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Full text of "Inscriptions antiques"

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MUSEE    DE    LYON 


INSCRIPTION 


ANTIQ.UES 


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MUSÉE    DE    LYON 


INSCRIPTIC 


ANTIQUES 


PAR 


<^.  <^LLMER  &  T.   T>ISSAR 


TOME    TROISIÈME 


LYON 

IMPRIMERIE     LÉON     DELAROCHE     ET 
10,   place   de  It  Chtrhé,   lo 

1890 


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eu, 


Xl>^ 


^1 


li..6 


AUGll  1920 


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INSCRIPTIONS  ANTI 

DU    MUSÉE    DE    LA 

VILLE    DE    LYON 


INSCRIPTIONS 

RELATIVES  A  DES  DIEUX  OU   A  DES 


Les  dieux  que  mentionnent  les  inscriptions  de  Lj 
l'ordre  alphabétique,  ceux  qui  suivent  :  Apollon,  Ap 
Diane  auguste,  les  dit  cuncti,  les  dii  deaeque  omnes,  1 
la  Fartuna  redux,  le  Génie  de  Lyon,  le  Genius  i 
des  fabri  tigntuirii  et  des  artifices  tectores,  le  Geniui 
privé,  la  Junon  d'une  femme  privée,  Jupiter,  Ji 
maximus,  Jupiter  depulsor,  Isis  auguste,  les  Lare 
Mars,  Mars  auguste,  Maia  et  Mercure  augustes,  la  i 
Maironae  Aufaniae  et  les  Mères  des  Pannoniens  et 
les  Mères  augustes,  les  Mères  Eburnicae,  la  Mè 
Minerve,  Mithra  deus  invictus,  les  Numina  omnia,  1 
empereurs,  les  Nymphes,  la  déesse  Salus,  Silvaii 
sanctae  yirgines,  Vesta  et  Vulcain  augustes. 

Les  Mères  et  les  Vierges  seulement  peuvent  reven 
gine  celtique.  Isis,  la  Mère  des  dieux,  Mithra  sont  d'or 


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DIEUX    ET    DÉESSES 


Autel  à  Jupiter  optimus  tnaXimus. 

ade  XXV.  —  Bloc  quadrangulaire,  primitivement  plus  haut 
irge,  aujourd'hui  incomplet  en  bas  et  à  peu  près  carré; 
é  le  23  décembre  1863  du  lit  du  RHONE,  en  face  de  la 
e  GROLIER  »  (Gobin).  Un  loculus  circulaire,  entouré  d'une 
re  et  accompagné  de  deux  trous  de  scellement  où  Ion  aper- 
icore  des  traces  de  plomb,  occupe  le  milieu  de  l'espace  vide 
l'inscription  et  le  haut  de  la  pierre.  —  Hauteur  o  m.  52, 
r  G  m.  60. 

I    •    O    •    M 
/  •  CATVRICIVS  •  SVCCEssus 

res  grêles  tendant  à  la  forme  cursive. 

IN ,  Inscriptions  et  pierres  antiques  découvertes  dans  le  lit  du 
en  face  de  la  place  Grolier.  —  Martin-Daussigny,  n°  ici 8 
n  Registre  d'entrées;  Monuments  épigraphiques  retirés  du 
en  décembre  i86^,  janvier  et  février  J864,  p.  10.  —  Allmer, 
e  Bulletin  de  Correspondance  archéologique  de  Rome  1864, 
—  DissARD,  Cataloguey  p.  120. 

optimo  maximo  . . .  Caturicius  Successus. 

Jupiter  très  bon  et  très  grand,   . . .  Caturiciu^  Successus  ». 
imus  maximus   sont   les   épithètes   habituelles    de  Jupiter  ;  • 
1  (Pro  domo,  57)  explique  que  le  peuple  romain  lui  a  donné 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

celle  à'optimus  à  cause  de  sa  bonté  et  celle  de  maximus  à  cause  d 
sa  puissance  ;  puis  il  ajoute  (De  natura  deorum,  2,  25)  qu'e 
mettant  Tépithète  d'optimus  avant  celle  de  maximus,  il  a  voul 
marquer  expressément  que  la  bonté  est  plus  estimable  que  1 
puissance  :  a  maioribus  nostris  optimus  maximus  dicitur;  et  quidei 
unie  optimus  id  est  beneficentissimus  quam  maximus,  quia .  iiuiiî\ 
est  certeque  gratius  prodesse  omnibus  quam  opes  magnas  babere. 


193 


Autel  à  Jupiter  optimus  maximus  et  aux  divinité 
des  Augustes. 

Arcade  XVIIl.  —  Bloc  à  peu  près  carré,  partagé  de  haut  en  ba 
par  le  milieu  en  deux  fragments  ;  retiré  de  la  SAONE  en  1 84'; 
<c  de  l'arche  des  Merveilles  du  PONT  DU  CHANGE  »  (De  Boissieu; 
«  de  la  troisième  pile  du  pont  du  Change,  rive  gauche  »  (Cornai 
mond).  L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement  de  mot 
lures.  —  Hauteur  o  m.  92,  largeur  i  m.  ;  hauteur  de  la  parti 
encadrée  o  m.  78,  largeur  o  m.  83. 

I  O  M  ET  N 
A     V    G    T 

V     S     /     M 

Lettres  de  mauvaise  forme  et  disposées  sans  symétrie. 
•  De  Boissieu,  p.  605.  —  Comarmond,  Description,  p.  120;  Notia 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

^FALCON,  Musée  lapidaire  y  p.  7.  —  Dissard,  Catalogue^ 

maximo  ei  numinibus  Augustorum   T. ,  votum 

merito. 

r  très  bon  très  grand  et  aux  divinités  des  Augustes, 
c  reconnaissance  en  accomplissement  de  son  vœu  ». 


194 

itel  aux  divinités  des  Augustes. 

Don  Rougniard. 

SI.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement  ;  autrefois, 
fontaine  de  CHOULAN  dehors  la  porte  S.  GEORGE, 
dliers  de  la  porte  de  la  maison  appelée  les  Tournelles, 
de  présent  à  monsieur  le  Conservateur  des  privilè- 
res  de  Lyon  »  (Paradin);  «  hors  la  Porte  S.  Georges, 
ïe  de  Fuzil  de  la  Fontaine  de  Choulan,  à  la  Porte 
î  maison  de  Campagne  »  (Spon),  «  devenue  celle 
gniard  »  (Artaud);  entré  au  Musée  avant  1808. — 
40  ;  du  dé  G  m.  71,  largeur  o  m.  65. 

N  V  M  I  N  I  B  V  S 

AVGVSTORVM 

LFAENIVS  RVFVS 

ETL-FAENIVS 

5  APOLLINARIS 

F  I  LI  VS 

l'A  de  FAENIVS  à  la  troisième  ligne  seulement. 


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DIEUX    ET    DÉESSES  ! 

Bellièvre.  —  Symeoni,  ms.,  p.  6i .  —  Paradin,  p.  439.  —  Spon 
Recherche,  p.  109  ;  éd.  1857,  p.  122.  —  Ménestrier,  Hist.  cons. 
p.  126.  —  Artaud,  Notice  1808,  p.  9;  1816.  p.  38;  Musé 
lapidaire^  arcade  XXIII.  —  De  Boissieu,  p.  52.  —  Comarmond 
Description,  p.  154,  pi.  13;  Notice,  p.  55.  —  Monfalcon,  Musé 
lapidaire,  p.  9.  —  Dissard,  Catalogue,  p.  121. 

Numinibus  Augustorum  L.  Fàenius  Rufus  et  L.  Faenius  Apolli 
naris,  filius. 

«  Aux  divinités  des  Augustes,  Lucius  Faenius  Rufus  et  Luciu 
«  Faenius  ApoIIinaris,  son  fils  ». 

Cette  inscription,  où  les  mots  sont  écrits  tout  au  long,  montr 
clairement  que,  dans  le  cas  très  fréquent  où  ils  sont  remplacés  pa 
des  abréviations,  ils  doivent  se  lire  comme  ici  et  non  pas  numin 
Augusto  ou  numinibus  Augustis.  M.  Mommsen  (La  Conscription 
p.  2}2)  pense  que,  même  avec  le  singulier  numini,  il  s'agit  tou 
à  la  fois  de  l'empereur  régnant  et  de  la  famille  impériale  et  qu'i 
faut  y  voir  moins  une  dédicace  proprement  dite  qu'une  formul 
analogue  aux  mots  pro  salute  dominorum  ou  in  honorent  domu 
divinae.  Le  plus  souvent  vient  ensuite  une  dédicace  à  une  divinit 
expressément  nommée,  comme  dans  les  exemples  qui  suivent. 

Un  Faenius  Rufus,  dont  on  ignore  le  prénom,  fut,  sous  Néron 
préfet  de  Tannone  (Tacite,  Ann,,  13,  22),  de  l'an  55  a  l'an  62,  pui 
préfet  du  prétoire  en  remplacement  de  Sextus  Afranius  Burrus 
avec  Sofonius  Tigellinus  (ibid.,  15,  68),  jusqu'en  l'an  65,  où  il  fu 
mis  à  mort  comme  impliqué  dans  le  complot  de  Pison  contre  1; 
vie  de  l'empereur.  II  est  peu  vraisemblable  que  le  Lucius  Faeniu 
Rufus  de  notre  inscription,  qui  n'ajoute  à  ses  noms  aucun  titre  e 
dont  le  fils  porte  un  surnom  servile,  puisse  être  ce  haut  person 
nage.  Renier  remarque,  toutefois,  dans  une  de  ses  annotations  ; 
la  réédition  de  Spon,  que,  d'après  l'excellente  forme  des  lettres,  1< 
monument  appartient  à  une  très  bonne  époque. 


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DIEUX    ET    DÉESSES 


récédemment  vu,  au  chapitre  des  très  Galliae  (II,  pp.  123 
eux  autels  dédiés  aux  numina  Augusiorum  par  des  prêtres 
provincial  de  Rome  et  d'Auguste. 


•95 
1  aux  divinités  des  Augustes  et  à  Apollon.. 

LU.  —  Autel,  privé  de  sa  base,  mais  encore  pourvu  de 
mement  ;  trouvé  à  VAISE,  «  au  port  Mouton  »  (De  Bois- 
j);  <c  en  1839,  à  FOURVIÈRE,  engagé  dans  un  mur  de 
Tient,  dans  le  clos  Marduel,  au  lieu  dit  les  MASSUTS,  où 
îment  il  avait  été  découvert  »  (Comarmond)  ;  entré  au 
1844.  La  première  ligne  de  l'inscription  est  gravée  sur 
I  de  la  corniche.  —  Hauteur  o  m.  55,  largeur  o  m.  35. 

NVMINIB   •    AVGVST 


DEO  •  APOLLINI 
C  NONI V  s  E  VPO 
SIVS  EX  VOTO 
MVRO-ET  SCAN 
D  VL  A  CINXIT 


siEU,  p.  18.  —  Comarmond,  Description,  p.  303,  pi.  12; 
111.  —  Henzen,  Suppl.  à  Orelli,  6587.  —  Monfalcon, 
'daire,  p.  20.  —  Dissard,  Catalogue,  p.  120. 

bus  Augustorum,  deo  Apollini,   C.  Nonius  Euposius  ex 
et  scandula  cinxit. 


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aïÊUX    ET    DÉBSSES 

.  «  Aux  divinités. des. Augustes,  au  dieu  Apollon,  Caîus  N( 
«  Euposius  a,  en  accomplissement  de  son  vœu,  entouré  ce  te 
«  d'un  mur  et  d'un  auvent  en  bardeaux  ». 

Aux  termes  mêmes  de  l'inscription,  la  couverture  en  bard 
se  rapporte,  non  pas  au  temple  d'Apollon,  mais  au  mur  d'enc 
qu'Euposius  avait  élevé  autour  de  ce  temple  et  qu'il*  avait  po 
d'un  toit  en  appentis,  formant  une  sorte  de  portique  établi 
façon  la  plus  simple. 

Ce  même  dévot  personnage  a  aussi  élevé  ou  réparé,  à  Vais( 
temple  aux  Mères  augustes. 


196 

Autel  à  Mars. 

Arcade  XVlll.  —  Bloc  quadrangulàire,  présentant  le  dé 
autel  dont  la  base  et  le  couronnement  ont  été  supprimés  ;  «  ti 
'«  aux  ÉTROITS  »  (Artaud);  «  en  i8ii  »  (De  BoissieU);  «  pi 
«  tannerie  Renard  »  (Comarmond).  —  Hauteur  o  m.  90,  lai 
0  m.  52. 

M  A  R  T  r 
T    •     I  V  L 

satvrnIn vs 

Lettres  de  très  bonne  forme. 

Artaud,  Notice  181 6,  p.  2}]  Musée  lapidaire,  arcade  XV 
De  BoissiEU,  p.  6.  —  Comarmond,  Description,  p.  106;  A/1 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

-œN,  Musée  lapidaire,  p.  6.  —  Dissard,  Catalogue, 

us  Saturninus. 

tus  Julius  Saturninus  ». 


197 

:el  à  Mars  par  un  gladiateur. 

-  Autel  avec  base  et  couronnement,  servant,  à  la 
;iècle,  «  de  base  à  une  croix  de  pierre  estant  en 
3ar  où  l'on  va  à  S.  CLAIR  près  du  moulin  du 
in);  «  dans  le  jardin  du  couvent  des  RR.  PP.  de 
quartier  S.  Georges  »  (Spon);  «  dans  la  collection 
u  jardin  des  Bellièvre  »  (Artaud);  entré  au  Musée 
lauteur  i  m.  30,  du  dé  o  m.  74,  largeur  o  m.  44. 

DEO    MAR 

TI  •  AVG 

CALLIMO 

R  P  H  V  S 

*  SECVNDA 

RVDIS 

VS  •  L  •  M 

rdunum  priscum,  ms.  —  Symeoni,  ms.  —  Para- 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

DiN,  p.  419.  —  Gruter,  57,  8.  —  Spon,  Recherche,  p, 
éd.  1857,  P-  97*  —  Ménestrier,  Prép.,  p.  20.  —  Colon 
p.  242.  —  Artaud,  Notice  1808,  p.  56;  1816,  p.  45;  i 
lapidaire,  arcade  XX VII.  —  De  Boissieu,  p.  7.  —  Comar] 
Description,  p.  174,  pi.  13;  Notice,  p.  63.  —  Monfalcon,  j 
lapidaire,  p.  10.  —  Dissard,  Catalogue,  p.  123. 

Deo  Marti  Auguste  Callimorphus ,  secunda  rudis,  votum 
libens  mérita. 

a  Au  dieu  Mars  Auguste,  Qllimorphus,  gladiateur  se 
«  lame  de  sa  troupe,  avec  reconnaissance  en  accomplissemc 
«  son  vœu  ». 

Voici  ce  que  dit  au  sujet  de  cette  inscription  Renier  dai 
annotations  à  la  réédition  des  Antiquités  de  Spon  :  «  Secunda 
4f  est  le  titre  que  l'on  donnait  au  second  des  membres  d'une  t 
4f  de  gladiateurs.  On  trouve  chez  Muratori,  p.  619,  3,  un  se 
«  rudis  familiae  gladiatoriae  Caesaris  ludi  magni;  chez  M 
«  Arv.,  p.  682,  un  secunda  rudis  Caesarum;  enfin  une  inscr 
<c  découverte  à  Lyon  en  1714  et  qui  est  devenue  célèbre  p 
<c  nombreuses  dissertations  dont  elle  a  été  le  sujet,  nous  f( 
4f  un  exemple  d'un  gladiateur  ditnachaerus  rudis  prima.  Vo 
«  Mém.  de  VAcadém,  des  Inscr.,  111,  p.  246  ».  Marini,  p. 
mentionne  aussi  un  summa  rudis  qu'il  assimile  au  prima  \ 
et  fait  remarquer,  à  propos  du  vœu  de  QUimorphus,  que 
était  le  dieu  tutélaire  de  l'arène.  Martem  et  Dianam,  dit  Tert 
(^ect.f  XII),  utriusque  ludi  (id  est  gladiatorii  et  venatorii) 
sides  novimus. 

De  Boissieu  rappelle,  à  propos  du  nom  Callimorphus,  la  p; 
des  dames  romaines  pour  les  gladiateurs  de  belles  formes,  pj 
dont  les  impératrices  donnaient  l'exemple,  et  arrivée  à  un  tel 
de  dévergondage  que  Juvénal  (Sat.,  VI)  pouvait  s'écrier  avec 
en  parlant  des  femmes  de  son  temps  :  Ferrum  est  quod  ai 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

poète  rappelle  le  scandale  donné  par  une  femme' de. la  plus 
condition  :  «  Hippia,  femme  du  sénateur  Vejento,  suivit  Un 
homme  de  cette  espèce  en  Egypte,  où  la  monstrueuse  turpi- 
le  de  nos  mœurs  révolta  jusqu'aux  habitants  de  Canope* 
.  .  .  Quel  charme  secret  lui  déroba  lia  honte  de  s'entendre 
)eler  la  femme  d'un  tel  misérable?  11  commençait  à  vieillir; 
plus  il  lui  manquait  un  bras;  une  tumeur  énorme  était  assise 
re  ses  narines,  et  de  son  œil  éraillé  distillait  incessamment 
î  liqueur  corrosive.  Mais  il  était  gladiateur,  et  ce, titre  les  rend 
;si  beaux  qu'Hyacinthe.  Le  fer,  voilà  ce  qu'elles  aiment!   ». 


198 

^mple  de  Mercure  et  de  Maia  augustes,  avec 
i  statues  et  Timage  de  Tempereur  Tibère. 

:ade  LXlll.  —  Autels  au  nombre  de  trois,  découverts,  le 
ier  en  1846  au  quartier  SAINT-JUST,  «  au-dessous  du 
âllon  du  TÉLÉGRAPHE,  vers  l'extrémité  sud-ouest  du  pla- 
u  »;  le  second  et  le  troisième  au  même  endroit  en  1848, 
construisant  le  talus  qui  fait  face  au  mur  d'enceinte  •>>  (De 
ieu,  Comarmond).  Le  plus  complet  des  trois  est  encore 
^u  de  sa  base  et  de  son  couronnement  ;  l'un  des  deux  autres 
îduit  à  sa  partie  supérieure  avec  sa  corniche  ;  le  troisième  ne 
aie  plus  qu'un  bloc  quadrangulaire  retaillé  dans  la  partie 
ieure  du  dé.  —  Hauteur  du  premier  1  m.  45^  du  dé  i  m.  08, 
Lir  G  m.  60.  —  Hauteur  du  deuxième  o  m.  50,  du  dé  o  m.  35, 


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DIEUX    ET    DÉESSES  U 

largeur  o  rn.  95.  —  Hauteur  du    troisième  o  m.  40,    largeu 
o  m.  65. 

MERCVRIO     •      AVGvs/o 

eTmaIaeavgvsTa^ 

sacrvm  •  ex  •  voto 
m.here>nivs-m-l-albanvs 
•    5        aedemet-sIgna-dvo-Cwi 
Imagine  •  tI- AVGV S Ti 

D-SP-SOLO-PVBLI©FECIT 

Le  C  de  CVM,  la  traverse  du  T  de  AVGVSTI  prolongés  au-dessu: 
dtf  niveau:  des  autres  lettres  en  une  pointe  effilée  ;  les  points  aprè 
MERCVRIO,  après  DVO,  après  SOLO,  après  PVBLICO  placés  ai 
centre  de  TO, 

MERCVRIO-  A  VG  vSTO-  E  T-  M  A I AE  •  AVGvStOe 
SACRVM- EX- VOTo 

m  •  herennivs  •  m  •  l  •  alban vs 
aedem  •  et  •  signa  •  dvo  •  cvm 
5  Imagine  •   tI  •   avgvsti 

^  •  s  .  p  •  solo  •  pvblico  •  fecit 

Les  lettres  alignées  entre  des  traits  de  réglure  restés  apparents  ; 
le  T  de  AVGVSTO  à  traverse  flexueuse  ;  les  points  après  MER- 
CVRIO et  après  AVGVSTO  placés  au  centre  de  VO. 

MERCVRIO-    AVGVsTo 
ET-MAIAE.    AVGVSTAE 
SACRVM  •    EX    •    VOTo 
M- HERENNIVS- M- L-ALBANVS 
5  AEDEM-eT-SIGNA-DVOCvM 

Imagine-  tI  •  avgvsTi 
d- s- p- solo -pvblico -fecit 

.  Les  deux  N  de  HERENNIVS  liées  en  un  monogramme  ;  le  T 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

)T0,  celui  de  ET  à  traverse  flexueuse;  les  points  après 
IVRIO  et  après  DVO  placés  au  centre  de  TO. 

BoissiEU,  p.  606.  —  CoMARMOND,  Description^  pp.  399  et 
Notice,  p.  142.  —  MoNFALCON,  Suppl.  à  la  Recherche  de 
éd.  1857,  p.  356.  —  DissARD,  pp.  120  et  121, 

curio  Auguste  et  Maiae  Augustae  sacrum  ex  vota,  Af.  Heren- 
Marci  libertus,  Albanus,  aedem  et  signa  duo  cum  imagine 
i  Augusti  de  sua  pecunia  solo  publico  fecit. 

V  Mercure  auguste  et  à  Maia  auguste,  Marcus  Herennîus 
anus,  affranchi  de  Marcus  (Herennius),  a,  en  accomplisse- 
it  de  son  vœu,  élevé,  de  son  argent,  sur  le  sol  public, 
temple  avec  leurs  deux  statues  et  l'image  de  Tibère 
juste  ». 

te  inscription  est  intéressante  à  plus  d'un  titre.  Elle  est  une 
lus  anciennes  qui  aient  été  trouvées  à  Lyon.  Gravée  sous 
),  elle  fournit  un  spécimen  certain  de  la  forme  de  lettres  en 
à  Lyon  au  temps  de  ce  prince. 

IX  des  pierres  sur  lesquelles  elle  est  répétée  paraissent  avoir 
treilles  ;  la  lysis  à  volutes  qui  termine  le  couronnement  de 
qui  nous  est  parvenue  à  peu  près  entière  indique  que 
nt  deux  autels.  La  troisième  provient  d'une  base  de  dimen- 
beaucoup  plus  grandes,  et  son  couronnement,  formé  d'une 
he  sans  lysis,  semble  convenir  moins  à  un  autel  qu'à  un 
tal.  Il  est  permis  de  penser  que  ce  piédestal  portait  la  statue 
bère,  ayant  à  ses  côtés  les  autels  de  Mercure  et  de  Maia 
s  devant  leurs  statues. 

)ithète  «  d'auguste  »,  donnée  aux  deux  divinités,  fait  voir 
îs  étiient  réduites  au  rôle  subordonné  de  divinités  Lares, 
î  le  temple  élevé  par  la  généreuse  dévotion  de  l'affranchi 
us  était  un  laraire  public,  dans  lequel  l'image  de  Tibère 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

était  substituée  ou,  tout  au  moins,  associée  à  celle  du 
d'Auguste. 

Le  sol  public  sur  lequel  était  situé  ce  petit  édifice  était 
blement  un  chemin  ou  un  carrefour. 

Voir  l'inscription  suivante  relative  à  Maia  auguste. 


•99 
Autel  à  Maia  auguste. 

Dans  le  vestibule  du  musée  de  sculpture.  —  Autel  av 
relief,  incomplet  en  haut  et  détérioré  de  chaque  côté  ;  tro 
PAREILLE,  le  27  octobre  1873,  quartier  SAINT- VINCENT 
cription  est  gravée  sur  la  plinthe  de  la  base.  —  Hauteur  0 
largeur  o  m.  38. 

MAIAE  •  AVG  •  S 

Martin-Daussigny,  n*»  1204  de  son  Registre  d'entrées  : 
majeure  partie  disparue  et  peut  être  liée  à  l'A.  —  Dissari 
logue,  p.  121. 

Maiae  Augustae  sacrum. 

<(  Autel  à  Maia  auguste  ». 

La  déesse,  dont  la  tête  manque,  est  représentée  de  face 
dans  une  cathedra  sous  une  arche  à  pilastres,  et  tenait  e 
mains,  ramenées  sur  son  giron,  peut-être  des  fruits. 

11  est  rare  que  Maia  soit  invoquée  seule;   un  autel 
Mercure  se  voyait  peut-être  auprès  de  celui  de  sa  mère. 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

partie  supérieure   du  monument  étant  détruite,    on  peut 
5er  qu'on  devait  y  lire  le  nom  du  dévot  qui  avait  consacré 
à  la  déesse. 


200 

Autel  à  tous  les  dieux. 

\de  XXXVl.  —  Autel  encore  pourvu  d'une  partie  de  sa  base, 
jrivé  de  son  couronnement;  trouvé  au  commencement  du 
«  messidor,  an  XIII,  au  quartier  SAINT-JEAN,  dans  les 
lations  de  l'église  SAINT-ÉTlENNE  »  (Artaud).  Les  trois 
res  lignes  de  l'inscription  ont  été  martelées  à  dessein.  — 
ir  1  m.  05,  du  dé  o  m.  75,  largeur  o  m.  47. 

D  I  S 
C  V  N  C  T  I  S 
T  .  SPEDIVS 
MARV//IANV5 

///////////// 

ecture  du  mot  MARV//lANVs  très  peu  certaine. 

AUD,   Notice  1808,  p.  27;    1816,  p.  52.  —  De  Boissieu, 

—  CoMARMOND,  Description,  p.  216,  Notice,  p.  80.  — 

LCON,  Musée  lapidaire,  p.  14.  —  Dissard,  Catalogue,  p.  121. 

cunctis  T.  Spedius  Marullianus 

tous  les  dieux,  Titus  Spedius  Marullianus ». 


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DIEUX    ET    DÉESSES  I5 


201 

Autel  aux  Mères  augustes  par  un  médecin. 

Au  musée  de  sculpture.  —  Bloc  quadrangulaire,  offrant  sur 
face  antérieure  un  bas-relief  où  sont  représentées,  au  nombre  ( 
trois  et  assises,  les  déesses  Mères;  «  autrefois  sur  la  grand  por 
«  de  l'église  d' AIN  A  Y,  entre  les  pierres  du  clocher  »  (Spon' 
entré  au  Musée  postérieurement  a  1816  (Artaud).  Deux  pilastres 
chapiteaux,  une  frise  qu'ils  supportent  et  une  plinthe  sur  laquel 
ils  reposent  forment  l'encadrement  du  bas-relief,  sans  doute  si 
monté  primitivement  d'un  fronton.  L'inscription  est  gravée  sur 
plinthe.  —  Hauteur  o  m.  36,  largeur  o  m.  48. 

MATR  •  AVG  •  PH[LE®N  •  MED 

L'O  du  mot  PHLEGON  inscrit  dans  le  G. 

Ménestrier,  Prép.,  7;  Hist.  cons.,  p.  129.  —  Spon,  Recbercl 
éd.  1857,  p.  186.  —  Artaud,  Musée  lapidaire,  arcade  XXXVUl.- 
Orelu,  2078.  —  De  Boissieu,  p.  56.  —  Comarmond,  Descriptio 
p.  72,  pi.  6  ;  Notice,  p.  26.  —  Ernest  Poncet,  Documents  po 
servir  à  l'histoire  de  la  Médecine  à  Lyon,  Lyon,  1885,  p.  9,  av 
planche.  —  Dissard,  Catalogue,  p.  121. 

Matris  Augustis  Pblegon,  medicus. 

€  Aux  Mères  Augustes  Phlégon,  médecin  ». 

Les  trois  déesses  sont  représentées  assises,  faisant  toutes  trc 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

r.  Des  fruits,  que  retiennent  de  leurs  deux  mains 
;  côté,  sont  déposés  dans  leur  giron.  Celle  du 
la  main  droite  une  patère  et  de  la  gauche  une 
:e.  Elles  n'ont  d'autre  coiffure  que  leurs  cheveux, 
Tients  retombent  de  chaque  côté  sur  leurs  épaules. 


202 

S  auguste  d'une  statuette  de  la  Fortune. 

—  Petit  piédestal,  incomplet  par  le  bas,  en  la 
)lonnetle  cylindrique  sans  chapiteau  ni  aucun 
vè  vers  1856,  «  à  FOURVIÈRE,  au  couvent  de 
N,  rue  du  Juge-de-Paix  »  (Daussigny).  —  Hau- 
iamètre  o  m.  15. 

I  s  I  D  I  •  A  v  G  • 
Q:OBELLIVS'    EVAN 
GELVS  •   SIGNWi 
FORTVNAE'V'S- 
L«M-L«D'D-D' 

it  à  la  forme  cursive.  l'V  et  l'M  de  SIGNVM  liés 
mme. 

IGNY,  n**  817  de  son  Registre  d'entrées.  —  Mon- 
à  la  Recherche  de  Spon,  éd.  1857,  P«  369.  — 
pie,  p.  121. 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

Isidi  Âugusiae,  Q.  Obellius  Evangelus  signum  Fortum 
votum  solvens  libens  merito.  —  Locus  datus  decreto  dec 

«  A  Isis  auguste,  Quintus  Obellius  Evangelus  doni 
«  reconnaissance  en  accomplissement  de  son  vœu,  cette 
«  de  la  Fortune.  —  Emplacement  concédé  par  décret  c 
<c  rions  ». 

Ce  petit  texte  présente  plusieurs  singularités  dont  il  es 
de  se  rendre  compte.  Le  verbe  qui  régit  à  l'accusatif  le  m( 
n'est  pas  exprimé.  La  mention  d'une  concession  d'emp 
est  aussi  des  plus  surprenantes.  Si  Obellius  n'a  fait  qm 
dans  une  édicule  consacrée  à  Isis  une  statuette  de  la  Foi 
n'aperçoit  pas  qu'il  puisse  y  avoir  eu  lieu  à  une  concess 
parcelle  du  sol  public.  11  faut  alors  qu'il  ait  fait  beauc 
que  ne  le  dit  l'inscription;  il  faut  qu'il  ait,  non  seuleme 
à  Isis  auguste  une  statuette,  mais  aussi  qu'il  ait  constr 
frais,  sur  un  endroit  du  sol  public  concédé  par  décret  c 
rions,   le  sanctuaire  dans  lequel  il  a  déposé  son  offrai 

L'aspect  des  lettres  n'autorisant  pas  à  suspecter  l'authe 
l'inscription,  il  y  aurait  peut-être  à  chercher  une  autre  e: 
des  sigles  L-D-D-D  de  la  formule  finale. 


203 

Autel  à  la  déesse  Salus. 

Don  de  THospice  de  TAntiquaille. 

Arcade  XVIIl.  —  Autel  encore  pourvu  de  sa  base,  ms 
sa  partie  supérieure  et  privé  de  son  couronnement  ;  «  tn 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

de  l'hospice  de  T ANTIQUAILLE  en  1849  »  (Comar- 
Hauteur  i  m.  10;  largeur  o  m.  35. 

5EVERV5      u 

TI-  VOVERAT 

MARCELLA 

S  VA 

5  S ALVTI S 

DEDIC A  VIT 

lEU,  p.  530.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  401  ; 
42.  —  MoNFALCON,  Suppl.  à  SpoN,  Recb.,  éd.  1857, 
DissARD,  Catalogue,  p.  121. 

H  voverat,  Marcella  sua  Saluti  sacrum  dedicavit. 

)mplissement  du  vœu  de  Severus,  Marcella,  sa  femme, 
et  autel  à  la  déesse  Salus  ». 


204 

Autel  aux  Vierges  saintes. 

.  —  Petit  autel  avec  base  et  couronnement  ;  «  décou- 
Î37,  à  LOVASSE,  au  pied  d'un  reste  d'aqueduc,  en 
in  chemin  pour  la  communication  des  forts  »  (Comar- 
Hauteur  o  m.  60;  du  dé  o  m.  23,  largeur  o  m.  17. 

ARA • sv 

Q_y  EM 

)n  occupe  le  haut  du  dé  de  Tautel  et  paraît  complète. 


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DIEUX     ET    DÉESSES 

De  Boissieu,  p.  70.  —  Comarmond,  Description,  p.  37. 
p.  135.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  24.  —  Dissa 
logue,  p.  121,  n°  196. 

Ara  sanctis  yirginibus  Q,  l^alerius  E tnerito, 

«  Autel  aux  Vierges  saintes,  Quintus  Valerius  E  . . , 
«  reconnaissance  ». 

De  Boissieu  propose  ara  Suleviarum  et  voit,  comr 
des  initiales  dans  les  lettres  de  la  seconde  ligne.  Il  es 
nécessaire  de  dire  que  les  deux  tentatives  d'explicatic 
peu  près  aussi  désespérées  Tune  que  l'autre. 

Les  yirgines  sanctae  sont  probablement  les  Fées.  Elles 
connues  par  une  inscription  de  Saint-Romain-en-Galle  | 
Vienne,  II,  p.  452)  :  sanctis  Virginihus  Sapaudus  (et) 
posuerunt,  trouvée  au  lieu  dit  «  le  Puits  des  Fées  » 


Inscriptions  contenues  dans  les  paragraphes  préc 

Ci-dessus,  I,  p.  17.  —  Taurobole  offert  à  la  Mère  c 
Mater  deum  magna  Idaea,  pour  la  conservation  d'Antonii 
et  la  prospérité  de  la  colonie  de  Lyon,  en  160,  par 
augustal,  en  même  temps  dendrophore. 

Ci-dessus,  I,  p.  27.  —  Taurobole  offert  à  la  Mère 
pour  la  conservation  de  Commode  et  la  prospérité  de 
de  Lyon,  en  190,  par  la  confrérie  des  dendrophores. 

Ci-dessus,  I,  p.  132.  —  Taurobole  offert  à  la  Mère 
pour  la  conservation  de  Septime  Sévère  et  d'Albin  et  la 
de  la  colonie,  en  194,  par  deux  femmes. 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

'»  P-  37'  —  Taurobole  offert  à  la  Mère  des  dieux  pour 
ion  de  Septime  Sévère  et  de  Caracalla  et  pour  la  pros- 
colonie,  en  197,  par  deux  femmes. 

I,  p.  42.  —  Taurobole  offert  à  la  Mère  des  dieux 
îervation  de  Septime  Sévère,  Caracalla  et  de  Géta. 

I,  p.  47.  —  Taurobole  offert  à  la  Mère  des  dieux  par 

I,  p.  128.  —  Autel  à  Jupiter  depulsor,  à  la  bona  Mens 
una  redux  par  un  gouverneur  de  la  Lyonnaise  sous 
ère. 

I,  p.  176.  —  Autel  dédié  à  Apollon,  Apoïlini  sancio, 
jrateur  impérial. 

I,  p.  178.  —  Autel  dédié  à  Silvain  auguste  par. un 
l'empereur. 

I,  p.  235.  —  Autel  dédié  à  Silvain  auguste  par  un 
e  la  prison  publique  de  Lyon. 

I,  p.  450.  —  Autel  dédié  lovi  optimo  maximo  depul- 
ibusqiie  omnibus  et  Genio  loci  (le  Génie  de  Lyon),  par 

la  garde  des  Vigiles. 

II,  p.  47.  —  Autel  dédié  à  Diane  auguste  en  Thon- 
4S  de  Condate  par  un  magister  du  pagus. 

II,  pp.  70  et  71.  —  Autel  dédié  à  Mars,  à  Vesta  et  à 
ustes  en  l'honneur  de  la  famille  impériale  par  un 
ître  des  trois  Gaules. 

11,  pp.  149  et  172.  —  Poteries  avec  l'image  du  Génie 
Lipée  avec  celle  du  fondateur  de  la  colonie. 

11,  p.  501.  —  Autel  au  Génie  de  la  splendidissime 


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DIEUX     ET    DÉESSES  ? 

corporation  des  charpentiers  entrepreneurs  de  constructions  et  d 
artistes  stucateurs. 

Ci-dessus,  II,  p.  503.  —  Autel  au  Génie  d'un  Claudius  Myro 


Inscriptions  perdues  ou  non  entrées  au  Musée. 

Apollon.  —  Fragment  «  en  la  muraille  de  la  clousture  S.  JUST 
(voy.  De  Boissieu,  p.  18)  :  Apollini  Aug(usto)  sacr(um) . . . 

Apollon.  —  Fragment  autrefois  «  dans  l'église  wSAINT-PIERRE 
(voy.  De  Boissieu,  p.  18)  :  Apollini  . . .  sianno annua  sti} 

Apollon.  —  Tablette  de  bronze  découverte  à  Lyon  au  quarti 
SAINT-JUST,  vers  1850,  et  cédée  par  Comarmond  au  Briti 
Muséum,  où  elle  est  actuellement  (voy.  Allmer,  Rev.  épigraphiqu 
I,  p.  349,  d'après  Mowat  dans  le  Bulletin  épigrapbique  188 
p.  297)  :  Deo  Apollini  Augusti  (à  corriger  par  Augusto)...  Asici 
Norbanus  v.  5.  /.  m. 

La  Fortune.  —  Inscription  de  provenance  non  connue  (voy.  I 
Boissieu,  p.  64)  :  Deae  Fortunae  Respectius  Hilarianus,  spéculât 
commentariensiSf  aedem  dedicavit  idibus  febrar(iis)  Sabiniano 
Seleuco  cos.,  c'est-à-dire  sous  le  consulat  de  C.  Vettius  Grati 
Sabinianus  et  de  M.  Fabius  Vitellius  Seleucus,  en  l'an  221,  ann 
de  l'adoption  de  Sévère  Alexandre  par  Héliogabale. 

Génie  et  Junon.  —  Inscription  découverte  en  février  1768  soi 
les  fondations  de  la  MANÉCANTERIE,  au  quartier  SAINT-JEA 
(voy.  De  Boissieu,  p.  47)  :  Genio  P.AeliiSereni,  seviri  Aug(ustali 
Lugud(uni),  et  Junoni  Orbiae  Helladis;  C.  Julius  Respectus  amie 
optimis  de  suo  fecit. 

Jupiter  très  bon  très  grand.  —  Autel  autrefois  «  en  la  Tour  c 


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DIEUX    ET    DEESSES 

NCT  PIERRE  les  Nonains  au  cimetière  »  (voy.  De  Boissieu, 
lovi  o(ptimo)  m(aximo)  Q.  Adginnius,  Urbici  fil(ius),  Mat- 
Sequanus,  sacerdos  Romae  et  Âug , , ,  ad  aratn  ad  confluentes 
;  et  Rbodani,flatnen,  duutnvir  in  civitate  Sequanorum. 

ter  très  bon  très  grand  et  les  Numina  des  empereurs.  — 
lent  autrefois  «  soubs  le  benestier  de  l'église  S.  LAURENT  », 
er  SAINT-PAUL  (voy.  De  Boissieu,  p.  6)  :  I(ovi)  o(ptifno) 
mo),  nutninibus  Aug(ustorum) 

Lares.  —  Tablette  de  marbre,  trouvée  à  TANTlQyAlLLE 
ci-dessus,  II,  p.  435)  :  Finis  collegii  Larum  in  donto  lulian(a). 

s.  —  Autel  de  provenance  inconnue  (voy.  De  Boissieu,  p.  9)  : 
darii  Aug(usto),  C  Tiiius  Decuminus  v.  s.  /.  m. 

Matrones  aufaniennes  et  les  Mères  des  Pannoniens  et  des 
ites.  —  Autel  dont  la  base  a  été  retaillée  à  fleur  du  dé; 
Dis  «  au  siège  de  TOFFICI ALITE  de  Lyon,  au  lieu  où  se 
tent  ceux  qui  sont  cedo  bonis  »  (Paradin),  quartier  SAINT- 
;  «  à  Fontaines-sur-Saône,  où  il  sert  de  support  au  pilier  d'un 
gar  dans  la  cour  d'une  ferme  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  59) 

PRO  SALVTE  DOîAini 

N  IMF  L  SEPT  SEWEri 

NG  TOTIVSO    BDNius 

^IVS   AVFAnIs   MA 
5  /ROr4s  ET  MATRIBVS 

PANNONIORVM    ET 

DELM  ATARVM 

ti.  cLpOîAFElANVs 

trib.  MILLEGI  MIN 
10  loCO  EXCVLTO  CVM 

^/5^CVB+O^E  ET  TABVLa 
V-S 

»  salute  domini  nostri  Imperatoris  L,  Septimii  Severi  Augusti 


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DIEUX    ET    DEESSES  : 

totiusque  domus  eius,  Aufaniis  Matronis  et  Matribus  Pannoniorum 
Delmatarum,  Ti.  Claudius  Pompeianus,  tribunus  miliium  legioti 
I  Minerviae,  loco  exculto  cum  discubitione  et  tabula,  votutn  solvit. 

<ç  Pour  la  conservation  de  notre  maître  Lucius  Septime  Sévè 
«  et  de  toute  sa  famille,  Tiberius  Claudius  Pompeianus,  tribun  ( 
«  de  la  légion  T*  Minervia,  donne,  en  accomplissement  de  S( 
«  vœu,  aux  Matrones  aufaniennes  et  aux  Mères  des  Pannoniens 
«  des  Delmates  (cet  autel  ?),  sur  un  emplacement  convenableme 
«  décoré,  avec  un  repas  et  un  tableau  ». 

Nous  ne  savons  dire  ce  qu'il  faut  entendre  au  juste  par  le  m 
tabula:  une  peinture  ou  une  sculpture?  A  l'égard  du  mot  discul 
tione  traduit  par  «  repas  »,  à  l'égard  également  du  tribun  légio 
naire  Pompeianus  et  du  rapport  de  l'inscription  avec  la  batail 
de  Lyon,  on  peut  voir  les  observations  de  Renier  dans  ses  Mêla 
ges  d'épigrapbie  (p.  147)  et  dans  la  Recbercbe  de  Spon  (éd.  185 
p.  18).  L'occasion  ramenant  ici  notre  attention  sur  ce  grand  évén 
ment,  nous  nous  demandons  s'il  y  a  réellement  eu  une  premiè 
victoire  de  Septime  Sévère  à  Tournus  d'après  la  leçon  des  me 
leurs  manuscrits,  qui  donnent  Tinurtium  au  lieu  de  Trinurtiu 
(ou  Trivurtiutn).  Venant  de  Pannonie  en  plein  hiver,  Septin 
Sévère  a  dû  arriver  en  Gaule  par  Mayence,  le  camp  le  pli 
important  de  la  frontière,  marcher  le  long  du  Rhin  afin  de  joind 
à  ses  troupes  les  légions  des  camps  de  Strasbourg  et  de  Vindisc 
puis  se  diriger  sur  Lyon  par  la  Bresse.  C'est  en  le  voyant  pre; 
dre  cette  direction  qu'Albin  a  cherché  à  couvrir  Lyon  en  s'ét 
blissant  entre  la  Saône  et  le  Rhône  à  la  pointe  du  plateau.  On  i 
comprend  pas  ce  qu'il  serait  allé  faire  à  Tournus,  sur  la  rive  droi 
de  la  rivière;  on  ne  comprend  pas  davantage  que,  vainqueur 
Tournus,  Septime  Sévère  ne  se  fût  pas  tout  de  suite  mis  à 
poursuite  de  l'armée  disloquée  de  son  ennemi,  n'ait  pas  harce 
sans  relâche  Albin  dans  sa  fuite,  l'ait  au  contraire  laissé  travers 
tranquillement  la  Saône  et  aller  préparer  tout  à  son  aise  sa  défeni 


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DIEUX    ET    DEESSES 

Trévoux  et  Lyon  ;   c'est  que,  suivant  toute  vraisemblance 
dépit  des  manuscrits  réputés  les  meilleurs,  il  n'y  a  pas  eu 
taille  à  Tournus. 

Mères.  —  Autel  autrefois  «  dans  la  rue  de  la  VACHERIE, 
s  du  logis  du  Faisan  »,  quartier  SAINT-PAUL?  (voy.  De  Bois- 
p.  59)  :  Sappiena  Lychnis  Matris  v.  s.  L  m. 

Mères.  —  Autel  autrefois  «  à  AINAY,  près  la  Croix  devant 
)ortail  de  l'église  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  57)  :  Matris  Aug(uS'' 
.  Dextrius  ApoUinaris. 

Mères.  —  Autel  autrefois  «  chez  les  Trinitaires,  au  quartier 
INT-GEORGES  (voy.  De  Boissieu,  p.  58)  :  Matris  Aug(ustis) 
mia  BeUa  v,  s.  /.  m. 

Mères.  —  Autel,  encore  existant,  à  la  montée  SAINT-BAR- 
EMY,  engagé  dans  le  mur  de  la  voûte  qui  sert  d'entrée  à 
m  couvent  des  RÉCOLLETS  (voy.  De  Boissieu,  p.  58)  : 
s  Aug(ustis)  in  bonorem  domus  Saediorum,  Eutyches  libertus 
\  cum  ara  dot. 

Mères  d'ivour.  —  Fragment  engagé  dans  le  mur  du  jardin 
ncien  château  d'IVOUR,  près  Lyon  (voy.  De  Boissieu,  p*  62)  : 

s  Aug(ustis)  Eburnici[s],  L.  Iulius  Samm[o]  et[ Le  mot 

icae  dérivé  du  nom  celtique  de  l'actuel  Ivour. 

•cure.  —  Autel  autrefois  rue  de  TRION  (voy.  De  Boissieu, 
)  :  Mercurio  Aug(usto)  L.  Peregrinius,  L(ucii)  libertus 9  Pomp- 
Kullinus, 

lerve.  —  Autel  autrefois  «  en  la  rue  de  la  MONNOYE  auprès 
la  porte  de  l'hostellerie  du  Faulcon  d'Or  »  (Paradin,  p.  420), 
e  «  servant  de  base  à  une  porte  cochère  dans  la  rue  du 
uf  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  16),  au  quartier  SAINT-IRÉNÉE  : 
vae  L.  Aemilius  Sullectinus,  praefectus  classis  Ravennatium, 
L 


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DIEUX    ET    DÉESSES 

Les  Numina  des  empereurs  et  les  Mères.  —  Autel  trouvé 
1846  dans  la  cour  d'une  maison  de  la  Grande  rue  de  VAISE  (v( 
De  Boissieu,  p.  53)  :  Numinibus  Aug(ustoruin)  Matris  Augu: 

L.  Nonius Peut-être  le  même  Nonius  que  nous  avons 

(ci-dessus,  II,  p.  314)  entourer  un  temple  d'Apollon  d'un  portiç 
couvert  en  bardeaux. 

Les  Numina  des  empereurs  et  Jupiter  très  bon  très  grand. 
Autel  de  provenance  non  connue  (voy.  De  Boissieu,  p.  54)  :  Nm 
ni\bus  Augustorum]  et  lovi  opiimo  maximo  Aureh\a  Z]otica  ex  vc 
V.  s.  /.  m. 

Les  Numina  des  empereurs.  —  Autel  autrefois  «  à  l'entrée 
«  chœur  de  l'église  SAINT-PIERRE  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  5^ 

Numinibus  Augustor(um)  Ti.  Eppius  BeUic[us ];  le  même  Til 

rius  Eppius  Bellicus  que  le  prêtre  des  trois  Gaules  (ci-dessus, 
p.  122),  honoré  d'une  statue  au  Confluent. 

Les  Numina  des  empereurs.  —  Fragment  autrefois  «  dans 
<ç  clocher  de  FOURVIÈRE  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  54)  :  Numiniï 
Aug(usiorum)  ex  voto  [aram  cum]  signis  Hygi[ae  et. . . . .]  Cor 
f[icia  ? dat]. 

Les  Nymphes.  —  Autel  autrefois  «  dans  une  vigne  située  sur 
«  colline  SAINT-SÉBASTIEN  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  68)  :  . . , 

Aug sacrar. . .  Nympbar. . .  Sylvarius  Firmiss Coj 

corrompue. 

Mithra.  —  Autel  autrefois  dans  le  mur  d'une  maison  de  la  1 
des  FARGES,  près  de  la  porte  SAINT^JUST  (voy.  De  Boissi< 
p.  39)  :  Deo  invicio  Mitbr(ae)  Secundinus  dat.  La  pierre  présent 
sur  sa  face  antérieure,  en  dehors  d'un  cartouche  contenant  l'inscr 
tion  (voy.  ci-dessus,  11,  p.  305),  un  serpent  en  relief  et  et 
surmontée  du  buste  d'un  jeune  homme  vu  de  profil  avec  les  cl 
veux  noués  par  derrière. 

Mithra.  —  «  Tablette  de  bronze  trouvée  à  SAINT-JUST  »  (vc 


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20  DIEUX    ET    DÉESSES 

De  Boissieu,  p.  40)  :  Deo  invicto  Aur(elius)  Secundinius  Donaius, 
i4S  C . .  ,  comment(ariensis)  v.  s.  L  m.  Il  y  a  peut-être 
rriger  AVR  par  M>  abréviation  du  mot  Mitbrae,  suivie 
)m. 

incertaine.  —  Moitié  inférieure  d'un  autel  en  forme  de 
raite  d'un  jardin  établi  sur  l'emplacement  de  l'ancien 
ie  SAINT-PIERRE-LE-VIEUX  ;  transportée  en  1856  au 
s  la  Mouche,  à  l'angle  du  chemin  des  Iles  et  du  chemin 
le,  puis  employée  peu  de  temps  après  dans  la  construc- 

maison  voisine  appartenant  à  un  sieur  Paris.  —  Hauteur 
largeur  o  m.  36. 


//  •  HORTA 
TV-NVMII>is 
PROSPERE 

GESTA 
V      S      L      M 


)pie  dessinée  :  Lettres  de  bonne  forme;  l'N  et  le  second 
INIS  liés  en  un  monogramme;  avant  ce  mot,  l'amorce 
nité  inférieure  du  jambage  droit  d'un-  A,  d'une  M  ou 


.  .    ob  baec  coepta  e]x  borta  nutninis,  prospère  gesta 
Ht  libens  merito. 


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INSCRIPTIONS   FUNERAIRES 


Les  inscriptions  funéraires  sont  en  nombre  considérable  et 
vent  former  plusieurs  catégories  : 

D'abord,  celles  en  petit  nombre  qui  remontent  aux  t( 
d'Auguste  ou  de  ses  immédiats  successeurs  :  Tibère,  Calij 
Claude,  Néron  ; 

Ensuite,  celles  qui  mentionnent  des  métiers  exercés  isolén" 
les  corporations  professionnelles  ont  déjà  passé  sous  les  yeu 
lecteur  dans  le  chapitre  des  inscriptions  municipales  ; 

Puis  celles  qui  contiennent  des  indications  géographiques  ; 

Enfin  toutes  les  autres,  excepté  les  inscriptions  chrétier 
Celles-ci  seront  l'objet  d'un  travail  spécial  qui  viendra  le  der 


I.    —    INSCRIPTIONS    CONTEMPORAINES    D'aUGUSTE 
OU  DE  SES  PREMIERS   SUCCESSEURS 


Quelques  inscriptions  présentent  des  indices  d'ancienneté 
les  reportent  au  temps  même  d'Auguste  ou  à  celui  de  ses  prer 
successeurs  jusqu'à  Néron  inclusivement,  c'est-à-dire  à  une  péi 
qui  commence  peut-être  dès  avant  notre  ère  et  ne  dépasse 
inférieurement  les  deux  premiers  tiers  du  premier  siècle.  Elles 
facilement  reconnaissables  à  diverses  marques  caractéristiques 

A  la  forme  de  leurs  lettres  :  les  A,  les  M,  les  N  à  angles  aci 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ntièrement  circulaires,  les  autres  lettres  rondes  :  les  C, 
,  les  CL,  procédant  également  d'un  cercle  complet,  les 
uvent  surélevés,  et  celles-ci  quelquefois  faites  de  deux 
Hèles  dont  la  seconde  ne  descend  qu'à  moitié  de  la 
la  première  ; 
orthographe   archaïque  :    ei  habituellement    employé 

brmules,  différentes  de  celles  des  époques  postérieures: 
t  heic  adquiescit  ou  situSy  sita  est;  le  diis  Manibus,  la 
is  Vascia,  d'un  usage  ensuite  si  fréquent,  n'y  apparais- 

re  de  la  pierre  sur  laquelle  elles  sont  gravées  :  la  pierre 

d'un  grain  fin  favorable  à  la  sculpture,  mais  que  son 

résistance  aux  injures  de* l'air  a  fait  abandonner  de 

e  pour  le  calcaire  de  cboin  de  Fay,  plus  grossier  et 

lus  dur  ; 

ne  des  monuments  auxquels  elles  appartiennent  :  de 
s  à  sommet  cintré  ou  de  grands  tombeaux,  véritables 
blocs  de  grand  appareil  et  à  deux  étages  au  moins  : 
îment  carré  avec  base  et  corniche  et,  au-dessus,  un 
açonnerie  pleine  comme  le  soubassement  ou  à  jours 
sentant  la  forme  d'un  petit  temple  ouvert  par-devant 
partie  des  côtés,  ou  bien,  dans  le  premier  cas,  servant 
à  un  deuxième  étage  carré  ou  circulaire  ouvert  de 
et  terminé  par  une  calotte  ou  par  un  pyramidion.  La 
ed  du  défunt  occupait  soit  cette  lanterne,  soit  la  ceUa 
nple.  Aucun  de  ces  tombeaux  n'a  été  retrouvé  entier 
ttre  de  savoir  comment  ils  finissaient  dans  le  haut, 
gments  ornés  de  feuilles  imbriquées  ne  peuvent  prove- 
couvertures,  sans  doute  disposées  en  forme  de  coupole 
-nide  ou  de  toit  à  double  versant, 
premiers  mois  de  1885,  les  travaux  entrepris  pour 
mt  du  chemin  de  fer  de  Saint-Just  à  Vaugneray  rendi- 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


29 


rent  au  jour,  à  peu  de  distance  de  l'extrémité  de  la  rue  du  Juge- 
de-Paix,  c'est-à-dire  de  l'endroit  où  devait  être  la  porte  par  laquelle 
sortait  de  Lyon  la  voie  d'Aquitaine,  plusieurs  grands  massifs,  dans 
lesquels  on  ne  tarda  pas  à  reconnaître  des  bases  de  tombeaux 
analogues  à  ceux  dont  il  vient  d'être  parlé;  puis,  des  fouilles, 
pratiquées,  cette  même  année,  par  la  Ville,  en  vue  d'une  conti- 
nuation des  recherches,  en  firent  retrouver  plusieurs  autres  qui 
portèrent  à  dix  le  nombre  des  tombeaux  découverts  et  qui,  placés 


en  alignement  dans  la  direction  du  nôrd-est  au  sud-ouest  sur  une 
pente  fortement  déclive,  bordaient  autrefois  le  côté  droit  deMa 
route.  Déjà,  dans  le  courant  d'avril  1884,  en  exécutant  des  terras- 
sements pour  la  construction  du  groupe  scolaire  situé  entre  la  rue 
des  Fossés-de-Trion  et  le  chemin  de  la  Favorite,  qui  suit  exacte- 
ment dans  ce  quartier  l'ancien  tracé  de  la  voie  romaine,  on  avai1 
rencontré  plusieurs  massifs  pareils,  au  nombre  de  cinq,  aligné* 
aussi,  mais  sur  l'autre  côté  de  la  voie.  Auparavant  encore,  c'est- 


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^O  INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

t  en  1858,  avaient  été  reconnues  dans  des  terrassements  parti- 
s  plusieurs  tombes  monumentales  se  reliant  aux  précédentes, 
dont  on  se  borna  alors  à  recueillir  pour  le  Musée  un  cippe 
rme  cylindrique  trouvé  reposant  sur  sa  base,  composée  de 
marches.  Ces  dernières  tombes,  dont  le  nombre  n  a  pas  été 
Tîiné,  occupaient  l'intervalle  entre  la  place  de  Trion  et  Ten- 
où  a  été  ensuite  construit  le  groupe  scolaire, 
e  révision  de  tous  ces  tombeaux,  en  commençant  par  le  bout 
js  rapproché  de  la  ville,  va  nous  permettre  de  donner  quel- 
détails  sur  chacun  d  eux. 

Tombeau  du  sévir  Calvius  Turpio,  —  Non  le  plus  grand, 
le  mieux  conservé  de  ceux  qui  ont  été  découverts  en  1885 
sur  la  planche  ci-jointe  le  premier  à  droite),  est  le  tombeau 
vir  Quintus  Calvius  Turpio,  dont  nous  avons  donné  ci-dessus 
J76  et  suiv.)  la  figure  et  la  description  et  qu'on  peut  voir 
struit  dans  la  partie  haute  de  la  ville  sur  la  place  de  Chou- 
C'est  un  soubassement  carré  formé  d'un  dé  assis  sur  un  socle 
ilure  et  couronné  d'un  entablement  composé  d'une  architrave, 

frise  sur  laquelle  court  un  élégant  rinceau,  d'une  corniche 
ne  attique  ;  ses  angles  étaient  décorés  de  pilastres  cannelés  à 
:eaux  ioniques  et  il  portait  un  étage  dont  il  ne  reste  que  la 
ère  assise  de  la  face  latérale  droite,  ornée  de  trois  pilastres 
lés.  Ce  second  corps  d'architecture  était-il  une  édicule  ouverte 
i  massif  plein  surmonté  d'un  deuxième  étage?  Cette  dernière 
hèse  paraît  être  la  plus  vraisemblable, 
tombeau  était  à  50  mètres  à  peine  de  la  porte  de  la  ville  et 
Lie  joignant  à  un  mur  de  soutènement  qui  régnait  au  nord, 
geur  par-devant  et  sur  les  côtés  3  m.  65.  Altitude  au-dessus 
moulure  du  socle  269  m.  65. 

la  face  latérale  gauche  apparaissent  lorsque  le  temps  est 
ble,  c'est-à-dire  humide,  des  inscriptions  peintes  en  rouge 
iceau  :  dans  le  haut,  en  deux  lignes,    LABEONI  /  /  VII  [ 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

IVLIO  /  /  /  /,  et  au-dessous  en  lettres  de  75  centimètres  : 
(voy.  Trioti,  p.  290);  puis  aussi  des  graffites  tracés  à  la  p( 
tous  aujourd'hui  effacés  et  illisibles  excepté  toutefois  Tap 
phe  injurieuse  (ci-dessus,  II,  p.  379)  à  l'adresse  d'un  o 
Septumus  Closinius,  gratifié  du  fâcheux  sobriquet  de  Fû 
«  l'Ulcéreux  ». 

Derrière  le  tombeau  était  déposé  un  petit  sarcophage  d'et 
contenant  avec  les  ossements  une  monnaie  au  nom  de  T 
mais  du  temps  d'Auguste  encore  vivant. 

Voir  Découverte,  pp.  15  et  suiv.;  TrioUy  pp.  288  et  suiv. 

2*»  Tombeau  des  Salonius.  —  Après  le  tombeau  de  Turpio  ^ 
celui  que  nous  appellerons  le  tombeau  des  Salonius  à  caus 
nombreuses  marques  gravées  ou  simplement  peintes  en  rouj 
pinceau  à  l'extérieur  de  sa  paroi  gauche  restée  accidentelle 
sans  ravalement,  et  parmi  lesquelles  apparaissait  plusieurs  fi 
nom  :  T  |  ChSA-  en  deux  lignes  de  gravure;  T  |  Q:SA-,o 
deux  autres  lignes  de  gravure,  sans  doute  deux  Salonius  don 
avait  le  prénom  de  TituSy  l'autre  celui  de  Quintus;  puis  enco 
lettres  peintes  :  Q:  SAL  D  SVl,  —  Q:SAL  M  D  SVl,  —  NAJ 
SA.,  _  AA'RvSO,  —  AMOR,  —  ATDNAS,  —  ES,  —  Clh 
11  ne  subsistait  de  ce  tombeau  que  le  socle  en  six  assises  a\ 
moulure;  mais,  outre  qu'il  était  le  plus  grand  des  dix  de  la  d 
verte  de  1885,  il  paraissait  avoir  été  aussi  un  des  plus  ( 
Une  statue  en  pierre,  décapitée  d'ancienne  date  et  qui  devait 
plus  de  2  mètres  de  haut  :  celle  sans  doute  de  Titus  ou  de  Qi 
Salonius  ;  un  superbe  chapiteau  de  pilastre,  qui  entier  ne  rr 
pas  moins  de  i  m.  10  en  hauteur  et  i  m.  40  en  large 
dont  le  feuillage  d'acanthe,  étage  sur  trois  rangs,  se  pr 
en  dehors  avec  des  hardiesses  étonnantes  ;  une  chimère 
d'une  riche  conception  artistique  et  d'un  puissant  effet  déo 
représentée  assise  et  de  près  de  i  mètre  de  haut  :  femme  j 
tête  qu'elle  renverse  en  arrière  au-dessous  de  son  bras  grac 


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32  INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

t  arrondi  en  demi-cercle,  hydre  par  le  corps  avec  deux  longues 
ées  de  mammelles,  le  derrière  et  les  pattes  d'un  chien  ;  de 
ds  masques  de  Larves  au  nombre  de  quatre,  des  pierres  ornées 
brications,  débris  tous  retrouvés  parmi  les  décombres  qui 
jraient  la  base,  témoignent  de  la  magnificence  du  monument. 


!  tombeau  a  été  démoli.  La  moulure  a  été  transportée  sur 

ace  de  Choulans  ;  les  marques  gravées  ont  été  apportées  au 

se  et  déposées  sous  l'arcade  LIV. 

irgeur  par-devant  6  m.  14,  des  côtés  6  m.  17.  Altitude  au- 

js  de  la  moulure  ^71  m,  21. 

Dir  Découverte,  pp.  13  et  suiv.;   7rw»,  pp.  285  et  suiv. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

y  Tombeau  de  Satrius  (?).  —  Le  tombeau  qui  se  prés( 
ensuite  est  un  de  ceux  qui  ont  été  rétablis  sur  la  place  de  ( 
lans.  Il  se  compose  de  presque  tout  le  soubassement  avec 
socle  et  une  partie  de  son  entablement  conservé  sur  la  face  d 
c'est-à-dire  l'architrave  et  un  restant  de  frise  dorique  à  trigl; 
et  à  métopes,  celles-ci  alternativement  remplies  par  des  têt 
taureau  et  par  des  patères.    La  démolition  de  ce  soubassc 


pour  son  transfert  sur  la  place  a  permis  de  voir  sur  les 
intérieures  des  pierres  de  son  parement  un  groupe  plusieur 
répété  de  lettres  peintes  de  25  à  30  centimètres  de  hauteur  : 
interprété  comme  abréviation  du  gentilice  Satrius  ou  Satria 
'  Largeur  par-devant  6  m.  10,  des  côtés  6  m.  20.  Altitud 
dessus  de  la  moulure  du  socle  268  m.  65. 
Voir  Découverte,  p.  13;   Trion,  pp.  283,  284. 

4*  Tombeau  anonyme.  —  Ce  tombeau,  réduit  au  socle  d 

3 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

;sement  avec  sa  moulure,  n'a  pas  été  conservé,  excepté  une 

de  celle-ci  transportée  sur  la  place  de  Choulans. 

jeur  en  tous  sens  4  m,  90.  Altitude  au-dessus  de. la  moulure 

le  267  m.  80. 

•  Découverte,  p.  13;  Trion,  p.  282. 

4uire  tombeau  anonyme,  —  Ce  tombeau,  qui  n'était  plus 
é  que  par  des  restes  de  ses  fondations,  faisait  ressaut  sur 
ement,  dirigé  à  peu  près  du  nord  au  sud,  des  quatre  tombeaux 
ents,  et  en  même  temps  se  trouvait  être  en  retraite  des 
livants,  avec  lesquels  recommençait  par  un  coude  en  saillie 
>uvelle  ligne  dirigée  du  nord-est  au  sud-ouest.  II  était  telle- 
létruit  que  ses  dimensions  n'ont  pu  être  prises, 
ait  isolé,  et  c'est  dans  l'étroit  espace  qui  le  séparait  de  son 
ci-dessus  décrit  qu'a  été  trouvée  encore  debout  à  sa  place 
ve  une  stèle  au  nom  d!Ancbaria,  qui  sera  plus  loin  l'objet 
rticle  et  qui,  ainsi  placée,  pouvait  appartenir  à  l'un  ou  à 
des  deux  tombeaux. 
Découverte,  p.  12,  Trion,  p.  280. 

'^ombeau  de  Julia.  —  Le  monogramme  I\L  peint  plusieurs 
1  grandes  lettres  rouges  sur  les  faces  intérieures  des  pier- 
revêtement  et  un  fragment  sculpté  en  très  haut  relief, 
l'une  statue  d'une  jeune  femme  représentée  couchée  sur  le 
parade  de  ses  funérailles,  la  tête  coiffée  d'une  abondante 
jre  nouée  sur  la  nuque  et  se  répandant  en  larges  boucles 
dos,  sur  les  épaules  nues  et  le  haut  des  bras,  ont  fait  consi- 
:omme  étant  probablement  celui  d'une  femme  du  nom  de 
i  tombeau,  aujourd'hui  reconstruit  sur  la  place  de  Choulans. 
vé  presque  intact  jusqu'au-dessous  de  l'entablement  qui 
le  terminer  dans  le  haut,  le  soubassement,  posé  sur  un 
i  moulure,  offre  sur  sa  face  antérieure  des  encadrements 
it  une  porte  à  deux  vantaux  décorés  chacun  d'un  masque 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  3 

de  lion  soutenant  une  large  boucle.  Également,  les  faces  latérale 
étaient  encadrées. 

Largeur  par-devant  2  m.  50,  sur  les  côtés  2  m.  54.   Altitud 
au-dessus  de  la  moulure  du  socle  266  m.  18. 


v^ 


N/ 


A  ce  tombeau  attenait  par  derrière  un  petit  enclos  muré  d 
2  mètres  carrés  environ,  où  ont  été  reconnues  onze  sépulture* 
Le  mobilier  d'une  de  ces  sépultures  a  fourni  divers  o^ets  parn 
lesquels  sont  à  signaler  comme  précieux  deux  grandes  aiguièreî 
l'une  en  verre  jaune,  l'autre  en  terre  à  couverte  vitrifiée. 

Voir  Dècomerte,  p.  12;  Trion,  pp.  277  et  suiv. 

7**  Tombeau  de  Quintus  Valerius  (?).  —  Grand  soubassemer 
réduit  à  son  socle  pourvu  de  sa  moulure  par-devant  seulemer 
et  à  ses  deux  premières  assises  ;  transporté  et  reconstruit  sur  1 
place  de  Choulans.  Rien  n'est  moins  certain  que  le  nom  du  desti 
nataire  de  ce  tombeau  ;  sur  les  assises  de  la  face  postérieure  se  vo 
gravé  plusieurs  fois  au-dessus  de  la  moulure  le  groupe  Q}k  qui 
donné  lieu  à  la  lecture  conjecturale  Quintus  Valerius,  et,  sur  I 
première  assise  de  la  face  antérieure,  gravé  aussi  mais  une  seul 
fois,  un  autre  groupe  composé  des  trois  lettres  CEL,  qui  pourra 
avec  non  moins  de  raison  s'interpréter  comme  le  commencemer 
d'un  nom  ;  au-dessus,  sur  la  même  face,  s'aperçoit,  lorsque  1 
pierre  est  mouillée,  le  mot  OPTVMA,  en  lettres  peintes  de  45  cer 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

'es  de  haut,  qui  remplit  à  lui  seul  toute  la  largeur  du  massif 
minait  une  inscription  dont  les  lignes  précédentes  manquent, 
încore,  peint  sur  le  socle,  un  groupe  formé  des  lettres  INF, 
lelles  il  est  difficile  d  attribuer  un  sens.  Dans  la  maçonnerie 
tmplissait  l'intérieur  du  soubassement  a  été  trouvé  un  beau 
en  pierre,  demi-nature,  provenant  d'une  statue  de  Ganymède 
blement  destinée  à  la  décoration  du  tombeau  d'un  jeune 
1. 

geur  par-devant  3  m.  59,  des  côtés  3  m.  68.  Altitude  au- 
»  de  la  moulure  du  socle  266  m.  26. 
même  qu'au  tombeau  précédent,  était  joint  par  derrière  à 
:i  un  enclos  de  murs  où  étaient  rangées,  tout  près  de  sa  base, 
ne  seule  ligne,  huit  sépultures  séparées  et  abritées  par  des 

ÎS. 

r  Découverte,  p.  n;  Trion,  pp.  275  etsuiv. 

Tombeau  de  Julius  Severianus  (?).  —  Ce  tombeau,  le  plus 
ie  tous,  était  détruit  jusqu'au  ras  de  la  moulure  du  socle  de 
)ubassement.  Composé  de  trois  assises  et  plus  élevé  que  ceux 
itres  tombeaux,  qui  tous,  excepté  celui  de  Salonius,  n'avaient 
eux  assises,  ce  socle  a  été  rétabli  sur  la  place  de  Choulans. 
3upe  de  lettres  IV-  gravé  plusieurs  fois  et  le  mot  incomplet 
IIAN  peint  en  rouge,  qui  se  voient  l'un  et  l'autre  sur  la  face 
ieure,  ont  paru  pouvoir  se  lire  Julius  Severianus  ou  Julia 
ana  et  fournir  peut-être  les  noms  de  la  personne  pour  laquelle 
îté  construit  le  monument. 

;eur  par-devant  2  m.  15,  des  côtés  2  m.  32.  Altitude  au- 
1  de  la  moulure  266  m.  55. 

:e  tombeau  attenait  aussi  par  derrière,  comme  aux  deux 
lents,  un  petit  enclos  muré. 

î  particularité  curieuse,  c'est  qu'un  sarcophage,  fait  de  débris 
Lix  tombeaux  environnants  et  dans  lequel  a  été  trouvée  avec 
lelette  d'une  femme  et  divers  menus  objets  une   monnaie 


I 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  37 

présumée  de  Gordien  III,  s'engageait  par  un  de  ses  angles  dans  la 
moulure  du  socle  en  question  entaillée  exprès,  ce  qui  montre  qu'à 
l'époque  de  cette  déposition  le  tombeau  était  déjà  dans  l'état  de 
destruction  où  on  l'a  retrouvé  et  que  le  niveau  du  sol  s'était  assez 
exhaussé  non  seulement  pour  recouvrir  les  trois  assises  de  la  base 
et  la  moulure  destinées  à  rester  visibles,  mais  encore  pour  per- 
mettre d'enterrer  à  la  profondeur  nécessaire  un  sarcophage.  Cet 
exhaussement  devait  être,  d'après  le  calcul  de  notre  collègue 
M.  Dissard,  au  moins  de  trois  mètres. 
Voir  Découverte,  p.  lo;  Trion,  pp.  272  et  suiv. 

9%  10^  Tombeaux  détruits.  —  Deux  tombeaux  encore  remplis- 
saient l'intervalle  entre  celui  dit  de  Julius  Severianus  et  la  place 
de  Trion.  Il  n'en  restait  que  des  fondations  formées  de  petits 
moellons.  L'un  de  ces  deux  tombeaux  peut  avoir  été  celui  de 
l'édile  dont  il  a  été  parlé  au  chapitre  des  Inscriptions  municipales 
(ci-dessus  p.  355),  rappelé  par  un  fragment  de  frise  découvert 
précisément  un  peu  au-delà  d'un  petit  enclos  muré  attenant  par 
derrière  au  premier. 

Voir  Découverte,  p.  9;  Trion,  pp.  271,  272. 

Les  dix  tombeaux  qu'on  vient  de  voir  s'élevaient  tous  sur  le 
côté  droit  de  la  route  romaine,  qui,  décrivant  en  cet  endroit,  ainsi 
que  cela  a  été  reconnu  (Trion,  p.  291),  une  légère  courbe,  avait 
motivé  la  déviation  d'alignement  dont  il  a  été  parlé.  Ceux  qui 
restent  à  mentionner  bordaient  aussi  la  route,  mais  sur  le  côté 
gauche  et  au-delà  de  la  place  de  Trion. 

Ce  sont  d'abord  les  tombeaux,  en  nombre  indéterminé  dont  on 
a  rencontré  en  1858,  au  sud  du  chemin  de  la  Favorite,  des  restes 
alignés  parmi  lesquels  a  été  seulement  recueilli  un  autel  cylindri- 
que orné  de  guirlandes  et  de  masques  à  visages  éplorés,  trouvé 
sur  sa  base  tout  près  de  la  place  ;  puis  ceux,  au  nombre  de  cinq, 
qui  ont  été  découverts  en  1884  au  sud  du  même  chemin  de  la 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

SOUS  l'actuel  groupe  scolaire,  tous  ruinés  plus  ou  moins 
leurs  fondations  sauf  un  seul  qui  conservait  entier  le  socle 
oubassement  avec  sa  moulure.  Ces  bases  ne  donnant  pas 

l'état  auquel  elles  étaient  réduites,  à  une  description 

il  suffit  d'en  indiquer  les  dimensions  et  les  altitudes  : 
er  tombeau  en  s'éloignant  de  la  place  :  largeur  en  tous  sens 
dépouillé  de  son  revêtement  6  m.  30;  altitude  259  m.  90. 
id  tombeau  :  non  mesuré.  —  Troisième  tombeau,  celui 
îstait  le  socle  intact,  aujourd'hui  rétabli  en  partie  au  Musée, 
VI  :  largeur  en  tous  sens  3  m.  60;  altitude  260  m.  83. 
rième  tombeau,  de  dimensions  considérables,  mais  non 

—  Cinquième  tombeau,  séparé  du  quatrième  par  un 
exploré  d'environ  40  mètres  et  situé  presque  à  l'extrémité 
lent  annexe  placé  en  bordure  sur  le  chemin  de  la  Favorite  : 
•ar-devant  4  m.  65,  des  côtés  4  m.  85;  altitude  260  m.  65. 
suite  un  très  grand  bloc  quadrangulaire  à  face  extérieure 

trouvé  au  siècle  dernier  dans  un  jardin  attenant  à  la 
[ui  fait  l'angle  du  chemin  de  la  Favorite  et  du  chemin 
mières  et  aujourd'hui  employé  dans  cette  maison  comme 

de  puits;  il  ne  peut  provenir  que  d'un  tombeau  peut- 
ilaire  appartenant  au  même  alignement.  Encore  au-delà, 
îs  à  ornements  d'imbrication,  un  grand  masque  de  Larve 

autres  débris  recueillis  au  chemin  des  Massuts  témoi- 
le  dans  cette  direction  la  ligne  des  riches  tombeaux  se 
lit.  fort  loin. 

e  voyageur  arrivant  par  la  route,  ce  devait  être  un  coup 
tes  des  plus  pittoresques  et  surtout  des  plus  frappants 
double  rang  de  mausolées  rivalisant  de  magnificence, 
lu-dessus  de  la  verdure  des  arbustes  et  des  arbres  qui 
raient  leurs  faîtes  merveilleux,  leurs  dômes,  leurs  pyra- 
îurs  coupoles,  leurs  frontons,  leurs  édicules  ouvertes  où 
lient  de  toutes  parts,  au  milieu  des  splendeurs  d'une  archi- 
tubérante,  des  autels  et  des  statues  en  nombre  infini. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

II  a  été  dit  que  les  tombeaux  bordaient  de  chaque  côté  la  rot 
le  long  de  laquelle  ils  s'alignaient.  Ils  ne  la  joignaient  pas  imm 
diatement;  ils  en  étaient  séparés  par  un  intervalle  plus  ou  moi 
large  qui,  sur  le  côté  droit,  était  de  cinq  mètres  pour  les  tombeai 
les  plus  voisins  de  la  porte  de  la  ville  et  de  deux  mètres  seuleme 
pour  ceux  qui  du  même  côté  suivaient  jusqu'à  la  place  de  Trio 
et,  sur  le  côté  gauche,  était  de  cinq  mètres  pour  les  tombeai 
retrouvés  au-delà  de  la  place.  Ces  intervalles  étaient  sans  doi 
occupés  par  des  jardinets  clos  de  murs  au  moins  sur  le  chem 
et  appartenant  aux  tombeaux.  Chaque  tombeau  était  ainsi  pla 
entre  deux  enclos  murés,  celui  de  devant  formant  un  petit  jardi 
celui  de  derrière  destiné  à  des  sépultures.  Ces  sépultures,  là  ^ 
elles  ont  été  retrouvées,  étaient  constituées  d'une  façon  exti 
mement  simple;  le  vase  contenant  les  cendres,  le  plus  souve 
en  argile,  quelquefois  en  plomb,  était  protégé  par  un  doul 
couvercle  formé  des  deux  moitiés  d'une  amphore  partagée  ho 
zontalement  par  le  milieu  ;  la  moitié  inférieure,  retournée  se 
dessus-dessous  en  manière  de  calotte,  était  recouverte  par  la  moi 
supérieure  placée  dans  son  bon  sens,  la  quille  de  la  premic 
enfilée  dans  le  goulot  de  la  seconde;  à  la  surface  du  sol,  un  cô 
effilé  en  calcaire  blanc  orné  de  stries  en  spirale  à  l'imitatii 
d'une  flamme  et  peint  en  rouge  marquait  la  place. 


205 

Épitaphe  de  Pompeius  et  de  Junia  Nigella. 

Arcade  XXVI.  —  Bloc  en  pierre  de  Seyssel,  primitivement  qu 
drangulaire  et  ayant  dû  faire  partie  d'une  construction;  plus  tai 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

u  côté  opposé  à  la  face  inscrite  pour  former 
'e  d'une  auge  sépulcrale  que  complétait  une 
osée;  découvert  le  i"  juin  1886  à  2  m.  1/2 
urface  du  sol  actuel,  rue  la  FROMAGERIE, 
nord-est  du  transept  septentrional  de  l'église 
is  des  travaux  de  terrassement  pour  la  cons- 
iche  de  Tégout  qui  passe  sous  cette  rue.  — 
)  m.  56,  à  droite  o  m.  40,  largeur  o  m.  78. 

>MPEIO  O  -F-  SERGxa 
^NIAEDLNIGELLA^ 
)RIEXTESTAMENTo 
RATV-  CL-  POMPEI  -CELSï./ 

prImi 

de  la  première  ligne  incomplètes  en  haut;  la 
en  haut  et  à  droite  ;  le  troisième  T  de  TESTA- 
e  très  petite  amorce  de  l'extrémité  gauche  de 
nier  T  de  ^rWTRATV  à  un  débris  du  milieu 
le;  à  la  première  ligne,  le  point  qui  devrait 
avé  à  l'intérieur  de  l'O  final. 

^graphique,  11,  p.  215. 

hiinti  filio,  Sergia,  et  luniae,  Decimi  lihertae, 
'estamento;  arbitratu  Quinti  Pompeii,  Celsifilii, 


peius,  de  la  tribu  Sergia,  fils  de  Quintus  (Pom- 
spouse  Junia,  affranchie  de  Decimus  (Junius); 
i  exécution  de  son  testament  par  les  soins  de 
s  Primus,  fils  de  (Pompeius)  Celsus  ». 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  4I 

Si  nous  interprétons  bien  par  Sergia,  c'est-à-dire  par  le  nom 
de  la  tribu  Sergia,  le  groupe  de  lettres  qui  termine  la  première 
ligne,  Pompeius,  qui  a  ordonné  par  son  testament  l'érection  d'un 
tombeau  pour  lui  et  pour  sa  femme,  n'était  pas  Lyonnais;  la  tribu 
dans  laquelle  étaient  inscrits  les  citoyens  romains  de  Lyon  était  la 
Galeria;  mais  peut-être  était-il  originaire  de  la  Cisalpine,  où  juste- 
ment on  rencontre  la  tribu  Sergia  à  la  limite  de  la  Gaule  (C.  I.  L., 
V,  6838),  à  Augusta  Praetoria.  De  plus,  il  n'avait  pas  de  cognomen, 
ce  qui,  après  avoir  été  un  cas  ordinaire  sous  la  République,  était 
un  cas  encore  fréquent  aux  premiers  temps  de  l'empire,  et  il  y  a 
grande  apparence  que  notre  inscription  remonte  à  cette  lointaine 
époque.  La  femme  de  Pompeius  s'appelait  y«nw  et  était  affranchie 
d'un  Decimus  Junius.  En  présence  de  ces  noms  et  des  indices  de 
haute  d'ancienneté  dont  il  vient  d'être  parlé,  la  pensée  se  reporte 
d'elle-même  aux  événements  qui  ont  suivi  de  près  la  mort  de  Jules 
César  et  amené  la  fondation  de  Lyon  ;  on  se  rappelle  la  Cisalpine 
devenue  en  l'an  43  avant  notre  ère  le  théâtre  du  premier  acte  de 
cette  longue  guerre  civile  qui  ne  se  termine  qu'à  Actium  ;  Decimus 
Junius  Brutus,  gouverneur  de  cette  province,  assiégé  dans  Modène 
par  Antoine;  Lépide  et  Plancus  cantonnés,  l'un  dans  la  Narbon- 
naise,  l'autre  dans  la  Celtique,  recevant  du  sénat  l'ordre  d'amener 
leurs  armées  au  secours  de  la  ville,  puis  devenus  suspects  et  invi- 
tés par  un  contre-ordre  à  rester  où  ils  sont  et  à  bâtir  au  confluent 
du  Rhône  et  de  la  Saône  une  ville  pour  retirer  les  expulsés  de 
Vienne  réfugiés  en  cet  endroit;  enfin  Decimus  franchissant  les  Alpes 
et  trouvant  la  mort  sur  le  territoire  des  Séquanes.  Junia  Nigella, 
affranchie  d'un  Decimus  Junius,  peut  très  bien  avoir  été  l'affran- 
chie du  Decimus  Junius  de  la  guerre  de  Modène. 

C'est  sur  un  bloc  de  pierre  de  Seyssel  qu'est  gravée  l'épitaphe  ; 
c'est  aussi  en  pierre  de  Seyssel  qu'étaient  construites  les  tombes 
monumentales  contemporaines  d'Auguste,  retrouvées  au  bord  de 
la  voie  d'Aquitaine  dans  les  dernières  fouilles  de  Trion,  et  ce  bloc, 
qui,  avons-nous  dit,  paraît  avoir  fait  partie  d'une  construction,  doit 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

îlque  grand  tombeau  du  même  temps  et  du  même 
ule  arbitratu  qui  s'y  lit  n'a  encore  apparu  à  Lyon 
jtre  épitaphe  (ci-après,  p.  48)  pareillement  gravée 
pierre  de  Seyssel  détaché  certainement  d'un  édifice 
Tioins  âgé  que  les  tombes  monumentales  dont  il 
es  d'ailleurs  il  faisait  suite  sur  cette  même  route 

formule  est  fréquente  sur  les  inscriptions  de  Nar- 
ide  partie  du  temps  d'Auguste.  Tout  concourt  à 
meté  que  nous  attribuons  à  l'épitaphe  de  Pompeius 
ella  ;  nous  la  croyons  non  postérieure  à  Auguste. 
Ige,  la  pierre,  peut-être  apportée  de  Trion,  a  été 
>urnir  l'extrémité  d'une  auge  funéraire  complétée 

pierre  aujourd'hui  perdue  à  laquelle  elle  faisait 
î  de  cette  auge,  fortement  rétrécie  vers  les  pieds, 
ipinion  de  notre   collègue  M.  Dissard,  un  indice 

n'a  pas  reçu  cette  nouvelle  destination  avant  le 
L'église  de  Saint-Nizier,  alors  l'église  des  Apôtres, 
Dque  le  lieu  de  sépulture  des  évêques  de  Lyon. 


206 

Épitaphe  d'Ancharia  Bassa. 

ï  les  arcades  XXV  et  XXVI.  —  Stèle  à  sommet 
g  de  Seyssel,  trouvée  en  avril  1885  ^^^s  les  travaux 
t  pour  l'établissement  du  chemin  de  fer  de  Saint- 
y,  à  la  suite  du  quatrième  des  dix  grands  tombeaux 
extrémité  de  la  rue  du  Juge-de-Paix  ou  plus  préci- 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

sèment  le  bastion  n°  4  et  la  place  de  TRION.  L'inscription  < 
gravée  sans  encadrement  un  peu  au-dessus  de  la  moitié  de 
hauteur  de  la  pierre.  —  Hauteur  1  m.  22,  largeur  o  m.  48. 

ANCH ARI A 
CtjLBASSA 

hIoadqviesccT 

Lettres  fortement  gravées  et  d'apparence  ancienne.  Le  dern; 
I  de  ADQyiESCIT  inscrit  dans  le  C. 

Allmer,  Revue  épigrapbique,  II,  p.  120;  Découverte,  p.  19.  ■ 
Allmer  et  DissARD,  Trion,  p.  75. 

Ancbariay  Quinti  liberta,  Bassa  bic  adquiescit, 

«  Ancharia  Bassa,  affranchie  de  Quintus  (Ancharius),  repc 
«  ici  ». 

L'épitaphe  d' Ancharia  n'est  pas  moins  ancienne  que  celles  < 
sévir  Turpio  et  de  l'édile  anonyme  (ci-dessus  pp.  376  et  35; 
reconnues  contemporaines  d'Auguste.  La  forme  en  stèle  au  li- 
de  la  forme  en  cippe  avec  base  et  corniche,  l'aspect  des  lettres, 
physionomie  des  noms,  l'absence  du  diis  Manibus,  la  formule  1 
adquiescit  sont  autant  de  marques  d'une  haute  époque.  A  N2 
bonne,  où  se  trouvent  les  inscriptions  les  plus  anciennes  qu'il 
ait  en  France,  la  forme  ordinaire  des  pierres  à  épitaphe  est  la  stèl 
au  contraire,  le  cippe  ne  s'y  montre  qu'avec  des  inscriptions  mar 
festement  plus  récentes.  Presque  jamais  non  plus  on  n'y  rencont 
le  diis  Manibus,  mais  ordinairement  bic  sepultus  est  ou  bic  sit 
est,  et  quelquefois  aussi  bic  requiescit,  comme  par  exemple,  s 
une  épitaphe  tellement  ancienne  qu'elle  a  pris  place,  à  cause  < 
cela,  dans  le  premier  volume  du  Corpus  des  Inscriptiones  latin 
(n»  2660)  :  VIVIT  |  a*  VAARIVS -C'C-L  •  |  NICEPOR 
PECCIO  I  —  VIVIT  I  a- VAARIA-C-L-  PAMP4ILA  |  —  Hl 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

L'épitaphe,  que,  dans  Pétrone  (Satyric.,  72), 
3se  de  faire  graver  sur  son  tombeau,  commençait 
>OMPEIVS  TRIMALCHIO  MAECENATIA- 
lESCIT.  On  lisait  sur  l'épitaphe  d'un  esclave 
i  femme  (ci-après,  pp.  47,  48),  NOBILIS... 
IT;  IVLIA  ADEPTA  HIC  ADaVIESCIT. 
;  est  aussi  un  de  ceux  qui,  fréquents  sous  la 
de  bonne  heure  devenus  rares  sous  l'empire, 
le  du  père  d'Auguste  était  une  Ancharia.  Le 
s  que  cette  seule  fois  sur  les  inscriptions  de 
ion  trouvée  à  Saint-Irénée  mentionne  un  Ancha- 
i,  ayant  le  nom  de  Quintus,  peut  avoir  été, 
r,  apparenté  à  T Ancharia  de  Trion. 
a  stèle  consacrée  à  la  mémoire  d' Ancharia  a 
contenant  ses  cendres. 


207 

Fragment. 

—  Fragment  en  pierre  de  Seyssel,  paraissant 
le;  trouvé  en  février  1885  dans  les  fouilles  de 
0  m.  25,  largeur  o  m.  20. 

H  le   kdquiescit 

A  F 

vrbI 

RD,  Antiquités  découvertes  à  Trions  p.  78. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


208 

Fragment. 

Arcade  XLV.  —  Fragment  en   pierre  de  Seyj 
l'angle  inférieur  gauche  d'une  table  bordée  de  m( 
en  1885  aux  fouilles  de  Trion.   —  Hauteur  o 
o  m.  22. 


HEIC   adquiescit 
Allmer  et  DissARD,  Antiquités  découvertes  à  Tri 


209 

Fragment. 

Arcade  XXXV.  —  Fragment  en  pierre  de  Se; 
février  1885  aux  fouilles  de  Trion.  —  Hauteur  0 
o  m.  34.  —  Hauteur  des  lettres  o  m.  12. 

co 

Allmer  et  Dissard,  Antiquités  découvertes  à  Tr\ 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


210 

Fragment  incomplet  de  tous  côtés,  paraissant 
:èle  ;  trouvé  en  mars  1885  aux  fouilles  de  Trion. 
25,  largeur  o  m.  20. 


.  .  HOIR  .  . 
.  .  tYch . . 


cale  du   commencement  de  la   première    ligne 
te  d'une  N;  celle  avant  TR,  à  la  même  ligne, 

ARD,  Antiquités  décowvertes  à  Trion,  p.  78. 


ontenues  dans  les  paragraphes  précédents. 

155.  —  Epitaphe  d'un  édile  anonyme. 

76.  —  Epitaphe  du  sévir  Turpio. 

ni  les  inscriptions  non  funéraires,  I,  pp.  4,  8  et 
jments  relatifs  à  Auguste;  I,  p.  70,  la  Table  de 
6,  des  autels  de  Mercure  et  de  Maia  avec  l'image 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 


Inscriptions  perdues  eu  non  entrées  au  Mu8é< 

Épitaphe  perdue  d'un  esclave  de  Tibère,  aeqtuitor  mo 
l'atelier  de  Lyon  ;  du  temps  de  Paradin,  «  aux  FOSSES 
«  CENT  hors  les  murs  »,  ensuite  à  THôtel  de  Ville  d 
Longue. 

NOBILIS      •      TIB 

CAESARIS     •     AVG 

SER  •  AEOi  MONET 

hIc-  ADQVIESCIT 

.  5  IVLIA'ADEPTA'CONIVNX 

eT  •  PERPETVAFILIA  •  D  •  S  •  D 

Paradin,  p.  441.  —  Bellièvre,  Lugdunum  priscum,  p. 
Spon,  Recherche,  pp.  22  et  2^2,  —  Ménestrier,  Histoire  ce 
p.  98.  —  CoLONiA,  Histoire  littéraire,  première  partie,  p 
De  Boissieu,  p.  281.  —  Ci-dessus,  I,  p.  239. 

Nobilis,  Tiberii  Caesaris  Âugusti  serons,  aequator  mon 
adquiescU.  Iulia  Adepta  conjunx  et  Perpétua  filia  de  suo 

«  Nobilis,  esclave  de  Tibère  César  Auguste,  ajusteur 
«  naie,  repose  ici.  Julia  Adepta,  sa  femme,  et  Perpétua^ 
«  donnent  de  leurs  deniers  ce  tombeau  ». 


Épitaphe  perdue  de  la  femme  de  l'esclave  de  Tibère,  c 
du  temps  de  Spon  à  BELLECOUR  :  «  au  jardin  de  la  m; 
«  Mascranny,  cette  belle  maison  rouge  de  Bellecour  01 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

land  il  fut  à  Lyon  l'an  1659  ^^ï  '^  tombeau,  de  la  même 
celui  de  Nobilis,  de  la  même  forme,  d'égale  grandeur 
ctères  tout  semblables. 

IVLI A  •  ADEPTA 
HIC  •  ADQVIESCIT 
L  •  IVLIVS  CVPITVS 
MATRI  ET  SODALES 
5  DE  SVO  ET  PERPETVA 

FIL 

.echerchcy  p.  231;  Miscellanées,  p.   171.  —  Ménestrier, 
fisulaire,  p.  98.  —  Ms.  Ruolz-Dissard.  —  De  Boissieu, 

iepta  hic  adquiescit»  L.  Iulius  Cupitus  matri  et  sodales 
Perpétua  filia. 

\depta  repose  ici.  Lucius  Julius  Cupitus  et  Perpétua,  ses 
Tombeau  donné   des  deniers  de   Cupitus  et  de   ses 
ions  de  travail  ». 

:plique  avec  raison  que  les  sodales,  qui  font  avec  Julius 
s  frais  du  tombeau,  étaient  vraisemblablement  ses  com- 
e  travail,  mais  il  fait  à  tort  de  Nobilis  un  directeur  de 
la  Monnaie  de  Lyon  en  lisant  sur  son  épitaphe  serfva- 
itatis)  monet(ae),  et  il  attribue,  à  tort  également,  cette 
t  celle  de  sa  femme,  non  au  temps  de  Tibère  fils  d'Au- 
me  il  avait  pensé  d  abord,  mais  au  temps  de  l'empereur 
ibère  Constantin  de  la  fin  du  sixième  siècle, 
epta  paraît  n  avoir  eu  de  son  mariage  avec  Nobilis  d'au- 
que  sa  fille  Perpétua,  qui,  étant  la  fille  d'un  esclave, 
5  de  nom  gentilice.  Au  contraire,  Julius  Cupitus,  qui 
entilice  de  sa  mère,  était  un  fils  que  celle-ci  avait  eu 
res  noces  ou  avant  d'être  mariée. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Epitaphe,  non  entrée  au  Musée,  d'une  affranchie  de  la 
découverte  au  commencement  du  siècle,  à  TRION,  dans  1 
tions  de  la  cave  d'une  maison  du  chemin  de  la  FAVC 
aujourd'hui  cachée  sous  l'enduit  du  mur  extérieur  à  dn 
porte  d'entrée  d'une  maison  voisine  faisant  l'angle  c 
chemin  et  de  celui  des  Pommières.  La  pierre,  dont  le 
est  donné  dans  De  Boissieu,  est  décorée  de  trois  comp 
.  superposés  et  bordés  de  moulures  :  deux  en  forme  de 
carrés  dont  l'un  est  resté  vide  et  l'autre  est  rempli  par 
tion  ;  le  troisième  figure  un  fronton  triangulaire  dont  le 
aujourd'hui  percé  d'un  large  trou  qui  traverse  de  part 
était  autrefois  occupé,  sans  doute,  par  une  niche  coni 
buste  protégé  par  un  grillage  dont  il  reste  les  trous 
ment.  —  Hauteur  hors  du  sol  i  m.  70,  largeur  o  m.  8( 

C  L  A  V  D  I  A 

SVAVIS    COLONOR 
LIB-  HIC   ADQuiescit 

ANN    XXIIX-FLACCVS   CoNI 
PlISSVMAE 

Artaud,  Lyon  souterrain,  p.  43  —  De  Boissieu,  p 
Allmer  etDissARD,  Trion,  p.   3.  —  Ci-dessus  1,  p.  336. 

Claudia  Suavis,  colonorutn  liberta,  hic  adquiescit,  annort 
Flaccus  conjugi  piissumae. 

«  Ici  repose  Claudia  Suavis,  affranchie  de  la  colonie 
«  l'âge  de  vingt-huit  ans  ;  Flaccus  à  son  excellente  époi 

Suavis  était  primitivement  esclave  publique  ;  affrar 
avait  reçu  avec  l'affranchissement  un  des  noms  de  la 
celui  de  Claudia  que  Lyon  tenait  de  l'empereur  Claude. 

L'épitaphe  n'est  donc  pas  antérieure  à  Claude.  La 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

lant  légèrement  à  la  cursive  et  se  rapprochant  un  peu 
e  des  lettres  de  la  Table,  l'archaïsme  piissumae  ne  per- 
s  de  la  supposer  de  beaucoup  postérieure, 
remarquer  qu'elle  n'est  pas  dédiée  sous  Yascia.  Peut- 
e  auquel  se  rapporte  cette  mention,  si  fréquente  sur 
Lions  funéraires  de  Lyon,  ne  remonte-t-il  pas  jusqu'à 
je. 


,  non  entrée  au  Musée,  d'un  personnage  contemporain 
ou  de  ses  premiers  successeurs, 
loc  quadrangulaire,  en  pierre  de  Seyssel,  à  face  convexe, 
d'un  tombeau  circulaire;  découvert  au  commencement 
siècle  à  TRION  dans  un  clos  attenant  à  une  maison 
Vlanteau-Jaune  »,  à  l'angle  du  chemin  de  la  FAVORITE 
lin  des  Pommières,  maison  où  il  fait  aujourd'hui  partie 
celle  d'un  puits.  —  Hauteur  o  m.  55,  largeur  i  m.  10. 
îs  lettres  de  la  première  ligne  cm.  12,  de  la  seconde 


.^a/^RIVSCLFELIX   .... 
EX  •  TESTAMENTo 
ARBITRATVGAN 

es  gale  de  la  première  ligne  actuellement  détruites  ou 
is  la  maçonnerie,  visibles  au  moment  de  la  découverte  ; 
es  de  la  troisième  réduites  par  la  retaille  de  la  pierre 
tié  supérieure  ;  la  dernière,  une  N  plutôt  qu'une  M.  Les 
a  première  ligne  sont  figurés  par  de  petites  hederae. 

,   Lyon  souterrain  y  p.  43  :   GALERIVS  •  CL  • .  —  De 

.  500:  R1VS-CL-.  —  Allmer,  Revue  épigrapbique, 

—  Allmer  et  Dissard,  Trion,  p.  4. 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

Galerius,  Caii  libertus,  Félix,  ,  ex  testamento,  ari 

Ga 

«  Galerius   Félix,  affranchi   de  Caius  (Galerius);    

<c  ordonné  par  son  testament  l'érection  de  ce  tombeau,  i 
«  soins  de  Ga », 

La  syllabe  finale  RIVS,  au  début  de  la  première  ligne, 
reste  d'un  nom  gentilice  qu'il  serait  impossible  de  restituer 
ne  savait  par  la  copie  d'Artaud  que  ce  nom  était  Galerius, 
d'avoir  connu  cette  copie  et  d'avoir  aperçu  que  les  lettres  i 
viennent  à  la  suite  de  ce  débris  de  nom  sont  séparées  1' 
l'autre  par  un  point,  on  a  proposé  la  lecture  [Tîbe]rius  Cl(i 
Félix  et  cru  pouvoir  admettre  comme  certaine  l'identifical 
notre  défunt  avec  une  des  plus  éminentes  personnalités  c 
mier  temps  de  l'empire.  Le  Félix  de  notre  fragment  ne 
d'après  les  Inscriptions  antiqms  de  Lyon,  autre  que  le 
Félix  cité  par  Suétone  {CL,  28)  comme  un  de  ces  0| 
affranchis  de  Claude  parvenus,  grâce  à  la  faiblesse  du 
au  plus  haut  degré  de  la  richesse  et  de  la  puissance  ;  les 
blés  gouvernants  et  les  véritables  maîtres  à  la  place  de  1 
reur,  lui,  en  réalité  et  par  une  ironique  interversion  des 
leur  esclave.  Il  était  frère  du  fameux  Pallas,  le  plus  puisî 
cet  entourage  d'affranchis  redoutables,  le  ministre  des  f 
de  Claude,  l'auteur  de  la  fortune  d'Agrippine  et  de 
Gouverneur  de  la  Judée,  Félix  s'était,  par  sa  rapacité,  tel 
fait  haïr  des  Juifs  qu'il  n'échappa  à  une  mise  en  accusati( 
par  le  crédit  de  ce  frère  omnipotent.  Marié  trois  fois,  i 
épousé  trois  reines.  Sans  doute  ce  fastueux  et  trois  foi 
personnage,  possesseur  de  richesses  immenses,  ne  sera  pa 
mourir  obscurément  à  Lyon  ;  la  supposition  que  l'humble 
ment  de  Trion  avec  sa  modeste  épitaphe  peut  avoir  été  so 
beau  est  vraiment  tout  ce  qu'il  y  a  de  plus  inimaginable. 

Notre  affranchi,   qui,  d'ailleurs,   s'appelait  Galerius,  n 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

l'a  pas  eu,  il  s'en  faut  de  beaucoup,  une  destinée  aussi 
jymétrie  demandant  que  la  première  ligne  ne  soit  pas 
rec  le  mot  Félix,  tout  au  plus  pourrait-on  penser  que 
aurait  été  sévir  augustal.  II  devait  avoir,  comme  son 
)rénom  de  Caius.  C'est  sans  doute  à  un  affranchi  qu'il 
par  une  recommandation  testamentaire  l'érection  de 
u  ;  la  dernière  ligne  pourrait  se  lire  :  arbitratu  Galny- 
crti)  :  «  par  les  soins  de  Ganymède,  son  affranchi  ». 
forme  des  lettres,  la  formule  arbitratu,  nouvelle  à 
fréquente  sur  les  inscriptions  de  Narbonne  la  plupart 
ines  d'Auguste,  la  circonstance  que  la  pierre  employée 
ï  Seyssel  abandonnée  dès  longtemps  avant  la  fin  du 
cle,  sont  autant  de  témoignages  qui  s'accordent  à 
itaphe  de  Galerius  Félix  parmi  les  inscriptions  de 
us  anciennes.  Vraisemblablement  le  monument  dont 
t  appartenait  à  cette  rangée  de  grands  tombeaux  qui 
5  côté  gauche  de  la  voie  d'Aquitaine  et  dont  les 
rrion  ont  ramené  à  la  lumière  les  plus  rapprochés  de 
îtait,  paraît-il,  de  forme  circulaire. 


SCRIPTIONS  RELATIVES  A  DES  GENS  DE  METIER 
NON  ORGANISÉS  EN   CORPORATIONS 


is  vu  au  chapitre  des  Inscriptions  municipales  (ci-dessus, 
et  suiv.),  des  corporations  de  dendrophores,  c'est-à- 
lerons  en  même  temps  prêtres  de  Cybèle,  de  fabri  et 
res,    formant  toutes  trois   ensemble   une  association 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

publique  de  secours  contre  l'incendie,  de  négociants  en  vin 
bateliers  du  Rhône  et  de  la  Saône,  de  fabricants  d outres 
fabricants  de  sayons,  d'entrepreneurs  de  constructions  et  d'ar 
stucateurs,  de  négociants  dits  Cisalpins  et  Transalpins,  de 
chands  d'huile  de  la  Bétique  ;  les  inscriptions  relatives  i 
métiers  exercés  isolément  vont  maintenant  nous  montrei 
verriers,  des  argentiers,  des  forgerons,  des  fabricants  de  po 
des  graveurs  de  lettres,  des  brodeurs,  des  banquiers,  des  pa 
de  navires,  des  constructeurs  de  radeaux,  des  négociants 
marchands  de  blé,  des  marchands  de  farine,  des  marchanc 
comestibles,  des  marchands  de  saumures,  des  ordonnateui 
festins,  des  hôteliers,  des  marchands  d'étoffes  de  laine,  des 
chands  de  toile,  des  fabricants  de  cosmétiques,  des  médecins 
femmes  exerçant  la  médecine,  des  établissements  de  bains 
intendants  de  domaines  ruraux,  des  gladiateurs;  nous  y  ajout 
encore  des  étudiants. 

Toutes  ces  professions,  aussi  bien  celles  qui  étaient  consti 
en  corporations  que  les  autres,  dénotent,  comme  déjà  l'observ 
en  a  été  faite,  une  population  riche,  dont  les  besoins  ne  se 
naient  pas  aux  nécessités  de  la  vie,  mais  étaient  surtout 
d'une  existence  raffinée  et  luxueuse. 


21  1 

Épitaphe  d'un  Africain  de  Carthage,  artiste  ver; 

Arcade  1.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement,  incompk 
bas  à  droite;  «  découvert  en  1757  chez  les  GÉNOVÉFAIÎ 
(Artaud),  quartier  SAINT-IRÉNÉE  ;  entré  au  Musée  avant  i 


t. 


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CRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ïs  par  une  ascia,  occupent  le  bandeau  de  la 
Te  ligne  est  gravée  au-dessous  du  dé  sur  la 
dernière  sur  la  plinthe.  —  Hauteur  o  m.  90, 
r  o  m.  44. 

^  M 


MORIAE  •  AETERNE  •  IVL 
ADRI  •  NATIONE'AFRI-  CIVI 
5INESI-  OMINI'OPTIMO*  OPIF 
S-VITRIAE'Oyi'VIX'ANOS'fcxv 

•V'DIES-XIII'SENE-VLIA 
i   •    ANIMI     •     CVM    •     COIVGE 
IRGINIA   •    CVM    •    QVA   •    VIX 
INIS-    XXXXVIII-    EX  •    QVA 
T   •    FILIO   •    III   •    ET   EILIAM 

VS  •  HIS  •  OMNIBVS  •  NE 
VIDITE  •  DEOS  •  SVPEST 
SIBI  •  RELIQVIT  •  HVNC 
/M  •  PONENDVM  •  Cv 
VNT  •  NVMONIA  •  BE 
/XSOR   «ET    •     I  VLI  VS    •    AL 

•  FILIVS  •  ET  •  IVLIVS  F 
"ILIVS  •  ET  •  IVLIVS  •  GAL 
•  FILIVS  •  ET  •  M  VMo 
^ELLIOSA  •  FILIA  •  ITem 
àS  •  EIVS  •  IVLIVS  •  AV/II 
-IVS  •  FELIX  •  IVLIVS  alex 
l  '  IVLIVS  •  GALON»«fiu/f 
)N'IVS  •    IVLIVS    •    GALL  .... 

EONIVS-   PVP-  CYRIo   et  s,  a. 


DEDlCAWerunt 


6,  p.  28  ;  Musée  lapidaire,  arcade  XIX.  — 
08.  —  De  Boissieu,  p.  427.  —  Comarmond, 
)1.  2;   Notice,  p.  48.   —  Spon,   éd.  1857, 
2591.  —  DissARD,  Catalogue,  p.  123. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  lulii  Alexsandri,  nation 
civi  Caribaginensi,  bomini  optimo,  opifici  artis  vitriae,  qu 
annos  LXXV,  menses  K,  dies  XIII  sine  ulla  laesione  anit 
coujuge  sua  Virginia,  cum  qua  vixsit  annis  XXXXyiII, 
creavitfilios  III  et  filiam,  ex  quibus  bis  omnibus  nepotes  vidt 
superstites  sibi  reliquit.  Hune  tumulum  ponendum  euraverunt 
nia  Bellia  uxsor,  et  Iulius  Alexsiusfilius,  et  Iulius  Galloniu, 
et  Nunwnia  Belliosa  filia,  item  nepotes  ejus  Iulius  Au. .  ,us 
Félix,  Iulius  Alexsander,  Iulius  Gallonius,  Iulius  Leontius, 
Gallo,,..,  Iulius  Eonius,  pupus  Cyrio,  et  sub  ascia  dedicave 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Juliu; 
«  sander,  africain  de  naissance,  citoyen  de  Carthage, 
«  excellent,  artiste  verrier,  mort  à  l'âge  de  soixante-quin 
<c  cinq  mois  et  treize  jours,  après  quarante- huit  ans  de  i 
<\  en  parfait  accord  avec  sa  femme,  épousée  vierge  et  dont 
«  trois  fils  et  une  fille,  qui  tous  lui  ont  donné  des  petits- 
«  qu'il  a  vus  et  laissés  survivants.  Ont  élevé  ce  tombeau  N 
«  Bellia  sa  femme,  ses  fils  Julius  Alexsius,  Julius  Félix 
«  Gallonius  et  sa  fille  Julia  Belliosa,  et  aussi  ses  petits-fih 
«  Au.... us,  Julius  Félix,  Julius  Alexsander,  Julius  Gallonius 

«  Leontius,  Julius  Gallo Julius  Eonius  et  l'enfant  en  1 

«  Cyrio,  et  tous  l'ont  dédié  sous  V ascia  ». 

L'industrie  du  verre  est  une  de  celles  où  les  modernes  sor 
très  inférieurs  aux  anciens.  L'Egypte  paraît  être  le  pays  d'^ 
Alexandrie,  Tyr,  Sidon,  Carthage  ont  été,  sous  l'empire,  1< 
cipaux  centres  de  fabrication.  Déjà  du  temps  de  Pline  (XX V 
des  verriers  s'étaient  établis  en  Gaule  et  en  Espagne.  Les  noi 
échantillons  recueillis  à  Trion  suffiraient,  à  eux  seuls,  à 
une  haute  idée  du  degré  de  perfection  atteint  anciennem 
ce  bel  art.  Il  s'y  est  rencontré  non  seulement  des  verres  t 
rents  unis  ou  côtelés  :  blancs,  verts,  bleus,  jaunes,  rouges, 
mais  encore  des  fragments  variés  de  vases  multicolores  : 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

zones;  de  vases  blancs  transparents  feuilletés  d  or; 
ornements  en  blanc  opaque  sur  fonds  de  couleur  : 
œrt  d'émeraude,  vert  de  mer,  jaune  d'ambre,  jaune 
aie,  bleu  foncé,  violet  clair,  violet  améthyste;  ou 
e  sur  fond  vert  de  mer,  vert  tendre  ou  vert  som- 
nts  imitent  lopale  et  l'onyx  ;  d'autres  sont  opaques 
X,  en  bleu  turquoise,  en  i)leu  céladon,  en  bleu 
le  orangé  et  aussi  en  rouge  pourpre,  couleur  que 
l'art  actuel  sont  impuissants  à  produire.  Il  en  est 
fragment  d'une  masse  améthyste  avec  marbrures  de 
t  d'émail  blanc  (voir  Trion,  11,  pp.  53?  à  543). 
l'artiste  verrier  Julius  Alexsander,  que  nous  suppo- 
lu  moins  à  la  première  moitié  du  troisième  siècle, 
ue  Lyon  avait  des  fabriques  de  ces  produits  merveil- 
savons  pas  s'il  y  a  été  l'importateur  de  son  indus- 
certain  qu'elle  a  continué  à  y  prospérer,  puisqu'on 
le  Apollinaire  (Epist.,  11,  10)  qu'une  église,  bâtie  à 
ième  siècle  en  l'honneur  des  Macchabées,  avait  des 
es  de  vitraux  de  couleurs  diverses, 
tait  africain  de  naissance  et  originaire  de  Carthage, 
a  colonie  de  citoyens  romains,  colonia  Julia  Junonia 
îe  par  Jules  César  sur  l'emplacement  de  l'ancienne 
te  depuis  un  siècle  et  demi  par  Scipion  l'Africain, 
lé  à  sa  fille  un  surnom  d'une  forme  toute  africaine; 
Selliosa  du  surnom  de  sa  mère  Bellia;  des  parents 
it  appelée  Belliola,  La  rareté  du  nom  de  sa  femme 
de  savoir  si,  comme  son  mari,  elle  était  d'Afrique, 
ises  incorrections  de  l'épitaphe,  notamment  artis 
Hs  vitrariae  ou  vitreariae  ou  vitriariae,  tnensen  pour 
ia  pour  sine  ulla.filio  pour  filios,  e  deos  pour  et  eoss 
superstites  ne  peuvent  guère  être  imputées  au  gra- 
it  plutôt  à  penser  que  le  rédacteur  était  lui-même 
1  familiarisé  avec  la  langue  latine. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Pupus  OU  pupa  :  «  poupon,  pouponne  »,  étail 
on  se  servait  en  manière  de  prénom  pour  design 
bas  âge. 


212 

Épitaphe  d'un  argentier. 

Arcade  VI.  —  Petit  cippe  dont  la  base  et  le  co 
été  brisés  à  fleur  du  dé;  «  tiré  de  la  collection  des  G 
(Artaud);  «  trouvé  à  SAINT- IRÉNÉE  en  constru 
«  du  Refuge  Saint-Michel  et  apporté  au  Musée  s< 
«  M.  de  Fargues  »  (Comarmond),  c'est-à-dire  de  i 
Hauteur  o  m.  90,  du  dé  o  m.  60,  largeur  o  m.  30 

d  m 


1E    MEMORIAL 
A  T  E  R  N  A  E 
P  O  T  I  T  I  O 
R  O  M  V  L  O 

a.  VlVI.AÎsN.XX.M.v// 

DEFVNCTO 
ARTI  •  AKGEnt 
EXCLVSSORt 
M  A  R  T  I  N  I  A 
LEACONIVKA 
RISSI-'E-  SIBI- V 
P  •  C  •  T  •  S    D  I 


L'E  et  le  T  de  ET  à  la  seconde  ligne,  à  la  douzic 
zième,  le  premier  A  et  le  premier  E  de  AETERNAI 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

N  de  ANN  à  la  sixième  liés  en  monogrammes.  A  la 
lecture  peu  certaine  :  ANN-XX-M-V//  ou  ANN'XXXV//. 

D,  Notice  1816,  p.  9;  Musée  lapidaire,  arcade  V.  —  De 
p.  424.   —  CoMARMOND,    Description,   p.   46;    Notice, 
•  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  3.  —  Wilmanns,  2572. 
RD,  Catalogue,  p.   122. 

4anibus  et  memoriae  aeternae  ;  Poiitio  Romulo,  qui  vixit 
X,  menses  y,..,  defuncto  artifici  argentario  exclussori ; 
Lea  coniugi  harissitno  et  sibi  viva  ponendum  curavii  et  sut 
edicavit. 

:  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Potitius  Romu- 
ort  à  l'âge  de  vingt  ans  et  cinq  mois  ;  argentier  fabricant 
îs;  Martinia  Lea  à  son  époux  très  cher  et  pour  elle-même 
on  vivant,  élevé  ce  tombeau  et  l'a  dédié  sous  Vascia  ». 
5  une  définition  donnée  par  saint  Augustin  (Psalm.,  67, 
ussor  ne  serait  autre  chose  qu'un  synonyme  à* argentarius 
us  :  «  un  argentier  fabricant  de  vases  »;  In  arte  argentaria 
s  vocantur  qui  ex  confusione  massae  noverunt  formant  vasis 
?;  «  dans  le  travail  de  l'argent,  on  appelle  exclusores  ceux 
»^ent  faire  sortir  d'une  masse  confuse  la  forme  d'un  vase  ». 
ieu  pense  qu'il  n'y  a  pas  à  prendre  au  pied  de  la  lettre 
►lication,  du  reste  assez  vague,  et  il  propose  de  voir  dans 
l  de  Vexclussor  la  spécialité  qu'exprime  en  français  le 
:hnique  de  «  repoussé  ». 

a  rédaction  primitive  l'âge  du  défunt  n'était  pas  indiqué; 
ssion  a  été  réparée  au  moyen  d'une  intercalation  en  petites 
itre  les  lignes.  Le  mauvais  état  de  la  pierre  ne  permet  pas 
naître  s'il  y  a  xx.m.v//  ou  xxxv;  l'apparence  est  en  faveur 
emière  lecture,  mais  la  probabilité  conseillerait  plutôt  la 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


Épitaphe  d'un  graveur  de  lettres. 

Arcade  XXX VI.  —  Bloc  quadrangulaire  présentant  pe 
dé  d'un  cippe,  tronqué  postérieurement  par  la  suppress 
base  et  de  sa  corniche  ;  vu,  il  y  a  deux  cents  ans,  «  au 
«  SAINT-IRÉNÉE,  au  logis  du  Bœuf,  sur  un  degré  qui 
«  Cuisine  au  Jardin  »  (Spon);  «  à  la  petite  porte  qui  vient  1 
«  bres  à  la  plate-forme,  à  laquelle  elle  sert  de  marche  »  (n 
Dissard  :  e  schedis  de  Roman  de  Rives);  retrouvé  «  au  clos 
«  rue  des  Farges,  engagé  au  bas  du  mur  extérieur,  côté 
«  bâtiment  d'exploitation  »  (De  Boissieu);  entré  au  Mt 
«  1858  »  (Daussigny).  —  Hauteur  cm.  55,  largeur  cm 

d  m 

AVRELI  •  LEONTI5 
QVI- VIXIT-  ANNIS 
XVIIIMVIIDV  / 

b  ARTIS-CARACTEftf 

riE  •  ANTONIA 
amANDA  -  MATER 
infelicisslIAA  •  FILIo 
carisslIAO  •   PIEN+S 

»o  simo  ET.  SIBI-  VIVA 

poneNDWM    •    CV 
rAVIT-  ETSVB- AS 
^lA       DEDICAVIT 

Lettres  de  bonne  forme.  La  première  ligne  peut-être  g 


LbMâu^ 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

au  de  la  corniche;  le  T  et  Tl  de  PIENTIS  à  la  neuvième 
>  en  un  monogramme. 

MisceUanées y  p.  220;  Recherche,  éd.  1857,  p.  87.  — 
Lz-DissARD.  —  De  Boissieu,  p.  426.  —  Martin-Daussigny, 
le  son  Registre  d'entrées.  —  Dissard,  Catalogue,  p.  122. 

fanibus  AureliiLeonHs,  qui  vixit  annis  Xf^III,  mensibus  f^II, 
'..  (?),  artis  caracterariae ;  Antonia  Amanda,  mater  miser- 
ïo  carissimo  pientissimo  et  sibi  viva  ponendum  curavit  et 
i  dedicavit. 

c  dieux  Mânes  d'Aurelius  Leons,  mort  à  Tâge  de  dix-huit 
ept  mois  et  cinq  jours,  exerçant  la  profession  de  graveur 
très;  Antonia  Amanda,  sa  mère  infortunée,  a,  de  son 
,  élevé  ce  tombeau  à  son  très  cher  et  excellent  fils  et 
ille-même  et  la  dédié  sous  Vascia  ». 
)mains  ont  fait  un  si  grand  usage  de  l'écriture  sur  la  pierre 

n  a  pas  à  être  surpris  que  la  gravure  des  lettres  soit 
chez  eux  un  art  poussé  à  un  très  haut  degré  de  perfec- 
ement  même  qu'il  s'en  faut  de  beaucoup  que  nous  soyons 

à  y  atteindre.  De  quelque  partie  du  vaste  empire  que 
e  une  inscription  romaine,  on  y  retrouve  les  mêmes  dispo- 
înérales,  les  mêmes  formes  de  lettres,  les  mêmes  procédés 
lement  de  facture  manuelle  mais  aussi  de  rédaction  et 
tions;  on  est  alors  obligé  de  reconnaître  un  art  réel 
!nt  et  fixement  réglementé,  n'accordant  rien  au  caprice 
]  ni  aux  pratiques  locales  et  ne  pouvant  certainement 
'  que  par  un  solide  apprentissage  dont  on  sortait,  non  pas 
jvrier  ou  artisan,  mais  véritable  artiste, 
iption  de  Lyon  est  peut-être  la  seule  jusqu'à  présent 
[ui  fasse  mention  de  Yars  char acter aria.  C'est  un  art  qui, 
doit  avoir  été  un  des  premiers  à  disparaître  devant  les 
le  la  décadence.  Au  cinquième  siècle  et  depuis  bien  long- 


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I  ^^^^IPf-, 


INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

temps  sans  doute,  il  n'y  avait  plus  d'artistes  graveurs  de  lett 
Les  inscriptions  étaient  alors  gravées  par  les  tailleurs  de  pien 
lapicidae,  quadratarii.  On  en  a  la  preuve  par  un  passage 
Sidoine  Apollinaire  {Ep.,  III,  12)  :  il  recommande  que  Ion  V( 
à  ce  que  le  «  lapicide  »  ne  fasse  pas  de  fautes  en  gravant  su 
marbre  des  vers  qu'il  vient  de  composer;  «  le  lecteur  »,  di 
«  pourrait  attribuer  à  l'auteur  les  erreurs  commises  par  la  ma 
«  ou  l'ignorance  du  quadrataire  »'  :  Sed  vide  ut  vitium  non  fa 
tu  tnarmore  lapicida,  quod  factum  sive  ab  industria  seu  per  incur 
mibi  magis  quant  quàdratario  lividus  lector  adscribet.  C'est  d 
celle  de  ses  lettres  où  se  trouvent  l'épitaphe  de  son  aïeul  Apollin 
et  la  description  si  intéressante  pour  nous  du  cimetière  de  Ti 
occupant  alors  un  terrain  déclive  dominé  par  la  route  d'Auverg 


214 

Épitaphe  de  Valerius  Sattiolus,  citoyen  vienne 
constructeur  et  conducteur  de  radeaux. 

Arcade  XVI.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement,  extrait 
puits  de  TRION  en  mars  1886  brisé  en  plusieurs  fragments, 
la  face  supérieure  se  remarquent  deux  forts  scellements  de  pic 
par  lesquels  devait  être  autrefois  retenu  un  ornement  fait 
à  l'extrémité  de  chacune  des  deux  volutes  de  la  lysis,  don 
milieu  est  rempli  par  une  ascia  gravée  en  creux,  existe  un  1 
dans  lequel  était  fixée  une  décoration  en  métal.  Une  cavité  o 
muniquant  avec  un  loculus  pratiqué  au-dessous  du  cippe  p 
contenir  l'urne  cinéraire,  occupe  le  milieu  de  la  plinthe  de  la  1 


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I 


[NSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ent  fermée  par  un  portillon  battant  dans  une 
ir  I  m.  38,  du  dé  o  m.  80,  largeur  o  m.  50. 


^ 


•  MEMORIAE    •     ATER  *  M 

2R  I  •  S  ATTI  O  L  I  •  CI  Vlx 
flNENSIS  •  EX  •  GENTE 
LERIANORVM  •  NEGOTI 
>RI«  ARTIS  •  RATIARIAE*  QV I 
IT-  ANNIS  •  LXVI  •  DIEB-  XVIIII 
IDIA  •  GRATA  •  CONIVNX  • 
E'CVM  EO«  VIXIT  •  AIsrJS'XXIIII 
E  Q.VE  •  EVM  COGNOVIT 
l  •  ESSET  •  ANNORVM  •  ///  ex 
I   •    GENVIT    •    FILIVM    •    valeri 

•  S  ATTI  A«tt  w  I  I  I  I  I  I  I  I 
\OKum  I  I  I  et  fiLlAs  valeri 
•   ATTIOLAM  •    AI^ORttm      /// 

VALERIAM    •    ATTIOLAM    •     mi 

lEM     •      ANNORVM     •      VIII 

IVGI    .     ET    .    PATRI    .    KARISSI 

PONENDVM   .   CVRAV* 

IT    •    ET    .    SVB      ASCia     dedica 

VER VN/ 
CVRANTE     .     VAl I I I I I I I I 
N  E  P  O  T  E 

ŒTER  à  la  première  ligne,  le  V  et  TA  de 
ème,  les  deux  N  et  l'I  de  ANNIS  à  la  huitième 
luatorzième,  liés  en  monogrammes;  la  première 
ŒERIANORVM  séparée  des  suivantes  par  un 
jse  d'un  accident  de  la  pierre. 

D,  Trion,  l,  p.  166.  —  Allmer,  Revue  épigra- 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Valerii  Sattioli, 
nensis  ex  génie  Galerianorum,  negotiatori  artis  ratiariae 
annis  LKl^I,  diebus  Xl^IIII;  Nigidia  Gratar-  coniunx,  q\ 
vixit  annis  XXIIII  quaeque  eutn  cognovit  cutn  esset  anm 

ex  quo  genuit  Valerium  Satiia[num  ?] an: 

et  filias  :  yaleriam  Attiolam  annorum .  . . . ,  et  Valeria. 
minorem  annorum  y III,  coniugi  et  patri  harissimo  ponenà 
runt  et  sub  ascia  dedicaverunt,  procurante  Valerio  . . . 

«  Aux  dieux   Mânes   et  à   la  mémoire    éternelle  c 
«  Sattiolus,  citoyen  viennois  de  la  famille  des  Galeriani 
«  conducteur  de  radeaux,  mort  à  Tâge  de  soixante-six 
«  neuf  jours;  Nigidia  Grata,  son  épouse,  qui  a  vécu  ave 
«  quatre  ans  et,  n'ayant  lorsqu'elle  l'a  connu  que  .  . 
«  engendré  de  lui  un  fils  :  Valerius  Sattianus,  âgé  de 
«  et  deux  filles  :  Valeria  Attiola,  âgée  de  ...  .  ans, 
«  Attiola  la  cadette,  âgée  de  huit  ans.  Elle-même  à  se 
«  ses  enfants  à  leur  père  très  cher  ont  élevé  ce  tombe 
«  dédié  sous  Vascia,  par  les  soins  de  Valerius  .... 
«  neveu  ». 

Valerius  Sattiolus  était  citoyen  de  Vienne.  11  ne  s 
de  là  qu'il  fût  né  à  Vienne,  mais  sur  le  territoire  de  1 
était  fort  étendu  puisqu'il  allait  dans  la  direction  du  n 
du  lac  de  Genève  à  l'Isère,  et  dans  celle  de  l'est  à  l'ouesi 
au  Rhône  et  même  au  mont  Pilât.  L'épitaphe  ajoute 
ex  gente  Galerianorum,  ce  qui  doit  signifier  que  la  1 
yalerii,  nombreuse  dans  la  cité  de  Vienne,  se  divisait  e 
branches,  dont  une,  à  laquelle  il  appartient,  était  celle 
liani,  du  reste  entièrement  inconnue;  on  rencontre  asse 
ment  des  Valerii  Valerianiy  mais  non  pas  Galeriani. 

11  exerçait  la  profession  de  négociant  constructeur  et 
de  radeaux,  formés  sans  doute  alors,  comme  ils  le  » 
aujourd'hui,   de  bois  de  charpente  équarris  et  liés  lei 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ts  de  sapins  qui  couvraient  en  majeure  partie  le 
jx  contigu  au  Léman  et  au' Rhône  n'ayant  d'autre 
î  lac  et  le  fleuve,  la  construction  et  la  conduite  des 
it  constituer  un  négoce  important,  dont  Lyon  était 
Les  inscriptions  de  Viefine  mentionnent  à  Genève, 
Dque  romaine,  était  un  vkus  de  la  colonia  Viennen- 
^ration  de  ratiarii  superiores,  «  ratiaires  du  haut 
,  au  village  de  Saint -Jean-de-la-Porte,  autrefois 
Isère  devient  navigable,  une  corporation  de  ratiarii 

nage  est  mort  à  soixante-six  ans,  marié  depuis 
;t  père  de  trois  enfants,  dont  l'aîné,  son  fils  Sattia- 
ro\v  par  conséquent  tout  au  plus  vingt-deux  ans  ; 
rise  qu'on  voit  intervenir  dans  l'épitaphe,  comme 
ection  ou  de  la  surveillance  de  l'érection  du  tom- 
us  qualifié  de  nepos.  11  faut  que  ce  Valerius  nepos 
un  «  petit-fils  »  du  défunt,  mais  un  neveu,  c'est- 
jn  de  ses  frères. 

s  s'appelaient  toutes  deux  Valeria  Attiola,  mais  la 
leria  Attiola  minor  en  distinction  de  sa  sœur. 


215 

taphe  d'un  négociant  lyonnais. 

-  Grand  cippe  dont  la  base  et  le  couronnement  ont 
eur  du  dé  et  la  face  postérieure  creusée  pour  servir 
ivé  le  8  octobre  1867  au  quartier  SAINT-JUST, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  dans   une  démolition   opérée  au  pensionnat  des 
(Daussigny).  —  Hauteur  2  m.  40,  du  dé  i  m.  58,  largt 

diiS       •       MANIB 
^/«EMORIAEAETR 
naE  •  L  *  PrI  VATI 
^«TYCHETIS     •     NE 
5         I^OTIATORIS*LVGET 
prlwATlAE   •   Q\AR+AE 
coNIVGI    •    INCOIVPA 
rflBILIET-  PRIVATIAE 
«//YCHIAE   FILIAE  •  "^ 
prtVATl  •  FELICISSiM 
f.eT  '  PrIvA+AE  •  QV^R 
///AE  •  FILIAE    SIBISV 
/•OTITES   •    FECERVN- 

SM&-ASCIA   •   DEDICAVER 

Le  T  et  le  second  E  de  AETERNAE,  l'M  et  le  P  de 
RABILI,  l'E  et  le  T  de  ET,  le  troisième  1  et  l'M  de 
le  V  et  l'A,  le  T  et  le  second  I  de  PRIVATIAE,  le 
OYARMAE,  liés  en  monogrammes. 

Martin-Daussigny,  n°  1 125  de  son  Registre  d'entrées 
Catalogue,  p.  122. 

Dits  Manibus  et  mentor iae  aeternae  L.  Privatii  Eut) 
tiatori  Lugudumnsi,  et  Privatiae  Quartae,  coniugi  inco. 
Privatiae  Eufycbiae,  filiae,  et  Privatii  Felicissitni,  filii, 
QuartiUae  (?),  filiae,  sibi  super stites  fecerunt  et  sub  ast 
runt. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ieux  Mânes  et  à  réternelle  mémoire  de  Lucius  Privatius 
,  négociant  de  Lyon,  et  à  Privatia  Quarta,  son  épouse 
able,  et  à  Privatia  Eutychia,  leur  fille,  et  à  Privatius 
îus,  leur  fils,  et  à  Privatia  Quartilla,  leur  fille,  qui,  tous 
s,  lui  ont  élevé  ce  tombeau  et  l'ont  dédié  sous  Vascia  ». 
icte  désignation  de  négociant  lyonnais  ne  permet  pas 
|uel  genre  de  négoce  exerçait  Privatius  Eutyches,  qui 
■  été  un  affranchi.  Sa  femme,  qui  porte  le  même  nom 
jue  lui,  était  ou  son  affranchie  ou  sa  co-aflfranchie.  La 
reçu  le  surnom  de  son  père,  la  fille  cadette  un  surnom 
elui  de  sa  mère  :  Quartilla  ou  Quartula  ou  Quartina. 
de  la  forme  superlative  du  surnom  Felicissimus  du  fils, 
i  ne  doit  pas  être  antérieure  aux  premières  années  du 
iècle;  les  noms  de  cette  forme  ont  peut-être  été  mis 
)ar  un  jeu  de  mots  qu'affectionnait  Hadrien  en  parlant 
larc  Aurèle,  qui  s'appelait  l^erus  et  qu'à  cause  de  sa 
l'appelait  jamais  autrement  que  l^erissimus. 


2l6 
i  bilingue  d'un  Syrien,  négociant  à  Lyon. 

XVII.  —  Cippe  pourvu  de  sa  base  mais  dont  le  couron- 
:té  retaillé  et  affleuré  au  dé  par-devant  et  sur  le  côté 
trouvé  en  décembre  1862  à  GENAY,  près  Trévoux, 
iépartement  de  l'Ain,  dans  les  fondations  d'une  vieille 
le  campagne  appartenant  à  un  habitant  de  l'endroit, 
i;  recueilli  alors  et  porté  à  Trévoux  par  M.  Guigue, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRl 

«  puis  entré  au  musée  de  Lyon  le  20  févri 
—  Hauteur  i  m.  12,  du  dé  o  m.  58,  largeur 

Iv^AAE   KEITAI   SaImOZ   O    K 
AIANOZ  ZAAAO 

IzeAOZ    TE    nE<l>YKE    KAI    NHi 
AeEIAHNOZ 
5  BOYAEYTHZ  nOAIHZ  TE  KANXieAl 

Z  YPIH2 
OZ  DATPAN  TE  AEinXlN  HKE  TXl  A  El 
Iz  TrpAZIN  EXXIN   ENnOPtON  AFOl 
fJteZTON  EK  AKOYITANIHZ  HA  EHI  A 
10  AOYNOIO 

riAEZEN   EHI  ^ENIHZ   SANATH 
KPATATH 

DlIS  •  MANIBVS 

THAEMI   .   IVLIANI.   SATI   ftL 

15  DE    VICO     ATHELANI     .      DEC 

5EPTIMIANO         CANOTHA 
TIATORI    .    LVGVDVNI    .    ET    . 
AQVITANACICA  AVII 

AGRIPPA       •       FRATRI       PIEf 

20  MO         OB         MEMORIAM  I 

FACIENDVM      .     CVRAVIT      . 
SVB-     ASCIA       .       DEDICAV 


nOAIHSTE  KANQ®AirN  à  la  cinquièr 
pour  nOATTHSTE  KANÛ0AK5N;  KPAT 
pour  KPATAIH;  l'N  et  le  dernier  I  de  E 
quième,  l'N  et  TE  de  NEGO  à  la  fin  de  la  s( 
grammes;  AQyiTANACICA  à  la  dix-huitièmi 

GuiGUE,  Lettre  à  M,  l^alentin^Smith  sur  m 
trouvée  à  Genqy,  dans  la  Revue  du  Lyonnais  a 
dans  les  Mém.  de  la  Soc.  des  Antiquaires    \ 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

stitut  de  correspond,  arcbéol.  1867,  p.  204.  —  Wil- 
—  DissARD,  Catalogue,  p.  123. 

iàe  Ttfizai  @caiÀOç  0  Ticci  lovhavoç,  ^addov, 
>oç  Te  TTÊfL/xs  xa«  vinôviioç  'AOeikinvcç, 
leuTVîç  TtoXlvnç  te  KavcùOaiùnv  Ini  ^vpi/jç. 
:aT/5av  Te  hin(ùv  îjxe  T^d'  èni  X^PV» 
:pi(7iv  l;(c«)v  èvnopiov  iyopatjfjL^v 
'ov  £x  'Axou«Tav/y}ç  gÎ(Î'  lire  Aouyou^ouvoeo. 
rev  sTTt  ^ev/yjç  ^avoTO)  Mo/pa  xpoaair). 

:s  Tbaemi  Iuliani,  Sati  filii,  Syri  de  vico  Atbelani, 
imiano  Canotha,  negotiatori  Luguduni  et  proviticia 
ividius  Agrippa  fratri  pientissimo  ob  mefnoriam  eius 
ivit  et  sub  ascia  dedicavit, 

\  Thaïm,  surnommé  Julien,  fils  de  Saad  ;  enfant 
doux  d'Athélé,  décurion  de  la  cité  de  Canotha  en 
el,  ayant  quitté  sa  patrie,  vint  ici  en  ce  pays  pour 
mmerce.  Il  avait  à  Lyon  une  boutique  fournie  de 
s  d'Aquitaine.  L'irrésistible  destinée  lui  a  fait  trouver 

la  terre  étrangère  ». 

X  Mânes  de  Thaemus  Julianus  fils  de  Satus,  syrien 
Uhelanum,  décurion  à  Septimianum  Canotha,  négo- 
xi  et  dans  la  province  d'Aquitaine;  Avidius  Agrippa 

mémoire  de  son  excellent  frère  ce  tombeau  et  l'a 
'ascia  ». 

lianus,  fils  de  Saad,  nom  que  le  latin  rend  par  Satus, 
ïs  nombreux  commerçants  orientaux  qui  se  répan- 
jx  extrémités  du  monde  romain  et  que  l'on  rencontre 
m  Gaule.  11  avait  à  Lyon  une  boutique  fournie  de 
«  tirées  de  l'Aquitaine  »  :  ex  AxoutTav/yjç,  en  pre- 
squelles  devaient  figurer  les  tissus  de  lin  de  Cahors, 
Maintes,  les  étamages  des  Arvernes,  seuls  articles  de 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  ( 

commerce  signalés  par  les  auteurs  anciens  dans  la  province  d'Aqi 
taine,  d'ailleurs  riche  en  mines  d'or  chez  les  Tarbelles,  d'arge 
chez  les  Rutènes  et  chez  les  Cabales,  de  fer  chez  les  Pétruc 
riens,  et  il  y  joignait  sans  doute  quelques-unes  des  précieus 
marchandises  que  produisait  l'Orient.  11  pouvait  être  aidé  da 
son  négoce  par  celui  que  l'inscription  appellfe  son  frère,  l'un  d 
deux  se  tenant  à  Lyon  tandis  que  l'autre  voyageait. 

Thaemus  était  né  à  Athélé  :  'Aôeikmvoç,  de  vico  Âtbelani,  et  et 
décurion  de  Septimianum  Canotha,  «  en  Syrie  »,  disent  le  te> 
grec  et  le  texte  latin  ;  ce  sont  aujourd'hui  Aatil  ou  Athil  et  Ke 
nouât,  localités  voisines  l'une  de  l'autre,  situées  dans  le  Haura 
AuranitiSy  faisant  autrefois  partie  de  la  province  d'Arabie;  m; 
c'est  une  chose  connue  qu'en  Gaule  on  appelait  Syriens  presq 
indifféremment  tous  les  orientaux. 

Kennouât  et  Aatil  ou  Athil  remontent  à  la  plus  haute  antiqui 
II  est  parlé  à  plusieurs  reprises  dans  la  Bible  d'une  ville  de  Kr 
ou  Kanath  déjà  existante  au  temps  de  Moïse,  qui  la  place  dans 
tribu  de  Manassé  à  l'orient  du  Jourdain.  C'était  une  ville  consic 
rable;  on  lit  au  livre  des  Nombres  (32,  42)  qu'elle  prit  le  nom 
Nobé  après  qu'un  Israélite  de  ce  nom  s'en  fut  emparé  ainsi  q 
des  villages  qui  en  dépendaient  et  étaient,  d'après  le  livre  prem 
des  Paralipomènes  (2,  2}),  «  au  nombre  de  soixante  et  valaient  c 
«  villes  ».  Pline  l'appelle  Canatha  et  la  compte  comme  une  des  c 
villes  de  la  Décapole.  Notre  inscription  fait  voir  qu'elle  était  un  ch 
lieu  de  cité  et  qu'elle  avait  reçu  de  Septime  Sévère  quelque  fave 
qui  lui  avait  fait  joindre  à  son  nom  celui  de  Septimianum,  c'est 
dire  municipium  Septimianum.  Elle  est  nommée  Kava0a,  comr 
dans  la  partie  latine  de  notre  texte,  dans  la  Notice  des  provinc 
d'Hieroclès,  et  Kavo)0a,  comme  dans  la  partie  grecque,  dans  l'ac 
premier  du  concile  de  Chalcédoine  de  l'an  451^  où  est  mention 
un  de  ses  évêques.  Elle  figure  dans  la  Table  de  Peutinger  sous 
nom  de  Cbanata,  sur  la  route  de  Jérusalem  à  Damas,  à  soixar 
et  un  milles  de  cette  dernière  ville,  entre  les  stations  d'Aenos 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

/,  Kanatb,  Canatba,  Kava0a,  KdvrùOa,  Septimianutn 
ita  sont  la  même  ville.  Ce  serait  maintenant,  d'après 
eitra  ou  Caneitha  sur  une  route  tendant  à  Damas, 
î  plaine  située  au  levant  du  Jourdain  et  célèbre  par 
'y  tient.  Mais  d'Anville  ne  paraît  pas  avoir  été  bien 
lom  moderne  est  Kennouât  ;  la  ville  n'est  pas  dans 
est  à  mi-côte  des  montagnes  qui  bordent  la  plaine, 
jt  voir  ci-après  l'extrait  d'une  lettre  de  M.  le  comte 
a  visité  les  lieux  dont  il  est  ici  question.  L'ethni- 
lom  affecte  diverses  formes;  on  lit  sur  une  médaille 
^û®A(wv,  sur  une  médaille  de  Domitien  KANA- 
une  inscription  du  Corpus  grec  (4612)  :  Kava^voç, 
e  Byzance  Canathenus,  dans  Hieroclès  Kavo0a5oç. 
gné  dans  le  texte  lapidaire  par  l'ethnique  'kBeiknvoq 
le  nom  de  viens  Athelani  en  latin,  était  sans  doute 
mte  viculi  «  valant  des  villes  »,  rappelés  dans  les 
)  Paralipomènes.  Ce  village  existe  encore;  il  est  à 
jne  heure  et  demie  de  Kennouât,  et  son  nom  Aatil 
luit  fidèlement  la  dénomination  antique. 
lit  M.  de  Vogué  dans  la  lettre  dont  il  vient  d'être 
jne  certaine  importance.  On  y  voit  deux  petits  tem- 
>que  des  Antonins  assez  bien  conservés.  La  ville  est 
d  des  montagnes,  et  Kennouât  est  presque  en  face 
]ette  dernière  ville  est  de  tout  le  Hauran  la  plus 
iquités  :  temples,  basiliques,  fontaines,  tombeaux, 
res,  inscriptions;  en  outre,  plusieurs  églises  primi- 
fie  basilique  que  j'estime  être  du  quatrième  siècle, 
ter  que  sur  une  pièce  coloniale  de  mon  médailler 
i  ville  est  écrit  :  KANA0A  ». 
;  des  inscriptions  qui  ont  été  découvertes  à  Kennouât 
Lieillies  dans  le  Corpus  inscriptionum  Graecarum,  on 
)m  propre  ®oû[jioç.  Voici  ce  que,  dans  une  note  qui 
muniquée,  dit  M.  Renan  au  sujet  de  ce  nom  et  de 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  7 

celui  de  ^ccâdoq  :  «  ®oûijloç,  Teym,  est  très  fréquent  sur  les  inscrip 
«  tiens  du  Hauran  (voir  le  Corpus  et  une  note  que  j'ai  inséré 
«  dans  le  Bulletin  archéologique  de  VÂthenœum  français  sur  le 
<(  noms  arabes  de  l'Auranitide).  On  le  trouve  aussi  dans  les  auteur 
«  arabes  pour  les  temps  antérieurs  à  Tlslamisme.  La  forme  pleim 
«  est  Teym-Allah  qu'on  trouve  aussi  sous  la  forme  ^e/jtaAXoç;  Teym 
«  dans  l'ancien  arabe,  signifie  un  serviteur.  Après  l'Islamisme,  oi 
«  préféra  la  forme  Abd-Allah,  qui  a  le  même  sens.  Saad  est  ui 
«  nom  parfaitement  arabe.  On  le  trouve  dans  les  inscriptions  di 
«  Hauran  ainsi  que  son  diminutif  Soaïd,  loedoç.  En  général,  tou 
«  les  noms  qu'on  trouve  sur  les  inscriptions  du  Hauran  sont  pure 

«  ment  arabes On  a  beaucoup  d'exemples  de  Syriens  en  Gaule 

«  et  ces  Syriens  venaient  pour  la  plupart  du  Hauran,  qui,  depui 
«  l'an  200  à  peu  près  jusqu'à  l'invasion  musulmane,  fut  extrême 
<c  ment  florissant  ».  Suivant  une  remarque  de  M.  Le  Blant,  il 
venaient  en  Gaule  comme  marchands  et  «  souvent  comme  banquier 
«  de  la  pire  espèce  ». 

Thaemus  est  mort  loin  de  sa  patrie.  C'est  à  Genay,  près  d 
Lyon,  qu'a  été  trouvé  son  tombeau.  Enrichi  par  son  commerce 
il  possédait  peut-être  là  une  maison  de  campagne.  11  y  a  liei 
de  le  supposer  en  considérant  que  le  nom  de  Genay  a  quelqu» 
apparence  d'être  une  déformation  de  celui  de  Canoiha  ou  Cbanati 
comme  l'écrit  la  Table  de  Peutinger,  qu'en  souvenir  de  son  pay; 
il  aurait  donné  à  sa  propriété.  Une  charte  de  l'an  loio,  n°  178  di 
Petit  Cartulaire  d'Ainay  publié  par  Auguste  Bernard,  désigne  Gêna] 
par  les  mots  A'ager  Janiacensis;  une  autre  charte  de  978,  n°  17; 
du  même  Cartulaire,  par  ceux  à!ager  Gagniacensis,  et  un  Pouillé  di 
treizième  siècle  (appendice  aux  Cartulaires  de  Savigny  et  d'Ainay 
l'appelle  Agatone,  nom  bizarre  dans  lequel  se  laisse  apercevoi 
une  métathèse  chargée  d'un  a  préfixe. 

Celui  qui  a  pris  soin  d'élever  à  la  mémoire  de  Thaemus  ur 
tombeau  sur  cette  terre  étrangère  dans  une  campagne  qui  avai 
peut-être  quelque  analogie  d'aspect  avec  Canatha,  s'intitule  sor 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

S,  son  esprit  plus  cultivé  en  grec  qu'en  latin  et  assez 
riliade  pour  en  faire  des  citations,  le  désignent  en 
m  oriental.  Le  nom  à'Avidius  peut  avoir  été  répandu 
\vidius  Cassius,  qui,  étant  gouverneur  de  Syrie  sous 
it  Syrien  lui-même  et  très  aimé  des  habitants  de  la 
proclamer  empereur  ;  celui  à* Agrippa  a  été  porté  par 
jdée,  l'un  contemporain  de  Caligula,  l'autre  du  temps 
rusalem  par  Titus, 
ers  de  Tépitaphe  est  un  emprunt  à  l'Iliade  (6,  i,  83)  : 

ïka&z  T:op<fvpeoç  ®cicvoctoç  jcat  Mo7pa  xparocin. 

au  manteau  de  pourpre  et  l'irrésistible  Destin  ont 

sur  lui  ». 

arcellin  (15,  8),  rapporte  à  propos  de  l'association  de 
pire  par  Constance  une  anecdote  assez  curieuse  où 

Pendant  la  cérémonie  de  sa  présentation  à  l'armée, 

sar,  se  rendant  au  palais  au  milieu  des  acclamations 

5  épaules  couvertes  du  manteau  de  pourpre  et  monté 

char  que  l'empereur,  le  répétait  tout  bas  entre  ses 

du  chemin,  d'un  air  profondément  soucieux. 


217 

)he  d'un  marchand  de  comestibles. 

-  Cippe  avec  base  et  couronnement  ;  «  trouvé  es 

l'Obéancier  de   SAINCT  JUST   auprès  de   SAINCT 

l'an  1552  »  (Paradin);  «  on  le  plaça  en  la  chambre 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRI 

«  y  édifiée  de  nouveau  »  (Bellièvre),  «  et  c 
«  Pupier,  chanoine  et  obéancier  de  Saint-Ju 
«  face  latérale  gauche  du  monument  le  bl 
«  d'azur  au  chevron  d'or,  au  chef  d'argent  c 
«  chetures  d'hermine  de  sable,  avec  la  dat( 
«  même  lieu  qu'on  le  voit  aujourd'hui,  < 
«  gauche  d'un  petit  pavillon  qui  fait  partie  < 
«  des  Farges,  97  »  (De  Boissieu)  ;  entré  au 
(Daussigny);  une  ascia  se  voit  à  la  premièn 
ET  et  la  sigle  M.  —  Hauteur  i  m.  55  ;  du 
o  m.  55. 

D  ET         ^ 

MEMORIAE     •     AETER 

M  ATTONI-  RESTITVTI( 

•  TRIBOCI   •   NEGOTIATC 

5  ARTIS-  MACELLARIAE 

MINIS-PROBISSIMI-  QV 

FVNCTVSEST-ANNORX 

MEN-  III  •  D  •  XVIII 

RVTTONIA  •  MARTIOLA  • 

«o  IVNX-QVAE-CVM-EOV 

ANN-  VIIII-  D-  VIIII-  SINï 

LA-  ANIMI-  LAESIONE- 

M- ATTONIVS- GERMAI 

RELICTVS-A-PATRE-AN> 

<5  MIDXIIET- M  ATTOr 

RESPECTINVS  •  MENS  •  ^ 

filI  -et-  HEREDES-  PO 

DVM  •  CVRAVERVNT  •  El 

BI  •  VIVI    •    SVB  •  ASCI 

DEDICAVERVNT 

Les  deux  N  de  ANN  aux  onzième  et  quai 
en  monogrammes. 


L 


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1 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

437.  —  Bellièvre,  Lugd.  prise. y  p.  114.  —  Spon, 
62  ;    éd.    1857,    p.  70.  —  Gruter,    647,   5.  — 
417.  —  Martin-Daussigny,  n°  890  de  son  Registre 
WiLMANNS,  2516.  —  DissARD,  Catalogue,  p.  122. 

us  et  memoriae  aeternae  M.  Attonii  Restituti,  civis 
atoris  artis  macellariae,  bominis  probissimi,  qui  de/une- 
um  XXXXy  mensium  III,  dierum  Xl^III  ;  Ruitonia 
mx,  quae  cum  eo  vixit  annos  yiIII,  dies  failli,  sine 
sione,  et  M.  Attonius  Germanus  relictus  a  pâtre  anno- 
sis  I,  dierum  XII,  et  M.  Attonius  Respectinus  men- 
lii  et  heredes  ponendum  curaverunt  et  sibi  vivi  sub 
runt. 

jx  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Marcus  Atto- 
is,  de  la  cité  des  Triboques,  négociant  marchand  de 
,  homme  d'une  extrême  probité,  mort  à  Tâge  de 
is,  trois  mois  et  dix-huit  jours  ;  Ruttonia  Martiola, 
qui  a  vécu  avec  lui  neuf  ans  et  neuf  jours  sans  qu'il 
lis  fait  aucune  peine,  et  Marcus  Attonius  Germanus, 
n  père  à  Tâge  de  quatre  ans,  un  mois  et  douze  jours, 
Vttonlus  Respectinus  à  Tâge  de  neuf  mois,  ses  fils  et 
nt  de  leur  vivant  élevé  ce  tombeau,  et  aussi  pour 
,  et  l'ont  dédié  sous  l'ascia  ». 
5'exprime  ainsi  dans  la  note  qu'il  a  consacrée  à  cette 
is  la  dernière  édition  de  la  Recherche  de  Spon,  p.  70  : 
en  deux  mots  Marcus  Attonius.  La  famille  Attonia 
inée  sur  plusieurs  monuments  des  contrées  voisines 
des  Triboques  (l'Alsace),  à  laquelle  appartenait  ce 
.  Ainsi,  on  trouve  un  Sex.  Attonius  Privatus  à  Augs- 
iter,  64,  6);  un  M.  attonius  Apronianus,  à  Bâle 
,  Inscriptions  Helv.,  287);  un  L.  Attonius  Adna- 
musée  de  Munich  (Hesner,  Roem.   Bayern,  y  éd., 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  n**   187);    enfin,  on  trouve  un  Attonius  Constans   dans 
«  inscription  de  Lyon  publiée  par  Gruter,  p.  524,  7,  d'après  P 
«  din  (voy.  ci-dessus,  I,  p.  375).  Du  reste,  Marcus  Attonius  I 
«  titutus  n'était  pas  un  marchand  boucher,  mais  un  marchanc 
«  comestibles  ». 

Les  marchands  de  comestibles,  mdcellarii,  vendaient  to 
sortes  de  denrées  et  notamment  du  gibier,  de  la  volaille, 
poisson.  Varron  dit  dans  son  Traité  De  te  rustica  (3,  2,  i,  3,  3, 
«  qu'on  vendra  au  boucher  (lanius)  le  porc  élevé  à  la  basse-c< 
«  et  au  macellarius  le  sanglier  élevé  dans  le  parc  ».  Il  sembh 
là  qu'il  y  ait  peu  de  différence  à  faire  entre  les  macellarii  et 
cupedinarii,  qui  étaient  aussi  des  marchands  de  comestiblei 
vendaient  de  la  chair  de  sanglier,  des  faisans  et  autres  git 
recherchés.  Un  bas-relief  de  la  villa  Albani  (Marini,  p.  i. 
représente  l'étal  d'un  macellarius  ;  on  y  voit  accrochés  des  c 
des  lièvres,  des  cochons  de  lait. 

Ce  commerce  devait  être  lucratif,  s'il  arrivait  souvent,  con 
sous  Tibère  (Suétone,  34),  que  trois  surmulets  se  vendis 
30,000  sesterces,  près  de  6,000  francs,  excès  qui  amena 
mesure  d'après  laquelle  le  sénat  aurait  à  régler,  tous  les  ans 
prix  des  denrées,  et  les  édiles  à  surveiller  sévèrement  les  1: 
tiques  de  vente  de  comestibles. 

C.  Terentius  Varro,  qui  fut  consul  en  l'an  216  av.  J.-C.  (1 
Live,  22,  25;  Valère  Maxime,  3,  4),  était  le  fils  d'un  macellar 
César  voulant  donner  un  repas  public  qui  dépassât  en  magi 
cence  tout  ce  qui  s'était  jamais  vu,  en  chargea  les  macellarii  s 
la  direction  de  ses  esclaves  (Suétone,  26).  On  lit  dans  la  biogra] 
de  Vespasien  (id.,  19)  qu'il  donnait  souvent  de  somptueux  fes 
afin  de  faire  gagner  les  marchands  de  comestibles  :  Sed  et  cOi 
vabatur  assidue  ac  saepius  recie  ac  dapsile  ut  macellarios  adjuva 


WÈÈÊÊt^^ 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


2l8 

é 

^pitaphe  d'un  fabricant  de  savon. 

itre  les  arcades  XXXV  et  XXX VI.  —  Cippe  en  pierre 
base  et  couronnement,  celui-ci  terminé  par  un  fron- 
aire;  extrait  du  puits  de  TRION  en  mars  1886.  Une 
tux  occupe,  entre  les  sigles  D  M  de  la  première  ligne 
ion,  le  milieu  du  bandeau  de  la  corniche.  —  Hauteur 
dé  G  m.  39,  largeur  o  m.  30. 

D  ^  M 

ET    •    MEMORIAE 
aETERNE-SEPTIMI 
IVLIANI  •  N^^^OTIA 
5  TOKlS'LyGDun-ar 

TIS  •  SAPONARI 
AU     •     QVINTVLA 
SERTORIA   •   CON 
IVGIKARISSIMO 
10  PONENDVM 

CVRAVITETSVB 
ASSOIT  •  DE-  Divf  »i<= 

de  DE-DIVIT  à  la  dernière  ligne  liés  en  monogramme. 

R,evt4e  épigraphique,  11,  p.  186.  —  Allmer  et  Dissard, 
icouvertes  à  Trion,  1,  p.  169.  —  Dissard,  Catalogue  y 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Septimii  Iuliani,  negoi 
Lugdunensis  artis  saponariae;  Quintula  Sertoria  coniugi  haï 
ponendum  curavit  et  sut  ascia  dedicavit. 

<(  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Sep 
«  Julianus,  négociant  savonnier  lyonnais;  Quintula  Sertoria 
«  époux  très  cher  a  élevé  ce  tombeau  et  Ta  dédié  sous  Vat 

Le  savon  des  anciens  était  une  pommade.  Pline  en  parl( 
(28,  12)  :  «  Le  savon  est  une  invention  gauloise  pour  tein( 
«  cheveux  et  leur  donner  une  couleur  blonde  tirant  au 
«  C'est  un  composé  de  graisse  et  de  cendre;  le  meilleur 
«  avec  de  la  cendre  de  hêtre  et  de  la  moelle  de  chèvre.  11  ] 
«  de  deux  sortes,  Tun  épais,  l'autre  liquide;  tous  deux  se 
«  usage  aussi  chez  les  Germains,  et  plus  employés  par  les  hc 
«  que  par  les  femmes  ».  Le  savon  épais  était  façonné  en  b 
Martial  (Epigr,,  14,  27)  les  appelle  «  boules  mattiaques  », 
à-dire  du  pays  des  Mattiaques,  voisin  de  Mayence.  Ce  cosm( 
qui  donnait  aux  chevelures  noires  une  teinte  châtain  clair 
recherché  à  Rome  par  les  jeunes  élégants  et  par  les  femmes, 
inscription,  la  seule  peut-être  jusqu'à  présent  connue  qui 
tionne  Vars  saponaria,  fait  voir  qu'il  s'en  fabriquait  à  Lyon 

A  cause  du  nom  Septimius,  cette  inscription  n'est  vrais( 
blement  pas  antérieure  à  Septime-Sévère. 

Remarquer  dans  SAPONARIAU  l'emploi  de  l'I  double  c 
équivalent  de  l'E  ;  dans  Quintula  Sertoria,  le  cognomen  mis 
le  nom  contrairement  à  l'ordre  habituel  et  régulier,  et  dan 
ASSCIT  •  DE  •  DIVIT,  pour  sub  ascia  dedicavit,  des  bévue* 
graveur  probablement  illettré. 

Les  lettres  de  cette  inscription  gravée  sur  de  la  pierre 
conservent  encore  leur  rubrication  antique  tellement  vive 
pourrait  la  croire  toute  récente. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


t  faisant  mention  d'une  femme  exerçant 
e. 

—  Grande  pierre  oblongue,  incomplète  à  droite; 
dernières  lignes  d'une  inscription  dont  le  commen- 
occuper  une  pierre  pareille  placée  au-dessus  ;  décou- 
AINT-IRÉNÉE  en  1825  »  (De  Boissieu),  «  en  1824 
cette  époque  dans  un  des  murs  latéraux  du  grand 
cette  église;  transportée  au  Musée  en  1845  »  (Comar- 
luge  sépulcrale  a  été  creusée  au  moyen  âge  dans  la 
e.  —  Hauteur  o  m.  60,  longueur  2  m.  32;  hauteur 
n.  1 1. 


tIlIA  ^  DONATA  ^  MEDIC^ 
ï  ^  SVA  c5  PECVNIA  ^  DEDIT 
L         2$         D        cj        D       Gî       D 

ÎDIT  à  la  fin  de  la  seconde  ligne  réduit  à  l'extrémité 
traverse  ;  accents  sur  TE  de  DE  et  sur  TV  de  PECV- 
5  points  figurés  par  des  hederae  cordiformes. 

j,  p.  456.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  300;  Notice, 
3NFALCON,  Suppl.  à  SpoN,  éd.  1857,  p.  35 1;  Musée 
20.  —  PoNCET,  Documents  pour  servir  à  f  histoire  de 
Lyon  1885,  p.  7.  —  DissARD,  Catalogue,  p.  122. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Metilia  Donata,  medica,  de  sua  pecunia  ded\ 

datus  decreto  decurionum. 

« Metilia  Donata,  femme  exerçant  la  médc 

«  son  argent,  donné  ce  monument. 

«  L'emplacement  a  été  donné  par  décret  des  décurie 

Les  medicae  traitaient  particulièrement  les  maladies 
femmes  et  n'étaient  presque  jamais  que  des  ^ccouc 
peut  cependant  croire  que  quelques-unes  exerçaient  lei 
manière  moins  spéciale,  témoin  par  exemple  la  tani 
Aemilia  Hilaria,  à  qui  le  poète  a  consacré  la  sixième  de 
taies  :  «  Et  toi,  Aemilia,  qui  fus  la  sœur  de  ma  m 
«  degrés  du  sang  et  reçus  au  berceau  le  surnom  d'f/i 
«  que  ta  mine  éveillée  et  ta  grâce  un  peu  mâle  te  ( 
«  vrai  dire,  tout  l'air  d'un  garçon,  tu  eus  toujours  en 
«  penchants  de  ton  sexe  et  tu  sus  te  rendre  habile, 
«  qu'un  homme,  dans  la  pratique  de  la  médecine  ». 

En  l'absence  du  commencement  de  l'inscription,  no 
quel  monument  la  libéralité  de  Metilia  Donata  avait  é 
sur  un  emplacement  concédé  par  l'autorité  municipale 


220 

Épitaphe  d'un  intendant. 

Arcade  LUI.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement; 
«  février  1870,  dans  le  lit  du  RHONE,  au  banc  de  gra> 
«  la  place  GROLIER  »  (Daussigny).  Une  ascia  occup 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

du  couronnement.  A  la  plinthe  de  la  base  se  voit  un 
ordé  d'une  feuillure  dans  laquelle  battait  un  portillon. 
I  m.  80,  du  dé  I  m.  15,  largeur  o  m.  73. 


^ 


D  M 

PRIMITIVI  .  AC 
TORIS  •  PRAEdI 
ORVM     HO  RM 
^  VIVVS   SIBI    POS 

TERISQVE  .  SVIS 
FECIT  ET  SVB  AS 
CIA     DEDICAV  + 

,  nM  140  de  son  Registre.  —  Dissard,  Catal.,  p.  122. 

ibus  Primitivi,  ac torts  praediorum  borum,  vivus  sibi 
uis  fecit  et  sub  ascia  dedicavit. 

îux  Mânes  de  Primitivus,  intendant  de  ce  domaine,  qui 
vivant,  élevé  ce  tombeau  pour  lui-même  et  ses  descen- 
a  dédié  sous  \* ascia  ». 

>  propriétaires  fonciers  cultivaient  rarement  eux-mêmes 
les;  ils  les  donnaient  à  régir  à  des  intendants  qui  les 
:iver  par  les  esclaves  du  maître  ou  par  les  leurs.  Ces 
souvent  fort  riches,  n'étaient  que  des  esclaves, 
avait  élevé  son  tombeau  sur  le  domaine  qu'il  régis- 
rres  apportées  dans  le  Rhône  au  moyen  âge  pour  des 
:  d'îles  ne  pouvant  avoir  été  prises  que  sur  les  terrains 
uche,  c'est  de  ce  côié  que  devait  être  situé  ce  domaine. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


221 

Épitaphe  d'un  affranchi  impérial ,   m 
cours  de  ses  études. 

Pilastre  entre  les  arcades  XXIV  et  XXV.  —  Cipj 
couronnement,    trouvé  en   décembre  1885  à  TRI 
en  relief  occupe  le  fronton  de  la  lysis  au-dessus 
—  Hauteur  i  m.  25;  du  dé  o  m.  62,  largeur  o  1 


\ 


Dlls  •  MANIBVS  •  ET 
MEMORIAEVICTORIS 
AVG-  LIB  •  DE  STVDEITIBVS 
QVI- VIXIT-  AWOSX-  MVI 

5  DVIAELIVSSILVESTER 

AVGLIBETABVCCIAEV 
TERPEALVMNO  CARISS/V» 
POSVERVNT  •  CYKante 
VESOmCO  Pa/RE  EIVSD 

10  VICTORISDVLCISSIMI 

ETSVB  ASCIADEDICAVE 
R  VNT 

L'N  et  le  T  de  STVDENTIBVS,  les  deux  N  de 
le  T  de  VESONTICO,  le  /  et  l'R  de  PA/RE  (?) 
grammes  ;  l'A  du  même  mot  PA/RE  entièremer 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

petite  amorce  de  l'extrémité  inférieure  du  jambage  de 


R,  Revue  épigrapbique,  II,  p.  179.  —  Allmer  et  Dissard, 
p.  120. 

\fanibus  et  memoriae  dictons,  Augusti  liberti,  qui  vixit 
menses  K/,  dies  yi  ;  Aelius  Silvester,  Augusti  tibertus, 
ia  Euterpe  alumno  carissimo  posuerunt,  curante  yesontico 
sdem  yictoris  dulcissimi,  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

i  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  de  Victor,  affranchi  de 
îreur;  mort  dans  le  cours  de  ses  études,  à  I  âge  de  dix 
six  mois  et  six  jours  ;  Aelius  Silvester,  affranchi  de 
ïreur,  et  Abuccia  Euterpe,  à  leur  alumnus  très  cher  ont 
ce  tombeau  par  les  soins   de   Vesonticus,   père  de  cet 

bien-aimé,  et  Tont  dédié  sous  Yascia  ». 
me  Victor,  qu'élevait  chez  lui  à  titre  bienfaisant  Aelius 
,  affranchi  impérial  employé  à  Lyon  dans  quelque  poste 
le  de  l'administration  publique,  avait  sans  doute  reçu 
lissement  en  même  temps  que  celui-ci  et  devait  s'appeler 
lui  Aelius    du    nom   d'un  des  empereurs   qui   se  sont 

ainsi  :  Hadrien,  Antonin  le  Pieux  ou  Aelius  Vérus. 
iphe  le  qualifie  de  studentibus,  c'est-à-dire  <c  du  nombre 
jx  qui  faisaient  leurs  études  ».  Lyon,  cependant,  n'était 
:entre  universitaire  ;  les  Lyonnais  riches  envoyaient  géné- 
t  leurs  enfants  faire  leurs  études  à  Rome,  les  seigneurs 
envoyaient  les  leurs  à  Autun;  mais  il  n'est  guère  suppo- 
l'il  n'y  eût  pas  possibilité  de  suivre  des  classes  à  Lyon 
it  que  par  des  professeurs  particuliers,  et  la  formule  de 
>us  de  notre  inscription  semble  attester  qu'il  y  existait 
îs  publiques  au  moins  pour  l'instruction  primaire.  D'autres 
)ns  apportent  aussi  leur  témoignage.  Le  fils  d'un  décurion 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  83 

et  duumvir  de  Lyon,  décurion  lui-même,  mort  à  l'âge  de  onze 
ans  et  demi  à  Lyon,  où  ses  parents  lui  ont  érigé  un  magnifique 
tombeau,  se  faisait  déjà  remarquer  par  de  brillants  succès  dans 
ses  études  (ci-dessus,  II,  pp.  221  et  357).  Dans  Tépitaphe  d'un 
étranger  établi  et  mort  à  Lyon  intervient  un  ami  d  enfance  et 
d'école,  in  modum  fraternae  adfectionis  et  ab  ineunte  aetate  con- 
discipulatu  et  omnibus  bonis  artibus  copulatissimus  amicus;  il  est 
vrai  que  le  défunt  étant  Trévère,  son  enfance  s'était  peut-être 
passée,  non  pas  à  Lyon,  mais  à  Trêves.  Un  passage  d'Ausone 
atteste  expressément  l'existence  d'écoles  publiques  à  Lyon,  déjà 
vers  le  milieu  du  troisième  siècle  ;  c'est  dans  l'Action  de  Grâces 
(Gratiarum  actio,  VII,  §  31)  qu'Ausone,  au  sujet  de  son  éléva- 
tion au  consulat,  adresse  à  son  élève,  Tempereur  Gratien.  Aucun 
précepteur  de  jeunes  princes  devenus  ensuite  Augustes  n'a  eu, 
dit-il,  des  honneurs  comparables  aux  siens.  Sénèque,  le  précep- 
teur du  jeune  Néron,  n'a  pas  été  consul  ;  Quintilien  est  parvenu, 
il  est  vrai,  au  consulat,  mais  n'a  eu  là  qu'une  distinction  honori- 
fique sans  réalité  ;  Titianus  en  a  été  réduit,  après  avoir  atteint 
à  la  gloire,  à  enseigner  «  dans  les  écoles  municipales,  tantôt 
«  à  Besançon,  tantôt  à  Lyon,  et  à  vieillir,  usé  moins  par  l'âge 
«  que  par  l'abjection  réservée  à  la  dernière  partie  de  sa  vie  »  : 
Quo  modo  Titianus  magister  ;  sed  gloriosus  ille  municipalem  scho- 
lam  apud  yisontionem  Lugdunumque  variando,  non  aetate  quidem 
sed  vilitate  consenuit.  Ausone  parle  encore  de  Titianus  dans  un 
autre  endroit  (Epist.,  XVI),  où  il  lui  donne  le  nom  de  Iulius 
et  l'appelle,  à  cause  sans  doute  de  son  éloquence,  sermonis 
artifeXi  <c  un  artisan  du  discours».  Il  envoie  au  préfet  du  pré- 
toire Sextus  Petronius  Probus,  qui  fut  consul  avec  Gratien  en 
371,  un  recueil  d'Apologues  en  prose  latine  composés  par  Titia- 
nus à  l'imitation  des  Fables  d'Esope.  Or,  on  sait  par  Capitolin 
(Maximini,  XXVII)  que  Titianus  avait  été  un  des  précepteurs  et 
le  maître  d'éloquence  du  jeune  Maxime,  le  fils  de  l'empereur 
Maximin,  et  que  lui-même,   suivant  le   même   historien,  aurait 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ritianus  senior,  auteur  d'un  très  beau  livre  intitulé 

ou  Cborographia  (Servius,  in  Aeneid.y  4),  dont  il 
is  deux  petits  fragments.  II  avait  écrit  des  Lettres 
S  il  s'était  efforcé  de  copier  le  style  de  Cicéron.  En 

talent  d'imitation  dans  tous  les  genres,  on  l'avait 
la  Guenon  de  son  temps  »,  simia  sui  tetnporis  (Voir 
éd.  Panckoucke,  t.  11,  pp.  433  et  435,  les  notes  de 
)yant  à  VHist,  litt.  de  la  France  par  les  Bénédic- 
nsdorf,  Poetae  laiini  minores,  V,  p.  40,  éd.  Lemaire). 
on  fils  ont  été  tués  en  238.  C'est  après  leur  mort 

tombé  dans  l'obscurité,  vint  exercer  à  Besançon  et 
e  professeur  municipal,  par  conséquent  dans  le  cours 
iècle.  11  n'est  nullement  certain  qu'il  faille  distinguer 

un  Titianus  senior  et  un  Titianus  junior  ;  peut-être 
BU  qu'un,  et  il  serait  l'auteur  du  livre  sur  les  Pro- 
ipire  romain,  des  Lettres  cicéroniennes  et  des  Fabu- 
tar  de  celles  d'Esope.  11  avait  vraisemblablement 
ouvrages  pour  l'instruction  du  jeune  Maxime,  et  il 
tiliser  pour  ses  leçons  dans  les  écoles  municipales 
ît  de  Lyon. 

1  de  l'affranchi  impérial  Aelius  Victor  a  été  élevé 
on  ou  la  surveillance  de  son  père  Vesonticus,  resté, 
ble,  dans  l'esclavage.  Légalement,  l'esclave  et  même 
/aient  pas  de  père  ;  aussi  ne  sont-ils  jamais  désignés 
►  ;  mais  le  lien  naturel  n'en  subsistait  pas  moins,  et 
i  non   rarement,   comme  ici,  sur   des  inscriptions 

esclaves,  la  mention  du  rapport  de  parenté. 
sonticus  indiquerait  que  le  père  de  notre  jeune  de 
ait  né  à  Besançon.  Dans  la  forme  de  ce  nom  se  mon- 
tion  de  Ve  à  Vi  déjà  employée  ^ar  César  :  yesontio- 

retrouve  au  V'  siècle  dans  la  Notice  des  dignités  : 
ontionum  urbs,  et  dans  la  Notice  des  Provinces  : 
^as  yesoniiensium,  conformément  au  nom  moderne. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


Inscriptions  contenues  dans  les  paragrap 


Ci-dessus,  II,  p.  413.  —  Argentier  :  Caius  1 
argentarius  ;  sévir  augustal. 

Ci-dessus,  II,  p.  498.  —  Forgeron:  Vireiuî 
incomparabilis  ingenii  artis  fabricae  ferrariae, 
charpentiers  entrepreneurs  de  constructions. 

Ci-dessus,  II,  p.  402.  —  Brodeur  en  or  :  Ce 
lis...  artis  barbaricariae ;  il  était  syrien  et  sévir 

Ci-dessus,  I,  p.  274,  II,  pp.  447,  459.  —  M 
de  terre  :  Vitalinius  Félix ,  . .  .  negotiator  Lugà 
vétéran  de  la  légion  T*  Minervia,  —  Apriclius 
c(ens)  art(em)  cretariam,  incorporé  dans  les  fa 
M . . . ,  negotiator  artis  cretariae,  négociant  er 

Ci-dessus,  II,  p.  400.  —  Patron  de  navire  : 
Probatus,  . . .  ,  naviclarius  marinus;  il  était 
augustal  de  Lyon  et  de  Pouzzoles. 

Ci-dessus,  II,  p.  413.  —  Marchand  de  blé  : 
negotiator  frumentarius  ;  sévir  augustal ,  bâte 
centonaire  à  Lyon.  Les  marchands  de  blé  f 
une  corporation. 

Ci-dessus,  II,  p.  419.  —  Marchand  de  farine  : 
alicariae  ;  restitution  peu  certaine.  Il  aurait  ét( 

Ci-dessus,  II,  p.  424.  —  Marchand  de  s 
Secundianus,  . . . ,  negotiator  muriarius,  sévir  a 


L:. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

aviguant  sur  Saône,  incorporé  dans  les  charpentiers 
eurs  de  constructions  à  Lyon. 

us,  II,  p.  490.  —  Marchand  d'étoffes  de  laine  :  Teren- 
oppillus,  . . .,  negotiator  artis  prossariae;  il  était  du  pays 
nés,  citoyen  lyonnais  et  incorporé  dans  les  utriculaires. 

us,  II,  p.  487.  —  Marchand  de  toile  :  llliomarius  Aper, 
ius;  il  était  du  pays  des  Veliocasses,  admis  au  nombre 
5  de  Lyon  et  incorporé  dans  les  utriculaires. 

us,  11,  p.  64.  —  Etablissements  de  bains  :  In  bis  praediis 
m  Apri  sa[cerdotis?],  tbermulae  s[alutares\,  Aqua  f[on- 

—  Ci-dessus,  11,  p.   505  :   Tu  qui  legis,  vade  in 

lavari. 

us,  111,  p.  13.  —  Médecin  :  Phlegon,  medicus,  sans  doute 
1  dédie  un  autel  aux  Mères  augustes. 

us,  111,  p.  8.  —  Gladiateur  :  Callimorphus,  secunda  rudis; 
1  dédie  un  autel  à  Mars. 


Lscriptions  perdues  ou  non  entrées  au  Musée. 


ier.  —  Caius  Danius  Minuso  (inscr.  «  sur  trois  grands 
'S  de  pierre  qui  ont  été  déjoints  et  employés  à  bâtir  la 
u  bourg  SAINT-IRÉNÉE  par  où  Ion  va  à  Sainte-Foy  »  ; 
Boissieu,  p.  133),  negotiator  argentar[ius]  vascularius; 
m  tombeau  :  ut  animae  ablatae,  corpore  condito,  tnultis 
braretur...;  il  était  sévir  augustal. 

îr.  —  Lucius  Baebius  Lepidus  (insc.  autrefois  «  à  SAINT- 
:  »]  voy.  De  Boissieu,  p.  421),  nummularius. 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES  ) 

Banquier.  —  Tiberius  Claudius  Maturinus  Effrons  (?),  (ins( 
«  découverte  à  SAINT- IRÉNÉE,  transportée  à  Francheville  ch 
«  M.  le  marquis  de  Ruolz,  où  elle  est  encore  actuellement  : 
voy.  De  Boissieu,  p.  421),  nummularius,  invertis  modestissim 
qui  prope  impletum  vicensimum  et  octavum  aetatis  annum  excess 
omnium  numinutn  frustra  cultor  ;  qui  bac  aetate  obiit  !  Attei 
sans  doute  de  quelque  maladie  de  langueur,  Claudius  Maturin 
s  était,  comme  on  dirait  de  nos  jours,  voué  à  tous  les  saints, 
inutilement. 

Négociant.  —  C  (ou  d)  Ussinius  (peut-être  Ursinius)  Italie 
(inscr.  «  extraite  en  janvier  1848  d'un  banc  de  gravier  dans 
«  RHONE,  en  face  de  l'Hôpital  militaire,  et  tout  de  suite  reta 
«  lée  »;  voy.  De  Boissieu,  p.  458),  negotiator... 

Marchand  de  denrées  de  luxe.  —  Julius  Verecundus  (inscr.  auti 
fois  «  dans  le  quartier  SAINT-IRÉNÉE,  au  logis  de  la  Teste  d'Or 
voy.  De  Boissieu,  p.  513),  neg(otiaior)  laudecenarius.  Pline  le  Jeu 
(Ep.y  11,  14)  parle  d'orateurs  de  table  que  Ton  appelait  laudece. 
Cette  explication  se  prête  mal  à  la  qualification  de  negotia. 
de  notre  inscription.  Renier  (dans  Spon,  Recherche,  pp.  88  et  î 
pense  que  la  profession  de  Verecundus  devait  avoir  une  grar 
analogie  avec  celle  de  negotiator  macellarius  mentionnée  sur  u 
autre  inscription  de  Lyon.  La  mère  de  Verecundus  s'appelait  pei 
être  Aurélia  Aquilina,  non  pas  X-QYINEN  comme  porte  la  cop 

Hôtelier.  —  Septumanus  (inscr.  autrefois  «  en  la  cour  de  l'Hô 
«  de  monsieur  le  marquis  de  Saint-Maurice  en  BELLECOUR 
«  au  coin  de  Bellecour,  près  du  pont  de  bois  »;  disparue  dans 
premier  quart  du  siècle  dernier;  voy.  De  Boissieu,  p.  418),  Merc 
rius  hic  lucrum  \  promittit,  Apollo  salutem,  |  Septumanus  hospitiut 
cum  prandio;  qui  venerit  \  melius  uteter.  Post,  \  bospes,  ubi  mant 
prospice  ;  «  A  qui  loge  ici  Mercure  promet  bonnes  chances 
«  gain,  Apollon  la  santé,  Septumanus  le  gîte  et  la  table,  le  te 


^iû!. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

eur  marché.  Après  cela,  voyageur,  vois  où  tu  veux 

l  de  toile.  —  Titus  Flavius  Félix  (inscr.  autrefois  «  en 
re  du  JARDIN  de  monsieur  de  SAINCT  MARCEL  »  ; 
)issieu,  p.  443)»  . . .  artis  lintiariae.  Il  faut  peut-être 
in  :  Fl(avius)  Marins,  pa(ter)  et  MercatiBa,  mater. 

r.  —  Hylas  (inscr.  «  découverte  en  novembre  17 14 
JST  dans  la  rue  de  TRION  près  des  anciens  murs  de 
et  actuellement  à  la  bibliothèque  de  la  ville  de  Sens; 
issieu,  pp.  460  et  621  add.),  dymacherus  sive  assidarius 
par  assedarius),  p(ugnarum)  VU,  ru(de)  I  (?).  11  s'agit 
teur  combattant  avec  deux  glaives  du  haut  d'un  char. 

—  Aulus  Vitellius  Valerius  (inscr.  autrefois  sur  une 
arrée  au  pavé  de  l'église  de  SAINCT  IREGNY  »;  voy. 

p.  434),  ...  te:  annorum  X  in  studiis  Romae  de\Junctus]. 
«  ici  »,  sous  entendu  depositus,  fait  voir  que  les  cendres 
itellius  mort  à  Rome  dans  le  cours  de  ses  études  avaient 
èes  à  Lyon.  Son  père  et  sa  mère  paraissent  avoir  été 
5.  Un  Vitellius  et  sa  femme  Valeria  l'auront  adopté  et, 
)rt,  auront  renvoyé  de  Rome  ses  cendres  à  ses  parents. 


Inscriptions  étrangères. 

—  Julia  Felicissima,  d'une  inscription  de  Saint-Romain- 
iette  inscription  étant  actuellement  au  Musée  de  Lyon 
B  fille  dont  elle  est  l'épitaphe  étant  née  de  parents 
3US  la  reproduisons  en  entier  en  copie  épigraphique  : 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Épitaphe  d'une  jeune  lyonnaise  surnommée  TÉco 

Arcade  LX.  —  Très  grande  table  de  pierre  qui  a  longtemp; 
de  couvercle,  la  face  inscrite  tournée  intérieurement,  à  un  toi 
du  moyen  âge  dans  l'église  de  Saint-Romain-en-Galle,  ai 
droit  de  Tautel,  et  a  été  apportée  au  commencement  du  siê 
Musée  de  Lyon.  —  Hauteur  i  m.  15,  largeur  2  m.  30.  H 
des  lettres  de  la  première  ligne  o  m.  12,  de  la  dernière  o  1 

/VLIAE  e$  FELICISSIMAE 
SCHOLASTICAE  ^  tAAPGI 
QVAE  ^  VIXIT  e$  A1>N  VII  ûj  M  ej  V 
PIVLPFGALFELIXETIVL 
5  NOVELLA  •  PARENTES  •  fIl 
DVLCISSIMAE  •  T-  SIBI  •  vivi 

FECERVNT-r-SVB-ASCIA-DE^/CA/aiVKr 

Lettres  de  la  meilleure  forme.  Les  deux  N  de  ANN  à  la  tro 
ligne,  TE  et  le  T  de  ET  à  la  sixième  et  à  la  septième, 
le  T  de  FECERVNT,  TA  et  le  V,  l'E  et  TR,  TN  et  le 
DEDICAVERVNT  à  la  dernière  liés  en  monogrammes;  l'E  d 
grec  lAAPEI  de  forme  lunaire;  tous  les  points  figurés  \ 
petites  bederae, 

Chorier,  Ant.,  p.  176.  —  Artaud,  Notice  1816,  p.  4.  • 
BoissiEU,  p.  488.  — Herzog,  n°  527.  —  Allmer,  Inscr.  de  V 
11,  p.  513,  n°  150  de  l'atlas. 

ïuliae  Felicissimae  Scholasticae  Tlapei,  quae  vixit  annos 
menses  V;  P.Julius,.P.  filius,  Galeria,  Félix,  et  Iulia  Ni 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

le  dulcissimae  et  sibi  vivi  fecerunt  et  sub  ascia  dedica- 

Felicîssima  Scholastica  llapa,  morte  à  Tâge  de  sept 

1  mois;  Publius  Julius  Félix,  de  la  tribu  Galeria,  fils 

(Julius),  et  Julia  Novella  ont  élevé  à  leur  fille  chérie 

vivant,  pour  eux-mêmes,  ce  tombeau  et  l'ont  dédié 

%  ». 

e  Vienne  était  la  l^oltinta,  celle  de  Lyon  la  Galeria  ; 
la  tribu  Galeria ,  les  parents  de  Julia  Felicisssima 
pas  viennois,  mais  certainement  lyonnais. 
i  peu  vraisemblable  que  la  jeune  Julia,  à  peine  âgée 
ît  demi,  ait  eu  trois  cognomens  ;  les  deux  derniers  de 
ient  sans  doute  des  sobriquets,  faisant  allusion,  l'un  : 
4astica,  c'est-à-dire  «  Ecolière  »,  à  de  précoces  dispo- 
îuses,  l'autre,  qui  est  en  grec  et  pourrait  se  traduire 
jle  »,  à  l'enjouement  d'une  petite  fille  douée  d'un 
irel. 


INSCRIPTIONS  CONTENANT  DES  INDICATIONS 
GÉOGRAPHIQUES 

222 

pitaphe  d'un  citoyen  de  Cologne. 

CIX.  —  Cippe  dont  la  base  manque  avec  la  partie 
1  dé  et  dont  le  couronnement  se  termine  par   un 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

fronton  triangulaire,   actuellement  brisé  au  sommet;    tn 
août  1885  à  TRION.  Une  ascia  gravée  en  creux  occupe,  c 
sigles  D  M  de  la  première  ligne  de  l'inscription,  le  milieu 
deau  de  la  corniche.  —  Hauteur  i  m.,  du  dé  o  m.  54, 
G  m.  39. 

D  ^  M 


T  •  MEMORIAE  •  AE 
TERNAE  •  VARENI  • 
LVPI  •  CIVIS  •  AGRI 
5  PI^EN  •  IVVENIS 
VERECVNDI5SI 
QVI  •  VIXIT-  A^N  •  XX  // 
M  •  V  I  I  •  D  •  X  V  •  I  /  /  /  /  / 
IVVENTA  •  /////// 
10  EREPTV  •  IN  •  11/11/ 
RE  •  SVB  •  TECT////// 
TITVLI  •  FECIT  •  FRA 
TER  VARENIVS  •  TAv 
rus  /)ROVINCIA 
lis c  u  r  a  V  i  t 

Lettres  d'assez  mauvaise  forme;  l'E  et  le  T  de  ET  à  la 
ligne,  l'N  et  l'E  de  AGRIPINEN  à  la  cinquième,  les  dei 
ANN  à  la  septième  liés  en  monogrammes. 

Allmer,  Revue  épigrapbique,  II,  p.  136.  —  Allmer  et  1 
Trion,  p.  179. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Varenii  Lupi,  civit 
pinensis,  iuvenis  verecundissimi ,  qui  vixit  annis  XXI  (ou 
mensibus  VU,  diebus  XF,  Hic  iuventa  fatis  erepta  in  flore  t 
iacet  tituli.  Fecitfrater  Varenius  Taurus.  Provincialis 

«  Aux  dieux   Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  > 


HiÉiài^.i^^ 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

5,  citoyen  de  Cologne,  jeune  homme  plein  de  réserve  et 
odestie,  mort  à  Tâge  de  vingt  et  un  {pu  vingt-deux)  ans, 
Tiois  et  quinze  jours.  Rompue  dans  sa  fleur  par  les  Destins, 
jnesse  repose  ici  sous  l'abri  de  cette  épitaphe.  Son  frère 
lius  Taurus  a  élevé  ce  tombeau  par  les  soins  de  Provin- 

...... 

5  était  citoyen  de  la  colonie  Claudia  Agrippinensis,  chef-lieu 
té  de^  Ubiens  dans  la  Germanie  Inférieure,  et  ainsi  appelée 

de  l'impératrice  Agrippine  :  «  Désireuse  »,  au  rapport  de 
Ann.y  Xll,  27),  «  de  faire  parade  de  son  pouvoir  aux  yeux 
)euples  alliés,  Agrippine  obtint  de  Claude  l'envoi  d'une 
ie  de  vétérans  dans  la  ville  des  Ubiens  où  elle  était  née 
aquelle,  à  cause  de  cette  colonisation,  fut  donné  son  nom. 
me  rencontre  du  hasard,  c'était  son  aïeul  Agrippa  qui,  à 
}ue  où  cette  nation  passa  le  Rhin,  l'avait  reçue  dans  Tal- 
!  romaine  ».  La  ville  s'appelait  aussi  et  déjà  précédemment 
norum.  Alors  que  la  Germanie  formait  du  Rhin  à  l'Elbe 
vince  de  l'empire,  un  autel  de  Rome  et  d'Auguste,  auquel 

de  la  province  venaient,  comme  les  cités  des  trois  Gaules 
I  de  Lyon,  faire  annuellement  hommage  à  la  domination 
le,  y  avait  été  élevé  et,  après  la  perte  de  la  Germanie 
nane,  au  bout  de  vingt  ans  d'existence,  par  la  défaite  de 
t  plus  encore  par  le  volontaire  abandon  qu'en  fit  Tibère 
s  années  plus  tard,  resta  l'autel  particulier  des  Ubiens.  La 

d' Agrippine  s'appelait  de  ses  noms  au  complet  colonia 

Augtista  ara  Agrippina  Ubiorum,  et  les  Ubiens  s'étaient 
es  de  prendre,  en  échange  de  leur  ancien  nom  d'Ubii,  celui 
pinenses.  Ils  appartenaient  à  la  tribu  Claudia  et  étaient 
ilement  de  droit  romain  mais  même,  au  temps  du  juris- 
i  Julius  Paulus,  c'est-à-dire  au  commencement  du  troisième 
le  droit  italique. 

irquer  le  mot  EREPTV  probablement  pour  EREPTA  par 
une  faute  de  gravure. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


Épitaphe  d'un  Andicave. 

Arcade  XXXV.  —  Partie  supérieure  d'un  cippe  à 
îiement  a  été  retaillé  et  affleuré  au  dé  ;  de  prov 
non  connue.  —  Hauteur  o  m.  60,  largeur  o  m.  42 

D  ^  M. 
CL  •  SENIS 
A  N  D  I  C  A  x;  / 


Le  point  entre  les  sigles  D  M  figuré  par  une  bede 
Dits  Manibus  Claudii  Sertis,  Andicavi 

<(  Aux  dieux  Mânes  de  Claudius  Senex,  du  p 
«  caves, ». 

Les  Andicaves,  appelés  Andes  et  Andi  par  César 
Pline,  Ondicavae  par  Ptolémée,  Andicavi  comme  i( 
des  Provinces,  étaient  primitivement  une  petite  cité 
qui,  après  la  division  de  la  Gaule  par  Auguste,  1 
Lyonnaise.  Leur  ville  chef-lieu,  Juliomagus,  dont 
pas  le  précédent  nom  et  qui  était  au  temps  de  la  1 
Andicavorum  dans  la  Lugdunensis  tertia,  est  aujoi 
C'est  peut-être  aussi  leur  nom  qui  se  lit  sur  une  m 
de  leur  pays  à  la  légende  ANDVGOVONI. 

Bien  que  ne  comptant  pas  parmi  les  peuplades 


HiiÉb^L. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

îs  se  distinguent  à  la  fin  de  la  guerre  des  Gaules  et  jusque 
premiers  temps  de  l'empire  par  l'ardeur  de  leur  patrio- 
n  51  avant  notre  ère,  c'est-à-dire  l'année  qui  suit  la  prise 
conduits  par  leur  roi  Dumnacus,  ils  attaquent  violemment, 
ide  d'une  partie  des  Santons,  le  chef  pictave  Duratius  à 
î  son  attachement  aux  Romains  et  le  contraignent  à  se 
îr  dans  Limonum  (Poitiers),  où  ils  le  tiennent  assiégé 
VIU,  26);  mais  assaillis  eux-mêmes  par  les  troupes  romai- 
ues  au  secours  de  la  ville,  ils  sont  forcés  de  lever  le  siège 
irdent  pas  à  subir  une  désastreuse  déroute  (Id.,  27,  28). 
ore  en  l'an  21,  sous  le  règne  de  Tibère,  ce  sont  eux  qui, 
ert  avec  les  Jurons  leurs  voisins,  donnent  le  signal  de 
ction  fomentée  par  le  trévère  Florus  et  l'éduen  Sacrovir; 
lorte  en  garnison  à  Lyon  (Tacite,  Ann.,  III,  41),  envoyée 
iux,  les  ramène  sans  grande  peine  à  l'obéissance, 
isaient  certainement  partie  de  l'association  nationale  pour 
de  Rome  et  d'Auguste.  Aucune  des  inscriptions  jusqu'à 
retrouvées  ne  conserve  le  souvenir  d'un  Andicave  parvenu 
trise  ou  à  une  des  fonctions  de  l'autel  du  Confluent. 


224 

Épitaphe  d'une  femme  née  en  Asie. 

ie  III.  —  Grand  cippe  avec  base  et  couronnement; 
é,  le  27  janvier  1864,  dans  le  RHONE  vis-à-vis  la  place 
LIER  »  (Daussigny).  La  première  ligne  de  l'inscription  est 
sur  le  bandeau  de  la  corniche  ;  au-dessus  se  voient  une 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  < 

ascia  dans  le  fronton  de  la  lysis  et  un  trou  de  scellement,  retena 
autrefois  un  ornement  de  métal,  à  l'extrémité  de  chacune  des  dei 
volutes.  —  Hauteur  2  m.  15,  du  dé  i  m.  35,  largeur  o  m.  72. 


J^ 


CHERE   HYckNE 

D   •   *   •   M 

ET   •   MEMORIAE 

AETER.  NAE 
xVLIAE  •  ARTEMISIAE 

"«  •  ASIANA  •  CiVE 
î^xXIT- ANNOSXXIIII 
/îTVS  •  FLA  •  PERIVES 
^ONIVGI  •  PIENTIS 
5îME-ET-CAsTISSIAAE 
el  •  INCOMPARABI 
/!•?•  C-  OB  MERITIS 
SVISET-  SVB- ASCIA 
DIDICAVIT 


L'I  et  le  premier  E  de  HYGIENE,  TH  et  le  premier  E,  TM  et 
second  E  de  HERMES  liés  en  monogrammes;  une  hedera  enl 
les  sigles  D  M  à  la  seconde  ligne;  la  dernière  haste  du  chifl 
XXiilI  réduite  à  un  très  petit  reste  de  son  extrémité  supérieure. 

GoBiN,  Inscr.  et  pierres  antiques  extraites  du  lit  du  Rhône,  p. 
et  pi.  à  la  fin  de  la  notice.  —  Martin-Daussigny,  n°  1020  de  S( 
Registre  d'entrées;  Monum.  épigr.  retirés  du  Rhône  en  déceml 
186),  janvier  et  février  1864,  p.  6.  —  Allmer,  dans  le  Bulletin 
Corresp.  archéoL  de  Rome  1864,  p.  52. 

Chère!  Hygiène!  —  Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  luli 


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96  INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Artetnisiae  natione  Âsiana,  quae  vixit  annos  XXIIL 

Hermès  coniugi  pientissintae  et  castissimae  et  incotï 

^  curavit  ob  meritis  suis  et  sub  ascia  dedicavit. 

\  Adieu  !  adieu  ! 

:  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  étemelle  de 
lée  en  Asie,  morte  à  Tâge  de  vingt-trois  ans 
lermes  à  son  épouse  excellente,  très  chaste  e1 
élevé  ce  tombeau  en  reconnaissance  de  ses  mér 
ous  Tascia  ». 

"shere,  Hygiène  sont  les  mots  grecs  x^^P^  ^^  ^ 
res  latines  avec  substitution  de  Ve  simple  à  la  < 
répondent  au  hâve  ou  salve  et  au  vale  des  Latin 
it  réternel  adieu  en  même  temps  qu'ils  rappi 
manières  de  saluer  dont  Artemisia,  née  en  Asi 
mt  conservé  Thabitude  dans  une  ville  où  habi 
-ientaux  et  où  le  grec  était  presque  aussi  coura 
:  le  latin. 

/Asie,  pays  d'origine  de  la  défunte  :  natione  . 
vince  romaine  d'Asie,  c'est-à-dire  la  partie  occid( 
leure  comprise  entre  la  mer  Egée  et  la  Galatie 
^ysie,  de  la  Lydie,  de  la  Carie  et  de  la  Phrygie 
ious  ne  savons  dire  si  le  mari  d'Artemisia  est 
js  Flavius  Hermès,  sévir  augustal  de  Lyon,  ra 
:riptions,  l'une  perdue,  l'autre  encore  k  Fourvièi 
189),  et  vraisemblablement   mort  sans  enfam 
ibeau  a  été  élevé  par  des  affranchis.  Ils  ont  au 
'autre,  à  cause  de  leur  nom  Flavius,  être  co 
>ins  des  règnes  de  Vespasien  et  de  ses  fils, 
.e  solécisme  ob  meritis,  le  barbarisme  didicavit 
lettre  sur  le  compte  des  négligences  du  langage 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


Épitaphe  faisant  mention  d'un  Biturige  ( 

Pilastre  entre  les  arcades  XLII  et  XLIII.  —  Cippe  av 
couronnement,  extrait  du  puits  de  TRION  en  janvier 
ascia  en  creux  se  voit,  à  la  première  ligne  de  Tinscrip 
les  sigles  DM.  —  Hauteur  i  m.  50,  du  dé  o  m.  S 
o  m.  75. 

D  ^  M 

ET     MEMORIAE     AETERN 
QVINTIAE        QVINTVLA    . 
FEMINAE     •     INCOMPARa 
5  BILI     QVAE     VIXIT    •      AN 

Nis   xxxxviii  •    dÎdvs 

MARTINVS     CIVIS     BITV 
RIX      CVBVS       CONIVNX 
EIVS     QVI   ET   SIBI   VIVS   Po 
10  NENDVM     CVRAVIT     •     ST 

SVB     ASCIA      DEDICAVIT 

L'A  et  l'E  de  QyiNTVLAE  à  la  troisième  ligne,  1 
de  ET  à  l'avant-dernière  liés  en  monogrammes;  accei 
de  MEMORIAE  et  sur  le  premier  E  de  AETERN  ;  dans 
entre  la  cinquième  ligne  et  la  sixième,  un  petit  A  ai 
n  de  DIDVS. 


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] 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

t  DissARD,  Trion,  p.  171.  —  Allmer,  Revue  épigrapbi- 
tjo. 

ibus  et  memoriàe  aéternae,  Quintiae  Quintulae,  feminae 
i,  quae  vixit  annis  XXXXyiIIy  Did(i)us  Martinus 
c  Cubus,  coniunx  eius,  qui  et  sibi  vivus  ponendum 
ib  ascia  dedicavit. 

ieux   Mânes  et   à   la   mémoire  éternelle   de   Quintia 

femme  incomparable,  morte   à   Tâge   de   quarante- 

Didius  Martinus,  de  la  cité  des  Bituriges  Cubes,  son 

levé  ce  tombeau  et,  de  son  vivant,  pour  lui-même, 

lié  sous  Vascia  ». 

iges  paraissent  avoir  eu  très  anciennement  un  rôle 
irmi  les  peuples  de  la  Gaule.  A  l'époque  de  Tarquin 
iprès  le  témoignage  de  Tite-Live  (V,  34),  ils  donnaient 
i  partie  du  pays  comprise  sous  le  nom  de  Celtique  : 
Celtico  dabant.  C'est  un  de  ces  rois,  Ambigat,  qui, 
si  sur  les  Celtes,  confia  à  ses  neveux  Bellovèse  et 
:onduite  d'une  multitude  de  Gaulois,  à  la  tête  desquels 
lu-delà  des  Alpes  et  du  Rhin  conquérir  des  terres  et 
établissements.  Encore,  au  temps  de  César,  les  Bituriges 
quoique  alors  clients  des  Éduens,  comme  un  des  plus 
peuples  et  avaient,  outre  leur  oppidum  d'Avaricum, 
us  belle  ville  de  toute  la  Gaule,  vingt  gros  bourgs, 
ent  eux-mêmes  dans  la  guerre  dirigée  par  Vercingé- 
parler  d'une  autre  ville  du  nom  de  Noviodunum  et 
ssi  de  plusieurs  autres.  D'après  la  réorganisation  pro- 
jguste,  ils  faisaient  partie  de  l'Aquitaine  celtique,  et 
t  alors  à  leur  nom  celui  de  «  Cubes  »  en  distinction 
•euple  de  Bituriges  dits  Vivisques,  inconnus  à  César, 
de  race  celtique,  qui  formaient  pour  ainsi  dire  une 
igère  dans  l'Aquitaine  ibérique,  dont  ils  habitaient. 


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"^HWI^.i     i's 


INSCRIPTIONS   FUNÉRAIRES 

vers  rembouchùre  de  la  Garonne,  où  se  trouve  aujourd 
deaux,  l'extrémité  nord-ouest. 

La  cité  des  Bituriges  Cubes  est  une  de  celles  qui  c 
à  Lyon  des  souvenirs  d'elles  à  l'autel  national  de  i 
d'Auguste.  Une  inscription  du  musée  de  Lyon  fait  coni 
Biturige  Cube,  devenu  judex  arcae  Galliarum  après  avoir 
dans  sa  cité  la  carrière  des  fonctions  municipales,  e 
d'une  statue  au  confluent  de  nos  fleuves  par  l'associa 
trois  Gaules  à  l'expiration  de  sa  charge. 

Le  Biturige  Cube  de  l'épitaphe  de  Quintia  Quîntula 
appelé  d'après  notre  inscription  Didus  Martinus.  11  a 
s'appeler  à  la  manière  barbare  Didus  fils  de  tel,  sans  aul 
l'addition  d'un  cognomen  montre  qu'il  était  citoyen  ro 
tout  au  moins  latin,  et  alors  il  nous  paraît  impossible 
autre  chose  dans  le  mot  Didus  qu'un  nom  gentilice  défi 
une  faute  de  gravure  et  dont  la  forme  correcte  devait  êtr( 
Un  petit  A  placé  dans  l'interligne  au  dessus  de  l'I  de 
paraît  avoir  été  ajouté  après  coup,  et  se  trouve  là  sar 
d'être  à  moins  qu'il  ne  soit  l'abréviation  du  prénom  Au 


226 

Épitaphe  d'un  Breton. 

Pilastre  entre  les  arcades  LVIII  et  LIX.  —  Cippe  avec 
couronnement,  extrait  du  puits  de  TRION  en  1886.  Su 
supérieure  se  voit  un  loculus  circulaire  contenant  autrefo 
dans  laquelle  étaient  renfermées  lès  cendres.  Une  ascû 
en  creux  occupe,  entre  les  sigles  D  M,  le  milieu  de  la 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ription.  —  Hauteur  o  m.  95,  du  dé  o  m.   53, 

)  ^  M 

:T    •     MEMORIAE    AETER 
JAE    •    AVRELIO    •    ATIANO 

^ALERiA  •  Irène  •  conivgi 

:ARISSIM0      •      NATINE  sic 

RITTO  •  LAPIDEM  •  PONEN 
)VM  •  CVRAVIT  •  CVI  •  ME 
:VM-VIXITAN^IS-XX-EX 
îyO     PARBVLVM    •    SVPESTI  "^ 

EM  •  RELICVIT  •  A^NORVM  •  X 
:T  •  SIBI  .  VIVA  •  COIVPARAVIT 
:T  •  SVB  •  ASCIA  •  DEDICA 
VIT 

N  et  TE  de  PONEN  à  la  sixième  ligne,  les  deux 

la  huitième  et  de  ANNORVM  à  la  dixième,  TM 

3MPARAV1T  à   lavant-dernière,   liés  en   mono- 


[SSARD,  Trion,  p.  181.  — Allmer,  Revue  épigrapU- 


s  et  memoriae  aeternae,  Aurelio  Atiano;  VaUria 
irissimo,  natione  Britto,  lapident  ponendum  curavit; 
xit  annis  XX;  ex  quo  parbulum  supe(r)stitetn 
cm    X,    et    sibi    viva    cotnparavit    et    sub    ascia 


i  Mânes   et   à   la    mémoire    éternelle    d'Aurelius 
leria   Irène   à   son    époux   très  cher,    breton    de 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIR 

<(  naissance,  qui  a  vécu  vingt  ans  avec  el 
«  jeune  fils  survivant  âgé  de  dix  ans,  et 
<c  son  vivant,  a  élevé  cette  pierre  et  la  dé 
Britto  par  deux  /  est  une  orthographe  fré 
Britannus  ne  prenait  jamais  ce  redoublen 
relicuit  pour  reliquit  sont  des  fautes  confom 
toujours  dure  de  la  lettre  c.  Quant  à  nai 
supestitem  pour  superstitetn,  ce  sont  des  inad 


227 

Épitaphe  d'un  Cadurq 

Pilastre  entre  les  arcades  XXXVll  et  XX> 
base  et  couronnement,  extrait  du  puits  de  TR 
—  Hauteur  i  m.  34,  du  dé  o  m.  70,  larg 

D  C25  M 

Q^    IVL    •     POTITI 

CADVRCI     •     OP 

TATIVS     •     SILA 

5  NVS    •    ET    •    DO 

MITIA      •       COR 

B  I  LL  A 

H  P  C 

Le  point  entre  les  sîgles  D  M,  de  la  | 
par  une  bedera. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ER  et  DissARD,  Trion,  p.  i73-  —  Allmer,  Revue  èpigrapU- 
p.  251. 

Manibus   Q.  lulii  Potith    Cadurci,    Optatius  Silanus  et 
;  Corbilla,  beredes,  ponendum  curaverunt. 

X  dieux  Mânes  de  Quintus  Julius  Potitus,  de  la  cité  des 
rques,  Optatius  Silanus  et  Domitia  Corbilla,  ses  héritiers, 
levé  ce  tombeau  ». 

[ladurques,    peuple    de  la  Celtique,    remplissent  dans   la 

des  Gaules  un  rôle  marquant.  Dépendant  des  Arvernes, 

envoyés  par  Vercingétorix  contre  les  Tectosages  (C.  G., 

64,  75),  et,  après  la  prise  d'Alise,  les  derniers  à  accepter 

iu  vainqueur,  ils  s'acquièrent  par  la  défense  désespérée 

>dunum,  le  Puy-d'Yssolud,  sous  la  conduite  de  leur  chef 

s  (VIU,   32),  une  éclatante  gloire.  On  croit  reconnaître 

de  ce  patriote  héroïque  sur  une  monnaie  gauloise  à  la 

LVXTllRIOS.    D'autres  monnaies,    offrant  au    droit   un 

léformé    tourné   vers   un   fleuron    en    forme   d'arc,   sont 

nt  attribuées  aux  Cadurques. 

ville  chef-lieu  Divona,  aujourd'hui  Cahors,  tirait  son 
i  celui  d'une  fontaine  sacrée  à  laquelle  elle  devait  son 
Ce  même  nom  de  Divona  était  aussi  celui  de  la  célèbre 
de  Bordeaux,  si  poétiquement  chantée  par  Ausone,  de 
s  apprenons  qu'il  signifiait  «  fontaine  divine  »  :  Divona, 
n  lingua  fons  addite  divis. 

mite  de  la  division  de  la  Gaule  par  Auguste,  les  Cadurques 
artie  de  l'Aquitaine  celtique.  Leurs  toiles  à  voiles,  leurs 
de  lin  et  notamment  leurs  matelas  de  bourre  de  lin 
1,  p.  191;  Pline,  XIX,  1;  Juvénal,  Sat.,  VII),  étaient  alors 
m.  Comme  membres  de  l'association  nationale  pour  le 
Rome  et  d'Auguste,  ils  ont  laissé  les  souvenirs  épigra- 
(ci-dessus.  II,  pp.  87  et  102),  d'un  prêtre  :  Marcus  Luc- 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

DissARD,  Triûn,  p.  175.  —  Allmer,  Revue  épigrapbi- 

52. 

*us  C.  Optatii  Silani,  Cadurci,  Sulpicia  Rufina,  uxor, 
ravit. 

ux  Mânes  de  Caius  Optatius  Silanus,  de  la  cité  des 
Sulpicia  Rufina,  son  épouse,  a  élevé  ce  tombeau  »é 
tst  vraisemblablement  le  même  que  TOptatius  Silanus 
)n  précédente. 

fait  remarquer  dans  ses  Inscriptions  de  Bordeaux, 

e  Sulpicius  était  fréquent  en  Espagne  et  en  Aquitaine. 

s'appelait,  comme  on  sait,  Sulpicius,  avait  été  gou- 

l'Aquitaine  et  de  l'Espagne  Tarraconaise  ;  il  se  peut 

accordé  le  droit  de  cité  à  beaucoup  de  personnes 

l'il  était  gouverneur  ».  Vindex  était  lui-même  aqui- 

dû  recruter  dans  son  pays  de  nombreux  adhérents  à 

•  laquelle  il  avait  préparé  à  Galba  l'accès  au  trône; 

i  pas  manqué  de  distribuer  d'abondantes  récompenses 

n  parti  lorsque,  après  la  mort  de  Néron,  il  traversa 


229 

^pitaphe  d'une  femme  éduenne. 

Don  Wetter  et  Goubayon. 

[.  : —  Cippe  avec  base  et  couronnement;  «  découvert 
.ROYE,  près.de  FONTAINES,  vers  l'entrée  du  clos 


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I 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  Mellier  »  (De  Boissieu);  «  dans  la  propriété 
«  Coubayon,  près  de  la  route  de  Fontaines  à  Lyo 
entré  au  Musée  en  1842.  Une  ascia  occupe 
corniche,  le  fronton  de  la  lysiSy  dont  les  volute 
à  son  extrémité,  une  trace  de  scellement  retei 
un  ornement  en  métal.  —  Hauteur  2  m.  07 
largeur  o  m.  87. 


Dlls     .     MANIBV 

ET  •  QVIETI  •  AETERN^ 
MARIAE     •      MACRINi 
AEDVAE • FEMINAE • SA 
5  CTISSIMAE- QVAE-MEC- 

VIXSIT-AISNIS-XXXXI-M-V] 
QVINTVS- VALTERTIV 
CONIVGI    •    RA  RIS 

MAE-ET-SIBIVIVVSPC 
10  TERISQVE  •  SVIS  •  PONE 

DVM-  PRECEPIT- Q_'  VA] 
QVINTILIANVS  •  FILI\ 
EORVM  •  ET  •  CASSIA  •  TC 
.TONA-CONIVX-EIVSPAl 

NTIBVS-PONENDVMCVR.SVB'AÎ 

L'V  et  TM  de  MECVM  à  la  cinquième  1; 
de  ANNIS  à  la  sixième,  liés  en  monogramme 
huitième  séparé  en  deux  groupes  à  cause  d'i 
pierre. 

MôNGEZ,  dans  le  Journal  de  Lyon,  du  16  n 
Boissieu,  p.  517. — Comarmond,  Description, 
Notice,  p.  122.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ibus  et  quieti  aeternae  Mariae  Macrinae,  Aeduae,feminae 
,  qiiae  mecum  vixsit  annis  XXXXI,  mensibus  VIII  ; 
lerius  Tertius  coniugi  rarissimae  et  sïbi  vivus  posterisque 
um  precepit.  Q.  Valerius  Quintilianus,  filius  eorum,  et 
kma,  coniunx  eius,  parentibus  ponendum  curaveruni  et 
^dicaverunt. 

ieux  Mânes  et  au  repos  éternel  de  Maria  Macrina,  de 
s  Éduens  ;  femme  très  vertueuse,  qui  a  vécu  avec  moi 
et  un  ans  et  huit  mois  ;  Quintus  Valérius  Tertius  à 
ise  d'un  rare  mérite  et  pour  lui-même  et  ses  descen- 
de son  vivant,  ordonné  l'érection  de  ce  tombeau, 
tus  Valérius  Quintilianus,  leur  fils,  et  Cassia  Toutona, 
se,  ont  élevé  à  leurs  parents  et  dédié  sous  Vascia  ». 
....  et  sibi,  transition  fautive  d'une  personne  à  une 
sans  doute  dans  les  habitudes  du  langage  populaire, 
n  Quintus  en  toutes  lettres,  contrairement  à  l'usage, 
ice  yalerius,  écrit  abréviativement  comme   nom  très 

pour  praecepit,  contrairement  à  l'étymologie. 

écrit  abréviativement  par  un  Q,  surmonté  inutilement 

^us,  le  surnom  du  fils  formé  du  prénom  du  père, 
nom  celtique.  Une  femme  ségusiave,  dont  l'épitaphe  a 
à  Bagnères-de-Luchon,  s'appelait  Cassia  Touta  et  était 
irente  avec  notre  Cassia  Toutona.  Toutus,  Toutillus, 
génitif)  sont  connus.  Le  nom,  sous  la  forme  gentilice 
paraît  sur  plusieurs  autres  inscriptions  de  Lyon.  Un 
usée  de  Mayence  (Orelli,  2059),  ^st  dédié  à  Appollon 
Toutiorix. 

Tertius  a  ordonné  l'érection  de  ce  tombeau  sans  doute 
jse  de  son  testament.  C'est  son  fils  et  sa  belle-fille  qui 
levé  en  exécution  de  sa  volonté. 


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INSCRIPTIONS    F 


Épitaphe  d'une  femn 

Arcade  LXllI.  —  Petit  bloc  cari 
d'un  cippe;  «  autrefois  à  FOUR 
(Gruter)  ;  <(  dans  le  jardin  des  RR. 
«  au  Jardin  des  Antiques,  au-dessc 
«  quartier  Saint-Georges  »  (Comarn 
<(  Bellièvre  devenue  celle  des  Trinité 
Musée  avant  1808.  Une  ascia,  à  la  1 
entre  les  sigles  DM.  —  Hauteur  c 

D        ^ 

ET      MEM( 
A  E  T  E  R 
MARIN 
5  D  E  M  E  T  R 

NATIO^E•G 
MARINIVS 
TRIVS  •  SORC 


L'N  et  l'E  de  NATIONE  à  la  sixi 
de  DEME  à  la  septième,  liés  en  me 

Gruter,  850,  4.  e  Scaligero.  — 
1857,  p.  105.  —  Artaud,  Notice 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

lire,  arcade  LX.  —  De  Boissieu,  p.  516.  —  Comarmond, 
p.  373;  Notice,  p.  135.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire, 


ibus  et  memoriae  aeternae  ;  Mariniae  Demetriati,  ftatione 
farinius  Demetrius  sorori  dulcissimae 

ieux   Mânes   et  à    la    mémoire  éternelle  de  Marinia 
le,  grecque  de  naissance;   Marinius  Demetrius  à  sa 

i-aimée, ». 

i  pour  Demetriadi,   archaïsme   dont  parle  Qiiintilien 


231 

he  d'une  femme  grecque  de  la  Galatie. 

Don  Artaud  de  la  Perrière. 

/II.  —  Sarcophage  à  double  alvéole  ;  découvert  à 
SÉE  ou  à  SAINT-JUST,  ensuite  transféré  au  quai  de 
ît  de  là,  dès  avant  la  fin  du  XVl*  siècle,  à  Villeurbanne, 
rre  est  une  sépulture  à  double  entremeine  pour  mettre 
ps  ;  Ton  la  void  'en  la  maison  de  la  Ferrandière  hors 
:ière,  et  la  recouvra  feu  maistre  Martin  de  Troye  d'un 
!  de  Lyon  nommé  Ripe,  demourant  en  Bourgneuf  :  et 
belle  et  digne  d'estre  gardée  »  (Paradin);  <(  à  la 
re  de  la  Guillotière  »  (Spon)  ;  «  à  la  Ferrandière  au- 
àubourg  de  la  Guillotière  ;  tiré  d'un  jardin  auprès  de 
ée  »  (Ménestrier)  ;  «  trouvé  anciennement  dans  un 


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D 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  jardin  à  Saint-Irénée  »  (Artaud).  L'inscription  est  renfe 
dans  un  encadrement  de  moulures  pourvu,  de  chaque  côté, 
appendice  en  forme  de  queue  d  aronde  ;  les  sigles  D  M  occi 
ces  appendices.  —  Hauteur  o  m.  85,  longueur  2  m.  60;  hai 
de  la  partie  encadrée  o  m.  60  ;  longueur  sans  les  appen 
I  m.  60,  les  appendices  compris  2  m.  35. 

ET  MEMORIAE  AETERNAE  KANI]>IaE  GALATL 
N-GRAEC-FEMIN-SANCTISSIMAE  QV^E  VIXIT  A 
XXX  SINE  VLLA  ANIMI  LAESION  Qj.IVLIVS  HYL. 
CONIVGI  PlIsSIMAE  C^VEM  TVMVLV 
DVPLICEM  POSVIT  ET  SIBI  VIVS  POSTRIS 
SVIS       ET       SVB       ASCIA       D  e  diC  AY ] 

Le  K  de  KANINIAE  incertain,  peut-être  un  I;  la  seconde 
le  second  I  du  même  mot,  TV  et  TA  de  OVAE  et  les  deux 
ANN,  à  la  fin  de  la  seconde  ligne,  le  T  et  VE  de  POSTER! 
la  fin  de  lavant-dernière,  liés  en  monogrammes. 

Bellièvre,  Epitapb.,  p.  109.  —  Syméoni,  ms.,  p.  27.  —  Par 
p.  431.  —  Gruter,  799,  I.  —  Spon,  Recherche,  p.  197  ;  éd.  i 
p.  232  et  planche.  —  Ménestrier,  Prép.,  p.  40.  —  Artaud,  1 
1816,  p.  9;  Musée  lapidaire,  arcade  VI.  —  De  Boissieu,  p. 
—  CoMARMOND,  Description,  p.  48,  pi.  8  ;  Notice,  p.  lé 
Monfalcon,  Musée  lapidaire,  p.  4. 

Dits  Manibus  et  memoriae  aeternae  Kaniniae  (?)  Galatine,  m 
Graecae,  feminae  sanctissimae,  quae  vixit  annis  XXX  sine 
animi  laesione;  Q.  Iulius  Hylas  coniugi  piissimae,  quem  tum 
duplicem  posuit  et  sibi  vivus  posterisque  suis  et  sub  ascia  dedi 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Ks 
«  Galatia,  grecque  de  naissance,  femme  très  vertueuse,  me 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ige  de  trente  ans  ;  Quintus  Julius  Hylas  à  son  excellente  épouse 

pour  lui-même  et  ses  descendants,  a,  de  son  vivant,  élevé  ce 

imbeau  avec  ce  sarcophage  double  et  la  dédié  sous  Vascia  ». 

aninia,  qui  était  natione  Graeca  et  s'appelait  «  la  Galate  », 

lit  sans  doute  ce  cognomen  à  son  pays  de  naissance  ;  elle  était 

que  asiatique  de  la  Galatie.  Les  rapports  entre  la  Galatie  et 

aule  s'expliquent  tout  naturellement  ;  la  Galatie  était  d'origine 

oise.  Partie  du  pays  situé  entre  le  Rhône  et  la  Garonne,  une 

jration    composée   de  trois    vaillantes    peuplades    était  allée 

|uérir  au  fond  de  l'Asie  Mineure  une  vaste  contrée,  dont  elle 

L  fait  un  florissant  royaume,  partagé  en  trois  districts  avec 

villes  principales;  Ancyre  était  la  capitale  du  district  échu 

Tectosages ,   Pessinonte  celle  du  district  des  Tolistoboiens , 

um  était  le  chef-lieu  des  Trocmiens.  Le  pays  entier  s'appelait 

Gaule  »  :  Galatia.  Sous  Auguste,  en  l'an  3 1  avant  notre  ère, 

mort  de  son  dernier  souverain,  le  royaume  avait  été  réduit 

rovince  romaine.  Pendant  longtemps  encore,  les  Galates  furent 

meilleurs  soldats  de  tout  l'Orient. 

lius  Hylas,  le  mari  de  Kaninia,  était  vraisemblablement,  d'après 
surnom  servile,  un  affranchi. 


232 

pitaphe  d'un  duumvir  de  la  cité  des  Lingons. 

rcade  XXVI.  —  Petit  cippe  avec  base  et  couronnement,  extrait 
puits  de  TRION  en  mars  1886.  Sur  la  face  supérieure  du 
onnement  s'élève  un  cône  maintenant  brisé  au  sommet.  Une 


1 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ascia  gravée  au  trait  occupe,  entre  les  sigles  D  M,  le  m 
la  première  ligne  de  Tinscription.  —  Hauteur  o  m.  82 
o  m.  38,  largeur  o  m.  37. 

D  ^  M 

T  •  TINC  •  ALPIlJ 
DEC     •     LINGON 
n  VIR 
5  POTITIA    •     ALPI 

NA-MATER-  ?•  C 
ETSVB-ASCIA-D 

L*N  et  le  dernier  1  de  ALPINl  liés  en  un  monogramme. 

Allmer  et  DissARD,  Trion,  p.  176.  —  Allmer,  Revue  ép 
que,  II,  p.  252. 

Dits  Manibus  T,  Tincii  Àlpini,  decurioni  Lingoni,  du 
Potitia  Alpina,  mater,  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedic 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Tincius  Alpinus,  décurion 
«  et  duumvir,  Potitia  Alpina  sa  mère  a  élevé  ce  tombeai 
«  dédié  sous  V ascia  ». 

Les  Lingons,  dont  la  ville  principale  Andematunnum  est 
d'hui  Langres,  appartenaient  à  la  Gaule  celtique  et  en  éta 
.des  peuples  lès  plus  importants.  Au  temps  de  César,  ils  se  m 
particulièrement  dévoués  aux  Romains  ;  ils  s'abstiennent  de 
part  au  Conseil  général  tçnu  à  Bibracte  sous  la  direci 
Vercingétôrix  et  n'envoient  pas  de  contingent  à  l'armée 
défense  nationale. 

Dans  l'organisation  de  la  Gaule  par  Auguste,   ils  font 
de  la  province  de  Belgique;  mais  ensuite,  probablement 
la  division  de  la  Germanie  de  la  rive  gauche  en  deux  prc 


■li^â^ 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ms  avec  les  Séquanes  et  les  Helvètes  dans  la  province 
Supérieure,  où  ils  sont,  en  effet,  indiqués  par  Ptolémée. 
vement  suscité  par  Vindex,  ils  restent  fidèles  à  Néron, 
cause  de  cela  par  Galba  et  même  diminués  de  terri- 
Divent  ensuite  d'Othon  le  droit  de  cité  romaine  et 
si  le  titre  de  colonie,  qui  se  lit  sur  deux  fragments 

Langres  (Catalogue  n***  i8  et  119),  ÀtHus  Evbodus 
stalis)  colon[iae ;   —   D.  M.  Erucii,  cot[oni] 

.  .],  et  sur  urle  autre  inscription  de  Gruter  (616,  1)  : 
rato,  liber to  coloniae  Lingonum.  Puis,  à  la  faveur  de 
ilitaire  dont  le  Rhin  devient  le  théâtre  dans  les 
ses  de  la  guerre  civile,  ils  préparent  avec  les  Trévères 

qui  aboutit  à  l'éphémère  empire  des  Gaules.  A  la 
e  tentative  vaine,  ils  perdent  sans  doute  le  bienfait 
)thon,  car  sous  Septime  Sévère  encore  on  les  trouve 
\tfoederati.  Il  se  peut  toutefois  que  les  deux  fragments 

Langres,  que  nous  n'avons  pas  vus,  et  l'inscription 
•  Gruter  soient  faux;  c'est,  croyons-nous,  au  moins 
l'inscription,  l'opinion  généralement  acceptée. 
»as  à  douter  que  les  Lingons  n'aient  fait  partie  de 
lationale  qui  avait  à  l'autel  du  Confluent  son  assem- 
;  toutefois  aucun  souvenir  ne  nous  est  parvenu  d'un 
lu  prêtre  ou  fonctionnaire  de  l'association, 
n  découverte  à  Trion  est  précieuse  pour  la  connais- 
constitution  municipale  de  la  cité  des  Lingons.  On 
ir  une  autre  inscription  le  souvenir  d'un  édile  ;  on 
;elle-ci  que  les  deux  premiers  magistrats  y  avaient, 
:cle,  le  titre  de  duumvir. 

des  Lingons  faisait  au  nominatif  singulier  Lingon 
aussi  Lingo  ;  il  faisait  à  l'accusatif  pluriel  Lingonas 
nt  avec  Lingones, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  | 

?,  arcade  XIX.  —  De  Boissieu,  p.  501.  —  Comar- 
ion,  p.  135  ;  Notice,  p.  47.  —  Monfalcon,  Musée 
i. 

s  et  memoriae  aeternae  Adiutoriae  Perpetuae,  feminae 
vi  Traianensi,  quae  vixit  annis  XXXXyiI  ;  Iulius 
harissimae  ponendum  curavit  et  sibi  vivus  ponendum 
ascia  dedicavit, 

<  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  d'Adjutoria  Per- 
lente  femme,  originaire  de  Colonia  Trajana,  morte 
|uarante-sept  ans  ;  Julius  Vallio  à  son  épouse  très 

son  vivant  et  pour  lui-même,  élevé  ce  tombeau  et 
us  Y  ascia  ». 

erpetua  était  originaire  de  Colonia  Trajana,  colonie 
le  le  nom  l'indique,  par  Trajan  dans  la  Germanie 
z  les  Gugernes,  sur  la  route  de  Leyde  à  Strasbourg 
aire  d'Antonin  Caracalla  :  a  Lugduno  Àrgenioratutn, 
ti  embranchement  conduisant  à  Cologne  :  item  a 
ta  Agrippinam  ;  c'est  aujourd'hui  la  petite  ville  de 
n,  sur  le  Rhin,  près  Clèves  (Mommsen,  Hist.  rom., 

non  loin  de  Birten,  l'ancienne  Vetera,  où  était  un 
lire,  le  dernier  au  nord  et  le  plus  important  de  la 

e  empereur,  Trajan  avait  eu,  pendant  une  grande 
e  de  Domitien  et  tout  celui  de  Nerva,  le  commande- 
[lées  du  Rhin,  et  c'est  là  que,  vers  la  fin  de  97, 
une  importante  victoire  sur  les  Suèves,  il  reçut, 
ation  des  sénateurs  les  plus  illustres  venue  jusqu'à 
inonce  de  son  association  à  l'empire.  Pendant  ce 
rolongea  encore  plus,  d'une  année  après  son  avène- 
rt  de  Nerva  arrivée  en  janvier, 98,  il  établit  le  long 
fleuve  de  nombreux  ouvrages  de  défense,  parmi 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

lesquels  une  forteresse,  qui  portait  son  nom,  fut  relevée  de 
et  demi  plus  tard  par  l'empereur  Julien.  La  fondation  d 
nie  Trajane  doit  se  rapporter  à  cette  première  partie  de  s 

Le  nom  Adjutoria  de  la  défunte  est  un  gentilice  vi 
formé  du  mot  adjutor.  Son  surnom  Perpétua  n  autorisi 
supposer  qu'elle  aurait  été  primitivement  esclave.  Plus 
blablement,  Julius  Vallio  était  un  ancien  soldat  ayant  rei 
quelqu'une  des  légions  de  la  Germanie  Inférieure  l'emp 
terne  d'adfutor  (Vilmanns,  2,  p.  596)  ;  parvenu  à  Vbonei 
il  aura  épousé  en  légitime  mariage  une  femme  du  pays, 
se  trouvant  par  ce  fait  élevée  au  bénéfice  du  droit  de  cité 
aura  reçu  de  son  mari  le  gentilice  Adjutoria  en  sonv( 
fonction  par  lui  remplie  dans  sa  carrière  militaire.  Il  esl 
le  texte  ne  dit  pas  que  Julius  Vallio  ait  été  soldat,  mais 
est  celle  de  sa  femme,  non  la  sienne. 

Remarquer  lorthographe  VIVS  pour  VIVVS.  La  letti 
est,  croyons-nous*,  non  pas  le  v  consonne,  mais  la  voj 
n'ayant  qu'un  son  presque  muet,  ne  demandait  qu'à  î 

Remarquer  aussi  la  répétition  oiseuse  des  mois  ponendm 


234 

Ép.îtaphe  d'un  jeune  homme  né  à  Colonia  Ti 

Arcade  XX Vil.  —  Cippe  avec  base  et  couronnemen 
du  puits  de  TRION  en  mars  1886.  Sur  la  face  sup 
remarquent  deux  forts  scellements  qui  fixaient  autrefois 
ment  faîtier.  Une  ascia  en  creux  occupe,  entre  les  sigle 


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1 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

e  de  rinscription,  le  milieu  du  bandeau  de  la 
iteur  o  m.  76,  du  dé  o  m.  40,  largeur  o  m.  32. 

I  ^  M 

T-MEMORIA  «  ATERNA 

ALERI     •     HONORATI    • 

VVENIS  •  OPTIMI  •  QVI  • 

IXIT- ANNIS-  XXIII-M-I- 

i-XVINATIONE-TROIA 

fENSIS    •    lANWRINIA    • 

ANWRIA  •   MATER  •   MCR 

E-  EIVS-ORBATA-FILIO 

lENTISSIMO    •    DVLCIS 

IMO    Qj  POSTERIS-   Qji  e 

vis  .  F  •  C  •  ET  •  SVB 

ASC    •    DEdicavit      , 

lEMORlAE  et  de  AETERNAE  au  commencement 
n,  les  deux  N  de  ANNIS,  TV  et  le  second  A  de 
de  lANVARlA,  VO  et  l'R  de  MORTE  liés  en 


ARD,  Trion,  p.  164.  —  Allmer,  Revue  épigrapbi- 

et  memoriae  aeternae  Valerii  Honorati,  iuvenis 
mnis  XXIII,  mense  /,  diebus  Xl^I,  natione  Troia- 
i  lanuaria,  mater  morte  eius  orbata,  filio  pientis- 
e  posterisque  suis  ponendum  curavit  et  sub  ascia 

Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Valerius 
îllent  jeune  homme,  né  à  Colonia  Trajana,  mort 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  à  l'âge  de  vingt-trois  ans,  un  mois  et  seize  jours; 
«  Januaria,   sa  mère,  privée  d'enfants  par  sa  mort,  a 
«  tombeau  à  son  fils  bien-aimé  et  à  ses  descendants  et 
<c  sous  Vascia  ». 

C'est  simplement  par  suite  d'une  faute  de  gravure 
corruption   de   langage  que   Valerius   Honoratus,   né 
Trajana  sur  le  Rhin,  aujourd'hui  Kellen,    près  Clèvei 
numéro   précédent),    se   trouve   être    transformé   en    i 
d'ilion;  il  suffit  pour  le  rendre  à  sa  patrie  véritable,  d 
Troianensis  en  Traianensis, 

Fils  d'un  ancien  soldat  de  la  légion  XXX*  cantonnée 
de  la  colonie  Trajane,  il  aura  été  amené  à  Lyon  par 
lorsque,  libéré  du  service,  celui-ci,  comme  quantité  d'ai 
rans  des  légions  du  bas  Rhin,  se  sera  retiré  dans  noti 

Sa  mère  se  dit  «  privée  d'enfants  »   par  sa  mort, 
cependant  qu'elle  destine  le  tombeau  à  ses  «  descendant 
à  vingt-trois  ans,  peut-être  était-il  déjà  marié  et  laissa 
postérité.  La  descendance  pouvait  être,  en  tout  cas,  r 
par  des  affranchis. 


Épitaphe  faisant  mention  d'un  Trévèn 

Arcade  XXXI.  — Petit  cippe  avec  base  et  couronnement 
«  vert  au  commencement  de  ce  siècle  dans  la  rue  SAIN' 
«  où  il  servait  de  borne  à  la  porte  d'un  cordonnier  »  (Con 
entré  au  Musée  avant  1816.  La  figure  d'une  ascia  occi 
les  sigles  D  M  de  la  première  ligne,  le  milieu  de  la 


Ihiiate^/' 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRl 

orniche  du  couronnement.   — 
4,  largeur  o  m.  23. 

D  M 


ET  •  MEMORIAE 
AELIA«  PROFVTu 
RAE'AELI  PRO/ 
V  T  u  r  i  fiLlAe 
Q_-V-AN'XVl/// 
D  XXVII  •  C  VI  / 
IVS  •  INGENttM^ 
CIVES        TREV^r 

C  O  N  I  V  G  I 

DVLCISSIWa« 

P • C • ET«  S VB • Af c 

D    E   D   I   C 


ice  1816,  p.   5;  Musée  lapidai 
?.  —  CoMARMOND,  Description, 
Musée  lapidaire,  p.  2. 

s  et  memoriae  Aeliae  Profutu 
:it  amis  XHI  (?),  diebus  X 
Trever,  coniugi  dulcissimae  } 
zvit. 

:  Mânes  et  à  la  mémoire  d'A 
ùturus,  morte  à  l'âge  de  dix-s 
laius  Vi..ius  Ingenuus,  de  la  c 
limée  a  élevé  ce  tombeau  et  la 
ipitaphe  à  joindre  à  celles  préci 
gentilice  Àelius  ne  permet  pas 
îmiers  Antonins. 
ra,  fille  d' Aelius  Profuturus,  j 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ment  les  nom  et  surnom  de  son  père.  Incomplet  d'une  s 
ou  de  deux  lettres  au  plus,  le  nom  de  son  mari  est 
restituer;  on  a  à  choisir  entre  l^ibitis,  quitus,  l^irius 
yrvius,  Ulpius  et  autres  encore. 

Ce  mari  survivant  de  la  jeune  défunte  était  originaire 
des  Trévères,  cité  dont  le  chef-lieu,  colonia  Augusta  Ti 
était  dès  le  premier  siècle  une  colonie  de  vétérans.  Et 
cela  citoyen  romain  ?  Il  est  avéré  que  Trêves  fournissait  i 
ment  au  recrutement  légionnaire,  mais  aussi  au  recrute 
troupes  auxiliaires,  composées,  comme  on  sait,  de  nor 
M.  Mommsen,  s'appuyant  sur  ce  fait,  émet,  dans  son 
sur  la  Conscription,  l'opinion  que  la  colonie  n'était  peu 
de  droit  latin  et  cite  d'autres  colonies  d'origine  militaire 
raient  eu  aussi  que  la  latinité.  Nîmes,  dont  le  droit  1 
pas  à  mettre  en  doute,  les  colonies  de  Claude  :  Ara  à 
Celeia,  Virunum,  Savaria,  la  colonie  de  Trajan  :  Ulpi 
Sarmizegetusa,  la  colonie  de  Vespasien  ou  de  l'un  de 
Pia  Fia  via  Constans  Emerita  Aventicum,  auraient  toutej 
ce  même  cas.  M.  Hirschfeld  (Diffusion  du  droit  latin  i 
pire  romain,  traduction  de  M.  l'abbé  Thédenat,  1885) 
par  des  raisons  qui  paraissent  péremptoires  cette  opi 
pérégrins  peuvent  être  nés  ou  avoir  été  domiciliés  dans 
qui  avaient  le  droit  de  cité  romaine  sans  être  eux-même 
romains,  ou  bien  encore  ces  villes  ont  pu  être  indiqué( 
lieux  de  leur  naissance  ou  de  leur  domicile  préférabler 
petites  bourgades  de  droit  inférieur  et  de  noms  barbai 
nus  qui  en  étaient  plus  ou  moins  voisines,  et  il  t( 
démonstration,  remarquablement  savante  et  lumineuse 
cluant  :  «  Que  le  droit  latin  est  resté  restreint  aux  provin 
<c  nisées  en  tout  ou  en  partie,  et  qu'il  n'a  existé  de 
«  de  droit  latin  ni  dans  les  territoires  d'occupation 
«  militaire  sur  le  Rhin  et  en  Bretagne,  ni  dans  les 
«  orientales  de  langue  grecque  ». 


L 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

es  pour  civis  est  une  faute  conforme  probablement  à  la 
nciation  vulgaire.  Cette  faute  est  des  plus  fréquentes  sur  les 
)tions  de  Bordeaux,  où  affluaient  de  nombreux  étrangers  des 
ices  du  nord  et  notamment  de  Trêves.  Aux  portes  même 
)me,  les  paysans  du  temps  de  Cicéron  disaient  vea  pour  via 
lient  des  imitateurs  jusque  parmi  les  sommités  du  barreau. 


236 
Epitaphe  d'un  Trévère. 

ade  XL  —  Très  grand  bloc  quadrangulaire,  écorné  à  Tangle 
ur  droit;  «  trouvé  dans  les  fondations  de  l'église  de  VAISE  » 
)issieu);  «  en  1845  »  (Comarmond).  L'inscription  était  ren- 
;  dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur  i  m.  89, 
r  I  m.  30;  hauteur  de  la  partie  encadrée  i  m.  42,  largeur 
95. 

D      •      M 

C-MANSVn 
B  R  A  s  I 
C  I  V  I  s 
T    R    ^   V  e  r  i 

et  le  T  de  MANSVETl  liés  en  un  monogramme  ;  le  second 
IVls  réduit  à  une  très  petite  amorce  de  son  extrémité  supé- 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

De  BoissiEU,    p.    516.  —   CoMARMOND,    Description, 
Notice,  p.  27.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  5, 

Diis  Manibus  C.  Mansuetii  Brasi,  ciyis  Treveri. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Mansuetius  Brasus,  de 
«  des  Trévères  ». 
Brasus  est  vraisemblablement  un  nom  celtique. 


237 

Épitaphe  d'un  Trévère. 

Pilastre  entre  les  arcades  L  et  LI.  —  Cippe  avec  base  et 
nement,  extrait  du  puits  de  TRION  en  mars  1886.  Une  ou 
communiquant  autrefois  avec  un  loculus  creusé  dans  un 
placée  sous  le  cippe  et  contenant  l'urne  cinéraire,  occupe  1( 
de  la  plinthe  de  la  base  sur  la  face  postérieure.  —  Hauteur  1 
du  dé  o  m.  67,  largeur  o  m.  54. 

D  M 

TERMINALIS    •    TREVERI 

VIXIT  •  ANnIs  •  XII 
M   •    SEXTIVS   •    MARIVS 
5  DOMINVS     •     ALVMNO 

PCETSVBASCDEDIC 

Accents  sur  l'A  de  TERMINALIS,  et  sur  l'A  de  ALVI 


L  Digitized  by  VjOOQIC 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

i  et  DissARD,  Tiion,  p.  178.  —  Allmer,  Revue  épigrapbi- 
).  277. 

ianibus  Terminàlis,  Treveri;  vixit  annis  XII  ;  M.  Sextius 
dominus,  àlumno  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedicami. 

:  dieux  Mânes  de  Terminàlis,  du  pays  des  Trévères,  mort 
î  de  douze  ans;  Marcus  Sextius  Marius,  son  maître,  a 
ce  tombeau  à  son  alumnus  et  la  dédié  sous  V ascia  ». 
ï  déjà  expliqué  que  Valumnus,  c'est-à-dire  Tenfant-trouvé, 
Liprès  de  celui  qui  le  recueillait  que  la  condition  d'esclave; 
it,  en  effet,  la  condition  du  jeune  Terminàlis,  puisqu'il 
pas  de  nom  gentilice  et  que  son  bienfaiteur  se  qualifie 
lus.  D'autres  noms,  pater,  nonus,  educaior,  servaient  aussi 
tr  le  bienfaiteur  d'un  enfant  étranger, 
ùnt  avait  peut-être  été  trouvé  près  d'une  borne  de  limite  ; 
que  voudrait  dire  son  nom  de  Terminàlis. 
t  natif  de  la  cité  des  Trévères. 
m  sujet  de  cette  cité,  l'inscription  précédente,  n*  235. 


238 

Épitaphe  d'un  Trévère. 

î  I.  —  Cippe  dont  la  base  et  le  couronnement  ont  été 
par-devant  et  affleurés  au  dé  ;  «  extrait  des  fondations  de 
î  de  VAISE  »  (De  Boissieu);  «  au  commencement  de 
î    1845  »    (Comarmond).    Lès   sigles    D  M,  aujourd'hui 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ATVS  à  la  neuvième;  EROPHILVS,  non  PRODIL- 
t  et  unième. 

p.  477.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  r;  Notice, 
\LCON,  Musée  lapidaire,  p,  i.  —  Henzen,  7392. 
250. 

I  et  memoriae  aeternae  L.  Secundii  Octavi,  Treveri, 
'e  defuncti,  qui  cutn  ex  incendia  seminudus  effugisset, 
salutis,  dum  aliquit  flammis  eripere  conatur,  ruina 
i4S,  naturae  socialem  spiritum  corpusque  origini 
excessu  graviore  damna  quant  rei  amissiane  adflicti, 
mis  et  Secundii  dua  :  lanuarius  et  Ântiocbus,  conli- 
erga  se  omnibus  exemplis  nobilissima  titulo  sepulcbri 
Eropbilus  in  modum  fraternae  adfectionis  et  ab 
condiscipulatu  et  omnibus  artibus  copulatissimus 
ascia  dedicœoerunt. 

:  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Lucius 
tavus,  natif  de  Trêves,  et  dont  la  mort  a  été  des 
euses;  échappé  demi-nu  d'un  incendie  et  voulant, 
sa  vie,  arracher  quelque  chose  aux  flammes,  il 
•ar  la  chute  d'un  mur  et  rendit  à  la  nature  1  ame 
lit  associée  et  son  corps  à  son  origine.  Plus  affligés 
de  son  trépas  que  de  la  perte  de  leur  fortune, 
llemnis,  Secundius  Januarius  et  Secundius  Antio- 
)-afTranchis,  ont  consacré  par  cette  épitaphe  ses 
blis  par  tous  ses  bons  exemples;  Erophilus,  son 
que  sorte  par  l'affection  qu'il  lui  portait,  son  con- 
leur  jeune  âge  et  depuis  lors  son  ami  étroitement 
clients  rapports  de  toute  sorte,  s'est  joint  à  eux, 
dié  le  tombeau  sous  \ ascia  ». 
taphe  qui  n'est  pas  une  aride  série  de  noms  propres 


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ÇÏI^W*^" 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

et  de  qualités  d'état  civil.  Elle  nous  fait  assiste 
d'un  sinistre,  dont  malheureusement  les  analogues 
souvent  encore  le  présent  au  passé.  Elle  nous  pern 
voir  un  ordre  d'idées  philosophiques  assez  curiei 
été  que  prêtée  au  corps  pour  être  sa  compagne,  s 
pendant  la  durée  de  la  vie,  après  quoi  elle  retourne 
tandis  que  le  corps  retourne  à  «  son  origine  ».  On 
quelle  est  cette  origine  à  laquelle  est  rendu  le  ( 
l'épitaphe;  car  il  semble  que  le  rédacteur,  parlar 
consumé  par  le  feu  d'un  incendie,  ait  voulu  dire  qi 
origine  première  et,  alors,  l'origine  de  toutes  chos 
est  matière  serait  émané  du  feu. 

Aliquit  pour  aliquid,  forme  archaïque  ;  Quintilii 
la  parenté  du  /  avec  le  d.  On  lisait  de  son  tem] 
édifices  de   Rome,    Alexanter  pour  Alexander, 
Cassandra. 

Sepulcbrum,  orthographe  moins  usitée  que  sepuli 


239 

Épitaphe  faisant  mention  d'un  décur 
des  Tricastins. 

Arcade  XL VI.  —  Sarcophage  réduit  à  sa  moitié 
en  deux  fragments  ;  «  découvert  dans  les  fondati 
«  VAISE  »  (De  Boissieu);  «  en   1846  dans  les 
«  Vaise  par  ordre  du  gouvernement  ;   il  servait 
«  murs  du  cloître  de  la  vieille  abbaye  des  Bénédi 


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►  INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

n  cet  endroit  »  (Comarmond).  L'inscription  était  renfermée 
s  un  encadrement  de  moulures  pourvu,  de  chaque  côté,  d'un 
endice  en  forme  de  queue  d'aronde.  Les  sigles  D  M  occupent 
appendices.  —  Hauteur  cm.  55,  longueur  2  m.  30. 


C2$M      •     BE//ONIVS.R0^ 

O    •    d  e  c    .    civil  KllS    •    TRICASTINO^ 
•      C  01^  i  u  g  i      .      fwCOMPARABILI-ET 
rlwWs    •    /)OSVIT    .     ET    .    SVB   •   ASCIA    •    DEDIC 

LlAE'BETTONl'Jtt^rafCRIBTl  CVIVS'OSSA-IN-EODEM-SARCOPHAGO-CONDITA'SVNT 
:CEPIT»BE«0«./»AP1ANVS»FIL-ET-HERES'BETTON-SOSVS-L1B--E-TVTOR'FAC1END'CVRAVER 


>E  BoissiEU,  p.  495.  —  Comarmond,  Description,  p.  278;  Notice, 
[02.  —  MoNFALCON,  Muséc  lapidaire,  p.  18.  —  Florian  Val- 
pin,  Bulletin  épigrapbique  1882,  p.  282. 

)iis  Manibus ;  M.  Bettonius  Romulio,  decurio  (?) 

tatis  Tricastinorum,  coniugi  incomparabili  et  sibi  vivus  posuit 
ub  ascia  dedicavit. 

^€m  memoriae  Bettonii  suprascribti,  cujm  ossa  in  eodent  sarco- 
jo  condita  sunt  uti  vivus  praecepit ;  Bettonius  Papianus  Q),  filius 
îres,  (et)  Bettonius  Sosus,  libertus  et  tutor,  faciendum  curaverunt. 

Aux  dieux  Mânes  de ;   Marcus  Bettonius 

.omulio,  décurion  de  la  cité  des  Tricastins,  à  son  épouse 
icomparable  et  pour  lui-même,  a,  de  son  vivant,  élevé  ce 
)mbeau  et  Ta  dédié  sous  Vascia.  —  Aussi  à  la  mémoire  de 
ettonius  susdit,  dont  les  os  ont  été,  ainsi  qu'il  l'a  ordonné 
e  son  vivant,  déposés  dans  ce  même  sarcophage  par  les  soins 
e  Bettonius  Papianus,  son  fils  et  héritier,  et  de  Bettonius  Sosus 
)n  affranchi,  tuteur  de  son  fils  ». 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Bettonius  Romulio,  était  probablement  décurion.  L'exiguité 
la  lacune  qui  a  fait  disparaître  son  titre,  la  forme  non  servile 
son  surnom  ne  permettent  pas  de  supposer  qu'il  ait  été  s 
augustal. 

La  cité  des  Tricastins  faisait  partie  de  la  Narbonnaise.  EU 
formait,  entre  les  Ségalaunes,  les  Voconces,  les  Cavares,  les  Hel 
et  les  Arécomiques,  un  petit  territoire  situé  sur  la  rive  gauche 
Rhône  et  dont  la  ville  chef-lieu,  appelée  par  Ptolémée  Neomai 
par  la  Table  de  Peutinger  Senomagus,  aujourd'hui  Saint-Pie 
de-Sénos,  a  été  dès  le  temps  d'Auguste  remplacée  par  c 
à*Augusta,  devenue  au  moyen  âge,  par  suite  d'une  transforma 
populaire  de  Tricastinorum  en  Tricastrinorum,  l'actuel  Saint-P 
Trois-Châteaux.  Augusta  est,  dans  Pline,  une  cité  de  droit  la 

A  la  mort  de  Bettonius,  ses  restes  furent,  selon   son   dé 
déposés  dans  le  sarcophage  qui  déjà  contenait   le  corps  de 
femme.   Ainsi  que  le  remarque  Florian  Vallentin,   le  mot 
fait  voir  que  l'on  y  déposa,  non  pas  son  corps,  mais  ses  cen 
recueillies  dans  une  urne. 


I^É^ 


240 
Épitaphe  d'une  Viennoise,  femme  d'un  Trévère 

Arcade  XVI.  —  Très  grand  cippe  avec  base  et  couronnem 
extrait  du  RHONE  en  face  de  la  place  GROLIER  en  décembre  i  \ 
un  trou  de  scellement  pratiqué  sur  le  bout  de  la  volute  du 
droit  de  la  lysis  y  retenait  autrefois  fixé  un  ornement  de  meta 
étain  ou  en  bronze  doré,  parallèlement  à  un  ornement  pareil 
le  bout  de  la  volute  du  côté  gauche,  aujourd'hui  détruite. 


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SCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

îs  sigles  D  M,  le  milieu  de  la  première  ligne 
a  face  supérieure  se  voient,  à  côté  l'une  de 
dans  un  ovale  tracé  par  un  cordon  saillant, 
îs  assez  profondes,  dont  la  séparation  corres-. 
ton  qui  décore  le  devant  du  couronnement, 
du  dé  I  m.  60;  largeur  o  m.  80. 

^  M 

wemoriae.  aetern 
[niae-lvcInae-femi 
•sanctissimae-et-in 
iparabili-  civi- vien 
sit-  verativstav 
nattreverconivgi 
issimaeetsibideside 
tissimae-qvaemecm 
t-annisxvimens-iiii 
^vsxisinevllaanimi 
sione-etc-marivs 
[nianvsfilivs-eIvs 
ri-dvlcissimae-vivi 
t-  s  v  b- asci  a-  dedic  a  v  e  r 

•CVM,  à  la  neuvième  ligne,  liés  en  mono- 


japbique,  II,  p.  90.  —  De  Villefosse,  dans 
ires  1885,  p.  87. 

emoriae  aeternae  Conniae  Lucinae,  feminae 
^arabili,  civi  yiennensi;  T.  yeratius  Taurus, 
gi  harissimae  et  sibi  desiderantissimae,  quae 
7,  mensibus  IHI,  diebus  XI,  sine  ulla  animi 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

laesione,  et  C.  Marins  LticinianuSj  filius,  tnatri  duk 
tonendum  curaverunt  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Co 
«  femme  très  vertueuse  et  incomparable,  originaire  d 
«  Vienne,  Titus  Veratius  Taurus,  du  pays  des  Trév 
«  épouse  chérie  et  très  regrettée,  qui  a  vécu  avec  h 
m  quatre  mois  et  onze  jours,  sans  lui  avoir  jamais  c 
«  affliction,  et  Caius  Marius  Lucinianus  à  sa  mère 
<(  ont,  de  leur  vivant,  élevé  ce  tombeau  et  l'ont 
«  Y  ascia  ». 

Veratius  Taurus  était  de  Trêves,  colonie  de  citoyi 
comme  il  vient  d'être  expliqué  à  propos  des  inscrip 
dentés,  mais  n'était  peut-être  pas  lui-même  citoyen  n 
dit  simplement  natione  Trever  et  semble  vouloir  et 
désignant  ainsi,  une  distinction  marquée  entre  sa  coi 
tique  et  celle  de  sa  femme,  qu'il  qualifie  expresséme 
Connia  Lucina,  originaire  de  la  colonie  de  Vienne,  éU 
pourvue  du  droit  de  cité  romaine. 

Rien  n'est,  du  reste,  plus  obscur  que  la  condition 
cette  colonie  de  Vienne,  attribuée  par  les  uns  à  Jules  ( 
de  suite  du  droit  de  cité  romaine,  par  d'autres  à  Augi 
être  de  droit  latin  seulement,  et  considérée  par  tous 
comme  une  colonie  fictive,  c'est-à-dire  formée,  non 
ou  de  civils  amenés  du  dehors,  mais  des  Allobroges 
assimilés  dans  toute  l'étendue  de  la  cité  à  des  col( 
romains  sous  le  nom  de  Viennenses,  en  remplacem< 
d' Allobroges.  Le  discours  prononcé  en  l'an  48  par 
Claude  (ci-dessus,  I,  p.  80)  en  vue  de  faire  accorder 
citoyens  romains  l'accès  aux  fonctions  sénatoriales  de 
apprend  que  le  viennois  Valerius  Asiaticus  avait  obte 
mier  consulat  (année  non  connue)  avant  que  sa  co 
droit  de  cité  romaine  au  complet  :  Quod  ante  in  dom 


L 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

tulit  quatn  colonia  sua  solidum  civitatis  Romanae  henificium 
ita  est.  Il  résulte  de  ce  passage  qu'à  l'époque  où  a  été  pro- 
ie discours  Vienne  possédait  au  complet  le  droit  de  cité 
e  que,  peu  de  temps  auparavant,  elle  n'avait  encore  que 
manière  incomplète;  M.  Mommsen  (Hist.,  V,  p.  79;  voy. 
us,  I,  p.  102)  a  conclu  de  là  que,  lors  du  premier  consulat 
icus,  la  colonie  de  Vienne  n'était  que  de  droit  latin  et  que 
e  Caligula  qu'elle  aurait  reçu  le  droit  de  cité  romaine,  et 
semble  corroborer  cette  conclusion,  c'est  que  les  inscriptions 
is  anciennes  ne  mentionnent  comme  premiers  magistrats 
:olonie  que  des  quattuorvirs,  tandis  que  sur  les  inscriptions 
îures  n'apparaît  plus  que  la  mention  de  duumvirs.  M.  Hirsch- 
lopte  l'opinion  de  M.  Mommsen,  sans  doute  la  vraie  puis- 
est  ainsi  patronnée,  cependant  non  encore  exempte,  tant 
ut-il,  de  toute  incertitude.  D'abord,  on  est  obligé  d'inter- 
très  largement  les  paroles  de  Claude  :  il  aurait  dû  dire 
rsqu'Asiaticus  obtint  son  premier  consulat,  sa  colonie  n'avait 
:ore  le  droit  de  cité  romaine;  au  lieu  de  cela,  il  dit  expres- 
qu'elle  n'avait  pas  encore  le  droit  de  cité  romaine  en 
:  elle  avait  donc  déjà  le  droit  de  cité  romaine,  mais  non 
DUte  son  intégralité.  Pline,  dont  le  tableau  géographique 
omme  on  sait,  emprunté  aux  Commentaires  d' Agrippa, 
ss  en  ce  qui  concerne  la  Narbonnaise  dès  avant  l'an  27 
lotre  ère,  énumère  nommément  Vienne  et  Valence  comme 
s  de  citoyens  romains  en  opposition  aux  cités  latines,  qu'il 
,  non  pas  colonies,  mais  oppida  latina.  Pour  ce  qui  est  de 
e,  on  sait  maintenant  par  une  inscription  trouvée  à  Valence 
et  disparue  peu  de  jours  après  sa  découverte,  mais  copiée 
us  au  moment  de  son  extraction,  que  c'était  selon  toute 
iblance  une  colonie  de  Jules  César  (voy.  Corpus,  XII,  1748, 
e  Revue,  II,  pp.  40,  431)  :  [L.  Non]to,  L.  fil.,  [Asp^renati, 
aetore],  coloni  et  incolae  patrono;  ce  Lucius  Nonius  Asprenas, 
des  colons  et  des  habitants  de  Valence,  est,  ainsi  que  l'a 


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fAiPf*"- 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

démontré  M.  Hirschfeld,  l'officier  des  mêmes  noms  qui, 
guerres  d'Afrique  et  d'Espagne  de  César  des  années  4 
avant  J.-C,  servait  comme  proconsul  ;  son  titre  répub 
«  propréteur  »  sur  l'inscription  dont  il  s'agit  ne  perme 
placer  son  patronage  sous  Auguste,  dont  les  gouverneurs 
bonnaise  avaient  le  titre  de  «  légat  ».  Il  n'est  nullement  ir 
que  la  colonie  de  Vienne,  associée  par  Pline  à  celle  de  Va 
eu  une  origine  pareille.  César  aura  agi  dans  la  Gaule,  lor 
guerres  terminées,  il  y  vint  pour  en  régler  les  affaires,  c 
venait  d'agir  en  Espagne  à  l'égard  des  cités  qui  s'étaie 
trées  favorablement  disposées  :  «  Celles  qui  lui  avaient 
«  veillantes,  il  les  récompensa  soit  par  des  accroissen 
<ç  territoire ,  soit  par  l'immunité  ;  à  quelques-unes  il  c 
<(  civitas  ou  même  le  droit  de  colonie  romaine  »  (Dion 
43,  39).  Si  un  peuple  de  la  Gaule  avait  bien  mérité  d 
c'étaient  sûrement  les  Allobroges;  aucun  ne  lui  avait 
dévoué  ni  ne  lui  était  resté  plus  résolument  fidèle  ;  dans 
vement  général  suscité  par  Vercingétorix ,  ils  avaient,  en 
l'oreille  aux  promesses  offertes  de  suprématie  sur  toute  la  ] 
puis  en  se  mettant  en  mesure  de  résister  à  main  armée  aux 
dirigées  contre  eux,  préservé  de  l'entraînement  la  Narl 
déjà  entamée  dans  sa  partie  occidentale  jusqu'au  Rhône, 
grandement  facilité,  si  ce  n'est  même  assuré,  la  victoire  ( 
remportée  à  Alise. 

Les  Allobroges,  depuis  leur  défaite  par  les  armées  c( 
de  Domitius  Ahenobarbus  et  de  Fabius  Maximus,  en  121 
avaient  été  laissés  par  la  République  dans  la  condition  de 
et  durement  opprimés;  César,  qui  en  toute  occasion  s'esl 
en  réparateur  des  injustices  du  précédent  régime,  n'en  j 
d'autant  plus  tenu  à  les  relever  avec  éclat  et  leur  aura 
comme  à  Valence,  le  droit  de  colonie  romaine.  Mais  près 
de  suite  après  sa  mort,  un  parti  de  patriotes  s'étant  er 
Vienne  et  en  ayant  expulsé  les  Romains,  il  peut  très 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

l'en  châtiment  d'un  tel  acte  de  défection,  ce  droit  de  colo- 
naine  des  Allobroges  ait  été  diminué  de  quelques-uns  de 
5  importants  privilèges,  et  ainsi  s'expliquerait  que,  lors  du 

•  consulat  d'Asiaticus  et  jusque  sous  Caligula,  Vienne  n  au- 
que  le  droit  de  cité  romaine  non  complet  dont  il  est  parlé 
I  discours  de  Claude. 

s  cela,  la  colonie  de  Vienne  était-elle,  comme  Tétaient 
lauteur  de  VHistorta  Galliae  Narbonensis  la  plupart  des 
atines  de  la  Narbonnaise  auxquelles  on  trouvé  sur  les 
ions  le  titre  de  colonie,  une  colonie  fictive?  M.  Jullian 
urnal  des  savants,  1 889)  pense  au  contraire  que  toutes  ces 
itines  qualifiées  «  colonies  »  étaient  des  colonies  véritables 
;  de  vétérans  des  armées  d'Auguste,  gratifiées  à  cause  de 
titre  de  colonie,  mais  non  élevées  au  droit  de  cité  romaine  ; 
e,  en  plaçant  sur  les  routes  de  la  Narbonnaise  conduisant 
sses   des  Alpes   ces   nombreuses  colonies,    aurait  voulu 

•  la  sûreté  de  l'Italie  au  moyen  d'une  sorte  de  «  vaste  camp 
iché  occupé  par  une  armée  territoriale  capable  de  barrer 
emin  à  une  invasion  de  barbares  ». 

arbonnaise  a  dû,  en  effet,  au  moment  de  ces  colonisations 
lant  quelque  temps,  présenter  cet  aspect  militaire,  toutefois 
illement  transitoire,  car  il  ne  paraît  pas  qu'après  le  désastre 
us  en  l'an  9  de  notre  ère,  Auguste,  s'attendant  à  tout 
à  voir  apparaître  les  Germains,  ait  le  moins  du  monde 
sur  cette  armée  de  réserve  pour  les  arrêter  au  passage, 
iblablement,  ses  vues  auront  été  d'une  portée  moins  immé- 
il  se  sera  surtout  proposé  d'établir  au  pied  des  Alpes,  au 
de  ces  colonies  de  vétérans,  moins  un  formidable  camp 
lé  qu'une  nombreuse  population  d'Italiens  citoyens  romains, 
mant  dans  chaque  cité  un  noyau  d'aristocratie  romaine  et  y 
t  une  influence  toute  romaine  aux  dépens  de  la  population 
e,  réduite  à  une  situation  inférieure  en  même  temps  qu'à 
>sance  au  cas  où  elle  aurait  nourri  des  sentiments  hostiles, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

fissent  de  cette  partie  de  la  Gaule  en  quelque  s 
ment  de  l'Italie.  On  aperçoit  ainsi  pourquoi  ceî 
furent  colonisés  des  vétérans  ne  reçurent  pas 
colonie  le  droit  de  cité  romaine.  Auguste,  don 
monie  dans  la  concession  du  droit  de  citoyen  rom; 
attestée  par  les  auteurs  (Suétone,  Âug.,  40;  Di( 
répugné  à  élever  d'emblée  à  la  civitas  presque  1 
la  Narbonnaise  alors  que  bon  nombre  d'entre 
les  plus  rapprochées  des  Alpes,  n'étaient  certain 
assez  complètement  civilisées  pour  pouvoir  échî 
contre  le  droit  de  cité. 

De  même  que  la  plupart  de  ses  compatriotes  c 
inscriptions,  le  mari  de  Connia  Lucina  exerçait  s 
quelque  négoce,  et  ce  serait  pour  cela  que  le  tom 
a  été  trouvé  dans  un  des  amas  de  pierres  romai 
le  Rhône.  Comme  négociant,  il  aura  habité  1 
était  surtout  le  quartier  du  commerce;  c'est  là 
rappelle,  le  siège  des  riches  et  puissantes  corpon 
du  Rhône  et  de  la  Saône,  c'est  là  aussi  qu'éta 
de  la  corporation  encore  plus  riche  et  plus  puissa 
en  vins. 

Connia  Lucina  avait  été  mariée  une  premièn 
de  ce  premier  mariage  le  fils  qui  porte  les  nom 
nianus  :  celui  de  Marius  reçu  de  son  père,  ce 
dérivé  de  son  surnom  à  elle. 

L'orthographe  Trever  est  à  remarquer;  on  ne  ce 
le  nominatif  singulier  que  sous  la  forme  Trevir. 

La  transition  de  la  troisième  personne  grammal 
est  une  faute  fréquente  sur  les  épitaphes  et  pro 
celles  que  se  permettait  le  plus  volontiers  le  lai 
Lyonnais. 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 


Épitaphe  d'un  Voconce. 

Cippe  avec  base  et  couronnement,  «  découvert 

reusant   les   fondations  de   1  église  actuelle  de 

»  (Comarmond);  «  en  1825  »  (De  Boissieu); 

n   1845.  —  Hauteur  i  m.  32,  du  dé  o  m.  78; 


D  M 

L-  MATERNI  •  MATVRI 

VOCONTI 
L-MATERNIVS-  SERVAND  VS 
lIb    •     ET    •     HERES 
PATRONO-  PIISSIMO 
F  O  S  V  I  T 

>ne,  I,  p.  472.  —  De  Boissieu,  p.  390.  —  Comar- 
,  p.  95;  Notice,  p.  31.  —  MoNFALCON,  Mîisée 


,,  Maternii  Maturi,  yoconHi;  L.  Maternitis  Ser- 
t  beres,  patrono  piissimo  posuit. 

lianes  de  Lucius  Maternius  Maturus,  de  la  cité 
Lucius  Maternius  Servandus,  son  affranchi  et 
ixcellent  patron  a  élevé  ce  tombeau  ». 
ont  mentionnés  par  Tite-Live  (21-31)  à  propos 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

du  passage  d'Hannibal.  Celui-ci,  après  avoir  traversé  le 
se  dirige  vers  les  Alpes  par  le  pays  des  Allobroges,  des  Tri 
des  Voconces  et  des  Tricores,  mais  d'après  Polybe  (3,  5 
Allobroges  seulement,  ce  qui  permet  de  penser  que  les  Tri 
les  Voconces  et  les  Tricores  étaient  alors  clients  des  All( 
et  de  telle  sorte  dans  leur  dépendance  qu'ils  pouvaient  être  ( 
en  commun  avec  eux  sous  le  nom  général  d' Allobroges, 
voir  aussi  que  le  territoire  des  Voconces  était  situé  entre  c( 
Allobroges,  des  Tricastins  et  des  Tricores,  c'est-à-dire  entre 
la  chaîne  du  Ventoux  et  les  Alpes. 

Un  siècle  plus  tard,  lorsque  les  Romains,  appelés  par  1( 
seillais  leurs  alliés,  pénètrent  pour  la  première  fois  dans  la 
ce  sont  les  Salluves  et  les  Voconces  qui  supportent  le  prem 
des  armes  romaines  ;  ils  sont  vaincus  sans  grande  résistanc 
années  de  suite,  par  Marcus  Fulvius  Flaccus  en  l'an  125  et, 
suivante,  par  Caius  Sextius  Calvinus,  le  fondateur  du  chat 
d'Aquae  Sextiae,  aujourd'hui  Aix;  la  fuite  du  roi  desSalluv 
les  Allobroges  devient  le  motif  de  la  guerre  célèbre  qui  se 
par  la  double  victoire  des  Romains  sur  les  Allobroges  et  les 
nés  réunis  (122,  121)  et  par  la  conquête  de  toute  la  parti 
Gaule  dont  est  formée  dès  lors  la  Province  romaine. 

En  77  av.  J.-C,  Pompée,  allant  par  le  mont  Genèvre  en  E 
combattre  Sertorius,  trouve  les  Voconces  en  insurrection 
parvient  à  frayer  son  chemin  que  par  la  force  des  armes 
bien  loin  qu'à  la  suite  de  ce  soulèvement,  du  reste  promp 
réprimé  par  Fonteius,  leur  condition  devienne  pire,  ils  obt 
des  Romains,  intéressés  sans  douté  à  s'assurer  un  libre  ace 
la  Gaule,  un  traité  d'alliance  qui  paraît  avoir  duré  jusqi 
l'empire,  car,  outre  que  Pline  les  désigne  comme  civitas  foe 
des  inscriptions  qui  appartiennent  aux  deux  premiers  siècl 
sent  apparaître  des  traces  reconnaissables  d'usages  celtique 
leur  constitution  municipale  (voir  Hirschfeld,  Gallische  stUi 
et  Corpus,  XII,  p.  161). 


l! 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

leux  capitiUes,  duo  capita  (Pline)  :  Tune  exclusive- 
rative,  lautre  exclusivement  religieuse,  et  cela  peut 
ce  sens  que,  tout  en  tolérant  chez  les  Voconces, 
ur  le  pacte  d'alliance,  une  autonomie  qui  tranchait 
té  du  reste  de  la  Narbonnaise ,  '  le  gouvernement 
îndait  pas  consentir  à  rester  complètement  en  dehors 
sation  intérieure.  Donc,  en  parallèle  avec  le  chef-lieu 
:a,  la  ville  celtique  de  Vasio  qui  tirait  son  nom 
\  rivière  d'Ouvèze  passant  au  pied  du  rocher  sur 
it  assise,  il  avait  érigé  pour  le  culte  obligatoirement 
feur  une  capitale  religieuse  ;  ce  fut  d'abord  Luc, 
,  peut-être  doté  de  privilèges  particuliers  tels  que 
î  droit  de  cité  romaine  en  distinction  du  reste  de  la 
lit  que  le  droit  latin,  puis,  après  la  déchéance  de 
de  la  guerre  civile  survenue  à  la  mort  de  Néron, 
usta,  siège  d'une  dévotion  au  loin  renommée  à  la 
e  Andarta,  alors  convertie  en  divinité  auguste  et 
isi  au  but  proposé,  c'est-à-dire  au  développement 
irial.  Accaparant  à  lui,  de  cette  manière,  toute  la 
éesse  nationale,  le  culte  de  l'empereur  ne  tarda  pas 
e,  un  éclat  extraordinaire  par  l'adjonction  de  spec- 
lement  organisés  et  de  nombreux  sacrifices  tauro- 

n  et  Luc,  puis  Vaison  et  Die,  le  territoire  voconce 
lutres  villes  de  rang  inférieur  :  oppida  ignobilia 
\  Pline,  c'est-à-dire  dix-neuf  vici,  et  était  partagé, 
rtie  orientale  du  territoire  des  yiennenseSt  en  un 
e  de  pagi.  Les  inscriptions  font  connaître  plusieurs 
s  autres  :  les  vicani  Boxsani  (le  Buis)  et  les  vkani 
(Nyons),  rappelés  par  une  inscription  trouvée  à 
lienseSy  par  une  inscription  trouvée  à  Beaulieu  près 
ux  Baronnies,  dévots  au  dieu  Ventur  (le  Mont- 
intouT  en  langue  provençale),  et  non  pas,  comme 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

on  se  l'était  imaginé  d'après  une  mauvaise  lecti 
/Ixufy  qui  aurait  été  un  «  Jupiter  sans  barbe  »,  ( 
mément  à  l'étymologie  un  Jupiter  à  barbe  inculte  ;  1 
(Upaix?);  le  pagus  lunius  (peut-être  pas  chez  le: 
pagm  Deobensis,  administré  par  un  Conseil  de  vi 
débris  de  l'ancienne  organisation  nationale  (inscr.  1 

ret),  un  pagus  Bag (inscr.  trouvée  à  Sainte 

compléter  sans  doute  par  Baginensis,  du  nom  d'ui 
et  d'une  triade  de  déesses  Baginabae,  Génies  pro 
dont  les  souvenirs  étymologiques  apparaissent  i 
du  mont  Vanige  et  du  village  de  Bésignan  (Allm 

II,  pp.  438,  439);   le  pagus  Bo (inscr.  trc 

chaux),  un  pagus  anonyme  (fragment  d'inscriptic 
du  Pègue),  enfin,  un  pagus  dont  parle  Pline  (111, 
tamacoris  Focontiorum  hodieque  pago  (le  Vercors).  ^ 
Corpus  Xll,  page  citée  161. 

Les  Voconces  citoyens  romains  étaient  inscrits 
yolHnia. 

Le  voconce  Maternius  Maturus  n'avait  sans  doute 
c'est  un  affranchi  qui  est  son  héritier. 


242 

Fragment. 

Arcade  LVll.  —  Fragment,  de  provenance  non 
sentant  la  partie  supérieure  droite  d'une  table  0 
l'inscription  était  renfermée  dans  un  encadrement 


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:riptions  funéraires 

I  côté,  d'un  appendice  en  forme  de  queue 

)  m.  35,  largeur  o  m.  57.  ' 

CIVI  •    ORIVN 

.  .  quae    VIXIT-  ANNIS 

ONIVS     PVTE 

miugiÇ)  pus  SI  MAE      ET 


. . .  onius  de  la  quatrième  ligne  s'adapte  à 
ie  noms  gentîlices,  pour  qu'il  soit  possible, 
i  ceux  dont  les  inscriptions  de  Lyon  four- 
de  s'arrêter  à  aucun, 
géographique  à  laquelle  se  rapportent  les 
lie  a  suivi  la  partie  aujourd'hui  manquante 


ardues  ou  non  entrées  au  Musée. 

m  Carnute.  —  Fragment  autrefois  «  à  la 
oy.  De  Boissieu,  p.  520,  n°  18),  non  resti- 

yriae  aeternae Carnutino, 

w 

n  jeune  homme  de  nationalité  grecque.  — 
fruste,  de  la  collection  Bellièvre  au  Jardin 
^  De  Boissieu,  p.  513,  n**  60),  quartier 
f  •  et  memoriae  aeternae  IuL  Pu . .-. ,  natione 


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I 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Épitaphe,  perdue,  d'un  Séquane.  —  Autrefois  «  en  la 
«  du  iardin  de  M.  de  S.  MARCEL  >>  (voy.  De  Boissieu, 
n*»  i8),  quartier  des  TERREAUX  :  [D-M-]  et  memoriae  < 
Decmiae  Decmillae,  civis  Seq(uanae),  feminae  sanctissimae;  i 
Decmanus  frater  et  Silvinius  Balbinus  maritus  p(onendun^ 
ver  (uni)  et  sub  ascia  dedic(averunt). 

Épitaphe,  perdue,  d'un  Séquane.  —  Autrefois  à  FOUR 
in  aedibus  Langaei,  ensuite  «  dans  le  jardin  des  PP.  de  la  T 
(voy.  De  Boissieu,  p.  508,  n°  39)  :  D'M-  ^/  memoriae  < 
Divixti,  crois  Sequani,  qui  vixit  annis  LX  sine  ulla  macu 

Va ,  Sextiani  (filia),  coniuge  karissima  ann(is)  X} 

XXXIII)  sine  ulla  discordia,  quae  coniux  hara  (?)  ponendum 
et  sub  a(scia)  d(edicavit). 

Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  d'un  Trévère.  —  Cip 
base  et  couronnement,  engagé  dans  l'angle  nord-est  d'une 
située  vers  le  haut  de  la  montée  Saint-Barthélémy,  quai 
FOURVIÈRE,  appartenant  aux  PP.  Franciscains,  ancienne 
Frèrejean,  dans  le  clos  Jaricot  (voy.  De  Boissieu,  pp.  504  e 
D'M'  C(aii)  Acuronii  Sattonis  annor(um)  XV/I,  Senilis  av(u^ 

Peut-être  faut-il  mieux  lire  Cacuroni,  Sattonis  (filii) 

Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  d'un  Romain  (?).  — 
provenant  d'une  maison  voisine  du  Palais- de -Justice,  ( 
SAINT-JEAN;  transporté  à  Champvert  (voy.  De  Boissieu,  \ 
dans   la   propriété   De   Belbeuf,   actuellement  des  PP.  J( 

chemin  de  Montriblond  :  [D'M-j  Af  (?)  Atticii ,  î 

Urbici,  qui  vixit  ann.  XXIII,  m.  VJI,  dies  XIV;  Claudia  l 
mater  miserissima  filio  dulcissimo  et  sibi  viva  posterisq.  sut 
procur(ante)  T.  S...  Eug(ene),  et  s.  a.  d. 

Nationis  Urbicus,  né  à  Rome  plutôt  que  né  à  Urba,  vilh 
vétie  mentionnée  dans  l'Itinéraire  d'Antonin,  mais  qui  n'a) 
rang  de  cité. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


IV.   —  INSCRIPTIONS  SIMPLEMENT  FUNÉRAIRES. 


îjà  s'est  présentée  loccasion  de  le  dire  (ci-dessus,  II,  pp.  157, 
,  il  y  avait  autour  de  Lyon  trois  principaux  champs  de  sépul- 

:  Trion  pour  les  habitants  de  la  ville  haute,  Vaise  et  la 
otière  pour  ceux  de  la  ville  basse. 

Trion,  qui,  dès  le  temps  de  Sidoine  Apollinaire,  s'étendait 
je  vers  Saint-lrénée,  il  y  a  à  rattacher  les  nombreux  tombeaux 
înant  de  l'ancienne  collection  De  Langes  à  sa  maison  de 
relique  à  Fourvière,  transportés  ensuite  chez  les  Trinitaires  au 
lier  Saint-Georges,  et  les  tombeaux  à  peine  moins  nombreux 
tillis  chez  les  Génovéfains  au  quartier  Saint-lrénée.  C'était  le 
tière  à  la  fois  le  plus  ancien  et  le  plus  considérable;  les 
is  mausolées  du  temps  d'Auguste  et  de  ses  premiers  sue- 
urs (ci-dessus,  III,  pp.  30  et  suiv.)>  découverts  le  long  de 
►ute  d'Aquitaine,  dans  les  derniers  travaux  pour  le  prolon- 
;nt  du  chemin  de  fer  de  Saint-Just  à  Vaugneray,  lui  appar- 
ent, et  aussi  les  sarcophages  et  les  cippes,  moins  anciens, 
^és  dans  les  mêmes  travaux  et  antérieurement  à  droite  de 
le  de  Trion,  notamment  dans  un  piiits  funéraire  rencontré 

la  gare  de  Saint-Just  et  le  pont  de  la  montée  de  Loyasse,  à 
lètres  environ  de  ce  dernier  point,  et  d'où  ont  été  retirés  près 
uatre-vingts  tombeaux;  ce  puits  était  une  fosse  carrée  (voy. 
t,  pp.  113,  114),  à  angles  arrondis,  large  de  i  m.  80  centi- 
es,  profonde  de  21  mètres,  entièrement  creusée  sans  maçon- 
;  à  la  profondeur  de  15  mètres,  il  s'élargissait  de  manière 
oir  2  mètres  50  centimètres  de  côté,  puis  finissait  en  fond 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  I4I 

de  cuvette  dans  une  couche  de  sable.  II  s'arrêtait  là,  non  pas 
peut-être  parce  qu'il  était  suffisant  pour  contenir  tout  ce  qu'^" 
avait  à  lui  confier,   mais   parce  qu'il    devenait  impossible  de 
creuser  davantage  sans  parois  maçonnées  ;  il  n'est  donc  pas  invr 
semblable  que  d'autres  fosses  à  pareille  destination  puissent  exis 
sur  d'autres  points  de  Trion.  Une  monnaie  des  premières  ann( 
du  règne  de  Constantin,  recueillie  au  fonds  du  puits,  apporte  u 
preuve  certaine  que  le  creusement  et  l'enfouissement  ne  sont  i 
antérieurs  au  quatrième  siècle.  On  aura  eu  alors  à  disposer  d' 
emplacement  couvert  de  tombeaux,  et,  ne  voulant  ni  les  détru 
ni  les  abandonner  exposés  aux  profanations,  on  aura  creusé  5 
cet  emplacement  un  trou  profond  pour  les  recevoir.  Ils  y  ont  é 
non  pas  précipités,  mais  déposés  couchés  les  uns  à  côté  des  autr 
les  plus  gros  laissés  debout  et  chaque  lit  qu'ils  formaient  recouv 
d'une  couche  de  50  à  60  centimètres  de  terre  meuble. 

Ni  les  Etroits  ni  les  quartiers  de  Pierre-Scize  et  de  l'Observar 
ne  laissant  de  place  entre  le  pied  du  coteau  et  la  Saône  pour  c 
sépultures,  les  habitants  de  la  ville  basse  avaient  leurs  cimetiè 
à  Vaise  et  à  la  Guillotière.  Les  tombeaux  trouvés  à  Vaise  provi< 
nent  en  majeure  partie  des  fondations  de  l'ancienne  église,  m 
il  y  a  lieu  de  rapporter  à  ce  champ  de  sépultures  les  tombea 
extraits  de  dessous  les  fondations  des  maisons  aujourd'hui  re 
placées  par  le  quai  de  Bourgneuf,  où  ils  avaient  été,  paraît 
apportés  de  Vaise  comme  matériaux  d'empierrement  de  la  r 
droite  de  la  rivière. 

Le  vaste  espace  qui  est  devenu  le  quartier  de  la  Guillotière 
que  traversait  la  route  abrégée  de  Vienne  à  Lyon,  était,  comi 
Vaise,  un  cimetière  des  habitants  de  la  ville  basse  et  peut-être 
cimetière  aristocratique.  Là  ont  été  découverts  en  place  les  res 
du  splendide  tombeau  du  jeune  décurion  Acceptius,  fils  d' 
décurion  et  duumvir  de  Lyon  (ci-dessus,  II,  pp.  332  et  suiv.  et  35 
de  là  proviennent  les  nombreux  tombeaux  gisants  aujourd'l 
dans  le  Rhône,  où  ils  ont  été  amenés,  au  moyen  âge,  pour  endigi 


L. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

S  maintenant  disparues.  Problablement  aussi,  le  pont  de  la 
:ière  recèle-t-il  dans  les  fondations  de  ses  piles  massives  de 
eux  tombeaux  ramassés  à  la  Guillotière. 
tombeaux  qui  existaient  en  dehors  des  trois  grands  dépôts 
res  de  Trion,  de  Vaise  et  de  la  Guillotière,  constituent  des 
lés  et  sans  doute  fortuits  ;  quant  à  ceux  qu'on  retrouve  à 
sur  de  la  ville  romaine,  ils  ne  peuvent  y  être  venus  que 
placement. 


243 

Dédicace  aux  dieux  Mânes. 

de  XI.  —  Bloc  quadrangulaire,  trouvé  «  en  1865  au  bord 
i  SAONE,  rive  droite,  vis-à-vis  la  montée  du  GREILLON, 

les  fondations  des  anciennes  maisons  de  Bourgneuf  ».  11 
e,  sur  sa  face  antérieure,  au  moyen  de  bandeaux  sculptés 
îf,  une  sorte  de  frontispice  composé  d'un  panneau  oblong, 

verticalement  en  deux  compartiments  carrés  que  couronne 
iton  triangulaire  pourvu  d'antéfixes  à  ses  angles.  Les  sigles 
:cupent  ces  compartiments.  —  Hauteur  o  m.  60,  largeur 
5.  Hauteur  des  lettres  o  m.  10. 


M 


hn-Daussigny,  n**  ia44  de  son  Registre  d'entrées. 

Manibus.  —  «  Aux  dieux  Mânes.  ». 

Vlânes  étaient,  chez  les  païens,  les  âmes  des  morts. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  I43 

Les  âmes  des  morts  s'appelaient  Mânes  sans  distinction  entre 
celles  des  bons  et  celles  des  méchants;  autrement,  elles  prenaient, 
selon  la  catégorie  à  laquelle  on  croyait  devoir  les  attribue 
noms  particuliers.  Sur  ces  noms,  les  anciens  eux-mêmes  n 
pas  parfaitement  d'accord.  D'après  Platon,  cité  paf  saint  Au 
(Civ.  Dei,  9,  11),  les  âmes  des  bons  avaient  le  nom  de  L 
celles  des  méchants  le  nom  de  Lémures  ou  de  Larves.  ApuJ 
dieu  de  Socrate)  donne  une  explication  diflférente  :  «  L'âme 
«  nait  en  se  dégageant  de  ses  liens  une  espèce  de  Génie  qi 
«  appelait  Lémure.  Les  Lémures  des  bons  constituent  les 
«  protecteurs  de  la  famille  et  du  foyer  domestique,  tandis  qu 
<c  des  méchants,  condamnés  à  errer  sous  le  nom  de  Larves,  efl 
«  et  tourmentent,  la  nuit,  les  hommes  dont  la  conscience  n'( 
«  tranquille.  Est-on  dans  l'incertitude  sur  celle  des  deux  cat( 
«  dans  laquelle  doit  être  classé  un  Lémure,  on  le  range  par 
«  Mânes  ».  D'autres  identifient  les  Mânes  avec  les  Génies; 
que  homme  étaient  assignés  deux  Mânes,  dès  le  moment 
naissance  ;  ils  lui  survivaient,  habitaient  le  tombeau  avec  le  c 
et  même  après  son  entière  consomption  ;  démolir  un  tombeau 
commettre  un  attentat  contre  les  Mânes.  Suivant  d'autres  e 
les  Mânes  étaient  des  dieux  d'ordre  inférieur,  qui  remplissaier 
l'espace  entre  la  terre  et  le  ciel  jusqu'à  l'orbite  de  la  lune.  Les 
du  ciel  étaient  les  dieux  des  vivants,  les  Mânes  les  diei 
morts.  Dans  le  système  de  la  philosophie  de  Pythagore 
transmission  des  âmes,  les  Mânes  étaient  les  âmes  dégag 
leur  association  aux  corps  qu'elles  avaient  animés,  et  att 
leur  entrée  dans  d'autres  corps. 

L'étymologie  serait  le  vieux  mot  latin  manus  synonyme  de 
Donc,  dans  la  conception  primitive  les  Mânes  étaient  «  les  b 
et  les  Romains  employaient  cette  désignation,  comme  les 
celle  de  Majcapeg:  «  les  heureux  »,  pour  éviter  l'usage  d'une  e 
sion  triste  ou  trop  directe.  De  plus,  la  croyance  générale  q 
âmes  des  bons  approchaient  en  quelque  sorte  d'une  nature 


L. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

e  monde  souterrain  où  elles  jouissaient  d'une  grande  félicité, 
e  Ton  mit  les  Mânes  au  rang  des  dieux.  De  là  l'immense 
î  des  dii  Mânes,  parmi  lesquels  les  hommes  n'étaient  admis 
idre  place  qu'après  avoir  été  soumis  à  la  mort  et  s'être  régé- 
dans  le  sein  de  la  déesse  Mania,  soit  qu'ils  dussent  habiter 
fers,  soit  qu'ils  dussent  retourner  sur  la  terre  comme  Lares 

célébrait  trois  fêtes,  chaque  année,  en  l'honneur  des  Mânes, 
aient  censés,  pendant  leur  célébration,  sortir  des  enfers  par 
uverture  alors  découverte,  mais  ordinairement  bouchée  par 
Te  manale.  On  célébrait  aussi  en  leur  honneur  les  Féralies 
rentales,  qui  duraient  du  13  février  au  21. 
tombeaux  étaient  dédiés  aux  dieux  Mânes.  Chaque  épitaphe 
ençait  par  la  formule  solennelle  Dits  Manibus,  cas  le  mot 
:  pas  de  singulier  et  l'on  disait  toujours  <c  les  Mânes  », 
dieux  Mânes  »,  quand  même  il  s'agissait  d'un  seul  défunt. 
Mânes  redoutaient  le  bruit,  mais  étaient  particulièrement 
1  par  la  vue  du  feu  ;  aussi  était-il  d'usage  d'entretenir  sur  les 
aux  des  lampes  allumées.  Leur  offrir  des  roses  était  une 
Dn  qui  leur  était  fort  agréable.  A  la  fête  des  Lémuries,  qui 
ieu  en  mai,  l'on  ne  manquait  pas  d'en  joncher  les  tombeaux. 


244 

dicace  aux  dieux  Mânes  et  au  repos  éternel. 

ide  XIV.  —  Sarcophage  «  extrait  des  fondations  de  l'église 
MISE  (De  Boissieu)  ;  «  découvert  en  1 847  dans  les  fouilles 


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FUNÉRAIRES 

jvernement;  i 
-iption  est  rei 
,  à  chacune  d 
!e  queue  d'aro 
o  m.  69,  lo 
.  45,  longueur 

L  ANIBV 
ÀETERN 

AETERNAE; 
le  haut. 

dOND,  Descripti 
aire,  p.  6. 


)S  éternel  ». 
leau  encadré  (5 
brment  une  ins 
ainsi  réduite 
sans  aucune  n 
a  supposé  avei 
lit  accompagna 
ie  duquel  se  1 

tombeau  ne 
arcophage,  ma 

dont  le  sarco| 
lobilier.  Une  fc 
i  petit  temple  < 


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NSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

le  mur  de  fond  faisant  retour  de  chaque  côté, 
comme  étaient  le  tombeau  dit  «  des  Deux- 
»enté  dans  les  Antiquités  de  Spon  (p.  119,  et 
K  où  Ton  voit  qu'il  était  soutenu  par  un  pilier 
le,  et  aussi  celui  qui  a  été  découvert  de  nos 
i  (ci-dessus,  II,  ^ii),  dont  la  façade  reposait  sur 

soubassement  de  ce  dernier  tombeau  formait 
raine  dans  laquelle  étaient  renfermés  plusieurs 
»  notamment  celui  où  est  figurée  la  résurrection 
js,  aujourd'hui  au  musée  de  Lyon.  Un  autel  ou 
le  ou  inscrit  occupait  le  milieu  de  la  chapelle 
lessus,  et  une  épitaphe  collective  le  haut  du 
t  le  fond.  11  y  avait  encore  des  tombeaux 
gracieux  édifice  encore  debout  à  Saint-Remy, 
LUtre  chose  qu'un  tombeau  à  trois  étages  :  au 
issement  carré  couvert  de  bas-reliefs  mytholo- 
re  faces  ;  au-dessus,  une  salle  carrée  à  jours 
îliers  d'angles,  au  milieu  de  laquelle  devait 
n  autel  probablement  inscrit  ;  au-dessus  encore 
itruction,  une  lanterne  circulaire  dont  la  cou- 
des colonnes,  abritait  une  statue.  Des  spéci- 
►eaux,  à  peine  moins  considérables  et  moins 
)nt  fournis  par  les  magnifiques  restes  décou- 
I  a  été  ci-dessus  fait  une  description  détaillée, 
lilleurs,  le  début  ordinaire  des  épitaphes  est  la 

mort  :  Diis  Manibus;  mais  un  supplément 
esque  jamais,  au  point  même  de  revêtir  en 
ictère  d'une  formule  locale,  est  celui  des  mots 

Sur  le  sarcophage  dont  il  s'agit  présentement, 
ptionnellement  remplacés  par  la  dédicace  au 
uieti  aeternae;   on   rencontre  aussi  quelques 

exemple  :  et  securitati  perpettiae.  On  aperçoit 
t  les  anciens  n'envisageaient  pas  la  mort  sous 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

un  aspect  effrayant  ;  elle  leur  apparaissait  surtout 
de  repos,  assez  comparable  à  un  sommeil  paisib 
le  septième  livre  de  son  Histoire  naturelle,  un 
De  anima  et  de  Manibus,  où,  après  avoir  conclu 
vance  de  Tâme,  il  s'exprime  ainsi  :  «  Ah  !  quelle 
«  penser,  pour  notre  malheur,  que  la  mort  don 
«  vie!  L'homme,  une  fois  né,  n'aurait  donc  pli 
«  promettre  jamais  s'il  fallait  que  son  âme  dans 
<(  Heures  et  son  ombre  dans  les  lieux  bas  de  la  te 
«  encore  la  faculté  de  sentir!  Assurément,  cette 
«  en  amusant  notre  crédulité,  nous  fait  fermer  le 
«  avantage  plus  réel,  qui  est  de  mourir.  Ajoutez 
«  mort  elle  nous  en  apporte  deux.  Tune  par  le  re 
<c  donne  pour  cette  vie  au  moment  de  la  quitt 
«  regret  qu'elle  suppose  que  nous  en  conserver 
«  notre  trépas.  Car  si  la  vie  est  un  bien,  quel  se 
«  supposer  à  un  mort,  sinon  la  douleur  de  ne  | 
«  bien  n'est-il  pas  plus  agréable  et  plus  sûr  de 
<c  dessus  que  la  raison  et  de  présumer  de  la  î 
«  serons  après  la  mort  par  celle  où  nous  étions  ai 


245 

Dédicace  aux  dieux  Mânes  avec  la  figu 

Arcade  XLII.  —  Couronnement  d'un  cippe  de 
manque;  extrait  du  puits  de  TRION  en  décembre  i 
par  un  cône  godronné  en  spirale.  Au  milieu  d 


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DNS    FUNÉRAIRES 

ît  à  droite,  se  voit  une  ascia  gravée 
che,  la  sigle  D,  à  laquelle  répondait 
îe,  la  sigle  M  actuellement  absente, 
o  m.  30. 

^  m 

ieux  Mânes  ». 

rencontre  sur  les  tombeaux,  soit  la 
y  ascia  :  sub  ascia  dedicavit  ou  dedica- 
t  ainsi  appelé,  habituellement  repré- 
et  placé  en  tête  du  texte  entre  les 
îlquefois  au  bas  ou  sur  un  des  côtés 
ne  des  faces  latérales  du  monument, 
assez  variées,  mais  le  plus  ordinaire- 
/ersée  à  angle  plus  ou  moins  ouvert 
[quel  elle  se  termine  par  une  courte 
ne  lame  coudée  finissant  carrément 
e  plat  regarde  le  manche. 
le  cet  emblème  si  usité.  Renier  a  émis 
î  sous  X ascia  était  un  tombeau  neuf, 
i  en  quelque  sorte  sous  l'outil  du 
explication,  tout  insuffisante  qu'elle 
ites  celles  qui,  en  très  grand  nombre, 

ace  sub  ascia  se  rencontre  particuliè- 
)ut  à  Lyon  et  dans  la  contrée  envi- 


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J 


FUNERAIRE 


sant  ment 


t  incomplet 
e  inscription 
5  pierre  ;  troi 
du  CHANG 
première  arc 
teur  G  m.  80 


carisstmo 
i  pientissimo  i 
i  dedkaveruf 
sio  ..... 

VIARMOND,     D 

fusée  lapidait 

)lablement  T; 
er  Aelius. 
tout  aussi  b 
I  rencontrent 
surnom;  prc 
sans  changer 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


ipitaphe  d'Aelius  Felicianus. 

-  Cippe  avec  base  et  couronnement;  «  extrait,  en 
du  lit  du  RHONE  vis-à-vis  la  place  GROLIER  ». 

pe  le  milieu  de  l'attique  qui  surmonte  la  corniche, 
bordé  d'une  feuillure  pour  recevoir  un  portillon, 

ieu  de  la  plinthe  de  la  base.  —  Hauteur  1  m.  75, 

;  largeur  o  m.  60. 

D  M 

//AELI    •    FELICIAN 
///INIA     •      CHRY 
sis  '  C  O  N  I  V  G  I 

x;I  V  A      .      VIVO 
SVB    •     ASCIA 

D  E  D  I  C  A  V  I  T 

I  I I I  II  I  ILIB 

iptions  et  pierres  antiques  extraites  du  lit  du  Rhône, 
:tin-Daussigny,  n°  1142  de  son  Registre  d'entrées. 

;  .  .  .  Aelii  Feliciani,  . . .  inia  Cbrysis  conjugi,  viva 
dedicavit,  et liberto. 

:  Mânes  de Aelius  Felicianus,  . . .  inia  Chrysis 

vrant,  élevé  ce  tombeau  et  l'a  dédié  sous  ïascia. 
. ,  leur  affranchi  (ou  affranchie)  ». 


j 


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Google      J 


s    FUNERAIREI 

mari,  assigne 
leure  à  Hadriei 

destiné  qu'au 
î  obtenu  d'eux 
5  dans  le  tomb 


148 

'Aelia  Filets 

)ase  et  couroni 
1  1814)  derrièi 
aud).  Une  asci 
M.  —  Hautei 


^        M 

MORIAE 

•FILETAE 

PVSIN^lo 

I  VGI 

>SI  M  A  E 

I  •  VIVOS 

N  D  V  M 

VIT • ET 

ASCIA 

C  A  V  f 

>VSINNIO  à  la 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

t  le  T  de  DEDICAVIT  à  la  dernier:    liés  en   mono- 


Notice,  1816,  p.  17;  Musée  lapidaire,  arcade  XL  — 
j,  p.  501.  —  CoMARMONP,  Description,  p.  53;  Notice, 
loNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  4. 

nibus  et  memoriae  Aeliae  Filetae,   Aurelius  Pusinnio 
'issimae  et  sibi  vivos  ponendum  curavit  et  sub  ascia 


ieux  Mânes  et  à  la  mémoire  d'Aelia  Fileta;  Aurelius 
à  son  épouse  très  chère  et  pour  lui-même,  a,  de  son 
evé  ce  tombeau  et  la  dédié  sous  Vascia  ». 
;  /lelia  de  la  défunte  et  Aurelius  de  son  mari  attribuent 
ère  presque  certaine  à  cette  épitaphe  une  époque  non 
i  celle  de  Marc  Aurèle.  Cependant  l'orthographe  vivos 
semble  être  en  désaccord  formel  avec  cet  âge  et  en 
seulement  à  près  d'un  siècle.  Quintilien,  mort  vers  la 
mier  siècle  ou  au  commencement  du  second,  nous 
effet  (1,7),  que,  du  temps  de  son  enfance,  les  maîtres 
ervom  et  servom,  mais  que  depuis  ces  mêmes  mots  ne 
plus  que  par  deux  v,  c'est-à-dire  vu.  11  s'en  faut  toute- 
:te  objection  ait  pour  notre  inscription  la  valeur  qu'on 
5  tenté  de  lui  reconnaître  ;  il  est  notoire  que  pour  tous 
mités  de  la  Capitale,  la  province  a  toujours  été  égale- 
le  à  les  accepter  et  à  s'en  dessaisir.  Cest  ainsi  que 
accents,  qui,  à  Rome,  s'éteint  sous  le  règne  de  Trajan, 
is  le  midi  de  la  Gaule  jusque  sous  celui  de  Sévère 
c'est-à-dire  pendant  encore  plus  d'un  siècle, 
jr  Phileta  fait  voir  qu'il  n'y  avait  sans  doute  pas,  dans 
habituel,  entre  /  et  pb  l'extrême  différence  que  signale 
iliên  (12,  10)  tout  à.  l'avantage  de  la  diphthongue  sur 


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ÉRAIRES  153 

uceur  et  d'aménité  »,  celler- 
5t  presque  pas  d'une  voix 


ei 

ta 

:h 

ire 

e 

pa 
ui 
ie 

S 

II 

f^ 
;s 

lie 
^  1 

ril 


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PTIONS    FUNÉRAIRES 

^  lapidaire,  arcade  XXXVII.  —  De  Bois- 
DND,  Description,  p.  237;  Notice,  p.  87. 
'daire,  p.  16. 

rntanillae, Âelii  Germaninifiliae, 

sibus  VIIII,  diebus  XIII,  boris  III;  . .  . 
filiae  dulcissimae  ponendum  curavit. 

Aelia  Germanilla,  fille  de Aelius 

âge  de  six  ans,  neuf  mois,  treize  jours 
lius  Germaninus  à  sa  fille  chérie  a  élevé 

d'heures  ajouté  sur  les  épitaphes  à  celui 

)ulés  avant  le  trépas,  est  une  marque  de 

vants  ;  aussi,  ce  témoignage  de  tendresse 

sur  les  tombeaux  des  personnes  âgées, 

réquent  sur  les  tombeaux  des  enfants. 

fils  ou  une  fille  se  laisse  mourir  de 
perte  de  l'un  des  auteurs  de  ses  jours, 
>  exemples  de  mères  entraînées  dans  la 
mes  enfants,  que  leur  amour  se  plaisait 
t  mille  brillantes  qualités  futures.  C'est 
j'il  en  soit  ainsi;  quelle  serait,  en  effet, 

du  jeune  âge  si  précisément  ce  n'était 
parents  pour  leurs  enfants,  d'autant  plus 
)lus  petits?  Une  inscription  de  Lyon,  qui 
es  mères  désolées  morte  de  douleur  de 

reproche  que  dum  nimia  pia  fuit  facta 
re  devenue  par  excès  d'amour  maternel 
ffection. 

s,  l'inscription,  de  même  que  les  précé- 
t  pas  d'une  époque  antérieure  à  Hadrien 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRE! 

La  filiation  exprimée,  non  dans  la  forme  ha 
nom  du  père,  mais  par  ses  trois  noms,  ofl 
d'autant  plus  inutile  que  ces  mêmes  noms  so 
lignes  suivantes. 

Le  surnom  de  la  fille  dérivé  par  diminutif  < 
Au  sujet  de  la  dernière  ligne,  où  se  voyait 
intercalée  dans  le  mot  DVL  CISSIMAE  et  a 
par  suite  d'un  accident  présumé  de  la  pierre 
donne  dans  ses  Inscriptions  chrétiennes  de  la 
un  extrait  de  la  lettre  ci-dessus  mentionnée 
ainsi  :  «  Nous  voyons  par  la  copie  de  M.  de 
«  la  partie  manquante  portait  Vascia.  M.  de 
«  prêtre  et  chanoine  de  Saint-Jean,  de  Lyon 
«  adressée  au  cardinal  Barberini,  qui  se  prop( 
<ç  supplément  à  Gruter,  une  série  d'inscriptio 
«  ques  ».  L'érosion  de  la  pierre  semble  êtr 
remonter  probablement  à  l'antiquité  ;  il  n'est 
que  Vascia  indiquée  sur  la  copie  en  question 
vue.  Dans  tous  les  cas,  il  n'en  apparaît  actuel 
trace. 


250 
Épitaphe  d'Aelia  Ingénu 

Arcade  LVI.  —  Cippe  avec  base  et  couronne 
versalement  vers  le  tiers  de  sa  hauteur;  «  troi 
«  dans  le  RHONE  vis-à-vis  la  place  GROLIEl 
ascia,  entre  les  sigles  D  M  de  la  première  ligne,  ( 


L 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

1  corniche.  Un  trou  carré  se  voit  au  bas  de  la  plinthe 
-  Hauteur  i  m.  90,  du  dé  i  m.  18;  largeur  cm.  60. 

D      .^     M 


ET-  qvietI  •  r  •  jve 

M  O  R  I  A  E  A  E 

TERNAE  AEL 
I  N  G  E  N  W  E  FI 

LIAE  DVLCIS 
SIMAE  •  QV^E  VI 
XIT  AIsN  XII  JVEN  X 
dies  XVI  .  PONEN 
D  Wl  •  C  VR  AVIT 
A/RELIVS  •  Vortu 
NATVS  et  sub  as 
CIA        DEdicavit 


riptions  et  pierres  antiques  extraites  du  lit  du  Rhône, 
le  la  notice.  —  Martin -Daussign y,  n°  1022  de  son 
Tées;  Monum.  retirés  du  Rhône  en  i86j  et  1864,  p.  1 1 . 

4S  et  quieti  et  memoriae  aeternae  Aeliae  Ingenuae.filiae 
me  vixit  annos  XII y  menses  X,  dies  Xyi;  ponendum 
ius  Fortunatus  et  sub  ascia  dedicavit. 

IX  Mânes,  au  repos  et  à  la  mémoire  éternelle  d'Aelia 
lorte  à  rage  de  douze  ans,  dix  mois,  seize  jours; 
Drtunatus  à  sa  fille  chérie  a  élevé  ce  tombeau  et  Ta 
Y  ascia  ». 

porte  pas  le  nom  de  son  père;  celui-ci  s'appelle 
t  Àelia.  Ces  deux  noms  paraissent  empruntés,  l'un 
ceux  de  Marc  Aurèle.  L'épitaphe  n'est  vraisembla- 
intérieure  au  règne  de  ce  prince. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  I  57 


Épitaphe  d'Aelius  Maximus  Polyd 

Arcade  XIV.  —  Cippe  avec  base  et  couronnem 
«  au  jardin  des  Trinitaires  »  (Spon),  au  quartier  SA 
entré  au  Musée  avant  1808.  Une  ascia  en  relief, 
D  M  de  la  première  ligne,  occupe  le  milieu  du 
corniche.  —  Hauteur  o  m.  98,  du  dé  o  m.  53;  lar^ 

D  \  M 


ET-AETERNAE  QyiETI  P 

AELI    MAXIMI  •  POLY 

CHRONI  QVI   VXIT  AN 

5  NIS  II  M  III  DIIII  AELIA 

EVTYCHIANE    ET    AGA 

PETVS    PARENTES    FI 

LIO        DVLCISSIMO 

P-C-CVI   LOCVM   ARE 

ïo  PIETATI    CONCESSIT 

IVLBARBfANE   MAHO 

NA      INCOMPARABI 

LIS   SVB   ASCIA   DEDI 

CATVM     EST 

CHRONI,  à  la  quatrième  ligne,  avec  H  dimidiée 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

onzième,  liés  en  un  monogramme  ;  il  y  a  la  place 
!  le  second  B  et  le  second  A  de  BARBMNE. 

10.  —  SpoN,  Recherche,  p.  94;  éd.  1857,  p.  103. 
:e,  1808,  p.  «57;  181 6,  p.  79;  Musée  lapidaire, 
i  BoissiEU,  p.  214.  —  CoMARMOND,  Description, 
-).  134.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  1p.  2^. 

t  aeternae  quieti  P.  Aelii  Maximi  Polychronii,  qui 
nsibus  III j  diebus  IIII;  Aelia  Eutychiane  et  Agape- 
dulcissitno  ponendum  curaverunt;  cui  locum  arae 
ulia  Barbiane,  matrona  incomparabilis  ;  sub  ascia 


dânes  et  à  l'éternel  repos  de  Publius  Aelius  Maxi- 
ius,  mort  à  l'âge  de  deux  ans,  trois  mois  et  quatre 
utychiane  et  Agapetus,  ses  parents,  ont  élevé  à 
e  tombeau.  Julia  Barbiane,  matrone  incomparable, 
iplacement  de  ce  pieux  autel.  Le  monument  a 
V ascia  ». 

chronius  est  mort  à  1  âge  de  deux  ans.  En  lui 
m  d'heureux  augure  par  lequel  lui  était  promise 
îsse,  ses  parents  ne  s'attendaient  certainement  pas 
t  si  hâtive  viendrait  faire  de  leur  trop  téméraire 
^enir  une  cruelle  épigramme.  Son  père,  qui  n'est 
ec  un  nom  servile,  était  peut-être  un  esclave, 
qu'il  tenait  le  gentilice  Aelius,  et  vraisemblable- 
ichissement  remontant  par  filière  à  l'empereur 
pelait,  comme  on  sait,  Publius  Aelius. 
dame,  Julia  Barbiane,  a  donné  l'emplacement  du 
t  ara,  par  lequel  ce  tombeau  est  désigné,  n'est 
ion  abusive.  Les  âmes  des  morts,  considérées 
^mme  approchant  de  la  nature  divine,  bénéficiaient 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRE! 

toutes  de  l'apothéose  et  devenaient  les  dieux  U 
étaient,  dans  le  fait,  des  autels  consacrés  à 
l'indique  la  formule  dits  Manibus,  début  habiti 

La  phrase  qui  constate  le  don  de  l'emplac 
incorrectement  construite.  On  n'aperçoit  pas  à 
mot  pietati;  on  ne  sait  s'il  s'agit  de  la  piété  c 
piété  de  la  donatrice.  Dans  le  premier  cas,  eu 
par  quorum;  dans  le  second,  c'est  pkiaie  que  1 
c'est-à-dire  «  par  piété  ».  Le  nominatif  neutre 
ensuite  ne  peut  non  plus  s'expliquer  qu'à  la  o 
dans  le  texte  les  mots  hoc  monumentum. 

Ces  incorrections,  entre  beaucoup  d'autres  \ 
quantes  qui  se  rencontrent  assez  fréquemment 
de  Lyon,  ne  sont  pas  inutiles  à  constater;  elle 
yeux  des  spécimens  fidèles  des  négligences 
de  nos  ancêtres  romains. 

Remarquer  le  double  surnom  du  défunt. 


252 

Épitaphe  d'Aemilia  Vale 

Arcade  XLV.  —  Fragment  présentant  la  i 
sarcophage,  partagée  du  haut  en  bas  en  deux 
plète  à  droite;  découvert  à  VAISE  «  en  1845 
«  de  l'ancienne  église  »  (Comarmond).  L'inscri 
dans  un  encadrement  de  moulures  pourvu,  d 
appendice  en  forme  de  queue  d'aronde.  —  Ha 


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nONS    FUNÉRAIRES 

la  partie  encadrée  o  m.  90,  longueur 


TI  •  AETERNAE 
.ERIAE  •  FEMINAE  •  SANC 
i-VIXIT-ANNIS-LIIII  •  MEN 
[II  •  SINE  •  VLLA-  ANIMI  •  LAESI 
ÎVS  •  LIBERIS  •  QyiNQYE  •  NE 

qvibvs  •  ob  •  insignem  •  er 

msineconivgevitadvl 

litannxviii-miiidi 

:eetsvlpicivszoticvs 

pvlaetaemilivszoti 

lA  •  ZOTIC A  •  fI LI  •  MATRI 
PONENDVMCVRAVERVNT 
CIA  •  DEDICAVERVNT 


m 


—  CoMARMOND,  Description,  p.  274; 
LCON,  Musée  lapidaire,  p.  18. 

eternae  Aemiliae  VaUriae^feminae  sanc- 
uni,  mense  /,  diehus  XXIIII,  sine  ulla 
is  liberis  quinque,  nepotibus  . . . ,  cum 
os  pietatem  sine  coniuge  vita  dulcissima 
?  ///,  die  I;  Aemilia  Zotice  et  Sulpicius 
Aemilius  Zoticus  et  Aemilia  Zotica,fUii, 
n  curaverunt  et  sut  ascia  dedicaverunt. 

:  au  repos  éternel  d 'Aemilia  Valeria, 
Tiorte  à  rage  de  cinquante-quatre  ans, 
jours,  sans  avoir  jamais  éprouvé  de  la 
ontrariété.  Elle  a  laissé  survivants  cinq 
ts-enfants,  en  la  compagnie  desquels. 


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FUNÉRAIRES  l6l 

igné  affection  pour  eux,  se  rema- 
)uce  existence  dix-huit  ans,  trois 
►tice,  Sulpicius  '^-*^'—^     k^^iw^ 
\emilia  Zotica, 
ce  tombeau  et 

Valeria,  Prol 
Te,  qui  lui  aur 
es  l'usage  le  p 
l'appeler  Valeri 
Ȏs,  quatre  se 
îul,  le  second 
)m  différent  et  î 

de  temps  peui 
e  ce  mariage.  I 
•ecevoir  que  le  i 
snfants  et  petil 
,  Aemilia  Valei 

érémonie  de  la 


?3 

stivius  Ursii 

\  de  sa  base,  m 
s  dans  la  coll( 
^k  au  quartier  i 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

les  fondations  de  Véglise  des  Trinitaires  »  (Artaud);  entre 
;ée  avant  1816.  Une  ascia  occupe,  entre  les  sigles  D  M  de 
îière  ligne,  le  bandeau  de  la  corniche,  -r-  Hauteur  cm.  55, 
3  m.  33;  largeur  o  m.  27. 

.  .      D         ^         M 


ET  MEIWORIAE 

AETERNAE 
AESTIVI    •    VRSIOrJ^ 
QVI' VIXIT-AN'XXV    . 
D  •  VIIII-RVSTICI 
NIA    •    VENNOniA 
CONIVGI    •    DVLCIS 
5lMO«P-C-ET-SVB-AS 
CIA     •     DEDICAVIT 
PROCVRANTIBVS 
VICTORIO'EVTYCH 
ETE  •  ET  •  APRL  •  ALEXSAN 

DRO 


et  n  de  VRSIONlsà  la  quatrième  ligne,  l'I  et  l'L  de  APRIL 
it-dernière,  liés  en  monogrammes. 

'ER,  752,  4.  —  SpoN,  Recherche,  p.  52;  éd.  1857,  p.  58. 
AUD,  Notice  1816,  p.  78  ;  Musée  lapidaire,  arcade  LVIll.  — 
ssiEU,  p.  502.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  367;  Notice, 


Manibus  et.  memoriae  aeternad  Aestivii  .Ursionis,  qui  vixit 
(Xy,  diebus  yiIII;  Rusticinia  Vennonia  coniugi  dulcissimo 
im  curavit  et  sub  ascia  dedicavit,  procurantibus  yictorio 
te  et  Aprilio  Alexsandro, 

IX  dieux  Mâaes  et  à  la  mémoire  éternelle  d'Aestivîus  Ursio, 


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ETIONS    FUNÉRAIRES 

:inq  ans  et  neuf  jours  ; 
i-aimé  a  élevé  ce  toml 
ins  de  Victorius  Eutyc 

cette  épitaphe  :  Âestt 
visiblement  des  cognon 
ginaire  du  pays  des  ^ 
teline,  au  pied  des  Al] 


254 

'Ancharius  Marian 

pe  privé  de  sa  base,  ma 
lécouvert  à  SAINT-IRÉÏ 
li  conduit  à  la  crypte  sil 
a  façade  »  (De  Boissieu] 
Hauteur  o  m.  55,  ^ 


AVE 
?4  AETRNM 
L.ANCH[ARI 
ETRNVMQ. 
lAR  I  ANE 
V   A   L   E 

AETERNVM  à  la  secoi 
du  même  mot,  à  la 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRATR 

;  ANCHARI,   à  la  troisième 


p.  502.  —  Martin -Daussig 
éés. 

rnum,  Q.  Âncbari,  aeternumq 

ir  Téternité,  Quintus  Ancharii 
nus  ». 

formule  du  salut  du  matin,  % 
(mbeaux,  c'est  l'adieu  éternel, 
coupent  ici  les  noms  a  fait  ( 
est  commune  à  deux  défunts, 
itre  Marianus,  11  n'y  a  qu'ui 
iu$  Marianus  des  trois  noms  r 


t  un  nom  devenu  rare  de  bonn 
nme  du  père  d'Auguste  se  no 
5t  l'orthographe  épigraphique 
),  on  écrivait  anciennement  k 


Êpitaphe  d'Annius  Sper 

1.  —  Cippe  dont  la  base  mj 
lé  et  (dont  le  couronnement 


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"UNÉRAIRES 

dé;  découvert  ( 
pont  du  CHAN 
la  troisième  an 

—   Hauteur  o 


M 
lANI 

nvs 

NVS 
>NO 
SIMO 


^D,  Description, 
lire,  p.  12. 

,  Sperati;  Sper 


Annius  Sperati 
on  excellent  pa 
anchissement  h 
ice  nouveau  foi 
iver  très  souve 
ué  Ion  rèncon 
des  noms  de  Yz 

m  de  Lucius; 
importance  de  n 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


aphe  d'Antonia  Antonilla. 

Fragment  présentant  la  majeure  partie  du  dé 
is  son  état  complet,  devait  être  pourvu  d'une 
mement;  «  trouvé  en  janvier  1864  dans  le  lit 
vis  la  place  GROLIER  y>  (Daussigny).  —  Hau- 
Lir  0  m.  40. 


ANtoniae       an 

T  O  N  I  L  L  A  E 
QVAE  •  VIXIT  •  A^N 
XXXXV-M- V'D-XV 
IVLIVS    •    AMATOR 
ET  •  ANTONIA  •   SA 

B  I  N  V  L  A 
MATRI      •      PlISSI 
mae    TOnend.    CVr 


NN,  à  la  fin  de  la  troisième  ligne,  liées  en  un 
s  et  pierres  antiques  extraites  du  lit  du  Rhône, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  167 

p.  3  et  pi.  à  la  fin  de  la  notice.  —  Martin-Daussigny,  n**  1019  de 
son  Registre  d'entrées;.  Monutn.  épigraphiques  retirés  du  Rhône  en 
décembre  186),  janvier  et  février  1864;  p.  12. 

(Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae)  Antoniae  Antonillae,  quae 
vixit  annis  XXXXy,  mensibus  y,  diebus  XV;  /*^/«vc  Âwinfnr  pf 
Antonia  Sabinula  matri  piissimae  ponendum  curai 

«  (Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  été 
«  Antonilla,  morte  à  l'âge  de  quarante-cinq  a 
«  quinze  jours  ;  Julius  Amator  et  Antonia  Sabii 
<c  lente  mère  ont  élevé  ce  tombeau  ». 

La  défunte  Antonia  Antonilla  et  sa  fille  Antc 
tent  le  même  nom  ;  il  y  a  apparence  que  cel 
d'une  union  illégitime.  Quant  à  Julius  Amator 
défunte  la  qualification  de  «  mère  »,  il  n'était  ss 
gendre,  le  mari  de  Sabinula. 

L'épitaphe  se  terminait  probablement  par  la  n 
cace  sous  Vascia,  la  figure  de  l'instrument  en  c 
la  partie  supérieure.  La  mutilation  du  commence 
du  texte  ne  permet  pas  de  le  savoir. 


257 

Épitaphe  d' Antonia  Festill 

Arcade  XX.  —  Cippe  en  pierre  tendre  avec 
ment,  extrait  du  puits  de  TRION  en  mars  18! 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

nilieu  du  bandeau  de  la  corniche.  —  Hauteur 
m.  49;  largeur  o  m.  28. 


^ 


D  c5  M 

A  N  T  O  N  I  A  E 
FESTILLAe  IVS 
tiWS  •  LVCA 
w  V  S  C   0  n 

IVGI  CARIS 
SIMAE  •  P  •  C 
ET   SVB  •  ASCIA 

D     E     D    I     c    A    V    I    T 


D  M  à  la  première  ligne  figuré  par  une  petite 
ARD,  Trion,  p.  183.  —  Allmer,  Revue  épigra- 


nioniae  Festillae,  lustius  Lucanus  coniugi  carissi- 
zvit  et  sub  ascia  dedicavit. 

lânes  d'Antonia  Festilla,  Justius  Lucanus  à  son 
e  a  élevé  ce  tombeau  et  la  dédié  sous  Y  ascia  ». 
ntilice  formé  d'un  cognomen.  Mais  il  est  douteux 
canus  du  mari  survivant  de  la  défunte  rappelle 
e.  Le  célèbre  poète  Lucain,  Marcus  Annaeus 
le  la  Pbarsale  et  des  Silves,  était,  non  pas  de  la 
Cordoue,  dans  la  Bétique.  Ce  surnom  est,  du 
nt  dans  la  partie  de  la  Gaule  voisine  des  Pyré- 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  169 


258 

Épitaphe  d'Antonius  Panchratus. 

Arcade  XLV.  —  Table  oblongue  incomplète  à  ga 
fruste,  «  provenant  peut-être  de  l'église  de  VAISE  »  (1 
«  trouvée  dans  la  SAONE  au-dessous  du  pont  du  ( 
«  1841  »  Comarmond).  Un  encadrement  fait  d'un 
et  pourvu,  de  chaque  côté,  d'un  appendice  en  forn 
d'aronde,  contenait  au  moins  deux  inscriptions,  sépj 
trait  vertical.  —  Hauteur  o  m.  48,  largeur  o  m.  85 
largeur  de  l'encadrement  de  l'inscription  du  côté  droit 

wEMORIAE 

quiETi    AETER 

M-ANTom  PANCHF 

^'VI  vixiT  ANNIS 

5  MENSIBVSVDIEB- 

ANTONIVS-  ORFr 

et      cONlYG  ET-ANTONIAAV^ 

carissiMAE'lN  tInA- PARENTES 

s^nfeNDCVRA  KARISSIMO  INS 

VIT  BENDVMCVRA^ 

Le  P  et  l'H  de  PANCHRATl,  à  la  troisième  ligne,  ] 

De  Boissieu,  p.  531.  —  Comarmond,  Description,  p. 
p.  201.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  18. 


t    ^  Digitizedby  VjOOÇIC 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

rnoriae  et  quieti  aeternae  M.  Antonii  Pancbrati  (?),  qui  vixit 
XI,  mensibus  V,  diébus  Vlïïl;  Antonius  Orfitus  et  Antonia 
stina,  parentes  filio  harissimo  mscribendum  curaverunt. 

Jemoriae  et  quieti  aeternae  Antoniae  Augustinae,  quae  vixit 
. ,  Antonius  Orfitus  libertae  et)  coniugi  carissimae  inscriben- 
curavit. 

k  la  mémoire  et  au  repos  éternel  de  Marcus  Antonius  Pan- 
•atus,   mort  à  l'âge  de  onze  ans,  cinq  mois  et  neuf  jours  ; 
itonius  Orfitus  et  Antonia  Augustina,  ses  parents,  ont  fait 
LVer  cette  épitaphe  pour  leur  fils  très  cher  ». 
(A  la  mémoire  et  au  repos  éternel  d' Antonia  Augustina, 

►rte  à  rage  de ;  Antonius  Orfitus)  a  fait  graver  cette 

taphe  pour  (son  affranchie)  et  épouse  très  chère  ». 

voit  que  Tordre  des  épitaphes  était  de  droite  à  gauche,  et 
la  seconde  dans  cet  ordre,  aujourd'hui  réduite  à  quelques 
1  de  ses  dernières  lignes,  était  certainement  celle  d' Antonia 
istina,  l'épouse  d'Atonius  Orfitus.  Le  fait  que  la  défunte  portait 
îme  nom  gentilice  que  son  mari  rend  très  probable  la  suppo- 

qu'elle  était  tout  à  la  fois  son  épouse  et  son  affranchie, 
prénom  Marcus  du  jeune  Antonius  de  la  première  épitaphe 
îmarquable.  Depuis  la  défaite  d'Antoine  à  Actium,  ce  prénom 
interdit  dans  la  famille  Antonia.  11  se  rencontre,  du  reste, 
îurs  autres  fois  à  Lyon  en  compagnie  du  nom  Antonius. 
irdiction  avait  sans  doute  fini  par  tomber  en  désuétude. 

formule  inscribendum  curaverunt  qui  semble  réduire  le  rôle 
Lirvivants  au  soin  d'ajouter  l'épitaphe,  se  retrouve  aussi  sur 
•es  de  nos  inscriptions  ;  on  y  rencontre  la  variante  scriptum 
îsit. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


Épitaphe  d'Appia 


•  Arcade  VII.  —  Tablette  de  marbre  de  l'ancien 
Barre  et  de  provenance  précise  non  connue;  incomi 
supérieur  gauche;  divisée  en  deux  compartiment 
moulures  et  séparés  par  des  balustres  auxquels  s 
guirlandes  de  feuillages  et  des  fruits  ;  entrée  au  Mu 
—  Hauteur  o  m.  29,  largeur  o  m.  ^o;  hauteur  du 
de  droite  cm.  11,  largeur  cm.   15. 


M 


et        perpétuât  QyiETI       SEC\ 

ritati        ««TER  NAE         APPIAI 

NIS'CN'DA  NIVS      MINVSC 

5  ronIVG'RARIS  SIMAE    ERGA    SI 

r^VERENTISSI  MAE      ANIMAI 

iVLCISSIM  .  hIc  QyiETEM   DEDIT 

De  Boissieu,  p.  481.  —  Comarmond,  Description,  p 
p.   123. 

Diis  Manibus,  perpétuas  quieti,  securitati  aeternae  A^ 
Cn.  Danius  Minuso  coniugi  rarissimae,  erga  se  re 
ànimae  dukissimae,  bîc  quietem  dédit. 

<c  Aux  dieux  Mânes,  au  repos  perpétuel,  à  la  séci 


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INSCRIPTIONS    FUI 

pia ;  Cneus  Danius  h 

pleine  de  déférence  à  son  ég; 
eau  ». 

18  Minuso,  le  mari  survivant  d 
rius  vascularius  dont  mention 
ipitaphe  philosophique  par  lui 
nce  à  lui-même,  et  qui  repara 
\  ses  affranchis, 
ie  constante  de  la  recherche  e 
i  art  d'argentier  se  retrouve, 
5  ornements  remarquablement 
nt  les  restes  de  sa  femme,  r 
taphe  qu'il  consacre  à  sa  méi 
linaire  diis  Manibus  et  metnor 
i  aux  dieux  Mânes  celle  au  Re 
;;  il  choisit  les  termes  de  se; 
t  trop  simple  ponendum  curavi 
idées,  les  mots  plus  significat 
Ht  hune  tumulum  in  quo  ossa  \ 


260 

Épitaphe  d'Aristius 

Don  Brevai 

le  XLIII.  —  Bloc  quadrangulaî 
)pe  dont  la  base  et  le  couron 
în  1859,  ^^  creusant  une  ca 


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PTIONS    FUNÉRAIRES  173 

ist;  «  entré  au  Musée  en  1860  »  (Daus- 
64,  largeur  o  m.  35. 


îrcvri  •  qvi 
jcitanxxxiii 
'  vi  •  d  -xxvii 
istivs-olYm 
/s  •  filivs  •  et 
>Nivx  •  olYm 

\SPONEDVM  sic 

^RAVERVNT 

SVBASCIADED 

.OC  V  R  ant: 

ISTIOl^JciATI 

ERTO'IVliVSBENE 
COGNITO 

neuvième  ligne,  le  T  et  TE  de 
et  le  premier  1  de  NICIATI  à  la 
e  mot  COGNITO  sur  la  moul 

129  de  son  Registre  d'entrées. 
lecbercbe,  éd.  1857,  p.  370.  - 
-  Allmer,  Revue  épigrapbique, 

Mercurii,  qui  vixit  annis  XX) 
• ,  Aristius  Olympius,  Jilius,  < 
erunt  et  sub  ascia  dedicaverun 
bene  co^nito. 

ristius  Mercurius,  mort  à  Tâge  ( 
ingt-sept  jours  ;  Aristius  Olym 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ias,  sa  femme,  ont  élevé  ce  tombeau  et  l'ont 
:ia,  par  les  soins  d'Aristius  Nicias,  son  affranchi, 
sait  le  dévouement  ». 

it  le  nom  manque  par  suite  de  la  retaille  de  la 
)peler  Aristius,  comme  son  fils  et  son  affranchi. 
s  Olympius,  avait  reçu  le  surnom  de  sa  mère, 
pitaphe  ne  donne  pas  de  nom  de  famille,  n'était 
esclave. 

IVllVS  soit  une  faute  de  gravure  pour  EIVS; 
jssi  qu'il  n'y  ait  pas  de  faute  et  qu'on  doive  lire 
:  alors  une  phrase  additionnelle  ainsi  conçue  : 
1  :  «  Julius  à  son  ami  avantageusement  connu  ». 
ddition  à  Tépitaphe,  à  l'occasion  de  l'intervention 

qualification  peu  usitée.  Plus  tard,  l'expression 
|ui  reproduit  à  peu  près  la  même  pensée,  devint 
iraire  fréquente;   elle  est  d'usage  constant  dans 
tiennes  des  cinquième  et  sixième  siècles, 
ice  formé  d'un  cognomen  servile. 
une  faute,  mais  une  forme  orthographique. 


261 

3he  de  . . .  elius  Aristodemus. 


—  Pierre  quadrangulaire  oblongue,  incomplète 
lutrefois  bordée  de  moulures  encadrant  l'inscrip- 
les  fondations  de  l'ancienne  église  de  VAISE  > 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  I75 

—  Hauteur  o  m.  59,  largeur  o  m.  66;  hauteur  de 
drée  o  m.  37. 

perVETYAE  •  SECVRITAT/ 
...ELIVS  •  ARISTODEMW5 
vivOS  •  SIBI  •  POSTErIsQV^ 

S  VIS  FECIT 

.  .  HELIAS  SCRIPT  CONGES^// 

I,   p.  489.   —   ÇoMARMOND,   Descript 


'curitaii  ....  elius  Aristodemus,  vivos  i 
.  Helias  scriptum  concessit. 

urîté  perpétuelle  ....  elius  Aristodem 
r  lui-même  et  ses  descendants,  élevé 
is  a  donné  Tépitaphe  », 
l'appelait  peut-être  Aelius.  La  cassure 
importé  que  la  première  lettre  de  son  n 
.  Elle  a  emporté  aussi  le  nom  de  la  f 
ionument  en  y  ajoutant  Tépitaphe.  C 
me.  Mais  était-elle  une  affranchie  d 
mblablement  sa  patronne?  Le  laconi 
texte  ne  permet  pas  de  le  savoir,  et  / 
;  surnoms  serviles. 

\cessity  variante  des  formules  scripsit,  s 
iravit  qui  se  rencontrent  sur  d'autres  i 
indiquer  un  acte  gracieux  plutôt  que 
)ligation.  Si  Helias  ayait  été  l'affranchi 
'ait  fait  que  son  devoir  en  lui  dédiant 
Ji  élevant  y  n  tombeau.  Si,  au  contra 
le  a  fait  acte  de  générosité  envers  son 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRi^ 


Épitaphe  d'Atessatia  1 

IL  —  Cippe  brisé  au-dessus  à 
son  couronnement;  découvert 
lUX  du  pont  du  CHANGE  »  (I 
se  de  la  première  arche  du  pon 
ne  »  (Comarmond).  On  ren 
deux  volutes  de  la  lysis,  un  trc 
etenir  un  ornement  de  meta 
elles  seules  la  première  ligr 
e  bandeau  de  la  corniche.  —  h 

D  JV 

ET    •    MEMORIi 

AETERN AE 
ATESSATIAE-  FI] 
5  LAE      •      FEMIN. 

SA  NCT  I  S  SIMi 
TIB-CLASCLEPI 
PONENDVM   •     C 


)V,  à  la  fin  de  la  quatrième  1 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  I77 

De  Boissieu,  p.   502.  —  Comarmond,    Description,   p.  240; 
Notice,  p.  88.  —  Monfalcon,  Musée  lapidaire,  p.  16. 

EHis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Atessatiae  Fidulae,  feminae 
sanctissimae,  Tib.  Claudius  Àsclepius  ponendum  curavit 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  d7 
«  femme  très  vertueuse;  Tiberius  Claudius  Ascle] 
«  tombeau ». 

Atessatia,  le  nom  de  la  défunte,  est  peut-être 
déformation  de  l'ethnique  Atestas,  mais  peut-être 
celtique  transformé  en  gentilice  romain.  On  le  rer 
forme  primitive  sur  une  inscription  de  Nîmes  :  Me 
filius , . . 

Le  mari,  Tiberius  Claudius  Asclepius  paraît,  d'ap 
de  forme  servile,  être  un  affranchi.  Son  prénom  et 
ceux  de  l'empereur  Claude.  Son  épitaphe  doit  êtn 
plus  ou  moins  rapprochée  du  règne  de  ce  prince. 


263 

Épitaphe  d'Atticius  Secundinu 

Arcade  XXXI.  —  Cippe  avec  base  et  couronnemc 
SAINT-IRÉNÉE,  «  au  lieu  dit  les  MASSUTS,  vers  1 
«  en  1855  »  (Daussigny).  On  remarque,  à  l'extrén 
des  deux  volutes  de  la  lysis,  un  trou  de  scellement 
de  métal,  et,  au  milieu  de  la  plinthe  de  la  base,  ui 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

pourvue  d'un   portillon.  —  Hauteur  i  m.  65,    du  dé 
geur  G  m.  55. 

D  M 

ET      MEMORIAE 
L-  ATTIC-  SECVNDINI 
L'ATTICIVSIANWRIVS 
5  FRATER  •  PONEhDVM 

CVRAVIT  •  ET  •  SIBI  •  vl  WS 
ETSVB- ASCIA  • DEDI 
C  AVIT 

nier  V  et  l'A  de  lANVARlVS,  la  seconde  N  et  le  D  de 
VM,  le  second  V  et  l'V  de  VIVVS,  liés  en  monogrammes. 

-Daussigny,  n°  819  de  son  Registre  d'entrées.  —  Mon- 
uppl.  à  Spon,  éd.  1857,  p.  362;  Musée  lapidaire,  p.  12. 

'anibus  et  mentor iae  aeternae  L,  Atticii  Secundini;  L,  AtH- 
irius,  frater,  ponendum  curavit  et  sïbi  vivus  et  sut  ascia 


dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Lucius  Atti- 
:undinus  ;  Lucius  Atticius  Januarius  a  élevé  ce  tombeau 
'ère  et  pour  lui-même  et  l'a  dédié  sous  l'ascta  ». 
i  Atticius  formé  d'un  cognomen. 
le  prénom  commun  aux  deux  frères, 
jraphe  vivus  postérieure  à  la  forme  vivos. 
nus  est  vraisemblablement  mort  sans  postérité,  puisque 
rère  qui  élève  un  tombeau  à  sa  mémoire. 


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CRIPTIONS    FUNÉRAIRES  I79 


264 

phe  d'Attia  Successa. 

:ades  XLV  et  XLVI.  —  Cipp 
en  décembre  1885  du  puits  d 
lent  au-dessus  de  la  base,  S( 
lie,  un  rang  de  demi-cercles  g 
bre  de  six,  réduits  aujourd'h 
itilation  de  la  pierre.  —  Hal 
o  m.  67. 

M  EMORl A  E 
TIAE  •  SVCCESSAE 
XIT  •  ANN  •  XLIII 
\EL-AVG-L1B-EVTYCHVS 
>N1VGI  •  SANCTISSIM 
M-CVM  •  QVA  •  VIXIT 
ANNIS  •  XXXI 

O  n  n  n  n  [o  9] 
Trion,  p.  iio.  —  Allmer, 


cessae;  vixit  annis  XLIII;  T.  y 
ugi  sancHssimae,  bene  merenii, 


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=»TIONS    FUNÉRAIRES 

îlle  d'Attia  Successa,  morte  à  1  âge  de 
is  Aelius  Eutychus,  affranchi  de  Tempe- 
rertueuse  et  bien  méritante,  avec  laquelle 
ins  ». 

rchus  avait  reçu  lalfranchissement  n'est 
Rappelait  Publius  Aelius,  Verus  Lucius 
avait  les  noms  de  Titus  Aelius  comme 

ittia  Successa,  morte  à  quarante-trois  ans 
;  de  mariage  si  le  texte  n'est  pas  fautif, 
e,  —  n'avait  que  douze  ans  quand  elle 
chus.  Les  inscriptions  de  Lyon  nous  ont 
le  Aelia  Eutychiane,  qui  pourrait  bien 
union. 

en  forme  de  calotte,  aujourd'hui  réduits 
i  bas  de  l'épitaphe  et  signifient  que  six 
de  Successa  lui  ont  rendu  les  derniers 
de  l'intervention  des  affranchis  dans  les 
;,  ce  que  dit  Marquardt  dans  son  Manuel 
et  suiv.)  :  «  ...Puis,  venait  le  défunt 
I  parade  ou  même  debout  dans  les  vête- 
vivant.  Dans  ce  dernier  cas,  il  était  repré- 
innequin  habillé  et  pourvu  d'un  visage 
le  cadavre  était  renfermé  dans  une  caisse 
...  ».  Avant  la  coutume  de  transporter 
ait  l'habitude  que  le  défunt  fût  porté  par 
>  héritiers  et  notamment  par  les  esclaves 
son  testament.  Ceux-ci,  toujours  la  tête 
^us,  marque  de  la  liberté  obtenue,  et 
côté  du  brancard,  remplissaient  pour  la 
ur  maître  leur  devoir  de  serviteurs, 
cessa  est  le  seul  à  Lyon  où  soient  figurés 


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:riptions  funéraires 


265 


Marcus  Aurelius  F 

Don  Raymond. 

•e  avec  base  et  couronnei 
GES,  à   la   montée   de 
laison   des  Religieuses   d 
î  l'antiquaire  Du  Choul 
marmond).  —   Hauteur 

)  ^  M 

MORIAE'  AETER^ 

F  A  V  s  T  I  N  1 

ELI-INFAmS-DVL 
r-INCOMPARABILI- 
AISNIS-VIIII-MII-D- 
BI*  ANTEMORTEM' 

•  QVAM  •  PARENTI] 
•IVLMAXIMVS'FIL 
T-AVRELIAFAVSTI 

•  VNICO-  FILIODl 
C-ET-SVB-ASCIAD 
IVNT  •  MVLTIS  •  A^ 

QVIDIXERITARP 

•  TERRAM  •   LEVE 

ajouté  après  coup  dans  \ 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

'ANTIS  à  la  quatrième  ligne,  les  deu 
î  et  à  la  treizième,  liés  en  monogrami 

582,  9.  —  Spon,  p.  46;  éd.  1857,  p. 
re  cons.,  p.  56.  —  Colonia,  Hùt.,  litt 
m  du  Lyonnais,  X,  p.  334.  —  De  Bc 
)ND,  Description,  p.  307^  pi.  16;  Noti 
Musée  lapidaire,  p.  20.  —  Wilmanns, 

bus  et  tnemoriae  aeternae  M.  Aurelii  F 
incomparabili,  qui  vixit  annis  VIIII,  me 
i  ante  mortem  rogavit  quant  parentibus 
iastro,  et  Aurélia  Faustina,  mater  unie 
raverunt  et  sub  ascia  dedicaverunt. 
nis  vivat  qui  dixerit  :  Arpagi,  tibi  ten 

eux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternc 
Faustinus,  enfant  tendrement  aimé  et 
âge  de  neuf  ans,  deux  mois  et  treii 
de  mourir  avant  ses  parents.  Caius  J 
âtre,  et  Aurélia  Faustina  à  son  fih 
îsolés    ont    élevé   ce    tombeau   et    l'c 

longues  années  celui  qui  te  souhaite] 
a  terre  légère  ». 

enfant,  qui,  en  présence  du  trépas, 
ant  ses  parents  »,  était  déjà  né  lorsqi 
âge  à  Julius  Maximus,  car  c'est  d'elle 
)rénom  et  son  nom  sont  précisément  a 
jrèle,  son  surnom  est  celui  de  Timpér; 
!  doit-être  d'une  époque  voisine  de  c 
èle. 
n  l'a  remarqué  bien  avant  nous,  le  n 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

étranger  au  style  littéraire  ;  c'était,  comme  aujourd'hui  encore, 
terme  du  langage  familier. 

La  prière  adressée  au  visiteur  du  tombeau  est  des  plus  i 
chantes.  Dans  les  idées  des  anciens,  toute  relation  entre  le  a 
et  l'âme  n'était  pas  rompue  par  la  mort.  Les  Mânes  du  défun 
plaisaient  à  venir  le  visiter  ou  au  moins  à  hanter  la  tombe  s 
laquelle  reposait  la  dépouille  mortelle.  On  supposait  même 
celle-ci  n'était  pas  entièrement  dépourvue  de  sensibilité,  et 
s'inquiétait  du  malaise  que  devait  lui  causer,  surtout  si  elle  ( 
celle  d'un  enfant,  le  pesant  fardeau  de  la  terre.  Le  souhait 
«  la  terre  légère  »  était  un  souhait  pieux,  réputé  efficace  f 
le  soulagement  du  mort,  et  c'est  souvent,  comme  ici,  que  l'épita 
l'implore  de  la  piété  du  passant.  Quant  au  mot  grec  latinisé  arpi 
il  est  l'équivalent  de  rapte  et  il  se  rencontre  fréquemment 
les  épitaphes  des  enfants  (voy.  Marini,  Àrv.,  p.  364).  11  sigr 
«  enlevé  »,  ou  par  la  mort  ou  par  les  dieux  et  alors  au  ( 
C'est  par  allusion  à  cet  enlèvement  des  enfants  au  ciel  que  sou> 
était  représenté,  sur  des  tombeaux  ornés  de  sculptures,  le  rapi 
Ganymède.  Le  torse  juvénile  trouvé  dans  la  maçonnerie  d'un 
tombeaux  de  la  voie  d'Aquitaine  (ci-dessus,  p.  34),  est  peut-( 
comme  nous  l'avons  conjecturé,  le  reste  d'une  statue  de  Ganym 

Déjà,  du  temps  de  Juvénal  (Sat,,  11,  6),  il  était  de  mode  à  R( 
d'emprunter  au  grec  les  termes  de  tendresse.  Le  tombeau  du  je 
Faustinus  et  plusieurs  autres  témoignent  que  Lyon  n'était  pas  r 
étranger  à  cette  mode. 

Le  changement  de  cas  dans  les  mots  infantis  dulcissimi  et  inc 
parabili  au  lieu  de  incomparabilis  est  fréquent.  C'était  même 
règle,  nécessitée  pour  la  clarté  et  qui  se  retrouve  sur  les  épitaj 
du  meilleur  temps,  qu'après  les  noms  du  défunt,  au  génitif  con 
régime  de  diis  Mantbus,  vinssent  au  datif  les  qualificatifs,  et 
écrivait  par  exemple  dits  Mantbus  Ti.  Claudii  Festi,  patri  opi 
préférablement  à  patris  optimi. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  I85 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Aureliae  Pervincae,  amkae 
incomparabili,  Aurelius  Messorianus,  amicus,  et  sibi  vivus  ponen- 
dum  curavit  et  sub  ascia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  d' Aurélia  Pervinca; 
«  Aurelius    Messorianus  à   son   amie   incomparable,   et  de  son 
«  vivant  pour  lui-même,  a  élevé  ce  tombeau  et  l'a  dédié 
«  V ascia  ». 

Aurélia  Pervinca  est  déjà  pour  nous  une  ancienne  connaisse 
Nous  lavons  rencontrée  sur  une  des  inscriptions  précédentes 
dessus,  I,  p.  394),  où  elle  figure  comme  affranchie  et  hér 
d'un  soldat  retraité  de  l'armée  de  la  Germanie  Inférieure,  Mj 
Aurelius  Januarius,  vétéran  de  la  légion  XXX*  Ulpia  yic 
cantonnée  à  Vetera. 

Le  mot  arnica  a  fréquemment  le  sens  de  «  maîtresse  »  ;  le 
amicus  se  prend,  au  contraire,  toujours  en  acception  honnêt 
n'y  a  donc  pas  lieu  de  supposer  entre  Pervinca  et  Messori 
autre  chose  qu'un  lien  d'amitié. 


267 

Épitaphe  d'Aurelia  Sabbatia. 

Arcade  XVI.  —  Cippe  privé  de  sa  base,  mais  encore  pourv 
son  couronnement  ;  extrait  du  puits  de  TRION  en  novembre  i 
Un  pyramidion,  brisé  à  la  pointe,  terminait  le  couronnement 
lysis  qui  lui  sert  de  socle  présente,  entre  deux  antéfixes  d'aï 
un  fronton  obtus  au  milieu  duquel  est  gravée  en  creux  une  a 


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SCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

composent  à  elles  seules  la  première  ligne 
pent  le  milieu  du  bandeau  de  la  corniche. 
;  du  dé  cm.  48,  largeur  o  m.  30. 


^ 


M 


;T    •    MEMORI  AE 

AETERNAE 
^VRELIAESABBA 
TIAE-ANIMÂE-IN 
40CENTISSIMÂE 
iyÀE'VIX-ANsI-IIII 
^ENS  •  VIIII  •  D  •  XII 
AVRELSEXTIANVS 
ITGESATIACLARI 
///  •  fIlIAE  •  DVL 
ÎSS/M-PCETSVB 
scia    •    DEDIC 


japUque,  II,  p.  279.  —  Allmer  et  Dissard, 


emoriae  aeternâe  Aureliae  Sahbatiàe,  animée 
vixit  annis  IIII,  mensibus  yilll,  diebus  XII; 
inus  et  Gesatia  Clarifia  (?)  filiàe  dulcissimae 
et  suh  ascia  dedicaverunt, 

nes    et   à    la    mémoire    éternelle    d' Aurélia 
e  âme,   morte  à  l'âge  de  quatre  ans,   neuf 

urs    Aurelius    Sextianus   et    Gesatia 

à  leur  fille  chérie  ce  tombeau  et  l'ont  dédié 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  187 

Remarquer  le  gentilice  Gesatia  et  le  cognomen  Sahbatia  qui 
■  évoquent  le  souvenir  de  deux  nationalités  bien  différentes  :  gauloise 
pour  la  mère,  juive  pour  la  fille. 

A  cause  des  accents  qu'elle  contient,  l'inscription  ne  doit  pas 
être  postérieure  à  la  période  antonine. 


D 


Épitaphe  de ,  mari  d'Aurelia  Sabina. 

Arcade  XXXIV.  —  Moitié  inférieure  d'un  sarcophage,  découv 
<c  en  1824,  lors  de  la  reconstruction  de  l'église  SAINT-IRÉNÉE 
(Comarmond)  ;  «  en   1825,  devant  l'église  Saint-lrénée  et  pi; 
<c  ensuite  dans  la  rampe  gauche  du  perron  de  cette  église  »  ( 
Boissieu).  L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadrement 
moulures  pourvu,  de  chaque  côté,  d'un  appendice  en  forme 
queue  d'aronde;  ces  appendices  sont  occupés  par  les  sigles  D 
—  Hauteur  o  m.  65,  largeur  2  m.  14,  de  la  partie  encadrée  i  m.  : 

LUDM  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  l  I  I  I  I  I  II  I  II  I 
IVSADFECTIONEMARlTIPERMANENTAETERNifii 
BENEFICIAETLICET  •  SORS  •  InIqYA  •  FATORVM  •  vItAM 
ABSTVLERIT  •  MEMORIA-  TAMEN  •  LAVDIS  •  eI  VS  •  ET  •  GLC 

riaemanentehoctitvlodvrabitaeterna 
avrelia-sabInaconivgikarissim-dvlcissim 
pientissimincomfarabilqvImecvmvIxitsine-vl 
la-animi-laesione-ann-xxm-ii-et-sibi-viva-f-c-et-s-ae 

Archives  historiques  du  Rhône,  12,  p.  62.  —  De  Boissieu,  p.  48 


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SCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

iption,  p.  209,  Notice,  p.  77.  —  Monfalcon, 


mariti  permanent  aeterna  bénéficia,  et,  licet 
vitam  àbstulerit,  metnoria  tamen  taudis  ejus 
hoc  titulo,  durabit  aeterna.  Aurélia  Sàbina 
cissimo,  pientissimo,  incomparabili,  qui  mecum 
laesione  annis  XX,  mensibus  II,  et  sibi  viva 
sub  ascia  dedicavit. 

iables  bienfaits  et  éternels  témoignages  de 
iri;  et,  bien  que  l'injuste  arrêt  des  destins 
jrs,  son  souvenir,  conservé  par  cette  épitaphe 
►ge  et  à  sa  gloire,  demeurera  étemel.  Aurélia 
i  très  cher,  excellent  et  incomparable,  qui 
ins  m'avoir  jamais  causé  aucune  contrariété, 
mois,  ai  de  mon  vivant,  élevé  ce  tombeau 
\* ascia  ». 

it  la  mutilation  est  bien  regrettable.  S'il  faut 
les  éloge^  de  l'épitaphe,  le  défunt  était  un 
;,  qui  s'était  acquis  de  la  renommée,  voire 
ans  fin  ».  Il  a  au  moins  eu,  à  notre  connais- 
'avoir  jamais  causé  à  sa  femme,  pendant  les 
vécu  avec  elle,  ni  le  moindre  chagrin  ni  la 
c'était  là,  à  Lyon,  —  les  inscriptions  en  font 
une,  et  un  fait  si  ordinaire  ne  saurait  justifier 
\s  à  l'admiration  de  la  postérité.  Malheureu- 
)éri  en  partie  et  avec  cette  partie  l'étemel 
garde. 


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TIONS   FUNÉRAIRES  189 


269 

'Aurélia  Secundina. 

XLIII  et  XLIV.  —  Cippe  a 
puits  de  TRION  en  janvier 
ipe,  à  la  première  ligne  de  1' 

les  sigles  DM.  —  Hauteu 
1.  51. 

^  M 

MEMORIAE 

TERN AE  0 
LIAE  •  SECVN 
Î-QVAEVIXIT 
•XXV-MXID/III 
INCIVS    •    PO 

H  R  O  N  I  V  S 
[VGI  •  CARIS 
E-ariNCONPA 

Li  .  PO^E^DM 

lVIT  •  ET  •  SVB 
•   DEDICAVIT 

le  D  et  le  V  de  DVllI  à 
l'N  et  le  P  de  INCONPA  à  : 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

:  le  D,  rv  et  l'M  de  PONENDVM  à  la  onzième 
imes;  le  point  après  AETERNAE  figuré  par  une 

5ARD,  Trion,  p.  187.  —  Allmer,  Revue  épigra- 

et  memoriae  aeternae  Aureliae  Secundinae  quue 

mensibus  XI,  diebus  y III;  Pervincius  Polycbronius 

e  et  inconparabili  ponendum  curavit  et  sub  ascia 


4ânes  et  à  la  mémoire  éternelle  d'Aurelia  Secun- 
râge  de  vingt-cinq  ans,  onze  mois  et  huit  jours; 
ychronius  à  son  épouse  très  chère  et  încom- 
é  ce  tombeau  et  l'a  dédié  sous  V ascia  ». 
:ause  de  son  surnom  servile  Polycbronius,  n'était 
it  qu'un  affranchi. 

jentilice  Pervincius  formé  du  cognomen  Pervincus, 
ncorrecte  d'une  n  avec  un  p  dans  le  mot  incon^ 


270 

)itaphe  de  Bellius  Belliolus. 

m.  —  Cippe  dont  la  base  et  le  couronnement 

et  affleurés  au  dé;   «  découvert,  quartier  des 

m  1832,  dans  les  matériaux  de  l'ancien  quai  des 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAtRES 

<c  AUGUSTINS  près  de  Tégout  de  la  rue  du  Bessard 
sieu).  —  Hauteur  2  m.,  largeur  o  m.  79. 

D  Gî  M 

et-memoriae-dvlcis 
simae  •  c  •  belli  •  bellioli 
qyIvIxitannIsviimiiii 
5  d-iii-cbellivsoctavivs 
pateret-firmia-sextiola 
mater-etbellia-octa/  lol  a 

SOROR  •  Vl  VI .  siBl  •  POSTE 

rIsqvesvIsfecervntet 

SVB    .     ASCIA    •     DEDICAVERVNT 

A  la  quatrième  ligne  VII  et  non  pas  VI,  à  la  septi 
et  non  pas  FILIA;  le  premier  A  et  le  V  de  OCTA' 
même,  liés  en  un  monogramme;  le  point  entre  les 
à  la  première,  figuré  par  une  bedera. 

De  Boissieu,  p.  303.  —  Comarmond,  Descr.,  p..  : 
p.  84.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  15. 

Diis  Manibus  et  memoriae  dulcissimae  Caii  Bellii 
vixit  annis  VU,  mensibus  IIII,  diebus  III;  C.  Bellh 
pater,  et  Firmia  Sextiola,  mater,  et  Bellia  Octaviola, 
sibi  posterisque  suis  fecerunt  et  sub  ascia  dedicaverum 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  chérie  de  ( 
<r  Belliolus,  mort  à  Tâge  de  sept  ans,  quatre  mois  et 
«  Caius  Bellius  Octavius,  son  père,  et  Firmia  Sextiol 
«  et  Bellia  Octaviola,  sa  sœur,  ont,  de  leur  vivan 
«  tombeau  et  aussi  pour  eux-mêmes  et  pour  leurs 
«  et  1  ont  dédié  sous  V ascia  ». 


L 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

de  tendresse  que  laisse  percer  la  formule  memoriae 

lieu  de  Tordinaire  memoriae  aeternae  s'explique  par 

1  défunt.  Voir  ci-dessus  n°  249  le  commentaire  de 

ermanilla. 

ère  et  la  sœur  se  réunissent  pour  élever  en  commun 

faire  en  commun  la  consécration  sous  Vascia. 

énom  commun  au  père  et  au  fils. 

»m  du  père,  Firmia  le   nom  de  la  mère,  cogno- 

lés  en  gentilices  ;  au  contraire,  Octavius  le  surnom 

ilice   employé  comme  cognomen,   et   permettant 

B  la  grand-mère  paternelle  s'appelait  probablement 

des  deux   enfants  dérivés  par  forme  diminutive 
père  :  Belliolus  de  son  nom  gentilice,  Octaviola  de 

nfants  étaient  venus,  ils  eussent  sans  doute  reçu 

:ts  des  noms  de  leur  mère. 

s  de  forme  cognominale,   marque  certaine  d'une 

1. 


271 

Épitaphe  de  Bittia  Titia. 

-  Cippe  avec  base  et  couronnement;  <f  trouvé 
870  dans  le  lit  du  RHONE  vis-à-vis  la  place 
(Daussigny).  Une  ascia,  gravée  au  trait,  se  voit  à  la 
entre  les  sigles  D  M,  non  au  milieu  de  l'intervalle 
lettres,  mais  très  rapprochée  de  TM;  il  y  avait 


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SCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  I93 

>  une  autre  a^ia,  aujourd'hui   disparue.  — 
u  dé  o  m.  80;  largeur  o  m.  65. 

^  M 

lEMORIAE-  AETERNA^ 
AE  •  TITIAE  •  FeMINAE 
TISSIMAE-ETINCOM 
BILI-MORIBVS-^/^/^ 
TSABINIOSANCTOCON 
/IVO-IVLIVSDIVICIACWS 
BINIVS  •  SANCTINVS  •  Y\li 
NTIBVS  îa  KARISSIM/5 
NDVM  •  CVRAVERVw/ 
rB  •  ASCIA  •  DEDICAVE 
R         V  N  T 

de  pieXklE  liés  en  un  monogramme;  les  A 
lNCTISSIMAE,  de  pielklE,  accentués. 

:  et  pierres  antiques  extraites  du  lit  du  Rhône, 
AUSSiGNY,  n**  II 44  de  son  Registre  d'entrées. 

nemoriae  aeiernae  Bittiae  Titiae,  feminàe  sanc- 

rabili  moribus  et  pietàte,   et  Sabinio  Sancto, 

Diviciacus  et  Sabinius  Sanctinus,  filii,  paren- 

endum  curaverunt  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

les  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Bittia  Titia, 
euse,  d'une  pureté  de  mœurs  et  d'une  piété 
à  Sabinius  Sanctus,  son  mari  survivant;  Julius 
inius  Sanctinus,  ses  fils,  ont  élevé  à  leurs 
s  ce  tombeau  et  l'ont  dédié  sous  Y  ascia  ». 
1  Titia,  avait  pour  surnom  un  gentilice  qui 
avait  été  celui  de  sa  mère. 

n 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

e  son  mariage  avec  Sabinius  Sanctus  était  né  son  fils  Sanctinus, 
:  le  surnom  dérive  par  diminutif  de  celui  du  père.  Elle  avait 
l'un  précédent  mariage  avec  un  Julius  son  autre  fils,  Julius 
ciacus,  en  qui  nous  retrouvons  peut-être  un  descendant  de 
len  Divitiacus,  l'allié  des  Romains  dans  la  guerre  des  Gaules, 
ubstitutipn  du  ^  au  /  dans  Diviciacus  écrit  par  c  sur  notre 
•iption  et  par  /  dans  les  Commentaires,  n'est  pas  un  obstacle 
dentification  des  deux  formes  du  nom.  Soit  en  épigraphie, 
chez  les  auteurs,  la  confusion  des  deux  lettres  est  fréquente  ; 
exemple  otium  et  ocium,  tribunicius  et  tribunitius,  et  dans 
loms  propres,  Arretinus  et  Arrecinus,  Acilianus  et  Atilianus, 
(Marini,  Arv.,  p.  173). 

5  nom  Bittius,  s'il  n'est  le  même  que  yèttius,  serait  aussi  un 
1  celtque,  transformé  en  gentilice  romain, 
éloge  décerné  à  Bittia  est  remarquable  ;  il  nous  montre  que, 
moins  chez  les  paeïns  que  chez  les  chrétiens,  la  pureté  des 
Lirs  et  la  pietas,  c'est-à-dire,  non  pas  la  dévotion,  mais  le  dévoue- 
t  affectueux,  étaient  tenues  en  honneur. 


272 

Épitaphe  de  Cabutius  Sextus. 

rcade  LI.  —  Fragment  présentant  le  dé,  très  détérioré  et 
mplet  à  droite  et  en  bas,  d'un  cippe  qui  primitivement  devait 
pourvu  d'une  base  et  d'un  couronnement;  <(  servant  autrefois 
t  borne  au  coin  de  la  rue  SAINT-IRÉNÉE  »  (Artaud);  «  où  il 
ait   enterré   sens  dessus -dessous   au   tiers   de   sa    hauteur  » 


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1 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

(Comarmond);  entré  au  Musée  avant  1816.  —  Haut 
largeur  o  m.  37. 

D  M 

Q_-    CABV/î 
SEXTIHO/w/ 
N  I  S    •    O  P  T  1 
5  MI-  QVI  •  Vix 

IT.  A^NIS•X// 
M  •  XI-  D  •  V// 
^  ^  B  V  T  I  A 
acCEVl a  p  a 
»o  /  r  I  •  C  A 

r  /  S  S  I  M  0 
p.  c  .S\  h  a  s  c 
dedicavit 

L'M  de  la  première  ligne  réduite  à  l'extrémité  inl 
haste  gauche;  les  deux  N  de  ANNIS  à  la  sixième 
monogramme;  TI  à  la  dixième  incertain  :  un  1  ou 
plutôt  un  L 

Spon,  exemplaire  interfolié  à  la  Bibl.  nationale.  — 
Hist,  cons.,  p.  110.  —  Artaud,  NoHce  1816,  p.  14.  — 
p.  504.  —  Comarmond,  Description,  p.  279  ;  Notice, 

Diis  Manibm  Q.  Cabutii  Sexti,  hominis  optimi,  qt 
X . . . ,  mensibus  XI,  diebus  K  . .  ;  Cabutia  Accepta  p 
ponendum  curavit,  sub  ascia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Cabutius  Sextus, 

«  de  bonté,  mort  à  l'âge  de ans,  onze  mo 

«  jours  ;  Cabutia  Accepta  a  élevé  à  son  père  ce  te 
4(  dédié  sous  V ascia  ». 


L. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Ktus,  ordinairement  prénom,  employé  ici  comme  surnom* 
\buHuSy  nom  peut-être  celtique.  Une  inscription  des  Alpes 
ennes  (C.  /.  i.,  V,  7221),  mentionne  une  TertlUt  Cabutonis 
faut-il  reconnaître  dans  ce  Cabuto  le  thème  primitif,  et  alors 
>t  ligure  que  celtique,  du  nom  de  notre  Cabutius,  ou  bien 
simplement  le  surnom  très  romain  et  très  commun  Capito, 
uré  par  une  prononciation  locale? 


273 

Épitaphe  de  Caesonius  Felicio. 

cade  XVIII.  —  Petit  cippe  avec  base  et  couronnement  trouvé 
la  SAONE;  «  extrait  en  1847,  de  la  dernière  arche,  arcus 

rabilis,  du  pont  du  CHANGE  »  (De  Boissieu);  «  découvert 
J847  dans  les  fondations  de  la  première  pile  du  pont  du 

lange,  rive  gauche  »  (Comarmond).   —   Hauteur  o  m.   70, 

!é  o  m.  45  ;  largeur  o  m.  40. 

D  M 

CAESONI    •     FELICIONI5 

f  AESONIA    •    AMPLIATa 

FILIO       •       CARISSIMO 

5  DEFVNCTO      •      A^NOR 

XXIII 

s  deux  N  de  ANNOR  à  lavant-dernière  ligne   liées  en  un 
3gramme. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

De  Boissieu,  p.  504.  —  Comarmond,  Description,  p,  10 
p.  36. 

Diis  Manibus  Caesonii  Felicionis;  Caesonia  Ampliata  j 
simo,  défuncto  annorum  XXIIL 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caesonius  Felicio;  Caesonia 
<c  à  son  fils  très  cher,  mort  à  Tâge  de  vingt-trois  ans  ». 

Ce  fils,  à  qui  Tépitaphe  ne  donne  pas  de  père  et  qui 
gentilice  de  sa  mère,  était  vraisemblablement  un  fils  na 

Le  nom  Caesonius,  déjà  connu  à  Lyon  par  d'autres  inj 
un  Marcus  Caesonius  (ci-dessus,  II,  p.  429)  était  sévii 
de  la  colonie  Copia  Claudia  Augusta  Lugudunum. 

La  mère  du  défunt  se  nommait  Ampliata^  non  Àmpl\ 
d  autres  ont  lu  à  tort. . 


274 

Épitaphe  de  Callistia  Ma. 

Pilastre  entre  les  arcades  XXX  et  XXXI.  —  Cippe  av 
couronnement,  découvert  le  8  mai  1885  à  TRION,  à 
mètres  au  couchant  du  pont  de  la  montée  de  Loyasse, 
en  forme  de  pomme  de  pin,  trouvé  en  même  temps 
lui  appartenait  peut-être  et  devait  s'emboîter  dans  une 
carrée  qui  occupe  le  milieu  de  la  face  supérieure.  Sur 
de  la  plinthe  de  la  base  se  voit  une  cavité  à  ouvertu 
autrefois  pourvue  d'un  portillon,  dont  il  reste  les  scellei 


L 


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ONS    FUNÉRAIRES 

quadrangulaire  au  centre  de  laquelle 
à  cette  cavité.  —  Hauteur  i  m.  13, 
1.51. 

*       •      M 

ISTIAE 

r  . 

NIAE-  PRIMI 

E^MATRIS- 

L^COBRVNVS 

;  «  A  *  D  *  D 

V  de  COBRVNVS;  un  large  espace 
>  lignes. 

te,  II,  p.  121  ;  Découverte,  p.  32.  — 
».   102. 

ae,  Tertiniae  Primitivae  matris,  Sève- 
îedicavit. 

allistia  Ma,   mère  de  Tertinia  Primi- 
élevé  ce  tombeau  et  la  dédié  sous 

s  y  voit,  1  epitaphe  de  Callistia  n'est 
re  ou  postérieure  de  beaucoup  au 
de  ce  terme,  bien  qu'il  s'en  rencontre 
lelques  exemples  jusque  vers  la  moitié 
ts  deviennent  rares,  puis  l'usage  finit 

!  Ma  est  bizarre,  mais  non  à  mettre 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

en  doute;  il  est  connu  comme  nom  servile  et  s'écrivait  ( 
fois  par  deux  a.  Marini  (Arv,,  p.  495)  en  a  réuni  f 
exemples  :  Claudia  Maa;  —  Domitia  Maa  ou  Ma;  — 
(2-  liberta.  Ma;  —  Iulia  Ma;  —  et,  sur  une  épitaphe  chr< 
Ma  dormit  in  pace.  C'est  le  pendant  du  nom  servile  r 
Gaa  et  Ga. 

CobrunuSj  nom  vraisemblablement  celtique;  on  le  n 
dans  la  Cisalpine  (C,  V,  5817),  à  Milan  :  Nigidia,  Nii 
Cobruna. 

Il  semble  que  l'inscription  soit  inachevée  et  que  le  larg 
resté  vide  entre  la  sixième  ligne  et  la  dernière  ait  été  1 
réserve  pour  recevoir  l'indication  du  rapport  civil  qui 
ou  devait  plus  tard  unir  Callistia  à  Cobrunus.  La  prévi 
réellement  il  y  a  lieu  d'en  supposer  une,  ne  se  sera  pas 
ou,  s'étant  réalisée,  n'aura  pas  été  consignée  dans  le  1 
l'attendait  et  l'attend  encore. 


275 

Épitaphe  de  Calpurnia  Severa. 

Arcade  XXV.  —  Sarcophage,  «  trouvé  au  quartier  d< 
«  REAUX,  dans  les  fondations  de  l'église  Notre-Dam< 
«  PLATIÈRE  »  (Artaud);  entré  au  Musée  avant  1808.  L'inj 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures  poui 
chaque  côté,  d'un  appendice  en  queue  d'aronde.  Les  sigl 
occupent  ces  appendices,  au-dessus  de  chacun  desquels 
la  figure  sculptée  d'une  ascia.  —   Hauteur  o  m.  88,   1 


L 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

îur  de  la  partie  encadrée  o  m.  6s,  largeur  sans  les 
n.  20,  les  appendices  compris  2m.  lo. 


T    •     MEMORIAE     •     AETERN  ^ 

ALPVRNIAE  SEVERAE;# 
EMINAE  •  SANCTISSIMAE 
IVA  SIBI  PONENDVM-  PRECE 
[T  •  CALPVRNIAE  •  DELICATAE 

ET    .    ER  B  DI 

ET-SVB-ASCIADEDICAVIT 


M 


l'A  de  MEMORIAE  à  la  première  ligne,  de  SEVE- 
onde,  de  FEMINAE  et  de  SANCTISSIMAE  à  la 
le  second  A  de  CALPVRNIAE  et  sur  le  premier  de 
la  cinquième;  une  palmette  à  la  fin  de  la  seconde; 
REDl  intercalés  dans  l'interligne  entre  la  cinquième 


jge,   1,   p.  462.   —  Artaud,   Notice  1808,  p.  10; 
Musée  lapidaire,  arcade   XXIV.    —   De   Boissieu, 
OMARMOND,  Description,  p.   160;   Notice,  p.  57.  — 
usée  lapidaire,  p.  9. 

s  et  memoriàe  aeternae  Calpurniae  Severàe,  feminàe 
ïva  sibi  ponendum  precepit  (et)  Calpurniae  Delicàtae, 
scia  dedicavit, 

X  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Calpurnia 
ne  très  vertueuse,  qui,  de  son  vivant,  a  fait  élever 
5me  et  pour  Calpurnia  Delicata,  son  héritière,  ce 
la  dédié  sous  Vascia  ». 

oubliés  d'abord,  ont  été  ajoutés  après  coup  et  inter- 
dernier interiigne  :   le  mot   ET  nécessaire  avant 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

CALPVRNIAE  et  le  mot  EREDI  omis  après  DELICATAE. 
à  la  supposition  que  la  seconde  des  deux  Calpurnia  n  aur 
eu  de  cognomen  et  que  le  mot  delicatae  serait  un  terme  de  tei 
ou  le  titre  d'un  office  rempli  par  elle  auprès  de  la  premièi 
ne  nous  paraît  guère  admissible,  mais  il  se  peut  que  Tor 
n'ait  été  réparée  qu'en  partie  ;  car,  au  lieu  de  et  Cal) 
Delicatae  eredi,  on  s'attendrait  à  lire  et  Calpurmae  Delicatae 
ou  libertae  et  eredi. 

Ponendum  precepit,  formule  équivalente  à  poni  jussit. 

Precepit  par  e  au  lieu  à!ae,  faute  conforme  à  la  prononci; 

Eredi  sans  ib,  peut  être  simplement  un  archaïsme. 

Dans  les  grandes  maisons,  la  delicata  était,  comme  on  di 
style  moderne,  une  demoiselle  d'honneur,  au  courant  des  mi 
du  beau  monde;   mais,  comme  il  vient  d'être  expliqué, 
doit  pas  être  ici  le  sens  du  mot. 

La  palrpette  qui  vient  après  le  nom  de  la  défunte  est  pe 
semblablement  un  signe  de  christianisme. 


276 
Épitaphe  de  Calvisius  Atticianus. 

Arcade  XXXVI.  —  Cippe  en  pierre  blanche  avec  base  et  c< 
nement;  extrait  du  puits  de  TRION  en  novembre  1885.  ; 
face  supérieure  existe  un  loculus  circulaire  contenant  au 
l'urne  qui  renfermait  les  cendres.  Les  sigles  D  M,  dont  la  pn 
manque  actuellement,  occupaient  le  bandeau  de  la  corniche 


L, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

en  creux  s'y  voit  dans  Tintervalle  qui  séparait  les  deux  lettres, 
beaucoup  plus  près  de  la  première  que  de  la  seconde.  — 
Bur  G  m.  78,  du  dé  o  m.  42,  largeur  o  m.  32. 

d      ^  M 


ET  MEMokE 
A  AliRNECCAL 
VISI  •  stciANI 
HOMINIS  •  OP 
i/k-FELICIA.  NR 
i'NACONIVX-'E 
SECVNDINVS 
SECVNDAN VS 
SECVNDVS  .  ht 
EIVS  SVB  ASCIA 
DEDICA\£RVlSr 


ttres  de  mauvaise  forme  ;  l'R  et  l'I  de  MEMORIE,  le  second  A 
premier  E,  le  T  et  le  second  E  de  Ai^TERNE,  l'A  et  le 
ier  T,  le  second  T  et  le  premier  I  de  ATTICIANI,  le  T  et  le 
ier  !,  l'M  et  le  second  !  de  OPTIMI,  l'M,  l'A  et  l'R,  le  T  et  l'I 
ARTINA,  l'E  et  le  T  de  ET,  l'F  et  le  premier  !  de  FI//,  le  V 
deuxième  E,  l'N  et  le  T  de  DEDICAVERVNT  liés  en  monô- 
mes. Les  mots  MEMORIE  AAETERNE  sont  vraisemblable- 
une  faute  due  à  l'inattention  du  graveur  et  à  corriger  en 
ORIAE  AETERNE. 

LMER,  Revue  épigrapbique,  II,  p.  171.  —  Allmer  et  Dissard, 
\,  p.   189. 

is  Manibus  et  memoriae  aeternae  C.  Calvisii  Atticianij  bontinis 
i,  Felicia  Martina  coniux,  et  Secundinus,  Secundanus,  Secundus, 
nus,  sub  ascia  dedicaverunt. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Caius  Cal 
«  Atticianus,  excellent  homme;  Felicia  Martina  son  épous 
«  Secundinus,  Secundanus  et  Secundus,  ses  fils,  ont  déd 
«  tombeau  sous  Vascia  ». 

Un  des  trois  fils,  le  dernier  nommé,  a  le  surnom  de  Sect 
dans  sa  forme  primitive;  les  deux  autres  ont  le  même  su 
dans  ses  formes  dérivées  Secundanus  et  Secundinus;  il  se 
supposable  d'après  cela  qu'ils  sont  énumérés  en  commençan 
le  plus  jeune  et  en  terminant  par  l'aîné.  Dans  tous  les  cas, 
bien  évident  que  Secundus  ne  peut  pas  signifier  ici  «  né  le  secc 
et  doit  être  plutôt  interprété  dans  le  sens  de  son  acception  nu 

Felicia,  gentilice  formé  d'un  cognomen. 

Homo  optimus,  éloge  fréquent  sur  les  épitaphes. 


277 

Épitaphe  de  Camillia  Augustilla. 

Don  Marduel. 

Arcade  XLV.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement;  auti 
au  quartier  SAINT-IRÉNÉE,  «  dans  la  rue  des  ANGES  à  côt 
«  cadran  Jordan  »  (Millin);  puis,  «  dans  le  jardin  de  M.  Mard 
«  CHAMPVERT  »  (Comarmond);  entré  au  Musée  avant  1808. 
ascia,  gravée  au  trait  au-dessus  de  la  corniche,  occupe  le  frc 
de  la  lysis,  dont  les  volutes  présentent  chacune  à  son  extrémi 
trace  du  scellement  d'un  ornement  de  métal.  Un  trou  carré,  an 
nement  bordé  d'une  feuillure  pour  recevoir  une  porte,  se  vo 


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IPTIONS    FUNÉRAIRES 

la  base.  —   Hauteur   i   m.  38,   du  dé 


I, 


^ 


S  .  MANIB 
[llavgvstLlae 
•vixitannisxxx 
vdeqva-  nemo 

l  V  M  •  V  M  QVA  M 
IT-  NISIMORTEM 
^IVS  •  REGINVS 
FER  .  SORORI 
SSIMAE-  ET-  SVB 
A     •     DEDICAVIT 


l'AVGVSTlLLAE  à  la  seconde  ligne,  liés 


477.  —  Artaud,  hjotice  1808,  p.  67; 
laire,  arcade  LIX.  —  De  Boissieu,  p.  483. 
tioHj  p.   370;  Notice,  p.    133.  —  Mon- 

p.  24. 

ae  Augustillae ,    quae   vixit  àhnis  XXX, 

0  suorum   umquam    doluit   nisi  mortem; 

sorori  karissimae  et  sub  ascin  dedicavit, 

le  Camillia  Augustilla,  morte  à  l'âge  de 
irs,  sans  avoir  jamais  causé  à  aucun  des 
[ue  celui  de  sa  mort;  Silenius  Reginus,  a 
ère  ce  tombeau  et  l'a  dédié  sous  Vascia  ». 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

La  touchante  expression  de  regret,  du  reste  non  rare, 
nemo  suorum  urnqiiam  doluii  tiisi  mortem,  se  retrouve  sur  i 
inscription  de  Lyon,  précisément  au  nom  d'un  [Silenijus  ! 
le  même  sans  doute  que  celui  dont  il  s'agit  ici. 

Il  est  remarquable  que  la  défunte  Camillia  Âugustilla,  ne 
pas  du  même  nom  gentilice  que  Silenius  Reginus,  qui  la 
de  «  sœur  »  ;  peut-être  n'était-elle  que  sa  belle-sœur. 

Umqtiam  pour  unquam,  forme  archaïque. 


278 

Épitaphe  de  Capitonia  Sympherusa. 

Arcade  XL.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement,  e 
puits  de  TRION  en  mars  1886.  Un  scellement  de  plomb  1 
que  à  l'extrémité  de  chacune  des  deux  volutes  de  la  lysis  q 
la  face  de  Tattique.  —  Hauteur  o  m.  98,  du  dé  o  m.  4'; 
G  m.  48. 

D  M 

CAPITON    •    SYM 

PHERVSAE 

Q_-   CAPITON  •  PA 

5  L    A    E    M    6    N 

CONIVGI     •      KA 

RISSIMAE   •   P   •    C 

Lettres  de  très  belle  forme;  un  accent  sur  l'O  de  PAl 


L. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

uviER,  Revuây  II,  p.  281.  —  Allmer  et  Dissard,  Trion,  p.  190. 

Is  Manibus  Capitoniae  Sympberusae;  Q.  Capitonius  Palaemàn 
fî  harissimae  ponendum  curavit. 

\ux  dieux  Mânes  de  Capitonia  Sympherusa  ;  Qyintus  Capi- 
lius  Palaemon  à  son  épouse  très  chère  a  élevé  ce  tombeau  ». 
nom  gentilice,  le  même  pour  le  mari  et  pour  la  femme, 
sence  de  la  dédicace  sous  Vascia,  présomption  d'ancienneté. 
npherusa,  nom  grec  formé  d'un  participe. 


279 

)itaphe  de ,  frère  de  Carantia  Secundina. 

:ade  VI.  —  Petit  cippe  en  pierre  tendre  avec  base  et  couron- 
nt,  «  trouvé  au  JARDIN-DES-PLANTES  »  (Artaud).  — 
lur  G  m.  62,  du  dé  o  m.  45,  largeur  o  m.  18. 

D  M 

C  A  R  A  N 
/lA  SIICV 
N  D  I  N  A 
F  R  A  T  R  I 

barre  des  A  de  CAR  AN  remplacée  par  un  trait  vertical. 
TAUD,  Notice  1808,   p.   76;   1816,  p.  75;  Musée  lapidaire, 


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:riptions  funéraires 

SSIEU,   p.    504.  —   COMARMOND,   DcSCI 

î.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire, 

îtia  Secundina  frairi, 

;  Carantia  Secundina  à  son  frère  ». 
pas  les  noms  du  défunt  ;  il  devait  s'^ 
œur. 


280 

de  Cassius  Carantianus. 

des  XXX  et  XXX!.  —  Partie  supérieur 
trouvée  en  novembre  1885  à  TRIC 
ne  par  un  pyramidion  aigu,  sur  la  | 
sigles  D  M  de  la  première  ligne  de 
m.  72,  du  dé  G  m.  20,  largeur  o  n 
au-dessus  de  la  plinthe  qui  lui  sert  c 


M 


M  E  M  OR  I  A  E 
A  E  T  E  R  N  E 
CASSI  •  CARA 

N  T  I  A  N   I   /  / 


forme  et  de  mauvaise  époque. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

DissARD,  Antiquités  découvertes  à  Trion,  p.  109. 

ms,  memoriae  aeternae  Cassii  Carantiani 

!UX   Mânes  et    à    la   mémoire  éternelle   de  Cissius 


sur  lequel  est  gravé  ce  fragment  d'épitaphe  a  été 
juelque  riche  monument;  on  voit  sur  le  côté  droit 
î  frise  où  l'on  distingue  encore,  sous  le  martelage, 
igs  d'oves  ou  de  feuilles  d'eau,  une  ligne  d'ornements 
lés  «  postes  »,  qui  représentent  conventionnellement 
1 ,  mer. 

I  défunt  s'appelait  peut-être  Carantia,  et  son  genti- 
ni  le  surnom  Carantianus  de  son  fils, 
iption  précédente  au  nom  d'une  Carantia  Secundina. 
Carantius  est  vraisemblablement  celtique  et  dérivé 
nitif  que  celui  du  fleuve  Carantonus,  «  la  Charente  ». 


28! 

Épitaphe  de  Cassius  lulius. 

<111.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement;  «  trouvé 
lilles  faites  à  SAINT-IRÉNÉE  en  1825  »  (De  Boissieu); 
n  construisant  l'église;  entré  au  Musée  en  1845  » 
.  Une  ascia  se  voit  à  la  première  ligne  entre  les  sigles 
de  scellement  encore  apparent  au  bout  de  la  volute 
le  la  lysis  permet  de  savoir  que  l'extrémité  de  chacune 


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I 

\ 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

des  deux  volutes  était  décorée  d'un  ornement  en  m< 
I  m.  35,  du  dé  o  m.  85,  largeur  o  m.  62. 

D  v^  M 

ET      •      M  E  M  O  R 
D  •  CASSI   •  IVLI 
D  •  CASSIVS-  IBLI 
5  OMARVS-  PATRO 

NO     .     PIENTISSI 
MO-  DE-SVO-  PO 
S  V  I  T 

Archives  historiques  du  Rhône ,  12,  p.  191.  - 
p.  505.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  202;  Ne 
MONFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  12. 

Diis  Manibus  et  memoriae  D.  Cassii  lulii;  D.  Ce 
patrono  pientissimo  de  suo  posuit, 

<c  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  de  Decimu 
«  Decimus  Cassius  Ibliomarus  à  son  excellent  p 
<ç  deniers,  élevé  ce  tombeau  ». 

Cassius  s'appelait  Iulius  de  son  surnom,  vr 
parce  que  sa  mère  s'appelait  Iulia. 

Ibliomarus,  le  surnom  de  son  affranchi,  est  un  n 
connaît  un  Ibliomarus  (Muratori,  1031,  2),  qui  et 
Trêves.  On  retrouve  aussi  ce  même  nom  sous  la  fi 
en  différentes  parties  de  la  Gaule,  notamment  à  Ly 
p.  487),  sur  répitaphe  d'un  Aprius  Illiomarus,  fils 
Aper  de  la  cité  des  Veliocasses,  dont  le  chef-liei 
aujourd'hui  Rouen. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


282 

Épitaphe  de  Cassia  Restiola. 

ide  XXXVI.  —  Petit  cippe  dont  la  base  et  le  couronnement 
è  affleurés  au  dé  ;  «  provient  de  l'église  de  TALUYERS,  où 
:rvait  de  bénitier;  entré  au  Musée  en  1856  »  (Daussigny). 
scia,  dont  on  n'aperçoit  plus  que  le  manche,  occupe,  à  la 
Te  ligne,  le  milieu  de  l'intervalle  entre  les  sigles  DM.  — 
jr  I  m.  10,  du  dé  o  m.  70,  largeur  o  m.  35. 

D  ^  M 

ET     •     MEMORI 
AETER  •  CASSIA 
RESTIOLA-  MA'R 
5  PIENTISSIAA^ 

P  O  S  V  I  T  j# 
eT  •  SVB-  ASCIA 
D  E  D  I  C  A  V  T  sic 

;econd  A  et  TE  de  CASSIAE,  le  T,  l'R  et  l'I  de  MATRI, 
A  et  peut-être  l'E  de  PIENTISSIMAE  liés  en  monogrammes  ; 
limette  après  POSVIT,  à  la  fin  de  la  sixième  ligne. 

tin-Daussigny,  n°  818  de  son  Registre  d'entrées.  —  Mon- 
,  Suppl.  à  Spon,  Recherche,  éd.  1837,  P-  363. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  211 

Diis   Manibus   et   memoriae   aeternae  Cassiae; 
pientissimae  posuit  et  sub  ascia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de 
<ç  à  son  excellente  mère  a  élevé  ce  tombeau  e1 
<c  \* ascia  ». 

Cette  épitaphe  présente  plusieurs  imperfections 
lettres  AE  du  commencement  de  la  troisième  lig 
la  fois  pour  les  deux  dernières  du  mot  memoriae  e 
premières  du  mot  aeternae;  V\  final  manque  peut-êl 
et  certainement  au  mot  dedicavit.  Il  est  cependai 
blable  que  toute  une  ligne,  qui  aurait  contenu  h 
défunte  et  le  nom  de  la  survivante,  ait  été  omise  ; 
blement  chacune  des  deux  personnes  mentionnée: 
fille,  n'aura  été  désignée  que  par  un  seul  nom,  et 
nom  gentilice,  n'est  sans  doute  ici  qu'un  cognome 
ni  l'une  ni  l'autre  n'avait  le  droit  de  cité  romain 

Restiola,  diminutif  des  surnoms  connus  Restius 


283 

Épitaphe  de  Catia  Severa. 

Arcade  LX.  —  Cippe  avec  base  et  couronnemei 
«  1825  à  SAINT-IRÉNÉE,  lorsqu'on  creusa  le  sol 
«  sèment  de  l'église  ;  il  fut  placé  dans  la  rampe  < 
«  qui  règne  devant  la  façade  de  cet  édifice  »  (De  Bo 
«  vert  en  1824  en  construisant  la  nouvelle  église 


L. 


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ISCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

en  1845  »  (Comarmond).  Un  trou  de  scelle- 
efois  servir  à  fixer  un  ornement  de  métal,  se 
ne  des  deux  volutes  de  la  lysis  du  couronne- 
m.  45,  du  dé  G  m.  93,  largeur  o  m.  53. 


»  M 

• AETERNAE • SECV 
R  I  T  A  T  I 

TIAE  •  SEVERAE 
[VL- AVGVSTALIS  •  CON 
^GI  .   SANCTISSIMAE 

IVL-SEVERINAMATRI 
ARISSIMAE  •  QVA  E  •  vl  X  f 
.NNISXXXIEXQVIBVS 
:VM  •  CONIVGE  .  SVO 

EGIT   •   ANnIs  •  XV 
:VI  •  VIVAE  •  PETENTI 

VT-RELIQVIAESVAE 
:VMMATRISETPATRIS 

CONDERElSrVR 
)BSEQVIVM  •  PRAESTI 
T  E  R  V  N  T 

T  de  VIXIT  à  la  huitième  ligne,  la  seconde  N 
•NTVR  à  la  quinzième,  liés  en  monogrammes. 

j.  —  Comarmond,  Description,  p.  360;  Notice, 
3N,  Musée  lapidaire,  p.  24. 

aeternae  securitati  Catiae  Severae  ;  T.  Iulius 
inctissimae,  et  Iulia  Severina  matri  karissimae, 
Kl,  ex  quitus  cum  coniuge  suo  egit  annis  Xy ; 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

eut  vivae  petenti  ut  reliquiae  suae  cum  matris  et  patri 
obsequium  praestiterunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  sécurité  éternelle  de 
«  Titus  Julius  Augustalis  à  son  épouse  très  vertus 
«  Severina  à  sa  mère  très  chère,  morte  à  Tâge  de 
<c  ans,  dont  quinze  passés  en  la  compagnie  de  so 
«  fermement  à  la  demande  par  elle  faite,  de  son  v 
€  restes  fussent  réunis  avec  ceux  de  son  père  et  d 
«  ont  fidèlement  accompli  son  désir  ». 

Morte  à  trente  et  un  ans,  après  quinze  ans  de  r 
Severa  avait  été  mariée  à  l'âge  de  seize  ans  et  n'; 
elle  qu'un  enfant.  C'est  peut-être  dans  la  prévision 
se  remarierait  qu'elle  demande  la  réunion  de  ses  res 
de  ses  parents. 

Le  surnom  de  la  fille  dérivé  par  diminutif  de  celi 

Remarquer  cum  coniuge  egit  annis  XK,  et  obsequ 
runt. 


284 

Épitaphe  de  Catullia  Samilla. 

Arcade  XIV.  —  Cippe  très  fruste,  dont  la  base  et  le  ( 
ont  été  abattus  ;  autrefois,  «  à  SAINT-IRÉNÉE  au  lo 
«  dans  la  cour  »  (Spon);  «  renversé  et  servant  de  b 
<c  du  logis  du  Bœuf,  hors  la  porte  Saint-Just,  où  ( 
«  l'église  des  Macchabées  »  (Artaud);  «  à  la  porte 
<c  Bœuf-Couronné,  rue  des  Farges  »  (Comarmond);  er 


L 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

Jne  ascia  occupe  entre  les  sigles  D  M  le  milieu  de  la 
e.  —  Hauteur  i  m.  04,  largeur  o  m.  49. 

D  ^  M 

CATVLLIAE 
/   A   M   I   L   L  A   E 

I  Y  ALer  '    SEN 

b  // VS    CONI  VG 

/^RISSIM  •  CVM 

oyj- vixiT-  Am 

xiii  M-V-SIl^E-V/ 

la  aNIMI-LAES/o 

10  ne  et  slBl  vIvVS 

feClT    •     IDQVE 

5  •  A   •   D 

I  de  ANN  à  la  fin  de  la  septième  ligne,  TN  et  TE  de 
itième  liés  en  monogrammes. 

erche,  p.  76  :  ligne  3  SAMILLAE,  4  et  5  VALER- 
IVS,  7  aVA,  8  Xllll,  8  et  9  VL  I  LA,  9  et  10 
î   en   lettres  conjointes,    /  /  FECIT;    édit.    1857, 

s.  RuoLZ-DissARD.  —  Artaud,  Notice  18 16,  p.  18; 

re,  arcade  XIII.  —  De  Boissieu,  p.  505.  —  Comar- 

ption,  p.  99;  Notice  y  p.  33.  —  Monfalcon,   Musée 

6. 

>us  Catulliae  Samillae  (?),   l^alerius  Sen . .  ,us 

ntnae,  cum  qua  vixit  annis  XIIII,  mensibus  K,  sine 
sione,  et  sibi  vivus  fecit  id(em)que  sub  ascia  dedicavit, 

IX  Mânes  de  Catullia  Samilla  ;  . . .  Valerius  Sen. .  .us, 
ise  très  chère,  avec  laquelle  il  a  vécu  quatorze  ans 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  215 

sans  avoir  jamais  reçu  d'elle  aucune  contrariété,  a, 
it  et  aussi  pour  lui-même,  élevé  ce  tombeau  et  Ta 
*ascia  ». 

e  Spon  ne  sont  pas  assez  exemptes  d'inexact 
certain  que  la  défunte  s'appelât  Satnilla;  elle 

plutôt  Camilla.  Nous  ne  parvenons  pas  à  rei 
son  mari  ;  peut-être  s'appelait-il  Sennus  ou  Se 
itilice  formé  d'un  cognomen.  Il  a  été  déjà  ren 
ination  par  un  gentilide  dérivé  d'un  cognomi 
5asse  extraction  ;  c'est  qu'en  effet  les  noms  d( 
lent  ordinairement  d'un  affranchissement  dans 
le  à  son  affranchi,  au  lieu  de  son  nom,  ur 
e  son  cognomen.  Non  admis  à  la  communal 
lique  de  la  maison,  l'affranchi  semble  en  qi 
5  de  la  famille. 


285 

Épitaphe  de  Cerialia  Aulina. 

—  Cippe  dont  la  base  et  le  couronnement  c 
leurés  au  dé;  «  à  TRION  en  une  porte  qu 
Tryon  près  de  Sainct-lust  »  (Paradin);  «  d 
î  Langes  »  (Symeoni)  ;  «  mise  à  la  renverse  s 
ilastre  qui  soutient  une  galerie  dans  le  couve 
î  la  Trinité,  à  Saint-Georges  »  (Spon);  «  d 
es  Bellièvre,  à  Saint-Georges  »  (Artaud);  en 
1808.  Une  ascia,  gravée  au  trait,  se  voit  en 


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'  rfr>y^^^^^ 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ernières  lettres  de  la  dernière  ligne.  —  Hauteur  i  m.  21, 
0  m.  78,  largeur  o  m.   52. 

D  M 

ET  •  QVIETI  •  AETERNAE 

CERIALIAE   •   AVLINAE 

CONIVGI    •     KARISSIi\e 

5  M  •  IVL  •   FORTVNATVS 

ET     -     SIBI     •     VIVVS 

PONENDVM       •       CV 

RAVIT      •      ET 
SVB    •    ASCIA    -    DEDI 
C        A        V         I     ^     T 

gt  TE  de  KARISSIME  liés  en  un  monogramme; 

ONi,  ms.,  p.  91 .  —  Paradin,  p.  436.  —  Gruter,  1769,  2.  — 
\echerche,  p.  83;  éd.  1857,  p.  95.  —  Artaud,  Notice  1808, 
18 16,  p.  51  ;  Musée  lapidaire,  arcade  XXVII.  —  De  Boissieu, 

—  CoMARMOND,  Description,  p.    171;  Notice,  p.  62.  — 

et  DissARD,  Trion,  p.  16. 

Manibus  et  quieti  aeternae  Cerialiae  Atdinae,  coniugi  haris- 
M.  iulius  Fortunatus  et  sibi  vivus  ponendum  curavit  et  sub 
'Jicavit. 

IX  dieux  Mânes  et  au  repos  éternel  de  Cerialia  Aulina; 

js  Julius  Fortunatus  à  son  épouse  très  chère  et  pour  lui- 

e,  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau  et  la  dédié  sous 

i  ». 

lia,  nom  gentilice  formé  d'un  surnom. 

renom  Marcus,  peu  commun  en  compagnie  du  gentilice 


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^SCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  217 


286 

he  de  Claudius  Achilleus 


ircades  XXI  et  XXII.  —  Petit  cip 
[trait  du  puits  de  TRION  en  ma 
—  Hauteur  o  m.  84,  du  dé  o  rr 


D  M 

[b  •  CL  •  ACHILLEI 
r  •  RVFONIAE 
'STAE    •     CONIVGI 

E     I     V     S 
Ib     •     CL     .     DEVTER 

A  M.  i  c  u  S 
P  C 

{graphique,  II,  p.  281.  —  Allme 


Claudii  Acbillei  et  Rufoniàe  [Fe 
Deuter,  amicus,  ponendum  cura 

îs  de  Tiberius  Claudius  Achilleus 
;  Tiberius  Claudius  Deuter,  leur 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


287 

^pitaphe  de  Claudius  Agathyrsus. 

IV.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement,  extrait  du 
ION  en  mars  1886.  —  Une  ascia  en  creux  occupe  le 
a  lysis.  Les  sigles  D  M  de  la  première  ligne  de  l'ins- 
t  gravées  sur  le  bandeau  de  la  corniche.  —  Hauteur 
I  dé  o  m.  90,  largeur  0  m.  45. 


M 


ET      •      MEMORIA 

A    E    T   E    R   N    A    E 
CL    •     AGATHYRSI 
Z?OMINIS      •      SANC 

T  I  S  S  I  M  I 
QVI  •  VÎXIT  •  ANNIS 
LXX  •  M  •  V  •  D  •  X  • 
SINE  •  MACVLA 
SEDATIVS  •  AGA 
THONICVS  •  FILI 
VS  •  PATRI  •  DVLCIS 
SIMO  •  POSVIT  •  ET 
SVB   •   ASC   •   DED   • 

EVSEBI        0        VALE 


dernier  E  de  MEMORIAE  liés  en  un  monogramme; 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

un  accent  sur  le  premier  I  de  VIXIT,  une  palmette  i 
l'intervalle  entre  les  deux  mots  de  la  dernière  ligne 

Allmer,  Revue  épigraphique,  II,  p.  282.  —  Allmef 
Trion,  p.  192. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Clatidii  Agatb 
sanctissimi,  qui  vixit  annis  LXX,  mensibus  V,  die 
macula;  Sedatius  Âgatbonicus,  filitis,  patri  dulcissh 
sub  ascia  dedicavit,  —  Eusebi  vale! 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  C 
<c  thyrsus,  homme  vénérable,  qui  a  vécu  sans  tache 
«  ans,  cinq  mois  et  dix  jours;  Sedatius  Agathonicu; 
«  chéri  a  élevé  ce  tombeau  et  l'a  dédié  sous  Varna. 
«  adieu  !  ». 

Le  mot  Eusebius  est  l'équivalent  de  pius.  Peut-êtr 
qu'un  qualificatif;  mais  peut-être  aussi  est-il  le  nom 
familiarité  dont  Claudius  Agathyrsus,  vieillard  de  soix; 
était  habituellement  appelé  dans  son  entourage  intime 
pas  impossible  non  plus  que  Claudius  ait  été  chréti( 

A  cause  de  ce  nom  d'Eusebius,  plus  fréquent  chez 
que  chez  les  païens  ou,  pour  mieux  dire,  à  l'époque  ch 
l'époque  païenne,  M.  Hirschfeld  le  considère  comme 
considère  aussi  comme  tels,  nonobstant  la  consécratic 
Mânes,  la  dédicace  sous  V ascia  et  la  circonstance  p'< 
l'incinération,  d'autres  défunts  des  épitaphes  de  Trion  5 
apparaissent  soit  une  palmette,  soit  des  noms  analogu( 
Gaudeniius,  ci-dessus,  I,  p.  209).  11  regarde  comme 
chrétien  un  Lucius  Septimius  Peregrinus  (ci-dessus,  I, 
revient  une  seconde  fois  (ci-dessus,  I,  p.  419)  sous 
Lucius  Septimius  Peregrinus.  adelfus,  dont  le  dernier, 
«  frère  »,  serait,  non  pas  un  quatrième  nom,  mais  un 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ne  communauté  chrétienne.  Même  les  simples  épithètes 
inius,  Virginia,  bonestus  vir,  honesta  femina,  sanctissimus, 
et  autres  du  même  genre,  bien  que  nullement  rares 
âtaphes  païennes,  lui  paraissent  porter  avec  elles  une 
m  de  christianisme  (Hirschfeld,  dans  la  Westdeutscbe 
1888,  Contribution  à  l'bistoire  de  la  province  Narbonnaise, 
,  pp.  21,  22). 
y  nom  gentilice  formé  d'un  cognomen. 


288 

Épitaphe  de  Claudius  Karus. 

entre  les  arcades  LV  et  LVI.  —  Cippe  avec  base  et  cou- 
,  extrait  du  puits  de  TRION  en  mars  1886.  —  Hauteur 
iu  dé  G  m.  80,  largeur  o  m.  48. 

D  •  M 

tIb  •  CLA/D  •  KARI 

CLA VD       •       KARI 

N  V  S    •    fI  L    •     ET 

5  VINNIA      •      NIGRI 

NA     •     CÔNIVNX 

SVO   •   KARISSIMO 

FACIENDVM 

CVRAVERVNT 

e  V  de  CLAVD  à  la  seconde  ligne  liés  en  un  mono- 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

gramme  ;  accents  sur  TO  et  sur  TV  de  CONIVNX,  sur 
V  et  sur  l'A  de  CVRAVERVNT. 

Allmer,  Revue  épigraphique,  II,  p.  293.  —  Allmer  e 
Trion,  p.   194. 

Dits  Manibus  Tib,  Claudii  Kart;  Claudius  Karinus 
yinnia  Nigrina,  cànimxy  suo  karissimo  faciendum  ctird'i 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Tiberius  Claudius  Karus  ;  Clai 
«  nus,  son  fils,  et  Vinnia  Nigrina,  sa  femme,  à  leur 
«  ont  élevé  ce  tombeau  ». 

Remarquer  la  belle  forme  des  lettres  et  l'absence  de 
sub  ascia.  Ces  particularités,  jointes  à  l'indice  d'ancieni 
par  les  noms  Tiberius  Claudius,  qui  étaient  ceux  de 
Claude,  peuvent  faire  remonter  l'inscription  au  premier 

Bien  que  le  c  de  l'alphabet  latin  eût  devant  toutes  1 
le  son  du  h,  les  Romains  n'ont  guère  substitué  le  h 
lorsqu'il  était,  comme  ici,  suivi  de  la  lettre  a. 


289 

Épitaphes  de  Claudius  Liberalis,  de  ^ 
Trajanus  et  de  Claudia  Pia. 

Don  de  l'Hospice  de  l'Antiquaille. 

Arcade  XVllI.  —  Table  quadrangulaire ,  incomplète 
divisée  par  des  cannelures  en  trois  compartiments  cont 
cun  une  inscription;   autrefois  à  FOURVIÈRE;  «  en 


L 


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-TT^y: 


INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

^ITIQUAILLE  au  logis  de  Monsieur  rOfficial  Buatier  »  (Para- 
<  encastrée  dans  une  muraiUe  à  l'hospice  de  l'Antiquaille  » 
id);  entrée  au  Musée  avant  1808.  —  Hauteur  o  m.  76,  largeur 
92. 

p   e   r  p  e   t  W  Ke  secu  RIT  ATI- ET 

D  •  M  DM  DM 

C • CLAVD  CCLAVD  clavdiae 

LIBERaLs  //        FIL  CFiL.PiA. 

etlIviae         I  I  I  I  1 1  I 

lANTHES  I  I  J  I  I  I  S  vlxt  an-xyii 

M-X-D-X-C-CL 
TR  A  I  A  N  V  S 
PATER    FILIAE 

PARErriBvS  FeclT  P  I  I  S  S  I IVE 


A  N  I  M  A  E 
D  VLCISSIAC 


CL-TRAIA  lllllllll 

NVS   .   FIL  //    //// 


et  le  dernier  1  de  LIBERALIS,  l'N  et  le  T  de  PARENTIBVS, 
l'E  de  DVLCISSIME,  le  second  1  et  le  T  de  VIXIT,  TM  et 
PllSSlME,  liés  en  monogrammes. 

ADiN,  p.  444.  —  Spon,  Recherche,  p.  230  :  la  première  des 
seulement;  éd.  1857,  p.  246.  —  Ménestrier,  Hist.  cons,. 
).  —  Colonia,  1,  p.  161.  —  Artaud,  Notice  1808,  p.  49; 
p.  46;  Musée  lapidaire,  arcade  XXIX.  —  De  Boissieu, 
5.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  180;  Notice,  p.  65.  — 
llcon,  Musée  lapidaire,  p.  12. 

petuae  -securitati  et  diis  Manibus  Caii  Claudii  Liberalis  et 
lanthes;  Claudius  Traianus,  filius,  parentibus, 

?  Manibus,  Caius  Claudius,  [Caii]filius,  [ ,  Traianu\s, 

sibi  et  suis]  fecit. 

j  Manibus  Claudiae,   Caii  filiae,  Piae,  animae  dulcissimae. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  22'} 

(quae)  vixit  annis  Xyil,  mensibus  X,  diebus  X;  Caius  ^'-"'-* 
Traianus,  pater,  filiae  piissimae, 

«  A  la  sécurité  perpétuelle  et  aux  dieux  Mânes  de  Caius 
«  Liberalis  et  de  Livia  lanthis;  Claudius  Trajanus,  leur  f 
«parents; 

«  Aux  dieux  Mânes.  Caius  Claudius  Trajanus,  fils 

«  (Claudius),  de  la  tribu ,  a,  de  son  vivant,  fait 

«  même  et  les  siens  ce  tombeau  ; 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Claudia  Pia,  fille  de  Caius  (C 
«  âme  bien-aimée,  morte  à  l'âge  de  dix-sept  ans,  dix  me 
«jours;  Caius  Claudius  Trajanus,  son  père,  à  son  e 
«  fille  ». 

L'auteur  du  monument  est  Claudius  Trajanus.  Son 
occupe  le  centre  du  groupe;  des  lettres  plus  grandes, 
moins  ménagé  montrent  qu'elle  y  remplit  le  rôle  principal 
procède,  relativement  au  spectateur,  de  gauche  à  droite, 
mière  épitaphe  est  celle  des  parents  de  Trajanus;  la  secon 
sienne  même;  la  troisième  celle  de  sa  fille.  Les  trois  ( 
embrassent  une  suite  de  trois  générations. 

Ainsi  que  le  remarque  De  Boissieu,  les  noms  de  Liv 
Claude  nous  reportent  au  temps  des  premiers  empereurs, 
«  noms,  ce  tombeau  retrouvé  au  centre  de  la  ville  ron 
«  style  même  du  monument,  tout  porte  à  soupçonner 
clut-il,  «  que  nous  avons  le  titre  funéraire  de  l'ami  « 
«que,  du  témoin  inconsolable  du  plus  grand  désastre  ( 
«  annales  aient  conservé  le  souvenii»'»,  c'est-à-dire  le 
incendie  qui,  sous  le  règne  de  Néron,  réduisit  Lyon  en 
Ce  qui  viendrait  ajouter  peut-être  quelque  peu  de  vraisen 
cette  suposition,  c'est  que  le  lien  d'amitié  qui  unissait  Si 
Liberalis  aurait  eu  pour  cause  une  origine  commune.  Sén 
le  sait,  était  de  Cordoue;  Trains  y  dont  est  formé  Tra 
surnom  du  fils  de  Claudius  Liberalis,  est  un  nom  esp? 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ment  c'est  sur  des  inscriptions  des  environs  de  Cordoue  (C. 
I,  1065),  et  voisines  d'Italica,  la  patrie  de  l'empereur  Trajan, 
e  rencontre.  Malgré  toutes  ces  apparences,  il  faut  cependant 
er  à  reconnaître  dans  le  personnage  de  notre  inscription  le 
Us  noster  de  Sénèque  ;  il  s'appelait,  non  pas  Claudius,  mais 
uSy  et  c'est  à  lui  que  le  philosophe  romain  dédie  le  livre 
neficiis;  de  plus,  Aebutius  habitait  Rome;  il  n'a  pas  été 
\  de  l'incendie  de  Lyon,  mais  il  en  a  été  informé  par  corres- 

ice  :  Nunc  tristis  est,  nuntiato  incendio quo  Lugdunensis 

i  exusta  est (voy.  ci-dessus,  II,  p.  200). 

larquer  le  génitif  de  forme  grecque  lantbes  au  lieu  de  la 
latine  lanthidis,  et,  comme  indice  d'ancienneté,  l'absence 
figure  et  de  la  dédicace  sous  Yascia, 
2i  lanthis  paraît  avoir  été  une  aflFranchie. 


290 

Épitaphe  de  Claudius  Rufinus. 

ade  I.  —  Petit  cippe  avec  base  et  couronnement  ;  autrefois 
JRVIÈRE  ;  «  en  la  maison  de  l' ANTIQUAILLE,  en  la  mon- 
;ne,  appartenant  à  Monsieur  Buatier,  Officiai  et  grand  Vicaire 
Monseigneur  l'Archevesque  »  (Paradin);  «  au  couvent  des 
igieuses  de  la  Visitation,  qu'on  appelle  encore  l'Antiquaille  » 
);  entré  au  Musée  avant  1808.  Une  première  ligne,  aujour- 
complètement  disparue,  se  composait  des  sigles  D  M,  placées 
xtrémités  des  volutes  de  la  lysis,  dont  le  fronton  était  peut- 
>ccupé  par  une  ascia,  La  seconde  ligne,  la  première  en  l'état 


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INSCRIPTIONS  .FUNERAIRES 


actuel  du  monument,  est  gravée  sur  le  bandeau  de  la 
Hauteur  o  m.  90,  du  dé  o  m.  47,  largeur  o  m.  40. 


m 


^wî^/IAETRNAE-LCL-RVFINI 

CL-  HVNC-  vivS  •  STYtîIAS  •  RVfKïVS 
AD     •      V  M  B  R  A  S  •  INSTITVIT 

5  TITVLVM       POST       ANIMAE       R  E  QV 

«EM  •  QVI  TESTIS  VITAE  FAT» 
SIT  •  LEGE  •  fuiVKus  CVM  DO 
M/S  •  ACClpiet  SAXEA  CORPVS  HA 
B  E  N  S      •      QV  O  D  QV  E      •      M  E  A  M 

10  RETINET         VOCEM     •     DATA       LITTE 

RA  SAXO     •     WOce       T  >A       VIVET 

QV  1  S  QV  E  LEGEf  /i/uLOS 

ROTTIO  HIC  SITMf  esj  IVVE 
NILI  ROBORE  QVONDAM 

15  qW\      SIBI      MOXQ.-    SVfl«      NVTRICl 

MARCIANE  ITEM  VERINAE 

CONLACTIAE         HAEC     •      MONV 

MENTA      DEDIT-    ET-    SVB      ASC  «a 

D  E  D  1  C  A^  I  T 

20  CVRAKE       CL    •     S  E  QV  E  N  *£      PATRONO 

Le  T  et  le  second  E  de  AETERNAE  à  la  premi 
et  l'N  de  RVFINVS  à  la  troisième,  TM  et  TV  de  I 
huitième,  TV  et  TA  de  TVA  à  la  onzième,  l'N,  le 
CVRANTE,  le  T  et  le  dernier  E  de  SEaVENTE  à 
liés  en  monogrammes. 

Bellièvre,  Epitapb.,  p.  88.  —  Symeoni,  ms.,  p.  88 
661,  I.  —  Spon,  Recherche,  p.  53;  éd.  1857,  p.  6c 
TRIER,  Hist.  cons.y  p.  58.  —  BuRMANN,  AtithoL,  IV,  15 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

1808,  p.  51;  1816,  p.  35;  Musée  lapidaire,  arcade  XXI. — 
ssiEU,  p.  484.  —  CoMARMOND,  Description  y  p.  147;  Notice, 
—  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  9. 

5  ManibuSj  quïet]i  aeternae  L,  Claudii  Rufini. 
Claudius  hune  vivus  Stygias  Rufinus  ad  umbras 

Instituit  titulum,  post  animae  requiem 
Qui  testis  vitae  fati  sit  lege  futurus, 

Cum  domus  accipiet  saxea  corpus  babens, 
Quodque  meam  retinet  vocem  data  littera  saxo 
l^oce  tua  vivet,  quisque  lege  s  titulos. 
io  bic  situs  est,  juvenili  robore  quondam,  qui  sibi,  tnoxque 
utrici  Marciane,  item  l^erinae,  conlactiae,  baec  monumenta 
?/  sub  ascia  dedicavit,  curante  Claudio  Sequente,  patrono. 

ux  dieux  Mânes,  au  repos  étemel  de  Lucius  Claudius  Rufinus. 
iaudius  Rufinus  ai,  de  mon  vivant,  gravé  cette  épitaphe  afin 

lorsque  mon  âme  goûtera  le  repos  parmi  les  Ombres, 
tantes  des  bords  du  Styx,  et  que  mon  corps,  subissant  la 
iu  Destin,  aura  pris  gîte  dans  cette  maison  faite  d'un  bloc 
)ierre,  elle  soit  un  témoin  survivant  de  mon  existence,  et 

ma  voix,  conservée  par  ces  lignes  confiées  au  marbre, 
^e  par  ta  voix,  qui  que  tu  sois,  passant,  qui  t'arrêteras  pour 
ire. 

i  repose  Rottio,  autrefois  plein  de  jeunesse  et  de  vigueur, 
e  tombeau,  qu'il  s'est  préparé  pour  lui-même,  il  a  joint 
tôt  celui  de  sa  nourrice  Marciane,  et  ensuite  celui  de  Verina, 
Eur  de  lait,  et  il  les  a  dédiés  sous  V ascia  par  les  soins  de 
dius  Sequens,  son  patron  ». 

épitaphes  en  vers,  communes  sous  la  République  et  au  bas 
,  ont  été  peu  fréquentes  pendant  les  premiers  siècles  de  la 

impériale.  Cette  rareté  des  inscriptions  métriques  est  à 
égrettable,  si  l'on  en  juge  par  celles  que  l'on  rencontre  ça 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  227 

et  là  et  sont  comme  autant  d'images  trop  fidèles  de 
sation  demi-barbare  au-dessus  de  laquelle  ne  s'est  i 
l'Occident  romain.  11  n'y  a  pas  exception  pour  Lyon; 
d'ailleurs,  on  s'y  occupait  beaucoup  moins  de  poésie  qu< 
cratie  et  de  commerce.  11  ne  faut  pas  non  plus  l'oublie 
phes  et  surtout  celles  des  simples  particuliers  ne  se 
morceaux  de  haute  littérature,  et  certainement  n'en 
moins  pour  cela.  Rédigées  en  famille,  elles  nous  oflFrer 
des  boursoufflures  et  des  banalités  dont  les  eussent  i 
rhéteurs  de  profession,  des  échantillons  sincères  de  1 
du  langage  du  peuple.  Celle  de  Rufinus  n'est  pas 
plupart  de  celles  que  l'on  trouve  ailleurs.  Elle  n'a  pa 
l'égard  de  la  syntaxe  un  parfait  respect;  elle  em 
membres  de  phrase,  elle  ne  se  déconcerte  pas  devant  i 
ou  un  pléonasme  et  saute,  sans  s'en  soucier  davar 
personne  grammaticale  à  une  autre  ;  mais  c'est  déjà  qi 
qu'elle  soit  absente  de  fautes  de  prosodie.  Ce  qu'elle 
inerte  dans  la  tombe  et  de  l'âme,  habitant  à  l'état  d'O 
de  repos  qu'enveloppe  le  Styx,  est  conforme  aux  cr 
païens.  L'idée  que  la  voix  du  passant  lisant  l'épitaphe 
une  continuelle  renaissance  de  celle  qui  l'a  dictée,  r 
grâce  ni  sans  originalité.  La  bizarre  transformation  qu 
a  fait  Rottio  nous  initie  à  un  détail  de  la  vie  intir 
personnage  poète;  Rottio  était  le  petit-nom  dont  l'aj 
personnes  de  son  entourage  familier,  sa  sœur  de  lait, 
à  qui  probablement  en  appartenait  l'invention. 

Le  texte  ne  donne  pas  de  prénom  au  patron;  c'esl 
que,  celui  de  l'affranchi  étant  déjà  énoncé  dans  k 
lignes,  une  répétition  aura  été  jugée  superflue. 


L 


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,mw  -ri 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


Épitaphe  de  Claudia  Victoria. 

/.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement;  «  trouvé 
î  1874,  rue  de  TRION,  en  creusant  pour  Tétablis- 
la  gare  de  Saint-Just  »  (Daussigny).  Une  ascia  est 
laut  de  la  face  latérale  droite.  —  Hauteur  i  m.  47, 
;,  largeur  cm.   50. 


^ 


D 

M 

ET 

•    MEMO  RI  AE 

CL 

•     VICTORIAE 

QVAEVIXITANNX 

MENS-  I  •  DIES  •  XI 

CLAVDIA   •   SEVERI 

NA 

•  MATER  -  fIlIAE 

DVLCISSIMAE 

ET- 

SIBI-VIVA-FECT 

SVE 

l  •  ASCIA  •   DEDI 

C   A   V   I  T 

ssiGNY,  n°  121 1  de  son  Registre  d'entrées.  —  Allmer, 
bique,  1,  p.  298.  —  Locard,  NoU  sur  une  tombe 
f^  à  Lyon  et  renfermant  le  masque  d*un  enfant,  1882, 
:liogravure.  —  Allmer  et  Dissard,  Trion,  p.  33. 


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INSCRIPTIONS     FUNERAIRES  2. 

Dits  Manibus  et  memoriae  Claudiae  l^ictoriae,  quae  vixit  annos  , 
mensem  /,  dies  XI;  Claudia  Severina,  mater  y  filiae  dulcissimae 
sibi  viva  fecit,  sub  ascia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  de  Claudia  Victori 
«  morte  à  Tâge  de  dix  ans,  un  mois  et  onze  jours  ;  Claudia  Sev 
«  rina  a  élevé  ce  tombeau  à  sa  fille  chérie  et,  de  son  vivant,  po 
«  elle-même  et  Ta  dédié  sous  Vascia  ». 

Claudia  Victoria,  qui  porte  le  nom  gentilice  de  sa  mère,  pan 
avoir  été  une  enfant  naturelle.  Son  surnom  Victoria  lui  ven: 
peut-être  de  son  père,  qui  alors  devra  s'être  appelé  Victor  ou  Vic\ 
rinus,  mais  non  Victorius  qui  était  un  cognomen  des  plus  inusité 

Une  inscription,  aujourd'hui  perdue^  autrefois  à  Saint-lrénc 
mentionnait  un  Claudius  Severinus,  ami  et  héritier  d'un  bateli 
du  Rhône.  Etait-il  parent  de  notre  Claudia  Severina?  était-il  s( 
père  ou  son  frtre  ou  son  fils  au  cas  où  elle  aurait  eu  d'autr 
enfants  que  sa  fille  Victoria  ?  ne  devait-il  qu'au  hasard  cel 
communauté  de  noms?  Il  n'est  nullement  possible  de  le  dire. 

Mais  ce  qui  ajoute  à  notre  inscription  un  intérêt  tout  à  f 
exceptionnel,  c'est  l'objet  extrêmement  curieux  et  sans  aut 
exemple  peut-être,  trouvé  dans  la  tombe  sur  laquelle  gisait  descel 
et  renversé  le  cippe  qu'elle  décore.  Cette  tombe  était  une  aug 
non  d'un  seul  bloc,  mais  à  parois  rapportées,  assez  longue  po 
recevoir  le  corps  d'une  grande  personne  et  assez  haute  de  bor 
pour  pouvoir  contenir  deux  corps  superposés.  Elle  était  ferm 
par  deux  dalles  :  l'une  plus  grande,  aplanie  finement  au-dess 
de  la  tête  et  simplement  dégrossie  au-dessus  du  corps,  dev; 
porter  sur  cette  partie  moins  achevée  le  cippe,  placé  ainsi  s 
le  milieu  du  cercueil  ;  l'autre,  plus  petite  et  à  peu  près  carré 
couvrait  les  pieds  et  pouvait  être  soulevée  à  volonté.  Ces  dall 
enlevées,  on  put  reconnaître  que  l'auge  n'avait  jamais  renfern 
que  le  corps  de  la  jeune  Victoria  ;  sa  mère,  oublieuse  de  sa  pr 
messe,  n'était  pas  venue  l'y  rejoindre.  Aux  pieds  du  cadavre  avaie 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

osés  une  poupée  articulée  en  ivoire,  des  aiguilles  de  la 
natière,  des  épingles  en  bronze,  un  moule  malheureuse- 
cturé  au  moment  de  la  découverte  et  maintenant  incomplet. 
Dule  est  en  plâtre  et  a  fourni  le  portrait  dont  est  donnée 
)roduction.  11  est  facile  de  se  rendre  compte  de  sa  présence 
tombeau.  Ne  pouvant  consentir  à  se  séparer  entièrement 
lie  que  la  mort  vient  de  lui  ravir,  la  mère  de  la  jeune 
a  coulé  sur  le  visage  non  encore  décomposé  de  son  enfant 


e  liquide,  et,  après  avoir  tiré  du  moule  ainsi  obtenu  une 
e  ses  traits  chéris,  a  pieusement  joint  le  moule  lui-même 
es  objets  confiés  à  la  garde  de  sa  tombe, 
lli  par  M.  Drugeat,  conducteur  des  travaux  du  chemin  de 
-yon  à  Saint-Just,  ce  moule  a  été  remis  par  lui,  au  bout 
eurs  années,  à  M.  Locard,  de  l'Académie  de  Lyon,  qui,  à 
•  et  non  moins  généreusement,  s'est  empressé  d'en  enrichir 
e  et  a  publié  sur  cet  objet  une  notice  très  complète. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

C'est  peut-être  la  première  fois  qu'un  moule  de  pli 
sur  le  visage  d'un  mort  se  rencontre  dans  un  tombeai 
il  serait  toutefois  extrêmement  téméraire  d'affirmer  c 
inspiré  à  Claudia  Severina  par  l'amour  maternel  constiti 
unique  dans  l'antiquité.  Les  anciens  ont  connu  aussi 
nous  le  plâtre  et  ses  usages  divers.  Pline  le  Naturaliste 
parle  abondamment  du  plâtre;  il  en  indique  plusieurs 
signale  comme  le  meilleur  celui  qui  se  faisait  avec  la  pie 
laire.  11  dit  qu'après  avoir  détrempé  le  plâtre  il  faut  l'emp 
retard  parce  qu'il  prend  très  vite  et  acquiert  en  peu  d'i 
dureté  de  la  pierre.  11  atteste  qu'on  en  faisait  des  bas-r€ 
la  décoration  des  édifices  et  d'élégantes  corniches  à  Tint 
appartements.  11  raconte  (35,  12)  que  l'invention  des  1 
plâtre,  pris  sur  le  visage  pour  en  tirer  des  images  en  cire 
l'empreinte  fidèle  des  traits,  était  due  à  Lysistrate  de 
frère  du  statuaire  Lysippe,  et  que  bientôt  le  procédé  du 
devint  si  usuel  qu'il  n'arrivait  presque  jamais  qu'un  sta 
une  statue  sans  en  prendre  ensuite  un  moule,  afin  d 
reproduire  en  argile  ou  en  plâtre  autant  de  répliques  de  j 
qu'il  le  voulait.  Lysippe  et  son  frère  vivaient  trois  cent 
ans  avant  J.-C.  Si  maintenant  on  considère  qu'il  était  d'i 
les  familles  de  l'aristocratie  romaine  de  conserver  dans  1 
la  maison  et  de  promener  solennellement  dans  les  cortège 
les  images  en  cire  des  ancêtres,  on  devra  reconnaître  que  1 
du  moulage  en  plâtre  sur  nature  vivante,  bien  loin  à 
inconnue  aux  anciens,  était  au  contraire  infiniment  plus 
chez  eux  qu'elle  ne  l'est  chez  nous  et,  sans  doute  a 
perfectionnée;  car,  outre  que  l'on  a  pu  constater,  d'après 
de  l'empreinte,  que  la  pâte  du  moule  a  dû  être  d'une 
extrêmement  sensible,  l'analyse  chimique  d'un  fragmer 
de  ce  moule  a  donné,  non  pas  du  plâtre  pur,  mais  ur 
composé  d'une  partie  de  chaux  sur  deux  parties  de  pli 

D'après  la  forme  assez  bonne  des  lettres,  l'épitaphed 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

pas  devoir  être  postérieure  au  second  siècle  ;  à  cause  du 
ZlaudiuSj  répandu  à  Lyon  dès  le  temps  d'Auguste  par 
:  Germanicus  et  plus  tard  par  Claude,  elle  pourrait 
même  au  premier  siècle,  si  la  présence  de  la  dédicace 
'a,  inconnue  alors,  ne  l'attribuait  plutôt  au  deuxième. 


292 

Épitaphe  de  Coelius  Pyrinus. 

VI.  —  Tablette  de  marbre,  bordée  de  moulures  formant 
nt  autour  de  l'inscription  ;  autrefois,  «  apud  abbatem 
roix  »  (Maffei);  «  à  la  porte  de  TRION,  dans  la  maison 
ide  Trollier,  à  la  cour  de  son  granger,  au-dessus  du 
(Ms.  Ruolz-Dissard  :  ex  notis  D.  Roman  de  Rives); 
collection  Artaud,  acquise  par  la  ville  »  (Comarmond). 
ir  G  m.  32,  largeur  cm.  31  ;  hauteur  à  l'intérieur  du 
.  27,  largeur  o  m.  23. 

SEX   •   (SELIO 
P  Y  R  I  N  o 

C     •      AVF VSTI VS 

IAN\ARIS    •    fIlIO 

5  PlENTISSIMO 

A   N   N  XXV 

lier  O  de  COELIO  inscrit  dans  le  C  ;  1' V  et  le  second 
VARIS  liés  en  un  monogramme. 


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INSCRIPTIONS    FUhiÉRAIRES 

Maffei,  Mus.  f^éron.,  p.  3 '3'  3-  —  ^^  Boissieu,  1 
CoMARMOND,  Description,  p.  332.  —  Notice,  p.  121. 
FALCON,  Musée  lapidaire,  p.  22.  —  Allmer  et  Dissa 
p.  17. 

Sex.  Coelio  Pyrino;  C.  Aufustius  lanuans  filio  i 
annorutn  XXl^. 

«  A  Sextus  Coelius  Pyrinus;  Caius  Aufustius  Januj 
«  excellent  fils,   mort  à  1  âge  de  vingt-cinq  ans  ». 

Ce  fils  qui  ne  porte  pas  le  nom  de  son  père,  n'étai 
que  le  beau-fils  ou  le  gendre  d'Aufustius  Januaris. 

Remarquer  la  forme  lanuaris  plus  particulièrement 
Gaule  au  lieu  de  lanuanus  ^généralement  et  presque 
ment  adopté  dans  les  autriss  parties  romaines  de  Tempii 


293 

Épitaphe  de  Constantinia  Iulia. 

Arcade  XVlll.  —  Cippe  brisé  au-dessus  de  la  base 
couronnement  a  été  abattu  à  fleur  du  dé;  autrefois 
IRÉNÉE;  «  au  logis  du  Bœuf  »  (Spon);  «  dans  le  mur 
«  à  droite  dans  l'écurie  »  (ms.  Ruolz);  «  engagé  au 
«  muraille  dans  la  cour  du  logis  du  Bœuf,  hors  la  porte 
«  Just,  où  était  autrefois  l'ancienne  église  des  Mac 
(Artaud);  <c  dans  la  cour  de  l'hôtel  du  Bœuf-Couronné 
mond);  entré  au  Musée  avant  1816.  Deux  ascia  affrontée 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

ligne  Tespace  compris  entre  les  sigles  D  M. 
85,  du  dé  o  m.  60,  largeur  o  m.  44. 

D       /^         ^       M 

ET  MEMORI AE 

AETERNAE 
CONSTANTINIAEIV 
LIAE  •  FEMINAE  •  IN 
COMPARABIL-  QVAE 
VIXIT•A^N•  XXII  MENS 
IIDXVPROCLINIVS 
SILvInVS- CONIVGI 
raRISS'  ET  •  ANIMAE 
^VLCISSIMAE    •    ET 


de  ANN,  à  la  septième  ligne,  liées  en  un  mono- 


:be,  p.  76;  éd.  1857,  p.  86.  —  Ms.  Ruolz-Dissard. 
ytice  1816,  p.  23;  Musée  lapidaire,  arcade  XV.  — 
507.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  107;  Notice, 
FALCON,  Musée  lapidaire,  p.  6*. 

s  et  memoriae  aeternae  Consiantiniae  Iuliae,  feminae 
\uae  vixit  annis  XXII,  mensibus  II,  diebus  XF; 
inus  coniugi  carissimae  et  animae  dulcissimae  et 
endum  curavit  et  sub  ascia  dedicavit]. 

:  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Constantinia 
ï  incomparable,  morte  à  l'âge  de  vingt-deux  ans, 
ît  quinze  jours;   Proclinius  Silvinus  à  son  épouse 


] 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

<(  très  chère  et  âme  bien-aimée,  et  à  lui-même,  a,  de  son 
«  élevé  ce  tombeau  et  Ta  dédié  sous  Vascia  ». 

Iulia,  probablement  le  gentilice  de  la  mère  passé  comme 
men  à  la  fille;  une  transposition  de  noms  est  dautani 
vraisemblable  que  le  nom  Constaniinius  est  connu  à  Lyon 
gentilice  par  plusieurs  autres  exemples. 

Constantinia  et  Proclinius,  gentilices  formés  de  cognom 

La  suppression  de  Vu  dans  Prodinius  pour  ProcuUt 
conforme  à  un  cas  des  plus  fréquents.  On  écrivait  feciler 
sans  doute  parce  que  Ton  prononçait  ainsi,  aedkla,  corn 
cubiclarius,  figlinus,  fistlator,  oclarius,  oclatus,  oraclutn, 
teclarius,  vasclarius,  etc.  On  en  usait  ainsi  dès  le  temps  d'A 
saeclares  et  spectaclum  se  lisent  sur  l'inscription  du  mo 
d'Ancyre  (ch.  22  et  23). 

Constantinia  Julia  était  peut-être  une  descendante  di 
Constantinius  qui  avait  importé  à  Lyon  dès  le  deuxièm 
de  notre  ère  Vars  barbaricaria,  c'est-à-dire  l'art  de  la  broc 
or  et  en  fils  de  couleurs  sur  étoffes  de  soie  (ci-dessus,  II,  ] 


294 

Épitaphe  de  ...icia  Corintha. 

Arcade  LIV.  —  Partie  supérieure  d'un  cippe  avec  son  co 
ment;  «  découvert  dans  la  SAONE  vers  PIERRE-SCIZE 
Boissieu);  «  en  1838  dans  la  Saône  au  sud  des  rochers  (\ 
«  au-dessous  du  pont  du  CHANGE  »  (Comarmond).  Dei 


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-  'V.rr, 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

à  la  première  ligne  entre  les  sigles  D  M  ;  celle  du  côté 
isparu.  —  Hauteur  o  m.  68,  largeur  o  m.  55. 

)        ///  ET      ^  M 

nemORlae  AETERN  AE 

///IClAE  CORiNTib  AE  CONNtws 
)RlSClnus  SlBl  ViVVS  POSVt  duae 
nxit  ANNIS  XXXlll  ^ï  MECVM  ANNls 
llllllllll  pOTVn  ^NNIS  //////// 
>R1MVL1//S1//////1NA  PERE//////// 
:Wm  ME  INT^RFwERwNT  CVM/////// 
//CESSIT  SVBlTA/1  //IVS  /////  .  .  . 

/////S  NATISCVMG//////// 

///////SI////////// 

Illllllll  I III '.   .  .  . 

EU,  p.  531.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  323  ;  Notice, 


ibus  et  memoriae  aeternae  .  .  .  iciae  Corintbae,  Connius 
'bi  vivus  posuit;  quae  vixit  annis  XXXlll  et  mecum 
et  filios  edere  potuit  annis  in  bis  ,  .  . .  Primullus  (?), 
....  ina,  Perennis  (?),  qui  cum  me  interfuerunt  cum 
it  subita,  iniustitia  faiorum,  reliciis  natis  cum 

ieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  .  .  .  icia 
Connius  Priscinus  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau 
■gême  et  à  sa  femme,  morte  à  trente-trois  ans  d'âge 
.  .  ans  de  mariage,   pendant  lesquels  elle  a  eu  plu- 

fants,  Primullus,  1 ina,  Perennis,  témoins 

de  la  mort  subite  que  l'injuste  destin ». 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  237 

Tout  ce  qu'on  peut  tirer  de  cette  épitaphe  fruste  et  incomplète, 
c'est  que  la  défunte  se  nommait  . . . .  cia  Corintha,  son  mari  G 
nius  Priscinus,  et  que  pendant  les  années  de  leur  mariage  ell 
eu  plusieurs  enfants,  au  nombre  au  moins  de  trois.  Elle  est,  à 
qu'il  semble,  morte  de  mort  subite. 

Connius,  nom  connu  à  Lyon  par  plusieurs  autres  inscription 


Épitaphe  de  Cornelia 


Arcade  V.  —  Fragment  présentant  la  partie  inférieure  gauc 
d'une  tablette  bordée  de  moulures;  «  trouvé  à  SAINT-lRÉNl 
«  au  couvent  des  GÉNOVÉFAINS,  dans  une  excavation  faite 
«  1814,  près  du  puits  de  la  cour  du  bâtiment  »  (Artaud);  « 
«  commencement  du  siècle,  dans  un  creusement  pour  élever 
«  chapelle  à  l'entrée  du  Refuge  Saint-Michel  »  (Comarmon 
entré  au  Musée  avant  1816.  —  Hauteur  cm.  46,  largeur  cm.. 

CORN.    .    . 
S  V  R  T  I  .  .    . 

QJ/  I 

E  I  V  S         m  0 
5  DESTVS    LI 

BERT • POS  * 

Les  lettres  après  SVRT,  réduites  à  des  hastes  et  incertaines. 


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tT=wr 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

?  1816,  p.  20.  —  De  Boissieu,  p.  567.  —  Comar- 
t,  p.  96;   Notice,  p.   32.  —  MoNFALCON,  Musée 


lae  (?)  ^/  Quietae  (?)  f(Uiae)  eius,  Modestus  liber- 


urilla  et  à  sa  fille  Quieta»  Modestus,  son  affranchi, 
ibeau  ». 


296 

Épitaphe  de  Cornelia  Pia. 

—  Fragment  présentant  la  partie  gauche  d'un 
ophage,  en  la  forme  d'un  demi-cylindre  terminé 
ar  un  prisme;  «  trouvé  dans  les  fondations  de 
SE  »  (De  Boissieu);  «  en  1844  »  (Comarmond); 
ravée  sur  la  plinthe  qui  forme  le  bord  inférieur. 
44,  longueur  i  m.  62. 

TAtI    CORNELIAE  •  PIA^ 


507.  —  Comarmond,  Description,  p.  157;  Notice, 
LCON,  Musée  lapidaire,  p.  9. 

eliae  Piae 

\  de  Cornelia  Pia ». 


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;CRIPYI0NS    FUNÉRAIRES 


le  de  Crixsius  Antonius. 

able  oblongue,  incomplète  à  droite, 
!  ou  le  socle  d'un  sarcophage;  aul 
•  la  terrasse  des  GÉNOVÉFAINS  »  (. 
t  1816.  L'inscription  est  gravée  sur  h 
\  face  antérieure  de  l'auge;  elle  oc 
lé  d'un  simple  trait  et  primitivement 
;,  d'un  appendice  en  forme  dfi  pelta  ; 
le  par  un  Génie  ailé.  —  Hauteur  ( 


TONIVS-  ETVIC/ORIA- 

rORIANOVELLAMAT/rICARISSI 

ISQVE-SVISETSVB-A^CIA-DEDIC 

p.    510.  —  Artaud,  Notice   ï8i6, 
le  LVIII.  —  De  Boissieu,  p.  507.  — 
366;  Notice  y  p.  132. 

lius  et  Victoria  Lamyra  (?),  coniunx 
ri  carissimae,  vivi  sibi  fecerunt  p. 
icaverunt. 


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ETIONS    FUNÉRAIRES 

onius  et  Victoria  Lamyra,  son  épouse, 
urs  descendants,  et  Victoria  Novella  à 
it  élevé  ce  tombeau  et  l'ont  dédié  sous 

blablement  celtique;  c'était  celui  d'un 
ttiaques,  peuple  voisin  de  Mayence  et 
romaine  quoique  situé  sur  la  rive  droite 
tespatus,  fils  de  Crixius,  se  lit  sur  un 
du  Louvre  (voy.  Creuly,  Noms  supposés 

rant  le  mariage  de  sa  mère. 

loyé  comme  cognomen. 

k  d'un  surnom. 

que  Lamia,  qui  était  surtout  un   nom 

dues,  l'épitaphe  d'une  Crixsia  Secundina 
et  alors  une  sœur,  du  côté  paternel,  de 
jte  avant  l'érection  du  tombeau. 


298 

i  Curtilius  Anthiocus. 

Don  Sédy. 

:e  bordée  de  moulures  encadrant  l'ins- 
le  jardin  de  M.  Sédy,  pépiniériste,  à 
d);   quartier   SAINT-JUST,   entrée   au 


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CRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

-lauteur  o  m.  60,  largeur  o  m. 
>  m.  50,  largeur  o  m.  35. 

P    •    CvRTIILO 

A  R  Te  mon 

L     •     A  NT-i  I  CE  o 

eTianvario 

FIL 

ancienne.  L'N,  le  T  et  TH,  1 
,  liés  en  monogrammes  ;  le  C  ( 
e  la  traverse  du  T  prolongés 
res;  accents  sur  TO  de  ARTl 


E),  p.  70;  Musée  lapidaire,  a 
—  CoMARMOND,  Description,  p. 
[,  Musée  lapidaire,  p.  21. 

m  liberio,  Anthioco,  et  lamiar 

:)cus,  affranchi  d'Artemo,  et 

d'Anthiocus,  paraît  n'avoir  é 

ocbus,  orthographe  fautive. 
mis,  abréviation  irrégulière  et  1 
ntion  du  graveur.  Ordinairemei 
pas. 


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INSCRIT 


Épitaphe  d 

V.  —  Cippe  c 
jr  du  dé  et  < 
le  dernier  (Mi 
rdu  ;  retrouv( 
ilette,  place  i 
)5.  —  Haute 


D 

ET-  QVI] 
CN  •  DA 
QVIVIXI 
CN  •  DA 
MEMOR 

lIbert 

DECEPT 
SVB  •   AS 

\  et  l'E  de  y 
de  DEDICAV 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  243 

d'après  les  Mémoires  de  Trévoux.  1534,  4.  —  De 

99.   —   MaRTIN-DaUSSIGNY,    n*   1039   d**   ^n    RporÎQtrP 


us  et  quieti  perpetuae  Cn.  Danii  Solk 
ensibus  yill;  Cn.  Danius  Minuso  me\ 
',  deceptus  quidem,  sub  ascia  dedicam 

IX  Mânes  et  au  repos  perpétuel  de 
mort  à  l'âge  de  vingt-cinq  ans  et  hu 
jso,  à  la  mémoire  éternelle  de  son  exa 
:ombeau  et  l'a  dédié  sous  Vascia  ». 
iuso,  le  patron  de  Sollemnis,  est  ce 
ions,  dont  l'une  de  provenance  non  ( 
71),  est  l'épitaphe  de  sa  femme,  et 
is  à  la  porte  Saint-Irénée  (De  Boissi< 
n  enfant-trouvé  :  alumnus,  déposé  p 
:ompagné  d'une  ara  inscrite  qu'il  se 

savons  par  cette  inscription,  aujou 
ir  augustal  de  Lyon  (ci-dessus,  II, 
nt   en   orfèvrerie   d'argent    :   negotia 
1  semble  aussi  qu'il  aurait  été  l'aflfrani 
thus?). 

trompé  dans  ses  espérances,  frustré 
ression  de  regret  fréquente  sur  les  ép 

la  met  dans  la  bouche  de  Didon  à  1 
ichéç.  Le  mot  n'étant  pas  susceptibl 
n  y  a  suppléé  ici  par  l'addition  du  1 

m  celtique  dont  le  primitif  Danus  se 
C.  /.  I.,  V,  5714). 


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:riptjons  funéraires 

lans  enfants  au  moment  de  s 
i  lui  élève  un  tombeau,  avai 
connaître  l'inscription  suivai 
ais  mort  avant  elle, 
rthographe  conforme  à  une 
)ar  Quintilien  (I,  7)  :  «  A  V 

ne  faut  jamais  s'en  servir  si  c 
e  tout  un  mot;  mais  il  y  i 
lire  devant  Va,  quoique  noi 

même  devant  toutes  les  vo; 
ubit   les  caprices  de  l'usage 

le  mot  calendae  s'écrivait  pi 
exprimé  abréviativement,  et 
écrit  en  toutes  lettres.  Kar 
ontrent  sur  les  inscriptions  ci 


301 

e  de  Deccius  Erectheu 

Don  Peilleux. 

>pe  avec  base  et  couronnei 
2  les  GÉNOVÉFAINS  (Art 
Au-dessus  du  linteau  de  la 
de  la  lysist  dont  les  deux  vol 
lité  un  trou  de  scellement 
Une  cavité  carrée,  sans  dout< 


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INSCRIPTI 

orte,  se  voi 
85,  du  dé 


EREC 

vixn 
Dxx: 

CLE^ 
MATE 
RISSI 
POE 


ANN,  à  la 


1808,  p. 

i   BOISSIEU, 

..  137.  — 

2-  Deccii  E 
ementilla,  n 
a  dedicavii, 

ânes  de  Qu 
trente-cinq 
s  très  cher 
ta  ». 

lia,  la  mêm 
gentilice  co 
it  naturel. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  247 

Erectbeus  pour  Erecbtbeus,  orthographe  fautive.  C'était  un  '^^'^ 
surnoms  de  Neptune  ;  ce  fut  aussi  le  titre  d'une  tragédie  d'Ei 
(voy.  Aulu-Gelle,  VI,  i6). 

Voir  l'inscription  précédente  au  nom  de  la  mère  du  dé 


302 

Épitaphe  de  Maglius  (?),  fils  de  Demetrius. 

Arcade  XVIII.  —  Fragment  «  découvert  près  de  GORGE 
«  LOUP  »  (De  Boissieu);  «  en  1845,  ^^ns  les  fondations  c 
«  vieille  église  de  VAISE  »  (Comarmond).  L'inscription  était 
fermée  dans  un  encadrement  de  moulures,  accompagné,  de  ch 
côté,  d'un  appendice  en  la  forme  d'un  bouclier  lunaire  à  de 
échancrure.  Les  sigles  D  M  occupent  ces  appendices.  —  Hai 
G  m.  43,  largeur  i  m.  15. 


GENES  ////  GLI/ 
DEMETRIVSETSATIA  M 

HELIANE  •  FILIO-  DVL 
CISSIMO-  PON  •  CVRA 
VERVNTETSVBASOD 


Toutes  les  lettres  de  la  première  ligne  réduites  à  leurs  extrér 
inférieures. 


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INSCRIPTIONS    F 
p.  508.  —  COMARMOI 

S   Genesii  \ 

ilio  dulcissimo  pone 


Mânes  de 

ne  à  leur  fils  bien- 
)us  Vascia  ». 
it   s'appeler   de   son 
n  surnom  probablen 
ilice  de  la  mère,  on 

itilice  proposé  pour 
d'autres  inscriptions 
isiave  (ci-dessus,  II, 
trois  Gaules  ;  un 
sus,  II,  p.  70),  figi 
.  à  Vesta  et  à  Vulca 


:pitaphe  de  Dor 


£,      . 


—  Cippe  avec  base  ( 
eusant  les  fondation 
Jne  ascia  occupe  le 


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nONS    FUNÉRAIRES  240 

le  bandeau  de  la  corniche, 
largeur  o  m.  28. 


M 


M  E  M  o  R  I  A  E 
T  E  R  N  A  E  tf 
AITI  •  YLATIS 
INI  •  IN^OCM 
ilMI  •  Q^-  ANN 
Xin«M-Vn-D'V 
/  /  »  A  •  S  A  B  I  N  A 
:  O  N  I  V  G  I 
R    I    s    s    I    M    o 

D  O  M  I  T  I  V  S 

S    V    E    T    V    S 

P  A  T  R  I 
:  •  "E  •  S     •     DED 


îconde,  onzième  et  dernière 
seconde  N  de  INNOCEN  à 
lême,  liés  en  monogramme 
uré  par  une  hedera. 

)MARMOND,  Description,  p.  i< 
;ée  lapidaire,  p.  11. 

ae  aeternae   Domitii   Ylati 
nis  XXXXIII,  tnensibus  ^11 
issimo,  et  Domitius  Mans 
(ascia)  dedicaverunt. 

i  mémoire  éternelle  de  Don 
l'âge  de  quarante-trois  ans, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

irs;  E ia  Sabina  à  son  époux  très  cher,  et  Domitius 

à  son  père,  ont  élevé  ce  tombeau  et  l'ont  dédié  sous 

inom  ni  au  père  ni  au  fils,  marque  de  la  déchéance 
>sante  de  l'importance  du  prénom  au  profit  du  surnom, 
st  entièrement  remplacé  sous  l'Empire  par  celui  du 
>ur  distinguer  les  individus  dans  la  famille. 
ini  sans  b,  orthographe  plutôt  fautive  qu'archaïque, 
pour  Manstiehis,  forme  d'origine  orientale  très  fré- 
ousvara  des  orientalistes. 


304 

Épitaphe  de  Domitia  Nice. 

/.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement,  extrait  du 
ION  le  10  mars  1886.  —  Hauteur  i  m;  10,  du  dé 
rgeur  o  m.  40. 

D      •      M 
D  O  M  I  T  I  A  E 

N  I  C  E  N  I 

IVLIA-IELENE 

5  AMICAEDE  SE 

BENEMEREN 

T  I 

sur  le  dernier  A  de  AMICAE. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Allmer,  Revue  épigrapbique,  II,  p.  293.  —  Allmbr  et  I 
Tfion,  p.   195. 

Dits  Manibus,  Damitiae  Niceni;  Iulia  Hélène  amkàe 
bene  merenti. 

«  Aux  dieux  Mânes,  à  Julia  Nice  ;  Julia  Hélène  à  sa  bie 
<c  tante  amie  ». 

La  bonne  forme  des  lettres  et  l'absence  de  la  dédica 
Vascia,  indices  d'ancienneté.  Vascia  n'apparaît  à  Lyon  qi 
térieurement  à  la  moitié  du  premier  siècle  et  à  la  guerr 
qui  a  suivi  le  règne  de  Néron. 


Épitaphe  d'Epiciesis. 

Arcade  LIV.   —  Petite  tablette  à  peu  près  carrée,  tro 
SAINT-IRÉNÉE   (Artaud).   L'inscription    est    renfermée  d^ 
encadrement  fait  d'un  simple  trait.  —  Hauteur  o  m.  28, 
o  m.  23  ;  hauteur  de  la  partie  encadrée  o  m.  20,  largeur  o 

DIS     manIbvs 

E  P  I  C  I  F  s  I  "<^ 

V   I   X    •    AN  XV 

Gravure  barbare;  l'A  et  les  deux  N  de  ANN  liés  en  un 
gramme. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

DissiEU,  p.  509.  —  CoMARMOND,  Description^  p.  59;  Notice, 

Manibus,  Epiciesi,  vixit  annis  Xy. 

IX  dieux   Mânes;   à  Epiciesis,    morte   à  l'âge  de  quinze 

>. 

éfunte  s'appelait  peut-être  plutôt  Epictesis. 


306 

Épitaphe  de  ...dius  Eros. 

de  VI.  —   Petit   fragment,    incomplet   des   deux  côtés, 
le  moulures  en  haut  et  en  bas;  «  découvert  en  1824  près 
îglise  SAINT-IRÉNÉE  ;  entré  au  Musée  en  1845  »  (Comar- 
—  Hauteur  o  m.  20,  largeur  cm.  15. 

....  DIVSO-/ 
EROS 
F 

îs  de  bonne  forme. 

DissiEU,  p.  532.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  319;  Notice, 
.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  21. 

dius,  ....  diae  libertus,  {sibi\  fecit. 


i 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  253 

«  ....dius,  affranchi  de  ....dia,  s'est,  de  son  vivant, 
«  ce  tombeau  ^. 

Le  défunt  de  ce  fragment  était  l'affranchi  d'une  femme, 
que  l'indique  le  C  rétrograde  qui  suit  son  gentilice  et  était 
de  la  mention  de  l'affranchissement.  Quintilien  (i,  7,  2! 
explicite  à  cet  égard  :  Gains  C.  littera  notatur,  qtiae  inte 
mulierem  déclarât.  Quelquefois  même  le  C  retourné  est  ren 
par  une  M  renversée  ainsi  :  w  (voy.  Cagnat,  dans  le  B\ 
épigraphique  de  la  Gaule,  1884,  p.  183). 

Quant  au  nom  dont  il  ne  reste  que  la  dernière  syllabe,  il  pc 
être  Claudius  plutôt  que  tout  autre  de  la  même  terminaisc 
gentilice  Claudius  est  fréquent  à  Lyon,  ce  qu'expliquent  facil< 
soit  les  longs  séjours  qu'y  firent  en  différents  temps  Druî 
Germanicus,  soit  l'affection  qu'avait  l'empereur  Claude  pc 
ville  natale. 


307 

Epitaphe  d'Eutyches. 

Arcade  XXXV.  —  Fragment  paraissant  provenir  de  la 
droite  du  dé  d'un  cippe  ;  extrait  du  puits  de  TRION  en  mars 
—  Hauteur  cm.  12,  largeur  o  m.  20. 

d  M 
eutyCHElXS 


Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  sièch 


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INSCRIPTIONS    1 

3ISSARD,  Antiquités  c 

us Entyc 

X  Mânes  de 


50S 

Épitaphe  de  Fla^ 

I  et  XLIV.  —  Blocs  qi 
deux,  pareils  l'un  i 
Irant  l'inscription  ;  t 
s  du  Pont  du  CHM 
ier  «  servait  d'assise 
:é  du  Change  »  (Corn 
5  de  la  première  arcac 
5té  du  quai  de  la  B 
D  m.  73,  du  second 
.  70. 

/l  ANIB  VS 
S  D  E  M 
VI'  FAVSTI 

ir  l'A  de  MANIBVS  d 
iptions. 


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NSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  255 

09.  —  CoMARMOND,  pp.  234  et  252,  et  pi.  9. 
sée  lapidaire,  pp.  1 6  et  17,  et  pi.  5. 

(sdem  T.  Flavii  Fausti, 
idem  T.  Flavii  Fausti. 

nés  du  même  Titus  Flavius  Faustus  i 
qui,  dans  chacun  des  deux  textes,  aca 

ne  peut  se  comprendre  qu'à  la  conc 
)tion  principale  déjà  relative  à  Flavius 

détails  que  n'en  contiennent  ceux-ci. 
s  de  ses  noms  sont  précisément  ceux 
lavienne  du  premier  siècle.  C  est  sans 
ynastie  ou  à  une  époque  postérieure 
|u'a  appartenu  notre  personnage, 
er  un  tombeau  d'une  certaine  impoi 
!  ses  faces  à  la  vue  des  passants. 


309 

aphe  de  Flavius 


^ippe  avec  base  et  couronnement;  «  ti 
les  fondations  de  la  nouvelle  abside  d 
5  »  (Comarmond).  Une  niche  carrée, 
face  antérieure,  a  détruit  presque  ent 
ennent  à  la  suite  de  la  première.  Une 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  257 


Épitaphe  de  Fortunata. 

Don  Marduel. 

Arcade  XXXV.  —  Partie  inférieure  d'un  cippe  encore  poui 
d'un  reste  de  sa  base;  «  extraite  d'un  mur  d'une  pièce  d'< 
«  dans  le  jardin  de  M.  Marduel  »  (De  Boissieu);  «  dans  le  ( 
<K  Marduel,  à  CHAMPVERT,  paroisse  SAINT-JUST  »  (Con- 
mond).  —  Hauteur  o  m.  74,  largeur  o  m.  49. 


FORTVNATA 
VIXITANNISLXXXX 
GLT  fIlI  •  MATRI 
PIENTISS  IM  AE 


La  branche  horizontale  de  l'L  du  chiffre  LXXXX,  prolongée  s 
les  quatre  X. 

MiLLiN,  yoyage,  I,  p.  518.  —  De  Boissieu,  p.  510.  —  Cow 
MONO,  Description,  p.  182;  Notice,  p.  65.  —  Monfalcon,  M\ 
lapidaire,  p,  12. 

Fortunata  vixit  annis  LXXXX,   G(aius),  L(uci 

T(itu5)j  filiif  inatri  pientissimae, 

•7 


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INSCRIPTIC 

Fortunata,  morti 
:ius  et  Titus,  ses 
e  des  trois  lettres 
icertaine  ;  nous  a\ 
e  un  E,  et  alors 


Fra 

I.  —   Fragment 

te   de   marbre;  ti 

pont  de   la  moi 

et  la  voie  romai 

!  rue  du  Juge-du- 


FORT 

E  V 

Iliac 

DisSARD,  Antiqui 

?  Fortunata?  Le 
it  peut-être  supp( 
a   déesse   Fortune 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


312 


Épitaphe  de  , 
et  de  juventilla. 


père  de  Firmo,  ( 


Arcade  LVIII.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement  ;  < 
«  décembre  1864  dans  le  RHONE  vis  à  vis  la  place  ( 
(Daussigny).  Les  sigles  D  M,  gravées  sur  le  band 
corniche.  —  Hauteur  2  m.,  du  dé  i   m.   10,  largeur 


m 


Il  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I 
I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I 
I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I  I 
//////////S.XXIIII 
///////ILI-EIVS.QVI 
//  ///  /II-MENS-III-D-II 
/MO  MACER  ET  IVVE^a'ILLA 
i^REDES  PATRI  ET  FRATRI 
/>ARENTIBVS  •  KARISSIMIS 
POSTERISQVE  SVIS  FECE 
RVNT  ET  SVB  ASCIA 
DEDICAVERVNT 


L'N  et  le  T  de  IVVENTILLA  liés  en  un  monogram 


L 


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^V^WW?^' 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Hptions  et  pierres  antiques  découvertes  dans  le  lit  du 
—   Martin-Daussigny,    n°   1035   de  son  Registre 


us ,  qui  vixit XXIIII  et , 

vixit  annis ,  mensibus  III,  diebus  II;  Firmo  (?), 

mtilla,  beredes,  patri  et  fratri,  parentibus  harissimis 
s  fecerunt  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

X  Mânes  (et  à  la  mémoire  éternelle)  de ,  mort 

ingt-quatre  ans  (?)....,  et  de ,  son  fils, 

e  de ans,  trois  mois  et  deux  jours  ;  Firmo, 

iventilla,  leurs  héritiers,  ont  élevé  à  leur  père  et  à 
leurs  parents  très  chers,  ce  tombeau  et  l'ont  dédié 

». 

u  père  et  du  frère  des  survivants,  autrefois  contenus 
ières  lignes  de  l'épitaphe. 

Firmo  très  incertain.  Beaucoup  de  cognomens,  mais 
a  plupart,  ont  la  terminaison  tno  ;  parmi  les  surnoms 

a  peu  à  choisir.  11  en  est  de  même  de  la  terminaison 
èfère  une  n  à  Vm,  très  effacée,  que  nous  avons  cru 

bonne  latinité,  le  père  et  la  mère  et  souvent  aussi 
ndants;  ici  et  vraisemblablement  en  conséquence 
t  du  parler  familier,  le  père  et  le  fils.  11  est  à  peu 
loute  que  la  mère  n'était  pas  mentionnée  dans  les 
les;  autrement  on  lirait,  à  la  septième,  fil(ius) 
pas  eius, 
ritiers,  à  ce  qu'il  semble,  du  père  et  du  frère. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


Epitaphe  de  Geminia  Quintiar 

Arcade  LVI.  —  Cippe  avec  base  et  couronnei 
«  à  SAINT-JUST  »  (Symeoni),  puis  «  dans  le  jar 
«  la  Trinité,  au  quartier  SAINT-GEORGES  »  (S 
Musée  avant  1808.  —  Hauteur  i  m.  08,  du  dé  o 
o  m.  50. 

D  eî  M 

GEMINIAE  •  Q_-  FILIAE 

QJ/  I  N  T  I  A  N  A  E 

DVLCISSIMAE 

5  OyAEVIxiTMVIIIIDX 

Qj  GEMINIVS- PrIsCIAN 

ET  •  GEMINIA  •  APHROdI 

SIA  •  PARENTES 

Une  bedera  entre  les  sigles  D  M,   au  milieu 
ligne. 

Symeoni,  ms.,  p.  81.  —  Spon,  Recherche,  p. 
p.  104.  T-  Artaud,  Notice  1808,  p.  61;  1816, 
lapidaire,  arcade  XLlIl.  —  Greppo,  dans  Reviie  i 

p.    5.    —    De   BOISSIEU,    p.    510.    —    COMARMOND,    ] 

p.   104. 


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inscription: 

ïs   Geminiae,   Qui 
,    diebiis  X;    Q. 
'entes. 

<  Mânes  de  Gem 
je  de  neuf  mois 
;  Geminia   Aphroi 

e  Geminia  rappe 
le  Jeune  (9,  11) 
jelle  il  exprime  se 
les  libraires  :  Biblt 
sa  satisfaction  d( 
in  pays  si  lointaii 
de  notre  épitapF 
î  le  tombeau  sous 
les  inscriptions  d( 
ui  a  le  même  no 
ibiement  son  aflfra 
rme  amplifiée,  du 


3 
Épitaphe  de  C 

—  Fragment  prése 
blongue;  autrefoi 
t  qui  ont  été  retail 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

à  SAINT-IRENÉE ;  «  retiré,  au  mois  de  juillet  1853,  dur 
«  vation  faite  pour  rétablissement  d'une  cave  dans  la 
«  contigué,  au  nord-ouest,  à  la  petite  cour  qui  est  de 
«  façade  de  l'église  SAINT-lRÉNÉE  »  (De  Boissieu);  «  e 
«  Musée  en  1855  »  (Daussigny).  —  Hauteur  o  m,  38, 
o  m.  45. 

lgavIfirm 

lIbertIs 
lgaviogra 

et  l  .  gavio 

procurantibus 

L'M  de  FIRM,  à  la  première  ligne,  et  l'A  de  GRA,  à  1^  tn 
réduits  à  leur  moitié  gauche. 

De  Boissieu,  p.  614.  —  Monfalcon,  Suppl.  à  la  Reche 
Spon,  éd.  1857,  p.  366.  —  Martin-Daussigny,  n*»  850 
Registre  d'entrées. 

(Dits  Manibus)  L.  Gavii  Firni, . . .,  libertisL,  Gavio  C 
[et  L,  Gavio procurantibus. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Gavius  Firm ,  par  1 

«  de  ses  affranchis  Lucius  Gavius  Gra et  Lucius 

« ». 

Un  Lucius  Gavius  surnommé  Fronto  était  sévir  augustal 
(ci-dessus,  II,  p.  386). 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  Aux  dieux  Mânes  de ,  morte  à  l'âge  de 

«  cinq  mois  et  douze  jours;  Graecius  Proclianus  et 
«  Anniola  à  leur  fille  très  chère  ont  élevé  ce  tombe 
<(  dédié  sous  Vascia  ». 

D'après  les  dimensions  du  sarcophage  la  défunte 
enfant.  Ce  sont  en  effet  ses  parents  qui  apparaissent  si 
survivants  dans  son  épitaphe. 

Graecius,  Capelliania,  noms  gentilices  évidemment 
cognomens  Graecus  et  Capellianus. 

Proclianus  pour  Proculianus  par  aphérèse  de  l'w,  • 
fréquente  et  sans  doute  conforme  à  une  prononciation 
ont  été  donnés  quelques  exemples;  en  voici  encore  q 
tirés  soit  de  Marini  (Arv.,  p.  262),  soit  du  Corpus  (X! 
Apicla,  Hercli,  masclus,  nauclarius,  Paterclus,  saecla, 
nacla,  uiriclarius,  etc.,  etc. 

Voir  ci-dessus,  n°  293. 

Cette  élision  facile  de  Vu  est  une  nouvelle  preuve' 
prononçait  pas  ou  comme  on  est  généralement  porté  à  1 


316 

Épitaphe  de  tia  Grania. 

Arcade  XXXIV.  —  Cippe  avec  base  et  couronnemei 
<c  en  bas  et  comme  support  d'un  escalier  dans  Tégl 
<c  IRENÉE  »  (De  Boissieu);  «  découvert  en  1824  lors  d 
«  truction  de  l'église  Saint-lrénée,  dans  la  cour  de  la  n 
«  située  au  nord  de  la  cour  de  l'église,  et  entré  au 


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ISCRIPTIONS 

nd).  —  Hau 


d 

lllllliAB  . 
juae  VIXI1 
////       M. NI 

////v/tivs 

r/    f  raN  I  A   • 
!>ar<NTES 
t>  »■  «  N  T  I  S  S  I 
/////INIVS 
COnI       •      K 


I .  —  COMARU 

N,  Musée  lu 

ae  Graniae,  q 

jrania  Eutyc 

coniugi  har 

es  de  ....  ti; 
;   ....  tius 
xcel  lente   fil 
». 

défunte  est 
m  dans  sa 
ine  que  le  i 

î  du  père,  ré( 
-nais  sans  cei 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


^/:^ 


317 

Heraclida,  de  Maritimus  et  d'Hei 

—  Cippe  dont  la  base  et  le  couronnemen 
îurés  au  dé  ;  «  découvert  à  SAINT-IRÉNÉE 
quées  en  1825  pour  l'agrandissement  de 
«  en  1824,  lors  de  la  reconstruction  d( 
et  placé  alors  dans  la  rampe  de  l'escaliè 
é  au  Musée  en  1845  *  (Comarmond).  — 
lé  I  m.  18,  largeur  o  m.  60. 

D  M 

HERACLbAE 

MARITIMI 
HERMADIOl^ls 

PVDENS   ET 

MATVRVS 
C  O  N  S  E  R  V  I 

es  belle  forme;  l'I  et  le  D  de  HERACLII 
l'N  et  le  dernier  I  de  HERMADIONIS  à  la  qi 
ammes. 

oriques  du  Rhône,  12,  p.  64.  —  De  Boissieu 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

BROTTEAUX,  appartenant  à  un  sieur  Blanc,  et  où  prob 
il  avait  été  apporté  de  Lyon;  entré  au  Musée  en  i86< 
signy).  —  Hauteur  o  m.   65,  largeur  o  m.  37. 

D  M 

H  I   L  A  R  I 
Z  O  S  I  M  V  S 

F    E    C    I   T 

Lettres   mal   formées  et   tendant  à  la  forme  cursive 
HILARI  faite  comme  un  T  renversé. 

Martin-Daussigny,  n°  944  de  son  Registre  d'entrées. 

Dits  Manibus  Hilari,  Zosimus  fecit. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Hllarus ,  Zosimus  a  élevé  ce  tor 
L'épitaphe  ne  fait  pas  connaître  quel  lien  de  parenté  01 

tion  unissait  Zosime  et  Hilarus. 

Hilarus,  Zosimus,  qui  n'ont  pas  de  nom  gentilice,  n'ét 

citoyens  romains. 


319 

Fragment. 

Arcade  VU.  —  Fragment  d'une  tablette  de  marbre,  i 
en  haut  et  à  gauche,  trouvé  à  TRION  en  novembre  iS 


L 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  27I 


Épitaphe  de  ....la  Iuliane. 

XX.  —  Fragment,  incomplet  en  haut,  à  gauche 
ï  à  TRION,  en  janvier  1886.  —  Hauteur  o  n 
n.  18. 


AE    IVLIAN 

^  N  I S • av  A  E 

V  .am-  X  '  M  '  XI 
d    ..IGEMELL.. 

:  N  de  àHWs  hés  en  un  monogramme. 

ît  DissARD,  Triony  p.  233. 

.iae  IulianeniSy    quae  vixit  annis  X,   mensibu 
Gemell 

. .  ia  Juliane,  morte  à  l'âge  de  dix  ans,  onze  m 
irs;  Gemell ». 

. ,  à  compléter  sans  doute  par  Gemellius  ou  Ge\ 

le  nom*  du  père  ou  de  la  mère  de  la  défunte, 
î,  forme  romaine  moins  habituelle  que  la  forme  g 

génitif  de  Juliane. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  273 

BoissiEU,  p.   502.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  205;  h]otice, 
p.  133.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.   12. 

Diis  Manibus  et  memoriae  lulii  Aniceti,  mariii  incomparabilis, 
subita  morte  decepti;  item  Iuliae  Anicetae,  filiae  ;  Iulia  Graeca, 
mater,  filiae  dulcissimae  et  marito  carissimo  et  sibi  viva  posterisque 
suis  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  de  Julius  Anicetus,  mari 
«  incomparable,  surpris  par  une  mort  subite,  et  de  Julia  Aniceta, 
«  sa  fille;  Julia  Graeca  à  sa  fille  bien-aimée  et  à  son  mari  très 
«  cher  et  pour  elle-même  et  ses  descendants,  a,  de  son  vivant, 
«  élevé  ce  tombeau  et  l'a  dédié  sous  V ascia  ». 

Il  n'était  pas  d'usage  d'abréger  les  noms  gentilices.  Quelques- 
uns  cependant,  qui  étaient  très  répandus,  faisaient  exception. 
Julius  était  de  ce  nombre;  mais  l'abréviation  de  beaucoup  la  plus 
usitée  était  IVL. 

Déjà  s'est  présentée  l'occasion  de  rappeler  que  deceptus  est  une 
expression  de  regret.  Ordinairement  elle  s'applique  au  survivant  ; 
il  aurait  désiré  mourir  le  premier;  il  se  dit  «  trompé  »  dans  son 
attente.  Ici  elle  paraît  se  rapporter  au  défunt  et  signifier  <(  frustré 
«  de  la  vie  ».  C'est  dans  la  première  de  ces  acceptions  que  doit 
être  interprétée  une  inscription  de  Diana,  dans  la  province  de 
Numidie  (Renier,  Inscriptions  d* Afrique,  n*»  1 748)  :  D(iis)  M(ani- 
bus)  s(acrum),  Rubria  Maiorica  vixit  annis  LX,  decepta  a  Clodio 
Pastore,  marito;  filii  matri  carissimae  fecerunt, 

«  Trompée  par  son  mari  »  signifie  ici  que  son  mari,  en  mou- 
rant avant  elle,  avait  trompé  l'espérance  qu'elle  avait  de  le 
précéder  dans  la  tombe. 

Le  mari  et  la  femme  avaient  le  même  nom.  La  fille  avait  le 
surnom  de  son  père. 


18 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIF 

Martin-Daussigny,  n**  972  de  son  Regist 

Dits  Manibus  et  tnemoriae  aeternae  C.  lulii 
C.  Iulius  Augustiamis  liber to  incomparabili 
sub  ascia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  été 
«  Clarus,  excellent  jeune  homme  ;  Caius  Jul 
«  affranchi  incomparable  a  élevé  ce  tomtn 
«  V ascia  ». 

Un  homonyme  de  notre  affranchi  Julius 
tombeau  au  village  de  la  Balme,  dans  1 
Tour-du-Pin,  du  département  de  l'Isère.  C'( 
fils  de  Caius  Julius  Cornelianus  «  décurion 
Modestia  Geminans  (voir  Inscript,  de  yienn 
Manibus]  lulii  Clari,  C.  lulii  Corneliani,  de 
et  Modestiae  Geminantis  filii,  qui  vixit  annit 
tes  filio  dukissitno. 

Le  tombeau  de  ce  jeune  lyonnais  est  un 
semblablement  du  deuxième  siècle. 


323 

Fragment. 

Arcade  VU.  —  Fragment  présentant  la  r 
tablette  de  marbre  qui  a  dû  être  autrefois  c 
d'un  cippe  ou  d'un  sarcophage  ;  trouvé  en 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

(Daussigny).  L'inscription  est  très  effacée  dans  sa  partie  supérie 
gauche.  —  Hauteur  i  m.  85,  du  dé  1  m.  12,  largeur  o  m. 

d  M 

I  1 1 1  1 1 1  1 1 1  UYLIA 

//////•marcelli 
//////lIberta 

5  tIbERIO  •   IVLIO 

DECMINO 

CONIVGI-  KARIS 

SIMO      •      vIVA 

vivo        POSVIT 

Lettres  de  bonne  forme. 

GoBiN,  Inscriptions  et  pierres  antiques  extraites  du  lit  du  Rh 
p.  12.  —  Martin-Daussigny,  n**  11 46  de  son  Registre  d'entr 

Diis  Manibus  . . .  Iulia  (?),  Marcelli(na),  liberta,  Tiberio  1 
DecminOy  coniugi  harissimo,  viva  vivo  posuit. 

<c  Aux  dieux  Mânes,  . . .  Julia  Marcellina,  affranchie  de  . . 
«  à  Tiberius  Julius  Decminus,  son  époux  très  cher,  a,  du  w'w 
«  d'elle-même  et  de  lui,  élevé  ce  tombeau  ». 

Le  tombeau  a  été  préparé  du  vivant  du  mari  et  pour  lui  S( 
autrement,  sa  femme,  qui  lui  fait  cette  affectueuse  libéral 
n'aurait  sans  doute  pas  manqué  de  dire  qu'elle  préparait  auss 
monument  pour  elle-même. 

Les  noms  de  Tiberius  Julius  rappellent  ceux  de  Tibère  ;  ils  f( 
nissent  une  présomption  d'ancienneté,  corroborée  par  l'abse 
de  ïascia  et  qui  nous  reporte  vraisemblablement  au  premier  siè 


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INSCRIPTIONS    FUN 

Decutninus  est  une 
emples  de  la  suppres 
iblement  une  pronon 
ent  l'épitaphe  (voir  c 


)itaphe  de  Juliiis 

—  Bloc  de  forme  obi 
formé  une  frise,  ei 
îusée  postérieuremen 
une  excavation  faite 
aison  Teste,  contigu 
le  devant  la  façade  d 
;ur  la  place  Saint-Iré; 
:ny).  L'inscription  éti 
jres,  pourvu,  de  ch 
d'aronde.  —  Hauteu 
îe  encadrée  o  m.  27 

ERMETICOR 
lENTOFAC 

3elle  forme  et  d'app^ 

614.   —   COMARMONl 


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5CRIPTI0NS    FUNÉRAIRES 

°  848  de  son  Registre  d'entrées.  - 
N,  Recherche,  éd.   1857,  p.  362. 

Cornelia,  Lucii  filia, te 


4ermes;   Cornelia, ,    fille  d( 

;  ce  tombeau  à  son  mari  (?),  en  e 

►  . 

t  avoir  été  un  affranchi.  Cornelia,  q 

condition  ingénue,  peut  avoir  été  sa 

[cellente  forme  des  lettres  que  de  l'ai 

facienduniy  cette  épitaphe  offre  des  ap 

iraient  remonter  d'une  manière  à  ] 

iècle. 

blement  un  tombeau  de  constructior 

ent  ceux  qui,  au  sortir  de  Lyon,  l 

nt  près  d'un  kilomètre,  la  route  d'A( 


326 

aphe  de  Julia  Maiana. 

Cippe  avec  base  et  couronnement;  < 
INT-IRÉNEE  dans  le  jardin  du  cou> 
HEL  »  (Daussigny).  Deux  ascia  a 
re  ligne  de  l'inscription,  l'intervalle  ( 
s  de  scellement  pour  retenir  des  or 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

fatum  dédit;  cum  quo  vixit  annos  XX^III;  ex  quô  liberos  prôc 
dms;  puerum  annorum  XyiIII,  puellam  annorum  XyiII.  O 
0  pietas!  —  Iulius  Maior,  frater,  soràri  dulcissimae,  et  A 
Genuinius  lanuàrius,  filius  ejus,  ponendum  curaverunt  et  sub 
dedicaverunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  au  repos  éternel  de  Julia  Maiana,  fe 
«  très  vertueuse,  morte,  avant  le  terme  fixé  par  le  Destin,  ; 
<(  sinée  de  la  main  d'un  cruel  mari.  Elle  a  vécu  avec  lui  a 
«  huit  ans  et  a  eu  de  lui  deux  enfants  :  un  garçon  âgé  maint 
«  de  dix-neuf  ans,   une  fille  âgée  maintenant  de  dix-huit 

«  O  foi  jurée  !  O  piétié  conjugale  ! 

«  Julius  Major  à  sa  sœur  bien-aimée,  et  Marcus  Geni 
<c  Januarius  à  sa  mère,  ont  élevé  ce  tombeau  et  Tont  dédié 
«  Vascia  ». 

Ce  mari  cruel,  meurtrier  de  sa  femme  après  vingt-huit  ai 
mariage  et  avoir  eu  d'elle  plusieurs  enfants,  se  nommait  Genm 
puisque  tel  est  le  nom  de  son  fils. 

L'épitaphe  consacrée  au  triste  souvenir  de  sa  victime  est 
de  ces  inscriptions  raconteuses  qui  sont  une  des  particularité 
plus  remarquables  de  Tépigraphie  lyonnaise  et  peut-être  auss 
marque  du  caractère  cosmopolite  de  cette  grande  ville,  où  affli 
des  étrangers  en  nombre  considérable.  11  semble  qu'en  les  rédij 
on  se  soit  fortement  préoccupé  de  la  pensée  qu'elles  aur 
de  nombreux  lecteurs. 

Genuinius,  gentilice  formé  d'un  cognomen.  L'observation 
été  déjà  faite,  c'est  l'indice  d'une  origine  partie  de  bas,  prob 
ment  un  affranchissement,  mais  par  lequel  l'affranchi  n'était 
dans  la  famille  du  patron  que  dans  une  condition  d'infér 
marquée,  puisque,  au  lieu  du  nom  patronymique  commun 
membres  de  la  famille,  il  ne  lui  avait  été  accordé  qu'un  ps( 
gentilice  formé  du  surnom  de  son  ancien  maître. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Diis  Manibus  et  mentoriae  dulcissimae 

Af.  lulii  Marci  parentum,  et Sancti, ; 

Servandus  ob  iticomparabilem  eorum  erga  se  pietatem  pon 
curavit  et  sub  ascia  dedicavit, 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  très  chère  de  . . . 

«  de  Marcus  Julius  Marcus,  ses  parents,  et  de Sa 

«  son ;  Julius  Servandus  a,   en  reconnaissance   d» 

«  incomparable  affection  pour  lui,  élevé  ce  tombeau  et  l'a 
«  sous  Y  ascia  ». 

Le  tombeau  a  été  élevé  par  Julius  Servandus  à  sa 
probablement  défunte,  dont  le  nom,  placé  au  commencem( 
la  troisième  ligne,  manque  aujourd'hui  ;  à  son  père  Marcus 
Marcus,  probablement  survivant  puisqu'il  n'est  nommé  qi 
sa  femme,  et  à  une  autre  personne  qui  pouvait  être  son  fi 
se  serait,  dans  ce  cas,  appelé  Julius  Sanctus. 

Gravée  sur  deux  grands  blocs  qui  prenaient  place  à  côt 
de  l'autre,  la  présente  épitaphe  appartenait,  non  pas  à  un 
mais  vraisemblablement  à  un  tombeau  construit  dans  de; 
portions  considérables. 


328 

Épitaphe  de  Julia  Filematium. 

Pilastre  entre  les  arcades  XX  et  XXI.  —  Cippe  avec  h: 
couronnement,  extrait  du  puits  de  TRION  en  mars  1886, 
dessus  de  l'attique,  existait  un  ornement  faîtier  de  forme 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ont  été  effacées  et  sont  encore  reconnaissables  sous  le  martela 
à  la  sixième  le  mot  DVLCISSIM  AE  est  ainsi  séparé  en  d 
groupes  à  cause  d'une  défectuosité  de  la  surface  de  la  pierre  ei 
M  et  AE. 

Allmer,  Reviie  épigrapbique,  11,  p.  294.  —  Allmer  et  Dissa 
Trion,  p.  197. 

Dits  Manibus  et  quieti  aeternae  Iuliae  Filematii,  G.  Cot 
Tbeodotus,  alumnus,  patronae  dulcissUnae,  pientissimae,  et  I\ 
Asia  et  lulia  Eutycbia,  liber tae  eius;  cuius  Filematii  anitm 
speciens  simul  et  aetas  dulcitis  melle  fuit;  quae  vixit  annis 
mense  I,  diebus  X,  sinae  ulius  animi  laesione;  ponendum  cure 
runt  et  sub  ascia  dedicaverunt.  —  yale  anima  dulcissimal 

«  Aux  dieux  Mânes  et  au  repos  éternel  de  Julia  Filematiu 
«  Gaius  Cottius  Theodotus,  son  alumnus,  et  Julia  Asia  et  Ji 
«  Eutychia,  ses  affranchies,  à  leur  patronne  excellente  et  bi 
«  aimée,  dont  le  caractère,  la  beauté,  l'âge  étaient  plus  doux  1 
<(  le  miel.  Elle  a  vécu  cinquante  ans,  un  mois  et  dix  jours,  s 
«  avoir  jamais  fait  à  personne  aucune  peine.  Ils  lui  ont  él 
«  ce  tombeau  et  l'ont  dédié  sous  V ascia.  —  Adieu,  âme  chérie  ! 

Gaius  Cottius  était  un  enfant-trouvé.  Abandonné  par  ses  parei 
il  avait  été  recueilli  et  élevé  par  Julia  Filematium.  L'enfant-tro 
étant  d'après  la  loi  l'esclave  de  la  personne  qui  le  recueill 
Cottius  devait  être,  au  moment  de  la  mort  de  sa  bienfaitr 
son  esclave  ou  son  affranchi.  La  qualification  de  «  patronne 
par  laquelle  il  la  désigne,  paraît  indiquer  qu'il  était,  en  ef 
son  affranchi.  Cependant,  il  ne  s'appelle  pas  Iulius;  par 
raison  que  nous  ignorons,  il  a  reçu  un  gentilice  différent.  Q 
qu'il  en  soit,  il  professait  pour  elle  un  amour  extraordinaire 
une  reconnaissance  des  plus  vives,  et  c'est  d'une  manière  nî 
et  même  quelque  peu  bizarre  qu'il  les  exprime  dans  son  épita 
par  des  éloges  excessifs. 


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l 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  Lavalette,  hôtel  de  Bellecour,  aujourd'hui  hô 
(Comarmond);  «extrait  en  1855  de  l'un  des  pi 
<c  de  Malte  »  (Daussigny);  «  dans  les  travaux  po 
«  des  bureaux  de  Tétat-major  »  (Monfalcon).  Un( 
à  la  première  ligne,  entre  les  sigles  DM.  —  Hau 
du  dé  o  m.  87,  largeur  o  m.  52. 

D  ^  M 

ET    •    MEMORIAE 

AETERNAE 
IVLI   •    QVARTILLI 
5  HOM  INIS    •     PRO 

BISSIMI  •  ELAFIA 
CONIVGI  •  KARIS 
SIMO  •  HILARI  VS 
ET- ARTEMIVS  •  FIL! 
10  EIVS  •  ET  •  PVSINNA  0 

SOROR    •     PONEN 
rfVM  •   CVRAVERVNT 

ET-SVB-ASCIA-DEDICAVER 

L'N  et  le  T  de  CVRAVERVNT,  à  l'avant-dern 
en  un  monogramme  ;  peut-être  une  palmette  après 

Mémoires  de  Trévoux,  juin  1708,  p.   1095.   — 
p.    513.    —   Comarmond,   Description,    p.  450; 
n*  804  de  son  Registre  d'entrées.    —  MoNFALCOh 
Recherche  de  Spon,  éd.  1857,  P-  3^0. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  lulii  Quartill 
bissimi;  Elafia  coniugi  harissitno;  Hilarius  et  Arte\ 
et  Pusinna,  soror,  ponendutn  curaverunt  et  sut  asci 


L 


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INSCRIPTIONS     FUNÉRAIRES 

Dits  Manibus  Iuliae  Quintinae;  Iulius  Onesimus 
iissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Quintina  ;  Julius  ( 
«  excellente  patronne  ». 

Julia  Quintina  était  sans  doute  morte  sans  enfan 
un  affranchi  qui  élève  le  tombeau. 


33» 
Épitaphe  de  Iulius  Valerius 

Arcade  LU.  —  Cippe  avec  base  et  couronnei 
sur  le  côté  gauche;  trouvé  en  mars  1878  dans  la  n 
quartier  SAINT-GEORGES.  —  Hauteur  1  m.  05, 
largeur  o  m.  48. 

d\S  '  MANIBVS 
flnIMAE  INNOCENT 
iWL  •  VALERI  •  QVl 
T'IXITANNIIIIMVIII 
5  ^lEBVS     •     XXIII 

iVL     •     GLYCERVS 

A   L    V   M    N   O 
^VLCISSIMO 

La  dernière  N  et  le  T  de  INNOCENT,  à  la  deu> 
en  un  monogramme. 


L 


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SCRIP' 

ae  inm 
'ebus  X 

les  de 
ans, 
îve  bie 
était  i 
ilemen 
le  fait 
issant. 
om  ge 
,  la  ce 
,  gou\ 
:eux  qi 
ju'il  n 
Li'il    ne 
ji    la 
acheter 

71). 


phe  I 

Cippe  ; 
delà  1 
ie  du 
ia  se  V 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

1.  —  Hauteur  i  m.  30;  du  dé  « 


D  ^  M 

ET    •    MEMORIAE 

AETERNAE 
IVLI  •  ZOSIMI  •  IVVE 
NIS  •  INNOCENTIS 
SIMIQVIVIXIT- AN 
NISXXXM-  ID-III 
SINE  •  VLIVS-  ANIMI 
LAESIONE  •  MELIVS 
ZOSIMVS  •  PATER 
INFELICISSIM  VS 
AMISSIONEEIVSDE 
<:EPTVSETSIBI  VIVS 
/>CETSVBASCIAD3D 
V         I         T 

l  D  de  DED,  à   lavant-dernièr 
omission  des  lettres  ICA  dans 

►.  95.  —  Spon,  Recherche,  p. 
I,  Notice   1808,   p.    60;    1816, 
1.  —  De  Boissieu,  p.   513. 
;  Notice,  p.  93.  —  Monfalcon, 


memoriae  aeternae  lulii  Zosin 
it  annis  XXX,  mense  /,  diebui 
lias  ZosimuSy  pater  infelicissimu 
us  ponendutn  curavit  et  sub  asc 


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INSCRIPTIONS 

ines  et  à  la  mén 
)lein  d'innocenc( 
Dis  jours.  Sans 
Melius  Zosimui 
e  toute  espérar 
élevé  ce  tomb 
s  Zosimus,  qui  a 
lice  différent,  n 
elius. 

:eptu5  s'est  déjà 
dans  son  espoir 

dius,  par  substiti 
iS  de  Nîmes. 
,  orthographe  fn 
remarquer  qu 
nis,  qu'on  aura 
t  le  cas  de  con 
pas  ou,  car  alor 
nonciation  et  de 


33 
itaphe  de  lu 

—  Cippe  avec 
)  du  puits  de  1 
lit  à  un  fragmen 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  293 

dite  partie  de  la  corniche.  —  Hauteur  o  m.  .lo. 

d  m 


eT   .    MEMORIAE   •    AE 

ternaeIvniaepro 
fvtvrae • feminae 
sanctissimae  •   et 

INCOMPABILI  •  Qjiae 
VIXIT  ANNIS  XXX/// 
M-V-  D-VII-PATER////// 
et  A-  CLVTTIVS  Coniu 
gi  YLKKlSSlmae  IHIIHI 


icement  de  la  neuvième  ligne  réduit  à  un 
mbage,  le  K  de  KARlSSlw^^  à  la  dixi< 
î  divergentes. 

èpigraphique,  11,  p.  312.  —  Allmer  et  C 


H  memoriae  aeternae  luniae  Profuturae, 

ympa(ra)bili,  quae  vixit  annis  XXX ,  ^ 

A.  C  lut  tins  coniugi  karissimae 

iânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Junia  Prc 
tueuse  et  incomparable,  morte  à  Tâge  d€ 
q  mois  et  sept  jours,  son  père,  et  Aulus  ( 

'es  chère » 

:ription  des  découvertes  faites  à  Trion  nou 
iri  de  Junia  Profutura  s'appelait  Aulus  CIÇ 
Zluttius,  Le  gentilice  Cluttius  est,  en  effet, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

I  de  PRIMANIA  à  la  septième,  la  seconde  L  et  Tl  de  MARCI 
à  la  huitième,  liés  en  monogrammes. 

Symeoni,  ms.,  p.  52.  —  Paradin,  p.  428.  —  Spon,  éd 
p.  241.  —  Ménestrier,  Hist,  cons.,  p.  59.  —  Millin,  i 
1,  p.  472.  —  Artaud,  Notice  1808,  p.  50;  1816,  p.  61  ; 
lapidaire,  arcade  XLII.  —  De  Boissïeu,  p.  513.  —  Coma 
Description,  p.  273;  Notice,  p.  100.  —  Monfalcon,  Mus 
daire,  p.  18. 

Dits  Manibus  M.  lustinii  Marcelli,  infantis  dulcissimi,  q 
annutn  unum,  dies  XXXXyil,  M.  lustinius  Secundinus  et  P 
MarceUina,  patres,  amissione  eius  orbati,  ponendum  curavi 
stib  ascia  dedicaverunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Marcus  Justinius  Marcellus,  enfi 
«  drement  aimé,  mort  à  lage  d'un  an  et  quarante-sept 
<c  Marcus  Justinius  Secundinus  et  Primania  Marcellina,  ses  | 
«  que  sa  perte  laisse  sans  postérité,  ont  élevé  ce  tombeau 
«  dédié  sous  V ascia  ».. 

Les  noms  lustinius  et  Primania,  gentilices  formés  de  cogr 

Le  surnom  Marcellus  du  fils,  pris  de  celui  de  sa  mère  Me 
par  retour  de  la  forme  diminutive  à  la  forme  simple. 

Patres  pour  parentes  :  le  père  et  la  mère,  expression  du 
familier  assez  fréquente  sur  les  épitaphes,   mais  étrange 
littérature  et  à  la  bonne  latinité. 

DDC  pour  dedic(avit),   abréviation   incorrecte.   La   sup| 
de  Ve  peut  toutefois  s'expliquer  par  le   désir   qu'on   ai 
d'isoler   la  préposition  qui  entre   dans  la  composition  d 
celle  de  1'/  par  l'extrême  tendance  de  cette  voyelle  à  se 
entre  deux  consonnes  (voy.  Bull,  épigr,,  1884,   pp.   130 

XXXX   pour    XL,    manière   compliquée    connue   par 
exemples;  on  trouve  même  l'X  répétée  un  plus  grand  nor 
fois  encore. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Artaud,  Notice,  1816,  p.  72;  Musée  lapidaire,  arcade  LI 
De  Boissieu,  p.  514.  —  Comarmond,  Description,  p.  349;  J 
p.  126.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  23. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  luventiniae  Auspiciae 
vixit  annis  XXIIII,  mensibus  l^II,  dies  XXIIy  sine  ulla  mi 
Centusmia  Abba  neptiae  bene  tnerenti  et  sibi  viva  ponendum  c 
et  sub  ascia  dedicavit.  Procuravit  Iulius  Castor. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Juve 
«  Auspicia,  qui  a  vécu  sans  tache  et  est  morte  à  l'âge  de 
«  quatre  ans,  sept  mois  et  vingt-deux  jours;  Centusmia  ^ 
<c  sa  petite-fille  bien  méritante  et  pour  elle-même,  a,  d( 
«  vivant,  élevé  ce  tombeau  et  la  dédié  sous  Xasciat  par  les 
«  de  Julius  Castor  ». 

luventinia,  gentilice  formé  d'un  cognomen;  le  mot  écrit 
rélision  ordinaire  de  Yu  à  côté  du  v. 

Auspicia,   ou  peut-être  Auspicia  pour  Auspicula;   il    y 
simplement  une  faute  de  gravure.  On  trouve  toutefois  Aut 
comme  surnom  sur  d'autres  inscriptions. 

Annis,  dies,  transition  fautive  d'un  cas  à  un  autre,  sans 
dans   les   habitudes  du   parler  vulgaire.   C'est  aussi  au   la 
familier  qu'il  faut  imputer  le  barbarisme  neptia  pour  neptis 

Centusmia,  gentilice  formé  d'un  nom  celtique  qui  se  rel 
en  beaucoup  d'endroits  sous  la  forme  primitive  Cintusnti 
toujours  écrit  par  i,  non  par  e  comme  ici. 

Abba,  nom  barbare,  mais  peut-être  pas  gaulois.  La  me 
l'empereur  Maximin,  née  dans  le  pays  des  Alains,  s'ap 
Ababa  (Capitolin,  Maximinorum,  i). 

La  sigle  M,  abréviation  de  menses,  surmontée  inutilement 
barre  d'abréviation. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

N  de  ANNIS  à  la  cinquième,  TN  et  l'I  de  ANl  à  la  fin 
onzième,  liés  en  monogrammes. 

Allmer,  Revtie  épigraphique,  II,  p.  169.  —  Allmer  et  Dis 
Trion,  p.  124. 

Diis  Manibus  et  quieti  aeternae  luventiae  Felicissimae,  fe 
san(c)tîssimae ,  quae  vixit  annis  XXX .  .  ;  . .  Aurelius  Agatl 
libertus  Àugusti,  coniugi  et  domnae  karissimae,  cum  qua  vb 
Virginia  annis  XXIII  sine  ula  animi  laes(i)one,  ponendum  a 
et  sub  ascia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  au  repos  éternel  de  Juventia  Felicis 
<c  femme  très  vertueuse,  morte  à  1  âge  de  trente  . . .  ans;  Au 
«  Agathopus,  affranchi  de  l'empereur,  à  son  épouse  et  maî 
«  très  chère,  avec  laquelle  il  a  vécu,  depuis  le  temps  de  sa  virg 
«  vingt-trois  ans,  sans  qu'elle  lui  ait  jamais  fait  aucun  cha 
<(  il  lui  a  élevé  ce  tombeau,  qu'il  a  dédié  sous  Vascia  » 

Juventia  devait  avoir,  lorsqu'elle  est  morte,  plus  de  trente 
car,  ayant  vécu  avec  son  mari  vingt-trois  ans,  elle  se  serait  n 
à  l'âge  de  sept  ans,  ce  qui  n'est  pas  admissible.  Elle  n'avait 
doute  pas  alors  moins  de  quinze  ou  seize  ans;  le  chiffre  XX 
termine  la  cinquième  ligne  se  continuait  donc  au  commence 
de  la  ligne  suivante  par  un  complément  qui  élevait  le  ne 
des  années  de  sa  vie. 

La  même  lacune  du  commencement  de  la  sixième  ligne  con 
aussi  le  prénom  qu'Aurelius  tenait  de  l'empereur  qui  lui 
accordé  l'affranchissement,  c'est-à-dire  le  prénom  de  Luci 
cet  empereur  était  Verus,  ou  celui  de  Marcus  s'il  devait  ce  bi 
à  Marc  Aurèle  ou  à  Commode  ou  à  Caracalla  ou  à  Eliogaba 
à  Sévère  Alexandre,  sans  parler  des  empereurs  postérieurs  q 
sont  aussi  appelés  Marcus  Aurelius^  mais  sont  d'une  époque 
basse  que  celle  à  laquelle  l'inscription  semble  se  rapporter. 


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HIPTIONS 

empereur,  > 
a  femme,  q 
ilification  c 
'e  chose  ici 
on  a  voul 

ji-même  vi 

;t  connu  j 
Forcellini  e 
/ait  épousé 
sont  oppos 
nité  du  jei 
épouse  : 
odo  virgini 
(ci-dessus 
i  rage  de  \ 
u  tombeaij 
ntage  de  1 
nt  sur  de; 
5  lorsqu'ils 
ait  assez  fn 
i  un  terme 
é  dit,  n*es 
ostérieure 
surnom  / 
rlative  n'a[ 

le  plutôt  di 

I  a  une  pr 

pas  dû  êti 


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IPTIONS    FUNERAIRES 


337 
de  Labiena  Severa. 

incomplète  en  bas;  autrefois 
ection  des  GÉNOVÉFAINS  » 
la  construction  du  Refuge  Sai 
fiarmond).    L'inscription   était 
e  moulures  dont  elle  n'occup 
est  surmontée  d'un  fronton  t 
l'un  et  l'autre  bordés  de  mo 
0  m.  83,  de  la  partie  encadrée 

dIs 

M  AN  IBVS 
lENAESEVERAE 
lENVS   •   VICTOR 

fIliae 

e,  du  premier  ou  du  second  t 

p.  11;  Musée  lapidaire,  arcade 
\RMOND,  Description,  p.  54;  Noi 
pidaire,  p.  4. 

Severae;  Labienus  Victor  filiae 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  3O3 

Dits  Manibus  et  memoriae  [Sai\riae  ?  Lucretillae  ?; us 

«  Aux  dieux  Mânes  et   à   la   mémoire   éternelle   de    S 
<(  (^o«  Valeria?)  Lucretilla ». 


339 
Épitaphe  de  Lucretia  Valeria. 

Arcade  XX.  —  Cippe  dont  la  base  et  le  couronnement  o 
retaillés  par  devant  et  affleurés  au  dé;  «  extrait  des  fouilles 
«  en  1825  à  SAINT-IRÉNÉE  »  (De  Boissieu);  «  trouvé  à 
«  Irénée   dans   le   champ   dit   des  Martyrs  »   (Comarmond 
Hauteur  i  m.  60,  du  dé  o  m.  95,  largeur  o  m.  72, 

D  M 

LVCRE'tIAE  •  WLERIAE 

sex-avivshermerôs 

conivgi  •  sibi  •  merit 

5         et-sibiyIvvsposvit 

et  •  svb  •  ascia  •  dedica 

V  I  T 
O  4>eONOC  UC  KAKON  eCTIN 
GXI  FAP  TI  KAAON  GN  AYTXJ 
10  THKI   FAP    4>GONePUN 

OMMATA    KAI    KPAAIHN 

Lettres  de  bonne    forme,  probablement  du   deuxième   î 


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>TIONS    FUNÉRAIRl 

VALERIAE,  liés  e 

de  LVCRETIAE, 

5RMER0S,  sur  VA 

ZoMARMOND,  Descri^ 
:oN,  Midsée  lapidai 

yaleriàe;  Sex.  Az 
osuit  et  sub  ascia  . 

eoTtv,  îyijL  yoip  zi  yj 
ùv  diifJLoccix.  Tcal  xpad 

!.ucretia  Valeria  ;  Se 
ante  et  pour  lui-mi 
dédié  sous  V ascia, 
un  hideux  mal  !  ] 
c'est  qu'elle  corn 

ri  de  Lucretia  Val 
:.   Pour  quel  motil 

a  inscrit  au  bas 
)rend    rien.   Peut-( 
i  mérite  et  de  sa  c 

lui  avait-il  inspin 
ioiqu'il  en  soit,  le 
t  ne  sont  pas  de 
lis,  Bréghot  du  Li 
de  VAcad.  de  Lyon 
légères  variantes  p 
it  le  sujet  d'intérei 
nument  de  Lucrei 
logie  une  antiquit 
1    répoque    de   Tir 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  appartenir  au  second  siècle.  E;^t  pour  e-)(zt  et  tvjxé  p( 
«  prouvent  qu'alors  déjà  les  Grecs  prononçaient  la  dipf 
«  ec  en  £  comme  le  font  les  grecs  modernes,  mais  qu'il: 
«  vaient  à  Yéta  le  son  et  la  valeur  de  Vé  long,  au  li< 
«  prononcer  i;  la  conjonction  yap,  employée  pour  àe, 
«  négligence  ou  une  faute  du  graveur;  le  sens  et  la 
«  s'accordent  à  condamner  cette  variante  de  la  leçon  c 
«  par  l'Anthologie  ». 

Le  susceptible  mari  de  Lucretia  Valeria  n'était  pas  u 
il  n'a  pas  su  citer  deux  vers  sans  y  introduire  plusieur 

Valeria^   gentilice  employé   comme  cognomen   et  vn 
blement  passé  de  la  mère  à  la  fille. 

L'épitaphe  de  Lucretia  n'est  pas  la  seule  inscription 
trouvée  à  Lyon.  Outre  celles  avec  les  acclamations  jpîi^ 
(ci-dessus,  1,  p.  407;  111,  p.  95.  De  Boissieu,  p.  308 
rappelle  l'épitaphe  moitié  latine,  moitié  grecque,  terminé 
vers  d'Homère  (111,  p.  67),  du  marchand  syrien  Thaïm  ; 
ont  disparu,  par  exemple  l'épitaphe,  toute  en  grec,  d'une 
Juliané  et  celle  d'une  Aurélia  Callisté,  dont  le  mari  coi 
derniers  instants  par  cette  pensée  philosophique,  expr 
grec  :  «  Tranquillise  ton  esprit,  Callisté,  nul  n'est  imr 


340 

Épitaphe  de  Lullia  Macrina. 

Arcade  LVIU.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement; 
«  dans   le  RHONE,    le   22   novembre    1864,    vis-à-vis 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRE 

)bin).  —  Hauteur  2  m.  o 


D  J^ 

.VLLIAE       MACRkA 
MATRI         DVLCISS 

MAE 
VIACRINVS   ET   MARC 
^  N  A  F  I  L 

î  forme;  TI  et  TN  de  MAC 

)remière  lettre  de  la  seconc 

une  L,  mais  non  un  P  n 

ns  et  pierres  antiques  extrai 
Daussigny,  n°  1033  de  son 

illiae  Macrifiae,  matri  dulci 


ines  de  Lullia  Macrina,  Ma 

i-aimée  ». 

détérioration  de  la  partie  in 

m  gentilice  de  la  défunte 

i  écrit  par  deux  /,  nous  a^ 

Heurs  (Gruter,  p.  546,  n**  6\ 

Uia. 

mère  passé  au  fils. 

;  désignés  sans  nom  gentil 

que  celui  de  leur  mère, 

mariée. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  307 


Épitaphe  de  Mansuetius  Lucianus. 

Arcade  XXXVI.  —  Cippe  dont  le  couronnement  et 
supérieure  du  dé  manquent;  extrait  du  puits  de  TRION 
1886.  —  Hauteur  o  m.  64,  du  dé  o  m.  41,  largeur  < 


IV 

MANSVETIA   •   SCYLLA 

PONIT     •     MANSVETIO 

LVCIANO     •     MARITO 

5  QVI-  El-  RELIQVIT  •  FILI 

VM  •   LVCIOLVM  •  AhNO 

fVM-VISET     FATVM-MA 

LVM-  VT  •  INTERCIPERE 

TVRFILIVSANNORM 

»o  XXII   •   MATER   •    MISE 

RA-     POSVIT     •     ET 

SVB     •     ASCIA     •     DE 

D  I  C  A  V  I  T 

Lettres  d'assez  bonne  forme,  du  deuxième  ou  du 
siècle;  les  deux  N  de  ANN  à  la  sixième  ligne,  TV 
ANNORVM  à  la  neuvième,  liés  en  monogrammes. 


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NSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

^graphique,  II,  p.  313.  —  Allmer  et  Dissard, 


'ia  Scylla  ponit  Mansuetio  Luciano,  marito,  qui 
:iolum  annorum  yi  ;  set,  — fatum  malum!  — 
is  annorum  XXII  ;  mater  misera  posuit  et  sub 


letia  Scylla  à  Mansuetius  Lucianus  son  mari, 
m  enfant,  son  fils  Luciolus,  âgé  de  six  ans, 
destinée  !  —  pour  que  ce  fils  lui  fût  enlevé 

l'âge  de  vingt-deux  ans.  Mère  infortunée,  elle 
au  et  l'a  dédié  sous  Vascia  ». 

le  même  nom  que  son  mari,  était  peut-être 
a  serait,  dans  ce  cas,  son  ancien  nom  servile. 
en  la  voyant  une  mère  si  aimante,  qu'il  lui 
►ur  tout  autre  motif  qu'une  allusion  à  son 
he  Scylla,  personnification  des  brisants  de  la 

comme  on  sait,  femme  de  la  tête  aux  reins, 
Lie  de  son  corps  se  terminait  par  une  ceinture 
iboyant  et  hurlant  sans  relâche, 
lice  formé  d'un  cognomen  et  déjà  rencontré 
ions  de  Lyon. 
1  une  faute  de  gravure,  mais  une  orthographe 

manque  pas  d'exemples  (voir  le  Lexicon  de 
ET). 

:  la  signification  de  mort  prématurée,  expres- 
té. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


Épitaphe  de   Marcellina. 

Arcade  XXXVII.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement,  < 
«  en  février  1870  dans  le  RHONE  vis-à-vis  la  place  GRi 
(Daussigny).  Un  trou  de  scellement,  pour  retenir  un  orne 
métal,  se  voit  à  l'extrémité  de  chacune  des  deux  volut 
lysis.  —  Hauteur  2  m.,  du  dé  i  m.  08,  largeur  o  m.  i 

d  M 

/  /  /  /  /-MARCELLNAE 

b  e  r  EDESP-C 

s  e  X  T'  VERIVS 

5  par  AMYThI  VS 

lllll     A-GRATILLA 

/////     DECVMINVS 

Go^mr  Inscriptions  et  pierres  antiques  extraites  du  lit  di 
p.  13.  —  Martin-Daussigny,  n°  1140  de  son  Registre  d 

Diis  Manibus Marcellinae,  beredes  ponendum  cun 

Sext,  yerius  Paramytbius, Gratina^ Decumin 

«  Aux  dieux  Mânes  de Marcellina,  ses  héritier 

<c  Venus  Paramythius, Gratilla, Decumi 

«  élevé  ce  tombeau  ». 


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INSCRIPTIONS    FUNi 


343 
de  Marcellina, 

•  Cippe  avec  base  e1 
-GEORGES,  «  dans 
entré  au  Musée  a^ 
leau  de  la  corniche, 
ur  o  m.  43. 


'•  MEMORIA  • 
.EMARCELLIl 
:iAE-  FILIAE  •  . 
NCTISSIMAE  •  I 
[MI  •  EXSEMPl 
C- VIXSITAlNNIî 
^DIIIISINE-VI 
•  CONIVGIS-  S 
E  •  INTEGRO  • 
LIXEf  AM-  hc 
lOROCVPA/IT 

s-maRtys-sv 

AE-ET-  SIBI  •  VIVS-P 
A  S  C  I  A      •       D  E  D  I  ( 

>onne  forme,    du   d 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  3II 

siècle;   TR  et  l'I  de  RARI  à  la  cinquième  ligne,  TV  et  l'A  de 
QVAE  à  la  sixième,  TN  et  TE  de  LESIONE  à  la  dixième,  le 
et  ri  de  ETIAM,  l'I,  l'N  et  l'E  de  IN  EO  à  la  onzième.  l'A  et 
V  de  OCVPAVIT  à  la  douzième,  l'R  et  l'I  de  MARITVS,  TV 
l'A  de  SVAE,  TR  et  Tl  de  CARI5  à  la  treizième,  liés  en  mon 
grammes. 

Spon,  Recherche,  p.  104;  éd.  1857,  p.  117. —  Artaud,  Not\ 
1808,  p.  64;  181 6,  p.  40;  Musée  lapidaire,  arcade  XXV.  —  I 
BoissiEU,  p.  491.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  164;  Notic 
P-  59- 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Marcellinae,  Soliciae  filic 
animae  sanctissimae  et  rarissimi  exsempli  quae  sic  vixsit  am 
XXIII Q),  mensihus  V,  diebus  llll,  sine  ulla  animi  coniugis  s 
lesione,  integro  corde  felix  etiam  in  eo  quod  prior  ocupavit;  Martini 
maritus  suae  carissimae  et  sibi  vivus  ponendum  curavit  et  sub  asc 
dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Marcellin 
«  fille  de  Solicia,  âme  très  pure  et  du  plus  rare  exemple;  moi 
«  à  l'âge  de  vingt-trois  (ou  vingt-quatre)  ans,  cinq  mois  et  quai 
«  jours  sans  avoir  jamais  causé  à  son  mari  la  moindre  pein 
«  cœur  tout  dévoué  jusqu'à  s'être  trouvée  heureuse  de  prend 
«  place  au  tombeau  la  première.  Martinus  à  son  épouse  tr 
«  chère  et  pour  lui-même  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombe; 
et  l'a  dédié  sous  l'ascia  » 

Cette  épitaphe  d'une  jeune  femme  attachée  d'amour  à  son  n\i 
jusqu'à  s'être  réjouie,  à  ses  derniers  moments,  de  mourir  la  pr 
mière,  est  tout  ce  qu'il  y  a  de  touchant.  «  Ame  pure  »,  «  an 
«  sainte  et  du  plus  rare  exemple  »,  «  cœur  aimant  sans  partage 
sont  des  expressions  qui,  malgré  leur  éloquence,  restent  enco 
bien  au-dessous  de  ce  suave  héroïsme  d'affection  conjugale. 


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:riptions  funé 


344 
phe  de  Mari^ 

cades  XL VIII  et 
fè  en  août  1885 
iscia  gravée  au  ti 
gne  de  l'inscripti 
lière  ligne  se  lit 
du  dé  o  m.  45, 

•      M     E     M     ( 

A    E    T 

E         •  M      A 

D    A 

F    E    M 

VIX  •   AN   • 

VII  •  D   •   V 

C  E  F  A  L  I  o 
•     "E     •     C  O  N  I  V 
M  A  T  R  I  M  O  N 

1  PL    •     P   •    C    •    S    • 

diocre;   l'E  et  1 
lRI  à  la  fin  de  h 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  313 

LIBERTE,  TE  et  le  T  de  ET  à  la  neuvième,  TM  et  le  premier 
E,  l'A  et  le  second  E  de  MERITAE,  l'E  et  le  second  D  de  DED 
à  la  dernière,  liés  en  monogrammes.  L'I  surélevé  qui  termine  la 
onzième  ligne  a  peut-être  été  fait  ainsi  pour  valoir  deux  1,  la 
place  manquant  pour  les  graver  à  la  suite  l'un  de  l'autre,  et 
donnerait,  dans  ce  cas,  avec  le  V  qui  le  précède,  le  chiffre  VU. 

Allmer,  Revue  épigrapbiqtie,  11,  p.  135.  —  Allmer  et  Dissard, 
Trion,  p.  203. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae;  Mariae  Dafneni,  feminae 
quae  vixit  mecum  annis  XK///,  mensibus  yil,  diebus  V;  Marins 
Cefalio  libertae  et  coniugi  sibi  matrimonii  annis  Vï  (ou  VU), 
meritae,  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedicavii, 

<c  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Maria  Dafné, 
<c  morte  à  l'âge  de  dix-huit  ans,  sept  mois  et  cinq  jours;  Marius 
«  Cefalio  à  son  affranchie  et  épouse  bien  méritante  de  lui  par 
«  six  (ou  sept)  années  de  mariage,  a  élevé  ce  tombeau  et  l'a 
«  dédié  sous  V ascia  ». 

Maria  Dafné,  morte  à  dix-huit  ans  et  demi  au  bout  de  six  ou 
sept  ans  de  mariage,  n'avait  pas  treize  ans  quand  elle  devint  la 
femme  de  son  mari.  Elle  avait  été  épousée  juste  k  l'âge  où  la  loi 
marquait  pour  les  filles  le  passage  de  l'enfance  à  la  puberté. 

Remarquer  l'absence  de  qualificatif  à  la  suite  du  mot  FEMINE, 
la  substitution  de  l'F  à  PH  dans  les  mots  Dafneni  et  Cefalio,  et 
la  surélévation  de  cette  lettre  en  conformité  peut-être  de  l'usage 
grec  de  surélever  très  souvent  le  pbi  (voy.  Jullian,  dans  le  Bul- 
letin épigraphique,  1886). 


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1 

l 

i 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Martin  -  Daussigny  ,  n°  1217  de  son  Registre  d'entrée 
Allmer  et  DissARD,  Trion,  p.  46. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Mariae  Sapriciae;  f 
Zepbyrus,  maritus,  coniugi  harissimae  et  pientissimae  quae 
annis  XXX,  mensibus  VI,  diebus  XI,  ponendum  curavit  i 
ascia  didicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Maria  Sa 
«  Flavius  Zephyrus  à  son  épouse  excellente  et  très  chère, 
«  à  rage  de  trente  ans,  six  mois  et  onze  jours,  a  élevé  ce  toi 
«  et  l'a  dédié  sous  V ascia  ». 

Epitaphe  probablement  non  antérieure,  à  cause  du  nom  Fï 
aux  empereurs  Flavii  du  premier  siècle. 

Sapricia,  cognomen  à  signification  injurieuse. 

Pientissima ,  superlatif  très  fréquent  de   l'inusité  piens, 
toutefois  par  quelques  exemples  :  Parentes  pientes  filio  fe 
(Maffei,  Aft/s.  Veron,y  129,  3);  Pientes  salvete  (Muratori,  162 

Didicavit,  orthographe  déjà  vue  et  sans  doute  conforme 
prononciation  admise  dans  le  langage  du  peuple. 


346 

Epitaphe  de  Matia  Vera. 

Arcade  XXVI.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement,  trou 
août  1885  et  provenant  peut-être  du  puits  de  TRION.  Une 
gravée  en  creux  occupe,  entre  les  sigles  D  M  de  la  première 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Matia 
«  qui  a  vécu  avec  moi  trente-six  ans,  trois  mois  et  dix  jour 
«  m'avoir  jamais  fait  aucune  peine.  Notre  long  amour  a  pé 
«  par  la  mort.  Plût  aux  dieux  que  le  destin  que  tu  as  sul 
«  eût  couchés  tous  les  deux  en  même  temps  dans  la  tombe! 
«  nonius  Dubitatus  à  mon  épouse  incomparable,  de  qui 
«  jamais  reçu  d'autre  chagrin  que  celui  de  sa  mort,  ai  él 
«  tombeau  et  l'ai  dédié  sous  Vascia  ». 

Cette  épitaphe  échappe  un  peu  à  la  banalité  des  réd 
ordinaires.  Un  sincère  sentiment  y  respire  dans  Texpressi 
regrets  de  ce  mari  qu'une  habitude  de  trente-six  ans  a  1 
femme  et  dont  la  longue  affection  est  brisée  par  la  morl 
compagne.  Elle  est  remarquable  aussi  au  point  de  vue  philoi 
à  cause  des  spécimens  qu'elle  nous  présente  de  quelqui 
des  fautes  qui  avaient  cours  dans  le  langage  familier,  par  e; 
la  transition,  assez  fréquente  sur  les  inscriptions  de  Lyor 
non  moins  incorrecte  pour  cela,  qui  termine  à  la  troisième  pe 
grammaticale  une  phrase  commencée  à  la  première  :  de  qi 
dolui  nisi  mortem,  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedicavit 

Kifatus  ni  utrosque  ne  sont  des  formes  fautives;  l'un  et 
sont  de  bonne  latinité  ;  le  dernier  se  rencontre  maintes  fo 
Cicéron,  dans  Virgile,  dans  Sénèque  et  autres  auteurs  du  n 
temps  ;  fatus  se  lit  dans  Pétrone  et  sur  d'autres  inscriptioi 
contre,  le  distique  qui  renferme  ces  mots  est  construit  d 
complet  mépris  des  règles  de  la  prosodie,  et  nous  ne  devc 
manquer  de  rapporter  l'observation  qu'a  bien  voulu  noi] 
M.  Mommsen  au  sujet  de  la  fin  du  premier  vers,  qui,  per 
pourrait  se  lire  :  dire(m)pta  morte  recepta.  Quant  au  barl 
tetexisset,  reproché  par  nous  à  tort  (Revue  épigrapbique,  11,  | 
au  rédacteur  de  l'inscription,  il  n'existe  pas  sur  la  pierre 
lit  simplement  TEXISSET. 

On  connaissait  à  Lyon  le  gentilice  Pusonius,  évidemment 
du   cognomen  Pusio,   mais   non   encore   PusinnoniuSy  déi 


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INSCRIPT 

ssi  la  pre 

iste,  un  cl 
d'horticul 
ruit  reche 
Suétone  r 
>our  son  5 
nés  matiai 
nala  optim 
Ha,  ou  qu 
ers,  c*est-2 
Lépaulle  ; 
ême  prix 
)ings  ordii 
jujubes, 
is  sucrins 
loix  sèche 
le  plus  so 
Ties. 


phe  de 

arcades  > 
îxtrait  du 

de  Tattiq! 
refois  à  ret 
Jne  ascia  t 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  319 

de  la  première  ligne  de  l'inscription,  le  milieu  du  bandeau  de  la 
corniche.  —  Hauteur  i  m.  19,  du  dé  o  m.  65,  largeur  o  m.  38. 

D  ^  M 


ET  •  MEMORIAE  •  AE 
TERNAE  •  Q_-  MATISO 
NI-  POLLIONIS  •  Cij  AN 
NAVSONIVS-PRIS 
CVS  •  NEPOS  •  AVN 
CVLO  •  PIENTISsMo 
ET-  HELVIA-  GAETICA 
CONIVX  •  DIGNO 
POSVERVNT  •  ET  •  S\8 
ASCIA  •  DaDIKA/ERVNT 


Lettres  d'assez  bonne  forme,  du  deuxième  ou  du  troi; 
Siècle  ;  TN  et  le  T,  le  second  I  et  l'M  de  PIENTISSIMO,  1 
le  B  de  SVB,  le  premier  E  et  le  second  D,  TA  et  le  V,  TN 
T  de  DEDIKAVERVNT,  liés  en  monogrammes. 

Allmer,  Revue  épigrapbique,  11,  p.  314.  —  Allmer  et  Dis 
Trion,  p.  208. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Q,  Matisonii  Pollionii 
Annius  Ausonius  Prisais^  fiepos,  avunculo  pientissimo,  et  t 
Gaetica,  coniux,  digno,  posuerunt  et  sub  ascia  dedikaverunt. 

«  Aux   dieux   Mânes   et  à   la   mémoire  éternelle  de  Qi 
«  Matisonius  PoUio;    Quintus   Annius  Ausonius    Priscus    à 
«  excellent  oncle,  et  Helvia  Gaetica  à  son  digne  époux  ont 
«  ce  tombeau  et  l'ont  dédié  sous  Y  ascia  ». 

Cette  courte  et  simple  inscription  n'est  pas  entièrement  ex€ 
de  difficultés.   La  pierre  porte   nettement   ANNAVSONIVS 


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TIONS    FUNÉ 

de  ANN.  N 
re  un  seul  i 

très  invraise 
►ins  aventure 
nettant  une 
ement,  Tépitl 
au  sens  résul 
r  «  digne  ép 
ouche  d'une 
Tipossible  qu 
té  désirable, 

l'oncle,  mai 
Dmbeau  à  lei 

orthographe 
elle  à  la  suit 
miuSy  peu  v 
n. 

:e  et  cognoi 
pays  bien  élc 
les. 


348 

e  faisant  r 


;  XXXV  et  X: 

trouvé  en  ao 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  }2l 

îmours  »  (Daussigny),  anciennement  et  actuellement 
4ANGE.  —  Hauteur  o  m.  20,  largeur  o  m.  45. 


,.  MELEAGEr... 

IVS  •  FONENdum 

c  u  r  a  V  €  r  u  NT-ET-SVB-A  s  c  ia 
dedicaverunt 

ussiGNY,  n*'  1007  de  son  Registre  d'entrées. 

ïtait   aussi    le    surnom    d'un    sévir    augustal, 
ager,  patron  de  la  corporation  des  sévirs  et  de 
•porations  lyonnaises  autorisées  ;  mais  rien  n'ir 
iger  de  notre  fragment  soit   le  même    que  c( 
;   Culatus   Meleager   des    modernes   historiogn 
éjà  célèbre  en  son  temps  à  cause  de  ses  nom 
nais  devenu  bien  plus  célèbre  encore,  au  nôtr 
pseudonyme.   Quel  dommage  que  Rabelais  ai 
•  connaître  notre  Méléagre  culatus  !  Quel  riche 
;sable  mine  de  bonnes  plaisanteries  gauloises  ! 


349 
:pitaphe  de  Messius  Hermadio. 

W ,  —  Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixe 
gée  de  haut  en  bas  en  deux  fragments;  trouv 


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INSCRIPTI 

dans  le  RHC 
t  renfermée  da 
ôt  un  croissai 
$3,  largeur  o  r 
jr  o  m.  29. 


D 
M  •   M^S 
DIOwI 
Tl'An 

gr/// 

FIL       • 

mne  forme;  1 
e,  très  incerta 

ue  épigraphiqu 

5  M,   Messii 
lia  (ou  liberta 

Mânes  de  Ma 
;   Messia  Gr . 
nt  fils  ». 
e   ligne  devai 
raffranchisser 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  323 


Épitaphe  de  Messius  Optatuî 

Arcade  VI.  —  Cippe  avec  base  et  couronnem 
«  dans  la  SAONE,  au  quai  de  Bondy,  en  avril  1862 
—  Hauteur  1  m.  40,  du  dé  i  m.,  largeur  o  m.  33 

D  T  M 

M  .  MESSII 
OPTATICLV- 

A^N  •  XXIX  •  DI 
5  EBVS     •     XXIX 

MESSIA  •  AQVI 
LINA  •  SOROJl 
FRATRI  •  PIEN 
TISSIMO  AN 
»o  TE  TEMPVS  •   SI 

BI  EREPTO-  PO 
SVITETSVBAS 
CIA  •  DEDICAV 

Lettres  d'assez  bonne  forme  ;  les  deux  N  de  ANN, 
ligne,  liées  en  un  monogramme  ;  la  seconde  R  de 
grade. 

Martin-Daussigny,  n°  970  de  son  Registre  d'entr 


M 

L 


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INSCRIPTIONS    FUNÉR 

f.  Messii  Optati,  qui  ■ 
ûlina,  soror,  fratri  pie 
ib  ascia  dedicavit, 

ânes  de  Marcus  Messi 
is  et  vingt-neuf  jours 
enlevé  avant  le  temps 
'a  dédié  sous  Vascia  » 
,  à  qui  sa  sœur  élè 
marié  et  n  avait  sans 

la   même   chose   que 
albaine  (Tite-Live,  I, 


33' 
phe  de  Mettius  ( 

Cippe  dont  la  base  et 
s  au  dé;  autrefois  à 
i)  ;  In  casa  del  proposk 
dans  le  quartier  Sain 
ité  (Spon);  disparu  de| 
,  dans  la  propriété  des 
issant  un  mur,  dans 
.   La   face  antérieure 
lonnes;  celle  de  gauch 
it,  se  voit  vers  le  haut 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

latérales.  —  Hauteur  i  m.  57,  du  dé  i  m.  05,  largeur  o  m 
de  chacune  des  deux  colonnes  o  m.  21. 


D  M 

M  •   MET  •   TI 

/^  onesimI  ^ 

s-vl-pici-a- 

b  AGATHEM 

E  •  R  I  S  • 
CO  •  IV  •  Gz 
C  A  •  R  O  • 
SI  •  BI  •  QVE  • 
'O  VI   •    VA    •    SV 

B  •  AS  •  scia 
DE  •  D  I  • 
CA     •     VIT     • 

Lettres  de  mauvaise  forme,  probablement  d'une  époque  awi 
du  troisième  siècle. 

Paradin,  p.  427.  —  Gruter,  809,  1.  —  SpoN,  Recherche,  p 
—  De  Boissieu,  p.  518.  —  Allmer  et  Dissard,  Trion,  p.  20. 

Diis  Manibus  M,  Mettii  Onesimi,  Sulpicia  Agatbenieris  co> 
caro  sibiqtte  viva  sut  asscia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Marcus  Mettius  Onésimus;  Su) 
«  Agathemeris  à  son  cher  époux  et  pour  elle-même,  de  son  vi^ 
«  (a  élevé  ce  tombeau)  et  l'a  dédié  sous  Vascia  ». 

La  colonne  laissée  vacante  pour  recevoir  l'épitaphe  de  Sul 
Agathemeris  lorsqu'elle  viendrait  prendre  place  dans  la  tom 
côté  de  son  mari,  est  restée  vide. 

Remarquer  l'interponctuation  syllabique  et  le  mot  fautif  ^j 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 


<c  Aux  dieux  Mânes  de  Sextus  Nertinius  Sacer  ;  Sextus 
«  Quiétus  à  son  affranchi  bien  méritant  a  élevé  ce  toi 

Saceris  au  lieu  de  sacri,  forme  inconnue  au  style  lit 
répondant  peut-être  à  une  orthographe  archaïque. 


353 
Épitaphe  de  Nertius  Censorinus. 

Pilastre  entre  les  arcades  XLVl  et  XLVII.  —  Cippe  ave 
couronnement;  brisé  en  deux  fragments  et  incomplet  ; 
extrait  en  mars  1886  du  puits  de  TRION.  Sur  la  face  s 
se  remarque  un  fort  scellement  de  plomb  à  destination 
un  ornement  faîtier.  Urne  ascia  en  relief  occupe  le  r 
bandeau  de  la  corniche.  —  Hauteur  o  m.  90,  du  dé 
largeur  o  m.  40. 


D  25  M 

C     •     NERTI     •     CEN 

S  O  R  I  N  I 
CELER-  VICTORkws 
VICTORINALlBE/ib^ 
REDES'PCET-SV&-^5 
CIA    •     DeT^lCaverunt 


Lettres  d'assez  bonne  forme;  le  point. entre  D  M  à  la 


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INSCRIPTIONS     FUNÉRAIRES  329 

«  M.  Alexandre,  nommé  Chapuis,  qui  en  fit  don  à  l'historien 
«  Brossette  »  (Brossette)  ;  «  porté  à  Thizy,  puis  retrouvé  par 
«  le  docteur  Villermoz  »  (Artaud);  entré  au  Musée  avant  1808. 
Une  ascia  se  voit,  entre  les  sigles  D  M,  sur  le  bandeau  de  la 
corniche.  —  Hauteur  i  m.,  du  dé  o  m.  59,  largeur  o  m.  41. 

D  ^  M 


ET  •  MEMORIAE  •  AETE 
RNAE  •  OLIAE  •  tIiBYTAE 
FEMINAE  •  SANCTISSI 
MAE  •  ARVESCIVS 
AMANDVS  •  FRATER 
SORORI  •  KARISSIMAE 
SIBI  •  QVE  •  AMANTISSI 
MAEPCET-  SVB- ASCIA 
D  E  D  I  C  A  V  I  T 


Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle; 
et  ri  de  TRIBVTAE,  à  la  troisième  ligne,  liés  en  un  monogrami 

Spon,  Recherche,  p.  123;  éd.  1857,  p.  137.  —  Brossette,  Ei 
hist.  de  la  ville  de  Lyotiy  p.  54.  —  De  Colonia,  Hist,  lift,, 
p.  290.  —  Artaud,  Notice  1808,  p.  74;  1816,  p.  84;  Mi 
lapidaire j  arcade  V.  —  De  Boissieu,  p.  519.  —  Comarmo: 
Description,  p.  44;  Notice^  p.  14.  —  Monfalcon,  Musée  lapida 
p.  12.  —  Allmer  et  DissARD,  Trion,  p.  21. 

Dits  Manibus  et  memoriae  aetertiae  Oliae  Tributae,  femi 
sanctissimae  ;  Arvescius  Amandtis  sorori  karissimae  sibique  am 
tissimae  pœiendum  curavit  et  siib  ascia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  d'Olia  Tribi 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


331 


«  d'un  mur  de  soutènement  »  (De  Boissieu);  entré  au  Musée  en 
1858  (Daussigny).  Une  ascia  occupe,   entre  les  sigles   D  M    '~ 
milieu  du  bandeau  de  la  corniche.  —  Hauteur  o  m.  57,  di 
G  m.  35,  largeur  o  m.  33. 


D 


^ 


M 


T  '  MEMORIAE  •  AETE 
RN AE     •     PETRONI 
MARCELLI  •  T  •  ATTI 
AE         RHODOPENIS 

ATTivs  •  a>nianvs-t: 

PETRON  •  VI  TA  LIS 
/ILI  •  EOR  •  PAREITI* 
pienTlSSlIAlS'V'C'T'Sub 
ascia       dediCAJ  EKunt 


Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle 
et  le  T  de  ET  aux  deuxième,   quatrième,  sixième  et   neuvi 
lignes;  les  deux  N  de  ANNIANVS  à  la  sixième,  l'N  et  le  1 
PARENTIft  à  la  huitième,  TA  et  le  V  de  dediCkVerunt  à  la  dern 
liés  en  monogrammes. 

De  Boissieu,  p.  519.  —  Martin -Daussigny,  n**  863  de 
Registre  d'entrées.  —  Monfalcon,  Suppl.  à  Spon,  Recherche , 
1837,  p.  371. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Petronii  Marcelli  et  A 
Rbodopenis;  Attius  Annianus  et  Peironius  yitalis,  filii,  parem 
pientissimis  ponendum  curaverunt  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Pétro 
«  Marcellus  et  d'Attia  Rhodope;   Attius  Annianus   et  Pétro 


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INSCRIPTIONS    FUNÉ 

irs  excellents  parents,  ont 

'ascia  ». 

s  qui  ont  élevé  le  tombe 

e  et  était  sans  doute  né 

us;  son  surnom  Amiianu 

is.  Le  cadet  porte  le  nom 

e. 

''o;/ms,  fréquent  dans  la  c 

forme  de  génitif  concurre 


356 

pitaphe  de   

Don  Brévard 

—  Fragment  de  la  par 
lée  de  moulures  qui  encac 
à  SAINT-JUST,  dans  la  | 
élargissement  de  la  rue  d 
m.  15,  sans  la  bordure 
8. 

/)olYbIV5  .  . 

onne  forme;  l'L  réduite 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  333 

très  petite  amorce   de   l'extrémité  supérieure  de  son 
luche. 

Revue  épigraphique,  1,  p.  300.  —  Allmer  et  Diss 
>o. 

était,  d'après  son  nom,  probablement  un  aflfranch 


357 
de ,  fils  ou  fille  de  Pompeius  Eroti 

XLIX.  —  Base  avec  moulures  se  continuant  su 
s;  «  trouvé  le  14  avril  1864,  dans  le  RHONE,  vis- 
GROLIER  »  (Gobin).  L'inscription  est  renfermée  dar 
rit  de  moulures  pourvu,  à  chaque  bout,  d'un  appei 
de  queue  d'aronde.  —  Hauteur  o  m.  50,  long 
hauteur  de  la  partie  encadrée  cm.  39,  longueur 
ices  o  m.  79,  les  appendices  compris  i  m.  20. 

L    •    POMPEIVS 

E    R    O    T    I    O    N 

PATER 

le  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle 

nscriptions  et  pierres  antiques  extraites  du  lit  du  Ri 
la  fin  de  la  notice.  —  Martin-Daussigny,  n*»  102 


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^Î^céJ 


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INSCRIPTIONS 

tre  d'entrées;  Monum.  ^ 
1863,  janvier  et  février  i 

tpeius  Erotion,  pater, 

is  Pompeius  Erotion,  se 
iscription  formait  le  coi 
utre  partie  du  monume 
jne  fille  ou  de  plusieurs 
I  Pompeius,  extrêmemei 
ire  rare  sur  les  inscript 
ue  de  la  fondation  de  L 

par  Pompée  et  ses  fîli 
:  suivi  la  conquête  de  la 
,  surnom  de  forme  nei 

une  femme  plutôt  que 
le  ces  noms,  1  epitaphe  ( 


35 
Epitaphe  de  Pon 

LXIII.  —  Cippe  avec  b 
er  1870,  dans  le  RHON 
/).  Une  ascia  en  relief 
D  M.  Un  trou  de  scell 
volutes  de  la  lysis  du 
lent  de  métal.  Une  cavi 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


335 


à  laquelle  s'adaptait  un  portillon,  occupe  le  milieu  de  la  plinthe 
de  la  base.  —  Hauteur  2  m.,  du  dé  i  m.  40,  largeur  o  m.  7 

D      •      /^^      •      M 

C     •     P  O  M  P  E  I 

Z    O    S    I    M    I 

POMPEIA  •   RVFInA 

5  LIBERIA  •  ET  •  VXOR 

PATRONO   •    PIENTIS 

SIMO-  ET-  SIBI  •  vlVA 

SIMVL  •  ET-  PACTVME 

I  V  S     •     I  O  N 

»o  ET-POMPEIVS-  SABEL 

LVS-  HEREDES-  EIVS 

POSVERVNT  -  ET  • SVB 

ASCIA    •     DEDICAVER 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle. 

GoBiN,  Inscriptions  et  pierres  antiques  extraites  du  lit  du  Ri 
p.  9.  —  Martin-Daussigny,  n°  11 45  de  son  Registre  d'entrées 

Diis  Manibus  C.  Pompeii  Zosimi;  Pompeia  Rufina,  liberi 
uxor,  patrono  pientissitno  et  sibi  viva  ;  simul  et  Pactumeius  h 
Pompeius  Sabellus,  beredes  eius,  posuerunt  et  sub  ascia  dedicavet 

«  Aux   dieux   Mânes  de   Caius   Pompeius   Zosimus  ;    Pon 
«  Rufîna,  son  affranchie  et  épouse,  à  son  excellent  patron  et 
«  elle-même  de  son  vivant;  et,  de  concert  avec  elle,  Pactun 
«  Ion  et  Pompeius  Sabellus,   héritiers  du  défunt,   ont  élevi 
«  tombeau  et  l'ont  dédié  sous  V ascia  ». 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  337 

second  E,  l'N  et  le  T  de  OBSEOYENTISSIMAE  liés  en  un  mono- 
gramme ;  les  lettres  QV  du  même  mot  omises,  puis  ajoutées  dans 
l'interligne. 

Allmer  et  DissARD,  Triony  p.  212.  —  Allmer,  Revue  épigraphi- 
que,  II,  p.  328. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Popiliae  Affrae,  cui  fides, 
castitas,  probitas  in  diem  obitus  constetit;  quae  vixit  amiis  XXl^I; 
Primitivia  Augustina  libertae  idénqiie  ueptiae  obsequeniissimae  posuii 
et  sub  ascia  dedicavit, 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Popilia  Aflfra, 
«  morte  à  l'âge  de  vingt-six  ans  et  dont  la  fidélité,  la  chasteté, 
«  la  probité  ont  été  constantes  jusqu'au  jour  de  son  décès;  Primi- 
«  tivia  Augustina  à  son  affranchie  et  nièce  respectueuse  et  dévouée 
«  a  élevé  ce  tombeau  et  l'a  dédié  sous  V ascia  », 

Popilia  Aflfra  aurait  été  d'après  son  épitaphe  Taflfranchie  et  en 
même  temps  la  petite-fille  ou  la  nièce  de  Primitivia  Augustina; 
l'inscription  suivante  fait  voir  qu'elle  était  l'affranchie,  non  pas 
de  Primitivia,  mais  de  Popilius  Fortunatus  le  mari  de  celle-ci,  et 
qu'il  n'est  pas  possible  qu'elle  ait  été  sa  petite-fille. 

Ce  qui  est  ici  particulièrement  remarquable,  c'est  la  barbarie  de 
la  rédaction.  Indépendamment  de  Popiliae  pour  Popiliae  y  de  Affrae 
pour  Afraey  de  Primitiva  pour  Primitivia,  de  idenquae  pour  idem- 
que,  de  nepiiae  pour  nepti,  le  membre  de  phrase  cuifides  castitate 
probitatis  in  diem  obitum  constetit  est  à  peine  intelligible.  Cette 
longue  kyrielle  élogieuse,  nous  allons  la  retrouver  dans  l'épitaphe 
de  la  patronne,  épitaphe  postérieure  à  celle-ci  et  un  peu  moins 
incorrecte.  Dans  l'intervalle  de  temps  qui  sépare  les  deux  textes, 
le  rédacteur  a  fait  de  notables  progrès. 

Remarquer  une  omission  de  lettres  réparée  par  une  intercalation 
entre  les  lignes. 


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iNS 


36 

e  ( 

M8 

dé 
-IRl 
lU    I 

ion, 
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ichc 


VIEJ^ 


)NI 
El 

A      • 

cav 


17 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Diis  Manibus  et  memoriae  Primae,  coniugi  carù 
coniux  fecit  et  sub  ascia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  de  Prima  ; 

«  épouse  très  chère  a  élevé  ce  tombeau  et  l'a  dédié 

Alcides,  Prima  sa  femme,  non  citoyens  romain; 


361 

Épitaphe  de  Primanius  Secundii 

Arcade  XLIII.  —  Fragment  présentant  la  partie  î 
cippe  avec  son  couronnement,  extrait  du  puits 
novembre  1885.  Une  ascia  en  relief  occupe  le  froni 
Au-dessus  de  Tattique  s'élevait  un  cône,  actuelle 
sommet.  Les  sigles  DM,  à  la  première  ligne,  se 
le  bandeau  de  la  corniche.  —  Hauteur  o  m.  39,  la 


/^ 

D 

M 

PRIMANI      SECVNDINI 
qW\  VIXITANNISXXXDV/ 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxii 
deux  N  de  ANNIS,  liées  en  un  monogramme  ;  le 
la  troisième  ligne,  incertain,  peut-être  une  X. 


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INSCRIPTI 

SSARD,  Trion, 
;  Primami  Set 


:  Mânes  de  I 
>  et  cinq  joui 
;entilice  forme 
Primanius,  bi< 
mens  possédé 
cône.  Ce  ger 
înt  usage  ;  se 
pport,  tandis 


Primilla,  a^ 

I,  dans  le  vesl 
it  la  forme  d 

de  socle  à  i 
,  et  provens 
iche  cintrée,  < 
te  en  haut  rel 

droite.  L'ins( 
à  l'exception 
Lii  en  formeni 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  34I 

de  la  troisième  ligne.  —  Hauteur  o  m.  70,  du  dé  o  m.  57,  larg( 
o  m.  42  ;  hauteur  du  buste  o  m.  47. 


D  M 

M^MORIAE    •   PRIMILLAE-    ¥iLlac 
TER      •       PRITTO • F • C •  ^ 

Allmer,  Rev,y  II,  p.  134.  —  Allmer  et  Dissard.  7r/o«.  p.  2 

Dits  Manibus,  memoriae  Primillae,  filiae,  Terentitis  Pritlo  faci 
dum  curavit. 

«  Aux  dieux  Mânes,  à  la  mémoire  de  Primilla  sa  fille,  Tereni 
«  Pritto  a  fait  faire  ce  tombeau  ». 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

la  face  supérieure  se  remarque,  entre  deux  trous  dé  scelh 
un  loculus  circulaire  pour  contenir  une  urne  cinéraire,  recc 
par  un  ornement  faîtier  fixé  à  demeure.  A  l'extrémité  de  cl 
des  deux  volutes  de  la  lysis,  se  voit  aussi  un  scellement  re 
autrefois  un  ornement  de  métal.  Une  ascia  en  creux  occupe 
les  sigles  D  M  de  la  première  ligne  de  l'inscription,  le  mil 
bandeau  de  la  corniche.  —  Hauteur  i  m.  40,  du  dé  o  n 
largeur  o  m.  50. 

D  ^  M 

ET    •    MEMORIAE    •    AETER 
NAE    •    PRIMITIVIAE    •    AV 
GVSTINAE      •      SaNCTISSI 
5  MAE     •     FEMINAE     •     QVA^ 

VIXIT  •  A>NIS  •  XXXXV  CWius 
FIDES  •  CASTITAS  •  ,PROBI 
TAS  •  DILIGENTIA  •  OBSE 
QVI    •    INMENSA     •     FVIT 

»o  NVMERATIONE  POPI 

LIVS  •  FORTVNATVS  •   CoN 
IVGI     •     PER    CONTINVOS 
ANNOS    •    XXV    •    INDIVI 
DVO     •     AMORE      •      IVNC 

15  TVS    •    POSVIT    •    ET    •    SVB 

ASCIA       •       DEDICAVIT 

Lettres  d'assez  bonne  forme,  du  deuxième  ou  des  pre 
années  du  troisième  siècle;  les  deux  N  de  ANNIS,  à  la  s 
ligne,  liées  en  un  monogramme. 

Allmer  et  DissARD,  Trion,  p.  218.  —  Allmer,  Revue  épii 
que,  11,  p.  330. 


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iPTl 

\orii 

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\uia 

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e  d< 
èpo 
Is  i 
|ual 
nev 
e  1; 
mé 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


364 

Épitaphe  de  Primitivia  Mercatilla. 

Arcade  X,  —  Cippe  dont  la  base  et  le  couronner 
très  détériorés  ;  «  autrefois  au  quartier  SAINT-PAUL  dan: 
«  de  l'église  Saint-Laurent  »  (Artaud);  «  à  la  Bibliothè 
«  Ville  »  (Millin);  entré  au  Musée  avant  1808.  Les  sig 
aujourd'hui  disparues,  devaient  se  voir  sur  le  couronr 
occupaient  probablement  le  bandeau  de  la  corniche.  — 
I  m.  13,  du  dé  G  m.  58,  largeur  o  m.  33. 

d  m 


E  T    •     M  E  M     •     K  e  t 

V  I  V  E  N  T  I  S 
PRIMI  +  VIA     •     Mîl 
CATILLAE      •      SIVE 
MASTICHI  ET 

M  PRIM ITI VI 

MERCATdks  •  QV/ 
VIX-AINNIIIMXIDX 
M  •  MATrIsIVS  •  PRIMt 
TIVS  •  PATER  •  FECIT 
ET-  SVB-  ASC  •  DED/^ 


Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième 


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ONS 

AIT 

i  d( 

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AEH 


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p.  é 


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le  c 

pri 
obri 

no 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

d'un  pistachier  :  pistacia  lentiscus,  qui  croît  principalemen 
Perse,  résine  dont  il  se  fait  aujourd'hui  encore  une  grande 
sommation  en  Orient;  l'habitude  de  la  mâcher  y  est  univen 
ment  répandue  à  cause  de  la  propriété  qu'on  lui  attribu< 
blanchir  les  dents,  de  fortifier  les  gencives  et  de  procurer 
haleine  suave. 

Le  mot  viventis  indique  clairement  que  le  tombeau  a  été  < 
pour  l'enfant  défunt  et  pour  sa  mère,  non  défunte. 

Bien  plus  que  nous,  les  anciens  attachaient  de  l'importar 
ne  pas  être  privés  d'un  tombeau.  Offrir  à  une  personne  vi) 
sa  future  sépulture,  lui  élever  un  tombeau,  sur  lequel  elle 
pendant  de  longues  années  le  plaisir  de  lire  son  épitaphe  gi 
d'avance,  était  une  attention  méritoire,  un  témoignage  de  1 
piété  filiale  de  la  part  des  enfants,  de  piété  conjugale  de  la 
de  l'un  des  époux,  d'affection  dévouée  de  la  part  d'un  ami. 

Maternius,  gentilice  formé  d'un  cognomen. 

Primitiits  pour  Primitivus,  orthographe  de  forme  régulière 


365 

Épitaphe  de  Primius  Eglectianus. 

Arcade  XVIII.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement,  auti 
à  SAINT-IRÉNÉE  ;  «  en  la  rue  dicte  des  Anges  près  de  S 
«  Iregny  est  ceste  pierre  insculpée  des  deux  costés  de  m 
«  inscription  »  (Paradin)  ;  «  dans  la  collection  De  Lang 
«  Fourvière  »  (Symeoni);   «  à  Saint-Georges,  chez  les  RR. 


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INSCRIPTIONÎ 

,   à  la   renverse 
ert  de  pied  »  (Sp 
t  au  trait  occupi 
ligne.  —  Haute 

D  ^ 

P  •  P  F 
EGLEC 
P • PRIMI 

lIbqyi 

RET  •  Vl^ 
POSVIT 
ASCI  A 

DOMVI-AETE 

nne  forme,  prob 
BE.  à  la  cinqui 
.VBEws,  à  la  fin 

p.  92.  —  Grui 
he,  p.  98;  éd.  i{ 
ice  1808,   p.  69 

De  Boissieu,  p, 
tice,  p.  42.  —  N 

P,  Primii  Eglecti 
;  sibi  posuit  et  si 


Mânes  de  Publii 
rimius   Cupitus. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  tombeau,  il  s'est,  de  son  vivant,  élevé  celui-ci,  et,  satisfa 
«  sa  demeure  éternelle,  Ta  dédié  sous  l'ascia  ». 

Eglectianus  était  un  esprit  positif.  Sachant  trop  bien  ce 
valent  les  hommes,  il  ne  s'est  fié  qu  a  demi  à  la  reconnais 
de  ses  héritiers  pour  lui  élever  un  tombeau  après  sa  mort, 
d'être  plus  sûr,  il  a  pris  le  bon  moyen  ;  il  s'en  est  prépai 
lui-même.  L'esprit  tranquille  et  content,  il  n'a  plus  eu 
attendre  le  moment  d'entrer  en  possession  de  sa  demeure  éteri 


366 

Épitaphe  de  Quartius 


Arcade  XIV.  —  Grand  bloc,  «  trouvé  en  1866  dans  la  SA 
«  au  quai  de  PIERRE-SCIZE  »  (Daussigny).  Une  ascia  est  g 
au  trait  en  tête  de  la  première  ligne.  —  Hauteur  1  m.  10,  la 
G  m.  50. 

d  m 

y^  ET  •  PER  p  e  t  u  a  e    securiiati 

M  •  OVAR/t? 

ET-  VICT  oriae 

5       rvfIna   

ET-MTVST  inius? 

VIVI    P     

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle 


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5CRIPTI0NS    FUNÉRAl 

ème  et  de   la  troisiè 
t  la  quatrième  et  de  1 

n**  1046  de  son  Regiî 

rpetuae  securitati  M. 
coniugi  et  us;  Quariû 
5  (?) ,  gêner  ( 


s  et  au  repos  perpéti 

toria    ,   sa  fe 

arents,  et  Marcus  Ju 
ur  vivant,  élevé  ce 

tius,  qui  occupait  da 
blocs  juxtaposés,   ( 
e  de  celui  du  jeune 
t  y  former  le  mur  de 
ui  en  constituait  l'éti 


367 

e  de  Reginius  l 


pe  avec  base  et  cour 
mt  les  fondations  de 


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l 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  SAINT-IRENÉE  »  (Comarmond);   «  en  1825  »  (De  Boissie 
entré  au   Musée  en  1845.   Une   ascia,   occupe,  entre   les  si] 
D  M,   le  milieu   de   la    première    ligne.    —    Hauteur    i    m. 
du  dé  o  m.  90,  largeur  o  m.  50. 

D  .^  M 

ET   •    QVIETI    •    AETERN 

REGINI      •      MA SCElL 

ONIS    •    ET    •    CAMPA 

5  NIAE      •      GEMIN  I  AE 

CONI  VGI  E  I  VS 

ET    •     I  OVINO     •     LIB 

EORVM     .      QVI     •     VI 

XIT  •  AISNIS-  VI  •  M  •  Vl 

«o  DXIIIIVIVISIBI 

ET      •      POSTERISQVE 

SVIS      •       PONENDVM 

CVRAVERVNT 

ET • SVB • ASCIA • DEDI 

KAVERVNT 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle 
seconde  L  et  le  premier  I  de  MASCELLI  à  la  troisième  ligne, 
deux  N  de  ANN  à  la  neuvième,  la  seconde  N  et  le  D  de  PON 
DVM  à  la  douzième,  liés  en  monogrammes. 

Archives  hist.  et  stat.  du  Rhône ,  12,  p.  191.  —  De  Boiss 
p.  520.  —  Comarmond,  Description,  p.  362,  Notice,  p.  131. 
MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  23. 

Diis  Manibus  et  quieti  aeternae  Reginii  Mascellionis  et  Campai 
Geminiae,  coniugi  eius,  et  lovino,  liberto  eorum,  qui  vixit  annis 


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l 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Martin-Daussigny,  n^  789  de  son  Registre  d'entrées.  — 
FALCON,  Suppl.  à  Spon,  RechcTcbe,  éd.  1857,  p.  369. 

,  de  qua  netno  suorum  unquatn]  doluit  nisi  m 

ius  Reginus  coniugi  harissimae  et  animae  incompar 

dolens  posuit  et  sub  ascia  dedicavit. 

« ,  qui  n'a  jamais  causé  de  chagrin  à  aucui 

«  siens  si  ce  n'est  par  sa  mort  ; ius  Reginus  à  son  é 

«  très  chère  et  âme  incomparable,  a,  plein  de  douleur,  éle 
«  tombeau  et  l'a  dédié  sous  V ascia  ». 

Une  autre  inscription  du  Musée,  sur  laquelle  se  retrou 
formule  de  qua  nemo  suorum  umquam  doluit  nisi  mortem,  est 
taphe  d'une  Camillia  Augustilla,  sœur  d'un  Silenius  Regim 
même,  suivant  toute  apparence,  que  le  Reginus  qui  élève  i 
tombeau  à  sa  femme  et  se  serait  appelé  Silenius  Reginus. 
sœur,  qui  se  nommait,  non  pas  Silenia,  mais  Camillia,  \ 
vraisemblablement  qu'une  belle-sœur  ;  si  cette  conjecture  est 
la  défunte,  dont  le  nom  manque  par  suite  de  la  dégradatic 
sarcophage,  se  serait  appelée  Camillia  comme  sa  sœur. 

Animi  sui  comparabili,  faute  de  gravure  pour  animae  i 
parabili. 


369 

Fragment  au  nom  d'un  Sabinianus. 

Arcade  XXIV.  —  Fragment,  incomplet  de  tous  côtés;  «  d 
«  vert  en    1846   dans   la   SAONE,    dans   les   démolitions 

23 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 


(Daussigny).  Un  croissant  sculpté  en  relief  occupe,  entre  les  sij 
D  M  de  la  première  ligne  de  l'inscription,  le  milieu  du  front 
La  seconde  ligne  se  lit  sur  le  bandeau  de  la  cornithe.  —  Haut 
G  m.  45,  largeur  o  m.  35. 


D        U 

M 

et     MEMORIAL 

AETERN AE 
5AMMIAE-SV 

Martin-Daussigny,  n*  946  de  son  Registre  d'entrées. 

Le  nom  Sammius,  commun  à  Nîmes,  se  rencontre  sur  i 
autre  inscription  de  Lyon. 

Le  croissant,  fréquemment  représenté  en  regard  du  soleil  sur 
monuments  mithriaques  et  peut-être,  à  cause  de  cela,  non  empl( 
par  les  chrétiens,  bien  que  symbole  de  résurrection. 


Épitaphe  de . . ,  femme  de  Satrius  Eros. 

Arcade  XVI.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement  ;  extrait 
décembre  1885   du   puits   de   TRION;    brisé  au   moment  de 


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INSCRIPTIONS    FU 

plusieurs  fragments,  ( 
lauteur  présumable  i  n 


D 

/   /   /  I  A  E 

/    /    A   E  ( 

VIXIT      •     A 
XXVII 
P  •  SATRIVS  • 

CONIVGI 
RISSIMAE  •  1 
/  I  M  A  E 

)nne  forme,  probablem 
issARD,  Trion,  p.  220. 


s ae,  quae  vu 

irissimae  et  optimae. 

i  Mânes  de 

t  excellente  épouse  ». 
1  porté  à  Lyon  par  d 
3eut-être  même  de  la 
trius   Eros  de   notre 
beaucoup    moins   anci 
iècle. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


Épitaphe  de  Satria  Hermione. 

Pilastre  entre  les  arcades  XVI  et  XVII.  —  Cippe  privé 
base,  mais  encore  pourvu  de  son  couronnement;  extr 
décembre  1885  du  puits  de  TRION.  Un  trou  de  scellemen 
retenir  un  ornement  de  métal  se  remarque  à  l'extrém 
chacune  des  deux  volutes  de  la  lysis,  —  Hauteur  1  r 
du  dé  G  m.  74,  largeur  o  m.   50. 

D  M 

ETMEMORIAE 

SATRIAE    •     HER 
M    I    O    N    e'    N    I    S 
5  L  •   CL   •   HERMES 

CONIVGI      •      IN 
COMPARABILI 


Lettres  d'assez  bonne  forme,  probablement  du  deuxième 
accents  sur  le  deuxième  E  de  HERMIONENIS  et  de  HERJ 
sur  le  second  A  de  INCOMPARABILI.  Un  large  espace  ei 
deuxième  et  la  troisième  ligne. 


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PTIONS    FUNÉRAIRES 

n,  p.  221.  —  Allmer,  Rev.,  II,  p.  364. 

riae  Satriae  Hermionénis;  L.  Claudius 
bili 

t  à   la   mémoire   de   Satria  Hermione; 

à  son  épouse  incomparable ». 

grecs,  Satria  Hermione  et  son  mari, 
paraissent  être  des  affranchis, 
t,  ainsi  qu'il  vient  d'être  remarqué  à 
écédente,  sur  un  des  grands  tombeaux 
de  la  voie  d'Aquitaine  et  contemporains 
Néron, 
forme  latine  concurrente  avec  la  forme 

t  abréviativement  comme  étant  suffi- 
ion  de  ce  nom  avec  le  prénom  Lucius 
e  i  epitaphe,  l'interdiction  du  prénom 
tudia  (Suétone,    Tib,,  I),   était  tombée 


373 
Sattonius  Alexander. 

idrangulaire,  présentant  la  partie  gauche 
►urplus  devait  remplir  une  autre  pierre 
SAONE,  au  pont  du  CHANGE  »  (De 
base  de  la  deuxième  arche  du  pont  du 


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^°°^'L*J 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  359 

<c  Change,   rive  droite  de  la  Saône  »  (Comarmond).  —  Hauteur 
I  m.  37,  largeur  o  m.  74. 

D  m 

MEMORI^^    aeternae 

M-  SATTONt 

5        LVCiviCTOr    et et 

VICTORINVS    

ETMICCIO/^     

CONIVGI  •  Fientissimo      .  .  . 
FACIEND-CVR  averunt 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle. 

De  Boissieu,  p.  521.  —  Comarmond,  Description,  p.  236;  Notû 
p.  86.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  15. 

Diis  Manibus,   memoriae  aeternae  M,  Saitonii,   M.  liberti  ( 

Alexandri;  Lucii  :  Victor  et et  yictorinus  patri  carissin 

et  Micciola  patrono  (?)  et  coniugi  pientissimo  faciendutn  cnraverw 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Marc 
«  Sattonius  Alexander,   affranchi  de  Marcus  (Sattonius);  Luci 

«  Victor,  Lucius et  Lucius  Victorinus  à  leur  excelle 

«  père,  et  Micciola  à  son  patron  et  époux  très  cher,  ont  éle 
«  ce  tombeau  ». 

Alexander,  Micciola,  surnoms  serviles. 

Le  même  prénom,  commun  aux  trois  fils. 

L  epitaphe,  gravée  sur  deux  grands  blocs  d'appareil,  devait  app: 
tenir  à  un  tombeau  de  construction  monumentale. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  361 

et  le  T  de  VIXIT  à  la  sixième  ligne,   les  deux  N  de  ANN  -^  ^^ 
septième,  liés  en  monogrammes. 

Artaud,  Notice  1808,  p.  22]  1816,  p.  47;  Musée  lap 
arcade  XXX.  —  De  Boissieu,  p.  521.  —  Comarmond,  Descr 
p.  184;  Notice,  p.  66.  —  Monfalcon,  Mtisée  lapidaire,  p.  12, 

Diis  Manihus  et  memoriae  aeternae  L,  Sectindii  Fruendi,  \ 
optitni,  qui  vixit  annis  XXII,  mense  I,  diebus  XXII ;  L.  Sec 
Reso,  liber  to  probissimo,  potmidum  curavit  et  sub  ascia  de  a 

«  Aux    dieux    Mânes   et    à  •  la   mémoire   éternelle   de 
«  Secundius  Fruendus,   excellent  jeune   homme,   mort   à 
«  de  vingt-deux  ans,  un  mois  et  vingt-deux  jours;  Lucius  ! 
«  dius  Reso  à  son  affranchi,  plein  de  probité,  a  élevé  ce  toi 
«  et  l'a  dédié  sous  \ ascia  ». 

Secundius,  gentilice  formé  d'un  cognomen. 

Reso  pour  Rheso,  diminutif  de  Rhésus, 

Fruendus,  nom  servile,  devenu  surnom  d'affranchi. 


375 
Épitaphe  de  Secundius  Saturninus. 

Arcade  XIV.  —  Cippe  dont  la  base  et  le  couronnement  0 
retaillés  et  affleurés  au  dé  ;  «  autrefois  dans  le  mur  de  la  t< 
«  du  jardin  des  GÉNOVÉFAINS  »  (Artaud),  à  SAINT-IRI 
entré  au  Musée  avant  1816.  Une  ascia  occupe,    entre  les 


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p«^ 


INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 


376 

Épitaphe  de  Sedatia  Primitiva. 

Pilastre  entre  les  arcades  XLll  et  XLIII.  —  Cippe  avec  ba 
couronnement;  extrait  en  janvier  1886  du  puits  de  TRION 
milieu  de  la  face  supérieure  de  lattique  du  couronnement  c 
un  large  trou  circulaire,  assez  profond,  dans  lequel  devait  st 
ger  un  ornement  faîtier  ;  par  devant  se  voit,  à  chacune  des 
extrémités,  un  scellement  de  plomb  servant  autrefois  à  fixe 
décor  en  métal.  Une  ascia  gravée  en  creux  occupe,  entre  les  5 
D  M  de  la  première  ligne  de  l'inscription,  le  milieu  du  ban 
de  la  corniche.  —  Hauteur  i  m.  23,  du  dé  cm.  71,  lai 
G  m.  50. 

D  ^  M 


ET    •    MEMORIAE    •    AETER 
SEDATIAEPRIMITIV^E 
FEMINAE      •      SANCTISS 
5  QVAEVIXIT- ANN  •  XXXXV 

LiBERTIVS  •  DECIMIA 
NVS  •  CONIVGI  ^  INCOM 
PAR AB  •  CVM •  QVA  ■  Vlx  •  AINN 
XVI-SINE- VLLA- ANIlvl  •  LAE 
»o  SIONE  •  T:  •  LIBERTIA  •  PRIM 

la-fIl-  ET-SIBI- VIVI  •  PC- 
ET  •  SVB- ASCIA  •  DEDICAV 

Lettres  d'assez  bonne  forme  ;  le  V  et  TA  de  PRIMITIVAE, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  365 


377 
Épitaphe  de  Seia  Sabina. 

Arcade  XXI.  —  Pierre  quadrangulaire,  peut-être  le  dé  d'un  cippe 
dont  la  base  et  le  couronnement  auront  été  retranchés  ;  «  trouvée 
«  en  1866,  au  quartier  SAINT-GEORGES,  dans  le  voisinag( 
«  réglise   SAINT-PIERRE-LE-VIEUX  »  (Daussigny).   —  Hau 
o  m.  48,  largeur  o  m.  35. 

D  M 

SEIAE      -       SABInaE 

SEIA-     MYRINE     •     F 

M  A  T  R  I         •  O  PT  I 

MAE 

Lettres   d  assez   bonne   forme,  du  deuxième  ou  des  prem 
années  du   troisième  siècle. 

Martin-Daussigny,  n^  1049  de  son  Registre  d'entrées. 

Dits  Manibus  Seiae  Sahinae;  Seia  Myrine,  filia,  matri  opti 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Seia  Sabina  ;  Seia  Myrine  à  son  e 
«  lente  mère  ». 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  367 

Sex,  Selio,  Sextifilio,  Galeria,  Homullino,  défùncto  annàrum  I 
dierum  XL,  parentes. 

«  A  Sextus  Selius  Homullinus,  de  la  tribu  Galeria,  fils 
«  Sextus  (Selius);  mort  à  Tâge  de  trois  ans  et  quarante  jours, 
«  parents  ». 

Le  jeune  Selius  Homullinus  était  citoyen  romain.  Son  épita[ 
est  une  des  rares  inscriptions  qui  fassent  mention  de  la  tribi 
laquelle  appartenaient  les  Lyonnais;  à  cause  de  cette  mention,  < 
a  cessé  d'être  en  usage  après  Caracalla,  et  à  cause  de  ses  letl 
accentuées,  elle  est  probablement  antérieure  au  troisième  siè 
et  alors  du  deuxième  ou  même  du  premier.  La  concision  de 
rédaction  serait  aussi  une  marque  de  son  ancienneté. 

Selius,  gentilice  des  moins  fréquents  et  connu  à  Lyon  par 
ce  seul  exemple,  mais  peut-être  le  même  nom  que  Silius,  mis 
honneur  par  l'orateur  et  poète  Silius  Italicus.  SELIA  se  lit  sur  i 
autre  inscription  du  Musée,  mais  étrangère  et  apportée  d'And; 
cette. 


379 
Épitaphe  de  Septicia  Gemina. 

Don  Duprô. 

Arcade  Ll.  —  Cippe  brisé  au-dessus  de  sa  base,  mais  enc 
pourvu  de  son  couronnement  ;  autrefois  au  quartier  SAINT-JU 
«  à  Champvert,  dans  le  jardin  Dupré  »  (Artaud);  entré  au  Mu 
avant  1808.  Une  ascia,  en  relief,  occupe  le  fronton  de  la  ly 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

t  ligne  de  l'inscription  se  lit  sur  le  bandeau  de  la  cor- 
4auteur  i  m.  62,  du  dé  i  m.  20;  largeur  o  m.  78. 


^ 


HAVE    •    MODiI 

HAVE-  GEMINA 
Dlls  •  MANIB 
ET-  MEMORIAE 

SEPTICIAE-  GEmKjAE 

feminae-  sanctiss 
vnIvsq_-  marIta^ 

LMODIVSAhNIANVS 

CONIVGI  •   KARISslvE 

SVl     CL;  AMANTISSIM 

QVAEVlXITCVMEO 

IN    •    MATRIMONIO 

A NN I  S  XXX 

ETSIBIVIVVS  FECIT 
AmIcE  •  LVDE  •  lOCA 
RE     0     V  ENI 

e  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle;  TI 
jEMINAE  à  la  cinquième  ligne,  les  deux  premières  N 
^VS  à  la  huitième,  le  second  I  et  l'M  de  RARISSIME 
bme,  liés  en  monogrammes;  le  point  après  RE,  à  la 
guré  par  une  bedera. 

Notice  1808,  p.  40;  1816,  p.  67.  —  De  Boissieu, 
-  CoMARMOND,  Description,  p.  296  et  pi.  17;  Notice, 
MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  20.  —  Wilmanns,  248. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  369 

Have  Modii!  Hâve  Gemina! 

Dits  Manibus  et  memoriae  Septiciae  Geminaây  feminae  sanctis- 
simae  uniusque  maritae  ;  L.  Modius  Annianus  coniugi  harissimae 
sutque  amantissitnae,  quae  vixit  ctim  eo  in  matrimonio  annis  XXX, 
et  sibi  vivus  fecit. 

Amicey  lude,  iocare,  veni! 

«  Adieu  Modius  !  Adieu  Gemina  ! 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  de  Septicia  Gemina,  femme 
«  très  vertueuse,  qui  na  connu  que  son  mari;  Lucius  Modius 
«  Annianus  à  son  épouse  très  chère  et  bien  aimante,  qui  a  vécu 
«  avec  lui  en  mariage  pendant  trente  ans,  et  pour  lui-même,  a, 
«  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau. 

«  Ami,  amuse-toi,  égaie-toi  et  viens  ». 

C'est  Gemina  qui,  du  fond  de  la  tombe,  envoie  à  son  mari 
réternel  adieu  :  «  Adieu  Modius  !  »,  et  une  salutaire  exhortation 
à  la  distraction  et  à  la  gaîté  :  lude,  iocare,  veni!  Ce  sont  peut-être 
ses  dernières  paroles.  On  a  certainement  trop  insisté  sur  le  maté- 
rialisme épicurien  de  cette  recommandation  échappée  des  lèvres 
d'une  mourante.  Gemina,  morte  après  trente  ans  de  mariage,  ne 
devait  pas  avoir  beaucoup  moins  de  cinquante  ans,  son  mari  avait 
sans  doute  quelques  années  de  plus  ;  le  conseil  ne  peut  se  prendre 
qu'en  bonne  part.  Elle  veut  que  Modius  se  divertisse  et  éloigne 
la  tristesse  pendant  le  peu  d'années  qu'il  a  encore  à  vivre  avant 
de  venir  la  rejoindre.  Ce  sentiment  gai  et  confiant  de  la  vie  n'a 
rien  de  bien  mauvais,  ni  de  bien  immoral.  Combien  il  serait  à 
souhaiter  que  des  principes  plus  austères  et  soi-disant  plus  sages, 
ne  fussent  jamais  plus  malfaisants  ! 

Modius  appelait  sa  femme  Gemina,  par  son  surnom  ;  Gemina 
appelait  son  mari  Modius,  par  son  gentilice;  le  surnom  n'était 
donc  pas  toujours,  dans  Tintimité,  le  nom  exclusivement  préféré. 

Unius  marita,  équivalent  des  expressions  connues  univira,  coniux 
Virginia,  quae  ex  virginitate  sua  mecum  vixit,  etc. 

24 


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NSCRIPTI 


phe  de 

île  bordé( 
-IRÉNÉE 
de  la  re 
roisième  I 
ar  le  mai 
argeur  o  i 
m.  42. 

EREk 
VIVOS 

^LI AE  •  ^ 
r  •  GRAECIN 

nne  for  m 
IIVS,  liés 
IN,  prolor 
îme  ligne 

n .  —  Co 
ON,  Musé 

7ivus  sibi 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  y 

«  Serenius  Licinus  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau  pour  li 
«  même  et  pour  Iulia  Végéta,  son  épouse,  et  pour  Graecinus 
«  Graecina,  ses  enfants. 

Serenius  avait  préparé  le  tombeau  pour  lui-même,  pour  sa  femr 
et  pour  ses  enfants.  Sa  femme,  morte  la  première,  n  a  pas  pr 
nous  ne  savons  pourquoi,  la  place  qui  lui  était  destinée,  et  s 
noms  ont  été  effacés  sur  Tépitaphe  gravée  d'avance;  ce  sont  I 
noms  d'une  seconde  épouse  qui  leur  ont  été  substitués.  Il  y  a 
un  petit  mystère  de  famille  qu'il  est  seulement  permis  d'entrevo 

L'inscription  est  très  détériorée;  elle  n'est  pas  d'un  mauvi 
style.  La  forme  vivos,  déjà  tombée  en  désuétude  à  Rome  dans  1 
derniers  temps  de  Quintilien,  mais  conservée  longtemps  enco 
en  province,  autorise  à  la  considérer  comme  ancienne. 

CONIV,  abréviation  irrégulière   nécessitée   par  le   manque 
place. 

Serenius,  gentilice  formé  d'un  cognomen. 

Licin . . . ,  surnom  abrégé  pour  la  même  raison  de  manque  < 
place,  mais  contrairement  à  l'usage. 


Épitaphe  de  Servandius  Gratus. 

Don  Missol  et  Bouchardy. 

Arcade  XL VII.  —  Très  grand  cippe  avec  base  et  couronnemen 
«  découvert  en  1845  ^  1^  GUILLOTIÈRE,  à  deux  cents  mètr 
«  environ  de  l'entrée  du  fort  du  Colombier  »  (De  Boissieu);  «  ( 


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INSCRIPTIONS 

5,  à  la  Guillotière,  dans 
ly,  au  Prado  »  (Comarm 
u  bandeau  de  la  cornich 
argeur  o  m.  90. 

D 

et  •  memoriae 

/Iti  serwndi  g 

vitalivs  •  ma 

ponendvm 

rant  sexto  a 

CO       ET       SVB 

le  bonne  forme,  du  dei 
le  siècle;   le   V   et  TA 
et  le  V  de  CVRAVIT 
à  la  sixième,  liés  en  n^ 

lEU,  p.   522.  —  COMARMi 

MoNFALCON,  Musée  lapi 

libus  et  menioriae  aetern 
scellus(J)y  hère 5 y  ponendi 
sub  ascia  dedicavit. 

ieux  Mânes  et  à  la  mér 
:us,  Sextus  Vitalius  Mas 
par  les  soins  de  Sextus 
:ia  ». 
écrits  en  toutes  lettres 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  373 

Mascel,,,,  surnom  écrit  abréviativement,  contrairement  aussi  à 
Tusage,  et  laissant  hésiter  la  lecture  entre  Mascel(lus)  et  Mascel(lio). 

Motucus,  nom  celtique;  on  le  retrouve  à  Mayence,  le  long  du 
Rhin,  et  à  Trêves,  et,  sous  la  forme  Mutacus,  à  Langres  et  à 
Bordeaux.  Un  Lucius  Julius  Mutacus,  décédé  à  Bordeaux,  est 
expressément  désigné  dans  son  épitaphe  comme  étant  de  la  cité 
des  Séquanes  (Jullian,  Inscr.  romaines  de  Bordeaux,  1,  p.  165). 
Les  Séquanes,  par  leur  voisinage  et  leurs  relations  de  comme 
et  davantage  encore  les  Trévères  comme  négociants  en  v 
étaient  nombreux  à  Lyon. 

Servandius,  Vitalius,  gentilices  formés  de  cognomens. 

L'inscription,  est  d'une  époque  où  déjà  les  règles  de  Tépigra] 
commençaient  à  ne  plus  être  observées. 


382 

Épitaphe  de  Severia  Fuscina. 

Don  Dolbeau. 

Arcade  XLll.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement;  autre 
«  en  un  jardin  de  la  maison  de  plaisance  dite  de  TRION  appa 
«  nant  au  seigneur  Claude  Deodati,  et  pas  fort  loin  de  la  fontair 
(Paradin);  «  au  coin  du  portail  de  la  blancherie  de  M.  Alexan 
«  en  allant  de  Trion  en  Vèze  »  (Spon);  «  extrait  en  1845 
«  murailles  qu'on  a  démolies  pour  l'élargissement  du  che 
«  vicinal  qui  va  de  Gorge-de-Loup  à  Saint-Just  »  (Comarmoi 
Une  rainure  carrée,  large  et  profonde,  descend  verticalement 


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[ 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  375 


383 
Épitaphe  de  Severia  Philumena. 

Arcade  VI.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement;  «trou 
«  en  avril  1862  sur  la  rive  droite  de  la  SAONE,  au  qpai 
«  BONDY  »  (Daussigny).  Les  sigles  D  M  de  la  première  ligne 
rinscription  sont  gravées  sur  le  bandeau  de  la  corniche.  Une  ast 
au  trait  occupe  le  fronton  de  la  lysis,  dont  les  volutes  présente! 
chacune  à  son  extrémité,  un  trou  de  scellement.  —  Haute 
I  m.  19,  du  dé  G  m.  64,  largeur  o  m.  34. 


M 


ET  •  QVIETI  •    AETE 

RNAE 
SEVERIAE     •     PHI 
LVMENAE     •     FEMi 
NE     •     SAnCTISSIM 
BErVVI VS • PHI 
LVMENVS    •     ET 
TETRICIVS    •    VR 
SIO  •  H  .  P  •  C  •  ET  • 
SVBASCIA-  DEDIK 


Lettres  d'assez  bonne    forme ,   du  deuxième    ou   du  troisièr 
siècle;  le  T  (?)  de  BETVVIVS  en  forme  de  gamma  majuscule. 


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INSCRIPTIONS     FUNÉRAIR 

)aussigny,  n*  971  de  son  Registr 

nihus  et  quieii  aeternae  Severiae 
\  Beiirvius  Pbilumenus  et  Tetriciut 
runt  et  siib  ascia  dedikaverunt. 

ieux  Mânes  et  au  repos  éternel  c 
-es  vénérable,  Betuvius  Philumen 
ers,  ont  élevé  ce  tombeau  et  Toni 

peut-être  un  nom  celtique  modifi 

rapprocher  celui  du  roi  des  Ar 
le  des  livres  appelle  inexactemer 

le  nom  purement  latin  Besuvius 
ne  d'un  gamma  majuscule  f,  con 
ire  cursive. 

gentilice  formé  d'un  cognomen. 


384 

Épitaphe  de  Severia  Val 

XX vu.  —  Cippe  dont  la  base  et 
et  affleurés  au  dé;  autrefois  au 
nt  de  SAONE  près  du  lieu  où  se 
*n  apparence  que  la  moitié  de  Tir 
oir  estant  muré  »  (Paradin);  «  e 
►nt  de  pierre,  il  y  a  cette  inscri] 
a  croix; la  dernière  licfne 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  377 

«  enfouie  sous  terre  »  (Spon).  —  Hauteur  i  m.  23,  du  dé  o  m.  91 , 
largeur  cm.  57. 

D  M 

SEVERIAE   •   C   •    fIl 

VALERINAE 
/  -MEMMIVS    •    SEVE 
5                RIANVSFIL 
MATRI     DVLCISSI 
m  ae 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle;  peut- 
être  un  accent  sur  TI  de  VALERINAE. 

Paradin,  p.  417.  —  Spon,  Recherche,  p.  126,  éd.  1857,  p.  141 
—  De  Boissieu,  p.  523.  —  Comarmond,  Description,  p.  221 
Notice,  p.  82.  —  Monfalcon,  Musée  lapidaire,  p.  14. 

Dits  Manibus  Severiae,  Caii  (Severii)  filiae,  Valerïnae;  .... 
Memmius  Severianus,  filius,  matri  dulcissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Severia  Valerina,  fille  de  Caius  Severius; 
« Memmius  Severianus,  à  sa  mère  bién-aimée  ». 

Le  prénom  du  fils,  probablement  L(ucius);  son  surnom,  dérive 
du  nom  gentilice  de  sa  mère  dans  la  forme  adjective  habituelle 
.  . .  anus. 

Severia,  gentilice  formé  d'un  cognomen. 


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într 
lem 
est 
Jn  1 
se  ' 
le  < 
les 
mil 
•  5' 


ass 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  379 

l'N  et  n  de  SOLLEMNIS  et  de  IVVENI  à  la  quatrième  ligne,  le^ 
deux  N  de  ANN  à  la  cinquième  et  à  la  septième,  le  dernier  I  ( 
l'M  de  DVLCISSIM  à  la  neuvième,  liés  en  monogrammes;  peu 
être  un  accent  sur  VA  de  SEXTILIAE  et,   à  la  neuvième  Iign< 
sur  rv  de  CONIVG. 

Allmer  et  DissARD,  Antiquités  découvertes  à  Trion,  p.  224. 

Diis  Manibus  Sextiliàe  Campanae,  Sextilii  Sollemnisfiliae,  iuve\ 
dulcissimae,  qnae  vixit  annis  Xf^lII,  mensihus  II,  diebus  XX,  eu 
coniuge  annis  III,  mensibus  VU  diebus  VU;  C.  Primius  Menandi 
coniùgi  dulcissimae  et  sibi  vivus  fecit, 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sextilia  Campana,  fille  de  Sextilii 
«  Sollemnis,  jeune  femme  chérie,  qui  a  vécu  vingt-huit  ans,  deii 
«  mois,  vingt-six  jours;  Caius  Primius  Menander  à  son  épouî 
«  chérie  a  élevé  ce  tombeau  et,  de  son  vivant,  pour  lui-même  ) 

SextiliuSy  Primius,  écrits  abréviativement  contre  l'usage. 

Primius,  gentilice  formé  d'un  cognomen. 

Juvenis,  qualification  insolite  en  parlant  d'une  femme,  mais  peu 
être  reçue  dans  le  langage  familier. 


386 

Épitaphe  de  Sosius  Antoninus. 

Pilastre  entre  les  arcades  XLIV  et  XLV.  —  Cippe  avec  base  ( 
couronnement,  extrait  du  puits  de  TRION  en  janvier  1886.  Ur 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

vée  au  trait,  se  voit  à  la  première  ligne  de  rinscription 
I  de  Tintervalle  entre  les  sigles  D  M.  Un  trou  carré, 
une  feuillure  pour  recevoir  un  portillon,  occupe  le  milieu 
the  de  la  base  et  communiquait  autrefois  avec  un  loculus 
ms  une  pierre  placée  au-dessous  et  dans  lequel  était 
l'urne  cinéraire.  —  Hauteur  i  m.  20,  du  dé  o  m.  72, 
m.  64. 

D  ^  M 

•T-MEMORIAE  •  AETERNAE  •  CU 
)OSI-ANTONINIQyi-VIXITAN 
^ISXVIIIIMIlID-XIIIQyiQyEPO 
)T-OBITVM-  PATRIS  •  SVPER  •  VI 
UT- M  •  VII- D-  I  •  VALERIA  •  FLOREN 
['INA  •  MATER  •  DOLENS  •  OBITV 
■ILI•PIE^TISSIMI•ET•  DVLCISSIMI 
rSOSI  *  VALERIA  •  ETFLORENTI 
^VS-FRATRESPCETSVB-ASC 

DEDICAVERVKT 
ET-  AVREL  •  IVLIO  •  QVI  •  VlîCff  •  A^N  -  XXVII 
iï- V-DIEB-XXVI-GENERO-PIENTISSI 
MO       0 

d'assez  bonne  forme,  du  deuxième  ou  des  premières 
Li  troisième  siècle  ;  l'N  et  le  T  de  PIENTISSIMAE  à  la 
ligne,  l'E  et  le  T  de  ET  à  la  neuvième  et  au  commen- 
le  la  douzième,    l'N  et  le  T  de  DEDICAVERVNT  à  la 

les  deux  N  de  ANN  à  la  douzième,  liés  en  monogram- 
econd  jambage  de  l'X  du  mot  VIXIT,  à  cette  même  dou- 
le,  prolongé  supérieurement  en  un  long  trait  en  la  forme 
ite  palme;  le  point  à  la  suite  de  la  syllabe  MO,  qui 
a  elle  seule  la  dernière,  figuré  aussi  par  une  palmette. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  }i 

Allmer  et  DissARD,  Trion,  p.  226.  —  Allmer,  Revtie  épigrapl 
quey  II,  p.  395. 

Diis  Manibus  ei  memoriae  aeternae  QySosii  Antonini,  qui  vix 
annis  XyiIII,  tnensibus  II/,  diebus  XIII ,  quique  post  obitum  paît 
supervixit  tnensibus  y  II,  die  I;  yaleria  Florentina,  mater  dole\ 
obitu  filii  pientissimi  ei  dulcissimi,  et  Sosii  :  yaleria  et  Floreniinu 
fratres,  ponendum  curaverunt  et  sub  ascia  dedicaverunt,  —  - 
T,  Aurelio  Iulio,  qui  vixit  annis  XXyil,  mensibus  y,  dieh 
XXyi,  genero  pientissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  (Juintus  Sosii 
«  Antoninus,  mort  à  l'âge  de  dix-neuf  ans,  trois  mois  et  trei 
«  jours,  ayant  survécu  au  décès  de  son  père  sept  mois  et  un  jou 
«  Valeria  Florentina,  sa  mère,  navrée  de  douleur  de  la  perte  < 
«  son  fils  chéri,  et  Sosia  Valeria  et  Sosius  Florentinus,  ses  sœur 
«  frère,  ont  élevé  ce  tombeau  et  l'ont  dédié  sous  l'ascia,  — 
«  à  Titus  Aurelius  Julius,  mort  à  l'âge  de  vingt-sept  ans,  cir 
«  mois  et  vingt-six  jours;  Valeria  Florentina  à  son  excelle 
«  gendre  ». 

Valeria  Florentina,  la  mère  du  défunt,  a  perdu  en  peu  de  me 
son  mari  et  son  fils  et  bientôt  après  son  gendre,  tous  encore  tr 
jeunes.  On  pense  involontairement  à  la  longue  et  terrible  pes 
qui,  pendant  une  partie  du  règne  de  Marc  Aurèle,  sévit  sur  l'ur 
vers  entier  et  n'épargna  pas  plus  les  Gaules  que  les  autres  province 
Elle  avait,  croit-on,  pris  naissance  en  Ethiopie,  en  l'an  166,  et 
là  s'était  répandue  par  l'Egypte  dans  le  pays  des  Parthes  ;  l'arm 
de  Vérus,  alors  en  Syrie,  l'apporta  en  Italie,  d'où  elle  passa  da 
les  Gaules  et  s'y  étendit  jusqu'au  Rhin.  Capitolin  et  Ammien  Mî 
cellin  rapportent,  au  sujet  de  ce  fléau,  une  histoire  merveilleus( 
Des  soldats,  qui  pillaient  un  temple  d'Apollon,  à  Babylone  suiva 
Capitolin,  à  Séleucie  d'après  Ammien,  ayant  trouvé  un  coffret  d' 
consacré  par  des  cérémonies  magiques,  s'empressèrent  de  l'ouv 


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RIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Ique  trésor;  il  s'en  échappa  aussitôt  un 
,  après  avoir  infecté  le  pays  des  Parthes, 
terre. 

Tune  formée  de  la  branche  prolongée  de 
i  douzième  ligne,  l'autre  tout  à  la  fin  du 
er  à  répitaphe  de  Sosius  Antoninus  une 
istianisme,  si  la  certitude  que  le  corps  du 
ne  venait  enlever  d'avance  à  cette  faible 
emblance. 

coupure  du  mot  po\st,  l'interponctuation 
vixil;  l'M,  abréviation  de  mensibus,  inutile- 
barre;  le  mot  dolens  suivi  de  l'ablatif,  le 
venu  sans  transformation  le  surnom  de  la 
assé  au  fils  ;  le  mot  fratres  pour  désigner 
yentilice  ///Wws  employé  comme  cognomen. 


387 

3he  de  Sutia  Anthis. 

dont  la  base  a  été  retaillée  à  fleur  du  dé  ; 
3RGES,  chez  les  Trinitaires,  <c  sous  une 
(Spon);  «  encastré  dans  une  des  murailles 
litaires,  autrefois  hôtel  Bellièvre  »  (Artaud); 
1808.  Une  ascia  au  trait  occupe,  entre  les 

de  la  seconde  ligne  de  l'inscription.  La 
je  sur  le  bandeau  de  la  corniche.  Au-dessus 
:  un  bas-relief  représentant  deux  animaux 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

accroupis  et  affrontés,  gardiens  d'un  coffret  entr  ouvert,  placé  ei 
eux.  —  Hauteur  i  m.  lo,  du  dé  o  m.  71,  largeur  o  m.  48. 

Cassette   entr'ouverte 
entre  deux  chiens 

WERVLA     ET     EDVCAt// 

D  ^  M 

ET     •    MEMORIAE 

AETERN AE 

5  SVTIA  •  ANTHIS 

QVAE  -VIXÎt-ANNIS  XX/ 
M  •  IX  •  d//v  •  OyE  •  DVM 
NIMIA  •  PIA-  F  VIT-  FACTA 
EST-INPIA-ET-ATTIO'PRO 
10  BATIOLO  •  CERIALIVS  •  CA 

/LISTIO  •  CONIVX  •  ET 
PATER  ////  ET  •  S  I  B  I 
VIV05  PONEIOVM 

C  VRAVIT  •  ET  •  s  VB  •  AS 
CIA'DEDICAVIT 

Lettres  d'assez  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siè 
TM  et  TE  de  MERVLA  à  la  première  ligne,  les  deux  N  de  A 
la  seconde  X  et  le  V  du  chiffre  XXV,  la  seconde  N  et  le  E 
PONENDVM,  liés  en  monogrammes;  un  accent  sur  le  secoi 
de  VIXIT. 

Gruter,  831,  6.  —  Spon,  Recherche,  p,  86;  édit.  1857,  p. 
—  CoLONiA,  Hist.  litt.y  I,  p.  264.  —  Artaud,  Notice  1808,  p. 
1816,  p.  17;  Musée  lapidaire,  arcade  XI.  —  Orelu,  4651 
Greppo,  Lettre  à  M,  le  docteur  Labus  sur  une  inscription  du  M 
de  Lyon,  Lyon,  1838.  —  De  Boissieu,  p.  496.  —  Le  Blant,  // 
cbrét.  de  la  Gaule,  1,  p.  168.  — Comarmond,  Description,  p. 
Notice,  p.  27.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  5. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

'ula  et  Educat[us\  ou  Educat[a\. 

s  Manibus  et  tnemoriae  aeternae  Sutia  Anthis,  qtiae  vixit 
XXk^y  mensibus  IX,  diebus  XI f^  (ou  XfQ;  quae  dutn  nimia 
lit  fada  est  inpia,  et  Attio  Probatiolo,  Cerialius  Callistio, 
:  et  pater,  et  sibi  vivos  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedi- 


4erula  et  Educatus  ou  Educata. 

^ux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Sutia  Anthis, 

rte  à  l'âge  de  vingt-cinq  ans,   neuf  mois  et  quatorze  (ou 

ize)  jours,  et  qui  par  excès  de  piété  (maternelle)  a  manqué 

piété  (conjugale),  et  à  Attius  Probatiolus  ;  Cerialius  Callistio, 

r  époux  et  père,  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau  et  aussi 

ir  lui-même  et  l'a  dédié  sous  ïascia  ». 

lier  a  donné,  au  sujet  de  cette  épitaphe,  dans  la  réédition  de 

:bercbe  de  Spon,   une  note  que  voici   :    « le  mot 

RVLA  et  un  autre  mot  aujourd'hui  eflfacé  étaient,  suivant  la 
jecture  de  M.  Mommsen  (Ann.  de  rinstUut  arcbéol.,  1853, 
82),  les  noms  des  deux  animaux  représentés  au-dessus  de 
corniche.  M.  l'abbé  Greppo  a  publié  sur  ce  monument  une 
îertation,  dans  laquelle  il  s'est  efforcé  de  prouver  que  Sutia 
this  était  chrétienne  et  que  c'est  ainsi  qu'il  faut  entendre 
pèce  de  reproche  que  lui  adresse  son  mari.  M.  De  Boissieu 

497)  et  M.  Edmond  Le  Blant  (Inscr.  cbrét,  de  la  Gaule,  1, 
169),  ont  combattu  cette  opinion  et  en  ont  démontré  l'inad- 
;sibilité  ».  Le  véritable  sens  qu'ont  les  mots  pia  et  impia 
été  déjà  expliqué  par  Hagenbuch  dans  une  annotation  à  la 
iuction  de  cette  épitaphe  dans  le  recueil  d'Orelli. 
ius  Probatiolus,  qui  porte  un  gentilice  différent  de  celui  de 
►ère  et  de  celui  de  sa  mère,  était,  suivant  toute  probabilité, 
Is  que  celle-ci  avait  eu  d'un  premier  mariage.  Cet  enfant 

venu  à  mourir,  sa  mère  aura  conçu  de  cette  perte  un  tel 
in  qu'elle  s'en  sera  laissée  mourir,   et  c'est  avec  raison  que 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

son  mari  lui  adresse  le  reproche  d'avoir  manqué  de  piété 
elle-même  et  envers  lui  par  excès  d'amour  maternel  :  Dm 
pia  fuit,  facta  est  inpia. 

La  cassette  entr'ouverte  qui  se  voit  sur  le  couronnem 
cippe  est  censée,  croyons-nous,  renfermer  les  cendres  di 
Probatiolus  ou  celles  de  sa  jeune  mère.  Elle  est  gardée  pî 
animaux,  que  sans  doute  l'enfant,  ou  elle,  avait  affectionné 
des  deux,  celui  de  gauche,  est  certainement  un  chien  ou 
d'après  son  nom  Merula,  une  chienne,  et  l'homonyme  al 
diminutif  d'une  chienne  rendue  célèbre  par  un  insigne  t 
fidélité  dont  la  mythologie  a  gardé  le  souvenir.  L'autre 
se  laisse  moins  sûrement  déterminer;  Artaud  l'a  pris  p 
pourceau,  et  il  en  a  un  peu  l'apparence;  son  nom  Edud 
Educata  convient  toutefois  assez  mal  à  un  pourceau  et  rei 
probable  la  conjecture  de  Renier  que  les  animaux  soni 
être  deux  chiens,  c'est-à-dire  deux  chiennes  si  l'animal  de 
s'appelait  Educata. 

Cerialius,  gentilice  formé  d'un  cognomen. 

Inpia,  orthographe  archaïque. 

Nimia  pia  pour  nimium  pia,   locution    incorrecte   du   I 
populaire. 


388 

Épitaphe  de  Talusius  Primanus. 

Pilastre  entre  les  arcades  XXXV  et  XXX VI.  —  Cippe  av 
et  couronnement;  extrait  en  décembre  1885  du  puits  de  T 
Une  ascia,  gravée  en  creux,  occupe  le  milieu  de  l'espace  c 


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NSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

de  la  première  ligne  de  Tinscription.  —  Hau- 
:é  o  m.  37,  largeur  o  m.  40. 


D  ^  M 

ET    •     MEMO  RI  A  E 
AETERNAE 
P  R I  M  A  N  I       •       TA 
LVSIVS     •     PRIMVS 

FILIVS      •      PATRI      •      PIEN 

TISSIMO     •     P     •     C     •     ET 

SVB      •      ASCIA  DEDI 

C    A    V    I   T 

>nne  forme. 

D,  Trion,  p.  228.  —  Allmer,  Revue  épigraphi- 


memoriae  aeternae  Primant;   Talusius  Pritnus, 
imo  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedicavit, 

mes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Primanus; 

à  son  excellent  père  a  élevé  ce  tombeau  et  Ta 

i  ». 

est  désigné  que  par  son  cognomen,  s'appelait 

>ius  comme  son  fils. 

e  formé  peut-être  pas  d'un  nom  celtique,  mais 

nent  du  cognomen  grec  Thallus, 

irnom  du  père  passé  au  fils  par  retour  à  la 

n  ne  peut  donc  pas  ériger  en  règle  que  les 

ents  passaient  toujours  aux  enfants  par  trans- 

Lif  en  quelqu'un  de  ses  diminutifs. 


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^°°^âmJ 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  387 


389 
Épitaphe  de  Terentia  Rhodope. 

Arcade  VIII.  —  Sarcophage,  «  trouvé  dans  le  couvent  de  Sair 
«  Marie  des  Chaînes  »  (Artaud),  rive  gauche  de  la  SAONE  ;  «  q 
«  de  SERIN,  a  Sainte-Marie  des  Chaînes  »;  entré  au  Musée  av 
18 16.  L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement  formé  d 
simple  trait  et  pourvu,  à  chaque  bout,  d'un  appendice  en  qu 
d'aronde.  Les  sigles  D  M  occupent  ces  appendices.   —  Haut 

0  m.  52,  longueur  i  m.  33;  hauteur  de  la  partie  encadrée  o  m. 
longueur  sans  les  appendices  cm.  72,    les  appendices  com 

1  m.  20. 


ET     •      QVIETI      •      AETERNAE 
TERENTIAE  •   RHorfoPENIS   •    IN 
r\  FANTIS   •   DVLCISSIMAE   •    QVAE  v 

VIXIT- ANNIS  •  III -MENSIBVS  •  XI 
5  DIIIICAIA-PHILETE-ET-VERECVN 

DirJvS.AACRkvSPARa^S- DESOLA 
TIFCTISVBASCIA-DEDICA/ERVrT 


L'N  et  le  T  de  INFANTIS  à  la  troisième  ligne,  les  deux  N 
ANNIS  à  la  quatrième,  l'N  et  le  dernier  I  de  DINIVS,  TM  et  : 
n  et  l'N  de  MACRINVS,  TE,  TN,  le  T  et  TE  de  PARENTES  ; 
sixième,  l'A  et  le  V,  l'N  et  le  T  de  DEDICAVERVNT  à  la  demi 


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^n 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

monogrammes;  TERENTIAE  à  la  seconde  ligne,  non 
NIAE;  RHo^oPENIS  à  la  même,  non  //////ENIS;  CAIA 
E  à  la  cinquième,  non  CALLI  PILLIE. 

.UD,  Notice  1816,  p.  2;  Musée  lapidaire ,  arcade  VU.  — 
siEU,  pp.  509  et  512.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  52; 
p.  18.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  3. 

Manibus  et  quieti  aeternae  Terentiae  Rhodopenis,  infantis 
mae,  quae  vixit  annis  III,  mensibus  XI,  diebus  III I  ;  Caia 
et  yerecundinius  Macrinus,  parentes  desolati,  ponendum 
uni  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

IX  dieux  Mânes  et  au  repos  éternel  de  Terentia  Rhodope, 

it  bien-aimée,   morte  à   Tâge  de  trois  ans,   onze  mois  et 

•e   jours;    Caia    Philete   et   Verecundinius   Macrinus,    ses 

its   désolés,    ont   élevé   ce   tombeau   et   l'ont   dédié   sous 

'a  ». 

ntia  Rhodope,  fille  de  Caia  et  de  Verecundinius,  ne  s'appelait 

me  sa  mère  ni  comme  le  mari  de  sa  mère;  elle  était  proba- 

t  la  fille  de  celle-ci  et  d'un  premier  mari  qui  s'appelait 

us. 

,    l'ancien  prénom  féminin  des  temps  de  la  République, 

ré  ici  comme  gentilice. 

cundinius,  gentilice  formé  d'un  cognomen. 

lopeniSy   génitif  de    forme   latine   au    lieu   du  génitif  grec 

rès  la  signification  rigoureuse  du  mot  desolatus  équivalente 
s  relictus,  spoliatus,  les  parents  de  la  jeune  Terentia,  qui  se 
parentes  desolali,  restaient  probablement  sans  enfants. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  389 


Épitaphe  de  Tertinius  Ursus. 

Arcade  XVI.  —  Cippe  brisé  au-dessus  de  sa  base, 
pourvu  de  son  couronnement,  terminé  en  la  forme 
pyramide;  extrait  du  puits  de  TRION  en  mars  1886 
en  creux  occupe  le  milieu  du  fronton  de  la  lysis.  Les 
composant  à  elles  seules  la  première  ligne  de  Tinsci 
gravées  sur  le  bandeau  de  la  corniche.  —  Hauteur  c 
pyramidion  o  m.   16,  du  dé  o  m.  42;  largeur  o  m. 


M 


ET     •     lAEMORIAE 

AETERNAE 
TERTIN I  •  VRS I 
Qyi  •  VIXIT  •  ANNIS 
XVim  •  M  •  Mil 
BELATVLLIVS 
VICTOR • ET • POV 
SONIA  •  GRa////// 
////////////// 


Lettres  d'assez  bonne  forme.  Celles  des  mots  PC 
GRA/a,  réduites  à  leur  partie  supérieure. 

Allmer  et  DissARD,  Antiquités  découvertes  à  Trion, 


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^r^^w^ 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

:  Manibus  et  memoriae  aeternae  Tertinii  Ursi,  qui  vixit  annis 
\  mensibus  llll ;  Belatullius  Victor  et  Pousonia  Grafa  (?)  .  ^ . 

ux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Tertinius  Ursus, 
t  à  l'âge  de  dix-neuf  ans  et  quatre  mois  ;  Belatullius  Victor 

^ousonia  Grata ». 

iiflférence  des  noms  ne  permet  pas  de  penser  que  Belatullius 
Sonia  aient  été  les  parents  de  Tertinius  ;  peut-être  étaient-ils 
lent  ses  héritiers;  Tétat  fruste  des  dernières  lignes  de  l'ins- 
n  nous  ôte  la  possibilité  de  la  savoir. 
ituUius,  gentilice  formé  d'un  nom  celtique,  qui  se  rencontre 
>  bords  du  Rhin  :  Belatullus  (Bramhâch ,  1336),  Belatulus 
^atulus  (Liste  Creuly);  en  Suisse,  à  Genève  :  BelatuUa  (Inscr. 
enne,  III,  p.  271);  dans  la  Carinthie  :  Belatulia,  fille  de 
:  (Muratori,  2076)  ;  en  Bavière,  près  de  Saltzbourg  :  Belaiu- 
(Orelli,  497). 

nt  à  Pousonia,  il  n'a  de  celtique  que  l'orthographe  ou  pour 
formément  à  la  prononciation  gauloise.  Pusonia  est  un 
ce  formé  d'un  cognomen.  Une  des  inscriptions  précédentes 
pitaphe  d'une  femme  dont  le  mari  s'appelait  Pusinnonius. 


391 

Épitaphe  de  Tertius 


ade  XLIII.  —  Partie  inférieure  d'un  cippe  brisé  par  le  milieu 
ntalement;  trouvée  dans  la  SAONE,  «  dans  la  démolition  du 
du  CHANGE  »  (De  Boissieu);  «  dans  les  fondations  de  la 


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GooqIc 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  deuxième  pile  du  pont  du  Change,  en  1847  »  (Comarmoi 
—  Hauteur  o  m.  85,  largeur  o  m.  56. 


/XV    •    A   LATRONIBVs  •  in 
TERFECTO  •  QVI  •  VIXI/    an 

N  IS  •  XXXIII 
TERTIVS   •    MASCELLIO  •   et 
5  TERTIA    •    PRIMILLA    •    FRA 

TRI  •  PIISSIMO  •  ET-  SIBI  •  VI 
VI     •     PONENDVM    •    CVRA 
VERVNT  •  ET  •  SVB  •  ASCIA 
D  E  D  I  C 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle, 
lettre  qui  termine  la  'quatrième  ligne,  incertaine,  sans  doute 
E,  commencement  du  mot  ET. 

De  Boissieu,  p.  478.  —  Comarmond,  Description,  p.  259;  Noi 
p.  92.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.   17. 

a  latronibus  interfecto,  qui  vixit  annis  XXXIII;  Ter 

MascellU)  et  Tertia  Primilla  fratri  piissimo  et  sibi  vivi  ponem 
curaverunt  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

<< ,  tué  par  des  brigands,  à  Tâge  de  trente-trois  a 

«  Tertius  Mascellio  et  Tertia  Primilla  à  leur  excellent  frère  et  p 
«  eux-mêmes,  ont,  de  leur  vivant,  élevé  ce  tombeau  et  l'ont  d( 
«  sous  V ascia  ». 

Cette  épitaphe,  qui  nous  donne  un  aperçu  si  sombre  des  hasî 
de  la  vie  chez  nos  ancêtres  à  l'époque  romaine,  n'est  pas  le  5 
exemple  épigraphique  de  faits  semblables,  sans  doute  alors  ce 
muns,  et  nous  fournit  un  terme  de  comparaison  tout  à  l'avant 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 

;s.  Une  constitution  sociale  moins  injuste,  une 
légale  du  bien-être,  l'ignorance  moins  générale, 
déré,  la  fortune  plus  accessible  à  tous,  tendent 
s  et  à  diminuer  la  fréquence  des  crimes, 
le  Saint-Bertrand  de  Comminges,  dans  le  dé- 
lUte-Garonne  (Allmer,  Revue  épigr.,  I,  p.  36), 
eux  espagnols  de  Carthagène,  natione  Hispani 
rthagine),  assassinés  dans  les  Pyrénées  par  des 
[latro]nibus  hi[c  inte]r,ficti,  y[i .  . .]  iun(ias), 

ero)  COS.  /[ ]    . . . ,  le  ...  mai  ou  juin. 

•u  le  troisième  consulat  de  Septime  Sévère,  en 
Tertius,  gentilice  formé  d'un  cognomen. 


taphe  de  Titia  Fortunata. 

ircophage  pourvu  de  son  couvercle;  «  découvert 
s  fondations  de  l'ancienne  église  de  VAISE  » 
în  1847,  dans  les  fouilles  opérées  par  ordre 
t,  lorsqu'on  a  reconstruit  l'église  de  Vaise  » 
iscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
pagné,  à  chacune  de  ses  deux  extrémités,  d'un 
î  de  queue  d'aronde.  Les  sigles  D  M  occupent 
;  ascia  se  voit  dans  l'angle  supérieur  de  celui 
;rcle  est  prismatique  avec  antéfixes  aux  angles 
emarque  sur  chacune  des  trois  antéfixes  de  la 
:rou  de  scellement,  qui  y  retenait  autrefois  un 


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r 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  393 

ornement  de  métal.  Plusieurs  trous  pratiqués  sur  la  plinthe  de 
cette  même  face  avaient  sans  doute  la  même  destination.  —  Hau 
teur  du  sarcophage  o  m.  72,  longueur  2  m.  30;  hauteur  de  1 
partie  encadrée  o  m.  47;  longueur  sans  les  appendices  i  m.  24 
les  appendices  compris  2  m.  10;  hauteur  du  couvercle  o  m.  42 
longueur  2  m.  35. 

ET  •  MEMORIAE  •  AETERNAE- 
G-TITIAEFORTVNATAE- ANIMAE 
DVLCISSIMAEQVAE-VIXITANNIS.XV-  ^ 

£)  DIAEBVSXISINAEVLIVSANIMILAE         jy^ 

5  SIONE-TITIVSFORTVNATVSPATERIN 
FELICISSIMVSFILIAEKARISSIMEPONE 
NDVMCVRAVITETSVBASCIADEDIC 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle.  L 
point,  à  la  fin  de  la  première  ligne,  figuré  par  une  petite  heder< 
sagittée. 

De  Boissieu,  p.  524.  —  Comarmond,  Description,  p.  134  ;  Notice 
p.  47.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  8. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  Gaiae  Titiae  Fortunatae 
animae  dulcissimae,  quae  vixit  annis  XK,  diaebus  XI,  sinae  uliu 
animi  laesione;  Tiiius  Fortunatus,  pater  infelicissimus,  filiae  haris 
simae  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedicavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Gaia  Titi; 
«  Fortunata,  âme  bien-aimée,  morte  à  l'âge  de  quinze  ans  e 
«  onze  jours,  sans  avoir  jamais  fait  de  peine  à  personne;  Titiu 
«  Fortunatus,  son  père  infortuné,  a  élevé  à  sa  fille  très  chère  o 
<c  tombeau  et  l'a  dédié  sous  X ascia  ». 

Sous  la  République,  alors  que  le  prénom  était  le  nom  distincti 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

embres  de  la  famille,  les  femmes  aussi  bien  que  les  hommes 
t  un  prénom  ;  mais  sous  Tempire,  le  rôle  du  prénom  ayant 
au  surnom,  il  n'était  plus  d'usage  depuis  longtemps  de 
r  des  prénoms  aux  femmes.  Il  est  d'autant  plus  singulier 
aia  Titia  Fortunata  ait  un  prénom  alors  que  son  père,  Titius 
latus,  qui  devrait  en  avoir  un,  n'en  a  pas.  On  est  très  tenté 
ire  à  une  interversion  qui  aura  attribué  à  la  fille  le  prénom 
>partenait  au  père. 

us,  nom  d'origine  Sabine,  mis  en  honneur  par  la  confrérie 
dales  Titiif  fondation  du  roi  sabin  Titus  Tatius,  et  par  diver- 
s  Titiae. 

tunaia,  le  surnom  de  la  fille  pris  de  celui  du  père. 
ma  duldssima,  expression  de  tendresse  déjà  vue  plusieurs 
qui  ne  se  rencontre  guère  que  sur  des  épitaphes  de  jeunes 
de  jeunes  maris  ou  de  jeunes  épouses. 
ebus,  sinae,  pour  diebus,  sine,  orthographes  incorrectes  à 
:  au  compte  du  langage  populaire  et  sans  doute  conformes 
rononciation. 


393 
Épitaphe  de  Titius  Primanus. 

Don  Duchàtelet. 

ide  LXII.  —  Pierre  quadrangulaire  qui  paraît  être  le  dé 
ippe  retaillé  au  ras  de  la  base  et  du  couronnement,  et,  de 
sur  tout  le  côté  droit;  «  découvert  en  1844,  au  quartier 
^T-IRÉNÉE,  dans  la  rampe  d'un  escalier  de  la  maison  de 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  395 

<(  campagne  de  M.  Duchâtelet,  située  au-dessus  du  Château  du 
«  Diable  »  (Comarmond).  —  Hauteur  o  m.  80,  largeur  o  m.  34. 


d  m 

LTITI-PRIMANt 
COLLIBERTI  et 
L'TITI-VITAL/s 
P  V  S  I  N  N  I  •  F  I  /  /  / 
QVI-  vlXIT  •  ANNÎ5 
VI-MENS  •  XI  •  D  .  . 
LTITIVS  •  VITAL-  et 
T  I  T  I  A  •  F  R  I  M  a 
COLLIBERTo 
ET  •  F  I  L  î  0 

^ARISSImI5  et 
SIBI- VIVI  '  ?0  n  e  n 
dum       cur  averunt 


Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle 

De  Boissieu,  p.  523.  —  Comarmond,  Description,  p.  242;  A 
p.  88.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.   16. 

Diis  Manibus]  L,  Titii  Primani,  coUiberti,  et  L,  Titii  l 
Pusinni,  filii,  qui  vixit  annis  K/,  mensibus  XI,  diebus  .... 
Titius  yitalis  et  Titia  Prima,  colliberio  et  filio  carissimis  e 
vivi  ponendum  curaverunt 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Titius  Primanus,  leur  co-affn 
<c  et  de  Lucius  Titius  Vitalis  Pusinnus,  leur  fils,  mort  à 
«  de  six  ans,  onze  mois  et jours;  Lucius  Titius  Viti 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

leur  co-affranchi  et  à  leur  fils,  tous  deux  très 
ux-mêmes,  ont,  de  leur  vivant,  élevé  ce  tombeau 
eus  Vascia  ». 

par  son  petit  nom  d'enfance:  Pusinnus,  servant 
le  distinguer  de  son  père,  dont  il  avait  tous  les 
1,  le  nom  et  le  surnom. 


394 
:aphe  de  Toutia  Aproniana. 

-  Partie  supérieure  d'un  petit  cippe  avec  son 
trouvé  dans  la  SAONE,  parmi  les  matériaux 
»nt  du  CHANGE  »  (De  Boissieu);  «  en  1846, 
le  arche  du  pont  du  Change,  rive  gauche  de  la 
rmond).  Peut-être  une  ascia  en  relief  au-dessus 
u  milieu  de  la  lysis.  —  Hauteur  o  m.  60,  lar- 


^ 


D        *        M 

T  O  V  T  I  A  E 
APRONIABJ 


le  forme,  probablement  du  deuxième  siècle.  La 
l'E  de  APRONIANAE,  liés  en  un  monogramme; 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  397 

le  point  entre  les  sigles  D  M,  à  la  première  ligne,  figuré  par  une 
bedera  en  forme  de  pointe  de  flèche. 

De  Boissieu,  p.  $24.  —  Comarmond,  Description,  p.  239  ;  Notice, 
p.  87.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  16. 

Diis  Manibus  Toutiae  Apronianae 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Toutia  Aproniana ». 

Toutia,  nom  celtique  adapté  à  la  forme  gentilice  romaine.  On 
trouve  la  forme  primitive  Toutus  et  aussi  au  féminin  Touta  ainsi 
que  divers  composés  :  Toute  (-onis),  Toutonus,  Toutona,  Toutillus. 
Un  Mercure  des  bords  du  Rhin  avait  le  surnom  de  Toutiorix, 
Une  femme  ségusiave,  Cassia  Touta,  Segusiava,  a  laissé,  à  Bagnères 
de  Luchon,  où  elle  était  allée  faire  une  cure,  un  témoignage  de 
sa  reconnaissance  en  y  dédiant  aux  Nymphes  un  autel.  Toutius 
Incitatus  est  le  nom  d'un  sévir  augustal  de  Lyon. 


395 
Épitaphe  de  Valeria  Gra 

Arcade  XX.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement;  extrait  du 
puits  de  TRION  en  mars  1886.  Les  sigles  rf  M  de  la  première 
ligne  de  l'inscription  étaient  gravées  sur  les  extrémités  du  bandeau 
de  la  corniche,  dont  il  ne  subsiste  aujourd'hui  que  le  côté  droit. 
Une  ouverture  communiquant  avec  un  loculus  creusé  dans  une 
pierre  placée  sous  le  cippe  et  contenant  l'urne  cinéraire  occupe. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉR 

ière,  le  milieu  de  la  plinthe  de  la  b 
)  m.   51,  largeur  o  m.  25. 


d 


10 


et     MEMORI/ 
a^TERNAE    ^ 

i/aLERIAE  •  GF 
/  »  N  E  •  V  A  L  E  R 
«VS  •  ET  •  MARC 
LINVS  •  ET  •  M. 
CI  ANE  •  ET  •  I  VS 
LA  FILI-EIVS- 
M  A  R  C  E  ÊLV  S  C 
P  •  C  •  "E  •  S  •   D  •  E 


is  de  bonne  forme,  probablement 
de  ET  à  la  neuvième  ligne  et  à  1 
ANVS,  regravé  sur  MARCELLVî 
ammes;  la  seconde  ligne  termini 
le  la  formule  finale,  incomplètes 
de  S-A-DED. 

iER  et  DissARD,  Antiquités  découve 

Manibus  et  memoriae  aeternae  l 
et  Marcellinus  et  Marciane  et  Ju 
ponendum  curaverunt  et  sub  (asc 

IX  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  et 
rianus  et  Marcellinus  et  Marciane 
iarcianus  son  mari,  ont  élevé  ce 
Vascia  ». 
t  de  la  pierre  ne  permet  pas  de  sav 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  399 

Gratina  ou  Gratiana.  Son  mari,  dont  l'inscription  ne  fait  pas  con- 
naître le  nom  de  famille,  s'appelait  de  son  surnom  Marcianus,  non 
pas  Marceanus  comme  donne  le  texte  par  suite  d'une  correction 
incomplète  du  mot  MARCELLVS  gravé  d'abord  par  erreur  et  dans 
lequel  on  a  négligé,  après  redressement  fait,  d'effacer  les  traits 
devenus  superflus,  c'est-à-dire  les  branches  de  l'E  et  la  branche 
de  chacune  des  deux  L.  Elle  avait  quatre  enfants;  le  filr  "'^'  ' 
reçu  un  surnom  dérivé  du  gentilice  de  sa  mère  ;  deux  d 
filles  chacune  un  surnom  dérivé  de  celui  de  leur  père. 

Dans  la  formule  qui  termine  le  texte,  la  sigle  représe 
mot  ascia  2i  été  omise.  La  figure  de  Yascia  se  voyait  proba 
en  tête  du  cippe;  elle  aura  disparu  avec  la  partie  du  couror 
aujourd'hui  manquante. 

Une  palmette  se  voit  à  la  suite  des  mots  memoriae  ù 
La  supposition  que  cet  ornement,  assez  fréquent  sur  les  ép 
serait  peut-être  ici  un  indice  de  christianisme  s'accorde  p 
le  fait  certain  que   le  corps  de  la  défunte  a  subi  l'incinéi 


396 

Épitaphe  de  Valerius  Ingenuus. 


Arcade  XXXI.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement;  î 
«  dans  le  grand  cimetière  de  SAINT-IRÉNÉE  »  (Symeoni) 
«  vant  de  base  à  une  voûte  d'une  tour  ronde  de  rEglis( 
«  Iregny,  qu'on  dict  de  Nostre-Dame,  du  costé  droit  »  (P 
«  dans  le  cimetière  de  S.  Irénée  au  pied  de  la  tour  ronde 


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INSCRIPTIONS    FUNÉÏ 

de  l'Eglise  »  (Spon);  «  appc 
réglise  Saint-Irénée,  au  mu; 
1).  Une  ascia  au  trait  occuf 
jx  volutes  présentent,  chaci 
lement  qui  y  retenait  fixé  u 
1.  63,  du  dé  I  m.  05,  larg 


)$, 


D 


ET  MEMO 

A  ETERN A  : 

C     .     VAL     •     ING 

ANNO    •   XX    •    AE 

DEF  VNCTI 

CVAL-MYRISMVS 

ET- ALIORVM  •  FI 

DVVMVALMC 

3  tInI  ET  VAL  M 

NIS     •     AMISSC 

PROINDE   XX   / 

VTRVMO  •    AEl 

IPSE    p.curA/lT  •  ET    SVB 
d  i  c  a  V  i  t 

î  bonne  forme,  probablemen 
lATRVM  à  la  huitième  Iign( 
rnière,  liés  en  monogramme 

ms.,  p.  69.  —  Paradin,  p. 
1857,  p.  83.  —  De  Boissiel 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Description,  p.  185  ;  Notice,  p.  66.  —  Monfalcon,  Musée  lap 
p.  12. 

Diis  Manibus  et  memoriae  aeternae  C.  Valerii  Ingenui,  at 
aetatis  defuncti,  C.  Valerius  Myrismus,  pater,  et  aliorum  J 
duum  Valerii  Modestini  et  Valerii  Myronis  amissorum  proit 
anno  utrumque  aetatis,  ipse  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dei 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle  de  Caiu: 
«  rius  Ingenuus,  mort  à  la  vingtième  année  de  son  âge, 
«  deux  autres  de  ses  frères  :  Valerius  Modestinus  et  \ 
«  Myro,  morts  pareillement  à  la  vingtième  année  de  lei 
«  Giius  Valerius  Myrismus,  leur  père,  a  élevé  ce  tombea 
«  dédié  sous  Yascia  ». 

Les  trois  frères,  morts  tous  trois  à  l'âge  de  vingt  ans. 

Le  surnom  d'un  des  fils,  dérivé  de  celui  du  père. 

Duum  pour  duorum,  utrumque  pour  utrorumque,  form 
incorrectes. 

Utrumque  pour  utriusque,  locution  justifiée  par  de  noi 
exemples  de  bonne  latinité. 

Proinde,  employé  ici  dans  le  sens  de  perinde. 


397 
Epitaphe  de  Valerius  Julianus. 

Pilastre  entre  les  arcades  LV  et  LVI.  —  Grand  et  bea 
avec   base   et   couronnement,    extrait    du    puits    de   TRI 


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fNSCRIPTIONS    FUNÉ 

mteur    i   m.    28,    d 

D 
L:  VAL  •  IVL 
F   I    L    I 
D  V  L  C  I  S  S 
P   A    R   E    N 

e  forme,  du  premie 
disparu  à  l'exceptior 

ID,  Trion,  p.  2^2. 

Valerii  luliani,  filii 

ines  de  Quintus  Vale 
>. 
l'absence  de  Yasck 


398 

aphe  de  Valeriu: 

Cippe  avec  base  e1 
E,  au  banc  de  gravie 
1870  »  (Daussigny). 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

la  première  ligne,  entre  les  sigles  D  M  ;  la  dété 
pierre  a  fait  disparaître  la  première.  —  Hauteur 
I  m.  22,  largeur  o  m.  62. 

D  //  ET  ^  M 
MEMORIAE  •   AETERNAE 

MASPETIA-SILVINA'VALE 
RIO'    MESSORI  •   CONIVGI 
5  INCOMP  AR  ABILl      •      QV I 

PLVS  •  MEREBATVR  •  Q\M. 
FACIO'CVM»  Q.VEM'VIXI 
ANNIS-XXIIII-QVOD-ILLE 
Ml    DEBVIT'FACERE-SI'FATA 

10  BONA  •  FVISSENT  •  IDEM  •  AS 

TAT  •  MEMORIAM  •  PONI 
VALERIVS  •  SILVICOLA  •  ET 
FILIA  •  FLVENTIS  •  LACRI 
MIS   •   ORFANITATEM   •    QVA 

15  PERDIDERVNT      •      PATREM 

INCOMPARABILEM  •  Et 
POSITA-EST- ARA'Oyi-GES 
SIT  •  IN  •  CANABIS  •  SINE 
VLLA  •  MACVLA  •    SIC  •   SCRI 

20  PSIT    •    MASPETIA    •    SILVINA 

SI    •     FATI    •    CONDICIONEM 
REDDIDERO-    VT-   LICEAT 
ARAM  •  MERERI  *  ET  •    MEMO 
RIAM  •  MEAM  •  PONI 
PPP-CCC-SSS-AAA- DDD 

Lettres  d'assez  bonne  forme,  du  deuxième  ou 
années  du  troisième  siècle.  L'Y,  TA  et  TM  de 
sixième  ligne,  liés  en  monogrammes. 

GoBiN,  Inscriptions  et  pierres  antiques  extraites  di 
p.  II.  —  Martin-Daussigny,  n°  1147  de  son  Reg 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Manibus  et  memoriae  aeternae.  Maspetia  Silvina  Valerio 
coniugi  iiicomparabili,  qui  plus  merebatur  quant  facio;  cum 
:i  annis  XXIIII;  quod  ille  mi  debuit  facere  si  fata  bona  fuis- 
n  astat  memoriam  pont,  Valerius  Silvicola  et  filia,  fluentis 

orfanitatem  qua  perdiderunt  patrem  incomparabilem,  ei 
t  ara.  Qui  gessit  in  Canabis  sine  ulla  macula.  Sic  scripsit 

Silvina  :  sifati  condicionem  reddidero  ut  liceat  aram  mereri 
riam  poni.   Très  ponendum  curaverunt  et  sub  ascia  dedi- 


c  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle.  Maspetia  Silvina 
;rius  Messor,  mon  époux  incomparable,  qui  méritait  plus 
;  ne  fais  pour  lui  ;  avec  qui  j'ai  vécu  vingt-quatre  ans. 
il  eût  dû  faire  pour  moi  si  les  destins  eussent  été  justes, 
•our  lui,  au  contraire,  qu'il  faut  élever  ce  tombeau.  Valerius 
la  et  sa  fille,  orphelins  par  la  perte  de  leur  père  incompa- 
ont,  avec  d'abondantes  larmes,  dressé  cet  autel.  Il  a  exercé 
e  quartier  des  Canabae  sans  aucune  tache.  Maspetia  Silvina 
graver  cette  épitaphe  :  c'est  afin  de  mériter,  lorsque 
payé  le  tribut  au  Destin,  que  soient  aussi  dressés  un 
st  un  monument  à  ma  mémoire. 

s  trois  ont  élevé  ce  tombeau  et  l'ont  dédié  sous  V ascia  ». 

é  littéraire  n'est  pas  celui  par  lequel  brille  cette  épitaphe. 

logue  n'a  pas  à  s'en  plaindre.  Même  dans  une  forme  plus 

les  lamentations  de  Silvina  sur  la  perte  de  son  mari  nous 

Tiédiocrement  touchés  ;  il  nous  plaît  davantage  de  pouvoir 

ns  cette  expansion  de  sentiments  non  étudiés  et  fixés  à 

tels  qu'ils  ont  débordé  des  lèvres  de  la  veuve  désolée, 

traits   caractéristiques    du    langage    des   personnes  qui 

:  reçu  qu'une  instruction  imparfaite.  Silvina  dit  cum  quem 

i  quOy  astat  pour  instat,  debuit  pour  debuissety  fluentis  pour 

j,  si  pour  cum,  orfanitatem  en  parlant  d'enfants  qui  ont 

à  ce  qu'il  semble,  leur   mère  ;    elle  franchit  sans  façon 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

aucune  d'une  personne  grammaticale  à  une  autre  ;  elle  co 
des  phrases  qu'elle  laisse  en  suspens.  La  douleur  ne  lui 
pas  le  loisir  de  mettre  ses  idées  en  bon  ordre,  mais  ne 
jusqu'à  lui  faire  oublier  que  le  cher  compagnon  de  s 
exerçait  au  quartier  des  Canabae  un  négoce,  qui  était  sai 
celui  des  vins  en  gros,  et  elle  jette,  d'une  manière  tôt 
inattendue  au  milieu  de  ses  plaintes  pathétiques,  une  at 
d'honorabilité  en  faveur  de  l'honnête  négociant. 

Mi  pour  mibiy  contraction  employée  par  les  meilleurs  é 

Cum  suivi  de  l'accusatif,  faute  qui  semble  avoir  été 
incorrections  habituelles  du  parler  du  peuple;  on  lit  sur 
épitaphes  cum  conjugem,  cum  fratres  juniores,  etc. 

Orfanitatem,  mot  qui  ne  se  rencontre  pas  chez  les  aute 
trouve  chez  eux  orphanus  par  pb  comme  mot  grec  latiniî 

PPP   CGC   SSS   AAA    DDD  :   très  ponendum  cm 
sub  ascia   dedicaverunt ,   forme   d'abréviation   commune 
temps,  mais  dont  notre  inscription,  vraisemblablement  r 
térieure  au  deuxième  siècle  ou  au  plus  tard  aux  première: 
du  troisième,  est  un  des  plus  anciens  exemples. 

Maspetius,  gentilice  formé  d'un  surnom  plutôt  qu'i 
gaulois.  On  appelait  maspeium  en  latin,  d'un  mot  tiré  < 
la  feuille  d'une  plante  célébrée  par  Pline  (19,  3),  qui  la 
laserpitium  et  la  dit  originaire  de  la  Cyrénaïque,  devenue 
bonne  heure  et  tenue  pour  tellement  précieuse  qu'elle  se 
au  poids  de  l'argent  ;  on  suppose  que  c'est  Yassa  foetic 
benjoin.  De  là  sera  dérivé  un  surnom  qui  se  sera  transf 
un  gentilice.  Le  nom  Maspetius  se  retrouve  sur  d'autres 
tions  de  Lyon  et  sur  des  inscriptions  de  l'Ardèche,  1'; 
Helvie.  Maspetia  Silvina  était  probablement  de  ce  pays, 
vignobles,  renommés  à  l'époque  romaine,  devaient  fou 
vins  aux  négociants  de  Lyon.  11  vient  d'être  dit  que  son  n 
habitait  le  quartier  des  Canabae^  exerçait  probablement  ce 

Silvicola,  le  surnom  du  fils  pris  de  celui  de  sa  mère. 


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UPriONS    FUNÉRAIRES 


399 
de  Valerius  Narcissus. 

!  dont  la  base  subsiste,  mais  dont  le  cou- 
et  affleuré  au  dé  ;  de  provenance  primitive 
ans  la  démolition  de  l'ancien  hôtel  Laval- 
IR  »  (Daussigny).  Une  ascia  occupe,  entre 
de  la  première  ligne  de  l'inscription.  Une 
autrefois  se  fermer  par  un  portillon,  se 
the  de  la  base.  —  Hauteur  o  m.  92,  du 
n.  31. 

^  M 

-     •      NARCISSI 
-•  PROBA  •  CON 

•  MARITO  •  CA 
5IMO  •  ET  .  PIEN 
5IMO  •  ET  •  SIBI 
^•ET-AVR-VAL// 
SVLPICIAV/t: 
IIA  •  ?0%Teris 
:  •  SVIS-  P-C  •  E/ 

•  A-  DEDIKVER 

1040  de  son  Registre  d'entrées. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Dits  Manïbus  Valerii  Narcissi;  Valet ia  Proba,  conm 
carissimo  et  pientissimo  et  sibi  viva,  et  Aurelius  Val, . . .  e 
Victoria  posterisqae  suis  ponendum  curaverunt  et  sub  at 
k(a)verunt. 

4C  Aux  dieux  Mânes  de  Valerius  Narcissus,  Valeria  Pn 
«  mari  très  cher  et  excellent  et   pour  elle-même  ;  et 
«  Val. ...  et  Sulpicia  Victoria,  pour  leurs  descendants, 
«  ce  tombeau  et  l'ont  dédié  sous  ïascia  ». 

Valerius  Narcissus,  qui  avait  le  même  nom  gentilia 
femme  et  un  surnom  servile,  était  vraisemblablem 
affranchi. 

On  n'aperçoit   pas  quel   lien  de  parenté   unissait   Ai 
Sulpicia  au  défunt.  Leur  association  à  la  veuve  pour 
du   tombeau  et  le   droit  pour   leurs  descendants  d'y  a 
sépulture,  donnent  à  supposer  qu'ils  devaient  être  ses 

Deux  lettres  manquent  à  la  fin  de  la  septième  ligne  à 
de  la  syllabe  VAL,  à  compléter  peut-être  par  Va(llo)  pi 
par  Valer(ius). 

Posterisqae  sans  u  et  par  ae  au  lieu  de  e,  orthographe^ 
quelles  on  voit  que  la  prononciation  ne  tenait  pas  comp 
après  le  q  et  ne  faisait  pas  de  différence  entre  e  et  ae. 
jeu  de  mots  connu  attribué  à  Cicéron  :  Tu  quoque,  coce  ! 
aussi,  cuisinier  !  »  Cela  se  prononçait:  Tu  kohé,  koké, 
le  c  ayant  l'un  et  l'autre  le  son  du  k.  De  même,  qualis, 
quanquatn,  querela  sonnaient  à  l'oreille  comme  kalis,  kar 
kam,  heréla;  qui  et  quo  comme  nous  les  prononçons  en 
Nous  avons  déjà  vu  sur  les  inscriptions  de  Lyon  (1,  p.  : 
exemples  de  la  suppression  de  Vu  après  q  :  qantum  ad 
nutricio,  qantum  ad  pietatem  patri,  qantum  ad  bene\ 
patrono. 

Dedik.ver(unt),  abréviation  irrégulière  dans  laquelle  u 
est  remplacée  par  un  point. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRi 


Épitaphe  de  Valeria 

AV.  —  Partie  inférieure  d'un  ci 
é;  trouvée  «  dans  la  rue  de  l 
a  maison  Dodieu,  dans  le  fie 

AUGUSTINS,  dans  la  SAOh 
fondations  d'une  des  maison 
la  Saône,  quai  de  Bourgnei 

construction  de  ce  quai  »  (G 
argeur  o  m.  40. 


ET   •    VALERIA    •    NO( 
COEREDES  •  EIVS  •  ET 
PATRONAE      •      INC 
BILIP-  C-ET    SVB- Ai 
D     I     G     A     V     E     R     ^ 

î  bonne    forme,  probablemei 
'  de  INGOMPARA,  à  la  troii 

le. 

ms.,  p.  54;  Illustr.  observ.  c 
—  De  Boissieu,  p.  526.  —  ( 

tice,    p.    94.    —    MONFALCON, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

.  .  et  Valeria  Uocturna,  coeredes  eius  et  liberti,  pu 
abili  ponendum  curaverunt  et  sub  ascia  dedicaverun 

et  Valeria  Nocturna,  ses  cohéritiers  et  aflFrs 

evé  à  leur  patronne  incomparable  ce  tombeau  e1 
sous  V ascia  ». 

a,  nom  gentilice  de  Tafifranchie  et  de  la  patronne. 
les  sans  i,  faute  qui  se  trouve  être  d'accord  ave 
phe  archaïque.  Les  anciens  considéraient  Vh  plutôt  c 
;  que  comme  une  lettre  ;  «  ils  s'en  servaient  très  rai 
es  voyelles  ;  ensuite,  on  a  longtemps  observé  de  i 
oyer  même  avec  les  consonnes  ;  puis  tout  à  coup,  p 
ation  contraire,  l'usage  en  fut  porté  à  l'excès  et 
t  partout,  ce  qui  a  donné  lieu  à  cette  ingénieus 
le  de  Catulle  que  tout  le  monde  connaît  »  (Quir 

Cbommoda  dicehat  si  quando  commoda  velîet 
DicerSy  et  binsidias  Arrius  insidias. 


Épitaphe  de  Valeria  Poppa. 

Don  Descours. 

5  XIV.  —  Cippe  dont  la  base  et  le  couronneme 
lés  et  affleurés  au  dé  ;  «  découvert  aux  Roches  d'EC 
in  domaine  appartenant  à  M.  Lebeuf,  et  placé  c 
i'une  porte  entre  l'habitation  et  les  granges  »  (De 
aujourd'hui  maison  Descours;  entré  au  Musée  er 


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RIPTIONS    FUNÉRAIRES 

:  se  voient  à  la  première  ligne  de  l'inscrip- 
J5,  du  dé  o  m.  89,  largeur  o  m.  57. 

^         ET         ^         M 

RIAE      •      AETERN^^ 
lAE  •  POPPAE  •  FEMj* 
>ANCTISSQVAE-  vl 
NA  CVM  •  CONIVG^ 
)ECIM  •  MARCI  ANo 
aLA  •  ANIMI  •  LAESI 
^N•XXXIIII•M•III•D•I/ 
•   MARCVS    SOROfe. 
5S-PIISS-  ANIMAE  •  IN 
^R  •  MEMOR  •  PIETAf  s 
/lAS  •  EIVS  •  HOC  •  TV 
DICAVET-SVBASCIA 

D    E   D 

—  Martin-Daussigny,  n"  1058  du  Registre. 

moriae  aeternae  Valeriae  Poppae,  feminae 
una  cum  coniuge  suo  Decitnio  Marciano  sine 
s  XXXIIII,  mensibus  III,  diebus  II  Q)\  Deci- 
Icissimae,  piissimae,  animae  incomparabili, 
hoc  tumulo  dicavit  et  sub  ascia  dedicavit, 

et  à  la  mémoire  éternelle  de  Valeria  Poppa, 
,  qui  a  vécu  avec  son  mari  Decimius  Mar- 

ans,  trois  mois  et  deux  jours,  sans  lui 
ne  peine  ;  Decimius  Marcus  à  sa  sœur  excel- 

âme  incomparable.  Plein  du  souvenir  de 
posé  ses  restes  dans  ce  tombeau,  qu'il  a 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Decim  pour  Decimius,  nom  gentilice  écrit  abréviativem^ 
Sorar,  «  belle-sœur  »,  plus  affectueux  que  uxor  fratri 


402 
Épitaphe  de  Valeria  Trophime. 

Don  Laurencin. 

Arcade  XLV.  —  Cippe  «  trouvé  en  juin  1812  dans  les  fc 
«  du  pont  Humbert,  du  côté  de  la  place  de  l'ancienne  C 
(Artaud),  rive  droite  de  la  SAONE.  Une  ascia  est  gravée 
sigles  D  M.  Une  cavité  carrée  occupe  le  milieu  de  la  plini 
base.  —  Hauteur  i  m.  24,  du  dé  o  m.  71,  largeur  0  m. 

D         •         ^         •        M 

et  '   aET    •    MEMORIAE 

dvlcissimae-  animae 
valeriae  •  trophimes 
5  qvae-vixit-annis-xxx/ 

minvs  •  vno  •  die 
m- avrelivs-  trophimvs 

marItvsdesolatvs 
vxori  •  carissimae  •  et 
«0        valeriae-helpidimatri 
eivs-hIcconditae 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  s 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

tTAUD,  Notice  1816,  p.  3;  Musée  lapidaire,  arcade  1.  —  De 
>IEU,  p.  527.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  3;  Notice,  p.  2. 
loNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.   i. 

tfs  Manibus  et  aeiernae  memoriae  dulcissimae  anitnae,  Valeriae 
himeSy  quae  i^ixit  annis  XXX  (?)  minus  uno  die;  M,  Aurelius 
bitnus,  maritus  desolatus,  uxori  carissimae,  et  Valeriae  Helpidi, 
i  eius,  hic  conditae. 

Aux  dieux  Mânes  et  à  l'éternelle  mémoire  d  ame  bien-aimée 
ileria  Trophime,  morte  à  l'âge  de  trente  (?)  ans  moins  un  jour; 
arcus  Aurelius  Trophimus,  son  mari  désolé,  à  son  épouse  très 
ère  et  à  Valeria  Helpis  sa  belle-mère,  ici  ensevelie  ». 
semble  qu'il  y  ait  transposition,  par  la  faute  du  graveur,  de 
oisième  et  de  la  quatrième  ligne;  la  rédaction  eût  été  certai- 
ent  meilleure  avec  les  mots  dulcissimae  animae  placés  à  la  suite 
noms  de  la  personne  désignée  par  cette  épithète  affectueuse, 
cause  des  noms  Marcus  Aurelius  du  mari,  l'épitaphe  n'est 
ablement  pas  antérieure  au  règne  de  Marc  Aurèle. 
Licun  enfant  n'apparaissant   dans  l'inscription,   Aurelius,  qui 
t  de  perdre  sa  femme  et  a  précédemment  enterré  sa  belle-mère, 
it  avec  raison  desolalus  :  «  demeuré  seul  ». 
est  sans  doute  par  hasard  que  le  mari  et  l'épouse  ont  le  même 
lomen. 

épitaphe  de  la  mère  de  la  défunte  existe  encore;  elle  se  voit 
glise  Saint-Just,  engagée  dans  le  mur  d'un  couloir  conduisant 
locher  ;  elle  est  en  majeure  partie  illisible  :  D«s  Manibus  ET  | 
lORIAE   AET^r|wAE    VALERIAE    |    HELPIDIS    ANl  |  wj^ 

CTISSIM^^  I anus  \ ^oNlVGI  | 

leoni,  ms.,  p.  78;  De  Boissieu,  p.  526) 

elpis  par  b,  orthographe  très  fréquente  mais  fautive. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  4I3 


Épitaphe  de  Velitius  Rufmus. 

Arcade  1.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement;  «  décou 
dans  les  fouilles  de  SAINT-IRÉNÉE  en  1825  »  (De  Boissie 
«  en  1824,  en  creusant  les  fondations  de  l'escalier  qui  moni 
«  l'église,  et  entré  au  Musée  en  1845  »  (Comarmond).  —  l 
teur  I  m.  50,  du  dé  1  m.  18,  largeur  o  m.  63. 

D  c5  M 

P    •    VElItI    •   RVFINI 
p-velItivsqvietvs-et 

VELItIA     •      QVIETILLA 
5  FRATRI  •  SIBI  •  KARlSSIMo 

ET  •  VElItIVS  •  HYLARVS  •  lIb 
ET  •  CORNEL  •  POLYCARPVS 
HEREDES  •  POSVERVNT 
VIXIT     •     ANNIS     •     XVI 

MENSIBVS    •     IIII    •    DIEBVS    •    V 

Lettres  de  bonne  forme,  du  premier  ou  du  deuxième  siècle. 
hedera  entre  les  sigles  D  M  à,  la  première  ligne. 

Arcb,  hist.  et  stat,  du  Rhône,  12,  p.  192.  —  De  Boissieu,  p. 
—  Comarmond,  Description,  p.   4;  Notice,  p.  2.  —  Monfal 
Musée  lapidaire,  p.  i. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRi^ 

iibus  p.  yelitii  Rufini;  P.  Ve 
\tri  sibi  karissimo,  et  yelitius  t 
:arpus,  beredes,  posuerunt.  yi> 
V. 

ieux  Mânes  de  Publius  Velitius 
tus  et  Velitia  Quietilla,  à  leur  fi 
son  affranchi,  et  Cornélius  Polyc 
ce  tombeau.  Il  est  mort  à  l'âge 
)urs  ». 

frères,  nommés  du  même  préi 
li,  nommé  sans  prénom,  parc< 
ait  celui  de  son  patron, 
nom  gentilice  des  plus  rares, 
)le;  nous  ne  lavons  rencontr 
Lir  une  inscription  de  la  ville  d'E 
\),  Quarta,  sibi  et  M(arco)  Ve 
V,  2647). 

)ar^,  orthographe  fautive. 
!  de  Vascidy  marque  probable  d 


404 

Épitaphe  de  Venantia 

,Vin.  —  Cippe  avec  base  et  o 
;hâteau  de  PIERRE-SCIZE  »  (D 
:  1839  sur  la  rive  droite  de  la 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  rocher  de  Pierre-Scize  »  (Comarmond).  —  Hautei 
du  dé  o  m.  65,  largeur  o  m.  63. 


D  M 

ET-MEMORIAAETER«J^ 
PERPETVAE    •    SECVRITATt 
VENANTIADONIS 
5  EVGAMIVS  COIVX 

PONENDVM  CVRA 

VIT  •  ET-  SVB  •  ASCIA  •  DED 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxièmt 
et  TE  final  de  MEMORIAE  liés  en  un  monogramme. 

Abbé  Greppo,  dans  Revue  du  Lyonnais ^  10,  p.  ■ 
BoissiEU,  p.  527.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  3 
p.  126.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  22. 

Dits  Manibus  et  memoriae  aeternae,  perpetuae  secur 
tiae  Donis,  Eugamius,  coniux,  ponendum  curavit  et  sub 
cavit. 

«  Aux  dieux  Mânes  et  à  la  mémoire  éternelle,  au  r 
«  tuel  de  Venantia  Doné,  Eugamius,  son  mari,  a  élevé 
«  et  l'a  dédié  sous  Vascia  ». 

yenantia,  faute  de  gravure  pour  Venantiae,  à  moii 
entendre,  après  les  nominatifs  Venantia  Donis,  les  m 
est, 

Coiux  pour  coniux,  orthographe  très  usitée  qui  su 
dans  les  voyelles  composées  et  autorisait  à  écrire  Horte 
tus,  cesor,  cosul,  etc.  Le  graveur  ne  s'est  toutefois  p* 
à  ce  procédé  pour  le  mot  ponendum;  il  aurait  dû  écri 


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•IONS    FUNÉRAIRES 


S  Vibius  Alexander. 

à  sommet  cintré,  «  trouvée  en  1859 
erre  »  (Daussigny).  L'inscription  est 
ment  de  moulures.  Un  petit  fronton 
ures  se  voit  au-dessus  de  cet  encadre- 
du  cintre  qui  forme  le  couronnement 

m.,  largeur  0  m.  36;  hauteur  de  la 
irgeur  o  m.  28. 

M 
BIO  •  ALE 
A  N  D  R  O 
[BIA  •  ALE 
\NDrfRI  A 
d  A  T  E  R 

//////// 

//////// 

7  de  son  Registre  d'entrées. 

exandro  yibia  Alexandria,  mater 

/ibius  Alexander,  Vibia  Alexandria,  sa 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  417 


306 

Épitaphe  de  Vintidia  Candidiola. 

Au  Dépôt.  —  Fragment  d'un  cippe  brisé  au-dessous  du  c< 
nement  et  au-dessus  de  la  base  vers  le  milieu  du  dé  ;  «  déc 
«  en  1857,  sur  la  place  SAINT-IRÉNÉE  »  (Daussigny).  —  H 
o  m.  22,  largeur  o  m.  34. 

QVIETI  AETERN 

VINTIDIAE    •     CANDJ 
DIOLAE       •        ANIMAI 
SANCTISSIM     •     qyae 
5  t/fX-ANN-XVI-M-l// 

/    /    /   /         viNTlD   I    I 


Lettres  de  bonne  forme,  du  deuxième  ou  des  premières  j 
du  troisième  siècle. 

Martin-Daussigny,  n**  849  de  son  Registre  d'entrées.  — 
FALCON,  Suppl.  à  Spon,  Râcbercbe,  éd.  1857,  p.  369. 

Quiefi  aeternae  Vintidiae  CandidioloCy  animae  sanctissimcu 
viocit  annis  Xl^I,  mensibus  III  Q),  diebus  ....  ;  yintid .... 

«  Au  repos  éternel  de  Vintidia  Candidiola^  âme  très  pure; 
«  à  l'âge  de  seize  ans,  trois  mois  et  ....  jours  ;  Vintid . . 

27 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


Épitaphe  de  Vippius  Potitus. 

XXXIV.  —  Cippe  dont  la  base  et  le  couronnement  ont 
és  et  affleurés  au  dé  ;  «  découvert  dans  les  fouilles 
^T-IRÉNÉE  »  (De  Boissieu);  «  en  1824,  lors  de  la 
uction  de  cette  église,  et  transporté  au  Musée  en  1845  ^ 
nd).  —  Hauteur   i  m.  50,   du   dé    i  m.  08;   largeur 


D         53  M 

T-  •  VIPPI    POTITI 

VALERIA-VENERIA 

MARITO    BENE    ME 

RENTI-DE  SE  POSV+ 

le  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle;  l'I 
POSVIT  liés  en  un  monogramme;  une  bedera  entre  les 
l;  la  première  lettre  de  la  seconde  ligne,  d'une  forme 
i  ne  permet  pas  de  préciser  sûrement  un  Q.  ou  une  L, 
pproche  davantage  des  L  de  l'écriture  cursive. 

historiques  et  statistiques  du  Rhône,  i,  p.  473.  —  De 
).  528.  —  CoMARMOND,  Description,  p.  206;  Notice, 
VloNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  13. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Diis  Manibus  L,  (?)  l^ippii  PotUi;  Valeria  Veneria  mat 
merenti  de  se  posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Vippius  Potitus;  Valeria 
«  à  son  mari  bien  méritant  a  élevé  ce  tombeau  ». 

Le  prénom  du  défunt  peu  certain,  Lucius  ou  Quintus. 

yïppius,  probablement  le  même  nom  que  l^ibbius,  défij 
une  prononciation  barbare.  On  rencontre  sur  une  inscrip 
Genève  (Inscr.  de  tienne  y  111,  p.  251)  yipius  pour  Wibius, 


408 

Fragment  faisant  mention  d'un  ...nius  Vit 

Arcade  L.  —  Fragment  incomplet  de  tous  côtés;  « 
«  dans  la  SAONE,  au  pont  du  CHANGE  »  (De  Boissieu); 
«  les  fouilles  faites  à  VAISE  en  1845  »  (Comarmond).  — 
o  m.  60,  largeur  o  m.  73. 


.  .  .NIVS  •  WlTAlisfili 
b eKEDES  ?  ONE ndum 
cuKAY  EKW  NT  et  avun 
c  VLGKARISSImo  et 
sWB'ASClA'DE  di  ca 

VERVIT 


Lettres  de  bonne  forme,   probablement  du   deuxième 


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;.»«3»i|W^71".'".' 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

le  T  de  VERVNT,   à   la  dernière  ligne,   liés  en  mono- 
e. 

BoissiEU,    p.    532.  —  CoMARMOND,  Description  y   p.  254; 
p.  94. 

et  ....  nius  yïtalis,  filii  heredes,  ponendum  cura- 

et  avunculo  karissimo,  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

et    ....  nius  Vitalis,  ses  enfants  et  héritiers,   ont 

!  ce  tombeau  ainsi  qu'à  leur  oncle  très  chef,  et  l'ont  dédié 
V ascia  ». 

uulus  signifiant  proprement  «  oncle  maternel  »,  l'épitaphe 
e  celle  d'une  femme,  la  mère  de  Vitalis  et  de  ses  frères  ou 
cet  oncle  n'est  pas  nommé  parce  qu'il  avait  le  même  nom 
défunte.  L'oncle  paternel  se  désignait  par  le  mot  patruus. 


409 

Épitaphe  d'Uxassonius  Niger. 

Don  du  cardinal  Fesch. 

de  XXIV.  —  Stèle  à  sommet  cintré  et  terminé  par  une 
te  ;  de  provenance  primitive  non  connue  ;  autrefois  «  en  la 
î  S.  SEBASTIEN  »  (Paradin);  au  pavillon  du  jardin  du 
ent  des  Chartreux  »  (Spon);  encastrée  dans  le  mur  de  la 
sse  du  jardin  des  Chartreux  »  (Artaud)  ;  entrée  au  Musée 
18 16.  L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement  de 


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•  INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

moulures.   Le  tympan  de  l'arc  du  fronton  cintré  qui 
couronnement  est  également  bordé   de  moulures.    — 
I  m.  i6,  largeur  cm.  54  ;  hauteur  du  cadre  renferm; 
cription  o  m.  45,  largeur  o  m.  40. 


d  .  m 

Il     VX  A  SSON  I 

NIGRI   •  MASIAeI 

BASSVSCLEMENS 

5  LAETVS   •    AMICI 

D     •     S    •     D     • 

Lettres  tendant  à  la  forme  cursive,  d'apparence  ancieni 
tainement  du  premier  siècle;  au  commencement  de  h 
ligne,  une  ou  deux  lettres  martelées  anciennement. 

Paradin,  p.  440.  —  Spon,  Recherche,  p.  147;  éd.  1857 
—  Artaud,  Notice  18 16,  p.  39;  Musée  lapidaire ,  arcade 
De  Boissieu,  p.  525.  —  Comarmond,  Description,  p.  i^ç 
p.  57.  —  MoNFALCON,  Musée  lapidaire,  p.  9. 

Diis  Manibus  .  .  .  Uxassonii  Nigri,  Masiaei;  Bassus, 
Laetus,  amici,  de  sua  dederunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  de Uxassonius  Niger,  du 

«  Mases;  ses  amis  Bassus,  Clemens,  Laetus,  ont,  de  leur 
«  élevé  ce  tombeau  ». 

Les  Masiaei  ou  Ma^aei  étaient  un  peuple  de  la  Dalr 
diqué  par  Pline   dans  le  conventus  de  Salone  et  par 
en  Liburnie.    Ils   habitaient,    paraît- il,    entre    les  fleu\ 
et    Wrbas,    à   la    lisière  occidentale  de   la  Bosnie  (To 
Mittheil.  des  Geogr.  ges.,  Wienn.,  1880,  p.  563;  voy.  F 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  ^ 

?s,  XXV,  p.  354).  Ce  sont  eux  que,  dans  la  grande 
années  6  à  9  de  J.-C,  Germanicus,  venant  de  la 
r  le  bord  de  la  mer,  rencontra  les  premiers  en  péné- 
la  Dalmatie  et  vainquit  en  Tan  7,  après  quoi,  se 
•s  Salone,  il  s'empara,  cette  année  et  la  suivante,  de 
incipales  forteresses  du  pays,  situées  sans  doute  dans 
vallée  de  TUnna,  vers  les  limites  entre  la  Japydie 
ie. 
s,  nom  vraisemblablement  dalmate  plutôt  que  celtique. 


Fragments. 
410 

C.  —  Fragment  incomplet  de  tous  côtés;  «  découvert 
lise  SAINT- IRÉNÉE  lors  de  la  reconstruction  de  ce 
1824  »  (Comarmond).  —  Hauteur,  o  m.  36,  largeur 
uteur  des  lettres  de  la  première  ligne  cm.  11. 

....  COMO   •  S  .  .  .  . 
ET    SIBI 

....    •  XX  •  DEDIT    .... 


très  bonne  forme,  probablement  du  premier  siècle. 

iu  Rhône,  12,  p.   192.  —  De  Boissieu,  p.   507.  — 
Description,  p.  319;  Notice,  p.  117. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


423 


Arcade  LIV.  —  Fragment  présentant  l'angle  supé 
d'une  mince  tablette  de  marbre;  trouvé  en  avril  i8î 
chant  du  pont  de  la  montée  de  Loyasse.  —  Hauteur 
largeur  o  m.  08. 


(?)  d:  r  I  S  P 


Allmer  et  DissARD,  Antiquités  découvertes  à  Trion,  \ 


412 

Arcade  LIV.  —  Angle  supérieur  gauche  d'une  tablette 
«  découvert  près  de  l'église  de  SAINT-IRÉNÉE  en  1824 
—  Hauteur  et  largeur  o  m.  08. 

D                  m 
I  v  L 

CoMARMOND,  Description  et  Notice,  n\  751. 
Diis  Manibus  lulii  ou  Iuliae 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


413 

Don  Derriard. 

►épôt.  —  Fragment  «  découvert  plusieurs  années  avant 
dans  la  cour  de  la  maison  de  Madame  Picard,  quai  de 
5,  n"  21,  et  donné  par  M.  Derriard,  l'un  des  héritiers  de 
dame  ». 


•    •    .    M 

.  VLIA 
V  !  X  I  T 
M*  VIII 


[N-Daussigny,  n*  1030  de  son  Registre  d'entrées. 


js,  cinq  autres  fragments  «  de  la  même  provenance  » 

II..  .   .    V  .   . 

VSE    .    .  .    .    TI    .    .  .    .    N 

PC    .    .  .    .      D    .    .  .    .    TE 

.    .      R    .    .  ..II 

n-Daussigny,  n**  1031  de  son  Registre  d'entrées. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


414 

Arcade  XXXV.  —  Fragment  incomplet  de  tous  ( 
en  mars  1885  à  TRION,  au  couchant  du  pont  de  1; 
Loyasse.  —  Hauteur  o  m.  10,  largeur  o  m.  17. 


.  .  .  ERNV.  . 
.  .  .  MNOI  .  . 


Allmer  et  DissARD,  Antiquités  découvertes  à  Trion, 
Maternus  ou  Paternus  alutnno  piissimo  .  . 

« Maternus  ou  Paternus  à   son  alumnus 

«  élevé  ce  tombeau  ». 
La  restitution  du  mot  alutnno,  à  peu  près  certaine. 


415 

Arcade  LXII.  —   Moitié  inférieure  d'un   cippe  av 
trouvée  le  i"  septembre  1867,  sur  le  bord  de  la  S 


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INSCRIPTIONS    FI 

ce  de  la  DOUANE  ». 
îur  o  m.  45. 


tVGI  CARIS 
FILIO  PRISCC 
XIT  ANNIS  \ 
BVSXXV-ET- 
CIA-DEDIC 

issiGNY,  n°  1087  de  sor 


416 


<V.  —  Fragment  d'un( 
i  clos  des  Lazaristes,  si 
E  ».  —  Hauteur  o  m 

AV  .   .  .  . 

(?)  Z  O  S  J  w 


,  Description  et  Notice, 


417 

L  —  Pierre  longue,  inc 
5  frise  avec  architrave, 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

<c  1864  dans  le  RHONE,  vis-à-vis  la  place  GROLIEI 
—  Hauteur  o  m.  40,  longueur  i  m.  50.  Hauteui 
G  m.  10. 

.  .  .   .  iiol- VXOrL  EIVSHYL 

Lettres  de  bonne  forme,  du  premier  ou  du  deuxie 

GoBiN,  Inscriptions  et  pierres  antiques  extraites  du  l 
p.  3.  —  Martin-Daussigny,  n°  1034  de  son  Registre 

Malheureusement,  les  deux  noms  qui  apparaissent  î 
sont  l'un  et  l'autre  incomplets,  et  il  y  a  à  choisir  e 
restitutions  pour  qu'il .  soit  possible  de  s'arrêter  à  auc 

D'après  le  développement  que  devait  avoir  l'inscrip 
la  frise  qui  la  portait  appartenait  à  un  tombeau  de 
monumentale,  probablement  en  la  forme  d'un  petit  te 
par-devant. 


418 

Arcade  LIV.  —  Fragment  paraissant  provenir  de  la 
rieure  du  dé  d'un  cippe;  «  trouvé  en  mai  1861,  rue 
«  la  CROIX-ROUSSE  ».  —  Hauteur  o  m.  20,  largeu 


.  .  .  A  CONIVG/ 

P  I  A  E 


Martin-Daussigny,  n°  948  de  son  Registre  d'entrée! 


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'^'Qww^rrwr 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


419 

(IV.  —  Fragment  paraissant  avoir  fait  partie  du  dé 
de  provenance  non  connue.  —  Hauteur  o  m.  20, 

.  25. 


lA 

c  0  n  \V  G  \ 
optimO   ET   PI 
entissimo 


niugi  optimo  et  pientissimo 

poux  excellent ». 

ce  qu'il  est  possible  de  tirer  de  ce  fragment  d'une 
iée  par  une  femme  à  la  mémoire  de  son  mari. 


420 

JX.  —  Fragment  présentant  l'angle  inférieur  droit 
bloc  bordé  de  moulures  formant  encadrement  autour 
)n  ;  «  trouvé  dans  les  fondations  de  la  vieille  église 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  de  VAISE  en  1845  »  (Comarmond).  —  Hauteur  i  n 
o  m.  95. 

d  m 

.  L  .    .    .    . 

AVI  ...    . 

A  E    ... 

.   .   .   .  ^owîmGI-EIVS 
IVS-FC 

De  Boissieu,  p.  532.  —  Comarmond,  Description,  p, 
p.  108. 

Les  sigles  F*C  de  la  dernière  ligne,  peut-être  yî//«i 


421 

Arcade  V.  —  Fragment  d'une  tablette  de  marbre 
«  en  1831,  clos  de  la  SARA  ».  —  Hauteur  o  m 
o  m.  19. 


.  .  M  GJ  .... 
.  .  .  VAE  VIXIT 
.  .  M  MARir  .  .  . 
.  .  .  .IVMI   .  .  .  . 


Comarmond,  Description  et  Notice,  n**  745. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

.  .  quae  vixit  cum  marito  annis /K,  mensi- 


422 

.VI.   —   Fragment  d'une  plaque  en  pierre  grisâtre, 
ION  en  novembre  1885.  —  Hauteur  o  m.  09,  largeur 

mateK'  INFELicissima 
fiLlO'  DWLcissima 


DissARD,  Antiquités  découvertes  à  Trion,  p.  112. 


423 

—  Fragment  présentant  l'angle  inférieur  droit  d'une 
drée,  trouvé  à  l'église  SAINT-IRÉNÉE.  —  Hauteur 
jeur  o  m.  25. 


ER     PIiS 

M 

j,  p.  532,  n°  28.  —  Lettres  inégales,  de  mauvaise  forme. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


424 

Arcade  LXll.  —  Fragment  présentant  la  partie  droi 
tablette  de  marbre  encadrée;  de  provenance  inconnue.  — 
G  m.  18,  largeur  o  m.  13. 

.    .    •  ET 

...  R  I    P  I  I  S 

.    .    .  M  A  T  R   I 

...  A  DESVO 


425 

Arcade  XXIV.  —  Moitié  inférieure  d'un  cippe  avec 
retaillée  par-devant  et  affleurée  au  dé;  de  provenance  non 
—  Hauteur  o  m.  35,  largeur  o  m.  22, 

fiLlO 

p  i  e  n  t  i  SSl  ÎAO 

p  0  su ERVNT    ET 

SVB    ASCIA    DEDI 

CAVERVNT 

Lettres  d'assez  bonne  forme  et  probablement  du  deuxièm 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


426 

CXIV.  —  Fragment  ayant  appartenu  à  la  partie  inférieure 
avec  un  reste  de  sa  base;  de  provenance  non  connue. 
•  G  m.  65,  largeur  o  m.  20. 

.  .  .  .  V 

...  S  AMIC  .  .  . 
.  .  .  SIM  01... 
.  .  .  CET  SI  .  .  . 

'assez  bonne  forme  et  probablement  du  deuxième  siècle. 
nic[o  caris]sifno  [piisssimo]  p(onendum)  c)uravit)  et  si[bù 


427 

\/\,  —  Fragment  d'une  tablette  de  marbre,  bordée  de 
<c  trouvé   dans  la  SAONE   en    1861  ».  —  Hauteur 
argeur  o  m.  13. 

CL 

sia'r 

lÂJ  r 

Daussigny,  n«  939  de  son  Registre  d'entrées. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


428 

Arcade  LVH.  —  Fragment  paraissant  détaché  d'une 
de  moulures  en  haut  et  en  bas;  de  provenance  nor 
tranche  supérieure  taillée  en  biseau.  —  Hauteur  o  r 
les  moulures  o  m.  24,  largeur  o  m.  21. 

.   .   .   BA  .   .   . 

Débris  d'une  inscription  en  une  seule  ligne,  pro 
monument  plus  considérable  qu'un  cippe;  peut-être 
couvercle  d'un  sarcophage. 


429 

Arcades  VII  et  LX.  —  Petit  fragment,  aujourd'hui  bi 
trouvé  en  183 1  au  clos  des  MINIMES.  —  Hauteur  o  m 
o  m.  15. 

.  .  .  .  E  .   M  .  .  .  . 
.....    I     A    .  .  .  . 

CoMARMOND,  Description  et  Notice  du  musée  lapidait 


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^  ^r'7^. 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


4.30 

LIV.  —  Fragment,  de  provenance  non  connue,  parais- 
:hé  d'une  frise,  au-dessous  de  laquelle  régnait  un  cordon 
jpporté  par  des  bandes  d'architrave.  —  Hauteur  o  m.  50, 

du  cordon  o  m.  30;  largeur  o  m.  20. 

....   I 

.    .    .    .    VE     .    . 

.   .   ER///.   . 

de  très  bonne  forme  et  d'apparence  ancienne.  Le  frag- 
vient  probablement  d'un  grand  tombeau  analogue  à  ceux 

}  :  libERti  (?),  ou  bERedes  (?),  ou  postERisque  (?). 


43' 

LX.  —  Fragment  d'une  inscription  encadrée  »   trouvé 
lépôts  du  Musée  ».  —  Hauteur  o  m.  15,  largeur  o  m.  12. 


III    .  . 

s  P  OR  . 

A  R  V   N 


hDAUSSiGNY,  n**  876  de  son  Registre  d'entrées. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Peut-être  ,  ,  ,  de  denariis  sui\s  por[iicuin  restaur\arv 
[. . .  .  pro]  spor[tula  den\ar(ium)  un[um  .... 


432 


Arcade  VII.  —  Fragment  présentant  Tangle  supérieu 
d'une  tablette  de  marbre  bordée  de  moulures;  de  proven; 
connue.  —  Hauteur  o  m.  15,  largeur  o  m.  12. 


M 
O 


Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  si 


433 

Arcade  VII.  —  Fragment  d'une  tablette  de  marbre,  <i 
«  en  forme  de  disque;  trouvé  près  de  FOURVIÈRE  ».  —  : 
o  m.  08. 

.   .   .  R  V  N   .   .   . 

CoMARMOND,  Description  et  Notice  du  musée  lapidaire,  n 


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IMUM^mmm^^ 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


434 

/II.  —  Fragment  d'une  tablette  de  marbre  «  découvert 
à  SAINT-IRÉNÉE   ».  —  Hauteur  o  m.   lo,   largeur 


vie 

BEN 


)ND,  Description  et  Notice  du  musée  lapidaire,  n*  748. 


435    . 

LIV.  —  Cippe  avec  base  et  couronnement,  trouvé  place 
URENT.  —  Hauteur  i  m.  20,  du  dé  o  m.  70,  largeur 


^  M 


Daussigny,  n*  952  de  son  Registre  d'entrées;  a  cru  voir 
suivante  ET  MEMORIAE  AETERNAE;  le  reste  effacé. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


436 

Arcade  XL VI.  —  Fragment  d'une  plaque  de  pierre  ou  d 
rougeâtre;  trouvé  en  novembre  1885  à  TRION,  à  environ , 
au  levant  du  pont  de  la  montée  de  Loyasse.  —  Hauteur 
largeur  o  m.  08. 


/)  0  w  E  N  D  \  m 
curavit  ^  T  •  S  V  B  •  ascia 
deDlCAvit 


Allmer  et  DissARD,  Antiquités  découvertes  à  Trion,  p. 


437 

Pilastre  entre  les  arcades  XLIX  et  L.  —  Partie  inféric 
cippe  avec  sa  base;  extraite  du  puits  de  TRION  en  déceml 
—  Hauteur  et  largeur  cm.  30. 

A  .  .  . 

ET    SVB    hSC\K  ded 
et  SIBI    VIVS    FECIT 

Allmer  et  Dissard,  Antiquités  découvertes  à  Trions  p. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


438 


—  Fragment  présentant  la  partie  inférieure  d'un 
:,  «  trouvé  dans  la  SAONE  en  1862  ».  —  Hauteur 

^9- 


s  uB      A  s  c  i  a 
DEDICAVIT 


3NY,  n**  992  de  son  Registre  d'entrées. 


439 

—  Fragment  présentant  la  partie  inférieure  d'un 
ise  à  laquelle  atteint  le  bas  du  dé;  extrait  en 
iu  puits  de  TRION.  —  Hauteur  cm.  28,  lar- 


DEDICAVIT 


ARD,  Antiquités  découvertes  à  Trion,  p.  235. 
pitaphe  qui  se  terminait  par  une  dédicace  sous 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES 


440, 

Arcade  LIV.  —  Fragment  détaché  de  la  partie  inféri 
cippe  avec  sa  base;  «  trouvé  en  18 12  à  la  GUILLOT 
«  abattant  un  monticule  dans  un  pré  de  BÉCHEVELIN 
«  nant  à  M.  Chazelle,  adjoint  à  la  mairie  de  la  Gu 
(Artaud).  —  Hauteur  o  m.  66,  sans  la  base  o  m.  4c 
0  m.  58. 


.....   FI   

lEN    CWKiOsus   viator 

fata  velis  SI  •  SCIRE- QVAE  fuerunt 

audi'dumCOK?VS  ETIPSVM 

5  ...  peK'MAKE  KOMAfA^?  or  t  ar  et 

.  .  .   .  T-ALBEVSINSONTIS 

.  . /)LVRESINTARTARO  •  repente 

MISIT 
.  .  /).^.SVB-ASCIADEDICAVIT 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième 

Artaud,  Notice  18 16,  p.  16  :  première  ligne  FI,  dispar 
—  Greppo,  dans  la  Revue  du  Lyonnais  y  16,  p.  283.  —  De 
p.  475.  —  CoMARMOND,  Description^  p.  324;  Notice,  p 
MoNFALCON,  Musée  lapidaire  y  p.  21. 

Insontis  pour  insontes,  c'est-à-dire  is  pour  es  à  laccusa' 
forme  ancienne,  fréquement  employée  dans  l'inscription 
ment  d'Ancyre. 


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rNSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 


ïxiptions  perdues  ou  non  entrées  au  Musée. 

,  I,  p.  237.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Pompeius  Félix  : 

xemoriae  aeternae,  Potnpeio  Felici, ,  qui  vixit 

ulia  yiventiay  coniux,  quae  cum  eo  vixit  ann.  X,  sine 
lesione,  ponendum  cur.  et  sub  a,  d.  d. 

-  Épitaphe,  perdue,  de  Marcus  Aurelius  Proximus  : 
Aug.  lib.,  Proximo, ;  Ànnia  Myrina  coniugi 

iliy  quae  vixit]  cum  eo  annis  XXX^I,  m[ensibus 

-  Épitaphe,  perdue,  d'Aurelia  Munatia  :  D.  M.  et  quieii 
ireliae  Munatiae,  coniugi  harissimae  et  incomparabili, 
nnis  XXIIIL  mens(ibus)  V,  die(bus)  IX;  Quinctio,  Aug, 

.  .  .  .  ,  sub  ascia  dedicavit, 

-  Épitaphe,  perdue,  de  Rufus  :  £>.  M,  Rufi,  Caes(aris) 

vi)  vern(ae), ,  qui  vixit  annis  Xy,  m(ensibus) 

fil;  optimi  piissimi  [iuvenis],  parentes 

-  Épitaphe,  perdue,  d'Aurelius  Hermès  :  D.  Af.  et  quieti 

relii  Hermetis,  lib(erti)  Augg.  dd.nn ,  homini 

Valeria  Martina  coniugi  karissimo  de  se  b(ene)  m(erito) 
msque  suis  et  s.  [à]  d. 

-  Épitaphe,  perdue,  de  Sextus  Terentius  Lucillus  : 
emoriae  aetemae  Sexti  Terentii  Lucilli,  qui  vixit  annis 
:  XXXXyiI;  Felicianus,  Aug,  n(ostri)  verna,  pater,  et 
la,  mater,  parentes  filio  karissimo  ponendum  curaverunt 

dedicaverunt. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

P.  239.  —  Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de  Marcus  Coi 
Rufinus  :  D,  M.  et  memoriae  aeternae  Marci  Comelii  Rufin 

Lug.,    ,  qui  vixit  annis  XXXyiI,  d(iebus)  XII; 

Venerea  coniugi  incotnparabili  et  sibi  vivae  posterisquae  suù 
et  sub  ascia  dedicavit. 

P.  284.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Salvius  Memor  :  [ 

riae]  aeternae,  Salvio  Memori, ,  et  Isatiae,  coniugi 

Aludisas  (à  corriger  probablement  en  [C]laud(ius)  Isias  ou  h 
genero  etfiliae  pientissimae  posuit. 

P.  284.  —  Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de  Solemnius  I 

D,  M.  et  memoriae  aeternae,  Solemnio  Fido, ;  M 

y^ictorina  coniugi  carissimo  optimo  ponendum  [curavit 

P.  289.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Tertinia  Victorina  :  Me 
perenni,  quieti  aeternae  Tertiniae  Victorinae,  feminae  stolatae 
dam  spirito  incomparabili ;  Tertinius  Severianus  cum  Paternt 
torina  et  Tertinia  Tertina,  filiis,  p.  c.  et  s.  as.  d,  —  A 
gauche  du  texte  :  XAIPE  NIKACI  ;  au  côté  droit  :  Yf 
NIKACI. 

P.  325.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Titus  Vettius  Deciminus  : 

et  memoriae  aeternae,  Titi  yettii  Decimini, ,  bominis 

et  verecundissimi  et  probissimi;  Mercurialia  Casata  (Casta?)  i 
karissimo  cum  quo  vixit  annis  XXIII,  dieb,  XXy,  et  Decimin 
vivae  ponendum  curaverunt  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

P.  353.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Cornélius  Victor  :    D. 

memoriae  aeternae,  Cornelio  yictori ;  Cornelia  I 

co(n)iugi  carissimo,  qui  mecum  vixit  annis  XXXX  sine  ulla 
mei  laesione,  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedicavit. 

P.  375.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Attonius  Constans  :  D. 


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''^^(.^^"^i^r^^fn!"* 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

xeUrnae  Attonii  Constantis, ;  Altia  Floreniina, 

issimo  et  sibi  viva  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedU 


—  Épitaphe,  perdue,  d'Albanius  Potens  :  D.  M,  et 

leiernae  Albanii  Potentis, ;  Florentinia   Lupula 

Albanius  Pertinax  patii  /.  c,  et  sub  asc,  ded, 

—  Épitaphe,  perdue,  de  Maximus  :  D,  M,  et  quieti 

^aximi;  Calvonius  Bellus, ,  et  Lutea  (?),  mater, 

io  qui  vixit  anno  uno,  m(ensibus)  XI,  d(iebus)  III  1,  p,  c. 

ded.  —  Calvonius,  à  corriger  peut-être  en  C.  Awonius, 

—  Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de  Rusticinius 
D.  M,  et  memoriae  aeternae  Rusticinii  Erenni  (ou  Peren- 

. . ,  qui  vixit  ann(is)  LXXXX,  patri  pieniissimo  ;  Rus- 
[F]estivia  Ursa,  coniux,  quae  cum  eo  vixit  annis  XXXII 
icula,  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

—  Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de  Caius  Annius 

D,  Af.  et  memoriae  aeternae  C.  Annii  Flaviani, ; 

pectus  et  Iulia  Restitufayfilius  et  coniunx,  quae 

—  Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de  Publius  Aulinius 

:  D.  M.  et  quieti  aeternae  P.  Aulinii  Antonini 

,  coniugi  eius, posterisque 

—  Épitaphe  perdue  de  Lucius  Attellius,  Cf.,  Stella- 


-  Epitaphe,  perdue,  de  Valens  :  T.  Oce ,  Païens, 

;  vixit  annos  XXVI,  m(ensibus)  II, ; 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  443 

P.  448.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Sextus  Flavius  Successus  :  D.  M. 
Sex.  Flavii  Successi, ;  C.  Egnatius  Bossus,  amico  optit 

P.  448.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Marcus  Attius  Marcel 
Dits  Manib(us)  M.  Attii,  M.f.,  Marcelli,  Ara  Claudia  AgriJ. 
,  beredes  ponendum  curaverunt, 

P.  448.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Lucius  Blandius   Paten 

D.  M.,  L.  Blandio  Paterno, ;  L.  Blandius  Plus  fratri  i 

sitno  p.  c. 

P.  449.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Marcus  Marcellinius  Lee 

D.  M.  M.  Marcellinii  Lectiy    ;   Titius  Sabinianus  et  i 

Sabina,  beredes  eius,  fratri  karissimo,  faciendum  curaverunt  e 
ascia  dedicaverunt. 

Ci-dessus,  11,  p.  352.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Felicia  M 
Bonae  memoriae  et  spei  aeternae,  spiritu  quoque  incomparabili 
ciae  Minae  feminae  rarissimaey  castitatis  exempli,  adfectionis  / 

erga  omnes  bomines;  Iulius  Primiti(v)uSy ,  coniugi  ù 

parabili,  quae  vixit  ann(os)  XXXIII,  mens(es)  V,   dies  IIII, 
ulla  querella  sibique  vivus  fecit  et  sub  ascia  dedicavit, 

P.  429.  —  Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  d'Ulattius  Mêles 

D.  M.  et  memoriae  aeternae  C.  Ulattii  Meleagri, ,  Me 

Cassiana,  coniunx,  sarcofago  condidit  et  s.  a.  d. 

P.  429.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Claudius  Amandus  :  D, 

T.  Claudio  Amando, ,  patrono  sancHssimo;  Claudii  :  . 

grinus  et  Primigenius  liberti  et  beredes,  p.  c. 

P.  429.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Marcus  Caesonius  :  D.  i 
securitati  aeternae;  Iulia  Marcia  (Martia?),  coniunx  M,  Cae: 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ibi  carissimo, ,  viva  in  suo  posuit  et  sub  ascia 


:pitaphe,  perdue,  de  Cneus  Danius  Co . . .  Minuso  : 

0 (Corinthus?)  Minuso, ,   sarcophagum 

et  aram   infra  script(am)  vivus  sibi  inscripsit  ut 
,   corpore  condito,  multis   annis  celebraretur  eoque 


ipitaphe,  perdue,  de  Quintus  Vireius  Laurentinus  : 

oriae  aeternae  (2-  ^ireU  Laurentini, ,  hominis 

et  Vireiae  Âtbenaidi,  coniugi  eius;  memoriam  quant 
iugi  karissintae  fecerat,  Vireius  AtbenagoruSy  filius 
i  Laurentinum  cum  coniuge  collocavit  et  sub  ascia 


ipitaphe,  perdue,  de  Tiberius  Claudius  Peregrinus  : 
ludii  Peregrini, ;  Claudia,  filia  beres,  ponen- 


Spitaphe,  perdue,  de  Titus  Flavius  Hermès  :  D.  M. 

etiSy ;  7.  Romanius  Epictetus  et  Flavia  Meli- 

^timOy  et  filii  eorum  posuerunt, 

ipitaphe,  perdue,  d'Artilia  Martia  :  D,  M.  Artiliae 

^unat(ius)  Félix  y    ,  coniugi  incomparabili  et 

risq.  suis  posuit  et  sub  ascia  dedicavit, 

ipitaphe,  perdue,  de  Calvisia  Urbica  :  D.  Af.  Gal- 
et memoriae  sanctissimae ;  P,  Pompon(ius)  Gemelli- 
rissimae  et  incomparabili  posuit. 

Épitaphe,  perdue,  de  Rusonius  Hyla  :   D.  M.  et 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  445 

quieH  aeternae  Rusonii  Hylae, ;  C.  Rusonii  Hberti  :  Mercur- 

rialis  (et)  Ovondibulus  (?)  sibi 

P.  431.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Caius  Aucius  Celer  :  Diis  Mani- 

bus  C.  j4ucii,  Gal(eria),  Céleris  y   ;  C.  Aticius  Macrinus 

patri. 

P.  431.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Caius  Urogenius  : 

memoriae  aeternae   C.    Urogenii, ;   Urogenio  (U) 

coniugi  incomparabili  cum  quo  vixit  ann(is)  Xy,  mens 
diebus  Vy  ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedicavit. 

P.  431.  —  Épitaphe  anonyme. 

P.  463.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Lucius  Hilarianius  Ci 
D.  M.  L.  Hilarianii  Cinnami,  civis  Lug(udunensis),  . . 
Maspetius  Severianus,  Sex.  Cereius  et  Cl(audius)  Severinu 
idemque  beredes,  p.  c.  et  sub  ascia  dediaverunt. 

P.  492.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Caius  Victorius  Tau 
D.  M,  et  quieti  aeternae  C.  Victorii   .  .  .  uricis  (Taurt 

Quiguronis,  civ(i)  Lug(udunensi), qui  vixit  si 

offensa  ann(os)  Xyill,  m(enses)  .  .  .  . ,  d(ies)  V;  Castaur\ 
sia?  Taurina),  mater,  unic(o)  filio  piiss(imo)  ponendum  i 
sub  ascia  dedicavit, 

P.  492.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Caius  Catius  Driburo 

C,  Catii  Driburonis ;  Catius  Pupus  patri  pient 

Catia  Silvina  coniugi  pientissimo,  et ,  nurus  socro  à 

ponendum  curaverunt  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

P.  517.  —  Épitaphe,  perdue,  d'Appius  (?)  Atilius  Ho 

D.  M.  et  memoriae  aeternae  Arrio  (à  corriger  en  App 
Honorato, ;  procurante  Felicia  Felicula,  arnica  < 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

US  Romanus  Libellicus  ponendum  curaverunt  et  sub  ascia 
mt. 


13,  111.  p.  86.  —  Épitaphe,   perdue,  de  Cneus  Danius 


—  Épitaphe,  perdue,  de  Lucius  Baebius  Lepidus. 

—  Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de  Tiberius  Claudius 
:  Memoriae  perpetuae  [Tib]erii  Claudii  Maturini  [..]ronU, 

idestissimi,  qui  prope  impletum  vicensimum  annum  excès- 
m  numinum  frustra  cultoris,  qui  bac  aelate  obiit!  Cl(au- 
ilus  et  Severia  Severa,  parentes  miserrimi  amissione  unici 
subole  eius  orbati,  ponendum  curaverunt  et  sub  ascia 
nt, 

—  Epitaphe,  perdue,  de  Caius  (ou  Quintus)  Ussinius 

X  Af.  C.  (Q,  ?)  Ussinii  Italic(i), ,  qui  vixit 

[animi  laesione, 

—  Épitaphe,  perdue,  de  Iulius  Verecundus  :  [D.  Af.] 

?  [memoriae]  lulii  Verecundi, ,  et  luliorum  Veris- 

recundiy  filiorum  eius;  Aurélia  AquilinaQ)  coniugi  filiis- 
ImiSy  cum  quo  vixit  ann(is)  XXII,  mensibus  V,  sine  ulla 
ione  p.  c,  et  sub  ascia  dedicavit, 

—  Épitaphe,  perdue,  de  Septumanus. 

—  Épitaphe,  perdue,  de  Titus  Flavius  Félix  :  D.  Af.  et 
aeternae  T.  Flavii  Felicis,  qui  vixit  annis  XX,   m(ensi- 

Fl(avius)  Marius  Kalrus}]  et  Merc[at]ill[a],   mater, 
ssimo  et  sibi  [vivi  posueru]nt. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  447 

P.  88.  —  Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de 

et  memoriae  aeternae  Hylatis ;  Ermais, 

harissitno  p.  c.  et  s.  as.  d. 

P.  88.  —  Épitaphe,  perdue,  de  Aulus  Vitellius  Vj 
riae  A,  yUellii  Valerii,  hic  annorum  X  in  studiis  Ro 
parentes  Nympbius  et  Tycbe  unic(o)  et  carissinw  fil(\ 


Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  d'Acutia  Amatr 
«  découvert  en  mars  1836  au  quartier  SAINT-JEAI 
<(  sant  une  maison  à  côté  du  Palais  de  Justice,  er 
«  l'Archevêché  et  la  rue  d'Estrées  ;  acheté  par  h 
«  Belbeuf  et  porté  à  sa  villa  de  Champvert  »  (vo) 
p.  501)  :  D.  Af.  ^/  memoriae  aetern(ae)  Acutiae  Am 
probissim[ae]  quae  cum  mari[t6\  vixit  sinae  ul[l6\  c 
abstulerunt  fa[ta]  iniqua  a  natis  et  coniuge  mim 
XXX[ . .  ]  ;  ob  cuius  mérita  et  pietatem  boc  mon[i]mé 
tins  Elventinus  (?)  coniug[i]  carissimae  p(onendum)  c 
ascia  dedicavit. 


Épitaphe,  perdue,  de Antonius.   —   Fra 

Symeoni  à  SAINT-JUST,  «  dans  un  couloir  qui  m^ 
«  à  Tescalier  du  clocher  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  ; 
. .  . ]  Antonii  [ ;  . .  ,i]a  Vitalis  c(oniugi)  caris 

Épitaphe,  perdue,  d'un  enfant  qualifié  Arpagius. 
présentant  la  partie  inférieure  incomplète  à  gauch 
bordée  de  moulures  qui  encadraient  l'inscription  ;  troi 
bre  1885  à  TRION,  au  couchant  du  pont  de  la  mont 


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'vy-.i    J  .H^f  I    ^ 


1 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

peu  de  temps  après  sa  découverte.  —  Hauteur  o  m.  19, 
n.  40. 


•    DED 

.     .     .       ARPAGI    •    DVLCIS 
s    l   Ni   E 

et  DissARD,  Trion,  p.   11  o. 

ponendum  curavit  et  sub  ascia  dedicavit.  Hâve  Arpagi 

f 

. .  a  élevé  ce  tombeau  et  la  dédié  sous  Vascia,  Adieu, 
héri,  prématurément  enlevé  !  » 

qui  régulièrement  devrait  s'écrire  Harpagi,  est  Téqui- 
latin  rapte:  «  enlevé  »,  acclamation  souvent  employée 
['enfants  ou  de  jeunes  gens  morts  prématurément, 
ndait  quelquefois  par  là  «  enlevé  au  ciel  »  pour  habiter 
iieux,  comme  Ganymède  enlevé  par  l'aigle  pour  servir 
à  Jupiter.  On  lit  sur  une  inscription  de  Fabretti,  p.  188  : 

e  nostro  rapta  publia  sinUf 

Sed  cornes  ardenii  nunc  d^gis  juncia  coronas, 
Nuttc  Helicen  propius  cemis  et  Andromedam, 

j,  perdue,  d'une  anonyme,  épouse  d'Arruntius  Victor, 
int  «  à  la  descente  de  S.  JUST,  en  une  vieille  masure  » 
Boissieu),   p.  522)  : 

îuie]  vixit  ann(is)  XXXy,  m(ensibus)  II,  d(iebus)  k^III; 
yictor  coniugi  ponendum  cur(avii)  et  sub  asc(ia)  ded(û 


;,  non  entrée  au  Musée,  d'une  anonyme,  mère  d'Atepo- 
artinus.  —  Partie  inférieure  d'une  table  de  marbre, 
ans  l'angle  est  de  la  maison  n°  i  de  la  place  de  CHOU- 
artier  SAINT- IRÉNÉE  ;  l'inscription  est  renfermée  dans 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

un  encadrement  formé  d'un   simple  filet   au  trait.  — 
o  m.  30,  largeur  o  m.  25. 


cONIVGI 

p  i  i  s  SlIAE  Oy  E 
V  i  X  i  T-MECVM'AN 
Jc  VIIH  •  "E  •  ATE  •  P 
OMARIVS  •  MA 
RTINVS  •  MATR 
I  •  D  V  LCISSIMi€ 
PONEN  •  C  VRA 
VER  VN"  •  ET  •  S>B 
ASCIA-    DEDIK 


Allmer,  Revue  épigraphique,  11,  p.  97.  Lettres  dasse; 
forme,  du  deuxième  ou  du  troisième  siècle. 

AtepomariuSy  forme  romanisée  du  nom  celtique  Ah 
connu  déjà  par  d'autres  exemples  avec  la  même  singuliè 
ponctuation.  On  sait  aussi  que  Tun  des  deux  princes  gau 
d'après  la  légende,  furent  les  premiers  fondateurs  de  Lyon 
lait  Atepomarus. 

Épitaphe,   perdue,  d'Aufidius  Militaris.    —  Autrefois 
Larizardet  (voy.  De  Boissieu.  p.  476)  : 

D.  M.  et  metnor(iae)  aeternae  Aufidii  Militaris,  qui 
ann(is)  XXII;  cuius  suprema  talia  ftierunt  :  Hic  iens  i\ 
per  amnem  Arar  subito  casu  abreptus  est.  Hune  tumulum  ^ 
Ignius  Cbarito,  sororius  eius,  et  Dulcicius  Claudianus,  so 
sibi  posterisque  et  sub  ascia  dedicavit, 

Sororius,  le  beau-frère,  dans  le  langage  familier  et  ensi 
la  basse  latinité  ;  Dulcicius  à  corriger  probablement  en  I 
et  iens  in  curam  :  «  allant  à  son  affaire  »,  à  corriger  peu1 
iens  in  curiam  :  «  allant  à  un  domaine  rural  ». 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

I  entrée  au  Musée,  d'Aufidia  Felicula.  —  «  Cippe 

igle  d'un  lavoir  dans  Tenclos  de  M.  Marduel,  à 

,   quartier  SAINT-JUST,  «  et  dont  on  n  aperçoit 

terre  que  le  couronnement  »  (voy.  De  Boissieu, 

emoriae  aeternae  Aufidiae  Felkulae;  Sex(ius)  Aufi- 
""ici  pientissimae  ponendum  curavit  et  sub  ascia  d(e}- 

)men,  ordinairement  un  prénom. 

due,  d' Aurélia  Calliste.  —  Cippe  (?),  «  autrefois 
AINT-JUST,  transporté  de  là  au  château  d'Yvours  » 
eu,  p.  503)  : 

memoriae  aeternae  Aur(eliae)  Callisc^tescs,  quae 
<IIII,  m(ensibus)  yi/I,  dieb(us)  y,  sine  ullo  iurgio  ; 
matr[i]  et  Egnat(ius)  Ireneus  coniugi  karissimae 
s(ub)  a(scia)  d(edicaverunt).  Sur  une  des  faces 
zi  KocXki(jTn,  ovdslq  iOâvxOoçl  «  Console-toi,  Calliste, 
lortel  ». 
orriger  en  iQâvazog. 

lue,  d'Avitia  ou  Avilia  Severa.  —  Cippe  (?),  décou- 
ELIN,  quartier  de   la   GUILLOTIÈRE,   transporté 
du  pont  du  Rhosne,  sur  le  rempart  du  costé  de 
^oy.  De  Boissieu,  p.  503)  : 

Severae,  viva  sibi  posuit  posterisque  suis  adfinibus 
b  ascia  dedicavit, 

y  Recb,,  p.  227,  Aviliaey  peut-être  la  bonne  lec- 
is,  yeron,,  p.  165,  Aquiliae,  fautivement. 

ue,  de  Bittia  Eugenia.  —  «  Sarcophage  à  SAINT- 


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j 


INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  IRÉNÉE,  du  temps  de  Symeoni  »  (voy.  De  Boiss 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadrement 
avec  appendices  en  queue  d'aronde  contenant  les  sij 

D,  M.  ei  memoriae  aeternae  Bittiae  Eugeniae,  anim 
simae,  quae  vixit  annis  X  1^111,   mense  />   dieb(us) 
Severa  alufnna[e]  dulcis[simae 

Bittia,  peut-être  le  même  nom  que  Vettia;  le  cogi 
Eugenia  fait  voir  que  c'est  la  défunte  qui  était  Valum 
chie  de  Bittia  Severa. 


Épitaphe,  perdue,  de  Chryseros.  —  Cippe,  autrefois 
«  JUST,  en  la  rue  par  où  Ton  va  depuis  la  porte  de 
«  Farges)  au  Cloistre  à  main  gauche.  L'inscriptior 
«  effacée  qu'il  est  bien  malaisé  de  la  lire  et  devinei 
Boissieu,  p.  512)  : 

D.  M.  [C]hryseroH,  [N]oviani(i)  yictoris  o  ser(vo 
L(ucius)  Novianius  Telesphorus  fecit, 

La  copie  donne  et  Hryscroti  et  Inovianius  Telesipbo 

Épitaphe,  perdue,  de  Claudius  Messor  et  de  Flavij 
«  Cippe  engagé  anciennement  dans  le  mur  du  cimeti 
«  SAINCT  PAUL  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  492)  : 

D  ^  Af  ^/  memoriae  aetern(ae)  Claudii  Messoris 
Dionysidis,  coniugis,  quae  sibi  viva  posait  ùtrisque;  q 
ulîa  querela;  jquae  felix  fuerat,  fato  si  non  plena  de 
corriger  peut-être  par  quare  ou  par  quod)  filios  duos 
unius  nati  mortem  non  interfuit,  longeque  peregreque 
viva  sibi  et  suis  posuit  et  sub  ascia  dedicavit. 

Utrisque;  Paradin,  p.  432  :  urisque;  Bellièvre,  Epii 
que,  —  Fato;  Paradin,  fat;  Gruter,  770,  9,  sat,  par  c 


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PTIONS    FUNÉRAIRES 

m  non  interfuit  ;  il  s'agit  de  Claudius 
)yage  tout  de  suite  après  le  seul  survi- 
ve synonyme  de  orbata;  aurait  dû  être 


udia  Phîlete.  —  Cippe,  autrefois  «  auprès 
ÉE  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  471)  : 

isti  l('tberti)y  libertae,  Heuresi;  Urbanus 
issimae. 

affranchie  de  Claudius  Philetus,  affranchi 
>u  Néron. 

•  De  Boissieu  est  celle  de  MafTei  (GalL 
/olume  des  Inscriptions  chrétiennes  de  la 
itient  (pp.  106  et  suiv.)  un  relevé  d'une 
e  Lyon,  tant  païennes  que  chrétiennes, 
e  du  14  avril  1631,  par  un  chanoine  de 
-Antoine,  au  cardinal  Barberini,  qui  se 
élément  au  Corpus  de  Gruter.  L'épitaphe 
is  cette  variante  évidemment  mauvaise  : 
i)  libertae;  Heures  et  Urbanus  et  Surus 
y  a  à  peine  besoin  de  faire  remarquer 
iation  impossible  et  que  Heures  est  un 
tif  est  Heuresius  au  masculin  et  Heuresis 


Je  Claudius  Urbanus.  —  <(  Tablette  de 
te  à  plus  de  trois  mètres  de  profondeur 
son  n°  40,  de  la  Grande  rue  de  VAISE  ; 
me  Picard,  propriétaire  de  la  dite  mai- 
u,  p.  506)  : 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAl 

D.  M,  Claudi(i)  Urbani,  coniugis  karist 
yibia  Urbana,  filia. 

Vibia  Urbana  a  le  nom  gentilice  de  sa 
surnom  de  son  père. 

Claudius  Urbanus,  peut-être  le  même  qi 
précédente. 


Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de  Clau* 
«  cippe  à  la  FAVORITE,  dans  le  jardin  c 
(voy.  De  Boissieu,  p.  506).  La  première  1 
Vascia,  sur  le  bandeau  de  la  corniche. 

D  ^  Af  Cla(îidiae)  Veneriae,  alumne 
ann(is)  FI,  m(ensibus)  III y  dieb(us)  XXI  y  ' 
dum)  c(uravit)  et  s(ub)  a(scia)  d(edicavH), 

Cla,  et  Clan,  pour  Claudia,  abréviation: 
CL  ou  Claud. 


Épitaphe,   non   entrée  au  Musée,   de  C 
«  engagé  dans  la  face  latérale  de  l'église 
«  du  portail  qui  donne  sur  la  place  Sain 
Boissieu,  p.  613).  Notre  copie: 

D.  M.   et  me[m(oriae)]y    Coel(iae)  Rust\ 
Titianu[s,  fil(ius)]y  matri  pi[is\simae. 


Epitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de  Marci 
bloc  présentant  un  tronçon  d'entablement, 
au-dessous  de  laquelle  régnent  trois  bandes  ( 
d'un  listel;  engagé  dans  le  mur  de  l'abside  d 
donnant  sur  la  cour  de  l'archevêché.   —  H 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

.  30,  longueur  i  m.  20.   Hauteur  de  la  première  lettre 
des  suivantes  o  m.  17.  Notre  copie  : 

D    M    COKnelii M 

[anibus]  M(ard)  Cor[nelii ]. 

i'un  tombeau  de  grandes  proportions  et  de  construction 
taie. 


e,  perdue,  de  Crixsia  Secundina.  —  Cippe  (?),  autrefois 
ise  SAINCT  JUST  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  507)  : 

et  memoriae  aeternae  Crixsiae  Secundinae,  feminae  sine 
uae  vixii  annis  XX^III,  mens(ibus)  HII,  dieb(us)  XHII; 
4ntonius,  pater  laboriosus,  ponendum  curavit  et  sub  ascia 
). 

xsius   Antonius,    précédemment  vu   (ci-dessus,  p.  239) 
iption  d'un  tombeau  préparé  pour  lui-même,  sa  femme 
amyra  et  la  fille  de  celle-ci,  Victoria  Novella. 
sine  crimine,  formule  à  rapprocher  de  celle  quae  vixit 
ne,  déjà  rencontrée. 


e,  non  entrée  au  Musée,  de  Domitia  Eutychia.  —  Petit 

refois  «  à  l'Hôtel  de  Langes,  à  FOURVIÈRE,  aujourd'hui 

Bourgeois,  où  elle  se  voit  encore,  engagée  dans  le  mur 

3ur  d'entrée  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  508).  Notre  copie  : 

[Af.]  et  quieti  aeter[nae]  Domitiae  Heutyc[hiae],  animae 
[ae],  quae  vixit  annis  X[x]yill  (?)  m(ensibus)  III, 
XII  II  ;  Dom[itt\us  Heutycbianu[s  et]  Domitia  Myrine, 
filiae  cari[ss(imae)  et]  sibi  vivi  p(onendum)  c(uraverunt) 
:[ia]  dedicaverunt. 


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INSCRIPTIONS    FUNERAIRES  455 

Le  même  gentilice,  commun  au  père  et  à  la  mère 
tous  deux  les  affranchis  d'un  même  maître. 

Heutychiae,  Heutychianus  pour  Eutychiae  et  Eutychian 
graphe  fautive. 

Épitaphe,  perdue,  de  Dunnius  Palladius.  —  Sarco 
autrefois  «  en  une  ruette  du  cloistre  de  SAINCT  JEA 
De  Boissieu,  p.  484).  Les  sigles  D  M  aux  côtés  du  te: 

D.  Af. Dunni(i)  Palladi(i)  quondam; 

AugustaliSf   tutor,   con[n]ivente  Dunnio  Restituto,  frai 
beredCy  ponendum  curavit  et  sut  ascia  dedicavit. 

Augustius  Augustalis,  déjà  connu  par  une  inscription 
(ci-dessus,   1,   p.  367),  qui  est  son  épitaphe  et  de  h 
apprend  qu'il  avait  servi  dans  la  légion  XXII*  Primigen. 
sa  femme  se  nommait  Quartionia  Carantina  et  son  fils 
Aevalis. 

DunniuSy  gentilice  formé,  d'un  nom  celtique. 

Épitaphe,  perdue.  d'Eutychianus.  —  Sarcophage,  autre 
«  GUILLOTIÈRE,  près  de  la  Madeleine,   ensuite  dans 
«  de  Langes,  à  Fourvière  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  486). 
D  M,  aux  côtés  du  texte;  une  ascia,  au-dessus  de  l'M. 

D,  M,  ^  et  quieti  aeternae  Etitychiani,  fili(i)  dulcist 
tissimi.  reverentissimiqtie  vergini(i)y  qui  vixit  annis  Xl^Il 
/,  d(iebus)  IIII,  Romanus  pater  ponendum  curavit  et 
dedicavit, 

Eutychianus  le  défunt  et  Romanus  son  père,  qui  son 
sans  prénom  ni  gentilice,  n'étaient  sans  doute  pas  citoyen 

yirginius,  synonyme  dejuvenis.  L'orthographe  archaï 
niuSf  peut-être  conforme  à  une  prononciation  restée  en  i 
le  vulgaire. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

le,  non  entrée  au  Musée,  de  Fabius  (?)  Vergilianus  et  de 
Ingenua.  —  Grande  table  quadrangulaire,  bordée  d'une 
encadrant  l'inscription;  trouvée  en  1870  à  la  GUILLO- 
lans  la  rue  de  Marseille,  avec  les  débris  du  mausolée 
us  (ci-dessus,  II,  pp.  ^22  et  356);  actuellement  à  Saint- 
elle  forme  le  jambage  gauche  d'un  portail  de  l'usine  de 
•évote  et  Gigodot,  par  lequel  on  accède  du  chemin  public 
jr.  —  Hauteur  i  m.  70,  largeur  i  m. 

D        -^        M 

CN    .    FABIO    .    VERGILIANo 
ET      VERGIL      ING^aVA^ 

SORORI     EIVS 

M    TERENTIVS     SEXTANV& 

BENE     DE     SE    meretitlBWS 

POSVIT 

opie;  lettres  de  bonne  forme;  TF  et  le  B  de  FABIO,  non 
nt  certains;  Vascia  gravée  au  trait, 
et  de  lorthographe  archaïque  VERGILIANO  et  VERGI- 
■  l'inscription  précédente. 


e,  perdue,  d'un  anonyme,  père  de  Félix  et  de  Félicis- 
-  Sarcophage  «  trouvé  en  1532  près  la  chapelle  de 
r  CLAIR,  ainsi  que  l'on  y  faisoit  les  fondemens  des 
?s  de  la  ville  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  509).  Les  sigles 
les  côtés  du  texte. 

]us,  Félix,  FelicissimuSf  fili(i)  et  beredes  pon(endum) 

tt)  et  sub  ascia   dedicaver(unt),   curant (ibus)  Salvi[i5] 
^)  et  Glauco  tutoribus. 

les  copies  portent  Salvio.  —  Dovioco,  copie  de  Paradin 
vraisemblablement  meilleure  que  celle  de  Ménestrier 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

(Hist.  cons,,  p.  60),  qui  donne  Dovicco.  Voir  plus  loi 
de  Salvius  Aster,  mentionnant  un  Salvius  Doviocus, 
le  même. 


Épitaphe,  perdue,  de  Firmidius  Agrestis.  —  Cippe 
<c  M.  Blanc  près  PIERRE-SCIZE  »  (voy.  de  Boissieu, 

D  \  M  Q,  Firmidi[o]  Agresti;  Firmidia  Vera  fratr 


Épitaphe,  perdue,  de  Flavius  Maximinus.  —  Cippe  ( 
«  auprès  la  maison  de  monsieur  Groslier  esleu  de  Lyo 
«  de  la  luifrie  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  505),  quartier  di 

D  ^  Af.  et  memoriae  aeternae  [Fl]avi(i)  Maximini, 
cissimi,  qui  vixit  annis  VU,   mens(ibus)  VU,  d(iebui 
vins  Mascel(lus?)  et  Maximinia  Marsa,  parentes,  fili 
ponendum  curaverunt  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

Flavii;  la  copie  donne  Cavi,  —  Le  surnom  du  fil 
gentilice  de  la  mère. —  Maximinia,  gentilice  formé  d'un 

Épitaphe,  perdue,  de  Flavia  Plebeia.  —  Autrefois  <( 
«  la  maison  de  M.  Choulier,  au  bas  du  Chemin  Neu 
<c  premier  étage  (voy.  De  Boissieu,  p.  510);  quartier  Si 

D.  M.  Flaviae  Plebeiae,  animae  dulcissimae 

Inscription  incomplète;  les  copies  la  donnent  comr 


Epitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de  Flavius  Silv  . .  . 
ment  présentant  Tangle  supérieur  gauche  d'une  tablette 
ramassé  à  TRION  «  sur  le  talus  supérieur  du  chemin  ( 
«  nique  de  la  Ficelle  à  la  gare  du  chemin  de  fer  de 


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RIPTIONS    FUNÉRAIRES 

lent  en  la  possesion  de  M.  Eleuthère  Bras- 


lochefort,  dép.  de  la  Loire. 

—  Hauteur 

5- 

D                        m 

. 

FL  .  SILV  .... 

ilW 

issard  :  au  commencement  de  la  seconde 
norce  de  Textrémité  supérieure  d'un  C  ou 
la  barre  d'unT,  c'est-à-dire  C(an)  ou  T(iit). 


T.  Flavius  Phosphorus.  —  Autrefois  «  sous 
e  Sainte  Croix  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  523), 

H)  Fl(avii)  Phosphori,  Iulia  Catulla 

au  lieu  de  T.  FL 

he,  trouvée  pareillement  au  quartier  Saint- 


t  Fraternius  Saturninus.  —  Autrefois  au 
ÎNÉE. 

M(ard)  Fraterni(i)  Saturnitii,  infantis  qui 
ebus  . .  .)y  M(arcus)  Fraternius  Saturninus 
ia  (?),  [filio]  carissimo  pon[endum]  curave- 
iv[erunf]. 

ilio;  les  copies  donnent  / ria  . .  .ptinio 

p.  19),  et ria   Tutenatina  (Maffei, 

passé  au  fils. 


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INSCRIPTIONS     FUNÉRAIRES 

Épitaphe,  perdue,  de  Gratilla  ?  —  Fragment  autrefois  à 
SAINT-PIERRE  (voy.  De  Boissieu,  p.  529). 
G\ratilla?  ...... 

Épitaphe,  perdue,  de Julia.  —  Autrefois  «  au  1 

«  la  Fontaine  devant  SAINT  IRÉNÉE,  à  l'enchan  d'une 
(Spon,  Recherche,  p.  74,  exemplaire  interfolié  à  la  Bibli 
nationale;  voy.  Le  Blant,  Inscr.  chrét,,  I,  p.  98)  : 

D  M  [ t\uliae  [corn\elius  [.  .  ,]lis    co[iugi  pie]ni 

f\ec[it  et  s\ub  [ascia]  de{dicavit]. 

Le  gentilice  de  la  défunte  manque;  Iulia  est  son  surnoi 

Épitaphe,  perdue,  de  Julius  Alexio.  —  Sarcophage  (?),  i 
à  Lyon  :  e  fundamento  cujusdam  templi  vetustissimi  erectm 
De  Boissieu,  p.  512).  Les  sigles  D  M,  sur  les  côtés  du  tex 

D.  M.  memoriae  C(aii)  luli(i)  Alexionis  Vituli  sive  Ah 
qui  viocit  ann(is)  VU  fnens(e)  uno,  diebus  XI;  C(aius)  Mit 
eus  (?)  patronus  alumno  dulcissimo  posuit  et  sub  ascia  dec 

Sive  Alexandri  :  «  appelé  par  sobriquet  Alexander  »;  I 
Julius  Alexio  avait  encore  un  autre  sobriquet,  un  petit-noi 
fance  :  celui  de  Vitulus. 

Épitaphe,  perdue,  de  Julius  Camillus.  —  «  Fragment  de 
«  dans  une  piscine  du  sieur  Cusset,  jardinier  sur  la  hau 
«  petit  chemin  de   CHOULANS   »  (voy.   De  Boissieu), 
SAINT-IRÉNÉE. 

C(aio  Iulio  Camillo 

Épitaphe,   perdue,  de  Iulius  Catullus.  —  «  Se  void 


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>TIONS    FUNÉRAIRES 

est  auiourd'huy  le  siège  de  la  lustice 
ssieu,  p.  512),  quartier  SAINT-JEAN  : 

tulli. 


a  Clara.  —  Stèle  (?),  autrefois  à  SAINT- 
488): 

(ilia),  hic  adquiescit  secundum  suos. 

ancienne  à  cause  des  formules  bic  ad- 
probablement  de  la  première  moitié  du 


us  Marcianus?  —  Sarcophage  (?),  autre- 
.  De  Boissieu,  p.  530)  : 

rnae  C(aii)  luli(i)  Marci[ani\  coniu[gi, 
dedicavit, 

cianus,  ancien  questeur  et   édile  de  la 

,  II,  p.  366)  : dec(urio)  c,  C.  C 

^d(ilitate)  et  q(uaestura)  fundus. 


)nnant  un  Julius  Nummianus?  —  Autre- 
NÉE  (voy.  De  Boissieu,  p.  518)  : 

[mjianus  fratri  posuit. 

nius  Pyramus.  —  Cippe?,  autrefois  <ç  près 
JLAN  dehors  la  porte  S.  GEORGES,  à 
rte  de  la  maison  appelée  les  Tournelles, 
i  Monsieur  le  Conservateur  des  privilèges 
donné  au  Musée  par  M.  Rougniard,  et 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

brisé  par  les  ouvriers  qui  le  déplacèrent,  puis  restauré  par  Ar 
et  disparu  depuis  quelques  années  (voy.  De  Boissieu,  p.  515) 

[D  M]  et  memoriae  aeternae  Q(uinti)  Latini(i)  Pyrami,  an, 
incomparabilis,  qui  vixU  annis  XII,  m(enses)  VlIIIt  dies  XP 
Çl(uintus)  Laiinius  Carus  et  Decimia  Nicopolis,  patroni,  alu 
hariss(imo)  et  sibi  vivi  posuerunt  et  sub  ascia  dedicaverunt. 

A  la  fin  du  texte  latin  deux  mots  grecs  corrompus  :  TAK 
EVKÏT,  à  corriger  peut-être  en  XAIPEET^rX/  ou  EÏTÏ 
«  Adieu,  enfant  heureusement  doué!  » 


Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de Liberalis.  —  Fragr 

formant  le  jambage  droit  de  la  porte  d'entrée  d'une  mais( 
droite  de  la  rue  des  Macchabées.  Notre  copie. 

/IBERALI 

/L  O  R  E  N 

tinus  .  trolsllVGI.KA 

rissimae  DW  L  C  l  S 
5  simae  <?/  M  E  R  3T  I  S 

imae      ^NTOlslsiVS 

et    ....     AETFLO 

rentin ...         F  I  L  I 

matri  pie  ÎT  I  S  S  I  M 
10  ae  posueru  NT    •    ET 

sub  a  s  c  i  A  •  DED  l 
c  a  V  e  r    VNT 

loi  I  K  I 

Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième  siècle. 

La  même  inscription,  mais  mal  copiée,  se  trouve  dar 
Recherche  de  Spon,  p.  75,  exemplaire  interfolié  à  la  Biblioth 
nationale  (voy.  Le  Blant,  Inscr.  cbrét.  de  la  Gaule,  I,  p.  98); 


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RIPTIONS    FUNÉRAIRES 

m  d'une  porte  de  la  maison  de  M.  Maillard, 
îœuf  ». 


au  Musée,  de  Léo.  —  Cippe  découvert  à 
îs  de  la  MADELEINE,  et  encastré  dans  la 
Giraud,  rue  de  la  Mouche,  n"  lo  »  (voy. 

'.  aetern(ae)  Leonis,  invertis  innocentissim(i), 
m(ensibus)  FUI  ;  Sationia  Ursa  alumno 
sub  ascia  dedic(avit). 

ouvé,  élevé  par  Sattonia  Ursa.  Le  fait  qu'il 
îpitaphe  que  par  un  seul  nom  de  forme 
bienfaitrice  l'avait  laissé  dans  la  condition 


Marcia —  Autrefois  «  au  cimetière 

>  (voy.  De  Boissieu,  p.  516). 

rciae feminae  fidelissimae  ;  Hi 

î  Matucia —  Autrefois,  «  dans  la 

•  du  prieuré  de  SAINCT  IRÉNÉE  »  (voy. 

iernae  Matuciae ,  ...  Iovi{nus  ?].... 

)rmé   d'un  nom  celtique,   mais  peut-être 


\  Memmia  Juliana.  —  Autrefois  à  Saint- 
u,  p.  518),  quartier  SAINT- VINCENT. 

nae  N  •  5. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

Les  sigles  N  •  S,  à  interpréter  peut-être  par  n(atii 
ou  S(yrae?);  mais  plus  probablement  à  corriger 
à-dire  hic  siiae. 


Épitaphe,  perdue,  de  Messius  Cornélius  Fortunati 
autrefois  «  en  une  porte  que  Ion  nomme  de  TF 
«  Sainct  Just  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  518). 

D.  M,  et  meinoriae  T(iti)  Messi(i)  Cornelii  Fort 
ann(is)  XIIII  ou  X^II,  m(ensibus)  K,  â(iebus)  XXI 
Cor(nelii)  Tauri,  inf(antis)  m(ensium)  XI  (?)  ;  Me 
et  Sei[à\  Ae[ ,  parentes?],  posuer[unt]. 

Après  Cornelii  Tauri,  la  copie  de  Paradin  (i 
INFERI  Ma///  MESSIVS  AaVILlNVS  ET  SEVS 
Symeoni  (ms.  73)  :  I-F/PRIMVS  MESSIVS  A 
SEIS E POSVER. 

Chacun  des  deux  défunts  avait  deux  noms  gent 
et  Cornélius. 

Épitaphe,  perdue,  de  Minervalis?  —  «  Petit  tom 
«  en  1557  dans  le  jardin  du  prieuré  de  SAINT  11 
De  Boissieu,  p.  518,  avec  figure). 

D.  M.  Minervae  (à  corriger  probablement  er 
Polionis  f(iliae  ?) 

La  figure  donnée  par  De  Boissieu  d'après  Symeo 
représente  une  auge,  sur  les  faces  latérales  intériei 
sont  gravées  les  sigles  D  M,  tandis  que  le  m 
occupe  une  des  grandes  faces  intérieures.  Au  coi 
POLIONIS  et  la  sigle  F  qui  suit,  se  voient  sur 
extérieures.  Il  est  à  peine  nécessaire  de  faire  ren 
dessin  est  inexact  et  qu  aucune  partie  de  Tinscripti 
gravée  à  l'intérieur  de  l'auge. 


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TIONS    FUNÉRAIRES 

•ntania  Agrippina.  —  Autrefois  «  chez 
LE  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  518). 

'ippinoCy    Q(uinti)  fil(iae),   M(arcus  ?) 

r  HANCCARIVS. 
vu  sur  d'autres  inscriptions  de  Lyon. 


Ta  et  de  Verecundus,  enfants  de  Mur- 
;  inscription  sur  un  Sarcophage  qu'on 
mvier  1768  au  Cimetière  S.  IRÉNÉE 
li  dans  iine  maison  proche  THospital  » 

idOy  Murrani  filiis. 
i  moribundas  perlege  voces 
tis  da  gemitumque  mets 
latn  referens  nomine  parient, 
m,  maire  favenie,  iuli. 
aeias  osienderai  annos 
)stri  fama  piidoris  erai 
profallax  causa  fuisii 
is  non  inimica  manus. 
us,  non  ad  mea  funera  clavus 
ero  veriice  deliiuii 
rulsi  vulnere  Mânes 
us  solliciiare  meos 
posuisiis  funeraii 
:imo  mense  sepulie  iaces 
....  vocaruni 
ossibus  urna  sai  esi 

juiiés  de  Lyon,  éd.  1857,  p.  81. 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRE 

Épitaphe,  perdue,   de  Nameria  Titulla. — 
«  Lugdîtm  in  suburbio  »  (voy.  De  Boissieu,  p 

D  M  Nameriae  Titullae;  L(ucùis)  Helvius  F 
simae. 

Le  mari  survivant  de  Nameria  Titulla  est  le  l 
curateur  et  patron  des  bateliers  de  la  Saône  e 
par  leur  corporation  d'une  statue,  dont  Tin: 
II,  p.  480)  a  pris  place  dans  un  des  précéden 

Epitaphe,  perdue,  de  Pauliniania  (?)  Macrim 
«  au  faubourg  de  VAISE  »  (voy.  De  Boissieu 

Di(i)s  Manibus  Pauliniati(i)ae  (?),  Q(uinti) 
C(aius)  Âu[c]ius  Macrinus  matri, 

La  copie  porte  PANTINIANAE  et  AVTIVS. 

dius  Aucius  Macrinus,  sans  doute  le  mên 

du  même  nom  déjà  vu  ci-dessus  (I,  p.  182,  et 

Épitaphe,   non  entrée   au  Musée,   mention 
Paternus.  —  Partie  supérieure  d'un  cippe,  aut 
<(  Sève   ou  l'Angélique,    à  FOURVIÈRE   » 
p.  531);  actuellement  dans  le  jardin  du  passa 

f]ratri  pientis(simo)  ;   T(itus) 

avonculus,  de  sîw  fecer(unt)  et  sub  a(scia)  d(ei 

Épitaphe,  perdue,  de  Popilius  Juvenis.  —  i 
«  IRÉNÉE  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  614). 

D.  M,  C(aii)  Popili(i)  Juvenis,  annor(um) 

Inscription  ancienne  et  probablement  du  pi 
de  la  formule  Hic  requiescit. 


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CRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ée  au  Musée,   de mia  Secunda.  — 

église  SAINT- IRÉNÉE.  Grand  cippe,  dans 
1  a  été  creusée  postérieurement  une  auge, 
ent  en  deux  colonnes  parallèles,  deux  ins- 
uche  surmontée  d'un  fronton  triangulaire 
res;  celle  de  droite  surmontée  d'un  cintre, 
largeur  o  m.  90.  Notre  copie. 

.  aet 

E  secun  ...  1 1 O 

^  0  s  tum 

l  filia  b 

Ixerunt  ItberT  O 


coniuG  ET 


opUMO 


'>  a  an 
l  ..  J  .  . 
"^  it  a  iiiiii  V I R 


aug,  l V  G 


postum  .  . 
imusfra?  et  slBI 

entes  fil 
si  mi  s 
i  u  s  ? 

i  s 

ietuum 


p.   c  W  K 


:aphe,  peut-être  relative  à  un  sévir  augustal, 

^e  au  Musée,  de  Postumia  Phoebiana.  — 
1  de  FOURVIÈRE,  rue  Cléberg,  25,  engagé 
rdin  de  la  maison  Malletguy  »  (voy.  De 
figure). 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

^   [qui]eti   metnoriaequae    aeteniae^  [Pos]tutniae    Pi 
[ux\ori  fidelissimae,  pientissimae  [et]  inter  ceteras  casta[s 
castissimae,  [cu]m  qua  vixi  [à\nnis  XXIII  sine  [ut]la  anim 
[M(arcus)  A\ur(elius)  Pbileros,  [A\ug(usti)  lib(ertus),  p\ 
c(uravit)  et  [s]ub  ascia  dedicavit. 

Casta[s  fem]in(as);  le  texte  porte  CASTA \ 

pourrait  se  lire  castas  ou  castae,  mibi 

Épitaphe,  perdue,  de  Rusonius  Erophilus.  —  Autrefo 
«  closture  du  iardin  de  monsieur  de  S.  Marcel  »  (voy.  D( 
p.  520);  «  en  VEZE,  au  mur  de  l'église  Saint-Pierre 
Recherche,  p.  229,  exemplaire  interfolié,  à  la  Bibliothèque 
Voy.  Le  Blant,  Inscr.  chrét,,  I,  p.  100). 

D.  M.  Rus[on(ii)  Eyophilt?;  Ruson(ius)  Senator  colliï 
bene  merenti  in  suo  posuit  et  sub  ascia  dedicavit. 

Le  texte  porte  RVSP  •  ATROP^ILI. 
Le  tombeau  a  été  élevé  par  Rusonius  Senator  sur  S( 
fonds. 

Épitaphe,  perdue,  d'un  anonyme,  père  de  Salutaris.  — 
«  à  SAINT  JUST  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  530). 

]qui  vixit  [an^nis  LU,  m(ensibus)  V,  d[iebu. 

Salutaris,  filius  eius,  p(onendum)  c(uravit)  et  s(ub)  asc 
d(i)kavit. 

Épitaphe,  perdue,  de  Salvius —  Autrefois,  «  a 

«  de  TRION  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  520). 

Salvio et  sub  ascia  dedicavit. 


Epitaphe,  perdue,  de  Salvia  Valeriana.  — Sarcophage? 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

TERREAUX,  «  à  la  Platière,  en  la  maison  de 
eyrin,  en  ung  vas  près  le  puys  »  ;  «  dans  une 
rse  de  la  Pescherie  à  la  rue  de  l'Enfant-qui-Pisse  » 
j,  p.  520).  Les  sigles  D  M,  sur  les  côtés  du  texte. 

moriae  Salviae  yalerianae,  quae  vixit  antï(is)  II, 
us)  II,  et  Salvi(i)  Felicis,  fratris,  eius  qui  vixit 
s)  XXy,  in  suo  sibi  positi;  Salvius  Victor,  pater,  et 
eriSj  mater,  filiis  carissimis  ponendum  curaver(uni) 
icaverunt. 

la  fille  dérivé  du  gentilice  de  la  mère. 

iue,  de  Salvius  Aster  et  de  Satria  Victorina.  — 
Livé  auprès  de  SAINCT  CLAIR,  près  du  Rhône 
isoit  les  fondements  des  murailles  de  la  ville  en 
cens  dix  huict  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  520)  : 

iae  aeternae  Salviorum  Asteris  et  yictorinae,  coniugi 
'ae),filiae  eorum;  Doviocus,  lib(ertus),  pon(etidum) 
ascia  dedic(avit). 

(p.  456)  l'épitaphe  de  Félix  et  de  Felicissimus, 
^ius  Doviocus  apparaît  comme  tuteur, 
fi  celtique. 

lue,  de Secundina.  —  Autrefois  «  sous  le 

îglise  S.  JUST  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  495)  : 

)riae  aeternae Secundinae,  coniugi,  cosumta 

ae  dulcissimae  aetatis,  Walerianus 

3U  ou  interverti.  Voir  l'inscription  suivante. 

lue,  de  Secundina.  —  Fragment  trouvé  dans  les 


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fouilles  faites  en  1736  aux  Macchabées  (voy.  De  Bc 
quartier  SAINT-JUST  ; 

Secundina  in  bimatu,  Campanu[s]. 

La  copie  donne  CAMPRANV. 

La  jeune  Secundina  est  morte  dans  la  seconde 
âge. 

11  semble  qu'il  y  aurait  peut-être  à  rapprocher 
répitaphe  précédente  qui  alors  aurait  été  dédiée  p 
Valerianus  à  sa  femme  Secundina  et  à  sa  fille  d 
qualifiée  animae  dulctssimae,  et  morte  in  bimatii  aeU 

Épitaphe,  perdue,  de  Septimia  Juliane.  —  Fragn 
nance  primitive  inconnue  ;  autrefois  dans  la  ce 
par  M.  Dutillieu  dans  son  jardin  de  la  rue  Masson; 
Musée  du  temps  d'Artaud  (Notice  1816,  p.  24)  et 
(voy.  De  Boissieu,  p.  614)  : 

2£7rr£/:ji£a  IcuXiavy},  v/j77(a  stwv  F,  jut/îvwv  B,  vîpepwv  K 

Tr/.vw  Ta/vraiTM  î^rTnaoLv  et  sitb  ascia  dedi(caverunt) 

«  Septimia  Juliane,  enfant  morte  à  Tâge  de  trois 
«  et  quatre  jours,  à  la  douleur  commune  des  (siei 
«  Septimius  Aetetus  et  Septimia  Rufina,  ses  pan 
«  (ce  tombeau  à  leur)  enfant  prématurément  en 
«  dédié  sous  V ascia  ». 

Inscription  probablement  non  antérieure  au  règ 
Sévère,  à  cause  du  gentilice  Septimius,  rare  avant 

La  jeune  Septimia  Juliane  avait  le  nom  de  Tempe 
nom  dérivé  du  nom  de  l'impératrice. 

Epitaphe,  perdue,  de  Sollius  Amandus,  autrefois 


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(Spon,  Recherche,  exemplaire  interfolié  à  la  Bibliothè- 
)y.  Le  Blant,   Inscr.  chrét.,  l,  p.  98).  : 

'  Amandi,  qui  vixit  ann(is)  yil,  dieb(us)  XXX,  Sex- 
et  yal(erius)  Solinus,  parentes  pieniissimi. 

porte  le  nom  gentilice  ni  de  son  père  ni  de  sa  mère, 
înt  le  surnom  de  celle-ci;  il  était  peut-être  le  fruit 
mariage  de  sa  mère  avec  un  Sollius. 


perdue,  de  Staius  Aeschinus.  —  Autrefois  «  à  Saint- 
/oy.  de  Boissieu,  p.  496),  quartier  SAINT- VINCENT. 

\1aiu5  Aeschinus  v(ivus)  f(ecit),  H(oc)  m(onumentum) 
m)  s(equitur). 

>erdue,  de  Sulpicia  Martia.  —  Autrefois  «  en  l'estable 
n  archiépiscopale  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  523). 

iciae  Martiae,  filiae  pientissimae,  Magusatia , 


1  ms.  de  Bellièvre  de  la  Bibliothèque  de  Montpellier 
Magusatia,  ABILLVS  au  lieu  de  ABILEIA;  les  deux 

lient  pas  mieux  Tune  que  Tautre.  Une  restitution 
pas  possible. 


e  Toutonius  December.  —  «  Cippe,  vu  en  1842  dans 
xistant  sous  la  maison  Pettoton,  place  SAINT-CLAIR, 
ud  de  Tescalier  des  Fantasques  »  (voy.  De  Boissieu, 

bus]  et  memori\aé\  aeternae,  T[ou]tonîus  December,  qui 
illl;  Touto(nius)  Auxilius,  pater  DC  (dicti  ou  plutôt 


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Decembris)  et  Iulia  Catita  (?),  maie[r],  filio  har\ 
c(uraveruni)  et  s(ub)  a(scia)  d(edicaverunt),   ^ 

Remarquer  le  nom  celtique  Toutonius  et  une 
renverse  au-dessous  du  texte. 

Épitaphe,  perdue,  de  Quartus  Ulpius  Primiti 
autrefois  «  en  dehots  et  près  de  la  porte  SAl 
De  Bpissieu,  p.  473). 

D.  Af.,  memoriae  aeternae  Quarii  Ulpi(i)  Primii 
(c'est-à-dire  Augustorum  duorum);  Quartia  Sec 
coniunx,  patrono  pientissimo  et  sibi  harissimo,  erg 
cum  quo  vixit  annos  XXIII,  m(enses)  VIII,  d(ies^ 
XXXXVIIy  sibi  viva  posait  et  sub  ascia  dedicavit, 

Le  prénom  insolite  Quartus,  connu  par  d'aul 
gentilice  Ulpius  pris  de  celui  de  Trajan;  le  gei 
Tafifranchie,  dérivé,  non  pas  du  gentilice  impérial 
mais  de  son  prénom  (note  Rénier  dans  Spon,  p.  < 

Quartus  Ulpius  Primitivus  peut  avoir  été  lafifi 
de  Trajan,  qui  régnèrent  ensemble  du  courant  d' 
jusqu'au  21  ou  27  janvier  de  l'an  98. 

Épitaphe,  perdue,  de  Valeria  Caupiola.  —  Cip 
«  dans  une  muraille  dans  la  rue  des  Anges, 
«  IRÉNÉE  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  525)  : 

[D  M]  et  memoriae  aeternae  Valeriae  Cauf. 
ann(is)  Xl^I,  diebus  XX;  ponendum  curav(erun 
tus  (?)  et  Porcia  Matrc[na]  filiae  pientissim(ae)  e 
verunt, 

Épitaphe,  non  entrée  au  Musée,  de  Valeria  H 


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;  «  dans  un  mur  qui   mène  de  l'église  SAINT-JUST  à 
lier  du  clocher  »  (voy.  De  Boissieu,  p.  525). 

'.  et  memoriae  aet[ern\ae  Valeriae  HelpidiSf  anilmaé]  sanciis- 
]  Mac\ri]anus  \c6]niugi  [ bene  fne]rit[ae 


)he,  perdue,  de  Valeria  Severa.  —  Cippe?,  «  découvert 
75,  à  cinq  pieds  au-dessous  des  fondations  du  clocher  de 
înne  église  des  Machabées;  de  là,  placé  dans  le  voisinage  » 
e  Boissieu,  p.  526). 

'.  et  memoriae  aeternae  Valer(iae)  Severae,  coniugi  incom^ 
quae  vixit  cum  coniuge  siio  anu(is)  XXXXt^I,  sine  ulla 

lesione  ; Cassius  Primitivs,  maritus,  et  sibi 

astérisque  suis  fecit  et  sub  ascia  dedicavit. 

tivs  pour  PrimitivuSy  orthographe  régulière. 


)he,  non  entrée  au  Musée,  de  Velleius  Auctus.  —  Tablette 
bre,  bordée  de  moulures;  de  provenance  primitive  non 
aujourd'hui  engagée  dans  un  mur  à  Tangle  de  la  serre 
îau  de  M.  Girardon,  à  BRIGNAIS,  canton  de  Saint-Genis- 
—  Hauteur  o  m.  50,  largeur  cm.  50;  hauteur  de  la 
icadrée  cm.  10,  largeur  o  m.  29. 

Dll  S  •   MANIB 
M  .  VELLeI  •  AVCTI 

M    •    VELLEIVS    •     P4II.OCALVS 

VELLEIA        •        DEVTERA 

PATRONO    •     B    •     JVl 

* 

copie  :  lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  deuxième 


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LES    TOMBEAUX 


Grands  tombeaux  de  Trion  du  premier  siècle.  — 
amplement  et  plusieurs  fois  parlé  des  grands  tombe 
découvertes  faites  à  Trion.  L'essentiel  intérêt  de  ce 
est  d'avoir  fait  connaître  des  monuments  dont  on  i 
savait  pas  avoir  de  spécimens  en  France.  On  possédai 
le  mausolée  romain  de  Saint-Remy  près  d'Arles,  le  i 
Lanuéjols  dans  la  Lozère  et  quelques  piles  probablemi 
dans  la  région  pyrénéenne;  mais  des  tombeaux  pe 
rement  pareils  à  ceux  de  Trion  tels  qu'ils  étaien 
blement,  ne  se  rencontrent  plus  guère  qu'en  Italie, 
Pompéi. 

Tombeaux  de  Pompéi,  —  A  Pompéi,  les  tombea 
être  du  premier  siècle  et  quelques-uns  même  du  tem] 
A  Pompéi,  comme  à  Lyon,  ils  se  composent  de  deu 
chitecture  superposés,  l'un  et  l'autre  carrés,  pleins 
parementés  à  Textérieur  en  grandes  pierres  d'apparei 
bases  et  d'entablements  avec  des  frises  plus  ou  moi 
massif  supérieur  en  retraite  du  massif  inférieur  et  î 
chi  sur  ses  faces  d'une  série  de  pilastres  cannelés.  L'c 
dation  dans  lequel  ils  nous  sont  parvenus  ne  permei 
ciser  comment  ils  se  terminaient 

Les  plus  grands  tombeaux  de  Trion  pouvaient  ave 
étaient  entiers,  une  trentaine  de  pieds  et  même  plus 
Le  tombeau  des  Salonius,  dont  la  base  mesure  6  m 


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de  largeur  et  n'était  sans  doute  pas  moins  haute  que 
vait,  en  ne  lui  donnant  qu'un  étage  de  hauteur  pareille, 
es  28,  c'est-à-dire  38  pieds;  mais  sait-on  s'il  n'avait  pas 
:ième  étage? 

mpéi,  les  tombeaux  ne  bordaient  pas  immédiatement  la 
étaient  précédés  chacun  d'un  enclos  muré,  et,  vers  le  haut 
donnant  sur  le  chemin,  se  voyait  une  inscription,  ainsi 
eprésente  un  beau  lavis  de  Ponthus-Cinier  au  Cabinet  des 
du  musée  de  Lyon.  Il  en  était  de  même  à  Trion,  où  les 
înts  étaient  en  reculement  de  plusieurs  mètres  de  la  voie 
line  et  avaient,  indépendamment  d'un  enclos  sur  le  devant 
jardinet,  un  autre  enclos  par  derrière  où  étaient  déposées 
îs  cinéraires  des  admis  au  tombeau,  la  place  de  chaque 
e  marquée  soit  par  une  stèle  inscrite  et  à  sommet  cintré, 
un  simple  cône  de  pierre,  anépigraphe  et  le  plus  souvent 
stries  en  spirales  à  l'imitation  d'une  flamme  (voir  ci-dessus, 


funéraires.  —  On  rencontre  notamment  dans  la  région 
;nées  de  singuliers  monuments  auxquels,  à  cause  de  leur 
on  donne  le  nom  de  «  pile  ».  Effectivement  se  sont  de 
piles  carrées,  ordinairement  en  maçonnerie  de  moellons, 
ut-être  autrefois  parementée  de  grandes  pierres,  qui  en 
îté  arrachées.  Vers  le  haut  de  la  face  principale  s'ouvre 
je  niche.  La  partie  supérieure  manque  toujours  plus  ou 
t  l'on  ne  peut  dire  comment  elle  finissait,  mais  proba- 
en  la  forme  d'un  toit  à  deux  ou  à  quatre  versants.  11  y  a 
DUter,  nous  semble-t-il,  que  ces  monuments  ne  soient  des 
X  analogues  aux  tombeaux  de  Trion,  bien  que  plus  sim- 
construits. 

1  saurait  guère  appeler  d'un  autre  nom  que  celui  de  «  pile  » 
)eau  qui  existait  à  Aix  en  Provence.  Un  massif  carré  avec 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

corniche  servait  de  support  à  un  massif  circulaire  dé 
rement  de  colonnes  engagées  et  supportant  lui-mêi 
d'un  riche  entablement,  une  lanterne  formée  d'un  ce 
nés  que  devait  couronner  une  coupole. 

Les  tombeaux  de  Trion  n'étaient  peut-être  pas  to 
autel  rond,  des  débris  de  corniches,  des  épitaphes  g 
grands  blocs  à  surface  convexe,  paraissent  provenir 
circulaires 

Tombeaux  peut-être  pareils  à  ceux  de  Trion.  —  AL 
la  Lozère,  existe  encore  une  base  à  peu  près  pareil 
Trion;  elle  est  carrée  avec  corniche  et  entablement 
aux  angles;  mais  au  lieu  d'être  un  massif  en  maço 
elle  forme  intérieurement  une  chambre,  ornée,  au  r 
cune  de  ses  parois,  d'une  niche  en  enfoncement,  e 
de  sa  voûte,  d'une  sculpture  représentant,  au  centn 
lement  de  feuillages,  des  oiseaux  becquetant  des  fr 
dans  un  vase.  Une  inscription,  gravée  sur  le  linteau 
dans  un  cartouche  soutenu  à  chaque  bout  par  un  C 
que  le  tombeau  a  été  construit  a  fundamento  usqt 
tionem  et  était  accompagné  d'aedificiis  circumjacentil 

A  Vaison,  dans  la  Vaucluse,  se  voyait,  il  n'y 
beaucoup  d'années,  une  base  du  même  genre,  j 
élégant  entablement  avec  des  masques  à  ses  ar 
tableaux  en  bas- relief  dans  des  niches  richemeni 
terminées  par  un  cintre  ou  par  un  fronton  triai 
chacune  des  faces  latérales  extérieures.  A  Vaison,  à 
base  est  revêtue  d'un  parement  en  grand  appareil. 

A  Joyeuse  dans  l'Ardèche,  au  Puy  dans  la  Haute-1 
tes,  à  Poitiers,  à  Vienne,  à  Genève  et  un  peu  partout  ( 
se  rencontrent  des  épitaphes  gravées  sur  de  très  gi 
sans  ornements  qui  ne  peuvent  provenir  que  de  tor 
truits  dans  des  proportions  considérables. 


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RIPTIONS    FUNÉRAIRES 

fnes.  —  Un  seul  des  tombeaux  de  Trion  a 
partie  de  l'étage  qui  surmontait  la  base, 
:ait  un  massif  en  maçonnerie  pleine  comme 
L  cru  pouvoir  présumer  qu'il  en  était  sans 
es.  Il  n'est  cependant  pas  tout  à  fait  certain 
s  autres  tombeaux  n'aient  pas  eu  une  dis- 
le  leurs  parties  supérieures  n'aient  pas  été 
I  tombeau  de  Saint-Remy  dont  les  deux 
itre  circulaire,  sont  entièrement  à  jours, 
de  la  Vitriolerie  de  Lyon,  dont  l'étage  est 
ir  une  partie  des  côtés  et  présente  l'image 
5  sur  une  base  formant  un  caveau  (voy. 

Trion  près  d'un  des  plus  grands  tombeaux, 
anière  à  être  en  vue,  et  occuper  le  milieu 


)siérieiirem€nt  au  premier  siècle.  —  Après 
l'abandon  de  la  pierre  de  Seyssel,  reconnue 
ar  le  dur  calcaire  de  Fay,  les  tombeaux  de 
es  dispositions  monumentales  de  la  période 
ésormais  peu  remarquer  par  leur  richesse 
lus  guère  en  général  que  de  simples  cippes 
îs,  ceux-ci  n'ayant  presque  jamais  d'autres 
:adrements  de  moulures,  ceux-là,  parfois 
e,  que  leur  base  et  leur  corniche,  et  pour 
un  cône  uni  ou  godronné  en  spirales  ou 
>oit  quelque  autre  motif  d'exécution  peu 
e  un  pyramidion  ou  un  vase  à  deux  anses 
quelques  ébauches  se  montrent,  elles  déno- 
lleur  de  pierre  plutôt  que  de  sculpteur  : 
un  sarcophage  (arcade  IV),  le  cadre  con- 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

tenant  l'épitaphe  est  soutenu  à  chaque  bout  par  un  Géni 
genou  en  terre  ;  sur  le  couvercle  d'un  autre  sarcophage  ( 
V),  les  antéfîxes  d'angle  sont  occupées  chacune  par  un 
à  demi  couché  et  celle  du  milieu  par  une  minuscule  figure 
nine  debout,  accompagnée  du  mot  MONNA  ;  sur  Tattiqu^ 
cippe  (arcade  XI),  sont  figurés  deux  quadrupèdes  accroupis 


diens  d'un  coffret,  mais  si  imparfaitement  dessinés  qu'ils  : 
peine  reconnaissables. 

C'est  une  exception  tout  à  fait  rare  d'avoir  rencontré  à 
deux  cippes  surmontés  de  niches  à  portraits  (ci-dessus,  II,  p 

D'une  maladresse  barbare  est  un  bas-relief  anépigraphe  ( 
XLIX)  représentant  un  repas  funèbre  :  Un  personnage,  à 
couché  sur  un  triclinium  en  la  forme  d'un  sofa  dont  les 


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'8  INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ités  sont  à  dossier  renversé,  a  devant  lui  un  guéridon  circu- 
re  à  trois  pieds,  garni  d'un  plat  et  escorté,  de  chaque  côté, 
jne  amphore  à  deux  anses,  posée  à  terre.  Le  coude  gauche 
puyé  sur  un  coussin,  il  dirige  de  la  main  droite  vers  ses  lèvres 
i  objet  indistinct  :  une  bouchée  d'aliments  ou  peut-être  un 
belet.  A  sa  droite,  un  jeune  garçon,  monté  sur  le  lit  et  assis 
r  un  coussin,  donne  à  lécher  à  un  chien,  qu'il  caresse,  une 
siette  ou  une  écuelle  :  l'enfant  et  l'animal  dans  des  propor- 
»ns  beaucoup  trop  petites.  Une  lourde  guirlande,  sans  doute 
pendue  au  mur  du  fond  de  la  salle,  passe  derrière  les  têtes  des 
rsonnages  et  remplit  le  haut  du  tableau. 
Tout  cela  est  à  peu  près  informe  et  à  peine  plus  que  dégrossi, 
n  pas  que  les  Lyonnais  fussent  devenus  à  ce  point  dédaigneux 
s  recherches  de  l'art,  mais  parce  que  la  pierre  employée  était 
u  propre,  à  cause  de  sa  dureté,  à  un  travail  fin  et  délicat.  A 
enne,  dans  toute  la  Savoie,  à  Valence  et  dans  presque  tout 
ncien  pays  voconce,  où  l'on  n'avait  à  sa  disposition  que  cette 
ïme  pierre,  se  retrouve  la  même  absence  d'ornementation.  Le 
nbeau  de  Pompeius,  à  Aix-les-Bains,  est  un  arc  sans  autre  décor 
e  sa  corniche  et  ses  moulures,  et,  si  des  bustes  remplissaient 
trefois  les  niches  de  sa  frise,  ces  bustes  étaient  certainement  ou 

marbre  ou  en  pierre  étrangère  au  pays.  Les  Lyonnais  riches 
i,  comme  le  père  du  jeune  Acceptius  Venustus  (ci-dessus,  11, 
}22),  tenaient  à  ajouter  à  l'ampleur  de  la  construction  l'éclat 
me  décoration  artistique,  faisaient  venir  de  Grèce  tout  sculptés 
somptueux  sarcophages  de  marbre,  qu'ils  installaient  dans  une 
icule  en  forme  de  petit  temple  à  façade  ouverte,  comme  étaient 

mausolée  dont  il  s'agit  et,  si  toutefois  c'était  réellement  un 
Tibeau,  le  monument  aujourd'hui  détruit  qui  se  voyait  à  l'Obser- 
nce  et  était  connu  sous  le  nom  de  Tombeau  des  Deux  Amants. 


Tombeaux  dans  les  autres  parties  de  la  Gaule.  —  Ce  ne  sera 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

sans  doute  pas  une  digression  dépourvue  d'utilité  ins 
passer  rapidement  en  revue,  pour  les  comparer  aux  toi 
Lyon,  les  tombeaux  des  diverses  auti^s  parties  de  la  C 

A  Arles,  les  cippes  ont  leur  face  inscrite  presqu 
décorée  au  moins  de  moulures  quand  ce  n'est  pas  en  m 
d'un  rinceau,  et  assez  souvent  surmontée  d'une  niche 
un  ou  plusieurs  bustes  de  haut-relief  ou  de  ronde-bosse 
tes,  généralement  plus  grands  que  nature,  sont,  sauf 
rares,  des  œuvres  d'art  remarquables.  Sur  les  sarcophage 
contenant  l'inscription  est  tantôt  soutenu  de  chaque  c 
Génie  ailé,  tantôt  accompagné  d'autres  décors. 

A  Nîmes,  cippes  et  sarcophages  ressemblent  à  ceu 
si  ce  n'est  que  les  sarcophages  y  sont  plus  rares  et  qi 
cippes,  l'encadrement  de  moulures  est  beaucoup  plus 
ment  entouré  d'un  rinceau  formant  une  large  bordure;  ( 
représentation  conventionnelle  des  bocages  de  l'Elysée, 
quefois  d'une  élégance  et  d'une  délicatesse  exquises  : 
des  fruits  se  mêlent  aux  feuillages,  de  petits  oiseaux  cl 
s'ébattent  dans  de  gracieux  enroulements.  A  Nîmes, 
Arles,  les  stèles  sont  nombreuses,  généralement  cintré 
à  Arles,  à  fronton  triangulaire  et  à  légende  encadrée  à 

Le  marbre  est  moins  fréquemment  employé  à  Nîmes  c 

A  Narbonne,  se  voient  peu  de  cippes  et  encore  moinj 
phages,  mais  beaucoup  de  stèles,  dont  la  partie  supérie 
ou  cintrée,  est  souvent  remplie,  soit  par  une  rosace 
d'acanthe  profondément  fouillées,  motif  qui  ne  se  retrc 
part  ailleurs  en  France,  soit  par  un  buste  de  ronde-bosse 
par  plusieurs  bustes  alignés  dans  une  niche  commune, 
faisaient  partie   de   la   clôture  en  grandes  pierres  d'ap 
emplacements  funéraires,  clôture  au-dessus  de  laquelle  ( 
vaient  à  intervalles  réguliers  en  manière  de  piliers,   t 
doute  les  uns  aux  autres  par  des  grillages  permettant 
l'intérieur.  C'est  sur  la   face   extérieure  de  ces  monta 


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?0  INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

ur  leur  servant  d'appui  qu'étaient  gravées  les  épitaphes.  Ce  que 
)n  voit  aussi  à  Narbonne,  ce  sont  des  portraits  en  pied,  sculptés 
i  bas-relief  sur  des  grands  panneaux  avec  ou  sans  bordure,  où 
;  sont  isolés  ou  groupés  :  ici,  une  petite  fille  et  sa  mère,  une 
>rbeille  de  fruits  à  leurs  pieds;  là,  un  jeune  garçon  marchant 
itre  ses  parents  en  donnant  la  main  à  son  père,  ou  deux  époux 
ce  à  face,  un  chien  folâtrant  devant  eux,  ou  bien  encore  un 
franchi  coiffé  du  pikus  et  levant  la  main  comme  pour  faire  un 
rment. 

A  Bordeaux,  de  même  que  dans  tout  le  pays  du  Centre  et  du 
ord,  s'accuse,  mais  toutefois  avec  une  notable  infériorité  artistique 
)mparativement  aux  monuments  de  la  Narbonnaise,  un  goût 
'ononcé  pour  l'ornementation  et  surtout  pour  les  portraits  en 
jstes  ou  en  pied,  seuls  ou  formant  des  groupes  et  le  plus  souvent 
i  grandeur  plus  ou  moins  réduite  ;  les  hommes  tenant  habituelle- 
lent  un  coflFret  :  la  cassette  à  l'or,  ou  quelquefois  un  instrument 
-ofessionnel,  ou,  quand  ils  sont  citoyens  romains,  un  rouleau  : 

diplôme  de  leur  anoblissement;  les  femmes,  si  surtout  elles 
mi  jeunes  encore,  des  emblèmes  de  leur  jeunesse  et  de  leur 
îauté  :  une  pomme,  un  miroir,  un  peigne,  —  et  leurs  coiffures 
)nt  variées  à  l'infini,  —  une  fiole  à  parfum  ;  les  jeunes  filles,  une 
3ur  ou  un  fruit  ou  un  corbillon;  les  enfants,  de  petits  animaux 
)mestiques,  que  sans  doute  ils  avaient  affectionnés,  ou  des  jouets 
i  leur  âge.  Une  forme  fréquente  des  cippes  à  personnages  est 
ïUe  d'une  édicule  dont  le  fronton  est  supporté  par  des  pilastres 
angle,  quelquefois  doublés  ou  même  triplés  afin  de  produire  une 
îrspective.  L'épitaphe  occupe  la  frise  ou  le  socle  ou,  en  l'absence 
î  représentation,  la  place  que  celle-ci  eût  remplie. 

Les  musées  du  centre  qui  méritent  le  plus  particulièrement  d'être 
tés  sont  ceux  d'Autun,  de  Dijon,  de  Langres,  de  Sens.  «  Langres  », 
3US  écrit  M.  l'abbé  Thédenat,  «  autant  que  j'en  ai  le  souvenir, 

renferme  peu  de  monuments  avec  personnages  en  pied,  mais  j'y 

ai  vu  des  bustes,  quelquefois  plusieurs  dans  une  niche  ménagée 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  au-dessus  du  texte;  le  style  est  en  général  assez 
«  Poitiers,  je  me  souviens  d'un  seul  personnage  en  p 
«  je  crois,  une  espèce  de  pioche.  A  Saintes,  je  me 
«  soldat  représenté  en  pied.  Le  musée  le  plus  intéres 
«  rapport  est  celui  de  Sens  ;  il  y  a  en  assez  grand 
«  pierres  funéraires  avec  personnages;  plusieurs  de 
«  représentés  avec  les  instruments  de  travail  propres 
«  sion  qu'ils  exerçaient.  Le  style  des  monuments  est 
«  11  a  dû  y  avoir  là  une  école  de  sculpteurs  expérim 
«  souvient  d'avoir  vu  au  Musée  une  Orestie  qui  sent 
«  nablement  son  art  grec  ». 

A  ce  même  musée  de  Sens,  existe  une  sculpture 
guère  provenir  que  d'un  tombeau  ;  elle  représente  1 
stucateur  :  Sur  un  échafaudage  porté  par  des  tréteaux,  d 
appliquent  le  stuc  contre  la  paroi  d'une  muraille;  l'i 
vers  un  seau  et  tient  à  la  main  un  de  ces  plateaux  qui 
maçons  à  étendre  le  plâtre  sur  les  plafonds  ;  l'autre  s 
un  dessin  ;  à  ses  pieds  se  trouvent  un  seau  et  une  auge, 
placé  au  milieu  du  sol,  prépare  du  mortier;  V oiseau  qi 
à  le  porter  sur  l'échafaudage  est  derrière  lui  sur  un  tréteai 
un  escalier  de  trois  degrés  donne  accès  sous  une  ga 
marche  la  plus  élevée  est  assis  un  personnage  qui  seml 
des  plans,  qu'il  déroule  (Musée  galUhromain  de  Sens, 

Deux  bas-reliefs  découverts  à  Dijon,  représentent  d' 
à  peu  près  pareille  une  scène  qui  rentre  aussi  tout  à 
actes  de  la  vie  réelle  ;  c'est  le  déchargement  d'une  vo 
La  voiture  est  attelée  d'un  mulet  et  appartient  à  l'espèc 
gauloises;  elle  est  carrée,  en  osier,  portée  sur  deux  roues 
y  puise  le  blé  avec  un  boisseau  ;  un  autre  emporte  sui 
un  sac  plein  ;  il  le  porte  sans  doute  à  quelque  bateau  en 
sur  rOuche,  qui  le  conduira  à  la  Saône  et  de  là  à  Lyon,  c 
gravée  sur  l'une  des  deux  stèles  fait  connaître  que  le 
nautaAraricus  :  «  batelier  de  la  Saône  ».  Le  fond  de  l'un  c 


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\82  INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

îst  occupé  par  un  petit  édifice  à  colonnes.  Sur 
nent,  se  voit  un  mitron  dans  l'action  de  pétrir;  sur 
in  homme  en  costume  de  voyage  est  appuyé  s 
emble  marchander  un  cheval,  sur  lequel  un  persor 
ève  un  fouet.  Une  pierre,  déposée  au  musée 
pportée  de  Thil-Châtel  et  détachée  sans  doute  aus 
nontre  deux  échoppes  contigués  Tune  à  l'autre 
Iroite,  présente  une  charcuterie;  au-dessous  d'un 
aquelle  se  tient  le  marchand,  se  laissent  apercevc 
ôté,  un  billot  dans  lequel  est  enfoncé  un  coup 
rendent  des  groupes  de  saucisses,  des  hures,  des  q 
autre  paraît  être  un  débit  de  boissons  :  au  milie 
omptoir  dont  la  table  est  traversée  par  des  entonr 
erse  dans  un  de  ces  entonnoirs  le  liquide,  que  le 
m  vase  qu'il  présente  sous  le  goulot  ;  au  fond  de 
ccrochées  au  mur  six  mesures  de  grandeurs  gra 
A.  Bizot.  architecte  de  Vienne;  voir  Lejay,  Inscr.  c 

Autun  paraît  se  rapprocher  de  Sens  par  le  gr 
ippes  à  personnages  avec  des  instruments  de 
>bjets  usuels,  et  un  des  plus  fréquents  de  ces  ol 
ylindrique  en  forme  de  gobelet. 

Le  Catalogue  du  musée  de  Langres  signale  i 
ippes  funéraires  sur  lesquels  sont  sculptés,  en  bi 
les  personnages  dans  des  niches  :  un  enfant  poi 
ruits;  un  homme  tient  un  coffret,  un  autre  que 
listirict;  un  homme  et  une  femme,  des  époux 
lonnent  la  main;  deux  autres  époux  ont  avec  t 
in  homme  seul  est  accompagné  d'un  chien  ;  un 
ier  ou  peut-être  un  marchand  de  vins  en  gros,  a 
Dnneau.  Un  bas-relief  représente  un  charriot  att< 
aux  et  chargé  d'un  tonneau.  11  ne  faut  pas  out 
îche  mausolée  de  ce  seigneur  lingon,  recomm 
îstament  que  le  monument  fût  construit  tout  en 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIR 

y  vît  sa  statue  faite  de  bronze  le  plus  fin 
brûle  avec  son  corps  tout  son  attirail  de  chî 

A  Chalon-sur-Saône,  outre  un  personnage 
main,  se  voit  en  bas-relief  un  soldat  de  ca) 
le  cheval  a  ses  harnais  rehaussés  de  grand 
métal  à  ornements  en  repoussé. 

Au  Puy-en-Velay,  un  laboureur,  représen 
d'un  grand  cippe,  est  en  train  de  retourner 
d'un  socle  fourchu  le  sol  d'un  champ  déjà  i 

A  Bourges,  des  hommes,  des  femmes,  dar 
des  objets,  le  plus  souvent  peu  reconnaissab 
vieille,  serre  de  la  main  gauche  un  ustensile 
être  une  strigille;  une  homme  ou  une  fenr 
pot  à  panse  renflée  et  à  long  bec  un  liqui 
un  homme,  un  corroyeur  vraisemblablement 
polissoir  et  de  l'autre  un  objet  en  la  forme 
paraît  être  une  sorte  de  tranchet;  un  enfani 
une  pomme;  un  autre  enfant  donne  à  be( 
petit  oiseau  qu'il  retient  par  les  pattes  (Dessii 

Au  musée  de  Saintes,   un  bas-relief,  dé( 
montre  un  vieillard  qui  semble  compter  c 
sur  une  table,  en  présence  de  deux  autres 
ment  son  action. 

A  Senlis,  se  voit  un  personnage  dans  u 
bourse  ou  un  gobelet. 

Dans  la  partie  de  la  Gaule  voisine  de  la  G 
de  la  Belgique,  la  tendance  au  réalisme  est  ei 
se  manifeste  d'une  manière  qui,  «  dans  cette 
«  à  l'influence  romaine  que  les  bords  du  R 
<i  les  contrées  de  la  Seine  et  de  la  Loire,  sem 
«  point  s'être  produite  d'elle-même  ».  Lesar 
s'en  tiennent  pas  au  portrait;  ils  représentent 
dans  lesquelles  ils  abordent,  avec  non  moin 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

î  Dijon  et  de  Thil-Châtel,  la  grande  composition.  Le 
un  seigneur  Trévère,  à  Igel,  affecte  la  forme  d'une 
)iture  pointue  à  la  mode  des  constructions  du  pays  ;  il 
vert  de  bas-reliefs,  où  apparaît  maintes  fois  le  châtelain 
ses  fermiers  qui  déposent  devant  lui  des  brebis,  des 
es  volailles,  des  œufs.  Sur  un  tombeau  à  Arlon,  aux 
Luxembourg,  se  voient,  outre  les  portraits  des  époux, 
ine  femme  dans  un  char  portant  au  marché  un  panier 
)  l'autre  un  étal  de  pommes,  près  duquel  des  hommes 
ur  le  sol.  Un  tombeau  à  Neumagen,  près  de  Trêves,  a 
m  vaisseau  :  six  mariniers  composent  l'équipage  et  sont 
ramer  ;  de  grands  tonneaux,  —  du  vin  sans  doute,  — 

le  chargement;    l'armateur,   l'air  épanoui,    laisse  se 

son  visage  la  joie  qu'il  éprouve  d'amener  à  bon  port 
gaison  (voy.  Mommsen,  Hist.,  V,  p.  105). 
in  de  là  certainement  aux  gracieuses  scènes  mytholo- 
nonuments  funéraires  de  la  Gaule  méditerranéenne,  aux 
s  Amazones  et  aux  chasses  de  Calydon  du  tombeau 
my,  aux  groupes  de  Léda  et  du  Cygne,  de  Ganymède 
e,  aux  hippocampes  sonnant  de  la  trompe,  au  chien 
lUX  griffons  gardiens  d'un  mystérieux  trépied,  des  sarco- 
es  cippes  d'Arles,  à  l'enlèvement  de  Ganymède  au  ciel, 
ivrance  d'Eurydice  des  Enfers  sur  un  cippe  de  Saint- 
[^hapeaux  (collection  de  M.  Ludovic  Vallentin);  à  la 
>mphale  de  Bacchus,  à  la  résurrection  d'Ariadne  sur  les 

grecs  de  Cadenet  et  de  Lyon  ;  mais  il  y  a  là  aussi  la 
d'un   art   nouveau,   se  dressant  plein  de  sève  et  de 

face  du  vieil  art  greco- romain,  épuisé  et  désormais 
e  toute  activité  créatrice. 

t,  en  effet,  que  ce  réalisme  dans  l'ornementation  des 
jaulois  soit  plus  profitable  à  la  connaissance  des  détails 
rivée  que  l'art  idéaliste  de  la  sculpture  des  tombeaux 
I  faut  cependant  reconnaître  qu'il  parle  à  l'esprit  un 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

langage  infiniment  moins  élevé.  Ces  élégants  rinc 
et  de  feuillages,  ces  guirlandes  de  fruits  merveill 
par  l'imagination  aux  délices  des  Iles  bienheureux 
ailés  qui  enlèvent  au  Ciel  le  tableau  contenant  1 
fréquente  représentation  de  la  succession  des  Sais 
est  suivi  du  printemps,  ces  exhibitions  mythol 
personnage  principal  est  toujours  un  mortel  reçu 
après  sa  mort,  ces  orgies  où  Ion  voit  Ariadne  r 
sommeil  léthargique  par  le  joyeux  cortège  de  Bacchu! 
qui,  sous  leur  grossièreté  apparente,  expriment  un 
ces  masques  de  Méduse,  même  ce  simple  croissant  s 
au  sommet  des  stèles  funéraires,  tout  cela  a  pour 
ment  la  croyance  à  l'admission  des  Mânes  dans  un 
félicité,  tandis  que  la  reproduction  terre  à  terre 
des  actes  journaliers  de  la  vie  ou  de  la  profession  di 
chez  les  sculpteurs  gaulois  une  complète  absence  d( 
pation  d'une  existence  future.  En  dehors  de  l'infé 
le  peu  que  la  science  y  gagne  vaut  à  peine  ce  qu 
ce  noble  effort  de  l'esprit  vers  les  hautes  conceptic 
de  l'immatériel. 

Même  dans  cette  Gaule  méridionale,  en  quelque 
lienne  que  gauloise,  les  sujets  empruntés  à  la  vie 
pas  complètement  défaut,  et,  sans  parler  des  monun 
où  sont  figurés  des  insignes  fonctionnels  :  Vape^ 
augustal  à  Apt,  le  vase  lustral,  l'aspersoir  et  Tescor 
portant  des  bâtons,  d'un  quinquennal  de  Nîmes, 
forme  de  chaise  pliante  d'un  quattuorvir  des  Vocono 
composés  de  verges  entourant  un  rameau  de  chêne 
des  quattuorvirs,  des  édiles,  des  sévirs  augustaux 
cités  ;  la  balance  avec  sa  série  de  poids  gradués  et  1 
édile  de  Nîmes  inspecteur  des  marchés  ef,  des  cons 
parler  de  nombreux  pilei  d'affranchis  rendant  les  c 
à  leurs  patrons,  il  s'y  rencontre  quelques  tombeau 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

représentations  réalistes.  Un  bas-relief  transporté  de  Vaison 
!e  d'Avignon,  celui  qui  occupait  la  principale  face  du  tom- 
)numental  dont  il  vient  d'être  parlé  (p.  475),  mérite  sous 
rt  une  description  particulière. 

rès  de  cinq  mètres  de  hauteur  et  est  partagé  en  trois  régis- 
)ratifs  superposés,  qui  sont,  en  remontant  de  bas  en  haut, 
d  tableau  carré,  une  frise  oblongue  et  un  fronton  cintré, 
e  niche  occupant  le  milieu  de  celui-ci  se  voit  le  buste  de 
t  relief  d'un  homme  barbu,  couronné  et  vêtu  d'une  drape- 
ée  sur  le  devant  de  la  poitrine.  Sur  la  frise,  que  bordent 
astres  cannelés  descendant  jusqu'au  bas  du  dé,  est  repré- 
ne  scène  du  cirque  :  deux  biges  parcourent  au  galop  l'arène 
l'une  spina  terminée  à  chaque  bout  par  trois  metae  pyra- 
Le  troisième  et  principal  tableau,  qui  remplit  tout  le 
ntre  la  frise  et  le  socle,  présente  un  char  à  quatre  roues 
rainé  par  deux  lourds  chevaux  attelés  de  front  et  marchant 
it  au  pas;  c'est  un  caisson  carré  surmonté  d'une  plate- 
bordant  de  chaque  côté  et  sur  laquelle  sont  installés  trois 
iges  :  le  conducteur,  assis  par-devant  sur  le  bord  et  armé 
et  fait  de  plusieurs  lanières  terminées  par  des  nœuds  ;  au 
t  sur  un  siège  en  la  forme  d'une  sorte  de  fauteuil  apode, 
>nnage  qui,  de  la  main  droite,  semble  envoyer  des  saluts  ; 
lui,  assis  sur  un  tabouret  à  quatre  pieds,  un  appariteur 
ne  hache,  le  fer  en  haut.  Du  sommet  du  collier  des  che- 
de  l'extrémité  du  timon  s'élèvent  trois  longues  cornes 
recourbées  en  avant,  qui  mettent  sous  nos  yeux  une 
rite  du  harnachement  usité  à  l'époque.  Les  chevaux  sont 
l'on  aperçoit  sous  le  sabot  de  devant  de  celui  qui  est  le 
proche  du  spectateur  les  marques  régulièrement  espacées 
nent.  La  face  visible  du  char  est  décorée  de  deux  compar- 
carrés  encadrant  chacun  un  buste  d'homme.  Ce  char, 
une  explication  très  plausible  de  M.  Deloye,  le  savant 
iteur  du  musée  Calvet,  serait  le  carrosse  de  gala  du  corps 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES  487 

municipal  de  Vaison  aux  effigies  des  deux  duumvirs  ou,  comme 

ils  s'appelaient  expressément  chez  les  Voconces 

Le  personnage  dont  le  buste  couronné  occupe 

même  que  celui  qui  trône,  accompagné  de 

plate-forme   du   carpentum.    La   course   repn 

rappellerait  des  jeux  publics  dont  le  fastueux 

ses  deniers  gratifié  ses  administrés,  en  reconnî 

son  élection. 

Dans  quelques  parties  du  sud-est,  il  n'est  p 
des  stèles  en  forme  de  poupée,  pourvues,  ve 
échancrures  parallèles  donnant  naissance  à  un  di 

Aux  environs  de  Nîmes,  à  Beaucairé,  à  Uzê 
été  plusieurs  fois  découverts  des  tombeaux  à 
faits  d'un  épais  abaque  carré  porté  par  un  p 
décorent  des  moulures  d'un  art  perfectionné. 

Dans  la  région  pyrénéenne,  l'art  se  montre 
que  médiocre.  Les  tombeaux,  souvent  de  mi 
à-dire  des  carrières  de  Saint-Béat ,  sont  en  g< 
des  stèles  de  petites  dimensions  et  d'une  ornen 
et  chargée  en  même  temps  que  maladroite, 
réduits  la  plupart  du  temps  à  de  petits  boss 
manquent  presque  jamais,  même  les  meilleu 
oreilles  s'écartant  de  la  tête  pour  être  vues  d 
trand-de-Comminges,  une  pierre,  placée  au-d( 
la  ville,  représente  dans  un  tableau  exigu  ( 
ments,  l'arrivée,  à  ce  qu'il  semble,  d'un  coloi 
à  quatre  roues  attelés  de  mulets,  Tun  c( 
l'autre  son  mobilier  sous  une  bâche  soutent 
Le  buste  du  défunt  se  voit  au-dessus. 

Épitapbes  des  tombeaux  de  Lyon,  —  Rêve 
de  Lyon.  Non  moins  que  par  leur  ampleur 
tombeaux  de  Lyon  ont  aussi  par  leurs  inscripti 


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488  INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

est  en  quelque  façon  particulière  et  nous  montre  les 
de  notre  ville  comme  ne  faisant  pas  d'une  culture  litté- 
née  le  plus  important  de  leurs  soucis.  Le  trait  saillant 
note  caractéristique  est  tout  autre  que  l'amour  de  la 
ît  de  l'atticisme.  Les  épitaphes  lyonnaises  sont  générale- 
lixes,  verbeuses,  abondantes  en  expansions  de  sentiments 
t  débordent  sans  suite  ni  mesure  avec  de  nombreuses 
immaticales,  mais  cependant  d'une  manière  souvent  tou- 
antôt  s'accompagnent  bizarrement  de  détails  inattendus 
eux  sous  plus  d'un  rapport.  11  y  a  des  épitaphes  anecdo- 

y  en  a  de  philosophiques,  il  y  en  a  d'épicuriennes  et 
issez  grossièrement  sensuelles.  Plusieurs  sont  en  vers  ou 
ent  en  vers.  Une  ou  deux  sont  en  grec  ou  contiennent 
nations  en  grec.  Une,  au  moins,  est  bilingue.  Quelques 

permettront  de  prendre  une  idée  de  la  généralité  : 
me  d'un  vétéran  «  était  une  épouse  très  affectueuse  très 

la  conservatrice  très  dévouée  de  son  mari,  sa  fortune 
e,  qui  jamais  ne  lui  avait  en  aucune  manière  fait  le 
e  déshonneur,  ni  causé  aucune  affliction;  qui,  en  dix- 
is  de  mariage,  ne  lui  avait  occasionné  aucun  méconten- 
,  ni  aucun  chagrin  ;  elle  lui  a  été  enlevée  de  mort  subite 
s  jours  pendant  qu'il  était  en  voyage  ».  —  La  veuve 
e  vétéran  exprime  sa  reconnaissance  envers  son  mari, 
nent  son  maître,  de  ce  qu'il  a  été  pour  elle  «  un  bienfai- 
:  s'imposant  la  charge  de  la  nourrir  par  son  travail;  un 
ir  sa  tendresse,  un  patron  par  sa  bonté.  Leur  enfant  a 
et  de  n'avoir  pu  fermer  de  ses  mains  les  yeux  de  son 
i  qui  des  hommes  méchants  ont  ôté  la  vie.  ^>  —  Un 
de  Lyon  a  perdu  son  fils  âgé  de  onze  ans,  déjà  inscrit 
m  des  décurions;  «  enfant  charmant,  non  donné  mais' 
ent  montré,  prématurément  enlevé  par  l'injustice  des 
;  déjà  il  brillait  dans  l'étude  des  lettres  et  était  cher  à 
ir  sa  gentillesse  enfantine  non  moins  que  par  sa  piété 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

«  filiale;  il  a  fait  voir  dans  le  court  espace  de 
«  d'un  fruit  glorieux  et  laisse  à  ses  parents  une  c 

—  Un  jeune  homme  de  dix-neuf  ans  était  \ 
habileté  incomparable  ;  «  telle  était  la  pureté  d 
«  a  emporté  au  tombeau  sa  virginité  et ^ qu'il  fa 
«  ladmiration  de  tous.  Un  père  adoptif  lavai 
«  dans  son  art  afin  qu'il  fut  le  soutien  de  ses  > 
«  s'est  trompée  sur  leur  âge  et  a  pris  l'un  poi 
autre  jeune  homme,  qui  exerçait  la  professioi 
mort  d'une  maladie  de  consomption  à  l'âge  ( 
omnium  numinum  frustra  cultor  :  «  après  avoir  ir 
«  tous  les  dieux.  Mourir  à  cet  âge  !  »  —  Une 
mariée  à  douze  ans  ;  une  autre  avait  à  peine  trei 
de  son  union.  —  Un  mari  est  fier  de  proclamer 
l'épitaphe  de  sa  itmmt,  conjux  et  domna,  qu'il 

—  Un  autre  rappelle,  sur  l'épitaphe  de  la  sienr 
de  tendresse  dont  ils  usaient  l'un  envers  l'autre 
de  la  vie  intime  :  «  Adieu  Dulcitium  !  ton  Gauden 
Qyelques  épitaphes  présentent  des  jeux  de 
s'appelle  Florus;  il  invite  ses  amis  à  venir  je 
et  à  le  couvrir  gaîment  de  ^fleurs  :  Oro  flor( 
decoretis,  amici!  —  Une  femme  se  nomme  Se 
le  monstre  parèdre  de  Chàrybde  ;  elle  n'en  ei 
douce  épouse  et  une  tendre  mère  ;  son  mai 
mourant  un  fils  en  bas  âge,  mais,  <ç  cruel  de 
<(  pour  qu'il  lui  soit  enlevé  à  l'âge  de  vingt-dei 
autre,  qui  sans  doute  a  la  très  bonne  intentic 
élève  à  son  mari  un  tombeau  pourvu  d'une  éf 
d'une  manière  des  plus  malheureuses;  elle  dit  i 
«  son  mari  par  une  épitaphe  ».  —  Des  affrai 
mérites  de  leur  patronne  morte  à  cinquante  a 
«  caractère,  sa  beauté,  sa  raison  ne  sont  comj 
ils,  «  qu'à  la  douceur  du  miel  »  :  cujus  anima  i 


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INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES 

—  Une  épouse  que  son  mari  a  eu  la  douleur 
e  telle  quantité  de  vertus  que  «  Ténumération 
nse  »  :  cujus  fides,  castistas,  probitas  diligentia, 
H  numeratione  ».  —  Voici  Tépitaphe,  moitié  en 
n  prose  latine,  d'un  marchand  syrien,  possesseur 
yon  d'une  campagne  à  laquelle  il  avait  donné 
y^s,  qu'elle  porte  encore  (Canatba  =  Genay)  : 
et  doux  d'Athélé,  décurion  de  la  cité  de  Canatha 
luitté  sa  patrie  pour  venir  en  ce  pays  faire  du 
ait  à  Lyon  une  boutique  fournie  de  marchan- 
te. L'irrésistible  Destin  lui  a  fait  trouver  la 
re  étrangère  ».  —  Un  Trévère,  venu  aussi  à 

quelque  négoce,  s'était  échappé  demi-nu  d'un 
au  mépris  du  danger  arracher  quelque  chose  aux 
crasé  par  la  chute  d'un  mur  :   «  11  a   rendu  à 

qu'elle  lui  avait  associée  et  son  corps  à  son 

»,  naturae  socialem  spiritum  corpusque  origini 
cien  soldat,  retiré  à  Lyon,  «  était  né  un  mardi, 
m  mardi,  libéré  un  mardi  et  est  mort  un 
s  personnes  qui  se  rendaient  à  Rome  par  mer 
la  traversée.  —  Un  homme  s'est  noyé  dans  la 
une  campagne.  —  Un  autre  a  été  assassiné  par 
ne  femme  a  été  tuée  de  la  main  de  son  mari  : 
idelissimi  mariti!  —  Une  femme  adresse  au  sien 
îs  :  «  Chasse  le  chagrin,  amuse-toi  et  viens!  »; 
me  se  termine  de  la  même  manière  mais  avec 
3ts  :  et  dum  vivis  bene  foc,  «  et  tant  que  tu 

»,  ou  «  conduis-toi  bien  ».  —  Ici,  au  con- 
iri  qui  parle  et  s'adresse  ainsi  au  passant  : 
;  lignes,  vas  au  bain  d'Apollon,  ce  que  souvent 
i  femme  et  voudrais  encore  faire  si  je  le  pou- 
êpitaphe  se  termine  par  un  distique  grec  contre 
lais  voici  des  sentiments  sur  lesquels  l'esprit 


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INSCRIPTIONS 

se  repose  avec  plus  de  satisfacti 
demandé  de  mourir  avant  ses  pai 
quam  parentibus.  —  Une  jeuni 
«  vingt-trois  ans,  de  descendre 
felîx  etiam  in  eo  quod  prior  occ\ 
mourir  de  chagrin  à  la  suite  de  1 
reproche  l'excès  d'amour  matern 
pia  fuit,  inpia  facta  est,  —  Un 
après  trente-trois  ans  de  mariage 
ment  de  sincère  regret  :  «  Notr 
«  brisée  par  la  mort.  Plût  aux 
«  frappée  nous  eût  atteints  tous 

Certaines  formules,  sans  êtn 
Lyon,  s'y  rencontrent  plus  fréqu< 
exemple  bonae  meifioriae  au  déb 
ascia  à  la  fin;  la  constatation  du 
quae  mecutn  vixit  tant  de  temj 
querela,  sitiejugio,  sine  crimine,  , 

Ni  Yascia,  ni  la  dédicace  qui 
avant  le  second  siècle;  au  contn 
se  montre  que  sur  des  épitaphes 

11  y  aurait  aussi  à  dresser  un  a 
grammaticales;  mais,  comme  elle 
dantes  en  beaucoup  d'autres  endi 
lyonnaisismes. 


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ICATRICE     DU     PLAN     DE     LYON     ANTIQUE 


1,  sur  la  partie  sud  du 
soutènement  dans  la 


s  luliana,  sur  l'empla- 

tuterrain,  dit  «  Cachot 
is  la  cour  de  l'hospice. 

sur  les  pentes  est  et 

sur  le  versant  orien- 
iu  Rosaire,  et  ainsi  à 
e  la  cohorte  dite  àd 
Vlonnale. 

tntée  des  Anges. 

}ay.  Dans  la  partie  la 
Mud'eau  de  l'aqueduc 

chez   les  Dames  du 


âtre  dans  la  propriété 
it  du  Juge-de-P^ix,  et 
les  de  la  Compassion. 

les  de  la  Compassion. 

Théâtre,   entre  la  rue 

lerrière  le  Théâtre. 
liM,    sur  la  place  des 

rte  Saint-Just. 
ninaire,  entre  la  cour 

et  l'église  Saint-Just. 
ie  milieu  de  la  montée 


à  la  rive  droite  de  la 
cienne  Commanderie, 
ïorges. 

is  de  l'ancienne  porte 
s  ces  murs,  se  voyait 
yramide. 

s,  au  delà  de  la  porte 

Trion  et  de  la  rue  des 
e.  A  Saint-Irénée,  un 


e  Mercure  et  de  Maia, 
la  Sara,  vers  l'ancien 

uitaine,  à  Tri  on  et  le 


Chapelle  rurale  de  Silvain,  présumée  dans  la  campagne 
à  l'ouest  de  l'aqueduc  de  Pilât, 

Chapelle  rurale  d'Apollon,  au  quartier  dit  des  Massuts. 


Quartiers  du  Nord.  —  Les  Thermules  d'Ulattius,  pré- 
sumés vers  la  montée  du  Greillon. 

Réservoirs  vers  la  Chana,  au  chemin  de  Montanban, 
chez  les  Dames  des  Missions  africaines. 

Le  Laraire  dit  Tombeau  des  Deux  Amants,  entre  le 
rocher  de  Pierre-Scize  et  l'Observance,  au  bord  de  la 
Saône. 

Edifice,  sur  l'emplacement  de  l'Observance. 

Tombeaux,  trouvés  en  grande  quantité  dans  les  fonda- 
tions de  l'église  de  Vaise. 

Chapelle  rurale  des  Mères  Augustes,  présumée  dans  la 
partie  du  quartier  de  Vaise  qui  environne  l'église,  autrefois 
le  Bocage  de  Vaise. 


Qjtar tiers  de  l'Est.  —  Port  et  Celliers  :  le  Port  des  bate- 
liers de  la  Saône,  entre  le  Change  et  Saint-Paul. 

Les  Bureaux  de  la  Douane,  sur  la  rive  droite  de  la  Saône, 
au  bas  de  la  montée  de  la  Chana  et  à  Saint-Georges  vis  â- 
vis  la  rue  Martin.  * 

Ainay,  l'île  formée  par  le  confluent  de  la  Saône  et  du 
Rhône  et  le  bras  d'eau  de  deux  cents  mètres  de  large  pas- 
sant sur  la  place  des  Jacobins. 

La  Kanabae,  toute  la  partie  ouest  et  nord  de  l'île. 

Mosaïques  dans  les  mes  Vaubecour,  dejarente,  Saint- 
Joseph,  Sainte-Hélène,  de  l'Abbaye  d'Ainay,  et  place 
Ampère. 

Tombeau  dans  le  Rhône,  en  face  de  la  place  Grolier. 

Le  Tombeau  d'Acceptius  Venustus,  trouvé  sur  place, 
rue  de  Marseille,  en  creusant  les  fondations  de  la  cheminée 
de  l'usine  de  la  Vitriolerie. 


Eh  dehors  de  Lyon,  sur  U  domaine  dts  trois  Gaules.  — 
Le  Temple,  présumé  à  gauche  de  l'église  Saint-Polycarpe. 

L'Autel,  présumé  derrière  la  même  église,  peut-être  sur 
la  place  du  Perron. 

L'Amphithéâtre,  sur  l'emplacement  du  Jardin  des  Plantes 
et  sous  les  maisons  entre  le  Jardin  et  la  montée  de  U 
Grande-Côte. 

Sutues  sur  le  domaine  des  trois  Gaules,  sur  le  côté 
nord  de  la  place  des  Terreaux  et  de  la  rue  d'Algérie. 

Thermes,  à  la  Déserte. 

Chapelles  des  Mères  Augustes,  rue  du  Jardin  des  Plantes  ; 
de  Diane,  rue  de  la  Vielle  ;  de  Maia,  rue  Pareille. 

Port,  vers  la  place  de  la  Platière. 

Quai,  au  bout  nord  de  la  rue  Mercière,  et  sous  le  quai 
Saint-Antoine,  près  l'angle  sud  de  la  rue  Grenette. 

Bras  d'eau  de  la  Saône  au  Rhône,  depuis  le  côté 
nord  de  la  place  des  Jacobins  jusqu'au  côté  sud  de  la 
rue  des  Archers. 


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PLAN 


DE     LYON     ANTiaUE 


PAGVS  DE  COND; 

/  ikfndanejrfst,  êu  moins  jasqui  Miribel^  iUu  Nonf,  i 


Fait  avec  Taide  de  M.  L.-B. 


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SM.^^r:^' 


4-^^ 


i 


-^r-^! 


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CONTENU    DU     VOLUN 


INSCRIPTIONS    RELIGIEUSES    : 

Inscriptions  relatives  à  des  dieux  ou  à  des  déesses.    . 

INSCRIPTIONS    FUNÉRAIRES    : 

I.  —  Inscriptions  contemporaines  d'Auguste  ou  de 
cesseurs 

11.  —  Inscriptions  relatives  à  des  gens  de  métiers 
corporations 

III.  —  Inscriptions  contenant  des  indications  géograp 

IV.  —  Inscriptions  simplement  funéraires 

Les  tombeaux  de  Lyon  et  des  autres  parties  de  la  F 


FIN    DU    TOME    TROISIÈM 


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■pi  ^m 


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