦν αὐτῷ δηχθέντι ὑπὸ 
, λέοντος) ἣ παρδάλεως, ἀποθανεῖν, εἴπερ οὖν ἔδει τινὸς τῷ 
ϑανάτῳ προφάσεως ἢ ἢ ὑπὸ ϑυρίον τοιούτου ᾿ τὴν͵ ἀδοξίαν, ἐμοὶ 
δοκεῖν, ἐχεῖνος τοῦ δήγματος πολλῷ βαρύτερον φέρων, À τὸν 


ϑάνατον αὐτόν. 
ε. Τίσιν ἐχρῶντο oi ᾿Αθχανοῖου πρὸς τὰς ἀρχᾶς. 


Or μόνοις ταῖς ἀστοῖς ἐχρῶντο Ἀθηναῖοι πρὸς τὰς ἀρχὰς 
καὶ τὰς στρὰτηγίας ἐπιτηδείοις) ἀλλὰ γὰῤ καὶ ξένους προ- 
ηραῦντο, χαὶ τὰ κοϊνὰ αὐτὰς ἐνεχείριζον» εἴπερ αὖν - αὐζοὺς 
ἀγαθοὺς ὄντας κατέγνωσαν 57 καὶ ἐπιτηδείους εἰς τὰ τοιαῦτα. 
᾿Απολλόδωρον τὸν Κυζικηνὸν πόλλάμις: στρατηγὸν εἴλοντο, ξέ- 
νον ὄντα καὶ Ἡοακλείδην τὸν Κλαξομένιον" ἐνδειξάμενοι γάρ, 
ὅτι ἄξιοι λόγου εἰσὶν, εἶτα οὐκ ἔδοξαν ἀνάξιοι τοῦ ᾿Αθηναίων 
ἄρχειν εἶναι. Καὶ ὑπὲρ μὲν τούτων ἐπαινεῖν χρὴ τὴν πόλιν μὴ 
καταχαριξομένην ταληθὲς τοῖς “πολίταις, ἀλλὰ νέμουσαν καὶ 
τοῖς roue δὲν μὴ προσήχουσι,, δι᾿ ἀρετὴν δὲ “sis τιμᾶσθαι. 


, 


ς. Ἀριστίππου γνώμη περὶ εὐθυμίας. 


Llinr σφόδρα ἐῤῥωμένως ἐῴχει λέγειν à Ἀρίστιππος, παρτ- 
ἐγγυῶν. μήτε τοῖς παρελθοῦσιν ἐπικάμνεϊν, μήτε τῶν ἐπιόν- 
TOY προχάμνειν εὐθυμίας γὰρ δεῖγμα τὸ τοιοῦτο. καὶ ἵλεω 
διανοίας ἀπόδειξις. Προσέταττε δὲ ἐφ ἡμέρα Tv γνῶμεν 

ἔχειν. καὶ αὖ πάλιν τῆς ὑμέρας ἐπ ἐκείνῳ τῷ μέρει, γαϑ᾽ Ὁ. 
“ἕκαστος ἣ πράττει τι, À ἐννοεῖ. Μόνον γὰρ ἔφασκεν ἡμέτερον 








᾿ “he DIVERSES D'ÉLIEN, ΠῚ 6. 395 


4. Aot d'Aristide mourant. 


Α RISTIDE de Locres ayant été mordu par une belette d’Es- 
pagne ‘ , etgnourant de sa blessure, disait : « Puisqu un ac- 
cident devait être la cause de ma mort, j'aurais mieux afmé 
mourir de la morsure d'un lion, ouù d’un léopard, que de 
celle d’un tel animal. » Aristide, à ce qu’il me semble, était 
plus affligé de mourir d’une blessure ignoble , que de sa 
mort même. 


5. Du gouvernement d'Athènes. 


Les Athéniens ne prenäient pas toujours entre les citoyens 
deffleur ville leurs magistrats et les commandans de leurs 
armées ; ils confiaient sotvæt l'administration de la répu- 
blique à des étrangers dont la probité et les taléns étaient 
reconnus, C'est ainsi qu'ils choisirent plusieurs fois pour 
général de leurs troupes Apollodore de Cyzique, quoique 
étranger , et de même Héraclide de Clazomène *. Ils pen- 
saient que des hommes quiavaient mérité l'estime publique, 
n'étaient pas indignes de les comngander. On ne peut que 
louer la conduite des Athéniens, qui, sans partialité pour . 
leurs concitoyens , savaient honorer et récompenser la ver- 
tu dans ceux que ἴᾳ diversité d’origine devait leur rendre 
indiflérens. 


6. Conseil d'Aristippe pour conserver PRISE 


Ir y a, Ce me Chan , un grand sens ds le conseil que 
donnait Aristi ppe * , de ne se tourmenter ni après coup 
pour le passé, ni μὰν avance pour l'avenir. C’est là, disait- 
il, le caractère d’une âme tranquille et naturellement dis- 
posée à la gaîté.’ I voulait donc qu’on ne s’occupfât que du 
jour présent , et dans ce jour, du seul instant où l'on a, 
soit quelque chose à exécuter, soit quelque résolution à 
prendre. « Le présent sen], disait-il , est à nous; le passé et 


396 AIAIANOY HOKIABZ IZTOPIAZ [Δ 
8 τὰ 


εἶναι τὸ παρὸν, μήτε δὲ τὸ φθάνον γμήτε τὸ προσὲ 
μὲν γὰρ ἀπολωλέναι, τὸ δὲ ἄδηλαν εἶναι εἴπερ ἔσται. 





ζ, Νόμος Λακωνικὸς περὶ τὸς τῶν σωμάτων χρόας , καὶ 
Φ . εὐφνίας ) καὶ των ὑπερσαρχούντων. 


Λακεδαιμόνιος οὗτος ὁ νόμος" B δὲ νόμος ἐκεῖνα λέγει, 
Μηδένα Λακεδαιμονίων ἀνανδρότερον ὁρᾶσθαι TH χρόαν., ἡ 
τὸν ὄγκον τοῦ σώματος ἔχειν ὑπὲρ τὰ γνμνάσια" ἐδόκει γὰρ τὰ 
μὲν ἀργίαν ὁμολογεῖν 5) τὸ δὲ οὐχ ὁμολογεῖν ἄνδρα. Προσεγέγρα- 
πτὸ δὲ τῷ νόμῳ, καὶ διὰ δέκα 4 πάντωρ τοῖς Eqopotc 
τοὺς ἐφήδους, παρίστασθαι γυμνοὺς ἡμοσίᾳ. Καὶ εἰ μὲν ἦσαν 
εὐπαγεῖς, καὶ ἐῤῥωμέναι, καὶ ἐκ' τῶν γυμνασίων οἱονεὶ Ra 
γλυφέντες χαὶ διατορευθέντες, ἀσηνοῦντο᾽ εἰ δέ, τι χαῦνον ἦν 
αὐτοῖς τῶν μελῶν 5) ἣ ὑγρότερον ) ὑποιδούσης «καὶ ὑπαναφνομέ- 
νης διὰ τὴν ῥᾳθυμίαν πιμελῆς; ἀλλ᾽ ἐνταῦθα μὲν à ἐπαίοντο. καὶ 
ἐδικαιοῦντο. Ἐτίθεντο δὲ καὶ φροντίδα οἱ᾽ "Egopar καθ᾽ ἑκάστην 
πολυπραγμονεῖν τὰ περὶ τὴν στολὴν » εἰ ἕκαστα αὐτῆς μὴ ἀπο- 


λείπεται τοῦ χόσμου τοῦ δέοντος. | 
Φ 


Φ , 
Ἔδει δὲ ὀψοποιοὺς ἐν Λαχεδαέμονι εἶναι κρέως μόνου * ὁ δὲ 
παρὰ τοῦτο ἐπιστάμενος, ἐξηλαύνετο τῆς τάρτης, ὡς τὰ τῶν 
νοσούντων καθάρσια, 


Οἱ αὐδοὶ Νανχλείδην τὸν Πολυξιάδου, ὑπερσαρκοῦντα τῷ 
σώματι ) καὶ ὑπέρπαχυν διὰ τρυφὴν γενόμενον , ἐκ τῆς ἐκκλη- 
σίας τῶν ϑεωμένων κατήγαγον. Kai ἠπείλησαν αὐτῷ φυγῆς 
προστίμησιν, ἐὰν μὴ τὸν βίον, ὃν ἐβίου τότε, ὑπαίτιον ὄντα Ξ 
καὶ Ἰωνικὸν μᾶλλον , ἣ Λακωνικὸν γ.τοῦ λοιποῦ μεθαρμόσηται" 
φέρειν γὰρ αὐτοῦ τὸ eldog, καὶ τὴν τοῦ σώματος διάθεσιν, 
αἰσχύνην καὶ τῇ Λαχεδαίμονι. καὶ τοῖς νόμοις. 











5 


HISTOIRES DIVERSES DÉLIEN, XIV, 7. 397 


l'avenir ne nous appartiennent point : l'un n'existe déjà 
plus >:il est incertain si l’autre existera. » 


! 


7. -Lois et usages des Lacédémonfhs. 


Lys y avait à Sparte une loi qui portait qu'aucun Spartiate 
ne devait avoir μὲ la fraîcheur du teint d’une femme, ni 
plus d'embon ἢ, que n'en laissent les exercicéS habituels 
du gymnase. En effet, l’un est incompatible avec l’air mà- 
le; l’autre annonce une vie molle et paresseuse. Par la 
même loi il était ordonné aux jeunes gens de se présenter 
nus, en public, devant les Ephores, tous les dix jours. On 
comblit d'éloges ceux qui paraissaient bien conformés, 
robustes , et façonnés par les exercices, comme le sont des 
ouvrages faits au tour ou δὰ ciseau. Ceux au contraire qui 
se trouvaient avoir quelqu'un de leurs membres flasque et 
mou, par une surabondance de graisse que l'exercice au- 
rait prévenue, étaient punis et battus. Les Ephores ap- 
portaient aussi le plus grand soin à l'examen des vêtemens ; 
ils en faisaient chaque jour la visite, pour voir si tout était 
tenu dans l’ordre convenable.e. 

Les cuisiniers. de Sparte devaient borner leur talent à 
savoir faire cuire les viandes : : s’il s'étendait plus loin, on 
les bannissait de la ville, comme en expiation du tort qu'ils 
avaient fait à la santé des citoyens. 

Lés mêmes Lacédémoniens, non contens d'avoir chassé 
de l'assemblée publique * Nauclide, fils de Polybiade, à 
cause de son énorme grosseur et de l’embonpoint excessif 
où l'avait conduit sa mollesse , le menacèrent de l'exil s’il 
continuait à mener le genre de vie honteux auquel il s’é- 
tait livré jusqu'alors , et qui convenait mieux à un Ionien 
qu'à un Lacédémonien; ajoutant que la forme et toute 
Iaabitude de son corps déshonoraient Sparte et ses lois. 


"98 ΔΙΛΙΑΝΟΥ ΠΟΙΚΙΛῊΣ IZTOPIAE ΙΔ, «. 


η. Πῶς ὁ Hoi sat Ἱἱππάμαχος τὴν τῶν πολλῶν 
ἄγνοιαν ἐξήλεγξαν. 


Δίο εἰκοναφψίργάσατο Πολύκλειτος κατὰ τὸ αὐτὸ , τὴν μὲν 
τοῖς ὄχλοις χαριξόμενος; τὴν δὲ κατὰ τὸν νόμον τῆς τέχνης. 
Ἐχαρίξετο δὲ τοῖς πολλοῖς τὸν τρόπον τοῦτον " χαθ᾽ ἕχαστὸν 
ἐῶν εἰσιόγφων μετετίθει τι rai μετεμόρφᾷβ, πειθόμενος τῇ 
ἑκάστου ὑφηγύήσει. Προὔθηκεν οὖν ἀμφοτέρας." καὶ ἡ μὲν ὑπὸ, 
πάντων ἐθαυμάζετο, ἡ δὲ ἐ εἐτέρα ἐγελᾶτο. ‘ ᾿Ὑπολαδὼν οὖν ἔφη ὁ 
Πολύχλειτος., ᾿Αλλὰ ταύτην. μὲν, ἣν ψέγετε, ὑμεῖς ἐποιήσατε, 
ταύτην δὲ, ἣν ϑαυμάζετε, ἐγώ. 

Ἱππόμαχος ὁ αὐλυτὴς ) ἐπεὶ αὐτῷ μαθυτὴς αὐλῶν ἥμαρτε 
μὲν κατὰ τὸ αὔλημα, ἐπηνέθη δὲ ὑπὸ τῶν ταροντῶν καθέκετο 
σὐτοῦ "τῇ ῥάδδωγ» χαὶ ἔφη, Κακῶς ἠύλησὰς * οὗ γὰρ ἂν οὗτοι 
gt ἐπήνονν. 


4Φ 
9. Περὶ Ξενοκράτους καρτερίας." à 


rs .! ΄ “,4 ,. + ,» . s Tu 
ÆENOKPATHS ὁ ὁ Xæherddigps , ὑπὸ τοῦ Πλάτωνος εἰς τὸ 
ἄχαρι σκωπτόμενος, οὐδέποτε ἠγανάκτει, φασὶν, ἀλλὰ καὶ 
πρὰς τὸν παροξύνοντα αὐτὸν ὑπὲρ TOUTOU, ἵνα τι ᾿ἀποχρίνυξαι 


τῷ Πλάτωνι; ὅδε καὶ πάνν ἐμφρόνως χατασιγάζων τὸν ἂἄν- 
δρα ἔφατο; ᾿Αλλὰ τοῦτο ἐμοὶ σνμφέρει. 


΄ 


ι. Πῶς ὁ Φωχίων Ἀντέσχωψεν εἰς τὸν Δημάδην. 


Προξίλοντο τοῦ Φωχίωνος ᾿Αθηναῖοι τὸν Δημάδην στρατη- 
γεῖν. Ὁ δὲ,. προτιμηθεὶς ,) καὶ μέγα φρονῶν) προσελθὼν τῷ 
Φωχίονι, Χρῆσόν por, ἔφὴ, τὴν ts χλαμύδα, ἣν εἰώθεις 
φορεῖν παρὰ τὴν στρατηγίαν. Καὶ ὃ ὃς. Οὐδέποτε, εἶπεν, οὗδε- 
νὸς ῥνπαροῦ σὺ M ΡΉΘΕΙΕ: ἔστ᾽ ἄν ἧς τοιοῦτος. | 











De TIN LU 
HISTOIRES DIVERSES L'ELIEN, NIV, 10. 809 
8. Comment Polyclète et | Hippomaque firent sentir au 
peuple son ignorance. 


Ρ OLYCLÈTE : fit en même temps deux statues:*l’une, d’a- 
près les avis de la multitude, l’autre, selon les règles de 
l'art. Il eut, pour le public, la complaisance de recevoir 
les cpnseils que lui donnait chacun de ceux qui entraient 
chez lui, changeant et réformant suivant leur goût. Enfin, 
il exposa ses deux statues. L'une excita l’admiration de 
tout le monde; l’autre fut un sujet dé risée. Alors Polyclète 
prenant la parole , «La statue que vous cr itiquez , dit-il, 
est votre ouvrâge : celle que vous admirez est le” mien. » 
Un jour, le joueur de flûte Hippomaque :, voyant qu'un 
de ses disciples , qui jouait de cet instrument suivant tou- 
tes les règles de l'art ? , était applaudi de l'assemblée , de 
frappa de sa baguette, et lui dit, « Vous avez mal joué ; 
autrement de tels auditeurs ne vous applaudiraient pas. » 


᾿ 9.. Réponse de Xénocrate. 


Prarox reprochait souvent à Xénocrate de Chalcédoine 
sa grossièreté 4 ; et Xénocrate ne s’en fâchait point. Comme 
quelqu'un l'excitait à à répliquer au philosophe : «Les re- 
proches de Platon , répondit Xénocrate, me sont utiles; : 

et par cette réponse 1] réduisit son homme au silence. 


o. Réponse de Phocion à Démade. 


Lorsque les Athéniens eurent élu Démade pour leur 
æ&énéral au préjudice de Phocion 5, Démade, fier de 
cette préférence , dit à Phocion, en l'abordant , « Prètez- 
moi ce manteau sale que vous portiez ordinairement fhand 
vous commandiez l'armée. » — « Vous serez toujours assez 
sale, lui repartit Phocion , tant que vous serez tel que vous 
êtes 6. » À 


{oo AIAJANOY TIOIRIAHZ 13TOPIAZ ΙΔ, ad, 


La. Πῶς δεῖ εἶναι τὲν ἄρχοντα εἰς τοὺς ἀρχομένονς.. 


Φιλίσκος πρὸς A} ἐξανδρον ἔφη ποτὲ, Δόξης φρόντιζε, ἀλ΄ 
λὰ μὴ ἔσο Φοιμὸς, χαὶ μὴ μεγάλη νόσος.) ἀλλὰ εἰρήνη καὶ 
ὑγεία " λέγων, τὸ μὲν βιαΐως ἄρχειν καὶ πιχρῶς,, καΐ αἱρεῖν 
πόλεις, χαὶ ἀπολλύειν δήμονς, λοιμοῦ εἶναι" τὸ δὲ ὑγείας 
προνοεῖσθαι χαὶ σωτηρίας τῶν ἀρχομένων, εἰρήνης TœUtz 
ἐἰγαθά. 


ιῤ. li ἔπραττεν ὁ Περσῶν βασιλεὺς δὰριπορῶν. 


Ὅτι ὁ Περσῶν βασιλεὺς ὁδοιπορῶν, ἵνα μὴ ἀλύῃ. φιλύριον 
εἶχε, καὶ μαχαίριον; ἵνα ξέγ. τοῦτο" καὶ τοῦτο εἰργάζοντο αἱ 
βᾶσιλέως χεῖρες. Πάντως γὰρ οὐκ εἶχεν οὐ βιδλίον, οὐ διά- 
voray, ἵν᾽ ἣ σπουδαῖόν τι καὶ σεμνὸν ἀναγινώσκγ ) ἢ γενναῖόν 
τι καὶ λόγον ἄξιον βουλεύγται. 


ty. Περὶ τῶν ᾿Αγάθωνος τραγῳδιῶν, 


Πολλοῖς καὶ πολλάκις χρῆξαι τοῖς ἀντιθέτοις ὁ ᾿Αγάθων. 
Ἐπεὶ δέ τις,. οἷον ἐπανορθούμενος αὐτὸν, ἐδούλετο περιαιρεῖν 
αὐτὰ τῶν ἐκείνου δραμάτων , εἶπεν, ᾿Αλλὰ δύ γὲ, γενναῖε, 
λέληθας σεαντὸν,, τὸν ᾿Αγάθωνα ἐ ἐχ τοῦ À γάθωνος ἀφανίζων. 
| Οὕτως ἐχόμα ἐπὶ τούτοις Ἐκεῖθε) γχκαὶ ᾧετο τὴν αὑτοῦ τραγῳδίαν 
ταῦτ᾽ εἶναι. 


ιδ. Περὶ Στρατονί χου τοῦ κιθαρῳδοῦ. - 


ΣΟ ΥΘΑΤύνικον τὸν κιθαρῳδὸν ὑπεδέξατό τις ἀμφιλαφῶς. Ὅ 
δὲ ὑπερήσθη τῇ κλήσει" καὶ γὰρ ἔτυχεν οὐχ ἔχων καταγωγὴν, 
ἅτε εἰς ξένην ἀφικόμενος. Ὕπεργσπάζετο γοῦν τὸν ἄνδρα διὰ 








- 


HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIV, 14. 4o1 


11, Devotrs d’un rot envers ses sujets. 


Puisque * disait un jour à Alexandre : « Travaillez pour 
la gloire ; mais gardez-vous de mériter qu’on vous compare 
à la peste, ou à quelqu’autre maladie mortelle : soyez plutôt 
comme la Paix et la Santé. » Philisque voulait dire par-là, 
que gouverner durement et avec hauteur, prendre des 
villes, détruire des nations, c'est ressembler à la peste; au 
lieu que veiller au salut de sés sujets, c'est imiter deux 
divinités , la Paix et la Santé. 


12. Occupation des rois de Perse dans leurs voyages, 


Quaxn un roi de Perse voyageait , il emportait avec lui, 
pour ne pas s'ennuyer,.une tablette et un couteau qui lui 
servait à la racler. Ce genre de travail n’exerçait que les 
mains du roi. Ces princes n'avaient pas un seul livre, et 
ne prenaient pas la peine de penser ; de sorte qu'ils n'oc- 
cupaient jamais leur esprit ni de lectures graves et sérieu- 
ses , ni d'idées nobles et importantes. 


13. Des tragédies d'Agathon. 


Lx poëte Agathon * faisait un usage fréquent de l’anti- 
thèse. Quelqu'un, pour le corriger, lui proposant de re- 
trancher cette figure de ses tragédies ; « Vous ne faites donc 
pas attentioh, mon ami, réphqua-t-il, que je ne serais 
plus Agathon ; » tant il aimait les antithèses, et tant il 
croyait qu'elles faisaient l'essence de ses pièces. | 


14. Du joueur de lyre Stratonique. 


Lx joueur de lyre Stratonique ὃ, ayant été trésbien ac- 
cueilli dans une maison où on l'avait invité à entrer, fut 
d'autant plus flatté de cet empressement, qu'il se trouvait 
dans un pays étranger où il n'avait nulle liaison d'hospita- 
JLIEN. —GR:FR, ὁ 26 


4oz AIAHNOX TIOIKIAHY 1ZTOPIAZ IA, ις. 

τὸ πρόχειρον τῆς κοινωνίας τῆς κατὰ τὴν στέγην. ᾿Επεὶ δὲ καὶ 
ἄλλον εἶδεν εἴδιόντα, καὶ ἄλλον, καὶ τρόπον τινὰ ἄκλειστεν 
αὐτοῦ τὴν virer πάσι τοῖς καταλύειν πρυγογμένοις) ἐνταῦθα 
ὁ Στρατύνικος ἔὄγη πρὸς τὸν ἀκόλουθον, Ἀπίωμεν ἐντεῦθεν , ὦ 
παῖ" ἐοίκαμεν γὰρ ἀντὶ περιστερᾶς ἔχειν φάτταν͵,, ὑπὲρ οἰκίας 
εὑρόντες πανδυχεῖον. 


ce. Περὶ τῶν τοῦ Σωκράτους λόγων. 


Λόγος τις διεφοίτα γ) λέγων ; τοὺς Σωχρᾶτονς λόγους ἐοικέναι 
τοῖς Παύσωνος γράμμασι. Kai γάρ ται καὶ Παύσωνα τὸν ζω- 
γρᾶφον , ἐκλαδόντα παρά τινος γράψαι ἵππον καλινδούμενον, 
τόνδε γρώψολ τρέχοντα. Ἀγανακτοῦντος οὖν τοῦ τὸ "πιξ ἄκιον 
ἐχδόντος, ὡς παρὰ τὰς ὁμολυγίας γράψαντος, ἀποκρίνασθαι 
τὸν ζωγράφον, Ὅτι στρέψον τὸ πινάκιον» καὶ ὁ καλινδούμενος 
ἔστω σοι τρέχων. Καὶ τὸν Σωχράτην μὴ σαφῶς διαλέγεσθαι" εἰ 
γοῦν τις αὐτοὺς στρέψει, ὀρθότατα ἔχειν. Οὐκ ἐδούλετο δὲ ἄρα 
ἀπεχθάνεσθαι τούτοις) πρὸς οὗς διελέγετο, χαὶ διχὲ τοῦτο 
αἰνιγματώδεις αὐτοὺς παρείχετο καὶ πλαγίους. 


τ. Περὶ Ἱππονύνον φιλοτιμίας. 


Tnnéniroz ὁ Καλλίου ἐβούλετο ἀνδριάντα ἀνασυῆσαι τῇ ττα- 
τρίδι ἀνάθημα. Ent δέ τις συναδούλευσε παρὰ Ἰξολυχλεΐτω 
χατασχενάαρε τὸ ἄγαλμα. οὐκ ἔφη προσέξειν τοισύτῳ εἰναθέ- 
pate, οὗ τὴν δόξαν οὐχ ὁ ἀναθεὶς, ἀλλ᾽ ὁ ποιήσας ἕξει. Δῆλον 
Jap, ὡς οἱ portez κὴν τέχνην ἔμελλον -ὁν ἸΠολύχλειτον , ἀλλ᾽ 


οὐχ ἐχεῖνον, ἄγααθαι. 





" 





HISTOIRES DIVBRSES DÉLIEN, XIV, 16. 403 
lité. 11 fit donc de grands remercimens à celui qui le rece- 
vait de si bonne grâce. Mais voyant arriver un nouvel hôte, 
puis un autre, et s'apercevant enfin que cette maison était 
ouverte à tous ceux qui voulaient y loger, « Sortons d'ici, 
dit-il à son esclave, nous avons pris un ramier pour une 


colombe; te que nous avons cru une maison d’hospitalité, 
est une hôtellerie 1.2 


15. Socrate comparé au peintre Pauson. 


Or dit communément , et c'est une espèce de proverbe, 
les discours de Socrate ressemblent aux tableaux du 
peintre Pauson *. Quelqu'un ayant demandé à Pauson de 
lui peindre un cheval se roulant par terre, il le peignit 
courant. Celui qui avait fait marché pour le tableau , trou- 
va fort mauvais que le peintre n’en eût pas rempli la con- 
dition : « Tournez le tableau , lui dit Pauson; et le cheval 
qui court, vous paraîtra se vautrer ἡ.» Telle est, ajoute-t- 
on, l'ambiguité des discours de Socrate : il faut les retour- 
ner pour en découvrir le véritable sens. En effet, Socrate, 
pour ne point indisposer contre lui ceux avec qui il con- 


versait, leur tenait des propos énigmatiques , et pt 
bles d’un double sens 4. 


16. Mot d'Hipponicus. 


Hwromcus , fils de Callias 5, voulant consacrer une sta- 
tue à la patrie, quelqu'un lui conseilla de la donner à faire 
à Polyclète δ. « Je me garderai bien, répondit-il, de faire 
une offrande dont l’honneur ne serait pas pour moi, et 
serait tout entier pour l'artiste. » On doit effectivement 

résumer qu'en considérant ce chef-d'œuvre, on aurait 
plus admiré Polyclète qu ‘Hipponicus. 


* 26 





404 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗ͂Σ IZTOPIAZ IA, κ. 
| ιξ. Περὶ Ἀρχελάου, καὶ περὶ Ζεύξιδος γραφῶν. 


ZarpiTaz ἔλεγεν Ἀρχέλαον εἰς τὴν οἰκίαν τετραχοσίας pvc 
ἀναλῶσαι, Ζεῦξιν μισθωσάμενον τὸν Ἡρακλεώτην , ἵνα αὐτὴν 
χαταγράφοι, εἰς ἑαυτὸν δὲ οὐδέν. Διὸ πόῤῥωθεν μὲν ἄφιχνε τ- 
σθαι σὺν σπουδῇ πολλῇ τοὺς βουλομένους ϑεάσασθαι τὴν οἰκίαν" 

δι᾿ αὐτὸν δὲ ᾿Αρχέλαον μὐδένα εἰς Μαχεδόνας στέλλεσθαι, ἐὰν 
μή τινα ἀναπείσῃ χρήμασι, καὶ δελεάσῃ, ὑφ᾽ ὧν οὐκ ἂν αἱρε- 
θῆναι τὸν σπουδαῖον. 


«ἢ. Πῶς ὀργιζόμενος τις τὸν οἰχέτην τιμωρῆσαι ἐδούλετο. 


» se L ΠῚ »"» », » ᾿ ν 4 v 
"A np Χῖος, ὀργιζόμενος τῷ οἰκέτῃ, Ἐγώ σε; ἔφη 5) οὐχ εἰς 
μύλην ἐμδαλῶ, ἀλλ᾽ εἰς Ὀλυμπίαν ἄξω. Πολλῷ γὰρ ᾧετ 
πιχροτέραν, ὡς τὸ εἰχὸς, εἶναι τιμωρίαν ἐχεῖνος.) ἐν Ὀλυμπίᾳ 
ϑεώμενον * ὑπὸ τῆς ἀκτῖνος ὀπτᾶσθαι, ἢ ἀλεῖν μύλῃ παραδο- 
θέντα. 


©. Περὶ Ἀρχύτου σωφροσύνης ἐν λόγοις. 


᾿Ανχύτασ τά τε ἄλλα ἦν σώφρων, καὶ οὖν nai τὰ ἄκοσμα 
ἐφυλάττετο τῶν ὀνομάτων. ᾿Επεὶ δέ ποτε ἐδιάζετό τι εἰπεῖν 
τῶν ἀπρεπῶν γ οὐχ ἐξενιχήθη, ἀλλ᾽ ἐσιώπησε μὲν αὐτὸ, ἐπ- 
ἔγραψε δὲ κατὰ τοῦ τοίχον, | δείξας μὲν ὃ εἰπεῖν ἐδιάξετο, où 
μὴν βιασθεὶς εἰπεῖν. 


Ἢ ὌΝ ho ΕΝ 
κ. Περί τινος qAnvdqou ἱστορίας. 
Drsariras ἀνὴρ παιδαγωγὸς (καὶ γὰρ οὖν μετὰ τῶν ἄλλων 


Συδαριτῶν καὶ αὐτοὶ ἐτρύφων), τοῦ παιδὸς ὃν ἦγε διὰ τῆς 





* AÏ., Scopevos. 














HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIV, 20. 40 
17. Mot de Socrate sur Archélaüs. 


Socrars disait qu'il en avait coûté quatre cents. mines à 
Archélaüs " pour embellir son palais (cette sômme fut:réel- 
Jement payée à Zeuxis*, pour le prix des tableaux dont il 
devait l’orner) ; mais que cette dépense était en pure perte 
pour Archélaüs; que beaucoup de gens venaient avec em- 
pressement, et de très-loin, pour voir son palais, et que 
personne ne faisait le voyage de Macédoine pour le voir lui- 
méêine , sans y être engagé et attiré par son argent; motif 
peu capable de toucher un sage ?. . - | 


18. Menace singulière d'un maître à son esclave. 


Ur habitant de Chio, en colère contre son esclave, lui 
disait : «Je ne t'enverrai pas au moulin, mais je te menerai 
à Olympie. » Apparemment cet home. regardait comme 
ane punition plus sévère, d’être brülé par 165 rayons du 
soleil au spectacle des jeux olympiques, que d’être con- 
traint de tourner la meule ὁ: | 


4 


_ 19. De la décence des discours 4 ἐν ζω: 


A , , dont la modestie s ’étendait à tous les objets, 
évitait εἰεισθε les termes Qui auraient pu blesser la pu- 
deur. Quand jar hasard il-se trouvait forcé de prononcer 
quelque mot indécent, il ne cédait point à la nécessité de 
la circonstance; il n’articulait point ce terme, il le traçait 
sur le mur; montrant ainsi ce qu'il ne this taire, mais 
éludant l obligation de le dire. 


20. Anecdote de Sybaris. 


4 enfant de Sybaris, en passant dans une rue avec son 
pédagogue (les gens-de cette profession n'étaient:pas méins 
voluptueux que les autres AJ) trouva par hasard 


406 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΛῊΣ IXTOPIAI 14, χβ. 

ὁδοῦ, ἰσχάδι περιτυχόντος, καὶ ἀνελομένον 5 ἐπέπλγξεν αὐτῷ 
ἰσχυρότατα" γελοιότατα δὲ αὐτὸς τὸ εὕρημα παρὰ τοῦ παιδὸς 
ἁρπάσας κατέτραγεν. Ὅτε τοῦτο ἀνελεξώμνν ἐν ἱστορίαις Συ- 
. βαριτικαῖς, ἐγέλασα, ἔδωκα δὲ αὐτὸ εἰς μνόμην, μὴ βασκήνας 
a φιλανθρωπίαν γελάσαι καὶ ἄλλον. 


κα. Περὶ Σνάγρου ποιντοῦ. 


Ὅτι Σύαγρές τις ἐγένετο ποιητὴς μετ᾽ Ὀρφέα καὶ Μουσαῖον, 
ὃς λέγεται τὸν Τρωϊχὸν πόλεμον πρῶτος σαι, μεγίστης οὗτος 
ὑποθέσεως λαθόμενος , y καὶ ἐπιτολμήσας ταὕὔτῃ. 


χβ. Πρὶ τυράννομ χωλύσαντος τοὺς ἑαντοῦ ὑπηχόονς διαλέ- 
γεσθαι ἀλλήλοις. 


Ὅτι Τρύζος τις τύραμνος, βουλόμενος ἐξελεῖν τὰς συνωμο- 
σίας, καὶ τὰς κατ᾽ αὐτοῦ ἐπιδονλὰς, ἔταξε τοῖς ἐπιχωρίοις, 
μηδένα μηδενὶ διαλέγεσθαι, μήτε καινῇ, μήτε ἰδίᾳ, Καὶ ἦν τὸ 
πρᾶγμα ἀμήχανον καὶ χαλεπόν, ᾿Εσοφίσαντο οὖν τὸ τοῦ tu 
ράννον πρόσταγμα; καὶ ἀλλήλοις ἔνευον, καὶ ἐχειρονόμουν πρὸς 
ἀλλήλους, χαὶ ἐνεώρων δριμὺ, καὶ αὖ πάλιν 7αληναῖον χαὶ 
[βλέμμα] φαιδρόν᾽ καὶ ἐπὶ τοῖς σχγθρωποῖς χαὶ ἀνηκέστοις 
ἕχαστος αὑτῶν συνωῃρυωμένος À Ty δῆλος) τὰ τῆς ψυχᾷζς παθος 
ἐχ τοῦ προσώπου. τῷ; '“πλιηαίον διαδεικνύς. ᾿Ἐλύπει τὸν τύραννον 
χαὶ ταῦτα, καὶ ἐπίφτευς αμξεσθαί. τι, αὐτῷ πάντως κακὸν καὶ 
Di σιωπὸν 5) διὰ τὸ τῶν σχαμάτωαν ποικέλον. Ἀλλ᾽ οὖν ἔκοῖνος 
#44 τοῦτο χατέποωσο. Ἰούτων τις οὖν ἀχθόμενος τῇ ἀμηχανίᾳ 
καὶ δυσφορῶν, καὶ τὴν μοναρχίαν καταλῦσαι διψῶν, ὠφέκετο 
εἷς τὴν ἀγοράν, εἶτα ἔχλαε στὰς πηλλοῖς ἅμα καὶ ϑαλεροῖς τοῖς 
δαχρύοις. Περιέστησαν οὖν αὐτὸν καὶ περιῆλθον τὸ πλῆθος, 
χαὶ ὀδυρμῷ κακεῖνοι συμεέχοντο. Ἧηχεν ἀγγελία παρὰ. τὸν τύ- 
pavson s ὡς οὐδεὶς αὐοῶν. χρῆται νεύματι οὐκ ἔτι) δάκρνα δὲ 
ἀὐκως ἱπιχωρεάξζει. Ο᾽ δὲ, ἐπειγόμενος nat τοῦτὰ παῦσαι , μοὶ 








HISTOIRES DIVERSSS DÉLIEN, XIV, 22. 407 
une figue , et la ramassa. Le pédagogue, après une répri- 
mande sévère , lui arracha ridiculement sa trouvaille, et la 
mangea. Je n'ai pu m'empêcher de rire en lisant ce trait 
dans les histoires sybaritiques; et comme j'aime trop mes 
semblables pour leur envier le plaisir d'en rire aussi, j'ai 
cru devoir en perpétuer le souvenir. 


αι. Du poëte Syagrus. 


Aonès Orphée et Musée, on vit paraître Syagrus ‘ , le 
premier poëte, dit-on , qui ait chanté la guerre de Troie. 
Frappé de la grandeur du sujet, il osa entreprendre de le 
tratter. | 


22. Trait singulier de tyrannie. 


Ur tyran de Trésène *, voulant prévenir les eonspira- 
tions.et les complots qu'on pourrait former contre lui, 
défendit à ses sujets de converser ensemble, soit en public, 
soit en particulier. Cette défense leur parut d'une dureté 
insoutenable : ils l'éludèrent, en convenant entre eux de 
certains signes des yeux et des mains : ils se jefaient réci- 
proquement des regards tantôt vifs et animés , tantôt tran- 
quilles ; et quand leurs maux étaient au comble, chacun 
d'eux , par le froncement de ses sourcils, annonçait l'état 
de son âme, déjà peint sur son visage. Tout cela déplut 
au tyran : sur ces divers changemens de visage, il juge 
qu'il se tramait quelque chose contre lui dans le silence. 1} 
défendit les signes à ses sujets. Un d'eux, indigné de cette 
horrible contrainte, et ne pouvant la supporter, enflam- 
mé d'ailleurs du désir de détruire la tyrannie, se rendit à 
la placé publique. Là, se tenant debout , il répan- 
dit un torrent de larmes. Le peuple, qui s'attroupa autour 
de lui , en fit autant. Bientôt le tyran fut instruit que per+ 
sonne n'employait plus les signes du visage, mais quils 
étaient remplacés par les pleurs. Alors, non content d’a- 


408 ALAIANOT ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ IZTOPIAE IA, x. 

μόνον τῆς γλώττης καταγινώσχων δουλείαν ) μυδὲ μόνον τῶν 
νευμάτων, ἀλλ᾽ ἤδη καὶ τοῖς ὀφθαλμοῖς τὴν Ex φύσεως ἀπο- 
χλείων ἐλευθερίαν, 9 ποδῶν εἶχεν, ἀφίκετο σὺν ταῖς δορυφό- 
ροις, ἵνα ἀναστείλῃ τὰ δάκουα. Οἱ δὲ οὐκ ἔφθησαν ἰδόντες 
αὐτὸν, καὶ τὰ ὅπλα τῶν δορυφόρων ἑρπάσαντες, τὸν τύραννον 
ἀπέχτειναν. 


«y. Περὶ Κλεινίου vai Ἀχιλλέως ) μουσικῇ τὴν ὀργὴν ἀναστέλ- 
λειν φιλούντων. 


Karintas avèp ἦν σπονδαῖο: τὰν τρύπαν, Πυθαγόρειος δὲ 
τὴν σοφίαν. Οὗτος εἴ ποτε εἰς ὀργὴν προήχθη, καὶ εἶχεν αἰσθη- 
τιχῶς ἑαυτοῦ εἰς ϑυμὸν ἐξαγομένον παραχρῆμα; πρὶν À ἀν- 
ἄπλεως αὐτῷ ἡ ὀργὴ γ καὶ ἐπίδηλος γένηται, ὅπως διάκειται, 
τὴν λύραν ἁρμοσάμενος, ἐκιθάριξε. Πρὸς δὲ τοὺς πυνθανομέ- 
νους τὴν οἰτίαν ἀπεχρίνετο ἐμμελῶς, Ὅτι πραὔνομαι. Δοκεῖ 
δέ μοι χαὶ ὁ ἐν Ἰλιάδι Ἀχιλλεὺς, ὁ τῇ κιθάρᾳ προσάδων ., καὶ 
τὰ κλέα τῶν προτέρων διὰ τοῦ μέλους εἰς μνήμην ἑαυτῷ ἄγων ; 
τὴν μῆνιν χξτευνάξειν. Μονσικὸ; γὰρ ὧν, τὴν κιθάραν πρώτην 


ἐχ τῶν λαφύρων ἔλαθε. 


χὸ, Περί τινων χρημάτων χρειττόνων ὑπὲρ τῶν πολιτῶν, καὶ 
τῶν "τοὺς δανειστὰς ἀποχτεινάντων. 


Χρημάτων κατεφρόνησαν, καὶ μεγαλοφροσύνην ἐπεδείξαντο, 
ὁρῶντες ἐν πενίᾳ τοὺς πολίτας ὄντας, πλοντοῦντες αὐτοὶ, ἐν 
υὲν Κορώθῳ Θεοκλῆς χαὶ Θρασωνέδης, ἐν δὲ Μιτυλήνῃ 
Πράξις. Καὶ οὖν καὶ ἄλλοις συνεξούλευον ἐπικουφίσαι τῆς πε- 
νίας τὴν dvdyxny τοῖς ἀπορουμένοις. ᾿Επεὶ δ᾽ οὐκ ἔπειθον, 
GA’ αὐτοί γε τὰ ἑαντῶν ἀφῆκαν χρέα, καὶ ὥναντο οὐκ εἰς ἀρ- 


γύριον, ἀλλ᾽ εἰς αὐτὴν τὴν ψυχήν. Οἱ γὰρ μὴ ἀφεθέντες , ἐπι- 





Ἐ Cor. addidit τῶν, non sine causa. 











HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN, XIV, 24. 409 

voir asservi la langue et les gestes, et voulant encore ôter 
aux yeux la liberté qu'ils ont reçue de la nature, il accou- 
rut en diligence, escorté de ses gardes, pour faire cesser 
les larmes. Mais le peuple l'eut à peine aperçu, qu'il se 
saisit des armes que portaient les gardes, et massacra le 


Ling 


23. De l'usage que Clinias et Achille faisant de la 
musique. 


Lonsque Clinias ‘ , homme d’ailleurs d’un caractère sage, 
et imbu des préceptes de Pythagore, sentait en lui un 
mouvement de colère, avec une disposition prochaine à 
s'y livrer ; aussitôt, avant que l'accès fût à son dernier pé- 
riode et pût éclater , il accordait sa lyre et en jouait. Si 
on lui en demandait la raison ; « C'est, répondait-il , pour 
rétablir le calme dans mon âme. » C'est aussi, à mon avis, 
pour charmer sa colère, qu’Achille, dans l'Iliade, pre- 
pant sa Îyre et s’accomnpagnant de la voix, retrace à sa 
mémoire les actions glorieuses des héros qui l'ont précédé. 
Eu effet, Achille aimait tellement la musique, que de tou- 
tes les dépouilles d’Eétion, il ne se réserva que sa lyre *. 


24. Générosité de quelques particuliers. 


T'uéocris , Thrasonide et Praxis vivaient dans l’opulence, 
Jes deux premiers à Corinthe, l’autre à Mitylène. Touchés 
de la pauvreté de quelques-uns de leurs concitoyens, ils 
donnèrent un bel exemple de générosité par le sacrifice 
qu'ils leur firent de leurs richesses, et tâchèrent d’inspirer 
à d’autres le même sentiment de compassion en faveur des 
indigens; mais ils n’en purent rien obtenir. Pour eux, ils 
remirent tout ce qui leur était dû; et le prix de cette gé- 
nérosité fut , non de l'argent, mais la conservation de leur 
propre vie : car ceux d’entre les débiteurs qui n'avaient 


άιο 'AIAIANOT ΠΟΙΚΙΛΗ͂Σ ἸΣΤΟΡΙΔΣ LA, κξ. 

θέμενοι τεῖς δαμείσασι, προβαλόμενοι τῆς. ὀργῆς. τὰ ὅπλαι) χαὸ 
εὐλογωτοίτην χρείαν, τὴν ὄμοιχον καὶ τὸν ἐκ τῶν ἐπειγόντων 
ἐνώγιοιν., ἐπέαξει αν τοὺς δανειατάς. 


κε, Πῶς τις ἔπεισεν ἐν πολιτείᾳ ὁμόνοιαν χαθέξεσθαι *. 


Ἑτασίασάν ποτε πρὸς ἀλλήλους οἱ Χῖοι, ἀνδρειότατα νο- 
σήααντες νόσον ταύτην βαρυτάτην. Ἀκὴρ οὖν ἐν αὐτοῖς, πολετι- 
κὸς τὴν φύσιν. πρὸς τοὺς σπουδάζοντας τῶν ἑταίρων πάντας 
ἐχθάλλειν τοὺς ἐναντίους, Μηδαμῶς, ἔφη ἀλλ᾽ ἐπεὶ χεχρα- 
τήκαμεν, ὑπολιπώμεθά τινας, ἵνα μὴ τοῦ χρόνου προϊόντος, 
αὖχ ἔχοντες ἀντιπάλους) ἡμῖν αὐτοῖς ἀρξώμεθα πολεμεῖν. Καὶ 
εἰπὼν ἔπεισε" καὶ γὰρ ἔδηξε καλῶς λέγειν 5 ἐπεὶ οὕτως ἔλεγεν. 


᾿ς. Περὶ ᾿Ανταχάρου Ἀρκεσίλαον λαιδορύπαντος. 


᾿Αρκεσίλλον, τὸν ἐξ ᾿Ακαδυμίας, ᾿Ανταγόρας ὁ ποιητὴς 
ἐλοιδορεῖτο προσφθαρεὶς αὐτῷ, καὶ ταῦτα ἐν τῇ ἀγορᾷ. Ὁ δὲ 
σφόδρα μεγαλοφρόνως, ἔνθα ἑώρα μάλιατα φυνεστῶτας παλ- 
λοὺς, ἐνταῦθα ἐπορεύετο διαλεγόμενος, ἵνα ἁ λοιδορῶν ἐν 
πλείοσιν ἀσχυμονῇ. Οἱ γοῦν ἀκούοντες ἀπεατρέφοντο, καὶ μα- 
νέαν ἐπεκάλαυν τῷ Αὐταγάρᾳ. 


κζ, Περὶ Ayraddou. 
» 8 8 # 
Ἐ τὰ δὲ ἐπαινῶ μάλιστα ἐχείνους, ὅσοι τὰ ὑποφυόμενα τῶν 
καχῶν φθείροντες ἀεὶ, ταῦτα éxxénroucr, πρὶν à δυνάμεώς 
τινος ἐπιλαθέσθαι. ᾿Αγησίλαος οὖν σννεθούλευσεν ,) ἀκρίτως 





μ Cor. Cpnjicit, ὁμονοίας ἀνθέξεσθαι. 





HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIV,27. 42 
pas été déchargés de leurs dettes, saisissant les armes que 
la fureur leur foupnissait, et cédant au plus puissant des 


. motifs, le besoin urgent du nécessaire, se jetérent sur leurs 
créanciers et les massacrërent. 


25. Moyen singulier de conserver ἴα paix dans un état. 


Dixs une dissension très-vive qui divisait les habitans de 
Chio, et quise répandit ches eux comme une maladie den- 
gereuse , un citoyen ‘, vraiment homme d'état, dit à ceux 
de son parti qui voulaïent bannir de la ville tous leurs ad- 
versaires: « N'en faites rien; puisque nous les ayons vais- 
cus, gardons-en quelques-uns, de peur qu'avec le temps 
nous ne tournions, faute d'ennemis, nos armes contre 


nous-mêmes ". » Il les persuada; et l’on trouva qu'il avait 
raison. ‘ | 


248. D’Antagoras et d Areésilas. 


Le poëte Antagoras ? accablait d’injures Areésilss , phi- 

_ Josophe académicien 4 , quelque part qu'il le renconträt, 
et jusques dans la place publique. Arcésilas avait le courage 
de n’y pas répondre; mais dès qu'il voyait plusieurs per- 
sonnes assemblées, il s’en approchait et se mêlait à la con- 
versation, pour mettre Antagoras à portée de se déshono- 
rer lui-même par ses injures devant un plus grand nombre 
de témoins. En eflet, ceux qui l’entendaient lui tournaient 
le dos, et le traitaient de fou, 


27. D'Agésilas. 


Caux-ra 188 paraissent bien dignes de louange, qui s'op- 
posant. au mal dès sa naissance, en coupent la racine avent 
qu'il ait- pris 805 accroissement C'est ainsi qu'Agéalas con- 
seilla qu'on fit mourir, saus les entendre, Les séditieux qui 


412 ΑΙΔΙΑΝΟΧ ΠΟΙΚΙΔΗΣ ἹΣΤΟΡΊΑΣ ΙΔ, à 
εἐἰποχτείνειν τοὺς συνιόντας νύχτωρ ὑπὸ τὴν τῶν Θυηδαίων 


εἰσθολήν. 
xn. Περὶ Πνθέον ῥήτορος. 


᾿Ωκπείδισέ τις τῷ ῥήτορι Πυθέᾳ, ὅτι καχός ἐστιν. Ὁ δὲ οὐχ 
ἠρνήσατο" τὸ γὰρ συνειδὸς οὐκ ἐπέτρεπεν αὐτῷ. ᾿Απεχρίνατο δὲ 
ἐχεῖνο) Ἐλάχιστον χρόνον τῶν πεπολιτευμένων ᾿Αθήνησι yevé- 
σθαι κακός" μέγα φρονῶν, δῆλον. ὅτι μὴ διὰ τέλους ἦν τοιοῦ- 
τος. καὶ ἡγούμενος μὴ ἀδικεῖν ) ἐπεὶ μὴ τοῖς πονηροτάτοις παρ-- 
ἐθάλλετο *, Εὔνθες δὲ τοῦτο τοῦ ΠΙνθέον " οὐ γὰρ μόνον ὁ ἀδι-- 
κήσας καχὸς ) ἀλλὰ καὶ ὁ ἐννοήσας ἀδικῆσαι, παρά ye ἐμοὶ 


κριτῇ 5 | t 


x9. Ὅτι Αὐσανδρος χρήματα εἰς Σπάρτην ἐχόμισεν. 


Ὅτι Λύσανδρος ἐκόμισεν εἰς Λακεδαίμονα χρήματα, καὶ 
ἐδίδαξε τοὺς Λακεδαιμονίους παρανομεῖν εἰς τὸ πρόσταγμα τοῦ 
ϑεοῦ, τὸ χελεῦον, Ἄθατον εἶναι χρυσῷ καὶ ἀργύρῳ τὴν Σπάρ-- 
τὴν. Τῶν οὖν ns τινὲς διεκώλνον 7) φρόνημα ἔτι χεκτη- 
μένοι Λαχωνιχὸν, καὶ Λνυχούργου xai τοῦ Πνθίον ἀξιον. Οἱ 
δὲ προσιέμενοι, διεδλήθησαν᾽" καὶ À ἐξ ἀρχῆς αὐτῶν ἀρετὴ κατὰ 
μικρὸν ὑπέληξεν. 


À. Πῶς ὁ Αννων ἐκχϑεοῦν ἑαντὸν ἐδούλετο. 


"Anna ὁ Καρχηδόνιος ὑπὸ τρυφῆς ἐν τοῖς ἀνθρώπων ὅροις 
οὐχ ἠξίου διαμένειν, ἀλλ᾽ ἐπενόει φήμας. ὑπὲρ ἑαντοῦ κατα- 
σπείρεσθαι χρείττονας; À κατὰ τὴν φύσιν, ἦνπερ οὖν :ἔλαχεν. 
Ὄρνιθας γὰρ τῶν ὠδικῶν καμπόλλους πριάμενος., ἔτρεφεν ἐν 
σχότῳ αὐτοὺς, ἕν διδάσκων μάθημα: λέγειν, Θεός ἐστιν Ἄννων. 





* Διωρθωσάμην àvri τοῦ, παρενεθάλετο. Coray. 


æ 








HISTOIRES DIVERSES D'ÉéLIEN, XIV, 30. 413 


s'assemblaient la nuit ', durant l'invasion des Thébains 
dans la Laconie ". . 


28. De l'orateur Pythéas. 


Qoerqu'u reprochait à l’orateur Pythéas 3 qu'il était un 
méchant homme , et Pythéas n'en disconvenait pas : c'eût 
été démentir le témoignage de sa conscience. Mais il répon- 
dit que de tous ceux qui avaient gouverné la république 
d'Athènes, 1] était celui dont la méchanceté avait le moins 
duré. Il paraît que Pythéas s’applaudissait de n'avoir pas 
été toujours méchant, et qu’il croyait même ne l'être pas, 
puisqu'on ne le comptait point parmi ceux que leur mé- 
chanceté avaient rendus célèbres. Façon de penser peu rai- 
sonnable 4; car, à mon avis, celui qui a eu l'intention de 
faire le mal ; n'est pas moins méchant que celui qui l'a 
fait ὁ. 


29. De Lysandre. 


Lrsanore introduisit l'argent dans Lacédemone , et ap- 
prit à ses concitoyens à violer la défense du dieu qui avait 
ordonné que l'or et l'argent ne fussent jamais recus dans 
Sparte. Quelques gens sages, qui avaient encore l'âme vrai- 
ment lacédémonienne et digne de Lycurgue et d’Apollon , 
s’y opposèrent ; d’autres favorisèrent l'entrée de ces métaux, 
et se déshonorèrent. Ainsi se' perdit insensiblement l'an- 
cienne vertu de Sparte. | 


30. De la vanité d Annon. " 


Tec était l’orgueil du Carthaginois Annon*t, que souf- 
frant impatiemment de se voir renfermé dans les bornes 
de la condition humaine, il forma le projet de se faire 
donner par la renommée une existence plus excellente 
que celle qu'il tenait de la nature. Il acheta un grand 
nombre d'oiseaux , de l'espèce de ceux qu'on forme à chan, 


| 


414 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ ΣΣΤΟΡΙΑΣ !A, λβ. 

"Exei δὲ ἐκεῖνοι μίαν φωνὺν case ἀκούοντες, ἐγχοατεὶς ταὖ- 
τῆς ἐγένοντο, ἄλλον ἄλλοσε διαφῆκεν ) οἰόμενος δεαῤῥεῦσαι 
τῶν ὀρνίθων τὸ ὑπὲρ ἑαυτοῦ μέλος. Οἱ δὲ, τὸ πτερὸν ἀπολύ- 
σαντες ἅπαξ, καὶ ἐλευθερίας λαβόμενοι , καὶ ἐς ἤθη, τὰ σύντροφα 
αὐτοῖς ἐλθόντες, τὰ οἰκεῖα ἦδὸν. καὶ τὰ τῶν ὀρνίθων à ὀμουσούρ- 


pOur ) μακρὰ χαῴρειν εἰκώντες ᾿Αννωνε, καὶ μαθήμασι τοῖς ἐν 
τῇ Φονλείᾳ. 


λα. Περὶ Πτολεμαίον Τρύφωνος ἐπεκαλουμένουν. 
ΤΠΙτολεμαῖος ὁ Τρύφων {τοῦτ γὰρ αὐτὸν ἐκάλουν ἀκ τοῦ 
ou), γυναικὸς ὡραίας ἐντυχεῖν αὐτῷ βουλομένας, δδε ἔφε, 
᾿Απηγόρέυσέ μαι ἡ ἀδελφὴ παρὰ γυναικὸς καλῆς λόγον δέξαι- 
σθαι. Ἢ δὲ ἀτρέστως πάνν καὶ ἐπμελῶς ,) Παρὰ καλοῦ λάβοις 
ἄρ᾽; εἶπε. Καὶ ἐκεῖνας ἀκούσας ἐπήνεσε. 


Φ 


à. Πφὶ Τεμανὸρίδου οὐκ ἑπαυιόέσαντοος πλοντεῖν τὸν υἱόν. 


Λιακεδαιμόκιος ἀνὴρ, Τιμανδρίδας ὄνομα, ἀποδημήσας » 
τὸν υἱὸν ἀπέλεπε μελεδωνὸν τῆς οἰκίας, Εΐτα ἐπανελθὼν χρόνῳ 
ὕστερον, καὶ εὑρὼν τὴν οὐσίαν ποιήαανξαι ἧς ἀπέλιπε πλείω. 
ἔφη πολλοὺς ἀδικεῖσθαι ὑπ᾽ αὐτοῦ ϑεούς TE, καὶ οἰκείους 7 καὶ 
ξένους" τὰ γὰρ “περτιτὰ τούτων εἰς ἐκείνους ἀναλίσκεσθαι ὑπὸ 
τῶν ἐλευθέρων. Τὸ δὲ ζῶντα εὲν φαίνεσθαι πένητα, τελευτή- 
σαντα δὲ καταφωραθῆναι πλούσιον, ἀλλὰ τοῦτο τῶν ἐν ἀνθρώ-- 
ποις ἐστὶν αἴσχιστον. 














HISTOIRES DIVERSES D'éLien, XIV, 32. 415 
ter , et les nourrit dans un lieu obscur , où il leur ensei- 
gnait uniquement à répéter, Annon'’est un dieu. Quand 
les oiseaux , qui n'entendaient jamais que ces mots, eu- 
rent appris à les bien prononcer, il les lâächa de diffé- 
rens côtés; ne doutant pas que leur chant ne répandit 
partout ce témoignage en sa faveur. Mais à peine eurent- 
ils pris leur volée et recouvré leur liberté , que, retour- 
nant aux lieux où ils avaient été élevés, ils reprirent leur 
ramage aaturel, et ne formèrent plus que les sons propres 
des oiseaux, disant pour toujours adieu à Annen , et ἃ œæ 
qu'ils avaient appris durant leur esclayage. 


3:. De Ptolémée Tryphon. 


Portuér, que sa vie voluptueuse fit surnonmmer 7ry- 
phon ‘. répondit à une très-belle Femme qui lui deman- 
dait une audience particulière, fa sœur m'a défendu 
tout entretien avec les belles femmes ; à quoi celle-ci, 
sans se troubler , repartit avec esprit : Vous ne seriez pas 
si difficile pour un beau jeune homme. Cette repartie plut 
fort à Ptolémée. 


32. Mot du Lacédëmomien Timandride. 


Us Lacédémonien, nommé Timandride, partant pour 
un voyage, chargea son fils du 5018 de sa maison. À son 
retour , qui suivit de près son départ, il trouva que son 
fils avait considérablement angmenté le bien qu'il hui 
avait laissé : « Vous avez, lui dit-il, offensé plusieurs di- 
vinités à le fois, les dieux du pays, et les dieux étran- 
gers : tout citoyen vertueux leur consacre son superflu. 
Rien, ajouta-t-il, n'est plus honteux pour un homme, 
que d'être trouvé riche à sa mort, après s'être donné pour 
pauvre durant sa vie. » 


416 AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔῊΣ IZTOPIAZ IA, de. 
λγ. Περὶ ILAdrwvos, καὶ Διογένονς. 


Διελέγετο ὑπέρ τινων ὁ Πλάτων; παρὼν δ᾽ ὁ Διογένης ὀλί- 
γον αὐτῷ προσεῖχεν. ᾿Ηγανάχτησεν οὖν ἐπὶ τούτοις ὁ Ἀρίστω- 
νος, καὶ ἔφη, ᾿Επάκουσον τῶν λόγων, Κύον. Καὶ ὃς, οὐδὲν 
διαταραχθεὶς, ᾿Αλλ᾽ ἐγὼ εἶπεν) οὐκ ἐπανῆλθον ἐχεῖσε, ὅθεν 
ἐπράθην, ὥσπερ οἱ χύνες, αἰνιττόμενος αὐτοῦ τὴν εἰς Σικελέαν 
ὁδόν. Εἰώθει dE, φασιν) ὁ Πλάτων περὶ Διογένους λέγειν γ ὅτι 
μαινόμενος οὗτος Σωχράτης ἐστίν. 


Ad. Παρὰ τένος ἔμαθον τὰ νόμιμα οἱ Αἰγύπτιοι, καὶ περὶ τῶν 
ἐκείνων διχαστῶν. 


t 


Αἰγύπτιοί À ba παρ᾽ Ἑρμοῦ τὰ ne ἐχμουσωθῆναι. Οὕτω 
δὲ καὶ ἔκαστοι τὰ παρ᾿ ἑαυτοῖς σεμνύνειν προήρηνται. Atxa- 
σταὶ δὲ τὸ ἀρχαῖον παρ᾽ Αἰγυπτίοις oi ἱερεῖς ἦσαν. Ἦν δὲ τού- 
τῶν ἄρχων ὁ πρεσβύτατος, καὶ ἐδίκαζεν ἅπαντας. "Ἔδει δὲ αὐ- 
τὸν εἶναι δικαιότατον ἀνθρώπων, καὶ ἀφειδέστατον. Εἶχε δὲ 
καὶ ἄγαλμα περὶ τὸν αὐχένα ἐκ σαπφείρου λίθον ) καὶ ἐκαλεῖτο 
τὸ ἄγαλμα ᾿Αλύήθεια. ᾿Εγὼ δὲ ἠξίουν, μὴ λίθον πεποιημένην 
καὶ εἰκασμένην , τὴν ᾿Αλήθειαν περιφέρειν τὸν δικαστὴν, ἀλλ᾽ 


«« 3 


ἐν αὐτῇ τῇ ψυχῇ ἔχειν αὐτήν. 


λε. | πρὶ Λαΐδος. 


€ ν ? ἢ 3 - αν" + , 
Orr Λαὶς καὶ ᾿Αξίνῃ ἐχαλεῖτο. Ἤλεγχε δὲ αὐτῆς τὸ ἐπώνυ- 
μὸν τοῦτο τὴν τοῦ ἤθους ἀγριότητα, καὶ ὅτι πολὺ ἐπράττετο, 
καὶ ἔτι μᾶλλον παρὰ τῶν ξένων, ἅτε ἀπαλλαττομένων ϑάττον. 


Ag. Ὅτι γελοῖοι οἱ διὰ τοὺς πατέρας μέγα φρονοῦντες. 


Γ ἙΛΑ͂Ν δὲ ἔξεστιν ἐπὶ τοῖς μέγα φρονοῦσι διὰ τοὺς πατέρας 
καὶ τοὺς ἄνω τοῦ γένους, εἴγε Maplou μὲν τὸν πατέρα οὐκ 





HISTOÏRES DIVERSES D'éLIEn, XIV, 36. 417 


33. Réponse de Diogène à Platon. 


Drociee assistait un jour à un discours de Platon, et ne 
l'écoutait point. «Ecoute donc, chien » , lui dit Platon. 
« Mais, repartir Diogène sans se troubler » OR ne m'a ja- 
mais vu retourner, comme font les chiens, au lieu où 
j'ai été vendu ". » Diogène reprochait ainsi à Platon son 
second voyage en Sicile. Platon disait ordinairement de 
Diogène, que c'était Socrate en délire, | 


34. Del origine des lois chez les Egyptiens. 


Lss Egyptiens prétendent que Mercure a été l’auteur de 
leurs lois *. C’est la manie de tous les peuples de rendre 
ainsi plus auguste l’origine de leurs coutumes 3, Dans 
les premiers temps , chez les Egyptiens, les prêtres étaient 
les juges : le plus vieux en était le chef » t tous étaient 
soumis à son autorité ; ce devait être le plus juste et le 
plus intègre de tous les hommes. 1] portait au cou un 
saphir, sur lequel était gravée une figure qu’on nommait 
la Vérité 4. Pour moi, j'aimerais mieux qu'un juge eût la 
vérité dans le cœur, que d'en porter l'image représentée 
sur une pierre. 


ὅδ. De Laïs. 


Luis fut surnommée /4 Hache, par allusion à la dureté 
de son caractère, et au prix excessif de ses faveurs > Sur 


tout pour les étrangers, parce qu'ils n'étaient à Corinthe 
qu'en passant 5, 


36. Leçon pour ceux qui tirent vanité de leur naissance. 
| " k | 
Cssr à bon droit qu’on rit de ceux qui tirent vanité de 


leurs ancêtres : car, si nous admirons les actions de Ma- 
Eriev.—n.-pr. 27 


418 AIALANOT ΠΟΙΚΙΛΗΣ EZTOPIAZ IA, 26. 
ἴσμεν, αὐτὸν δὲ Saupatonsv διὰ τὰ ἔργα" καὶ Κάτωνα δὲ, xai 
Σέρθιον, καὶ ἱϑστίλιον, καὶ Ῥωμύλον. 


. λξ. Περὶ ἀγαλμάτων καὶ εἰκόνων. 


Φιιλᾶ δὲ μηδὲ τὰ ἀγάλματα γ ὅσα ἡμῖν ἡ πλαστικὴ δεέχνυσι, 
μηδὲ τὰς εἰχόνας ) ἀργῶς, ὁρᾷν " ἔστι γάρ τι ταῖς χειρουργίαις 
σοφὸν καὶ ἐν τούτοις. Καὶ πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα δύναταί τις 
καταγνῶναι ἔχοντα ταύτῃ γ ἐν δὲ τοῖς καὶ ἐκεῖνο. Τῶν Μουσῶν 
οὐδεὶς οὐδέποτεγ οὔτε γραφιχὸς ἀνὴρ, οὔτε πλαστικὸς, οἷός τε 
ἐγένετο ψενδίστατα, καὶ κίδδηλα, καὶ ἀλλότρια τῶν Διὸς ϑυ- 
γατέρων τὰ εἴδη παραστῆσαι ἡμῖν" À τίς οὕτως νεανιχῶς 
ἐμάνη δημιουργὸς, ὥστε ὡπλισμένας ἡμῖν ἐργάσασθαι ; Ὅμο- 
λογεῖ δὲ τοῦτο, ὅτι δεῖ τὸν ἐν Μούσαις βίον εἰρηνικόν τε ἅμα 
καὶ πρᾷον εἶναι, καὶ ἄξιον ἐχείνων. 


An. Περὶ ᾿Επαμινώνδου καὶ Πελοπίδου, 


Εἰπαμινάνδου τοῦ Θηδαίου πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα καλὰ 
οἶδα) ἐν δὲ τοῖς καὶ τόδε. Ἔλεγε πρὸς Πελοπίδαν, μὴ πρότε- 
ρὸν ἀπαλλάττεσθαι τῆς ἀγορᾶς ἡμέρᾳ, πρὶν ἢ φίλον τοῖς ἀρ- 
χαίοις τινὰ προσπορίσαι νεώτερον. 
λθ. Πῶς ὁ ᾿Ανταλκίδας ἤλεγξε δῶρον μύρῳ βεδαμμένον 
αὐτῷ πεμφθέν. 

Ὁ Περσῆν βασιλεὺς ( βούλομαι γάρ τι ὑμῖν καὶ φαιδρὸν εἰ- 
πεῖν) ) στέφανον εἰς μύρον βάψας (διεπέπλεκτο δὲ ῥόδων ὁ στέ-- 
pavoç), ἔπεμψεν ᾿Ανταλκίδᾳ, πρεσθεύοντι ὑπὲρ eipéynç πρὸς 
αὐτόν. Ὁ δὲ, Δέχομαι μὲν, ἔφη, τὸ δῶρον, καὶ ἐπαινῶ τὴν 


* Faber conjicit, τῆς χειρουργίας. 











HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIV, 39. 419 
tius, nous ignorons quel fut son père; et l'on peut dire 


la même chose de Caton, de Servius, de Tullus Hosti- 
lius , de Romulus '. ἢ 





37. Sur les statues et les tableaux. 


J ’AIME à Voir, mais non pas Superficiellement et en pas- 
sant, les statues et les tableaux. Les ouvrages de l'art, 
principalement ceux dont je parle, offrent toujours quel- 
que instruction utile. Entre plusieurs exemples qui le 
prouvent, je ne citerai que celui-ci. Jamais peintre ni 
sculpteur , en représentant les Muses *, n’a osé changer 
les traits qui leur sont propres, et leur donner un carac- : 
tère qui n'eût pas été digne des filles de Jupiter. Quel ar- 
tiste serait assez dépourvu de sens pour les représenter 
armées? On doit entendre par-là que, pour être digne 
de vivre dans le commerce des Muses, l’esprit de paix et 
de douceur est nécessaire. 


38. Conseil d'Epaminondas à Pélopidas. ἡ 
Exrs plusieurs mots remarquables du Thébain Epami- 


nondas, On peut compter celui-ci. « Souvenez-vous, di- 
sait-il à Pélopidas , de ne jamais sortir de la place publi- 
que sans y avoir acquis un nouvel ami. » 


39. D'Antalcidas. 


Ce que je vais vous dire est d’an genre moins sérieux. 

Le roi de Perse ? ayant envoyé à Antalcides, qui était 
auprès de lui pour traiter de la paix 4, une couronne de 
roses bien parfumée ; « Je reçois le présent, répondit An- 
talcidas; et je suis touché de cette marque de la bienveil- 
lance du roi : mais vous avez anéanti l'odeur des roses ; 


420: AIAIANOY ΠΟΙΚΙΔΗΣ IZTOPIAZ IA, py. 
φιλοφροσύνην᾽ ἀπώλεσας δὲ τὴν ὀσμὴν τῶν ῥόδων, καὶ τὴν τῆρ 
φύσεως εὐωδίαν 5 διὰ τὴν ἐκ τῆς τέχνης χιδδηλίαν. 


pe Περὶ Ἀλεξάνδρου τοῦ Φεραίων τυράννου ὠμότητος. 


᾿Αλέξανδρος; ὁ Φεραίων τύραννοβ, ἐν τοῖς μάλιστα ἔδοξεν 
ὠμότατος εἶναι. Θεοδώρου δὲ τοῦ τῆς τραγῳδίας ποιητοῦ ὑπο- 
χρινομένου τὴν ᾿Αερόπην σφόδρα ἐμπαθῶς , ὅδε εἰς δάκρυα ἐξ- 
ἑπεσεν) εἶτα ἐξανέσξη τοῦ Sedtpou. Ἀπολογούμενος δὲ ἔλεγε 
τῷ Θεοδώρῳ, ὡς οὐ καταφρονήσας; οὐδὲ ἀτιμάσας αὐξὸν ὥχετο; 
᾿ ἄλλ᾽ αἰδούμενος, εἰ τὰ μὲν ὑποχριτῶν πάθη οἷός τε ἦν ἐλεεῖν, 
τὰ δὲ τῶν ἑαντοῦ πολιτῶν οὐχί. 


μα. Περὶ ᾿Απολλοδώρον μανίας διὰ τὸν οἶνον. 


“Ori ᾿Απολλόδωρος ) πλεῖστον ἀνθρώπων πίνων olyoy, οὐχ 
ἀπεχρύπτετο τὸ ἑαυτοῦ καχὸν.) οὐδὲ ἐπει ρᾶτο περιαμπέχειν τὴν 
μέθην, καὶ τὰ ἐξ αὐτῆς κακά’ ἀλλὰ καὶ ἐκ τοῦ οἴνου ὑπανα- 
φλεγόμενος καὶ ὑπεξαπτόμενος, ἐγίνετο φονικώτερος 7) ποὸς τῇ 
φύσει καὶ τὸ πόμα ἔχων ἐνδόσιμον. 


μβ. Ξενοχράτονυς γνώμη. 


Æxnoxpiras, ὁ Πλάτωνος. ἑταῖρος) ἔλεγε μηδὲν διαφέρειν, 
à τοὺς πόδας, À τοὺς ὀφθαλμοὺς 5 εἰς ἀλλοτρίαν οἰκίαν τιθέναι - 
ἐν ταυτῷ γὰρ ἁμαρτάνειν τόν τε εἰς ἃ μὴ dei χωρία βλέποντα; 
καὶ εἰς οὖς μὴ δεῖ τόπους παριόντα. 


uy- Περὶ Πτολεμαίον καὶ Βερενίκης. 


ς 4 9: € » , , »ὦ = 
O μὲν Πτολεμαῖός, φασιν ( ὁπόστος δὲ αὐτῶν) ἐᾶν δεῖ), 








HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIV, 43. 421 
le parfum ‘artificiel a détruit celui que la nature leur ὃ 
donné. » | | 


40. D’Alexandre , tyran de Phères. 


A zexaxre, tyran de Phères ', a été renommé pour 
sa cruauté. Un jour que le poëte tragique Théodore * 
jouait , de la manière la plus touchante, le rôle d'Érope, 
Alexandre ne pouvant retenir ses larmes , se leva préci- - 
pitamment et‘sortit du théâtre. Pour consoler le poëte , 
il lui dit que ce n'était ni par mépris pour son art, ni 
dans le dessein de lui faire injure, qu'il s'était retiré; 
mais par la honte de montrer de la pitié pour les mal- 
heurs feints d'un acteur , tandis qu'il n’était point touché 
des maux réels de ses concitoyens. | 


41. Passion d’Apollodore pour le œin.' 


Arotronore : , le plus grand buveur de son temps, ne 
cachait point ce défaut, et ne cherchait à dérober aux 
yeux du public ni son ivresse, ni les funestes effets dont 
elle était suivie. Quand 1] était échauffé par la boisson, il 
devenait furieux, et d'autant plus à craindre que l’action 
du vin ajoutait à sa férocité naturelle. 


42. Maxime de Xénocrate. 


À £nocnare 4, disciple de Platon, disait : «C'est une 
même chose de jeter les yeux, ou de porter les pieds dans 
la maison d'autrui. » C'est-à-dire que celui qui regarde où 
il ne devait pas regarder, fait une aussi grande faute que 
celui qui entre où il ne devait jas entrer. 


43. De Ptolémée et de Bérénice. 
On raconte qu'un jour, pendant que Ptolémée (n’im- 


422 AIAIANOY IIOIKIAHZ IETOPIAE JA, pe: - 

χαθῆστο ἐπὶ κύδοις, καὶ πεττεύων διετέλει" εἶτά τις αὐτῷ παρ- 
got ἀνεγίνωσχε τῶν κατεγνωσμένων τὰ ὀνόματα, καὶ τὰς 
καταδίχας αὐτῶν προσεπέλεγεν, ἵνα ἐκεῖνος παρασημήνγηται 
τοὺς ἀξίους ϑανάτου, Βερενίκη δὲ ἡ γαμετὴ αὐτοῦ, λαδοῦσα 
τὸ βιθλίον παρὰ τοῦ παιδὸς, εἶτα οὐκ εἴασε διαναγνωαθῆναι 
τὸ πᾶν οὐκ ἔτι, φήσασα, Πάνν σφόδρα προσέχοντα τὴν διά- 
votav, ὑπὲρ ἀνθρώπου ψυχῆς διαλογίξεαθαι, καὶ μὴ πρὸς 
παιδιᾷ γινόμενον " οὐ γὰρ ὁμοίαν εἶναι πτῶσιν τὴν τῶν κύδων 
καὶ τὴν τῶν σωμάτων. Πρὸς ταῦτα ὁ Πτολεμαῖος ἥσθη, χαὶ 
οὐδέποτε κυδεύων μετὰ ταῦτα ὑπὲρ ἀνθρώπου χρίσεως ἤκουσεν. 


D. Λακωνικὸς νόμος περὶ φιλαργυρίας. 


Λακωνικὸν μειράκιον ἐπρίατο χωρίον ὑπερεύωνον, εἶτα 
ἐπὶ τὰς ἀρχὰς ἤχθη γ καὶ ἐζημιώθη. Τὸ δὲ αἴτιον τῆς καταδί- 
χῆς ἐκεῖνο ἦν, ἐπεὶ νέος ὧν τοῦ κερδαίνειν ὀξύτατα ἤρα. Ἦν 
δὲ Λακεδαιμονίων ἐν τοῖς μάλιστα ἀνδρικὸν καὶ. τοῦτο, pur 
πρὸς μόνους πολεμίους παρατετάχθαι, ἀλλὰ καὶ πρὸς ἀργύ- 


ριον. 


με. Περί τινων γυναιχῶν ἐπαίγου ἀξίωγ. 


l YNAÏKAZ τῶν Ἑλλήνων ἐπαινοῦμεν, Πηνελόπην ») “Αλχη- 
στιν καὶ τὴν Πρωτεσιλάου " Ῥωμαίων, Κορνηλίαν, καὶ Πορ- 
χίαν καὶ Κεστιλίαν. ᾿Ελυνάμην δὲ εἰπεῖν καὶ ἄλλας, ἀλλ᾽ οὐ 
βούλομαι τῶν μὲν Ἑλλήνων εἰπεῖν ὀλίγας) ἐπικλύσαι δὲ τοῖς 
τῶν Ῥωμαίων ὀνόμασιν ὡς ἂν μή μέ τις δοκοίη χαρίζεσθαι 
ἐμαντῷ διὰ τὴν πατρίδα. 








᾿ 


4 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIV, 45. 423 
porte lequel des princes de ce nom :}), assis devant une 
table, jouait aux dés, quelqu'un lisait, à côté de lui, 
les noms des coupables condamnés et les motifs de leur 
condamnation , afin qu'il marquât ceux qui méritaient la 
mort; Bérénice sa femme arracha le registre des mains du 
‘lecteur, et ne lui permit pas de lire jusqu’à la fin. « Ce 
n'est pes en jouant, dit-elle, qu’il faut décider de la vie 
des hommes; on y doit apporter la plus sérieuse atten- 
tion : autre chose est le sort des corps, et celui des dés. » 
Ce discours plut beaucoup à Ptolémée ; depuis ce moment 
il n'entendit plus, durant son jeu, le rapport des juge- 
mens rendus en matière criminelle. | 


44. Loi lacédémonienne contre l'avarice. 


Ur jeune Lacédémonien, qui avait acheté un fonds de 
terre à vil prix, fut traduit devant les magistrats , et con- 
damné à l'amende, parce que, dans un âge si tendre, il 
montrait déjà une grande avidité pour le gain. Ce qui ca- 
ractérisait le courage des Lacédémoniens, c’est qu'il était 
aussi ferme contre l'argent que contre les ennemis de la 


république. 
45. De quelques femmes célèbres. 


Lu Grèce eut trois femmes dont on ne parle qu'avec élo- 
ge, Pénélope *, Alceste ? , et l'épouse de Protésilas 4. Il 
en est de même, chez les Romains, de Cornélie ὁ, de Por- 
cie 6, et de Cestilie 7. Je pourrais en nommer plusieurs au- 
tres : mais n'ayant cité qu'un petit nombre de femmes 
grecques, je ne veux pas grossir la liste des femmes ro- 
maines , de peu$ qu'on ne me soupçonne d’avoir voulu me 
faire honneur à moi-même en flattant ma patrie. 


424 ALAIANOY IOIKIAHZ IETOPIAS ΙΔ. pô. , 
ue. Περὶ Μαγνήτων παρατάξεως μετὰ τῶν ᾿Εφεσίων. 


Oi Maidydpw παροικοῦντες Μάγνητες, Ἐφεσίοις πολεμοῦν- 
τες, ἕκαστος τῶν ἱππέων ἦγεν αὑτῷ συστρατιώτην ,) ϑηρατὴν 
χύνα, καὶ ἀκοντιστὴν οἰκέτην. Ἡνγέχα δὲ ἔδει συμμίξαι, ἐνταῦ- 
᾿θα οἱ μὲν κύνες προπηδῶντες ἐτάραττον τὴν παρεμθδολὴν γ φοδε- 
pol τε, καὶ ἄγριοι) καὶ ἐντυχεῖν ἀμείλιχκτοι ὄντες" οἱ δὲ οἶχέ- 
Tai, προπηδῶντες τῶν δεσποτῶν, ἠκόντιζον. Ἦν δὲ ἄρα, ἐπὶ τῇ 
φθανούσῃ διὰ τοὺς χύνας ἀταξίᾳ, καὶ τὰ παρὰ τῶν οἰκετῶν 
δρώμενα ἐνεργῆς Εἶτα ἐκ τρίτου ἐπήεσαν αὐτοί. 


μξ. Περὶ Ζεύξιδος Ἑλένης εἰχόνος, καὶ N ἱκηστράτον 
ζωγράφον. 


Ὅτι Ζεῦξις ὁ Ἡρακλεώτης ἔγραψε τὴν Ἑλένην. N ικόστρατος 

οὖν ὁ ζωγράφος ἐξεπλήττετο τὴν εἰχόνα, καὶ τεθν:πὼς τὸ γράμμα 
δῆλος ἢ Ἵν. Ἤρετο οὖν τις αὐτὸν προσελθὼν, τί δὴ παθὼν οὕτω 
ϑαυμάζοι τὴν τέχνην; ὁ δὲ, Οὐχ ἂν με ἠρώτησας, εἶπεν; εἰ 
τοὺς ὀμοὺς ὀφθαλμοὺς ἐκέκτησο. ᾿Εγὼ δ᾽ ἂν φαίην τοῦτο καὶ ἐπὶ 
τῶν λόγων ) ἀλλ᾽ εἴ τις ἔχοι πεπαιδευμένα Gta, ὡσπεροῦν οἱ 
χειρουργοὶ τεχνιχὰ ὄμματα. 


μη. Τίνας ἡ Ἀλέξανδρος ὑπώπτενεν, 
Ὅτι ὁ ᾿Αλέξανδρος Πτολεμαίου τὸ δεξιὸν ὑφωρᾶτο, Ἀῤῥίον 


δὲ ἐδεδίει τὸ ἄτακτον, τὸ γε μὴν νεωτεροποιὸν Πύθωνος. 


μθ. Διὰ τέό Φίλιππος τοὺς τῶν δοχιμωτάτων υἱοὺς περὶ τὴν 
ἑαυτοῦ ϑεραπείαν εἶχεν. 


/ | . æ 
Ὅτι Φίλιππος τῶν ἐν Μακεδονίᾳ δοχιμωτάτων τοὺς υἱεῖς 








β 
| 





HISTOIRES. DIVERSES D'ÉLIEN.+e XIV, 4g. 425 


46. Manière de combattre des Magnésiens. 


Dans la guerre que les Magnésiens, établis sur les bords 
du fleuve Méandre : , firent aux Ephésiens , chaque cava- 
lier menait avec lui pour compagnon d'armes un chien 
de chasse *, outre un esclave habile à tirer de l’arc. Dès 
que le signal était donné pour en venir aux mains, Ces 
chiens terribles et cruels se jetaient avec fureur sur les 
troupes ennemies , et y portaient l’épouvante. Ensuite, les 
esclaves archers, devançant leurs maîtres, lançaient leurs 
traits, et hâtaient ainsi la défaite d’une armée que les 
chiens avaient déjà mise en désordre. Alors survenaient 
les cavaliers, qui formaient la troisième attaque. 


47. Mot du peintre Nicostrate. 


Ζζεσχις d'Héraclée avait fait le portrait d'Hélène : : le 
peintre Nicostrate 4, en le voyant, fut saisi d’une surprise 
qu’on reconnut aisément pour un signe d'admiration. 
Quelqu'un s’approchant, lui demanda pourquoi il admi- 
rait si fort cet ouvrage: « Si vous aviez mes yeux, répon- 
dit Nicostrate, vous ne me feriez pas cette question. » Je 
dirais de mème des discours d’éloquence , que pour en sen- 
tir les beautés 1l faut avoir des oreilles savantes, comme 
les artistes doivent avoir des yeux exercés pour apprécier 
les productions de leur art. 


48. Personnages suspects à Alexandre. 


AÂrexanpre se défiait de Ptolémée 5 à cause de sa finesse ; 
d’Arrhias ‘, à cause de son caractère libertin ; et de Py- 
thon " à cause de son goût pour l'intrigue. 


| 49. Trait de la vie de Philippe. 


Paniers attachait à sa maison et prenait à son service les 


426 AIAIANOY TIOIKIAHZ IETOPIAX IA, pô. 
παραλαμδάνων, περὶ τὴν ἑαντοῦ ϑεραπείαν εἶχεν, οὔτι mou, 
φασὶν) ἐνυδρίξων αὐτοῖς, οὐδὲ διευτελίζων, ἀλλ᾽ ἐκ τῶν ἐν- 
αντίων, καρτεριχοὺς αὐτοὺς ἐχπονῶν; καὶ ἑτοίμους πρὸς τὸ τὰ 
δέοντα πράττειν ἀποφαίνων. Πρὸς δὲ τοὺς τρυφῶντας αὐτῶν͵ 
καὶ εἰς τὰ ἐπιταττόμενα ῥαθύμως ἔχοντας, διέχειτό, φασι͵ πο- 
λεμίως. ᾿Αφθόνητον γοῦν ἐμαστίγωσεν,, ὅτι τὴν τάξιν ἐκλιπὼν 
ἐξετράπετο τῆς ὁδοῦ διψήσας, καὶ παρῆλθεν εἷς πανδοκέως. 
Καὶ ᾿Αρχέδαμον ἀπέκτεινεν, ὅτι) προστάξαντος αὐτοῦ ἐν τοῖς 
ὅπλοις συνέχειν ἑαντὸν ) ὅδε ὑπελύσατο ( ἤλπισε γὰρ διὰ τῆς 
χολαχείας καὶ ὑποδρομῆς χειρώσασθαι τὸν βασιλέα) ἅτε ἀνὴρ 
ἥττων τοῦ χερδαίνειν ὦν. 


à ᾿ TE'AOZ. 


| 














HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, XIV, 49. 427 
fils des Macédoniens les plus distingués, non par aucun 
motif qui pût les déshonorer, comme on l'a supposé, ou 
pour les humilier. 1] voulait, au contraire, en les endurcis- 
sant au travail, les accoutumer à se trouver toujours prêts 
à faire ce qu'on exigerait d'eux. On dit qu’il traitait dure- 
ment ceux d'entre ces jeunés gens qui se montraient eflé- 
minés ou indociles. Il fit battre de verges Aphthonète, 
parce que, pressé par la soif, il avait quitté son rang et 
s'était écarté du chemin pour entrer dans une hôtellerie. 
Π fit punir de mort Archédamus , qui s'était dépouillé de 
ses armes pour courir au butin, malgré la défense qui lui 
en avait été faite. Archédamus croyait s'être acquis, par 
sa souplesse et ses flatteries , assez d'empire sur l'esprit de 


Philippe pour ne pas craindre d’être puni :. 


FIN. 


NOTES. 


SUR LES HISTOIRES DIVERSES M'ÉLIEN. 





LIVRE PREMIER. 





Pic. 3.—: On trouvera de plus grasds détails concernant les 
polypes, dans Aristote, Hist. des Animaux , liv. NA 
aussi Pline, TX, 29; Elien, Hist. des Anim., 1, 37; V, 
44; XIV , 26, etc. 

2 On ne croit plus aujourd’hui que les polypes changent de 
couleur à leur gré : l'expérience a démontré le contraire. 
3 Elien paraît avoir voulu réfuter dans ce chapitre le sen- 
timent de quelques anciens , tels que Sénèque, Plutarque, 
etc., qui prétendent que les animaux ont été nos maitres οὔ 
paie arts ; que nous avons appris de l'araignée à faire de 
a toile, de l’hiromdelle à bâtir , etc. ' 
4 On lit dans le texte, {a déesse Ergane, nom qui fut 
pr à Minerve pour avoir inventé les arts. Pausaulss, 
tic. 

δ Davies, dans ses notes sur Cicéron, de Nat. deor.; Ι, 
48, propose de lire dans le texte, καὶ ὁ μὲν ἐνέπεσεν. ᾧ δ! 
aussi l'opinion de J. Tollius, αὐ Auson. Protrepticon, V-#* 

. Coray n’a pris de cette restitutfon que le mot ἐνέπεσρ' 
S'il faut changer quelque chose, il y a une correction plus 
simple, τὸ μὲν RE à V. L. 

On trouve dans l'Histoire des Animaux, par Elier, 
deux chapitres concernant les araignées. L'an ; le 41 duliv. 
Ι, n’ajoate rien à ce qu'Elien dit dans celui-ci : le 57° du lv. 
VI tend à prouver que l'araignée ἃ des connaissances de 
géométrie, puisqu'elle sait poser un centre, en faire paru 
des rayons , tirer des cercles ; le tout dans les plus exactes 
proportions. fs 

Pag. 5.—: L'hydre est une espèce de serpent d'eau, qui fai 
particulièrement la guerre aux grenouilles. Quand 'hydre 
sort de l’eau, pour aller chercher sa nourriture à trre» μὰ 
Ja nomme chersydre , c’est-à-dire, kydre terrestre. 





NOTES, LIVRE Ï. 429 


ὁ Phèdre, liv. I, fab. 25, a traité le même sujet en 
raccourci, soûs ce titre : ἐδ chien et le crocodile. 

Elien, dans son Hist. des Animaux, liv. VI,c.53, n’a 
fait, à peu de chose près, que Fépéter ce qu’il dit ici. 
= 3 Élien ajoute dans l’Hist. des Animaux, liv. IX, c. 
12, que le renard marin, quagd il a par hasard avalé un 
bamecon, le fait sortir de ses entrailles, en les retournant 

_ comme on retournerait un habit. | 

ag. 7.—" Jusquiame , autrement nommée hannebane , plante 
assoupissante et souvept mortelle ‘aux animaux quien man- 

+ gent. Le fruit de lasusquiame ressemble assez à une fève; et 
comme elle est particulièrement’ funeste aux cochons, les 
Grecs, à ce double titre, l’ong nommée ὑοσχύαμος, fève de 
cochon. | - à 

* Dans l'Histoire des Animaux, \iv. V, ch. 59, Elien 
nous apprend pourquoi la chair du singe est salutaire au 
lion; c'est, dit-il, parce qu'elle lui lâche le ventre, et 
qu'elle est pour lui une espèce de purgatif. 

Pag:9. — Virgile (Æneid., XITL, 414 }avait dit ayant Elien : 

....... Von illa feris incognita capris 
Gramina, quum tergo volucres hæscre sagittæ. 

Le dictamne est très-connu en botanique. Le plus estimé 
est celui qui croît dans l'ile de Candie ; on le nomme vrai 
dictamne, ou dictamne de Crite. | 

2 A en croire Elien, les belettes, les serpens, les scolo- 
pendres, etc., sont doués de la même intelligence. Hist. des 
Anim., liv. ΧΙ, c. 19. | 

+ Le Gélon dont il s’agit ici est probablement le tyran de 
Syracuse , qai vivait vers la soixante-douzième Olÿmpiade. 
Pausanias, VI, 9, 19; VII, 42, etc. 

4 Pollux raconte la mème chose du chien de Pyrrhus, 
roi d'Epire, liv. V, c. 5. 

Pag. 11.—' Voyez sur ce sujet un mémoire de M. Morin, dans 
le Recueil de l'Académie des Belles-Lettres , tom. V, pag. 
207, dés Mém. 

3 Fr. Jacobs ( Miscell. Critica, vol. I, part. 3) propose 
cette correction : ἵνα μὴ βασχανθῶσαι δρᾷ γὰρ τοῦτο. Et sur cette 
place de γὰρ dans la ue il renvoie à Hermann, ad Or- 
pheum, pag. 826; Schæffer, in Meletem., pag. 76. Cette 
conjecture me paraît moins heureuse que la correction pro- 

. posée par le mêine Jacobs pour cet endroit de l’Histoire 
des Animaux d’Elien,, 1, 45 : ἐξ οὗ ἄρα καὶ χέκληται. 1] lit 


430 HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN. 


avec beaucoup de vraisemblance, ἐξ οὗ δρᾷ καὶ κέκληται. 
comme I, 36 : καὶ ἐξ οὗ ποιεῖ χαλοῦμεν αὐτήν, δὲ IT, 19 : λαχὼν 
ἐξ ὧν δρᾷ τὸ ὄνομα. Quant à la phrase dont il s’agit ici, on 
peut s’en tenir à l'opinion de M. Coray, qui dE an de px 
τοῦτο par διά γε τοῦτο, et qui ne change rien. 3. V. L. 

Pag. 13.— Peut-être , au lieu de rupaliôa, qu'on lit dans 
le texte, faudrait-il lire πελειάδα, pig-on-biset. On ne voit 
pas en effet quelle comparaison pourrait faire Elien des 
diéérentes espèces de pigeons avec la pyralkde, animal 

uadrupède, selon Pline (XI, 36), qu'on croyait vivre 
ans le feu, et que nous connaissons sous le nom de sala- 
mandre. | 

* C’est probablement la raison pour laquelle les Perses 
détestaient les colombes @Snçhes, et les chassaient hors 
de leurs frontières , comme odieuses au soleil. , 

3 Anagogie signifie proprement, fete du départ, comme 

snif fete à pires les Es chien ccheaieat 
celle-ci neuf jours après l’anagogie, parce qu’alors les co- 
lombes revenaient habiter le mont Eryx. Elien, Hist. des 
Anim., Lv. IV, c. 2. 

4 Egium, ville de PAchaïe. 

5 Pour entendre ce que dit Elien, il faut se rappeler que 
les Athéniens envoyaient tous les ans ἃ Délos un vaisseau 
nommé le vaisseau Délien , ou le vaisseau Salaminien , sur 
lequel on transportait tout ce qui servait à l'appareil des jeux 
annuels, insuitaés autrefois dans cette île par Thésée, en 
mémoire de sa victoire sur le Minotatre. Il était défendu de 
faire mourir aucun criminel depuis le jour du départ de ce 
vaisseau Je μὲν son retonr. Comme Socrate avait été con- 
damné daus le temps de la célébration des jeux Déliens , on 
fut obligé de différer de trente jours l'exécution de la senten- 
ce, au bout desquels enfin le vaisseau sacré arriva ; et So- 
crate avala la ciguë. On trouvera dans le Syntagm. de Fest. 
Græc. Pet. Castel., article Delia, les passages de tous les 
auteurs qui ont parlé des jeux Déliens. 

Pag. 15.— ' Socrate ne comptait pour rien son corps, et le re- 
gardait, non comme faisant partie de lui-même, mais seule- 
ment comme l'enveloppe de son ame. 

* Pline (XXXIV, 4) raconte quelque chose d'aussi sur- 
renant, T'héodore de Samos. Théodore avait fait en 
ronge sa propre statue, parfaitement ressemblante, tenant 

de la main droite une lime , et de là gauche un char à quatre 
chevaux , d’une telle petitesse, qu’une mouche de bronze, 











NOTES; LIVRE L, 431 


faite par le même sculpteur, couvrait et le cocher et le char. 
3 Martial ( Epigr., IL, 86) a exprimé ainsi la même 
pensée : 
Turpe est difficiles habere nugas, 
Et stultus labor est ineptiarum. 


4 Les sandales n’étaient autre chose que des semelles atta- 
chées sous le pied avec des courroies. Cette chaussure , an- 
ciennement réservée aux femmes de la plas grande distinc- 
tion, devint, dans la suite , commune à tous [68 états. 

5. Les Sybarites étaient si connus pour aimer la bonne 
chère, que quand on voulait parler d’une table bien servie, on 
l’appelait proverbialement, $ybaritica mensa. Adag. Erasm., 
au motSybaris. On peut voir aussi sur le luxe des Sybarites, 
un mémoire de M. Blanchard, dans le recueil de l’ Acad. 
des Belles-Lettres, tom. IX, pag. 163, des Mémoires. 

Pag. 17.—" Voy. Théopompe dans Athénée, livr. XII. 

* Leur faste insolent passa même en proverbe ; on disait 
Κολοφώνια UGpeç , iusolence colophonienne. Adag. Erasm., au 
mot Colophonia ferocitas. | | 

3 M. τ propose , avec beaucoup de vraisemblance, de 
lire Τυῤῥηνίους au lieu de Τροιζηνίους, les T'yrrhéniens au lieu 
des Trézéniens. Cicéron paraît cependant avoir cra aussi 

de Nat. deor. , IT, 34) que Denys pilla les temples de la 

réce ; mais tout porte à croire que c'est une erreur. ἢ. V. L. 

4 C'était un usage observé che les Grecs, de boire à la 
fin du repas, tandis qu’on ôtait les tables ; une coupe de vin 
à l'honneur de Bacchus, comme père de la vigne. Cette coupe 
était aommée, ἀγαθοῦ δαίμονος, c’est-a-dire, du bon génie, 
ou de la divinité bienfaisante. On sent aisément que Denys 
faisait allusion à cet usage, en disant par plaisanterie, Eee 
vidäât la coupe da bon génie en ôtant la table. C'était dire 
le dieu a diné; la table est inutile ; il n’y a qu’à l’ôter. 

$ Le roi dont il s’agit était Artaxerce Mnémon, vers le- 
quel Isménias fut envoyé en ambassade après la bataille de 
Leuctres. … 

6 Le texte porté ἔλεγε. .. παίζων, lui dit d’un air mo- 
queur. Mais comme le discours du Chiliarque ne paraît con- 
tenir rien de plaisant, j'ai hasardé de lire, φράζων, au lieu 
de παίζων, sur la foi d’un savant qui a bien voulu me com- 
muniquer quelques observations du même genre.—M.Coray 
admet dans son texte une autre correction , περσίζων. 

Pag. 19.— ' Monnaie ainsi appelée du nom d’un Darius, roi 
de Perse : on ignore si c’est Darius fils d'Hystaspe, ou Darius 


432 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


le Mède de Daniel, appelé Gaxare par Xénophon, et 4s- 
sûérus dans le livre d’Esther. 

3 Awpogopixn, robe de présent. Plusieurs commentateurs ont 
lu mal à propos dopugoptxn, doryphorique, robe que por- 
taient communément les gardes des rois de Perse , qu'on 
appelait doryphores, porte-lances. ἢ ne paraît pas en effet 

u’il eût été digne de la magnificence des rois de Perse, de 
onner aux ambassadeurs qu’ils voulaient honorer, l’unifor- 
me de leurs gardes, ᾿ 

3 Gorgias, sophiste et orateur célébre, florissait vers l'an 
&20 avant J.-C, Diodore de Bicile dit qu’il vécut jusqu’à 108 
ans. 

4 Protagoras était Abdéritain , et vivait du temps de Dé- 
mocrite, dont il avait été le disciple. 

5 Philolaüs, philosophe pythagoricien. Il était de Cro- 
tone , et flurissait à-peu-près 592 ans avant J.-C. 

6 Démocrite d’Abdère, selon quelques-uns, de Milet, se- 

‘ lon d’autres : il mourut dans un âge fort avancé, environ l’an 

362 avant J.-C. Diog. Laër. 

1 Phèdre Fes IL, 10) a dit de l'esprit de parti, qu’il 
exprime par le mot ambitio : Aut gratiæ subscribit, aut odio 
sUO. . ; 

Pag. 21.— ' On Mit dans Elien, Glaucon ; mais j'ai cru de- 
voir adopter la correction de Scheffer, parce qu’il est cer- 
tain d'alleurs que le fils de Neptune et d’Astydamée se 
nommait Caucon. ᾿ 

* Hercule avait, comme on sait, nettoyé les étables d’Au- 
gias. C’est un des douze travaux. 

3 Le texte d’Elien porte, chez les Caucons. Il est bien vrai 
qu’il y a eu dans le Péloponnèse un peuple de ce nom ; mais 
outre qu’il n'existait pas encre du temps de Léprée, la suite 
du chapitre fait assez voir la nécessité de la correction , εἰς 
Καύχωνος. C’est encore Scheffer qui la propose. ᾿ 

4 Suivant Plutarque ( Vie de Phocion) , Alexandre don- 
nait aussi le χαίρειν à Antipater. 

5 Plutarque, dans le même endroit, dit que ces offres fu- 
rent faites en différens temps , et qu'Alexandre n'envoya à 
Phocion le nom des quatre villes pour qu'il en choisit une, 
qu'après que celui-ci eut refusé les cent talens d'argent. 

P 2. —" Ou d’Imbros, si l’on adopte la leçon τὸν Ἵμόρεον͵ 

“Laprés Platarque, Vie de Phocion, c. 18. C'est aussi d’a- 
τς le texte de Plutarque qu’on ajoute ici, καὶ Σπάρτωνα. 


V. L.. 


= nn me = κα 





NOTES, LIVRe ]. 433 

2 Περίθετον κόμην, espèce de perruque, qui couvrait la tête, 
et par-la différente de ce qu’on appelait προχόμιον, qui ser- 
vait quelquefois de parure, et quelquefois à couvrir les par- 
ties de la tête où les cheveux étaient moins épais. 

3 En traduisant cettc phrase, j'ai substitué les mesures 
communes aux mesures grècques, suivant l'évaluation qu’en 
fait Périzonius, dans une note sur cet endroit. Les mesures 
grecques sont, douze mines de viandes, quatre chænix de 
pain , el un conge de vin. 

4 Pityrée. Athénée le nomme Lityerse, et dit qu'il était fils 
naturel de Midas. | 

5 Cambèés. Périzonius croit qu'il faut lire, Camblés : il 
était contemporain de Jardanus, roi de Lydie, père d'Üm- 
phale , qui fut aimée d'Hercule, | 

5 Thyos vivait vers la fin du rèone d’Artaxerce Mnémon. 

11} faut lire Chérilas, suivant Athénée. Le poëte Archi- 
loque, au rapport d'Hérodote, attaqua dans ses vers ce 
Cheirilas , ou plutôt Charilas ; d’où l’on peut conclure qu'il 
était contemporain d’Archiloque, ou qu’il vivait peu de 
temps auparavant. 

85 Cléonyme est aussi représenté comme un, gourmand, 
dans la comédie des Oiseaux, d'Aristophane, et comme 
un Jâche, dans les Nuées. 

9 Aristophane parle de Pisandre cogme d'un lâche et 

/ d’un gourmand. Voyez le Schol. sur la comédie des Oiseaux. 
to J'ignore quel.est ce sde 

11 C’est le roi de Pont, si célébre par ses guerres contre les 
Rdmains. | 

t* Calamodrys était un fameux athlète. 

.3 Timocréon, poète comique, vivait vers l’an 480 avant 
J.-C. Il déchira dans ses vers Thémistocle et Simonide. 

‘4 Peut-être est-ce l'Erysichthon dont il est parlé dans les 
Métamorphoses d’Ovide et dans l’hymne de Callimaque en 
l'honneur de Cérès. La déesse, dit-or, pour le punir ἀλνοὶν 
abattu un bois qui lui était consacré, lui envoya une faim 
dévorante, dout rien ne put le guérir. 

"6 Κάγθων, ἄπο : plusieurs commentateurs, d’après le liv. X 
d’Athénée , ont lu αἴθων, brülant , épihète qu’on donnait à 
une faim dévorante, comme pour inarquer qu’elle consu- 
mait tout. Quoique cette leçon soit trés-naturelle , j'ai laissé 
subsister celle d’Elien , qu'on peut justifier par le témoignage 
de plusieurs anteurs anciens, qui ont parlé de l’âne comme 
d’un animal gourmand. 


ÊLIEN.— GR.-GR. | 26 


434 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


16 C'est-à-dire, de Cérès, déesse du manger; car je crois que 
dans ce passage σῖτος ne doit pas seulement signifier du fro- 
ment, mais encore toutes les choses qu'on peut mancer. 

‘1 Alcman, poëte lyrique, 1: florissait un peu avant que 
Cyras montât sur 16 trône de Perse. | 

:8 Le poële comique Añaxilas était contemporain de 
Platon. | 

19 Serait-ce le médecin Ctésias , natif de Cnide, qui accom- 
pagna Cyrus le jeune dans son expédition contre son frére 
Artaxerce Mnémon, et qui fut fait prisonnier à la bataille 
où Cyrus perdit la vie? 

+0 On sait que les anciens faisaient grand cas du poisson : 
mais, selon Sheller , Elien est le seul qui dit attribué spé- 
cialement aux Rhodiens ce goùt exclusif. 

Pag. 25. — " Au lieu de Nicippe , il faut, probablement, lire 
Nicias. C’est une remarque de Périzopius , qui assure qu’on 
pe trouve nulle part le now de Nicippe au nombre des tv- 
ravs de l'ile de Cos; au lieu que Nicias est connu, et qu'on 
en conserve mème quelques monnaies. 

2 C’est lenom qu’on donnait à Castoret Pollux, parce qu'ils 
étaient ils de Jupiter. 

Pag. 27. — ‘ Les rois de Perse habitaient ordinairement en 
Médie οὔ en Assyrie, tantôt à Suze ὁ à Ecbatane, tantôt 
à Babylone, rarement à Persépolis ; quelques-uns mème 
n'allérent jamais en Perse. C'est de là, sans doute, que s’intro- 
duisit parmi les habitans l’usase de faire des présens à leurs 
rois, quand ils venaient en Perse, pour leur témoigner le 
plaistr qu’on avait de les y voir. 

* Cë non écarte l’idée d'impôt : un don gratuit n'est pas 
un tribut. | 

Pag. 29. — ‘ Allusion à ces mots de la première Olympique de 
Pindare, λριστον μὲν ὕδωρ, l'eau est une chose exvel- 
lente , etc. 

2 La robe persique descendait jusqu'aux talons ; an l’appe- 
Jait anssi robe médique. Suivant Xénophun, Cyrapédie, 
liv, VIIT, Cyrus en avait introduit l’usase, parce qu’elle 
Jui avait paru propre à cacher les défauts du corps, et à faire 
paraître grands et bien faits ceux qui la portaient. Diodore 
de Sicile, 11, 6, et Justin, I, en attribuent l'invention à Sé- 
miramis. Cette robe , chez les grands, était eurichie d’or, 
de pierres précieuses et de figures de toutes sortes d'animaux : 
sa forme , selon Denÿs d’Halicarnasse, liv. ΠῚ, était un 














ΝΟΤΕΒ, Livre II. 4355 


“carré parfait. On peut consulter Barnabé Brisson , de regio 
Persarum principatu. 
3 Ou plutôt Omnisés , Quions , 5} l’on veut suivre le texte 
de Plutarque, Vie d'Artaxerce, ch. 4. J. V. L. 
Pag. 31.—* Les Mardes étaient une peuplade d'Hyrcaniens, 
qui habitaient un pays voisin de la Persé. Strabon , Liv. ΧΙ]. 
2 Au lieu de μάγους ( les mages), que porte le texte, 
Scheffer propose de lire Μάρδους (les Mardes), et Cuper, 
τοὺς μὲν ἄλλους ( les autres enfans ). Cette lecon paraît s’ac- 
corder mieux avec ce qui suit. 


LIVRE: DEUXIÈME. 





4 


Pag. 53. — ' Cicéron paraît avoir copié le mot de Socrate, . 

ns ce passage des Zusculanes, V, 36 : An quidquarm stul- 
tius , quam, quos singulos sicut operarios barbarosque 
contemnas , cos aliquid putare esse universos ἢ | 

2 Les savans ne sont point d'accord sur le nom de Mésa- 
byze. Les uns prétendent que c'était un noin. propre; les au- 
tres, s'appuyant sur le témoignage de Strabon et d’Hesy- 
chios, croient que Méoabyze était chez les Perses nn nom de 
dignité, qu’on donnait assez souvent aux généraux d’armée, 
et qui dans la suite devint commun aux prêtres de Diane à 
Ephèse. Si l'on adopte ceue dernière opinion , il est pro- 
bable que c’est de quelqu'un de ceux-ci que parle Elien, 
d'autant plus que Zeuxis et Apelle ont particulièrement 
exercé leur art ἃ Éphèse. Capperon. in Quintil., liv. V, ch. 12. 

3 Selon Plutarque, ce fut Apelle qui fit cette réponse à 
Mépabyze. LES | 
Pag. 35. — ' Pline raconte eette histoire sous les noms d’A- 
pelle et d’Ælexandre, liv. XXXV , ch. το. 

*. Phalaris , tyran d’Agrisente , irès-connu par sa cruauté, 
qui passa même en proverbe : on disait Φαλάριδος ἀρχὴ, 
gouvernement de Phalarts , pour sionifier un gouvernement 
dur et cruel; et Φαλαρισμδς, pour exprimer une action 
pleine de cruauté. Voy. les 4dages d’Erasme , et les Lettres 
de Cicéron à Atticas, VII, 12. 

3 Cette phrase, qui est fort obscure , cesse de l'être, si 
on rapporte l'érsivos du texte à l'adversaire de Mélanippe ; 
et e’est le sens que j'ai suivi: Ἢ 
ὌῬαξ. 3). --- " Suivant un ἔγασαιοηὶ d'Elien , rapporté pat Sui- 
* 20 


136 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


das ; la clémence de Phalaris fut récompensée : Apollon, 
dit-il, et Jupiter prolongérent de deux ans la vie de Phalaris, 
pour avbir traité avec nmanité Chariton et Mélanippe. 
Pag. 39. — * Les Lacédémoniens, suivant le conseil d'Alci- 

biade, avaient fortifié la ville de Décélie , et y entrete- 
uaient une garnison, pour faire de là des’ incursions sur 
le territoire d'Athènes. Cornélius Népos, Æ/cibiade, ch. £ 

5. Ce même fait se retrouve , avec moins de détail, dans le 
chap. 8 du liv. XIV, οὐ Elien, qui avait apparemment ou- 
blié ce qu'il avait dit dans celui-ci. qualifie Hippomaque, 
joueur de flite. À moins qu'on n'aime mieux croire que 
ce-soit une faute de copiste : en ce cas, la faute serait dans 
le livre XIV; d'autant plus qu'on sait par le témoignage 
d’autres auteurs, qu'Hippomaque était athlète, et non pas 
joueur de flûte. 

3 P. Syrus a dit, dans le même sens, : 


Est turba semper argumentum pessimi. 


Pag, 41. —' L'entretien dont parle Elien, est probablement 
célui que rapporte Platon dans le dialogue intitulé Criton. 

2: Elien relève avec élosè cette loi des Thébains, et la cite 
comme une chose unique, parce qu'en ellet les lois de tous 
les Grecs, et particulièrement des Athéniens, leur per- 
mettaient d'exposer les enfans ou de les faire mourir, 
quand ils ne voulaient pas les élever.—#’oy. Aristote, Po- 
rique, \iv. VII M. 14 , et les réflexions de Montesquieu. 

. Esprit des Lois , liv. XXV, ch. 17. J. V. L. 

3 Ces combats littéraires étaient en usage dans toutes les 
fêtes publiques , souvent même aux funérailles des hommes 
illustres. Les poëtes qui se présentaient pour concourir. 
donnaient loujours quatre pièces , comprises sous le nom 

énéral de Tétralogie : les.trois premières étaient des tragé- 
des. et la quatrième appelée Saiyre, ou pièée à Saësyres. 
était uve espèce de comédie, ou plutôt une farce, dans la- 
quelle on introduisait ordinairement des Satyres , pour 
amuser les spectateurs et les délasser du sérieux des pre- 
mières pièces. Il ne.nous ‘reste qu'une seule pièce de ce 
genre ; c’est le Cyclope δα νὰ β On peut voir sur ce 
combats, un Mém. de M. l’abbé Du Resnel , rec. de L'Aouuit. 
des Belles-Lettres, tom. XIII, pag. 331 des Mëém. 

4 Xénoclès, dont Vossius n’a point parlé dans son trait 
de Poetis Greëis, n’est guère connu que par ce passage d’E- 
lien et par un mot d’Aristophane , dans sa comédie des Gre- 





NOTES, LIVRE ÎI. ‘° 437 


nauilles ,acte E, scène 2: Hercule demande, Où est donc Xe- 
noclès ? Bacchus lui répond, Par Jupiter , qu'il périsse ! Le 
Scholiaste remarque qu'en cet endroit Xénoclès est crftiqué 
comme un mauvais poëte , et surtout obscur par le fréquent 
usage des allésories. Il nous apprend qu'il y eut deux poêtes 
tragiques de ce nom , mais sans ajouter quel est celui dont 
parle Aristophane. | “ 

ὁ C'était le sort d'Euripide d’être presque toujours vaincu, 
souvent même par de très-mauvais poëtes. Varron dit que 
deSoixante-quinze pièces qu’il composa , il n’y en eut que 
cinq de couronnées. Thomas Magister, qui a écrit la vie 
d’Euripide , lui attribue quatre-vingt-douze pièces, et assure 
que quinze seulement lui valurent le prix. 

Pag. 45. ---- ' Cette punition n’était point inconnue aux Ro- 
mains ( César, de Bell. Gall., liv. VII). 1] y eut même 
en Italie des gens assez lâches pour se couper le pouce afin 
de s’exempter du service. Quelques étymologistes ont cru 

ue c’était là l’origine de notre mot poltron, qui, selon eux, 
s'est formé des deux mots latins, pollice truncus. 

3. Voy. le ch. 17 du liv. X, et la seconde note du mêma 
chapitre. ἡ | 

7 5 Les Athénieus se repentirent bientit d’avoir Μὰ ce 
décret et en envoyérent à Mitylène un autre, qui lui était 
eutiérement opposé. Diodore de Sicile, liv. XII. 

4 Plutarque, dans la Vie de Périclès, dit que les Athé- 
nieus faisaieut imprimer sur le visage des Samiens , non un 
hibou , mais la figure d’un vaisseau ; et que ceux-ci mar- 
quaient d’un hibou les prisonniers athéniens. 

Suivant Hypéride , ce surnom fut donné à Jupiter 
parce que les affranchis s'étaient bâti un portique auprès de 
son temple ; mais on peut croire, avec Didyme, que Ju- 
piter fut nommé Eleuthère, en mémoire de ce que les Athé- 
hiens s'étaient délivrés de la servitude des Perses. Suidas, 
au not ᾿Ελευθέριος. | - | 

Pag. 45. --- ' Cet Antisthène est l’auteur de la secte des philo- 
suphes cyniques, et le maître de Diogène. 

* Élien veut parler du repas dans lequel ÂAtrée fit 
mauger à Thyeste son propre fils, ct de celui où Agamem- 
nom , à son retour de Troie, fut tué par Epgisthe. 

3 C'est-à-dire, an homme vil ou obscur. Les commenta- 
teurs se sont douné la torture pour changer le mot χοῖρον, 
ba lit dans le texte : les uns ont lu χορὸν, le chœur, qui; 
dans Jes tragédies , représentait le peuple; les autres ont sub- 


438  : HISTOIRES DIVERSES D'ÉLISN. 


stitué ”’fpoy, nom d’un célébre mendiant, dont il est parlégdans 
l'Odyssée. D’autres enfin, que j'ai suivis, ont laissé sabsister 
χοῖρον, cochon, comme plus analogue à la façon de parler énig- 
matique de Socrate, et présentant, mais avec plus de force, 
la même idée que les diférentes leçons des commentateurs. 

4 Voy. lech. 17 du liv. X. 

Pag. 47. — " Les commentateurs sont partagés sux le sens de 
cette phrase. Les uns lisent, περιδλάπτεσθαι σπεύδει, cher- 
che à se perdre ; les autres, περιθλέπεσθαι, désire d'etre con- 
sidéré. J'ai préféré la dernière leçon comme plus naturelle 
et plus conlorme à ce vers d'Euripide, auquel Elien paraît 
faire allusion : 


Περιδλέπεσθαι rlutov* χενὸν μὲν οὖν. 
Grotius, Excerpt. ex com. et trag., pag. 185. 


3 La véritable raison de leur baine contre Socrate, c’est 
. que l’oracle l'avait déclaré le plas sage de tous les hommes. 
Pag. 4g- — On lit dans le texte , ξένους δαίμονας, des dieux 
étrangers. Comme on reprochaità Socrate d'introduire, non 
des divinités étrangères, mais de nouvelles divinités , je neme 
suis pas fait un scrupule d'adopter la correction proposée par 
‘un critique, qui lit, χαινοὺς, au lieu de Sévouc. Observat. 
Miscell. Arnsiel. ,. tom. 11. p. 250. 

2 Élien fait allusion à la pièce des Chevaliers, dans la- 
quelle Aristophane avait joué Cléon d’ane facon sanglante; 
à la comédie intitulé a Pair, où le poëte avait représenté 
les Lacédémoniens comme des usuriers, qai ne cherchaïent 
qu'à tromper les étrangers ; et aux Æeharniens, comédie du 

-méme auteur, dans laquelle il avait cruellement attaqué 
Periclès. . . FRA .. 
1 3. Malgré les clameurs du peupte, Aristophane ne remporta 
point le prix, et fut vaincu par Cratinus et Awipsias, qui 
. 4 eurent abligation au parti d'Alcibiade. 
Pag. 51.— : Le vers de Cratinus qu'Elien a détomposé dans 
“a phrase, se trouve dans. les Egvéerpta ex com. et targ., 
p. 495. Le voici avee la traduction de Groties : 


, Συνέδη ϑεάτρῳ τότε νοσῆσαι τὰς φρένας. 
Mens tunc fuit hercle Btva spectatoribus. 
* On lit clans Sénèqnue , de Constant: Sap., €. 10, que 
Socrate s'offensait si peu .des plaisanteries umères qu'il en- 
tendait faire suf son compte. ἃ la comédie, qu'il en riait 





\ "NOTES, LIVRE II. 459 


d'aussi bon cœur que quand sa femme Xanthippe l’ayait ar- 
rosé avec de l’eau mal propre. 


Pag. 53.— ‘ Elien parle du pontque Xerxès construisit avec ses 


vaisseaux sur l’Hellespont, pour passer d’Asie en Europe, 
et du canal qu'il fit creuser au travers du mont Athos, assez 
large et assez profond pau que sa flotte püt y passer. On 
ht dans l’Azthologie, liv. I , sous le nom de Parménion , 
une épigramme sur ces grands travaux de Xerxès , dans la- 
quelle il est dit que ce prince, ayant changé la nature des 
chemins, devint navigateur en terre ferme, et piéton sur la 
mer ( je traduis littéralement ) : 


. , 4 , . ᾿ 
Τὸν γαίης χαὶ πόντου ἀμειφθείσαισι χελεύθοις, 
Ναύτην ἡπείρον, πεζοπόρον πελάγους. 


La mème idée se trouve rendue, à-peu-près de mème, 
daus [socrate, Panégyr., et dans Cicéron, de Fin. bon. et 
mal. , I, 34: « quum.... maria ambulavisset , terramque 
navigasset. » 

* Plotarque , qui attribue ce fait à des habitans de Clio, 
le raconte avec des circonstances qui en agyravent encore 
l'insolence. Æpophthegm. Laconic. 


Pag. 55. —! Ce prince était fils d’Artaxerce Mnémon ; il prit 


aussi le nom d’Artaxerce, dès qu'il fut parvenn à la cou- 
ronne. Quant à sa cruauté , elle est peinte dans ce passage 
de Justin (X,3): ARrgiam cognatorum cæde, et strage 
prineiptun replet, nulla non sanguinis, non sexus , non 
ætatis misericordia permolus. 


Pag. 57. —" Il Υ a beancoup d'apparence, et c’est l'opinion 


P 


de Périzonias, quil s’agit ici d'Antisonus, surnommé Go- 
natas, prince si humain, qu’il chassa avec indionation son 
fils Alcyonée, en le traitant d'impie et de barbare, lorsqu'il 
vint lui apporter la tête de Pyrrhus, qui avait été tué dans 
le combat ; il ne put même s’empècher de verser des tarmes 
sur Île sort de son ennemi. Plutarque, Wie de Pyrrhus. 
ag. 59. — ‘ Pausanias , idole contemrnorain de So- 
crate. πον ᾿ 

* Agathon : Vossius distingue deux poëtes de ce nom, 
l'an comique, l’autre trasique; ce qui peut lavoir induit 
en erreur, c'est qu'Agathonu composa des comédies et des 
tragédies, Ce poëte commenca à se faire connaître dans le 
temps d'Euripide et de Soplocle. | 

3 Archélaus, roi de Macédoine , fils de Perdicas. ἢ} ré- 


44o HISTOIRES DIVÊRSES U'£dEN. 
gnait environ quarante’ ans avant Philippe , père d'A- 
lexandre. 

4 Térence (AÆndrienne, III, 3, 23) a dit de l’amour: 4man- 
tium iræ amoris integratio est. Le même (dans l'Euruque , 
Ι.,.. 14) : 7π amore hec omnia insunt vitia : injurræ, 

. Suspiciones , inimicitiæ , induciæ , Bellum , pax rursum. I} 
est assez glorieux pour Térence, qu'Horace ait imité, ou 

. plutôt transporté tout cet endroit dans une de ses Szgyres, 
IL, 3, 265. : 

Pag. 61.— " Ce chapitre et le suivant ont‘dâ n’en faire qu’un 
seul originairement. Le premier paraît, en effet, n'étré que 
le préambule du second, et il perdrait beaucoup à en être 
séparé. C’est le sentiment des commentateurs, qui croient, 
sur l'autorité d’'Bustathe { Odyss., Y, 173), que-l’écrivain 
qui a mis les titres aux chapitres d'Elien, a dince celui-ci 
mal à propos. 

* I s’agit des Locriens Epizéphyriens , ainsi nommés à 
cause du promontoire Zéphyrius en Italie, voisin de lear 
habitation. Strabou (liv. VI) observe que c'est le premier 
peuple qui ait eu des lois écrites : elles ee furent données 
par Zaleucus, qui les avait compilées d’après celles des Cré- 
tois, des Lacédémoniens et des Athéniens. 

3 Diagoras fut accusé d’impiété, et obligé de s'enfuir d’A- 
thènes, où il s'était retiré, aprés la prise de 116 de Mélos. 
Les Athéniens mirent sa tête à prix : ils promirent un talent 
à quiconque le tuerait, et deux à celui qui l’amenerait vi- 
vant ἃ Athènes. Foy. Cicéron, dè Nat. deor,1,1,23, et 
la note " de la pag. 69. 

4 Miloo , athlète fameux , qui fut souvent courpnné aux 
jeux olympiques, pythiques et isthmiens. Il avait été disciple 
de Pythagore, et vivait du temps de Darius, fils d'Hys- 
taspe. | ΕΝ Β 

Pag. 63. — "ϑαΐνδοηι l'opinion la plus probable , le mois thar- 
gélion répond à peu près à la fin de notre mois de mai, et 
au commencement de notre mois de juin. C’est le sentiment 
de Scaliser , de Petau , de Marsham, etc. 

* Avant la bataille de Marathon, Miltiade fit vœu d'im- 
moler à Diane autant de chèvres qu'on ferait périr de bar- 
bares : mais comme on ne pouvait pas trouver un nombre 
suffisant de ées animaux , il fut résolu qu'on en immolerait 
cinq cents chaque année. Xénophon, de Cyr. Ezxped., 
liv. ΠῚ. Poy. aussi le Schol. d’Aristoph. sur la comédie des 
€’hevaliers. ἮΝ 








NOTES, LIVRE II. ο δι 


3 Pour entendre cet endroit d’Elien , il faut se rappeler 
que les Grecs divisaient le mois en trois décades ou dixaines, 
qui faisaient en tout trente jours ; qu’aux deux premières dé- 
cades ils recommencaient à compter par un, deux, trois, 
etc., y ajoutant le nom de la décade, mais qu’à la dernière 
ils comptaierit dans l’ordre rétrograde. Ainsi, pour dire 
le 21 du mois, ils disaient ἐδ 10 du mois finissant ; le 22, 
le 9 du mois finissant , et ainsi de suite, jnsqu’à la fin da 
mois. La première décade se nommait, du mois commencant, 
ἱσταμένου μηνὸς; la seconde, du milieu, μεσοῦντος. la troisième, 
du mois finissant , φθίνοντος, | 

4 Artémisium, promontoire de l'ile d'Eubée, où les Perses 
farent battus dans un combat naval. | 

5 Ce combat se donna sur mer, auprès du promontoire 
Mycale en Ionie. | 

$ Apparemment l'ouvrage dans lequel Aristote raconte ce 
fait LR a parvenu jusqu’à nous ; il n’en est fait aucune 
mention dans ce qui nous reste de ce philosophe. 

7 Ce fut Abaris, prêtre d'Apollon Hyperboréen, qui 
donna naissance à cette fable, en débitant chez les Croto- 
niates que Pythagore ressemblait au dieu dont il était le 
ministre ( Zambl. Vita Pyth., ch. 19). Au reste, l’Apollon 
Hyperboréen était le même que celui des Grecs; mais les 
peuples hyperboréens, ou septentrionaux, lui rendaient un 
culte différent. Les victimes qu’on lui offrait, le plus com- 
munément , étaient des ânes, sacrifice que le Grecs avaient 
en horreur. 

8 Les divers auteurs qui ont rapporté ce fait, ne sont pas 
d'accord sur le nom du fleuve ; Apollonius veut que ἐδ soit 
un fleuve de Samos, Diogène Laërce le Nessus, etc. Ce point 
est si peu jhnportant, qu'il serait inutile de rapporter les 
diverses conjectures des commentateurs. Il suffira de dire 
qu'il existait réellement en Italie un fleuve nommé Cosas, 
qui se jetait dans le Liris, sur les frontières de la Campanie, 

u côté da Latium. ἘΝ τῷ 

Pag.. 65. — '" Annicéris se rendit célébre en rachetant Platon, 
que Denys l’ancien, tyran de Sicile, avait fait vendre comme 
esclave. 1] est incertain si cet Annicéris est.le même que le 
philosophe du même nom, disciple de Parébate, qui dus 
naissance à la secte des Annicériens. 

Pag. 67.— : Pittacus, un des sept sages de la Grèce. Le peu- 
ple de Mitylène lui confia, pour un certain temps, l’antorité 
royale; ce qui fait qu’on l’a souvent appelé le tyran de Mi- 


442 HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN. 


tyléne. Ce chapitre se trouve presqu'entier dans le Scholiaste 

d'Homère, Odyss. , li. XX. 

5. Tétralogie. Foy. la note 3 de la page 41. 

3 }} ne sera pas inutile d'observer en passant que les phi- 
losophes taxés d’impiété par les païens, sont en général 
ceux qui avaient une facon de penser plus raisognable sur ia 
divinité, et qui, comme Socrate, osaient s'élever au-dessus 
des préjugés vulgaires. 

Pag. 69. — " Ce Diogène ne doit point être confondu avec le 
célébre philosophe du mème nom : il n’est connu que par ce 
qe ce Elien, qu'Eustathe paraît avoir copié, Odyss., 
iv. HT. 

3 La tête de Diagoras fut mise ἃ prix par les Athéniens, 
sous prétexte que ce philosophe avait divulgué, par mo- 
querie., les mystères d'Eleusis: Voy. le Scholiaste d’Aristo- 
phane, Oiseaux , et le ch. X XIII de ce livre. 

3 Epicure était né à Gargette, bourg de l'Atüque, dans 
l'Olympiade 109, 342 ans avant J.-C. 

4. Alcée. Elien écrit que le premier nora d’Hercule était 
᾿ΗΠραχλεέδης, qui l'ut changé en celui de ᾿Π ρακλῆς ; mais comme 
ces deux mots ont la même siguificatiou, en ne voit pas 
pourquoi l’oracle d'Apotlon aurait fait ce changement. 1 

γαῖ! biea plus haturel .de lire d'après Eustathe, Zliad. =, 
Alxaïov ; en quoi il ἃ été suivi du plus grand nombre des 
commentateuts. — M. Coray, à ᾿Ἡραχλεέδην, substitue ‘Upz- 
χλῆν où, conjecture heureuse de J. Gronovras. J, V. L. 

$ Ce vers de la Pythie est l'explication du nom Héracles, 
composé.de pa , dons , bienfaits , et κλέος, gloire. 

Pag. qu. — ' Quelques. savans ont aru que. le texte était cor- 
rompu dans cet endroit , patce qu’il n’est pas vraisemblable, 
disaient-ils, que les Clersonésiens de Cnide , en Asie, ho- 
norassent l’Alpkhée, fleuve de l'Elide. En conséquence , ils 
ant proposé de lire : Les Chersonésiens de Cnide repre- 
sentaient aussi de fleuve Caidus sous Va figure d'ur homme. 

ais il est clair, comme le remarqne Périzonios , qu'Een 
fait allusion à ce que dit Pausanins ( Hhac. 1). que ls 
Chersonésieus de Coide avaient. placé dans Olympis da sia- 
tue du fleuve Alphée , à V'un des côtés de celle de Jupiter. 
et à l’autre celle de Pélops. D'ailleurs, aucun géographe. 
aucun historien , n’a parlé du fleuve Cridius. 

* Cétaient lés habitans de la ville nommée par les Latus 
Segesta. un 








NOTES, Livre.Il. 443 


3. Ce fleuve se npmmait aussi Termisse, οὐ Thermisse, ἃ 
cause de ses eaux chaudes. 

4 Epicharme était en même temps poëte comique , phy- 
sicien et médecin : il vivait vers le commencement de la 
monarchie des Perses. Selon Diogène Laërce, il mourut âgé 
de go ans; Lucien le fait vivre 97. | 

Pag. 73. — ‘ 1l était âgé de 108 ans. Lwcien, Macrobii ; Phi- 
lostrate, Fit. sophist., liv. I. | | 

2 Viroile, Æn., VI, 278, donne la même épithéte au 
sommeil : 


Tum consanguineus Lethi ‘sopor. 


Expression empruntée d'Homère, qui appelle le sommeil 
(Iliad. » XIV, 2 1), χασέγνητος ϑανάτοιο, 

3 Zaleucus fut disciple 46 Ργιδάχογα., ainsi que Cha- 
rondas, législateur des Thuriens. Diogène Laërce, Pie de 
Pythagore. 

4 νυ . la note 2 de la pag. 61. | | 

5 Valère Maxime ( V1,3 , 9) rapporte un trait qui prouve 
à quel point les Rouwnains étaient jaloux de l’observation de 
cette loi : un homme, ditil, s'étant aperçu que sa femme 
avait bu du vin, la tua à coups de bâton: et il fut jugé que 
la femme avait mérité ce traitement , pour avoir péché contre 
la sobriété. 

- $ On sait que les femmes Ioniennes étaient extrèmement 
voluptueuses. | 
Pag. 75.— ' Cet usage n'était pas particalier aux Crétois ; 
tous les anciens peuples , même les plus barbares, chantaient 
ordinairement , en allant à l'ennemi, l'élose des puerriers 
les plus célèbres de leut nation.: ainsi la chanson de 
Roland, tué à Ronceveaux, fut long-temps chez nos ateux 
le prélude du combat, et leur procura plus d'une fois la 
victoire, en leur inspirant la noble ardeur d’imiter les ac- 
tions de ce héros. in ᾿ 

* Cette plante ἃ été ainsi nommée à cause dè sa vertu 

enivrante; on, commé quelques-uns Île prétédent , parce 
. que sa fleur ressemble beaucoup a ocfie de k vigne. - 

5 Nisée était fils de Denys l’ancien, et fut tyran Jde Syra- 
cuse, après la mort de Dion. 

.# Les commentateurs remarquent aveë raison, qu'Elien ἃ 
eu tort d'appeler simplement Hipparinus, parent de Denys, 
puisqu'il était fils de ce prinee. — M. Coray supprime 
ἀνεψιοῖς | | ἊΣ PRES CHU 


444 HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN. 


Pag. 79. — ' Le premier roi de Sparte, du nom de Cléomène. 
Tes du vin le fit tomber dans une frénésie si violente, 
qu'il se tua lui-même. Hérod., liv. VI; Athén. , ἃν. À. 

2 Poëte trés-célébre, antérieur à Aristophane, qui en fait 
mention dans la comédie de la Paix. 

3 Voy. sur Calanus le ch. 6 du liv. V. 

4 Promachus but quatre mesures de vin, c'est-à-dire, 
vingt-quatre de nos pintes : il en mourut trois ou quatre 
jours après. Trente-cinq des combattans moururent sur la 
place ; et six, en arrivant chez eux. Athénée; Plutarque , 
Vie d Alexandre. 

5. Xoûç, χόος ( plur. χόες ), est une mesure des Grecs , 
correspondantg au conge des Romains, qui contenait trois de 
sos pintes. 

6 Anacharsis, un des sept saces de la Grèce. Athénée ra- 
conte, que dans un défi de boisson, qui fut proposé chez 
Périandre, Anacharsis demanda le prix, parce qu'il s'était 
enivré le premier. Mais comment accofder ce vice avec la 
sagesse d’Anacharsis, qui le fit admirer de Solon et de tons 
les philosophes de la Grèce ? « 

1 Dane le festin que Périandre , tyran de Corinthe, donna 
aux sept sages. 

8 Lacyde et Timon vivaient sous le règne d’Antigonus 
Gonatas et de Ptolémée Philadelphe. Lacyde était de Cy- 
rène, et fut disciple d’Arcésilas ; Timon, qu'il ne faut pas 
confondre avec le Misanthrope, dont parle Platon, était 
Phliasien, et disciple de Pyrrhon. 

9 Mycérinus régnait en Egypte, peu de temps avant l'E- 
thiopien Sabacos. Hérodote, IT, 133. 

Pag. 79.— ! Amasis régnaiten Egypte, dans le temps que les 
uifs étaient captifs ἃ Babylone. 

* Gentius. J'ai suivi la correction admise par 165 com- 
mentateurs, qui tous, à l’exception de Kuhnius, substi- 
tuent au mot γενναῖος, qu'on lisait dans le texte, celui de 
Γέντιος. Cette opinion est d'autant mieux fondée, qu'Athénée, 
qui rapporte ce fait, liv. X, appelle de ce nom le roi des 

‘Illyriens. On sait d'ailleurs que Gentius était fort adonné à 
livrognerie. 

: Cet Orropherne ne régna que très-peu de temps sur la 
Cappadoce : il fut détrôné par son frère Ariarathe, dont il 

*-avait usurpé la couronne. - | 

ἡ On pourrait, d'après Aristote, ( Hist. des Anim., 

liv. VI, ch. 2), ajouter à cette liste, déjà fort nombreuse, 








NOTES, LIVRE Il. 449 


un Syracusain , qui , mettant des œufs à terre sur une natte, 
buvait jusqu'a ce qu’ils fussent éclos. Vopiscus ( pag 970, - 
éd. de 1661 ) parle d’un certain Bonosus, dont l’empereur 
Aurélien avait coutume de dire : 7 n’est pas né pour vivre, 
mais pour boire. Cet homme était néanmoins en considéra- . 
tion auprés de l’empereur , pour un genre de service qu’il 
lui rendait , surtout a la guerte : lorsqu'il arrivait des députés 
* de quelque nation barbare, Bonosus était appelé pour lois 
avec eux ; il les énivrait, et, le vin les faisant parler, il leur 
arrachait leur secret. | 

5 Comme on pourrait soupçonner Elien d’avoir confondu, 
ou regardé comme voisins deux peuples assez éloiwnés l’un 
de l’autre, les Thébains et les Arcadiens, il ne sera pas hors 
de propos d’observer à quelle occasion ces deux peuples se 
réunirent pour envoyer des députés à Platon. Après la ba- 
taille de Er Epaminondas, général des Thébains, 
conseilla aux Arcadiens, leurs alliés, de réunir en une seulé 
ville toutes les bourgades de leur domination : ils se rendi- 
rent à cet avis ; et, avec l’aide des Thébains, ils construisi- 
rent Mégalopolis. Ce fut pour donnet des lois à cette nou- 
velle ville que les deux peuples firent prier Platon de s'y 
rendre. Pausan., 4rcad., p. 258, et Bæœot., p. 293. 

Pag. 81. —' Les manuscrits portent, Νιχομάχου, C’est proba- 
blement une faute du copiste, qui est çorrigée par Elier lui- 
même, liv. LL , ch. 19, et liv. XIE, ch. 9. On trouve encore 
dans ce chapitre une crreur du même genre : Epaminondas 
y est appelé Μὲς de Polymauis , il fallait dire, j£ls de Polym- 
nis. Voy. les chap. d’Elien qu’on vient de citer. 

* Sur le mépris de Pélopidas pour les richesses , Joy. 
Elien, liw. XI, ch. 9. 

3 Lamathus. Plutarque ( Jie de Nicias ) dit que Lama- 
chus était si pauvre, que lorsqu'il était en charge, les Athé- 
niens lui passaient en compte une petile souinme pour son vé- 
tement et pour sa chaussure. 

4 Ephialte , orateur athénien, qui détruisit la puissance 
de l’Aréopage. Elien parle encore de la pauvreté d'Ephialie 
dans le chap. cité ci-dessus. 

$ Théon était de Samos. Quintilien (liv. XII, ch. 10) 
le met au rang des plus grands peintres. 


446 HISTOIRES DIVERSES D’ÉLIEN. 


LIVRE TROISIÈME, 





Pag. 85. --- M. dela Barre, dans an Mémoire sur le Stade 

s Grecÿ, évalue le plethre’à cent pieds, Mém. de l’Acad. 

des B. L. Ὁ XIX, p. 515. On ne conçoit pas aisément com- 

ment il pouvait se trouver tant de choses dans une si petite 
étendue de terrain. 

+ Smilax, plante qui pousse plusieurs tiges longues , 
roides, sarmenteuses, rampantes,épinenses, garnies de mains 
qui s’entortillent contre les plantes voisines. Ses fleurs sont 
en grappe, petites, odorantes, composées chacune de six 
feuilles disposéesen étoile, 

Pag. 89. — ' Pélagonie : il faut certaiuement Lire Nelacyias , 
Pélasgie. est impossible qu’en suivant le chemin tracé par 
Elien, les Delphiens aient passé par la Pélagonie, qui 
était une contrée de la Macédoine, vers la Thrace; au lieu 
que la Pélasgie, située entre la Thessalie, la Locride, la 
Phthintide et l’Achaïe, se trouvait sur leur route. Foy. Stra- 
bon, liv. VII, pag. 326. 

2 P. Syrus a dit, dans le même sens, que la vie est un 
prêt fait à l’homme , et non pas un don : 


Homo vitæ cotamodatus , non donatus est, 
Lucrèce avait dit auparavant (111, 985): 
Witaque mancupio nulli datur 2 omnibus usu. 


" Les Grecs et les Romains se couronuaient dans les temps 
de fêtes et de réjouissances, et particuliérement lorsqu'ils of- 
fraient des sacrifices Comme la couronne était un signe de 
joie, Xénophon ôta la sienne, à la mouvelle de la mort de 
son fils : 1] la reprit, quand on lui eut annoncé que sa mort 
avait été glorieuse ; témoignant par cette double action, que 
la victoire de Gryllns lui faisait plus de plaisir que son 
trépas ne l'avait affligé. 

Pag. 91. — ! Il se nommait Alcyonés : c'est lui qui, après 

‘avoir vaincu 16 roi Pyrrhus, eut la cruauté de couper la tête 

de ce prince, et vint la jeter aux pieds d’Antigonus. Plu- 
arque , Pyrrhus, vers la fin. 

2 Cratés, philosophe de la secte de Diogène 18 cynique. 

3 Elle fut rebâtie par Cassandre, environ neuf ans après 











NOTES, LIVRE III. _447 


la mort d'Alexandre, et vingt ans après que ce prince l'a- 
vait détruite. Diod. de Sic., XIX , pag. 696. 

4 Les boutiques des chirnrgiens , des barbiers, des par- 
fumeurs , étaient alors , ainsi que les s#ymnases et les places 
publiques, les lieux de rendez-vous de tous les gens oi- 
sifs, qui s’y assemblaient pour entendre et débiter des nou- 
velles. 

5. Dysménides , mot composé , qui signifie, gens de mau- 
vais esprit , ennemis de tout le monde. 

Pag. ‘93. — ‘ Il est assez difficile de décider quel était ce 
hrynichus : le Scholiaste d'Aristophane, sur la comédie 
des Oiseaux , pag. 576 , en compte jusqu'a quatre. 

: Scheffer et Kuhnius croient avec raison qu’Ulien a voulu 
faire ici l’éloge de la troupe appelée 7'rowpe sacrée chez les 
Thébains, et des établissemens pareils , tant chez le Crétois 
qüe chez d’autres peuples. | 

« 5 Le nom d’ÆHector ne se trouve point dans le texte ; mais 
j'ai jugé, d’après Kuhnius, qu’'Elien faisait allusion à ce 
Fa du liv. VIII de l’Iliade, où Homère, parlant d'Hector, 
αἰ: 


Μαίνετο δ᾽ ὡς ὅτ᾽ ὕΔρης ἐγχέσπαλος. 
Il était aussi furieux que Mars qui agite sa lance. 


Pag. 95.— " Suivant plusieurs éditions d’Elien , il faudrait tra- 
duire tout au contraire, des jeunes gens que l'on connaissait 
pour étre mal nés. La négation où, admise ou rejetée, produit 
les deax sens différens. 

2 Cicéron a dit de même : Quum ergo est somno sevocatus 
animus a societalte εἰ contagione corporis, tum menmunil 
præteritorum, præsentia cernit, futura providet. De Di- 
vinat.,l, 30. 

Pag. 97. —  Strabon, liv. 1X, place ces peuples entre le 
pays des Hyrcaniens et celui des Derbices. Snivant le mème 
auteur, le Tapyrien qui passait pour le plus vaillant, avait 
droit de choisir la femme qui lui plaisait le plus. Une circon- 
stance singulière qu'il ajoute, c’est qu'aprés avoir eu deux ou 
trois enfans d’une femme, [68 l'apyriens la cédaient à qui la 

. voulait. 

Pag. 99. —' Athénée( liv. X , pag. 442) cite Damon, comme 
ayant écrit sur l’histoire de Byzance. Cet autenr n'est guère 
connu d’ailleurs ; à moins que ce ne soit le même que le Da- 
inon de Cyrène, dont Diogène Laërce fait l'éloge dans la 


445 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


Vie de Thalès, et qui a composé.uñ ouvrage sur les phi- 
losophes. 

* Les Grecs avaient tellement la réputation d’aimerlevin, | 
que 169 Romains , pour dire , boire avec excès , employaient 
le mot pergræcart, boire ἃ la. grecque. 

3 Pour sentir la justesse du reproche qu'Elien fait aux Il- 
lyriens , il faut se rappeler que, chez les Grecs , les femmes 
étaient absolament séparées des hommes , et exclues de tous 
les festins , hormis ceux qui n’étaient composés que de leurs 

roches parens. Avec de pareilles mœurs, on conçoit com- 
διε il devait paraître extraordinaire que des étrangers fus- 
sent admis à manger avec les femmes. Ce qui rend encore la 
coutume des Illyriens plus indécente, c'est que te verbe 
προπίνειν, que j'ai traduit suivant nos usages, siguifiait chez 
les Grecs, ainsi que propinare chez les Latins , présenter à 
la personne qu'on veut saluer, la coupe dans laquelle on a 
bu le premier ; ou, la lui présenter pleine , pour boire en- 
suite. C'est dans ce dernier sens que mad. Dacier l’a entendu 
dans une de ses remarques sur le liv. XIV de l'Odyssée. 

4 Plutarque ( 7e de Sylla) dit que la facilité avec laquelle 
Timothée prenait les villes, fit imaginer à ses envieux de le 
peindre endormi, tandis que la Fortune, enveloppait pour lai 
les villes dans des filets. Voy. Elien-lui-même, XIII, 43. 

Pag. τοι. ---- Zaleucus fut disciple de Pythagore. 

* Charondas était de Catane en Sicile, et disciple de Py- 
thagore , ainsi que Zaleucus.. 

ὃ Elien, VIL, 14, assure que les Tarentins l’élurent six 
fois pour leur général ; Diogène Laërce ( Pie d'Archytas) 
prétend qu'il fut éfu sept fois, et ajoute de plus que les Ta- 
rentins ne furent jamais vaincus tant qu'il commanda leurs 
armées. 

4 Tous les philosophes dont parle Elien dans cette phrase, 
depuis Solon jusqu’a Cléobule, inclusivemeut, étatent du 
nombre des sages , si connus sous le nom des sept sages de la 

Grèce : il ne manque que Périandre pour compléter la liste. 

5. Anaximandre , philosophe célèbre de la secte iomique : il 
fut disciple de Thalés. 

6 11 ne s’agit point ici de la fameuse Apollonie, située 
en Epire, sur les bords de la mer Adriatique : celle dont parle . 
Elien , etait à peu de distance de Byzance, sur le Pont En- 
ropéen. Strabon, cité par Périzonius, la désizue sous le 

nom de Colonie milésienne. 
7 Ou sent assez qu'Élien veut parler de la fameuse 








NOTES, LIVRR IT. 449 


Retraite des dix mille sous les vrdres de Xénophon, si 
bien décrite par ce guerrier philosophe. 


s Tous les commentateurs, excepté Scheffer, convien- 
nent qu'ilfaut entendre ce passage, des généraux qui vain- 
quirent les Lacédémoniens dans un combat naval près d’Ar- 
ginuse, et qui furent condamnés à mort lorsqu'ils revinrent à 
Athènes, pour n'avoir pas enseveli les soldats tnés dans Île 
combat ; devoir qu'ane tempête violente les avait empèchés 
de rendre aux cadavres de leurs concitoyens. | 

9 Délium , ville de Béotie , οὐ les Athéniens furent vain- 
cus par les Béotiens εἰ les Thiébains combinés. — 4mphi- 
polis , ville située sur le flenve Strymon. — Potidée, ville 
de Thrace, sur la mer Egée : le siége de cette place, formé par 
les Athéniens, donna naissance à la guerre du Péloponnèése. 

"9 Aristote était de Stagire , ville de l’ancienne Thrace, 
qui avait été détruite par Philippe, père d'Alexandre. 

Pag. 103. — ' Démétrius de Phalère, loué par Cicéron , Dio- 
ore de Sicile, Strabon , etc. , est traité de tyran par Pau- 
sanias , Phèdre , et plusieurs autres auteurs. Périzonius re- 
marque avec raison que ces différens jugemens viennent. de 
la différente manière dont on l'a envisagé. Les premiers, ne 
voyant que le bien qu'il ἃ fait aux Athéniens, lui donnent 
des éloges ; les autres, le considérant comme préposé au gou- 
vernement d'Athènes par Cassandre, roi de Macédoine , le 
resardent comme un tyran, qui devait être odieux aux 
Athéniens , parce qu’ils ne se l’étaient pas donné. | 

* Ces philosophes vivaient lors de la destraction da 

royaume Ee Macédoine, sous Persée. 


3 Persée fut disciple de Zénon; son élève étan Antigonus 
Gonatas. 


Pag. 107. — ' Théopompe fut disciple d'Isocrate : il avait 
composé plusieurs ouvrages qui ne sont point parvenus jus- 
qu’à nous, entre autres, l’histoire de son temps, comen- 

nt où finit Xénophon; un recueil des Choses merveil- 
uses, etc. Por. la Biblioth. ‘grecque de Fabricius. 

Pag. 109. — ' Xénocrate était de Chalcédoine, et joyit d'une 
grande réputation dans Athènes. à 

* Speusippe était fils de la sœur de Platon. 
3 Amyclas, moins célébre que les deux autres, était né à 
Héraclée. εὐ | 

Pag. 111. — Les Hilotes étaient les citoyens d’une ville voi- 

sine de Sparte, que les Lacédémoniens avaient réduits en 
LIEN. — GK,-FK. 29 


450 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


esclavage. Plutarque ( Apophth. Lac.) attribue à Agésilas ce 
qu'Elien dit de L'une. 
* l'yran a à ple de l'Inà 
Pag. 113. — ' Les Oxydraques, e ’Inde , entre le 
Mouv Indus οἱ l'Hydaspe. dé 

* Périzonius rapporte plusieurs passages d'auteurs anciens 
qui attribuaient autant les victoires d'Alexandre à sa fortune 
qu'à sa valeur, entre autres, celui-ci de Quinte-Curce{ liv. X, 
c. 5): Fatendum est tamen, quum plurimum virtuti de- 
buerit, plus debuisse fortunæ, quam solus morntalium in po- 
testate habuit. ἌΣ Ν 

Pag. χιῦ. --τ " Lemois dius, ou de Jupiter, était le premier de 
l’année chez les Bithyniens et les Macédoniens, et répondait 
au mois d'octobre des Romains. : : 

" Ευπιὸπα était de Cardie, ville de la Chersonèse de 
Thrace ; il avait écrit le journal d'Alexandre. ( Athé- 
née, X, 9. ) On sait qu'Eumène était un des généraux de ce 
prince; pourrait-on le soupçonner d’avoir voula dégrader 
son maître ? 

3 Annibal avait le même goût: Pestitus nihil enter æquales 
ee αῤῥαρ arma aique equi conspiciebantur, dit Tire-Live, 

Ι, 4. 

4 Les armes dont Elien fait le détail , étaient les plus re- 
nommées chez les Grecs. Pollux, Onomastcon, I, 10, 13. 

5. Les chevaux d'Epidaure étaient fort estimés: Virgile, 
SE ‘appelle eguorum domitrix. Géorg., 

Pag. 117.— : Les Liacédémonigns, ayant cousulté l'oracle 
sur l'événement de la guerre , en reçurent pour réponse, qu'il 
fallait que leur roi ou leur ville périt. Le devin Mégistias, 
en considérant les entrailles des victimes, avait fait la même 
prédiction. Hérodote VII, 203 et seq. 

* On Lisait dans le texto, φιλόπαις, quiaime les enfans. Ce 
mot se prend presque toujours en mauvaise part, et ne 
peut d’ailleurs siccorder ici avec σώφρων, doux, modéré, 
auquel il est joint. Le mot φελόκατρις, qui aime la patrie, 
proposé par quelques commentateurs, m'a para mieux assorti 
au fait qui δι rapporté dans ce chapitre. 

3 C'était pour se conformer à l'usage où l'on était, de sus- 
pendre dans les temples les offrandes qu’on faisaitaux dieux, 
que les Ephésiens voulurent, en nds façon , suspendre 
leur ville aux colonnes du pla dé Diane. 

4 Les marques des supplians, ixerepia , étaient une parure 











NOTES, LIVRF III. 451 


négligée , des voiles, des branches il'olivier, etc. Obsiti squa- 
lore et sordibus , velamenta supplicum, ramos oleæ, ut 
Græcis mos est, porrigentes. Tite-Live, XXIX, 16. 

Pgg. 119. — ' Au lien de /a vie, le texte porte La fuite, 
φυγήν ; mais comme il est constant que les Ephésiens restèrent 
dans leur ville, j'ai adopté la correction de Gesner, qui sub- 

. stitue ζωὴν, ‘La φέρ, ἃ φυγήν. — M. Coray admet dans sun 
texte une autre Qnjecture, ἀσφάλειαν, qui s'éloigne trop de 
la leçon des manuscrits. Jr V. L. à 

* Lorsqu’Elien a écrit ce chapitre, il avait probablement 
oublié ce qu’il dit dans le chap 30 du liv. II, que Platon 
renonça , uou à la profession des armes, mais à l’art drama- 
tique., pour s'adonner à la philosophie ; à moins qu’on ne 
suppose que Platon s’essaya successivement dans les trois 
genres. «. | 

3 Périzonius rapporte un pose de la préface d’Eustathe; 
a la tête du Periegesis de Denÿs , qui fait remouter l’ori- 

ine des cartes géographiques jusqu’au règne de Sésostris. 
Ésivans Strebon , Liv. premier, Anaximandre de Müilet fut 
le premier qui les inventa. C’est le sentiment qu'a suivi 
M. Freret dans son Mémoire sur la Table de Peutinger : il 
ajoute qu’on les iraçait d’abord sur des surfaces sphériques , 
afin que les iméridiens et les parallèles fassent de véritables 
cercles , mais que l'embarras de cette construction fit bientôt 
trouver le moyen de les tracer sur des surfaces plates. On peut 
conclare, continue-t-il, de la conédie des Nuées, d’Aristo- 
phane, que l'usage des cartes de cette dernière espèce était 
très-commun à Athènés du temps de Socrate. Rec. de 
l'Acad. des B. Lettres, t. XIV , p. 174, Histoire. | 

Pag. 121. — ' Ces imprécations étaient communes dans Îes 

ièces des anciens poëtes : la Médée d'Euripide, l'OEdipe 
de Sophocle, etc., en fournissent des exemples. 
* Amébée, suivant Platarque, vivait du temps dé Zénon 
le stoïcien. Ovide , de Art. am., III, 299, a célébré lè ta- 
lent d'Ameébée dans ce vers: : 


Tu licet et T'hamyran superes , et Amæbeu cantu, 


Ù 
3 Tout ce qu’Elien dit de Clitomaque se trouve en mêmes 
termes dans son Traité des Animaux (liv. VI, c1).Ily 
parle aussi d'Amébée et de Diogène, mails avec quelques lé- 
gères différences. | | | 
4. On appelait pancratiastes les athlètes qui combattaient à 
la lutte et au pusilat : l'exercice se nommait pancracc. 


* 29 


452 HISTOIRES DIVERSRS D ÉLIEN. 


$ Nicias était d'Athènes, et vivait da temps d'Alexandre. 
Pausanias (1, 29 ) dit qu'il excellait surtout à peindre les 
animaux. 

6 Les commentateurs ne nomment point ce maître. C'est 
ΠΕΣ Timothée de Milet, qui ajouta plusieurs cordes à 
a lyre, et qni, par les sons de sa flûte , savait tellement re- 
muer l'âme A Alexandre. qu'un jour qu'il jouait une pièce 
en l’honneur de Minerve, ce prince courut promptenrent 
à ses armes. Suidas. 

Pag. 123. — : Je ne pourrais rien dire, touchant Linus. qui 
n'ait éte recueilli par Fabricius dans le premier volume de sa 
Bibliothèque grecque. 

* Périzonius soupçonne qu’il vaudrait mieux dire, d’un 


coup de lyre. ' 
3 Ariston était né à Chio, et fut disciple de Zénon. Diog. 
Laërce. 


4 Elien met dans la bouche de Satyrus le vers 215 du 
cinquième livre de l'Iliade, où Pandarus, irrité de voir que 
les traits qu'il lançait portaient à faux , s’écrie : Qu'un en- 
nemi me coupe la téte, si,dès que je sera de retour dans 
ma maison... je ne jette au feu mon arc et mes flèches ! 

5 On sait d’ailleurs que c'était Antipater, qui avait été 
disciple d’Aristote. ( Ammonius, vie d’ Aristote. ) 

6 Aristote s'était retiré à Chalcis en Eubée, pour se sous- 
traire à l'accusation d'impiété, qu'Eurymédon, grand-prètre 
de Cérès , avait intentée contre lui. ( Diogène Laërce, ie 
d'Aristote. ) 

7 Homire, Odyssée, VII, 120, parlant de l'abondance 
des fruits du jardin d’Alcinoüs, dit : Les poires y naissent 
après les poires , les pommes après les pommes ; les raisins 
succèdent aux raisins , et les figues eux figues. Des deax 
vers, Âristote n'en formait qu'un seul, retranchant la fin du 
premier , et le commencement du second. 

| εἰν δὲ 45.--- Sycophantes. C'est ainsi qu'on appelait les traîtres. 

_mot désignaït originairement les dénonciateurs de ceux 
qui, au mépris de la loi, transportaient des fignes hors de 
l'Attique. Au reste, l'application du vers d'Homère, dont 
le sel consiste dans l’allusion du mot συχῆ, fégue , perd tout 
son mérite dans la traduction. Par cette phrase, à Ætènes 
les figues succèlent aux figues , Aristote voulait faire en- 
tendre que la race de calomniateurs s'y multipliait tous les 
jours. 











NOTES, Livae [1]. 453 
? Céos vu Cea, île de l’Archipel, entre l’Eubée et la 


᾿ Béotie. Elle s’appelte aujourd'hui Ζία. 


3 On croyait que Minerve avait fait sortir de terre 1 
vier , dans la dispute qu’elle cut avec Neptune au sujet de la 
souveraineté de l’Attique. La découverte du fguier était at- 
tribuée à Gérés, qui, disait-on, l'avait communiqnée à Phy- 
talus, en reconnaissance du service qu’il lui avait rendu en la 
recevant dans sa maison , lorsqu'elle cherchait Proserpine. 

4 Il faut entendre ceci des combats publics qui se don- 
naient dans les fêtes solemnelles, telles que les Athénées, ou 
Panathénées , dont lês Athéniens furent en effet les premiers 

æostituteurs ; non des exercices particuliers de la luite et du 

ugilat , dont il paraît que les Spartiates ou les Crétois ont 
es premiers connu l'usage. Cette observation est le résultat 
d'une note de Périzonius, où ce savant a ramassé les pas- 

‘sages de tous les auteurs qui peuvent servir à éclaircir ce 
point d’antiquité. 

$ Elien distingue deux espétes de poires, ἄπιος, pour les 
Argiens;&ypäç, pour les Tirynthiens. Le dernier siynifie par- 
ticulièrement poïre sauvage; mais il y a beaucoup d’appa- 
rence que le preruier , ἄπιος, ne doit pas être entendu autre- 
ment. Hésychias les confond en expliquant l'un par l’autre : 
᾿Αχράϑα, ἄπίον, Λάκωνες. En Laconie on appelait ἄπιος le es 

μὲ était ailleurs nommé ἀχράς. C'est de l'abondance de ce 
ruit que le lPéloponnése avait pris le nom d’Apiu. Athé- 
née, XIV , 27. . Ἢ 

5. Quique bibunt tenerd. dulces ab arundine succos, dit 
Lucain , LIT, 239, en parlant des Indiens. 

7 Les Carmanes étaient établis dans le solphe Persique, 
vers l'orient. | j d | 

# Les Méoites, Sarmates d'urigine , avaient donné leur 
noi aux Palus-Méotides, dont ils habitaient les bords , ou en 
avaient empranté le leur. 

ag. 127.—* Qn-peut consalter la note de Périzonius sur ces 


.£ty mologies. Pout les rendre sensibles , ila fallu se permettre, 


- dans la traduction, de commenter un peu le texte. 


produit les raisins ; Omphacite, qui n’atlen 


" Protrygas, qui vendange le premier; ne LR qui 

pas, pour 
faire le vin , que les raisins soient mürs. Ovide a rassemblé 
la plupart des différens noms donnés à Bacchus, au com- 
mencement du Jiv. IV des Métamorphoses. On en trouvera 
une liste, beaacoup plus ample , dans une épigramnie de 
l’'Anthologie (liv. 1, pag. 82, édit. de Brod.), où chaque 


d 


454 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, 


nom est expliqué dans les notes’ de Vincent Opsopée. 
3 Apollodore donne trois filles à Prœtus, pe , Iphi- 
ποό, εἰ Îphianasse. 

“Ὁ Euripide a composé, sur ce sujet , sa tragédie des Bac- 
chantes : Eschyle en avait fait une, iwütulée Penthée, qui 
n'est pas venue jusqu’à nous. 

5 Plutarque les nomme Leuvippe, Arsinoé, et Alcathoc. 


Pag. 129:— 7,4. ..ν..Ὁ virescere (οἷα. ἢ 
Inque hederæ faciem pendens frondescere vestis. 
Pars abit in vites ; et quæ modo fila fueœgunt, 
Palmite mutantur ; de stamine pampinus exit : 
Purpura fulgorem pictis accommodat uvis. 5 
Ουἱά, 4 Mctam. 4 IV, 3ok. 


2 Cithéron; montagne de Béotie, comsacrée à Bacchus. 
Elien fait allusion au meurtre de Penthée, que sa mére 
Agavé déchira par morceaux sur le mont Cithéron. 

* Selon Ovide, elles furent changées toges trois en chauves- 
sonr1s. 

ὁ Périzonius ronjecture que ce joueur de lyre était du part 
da tyran Télys , devenu si odieux aux Sybarites, pour avoir 
été l’auteur ἐς la guerre contre les Crotoniates, qu’ils mes- 
sacrérent ses gardes et ses partisans jusqu'aux pieds des autels, 
qéand il eut été dépouillé du ἜΡΟΥΟΙΣ souverain. 

Pag. 1315.—: Horace a dit ( Od. III , 2 ): 


Raro antecedentem scelestum 
Deseruit pede μοῦ claude. 


* Trophonius était un habile architecte, qui avait con- 
struit le temple de Delphes. Après sa mort , il fut mis au rang 
des dieux : on lui érigea des autels près de la ville de Lé- 
badée , en Béotie, où il rendait des oracles. 

Pag. 133. — : Elien a raison de dire que la seconde opinion 
est moins répandue que la pramière. Ïl est peut-être le seul 
qui en ait parlé. Valère Dans I, 8, assere que Phi- 
hppe n’approcha jamais. du lieu de la Béotie nommé Qua- 

riga , char à quatre chevaux.  : | 

* Ua article du chap. + du livre-suivant peut sœvir de 
πος με υνὰ à cette loi , qui s’observait chez Îles hebitans de 
Byblos. ΝΞ 

É Charès l'accusait de l'avoir abandonné devant Samos , 


et de l'avoir δἰ δὶ empêché de s'en réndre maitre. Corn. Népos, 
Timoth., ch. 8. | 














NOTES, LIVRE IV. 455 


4 Elien vent parler particulièrement de Conon, père de 
Timothée. € 

5 Thucydide, 1, 96 , 128 ,etc. 

# Ce fut à Nicanor, lieutenant de Cassandre , que Phocion 
fut accusé. d'avoir voulu livrer le Pirée : Antipater était mort 
quelque temps auparavant. Corn. Nép., Phoc., c. 3 


. LIVRE QUATRIÈME. 





Pag. 135.— ' Stobée attribue une pareille loi à Charondas. 

* Cette loi était commune ne te, aux Lucaniens, 
aux Athéniens , aux Lacédémoniens, et à plusieurs autres 
peuples. 

Pag. 137. — ' Ces sortes de marchés publics étaient en usage 
chez plusieurs anciens peuples. En général , les maris ache- 
taient presque toujours leurs femmes , soit en leur consti- 
tuant une dot, soit en leur faisant des présens considérables ; 
ee même on était obligé d’en faire aux parens de 
"épouse. 
* Byblos, ville célèbre de Phénicie , consacrée à Adonis. 
:# Elien a rapporté, aa chap. 46 du liv. II], une loi sem- 
blable , qui s'observait chez les Stagigtes. | 

4 Peuple de l’Asie, situé auprès de l’Hyrcanie. 

5 Suivant Strabon (ἢν. XI), non seulement les Derbices 
irmmolatent les septuagénaires des deux sexes; mais de plus, 
._ les parens les mangeaient, comme on avait coutume de 
manger la chair des victimes. Aïnsi le xara@5ovres , dont Elien 
se sert, et qu'on n’employait que pour désignertes sacrifices 
offerte aux dieux , doit êtré pris dans toute son étendue. 

5. Les Augiles, peuple d'Afrique, avaient une coutume 
. quiressemblebeaucet®p à celle des Lydiens. Voici ce qu'en dit 
Pomponius Méla, 1, 8 : Feminis eorum solemne est, nocte, 
qua nübunt, omnium stupro paiere, qui cum munere adve- 
nerint; el tum cum plurimis concubuisse , maximum decus : 
on reliquum pudicitia insignis est. 

? La différence du talent de ces deux hommes est mar- 
quée A les mots χιθαρεστὴς et χιθαρῳδός. 

3 deux peiutres florissaient peu avant.la guerre du 
Péloponnèse. Les Athéniens donnèrent à Polygnote le droit 
de citoyen d'Athènes, en reconnaissance de ce qu'il leur avait 


74 


456 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


fait plusieurs ouvrages gratis. Peyez Junius, de Pict. 
Vet. 

Pag. 139. — ‘ Le mot τίμημα, du texte, peut être pris moins 
généralement, et signifie en particuher, une amende égale au 
prixque l'ouvrage aurait été estimé. 

* La Mythologie a confondu ce prince avec Pluton , à qui 
on a souvent donnéle nom d’Aidoneus. 

3 Pronax fut dévoré par un serpent, tändis que sa nour- 
rice était allée montrer une fontaine aux généraux qui assié- 
geaient Thèbes. Elien fait deux personnages de Pronax et 
d'Archémorus : d’autres prétendent que c’est le même, qui 
fut nommé Ærchémorus , parce que sa mort était regardée 
comme le principe des malheurs des sept-chefs. 

4 Ce sont les jeux Néméens. 

5. Hercule voulait être purifié du meurtre de sa femme et 
de ses enfans. Hygin, Fabl. 21. 

Pa: 141.— " Ceci ne doit pas s’entendre du célèbre retour des 

éraclides dans le Peloponnèse , auquel les Athéniens n’eu- 
rent aucune part. Périzonius conjecture que le retour dontil 
s’agit ici, doit se rapporter aux dernières années de la vie de 
Thésée. 

3 Cléone, ville située entre Corinthe et Arsos. Strab., 
liv. VIIL. | 

3 Les Molionides ttaient deux frères , Eurytus et Ctéatus, 
fils d'Actor et de Molione : ils s'étaient attiré la haine d'Her- 
cale, pos avoir défendu contre lui leur oncle Augias. La 
fable les représente avec un seul corps, mais ayant deux 

* têtes, quatre bras , et quatre pieds. 

4 On ne sait pas précisément en quoi consistaient ces hon- 
neurs : ce n’était peut-être que le droit de présider aux jeux 
Néméens. . 

5 Ménesthée était de la race des aticiens rois d'Athènes , et 

. descendait d'Erechthée. τι 

6 Leur haine contre Thésée venait de ce qu'il avait en- 
levé leur sœur Hélène. ὁ : | 

7 Syloson était frère de Polycrate, tyran de Samos. Lors- 
qu'il fit à Darius le présent dont parle Élien 2 Ce prince était 
un des gardes de Cambyse. Hérodote, 11 39 et 195. 

8. Elien fait allusion à l'échange de Glaucus et de Dioméde 
( Iliad. , WI, 236), d'où était né le proverbe , χρύσεα 
χκλκείων, . 

9. La réponse de la Pythie est fondée sur ce qu'on ne rece- 








NOTES, LIVRE IV. 4S7 


vait nulle part plus volontiers qu’à Athènes les étrangers et 
les fugiufs. 

to On connaît l'opinion des anciens, qui croyaient que 
les âmes ne pouvaient passer le Styx tant qu’on n'avait pas 
rendu aux corps les derniers devoirs. 

Pag.. 143. — : On pe connaît d’auteur de ce nom, qu’un phi- 
losophe de la secte Cyrénaïque, disciple d’Antipater, ΩΝ 

parle Diogène Laërce. Les commentateurs croient qu'Elien 
a vonlu parler de Timée, qui, à cause de son goût pour la 
satre, fut surnommé Epitimée : on le trouve, en eflet, dé- 
signé par ce non dans Athénée , Liv. VI, chap. 20. | 
? On lit dans Cornélius Népos, que pour faire périr Pau- 
sanias, on mura la porte du temple où il s'était réfugié, et 
que sa mère y mit la première pierre. L'auteur des Parallèles, 
attribués à Plutarque , ajoute que ce fut elle qui donna l'avis 
de jeter son corps hors du territoire de Sparte. Diodorc de 
Sicile ;-liv. XI, nie ce fait, et dit qu’il l'ut permis à ses pa- 
rens de l’enterrer. | 
3 Cet ami est nommé Æ/oris dans Diodore, liv. XX. 
# Amyntas, père de Philippe. Les Barbares dont il s'agit 
étaient les Illyriens. | 
"5 Dans une sédition qui s’éleva à Constantinople, l’än 532, 
l’empereur Justinien , désespérant de l’apaiser, avait formé 
Je projet de s’enfnir. L’impératrice Théodora l'en détourna 
ar un discours vigoureux, qu'elle finit en lui disant, comme 
lopidas à Denys : Le trône est le tombeau le plus glorieux. 
Hist. du Bas Empire, par M. Le Beau, t IX, p. 145. 

Pag. 145. — ' Périzonius pente que le mot égyptien qui ré- 
pond à celui d’Ane, est Narsès: On trouve, en effet, Ochus 
appelé dé ce nom dans Strabon, liv. XV. Ἢ 

* Ochusirrité de leur mépris, voyant d’ailleurs de les 
Phéniciens et les Cypriots se soulevaient à l’exemple des 
Re , marcha en personne contre ces diflérens peuples, 
et les soumit. Ce fut alors que, pour se venger des Égy- 

tiens , dit Elien , au liv. X de l'Hist. des Anim., chap. 28, 

1 fit un dieu de l’Ane, et lui immola le bœuf Apis. Plu- 
 tarque raconte (de Jside et Osiride) , qu'Ochus usa si 
cruellement dé la victoire , qu’on le nomma depuis Méyatpa, 

Glaive. | "» Ψ: ne : 

Pag. 147. — ' Elien a déjà rapporté ce trait de l’ingratitude 
d'Aristote , au chap. 19 du Ho NUL. 

: Elien qualifie petite la maison de Socrate, oixidiov. La 
petitesse de cette maison a été rendue célèbre par la réponse 


" 


458 | HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


de Socrate à celui qni paraissait en être surpris : Ῥζμ ou 
Ciel, lui dit-il, que je pusse la remplir de vrais amis! Ce 
que Phèdre (l1IT, 9 ) a exprimé par ce vers: 


Utinam , inquit , ueris hanc amicis imploam ! 


3 Ces chaussurés, nommées ‘par Elien βλαῦταε͵͵ étaient 
appelées par les Athéniens zoixodeç , parce qu'étant fort 
minces, elles n'élevaient pas les pieds au-dessus de la pous- 
sière. On s’en servait particulièrement à table. 

4 Périzonius croit que ce tableau était une copie de celni 

ue Zeuxis avait peint, pour être dédié dans le temple de 
es Lacinia , à Crotone. Les Crotoniates, afin que leur 
Hélène füt plus parfaite , avaient permis au peintre , par ua 
décret pose , de choisir entre toutes leurs filles cinq des 
plus belles, pour lui servir de modèle. 

Pag. 149. — ' Gargette, bourg de l'Attique. 

‘* On n'est pas parfaitement d'accord sur l’idée qu'il faut 
attacher au mot volupté dans Epicure. On peut consulter 
l'ouvrage de M. l'abbé Batteux, intitulé, La Morale d'E- 
picure. 

3 Archiloque, un des plus anciens poëtes grecs : il vi- | 
vait vers la quinzième olympiade. On le regarde comme l'in- Ὁ 
venteur des vers Iambes. 

4 T1 ne Faut point confondre cet Anaxagoras avec le phi- 
losophe du même nom : celui dont il s’agit ici était ua rhé- 
teur , disciple d’Isocrate. Joy. Ménage sur Diogène Leërce, 


: Gélun ne faisait cas que des exercices da corps. Un jour, 
dans un festin où tous les conviés joudient de la lÿre , et s’ac- 
compagnaient de la voix, Gélon, pour montrer aussi ses ta- 
lens , se fit amener un cheval, et sauta dessus avec une ai- 
sance admirable. Plutarque, Apophthegmes. 

* Julis, ville de l’île de Céos. Simonide était parent de 
ἐν τω; et citoyen de 1υ]}5.,, comme lui. δίγαδ., liv. Χ. 

| * C'est ce prince qui fut surnommé Philadelphe, et qui 
commença la fameuse bibliothèque d'Alexandrie. Strabon 
( liv. XVIL) attribue son goût pour les sciences à La même 
cause qu’Elien. ΝΝ | 

Pag. 151. — ' Théagès, disc ple. de Socrate. Ce passage est 
extrait du sixième livre de la République; on trouvera le 
texte original dans la seconde partie des Pensées de Platon, 
seconde édition, pag. a44. J. V.L. 


mm — ὕ0ὃὸ} ὕ.Ψὕ...Ψ....ὕ.. ...ἔἅΒΝ  -"-. 





NOTES, LIVRE IV. 459 
_* Corn. Népos, Plutarque, Athénée, etc. peignent Alci- 


biade des mêmes couleurs. 

3 Critias, un des tregté tyrans , et Le plus cruel de tous. Il 
fat tué dans le combat que Thrasybule leur livra, lorsqu'il 
“revint dans sa patrie à la tête des citoyens qu'ils en avaient 
baunis. "Æénoph., liv. 1]. | 

4 Straton, originaire d'Alexandrie, demeurait à Ægium 
dans le Péloponnèse. On lit dans Pausanias ( Achaïc. ), que 

- les Ægiens lui firent construire, près de la ville, un per- 
tique où il pat s'exercer. : 

5 Voy. sur le pancrace la note 3 du chap. 30, liv. 1]. 

Pag. 153. — : On ne voit pas Ja liaison da fait de Démocrate 
avec les ae de précédens ; à moins qu’on ne suppose que 
les efforts qu’il fit pour se maintenir dans la place qu’il avait 
prise , le guérirent de son mal aux pieds; ce qu'Elien ne dit 
pas. — Ïl veut dire .probablement que cette infirmité fut 
avantageuse à Démocrate , parce qu'elle fut pour lui l’occa- 
sion d'une victoire qu’il n'aurait peut-être pas remportée 
dans la lutte ordinaire. J. V. L. 

2 Callias était, ainsi qu'Alcibiade , un des plus riches dis- 
ciples de Socrate. Aristophane parle souvent du goût de Cal- 
lias pour le plaisir. | 

3 Tsménias , célébre joueur de flûte, né à Thisbé, 
en Béotie. | 

4 Périzonius conjecture que Crobylus pourrait bien ètre 
ce sychophante athénien, qui, rencontrant Platon, lorsque 
ce philosophe allait défendre Chabrias, le menaça du destin 
de Socrate. Voy. Diogène Laërce, Wie de Platon. 

5. On le croyait fils d'A Ilon. 

6 Elien a rapporté ces deux faits, aimsi que celui du fleuve 
ἥρως: ἐς à peu près dans les mêmes termes , au chap. 26 du 

iv, IL. : . 

7 Porphyre ( Vie de Pythag: ) compte Myllias aa nom- 
bre des disciples de ce philosophe. | 
: * On sait que Pythagore est l’auteur da système de la mé- 
tempsycose. étendait se ressouvenir d’avoir été Euphorbe, 
dans le temps de la guerre de Troie. 

9 A ἃ nom de ce fleuve, voy. la note 3 de chap. 62, 
iv. IL. . ᾿ 

‘e Périzonius pense que Pythagore regardait la feuille de 
mauve comte sacrée, parce que cette plante avait 6 nne 
des premières nourritures des hommes. 

‘! Pythagore croyait que les nombses entraient-dans la 





#60 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


composition de toas les êtres, et qu’ils étaient le principe de 
toutes choses. lamblique , fie de Pythagore. 

‘+ Gesner propose une correctiqn iugénieuse, mais qui se 
concilie mal avec les opinions connues de Pythagore et de 
plasieurs autres philosophes anciens : il veut qu’au lieu de, 
ὡς ἡ γῆ τοῦ Νείλου ἐστί, on lise, ὡς αὐγὴ τοῦ ἥλιον ἐστέ. Alors ιἱ 
faudrait traduire, l'arc-en-cielest commele reflet des rayons 
du soleil. Gronovius propose de lire πηγὴ τοῦ Νεέλον, l’/ris 
est la source du Nil. Cette correction s'accorde assez avec 
l'opinion des Anciens, qui croyaient que le Nil prenait sa 
source dans un autre univers. C'est celle que j'ai suivie. On 
peut consulter , sur ce passage, les notes des commentateurs. 

Pag. 155.— : De la ce mot si connu, Αὐτὸς ἔφα, le maire 
la dit. | 

* Ceci peut sentendre de la guérison da corps, comme de 
celle de l’äme. Pythagore avait des connaissances en méde- 
cine. Xlien , ἂν. IX, c. 22, et Diog. Laërce. 

3 ἢ détendait, dit Iamblique, Pie de Pythag., de manger 
le cœur et la cervelle des animaux, parce que là est le siège 
de la sagesse et de la vie. 

4 Pythagore voulait qu’on s'abstint en général de manger 
des coqs. parce qu'ils sont consacrés au soleil et à la lane , et 
qu’ils indiquent les heures par leur chant. Diog. Laërce. 

5. Pythagore paraît avoir pris chez les Jmifs cette aversion 
pour les animaux qui étaient morts naturellement. Josèphe. 
contre Apion, liv. IT, observe qu’il avait emprunté de ce 
peuple beaucoup d’autres usages. 

6 Cette défense doit s'entendre des bains publics ; car on 
sait, par Iamblique, que les sectateurs de Pythapore se bai- 
gnatient tous les Jours. 

7. Iamblique prétend qu'il faut entendre, par les chemins 

publics , les coutumes, les opinions et les mœurs du vulgaire, 
dont Pythagore voulait qu’on s’écaniât. 

* Ces vers sont tirés du lv. V. de l’Iliade, v. 838, où Mi- 
perve irritée prend la place de Sthénélus, cocher de Dio- 
méde. Homère dit : L'essieu gémit sous ce poids énorme ; 
il porte à la fois une déesse redoutable, et le plus vaillant 
des hommes. . RAM 

9 Illustre Syracusain, fils d'Hippariaus, me de Denys 
le jeune. ; εν οἷ 

Pag. 167.—! Suivant la plupart des auteurs anciens, Alexandre 
contribua beaucoup plus que Philippe à la composition de 
l'Histoire des Animaux: Pline (liv. VIII, ch. 167 dit que 





NOTES, LIVRE IV. 461 


ce prince envoya plusieurs milliers d’homunes faire des re- 
cherches en Asieet: en Grète, avec ordre de rapporter des 
animaux de toutes les espèces , quadrupèdes, oiseaux, pois- 
._-sons, reptiles, etc. 1 

* L'histoire ue donne que deux frères à Démocrite, Da- 
mase et Hérodote ; ce qui m'a engagé ἃ attribuer au père le 
partage de son bieh entre ses trois fils. S’il n’était pas presque 
certain que Démocrite n'avait que deux frères, j'aurais pu 
dire dans ma traduction, sans faire violence au texte, et 
peut-être même plus littéralement , que ce fut Démocrite 
lui-même quai partagea son bien entre ses trois frères. 

3 Non seulement le philosophe , mais La philosophie. 

4 Voy. sur Protagoras les notes du chap. 23, livre premier. 

5 Hippocrate était de Cos , île de la mer Egée. 
Pag. 159. — ‘ Le scholiaste d’Aristophane, sur les Nuées, 

Line deux raisons de la coutume des anciens Athéniens, 
de porter des ce d’or : c’est, dit-il, ou parce que les 
cigales , à cause de leur chant, étaient consacrées à Apollon, 
une des divinités tutélaires d’Athènes ; ou parce qu’elles 
étaientantochthones,comme les Athéniens prétendaient l'être. 

*. Elien est le seul qui dise que Périclès et Callias s’em- 
poisonnèrent avec de la ciguë : Périclès ne fut point réduit 
à l’indigence; il mourat de la peste, étant général des Athé- 
niens. Plutarque, qui nous apprend ce fait, ajoute que Pé- 
riclès avait fait succéder à sa prodigalité une si grande éco- 
nomie, qu’il en était devenu insupportable à sa femme et à 
ses enfans. Quant à Callias, disciple de Socrate, Athénée, 
XII, 9, raconte qu'il mourut de misère, chez une femme : 
étrangère, mais non empoisonné. Il est vraisemblable qu’E- 
lien , écrivant de mémoire, a confondu Périclès et Callias 
avec Autoclès et Epiclès, compagnons de débauche de Nicias, 
qui burent de la ciguë, quand ils eurent dissipé leur bien. 

3 Pergase, canton de l’Attique, qui faisait partie de la 
tribu Erechthéide. Ce Nicias ne doit pas être confondu avec 
. le célèbre général du même nom. 

4 Sur la façon dont les repas se terminaient chez les An- 
ciens, on peut voir les notes du chap. 20 , livre premier. 

5 Canton de l’Attique, qui faisait partie de la tribu de 

rops. | 

Pag. 161. —: Vossius, dans son ouvrage sur les Poëtes srecs, 
n'a point nommé Xanthus. Ce poëte est différent de l'histo- 
rien du même nom, fils de Candaule, roi de Lydie. 

? Stésichore , contemporain de Cyrus, de Crésus , etc. 


46a HISTOIRES DIVSRSES D'ÉLIEN. 


3 On tronve, en eflet, dans l’Ilade, IX, 145, une de 
filles d'Agamewnon nommée Laodice. Ce prince, propo- 
sant à Achille de lui donner une de ses filles en moriage , lui 
offre de choisir entre Pre let Lavdice , et Iphianasse. 

‘4 Il fallait qu’elle ne fût pas très-vieille lorsqu’elle épousa 
sf fe ss lin en eut deux fils. Pausanies , Corintk., 
chap. 10. δ 

5 Elien dérive le nom d'Electre, du mot “Alextpoc, sans 

lit conjugal, qui n'est point mariée. Périzomius pense qu'il 

vient plutôt ἀ Ἡλέχτωρ, nom qui fut donné au soleil , parce 
u’il ne se repose jamais; d’ou l’on a fait “Ηλεχτρον, mé/angr 
or et d'argent, en général, eut ce qui brille. Sa conjecture 
est d'autant plus probable, que ce nom était commun à plu- 
sieurs femmes illustres de la Grèce, telles que la mére de Dar- 
danus , une des Danaïdes, une des filles de l'Océan, ete. 

6 Priène , duos l'Ionie, auprès de Milet. 

7 Comme la mine attique est évaluée à peu près à quatre- 
viogts francs de notre monnaie, les trente mines faisaient ane 
somme très-modique. Aussi, selon Nipolas de Damas ( Zr- 
cerpt. ex histor., pag. 243, éd. de Coray), le don de Pam- 

βοὸς à Crésus était de mille statères d’or, qui répendent 

ἃ deux cents mines. Cette somme s'accorde mieux avec le 

motif de l'emprunt de Crésus, qui , comme nous Papprend 

le même auteur, devait l’employes à lever des soldats. Ni- 
cvlas de Damas ajoute que ce fut un chariot plein d’or qui 
fut envoyé à Pamphaës. 

8. Caryste, ville de l'Eubée. Suhcffer pensæ qne ce Dioüme 

rrait bien être le même que le fameux baveur dont parie 

Élien au chap. 4: du div. 1].. 

9 La réponse de Diogène est une citation d'Hormère. 
Ulysse, daus l'Odyssée, VI, 180, dit à Nausicaa , file d’Al- 
cinoüs : Que les dieux vous accordent tout ce que vous 
pouvez désirer, um mari, εἰ des. cnfans ! Je v'ai pas cra 
devoir expliquer dans ce seus le souhait de Diogèse à 
Diotime. 

Pag. 163. — ' Ancien philosophe, contemporain de Thalès , et 
maître de Pythagore. Il page pour être le premser qui ait 
couwposé des ouvrages en prose. 

: Une des Cyclades, dans la mer Evée. 

3 Les Ænociens croyaient que la maladie pédiculaire était 
une punition des dieux. Pausanias , Fœvt. 

4 Ce n'éjait point par impiété que Phérécyde n'offrait pas 
de sacrifice aux dieux : comme il croyait à la métempsycose, 








NOTES, LIVRE V. 463 


ainsi que Pythagore, son disciple, il rejetait les sacrifices 
sanglans, et voulait qu’on ne présentât aux dieux que de 
l'encens , des gâteaux , et autres éhoses semblables. 

5 Juvénal a fait allusion a la folie d’Alexandre dans ces 
vers, Sat., Χ, 168 : 


Unus Pellæo juveni non sufficit ον δίς; 
Æstuat infelix angusto limite mundi. 


LIVRE CINQUIEME. : 


| 


Pag. 165. — ' Tachos avait été d'abord en guerre avec les 
“Perses, et Agésilas était venu à son secours : mais Tachos 
l'ayant offensé par une raillerie sur la petitesse de sa taille, 
Je roi de Lacédemone se joignit à Nectanèbe, qui s'était sou- 
levé contre le roi d'Egypte; et ces deux princes le forctrent 
d'aller chercher un asyle chez les Perses. Athénée, XIV, 2. 

* Voy. te chap. 28 du liv. précédent. 

? Briarée , fils da Ciel et de la Terre : ilavajt, ainsi que 
son frère Gygès, cent mains et cinquante têtes ( Hés., 
Théog.). Les Anciens ont parlé fort diversement de Briarée. 
Schefler et Périzonius ont recueilli dans leurs notes tout ce 
qui a été dit au sujet de ce géant. 

Pag. 167. — ' Apollon et Diane. | - 

* Artaxerce mon. Corn.-Nép., Vie d'Epam. 

3 Son vrai nom était Sphinès : les Grecs lui donnérent 
celui de Calanus, parce que, pour saluer ceux qui l'abor- 
daient, il disait en son'langage, Cale, qui signifie Sal. 
Plutarque, Vie d'Alex. | 

4 Ilest parlé des honneurs qu'Alexandre rendit à Calanus 
après sa mort, dans le chap. 41 da Liv. IL. 

5 Pérégrinus, plusieurs siècles après, donna , aux jeux 
olympiques, le même speatacle. Sa mort est le sujet d'un 
des Traités de Lucien. Je remarquerai ici que Lucien, citant 

᾿ dans, ce Traité plusieurs pan καὶ de personnages illustres 
qui ont péri par le feu, entre autres, celui d'Empédocle, qui 
se jeta dans les foufnaises de l’Etna , ne rappelle point l’his- 
toire de Calanus, plus semblable qu'aucune autre à celle de 
Pérégrinus. Lucien l'aurait-il ignoree ? ἘΝ 
Pag. 169.—" On peut être surpris qu'Elien θη Taxileau nom- 
bre des ennemis vaincus par Alexandre, puisqu'il est-certain 


404 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 
ἐμή Taxile, loin de s'opposer au roi de Macédaine, envoya 


es ambassadeurs lui demander son amitié. avant même que 

ce prince fût arrivé aux Indes. Diod. de Sic., API; 
uinte-Curce, VIII, 12. 

» Philosophe, frère de Caduias , roi des Scythes. Voy. les 
notes du chap. 41, liv. II. 

3 Les philosophesétaient dans l'usage de voyager : Thalès, 

Platon, Solon , et plusieurs autres, en fournissent des exem- 


les. 
Se Voy. le chap. 13 du liv. II. 

5 Plutarque (de Audiend. poët.') nous apprend que Po- 
liagre était soupçonné de prostituer sa femme pour de l’ar- 
gent, et que c'est pour cela qu'il fut joué sur le théâtre. 

6 Athénée, qui raconte cette histoire à peu près dans les 
mêmes termes ( liv. VII, ch. 13), ajoute qu'Épicare , d'a- 
près lequel il la rapporte , est le seul de tous les auteurs qui 
parle ainsi de ce philosophe. 

Pag. 171. — ‘ Ils avaient envoyé une flotte au secours des 
Tenues , ui s'étaient révoltés contre Artaxerce Longue- 
main. T'hucyd., liv. 1; Diod. de Sic., liv. XI. 

* Ce fw encore dans une guerre contre los Perses , et sous 
le mème règne. Cimon était général de l’armée athénienne. 
Diod. de Sio., liv. ÆTI. 

3 Elien réunit les pertes que les Athéniens firent en di- 
verses occasions , pendant la guerre de Sicile. 

4 Elien veut parler de la victoire que les Lacédémoniens, 
sous la conduite de Lysandre, remportérent sur les Athé- 
niens à Ægospotamos. Diod. de Sic. , ibid. 

5. Les Athéniens furent défaits par Philippe, roi de Macé 
duine , qui fit sur eux deux mille prisonniers, Diod., 
Liv. XVI. 

6 Orateur athénien. 

1 Les Anciehs comptaient douze grands dieux , ou douze 
dieux principaux , qui habitaient l'Olympe, et qui, étaient 
supérieurs aux demi-dieux eteux héros. On connaît ces deur 
vers d'Ennius : 


. Juno, Vesta, Minerva, Ceres, Diana, Venus , Mae, 
Mercurius , Jovÿ, Neptunus , Vulcanus ; Apollo. 


* Ce chapitre peut être regardé comme un sommaire de 
l'histoire du gouvernemerit d'Athènes. | 

9 5. fut le prernier roi d'Athènes , Erechthée le 
sixième, et Thésée , le cinquième depuis Ereththée. Elien se 





NOTES, LIVRE V. 465 


contente de nommer ces trois princes, comme les plus illus- 
tres des rois d'Athènes. 


‘° Quoique Codrus ait été le dernier roi d'Athènes, ses 
descendans jouirent presque de la même autorité sous le nom 
d'Archontes, d’abord petpétuels, ensuite décennaux. C'est 
pour cela qu'Elien paraît ne pas regarder le pouvoir monar- 
chique comme détruit, sous les descendans de Codrus. 

‘1 Périzonius croit qu'Elien veut parler des quatre cents 
sénateurs établis par Solon , et dont le nombre s’augmenta 
dans la suite jusqu'a six cents. 

‘+ Suivant Périzonius, ces dix citoyens sont ceux qu’on 
nommait ςρατηγοὶ ,parce que leur principal fonction était de 
commander 168 armées. | 

Pag. 173 — ‘ La même loi était en vigueur chez les Romains 
et chez plusieurs autres peuples. Si l’on en croit Elien, cer- 
‘tains animaux imitent en cela les hommes. 11 dit que l’éper- 
vier, lorsqu'il rencontre un bomme mort, lui donne la sé- 
pulture, en jetant de la terre sur le cadavre (His. des 
Animaux, liv. Il, ch. 46). 11 dit ailleurs que les éléphans 
rendent le même devoir au cadavre de leurs pareils , et qu'ils 
forment un tombeau , en le couvrant de terre avec leur 

trompe. Jbid., ἐν. W', ch. 49. 
+ Cette loi n’était pp aux Athéniens. Varron 


en parle comme d’une loi généralement observée chez les 
Anciens. | 


3 Lieu ainsi appelé , parce qu'on y plaça la statue de 
Pallas τ avait êté apportée de Troie, après la ruine de 
cette ville. | 

4 Temple consacré à Apollon : ce dien fut surnommé Del- 
phinus, soit parce qu’il tua le Fi Python, appelé Det- 
phina ; soit parce qu'il s’offrit à Castalius de Crète, sous la 
figure d’un dauphin , pour être le conducteur d’une colonie 
dont Castalius était le chef. Pausanias, “οι 

$ On apprend d’un fragment d'Hypéride, conservé par 
Pollux, IX, 4, que la mère de cet enfant était prétresse de 
Diane Braurone, ainsi nommée d'une bourgade de l’Atti- 
que où elle était adorée. 

Pag. 175. — ' Comme le moineau n’a jamais été consacré à 
ulape , et que le coq ou la poule étaient les oiseaux qu’on 

lui offrait communément en sacrifice, Scheffer pense que le 
mot ςρουθὸς pourrait bien signifier ici un de ces oiseaux. 
Kahnius croit qu’il faut l’entendre d’un moineau qui avait 


ÉLIRN.—GR.-Fh. 30 


469 HISTOIRES DIVBRSES D'ÉLIEN. 


fait son uid dans l’enceinte du temple d'Eseulape, et qui 
pour celle raison était regardé comme consacré à ce dieu. 

* Certe humanité des juges de l’aréopage est conforme 
aux lois des Egyptiens et des Romains, qui défendaient de 
faire mourir une femme grosse avant qu'elle fût acconchée. 

3 Suivant Clément d'Alexandrie (Strom. 11, pag. 382), 
Eschyle avait dévoilé les mystères sur le théâtre. Accusé 
devant l’Aréopage , il se justifia, en disant qu'il n’était point 
initié, et fut absous. 

4 Cynévire, autre frére d’Eschyle, avait perdu les deux 
uains à la bataille de Marathon, en voulant arréter nn vais- 
seau ennemi qui s’enfuyait. Justin, liv. 11. 

Pag. 197. — Peuple de la Calabre, voisin des Tarentins. 

᾿ Ἢ furent lapidés par les Corinthiens, suivant Pausa- 
nias , qui les norme Mermeros et Phérès (Corinth., c. 3). 

3 C'est la tragédie intitalée Hédée. 


LIVRE SIXIÈME. 





Pag. 179. — : Les Athéniens remportèrent cette vicloire, peu 
ὁ temps après qu’ils eurent détruit la tyrannie des Pisistra- 
tides. Leur haine contre les Chalcidiens venait dé ce que 
ceux-ci avaient prêté du secours ἃ Cléomène, roi de Sparte, 
qui voulait se rendre maître de l’Atiique. 

+ Cette contrée s'appelait ainsi, parce qu'on y nourrissait 
beaucoup de chevaux. Les principaux habitans de Chalcis 
se nommaient Hippobates , c'est-à-dire, gens quë montent à 
cheval. 

* Selon plusieurs Mss. , il faudrait lire gxarante parts. 

4 Les Chalcidiens étaient une colonie Athénienne, établie 
avant la guerre de Troie. Strab., liv. X, pag. 447. 

$ Portique sous lequel l’archonte , nommé ἐδ roi, rendait 
la justice. | 

᾿ς ὁ ἢ n'était point d'usage dans la Grèce que les femmes 
libres assistassent à d’antres funérailles qu'à celles de leurs 
proches, bien moins encore qu'ellesfissent Je métier de pleu- 
reuses , qui était exercé par des femmes qu'on payait. 
οὔ Ces sortes d’habitans, dans plusieurs lienx de la Grèce, 
étaient à peine distingués des esclave . 
Pag. 181. —: Pellène, ville de l’Achaïe, dans le voisinage 
_de Sicyone. Les Sicyonigns entreprirent cette guerre avant 





NOTES, Livre VE. 467 


le temps du siège de Troie : ils étaient alors gouvernés par 
des rois. Pausan. , Corinth. 
* Le mot ἀχτὴ, que je traduis par les bords de la mer, 
a quelquefois signifié V'Attique : c’est en ce dernier sens que 
l'entend ici Périzonius, qui propose d'ajouter au texte la 
particule xai, et de lire, χαὶ oi ἐν τῇ ᾿Αχτῇ πάντες. En suivant 
cette leçon, il faudrait traduire, Et tous les peuples de ἢ At- 
lique. | 
3 Ville de la Béotie, au pied du mont Hélicon. | 
4 11 faut lire, “ἴω ,secours des Lacédémoniens. Le fils 
d'Harmatide se trouva, en effet, comme auxiliaire à la jour- 
née des Thermopyles. Hérod., liv. VIE, ch. 222, 227. 
C’est ainsi qu'Homère appelle Achille, fls de Pélée; 
Agamemnon , fils d’Atrée , etc. 
“ Nous apprenons d'Hérodote (VII, 227) qu'il s’appelait 
Dithyrambus. | 
7 L'action qu’Elien raconte se passa lorsque les Thébains, 
ie la conduite d’Epaminondas, vinrent pour surprendre 
arte. 

ἔ Isadas était nu, le @orps oint avec de l’hnile, tenant 
d'une main une pique, de l’autre une épée nue ( Plutarque, 
Vie d'Agés.). L'histoire romaine nous offre un pareilexem- 
ple de la sévérité des lois militaires. Le jeanne Manlius, pro- 
vaqué au combat d'homme à homme par le chef des Tuscu- 
Jans, accepta le défi, et tua son ennemi. Le cunsul, son père, 
qui avait défendu que l’on combattit hors de son rang , et 
avant que la bataille fût engagée, le condamna à 1a mort, pour 
avoir désobéi à l’ordre. De cet acte de sévérité, qui mérite- 
rait bien d’être antrement qualilié, est née l’expression pro- 
verbiale, Manliana imperia, pour désigner les arrêts où les 
droits de la nature sont sacrifiés ἃ la rigueur des lois. 4dages 
d'Erasme. 

Pag. 183. — : Suivant Aristote (Politique, II), cette exemp- 

tion était accordée aux pères qui avaient quatre fils. 

* S'il faut en croire Hermippus, cité par Athénée, XIIT, 
1, on enfermait les filles et les garçons nubiles dans on lieu 
obscur; et chacun devait épouser celle que le hasard lui 
avait fait prendre sans la voir. | 

3 La raison que rapporte Valère-Maxime (11,6) du choix 
de la couleur écarlate, chez les Lacédémoniens, paraît plus 
paturelle : c'était, dit-il, pour dérober la vue du sang qui 
sortait de leurs blessures, et qui aurait pu ranimer le courage 
des ennemis. 


* 30 


+ 


468 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN, 


Pag. 185. — ' Ténare, promontoire de la Laconie, où üy 
avait un temple consacré ἃ Neptune. . 

* Ce tremblement de terre fit périr plus de vingt mille 
Lacédémoniens. Diod. de Sic., liv. XI. ᾿ 

3 Bagoas, depuis la mort d'Ochus, jusqu'au règne de 
Darios @odoman , exerça en Perse un pouvoir absolu, créant 
des rois , et les faisant périr à sa volonté. 

4 Suidas dit qu’il le mangea lui-même. 

Pag. 187. — ‘° Ces vers sont tirés de la réponse d'Achille aux 
“Lépatés qui étaient allés le tronver de la part des Grecs, 

ur l’engager à rejoindre l'armée. Jliad., liv. IX, v. 404. 

* Ce fut Onomarque , général des Phocéens, qui fit faire 
cette fiuille, dans le temps de la guerre sacrée, s'imaginant 
trouver les richesses dont Homère avait parlé. 

3 Périclès ne fit que renouveler cette loi, qui avait été 
anciennement établie par Solon. 

. #4 On ne connaît à Périclès qu'un fils naturel, qu'il eut 
d’Aspasie, et qui portait le nom de son père: il fut J’an des 
généraux athéniens qui vainquirent les Lacédémoniens aux 
Arginuses. L 

5. Gélon remporta cette victoire le même jour 4πὸ Léoni- 
das périt aux Thermopyles avec ses trois cents Spartiates. 
Diod. de Sïc., liv. XI. 

6 La phrase du texte peut s'entendre autrement : comme 
le τοὶ γράμμα, que j'ai rendu par œælui d'inscription , signifie 


# 


également tableau, image quelconque, même statue, plusieurs 
commentateurs ont pensé qu'il fallait le prendre daus ce sens : 
-alors on traduirait, certe image, ou celle statue, est un 
monument de la générosité de (rélon. " 
Pag. 189. — ‘ Le médimne attique contenait sept boisseaux 
romaius. Corn. Nép., Vie d'Atticus , c. 2. 

* Machine de guerre, dont .les Anciens se servaient pour 
lancer des traits. line (VII, 56) en attribue l'invention aux 
Syro-Phéniciens. 

* Expression proverbiale, pour désigner une puissance 
établie sur des fondemens inébranlables. 

4 Denys ne fit pas mourir tous ses frères : Nisée, l’un 
os » r'égna aprés la mort de Dion. Plus. , Wie de Timo- 

π. : 

5. Élien donnerait lieu de croire que les faits qu'ilraconte 
suivirent immédiatement J’usurpation de Dion; mais l’in- 
tervalle est au moins de sept ans, durant lesquels Callippus, 











NOTES, LIVRE VIL 469 


Hipparinus et Nisée réynérent successivement à Syracuse. 
Strab., liv. VI, p. 259. | 
6 On a déjà remarqué (liv. 111, c. 7) que les boutiques 
des barbiers étaient le rendez-vous des gens désœuvrés. | 
Pag. 191. — ' Gélon et Cypsélus sont assez connus : comine . 
pe l'est beaucoup moins, et que les commentateurs en 
ont dit peu de chose, je hasarderai de placer ici quelques dé- 
tails sar son histoire. Leucon fut le cinquième roi du.Bos- 
phore Cimmérien, depuis Spartacus, le premier dont on con- 
naisse le nom. Il était fils de Satyrus 1, dont le régne,suivant 
Diodore de Sicile, cgmmença la seconde année de la quatre- 
vingt-douzième Olympiade +: le même auteur rapporte le 
commencement du règne de Leucon à la quatrième année de 
la quatre-vingt-seizième , et la fin, à la quatrième année de 
la cent sixièine. Ce prince a mérité, par ses grandes qualités 
et par la sagesse de son gouvernement , que ses descendans 
adoptassent son nom, d’où ils ont été appelés Leuconiens , 
ou Leüconides. 1l laissa plusieurs fils, entre autres, Sparta- 
οπ ΠῚ, σαὶ régna après lui durant cn ans, et Pœrisade, qui 
succéda ἃ son {rère. C'est le Pærisade dont il nous reste une 
médaille, savamment expliquée par M. de Boze, qui m'a 
fourni le fond de cette remarque. Mém. de l'Acad. des 
Belles-Letires , 1. V1. 


LIVRE SEPTIÈME. 





Pag. 193. — ' Les uns disent que Sémiramis eut pour mére 
la déesse Derceto, qui, chez les Assyriens, est la même que 
.. Vénus; les autres, qu’elle était née de très-has lieu, et qu’elle 
* faisait le métier de courtisane. Diod. de Sic., liv. II. Sui- 
vant Plutarque, elle était Syrienne, et servante d’un des 
officiers du roi. | 
2 Ce roi était Ninus. Selon Justin, 1, : : Ninusne fut 
point'assassiné , et Sémiramis ne s’empara du gouvernement 
qu'à cause de la trop grande jeunesse de son fils, qui le 
mettait hors d’état de régner par lui-même. 
‘ 3. Historien qui vivait du temps de Philippe, roi de Ma- 
cédoine : il avait beaucoup écrit sur l’histoire des peuples 
‘orientaux, particuliérement sur celle des Perses. 11 ne reste 
rien des ouvrages de Dinon. ΝΣ 
4 Périzonius pense que Straton est le même prince que 


470 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


Diodore de Sicile appelle Tennés , et qu'Artaxerce Ochus fit 
mourir. 

5 Odyssée, VIII, 248, etc. Les Phéaciens habitaient 
l'ile qu'on a depuis nommée Corçyre, aujourd’hai Corfos. 
Ds menaient une vie si voluptueuse, qu'elle a passé en pro- 
verbe chez les Grecs et les Latins. 

9 Elien fait allusion à ce que dit Homère, qu'aux repas 
d’Alcinoüs il n‘y avait qu’un seul chanteur. Ibid. 

Pag.195.—* Comme il ya eu plusieurs Nicoclès, rois de Chy- 
pre. il n’est pas aisé de savoir duquel Elien veut parler. Il 

est cependant probable qu'il s'agit ici de Nicoclès, fils d'Eva- 
goras , dont Isocrate vante Ja ps) Pr dans le Discours 
qui porte son nom. 

* Âristippe était Cyrénéen : quoique disciple de Socrate, 
il avait une facon de penser bien différente de celle de sen 
maître. Il craignait la douleur et la tristesse, et faisait con- 
sister le bonheur dans la volupté. 

3 Un des sept Sages de la Grèce , tyran de Mityfène. 

4 Ou bien, de fournir, dans un très-petit espace, ἐξ 
moyen de prendre différens exercices. 

C’est apparemment celle que Phitarque nous a conservée 
dans le Banquet des sept Sages, c. 14, et pent-être la seule 
de ce genre qui nons reste. La voici : ’Alse, μύλα, Gce" καὶ 729 
Πιτταχὸς ἀλεῖ, μεγάλας Μιτυλάνος βασιλεύων. Moulez, meule, 
moules; car Pittacus, qui règne dans l'aususte Mitylène, 
aime à moudre. Sur les chansons particulières à certaines 

rofessions dans l'ancienne Grèce, on peut consulter un 

ém. de M. de la Nauze, dans le Rec. de l’Acad. des belles- 
lettres, τ. 1X. 

9 Homère, Odyssée, liv. dernier, 

? Jbid., XV, 320. | 

* Ulysse était alors dans l’île de Calypso. Odyss., Y, 


42. 
Pag. 197. — ' Iliad., 1, 206. 

, oi, apparemment le roi de Perse, qui est sou- 
vent nommé ἐδ Roï absolament par les auteurs grees- 

? Orateur, toujours opposé à Démosthène, et dont les 
mœurs étaient pr RENE ce qui faisait dire à Démosthène 
que sa lampe et celle de Pythéas n’éclairaient pas les mêmes 
actions. 

4 Il était d’usage, chez les anciens, de jeter des arme: 


dans le bûcher des guerriers , ou d'en renfermer dans leurs 
tombeaux. 








NOTES, LIVRE.VIE 47: 


On peut conjecturer, d’après ce qu’Elien dit un peu 
plus bas, que c'était la robe même d'Alexandre. . 

5 Achille, aux funérailles de Patrocle, fit couper les cheveux 
de ses soldats, pour en couvrir le corps de son ami. Lui- 
même , aprés avoir coupé les siens, les anit dans les mains de 
Patrocle. Hom. , Iliad., X XIII , 135 , 142 , etc. 

* Alexandre fit aussi tondre ses chevaux et ses mulets. 
Plutarque. ; 

Pag. 199. — ' Arrien (liv. VIL, p. 474) raconte qu'on avait 
fait venir de la Grèce, pour orner la pompe funébre d’Hé- 
phestion, trois mille, tant comédiens qu'athlètes, qui furent 
employés à célébrer des jeux autour du tombeau d’Alex- 
andre. | 

+ Cette robe s'appelait crocotos. 

5. Les Tarentins, que l’opulence avait entraînés dans le 
luxe et dans la mollesse, avaient inventé ces sortes d’étoffes, 
qui étaient minces, lésères, et ordinairement de couleur 
pourpre. ; | 

4 Ovide a dit des femmes en général, de Art. am. ,1, 99: 


Spectatum veniunt ; veniunt , spectentur ut ipsæ. 


5. Les femmes plus délicates portaient une espèce de chaus- 
sure appelée sandales. Voy. le chap. 8 du liv. 1. 

Pag. λοι. — ' Voy. la note 2, p. τοι, liv. LIL, c. 17. 

: + Mélissus, né dans l'île de Samos: il Met LL les Athé- 
niens dans un combat naval , et bientôt après fut vaincu par 
Périclès. Plut., Wie de Périclés. 

3 Voy. le chap. 17 da liv. HI. 

4 Ibid. : | 

$ Zénon, disciple du philosophe Cratès; il était ami d’An- 
tigonus, roi de Macédoine, dont il s’agit ici. _ 

Pag. 203. — ' Céci doit se rapporter au temps où les Mitylé- 
niens, sous la conduite de Pittacus, vainqueurs des Athé- 
niens, s’emparérent de la Troade , et y batirent nn grand 
nombre de villes que les Athéniens leur enlevérent ensuite, 
pendant la guerre du Péloponnèse. Strab., liv. XII. 

? Elien est peat-être le seul qui donne ce nom à la mere 
des fondateurs de Rome “ on la connaît sous celui de Rhea 
Sylvia. 

3 Eudoxe, né à Cnide, un des principaux disciples de 
Platon. 
Pag. 205. — ' C'était pronver que Salamine avait autrefois 

appartenu aux Athéniens. Diogène Laërce , qui rapporte le 


à 


\ 


472 . HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


même fait, dit que les Athéniens étaient tournés du côté de 
l'Orient. Vie de Solon. 
* Céos ou Céa, tle de l'Archipel: 

Pag. 207. — : Il ἃ beaucoup d'apparence que cet Ariston 
est le même que Plutarque dit avoir été le maître et l’ami de 
M. Brutus. Blut » Vie de Brut. 

* Pompée, après la bataille de Pharsale, étant allé à Mi- 
tylène, tes e Cratippe, assista aux leçons de ce philo- 
sgphe. Cratippe eut aussi le fils de Cicéron pour disciple. 


LIVRE HUITIÈME.. 





le dialogue de Platon intitulé Thcagés, un de ceux qui ont 
été traduits par André Dacier. — Voy. aussi les Pensées de 
Platon , édition de 1824, p. 154 et suiv. 

» Charmide, un des disciples et des amis de Socrate, fut 
tué dans le combat que Thrasybule, à la tête des exilés 
d'Athènes, livra aux trente tyrans. 

3 Ua des quatre grands jeux de la Grèce : on les célébrait 

tous les trois ans, prés de la ville de Némée, dans le Pélo- 
ponnése. 
.. 4 Ilest assez difficile d'accorder Elien avec lui-même. Il 
dit au ch. 14. du liv. XIII, que ce fut Pisistrate qui dé- 
brouilla les ouvrages d’Homère, et qui les divisa en deux 
parties, l’Iliade et l'Odyssée ; à moins qu'il ne faille enten- 
dre qu'Hipparque , .daus sa jeunesse, apporta les poésies 
d’Honnère ἃ Pisistrate, qui en fit la division. 

5 Diogène Laërce (Solon, n° 57) dit que Solon fut 
le premier qui fit chanter les vers d'Honrère dans les fêtes 
publiques. | τ 

Pag. 211. — ‘ Simounide est le premier qui se soit fait payer 
& ses ouvrages. Sehol. de Pind., Isthm. 2. : 

" J'ai suivi, dans ma traduction, la correction proposée 
par les commentateurs , qui retranchent le mot paûnrés , dis- 
ciple, qu'on lit dans les manuserits. C'est évidemment une 
erreur des copistes. Au reste, l'interlocuteur du Dialogue 
attribué à Platon n'est pas Hipparque, fils de Pisistrate, 
mais un autre Hipparque, contemporain de Socrate. 

3 Porphyre (de Abstinent., IL, 30) nous apprend com- 
ment se faisait cette procédure. On intentait d'abord l'accu- 


Pag. 209. — ' Ce chapitre se trouve presque en entier dans 








à NOTES, LIVRE VIII. 475 


sation contre les filles qui avaient apporté de l’ega pour ar- 
roser la pierre sur laquelle on aiguisait le couteau; les filles 
rejetaient le crime sur celui qui avait aiguisé le conteau; 
celui-ci, sur l’homme qui avait frappé le bœuf; homme, 
sur le couteau, qui, se frouvant ainsi le seul coupable, était 
jeté dans la mer, 

4 Dipolies, parce qu’on les célébrait en l’honneur de 
Jupiter, gardien de la ville; Buphonies , parce qu’on y sa- 
crifiait un bœuf. | 

5. C'estainsi que l’empereur Adrien faisait élever des tom- 
beaux aux chiens et aux chevaux qu’il aimait; qu'Alexandre 
fit de maguifiques funérailles à Bucéphale, et bâtit, autour 
de son tombeau, une ville, à laquelle il donna le nom de ce 
cheval (Bucéphalie). C'est ainsi que, de nos jours, une dame 
illustre érigea , dans le jardin de son hôtel, un mausolée à 
sa chatte, avec cette inscription si souvent citée : 


Ci gt une chatte jolie; 
Sa maitresse, qui n’aima rien, 

. L’aima jusques à la folie. 
Pourquoi le dire? on le voit bien. 


Pag. 215.—' Médon fut le premier archonte perpétuel d'A- 
thènes: son frère Nélée lui disputa cette dignité; mais la 
Pythie la déféra à Médon. Il eut douze successeurs, appelés 
Métlontides , après lesquels l’archontat devint décennal : la. 
durée en fut, dans la suite, restreinte à une seule année. 

* Tacite a dit des Germains (de Mor. Germ.,c. 19): 
Litterarum secreta viri pariter , ac fœminæ ignorant. 

3 Androtion avait écrit l’histoire d'Athènes, depnis l’ori- 
gine de cette ville jusqu'aux trente tyrans. Les Scholiastes 
e citent souvent avec éloge : il ne reste de luj que quelques 
fraymens épars. 

Fa —! Ce chapitre se trouve en entier daus Athénée 
(XIL, 9), qui rapporte ce trait d’après l'historien Charès ; 

_ avec la seule différence que, suivant Athénée, les bateleurs 
n'étaient pas Indiens, mais tous Grecs d'origine; il nous ἃ 
même conservé leurs noms: $cymnos de Tarente, Philis- 
tide de Syracuse, Héraclite de Mitylène. 

.. 3 Âu lieu de Conon, il ÿ a beancoup d'apparence qu'il 
faut lire Cimon de Cléones, dont Pline parle avec éloge, liv. 
XXXV, ch. 8. Voy. Junius, de Pict. Vet., p. 54 du Cata- 
logue des Artistes. 

Pag. 217. — : Platon donne le nom de tyran à Archélaüs, à 


474 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


cause de sa cruauté. Ce chapitre est presqu'’entiérement ex- 
trait du second Alcibiade de Platon. 

" Diod. de Sicile, et plusieurs autres auteurs, appellent 
ce jeune homme Crutérus. 

* La même pensée se retrouve exprimée presque dans les 
mêmes termes dans différens auteurs, qui semblent tous 
l'avoir empruntée res Op. et dies, v. 263. 

4 Elien ajoute que les lois de Dracun s’appelaient θεσμοὶ, 
mot qui signilie lois en général. 

Pag. 219. — ' Homère se plaignait déjà de ce que les howmes 

e son temps n'étaient, ni aussi grauds, ni aussi forts que 
ceux qui les avaient précédés : Jam verd ante annos prope 
mille, vates ille Homerus non cessavit minora corpora 
mortalium , quäm prisca , conqueri. Pline, VIL, 16. 

* On comptait jusqu'à six montagnes du nom d'Ofympe : 
le mont Olympe, dont parle Elien, était situé dans la Piérie, 
auprés du fleuve Pénée. 

Nom d’un bourg de l’Attique. 

4 Voy. sar Démocharès le chap. 7 du ἢν. 1Π. 

Pag. 221. — ' Disciple d’Aristote. 

* Comme on sait que Diogène mourut à Curinthe, et que 
l'Ilissus est un fleuve de l’Attique, il vaut mieux lire, avec 
Périzonius, d’après Diogène Laërce, l'Elissus, ou platôt 
l'Elisson, que Pausanias, 11, 12, place dans les environs de 
Corinthe. | 

3 Cetie modération de Philippe ne Pempêcha pas de violer 
la promesse qu’il avait faite aux Grecs, de ne point les asser- 
vir. Voy. le c. : da liv. VI. 

Pag. 223. — : Les historiens ne sont pas d'accord sur le lieu 
et le temps de la mort de Solon : Diogène Laërce dit qu'il 
mourut en Cypre, et qu'après avoir brülé son corps, on en 
sema Jes cendres dans l’ile de Salamine. Platarque assure, 
au contraire, que Solon demeura toujours à Athènes, et y 
jouit constamment d'une grande considération auprés de Pi- 
sistrate : il traite de fable l’histoire de ses cendres semées 
dans l’île de Salamine. 

* On lit dans le texte, Scythès, de la ville d'Inycum. C'est 
aneerreur dans laquelle Elien est tombé, en copiant infidèle- 
ment ce trait d'histoire d'après le liv. VI d'Hérodote, c. 23 
et 24: il y avait lun que Sr ayant été fait prisonnier 
par Hippocrate, sh de Géla, et enfermé dans Inycum, 
s'évadr de cette ville, gagna Hinère, et de là s'enfuit en Asie. 











NOTES, LIVRE ΙΧ. 4γῦ 
LL a cru que le lieu d’où Scythès s'échappa, était celui de 
sa résidence ordinaire. : | 

3 Démocède, habile médecin, s’attacha d'abord à Poly- 

_crate, tyran-de Samos, que le satrape Orétés fit mourir : 
alors Démocède devint esclave du satrape. Quelque temps 
après, Darius, fils d’'H ystaspe, s'étant démis le pied à la chasse, 
Démocède le guérit, ainsi que la reine Atossa, qui avait un 
ulcère au sein. Ces deux cures valurent à Démocède des 
présens considérables , et la permission de faire un voyage en 
Grèce, sous la promesse de revenir. Mais, dès que Démocéde 
se vit à Crotone , il refusa de retourner : Darius ne lui par- 
douna point cette infidélité. Hérodote, III, 126—137. 

Päg. 225. —  Euthyme fut plusieurs fois vainqueur aux jeux 
olympiques. 1] vivait du temps de Χογχὸβ. . 

᾿ αὶ traduit le mot Ἥρως du texte par celui de Génie. 
Les Témésiens croyaient que ce Génie éluit un des compa- 
gnons d'Ulysse, nommé Polite ou Alybante, que les habi- 
tans du pays avaient tué, pour venger l'honneur d’une de 
leurs filles qu’il avait outragée. Afin de l’apaiser, ils lui 
consacrérent un temple , suivant l’ordre de l’oracle, et de 
temps en tempsils lui livraient ane deteurs plus belles filles: 
ce fat pour la défense d’une de ces victimes, dont Euthyme 
était devenu amoureux, qu’il combattit le Génie. Pausanias, 
Eliac., 11, 6; et Suidas, au mot Ἐὔθυμος. 

3 J'ai suivi, en traduisant ce proverbe, la-correction pro- 
posée par Périzonius, © ἐν Τεμέση Ἥρωι, qui m’a paru for- 
mer un sens plus clair. En le traduisant littéralement d’a- 
près le texte ,0 ἐν Τεμέση Ἥρως, il faudrait lire, le Gene 
de Témèse leur surviendra. On peut consulter les Adages 
d’Erasme, à l’article, Aderit Temesœus Genius. 

4 Cet événement fit croire qu'il était fils du fleuve Cé- 
eines. Pausanras, Eliac. , 11, 6. 

$ Le tombeau d’Anaxagore était à Lampsaque. | 

4 Anaxagore fut appelé Νοῦς, l'intelligence, parce qu'il 
fat le premier qui adinit l’influence d’an esprit pour mou- 


voir et arranger la matière. Diogène Laërce, Vie d'Anaxza- 
gore. 


LIVRE NEUVIÈME. 





Pag. 227. — ' Voy. le chap. ἃ du liv. VIII. 
5 Pausamias, Ekac., 1,9. ᾿ 


476 HISTOIRES DIVERSES, D'ÉLIEN. 

3 Les anciensemployaient souvent les pigeons à cet usage; 
les auteurs de l’autiquité en fournissent plusieurs exemples : 
l'ode d’Anacréon, sur la colombe dont il se servait pour 
portier ses lettres à Bathylle, est connue. Les voyasceurs at- 
testent que cet usage s’est conservé jusqu’à présent chez les 
marchands syriens. 

Pag. 229. — ' Ce luxe a été dre en usage, même 
parmi les soldats. Pal. Max., liv. IX, c. ». 

* Cet usage était déjà connu du temps d’Eschyle. Voy. sa 
tragédie d’'Agamemnon , v. 930. 

3 Les luttwurs se poudraient réciproquement le corps avec 
cette poussière. 


Ille cavis hausto spargit me pulvere palmis, 
Inque vicem fulvæ jactu flavescit arenæ. 
Ovid. 4 Meta, IX, 35. 


4 Ces gardes étaient tirés du corps des dix mille Perses, 

i composaient la iroupe immortelle. On lit dans Athénée 
{ιν. ΧΙ, p. 514) qu'ils portaient ane pomme d’or à la 
pointe de leur lance ; c’est probablement de là que leur est 
veon le nom de Mélophores. 

Pag. 231.— " 11 ne paraît pas que ces vers soient parvenus 
jusqu’à nous. 

: Gélon, roi de Syracuse, et son frère Hiéron , avaient 
refusé de secourir la Grèce, lorsque Xerxès vint l’attaquer. 
Hérodote, VII. 

Pag. 233. —: Ces malheurs n’arrivèrent à Denys que long- 
temps après que Dion l’eut détrôné. Voy. le chap. 12 du lv. 
V, et surtout la note 5. : 

Pag. 255. — ' Les prêtres de Cybèle, chez les Grecs, se nom- 
maient Agyries, ou Métragyrtes ; chez les Romains, Gal. 
Quoique les Anciens eussent beaycoup de vénération pour la 
mire des dieux, ceux qui étaient spécialement attachés à son 
service étaient regardés comme des gens vils et méprisables. 
Denys d'Halic., liv. 11, p. 91. ᾿ -. 

* Ce chapitre se trouve presqu’en entier dans Athénée, 
XI, p. 250, avec cette différence qu'Athénée attribue, avec 
raison , à Démétrius de Phalére ce qu'Elien dit du Po- 
liorcète. 

5 On sait que les anciens faisaiont un cas particulier des 
cheveux jaunes ou soux; Homère peint Achille, Méne- 

, etc. , avec une chevelure de cette couleur. 

Pag. 237. — ' Sur le sommet du mont Athos, il y avait uno 

| 


| 





0 


NOTES, LIVRE ΙΧ. 477 


villeque Méla (11, 2) nomme Æcrosthos , dont on croyait 
ue les habitans: vivaient le double des autres hommes. 
line (V, 2) attribue la longue vie des habitans da mout 

εὐ Athos à l'usage qu'ils faisaient de la chair de vipères. | 

* Parrhasius, né à Ephèse, contemporain et rival de 
Zeuxis. | | 

ες 3:On trouve quelques-unes de ces iascripüons dans le 
liv. XII d'Athénée ,:c. το. | 

4 Cet adversaire était le:peintre Timanthe, si connu par 
le célèbre tableau du rie d’Iphigénie, dans lequel, 
après avoir épuisé toutes les ressources de l’art, Fe peindre 
sur le visage de ceux qui y assistaient, les différens degrés 
de la douleur dont ils étaient:affectés, et ne sachant plus 

*_ comment représenter celle d'Agamemnon , il prit le parti de 
lui envelopper la tête de son manteau. εκ 

Pag. 259. --α ' Denys était contemporain d'Alexandre, et lui 
M de plusieurs années. | 

* Philétas, poëte célèbre, qui vivait sous les règnes de 
Philippe, d'Alexandre , et de plusieurs des successeurs de ce 
pa : il fut précepteur de Piolémée Philadelphe. 11 ne se 

rna pas à composer des vers hexamèétres, comme le dit 
Elien ἔϊν. X, c. 6); il composa des. élévies, des épi- 
‘grammes, et d’autres espèces de poésies. Suidas. 

Pag. 241. — ᾿ Cet ouvrage n’existe plus: Hérodote, Aristote, 

"et plusieurs écrivains après eux ; ont pensé qu'il n'élait pas 
d'Homère. Fabric. Bibl. Grec. , t. I, p. 282. 

* De toutes les conjectures proposées par les cowmentateurs 
pour expliquet le mot Marès, la pluë naturelle, peut-être, 
est celle de Kuhnius, qui le dérive du mot celtique, mar, 
ou zark, cheval. La rcssemblance-de cette fable avec celle 
des centaures peut faire jager qu’elles ont eu la même ori- 

ine. 

Per. 245. —' La réponse d’Aristippe est conforme à sa doc- 
trine. La jouissance du présent, sans nal désir de.ce qu’on 
ne possède pas, faisait, selon lui, le.vrai bonheur : c’est en 
Ho celle maxime qu'il croyait .meuer la vie la plus 

eureuse. Voy. le chap. 3 du liv. IL. FE 

* Théramène était fort zélé pour les intérêts de la répu- 
blique ; mais comme il n’était pas ferme dans ses principes, 
et qu’il favorisait tantôt la démocratie, tantôt l'aristocratie, 
on le sarnomma ἐδ Cothurne, par allusion ἃ cette chans- 
sure, qui pouvait se meitre indifféremment au pied droit 
vu au pied gauche. Plut., Wie de Nicias. 


478 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


. 267. —* Sumindpride vivait peu de temps avant Cyrus. 
ἜΝ Dial te Morts de M. de Fontenelle, il pe a 
un dont Milon et Smindyride sont les interlocuteurs : Milon 
reproche au Sybarite, qu'il avait passé une nuït sans dormir, 
à cause que parmi les feuilles de roses, dont son lit était 
semé, il y en avait une sous lui, qui s'était pliée en deux. 
M. de Fontenelle ἃ emprunté de Sénèque (de Ira,1E, 25) 
la particalarité de la feuille de rose pliée. 
* Ibad., X, 155. 
3 A cette raison, on pourrait ajouter que comme le t 
avait la dixième partie de toutes lès productions de l’Atiique, 
il était de son intérêt que le peuple s’appliquät à la culture 
des terres (Suidas) : s’il fournissait des bœufs et des grains 
à ceux qui en manquaient, ce n'était qu’une avance dont il 
était bien dédommagé. 
Pag. 249. — ' Antigonus Gonatss. 
* 2 Cittium, ville de l’île de Cypre, patrie de Zénon. 
3 Cetie expression ressemble assez, quoique dans un sens 
fort différent, au mot de Parménon, dans l'Eunugue de 
Térence, I, 2, 25 : 


Plenus ringsrum sum , hac atque illac perfluo. 


4 Opera δέ Dies, vers 348. 
5. Les Lacédémoniens les avaient vaincus et chassés du Pélo- 
ponnèse. Voy. le chap. ι du liv. VI. - 

Pag. 251. — ' Voy. le chap. 37. 

Pag. 253. — ‘ Les hellanodices étaient les juges des jeux 
olympiques : leur ombre, ‘qui était ordiñairement de dix, 
a quelque fois varié, selon que le nombre des tribus éléennes 
était plus ou moins grand. Leurs fonctions ne se bornaient 
Fe à donner la couronne aux vainqueurs; ils étaient chargés 

e châtier Jes athlètes qui péchaient contre les lois des jeux. 
Pausanias , Elac.,T, 9. 

3 Phryné, célébre courtisane, née à Thespies, était si 
belle, qu'Apelle emprunta ses traits pour peindre sa Vénus 
sortant des eaux, etque Praxittle la prit pour le modèle de 
sa Vénus de Cnide. Quant à la statue de Phryné qu'on voyait 
à Delphes , elle était de Praxitèle ; on lisait ae bas cette in- 
seription: Phryué, illustre Thespienne. Athénée, XIII, 6. 

*3 Le Cimon dont il s’agit, était pee de Miltiade. On 
élera an tombean à ses cavales, on leur érigea même des 
statues, parce qu'elles avaient remporté trois fois la victoire 
aux jeux olympiques. Hérodote, VI, 103. 











NOTES, Live IX. 479 
4 Erétrie, ville de l’ile d'Eubée. ᾿ 
Pag. 255. --- ' Antisthène, fondateur de la secte cynique , et 

le maître de Diogène. Voy. le c. 16 du liv. X. 

"Οὐ mot est rapporté différemment, et peut-être avec 
plus de sel, par Diogène Laërce. Suivant cet écrivain, So- 
crate disait qu'il voyait la vanité d’Antisthène à travers les 
.trous de son manteau. 

3 Plutarque (de Fvrt. Alex.) dit que ce fut à Philippe 
qu’an joueur de lyre fit ceite réponse. 

4 La tranquillué de son âme, et la vie douce qu’il menait, 
lui avaient mérité cesurnom (Diog. Laër., Vie d'Anaxar.). 
On croit qu’ÿ fat ou l’auteur, ou l’un des principaux parti- 
sans de la secte eudémonique, qui était une branche de la 

hilosophie ee Athénée (VI, 13) ne le traite pas aussi 
Ἐ γοταδ δήϊενι u’Elien ; il en parle comme d’un des plus 
lâches flatteurs d'Alexandre. 

5 Stobée (Serm. 48) cite ce mot d'Alexandre, avec nne 
addition qui mérite bien d'être rapportée: Montrez-moi 
plutôt celle d'Achille; mais j'aimerais encore mieux voir ὦ 
sa lance que sa lyre. . 

Pag. 257. — '" Voy. le chap. 24 du liv. II. 
: Éiaucé vivait sous le règne de Ptolémée Philadelphie, 
dont elle fut la maîtresse. Hist. des Anim. , VIIL, 1e. 

3 Suivant le texte de quelques éditions, l'enfant était fort 
laid. Toute la fin de ce chapitre, depuis l’alinea, forme le 
chap. 6 du liv. I de l’Hist. des Animaux. 

4 La coutume de mettre deux gouvernails aux deux côtés 
de la poupe d’un vaisseau , est connue par le témoignage de 
plusieurs auteurs, entre autres, pat la Fable 14 d'Hygin, où 
ilest dit, que le navire Argo a cinq étoiles au gouvernail de 
la droite , et quatre à celui de la gauche. 

Pag. 259. — ' Voy.le chap. 7 du liv. 1V , et la note 3. 
3. Chalciæeque, surnom que les Lacédémoniens donnèrent 

a Minerve, parce que, suivant les uns, elle avait à Sparte 
un temple d’airain ; suivant les autres, parce que ce temple 
avait été bâti par les babitans de Chalcis. 

3 Crésus, eu pareille circonstance, se ressouvint de même 
"Ὁ 198. et l’appela trois fois à haute voix. Hérodote, 

ν 80. | | 

4 Artax*èrce Mnémon. Ἔ 

5. Artaxerce craignait apparemment un pareil attentat de 
la part deson second fils, et il voulut le nue, mais Plu- 
tarque, plus digne de foi qu’Elien, raçonte ‘différemment 


480 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


la mort de ce fils d'Artaxerce, qu’il nomme ἜΠΟΣ: Selon 
cet écrivain, Ochus, le dernier des fils légitimes d’Artaxerce, 
envoyait à son frère Ariaspe messagers sur messagers, pour 
l’informer que le roi en voulait à ses jours : Ariaspe, trompé 
por ces faux avis, ne songea qu'à se soustraire à la fureur 
supposée de son père, et s’empoisonna. Plutarque, Pre 
d'Artaxerce. 


LIVRE DIXIÈME. 


Pag. 261. — ' Phérénice, fille de Diagoras de Rhodes , en 
J’honneor de qui Pindaré composa la septième ode olym- 
pique. Le fils de Phérénice s'appelait Pisidore. Pausanias 
( Eliac., IL, 7) raconte différemment ce qui arriva à Phéré- 
nice : il dit qu'elle commença par voir les jeux sous un habit 
d'homme, et que ce fut pour se soustraire à la peine qu'elle 
avait encourue, non pour obtenir la permission de voir les 
jeux, qu’elle adressa aux hellanodices le discours qu'Elien 
rapporte dans ce chapitre. À 

*’Voy. la note du chap. 31 , liv. IX. 

3 Suivant cette loi, fe femmes qui avaient assisté aux 
jeux étaient précipitées du haut d'un rocher. Pausanias, 
Messen. | 

4 Laïs, célébre courtisane de Corinthe, dont les plus 
riches d’entre les Grecs s'empressaient d'acheter les faveurs. 
Le prix excessif auquel elle 168 mettait donna naissance à 
ce proverbe si connu : Ÿ{ n'est pas permis à tout le monde 
d'aller à Corinthe. C'est sur cette même Laiïs , devenue 
vieille, qu'a été faite cette jolie épigramme, qui se trouve 
dans l’Ænthologie sous le nôm de Hlason (édit. de Brodeau, 
p. 556 ) : « Moi Laïs, dont la Grèce éprouva la dédai- 
ec nes fierté, et de qui mille amans assiégeaient autrefois 
« Ja porte, je consacre ce miroir à Vénus, Ne pouvant plus 

« me voir telle que j'étais, je ne veux pas me voir telle que 

n je suis». La fin de l’épigramme a été ainsi rendue par 
usone : | 


Re Quia cernere talem, SE 


. Qualis sum, nolo ; qualis eram , nequeo. 1 


Rayle « recueilli dans son Dictionnaire tout ee qæ’on pent 
savoir de l’histoire de Laïs. δ δὰ 











/ 


NOTES, LIVRES Χ. 48: 


5 On saitque les athlétesobservaient très-scrupuleusement 
la continence, dans la crainte d’énerver leurs forces. F’oulez- 
vous étre vainqueur aux jeux olympiques, dit Epictète, 
soyez chaste. 

4 Tout le sel de ce. mot consiste dans le double sens du 
verbe grec ἄγειν, qui , ainsi que le verbe latin ducere , siguifie 
emmener et épouser. 

Pag. 263. — Quelque considérable que soit ce chemin, il 
” n'approche pas de ce qu’on lit du Parthe Bardane, dans les 
Annales de Taëite, X1, 8. Suivant cet historien, Bardane 
fit en deux jours, à la tête de sa cavalerie, trois mille 
stades. : | | ; 

* Ce chapitre se trouve tout entier dans Stobée (Serm. 
148), quai le rapporte d’après Elien. La seule différence entre 
les deux récits, c'est que dans Stobée on lit quelques mots 
de plus que dans Elien. Les commentateurs n’osent décider 
si ce sont des additions de la façon de Stobée , ou si le texte 
d’Elien a été corrompu par les copistes. Quoi qu’il en soit, 

- comme ces additions développent le sens de la phrase, j'ai 
cru pouvoir en profiter. : 

3 Mélitus est le même qui accusa Socrate avec Anytus, εἰ 
dont il est parlé dans le chap. 13 du liv. IL. | 

4 Aristophane a souvent toùrné Cinésias en ridicale, sur- 
tout dans Ê comédie des Oiseaux, οἱ dans celle des Gre- 
nouilles. | 

$ Des dansesŸs’exécutaient particulièrement en l'honneur 
de Bacchus : les vers qu’on y chantait s’appelaient dithy- 
rambes, d’un des noms du diet. 

8 Voy. sur Philétas, le chap. 14 du liv. IX. | 

1 Ils furent joués dans une comédie d’Aristophane, inti- 
tulée Gérytade, qui n'existe plus, et dont Athénée a con- 
servé un fragment , liv. ΧΙ, c. 13. ὃ 

Pa: 265. — ' Panarète était fort aimé de Ptolémée Evergète, 
e qui il avait une pension annuelle de douze talens. Æthén., 
* ibid. | 

* Hipponax d’Ephèse vivait du temps de Cyrus: il fut 
l'inventeur des vers $cazons. 

3 Philippide vivait du temps d'Alexandre; il eut part au 
gouvernement d'Athènes. On lui attribue la loi qui condam- 
nait à l’amende les femmes qui paraissaient en public sans 
être vètues décemment (Harpocration). Ce fut ἃ Poccasion 
de cette loi qu'Hypéride, un des dix orateurs dont Plu- 
tarque a écrit la vie, parla contre lui. 


ÊLIEN.—Gn.-FR. 31 


/ 


\ 
452 HISTOIRES DIVERSES Ὁ GLIEN. 


4 Alexis, pe comique, contemporsin d'Alexandre, nc 
à Thurium : de 245 comédies qu'il composa, il ne nous est 
rien resté, sinon le tire d’une partie, et quelques fragmens. 
Voss., de Poet. Græc.,et Fabric. Bibl. Gr. T. à. 

$ Enopide était contemporain d’Anaxagore et de Démo- 

crite.. | 

6 La grande année est l'espace de temps ἃ la fin daquel 

le soleil et la lune, après avoir parcouru plusieurs fois leur 
carrière ordinaire, se rencontrent au même puint , et recom- 
mencent ensemble leurs cours Les anciens crurent d’abord 
ue cette révolution etait de denx ans; ensuite, Eudoxe de 
Cnide prétendit qu’elle était de huit; Enopide, de cinquante- 
neaf; et Méton, de dix-neuf. D'autres philosophes avan- 
cérent qu’elle était d’un nombre d'années preque infini. 
7 Leucunée, canton de l’Attique. ς 
8. C’est la révolution connue sous le sem de cycle de Mc- 
ton, .ou aycle de 19 ans, ou ennéadecatéride. Méion le pu- 
blia vers l'an 432 avant J.-C, | 

9 Si ce philosophe est le même que celui dont parle Dio- 
ène Laërce (Vie de Stilpon), corxmeé il est assez probable, 

1] vivait du temps de Théopliraste et de Démétrius Polior- 
cète, c'est-à-dire trois siècles avaut J.-C, 

‘o 1] y a eu plusieurs Piiiloxénes, les uns poëtes, les autres 
ourmands de profession, quelquelois l’un et l’autre ensen- 
le, que les anciens eux-mêmes paraissent avoir confondus. | 

Athenée (liv. }) en nomme deux on .}} δδἴ assez mal 
aisé de deviner qûel est celui dont Elien veut perler. Cepen- 
dant on peut juger que nest, ou Philaxène fils d’Eryais. 
dont Aristote (Æthic., ILT, 10) dit qu’il souhaitait d’avoir 
le col d’ane grue ponr savourer plus long-temps les mets 
qu'il maogeait; on Philoxène de Cythère, qui souhaitait, 
pour Ja même raison ; d'avoir un cel long de trois coudees. 
C'est qelai qui, étant près dermourir ἃ Syracuse, parée qu'il 
avait mangé un polype de eux coudées de longuear , voyant 
u'il ny avait point de remède, demanda qu'ou lui en 3p- 
ortât la tête qu'il avait laissée ( Athénée, VIII, pag. 642, 
Toutefois ces deux Philoxènes se ressemblent δ᾽ parfsite- 
went, qu'ils pourraient bien n'être que le même hamme. 

Pag. cn 1 Voy. le chap. 17 du liv. {1} et le chap. 14 da 
ἐν. see 

Pag. 269. — ' Historien célèbre, cilé souvent par Pollur. 

Aibénce (XI, 3 et 10) parle de l'ouvrage de Critias sur la 
République de Lacédénone. foss., de Histor. Grec. 








NOTES, LIVRE Χ. 485 


* Archiloine, paëte assez connn par les vers iambés dont 
on lui attribue l'invention , et par l’usage funeste qu'if en fit, 
Sur le temps où il véent, voy. la note : du‘chap.aé:, Liv. IV, 

# Personne n’ignore combien il était désirodorant de per- 
dre son bouclier, et plus encore, de le jeter soi-même pour 
fair plus librement. Les femmes lacédémoniennes, qaamd 
leurs: fils allajent a la guerre 7,56 manquaïent pas de leur re- 
commander, de revenir aveo leur bouclier, οἷς dessus. Ejra- 
minondas , avant d’expirer, demanda si l’ennemi n'avait pas 
profité de sa chute pour lui enlever son bouclier. Quant à 
Archiloque, ce fut dans un combat contre les Saïgns, peuple 
de Thrace, qu'il jeta le sien. Strabon, Liv. XII, p. 749, 
et plusieurs autres écrivains, rapportent les vers dans les- 
quels il se vante lui-même de cette lâcheté. 

Pag. 271. — ' Les Athéniens donnèrent en dot trois mille 
A ES à chacune de ses filles. Piatarqub, Wie d'éris, 
ide. 


2 Ψοὴ. te chap. 3 du ἣν. VI. : 

3 Voy. sur Antisthène le chap. 35 da liv. IX. 

4 Thémistocle n'avait donc pas été déshérité par son pere, 
comme le dit Elien au commencement du chap. 12:du 

ἣν. IT. | 

5 Cléon était contemporain de Périclès, et il périt dahf la 
guerre du Péloponnèse. Il était fils de Cléénète, corroyeur, 
Aristophane, dans la comédie des Chevaliers, lui fait ‘le 
même reproche que Critias, c'est-à-dire, de s'être enrichi 
aux dépens du public: j’accuse Cléon, dit-il, parce qu'il 
est entré dans ἐ Prytanée le ventre vide, et qu'il en est 
sorti très-plein. 

Dag..275, — ' hné, en grec, laurier, 

2 Odyss., XII, 127. 

3 Iliad., XXIV, 548, 

4 L'histoire de Daphnis a été épuisée par M, Hardion, 
dans un mémoire qui se trouve à Ja page 459 du τι. V du 
Rec. de l’ Ac. des Belles. Lettres. 

5 Stésichore, poête célébre , contemporain de Cyrus. Voy, 
le chap. 26 da Liv, IV, . 

6 L'origine des poëmes buacoliques est fort incertaine : 
elle 4 été attribuée à Apollon, à Mercure , à Pan, à Duphni 
lui-même , et à plusieurs autres encore. Poss., Poetic. Ins- 
titut. ,L. III, 6. 8. 

ag. 375. —' Platon était fils d'Ariston et de Périctione, 


* 3: 


48: HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIBN. 


. C'est ainsi qu'Elien le qualifie dans le chap. 58 ἀπ 
liv. XII. ͵ 

3 Quinte-Cuarce (IX, 7), «αἱ appelle ce Macédonien Æorra- 
tas, dit qu,Alexandre empêcha Dioxippe dele tuer, mais que 
le prince et tous les spectateurs furent honteux de sa défaite. 
parce que c'était montrer aux barbares que les Macédoniens 
n'étaient pas invincibles. C'est de-là que les envieux de Dio- 
xippe prirent occasion de le desservir auprès d'Alexandre, 
et l'accusèrent, quelques jours après ,' d’avoir volé une coup 
d’or dans un festin ; ce qui causa une telle douleur à Dioxippe, 
qu'il se tua. 


LIVRE ONZIÉME. 





Pag. 277. — ‘ Les commentateurs avouent qu'ils ne connais 
sent ni Oricadmus, οἱ la lutte sicilienne. Un d'entre eus 
conjecture, avec assez de vraisemblance, que ὧς lutte sici- 
lienne était celle où l'on se permettait quelque rase, quelque 
frande : σικελέζειν, dans Suidas, est expliqué par πονηρεύεσθει, 
employer la ruse, l'artifice. Ξ : 

* Fabricias a prouvé dans le chap. 1 de sa Bibl. grecque. 
qu’il ne s'est conservé aucun ouvrage en vers, plus ancien 
que ceux d'Homère. 1] compte jusqu'à 70 poëtes qui ont ét 
cités par quelques écrivains comme antérieurs au chantre 
d'Ilion , et entre ces poëtes se trouvent Oræbantius, Darès., 
et Mélisandre. ἢ | | 

3 Iccus florissait vers la soixante-dix-septième ol ympiade 
il fut le plus célèbre athlète de son temps. Pausanias, ἔα 
Il, το. 

4 Ces exercices devaient occuper les dix mois qui pre- 
Fes la Ste des Jeux; et les athlètes étaient obliæ 

e jurer qu’ils avaïent employé tout ce temps à s’y prépare. 
Βα μμηιαν, Eliac. 1, NS d ἡ Fe 

5 Agathocle était né dans unétat abject; Carcinus, son pire 
était potier de terre : l'audace, la fourberie et la cruar: 
furent les moyens qui élevérent Agathocle au rang suprèm-. 
IL mourut empoisonné par son fils, près de trois siècles arat 
J.-C. Diod. de Sic., liv. XIX'et XX ; Justin, Liv. XXIL 

Pag. 279. — ‘ Suidas nomme ce rocher Phædrias, εἰ Pla- 
tarque , Hyampée. 

+ C’est par un semblable artifice que les Delpbiens brest 
périr Esope. 













NOTES, Livre XI. 185 


3 Etéocle, un des éphores de Sparte, &u temps d’Alexan- 
dre, | | | 

ἡ Archestiate, poëte célèbre, uriginaire de Sicile, mais 
établi à Athènes, et contemporain d’Alcibiade: à moins 
qu'on n'aime mieux attribuer ce mot un autre Archestrate, 
postérieur au premier , «jui était vraiment Athénien de naïis- 
sance, et dont'parle Plutarque dans la Pie de Phocion. 

$ Panathénées, fête qu’on célébrait tous les cinq ans en 
l'honneur de Minerve. 

Pag. 281.— ' Platon, dans le dialogue intitulé Hipparque, 
attribue l'assassinat de ce tyran à la jalousie qu’Aristogiton 
conçut de ce qu'Hipparque lui avait enlevé un disciple et un 
admirateur. | nn: 

* Elien avait déja parlé avec éloge de la pauvreté de 
ces grands hommes, dans le chap. 43 du liv. 1 ὁ 

3 Afin de rendre la phrase d’Elien plus claire, je me suis 
permis d'ajouter , d'après Cornélius Népos ( Mie d'Aristüle, 
ς. 3 » pour quels objets on avait imposé ce tribat. 

4 Jason , tyran de Phères en Thessalie , prince très-sage 
et trés-juste, dont les historiens n’out presqne jamais erlé 
qu'avec éloge. 

Pag. 283. --- P. Syrusadit: 


Beneficium accipere, libertatem est vendere. 


* Zoïle est si connu, Elien le peint avec des couleurs si 
vraies, qu’il serait inutile d'entrer dans aucun détail à son 
sujet. 11 suffira de dire qu'il paraît certain que Zoïle exi- 
stait sous le règne d'Alexandre : on prétend même qu'il vécut 
jusqu'au règne de Piolémée Philadelphe. 

3 Polycrate, orateur athénien, très-pauvre, qui gagnait sa 
vie à faire des harangues. Suidas. | 
4 On sait que durant long-temps la médecine a principa- 

lement consisté dans les opérations de la chirurgie et la cure 
des plaies. C’est ainsi qu’on voit, dans Homère, Machaon 
et Podalire exercer la médecine. 
Pag. 285. — : On lit dans Pline, VII, 21, que cet homme 
ο΄ singulier Mine Strabon. Quant à la distance de Lilybée à 
_ Carthage, Pline la fixe à cent trente cinq mille pas, qui 
ες font onze cents stades; au lieu que, suivant Strabon (VI, p. 
267; XVII, p. 834), elle était de quinze cents stades. 


/ 


486 HISTOIRES DIVIRSES D'ÉLIÉN. 


LIVRE DOUZIÈME. ᾿ 





Pag. 587. — " L'Aspasie dont Elien donne l'histoire dans α 
ie. n'est poiat l'Aspasie de Milet. que ses talens εἰ 
l'amour de Périclès ont rendue si célèbre. Celle dont il s'asit 
ici était Phocéenne : elle fut appelée d’abord MzZ20; le non 
d’Æspasie lui fut donné par Cyrus, son amant. Plutarque. 

Vie de Périclès.. 
Pag. 295. — " 11 est assez vraisemblable que ce Scopas est le 
etit-fils du fameux athlète du même nom, que Simonide de 
Céos avait célébré dans ses vers , et qui fut écrasé par La chute 
de sa maison, avec ses amis, qu'il avait invités à un gran 
repas. Simonide échappa senl à ce malheur : deux jeune 
hommes ; qu'on crut être Castor et Pollux, étaient vencs 
le demander jun instant avant que la maison s’écrouiât. Ci. 
de Orat, , 1,86; Phèdre, Fab., 1V, 23. 

Pag. doi." Si Aspnsie réussit à consoler Artaxerce das 
cette occasion , elle l’affligea bien sensiblement dans la suite. | 
Par une loi des Perses , le successeur désigné du trône pot- 
vait demander un présent à celui par qui il avait été désigné, | 
et celui-ci était obligé de l'accorder. Artaxerce ayant déclar 
Darius héritier de ses états, Darias Jui demanda: Aspasre. 
Le roine pouvant le refuser, répondit qu’Aspasie était libre, 
et qu'elle ‘pouvait choisir entre Darius et lui : Aspasie pre- 
féra Darius. Alors Artaxerce, se repentant'de sa facilité. et 

ur forcer Aspasie à vivre da moins dans la continence, l: 
Ἢ prôtresse de Diane Anstis (Justin dit, prétresse du Soleil, 
Darius en conçut un tel ressentiment, qu'il forma le projtt 
d'ôter la vie à son père : Artaxerce le prévint, et le fit mos- 
εἰν, comme Elien le dit lui-même, ἔν. IX ,c. 43. Plutarqoe, 
A#nazxcrcr; 

Bayle ,qui-raconte sommairement cette histoire, à l’article 

. de Cyrus, remarque qu’Asparie doit avoir cunservé sa beau 
ien gu-delà du terme ordinaire, puisqu'il est certain qu’elle 
avait à-peu-nrés quatre-vingts ans lorsque Darius l'obtint 
d'Artatires, On a vu.chez nous, dans la moderne Léontiur 
(Ninon l’Enolos}), un paveil phénomène, avec des circons- 
tances plus singulières. Malgré son grand age, ἃ dit un de 
ses amis, on pouvait lire encore toute son histoire dans 5e 


Yeux: Dial. sur la Mus, des Anc. , p. 123, 








NOTES, Livre XII. 487 


* Le même sujet est traité avec beaucoup plus d’étendue 
*_ dans le chap. 37 du liv. XIV. | 

3 Xénophon, Diodore de Sicile , Cornélius Népos, ne 
disent rien de ce conseil qu’Epaminondas donna aux Thé- 
bains. Plutarque est le seul qui en fasse mention dans les 
Apophthegmes des généraux. Ru, 

4 Ce chapitre se retruuve dans le liv. XIV, c. 34, excepté 
que Sésostris n’y est point nommé. Ne faudrait-il pas lire 
dans celui-ci, Osiris. au lieu de Sésostris ? Diodore de Si- 
cile, liv. I, dit que Mercure se conmuniquait à Osiris, et 
Paüdait de ses conseils. δ Ὁ 

Pag. 303.— " Ce chapitre est répété plos loin, XIV, 55, avec 
une addition qui manque ici. Aristophane de Byzance était 
un sramnaafirien célebre qui, selon Suidas, vivait sous les Pto- 
lémées , et qui fut le maître du critique Aristarque. 

+ Ceci se trouve + aid , avec quelques additions , dans le 
chap. 86 du liv. XIV. | | 

3 -Anguste rendit dans la suite les mêmes honneurs aux 
cendres d'Alexandre. Suétone. . 

4 Le Cléomène dont parle Elien est le dernier rai de Sparte 
qui ait porté ce nom. Po 


our rendre à sa patrie son ancienne 

splendeur , il forma et exécuta le projet de faire périr les 

éphores ; et de rétablir l'égalité des brens entre les citoyens 
parun nouveau partage des terres. Plutarque: Vie de Cléo - 

méne. | LE D: 

5 Cléomène abusait de la signification équivoque du mot 
téte , que les Grecs employaient souvent pour désigner la per- 
sonne ; en sorte qu'on disait, consulter, on honorer la tete de 
quelqu'un, pour dire le consxdter, ou l’honorer lui-méme. 

Pag. 305. — " Ce fut sous le règne de Darius, fils d'Hystaspe , 

queles Eginètes parvinrent au plus haut degré de puissance 
sur mer ; mais celle puissance ne fut pas de longue durée: ils 
furent vaincus et chassés de leur pays par les Athéniens, du 
temps de Périclés. Pausavias, Corinh ΓΝ 
* Strabon (lis. VIE) rapporte, d'aprés Ephorus, que 
les Eginètes dürent oette invention an roi Phidon, qui leur 
consetlla de δὲ servir de monnaies pour faciliter le-commerce 
maritime, auquel ils s'étaient adonnés dans la vue de suppléer 
ἃ la stérilité de leur ile. | | 
: # Les Romains reconnaïssaient desdieux nuisibles, qu'on 
invoquait pour être garau ti des maux qu'ils pouvaient faire. 
La Fièvre était de cette espèce: FL à FN Et τ 
Pag: 301...---" Gnathène vivait peu de tgmps après Alexaudre ; 


4t8 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


elle eut pour amans le philosophe Stilpon , et le poëte Di- 
hile. Athénée (liv. XIIT) rapporte plusieurs bons mots de 
Énathène, qui font honneur à son esprit. 

» Lun, silence. Ce mot n’a aucun sel eu français. 

Pag. 309. — ' Îliade, XVIII, 56. Homère met cette compa- 
raison dans la bouche de Thétis, en parlant d'Achille. 

* Lamproclès était le fils aîné de Socrate. Diog. Laërt. 

3 Voy. sur Æ#rchytas, le c. 17 du liv. Π|, et le c. 14, 
hv. ὙΠ, etc. " 5 | 

6 Tous les personnages cômpris dans ce chapitre étaient 
dù nombre des généraux d'Alexandre, etils furent, après sa 
mort, possesseurs tranquilles de différens Etats dont ils s'em- 
parèrent, excepté Perdiccas, que son ambition rendit odieux, 
et qui fut massacré par ses propres soldats. On ignore quel 
est l'Attalus dont Elien veut parler; à moins que ce ne soit : 

: le frère de la belle-mère d'Alexandre , que ce prince fit périr 
* après la mort de Philippe. Il y avait dans l’armée d’Alexan- 
᾿ς Alre un autre ÂAttalus, homme d’une naissance obscure, et 
qui ne commanda jamais en chef; mais il n'est pas vraisem- 

blable que ce soit celui-là dont il s’agit ici. 
Pag. 311. — ' Lamia jouait parfaitement bien de La flûte : son 
talent, joint à ses charmes, lui procura tant de richesses, 
u’elle fit construire dans Sicyone un portique public qui 

ut appelé Pæcile. Athénée, liv. XIII. 

2 On retrouve cette fable de Phaon , dans Paléphate , c. 49, 
dans les Héroïdes d'Ovide, dans Lucien, et dans plusieurs 
autres auteurs. 

3 Dans le dialogue intitulé Phædrus. . 

# Il y à eu plusieurs femmes du nom de Sappho, que les 
écrivaius paraissent avoir confondues. Tout ce que je pour- 
rais dire sur cetie matjère, se trouve recueilli dans le dic- 
tionnaire de Bayle : je remarquerai seulement que la Sappho 
si célèbre par ses poésies était née à Mitylène, dans File de 
Lesbos, et vivait énviron six siècles avant J.-C. 

: 5 Platon qualifie de même Anacréon : coinmè le terme 
σοφὸς, dout il se sert, sigaifie sage et savant, on peut choisir 
entre les deux acceptions. Mais σοφὸς est de plus synonyme 
de poête, suivant ce passage du scholiaste de Pindare sur 
la cinquième Zsthmique, σοφιστὰς δὲ χαὶ σοφοὺς ἔλεγον τοὺς 
ποιητάς ; et de plus, suivant la remarque de schol. ἀ Ἦο- 
mére sur le vers 412 du liv. XV de l’Iliade, on donnait en 
général cette épithète à tout artiste qui excellait dans son art, 
en quelque genre que ce fût. Il paraît que dans les deux der- 














NOTES, LIVRE XIL 489 


nières acceptions , la qualification σοφὸς conviendrait mieux 
à Sappho et à Anacréon. ᾿ 

Ῥαρ. 313. — " C'est le repas οὐ Philomèle et Progné firent 
servir à Térée les membres de son fils Itys. Ovide, Méta- 
morph. , VI, et Hygin, Fab. 45. 

* Ila déjà été question de la force de Milon , dans le chap. 
24 du liv. II. 

3 Le fleuve Evénus traversait l’Etolie, pays où Titorme 
avait pris naissance. | 

Pag. 315. —" D'autres suteurs donnent à ce proverbe une 
origine différente. Voy. les 4dages d'Erasme, Chil. VII. : 

* Voy. sur Smindyride, le chap. 24 du liv. IX. 

3 Clisthène, tyran de Sicyone, contemporain de Solon. 

_ Après avoir remporté le prix de la course des chars aux jeux 

‘olympiques, il déclara qu'il donnerait en mariage sa fille Aga- 

riste au plus vaillant et au plus courageux des Grecs. Cette 

annonce attira à Sicyone un grand nombre de prétendans, 

dont Hérodote (liv. IV ):rapporte les noms : ce fut l’Athe- 

nien Mégaclès, fils d'Alcméon, qui obtint la préférence, et 
ui devint l’époux d'Agariste. ὃ : 

4 Athénée, VI, 21, dit que Smindyride n'avait mené 
avec lui que mille esclaves en tout, tant cuisiniers que pé- 
cheurs, etc. 

56 Homère, Odyss., liv. VIT. 

6 Jlad., liv. XI. 

7 Tbid., liv. XXIIL. 

8 JIbid., liv. IX. 

9 Odyss., liv. IV. 5 

vo Iliad., liv. XII. 
Pag. 317. —: Ibid., liv. III-VII, etc. 
3 Voy. le chap. 15 du liv. IV. | 

3 Voy. le chap. 4 du liv. IX. . ᾿ 

4 Proxène, originaire de Béotie, disciple de Gorgias le 
Léontin , ancien ami de Xérophon, à qui il procura l'amitié 
de Cyrus. X'énoph. ἍἭἍνὉΟΝ | | | 

? Voy. liv. VIT, c.14,etliv. IX, c. 26. 

6. Antiochus tenait l'école de la vieille académie. 

* ÂArius, ou Aréus, originaire d'Alexandrie, fat le maître 
de Mécène. | 

8 Apollonius, surnommé Molon, rhéteur célèbre, dont 
Cicéron fut le disciple, pendant le séjour qu'il fit à Rhodes. 
Plutarque, Vie de Cic. 

9. Strabon (liv. XIV) parle de deux Athénodores, qu'on 





492 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


de Simonide, était en même temps poêle et musicien. Vos- 
sius, de Poet, Grec. 

9 [la déja été question d’Alcman dans le liv. I, c. 27. 

* ‘ Mimnerme, colophonign , contemporain de Solon , 
composa des.vers élégiaques et des poésies tendres. Vossius , 
de Poet. Græc. 

Pag. 325.— ' On croit que c’est de cette plante qu'on tire la 
gomme nommée assa-fœtida « les anciens on faisaient le 
plus grand cas, et s'en servaient fréquemment dans leurs 
ragoüûts. Le silphium le plus renommé croissait aux envi- 
rons de Cyrène: c’est par cette raison qu’on voit la repré- 
sentation de cette plante sur quelques monnaies des Cyré- 
néens. > 

* Suivant Diodore de Sicile, liv. XVII, et Quinte-Curce, 
liv. VII, ceci arriva chez les Paropamisades, peuple qui 
babitais au couchant de la Bactriane, 

3 Les Saces, proprement dits, étaient voisins des Parapo- 
misades, dont il est pañé dans la dernière note du chap. 
précédent; mais les Perses donnaient le nom de «ὅσες à 
toutes les nations scythiques. Hérod., VII, 64. 

4 Nicolas de Damas, cité par Stobée, rapporte un trait 
aussi singulier, concernant les filles Sarmates : « Un Sar- 

_ mate, dit-il, ne maric jamais sa fille, qu’elle n'ait tué un 
ennemi de sa propre main.» 

Pag. 327. — ‘ Athénée, liv. IL, dit qu’il était défenda aux 
rois de Perse de boire d'autre eau que celle du fleuve 
. e; mais Strabon y joint encore celle de l’Eucée, et 

u Nil. ᾿ 

* Chez les Perses, on appelait Orosangues ceux qui avaient 

. rendu quelque service impartant au roi. Hérod. , liv. VIRI. 

3 Protoscne, peintre célébre de la ville de Caunes, 
dans le continent de l'Asie : il.exerça particulièrement son 
art à Rhodes. Plin., Pausan., etc. . 

4 Jalysus était fils de Cercaphe, et petit-fils du Soleil. 

$ Ir a ici dans 168 anciennes éditions, τὸν Μανδάλης. 
Mais Hérodote et Diodore appellent la mère de Cyrus, 

 Mandane. 

Pag. 329.— " J'ai cru pouvoir hasarder ce mot, par imitation 

e celui de porte-arquebuse. 

2 Plutarque dit aussi (de Fort. Alex.) que Darius, 
d’esclave et messager du roi, devint lui-méme roi de Perse. 
On peut présumer que Darius, fils de Sisygambis, n'est 
qualifié esclave que conformément à l'usage où étaient les 

















TEA EEE EURE 





NUTES, LIVRE XII. ᾿ς 495 


Perses, de regarder comme esclaves dé leur roi , Lous ses su- 
jets, à l'exception de la reine. - 

3 Archélaus était fils de Perdiccas et de Simicha , esclaves 
d'Alcétas, roi de Macédoine, qui eut pour successeur son 
frère Perdiccus , père d’Archélaüs. 

4 Jastia (liv. VII) donne à Ménélas la même qualifica- 
tion : il ajoute qu’il était fils d'Amyntas , qui régnait en Ma- 
cédoine , dans le temps où Darius , file d'Hystaspe, régnait 
en Perse; que Ménélas eut pour fils un autre Amyntas, dont 

.naquit Philippe, pére d'Alexandre. Quant au père de Phi- 
lippe, il n'eut point [6 royaume de Macédoine par droit de 
succession, mais par usurpation , ayant fait mourir Pausa- 
nias , fils dÉrope, dont Élien dit qu'il avait été l’&sclave. 
Erope s'était emparé lui-même du trône, en ôtant la vie à 
Oreste , fils d'Archélaüs, dont il était tuteur. Diod. de Sie, 
liv. XV. 

5. Persée passait pour fils du dernier Philippe, roi de Ma- 
cédoine , à qui il succéda; mais plusieurs croyaient que c'é- 
tait un enfant supposé, et qu’il était fils d’une couturière, 
nommée Gnathéène. Plutarque , Vie d'Aratus 

6 Eumène, un des généraux d'Alexandre. Plutarque, 
dans la vie de ce capitaine, rapporte, d'aprés Duris, que son 
père était cocher. | 

7 Antigonus, un des généraux d'Alexandre, père de Dé- 
métrius Poliorcète , et aïeul d’Antigonns Gonatas. 

8 Polysperchon était aussi un des capitaines d'Alexandre. 

9 L’Oracle avait amnoncé aux Athéniens qu’ils re pou- 
vaient être vainqueurs qu'en s'enfermant dans des murs de 
bois ; ce que Thémistocle interpréta des vaisseanx : en con- 
séquence il conseilla aux Athéniens d’abaudonner leur 

. ville , et de s'embarquer. L'effet de ce conseil fut, comme 
on le sait, la fameuse victoire remportée sur les Perses à 
Salamine. Voy. sur Thémist. le chap. ἃ du liv. Il, le chap. 47 
du liv. LIT, le chap. 3 du liv. IX , etc. 

39. Sar Phocion, voy. le chap. 16 du liv. 11, le chap. 47 
du liv. 11]. etc. 

‘1 Voy. sur Démétrius le chap. 17 du liv. III. 

"5. Hyperbolus, suivant le scholiiste d’Aristophane, était 
fils d’un faiseur de lanternes. 11 fut le dernier Athénien 
exilé par la voie de l’ostracisie : ce bannissement, qui n’é- 
taiten usage auparavant que pour les citoyens illustres et 
puissans, fut regardé comme déshonoraut , depais qu'il eut 





494 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 
été employé pour chasser Hyperbolns. Plutarque, Pie de 


Nictas. 

‘3 Cléophon : le scholiaste d’'Aristophane, sur ἐσ Gre. 
nouilles , dit qu'il était Thrace, et marchand de fromages. 

14 Voy. sur Démade, le c. 18 du liv. V,etle e. 0 du 
liv. XIV. 

:5 Grands capitaines lacédémoniens. 

‘6 Harpocrationgt Suidss leur donnent le nom de #oro- 
nes, apparemment, pareé que la plupart étaient de #éthone, 
ville de La Laconie; d’où l’on peut inférer qu’en général les 

. Mothaces, Méthraces, ou Mothanes, étaient tirés des dif- 
férentes villes de Laconie, soumises à Sparte, 

Pag. 381 — ' Cléon fut un des derniers tyrans de Sicyone, peu 
antérieur à Aratus, qut rendit la liberté à sa patrie, un peu 
plus de deax siècles avant J. C. 

* Ce quartier était ainsi appelé, parce qu’il était plus 
élevé que les autres ; il faisait ἃ peu près Ja cinquième partie 
de la ville de Syracuse. | 

3 Philoxène, poâte dont il a déja été parlé dans le chap. 9 
du liv. X. Smivant Suidas, Strabon, ete., Denys le fit en- 
fermer dans les carrières, parce que Philoxène refassit de 
louer ses poésies : mais Phanias, cité par Athénée (liv. E ), 
dit que ce fut pour avoir enlevé à Denys le cœur de Galatée, 
sa maîtresse, (Quant an Cyclope, dont il est souvent fait 
mention dans Suidas et dans Athénée , il parait que ce poeme 
roulait sur les infortuucs de Philoxène , et que Denys y était 
désigné sous ls nom de Cyclope. 

4 Valère Maxine , qui raconte le mémo fait (liv. 1,c.6), 
ke regarde comme un présage de la fortune futare de Mi 
Voy- sur ce prince, lien, liv. 11}, chap. 18. 

Elien a déjà rapporté le même prodige, liv. À, 
chrap. 21. 

Pag. 333. —" C'est ainsi qu’on appelait les devins en Sicile : 
Hybla était la ville de toute la contrée où il se trouvait le 
plus de ces galéotes, ou devins. Bochart{ Chanaan , T, 27) 
A cherché dans l’hébrea l’étymologie de ce nom. — Elien 
avait emprunté ce récit à l’historieu Philistus , comme on 

eut le voir dans Cicéron, de Divin., 1, 33; Pline, Nat, 
Pise. VIII, 42, etc. J, V. L. > 

* Elien pourrait bien avoir confondu la femme de Diou 
avec sa sœur, c’est-à-dire, avoir pris l’une pour l'autre, 
Cornélius Népos et Plutarque appellent la femme de Dion, 
Arété, et donnent à sa sœur [6 nom d’Aristomaque. Il paraît 


ÉTÉ CEE EC PONT Sa RE EE LP LEE GE ES ep EG 





NOTES, Livue ΧΙ]. ᾿ 495 


qu'Elien s'est encore trompé en appelant Polycrate celui à 
qui Denys fit épouser la femme de Dion : Plutarque ( ie de 
Dion ) le nomme Timocrate. 

3 Le même fait se retrouve dans Dion Chrysostôme, Disc. 
53. Quant à ce qui suit, ilest probable qu'Élien a eu en vue 
l'historien Dinon, dont il a déja parlé (liv. VIT, c.:}),et 
dont Athénée nous a conservé quelques {ragmens. Cet auteur 
avait écrit principalement sur l'histoire de Perse. 

Pag. 335. —: Terpandre, d’Antissa, ville de l’île de Lesbos : 
ce poële flortssait vers la vingt-sixième olympiade. Les Lacé- 
démoniens’ l'appelèrent chez eux, pour apaiser une sédi. 
tion qui s'était élevée dans leur ville. Plutarque, de la Mu- 
sique. 

ἵν Thalétas (nommé aüssi Thalés, comme dans le texte), 
né à Gortyne , dans l’île de Crète, très-peu postérieur à T'er- 
pandre , fut appelé par les Lacédémoniens, pour arrêter les 
progrès de la peste qui so των leur pays. Plutarque , tbid. 

3 Tyrtée florissait vers la trente-cinquième olympiade. 
Les uns croient qu’il était de Lacédémone, les autres de Milet. 
Quoi qu'il en soit, il enflamma tellement le cpurage des La- 
cédémoniens, en leur chantant ses vers, qu'on lui attribua 
Ja victoire qu’ils remportérent sur les Messéniens. Suidas. 

4 Elien est peut-être le seul écrivain qui parle du poële 
Nymphée : on ne le connaît point d'ailleurs. Quant à Cydo- 
nie, sa patrie, c’est une ville de l’ile de Crète. 

5. Voy. le chap. 27 du liv. I , et le chap. 36 ἀπ liv. XII. 

6 Thucyd., IV, 84. Brasidas, célébre général lacédémo- 
nien , fut tué en combattant vaillaminent devant Amphi- 
polis. Plutarque, #pophthegmes. 

? Ménécrate était de Syracuse : il se piquait de savoir 
guérir l'épilepsie. La seule récompense qu'il demandait à 
ceux qu'il avait délivrés de cette maladie, était de le suivre 
dans les villes de la Grèce qu’il parcourait, et de porter les 
symboles des différentes divinités dont il leur imposait le 
nom. La lettre qu'il écrivit à Philippe mérite d’être rappor- 
we en entier ; elle se trouve dans Athénée , liv. VII, c. 10: 

« Ménécrate Jupiter, à Philippe , salut. Voas régnez 
dans la Macédoine, et moi dans 1 Mélecine. Vous pouvez, 
quand il vous plaît, ôter la‘vie à des sens qui se portent bien; 
moi , je puis rendre la santé aux malades, préserver de ma- 

ες ladic les gens sains qui veulent suivre mes conseils , et les 
faire arriver, sans infirmité, jusqu’à la vieillesse. Votre garde - 
est composée de Macédoniens, et la mienne, de la foule de 


496 HISTOIRES DIVEUSES L'ÉLIEN. 
ceux dont j'ai prolongé les jours ; car c’est moi, Jupiter, qui 
leur donne la vie ». 

Toute cette histoire est fort plaisamment contée dans l’Æpol. 
pour Hérodote, tom. I, part. IT, pag. 539 et suiv., édit. 
de Le Duchat. | 

8 Anticyre, ville de la Phocide, célèbre par l’ellébore 
qui y croissait. : 

Pag. 337. —: Méandrius fut d’abord secrétaire de Polycrate, 
tyran de Samos, et succéda à sa puissance, Νὰ τὶ rétés , 
satrape de Carybyse, eut fait mourir Polycrate. Méandrius, 
dépouillé dans la suite de ses états par Darius, fils d'Hys- 
taspe, se relira chez les Lacédémoniens , qui le chassèrent 
de leur ville, parce qu'ils s'aperçurent qu'il cherchait à 
porter les citoyens à faire la guerre anx Perses (Hérod., 
liv. LIT ). Elien est le seul écrivain qui rapporte que Méan- 
drins alla de Sparte à Athènes, etqu'il fut cause de la guerre 
de Perse : ce récit d’Elien est d'autant plus singulier que, 
dans l’Histoëré des Animaux, X1, 27, d'auribus lui-mème 
la gaerre de Perse à une autre cause. « Atossa, femme de 
Darias, dit-il, ayant envie d'avoir des esclaves athéniennes 
et ioniennes, engagea les Perses à déclarer la guerre aux 
Grecs. » | 

: Ce décret interdisait aux Mégariens l'entrée des fron- 
tières et des ports de J’Attique , et défendait tout commerce 
avec eux. Périclés, qui sentait que les embarras où la guerre 

jeterait ses concitoyens, le dispenseraient de leur rendre 

compte de l'emploi des derniers publics, ne voulut point 
consentir à la suppression du décret. Aristoph., dans la 
comédie intitulée la Paix, et le scholiaste. 

3 L'historien Duris, cité par Athénée (liv. XITT) , attribue 
l'origine de cette guerre à l’injure faite à une Thébaine, 
nommée Théano , qui fut enlevée par un Phocéen : mais 
Diodore de Sicile ( liv. XVI) et Pausanias ( Pkoc.) disent 

ue la véritable cause fut le refus , de la part des Phocéens , 
de payer une somme considérable, à laquelle ils avaient éte 
condamnés par les Amphictyons, τ᾿ avoir labouré δὲ s'être 
approprié des champs consacrés à Apollon. 

# L'ile d'Halonèse en Sainothrace , qui apparterait origi- 

_nairement aux Athéniens, leur fut enlevée par des pirates. 

sur qui Philippe la reprit. Çe prince, cédant aux instances 

des Athéniens, conseutait ἃ la leur donner ; mais ceux-ci, 
excilés par Démoxthène, voulaient que Philippe la leur 
rendit comme un bien qui leur était propre. Le relus du 














NOTES, LIVRE ΧΙ]. 497 


prince fut suivi de la œuerre et de la défaite des Athéniens 
à Chéronée. Il ἃ été parlé de cette bataille dans le liv. V, c. 10; 
Liv. VI, ci; div. VIII, c. 15. 
Pag. 339. — ' Lu texte porte, contre un égal ; mais comme 
= il m'a paru que la penséeserait fausse, parce que tuusles jours 
on cherche à se venger d’un égal, j'ai suivi la correction 
proposée par Rutgersius, Far. Lect., 1,6, qui lit, ἥσσους, 
inférieurs, au lieu ἀ ἴσους, égaux : cette correction présente 
un sens plus noble, puisqu’en effet on méprise communé- 
. ment une vengeance trop facile. 
2 Voy. le chap. 17 du liv. III. 
, + Ce mot rappelle celui d’Auvuste, au sujet d’Hérode : 
. Il vaut mieux étre le cochon d'Hérode , que son fils. Hé- 


rode avait fait mourir ses fils ; et, comme juif, il ne mangeait 
point de cochon. 


Pag. 341. —" Ce lac portait originairement le nom des diffé- 
rentes villes bâties sur ses bords : à Oncheste , 1] s'appelait 
Oncheste: vis-à-vis d'Haliarie, on lui donnait le nom de 

cette ville ; ἃ Copa, il se nommait Copais , dénomination 
qui a prévalu , et qui est devenue le seul noin du lac. Strab., 
. lv. IX, 
* Etienne de Byzance fait mention d’une petite ville, ou 
plutôt d’an villige de ce nom, situé en Béotie. On puur- 
rait traduire ainsi, en suppléant quelque chose au texte: La 
Jontaine Dircé, qui coule autour des murailles de Thèbes , 
et va se jeter dans le fleuve Isménus, etc. Peut-étre cette 
addition est-elle nécessaire ; du moins elle est conforme à la 
vérilé, puisqu'il est éertain que la fontaine Dircé allait se 
rdre ds l'Isménas, assez près de l’ancienne Thèbes. ἡ 
‘7 3 C'est-à-dire, Minerve secourable. Ce temple était trés- 
ancien , et dans la plus grande vénération à Thèbes. | 
4 Je me suis permis une transposition , dont la nécessité 


sera aisément sentie par ceux qui prendront la peine de com- 
parer la traduction avec le texte. | 


$ Voy. le c. 22 du liv. X. 
Pag. 545. --- " Pausanias, Arcad. , c. 56. " EL 
1 Plutarque ( Wie de Demétrius ) rapporte un trait 
. semblable d’une courtisane égyptienne nommée Thonis ; 
avec celte différence, que Thonis fit un procès an jeune 
homme , pour lui faire payer le prix dont il était. convenu 
avec elle. Bocchoris, roi d'Egypte, ordonna au jeune homme 
de mettre la somme dans un vase, et de payer Thonis avec 


ÉLIEN. —GR -FR 32 





NOTES, LIVRE XII. | 499 


ressemble beaucoup a celle-ci, ὀφθο) κῶν πανήγυρις, du chap. 
τ, hv. HE. 

Pag. 359. — : Fête qu’on célébrait tous les trois ans. 

Pag. 361.—" Iliad. , IV, 162. 

2 Cet ancien Bélus était en grande vénération chez les Ba- 
byloniens, qui le resardaient comme le fondateur de leur 
ville. On croit qne c’est le même que Nemrod. 

3 D'autres historiens rapportent que Xerxès fut assassiné 
par Arlaban, un des ses généraux , qui rejeta le soupçon 
du crime sur Darius, fils aîné de ce prince. Justin, IIT, 2. 

4 Sur Archelaüs, νου. le chap. 21 du liv. 11; lec. 9 du 
hiv. VIEE, etc. | | 

δ΄ Aathon composa anssi des comédies. Voy. le chap. 21 
da liv. I. | 

Pag. 363. —* Lotus, roi de Thébes. 

? Pélops, roi d'un canton de la Grèce, qui de lui prit le 
nom de Péloponnése. | UE 

3 Tout le monde connait le bataillon célèbre, connu sous 
le nom de Zroupe des Amans. 

4 On ne connaît point de ville de ce nom dans J’Achaie : 
il fant lire, d'après Athénéc , Cérynia, ville située vers les 
frontières de l’Arcadie. 


5 Elien veut parler des,descendans d’Epaninondas et de 


Pélopidas : ces deux grands hommes avaient exercé l’hospita> 
lité envers Philippe, durant les trois ans qu'il demeura en 
otage à Thèbes. ᾿ 

ὁ Rousseau rappelle ainsi ce trait dans son Ode sur la 


naissance de M. le duc de Bretagne, strophe première : 


ts Pindare) ce Grec vanté, 
Dont l’impitoyable Alezandre, 
Au milieu de Thèbes en cendre, 
Respecta la postérité. ; 


168 mauuscrits, et que le mot de Lgmia paraît êtra la con- 
clusion de l'anecdote sur Lysän@re, j’ai cru devoir les. 
réunir. : 

* Voy. le chap. 20 du liv. 111; le chap. 43 du liv. XII, 
etc. Au reste, Plutarque ( Vie de Sylla) vengs. bieu Ly- 
sandre de eette imputation. . 

3 Voy. sur Lamia, le chap. 17 du liv. XII. 

4 Ce proverbe était plus ancien que Lamia : Aristophane 
l'avait employé dans la comédie de ἐα Pair. 


Pag. 365. — ' Comrne ces deux ie ni n'en font qu'un dans 


« 32 


500 HISTOIRES DIVSRSES D'ÉLIEN. 


3 Il y a dans les anciennes éditions , ᾿Αρισταινέτην, #risté- 

nète. Mois la fille d'Hipparinus s'appelait Æristomaque. 

. Voy. Diodore, Plutarque, Valère Maxime, IX , 13, ext. 4, 
etc. J. V. L. 

ὁ Isocrate passa, selon les uns, dix ans à composer cette 
haranguc , et quinze, suivant les autres. Plutarque, fie 
des X Rhéteurs. 

7 LesAthéniens portaient la guerre chez les Syracusains : 
cette expédition ruina les forces d'Athènes, et fut suivie de la 

prise de cette ville par les Lacédémoniens. Justin, IV, 4. 

8 Voy. sur Méton, le chap. 7 du liv. X. 

Pag. 367. — Le Pæcile était un portique d’Atbènes , où s’as- 
semblaient les philosophes stoïciens. 

. Palaméde mit Télémaque dans un sillon, au-devant de 
la charrue avec laquelle Ulysse labourait. Hygin, Fab. οὗ. 

+ Iliad. liv. XUI. 

4 Ou la mort de Dolon. Zhid. , liv. Χ. 

5 Jhbid. ,liv. XI. 

6 Jbid.,liv. I. 

7 Ou le récit du combat et de la mort de Patrocle. Zhid., 
liv. XVI. : | 

8 Du cadavre d'Hector. Zbid., liv. XXIV. 

9 Ibid. ,liv. XXIIL, | 

10 Jhid., lv. IV. 

11 Odyss., liv. IE. 

rs Jbid.,liv. IV. 

13 Jbid., Liv. Υ. : | 

ἢ: Qu’Ulysse construisit , et sur lequel il s’embarqua. 

15 Jbid. , liv. μεν ᾿ 

16 Le séjour que fit Ulysse dans la caverne du cyclo 
Polyphème. Ibid , Liv. IX” hs 

‘7 Ou Nécyomarntie , l'entretien d'Ulysse avec les inorts. 
lorsqu'il descendit aux enfers. Zbid. , Liv. XI. 

‘8 Jhid. ,liv. X. 

19 D'Ulysse, où ilgnt reconnu par sa nourrice Euryclee. 
Ibid. , εν. XLX, # F μ 

s0 7διά.,ἸἘιν. XXII. 

κι L’entreuen d'Ulysse avec le berger Eumée. Zbid., 
‘iv. XIV. “Μ“" 

** Ulysse reconnu par son père. Jbid. , liv. XXIV. 

*3 Voy. le chap. 2 du Liv. VTIT, ainsi que les notes. 





| 














à 
NO.s, Livns XIII. 01 


Pag. 369. —" 1] s'agit Ma biement ici de la guerre que leur 
δι Teuta, reine des IlyrR Cette princesse leur inspira 
tant de terreur , que pour se πᾶν ες ἃ l'abri de ses entreprises, 
ils se livrèrent aux Romains, en<,çn douze ans avant la 
seconde guerre punique. Polyb., liv.xy. 

* On sait que, par une loi de Lycurgue,.. étrangers étaient 
bannis de Sparte. On trouvera dans le recuen Je l Académie 
des Belles-Lettres, tom. ΧΙ], pag. 159 des wém., une 
dissertation de M. de la Nauze sur la Xénélasie au Lacé- 
démoniens , où la matière est épuisée. 

Ῥαρ. 371. —" Ce proverbe était fort usité chez les Grecs : il 
se trouve dans Plutarque ( Vie d’Alcib.), dans les Guépes 
d’Aristophane, et ailleurs. J'ai cru devoir supprimer les deux 
premiers mots du chapitre "Αριθμὸν σφηχῶν., comme absolu- 
ment étrangers au proverbe, quoiqu’ils se trouvent dans 

uelques manuscrits et dans plusieurs des textes imprimés. 
Je n'ai fait en cela que suivre le sentiment de Périzonius , et 
de plusieurs autres commentateurs. Voy. sur Phrynichus, le 
chap. 8 du liv. III. | 

* La cause de la douleur des Athéniens était la crainte 
qu'ils avaient d’éprouver de la δ des Perses le mème trai- 
tement qu'avaient esuyé les Milésiens , que Darius, fils 
d'Hystaspe , avait fait mourir, après s'être reñdu maitre de 
leur ville, et dont il avait réduit les femmes en servitude. 
Aussi les Athéniens, non contens de chasser Phrynichus du 
théâtre , le condamnérent à une‘amende de mille drachmes. 
Hérodote , Liv. VI, c. 21. | AA 
: 3 Ce mot est emprunté des Apophthegmes Laconiques de 

Plutarque ; où Cléomène est dit fils d'Anaxandride , pour le 
distineuer d’un autre Cléomène , fils de Cléombrote. 

4 Cercidas, poëte et législateur des Arcadiens. Il faisait 
tant de cas des poésies d'Homère, qu’il ordouna qu'on mit 
dans son tombeau les deux RE de l’Iliade. Phot. 
in Ptolem. Heph. | | 

5. Hécatée, originaire de Milet, le premier, dit-on , qui ait 
écrit l’histoire en prose. 11 vivait du temps de Darius, fils 
pr st dE environ cinq siècles avant ὁ. C. Voss., Hist. 

r. | 
6 Il y a eu deux célèbres joueurs de flûte de ce nom, tous 
deux Phrygiens, l’un disciple de Marsyas, l’autre qui vécut 
quelques temps après. Plutarque. ΝΝ 

7 Le poëte Philémon portait bien plas loin son admiration 


΄ ᾿ . Ζ΄ 
J 


602 HISTOIRES en δ ne 
pour Euripide : $5 j'étais cena divil dans une épigramme 
de l’ Anthologie me. al, 14. de Brodeau) , que les morts 
fussent capables dé sewrfent, comme quelques-uns le pre- 
tendent, je m'étraprtr@is, pour avoir le plaisir de var 
Euripide. GrotiyA traduit ainsi cette épisramme : 


Si quis pit Mmortem sensus, ut quidam putant , 
δι ρα τς , laqueo υἱέαηι finirem mihi 
Listns, liceret ut spectare Euripiden. 

. Grot. Excerpt. ex Com. Gr. 9 pag. 776 et 777. 


Pag. 33: — * On connaît la fable de Marsyas, écorché vif par 
Apollon. 

᾿ Smyrne , Rhodes, Colophon , Salainine, Chio, Ατρος, 
Athènes. 

3 Janius, qui rapporte ce fait, af'article de Galaton, n’en 
cite point dlautre garant qu’'Elien. Jun., de Pret. Vet., p. 91 
du Catalogue des Artistes. 

4 Ephorus, diseiple d'Isdcrate ,était Eolien , de la ville de 
Cumes : 11 avait écrit l’histoire de la Grèce , depuis le retour 
des Héraclides dans le Péloponnèse, jusqu’à sun temps. Au 
teste, rieh de plus incertain que le genre de mort de £,ycur- 
gue. Plut. et Justin. 

5 Lycurgue, Athénien, fils de Lycophron; disciple de 
Platon et d’Isocrate. Plutarque ἃ écrit sa Vie. 

Pag. Ma — 1. Ce trait est déjà repporté dans le chap. 10 du 
ἐν. VI. ὶ 
τ 5 Clisthène était, par sa mère; petit-fils de Chsthène, 
tyrau de Sicyone , dont on a parlé dans le 6. 24 du iv. ΧΗ. 
ΤΙ rétablit fa démocratie dans Athènes, après l’expulsion des 
Pisistratides ( #rise. Polit. TET). 1 est ‘fort incertain si Cli- 
sthène fut l'inventenr du bannissement par d'ostracisine : les 
uns l’attribuent à T'hésée, d’autres aux Pisistratides, panti- 
culiérement à Hipparque où À Hippias. Meurstus, Att. Leg. 
Lib. F7. 
3 Voy. le chap. 39 du liv. El; le chap. r7 da liv. fIT, etc. 
# Corinne, de la ville de Tanagre, en Bévtié , était appelée 
* da Muse lyrique. 
. 5 °Le texte porte, τοῦ ἄρτον ϑρύμμασι. Ainsi, Diogène ναι 
au moins du pain à ΒΑ ΠΡῸΥ avec ses feuilles. 
Pag. 377. —" Digne quitta Sinope, paroe qu'il était aceusé 
d’aliérer les monnaies, et d'en ‘diminwer ik poids. Divg. 


Laërce. 


L 











NOTES, LIVRE XHII. 505 

" Diogène Laërce donne ce mot à Aristote. 

δ] resta dans cet état environ trente jours. Voy. le dernier 

Chap. du iv. XII. | 
Pag. 379. — : Xénophon, Mémotres sur Socrate, AIT χὰ, 
et Athénée d’après lui, 1, 20 ; XIII, 6. J. V. L. 
Paz. 581.— Il est difficile de concilier le récit d'Elien avec 
ce que dit Hérodote (liv. 11), que Rhodope florissait sous 
le règne d'A masis, qui ne monta sur le trône que quarante- 
sept ans après la mort de Psammétique ; à moins qu'on ne 
suppose avec Périzonius, ou qu’Elien s’est trompé sur le nom 
du roi, ou qu'il y a eu deux courtisanes du nom de Rho- 
dope : l'uue, qui devint la femme de Psammétique , et qui 
fit bâtir la pyramide qu'on voit encore aujourd'hni , et qu’on 
croit lui avoir servi de tombeau; ce sera celle dont parle 
Elien ; l’autre, d’abord appelée Dorica ; pendant son escla- 
vage avec Esope chez Iadmon , et qui, après avoir été ra- 
chetée par Charax, frère de Sappho , dont elle était la mai- 
tresse, exerça le métier de courtisane à Nauvratis. Ce sera la 
Rhoilope d'Hérodote, laquelle florissait sous te'régne d’A- 
masis , et qui employa la dixième partie de son bien à faire 
faire des broches de fer qu'elle consacra dans le temple de 
Delphes, broches assez fortes pour rôtir des bœwfs entiers. 

? Psammétique, fils de Bocchoris, vivait environ six siè- 
cles et demi avant l’ére chrétienne. Hi Ὁ | 

3 Il ya beaucoup d'apparence que c'est de l’aventure de 
Léon que Cicéron a re. sans Je nommer, dans le Ἤν V 
des T'usculanes, e. 20, où ἢ dit, que Denys voulant joner a la 
paume, donna son épée à garder à un jeune lhonmne qu'il ai- 

ait.Uuantre favori de Deuys lai ayant dit alors, en batlinant, 
qu'il remettait donc sa wie entre les marns da jetne homme, 
et celui-ci ayant souri du propos, Denys les contamna ‘tous 
deux à la mort ; le premier, pour avoir montré te moyen de 
lui ôter la vie, le second. pour l'avoir approavé par'un sou- 
rire. « Denys, ajoute Cicéron ,'eut ane douleur mortelle d’a- 
voir fait mourir celui qu’il anmait. ». 

—M. Coray, pag. 342, cite ame conjecture de Clavier, 
ὅτι ποτε ἔδωχε τὸ ξίφος, d'après laquelle il faudrait traduire, 
se maudissant lui-méme de lui avoir donné son épée. On 
pourrait proposer encore , ou de se rapprocher de ce sens en 
conservant le texte ordinaire ἔλαθε, mais en changeant le 
nominatif du verbe, ὅτι (Λέων) ἔλαδε τὸ Eipos , ou de traduire, 
se maudissant lui-méme d'avoir jamais porté l'épée. Ἡ faut 





5u4 HISTOIRES DIVERSES D ELIEN. 


avouer cependant que l'interprétation de Clavier se rapporte 
bien mieex au tour de la phrase srecque et au texte de Cicéron, 
qui semble prouver d’aillenrs que le chapitre d'Elien n'est 
pas complet. J. V. L. 

Ἢ Les cerfs, suivant Elien , 1,8, su guérissent aussi de la 
piqüre de l’araignée en mangeant du lierre sauvage. 

Pag. 383. — : Eurydice était petite-fille de Philippe, fille d'A- 
myntas et de Cynna, fille du mêne Philippe. Elle avait 
épousé Aridée , qui succéda au royaume de Macédoine après 
‘la mort d'Alexandre , et qui fut bientôt après mis à mort, 
ainsi que sa femme , par Olympiss. 

: Elien a déjà rapporté ce fait, mais avec moins de détail, 
dans le chap. τι du sixième livre. | 

Pag. 385. — τ Alcibiade était accusé d'avoir mutilé, pendant 
la nui, les stjues de Mercure, et d’avoir divuloué les mys- 
tères de Cérès. Plutarque, Corn. Népos , etc. 

: Mot a mot il faudrait traduire : Un accusé est un sot 
de ne pas chercher à s'enfuir, quand il le peut. Mais j'ai 
préféré la correction proposée par Léopardus , qui retranche 
la négation μὴ devant ἀποφυγεῖν : je l'ai uivie d’autant plus 
volontiers qu'elle est justifiée par Plutarque, qui rapporte le 
même mot d’Alcibiade , et que d'ailleurs tout le sel de la ré- 
ponse , qui consiste dans l’espèce d'opposition de φυγεῖν et 
ἀποφυγεῖν, ἐπ teen en Jaissant lu négation. 

3 Pour traduire liuéralement , il faudrait dire, Jenem'’en 
Jfierais pas mème à ma matrie. Ce qui donne lieu à cette es- 
pèce de jeu de mots, c’est que les Crétois, au lieu de dire 
πατρὶς, pour signifier la patrie, disaient, pn=piç, la mère 
commune , la matrie. Platon, liv. VIII de la Républigue. 

4 Cette guerre fut ainsi appelée d’une ville de l'Attique, 
que les Lacédémoniens fortilierent par le conseil d'Alcibiade. 
Il en a déjà été parlé dans le chap. 5 du liv. Il. 

. 5. Voy. le chap. 43 duliv. “Πα; fe chap. 17 du liv. II], etc. 
Pag. 387. — : Ce fut avant la fameuse bataille de Salamine , où 
Eurybiade commandait en chef l’armée navale de la Grèce. 

* Phocion fut condamné à la mort par. les Athéniens, 
aprés la prise du port de Pirée par Antipater, sous prétexte 
qu'il avait des intelhigences avec ce prince. Voy. le chap. 47 

, da liv. III. | on 

3 Elien veut parler de la réunion des Arcadiens dans la 
ville de Mégalopolis , qu’ils bâtirent par le conseil d'Epami- 
nondas. Voy le chap. 42 du liv. IL. 


“πα... «αὐὐὐὐππ. ὁ 








NOTES, LIVRE XI V. 505 


Pag. 389. — ' Sur les moyens que Timothée employait 
pour se rendre maître des villes, voy. le chap. 16 du 
hv. HIT. | 
"ΤΙ δαὶ ce plaisir aux jeux olympiques qui suivirent les 
victoires remporiées par les Grecs sur Xerxès. Plutarque, 
T'hémistocle. 
* Suivant Diodore de Sicile (liv. XV), ce fut dans un 
combat sar terre que périt Leptine. 
Ῥαρ. 391.—' On pourrait indiquer ici quelques antres exem- 
ples. semblables de la reconnaissance des animaux. Tout le 
monde connaît l’histoire du lion et de l’esclave Androclès, 
rapportée par Elien, dans l'Hist. des Animaux, liv. VII, 
chap. 48 , et par Aulu-Gelle  V, 14. 


Φ LIVRE QUATORZIÈME. 





4 
: Pag. 393. — " On ne sait de quels honneurs il M Etait-ce 
une statue ἢ ἢ] paraît certain , par le témoignage de Pausanias 
( Eliac. IT), qu’un homme ou on ignore le nom en avait 
érigé une à Âristote dans Olympie. Était-ce un autel? Les 
Stgirites, ses concitoyens , lui en avaient consacré un , au 
rapport d'Ammonius; 1ls avaient mème institué en son hon- 
neur une fête, appelée de son nom Æristotelée. 

2 Voy. sur Antipater, le c. 47 du liv. ΠῚ. 

3 Anstophon fut l’ennemi de Timothée, et vint à bout, 
par ses imputations , de le faire exiler. 

4 Ce mot peut s'appliquer également à un prodigue et à un 
avare : tous deux n'en ont jamais assez, l’un pour fournir à 
son luxe, l’autre pour satisfaire le désir d’amasser. 

Pag. 295. — : Suivant Hésychius et Suidas , les belettes en 
Espagne étaient plus grandes qu’en tout autre pays. 

* Élien paraît avoir copié ce qu’il dit d’Apollodore et 
d'Héraclide, d'après le dialogue de Platon intitulé, Jon; ce 
qui sert à faire connaître 4 peu près le temps où ils ont vécu : 
il aurait pu, d’après le mème Platon , ajouter à ces deux 
hommes ! hanosthène d'Andrôs. D. | 

3 Elien a déjà fait plusieurs fois mention de ce philosophe 
et «le ses opinions. Voy. le chap. 5 du lis. VII; le chap. 20 
du liv.1X , etc. 

Pag. 397. — ' Sur la frugalité des Lacédémoniens, voy. le c. 

54. du liv. 11]. 


506 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


* Athénée, qui rapportele même fait beaucoup plus bné- 
vement, dit au contraire qu'ou fit avancer Nauclide ae mi- 
lien de l'assemblée , où Lysandre lui reprocha la motgesse à la- 
quelle id se livrait , et que peu s’en faliut qu'on ne le cha:sät 
de la ville. C’est d’après Athésée, que plusieers commenta- 
teurs ont proposé de corriger le texte d’'Élien ,et de lire : E; 
τὴν ἐγχ)λυσίαν,... κατήγαγον, au heu de, ἐκ τῆς ἐχαλησέας- et cetie 
correction est justifiée par la vraie signification du verbe 
κατάγειν, qui n’a jamais été employé peur abducere. 

Pag. 399. — Célèbre scalpieur, né a Sicyone, environ un 
siècle avant Alexandre-le-Grand. Elien rapporte, dans le 
chap. 16 de ce livre, un trait qui fait connaitre combien on 
estimait les ouvrages de cet artiste. 

* Dansle chap. 6 du liv. IL, Elien râconte La même histoire 
beaucoup plus au long, avec cette différence, qu’ Hi spornaque 
y cest quahfié maître de gymnastique. 

3 J'ai suivi la conjecture de autos, qui propose de 
lire, ἥμαρτε μυδὲν κατὰ τὸ' αὔλημα, au lieu de, ὅμαρτε μέν. 
Dans " leçon du texte, le mot d'Hippomaque n'aurait au- 
cun sel. 

4 Cepeudant Platon aimait Xéneocrate, et Île preferait à 
Anistote. Voy. le chap. 19 da liv. Π1. 

$ Il a été parlé de Phocion dans le chap. 25 du hv. 1 ; 16 
du lie. 41; 47 da div. WI; 43 et 49 de div. ΧΊΪ, εἰς. 

5 Démade étzitextraordmairementdivréà la gourmandise, 
et les flatteries les plas basses we lui coiûisient rien pour s- 
tisfaire caëte passion. Quand il fut vieux , Antipater disait d: 
lui : « Démade ressemble aux victimes ; ‘me lui reste que L: 
lungue et les entrailles. » Piatarqne, de #more divit. On 
peut voir enoore ci-dessus, le ὁ. no de ἔν Υ ; de c. 47 du 
liv. XIT , ‘etc. : 

Pag. 4οι. .-«ἴ Philisque, mé dans l’île d'Egine , disciple de 
Dion et l’on des instituténrs d'Alexandre. Szidas. 

* Voy. le chap. 2a ἦα ἐν. ἀξ, ete c. 4 deu liv. XEIT. 

3 Stratonique , Athénien, contemporain d'Alexandre. 
Niceclès, roi de Cypre , le fit'moarir , pour avoir lancé quel- 
nes traits satyriques contre les prurros ses enfans. Δ λόμ., 
hiv. VUE, c. 12. ° 

Pag. 403, —  Eustathe, sur lesixième livre de l'Iltade, attn- 
bue:ce mot à Platon. Quant au proverbe, Palumbem pro co- 
lumbd, on peut voir les ÆAdages d'Erasme. News disons de 
même en français, Prendre martre pour renard. 

* Pausou, peintre célèbre , surtout dans le genre des ani- 








NUTES, LIVRE XIV. #0” 
maux :1l étaitcontemporain d’Aristophane , qai plaisante sur 
sa pauvreté , dans le Plutus. ΝΣ 

Junius, en citant ce fait, à l’article de Pauson ( pag. 147 
du Catalogue des Artistes), avenit que Lucien et Plutirque 
l'avaient rapporté avec Elien. | 

+ On trouvera dans le quatriéme volume des Méëm. de 
l’'Acad. des Belies-Lettres , pag. 369 , une savante disserta- 
tion de M.l’abbé Fraguier sur l’/ronie de Sucrate. 

5 Voy. les chap. 16 et 23 du liv. IV. 

5 Voy. le chap. 8 duliv. XIV. 

ἔαρ. 405.— Sur Archélaüs, voy. le chap, 21 du lit. IT, et le 
chap. 9 du liv. VIII. 

* Voy. le chap. 2 da liv. IT, et le c. 12 da liv. IV. 

3 C’est ainsi qu'Archélaüs attira près de lai Euripide, Aga- 
thon , Pansanias, etc. Voy. le chap. δι du liv. I , et dec. 4 
da liv. XIII. " 

4 Les jeux olympiques étaient cékébrés en plein air : on n’y 

. était à l’abri ni du soleil ni de la pluie. Cet usage subsista de 
même. long-temps chez les Romains ; et ce ne fut qu’assez 
tard, au rapport de Valère Maxime, qu’ils couvrirent avec de 
grandes toiles les lieux où se donnaïent les spectacles. Sué- 
tone, dans la Viede Caligula, raconte que quelquefois ce 
prince, quand le peuple était assemblé pour 168 combats de 
gladiateurs, et que le soleil était le plus ardent, faisait ôter les 
loiles qui couvraient le cirque, avec défense générale de 
sortir. 

5 Voy. sur Archytas, le chap. 17 du Liv. HI ; le c. 14 da 
liv. VII, etc. 

Pag. 407. — : Il en est de ce poëtle comme de tons ceux qu’on 
dit avoir précédé Homèëre : on ne connaît guères que leurs 
noms. On trouvera dans le premier volame de la Bibl. Gr. 
de L'abricius , c. 34 , tout ce qu'on peut savoir sur Syagrus. 

* On lit dans le texte, £yran de Truze ; mais comme on 
ne congaît aucun lieu qui ait porté ce nom, j'y ai substitué, 
d'après les commentateurs, celui de Trézène, ville du Pélo- 
ponnèse. 

Puag. 4og. — ‘ Clinias, né ὁ Tarente, contemporain et ami de 
Platon ( Diog. Laërce, Vie de Démocrite). 11 tenait cet 
usave de Pythagore : Pythagoras perturbauones animi lyra 
componebat , dit Sénèque, de ra. | 

2, Éétion n’est point nommé dans le texte ; mais c’est in- 
dubitablement de lui qu'Elen veut parler. On voit qu’il a 


5o8 HISTOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


fait allusion aux vers 188 et 189 da neuvièine livre de 
l'Jliade. | 

Pag. 411. — Ce citoyen s'appelait Onomadémus ; il était 3 
Ja tête d’un des partis. Plutarque , de Reip. gerend. præcept. 

* Scipion Nasica pensait de même qù’il fallait laisser sub- 
sister Carthage , dans la crainte qu’en détruisant la rivale de 
Rome, les Romains ne s'abandonnassent ἃ la mollesse. Flo- 

.rus , II, 15. 

3 Antagoras était Rhodien. Poss. , de Poet. Gr. 

4 Arcésilas, fondateur de la nouvelle Académie et cun- 
temporain d'Epicure, qui par jalousie chercha à le décrier. 
11 était né dans l’Eolide, et fut envuyé par ses concitoyens 
en ambassade vers Anticonus Gonatas. Diog. Laër. 

Pag. 413. — * Agésilas, avec le consentement des Ephores, 

‘  suspendit, pour ce moment, les lois de Lycurgue, qui dé 
fendaient de faire mourir personne sans jugement préalable. 
Les assemblées nocturnes , dont il s'agit ici, avaient pour 
but de changer la forme du gouvernement. Plutarque, Fie 
d'Agésilas. 

* Les Thébains étaient commandés par Epaminondas. Vor. 
le ἜΝ 42 du lv. XIII. | 

? Voy. sur Pythéæ, le chap. 7 du liv. VIL. 

4 Ἐπ effet, comme l'a dit P. Syrus, 


IVon est bonitas ; esse meliorem pessimo. | 
$ On retrouve cette même pensée dans Juvénal, ΧΊΠ, 209: 


Nam scelus intra se tacitum qui cogitat ullum , 
. Facti crimen habet. 


6 On croit que cet Annon, qui s'écrit communément 
Hannon , est l’auteur du Périple. Vossius , de Hist. Gr. 
Pag. 415. — ' 1] paraît qu’il s’agit ici de Ptolémée Philopatr. 
surnommé Tryphon, au rapport de Pline, VIT, 56. Ce qu'E- 
lien ajonte de la sœur de ce prince, convient aussi très-bien 
à Philopator, qui avait épousé sa sœur Eurydice , qu'il fit 
mourir dans Ja suite, étant devenu amoureux d’une femme 
nommée Agathoclia , qui pourrait bien être celle dont parle 
Elien dans ce chapitre. 
Pag. 417. — " Diogène faisait allusion au retour de Platon vers 
enys, après que ce tyran l’eut fait vendre dans l’île d’Egine 
(Diog. Laër., Vie de Platon). Le mème auteur rapporte 
différemment la réponse de Divgène, dansla vie de ce philoso- 











a cé og gta ee PE ES EE A CL EE D RO ET τ ER NE QT τ οτος ἢ 





NOTES, LIVR& XIV. 509 


phe: Pous avez raison , lui fait-il dire ironiquement à Pla- 
ton, car je suis retourné vers ceux qui m'ont vendu. 

* Elien avait déjà dit la même chose dans le c. 4 du 
ἢν. XII. , 

3" Tite-Live s'exprime à peu ptès de même dans le préam- 
bule de son-histoire: Datur hæc venia antiquitati, ut mis- 
cendo humana divinis | primordia urbium augustiora 
faciat. | ° 

4 Ceci ressemble à l’EpAlod du grand-prêtre des Juits, 
dont il est parlé dans l'Exode. 1l était orné de pierreries, et 

, suspendu sur la poitrine, comme le pectoral da grand-prêtre 

des Egyptiens. Une autre ressemblauce entre les de grands- 
prêtres, c'est que celui des Juifs, avant l'établissement de 
la royauté, jugeait aussi les peuples. 
" ΠΑΝ sur Laïs, le chap. 2 du liv. X , et la première note 
de ce chapitre. À l'égard du surnom de Hacke, il lui fut a 
remment donné pour faire enteñdre qu’elle Fee À 
ortune de ses amans, comme la hache atténue le bois. Ce 
chapitre est le même que le cinquième du liv. XII, où 
l’auteur dit de plas qu'il l’a emprunté d’Aristophane de 
Byzance. 

Pag. 419. —" Ce chapitre se trouve déja plas haut, XII, 6; 

. l’auteur se contente d’ajouter ici les noms de Servias, d'Hos- 
tilius et de Romulus. 

* Tout ce qui est dit ici des Muses, a déja été rapporté, 
presque dans les mêmes termes, liv. XII, c. 2. 

3 Artaxerce Mnémon. 

4 Antalcidas , par haine pour Agésilas, dont il voyait que 
le crédit croissait pendant Ἢ guerre , conseilla aux Lacédé- 

. moniens de faire la paix. Ayant été envoyé, pour cet effet, 
en ambassade vers Artaxerce, il conclut un traité honteux et 
déshonorant, en abandonnant aux Perses les Grecs établis 
dans l'Asie. Plutarque, Vie d’Artax. 

Pag. 421. — Alexandre était neveu et gendre de Jason, dont 
Élien a parlé dans le chap. 9 du liv. XI. Thébé, fille de 
Jason et femme d'Alexandre , ne pouvant plus supporter sa 
cruauté, et secondée par les frères du tyran, le fit mourir. 
Plutarque, Vie de Pélopidas. | 

* Plutarque, qui rapporte ce fait dans l'endroit que je 
viens de citer , qualifie Théodore , acteur tragique , sans dire 
qu'il fût poëte. En effet, Aristote ( Polt., VIT) parle d’un 
célèbre acteur de ce nom; mais comme plusieurs poëtes 
étaient en mème temps acteurs, il est possible que Théodore 


S10 HISJOIRES DIVERSES D'ÉLIEN. 


fât l'an et l'autre. Une autre différence entre le récit de Piu- 

tarque et celui d'Elien, c'est que Piutsrqne dit qu’on re- 
résentait les Trayennes d'Euripide. Quai qu’il en soit, 

rope, ferhme d’Atrée, déshonorée par Thyeste, pouvait 
bien fournir matière à une tragédie ; et nous savons par Pla- 
tarque , que le poëte Carcinus en avait composé une sous le 
nom d'Erope 

3 Apollodore, tyran de Cassandrée, ville qui avait pris son 
mom de Cassandre, et qui s'appelait auparavant Potidce. 
Apollodore, après avoir gagné le peuple en feignant un 
grand zèle pour la démocratie, s'empara bientôt de autorité 
souveraine, et l’exerça avec une craauté inouie. Polyen, 
liv. VI. 

4 Voy. le chap. 19 du liv. 1}, et le ebap. 9 du ἔν. XI\. 

Pag. L23.—' Comme il y 8 deux Ptolémées dont les femmes 
s'appelaiont Béréxice, Ptolémée Soter, εἰ Ptolémée Evergète, 
il n'est pas facile de décider auquel ce trait doit se rapporter. 
Périsonius pense qu'eu écard au penchant d'Evergète pour le 
plaisir et loisiveté, il lui convient mieux qu’a l’autre. 

«* Pénélape est, célèbre pour avair gardé constamment la 
foi conjugale à Ulysse, malgré les amans dont elle était 
obsdée, 

3 Alceste , femme d’Admète , roi de Phères en Thessalie. 
aima si ttndrement son mari, qu'elle voulat mourir en sa 
place, C'est le sajet d'une des tragédies d’Euripide. 

4 La femuwno de Protésilas s'appelait Laodarnie : ayant ap- 
pris que son mari , qui était allé au siége de Troie, avait été 
tué en descendant de sob vaisseau , elle an mourut de douleur. 
Hygia, Fab. 105 et 104. 

ἃ Cornélie, file du premier Scipion l'Africain,et mère des 
Grecques. 

6 Poroie, fille de Caton d'Utique, et femme de Brutes, 

. âyant appris la défaite et la RE Ἀβρυ mari, se tua. 

7 Gestilie n'est point eonnue : Périzenius conjecture , avec . 
beaucoup de vraisemblance, qu'il fautlire Céélie, cette femme 
courageuse qui se sanva des mains de Porsenna, en traver- 
sani le Tibre à la page. 

Pag. 425.— ! 11 y avait en Asie desx villes dn nom de Magncé- 
sie ; celle dont parle Elien , et une autre au pied du mont Si- 
prie Sur la première de ces villes, et sur [a guerre contre 
es Ephésiens, antérieare au règne de Gygès en Lydie, on 
peut consulter Sirebor , ἐν. XIV. 











EEE ET | 





NOTES, LIVRE XIV. δι1 


* Les Celtes menaient aussi à la guerre leurs esclaves et des 
chiens. Strab., liv. IV. 

3 Voy. sur le portrait d'Hélène, peint par Zeuxis , le 
Chap. 12 du liv.1V. 

. ἡ Périzonius propose de lire, Nicomaque, peintre célèbre, 
que Plutarque compare à Zeuxis, et dont Junius parle avec 
éloge ; au lieu qu’on ne connaît Nicostrate que par ce pas- 
sage d’'Elien. 

$ Voy. Le chap. 16 du liv. XIE, où Elien a traité le même 
sujet , et dont celui-ci parait être une suite. 

5 Arrhias: Plutarque(de Fort. Alex.) l'appelle Tarrias; " 
Quinte-Curce le nomme tantôt Adarchias, tautdt Ætharias 
ou Æpharias. Quoi qu'il en soit, sk est certain que l’homme 
désigné sous ces différens noms était eapitaine des gardes 
d'Alexandre. | 

7 Python était un des sept principaux éeuyers d'Alexandre, 
dont Arrien fait l’'énumération, et qui tous étaient les plus 
intimes amis du prince. 

Pag. 427.— Tout ce qui concerne Archédamus n’est pas trop 
intelligible dans te texte, que la plupart des commentateurs 
ont regardé comme corrompu en cet endroit. J’ai cru pou- 
voir me permettre, pour y trouver un sens raisonnable, de 
faire une légère transposition , autorisée en der sorte par 
la parenthèse dans laquelle Périzonius a renfermé une partie 


de la phrase. 


FIN DES NOTES. 


. = EEE "7 6 








TABLE 
DES CHAPITRES. 





LIVRE PREMIER. . 


Cuarirass. Pa£- 
1. Du polype. 3 
a. Des araignées. ᾿Ἂ ibid. 
3. Des grenouilles d'Egypte. 5 
4. Du chien égyptien. ibid. 
5. Du renard marin. tbid. 
6. Des tortues de mer. - 

. Des sangliers. ibid. 

8 De la tarentule. ibid. 

9. Du lion malade. 1bid. 
10. Comment les chèvres de Crète se mr elles-mé- 

mes de leurs blessures. Q 

11. Que les souris savent prévoir l'avenir. ibid. 

12. Des fourmis. ibid. 

13. De. Gélon. | ibid. 

14. Ducygne. ιἴ 

15. Des colombes. hid. 

16. De Socrate buvant la cigüe. 15 

17. Des petits chars à quatre chevaux, εἰ du distique élé- 

g'aque. 19 

18. Du lure des femmes. ibid. 

19. Du luxe des Sybarites, des Colophoniens et des Co- 

_ rinthiens. ibid. 
7-20. De Denys pillant les temples des dieux. 1? 

21. Comment Isménias adora'le roi de Perse, sans bas- 

sesse. ibid. 

22. Présens du roi de Perse aux ambassadeurs. 19 

235. De Gorgias et de Protagoras. ibid. 

24. Du défi d'Hercule et de Léprée. 21 

25. De la générosité d'Alexandre envers Phocion , et de 

Phocion envers Alexandre. ibid. 

26. De la voracité d'Aglais. 35 

De plusieurs grands mangeurs. ibid. 


Ki 


Des mets les plus estimés des Rhodiens. ibid. 








nn 


DES CHAPITRES. 513 
Cnarrrars. pag: 
29. D'uné brebis qui engendra un lion. 25 
30. Fiolémée aimait autant Galétès pour son esprit que 
pour sa beauté. ibid. 
31. Loi qui oblige les Perses à porter des présens au roi. ἃ 
32. De l'eau offerte en présent au roi de Perse. | ibid, 
35. D’une très-grosse grenade donnée au méme roi. 29 
34. D'un père qui sollicitait la condanination de son fits. 31 


LIVRE SECOND. 


. Comment Socrate guérit Alcibiade de la crainte que 


lui imprimait le peuple assemblé. 


33 
. 2. Mot de Zeuxis à Mégabyze. ibid. 
5. Mot d'Apelle à Alexandre. | 
4. De l'amitié de Chariton et de Mélanippe!, et de la clé- 
᾿ς mence de Phalaris à leur égard. * ibid. 
5. De l'économie du temps. Exemple de Lacèdémone. . 3 
6. Ce n’est pas à ἴα multitude qu’il importe de plaire. ibid 
. Que les Thébains n’exposent point leurs enfans. Lx 
ξ De Xénoclès et d'Euripide disputant le prix de la tra- 
gédie. | ibid. 
9. Décrets des Athéniens contre quelques peuples qui 
avaient abandonné leur parti. 
10. Timothée se crut moins heureux après avoir entendu 
discourir Platon. | ibid. 
11. Ce que dit Socrate à l'occasion de ceux que les trente 
tyrans avaient fait mourir. 45 
x2. Mot de Thémistocle. | ibid. 
23. De Socrate joué sur le thédire par Aristophane. 47 
14. De la passion de Xerxès pour un platane. 51 
15. Des Clazoméniens qui barbouillèrent de suie les sièges 
des éphores. 
16. De Phocion. 55 
17. Des mages de Perse , et d'Ochus. ibid. 
18. Mot de Timothée. 57 
.19. D'Alexandre qui voulait étre appelé Drev. ibid. 
20. De l'humanite du roi Antigonus. ibid. 
21. De Pausanias , et du poëte Agathon son ami. 59 
22. De ἴα sagesse des lois de Mantinée. θὲ 
23. De Nicodore, athlète et législateur, ibid. 


É LIEN. — GR.-FR. 35 


LS 


διά TABLE 


ns οἱ 


6. 


Ἵ 


9. 


Cuariraus. 
24. De Milon le Crotoniate. 2 
25. Tradition des Grecs touchant le sixième jour du mois 
thargélion. 6 
6. Choses merveilleuses concernant Pythagore. ibid. 
ἴ Mot de Platon à Annicéris. ΠΝ 
Origine du combat des οοφε. ibid. 
. Comment Pitacus‘représentait la Fortune. ÿ 
A De Platon. ibid. 
31. Qu'il n’y a point d'athées chez les barbares.  ‘ ibid. 
32. D’Hercule. 
33. Des statues des fleuves. ibid. 
34. De la vieillesse. 71 
35. Dela mort de Gorgias. 3 
36. De Socrate vieux et malade, ibid. 
37. D'une loi de Zaleucus. ibid. 
38. Loi qui ne permettait le vin ni à tout le monde ni à 
tout âge. ibid. 
39. Loi des Crétois sur l'éducation. % 
‘o. Les animaux haïssent le vin. | ΤῊΝ 
ἀι. Liste de quelques anciens qui aimaient à boire eq 
buvaient beaucoup. i 
42. Conduite de Platon à l'égard des Arcadiens et des | 
Thébains. | 
43. Grands hommes de la Grèce qui ont été pauvres. ἢ 
44. ARE d'un tableau du peintre T'héon. ibid. 


LIVRE TROISIÈME. 
Description de Tempé en Thessadie. 


. Du courage avec lequel Anaxagore supporta la mon 


de ses fils. 

. Æénophon soutint courageusement la nouvelle de la 
mort de son fils. [0 
De Dion apprenant la mort de son fils. ἴδ. 

5, Antigonus ne fut point ému à la vue du cadavre de 
son fils οἱ 
De DR εἴ ἄνες de Cratès. ibn 
De la calomnie. ibid 
Un poëme valut à Phryniehus le commandement de | 
l'armée athénienne. ᾧῷ 
De la puissance de l'amour. ibré. 














DES CHAPITRES, 515 


Cuariraus. . Pag. 
10. Du choix des amis chez les Lacédémoniens. 95 
11. De l’Âme. ᾿ ibid. 
12. De l'amour chez les Lacédémoniens. 9 
13. De l'ivrognerie des Tapyriens. ibid, 
à δ De la passion des Byzantins pour le vin. ibid. 
15. 


De la méme passion chez les Argiens, les Tirynthiens 
des Thraces, etc. 


Comparaison de Démétrius et de Timothée. | bi D 


17. La philosophie n'est point incompatible avec les qua- 

lités gu’'exige l'administration. 1 *. 101 
18. Entrerien de Midas et de Silène. 103 
19. De la querelle d'Aristote avec Platon. 107 
20. Présens qu'on offrit à Lysandre. 111 
21. De la grandeur d'âme de Thémistocte. ibid. 
22. De la piété d'Enée , et de la commisération des Grecs 

pour les Troyens. | 115 
23. D'Alexandre. | ibid. 
24. Goût de Xénophon pour le beau. 115 


De Léonidas et des trois cents Lacédémenienc. 11 

Du tyran Pindare. ibid, 

De Platon, et comment il fut déterminé à s'appliquer 
à la philosophie. 8 : 


28. Comment Socrate réprima l’orgueil d'Alcibiade. sbid” 
29. De la pauvreté et del'orgueil de Diogène. ibid. 
30. De la continence de quelques Anciens. 221 
3. Du peintre Nicias. ibid 


. D’ Alexandre apprenant à jouer de la lyre. ibid 


33. De Satyrus le joueur de flûte. 

34. Loi commune aux Lacédémoniens et aux Romains. ibid. 
35. Il n'était pas permis de rire dans l Académie. ibid. 
36. Pourquoi Aristote se retira d'Athènes. ibid. 
37. Loi de Céos sur teillards. 125 
36. Particularités de l'iisioire d'Athènes. ibid. 
39. De la première nourriture de quelques peuples. ibid. 
4o. Des satyres et des silènes. 12 
4x. Divers surnoms de Bacchus. ibid 
42. De quelques femmes devenues furieuses. . ibid. 
43. D'un joueur de lyre tué par les Sybarites. 129 
44. De trois jeunes gens qui allaient à Delphes. 132 
45. Oracle rendu à Philippe. ibid. 
46. Loi des Stagirites. 133 
47. De Timothée, et de quelques autres grands hommes. ibid. 


* 33 


516 TABLE 
CaariTass. , psg: 


LIVRE QUATRIÈME. 


. Coutumes de différens peuples. 135 


1 
2. Dispute de Nicostrate et de Laodocus. 137 
3. Comparaison de Polygnote et de Denys. ibid. 
ά. Loi des Thébains concernant les peintres et les 

sculpteurs. ᾿ 239 
5. Traits de reconnaissance. ibid. 
6. Oracle concernant Athènes. 141 
7. De l'état des méchans après leur mort, et de Pausa- 

nias. ibid. 
8. De l'inconstance de la fortune. 145 
9. Modestie de Platon. 245 

10. Conduite de Périclès envers le peuple d'Athènes. 1 

11. De Socrate. Ibid 

12. D'un tableau d'Hélène peint par Zeuxis. ibid. 

13. Sentiment d'Epicure sur le bonheur. 14 

14. De l'économie, et de la conservation de son bien. ibid. 

15. Exemples singuliers de l'utilité de la maladie. ibid. 

16. Caractères partÿculiers de quelques Anciens. 155 

17. Opinions de Pythagore; traits singuliers qui le con- 

cernent. ibid. 

18. Honneurs que Denys rendit à Platon. 255 

19. De Philippe et d'Aristote. ibid. 

20. De Démocrite. 15 

21. De Socrate et de Platon. ibid. 

22. Du luxe des Athéniens. | 159 

23. De quelques prodigues. ibid. 

24. Des moyens d'entretenir l'amitié. ibid. 

25. Folie extraordinaire de Thrasyllus. ibid. 

26. D'Electre. | à 16: 

27. De Pamphaës et de Crésus. : tbid. 

28. Le Phérécyde. 165 

29. Traits de folle d Alexandre. ibid. 

LIVRE CINQUIÈME. 
1. De Tachos , roi d'Egypte. 165 

-2. De ἴα mort de Phérécyde. ibid. 
3. Des colonnes d'Hercule. ibid. 





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CPE ÉPEPPTS POPCPES EPP EPS PRE PET EP ER EE και αι, pr 


DES CHAPITRES. 517 
CHAriTREs. pag. 
4. De l'olivieret Pari μμμμῥα! de Délos. "ἔς 
5. De la pauvreté d'Epaminondas. 1 
6. De la mort volontaire du sophiste Calanus. ibid 
7. D'Anacharsis. 169 
8. Des injures. ibid. 
9. D'Aristote. ibid. 
10. Pertes que les Athéniens ont essuyées. ibid. 
11. Cruauté d'un roi de Thrace. 171 
12. Démade condamné à une amende. “ibid. 
13. De linconstance des Athéniens. ibid. 
14. Deux lois attiques. 173 
15. Du jugement de l'homicide à Athènes. ibid. 
16. Enfant jugé comme sacrilége. ᾿ ibid. 
17. Superstition dé Athéniens. 175 
18. Femme enceinte condamnée à la mort. ibid. 
19. Comment Eschyle échappa au supplice. ibid. 
20. Des Tarentins et des Rhéginiens. 177 
21. De Médée. ibid. 
LIVRE SIXIEME. 
1. Traits d’inhumanité et d'injustice. 179 
2. Valeur du fils d'Harmatide. 101 
3. Du jeune Isadas. ibid. 
4. Du mariage de la fille de Lysandre. 183 
5. Des ambassadeurs d'Athènes. ibid. 
6. Lois lacédémoniennes. ibid. 
7. Tremblement de terre arrivé à Sparte. 185 
8. Du meurtre d’Artaxerze. | ibid. 
9. Trésor cherché dans le temple αὐ Apollon par les Del- 
phiens. ibid. 
10. Loi portée par Périclés. 1 87 
11. De Gélon voulant abdiquer l'autorité supréme. ibid. 
12. Révolution arrivée dans la fortune de Denys. ibid. 
13. De la tyrannie. | 189 
14. Conjuration contre Darius. 191 
LIVRE SEPTIÈME. 
1. Comment Sémiranis parvint au trône d'Assyrie. 193 
2. De la vie délicieuse de Straton et de Nicoclés. ibid. 


518 TABLE 
CuariTaus. 


3. Mot d'Aristippe. 
4. Eloge du He θ ; 53 
5. Ulysse et Achille s'occupaient quelquefois du travail 
des mains. ibid. 
6. Réponse d'un Scythe au sujet du froid. 
ζ Mot de Pythéas sur Démosthine. ΓΕ 
Douleur qu'Alexandre ressentit de la mort d'Hé- 
phestion. ibid. 
9. De la femme de Phocion. 199 
τυ. De la femme de Socrate. ibid. 
11. Chaussure des femmes romaines. ibid. 
12. Mot de Lysandre ou de Philippe. ibid. 


25. Mot d'Agésilas. 
24. Des philosophes guerriers, et des philbsophes polits- 


ues. 
15. δέν, κηΐ les Mityléniens punirent le défection de 


leurs allés. 203 
16. De la fondntion de Rome. ibid. 
1 ζ Arrivée d'Eudoxe en Sicile. ibid. 
18. Des Egyptiens , et des femmes indiennes. ibid. 
19. Stratagème de Solon , commandant l'armée aithé- 


nienne, 
30. Mot d'Archidemus , au sujet d’un vieillard de Céos. Did 
21. Du désir que César et Pompée avaient de s'instruire. 207 


LIVRE HUITIÈME. 


1. Du démon de Socrate. 209 
2. D'Hippargue, fils de Pisistrate, et de son amour 
pour les lettres. ibid. 
5. Usage singulier de l'Attique. 211 
4. Luxe ridicule de Poliarque. ibid. 
5. De Nélée et de Médon, fils de Codrus. ibid. 
0. Ignorance des Barbares. 213 
7. Des noces d'Alexandre. 215 
8. De l'art de la peinture. ihid. 
9. D'Archilaüs , roi de Macédoine. 217 
10. De Solon. ἢ ibid. 
11. Du dépérissement successif de tous Les étres. ibid. 


12. De Démosthène et δολίης, de Théophraste ct de 
"  Démocharès. 219 











DES CHAPITRES. 51 
Cnaritazs. pag. 
15. Personnages qui n'ont jamais ri. 231 
14. Mort de Diogène. ibid. 
16. Précaution de Philippe contre l'orgueil qu'inspire la 
victoire. | ibid, 
16. De Solon et de Pisistrate. ibid. 
1 ζ De ϑεγιμὸς, roi des; Zancléens. | 293 
18. D’Euthyme et du Génie de Témèse. 125 
19. Epäaphe d Anaxagore. ibid. 
| LIVRE NEUVIÈME. 
1. Caractère d'Hiéron. _ 22 
2. De la victoire de Taurosthène. ibid. 
3. Luxe d'Alexandre. | 229 
4. De Polycrate et d’ Anacréon. 231 
5. D'Hiéron et de Thémistocle. ibid, 
6. De Périclés. 233 
ζ Egalité d'âme de Socrate. *tbid. 
. Juste punition des excès de Denys le jeune. ibid. 
9. Du luxe de Démétrius. 235 
10. Du mépris de Platon pour la vie. * ibid. 
‘12. Du peintre Parrhasius. 237 
42. Conduite des Romains et des Messéniens à l'égard tes 
Epicuriens. ibid. 
13. De la gourmandise et de l'embonpæint excessif de : 
-: 2 
14. De la maïgreur de Philétas. ibid. 
15. D'Homère. 241 
16. De ἢ talie. | ibid. 
17. De la vanité de Démosthène. | 243 
18. De Thémistocle. ibid. 
19. De Démosthène et de Diogène. ibid. 
20. D'Aristippe. 245 
21. Mot de Théramène. ibid. 
22. Philosophes qui s'appliquèrent à la, médecine. ibid. 
23. D'Aristote malade. 247 
24. De la mollesse de Smindyride. ibid. 
25. Conduite de Pisistrate envers les Athéniens. . ibid. 
26. De Zénon et d'Antigonus. #49 
. Naiveté d'un Lacédémonien. ibid. 


. Mot de Diogène. : ibid. 


520 TABLE 


Cnariraus. pag 
29- Socrate, au-dessus de la crainte et de Pintérét. 249 
30. Prévoyance d'Anaxarque. 45: 
31. Mort subite d'un athlète vainqueur. ibid. 
ὅλ. De la statue de Phryné, et de celles des cavales de 
Cimon. 253 
33. Réponse d'un jeure homme à son père. ibid. 
34. Mot de Diogène. | ibid. 
35. Orsueil d'Antisthène. 259 
36. D'Antigonus et d'un joueur de lyre. ibid. 
37. Plaisanterie d'Anaxargue au sujet d'Alexandre. 1bid. 
38. De la lyre de Péris. ibid. 
ἐὐμμμ ea LT 
ο.. Us s Carthaginoïs. ibid. 
άι. De Pausanias et de Simonide. ibid. 
42. D'Artaxerxe et de Darius. ; 259 
LIVRE DIXIÈME 
1. Phérénice aux jeux olympiques. 26: 
2. Continence d’ Eubatas, dd ibid. 
3. De l'instinct de quelques animaux. 263 
4. Marche forcée d'Alexandre. jbid. 
5. Mot d'Æsope sur les tyrans. ibid. 
6. De quelques hommes d'une maïgreur singulière. ibid. 
7. De ζ grande agnée. 265 
8. Des bienfaits. ibid. 
9. De la gourmandise de Philorène. ibid. 
10. Des anciens peintres. 26 
11. Réponse de Diogène. ibid. 
12. Mot d'Archytas. ibid. 
15. D'Archiloque. | 269 
12. De l'oisiveté. : ibid. 
15. Pauvreté d'Aristide et de Lysandre. ibid. 
16.. D’ Antisthène et de Diogène. 271 
17., Exemples d'hommes célèbres qui se sont enrichis aux 
dépens du public. ibid. 
18. Du berger Daphnis, et de Porigine des poëmes buco- 
ligues. . . 273 
19. Action courageuse du lutteur Eurydamas. ibid. 
20. Réponse d'Agésilas à Xerxés. ibid. 
21. De Platon, enfant. 375 


22. De l'athiète Dioxippe. : ibid. 








\ 


DES CHAPITRES. 521 
CHaritazs. Pa$: 
LIVRE ONZIÈME. | 
1. Lutte sicilienne. 27 
2. Ecrivains plus anciens qu' Homère. ibid. 
3. De l'athlète Iccus. ibid. 
4. D'Agathocle , devenu chauve. ibid. 
5. Méchanceté des Delphiens. 279 
6. D'un adulière. | ibid. 
7. Mot sur Lysandre et sur Alcibiade. abid. 
8. De la mort d'Hippargue. | ᾿ 514. 
9. Exemples illustres de désintéressement. 281 
10. De Zoile. 285 
11. De Denys. ibid. 
12. Mot de Socrate à Xanthippe. 285 
13. D'un Sicilien dont la vue s'étendait à une distance 
étonnante. ibid. 
LIVRE DOUZIÈME. 
1. Histoire d'Aspasie. | 287 
2. Les Muses sont amies de la paix. _301 
3. Epaminondas mourant. ibid. 
. De Sésostris. | ibid. 
5. De Lais. 303 
6 De la famille de Marius et de celle de Caton. ibid. 
7. D'Alexandre et dHéphestion. ibid. 
8. Mauvaise foi de Cléomèéne. ibid. 
9. De Timésias qui se bannit volontairement de sa pa- 
trie. 305 
10. Des Eginètes. | ibid. 
11. Temple de la Fièvre. ibid. 
12. Peine de l'adultère, dans l'ile de Crète. 3 
13. Mot de la courtisane Gnathène à un grand parleur. :bid. 
14. Grands hommes célèbres par leur beauté. ibid. 
15. A illustres qui aimaient à jouer avec les en- 
ans 
16. D’Alexandre. ibid. 
17. Conduite indécente de Démétrius Poliorcète. RICE 
18. De Phaon. ibid. 
19. De Sappho. ibid. 


20. 


Πα rossignol et | de l'hirondelle. ΕΝ ibid. 


522 TABLE 


Cnarirass. ou D 
21. Courage des femmes lacédémoniennes. 313 
23. De Milon le Crotoniate, et du berger Titorme. ibid. 
23. De la bravoure des Celtes. 315 
24. Du luxe de Smindyride. ibid. 
25. Liste d'hommes illustres qui ont eu des amis ou des 
maitres utiles. did. 
26. De quelques grands buveurs. 3 17 
"ἢ Humanité ὦ Hercule envers ses ennemus. … ibid. 
28. Du Léocorion. 319 
29. Mot de Platon sur le luxe des Agrigentins. ibid. 
30. Des Tarentins et des Cyrénéens. ibid. 
31. Noms des vins grecs les plus estimés. ΕΣ 
32. Vétemens et chaussures de quelques philosophes. ibid. 
33. Générosité des Romains. ᾿ ibid. 
34. De Pausanias et d'Apelle. 323 
35. Des Homonymes. ἵνα. 
36. Du nombre des enfans de Niobé. ibid. 
37. Circonatance de la vie d’Alexanüre. 325 
38. ‘Usage des Saces. ibid. 
39. Audace de Perdiccas. ὦ sbid. 
{ Du luxe de Xerxès. 32; 
1. Du peintre Protogène. ‘ ibid. 
42. De quelques enfans nourris par des animaux. ibid. 
43. Personnages célèbres qui étaient nés dans l'obscurité. 3239 
44. Des carrières de Syracuse. 33: 
45. De Midas, de Platon et de Pindare, enfans. ibid. 
46. D'un prodige qui annonçait que Denys serait roi. ibid. 
47. D'Aristomaque , femme de Dion. 535 
48. Des poèmes d’'Homèére. 1bid. 
49. Magnanimité de Phocion. ibid. 
50. Du peu de cas que les Lacédémoniens faisaient des 
lettres. 535 
51. Du ridicule orgueil de Ménécrate. ibid. 
52. Mot d'Isocrate sur Athènes. 337 
53. Des causes des plus grandes guerres. Ὁ ibid. 
54. Lettre d Aristote ἃ Alexandre. 3 
55. Coutume bizarre des Libyens. ibid. 
56. Mot de Diogène sur les Mégariens. ibid. 
57. Prodiges qui apparurent aux Thébains, lorsque 
Alexandre marcha contre eux. 34: 
58. De Dioxippe. ibid. 
69. Mot de Pythagore. 343 











DES CHAPITRES. ᾿ς 5e3 


CHAPITRES. pag. 

60. Réponse de Denys à Philippe. 343 
61. Honneurs rendus à Borée. ibid. 
62. Loi singulière des Perses. 345 
63. De la courtisane Archédice. . ?bid. 


64. D’ Alexandre mort. ibid. 


LIVRE TREIZIÈME. 


1. D'Atalante ΄Ί 353 
2. Punition de Macarée. 359 
3. Du tombeau de Bélus ouvert par Xerxës. ὅθε 
4. Mot d’Euripide. ibid. 
5. De Laïus. 363 


6. Qualités particulières de quelques vins de la Grèce. ibid. 
7. Conduite d'Alexandre a Per la pre de Thèbes. ibid. 
8 et 9. De Lysandre, et 365 


10. Double mariage de Denys. ibid. 
11. Effet d'une harangue d'Isocrate. ibid. 
12. De l'astronome Méton. ibid. 
13. Mot de Ptolémée. 367 
14. Des poëmes d'Homire. ibid. 
15. Noms de quelques imbéciles célèbres. 36 
16. Des Apolioniates. ibid. 
17. Ancien adage. ibid. 
18. De Denys. "8m 
19. Mot de Cléomène sur Homère et sur Hésiode. _ ibid. 
20. Mot de Cercidas mourant. ibid, 
21. De la peau du satyre PE ibid. 
22. Du temple d'Homère. 373 
23. De Lycurgue. ibid. 
24. De quelques législateurs pour qui Les lois qu'ils 
avaient établies ont été funestes. ibid. 
25. Combat de Pindare avec Corinne. 375 
26. Profit que Diogène tra de l'exemple d’une souris. ibid. 
27. De Socrate. 377 - 
28. Mot de Diogène. | ibid. 
29. Mot de Platon. sbid. 
30. Mot d'Olympias, mère d'Alexandre. ibid. 
31. De l'humanité de Xénocrate. 37 
32. Mot de Socrate à une courtisane. ibid. 
33. De la fortune de Rhodope. 38: 


_ 34. De Denys. ibid. 


524 TABLE 


CnariTaus. a 
35. Remèdes dont se servent les cerfs. ! 
36. De la mort d'Eurydice. LR 
37- Gélon et les conjurés. ibid 
. Quelques mots d Alcibiade. ibid. 
39. D’ Ephialte. ὅδ 
4o. Quelques mots de Thémistocle. ibid 
41. Mot de Phocion. Fi 
42. Beau trait de la vie d'Epaminondas. il 
43. De Timothée et de Thémistocle. 9. 
(4. De Thémistocle et d’Aristide. ibid 
X 45. Cruauté de Denys l’ancien. ibid 
46. D'un dragon reconnaissant. ibid 
LIVRE QUATORZIÈME. 

1. Mot d'Aristote. 3 
2. D'Agésilas, "ἢ 
3. Mot de Timothée. ὺ ι 
&. Mot d’Aristide mourant. 5 
5. Du gouvernement d'Athènes. k ἡ ] 

6. Conseil d’Aristippe pour conserver l'égalité d'äme. ᾿ 
ζ Lois et usages des Lacédémoniens. mL 

. Comment Polyclète et Hippomaqgue firent senir 4, 
‘peuple son ignorance. ἢ 
9. Réponse de Xénocrate. ji ἢ 
10. Réponse de Phocion ἃ Démade. μι 
11. Devoirs d'un roi envers ses sujets. D] 
12. Occupation des rois de Perse leurs voyages: 
13. Des tragédies d’Agathon. Ἰὰ 
14. Du joueur de lyre Stratonique. (ὁ 
15. Socrate comparé au peintre Pauson. pl 
16. Mot d’Hipponicus. ' fé 
17. Mot de Socrate sur Archélaüs. bé 
18. Menace singulière d'un maître à son esclave. sil 
19. De la décence des discours d’Archytas. bd 
- 20. Anecdote de Sybans. F 
21. Du poëte Syagrus. ES hi 


22. Trait singulier de tyrannie. L 
23. De l'usage que Clinias et Achille faisaient de l Lo 

musique. ibid. 
24. Générosité de quelques particuliers. | μι 
25. Moyen singulier de conserver la paix dans un état. 








DBS CHAPITRES. 
CHAPITRRS. 


26. D’ Antagoras et d'Arcésilas. 

27. D’Agésilas. 

28. De l'orateur Pythéas. 

29. De Lysandre. 

30. De la vanité d’Annon. 

31. De Ptolémée Tryphon. 

32. Mot du Lacédémonien Timandride. 
δ . Réponse de Es Ὁ Platon. 

. De l'origi ' chez les tiens. 
35. De ON Fay 
36. Leçon pour ceux qui tirent vanité de leur naissance. 
37. Sur les statues et les tableaux. 

38. Conseil d'Epaminondas à Pélopidas. 

39. D’Antalcidas. 

4ο. D'Alexandre, tyran de Phères. 

: 41. Passion d Apollodore pour le vin. 

42. Maxime de Xénocrate. 

43. De Ptolémée et de Bérénice. 

44. Loi lacédémonienne contre l'avarice. 

45. De quelques femmes célèbres. 

46. Manière de combattre des Magnésiens. 

êg- Mot du peintre Nicostrate. 

48. Personnages suspects à Alexandre. 
de P 


49. Trait de la vie de Philippe. 


Norss. 


FIN. 





ÉLIEN. 


HISTOIRES 
DIVERSES. 


GREC-FRANÇAIS. 


1827 


ÉLIEN. 


HISTOIRES ἢ 
DIVERSES. + 


GREC-FRANÇAIS. 





1827