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Full text of "Inscriptions de la France du Ve siècle au XVIIIe"

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COLLECTION 


DE 


DOCUMENTS  INÉDITS 


SUR  L'HISTOIRE  DE  FRANCE 


POaUB»   PAR    LES  SOINS 


DU   MINISTRE  DE  L'INSTRUCTION  PUBLIQUE 


TROISIÈME    SÉRIE 

ARCHÉOLOGIE 


INSCRIPTIONS 

DE    LA    FRANCE 


DU    V   SIÈCLE   AU    XVIII" 

RECUEILLIES  ET  PUBLIÉES 

PAR  M.  F.  DE  GUILHERMY 

:BB  DO  comni  des  travidx  ristobiques  it  dbs  soci^t^s 

COItsElt-LBR  nfirisENDilKE  ï  LA  CODH  DES  COMPTES,  ETC.  ETC. 


TOME  IV 

ANCIEN  DIOCÈSE  DE  PARIS      CU*«..iTti« 


PARIS 

IMPRIMEBIE   NATIONALE 

M   DCCG  LXXIX 


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AVERTISSEMENT. 


Le  quatrième  volume  des  Inscriptions  du  diocèse  de  Paris  était 
sous  presse,  le  manuscrit  en  ëtait  termine,  une  grande  partie  du 
texte  était  composée,  quand  la  mort  est  venue  fpapper  le  laborieux 
auteur  de  ce  long  travail. 

Le  Comité  des  travaux  historiques  n'a  pas  voulu  que  l'œuvre 
de  M.  de  Guilhermy  restât  inachevée.  Il  a  immédiatement  désigné 
un  de  ses  membres  pour  présider  à  l'achèvement  de  l'ouvrage ,  et 
le  public  savant  sera  bientôt  en  possession  de  la  fin  de  ce  vaste  et 
important  recueil. 

Bien  pénétré  du 
dérable,  le  continuateur 

ment  le  plan  adopté  par  M.  de  Guilhermy.  lOiié  >éûlë  nlwdification 
sera  apportée  à  ce  plan.  Au  lieu  de  quatre  volumes^  le  Recueil  en 
formera  cinq,  La  nécessité  d'ajouter  à  la  collection  un  assez  volu- 
mineux supplément  et  d'y  joindre  une  table  étendue  des  nàatières 
et  des  noms  propres,  aurait  donné  au  quatrième  volume  des  pro- 
portions inusitées.  Le  Comité  a  cru  préférable  de  former  un  cin- 
quième volume,  qui  comprendra  :  i''  les  inscriptions  du  doyenné 
de  Champeaux,  â"*  un  supplément  contenant  les  additions  et  cor- 
rections signalées  à  l'auteur  ou  à  son  continuateur  depuis  l'appa- 
rition du  premier  volume,  S''  enfin  une  table  générale  aussi  com- 


respect  qiîi  est  â(î  à*u]né  -œ^uvrier  aussi  consi- 
iteur  de  l'ouvrage  s'efforcera  d^. Suivre  fidèle- 


II  AVERTISSEMENT. 

plète  et  détaillëe  que  possible.  Les  noies  nombreuses  que  nous 
avons  retrouvées  dans  les  papiers  de  l'auteur  et  qui  nous  ont 
fourni  les  principaux  éléments  du  supplément  prouveraient,  s'il 
en  était  besoin,  que  la  décision  du  Comité  aurait  eu  la  pleine 
approbation  de  M.  de  Guilhermy. 

Enfin  le  Comité  a  pensé  qu'il  convenait  de  placer  en  tête  de  ce 
quatrième  volume  une  notice  sur  la  vie  et  les  travaux  de  M.  de 
Guilhermy.  Nous  aurions  tenu  à  honneur  de  nous  acquitter  nous- 
même  du  soin  de  la  rédiger,  si  un  membre  du  Comité,  M.  Darcel, 
n'avait  déjà  consacré  à  notre  éminent  collègue  une  excellente  no- 
tice dans  la  Revue  des  Société  savantes.  M.  Darcel  a  pu  apprécier 
plus  longtetnps  que  nous  l'homme  aimable,  le  savant  conscient 
cieux,  le  travailleur  modeste  et  infatigable,  qui  pendant  tant 
d'années  a  été  un  des  membres  les  plus  actifs  du  Comité.  Nous 
avons  pensé  que  M.  Darcel  était  par  suite  plus  autorisé  pour 
rendre  à  l'auteur  de  cet  ouvrage  l'hommage  si  légitimement  dû 
à  sa  science  et  à  ses  travaux.  C'est  donc  la  notice  rédigée  par 
M.  Darcel  que,  avec  l'approbation  du  Comité,  nous  avons  fait 

imprimebfee.têtVdê  ^e:  vojupie. 
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*  *:•    '•/;;  :/;  Robebt  DE  LASTEYRIE, 

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NOTICE 


SUR 


LE  BARON  FERDINAND  DE  GUILHERMY. 


Le  Comité  bistorique  des  arte  et  mopuments,  qui  est  aujourd'hui  le  Comité 
des  travaux  historiques,  avait  à  peiue  un  an  d'existence,  quand  parmi  les 
réponses  au  questionnaire  qu'il  avait  répandu  par  b  France,  il  en  recevait  de 
relatives  aux  églises  de  Lyon. 

Ces  r^onses  étaient  adressées  par  le  baron  Ferdinand  do  Guilhermy,  au- 
jourd'hui notre  très-regretté  collègue.  - -r  .  "  \-.*  ;••::' 

L'année  suivante,  en  mai  18&0,  M.  Ferdinand*' de  Ouilh^rmy  réclamait 
conbre  l'enièvoment  d'un  bénitier  de  l'église  Saint -Meity^ de  paris,  qu'on  relé- 
guait dans  une  cave  qu'il  voulait  biein  décorer  du  nom. de  Crypte.  ' 

Quelqueis  iiaois  après,  il  protestait  contre  le  progcanime' dô4â  reconstruction 
du  Capitole  de  Toubuseetdonnaii  une  description  sommaire,  mais  très^nette, 
des  parties  qui ,  menacées  de  démolition ,  présentaient  de  l'intérêt  par  leur  ar- 
chitecture et  par  les  inscriptions  qu'on  y  avait  gravées,  et  qu'il  transcrivait. 

En  janvier  1 84id ,  il  figure  parmi  les  correspondants  du  Comité  »  et  Toulouse 
est  indiqué  comme  étant  le  siège  de  sa  résidence  :  résidence  fictive,  croyons- 
nous  ,  car  ee  provincial  e»t  avant  tout  un  parisien ,  sdosi  que  nous  ne  tarderons 
pas  à  le  voir.  A  peine,  en  effet,  a-t-il  des  attaches  officielles  avec  le  Comité, 
qu'il  signale-  à  son  attention  le  bas-relief  historique  représentant  un  roi  d'An- 
gleterre portant  le  corps  de  Louis,  fils  de  saint  Louis,  qui,  venu  de  i'abbaye 
de  Royaumont  au  misée  des  Petits-Augustins,  est  encastré  dans  le  prétendu 


IV     '  NOTICE 

tombeau  d'Héloîse  et  d'Abeilard  au  cimetière  de  TEsl;  qu'il  signale  encore» 
dans  les  magasins  de  l'église  de  Saint-Denis ,  l'inscription  jadis  placée  sur  la 
tombe  de  Matiffas  de  Buci  à  Notre-Dame  de  Paris,  inscription  qui  constate 
que  les  chapelles  qui  rayonnent  autour  du  chœur  de  la  cathédrale  furent  cons- 
truites en  1996;  qu'il  envoie  enfin  la  statistique  monumentale  de  quarante 
e\  une  communes  du  département  de  la  Seine. 

Si  nous  insistons  sur  ces  premières  communications  du  baron  Ferdinand  de 
Guilhermy,  c'est  pour  montrer  qjiie  s'il  ne  fut  pas  l'un  des  membres  du  Comité 
lors  de  sa  fondation;  que  s'il  ne  fut  pas  dès  le  premier  jour  appelé  à  s'asseoir 
auprès  de  notre  excellent  collègue  M.  Albert  Lenoir,  le  seul  représentant  parmi 
nous  de  cette  assemblée  à  laquelle  doivent  tant  l'archéologie  et  nos  monuments, 
il  était  de  ceux  qui  auraient  dû  en  être,  et  qu'il  la  seconda  l'un  des  premiers. 

Le  caractère  de  ses  premières  communications  indique  de  plus  quel  sera  son 
rôle  lorsqu'il  en  fera  partie  jusqu'au  moment  où  la  mort  l'en  fera  sortir. 

Nous  le  voyons  protester  déjà  contre  la  destruction  d'édifices  que  les  admi- 
nistrations, civiles  ou  militaires,  s'entêtaient  à  ne  pas  conserver.  Et  si  nous 
le  voyons  commencer  par  signaler  ce  qu[  menace  un  monument  de  Toulouse , 
c'est  en  déplorant  la  destruction  d'un  autre  monument  de  Toulouse  que  nous 
l'avons  tous  vu  terminer  sa  carrière.  S'il  saisit  l'occasion  d'un  édifice  qu'on  - 
menace  pour  publier  des  inscriptions  inédites  ou  peu  connues,  nous  savons 
quelle  part  a  pris  dans  ses  travaux  la  publication  des  inscriptions  qu'il  avait 
partout  recûbiJlieJ.  •  /  *••"••;.. 

Nous  le  trouvons  déj^  ^éor^Qj^é  de  restituer  aux  monuments  conservés  dans 
les  musées  ou*ji^9b}ifi^aanô*)es  églises  d'où  la  Révolution  les  avait  arrachés, 
les  éléments;^iu.leûr^y9reot  gippartenu  et  qui  se  trouvent  aujourd'hui  ignorés 
et  perdus  dans  quel({u^*  img&sin  de  l'Etat.  Or  nous  nous  souvenons  tous  que 
dans  l'une  des  dernières  séances  du  Comité  auxquelles  il  ait  pu  assister, 
il  se  laissa  facilement  amener  à  nous  entretenir,  avec  sa  sûreté  de  mémoire 
ordinaire,  des  œuvres  et  des  fragments  qui,  emmagasinés  dans  les  baraques  de 
l'agence  des  travaux  de  Saint-Denis,  compléteraient  les  sculptures  conservées 
dans  le  musée  du  Louvre; 

Le  premier,  enfin,  il  fit  sur  les  communes  du  département  de  la  Seine  un 
de  ces  travaux  d'ensemble  dont  le  Comité  provoque  l'exécution  sous  le  nom 
de  Répertoires  archéologiques. 

Maintenant  que  nous  avons  montré  comment  le  baron  Ferdinand  de  Guil- 
hermy fit  pour  ainsi  dire  son  entrée  dans  le  Comité,  et  que  nous  avons  indi- 


SUR  LE  BARON  DE  GUILHERMY.  y 

que  qoelle  fot  ronilë  de  ses  travaux,  bien  que  variés,  revenons  un  peu  en 
arrière  pour  dire  ce  qu^il  fut  en  dehors  de  cette  assemblée. 

Né  À  Londres,  le  18  septembre  1808,  d'une  famille  originaire  d'Avignon 
fixée  à  Gasteinaudary ,  d'oii  la  Révolution  la  fit  émigrer  en  Angleterre,  Roch- 
François-Ferdinand-Marie-Nolasque  de  Guilhenny  termina  en  1897  de  bril- 
lantes études  au  collège  Henri  IV. 

Son  en^ée  au  ministère  des  finances,  où  il  devint  employé  appointé  dans 
les  bureaux  de  la  comptabilité  générale  à  partir  du  i*' juillet  1839,  n'inter- 
rompit point  les  études  de  droit  qu'il  avait  commencées  au  sortir  du  collée, 
car  il  passa  à  l'extrême  fin  de  l'année  i83o  ses  examens  pour  la  licence.  Ils 
avaient  été  retardés  sans  doute  par  la  révolution  qui  venait  de  renverser  un 
gouvernement  qui  avait  certainement  ses  sympathies  et  qui  assurément  devait 
lui  être  favorable. 

Gomment  ce  modeste  employé  d'un  ministère  qui  exige  une  certaine  assi- 
duité de  la  part  de  ses  agents  put-il  concilier  ses  devoirs  professionnels  avec 
ses  goûts  ?  Nous  concevons  qu'il  se  soit  délassé  des  travaux  arides  de  la  comp- 
tabilité par  l'étude  ^attachante  de  l'histoire  des  arts  et  des  monuments  du 
moyen  âge;  il  pouvait  s'y  livrer  en  dehors  des  heures  du  bureau.  Mais  il  nous 
est  moins  facile  de  comprendre  comment  il  pouvait  étudier  les  monuments , 
non  pas  ceux  de  Paris ,  mais  ceux  même  de  ses  environs ,  à  une  époque  où  les 
cQnununications  étaient  moins  nombreuses  et  moins  rapides  qu'aujourd'hui ,  et 
surtout  ceux  de  la  province ,  de  telle  sorte  qu'en  moins  de  dix  ans  il  pût  être 
pour  le  Gomité  l'auxiliaire  dont  nous  avons  dit  la  valeur. 

G'est  qu'il  est  des  grâces  d'état  et  que  cet  employé  savait,  sans  nuire  à  son 
avancement  hiérarchique ,  ménager  le  temps  de  ses  congés  et  s'échapper  même 
parfois  de  son  bureau  pour  le  plus  grand  profit  de  ses  études.  Nous  savons 
par  lui-même,  en  effet,  qu'il  fut  en  i838  l'élève  assidu  des  cours  d'archéo- 
logie que  Didron  et  notre  collègue  M.  Albert  Lenoir  professaient  dans  une  des 
salles  de  la  Bibliothèque  royale.  Ferdinand  de  Guilhermy  se  lia  même  bientôt 
avec  le  premier  d'une  amitié  cimentée  par  la  communauté  des  idées  et  des 
études,  que  la  mort  seule  est  venue  rompre. 

Ainsi  que  Didron ,  comme  il  le  dit  dans  la  notice  biographique  qu'il  lui  a 
consacrée,  il  avait  pris  r« habitude,  qu'on  ne  saurait  trop  recommander  aux 
voyageurs  qui  veulent  sérieusement  s'instruire,  de  prendre  des  notes  sur  place, 
en  face  des  monuments,  et  de  ne  jamais  confier  à  de  fugitifs  souvenirs  ce  qu'il 
pouvait  immédiatement  fixer  au  moyen  de  l'écriture.  »  Aussia-t-il  dû,  comme 


if. 


VI  NOTICE 

son  ami,  bisser  des  cahiers  en  grand  nombre  qui  attestent  une  patience  et  un 
ordre  merveilleux ,  témoins  de  toute  une  vie  laborieiisement  employée.  Il  n'y 
avait  pas  de  monument  en  France,  si  ignoré  qu'on  le  suppoaftt,  qu'il  ne&t  vu  et 
sur  lequel  il  n'eût  pris  des  notes  précises,  auxqueHes  suppléait  d'ailleurs  une 
mémoire  merveilleuse  qui  conservait  le  souvenir  des  choses  et  des  faits  aussi 
bien  que  des  inscriptions. 

C'était  une  source  où  chacun  venait  puiser  sans  crainte  de  la  tarir  jamais. 

Ferdinand  de  Guilhermy  avait  un  esprit  trop  porté  vers  la  critique,  une 
trop  grande  liberté  de  jugeiaent  pour  se  contenter  des  communications  offi- 
cielles qu'il  entretenait  avec  ie  Comité. 

Le  journal  l'Univers,  où  il  prit  une  part  active  dans  la  polémique  si  vive» 
qu'elle  nous  étonne  aujourd'hui,  que  motivèrent  les  restaurations  de  l'église 
abbatiale  de  Saint-Denis,  n'était  pas  non  plus  un  terrain  assex  dégagé  des 
préoccupations  politiques  et  religieuses  pour  que  l'archéologie  y  eàt  ses  cou- 
dées fra&chés.  Un  journal  plus  indépendant  de  ces  questions  était  dana  ses 
désirs;  aussi  fut-il  de  ceux  qui  poussèrent  Didron  à  fonder,  en  18A&,  les 
Annalêi arehiokgifWi  et  en  fiil-îl  un  des  ouvriers  de  la  première  heure,  comme 
aussi  de  la  dwnière. 

Laissant  à  celui  qui  fut  le  premier  secrétaire  du  Comité  et  qui  en  rédigea 
les  quatre  premiers  volumes  avec  cette  verve  brillante  et  cette  clarté  que  nous 
apprécions  tous,  laissant  è  Didron  les  questions  d'iconographie  sacrée,  qu'il 
traitait  d'une  façon  si  originale;  à  M.  E.  Viollet-le-Duc  la  théorie  du  style 
ogival ,  qu'il  a  développée  depuis  si  magnifiquement  dans  le  Dictiomiaire  raiêonni 
de  Vardtkeeture Jra$içm$e  du  xf  au  xyf  ïïAoU;  à  Lassus  l'étude  archéologique  des 
monuments  et  de  leur  mobilier;  à  Félix  de  Vemeilh^  qui  vint  plus  tard,  la 
question  si  nouvelle  de  l'ArciUïsotere  byz4Mtine  en  France,  Ferdinand  de  Guil- 
hermy s'appliqua  surtout  à  l'iconographie  des  personnages  de  l'histoire  et  de 
la  littérature  du  moyen  âge,  ainsi  qu'à  la  recherche  des  monuments  qui  avaient 
servi  naguère  à  constituer  le  musée  des  Petits-Augustina. 

Aussi  avec  quelle  sûreté  d'informations  il  décrit',  de  ce  style  sobre  et  frap- 
pant qui  lui  appartient  en  propre ,  les  restaurations  que  Debret  fait  subir  è 
l'église  de  Saint-Denis ,  et  avec  quel  intérêt  on  lit  ce  qu'écrit  cette  plume  bien 
informée  sur  les  origines  de  ce  tas  de  monuments  fort  étonnés  de  se  trouver 
réunis  d'une  façon  si  bizarre. 

Bien  que  tous  les  membres  de  l'ancien  Comité  coonuasent  M.  de  Guilhermy 
et  qu'il  en  fréquentât  un  certain  nond>re;  bien  que  l'on  sût  que  l'érudit  auquel 


SUR  LE  BARON  DS  GUILUERMY.  m 

Mmb  avait  deoiandé  Texplicalion  des  sujets  représeatés  sur  la  vaste  surface 
des  vitraux  de  la  Sainte^^hapelle/  était  un  habitant  de  Paris,  par  une  fiction 
singulière  on  l'y  traitait  toujours  comme  un  correspondant  provincial ,  et  dans 
les  commencements  de  Tannée  1 846  on  le  proposa  à  la  nomination  du  mi- 
nistre de  rinstruction  publique  comme  membre  non  résidant. 

Mais  le  Toulouse  où  il  résidait  officiellement  n'était  pas  aasez  éloigné  du  mi- 
nistère de  l'instruction  publique  pour  qu'il  ne  p&t  assister  aux  séances  du  Comité. 

D'ailleurs  il  ne  tardait  pas  à  quitter  les  bureaux  de  la  comptabilité  du  minis- 
tère des  finances  y  avec  le  grade  de  sous-ehef  »  pour  entrer  k  la  Cour  des  comptes 
comme  conseiller  référendaire  de  deuxième  classe,  par  suite,  croyons-nous,  de 
la  déonssion  de  son  père  qui  y  était  président  de  chambre.  Nommé  le  3  o  dé- 
cembre 1 84 6,  il  fut  reçu  le  8  janvier  suivant. 

Libre  de  ses  heures,  sinon  de  son  temps,  il  prit  dès  lors  une  part  active 
aux  travaux  du  Comité,  qui  est  toujours  pour  nous  le  même,  dana.  son  esprit 
et  dans  ses  travaux,  malgré  les  modifications  diverses  de  son  organisation  et 
les  appellations  différentes  qui  ont  servi  a  le  qualifier. 

En  t8il8,  il  lui  soumit  un  questionnaire  sur  les  vêtements  sacerdotaux,  et 
c'est  à  son  initiative  que  sont  dus  les  comptes  rendus  imprimés  des  travaux  des 
Sociétés  savantes. 

Car,  après  la  lecture  d'une  note  de  lui  sur  le  premier  numéro  du  Bulletin  de 
la  S^eM  ^«nhéoUgie  krrêim,  lecture  qu'il  fit  dans  la  séance  du  9  juillet  18^9, 
nous  trouvons  cette  mention  :  «  qu'il  serait  utile  que  des  notes  de  ce  genre 
fassent  faites  sur  ceux  des  ouvrages  qui  sont  offerts  au  Comité  et  qui  semblent 
dignes  d'intérêt.  " 

Lorsqu'à  la  fin  de  l'année  i853  l'on  modifia  l'organisation  des  deux  co- 
mités distincts  des  Monuments  écrits,  et  des  Arts  et  Monuments,  pour  ies 
fondre  en  un  seul  Comité  de  ia  Langue,  de  l'Histoire  et  des  Arts,  qui  se  subdi- 
visa iounédiatement  en  trois  sections  de  Philologie ,  d'Histoire  et  d'Archéologie , 
Ferdinand  de  Guilhermy  fut  enfin  nommé  membre  résidant. 

L'année  suivante ,  il  fut  nommé  chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 

Membre  résidant  du  Comité,  le  baron  F.  de  Guilhermy  prit  une  pari  de 
plus  en  plus  active  aux  travaux  de  sa  section ,  surtout  pour  signaler  les  monu- 
ments menacés  de  démolition  qu'il  jugeait  utile  de  conserver,  tant  è  cause  de 
leur  mérite  que  des  souvenirs  historiques  qu'ils  rappelaient ,  ou  pour  en  sauver 
les  parties  les  plus  remarquables  lorsque  la  démolition  en  était  malheureuse- 
ment irrévocable. 


Ym  NOTICE 

Tandis  que  les  années  s^accumulent  sur  le  Comité  et  que  ses  correspondants 
deviennent  plus  nombreux,  les  documents  s'amassent  dans  ses  cartons ,  si  bien 
que  l'on  songe  à  en  publier  une  partie  et  à  classer  les  autres. 

•La  publication  du  Recueil  des  inscriptions  rùmaines  de  la  Gaule  avait  été  con- 
tiée  à  M.  Léon  Renier,  qui  préside  aujourd'hui  nos  travaux,  lorsque,  dans  la 
séance  du  s 5  juin  i855,  le  comte,  depuis  marquis,  de  Laborde  proposa  de 
charger  soit  une  commission,  soit  un  commissaire  unique  de  réunir  les  ins-^ 
criptions  postérieures  au  vi*  siècle  qui  étaient  parvenues  au  Comité. 

Comme  en  ce  temps -là^  les  séances  mensuelles  des  sections  n'étaient  que 
préparatoires  des  assemblées  également  mensuelles  du  Comité ,  toutes  sections 
réunies,  ce  dernier  approuva  la  proposition  et  chargea  M.  de  Guilbermy  du 
soin  de  réunir  toutes  les  inscriptions  de  la  France  qui  n'entraient  point  dans 
le  recueil  formé  par  M.  Léon  Renier. 

Un  projet  de  circulaire  à  adresser  aux  correspondants  pour  leur  demander 
l'envoi  des  inscriptions  de  leur  circonscription  fut  soumis  au  Comité,  le  a  5  fé- 
vrier de  Tannée  suivante,  par  M,  de  Guilbermy,  à  qui  échut  ainsi  la  tâche  de 
réunir  toutes  les  inscriptions  postérieures  au  vt*  siècle  et  de  rendre  compte  au 
Comité  des  envois  qui  lui  en  seraient  faits. 

Nous  nous  rappelons  tous  de  quelle  façon  il  s'est  acquitté  de  cette  tAche 
jusqu'à  sa  dernière  heure,  et  avec  quelle  sobriété,  ce  qui  était  une  de  ses 
qualités ,  il  analysait  celles  de  ces  inscriptions  qui  présentaient  quelque  diflGi-* 
culte  d'interprétation  ou  qui  touchaient  par  quelque  point  à  l'histoire.  Un 
chiffre  donnera  une  idée  de  ses  travaux  au  sein  du  Comité.  Nous  trouvons  dans 
la  Table  générale  des  BvUeùns  que  pendant  les  trente  premières  années  de  sa 
présence  au  Comité  il  lui  adressa  près  de  trois  cents  rapports,  sans  compter  les 
communications  d'autre  nature. 

Enfin  un  arrêté  de  M.  Duruy,  en  date  du  k  janvier  1868,  vint  utiliser  de 
si  longs  travaux  préparatoires  en  ordonnant  la  publication  des  Inscriptions  de 
la  France  du  y*  au  xviif  siècle,  en  commençant  par  celles  de  l'ancien  diocèse  de 
Paris.  M.  le  baron  F.  de  Guilhermy  en  fut  naturellement  chargé,  et  il  raconte, 
dans  la  préface  du  premier  volume  de  ce  recueil ,  qu'il  s*y  était  préparé  dans  sa 
jeunesse  en  parcourant,  guidé  par  le  livre  de  l'abbé  Lebeuf,  les  quatre  cent 
cinquante  villages  que  renfermait  ce  diocèse. 

*  Il  avait  pu  mettre  au  jour  trois  volumes  de  cet  important  recueil,  oh  il  a  été 
si  bien,  secondé  par  M.  Ch.  Fichot  qui,  chargé  de  reviser  sur  place  les  pre* 
mières  lectures  de  l'auteur,  avait  rapporté  de  ses  missions  des  estampages  dont 


SUR  LE  BARON  DE  GUILHERMY.  u 

beaaoonp  ont  été  gravés.  Il  corrigeait  les  épreuves  des  dernières  feuilles  du 
tome  IV  lorsque  la  maladie  est  venue  interrompre  ce  travail ,  et  la  mort  Tem- 
pécher  de  l'achever. 

Quant  au  recueil  des  inscriptions  des  autres  diocèses  de  la  France,  d'autres 
mains  sans  doute  continueront  d'en  recueillir  les  éléments ,  qu'il  n'espérait 
guère  mettre  lui-même  au  jour. 

Nous  n'avons  pas  à  apprécier  l'œuvre  de  notre  éminent  et  regretté  collègue  : 
nous  n'avons  pas  è  dire  avec  quelle  clarté  les  monuments  qu'il  rencontre  sont 
décrits,  avec  quel  scrupule  les  inscriptions  sont  transcrites,  avec  quelle  intel- 
ligence elles  sont  expliquées,  avec  quelle  précision  l'histoire  de  leurs  vicissi- 
tudes est  indiquée ,  avec  quelle  sûreté  d'information  il  est  parlé  des  person- 
nages auxquels  ils  se  rapportent.  Ce  livre  est  comme  le  résumé  des  études 
de  toute  une  vie  :  il  est  comme  le  testament  scientifique  de  Ferdinand  de 
Guilhermy,  et  à  ce  titre  il  est  digne  de  celui  qui  occupait  une  si  grande 
place  parmi  nous. 

Parallèlement  aux  travaux  d'archéologie  pure  qui  l'occupaient  dans  le  sein 
du  Comité  des  travaux  historiques,  M.  de  Guilhermy  eut  à  s'occuper  de  travaux 
d'archéologie  appliquée  dans  le  sein  de  la  Commission  des  monuments  histo- 
riques, où  il  entra  le  tS  décembre  1860. 

Là,  comme  ici,  il  sut  bientôt  se  faire  une  place.  Chargé  plus  spécialement 
d'étudier  les  questions  où  l'archéologie  se  trouvait  surtout  en  jeu,  il  savait 
ne  point  se  montrer  exclusif,  lorsque  des  questions  de  restauration  venaient  se 
heurter  contre  elles.  Il  savait  toujours  trouver  le  terrain  où  la  conciliation  était 
possible,  et  s'il  penchait  d'un  côté,  c'était,  dit-on,  plutôt  du  côté  de  ceux  qui 
réclament  des  sacrifices  que  du  côté  de  ceux  qui  veulent  tout  conserver  d'un 
monument,  sa  solidité  dût-^lle  en  être  compromise. 

^Comme  U  avait  tout  vu,  son  avis  était  toujours  d'un  grand  poids;  et  comme 
il  se  souvenait  de  tout,  il  était  comme  le  répertoire  vivant  des  décisions  de  la 
Conmiission.  Son  absence  parfois  faisait  surseoir  aux  résolutions  à  prendre. 

S'il  admettait  souvent  la  nécessité  des  restaurations,  on  ne  peut  dire  qu'il  les 
approuvait  toutes,  ni  qu'il  se  montrait  satisfait  de  la  façon  dont  beaucoup 
étaient  exécutées.  Il  était  trop,  pour  cela,  de  l'opinion  de  ceux  qui  pensent 
qu'il  vaut  mieux  consolider  que  restaurer,  et  restaurer  que  refaire.  Aussi,  que 
de  fois  ne  l'avons-nous  pas  entendu  se  plaindre  de  l'abondance  des  restaura- 
tions; de  celles  qui  se  dissimulent  avec  le  scrupule  le  plus  louable,  comme 
de  celles  qui ,  moins  respectueuses  du  monument  en  altèrent  le  caractère  :  les 


%  NOTICE 

unes  à  caïue  da  la  brataitté  de  lewa  [Nrocédés,  les  autree  à  eauae  de»  proUèmes 
quelles  préparent  ani  archéobgoes  de  l'aveitirl  II  a*eii  prenait  parfois  k  re*- 
gretter  le  sans-géne  des  époqaes  précédentes,  qui  toutes  avaient  iiapriHié  le 
eaehet  de  leur  persounaUté  et  de  leur  style  aux  remaniemeots  qu'elles  avaient 
fait  subir  aux  mononents  ou  aux  reprises  qu'elles  avaient  été  foreées  d'y  faire. 

Le  côté  doucement  frondeur  et  agréablement  sceptique  de  sou  esprit  se 
plaisait  à  ces  critiques  à  fleur  d'épidémie. 

En  d^ors  de  ses  travaux  dans  les  deux  Costités  et  des  artides  publiés  par 
les  Annale^i  arehMogifues ,  le  baron  F.  de  Guilhenuy  publia  trois  livres. 

Ce  fui  d'abord  la  Mtmêgrtfhie  de  Vi^m  m/de  de  Samt^-Denù,  accompagnée 
de  dessins  de  M.  Gharies  Fidbot,  qni  parut  en  18/18  et  fut  un  des  preouers 
livres  de  la  librairie  archéologique  de  V.  Didron. 

Ce  que  nous  avons  déjà  dit  de  ses  travaux  sur  l'église  de  SainlrDenis  nous 
dispensera  d'insister  sur  le  mérite  de  celuin^i.  11  revAt  presque  un  caractère 
officiel  de  cette  circonstance  qu'il  est  le  résultat  de  l'élude  du  monuaMnt  de- 
mandée à  l'auteur  par  le  ministre  des  travaux  publics  »  qui  avait  chargé  M.  E. 
Viollet4e-Dnc  de  sa  restauration  nouvelle. 

Le  second  livre  est  la  De$eriptUn  arehéohgifue  ia  manmMUkU  de  iWîi,  qui 
parut  en  i855.  L'éditeur  Bance  avait  espéré  en  faire  un  guide  pour  les  étran-< 
gers  que  notre  première  exposition  universelle  devait  appeler  à  Paris^  Mais  le 
guide  était  trop  érudit  et  d'une  oature  trop  spéciale  pour  la  foule,  il  est  devenu 
un  livre  de  bibliothèque  dont  il  a  été  nécessaire  de  refaire  une  nouvelle  édi- 
tion ,  et  tous  ceux  qui  s^occupeot  soit  d'surdbéologie  ^  soit  de  l'histoire  du  rieux 
Paris,  doivent  posséder  ce  charmant  petit  volume,  véritable  modèle  è  citer 
quant  à  l'exactitude  historique  et  à  la  fidélité  des  descriptions  archéologiques. 

Un  troisième  ouvrage,  la  Dwrifliimd»  Noire-Dam$,  caAéirtie  de  Petm,  pu- 
blié en  i856  avec  la  collaboration  de  M.  E.  Viollet*le-Duc,  peut  être  consi- 
déré comme  un  chapitre  plus  développé  du  livre  précédent. 

Maintenant  que  nous  avons  dit  la  façon  dont  a  été  remplie  la  canrîèfe  du 
savant,  faut -il  rappeler  quel  fut  rbomme  qui  laisse  un  si  grand  vide  dans  le 
Comité  ? 

■ 

Nous  savons  tous  quelle  était  l'affabilité  de  son  caractère,  quel  était  le 
charme  de  son  esprit,  et  ceux  qui  l'ont  plus  particulièrement  pratiqué  savent 
quelle  était  la  sûreté  de  ses  relations. 

Nous  nous  rappelons  tous  l'intérêt  de  sa  eoaversatîon ,  abondante  en  faits, 
en  anecdotes,  en  citations,  en  joyeusetés  même;  tar  il  était  éminemment 


SUR  LE  BARON  DE  OVILHERMY.  xi 

FranfaÎB  et  qoeiquepeu  Gaoiois,  cet  ënidti  double  d'un  lettré  ,  dont  la  parole 
ai  peu  héntaate  était  servie  par  une  naéuioire  prodigieuse  et  aiguisée  par  une 
pointe  de  8cq>ticisipe. 

Si  l'œuvre  considérable  qu'il  a  accomplie  au  sein  du  Comité  montre  quel 
travailleur  infatigable  il  y  avait  en  lui,  elle  montre  aussi  combien  il  était 
scrupuleux  observateur  des  devoirs  qui  lui  Paient  imposés  par  ses  fonctions 
ou  qu'il  avait  bénévolement  acceptés. 

Cet  attachement  k  ses  devoirs  lui  a  valu  même  un  magnifique  éloge  dans 
une  autre  enceinte.  Voici,  en  effet»  comment  M.  le  premier  président  Petîtjean 
t'a  su  apprécier  dans  l'audience  solennelle  de  la  Cour  des  comptes  où  son  suc- 
cesseur fut  reçu  et  installé  : 

«L'intelligence,  le  talent,  rhonorabilité  du  caractère,  l'attachement  scrupu- 
leux à  tous  les  devoirs,  n'ont  pas  reçu  chex  M.  le  baron  de  Guilhermy  toutes 
les  récompenses  n^éritées.  Fils  d'un  président  de  chambre  dont  la  mémoire  est 
restée  justement  honorée  parmi  nous,  il  pouvait  se  promettre,  dès  son  entrée  à  la 
Cour,  une  destinée  facile  et  brillante.  Il  s'était  distingué  de  bonne  heure  dans 
les  lettres.  On  a  de  lui  des  travaux  archéologiques  fort  appréciés  des  érudits 
et  qui  lui  ont  attiré  les  suffrages  du  monde  savant.  Il  faisait  partie  de  plu- 
sieurs sociétés  artistiques.  Pourquoi  M.  de  Guilhermy,  avec  toutes  les  qualités 
que  nous  lui  avons  connues,  esprit  fin,  ingénieux,  sagace,  dont  les  facultés 
s'appropriaient  si  utilement  à  nos  travaux,  n'a-t-il  pas  atteint  chez  nous  un 
rang  plus  élevé?  Disons-le  sans  hésiter  :  le  sort  n'a  pas  été  juste  pour  lui.  Ne 
croyez  pas  que  son  excessive  modestie  l'ait  toujours  fait  oublier  dans  les  pré- 
sentations. Ses' services  ne  pouvaient  être  méconnus,  et  sa  candidature  a 
dA  souvent  se  recommander  d'elle-même;  mais  les  circonstances  ne  l'ont 
pas  servie,  et  lui-même,  de  son  côté,  n'a  certainement  pas  aidé  aux  circons- 
tances, r 

(^Exemple  rare  d'abnégation  et  de  désintéressement!  On  pouvait  s'étonner 
autour  de  lui  de  ce  contraste  pénible  entre  son  mérite  personnel  et  le  rang 
qu'il  occupait  à  la  Cour.  On  pouvait  s'en  affliger;  lui  seul  ne  s'en  apercevait 
pas.  Il  a  continué  sans  se  plaindre  à  s'acquitter  de  sa  tâche.  Il  a  rempli  tous 
ses  devoirs  jusqu'au  bout,  et  il  allait  prendre  sa  retraite  lorsqu'il  nous  a  été 
enlevé,  après  de  vives  souffirances,  par  le  mal  qu'il  combattait  depuis  long- 
temps et  qui  avait  fini  par  épuiser  ses  forces.  Il  est  mort  avec  la  résigna- 
tion d'un  chrétien  et  la  tranquillité  d'un  sage,  n 

Forcé  par  la  maladie  d'interrompre  les  travaux  entrepris,  ceux  qui  lui 


ZII 


NOTICE  SUR  LE  BARON  DE  GUILHERMY. 


plaisaient  comme  ceux  qui  le  faisaient  vivre,  et  de  quitter  Tisolement  de  son 
appartement  de  garçon  pour  aller  demander  des  soins  dans  la  maison  Dubois , 
il  y  attendit  la  mort  avec  plus  de  calme  que  ceux  qui  la  lui  firent  pressentir, 
écrivit-il  à  l'un  de  nous,  s'inquiétant  avec  une  douce  ironie  du  grand  voyage 
auquel  il  se  préparait. 

Quelques  jours  après  cette  lettre,  le  97  avril  1878,  en  règle  avec  sa  con- 
science et  avec  l'Église ,  il  mourut  sans  grand  regret  de  ce  qu'il  fallait  quitter, 
sans  grand  effroi  de  ce  qui  allait  advenir  de  ce  qui  fut  un  homme  d'intelli- 
gence ,  esclave  du  travail  et  du  devoir. 

Alfaed  DARGEL, 

HIIIBRK  DC  GOMlTi  DBS  TIATADX  BIST0B1QUB8 
BT   DBS  BOClitis   SÀfAIfTBS. 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRÏ. 

MCCCXLVI. 

ABP4J0N.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CLÉMENT. 

i3o6. 


2  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

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iBonseone VR  •  pieRRe  •  De  •  oiiflimes  '  •  obe vfliieR  •  avi  •  «Re 

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OVR  •  SESie 

Pierre.  —  Long,  a'ido;  larg.  ©"jgô.  ^ 

La  petite  ville  de  Châtres,  qui  porte,  depuis  l'an  1720,  le  nom 
d'Arpajon,  était  autrefois  protégée  par  une  enceinte  de  murailles  que 
des  boulevards,  disposés  en  promenade,  remplacent  aujourd'hui.  Elle 
a  pour  église  paroissiale  un  édifice  d'ube  certaine  valeur,  dont  la  ma- 
jeure partie  n'est  pas  antérieure  au  xv^  siècle,  mais  dont  la  tour  appar- 
tient à  la  fin  du  xu®,  et  l'étage  inférieur  de  l'abside  au  commencement 
du  xni®.  L'abbé  Lebeuf  attribuait  cette  dernière  date  à  la  façade  ;  elle 
a  été  reconstruite  tout  récemment,  et  n'offre  plus  aucun  caractère. 

Plusieurs  dalles  anciennes,  enlevées  pour  la  plupart  de  leurs  places 
primitives ,  se  voient  dans  la  nef  et  dans  les  collatéraux ,  mais  le  nombre 
de  celles  qui  présentent  encore  quelques  traces  de  figures  ou  d'ins- 
criptions est  déjà  bien  restreint.  La  tombe  de  Pierre  de  Châtres  se 
trouve  à  l'extrémité  de  la  nef,  devant  la  clôture  du  chœur,  vers  le  sud. 
Elle  est  rompue  par  le  milieu  et  privée  d'un  de  ses  angles;  le  dessin, 
tracé  d'une  main  habile  et  ferme,  s'est  cependant  conservé.  Arcade  à 
neuf  lobes,  bordée  de  fleurons  fleurdelisés;  pignon  ajouré,  rehaussé 
de  crossettes;  deux  anges  en  tunique,  tenant  des  encensoirs  et  des 
navettes;  aux  retombées  de  l'arceau,  colonnettes  à  chapiteaux  feuil- 
lages; l'effigie  du  chevalier,  en  cotte  de  mailles  recouverte  d'une  longue 
cotte  en  étoffe,  sans  manches,  qui  descend  à  mi-jambe;  écu  blasonné 
de  deux  chevrons;  large  épée;  chausses  de  mailles  munies  d'éperons; 
un  lévrier  sous  les  pieds.  Les  traits  annoncent  un  homme  dans  la  force 
de  l'âge. 

'  Ancien  nom  d'Arpajon.  Voy.  ci-après  n*  mcccli.  —  '  Le  i&  octobre  i3o6. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  3 

» 

La  généalogie  des  seigneurs  de  Châtres  remonte  aux  premières 
années  du  xn^  siècle.  Guillaume  de  Châtres  accompagna  Philippe-Au- 
guste en  terre  sainte.  Un  chevalier,  du  nom  de  Pierre,  possédait  la 
seigneurie  de  Châtres,  en  1269^;  mais  nous  ne  pourrions  affirmer  que 
ce  soit  le  personnage,  mort  en  i3o6,  dont  nous  venons  de  décrire  le 
monument. 

'  Lebeuf,  op.  cit.  t.  XI,  p.  a 36. 


i  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

» 

MCCCXLVIL 

ARPAJON.  —  ÉOLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CLÉMENT. 

1349. 

et  •  jttft  •  jwt  '  ♦  >  •  f  Jaflm  ♦  fwe  *  ♦  mtm  ♦ 

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tfui'  MjMtlîft  -  ta»  •  te  ♦ 

xltt .  U  ♦  w^tqtttbè  'te  •  twtit  •  la  ♦  UixA'  Iwetrt*  •  pm«  ♦  pow  ♦  latt»  ♦ 

Pierre.'. —  Long.  i''',a6îlarg.o"',66. 

Le  personnage' représenté  sur  la  daiïè  qiie  nous  publions  mourut 
très-jeune ,  comme  on  peut  en  juger  par  festraits  de  son  visage  et  par 
son  costume.  .11  était  fils  dé  Pierre,  sîre  dé  Châtres,  et  de  Marguerite 
de  Ghampaygné.  La  distancé  de  qqarante-*tro|s  ans  qui  sépare  sa  mort 
de  celle  du  Pierre  de  Châtres  dont  répitaphë  est  classée  sous  le  numéro 
précédent  ne  nous  permet  pas  de  croire  qiie'  celui-ci  fût  son  père;  ce 
Pierre,  premier  du  nom,  ai  sans  ddàte  été  son  aïeul.  Les  armoiries 
sont  les  mêmes  sur  les  deux  tombes. 

Nous  recommandons  à  l'attention  de  îios  iecteurs  la  gracieuse  effigie 
et  le  curieux  costume  du  jéuAe  défunt.  Le  tombier  du  xiv*  siècle  s'est 
surpassé  dans  l'exécution  de  ce  dessin.  Le  justaucorps,  le  manteau, 
l'escarcelle,  la  ceiritifre  se  distinguent  par  l'élégance  de  leur  forme.  La 
comparaison  de  la  tombe  de  l'aïeul  et  de  celle  du  petit-fils,  i3o6- 
18/19,  peut  aussi  servir  à  déterminer  l'époque  de  transition  de  la  capi- 
tale à  la  minuscule  gothique.  -  . 

La  fracture  qui. partage  la  dalle  eii  deux  morceaux  n'en  a  par  bon- 
heur endommagé  au(Hm\détail  intéressant. 

*  Ptcrrof,  diminutif  de  Pierre.  sur-Orge.  (Voy.  Lcbeuf,  op.  cit.  l.   XII, 

'  Sic;  fils.  p.  77-78.) 
^  Il  s  agit  sans  doute  ici ,  non  pas  du  comté  ^  Le  5  août  1 3  &  9 . 

de  Champagne,  mais  de  la  seigneurie  du  ^  Dans  le  bas  côté  de  Tabside,  devant  la 

même  nom  située  en  la  paroisse  de  Savigny-  chapelle  de  la  Vierge. 


L 


ARPAJON  ._  EGLISE  PARûlSSiAI.E 


?  l'-|l:RX01   1)1-  CHASTRES  I 


PUBLIC  l;^.v\.\y 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  5 

MGCCXLVIII. 

ARPAJON.  —  BGLISË  PAROISSIALE  DE  SAINT-GLKMENT. 

i3d9. 

ICI  •  OIST  • 

seBis&e  '  *  FAjne  •  Fev  *  robart  •  mysneT  •  avi  •  TResPASs a  • 

en  •  liEii  •  m  •  ccc  •  z  • 

xxn  •  ne  •  meRCRfiBi  •  apras  •  penTecosTe  '  •  pez .  p 


Pierre. 

Devant  les  fonts  baptismaux,  à  la  première  travée  du  bas  côté  sep- 
tentrional. Arcade  eu  ogive  trilobée ,  dont  le  pignon  était  accompagné 
de  deux  anges  thuriféraires.  Effigie  d'une  femme,  les  mains  jointes, 
vêtue  d'une  longue  robe  à  manches  serrées  aux  poignets  par  une  suite 
de  petits  boutons;  manteau;  coiffure  en  pointe,  et  voile  qui  entourait 
le  visage  en  passant  sous  le  menton;  les  pieds  posés  sur  le  dos  d'un 
chien;  de  chaque  côté  de  iii  tète,  un  fer  à  cheval,  peut-être  comme 
emblème  de  la  profession  du  mari.  Cette  dalle  intéressante,  que  nous 
avions  vue  entière,  a  été  détruite  il  y  a  environ  vingt-cinq  ans;  il  nen 
est  resté  qu'un  fragment,  près  d'une  des  portes  de  l'église,  sur  lequel 
on  distingue  encore  les  pieds  de  l'effigie,  le  chien  qui  les  supporte  et  la 
portion  de  l'épitaphe  qui  contient  le  millésime  du  décès. 

Une  autre  tombe  très-usée  se  voit  en  travers  de  l'entrée  du  chœur. 
L'effigie  représentait  une  femme  coiffée  comme  Sédille,  et  vêtue  à  peu 
près  de  même.  Quelques  mots  de  l'inscription  en  capitale  gothique  ont 
seuls  échappé  à  la  destruction  ;  les  voici  : 

mARie  liR  BVTARBI OVIS  Be  SAniT  BflltlS 

mGRe 

^  Ce  prénom  ne  Be  rencontre  pas  tré-  conseiller  de  Charles  V,  se  nommait  Sédifie 
quemment.  La  femme  de  Jean  Pastoure),  le        de  Sainte-Croix.  —  '  Le  3  juin  iSsa. 


6  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Tout  mutilé  que  soit  ce  texte,  il  non  faut  pas  davantage  pour  re- 
connaître Tépitaphe  de  la  mère  de  Guy  I*,  abbé  de  Saint-Denis  S  rap- 
portée en  ces  termes  par  labbé  Lebeuf  qui,  suivant  son  habitude,  n'en 
a  conservé  ni  la  disposition  ni  l'orthographe  ^: 

Cy-dessous  gist  Dame  Marie 
La  Butardie,  qui  en  sa  vie 
Fut  de  Révérend  en  Dieu  Père 
L'Abbé  Gui  de  Saint-Denis  mère. 
Priez  vous  qui  passez  par  ci 
Dieu  qu'il  ait  de  Tame  merci 
L'an  mil  CGC  XIIII  trespassa. 

Dans  la  nef,  fragment  de  l'effigie  d'un  prêtre,  sous  une  ogive  tri- 
lobée, XIV*  siècle,  provenant  peut-être  de  la  tombe  de  Monseigneur  Jean 
Bonifacey  prêtre  y  maître  de  la  Maladerie  des  Ladres  de  Châtres  sous 
Mondhéry.  Cette  dalle  avait  été  transférée  à  Saint-Clément,  après  la 
destruction  de  la  léproserie  de  Saint^Blaise ,  située  en  dehors  de  la 
ville,  à  quelque  distance  de  la  porte  d'Ëtampes.  (Lebeuf,  ut  supra ^ 

p.  233-223.) 

Dans  la  Grande-Rue,  devant  la  porte  d'une  boutique,  n°  67,  sur 
une  dalle  : 

ce  •  m  •  ce  •  nn»  z  xi  se  sAsneBi  aI's  hk  sce  crois 

Be  sePTCisnBRe  ' 


^  Guy  I*%  surnomme  de  Castres,  dncpiante 
et  unième  abbë  de  Saint-Denis ,  élu  en  1 3a  6 , 
démissionnaire  en  i343,  mort  en  i35o. 
(Fëtibien,  HisL  de  V abbaye  de  Saint-Denis, 
p.  969  et  suiv.)  Épitaphe  du  même  abbë, 
ibid.  p.  574.  Il  aurait  ëtë  plus  exact  de  dë> 
signer  Guy  I*'  par  le  surnom  de  Chastres  que 
par  celui  de  Castres,  L'histoire  de  Tabbaye 
ne  dit  rien  sur  son  origine,  ni  sur  le  lieu  de 
sa  naissance. 


*  Qp.  rtV.  t.  X ,  p.  â  16.  L'abbë  Lebeuf  n'a 
recueilli  dans  Tëglise  de  Saint-Clëment  que 
cette  inscription  et  Tëpitaphc  d'un  ëcolâtre, 
mort  à  la  fin  du  un*  siècle  (  ibid,  p.  s  1 6- 
917).  On  ne  retrouve  aucune  trace  de  la 
dalle  sur  laquelle  ce  dernier  personnage 
ëtait  représente  dans  sa  chaire ,  une  poignëe 
de  verges  h  la  main. 

'  Le  i5  septembre  1991. 


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ARPAJON  _  EGLISE  PAROISSIALE 


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ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY. 


MCCCXUX. 
ARPAJON.  —  ÉGLISE- PABOiSSULE  DE  SAINT-CLÉMENT. 


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SflffiG* 

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Pierre.  —  Long.  a'',9i  ;  larg.  o'?,9&';  laiigeàf  de  la  bordure ,«  o^,o5';  hauteur  dë8  caractères,  o"/o38. 

'♦'  ^  ..  \, 

L'auteur  de  l'épitaphe  a  éprouvé  un  embarres  bien.yisible  à. dési- 
gner par  son  nom  patronymique  le  Tpscan:  qui  eiit  yenû  chercker  sa 
sépulture  dans  l'église  de  Châtres/Nûiis.  ne- serions, pas  moins  embar- 
rassé que  lui  pour  traduire  en  irançais^cette  désignation  de  cm^  cjme 
conee  gravée  sur  la  pierre;  Le  feu  duo  dié  Luynes,  ntembre  de  l'Institut, 
qui  s'était  fort  préoccupé,  de  l'origii^e  .italienne  du  Guillaume  Salen- 
bien  de  la  chapelle  de  Saint-Lubinrà  Gljevre)lse^  ne  pouvait  laisser 
en  oubli  la  dalle  parfaitement  authentique  du  citoyen  de  Sienne-la- 
Yieille.  Il  pensait  que  lé  nom  de  Chase  Conee  répondait  à  celui  d^  Cac- 
cia-Conigliy  en  français  chasse-conik ,  ou  chasse^lapins.  On  sait  combien 
sont  communs  en  Italie  les  noms  composés  du  mot  coçcia  suivi  d'un 
substantif  au  pluriel,  cacéia-nemici ,  cacciorléom^  caccia-lupiy  mcciorlepriy 
cacciorcorvi,  etc. 

Le  défunt  d'Arpajon  faisait  certainement  partie  d'une  des  colonies  de 


*  Le  mot  cmte,  eonti,  n*a  ëviâBmment  ici 
d  autre  valeur  que  celle  d'un  prénom.  N'était 
pas  comte  quiVouIait  au  commencement  du 
XIV*  siède. 

*  Les  derniers  chiffi-es  du  millésime  sont 
endommagés,  uiiii,  xiii  ou  xiiii,  i3(>9, 
i3i3,i3i6?La  différence  est  d'ailleurs  trèsh 
peu  importante.  Voy.  Notice  parM.  Auguste 


Moutié;'i)ev.  archéoL  (Lehêux),  1 3*  année, 
3*  partie,  p.- 6 3 7^-64^5;  'Nouveaux  mélanges 
d' archéologie,  etc,  par  le  R.  P.  Charles  Ca- 
hier, t.  I,'p.  s9â-3oo  (Paris,  iSyi). 

^  Voyez  ci-dessus  n*  mcxxxiv.  Le  savant 
académicien  croyait  les  Salenbien  originaires 
de  Sienne  aussi  bien  que  lesChase-Conee. 


8 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


Lombards  ou  dltaliens  qui,  dès  le  xii^  siècle \  pratiquaient  dansTËu- 
rope  entière  ces  artifices  financiers  de  banque  et  de  change,  source  de 
richesse  pour  les  habiles  et  cause  de  raine  pour  les  sinif^es.  Était-il 
lui-même  un  agioteur,  un  spéculateur?  Son  épitaphe  ne  nous  en  dit 
rien.  Son  costume,  en  cela  d'accord  avec  son  nom,  le  représente  avec 
les  attributs  de  la  chasse,  portant  un  gant  de  la  main  droite,  et  un 
faucon  sur  le  poing  gauche,  tandis  que  sous  ses  pieds  on  chien  de 
race  commune  et  un  lévrier  poursuivent  un  lapin  et  un  lièvre*.  L'exé- 
cution du  monument  révèle  un  habile  dessinateur^.  La  gravure  nous 
dispense  d'insister  davantage  sur  le  mérite  de  cette  dalle  probablement 
unique  en  son  genre.  Nos  prédécesseurs  du  siècle  dernier  ne  l'avaient 
pas  jugée  digne  de  leur  attention. 


^  Ducange,  Gksê,  med.  et  inf,  lot,  t.  IV. 
Langobardi,  Lomhardi,  appellati  potissimum 
in  Franeia  mercatores  itaUqui  magno  numéro 
eo  cùnjluebant  exereendi  ecrnmercii  gratta» 
Mention  de  privil^fos  royaux ,  dont  un  de 
1 977,  où  les  marchands  de  Sienne  sont  ^é- 
cialement  cités.  L'origine  de  leur  établisse- 
ment dans  le  royaume  remonte  pour  le 
moins  au  siècle  précédent.  Paris  a  sa  rue  des 


Lombards,  et  la  plupart  des  villes  im|)or- 
tanfes  de  notre  pays  en  possédaient  une  du 
même  nom. 

'  L*Qn  a  les  oreilles  dressées ,  Tautre  les 
a  couchées. 

^  Ainsi  que  Ta  remarqué  M.  Moutié,  le 
tombier  a  fait  un  véritable  rébus  de  la  re- 
présentation de  ce  défunt,  qui  ne  fut  proba- 
blement chasseur  que  de  nom. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRV.  9 

MCCCL. 

ARPAJON.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CLÉMENT. 

i663. 

Cy  gîst  Hon""  Hoi  Lavrens  Sallet 

vIvÂT  Mar*.*^  Bovrg  de  cette  vîlle  de  Chastres 

q'  decedda  le  66^'  an  de  sô  âge  le  3"  IviN  1663 

LEQVEL   A   LAISSÉ   A  LeSGLISE  ET   FABRICQVE  DE 

Céans  la  soê  de  46?  17  s.  9  ^  de  rIEte  par  chacv 

AN   et   VN   DEMY   ARPËT   DE  TERRE,   A   LA   CHARGE  DE 
FAtRE  DiRE  ET   CELEBRER  A   TOVSÎOVRS   EN    LAD. 
ESGLiSE  ET   DEVÂT   LaVTEL   DE   ST    ClAVDE   VNE 

Messe  basse  par  chacvne  sep*î*  et  a  la  fIn  dIcelle 
vng  lîbera  svr  la  fosse,  po"  chacvne  desq^  messe 

ET  LIBERA   II   sera   PAYÉ  A   MONS"     LE  CVRÉ    1 5    S   ET   AV 
BEDEAV    I    S    PO"     SONER   LAD.   MeSSE   PAR   SEP^Î^    DE   30.   COVPS 
DE  CLOCHE  TlNTÉE,  ET   LE  SVRPLVS   APPARTl  *   A 
LAD.   FaBRICQVE  le  TOVT   PO"   LE  REPOS   DES 

Ames  dvd.  S"  Sallet  et  de  Iehanne  GIgot 

SA   PREMIERE  FÊ.   LAQVELLE  DECEDA   LE  4*    SeP^^ 

1652.  le  tovt  ainsy  qvll  a  déclaré  par  son 
Testam¥t  passé  pardevât  m*  Iean  le  Conte 
Tab^  av  BaIll.  dvd.  Chastres  le  28^  May  avd.  an 
1663 

L    S 

Marbre  noir.  ' —  Haut.  o",7a  ;  larg.  o",55. 

La  table  de  marbre  noir  encadrée  d'une  bordure  de  marbre  blauc; 
au-dessous  du  texte,  deux  palmes,  les  initiales  du  donateur  L.  S.,  un 
globe  cerclé  et  surmonté  d'une  croix. 

La  fondation  du  bourgeois  Laurent  Sallet  n'offre  aucune  circons- 
tance qui  la  distingue  des  autres  actes  de  même  nature.  On  peut  re- 

I?.  a 


iO  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

marquer  seulement  que  saint  Claude  n'était  pas  moins  vénéré  à  Châ- 
tres qu'à  Longjumeau  ou  à  Linas. 

Nous  ferons  ici  mention  de  quelques  fragments  d'inscriptions  des 
XV®,  XVI*  et  xvn*  siècles^  : 

Donation  par  Jeanne  Chartier,  en  i^gS. 

Acte  de  fondation,  où  étaient  mentionnées  la  plupart  des  anciennes 
portes  de  la  ville,  dites  de  Paris,  d'Etampes,  de  Corbeil,  de  Saint- 
Germain,  de  Saint-Denis,  \Mf  siècle. 

Epitaphe  en  lettres  gothiques  d'une  femme  décédée  le  98  janvier 

l502. 

Au  seuil  de  la  porte  principale,  tombe  effacée  d'honorable  homme 
Jehan  Symon,  natif  de  Charly-sur-Marne ^,  et  de  sa  femme,  xvii*  siècle. 

.Une  grande  tombe  datée  de  1682,  sur  laquelle  on  voit  les  attributs 
de  la  mort  et  les  traces  de  deux  arcades. 

Au  nombre  de  ces  dalles  il  y  en  a  certainement  quelqu'une  d'une 
ancienne  famille  d'Arpajon  du  nom  d'Arras.  L'abbé  Lebeuf  cite  un 
Pierre  d'Arras,  président  de  l'élection  d'Étampes,  décédé  vers  l'an 
1600;  mais  il  n'a  rien  voulu  dire  des  épitaphes  de  celte  famille  (t.  X, 
p.  217). 

*  Sur  la  muraille,  à  Tentrëe  du  bas  côte  '  Bourg  du  dëpartement  de  T Aisne  et  de 

septentrional.  farrondissement  de  Château-Thierry. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  H 

MCCCLI. 

ARPAJON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CLÉMENT. 

1786. 

D.       O.      M. 

Cy  GiT 

Très  haut  et  très  Puissant  Seigneur 

Monseigneur 

Louis,  Marquis  d'Arpajon  &  &  &. 

lieutenant  général  des  armées  du  Roy, 

Chevalier 

DE  la  toison   d'or   ET  DE  S^    LoUIS, 

Chevauer   né  de  l'Ordre  de  Malthe, 

Gouverneur 

DE  LA  Province  de  Berry,  et  des   Villes 

DE  Bourges  et  d'issoudun  &. 

issu  d'une  des  plus  illustres  et  des  plus  Puissantes 

Maisons  du  Rouergue, 

IL  MARCHA  SUR   LES  TRACES  DE  SES  AnCESTRES; 
NON    CONTENT    D'AvOIR    DONNÉ    DES     PREUVES     DE     SA     VALEUR 

EN  Flandres,  en  Allemagne  et  en  Itaue, 

IL   soumit  en   ESPAGNE  LES   FORTS   D'ArENS, 

DE  Benasque,  de  Castelleon  et  de  Solsonne, 
ET  LES  Pays  de  Ribagorça  et  de  Valdaran. 

APRES  DE  SI  GLORIEUX   EXPLOITS 

IL  NE  SE  Reposa, 

QUE  POUR  donner  des   PREUVES 

DE    SA    GÉNÉROSITÉ    A    CETTE    EGLISE 

QUIL  COMBLA   DE   BIENFAITS. 

AUX  Pauvres  dont  il  etoit  le  Père, 

ET  SA   protection    PARTICULIERE  A  CETTE   ViLLE, 
A  QUI   IL  DONNA  SON    NOM 
AVEC  L'AGREMENT  DU    ROY. 

IL  Rendit  son  ame  aux*  Seigneur, 
LE  XXI.  Août  de  l'An  M.  DCCXXXVI. 

DE  SON   ÂGE  LA  LXVII.   "*^ 
ET  EST  INHUMÉ  DANS  LE   CoEUR   DE   CETTE    EGLISE 

SELON   SES  DFSIRS. 

Reqiiîescat    in     pace. 
\farbre  noir.  —  Haut.  o",95;  larg.  o"  65. 
'    Sic. 


12  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

L'épitaphe  du  marquis  d'Arpajon  ^  a  été  mutilée  et  déplacée  ;  elle  est 
maintenant  fixée  au  mur  du  bas  côté  méridional,  à  l'entrée  de  l'église. 
La  plaque  de  marbre  noir,  arrondie  au  sommet,  a  pour  encadrement 
une  bordure  de  marbre  blanc.  Cette  longue  inscription  relate  l'illustre 
origine  et  la  vie  glorieuse  du  défunt.  Elle  nous  indique  aussi  le  lieu  de 
sa  sépulture.  Trois  grandes  dalles  de  marbre  noir,  dépourvues  d'épi- 
taphes,  se  trouvent  au  milieu  du  chœur;  la  plus  importante,  bordée 
de  marbre  blanc,  recouvre  probablement  les  restes  mortels  du  mar- 
quis d'Arpajon.  Les  terre  et  seigneurie  de  Châtres,  achetées  au  prix 
total  de  352,000  livres,  par  Louis  II,  marquis  d'Arpajon,  suivant 
contrat  du  i5  avril  1720,  furent  érigées  en  marquisat  par  lettres  pa- 
tentes du  mois  d'octobre  de  la  même  année,  sous  le  titre  de  marquisat 
d'Arpajon  que  la  ville  de  Châtres  porterait  à  l'avenir  ^.  La  substitution 
d'un  nom  nouveau  à  une  dénomination  plusieurs  fois  séculaire  ren- 
contre le  plus  souvent  un  obstacle  invincible  dans  la  persistance  des 
habitudes  anciennes.  Nous  l'avons  remarqué  à  l'occasion  de  la  ville  de 
Montmorency,  à  laquelle  l'autorité  royale  voulut  vainement  imposer  le 
nom  d'Enghien.  Ici,  au  contraire,  le  nom  d'Arpajon  a  complètement 
fait  oublier  le  vieux  nom  de  la  châtellenie  de  Châtres. 

*  Séverac-le-Châtel ,  ou  Arpajon,  petite        delà  maison  d'Arpajon,  voy.  le  P.  Anselme, 
ville  du  Rouergue,  près  de  Milhau  (ddpar-        HiêtgénéaL  t.  V,  p.  878-900. 
tement de r Aveyron ).  Généalogie, armoiries  *  Lebeuf,  op.  cit,  t.  X,  p.  aaS-tiaQ. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  13 

MCCCLn. 

ARPAJON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CLÉMENT. 

i6&5. 

IHS.    MAR.    SANCTE     CLEMENS  *    SANCTE    lONI  *    ORATE    PRO     NOBIS 

HENRY   CAMVS   CHEVALIER  SEIGNEVR  DE  S^    BONNET 

ET   DE  CHASTRE  BAïLLY   ET   GOVVERNEVR   POVR   LE 

ROY   DE  LA   VILLE  ET   DVCHE  DESTAMPE  PAR  AIN 

HAVLTE  ET   PVÏSSANTE  DAME  ANTOINETTE  SERVIENT  *   FEMME 

DE  HAVT  ET   PVISSANT  SEIGNEVR  M*    FRANÇOIS   DE 

BEAVVILLER   CHEVALIER  COMTE  DE  S^  AIGNAN   VICONTE 

DE   VALONGVE  BARON   DES   BARONNIES   DE   LA    FERTE 

HVBERT   CLERY   LVCAY   EN   BEAVCE  CHEMERY   ET   LE  FAV 

CON"    DESTAT   MARECHAL  DES   CAMPS   ET   ARMEES 

DV   ROY    ET   CAPITAINE  DES   GARDES   DE  SON    ALTESSE 

royal;.e  MARAINE 

FAIT   EN   LAN    l645    ^^^   ^^^^   BVCHERE  ET  PIERRE 
BRIZAN   MARGVILLIERS   DE  LESGLISE  S^   CLEMENT 
DE  CHASTRE. 
MESSÏRE  PIERRE  POVLLIER   PB"  * 

Cloche.  • 

Henri  Camus  de  Saint-Bonnet,  parrain  delà  cloche  paroissiale,  avait 
acheté,  en  1606,  à  Robert  de  Balsac  la  seigneurie  de  Châtres.  Elle 
fut  revendue,  cinquante  ans  plus  tard,  par  ses  héritiers. 

'  Sainl  Clément,  pape  et  martyr,  patron  ëpousë,  en  i633,  François  de  BeaaviUiers. 

(le  la  paroisse.  depuis  duc  de  Saint-Aignan,  chevalier  des 

'  Saint  Yon ,  martyr,  compagnon  de  saint  ordres,   lieutenant  général,    membre    de 

Denis.  T Académie  française,  qui  mourut  en  1687. 

*  Fille  de  Nicolas  Servien ,  conseiller  du  *  Probablement ,  le  curé  alors  en  fonc- 

roi  en  ses  conseils  d'État  et  privé,  seigneur  tions. 
de  Montigny,  morte  en  1679.  Elle  avait 


1&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCGCLIII.  —  MCCCLIV. 
ARPAJON.  —  HÔTEL-DIEU. 

ICI  •  6IST  •  Pie 

RRfl  •  BieoT  •  xeiRTYRieR  •  avi  •  TResPASSA  •  se  •  mARDI  • 
pRemieR  •  iovr  •  De  •  ivine  •  sah  •  m  • 

CGC  •  XXXIX  • 

(Et  Parin  son  fuis  trespassa  le  lundi  avant  la  saint  Lucas  l'an 
Mil  CGC  &  XL.  Pe.  pour  eus'.) 

Pierre. 

+  là  wU  t»*  xt«tt  ftu  nmt  ttwr»  ponr 

ttmx  «»  luUl  ^wx  ï«  timixti  ittmz  miUv^  ^ 

Giocbe. 

Pierre  Bigot  exerçait  la  profession  de  teinturier,  encore  pratiquée 
à  Arpajon  par  un  grand  nombre  d'ouvriers,  installés  sur  les  bords  de 
la  rivière  d'Orge  qui  traverse  la  ville.  Le  renouvellement  du  carrelage 
de  la  chapelle  de  l'Hôtel-Dieu  a  causé  la  suppression  de  sa  tombe, 
dont  nous  avions  pris  note  à  un  premier  voyage.  Elle  avait  servi  de 
table  d'autel,  comme  le  prouvait  l'empreinte  de  la  pierre  sacrée.  Le 
défunt  était  représenté  en  habits  longs,  les  pieds  posés  sur  le  dos  d'un 
chien;  au-dessus  de  sa  tête,  une  arcade  ogivale  à  trois  lobes,  et  un 
pignon  accosté  de  deux  anges  thuriféraires. 

La  cloche  date  de  la  troisième  année  du  règne  de  François  I**;  elle 
est  conservée.  . 

L'Hôtel -Dieu  a  été  reconstruit  et  doté  à  nouveau,  vers  1721,  par  le 
charitable  marquis  d' Arpajon.  La  chapelle  porte  les  titres  de  Notre- 
Dame  de  la  Visitation  et  de  Saint-Louis. 

^  Cette  dernière  partie  de  rinscription        p.  aa^).  Le  lundi  avant  la  Saint-f^uc  était 
était  recouverte  par  une  marche  d'autel;        le  16  octobre  i3/io. 
nous  rempruntons  à  i'abbë  Lebeuf  (t.  X,  '  Chastres  dessous  Montihër y. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  15 

MCCCLV. 

ARPAJON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN  (D'AUXERRE). 

i3&i. 


fiett  tt«oU«  fottitart  jft^w  tttmt  U  ttw« 

là  mtl  ((t  %lx  U  )0w  te  U  îttU  mxA  ttlmt  ^ 

Pierre. 

La  paroisse  de  Saint-Germain  forme  aujourd'hui  une  commune  dis- 
tincte sous  le  nom  de  Saint-Germain-lès-Arpajon.  L'église  est  un  petit 
monument  des  xu*  et  xm*"  siècles,  digne  de  l'attention  des  archéologues. 
L'abbé  Lebeuf  y  remarqua  plusieurs  inscriptions  sur  des  tombes  du 
xin*  siècle,  mais  presque  toutes  effacées,  entre  autres  celle  d'André, 
jadis  curé  de  Igni^;  nous  ne  les  avons  pas  revues. 

La  dalle  du  xiv*  siècle,  dont  nous  n'avons  pu  déchiffer  l'épitaphe 
qu'«n  partie,  était  placée  dans  le  chœur  près  de  la  porte  latérale,  vers 
le  sud;  elle  était  déjà  fort  usée;  il  paraît  qu'elle  n'existe  plus.  Cette 
tombe  offrait  une  grande  analogie  avec  celle  de  Pierrot  de  Châtres  con- 
servée dans  l'église  de  Saint-Clément*;  même  dessin,  mêmes  dimen- 
sions. L'effigie  représentait  aussi  un  tout  jeune  homme  en  vêtement 
court,  chaussé  de  souliers  à  la  poulaine.  Les  premiers  mots  de  l'épi- 
taphe ,  depuis  longtemps  effacés,  contenaient  son  nom,  à  la  suite  duquel 
on  lisait  sans  doute  sa  qualité  de  fils  de  Nicolas  Fouheart  (ou  Fou- 
chart) ,  écuyer  de  monseigneur  le  comte  d'Alençon.  Le  titre  de  comte 
d'Alençon  fut  porté  ,det3â5ài3/i6,  par  Charles  II  de  Valois ,  surnommé 
le  Magnanime ,  tué  à  la  bataille  de  Crécy,  frère  du  roi  Philippe  VI. 

'  36  décembre.  —  '  Voy.  ci-dessus  n**  mccxii.  —  '  Voy.  ci-dessus  n**  HcccxLvir. 


16  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCLVI. 

ARPAJON,  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN  (D'AUXERRE). 

i355. 

Jaîitt tnlU  titvm  itmtvx  k  «orDè  qtu  tw0p$»0«  ht 

«  tUtU  tu  M^t 

U  wvtx  U  h  uini 

Amst  ^  Un  mH  (((  «tmwnfe  ti^  pvm  pDW  toi  »  que  ïi 

Itti  k(t  mtn 

Pierre*.  —  Haut.  a",oo;  larg.  i",!©. 

Dalle  d'un  riche  dessin ,  mais  fort  endommagée  par  l'usure.  L'épi- 
taphe  a  perdu  quelques-uns  de  ses  mots  les  plus  essentiels.  La  partie 
supérieure  de  la  tombe  est  à  peu  près  détruite.  Pieds-droits  ornés  d'ar- 
catures  et  de  figurines^;  le  visage  et  les  mains  jointes  de  l'effigie,  rap- 
portés en  marbre ,  entièrement  effacés  ;  robe  simple ,  à  corsage  ;  man- 
ches doubles,  les  premières  serrées  aux  bras  par  des  boutons,  les 
secondes  arrêtées  avant  les  coudes,  et  de  là  pendantes  comme  des  fa- 
nons jusqu'aux  jambes;  la  robe  terminée  par  une  longue  queue  relevée 
sur  le  bras  gauche;  un  petit  chien  sous  le  pied  du  même  côté.  On 
remarquera  la  formule  assez  rare  ....  qui  trespassa  de  ce  ciecle  m 
lautre. 

^  L'abbë  Lebeuf  a  cru  lire  Jehanne  Jo-  ^  Sic,  —  *  A  la  seconde  travée  de  la  nef. 

hannis,  '  Il  n'en  reste  que  quatre  complètes ,  un 

*  Le  33  avril.  prêtre  et  trois  clercs. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY. 


17 


MCCCLVII. 
ARPAJON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN  (D'AUXERRE). 

< 

tttt"  <t  xm  U  ttttrqtttîT)  W  30W  te  ttwg  '  ♦  t«tt  rtt  «f  t  latt»  mtn 

Pierre*.  —  Long.  9",07;  iai^,  i",oo. 

La  partie  supérieure  de  la  dalle  est  à  moitié  oblitérée.  Arcade  en 
ogive  à  trois  lobes;  pour  supports,  deux  fines  colonnettes  à  chapiteaux 
de  feuillage  et  deux  pieds-droits  décorés  darcatures;  à  chaque  pied- 
droit ,  trois  figurines,  prêtres  et  clercs  célébrant  les  rites  funéraires; 
pignon  percé  d'une  rose  et  d'autres  compartiments,  rehaussé  de  cros- 
settes  et  d'un  fleuron,  accosté  de  deux  anges  debout,  nimbés,  qui  en- 
censent. L'effigie  avait  le  visage  et  les  mains  rapportés  en  marbre, 
aujourd'hui  disparus;  armure  complète  en  fer  battu;  heaume  en  pointe 
avec  son  voile  de  mailles  qui  encadre  le  visage  et  retombe  sur  les 
épaules;  une  épée  au  côté  gauche,  une  dague  au  côté  droit;  chausses 
allongées,  pointues,  munies  de  leurs  éperons;  un  lévrier  sous  les  pieds. 
Aux  angles,  médaillons  qui  furent  peut-être  armoriés.  Un  morceau  de 
marbre  noir  carré,  incrusté  sur  un  côté  de  la  dalle,  prouve  qu'elle  a 
été  employée  comme  table  d'autel. 

Le  manoir,  fortifié  par  Jean  de  la  Bretonnière  qui  lui  donna  son 
nom,  se  trouvait  situé  sur  le  territoire  de  Saint-Germain;  il  a  été 
complètement  détruit  en  1750,  ainsi  que  la  chapelle  de  Saint-Louis 
construite  dans  l'avant-cour'. 


^  Le  6  mai  n'était  pas  un  mercredi  en 
i3g3,  mais  Tannée  suivante. 


IT. 


'  Dans  la  nef,  près  de  ia  porte. 
^  Lebeuf,  op.  cit,  t.  X,  p.  a46-a&8. 


18  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCLVra. 

ARPAJON.  -  EGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN  (DAUXERRE). 

1619. 

Cy  Gist  Vénérable  et  Discrette  personne  Mê. 

Jean  Soufrin  *  viuant  PErê  Cure  de  Ceste  Eglë^Qui  Deceda  le  XXI*^*  lour  de  luiilet 

Mil  Six  Cens  douze  Priez  Dieu 

Pour  Son  Ame  Requiescat  In  Pace  Amen 

Pierre*.  — Loug.  a",o3;  lai^g.  i",oo. 

Des  filets  dessinent  autour  de  Teffigie  un  encadrement  arrondi  à  ses 
deux  extrémités  ;  deux  consoles  feuillagées  ;  autres  feuillages  dans  les 
angles.  Le  défunt  curé,  mains  jointes,  porte  le  costume  d'usage  pour 
la  célébration  de  la  messe,  Taube,  Tétole,  la  chasuble  et  le  manipule. 
La  coupe  en  est  semblable  à  celle  des  vêtements  sacerdotaux  d'aujour- 
d'hui. Des  galons  à  rinceaux,  des  croix,  des  franges  en  composent  l'or- 
nementation. 

Les  stalles  du  chœur  recouvrent  en  partie  un  fragment  de  dalle  à 
effigie;  nous  n'avons  pu  lire  que  ces  mots  de  l'épitaphe  en  caractères 
gothiques  : 

qm  ict»pn»u mtlk  r  xlt»  pmz  htn  p« 


En  1 655,  Henri  Chabot,  duc  de  Rohan',  mourut  au  château  de  Chan- 
teloup,  sur  la  paroisse  de  Saint-Germain.  Avant  de  porter  son  corps 
aux  Célestins  de  Paris,  on  déposa  son  cœur  dans  l'église  paroissiale; 
aucune  inscription  n'y  est  consacrée  à  sa  mémoire. 

'  Nom  douteux.  —  *  DaDe  usée,  h  la  troisième  travée  de  la  nef.  —  *  Voyez  t.  1. 
n'  ccLxxn. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  19 

MCOCLIX. 
SAINT-YON.  —  ÉGLISE  PRIECRALE  ET  PAROISSIALE  DE  SAINT-YON. 


lAJDis  •  sme  •  Dfl  •  cesTfi  •  ynoce  • 

Pierre. 

La  montagne  de  Saint-Yon  a  pris  son  nom  d'iËonius,  un  des  com- 
pagnons de  saint  Denis,  qui  évangélisa  ce  pays  où  il  fut  martyrisé  et 
inhumé.  Du  temps  de  Tabbé  Lebeuf  S  on  voyait  encore,  au  sommet  de 
la  montagne,  des  traces  de  maisons,  de  rues,  de  portes  et  d'une  en- 
ceinte entourée  de  fossés.  L'église  et  le  presbytère  restaient  seuls  debout. 
La  fondation  du  prieuré  remontait  aux  dernières  années  du  \f  siècle; 
il  dépendait  de  l'ordre  de  Cluny. 

L'église  de  Saint-Yon  se  trouve  dans  le  site  le  plus  pittoresque, 
isolée  de  toutes  maisons,  environnée  de  ruines,  élevée  sur  une  mon- 
tagne boisée  d'où  la  vue  s'étend  au  loin  sur  une  contrée  riche  et  va- 
riée. L'édifice,  reconstruit  dans  la  seconde  moitié^ du  xvii*  siècle,  privé 
de  sa  triple  abside  et  de  son  transept  en  i85o,  et  réduit  aux  dimen- 
sions d'une  chapelle,  n'offre  plus  comme  témoignage  de  son  ancienne 
origine  qu'une  porte  en  ogive,  accompagnée  de  quatre  colonnes  de  la 
fin  du  xu*  siècle. 

Le  fragment  d'inscription  que  nous  publions ,  jeté  avec  d'autres  dé- 
combres dans  l'ancien  cimetière,  provient  de  cette  dalle,  autrefois 
placée  dans  le  chœur,  où  était  «  figuré  un  homme  armé  à  l'antique 
crde  cotte  et  jacque  de  maille,  tenant  à  ia  main  dextre  une  épée,  et  à 
tria  gauche  un  écusson,  à  l'entour  de  laquelle  tombe  étaient  écrits  ces 
<r  mots  en  lettres  majuscules  : 

Cy   GiST  PhIlIPPES,  SlRE  DE   SAtNCT  YON,  lADIS   SiRE  DE  CESTE 
VlLLE,   Qui   TRESPASSA   LAN    DE  GRACE  H  •  CC  •  DH^.^    2  •  XIII 

*  Op,  eiL  t.  X,  p.  9 5o  et  suiv. 

3. 


20  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

LE  Mercredi  après  la  saInt  Barthélémy,  ou  moIs  d*Aoust. 
PrIez  pour  ' 


Dans  la  travée  qui  sert  de  chœur  à  l'église  renouvelée,  on  a  laissé 
une  dalle  sur  laquelle  est  gravée  une  grande  croix  tréflée,  qui  m'a 
paru  du  xni*  siècle.  Il  n'y  a  plus  d'épitaphe  ;  peut-être  la  bordure  aura- 
t-elle  été  retaillée.  Cette  tombe  ne  serait-elle  pas  celle  que  mentionne 
l'abbé  Lebeuf,  comme  recouvrant  la  sépulture  de  Guy  de  Bruyère,  mort 
en  1272,  après  avoir  exercé  vingt-six  ans  les  fonctions  de  prieur  de 
Saint-Yon. 

'  Du  Breui,  ThéâL  des  ant,  de  Paris  (édit.  de  161s),  p.  ii63,  116&. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  21 

MCCCLX. 

SAINT-YON.  —  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE  DE  SAINTYON. 

1686. 

CY  GIST 

LE  Corps  de  M^i* 

Robert    Destrechy 

Fils  aisné  de  deff^  Ml* 

Michel  destrechy  et  Dt 

Dame     marguerite     Gressier 

neuev  et  legataire  vni- 

versel  de  deff?*  m^i*  louis 

destrechy       VIUANT       COMMIS- 
AIRE  EXAMÏNATEVR    AV    CHAS- 

râRB  CVRB   ET 

TELET    DE    PARIS.    RESTORA- 

TEUR     DE    CETTE    EGLISE 

DECEDE  LE  HUICT  lUIN 

1686.  Age  DE  81.  ANS. 

Priez  Dieu 

pottr  Son   Ame 

Pierre. —  Long.  i",9i  ;  lai^.  o",95. 

Dalle  brisée;  bordure  semée  de  larmes;  aux  quatre  angles,  deux 
ossements  noués  en  sautoir  par  une  bandelette  et  une  tète  de  mort;  le 
texte  inscrit  dans  un  encadrement  ovale  replié  à  ses  deux  extrémités. 

Le  curé  Robert  Destrechy,  décédé  octogénaire  en  1686,  fit  sans 
doute  réparer  le  chœur  et  le  sanctuaire  de  son  église.  Sept  ans  après 
sa  mort,  en  1698,  la  nef  fut  reconstruite  aux  frais  de  la  fabrique, 
comme  le  déclare  cette  inscription  que  nous  avons  lue  jadis  sur  la 
clef  de  voûte  de  la  première  travée  : 

HAEC  NAVIS 

REAEDIFICATA 

F  VIT 

FABRICAE 

SVMPTIBVS      A° 

DNI    1693. 


2â 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MCCCLXI. 

BOISSY-SOUS-SAINT-YON.  —  ÉGLI8E  PAROISSIALE  DE  SAINT-THOMAS 

DE  GANTORBÉRY. 

1786. 

Offerebat 
Jacob*  anton*.  pennetti 
•  presbyter  florentinus 

MAGNO   ETRURIvC    DUC! 
A  SECRETIS 

M  DCC  XXXVI. 


Marbre  blanc. 


Le  même  J.  a.  p.  &c 

QUI  À   FAIT  BATIR 
LA  CHAPELLE  DE  ST 
JAC'.  &C  A  FAIT  AUSSY 
CONSTRUIRE   LE 
GRAND  AUTEL   ET 
CELUICY  DE  LA 
VIERGE   ET  A  DONNE 
110.   UVRES   DE  RENTE 
DONT  40^   POUR   LE 
MAITRE  D'ÉCOLE  ET 
LE  RFSTANT  POUR 


QUATRL   GRANDES 
MESSES  ET  LES 
LITANIES  DE  LA 
VIERGE   COMME  IL 
EST  PORTÉ   PAR   LE 
CONTRACT  PASSÉ 
A  BOISSY  LE  27"^  DE 
JUIN.    1736.   PAR- 
DEVANT  M^   DE- 
VISIGNY   NOTAIRE 
AU   CH'F  DE   PARIS. 


Marbre  blanc.  —  Hauteur  de  chaque  partie,  o",/i6  ;  larg.  o"*,3o. 

Eglise  d'une  architecture  très-simple ,  reconstruite  vers  le  xvi*  siècle , 
élégamment  décorée,  dans  la  première  moitié  du  siècle  dernier,  d'au- 
tels, de  sculptures,  de  boiseries,  de  textes  bibliques,  par  la  généro- 
sité de  Tabbé  Jacques-Antoine  Pennetti,  secrétaire  du  grand-duc  de 
Toscane^  à  la  cour  de  France.  La  première  inscription  est  placée  au 

'   Chargé  d'affaires  du  grand-due  près  la  cour  de  France, 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  23 

fond  de  l'abside,  en  arrière  du  maître-autel.  La  seconde  se  lit  sur  les 
deux  feuillets  d'un  livre  de  marbre  ouvert,  dans  la  chapelle  de  la  Vierge. 
Il  s'en  trouvait  une  troisième ,  que  nous  avons  inutilement  cherchée , 
dans  la  chapelle  de  Saint-Jacques  le  Majeur;  elle  apprenait  que  le 
même  donateur  avait  doté  cette  chapelle  d'une  rente  de  3oo  livres,  à 
charge  de  trois  messes  hautes  annuelles,  d'une  messe  basse  hebdoma- 
daire, d'une  rétribution  de  5o  livres  au  maître  d'école,  d'une  distri- 
bution de  vingt-quatre  chemises  et  de  douze  camisoles  à  trente-six 
pauvres  de  la  paroisse.  Le  bienfaisant  abbé  faisait  sans  doute  sa  rési- 
dence d'été  dans  quelqu'une  des  nombreuses  maisons  de  campagne  de 
ce  pays. 

Les  chapelles  de  l'église  de  Boissy  portent  les  dates  de  1 687 ,  1 786 , 
1787  et  17/11. 


24  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCLXU. 

BOISSY-SOUS-SAINT-YON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-THOMAS 

DE  CANTORBÉRY. 

i6a9. 

I.      N.      D.« 

Nobles  personnes  Iean 

Lambert    escvier    S^   de 

Rochemont  lvn  des  gardes 

des  corps  des  Roys  Henry  3. 

4.    ET   LOVIS    13.    ET    DE*    IeANNE 

Menfaiz    sa    Femme    ont    eslev 
levrs  *  sepvltvre  sovbz  ceste 

Tombe  cy  aposee 

davdessovbz  par  premission  * 

DV    30    OCTOBRE   l6l  I    PASSE  PAR  DE 

vant  pillas  tabeluon 

lad'  Menfaiz  deceda  le  dernier 

MAY    1622  A  AGEE   DE   6l    ANS 
Et  LED*  LAMBERT 


ITVR  QVO 
FATA  VOCANT 


Pierre*.  —  Long,  a ",37;  larg.  i",i9. 

La  dalle,  devenue  fruste,  a  perdu  en  partie  son  ornementation.  En- 
cadrement ovale,  filets,  enroulements,  pommes  de  pin,  guirlandes, 
deux  torches  dlumées  posées  en  sautoir.  Le  garde  du  corps  des  rois 
Henri  III ,  Henri  lY  et  Louis  XIII  ne  nous  est  connu  que  par  son  épi- 

*  In  tiomine  DominL  —  *"'■"*  Sic.  —  *  Dans  la  nef. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  25 

taphe.  Dans  le  cours  de  ses  longs  services,  il  fut  témoin  du  meurtre 
de  ses  deux  premiers  maîtres,  et  de  bien  d'autres  scènes  de  tragique 
mémoire. 

En  parcourant  l'église ,  nous  avons  remarqué  plusieurs  dalles  dont 
les  dessins  et  les  inscriptions  sont  à  peu  près  effacés.  Nous  citerons  une 
tombe  gothique  à  effigie,  un  fragment  du  ivu^  siècle  qui  présente  pour 
armoiries  un  chevron  surmonté  d'un  croissant  et  accompagné  des  ini- 
tiales du  défunt,  enfln  l'épitaphe  d'un  curé  mort  en  1719  et  in- 
humé dans  le  chœur. 


26  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

M€CCLXni. 

BOISSY-SOUS-SAINT-YON.  ~  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-THOMAS 

DE  CANTORBÉRY. 

1757. 

LAN    1757  JAY  ESTE  BENITE  PAR  M**    PAUL  FRANÇOIS  HEBERT 

CURE  DE  CETTE  PAROISSE  DE  BOISSY   SOUS  S^     YON   ET  NOMMEE 

MARIE  ELIZABETH   PAR  HAUT  ET  PUISSANT  SEIG"*    M^    CHRETIEN 

GUILLAUME  DE  LAMOIGNON  ^  CH"    MARQUIS  DE   BASVILLE  BARON   DE 

S*^  YON   ET  AUTRES  LIEUX  CONS"*    DU   ROY  EN  TOUS  SES  CONSEILS   PRESIDENT 

HONORAIRE  DU   PARLEMENT  GOUVERNEUR  DES   VÏLLES  Si  CHATEAU   DE 

MONTLHERY  ET  LIMOURS   GRANDE  CROIX   PREVOST   ET   M™^   DES   CEREMONIES 

DE    LORDRE    ROYAL    ET    MILITAIRE    DE    S^    LOUIS    DE    LACADEMIE    DES    INSCRIPTIONS    ET 

BELLES  LETTRES  ET  PAR  DAME  EUZABETH   DE  LAMOIGNON  SA   FILLE* 

EPOUZE  DE  m"    de  (ÎOURGUES  CH^*    COMTE  DAUNAY  CONS"*    AU    PARLEMENT  ET 

COMMISSAIRE  AUX  REQUESTES  DU  PALAIS 

FRANÇOIS  ROCHEREAU  ET  FRANÇOIS  ROUSSEAU   ETANT  MARGUILLIERS 

LOUIS  GAUDIVEAU   ET  SES  FILS   MONT  FAITE'. 

Cloche. 

'  Mort  en  1769.  marquis  de   Vayres,   depuis   président  à 

*  Née  en  1788,  mariée  en  1766  h  Ar-        mortier.  Voy.ci-dess.n"  dcccxlvi,  dcccxlvii. 
mand- Guillaume -François  de  Gourgues,  ^  Voy.  ci-dessus  n"  mccl\x\  ni. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  27 

MCCCLXIV. 

BOISSY-SOUS-SAINT-YON.  -  ÉGLY.  ÉGLISE  ANNEXE  DE  SAINT-PIERRE. 

i685. 

A  La  plvs  Grande  Gloire  de  Diev  et  a  la  mémoire  de  M^ 

phiuppe  de  mailloc  chevaluer  seig^î  de  villelowette  s  dernier  de 
la  branche  des  cadets  des  marqvis  de  mailloc  en  normandie  • 
qvi  movrvt  le  28.  octobre  1684. 

Madame  madeleine  de  la  motthe  sa  vefve  execvtrice  de  sô.  tes- 

SIEVR  

tament  a  mis  le  cvré  et  les  habitans  d*egly  acceptas  en  possession 

DE  SIX  ARPENS  de  TERRES  SPECIFIEES  PAR  LE  TESTAmT  DVD\   FEv  SIEVR  DE 
MAILLOC  ET  PAR  LE  CONTRACT  PASSÉ  PNT.   PILLAS  NOTAIRE  A  BOISSY  LE  23!   7^* 
l68j.  DV  REVENV  DES  Q^  LES  MARG¥^    FOVRNIRONT   22»   DE   RENTE  ANNVELLE,    PO*. 
PAYER  A  PERPETVITÉ  VNE  MESSE  BASSE  QVI  CE  DIRA  CHAQVE  SEMAINE  EN   LEGLISE 
d'EgLY  OV  SÔ.  corps  repose,  et  CELVY  de  MADAME  EDMEE  DE  PELARD  SA  FEME 

decedée  le  9^  9^*  1678. 

En  ovtre  lad',  dame  de  lamotthe  a  encor  payé  comtàt  jo*  po"!  participer 

avx  merites  de  lad*.  messe,  le  lo"!  de  laq*f*  doit  estre  enonce  av  prosne  tovs 

^  ^  SIIVRS 

LES  DIMANCHES  ET  ESTRE  CELEBREE  A  lO"    NOME  A  CONDIT.  QVE  SI  LES  CVRÉ  ET  MARG*?* 
Y  MANQVENT  TÇOIS  MOIS  CONSECVTIFS  LES  SEIG'Î*    DE  VILLELOWETTE  RENTRERONT 
FRANCHEMENT  DANS  LES  TERRES  SPECIFIEES  PAR  LA  FONDATION. 

Le  MESME  SEIG^.  DE  MAILLOC  PAR  CONTRACT  PASSÉ  PRÉSENT  ALLOES   NOTAIRE  A 
BOISSY   LE    16^  JVIN    1679.  ^  DONNÉ  AV  S".   CVRÉ  ET  HABITANS   D*EGLY   DIX  LIVRES  DE 
RENTE  A  PRENDRE  SVR  DEVX  ARPENS   ET  DEMY  SEPT  PERCHES  DE  TERRES   PO*î    FAIRE 
ANONCER  AV   PROSNE,   ET  CELEBRER   VNE  MESSE   BASSE  TOVS  LES  ANS   LE    I7?  JVIN   ET 
ANONCER    AVSSY    VN    LIBERA    ANOTTE    AVEC   LES    REPONS  TOVS  LES  DIMANCHES  DE  LAN- 
NÉE  A  USSVE  DE  LA  GRANDE  MESSE  PO?   LE  REPOS  DES  AMES  DE  M".*  PHILIPPE  DE  MAILLOC 
SEIGI  DV   BOVLLAY   MORIN   ET  DE   VILLELOWETTE,   ET    DE    DAME  MARGVERITTE  D'AmY  SES 

'  Hameau  dépendant  d'Égty.  —  *  Ancienne  baronoie,  an  diocèse  de  Lisieax,  ërigëeen 
raarqnisal  en  1698. 

i. 


28  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

PERE  ET  MERE.  LAQ'f*  RENTE  FAVTE  D*ANONCER,  ET  DIRE  LES  DITTES  PRIERES   VN  AN 
ENTIER,  SERA  AMORTIE  COME  DESSVS. 

Le  MESME  SEIG^  de  MAILLOC  par  CONTRACT  DV  3*.  IANVIER    1663.   PRESENT  ALLOES 

SIKVRS 

NOTAIRE  A  BOISSY  A  DONNÉ  ENCORE  AVX  CVRÉ  ET  MARG¥®  D*EGLY,  4-  ARPENS  DE  TERRES  El 
2.  PIECES  MOIENANT  QVOY  ILS  SE  SONT  OBLIGÉS  A  FAIRE  DIRE  A  PPETVITÉ  DEVX 
SERVICES  DES  MORTS  AVEC  DES   HAVTES  MESSES  VIGILES  ET  AVTRES   PRIERES  A  LOR- 
DINAIRE  LVN  PO^  DAMOISELLE  MARGVERITTE  DE  MAILLOC  SA  SEVR  TOVS  LES  ANS 
LE  4^   MAY  lO"!  DE  SÔ.   DECES   QVI   FVT  EN    1662.  LAVTRE  A  LINTENTION   DE   M^"  CHARLD 
DE  MAILLOC  PRIEVR  DE  LVZIGNAN  *  SÔ  FRERE  A   PPETVITÉ  TOVS   LES  3I.   D'OCTOBRE 
lOÎ  DE  SÔ.   DECES  QVI  FVT  EN    1662.   AVSQ*:^    DEVX  SERVICES   DOIT  ESTRE  PORTÉ  PAIN 
ET   VIN 

TOVTES  LESQVELS  CHOSES  ONT  ESTÉ  DISPOSEES  A  LA  DIUGENCE  DE  MADAME 
MADELEINE    DE    LAMOTTHE    MERE    DE    PHILIPPE    AVGVSTE    DE    MAILLOC  QVI   REPOS  ICY   ET 
QVI    ESTOIT    FILS    VNIQVE    DE    LAD*.    DAME  DE  LAMOTTHE  DECEDE  LE  23.  DECEMB.    1683. 

Dieu  Leur  Fasse  Mtsencorde 

Marbre  noir  ■.  —  Haut.  i^^iS  ;  larg.  o^ïSo. 

Autrefois  chef-lieu  de  la  paroisse,  Egly  n'est  plus  qu'une  annexe  de 
Boissy.  Le  clocher  date  du  xui®  siècle.  L'église  a  été  renouvelée  au 
siècle  dernier,  dans  les  proportions  les  plus  modestes.  Une  croix  en 
pierre  sculptée,  du  xnf  siècle,  s'élève  au  milieu  de  la  place  du  village. 

Trois  écussons  armoriés,  surmontés  de  la  couronne  de  marquis, 
sont  gravés  sur  le  marbre,  au-dessus  du  texte  de  notre  inscription  : 
1**  parti  de  gueules  à  trois  maillets  d'argent  et  d'une  fasce  accompa- 
gnée de  trois  têtes  d'animal;  lacs  rompus  de  veuvage;  2°  parti  de  trois 
maillets  et  de  trois  chevrons,  au  chef  chargé  de  deux  merlettes  affron- 
tées; deux  palmes  pour  accessoires;  3**  parti  de  trois  maillets,  et  d'une 
aigle  éployée  à  deux  têtes;  deux  palmes  comme  à  l'écusson  qui  pré- 
cède. Les  maillets  appartiennent  aux  Mailloc,  les  autres  insignes  aux 
alliances  mentionnées  dans  l'acte  de  fondation.  Trois  générations  des 

*  Petite  ville  du  Poitou ,  célèbre  autrefois  '  Fixé  au  mur  près  de  la  porte  de  la  nef, 

par  ses  seigneurs  et  par  son  château.  à  main  droite. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  29 

sires  de  Mailloc  sont  dénommées  dans  Tinscription  :  Philippe  I*'  et  Mar- 
guerite d'Amy,  sa  femme;  leur  fils,  Philippe  II,  et  ses  deux  femmes, 
Ëdmée  de  Peiard  et  Madeleine  de  la  Mothe;  Philippe  III  Auguste,  fils 
unique  de  Philippe  II ,  né  du  second  mariage.  Les  conditions  de  la  do- 
nation ne  diffèrent  pas  de  celles  que  nous  avons  déjà  si  souvent  rap- 
pelées. 

On  doit  conclure  des  termes  de  l'inscription  qu'en  i685  Egly  se 
trouvait  encore  ,en  possession  du  titre  paroissial.  La  mention  du  sieur 
curé  s'y  reproduit  jusqu'à  trois  fois. 


30  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCLXV.  ■ 
SAINT-SUI.P1CE-DE-FAVIÈRES'.—  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  S'-SDLPICE. 


'  Nous  avons  déjà  cilé  lexceileDlf  notice  Su!pice-(le-Favièi-es  une  élude  qui  n'est  ni 
de  M.  Putnce  Salin  aur  la  paroisse  de  Chiily'  moins  coni|)lète ,  ni  moins  intéi'esaanle. 
\W.arin.  I.e  ni&nie  auteur  a  publié  sur  Saint-        (Paris,  )S65,  texte  et  planches.) 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHERY. 


31 


9^  01  •  0ISV  •  DK 

nsaiû  •  iziiBeK  •  dhim  •  se  •  fiflBRoae  •  ijidis  •  Fjuse  •  in^oiiseiGneiiR  • 
picouie  •  fie  • 

GOiR  •  ctiSi  •  avi  •  TRGSPjœsii  •  fijm  •  De  •  «RHee  • 

ut  •  <Hio  •  z  •  xYi  •  fie  •  leiiR  •  De  •  VBEBB  •  SKTBJS  •  esvene  •  en  • 
esra  '  •  jpRies  •  pohr  • 


fiH«ie  •  DefiUi  • 


Pierre.  —  Long.  a^^aS;  larg.  i",o5. 


Rien  n'est  plus  élégdnt  que  l'église  de  Saint-Sulpice-de-Favièi'es 
avec  son  abside  à  triple  rang  de  vitrages,  et  sa  façade  enrichie  de 
sculptures.  Le  savant  abbé  Ghastelain,  qui  avait  visité  avant  l'abbé 
Lebeuf  le  diocèse  de  Paris,  la  proclamait  la  plus  belle  église  de  village 
du  royaume^.  Commencés  vers  la  fin  du  luf  siècle,  les  travaux  de 
construction  se  sont  arrêtés  vers  le  milieu  du  siècle  suivant.  La  nef  n'a 
pas  été  terminée  dans  sa  partie  supérieure.  L'édifice  est  aujourd'hui 
placé  sous  la  sauvegarde  de  la  Commission  des  monuments  histori- 
ques; les  frais  de  restauration  sont  à  la  charge  de  l'Etat.  Des  vitraux 
anciens  représentent  l'Iiistoire  de  la  Vierge,  la  Passion  du  Sauveur,  et 
quelques  épisodes  de  la  légende  du  saint  patron.  Les  stalles,  ornées 
de  figurines  et  de  bas-reliefs,  m'ont  paru  du  commencement  du 
xvn*  siècle.  Cette  remarquable  église  atteste  la  généreuse  piété  des  fi- 
dèles qui  venaient  jadis  en  foule  invoquer  l'intercession  de  saint  Sul- 
pice  ^. 

C'est  à  l'extrémité  du  bas  côté  méridional,  dans  l'ancienne  cha- 
pelle de  MM.  de  la  Briche,  que  se  voit  la  dalle  funéraire  d'Isabelle, 


*  Félc  de  saint  Etienne  en  été,  Tinvention 
de  son  corps ,  à  la  date  du  3  août. 

*  Lebeuf,  op.  cit.  t.  X ,  p.  971  et  suiv. 

'  La  statue  du  saint  ëvéque  de  Bourges, 
adossée  au  trumeau  de  la  grande  porte,  fut 
mutilée  à  Tëpoque  delà  révolution,  et  plus 
tard  enfouie  dans  le  sol  de  la  nef.  Ce  qui  s  en 
est  retrouvé  depuis  n'est  plus  qu'un  tronçon 


privé  de  bras  et  décapité.  On  prétend  qu'il 
restait  encore  dans  les  plis  de  la  chape  quel- 
ques traces  de  l'inscription  en  capitale  go- 
thique ,  indiquée  par  Tabbé  Lebeuf  :  Adam 
Haste  jadis  mestre  de  céans  a  donné  cette 
image.  Le  donateur  était,  nous  le  pensons, 
maître  de  quelque  confrérie. 


32  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

dame  de  la  Broce,  dont  le  dessin  a  résisté  jusqu'à  présent  à  des  frac- 
tures déjà  bien  nombreuses.  Arcade  en  ogive  trilobée;  pignon  ajouré, 
accompagné  de  deux  anges  thuriféraires;  à  chacun  des  deux  pieds^ 
droits ,  quatre  personnages ,  prêtres ,  diacre ,  clercs ,  occupés  à  la  célé- 
bration des  obsèques,  lisant  des  prières,  ou  portant  la  croix,  Teau  bé- 
nite, les  flambeaux;  gracieuse  effigie,  coiffée  d'un  voile,  vêtue  d'une 
longue  robe  et  d'un  manteau  doublé  de  vair,  les  pieds  posés  sur  deux 
chiens  ;  une  escarcelle  au  côté  gauche  ;  auprès  de  la  tête ,  deux  écussons 
dont  il  n'est  resté  que  l'empreinte.  La  seigneurie  de  la  Broce,  nommée 
dans  l'épitapbe,  ne  serait-elle  pas  la  même  que  celle  de  La  Briche, 
paroisse  voisine  de  Saint-Sulpice,  mais  autrefois  dépendante  du  diocèse 
de  Chartres? 


ANCIEN  DOTENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  83 

MCCCLXVI. 
8AINT-8ULPICE-DE-FAVIÈRES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  S'-SULPIGB. 


GiuiSIArÇcMXlRERESCVYIR^DECESIEimEE^ 

£T  D£  tKrrmixjmmmmiwmŒfLTxs  logis 

D£  FEY  AÔSEi(H4L^  L£  DVC  IMNiaV  FRERE  I^BCY 
Al»MCnrSEU£  ÇHARLOTTI  inr  COVLENER  S\  TRES 
CH£R£  FJLLE  AisMEX,UQVEU£ALM:£  DE.  XKv4IS 
EST  KCEIXELEMECREIWX-MARS'IC04ITicy 

ENTERREE 
ReCOY  BeCOY  JKpN  CGEVR  CE  DON  DE  Mm  TON  PERE, 
1£  TX  US  TXSfâs.    O  AŒS   CHASTES  AM0VRS, 

Txpvn  qv£  CE  «u«d  I^ev  abeiramche  le  covbs 

DE  TON  lOLY  FMHTEMPS  PAR.  VNt  MGKT  AMERE: 

Recotma  dovlce  amovr  us  REcwzrzqw ïambe 
sovspÏre  ëkesument  et  ictte  nvyctz  et  ktvss 
povrtoy  nostre  sovlas  recchtort  et  œcovbs 
far  le  dovx  entretien  d£  ta  prê&wce  chere- 
Ton  AME  EST  vDÔir  Dies,  rryu:  po.tJovsHc«c<ivR 
QVE,jûrr  prriE.  œ  novs  et  de  nostre  langevr 

TANT  JJVVN  MCSME  TOBEAV  NOVS  TJENNE  RENFERMEZ: 
tïMCTZ  VEV  DEN  BASTIR  \S  IHC9ŒAT0K  AM0VR 
AfFÏN  qv  APRES  LAMDKT  NOVSYEACÎONS  SEIOVR 
/WECg^  TOy  «ON  CŒVR  q^iKfVSASTÂrjWAEXr 
PASSVS  ES  TOO  NOBB 
JDOMINE  MISERERE  NOBIS 
I^  lîOEUBVS  IXFFVNCnS 

Pater,  noster 
Ave  maria 


Marbra  noir.—  Haut.  o*',7&i  larg.  o'.âg. 


'  Un  mot  a  été  snpprim^.  Nous  ne  ooqb 
expliquons  pas  la  présence  des  deux  t  barrés 
de  )a  première  ligne  et  de  la  seconde. 

'  François  de  France,  duc  d'Alençon, 
puis  d'Anjou ,  mort  ea  1 586 ,  dernier  Ql>  de 


Henri  il  et  frère  de  Henri  ill.  —  '  Texte 
tiré  de  l'ollice  du  dimanche  de  PAques  fleu- 


'  Un  PaUr  et  un  Avt  pour  les  fidèles  dé- 


U  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Gilles  du  Gouidrier  adresse  de  bien  touchants  adieux  à  cette  Bile 
de  dix-neuf  ans  qui  faisait  la  joie  de  sa  vie.  Ge  n*est  pas  un  poëte, 
c'est  un  père  qui  a  trouvé  de  pareils  accents  pour  exprimer  les  an- 
goisses de  ses  affections  brisées.  Le  charme  du  vieux  langage,  la  ca- 
dence mélancolique  du  rhythme  se  réunissent  pour  associer  le  lecteur 
à  ce  deuil  d'une  famille  inconnue  qui  pleure  son  enfant. 

Deux  écussons,  surmontés  de  casques  à  lambrequins,  accompagnent 
les  dernières  lignes  de  Tépitaphe.  Le  premier,  au  blason  de  Gilles  du 
Gouidrier,  présente  trois  fasces,  et  deux  gantelets  d armes,  l'un  en 
chef,  tourné  à  sénestre,  l'autre  en  pointe ,  tourné  à  dextre.  Les  secondes 
armoiries  sont  parties  des  premières  et  de  celles  de  la  mère  de  la  jeune 
défunte,  qui  paraissent  composées  de  trois  demi-roues. 

L'inscription  est  fixée  au  mur  du  bas  côté  méridional,  à  quelques 
pas  de  la  tombe  de  la  dame  de  la  Broce. 


ANCIEN  DOYENNÉ  BE  MONTLHÉBÏ.  36 

MCCCLXVIl. 

SAIIST-Sm.PICE-DE-FA¥liîRES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  S'-80LP1CE. 

1611. 


Cï   Ctsr    GtlXIS  DV    CoVLDHtEB   ViVAT  ESCVYER  Sî   DE    HovVtLLE  DE   GVETTE  ET  DE  LA 
BRtCHE  CON^   DV   Boy   M*.  DES   EAVES   ET  FOBEST  AV  COTÉ 


36  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

m 

DE  DREVX   et  MAKESCHA*:    des   LOGlS  DE  FEV  MÔSEtC'î    LE   DVC  DaIoV   FRERE 

DV  Roy   LEQVE*:    DECEDA  LE  XXII^  lO^  DE  MARS  MtL.  Vi^  Xt.  Et  DAMOYSELLE  FrANÇOYSE 
DE   BAVDOVYN   son   ESPOVZE  LAQVELLE  DECEDA. 

LE PRtEZ  DiEV   PO*;    EVLX. 

Pierre  *.  —  Long.  i'",8û  ;  larg.  o^.gS. 

Les  dernières  travées  du  bas  côté  méridioual  forment  une  chapelle 
dédiée  à  la  Vierge  où  sont  rassemblés  la  plupart  des  monuments  funé- 
raires de  l'église  de  Sainl-Sulpice.  Gilles  du  Couldrier  avait  promis  un 
tombeau  à  sa  fille;  il  lit  préparer  une  sépulture  pour  elle,  pour  sa 
femme  et  pour  lui-même.  La  dalle  destinée  à  recouvrir  les  trois  cer- 
cueils représente  le  père  et  la  mère  en  costumes  du  temps  de  Henri  IV. 
Une  arcade  cintrée ,  bordée  de  rosettes  et  accompagnée  de  lampes  fu- 
mantes, abrite  les  effigies.  Le  père  porte  l'armure  d'un  homme  de 
guerre.  Les  plaques  de  marbre  blanc  sur  lesquelles  ont  été  dessinées 
les  têtes  et  les  mains  existent  encore  ;  mais  elles  sont  en  partie  usées. 
Les  armoiries  sont  gravées  sur  des  plaques  semblables;  nous  en  avons 
décrit  le  blason  sous  le  numéro  qui  précède.  L'épitaphe  occupe  la  bor- 
dure du  pourtour  de  la  dalle;  mais  les  deux  quatrains  qui  la  com- 
plètent se  lisent  chacun  sur  un  marbre  noir  incrusté  dans  la  pierre, 
le  premier  au-dessus,  le-  second  au-dessous  des  personnages.  Cette 
tombe  a  été  exécutée  avec  soin;  la  conservation  en  est  satisfaisante. 

^  Les  deux  qaati*ains  gravés  en  tète  el        il  a  paru  inutile  de  les  transcrire  une  se- 
au pied  des  effigies  se  lisent  facilement;        conde  fois. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  37 

MCCCLXVIU. 

SAmT-SDLPICE-DE-FAVIÈRES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  S'-SULPICE. 

1675. 

CY     GIST    DAME    MaRIE    HVRAVLT     VI- 
vante espovse  de  germain  de  renes 
es"  gentilhôe  de  la  chambre  dv  Roy 
Seig"  de  masle,  de  la  porte  dv  bovil- 
lon  dv  fay  et  avtres  lievx,  inhvmer 
le  15  MAY  1637.  Et  François  de  S^  Fol 

VIVANT  es"    SEIG*    DE  LA    HAYE,   GVILLERVILLE, 
MASLE,   DV   BOVILLON,   DV   FAY,   ET   AVTRES 
LIEVX,   DECEDE   LE   23    MARS    1641.   Et   DAME 
MATHVRINE  DE   RENES   SON   ESPOVSE  INHV- 
MEÉ   LE  26  IVILLET    1630.    PeRE  ET   MERE  DE 
LOVIS   DE  S^  POL   VIVANT  ES"    SEIG"   DE  GVILLER- 
VILLE, LABRICHE,   LES*,  TROIS    MAISONS*,   DV   FAY  \ 
&C.    DECEDE  LE    18   IeNVIER    1675.    ^T   DAME 
MARIE  GELIN   SON   ESPOVSE  DECEDÉE  LE   3I 
IVILLET    1662.    Cet  EPITAPHE   a   esté   MISE 
PAR   LES   SOINS   DE  LOVIS    DE  S^    POL   ES"    SEIG" 
DE  LA   BRICHE  GVILLERVILLE  &C.    FiLS    AIS- 
NE DV   s"    DE  GVILLERVILLE,   ET  DE   DAME 

MARIE  GELIN  Le  q^  a  fondé  vne  inesse  a  perpétuité 

^  de  ta  famille 

p,  an  a  Untention  de  ses  perre  Ù*  inere  Dieu  Leur 
Fassent  paix  Et  miséricorde  Atnen 

Marbre  noir.  —  Haut.  o'",84  ;  larg.  o",58. 


1    c>\ 


Sic,  les  Trais-Maisons,  hameau  du  même  terri- 

*  GuiUervilk,  fief  de  la  paroisse  de  Saint-        toire. 
Sulpice;  la  Briche,  lieu  dé}h  cite,  n**  hgcclxv  ;  ^  Le  Fay,  fief  de  la  paroisse  des  Molières. 


38  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Au-dessus  du  texte,  quatre  petits  écussons,  Tun  aux  armes  de  MM.  de 
Sainl-Pol ,  surmonté  d'ifn  casque  à  lambrequins  et  supporté  par  deux 
lions,  les  trois  autres  entourés  de  lacs,  appartenant  aux  familles  des 
trois  dames  dénommées  dans  Tépitaphe.  Voici  le  détail  des  armoiries  : 
1**  d'argent  au  sautoir  engrêlé  de  sable;  a^  d'or  à  la  croix  dazur  can- 
tonnée de  quatre  ombres  de  soleil  de  gueules  (Hurault);  3^  à  trois 
quatre-feuilles;  U^  au  chevron  accompagné  de  trois  tètes  d'animal. 

Marie  Hurault  S  femme  de  Germain  de  Renés,  était  la  belle-mère 
de  François  de  Saint-Pol ,  l'aïeule  de  Louis  I^  de  Saint-Pol ,  et  la  bi- 
saïeule de  Louis  II  qui  lui  consacra  une  épitaphe. 

L'abbé  Lebeuf  ne  rapporte  aucune  des  inscriptions  que  nous  avons 
recueillies  dans  l'église  de  Saint-Sulpice;  il  s'est  contenté  de  dire  que 
MM.  de  Saint-Pol-Mailloc  y  ont  des  épitaphes  nouvelles  travaillées  en 
marbre. 

^  Voyez,  pour  cette  famille,  t.  I,  p.  sq6,  /i66. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  39 

MCCCLXIX. 

SAINT-6DLPICE-DE-FAVIÈRES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  S^-SDLPIGE. 

i684. 

4 

Cy  repose  le 

CORPS    DE    MADAME 

Marie   de   saint    pol   famé   de  messire 

PHIUPPE  DE  MAILLOC  ChXlUER  SEIGNEUR  DE 
VILLE  LOUVETTE»  DERNIER  DE  LA  BRANCHE 
DES  CADETZ  DES  MARQUIS  DE  MAILLOC  EN 
NORMANDIE  ELLE  MOURUT  LE  4*    OCTOBRE 
l668.  AUQUEL  lO".  LED.  SEIG?   A   LAISSÉ  ONZE 

•  SIKURS 

LIVRES  DE  RENTE  AUX  CURE  ET  MARGUILUERS 
DE  ST   SULPICE  PO^   CELEBRER  PAR  CHACÛ  AN, 
UNE  HAUTE   MESSE  DES   MORTS  AVEC  VIGILLES 
A  TROIS  LEÇONS   AVEC  LE  RESTE  DES  PRIERES 
ET  ENSUITTE  UN   UBERA  Co'ÏÎÊ  AUSSI  UNE  MESSE 
BASSE  DES   MORTS  LE  28?   OCTOBRE  PAR  CHA- 
CUN AN   PO^    LE  REPOS  DE  LAME  DUD\  S^   FONDA- 
TEUR MORT  EN   PAREIL  lOVR  LAN    1684.  ^E 
TOUT  PAR  CONTRAT  PASSE  PRESENT  ALLOES 
NOTAIRE  A  BOISSY  LE  8^   AVRIL   1682.  LESQ*:* 
PRIERES  SERONTS  ANNONCÉES  AU   PROSNE 
ET  DITTES  AUX  lOUHS  NOMMÉS,   ET  EN  CAS  Q'VON 
FUST  DEUX  ANS  SANS  \JS  ANNONCER   ET  DIRE 
LAD^*  RENTE  RETOURNERA  AU   PROHT  DE  MeSS¥ 
DE  VILLE  LOUVETTE. 

Dku  Loir  Fasse  miséricorde. 
Marbre  noir.  -^  Haut.  o",6â  ;  larg.  o'^Aq. 

'  Seigneurie  déjà  dtëe,  n*  mccglxiy. 


âO  ^    INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Simple  filet  d'encadremenl.  Les  deux  premières  lignes  de  Tépitaphe 
sont  accompagnées  de  deux  écussons ,  l'un  parti  de  Mailloc  et  de  Hu- 
rault,  l'autre  parti  de  Mailloc  et  de  Saint-Pol.  Le  premier  est  entouré 
de  lacs  et  surmonté  de  la  couronne  de  marquis;  le  second  a  pour  ac- 
cessoires une  couronne  de  même  valeur  et  deux  palmes  ^. 

Philippe  de  Mailloc,  l'auteur  de  la  fondation  dont  le  texte  nous 
occupe  en  ce  moment,  mourut  en  i68/i  et  fut  inhumé  à  Egly;  nous 
avons  rapporté  son  épitaphe  sous  le  n^  hccclxiv.  Le  rapprochement  des 
deux  inscriptions  nous  prouve  qu'il  fut  marié  trois  fois,  d'abord  à 
Marie  de  Saint-Pol,  morte  en  1668;  puis  à  Edmée  de  Pelard,  décédée 
en  1678;  enfin  à  Madeleine  de  la  Mothe,  qui  lui  survécut.  La  clause 
finale  de  la  donation  de  1 1  livres  de  rente  faite  par  ce  personnage  aux 
curé  et  marguilliers  de  Sainfr-Sulpice  en  stipule  le  retour  au  profit 
des  seigneurs  de  Villelouvette  en  cas  d'inexécution  de  la  fondation  pen- 
dant deux  années  consécutives. 

^  Voy.  ci-dessus  n"'  hccclxiv  et  hccclxviit. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  M 

MCCCLXX. 

SAINT-SULPiCE-DE-FiVIÈRES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  S*-SULPICE. 

1706. 

1 

\ 

Messire  Marc  Antoine  de  Saint  Pol 
c  heu  allier  seigneur  de  hécourt, 
Commendât  L'escadre  des  vaisseaux 
DU  Roy  dans  les  mers  du  nort^  a  fon- 
dé une  messe  haulte  par  chacune  an- 
née LE  JOUR  DE  SON   DECES,   AUEC   RECOM- 
MENDATION   AUX   PRIERES   LES   QUATRES 
PESTES   ANNUELLES,   LE  TOUT   A   PERPÉTUITÉ 
IL  A   DONNE  POUR   CETTE  FONDATION   SIX   CENT 

LiuRES  A  L'église  de  saint  sulpice,  qui 

LUI   ONT   ESTÉ  DELIUREÉS   PAR   MeSSIRE 

François  de  Saint  Pol  de  Hecourt  Pri- 
eur DES   GRANGES  LE  ROY*  SON   FRERE;  SUl- 

vant  le  contract  passé  devant  pillas 
le   trente  sept***  mil  sept   cent   six. 

Après  plusieurs  combats  donnés 

sous   SES    ORDRES   DONT   IL  EST  TOUJOURS 
SORTY    VICTORIEUX,   IL  FUT  TUÉ   LE  DERNIER 

JOUR  d'octobre  mil  sept  cent  cinq 
combattant  contre  plusieurs  vaisseaux 
de  guerre  anglois,  qui  furent  pris  a 
l'abordage,  et  conduits  a  dunquerque, 

ou   il   a   esté  inhumé,   AUEC   LES   HONNEURS 
DEUS   A   SA   NAISSANCE  ET   A   SA   VALLEUR,   LE 

SIX  NO*.'*^  DE  LA  MESME  ANNEE.  Requiescot  in  pace 
Marbre  blanc.  —  Haut.  0*^,97  ;  lai^.  o'*,65. 

'  Le  graveur  avait  écrit  «e«»i6r«£?ttiior(;  *  Les  Granges4e'Roi,  fwmiase  de  Tail- 

la trace  de  la  correction  est  encore  bien  vi-        cien  diocèse  de  Chartres  (arrondissement  de 
sible.  Rambouillet,  département  de  Seine-et-Oise). 

IT.  6 


Ui  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Marc-Antoine  de  Saint-Pol ,  fils  de  Pierre  IV  de  Saint-Pol ,  seigneur 
de  Hécourt,  s'est  fait  dans  la  marine  une  brillante  réputation  de  cou- 
rage et  d'habileté,  sous  le  nom  de  chevalier  de  Saint-Pol K  Ses  exploits 
lui  ont  mérité  une  place  au  musée  historique  de  Versailles.  Il  suc- 
comba dans  un  jour  de  victoire,  et  fut  inhumé  à  Dunkerque^  où  les 
vaisseaux  anglais  pris  à  l'abordage  servirent  de  trophées  à  sa  pompe 
funèbre'.  Sa  famille,  n'ayant  pas  à  lui  offrir  un  tombeau,  voulut 
du  moins  que  la  mémoire  de  cet  illustre  guerrier  fût  consacrée  par 
un  monument  dans  l'église  de  Saint-Sulpice.  Le  sautoir  des  Saint-Pol  * 
figure  au-dessus  de  l'inscription,  sur  un  cartouche  qui  a  deux  lions 
pour  supports,  et  une  couronne  de  comte  pour  cimier. 

^  Capitaine  de  vaisseau  en  1698,  che-  de  sa  sépulture.  —  '  Exeqtdœ  trimnpkus 

valier  de  Tordre  de  Saint-Louis,  oommau-  (voy.  ci-dessus  1. 1,  p.  181).  Le  dictionnaire 

dant  de  l'escadre  de  Dunkerque  en  1708.  It  de  Moréri  contient  Tëloge  du  chevalier  de 

descendait  des  anciens  barons  de  Saint-Pol  Saint-Pol  et  le  récit  de  ses  victoires  sur  les 

en  Bretagne.  Anglais  et  les  HoUandaÎB. 

'  Dans  la  principale  église,  dédiée  à  saint  *  D'argent  au  sautoir  dentelé  de  sable. 

Éloi.  Nous  n*y  avons  trouvé  aucune  mention 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  Ui 

MGCaXXf. 

SAINT-SULPIGE-DB-FAVIÈRBS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  S'SULPIGE. 

1708. 

ICY   REPOSE    LE    CORPS    DE   SAVIGNAN 
SERGENT   LABOUREUR   DEMEURANT 
A   TROIS   MAISONS  *J  LEQUEL   A   DONNÉ 
LA    SOMME  DE  DEUX   CENT   LIURES 
POUR  DIRE  QUATRES*   MESSES   D'OBITS 
LA   P**    LE    19.   FEB™    I70}.  JOUR  DE 
SON    DECEDS/lA   2*  LE  DEUXIESME* 
DE    MAY     A     SON    JNTENTION     LES    DEUX 
AUTRES   SE  DIRONT  A   l'INTENTION 

DE  Marie  Dramarg  son  épouse 

LA   PREMIERE  LE  JOUR   QU'A VIENDRA 
SON   DECEDS,   ET   LA    QUATRIESME 
LE  4r   NOVEMBRE  QUE  LE  S"    CURÉ 
ET  MARGUILLIER   SON   TENUE*  DE 
DIRE  ET  FAIRE  DIRE  POUR   LE   REPOS 
DE  LEURS   AME*   AVEC.   LE  SALUT 
QUI   SE  DOIT  DIRE  LE  JOUR   DE  LA 
PURIFICATION   ET   LES   ANNONCES 
ET   DE   PROFUNDIS   LES    DIMANCHES 
PRECEDANTS. 

Requiescant  in  pace. 

ê 

Pierre.  —  Long.  o",7a  ;  larg.  o",69. 

Le  laboureur  Saviguan  {Saxmien)  Sergent  fonda  deux  messes  pour 
lui-même,  deux  autres  pour  sa  femme  Marie  Dramarg,  et  un  salut  à 
célébrer  le  jour  de  la  Purification  (2  février).  L'extrait  de  l'acte  ne 
contient  aucune  stipulation  particulière.  La  table  de  pierre  est  dé- 
pourvue de  tout  ornement. 

*  Voy.  ci-dessQS  n*  mccclxtiu.  —  '  SiV.  —  *  On  avait  écrit  d^abord  demeime,  —  *"'  Sk. 

6. 


I 


ià  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCLXXII. 

SAINT-SULPIGE-DE-FAVIÈRES.  —  ÉGLISE  PAROISSULE  DE  S'SULPIGE. 

1716. 

GLOIRE  A  DIEU 

M'î*    FRANÇOIS     BOUVIER    PRESTRE    CURÉ    DE 
CETTE  ÉGLISE,  ZELE  POUR  LA   GLOIRE  DE 
DIEU   ET  DE  SON   TEMPLE,   NON   SEULEM^ 
A   REGI   CETTE  ÉGLISE  PENDANT  44.   ANS, 
LA   RESTABLIE,   ORNEE,   EMBELLIE  ET  MÉME 
A    PERPÉTUÉ    SON    ORNEM^  ET    EMBELLISSEM^. 
EN   Y   FONDANT   2.   CHAPPELAINS,   ET   UNE 
MAITRESE  DÉCOLE   POUR  LA  PAROISSE,   LES 
SALUTS   DU   S^    SACREMENT   LES   PREMIERS 
DIMANCHES   DE  CHACQUE  MOIS,   LES   DIMAN- 
CHE, LUNDY   ET   MARDY   AVANT  LE   CAREME 
UN   OBIT   A    NEUF  LEÇONS   LE  26.   AVRIL 
JOUR  DE  SA   MORT   LE  TOUT  A   PERPÉTUITÉ 
LESD'.   2.   CHAPELAINS   AUX   CHARGES 
MARQUÉES    PAR   SON   TESTAMENT  OLO- 
GRAPHE DÉPOSÉ   CHEZ   LE  CLER   NOT^* 
A   BOISSY   SOUS   ST  YON  IL  EST  DECEDE 
LE  26.   AVRIL    17 16.   ET  JNHUMÉ  SOUS 
LA   LAMPE  FASSE  LE  SEIGNEUR   QU'lL 
REPOSE  EN    PAIX. 

GLOIRE  A   DIEU  if  MISERICORDE 
AU   DEFUNCT 

m 

Marbre  blanc.  —  Haut.  o^ïQ»  ;  iarg.  o",65. 

Le  curé  François  Bouvier  repose  sous  la  lampe,  en  avant  du  maître- 
autel;  son  monument,  composé  d'un  médaillon  qui  le  représente  en 
buste  et  dune  épitaphe,  est  placé  dans  la  chapelle  de  Saint-Sulpice, 
au  fond  du  bas  côté  septentrional.  11  gouvernait  la  paroisse  depuis 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  45 

Tannée  1679,  lorsqu'il  mourut  le  26  avril  1716.  Les  /i 0,000  livres 
par  lui  données  pour  la  décoration  de  l'église  témoignent,  à  coup  sûr, 
de  son  zèle  et  de  sa  générosité;  mais  cette  dépense  n'a  servi  en  ré- 
sultat qu'à  défigurer  l'architecture  de  l'édifice  au  moyen  d'une  accu- 
mulation de  boiseries  et  de  sculptures  de  style  moderne.  C'est  l'abbé 
Lebeuf  qui  nous  fait  connaître  le  prix  de  ces  prétendus  embellisse- 
ments; nous  savons  aussi  par  lui  que,  peu  de  temps  après  la  mort  du 
curé,  la  fondation  des  deux  chapelains  qu'il  avait  institués  fut  con- 
vertie en  celle  d'un  maître  d'école  ^ 

Nous  n'avons  rien  à  dire  de  quelques  fragments  de  vieilles  tombes 
employées  au  dallage  du  chœur  et  aux  degrés  du  sanctuaire. 

*  Op,  cit.  t.  X,  p.  275. 


&6 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


MCCCLXXIII. 

SAINTSULPIGS-IXE-FAVIÈRES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  S'-SULPIGE. 

1773. 


LAN    177}   JAY    ETE   BENISTE    PAR    M*    CHARLES    CHAUVOT 
CURE    DE    CE   LIEU   ET  NOMMEE  SULPICE   CHRETIENNE  PAR   M** 
CHRETIEN   DE  LAMOIGNON   FILS   DE  M*^^   DE  LAMOIGNON 
P^    A   MORTIER  AU   PARLEMENT  DE  PARIS   SEIG*   MARQUIS 
DE  BA VILLE  BARON   DE  S^   YON   &  AUTRES   LIEUX*   ET   PAR   D*^ 
gTH  THE"    CHARLOTTE   LE  MAIRAT  * 


CLAUDE   HERET   MARGUILLIER   ANDRE   BARUE  SINDIC 


SIMONNOT   FONDEUR* 


Cloche. 


*  Voy.  ci-dessus  n*"  kggclxul  Chrëlien- 
François  II ,  marquis  de  Bâville ,  ne  en  1 735 , 
président  à  mortier  en  17  58. 


*  Voy.  ci-dessus  n°  mglxxxyiii. 

*  Voy.  ci-dessus  n*  mglix. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  47 

MCCCLXXIV. 
CHAMARANDE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-QUENTIN. 

1739- 


t 

ICI  REPOSE 
LE  CORPS  DU  HEVE- 
REND      PERE      FRANÇOIS 
REYNAUD    PRESTRE    CHANOI- 
NE REGULIER  DE  LABBAYE  STF 
GENEVIEVE     DE     PARIS      DECEDE     EN 
CETTE  PAROISSE  LE    22   OCTOBRE 
1739.  AGE  DE  j8  ANS  ET  DE 

PROFESSION 

Prtts    D/eu   p<f. 

U  repos  de  Son 

Ame 


Pierre.  —  Losange  de  o",55  de  côte. 


Grand  village,  bien  bâti,  autrefois  appelé  Bonnes^  érigé  en  comté, 
du  nom  de  Ghamarande^  avec  d'autres  seigneuries,  pa?  lettres  pa- 
tentes datées  de  i686.  L'église  na  pas  grande  importance.  Porte  prin- 
cipale décorée  de  quelques  colonnes  et  chapiteaux,  de  la  fin  du 
xii^  siècle;  nef  sans  caractère;  chœur  et  sanctuaire,  du  commencement 
du  xnf  siècle. 

Uépitaphe  du  chanoine  régulier  François  Reynaud  se  trouve  presque 
sur  le  seuil  de  la  porte  du  bas  côté  méridional  ;  on  peut  croire  qu'elle 
aura  été  déplacée. 

'  L'abbë  Lebeuf  écrit  Chamarante,  t.  XI,  p.  1-8. 


A8  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCLXXV. 

CHAMARANDE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-QUENTIN. 

1766. 

LAN     1766     lAl    ETE    BENITE    PAR     M""^     PIERRE    JEAN 
PARMENTIER   M*   ES   ARTS    DE    LVNIVERSITE   DE  PARIS 
PRESTRE  CVRE  DE  CETTE   PAROISSE  ET   NOMMEE 
CESAR   MARIE   LOVISE  ANGELIQVE   PAR   HAVT  ET 
PVISSANT   SG"   CESAR   MARIE   MARQVIS    DE  TALARV  * 
COMTE  DE  CHAMARANDE  MARECHAL   DES    CAMPS   ET 
ARMEES    DE   SA   MAJESTE  I*"    MAITRE  DHOTEL   DE 
LA   reine'   SG"   DE   CETTE  PAROISSE  ET   AVTRES   LIEVX 
REPRESENTE  PAR  TRES   ILLVSTRE  SG*   LOVIS   FRANÇOIS 
DE   TALARV  ^    CHEVALIER    DE    MALTE    MESTRE    DE    CAMP 
DE  CAVALERIE  ET   l'^    MAITRE  DHOTEL   DE  LA   REINE 
EN   SVRVIVANCE  ET   PAR   DAME   MARIE   LOVISE 
ANGELIQVE  DE  TALARV    DE  CASTRE*   DAME   DE 
MADAME   ADELAÏDE  DE   FRANCE* 
JEAN   DEMOLIERE   MARGVILLIER   EN   CHARGE  ET 
ETIENNE   MONNY   MARGVILLIER   M^   PAVL   CARON 
PROCVREVR   FISCAL 

LES   LIMAVX   ET   C.   M.   RIVIERE  MONT   FAITE '. 

Cloche. 

Clair-Gilbert  d'Ornaison,  qui  obtint,  en  1686,  l'érection  de  la  sei- 
gneurie en  comté,  fit  reconstruire  le  château  en  briques  et  en  pierres. 

^  Marquis  de  Chalmazel ,  comte  de  Cha-  il  devint  chevalier  des  ordres  du  roi  en  1 776. 

marande ,  connu  sous  le  nom  de  marquis  de  *  Sœur  du  marquis  et  du  vicomte,  mariée 

Taiaru,  grand-croix  de  Tordre  de  Saint-  en  17/11  à  Aimard-François  de  la  Croix, 

LfOuis,  lieutenant  général  des  armées  du  roi.  marquis  de  Castries,  veuve  en  17&3. 

*  Marie  Lecsinzka,  femme  de  Louis  XV,  ^  Marie- Adélaïde  de  France,  quatrième 

morte  à  Versailles  le  9/1  juin  1768.  fille  de  Louis  XV,  née  en  1739,  morte  à 

^  Vicomte  de  Talaru ,  frère  cadet  de  César-  Trieste  en  1 7 99. 

Marie;  il  quitta  l'ordre  de  Malte  en  1767;  *  Noms  de  fondeurs,  le  premier  douteux. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  W 

L'édifice  est  d'un  beau  style.  Au  plus  haut  de  la  façade,  on  lit  sur  un 
marbre  cette  parole  évangélique^  : 


PAX      HVIC 
DOMVI 


Les  armoiries  sculptées  à  l'extérieur  ont  été  grattées.  Une  chapelle 
s'élève  auprès  de  l'entrée  principale.  Ce  château  était  devenu,  vers  le 
milieu  du  siècle  dernier,  la  propriété  de  la  famille  de  Talaru,  dont  le 
nom  se  répète  plusieurs  fois  sur  la  cloche  fondue,  en  1766,  pour 
l'église  paroissiale.  Cette  famille,  qui  tirait  son  nom  d'une  seigneurie  du 
Lyonnais,  a  produit  vingt  et  un  chanoines-comtes  de  l'insigne  chapitre 
de  Saint-Jean  de  Lyon,  des  cardinaux,  des  chevaliers  des  ordres  et 
d'autres  illustres  personnages.  La  terre  de  Chamarande  lui  advint  par 
mariage. 

Le  dernier  de  ce  nom  qui  ait  possédé  le  château  fut  le  marquis  de 
Talaru,  ancien  pair  de  France,  inhumé,  au  mois  de  mai  i85o,  dans 
un  caveau  qui  a  son  ouverture  dans  le  cimetière,  mais  qui  se  pro- 
longe jusqu'au-dessous  d'une  chapelle  latérale  du  chœur. 

'  Matb.  X,  is;  Luc,  x,  5. 


IT. 


&0  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCLXXVI. 

LARDY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

i6âo. 

En  ceste  chap^*  * 

DE  Lardy  fvt   inhvmé   devXt  cest 

AVTEL     FEV     IeAN    SEBASTIEN     DE    CÂ- 
REMY*    PETIT     FILZ     DE     SEBASTIEN     DE 

CÂREMY  C '  EN  SÔ   VIVAT  SeIG**  * 

DE  FoVGEV   en   brie*  6i DE  BLE- 

LE 

RY  6c  DE  Damoysel"  ieanne  Dallovil 
APBESET  Dame  *  de  Lardy  •  issve  de 

tA  maison   DoYSONVILLE  •  EN  •  BEAVSSE 

LE  QVEL  MOVRVT  VN    LVNDY    l8 

IVIN  DE  LAN    1629    A'AGÉ^   DE   ï^  MOIS 

&   1}  lovbs  en   la  memoire  dvqve^ 
Antoine  de  camrei\iy  son  Pere 

C 

SA  • 

CHABRE  &   DAME   ReNEE  MeSME  SA  ****^ 

ISSVE  DES DE    MAROLLE   BaIOLL*^ 

ONT  FAICT  POSER  CET  EpITAPHE 

LE     18     10 VR     DE    IVIN     DE     LAN      163O 

Beatus  •  quia  •  Poené  •  ex  Utero  •  Post 
Bahtismum  *    transUuus   fuit    ad   tumulum  '® 

Pierre.  —  Long,  i^'.oo;  larg.  oTfib, 

'  Seigneuriale?  *  Mol  efface. 

*  Campremy  ou  mieux  Ckatnpremy,  ^  Sic. 

'  Chevalier.  *  Deux  lignes  de  litres  gratlëes. 

*  Mot  gratte  sur  la  pierre.  •  Sic. 

*  Paroisse  de  Tancien  diocèse  de  Paris,  *^  Texte  tire  en  partie  du  livre  de  Job, 
doyenne  de  Cbanipeaux.                                   chap.  x,  v.  19. 


ANCIEN  DOYENNE  DE  MONTLHÉRY.  51 

L'église  fut  reconstruite  en  majeure  partie  et  dotée,  dans  ia  seconde 
moitié  du  xv*  siècle,  par  Ivon  de  Garnazet,  gouverneur  du  château  de 

r 

Vincennes,  écuyer  du  roi  Charles  VII,  capitaine  des  archers  de  la  pré- 
vôté de  Paris.  L'édifice  ne  présente  rien  de  remarquable.  La  porte 
principale  est  le  seul  débris  qui  subsiste  d'une  église  antérieure,  élevée 
vers  la  fin  du  xu*  siècle. 

La  tombe  de  Jean-Sébastien  de  Ghampremy,  mort  quelques  mois 
après  sa  naissance ,  a  été  reléguée  sous  l'escalier  du  clocher.  Une  bor- 
dure ornée  de  consoles  et  de  filets  encadre  Tépitaphe.  Les  armoiries  des 
Ghampremy  remplissaient,  avec  celles  de  la  mère  de  l'enfant  et  de  son 
aïeule,  trois  écussons  qui  ont  été  grattés  en  même  temps  que  les  titres 
nobiliaires  énumérés  dans  le  texte.  L'abbé  Lebeuf  ne  fait  aucune  men- 
tion des  Ghampremy  dans  sa  notice  sur  les  seigneurs  de  la  paroisse  de 
Lardy.  Leur  blason  se  retrouve,  en  compagnie  de  plusieurs  autres, 
sur  des  panneaux  de  verre  peint  retirés  de  l'église  et  déposés  dans  la 
maison  curiale. 


52  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCLXXVII. 

AVRAINVÎLLE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1661. 

Cy   gist   dame 

Margverite  De  la  Rve 

Vivant   vevve    de    Messire 

Helye  de  Dv  S"  DE  la 

BeAVVAISIERE *    EN 

SES   CON*.    ET  M^    D'HOTEL  ORDI^ 

DE    SA    M  AIT*  DECEDEE    EN    SA    MAISON 

A  Paris  le  xxviii^  1".  de  Décembre 
MIL  VI^  LXÏ  ET  Inhvmée  en  ce  uev 
Le  xxix^  Iovr  dv  mes^  mois  et  an 
Aagée  de  Lii.  ans. 

Pierre. 

Petite  église  qui  possède  une  abside  en  cul-de-four  du  commence- 
ment du  xu^  siècle,  une  porte  de  la  fin  du  même  siècle,  et  un  clocher 
du  XIII®.  Les  épitaphes  qu  elle  renfermait  ont  été  dispersées.  Celle  de 
Marguerite  de  la  Rue  s'est  retrouvée  au  coin  d'un  chemin  communal. 
Encadrement  ovale,  surmonté  d'un  écusson  et  d'un  casque  à  lambre- 
quins. 

*   Conseiller  du  roi. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  53 

MCCCLXXVin.  —  MCCCLXXIX. 

AVRAINVILLE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1750-1754. 

Lan      1750.    lAY     ETE     BENITE     PAR     M"^     JEAN      AUVRAY 

CURE  DAVRAINVILLE   NATIF  DU   DIOCESE  DE  COUTANCE 

ET   NOMMEE  MARIE  PAR   MAITRE  FRANÇOIS   BRUYERE 

RECEUEUR   DE  LA   TERRE  ET   SEIGNEURIE   DAVRAINVILLE  * 

ET   PAR   DAME  MARIE  PILFER   VEUVE  DE  FEU    MAITRE  lACQUES 

GREGOIRE 

PIERRE  ROY    MARGUILLIER   SORTANT   DE   CHARGE  ET 

IACQUES   BURON   MARGUILLIER  EN    CHARGE 

L.   GAUDIVEAU   ET   SES   FILS   MONT   FAITE*, 

Ctoche. 

Le  curé  Jean  Auvray,  qui  célébrait  en  1760  la  bénédiction  de  la 
cloche  paroissiale,  mourut  quatre  ans  après;  il  fut  inhumé  dans  Téglise. 
La  dalle  posée  sur  sa  sépulture  était  abandonnée,  il  n'y  a  pas  long- 
temps, sur  la  place  du  village;  en  voici  l'inscription  à  peu  près  con- 
servée : 

DANS   LATTENTE  DE  LA    RESURECTION 
Sous    CETTE  TOMBE   REPOSE   LE 
CORPS   DE   MESSIRE  JeAN 

Auvray  du  diocèse  de 
coutance  curé  de  cette  paroisse 
qui  a  fondé  a  perpétuité  dans 

cette  eglise  une  messe 

chaque  jour  pour 

le  repos  de  son  ame  et  de  ses  parens. 

Digne  pasteur curé  de  cette 

pajioisse  pendant  lespace  de il  deceda  le 

huit  janvier  mil  sept  cent  cinquante  quatre 
âgé  de  16  ans. 

La  seigneurie  appartenait ,  de  temps  immémorial ,  à  Tabbaye  de  Sainl-Germain-des-Prës. 
*  Voy.  ci-dessus  n*  MGccLxin. 


U  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCLXXX.  ' 

VER-LE-GRAND.— ÉGLISE  PAROISSULE  DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

iSao. 

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Pierre. 

Le  XII*  siècle  et  le  xiii*  ont  contribué  à  la  construction  de  la  nef  et 
du  chœur  de  l'église  de  Ver-le- Grand.  La  tour  qui  s'élève  au  pied  de 
la  nef  et  qui  tient  lieu  de  façade  date  seulement  du  premier  quart  du  xvi® 
siècle.  Deux  portes ,  remaniées  à  une  époque  moderne,  s'ouvrent  dans 
l'étage  inférieur  de  ce  clocher.  Germain  Régna ult  et  Jeanne  Belouin,  sa 
femme,  6rent  les  frais  de  celle  qui  regarde  l'occident.  L'inscription  qui 
en  témoigne  se  lit  sur  une  simple  pierre  engagée  dans  le  mur,  à  main 
droite. 

L'abbé  Lebeuf  trouva  dans  l'église  de  Ver-le-Grand  plusieurs  dalles 
funéraires  qui  ont  disparue  Sur  un  débris,  au  bas  des  marches  du 
maître-autel,  on  distingue  un  pignon  fleuronné,  deux  anges  thurifé- 
raires, et  le  mot  Chevalier  en  caractères  du  commencement  du  xiv*  siè- 
cle. Ce  morceau  de  pierre  a  peut-être  appartenu  à  la  tombe  de  Jehan 
de  Ver,  citée  dans  YHistoire  du  diocèse  de  Paris.  Dans  le  chœur,  un 
autre  fragment  présente  une  portion  d'effigie  à  visage  et  mains  de 
marbre.  Enfin,  dans  le  bas  côté  méridional,  il  reste  une  tombe  entière 
sur  laquelle  est  gravée  une  grande  croix  tréflée,  abritée  par  un  arceau 
à  trois  lobes  qui  repose  sur  deux  colonnettes  à  chapiteaux  feuillages. 
Un  écusson  vairé  occupe  le  point  de  rencontre  des  branches  de  la  croix. 
Ce  monument  paraît  du  xiu®  siècle.  L'inscription  gravée  sur  l'archivolte 
de  l'arcade  n'est  malheureusement  plus  lisible. 

*  Op,  cit,  t.  XI,  p.  55-56. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY. 


55 


MCCCLXXXI. 

VER-LE-6HAND-—  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

1768. 

LAN     1768    JAl    ETE    BENITE    PAR    MRE    E  •  C  •  GUIARD 

CURE   DE   CETTE  PSSE  ET    NOMMEE    PHILIPPINE 

ANNE   PAR  TH   ET  TPT   SGR   MGR  '   PHILIPPE   COMTE  DE 

NOUAILLES   ET   PAR  TH    ET   TPTE   DE   MDE*    ANNE  CLAUDE 

LOUISE  DARPAJON   COMTESSE   DE  NOUAILLES   SGR   ET   DE* 

DE   VER   LE  GRAND   ET   AUTRES   LIEUX 

ANTOINE  FLORENT   BRODESOLLE   ET  JEAN   F.   JOACHIN 

HARIVELLE  MARGUILLERS 

LOUIS    GAUDIVEAU    FONDEUR*. 

Cloche. 

La  marraine  de  la  cloche,  Anne-Claude- Louise  d'Arpajon,  était  fille 
unique  et  seule  héritière  du  marquis  d'Arpajon,  dont  nous  avons  rap- 
porté ^épitaphe^  Elle  épousa,  en  17^1,  Philippe,  comte  de  Noaiiles, 
et  lui  apporta  en  dot  les  terres  qui  composaient  la  riche  succession  de 
son  père. 

En  vertu  d'un  privilège  accordé  en  i645  par  le  grand  maître  de 
Malte,  Jean-Paul- Lascaris,  à  Louis  I*'"'  d'Arpajon,  Anne-Claude-Louise 
fut  reçue  grand-croix  de  l'ordre  en  ly/iB.  Elle  a  été  dame  d'honneur 
des  reines  Marie  Lecsinska  et  Marie-Antoinette.  Le  comte  de  Noailles , 
depuis  duc  de  Mouchy  et  maréchal  de  France,  se  distingua  dans  les 
guerres  du  règne  de  Louis  XV  ;  il  fut  envoyé  presque  octogénaire  à 
l'échafaud  en  179Û. 


^  Triê-haul  et  très-pÛManl  seigneur  mon- 
seigneur, . . 

^  Très-houle  et  très-puissante  dame  ma- 
dame, ' . 


*  Seigneur  et  dame  de  Ver-ie-Grand ,  etc. 

*  Voy.  ci-dessas  n"  mccclwvhl 

*  Voy.  ci-dessus  n'  hcggli. 


56 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


MGCCLXXXII. 

VER-LE-PETIT.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

xiii'  siècle. 


flPGLfllS  ■  :  IJIBIS  :  fl  Ifl  RGIRC  :  DG  FRfinCG  ! 

aUI  :  D5ni[  :  XX  •  «  •  POR  FflIRfl  : 

•  Lfl  lOÎIR  :  DG  l3uG * 

Pierre.  —  Longueur  du  fragment,  l'.So;  lai^.  o',85. 

Elégante  église  donl  le  style  se  rapporte  aux  dernières  années  du 
règne  de  saint  Louis.  Le  fragment  d'épitaphe  que  nous  publions  a  été 
recueilli  sur  une  dalle  tout  oblitérée,  au  bout  de  la  nef,  vers  l'entrée 
du  chœur.  La  perte  de  cette  inscription  est  d'autant  plus  regrettable 
que  le  défunt  appartenait  à  la  maison  d'une  reine  de  France ,  et  que  la 
date  de  sa  mort  nous  aurait  permis  de  fixer  avec  plus  de  précision  celle 
de  l'église  à  l'achèvement  ou  à  la  décoration  de  laquelle  il  avait  voulu 
s'associer  par  un  don  de  vingt  sous. 

'  Ne  faudrait'ii  pas  lire  capelais?  Le  de-  *  Son  antuersaire  et  trespassa? 

fiint  aurait  été  chapelain  d^uDe  reine  de  ^  Le  jour  de  l'invention  de  la  sainte  croix? 

France  vers  la  (in  du  xm'  siècle. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY. 

MCCCLXXXin. 
VER-LE-PETIT.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

16  go. 


EN  CE  LiEV  REPOSE  NOBLE  HOME  ESME    lACyVELOT   VtVAT  ESCVÏE 

H  SEIGNEVR  de  NlNVtlXtER  ET  DE  VAL  PETtT  ■    EN   PARTIES   MARESCHAL  DES   LOCtS  DE  LA 

COMPAGNEE  DE  MONSIEVH   DE  PALLAISEAV  ■  LEQVEL  TR 

'  Les  deux  villages  de  Ver-le-Grand  et  Beau,  chevalier  des  ordres,  capitaine  de 

de  Ver4e-Petit  ont  été  jadis  appelés  aussi  ciaquanle  faoromes  d'armes  des  ordonnsn- 

yalgraudel  Valpetit.  ces,  etc.  etc.,  mort  en  i636. 

'  Claude  de  Uarville,  seigneur  de  Palai- 


58  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

ESPASSA  LE  lO?  DE  TOUSST  >    I59O   11    HEVRES  DV   MATIN  AAGE  DE  L  ANS 
ET  A  LAISSE  VI  ANFAJS  PRÎEZ  DÎEV   POVR  SON  AME  *. 

Pierre.  —  Long.  i*,95;  iai^.  t^oo 

C'est  devant  Tautei  de  saint  Martin ,  au  fond  du  bas  côté  méridio- 
nal, quest  placée  la  dalle  funéraire  d'Edme  Jacquelot.  Il  mourut  à 
cinquante  ans;  ses  traits  accentués  accusent  bien  son  âge.  Ses  armoi- 
ries, composées  de  trois  quatre-feuilles ,  occupent  un  écusson  gravé  sur 
une  plaque  de  marbre  noir  en  tète  de  la  tombe  et  se  reproduisent  sur 
sa  cotte  d'armes.  Le  blason  de  sa  femme,  dessiné  sur  un  autre  écus- 
son, présente  un  croissant  surmonté  d'une  moucheture  d'hermine,  et 
accompagné  de  quatre  étoiles  ;  le  chef  en  est  à  peu  près  effacé  '.  Les  six 
enfants  sont  figurés,  cinq  fils  aux  genoux  du  père,  une  fille  à  ceux 
de  la  mère^.  L'aîné  des  fils  porte  le  costume  civil,  avec  le  manteau  et 
i'épée. 

La  compagnie  de  cinquante  hommes  d'armes  dans  laquelle  Ëdme 
Jacquelot  servait  comme  maréchal  des  logis,  sous  les  ordres  de  Claude 
de  Harville,  seigneur  de  Palaiseau,  combattait  avec  son  chef,  auprès 
de  Henri  IV,  à  la  mémorable  journée  d'Ivry.  La  bataille  fut  gagnée  le 
ik  mars  1690.  Edme  Jacquelot  mourut  le  1^  novembre  de  la  même 
année. 


*  Le  jour  de  la  Toussaint.  ëcosson,  pkcé  aux  pieds  des  personnages, 

'  L'inscription  s'arrête  ici ,   sans   faire  est  parti  de  leurs  armoiries  réciproques. 

mention  de  la  femme  du  dëfunt.  *  Le  tombier  a  donné,  par  inadvertance, 

^  Peut-être  un  quadrupède  passant,  dont  six  doigts  à  la  main  gauche  de  la  fille. 

Tarrière-train  se  trouve  seul  visible.  Le  second 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  59 

Mccaxxxiv. 

VBR-LE-PETIT.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

1781. 

ICY  REPOSE  LE  CORPS 

DE  MESSIRE  CLAUDE  LE  BAS 
DE  MONTARGIS,  CONSEILLER 
D'ETAT,  COMMANDEUR  DES 
ORDRES   DU   ROY,  ANCIEN 
GARDE  DE  SON  TRESOR 
ROYALE»,   ECUYER,   SEIG- 
NEUR,  MARQUIS  DU   -^ 
BOUCHET,  DE  VALGRAND , 
VALPETIT,  MONTAUBERT*, 
LESPINE,  LES  RENOUIL- 
LIERES  ET  AUTRES  LIEUX. 
DECEDE   EN    SON   CHATEAU 
DU   BOUCHET  LE  XXV. 
MARS  MDCCXXXI. 

RequUscat  in  pace 
Pierre.  —  Long.  i",9o;  larg.  t",oo. 

Dalle  posée  en  avant  de  Tautel  de  la  Vierge ,  à  la  dernière  travée  du 
bas  côté  septentrional.  Au-dessus  de  Tépitaphe,  au  milieu  d*un  enta- 
blement, sur  un  cartouche,  un  écusson  d'or  au  lion  de  gueules,  ac- 
compagné de  trois  arbres  de  sinople,  deux  en  chef  et  un  en  pointe; 
deux  lions  pour  supports,  couronne  de  marquis,  colliers  de  l'ordre  de 
Saint-Michel  et  de  celui  du  Saint-Esprit. 

Claude  Le  Bas  de  Montargis  exerça  successivement  les  fonctions  de 
trésorier  de  l'extraordinaire  des  guerres,  de  garde  du  trésor  royal  et 
de  conseiller  d'État.  En  1 7 1 6 ,  il  fut  nommé  secrétaire  et  greffier  des 
ordres  du  roi.  Devenu  propriétaire  de  la  terre  du  Bouchet,  il  obtint, 

'  Sic.  —  *  Terre  située  sur  la  paroisse  de  Ver-le-Grand  (  Valgrand), 

8. 


60  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

en  lyao ,  la  confirmation  du  titre  de  marquisat  qui  avait  été  attribué 
à  cette  seigneurie  en  1683 ,  en  faveur  d'Abraham  Du  Quesne,  l'illustre 
lieutenant  général  des  flottes  de  Louis  XIV  ^  Charlotte  de  Montargis, 
fille  de  Claude  Le  Bas  et  de  Henriette  Hardouin  Mansart^,  épousa 
Louis  II,  marquis  d'Arpajon';  ils  ne  laissèrent  qu'une  fille  unique 
pour  héritière  de  leurs  nombreuses  seigneuries.  Le  château  du  Bou- 
chet,  situé  à  peu  de  distance  de  Ver-le-Petit,  au  bord  de  la  rivière  de 
Juine,  était  richement  décoré  de  marbres,  de  peintures,  de  bustes  et 
de  statues;  il  a  été  complètement  démoli.  Une  fabrique  de  poudre  de 
guerre  occupe  une  partie  de  l'ancien  enclos. 

Le  clocher  de  l'église  de  Ver-le-Petit  a  été  reconstruit  sous  le  règne 
de  Louis  XV;  c'est  une  tour  carrée,  percée  de  deux  rangs  d'arcades  et 
coifiée  d'un  pavillon  d'ardoises.  Une  dame  de  Montargis  en  posa  la 
première  pierre  en  17^5,  messire  Antoine  Barnavalle  étant  curé,  ainsi 
que  le  fait  connaître  une  inscription  française  mutilée,  retrouvée  au 
milieu  d'un  amas  de  décombres. 

*  Lebeaf,  op.  «V.  l.  XI,p.  67-70. —  Le       surintendant   des   bâtiments  du  roi.  — 
P.  Anselme,  Hùt.  génial,  t.  IX,  p.  338.  '  Voy.  ci-dessus  n*  mgccli. 

*  Fille  alnëe  de  Jules-Hardouin  Mansart, 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  61 

MCCCLXXXV. 

LBVDEVILLE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

xvu*  siècle. 

LAN  •  DE  •  GRACE  •  I513  •  A   LA   SVPPLiCASiON  •  ET  ^ 

REET-  DONES  •  PAR  •  LES  •  HAANS  •  DE  •  LEVDEVILLE 

c  9 

AVE  •  PlERRE  •  PILLIARD  •  LAlSNE  •  CHARLES  •  COTHIA 

MARG  •  DE  •  CET  •  EGLt  •  A  •  MONSlG  •  ESTiENE  •  EVESQVE 

SE 

DE  •  PARiS  •  A  •  CE  •  QVlL  •  LVY  •  PLA  •  DEDIER  .  LADiTEGLÎ  •  E  •  LEDi 
SEiG"  •  PAR   COMiON    DATE   DV   23    IVlN  •  AV  •  DÎT  •  AN  •  A    POVR 
CET*  •  FONON  •  SVBSTlTV  •  EN  •  SA  •  PLACE  •  M"**  •  FÊ  •  EV^'' 
'      DE  M.  .E  LEQLE  26   iOVR  •  DVDÎCT  •  MOlS  •  E  AN   A   DE 
E  COSACRE  AVEC    J    AVTELLE   PREMIER   DE  S    MARTAt 
PATRON  •  LE  •  2  •  DE  •  NO   DAME  •  LE   3  •  DE  S^  LEV   S^   GÎLLE  •  E 
S^    FlACRE  LE  4"  DE   S^    lEAN  Ë  S^  SEBASTIEN  ï  •  LE   5  •  DE 

T  T  T  QVE  8E  R  A 

S  ELOY   E    S    NlCOLA*    EA   LE  DÎ  •  EV  •  A  •  TRANFE  •  PA  •  ANTtClP 

E 

LA  •  FESTE  •  DE   SETTE  •  DEDICAS  •  DV  •  26  •  lOVlN  •  AV  •  2  •  5  •  ÏE 
iOVR  •  DVDiT  •  MOlS  •  POV"    ESTRE  •  A  •  LA  •  VENiR  •  SOLEM 

i  l  s  '  R  T 

NlSE  •  A  •  PAREL  •  lOVR  •  FACT  •  AN  •  PRESE  •  DE  •  MESl  •  MAR 
MAVCLERE  PB"  •  VlCAÎRE  DE  CEAN  T  ÎEAN   VODOVR   e" 

T 

GVlLLlAME  •  DE   VÎLLERS   PIERS   BOVQVIN    IEAN    ROCHEFO 

PRIES   DiEV   POVR   LES   TREPASE 

Pierre.  —  Long.  o",65;  larg.  o",6o. 

L'inscription  de  la  dédicace  de  l'église  est  embarrassée  d'abréviations 
et  de  fautes  de  grammaire  à  tel  point  qu'il  nous  semble  utile  de  la 
traduire  en  style  courant  : 

(T  L'an  de  grâce  1 5 1 3 ,  à  la  supplication  et  requête  données  par  les 
(T  habitants  de  Leudeville,  avec  Pierre  Pilliard  l'aîné  et  Charles  Gothian, 
tr  marguilliers  de  cette  église,  à  monseigneur  Etienne,  évêque  de  Paris  \ 

'  Etienne  V  de  Poncher,  cent-quatrième  évéque  de  Paris,  de  i5o3  à  iSig. 


63  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

crà  ce  qu'il  lui  plaise  dédier  ladite  église ,  et  ledit  seigneur,  par  corn- 
er mission  datée  du  a 3  juin  audit  an,  a  pour  cette  fonction  substitué  en 

crsa  place  messire  Jean,  évéque  de  M e\  lequel,  le  vingt-sixième 

crjour  desdits  mois  et  an,  a  dédié  et  consacré  avec  cinq  autels,  lèpre- 
(rmier  de  saint  Martin,  patron,  le  second  de  Notre-Dame,  le  troisième 
crde  saint  Leu,  saint  Gilles  et  saint  Fiacre,  le  quatrième  de  saint  Jean 
(ret  saint  Sébastien,  et  le  cinquième  de  saint  Ëloi  et  de  saint  Nicolas, 
(T  et  ledit  évéque  a  transféré  par  anticipation  la  fête  de  cette  dédicace 
ffdu  36  juin  au  vingt-cinquième  jour  dudit  mois,  pour  être  à  l'avenir 
cf  soiennisée  à  pareil  jour.  Fait  en  présence  de  messire  Martin  Mauclere , 
cf  prêtre,  vicaire  de  céans,  et  Jean  Vodour  et  Guillaume  de  Villers, 
(T  Pierre  Bouquin ,  Jean  Rochefort.  Priez  Dieu  pour  les  trépassés,  n 

Ce  teite  est  gravé  sur  une  simple  pierre,  à  peu  près  carrée,  ap- 
pliquée au  mur  de  la  quatrième  travée  du  bas  côté  septentrional. 
Plusieurs  lettres  sont  liées  ou  enclavées  comme  celles  des  inscriptions 
de  la  période  carlovingienne;  nous  n'avons  pu  en  reproduire  ici  la  dis- 
position. Ce  n  est  d'ailleurs  que  longtemps  après  la  célébration  de  la 
dédicace  qu'on  s'est  occupé  d'en  rappeler  le  souvenir.  L'mscription 
commémorative,  en  lettres  romaines,  nous  parait  postérieure  de  plus 
d'un  siècle  à  la  date  de  la  cérémonie;  la  pierre  est  devenue  très-fruste. 

L'église  de  Leudeville  appartient  presque  tout  entière  au  xm*  siècle. 
Les  proportions  en  sont  agréables  et  les  détails  bien  exécutés. 

'  La  d^ignation  de  rëvéchë  fait  défaut.  Faut-il  lire  de  Mégare? 


"v 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  63 

MCCCLXXXVI. 

LEUDEiriLLB.  -  ÉGLISE  PAROISSIilLE  DE  SAINT-MARTIN. 

t666. 

< 

AD   MAlOREM   DEi   GLORiAM  * 

l'an   •    DE    •    GRACE    •     1666    •     CETTE     •     SACRiSTÎE 

A  •  ESTE  •  BASTlE  •  DES  •  DENÎERS  •  DE  LA    FABRtQVE 

A    LA  •  DELlGECE  •  DE  •  MESStRE  -  FRANCOtS  •  DE  •  LA 

GRANGE  •  PBRE  •  ET . CVRE  •  DE •  CEANES  •  Ê^ GVILLI AVME 

PlLLlARD  •  E  •  lEAN  •  MAVN Y  •  MARGVIllIERS  •  Ê'-TOVS 

LES  •  HABiTANS   v  DE  •  LEVDEVlLLE  • 

BENE  •  FONDATA  •  EST 

SVPRA   •   FiRMAM   •   PETRAM  ' 

Pierre.  — Long.  o^jSô;  lai^g.  o*,7a. 

Inscription  gravée  sur  une  tablette  de  pierre,  à  l'intérieur  d'une 
petite  sacristie  polygone,  construite  au  pied  de  la  muraille  qui  ferme 
l'église  à  l'orient.  Elle  offre ,  dans  la  forme  et  la  disposition  des  carac- 
tères, une  grande  analogie  avec  l'inscription  de  la  dédicace. 

^  Devise ,  devenue  fameuse,  de  ia  com-  *  Evang.  sec.  Luc.  cap.  v[,  v.  &8;  sec. 

pagnie  de  Jésus.  Math.  cap.  vu,  v.  aS. 


u 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MCCCLXXXVII. 

LEUDEVILLE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

1770. 


EN    SEPTEMBRE    177O  JAI   ETE  FONDUE 

BENITE  PAR    MESSIRE  PIERRE  DESVIGNES 

DOCTEUR  DE  SORBONNE  ANCIEN   CURE  DE   S" 

CROIX   EN    LA    CITE*    PRESENT   MESSIRE  EDME 

CHARLES   GUIARD   CURE  DE   LEUDEVILLE  ET   NOMMEE 

ELIZABETH   LOUISE   PAR   MESSIRE  JEAN    LOUIS 

RICHARD   CHEVALIER   SEIGNEUR   DE   GLORIETTE 

MARCHE   PALU   DES   LIONS   ET   AUTRES   LIEUX 

CONSEILLER   DU    ROY   GREFFIER   EN   CHEF  CRIMINEL 

DE  SA   COUR   DE   PARLEMENT*   ET  TRESORIER   HONORAIRE 

DICELLE*   ET   PAR   DAME  ELIZABETH    RICHARD   EPOUSE 

DE   MESSIRE  CLAUDE  THEOPHILE  PETIT   CHEVALIER 

SEIGNEUR   DE  LEUDEVILLE*   BRESSONVILLIER  *   ET    AUTRES 

LIEUX   CONSEILLER   DU    ROY   EN   SA   COUR   DES   AIDES 

LOUIS   LONBIE  ET  JEAN   GUENEE  MARGUILLIERS 

JEAN    HAUTEFEUILLE  PROCUREUR   FISCAL 

LOUIS   GAUDIVEAU   FONDEUR* 

Gioche. 


'  Petite  ëgUse  paroissiale  de  la  Cité  de 
Paris ,  dont  remplacement  est  occupé  par  le 
marché  aax  fleurs.  Nous  en  avons  vu  long- 
temps les  ruines  dans  la  rue  du  même  nom , 
qui  a  également  disparu. 

*  Le  parlement  de  Paris  avait  deux  gref- 
fiers en  chef,  l*un  pour  le  civil ,  J'autre  pour 
le  criminel. 


^  Trésorier-payeur  des  gages  du  parle- 
ment. Messire  Richard  avait  sa  demeure  en 
la  rue  des  Rosiers,  au  Marais. 

^  La  terre  de  Leudeville  appartenait ,  avant 
lui,  à  messire  Petit  d^Étigny,  président  en  la 
cour  des  aides.  (Lebeuf ,  op,  cit,  L  XI ,  p.  78.) 

*  Écart  de  la  paroisse  de  Leudeville. 

•  Voy.  ci-dessus  n"  hccclxxx. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLUÉRY.  65 

MCCCLXXXVIIl. 

MAROLLES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GEORGES. 

t668. 

LAN   l6é8  JAI  ETE  NOMMEE  NICOLLE  ANNE 
PAR  M**    NICOLAS   LEVASSEVR   CON*"    DV   ROY   EN 

m 

SES   CON"   &  EN   SA   COVR  DE  PARLEMENT  DE 

PARIS   SEIG*     ET  MARQVIS   DE  S^    VRAIN   d'ESCORCY  * 

ET    ANNE    GARGAM   FEMME   DE    M"  CLAVDE  GVENEGAVD 

CON**    DV   ROY  EN   SES   CON"   &  M"   DES    REQVES™  ORD" 

DE  SON   HOSTEL  ET  BENITE  PAR  M**    PIERRE  HINSELIN 

PB"^   CVRE  DVDIT  s'  VRAIN   CON"   &  AVM*"   DV   ROY 

BACHELIER  EN  THEO®**    DE  LA   FACVLTE  DE  PARIS 

PIERRE  LAMBOT   P"   FISCAL 

GVILLAVME  ADORGE  &  ANTHOINE  BEZARD   MARG"*^ 

NICOLAS   CHAPPELLE  &  JEAN   GVILLOT   FONDEVRS  * 

Cloche. 

Eglise  régulière ,  bien  que  les  diverses  parties  qui  la  composent  se 
distribuent  entre  les  xii®,  xui*  et  xv*  siècles.  Quelques  brillantes  ver- 
rières du  xvf  siècle  existent  encore  aux  fenêtres  du  chœur  et  des  bas 
côtés;  elles  représentent,  entre  autres  sujets,  la  victoire  de  saint 
Georges  sur  le  dragon,  les  emblèmes  des  litanies  de  la  Vierge,  l'An- 
nonciation, un  donateur  et  sa  femme  agenouillés.  Aux  armoiries  de  ce 
donateur,  ^argent  au  chevron  iazur  accompagné  de  trois  cannettes  de  sable, 
on  reconnaît  qu'il  appartenait  à  la  maison  de  Mesmes,  qui  a  possédé  la 
seigneurie  de  MaroUes,  du  xv^  siècle  au  wif.  Les  monuments  funé- 
raires de  cette  famille,  mentionnés  par  l'abbé  Lebeuf,  ont  disparu  de 
l'église. 

'  Escorcy  {Seoreiaeum),  nom  primitif  de  la  paroisse  de  Saint^-Vrain. —  *  Voy.  dressas 


.et 


n     DCXV,  DGLXV. 
I?. 


66  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

La  seule  inscription  qui  se  trouve  aujourd'hui  à  Maroiies  se  lit  sur 
une  cloche,  de  provenance  étrangère,  qui  fut  cédée  à  cette  paroisse 
par  celle  de  Saint-Vrain^  Le  parrain,  Nicolas  Levasseur,  chevalier, 
conseiller  au  parlement,  tenait  la  haronnie  de  Saint -Vrain  de  son 
père  Jean  Levasseur,  secrétaire  du  roi,  qui  Tavait  acquise  d'Antoine  de 
Garnazet.  La  haronnie  fut,  à  sa  demande,  érigée  en  marquisat  en 
i658.  Il  mourut  en  169s,  laissant  le  titre  de  marquis  à  son  fils,  qui 
devint  président  à  la  cour  des  aides  ^. 

*  Voy.  ci-dessus,  t.  III,  p.  583.  L'ins-       être  classëe  à  son  rang,  c'est-à-dire  au 
cription  nous  est  parvenue  trop  tard  pour       n'McccLxxx. —  *Lebeuf,  op.  cit.  t.  XI,  p.  &7. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  67 

MCCCLXXXIX. 

LA  NORVILLE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-DENIS. 

i5&o. 

mrHkt  loga  JttWtt  pint  twtif  ïe  ttîU 
ptnltt  tu  15"  msÂ.  mtmt  k  UûmlU  f  \xtt 

la»  tttil  0^  xl  •  UqtttI  â  foîe  tra^s  oto  Î$U 

pditt  2  m  à  lof^  âbt}  îe  (]^  teue  lidttU 
jn%  îe  ^U  ^(ht^M^  ttti  $iï$mt  \m 
ift^  9lti0  vx  USii  ïe  cm  if  U  tiXAj  (|im 
u  u  oi»  30'  îtt(t«6w  ImVtttix  U^  ïit5  lùn 
ïe  kttïwilU  '  q' te  twra  p£i5tt  «tt  U  w*  J^^ïe 
Uhrmv  2  latitre  <«  Uiû  if  I*  imaitt  *  qtt'  t< 
iira  p  (Wtt  a»  U  w'  J0'  ïe  Mu  î>»'  lame 
!ï^  iiefft  2  ïe  (<«_atw«  ïfpanîes  2  pd'  t<  fairt 

î  Iwtttt  tat  qtw  U«  ««ttttlûr»  t<^t5{  t<tt'  piï* 
9tetit  *  (Et  la  Ott  unr  iM!U«  téwt  JÉU(6tt<î  UiUm 
mmttkti  tti^  tie»0  mt  \f  tvxtïkïïci 
Utt^l  Un*  i^^ljïjer  Ut  îmers  in  lUfiajt. 
ett  nxAUtiJ^tUt  hmt  2  ttalattk«  t»  »jft\Â 
inrealabUmi  tente  «u  fr$s«  iajtncjmm 
psixtm  tfv^  îelfi  alfttt^tte  UG»  UtufBt 
00 ^  par  tjm  ^tt  2  (ôtittttt;  atattTtott 

Pierre.  —  Haut.  o",7&;  larg.  o",û6. 

'  LeudmUe,  vov.  ci-dessus  n"*  «ccclxxxv.  *  Contents, 

*  Saint'Germain-Us'Arpajan,  voy.  ci-  *  Soyenl  acquittées  par  chacun  an  et  con- 

dessus  a"  «ccgl.  tinuées  à  t(nyours, 
'  Bons  héritages. 


68  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Église  d'un  aspect  élégant,  rebâtie  au  x\f  siècle;  elle  était  décorée 
de  vitraux,  dont  il  reste  encore  quelque  chose. 

Les  fondations  du  prêtre  Louis  Jubin,  vicaire  de  la  paroisse  de  Leu- 
deville,  sont  inscrites  sur  une  table  de  pierre  attachée  au  mur  du 
chœur ,  à  main  droite.  La  dalle  funéraire  de  Louis  Jubin  s'est  aussi 
conservée;  mais  Tépitaphe  en  est  devenue  illisible.  Le  défunt  y  était 
représenté  en  chasuble,  et  quatre  médaillons,  contenant  les  symboles 
des  évangélistes ,  se  voyaient  aux  angles  de  la  tombe.  L'effigie  et  ses  acces- 
soires sont  d'ailleurs  à  peine  visibles  aujourd'hui.  Louis  Jubin  fonda 
trois  obits,  à  chacun  desquels  il  attribua  une  rente  de  seize  sols  parisis. 
Il  voulut  que  la  célébration  en  fût  faite  dans  les  trois  églises  qu'il  af- 
fectionnait :  celle  de  la  Norville,  son  lieu  natal;  celle  de  Leudeville,  où 
il  exerçait  les  fonctions  vicariales,  et  celle  de  Saint-Germain-lès-Arpajon, 
voisine  des  deux  premières. 

Nous  avons  vu  jadis,  à  la  Norville,  une  tombe  du  xvi*  siècle,  à 
deux  effigies,  le  mari  et  la  femme,  dont  les  tètes  et  les  mains  étaient 
rapportées  en  marbre ,  et  l'épitaphe  de  Benoît  Robin ,  laboureur,  mort 
en  1619,  après  avoir  fondé  des  prières  pour  son  salut. 

Au-dessus  d'une  porte,  vers  l'extrémité  du  bas  côté  septentrional,  un 
encadrement,  accompagné  de  deux  lampes  et  surmonté  d'un  petit 
obélisque^ en  pierre,  indique  la  place  où  se  lisait  autrefois  l'épitaphe  de 
messire  Jean-Baptiste  Chevalier,  marquis  de  Péri,  noble  génois,  sei- 
gneur de  la  Norville,  mort  à  l'âge  de  soixante-quatorze  ans,  le  U  mars 
1 72 1  ^  Louis  XIV  éleva  ce  vaillant  personnage  au  grade  de  lieutenant 
général,  pour  le  récompenser  de  sa  glorieuse  défense  de  Haguenau 
en  1705,  et  de  sa  retraite  plus  glorieuse  encore  à  la  tête  dé  la  gar- 
nison, à  travers  le  pays  ennemi.  On  rougit  d'avoir  à  écrire  que  ce  sont 
des  mains  françaises  qui  ont  mutilé  ce  monument.^ 

*  Ijebeuf,  op.  ctt,  t.  XI,  p.  93,  97. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY,  69 

MCCCXC. 

LA  NOR VILLE.—  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-DENIS. 

1607. 

IHS   MARIA    1607    M.   THOMAS   SIMON   PB^"^ 
CVRE  NOVS   A   BENISTE   ET  SVIS   NOMMEE 
CHARLOTTE  PAR  CHARLE  LEPRINCE 
ESCVVER  S'i   DE  LA   BRETONNIERE*   LA 
NORVILLE  ET  MONDON VILLE' 
CHARLE  COPYJEAN   GILETTE  ROVSSEAV 
ET   CANTIEN   DELABARRE* 

Cloche. 


*  Voy.  ci-dessu8  n"*  HcccLvn.  le  Prince,  contrôleur  de  la  chambre  aux 

'  Le  fief  de  Mondonville  consistait  en  une  deniers.  (Lebeuf,  op.  cit.  t.  X,  p.  a&7-a/i8; 

rue  du  village  de  la  Norville.  Les  trois  t.  XI,  p.  gS.) 
seigneuries  énumërées    dans  Tinscription  '  Noms  de  marguilliers? 

avaient  été  acquises,  vers  1&75,  par  Pierre 


70 


INSCRrPTlONS  DE  LA  FRANCE. 


Mcccxcr. 

FONTENAY-LE-VICOMTE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-REMI 


*  blC  :  mceT  :  [flD€Lfl]IiIS  '  :  D€  flOV 


Les  trois  dernières  lettres  de  ce  nom  sont  seules  bien  apparentes. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  71 

nfl  '  :  VXO&  :  ayOH Bfl&HflRDI  :  mUTIS  i 

TRHHSnT  :  Il 


ereSIHO  i  HOHO  :  BIA  I  He II  •  JIH'  :  IHVeaiOHflH  : 

BI  :  BIOHISn  i  ORJITe  ;  9  :  GJI  : 

Pierre.  —  Long.  a'",3â;  larg,  o",95. 

L'égiise,  qui  ne  présente  d'ailleurs  rien  de  remarquable,  date  en 
grande  partie  du  xm^  siècle. 

La  dalle  funéraire  d'Adélaïde  de  la  Honville'  occupe  une  place 
d'honneur  au  milieu  du  chœur.  L'encadrement  se  compose  de  deux 
colonnettes  à  chapiteaux  feuillages,  d'une  arcade  en  ogive  à  trois  lobes, 
et  d'un  pignon  bordé  de  crossettes.  L'effigie,  encensée  par  deux  anges, 
porte  un  voile  qui  retombe  sur  les  épaules,  un  manteau  doublé  de 
vair,  et  une  longue  robe  serrée  par  une  ceinture.  La  main  droite 
touche  de  deux  doigts  le  cordon  qui  sert  d'attache  au  manteau;  la 
gauche  s'étend  sur  la  poitrine.  Un  petit  chien,  avec  son  collier  à  gre- 
lot, est  assis  en  avant  des  pieds.  Une  marche  du  sanctuaire  recouvre 
la  bordure  inférieure  de  la  dalle.  C'est  là  que  doit  se  trouver  le  mil- 
lésime. La  portion  lisible  de  la  date  . .  gesimo  nom  nous  semble  indi- 
quer, d'accord  avec  le  style  du  dessin ,  l'année  i  Ssg,  mcgc  vigesimo  nono. 
Adélaïde  de  la  Honville  trépassa  le  mercredi  *  avant  la  fête  de  l'inven- 
tion des  corps  de  saint  Denis  et  de  ses  deux  compagnons,  saint  Rus- 
tique et  saint  Ëleuthère.  Cette  fête,  particulière  au  diocèse  de  Paris, 
se  célèbre  encore  annuellement  le  22  avril.  En  iSsg,  elle  arrivait  le 
samedi  saint,  veille  de  Pâques,  et  le  mercredi  d'avant  était  le  19  du 
même  mois;  il  semble  toutefois  probable  que,  cette  année,  elle  aura 

*  Le  graveur  a  écrit  Aqvila;  mais  il  faat  fief  de  ia  paroisse  de  Lardy.  (Lebenf,  op. 

certainement  lire  iiôm/a.  eit,  L  XI,  p.  i5,  loi,  io3.)  Le  château, 

'  On  lit  an;  était-ce  une  abréviation  du  rebâti  sous  le  règne  de  Louis  XIV  par  un 

mot  anu?  La  pierre  est  fruste  en  cet  en-  joaillier  enrichi,  a  été  démoli.  Il  n'y  a  plus 

droit.  en  ce  lieu  qu'une  ferme. 

'  La  Honville ( il ootY/a,  Aumnlla),  ancien  ^  Die  mercoriL 


72  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

été  renvoyée  a  un  autre  jour,  à  cause  des  solennités  de  la  semaine 
sainte. 

L'abbé  Lebeuf  suppose  que  le  chevalier  Bernard,  époux  de  la  dé- 
funte, fut  seigneur  du  fief  de  Sauc{el-Be}mard,  situé  au  terroir  de 
Fontenay. 

Nous  mentionnerons  seulement  pour  mémoire  quelques  morceaux 
de  dalles  funéraires  qui  étaient  contemporaines  de  celle  que  nous  ve- 
nons de  décrire;  ils  nous  paraissent  aujourd'hui  dépourvus  de  tout 
intérêt. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  73 

MCCCXCII. 

FONTENAT-LE-VIGOMTE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-REML 

1786. 

* 
IcY   Reposent   les   Corps 

DE  M^*  Nicolas  Dunoyer  Ecuyer 
CV*  M^  D'hostel  ordinaire  du  Roy, 

LE  QU*EL  APRES   L*ESTABUSEM£NT  * 

DE  SA  Famille  sestant  retiré  en 
CETTE  Paroisse  pour  penser 

SERIEUSEMENT  A  SA  DERNIERE  FIN,   EST 

DECEDE  LE  15.  Mars  1657.  Age  de 

PRES  de  81.  ANS.  ET  DE  M^    LoUIS 

DL    MONVALAT    ChE^    CoNTE    DANTRAGUE  * 

M'?*  DE  Camp  de  Cavalerie,  son 

ARRIERE  PETIT  FiLS,  PAR  DAME 

Anne  Gabrielle  Boulet  son 
Epouse,  Decedé  le  13.  8ff*  1731. 

ÂGÉ  DE  PRES  DE  30.  ANS.  M*.*    ClAUDE 

Dunoyer  son  Fils  Ecuyer  Seigneur 
DES  Fiefs  Dunoyer  et  Destouche. 
M*.*  Claude  Dunoyer  Ecuyer 
Seig^  des  dits  Lieux  son  petit 
Fils,  avec  Dame  Anne  Euzabeth 
Dumoslin  son  Epouse,  ont  Fondé 
QUATRE  Messes  par  semaine 
DANS  LA  Chapelle  des  dits 
fiefs  pour  le  repos  de  leurs 
Ames. 

Glaudius'  Jacobus  Dunoyer 
Eques  Dominus  Feudorum 
Dunoyer  ac  Destouche 
Régi  a  Consiuis  in  suprema 
Rationum  Curia  Senator 

MONUMENTUM  PrO  AVO 

posuit  anno  millesimo 
Septengessimo  *  Trigesimo 

StXTO. 

Requiescant  in  pace  «^ 

Pierre.  —  Loog.  i",9o;  larg.  o",76. 
^  Sic.  —  '  Famille  ancienne  et  illustre  de  la  haute  Auvergne.  —  *"*  Sic. 

'^-  10 


74  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Dalle  encadrée  d'un  simple  filet,  devant  la  porte  de  la  sacristie, 
dans  la  partie  du  bas  côté  méridional  qui  forme  la  chapelle  de  Saintr 
Rémi.  Cette  chapelle  appartenait  aux  seigneurs  des  deux  fiefs  peu  con- 
sidérables du  Noyer  et  des  Touches.  Un  avocat  au  pariement  de  Paris, 
François  des  Touches,  qui  avait  pris  le  nom  d'un  de  ces  fiefs,  en  était 
possesseur  à  ]a  fin  du  xvi^  siècle  ^  Claude-Jacques  des  Touches  (ou 
Destouches) ,  conseiller  du  roi  et  maître  des  comptes ,  voulut  rappeler, 
par  une  même  inscription,  la  mémoire  de  son  bisaïeul,  de  son  aïeul, 
de  son  père,  de  sa  mère  et  de  son  cousin ,  le  comte  d'Antrague,  mestre 
de  camp  de  cavalerie.  Le  bisaïeul  Nicolas  du  Noyer,  maître  d'hôtel 
ordinaire  du  roi,  étant  mort  octogénaire  en  1667,  la  filiation  remonte 
ainsi  jusqu'au  règne  de  Henri  III. 

'  Lebeuf,  op.cit,  t.  XI,  p.  io3. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  75 

MCCCXCUI. 

FONTENAY-LE-VICOMTE.  —  ÉGLISE  PAROISSULE  DE  SAINT-REMI. 

tbhh. 

rems  tuxs  nmt  pairon  be  ctttt  efihCe  lan  vx\l 
t^  xl  XV  fûmes  fatcies  p  barbe  ef  tcg  mtcseC  ^ 

Cloche. 

Une  tour,  d'une  assez  grande  élévatibn,  accompagne  Téglise  du  côté 
du  sud.  La  forme  cintrée  de  ses  ouvertures  et  la  corniche  à  modillons 
historiés  qui  en  surmonte  le  principal  étage  sont  des  caractères  qui 
permettent  d'en  attribuer  l'origine  à  la  fin  du  \if  siècle  ^  Elle  contient 
une  cloche  baptisée  sous  le  titre  de  saint  Rémi,  le  patron  de  la  pa- 
roisse, fabriquée  par  un  fondeur  du  nom  de  Barbe,  dans  une  des  der- 
nières années  du  règne  de  François  I^.  L'inscription  de  cette  cloche  a 
été  reproduite  en  1889,  avec  peu  d'exactitude,  sur  une  plaque  de 
marbre  blanc  posée  dans  l'église  au-dessus  de  la  porte  de  la  sacristie. 

'  La  partie  supërieare  est  moderne. 


10. 


^^:3:^zz-:  \i  ji  li  ruscE. 


m^  ^ 


up 

(»»«Ur<l  ' 

■ fM- 

fiTn.  —  lMf.  i-.95;Urg.  0-.96. 


appartenant  aux 


(DelaBam,  Si». 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY. 


77 


XVII*  siècle. 
D.  O.  M. 

£go  Ioannes 

bovgverivs    in 

Parlamenti  Cvria 

consiuarivs  regivs 

Hic  resvrrectionem 

etmisericordiam 

EXPECTO. 


Requiescat  in  pace 
Amen, 


i6&3. 

Cy  gist 

Edovard  Bovgvier 

Con¥*    dv   Roy   en   sa 

covR  DE  Parlement 

Seign*!  d'Escharcon 

DE    MIZERI»,    et 

D'Alain  VILLE'. 

QVI     DECEDA     LE 

XIV!  lovR  D'Avril 
M-DC.XLIII. 

Priez  Dieu  Pour 
Son  Ame, 


Pierre.  -*  Longueur  de  chaque  dalle,  l'^gS;  hrg.  0^,95. 

Quelques  piliers  à  chapiteaux  de  feuillage  et  quelques  arcs  en  plein 
cintre,  de  la  fin  du  xif  siècle,  attestent  Torigine  ancienne  de  Téglise 
paroissiale.  Les  trois  dalles  funéraires  de  la  famille  parlementaire  des 
Bouguier  se  trouvent  dans  une  petite  chapelle  construite  sur  le  côté 
du  chœur,  au  nord,  qui  a  été  convertie  en  sacristie. 

Nous  lisons  dans  Tabbé  Lebeuf  qu  un  Christophe  Bouguier,  con- 
seiller au  parlement  de  Paris,  possédait  la  terre  d'Ëcharcon  vers  la 
fin  du  iv^  siècle,  et  qu'il  laissa  pour  héritier  de  sa  seigneurie  et  de  sa 
magistrature  un  fils  du  nom  de  Jean. 

Un  autre  Christophe  Bouguier,  qui  occupait  un  siège  de  conseiller 
au  même  parlement,  mourut  en  1 53o ,  et  fut  inhumé  à  Echarcon  sous 
une  dalle  d'un  élégant  dessin.  Cette  tombe  est  usée ,  surtout  à  la  partie 
supérieure;  on  en  peut  suivre  encore  cependant  les  traits  principaux. 


*  Miteri,  hameau  de  la  paroisse  de  Ver- 
le-Petit. 

'  D  y  a  une  paroisse  du  nom  d'Allain- 


ville,  autrefois  du  diocèse  de  Chartres,  au- 
jourd'hui du  département  de  Seine-et-Oise, 
canton  de  Dourdan. 


^v 


78  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Aux  angles,  quatre  écussons  de  gueules  au  lion  d'or.  Deux  pilastres 
doriques,  enrichis  depalmettes;  arcade  cintrée  bordée  d*oves ,  accom- 
pagnée de  feuillages  et  d'enroulements,  avec  une  tète  de  mort  à  la 
clef.  Le  conseiller  porte  le  costume  sénatorial;  il  a  les  mains  jointes. 
Le  millésime  de  i53o  est  inscrit  au-dessus  dun  des  pilastres.  Les 
deux  autres  lombes  ne  présentent  que  des  encadrements  sans  effi- 
gies. Celle  de  Jean  Bouguier,  dont  la  date  ne  se  peut  plus  lire,  semble 
antérieure  de  quelques  années  seulement  à  celle  d'Edouard. 

Jean  Bouguier  prend  lui-même  la  parole,  en  son  épitaphe,  pour  af- 
firmer sa  foi  en  la  résurrection  des  corps  et  en  la  miséricorde  divine. 
Le  cartouche  ovale  sur  lequel  est  gravée  l'inscription  a  pour  ornements 
des  guirlandes  de  fleurs  et  de  fruits,  des  consoles,  des  draperies,  des 
larmes,  des  rinceaux.  A  la  partie  inférieure,  un  cénotaphe  décoré  de 
cannelures  et  une  tète  d'ange.  Au-dessus  du  texte,  l'écusson  au  lion 
d  or,  la  patte  droite  levée,  et  un  casque  muni  de  grands  lambrequins 
flottants. 

La  dalle  d'Edouard  Bouguier  diffère  peu  de  la  précédente.  Son 
double  encadrement  est  accompagné  d'enroulements,  de  guirlandes  et 
de  consoles.  On  y  voit  aussi  un  cénotaphe  et  un  écusson  surmonté  du 
heaume  de  chevalier. 

Plusieurs  fragments  de  dalles  funéraires  se  rencontrent  dans  la  nef 
et  dans  le  chœur.  Sur  un  débris,  le  millésime  de  hcccxxvii;  sur  un 
autre,  traces  d'un  encadrement  d'architecture  du  même  siècle.  On  de- 
vine l'effigie  presque  disparue  d'un  prêtre  sur  une  grande  dalle  du 
XVI*  siècle,  qu'on  pourrait  attribuer  à  un  curé  de  la  paroisse. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  79 

MCCCXCVU. 

MENNECT.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERBE. 

xnii*  siide. 

AD 
Majorem  D£I  Gloriam. 

NOMINA. 
VeTERUM   HUJUSCE  £cCXESIi£  Pastorum 

Ab  anno  mdlxx. 

QUO 
D.  D.  DE    ViLLEROY    PATRONI    ESSE    CŒPERUNT. 

JACOBUS    RuAU ANNO    I57O. 

LAURENTIUS    PeRRIER ANNO    1 584. 

Petrus  le  Clerc abiit  anno  i 597. 

THOMAS  Evrard anno  1622. 

pRANascus  Guerin anno  1633. 

JOANNES  BAPTISTA  PoRTIER  FACTUS  PrIOR 
SANCTI   SORLINI   VULGO   LES  SeRRIERES  * 

Dkecesis  Lugdunensis  Recessit ANNO  1644. 

JOANNES  de  MeSLAY  OBIIT  DIE  26 

Mensis  augusti  anno 1649. 

Petrus  Guihery  obiit  die  31 

Mensis  octobris  anno. 1691. 

Petrus  Contrastin  Factus  Pastor 
Sancti  Martini  d'Escharcon* 

Recessit  anno 1709. 

Franqscus  Finatï  abiit  anno 1720. 

DioNYSius  Jubert  obiit  die  14 

I  Mensis  decembris  anno 1747. 

Guillelmus  fitz  harris  Giffard 

Factus  abbas  Sancti  Exuperii  Corboliensis  ' 

Recessit  die  4*  mensis  decembris  anno 1754. 

QUORUM 

Ad    memoriam 

Hoc  Monumentum  Posuit 

NicoLAUs  Testu  Presbyter  Parisinus 

Nec  non 
Pervigil  Ejusdem  EccLEsiiC  Pastor 

'  Petite  ville  du  département  de  l'Ain,  *  Voy.  ci-dessus  d'mcccxciv. 

aatrefois   da   diocèse    de    Lyon;    ancien  '  Saint-Spire  de  Gorbeil,  voyez  ci-après 

prieuré.  n*  moccc. 


80  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

OBllT 
Die Mensis anno  17..'. 

.    Reqmscant  in   Pace, 
Pierre. —  Long.  a",oo;  larg,  i^^oo. 

L'église  date  environ  du  milieu  du  \uf  siècle.  La  disposition  du 
plan  se  rapproche  beaucoup  de  celle  qui  avait  été  adoptée  pour  les 
réfectoires  des  maisons  religieuses.  L'édifice,  de  forme  quadrangulaire, 
se  divise  en  deux  nefs  parallèles,  de  hauteur  égale,  séparées  lune  de 
Tautre  par  des  colonnes  d'une  élégante  proportion.  L  ordre  de  Saint- 
Dominique  s'appropria  cette  division  en  deux  nefs,  comme  on  peut  le 
voir  aux  Jacobins  de  Toulouse,  à  Notre-Dame  d'Agen,  et  comme  on  le 
voyait,  il  y  a  un  siècle,  dans  le  grand  couvent  de  la  porte  Saint-Mi- 
chel ,  à  Paris. 

La  dalle  qui  nous  conserve  les  noms  de  treize  curés  de  Mennecy,  de 
1570  à  1755,  est  engagée  sous  le  banc  des  chantres,  à  l'entrée  du 
chœur.  Un  simple  filet  encadre  le  texte.  L'inscription  fixe,  avec  trop 
de  précision  peut-être,  l'origine  du  droit  de  patronage  des  seigneurs 
de  Villeroy  sur  la  cure.  Ce  droit  n'aurait  été  définitivement  réglé  qu'au 
commencement  du  xvii^  siècle ,  suivant  l'abbé  Lebeuf  qui  attachait  aux 
questions  de  ce  genre  un  intérêt  tout  particulier. 

La  terre  de  Villeroy,  devenue  depuis  si  célèbre  par  son  titre  ducal 
et  par  son  magnifique  château,  était  située  sur  le  territoire  de  Men- 
necy ;  dans  le  cours  du  xvi^  siècle,  elle  passa  par  héritage  des  Le  Gendre 
aux  Neuville,  et  ceux-ci  la  possédèrent  jusqu'à  l'époque  de  la  révo- 
lution. Il  ne  subsiste  plus  rien  de  leur  résidence  seigneuriale.  Mar- 
bres, bronzes,  peintures,  tout  a  été  détruit  ou  dispersé.  Une  cheminée 
monumentale,  d'une  excellente  sculpture ,  aujourd'hui  placée  au  Louvre 
dans  la  salle  de  Jean  Goujon,  peut  donner  "une  idée  de  la  splendeur 
des  appartements  de  l'ancien  château.  On  y  lit  cette  devise  à  l'enta- 
blement : 

Per  Ardva 

SVRGO 

'  Date  restée  incomplète. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  81 

MCGCXCVIII. 

VILLABÉ.  — ÉGLISE  PÂROISSULE  DE  SAINT-MARCEL. 

1675. 

L'église  de  Viiiabé,  d'une  structure  vulgaire,  ne  parait  pas  antérieure 
au  xvii^  siècle.  Des  boiseries  sculptées  du  siècle  dernier  recouvrent  les 
parois  du  sanctuaire.  Cette  église  a  recueilli  de  l'héritage  de  l'ancienne 
commanderie  de  Saint-Jean-de-l'Ile ,  près  Gorbeil,  plusieurs  stalles  du 
xvi^  siècle  et  une  cloche  fondue  en  1739  ^  Les  sculptures  des  stalles 
représentent  des  arabesques,  des  apôtres,  la  création  de  l'homme,  le 
péché  originel,  les  travaux  et  la  défaillance  de  Samson.  Deux  dalles, 
désignées  comme  des  tombes  de  curés,  se  voient  dans  le  chœur;  mais 
elles  sont  complètement  oblitérées.  Des  plaques  d'inscriptions,  aujour- 
d'hui supprimées,  ont  aussi  laissé  leur  empreinte  sur  les  murs  de 
l'édifice.  La  seule  épitaphe  dont  il  soit  possible  de  tirer  quelque 
chose  est  gravée  sur  la  tombe  de  la  veuve  d'un  honorable  bourgeois 
de  Pai'is,  qui  mourut  à  Villoison  (hameau  de  la  paroisse  de  Villabé), 
le  21  avril  1675,  en  la  maison  du  sieur  Bouvart,  son  gendre,  secré- 
taire de  la  chambre  du  roi.  Elle  choisit  sa  sépulture  dans  l'église  pa- 
roissiale et  laissa  une  rente  aux  pauvres.  Le  nom  de  la  défunte  «.  celui 
de  son  mari  et  le  détail  de  la  donation  ne  sont  plus  lisibles. 

'  Voy.  ci-après  q"  mccccv. 


if .  1 1 


82 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MCGCXCIX. 

ES90NNES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ETIENNE. 

1784. 

+       LAN     1784    lAI    ETE    BENITE    PAR    M*    AUGUSTIN     GONTARD 
CURE  DE  CETTE  PAROISSE  &  DE  NOTRE  DAME  DE  LA    VILLE 
DE  CORBEIL'   BACHELIER  EN   DROIT  CANON   NOMMEE.  MARIE 
MADELEINE  PAR  M"."   ANTOINE  CHARLES   BEAUPOIL  DE  S^ 
AULAIRE  DE  BRIE  CHANOINE  TRESORIER  &   VICAIRE 
GENERAL  DE  SÔISSONS   AUMONIER   ORDINAIRE  DE  LA 
REINE*   ABBE   DE  COULOMB*   PRIEUR   ET   SEIGNEUR 
DESSONNE  &  PAR   DEMOISELLE   MARIE  MADELEINE 
DE  SAINT   lANVIER   EPOUSE  DE   HAUT   ET   PUISSANT 
SEIGNEUR   MESSIRE  COSME  COMTE  DE  BEAUPOIL   DE   S^ 


AULAIRE  BRIGADIER   DES   ARMEES   DU   ROY 


CHEVALIER   DE  LORDRE   ROYAL  &   MILITAIRE  DE   S' 


LOUIS 

ROBERT  FONDEUR  A  MELUN   MA   FAIT  MOI   ET   MES   TROIS   SOEURS^ 
LES   SIEURS  JEAN   BAPTISTE  ROUSSEAU  ETIENNE  AUBRV   & 
JACQUES   MEUNIER   MARGUILLIERS   EN   CHARGE  LES   S"*   BLAISE 
BRESSON  ET   AUGUSTIN   LAIOYE  MARGUILLIERS    COMPTABLES 

Cloche. 


^  Notre-Dame  de  Gorbeii,  annexe  de 
l'ëglise  paroissiale  de  Saint-Étienne  d'Es- 
sonnes. 

'  Marie-Antoinette  de  Lorraine,  archidu^ 
chesse  d^Autriche,  reine  de  France. 

^  Notre-Dame  de  Coulombs,  abbaye  de 
Tordre  de  Saint-Benoit,  au  diocèse  de  Char- 
tres, près  de  la  petite  ville  de  Nogent-le- 
Roi.  La  fondation  première  remonte  au 
viii*  siède.  Il  ne  subsiste  plus  que  des  ruines 


de  ce  monastère.  Antoine  de  Saint- Aulaire 
en  fut  le  cinquante- deuxième  et  dernier 
abbë,  de  178a  à  1790.  Ce  pi*ëlat  descen- 
dait d'uoe  très- ancienne  famille  de  Bre- 
tagne. 

*  Fondeur  de  même  nom,  à  la  même 
époque,  voy.  ci-dessus  n"  dgccxci,  dccgicvi. 
Les  trois  sœurs  de  la  cloche  Marie-Made- 
leine n'ont  pas  survécu  à  la  spoliation  des 
églises. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  8â 

Le  bourg  d'Ëssonnes  est  connu  dès  les  temps  mérovingiens  ^  On 
entre  dans  l'église  par  une  porte  à  colonnes  torses  de  la  fin  du  xii^  siècle. 
Nef  sans  caractère;  chœur  et  clocher  construits  à  deux  époques  diffé* 
rentes  du  xni^  siècle.  Uabbé  Lebeuf  a  vu  dans  cette  église  des  inscrip- 
tions de  fondation,  la  plus  ancienne  de  i  /199 ,  la  plus  récente  de  1 60 1  ; 
nous  les  avons  inutilement  cherchées;  peut-être  les  boiseries  appli- 
quées aux  murs  les  recoovrent-elles  aujourd'hui.  Les  dalles  funéraires 
ne  se  sont  pas  conservées.  Il  en  reste  seulement  deux  fragments  qui 
présentent  les  pieds  d  une  efligie  d'homme  posés  sur  le  dos  d'un  dragon 
et  ces  mots  en  capitale  gothique  : 

CI  eiisT  leiiAns proyost  oe avi  traspassa 

fiAR  De  enKAce  m  ce  z  £ 

L'inscription  de  la  cloche  est  toute  moderne;  mais  elle  rappelle  l'an- 
cienne prééminence  de  l'église  d'Ëssonnes  sur  le  Nouveau-Corbeil,  et 
l'existence  du  prieuré  fondé,  au  xif  siècle,  par  l'abbé  Suger  sur  le 
territoire  d'Ëssonnes,  dont  la  seigneurie  appartenait  au  monastère 
de  Saint -Denis  ^.  Les  bâtiments  du  prieuré  n'existaient  déjà  plus 
lorsque  l'abbé  Lebeuf  visita  la  paroisse  d'Ëssonnes.  La  chapelle  connue 
sous  les  noms  de  Notre-Dame  de  la  Victoire  et  de  Notre-Dame  des 
Champs  a  été  démolie  en  l'jGU^.  Une  tannerie  a  pris  la  place  du 
prieuré.  On  a  trouvé  dans  l'ancien  enclos  une  grande  quantité  d'osse- 
ments humains  et  environ  quinze  cercueils  de  pierre,  dont  la  forme, 
suivant  celle  des  corps,  se  rétrécissait  vers  les  pieds.  Nous  avons  vu  un 
de  ces  cercueils  bien  conservé,  de  gi^ande  dimension,  qui  contenait, 
lorsqu'il  fut  ouvert,  les  restes  du  squelette,  une  boucle  de  ceinture  et 
quelques  débris  de  chaussures  en  cuir.  Plusieurs  boucles  semblables 
se  sont  rencontrées  dans  les  autres  tombeaux.  On  n'a  pris  aucun  soin 
de  recueillir  ces  objets.  On  m'a  montré  un  fragment  abandonné  d'une 

'  Terre  du  fisc;  atdier  monétaire.  des  détails  intéressants.  —  ^  Ahnanach  de 

*  Le  livre  écrit  par  Suger  lui-même  De       Carbeil,  1789-1791. 
admnistratione  iuâ  contient  sur  ce  prieuré 

11 . 


84  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

tombe  du  xiv*  siècle  :  arcade  en  ogive  à  trois  lobes,,  clochetons,  tympan 
ajouré,  pignon  fleuronné,  deux  anges  thuriféraires,  tête  d'une  effigie 
de  religieux ,  et  ces  mots  sur  la  bordure  : 

ICI  6IST  FRORe  AllTItOine 

lOUR  OG  luino  ]Az  ?  iL&jne  d€  m 

Le  parrain  de  la  cloche  d'Ëssonnes,  Antoine-Charles  Beaupoil  de 

Saint-Aulaire  de  Brip,  était  seigneur  du  Heu  et  prieur  de  Notre-Dame 
en  vertu  de  son  titre  d'abbé  de  Coulombs,  par  suite  de  la  cession 
faite  à  cette  abbaye  du  prieuré  d'Essonnes  en  échange  de  ceux  de 
Saint-Germain-en-Laye  et  de  Marly,  dans  les  premières  années  du 
siècle  dernier. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  85 

MCCCC. 

CORBEIL  (LE  NOUVEAU).  —  ÉGLISE  COLLÉGIALE  DE  SAINT-SPIRE ^ 

XVI*  siècle. 

nimi  plnt  tUHf^Mu 

k  U0t  f  *  fpire  k  «r&tttil 

Pieire.  —  Long.  o",5j  ;  larg.  o",4o. 

I^  Seine  divise  ia  ville  de  Corbeil  en  deux  parties  :  le  Vieux-Corbeil , 
sur  la  rive  droite,  chef-lieu  du  cinquième  doyenné  de  l'ancien  diocèse 
de  Paris;  le  Nouveau-Corbeil ,  sur  la  rive  gauche,  dont  le  territoire  dé- 
pendait primitivement  de  la  paroisse  d*Essonnes.  Gomme  la  plupart 
des  petites  villes  de  lile  de  France,  Corbeil  était  autrefois  riche  en 
monuments  du  moyen  âge.  Une  seule  de  ses  églises  est  restée  debout, 
celle  de  Saint-Spire,  autrefois  collégiale ,  aujourd'hui  paroissiale,  fondée 
par  Aymon,  premier  comte  de  Corbeil,  vers  le  milieu  du  x^  siècle*. 
Uédifice,  renouvelé  dans  la  seconde  moitié  du  in^  siècle ,  à  la  suite  d'un 
incendie,  fut  complété  et  terminé  dans  le  cours  des  deux  siècles  sui- 
vants. Ses  châsses  en  forme  d'église,  ses  stalles  sculptées  d'arabesques, 
ses  tombes  à  personnages  lui  ont  été  enlevées.  La  chapelle  funéraire 
du  fondateur,  refaite  au  xiv^  siècle,  s'élevait  dans  le  chœur,  du  côté  de 

^  Saint   Exupère,   premier   ëvèqae  de  *  Eken,  paroisse  du  diocèse  de  Vannes. 

Bayeux,  dont  les  rdiqnes  furent  apportées  '  Bretagne. 

dans  le  pays  de  Corbeil  pendant  les  inva-  *  Description   de  cette  ^iise,  texte  et 

sioDS  des  Normands.  planches,  Millin,  Antiq.  nat.  t.  II,  n"*  xxir. 


86  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

l'évangile.  Une  belle  statue  couchée,  composée  d'un  corps  de  pierre, 
avec  la  tète  et  les  mains  en  marbre  blanc,  représentant  le  défunt  en 
costume  de  chevalier  du  temps  de  Philippe  le  Bel ,  surmontait  le  tom- 
beau :  elle  est  conservée  dans  une  des  chapelles  du  côté  méridional  de 
la  nef.  Le  sculpteur  n'a  pas  oublié  de  placer  aux  pieds  de  l'effigie  et 
sur  son  écu  le  dragon  légendaire  dont  le  comte  Aymon  délivra  le 
peuple  de  Corbeil. 

Nous  avons  recueilli  l'épitaphe  à  peu  près  entière  d'un  prêtre  breton 
qui  était  pourvu,  au  xvi*  siècle,  d'une  des  chapellenies  de  la  collé- 
giale de  Saint^Spire.  La  pierre  est  mutilée;  elle  fait  partie  du  dallage 
du  bas  côté  septentrional,  près  de  la  chaire,  en  face  de  la  chapelle 
des  saints  apôtres.  Quelques  fragments  d'anciennes  tombes,  dispersés 
dans  l'église  ou  dans  le  presbytère,  ne  doivent  pas  être  entièrement 
oubliés  : 

.  1°  Majeure  partie  (2",3o  sur  o°*,8o)  de  la  dalle,  autrefois  très- 
ornée,  d'un  personnage  en  costume  sacerdotal ,  la  tête  rasée,  un  calice 
entre  les  mains ,  un  chien  sous  les  pieds  : 

no  •  oni  •  m  •  ccc  •  TRieesimo  •  sexTo  • 

aiRTA  •  DecimA  •  dig  •  lAnvARn  •  m  fgsto 

RGaVIGSCAT  •  m  •  PAce  • 

â"*  Autre  dalle  (a  mètres  sur  o'^jSa),  effigie  d'un  prêtre,  encensée 
par  deux  anges ,  et  vêtue  d'une  chasuble  à  galons  fleurdelisés  : 

aVI  •  OBHT  •  EJaHO  •  DRI  •  m  •  CCC  •  XZ  •  TGRGIO  • 

POST-FGSTY  •  SARCTOS  •  fflJLRTIRUm  •  OIORISU  • 

soaoR  •  9  •  61*  *  AÏA  •  ei«  •  ReaviescAT  •  ir  •  PAce  •  airgr  • 

3°  Fragment  de  même  époque  : 

ALTARG  •  B6ATI  •  Clfl 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  87 

dernier  souvenir  d'une  chapelle  de  saint  Clément  «  fondée  ancienne- 
ment dans  l'église  de  Saint-Spire. 

b?  Le  tiers  inférieur  d'une  dalle  à  deux  personnages  ;  inscription  en 
caractères  gothiques  :  le  mari  mort  en  i53i,  la  femme  nommée  Ma- 
deleine Bertault,  etc.  etc. 

La  première  fois  que  nous  avons  visité  l'église  de  Saint-Spire  de  Cbr- 
beil,  on  venait  de  renouveler  une  partie  du  dallage,  et  les  débris  mu- 
tilés des  anciennes  tombes  formaient  un  amas  de  décombres  à  l'extérieur 
de  l'édifice. 


88  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCI. 

GORBEIL  (LE  NOUVEAU).  ~  ÉGLISE  COLLÉGIALE  DE  SAINT-SPIRE. 

i653. 

GVILLEMETTE  ReGNAVLT 

Femme   de   M^    Charles    Avbry   Bailly 
des  ivstices  de  nostredame  et  s^ 
Spire  de  Corbeil,  et  de  lvy  avctorizéé 

A  DONNÉ  A  L'EGLISE  DE  CeANS   TrENTE  ' 

Livres  qvatre  sols  t.  de  rente  pô. 

LA   fondation   D'VNE  MESSE  BASSE  DE- 
PROFVNDIS   et  oraisons   a   LA   FIN   d'iCEL- 
LE  QVY   SERA   CELEBREE  A   PERPETVITÉ 
A   L'AVTEL  DV  ROZAIRE  TOVS   LES   PRE^ 
LVNDIS   DES   MOIS   DE  LANNÉE  A   L'Is- 
SVE   DE   LA   CrANDE  MeSSE   PÔ.   LE 
REPOS   DES   AMES   DE  DEFFVNCTS 

M^  Pierre  Le  Berger  Notaire 

m 

Royal  et  procvrevr  av  siège  de 
Corbeil,  et  de  Gvillemette  Gar- 
nie SA  FEMME  SES  AYEVL,  ET  AYE- 
YLLE,  SVIVANT   LE  CONTRACT  PASSÉ 

PARD^   Iacqves  Barré  Notaire 
Royal  a  Corbeil  et  tesmoins 
y  dénommez  le  26^!^'  novembre 
Mil  six  Cens  cinqvante  trois, 
Laqvelle  Regnavlt  est  dece- 

DÉÉ   LE    .  .    lO.   DV    MOIS 

Mil  six  Cens \ 

Priez  Dieu  pour 
Leurs  Ames, 

Marbre  noir. —  Long.  i",i5;iai^.  o",57. 

'  On  avait  d'abord  écrit  treize.  —  *  Date  préparée  à  l'époque  de  la  donation  et  non 
complétée. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRV.  89 

Encadrement  arrondi  à  ses  deux  extrémités;  au-dessus  du  texte, 
une  croix  et  deux  cassolettes  fumantes;  au-dessous,  une  tète  de  sque- 
lette ailée  et  des  ossements.  Le  marbre  était  employé,  il  y  a  quelques 
années,  avec  plusieurs  fragmente  de  tombes,  au  dallage  de  la  buan- 
derie du  presbytère;  on  nous  a  promis  de  le  rétablir  dans  une  des 
chapelles  de  l'église. 

Les  deux  chapitres  de  Notre-Dame  et  de  Saint-Spire  de  Corbeil 
avaient  été  réunis  le  i5  septembre  1601.  Charles  Aubry,  le  mari  de 
Guillemette  Regnault ,  exerçait  les  fonctions  également  réunies  de  bailli 
des  deux  églises.  La  juridiction  de  cet  officier,  dont  Torigine  était 
presque  aussi  ancienne  que  la  fondation  du  chapitre  de  Saint-Spire, 
s'exerçait  habituellement  dans  les  limites  du  cloître  habité  par  les 
chanoines  et  par  leurs  serviteurs;  mais  elle  s'étendait  sur  toute  la  ville, 
en  certains  jours  privilégiés,  comme  les  veille,  jour  et  lendemain  des 
fêtes  de  saint  Spire  et  de  l'Assomption  ^  Le  cloître  de  Saint-Spire  se 
compose  des  rues  qui  environnent  l'église;  on  y  entre  par  une  haute 
et  large  porte  du  xiv^  siècle,  autrefois  décorée  d'une  statue  du  comte 
Aymon ,  vainqueur  du  dragon. 

Dans  la  cour  de  l'Hôtel-Dieu ,  au-dessous  d'un  égout,  on  voit  une 
dalle  de  pierre,  aujourd'hui  très-usée,  qui  provient  d'une  des  églises 
de  la  ville,  et  qui  présente  une  longue  inscription  française  à  peu  près 
contemporaine  de  celle  de  la  fondation  de  Guillemette  Regnault.  On  y 
lisait  le  détail  des  prières  et  cérémonies  fondées  par  Pierre  le  Hideulx , 

pour  sa  femme  Jeanne inhumée  près  d'un  autel  de  Saint-Eus- 

tache,  et  pour  lui-même,  suivant  contrat  passé  devant  Jacques  Re- 
gnault, notaire  royal  à  Corbeil. 

'  Âlmanack  de  Corbeil,  déjà  cité.  Les  chef  du  chapitre  continua  de  prendre  jas- 

chanoines  se  séparèrent  le  jeudi  3o  dëcem-  qu*è  la  fin  le  titre  d*abbë,  comme  ]*avait  fait 

bre  1790,  è  Fissue  de  la  messe  capitulaire  Henri,  troisième  fils  du  roi  Louis  VL 
célébrée  ce  jour  pour  la  dernière  fois.  Le 


iT.  «  la 


90 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MCCCCU. 
CORBEIL  (LE  NOUVEAU-).  —  ÉGLISE  COLLÉGIALE  DE  SAINT-SPIRE. 

m 

1692. 

LAN    1692    lAY    ESTE    NOMMEE    SPIRE    FRANÇOISE    PAR 
TRES    HAVLT    ET    TRES    PVISSANT    SEIG"    M"^    FRANÇOIS   DE 
NEVFVILLE  DVC   DE  VILLEROY   PAIR   DE  FRANCE 
CHEV"*    DES   ORDRES   DV   ROY   LIEV*^   GENE^    DE  SES 
ARMEES   ET   GOVV^    POVR   SA   MAI"  DE  LA   VILLE  DE 
LION   ET   PROVINCE   DE  LIONNOIS   ET   SEIG"   ENGAGISTE 
DV   CONTE  DE  CORBEILLES   ET   FONDVE  DES   DEN**^ 

DE    LA    CONFRERIE    DE    S"^   SPIRE    M^    PAVL    PA PRO""* 

DICELLE  * 

G.    E.    DVCOVDRA Y  ' F 

Cloche  ». 

La  confrérie  de  SaintnSpire ,  qui  fit  les  frais  de  la  grosse  cloche  qui 
existe  encore,  se  glorifiait  dune  de  ces  origines  d'autant  plus  respec- 
tables que  la  date  précise  n'en  peut  être  déterminée*.  Les  confrères, 
comme  ceux  de  Sainte-Geneviève  à  Paris,  jouissaient  du  privilège  de 
porter  la  châsse  de  leur  patron,  revêtus  d'aubes,  la  tête  couronnée  de 
fleurs,  les  pieds  nus. 

Dans  les  dernières  années  du  xvi*^  siècle,  Nicolas  IV  de  Neufville, 
secrétaire  d'État,  seigneur  de  Villeroy,  d'Alincourl  et  autres  lieux \ 
devint  seigneur  engagiste  du  domaine  de  Gorbeil  qui  appartenait  au 


'  Le  nom  du  procureur  de  la  confrérie 
n'a  pu  être  lu  enlièrement. 

'  Pour  le  fondeur,  Gilles-Édeline  Ducon* 
(Jray,  voy.  ci-dessus  n**  hclxxiu. 

^  Diamètre,  i",/i7. 

*  It  existe  une  bulle  du  pape  Cëlestin  III , 
datée  du  jour  des  calendes  de  février  de  Tan 
iKjô,  en  faveur  de  la  confrérie  de  Saint-* 
Spire.  {Almanach  de  Corbeil,  déjà  cilé.)  La 


confrérie  s'est  rétablie  aussitôt  après  la  ré- 
volution. 

^  Sa  statue,  celle  de  son  père  Nicolas  III , 
prévôt  des  marchands  de  Paris ,  et  celle  de 
sa  femme,  Madeleine  de  TAubespine .  sculp- 
tées en  marbre,  ont  été  réint^rées  dans 
Téglise  de  Magny-en-Vexin  (Seine-et-Oise). 
Ancien  musée  des  monuments  français, 
n"55j. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÊRY.  91 

roi.  En  1699,  une  déclaration  royaie  lui  permit  d'y  réunir  tous  fiefe, 
justices  et  autres  droits  qui  pourraient  en  avoir  été  distraits  ^  Le  par- 
rain de  ia  cloche  de  Saint*Spire,  François  de  Neufville,  duc  de  Ville- 
roy,  arrière-petit-fils  du  secrétaire  d'Etat,  fut  élevé  en  1698  à  la  di- 
gnité de  maréchal  de  France.  Le  duc  d'Orléans,  régent,  le  nomma 
gouverneur  du  roi  Louis  XV  en  1716;  il  mourut,  en  1780,  âgé  de 
quatre-vingt-six  ans^.  Le  gouvernement  de  la  ville  de  Lyon  et  de  la 
province  de  Lyonnais  demeura  comme  héréditaire  dans  la  maison  de 
Villeroy,  pendant  plusieurs  générations.  La  chapelle  magnifique,  érigée 
par  les  Villeroy  dans  le  monastère  des  Carmélites  de  Lyon,  a  été  dé- 
truite avec  les  mausolées  de  bronze  et  de  marbre  qu'elle  renfermait. 
• 

^  Lebeaf,  op.  cù.  t.  XI,   p.  a  16.  —  "^  Le  Père  Anselme,  HisL  généai  t.  IV, 

Miilio,  Aniiq,  nat.  t.  II,  n"*  xxii.  p.  6&o-6^Ji, 


I  s. 


92 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


MCCCCm.  — '  MCCCCIV. 

CORBEIL  (LE  NOUVEAU).  —  ÉGLISE    PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1661. 

ICY   GIST  lACQVES   BOVRGOING  ESCVIER  NATIF  DE  CORBEIL  DECEDDÉ  LE  lOVR  DE 

M.  VI^  Aagé  de 

ANS  \  LEQVEL  APRES  AVOIR   GLORIEVSEMENT   SeRVY  TROIS   DE   NOS   ROYS 
CONSECVTIFS*  EN   PLVSIEVRS  H0NN"V" 

EMPLOIS    QVIL   A    EVS    TANT    DANS    lINFANTERIE    QVE    DANS    LA    CAVALLERIE,    EST    VENV 
DOVCEMENT  ACHEVER  SA   ViE  OV   II 

LA    COMMANCÉÉ.    SeS    PREMIERS    COVPS    DESSAYS    AV    FAICT  DES  ARMES,  ONT  ESTÉ  SOVBS 

Henry  4*^^  en  Franche-comté 

ET  AV  SIEGE  D' AMIENS ',  ET  DEPVIS  EN  AYANT  CONTINVÉ  LES  EXERCICES  SOVBS  LOVIS  13?^ 
COMME  LIEVTENANT 

COLONEL  DV  REGIMENT  DE  LA  TOVR,  II  A  REVSSY  SY  ADVANTAGEVSEMENT  QV*IL  MERITA 
DE  COMMANDER 

DEDANS  LA  CITADELE  DE  CAZAL*  LORS  QVE  LE  MARQVIS    DE  LEGANES  LA  VOIT  ASSIÉGÉE 
AVECQ  l'armée  DV 

Roy  d'Espagne,  Enfin  II  les  coronna  hevrevsement  Sovbs  Lovis  14*^*  par  la 

CONSERVA'oN   DE 

CORBEIL    AV    SERVICE  DE   SA  MaV^    PENDANT  LES  TROVBLES  DE  LA  FRANCE  EN    1652.   LE 

Roy  lvy  ayant 

donné  le  commandement  en  cette  place  de  la  derniere  conseqvance  par  ses 
lettres  patentes 

Mais  ce  n'est  pas  en  cella  sevl  qv'il  a  tesmoigné  le  zèle  qv'il  avoit  povr  sa 
chaire»  patrie 

l'ayant    ENCORES    TRES    PARTICVUEREMENT    SIGNALÉ    PAR    DEVX    FONDAONS  A    FpÊTVITÉ 

qv'il  y  a  faictes  par  VNE 

PIETÉ    TOVTTE    EXTRAORD".*    DEVANT    SA    MORT,  LVNE    DE    CINQ    CENS    CINQT^  LIVRES    DE 
RENTE  EN   L'EgLIZE  DE  CEANS 

POVR   PRIER  DiEV   POVR  LVY,  ET  POVR   DONNER  AVX   PAVVRES  TOVS  LES  ANS  DEVX  MVIDS 
DE  BLED   QVI   FONT  PAR  CHACV 

MOIS  DEVX  SEPTIERS,   COMME   II  EST    DÉCLARÉ    PAR    LE    CONTRACT    DE    LAD'.   FONDATION 
PASSÉ  PARDEVANT  TaRTERS  * 


'  Les  chiffres  n  ont  pas  ëtë  complétés. 

*  Henri  IV,  Louis  XIII  et  Louis  XIV. 

*  En  1597. 

*  1639-16^0. 


'  Sic. 

*  Sic.  Ce  notaire  se  nommait  Tarteret. 
Voy.  la  deuxième  inscription  qui  suit. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  93 

NOT».*    A  CORBEIL    LE   2'*»    IANVIER    1653.    ET    l'AVTRE    DVN    COLLEGE    EN     SA    MAISON 

propre  povr  y  instrvire  la 

Ievnesse  de  la  Ville  et  favxbovrgs  de  Corbeil  gratvitement  tant  en  la  oiainte 

DE  DiEV  ET  BONNE 

MOEVRS    QV'EN    LESCRIPTVRE   ET   LANGVE    LATINE  IVSQVES  A    LA    RhETORICQVE    InCLVSI- 

VEMENT  CONFORMEMT 

Av  contract  de  ladite  fondation  passé  pardevant  barré  et  le  dit   Tarters 
not".**  le  30^"  Ianvier 

1656.  de  qvoy  Corbeil  lvy  en  demevrera  éternellement  oblige,  Sans  qve  povr 

CELLA  NEANT- 

MOINGS   TV    TE    DOIBVE  DISPENSER  PASSANT  D'ADDRESSER  QVELQVE  PRIERE  A  DiEV  POVR 
LE  REPOS 

DE  SON  Ame.    diev   s'est  servy  de  lvy  povr  la  reprise  des  isles  s'*  marg"  » 

Requiescat  In  pace  & 

Marbre  noir.  —  HauL  o",46;  lai^.  i",o6. 

ÏCY    GIST    IaCQVES    DE    BoVRGOIN    DE    CORBEIL    ESCVIER    FONDATEVR    DV    COLLEGE    DE 
CETTE  VILLE,   QVI 

EST    NÉ   AVDICT  CORBEIL,  ET   Y    DECEDA    LE    12*    lOVR    DE  9"*   1661    AAGÉ  DE  76  ANS. 
IL  commença 

DE  PORTER    LES  ARMES  SOVBS  LE  ROY   HeNRY    LE    GrAND    EN    LA    FRANCHE    COMTÉ,   ET 
AV  SIEGE  D*Am1ENS,  IL 

FVT    ENVOYÉ    PAR    SA  MAIESTÉ   AV  SERVICE    DES    PrINCES    DV    NORT.   OV  IL  SE  SIGNALA 

daj4s  les  commande- 

mens   des  trovpes  Françoise,  et  Govvernemens  des   Places  la  ov  il  a  esté 
assiégé,  et  avx 

Ambassades  qvil  y  a  gérées.  Lovis  13*.  a  son  retovr  le  mit  en  plvsievrs  nobles 
employs  tant 

en  ulnfanterye  qva  la  cavallerye  entre  avtres  dans  la  uevtenance  colonelle 
dv  regiment 

de  la  tovr,  ov  il  a  rendv  ses  services  continvelz  si  memorables  qv'on  levr 
doit  attribver  la 

REPRISE     DES     IlLES     ST"     MARGVERITTE     ET     ST*«     HONNORAT    SOVBS     M".     LE     COMTE 
DhARCOVR'.   et  MERITA 

DE    COMMANDER,  ET    COVRAGEVSEMENT    DEFFENDRE    LA    CITADELLE    DE    CAZAL    CONTRE 
LE  MARQVIS 

DE    LeGANEZ    GENERAL    DE    LARMÉE    D'ESPAGNE,  LE    ROY     LoVlS    \if,    LVY    A    CONHÉ   LA 

Ville  de  Corbeil 

*  Voy.  aussi  rinscription  suivante.  rarmée  du  roi,  sous  les  oixires  du  comte 

*  Sic.  —  '  Les  deux  îles,  prises  par  les       d*Harcourt  et  de  rardbevè<jue  de  Bordeaux, 
Espagnols  en  i635,  reprises  en  1637  par       Henri  d'Escoubleau  de  Sourdis. 


9û  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

DVRANT    LES   TROVBLES    DE   LA    FRANCE  EN  l6j2.  ET  PARMY  TOVS  SES  GRANDZ  EMPLOYS 

IL  A   TOVSIOVRS 

CONSERVÉ  SA  REUGION  PVRE,  ET  SA  PIETÉ  AV  POINT  QVE  DEVANT  SA  MORT  IL  A  DONNÉ 
SA  MAISON 

ET    VN    lARDIN  AVDIT    CORBEIL,    ET    QVINZE    CENS    VINGT    LIVRES    DE    RENTE    POVR    LA 

FONDATION 

DVDIT^  Collège  sovbs   ia   direction   de   Messievrs   de   Sorbonne  ov  la  iev- 

NESSE  DE 

LA  Ville,  et  favlx  bovrgs  sera  instrvicte  gratvitement  en  la  crainte  de  Diev, 

ET  BONNES  MOEVBS,    ESCRITVRES,    ET    LANGVE    LATINE   IVSQVA    LA    RETHORIQVE    INCLV- 
SIVEMENT 

CONFORMEMENT    AV    CONTRACT    DE    FONDATION    PASSÉ  PARDEVANT  BARRE  ET  TARTERET 

Notaires 

A   CoRBEIL  le  30^    lANVIER    1656.  IL  À  AVSSY  FONDÉ  A  PERPETVITÉ  EN  CETrE  ESGUSE 
DOVZE  SERVICES  SOLEMNELS  PAR  ANNEE  POVR  LE  REPOS  DE  SON  AME  ET  VNE  AVMOSNE 
AVX  PAVVRES  DE  DEVX  SEPTIERS  DE  BLED  EN   PAIN. A  CHACVN  SERVICE  MOYENNANT 
CINQ  CENS  CINQVANTE  LIVRES  DE  RENTE;  COMME  a  EST  DÉCLARÉ  AV  CONTRACT  DE 
FONDATION   PASSÉ  PARDEVANT  TARTERET  No*î^    LE  2^    JANVIER    1653.    CE  jQViL   A    FAICT. 
PASSANT  POVR  VOVS  DONNER   EXEMPLE,  ET  A  CE  QVE  VOVS  VOVS  EN  SOV VENIEZ  ET  DE 
PRIER  DiEV  POVR  LVY.     Requiescat  In  Pace. 

Marbre  noir.  —  Haut.  o",53;  larg.  i",io. 

L'église  de  Notre-Dame  de  Corbeii ,  fondée  dans  le  cours  du  xi®  siècle, 
a  été  démolie  en  1820.  Mieux  lui  valait  cesser  de  vivre  que  de  conti- 
nuer à  servir  de  théâtre  aux  saltimbanques  pendant  les  fêtes  locales^. 
L'architecture  et  la  sculpture  en  étaient  excellentes,  si  nous  en  jugeons 
par  quelques  débris  dispersés  dans  les  parcs  des  châteaux  du  voisinage 
de  Corbeii,  et  parles  deux  effigies  royales  qui  ont  été  transférées  à 
Saint-Denis,  sous  les  noms  apocryphes  de  Clovis  et  de  Glotilde'.  Le 
\\f  siècle  a  rarement  produit  des  œuvres  d'un  meilleur  style  et  d'une 
exécution  plus  soignée.  Jacques  de  Bourgoin  était  un  guerrier  plein  de 
vaillance  et  un  bon  citoyen.  Revenu  en  sa  ville  natale ,  a6n  d'y  terminer 
doucement  une  vie  usée  au  service  de  son  pays ,  il  voulut  employer  sa 

'  Ce  terme  nous  prouve  que  la  présente  ^  Musée  des  monum.  français,  n""  9  bk. 

inscnption  devait  être  classée  la  seconde.  Monogr,  de  l'église  de  Saint-Denis ,  p.  aoi. 

*  Potius  mort  quamfœdari.  Parc  du  château  de  Montgermont.  etc.  etc. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  95 

modeste  fortune  à  des  œuvres  de  bienfaisance  ^t  d'utilité  pablique.  Il 
trouva  son  repos  dans  l'église  de  Notre-Dame  ^  sous  un  tombeau  qu  un 
dernier  sentiment  de  reconnaissance  a  sauvé  de  la  ruine,  et  qui  a  été 
relevé  dans  une  des  chapelles  de  Saint-Spire,  à  côté  de  la  statue  du 
comte  Âvmon. 

Le  monument  est  sculpté  en  pierre.  Une  figure  de  grandeur  natu- 
relle représente  le  défunt  dans  l'attitude  de  la  prière,  sur  un  céno- 
taphe décoré'd'encadrements,  de  moulures,  et  d'une  tête  de  squelette 
ailée  entourée  d'un  linceul.  Le  costume  se  compose  de  l'armure  de 
fer,  encore  d'usage  au  xvu®  siècle,  de  grandes  bottes  de  cuir  avec  leurs 
éperons,  de  l'écharpe  attribut  du  commandement,  et  de  l'épée.  Les 
traits  ont  du  caractère.  Une  petite  calotte  recouvre  le  haut  de  la  tète. 
Le  casque  et  les  gantelets  sont  placés  un  peu  en  arrière  de  l'effigie.  Un 
prie-Dieu  armorié  porte  le  livre  d'oraisons. 

Deux  épitaphes  en  lettres  dorées  accompagnaient  le  tombeau  dans 
son  état  primitif.  Une  seule,  celle  que  nous  avons  dû  classer  la  se- 
conde ,  a  été  recueillie  à  Saint-Spire.  L'autre  se  trouve  encastrée  dans 
un  mur  de  la  salle  principale  de  l'ancien  collège  fondé  par  Jacques  de 
Bourgoin,  et  transformé  de  nos  jours  en  salle  d'asile.  Les  deux  inscrip- 
tions se  complètent  l'une  par  l'autre;  Jl  est  fâcheux  qu'elles  soient 
maintenant  séparées.  L'éloge  du  défunt  résulte  de  la  simple  énoncia- 
tion  de  ses  œuvres;  il  n'y  pas  d'oraison  funèbre  plus  authentique  et 
plus  sincère^. 

L'ancien  collège  conserve  comme  un  titre  de  sa  destination  première 
une  cloche,  ornée  d'une  Minerve  assise  sur  des  trophées  d'arts  et  de 
sciences.  Des  fleurs  de  lis  en  couvrent  le  pourtour,  et  le  fondeur  a 
signé  en  lettres  du  xvif  siècle  : 


I  *    CLAVDE  BENARD  M^  FONDEVR  A  PARIS 


'  Au  chœur,  du  côte  de  i'<5pilre.  Bourgoin  et  à  son  tombeau  qu^une  courte 

'  L'obbé  Lebeuf  n*accorde  à  Jacques  de       mention. 


INSCRIPTIONS  DE  L*  FRANCE. 

MCCCCV. 

CORBEIL  (LE  NOUVEAU-).  -  ANCIENNE  COMMANDERIE 

DE  SAINT-JEAN-EN-L'ÎLE. 

■  736. 


-  HfuU  l",l5î  Urg.  û",fi7. 


Quelque  moderne  qu'elle  soit,  l'inscription  qui  précède  avait  droit 
à  la  priorité,  puisqu'elle  servait  d'épitaphe  à  la  fondatrice  de  la  com- 

'  n  fallail  dire  Dmonm.  Ce  n'eel  pas  des  Dam  qu'il  s'agit  ici,  mais  des  îkutmt. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  97 

nianderie,  Isemburge ,  fille  du  roi  de  Danemark,  Waldemar  le  Grand, 
el  seconde  femme  du  roi  de  France,  Philippe-A-ugusle.  La  vie  de  cette 
princesse  ne  fut  qu'une  longue  infortune.  Abandonnée  aussitôt  après 
son  mariage,  répudiée,  protégée  vainement  par  le  souverain  pontife, 
enfermée  au  château  d'Etampes,  replacée  sur  le  trône,  elle  n'opposa 
aux  rigueurs  du  sort  qu  une  douceur  angélique,  une  résignation  inal- 
térable. Après  la  mort  du  roi  Philippe  en  laaS,  elle  se  retira  dans  le 
domaine  de  Corbeil  qui  lui  avait  été  assigné  en  douaire ,  et  c'est  là 
qu'elle  fonda,  sous  la  règle  des  Frères  hospitaliers  de  Jérusalem,  le 
prieuré-commanderie  de  SaintJean,  dans  une  petite  île  formée  par  les 
eaux  de  la  Juine^  Elle  mourut  treize  ans  après  ^  dans  un  édifice  voisin 
qu'on  appelait  encore  au  siècle  dernier  le  logis  de  la  Reine.  L'église 
d'Isemburge  s'est  conservée  à  peu  près  intacte,  mais  dépouillée  de  son 
ameublement  et  réduite  à  devenir,  suivant  les  besoins  du  moment,  soit 
un  magasin,  soit  un  atelier.  Elle  s'élève,  aujourd'hui  entièrement  isolée , 
au  milieu  d'un  parc  qui  dépend  d'une  des  célèbres  fabriques  d'Es- 
sonnes.  Le  plan  est  cruciforme.  Les  proportions  ne  dépassent  pas  celtes 
d'une  grande  chapelle.  La  simplicité  de  la  construction,  l'harmonieux 
accord  de  ses  diverses  parties,  la  juste  mesure  et  la  finesse  de  l'orne- 
mentation nous  autorisent  à  proposer  ce  monument  comme  un  char- 
mant modèle  pour  une  église  de  paroisse  de  moyenne  importance. 

La  reine  Isemburge  fut  inhumée  au  milieu  du  chœur,  sous  la  lampe. 
On  lui  érigea  un  tombeau  de  cuivre^  de  même  forme  que  ceux  des  évo- 
ques fondateurs  de  la  cathédrale  d'Amiens.  L'effigie  en  relief,  couronne 
en  tète,  sceptre  en  main,  revêtue  d'un  manteau  de  reine,  était  cou- 
chée sur  une  longue  table  de  métal,  dont  l'encadrement  présentait  une 
inscription  ainsi  conçue,  en  capitale  gothique  : 

MC  •  lACflS  •  ISBVReiS  •  RGGVJR  •  GGIIGROSA  •  PR0PA60 
RG6IA  •  aVOD  •  RG6IS  •  FVIV  •  VXOR  •  SienRAS  \imA60 

^  D^abord  prieuré  et  commanderie ,  puis  Antiq.  de  Paris,  t.  111,  p.  6i5.)  —  *  Ma- 

chef-iiea  d'un  bailliage  et  de  la  grande  irë-  riëe  en  iigS,  à  Tftge  de  dix -sept  ans, 

sorerie  de  Tordre  de  Malte.  En  dernier  lieu,  elle  en  avait  soixante  à  Tëpoque  de  sa  mort, 

le  revenu  s'élevait  à  19,000  livres.  (Sauvai,  ^  Millin,  Antiq.  nai.  t.  Ill,  n'  xxxiii.  — 

IT.  i3 


98  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

FlïOEfl  •  niSGItS  •  JnORYlR  •  VIZIV  *  PASRfl  •  RflOfl  •  DAnORYUl 

maaxA  •  FRAncoRvin  •  Roeis  •  jlbopva  •  «bORym 
noBinis  •  iivivs .  grat  •  avoD  •  m  •  orvis  •  sAnoviRo  •  cxaro 
iRvenies  •  raro  •  ntens  •  pia  •  cassa  •  caro 

AimVS  •  JniLKGRVS  •  ADGRAV  •  DGCIGSaVG  •  yiCGRVS 

«GR  •  DYO  •  VGROlYG  •  DGCGin'  •  CVin  •  SYBR  •  IPSA  •  RGCGfll 
FGSICIS  •  KYCG  •  YISG  •  SYBDYCSA  •  CADYCG  ' 

bYOO  •  DG  •  PSAGKIACO  •  JUG  .  FGCIV 

La  valeur  historique  de  cette  épitaphe  nous  a  déterminé  à  la  repro- 
duire, bien  qu'elle  n'existe  plus  en  original;  nous  nous  sommes  efforcé 
d'en  donner  un  texte  exact  après  avoir  comparé  les  versions  plus  ou  moins 
fautives  que  nos  prédécesseurs  en  ont  publiées.  Les  derniers  motsTious 
apportent  le  nom  d'un  artiste  du  xin*  siècle ,  Hugues  de  Plailly,  dont 
nous  ne  connaissons  jusqu'à  présent  qu'un  autre  ouvrage  *.  Le  renou- 
vellement du  maître-autel  de  l'église  de  la  commanderie,  en  1 786 ,  occa- 
sionna le  déplacement  du  tombeau,  qui  fut  transféré  dans  le  croisillon 
méridional ,  où  la  proscription  des  tombes  royales  est  venue  l'atteindre 
en  1793.  Le  prieur  et  les  religieux  de  Saint-Jean  laissèrent  les  restes 
de  la  reine  dans  le  lieu  de  leur  sépulture;  mais  ils  prirent  soin  de  faire 
ajuster  dans  le  dallage  une  inscription  commémorative  gravée  sur  une 
plaque  de  marbre  noir  et  décorée  des  armes  de   France*  et  de 


Lebeiif,  op.  cit.  t.  \I,  p.  196-197.  — •  D.  B. 

de  Montfaucon ,  Monuments  de  la  monarchie 

française,  t.  Il ,  p.  110. 

'  Annvs  milknus 1,000 

decieêvicenue qoo  .       .. 

,  ^  >  1336, 

ter  duo o 

terque  decem 3o 

^  Le  i&  janvier,  joor  de  saint  Félix, 
d'après  l'abbé  Lebeuf;  mais  le  nombre  de 
saints  du  même  nom  est  tel  qu'il  serait  bien 
difficile  de  choisir,  en  l'absence  d'un  docu- 
ment plus  prédfl.  L'inscription  moderne  se 
prononce  pour  le  mois  de  juillet,  durant 


lequel  le  nom  de  saint  Félix  ne  revient  pas 
moins  de  quatre  fois ,  le  1  o ,  le  1  a ,  le  97  et 
leag. 

'  Tombe  de  métal  avec  la  figure  en  relief 
de  Bailhélemi  de  Roye,  fondateur  de  l'ab- 
baye de  Joyenval ,  près  de  Saint-Germain- 
en-Laye;  elle  portait  cette  signature  : 

HVgO  •  DE  •   PLAIL 
LI  •  ME  •  FECIT 

(Portef.  de  Gaignières,  ancienne  collection, 
tome  de  l'Ile  de  France.) 

*  I)'azur  aux  fleurs  de  lis  d'or  sans  nombre. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  99 

Danemark  ^  Deux  anges  accompagnent  le  cartouche  qui  contient  les 
écussons;  une  couronne  fleurdelisée  le  surmonte.  Cette  inscription  ne 
se  trouve  plus  sur  le  sol  du  chœur;  elle  a  été  relevée  sur  le  mur  de  la 
première  travée  à  main  droite.  Nous  avons  jadis  entendu  dire  à  notre 
confrère  M.  Bottée  de  Toulmon,  membre  du  Comité  des  arts  et  monu- 
ments, mort  en  i85o,  qu'une  fouille  pratiquée  de  son  temps  au  milieu 
du  chœur  amena  la  découverte  des  ossements  d'Isemburge,  d'une  cou- 
ronne en  cuivre ,  et  de  deux  petits  vases  en  terre  commune  semblables 
à  ceux  qu'on  rencontre  si  fréquemment  dans  les  tombeaux  des  xii^  et 
XHi^  siècles.  Tout  incomplet  qu'il  soit,  nous  ne  devions  pas  omettre  ce 
renseignement . 

^  D*or  semé  de  cœurs  de  gueules  à  trois  dans  la  famille  de  Puys^ur,  a  été  reconnu 

lions  léopardés  d'azur,  Tun  sur  l'autre ,  ar-  par  M.  Lëopold  Delisle  pour  celui  de  la  reine 

mes,  lampassés  et  couronnés  de  gueules.  Isemburge.  {Bibliot,  de  l* École  des  Chartes, 

'  ButteUn  archéologique  du  Comité,  t.  II,  6'  sërie,  t.  III.) 
p.  61 3.  Un  psautier  à  miniatures,  conservé 


3. 


iOO  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCVI. 
CORBEIL  (  LE  NOUVEAU-  ).  —  ANCIENNE  GOMMANDERIE 

DE  saint-jean-en-lIle. 

1387?. 
01  •  6I6S  •  FRGRe  • 

leiiJiR  •  BG  •  obevRi  •  iJiDis  •  PRievR  •  De  •  FRjmoe  •  avi  • 

BRGSPflSSJI  •  GR  •  fijm  •  De  •  GRflOe  •  m  •  00 


OUI  •  «ReSPflSSH  •  GR  •  fiJIR  «  DG  • 

6RHGG  •  m  •  00  •  ....  XXVII  • 

PRIGZ  •  DIGV  •  PO»  •  M  • 

Pierre.  —  Long.  a",8o;  iarg.  i",3a. 

Le  sol  de  la  chapelle  de  la  commanderie  était  autrefois  presque  en- 
tièrement recouvert  de  dalles  funéraires.  La  plupart  ont  disparu;  une 
aire  de  terre  battue  en  a  pris  la  place. 

La  tombe  de  Jean  de  Ghevry  est  de  grandes  dimensions.  Autrefois 
placée  dans  le  croisillon  septentrional,  elle  a  été  reportée  au  milieu  du 
chœur.  Il  ne  subsiste  aucune  trace  de  figure  ni  d'ornementation  à 
Tintérieur  de  Fencadrement.  On  voit  seulement  aux  angles  quatre 
écussons  dont  le  blason  consiste  en  deux  haches  d'armes  adossées.  Il  y 
avait  place  pour  deux  personnages  sur  cette  large  dalle,  et  les  deux 
dates  relatées  dans  Tinscription  semblent  indiquer  qu  elle  ne  s'appli- 
quait pas  seulement  au  prieur  de  France,  mais  aussi  à  quelque  autre 
personne  de  la  même  famille. 

L'abbé  Lebeuf  (t.  XIV,  p.  1/16)  cite,  comme  faisant  partie  du  petit 
cartulaire  de  l'abbaye  de  Saint-Maur,  un  acte  de  1270,  dans  lequel 
Jean  de  Ghevry  prend  la  qualité  de  prieur  de  l'hôpital  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem  en  France.  Nous  avons  dû  recourir  aussi  à  la  liste  des 
grands  prieurs  de  France,  publiée  dans  le  Gallia  christiana.  Nous  y 
avons  trouvé  au  quinzième  rang  Jean  III  de  Ghevry  {de  Capriaco) ,  en 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  101 

12 69 S  et  au  dix-septième  Jean  IV  de  Ghevry,  en  1276^  Les  savants 
auteurs  se  demandent  s'il  ne  s'agirait  pas  d'un  seul  et  même  person- 
nage. Nous  regrettons  d'autant  plus  la  mutilation  de  l'épitaphe  de  Gor- 
beil,  dont  le  texte  complet  aurait  peut-être  tranché  la  question. 

'  T.  Vil,  col.  1069-1068.  —  *  Sanctœ  domus  hospùalis  Jérusalem  priar  in  Franeia, 


INSCniPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCVII. 

COBBEIL  (LE  NOUVEAU-).  —  ANCIEHNE  GOMMAKDEBIE 

DE  SAI1»T-JEA»-EN-l1lE. 

1986. 


<ii  •  ei8«  ■  mwo 

BC-De-DOYKcme'-oui-  rv  ■  asovisR  ■  nurosma  •  ih  ■  asnte  • 

msKoiiieRise  ■  oui  ■  eues) 

'  Et  noQ^nlotne  lie  ^oimA«j  comme  l'a        eoDtfouniû  par  un  dessia  des  Portefeuilles 
lu  l'ebbë  Lebeuf.  Les  mots  entre  crochets        de  Gaignièree. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  103 

(m*aa*ini*xx*E*  VIO  £a •  veisse •  ne •  sa •  Fesse  •  hosvrg • 
Dame  •  an  •  maRS'  •  PBiez  •  poyr  • 

fiante  •  ne  •  fii  • 

Pierre.  —  Long.  a'",oo;!arg.  i^^io. 

La  tombe  d'Artost  de  Dourche  était  placée  dans  le  croisillon  méri- 
dional ;  on  Ta  transférée  à  l'entrée  du  chœur.  Le  dessin  a  beaucoup 
souffert;  les  pieds  de  Teffigie',  et  la  portion  de  la  bordure  où  se  lisait 
la  date  du  décès ,  ont  été  supprimés. 

Le  défunt  remplissait  les  fonctions  d'écuyer  auprès  de  la  reine  Mar- 
guerite de  Provence,  veuve  de  saint  Louis,  dame  douairière  de  Cor- 
beil,  morte  en  12 85.  La  présence  d'Artost  de  Dourche  à  Corbeil  et 
sa  sépulture  se  trouvent  ainsi  expliquées.  11  est  représenté  imberbe, 
les  mains  jointes,  vêtu  d'une  longue  cotte,  sans  aucune  apparence  de 
costume  militaire  ;  deux  anges  nimbés  lui  encensent  la  tête  ;  de  chaque 
côté,  à  la  hauteur  des  reins,  un  écusson  porte  un  sautoir  pour  armoi- 
ries. L'encadrement  se  compose  de  deux  colonnettes  à  chapiteaux  feuil- 
lages, d'un  arceau  cintré  à  trois  lobes  et  d'un  pignon  fleuronné. 

'  L'abbë  Lebenf  donne  la  date  de  ia88.  '  Le  a&  mars,  veitte  de  la  fête  de  TAn- 

La  vérification  n'est  plus  possible  aujour-  nonciation. 

d'bui,  par  suite  de  la  Iracture  delà  partie  '  Les  pieds  reposaient  sur  le  dos  d'un 

inférieure  de  la  dalle.  chien.  (Gaignières  et  MiUin.  ) 


10&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCVIII. 

GORBEIL  (LE  NOUVEAU-).  —  ANCIENNE  GOMMANDERIE 

DE  SAINT-JEAN-EN-LÎLE. 

i4o9. 

tBf  0ttj[>tttb»  pvtmim  nmlntfic  tî^i&xm  mifliml  ttitH  tmm  htcf« 

(batmim  ptx  ^«tun  s^timiUm  apti  corbalttutt  aittuttdm 

) 

tfithx»  Itttte  ptx  ip9m  camtettittm  |>ro  ttf  pticptim  «oktttuUr  (eUkat^ 

(âtttto  botmm  tmTk«ûtt«  qttâbttm}tttb0«tui  mm  xon  mttt0i«  twottttfrm) 

:!iipi(t  tmsMi»  imtmlnttt  •  Ubi  )tomo  Ulis  • 
i^tittttr .  vtdh  ♦  ^tw  ttw  «ttttf  mtrtta  • 
^tlt0  fui  (im«  >  M0  tttttt0  est  tn9b«  ftws  • 

(Sm  ittmttld  ttttr««m  •  m  (wm  twlttm  turattm  • 

Pierre. 

Frère  Eustache  de  Laitre ,  prieur  de  Saint-Jean ,  avait  sa  sépulture 
devant  l'autel  érigé  dans  le  croisillon  septentrional.  L'abbé  Lebeuf  cite 
comme  très-belle  la  dalle  funéraire  de  ce  personnage;  mais  il  n'en 
donne  pas  la  description  et  se  contente  de  rapporter  sans  aucun  com- 
mentaire l'inscription  en  prose  gravée  sur  la  bordure.  Millin  s'est  abs- 
tenu, de  son  côté,  d'en  insérer  la  gravure  dans  sa  notice.  La  moitié 
inférieure  de  cette  tombe  s'est  retrouvée,  nous  ne  savons  par  quelle 
circonstance ,  dans  les  magasins  de  l'église  de  Saint-Denis ,  où  elle  sera 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY>  105 

» 

peut-être  arrivée  après  avoir  passé  par  les  dépôts  du  musée  des  monu- 
ments français.  La  pierre  est  devenue  très-fruste.  D'après  ce  qui  sub- 
siste, ou  peut  reconnaître  la  richesse  du  dessin  et  l'étendue  peu  com- 
mune des  dimensions.  Des  figurines  couvraient  les  pieds*droits  de 
l'encadrement.  Nous  avons  restitué  entre  parenthèses  les  portions  au- 
jourd'hui disparues  de  l'épitaphe  en  prose  que  nous  devons,  soit  à 
Millin,  soit  à  l'abbé  Lebeuf.  Nous  ne  pouvions  juger  de  l'exactitude 
du  texte  qu'ils  ont  publié  qu'au  moyen  des  parties  encore  existantes, 
et  nous  avons  à  regret  constaté  plusieurs  différences  qu'il  serait  d'ail- 
leurs inutile  de  relever  ici  en  détail.  Autre  chose  est,  nous  l'avons  dit, 
de  lire  à  l'aise  une  inscription  commodément  dressée  contre  un  mur 
ou  de  la  déchiffrer  sur  le  sol  à  travers  une  couche  de  poussière,  comme 
l'ont  fait  nos  devanciers. 

Les  trois  distiques  adressés  au  passant  pour  lui  rappeler  sa  Gn  der- 
nière et  pour  lui  demander  ses  suffrages  se  lisent  sur  une  tablette  posée 
aunlessous  des  pieds  de  l'effigie. 

Eustache  deLaitre,  c'est  son  épitaphe  qui  nous  l'apprend,  augmenta 
la  pitance  des  religieux  et  le  pécule  des  quatre  officiers  du  prieuré.  Il 
donna  aussi  une  maison  qu'il  avait  acquise  à  Gorbeil  pour  assurer  la 
célébration  d'une  messe  solennelle,  tous  les  lundis  de  l'année,  à  son 
intention. 

Les  armoiries  du  défunt  étaient  d'azur  à  la  bande  d'or  ou  d'argent 
chargée  de  trois  tourteaux  de  gueules. 


IT.  lU 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCIX. 

CORBEIL  (LE  NOUVEAU-).  — ANCIENNE  COMMANDERIE 

DE  SAINT-JEAN-EN-L'ÎLE. 

tiSs. 


.  Me  tl  ktlmtU  tatmm  itnt  Jtim  It  fto»  «u  &«  mwml  pré  ' . 

'  Prienr  de  ce  liea  et  commaDdeur  de  Legoy.  (Lebeuf,  ep.  cit.  t.  \I,  p.  igS.) 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÊRY.  107 

twi^  hms  UU(n^  ^m 

te  Uwm  latt  mil  €€€€  quatre  vm\»  ti  ttvix  ptitt  ^  Weit 

pottt 

Pierre.  —  Long.  9",3o;  larg.  i^.i/i. 

La  tombe  de  frère  Jean  le  Roy  sert  de  table  dans  un  jardin  dépen- 
dant du  château  de  Nagis,  près  d'Essonnes.  En  abattant  les  quatre  an- 
gles, on  la  façonnée  à  peu  près  en  losange.  Dans  Té^ise  du  prieuré, 
elle  se  voyait  vers^  le  milieu  du  chœur,  à  côté  du  tombeau  de  la  reine 
fondatrice.  Dessin  très-riche,  en  partie  oblitéré;  arcade  en  ogive,  à 
cinq  lobes ,  reposant  sur  des  colonnettes  dont  les  chapiteaux  sont  feuil- 
lages; dans  les  niches  de  Tentablement,  quatre  anges  et  Tâme  du  défunt 
reçue  dans  le  sein  d'Abraham;  sur  les  pieds-droits,  huit  apôtres,  parmi 
lesquels  on  peut  encore  reconnaître  saint  Pierre  à  sa  clef,  saint  Paul  à 
son  épée,  saint  Jacques  le  Majeur  à  son  costume  de  pèlerin,  saint  Mat- 
thieu à  sa  lance;  effigie  du  défunt,  la  tète  nue,  le  corps  enveloppé  du 
manteau  de  Tordre,  avec  la  croix  à  huit  pointes  entre  Tépaule  gauche  et 
la  poitrine.  Le  manteau  ne  laisse  passer  que  les  mains,  qui  sont  join- 
tes. Le  visage,  les  mains  et  la  croix  étaient  rapportés  par  incrustation. 

*  ADcienne  commaoderie  de  Tordre  de        t6,ooolisreè.{Saiiva\,  Antiq.  de  Paris,  i.]\, 
Malte ,  au  diocèse  de  Meaux  (Seine-et-Marne ,        p.  6 1 S .  ) 
canton  de  Nanteuii).  Le  revenu  s'ëievait  à  '  Sic. 


th. 


lÛS 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


MCCCGX. 

CORBEIL  (LE  NOUVEAU).  —  ANCIENNE  COMMANDERIE 

DE  SAINT-JEAN-EN-LÎLE. 

1636. 


H 


Cy  gist  noble  et 
religievse.  perso  ne 

FRERE    IaCQVES  DE 
HARLAY  DESANCY  VI- 
VANT Chevallier  de 

llORDRE  SAINCT  IEHAN 
DE  HiERVSALEM  CÔMAN- 
DEVR  DE   COVLOVRS 
ETPRIEVR  DE  CEANS, 
LEQVEL  DECEDA  l'aN 
DE  NOSTRE   SeIONEVR 
LE  DEVXIEME   lOVR 

deIvinMilVI.XXVI, 

Priez  Dieu  pour  luy 


fÇîi? 


Pierre. —  Long.  «",37;  lai^.  i",i5. 

'  Coumianderie   située  près   de   Sens;  *  Millin  donne  par  erreur  la  date  de  i6s5. 

7,000  livres  de  revenu.  (Sauvai,  Anûq,  de       La  même  etreur  se ironye dans  ïHist,géiéaL 
Paris,  t.  il,  p.  6 1 5.)  du  P.  Anselme,  t.  VIII,  p.  803. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  i09 

La  dalle  funéraire  de  Jacques  de  Hariay  de  Sancy  est  restée  dans  le 
chœur  de  Téglise  de  la  commanderie.  Encadrement  décoré  d'oves  et 
de  moulures;  de  chaque  côté,  un  mascaron;  au-dessous  du  texte,  une 
tète  de  mort  et  des  enroulements  ;  au-dessus,  entre  deux  pots  à  feu ,  sur 
un  cartouche,  les  armoiries  de  Hariay,  d'argent  à  deux  pals  de  sable; 
heaume  à  lambrequins  llottants.  En  sa  qualité  de  commandeur,  Jacques 
de  Hariay  portait  de  plus  en  chef  les  armes  de  la  Religion,  de  gueules 
à  la  croix  pleine  d'argent,  et  mettait  autour  de  son  écusson  le  chapelet 
auquel  était  suspendue  la  croix  de  Tordre  à  huit  pointes.  L'épitaphe 
est  gravée  en  grands  et  beaux  caractères.  Le  mot  HiervBalem  présente 
toutefois  la  trace  d'une  retouche  maladroite. 

Une  seconde  inscription  rédigée  en  latin,  consacrée  au  même  per- 
sonnage, se  lisait  sur  un  marbre  noir  attaché  à  la  muraille  du  chœur. 
Elle  n'existe  plus;  Millin  nous  en  a  conservé  la  teneur.  Jacques  de 
Hariay,  quatrième  fils  de  Robert  de  Hariay  de  Sancy,  baron  de  Mon- 
glat  et  de  Maule,  et  de  Jacqueline  de  Morainvilliers,  reçu  chevalier  de 
Malte  en  1673,  devint,  en  1678,  commandeur  de  Goulours  et  prieur 
de  Saint-Jean.  Il  fut  chargé  de  plusieurs  ambassades  pour  les  affaires 
de  son  ordre,  et  mourut  à  Tâge  de  soixante-neuf  ans  et  un  mois. 

L'abbé  Lebeuf  n'a  rien  dit  du  commandeur  dont  nous  publions  l'épi- 
taphe;  mais  il  cite  un  autre  Jacques  de  Hariay,  prieur  de  Saint-Jean, 
sous  le  règne  de  Gharies  VII  (t.  XI,  p.  s 00). 


110  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCGXI. 
CORBEIL  (LE  NOUVEAU-).  —  ANCIENNE  COMMANDËRIE 

DE  saint-jban-en-l1le. 

1639. 

CY  GiST  tLLVSTRlSStME  SEtGNEVR  FRERE 

GviLLAVME  DE  MEAVX  BotSBOVDRAN   ChEVALU" 

DE    L*ORDRE    5^    JEHAN    DE    HtERVSALEM    GRAND    PKtEVR 

DE  France  leqvel  après  avoIr  passe  par  les  plvs 

GRANDES  CHARGES  CiVtLES  ET  MtUTAtRES  DE  SON 
ORDRE  A  ESTÉ  DtX  ANS  GRAND  PRIEVR  DE  FRANCE 
PENDANT  LESQVELZ  tL  NA  OBMtS  AVCVNS  SOtNZ  POVR 
LOBSERVANCE  DES  STATVZ  ET  REGLES  DE  LA  RELt- 
GtON   Nt  ESPARGNÉ  LA  DESPENCE  DE  CENT  MtL  LtVRES  - 
TANT  POVR  RESTABLtR  LES  LtEVX  DEPENDANS  DV 
GRAND   PRtORÉ  LES  DECCORER  '   ET  EMBELLÎR   DE 
FONTAINES  ET  AVTRES  OVVRAGES  VTÎLS  *  ET  NECES- 
SAiRES  A  ICELVY  QVE  POVR  EN   COSERVER*  LES  DROtCTZ 
PAR  L'tNVENTAtRE  GENERAL  QVtL  A  FAlCT  FAtRE  DES 
TÎLTRES  DtCEVX  OVTRE  DEVX  FONDATIONS  QVÎL 
A  FAiCTES  LVNE  DE  3O.  MIL  LtVRES  POVR  ESTRE 
EMPLOtEZ  EN   BLED  DESTtNEZ  ET  RESERVE  SEVLE- 
MENT  POVR  SERVtR  AVX  NECESSITEZ  DVN  StEGE  DE 
MALTHE  LAVTRE  DVNE   MESSE  QVl  SE  DOÎBT  DtRE 
TOVS  LES  DIMANCHE*  EN  GESTE  CHAPELLE  POVR 
LAQVELLE  tL  A  DONNÉ.  tyCO^.  CES  BÔNÊS  ET  SAINTES 
ACTtONS  TESMOtGNENT  QVELLE  A  ESTÉ  SA  VÎE 

E 

TOVTE  PLEtNE  DHONNEVR  DE  VERTV  ET  DE  CHARlT 
RELiGtEVSE  ET  EXEMPLAIRE  tL  DECEDA  EN   LA  78^ 
ANNEE  DE  SON  AGE  LE  Z\   OCTOBRE.    1639. 

'  ''  Sic.  11  en  est  de  même  des  autres  fautes  grammaticales  du  texte. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  H{ 

Frère  Iean  Hac  prestre  reUgIeyk  dvdIt  ordre  et 
commandevr  dv  bovpgovt  >  dv  comseîl*  et  advts  dvqvet 

LEDtT    FEV   StE^  GRAND    PRI^  SEST    SERVt    DVRANT  SA    VÎE    ET    AVQVEL 
tL  A  DONNÉ  LE  PRtEVRE  DE  SI  IeAN   EN   USLE    POVR    TESMOtONAG 
ET  RECOGNOtSSANCE  DE  SON  AFCTION'  A  FAtT  METTRE  CE  PSENT 
TOMBEAV  A  SA  MEMOIRE  Priez  Dieu  Pour  Lui, 

Marbre  noir.  —  Long.  a"*,35;  larg.  i",io. 

Guillaume  IV  d^  Meaux  Boisboudran  tient  le  soixante-douzième 
rang  parmi  les  grands  prieurs  de  France,  dans  la  liste  qu'en  donne  le 
Gallia  christiana^.  Les  auteurs  de  ce  grand  recueil  se  sont  contentés 
de  le  nommer;  ils  renvoient,  pour  le  détail  de  ses  services,  à  l'histoire 
des  chevaliers  de  Malte.  La  vigilante  et  généreuse  administration  du 
grand  prieur  est  en  effet  dignement  appréciée  dans  cet  ouvrage  ;  mais 
Tépitaphe  du  prieuré  de  Saint-Jean,  dans  sa  franchise  et  sa  simplicité, 
nous  la  fait  peut-être  encore  mieux  connaître.  Notre  collaborateur, 
M.  Fichot,  a  retrouvé  ce  marbre  intéressant  à  Gorbeil,  près  de  la 
grande  place,  dans  lofficine  d'un  pâtissier;  on  s'en  servait  comme 
d  une  table  à  pétrir  la  pâte. 

Les  ancêtres  de  Guillaume  de  Meaux  accompagnaient  saint  Louis  à 
sa  première  croisade.  On  prétend  qu'ils  changèrent  alors  les  insignes 
héraldiques  de  leur  blason  contre  des  couronnes  d'épines ,  au  nombre 
de  cinq,  en  champ  d'argent^.  Ges  armoiries  furent  gravées  au-dessus 
de  l'épitaphe  du  grand  prieur;  on  y  ajouta,  suivant  l'usage,  la  croix 
de  l'ordre  en  arrière  de  l'écusson,  le  chef  de  la  Religion  et  le  chapelet. 
L'encadrement  se  divise  en  deux  parties,  comme  l'inscription  elle- 
même;  moulures,  têtes  de  squelette  affrontées,  ossements  croisés  en 


'  Le  nom  de  cette  commanderie  est  écrit  dran,  bailli,  trésorier,  général  des  galères, 

Bourgot,  dans  une  épitapfae  du  même  Jean  mourut  vainqueur,  en  i6&â,  dans  un  corn- 

Hac  rapportée  par  Millin ,  loc,  cit.  bat  contre  les  infidèles  demeuré  célèbre 

■"^  Sic.  dans  les  fastes  de  l'ordre. 

*  Famille  ancienne  de  la  Brie.  Va  neveu  *  Posées  deux ,  deux  et  une. 

dn  grand  prieur,  frère  Gabriel  de  Boisbou- 


112  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

sautoir;  casque  à  lambrequins;  cierges  et  torches  allumés,  liés  en- 
semble par  des  rubans. 

La  résidence  embellie  par  les  soins  de  Guillaume  de  Meaux  était 
le  grand  prieuré  de  la  rue  du  Temple,  à  Paris ^  Il  n'en  reste  pas  au- 
jourd'hui pierre  sur  pierre.  L'église  qui  en  dépendait  renfermait  les 
tombeaux  des  prédécesseurs  de  Guillaume  de  Meaux;  mais  ce  n'est 
pas  en  ce  lieu  qu'il  fut  inhumé.  Frère  Jean  Hac,  prieur  de  Corbeil, 
fit  placer  sur  sa  sépulture,  dans  l'église  de  Saint-Jean,  l'épitaphe  que 
nous  publions.  Les  dernières  lignes  nous  disent  que  ce  religieux  avait 
été  l'ami  et  le  conseiller  de  Guillaume  de  Meaux,  qui  l'éleva  aux  fonc- 
tions prieurales.  Jean  Hac,  mort  en  16/19,  ^^^  ^^^^^  ^  Saint-Jean  une 
épitaphc  latine  que  MiHin  nous  a  conservée. 

Parmi  des  débris  employés  au  dallage  d'une  buanderie,  on  lit  en 
latin  le  nom  de  François  Vernier,  décédé  le  i&  janvier  178/1.  Millin 
nous  apprend  que  ce  personnage,  originaire  d'Avranches,  fut  un  des 
derniers  prêtres  conventuels  de  Saint-Jean;  il  lui  attribue  quelques 
vers  latins  sur  la  description  de  la  commanderie. 

Nous  signalerons  aux  recherches  de  ceux  qui  viendront  après  nous 
les  autres  inscriptions  du  prieuré  de  Saint^Jean ,  mentionnées  eibgrand 
nombre  par  l'abbé  Lebeuf  et  par  Millin;  sont-elles  anéanties  ou  seule- 
ment dispersées?  Nous  citerons,  pour  terminer,  une  cloche  de  1739, 
passée  en  la  possession  de  l'église  de  Villabé ,  sur  laquelle  on  lit  les 
noms  de  frère  Jean  de  Romegoux,  sousrprieur  de  Saint-Jean,  et  de 
François  Dauvet  Desmarest,  grand  trésorier  de  l'ordre  de  Malte. 

*  Voy.  ci-dessus,  t.  I,  p.  bjh. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  113 

MCCCCXII, 

LIGES  \  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-«ERMAIN  (DE  PARIS). 

178a. 

ICI    REPOSE 

jACQjUEs  Marie  Jérôme 

MlCHAU     DE     MONTARAN 

DECEDE 

LE    5    AOÛT     1782. 

Marbre  noir. —  Long.  o",95;  laj^f.  o",Ao. 

Eglise  rebâtie  dans  la  première  moitié  du  ivi^  siècle.  On  y  voyait 
un  charmant  tableau  sur  bois,  de  la  même  époque,  représentant  In 
naissance  du  Christ,  et  entouré  d'une  riche  guirlande  d*or.  Cette  pein- 
ture est  aujourd'hui  au  musée  de  l'hôtel  de  Cluny,  sous  le  n®  2867. 

Du  temps  de  l'abbé  Lebeuf,  la  seigneurie  de  Lices  appartenait  à 
M.  de  Montaran,  qui  avait  exercé  les  fonctions  de  trésorier  de  haute 
et  basse  Bretagne.  Ce  personnage  est  probablement  le  même  que  celui 
dont  la  dalle  funéraire  existe  encore  dans  la  chapelle  de  la  Vierge,  à 
la  dernière  travée  du  bas  côté  septentrional  de  l'église. 

Le  château  de  Beaurepaire,  où  il  faisait  sa  résidence,  est  remplacé 
par  une  ferme,  et  les  jardins,  dessinés  par  Le  Nôtre,  ont  été  livrés  à  la 
culture.  Un  autre  seigneur  de  Lices,  £dme-Charies  Michau  de  Monta- 
ran, peut-être  le  fils  de  Jacques- Marie- Jérôme,  est  nommé  sur  la 
grosse  cloche  de  l'église,  à  la  date  de  1791,  en  compagnie  du  curé, 
du  maire, «des  marguilliers  et  du  fondeur,  N.  Peigney.  Nous  n'avons 
pu  obtenir  une  copie  complète  de  l'inscription. 

'•Ou  Lisses,  comme  on  Fëcrit  maintenont. 


it.  I  fi 


J 


\Vj  inscriptions  de  la  FRANCE. 


I 


MCCCCXIU.  i 


BONDOUFLB.  —  EGLISE  PAROISSIAliË  DE  SAINT-FIACRE. 

iSi8. 

+    t(f9  matta  mtl  o^  xl  mit 
fnf  fatcfe  fcw  botibotifne 
ef  nomt  tuarte  * 

Cloche. 

Ëglise  pauvre  et  sans  caractère.  La  cloche  a  été  fondue  la  seconde 
année  du  règne  de  Henri  II.  L'inscription  quelle  porte  ne  nous  en 
donne  que  le  nom  et  la  date. 

Au  milieu  du  chœur,  il  reste  à  peu  près  la  moitié  d'une  dalle,  d'un 
gracieux  dessin,  qui  présente  l'effigie  d'un  très-jeune  homme,. tourné 
vers  sa  gauche,  vêtu  du  petit  manteau.  Les  cheveux  sont  longs  et  on- 
doyants. La  plus  grande  partie  de  l'épitaphe  a  disparu  avec  la  bordure 
qui  la  contenait.  On  lit  seulement  que  le  défunt  se  nommait  Claude 
More,  et  qu'il  est  décédé  à  l'âge  de  onze  ans  (ivi*^  ou  xvii^  siècle). 


À 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  115 

MCCCCXIV. 

BRÉTIGNY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

XTV*  siècle. 


niCOLflS  BG  FRemeS  IJIDIS  CbeVAIIGR  aVI  TRGSPflSSff 

Ljm  DG  GRflCG  inccc 

Pierre. 

♦ 

Le  village  de  Brétigny,  jadis  entouré  d'une  enceinte  fortifiée,  pos- 
sédait deux  églises,  celle  de  Saint-Philbert,  qui  a  été  complétemenl 
détruite,  et  celle  de  Saint-Pierre,  qui  a  été  conservée.  Les  portions  les 
plus  anciennes  de  Fédifice  datent  de  la  première  moitié  du  xm*'  siècle: 
les  autres  appartiennent  au  xv^  Rien  d'ailleurs  de  remarquable  dans 
la  structure  ni  dans  rornementation. 

Quatre  tombes,  comprises  dans  le  dallage  du  chœur,  sont  marquées 
de  cinq  petites  croix  qui  prouvent  qu'on  s'en  est  servi  pour  faire  des 
tables  d'autel.  Une  de  ces  pierres  présentait  Teffigie  et  l'épitaphe  de 
Nicolas  de  Fresnes.  On  y  distingue  à  peine  quelques  traces  de  dessin. 
Le  fief  de  Fresnes  était  situé  sur  la  paroisse  de  Brétigny.  Le  château 
avait  été  reconstruit  en  style  moderne;  il  a  disparu,  ainsi  que  la  cha- 
pelle, du  titre  de  Saint-Côme  et  Saint-Damien,  qui  en  dépendait. 

Une  cinquième  dalle  se  voit  aussi  dans  le  chœur,  devant  les  degrés 
du  maître-autel.  La  gravure  en  est  à  peu  près  détruite.  Les  emblèmes 
des  évangélistes,  placés  dans  les  angles,  sont  encore  visibles.  De  rins7 
cription  nous  n'avons  pu  déchiffrer  que  le  millésime  de  i556.  Cette 
tombe  ne  serait-elle  pas  celle  d'un  curé  de  Villejust,  natif  de  Brétigny, 
mort  au  milieu  du  xvi*  siècle,  dont  l'abbé  Lebeuf  a  fait  mention,  mais 
sans  nous  dire  son  nom? 


i5. 


116  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCXV. 

BRÉTI6NY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

xvin*  siècle. 

Ci  Gît 

Anne    de 

Berthevin  Epouse 

DU    Baron    de    Blosset 

DAME  DE    CE    LIEU    MORTE 

EN    1587.  Sa    Charité 

POUR  LES  PAUVRES  l'A 
MISE  EN  VENERATION. 

Plaque  de  marbre  noir,  arrondie  au  sominet,  posée  sur  le  sol  du 
cnœur,  du  côté  de  Tévangile;  une  croix  au-dessus  du  texte;  une  tète 
de  mort  au-dessous.  Cette  inscription  a  toute  une  histoire  que  l'abbé 
Lebeuf  rapporte  longuement^;  nous  pensons  qu  il  suffira  d'en  indiquer 
ici  les  principales  circonstances. 

Anne  de  Saint-Berthevin%  première  femme  de  Jean  de  Blosset,  sei- 
gneur baron  de  Torcy,  du  Plessis-Pâté  et  autres  lieux,  chevalier  des 
ordres,  lieutenant  général  au  gouvernement  de  Paris ^  mourut  en 
1687,  laissant  la  réputation  d'une  sainte  dame,  pleine  de  charité  pour 
les  pauvres  et  pour  les  infirmes.  Elle  fut  inhumée  à  Saint-Pierre  de 
Brétigny,  à  l'endroit  même  où  se  trouvait  l'inscription  que  nous  pu- 
blions. Son  mari ,  qui  mourut  en  1 5  9  â ,  après  avoir  contracté  un  se- 
cond mariage,  voulut  cependant  lui  être  réuni  dans  le  même  tombeau. 
Plus  d'un  siècle  après,  le  3o  avril  1706,  en  faisant  une  fouille  dans  le 
cliœur  pour  préparer  une  sépulture  à  Charles,  comte  de  Fontaine- 

*  T.  \I,  p.  â8g-3g&.  diacre  martyr,  dont  la  fête  se  célèbre  le 

*  Ainsi  appelée  d*une  paroisse  du  même  8  septembre.  C'est  par  erreur  que  dans  Té- 
nom,  au  diocèse  du  Mans,  placée  sous  le  pilapheon  a  omis  le  mot  saint. 
patronage  de  saint  Berthevin  (Berthvinus) ,  ^  Voy.  ci-dessus,  t.  (,  p.  4 87. 


-♦ 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  117 

Martel,  seigneur  de  Brétigny,  on  ouvrit  le  caveau  d^Anne  de  Saint- 
Bertheviii.  Le  cercueil  de  Jean  de  Blosset  ne  contenait  plus  que  des 
cendres;  le  corps  d'Anne  de  Saint-Berthevin  était  entier,  flexible, 
exempt  de  toute  corruption.  Le  bruit  se  répandit  aussitôt  que  la  sain- 
teté de  la  défunte,  manifestée  par  ce  premier  prodige,  se  conGrmait 
par  de  nouveaux  miracles.  Le  corps  fut  levé  de  terre;  le  peuple  de  tout 
le  voisinage  accourut  pour  le  vénérer.  Le  cardinal ^e  Noailles,  arche- 
vêque de  Paris,  prohiba  ce  culte  naissant  et  prescrivit  de  rendre  le 
corps  à  son  sépulcre.  Le  peuple  persistait  sans  doute  à  venir  invoquer 
la  sainte  femme;  car  le  successeur  du  cardinal  de  Noailles,  Charles  de 
Vintimille,  ordonna  la  suppression  d'une  inscription  placée  dans  l'é- 
glise en  l'honneur  d'Anne  de  Saint-Berthevin.  L'opinion  publique  pré- 
valut encore  une  fois.  Nous  avons  vu  l'inscription  réintégrée  à  son 
ancienne  place;  une  pieuse  famille  l'avait  secrètement  conservée.  On 
amenait  des  enfants  malades  près  de  cette  tombe,  en  réclamant  pour 
eux  l'assistance  de  la  bonne  dame  sainte  Anne.  Un  dernier  acte  de  l'au- 
torité ecclésiastique  a  renouvelé  l'ordonnance  de  Charies  de  Vintimille; 
l'indifférence  fera  mieux  encore. 

La  cloche  paroissiale,  fondue  en  1777,  eut  pour  marraine  Claude- 
Charlotte  Thiroux,  femme  de  très-haut  et  puissant  seigneur  Jacques- 
Gabriel-Louis  Leclerc,  marquis  de  Juigné\  maréchal  des  camps  et 
armées  du  roi,  en  1763,  ministre  plénipotentiaire  près  la  cour  de 
Russie,  en  177 4,  et  pour  parrain  leur  fils  aîné,  Charles-Philibert- 
Gabriel  ^.  L'inscription  de  cette  cloche  n'a  pu  être  relevée  qu'en  partie. 
La  seigneurie  de  Brétigny  était  échue  à  Claude-Charlotte  Thiroux  par 
héritage  de  son  père,  Philibert  Thiroux  de  Chammeville,  fermier  gé- 
néral des  postes  et  messageries  de  France. 

'  Illustre  famille  angevine.  lacques-Ga-  et  des  inscriptions  modernes  en  leur  hon- 

briel-Louis  était  frère  aine  du  célèbre  ar-  neur. 

chevéque  de  Paris,  Antoine-Eléonor-Lëon.  *  Comte  de  Juigné,  oOScier  au  r^iment 

Voyez  à  Notre-Dame  de  Paris  un  monument  du  Roi-Infanterie. 


118 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MCCCCXVI. 
LE  PLESSIS-PÂTÉ.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 


LAN    1754   JAI   ETE  BENITE  PAR  JEAN   FLEURY 

PRETRE  Sure  de   ce  lieu   et   nommée  CHARLOTTE 

ELIZABETH    PAR  TRES    HAUT  ET  TRES    PUISSANT 

SEIGNEUR   MONSEIGNEUR   CHARLES   LOUIS 

DE   PREISSAC   DE  MARESTANG   COMTE  DESCLIGNAC  * 

GOUVERNEUR    POUR   LE   ROY   DU   CHATEAU   NEUF 

DE   B  A  YONNE*   CHEVALIER  DE   l'oRDRE   ROYAL 

&   MILITAIRE  DE  S^   LOUIS   ET   PAR   TRES    HAUTE 

ET   PUISSANTE   DAME   MADAME  ELIZABETH 

THERESE   MARGUERITE   LECHEVALIER^ 

COMTESSE  DESCLIGNAC   SON   EPOUSE  SEIGNEUR 

&   DAME  DU    PLESSIS    CHARCOIX   BONDOUFLES    LES 

BORDES-PIEDS-DE-FER   MONTPIPEAUX   LA   MOTTE 

DE   MONTLHERY   DES   CHARMES    ET   CLOS    MARGET 

FONTAINE   MONTELAT   LOMENE  LARRE   MARCOUSSIS 

LA    RONSE    NOZAY     LA    VILLE    DU    BOIS    PONT    DE    VEYLE 

LA   SALLE  LE   CHAINAY   &   AUTRES   LIEUX  * 

ETIENNE    SEJOURNE     PIERRE    GAUCHIN     MARGUILLIERS 

Cloche. 


'  Très-ancienne  famille,  qui  se  prétend 
issue  des  vieux  ducs  de  Gascogne.  D'après 
\e Dictionnaire  de  la  noblesse,  Charles-Louis, 
d'abord  chevalier  de  Malte,  prieur  d'Éper- 
non,  abbë  de  Notre-Dame  d'Autrey  en  Lor- 
raine, rendu  ensuite  à  la  vie  laïque,  devint 
mestre  de  camp  de  cavalerie  et  gouverneur 
d'un  des  châteaux  de  Bayonne.  il  n'est  point 
fait  mention  de  ce  personnage  dans  la  liste 
des  abbés  d'Autrey  (Alteriacum)  ^  monastère 
de  l'ordre  de  Saint-Augustin ,  au  diocèse  de 


Toul.  {Gallia  christ,  t.  XIII,  col.  1111- 
1  ii3.) 

'  Il  y  avait  autrefois  à  Bayonne  trois  for- 
teresses :  le  Château -Vieux,  le  Château- 
Neuf  et  la  Citadelle. 

'  Veuve  en  premières  noces  du  comte  de 
Sebeville,  enseigne  de  la  seconde  compagnie 
des  mousquetaires;  remariée,  en  1753,  au 
comte  d'EscIignac. 

^  Plusieurs  des  seigneuries  comprises 
dans  celte  longue  ënumération,  telles  que 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  11» 

Eglise  d'une  structure  très-simple,  de  pian  cruciforme,  bâtie  vers 
le  milieu  du  xvii*  siècle.  On  n*y  voit  aucune  trace  de  monuments  fu- 
néraires. 


BondouJe,  Marcoussis,  iNozay,  Ville-du- 
Bois,  étaient  des  chefs-lieax  qui  figurent 
dans  notre  liste  des  paroisses  du  doyenné 
de  Montihëry.  D^autres  n'étaient  que  de 
petits  fie£s  situés,  pour  la  plupart,  sur  les 


territoires  du  Flessis ,  de  Brétiguy,  de  Sainte- 
Geneviève-des-Bois.  Quant  à  Pont-de-VeyIe, 
iJ  fait  partie  du  département  de  TAin  et 
de  Tarrondissement  de  Bourg. 


130  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Mccccxvir. 

SAINT-MICHEL-SUR-ORGE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MICHEL 

iTii*  siècle. 

Robert  pallaie,  par  Testament  a  donné  a  leglise  et 
fabricque  s'  Michel  sur  orge,  et  au  Curé  dicelie 
Eglise,  chacun  par  moitié,  huict  liures  tournois 
de  Rente  de  bail  dheritaige  a  luy  deubz  le  iour  s' 
Martin  dhiuer  par  MatK  laniy  Rachetable  de  VlIl'P'  *  Iiz 
a  vng  paiement  affin  de  dire  et  célébrer  en  ladite 
Eglize  a  son* Intention  et  de  deflfuncte  Perrette  ysam 
bourg  sa  femme  et  leurs  enf&ns  Qvatre  obitz  par 
chûn  an  aux  Quatre  temps  de  lannee  A  chacun 
desquelz  •  sera  dict  Vigilles  a  neuf  pseauimes  Neuf 
leçons  £t  Oraisons  Accoustumees  sur  sa  fosse  Et 
Encores  de  par  ledtct  Curé  faire  ses  prières 
es  Qvatre  festes  solennelles  des  Jours  de 
Pasques  Pentecoste  la  toussainctz  et  Noël 
et  annoncer  au  prosne  lesdictz  obiitz  le 
dimenche  preceddent  quiiz"  seront  dictz  et 
chantez  Comme  aussy  a  le?  deflùnct  donné 
XXX  «s  •  tz  de  Rente  qvi  sont  devbz  par  pierre 
trovsseau  povr  le  pain  et  le  vin  du  levdy  absolu  ' 

a  la  charge  de  faire  la  prière  Iê3  •  lo'  en  a 

.avec  deprofundis led 


Pierre.  —  Long.  o",70;  lai^.  o",65. 


Eglise  composée  d'une  nef  sans  caractère  et  d'un  chœur  du  xni^  siècle. 
Dans  une  niche  de  la  façade,  l'archange  saint  Michel,  armé  de  pied 

'  La  rente  ëtail  calculée  au  denier  vingt.       se  faisait,  en  certaines  églises,  le  jeudi  sainte 
^  Sic.  aux  communiants ,  à  la  suite  de  la  messe. 

^  La  distribution  de  pain  et  de  vin  qui  ^  Les  dernières  lignes  sont  très-frustes. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  lâi 

en  Gap,  portant  au  cou  le  collier  de  Tordre  institué  sous  son  patronage 
par  le  roi  Louis  XI  ;  à  plusieurs  fenêtres ,  vitraux  de  Técole  des  Pinai- 
grier,  représentant  le  sacrifice  d'Abraham,  le  buisson  ardent,  le  ser- 
pent d'airain,  la  Pâque  des  juifs,  les  scènes  correspondantes  du  Nou- 
veau Testament,  saint  Jean  recevant  le  livre  de  l'Apocalypse,  et  d'au- 
tres sujets. 

L'acte  de  donation  de  Robert  Pallaie  était  fixé  au  mur,  près  d'une 
porte  latérale;  on  l'en  a  retiré  pour  le  déposer  dans  la  sacristie.  Cette 
pierre  ne  présente  aucun  ornement. 

Un  encadrement  de  marbre  blanc  indique  la  place  oii  se  trouvait 
une  épitaphe  consacrée  par  M.  de  l'Hôpital ,  brigadier  des  armées  du 
roi,  à  la  mémoire  de  son  père,  Gabriel  de  l'Hôpital,  mort  le  12  dé- 
cembre i709\ 

'"  Lebeuf,  loc.  cit.  t.  XII,  p.  i3. 


IV.  1 6 


122  LNSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCGCXVIII. 

FLEUR Y-MÉROGIS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-SAUVEUR. 

1783. 

*    LAN     1783     lAI     ETE    NOMMEE    LOUISE    MARIE 
PAR    M"^    GUILLAUME   FRANÇOIS   LOUIS    lOLY 
DE   FLEURY*    CH"    SEIG"    DE   FLEURY   CONSEILLER 
DETAT   PROCUREUR    GENERAL  DE  SA   MAJESTE  ET 
PAR   DAME   MARIE   LOUISE  JOLY   DE   FLEURY  * 
VEUVE   DE  m"*    GASPARD   NICOLAS    BRAIER  '   CH" 
CONSEILLER   DU    ROY    EN    SA    COUR   DE   PARLEMENT 
ET   GRAND    CHAMBRE  D-ICELLE.    DAME  DORDRES 
LE   BOCAGE   ET   AUTRES    LIEUX   ET   BENITE   PAR    M"^ 

lEAN    BAPTISTE CURE   DE   FLEURY 

lEAN    SOUTIF   MARGUILLIER   EN    CHARGE 

GAUDIVEAU    FECIT*. 

Cloche. 

Eglise  reconstruite  dans  le  style  le  plus  simple,  de  1729  à  lyaB, 
par  les  soins  de  M"*  Louise  Berault^,  veuve  de  Joseph-Omer  Joly  de 
Fleury,  ancien  seigneur  du  lieu,  avocat  général  au  parlement  de 
Paris.  La  terre  de  Fleury  devint  la  propriété  de  cette  illustre  famille 
de  magistrature^  par  l'acquisition  qu'en  fit,  le  aS  août  1602,  Fran- 
çois Joly,  célèbre  avocat,  maître  des  requêtes  de  Navarre,  puis  chef 
du  conseil  du  cardinal  de  Richelieu,  mort  en  i635''.  Ce  personnage 

'  Fils  de  Guillaume-François  Joly,  pro-  •  Fille  de  Guillaume  Berault,  seigneur  de 

cureur  gênerai,  et  neveu  de  Joseph-Omer  Villermon,  grand   audiencier  de  France; 

Joly,  avocat  général;  il  remplaça  son  père  elle  mourut  en  17 38. 
par  suite  de  la  démission  de  celui-ci.  *  Originaire  du  duché  de  Bourgogne, 

^  Sœur  de  Guillaume-François-Louis.  établie  à  Paris  à  la  6n  du  xvi'  siècle. 

^  Braier  ou  Brayer,  ''  Lebeuf,  hc.  ciu  t.  XII,  p.  19,  â5.  De 

'  Voy.  ci-dessus,  n*  mccglxxxvii.  la  Chesnaye-Desbois ,  DieU  de  la  noblesse. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHERY.  123 

était  le  trisaïeul  du  procureur  général  nommé  dans  Tinscription  de  la 
cloche  bénite  en  1788;  ce  fut  lui  qui  abandonna  la  Bourgogne,  pays 
de  ses  ancêtres,  pour  fixer  sa  résidence  à  Paris. 

L'église  de  Fleury  possède  une  autre  cloche  de  petites  dimensions, 
provenant,  dit-on,  de  l'église  supprimée  du  Plessis-le-Comte;  elle  a 
été  fondue  en  1767,  à  Paris,  par  C.  B.  Héban,  dont  le  nom  ne  s'est 
pas  encore  rencontré,  et  par  Louis  Gaudiveau,  qui  nous  est  au  con- 
traire bien  connu. 


1(1 


124  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MGGGCXIX. 

RIS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME 

1708. 

D.         O.         M. 

Cy    GÎT   HONORABLE   PRESTRE  FEU 

MESsiRE  Antoine  de  la  Landre, 
CY  devant  curé  de  l'église  de 

NÔTRE  DAME  DE  RiS    LE  QUEL  DE  SON 
VIVANT,   ET   CONJOINTEMENT   AVEC 
DAMOISELLE  IeANNE  DE   LA   LaNDRE, 
SA   SŒUR,   A   FONDÉ   QUATRE  CENT 
LIVRES   DE   RENTE  A    PERPÉTUITÉ, 
PAR   CONTRACT   PASSÉ   PAR   DEVANT 
VAUBLIN   et  SON   CONFRERE  NOTAIRE 
AU   CHÂTELET  DE   PARIS   LE   23. 
SEPTEMBRE    1705.   POUR   l'ENTRETIEN 
DUN    PRETRE  QUI   DIRA   LA   MESSE  TOUS 
LES  JOUR  *  DANS    LADITE  ÉGLISE  DE  RiS, 
AUX   CHARGES   MARQUEES   PAR   LE 
TESTAMENT   DU   DIT   FEU   S"   DE  LA   LANDRE 

Priez  Dieu  pour  le  repos  de  leurs  ame  ' 
Pierre.  —  Long.  o",63  ;  larg.  o",5o. 

Petite  église,  en  partie  de  la  fin  du  xif  siècle,  défigurée  par  des  re- 
touches et  des  replâtrages  modernes. 

L'épitaphe  du  curé  Antoine  de  la  Landre  se  lit  sur  une  simple  dalle, 
autrefois  placée  au  bas  des  marches  par  lesquelles  on  'descend  dn  soi 
extérieur  dans  la  nef,  aujourd'hui  encastrée  dans  une  des  piles  de  la 


I— ! 


•  Sic. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  125 

tour.  Afin  d'acquitter  la  fondation  faite  par  le  défunt  d'une  messe  quo- 
tidienne, un  chapelain  spécial  résidait  dans  le  village. 

En  avant  des  degrés  du  maître -autel,  une  dalle  oblongue,  dont 
l'inscription  n'est  plus  lisible,  couvre  la  sépulture  du  cœur  de  Claude 
Faucon,  devenu  seigneur  de  Ris  vers  i58o,  qui  mourut  premier  pré- 
sident du  paHement  de  Rennes,  le  si  septembre  1601.  Deux  petits 
écussons  en  marbre  blanc,  et  un  cœur  en  marbre  rouge,  sont  incrus- 
tés dans  la  pierre. 

D'autres  inscriptions,  consacrées  au  même  personnage  et  à  sa  fa- 
mille, ont  été  détruites  ^ 

*  Lebeiif,  ioc,  cit.  t.  XII,  p.  ^10,  48. 


126  INSCRIPTIONS  UË  LA  FRANGE. 

MCGCCXX. 

RIS.  —  EGLISE  PAROISSIALE  DE  NOtRE-DAME. 

1A70. 

lan  mtl  tccc  Ix  ef  x 

fn  fatcf  font  s^  blatte  te  t^s  * 

Cloche. 

L'église  de  Ris  porte,  de  temps  immémorial,  le  titre  de  Notre-Dame, 
et  rélèbre  sa  fête  patronale  le  jour  de  l'Assomption.  Les  paroissiens 
voulurent  avoir  un  second  patron;  ils  choisirent,  a  une  époque  déjà 
ancienne,  saint  Biaise,  évêque  de  Sébaste  et  martyr,  dont  le  culte  était 
en  grande  vogue  au  moyen  âge.  Une  confrérie,  qui  s'est  rétablie  de 
nos  jours,  fut  instituée  sous  son  invocation;  et  c'est  elle  sans  doute  qui 
pourvut,  en  1^70,  aux  frais  de  foute  de  la  cloche,  demeurée  ainsi, 
dans  la  tour  de  l'église,  depuis  le  règne  de  Louis  XL 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  127 

MGCCCXXr. 

SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS.  —  EGLISE  PAROISSIALE 

DJi:  SAINTE-GENEVIÈVE. 

1679. 

L'an  de  grâce  1679.  ^^  Dimanche 
30^  lovr  de  ivillet,  a  la  priere  et 

INSTANCE  DE   TRES    HaVTE  ET   PVISSANTE 

Dame  Madame  Lovise  Boyer  Dvchesse 
de  noailles,  par  la  permission  de 

MONSEIGNEVR  L'ILLVSTRISIME  *   ET   ReVER"!- 
DISSIME  ARCHEVESQVE   DE   PARIS   DVC 

ET  Pair  de  France',  cette  Eglise  a  esté 

CONSACREE  ET   DEDIEE  EN   L'hONNEVR 

DE  ST*  Geneviève  Vierge,  par  Monseignevr 
L'ILLvsTRissiME  et  Reverendissime 
Lovis  Antoine  de  Noailles  Evesque, 
Baron  et  Comte  de  Caors'  qvi  renferma 

DANS    la    pierre  DV    PRINCIPAL  AVTEL 

DE  L'Eglise  vne  portion  des  Reliqves 

DES  Saints  Martirs,  Virginie,  et  Mansvet, 

DEQVOI    a    esté  dressé  LE  PRESENT   ACTE, 
POVR    SERVIR   DE   MEMOIRE   A    LA    POSTÉRITÉ 
ET  ESTRE  INSCRIPT   DANS    LE  MARTIROLOGE 

DE  LA  Dî^  Eglise,  fait  ce  iovrd'hvy  a  ST» 
Geneviève  des  bois  le  30*  Iovr  dv  mois 
DE  IviLLET  L'an  de  nostre  Seignevr 
1679. 

Louis  Antoine  Euesque  de  Caors 
Marbre  noir.  —  Haut.  o",85;  larg.  ©"jôo. 

'  Sic.  *  1^79  au  mois  de  juin  1680;  ëvèque  de 

'  François  11  de  Uarlai  de  Champvallon,  Châlons-sur-Marne,  de  1 680  à  1 696  ;  arche- 

ai-cfaevéque  de  Paris,  de  1671  à  1698.  vaque  de  Paris,  de  1696  à  1739. 
^  Evéque  de  Cahors ,  du  mois  de  mars 


188  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

L'abbé  Lebeuf  pensait  que  l'église  datait  du  règne  de  Philippe-Au- 
guste, c'est-à-dire  de  l'époque  même  de  l'institution  de  la  paroisse. 
L'étude  que  nous  en  avons  faite  à  notre  tour  ne  contredit  point  cette 
opinion,  quelques  changements  qu'une  restauration  moderne  ait  ap- 
portés au  caractère,  d'ailleurs  très-simple,  de  l'édifice.  Une  belle  tour, 
surmontée  d'une  flèche  en  pierre,  accompagne  le  chœur,  du  côté  du 
sud. 

La  seigneurie  de  Sainte-Geneviève  appartenait,  dès  le  commence- 
ment du  wif  siècle,  à  Antoine  Boyer,  conseiller  au  parlement  de  Paris, 
dont  la  fille  Louise^  l'apporta  en  dot,  en  i6&5,  à  son  mari  Anne, 
duc  de  Noailles^.  L'église  paroissiale  n'était  encore  que  bénite,  après 
une  durée  d'environ  cinq  siècles;  la  duchesse  de  Noailles  désira  que 
son  fils  Louis-Antoine,  évèque  de  Gahors,  depuis  évéque  de  Châlons, 
et  enfin  cardinal  et  archevêque  de  Paris  *,  en  célébrât  la  consécration 
solennelle. 

L'acte  de  consécration  est  gravé  sur  une  plaque  de  marbre  fixée  au 
mur  du  chœur,  du  côté  de  l'épître.  Aucun  ornement  n'encadre  le 
texte. 

La  duchesse  de  Noailles  mourut  le  ââ  mai  1697,  à  l'âge  de  soixante- 
cinq  ans,  laissant  une  grande  réputation  de  piété  et  de  charité.  Elle 
fut  inhumée  dans  l'église  de  Sainte-Geneviève-des-Bois,  peut-être  sous 
une  dalle  autrefois  armoriée,  aujourd'hui  complètement  oblitérée, 
placée  au  milieu  du  chœur. 

On  oflrait  autrefois  ici  à  sainte  Geneviève  des  souches  de  cire.  Il 
est  resté  auprès  du  maître-autel  un  grand  cierge  de  bois,  historié  et 
colorié,  daté  de  1763,  dans  lequel  on  introduisait  la  cire  pour  l'al- 
lumer ensuite. 


'  Dame  d'atours  de  la  reine  Anne  d'Au-  Jules,  maréchal  de  France;  Jacques,  corn- 

triche,  en  1 687.  mandeur  de  Malte;  Jean-François,  maréchal 

*  Pair  de  France,  chevalier  des  ordres,  oe  camp;  Jean-Gaston,  évèque  de  ChAlons. 

lieutenant  général  des  années  du  roi ,  mort  Leur  sœur  Louise-Anne  épousa  le  marquis 

en  1 678.  de  Lavardin. 

^  Il  était  le  second  de  cinq  firères:  Anne- 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  129 

MCCCGXXn. 

SAINTE-6ENEVIÈVE-DES-B0IS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE 

DE  SAINTE-GENEVIÈVE. 

1701. 

AD  MAJOREM  DEI  GLORIAM. 
Par  contract  passé  pardevant  le  febvre 

« 

NO¥   ROYAL  HEREDITAIRE  EN  LA  VILLE,  PREVOSTE 
ET  CHATELLENIE  ROYALLE  DE  MONTLHERY  LE  7. 
AOUST    I7OI,  m¥   OUVIER  LOUIS  MONNEROT  DE  SEVE* 
CHLER  DES  ORDRES  DE  SAVOYE*,  M^   D'hÔTEL  DU  ROY, 
CAPITAINE  ORD?^   DU  VOL  POUR  PIE  DE  LA  CHAMBRE  DE 
SA  MAJESTE,  CAP*Î*  DES  VOLS  PO?   CANARD   ET  POUR  PIE 
DE  LA  GRANDE  FAUCONERIE  DE  FRANCE',  SEIG^   DE  ST* 
GENEVIEVE  DES  BOIS,  LIERS  LE  PERRAYS   VILLEMOISSON  *, 
ET  AUTRES  UEUX.  A  FAIT  FONDRE  ET  FAIT  METTRE 
EN   PLACE  EN  ETAT  DE  SONER  A  SES  FRAIS  ET  DESPENS 
LA  SECONDE  CLOCHE  DE  CT^  EGUSE  n'ÔMEE  ANNE 
LOUISE,  LA  BENEDICnON  SOUMNELLE  EN  A  ÉTÉ  FAIT*. 
LE  25.  AOUST  DU  PNT  MOIS  ET  AN  PAR  m1*   FRANÇOIS 
LOUIS  BOURUER  PRESTRE  CURÉ  DE  LAD**  EGUSE  ET 
DE  MORSAN  SUR  ORGE  ANNEXE  \ 

PLUS  LED*.  SEIG?   PAR  LE  MÊME  CONTRAT  SUSDATTÉ 
PLEIN  DE  ZELE  PO^    LA  GLOIRE  DE  DIEU  VOULANT 
DONER  DES  TÉMOIGNAGES  DE  SON  AFFECTION   PO? 
CT*  EGLISE,  DE  SA  DEVOTION  POUR  ST*  GENEVIEVE,  DE 
SA  CHARITÉ  POUR  CT^  FABRIQUE,  DE  SA  PIETÉ  ET  DE 

*  Ce  personnage  avait  adbeté  à  titre  viager  a«3L  divers  équipages ,  dépendaient  les  unes 
la  terre  de  Sainte^eneviève  au  prunier  ma-  du  cabinet  du  roi ,  les  autres  de  la  grande 
réchal  de  Noailles.  (Lebenf,  t.  Xli,  p.  55.)  fauconnerie  de  France. 

*  Sous  le  titre  des  SS.  Maurice  et  *  Deux  6e&  de  la  paroisse  de  Sainte-Ge- 
Lazare.  neviève. 

'  Vol  à  la  pie,  au  canard,  à  la  perdrix,  *  Paroisse  du  même  doyenné,  voyez  ci- 

à  la  corneille,  etc.,  chasses  au  moyen  de  après,  page  i38. 
faucons  et  autres  oiseaux  dressés  à  cet  exer-  *  5te. 

cice.  Les  charges  de  cheb  de  vol,  préposés  "*  Voyez  ci-après,  page  i33. 

If.  17 


132  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

deux  anges  en  tunique,  debout  sur  des  nuées,  soutenant  deux  écussons 
accolés ,  entourés  de  lacs ,  surmontés  de  la  couronne  de  marquis  et  du 
mortier  sénatorial.  Les  armoiries  des  Amelot,  qui  figurent  à  Técusson 
de  droite,  sont  d'azur  à  trois  cœurs  d'or  surmontés  d'un  soleil  de 
même;  le  second  présente  un  globe  ailé  et  cerclé,  avec  une  étoile  en 
chef. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  133 

MCCCCXXIV. 

M0RSAN-SDR-0R6E.  —  ÉGLISE  SUCCURSALE  DE  SAINT-JEAN-BAPTISTE. 

i5o6. 

vmi 

jflnt tM k «fU  pKwXd kvm...'j^}fx ïw<^ Ux ♦  Jota Hm\ \m 


^tlU  toU 


j>  U  otw  ^  lutt  «tt  (0tt  tiwatre 

m»  mîU  h$XU  ^  luptm  z  «  lit  fw  ^tUt  lUma  tï  ^«fmt^» 
Tttr  (a 

M(  Imoilk  mt(t  ^M Um ^(Us  ^ 3»UrttalU  ttne 

(U(}it U  tmmfit 


qw  «tt  wtow  ïe  k  ptïCm 

i<twt  U  awéx  U  MjJOtti  Offt 

}imtl0  «m  ^ttt«  ( atuv  k  pmi^«  ei  l«ratlatt  ^tn» 

^m  tttitt  (^«0  (ift(ey^0  <6i ^m  U  bt 


4tttttt 

Pierre. —  Long.  t*,93;  larg.  o^igo. 


'  En  1 5o6,  la  fête  de  Pâques  arrivait  le  i  a  avril. 


lU  INSGRIPTIOKS  DE  LA  FRANGE. 

Église  vulgaire,  composée  de  la  réunion  de  deux  chapelles,  Tune  de 
Saint-Jean-Baptiste,  des  xv*  et  xvf  siècles,  l'autre  fondée  au  xvif, 
sons  le  tifcre  de  Sainl^harles. 

L^  tombe  très-effacée  de  Pierre  Ghàntecler  est  à  l'entrée  du  chœur 
de  l'ancienne  chapelle  de  Saint-Jean.  On  reconnaît  à  peine  quelques 
traits  de  l'arceau  d'encadrement,  et  de  l'effigie  du  défunt  réprésenté 
les  mains  jointes,  en  costume  sacerdotal.  La  bordure,  beaucoup  plus 
large  qu'à  l'ordinaire,  contient  une  longue  inscription  haute  de  trois 
lignes,  qui  relatait  les  fondations  de  Pierre  Ghàntecler  en  faveur  de 
sa  paroisse  natale;  il  en  manque  aujourd'hui  environ  un  tiers. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  135 

MCCCCXXV. 

MORSAN^SUBrORQE.  —  ÉGLUJK  SUCCURSALE  DB  SAINT-JEAN-BiU^TISTE. 

i636. 

le  Y    REPOSE    LE 

Corps    de  deffvnct 
Iacqves   de  Vassan  escvier 

SfiIGNEVR    DE   MORSAN, 

Arnovville,  Melleray,  Cqn? 
DU  Roy  en  ses  Conseilz. 

DESTAT    ET    PRIVÉ,    M*    ORDINAIRE 
DE  SON   HOSTEL    ET   TRESORIER 

DE     SES     Partyes     Casvelles     Et 

FINANCES      extraordinaires      QVi 

deceda  le  viii  septembre  1636. 

Et  le  corps  de  Iacqves  De 

Vassan  Filz  dvd^  Deffvnct 

Et  de  dam""  Magdeleine 

Langavlt  sa  premire*  FFme 

qvi  deceda  le  xviii  jo^  de 

novembre  •  m  .  dcxxxv. 

Pieire.  —  Long.  a",oo  ;  lai^.  1  ""^oo. 

Dalle  posée  au  pied  des  marches  du  maître-autel.  Encadrement 
ovale,  bordé  de  perles,  accompagné  d'enroulements,  de  deux  lampes 
allumées  et  d'un  écusson  avec  son  casque  à  lambrequins.  Les  armoi- 
ries se  composaient  d'un  chevron  bien  apparent  et  de  trois  pièces  deve- 
nues méconnaissables. 

Jacques  de  Vassan,  le  fik,  était  conseiller  au  parlement  de  Paris. 
Il  fonda  un  prêtre-chapelain  à  Morsan  pour  la  messe  et  pour  l'instruc- 
tion de  la  jeunesse.  Son  fils,  Charles  de  Vassan,  un  des  présidents  de 
la  chambre  des  comptes  de  Paris,  confirma  cette  fondation  en  1686 
sous  le  titre  de  son  patron  saint  Charles  Borromée  ^. 

'  Sic.  —  *  Lebeuf,  op.  cit.  t.  XII,  p.  58. 


136  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCGXXVI. 

M0RSAN-SUR-0R6E.  —  ÉGLISE  SUCCURSALE  DE  SAINT-JBAN-BAPTISTE. 

1753. 

lAY  ETE  FAITE  EN  1753  ^^  BENITE 
PAR  M**  ANTOINE  GANDILHON  CURE 
DE  s"  GENEVIEVE  DES  BOIS  DE 
MORS  AN  SUR  ORGE*  ET  NOMMEE 
FRANÇOISE  PAR  HAUT  ET  PUISSANT 
SEIGNEUR  M**  DUREY  DHARNONCOURT* 
SEIGNEUR  DE  S"  GENEVIEVE  DES  BOIS 
DE  MORS  AN  SUR  ORGE  DE  VILLEMOISSON 
ET  AUTRES  LIEUX  ET  PAR  DAME 
FRANÇOISE  DE  LAMARQUE  SON  EPOUSE 

L.  GAVDIVEAU  ET  SES"  FILS  MONT  FAITE  * 
L.  DESCHAMPS  MARGUILLIER  DE  LEUVRE 
P.  DELAMAISON  NEUVE  MARGUILLIER  DES 
TREPASSES  R.  FLEURY  MARGUILLIER  DU  S^ 
SACREMENT.   C.  CAUTE  PROCUREUR   FISCAL 

Cloche. 

*  L'église  de  Morsan  dépendait  autrefois,  *  Fermier  général,  qui  acheta  ia  terre  de 

comme  succursale,  de  ia  paroisse  de  Sainte-  Sainte-Geneviève  des  héritiers  de  la  prési- 

Geneviève-de8*Bois,  et  le  curé  résidait  le  dente  Amelot.  (Voyez  ci-dessus,  page  1 3 1.) 
pins  ordinairement  à  Morsan.  '  Voyei  ci-dessus  n*  Mccccxvin. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  137 

MCCCCXXVII. 

8AVI6NT-SUR-0R6E.- ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

1787. 

*      LAN     1787     lAY    ETE    BENITE    PAR    M^   JEAN    ROBERT 
DESCHAMPS    DUMESNIL   BACHELIER   EN  THEOLOGIE 
CURE.   CHARLES   EMANUEL  MARIE   MADELON    DE 
VINTIMILLE   M**   DU   LUC   ET  DE  SAVIGNY   SUR   ORGE 
MARECHAL   DES   CAMPS   ET   ARMEES   DU    ROY   COLONEL 
PROPRIETAIRE  DU    REGIMENT   R^  CORSE  INFANTERIE 
PARAIN.   ANNE  CHARLOTTE  DE   VINTIMILLE  DU   LUC 
SA   PETITE  FILLE  MARAINE.   P.    MONTHIER   ET   A.    MILLES 
MARGUILLIERS 
ALEXIS   VOILLEMIN   ET   MARTIN   TROTEZ   FONDEURS  * 

Cloche. 

Eglise  peu  importante,  reconstruite  au  commencement  du  siècle 
dernier;  on  y  a  conservé  quelques  portions  plus  anciennes  des  xiii^  et 
XV*  siècles. 

La  seigneurie  de  Savigny  échut  par  héritage  à  Charles-François  de 
Vintimille,  comte  du  Luc,  marquis  des  Arcs,  de  Vins,  etc.,  chevalier 
des  ordres,  frère  de  Gharles-Gaspard-Guillaume  qui  occupa  le  siège 
archiépiscopal  de  Paris,  de  1729  à  1766*^.  Le  parrain  de  la  cloche 
de  Savigny  était  Tarrière-petit  fils  de  Charles-François.  Il  fut  le  fils 
unique  de  Jean-Baptiste-Félix-Hubert  de  Vintimille  du  Luc,  gouver- 
neur de  PorqueroUes ,  inspecteur  de  cavalerie,  maréchal  des  camps  et 
armées  du  roi,  et  de  Pauline-Félicité  de  Mailly. 

'  Noms  de  fondeiu*s  qai  se  présentent  SaintrEatrope  et  de  Sainle-Foy.  La  maison 

pour  la  première  fois.  de  Vintimille,  non  moins  ancienne  quil- 

*  Leurs  épitaphes  se  voyaient  autrefois  lustre,  est  originaire  d'Italie.  (Le  P.  An- 

a  Notre-Dame  de  Paris,  dans  la  chapelle  de  selme,  Histoire  génial  t.  II,  p.  385-999.) 

ir.  18 


138  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCCXXVUI. 

VILLBMOISSON.  —  ÉGLISE  PAB0I8SULE  DE  SAINT-MABTIN. 

iùhk. 

LAN    1644    lAI    ESTEE    REFONDVE    PAR    LA    LIBERALITE 
DE  QVELQVES   PARTICVLIERS   DE  LA   PAROISSE  S^ 

« 

MESME  S^   LAVRENS   S^   MARTIN   DE  «VILLEMOISSON  ' 
POVR   Y   SERVIR  ET   AIE  ESTEE  NOMMEE   DE  S''   ANTOINE 
ET   S^'LOVYS    PAR   ANTOINE  BOYER  *   CHEVALIER 
«  SEIGNEVR   DE  S"  GENEVIEVE  DES   BOIS   LE  PERRAYS  ' 

ET   DV    DICT   VILLEMOISSON    ET    PAR    DAMOISELLE    LOVYSE 
BOYER  SA   SEVRE  ET   FVTE  BENISTE  PAR  M*    PIERRE 
BOIVIN   PBRE  CVRE  DV    DIT   LIEV   ET   SAVIGNY  *   ASSISTE 
DE  M*   NICOLAS   BOIVIN   VICAIRE 

Cloche. 

L'église  nest  qu'une  grande  chapelle,  rebâtie  au  xvii^  siècle.  Nous 
n'avons  pu  tirer  aucun  parti  d'une  dalle,  placée  à  l'entrée  du  chœur, 
qui  ne  présente  plus  que  des  traces  à  peine  visibles  d'une  effigie  à 
mains  jointes ,  et  d'une  inscription  en  caractères  gothiques  du  ivi*"  siècle. 

*  La  poroisse  de  Villemoifison  avait  deux  '  Voyez  ci-dessus,  page  itic). 

patrons,  saint  Martin  le  premier,  saint  Lau-  *  Les  paroisses  de  Villemoisson  et  de  Sa- 

rent  le  second.  L*abbë  Lebeuf  ne  fhit  aucune  vigny  demeurèrent  unies  Tune  à  l'autre, 

mention  de  saint  Mesme,  qui  aurait  été  le  pendant  tout  le  xvi*  siècle,  et  jusqu'en  1678. 

troisième.  (Lebenf,  op.  cit.  t.  XII,  p.  Sa.) 

'  Voyez  ci-dessus,  |iage  laS. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY. 


139 


MCCCCXXIX. 

VIRY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-DENIS. 

i633. 


*      LAN    1633   lAY  ESTE    REFONDVE    POVR    LEGLISE  S'^   DENIS   DE   VIRY 
SVR  ORGE  ET   CHASTILLON   SVR   SEINE*    PAR  LE  SOING  ET  DES 
DENIERS   DE  MONSIEUR   lAPPIN   SIEVR  DES   MARCHES* 
BENISTE   PAR   M"^   PASQVIER  DOVRIE  CVRE  DE  LA   DICTE 
EGLISE  ET  NOMMEE  MARIE  FRANÇOISE   PAR  FERDINAND 

DE   LA   BAVME   CHEVALIER* DE  MONTREVEL   SEIGNEVR 

DES   DICTS   VIRY   ET   CHASTILLON   SAVIGNY   LEBREVIL 

ESPINAY   ET^  ET   PAR  DAME  MARIE  OLIER  * DE 

MONTREVEL  SON   ESPOVSE 

M*  FARON   DOHIN   LIEVTENANT   M*  lEHAN   lOSSB 

RECEVEVR   m'   IEHAN   MEREE  MARGVILLIER. 

Cloche. 


L'église  date  presque  tout  entière  du  xui*^  siècle.  On  y  remarque 
plusieurs  chapiteaux  à  feuillages  d'un  très-bon  style.  Il  ne  s'y  trouve 
plus  aucun  monument  funéraire.        \ 


'  Hameau  sur  le  bord  de  la  Seine,  dé- 
pendant de  Viry. 

*  Fief  de  la  paroisse  de  Viry. 

'~*  Ctmte ....  Comtene,  Ferdinand  de 
la  Baume,  conseiller  d'État,  marëdial  des 
camps  et  armées  du  roi ,  chevalier  des  ordres 
en  i66i;mort  le  ao  novembre  1678  àfàge 


de  soixante-quinze  ans.  Il  avait  épousé ,  en 
1633,  Marie  OUier  de  Nointei,  de  la  même 
famille  qu^  célèbre  ambassadeur  de  France 
à  Constantinople.  Leur  fils,  Nicolas-Auguste 
de  la  Baume,  fut  promu  à  la  dignité  de  ma- 
réchal de  France  en  170  3. 


18. 


lAO  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCCXXX. 

GRI6NT.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ANTOINE. 

i5&i. 

Un  mil  9^  xh  fni  îàitU  fàx  les  l^ahfai» 
be  â^  Anfiitint  be  gngns  et  notmiiee  nuine. 

Cloche. 

D.    O.     M. 

IcY  EST  MFiSSBBÊÊSUlÊm. 
Nicole  W^KKiasKÊM 

MERE  DE 

Le  Bigot  Prestre 
DU  Diocèse  de 

troyes  wmmsm 

DE  cette  Eglise 

DE  S^  Antoine  de 

« 

Grigny  decedee 

LE    .  7   AOUST    .... 

Agée  de 


Église  sans  importance,  restaurée  au  siècle  dernier,  en  1726  et 
en  175 s;  quelques  restes  de  constructions  du  xii^  et  du  xiv^  siècle. 

La  cloche,  comme  la  plupart  de  celles  que  nous  avons  eu  à  citer  du 
même  temps,  fut  faite  aux  frais  des  paroissiens. 

L'église  possède  deux  inscriptions  bien  conservées  de  1671  et  de 
172a,  dont  nous  allons  rapporter  le  texte,  et  une  troisième  à  demi 

effacée  ' ,  qui  fut  placée  sur  la  sépulture  de  Nicole ....  mère  de 

Le  Bigot,  prêtre  du  diocèse  de  Troyes,  curé  de  Saint-Antoine  de  Grigny. 
Elle  mourut  au  mois  d'août  d'une  année  du  %\iif  siècle  dont  le  chiffre 
ne  se  peut  plus  lire. 

'  Dalle  de  pierre,  dans  la  chapelle  de  la  Vierge;  longueur,  o",85;  largeur,  o'^SS. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  lk\ 

MCCCCXXXI. 

GRI6N Y.— ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ANTOINE. 

1671. 

D.       O.       M. 
Par   Contract    passé    pardevant  avvray    et   Gary 
not"."  av  chastelet  de  Paris  le  8^  10*1  de  may  1670 
DAM*f^  Marie  Sovplet  Vevve  de  fev  nicolas  le 
Camvs  Sievr  de  la  Chapelle  secrétaire  de  Mons^ 
Marillac  M^  des  reqT."*  a  fondé  cent  livres  de  rête 
A  perpetvité  svr  les  biens  et  revenvs  dv  grand 

BVREAV  DES  PAVVRES  ET   HOSPITAL  DES  PETITES 
MAISONS  A  Paris*' PAYABLE  PAR  QVARTIER  PAR  LE  RECE- 

VEVR  dvd\  Grand  Bvreav  povr  l'entretien  d'vne 

MAISTRESSE  D*£SCOLLE  EN  CETTE  PARROISSE  DE 
GRIGNY  et  svr  les  QVITANCES  de  lad*.  MAISTRESSE 
D*ESCOLLE  QVI  DOIT  ESTRE  CHOISIE  ET  ESTABLIS^ 
PAR  MoNSIEVR  LE  CVRÉ  DWD\  GRIGNY  A  LA  CHARGE 
D*ENSEIGNER  GrATVITEMENT  LES  PAVVRES  DE  LAD*T^ 

Paroisse  et  de  faire  dire  tovs  les  Iovrs  a  ses 

ESCOUERS  VN  pater  ET  VN  Aue  Maria  A  l'INTEN- 
TION   DE  LAD*.   DaMOISELLE.  LAQVELLE  RENTE  A   ESTÉ 
VENDVE  ET  CONSTITVEE  PAR  LE  MeSME  CONSTRACT  A 

CET  esffect  par  M***  LES  Comm"."  dvdict  Grand 

BVREAV  ADMINISTRATEVRS  DVDICT  HoSPITAL  DES 

Petites  Maisons  et  le  pris  de  lad',  constitvtion 

PAYÉ  PAR  LAD*.  DAM*f*  EMPLOYÉ  A  LA  CONSTRVCTION 

DE  TROIS  Maisons  dépendantes  dvd*  Hospital 
scizES  RvE  DE  Sevré  Favbovrg  Sainct  Germain 
DES  PREz  les  Paris*  comme  il  parroist  par  led*. 
Contract  devis  et  marchez  des  ovvrages  et 
qvittances  de  svbrogation  des  ovvriers  recevs 
par  lesdicts  Notaires  les  trentiesme  Jvillet 
vingt  hvictiesme  aovst  mil  six  cens  soixante  et 
dix  qvinziesme  îan^*  et  devxiesme  mars  mil  six  cens 
soixante  et  onze  qvi  ont  esté  avec  led*.  contract 

DEUVREZ  PAR  LAD*.  DAMH^  DE  LA  CHAPELLE  ET  lOINT 
AVX  TILTRES  DE  CETTE  EGLISE. 

Pierre. —  Long.  o*,96;  lai^.  o",7a. 

*  Michel  de  Marillac.  (Voy.  ci-dessus,  '  Sic. 

1. 1,  p.  568,  569.)  *  Entre  la  rae  de  la  Chaise  et  la  rue  du 

'  Voyez  ci-dessus,  tome  I,  page  655,  Bac,  a  Tendroit  où  s'élèvent  les  magasins  dits 

657.  du  Bon  Marché. 


142  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCK. 

Fondation  intéressante  dune  école  gratuite  pour  les  enfants  pauvres 
de  la  paroisse  de  Grigny.  La  fondatrice  ne  leur  demandait  que  ce  qu'ils 
pouvaient  donner,  un  pater  et  un  ave  par  jour  à  son  intention*  Ce  genre 
de  rétribution  scolaire  offrait  le  double  avantage  de  ne  point  grever 
les  familles  et  de  revêtir  une  aumône  de  la  forme  d'un  contrat. 

L'inscription  est  gravée  sur  une  pierre  arrondie  au  sommet,  appli- 
quée au  dernier  pilier  de  la  nef,  vers  le  collatéral  qui  l'accompagne 
au  sud. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  143 

MCCCCXXXII. 

6RI6NY.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ANTOINE. 

1723. 

Messire  Claude  Hatte  de  Chevilly 
Chevallier  de  L'ordre  de  SI  Louis 
Seigneur  de  Grigny  et  du  Plesis  * 
LE  Comte',  Colonel  d'un  Régiment 

DE  DRAGONS,   COMMANDANT  D'IPRES  * 

ET  SUR  LA  Frontière  en  Flandre 
Lieutenant  General  des  Armées 
DU  Roy.  deceddé  le  25^  7"?^  1722.  Agé  de  79.  ans. 

A    FONDÉ   dans    CETTE   PAROISSE   A    PERPETUITE   UN    SERVICE 
SOLEMNEL   qui   SERA   DIT   CHANTÉ  ET   CELEBRE  TOUS    LES 
ANS    A    PAREIL  JoUR   DE  SON   DECEDS   SUIVANT   LE  CONTRACT 
PASSÉ  ENTRE  LED'.   SEIGNEUR   ET   LES"  *   CURÉ  ET   MARGUILLIERS 

LE  29.  Janvier  17 17.  par  devant  chèvre  et  son  confrère 

NOTAIRES    AU   CHASTELLET   DE  PARIS. 

Requiescat  in  pace. 
Marbre  noir.  —  Long.  o",75;  larg.  l'^oS. 

Dalle  fracturée,  sans  ornements,  à  l'entrée  du  chœur. 

Claude  Hatte  de  Chevilly  possédait  la  terre  de  Grigny  dans  les  der- 
nières années  du  xnf  siècle;  il  la  vendit  à  messire  Joly  de  Fleury,  pro- 
cureur général  au  parlement  de  Paris*. 

Entré  au  service  en  i658,  Claude  Hatte  de  Chevilly  se  distingua 

'  Sit,  mëes  firançaises,  pendant  les  guerres  des 

*  Voyez  ci-dessus,  t.  III,  p.  58&.  x?ii*  et  xviii'  siècles.  Le  dëAint  commanda 

'  Ypres,  ville  située  sur  la  frontière  de  aussi  les  places  de  SainVOmer  et  d'Ostende. 

ta  Belgique,  célèbre  par  sa  cathédrale  et  par  *  Sic. 

ses  halles,  plusieurs  fois  occupée  par  les  ar-  *  Lebeuf,  op,  cit.  tome  XII,  page  97. 


lA/i  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

par  sa  vaillance  en  maintes  occasions,  et  notamment  au  siège  de  Sainl- 
Omer,  en  1677,  où  il  reçut,  en  conduisant  six  compagnies  de  dragons 
à  Tassaut  d'un  fort ,  un  coup  de  pertuisane  qui  lui  perça  une  cuisse ,  et 
une  mousquetade  qui  lui  fracassa  une  épaule.  Il  fut  nommé  mestre  de 
camp  d'un  régiment  de  dragons  de  son  nom  en  1682,  brigadier  des 
armées  du  roi  en  1693,  maréchal  de  camp  en  170s,  lieutenant  gé- 
néral en  170/1'. 

*  Pinard,  ChronoL  hisL  etmitit,  tome  IV,  page  567. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MOT^TLHÉRY.  U5 

MCCCCXXXffl. 

JUVISY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-NICOLAS. 

169/i. 

D.         O.         M. 

Lan  de  GRACE  Mil  six  cens  vingt  (qvatre  le  xxix^  10?  de) 
IviN,  lovR  de  ST  Pierre  sovbz  le  Po(ntificat  de  N.  S.  P.) 
LE  Pape  Vrbain  viii*  *  et  le  Règne  (de  Lovis  xiii?) 
Roy  de  France  et  de  Navarre,  de  L(AVTORiTi  et  perm^»*) 
DE  M*.*  Iehan  François  de  Gondy  Arche(vesqve  de  paris*  et) 

À   LA  PVRSVITE  despanse  ET  DILIGENCE    De    (M**   FRANÇOIS  Dt) 

Saccardy  Protonotaire  dv  ST  Siège  Prievr  (Commendataire) 
Dv  Prievré  de  Nostre  Dame  des  Champs  S(eignevr  de  ce  uev) 
de  Ivvisi*,  m*.*  Henry  Clavsse  Evesqve  et  C(omte  de) 
Chaalons  Pair*,  de  France»  consacra  et  d(edia  leglise) 
parrochiale  de  ce  uev  de  ivvisy,  sovbz  le  (nom  et  unvo) 

CATION  DE  SON   GLORIEVX  PATRON  SAINCT  Ni(COLAS,   BENIT) 

AvssY  LE  Cimetière  qvi  est  av  devant  de  (ladicte) 
Eglise,  et  a  concédé  a  tovs  cevx  qvi  la  v(isiteront  le) 

10^    solennel  de  sa  DESDICASSE  QVARANTE  I0V(RS   DINDVLGENCE) 
SELON  LA  FORME  DE   LEGUSE  ACCOVSTVMEE*. 

Marbre  noir.  —  Haut.  o'^,7i;  larg.  o*,66. 

L'église  de  Juvisy  date,  en  majeure  partie,  de  la  première  moitié 
du  xin^  siècle.  Son  ancienneté  fait  tout  son  mérite;  elle  n  offre  aucun 

*  Urbain  VIII,  9 3 3*  pape,  de  163 3  à        dans  le  nom  d'une  rae  du  faubourg  Saint- 
16&&.  Germain. 

'  J.-F.  de  Gondi,  cent-onzième  ëvèque,  *  Sic, 

premier  archevêque  de  Paris,  de  16 93  à  ^  Henri  Clausse  de  Fleuri,  quatre-vingt- 

1654.  sixième  ëvéque  de  Châlons,  de  1634  à 

*  La  seigneurie  de  Juvisy  dépendait  du  16/10. 

prieuré  de  Notre-Dame-des-Champs  à  Paris,  *  Les  ëvéques  ne  peuvent  accorder  plus 

dont  le  seul  souvenir  subsiste  aujourd'hui       de  quarante  jours  d'indulgence. 

IV.  19 


1&6 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


détail  digne  d'attention.  Quatre  siècles  s'écoulèrent  avant  qu  elle  reçût 
la  consécration  épiscopale.  Les  croix  peintes  à  cette  occasion  sur  les 
murs  existent  encore.  L'inscription  commémorative,  autrefois  placée 
dans  Téglise,  a  été  mutilée  et  déposée  dans  la  sacristie.  L'abbé  Lebeuf 
l'a  recueillie  à  peu  près  en  entier  ^  ;  à  l'aide  de  son  texte ,  nous  avons 
pu  restituer  les  syllabes  et  les  mots  qui  manquent  aujourd'hui. 


^  Op.  cù,  t.  XII ,  p.  1 00. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  1Â7 

MCCCCXXXIV. 
JUVISY.  —  FONTAINES. 

1738. 

LuD  •  XV  •  Rex 
Christian  issiMus 

VlAM    H  ANC,   ANTEA    DtFFtClLEM 

ArDUAM    AC    PENE    ÎNVlAM, 

SctSSlS    DtSJECTiSQUÈ  RUPjBUS, 

explanato  colle,  , 
Ponte   et    aggerIbus   constructIs 

PlANAM    ROTABiLEM    ET    AMŒNAM 
FtERi    CURAVÎT 

Anno  Mdccxxviii  • 


Ce  Monument 

A     ElÉ     RESTAURÉ 

SOUS   LE  REGNE 

DE  NAPOLÉON 

LE    GRAND 

AN  1813  ' 

Marbre  blanc. 

La  grande  route  de  Paris  à  Fontainebleau  traversait  autrefois  tout 
le  village;  elle  était  abrupte,  presque  dangereuse.  Au  commencement 
du  règne  de  Louis  XV,  on  entreprit  la  construction  d'une  route  nouvelle 
sur  la  pente  de  la  montagne.  Il  fallut  élever  des  terrassements  consi- 
dérables et  jeter  sur  la  rivière  d'Orge  un  pont  à  double  étage.  Deux 
fontaines  monumentales,  en  pierre,  sculptées  en  partie  par  Goustou  le 
jeune,  décorent  les  deux  côtés  de  ce  pont.  Le  médaillon  de  Louis  XV, 

*9* 


' 


148  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

les  armes  de  France,  des  groupes  d'enfants,  des  figures  allégoriques, 
composaient  un  trophée  au-dessus  de  chaque  fontaine  ^;  la  révolution 
les  a  mutilés.  La  fontaine  qu  on  rencontre  à  gauche  en  descendant 
présentait  seule  une  inscription.  Quelques  lignes  ont  été  gravées  sur 
l'autre  pour  constater  une  restauration  exécutée  en  181 3;  le  nom  de 
Napoléon  I^  a  été  tour  à  tour  effacé  ou  rétabli  sur  la  plaque  de  marbre, 
suivant  le  cours  des  revirements  politiques. 

On  appelle  plaisamment  Teau  de  ces  fontaines  orgeat  de  Jttvisy. 

m 

^  Millin,  AfUiquitéê  natùmaieê,  t.  Il,  n*  XVI,  texte  et  gravure. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  U9 

MCCCCXXXV. 

ATHI8.  -  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE  DE  SAINT-DENIS. 

1708. 

HIC 

IN   CHORO   PROPt  ARAM 

JACENT  REUQUliE 

INCLYTI    AC    POTENTIS  DOMINI  THEOBALDI 

DE  LA  ^BROUSSE 

EQUITIS,  PAGI  DE  ATIS  CASTELLANl, 

CENTUM  HELVETIORUM  QUI  CUSTODIiE  REGI/£ 

INCUMBUNT    PROPR/EFECTI , 

QUI 

PROSAPIA  ILLUSTRI    CLARUS,  HUMIUTATE 

CHRISTIANA  CLARIOR, 

DIGNITATIBUS     POLLENS, 

OPES     PARITER,     ET    HONORES     CONTEMSIT  K 

REGEM  FIDEUTATE,  AULAM    MODESTIA,  SUOS 

NECESSITUDINE,    OMNES    MORUM    SUAVITATE 

SIBl  DEVINXIT. 

VITAM  TAN*  DEM  VIRTUTIBUS  ORNATAM, 

PIETATE    SINGERA,    ORATIONE    FREQUENT! , 

EXIMIOQUE   DEI    CULTU   COMMUNIVIT. 

SIC  PLENUS  DIERUM  OBIIT 

AN.  i£TATIS  LXXVIU. 

XVII.    KALEND.  OCTOB.* 

ET    REPARAT>£    SALUTIS 

M.  Dcau. 

HOC    AMORIS    ET    DOLORIS    MONUMENTUM 

POSUIT 

CATARINA  TUFFET 

DULQSSIMA     ET    AMANTI5SIMA 

CONJUX. 

Luiit  Sàgnatr  a  dmmé  deux  mille  Uvres 
faisant  cent  Ihnres  de  rente  pour  les  seuls  paumres 

du  Village  D'Ans. 

Marbre  blanc  —  Haat  o'",87;  lai^g.  o",6S. 
*"*'  Sic.  —  *  Le  i5  septembre. 


150  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Le  clocher  d'Athis,  qui,  du  haut  de  sa  montagne,  domine  au  loin  le 
paysage,  est  une  tour  romane,  dont  la  construction  peut  remonter  au 
règne  de  Louis  VII;  Tarchitecture  en  est  intéressante  et  bien  conservée; 
une  flèche  octogone,  décorée  d'imbrications  et  flanquée  de  lanter- 
nons, le  surmonte.  L'église,  reconstruite' au  siècle  dernier,  nest  plus 
qu'une  grande  salle  quadrangulaire  et  plafonnée,  dont  la  disposition 
conviendrait  plutôt  à  un  prêche  qu'à  un  sanctuaire. 

L'abbé  Lebeuf  ^  fait  mention  d'une  tombe  du  xui^  siècle  qui  se  voyait 
encore,  de  son  temps,  dans  la  nef,  sur  la  sépulture  de  Jean  d'Athis, 
maître  es  arts,  pourvu  d'un  bénéfice  dans  le  diocèse  de  Laon.  Cette 
dalle,  dont  le  trait  vigoureux  ne  s'est  point  altéré,  a  été  sciée  en  deux 
et  employée  à  la  confection  d'une  marche  à  l'entrée  de  deux  chapelles 
latérales.  On  pourrait  la  reconstituer,  à  l'exception  toutefois  de  l'épi- 
taphe  qui  a  disparu  avec  la  bordure  où  elle  était  inscrite.  Le  défunt  est 
représenté  sous  un  arc  à  trois  lobes,  en  costume  de  diacre,  portant  la 
tunique  et  le  manipule ,  tenant  des  deux  mains  sur  sa  poitrine  un  livre 
fermé. 

L'épitaphe  de  Thibaud  de  la  Brousse  a  été  transférée  du  chœur  à 
l'entrée  de  la  nef.  Aucun  ornement  n'accompagne  le  texte.  Thibaud  de 
la  Brousse,  seigneur  d'Athis,  était  lieutenant  de  la  compagnie  des  Gentr 
Suisses  de  la  garde  du  roi. 

'    Op.  CtL  t.  \II ,  p.  111. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  151 

MCCCCXXXVI. 

ATHIS.  —  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE  DE  SAINT-DENIS. 

1714. 

D.         O.         M. 

Cy  gist  m^."*  Eustache  de  Faverobles  ^ 

EN   SON    VIVANT   ANCIEN   CoN"    DU   RoY   AU 
CHASTELET  ET   CONTROLEUR   DES 
GAGES   DE  LA   CHAMBRE   DES    COMPTES 
LEQUEL   A    FONDÉ   A    PERPÉTUITÉ   QUATRE 
MESSES   BASSES   QUI   SE  DIRONT   2.   LE 
JOUR  DE  SON   DECES   ET   LES   2.   AUTTRES  * 
LE  JOUR   DE   CELUY   DE  DaME  CHARLOTTE 
BOISSEAU    SON   EPOUSE  LEQUEL   EST 
DECEDE  LE   2*?^  JANVIER    1714.   ÂGÉ   yj.    ANS 

Requiescat  in  pace 
Marbre  noir.  —  Haut  o",8o;  larg.  o",56. 

Inscription  placée  à  l'entrée  de  la  nef,  auprès  de  Tépitaphe  de  Thi- 
baud  de  la  Brousse.  Au-dessus  du  texte,  sur  un  cartouche,  un  écusson, 
surmonté  de  la  couronne  de  comte,  qui  présente  pour  armoiries,  en 
chef,  deux  étoiles;  en  pointe,  un  croissant  d'où  monte  une  tige  de  ro- 
seau garnie  de  ses  feuilles  et  de  sa  fleur;  au-dessous,  deux  ossements 
liés  en  sautoir  par  des  bandelettes,  et  une  tète  de  mort  couronnée  de 
laurier. 

Le  défunt,  Eustache  de  FaveroUes,  occupait  un  siège  au  Ghâtelet 
de  Paris,  dont  les  attributions  se  rapprochaient  beaucoup  de  celles  de 
nos  tribunaux  de  première  instance.  Il  était  aussi  un  des  trois  contrô- 
leurs des  gages  de  la  chambre  des  comptes. 


1~S 


Sic. 


ISS 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MCCCCXXXVII. 

ATHIS.  —  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE  DE  SAINT-DENIS. 

1711. 


X    Iappartien  avx  habit  ans  de  drvye*  faite  a 

LEVRS   FRAIS   ET  A   LA  DILIGENCE  DE  M"*   ERRARD 

BERLAND   IVGE  DV   DIT  LIEV  ESTIENNE  DES   lOYES 

PROC*  FISCAL  lEAN   BAPTISTE  BOBIN   SINDIC 

PERPETVEL  DE  LA   D"   PAR"   QVI  ONT    PRIS   POVR   PARRAIN 

havt  et  pvissant  seignevr  mes"  eleonor* 
Palatin  de  dio  ch"  marqvis  de  monperovx  et 
avtres  lievx  liev'^  gnal  des  armees  dv  roy 
et  mestre  de  camp  de  la  cavalerie  legere 
de  france  et  povr  marraine  dame  marie 
madeleine  des  vavx*  vevve  de  havt  et 
pvissant  seig"  mes**  nicolas  françois  damas* 
ch*"  marquis  danlezi  vicomte  de  drvye  et 
avtres  lievx  mestre  de  camp  dvn  regiment 
de  cavalerie  faicte  en  lannee  171i 
gaspard  ladvocat* 


Grosse  doche. 


tyoa, 


M   D   C   Cil   GIORGIVS    MAZZOCHVS    FECIT  * 

Petite  cloche. 


*  Druyes,  bourg  du  département  de 
r Yonne,  arrondissement  d*Auxerre. 

*  Dio  ou  Dyo  Palatin,  ancienne  famille 
de  ia  principaatë  de  Dombes.  Éléonor-Fran- 
çois,  marquis  de  Montpeiroui  et  de  Roque- 
feuil,  comte  de  Saligny,  etc.,  mort  le  a 5  fé- 
vrier ijxk.  (De  ia  Chesnaye- Desbois,  op, 
cit.) 

'  Fille  d'Antoine  des  Vaux,  seigneur  du 


Chéne-Berard  ;  mariée  en  1697,  morte  en 
171a. 

^  Titres  et  armoiries  de  la  maison  de  Da- 
mas, voy.  de  Soultrait,  Armùrial  de  Fan- 
eien  duché  de  Nivemaiê,  Paris,  i8&7.  Ni- 
colas-François Damas,  tué  le  a8  mai  1707, 
dans  un  combat  près  de  Dourlach. 

^  Le  nom  du  fondeur? 

*  Probablement  ia  signature  du  fondeur. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  153 

La  cloche  de  Druyes  est  venue,  nous  ignorons  par  quelle  circons- 
tance, en  la  possession  de  Téglise  d'Athis.  Elle  aura  sans  doute  été  dé- 
placée et  mise  en  vente  à  l'époque  de  la  spoliation  des  églises.  L'ins- 
cription dont  elle  est  revêtue  porte  les  noms  de  plusieurs  personnages 
de  l'illustre  maison  de  Damas. 

La  provenance  de  la  petite  cloche  d'Athis  nous  est  absolument  in- 
connue. Le  nom  que  nous  y  lisons  semble  indiquer  une  origine  ita- 
lienne. 


IV.  ao 


15/1  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Mccccxxxvm. 

ATHIS.  —  SÉPULTURE  ISOLÉE. 

1788. 

Cy    GIT   LE    CŒUR    D'UN    VRAI    HEROS; 

Dans  la  paix  et  sous  les  drapeaux. 

Il  consacra  toute  sa  vie, 

A  bien  servir  son  Dieu,  son  prince  et  sa  patrie 


Ce  cœur  cher  a  toute  la  France 
Fut  pour  sa  fille  ainee  un  legs  bien  PREQEUX; 

Ce  marbre  *  atteste  a  tous  les  yeux 
Ses  regrets,  son  amour   et  sa  reconnaissance. 


Noël  Joukda  de  Vaux 

Maréchal    de    France 

MORT    A    Grenoble    le 

12  7!î!  1788. 

A  peu  de  dislance  d'Athis,  vers  le  couchant,  de  lautre  côté  de  la 
route  de  Fontainebleau,  un  tertre,  de  forme  circulaire,  entouré  d'une 
haie  vive,  porte  un  petit  obélisque,  dont  le  piédestal  présente  les  trois 
inscriptions  qui  précèdent. 

Noël  Jourda,  comte  de  Vaux,  né  en  1710,  entra  au  service  à  l'âge 
de  treize  ans.  Une  longue  et  honorable  carrière  lui  mérita,  au  bout  de 
soixante  ans,  la  dignité  de  maréchal  de  France;  il  fut  compris  dans 
l'avant-dernière  promotion  de  l'ancienne  monarchie,  en  1788,  sous  le 
règne  de  Louis  XVP.  Il  sut  mourir  à  propos,  en  pleine  possession  des 
honneurs  attachés  à  son  rang,  à  la  veille  de  la  révolution  qui  l'en  au- 
rait dépouillé.  Son  cœur  seul  repose  sous  l'obélisque  d'Athis. 

'  Le  monument  est  en  pierre.  baron  de  Luckner  et  le  comte  de  Rocham- 

'  La  dernière,  qui  ne  comprenait  que  le       beau,  eut  lieu  le  s 8  décembre  1791. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.      •  155 

MCCCCXXXIX. 

ABLON.  —  ÉGLISE  SUCCURSALE  DE  NOTRE-DAME. 

i/>58. 

XliAU  ji^m  pitUpft  Uim^  ^  HmmwiU qm  UttpaiXn  tn 

>ttrb< 

vmi  lnumUt  't>  t*('  Imii  Uvii  ^m  $xi  Um  z  ^  Um 


Attitrés 


Pierre.  —  Long.  i",i7;  larg.  o",05. 


La  succursale  d'Âblon  dépendait  autrefois  de  la  paroisse  d'Athis. 
Trè»-petite  église,  sans  valeur  aucune,  rebâtie  il  y  a  peu  d'années. 
On  a  conservé  de  l'ancienne  église  la  tombe  de  Philippe  de  Douzonville. 
Aux  quatre  angles  de  la  bordure,  dans  des  médaillons  circulaires, 
1  aigle,  lange,  le  lion  et  le  bœuf.  En  tête  de  la  dalle,  une  croix  à  la- 
quelle s'enlace  la  couronne  d'épines,  deux  fouets  de  cordes  et  deux 
clous.  Vers  le  milieu ,  un  écusson ,  posé  de  côté ,  où  j'ai  cru  distinguer 
les  traces  d'un  lion;  au-dessus,  un  grand  heaume,  fermé,  surmonté 
d'un  aigle  les  ailes  dressées. 

L'historien  du  diocèse  de  Paris  nomme  parmi  les  seigneurs  d'Ablon, 
vers  la  fin  du  règne  de  Charles  VII,  Jean  et  Mathurin  de  Douzonville^; 
il  ne  fait  aucune  mention  de  Philippe. 

*  T.  XII,  p.  137. 


•iO. 


156  *  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCCXL. 

VILLENEUVE-LE-ROI.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

1679. 

€g  jïtfêt  iottîjrabU»  pfottt»  Jt)m  6<twïi  tu  ïï  «mit  tamtè^i  labotiw" 
UmamUtutviw 

^m  tlpaCOa  U  xxw  4«ttt  0|il  tt'.  hx\x.  (6i  Jaqtttlme 

. .  .mn ôttî  ôtt  pvm  ^m  ptvix  tvAx 

Pierre,  —  Long.  i^.Si  ;  Urg.  o*,95. 

L'église,  rebâtie  vers  la  fin  du  xvi^  siècle,  est  d'une  structure  vul- 
gaire. Quelques  vestiges  d'une  construction  du  xn*  siècle  sont  encore 
apparents  à  l'étage  inférieur  du  clocher.  La  tombe,  signalée  par  l'abbé 
Lebeuf,  d'un  personnage  en  costume  civil,  nommé  Jacques  de  Saniis, 
décédé  au  commencement  du  xiv*  siècle,  existe  bien  à  l'entrée  du  chœur, 
où  l'avait  vue  notre  devancier;  mais  on  n'y  retrouve  plus  rien  de  l'épi- 
taphe  ni  de  l'effigie. 

La  dalle  funéraire  du  laboureur  Jean  Benard  s'est  à  peu  près  con- 
servée dans  le  bas  côté  méridional;  elle  a  seulement  perdu  la  partie 
inférieure  de  sa  bordure.  A  chacun  des  deux  angles  supérieurs,  une 
tète  de  mort  posée  sur  un  ossement.  Deux  arcades  cintrées ,  rehaussées 
d'oves  et  de  palmettes,  retombent  sur  trois  consoles  feuillagées.  Les 
deux  effigies  du  mari  et  de  la  femme  se  regardent;  leurs  mains  sont 
jointes.  Jean  Benard  a  des  bas  collants,  une  cotte  serrée  à  la  taille  par 
une  ceinture,  et  par-dessus  une  houppelande.  Jacqueline  Beranger 
porte  une  voilette  en  coiffure,  une  robe  à  larges  manches,  et  une  cein- 
ture d'où  pend  un  chapelet.  Le  dessin  de  cette  tombe  a  été  exécuté 
avec  élégance. 

On  lit  les  dates  de  i543  et  i545  sur  des  pierres  fort  usées,  qui 
ne  paraissent  avoir  jamais  reçu  que  des  inscriptions  très-courtes. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  157 

MGCGCXLI. 

VILLENEUVE-LE-ROI.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

1675. 

ici  repose 

le    corps    de 

Pierre  Estienne 

Charlet    fils    de 

messire    Estienne 

Charlet  Chevalier 

Seignevr  de  Noyan. 

Et   de  Dame  Anne 

RiLiER  SES  Père 

et  Mère  lequel 

est  DECEDE  A   ViL- 
LENEVFVE  LE  RoY 
LE    ...  *    DE  septembre 
AGE  DE  QVATRE  ANS 
ET  SEPT   MOIS   EN 

« 

l'an    de    GRACE    1675 
Pierre.  —  Long.  i",65  ;  larg.  o",70. 

Dalie  placée  dans  le  chœur.  Bordure  semée  de  larmes;  encadrement 
ovale,  dessiné  par  des  filets.  Dans  chacun  des  deux  angles  inférieurs, 
deux  ossements  croisés  en  sautoir  et  une  tète  de  mort.  Les  mots  me^- 
sire,  seigneur  y  roy,  ont  été  raturés. 


158 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MCCCCXUI. 

VILLENEDVE-LE-ROI.  — ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

1754. 


t    LAN    1754   lAY   ETE  BENITE  PAR   M*"^  JEAN 
BISSE  PRETRE  DOCTEUR   DE  SORBONNE   CURE 
DE  VILLENEUVE   LE   ROY    PROMOTEUR   RURAL   DV 
DOYENNE   DE   MONTLHERY  *   ET   NOMMEE  CHARLES 
ANGELIQUE  PAR   M®^   VINCENT   CHARLES   ANTOINE 
DE  BELLOY   DE  FRANCIERES  *   PRETRE  DOCTEUR    DE 
LA   MAISON   ET   SOCIETE  DE   SORBONNE  CON"    A   LA 
CHAMBRE  SOUVERAINE   DES   DECIMES   DE  PARIS  ^ 
VICOMTE  DE  SENS   ET  PAR   DAMOISELLE  MADE- 
MOISELLE  ANGELIQUE  LOUISE  SUSANNE   DE  SEGUR 
FILLE  DE  HAUT  ET   PUISSANT   SEIG"    NICOLAS    ALEXANDRE 
DE  SEGUR   CHEVALIER   SEIG"    DE  FRANC   LAFITTE 
S^   UGEAN   LA   TOUR   VILLENEUVE  LE  ROY*   ABLON    S   SEINE* 
ET   AUTRES   LIEUX   PRESIDENT   A   MORTIER   HONORAIRE 
AU    PARLEMENT   DE  BORDEAUX   ET   DE  HAUTE  ET    PUISSANTE 
DAME  MADAME  CHARLOTTE  EMILIE  LE   FEVRE  DE   CAUMARTIN* 
LOUIS    ROGER   SERRURIER   MARGUILLIER   EN    CHARGE 
NICOLAS    MASSONNET   VIGNERON   SECOND   MARG" 
LOUIS   GAUDIVEAU    ET   SES    FILS   MONT   FAITE' 
ELOY    ROUX   CARIONEUR*  JEAN    CASSART  JEAN    LE  GENDRE* 

Cloche. 


^  Un  des  monbres  de  i'officialilë  métro- 
politaine. 

'  Pour  cette  famille,  voy.  t.  II,  p.  a  18, 
466,  467. 

^  Députe  du  diocèse  de  Blois  à  la  chambre 
souveraine  du  clergé  de  France,  séant  è  Pa- 
ris, au  Palais.  (Ahnanach  royal  du  temps.) 

*  Louis  Le  Pelletier,  premier  président  au 
parlement  de  Paris,  vendit,  vers  le  milieu 
du  xnii*  siècle ,  la  terre  de  Villeneuve-le-Roi 
au  pr^ident  de  S^r. 


*  Voy.  ci-dessus  n*  hccccxxxix. 

*  Fille  de  Louis-François  Le  Fèvre  de 
Gaumartin,  seigneur  de  Boissy-le-Ghâtel, 
maître  des  requêtes,  intendant  du  com- 
merce; elle  épousa  en  17a  1  le  président  de 
SégaTt  et  mourut  en  1 799.  Les  Le  Fèvre  de 
Gaumartin  étaient  alliés  h  la  maison  de 
Belloy. 

'  Voy.  ci-dessus  n*  hccccxxvi. 
'  CariUonneur. 

*  Notables  du  pays? 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  159 

MCCCCXLUl. 

UKLY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

i5o5. 

C^  ^i  aM  Jtfm  mttâ  2  tmJitlU  U  îtm  tï 
mil*  ttiûju  tfimm  Uvx  ftlj  j»6rë  tu  U'  mM\  '  tivm 

ptvt  2  mtvt  2  if  Ittj  2  atttS  Itw'  arap  tr<rpa(lCe«  «îiot»  a 

l^twUil  cfttti  w  i«w  «Witî  U  pxm  U  J«'  I*  ertwi 
api  wt\  att  lîiet*'  ïf  watittt»  bi«Uttî»  3»'  2  îml  fiiâUr 
WjjttU?  a  tr«i»  pîtMimi  2  trai0  UfToô  2  ap»  2  =*  Wiera 
tout  att  Uittd  2  ttt  (îiâ!  2  apê  (t  tttu  ttt^CTe  JiMlU  ttes 
trerpatte?  2  lait  pareil  obtit  U  û^vûy  apr«  pa^ttr» 
2  ottîî  lot  t<i«  jTltî  îttattr<  Êetlts  folûtttlU«  7  t«tiâl 
ïr  pttffiâ  ïairt  ftattott  itttât  lattt<l  ttw  iatt«  r  3U« 
^  cfiiâte  a  pa%ttt0  2  pftj^ecottttt  fS^sm  ttlï  2  a  la  tottttat 
2  ttotl  ^ttutlata  atu(  Ut  ait'  2  arai^»  ppte«  2  attHj  Us 
txixt  ou  c^ppellât»  îritrôt  ïf  p6lit8  *  2  U»  orai^s  ac oafG 
po'  U6  ttrtfpanie»  2  aiîî  ftitï<  aplattt  9t<ittt  «  îm  fttt  te 
(aict<«  Wt  mW  elttêtw  tt^tpatla  U  %otii  50'  ^  Jâttù 
latt  ttttl  0'  2  àtt)  prtt2  po'  Ui  ixtïpsSUs 

Pierre.  —  Haut.  D'iôg;  larg.  o'.Sg. 

La  nef  de  l'église  est  grossièrement  construite  et  dépourvue  de  ca- 
ractère. Le  chœur  est,  au  contraire,  un  élégant  édifice  de  la  seconde 
moitié  du  xvi*  siècle;  il  se  termine  par  un  chevet  accompagné  d'un 

'"*  Sie.  —  '  AniMimet.  —  *  Sic. 


160  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

collatéral  et  de  sept  chapelles.  Douze  croix,  incrustées  dans  les  piliers, 
attestent  une  consécration  solennelle  ^ 

La  tombe  de  messire  Etienne  Quignon,  prêtre,  de  J<jan  Quignon, 
son  père,  et  de  Michelle,  sa  mère ,^ fait  partie  du  dallage  du  chœur;  on 
l'a  conservée  en  reconstruisant,  plus  d'un  demi-siècle  après  leur  mort, 
cette  partie  de  l'église.  Au-dessous  du  texte,  trois  petites  figures  repré- 
sentent les  défunts,  couchés,  les  mains  jointes, .le  père  en  longue  cotte, 
avec  une  escarcelle  au  côté  droit,  la  mère  coiffée  d'un  béguin  et  vêtue 
d'une  robe  à  larges  manches,  le  fils  en  chasuble  avec  l'étole  et  le  ma- 
nipule. La  pierre  est  légèrement  usée ,  surtout  vers  les  extrémités  des 
lignes.  Etienne  Quignon  fonda  deux  obits  à  célébrer  le  jour  de  Saint- 
Etienne,  26  décembre,  et  le  vendredi  de  la  semaine  de  Pâques.  Il  voulut 
aussi  qu'au  retour  de  la  procession  le  clergéMe  la  .paroisse  fît  une  sta- 
tion devant  l'autel  de  la  Vierge,  pour  chanter  un  Regina  cœli  les  jours 
de  Pâques  et  de  Pentecôte,  un  Inviolata  les  jours  de  la  Toussaint  et 
de  Noël ,  et  un  De  profundis  pour  les  trépassés. 

Il  reste  dans  la  sacristie  d'Orly  une  armoire  du  xvn*^ -siècle,  décorée 
de  figures  en  grisaille  de  saint  Etienne  et  de  sainte  Geneviève,  qui 
renfernie  une  liste  manuscrite  sur  vélin  des  anciens  obits;  les  fonda- 
tions d'Etienne  Quignon  s'y  trouvent  relatées. 

Une  autre  inscription,  en  caractères  gothiques,  donnait  l'extrait  d'un 
acte  de  fondation  passé  au  mois  de  juillet  iBSy,  devant  Nicolas  Bra- 
hier  et  Philippe  Rousselet,  notaires  au  Ghâtelet  de  Paris;  elle  est  au- 
jourd'hui trop  effacée  pour  qu'on  puisse  essayer  d'en  reproduire  la 
teneur. 

Enfin,  nous  avons  remarqué  sur  une  dalle  du  chœur  les  restes  d'un 
écusson  et  d'une  épitaphe  mutilés  avec  acharnement  à  l'époque  de  la  ré- 
volution; la  tradition  locale  prétend  que  là  repose  une  dame  de  la 
famille  de  Montmorency,  décédée  dans  le  cours  du  siècle  dernier. 

'  Au-dessus  des  croix,  sont  graves  ces  Du  côté  du  sud, 

^^^  •  CIN  •  OZA  •  ANNA  •  GOG  •  HUS  •  DEO  • 

Du  c6ié  du  nord. 

Nous  abandonnons  à  la  sagacité  du  lecteur  le 

uiR  •  NOE-  HELi  •  JASON  •  HUR  •  DEO  •  soiu  de  chercher  ta  solution  de  cette  énigme. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY. 


161 


MCCCCXLIV. 

ORLY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

1763. 


LAN    1763   JAY  ETE  BENITE  PAR   M"*    ANTOINE 
CLAUDE  MONSALDY    CURE   DE  S^   GERMAIN   DORLY 
ET   NOMMEE  MARIE   FRANÇOISE  PAR   LE  CHAPITRE 
DE  LEGLISE  DE   PARIS  *    REPRESENTE   PAR   M**    LABBE 
HENRY   FRANÇOIS   DE   PAULE   LE   FEVRE  DORMESSON' 
ET  PAR   TRES   HAUTE  ET  TRES   PUISSANTE  DAME 
MADAME  MARIE   ANNE  GENEVIEVE   LUCAS'   EPOUSE 
DE  TRES    HAUT  ET  TRES   PUISSANT   SEIGNEUR   M" 
LOUIS    FRANÇOIS   DE  PAULE  LE  FEVRE   DORMESSON 
DE    NOISEAU    CONSEILLIER    DU    ROY    EN    SON   CONSEIL 
DETAT   PRESIDENT   DE  LA   COUR   DE  PARLEMENT  * 
PROPRIETAIRE  DUNE  MAISON   EN    CETTE  PAROISSE 
JEAN   GAUDIVEAU   ET   SES    FILS    MA   FAITE* 
GERMAIN    BEAUPIED    ET    PIERRE    ANDRY    ET    NICOLAS 
BALU   &  PIERRE  LE  HONGRE  TOUS   MARGUILLIERS 

Cloche. 


*  Le  chapitre  de  Notre-Dame  de  Paris 
possélait  autrefoifl  la  seigneurie  d'Orly  et 
nommait  le  curé. 

*  Chanoine  de  Paris,  docteur  de  Sor- 
bonne,  abbë  de  Bolbonne,  au  diocèse  de 
llirepoix,  prieur  d'Ozay;  il  était  le  sixième 
fils  de  Henri-François  de  Paule  Le  Fèvre, 
baron  de  la  Queue,  seigneur  d'Ormesson, 
d'Amboile,  etc.,  intendant  des  finances, 
conseiller  d'État. 

^  Fiile  d'Antoine-Jean  Lucas  de  Muyn, 


conseiller  à  la  grand'  chambre  du  parlement 
de  Paris. 

*  Avocat  général  au  parlement  de  Paris 
en  17/11,  président  à  mortier  en  lySS,  sei- 
gneur de  la  paroisse  de  Noiseau,  diocèse 
de  Paris,  doyenné  du  Vieux-Gorbeii.  Louis- 
François  était  le  cinquième  fils  de  l'inten- 
dant des  finances  et  le  fi^  du  chanoine  de 
Paris. 

*  Voy.  ci-dessus  n"*  mggggilii. 


IV. 


"Àl 


162  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCCXLV. 

TRIAIS.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LEU-SAINT-6ILLES. 

1 506-1539. 

(jTîî  lïUCî  ufAii  pUm  j^mu  (Waw  tïtntitv  U\&'  itt  hexU  ' 
$,  tjjtew  uni  t^tatu  U  xxin  UUtwc  be  M  h  •  ▼«=  •  vi  •  rt  ^mt 
U ta  Éele  ijm  ffatTa  le  xxra  ajuTt  h  •  v^  •  xxxix  • 

Pierre. 

Le  clocher  date  de  la  première  moitié  du  xnf  siècle;  l'église  a  été 
réédifiée,  avec  une  certaine  élégance,  au  xv*  siècle,  et  dédiée,  en  1 486, 
par  l'évêque  de  Paris,  Louis  de  Beaumont  de  la  Forêt ^.  Les  consoles 
et  les  clefs  de  voûtes  se  font  remarquer  par  leurs  sculptures.  Afin  de 
rendre  plus  facile  l'accès  de  l'église,  on  a  désorienté  le  maître-autel  qui 
s'élève  aujourd'hui  contre  le  mur  occidental. 

La  dalle  funéraire  d'Hervé  Chartain,  placée  au  milieu  de  l'ancienne 
nef  qui  est  devenue  le  chœur,  a  disparu,  il  y  a  environ  trente  ans,  sous 
une  couche  d'asphalte  dont  le  sol  de  l'église  a  été  complètement  recou- 
vert. On  assure  qu'elle  n'a  d'ailleurs  subi  aucune  mutilation.  Nous 
l'avons  vue  jadis  parfaitement  conservée.  Un  double  arceau  abritait  les 
deux  effigies.  Le  seigneur  du  Bâcle  portait  une  armure  de  fer  plat  et 
par-dessus  une  cotte  blasonnée;  ses  pieds  reposaient  sur  le  dos  d'un 
chien;  à  sa  droite,  étaient  figurés  ses  gantelets,  son  heaume  et  son  écu 
présentant  un  château  crénelé.  Sa  femme  était  vêtue  d'une  robe  longue; 
elle  avait  aussi  près  d'elle  ses  armoiries  composées  d'un  chevron  et 
d'un  chef  à  trois  étoiles.  Nous  ne  possédions  qu'une  copie  imparfaite 
de  l'inscription,  dont  il  n'est  plus  possible  quant  à  présent  de  contrôler 
le  texte. 

*  L€  Bflcfc,  fief  de  la  paroisse  de  Thiais.  *  Cent-deaxième  évêque,  de  1A72  à 

On  disait  autrefois  plutôt  Thiers  ou  Thiars        i^a. 
que  Thiais. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  169 

MCCCCXLVI. 

TRIAIS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LEU-SAINTGILLES. 

1788. 

Devant  Tautel  de  la  Vierge,  une  plaque  de  marbre  noir,  dont  les 
armoiries  avaient  été  raturées,  indiquait  la  sépulture  de  Charles  Fayet, 
seigneur  d'ËpiaisS  conseiller  du  roi  et  auditeur  en  sa  chambre  des 
comptes  de  Paris,  mort  à  Grignon^  le  3  octobre  1 709,  et  de  sa  veuve, 
Marie-Renée  Thevart,  décédée  le  28  février  1788.  Cépitaphe  nous  ap- 
prenait de  plus  que  la  défunte  avait  légué  à  la  fabrique  de  Thiais  deux 
cents  livres  de  rente  sur  l'hôtel  de  ville  de  Paris,  pour  faire  célébrer 
un  service  annuel ,  et  pour  augmenter  de  cent  livres  chaque  année  les 
gages  du  maître  d'école. 

Cette  inscription  intéressante  a  eu  le  même  sort  que  la  tombe 
d'Hervé  Char  tain. 

*  Paroisse  de  fancien  doyenne  de  Montmorency,  voy.  t.  H,  p.  596.  —  '  Écart  de  la  pa- 
roisse de  Thiais. 


41 


idà  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCCXLVU. 

TRIAIS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LEU-SAINT-GILLBS. 

i586. 

m"  ittftwt  «tttttlî  wm  a  hvcU  tu  Im  wU  tf  nu"  z  mt 

Cioche. 

La  cloche  de  Thiais,  fondue  en  i58/i,  reçut  les  noms  de  Trinité, 
Leu  et  Gilles.  La  sculpture  d'une  clef  de  voûte  et  celle  d'un  retable 
d'autel  sont  des  preuves  manifestes  de  la  dévotion  spéciale  des  parois- 
siens de  Thiais  pour  le  mystère  de  la  Sainte-Trinité ,  dont  ils  impo- 
sèrent le  titre  à  leur  cloche  principale,  sans  oublier  cependant  leurs 
patrons  secondaires.  Plusieurs  petits  cartouches  imprimés  dans  le  métal 
représentent  saint  Jean-Baptiste,  saint  Pierre,  saint  Loup  en  costume 
épiscopal ,  la  biche  de  saint  Gilles ,  un  Calvaire  et  les  armoiries  de  l'ab- 
baye de  Saint-Germain- des-Prés  à  qui  le  domaine  et  la  seigneurie  de 
Thiais  appartenaient  dès  le  vm*^  siècle. 

L'inscription  tracée  au  pourtour  de  la  cloche  en  caractères  go- 
thiques n'a  pu  être  relevée  que  d'une  manière  incomplète.  On  y  lit 
les  noms  du  cardinal  Charles  de  Bourbon  (le  Charles  X  de  la  Ligue), 
soixante-quatorzième  abbé  de  Saint-Germain,  de  i562  à  iBgo^  de 
Jean  Brandon,  curé  de  Thiais,  de  Robert  de  la  Roche,  seigneur  du 
Bâcle,  de  Thomas  Asselin,  greffier,  du  fondeur  Hubert  Minelz,  et 
quelques  autres  encore. 

Ce  n'est  pas  sans  surprise  que  nous  avons  retrouvé  dans  l'église  de 
Thiais,  auprès  de  la  chapelle  des  baptêmes,  l'inscription  qui  se  voyait 
avant  1 838,  à  Paris,  au-dessus  de  la  porte  du  petit  baptistère  de  Saint- 
Germain -l'Auxerrois.  Dans  le  tome  I^.du  présent  recueil,  n°  lxxx, 
page  169,  nous  exprimions  le  regret  de  n'avoir  pu  remettre  la  main 

'  Dom  Bouillart,  Histoire  de  l'abbaye  royale  de  Saint-Germain-des-Prés. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  165 

sur  le  texte  original,  et  de  ne  publier  qu  une  copie  non  corrigée.  C'est 
nnfac-9imih  que  nous  pouvons  produire  aujourd'hui. 


DV     REGNE 

DE  LOVIS    13^ 

CE     LIEV     A     ESTÉ 

BASTI      POVR 

LES  FONTZ 

BAPTISMAVX 

T639 

Marbre  noir.  —  Haut.  o",a5;  larg.  o",ao. 


166  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCGGCXLVIII. 

CHOISY-LE-ROL  —  EGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LOUIS 

ET  SAINT-NICOLAS. 

1699- 

t       LE AOVST    1699   lAY   ETE   NOMMEE   MARIE   CHARLOTTE 

PAR   MESSIRE  lOSEPH    lEAN   BAPTISTE   FLEVRIAV  *    CHEVALIER 
SEIG^"*    DARMENON VILLE   ET   AVTRES    LIEVX   CONSEILLER 
DESTAT   ORDINAIRE  INTENDANT   DES    FINANCES   GRAND 
BAILLY   DE  CHARTRES   ET   PAR   TRES    HAVTE  ET  TRES 
PVISSANTE   DAME   MADAME   MARIE   CHARLOTTE  DE 
ROQVELAVRE*   EPOVSE  DE  TRES    HAVT   ET  TRES   PVIS^    SEIG** 
MONSEIGNEVR   HENRY   FRANÇOIS   DE   FOIX    DE  CANDALE 

K 

DVC   DE   RANDAN  *   PAIR   DE  FRANCE   COMMAND"  DES   ORDRES    DV 

ROY 

LORAIN    LEGAY    FONDEVR  *. 

Cloche. 

Devenu  propriétaire  du  château  de  Choisy,  Louis  XV  fit  richement 
décorer  de  marbres  et  de  peintures  cette  résidence  à  demi  royale  où 
la  marquise  de  Pompadour  et  la  comtesse  du  Barry  tinrent  successi- 
vement leur  cour.  Le  château  n'existe  plus.  L'église,  reconstruite  pai 
les  ordres  du  même  prince,  lui  a  survécu.  Deux  inscriptions,  rétablies 
en  18/I12,  d'après  des  renseignements  fournis  par  les  archives  de  la 

*  Ne  en  1^60;  intendant  des  Gnances  et  '  Duché-pairie;  château  célèbre  en  Au- 

conseiller  d'État  en  i6go;  secrétaire  d'État  vergue,  devenu  la  propriété  de  la  branche 

en  1 7 1 9  ;  garde  des  sceaux  en  1 7 a d  ;  grand  royale  d'Orléans. 

trésorier  des  ordres  du  roi;  mort  en  1738  *  Voy.  ci-dessus  n*  hccxliu.  Une  cloche, 

au  château  de  Madrid ,  près  Paris.  élégamment  ornée,  datée  de  1 658 ,  et  signée 

'  Fille  de  Gaston-Jean-Baptiste  de  Roque-  Fkrantin  le  Gvay,  s'est  retrouvée  dernière- 

laure,  duc  et  pair,  chevalier  des  ordres,  ment  dans  une  cave  du  Louvre;  l'Annoncia- 

lieutenant  général  des  armées  du  roi;  elle  tion  y  est  représentée.  Nous  devons  ce  ren- 

mourut  en  1710,  sans  avoir  eu  d'enfants  de  seignement  à  M.  Héron  de  Villefosse,  attaché 

son  mariage  contracté  en  167 /î  avec  le  duc  à  la  conservation  des  musées  nationaux, 
de  Randan. 


ANC11!:N  doyenné  de  MONTLHÉRY.  167 

paroisse,  constatent  que  l'archevêque  de  Paris,  Christophe  de  Beau- 
mont,  bénit  la  première  pierre  de  l'édifice,  le  &  juillet  lyiS,  et-que, 
douze  ans  après,  le  31  septembre  1760,  il  en  célébra  la  consécration 
avec  la  plus  grande  solennité.  Saint  Nicolas  était  le  patron  de  la  vieille 
église;  saint  Louis  lui  fut  désormais  associé. 

La  cloche,  dont  nous  avons  recueilli  l'inscription  dans  la  tour  de 
l'église,  est  antérieure  déplus  d'un  demi-siècle  à  la  reconstruction,  et 
ne  présente  les  noms  d'aucun  des  personnages  qui  ont  possédé  la  sei- 
gneurie de  Ghoisy.  Aussi  la  croyons-nous  d'origine  étrangère,  sans  pou- 
voir toutefois  en  déterminer  la  provenance. 


168  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCCXUX. 

VITR Y-SUR-SEINE  '.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN 

(DE  PARIS). 

i58â. 

Les  marguillers  de  lœuure  et  fabricque  de  léglise  de  céans  &  leurs 

successeurs  marguillers  sont  tenuz  &  obliges  par  chacun  T. 

perpetuelleniët  faire  dire  chater  &  sellebrer  en  icelle  église 

de  defTuncte  Leonarde  belliart  quat  elle  viuoit  veuue  de 

ert  luy  viuat  m*  faiseur  de  rez  a  pis  Quatre  seruices  copletz 

a  chacun  desHs  seruices  &ire  dire  vespres  des  mors  vigilles  laudes 

âc  Kecomadaces  trois  hauhes  messes  po'- chacun  seruice  lesquelles  hauhes 

messes  se  doibuent  dire  au  grat  hostel  de  laÏÏê  esglise  Cest  assauoir  lung 

le  XXIII.  iour  de  fèburier  a  pareil  iour  que  ladicte  belliart  seroit 

deceddée.  le  second  la  veuille  de  la  feste  mons'.  s' sinion  s*  iude  le 

III.  le  iour  des  trespassez  si  faire  ce  peult  ou  le  pchain  iour  dapres 

le  plus  comodement  que  faire  ce  poura.  Et  le  IIII.  aux 

quatre  temps  de  la  panthecoste  &  a  chacun  desdicts  seruices 

les^s  marguilliers  sont  tenuz  fournir  vnne  liure  de  petite 

bougie  po'  bailler  a  ceulx  qui  vouldrot  aller  a  loflrade  Fournir 

les  ornemens  &  luminaire  âc  faire  soner  a  chacun  desdz  seruices 

cc^me  on  a  de  coustume  Et  Moyenant  ce  ladê  defFuncte  belliart 

a  dôné  &  légué  a  lâ3e  œuure  &  fabricque  de  ceas  la  some  de 

Seize  escuz  deux  tiers  dor  sol  '  de  Rente  a  les  auoîr  &  predre 

en  &  sur  les  psonnes  &  heritaiges  selon  &  ainsi  quil  est  plus  au 

long  côtenu  &  déclaré  p  les  Ires  de  fondation  de  ce  faictes  & 

passées  p  deuant  tablier  &  herbin  nottaires  au  chastellet  de  pis 

Le  mercredy  Xl  io'  du  mois  dapuril  M.  D.  LXXXIIII  ^ 

Priez  dieu  po'  lame  de  lâde  deffuncte 
&  po'  tous  les  trespassez 

Pierre, —  Long.  i",i3;  larg.  o",79. 


^  Nomme  Gracckus,  à  Tëpoque  de  la  du  sol  d'or,  encore  plus  ancien,  et  dont  la 

révolution,  ainsi  qu'on  le  lisait  encore,  il  valeur  a  souvent  varié.  Les  constitutions  de 

n'y  a  pas  longtemps,  à  Tentrëe  du  bourg,  rente  et  les  estimations  se  faisaient  jadis  en 

vers  Paris.  ëcus-sols.  (Voy.  Le  Blanc,  Traité  hiMoriqw 

'  Ancienne  monnaie  qui  a  pris  son  nom  des  monnaies  de  France,) 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  169 

Deux  églises  paroissiales  existaient  autrefois  à  Vitry,  la  plus  impor- 
tante dédiée  à  saint  Germain,  évoque  de  Paris,  l'autre,  du  titre  de 
Saint-Gervais  et  Saint-Protais ,  séparée  de  la  première  seulement  par 
la  largeur  d'une  rue.  Il  ne  reste  aucune  trace  de  l'église  de  Saint-Ger- 
vais.  Celle  de  Saint-Germain  peut  passer  pour  la  plus  belle  de^  églises 
rurales  du  département  de  la  Seine.  La  tour,  surmontée  d'une  haute 
flèche  de  pierre,  la  nef  et  ses  collatéraux,  l'abside  entourée  de  co- 
lonnes, le  chevet  bordé  de  chapelles,  appartiennent  à  deux  périodes 
bien  distinctes  du  xiu*^  siècle.  L'architecture  et  la  sculpture  y  sont  éga- 
lement remarquables. 

Une  couche  d'asphalte  recouvre  ici,  comme  dans  l'église  de  Thiais, 
l'ancien  dallage  en  pierre.  Nous  y  avons  vu  jadis  quelques  débris  de 
monuments  funéraires,  entre  autres  une  tombe  fort  usée  du  xvi^  siècle, 
avec  épitaphe  en  caractères  gothiques.  Deux  époux  y  étaient  repré- 
sentés; le  père  avait  à  ses  pieds  l'effigie  de  son  fils.  Quelques  inscrip- 
tions des  trois  derniers  siècles  ont  été  recueillies  et  encastrées  dans  le 
mur  du  bas  côté  méridional. 

La  fondation  de  services  faite  en  iBSû  par  Léonarde  Belliart  ne  se  . 
distingue  par  aucun  détail  particulier  des  autres  fondations  du  même 
genre.  Le  mari  de  la  défunte  exerçait  à  Paris  le  métier  de  fabricant  de 
filets  pour  la  pêche.  L'encadrement  de  l'inscription  est  orné  d'enroule- 
ments et  d'une  tête  d'ange. 

Une  autre  inscription,  à  peu  près  du  même  temps  et  en  mêmes  ca- 
ractères, dont  il  ne  reste  malheureusement  plus  qu'un  fragment  très- 
incomplet,  relatait  les  fondations  de  Jean  Bourguet,  laboureur,  et  di- 
verses processions  ou  stations  du  clergé  de  Vitry,  soit  à  la  chapelle  de 
Notre-Dame  des  Mesches,  près  de  Creteil,  soit  dans  d'autres  lieux  saints 
du  voisinage.  Le  fondateur  et  sa  famille  étaient  figurés  à  genoux,  au- 
dessus  du  texte. 


IV.  sa 


170  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCGGCL. 

VITRY-SUR-SBINE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  8AINT-0ERMAIN 

(DE  PARIS). 

l6l9. 

Cy  devant  gisent  deffvncts 
Iehan  de  qvilard  vivat  escvyer 
s"  dv  molard  et  commissaire 
ordinaire  des  gverres  qvi 

DECEDA    LE  SABMEDY   X^    IoVR 

D'AovsT  Mil  V^  IIIl^''  V. 

I 

Damoyselle  Catherine  Re- 

GNOT  sa   femme  ET   AVPARAVANT 
VeFVE  DE  FEV   M^.   SATVR  DE  DrEVX 
LAQVELLE  DECEDA   LE  DYMANCHE 

XXII^  lo";  DE  Janvier  Mil  Vl^  XII  • 

Damoyselle  Margve 

Drevx  fille  dvdict  def , . . 

DE  Drevx,  Et  de  ladict 

FVNCTE  Damoyselle  Re 

LAQVELLE  DÉCÉDA   LE  IeVD 

lovR  DE  Décembre  Mil  VI 

Et  avltres  enfans  desdi 

DEFFVTZ   DE   QviLARD   ET    R 

Priez  Dieu  pour  Leurs  A, , , 
Marbre  noir.  —  Haut.  o",87  ;  lai^.  o",ft9. 

Ëpitaphe  gravée  avec  finesse;  aucun  ornement  n accompagne  le 
texte. 

Le  commissaire  des  guerres,  Jean  de  Quilard,  possédait  sans  doute 
une  maison  de  campagne  à  Vitry,  où  il  allait  se  reposer  de  ses  travaux, 
suivant  l'usage  persistant  des  fonctionnaires  parisiens. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  171 

MCCCCU. 

VITRY-8DR-8EINE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN 

(DE  PARIS). 

i63t. 

JCY    REPOSENT   LES   CORPS 

D'ANTHOiNE   De    la    LÔERE    VtVAT 

SEiGNEVR    DE    MALAY  EN   >^ 

BoVRBONNOtS    ET    DE    LA    BeRTESCHE 

EN  Brîe  mort  de  La  peste  le  xv* 
lovR  D'octobre  de  lan  mdcxxxi 

enterre  dans   le  CtMETlERE  DE 

l'eglIse  de  ViTRY  svR  SeIne 
proche  de  la  crotx,  et  de  tres 
noble  dame  loyse  le  camvs  sa 
Femme  avssy  morte  de  La  peste 

DANS    LE  MESME  LIEV   LE  XVII* 

iovR  D'octobre  de  lan  mdcxxxi 
devx  iovrs  apres  son  mary 
Noble  homme  François  ^ 

De  la   LOERE  LeVRS   FtLS   ESCVYER 

Procvrevr  en  la  chambre  des 

COMPTES   De  PARiS*    A   FAlT   METTRE 
CETTE  EpITAPHE^POVR  SeRVIR 

de  monvment  a  la  Postérité 

DV   RESPECT  QVlL  AVOtT  POVR 
LEVR  MEMOIRE. 

Dieu  pardonnez  nous  *. 
Pierre.  —  Long*  o",63;  larg.  ©"jûS. 


*  La  chambre  des  comptes  avait  ses  procureurs  spéciaux,  comme  le  Châteiet,  le  par- 
lement et  les  autres  juridictions  principales.  —  *  Dernière  ligne  douteuse,  eu  lettres  cursives 
très-effacées. 


172  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Antoine  de  La  Loëre'  et  sa  femme,  Louise  Le  Camus,  moururent 
tous  deux  victimes  d'une  contagion  qui  désolait,  en  i63i,  le  pays  pa- 
risien. Ce  fut  peut-être  par  mesure  de  salubrité  qu  on  déposa  leur  corps 
au  cimetière  et  non  dans  Tégiise. 

*  Famille  noble  du  RouriMxnoais,  établie  à  Paris.  Un  aatre  Antoine  de  la  Loëre,  mort  en 
1 71 3,  fut  écbevin  de  Paris  et  procnreur  à  la  chambre  des  comptes. 


ri 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  173 

MCCCCLII. 

VITRY-8UR-SE1NE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN 

(DE  PARIS). 

16Û7. 

Iesvs        +        Maria 

Cy  devant  gisent  et  reposent  les 
CORPS  d'honnorable  homme  André 
Bovtteville  vivant  bovrgeois  de 

paris,  LEQ^  DECEDA   LE  29^^  SePTEMB^    1631. 

Et  de  dame  Marie  Malet  sa  femme 

LAQ*^  DECEDDA   LE   ^^^  MARS    lÔi^Z, 
Et   LE    14*?'   DE  MAY    1647.   FVT   AVSSY 

Inhvmé  en  la  mesme  parroisse  de  si 
Germain  de  Vitry  svr  Seine  M^    André 
avbert  levr  petit  filz  a  age  de  34 

ANS   VIVANT  SeCRE".*    DE  SON   AlTESSE  RoYAL- 
LE;   MoNSEIG".   le  DVC   d'OrLEANS^  :  ONT 
FONDÉ   AV   lOVR   DE  LEVR   DECEDZ ,   LES   MeSSES 

ET  Services  completz  comme  il  est 

PORTÉ.   PAR   les   CoNTRACTZ   PASSEZ   AVEC 
LES     MARGVILLIERS     LORS    EN    CHARGE. 

Priez  Dieu  pour  Leurs  aines 
Marbre  noir.  —  Haat.  o",5i  ;  lai^.  o^jiô. 

Simple  marbre,  dépourvu  d'ornementation. 

^  Gaston-Jean-Baptiste  de  France  (Monsieur),  duc  d'Orlëans,  second  fils  de  Henri  IV,  ne 
en  1608,  mort  en  1660. 


174  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCLIIL 

VITRY-SUR-SEINE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN 

(DE  PARIS). 

xviii*  siècle. 

Nous  réunissons,  sous  un  même  numéro,  plusieurs  épitaphes,  du 
xvni®  siècle,  gravées  sur  pierre,  qui  ne  présentent  que  des  noms  et 
des  dales  : 

Joseph  Frain,  t  1751.  Etienne  Hiallard,  t  1772.  La  dalle  qui 
porte  ces  deux  noms  avait  déjà  servi  en  1612.  On  y  distingue  quelques 
traces  dune  première  épitaphe  qui  a  été  effacée,  et  deux  vases  enflam- 
més qui  accompagnaient  un  entablement. 

J.  Perceval,  f  1775. 

Honoré  Vaudoyer,  ancien  marguillier,  f  le  3i  décembre  1775.  Les 
deux  derniers  chiffres  du  millésime  sont  douteux.  Plusieurs  généra- 
tions d  artistes  ont  acquis  au  nom  de  Vaudoyer  une  juste  notoriété. 

Germain  Delorme,  laboureur,  ancien  marguillier,  +  le  37  mars 
1788. 

Françoise  Soliveau,  femme  de  Spire  Lamarche,  ancienne  marguil- 
lière  de  la  Vierge,  f  le  3o  octobre  1788. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  175 

MCCCCLIV. 

IVRY-SUR-8EINE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

1676. 

Par  Contract  passé  pardevant 
M^  Iean  Barre*  le  27  décembre  1676 
!l  appert  qve  Messire  Philippes  de 
Loynes  Chevallier  Seignevr  D'ivry 
ET  DE  Paras  Con¥*  dv  Roy  en  ses 
Conseils  et  Président  av  mortier 
dv  Parlement  de  Mets,  a  Fondé 
A  perpetvité  la  Confraipie  dv 
Rosaire»  dans  cette  Chappelle  qv'il 
a  faict  bastir  en  l*anneé  1647  sovb* 
L'inuocation  de  la  saincte  Vierge 

AVX  conditions  PORTEES  PAR  LEDIT 

Contract  qui  sont  qvavx  qvatre 
festfs  de  la  vierge  des  25  mars, 
ij  aovst,  8  septembre,  et  8  decembre* 
et  les  douze  premiers  dimanches 

DES   MOIS   ET  LE  lOUR  DE  LA  ST    IeAN 
27  DECEMBRE*  DE  CHAQVE  ANNEE  L*ON 
DIRA  DANS  LADICTE  ChAPPELLE  VNE 
GRANDE  MESSE  HAVLTE  ET  VN  SALVT 
APRES  LES  VFSPRES  DESD'.  DIX  SEPT 
lOVRS,  A  LA  FIN  DVQUEL  L'ON  DIRA  VN 
UBERA  ET  VN  DE  PROFVNDIS  POUR  LE 
REPOS  DES  AMES  DE  SES  PERE  ET  MERE 
CE  QVI  A  ESTÉ  ACCEPTÉ  PAR  M¥    IeAN 
lOLLAIN   DOCTEVR  DE  LA  MAISON   ET 
SOCIÉTÉ  DE  SORBONNE,   ET  CURÉ 
DVDIT  IVRY,  ET  2  SALVTS  LE   DIMANCHE 

ET  L'octave  dv  sT  Sacrement. 
Marbre  noir.  —  Haut  o",ft9;  larg.  o",3a, 

^  Jean  Barré  était  lieutenant  da  bailli  ^  Sic. 

d'Ivry  en  1679  (Lebeof).  ^  V Annonciation,  VAsson^tion,  !a  Nati- 

*  Voy.  semblable  fondation  h  Sceaux ,  vite,  la  Conception, 
n*  MGCxix.                                  .  *  Saint  Jean  l'Evangéliste. 


176  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

On  monte  à  l'église  par  un  escalier  de  quarante-six  marches.  La  struc- 
ture de  l'édifice  n'offre  d'ailleurs  qu'un  médiocre  intérêt-  L'analyse  ar- 
chéologique y  découvre  quelques  caractères  des  xnf,  \Yfj  xvif  et 
XYU!*^  siècles.  Le  xm*  siècle  s'y  révèle  dans  des  chapiteaux  et  dans  des 
nervures;  le  xvi*^  a  mis  sa  signature  sur  un  tailloir  de  colonne,  iSyB. 

La  chapelle  de  la  Vierge  que  Philippe  de  Loynes  fit  construire  oc- 
cupe la  dernière  travée  du  bas  côté  septentrional.  L'inscription,  qui 
en  témoigne  et  qui  relate,  en  mérae  temps,  la  fondation  de  la  con- 
frérie du  Rosaire,  est  gravée  sur  une  simple  plaque  de  marbre  noir 
fixée  au  premier  pilier  de  celte  chapelle,  à  main  gauche.  Philippe  de 
Loynes,  issu  d'une  ancienne  famille  de  magistrature,  fut  reçu  conseiller 
au  Châtelet  de  Paris  en  1687,  conseiller  au  Grand-Conseil  en  ifiis, 
conseiller  au  parlement  de  Paris  en  1 644,  président  à  mortier  au  par- 


1 


lement  de  Metz  en  i65 

a 

L'abbé  Lebeuf  ^  fait  mention  d'une  transaction  à  laquelle  intervinrent, 
vers  1672,  le  curé  Jean  JoUain  et  Philippe  de  Loynes,  en  sa  qualité 
de  seigneur  du  lieu,  pour  le  règlement  des  services  et  fondations  de  la 
paroisse.  Le  clergé  d'Ivry,  comme  celui  de  Vitry-sur-Seine  *,  était  dans 
l'usage  de  se  rendre  en  procession  à  la  chapelle  de  Notre-Dame  des 
Mesches,  le  dimanche  de  Quasimodo.  Le  curé  demanda  la  suppression 
de  cette  coutume  à  cause  des  indécences  qui  se  commettaient  au  pas- 
sage de  la  rivière  et  au  village  de  Maisons,  où  il  fallait  attendre  à  la 
porte  d'un  cabaret  que  les  chantres  eussent  fini  de  boire. 

^  De  la  Chesnaye-Desbois ,  Dictionnaire  de  la  noblesse,  t.  IX ,  p.  1 88.  —  La  bmilie  de 
Loynes,  originaire  de  Beaugency,  transféra  sa  résidence  à  Paris,  vers  i5oo.  —  *  Op.  du 
\.  XII,  p.  188.  —  ^  Voy.  ci-dessus,  n*  vccccxux. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  177 

MCCCCLV. 

IVRY-SUR-SEINE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

1753. 

Ici  repose  le  Corps  de 
MÉssiRE*  Jean-Baptiste 
Jacques  Boucher 
ECUYER  Conseiller  du 
Roi,  trésorier  général 
DES  Colonies  Francoises 
en  Amérique,  qui  décé- 
da  A   YVRY   sur   SeINNE*, 
LE    1^    AoUST    1752. 
Priez  Dieu  pour  le  repos  de  Son  Ame 
Marbre  noir.  —  Haut.  o"*,86;  larg.  o*,70. 

Epitaphe  placée  dans  le  bas  côté  septentrional,  près  de  la  clôture 
de  la  chapelle  de  la  Vierge.  Au-dessus  du  texte,  sur  un  même  car- 
touche, entre  deux  palmes,  deux  écussons  accolés  :  le  premier  à  une 
fasce  chargée  de  trois  étoiles  et  accompagnée  de  trois  quintes-feuilles , 
deux  en  chef,  une  en  pointe;  le  second  à  une  tête  de  bœuf  armée  de 
ses  cornes;  couronne  de  comte. 

On  a  retrouvé  dans  le  presbytère  deux  fragments  de  marbre  noir, 
présentant  quelques  lignes  incomplètes  de  Tépitaphe  d'un  personnage 
mort  en  1661,  âgé  de  soixante-dix-huit  ans,  et  d'un  acte  de  fondation 
d'obits  et  prières  en  mémoire  de  Glaire  Moreau,  passé  devant  Jean 
Barre,  tabellion  à  Ivry,  le  8  juin  1703. 


l'i 


Sic. 


iT.  a  3 


178  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCCLVI. 

IVRY-SUR-SEINE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

1567. 

Uu  mxl  9^  hxi  te  îni  UxcU» 
ertger  par  les  l^ahians  bstiers 
ef  fnt  ntme  mane 
nobles  jftvtmnt»  titaon  gxUes  et 
p^tppes  c^arhu  ^  retgtienr 
trsQers  frètes  enfotts  tre  trefCritict 
uûble  (omttte  tel^an  c^arfm  en 
ton  nxnanf  Ceignenr  H  tul  lun 
,.,  «...tf  «««  «.  ta.  .■  XI       • 

Cloche. 

La  cloche  d'Ivry  avait  reçu,  en  lô/io,  le  nom  de  Marie  de  noble 
homme  Jean  Ghartin,  seigneur  de  la  paroisse.  Les  habitants  ne  la 
firent  mettre  en  place  [ériger)  qu'au  bout  de  dix-sept  ans.  Simon-Gilles 
et  Philippe  Ghartin  avaient  alors  succédé  à  Jean  Ghartin,  leur  père. 
On  peut  lire  dans  l'histoire  de  l'abbé  Lebeuf  (t.  XII,  p.  196)  le  dé- 
tail du  procès  engagé  devant  le  parlement  de  Paris,  eni555eti562, 
par  le  chapitre  de  Notre-Dame  de  Paris,  seigneur  en  partie  d'Ivry, 
contre  MM.  Ghartin  qui  prenaient  la  même  qualité. 

^  Voy.  ci-dessus,  n"*  mcccgxlv,  Hervë  Chartain,  seigneur  du  Bâcle,  f  i5o6. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL 


179 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL. 


Le  doyenné  du  Vieux -Corbeil  occupait  la  rive  droite  de  la  Seine, 
sur  une  longueur  d'environ  trente  kilomètres,  à  l'orient  de  Paris,  de- 
puis les  limites  de  la  banlieue  jusqu'un  peu  au  delà  de  Corbeil.  Ce 
doyenné  avait  pour  chef-lieu  le  village  de  Saint-Germain,  dit  du  Vieux- 
Corbeil,  qui  n'était  guère  qu'un  prolongement  des  faubourgs  de  la 
ville  moderne  située  sur  l'autre  rive  du  fleuve.  Le  nombre  des  paroisses 
comprises  dans  cette  circonscription  s'élevait  à  soixante  et  un ,  savoir  : 


*  Soisy - sous-Étioies  ( Seine- 
et-Oise). 

'  Étioles  {id.). 

*  Saint-Gerniain-da  -Vieox  - 
Corbeil  («.)• 


Maisons'  (Seine). 

*  Greteil  («.)• 
'Bonneuil-sor- Marne  (id,). 

*  Vaienton  (Seine-et-Oise). 
Limeil*  {id.), 

*  Villeneuve  -  Saint  -  Georges    *  Le  Perray  (  id,  ). 

{id.).  •Saintry(îa.). 

*  Crosne  {id.).  *  Morsan-eur-Seine  {id.). 

*  Montgeron  {id. ).  Le  Coudray  *  {id. ). 
Vigneu  *  {id. ).                       *  Moissy-rÉvéque  (Seine-etr-    *  Grisy  {id.  ). 

*  Draveil  {id. ).  Marne).  *  Gr^  {id. ). 


*  Lieosaint  (Seine-et-Marne). 
Ormoy*  (Seine-et-Oise). 

*  Évry-les-Châteaux  (Seine-el- 
Mame). 

*  Limoges  {id.), 
•Lissy  {id,). 

Sognolles*(ù{.). 
*Soalaire  {id,y, 
Coubert  {id,). 


^  { Saint -Rémi.  )  Chœur  construit  au 
XIII*  siècle;  docber  de  la  6n  du  xii*,  surmonté 
d*une  flèche  octogone  en  pierre.  L'ëglise  ne 
renferme  aucune  inscription  antérieure  au 
siède  pr^nt. 

*  (Saint-Martin.)  Petite  ^lise  des  xii*  et 
xiii*  siècles.  Les  monuments  funéraires,  in- 
dignés par  Tabbé  Lebcuf,  n'existent  plus. 

^  Église  dédiée  à  saint  Pierre,  complète- 
ment détruite. 

*  (Notre-Dame.)  Église  reconstruite,  en 
n>ajeure  partie,  au  xvn*  siècle.  Inscriptions 


et  tombes  disparues.  —  ^  (Notre-Dame.) 
D  ne  reste  aucun  vestige  de  relise. 

*  (  Notre-Dame.)  Église  él^ante  ;  le  chœur 
du  XIII*  siècle,  la  nef  du  xvi*.  Stalles  sculp- 
tées, intéressantes,  de  cette  dernière  époque. 
A  deux  kilomètres  du  village ,  chapelle  prieu- 
rale  de  Saint-Sébastien-de-Monts,  xii*  siècle  « 
convertie  en  grange.  La  cloche  de  Sognolles, 
donnée  par  la  famille  de  Vigny  en  1716,  a 
été  refondue  en  18^1.  {Revue  des  Soc.  sav. 
4*  série,  t.  VII,  p.  35t.) 


a3. 


180 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


Gercy  et  Varenne  (Seine-et- 
Oise). 


•  Senteny  (Seine-et-Oise). 

*  Servon  (Seine-et-Maroe). 


•Presles  (Seine-et-Marne). 
•Grez(«.). 


Cbmbs-la  -Ville  ( Seine-et-    *  Brie-Comte-Robert  (Seine-    *  Tournan  {id.  ). 


et-Marne). 
•Ferrole8(irf.). 
AtUlly  *(«;.). 


Marne). 
Périgny  (Seine-et-Oise). 
Mandres*  {id.). 

Boussy-Saint- Antoine  (id,).    *  Chevry  ( id. ). 
Épinay  et  Quincy  '  (  *rf.  )•  Cossigny  '  (  id.  ) . 

Brunoy  {id,). 
Hîerre(irf.). 
Villecresne  {id,). 
MarolIes-en-Brie  *  (irf.  ). 


La  Grange-le-Roi*  (lirf.). 

*  Courquetelles  (id.). 
*Liverdis  (irf.). 

*  Chastres-en-Brie  (  id.  ). 


*  La  Chapelle-Haouis  {id.), 
*La  Houssaye  {id.). 

*  Neufinoutier  (id.). 

*  Favièi*e8-«i-Brie  {id.). 

*  Ozoir-la-Ferrière  {id.). 
•Lézigny(«.). 

Noiseau  '  (Seine-el-Oise). 
*Sucy  {id.). 

*  Boissy-Saint-L^r  {id.). 


'  (Saint-Thibauld.)  L'édifice  a  été  rebâti 
au  XVII*  siècle. 

'  Le  titre  paroissial  appartenait  à  Tëglise 
d'Épinay;  celle  de  Quincy  n*ëtait  qu'une 
annexe.  La  première  a  été  détruite;  elle  n'a- 
vait aucune  importance.  La  seconde  subsiste 
et  renferme  quelques  inscriptions. 

^  (  Saint- Juiien-de-Brioude.)  Chœur  et 
abside  de  la  fin  du  xi*  siècle;  nef  sans  ca- 
ractère. L'église  était  autrefois  prieurale  et 
paroissiale. 

*  (SaintpJulien-de-Brioude.)  Église  dé- 
molie. 


^  (Saint-Vaast.)  Église  démolie. 

*  (Saint-Jacques-le-Majeur.)  Église  dé- 
molie. Terre  érigée  en  marquisat,  au  mois 
de  juin  1 689,  en  faveur  de  Thomas  le  Lièvre , 
marquis  de  Fourilles.  Le  titre  de  marquis 
de  La  Grange  s'est  transmis,  jusqu'à  nos 
jours,  au  savant  et  regretté  président  de  la 
section  d  archéologie  du  Comité  des  travaux 
historiques. 

'  (Saint-Jacques-le-Mineur  et  Saint-Phi- 
lippe.) bgiise  dévastée  pendant  la  révolution 
et  réduite  à  l'état  de  grange ,  réparée  vers 
1 835 ,  dépourvue  de  tout  intérêt. 


ANCIEN  DOYENNE  DU  VIEUX-CORBEIL.  181 

MCCCCLVII. 

GRETEIL.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CHBISTOPHE. 

i&o5. 

J«f<t 

m.n 2  » 

tvxulm  ifhtxl  îïtt  «abfth 

ôtttw  htti  0^*  «ïtwïlmtUstma  ^wttto  mm  avmsi  vttim9c$i  m 

p$xt  âtt»u 

Pierre.  —  Long*  i"»90;  larg.  à  la  téte,o"',95;  aux  pieds,  o",75. 

Eglise  ancienne  et  importante.  La  tour,  du  commencement  du 
xif  siècle,  s'élève  au  pied  de  la  nef,  comme  à  Saint-Germain-des- 
Prés.  La  nef,  le  chœur  et  la  crypte  appartiennent  au  xin*  siècle.  On 
sait  combien  les  cryptes  sont  rares  aujourd'hui.  Celle  de  Creteil  est  la 
seule  qui  subsiste  dans  les  églises  rurales  de  l'ancien  diocèse  de  Paris. 
Placée  en  avant  de  l'autel,  comme  les  confessions  des  basiliques  ro- 
maines, elle  renferme  les  reliques  de  martyrs  inconnus,  objets  d'un 
culte  traditionnel. 

La  dalle  funéraire  du  xv*  siècle,  sur  laquelle  nous  n'avons  pu  re- 
cueillir que  l'épitaphe  incomplète  d'un  curé  de  la  paroisse,  sert  de 
marchepied  à  un  autel.  Le  dessin  en  est  riche,  mais  fort  oblitéré.  Arc 
en  ogive  polylobée,  bordé  de  crossettes;  pieds-droits  surmontés  de 
clochetons  et  décorés  chacun  de  trois  figuiines  de  prêtres  et  de  clercs 
célébrant  les  obsèques;  effigie  en  chasuble  avec  l'étole  et  le  manipule, 
un  calice  entre  les  mains;  près  de  la  tête,  deux  écussons  au  chevron 
accompagné  de  trois  petites  fleurs  à  cinq  feuilles,  munies  de  leurs  tiges. 

Sur  une  pierre,  encastrée  dans  le  mur  de  la  chapelle  de  la  Vierge, 
on  lit  seulement  quelques  mots,  en  caractères  gothiques  du  xyf  siècle, 
de  l'épitaphe  d'honorable  et  discrète  personne  Pierre  Moreau  qui  fonda 
un  anniversaire.  Un  des  derniers  curés  de  Crefeil,  l'excellent  M.  de 


182  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Touraemine,  se  montra  fort  surpris  de  m'entendre  lire  cette  inscrip- 
tion en  Avançais;  un  autre  épigraphiste  ia  lui  avait  lue  en  latin  quelques 
jours  auparavant 

Une  grande  dalle  du  xui^  siècle  a  été  transformée  en  table  dans  le 
jardin  d'un  café  situé  vers  le  milieu  de  la  rue  principale  de  Greteil. 
Un  homme  et  une  femme  y  sont  figurés  sous  une  arcade  ogivale  à 
trois  lobes.  Les  effigies  ont  beaucoup  souffert.  Les  bords  ont  été  rognés 
de  telle  manière  que  l'inscription  ne  se  peut  plus  lire.  Nous  avons  cru 
cependant  y  distinguer  le  nom  de  La  Varenne^  village  voisin  de  Gre- 
teil. Quelles  aventures  n'a  pas  subies  cette  dalle  ?  Après  avoir  été  tombe, 
et  avant  de  devenir  meuble  de  cabaret,  elle  fut  un  jour  table  d'autel, 
comme  le  prouvent  les  croix  gravées  dans  la  pierre,  au  nombre  de 
cinq^ 

'  On  me  dit  que  la  profanation  a  cesse,  et  que  la  dalle  est  maintenant  dans  le  cimetière 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEDX-CORBEIL.  183 

MCCCCLVIII. 

GRETEIL.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CHRISTOPHE. 

1689. 

ICY     REPOSE     LE     CORPS     DE     MeSSIRE     PiERRE 

DE  Margeret  Chevallier  comte  de^ 
Palatin  Conseiller  dv  Roy  en  ses 
Conseils  Grand  Avdiancier  de  France 
Seignevr  de  Pontavlt*  Longveil  et 
avtres  lievx  leqvel  a  rem  pl  y  les 
devoirs  d'vne  vie  irreprochable 
avec  vne  vertv,  esgallement  cons- 
tante, et  exemplaire,  vne  application 

CONTINVELLE  ENVERS  *  SoN   PrINCE  DANS 
LES   EmPLOIX   QV'IL   Â   ExERCE   avec    VNE 

Fidélité  parfaite  et  vn  zele  Ardant 

POVR   LA   IVSTICE  ET  LA   VERITÉ.   LA   SoLIDlTÉ 
DE  SON   IvGEMENT,   LA  SINCERITE  DE  SON 
CœVR,  BeAVCOVP  D*AM0VR    POVR    LA    RELIGION 

ET  CES  Vertvs  Evangeliqves  font  cro're* 

QVE  DiEV   LvY'^ DONNÉ*  PLACE  DANS   SA 

Gloire.  Il  Est  Mort  le  Second 
Octobre  1682.  ^agé*  de  59.  ans' 

Priez  Dieu  Pour  Luy 
Marbre  noir.  —  Haut  0^,90;  targ.  o'°,65. 


'  Mot  inutile.  Oo  a  voulu  dire  cfrnt»  pa-  seigneur  de  Pontault ,  de  Longueil  et  de  Cre- 

laim,  par  rëminiscence,  nous  le  pensons,  teil  en  partie,  ancien  capitaine  de  cavalerie 

du  titre  que  portaient,  dans  le  Bas-Empire,  au  régiment  de  Bourgogne,  chevalier  de 

les  officiers  attachés  au  palais  impérial.  Saint-Louis,  mort,  âgé  de  cinquante  et  un 

'  Poniatdt,  fief  situé  à  Creteil.  ans,  le  9  octobre  1761,  fut  inhumé  le  len- 

'  On  avait  écrit  d*abord  awoers.  demain  en  l'église  de  Creteil ,  dans  la  cha- 

*"*"•  Sic.  pelle  de  Saint-Nicolas.  (Communication  de 

^  Un  autre  Pierre  de  Margeret,  écuyer,  M.  le  curé  de  Creteil,  1875.) 


184  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Inscription  fixée  au  mur  du  bas  côté  septentrional,  près  des  fonts 
baptismaux.  Deux  ossements  liés  en  sautoir  et  une  tête  de  mort  cou- 
ronnée de  laurier  au-dessous  du  texte.  On  ne  voit  plus  les  armoiries 
dont  l'abbé  Lebeuf  nous  donne  par  exception  le  détail  :  d  argent  à  la 
fasce  d'azur  chargée  d'une  fleur  de  lis  d'or,  et  accompagnée  de  trois 
mufles  de  léopard,  deux  en  chef,  un  en  pointe. 

L'épitaphe  décerne  au  défunt  de  bien  beaux  éloges;  espérons  qu'elle 
aura  été  aussi  sincère  qu'il  paraît  l'avoir  été  lui-même.  La  charge  qu'il 
exerça  dépendait  de  la  chancellerie  de  France.  Les  grands  audienciers, 
au  nombre  de  quatre,  servaient  par  trimestre.  Leur  fonction  princi- 
pale consistait  dans  la  révision  et  l'examen  des  lettres  à  sceller  qui  leur 
étaient  remises  par  les  secrétaires  du  roi  pour  en  faire  rapport  au  chan- 
celier et  pour  les  taxer  au  contrôle. 

Nous  n'avons  retrouvé,  en  dernier  lieu,  ni  la  tombe  ni  l'épitaphe 
de  damoiselle  Marie  de  la  Hague,  morte  en  1660,  fille  de  Pierre  de 
la  Hague,  écuyer,  secrétaire  du  roi,  et  audiencier  comme  Pierre  de 
Margeret.  Nous  avions  relevé  sur  cette  dalle  un  écusson  à  un  chevron 
accompagné  en  pointe  d'un  croissant. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL  185 

MCCCCLIX. 

CRETEIL.  ~  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CHRISTOPHE. 

17/11. 

A  la  gloire  de  Dieu 
(tt  pour  perpétuelle  Mémoire 
M.   FRANÇOIS   LOUIS    GAIGNE  PROCUREUR 
AU     CHATELET     DE     PARIS     ET     ANCIEN     PREVOT 
DE    CRETEIL,     MAISONS  ^     MESLY  *,     PONT     DE     CHARENTON  ^ 
&  DEPENDANCES   PAR   SON   TESTAMENT   OLOGRAPHE 
DÉPOSÉ  A   M^   JOURDAIN   NOTAIRE  A   PARIS   LE   I^"    FEVRIER    1738. 
A,  FONDÉ  EN   CETTE  EGLISE  A    PERPÉTUITÉ   POUR  LE 
REPOS   DE  SON    ÀME,   DE  CELLE  DE  SON   ONCLE  JACQUES 
GAIGNE,  &  DE   CELLES   DE  LOUIS   GAIGNE,  &  JAtQUELINE 
HOCHET   SES    PERE  &   MERE   UNE   MESSE  BASSE  DE 
Requiem  LE  DERNIER  JOUR   DE  CHAQUE  MOIS   DE 
l'année,   le  sus   dit  S*i    GAIGNE  ETANT   DECEDE  LE 
31.  JANVIER    1738. 

PLUS   UN   SERVICE  COMPLET   &   UNE   MESSE  HAUTE 
DE  Requiem  &  DEUX  BASSE*  &  UN  Deprofundis  A 
LA   FIN   DE  LA   DITTE  GRANDE  MESSE  QUI   SE  DIRA 
AUSSI   A   PERPÉTUITÉ   CHAQUE  ANNÉE  A   PAREIL 
JOUR   31.  JANVIER   &   LA   FABRIQUE  TENUE*   DE   FOUR- 
NIR  ORNEMENS,   PAIN,   VIN,   LUMINAIRE,  xSc   AVEC   SONNE- 
RIE LA    VEILLE  &   LE  JOUR   DU   DIT   SERVICE  LEQUEL 
SERVICE  LE   S^i    CURÉ   SERA   TENU   d' ANNONCER   AU 
PROSNE  LE  DIMANCHE   QUI    PRECEDERA   ICELUI. 

ET  IL   A  ÉTÉ   PASSÉ   PAR   DEVANT   LE  DIT   M*    JOURDIN  * 

NO".*    A    PARIS   &   SON    CONFRERE  LE  23.    MARS    I741.   UN    ACTE 

ENTRE  DAM*f*  MARIE  SIMONE   PHELIPPE  VEUVE  DU   DIT 

'  Paroisse  voisine,  voy.  page  179.  doyenne  de  Chelles  et  de  la  paroisse  de  Con- 

*  Hameau  dépendant  de  Creleil.  flans. 

'  Cbarenton-le-Pont,  bourg  de  Tancien  *~*^  Sic. 


186  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

s"    GAIGNE  EXECUTRICE   DU   DIT   TESTAMENT   &   LES 
s"*    CURÉ  &   MARGUILLERS   DE   CETTE   PAROISSE   PAR 
LEQUELLES  *   DITS    S*î*    CURÉ   &   MARGUILLERS   &   LEURS 
SUCCESSEURS   ESDITES   QUALITÉS   SONT   OBLIGÉS    DE 
FAIRE   ACQUITTER    CETTE   FONDATION    A    PERPÉTUITÉ 
AU    MAITRE    AUTEL 


Marbre  noir.  —  Haut.  i",oo;  Urg.  o",65. 


Inscription  placée  à  côté  de  l'épitaphe  de  Pierre  de  Margeret  qui 
précède.  La  partie  inférieure  de  la  plaque  de  marbre  est  fracturée. 


'  Sic. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  187 

MCCCCLX. 

CRETEIL.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CHRISTOPHE. 

1787. 

•  CY  GIT  • 

MessIre  Louts  Bouché 
Prêtre  LtCENTtÉ  Es  Lotx 
De  La  Faculté  De  ParIs 
Curé  De  Cette  Paroisse 
Le-  ij  •  JutLl>ET-  1783  • 
Decedé  Le  •  17  •  AvRtL 
•  1787  • 

Cest  Par  Ses  SoIns  Qu'a 

F.TE  ErÎGÉE  La  CoNFRAtRtE 

De    La    Saînte    VIerge 

RtQUtESCAT  tN   Page  ^ 
Pierre.  —  Long.  i"',57;  larg.  o",56. 

Dalle  simple;  au-dessous  du  texte,  trois  larmes,  deux  os  en  sautoir 
et  une  tête  de  mort,  grossièrement  gravés. 


a6 


[ 


188  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCLXI. 

CRETEIL.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CHRISTOPHE, 

1607. 

LAN    DE    GRACE    1607   FVT    FAICTE,  GESTE    CLOCHE    ET 
NOMMEE   HENRYE   PAR   MONSEIGNEVR   MESSIRE 
HENRY   DE  GONDY   EVESQVE  DE  PARIS*   SEIGNEVR  DE 
CRETEIL*   ET   PAR   DAMOYSELLE   GENEVIEVE  SEVIN 
FEMME  DE  FEV   M*   CLAVDE   MANGOT   ADVOCAT   DV 
ROY   ET   MADELEINE   LE   PBR^/*    VEVFVE  DE   NICOLAS 
BEAVCLER   TRES.*   DE   FRANCE 

ROGER " 

Cloche. 

*  Cent-dixième ëvéque  de  Paris,  de  1 698        la  seigneurie  de  Creteii,  qui  appartenait  au 
à  i6ââ;  cardinal.  chapitre  de  Notre-Dame. 

*  Vers  le  milieu  du  xvi*  siècle,  en  iSiy,  *         ^  Le  Presbtref 
le  cardinal  du  Bellay,  évéque  de  Paris ,  *  Trésorier. 

échangea  ce  qu'il  possédait  à  Wissous  contre  *  Probablement  le  nom  du  Tondeur. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  189 

MCCCCLXII. 

GRËTEIL.  —  CHAPELLE  DE  NOTRE-DAME  DES  MESCHES. 

iô5â. 

t  laiî  mtl  n^  Iti 

ftt;  fatcte  pour  nre  Hmt  H  màicift 

z  îni  ttomee  marte 

Cloche. 

La  seconde  cloche  que' renferme  aujourd'hui  la  tour  de  Creleil  pro- 
vient de  l'ancienne  chapelle  de  Notre-Dame  des  Mesches,  située  dans 
la  campagne,  à  peu  de  distance  du  chei-lieu  de  la  paroisse.  Il  ne  parait 
pas  que  l'origine  de  cette  chapelle  remonte  au  delà  du  xni^  siècle.  On 
a  beaucoup  discuté  sur  l'étymologie  de  son  nom;  l'orthographe  en  a  sou- 
vent varié;  on  a  écrit  Notre-Dame  du  Mesche,  des  Mèches,  du  Maige, 
du  Maiche,  etc.  ^ 

cr  Chapelle  fort  antique  et  dévote,  dit  le  P.  Du  Breul,  laquelle  a  esté 
cr  jadis  construite  à  raison  de  certain  miracle  autrefois  advenu  audit 
<rlieu;  mais  pour  ce  que  je  n'ay  encore  appris  au  long  ladite  histoire, 
ïT  je  me  déporteray  d'en  parler  plus  amplement,  d 

En  dernier  lieu,  la  chapelle  des  Mesches  n'était  plus  qu'un  petit  édi- 
fice, sans  valeur  aucune,  compris  dans  l'enceinte  d'une  ferme  et  servant 
de  grange.  11  était  d'usage  d'y  venir  autrefois  en  procession  des  paroisses 
voisines  et  même  de  Paris.  Moins  favorisé  que  bien  d'autres,  le  pèleri- 
nage de  Notre-Dame  des  Mesches  semble  maintenant  oublié  pour  tou- 
jours ^. 

*  Lebeuf,  op.  du  t.  XII,  p.  35-3o.  —  *  Voy.  ci -dessus  Vitry  et  Ivry-sur-Seine. 


190  INSCRIPT[ONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCLXIII. 

BOIVNEUIL-SDR-MARNE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

1677. 

AV   NOM    DV   P.   DV    F.   &  DV    S.   ESPRIT  JAY   ETE   FONDVE  ^ 

POVR   LA    GLOIRE  DE  DIEV   DE   LA  S.    VIERGE   ET   DE   S.    PIERRE 
PAR   LES    SOINS   DE  NOBLE   F.    P.   DE  CHEVERVE   P.    R^  '    DE   S'^  BENOIST 
PRI^Î   DE   CEANS   BENITE *&   NOMMEE   MARIE 

N.    CHA    *    MA     F.    1677. 

Cloche. 

La  cloche  que  possède  la  paroisse  de  Bonneuil-sur-Marne  porte  dans 
son  inscription  la  preuve  quelle  a  été  fondue  pour  quelque  église 
prieurale  de  l'ordre  de  Saint-Benoît  dédiée  à  la  Vierge  et  à  saint  Pierre. 
Nous  en  ignorons  d'ailleurs  l'exacte  provenance. 

L'église  de  Bonneuil,  presque  entièrement  réparée  à  la  moderne, 
conserve  un  petit  sanctuaire  carré  du  xiif  siècle.  On  croit  que  ce  fut 
en  cette  paroisse  que  naquit  maître  Etienne  dit  de  Bonneuil,  associé 
d'abord  aux  travaux  de  Notre-Dame  de  Paris,  et  plus  lard  appelé  eu 
Suède  pour  la  construction  de  l'église  métropolitaine  d'Upsai. 

11  existe  dans  le  dallage  de  l'église,  comme  du  temps  de  l'abbé  Le- 
beuf,  plusieurs  vieilles  tombes,  sans  inscription,  plus  étroites  vers  les 
pieds  qu'à  la  lête.  Nous  avions  jadis  pris  note  de  l'épitaphe  du  curé 
inessire  Marin  Soismier,  décédé  en  1786;  elle  a  disparu. 

^  Prêtre,  reUgieux,  n**  dccccxxii ,  t.  III,  p.  79.  Les  sainte  person- 

*  Ce  nom ,  en  partie  disparu ,  ne  serait-ii        nages  nommes  sur  la  cloche  ne  sont  point  les 

pas  celui  du  fondeur  Nicolas  Chapelle?  Voy.        patrons  de  Tégiise  de  Bouneuil-sur-Marne. 


j 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  191 

MCCCCLXIV. 
VALENTON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1760.     ' 

Cy  Gist 
Dame  Marie  Anne  Françoise 
PETIT,  Veuve  de  M'*.^  Louis 
François  Symonnet 
Doyen  du  Parlement 

DÉCÉDÉ*    en    sa    maison    de 
VaLENTON    le    17.   FEVRIER 
1760.    ÂGÉE  DE   74    ANS.   ET 

QUINZE  JOURS,  Inhumée  en 
CETTE  Eglise  ainsy  que 
M"  SON  Epoux. 
Pries  Dieu  pour  Leurs  Ames. 

Marbre  noir.  —  Haut,  o^ï^o;  larg.  o",6o. 

La  nef  de  l'église  est  une  construction  grossière,  où  il  reste  quelques 
vestiges  du  xni^  siècle.  Le  chœur  et  le  campanile  sont  datés  de  1781. 
On  remarque  dans  le  chœur  vingt  stalles  du  temps  de  François  I^  qui 
mériteraient  d'être  dessinées  et  publiées;  le  seul  renseignement  que 
nous  ayons  pu  obtenir,  c'est  qu'elles  proviennent  de  quelque  abbaye  du 
voisinage.  Nous  y  avons  compté  vingt  miséricordes  historiées,  vingt- 
deux  statuettes,  et  trente-huit  bas-reliefs. 

L'épitaphe  de  dame  Françoise  Petit  est  fixée  sur  un  pilier,  au  bout 
de  la  nef,  en  face  de  la  chaire.  Nous  savons  par  l'abbé  Lebeuf  que  la 
maison  du  mari  de  la  défunte  se  nommait  Plaisir,  et  se  trouvait  située 
au  bas  du  village  (tome  XII,  page  46).  C'est  aussi  au  pied  de  la  côte  que 
nous  avons  vu  la  petite  chapelle  de  Saint-Jean,  construite,  vers  le  mi- 
lieu du  xiii'^  siècle,  pour  la  commanderie  de  l'Hôpital  qui  dépendait  du 
grand  prieuré  de  France;  cet  élégant  oratoire  n'est  plus  qu'une  grange. 
Un  agneau  pascal  occupe  le  tympan  de  la  porte  méridionale. 


'  Sic. 


192  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCLXV. 
VALENTON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

D.     O.     M. 

Cy  GIT  Dame  Pierrette  Lelarge  Veuve  de 
Messire  Pierre  Leleu  Ecuyer,  Conseiller 
DÛ  Roy,  Correcteur  des  Comptes, 
Seigneur  Dolizy,  Boujacour,  Nogent 
et  autres  lieux;  décédée  le  cinq 
novembre  mil  sept  cent  soixante  huit; 

ÂGÉE  DE  QUATREVINGT   QUATRE  ANS 
DEUX   MOIS,   RfCOMMANDABLE  PAR 
SA    PIÉTÉ  ET   PAR   SA   CHARITÉ  ENVERS 
LES    PAUVRES    DONT   ELLE   FUT   LA 
BIENFAICTRICE   PENDANT   SA    VIE  ET   QUI  * 
LE   SERA   A    PERPÉTUITÉ   APRES   SA    MORT 

Requiescai  in  Pace 
Marbre  noir.  —  Haut  o^ïQû;  larg.  o",6o. 

Inscription  appliquée  au-dessus  du  chapiteau  de  la  première  co- 
lonne de  la  nef,  au  nord.  Le  texte  est  surmonté  d'un  cartouche  présen- 
tant deux  écussons  sous  une  même  couronne  de  comte;  à  dextre,  de 
gueules  à  un  chevron  accompagné  de  trois  têtes  de  loup^;  à  sénestre, 
d'azur  à  un  soleil  d'or  rayonnant. 

*  Il  fallait  dire  et  dont  elle  le  sera,  —  *  Par  allusion  sans  doute  au  nom  de  le  leu,  le 
loup. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL  193 

MCCCCLXVI. 

VALENTON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

16/17. 

t^  mi  Um  mtl  n'  xlnu 

fni  fairie  |iat  Us  l^abtktis  be  nalanton 

ef  fti|  nommée  marte 

Cloche. 

Nous  avons  déjà  insisté  sur  la  simplicité  et  sur  la  tournure  démo- 
cratique des  inscriptions  de  cloches  antérieures  au  xva*^  siècle.  La 
cloche  n'appartient  pas  moins  à  la  commune  qu'à  la  paroisse;  les  habi- 
tants revendiquent  pour  eux  seuls  l'honneur  d'en  avoir  fait  les  frais. 


IV.  ao 


19&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MGGGCLXVII. 

VILLENBDVE-SAINT-6E0RGES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  S'-6E0R6ES. 

xviti*  siède. 

ICI    REPOSENT 

Messire  Jean  Bachelier, 

écuyer, juge  et  consul 

de  la  ville  de  paris, 

DÉCÉDÉ  À  Paris 

LE     17     MARS     1688. 

Et   Dame   Geneviève   Marcadey, 

son  épouse 

décédée    ÉGALEMENT    À    PARIS 

le  22  juillet  1684. 

Leur  vie  fut  marquée 

par  de  nombreux  bienfaits, 

ils  ont  constitué 

des  legs  pieux^ 

et    des    fondations 

EN    FAVEUR   DE  l'HÔTEL  DiEU 

DE  Paris, 

DE    LA    COMMUNE 

DE  Ville  neuve  S^  Georges, 

ET   DE   CELLE  DES    M  A  RETS 
PRÈS    RhEIMS, 

dont  ils  étoient  Seigneurs, 

ET   ils    reçoivent   AU   JOURD'hUY 

le  prix  de  leurs  vertus. 


Priez  Dieu  pour  leurs  aaîes\ 

Marbre  noir.  —  Haut,  i"',».^  ;  lai^.  o^.fiS. 
Le  slyle  de  celte  inscription  appartient  au  xviii*  siècle  plutôt  qu  au  xyii". 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  195 

Située  sur  une  coUine,  d'où  la  vue  est  admirable,  l'église  de  Ville- 
neuve a  pour  soubassement  de  hautes  terrasses  auxquelles  on  arrive 
par  de  larges  escaliers  de  pierre.  Façade  élégante  datée  de  15/19;  "^^ 
du  xvi*'  siècle;  chœur  du  xni*. 

L'épitaphe  du  consul  Jean  Bachelier  et  de  Geneviève  Marcadey,  sa 
femme,  est  appliquée  au  mur  d'une  des  travées  du  bas  côté  sep- 
tentrional. Les  juges-consuls  de  la  ville  de  Paris  siégeaient  autrefois 
derrière  l'église  de  Saint-Merry,  dans  un  hôtel  d'une  excellente  archi- 
tecture du.xvH*  siècle,  qu'on  a  sacriGé,  sous  le  dernier  règne,  à  un 
percement  de  rue. 


■   ^>W<»fcM 


•j5 


196  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCLXVIII. 
VILLENEUVE-SAINT-GEORGES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  S'-GEORGES. 

LAN    179I    2"*^    ANNEE  DE  LA  UBERTE  lAI  ETE  BENITE 
PAR  M*  ANTOINE  FRANÇOIS  FROISSARD  CURE  DE  CETTE  PAROISSE 
ET  NOMMEE  MARIE  MADELAINE  GEORGE  LOUIS  COIFFIE  MARGUILLER 
EN   CHARGE  RAOUL  CHAILOU   MARGUILLER  JOSEPH   LEGER 
MARGUILLER  COMPTABLE 

LOUIS  GAUDIVEAU  FEQT  » 

Cloche. 

La  cloche  de  Villeneuve  fut  bénite  à  Tépoque  où  la  France,  bien 
loin  de  prévoir  les  jours  sanglants  de  1 798,  saluait  le  roi  Louis  XYI  du 
nom  de  restaurateur  de  la  liberté.  On  avait  pris  pour  point  de  départ 
d'une  ère  nouvelle  la  promulgation  de  la  Constitution  de  1790. 

L'église  de  Villeneuve  possède  une  chaire  décorée  de  peintures  du 
XVII®  siècle,  et  un  banc  d'œuvre  en  bois  sculpté  sur  lequel  oji  lit  ces 
mots  : 

CETE    ŒUVRE    A    ESTÉ    FAITE  DV  TEMS  DE    M**/ 
A.  AMBLARE  ET  F.  BRETON.    I703. 

^  Voy.  ci-dessus  n*  mccccxliv. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  197 

MCCCCLXIX. 
CROSNE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

Dans  cette  Chapelle  reposent  M"^  Jean 
Martial  de  Jaucen  Escuyer,  et  Dame 
Margueritte  de  Lalive  son  EPOUSE,  Seigneur 
ET  Dame  de  cette  Paroisse,  Lesquels,  par  piété 

ONT   fonde   a   perpétuité  POUR   LE  REPOS   DE  LEURS 
AMES,  DE  LEURS   DESCEND  ANS,  ET   SUCCESSEURS, 

UNE  Messe  basse  tous  les  Jours  de -l'année  qui 
doit  être  sonnée  et  ditte  dans  cette  chapelle 
ou  dans  celle  du  chateau*,  quand  bon  semblera  aux' 
Seigneurs  du  lieu.  Pour  l'honoraire  de  la  ditte 

MESSE,   il  sera    PAYÉ   PAR   QUARTIER   AU    CHAPELAIN 

nommé  par  eux,  une  somme  de  quatre  cent  liures 
par  an  a  prendre  sur  la  terre  et  seigneurie  dudit 
Lieu  moyennant  laquelle  somme  le  Prêtre  se 

FOURNIRA  DE  PAIN,  VlN,  ET   LUMINAIRE  LE  TOUT 
CONFORMEMENT  AU   TESTAMENT   DESD^*    SEIGNEUR  ET   DAME 

Fondateurs,  déposé  chez  M",  de  Visigny  Not** 
A  Paris  le  i8  Juin  173 i. 

Mes  Dames  les  Présidentes  Larcher  et  Marquise 
de  Merwvdle  *,  par  le  mouvement  de  leur  piete, 
et  pour  satisfaire  au  desir  dud.  testament  dont 
elles  sont  exécutrices  ont  fait  placer  ce  marbre 

Vn  de  profondis  ^ 
Marbre  blanc.  —  Haut.  o'fgS;  iarg.  o^^Go. 


'  Fie  chAieou  et  sa  chapelle  ont  été  de-  '  Toutes  deux  fdies  de  Martial  de  Jaucen. 

tniîLs.  ^  Sic, 


198  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Petite  église  en  partie  de  la  fin  du  xu®  siècle;  chapiteaux  sculptés 
de  rinceaux,  d'oiseaux  et  de  griffons.  L'inscription  qui  rappelait  la  célé- 
bration de  la  dédicace  par  Jean  Nervet,  évéque  de  Mégare,  le  premier 
dimanche  de  juillet  iBogS  s'était  conservée  jusqu'à  nos  jours;  elle  a 
été  brisée  par  des  ouvriers  chargés  de  la  déplacer  pendant  des  travaux 
de  restauration. 

L'épitaphe  de  Jean-Martial  de  Jaucen  et  de  Marguerite  de  Lalive  est 
encastrée  dans  le  mur  de  la  chapelle  seigneuriale,  construite  au 
xvia^  siècle,  du  côté  de  l'Evangile.  Au-dessus  du  texte,  sur  un  car- 
touche, deux  écussons  surmontés  d'une  couronne  de  comte  et  accostés 
de  deux  coqs  servant  de  supports;  à  dextre,  une  cloche  accompagnée 
d'un  coq  en  chef  et  de  deux  étoiles;  à  sénestre,  un  arbre  également 
accompagné  de  deux  étoiles.  Le  défunt  avait  succédé  comme  seigneur 
de  Crosne  au  maréchal  d'Harcourt;  il  mourut  en  1781.  Sa  femme  lui 
survécut  et  porta  le  titre  de  dame  de  Crosne;  après  elle,  la  seigneurie 
passa  au  président  Larcher,  leur  gendre  *. 

Le  célèbre  Boileau  naquit  à  Crosne,  le  t**  novembre  i636,  dans  la 
maison  de  son  père  Gilles  Boileau,  greffier  de  la  grand'chambre  du 
parlement  de  Paris.  Cette  maison  fait  face  à  l'entrée  de  l'églîse.  On 
lit  le  quatrain  suivant  sur  un  marbre  noir,  au-dessus  de  la  porte  : 

ICI   NAQUIT  BOILEAU  CE  MAITRE  EN  l'ART  D'ECRIRE 
IL  ARMA  LA  RAISON   DES  TRAITS  DE  LA  SATYRE 
ET  DONNANT  LE  PRECEPTE  ET  L*EXEMPLE  A   LA  FOIS 
DU   GOUT  IL  ETABLIT  ET  PRATIQUA  LES  LOIS. 

'  En  1809,  le  mois  de  juillet  commençait  par  un   dimanche.  —  *  Lebeof,  op.  cit, 
l.  XII,  p.  69. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIBUX-CORBEIL.  199 

MCCCCLXX. 

M0NT6ER0N.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-JACQURS-LE-MAJEUR. 

i535. 

ttWïjïmUttr*  îtt  Unvxt  t\  Ubxxt^w  ïk*  Ujjû 

U  (tam  0$ttt  Uvm  U  fmt  ^vct  tJmUx  tl  (tU\ntt 

p«'  \$m  ^t  Ée»  tïttttrabU  tl 

^tttWpim  0^*.  ^ttttttw  b<  iewwrt  ifu  tmwt  pîiT 

twttf  h  UuUuti  «ttr  U  ÏKijî  ï«  W 

at^t«l  mât  ïirtU»  t»wU« 

Um  kttiit0  c^mâk(t«  z  ont  MulU  tttt«»  be  rqtu  at») 
m»  Ubtrd  1 1«  fw  «  ttl  }o'  qv»  \é  ttiïvxt  e«t  îit«b< 

ttU  batlUjs  tt  {ta^tô  mt^i  ttuirsU^  )»ir 

Pierre.  —  Haut,  o'^fih;  krg.  o*,6îI. 

• 

Eglise  peu  considérable;  porte  principale  du  xuf  siècle,  ainsi  que  la 
plus  grande  partie  de  l'édifice.  L*épitaphe  de  messire  Quentin  de  Hé- 
ricourt,  qui  fut  sans  doute  curé  de  Montgeron,  a  été  retirée  de  l'église 
et  déposée  à  la  mairie.  Les  exemples  d'une  pareille  mesure  de  conser- 
vation ne  sont  que  trop  rares.  Au-dessus  du  texte,  une  Notre-Dame  de 
Pitié;  à  sa  droite  saint  Christophe^,  appuyé  sur  un  long  bâton  et  por- 
tant sur  une  de  ses  épaules  le  Christ  enfant;  à  sa  gauche,  le  défunt 
agenouillé,  en  surplis,  et  derrière  lui,  saint  Quentin  dans  une  espèce 
de  cangue.  Plusieurs  lignes,  qui  terminaient  Tinscription ,  sont  complè- 
tement effacées. 

*  Vineetmei.  sociaii-on  aa  saint  apAtre  Tilluslre  maiiyr 

*  Il  semble  qu^on  aarait  d  donner  la  sainl  Christophe,  dont  la  fête  se  oëlèbre. 
préférence  à  saint  Jacques  le  Majeur,  patron  comme  cdle  de  saint  Jacques,  le  s 5  juillet, 
titulaire  de  la  paroisse;  mais  peut-être  as- 


200  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Mcccaxxi. 

M0NT6ER0N.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-JAGQUESLE-MAJEUR. 

XVI*  siède. 

« 

kum  -Ir  «'  ij^  tttatt  •<?  ttwrm  -Ir  statà  *  vnmlvt  -Ir  be  la  ♦ 

O^alftbem 

»î«     LAN    1774  JAY    ETE    BENITE    PAR   JACQUES    NICOLAS    LANGLOIS 
PRETRE  CURE  DE  CETTE  PAROISSE  ET  NOMMEE  ADRIENNE 
MARIE  MADELEINE  VLPHE  *  PAR  TRES  HAUT  ET  PUISSANT  SEIGNEUR 
M^^   ANNE    GABRIEL    HENRY    BERNARD    MARQUIS    DE    BOULLAINVILLIERS 
COMTE  DE  TERRIDE   BARON   DE   MONFOURCAULT  VICOMTE  DE  GIMOIS 
SEIGNEUR  DE  PASSY  *  SAINT  POL  MONTGERON   CHALANDRAY- 
VIGNEUX  *  GRESOLLES  ANGERVILLE  HEURTELON  LA  BRETONNURE 
OISEL   LE  NOBLE  BROGNARD  BROQUIGNY  FERRIERES  BAGNARD 
PORTES  CRECHES  GAUDREVILLE  LA  RIVIERE  LA  HAYE  VILLELET 
VERRIERES  MONTHELON  S'"   AUBIN   PRIEZ  VREIGNES  BETEMBOS 

FENHAMBES  SENS   MONBE LA  BOURGADE  GARGAN  VILLE 

COUTURES  LARRAZET  BRIVE  CASTEL   BELVESE   VIGNERON   ESCA5AVX 
LACABRERIE  FONTALADE  S^  JEAN   DE  CAUCASSACCOMBE  RONGER 
MONTAIN   LA  PERRIERE*  ET  AUTRES  UEUX  •  CONSEILLER  DU   ROY 
EN  TOUS  SES  CONSEILS   PREVOT  DE  LA  VILLE   PREVOTE  ET 
VICOMTE  DE  PARIS  CONSERVATEUR  DES   PRIVILEGES   ROYAUX 
DE  LUNIVERSITE  GRANDE  CROIX   HONORAIRE  DE  SON   ORDRE 
ROYAL  ET  MILITAIRE  DE  S^   LOUIS  UEUTENANT  POUR  SA 
MAJESTE  AU   GOUVERNEMENT  DE  LA   PROVINCE  DE  LISLE  DE 
FRANCE  ET  TRES  PUISSANTE  DAME  MADAME  ADRIENNE  MARIE 
MADELEINE  VLPHE  DHALLENCOURT  SON   EPOUSE 
FRANÇOIS  LORIOT  ET  PHIUPPE  AUGE  MARGUILLIERS 
lOSEPH  ET  NICOLAS  ANTOINE  PERE  &   FILS  FONDEURS' 

Cloches. 

*  Sainte  Ulphe,  sainte  OOe,  vierge  du  *  Il  nous  a  été  impossible  de  vériGer 

Yiir  siècle,  vënërëe  en  Picardie,  et  parlicu-  toutes  les  énonciations  de  cette  interminable 

fièrement  à  Amiens.  nomenclature. 

'  Passy-Rs-Paris,  *  On  a  employé  la  formule  et  autres  lieux, 

^  Chaknâray,  ilef  de  la  paroisse  de  Mont-  probablement  quand  il  ne  restait  plus  rien  à 

geroo.  dire. 

^  Vigneu,  pai-oisse  supprimée,  voisine  ^  C'est  pour  la  première  fois  que  nous 

de  Montgeron.  Vo}.  ci-dessas,  p.  179.  avons  à  citer  cette  famille  de  fondeurs. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  SOI 

L'église  de  Montgeron  est  pourvue  de  deux  cloches,  la  plus  ancienne, 
mais  la  moins  importante,  du  xvi^  siècle,  la  plus  forte,  fondue  et  bénite 
en  1774, 

La  petite  cloche  provient  de  l'ancienne  chapelle  de  Saint-Barthélémy, 
située  au  bas  de  la  montagne,  sur  le  bord  du  chemin  qui  vient  de  Pa- 
ris, à  main  gauche.  Cette  chapelle,  complètement  détruite,  il  y  a  en- 
viron un  demi-siècle,  était  qualifiée  d'ermitage;  elle  avait  fait  partie 
d'une  maladrerie  unie,  en  1701,  à  l'hôtel-Dieu  de  GorbeiP.  Une  ins- 
cription, placée  au-dessus  de  la  porte,  provoquait  ]a  charité  des  pas- 
sants. 

Le  parrain  de  la  cloche  principale,  Anne-Gabriel-Henri  Bernard,  dit 
le  président  de  Boulainvilliers,  né  en  17 2/1,  était  petit-fils  du  célèbre 
financier,  Samuel  Bernard;  il  épousa  en  secondes  noces,  en  17&8, 
Adrienne-Marie-Madeleine  Ulphe  d'Hallencourt,  dame  de  Boulainvil- 
liers, d'une  illustre  famille  de  Picardie.  Il  possédait,  eptre  autres  sei- 
gneuries, celle  de  Passy-lez-Paris  dont  un  écart  a  porté  jusqu'à  nos 
jours  le  nom  de  Boulainvilliers. 

'  Lebeuf,  op.  cit.  t.  XII,  p.  78. 


IV.  a6 


SOS  IlfSGRlPTlONS  DE  LA  PRANCB. 

Mcccaxxu. 

DRAYEIL.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-REMI. 

pK^ikvii  tÀctlU  ^  Uvx  mïUf  'p  tjiddxm  Uptxmw  te  \mt 
^ett  (tOdtta^  Im  Mît  te  Iveqttùm.dtt  3a'  te  xmtt:^  tl  latit» 
^ttlU  z  «  «oU  te  («{fui  ^  làittct  («ctttt»ttt  te  Utittl  m  >'  te 

fottrttf  tt  ^tttore  <mOttdi  tmttill^  h  ïmt  te  (ix  tetu>  t^hyit 
«ttq  Kttr<«  Fpo'  empl^et  z  (ôtwrïir  ft«  prattSl  z  trtHiîe  te  Ui5" 
tjilitie  4  ta  (Imsi  W  UHiùti  ttmrjsUii  z  lettre  ttucetTettr»  ler^f 

pim  h  (tUhtnïm  UVincUt  ^e«x  mtUt  U  Bm  te  Utt  UmtsT 

T  pmf  tettin  «»(&  ^tt  i*  UtVimtA  (6t  auTtrt  6i  Um  Uti 
vmsxMttt  îmu^  tl  Uttrtr  aortumetw  ttuttittôut  et-ftttltr» 
t]iimt  wttiXmtt  pattr  ttUbm  UtS  henx  mî[^  €Jm  ^  faut 

piXUtt  ^eU(  fati^(ttiatt  pi^mï  Uvx  rnUmt  H 
tfi$XUM  kp»[mml  titt^  m  dtt^U  z  p^trt 
U  ktmtrj^nr  H  mm  te  3ttWd 

Pierre.  —  Long.  o",8&  ;  larg.  o',fi5. 


'  Sici  omission  du  mot  sire.  —  '  Forêt  considérable,  voisine  de  Draveii,  appartenant  )i 
l'État. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GOBBEIL.  SOS 

L'église  n'est  plus  qu'une  grande  salle  plafonnée ,  depuis  la  recons- 
truction qui  en  a  été  faite  dans  le  siècle  dernier. 

Inscription  comprise  dans  ie  dallage  du  chœur.  Le  fondateur,  hono- 
rable homme  Léon  Bourdon,  exerçait  les  fonctions  de  garde  royal  de 
la  forêt  de  Senart.  Il  avait  traduit  son  prénom  et  son  nom  en  langage 
héraldique ,  comme  on  ie  voit  à  la  suite  du  texte,  un  lion  tenant  entre 
ses  deux  pattes  de  devant  un  bourdon  de  pèlerinage.  Les  caraotèree  de 
l'inscription,  sont  gravés  avec  une  netteté  qui  fait  honneur  au  lapicide 
du  xvi^  siède. 


afi. 


S0&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCGCLXXm. 

DRAVBIL.  —  I^GLISE  PAROISSIALB  DE  SAINT-REMI. 

.567. 

p^  U  Jtumtîkt  ^  Um  kjttt  <^' j$»(  nttmtli  ^  tttjm  tttnant 

t^p^i  $m  "tmHkt  (t  l^((a«t(w^$((0  Uî^wl»  qttaitt  tMi 
ttrottt  îttrfî  p  Ir  txixt  $tt  w'fawe  WfelU  «l<  U«  Ja"  qui  t<tt(ttutiitt 
tftH  aHatt^ir  U  xxu'  ^  q^yg  ^gçfofat  xxtx*  jMxm  U  x*  apttnl 

ti  xttm'  3^'  ^  Jttfll^i  p(  (Pô  tttCptU  9tmtre0  ^  «^  ttt^a  jut^t 
)i  Utï  m(u%tttUter«  (10^  (tut  wïmt  titcaire  xto  f  Fut»  ^«im^ 
M)  btam  ti  (]^|tpttr$  a  (^ntt  xu  F  )>^  a  Ut  t^st  ^  Utt 
(ttn  (tt  Un  mtmt  UvA  itm  ïmt  U  pvktt  a  ta»  jtr^Tttt  U 
ifmnt;^  ptt'Mi  i  Utmi  kkU  U(^  nHii  pt^'  Ubûi  kWxwi 

îi(  r(ttU  fttttitutU  ita'  U  fmtîxtan  ^e(ît  qtwfrt  oMi  <ti  m  jl 
abmettbrajtf  ^  l(^  vtniit  u  pwitit  WtiU  Unti  tUth^t 
tn  «  f «0  uni  WfiTîii  fwottt  irttm  JRetnpUijer  Ut  \ftm»   _ 
qm  )tr«ttmik0tti  H  lucltapf  ttt  (ttd|re  rttt  K  la^contmtuiâi 
^(Hf  ^tmtre  «titt)  p\M  Wittuti»  |»  («nîT  ttHattut  n  Me 
a  (QfttRr(0  <ï)t(î((l  btt  bas0  et  3e&$tt  attîtolk  f^ti  U»  t^p^t 
Um  tttimtfi  tiûîtu0  U$,mt!^  (^  ^nîT  btt  h^^t  ic^p  mMxiitx» 
ti  Ums  ^  wjjttt  «tlP  «  (ftamprame  '  <t  «ttS*  «rcMU  i<W!» 
nxptià  HuUt  mut  «tf*  atw  plattU?  îe  kanetl  p«»  e»  3agr_ 
Uttw  ti«0  ^fttttft  l«  (}imt  k^z  ttUhm  tnWtî^  p 
^m  att  $  Mmû  ^v^^tttmti  ïix  b^0  mïUi  pWH 
it«$0  tf  iimixt  Miixti  h$Xk»  mUtt  p  là'  «rd^^lU  ti  n^fm 

'  Sic.  —  *  Outmpmay,  écart  de  la  paroisse  de  Draveil. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL  SOS 

ÎH^l  ^miUp»tih  (Wat  ii  Um  btrt  tf  tt^wm  Ut?  ïix 

(t  Ut?  tjiU  Àla  (ÎMU^  ^t»  Ut?  tttjtn^  Ut^  Uttm  ^  îwmx  ti 
\mtt  ^  t}m  m  U  im  ti  tUimttti  }ta'  îem  U  ttw  U  3^S 
aM«ltt  *  fttttTi»  îie  ^  fmt  te  lawr^fe?  J»'  pa»  tett»  bu?  befi&wct 
C^tt»  U  fottt  etl  (t)>tew  be(teir«  }t  U  UOtenût  bttelttjf  bt({»ttd 
qm  fnt!  )t(i(U  ^  îttttôttt  (ètUttm  j^ttfm  tt^tent  l^ajtal  <tt^i(i 
tfttmtii  U  tttt'  J<mr  tai  «u>5«  batfoltrt  C^il  >  M. 

âeqttttUat  3»  j>afe 

Pierre.  —  Long.  i''|io;  lai;g.  o',66. 

L'inscription  da  vicaire  Noël  GervaLs  se  trouve  placée  à  côté  de  celle 
de  Léon  Bourdon;  les  caractères  en  sont  aussi  d'une  excellente  gra- 
vure. Les  fondations  d'obits  et  de  prières  détaillées  dans  le  texte  ne  de- 
mandent pas  d'explications.  Le  généreux  vicaire  avait  aussi  laissé  en 
jouissance  viagère  quelques  vignes  à  deux  chapelains  qui  le  secondaient 
dans  ses  fonctions,  maîtres  Michel  du  Bois  et  Jean  Orcholïe.  Après  leur 
mort,  ces  vignes  devaient  faire  retour  à  l'église,  sous  la  condition  d'ac- 
quitter des  messes,  et  de  fournir  le  vin  et  les  échaudés  nécessaires 
pour  la  célébration  de  la  cène  le  jeudi  saint.  Cette  dernière  circons- 
tance ne  se  rencontre  pas  souvent  dans  les  actes  de  donation  testamen- 
taire. 

Deux  dalles  posées  à  l'entrée  du  chœur,  presque  entièrement  effa- 
cées, paraissent  avoir  appartenu.  Tune  à  un  curé  du  xvi^  siècle,  l'autre 
à  un  ;ioble  homme  du  xvif . 

Un  prieuré,  du  titre  de  Notre-Dame-de-l'Ermitage ,  dont  la  fonda- 
tion a  été  attribuée  à  saint  Denis,  existait  à  peu  de  distance  de  Dra- 
veil,  dans  k  forêt  de  Senart.  Nous  n'y  avons  trouvé  que  des  masures, 
et  aucun  monument  épigraphique. 

'  Le  jeudi  saint,  nommé  absolu  de  Tabsolution  gënërale  donnée  en  ce  jour  au  peuple. 


e  IKSCBIPTIOfIS  BB  l*  PRiUCI. 

MCCCCLXilV. 
SOI»I-S006-toOLIS.  -  tSUSK  PAHOISSIAIB  DE  NOTBS-DAME. 


muUmmt  siUe  nulel  tïttialin  stùnitm  k  mlltptrcU  '  agnltiUtc  tt 
matin  imM  ira  mj  •  oiatUllatu  îe  pool  (aiob  maHUct  ■  uifcouU  ît 
«tlitil  •  t(  Cnioitat  it  s«fj 

Pierre. —  HeuL  o',57;  lai^.  e'.oo.  (La  gravure  ci-deaeus  n'en  donne  pe«  (oui  i  roitli  moitié.) 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEOX-GORBEIL.  S07 

Les  deux  travées  du  chœur  de  Téglise  datent  de  la  première  moitié 
du  xui^'siàcie;  le  surplus  a  été  reconstruit  i  une  époque  avancée  «du 
xvif.  Le  tout  neTorme  qu  un  édifice  de  la  plus  tmodeste  apparence. 

La  dalle  historiée  que  nous  publions  avait  depuis  longtemps  dts«* 
paru.  Labbé  Lebeuf  nen  a  rien  dit,  et  personne  nen  pouvait  soup- 
çonner l'existence.  Une  circonstance  toute  fortuite  la  remise  en  hon« 
neur,  il  y  a  un  peu  plus  de  vingt  ans  ^  On  s'occupait  de  pe£aire  le 
dallage  de  Féglise*  En  retournant  une  grande  pierre  dans  laquelle  se 
trouvait  scellé  un  des  appuis  de  la  balustrade  du  choeur,  les  ouvriers 
remarquant  avec  surprise  qu'elle  était  couverte  de  personnages  et 
d'ornements  dessinés  en  creux.  On  s'empressa  d'enlever  la  i  couche  de 
poussière  humide  qui  la  souillait;  on  dégagea  les  caractères  de  i'in»* 
cciption ,  et  un  archéologue  distingué ,  M.  Pinard ,  qui  travaillait  alors 
à  des  recherches  sur  l'arrondissement  de  Gorbeil ,  n'eut  pas  de  peine 
à  reconnaître  que  l'église  de  Soisy  venait  de  recouvrer  le  titre  le  pkks 
précieux  de  ses  archives. 

C'est  ujoe  pierre  gravée  au  ciseau  et  rehaussée  de  couleurs  qui  lui 
donnent  l'aspect  d'un  tableau  à  teintes  plates.  Elle  offre  la  plus  grande 
analogie  avec  les  monuments  des  sergents  d'armes  de  Boavines  que 
nous  av€His  publiés  dans  notre  tome  1^,  sous  les  n~  gcxxvih  et  ccxxix. 
L'inscription  forme  une  longue  ligne  d'environ  deux  mètres  de  déve- 
lapement  sur  la  bordure  supérieure  de  la  [nerre.  Les  six  derniers 
mots  foml  retour  sur  la  bordure  latéralel 

Un  Christ  en  croix,  occupe  le  milieu  du  tableau.  Le  Sauveur  a  le 
nimbe  ^oisé  qui  caractérise  les  personnes  divines;  deux  clous  fixent 
les  mains  sur  le  bois;  un  seul  traverse  à  la  fois  les  deux  pieds  snper- 
posés;  un  jnpon  court  s'attache  autour  des  reins.  Deux  petits  anges 
reçoivent  dans  des  calices  les  gouttes  du  sang  qui  a  payé  la  rançon  eu 
monde  ^.  Des  ossements  apparaissent  au  pied  de  la  croix;  ce  sont  ceux 
d'Adam  que  son  fils  Seth  enterra  au  sommet  du  Golgotha,  et  dont  Téx- 

*  La  déooaveiie  en  a  en  liea  en  1 856 .  La  *  Cujuê  una  skUla  tahum  facere 

pierre  était  un  peu  endommagée;  on  Ta  rea-  Toium  quit  ab  omni  mundum  seelere. 

taurée  et  repeinte. 


308  ^      IRSCRIPTIONS  DELA.  FRANHE. 

piation  quatre^ fois'  niilténaire  ;e8[{-enfif).coù8omiBée.  Le  soleil  et  la  lune 
sont  figurés  auT^œusides  bvanèbes.dé.-k  joroix.  La  mère  de  Jésus  se 
tient  avec  uBe:>dv]^lmii^u8e?  fermetë;  enveloppée  d'un  voile  et  d'un 
ample  manteau,  àia-droite  dedon'BIgexpiraift^  Le  disciple  bien-aimé 
est  à  gauche;  il  .à  les.pteds.mitS'^.tiéni  un  livre,  conformément  aux 
règles  de  l'iconographie  chrétienne  .'.Un  peu  {>lufi  loin  sont  agenouillés, 
les  mains  pintes  et  dan»' rattitiiée  deia  prière,  les  deux  personnages 
auxquels  le  monument  est. consacré,  Giiks  Malet,  lé  maitre  d'hôtel  et  le 
garde  des  iivreafdu  roi  €harles^^,  iet  son  éppuse,* Nicole  de  Ghambly, 
le  mari  en  armure  dëier,  le  feoime  en  jupe  et  corsage^.  Les  hermines 
et  les  coquilles:  de  leurs  bksèùs  cou vpentvtettrs  vêtements.  Leurs  saints 
patrons  leur  serveuit  ifiidHntércessëuï*s;!  Saint'  GiIi^s,  en  costume  mo* 
nacal,  caresse.'de\la.mait)  droite  la  biche  qui  partagea  sa  solitude  sur 
les  bords  du  Rh<ftne;:'Sâèint  Nkdlsns^porCe 'la  chasuble  et  les  insignes 
épiscopaux;  nh  voit^d^ppès'dé'l&iVsoiiant  d^un  baquet,  les  trois  jeunes 
gens  qu'un  hôtelîisr  àyaitcoupés  én-morcèaux,  et  qui  ressuscitèrent  à  la 
voix  du  saint  prëtàt/:I)«ùx'beaùx.angés^:en.'aubed.  traînantes,  tiennent 
les  écussons  âri|)onés,*.'çièlu4-  dë&>]^  fasces  d'hermines ^  et 

celui  des  GhàVnbly.ià.trôis  coquHles:  Le 'fond  du  tableau  se  divise  en 
panneaux  carrés  qiïë  remplissent  aitériitaliiYemeilt  des  rosaces  et  des 
quatre-feuilles.  »   '.>-  -    v.    's'I.  t,:;!.  c  ;  ••     .   -:, 

La  pierre  qile  nous  vehmis  de' démre- était  sans  doute  déjà  re- 
tournée et  confdndkié  dans  'leîdGtUage;  lorsque  l'abbé  Lebeuf  visita, 
vers  l'an  lySo,  l'iâglise -de.  Soisy.  Le  savant.abbë  ne  l'aurait  pas  plus 
passée  sous  silence;,  notis  le  petisons;  qu'un  autre  monument  de  Gilles 
Malet  qu'il  a' 'i^û-ericoins  eh  :plaee::et- qiri"  n'existe  plus  aujourd'hui. 
C'était  une  inscription  sur  lame  de-  cuivre  •rdiatalit^  l'obligation  imposée 
au  prieur  dé  Notre-Dame-^de-llËrrûitàge  de^la^orét  de  Senart  de  celé- 


A       m 


i 


'  Stahat  nîatetJolin^a.  i'  ;/..*;.  r    v  n  n-aypp^  pas  prù  devoir  tenir  compte  dans 

*  Le  costume  de  Nicole  de  Chnmbly  et  -  notre  gravure, 

celui  de  saint  Nicoias,  entamés.pwides  ti:t>u8  r   '  Une  coquille  en  télé  de  ia  première 

pratiqués  dans  la  pierre,' ont; ëtëi^éparës  -baoe. 
avec  une  exti'éme  maladresse,  dont  nous 


B  ^ 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  209 

brer,  chaque  semaine ,  deux  messes  en  mémoire  de  Gilles  Malet  et  de 
sa  femme,  dans  l'église  de  Soisy,  à  Tautel  de  Saint-Michel. 

Gilles  Malet  mourut  en  i&io,  laissant  deux  fils  :  Jean,  qui  fut, 
comme  son  père,  maître  d'hôtel  du  roi,  et  Charles,  qui  se  contenta 
de  la  position  plus  modeste  de  licencié  es  lois  ^  Nicole  de  Ghambly  ne 
survécut  pas  plus  d'un  an  à  son  mari. 

L'inscription  gravée  sur  l'encadrement  de  la  dalle  énumère  les  titres 
qui  faisaient  de  Gilles  Malet  un  personnage  considérable.  La  postérité 
n'en  aurait  pas  moins  oublié  le  seigneur  de  Villepescle^  et  de  Soisy,  le 
vicomte  de  Gorbeil,  le  châtelain  de  Pont-Sainte-Maxence  ^ ;  mais  elle 
n'oubliera  jamais  que  le  nom  de  Gilles  Malet  prend  place  en  tête  de  la 
série  des  hommes  illustres  à  qui  nous  devons  la  formation  et  le  dé- 
veloppement de  la  Bibliothèque  royale  de  France,  devenue  après  bien 
des  vicissitudes  la  plus  riche  qui  soit  au  monde.  Gilles  Malet  avait  la 
garde  de  la  librairie  du  roi  Charles  V.  Ce  zélé  bibliothécaire  comprit 
que  la  rédaction  d'un  catalogue  était  le  premier  de  ses  devoirs^;  ses 
successeurs  en  conservent  religieusement  le  manuscrit  original,  ainsi 
désigné  sur  la  feuille  de  titre  et  sur  le  second  feuillet  : 

crlnventoire  des  livres  du  roi  nostre  sire  estans  en  son  chastel  du 
ff  Louvre.  ?» 

ff  Cy  après  en  ce  papier  sont  écrits  les  livres  de  très  souverain  et  très 
(T  excellent  prince  Charles  le  quint  de  ce  nom  par  la  grâce  de  Dieu  roi 
(t  de  France  estans  en  son  chastel  du  Louvre  en  trois  chambres  lune 
(T  sur  lautre  lan  de  grâce  mggclxxiu  enregistres  de  son  commandement 
«r  par  moi  Gilles  Malet  son  varlet  de  chambre,  -n 

L'inventaire  se  divise  en  autant  de  chapitres  que  la  bibliothèque 


^  Lebeuf,  op.  eit,  1 3*  partie,  p.  108  et  faisait  autrefois  une  position  stratégique 

1 1)6.  très-importante. 

'  Vilkpescle  ou  ViUepesque,  Gef  de  la  *  Ne  pourrait-on  pas  dire  qu  une  collec- 

paroisse    de    Lieusaint.   Voyez   ci -après,  tion  quelconque,  et  surtout  une  bibliothèque, 

n*  MDvi.  dépourvue  de  catalogue ,  est  comme  une  ville 

'  Petite  ville,  comprise  dans  Tarrondis-  sans  cloches,  un  aveugle  sans  bâton,  etc. 

sèment  de  Senlis.  Le  passage  de  TOise  en  (Rabelais,  Gargantua,  liv.  I,  ch.  lu.) 

IT.  27 


210  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

comptait  de  salles.  La  première  contenait  269  volumes,  la  seconde 
260  et  la  troisième  38 1.  Le  7  janvier  1/109,  Gilles  Malet  inscrivit  à 
son  catalogue  une  vingtaine  de  volumes  envoyés  par  le  duc  de  Guyenne, 
fils  du  roi  Charles  VI.  La  collection  occupait  deux  étages  d'une  des 
tours  du  Louvre  dite  de  la  Librairie  ^. 

Alexandre  Lenoir  a  publié,  dans  sa  description  du  musée  des  monu- 
ments français,  t.  VIII,  p.  93,  pi.  GGLXXXIX,  un  vitrail  de  Tabbaye 
de  Bonport,  en  Normandie,  représentant  le  bibliothécaire  de  (iharles  V 
et  Nicole  de  Ghambly,  agenouillés  et  revêtus  de  costumes  blasonnés, 
comme  on  les  voit  à  Soisy.  Ge  panneau,  dont  M.  Albert  Lenoir  pos- 
sède un  dessin  colorié,  appartenait  en  i8i/(  au  célèbre  archéologue 
normand,  Hyacinthe  Langlois.  Nous  ignorons  quel  en  aura  été  le  sort. 
Souhaitons  du  moins  bonne  et  longue  vie  à  la  pierre  de  Soisy  dont  la 
conservation  est  un  vrai  miracle  opéré  en  faveur  de  Tarchéologie. 
Elle  a  été  fixée  au  mur  de  la  nef,  près  des  fonts  baptismaux  ^.  Nous 
avions  vu  jadis,  dans  le  chœur,  au  milieu  de  fragments  d'époques  di- 
verses, une  très-grande  dalle  du  xv^  siècle,  engagée  sous  les  bancs. 
Quelque  détériorée  quelle  fût,  on  y  distinguait  l'effigie  d'une  dame 
coiffée  d'un  bonnet  à  deux  grandes  pointes;  visage,  mains  jointes,  gar- 
niture d'hermines  au  corsage,  rapportés  en  marbre  blanc.  La  tradi- 
tion locale  attribuait  cette  tombe  à  Nicole  de  Ghambly  ;  elle  a  disparu 
de  l'église,  à  la  suite  des  travaux  de  restauration  du  pavé. 

'    Magatin  ptttwesquBy    anoëe  .1861,  *  La  cave  baptismale  est  entourée  d'oae 

l.  X\IX,  p.  171,  17Q.  superbe  balustrade  en  bois,  toute  sculptée 

Revue  archéologique  (Leleux),  i3*  année,  de  fleurs  de  lis  et  de  .dauphins,  semblable  à 

9'  partie,  p.  563-566,  article  et  planche,  celles  qui  environnaient  les  lits  de  parade, 

T.  Pinard.  dans  les  résidences  royales  (i?it*  siècle). 


ANCIEN  DOYENNÉ  DD  VIEUX-CORBEIL. 


Sli 


MCCCCLXXV. 

S0I8Y-S0US-ÉTI0LBS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1619. 

Trois  dalles  en  pierre  bleue  étaient  placées  au  pied  des  degrés  du 
maître-^utel  :  Tune,  complètement  oblitérée;  la  dernière,  présentant 
à  peine  quelques  mots  sans  suite;  celle  du  milieu,  portant  Tépilaphe, 
en  français,  de  Claude  Belot,  seigneur  de  Soisy,  aumônier  du  roi,  abbé 
de  Notre-Dame-d'Evron  ^  et  de  FontenellesS  chanoine  de  Notre-Dame 
de  Paris,  mort  le  3&  décembre  1619.  Ces  dalles  ont  été  supprimées 
dans  les  mêmes  circonstances  que  celle  dont  nous  venons  de  faire 
mention  à  la  fin  de  l'article  précédent.  La  tombe  de  Claude  Belot  n  of- 
frait aucun  ornement,  et  Tinscription  relatait  seulement  les  titres  du 
défunt,  sans  y  ajouter  aucun  détail  sur  sa  personne. 

Le  Gallia  christiana  que  nous  avons  consulté  nous  apprend  que  Claude 
Belot,  conseiller  et  aumônier  du  roi,  fut  le  quarante-troisième  abbé 
de  BreteuiP  en  1695,  le  trente-cinquième  abbé  d'Evron  en  1611,  et 
le  trente-huitième  abbé  de  Foulaines-les-Blanches '^.  Son  épitaphe,  au- 
jourd'hui disparue,  est  mentionnée  par  le  savant  continuateur  du  Gallia 
comme  faisant  partie  des  portefeuilles  de  Gaignières;  nous  l'avons  inu- 
tilement cherchée  ^.  C'est  par  erreur  sans  doute  que  le  texte,  dont  nous 
avons  jadis  pris  note,  attribuait  la  qualité  d'abbé  de  Fontenelles  à 


^  Abbaye  de  bënëdictins  du  diocèse  du 
Mans,  aujourd'hui  de  celui  de  Lâval  et  du 
département  de  la  Mayenne,  fondée  au 
VII*  siècle;  bâtiments  convertis  en  établisse- 
ment de  bienfaisance;  église  remarquable, 
conservée.  {Gall.  christ,  t.  XIV,  col.  /i83- 

493.) 

'  Abbaye  de  Tordre  de  Saint-Augustin, 
fondée  en  13 10,  au  diocèse  de  Luçon,  à 
deux  lieues  environ  de  la  Roche-sur- Yon 
(Bourbon-Vendée).  BAtiments  délabrés,  oc- 


cupés par  une  ferme  ;  petite  église,  en  partie 
du  un*  siècle,  à  peu  près  abandonnée,  mais 
gardant  ses  tombeaux,  ses  autels,  ses  stalles 
et  son  jubé;  nous  Tavons  visitée  en  1869. 
(Gaïl.  christ,  t.  II,  col.  i/iSS-i/iBy.) 

'  Abbaye  de  Tordre  de  Saint-Benoit,  au 
diocèse  de  Beauvais.  {Gatt.  christ,  t.  IX, 
col.  799-807.) 

*  Abbaye  dstercienne ,  au  diocèse  de 
Tours.  {GalL  christ,  t.  XIV,  col  3ai-326.) 

»  T.  XIV,  col.  491. 


37 


SIS  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Claude  Belot,  dont  }e  nom  n'est  pas  compris  dans  la  liste  des  abbés 
de  ce  monastère,  tandis  qu'il  figure  au  contraire  dans  le  catalogue  de 
Tabbaye  de  Fontaines.  La  similitude  des  deux  noms  aura  trompé  le 
rédacteur  de  l'inscription. 

Ne  semble-t-il  pas  que  les  autorités  municipales  et  religieuses,  spé- 
cialement chargées  de  veiller  sur  les  monuments  conservés  dans  les 
églises,  leur  aient  déclaré  une  guerre  d'extermination  qui  n'admet  ni 
repos,  ni  trêve?  Voici  la  tombe  de  Claude  Belot,  dont  la  haute  po- 
sition comme  dignitaire  ecclésiastique  aurait  dû  inspirer  quelque  inté- 
rêt, sacrifiée  à  je  ne  sais  quelle  régularisation  de  dallage.  Elle  était  à 
peu  près  intacte.  A  chaque  page,  nous  avons  à  enregistrer  quelque 
perte  nouvelle.  Cette  dçstruction  n'est  qu'un  exemple  entre  mille. 
Si  la  pierre  de  Gilles  Malet  n'a  pas  subi  le  même  sort  que  celle  de 
Nicole  de  Ghambly,  nous  ne  le  devons  qu'à  la  présence  exceptionnelle 
d'un  homme  intelligent  témoin  de  la  découverte. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL. 


213 


MCCCCLXXVI. 

SOISY-SOUS-ÉTIOLES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME, 

i6A3. 


Messire  •  Francoys  • 

ROVSSEAV 

•           / 

CHANOINE  •  DE 

.  sT  , 

1    •     a     • 

.    ET 

•  CVRE .  DE 

•  SOISY  • 

DES 

•  LANNEE  • 

1590 

•  A 

•  DONNE • 

CETTE  • 

VITRE  • 

EN  • 

LANNEE-  1 

643. 

ET  • 

DÉCÉDÉ  • 

L£  "... 

Un  grand  vitrail  remplit  la  seconde  fenêtre  du  chœur,  du  côté  du 
nord.  Il  représente,  sous  une  galerie  à  colonnades,  le  curé  donateur, 
François  Rousseau,  à  genoux,  assisté  de  son  patron,  saint  François 
d'Assise.  Leurs  prières  s'adressent  à  la  Vierge  qui  apparaît  sur  un 
nuage,  avec  son  fils  dans  les  bras.  Le  curé  porte  un  surplis;  une 
calotte  lui  couvre  la  tète;  sa  barbe  est  taillée  en  pointe.  L'inscription 
se  lit  sur  le  verre,  au-dessous  des  personnages.  Le  coloris,  mal  pré- 
paré sans  doute,  na  pas  résisté  à  l'action  du  temps;  il  a  pris  une  teinte 
grisâtre. 

Lorsque  François  Rousseau  donna  cette  verrière  à  son  église,  il 
exerçait  depuis  cinquante-trois  ans  les  fonctions  curiales.  La  date  de 
son  décès,  toute  disposée  de  son  vivant,  n'a  pas  été  complétée. 


3U  IMSCRIPTIOTSS  DE  LA  FBA5CE. 

MCCCCLXX^U 

SOMT-SODft-KTIOLBS.  —  ÉGUSK  PAB0ISSL4LB  DB  ROTBEHDAlf E. 

16S9. 

D.     O.     M. 

ET 

>tTERN7£  MEMORLt 

NICOLAJ    DE  BAILLEVL, 

QVI     EX     ILLVSTRI     ET     PER-ANTIQVA     APVD     CaUETES  * 

BALLIOLORVM  gente  orivnovs,  omnes  tocje 

GRADVS   DECVRRIT,   RARO   AD   POSTEROS   VIRTVTIS 

EXEMPLO.  Deposito  svb  HENRICO  MAGNO 

VELVTl   TVROCINIO,  ABDICATISQVE  MIUTARIBVS 

STVDiis  Senator  factvs,  deinoe  libellorvm 
Svplicvm'  Magister,  et  post  di versas  Legationes 

PRiETVRAM   ADEPTVS,   VrBI   DENIQVE,   REIQVE  VRfilCiE 
TERTIVM    PRiEPOSITVS,   TANTVS    VBIQVE   VIR   FVIT,   VT 
OMNIBVS   ADMIRATIONEM   SVI    RELINQVERET.   SeD 

■MIT  «TB   RiCfIX  CaMBIXABT»  * 

CVM    PRiESES   IN   SeNATV   SEDERET,  IPSO   DIGNVS 
FASTIGIO   A   ReGE  NON   SEMEL   PRONVNCIATVS, 
VT  EST   VIRTVTIS   COMES   INVIDIA,  MALEVOLORVM 
HOMINVM   ARTIBVS   REVS   INNOCENS   RELEGATVR,  MAGNO 
BONORVM   OMNIVM   DOLORE.   POSTMODVM   TAMEN    REVO- 
CATVS   ET  IN   SACRVM   PaLATINORVM   ORDINEM    REGIIS 
AVSPICIIS   RES   ADMINISTRANTIVM    ALLECTVS ,  if^RARIO 
PRiEFlClTVR.   QVO   IN   MVNERE  PVBLICiE   PECVNIiE   PARCVS, 
SViE   LARGVS,   AVARITIiE   MACVLAM,    QVAM   PAVCI   VITANT, 
FACILE  EFFVGIT.   NeQVE  VERÔ    HiEC   INTER  PVBLICI 

*  Leg  peuples  du  pays  de  Gaux.  —  '~'  Sic, 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  216 

NOSOCOMII   CVRATIONEM,   ANTE  ANNOS   V.   ET   «XX*. 
DELATAM   INTERMISIT,   PROPENSIORE  SEMPER   IN   PAVPERES 
ANIMO,   PERPETVA    ET   CONSTANTI   IN   DeVM    PIETATE. 
POSTREMO    CVM   DIVISO   IN   FACTIONES   ReGNO,   CVNCTA 

bello  atroci  deflagrare,  Senatvmqve  ipsvm,  cvi 
pricerat,  in  partes  distract vm  cerneret,  tandem 

MOERORE,   CVRIS,    LABORIBVSQVE  CONFECTVS,   ReGI   ET 
PATRIi£,   QVAM   DVDVM   DEVOVERAT,   VITAM    IMPENDIT 

XIII.  Kal.  Septembr.'  Anno  R.  H.'  M.  DC.  LU. 

yETAT.   VI.   ET  LX*. 

ELISABETHA    MALIER» 

AMANTISSIMO   CONIVGI 

HOC     MONVMENTVM     MOERENS     POSVIT, 

EXIGVO    QVAMVIS    SOLATIO    INGENTIS    SVI    LVCTVS. 

VIATOR    PUS    MANIBVS    BENE    PRECARE. 

Marbre  noir.  —  Haut.  i",47;  Jai^.  o",83. 

Nicolas  de  Bailleui  fit  construire  sur  le  côté  méridional  de  l'église 
de  Soisy,  en  l'honneur  de  la  Vierge,  une  chapelle  voûtée  en  coupole, 
où  sa  veuvev  Elisabeth  Malier,  lui  érigea  plus  tard  un  tombeau.  Ce 
monument  funéraire  se  compose  de  marbres  de  différentes  couleurs. 
Deux  pilastres  de  marbre  noir,  avec  chapiteaux  doriques  en  marbre 
blanc,  décorent  le  soubassement.  L'inscription,  gravée  sur  une  grande 


^  Nicolas  de  BaiHeul  fit  partie,  pendant 
plus  de  vingt-cinq  ans,  du  grand  bureau 
des  pauvres  de  Paris. 

'  Le  90  août 

'  On  aurait  dû  écrire,  suivant  Tusage, 
R.  S.  H. ,  reparatœ  salvûê  hvmanw.  Les  deux 
lettres  R.  H.  pourraient  cependant  se  tra- 
duire aussi  par  reparatœ  ou  restitvtœ  hvma- 
nilatis, 

*  H  était  né  vers  1887.  L'abbë  Lebeuf 


et  d'antres  auteurs  ont  indiqué  par  er- 
reur la  date  de  1663  comme  celle  de  son 
décès. 

*  Fille  de  Claude  Malier,  conseiller  du 
roi  en  son  conseil  privé;  petite-nièce  d'un 
autre  Claude  Malier,  secrétaire  du  roi  et 
seigneur  de  Servon.  Voyez  ci-après  n*  hdliii. 
Elle  fut  mariée  à  Nicolas  de  Bailleui,  en 
i6qi.  Les  Malier  avaient  leur  sépulture  à 
Paris,  dans  l'élise  de  Saint-Paul. 


S16  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

table  de  marbre  noir,  est  encadrée  d'une  bordure  d'un  travail  soigné; 
au  sommet,  une  élégante  tète  d'ange;  à  la  partie  inférieure,  une  tête 
de  mort  accompagnée  d'ossements  et  couronnée  de  laurier.  Sur  la  plate- 
forme, une  statue  de  marbre  représentait  le  défunt  en  prières;  son 
livre  était  placé  entre  les  deux  ailes  d'un  ange  agenouillé.  Il  parait 
certain  que  ces  deux  figures,  achetées  par  un  peintre  en  bâtiments 
du  village,  ont  été  revendues  par  celui-ci  à  un  amateur  parisien. 

L'épitaphe,  rédigée  par  quelque  latiniste  habile  du  xvn'  siècle,  ap- 
partient à  la  catégorie  de  celles  qu'on  pourrait  appeler  biographiques. 
C'est  une  histoire  abrégée  de  la  vie  du  personnage.  Nicolas  de  Bail- 
leul,  sorti  d'une  ancienne  et  illustre  famille  du  pays  de  Caux,  quitta  la 
profession  des  armes  qu'il  avait  d'abord  embrassée  sous  le  règne  de 
Henri  IV,  pour  entrer  dans  la  magistrature ,  dont  il  parcourut  tous  les 
degrés.  Conseiller  au  parlement  de  Paris  en  1627,  maître  des  requêtes, 
lieutenant  civil  et  trois  fois  prévôt  des  marchands  de  la  ville  de  Paris, 
président  à  mortier  au  parlement,  chancelier  de  la  reine  Anne  d'Au- 
triche, disgracié,  puis  rentré  en  faveur,  il  parvint  enfin  au  faîte  des 
honneurs  comme  secrétaire  d'Etal  et  surintendant  des  finances  ^  L'af- 
fliction qu'il  ressentait  des  troubles  du  royaume  avança  le  terme  de 
sa  vie;  il  mourut  quelques  jours  après  le  fameux  combat  du  faubourg 
Saint-Antoine,  où  le  canon  de  la  Bastille  tira  sur  l'armée  royale. 

Plusieurs  descendants  de  Nicolas  de  Bailleul,  comme  lui  seigneurs 
de  Soisy  et  présidents  à  mortier  au  parlement  de  Paris,  reposaient  dans 
le  même  tombeau. 

^  Il  est  de  plas  qualiGë  de  chevalier,  mar-  Les  Bailleul  portaient  parti  d'harmines 

quis  de  GhAteau-Gontier,  sur  son  portrait,  et  de  gueules.  Leurs  hermines  se  voient  en- 

au  musf^e  de  Versailles  (n'  ^099).  Ge  titre  core  sur  quelques  belles  boiseries  de  T^lise 

fut  créé  en  sa  faveur,  en  16/17.  de  Soisy. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  217 

MCCCCLXXVIII. 

SOISY-SOUS-ÉTIOLES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

177/1. 

»     LAN      1774     lAY     ETE     BENITE     PAR     M"*^^      RENE     ANTOINE 
MELLET   PRETRE   GRADUE  EN   LUNIVERSITE   DE   PARIS 
CURE  DE  CETTE   PAROISSE  ET   NOMMEE  MARIE  LOUISE   PAR 
TRES    HAUT  ET  TRES   PUISSANT   SEIGNEUR  LOUIS   CESAR   BARON 
DE  CHOISEUL   CAPITAINE  DE  GENDARMERIE  BRIGADIER 
DES   ARMEES   DU   ROY    AMBASSADEUR   DE  LA   COUR   DE  FRANCE 
PRES   L£  ROY    DE  SARDAIGNE   ET   PAR  TRES    HAUTE  ET   TRES 
PUISSANTE  DAME  MARIE   SOPHIE  ELEONORE  DE  CHOISEUL 
VEUVE  DE  TRES   HAUT  ET  TRES    PUISSANT   SEIGNEUR  JEAN 
CHARLES   DANDIGNE  COMT£  DE   VESINS   LIEUTENANT 
DE  ROY   DE  SAUMUROIS   DAME  DE   SOISY   SUR   SEINE 
GERVAIS   MERGER   MARGUILLIER   EN    CHARGE  LOUIS 
BOUVOT   MARGUILLIER   PIERRE  MASCE  MARGUILLIER 
CONTABLE 

LES  QUATRE  CLOCHES  ONT  ETE  FONDUS  LE  CINQUE  DE  JUILLET 
DE  LAN  1774  PAR  JOSEPH  ET  NICOLAS  ANTOINE  PERE  ET  FILS* 
DE  LA   PAROISSE  DURVILLE  EN   LORRAINE  \ 

Cloche.  —  Diamèlre,  o^.gS. 

Deux  écussons,  surmontés  d'une  même  couronne  de  comte,  sont 
gravés  à  la  suite  de  l'inscription,  l'un  aux  armes d'Andigné ;  l'autre  au 
blason  de  Ghoiseul,  d'azur  à  la  croix  d'or  cantonnée  de  vingt  billetles 
de  mè^ie,  posées  en  sautoir  par  cinq  dans  chaque  canton  *'*. 

*  Fondeurs  déjà  nommes,  h  la  même  '  Les  billelles  des  Choiseul  ne  doivent 

date,  pour  la  fonte  de  la  cloche  de  Mont*  être  régulièrement  qu'au  nombre  de  dix- 

geron.  Voy.  ci-dessus  n"*  mcgcclxxi.  huit,  dont  cinq  dans  chacun  des  cantons  du 

'  Département  des  Vosges,  arrondisse^  chef,  et  quatre  dans  chacun  des  cantons  de 

ment  de  Neufchâteau.  la  pointe, 

IV.  s8 


âl8  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

La  maison  de  Ghoiseul  tenait  le  premier  rang  de  la  noblesse  du 
Bassigny.  Le  parrain  de  la  cloche  de  Soisy,  Louis-Marie-Gabriel-César, 
baron  de  Ghoiseul,  né  en  178/1,  fut  un  des  menios  du  Dauphin,  (ils 
de  Louis  XV;  il  arriva  au  grade  de  maréchal  de  camp'.  La  marraine, 
Marie-Sophie-Eléonore  de  Ghoiseul  de  Traves,  nièce  par  sa  mère  du 
maréchal  de  Villars,  avait  épousé,  en  1721,  Gharles-Joseph  d'An- 
digne,  comte  de  Vésins;  elle  mourut  en  1786*. 

^  En  177&,  il  n'était  encore  que  brigadier.  Ce  grade,  supérieur  à  celui  de  colonel, 
inférieur  a  celui  de  maréchal  de  camp,  fut  créé  par  Louis  XIV.  —  *  De  la  Chesnaye- 
Desbois,  Dictionnaire  de  la  noblesse. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  219 

MCCCCLXXIX. 
ÉTIOLES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

{tes  *  ml  *  i>xamt\mvx 

Uw  ♦  îtt  ♦  ôrof <  ♦  ttttl  ♦  trat»  ♦  uni  ♦  z  * 

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Pierre.  —  Long.  a",54î  larg.  i",t5. 

Petite  église,  de  la  première  moitié  du  xiii*  siècle;  tour,  d'un  beau 
style,  élevée  au-dessus  du  chœur.  La  cuve  baptismale,  ornée  de  quatre- 
feuilles  et  de  mascarons,  datait  aussi  du  xui^  siècle.  On  Ta  remplacée, 
il  y  a  vingt  ans,  par  un  bassin  en  fonte  de  fer. 

La  tombe  d'Adam  Bazon^  dépasse  les  dimensions  ordinaires;  elle  se 
voit  à  la  quatrième  travée  de  la  nef,  devant  l'entrée  du  chœur.  L'épi- 
taphe,  qui  se  termine  par  un  quatrain,  est  en  partie  détruite;  l'abbé 
Lebeuf  nous  fournit  du  moins  cette  fois  les  éléments  d'une  restitution. 
L'effigie  et  ses  accessoires  ne  sont  pas  mieux  conservés.  Arcade  en 
ogive  trilobée;  effigie  revêtue  de  mailles  de  fer  avec  la  cotte  en  étoffe 
par-dessus;  le  capuchon  de  mailles  relevé  sur  la  tête;  deux  ailettes 
carrées  au-dessus  des  épaules;  auprès  de  la  tête,  traces  de  deux  écus- 
sons;  large  épée  au  côté;  un  lion  pour  blason  sur  l'écu,  et  un  autre 

*    Vous   qui  par  ci  passez 
Priez  pour  les  trespassez 
Diex  de  gloire  et  Nostre  Dame 
Le  heit  merci  des  âmes. 

*  Oa  Baron  (Lebeaf ,  ap,  cit.  t.  XIII,  p«  1 1 7 >  119)* 

a8. 


220  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

couché  fioUwS  les  pieds.  Le  visage,  les  mains  jointes,  Tépée,  les  ailettes, 
les  insignes  héraldiques  étaient  incrustés  en  marbre;  il  n'en  reste  plus 
que  la  silhouette. 

L'abbé  Lebeuf  cite  un  autre  Adam  Bazon,  de  Atiolis,  qui  intervint 
en  1328,  comme  seigneur  suzerain,  dans  une  donation  faite  à  l'abbaye 
d'Hières.  Ce  personnage  était  au  moins  l'aïeul  de  celui  qui  mourut 
en  i3â/i. 

Dans  le  collatéral  de  l'église  d'Êtioles,  au  pied  d'un  pilier,  sur  une 
grande  dalle,  longue  de  i"^,^^  et  large  de  i",i  1,  on  distingue  quel- 
ques traits  de  l'effigie  d'un  défunt,  peut-être  un  bourgeois,  en  costume 
civil ,  les  mains  jointes.  De  l'épitaphe ,  en  capitale  gothique  du  xm*  siècle , 
on  lit  seulement  : 


ATI^IOLB 

LAN  •  DB  <>  GllAGG  •  miL  •. . 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEJL.  221 

MCCCCLXXX.  —  MCCCCLXXXI. 

ÉTIOLES.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

1679. 

Les  sievrs  Cvré  et  Margvjlliers  de  cette  Eeglise  et  parroisse* 

SONT  TENVST*  DY   FAIRE  DIRE  A  PERPETVITÉ  A   UlNTENTION   DE   DEFFVNT 

M".*  Iean  de  Gvenegavd  sievr  des  Brosses  Conseiller*  dv  Roy  en  ses 

CONSEILS,  et  MAISTRE  ORD".*    EN   SA  CHAMBRE  DES  COMPTES  A   PARIS   ET   DaME 

Marie  Gargam  sa  vevfve  et  levrs  enfans  et  de  deffvnts  Monsievr 
ET  Madame  Gargam  père  et  mère  de  lad*.  Dame,  les  premiers 

E 

Vendredys  de  chascvn  mois  Vne  havte  Messe  de  reqviem  a  nevf   hvres* 
dv  matin,  qvi  sera  sonnée  trois  fois,  et  povr  ce  fovrniront  qvatre 

QERGES  SVR   L'AVTEL  et  le  SVRPLVS  des   choses   NECESSAIRES,  DONNERONT 

AVD*.  s^  Cvré  trente  sols,  a  chaschvn  des  devx  Chappiers  dont  le 

M*    D'ESCOLE    sera    le    premier,    QVINZE    sols,    et    AV    MARGVILUER     QVI    SONNERA 

OV  fera  SONNER  QVINZE  SOLS,  LE  TOVT  POVR  CHASCVNE  MESSE,   OVTRE 

QNQ   SOLS    AVD\    S*Î    CVRE  »    POVR    LANNONCER    AV    PROSNE   DV    DIMANCHE    PRECEDENT 

ET  A   L'ISSVE  DE  LAD\  MeSSE  DISTRIBVERONT  TRENTE  SOLS   A  QVELQVES   PAVVRES 

DV  LIEV  ET  A  AVCVNS  DES  ENFANS  DE  LAD*.  ESCOLE  QVI  APPRENDRONT  LE 

MIEVX  ET  AVRONT  ASSISTE  A  LAD*.  MeSSE,  SELON   QVE  LED*.  SIEVR   CVRE  IVGERA 

A  PROPOS,   OVTRE  CE  LAD*.   DAME  A  FONDÉ  EN   CETTE  PARROISSE  VnE  ESCOLE 

POVR  UNSTRVCTION  DES  ENFANS  DE  L*VN   ET  L*AVTRE  SEXE,    LE  MAISTRE 

DE  LAQVELLE  SERA  LAIQVE,   NOMMÉ  ET  CHOISY  DE  BONNE   ViE  ET  MOEVRS 

PAR  LAD*.  Dame,  de  son  vivant,  et  après  par  Messievrs  et  Dame  Meravlx 

ET  de  BESONS  ses  GENDRES  ET  HLLES,  ET  ENSVITTE  PAR  LAISNÉ  DE  LEVRS 
DESCENDANS  et  a  LEVR  DEFFAVT  PAR  LE  PLVS  PROCHE  PARENT  DE  LAD*.   DAME 

DES  Brosses  de  l*agreément  dvd*,  s"  Cvré  et  de  ses  svccessevrs,  sera  tenv 

D* ASSISTER  AV  SERVICE  DIVIN  LES  FESTES  ET  DIMANCHES,  ET  AVX   VESPRES  DES 

VIGILES  DES  FESTES  SOLEMNELLES,   InSTRVIRA  LES  ENFANS  DVD*.   LIEV 

GRATVITTEMENT  en  la  FOY  et  RELIGION  CATHOUQVE  ET  LEVRS» 

MONSTRERA  À  URE,  ESCRIRE,  CHANTER  A  L*EGLISE,  ET  LES  TRAITTERA' 

DOVCEMENT  ET  HONNESTEMENT,  ET  SIL  EST  MARIÉ,  AINSY  QVE  LAD*.   DAME 

LE  DESIPE,  SA  FEMME  InSTRVIRA  LES  FILLES,  DE  PLVS  LED*.  M".  »  SONNERA  OV   FERA 

SONNER  TOVS  LES  lOVRS  PAR  LESD*.  ENFANS  LE  PARDON  •  AV  MATIN,  A  MIDY   ET 

»    Sic.  i-4-s-.-7-i   Sic. 

*  Tenvst;  on  avait  écrit  d*abord  tenvet.  •  L'angelus. 


222  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

AV    SOIR    ET    DEVANT    OV    APRES    LE    DERNIER    PARDON    LEVR    FERA   DIRE   VnE  ANTIENNE 

AVEC   LORAISON  DE  LA  TRES  SAINCTE  ViERGE,  DEVANT  LA  CHAPELLE  QVI  LVY 

EST  DEDIEE,   ET  ENCORE  APRES   LE  DECEDS  DE  LAD\   DAME  DES   BrOSSE  »   Vn 

DEPROFVNDIS  ET  L*ORAISON   DES  TREPASSEZ  LE  TOVT  A  SON   INTENTION, 

POVR  TOVTTES  LESQVELLES  CHOSES   LAD*.   DAME  A   DONNÉ  Et  PAYÉ  AVXD*. 

MARGVILLIERS  la  SOMME   DE  480O*  QV'iLS   ONT  EMPLOYEE  EN   LACQVISITION 

DE   300*1    DE  RENTE   CONSTITVEÉ  SVR  LES  AYDES   ET  GABELLES   A  LAD*.   EgUSE   ET 

FABRIQVE  PAR  CONTRACT  PASSÉ  PARDEVANT   MeSSIEVRS   GALLOIS  ET  SiMONNET 

CON*"*  DV   ROY   NOTT AIRES  A   PARIS   LE   ViNGT  SIX    IVILLET    1679,   ^^  ARRERAGES 

DE  LAQVELLE  SERONT   EMPLOYÉS  A  l'ACQVITTEMENT  DES   CHOSES  CY   DESSVS 

ET  OVTRE  SVR    ICEVX  SERA   PAYÉ  AV   M'    DE  LAD*.   ESCOLE  POVR  SES   GAGES  LA 

SOMME  DE  200*1    PAR   CHASCVN   AN   DE  SIX   MOIS   EN   SIX   MOIS,   ET  NE  POVRA  '  LE 

RACHAPT  DE  LAD*.  RENTE   ESTRE  RECEV   QV*EN   PRESENCE  DE  CELVY  QVY 

AVRA  DROICT  DE   NOMMER  LED\   M*    D'ESCOLE,  A  CE  QVIL  SOIT  POVRVEV   AV 

REMPLOY   DES  DENIERS   D'ICELLE  POVR  LENTRETENNEMENT  '  DE   LAD\ 

Fondation,  et  de  plvs  lad'.  Dame  des  Brosses  a  délaissé  a  lad'. 

FABRIQVE   VnE   MAISON,   COVR   ET   IARDIN   SCIZE   DEVANT  LE   CIMETIERE  ET 

QVELQVES  Vignes  par  elle  acqvises  moyennant  la  somme  de  iooo*f 

POVR  ESTRE  DANS   LAD\   MAISON  TENVE  LAD*.   ESCOLE  Et  LE  M^   DICELLE 

LOGÉ  Comme  II  est  plvs  av  long  porte  par  devx  avtres  Contracts 

PASSES   LVN  DEVANT  LED\   SIMONNET  ET  l'AVTRE  DEVANT  LESD'.   GALLOIS 
ET  SIMONNET  LES  DIX   HVICT   IVIN   ET  DERNIER  AOVST    1679. 

Marbre  noir.  —  Haut.  i*,5i  ;  lai^.  o*,96. 

1691. 

Par  ACTE  PASSE  DEVANT  LESD'.   GALLOYS  ET   SyMONNET   No*P  LE  2y.  MAY    1682.  ENTRE 
LAD'. 

Dame  des  Brosses  et  lesd*.  Sieur  Curé  et  Marg¥*  au  suiet  du  rembourcement  * 

FAIT  AU 

TRESOR  Royal  de  la  sôme  de  quatre  mil  huigt  cens  uvres  po*.  le  princifal 
desd'. 

trois  cens  uvres  de  rentes,  lad'.  Dame  meue  de  la  même  dévotion   envers 
Dieu  et  de 

Charité  po"!  les  anfans  '  de  la  Paroisse  dud'.  Estiolle  a  encore  dôné  a  lad', 
fabrique 


I-t-3-4-» 


Sic, 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL  223 

PAR    AUGMENTATION    A    LAD'.    FONDAON    LA   SOME  »    DE    DOUZE    CENS    LIVRES    PO"?    FAIRE 
AVEC  LESD'- 

QUATE*   MIL   HUICT  CENS  LIVRES,  CELLE  DE  SIX   MIL   LIVRES,  AFIN   DE   POUVOIR  ACQUERIR 

UNE  RENTE  DE  SEMBLABLES    TROIS    CENS    LIVRES  AU    DENIER   VINGT,  SUR    ^ESD\   AYDES   ET 

Gabelles   au   proffit*  de   lad*,   fabrique,   ce   qui   a    esté   ainsy   exécuté   par 
contract 

PASSÉ     DEVANT     LESD*.     GALLOYS     ET     SiMONNET     No"."*     LE     8^    lUIN     AUD'.     AN      1682. 
SELON    QUE 

LE  CONTIENT  LED*.   ACTE,   PORTANT   PAREILLE   DESTINATION   DES  ARRERAGES   DE  LAD*. 

RENTE   A    L*ENTRETENEMENT  ET  EXECUTION    ENTIERE  DE   LAD*.   FONDAON,  A  LAQ*:^    NE 

SERA  RIEN   DEROGE  NY  INNOVÉ,   COME  AUSSY   PAR  AUTRE  ACTE  PASSÉ  DEVAT  THIBERT 


No*'    AUD*.    ChLET    DE    PARIS,    EN    PRESENCE    DE    TEMOINS    LE     I7.    AVRIL     lÔÇI-     LAD* 

Dame  a  dôné 

A  LAD*.   FABRIQUE,   QUATRE  LIVRES  DIX  SOLS   DE   RENTE  DEUE  PAR     (ACQUE  ToURNIER  A 

PRENDRE    SUR    UNE    MAISON    SCIZE    AUD*.    £$TIOLLE,    A    CONDITION    QUE    LES    ARRERAGES 
SER^ 

EMPLOYEZ  AUX  REPARATIONS  ET  ENTRETENEM^    DE  LA  MAISON    DE  LAD*.   ECOLLE. 

Marbre  noir:  -~  Haut.  o^^Sa  ;  larg.  o"',^ti. 

Les  deux  inscriptioi)s  qui  précèdent,  et  dont  ia  seconde  n'est  que 
le  complément  de  la  première,  sont  gravées  sur  deux  plaques  de 
marbre,  sans  ornements,  appliquées  au  quatrième  pilier  du  collatéral 
qui  accompagne  la  nef,  vers  le  sud. 

La  donatrice,  Marie  Gargan,  était  fille  de  Pierre  Gargan,  secrétaire 
du  trésor  du  roi,  seigneur  d'André,  fief  de  la  paroisse  d'Etiolés,  et  de 
Jeanne  de  Pinterville,  qui  obtinrent  en  i643  la  permission  d'avoir 
dans  leur  manoir  un  oratoire  domestique^.  Son  mari,  Jean  de  Guéné- 
gaud,  appartenait  à  une  illustre. famille  de  magistrature  parisienne, 
qui  a  produit  un  garde  des  sceaux  en  la  personne  de  Henri  de  Gué- 
négaud,  mort  en  1676. 

La  dame  des  Brosses  inaugura,  en  la  paroisse  d'Ëtioles,  cette  in- 
struction laïque  et  gratuite  dont  il  a  été  tant  parlé  de  nos  jours. 
Elle  désirait  même  que  le  maître  d'école  fût  marié,  afin  que  la  femme 
se  chargeât  de  l'instruction  des  jeunes  filles.  Les  gages  annuels  du 


1-.1-3  g^'^  —  4  i^[)eQf,  Qp^  Ç|7,  i^  xiiï,  p.  ia4. 


224  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

maître  étaient  fixés  à  deux  cents  livres  payables  par  semestre.  Une 
maison,  de  la  valeur  d'environ  mille  livres,  était  affectée  à  son  loge- 
ment et  à  la  tenue  des  classes.  En  donnant  aux  enfants  l'instruction 
nécessaire,  il  devait  les  traiter  doucement  et  honnêtement.  La  dame  des 
Brosses  avait  de  plus  fondé,  pour  le  premier  vendredi  de  chaque  mois, 
une  haute  messe  en  mémoire  de  son  mari,  de  son  père  et  de  sa  mère. 
Le  texte  de  nos  inscriptions  abonde  en  détails  curieux  sur  la  constitution 
d'une  rente  de  trois  cents  livres  destinée  à  l'acquittement  des  fonda- 
tions, sur  les  distributions  à  faire  à  l'issue  des  messes,  sur  les  obligations 
de  l'instituteur.  Rien  n'a  été  oublié  par  la  charité  de  la  bienfaitrice; 
la  série  de  ses  dons  se  termine  par  celui  d'une  rente  de  quatre  livres 
dix  sous  pour  l'entretien  et  la  réparation  de  la  maison  d'école. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  225 

MCCCCLXXXII. 

ÉTIOLES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

1733. 


LAN    1733   JAY    ETE    REFONDUE    AUX    DEPENS     

ET  NOMMEE  LQUISE  ELISABETH   PAR    HAUT   ET    PUISSANT 
SEIGNEUR   MGR   NICOLAS   LOUIS   DE  BAILLEUL  '   CHLER 
SEIGNEUR   MARQUIS   ET   GOUVERNEUR   DE  LA    UILLE  DE 
CHATEAUGONTIER   MARQUIS   DU   THILLAY    SEIG"   DE 
SOISY   SUR   SEINE  ET   DE  CE  LIEU   DESTIOLLE  GRAVOIS  * 
ET   AUTRES    LIEUX   CON"    DU   ROY   EN   TOUS   SES   CONSEILS 
ANCIEN    PRESIDENT   A    MORTIER   EN    SON    PARLEMENT  DE 
PARIS   ET   PAR   DAME  ELIZABETH   DE  FRANCINE  EPOUSE 
DE  m"    HENRI   GUILLAUME  LENORMANT  *  ECUIER   CON"* 
DU    ROY   TRESORIER   GNAL  DES   MONNOYES   DE   FRANCE 
JACQUES   G    DE  LA   SAUUAGERE  CURE  DE  CETTE   PAROISSE 
CETTE   CLOCHE  NE  DOIT  ETRE  SONNEE  QUE  LES   JOURS 
DE  GDES   FESTES   ET   POUR   LES   SERVICES   DES    CURES   ET 
SEIGRS 

SIXTE   DESUIGNES   LABOUREUR   MARGUILLIER 
JACQUES   ET   LOUIS   GAUDIVEAU   MONT   FAITE* 

Cloche. 


^  Des  paroissiens?  mier  générai  Lenormand  de  Toarnehem, 

'  Mort  le  37  octobre  1737,  arrière-petit-  h  Jeaim&-AntoiDette  Poisson,  née  en  1739, 

ûk  de  Nicolas  de  Bailleul.  Voyez  ci-dessus,  si  célèbre  sous  le  titre  de  marquise  dePom- 

n'  MccccLxxyii.  padour  qui  lui  fut  donné  eu  17 AS,  lors- 

*  Gravm,  hameau  de  la  paroisse  d*É-  qu'elle  avait  atteint  à  peine  sa  vingt-trot- 

tioles.  sième  année. 

^  Leur  fils  Chaiies-Guillaume,  seigneur  *  Voyez,  ci- dessus,  les  n"*  sicxxaiii  et 

dxtioles,  fut  marié  par  son  oncle,  le  fer-  hcgccxliv. 


I?. 


29 


3S6  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCLXXXIU. 

SAINT-GERMAIN  (LE  VIEUX-CORBEIL).  —  É6USE  PAROISSIALE 

DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

XIII*  siècle. 
a  :  6ISV  : 

nsRz  :  De  t  coRBveni  i  es  i 

fnflDJURG  :  jn 

ffROVGUrB^G  :  Sfl  :  FJUttG  :  P  ' 

mes:  JUR 

Pierre.  —  Long.  i",9o;  ]arg.  o",6o. 

La  chute  du  clocher,  survenue  en  1796,  a  privé  Téglise  de  Saint- 
Germain  du  plus  beau  motif  de  sa  décoration  extérieure;  mais  il  lui 
reste  encore  une  porte  monumentale,  une  nef  du  meilleur  style  accom- 
pagnée de  collatéraux,  une  rose  et  plusieurs  baies  garnies  de  brillantes 
verrières ,  et  tout  cela  date  de  la  grande  époque  qui  s'étend  du  règne 
de  Philippe- Auguste  à  celui  de  saint  Louis. 

La  dalle  de  Madame  Marguerite  appartient  au  xni®  siècle,  peut-être 
même  à  la  première  moitié.  Point  d'effigie,  aucune  ornementation, 
mais  seulement  une  large  bordure  occupée  par  Tépitaphe  dont  les  mots 
sont  très-espaces.  Les  deux  derniers  mots  font  retour  au-dessous  des 
deux  premiers.  L'usure  de  la  pierre  a  fait  malheureusement  disparaître 
en  partie  le  nom  du  mari  défunt.  Le  titre  de  Madame  donné  à  la  dé- 
funte nous  autorise  à  penser  qu'elle  était  d'un  rang  élevé.  L'inscription 
n'indique  ni  le  millésime,  ni  même  le  quantième  des  décès,  ce  qui  con- 
firmerait au  besoin  notre  opinion  sur  l'ancienneté  de  cette  sépulture. 
Reléguée  dans  un  coin  du  chœur,  la  tombe  a  échappé  à  l'attention  de 
l'abbé  Lebeuf. 

'  Priez  pour  leurs  âmes  amen. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL  827 

.   MCCCCLXXXIV.  —  MCCCCLXXXV. 

SAINT-GERMAIN  (LE  VIEUX-CORBEIL).  —  ÉGLISE  PAROISSIALE 

DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

1378. 

«  :  ICI  :  emS  i  StSRIB  :  FSHie  :  PI 

eRRe  :  fievefsvRieR  :  prigz  i  por  :  sjme  i  n»  s  ce  !  KXXni  : 

Pierre.  —  Long.  a",oo;  lai^.  i",oo. 

1387. 
ICI*6IS«r*F 

GY  •  pieRRfi  •  liB  *  veiRSYRieR  •  liB  •  uieiï. 


e  •  Deyflnv  •  iïh  •  s^  •  i^flYRenz  •  prigz  •  poyr  •  un 

iHG  •  DG  •  l^YI  • 

Pierre.  —  Long,  i^jôo*;  lai^.  i",io. 

Les  deux  tombes  de  Pierre  le  Teinlurier  le  Vieux  et  de  Marie,  qui 
fut  probablement  sa  femme,  sont  placées  à  la  dernière  travée  de  la 
nef.  La  femme  mourut  la  première,  en  1278;  sa  tombe  ne  porte  ab- 
solument qu'une  épitaphe,  et  encore  cellerci  est-elle  réduite  à  l'expres- 
sion la  plus  simple  ;  aussi  ne  se  compose-t-elle  que  de  dix  mots  gravés 
à  la  partie  supérieure  et  sur  un  côté  de  la  bordure. 

La  tombe  de  Pierre  le  Teinturier,  engagée  d'un  tiers  environ  sous 
le  degré  par  lequel  on  monte  à  la  porte  du  chœur,  est  probablement 
complète;  mais  nous  ne  pouvions  songer  à  la  débarrasser  de  la  maçon- 
nerie qui  en  recouvre  la  partie  inférieure.  L'abbé  Lebeuf ,  qui  a  lu  l'ins- 
cription dans  son  entier,  nous  apprend  que  ce  défunt  trépassa  l'an  de 
grâce  1287.  Les  bords  de  la  rivière  d'Etampes,  qui  se  perd  dans  la  Seine 

'  Longueur  de  la  partie  qui  se  trouve  à  découvert. 

39' 


3S8  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

à  Gorbeil,  étaient  particulièrement  favorables  à  Tindustrie  de  la  teinture 
à  laquelle  Pierre  devait  son  nom,  peut-être  pour  l'avoir  exercée  par 
lui-même.  La  tombe  est  intéressante.  Golonnettes  surmontées  de  cha- 
piteaux à  crochets;  arcade  en  ogive  trilobée;  pignon  bordé  de  crossettes 
et  terminé  par  un  Qeuron;  deux  anges  thuriféraires;  effigie  imberbe, 
les  mains  jointes,  en  costume  bourgeois,  une  première  cotte,  un  par- 
dessus doublé  de  fourrure,  et  muni  d'un  capuchon  qui  se  rabat  sur  les 
épaules. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  229 

MCCCCLXXXVF. 

SAINT-GERMAIN  (LE  VIEUX-CORBEIL).  —  ÉGLISE  PAROftSIALE 

DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

1Q87. 


FeSVV  :  Bf  :  GfiORGU  : 

HRRO  :  Dm  :  fSt  :  CC  s  OCVVflG  :  VU  :  fllfl  :  61"  :  RfiaeSCJUS  : 

Pierre*.  —  Long.  a'",&o;larg.  i",!©. 

Ce  curé  du  Vieux-Corbeil,  qui  trépassa  en  1287,  vers  la  fête  de 
Saint-Georges,  c'est-à-dire  dans  la  seconde  moitié  du  mois  d'avril,  fut 
contemporain  de  saint  Louis  et  de  Philippe  le  Hardi.  Son  nom  s'est 
effacé  avec  une  partie  de  Tépitaphe  ^et  du  dessin  de  la  tombe.  La  tête 
de  l'effigie  ne  se  voit  plus.  La  chasuble  est  relevée  sur  les  bras;  un  pare- 
ment fleurdelisé  décore  la  partie  inférieure  de  l'aube.  D'après  la  posi- 
tion des  mains,  on  devine  qu'elles  tenaient  un  calice.  A  l'encadrement, 
deux  colonnettes  à  chapiteaux  feuillages,  une  arcade  en  ogive  à  trois 
lobes,  un  pignon  et  deux  anges  qui  encensent  le  défunt. 


'  Un  peu  en  avant  du  maître-nutei,  du  côte  de  rëvangile. 


230  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCLXXXVH. 

SAINT-ÛERMAIN  (LE  VIEUX-GORBEIL). —  ÉGLISE  PAROISSIALE 

DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

«  I)IG  •  IHGGT  •  OIHG'ISTGR  •  IOI>HR 

RIO  »  •  G0m)H0l  •  GHnoniGUS  •  SHHGT IRI  •  IR  • 

UIROOIHR^IH  '  •  HG  •  GURHBISS  •  ISTIUS  •  eOGLGS 

iG  •  Hnno  •  T)ooiini  •  ài  •  ccc  •  nono  •  •  'oig  •  louis  *  •  m  • 

UIG'ILIH  •  HSSUCIlPGIOrnS  •  BGJTBG  •  0!HRIG  •  UIRG'IRIS  •  GUIUS  • 
HRIOIH  •  RGCOSIGSGHT  •  10  •  PHGG  •  HOIGR 

Pierre.  —  Long.  a",75;  iarg.  i'",3o. 

Dalle  engagée  sous  le  parquet  du  banc  des  chantres.  Le  dessin  en 
est  aujourd'hui  très-oblitéré.  L'effigie  représente  le  curé*chanoine  en 
chasuble,  tenant  un  calice  entre  les  mains.  Dans  Tépitaphe  de  ce  per- 
sonnage, comme  dans  quelques  unes  de  celles  qui  précèdent,  on  a 
omis  d'inscrire,  en  avant  de  la  date,  la  formule  ordinaire  qvi  obiit,  qvi 
très/passa  en  lan. 

'  U  ne  reste  que  la  fin  du  nom  patrony-  ^  L'abbë  Lebeuf  indique  par  erreur  le 

mique.  millésime  ae  i36o.  Il  s'est  aussi  trompé 

'  Sancti  Quintini  in  Viromandia,  li  s  agit  en  assignant  les  dates  de  laSo  et  de  i3&A 

ici  de  l'ancien  et  célèbre  chapitre  de  Saint-  aux   deux   tombes   classées   sous   les   d""* 

Quentin  en  Vermandois,  dont  Téglise  est  un  mggcclxxxti  et  MCCccLxxxvni. 

de  nos  plus  remarquables  monuments  du  MjC  16  août,  qui  arrivait  un  jeudi  en 

moyen  âge.  1809. 


r 


fll'r.AL    ;..-.;;  A  fJV 


GliRMAIN  D'J  VIEUX  CORBEIL 


■  K.  MA'TR^:  JBAN.CVi-.Fl 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  231 

MCCCGLXXXVm. 

SAINT-GERMAIN  (LE  \IEt)&-GORBEIL).-r  ÉGLISE.  PAROISSULB 

DE  SAlNÏ-GERMAtN  (DE- PARIS). 


•  » 


i>ic •  iHcer •  MH61S        !..  :  .  i.  :  i 

•rea  •  ioi>AHHes  •  ...;....•  cvwitvs  ♦  istivs  •:  «ecLesie  •:  oe  • 

VOreRI  •  CORBOLIO  •  Z  •  DQCJWVS 

XPÎHHITHTIS' •  aVI.-.OBIIT  • 

AHHO  •  DÎÎI  •  M  •  CCC.'  dVHDRHCeSIMO  «.Die  • .'. .....      . 

DHI'ORHTG  •'....... ...... 


<•    t  >/ 


»  * 


•  »  ^  ■  •  »  ♦ 


Pierrt/— 'Long.- a*,5o;'iai^.  H^fé. 


*    I  I        •     . 


DaUe  placée  à  peu  près  aumfliBa  du  chœur,  protégée,  par  le  Uûn 
qui  la  recouvre  en  parfie.  Orn^enjation  pltiip  ricjie  quç  celle  4.68  deux 
autres  lombes  curiales  dont' elle  e$t  voisine.  Arcade  en  ogive  trilobée; 
fines  colonnettes;  pignon^ ajouré,  fleUronné,  bordé  de  çrossettes,  ac- 
compagné de  clochetons j  deux  me(]s-droits  jadis  décorés  chacun  de 
quatre  figurines,  dont  telles  dun  diacre  en  dalmatique/ilniiVre  ouvert 
à  la  main,  et  d'un  clerc ^  restent  seides .  bien  visibles.  La  ièté  et  ïes 
mains  jointes  de  Teffigio  sont  rapportées  en  marbre 'blanîc.*  Deux  anges 
nimbés  l'encensent  Le  déCunt  est  coiffé ''d'une. aùmsisse  comme  un 
chanoine,  bien  que  sçn.épitaphe  ne  lùi^eii  donne  ppsle  titre,  mais 
peut-être  en  raison  de  sa  qualité  de  doyen  de  xhrétieaté.  La  chasuble 
relevée  sur  les  bras,  Tétole,  le  manipule,  sont  rehaussés  de  galons  à 
losanges  et  autres  compartiments.  Le  parement  dé  l'èube  né  se  voit 
plus.  Les  caractères  dç  rîQscriptioh  appstrtiennént  ^  la  petite  capitale 
qui  marque  la  transition  entfe  l'écribir^r  du  siècle  de  saint  Louis  et 
celle  du  temps  de  Charles  V:      '  ..... 

2      h  •    >  m  t 

'  Deemws  ekmtianitatû,  yûy.UlUp.aù'j.  ^  '       *    -     1: 


232  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MCCCCLXXXIX. 

SAINT-GERMAIN  (LE  VIEUX-GORBEIL).  —  ÉGLISE  PAROISSIALE 

DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

XVI*  siècle. 

uti  vmàki  ta  nsm  Uni  im  faixt  ttire  ti  t}mUt  pU  mtn,  wm 
tt  ttïU  tiû  p$x  tlgân  pwxm  3«'  ^9  w^«  ^  tfttt  Î9M  mjftUjsxtmi 
miiti  s^  tttttf  fUmlm»  tl  tuMUt^m  lav^ti  iitm^sfxt$  tï  mîU 

<èi  ptm  «  fmt  a  ïiôt»  «  lai'  ^  Hm  littrw  towwîjô  îif 
vtnit  pvi»  par  tïiitt  an  fw  ta  waifo»  jïrattf Îk  (ftatUs  berj^emî  ti 
^itt  U  tant  ïUi«  a  wwe  afi  a  ttlUtj  *  <t  fttr  x»  $xptm  ïif  fem  aCf 
a  la  littHe  aux  lierj$^«  ^  Jim  a  ii^ntu  a  laîi'  ^  ^mixt  mptm  ^  $ê 
aCf  attî»'  tilUrîî  an  lie»  Ui  Jallj  *  p*»  <ftw  im  ata  pmr«*  ^  lai'  t0t 
ttUftitU  vtnit  ti  ittvt  m^  if  è*  attire  <tt  a  fatrt  ttttti<r  U«  tttattt» 
a  lai'  <ili  îwr  qtitttatt«  if  M  ti  tu  tti  ïe  pit  i<Utttpl<tir  pattr 
Ut^mii  xtuii  <t  f<rr<  lei'  I*  attiré  aiatlU  ttiit^xx*  littre?  twtrâ 
i^$ttt  Umttnn  ttttn  tftmtvk  \iw(tf  a  tmU  ie»  qttaïrt 
arp«ttt»  i<  t<rr<  ttUu  i'  Jtettt  U(i'  ttirîS  ®  tittl  Uttttj  fatr<  itrt  par 
(j^itt  att  attx  }mn  tUvipis  att  tttarlttolojii  '  qttaire  ttttrits  iatlifs 
if  r^tt«ttt  pd'  Uu  Juifm  jithxi  iit  J^ttiart  per<  itti'  $ttvm 
ti  attfTt  fottt  t<ttt«  U«i'  tôrS  !atr(  tmU  Uvvàct  H  Jettij 
aifaltt  ie  r<l<t««  *  <î  lattw  Ui  p«i«  a  xitt  pauttrte  att  ttatit 
i«  xtti  apaftre»"  rf  iiîw'  a  3«ttlx  pattt«r<»  4ôijttt«uaft<at» 

'  Ckoriert,  choristes.  *  MarguilUer*. 

*  On  dit  aujourd'hui  Tigery,  hameau  '  Registre  des  fondations  d'obits  pour  les 

entre  Étioles  et  Saint-Germain.  défunts. 

'~'  Lieux  dits  du  territoire  de  Saint-  *  La  cène  et  le  lavement  des  pieds  de 

Germain.  —  '  Pour  itn  nommé  dans  le*  l'après-midi  du  jeudi  saint. 

prière*  du  dimanche.  *  L'adjonction  de  saint  Paul,  à  la  suite 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBÇIL.  S33 

éf  iwg»  U\s  tri  et  fmt  birt  tm  wïtt  Mît  le  pvtvmtt  Jm' 

fOttttetwMe  «pre«  au  betîit  jjatqtte»  pa'^  et  a  lintedau  îe  ïiettife 

muîut  îe  Jaque»  j^bert  &it  <>ttïrart  et  mïti  trtftrifttter 

ata  ôTtrti*  ôttïr'  fiêê  a  eiôtt  tittô  jretit  jjafteôtt  pj"  «  taire  W 

1 

Pierre.  —  LoDg.  o",-8û  ;  larg.  o'",79. 

Les  fondations  que  Germain  Hébert,  dit  Oudart,  fit  pour  son  père 
Jacques,  pour  sa  mère  Denise  et  pour  lui-même  sont  gravées  sur 
une  table  de  pierre  attachée  au  mur  de  la  troisième  travée  du  bas  côté 
méridional.  Au-dessus  du  texte,  sur  un  tombeau  carré,  en  partie  re- 
couvert d'un  suaire,  le  Christ  assis,  nu  comme  il  le  fut  sur  la  croix, 
un  roseau  entre  les  mains;  à  sa  droite,  Germain  Hébert,  à  genoux, 
mains  jointes,  en  habits  longs,  assisté  de  saint  Germain  vêtu  de  la 
chape  et  tenant  la  crosse;  à  sa  gauche,  une  femme ^,  dans  la  même 
attitude  que  le  donateur,  coiffée  d'un  bonnet  plat,  vêtue  d'une  robe  à 
larges  manches,  patronnée  par  un  saint  diacre  en  dalmatique,  portant 
la  palme  des  martyrs,  qu'on  reconnaît  pour  saint  Vincent  au  cep 
chargé  de  grappes  figuré  derrière  lui.  Saint  Vincent  a  été  le  premier 
patron  titulaire  de  l'éghse  du  Vieux-Gorbeil,  lorsque  saint  Germain, 
évêque  de  Paris,  l'eut  fait  construire. 

Pour  assurer  l'exécution  de  ses  volontés,  Germain  Hébert  avait 
donné  douze  livres  tournois  de  rente  à  prendre  sur  des  bâtiments  d'ex- 
ploitation rurale  et  s;ir  quinze  arpents  de  terre  qui  en  dépendaient, 
plus  quatre  autres  arpents,  le  tout  situé  en  la  paroisse  du  Vieux-Cor- 
beil,  sur  le  terroir  de  Tigery.  Le  seigneur  de  ce  lieu  de  Tigery,  Fran- 
çois de  Saint-André',  président  à  mortier  au  parlement  de  Paris,  vou- 
lant affranchir  son  fief  de  la  redevance  qui  le  grevait,  versa  entre  les 

de  l'élection  de  saint  Maihias,  porta,  en  '  Sans  doute  la  mère  de  Germain  Hé- 

eflfet,  à  treize  le  nombre  des  apôtres.  bert,  nommée  vers  la  fin  de  Tinscription. 

^  Une  dernière  ligne  illisible.  Le  bas  de  'De  i53o  environ  à  1871.  (LeBeaf,  op. 

la  pierre  est  très-fruste.  eu.  t.  XIV,  p.  3&i.) 

if.  3o 


S3&  INSCRIPTIONS  DE  LA  PRANGB. 

mains  des  fabriciens  et  du  curé  uae  somme  de  trois  cent  vingt  {êeize 
vingts^)  livres  tournois,  applicable  pour  deux  cent  quatre-vingts  livres 
à  Textinction  de  la  rente  de  douze  livres,  et  pour  le  surplus  à  la  libé- 
ration des  quatre  arpents  de  donation  complémentaire.  L'inscription 
ne  manque  pas  d'intérêt.  Les  détails  qu'elle  contient  sur  la  cène  du 
jeudi  saint  et  sur  la  distribution  de  petits  gâteaux  qui  devait  suivre 
l'obit  annuel  de  la  veuve  Hébert  n'auront  pas  échappé  à  l'attention 
de  nos  lecteurs,  si  toutefois  nous  en  devons  trouver. 


*  Oo  (lÎBait  seize-vèigu  aiusi  bien  que 
qumu-mngti,  expression  conservée  pour 
désigner  le  grand  hôpital  des  aveugles  h 
Paris. 

François  de  Saint-André  usa  du  droit  de 


retrait  iéodd  que  la  contome  donnait  au 
seigneur,  en  cas  d*aliénation,  de  retirer  et 
de  retenir  le  fief  mouvant  de  lui ,  moyennant 
remboursement  de  la  valeur  à  Tacquéreur 
ou  au  donataire. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIBUX-CORBEIL.  '. 

MCCCCXC. 

SAINT-GERMAIN  (LE  ÏIEUX-CORBEIL).  —  ÉGLISE  PAROISSIALE 

DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

i5i6. 


€î  iMfiMt  ioott  lojs  filltt  m  ïm  muât  i'  H  ml 


336  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

.  U  tnx'  3»'  î><  U^ttttùnt  mil  »*  z  Um  t  (6t 

jJïibU  6ié  îKtiitt  p«n8  jl^î^w  fa  ^ï^  ©«i  îrp<»n«  U 

.'  Pxin  bttti  p*"  <ttlx  • 

Pierre.  —  LoDg.  a*,fl5  ;  larg.  i",i  i . 

Dalie  funéraire  d'un  beau  dessin,  à  la  quatrième  travée  du  bas  côté 
méridional.  Notre  gravure  en  indique  tous  les  détails.  En  sa  qualité 
d'huissier  au  parlement,  Louis  Tillet  porte  une  longue  robe  fourrée, 
à  larges  manches;  une  baguette,  qui  lui  sert  d'insigne,  est  passée  sous 
son  bras  droit.  Le  costume  de  Denise  Paris  est  très-simple;  un  gros 
chapelet,  terminé  par  une  croix,  s'attache  à  la  ceinture.  Huit  enfants, 
cinq  fils  et  trois  filles,  composent  la  famille  agenouillée  aux  pieds 
des  parents.  Deux  écussons  à  peu  près  effacés  interrompent  l'épitaphe 
sur  les  deux  grands  côtés  de  la  dalle.  D'après  le  P.  Menestrier,  Louis 
Tillet  devait  avoir  un  écusson.  d'or  à  la  croix  pattée  et  alezée  de 
gueules.  Ces  armoiries  n'ont  aucun  rapport  avec  celles  qu'on  a  cru  re- 
trouver sur  la  pierre.  Un  chevron,  accompagné  en  chef  de  deux  crois- 
sants, semble  avoir  composé  le  blason  de  Denise  Paris.  La  descen- 
dance de  Louis  Tillet  s'est  illustrée  dans  les  fonctions  de  la  haute 
magistrature  et  dans  l'érudition. 

^  Fief  de  ]a  paroisse  de  Saint-Germain.  nos  jours;  il  ne  serait  pas  facile  d'en  re- 

Il  y  avait,  à  Paris,  une  rue  Cocatrix  entre  trouver  remplacement, 
celles  de  Saint-Christopbe  et  des  Deux-Her-  *  La  Grange  à  la  prévoté. 

mites,  dans  la  Cite;  elle  a  été  supprimée  de  '  Date  non  remplie. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  237 

MCCCCXCI. 

SAINT-GERMAIN  (LE  VIEUX-GORBEIL).  -  ÉGLISE  PAROISSIALE 

DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

i566'. 


stmm  H  ttûtl  t^vimH  fottf  Um  t^ixt  fnxt  tjmkt  tl 

ti  Ui  pmvi»  tl  m^a  tfmv»  tl  fxtïpnïUi  ttot^t  tinii 
UlmfvitU  ifm  tiii  m  ^mU  a  fottîKi  fn  M  nimi  2  0 
Uwxl  ttUlmi  U  pwxm  ntûttf^ti  tf  f  Soi  «top  litwt  k 
gtn(t  ai^âui  nenf  ^vixti  htt  mtttt  dn  tt»ttr  fx  UtitU 
tiR  ^ti)t»l)  o^ti  Utt^nl  îe  tM^Si  A  t»ttf  pUdximtt 
ti  tttttf  Utottd  laok^  I^e(ôiattîia»0  tl  tttu  otttle  jto' 
Us  ixtîpuXtti  U  iottt  tj^tti'  n  ttotU  a  Mt<  Qotx  ti  1$^' 
mette  «  ïiiat w  Uviht  fmn  ti  1 6an(l<«  ô  h  fin  ï«ttï«'  Imce 
fera  Uitit  prowtfwtt  aUtitow  ï«««  ptU«r»  îe  teïiw  tt  <5Î< 
{(tut  U  (vm  ti  Udtt  littoHe  ttt  t^itni(uti  U  ttertîei  lâttra 
tl»  ^mm  tK  vmit  titvm*  ti  mlixti  Mîcmi  z  t^xniBs 
pvifptti  (Bi  s^  h  Utx  fx  W  îttfotertwtt  ttûttïiwttt  Wâtm 
ttMt  fttr  h  Ut(t  ti  att  Keti  ait  tti  Julgam  Utn  0^'  log» 
îmïtlUt'  [ttûJttetM?]  itt  wl  (oqttattû  pm  ïc  Wîitfî<  ntîM 


'  Les  mots  que  nous  plaçons  entre  cro-  '  Voyez  cwlessus  n*  hccccic.  En  i5t6, 

cfaets  ont  été  grattés  sur  la  pierre.  on  disait  Louis  TUlei;  en  1 566 ,  Louis  du 

*  Le  graveur  avait  écrit  d'abord  oterna.        Tillet. 


388  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

ef  «ttton»  Ut  îctxtt  tl  taa»  tft\k  m  U  (JMqitUe  (*  ^tetrt  ' 
m  û»  txtitwcml  teOt'  Ittf&Ksta  tl  s  tnrtntt  nttlTs  U 
pUnxim  k  ^tpti^Dxùnt  tl  tanHtm  fxtfttt  ptm  U 
ttUhteim  Ut^U  iMi  Utmti  tl  mïits  UtV  nip» 
hvA  fetttt)  îvwm  tl  t^mMUtt  U«  p\m  UeaAx  ei  Us 

\mt  tnikt  Imamat  tl  attitré»  tl^U»  «t.  »  vttttUim» 

(6t  ftttftttt  qttt  fSttttttftt?  a  ffemiUr  et  «leket:  lefi'  abrtj 
(itrattt  tetttti  Util'  tttarstttUietB  ti»re  ttttter  f  ttettx  Itittetléa 
Coûf  tes  petite»  (l^t^îte»  et  (i  la  tr$t(terttte  {$$$  tatre  r^ttttet 
U0  AVttUi  (Uclitt  ptm  UtqtteUe  fattitôôi  laiitde  îttttiUei 
a  (0ttrttttte  a  l(tît'  ej^Ute  ttittet  Uttree  î  îe  j^nte  }uir  ebitn 
an  l^a(î(etattle  attx  hw»  jtoittet;  et  ottétttett»  \it  W  îtnttllrt 
a  la  (WHi  ^tte  le»  ttetttetr»  btt  i$^î(a}tt  tetrottt  i{Uttt)iloî>e) 
en  antre»  iSvente»  t»nte(fot»  et  ^nante»  qne  jSuteîtapt  en 
Cera  fat(t  e»  Irë»  ^etqneli  lumpl»i)  lêra  totd  tnentton 
qne  tett  îe  la  t»n^a«n  îe  loîi'  iintttlet  atnti»  qne  le  tttnt 
ett  aplam  («ntenn  an  tontrœt  k  u  îmt  et  {UtCte  p  ^enât 

Joqne»  jiattn  notaire  [r»5al]  anïi' 
f  «rlinetl  le  xxntîi*  3»nr  îtanrtl 
nttl  anq  (en»  taisante  ttx 

ifuqnteltat  i$n  tiace 

Pierre.  —  Haut.  i",5oî  larg.  o",6a. 


'  Si  la  tombe  de  Louis  Tillet  n'a  pas  ët^  déplacée ,  il  y  aurait  eu  un  autel  de  Saint- 
Pierre  près  de  l'endroit  oii  eHe  se  trouve. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DD  VIEUX-GORBEIL.  239 

Catherine  du  Tillet,  femme  de  maître  Jean  le  Gochete,  huissier  des 
requêtes  du  Palais  ^  était  fille  de  Louis  Tillet,  dont  nous  venons  de 
décrire  la  dalle  funéraire.  Elle  y  figure  certainement  au  nombre  des 
enfants  du  défunt  qu'on  y  voit  représentés.  Le  titre  de  sa  fondation 
est  fixé  sur  le  pilier  le  plus  voisin  de  la  tombe  qui  recouvrait  les  restes 
de  son  père,  de  sa  mère  et  de  plusieurs  de  ses  frères  et  sœurs.  Au- 
dessous  du  texte,  la  fondatrice  repose,  enveloppée  d'un  suaire,  les  che- 
veux épars,  les  bras  allongés,  dans  un  cercueil  de  pierre  bordé  de 
moulures.  Le  haut  du  corps  est  nu  et  déjà  entamé  par  les  vers.  Deux 
écussons,  aujourd'hui  effacés,  accompagnent  les  dernières  lignes  de 
l'inscription. 

*  Les  deax  chambres  des  requêtes  du  parlement  avaient  leurs  huissiers  spéciaux. 


UO  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCCXCIL 

SAINT-GERMAIN  (LE  VIEUX-CORBEIL).  —  ÉGLISE  PAROISSLLLE 

DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

iSqo. 

D.        O.        M. 

Icy  gist  François  Bastonneau  viuat 
escuyer  S',  de  la  Berauderie  &  Bel- 
leuille  Cappitaine  de  gens  de  pied 
soubz  le  Comandemant  de  Monsieur 
de  JGiury^  qui  fut  tué  a  lescalade  par 
les  espagnolz  a  la  reprise  de  Corbeil 

Usur    Iceux   par  led.   Seig'.  | — i 
de  Giury  le  x*.  lo'  de  Noue  \y 
bre  M.  V^  IIII^  X  Priez  dieu po^sô Ame 

Plaque  de  cuivre'.  —  Haut,  o'^ag;  lai*g[.  o",37. 

Le  i"  avril  1690,  de  grand  matin,  le  sire  de  Givry,  gouverneur  de 
la  province,  attaqua  Corbeil,  du  côté  de  la  Brie,  et  s  empara  des  fau- 
bourgs de  Saint-Jacques  et  de  Saint-Léonard,  tandis  que  le  roi  arri- 
vait dans  la  ville  par  la  rive  gauche  de  la  Seine.  Peu  de  temps  après, 
Corbeil  fut  occupé  de  nouveau  par  les  troupes  espagnoles.  Le  1 1  no- 
vembre de  la  même  année,  avant  le  jour,  le  sire  de  Givry  reprit  les 
faubourgs  et  la  ville  par  escalade'.  Le  capitaine  François  Bastonneau 
perdit  la  vie  dans  cette  seconde  action ,  et  fut  inhumé  dans  Tég^ise  de 
Saint-Germain.  Si  petite  que  soit  la  plaque  de  cuivre  employée  à  son 
épitaphe,  on  peut  s'étonner  que,  depuis  trois  siècles,  elle  nait  tenté  la 
cupidité  de  personne.  Deux  petits  écussons,  placés  vers  la  fin  du  texte, 

*  Anne  d'Aoglare  de  Givry,  le  plus  ac-  cAté  septentrional.  —  '  Jean  de  la  Barre, 

cooipli  cavalier  qui  Mt  à  la  cour,  lue  en  Antiquités  de  la  tille,  comté  et  châieUenie  de 

1 5  9 A ,  au  siëge  de  Laon.  Corbeil,  Paris  ,16^7. 

'  An  mur  de  la  troisième  travée  du  bas 


\ 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL  241 

ont  été  découpés  dans  le  métal  et  enlevés.  En  compulsant  un  ancien 
épitaphier  de  la  bibliothèque  de  TArsenal ,  nous  avons  trouvé  Tinscrip- 
tion  funéraire  en  français,  sur  maii)re  noir,  dun  bourgeois  de  Paris, 
mort  le  1 9  décembre  1 6/io  et  inhumé  à  Saint-Eustache ,  nommé  Claude 
Bastonneau,  qui  portait  dans  ses  armes  un  chevron  accompagné  de, 
deux  quintes-feuilles  en  chef  et  d'un  lézard  en  pointe. 

Le  peuple  attribuait  au  capitaine  Bastonneau  la  tombe  d'un  cheva- 
lier du  xin*^  siècle,  qui  se  voyait  sous  la  chaire  de  l'église  de  Saint-Ger- 
main et  qui  a  disparu  ^ . 

^  Lebeaf,  op,  cit.  t  XIII,  p.  i3o. 


1»  3i 


2i2  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCCXCffl. 

SAINT-6EBMAIN  (LE  VIEUX-GORBBIL).  —  ÉGLISE  PAROISSIALE 

DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

1618. 

Extraict  des  Arrestz  de  ia  Court 
de  Parlement  de  Paris  du  huict"*  lo'.  de  Mars  mil 
six  cens  quatorze  entre  M'  Michel  Boucher  Prestre  Curé  des  église 
S\  Germain  &  S*.  lacques  ^  &  Docteur  en  la  facqulté  de  theologye  en 
la  serbonne  de  Paris  Contre  lesS^  eglê  Marg?'  &  parroissies  djcelle  lesdz 
arrestz  donné  au  proffict  desS'"  Eglises  et  parroissiens 
NostrêH  Cour  par  son  Jugement  &  arrest  faisant  droict  sur  le  tout 
sans  sar rester  aus7  fins  de  nom  Recepuoir  a  mis  &  mect  lesct  appella- 
tios  senteces  &  ce  dont  a  esté  appelle  au  néant  sans  amende  en  emendât 
a  codanné  &  condTne  lesï  Marguill?  payer  &  continuer  par  chacun 
an  au3  Boucher  curé  de  S\  Germain  de  Corbueil  quatre  muis  de  grain 
les  deux  thiers  fromet  &  mestail  &  laultre  thiers  auoyne  tel  quil  sera 
perceu  desî"  dixmes  &  vne  queue  de  vin  pour  le  gros  quil  a  droict  de 
prendre  sur  les  dixmes  de  laH*  parroisse  de  S\  Germain  suiuant  la 
mesure  encienne  des  dixmes  de  laH*.  eglë  qui  ne  pourra  estre  main- 
dre  que  dung  huict*.  de  la  mesure  ordinaire  de  nre  ville  &  chastelle- 
nye  de  corbueil  le  sur  plus  desH*  dixmes  demeurans  ausÏÏ"  MarguillV*   . 
Abbesse  de  S*.  Anthoine  '  &  Prieur  de  S*.  lehan  en  lisle  ^  &  oultre  côidenné 
lesdz  Marguill?  &  Consors  payer  au^  Boucher  les3"  Arrérages  a  luy  deues 
à\î5  gros  pour  lannée  six  cens  sept  sans  aulcune  diminution  po'.  la 
stérilité  de  lâ3*  année  déduction  faicte  de  de  ce  *  qui  se  trouuera 
auoir  esté  sur  ce  payé  a  la  charge  que  lecT  Boucher  et  ses  sucesseurs 
Curez  serot  tenuz  suiuat  le  tiltre  de  fanée  M.  III 1^  pduict  au  pces 

'  Saint' Jacques,  petite  église,  ancienne  *  Le  tiers  des  dîmes  delà  paroisse  appar- 
et  intéressante,  du  faubourg  deia  me  droite  tenait  à  Tabbaye  de  Saint-Antoine  de  Paris, 
de  la  Seine,  à  Corbeil;  quelques  ruines  en  '  Voyez  ci-dessus  p.  96.  Le  prieur  de 
marquent  la  place.  Construite  par  les  Tem-  Saint-Jean  avait  succédé  aux  droits  des  Tem- 
pliers, au  xm*  siècle,  elle  devint  succursale  pliers  sur  les  dîmes  du  Vieux-Corbeil. 
après  ia  suppression  de  cet  ordre.  *  Sic. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-COflBEIL.  24* 

ouitre  la  Messe  parrochialle  de  chacun  dhnâche  dire  et  célébrer 
par  chacune  sepmaines  trois  aues  Messes  compris  en  Icelie  les  grande 
Messes  des  festes  y  escheantes  &  ouitre  dire  &  célébrer  les  vespres 
esd  festes  &  dimanches  sabmedb  &  veilles  de  festes  &  les  matines  & 
heure  Canonialles  en  touttes  les  festes  soUempnelIes  &  encorre  en 
administrer  les  sacremens  de  legle  &  ie  inhumer  ses  parroissiens  q'. 
nauront  aulcuns  moyens  gratuitemet  &  sans  predre  aucune  chose 
sans  despes  tant  de  la  cause  principalle  que  des  causes  dappel  &  de  lâH 
Instance 

Aultre  arrestz  donné  de  MesHz  s*?  de  la  Court  entre  les  par- 

tyes  le  xxr.  lo'.  de  lanuier  Mil  six  cens  dix  sept 
NostrêH*  Cour  exécutant  larrest  donné  allencotre  duT  curé  du  8'  Mars 
M.  VI^  XIIII.  A  en  loinct  aud  curé  &  ces  suce^urs  curez  de  dire  &  célé- 
brer le  seruice  diuin  porté  par  Icelluy  aultremet  &  a  &ulte  de  celé 
a  pmis  &  ^mect  aus^'  Marg"."  de  fe  dire  &  célébrer  lêS  seruice  a  laduenir 
aux  fraiz  &  despes  du^  curé  deffàndeur  po'  lesqlz  recourir  se  pour- 
uoirot  par  saisye  sur  le  reuenu  teporel  de  la?  cure  &  a  ce  fe  en  loinct  au 
subtitud  de  Nrë  pcureur  gênerai  tenir  la  main  sans  que  Ie3^defa3eur  en 
puisse  estre  recherché  po*  le  passé  &  ouitre  a  maitenu  &  garde  Maictyent 
&  garde  les?'  MargV*  &  parroissies  en  pocession  de  ne  payer  aucune  chose 
pour  les  celebratios  des  mariages  &  administration  de  lextremontio 
&  enterm  suyuat  lencyen  tiltre  sauf  cy  po'  les3"  Mariages  &  enterm 
estoit  célébrer  aultre  Messe  et  seruice  extraordinaire  &  neantmoings 
a  pmis  &  pmect  au J  curé  daxepter  se  quil  luy  sera  gratuytement  & 
liberallemet  offert  par  les?'  parroissiens  sans  quil  puisse  exiger  ne  vser 
de  contrainte  condempné  Iê3  Boucher  es  despen'  lesqlz  Nostred*  Cour 
à  licquidez  &  modérez  a  la  somme  de  quarente  liures  parisis  donné 
le  iour  &  an  que  dessus  Signé  par  la  Chambre  Gallard  ^ 

Ces  pns  Arrestz  ont  esté  mis  &  possez  en  ce  lieu  par  M*.  Claude 
Cartier  pour  lors  Marguillier  de  céans  en  lannee  1618. 

Pierre.  —  Haut,  i^^ûg;  larg.  o",89. 

Dalle  sans  ornements,  fixée  à  Tentrée  de  l'église,  sur  une  des  parois 
de  la  porte  principale,  à  main  gauche.  Â  la  suite  de  quelqu'une  de  ces 

3i. 


3&&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

contestations,  si  fréquentes  autrefois,  mais  qui  nous  scandalisent  au- 
jourd'hui, il  intervint,  en  i6i/i  et  1617,  deux  arrêts  de  la  cour  de 
pariement  pour  déterminer  les  droits  et  les  obligations  réciproques  des 
marguilliers  et  du  curé.  Sur  la  portion  disponible  des  dîmes  de  la 
paroisse,  les  marguilliers  devaient  au  curé  quatre  muids  de  grain  et 
une  queue  de  vin  de  la  contenance  des  sept  huitièmes  au  moins  de  la 
mesure  de  Gorbeil  ^  De  son  côté,  le  curé,  aux  termes  d un  titre  de  Tan 
1600  qui  fut  produit  au  procès,  était  tenu  de  célébrer  les  offices  des 
dimanches  et  fêtes,  plus  trois  messes  par  semaine,  les  fêtes  comprises, 
d'administrer  gratuitement  les  sacrements,  tels  que  mariage  ou  extrême- 
onction,  aux  pauvres,  et  de  les  inhumer  de  même,  sauf  toutefois  le 
cas  de  service  extraordinaire.  Le  curé  pouvait  accepter  de  leur  part  ce 
quils  lui  offriraient  de  bonne  volonté;  il  ne  pouvait  rien  exiger.  F^aute 
par  lui  de  célébrer  les  messes  et  offices  convenus,  les  marguilliers  étaient 
autorisés  à  y  pourvoir,  à  ses  frais  et  dépens,  au  moyen  de  saisie  sur 
le  revenu  temporel  de  la  cure.  L  abbé  Lebeuf  n  a  fait  qu  une  simple 
mention  de  cette  inscription ,  qui  nous  a  paru  cependant  digne  d'in- 
térêt. Le  marguillier  Claude  Cartier,  en  la  faisant  graver,  a  voulu  con- 
sacrer par  un  monument  durable  la  victoire  de  la  fabrique. 

'  La  cour  ne  ieor  6t  pas  remise  des  arrérages  de  Tannée  1607,  T^*^  refàsaient  sans 
doute  d'acquitter,  à  cause  de  ia  stérilité  dont  la  paroisse  avait  été  alors  affigée. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  3&5 

MCCCCXCIV. 

SAINT-GERMAIN  (LE  VIEUX-CORBEIL).  —  ÉGLISE  PAROISSIALE 

DE  SAINT-GERHAIN  (DE  PARIS). 

D.         O.         M. 

Par  Contrat  Passe  devant  du  Ruchanoy 

ET  SON  Confrère  No"." *  a  Corbeil  le  io* 

Décembre  1733.  ^^^  Sieurs  Cure  et  Marguilliers  de 
cette  Eglise  sont  tenus  et  obligés  de  Faire 
dire  et  celebrer  a  perpetuittée  par  chacun  an  a 
l'intention  et  pour  le  repos  DES  Ames  de  Vincent 
Dupont,  Vivant  Laboureur,  demeurant  a  Gravois*, 

DANS   LETENDUE  DE  CETTE  PaRROISSE,  ET  DE  MARIE 

HouDAN  SA  Femme,  Scavoir  un  Obit  Haut  le  15*  decemb*.*^  1733 
Jour  du  deceds  du  dit  Dupont '^^  et  un  autre  Obit 
haut  le  21?  mars  i741  jour  du  de  ceds  de  la  dite 

HOUDAN '^S  ET  ENCORE  UNE  MeSSE  BASSE  TOUS   LES   PREMIERS 

MARDIS  DE  Chacun  des  douze  Mois  de  L'année  les 

QUELS   ObITS   seront  SoNNÉS 

•  en  la  maniere  accoustumée  et  les  messes 

Basses  tintées  avec  la  grosse  Cloche nt* 

ET  LE  TOUT  ANNONCÉS'   AU   PrOSNE  LE  DIMANCHE 
PRECEDANT,  CHACUN   DES   DITS  DEUX  ObITS  ET  MeSSES 

Basses;  Pour  la  Fondation  des  quels  les  d\  Dupont 
ET  Houdan  sa  Femme  ont  Ceddé  et  transporté 
A  LA  Fabrique  de  cette  Eglise  Vingt  cinq  livres 
DE  rente  Foncière  de  Bail  d'héritage  et  non 

ABLE  a   prendre  SUR   DEUX   ARPENS   DE 


^  Boyaux,  rature.  ^  Quatre  mots  grattés. 

'  Fief  de  la  paroisse  de  Saint-Germain.  •  Un  mot  gratté,  seulement? 

^"^  Renvois  à  la  dernière  ligne  de  i*ins-  ^  Sic, 
criptiou,  ACE,  etc. 


3A6  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

entionnés  au  contrat  susdatté  le 

est  plus  au  i-ong  explique  et 

Charges  Clauses  et  Conditions 

PAR  LE  DIT  Contrat  du  quel  cet  extrait 

TIRÉ  *   ^  ÂGÉ  de  68   ANS.   ><  AGEE  DE   78    ANS. 

Requiescant  in  pace, 
Pierre. —  Haut,  i^jio;  larg.  o",8o. 

Le  titre  de  fondation  du  laboureur  Vincent  Dupont  est  fixé  à  la  mu- 
raille du  bas  côté  septentrional,  au-dessus  de  Tépitaphe  de  François 
Bastonneau.  La  pierre  est  arrondie  au  sommet.  Un  simple  filet  encadre 
le  texte. 

^  L'angle  de  la  pierre  est  brise. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL  247 

MGCCCXCV. 

SAINT-GERMAIN  (LE  VIEDX-CORBEIL).  —  ÉGLISE  PAROISSULE 

DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

1758. 

JcY  Repose  Le  Corps  De 
Nicolas  Giroux  Maître  Maçon 
Entrepreneur  De  Bâtiments 
Demeurant  A  paris  Rue  Des  marmouzest  * 
Paroisse  Sainte  Marine*  En  La  Cite 
Decede  En  sa  Maison  De  Campagne 
Size  a  Saint  Germain  Lez  Corbeil 

Le  Neuf  Juillet 
Mil  Sept  Cent  Cinquante  Huit 
Age  De  Cinquante  Huit  Ans 

Priez  Dieu  pour  le  Repos  de  son  ame 
Pierre.  —  Long,  i^.go;  larg.  ©"^gS. 

Le  maître  maçon ,  Nicolas  Giroux ,  devenu  riche  en  sa  qualité  d'en- 
trepreneur, et  propriétaire  d'une  maison  de  campagne  sur  le  territoire 
de  Saint-Germain,  a  sa  sépulture  dans  la  nef  de  Téglise.  Sa  tombe  est 
décorée  de  deux  torches  en  sautoir  entre  lesquelles  pend  une  clochette, 
de  larmes,  d'une  tète  de  squelette,  et  de  deux  cassolettes  où  brûle  de 
l'encens.  Une  draperie  de  deuil  enveloppe  les  insignes  de  la  profession 
du  défunt,  le  compas,  la  règle  et  le  fil  à  plomb. 

Dans  le  bas  côté  méridional,  près  de  la  tombe  de  Louis  Tillet,  on 
remarque  une  daJle'  toute  préparée,  du  xvii*  siècle  environ,  qui  ne 

'  Sic,  Petite  rue  de  la  Cite,  dont  il  ne  core  debout;  elle  servait  de  magasin.  La  ré- 
reste plus  qn*un  tronçon.  gularisation  des  abords  de  la  rue  d'Arcole 

*  Très-petite  église,  située  un  peu  en  ar-  en  a  fait  disparaître  les  derniers  vestiges, 
rièrede  celle  de  Saint-Pierre-aux-Bœufs,  au  ^  Long.  i*,8i;  larg.  o"',96. 

nord  de  la  cathédrale.  Nous  Tavons  vue  en- 


2&8  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

paraît  avoir  jamais  reçu  aucune  épitaphe.  A  chacun  des  quatre  angles, 
une  tète  de  mort  et  deux  ossements  croisés;  à  la  partie  supérieure, 
deux  écussons,  supportés  par  deux  lions,  et  surmontés  d'un  heaume  à 
lambrequins,  posé  de  face,  l'un  à  un  chevron  accompagné  dé  trois 
aiglettes  éployées,  l'autre  peut-être  à  trois  quintes-feuilles,  avec  un  chef 
chargé  de  trois  étoiles.  Le  second  écusson  est  en  partie  effacé. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUÏ-CORBEIL.  249 

MCGCCXCVI. 

LE  PËRRAY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

i5ia. 

+    Un  :  m  :  H  :  E  :  Xtl  :  fil!  :  fftt!  •  CtîU  :  cUc}ft  :  yOUt  : 

leglife  :  îre  :  Ô  :  j^terte  :  be  :  Pexà^  i 
Jifs  :  manu  : 

Cloche.  —  Diamètre,  o",86. 

L'église  paroissiale  du  Perray,  qui  datait  du  xiu''  ou  du  xiv*'  siècle, 
a  été  entièrement  démolie.  Il  n'en  est  resté  que  la  cloche  fondue  en 
i5ia,  qui  remplace  à  Saint-Germain  du  Vieux-Gorbeil  celle  qui  fut 
brisée  en  1796,  dans  la  chute  du  clocher.  Le  nouveau  campanile  de 
Saint-Germain  contient  aussi  une  petite  cloche  de  ia  centimètres  de 
diamètre,  qui  provient  dune  ancienne  chapelle  supprimée,  du  titre 
de  Saint-Guinefort,  dont  l'origine  remontait  aux  Templiers. 


IV.  39 


250  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MCCCCXCVII. 

LE  PERRAY.  —  ÉGLISE  SUCCURSALE  DE  SAINT-LÉONARD. 

1744. 

*Hh     LAN    1744    ^^Y    ^^^   BENITE    PAR    MESSIRE   CHARLES 
LOVIS   COVSIN    LICENTIE  EN   THEOLOGIE  DE  LA   FACVLTE 
DE  PARIS   CVRE  DE  S^   PIERRE   DE   PERAY   ET   DE  S'^   LEONARD 
ET  NOMMEE  LOVISE  MICHEL   PAR    M"*    ETIENNE    MICHEL 
BOVRET  ESCVYER   SEIGNEVR   DE  CROIX   FONTAINE* 
LIEVTENANT   GENERAL   AV    GOVVERNEMENT   DES 
VILLE  ET   CHATEAV   DE  CORBEIL  ET   PAR    DAME 
LOVISE  ANGELIQVE  BOVRET  EPOVSE  DE   M"    CLAIR 
LOVIS  LANDRY    ESCVYER 

JEAN   CLEMENT   MARGVILLIER  EN   CHARGE   ET 
JEAN   LETOVRNEVR   MARGVILLIER    DES   TRESPASSES 
GAVDIVEAV   LOVIS* 

Cloche.  —  Diamètre,  o'",7i. 

L'église  de  Saint-Léonard,  qui  donne  son  nom  à  un  faubourg  de 
Gorbeil,  dépendait  autrefois  de  la  paroisse  du  Perray,  à  titre  de  suc- 
cursale; elle  na  plus  rang  que  de  simple  chapelle.  L'édiBce,  construit 
sur  la  pente  dune  colline,  appartient  en  majeure  partie  au  xin^  siècle; 
il  n'offre  d'ailleurs  rien  de  remarquable.  L'inscription  de  la  cloche  est 
la  seule  qui  s'y  trouve  aujourd'hui. 

'  Fief  et  châteaa  de  la  paroisse  de  Saint-Port,  entre  Gorbeil  et  Melun,  ancien  diocèse  de 
Sens.  —  '  Voy.  ci-dessns,  n*  mcggclxxxii. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  251 

MCCCCXGVIII.       MCCCCXCIX. 

SAINTRY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

xv*  Biède. 

> 

(  J<?  AiU  ttoM)t  feôntt  p«m  htvmtl  ett  Un  »mât  tUn^tv  î\  tu  (autlrp  k 
(z  îe  cj^arU» mu  fott  ftl?  leqtiel )^ 

Pierre.  —  Long.  i",83;  larg.  o",69. 


i538. 


*  mtl  5'  xxxmit.  ^mî  tun  po'  Tw  ame 

Pierre.  —  Long.  i'",86;  larg.  o",87. 

L'église  de  Sainlry,  à  laquelle  l'abbé  Lebeuf  assignait  la  date  du 
xm*  siècle,  n'existe  plus;  elle  est  remplacée  par  un  édifice  qui  ne  date 
que  des  premières  années  du  règne  de  Louis  XVI.  On  a  maintenu  dans 
le  sanctuaire  les  fragments  de  deux  tombes  des  anciens  seigneurs,  de 
la  famille  de  Bernard  qui  a  possédé  la  terre  du  xv*^  siècle  au  xvn*.  Ces 
dalles  présentaient  chacune  deux  effigies,  le  mari  et  la  femme;  elles 
ont  été  sciées  par  moitié  dans  le  ^ens  de  leur  longueur,  et  les  effigies 
des  deux  femmes  ne  se  sont  plus  retrouvées  qu'en  morceaux  complète- 
ment mutilés. 

Pierre  Bernard  a  les  mains  jointes;  il  porte  l'armure  complète  en 

*  Tanlay,  fief  désigne  depuis  sous  le  nom        nous  a  conserve  la  première  partie  de  cette 
de  l'Archet  de  CorbeiL  Monceaux,  autre  fief       seconde  ëpitaphe  : 

de  la  mouvance  de  Saintry.  Cy  gtst Bernard  escuyer  seigneur  de 

*  L'abbë  Lebeuf  nous  fournit  les  mots        Saintery  Plessis  Chenay  et  Moulignons  lequel 
places  entre  crochets,  au  nombre  de  dix        trepaes 

(t  XIII,  p.  i5&).  Le  Plessis-Ghenay  est  un  hameau  voisin  ' 

^  Cest  aussi  le  livre  de  Fabbë  Lebeuf  qui       d'Essonne. 

39. 


252  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

fer  battu  et  l'épée  au  côté;  sa  cotte  d'armes,  en  étoffe,  est  biasonnée 
de  quintes-feuiiles  et  d'une  grande  tour  crénelée;  ses  pieds  sont  posés 
sur  une  levrette.  Un  écusson,  inscrit  au  milieu  de  la  bordure,  repro- 
duisait les  mêmes  armoiries;  mais  ici  elles  sont  à  peu  près  effacées ^ 
Le  panetiei*  du  roi  avait  pour  épouse  Agnès  Gourtin,  damôiselle  de 
l'hôtel  de  la  reine,  Ghariotte  de  Savoie.  Le  roi  Louis  XI  leur  octroya, 
en  1/180,  la  haute  justice  de  Saintry  qui  relevait  de  la  couronne. 

Jean  Bernard,  fils  de  Pierre,  (it  hommage  de  sa  seigneurie  de  Saintry 
à  François  ^^  entre  les  mains  du  chancelier  Duprat,  le  3  décembre 
1 5 1 8 ,  et  devant  la  chambre  des  comptes,  trois  jours  après ,  à  charge, 
pour  le  relief  de  mutation,  d'un  lîorin  d'or  de  la  valeur  de  douze  sols 
parisis^.  G'est  à  Jean  Bernard  qu'appartenait  la  seconde  de  nos  dalles 
funéraires.  Elle  ne  s'est  pas  aussi  bien  conservée  que  la  plus  ancienne; 
on  reconnaît  sans  peine  cependant  qu  elle  lui  était  à  peu  près  sem- 
blable; même  ajustement,  même  costume,  mêmes  armoiries. 

*  Il  ne  subsiste  qu  une  moilië  environ  de        rines.  —  *  Lebeuf,  op.  ciu  t.  XIII,  p.  i54- 
i'encadrement ,  un  arceau  en  ogive  polylo-        i56. 
bée,  et  un  pied-droit  dëcoré  de  quatre  figu- 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL. 


353 


MD. 

SAINTRY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1780. 


Du  Règne 

DE  LoUlS-X VI ,  CETTE 

Eglise  a  été  bâtIe  par 
Monseigneur  le M^ Duc  de 
Clermont-Tonnerre,  PaIr   et 
Connétable  de  France;  et  benIte 
Le   12   septembre   1780   par   ivp    jean 
Louis      AlNARD      de      Clermont- 
Tonnerre,  Abbé  de   luxeuIl  • 

EN      présence     de     M^ 

SiLVAtN   Matthieu  Aunîn 

Curé   de    cette 

Paroisse  «^ 


Marbre  noir. 


Gaspard  de  Clermont-ToiineiTe,  duc  et  pair  de  France,  chevalier 
des  ordres  du  roi  et  de  celui  de  la  Toison  d'or,  né  en  1688,  entré  au 
service  en  1708,  lieutenant  général  en  178/1,  reçut  le  bâton  de  maré- 
chal en  17^7.  Il  était  le  doyen  des  maréchaux  à  l'époque  du  sacre  de 
Louis  XVI,  en  177^,  et,  à  ce  titre,  il  représenta  le  connétable  dans 
la  cérémonie.  Cette  circonstance  ne  l'autorisait  pas  cependant  à  prendre 
la  qualité  de  connétable  de  France.  Supprimée  par  Louis  XIII,  en  1627, 
après  la  mort  du  duc  de  Lesdiguières ,  la  dignité  de  connétable  n'a  ja- 
mais été  rétablie. 

Le  duc  de  Clermont-Tonnerre  acheta  la  seigneurie  de  Saintry,  vers 


2iU  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

le  milieu  du  siècle  dernier.  Le  ai  octobre  1779  *,  il  posa  la  première 
pierre  d'une  nouvelle  église  paroissiale,  qui,  moins  d'une  année  après, 
fut  bénite  par  son  second  fils ,  Jean-Louis  Ainard ,  né  en  1726,  abbé 
comniendataire  de  Luxeuil^  en  1743.  Dans  l'espace  de  quelques  mois, 
on  na  pas  eu  la  prétention  de  construire  un  monument  La  nouvelle 
église  n'est  qu'un  bâtiment  des  plus  modestes,  dépourvu  de  tout  carac- 
tère. Une  Assomption,  peinte  en  1780,  décore  le  retable  du  maître- 
autel;  il  est  de  tradition  à  Saintry  que  le  maréchal  fondateur*,  l'abbé 
de  Luxeuil  et  le  curé  de  la  paroisse  y  figurent,  les  deux  premiers 
sous  le  costume  de  deux  apôtres,  et  le  troisième  dans  un  médaillon. 
L'inscription  que  nous  publions  est  gravée  sur  un  marbre  noir,  de 
forme  circulaire,  posé  à  l'intérieur  de  la  nef,  au-dessus  de  la  porte. 
Les  titres  qu'elle  énonce  ont  été  tous  plus  ou  moins  raturés;  mais  on 
les  restitue  facilement  avec  le  secours  d'un  procès-verbal  conservé  dans 
la  sacristie. 

^  Almanach  deCorbeii,  17 8g,  roissiale;  bâtiments  claustraux  convertis  en 

*  Célèbre  abbaye  de  bénédictins,  du  dio-  séminaire, 

cèse  de  Besançon ,  dont  la  fondation  par  saint  ^  Il  est  mort  plus  que  nonagénaire  en 

Colomban' remonte  à  la  (in  du  vi"  siècle.  1781. 
Intéressante  église  abbatiale,  devenue  pa- 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  255 

MDI. 

SAINTRY.  —  ÉGLISE  PAAOISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

173/i. 

LAN  1734  lAY  ETE  BENITE  PAR  M**  LOUIS  FLEURY 
PRETRE  CURE  DE  CETTE  EGLISE  ET  NOMMEE  FRANÇOISE 
PAR  MONSIEUR  FRANÇOIS  ADVENAT  AVOCAT  EN  PARLE 
MENT  *  SEIGNEUR  DE  CETTE  PAROISSE  DE  SAINTRY 
ET   PAR    DAME 


JEAN   VIGER  ET  NICOLAS   MURET   MARGUILLIERS 

I  ET  L  Gaudiveau  mont  faite' 

Cloche.  —  Diamètre,  o'",83. 

^  François  Advenat,  avocat,  inteDdant  de  la  maison  de  Neufviile  de  Villeroy,  fit  acquisi- 
tion de  la  terre  de  Saintry  en  1796.  (Lebeuf,  op.  cit.  t.  XIII,  p.  187.) —  *  Voy.  ci-dessus 
n""  Mccccicvii. 


256  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDII. 

MORSAlhSCB-SEINE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN 

(DE  PARIS). 

xTii*  âéde. 

Cy   GIT  Dame  Charlotte  Drevx 
VEyvE  de  M^  Lovis  de  Belloy 
chevallier  Seignevr  de  Belloy 

EN   FRANCE'   L'aMOVR  ET   LA   CRAINTE 

POVR  DiEv  l'eloignerent  des  maximes 

DV   MONDE  ELLE  S*ETVDIA   AVEC   SIMPLI- 
CITE A    SVIVRE  L*ESPR1T  DE  SON   MARY 
TOVS   DEVX  DANS   VNE   PARFAICTE  VNION 
S'APPLIQVERENT  VNIQVEMENT   a   SER- 
VIR  DiEV  ET   A   PROCVRER   DE  TOVT 
LEVR   POVVOIR   QVE  CHACVN   DANS   SON- 
ESTAT   PRATIQVA*  TOVT  LE  BIEN   POS- 
SIBLE Ils   DONNERENT  TOVT  A   M" 

Emery  Drevx  Prestre  Sovchan- 

TRE  ET   CHANOINE  DE  PARIS   SeIG" 

DE  CE  LIEV   LEVR   FrERE,   QVl   A   FONDÉ 

EN  CETTE  Eglise  devx  services 

ET  DOVZE  messes    POVR   ADORER 
DiEV   ET   OBTENIR  DE  SA   MISERI- 
CORDE    LE    REPOS     DE    LeVRS     AmES. 
Aïulier  timens  dominum 
Ipsa  laudabitur^. 

Marbre  noir.  —  Long.  o",96;  lai^.  o*,65. 

Petite  et  pauvre  église;  nef  sans  caractère;  chœur  et  clocher,  de  la 
seconde  moitié  du  xii*  siècle.  Une  dalle  gravée  du  xiii*  siècle  est  restée 
dans  le  chœur  ^.  On  y  voit,  sous  un  arceau  à  trois  lobes  porté  par  deux 

*  Voy.  ci-dessus ,  t.  II,  p.  466.  *  Prov.  cap.  xxxi,  v.  3o. 

■  Sic,  *  Long.  i",4o;  lai^.  o",6o. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  257 

colonnes,  TefEgie  d'une  jeune  fille,  vêtue  d'une  longue  robe,  la  tête 
coiffée  d'un  voile,  les  mains  jointes.  L'inscription  était  tracée,  non  sur 
la  bordure  de  la  tombe,  mais  sur  l'archivolte  de  l'arcade;  l'abbé  Le- 
beuf  l'avait  jugée  trop  effacée  pour  être  lue;  elle  n'est  pas  devenue 
plus  lisible  pour  nos  yeux. 

L'épitaphe  de  dame  Charlotte  Dreux  ^  se  lit  sur  une  simple  plaque 
de  marbre  noir  fixée  au  mur  de  la  première  travée  du  chœur,  du  côté 
de  l'épître.  Cette  inscription  énonce  en  ce  beau  style  que  nous  aimons, 
du  wif  siècle,  l'éloge  des  vertus  de  la  défunte  et  de  son  marj^,  messire 
Louis  de  Belloy.  Faire  pratiquer  le  bien  par  les  autres,  ce  n'est  ni 
moins  beau  ni  moins  méritoire  que  de  s'y  appliquer  soi-même. 

*  La  dëfiinte  apparteDait-elle  aux  Dreux  de  Nancrë,  famille  noble  d^Issoudun,  qui  a 
donne  plusieurs  chanoines  à  Notre-Dame  de  Paris? 


IV.  33 


258  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDIII. 

MORSAN-SUR-SBINE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN 

(DE  PARIS). 

t688. 

9 

LAN    1688    lAY    ESTE    BENITE    PAR    M"*^    IVLIEN    LE    CERF   PB"^ 
CVRE  DE   CE   LIEV    ET   NOMMEE  GENEVIEFVE   PAR    M***    SIMON 
DE    DREVX    CHEV"*    SEIG"    DE    MORSAN  *    LIBYT**^    DE    ROY    A 
CAMBRAY   ET   PAR   DAME  GENEVIEFVE   DES    CHAMPS 
EPOVZE   DE   M"^  IEAN    DE   DREVX    GHEV"  SEIG**  DE   CHEVILLY* 

Cloche.  —  Diam.  o™,58. 

'  La  seigneurie  de  Moi'sun  appartint  à  niique  devenait  d'un  usage  presque  général 

MM.  Dreux,  ou  de  Dreux,  pendant  une  dans  les  familles  nobles.  Comparer  Finscrip- 

partie  des  xvii*  et  xviii*  siècles.  L  addition  tion  ci-dessus  avec  celle  qui  précède, 
de  la  particule  en  avant  du  nom  patrony-  '  Voy.  ci-dessus  n**  mcclv. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL  259 

MDIV. 

MOISSY-L'ÉVÉQUE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1700. 

D.         O.         M. 
Cy   gist   Ieanne   Harly    aagéé  de   35   ans  av   iovr 

R 

DE  SON   DECEDS  FEMME  DE  PlERRE  TALLON   FERMIE 
DE  VIERCY   PARROISSE  DE   MONTREAV  SVR   LE  lARD  ' 
ET  AUPARAVANT  VX*    DE  LOVIS    IaRDIN    FERMIER 
DE  LA  COVR   PARR.  DE  MOISSY   LAQ*f*  NE   POUVANT 
FAIRE   EN    MOURANT   UN   PARTAGE  DE  SES  CENDRES 

DE 

ENTRE  SES  DEVX  EPOVK  A   VOULV  DANS  LINCERTIT, 

OV   REPOSEROIT  DANS  LA  SVITTE  CELVY   QVELLE 

LAISSOIT   VlUANT  ATTANDRE  LA  RESVRECTION 

AVEC  CeLVY   QVI   L*AV0IT  PRECEDE  A  PAR  SON 

TESTAMENT  ESLEV   SA  SEPULTVRE  DANS  CETTE 

EGUSE  OV  A   ESTÉ   InHVMÉ  LEDIT   ÎARDIN    ET  Y   A 

FONDÉ    DEVX    SERVICES    A    PERPT*    DE     ViGILLES    A     NEVF 

LEÇONS  ET  TROIS   GRANDES   MESSES  LVN   LE  lOUR 

DE  SON   DECEDS  ARIVÉ  LE  P^    MARS    1699.   ET   L*AV.   LE 

IOVR  DV   DECEDS  DVD.    IARDIN   ARIVÉ   LE  2^. 

OCTOBRE    16..*  ET  POVR  TESMOIGNER  SON    RESPE^ 

E 

POVR  LEGUSE  DE  MONTREAV  SA  PAROISSE    ET  CELL  • 
DE   REAV  PARR.   DE  SES  ANCESTRES  ETUEV  DE  SA 

NAISSANCE  Elle  y  a  fait  plvsieurs  fondaôns 

SCAVOIR  A  MoNTREAV   VnE DARGENT  A    VnE 

FOIS  PAYER   POVR   ACHEPTER  DES   ORNEMENT 
NECESSAIRES   A  LADITE  EgUSE  £ FONDÉ  VIII 

'  Montereaursur-Mard,  village  du  dëpar-  *  Date  eu  partie  effacée, 

tement  de  Seine-et-Marne  et  de  l'arrondis-  ^  Paroisse  de  l'ancien  diocèse  de  Sens, 

sèment  de  Meinn,  autrefois  du  diocèse  de  aujourd'hui  du  département  de  Seine-el- 

Sens.  Marne  (arrondissement  de  Melun). 

33. 


260  INSCRIPT[ONS  DE  LA  FRANCK. 

MESSES  BASSES   A  PERPT^  AVD.   MONTREAV   ET  AVD. 
ReAV  a  fondé  sept  MESSES  BASSES  AVSSY  A   PERP^* 
COMME  IL  EST  PLVS  AMPLEMT    PORTÉ  PAR  LE 
CONTRAT  dAbANDONNEMT    DESDITS  LEGS  FAIT 
PAR   LÊD.  TALLON  SON    MARY   EXECUTEVR  DE  SÔ". 
TESTAMENT  PASSÉ  PARDEVANT  M^   DeNIS  CANET 

No"5  A  melvn  le  XIII.  Feburier  1700. 

Priez  Dieu  pour  le  repos   de   leurs  âmes 
Pierre. —  Long,  i^jôô;  lar^.  t",oo. 

Eglise  sans  importance,  reconstruite  aux  xv*  et  xvi*  siècles;  quelques 
piliers  du  xiii®  siècle  reconnaissables  à  leurs  chapiteaux.  La  dalle  de 
Jeanne  Harly,  placée  dans  la  nef,  n'offre  d'autre  ornement  qu'une  tête 
de  mort  dessinée  au-dessous  du  texte.  L'épitaphe  ne  présenterait  au- 
cune singularité,  si  n'était  l'incertitude  de  la  pauvre  défunte  qui,  ne 
sachant  comment  faire  une  part  de  ses  restes  mortels  pour  chacun  de 
ses  deux  maris,  et  ne  pouvant  prévoir  où  serait  un  jour  inhumé  le  se- 
cond, prit  le  parti  de  choisir  sa  sépulture  auprès  du  premier,  dans 
l'église  de  Moissy.  Quelques  mots  de  l'inscription  se  sont  effacés;  l'or- 
thographe en  est  aussi  fort  incorrecte. 

Sur  une  autre  dalle,  du  xvii*^  siècle,  recouverte  en  grande  partie  par 
les  bancs  de  la  nef,  on  lit  seulement  les  premiers  mots  de  l'épitaphe 
de  honeste  personne  margverite  nivellon  vivante  femme  de  adrian .  •  . 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  261 

MDV. 

MOISSY-L'ÉVEQUE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

iS39. 

t  Un  m  ti'  xxxtt  :  ont  este  fottbn;  ces  trogs  fenrs  : 
la  grocce  nommée  mane  *  antre  aune  : 
et  la  petite  barbe  fans  bonbtance  : 

Cloche.  —  Diam.  i"',i8. 

Marie  a  seule  survécu  à  ses  deux  sœurs  Anne  et  Barbe.  Que  de 
choses  n'aurait-elle  pas  à  nous  dire  du  règne  de  François  I^  à  la  Répu- 
blique de  1870!  Elle  en  verra  bien  d'autres,  s'il  plaît  à  Dieu. 


26i  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDVI.  —  MDVII. 
LIEUSAINT.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-QCINTIBN. 


•  GGjms  •  avi  •  «RGSPflssfl  •  Afin  •  dg  •  eiuiaG 

QiJi  •  aaa  •  kl.  .  •  ug  •  §sïhkdi  • 

flPRGS  •  HK  •  SfllltV  •  DGItlS  •  PRIGS  • 

Pierre.  —  Loog.  i",io;  larg.  i",07. 

1867. 


luttrCatns  qnt  treCiiarDi  le  bttiumc^ 

HfxeB  h  (axvA  ;el^an 

hàutlitixe  hn  fe  grâce  mil  tcc 

Pierre.  —  Long,  i^tiô;  larg.  i",oo  ^ 

Eglise  reconstruite  au  xvi^  siècle,  dans  le  style  le  plus  vulgaire,  et 
couverte  d'une  voûte  en  lattes.  Il  ne  reste  d'ancien  que  l'étage  inférieur 
du  clocher,  entre  le  chœur  et  la  nef;  on  peut  le  dater  de  la  fin  du 
xif  siècle.  Les  fenêtres  de  l'abside  paraissent  avoir  été  garnies  de  vi- 
traux du  xvi^  siècle,  aujourd'hui  fort  endommagés.  La  figure  la  plus 
complète  représente  une  Notre-Dame  de  Pitié.  Un  prêtre  et  des  bour- 
geois ont  leurs  portraits  peints  sur  le  verre  en  qualité  de  donateurs. 
Les  inscriptions  qui  rappelaient  leurs  noms  sont  brisées;  on  lit  encore, 
Maistre  Loys^  Méry  Courtine  sans  indication  de  date  ni  de  profession. 

cr  On  voit,  dans  le  chœur,  dit  l'abbé  Lebeuf  ^,  deux  tombes  qui  repré- 
ff  sentent  deux  curés  revêtus  sacerdotalement  avec  des  plages'  à  leurs 

^  Les  mesures  en  longueur  sont  ici  celles  '  Qp.  cil,  t.  XIII,  p.  191. 

des  portions  de  bordure  occupées  par  les  ^  Parement  de  broderie  fixé  au  bas  de 

ëpitaphes,  l'aube. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  263 

cr aubes;  l'un,  décédé  en  iZlik,  tient  un  calice  dans  les  mains;  l'autre, 
(rmort  en  1867,  a  seulement  les  mains  jointes;  leurs  noms  sont  effa- 
(T  ces  de  vétusté,  v 

Les  dalles  existent;  mais  à  peine  y  peut-on  suivre  quelques  traits  du 
dessin  des  deux  effigies.  Elles  se  trouvent  placées  sous  le  lutrin.  Les 
inscriptions  ne  sont  plus  qu'en  partie  lisibles;  mais  elles  nous  offrent 
l'avantage  de  déterminer  nettement  la  transition  de  la  capitale  à  la  mi- 
nuscule gothique.  Le  plus  ancien  des  deux  curés  mourut  le  1  s  octobre 
i3/i/i  \  et  son  successeur,  le  27  juin  1867. 

L'abbé  Lebeuf  a  fait  aussi  mention  d'une  tombe  de  chevalier,  placée 
dans  le  chœur  comme  celles  des  deux  curés.  Un  bouclier,  de  très-grande 
dimension,  ramené  en  avant  de  l'effigie,  la  recouvrait  presque  tout 
entière.  Pas  plus  que  notre  devancier,  nous  n'avons  réussi  à  lire  le  nom 
du  personnage,  ni  la  date  de  son  décès.  Nous  avons  vu  seulement 
quelques  caractères  sans  suite  en  capitale  gothique,  et  le  contour  d'un 
bouclier,  chargé  de  plusieurs  fasces,  qui  se  termine  en  pointe. 

'  Millésime  aujourd'hui  incomplet  dans  rinscription. 


264  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDVIII. 

LIELSAINT.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-QUINTIEN, 

i5Ao. 

$M(  rnUti  l(tttîe«  (t  9m^$x^  a  ttmct 

l$vbi  ^iâctt  tif}i »  par  (jmtm  m  a 

toufiatir»  €tti  atïww  U  ptttmt  Utn  tid 
U  tmmt}  ïe«  nmUt  lett^s  ïe  jfeareût»  et 
U  r«0ttïi  U  ««tbwtî  «ttfmtiit  'Jl  Uttttttriâ 
ïe  Éetiî  (Umni  pWû  tl  sHUlU  ta  Um 
m»  pm  tï  tmt  t\  auffg  a  mm  JnUm$v, 
<H  pdtttxe  faire  Je  drîtôtte  qwl  Toit  batUe  et 
jw^e  f otttant  ^  la  fabw^ue  ïe  laïi'  ejïltCê 
taittrt  qmttftett  la  fôwe  be  trente  U«re« 
tïmrô  j)0ttr  titte  fbg«  pa^er  (et  oultre 
a  la  eiarse  qve  le»  warôtuller»  ïe  laîi' 
ej^Ule  (ttoCârtront  tttte  epttapj^e  tatlant 
•  imumn  ïe  W  fonïtatwtt  eltre  mg» 
ett  pierre  jjratJee  ïeîtatt»  le  otettr  ïe 
lab'  ejîliCe  ta  liettCfiinet  leqttel  epitaple 
certifiera  et  artera*  Us  Jt^nxt  ttW  oWitî 

Uï  tuMtt  pSôtt  ïief  eîta  le  «etiîirebi  xxnm' 
Jottr  ïe  tuas  toit  t«*  lïtiareute  ♦ 

Pierre.  — Long.  o^^ôS;  larg.  o'^ykk, 
'   Choristes,  choriers, —  *  Mot  fruste ,  arre/er« ^ 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  265 

Inscription  comprise  dans  le  dallage  du  chœur;  simple  pierre,  dé- 
pourvue d'ornementation.  Le  défunt  parle  à  la  première  personne;  on 
croirait  l'entendre  dicter  à  un  tabellion  les  articles  de  son  testament. 
La  pierre  gravée,  dont  il  demandait  la  pose  dans  le  chœur  en  témoi- 
gnage de  sa  fondation,  n'a  pas  changé  de  place  jusqu'à  ce  jour.  Elle 
atteste  à  la  fois  sa  piété  filiale  et  sa  confiance  dans  les  prières  qu'il  récla- 
mait pour  lui-même.  Pourquoi,  en  écrivant  ici  les  prénoms  sans  abré- 
viation, avoir,  au  contraire,  abrégé  le  nom  patronymique  au  point  de 
le  rendre  presque  méconnaissable?  Nous  traduirions  volontiers  pklon 
ou  phon  par  Philippon.  La  pierre  qui  nous  reste  faisait  évidemment 
partie  d'une  inscription  plus  étendue,  comme  le  prouve  le  mot  Item 
placé  en  tête  de  ce  dernier  article  des  dispositions  du  défunt. 


IV.  3/i 


266 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


MDIX.  —  MDX. 

LIËUSAINT.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-QUINTIEN. 

.      i66â. 

DO         M 

Cy  GiST  Madelaine  de 
DoNON*  Vevfve  de  fev  M"* 
Pierre  de  la  Fontaine" 
vivant  chevall"  seignevr 
DE   Bachets    Villepescle  * 

ET  AVTRES  LIEVX  LAQVELLE 
DECEDA  LE  l4"*  IviLLET  1644 
AaGEE  DE  LV.   ANS. 

Et  avssy  Gist  Messire 
Anthoine  de  LA  Fontaine 
Son  Fils  Aagee*  de  xll  Ans 

Priez  Dieu  Pd.  Leurs  Ames 
Pierre.  —  Long,  i",!!  ;  iarg.  o^iSo. 


16/18. 
D  O  M 

Cy  gist  Anne  Damovrs 
DAME  DE  Villepescle 
Femme  de  M*^  Iehan  de 
LA   Fontaine  chevalier 

SEIGNEVR  DE  VILLEPESCLE  * 
LAQVELLE  EST   DECEDEE 

LE  19.  MAY   1648.  Aagee 

DE   XXVili   ANS 

Priez  Dieu  pd.  Son  Ame. 
Pierre.  — Long.  i^jCo;  iarg.  i",oo. 


^  Fille  de  Jean  de  Donon,  seigneur  do 
Châtres-en-Brie  et  de  Montgeroait,  contrô- 
leur général  des  bâtiments  du  roi  ;  elle  fut 
la  seconde  femme  de  Pierre  de  la  Fontaine , 
en  1608.  Médëric  de  Donon  était  également 
seigneur  de  Châtres  et  contrôleur  des  bâti- 
ments royaux  en  i58o.  (De  la  Ghesnaye- 
Desbois,  J9tcftonmitre  de  la  noblesse  ;  Leheuf , 
op.  cit.  t.  XIV,  p.  174.) 


*  La  Fontfifie-Solare,  famille  ancienne  et 
distinguée,  originaire  d'Asti. 

^  Seigneurie  importante,  de  la  paroisse 
de  Lieusaint. 

*  Sic. 

^  Jean  de  la  Fontaine  épousa,  en  pre- 
mières noces,  Anne  d'Us-Damours,  et,  en 
secondes,  Isabelle  Briçonnet,  ûlle  de  Jacques 
Briçonnet,  seigneur  de  Maunières. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  267 

Dalles  sans  ornements,  placées  dans  le  chœur. 

La  terre  de  Villepesque,  dont  le  bibliothécaire  du  roi  Charles  V, 
Gilles  Mallet,  avait  été  un  des  seigneurs  les  plus  célèbres,  appartenait, 
dès  les  premières  années  du  xvn''  siècle,  à  Pierre  de  La  Fontaine,  com- 
missaire de  Tartillerie  de  France.  Son  fils  Jean,  qui  lui  succéda,  devint 
lieutenant-colonel  au  régiment  de  Melun  (cavalerie)  et  mourut  en 
1662^  Tous  deux  sont  nommés  dans  les  épitaphes  de  leurs  femmes, 
Madelaine  de  Donon  et  Anne  Damours.  Les  titres  nobiliaires  se  re- 
trouvent sans  peine  en  dépit  des  ratures  démocratiques. 

'  Lebeuf,  op,  cit.  t.  XIII,  p.  196-]  97. 


U. 


268  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDXI. 

LIEUSAINT.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-QUINTIEN. 

173]. 

LAN  1721  JAY  ETE  BENITE  PAR  M"^  CHARLES  FRANÇOIS  COLLIN 
PRETRE  CVRE  DE  CETTE  PAROISSE  DE  LIEVSAINT  ET  NOMMEE 
LOVISE  PAR  m"*  CEZAR  MOIGNON  ECVIER  S^  DE  ROV  VILLE 
CH*"  DE  LORDRE  MILITAIRE  DE  S^  LOVIS  CAPITAINE  DE 
CHEVAVX  LEGERS  AV  REGIMENT  ROYAL  ROVSSILLON  ET 
PAR  ISPBLE  DAMOISELLE  LOVISE  FRANÇOISE  MACHACT 
DE   POMPADOVR  ' 

lEAN    POTENTIER   MARGVILLIER   EN    CHARGE 

LOVIS   GAVDIVEAV    FECIT 

JACQVES   GAVDIVEAV   FECIT  ' 

Cloche. 

'  Les  Machat,  ou  Maschac  de  Pompadour,  ancienne  et  noble  famille  du  Limousin. 
^  Les  noms  des  fondeurs  sont  graves  sur  deux  écussons.  Voy.  ci-dessus  n"*  mdi. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL. 


269 


MDXII. 

ÉVRY-LES-CHATEADX'.—  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN 

(DE  PARIS). 

i563-i6o5. 

Cy  gist  noble  Kôme angest  *  Cheu"  S' 

du  Mesnil  S*  George  "^ en  picardie 

Gentilhome  ord de  la  chambre  dv  Roy  qvi  de 

céda  le damoiselle  Mar 

guérite  de  la Dame 

de  Mardigly  *  Sauigny  les  courte 

nay  et  de  Bonneuii  sur  marne  *  en  ptie 

laqllê    deceda    le    xxi'    luillet    1605  • 

Priez  Diev  povr  evix. 
Pierre.  —  Longueur  de  la  dalle,  a^fiB;  larg.  i",oo. 


L'église,  peu  intéressante,  se  compose  de  constructions  renouvelées 
aux  XVI*  et  \Yif  siècles.  Il  y  reste  cependant  deux  colonnes  de  la  meil- 
leure époque  du  xui*  siècle,  bien  reconnaissables  aux  feuillages  de  leurs 
chapiteaux.  Le  château  est  remarquable;  il  date  de  la  seconde  moitié 
du  xvi^  siècle.  Quatre  tours  rondes  en  occupent  les  angles;  des  ara- 
besques, des  pilastres,  des  cartouches  autrefois  armoriés  en  décorent 
les  façades  et  les  combles. 

La  dalle  funéraire,  placée  dans  l'église,  en  avant  du  degré  de  la 
chapelle  de  la  Vierge,  appartient  à  Charles  de  Hangest,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  chambre  du  roi  Charles  IX,  mort  le  20  décembre  1 563, 


r 

'  Ou  Evry-ethBrie, 

'  Hangest,  paroisse  du  diocèse  d'Amiens , 
dëparlement  de  la  Somme,  arrondissement 
de  Montdidier.  La  famille,  qui  lui  devait  son 
nom ,  est  célèbre  dans  Thistoire  de  Picaixlie. 

^  Paroisse  du  même  département,  arron- 
dissement de  Përonne.  D'après  Tabbë  Le- 


l)euf«  le  défunt  possédait  aussi  les  seigneu- 
ries de  Donfront  et  de  Fresnières. 

*  Mardilly,  écart  de  la  paroisse  d'Evry. 
(Lebeuf,  op,  cit.  t.  XIII,  p.  ai 3-3 17.) 

^  Paroisse  du  diocèse  de  Paris  et  du 
doyenné  du  Vieux -Corbeil.  Voy.  ci-dessus 

n**  HCCCCLXIII. 


270  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

et  à  sa  femme,  Marguerite  de  la  Rivière.  Deux  arcades  cintrées,  dont 
les  archivoltes  reposent  sur  des  consoles,  encadrent  les  deux  çiBgies 
qui  sont  tournées  Tune  vers  Tautre;  le  mari  en  armure,  avec  la  cotte 
par  dessus,  et  l'épée  au  côté;  à  sa  droite,  un  casque  à  panache,  la  vi- 
sière fermée;  à  sa  gauche,  ses  deux  gantelets;  la  femme  en  longue 
robe,  à  larges  manches,  corsage  surmonté  d'une  fraise,  coiiïe  terminée 
en  pointe  sur  le  front.  Les  époux  ont  les  mains  jointes.  Le  dessin  de  la 
dalle  commence  à  s'effacer.  Une  partie  de  Tépitaphe  a  déjà  disparu;  en 
l'absence  du  texte  complet,  l'abbé  Lebeuf  en  donne  du  moins  les  noms 
et  les  dates.  Deux  écussons  accompagnaient  l'inscription;  nous  avons 
cru  voir,  sur  celui  de  Charles  de  Hangest,  un  échiquier  et  une  bande 
chargée  de  trois  coquilles  ^  Depuis  longtemps,  on  se  servait  de  cette 
tombe  comme  de  clôture  pour  l'entrée  du  caveau  des  seigneurs  d'Evry. 
Quelques  autres  inscriptions  seigneuriales  existaient  autrefois  dans 
l'église;  elles  ont  été  complètement  supprimées. 

A  peu  de  distance  d'Evry,  on  retrouve  l'ancien  prieuré  de  Vernelle 
qui  dépendait  de  l'abbaye  bénédictine  de  Chaumes-en-Brie.  La  cha- 
pelle et  son  élégante  abside  du  xni^  siècle  servent  d'écurie,  de  grange 
et  de  grenier. 

'  Haagest  en  Picardie  porte,  d'après  le  tion  de  Charles  de  Hangest,  à  la  date  de 

P.  Anselme,  d'argent  à  la  croix  de  gueules,  i5S6 ,  avec  la  qualité  d'un  des  cent  gentils* 

chargée  de  cinq'  coquilles  d'or.  V Histoire  hommes  de  Thôtel  du  roi  (t.  VI,  p.  737- 

généalogique  ne  contient  qu'une  simple  men-  7^0). 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL. 


271 


MDXIII. 

ÉVRY-LES-GHÂTEAUX.  —  ÉGLISE  PABOISSIALË  DE  SAINT-GERMAIN 

(DE  PARIS). 

1783. 

LAN     1783    lAI     ETE    BENITE     PAR     M"*     GUILLAUME    LE    BOURGEOIS 

PRETRE  DU   DIOCESE  DE  LISIEUX  CURE  DE  CE  UEU  ET  POURVU 

DE  LA  CURE  DE  S^  JEAN   DES  ESSARTS  AU  CONTEZ  DE  TANCABVILLE  » 

DIOCESE  DE  ROUEN  lAI  EU   POUR  PAREIN  TRES  HAUT  ET  TRES 

PUISSANT  SEIGNEUR  MESSIRE  JOSEPH  BRUNET*  CHEVALIER 

MARQUIS  DEVRY  BARON  DE  CHATEL  MONTAGNE'  PREMIER 

BARON  DU  BOURBONNOIS  S*    DE  CHARMEIL  MONTMORILLON 

S^    CLEMENT  DE  MONTAGNE  LES   BOUCHENNES   NANCEL 

ET  AUTRES  UEUX  •  MARECHAL  DES  CAMPS  ET  ARMEES 

DU  ROY  CHEVAUER  DE  LORDRE  ROYAL  ET  MIUTAIRE  DE 

S^    LOUIS  ET  POUR  MAREINE  TRES  HAUTE  ET  TRES 

PUISSANTE  DAME  MADAME  MARIE  ESPERANCE  MASSON   DE 

PUSSAY  SON  EPOUSE* 

I.   B.  ET  F.  LES  ROBERT  MONT  FAIT* 

VINCENT  HUART  MARGUILLER  EN  CHARGE 

M.  GERMAIN  ALEXANDRE  SINDIC  PERPETUEL 

Cloche*. 

La  famille  Brunet,  distinguée  surtout  dan«  les  fonctions  administra- 
tives, a  possédé  la  seigneurie  d'Ëvry  pendant  toute  la  durée  du  siècle 
dernier.  Ce  fut  elle  qui  obtint  l'érection  de  cette  terre  en  marquisat. 
Un  pont  de  cinq  arches,  construit  sur  la  rivière  d'Hière,  porte  sur  sa 
principale  clef  de  voûte  le  nom  de  pont  brunet  avec  le  millésime  de  1 770. 


*  Tancarcille,  dëparlemeot  de  ia  Seine- 
Inférieure,  arrondissement  du  Havre. 

*  Joseph-Moolins  Brunet,  né  à  Moulins 
en  17^5,  ëlait  fils  de  Gilles  Brunet,  eon- 
seiUer  an  pariement  de  Paris  en  1706,  in- 
tendant d^Auvergne  en  1790,  et  du  Bour- 
bonnais en  1793.  (De  la  Chesnaye-Desbois, 
op.  eit.) 

'  Châtel-Montagtw,  Saint- Clément ,  pa- 
roisses du  diocèse  de  Moulins ,  département 


de  TAUier,  arrondissement  de  la  Palisse. 
ChÂtel-Montagne  était  la  première  baronnie 
du  Bourbonnais. 

^  Voy.  ci -dessus,  t.  111,  n**  mcclxxxi, 
p.  687,  Tëpitaphe  de  deux  autres  personnes 
de  la  même  famille,  peut-être  le  père  et  la 
sœur  de  la  marquise  d*Évry. 

*  Voy.  ci-dessus,  n'  mcccxcix,  p.  89. 

*  Diam.  i",ia. 


272 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MDXIV. 

LIMOGES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MÉDARD. 

1711. 

lAY    ESTE    NOMMEE^    PAR    TRES    H'^   &   TRES    PVISS^    SErC' 

M**^    JEAN    ANTOINE   DE  MESME   CH""^   COMTE   DAVAVX 

&   DE  NEVFCHATEL   MARQVIS   DE  S''   ESTIENNE   SIRE   DE 

CRAMA YEL'   SEI^"DAVVILLIERS   &   AVTRES   LIEVX   CON" 

DV   ROY   EN   TOVS   SES    CONSEILS    DESTAT   &   PRIVES 

SECOND    PRESIDENT   DV    PARLEMENT^    CH""   COMANDEVR 

DES    ORDRES    DE    SA    MAIESTE    &^  *    &   PAR    HAVTE   ET    PVISSANTE 

DAME   MARIE   ANNE   VOISIN    DAME   DE   LA   TERRE  & 

SEIG"^^    DE  BROV    LA    VILLENEVVE  AVX    AVLNES  *   GALANDRE 

&   AVTRES    LIEVX    V*'  DE   MESSIRE  DENIS    FEYDEAV  *   CH"" 

SEIG"    DES    DITES   TERRES    CON"    DV    ROY   EN   SES 

CONSEILS    MAITRE  DES    REQ'^"   ORD"^    DE   SON 

HOTEL  &   PRESIDENT    DV    GRAND    CONSEIL   &   MESSIRE 

JEAN   GRANDAYS    CVRE   DE   LIMOGES    EN    I7II 

BERNARD  ' . 

DVBOIS  .• 

DENIS   GAVTIER   MARGVILLIER. 

Ctoche^ 


^  Le  ijom  n  est  pas  indiqué. 

^  Seigneurie  et  château  de  la  paroisse  de 
Moissy-l'Évêque.  Voy.  ci -dessus  n'  mdiv, 
p.  sSq. 

^  Jean-Antoine  de  Mesme  ëtait  premier 
président  du  parlement  de  Paris,  lorsqu'il 
mourut  en  lyâS.  Son  père,  Jean-Jacques, 
et  son  aïeul ,  Jean-Antoine,  furent  présidents 
à  mortier. 

^  Prévôt  et  maître  des  cérémonies  des 
ordres  du  roi ,  comme  avant  lui  son  père  et 


son  oncle.  Il  élait  aussi  membre  de  F  Aca- 
démie française.  (Le  P.  Anselme,  Hist. gé- 
néal.  t.  IX,  p.  827.) 

^  Brou,  appelé  aussi  la  Viileneuve-aui- 
Anes.  Voy.  ci-dessus  t.  III,  p.  1  et  5o. 

^  Jean-Antoine  de  Mesme  avait  épousé 
en  1695  Marie -Thérèse  Feydeau,  fille  de 
Denis  Feydeau  et  de  Marie- Anne  Voisin. 
Marie-Thérèse  mourut  en  1706. 

^  Nom  du  fondeur? 

*  Diam.  o'",67. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  273 

L'église  de  Limoges  n  offre  d'autre  intérêt  que  la  présence  de  quelques 
débris  d'un  édifice  du  commencement  du  xiif  siècle,  et  encore  est-ce 
bien  peu  de  chose.  Elle  avait  pour  annexe  une  petite  église,  du  titre 
de  Saint-Denis,  située  au  hameau  de  Fourches,  qui  a  été  entièrement 
démolie. 

La  seigneurie  de  Limoges  appartenait,  comme  celle  de  Fourches,  aux 
religieux  du  prieuré  de  Saint-Martin-des-Champs  de  Paris,  qui  l'alié- 
nèrent dans  les  dernières  années  du  xvi'  siècle.  Elle  passa  depuis  en  la 
possession  de  MM.  de  Mesme  qui  la  réunirent  à  celle  de  Gramayel  dont 
ils  se  trouvaient  déjà  pourvus. 


IV.  35 


27A  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDXV. 

LISST.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTPIERRE. 

1757. 

LAN     1757    lAY    ETE    BENITE    PAR    m"*^    HILAIRE    FOUCAULT 
PRETRE  DOCTEUR   EN   THEOLOGIE  DE  LA    MAISON   ET 
SOCIETE  DE   NAUARRE  '    CURE  DE  LISSY   ET   NOMMEE 

MARIE  PAR   m" PAGEAUT   SECRETAIRE  DU   ROY   SEIGNEUR 

DE  LISSY   ET   PAR   DAME  MARIE  MOUGIN   EPOUSE  DE 

m" CHEVALIER   SECRETAIRE  DU    ROY   ET   PREMIER 

COMMIS   DE   LA    MARINE. 

CLAUDE    BLONDE!.    M^    MASON    ET    ENTREPRENEUR 
DE  BASTISMANT  ET  ADIUDICATAIRE  lEROME  DENIS 
M"    CHIRUGIENS   ET   COLLECTEUR   DE  LADIUDICATION. 
DENIS   MOREAU   MARGUILLER   EN   CHARGE. 
.    LOUIS   GAUDIVEAU   ET   SES    FILS    MONT   FAITE*. 

•  Cloche  '. 

Petite  église,  en  partie  reconstruite  au  xvi'  siècle,  et  replâtrée  de- 
puis; chœur  rectangulaire  du  xni*  siècle. 

L'inscription  de  la  cloche  ne  nous  apporte  pas  seulement  les  noms 
du  parrain,  de  la  marraine  et  des  fondeurs;  elle  nous  apprend,  de 
plus,  celui  du  maître  maçon,  qui  fut  chargé  sans  doute  de  mettre  le 
clocher  eu  bon  état,  et  celui  d'un  maître  chirurgien  à  qui  les  parois- 
siens auront  confié  le  soin  de  réunir  les  fonds  destinés  au  payement  de 
la  fonte  et  de  la  pose. 

*  Célèbre  ëcolede  ihéologie  à  Paris.  Voy.  '  Voy.  ci-dessus  n*  mdxi,  p.  a  68. 

ci-dessus  t.  I,  n"*  xviii,  p.  5i-5s.  ^  Diam.  o^fâi. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  375 

MDXVI. 

SOULAIRE  '.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

iSoo. 

[iQF  •  eiss  •  DHiiffioisesAG  •  sittKGyeKixe  •  dg  mjmaHiGRGs 

FUiHe  •  DG  nOBSG  •  ItOiltG  •  ffiOnSGnmGVR  •  DG  mjIROltlGRGS  • 
IflDIS  •  QlhGyfijASIGR  •  Z  •  RGZ  '  DG  •  IlOBAG  •  Dft0G 

FGV  •  m JDIfliltG  •  FSflBIflV  •  DG  BOVI  •  FJUKG  •  DVDIS  •  OlhG 

VflimiGR  •  Z  •  FflUIG  •  FGV  •  0Y[ISIlflVIIIG  •  DG  SVSGVRG  «  IJIDIS  • 

imavGssG  •  miGSPflssft  •  nsn  •  dg  oRJiaG  si  •  aoa  •  sg  smkdi  .... 

PRIGZ  •  POVR  •  SHiKG] 

Pierre.  —  Longueur  du  fragment,  o^f/ig  ;  larg.  i^tOo. 

Eglise  sans  caractère,  renouvelée,  autant  que  j'en  ai  pu  juger,  vers 
le  xvn*  siècle;  elle  possède  une  statue  de  la  Vierge  en  pierre,  plus  grande 
que  nature,  des  premières  années  du  xiv^  siècle. 

Au  milieu  de  la  nef,  il  reste  à  peu  près  le  quart  d'une  dalle  de  la 
dernière  année  du  \\\t  siècle,  sur  laquelle  était  représentée,  entre  deux 
colonnes  portant  une  arcade,  damoîselle  Marguerite  de  Marchières, 
femme  de  Guillaume  de  Soulaire,  vêtue  d'une  longue  robe,  les  pieds 
posés  sur  deux  petits  épagneuls.  La  partie  supérieure  de  la  dalle  a 
complètement  disparu;  on  y  voyait  près  de  la  tête,  du  côté  gauche,  un 
écusson  à  une  croix  ancrée.  La  défunte  avait  la  tète  coiffée  d'un  voile 
et  les  mains  jointes.  C'est  à  l'abbé  Lebeuf  que  nous  devons  ces  détails; 
nous  lui  devons  aussi  la  portion  aujourd'hui  détruite  de  i'épitaphe  et 
la  mention  d'un  acte  de  1^77  où  Guillaume  de  Soulaire  parait  avec  la 
qualité  Sarmiger^  écuyer'. 

*  Ou  Soulerre,  appelé  anciennement  Su-       la  défunte  de  sa  femme  Isabeau  de  Bovi. 
leure.  *   Lebeuf,   op,   cit,    t.    XIII,   p.    94o- 

*  Née.  Le  sire  de  Marchières  avait  eu        a4i. 


35. 


976  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDXVn. 
SOULAIRE.  —  ÉGLISE  PAHOISSULE  DE  SAINT-MARTIN. 

LE  2  OCTOBRE  167$  lAY  ESTE  NOMMEE  MARIE 
PAR  IX  R.  P.  D.  CHARLES  LE  BRET  PRIEVR  DES 
CHARTREVX  D2.  PARIS*  SEIC"  DE  CETTE  PARR* 
DE  SOLLERRE  ET  BENISTE  PAR  M**  PIERRE 
ALEXIS  PERCHERON  DOCTEVR  EN  THEOLOGIE 
CVRE  DE  CE  LIEV  • 

DEVM  LAVDO  DEFFVNCTOS  PLORO  TEMPESTATEM 
FVGO   POPVLVM    VOCO   FESTA   DECORO  ' 


Cloche*. 


Les  Chartreux  de  Paris,  propriétaires  de  vignes  et  de  bois  eu  la  pa- 
roisse de  Soulaire,  dès  le  xiv^  siècle,  se  rendireot  au  xvi^  siècle  acqué- 
reurs de  la  seigneurie  du  lieu.  Les  anciens  bâtiments  de  leur  ferme 
environnent  Téglise.  Ils  ont  laissé  dans  cette  même  église  une  statue 
de  saint  Bruno,  leur  fondateur,  en  pien*e  peinte,  et  la  copie  d'une  des 
peintures  que  Lesueur  lavait  exécutées  dans  leur  cloître.  On  a  aussi 
conservé  sur  la  place  du  village  une  grande  croix  sculptée  en  pierre 
qu'ils  y  avaient  érigée  au  xvii^  siècle. 

La  cloche,  nommée  par  le  prieur  du  monastère  de  Paris,  na  pas 

*  Voy.  ci-dessus  t.  I,  p.  i83.  clerrnn.  Defvnetos  phro,  pesttm  fvgo,  festa 

*  La  forme  la  plus  usitée  de  ce  texte  est       decoro, 

ceiie-ci  :  Voy.  t.  I,  p.  Ag,  5o. 

Lavioievm  verom.  plebem  voeo.  amgrego  ^  Diani.  i",io. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIBUX-GORBEIL.  277 

eu  de  marraine;  laustérité  de  la  règle  des  Chartreux  ne  pouvait  guère 
autoriser  l'intervention  d'une  femme  en  pareille  circonstance*.  Nous 
connaissons  déjà  les  deux  fondeurs  Nicolas  Chapelle  et  Jean  Gillot  qui 
ont  imprimé  leurs  marques  sur  le  métal,  à  la  suite  de  l'inscription^. 

'  Le  révérend  prieur  ne  fui  pas  en  réalité        dunlur  regulares,  Ducange,  Giosn,  Patrinut. 
le  parrain  de  la  cloche;  il  se  contenta  de  lui        Catnpana. 
imposer  un  nom.  Ab  ojfkio  patrini  exclu-  *  Voy.  ci-dessus  n*  ucccLxxxvni. 


278  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDXVflI. 

COUBERT.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTE-GENEVIÈVE. 

1697. 

*   LAN    1697    lAI   ETE   BENITE  PAR    M"    IACQVE  DE  LALONDE 
PB^"^    DOCTEVR    EN    THEOLOGIE    &    CVRE  DE  COVBERT    NOMMEE 
ANNE   LOVISE  PAR   DAME  ANNE  LOVISE  DARNELLE   DE  BVSSIERE 


EPOVSE   DE   M"*    lACQZ   GILBERT   DE  N02IERS    DIRECTEVR    GNAL 

DES    ALIENATIONS   DES   DOMAINES   DV    ROY    ET    PAR   M*'    FRANÇOIS   LE 

GALLOIS   ADVOCAT  EN    PARLEMENT   GREFFIER   EN   CHEF  DV 

CHATELET   DE   PARIS   ET   FONDVE  A    LA   DILIGENCE  DE   M** 

CHARLES   CHEVARD   CONSEILLER  DV   ROY 

SIEVR  DE   LA    VILLETTE  MARG"    EN    CHARGE  DE   LA    FABRIQVE 

DE  s"   GENEVIEFVE  DE   COVBERT 

Cloche  >. 

La  nef  de  l'église  est  de  nulle  valeur;  le  chœur  est,  au  contraire, 
une  élégante  construction  du  temps  de  saint  Louis.  Les  vitraux  et  les 
tombes  indiqués  par  labbé  Lebeuf  n'existent  plus.  On  remarque, 
auprès  du  maître-autel,  une  croix  processionnelle  en  cuivre,  du 
xv*  siècle.  Décorée  du  titre  de  baronnie,  en  iSgû,  lorsqu'elle  apparte- 
nait à  la  maison  de  l'Hôpital,  la  terre  de  Coubert  fut  érigée  en  comté, 
au  commencement  du  xvni^  siècle,  en  faveur  d'un  Gnancier  célèbre, 
le  grand  Samuel  Bernard^  comme  on  dit  encore  dans  le  pays.  L'inscrip- 
tion de  la  cloche  garde  un  silence  absolu  à  l'égard  des  seigneurs  de  la 
paroisse;  elle  ne  relate  que  des  noms  honorables,  sans  doute,  mais  dé- 
pourvus d'illustration. 

*  Diam.  ©",70. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIBUX-CORBEIL.  27é 

MDXIX. 

6RISY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MÉDARD. 

166]. 

(Ci  gi)st  M*.^  Pierre  Pinon  cheualue'* 

(SEIGÎ)    DE   ViLLEMAIN»    DE    GrESY    EN    PARTYE 

ET  AUTRE*  UEUX  CON'Î    M!   D*HOSTEL  *  ORD"* 

DV   Roy  TRESORIER  DE  FRANCE  GENERA** 

DES  FINANCES  ET  GRAND   VOYER  EN   LA 

GENERALITE  DE  PARIS  V 

A  LAISSÉ  30V  DE  RENTE  PO^    ESTRE  d7    ET 

CELEBREE  A  PERPETUITE  DAS  LA  CHAPELLE 

NOSTRE  DAME  DE   V^ILLEMAIN    ET  DEDANS 

LE  CŒUR  DE  CETTE  PAROISSE  VNE  MESSE 

PAR  SEMAINE   PO*.    LE  REPOS  DE  SON   AmE 

ET  VNE  MESSE  HAUTE  LE   loUR  DE  SON 

DECEDZ 

COME  AUSSY   VNE  MESSE  HAUTE  A  TPETUI 

TÉ  LE   5*.   SEPTEMBRE  PO".    LE   ROY    LOUIS 

• 

LE  Grand  14*  dv  Nom  Roy  de  fbance* 

A   PAREILLEMT    laissé  20*t   DE  RENTE   PO*? 
ESTRE  DIT  TOUS  LES  DIMANCHES   VN 
DE   PROFUNDIS  A  SON   INTENTION. 

K 

LED*.  SeIG".    est  DECEDE  LE  DIXIESM 
NOUEMBRE    l66l  ^ 

Priez  Dieu  '  pour  le 

repos  de  Son  Ame. 

Pierre.  —  Long.  i",9o;  larg.  o™,67. 

^  Fief  de  la  paroisse  de  Grisy.  Chftleau  ^  A  Tâgc  de  cinquante  et  un  ans. 

moderne  et  parc.  L*ancien  château  contenait  ^  Dans  cet  intervalle ,  les  armoiries  d'azur 

une  chapelle  du  titre  de  Notre-Dame.  au   chevron    d'or ,    accompagne   de    trois 

*  Sic,  pommes  de  pin  de  même;  couronne  de  inar- 

'  Nommé  en  1689.  quis;  deux  lions  en  supports.  Un  peu  plus 

^  En  i636.  bas,  une  tête  de  squelette  et  deux  ossements 

^  Né  à  Saîut-Germain,  le  5  septembre  croisés  en  sautoir. 
i638. 


^80  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

L'étage  inférieur  de  la  tour  est  la  partie  la  plus  ancienne  de  Téglise; 
il  m'a  paru  du  xii*'  siècle;  il  se  trouve  compris  entre  une  nef  et  un 
chœur,  de  la  structure  la  plus  simple,  réédiGés  au  xvi^  siècle.  Le  monu- 
ment érigé  au-dessus  de  la  sépulture  de  Pierre  Pinon,  à  Textrémité 
de  laile  méridionale,  se  composait  d'un  buste,  de  bas-reliefs  et  d'une 
inscription.  Une  autre  épitaphe  était  gravée  sur  une  dalle;  c'est  celle 
que  nous  rapportons.  A  l'époque  où  le  texte  en  a  été  relevé  pour  notre 
Recueil ,  elle  se  trouvait  déposée  dans  le  chantier  du  maître  maçon  du 
village,  en  compagnie  d'une  sculpture  représentant  un  ange  la  trom- 
pette à  la  main,  et  des  attributs  scientifiques.  Le  surplus  du  tombeau 
a  été  brisé. 

Pierre  Pinon  était  fils  de  Jacques  Pinon,  seigneur  d'Onsy  et  de  Vi- 
try,  conseiller  du  roi  en  tous  ses  conseils,  doyen  du  parlement  de  Paris. 
Son  successeur  en  la  seigneurie  de  Villemain  représentait  la  France, 
au  traité  de  Ryswick,  en  1697,  en  qualité  de  plénipotentiaire.  La 
famille  des  Pinon,  originaire  du  Berry,  s'est  illustrée  dans  la  magis- 
trature, dans  l'ordre  de  Malte  et  dans  la  diplomatie.  Elle  avait  laissé 
son  nom  à  une  rue  de  Paris,  voisine  de  la  rue  Grange-Batelière;  ce 
nom  a  été  supprimé  de  nos  jours  et  remplacé  par  celui  de  Rossini. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  281 

MDXX. 

6RIST.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MÉDARD. 

i663. 

AD.  M.  D.  G  ' 

Cy  Gîst  Honnorable  Personne  Françoise  le  maire 
Viuante  Femme  de  ML*  François  le  long  Capp".*  du 
chasteau  Du  Marquisat  De  la  Grange  *  qui  decedda 
le  leudy  19'.  auril  1663  •*  Fut  Inhumée  le  Vandredy  20* 
Dud\  mois  Aagéé  de  dix  sept  Ans^  En  mémoire  De  laqH' 
A  Esté  donné  a  perpétuité  par  ledict  lelong  son  ma- 
ry  a  leglise  œuure  et  Fabricque  de  Céans  Sept  li- 
ures  tz  de  rante  à  la  Charge  par  ladicte  Ëibrxcq. 
de  Faire  dire  et  célébrer  pour  le  repos  de  son  Ame 
Ses  parens  et  amys.  Deux  Messes  haultes  et  obits 
par  chacun  an  à  perpétuité  Scauoir  Vne  le  1 9*.  aur 
il  lour  de  Son  deceds  et  lautre  le  4*  lour  docto 
bre  Feste  de  S*.  François  Son  patron  auec  Vil 
Gilles  complettes  et  Vn  libéra  a  la  Fin  de  chacune 
Diceiles  messes^  comme  Aussy  Vn  Autre  libéra 
le  lour  de  la  commémoration  des  Morts  à  lissue 
De  la  Grande  Messe  qui  seront  chantes  à  len 
droict  de  Sa  Sépulture  ;  lesquelles  deux  messes 
Dobits  Seront  annoncées  les  dimanches  prece 
dens  Au  prosnes  ou  ce  dira  le  Deprofbndis 
à  son  Intention  le  tout  Ainsy  quil  est  plus 
au  long  Porté  par  le  con tract  de  ce  passé  par 
deuant  thuilUer  no?  Royal  à  brie  conte  robert 
En  datte  du  19".  Septembre  Audict  An  1663  Puiez 
Dieu  pour  Son  Ame. 

Requiescant  m  Pacé  Amen 

Pierre.  —  Loog.  o^.gà  ;  larg.  o",5/i. 

'  Ad  majorem  Deighriam,  bert,  ërigëe  en  marquisat  sous  le  règne  de 

'  La  Grange-Nevelon,  ou  la  Grange-k^       Louis  XIV.  Châleau  de  belle  sU-ucture,  qui 
Roi,  seigneurie  relevant  de  Brie-Gomle-Ro-       porte  le  caractère  du  temps  de  Henri  IV. 


282  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

L'épitaphe  de  la  jeune  femme  du  capitaine  du  château  de  la  Grange 
s'est  retrouvée,  comme  ceile  de  Pierre  Pinon,  chez  le  maçon  du  vil- 
lage de  Grisy  ^  11  pourrait  se  flaire  qu'elle  provint  de  Téglise  aujourd'hui 
démolie  de  la  Grange.  La  pierre  est  arrondie  au  sommet.  A  la  première 
ligne,  un  écusson  à  une  fasce  accompagnée  de  trois  étoiles  en  chef  et 
d'une  rose  en  pointe;  à  la  dernière,  ossements  croisés,  larmes,  tète  de 
mort.  Un  casque  à  lambrequins  surmonte  Técusson. 

*  Voy.  ci-dessas,  p.  a8o. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIBUX-GORBEIL.  283 

BfDXXI. 

GRISY.  —  ÉGLISE  PAROISSULE  DE  SAINT-MÉDARD. 

1774. 

CY    GlT   LE   CORPS  o'ANNE 
GABRIEL   PLUCHET   ÉPOUSE 
DE  GERMAlN  LA  ROCHE  LA 
BOUREUR  D^  A  SUtSNES  '  DE 
CETTE  PAROiSSE   DÉCÉ 
DEE    LE    30   DECEMBRE 
1774  AGEE  DE  31  ENS 
PRtEZ  DiEU   POUR  SON 
AME 

UN   DE  PROFUNDiS 
Pierre.  —  Long.  o",59;  larg.  o",65. 

La  tombe  d'Anne-Gabriel  Pluchet  fait  partie  du  dallage  de  la  nef  de 
Téglise  de  Grisy.  L'épitaphe,  négligemment  gravée,  nest  accompagnée 
d'aucun  ornement.  A  côté,  on  lit  sur  une  simple  pierre^  le  nom  de 
Julie  Laroche,  décédée  à  l'âge  de  seize  ans,  le  9  janvier  178/1;  elle 
était  née  sans  doute  du  mariage  d'Anne  Pluchet  avec  le  laboureur  Ger- 
main Laroche. 

Quatre  dalles  funéraires  se  voient  sous  le  clocher.  Deux  sont  entiè- 
rement oblitérées.  La  troisième,  du  lYif  siècle,  présentait  les  efBgies 
de  deux  époux;  il  reste  quelques  traces  de  celle  du  mari  en  culottes 
courtes.  La  quatrième  était  beaucoup  plus  ancienne;  on  y  distingue  seu- 
lement ces  mots  en  caractères  du  commencement  du  xiv^  siècle. 


. . .  .OCTOBRIS  ARRO  DOmiRI  IRIfi CGC  aiHR 

m  PACG  AIRGR  PATGR  ROSTGR 


'  Hameau  dépendant  de  Grisy.  —  '  Long.  o"",a6;  larg.  o",a3. 

36. 


38& 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


^^P5 


MDXXII. 

6RÉG¥.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

1778. 


^^SSJS:^UPHF<it|f^/)Ntt^KiicoN  LnTSHS 


JŒÎESPl 


EHSS 


lLuin   fniantion  anâ' 

>lfclN(JS  FTFO<;    n 

ffl£5SE~DUBAi)x  margUILûE 


ESEQi 


Cloche  ■. 


L'ancienne  église,  qui  datait  du  xv'  siècle,  a  été  démolie;  elle  ren- 
fernrait  plusieurs  inscriptions  dont  Tabbé  Lebeuf  donne  la  nomencla- 
ture ;  nous  n'avons  pu  savoir  ce  qu  elles  sont  devenues.  Celle  qui  faisait 
mémoire  de  la  dédicace,  célébrée  en  1660,  le  jour  de  la  fête  de  saint 
Pierre,  était  rédigée  en  vers  français  de  dix  syllabes,  dune  facture 
singulière.  Les  cuisines  du  château  occupent  le  sol  du  vieil  édifice. 
Une  nouvelle  église  a  été  construite,  en  1 865,  sur  un  emplacement 
voisin. 

La  cloche  qui  existait  jadis  est  conservée.  Par  une  exception  que 
je  crois  unique ,  elle  porte  une  inscription  en  langue  grecque ,  que  nous 
reproduisons  en  fac-tmile,  afin  de  laisser  à  chacun  la  faculté  de  l'in- 
terpréter. Le  sens  général  n'est  pas  douteux;  mais  les  barbarismes 
qu'elle  présente  en  rendraient  difficile  une  traduction  littérale.  L'au- 
teur de  ce  texte  y  a  commis  plus  d'une  faute,  et  le  graveur  inexpéri- 

'  Diam.  o'.SS.  Un  calvaire  et  ane  Vierge  &  l'enfant  sont  représenta  sur  la  robe  de  h 
cloche. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  285 

mente  qui  Ta  transposé  en  lettres  romaines  n  a  fait  qu'augmenter  ie 
désordre. 

Mal  assuré  de  nos  réminiscences  classiques,  nous  nous  sommes 
adressé  à  des  hellénistes  de  profession.  Après  avoir  vainement  cherché 
à  rectifier  quelques  mots  plus  défigurés  que  les  autres,  ils  ont  pensé 
qu  on  pouvait  dire  que  la  cloche,  cette  œuvre  sonore,  fut  mise  en  son 
lieu  par  les  soins  du  pasteur  de  Grégy,  Gombault,  et  que  ce  même 
pasteur,  sans  autre  préparation,  en  fit  la  bénédiction ,  au  moment  même 
de  la  pose,  en  Tannée  1778.  On  a  omis  Tindication  du  nom  du  mois 
et  celle  du  quantième.  La  mention  du  marguillier  en  charge  a  été 
ajoutée  en  français. 

Ne  serait-ce  pas  le  pasteur  (tsroffiu^ii)  Gombault,  peut-être  ancien  uni- 
versitaire, qui  aura  voulu  se  donner  l'innocent  plaisir  de  faire  parler 
à  sa  cloche  un  langage  inconnu  du  profane  vulgaire?  L'inscription  n'offre 
pas  d'ailleurs  d'autre  intérêt  que  celte  singularité. 

Les  lignes  qui  précèdent  étaient  déjà  livrées  à  l'impression,  lorsque 
la  science  de  M.  Lancereau,  membre  de  la  Société  asiatique,  est  venue 
au  secours  de  notre  insuffisance.  Grâce  à  lui,  nous  pouvons  mettre 
sous  les  yeux  de  nos  lecteurs  une  restitution  du  texte  et  une  traduction 
littérale  qui  présentent  tous  les  caractères  d'une  certitude  absolue. 

RESTITUTION    DO    TEXTE. 

Aura  rà  ypa^ifTtHov  reyx[T]àv  èv  t&)  iamov 
r&tfeo  èridij  èaà  toO  'ootfiévoç  tov  n^[p]ov  Gragiaci 
Gombaulto  Halepov  fiera  ràv  xyràv  Avev 
vrap99xev(UT(iévov  éXXà  ye  tsapà  éavrw  ^moiiiévos 
eù}.oyYjràv  èvcuniov  àvaôéazcûs  ^C^p^s 

(irnfàs      éreo9  1778. 

Etienne  Dubaux,  marguillier. 


TBADDCTION. 

Celle  cloche,  fondue  h  sa  place,  a  ëtë  posée  par  le  pasteur  de  (Saint-)  Pierre  de  Grégy, 
Gombault,  après  la  fonte,  sans  apparat;  mais  néanmoins  elle  a  été  bénite  par  le  pasteur 
lui-même,  an  lieu  de  consécration,  ie        jour  du  mois  de  de  Tan  1778. 

Etienne  Dubaux,  marguillier. 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

HDXXIII. 
VARHNNES.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-SILPICE. 


C{  gitl  itolrlt  ïomme  ftemm  it 

la  «ngk  ttmn  Singwa  k  tmetat»  ei  i(  fntiinf  '  lequel  fre^ttCa 

'  Voy.ci.8|>rès,  mémo  doyenné  du  Vieux^Corbeil,  n"  HDXixni. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  387 

le  XX  Jonxtie  -èepfmbre  Hnn 

mil ♦  c  *  c  .  c ♦  c.  iii;"  eï ionze.  J^ten  aif  lame  ît  Ing  ^meti : 

Pierre.  —  Long.  a",ao;  larg,  i",io. 

Dans  les  actes  du  mois  d'août  1969,  par  lesquels  le  chapitre  de 
Notre-Dame  de  Paris  donne  son  assentiment  à  la  translation  du  titre 
paroissial  qui  appartenait  à  Téglise  de  Gercy,  en  celle  de  Varennes, 
cette  dernière  est  indiquée  comme  un  édifice  récemment  commencé 
(m  ecclesiam  apud  Varennes  de  navo  edificari  ceptam  ^).  Ce  sont  les  mêmes 
murs,  percés  de  baies  en  ogive,  qui  existent  encore  aujourd'hui;  la 
voûte  seule  en  charpente  et  plâtre  a  été  renouvelée.  Quelques  vitraux 
du  \\\f  siècle  se  sont  conservés,  surtout  au  fond  du  sanctuaire;  on  y 
voit  le  Christ  entouré  des  sept  colombes  ^  les  débris  d'un  arbre  de 
Jessé,  le  partage  du  manteau  de  saint  Martin,  la  chute  de  Tarbre  qui 
écrasa  les  païens  au  lieu  de  tomber  sur  le  saint  évéque,  quelques 
autres  sujets  légendaires,  des  grisailles,  des  bordures  fleurdelisées. 

Fremin  de  la  Sangle,  seigneur  de  Varennes  et  de  Perrigny,  avait  sa 
tombe  dans  le  chœur,  sous  le  banc  des  chantres;  on  Ta  reléguée  sous 
un  confessionnal,  au  pied  de  l'escalier  d'une  tribune.  Aux  quatre  angles 
de  la  pierre,  les  emblèmes  des  évangélistes  dans  des  quatre-feuilles;  au 
milieu  de  chacun  des  deux  grands  côtés,  un  autre  quatre-feuille  con- 
tenant un  écusson  à  un  sautoir  chargé  de  cinq  coquilles.  Pas  d'enca- 
drement d'architecture.  Effigie  imberbe,  mains  jointes,  la  tète  appuyée 
sur  un  coussin;  armure  de  fer;  cotte  coupée  en  dalmatique,  blasonnée 
par-devant  et  sur  les  épaules;  à  gauche,  les  gantelets  suspendus  par 
un  cordon  à  la  poignée  de  l'épée;  une  dague  au  côté  droit;  vers  les 
pieds,  aussi  à  droite,  un  casque  à  grands  panaches,  visière  fermée; 
sous  les  pieds,  un  lévrier.  Nous  ne  connaissons  sur  Fremin  de  la  Sangle 
d'autre  document  que  son  épitaphe. 

*  Goérard,  Carttdaire  de  Notre-Dame  de  '  Signes  de  la  plénitude  des  dons  du  Saint- 

Paris,  1. 1,  p.  18g.  Esprit. 


INSCBIPTIONS  DE  LA  FaiNCE. 

MDXXIV. 

VAREnNES.  —  ÉGLISE  PADOISSIALE  DE  SAINT-SULPICE. 

i63o. 


€b  «m  ttofcU  îiamlU noW»  kotitt  ftoniti 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBËIL.      .  289 

It^ïU  vfysdOA  U  xn^  Ja'  ïe  twtttfet  mil  »'  — 

€u  J)in  mhU  ^m  M$tt  ^  U  ranjsU  tn  fott  nmi  tUxàtv  f '  ^  oarew^s 

i  Tfpatla  U  xxtt'  3'ttr  trauril  mil  •  «^  ♦  xxx  ♦  jimî  feett  î^a^  . . 

Pierre.  —  Long.  i",9o;  larg.  o",95. 

Une  même  dalle,  aujourd'hui  rejetée  sous  l'escalier  de  la  tribune, 
recouvrait  la  sépulture  de  la  veuve  de  Fremin  de  la  Sangle  et  de  Jean , 
leur  fils,  seigneur  de  Varénnes.  Le  nom  de  la  mère  a  disparu;  suivant 
Tabbé  Lebeuf,  un  acte  de  i53/i  lui  donne  celui  de  Françoise  des  Feu- 
grue  ^ 

Riche  dessin;  aux  angles  quatre  écussons  dont  les  armoiries  se  sont 
effacées;  deux  arceaux  polylobés,  avec  archivoltes  en  accolade,  et  re- 
tombée médiane  en  pendentif;  au-dessus  de  chaque  arcade,  à  Tenta- 
blement,  Abraham  assis  portant  l'âme  dans  son  giron,  deux  anges  à  ses 
côtés.  Le  visage  de  la  mère  annonce  l'âge  de  la  vieillesse;  une  coiffe 
sur  la  tète;  une  longue  robe  descendant  sur  les  pieds;  à  la  ceinture, 
une  grosse  chaîne  formant  deux  tours.  Le  fils  est  jeune;  armure,  épée, 
cotte  blasonnée,  gantelets  suspendus  au  côté  gauche,  lévrier  sous  les 
pieds,  comme  à  la  tombe  de  Fremin  de  la  Sangle.  Par  déférence  pour 
la  mère,  on  lui  a  donné  ici  la  place  d'honneur;  son  effigie  tient  la 
droite. 

*  Op.  ctL  t.  XIII,  p.  a83. 


1?.  37 


290  INSCRIPTIONS  DR  LA  FRANGE. 

MDXXV. 
VARENNES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-SULPIGE. 

1549. 

ïe  ie«6te U  fatwU  eu 

Pierre.  —  Long.  a*,9  5;iarg.  i",io. 

La  tombe  de  iB/ig  nous  conduit  à  la  troisième  génération  des  La 
Sangle,  seigneurs  de  Varennes.  Le  fils  de  Jean  de  la  Sangle  et  dlsabeaa 
Bernardin  se  nommait  Louis,  La  postérité  de  Fremin  de  la  Sangle 
s'éteignit  en  la  personne  de  Barbe  de  la  Sangle  qui  porta  par  mariage 
la  seigneurie  de  Varennes  aux  sieurs  de  Fleury  et  mourut  fort  âgée  en 
1606.  Isabeau  Bernardin  avait  succédé  comme  dame  de  Bry  à  Antoine 
Bernardin,  mort  en  i548*. 

Le  monument  de  Louis  de  la  Sangle,  retiré  du  chœur  et  placé  à 
une  des  entrées  de  Té^lise,  du  côté  méridional,  est  disposé  pour  la 
mère  et  le  fils,  comme  celui  de  Jean  de  la  Sangle;  mais  le  dessin  en 
appartient  au  style  de  la  Renaissance.  Aux  angles,  quatre  écussons  au 
sautoir  chargé  de  cinq  coquilles;  entablement  effacé;  enroulements  de 
feuillage;  pilastres  doriques;  arcades  cintrées.  Le  costume  de  la  mère 
se  compose  d'une  longue  jupe,  d'un  corsage  avec  un  nœud  de  rubans 
à  la  pointe,  et  de  manchettes  festoqnées.  Le  fils  porte  l'armure  et  la 
cotte  armoriée  de  ses  aïeux;  son  casque  et  ses  gantelets  sont  posés  à 
ses  pieds. 

^  Bry -sur-Marne  «  paroisse  du  doyenne  *  Lebeuf,  op.  eit,  t.  XIII,  p.  a83,  q8/i; 

de  Lagny.  Voy.  ci-après  n"  mdcciii.  Les  Ber-        t.  XV,  p.  398,  3oo. 
nardin  y  avaient  leurs  ton[it)eaux. 


J 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIÊU\-GÔRBEIL.  29i 

MDXXVÏ. 

VARENNES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-SULPïCE. 

1661. 

Cy   Gist  Dam^  Anne 
LoviSE  Drevx  Fille 

DE  ESMERY   LOVIS 

Drevx  *  Esc?*  seig"  de 
Varenes  et  de  Dam^ 
Lovise  Yvonet  ses 
Père  et  Mère  dece 

DEE  LE  22*     IVIN    \66l 

Aagee  de  7  Mois  8  lo" 

Marbre  noir,  —  I/>ng.  o"  96  ;  larg.  o",93. 

Simple  carreau  de  marbre  compris  dans  le  dallage  du  chœur.  Le 
nom  d'Emery-Louis  Dreux,  mentionné  dans  Tépitaphe  qui  précède 
comme  seigneur  de  Varennes,  ne  figure  pas  dans  les  recherches  de 
Tabbé  Lebeuf  sur  les  familles  qui  ont  possédé  cette  terre  aux  xyii^  et 
xYui^  sièeles.  C'est  probablement  une  lacune  à  remplir. 

La  cloche  de  Varennes  ne  date  que  de  1781;  autant  qu'on  y  peut 
lire  quelques  mots  tracés  à  la  pointe,  elle  aurait  une  origine  étrangère. 
Mention  y  est  faite  d'un  curé  de  Château-Thierry,  et  d'un  sieur  Paul 
Dornet,  procureur  du  roi  en  la  maîtrise  des  eaux  et  forêts  de  Crécy-en- 
Brie. 

Nous  avons  cherché  dans  le  chœur  de  Varennes  la  tombe,  indiquée 
par  l'abbé  Lebeuf,  d'un  curé  du  xiv^  siècle  représenté  en  habits  sacer- 
dotaux. C'est  sans  doute  une  des  deux  grandes  dalles  de  pierre  res- 
tées dans  l'église  dont  les  inscriptions  et  le  dessin  ont  également  dis- 
paru. 

« 

'  Même  famille,  voy.  ci-dessus,  n*  m  du,  p.  356. 

37. 


!  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDXXVII. 

VARENNE3.  -  ANCIENNE  ABBAYE  DE  NOTRE-DAME  DE  GERCÏ. 

i3a3. 


ICI  •  eiss  • 

masiKe  •  liVBeRS  •  ne  '  oeKRienr  '  avi  .■  «nespiisii  ' 

lie  •  SHKDi  ■  Devait 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  393 

V  •  noeii  '  •  usa  •  De  •  eiuiGe  •  st  •  oaa  •  z  •  m  •  PRiez  •  povr  -  n 

ftAS  •  De  •  £1 

Pierre.  —  I«oDg.  ft",3o;  larg.  i*,o5. 

Jeanne,  héritière  du  comté  de  Toulouse,  femme  d'Alphonse,  comte 
de  Poitiers,  frère  de  saint  Louis,  fonda  en  1 360  l'abbaye  de  Notre-Dame 
de  Gercy  pour  trente  cbanoinesses  soumises  à  la  même  règle  que  les 
religieux  des  monastères  de  Saint-Victor  et  de  Sainte-Geneviève  de 
Paris'.  L'église,  remarquable  par  son  étendue  et  par  le  style  de  son 
architecture,  a  été  détruite.  Les  bâtiments  claustraux  ont  eu  le  même 
sort.  La  maison  abbatiale,  de  construction  moderne,  forme  une  élé- 
gante habitation;  Tancien  enclos  en  est  devenu  le  parc.  Le  tombeau  de 
la  fondatrice  s'élevait  au  milieu  du  chœur.  Nous  avons  vu,  en  1867,  à 
Paris,  dans  le  cabinet  d'un  amateur,  une  tète,  en  pierre,  assez  bien 
conservée,  qui  passait,  mais  à  tort,  pour  avoir  fait  partie  de  la  statue 
funéraire  de  la  comtesse  Jeanne'.  Ce  débris,  sculpté  avec  beaucoup 
de  grâce  et  de  finesse,  s'était  retrouvé,  l'année  précédente,  dans  une 
fouille  pratiquée  sur  l'emplacement  de  l'église.  Les  pierres  sépulcrales 
étaient  nombreuses  à  Gercy.  Nous  en  publions  quelques-unes  qui  ser- 
vaient, il  n'y  a  pas  longtemps,  de  dallage  dans  un  magasin  de  farine. 
On  en  avait  employé  d'autres  au  revêtement  d'un  canal  qui  conduit 
une  prise  d'eau  à  la  roue  d'un  moulin;  il  fallait  guetter  un  moment 
favorable  pour  les  atteindre,  afin  de  leur  donner  un  jour  place  dans 
notre  supplément.  Le  Comité  des  travaux  historiques  s'est  préoccupé 
plus  d'une  fois  du  triste  sort  de  ces  monuments^. 

La  dalle  d'Aubert  de  Cerrigny  s'est  maintenue  à  peu  près  intacte. 

'  La  fête  de  Noël  arrivait  an  mercredi ,  '  Mootfaucon ,  Monuments  de  la  monarchie 

en  i3o3.  française,  t.  II,  p.  lao. 

*  Dans  la  suite,  vers  le  commencement  *  Bulletin  du  Comité  de  la  langue,   de 

du  xvi'  siècle,  la  règle  de  Saint-Benoit  fut  Vhistoire  et  des  arts  de  la  France,  t.  Il, 

substituée  à  celle  de  Saint- Augustin.  (Voy.  p.  677;  t  III,  p.  aS ,  63;  t.  IV,  p.  5o,  70. 

Gerciacum,  Gallia  christ»  t.  VII,  col.  6 s 3-  Revue  des  Sociétés  savantes,  5*  série,  t.  VIIL 

63o.)  Voy.  aussi  Du  Breul,  Théat.  des  Antiq.  p.  5oo. 
de  Paris,  p.  laSg-iaGa. 


294  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Un  réseau  de  mailles  de  fer  enveloppe  entièrement  le  corps  du  défunt, 
à  l'exception  de  la  tète  laissée  découverte.  La  cotte  d'armes,  en  étoffe, 
n'a  pas  de  manches;  elle  est  pourvue,  à  chaque  épaule,  d'une  grande 
ailette  oblongue,  bordée  de  franges.  Visage  imberbe,  mains  jointes; 
large  ceinturon  auquel  s'attachent  à  la  fois  Técu  et  l'épée;  un  lévrier 
sous  les  pieds.  L'écu  présente  pour  blason  trois  losanges  posées  en  fasce. 
A  Tencadrenient,  deux  colonnettes  avec  chapiteaux  de  feuilles  de  trèfle, 
arcade  en  ogive  trilobée,  pignon  rehaussé  de  crossettes  et  d'un  fleuron; 
deux  anges  thuriféraires  ^ 

Le  tombier  aura,  nous  le  pensons,  commis  une  erreur  en  écrivant 
Ceiripiy  au  lieu  de  Perigny.  Ce  dernier  nom  est  celui  d'une  paroisse, 
toute  voisine  de  Gercy,  dont  la  seigneurie  a  sans  doute  appartenu  à 
messire  Aubert.  Mention  en  est  faite  ci-après,  n**  mdxxxul 

'  Voii*  au  Supplément,  è  la  fin  de  ce  vo-  d<^parteuienl  de  Seine-et-Oise,  a  rais  en 

lunie,  d  autres  détails  sur  Tabbaye  de  Gercy  sûreté  les  dalles  les  plus  importantes.  Nous 

et  la  description  de  quelques  autres  monu-  devons  le  remercier,   dès   à   présent,  de 

nients  funéraires.  Textréme  obligeance  avec  laquelle  il  a  se- 

M.  Vallée,  membre  du  conseil  géuéraUu  condé  nos  recherches. 


ANCIEN  DOÏENNÉ  DU  VIBUX-CORBEIL 

MDXXVIII.  —  MDXWIII  ■". 

VABENNES.  —  ANCIENNE  ABBAYE  DE  NOTRE-DAME  DE  GERGl. 

XI»*  siède. 


loi-ei 

se  ■  Dima  ■  ffiSRie  ■  cnse  •  uiniu  •  DovsKeoeR 


296  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

«fliuuievR  •  an 

Dflmfl  •  iiH  Rems .  ffiflKie  '  •  vribb  •  poyr  •  mut 

e  •  De  •  Bi 

Pierre. — LoQg.  s",!?!!*»^-  l'oo. 


ICI  •  eis«  •  bvisflae  ■  •  fa 

fiie  •  pev  •  ifliifln  •  utoReii  •  oe  •  braic  •  clvi  •  «Rflspns . . 


•  ffiOIS  •  DflOVT  •  PRie?  •  POVR  •  lOUkB  •  Dfi  •  LI  • 

Pierre.  —  Lonjpieurdu  fragment.  i",86i  larg.  i",ii. 

'  Marie,  fille  de  Henri  VI,  duc  de  Bra-        i33i,  et  fut  inhuinée  dans  l'^^ite  de«  Cor- 
baiit;  elle  ëpousa  le  roi  de  France   Phi-        déliera  de  Paris, 
lippe  m  (le  Hardi)  eu  137a,  moarul  en  '  Euttacke,Etitlackie,nTan&Aeaiphyé 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL  297 

La  tombe  de  dame  Marie  esl  entière.  La  désignation  de  l'emploi 
que  remplissait  l'époux  de  la  défunte,  Henri  d'Outremer,  auprès  de 
la  reine  Marie,  vers  le  commencement  du  xiv^  siècle,  nous  inspirait 
quelques  doutes;  mais  il  n'est  pas  possible  de  lire  sur  la  pierre  autre 
chose  que^  le  mot  iatlhem'^.  L'encadrement  d'architecture  est  semblable 
à  celui  de  la  dalle  que  nous  venons  de  décrire  sous  le  numéro  qui 
précède.  L'eflSgie  a  pour  coiffure  un  voile  qui,  après  avoir  recouvert 
la  tète  et  le  front,  revient  en  pointe  sous  le  menton;  longue  robe; 
manteau  doublé  de  vair;  deux  petits  chiens  afirontés  sous  les  pieds. 

Eustache,  veuve  de  Jean  Morel  de  Brie,  porte  le  même  costume  que 
dame  Marie.  La  rupture  de  l'extrémité  inférieure  de  la  pierre  nous 
prive  des  chifires  qui  nous  auraient  fourni  une  date  certaine.  Le  style 
du  dessin  et  les  caractères  de  l'inscription  se  classent  d'ailleurs  d'eux- 
mêmes  au  premier  quart  du  xiv^  siècle.  L'ogive  trilobée  de  l'encadre- 
ment repose  sur  deux  pieds-droits,  décorés  chacun  de  trois  figurines 
de  femmes  coiffées  de  voiles  et  vêtues  de  longues  robes.  L'abbesse, 
crosse  en  main,  occupe  le  premier  rang;  les  cinq  autres  chanoinesses 
lisent  des  prières.  Les  anges,  qui  encensent  l'effigie,  occupent  leur  place 
ordinaire  sur  les  côtés  du  pignon. 

Fragments  plus  ou  moins  considérables  de  trois  ou  quatre  autres 
dalles  de  femmes  du  même  temps.  Les  épitaphes  se  sont  effacées  à  l'ex- 
ception de  celle-ci  : 

loi  oisT  SAmoiseixe  issABei  se 

vnesunDis  BAmme  Des. .  .si  avi  TResPASSA  uurBe  oRAoe . . . 


Bone  me 


*  Les  doesaires  et  les  vieux  diclîonDaires       tion,  il  &at  la  dëterminer;  on  dit  alors 

à 

sont  d'aecord  pour  donner  h  ce  terme  le       tailleur  de  pierre,  tailleur  d'images,  etc. 
sens  de  sartor,  faiseur  d*habits.  Quand  il  '  Diex  batme  merci  Ufaee. 

s*agit  de  lui  attribuer  une  autre  signifîca- 


iT.  38 


I  INSCRlPTIOnS  DE  U  FRANCE; 

MDXXIX. 
TAREHNBS.  -  ANCIENNE  ABBATE  DE  NOTRE-DAME  DE  6ERCY. 

i58i. 


Cy  gisl  Noble  &  vénérable  persoe  M';  Toussainclz  Barrin  [dil  de  Vincelies]  ConsT 
&  aulmon?  du  Roy  &  de  la  [  Royne 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL  S99 

&  sembiablement  chanoine  de  la  saincte  Chapelle 

du]  palais  a  pis  Abbé  des  abbayes  Si  Pierre  &  S\  paoul  de  ferres  &  de  S\  io 
q'  deceda  le  2  May  1581  aagé  de  bcxv  ans  ^ 

Pierre.  — Long.  i'*,9A;  laiy.  l'iOo. 

La  tombe  de  ffîÇââife  TiHissaffît  Barrm  était  placée  dans  fégiise  abba- 
tiale ,  derrière  le  maître-autel  ;  rinscription  a  subi  quelques  détériora- 
tions, et  les  médaillons  des  angles  sont  complètement  effacés.  Le  dé- 
funt est  représenté  avancé  en  âge,  vêtu  d'une  aube,  d'une  tunicelle 
garnie  de  franges,  et  dune  ample  chape  toute  galonnée  de  rinceaux, 
de  rosaces  et  d'abeilles,  coiffé  d'une  mitre  enrichie  de  pierreries;  il  a 
les  mains  jointes,  et  sa  crosse  est  posée  entre  le  corps  et  le  bras  gauche. 
Le  portique  d'encadrement  comprend  deux  colonnes  ioniques  canne- 
lées et  feuillagées,  une  arcade  en  plein  cintre,  un  fronton  triangu- 
laire interrompu ,  qui  contient  l'écusson  à  une  fasce  chargée  de  trois 
couronnes  de  laurier  et  accompagnée  de  trois  abeilles.  Les  mêmes  ar- 
moiries se  répètent  sur  les  socles  des  colonnes. 

Le  Gallia  christiana  donne  à  Toussaint  Barrin  le  titre  de  seigneur  de 
Vincelles  et  celui  de  docteur  en  droit  canon.  Ce  personnage  fut  le 
trente-septième  abbé  de  Saint-Lô^  et  le  soixante-troisième  de  Fer- 
rières'.  Nous  lisons  dans  le  même  Recueil  qu'avant  sa  nomination  à 
l'abbaye  de  Saint-Lô  il  avait  possédé  celle  de  Saint-Romain  de  Blaye; 
on  ne  trouve  cependant  aucune  mention  de  lui  dans  la  série  des  abbés 
de  ce  monastère. 

Nous  citerons  encore  comme  appartenant  au  xvi^  siècle  :  un  frag- 
ment de  l'efBgie  d'un  personnage,  peut-être  un  magistrat,  en  robe  à 
larges  manches,  et  un  autre  débris  d'une  effigie  de  femme  coiffée  d'un 
voile,  placée  entre  deux  pilastres  cannelés. 

*  Nous  avons  restitue,  d'après  le  teite  t.  \I,  col.  qSS-q&o.)  —  ^  Ferratiœ,  de 
donne  par  le  P.  Du  Breui,  les  mots  places  Tordre  de  Saint-Benott ,  au  diocèse  de  Sens, 
entre  crochets.  Voy.  aussi  Portefeuilles  de  {Gall.  christ  t.  XII,  col.  1 56-170.)  Église 
Gaignières ,  Itk  de  France.  intéressante  devenue  paroissiale.  Grand  mo- 

*  Sanetus  Loaubu,  de  l'ordre  de  Saint-Au-  nastère  en  partie  conserve, 
gostin ,  au  diocèse  de  Contances.  {Gali.  ehriêt 

'  38. 


I  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDXXX. 

VABENNES.  -  ANCIENNE  ABBAYE  DE  NOTRE-DAME  DE  GERCV. 

Vn  iSCo. 


Cy  gistent  hauus  a  trtt  vertuemtt  Dames  MtuT^  Ame  De  Itaigaan  de  y.  Gelait 
Abbesse  de  ce  lieu  lejpaite  de  xii  me  et  vn  Mtnt  tfià  deceda  te  kk'ù 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  301 

Juin  M.  vF,  lu.  agee  de  xxx  ans.  Et  Madame  Françoise  De  lusignan  de 

y.  Gelais  Aussy  Abbesse  de  ce  lieu  lespasse  de  xix  a\  qui  a  fait  Je  cette  Tombe  et  qui 
deceda  le  xxvii  febvrier  M.yf,  Ixxi.  aagee  de  xlix  ans 

Priez  pour  leurs  Ames 
Pierre  et  marbre.  -^  Long.  3*,3o;  larg.  i",i6. 

Les  deux  abbesses,  Anne  et  Françoise  de  Lusignan  de  Saint-Gelais , 
ont  porté  la  crosse  à  Gercy,  de  16/10  à  1 67 1 .  Elles  étaient  sœurs.  Leurs 
noms  figurent  au  quatrième  et  au  cinquième  rang  parmi  ceux  des  ab* 
besses  perpétuelles  de  Gercy.  Le  GalUa  christiana  ne  dit  rien  des  actes 
de  leur  gouvernement  qui  dura  plus  de  trente  ans.  Nous  y  apprenons 
seulement  que  Françoise  de  Lusignan,  d'abord  ursuline  à  Nevers,  en- 
suite abbesse  du  monastère  cistercien  de  Notre-Dame  de  Beauvoir,  au 
diocèse  de  Bourges,  fut  nommée  abbesse  de  Gercy  le  8  avril  i653,  et 
que  ce  fut  elle  qui  fît  disposer  une  même  sépulture  pour  ssi  sœur  et 
pour  elie-méme,  dans  le  chœur,  près  des  grilles  de  fer  qui  en  défen- 
daient l'entrée.  Les  auteurs  du  Gallia  ont  remarqué  que  les  effigies, 
gravées  sur  la  dalle  funéraire,  portaient  le  costume  bénédictin.  A 
quelques  pas  de  ce  monument,  la  nièce  des  deux  abbesses,  Louise- 
Charlotte  du  Tillet,  religieuse  de  Gercy,  fit  placer  sur  le  mur  une 
inscription  plus  développée  que  leur  épitaphe;  le  te;Lte  n'en  a  pas  été 
recueilli. 

La  tombe  de  Mesdames  de  Lusignan  n'a  presque  rien  perdu  de  la  ri- 
chesse de  son  ornementation.  Quelques  mots  d'explication  suffiront  pour 
compléter  notre  gravure.  Les  armoiries,  ajustées  dans  l'entablement 
du  portique,  sont  celles  de  l'abbaye;  l'écusson,  placé  sur  le  sarcophage 
au  pied  des  effigies,  reproduisait  celles  de  la  famille  des  deux  abbesses. 
Les  visages,  les  mains,  les  guimpes,  les  écussonsS  les  crosses  sont  rap- 
portés en  marbre  blanc;  les  voiles  et  les  robes  le* sont  en  marbre  noir. 

*  Armoiries  ëcarlelëes,  aux  1"  et  6*  quar-  et  lampassë  d'or.  (  Voy.  ie  P.  Anselnie,  Hi*L 

tiers,  d*azar  à  la  croix  alëzëe  d'argent;  aux  généal,  t.  IX,  p.  66.) 

9*  et  3%  bande  d'argent  et  d'azur  de  dix  Voir  le  dessin  de  la  dalle,  Portefeuilles 

pièces,  au  lion  de  gueules,  couronne,  arme  de  Gaignières,  hle  de  France. 


303  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

La  couleur  ûoîre  avait  été  substituée  à  la  blaache  pour  le  cosiuoie  des 
religieuses  de  Gercy,  dans  les  premières  anaées  du  ivii^  siècle ,  par  Tab- 
besse  Jeanne  du  Puy,  réformatrice  du  monastère  ^  Les  abbesses  qui 
avaient  précédé  Mesdames  de  Lusignan  reposaient  sous  des  dalles  revê- 
tues d'épitapbes  curieuses,  en  vers  latins  et  français,  dont  le  P.  Du 
Breul  nous  a  transmis  quelques-unes;  les  effigies  et  les  inscriptions  sor- 
tiront peut-être  quelque  jour  de  la  prise  d'eau  du  moulin.  Quant  à 
présent,  on  ne  lit  plus  sur  une  pierre,  en  caractères  du  xvn*^  siècle,  que 
le  nom  de  Sceur  AngéUqtw  Hussan  associée  dans  cette  abbaye  rayaUe  de 
Gercy. 

'  Jeanne  du  Puy,  troisième  abbesse  perpétuelle,  de  1600  à  16/10,  fille  de  Vincent 
du  Puy,  seigneur  de  Vatan,  et  de  Louise  Robertet. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  303 

MDXXXI. 

G0MB6-LA-VILLE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-VINCENT. 

i685. 

■ 

LAS 

CY    GIST    lEANNE    ROZE    FEMME    DE    NICO 
LASNIER    IVREZ    MESVREVR  DE  GRAINS  ET 

FARINES  DE  LA   VILLE  ET   FAVRBOVR  EBAN 

« 

LIEVE  DE  PARIS   DECEDEE  SVR  LA   PAROISSE 

DE  S'^  LANDRI*  A  PARIS    LE   l6  MARS  DE  LA***    1685 

LAQVELLE  A  LAISSEE  A  LA   FABRIQVE  DE 

EK 

CETTE  EGLISE  PAR  SON  TESTAMENT  PASS 

o 

PAR  DEVANT  BRV  ET  BVCHER   SON   COM 

PAGNON   NOTAIRE*   LA  SOMME  DE  47*  APREND 

SVR  PLVSIEVRS   HERITAGES   A  ELLES   APARTE 
s 

NANTE   et  CONSISTANT  EN  TERRE  ET  RENTE 

T 

AINSI   QVIL  EST  PORTÉ  PAR  SON  TESTAMEN 


RI 


A    LA    CHARGE,    PAR    LADITE    FABRIQVE    DE    FAI 

o 

DIRE  ET   CELEBRER    PAR   CHACVNN   AN   SAV 

m 

DEVX    SERVICES    A    PERPETVITE  POVR  LE   RÉ 

POS   DE  SON   AME  ET  DE  CEL  DE  MESIRE  LE 

GERE  MOINET  SON   ONCLE  LVN   LE  lOVR 

DE  SON  DECED*   E^  LAVTRE  LE  25   IVIN   AINSI 

QVE  LES   MARGVILLIERS   SY   SONT  OBLI 

GES   PAR  CONTRACT  PASSE  ENTRE  EVX 

ET    LEDIT    NICOLAS    LASNJER    LE    6  ''^  NOVEMBRE 

ET    QVI    A    FAICT    POZER    LE    PRESENT    EPITAPHE 

Requiescant  In  pace 

LES    DITE   SIERVICE    DOIVTE  ESTRE  DE  VIGILLE  A  3   NOCTVRNE  * 

Pierre.  —  Long.  ©",75  ;  lai^.  o^iôo. 

'  SaitU-Landri,fe6ieé^6se  delà Ciié  de  *  Quarante-sept  iiVre»^ 

Paris ,  démolie  en  1 898.  Fragments  de  scolp-  '  Les  irrégularité  du  texte  ont  été  repro- 

ture  antique  trouvés  dans  les  fondations  et  duites  ici  sans  corrections;  elles  sont  nom- 

déposés  au  musée  de  Ciuny.  breuses. 


30/1  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Eglise  moitié  du  xiii^  siècle  et  moitié  du  xvi^.  Un  vitrail,  de  cette 
dernière  époque,  représentant  le  Christ  en  croix,  au  fond  du  sanc- 
tuaire; une  Vierge  en  pierre,  du  xiv^  siècle,  sur  une  des  colonnes  de 
la  nef.  Les  anciennes  dalles  sont  complètement  usées.  L'épitaphe  de 
Jeanne  Roze  s'est  seule  conservée;  on  la  placée  sur  le  chapiteau  d'un 
pilier  près  de  la  tour,  dans  le  bas  côté  septentrional  ;  filet  d'encadre- 
ment; bordure  semée  de  larmes. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  305 

MDXXXn. 

GOMBS-LA-YILLE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-VINCENT. 

1767. 

LAN    1767    JAY    ETE    BENITE   PAR    FRANÇOIS    VOYAN    CURE 

DE  CETTE    P*"   ET  NOMMEE    LOUISE   EMILIE   PAR   M"    ARMAND 

LOUIS   JOSEPH    PAR[S   DE  MONTMARTEL  DE  BRUNOY   MARQUIS 

DE  BRUNOY   PREMIER   MAITRE  DHOTEL  DV   ROY   SEIGNEUR 

DE  CHATEAU   MEILLAND  DE  SAMPIGNY   DE 

COMBS    LA   VILLE  ET   AUTRES   LIEUX   ET    DAME  FRANÇOISE 

EMILIE  DE  PERUSSE* DESCARS   SON   EPOUSE 

JEAN   BAPTISTE  CHABANNE   MARG*"    DE  LA   FABRIQUE 

JEAN   MATHIEU   BAUDOIN    MARG"    DES  TREPASSES 

LOUIS   GAUDIVEAU   FONDEUR* 

Cloche. 

Nous  aurons  à  revenir  un  peu  plus  loin  sur  la  paroisse  de  Brunoy 
et  sur  les  Paris  de  Montmartel  qui  en  ont  possédé  la  seigneurie  en  même 
temps  que  celle  de  Gombs-la-Ville.  Le  marquis  et  la  marquise  de 
Brunoy  servirent  de  parrain  et  de  marraine  aux  cloches  des  deux 
églises,  en  1767  et  en  1769. 

^  Voy.  ci-dessas  n**  hdxy,  p.  976. 


ir.  39 


306 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


MDXXXni. 
PÉRIGNY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LOUP. 


1791 


LAN    1721   JAY  ETE  BENJTE  PAR  M**   THOMAS 

REMY   ROZON   CVRE  DE  LA   HAROJSSE  DE  PERRJGNY 

OEPVJS   TRENTE  NEVF  ANS  ET  NOMMEE  HELEJNE     ' 

PAR   M*"    ACHJLLE  DE  THOMASSJN  *   PRESTRE  DOCTEVR 

DE  LA   MAJSON  DE  SORBONNE  VJCE  GERENT  DE  LOFFJCJAUTE* 

CONSEILLER  DEPVTE  DE  LA   CHAMBRE  ECCLESJASTJQVE*   PREVOST 

ET   CHANOJNE  DE  LEGLJSE  COLLEGJALLE    DE  S"^   NJCOLAS   DV   LOVVRE  * 

&  PAR   DAME   HELEJNE   DE  CORBERON   VEVVE  DE  M"*    FRANCOJS 

DE  THOMASSJN*   ECVYER    SEJGNEVR    DE   PERRJGNY    MENDRE  *  &   AVTRES 

UEVX 

PJERRE  CONSTANT   GAVTHJER   MARGVJLUER   CHARLES   HEMET 

LABOVREVR 

JACQYES   GAVDJVEAV    FECJT  ET   LOVJS   GAVDJVEAV    FRE*  ' 

Cloche. 


La  reconstruction  totale  de  l'église ,  dans  le  cours  du  siècle  dernier, 
a  causé  la  suppression  des  tombes  intéressantes  et  des  vitraux  indiqués 
par  Tabbé  Lebeuf^.  Le  font  baptismal  en  pierre,  enrichi  de  figures  et 
de  beaux  feuillages  dans  le  meilleur  style  du  xvn®  siècle,  a  été  mutilé. 
La  pierre  sacrée  du  maitre-autel  porte  la  date  de  1669. 


^  Fils  de  François  de  Thomassin  el  d'Hé- 
lène de  Corberon  ci-après  nomm^. 

*  L  officialitë  mëtropolitaine  de  Paris  se 
composait  d'un  officiai,  d*un  vice-gërant, 
d'un  promoteur  et  d'un  vice-promoteur. 

^  Tribunal  ecclésiastique  de  première 
instance  du  diocèse  de  Paris,  compose  de 
cinq  députés  et  d'un  syndic,  sous  la  prési- 
dence de  l'archevêque. 

^  Ancienne  église,  située  à  Paris,  entre 
le  rouvre  et  les  Tuileries;  tombée  en  ruines 
et  démolie  en  1789;  réunion  des  chapitres 


de  Saint-Nicolas  et  de  Saint- Thomas  du 
Louvre  en  un  chapitre  nouveau,  du  titre  de 
Saint-Louis,  dont  Achille  de  Thomassin  dé- 
viât le  prévAt. 

'  Inhumé  à  Périgny,  dans  Tancienoe 
^lise,  avec  cette  épitaphe  :  Hie  Francisevs 
de  Thoma$$in  hvjvs  viUœ  damnvi  miserieor- 
diam  expeeUU. 

'  Paroisse  du  doyenné  du  Vieux-Corbeil. 
Voy.  ci-dessus,  p.  180. 

^  Voy.  ci-dessus  n*^*  mdu  et  mdxxxii. 

"  0^.  câ.  t.  Xin,p.  3oâ-3o8. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL. 


307 


MDXXXIV. 

BOUSSY-SAINT-ANTOINE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

1687. 

GESTE  CLOCHE  A  ESTE   REFONDVE   AV    MOIS    DOCTOBRE    1687 
BENITE  AV   MOIS  DE  NOVEMBRE'  ENSVIVANT  PAR   M^    NICOLAS    BLANZl 
PRESTRE  CVRE  DE  CESTE  PAROISSE  DE  BOVSSY  S^    ANTOINE  ET  NOMMEE 
BARBE   PAR   M*^    ALBERT  lOVVIN   CH"    SEIG"     DE  ROCHEFOV  TRESORIER 
DE  FRANCE  A  UMOGES'  ET  PAR  DAME  BARBE  LEROY   VEVFVE  DE  FEV   M**^ 
CLAVDE  LOVIS  HVBERT  CH"   SEIG"    DE  SABLONNIERE  PORTEMANTEAV 
ORDINAIRE  DV  ROY*  ET  VN   DES  CENT  GENT*"  DE  SA   MAI*^*  ' 


CLAVDE  IVMO    MARG" 


Cloche. 


Eglise  sans  valeur  aucune,  renouvelée  à  la  fin  du  v^t  siècle. 


'  La  capitale  du  Limoasio. 

'  On  comptait  au  nombre  des  officiers  de 
la  chambre  du  roi  douze  porte-manteau, 
servant  par  quartier. 

^  Les  gentilshommes  ordinaires  de  Sa 


Blajesté,  dits  du  Bec-à-Corbin,  dont  le 
nombre ,  Gxë  h  cent  par  Loub  XI ,  fut  doublé 
dans  la  suite,  sans  qu  on  cessât  cependant 
de  les  appeler  les  Cent-geniUshommes. 


39. 


308  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDXXKV. 

QUINGY.  -  ÉGLISE  SUCCURSALE  DE  SAINTE-CROIX. 

i558. 

nmc^  ïw  ^imt  '  (àttf  Um  Udxt  ^t  z  ttUhxtv  p  (JsSai  m  U 

p^xx  \$m  tu  kf6md<  b(Uttois(<(U«  knfintmt  U  Udu  ttn  îm 
tmtât  tteft»  tu  Un  jUtikU  j^^m  ^  pMijft^  tmikà  0it  H 
nm^  m\9xct  %  ^m\mt  tp^ittfsimixtttXtit  U»  mxi 
mm  z  tQtadiei  tX  ï/mt  hm  \xi  tl«t]^  ^  W  tM^  U  ifm 
^te^t  (t  U  ^mm  %  \xtyi»  fàp  t^ttmX  W  ttude  tX 
pxtJXkmX  |ttnîiê0  i)tu  l(tt  ^trtt  U^'  Ulttra  <6t  jt^or  (t  fê  laV 

«Uiwwtr : 


'. ûu»  mtt  ttUttSQtt  ll(Gi& 

jâ^bU  i»tttt  <^*  t^kmt 

ttyvMhx  ^  jMj}  tût  («t  ttt  ût  («ttr  ^  {(arUittettt 

4tttrt  1)011  dppeiri  par  U0  ti«s  îe  »  faitU?  z  )ta(&t«  )>at:^ttât 

Iwjâjteâ»  i553»U  ...  3«'fe » 

Pierre.  —  l<oog.  o**,69;  l«rg.  o",56  •. 


^  Le  village  est  nommé  Qoincy-fiir-âïerre  *  Cette  inscription  est  la  seule  dont  il 

ou  BousSenart,  à  caose  de  sa  situation  entre  soit  fait  mention  dans  la  notice  de  Tabbé  Le- 

la  rivière  et  la  forêt  ainsi  appelées.  beuf  sur  la  paroisse  de  Quincy.  (Qp.  du 

"^  Le  19  novembre.  t.  XIII,  p.  SSo.)  Elle  y  porte,  par  erreur, 


Voy. ci-dessus ,  ÉpitMyet  Quincy,  p.  1 80.        la  date  de  1 555. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  S09 

Petite  église,  reconstruite  dans  la  première  moitié  du  xvi^  siècle,  et 
replâtrée  depuis  cette  époque;  quelques  vieilles  stalles;  un  beau  vitrail 
représentant  sainte  Hélène ,  la  mèi'e  de  Constantin ,  qui  porte  la  vraie 
croix  découverte  par  ses  soins  au  pied  du  Calvaire. 

L'inscription  de  Catherine  Le  Fèvre  est  fixée  au  mur  septentrional 
de  la  nef,  près  de  l'entrée  de  Féglise.  Au-dessus  du  texte,  la  Vierge, 
voilée  et  nimbée,  assise  en  avant  de  la  croix,  et  tenant  sur  ses  genoux 
le  corps  de  son  fils;  d'un  côté,  les  armoiries  de  Philippe  Maillard,  un 
lion  accompagné  de  deux  maillets  en  chef^  de  l'autre  côté,  celles  de 
la  fondatrice,  parties  du  blason  de  son  mari  défunt,  et  d'une  croix 
cantonnée  de  quatre  tètes  de  lion.  Philippe  Maillard ,  notaire  et  secré- 
taire du  roi,  possédait  sans  doute  quelque  fief  sur  le  territoire  de 
Quincy;  l'inscription  n'en  dit  rien.  Le  mauvais  état  des  dernières  lignes 
ne  nous  a  permis  de  lire  ni  le  nom  patronymique  du  conseiller  au  par- 
lement de  Paris  dont  la  maison  se  trouvait  grevée  d'une  rente  au  profit 
de  Catherine  Le  Fèvre,  ni  l'indication  du  lieu  où  était  situé  cet  im- 
meuble. 

*  Le  lion  semble  toacher  on  des  maillets  de  sa  patte  droite. 


310  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDXXXVI. 

QUINCY.  —  ÉGLISE  SUCCURSALE  DE  SAINTE-CROIX. 

i583. 

Cy  gist  dam  ' atherine 

maillard de  feu  noble 

home  Est ...  ne  de  fleury  ConV 
du  Roy  en  sa  court  de  pariemTt 
S"  de  la  Tuyniere  du  val  et  de 
laborde  Qui  deœda  le  .X*  Jour 
de  Feburier  .M.  D.  LXXXIII 

Pierre*.—  Long,  i",5o;  iar^.  o",9o. 

Catherine  Maillard  était,  nous  le  pensons,  fille  de  Philippe  Mail- 
lard et  de  Catherine  Le  Fèvre,  mentionnés  tous  deux  dans  l'inscription 
qui  précède  celle-ci.  A  Tépoque  de  sa  mort,  trente  ans  après  les  fon- 
dations faites  par  sa  mère  en  faveur  de  Téglise  de  Quincy,  elle  avait 
perdu  son  mari,  Etienne  de  Fleury,  conseiller  au  parlement  de  Paris. 

Un  encadrement  carré,  accompagné  d'enroulements  de  feuillage, 
entoure  Tépitaphe.  Au-dessus,  sur  un  cartouche  fleuronné,un  écusson 
parti  d'une  gerbe  de  blé  et  du  lion  qui  appartient  aux  armoiries  des 
Maillard.  Au-dessous,  des  ossements  noués  en  aautoir  et  une  tête  de 
mort. 

^  Une  fracture  a  emporte  quelques  lettres  des  trois  premières  lignes.  —  *  Dans  le  chœur, 
du  c6të  du  nord. 


ANCIEN  DOyE^NÉ  DU  VIEUX-CORBEIL. 

MDXXXVIl.  —  MDXXXVIII.  —  MDXXXIX. 
QUINCY.  —  ÉGLISE  SUCCURSALE  DE  SAIME-CROIX. 


Pierre'.— Long.  t",63iUrg.  o~,8o. 


I  vMBEAv  (jvE  Michel  Massunï  escvïeh  S',   ne  Qvincy  dresse  a  la  Mémoire  he 
Pierre 


LE  Coix    Vivat  aiivocat  en  la  c 
A  Mr. 


'  DE  Parlement  son   Inthime  et  singvlier 


'  Au  milieu  du  dallage  du  chœur.  Les  deux  mots  tubU  kot  sonl  raturés. 


312  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Passant  arreste*  Et  voy  leffect  d'vn  amovr  Immortel  qve  la  mort  mes  me  » 

NE  PEVLT 

SEPARER,  Bien  qve  Inpitevse  Helas!  elle  M'ayt  ravi  trop  tost  le  svbiect  qvi 
l'animoit 

DONT    LE    regret    M'EST   AVSSI   CVISANT  QVE  LA  PERTE  EST  SENSIBLE  A  CEVX  QVI    LONT 
AYME. 

'     Pierre  le  Goix  repose  Icy  qvi  après  plvsievrs  accidants  qvil  a  svrmontes  par 

SA   TOLE- 

RANGE    RECOGNOISSANT     L'INSTABILITE    DES     CHOSES      HVMAINES     AVOIT    CHOISI    GESTE 
RETRAIGTE 

POVR  ACHEVER  SON  COVRS  EN  REPOS  ET  TRANQVIUTE  DeSPRTT  :  OV  APRES  AVOIR  FAICT 
PAROIST^IE 

EN   GNAL   VnE  grande  PRVDANCE  en  TOVTES  SES  ACTIONS,  II  FAVLT  QVE  Ie  CONFESSE 
COMBIEN 

EN   PARTICVUER   II  ma  este   VtILE  par  SAGES  DISGOVRS  PAR  SES  CONSEILS    FIDELLES    ET 

PAR   Vn 

SOING  PASSIONÊ  QVIL  APPORTOIT  A  CE  QVI  ESTOIT   DE  MON   BIEN   DONT   ÏL  FAISOIT  SON 
PROPRE 

AVSSY    NI    EVST    II    IAMAIS    RIEN    DE    SEPARE    ENTRE    NOVS    QVE    LA    SEVLE    PEINE    QVIL 
VOVLOIT  SVP- 

PORTER  TOVT   SEVL    POVR    M*EN    SOVLAGER,   PreVVE    ASSVREE    DE    SON    AMOVR    EXTREME 
QVE 

Ie    RECOMPANCE   DV    MIEN    ET    ENGRAVERAI    EN    MON    GOEVR.   AVSSY    BIEN    QVE    EN    CE 

Marbre  ce 

TESMOIGNAGE  QVE  1e  DONNE  A  LA  POSTERITE  QVE  SI   LA  MORT  M'EN  OSTE  LA  PRESENCE 
QVE  DV 

MOINGS   ÏAVRAI  TOVSIOVRS  LE  SOVVENIR  DE  SON    ZELE    ET    DE    SA  VERTV.  REÇOIS  DONQ 
CHER  AMY 

CE  GAGE  DE  MON   AFFECTION   QVE  l'APPENDS  A  TA  MEMOIRE  ET  CROY  QVE  MON  COEVR 
NE  SE 

POVVANT    DES    VNIR    DV    TIEN    SERA    LA    GARDE    FIDELLE    DE    CE   TVMBEAV    OV    II   SERA 
TOVSIOVRS  REME- 
MORANT   TES    BONS    OFFICES    CEPANDANT    QVE    MES    LARMES    ET    MES    PRIERES    TIRERONT 
DV  CIEL 

GESTE    GRACE    QVE     IE     LEVR    DEMANDE     QVE    NOVS    PVISSIONS    ESTRE    LA    HAVLT    AVSSY 

conioingts 

en  bon  hevr  et  felicite  come  novs  lavons  este   icy  ba^  en  amovr  et  en 
Affection 

Pruz  Duupour  Son  Ame. 
Marbre  noir*.  ^  Haut.  o'",39;  iarg.  o",65. 

'  Sic,  —  '  Aa  mar  méridional  du  chœur. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  313 

i6i3. 
D.       O.       M. 

LEDICT  Sl£VR  DE  QviNCY  EN  CONSIDERATION  DE  LA- 
MITIÉ  QVIL  À  VOVÉ  A  LA. MEMOIRE  DVd'dEFFVNCT  LE 
LE  '  GOIX  A  FONDE  VNE  MESSE  BASSE  DE  REQVIEM  QVI 
SERA  DITTE  TOVS  LES  XIIII*  DE  CHACVN  MOYS  EN  LA 
PRESENTE  EGLISE  DE  QviNCY  AVQVEL  loVR  XIIIl^  II 
DECEDDA   ET   VNG  SERVICE  COMPLAIT    LE    PAREIL    lOVR 

qvil  a  este  enterre  qvi  fvt  le  xvi^  dv  moys 
D'octobre  1612.  le  tovt  a  *petvite  insi  qve  plvs 
emplement  est  porte  9  le  contrat  de  fondation 

DE  CE  FAICT  ET  PASSE  ^PdEVANT  ChARLES  RiCHER  ET 
HiLAIRE  LYBAVLT  NoTES  GARDENOTTES  DV  ROY  NRE 
SIRE  AV  ChLET  DE  PARIS   LE  XI^    IaNVIER    1613. 

MaIi>renoir^  —  HaoL  o*,3o;  iârg.  o*,/iO. 

û 

m 

L'amitié  de  Michel  Massony,  sieur  de  Quincy,  a  consacré  trois  ins- 
criptions à  la  mémoire  de  Pierre  Le  Goix ,  une  épitaphe ,  un  éloge  et 
un  acte  de  fondation.  L'épitaphe,  disposée  en  ovale  dans  un  encadre- 
ment, a  pour  accessoires  un  écusson  dont  les  pièces,  au  nombre  de 
trois,  ne  sont  plus  visibles,  un  casque  à  lambrequins  tourné  à  dextre, 
deux  vases  enflammés,  une  tète  d'ange,  les  faux  de  la  mort  et  les 
pelles  du  cimetière  croisées  en  sautoir.  Les  deux  autres  inscriptions 
sont  gravées  sur  de  simples  plaques  de  marbre  dépourvues  d'ornemen- 
tation. 

L'expression  des  regrets  de  Michel  Massony  nous  émeut  par  sa  tou- 
chante sincérité.  Non  content  d'avoir  rendu  à  un  ami  si  chéries  devoirs 
suprêmes,  et  d'avoir  inscrit  sur  le  marbre  les  rares  qualités  qui  lui 
avaient  inspiré  une  si  vive  affection,  il  voulut  assurer  par  des  prières 
réitérées  chaque  mois  leur  réunion  dans  le  monde  qui  ne  doit  pas  Gnir. 

'  Sic,  —  'Au  mur  méridional  du  chœur. 

IT.  ko 


S1&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDXL 

QUINGT.  —  ÉGLISE  SUGGURSALE  DE  SAINTE-CROIX. 

t693. 

• 

DESSOVBZ  GESTE 

TVMBE   GIST   LE  CORPS   DE  DEF 

FVNCT    NOBLE    HOME   M*    MiCHEL 

COLON    VIVANT    CON"    DV    RoY    ET 

TRESORIER     PROVINCIAL     DE     LEXTRA 

ORDINAIRE  DES  GVERRES  ^  ES  PAYS  DE  LY 

MOSIN   HAVLTE  ET  BASSE  MARCHE*   MARY 

DE   dam"   GENEVIEPyE   POVSSEMOTHE    LE 

QVEL  PASSA  DE  CE  SIECLE  EN  LAVTRE  PLVS 

HEVREVX  LE  VENDREDI  VI*  lOVR  DOCTOBRE 

MIL  VI^    XXIII   EN   SA   MAISON   DE  CE  UEV 

DE    QVINCY     EN     LAN    LI*    DE    SON    AAGE 

Priez  Dieu  pour  Son  Ame 

Pierre*.  —  Long.  i",85;  larg.  o",76. 

L'encadrement  de  Tépitaphe  décrit  un  cartouche  ovale  renfermé 
dans  une  bordure  quadrangulaire.  Au  milieu  d'un  fronton,  accosté 
d'enroulements  et  de  deux  vases  enflammés,  un  écusson  à  un  chevron 
accompagné  de  trois  oiseaux,  probablement  des  colombes,  par  allusion 
au  nom  du  défunt,  et  sommé  d'un  casque  à  lambrequins  tourné  à 
dextre.  Au-dessous  du  texte  est  figuré  un  cénotaphe  portant  l'écusson 
de  la  veuve  survivante,  entouré  de  lacs,  pairti  du  blason  de  Michel 
Colon  et  d'un  vase  contenant  une  tige  de  fleur  entre  deux  étoiles.  La 
dalle  est  rompue  et  fort  endommagée. 

Le  trésorier  Colon  mourut  dans  la  maison  de  campagne  qu'il  possé- 
dait à  Quincy;  l'épitaphe  ne  lui  donne  pas  la  qualité  de  seigneur  du 
lieu. 

*  Officier  chargé  du  règlement  des  de-  basse  Marche,  formaienl  deux  provÎDces 
penses  concernant  le  service  extraordinaire  contiguës,  qui  avaient  chacune  son  gouver- 
de  la  guerre.  neui*. 

*  Le  haut  et  bas  Limousin,  la  baute  et  ^  Dans  la  nef,  vers  le  sud. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  315 

MDXU. 

QUINGT.  —  ÉGLISE  SUCCURSALE  DE  SAINTECROIX. 

1788. 

Exegit  Afonumentitm 
are  perennius^, 

JCY  REPOSE*  AU  MILIEU  DE  SES  CHERS 
ET       RESPECTABLES      VASSAUX,      MeSSIRE 

Michel  Pierre  Alexandre  Le  Paige 
chevalier*  seigneur  de  quincy,  ancien 
ecuier  de  main  de  feue  madame  la 

DAUPHINE  MERE  DU  RoY  REGNANT  *. 
DECEDE  LE  25  JANVIER  1783  AGE  DE 
j6  ANS    10  MOIS   ET    19  JOURS. 

Juste  et  Bi^fmsant 
thonneste  homme  Va  pleuré. 

Dame  Charlotte  Juue  Bénédictine  de 
Crémont  SON  Epouse,  et  D"^*  Alexandrine 
Le  Paige  sa  fille  ont  consacré  ce  monument 
à  sa  mémoire  comme  un  témoignage  de  leur 
vive  tendresse. 

Requkscûi  in  pact. 
Marbre  noir  *.  —  Long,  l'too;  lai^.  o",67. 

L^encadrement  de  Tépitaphe,  dessiné  par  uu  filet,  s  arrondit  au  som- 
met. Au-dessus  du  texte,  sur  un  même  cartouche,  deux  écussons  ac- 
colés ,  surmontés  d'une  couronne  de  comte  ;  à  dextre ,  burelé  d'or  et 
d'azur  de  onze  pièces,  à  un  lion  sur  le  tout;  à  sénestre,  d'argent  à  la 


'  Q.  Horat.  Carm.  lib.  III,  od.  XXIV.  les  X;  son  mariage  eut  lieu  en  1767  et  sa 

**"*  Sic,  mort  en  1767. 

*  Marie-Josèphe  de  Saxe,  seconde  femme  *  Fixée  au  mur  septentrional  du  chœur, 

de  Louis  de  France,  dauphin,  mère  des  au-dessusde  remplacement  de  l'ancien  banc 

trois  rois  Louis  XVI,  Louis  XVIII  et  Char-  seigneurial 

ko. 


316  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

bande  de  sinople;  pour  supports,  deui  licornes,  l'une  dressée,  l'aulre 

couchée. 

Messire  Le  Paige  était  seigneur  de  Quincy.  Son  épitaphe  contient  à 
l'adresse  de  ses  vassaux  une  formule  inusitée.  C'était  un  peu  tard,  à  la 
veille  du  jour  d'abolition  des  vieilles  distinctions  féodales. 

Au  milieu  du  chœur,  sous  le  lutrin,  on  remarque  une  grande  dalle' 


'  Long.  a'iSOi  larg. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL  317 

dépourvue  d'inscription,  mais  toute  préparée  pour  en  recevoir  une. 
Bordures  enrichies  d'oves  et  d'entrelacs  ;  trophées  funèbres  formés  d'os- 
sements, pelles,  faux,  bêches,  flèches,  cierges  renversés;  deux  génies 
tenant  des  torches;  deux  écussons,  l'un  effiacé,  peut-être  à  un  lion, 
l'autre  parti  du  premier  et  d'un  chevron  surmonté  d'un  croissant  et 
accompagné  de  trois  étoiles.  Ce  dernier,  entouré  de  lacs,  appartenait 
à  la  veuve  du  défunt  (xvn*  siècle)  ^ 

^  On  nous  assure  que  c'est  un  maire  de  les  parois  de  i'^ise  les  inscriptions  que 
Quincy,  mieux  inspiré  que  la  plupart  de  ses  nous  puUions,  afin  de  les  préserver  d'une 
collègues,  qui  a  fait  récemment  relever  sur       destruction  prochaine. 


1 


318  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDXUI. 

QUmCY..  —  ÉGLISE  SUCCURSALE  DE  SAINTEK^ROIX. 

1753. 

LAN    T 75 3    LE    14  DU    MOI&  DE    SEPTEMBRE*    lAY   ETE   BENITE 
PAR  JEAN   BAP"  VEYRINE  PRETRE  DE  CETTE  PAROISSE 
S^^  CROIX  DE  QUINCY  ET  NOMMEE  CLAUDE  ANGELIQUE 
ELIZABETH   PAR   MESSIRE  CLAUDE  BILLARD   DU   MONCEAUX* 
ECUYER  SEIGNEUR  DES   GRAND   ET  PETIT  QUINCY  '  ET 
PAR   DAME  ANGELIQUE  ELIZABETH   BONNET   SA   FEMME 
DAME  DE  CETTE  PAROISSE* 
JEAN   BAP"  LAHAYE  MARGUILLER 
LES   SIEURS   GAUDIVEAUS   PERE  <Sc  SES   FILS   MONT   FAITE  * 

Cloche. 

^  Joar  de  la  fête  de  rinvention  de  la  *  L'abbé  Lebeuf  n'a  fait  mention  d  aucnn 

Sainte  Croix.  des  trois  seigneurs  de  Quincy ,  dont  les  noms 

'  Lieu  dit  de  la  paroisse  de  Brunoy,  à  et  qualités  sont  relatés  dans  les  inscriptions 

peu  de  distance  de  Quincy.  n""   MDXxxni,  mdxxzviii,   mdxxxix,  «dxli, 

'  Le  territoire  de  Quincy  aurait  été  divisé  mdxlu. 
en  deux  parties,  le  grand  Quincy  et  le  petit.  *  Voy.  ci-dessus  n*  mdxxxui. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  319 

MDXLIII. 
BRUNOY.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MÉDARD. 

LAN    MIL  :   VC  :  XXXIX  • 

LE  XXIII  :  ME  :  DE  IVH6*  : 
FVT    ASSIE    LA    PREMIERE    PIERRE 
PAR  HOBLE  DAME  FRAHGOYSE  DE 
ROVY  •  VEFVE  DE  DEPFVCT  MESIRE 

PI6RRE  DE  LAVHEY  EH  SO 

H:  vivat: R*  DE 

BRVHEY  S  •  IVER  EH  BRYE" 
Pierre  ».  —  Haut.  o",33  ;  Jarg.  o",68. 

Nef  de  l'église  sans  caractère;  chœur  cl  abside  du  xni^  siècle  ;  clocher 
du  XVI*.  La  munificence  du  marquis  de  Brunoy  a  revêtu  l'intérieur  de 
l'édifice  de  boiseries  dorées  et  de  peintures  qu'on  peut  comparer  à 
celles  des  plus  beaux  hôtels  du  faubourg  Saint-Germain.  La  richesse 
et  la  coquetterie  de  la  sculpture  du  temps  de  Louis  XV  forment  ici  un 
singulier  contraste  avec  la  sobriété  d'une  architecture  plus  ancienne 
d'environ  cinq  siècles.  Parmi  les  tableaux  enchâssés  dans  la  boiserie , 
on  en  remarque  deux  qui  portent  la  signature  de  Restout  le  fils. 

Le  clocher  n'est  qu'une  construction  vulgaire,  percée  de  baies  ogi- 
vales et  surmontée  d'une  flèche  couverte  en  ardoises.  La  voûte  en 
pierre  de  l'étage  inférieur  de  cette  tour  présente  un  réseau  de  nervures 
prismatiques  et  plusieurs  clefs  historiées.  L'inscription ,  qui  fixe  la  date 
de  la  pose  de  la  première  pierre  au  2  3  juin  iSSg»  est  gravée  sur  une 

^  Seigneur  {^y  (Lebeuf,  op.  ek.  t.  XIII,  p.  33 1  etsoiv.) 

*  Brunoy  sur  Hierre  en  Brie.  On  écrivait,  '  Texte  devenu  trè»-fruste;  mexactement 

aux  XII*  et  XIII*  sièdes,  Bruneium,  Brunei,       transcrit  par  TabbëLebeuf. 


320  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

tablette  ornée  d'une  tète  d'ange,  encastrée  dans  le  mur  occidental.  Sur 
les  contre-forts  les  plus  voisins  sont  sculptées  les  armoiries  de  messire 
Pierre  de  Launey  et  de  noble  dame  Françoise  de  Rouy,  sa  veuve.  Le 
blason  du  mari,  sommé  dun  beaume  à  lambrequins ,  se  compose  de 
huit  coquilles  en  orle  et  d'un  écusson  central  en  abîme;  celui  de  la 
femme,  taillé  en  losange  et  entouré  d'une  élégante  guirlande,  consiste 
en  plusieurs  rangs  de  macles. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX.CORBEIL.  3S1 

MDXLIV. 

BRUNOY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MÉDARD. 

1769. 

LAN  1769  lAY  ETE  DONNEE  ET  NOMMEE  THEODORE  LOUISE  FRANÇOISE 
PAR      MESStRE      AR««AND      LOUIS      JOSEPH      PARIS      DE      MONTMARTEL 

< 

MARQUIS  DE  BRUNOY  ^  COMTE  DE  SAMPIGNY  *  BARON  DE  DAGONVILLE 
SEIGNEUR  DU  CHATEAU  MEILLANT  ET  AUTRES  UEUX  PREMIER  MAITRE 
DHOTEL  DU  ROY  ET  PAR  DAME  FRANÇOISE  EMIUE  DE  PERUSSE 
DESCARS     SON     EPOUSE'    BENITE     PAR     MESSIRE     FRANÇOIS     ANDRAIN 

UCENQE  EN  THEOLOGIE  DE  LA  FACULTE  DE CURE  DUDIT 

BRUNOT 

LOUIS  ET  JEAN  CHARLES  GAUDIVEAU  MONT  FAITE* 
PIERRE      FRANÇOIS     GILOT     MARG^      EN      CHARGE 

Cloche'. 

Un  financier,  à  ]a  fois  riche  et  bienfaisant,  Antoine  Paris  de  Mont- 
martel,  acheta,  vers  h  milieu  du  siècle  dernier,  la  terre  de  Brunoy.  11 
y  fit  construire  un  magnifique  château ,  dont  les  débris  ont  peu  à  peu 
disparu ,  tandis  que  le  souvenir  de  sa  générosité  ne  s'est  point  encore 
complètement  efiacé.  Son  frère  Jean  lui  succéda,  et  ce  fut  en  faveur 
de  celui-ci  que  le  roi  Louis  XV  érigea  la  seigneurie  de  Brunoy  en  mar- 
quisat^. Armand-Louis-Joseph,  fils  de  Jean,  a  laissé  une  réputation 
d'extravagante  prodigalité.  L'église  paroissiale  en  a  du  moins  profité; 
elle  lui  doit  sa  cloche  principale  et  la  décoration  dont  nous  avons  déjà 
dit  quelque  chose.  Nous  n'avons  découvert  aucune  trace  du  tombeau 

'  Ne  en  17&8,  marie  en  1767.  réchal  duc  de  Berwick.  (De  ia  Giesnaye- 

*  Seigneurie  et  château  en  Lorraine ,  dio-  Desbois ,  op.  eit.  Le  P.  Ansdme ,  t»  II ,  p.  9  a  8- 

cèae  de  Verdun.  a35.) 

^  Fille  de  François-Marie  d'Escars,  inar-  *  Voy.  d-deseus  n*  hdxui. 

quiB  d^Escars,  maréchal  de  camp,  lieute-  *  Le  poids  en  est  ëvalaë  à  5,8oo  livres. 

nant  gënâ>al  pour  le  roi  en  Limousin,  et  *  Jean  Paris  mourut  en  1766. 

d'Énrilie  de  Fitz-James,  fille  du  célèbre  ma* 


lY. 


h\ 


sas  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

de  marbre  qu'il  voulait  consacrer  à  la  mémoire  de  son  père,  et  qaii 
avait  laissé  inachevé. 

L'église  possède  une  seconde  cloche  sur  laquelle  on  s  est  contenté 
d'inscrire  la  date  de  17&3  et  les  quatre  premiers  mots  de  la  salutation 
angélique. 

Après  la  mort  du  second  marquis  de  Brunoy,  la  terre  et  le  château 
devinrent  la  propriété  de  Monsieur,  depuis  Louis  XVIII,  frère  de 
Louis  XYI.  En  examinant  les  décombres  amoncelés  sur  l'emplacement 
du  château ,  nous  n'avons  trouvé  que  des  fragments  de  statues  en  pierre 
qui  avaient  servi  à  la  décoration  des  jardins,  et  un  Uon  héraldique 
sculpté  sur  un  écusson ,  avec  cette  devise  en  caractères  du  xvif  siècle  : 


AVXIUVM  •  MEV  •  A  .  DNO 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  3â8 

MDXLV. 

HIERtE'.  —  ÉOLIftE  PAROISSIALEîDE'SAINT-RONEST. 

i683. 

« 

MONS^  LE    CVRE  ET    LES    MARGVILLIERS    Oë 

Cette  Eglise  ST  honest  sont  obligez  de 

FAIRE  dire  par  CHACVN   AN   A  PERPETVITÈ 

Vn  Salvt  Solemnelle'  le  Iovr  de  LA 
Pentecoste  a  six  hevres  dv  soir  a 

LA  fin  Vn  lÀbera  ET  LE  Deprofundis 
PO^  LE  FoNDATEVR 

Cinq  basse  Messe  ^  sçavoir 

Vne  le  Vendredy  dans  l'octave  de 
Pasqves.  po^  Magdeleine  Gverov. 

■ 

Vne  le  Mercredy  des  qvatre  Temps  de 
LA  Pentecoste.  po*  Germaine  le  Roy. 

Vne  le  Six  Ivin  povr  Clavde  Cornvet 

Vne  le  4!  Oct?*  po*  François  Mansel 

Vne  le  27*5  Octo^'  povr  Vincent  Mansel 

AlNSY   QVIL  EST   PORTÉ  PAR   CÔTRACT   PASSÉ 

*  DEVANT  BOVRSAVLT  TAB^''  Ord'."    AV  BAIL^  ET| 

Ch^î*  Dyerre*  le  17^  Octobre  1(583. 

Priez  Dieu  jtd-  Leurs  Atnes 
Pierre  *.  —  Long.  o",6A  ;  lai^.  o",5o, 

'  AujourcThoi,  on  écrit  plus  ordinaire-  baronnie.  Les  châtelleuies  se  divisaient  en 

ment  Yhes,  deux  catégories:  les  royales, relevant direc- 

^~'  Sic.  tement  du  roi  ;  les  seigneuriales ,  relevant  des 

'  La  seigneurie  d*Hierre  avait  rang  de  barons  ou  autres  suzerains, 

châtellenie.  Ce  titre  était  inférieur  à  celui  de  *  Au  dallage  de  Tentrée  du  chœur. 

Al. 


3S&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Un  simple  filet  forme  Tencadrement  du  texte  qui  précède.  La  fon- 
dation comprend  un  salut  solennel  avec  prières  pour  un  fondateur  qui 
nest  pas  nommé,  et  cinq  messes  basses  pour  autant  de  personnes  dont 
les  qualités  ne  sont  pas  indiquées. 

L'église  d'Hierre  est  spacieuse ,  accompagnée  de  plusieurs  chapelles , 
mais  dépourvue  de  collatéraux.  L'extérieur  a  été  complètement  res- 
tauré en  style  roman;  on  reconnaît  à  l'intérieur  quelques  vestiges  des 
xii^  et  xui^  siècles.  Plusieurs  dalles  funéraires,  disséminées  dans  l'édi- 
fice, ne  présentent  plus  que  les  traces  du  ciseau  qui  en  a  supprimé  les 
inscriptions.  Ainsi  disparurent  les  épitaphes  des  Budé,  anciens  sei- 
gneurs châtelains  d'Hierre,  celle  de  Jean  Thiriot,  mort  en  1667,  in- 
génieur architecte  des  bâtiments  du  roi  S  et  l'acte  de  célébration  de  la 
dédicace  de  l'église  en  i5s6^.  Le  manoir,  construit  en  briques  et  en 
pierres  par  les  Budé,  vers  la  fin  du  xv^  siècle,  existe  encore  et  n'a  pas 
cessé  de  servir  d'habitation. 

Sur  les  pierres  employées  aux  marches  d'un  porche  latéral  de  l'é- 
glise, on  lit  le  nom  du  fohtainier  Dubois,  qui  refit,  en  1  y&a ,  une  fon- 
taine du  village. 

^  Le  Dictionnaire  des  Architectes,  de  feu       taphe  avait  pour  accessoires  la  toise,  1'^- 
Ad.  Lance,  ne  donne  que  le  nom  et  Tindi-       querre  et  ie  compas, 
cation  de  la  sépulture  de  cet  artiste.  L*ëpi-  *  Lebenf,  op.  cit.  (.  XIH,  p.  i-aâ. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL 


3S5 


MDXLVI. 

HI1SRRE.—  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-HONEST. 

1687. 

EN  LAN    1687  JAI  ESTE  BENISTE  PAR  MESSIRE 

PIERRE  LEGRAND   PRESTRE  CVRE  DE  LA  PAROISSE 

DE  S^   HONESTE  DHYERRE  NOMMEE  CHARLOTTE   PAR 

m"    LOVIS   THIELEMENT*   CON"    DV   ROY   ET   SON   RECEVEVR 

DES   CONCENNATIONS   DE   PARIS*  &  PAR   H™  6t   P"  DAME 

madame  CHARLOTTE  CATHERINE  DANGENNES 

DE   RAMBOVILLET   ABBESSE  DE  LABAYE  ROYALE   DE 

NOTRE  DAME  DHYERRE '   DAME  DES   DEVX   TIERS 

DE  LA  SEIGNEVRIE   DHYERRE*   ET   PATRONNE  DE 

LA  CVRE  DV   DIT  LIEV* 


MICHEL   NICOLAS   MARG' 


Cloche. 


'  Les  Thielemenl  avaient  leur  sépulture 
h  Paris,  dans  une  des  chapelles  absidales  de 
relise  de  Saint-Germain-rAuxerrois. 

*  Receveur  des  coosignatioDs. 

"^  Voy.  à  la  page  397  ci-après  quelques 
détails  sur  Tabbaye  d*Hierre.  GbaHotte-Ca- 
therine  d'Aogennes  de  Rambouillet,  fille  de 
Charles  d^Angennes,  marquis  de  Rambouil- 
let, chevalier  des  ordres,  et  de  Catherioe 
de  Vivonue ,  nommée  abbesse  d'Hierre  par 


le  roi,  en  166g,  après  la  mort  de  sa  sœur, 
Glaire-Diane,  mourut  ea  i6gi,  à  69  ans 
d'âge  et  53  ans  de  profession. 

*  Ces  deux  tiers  adjugés  à  Tabbaye  par 
décret  du  6  mars  1673.  (Lebeuf,  op.  eiL 
t  XIII,  p.  i3et36.) 

*  Droit  de  nomination,  fondé  sur  la  con- 
cession faite  à  Tabbaye  par  Etienne  de  Sen- 
tis, évèque  de  Paris,  vers  Tan  1 138.  (Le- 
beuf, €f.  eiL  L  XIII,  p.  8.) 


INSCRIPTIONS  DE  LA  rilANCE. 

MDXLVII. 

HIERRE.  —  ANCIENNE  ABBAVE  DE  N0TRE4AME. 

i36o. 


«rot  •  4B«t9  •  ît  •  c^attefes. . 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  327 

.rgw^  ♦  fàx  ♦  lefpaate.^  îir  ^  x  «  uns  «  z  .  out  « 

wnB  * 

z  *  txttfàUà  * 

lan  ♦  mil  ♦  ecc  ♦  Ix  ♦  le  ♦  marbi  •  neiUe  ♦  ît  ♦  lamai  ^ pt»?  ♦ 

bien 

Pierre*—  Long.  a",o5;  lai^.  i^.oa. 

L'abbaye  de  Notre-Dame  d'Hierre,  de  l'ordre  de  Saint-^Benoit,  fut 
fondée  en  ii33»  pour  des  religieuses,  par  dame  Eustache  de  Cor- 
beil ,  femme  de  Jean  d'Ëtampes ,  avec  le  concours  d'Etienne  de  Senlis , 
évéque  de  Paris'.  Un  grand  bâtiment  du  xv^  siècle,  orné  de  quelques 
sculptures ,  qui  contenait  le  réfectoire  et  le  dortoir,  a  été  converti  en 
usine;  il  formait  jadis  un  des  quatre  côtés  du  monastère.  Au-dessus 
de  la  porte  d'une  avant-cour  nous  avons  lu  ce  verset  en  caractères  du 
siècle  : 

hxc 

porta  domini  ivsti 

intrabvnt  m  eanu  psalm.  I17 

c'est  la  la  porte  dv  seignevr 

les  ivstes  entreront  en  icelle* 

pseavme  117. 

Labbé  Lebeuf  nous  apprend  que  l'église  abbatiale  n'était  qu'une 
longue  chapelle,  sans  ailes,  couverte  d'une  voûte  de  plâtre,  dont  le 
sanctuaire  seul  datait  du  moyen  âge ,  et  dont  la  structure  n'olTrait  rien 
de  remarquable;  elle  a  été  complètement  détruite.  Pour  mettre  cet 

*  Agnès  de  CharlereUei  qui  gowema,,.  ^  La  fête  de  la  Madeleine,  ûxée  au  àa 

G*e8l  ainsi  que  Du  Breul  écrit  le  nom  de  juillet,  arrivait,  en  effet,  un  mercredi  en 

cette  abbesse.  Le  GalUa  christiana  la  nomme  1 36o. 

Agnès  de  la  Charterette  ou  de  Cbartreftez.  ^  Hedera,  Edera,  voy.  Gallia  chrisùana, 

Voy.  aussi  Portefeuilles  de  Gaignières,  Isle  t.   VII,  col.    6oâ-6i9.    Lebeuf,   op.  cit. 

de  France,  t.  XIII, p.  95-38. 


328  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

édifice  à  i'abri  des  inondations  de  la  rivière  voisine ,  on  en  avait  relevé 
le  sol  de  plusieurs  pieds.  Les  anciennes  dalles  funéraires,  débitées  et 
retaillées,  avaient  servi  à  la  confection  d'un  nouveau  pavé,  àrexception 
delà  tombe  de  Tabbesse  Marguerite  de  Courtenay,  morte  en  tSiâ,  et 
de  Tépitaphe  de  ses  père  et  mère.  Ces  deux  monuments  ne  se  retrou- 
vent plus  aujourd'hui.  Quelques  chapiteaux  du  xui*  siècle,  qui  pro- 
viennent probablement  de  Téglise,  sont  employés  comme  bornes  dans 
]a  principale  rue  du  village. 

Ce  sont  peut-être  les  fouilles  opérées  dans  l'ancien  sol  de  l'église  qui 
auront  ramené  au  jour  la  tombe  de  sœur  Agnès  IV,  de  Chartretes,  dix- 
neuvième  abbesse,  de  iS&g  à  i36o,  inhumée  à  l'entrée  de  la  nef.  Un 
curé  de  Longpont  l'a  rachetée  pour  lui  donner  place  dans  le  bas  côté 
méridional  de  son  église,  où  elle  est  maintenant  dressée  contre  le  troi- 
sième pilier ^  L'abbesse  porte  une  longue  robe,  à  larges  manches,  un 
voile,  une  guimpe.  Elle  a  les  mains  jointes.  Une  crosse  terminée  par 
un  enroulement  passe  entre  le  corps  et  le  bras  gauche.  Deux  petits 
chiens  sont  assis  sous  ses  pieds.  Arcade  en  ogive,  à  trois  lobes,  reposant 
sur  deux  colonnettes  à  chapiteaux  de  feuillage;  à  l'entablement,  l'âme 
delà  défunte  au  sein  d'Abraham  et  deux  anges  céroféraires;  deux  pieds- 
droits  rehaussés  de  clochetons;  ^  chacun  de  ces  pilastres,  dans  une 
arcature,  quatre  figurines  à  peine  visibles,  représentant,  suivant  l'usage, 
les  clercs  et  les  prêtres  qui  célèbrent  les  obsèques  ^. 

Les  religieuses  d'Hierre  vivaient,  dans  le  principe,  avec  une  telle 
austérité  qu'elles  n'admirent  l'usage  des  œufs  que  par  exception,  vers 
le  milieu  du  xiv*  siècle.  Agnès  de  Chartretes  laissa  de  quoi  en  distri- 
buer le  jour  de  son  anniversaire. 


^  Voy.  ci-dessus  n""  nccciv.  On  prétend 
à  Longpont  qa'une  autre  tombe  d*une  des 
abbesses  d*Hierre  a  été  réduite  en  morœaux 
par  un  propriétaire  qui  refusa  obstinément 
de  8*en  dessaisir. 

'  Aux  cAtés  de  la  tête  de  TeflSgie,  on  re- 
trouve, non  sans  peine,  sur  deux  écussons, 
d'une  part,  en  souvenir  delà  fondatrice,  le 


dragon  de  Gorbeil  sur  un  champ  fleurde- 
lisé, de  l'autre ,  les  armoiries  personnelles 
de  Tabbesse  composées  d'une  bande  que 
deux  coquilles  accompagnent.  La  dalle  est 
fruste  aujourd'hui.  Un  dessin  de  la  collec- 
tion de  Gaignières  nous  a  aidé  à  compléter 
notre  estampage. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  ViEUX-CORBEIL.  329 

MDXLVIII. 

HIBRRE.  —  ANCIENNE  ABBAYE  DE  NOTRE-DAME. 

171a. 

CY    GIST 

SOEVR    SVZANNE 

D*ESPINAY*    DITE 

DE  StE  PLAaDE* 

PRIEVRE    DE 

CETTE  ABBAYE  QVI 

DECEDA  LE    l"^    DE 

FEVRIER     17 12 

AGEE     DE     63     ANS    ET 

DE  PROFESSION 

RELIGIEVSE   4^ 

Pries   Dieu  pour  son  ame 
Pierre  carrée  de  petite  dimension. 

L'épitaphe  de  la  prieure  de  l'abbaye  d'Hierre  a  été  communiquée  au 
Comité  des  travaux  historiques^  par  M.  Salmon,  avocat,  correspondant 
du  Ministère  de  Finstruction  publique,  à  Sens.  Arrachée  de  l'église  ou 
du  cloître,  elle  fut  trouvée,  en  1887,  employée  au  carrelage  de  l'ate- 
lier du  sieur  Guy  on,  sellier,  place  de  la  Jeunesse,  à  Brunoy. 

Un  moulin,  qui  a  conservé  le  nom  de  moulin  de  VaJbhaye^  était  encore, 
il  y  a  peu  d'années,  complètement  dallé  de  pierres  sépulcrales.  Une 
reconstruction  récente  en  a  fait  disparaître  la  majeure  partie.  Nous  n'y 
avons  plus  rencontré  que  deux  tombes  à  peu  près  entières,  mais  fort 

\ 

'  Est-ce  ie  nom  palronymique  de  soeur  des  eaux  par  saint  Maur;  on  a  cru  quHI  fut 

Suzanne,  ou  Tindication  du  lieu  de  son  on-  martyris^^  en  Sicile,  avec  d'autres  religieux, 

gine,  Épinay-sous-Senart,  à  quatre  kilo-  vi*  siècle, 
mètres  d*Hierre?  ^  Retme  des  Sociétés  savantes,  T'  série, 

'  Saint  Placide,  moine,  disciple  de  saint  t.  V,  p.  638,  annëe  i858,  â'  semestre. 
Benoit,  et  non  sainte  Placide.  Il  fut  sauve 

IV.  69 


330  INSCRrPTlOT^S  DE  LA  FRâNGE. 

oblitérées,  formant  le  palier  dun  perron,  l'une  représentant  Teffigie 
d'une  religieuse,  l'autre  celle  d'un  prêtre.  La  seconde  est  un  peu  moins 
endommagée  que  l'autre.  Ëacadrement  ogival,  colonnettes,  pignon; 
anges  thuriféraires;  sur  un  fond,  décoré  de  six  grandes  fleurs  de  lis, 
la  figure  du  défunt  en  chasuble  ronde,  avec  l'étoie  et  le  manipule ^ 
Le  style  du  dessin  et  la  forme  de  quelques  lettres  qui  ont  résisté  à 
l'usure  permettraient  d'attribuer  ces  deux  dalles  à  la  fin  du  xm^  siècle. 

Au  milieu  de  la  cour  du  moulin,  sur  un  fragment  de  dalle  du  \v' 
siècle,  deux  très-jeunes  filles  représentées  debout,  les  mains  jointes. 

Il  existait,  sur  le  territoire  de  la  paroisse  d'Hierre,  un  couvent  de 
Gamaldules,  fondé  au  xvn^  siècle.  Des  maisons  de  plaisance  se  sont 
substituées  au  monastère  et  à  son  église.  Nous  n'avons  rien  découvert 
des  épitaphes  de  plusieurs  pieux  personnages  qui  avaient  voulu  être 
inhumés  en  ce  lieu^. 

^  Long.  2™,t5;  larg.  o",9q.  —  *  Lebeuf,  op.  ciL  L  XIII,  p.  Sg-AS. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIBUX-CORBEIL. 


331 


MDXLIX. 

VILLEORBSNE.  —  ÉGLISE  PAKOISSIALE  1>E  NOTRE-DAME. 

1649. 


FAITE  LAN   MVl^  XLIX  BENITE  PAR   M"^    CHARLES 

TERNOIS   DOCTEVR   EN   THEOLOGIE  EN   LA   FACVLTE 

DE  PARIS  ET  NOMMEE  HENRIETTE  BAR  TRES 

HAVLT   ET   PVIS**^   PRINCE   MONSE^"    CHARLES   DE 

VALOIS   DVC   DANGOVLESME  PAIR   DE   FRANCE 

COMTE   DAVVERGNE  ET   DE   PONTHIEV  *   ET   PAR 

TRES    HAVLTE  ET   ILLVSTRE   PRINCESSE   MADAME 

HENRIETTE   DE  LA    GVICHE*   ESPOVSE   DE   MONSE'"*    LOVIS 

DE  VALOIS   COMTE  DALE*  *. 

JEAN   ANTOINE  CORAT  &   PIERRE  VIRVOVDET 

MARG°« 

Georges  sauvage  *  nos  fecrt 

Cloche. 


Nicolas  de  Hariay,  baron  de  Sancy,  vendit,  en  1616,  la  terre  de 
Grosbois  à  Charles  de  Valois,  duc  d'Ângouiéme,  comte  d'Auvergne, 
de  Clermont,  de  Ponthieu,  de  Lauraguais  et  d'Alais.  Ce  prince  y 
réunit,  peu  après,  par  acquisition,  la  seigneurie  voisine  de  Villecresne^. 
L'année  qui  précéda  sa  mort,  il  servit  de  parrain  à  la  cloche  de  cette 


'  Charles  de  Valois,  Gis  naturel  du  roi 
Charles  IX  et  de  Marie  Touchet,  ué  en 
1 678 ,  mort  en  1 65o  ;  il  combattait  à  côté 
de  Henri  IV,  aux  journées  d'Arqués,  dlvry, 
(le  Fontaine-Française.  (Le  P.  Ansebne, 
HisL génial,  t.  I,  p.  309-ao^.) 

'  Henriette  de  la  Guiche,  dame  de  Chau- 
mont,  fille  de  Philibert  de  la  Guiche,  grand 
maître  de  Partillerie  de  France,  veuve  en 
premières  noces  de  Jacques  de  Matignon , 
comte  de  Thorigny,  morte  en  168s. 


^  Louis  de  Valois,  comte  de  Lauraguais, 
d' Alais  et  de  Ponthieu ,  baron  de  Concy  et 
de  Follembray,  colonel  général  de  la  cava- 
lerie l^re,  né  en  1696,  mort  en  i653, 
second  fils  du  duc  d'Angoulème  et  de  Char- 
lotte de  Montmorency,  sa  première  femme, 
fille  du  connétable  Henri  I"  de  Montmo- 
rency. 

'  Nom  de  fondeur  qui  se  présente  pour 
la  première  fois. 

*  Lebeuf,  op.  dt.  t.  XIII,  p.  66-5 a. 

4a. 


332  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE 

dernière  paroisse,  dont  sa  belie-fiUe,  Henriette  de  la  Guiche,  partagea 
le  patronage. 

L'église  de  Villecresne  n'offre  point  d'intérêt;  une  partie  de  la  nef 
et  le  clocher  paraissent  de  la  seconde  moitié  du  xn'  siècle.  Le  dallage 
était  depuis  longtemps  détérioré;  on  a  dû  le  renouveler,  et  cette  opé- 
ration a  causé  la  suppression  de  deux  épitaphes,  dont  nous  avions 
pris  note  quelque  temps  auparavant  : 

1*"  Dalle  funéraire  de  Lôuis-Jean  de  Bonnaire,  officier  du  roi,  mort 
le  16  septembre  1770,  en  sa  maison  de  campagne  à  Villecresne, 
âgé  de  soixante-seize  ans;  monument  de  l'affection  de  sa  femme, 
M.  A.  Picard; 

•  s""  Inscription  commune  à  Jean  Boliffre,  procureur  au  parlement 
de  Paris,  mort  en  i63i;  à  son  fils  Gabriel,  écuyer,  seigneur  de  Voi- 
sin, prévôt  général  de  la  cavalerie  légère  de  France,  mort  en  1660; 
et  à  la  femme  de  ce  dernier,  damoiselle  Catherine  Massonnet. 

Ces  deux  dalles  étaient  placées  dans  le  bas  côté  méridional  de  la 
nef.  Plusieurs  autres  dalles  des  xvu®  et  xvni^  siècles  ne  présentaient 
plus  que  des  textes  oblitérés. 


ANCIEN  DOYENNÉ  OU  VIEUX-CORBEIL.  333 

MDL. 

SENTENY.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-«BRMAIN  (D  AUXERRE). 

1688. 

LAN    1688    lAY    ESTE  BENITE  POVR   LA   SECONDE 

FOIS   PAR   MESSIRE  DE   ROVRDEILLES   DEPVIS   42     * 

ANS   PB"   ET   CVRE  DE  CETTE  PAROISSE  ET 

NOMMEE  GERMAINE  MARGVERITTE  PAR   M*   EDME 

BACHOV   MARCHAND   BOVRGEOIS   DE   PARIS   ET   PAR   DAMOISELLi: 

MARGVERITTE   COLLIGNON    FEMME  DE   M* 

ESTIENNE  NOVETTE  SFIG"  DES    FIEFS    DORMOY 

ET   DE   MONTANCLOS   SEIS   A   SENTENY  *   CON"   DV 

ROY   CONT*  ■   DV   GREFFE  DE  LA   CHAMB*    DE*     COMP^" 

H.    GVILLOT   MON    HOSTE  ' 

G  •  EDELINE  •  DVCOVDRAY   MA    FAIT  * 

Cloche. 

L'église  appartient  presque  tout  entière  à  la  première  moitié  du 
xiii^  siècle.  Chapiteaux,  consoles  et  clefs  de  voûte,  d'un  beau  style. 
Quelques  vitraux  contemporains  de  la  construction,  notamment  six 
panneaux  représentant  autant  de  sujets  de  la  légende  de  saint  Ni- 
colas. 

Les  anciennes  dalles  funéraires  sont,  les  unes  brisées,  les  autres 
oblitérées.  Nous  en  avons  examiné,  sans  pouvoir  en  tirer  aucun  profit, 
une,  du  xv^  siècle  environ,  ornée  de  médaillons  sur  les  angles;  une 

*  Monienehs,  ou  Mmtaglant,  et  Onm>y,  n'est  pas  ia  seule  dont  rinscription  fasse 
fiebde  la  paroisse  de  SeDteny.(Lebeaf,o/7.  mention  de  pareille  circonstance.  Voy.  ci- 
cil.  t.  XIII,  p.  66-67.)  dessus  n"  Mxxxnr,  p.  ââ8. 

*  ConseiUerdu  roi,  contrôleur,  etc.  *  Gilles  - Édeline    Ducoudray,    fondeur. 
'  Mon  hotte  t  probablement  ce/tii  chez  qui       Voy.  ci-dessus  n*  mccccu. 

la  fonU  avait  eu  lieu.  La  clocbe  de  Senteny 


XU  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

• 

seconde,  aussi  de  styie  gothique,  sur  laquelle  il  reste  quelques  linéa- 
ments d'une  effigie  de  femme;  une  troisième,  du  xvii*  siècle,  dont 
rinscription  a  été  entièrement  détruite  à  coups  de  ciseau. 

Une  commanderie  de  Malte,  dont  labbé  de  Vertot  fut  un  des  der- 
niers titulaires,  existait  sur  le  territoire  de  Senteny;  une  maison  de 
campagne  en  désigne  encore  l'emplacement. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL  335 

MDLI.  —  MDLII. 

SERYON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTE-COLOMBE. 

t39&. 

hu  U  ffcàu  vd  m  m"  ttxmU  Jow  fe  UtU  twut 
Uin  xxnf  jattr  imvXi  ttïU  tMt  6tt  îr  înee  ■  )t«u:rei»nl 
ptt  tn  itiett  ttuf  f^tims  vifUttft  tu  Utybtre  itwct^ 
Hm  H  t$xm  trttt^ttt*  tu  «&»«»*  îm  tmit  tl  liitct  - 
tt  wtttwt  jw<  «t  îïiett  ttttf  pimt  t?  wijmottt  efttetqttt  ' 

ptxUim  tnatHri  stmm  tfmAil  tmtUt  t»  at$  tX  ^txUvx 

l^tirs  ttotttAtté  ttuu(fat0 1«  ars  d  tu  viiàttm  tnatTirt  ^ 

Imomi  U  rw  «wrjjlw*  t?  «fU  «lift  Jtî  m»  p«m  t^uxt 

Pierre.  —  Haut.  o",6 1  ;  larg.  o",7 1 . 

1607. 

IHS    lE  FVT    FAICT   EN    LAN    DE  GRACE 
1607    NOMMEZ   COLOMBE 

Cloche.  —  Diamètre ,  i  "*,  i  a . 

'  Sîr  en  deux  mots.  Le  graveur  avait  écrit  1&09.  (Gallia  chrintiami  /  i.  Vit,  coi.  i&o- 

d*Bbord  de  Dieu,  idû.) 

*  Nom  dëfîgurë.  Le  titre  ëpiscopal  qui  *  Sic,  pre  sence. 

stn  rapprocherait  le  plus  serait  celui  de  '  Sic, 

Candie,  Candiensis,  en  Ttle  de  Crète.  "^  Jean  Guaingnierie  Vieux. 

^  Pierre  IV  d'Orgemont,  quatre- vingt-  ^  ViUemenon,  seigneurie  etchâleati  de  lu 

quatorzième  ëvèque  de  Paris,  de  i38&  à  [laroisse  de  Servon. 


336  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

L'église  de  Servon,  quelque  incomplète  quelle  paraisse  aujour- 
d'hui, et  quelques  remaniements  qu'elle  ait  subis,  conserve  plus  d'un 
témoignage  de  son  origine  au  xni^  siècle,  et  du  projet  alors  formé 
d'éiever  en  ce  lieu  un  élégant  édifice.  Des  galeries  à  colonnettes,  une 
rose  à  compartiments,  des  chapiteaux  à  feuillage  s'y  rencontrent  encore 
à  côté  de  constructions  sans  valeur  et  sans  caractère. 

La  dédicace  de  l'église  ne  fut  célébrée  qu'en  iSg/i,  le  jour  de  la  fête 
vraiment  nationale  de  saint  Louis.  L'inscription  qui  en  fait  foi  se  lit 
sur  une  simple  table  de  pierre,  placée  près  de  la  porte  principale, 
dans  un  réduit  réservé  au  font  baptismal.  La  gravure  eu  a  été  exé- 
cutée avec  beaucoup  de  soin;  mais  les  incorrections  y  sont  nom- 
breuses. Nous  ne  savons  comment  ce  petit  monument  aura  échappé  à 
l'attention  de  l'abbé  Lebeuf.  crLa  dédicace  de  l'église  de  Servon  fut 
rr faite  autrefois,  dit-il,  le  s 5  août,  sans  quon  en  sache  l'année;  elle 
crest  chômée  ce  jour-là  par  le  peuple,  et  Saint-Louis  est  remis  au  len- 
cr demain;  ce  qui  désigne  que  cette  dédicace  aurait  été  faite  avant 
(d'établissement  de  la  fête  de  ce  saint  roi  ^  i)  Le  texte  de  l'inscription 
renverse  l'hypothèse  de  notre  prédécesseur. 

La  cloche  paroissiale,  qui  date  du  règne  de  Henri  I\,  a  reçu  le 
nom  de  la  patronne  de  l'église,  sainte  Colombe,  vierge  et  martyre 
particulièrement  honorée  dans  le  diocèse  de  Sens. 

'   Op.  cit,  t.  XIII,  p.  71. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  337 

MDLIIL 
SERVON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTE-COLOMBE. 

1609-1666. 

Cy  repose  le 

corps  de  deffvnct 

Clavde  m  alier  vivant 

seignevr  '  de  ho vss ay  '  et  de 

Servon  Conseiller  sécrétai 

re   dv    roy  '   maison   et   cov 

ronne  de  france  et  de  ses 

finances    qvi    decedda    le    xv 

AVRIL    1609*. 

Le   MOT  DE   Servon    qvi    avoict 

ESTÉ     BIFFÉ     PAR      VIOLENCE      SVR 

LES    TOMBEAVX     DE     MES*i*    DV 

MOVLIN*    ET    MaLIER    A    ESTÉ 

RETABLY*      PAR     ArEST     DV 

CoN^*-  SA  Majesté'  prese- 

TE  DV  7^  DECËBRE 
1666. 

Pierre.  —  I»ng.  a  ",40;  larg.  i",t5. 

Belle  épitaphe  gravée  sur  une  dalle,  dans  la  chapelle  de  la  Vierge, 
autrefois  seigneuriale,  au  fond  du  bas  côté  méridional  du  chœur;  en- 
cadrement ovale,  bordé  d'oves;  entablement  à  moulures,  sur  lequel 
sont  assis  deux  génies  nus,  dont  chacun  tient  d'une  main  une  torche 
renversée,  et  de  l'autre  Técusson  du  défunt,  à  peu  près  effacé,  d'argent 
à  la  fasce  de  gueules  accompagnée  de  trois  roses  de  même;  au-dessus 

'  Mots  ralarës  à  Tëpoqae  de  la  suppres-  *  En  sa  8oixante-dix-fieptième  année, 

sion  de  l'ancien  régime.  *  Voy.  ci-après  n*  mdliv. 

'  Le  Howttay,  seigneurie  près  de  Chartres  *  Les  traces  de  cette  opération  sont  en- 

(De  la  Chesnaye-Desbois).  core  bien  visibles. 

^    Mot  raturé  comme  ci-dessus.  ^  Mot  raturé. 

h3 


IV. 


338  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

de  l'écusson ,  un  casque  tourné  à  dextre  et  pdré  de  ses  lambrequins; 
dans  les  angles  supérieurs  de  la  tombe ,  ossements  liés  en  sautoir,  tète 
de  mort  couronnée  de  laurier;  au-dessous  du  texte,  un  autre  écusson, 
accompagné  de  lacs  et  de  palmes,  qui  paraît  divisé  en  deux  parties; 
deux  génies  semblables  aux  premiers,  qui  portent  une  pelle,  une  faux 
et  des  torches  allumées. 

Labbé  Lebeuf  a  recueilli  une  épitaphe  latine  attachée  au  mur  de 
la  même  chapelle  seigneuriale,  en  mémoire  de  Claude  Malier,  au- 
dessus  de  la  dalle  dont  nous  publions  l'inscription.  Elle  n  existe  plus; 
elle  était  plus  étendue  que  Tépitaphe  française;  on  y  faisait  Téloge  de 
la  famille  et  des  vertus  du  défunt.  Marguerite  de  Lyonne,  devenue 
veuve  après  une  parfaite  union  de  quarante-sept  ans,  et  ses  neveux, 
héritiers  de  Claude  Malier,  lui  avaient  consacré  ce  monument. 

Elisabeth  Malier,  veuve  de  Nicolas  de  Bailleul,  surintendant  des 
finances,  mort  en  i653,  appartenait  à  la  famille  du  seigneur  de  Ser- 
von  ^  Claude  Malier  et  Marguerite  de  Lyonne  donnèrent  aux  habitants 
de  leur  terre.de  Servon  une  rente  de  cent  écus  dor  pour  payer  les 
gages  d'un  maître  d'école ,  pour  vêtir  les  indigents  et  pour  marier  tous 
les  ans  plusieurs  filles  pauvres  ^. 

La  seconde  partie  de  l'inscription  française  fait  allusion  à  un  procès 
intenté  par  les  seigneurs  de  Villemenon  aux  héritiers  de  Claude  Malier 
pour  contester  à  leurs  auteurs  aussi  bien  qu'à  eux-mêmes  le  titre  de 
seigneur  de  Servon.  Les  ayants  cause  de  Claude  Malier  l'emportèrent 
après  de  longs  débats.  Un  arrêt  du  Conseil,  rendu  avec  une  certaine 
solennité,  le  roi  présent,  trancha  la  question  en  leur  faveur.  Les  titres, 
supprimés  dans  les  inscriptions  de  l'église,  en  vertu  d'une  première 
sentence  du  Châtelet  de  Paris  de  1610,  furent  définitivement  rétablis 
après  un  intervalle  de  plus  d'un  demi-siècle  *. 

'  Voy.  ci-dessus  n'  hcgcclxxvii.  —  "~^  Lebeuf,  op.  cit.  t.  XIII,  p.  79,  81,  84. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  889 

MDLIV. 

SERYON.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTE-COLOMBE. 

1697-1701. 

Cy   gisent 
Messire   Henry    deLyonne 
cheS"  Seg"  comte  de  Sevon  * 
Laboroe  Grapin*  et  autres 

LIEUXS  MaRESCHAL  DES  CAMPS 
ET   ARMEES   DU   ROY    Che"    DE 

lordre  de  st  louis   i.equel 
est  decede  le  2^-  avril 
1697  •  age  de  67  •  ans  • 
Et  Dame  Fraçoise  de 

SeLVOIS   SON   ESPOUSE 
LAQ^^    EST   DECEDE^      LE  2* 
JANVIER    I70I  •  AGE^   DE  61  •  ANS  • 

Priez  Dieu  pour  le  repos  de  leurs  âmes. 
Pierre.  —  Long.  a'",37;  lerg.  t",i5. 

Du  consentement  de  son  mari ,  Claude  Maiier,  Marguerite  de  Lyonne 
transporta  la  propriété  du  château  et  de  la  terre  de  Servon  à  Claude 
de  Lyonne,  son  neveu,  trésorier  du  prince  de  Condé.  Le  successeur 
de  Claude,  Henri  de  Lyonne,  autorisé  à  porter  le  titre  de  comte  de 
Servon,  et  parvenu,  en  iBgS,  au  grade  de  maréchal  de  camp,  mou- 

'  Cette  troisième  ligne  est  tonte  raturëe.  *  La  Borde-Grapin,  fief  de  la  paroisse  de 

La  terre  de  Servon  fut  érigée  en  comté  par  Ferroles,  à  peu  de  distance  de  Servon.  (Le- 

lettres  patentes  enregistrées  en  parlement  benf,  op,  eit  t.  XIV,  p.  1^7.) 
le  5  mai  i683.  Le  petit-fils  de  Henri  de  ^  Sic,  pour  les  fautes  de  grammaire  et 

Lyonne  portait  le  titre  de  marquis  de  Ser-  pour  les  lettres  placées  en  interligne, 
von.  (Lebeuf,  op.  cit.  t.  XIII,  p.  8  a.) 

/i3. 


3&0  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

rut  en  1697,  après  avoir  utilement  servi  le  roi  Louis  XIV  pendant  la 
plus  brillante  période  de  son  régnée  La  tombe  de  ce  personnage  se 
trouve  dans  l'église  de  Servon ,  à  côté  de  celle  de  Claude  Malier.  Ins- 
criptions en  caractères  de  grande  dimension;  au-dessus  du  texte,  entre 
deux  palmes  et  sous  une  couronne  de  comte,  deux  écussons  accolés, 
aujourd'hui  mutilés  :  celui  du  défunt  à  une  fasce  chargée  de  trois.  .  . , 
celui  de  sa  femme,  à  une  branche  de.  .  .  ^  à  la  partie  inférieure  de  la 
dalle,  deux  ossements  croisés  et  une  tète  de  mort  couronnée  de  lau- 
rier, avec  des  ailes  de  chauve-souris. 

L'arrêt  du  7  décembre  1666  prescrivait  le  rétablissement  du  titre 
de  seigneur  de  Servon,  non-seulement  dans  Tépitaphe  de  Claude 
Malier,  mais  aussi  sur  le  tombeau  de  Jacques  du  Moulin^,  mort  en 
1571,  échanson  ordinaire  du  roi  Henri  IL  Ce  tombeau,  dont  il  ne 
reste  plus  qu'un  dessin  compris  dans  la  portion  des  recueils  de  6ai- 
gnières  que  possède  maintenant  la  Bibliothèque  Bodléienne,  à  Oxford  ^ 
s'élevait  d'un  mètre  environ  dans  le  chœur  de  l'église  de  Servon;  il 
était  orné  de  cartouches,  d'armoiries,  d'inscriptions  et  de  cinq  figures 
agenouillées,  Jacques  du  Moulin,  Marguerite  de  Herbert,  sa  femme, 
et  leurs  trois  fils,  Etienne,  Pierre  et  Jacques,  l'aîné  en  costume  civil, 
les  deux  autres  nus.  L'échanson  de  Henri  II  réunissait  à  la  seigneurie 
de  Servon  celle  de  Briis,  paroisse  du  doyenné  de  Châteaufort.  Il  mou- 
rut en  son  hôtel,  à  Paris,  et  fut  inhumé  en  l'église  de  Briis \  Après  sa 
mort,  la  seigneurie  de  Servon  passa  par  échange  entre  les  mains  de 
Claude  Malier^. 

'  Entré   au   service  en  16/19,  colonel  '  On  sait  qui!  a  ëlë  fait  une  copie  de  ces 

d*un  régiment  de  cavalerie  de  son  nom  en  dessins  par  M.  Frappaz  pour  notre  Biblio- 

1680.  Il  perdit  son  fils  à  la  bataille  de  thèque  nationale.  Voy.  t.  XV,  ÉgUies  de  la 

StaSarde,  où  il  se  trouvait  lui-même.  En  fine. 

1693,  il  repoussa  victorieusement  les  An-  *  Voy.  son  épitaphe  ci-dessus,  t.  III, 

glais  des  côtes  de  Bretagne,  à  Gamaret.  n"*  mclxxviii. 
(Pinard ,  ChronoL  hist,  etmilil.  t.  VI,  p.  487.)  *  Lebeuf,  op.  du  t.  XIII,  p.  68-86. 

*  Voy.  le  n'  mdliii  qui  précède. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEOX-GORBEIL.  Ui 

MDLV.  —  MDLVI. 
SERVON.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTE-COLOMBE. 

1708-1709, 

D.       O.       M. 

JCY   GlST 

Dame   Geneviefve    le 
Mercier  Epouse  de 
M'i"  Jean  Rogier^  Ecuyer 
con*  secretaire  du 
Roy  Maison  Couronne 
DE  France  et  de  ses 
Finances  Decedèe  le 
6.  OcT'i"  1708.  AGEE  de 
Quatre   vïnz  trois 
ans  sept  mois 
ONZE  Jours 

Requiescat  in  Face. 
Pierre.  —  Long.  i",3o;lapg.  o",7/i. 

Tombe  comprise  dans  le  dallage  du  chœur;  encadrement  ovale; 
au-dessus  du  texte,  deux  torches  renversées,  en  sautoir,  une  tète  de 
mort  couronnée  de  laurier,  une  clochette;  au-dessous,  deux  quinte- 
feuilles. 

Dans  la  chapelle  de  Saint-Augustin ,  autrefois  de  ^Saint-Roch ,  une 
simple  pierre,  à  peu  près  carrée^,  ne  présente  autre  chose  que  le  nom 
de  M"^  François  Gaffin,  bourgeois  de  Paris,  la  date  de  son  décès,  sur- 
venue le  19  août  1709,  et  la  formule  ordinaire  Requiescat  inpa^^e. 

^  La  première  ieUre  de  ce  nom  est  usée  el  douteuse.  On  pourrait  lire  Logier.  —  ^  Lon- 
gueur, o^ïSS;  larg.  o",45. 


Ui  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDLVII. 

BRIE-GOMTB^ROBERT.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ETIENNE, 

xvi*-xTii*-xYiir  siècles. 

^  La  petite  ville  de  Brie-Comte-Robert  ^  doit  son  surnom  à  l^obert  II, 
dit  le  Jeune,  comte  de  Dreux  et  de  Braine,  fils  de  Robert  I^,  et  petit- 
fils  du  roi  Louis  VI  et  de  la  reine  Adélaïde  de  Savoie*,  Robert  II, 
mort  en  1  s  1 8 ,  fut  le  fondateur  du  cbâteau  de  Brie  et  du  nouvel  édifice 
de  Téglise  paroissiale.  On  reconnaît  encore  Tenceinte  du  château,  mais 
elle  est  toute  délabrée.  Comme  celle  du  château  de  Vincennes,  elle 
décrit  un  grand  quadrilatère,  flanqué  de  huit  tours,  une  à  chaque 
angle,  et  une  au  milieu  de  chacune  des  courtines.  L'église  de  Saint- 
Lazare-de-la-Maladrorie ,  qui  datait  du  xni^  siècle,  celle  des  Minimes, 
fondée  en  i636  par  le  maréchal  duc  de  Vttry,  et  celle  des  Filles-de- 
la-Croix,  également  construite  au  xvn*  siècle,  ont  disparu.  L'église  pa- 
roissiale seule  a  traversé  une  longue  suite  d'années  sans  avoir  beaucoup 
à  souffrir  des  injures  du  temps  ni  du  vandalisme  des  hommes.  Les  parties 
les  plus  anciennes  de  ce  remarquable  monument  remontent  au  commen- 
cement du  xuï*  siècle;  les  trois  siècles  suivants  y  ont  apporté  leur  contin- 
gent. Tel  qu'il  est,  cependant,  il  a  gardé  dans  l'ensemble,  sinon  dans 
les  détails,  son  caractère  primitif  de  majestueuse  unité.  Le  mur  oriental 
est  encore  paré  d'une  éclatante  rose  à  compartiments,  dont  les  vitraux, 
à  peu  près  contemporains  de  ceux  de  la  Sainte-Chapelle  de  Paris,  re- 
présentent le  Christ,  les  apôtres,  et  les  occupations  des  douze  mois  de 
l'année.  D'autres  verrières,  placées  dans  les  chapelles  latérales,  sont 
l'œuvre  du  xvi*^  siècle.  Cette  belle  église  de  Brie  ne  paraît  pas  avoir  été 
jamais  riche  en  -monuments  épigraphiques^.  L'abbé  Lebeuf  indique, 

'  Lebeuf.  op.  cit.  t.  XIV,  p.  87-199.  abbatiale  de  Saint-Yred-de-Braine;  leurs 

\oy.  aum  Les  Mtmumenta de  Seine-^hMame,  raonumeuts  n  existent  phie.  On  en  trcmve 

par  AufauvreetFichot,  in-fol.  Paris,  i858.  une  description  détaillée  dans  THistoire  du 

*  Les  comtes  de  Dreux  de  cette  lignée  duchédeValoi8,parCarlier,  t.  III,p.  aa-So. 

avaient  leurs  sépultures  dans  la  belle  é^ise  ^  Dallage  de   la  nef  renouvelé  à  une 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIBUX-GORBEIL  Ui 

mais  sans  les  transcrire,  trois  épitaphes  de  personnages  morts  au 
xvii^  siècle,  et  deux  dalles  funéraires  du  xni®  siècle  employée  sau  mar- 
chepied de  Tautel  du  Sauveur,  au  fond  du  bas  côté  méridional.  Les 
épitaphes  ont  été  supprimées.  Les  tombes  sont  restées  à  la  même 
place;  on  ne  distingue  plus  sur  Tune  que  les  jambes  revêtues  de 
mailles,  la  cotte  d'armes  et  Tépée  de  l'effigie  d'un  chevalier;  sur  l'autre, 
que  les  plis  d'une  longue  robe  de  femme.  Derrière  un  panneau  de  boi- 
serie, il  s'est  retrouvé  récemment  ^  à  quelques  pas  du  même  autel  du 
Sauveur,  une  statue  de  jeune  homme  en  pierre  qui  a  dû  faire  partie  de 
quelque  tombeau  du  xiv*'  siècle.  Cette  figure,  sculptée  avec  soin,  est 
vêtue  d'une  longue  cotte;  la  tête  en  est  par  malheur  très-mutilée.  - 

A  défaut  d'inscriptions  plus  importantes,  nous  en  recueillerons 
quelques-unes,  gravées  ou  peintes  sur  les  parois  de  l'édifice,  sur  des 
verrières  ou  sur  des  tableaux. 

Premier  contrefort  et  première  chapelle^,  au  nord  : 

'545 

PAVL.    I.   CORI.    3.    cap"* 
TEPLVM    DEI    SANCTV    EST    QVOD    ESTIS    VOS 

Du  même  côté,  sur  un  pilastre,  entre  la  première  chapelle  et  la 
seconde  (xvi®  siècle)  : 

ACT  •   13 


NOTV  ■  SIT  •  VOBIS  •  PRES  •  QD  •  AB  •  DIB  •  A  •  QVIB  • 
NÔ"-  POTVISTIS  •  PER  •  LEGEM  •  MOSIS  •  IVSTIFICARI  • 
I  •  HOC  •  OMNIS  •  QVI  •  CREDIT  •  IVSTIFICATVR  * 


époque  avaneée  da  siècie  dernier.  Nos  re-  inscription  latine  relatant  des  réparations 

cherches  n'ont  abouti  qu'à  la  découverte  en  1791  et  1811. 
d'un  fragment  sans   valeiu*  de  Tépitaphe  ^  Pi*emièiie  épitre  aux  Corinthiens,  ch.  ni, 

d'un  bourgeois  du  xvn*  siècle.  v.  17. 

>  Vers  i856.  *  Actes  des  Apôtres,  ch.  xni,  v.  38-39 . 

'  Au  lanternon  de  cette  même  chapelle, 


J 


iàh  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

An  pignon  de  la  dernière  chapelle,  au  sud  (ivi^  siècle)  : 

AU  •  TEMPS 
DE  •  m"*  CIBOUR 
ET   •   M*   PETIT* 

Dans  les  combles,  sur  une  des  poutres  transversales  posées  pour 
arrêter  l'écartement  des  voûtes  de  la  nef  : 

M*  •  ERGNAVLT  •  m"  '   NOVS  •  A  •  FAlCT  •  POSER  •  TOVS  •  HViCT  •  EN  •  l68j  • 

Sur  un  vitrail  représentant  la  vie  et  la  mort  de  saint  Jean-Baptiste 
(xvi*  siècle)  : 

PLENITVDO   LEGIS   DILECTIO  '  PREBE  DEC   LAVdF 

Sur  une  boiserie  de  style  gothique,  du  commencement  du  xvi^ siècle  : 

sjfts  mea  tttva 

Sur  un  tableau,  Martyre  de  saint  Etienne,  peiut  par  Despeigue,  à 
la  date  de  lyâS  : 

Donné  en  1723  par  le  ChV  D'Agoty  Escuyer  peintre  de  la  Cour 
et  de  Madame,  de  l'Académie  Royale  de  Toulouze  et  de  Dijon 

On  lit  au  bas  d  un  Saint-Jean-Baptiste  que  ce  tableau  fut  donné,  en 
177^,  à  la  chapelle  du  château*  par  Guillaume  Valladon,  écuyer, 
seigneur  de  la  Borde '^  et  autres  lieux,  conseiller  secrétaire  du  roi, 
patron  de  ladite  chapelle,  à  cause  de  la  seigneurie  de  la  Gravelie^ 

Enfin,  le  peintre  Deiamotte  a  signé  un  Bon  Samaritain^  en  i7&a. 

Les  trois  cloches  que  possède  Téglise  n'ont  été  fondues  quen  183/i. 

*  Probablement  des  marguilliers.  dans  une  tour  dite  de  Saint-Jean, —  ^  Écart 

'  Margoillier.  du  territoire  de  Brie. 

^  Ép.  de  S.  Paul  aux  Rom.  ch.  un,  V.  10.  *  Nous  n'avons   rien   pu  savoir  de  ce 

^  Chapelle  du  titre  de  Saint-Denis ,  située  droit  de  patronage. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  3A5 

MDLVni. 

BRIE-GOMTE-ROBERT.  —  ANCIEN  CIMETIÈRE  PAROISSIAL. 

i4i9, 

€t[  mi  kwMVàVU  jmi  ti  8mi 

pimt  $tmm  mxtfml  ti 
bowjjeoi»  ie  brai»t  ttuU  robert  qm 

xix^mtdi U»  Éttî 

ittitt  pwm* u  Um 

..  .ëtÛTô UlUV 


Im  \k  sKUtt  M  nmixt  un»  t\ 

U 3owî»ttmoi0 

Hiett  fttt  Um  inVU  tï  ti 

U^m  Utnrs  (itm  ixttpimts  •  mm  • 

yittxt  fttwî $tï«'  tl  ttwnott 

Pierre. 

Dans  une  fouille  pratiquée  au  nord  de  Téglise  de  Brie,  sur  l'empla- 
cement du  cimetière  qui  l'entourait  autrefois,  on  découvrit,  il  y  a 
vingt  ans,  une  stèle  de  pierre  plantée  debout  dans  le  sol,  gravée  au 

'  Avec  ie  secours  de  la  seconde  inscrip-  *  Dates  non  complétées, 

tion,  il  est  possible  de  reconstituer  à  peu  '  Léonarde? 

près  les  trois  dernières  lignes  de  la  première. 


i«. 


AA 


3&6  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

trait,  portant  une  inscription  sur  chaque  face,  et  jadis  surmontée  d  une 
croix.  D'un  côté,  le  père  de  famille,  Pierre  Germain,  suivi  de  ses 
quatre  fils,  tous  en  prière,  à  genoux,  mains  jointes,  assistés  de  saint 
Etienne,  le  patron  de  la  paroisse,  en  dalmatique,  le  manipule  au 
bras,  une  pierre  fichée  dans  la  tête  eu  mémoire  de  son  martyre.  Le 
père  et  les  fils  vêtus  de  longues  cottes  serrées  à  la  taille  par  une  cein- 
ture. Entre  les  mains  du  père,  une  banderole  avec  ces  mots  : 

^tm  px^pitim  tîU  in  pt(hm'» 

Au-dessus  de  la  banderole,  pour  indiquer  sans  doute  la  profession  du 
défunt ,  un  couperet  de  boucher  dont  la  lame  est  marquée  d'une  pe- 
tite croix  pattée. 

De  l'autre  côté  de  la  stèle,  Marguerite,  la  femme  de  Pierre  Ger- 
main ,  et  ses  trois  filles  en  prière ,  vêtues  de  longues  robes  et  coiffées 
de  voilettes.  Elles  sont  patronnées  par  sainte  Catherine ,  parée  comme 
une  reine  du  manteau  et  de  la  couronne;  près  de  son  épaule  gauche, 
la  roue  qui  devait  servir  d'instrument  à  son  supplice,  et  qui  fut  brisée 
par  la  foudre.  Au-dessus  de  la  mère  de  famille,  sur  une  banderole: 

msiUt  Ui  mtmnU  mi 

Une  série  de  petites  arcades  abrite  les  personnages.  Les  inscriptions 
sont  placées  au-dessous.  La  stèle  a  été  déposée  dans  l'église  de  Brie. 

C'est  au  regrettable  M.  Grésy,  membre  de  la  Société  des  antiquaires 
de  France,  que  le  Comité  des  travaux  historiques  est  redevable  de  l'es- 
tampage et  de  la  description  de  ce  monument^. 

Les  débris  de  la  croix  érigée  au-dessus  de  la  stèle  furent  recueillis 
par  M.  Gilson,  architecte  à  Melun;  on  y  voyait  en  sculpture  le  Christ, 
une  Notre-Dame  de  Pitié,  un  évangéliste  et  un  saint  évêque. 

*  In  precibus.  —  *  Betme  des  Sociétés  savantes,  3*  série,  t.  IV,  p.  21  ;  4*  série,  t  III, 

p.  30^. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL  3&7 

MDLIX. 

BRIE-GOMTE-ROBERT.  —  ANCIEN  HÔTEL-DIEU. 

1781. 

HOTEL-DiEU 

Fonde  pak   Robert  de   France   IP  Comte 
DE  Brie  En  1208  Rétabli  Le  5  Mars  En  1781 

Pierre. 
1557. 

niftts  tmix  p$x  UtpMt 

UvRtmi  UtuxA  tmt 
pvxti  '  «wwot  U  m'. 
30wt?nwî»^  1557 . 
pxit  Wtx  lus  ïmt  pwi^w 

Pierre.  —  Haut.  o",6o;  larg.  o",âa. 

On  peut  fixer  l'origine  de  l'Hôtel-Dieu  de  Brie  aux  dernières  années 
du  xii""  siècle.  Le  pape  Innocent  III,  par  lettres  de  la  dixième  année  de 
son  pontificat,  c'est-à-dire  de  l'an  1207,  confirma  la  fondation  de  la 
chapelle  de  cet  hospice  sous  le  titre  de  Satnt-Êloi,  par  le  comte  Robert 
le  Jeune.  Dans  la  suite ,  probablement  pendant  les  troubles  du  xvi^  siècle , 
la  maison  cessa  d'être  ouverte  aux  malades;  on  se  contenta  d'employer 
les  revenus  de  l'établissement  au  soulagement  des  pauvres.  Du  temps 
de  l'abbé  Lebeuf,  les  bâtiments  et  la  chapelle  elle-même  servaient  à 


348  INSCRIPTIONS  DE  Lk  FRANGE. 

des  usages  profanes.  L'inscription  gravée  au-dessus  de  la  porte  nous 
apprend  quen  1781  on  les  rendit  à  leur  destination  première.  La 
chapelle  n'existe  plus;  on  raconte  à  Brie  qu'un  maire  la  fit  détruire 
pour  donner  de  l'occupation  à  quelques  ouvriers.  La  façade  occidentale  | 

de  l'hospice,  longtemps  menacée  de  subir  le  même  sort,  sera  désor- 
mais conservée;  son  arcature  ogivale  et  ses  chapiteaux  à  figures  la 
classent  au  nombre  des  monuments  de  l'époque  de  transition  du  style 
roman  à  celui  du  xui^  siècle. 

L'épitaphe  de  sœur  Antoinette  du  Tertre,  qui  se  fit  quarante-deux 
ans  la  servante  des  pauvres ,  provient  de  l'ancienne  chapelle  de  Saint- 
Eloi;  elle  est  maintenant  ajustée  sur  une  des  parois  de  l'escalier  de  la 
maison.  Ce  n'est  pas,  nous  dit  l'épitaphe,  la  noble  et  vertueuse  sœur, 
c'est  seulement  son  corps,  qui  mourut  le  19  mai  iSBy.  Une  petite 
figure  gravée  au-dessous  du  texte  représente  la  défunte  couchée,  les 
mains  jointes ,  en  costume  de  religion ,  avec  la  coiffe  et  le  chapelet. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL. 


3&9 


MDLX. 

FERROLES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT  GERMAIN 

(D'AUXERRE). 

i66a. 


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Pierre.  —  Long.  a"/ifr;  larg.  o^^Sô. 


350  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Petite  église  sans  valeur,  dont  le  chœur  et  1  abside  conservent  cepen- 
dant quelques  traces  d'une  construction  de  la  fin  du  xu^  siècle,  posté- 
rieure d'un  siècle  environ  à  la  concession  de  lautel  de  ce  lieu  par 
Geoffroi,  évèque  de  Paris  ^  aux  religieux  de  1  abbaye  de  Saint-Maur 
(logo)^ 

Le  curé  Jean  Verdier  repose  au  milieu  du  chœur,  lin  double  filet 
en  bordure  contient  la  première  partie  de  Tépitaphe  qui  se  continue 
sur  le  champ  de  la  dalle.  Cette  inscription  vient,  à  la  suite  de  bien 
d'autres,  témoigner  de  l'importance  que  le  clergé,  quoi  qu'on  en  ait  pu 
dire,  a  constamment  attachée  à  l'instruction  des  enfants  et  à  l'établis- 
sement des  écoles.  Voici  un  pauvre  curé  d'une  des  moindres  églises  de 
l'ancien  diocèse  de  Paris  qui  consacre  la  meilleure  partie  de  ses  éco- 
nomies à  venir  en  aide  à  ses  paroissiens  pour  le  payement  des  gages 
d'un  instituteur.  Il  confia  l'exécution  de  ses  dernières  volontés  à  son 
voisin,  le  curé  de  la  paroisse,  aujourd'hui  supprimée,  d'Attilly'.  Mais 
ce  ne  fut  que  bien  des  années  après  qu'un  de  ses  successeurs,  Jean  le 
Gay,  mort  très-âgé,  vers  17/12,  fonda  définitivement  l'école  des  gar- 
çons^. 

La  tombe  de  Jean  Verdier  a  dû  servir  de  table  d'autel;  les  croix, 
gravées  sur  la  pierre,  semblent  du  moins  l'indiquer. 

'  Geoffroi  de   Boulogne,   soixante-cin-  ^  Voy.  p.  180. 

quièroe  évêqae,  de  1061  à  logS.  ^  Lebeuf,  ut  supra. 

-  Lebeuf,  op.  eit,  t.  XIV,  p.  ia3-is8. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBËIL.  351 

MDLXT. 
GHEVRY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

Cy  devant  gist  Vénérable 
et    discrette   personne    m* 

IeHAN    ChoPPART   cy  DEVANT 

CvRE  DE  l'Eglise  de  nostre  ^ 

Dame  de  Villenne  près   de 

POISSY  ■     LEQVEL     est     DECEDE 

AV  Chasteav  de  Chevry  le 
Premier   Io"    de   May    1629* 

AAGÉ  de  •  XXVI   ANS. 

Priez  Dieu  pour  Son  Ame 
Pierre.  —  Long.  o",85;  larg.  o",69. 

Ëpitaphe  relevée  sur  la  paroi  méridionale  du  chœur,  près  de  Tentrée. 
Au-dessus  du  texte,  en  gravure  au  trait,  le  Christ  sur  la  croix,  et  à  sa 
gauche,  le  défunt  en  aube,  surplis  et  large  manteau,  à  genoux  devant 
un  prie-Dieu ,  qui  porte  un  livre.  De  l'autre  côté  de  la  croix ,  deux  os- 
sements liés  en  sautoir,  une  tête  de  squelette  et  un  écusson  effacé  où 
j'ai  cru  reconnaître  une  bande.  Au  bout  de  deux  siècles  et  demi,  il 
ne  serait  pas  facile  de  savoir  par  quelle  circonstance  le  jeune  curé  de 
VilIennes-sous-Poissy  est  venu  mourir  au  château  de  Chevry,  à  plus 
de  douze  lieues  de  la  paroisse  qu'il  administrait.  Son  petit  monument 
est  aujourd'hui  le  seul  qui  subsiste  dans  l'église  de  Chevry. 

*  Viflennes-sons-Poissy,  ancien  diocèse  de  Chartres,  département  de  Setne-et-Oise.  Petite 
église  du  m*  siècle. 


35â  INSCRIPTIONS  DE  Lk  FRANCE. 

MDLXn. 

CHEVRY.  -  ÉGLISE  PAROISSULE  DE  NOTRE-DAME. 

1697. 


AN- 
L'ANNÉ  •  1697  •  AVX- 
MOlS  •  DE  •  FEBVRtER  •  A 
ESTÉ  •  DONNÉ  •  GESTE  •  BENtST 
1er  •  A  •  DtEV  •  PAR  •  LOVtS  •  GROS 
NE  •  ABtTAN  •  DE  •    PARlS  •  FÎLS  •  DE 
MARtE  •  GEVLiN  •  NATtF  •  DE  •  SE 
LtEV  •  PARROlSSlENS  •  PRtÉ  • 
DtEV*  POVR«  LEVRS  • 
AMES 

Pierre.  —  Diamètre,  o",2a. 

Eglise  sans  caractère.  L'étage  inférieur  du  clocher  présente  seul 
quelques  traces  d antiquité;  on  peut  le  dater  de  la  fin  du  wf  siècle. 

On  aurait  bien  dû  laisser  dans  Téglise,  au  lieu  de  le  déposer  sur  la 
place  du  village,  près  de  la  maison  d'école,  un  vieux  bénitier,  dont  la 
vasque,  bordée  de  moulures,  repose  sur  un  pied  en  forme  de  badustre. 
L'inscription  de  donation  est  gravée  sur  un  disque  ménagé  dans  la 
bordure  supérieure;  l'orthographe  en  est  fort  incorrecte,  et  quelques 
mots  sont  à  peu  près  détruits.  Le  donateur,  Louis  Crosne,  Parisien 
d'habitation,  mais  né  à  Ghevry,  voulut  laisser  un  pieux  souvenir  dans 
l'église  où  il  avait  reçu  le  baptême;  il  comptait  pour  son  salut  et  pour 
celui  de  sa  mère  sur  les  suffrages  des  paroissiens  qui  prendraient  l'eau 
sacrée  dans  le  vase  par  lui  donné. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL  353 

MDLXIIF. 

CHEVRY,  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1534. 

f  latt  ««l  B*  xxmw  yt  tm  ïatcU  pattr  tiewg 

Cloche  ^ 

La  seigneurie  de  Chevry  échut  à  Jean  de  Villeblanche,  écuyer,  par 
suite  de  son  mariage  avec  Marguerite,  Glle  de  Louis  de  Bescherel,  sei- 
gneur de  ce  même  Heu.  Une  dalle  à  trois  effigies  les  représentait  au- 
trefois dans  le  chœur  de  l'église.  Jean  de  Villeblanche,  originaire  de  la 
Touraine,  mourut  en  i5i  i,  et  son  fils  Antoine  lui  succéda.  C'est  celui 
dont  le  nom  fut  gravé,  en  i53/i,  sur  la  grosse  cloche  de  Chevry.  Des 
arabesques  élégantes  suivent  le  pourtour  de  l'inscription.  L'Annoncia- 
tion figure  en  relief  sur  un  côté  de  la  robe;  une  grande  croix  fleuron- 
née  sur  l'autre.  On  y  voit  aussi  les  armoiries  des  Villeblanche,  de 
gueules  au  chevron  d'argent  chargé  d'un  autre  chevron  d'azur  et  ac- 
compagné de  trois  quintefeuilles  d'or.  L'écu  porte  de  plus  comme  bri- 
sure un  lambel  à  trois  pendants. 

'  C*est,  si  je  ne  me  trompe,  la  seule  inscription  de  cloche  que  Tabbë  Lebeuf  ait  publiée 
dans  son  Histoire  du  diocèse  (t.  XIV,  p.  lii).  —  '  Diamètre,  i"\3o. 


IV  A5 


35A  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDLXiV. 
C0URQUETELLE8*.— ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LEU. 

»779- 

*   LAN    1779   lAY   ETE  BENITE  PAR   M"   LOVIS  IOVEN 
LICENTIE  EN   DROIT   CANOMQVE   ET  CIVIL   ET   CVRE  DE    CETTE  * 
PAROISSE  ET   NOMMEE  ANNE  MARIE  DE  MON   PARRAIN   HAVT 
ET  PVISSANT  SEIGNEVR   M**   ANNE   CLAVDE   MARQVIS   DE  VIGNY 
SEIG"  DE  COVRQVETAINE'   CHARNY  ET  AVTRES   LIEVX   SOVS 
LIEVTENANT  AV   REGIMENT   COLONEL  GENERAL  CAVALERIE 
ET   PAR   HAVTE  ET   PVISSANTE  DAME  GVILLELMINE  DE 
GVICHARD   MARQVISE  DE  VIGNY   DOVAIRIERE' 

lEAN     CLAVDE    >î  MARGVILLIER 

GAVD1VEAV   FECIT  * 

Cloche  *. 

Petite  église  très-simple,  rebâtie  sur  un  plan  cruciforme  à  la  fin  du 
xvii^  siècle.  En  reconstruisant  l'édifice ,  on  avait  pris  soin  de  consei*ver 
plusieurs  tombes  anciennes^;  nous  n'en  avons  plus  trouvé  que  des  frag- 
ments très-mutilés  y  employés  à  des  marches  ou  cachés  par  des  autels. 
Aux  degrés  de  lautel  majeur,  il  reste  une  grande  dalle  rétrécie  vei*s 
les  pieds.  On  a  supprimé  Técusson  incrusté  au  milieu  et  gratté  l'inscrip- 
tion de  la  bordure.  Le  tableau  du  même  autel,  représentant  le  patron  de 
la  paroisse,  fut  donné  en  17 53  par  le  curé  messire  Simonne;  le  peintre 
C.  Noël  Ta  signé. 

Le  parrain  de  la  cloche,  Anne-Claude  de  Vigny,  sous-lieutenant  de 

^  Oa  Gourqiietaines.  ^  Les  armoiries  des  deux  familles  sont 

^  La   seigneurie   de  Gourqaetelles   fut  gravées  sur  la  cloche. 

ërigée  en  marquisat  en  1  yaS ,  à  la  demande  ^  Voy.  ci-dessus  n*'  hdxliv. 

de  Jacques-Olivier  de  Vigny,  mattre  des  '  Diamètre,  o",65. 

comptes.  ^  Lebeuf,  op,  cit,  t.  XIV,  p.  i58-i65. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  355 

cavalerie  en  1779 9  descendait  d'un  illustre  guerrier,  Jean-Baptiste  de 
Vigny,  capitaine  général  des  bombardiers  de  France  en  1697,  maré- 
chal de  camp  en  1703,  seigneur  de  Gourquetelles ,  Yillepayen,  Mont- 
gazon  et  Cervolles  S  mort  le  16  février  1707,  à  l'âge  de  soiiante-deux 
ans,  après  avoir  contribué  au  gain  de  sept  batailles  et  à  la  prise  de 
quarante-cinq  places^.  Les  habitants  de  Gourquetelles  nont  pas  res- 
pecté le  petit  monument  qui  renfermait  le  cœur  de  ce  brave  militaire; 
une  échancrure  de  la  boiserie  qui  recouvre  les  parois  de  l'ancienne 
chapelle  seigneuriale  indique  seule  la  place  qu'il  occupait. 

'  Fiefe  du  même  tcrriloire.  distingué  de  nos  jours,  Alfred- Victor,  comte 

*  Il  commandait  Tartilierie,  sous  ies  yeux  de  Vigny,  membre  de  1* Académie  française, 

du  roi,  au  siège  de  Mons.  Il  fut  blessé  à  la  portait  avec  honneur  le  nom  de  ce  glorieux 

bataille  de  Steinkerque.  (Pinard,  CkronoL  aïeul. 

hitt.  et  tniUt,  t.  VI,  p.  5 9 5.)  Un  littérateur 


45. 


356 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MDLXV.  —  MDLXVI. 

LIVERDIS.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ÉTIENNE. 

i6oa. 


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iSiBUiej  jjiuii5uj  SDO|u%  i>^ 


£9  gtCf  Jej^ati  ' {lonlas  tixnatif 

Ôectetiatre  orbxtiatre  ir  k  cl^ambre  bn  ^09  Uqnel  ne  an  ntlUtge  ir 
htierbtô 

Janr  ir  Jannxer  O^tl  ctnq  cens  qnnifre  ntngfs 

bonze  2  eCï  becebbe  le  xxn'  Jonr  j^4anrf  <^il  ni'  benx  ♦  prie;  i^ten  ponr 
les  frerpaCTe; 

4age  ir  bix  ans  tejpf  mots  ^ 

Pierre.  —  Long.  l'^raT);  larg.  o*",;!. 


'  Fils  de poulas,  —  '  Les  mentions  d^âge  sont  gravées  au-dessous  des  arceaux 

d'encadrement. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL. 


357 


.     MÊME    épDQUE. 

tfggiK filî  îtO^effire 

fxàcoxs  \fotfM  ^  *  CôtetUer  H  âog  en  Ces  câtexl;  beCtaf  ef  jinne;  Ton 
âbaCCabent  es  j^ags  t^  CntfTe 

ef  gnCotis  ^  fetg 

4age  ie  Cqpf  au0 mots 

Pierre.  —  Long.  i",i6;  ïarg.  o",3o. 

Eglise  du  xm*^  siècle,  renouvelée,  agrandie  peutrêtre  au  xvi"  siècle; 
rien  de  remarquable  dans  sa  structure;  quelques  anciens  chapiteaux  à 
feuillages. 

La  première  de  nos  deux  tombes  se  voit  au  milieu  du  chœur.  Ar- 
cade cintrée,  deux  pilastres  rehaussés  de  rinceaux  et  portant  des  cha- 
piteaux ioniques;  à  la  clef  de  Tarcade,  un  écusson  dont  les  armoiries 
ont  disparu;  rosaces  aux  angles  de  la  pierre;  effigie  du  défunt  repré- 
senté très-jeune,  les  mains  jointes,  vêtu  de  culottes  courtes,  bouffantes, 
d'un  justaucorps  et  d'un  petit  manteau  à  l'espagnole;  sous  les  pieds, 
une  ligne  effacée,  qui  parait  avoir  été  gravée  en  lettres  romaines^. 

La  seconde  dalle,  posée  tout  à  côté  de  la  première,  est  moins  bieu 

^  Nom  très-oblitéré,  encore  lisible  ce-  Voy. aus8i,n]émefamiHe,notret. il,p.  682. 

pendant.  François  Hotman,  seigneur  de  '  Let  Gmofw,  peaple  de  Tancienne  Rhë- 

Morfontaine,  de  Fonlenay  et  de  Plailly,  tré-  lie,  dans  les  Alpes,  formant  jadis,  sous  le 

sorier  de  Tëpargne  sous  Henri  III,  était  fils  nom  de  Ligues,  une  république  distincte 

de  Vincent,  conseUler  au  parlement  de  Paris.  de  la  Suisse,  mais  son  alliée. 

U  figure,  à  la  date  de  1597,  ^^^^  ambas-  '  U  nous  a  semblé,  mais  nous  nous  gar* 

sadeur  en  Suisse,  dans  les  listes  de  diplo-  derions  de  l'affirmer,  quon  pouvait  lire  : 

mates  publiées  par  la  Société  de  THistoire  de  b.  Evbshah  auglys  sgvlpsit  :  ce  serait  le  nom 

France;  il  mourut  en  1600  à  Soleure,  où  la  du  tombier,  à  qui  nous  attribuerions  aussi 

République  lui  éleva  un  tombeau.  Voy.  So-  la  seconde  dalle.  Voy.  le  nom  de  ce  même 

ciété  de  THistoire  de  France,  Annuaire  de  artiste  au  bas  d'une  épitaphe  de   161a, 

18A8,  p.  3i9;Moréri,  Dictionn. hist,;  Delà  église  d'Andresy,  n*  dcxlviii,  t  II,  p.  3/^3. 

Chesnaye-Desbois ,  Dictionn.  de  la  noblesse»  Voy.  aussi  le  n*  ci-après  hdlxix. 


358  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

conservée.  Uornementation  en  était  à  peu  près  pareille,  autant  quou 
en  peut  juger.  Armoiries  effacées  à  la  clef  de  larceau  d'encadrement; 
effigie  d'un  tout  jeune  enfant  ^  mains  jointes,  vêtue  d'une  jupe  et  d'un 
corsage.  Le  père,  François  Hotman,  avait  épousé,  en  167/1,  J^ucrèce 
Grangier,  fille  de  Jean  Grangier,  seigneur  de  Liverdis,  qui  fut  aussi 
ambassadeur  au  pays  des  Grisons,  et  dont  Tépitaphe  va  suivre.  L'en- 
fant mourut  sans  doute  au  manoir  de  son  aieul  maternel. 

A  voir  ces  deux  tombes  semblables,  l'une  auprès  de  l'autre,  ou  les 
prendrait  volontiers  pour  celfes  du  frère  et  de  la  sœur.  La  différence 
de  noms  et  de  qualités  des  deux  pères  ne  permet  pas  de  s'arrêter  à 
cette  supposition.  Nous  avions  compté  sur  l'abbé  Lebeuf  pour  une  ex- 
plication; mais  il  n'a  rien  dit  des  sépultures  du  chœur  de  Liverdis. 

^  Faut-il  lire^b  om  fille?  Les  caractères  sont  trës-endommagés.  Le  costame  semblerait 
indiquer  un  enfant  du  sexe  féminin. 


ANCIEN  DOÏENNÉ  DU  VIEUX-COBBEIL. 

MDLXVII.  —  MDLXVIII. 

UVERDIS.  —  ÉGL19E  PAROISSULE  DE  SilST-ÉHENNE. 

i6g6. 


Pierre.  —  Long.  i",85î  lai^.  o'.gô. 


INSGR[PTIONS  DE  LA  FRANCE. 

1608. 


l'icrrc,  —  ÏAMg.  i",R6;  larg.  o*',<)(i 


Les  dalles  funéraires  des  Grangier  couvrent  la  majeure  partie  du 
sol  de  la  cliapelle  de  la  Vierge,  autrefois  chapelle  seigneuriale,  au  fond 
du  bas  côté  méridional. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  361 

Une  bordure,  disposée  en  ovale,  décorée  de  palmettes  et  d'entrelacs, 
entoure  Tépitaphe  de  Jean  Grangier;  rinceaux  et  branches  de  laurier 
aux  angles  de  la  pierre;  à  la  partie  supérieure,  un  écusson,  incrusté 
en  marbre,  qui  présente  un  chevron  accompagné  de  trois  gerbes  de 
blé,  au  chef  de  vair;  casque  à  lambrequins;  au-dessous  du  texte,  une 
tète  d'ange,  la  faux  de  la  mort,  la  pelle  du  cimetière,  des  torches 
renversées.  Les  gerbes  de  Técusson  font  évidemment  allusion  au  nom 
du  défunt,  dont  la  racine  ne  peut  être  que  le  mot  grange. 

La  tombe  de  dame  Louise  de'Ruyns  est,  à  bien  peu  de  chose  près, 
semblable  à  celle  de  Jean  Grangier  :  même  forme  d'encadrement, 
mêmes  emblèmes  de  notre  fin  dernière;  les  lacs  rompus  du  veuvage 
décrivent  un  cercle  autour  de  Técusson  dont  les  armoiries  ne  sont  plus 
visibles. 

Jean  Grangier  comparait  avec  les  titres  d'écuyer  et  de  seigneur  de 
Liverdis,  du  Rely  et  de  Gagny^  dans  le  procès-verbal  de  la  coutume 
de  Paris,  de  Tan  i58o^.  Son  nom  ne  figure  pas  dans  les  listes  d'am- 
bassadeurs de  France  en  Suisse  publiées  par  la  Société  de  l'histoire 
de  France,  dans  lesquelles  nous  avons  retrouvé  celui  de  François 
Hotman  ^. 

^  Gagny,  paroisse  de  l'ancien  doyenne  de  à  Jean  Grangier,  était  un  fief  de  la  paroisse 

Chelles,  voy.  ci-dessus,  t.  III,  p.  i.  Lebeuf,  de  Liverdis. 
op.  cit.  t.  VI,  p.  iSq.  Monceau,  Monceau  ou  *  Lebeuf,  op.  cit.  t.  XIV,  p.  168. 

Moncel,  dont  la  seigneurie  appartenait  aussi  ^  Voy.  le  n^  mdlxvii  qui  précède. 


IV.  46 


INSCRIPTIONS  DE  l,A  FRANCE. 

MOLXIX. 

LIVERDIS.  —  ÉGLISE  PIROISSMLE  DE  SAIITMtTIENNB. 

itoS. 


Cvc,îI»«lI»D.sc»E^r>t«.o^»I■    1 

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33a3NIONVH}^3    N&WN  ZaTW3131lllftïJ  | 

Cy    GIST    NOBLE   &    DISCRETE   PERSONNE 

.  .  .  BALTAZAR  (iRANGlER  CON'-"  ET  AVLMONIER  DV  RoY  AbBE  COMMENDATAIRE 

DE    SA1NCT 

BaRTHELEMI    lez   NOYON  '    ET    CHANOINE 

'  Abbaye  de  chanoines  r^ulien  de  Saint-        Noyon ,  Baudouin  1",  en  dehuiï  de  reiieeiute 
Augustin,  fondée  en  loôA  par  l'évëque  de        de  )a  ville;  plusieurs  fois  niinëe  et  rétablie; 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX^CORBEIL.  363 

DE  NR£   Dame  de  Paris   leqvel  deceda   le  dernier   Iovr   de  May 
M  .  VI  .  C  .  VI  • 

E.   EVESHAM   ANCLVS  SCVLPSIT. 

Pierre.  —  I/>ng*  î"»?»;  larg.  o",8o. 

Baltasar  Grangier,  inhumé  dans  le  chœur  de  Téglise,  du  côté  de 
l'épitre,  près  des  stalles,  est  représenté  sur  sa  tombe  vêtu  d'une  longue 
soutane  boutonnée  et  d'un  ample  manteau  qui  descend  à  mi-jambes  ; 
ses  mains  sont  jointes;  il  porte  Taumusse  de  chanoine  de  Paris  sur  le 
bras  gauche;  la  crosse  abbatiale,  garnie  de  perles  et  terminée  par  un 
enroulement  de  feuillage,  passe  entre  le  corps  et  le  même  bras.  La  tète 
est  maintenant  à  peine  visible.  Pour  encadrement,  un  arc  cintré,  bordé 
de  moulures,  et  reposant  sur  deux  consoles  simples;  à  la  clef,  entre 
deux  branches  de  laurier,  un  écusson  semblable  à  celui  de  Jean 
Grangier. 

L'Anglais  Epiphane  Evesham ,  qui  a  signé  cette  tombe  comme  aussi 
peut-être  celle  qui  précède  sous  le  n?  mdlxv,  et  dont  nous  avons  déjà 
relevé  le  nom  dans  l'église  d'Andresy^  au  bas  d'une  épitaphe  sur 
marbre  noir,  sans  ornements,  datée  de  1613,  avait  sans  doute  un 
atelier  à  Paris,  d'où  il  expédiait  des  monuments  funéraires  pour  les 
églises  du  voisinage. 

Indépendamment  des  titres  que  nous  lisons  sur  la  tombe  de  Bal- 
tasar Grangier,  le  Gallia  christiana  lui  donne  celui  de  legatus  regius  ad 
Helvetios  et  Rhœtos.  Le  même  Recueil  fait  aussi  mention  d'une  seconde 
épitaphe  toute  différente  de  la  première,  et  qui  nous  apporte  sur  le 
mérite  du  défunt  quelques  intéressants  détails  :  In  ejus  epitaphio  dicitur 
ekemosynarius  et  cansiliarim  regum  Henrici  III  et  77,  canmicus  ecclesiœ 
parisiemis,  alumntis  musarum,  Ultem  humanioribiis  et  omni  scientiœ  génère 
excultus,  linguœ  hebraicœ  perituSy  pietate  in  Deum^  cantate  in  egenos^  co- 

Iransférëe  dans  la  ville  au  xvi*  siècle.  Elle  a  iSyS.  Le  bâtiment  principal ,  date  de  1678, 

en  pour  trentième  abbë  le  grand  architecte  sert  de  collège.  (Voy.  GalUa  christ,  t.  IX, 

delà  renaissance,  Philibert  Delorme.  Bal-  col.  iiiS-iiso.) 

•tasar  Grangier  a  été  le  trente-deuxième,  en  *  Voy.  ci-dessus,  t.  II,  p.  3/i3. 

â6. 


36ii  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

mitate  in  omîtes  et  morum  anùqua  probttate  clarus.  Le  savant  abbé  publia 
en  1697,  à  Paris,  chez  Jean  Josselin,  La  Comédie  de  Dante  de  f Enfer, 
du  Purgatoire  et  du  Paradis,  mise  en  rime  françoise\  et,  un  peu  après, 
une  Histoire  des  îles  Atlantides.  Ses  neveux  Nicolas  et  Baltasar  II  GraD> 
gier  lui  succédèrent  comme  trente-troisième  et  trente-quatrième  abbés 
de  Saint-Barthélémy. 

*  C'est  la  première  traduction  de  ce  genre,  une  traduction  de  ï Histoire  des  Césars  par 
3  vol.  in-iâ.  La  Biographie  universelle  de  Julien  et  une  Vie  de  cet  empereur.  Paris, 
Michaud  attribue  aussi  à  Baltasar  Grangier        1 58o ,  in-S". 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL 


365 


MDLXX.  —  MDLXXI. 
LIVERDIS.  ~  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ÉTIENNE. 


i68ft. 


i658. 


Cy  gist  Messire  Edouard, 
Grangier,  conseiller',  dv  Roy, 

EN    SES   CONSEILEZ',   ET    D0Y\   EN 
DE  SON   PARLEMENT   DE  PARIS, 
CHEUALIER   SeIG^Î   DE  LlUERDYS , 

Re  Zy*,  Monteran,   Monpichet, 
Mariaual,  et  autres  lieux 
Jllustre  par  sa  Vertv,  par 
sa  naissance  et  par  son 
merite  decede*  le  26^ 
aoust  1682.  a  âgé  de  82. 

ANS. 

Priez  Dieu  pour  Son 
Ame. 

Pierre.  —  Long.  i",85;  larg.  o^.go. 


Cy  GIST  Très  Noble  et  très 
Vertueuse  Dame  Marie  Poille, 
Femme  de  Messire  Edouard, 

GrANGIER   CONSEILLER   DV   RoY, 

en  ses  conseillez*,  et  doyen 
de  son  parlement  de  paris 
Fille  et  petite  Fille  de  con- 
seillers DV  MESME  parlement 

Laquelle  après  auoir  vescv 
saintement  est  decedéé' 
Agée  de  cinquante  et  deux 
ans  le  vingtieme  mars  mil 
six  cent  cinquante  huit. 

Priez  pour  le  repos  de  son  Ame. 
Pierre.  —  Long.  1  ",77;  larg.  o",95. 


Les  tombes  de  messire  Edouard  Grangier  et  de  dame  Marie  PoiUe, 
sa  femme,  font  partie  du  daliagç  de  l'ancienne  chapelle  seigneuriale. 
Elles  sont  très-simples  et  disposées  toutes  deux  de  la  même  manière. 
Un  filet  encadre  l'épitaphe,  un  écusson  la  surmonte.  Les  armoiries 
d'Edouard  Grangier,  ajustées  sur  un  grand  cartouche  qui  est  accom- 
pagné de  deux  palmes,  ne  diffèrent  de  celles  de  Jean  Grangier  que  par 
la  couronne  de  marquis  substituée  au  simple  casque  de  chevalier. 

Nous  retrouvons  sur  l'écusson  de  Marie  PoiUe  le  chevron ,  les  deux 
étoiles  et  le  cœur,  que  nous  avons  déjà  vus  dans  l'église  de  Saint-Gra- 
tien,  sur  le  marbre  consacré  à  la  mémoire  de  son  père,  Jacques  PoiHe, 


1— i-y-i-i 


*  SiV.  Orthographe  très-fautive.  —  *"'  Sic. 


366  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

conseiller  au  parlement  de  Paris,  mort  en  i6â3  ^  La  couronne  est  ici 
uniquement  composée  de  trèfles,  à  l'instar  d'une  couronne  ducale. 

Edouard  Grangier  était  fils  de  Timoléon  Grangier,  mort  en  i6â3, 
président  en  la  troisième  chambre  des  enquêtes  du  parlement  de  Paris. 

Un  de  ses  frères,  Baltasar  II,  abbé  de  Saint-Barthélemi  de  Noyon, 
comme  Baltasar  I*'^,  occupa  le  siège  épiscopal  de  Tréguier  de  1 646  à 
1679.  Marie  Poille,  fille  de  Jacques  Poille  et  de  Catherine  Gobin,  était 
sœur  de  la  mère  du  maréchal  de  Gatinat. 

'  Voy.  ci-dessus,  t.  Il,  n"  dlxxxvi-  dlxxivii,  p.  aâS-aSi.  —  *  Voy.  le  n"  bidlxix,  qui 
précède. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  367 

MDLXXII. 

LIVERDIS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ÉTIENNE. 

1700. 

Cy  Gist 

Messire  Maximilien 
Grangier  Chevalier 
Seig"  de  Liverdys  prestre 
docteur  de  la  maison 
et  société  de  sorbonne 
Prieur  Commendataire  du 

E 

PRIEURÉ   DE  S^    PhILBERT   DIOCES 

DE  Nantes  '  fils  de  Messire 

n 

Edovard  Grangier  Seig. 
DE  Liverdys  doyen  du 

PARLEMENT   DE  PARIS   DECEDE   LE 
19  'JUILLET    1700   EN   SON    CHAS- 

TEAu  DE  Liverdys  âgé  de  72 

ANS 
Pierre.  —  Long.  i™,95;  larg.  i",io. 

La  sépulture  de  Maximilien  Grangier  prend  place  à  côté  de  celles 
de  son  père  et  de  sa  mère.  Double  filet  d^encadrement;  sur  un  car- 
touche, entre  deux  palmes,  Técusson  de  la  famille,  tel  que  nous  lavons 
déjà  décrit,  mais  surmonté  cette  fois  d'une  couronne  de  comte;  au- 
dessous  du  texte,  les  ossements  croisés  en  sautoir,  et  la  tête  de  sque- 
lette couronnée  de  laurier,  emblèmes  vulgaires  de  la  mort. 

En  la  pei*sonne  de  Maximilien  Grangier  finit  la  quatrième  génération 
des  seigneurs  de  Liverdis  de  ce  nom.  Peu  d'années  après,  comme  le 
prouve  l'inscription  qui  suit,  la  seigneurie  appartenait  à  une  autre 
famille. 

'  S.  Phiibert  de  GrandnLieu,  prieuré  dépendant  de  l'abbaye  de  Saint^Vincent  du  Mans. 
(  Ogier,  Dictionnaire  de  Bretagne.  ) 


368  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDLXXIII. 

LIYERDIS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ÉTIENNE. 

1717. 

Cy  gist  Messire  Jean 
Baptiste  de  Ribodon 
Seigneur  de  Liverdy* 
EN  partie,  du  Mousseau  * 
Rei,ly^  le  Mée*  les  fonta- 
ines, Grand  et  petit 
Gagny*  et  de  la  Brosse, 
Conseiller  du  Roy  en 
sa  Cour  de  Parlement 
ET  Grand  chambre 
d'jcelle  decede  le  15^ 
Avril  17 17.  Age*  68  •  ans 

Requiescat  in  pace 
Pierre.  —  Long.  i"\76;  larg.  o^.SS. 

Dalle  placée,  comme  celles  qui  précèdent,  dans  l'ancienne  chapelle 
seigneuriale,  à  peu  près  semblable  à  celle  d'Edouard  Grangier.  Armoi- 
ries compliquées  d'argent  au  chevron  renversé  d'azur,  surmonté  de 
trois  molettes  de  gueules,  deux  et  une,  soutenu  d'une  fasce  de  sinople, 
accompagnée  d'une  rose  de  gueules  en  pointe.  Le  cartouche  qui  porte 
l'écusson  est  accosté  de  deux  palmes  ;  la  couronne  se  compose  unique- 
ment de  trèfles.  Au-dessous  du  texte,  les  ossements  liés  en  sautoir  et 
la  tête  de  mort  ceinte  de  laurier. 

*"*-'  Seigneuries  déjà  citées,  voy.  ci-  du  département  de  Seine-etrMame  et  du 

dessus  n*"  mdlxvu.  diocèse  de  Meaux. 

*  Le  Mée,  village  situé  près  de  Melnn,  '  Seigneurie  déjà  citée, 

autrefois  du  diocèse  de  Sens,  aujourd'hui  ^  Sic. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  369 

De  toutes  les  ÎDscripUons  que  nous  a  fournies  l'élise  de  Liverdis, 
celle  de  messire  Jean-Baptiste  de  Bibodon  est  la  seule  dont  il  soit  fait 
mention  dans  l'histoire  du  diocèse  de  Pa^is^  L'abbé  Lebeuf  en  a  bien 
cité  une  autre,  qui  se  voyait  dans  le  cbceur,  à  main  droite,  mais  nous 
ne  l'avons  pas  retrouvée  ;  quelque  boiserie  la  recouvre  peut-être  au- 
jourd'hui. C'était  l'épitaphe  de  Damien  de  Colandiers,  nommé  curé  de 
Liverdis  par  l'archevêque  de  Paris,  François  de  HaHay;  il  décéda  le 
a3  août  1733,  âgé  de  quatre-vingt-un  ans,  laissant  beaucoup  de  ma- 
nuscrits sur  les  usages  et  cérémonies  ecclésiastiques  et  sur  les  antiquités 
de  Tournan,  sa  ville  natale. 

Le  font  baptismal,  en  pierre,  de  l'élise  de  Liverdis,  daté  de 
l'an  HDCcm,  ne  porte  d'ailleurs  que  des  initiales,  parmi  lesquelles  on 
reconnaît  celles  du  curé  dont  nous  venons  d'indiquer  le  nom  et  les 
travaux. 

'  T.  XIV,  p.  166-169. 


370 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FHANCE. 


MDLXXIV. 

LIVERDIS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DR  SAINT-ÉTIENNB, 

1775. 

4*   LAN    1775  JAY  ETE  BENITE  PAR  M*  EOME  CH^   AN^    HOUPlN 

CURE  DE  CE  LIEU   ET   NOMMEE  CLAUDINE  FRANÇOISE   PAR 

M'   CLAUDE   DE   BEAUREPAIRE    CHEVALIER    SEIG*"   DE    LIVERDY  * 

ET  PAR  NOBLE  DAME  ANNE  FR*^  DE  BEAUREPAIRE  EPOUSE 

DE   M^  JACQUES   TARRAGON    ECUIER    DE    MON*   FRERE  DU    ROY* 

OFFICIER   AU   R^   DES   CARABINIERS   DE  MONSIEUR  - 

DENIS   DERNY   MARGUILLIER  * 


SIMONNOT   NOUS    A    FAITTES  * 


Cloche  \ 


'  Des  Grangier  et  des  Ribodou,  la  sei- 
gneurie de  Liverdis  était  passée  aux  Beau- 
repaire,  qui  la  possédaient  au  milieu  du 
siècle  dernier,  lorsque  Tabbé  Lebeuf  visita 
cette  partie  du  diocèse  de  Paris. 

•  Monsieur  frère  du  roi,  comte  de  Pro- 


vence, et  depuis  roi  lui-ittème  sous  le  nom 
de  Louis  XVIU. 

'  Fondeur.  Voy.  ci-dessus,  la  cloche  de 
Saint-Sulpice  de  Favières,  n*  mgcclxxiii. 

*  Diam.  o",75. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  *  37! 

MDLXXV. 

CHASTRES-EN-BRIE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ANTONIN. 

1789. 

LAN    1782   lAY   ETE  BENITE    ET    NOMMEE  ANTOINETTE 

Iean  Bridoux  marguiluer  en  charge  ^ 
cavdiveav  ' 

Cioche  ». 

Eglise  de  structure  grossière,  qu'on  peut  dater  de  la  fin  du  xii''  siècle, 
d'après  quelques  chapiteaux  à  feuillages  et  quelques  travées  de  voûtes 
croisées  de  grosses  nervures  cylindriques. 

Près  de  ia  porte,  deux  dalles  funéraires  très^oblitérées ,  sur  une  des- 
quelles on  peut  seulement  relever  le  millésime  de  i5&i.  La  cloche  a 
été  fondue  en  1 7  8  3  ;  le  bénitier  lui  est  antérieur  d'une  année ,  ainsi 
que  le  constate  le  chiffre  qu'il  présente. 

'  On  n'a  pu  obtenir  qu'une  partie  ^vi*  *  Voy.  ci-dessus  n°  noLtiv. 

deinment  incomplète  de  l'inscription.  '  Diam.  i",o5. 


^17. 


372 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MDLXXVI. 

PRESLES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

i5i8. 


ar  atropn  atoujet  l^matitô  limrSe 
t/  ^aiurVonrps  aïawtmrrilr 
"^lipxum^  Q^iHitiQ  ir  (tiarpmtirr 

uauântP  tt  MtstùxxvMmm 
mxjiSvm  (mi  aucut)  Yr  tmanr 

L>iniiur  cStiurTultr  cr  mtôr 
_nitct  (?t  j^tmtrre'  ùAm  etr  ruer 

(pt^teuaowtir  mir  laniei  aumutsumir 
|l  at%a  amKftm'ta  tour 
^trcfflaftairiei  ctocfajS'Rfilrattwtw'^ 
pamomjBfîb^       tifv  aifoin' tiudftw 
^owCmitrt^tcttV^tuantit  cT^HlTr» 
3^^Vvxh2\(njiti  qiutvq^iaflGr) 
(Ft^for  amourîKctcieitiraits  (atamr 
CBdS^I^  ^^'^P)^  ^  V»:atK;e(  (bir  lamr 


Pierre.  —  Haut,  i^jio;  larg.  o",78. 


'  Vieux  mot  :  ledatigier,  hidanger,  lai- 
doyer,  ma]  dire,  blâmer;  iedange,  blâme, 
injure.  On  a  partage  ici  le  mot  eu  deux. 


^  Ouvriers,  mot  ici  compté   seulement 
pour  deux  syllabes. 
'  Sa  lame,  sa  tombe. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  373 


xviii*  siède. 

et  gT  m7 

q'?**  le  char 

pentîer  a^  c" 

de  c"  p**  decede 

LElSy^IJlSP"^ 

DlEU  P"  SON 

AME. 


Il     •      I  « 


Pierre.  —  Octogone  de  o%s&  de  c6té. 

Église  bien  construite,  du  xni^  siècle  en  majeure  partie;  une  porte 
et  quelques  autres  restes  du  xif-  siècle;  l'édifice  complètement  voûté 
en  pierre;  chapiteaux  et  clefs  de  voûte  d'une  bonne  exécution.  La  sa- 
cristie, ce  qui  ne  se  rencontre  pas  fréquemment,  est  contemporaine  du 
chœur,  dout  elle  occupe  le  côté  méridional. 

La  tour,  élevée  par  le  curé  Quentin  Le  Charpentier  au  commence- 
ment du  xvi*  siècle,  existe  encore  à  Tangle  sud-ouest  de  la  façade  de 
Téglise.  Elle  est  soigneusement  appareillée,  percée  de  plusieurs  rangs 
de  baies  en  ogive  et  surmontée  de  quatre  pignons.  Les  cloches  que  le 
même  curé  y  fit  mettre  ont  disparu  depuis  longtemps  ;  la  tradition  lo- 
cale assure  qu'elles  étaient  au  nombre  de  quatre.  La  seule  cloche  que 
possède  aujourd'hui  la  paroisse  de  Presles  est  postérieure  de  plus  de 
deux  siècles  et  demi  à  celles  dont  l'avait  pourvue  la  générosité  de  son 
ancien  pasteur. 

L'épitaphe  de  Quentin  Le  Charpentier,  composée  de  seize  vers  de 
dix  syllabes,  a  été  gravée  avec  une  netteté  remarquable  sur  une  table 
de  pierre  appliquée  au  mur  du  chœur,  près  de  l'entrée  de  la  sacristie. 
Au-dessus  du  texte,  une  Notre-Dame  de  Pitié,  assise  au  pied  de  la 
croix,  et  enveloppée  d'un  manteau  de  deuil,  reçoit  les  supplications  du 
défunt  agenouillé.  Le  curé  porte  l'aube  et  le  surplis;  sa  tonsure  est 
bien  apparente;  ses  mains  jointes  tiennent  une  banderole  où  soutins- 


374  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

crites  ces  paroles  :  O  «wf  bej  tttetttettto  my  Derrière  lui,  son  patron, 
le  saint  martyr  du  Verniandois , est  assis,  nu,  sur  un  siège  de  torture, 
dans  les  appuis  duquel  les  mains  sont  engagées;  le  sang  coule  sous  les 
pointes  de  deux  énormes  clous  qui  transpercent  les  épaules.  Mainte- 
nant fixée  du  côté  de  Tépître,  Tépitaphe  Tétait  autrefois  du  côté  de 
l'évangile.  On  voyait  de  plus,  un  peu  en  avant  de  la  même  paroi  du 
chœur,  sur  une  tombe  de  pierre,  l'effigie  du  curé,  représenté  cette  fois 
en  chasuble,  un  calice  entre  les  mains. 

Ln  simple  carreau  de  pierre  octogone  a  été  substitué  à  cette  dalle, 
que  l'abbé  Lebeuf  trouva  encore  en  place;  on  y  lit,  pour  date  du  dé- 
cès, le  millésime  de  i5i8,  et  non  celui  de  iBsB  indiqué  dans  l'his- 
toire du  diocèse  K 

Les  autres  tombes  anciennes,  mentionnées  au  uombra  de  quatre 
par  notice  devancier,  ont  été  sciées,  grattées,  employées  à  faire  des 
marches  d'autels. 

*  Op.  cit.  u  XIV,  p.  178-186. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL. 


375 


MDLXXVll. 

PRBSLEI&.  —  EGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1776. 


LAN    1776   JAY    ETE    BENITE  PAR  M"*   ANDRE  DE  CLERMETZ 
PRETRE  BACHEUER  DE  SORBONNE  CHANOINE   HONORAIRE 
DE   LA  CATHEDRALE  DE  BEAU  VAIS    CURE    DE    CETTE    PAROISSE 
ET  NOMMEE  FRANÇOISE  PAR  TRES  HAUT  ET  TRES   PUISSANT 
SG**    LOUIS  PIERRE  COMTE  DE  JAUCOURT  ^  MARECHAL  DES 
CAMPS  ET  ARMEES   DU   ROY   P"    GENTILHOMME   DE  LA 
CHAMBRE  DE  S.  A.  S.  MC"    LE  PRINCE  DE  CONDE  ANCIEN 
ELU   GENERAL  DE  LA  NOBLESSE  DES  ETATS  DE  BOURGOGNE 
CH"    de  LORDRE   royal  et  MlUTAIRE  DE  S^  LOUIS  SG" 
DE  PRËSLES  Et  COMBREUX  *  EN  BRIE  ET  AUTRES  UEUX 
ET  PAR  TRES  HAUTE  ET  TRES  PUISSANTE  D'**^  MADAME 
FRANÇOISE  AGLAE  SILVIE  LE  TELUER  DE  LOUVOIS 
REBENAC*  EPOUSE  DE  TRES   HAUT  ET  TRES  PUISSANT  SG" 
MO*    ALEXANDRE  LOUIS  DE  S^    C  HAMANS  UEUTENANT 
G^*-   des  ARMEES  DU  ROY 

JOSEPH  ANTOINE  ET  SES  2  FILS  MONT  FAITE* 
ANTOINE  COTANCE  MARGUILUER  EN  CHARGE  ET 
JEAN   LOUIS  BRUNET  MARGUILUER   NOËL  ARMAND 
BAUCHE  MARGUILUER  ET  SINDIC. 


A  FULGURE  ET  TEMPESTATE    UBERA 

NOS    DOMINE 

SANCTA  MARIA  ORA  PRO  NOBIS 

Cloche  ^ 


^  Ancienne  et  illustre  maison  de  Cham- 
pagne. Loais-Pierre,  seigneur  de  la  baron- 
nie  d*Hubans,  né  en  1736,  nomme  maré- 
chal de  camp  en  1769. 

'  Seigneurie  et  chAteau,  k  peu  de  dis- 
tance de  Presies ,  en  la  paroisse  de  Tournan. 

^  Seconde  fille  de  François-Louis  Le  Tel- 
Ker,  marquis  de  Souvrë  et  de  Rebenac,  che- 
valier des  ordres,  lieutenant  général  des 


armées  du  roi.  Elle  avait  vingt  ans  lors- 
qu'elle 'épousa,  en  17^7^  le  marquis  de 
Saint-Chamans ,  alors  maréchal  de  camp.  Elle 
était  arrière-petile-GlIe  du  marquis  de  Lou* 
vois,  le  célèbre  ministre  de  Louis  XiV. 
(Le  P.  Anselme, 0^.  ciL  t.  VI,  p.  578-583.) 

*  Voy.  ci-dessus,  cloche  de  Soisy-sons- 
Étioles,  n"*  mcccclxxviil 

*  Diam.  i",3a. 


1 


376  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE, 

La  plupart  des  anciennes  cloches  ont  été  remises  en  fonte  au  siècle 
dernier.  Le  temps  les  avait  usées;  le  zèle  exagéré  des  sonneurs  leur 
avait  occasionné  des  fêlures  ou  d'autres  accidents.  Les  fondeurs  mo- 
dernes ont  dû  se  servir  le  plus  souvent  du  métal  des  cloches  qu'il 
s'agissait  de  remplacer;  quelquefois,  nous  en  avons  cité  des  exemples, 
cette  circonstance  se  trouve  relatée  dans  les  inscriptions.  La  belle  cloche 
de  Notre-Dame  de  Presles  aura  profité  sans  doute  de  la  matière  em- 
ployée à  celles  dont  le  curé  Quentin  Le  Charpentier  avait  meublé  la  tour 
de  son  église. 

Dans  le  parc  du  château  de  Presles,  une  élégante  arcade  du  xv^  siècle , 
provenant  de  quelque  monument  détruit,  forme  l'entrée  d'une  gla- 
cière. Trois  écussons,  sculptés  sur  l'archivolte,  présentent  le  mono- 
gramme de  Jésus,  celui  de  Marie  et  les  trois  fleurs  de  lis  de  France;  on 
y  lit  aussi  en  grandes  lettres  gothiques  ce  texte,  qui  nous  autoriserait 
à  conclure  que  l'arcade  a  pu  appartenir  à  quelque  chapelle  du  Saint- 
Sépulcre  : 

au 

Uxqpiàx  càlcMi  Bolns  hxcxt  Hs  ^ 


*  baîe,  chap.  liui,  v.  3. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  377 

MDLXXVIIl 

6RETZ.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-JEAN-BAPTISTE. 

xui'  siècle. 

MO  •  ifloev  •  ben 

US'  •  De  •  «Ras  • .  .Las*  •  ivnioR 

asGHV  •  m  •  PHûG  •  flineii  • 

Pierre.  —  Long.  a",o6;  lai^.  i",oo. 

Église  sans  caractère  bien  prononcé,  qu'on  peut  cependant  dater  du 
xui^  siècle,  époque  de  formation  de  la  paroisse.  Elle  se  compose  de 
murailles  très-simples,  dans  lesquelles  s  ouvrent  quelques  baies  en 
ogive,  et  d'une  voûte  en  bois  qui  a  été  renouvelée  au  xvi^  siècle.  Dans 
la  nef,  un  assez  beau  vitrail,  exécuté  en  1670,  représente  l'Annon- 
ciation. 

La  tombe  de' Henri  de  Gretz  paraît  demeurée  à  sa  place  primitive, 
au  milieu  du  chœur,  entre  le  lutrin  et  la  marche  du  sanctuaire.  La  forme 
de  la  pierre,  qui  se  rétrécit  vers  les  pieds,  nous  détermine  à  classer  le 
monument  dans  la  seconde  moitié  du  xui^  siècle  plutôt  que  dans  les 
premières  années  du  siècle  suivant.  Le  surnom  de  Junior  fut  donné  au 
défunt  pour  le  distinguer  sans  doute  des  autres  personnages  de  la  même 
famille  qui  se  sont  nommés  Henri,  notamment  de  celui  qui  prit  part, 
en  laSg,  à  l'établissement  du  titre  paroissial. 

L'épitaphe  de  Henri  le  Jeune  est  en  partie  effacée;  le  millésime 
manque  complètement.  L'effigie  s'est  un  peu  mieux  conservée,  mais 
seulement  jusqu'aux  genoux.  Visage  imberbe;  cheveux  longs,  roulés; 
chemise' de  mailles  complète,  recouvrant  les  bras  et  même  les  mains 
jusqu'aux  extrémités  des  doigts;  chaperon  rabattu  sur  les  épaules;  cotte 
d'armes  en  étoffe,  sans  manches;  large  épée  attachée  à  un  ceinturon; 

'  Henricus,  —  '  Miles.  L*abbë  Lebeof  a  lu  proies.  Celte  lecture  me  semble  plus  que  dou- 
teuse; le  nom  du  défunt' lui  avait  paru  illisible.  (Op.  cit.  t.  XIV,  p.  187*19^.) 


% 


378  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

» 

au  bras  gauche,  un  grand  écu,  terminé  eu  pointe,  et  portant  pour 
blason  un  lion  couronné.  Les  pieds  posaient  sur  le  dos  d'un  chien, 
dont  quelques  traits  indiquent  encore  la  forme.  Arcade  en  ogive  tri- 
lobée; colonnettes  à  chapiteaux  de  feuillages;  deux  anges  tenant  cha- 
cun Tencensoir  d'une  main  et  la  navette  de  l'autre. 

L'église  de  Gretz  a  possédé  jadis  un  monument  remarquable,  dont 
il  n'est  fait  aucune  mention  ni  dans  l'histoire  du  diocèse,  ni  dans  les 
autres  ouvrages  spéciaux  que  nous  avons  pu  consulter.  Il  en  reste 
une  statue  en  pierre,  comparable  aux  plus  belles  figures  de  guerriers 
de  l'abbaye  dje  Saint-Denis,  un  dais  qui  la  surmontait,  une  dalle  de 
marbre  noir  qui  lui  servait  de  soubassement  et  sur  les  bords  de  laquelle 
il  reste  peut-être  une  inscription. 

Ces  trois  parties  d'un  même  tombeau  sont  aujourd'hui  dispersées  et 
à  moitié  enfouies  dans  les  deux  chapelles  latérales  de  l'église.  Nous 
sommes  persuadé  que  cette  précieuse  statue,  armée  en  guerre,  est  celle 
de  Jean  de  Gorbeil,  dit  de  Gretz,  seigneur  de  Jalemain,  déjà  maréchal 
de  France  en  i3o8,  mort  à  la  fin  de  l'année  i3i8,  fils  de  Jean  de 
Gorbeil,  seigneur  de  Gretz-en-Brie ,  neveu  de  Guillaume  de  Gorbeil, 
dit  de  Gretz,  évêque  d'Auxerre,  et  frère  de  Pierre  de  Gorbeil,  aussi 
nommé  de  Gretz,  grand' chantre  de  l'église  de  Paris.  Le  maréchal  fut 
envoyé  en  Flandre  en  i3o8,  pour  les  affaires  du  roi,  et  cette  même 
année  il  reçut,  comme  récompense  de  ses  services,  une  pension  de  trois 
cents  livres  ^  Nous  appelons  de  tous  nos  vœux  la  restauration  de  son 
tombeau,  qui  s'accomplirait  sans  difficulté,  presque  sans  dépense. 

*  Le  P.  Anselme,  Hiêt.généai,  l.  VI,  p.  65 7. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  379 

MDLXXIX. 

6RETZ.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-JEAN-BAPTISTE. 

1775. 

ICI   REPOSE    LE    CORPS    DE 
M^"    JEAN   BAPTISTE 
PIERRE   GERARD, 

INTENDANT   DE  S.   A.   S.' 

M«*   LE    PRINCE    LOUIS    DE 
WIRTEMBERG  *,  décédé 
en  sa  maison  de  campagne 
x  gres,  le  19.  octobre 
1775  •  Agé  de  68  •  ans, 

MUNI    des   SACREMENS 
DE  l'église  • 

Priez  Dieu  pour 
le  repos  de  son  Atne. 

De  profundis. 
Pierre.  —  Long.  i",iû;  lai^g.  o"*,67. 

Simple  dalle  dans  le  chœur,  du  côté  de  l'épitre.  Il  s  est  écoulé  plus 
d'un  siècle  depuis  la  mort  de  l'intendant  du  prince  de  Wurtemberg,  et 
ses  modestes  fonctions  n'étaient  pas  de  nature  à  laisser  un  souvenir 
d  aussi  longue  durée.  Aussi,  ne  nous  est-il  connu  que  par  son  épi- 
taphe. 

*  Son  AUesse  Sérénissime,  —  *  Wirtemberg  ou  Wurtemberg,  duché  d'Alleinague.  ërigd 
en  royaume  au  commenoement  du  siècle  présent. 


48 


380  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDLXXX. 

6RBTZ.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-JEAN-BAPTISTE. 

1780. 

• 

LAN    1780  lAI    ETE   BENITE    PAR    M"*    JEAN   BAPTISTE  LOUIS 

SORET  CURE  DE  CE  LIEU    

HAUT  ET  PUISSANT  SEIGNEUR  M**^  LOUIS  P  SAUNIER 
CHEVALIER  SEIG*  DU  PARCVIEIL  CONSEILLER  DETAT  ORDINAIRE 
GRAND  DOYEN  DE  MESSIEURS  LES  MAITRES  DES  REQUESTES 
ET  PAR  HAUTE  ET  PUISSANTE  DAME  MARIE  ANNE  HENRIETTE 
BILLARD  DE  LORIERE  V^  DE  M*^  ANTOINE  BERNARD 
DE  MASSOL»  MARQUIS  DE  GARENNE  AVOCAT  GENERAL 
DE    SA    MAIESTE    EN    SA    CHAMBRE    DES    COMPTES  DE   PARIS 

NICOLAS  ROTH  DE  LANDRES  ET  P  LANDOIS  MARGUILLIER 
EN     CHARGE     E.     DELAUNAY  *     I.     B.     ROBERT     MA     FAIT  ^ 

Cloche  «. 

'  Famille  Dobie,  originaire  d'Italie;  elle  ^  Voy.  ci-dessus,  cloche  de  Saint-Maiir, 

a  produit  des  conseillers,  des  avocats  gënë-  n**  dcccxgi. 
faux,  des  présidents,  des  officiers.  ^  Diam.  o'",65. 

*  Margiiilliers,  fabriciens. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  381 

MDLXXXr. 

TOURNAN.—  EGLISE  PRIEURALE  DE  SAINT-DENIS. 

1539. 

i^  Je  fti;  ffttcte  ftmx  legltse  sàvxct  htn^B  ht  fonmanf  en  br^e 
ef  (nxs  ttonttitee  titane  ett  latt  tittl  ti'  xxxtx. 

Cloche  ^ 

La  petite  ville  de  Tournan  renfermait  autrefois  deux  églises  et  un 
Hôtel-Dieu.  Uéglise  paroissiale  de  la  Madeleine,  à  laquelle  Tabbé  Lebeuf 
assignait  la  date  du  xi^  siècle,  a  été  détruite.  L'Hôtel-Dieu,  qui  existait 
déjà  du  temps  de  saint  Louis,  a  eu  le  même  sort.  L'église  prieurale 
de  Saint-Denis,  devenue  paroissiale,  subsiste  seule  aujourd'hui;  elle 
n'a  d'autre  mérite  qu'une  abside  du  temps  de  Philippe-Auguste ,  qu'on 
a  défigurée  en  murant  les  fenêtres  et  en  couvrant  les  murs  de  boiseries. 
Contrairement  à  ses  habitudes,  l'abbé  Lebeuf  s'est  plu  à  décrire  une 
très-intéressante  dalle  funéraire  du  xni'  siècle,  placée  à  Saint-Denis 
dans  le  chœur,  sur  laquelle  on  voyait  l'effigie  de  la  comtesse  Hadvise, 
accompagnée  de  celles  de  ses  dix  enfants^.  Ce  monument  a  disparu 
ainsi  que  les  autres  tombes  ou  épitaphes  de  la  même  église.  Nous 
n'avons  découvert  que  l'inscription  de  la  cloche  qui  a  été  fondue  en 
1539,  et  dont  le  beffroi  a  été  refait,  ou  du  moins  réparé  en  1682. 

A  l'époque  de  la  fabrication  de  cette  cloche,  la  seigneurie  de  Tour- 
nan appartenait  à  François  d'Escars,  seigpeur  de  la  Vauguion,  qui 
l'avait  reçue  du  roi,  en  i53o,  en  échange  de  terres  cédées  à  l'empe- 
reur Charles-Quint. 

*  Diani.  i'°,io. —  *  Op.  cit.  t.  XIV,  p.  igSrQQâ. 


382  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDLXXXII. 

LES  CHAPELLES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-VINCENT. 

iSaa. 

t 

t  làu  mtl  9'  ei  %%xi  st  :  patllâtt  hf  îte  U  c^âpjielle 

Cloche  ». 

Eglise  dépourvue  de  tout  intérêt,  reconstruite  dans  le  cours  du 
XV®  siècle.  La  cloche,  œuvre  de  la  renaissance,  présente  une  élégante 
ornementation,  composée  de  rinceaux,  de  dauphins,  d'arahesques  et 
d'armoiries.  L'inscription  ne  contient  que  la  date  et  le  nom  du  seigneur 
qui  possédait,  en  i5ââ,  la  terre  des  Chapelles.  Nous  avons  cru  voir  sur 
les  écussons  trois  bottes  de  paille  :  ce  seraient  des  armoiries  parlantes. 
Quelques  années  après  la  date  gravée  sur  la  cloche,  en  1 556,  la  sei- 
gneurie des  Chapelles  appartenait  à  Clérambaud  Le  Picart,  du  chef  de 
sa  pi^mière  femme,  Etiennetle  Paillart^. 

'  Diaiïi.  o"\85.  —  *  Lebeuf,  op,  cit.  t.  XIV,  p.  226. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  383 

MDLXKXIII. 

LA  HOUSSAYE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-NICOLAS. 

thkà. 


tu  Un  msA  htnUti  mivul  ïe  la  ciafUlUtts«  ïe  tottm 

uni  irpatla  U  •  nt  Jù'  tu  ^ttntbtt  ♦  n'.  x\&  '  ptz  tkn  po'  Ittg  ' 

Pierre.  —  Long.  i",98;  larg.  ©",95 . 

Église  dédiée,  en  i536,  à  la  suite  d'une  reconstruction  partielle. 
Les  dernières  travées  du  chœur  datent  des  premières  années  du 
xiv""  siècle.  Les  fabriciens  ont  sans  doute  donné  suite  depuis  longtemps 
à  leur  projet  de  supprimer  comme  surannés  quelques  vitraux  intéres- 
sants et  une  charmante  statuette  de  la  Vierge  de  cette  même  époque. 

Au  milieu  du  chœur,  une  dalle  à  deux  personnages,  dont  la  partie 
supérieure  est  complètement  effacée.  Les  effigies  ne  sont  conservées 
qu'à  partir  de  leurs  bras.  Le  lieutenant  général  de  la  châtelienie  de 
Tournan  porte  le  costume  civii  :  houppelande  tombant  à  mi-jambes, 
au-devant  de  laquelle  on  voit  une  petite  dague;  culottes  courtes;  bas; 
chaussures  larges,  arrondies  par  le  bout.  La  femme  est  vêtue  d'une 
double  robe;  manchettes  tailladées;  ceinture  nouée,  d'où  pend  une 
grosse  chaîne  terminée  par  un  gland.  Deux  écussons,  dont  un  seul  vi- 
sible, du  côté  de  la  femo^;  il  est  écartelé  d'un  lion  et  d'une  gerbe 
de  blé. 

*  Tauman-in-Brie.  CeCle  petite  ville  avait        quefo» ,  dans  rëcriiure  gothique  des  xv'  et 
rang  de diâteUenie.  xvi'  siècles,  que  la  valeur  d  un  6. 

Voy. ci-dessus n*MDLxxxi.  '  La  suite  de  Tëpitaphe,  du  c6të  delà. 

*  Cbifire  semblable  à  un  8 ,  qui  n'a  quel-        femme,  n'a  pas  été  gravée. 


38/^ 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MDLXXXIV. 

LA  HOUSSAYE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-NICOLAS. 

1649. 


+   lE   S  VIS   BENITE    AV    NOM    DE    S^  N'i**    PAR   M"^    IAC^    RICARD 

PRB*   CVRE  DE  LA   HOVSSAYE  TENVE*   PAR   M"^ LENORMANT   CH^ 


RE 


SEI g"   DVD   LIEV   ET   AVE....      FILZ  DE   H.   ET   P.   SEIG"    M 
NICOLAS   LE  NORMANT   CH"    SEIG"    DE  BEAVMONT   MA*- 
DE  CAMP   GOVVERNEVR   POVR   LE  ROY   DE   LA    VILLE  ET   CHAV  ' 
DV   PONT  DE  LARCHE  GENTIL   HO*    ORD**    DE  LA   CHAMBRE 
DV    ROY   ET    PAR   DAM**    ANNE  MARG"    HVAVLT   FILLE   DE 
H.   ET   P.   SpIG*   m"*   BARTHELEMY    HVAVLT   CH"    SEIG"    DE 
CHANROND   ET  DE  BERNAY   ETC  •* 1649 

Iean  Gillot  ma  faicte*  et  m"**  C.  FRESNAY  Not"* 
R^  MY  A  oblige'  Iean  çhenv  n  hoste' 

Cloche. 


'  Saint  Nicolas,  patron  de  la  paroisse. 

*  Tenue  sur  ks  fonts,  expression  qui  con- 
vient mieux  à  un  enfant  qu'à  une  cloche. 

'  Seigneur  dudit  lieu  et  autres. 

*  Château. 

^  Et  cetera.  Huaull,  ancienne  famille  de 
Touraine  ;  branche  des  seigneurs  de  Champ- 
rond  et  de  Bemay,  plusieurs  personnages 
du  nom  de  Barthélémy;  Anpe-Marguerite, 


fille  de  Barthélémy  I*',  religieuse  au  monas- 
tère de  Collinances,  de  Tordre  de  Fonle- 
vrault,  morte  en  166&.  (De  La  Chesnaye- 
Desbois.) 

*  Un  des  fondeurs  du  bourdon  de  Notre- 
Dame  de  Paiis.  Voy.  ci-dessus  n*  dclxv. 

'  Maflre  C.  Fresnay,  notaire  royal,  con- 
tiibna  sans  doute  à  la  fonte  de  la  docbe 

'  MarguUliers  on  fahridens. 


ANCIEN  DOÏENNÉ  DU  VIEUX-COBBEIF,.  385 

MDLXXXV. 

NEUFMOUTIER-  I^GUSE  PABOISSIALE  DE  SAINT-LEU  ET  SAINT-GII.I.ES. 

i3oo. 


.  snte  ■  itcnaiis 


386  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

RBHVV  •  IHDIS  •  GVRe  •  BVnveF  «  ffiOVSVieR  •  a*  •  IREieSPffSSfl  • 
liKa  •  DO  •  GBJIGe  •  St'û 

OG  •  £6  •  DliUeilGlte  •  lOVR  • 

De  •  avHsiiiioBo  '  •  PRiez  •  povr  •  imsib  •  bg  •  £i  •  ave  •  Diex  • 

fiflSSOfiSG' 

Pierre.  —  Long.  a",&9;  larg.  o^jqS. 

Eglise  d'uae  construction  vulgaire,  rebâtie  au  xvi*  siècle'.  Quelques 
débris  de  vitraux  de  la  même  époque,  notamment  les  figures  des  trois 
Pereonnes  divines. 

cr  On  a  fait  servir  de  table  d'autel  la  tombe  d'un  curé  du  lieu,  peut- 
fr  être  le  premier  qui  y  fut  établi.  Il  est  représenté  revêtu  de  fa  chasuble , 
ff  et  on  peut  lire  autour  :  Ici  gît .  .  . ,  jadis  curé  de  Neuf-Moutier,  qui 
(T  trépassa  Tan  mggg  ,  le  dimanche .  .  .  Cela  est  gravé  en  capitales  go- 
crthiques.  1)  La  tombe  indiquée  ainsi  par  Tabbé  Lebeuf^  est,  sans  au- 
cun doute,  celle  du  curé  Herchanbaut.  Elle  formait  encore,  il  y  a 
environ  trente  ans,  la  table  supérieure  du  maître-autel.  Le  déplacement 
de  cet  autel ,  qu'un  des  derniers  curés  de  Neufmoutier  fit  reporter  un 
peu  plus  en  avant  dans  le  chœur,  occasionna  celui  de  la  tombe.  Gomme 
elle  se  trouvait  engagée  sous  la  boiserie  d'un  grand  retable  érigé  au 
fond  du  sanctuaire,  il  fallut  scier,  pour  la  débarrasser,  l'angle  qui 
manque  aujourd'hui,  où  étaient  gravés  le  commencement  et  la  fin  de 
l'épitaphe.  Sans  égard  pour  ce  vénérable  prédécesseur,  on  relégua  son 
monument  sous  le  porche  de  l'église;  à  peine  avons-nous  pu  l'examiner 
alors,  retourné  qu'il  était  contre  la  muraille.  Plus  tard,  on  le  déposa 
dans  le  cimetière;  c'est  là  que  notre  collaborateur  en  a  pris  l'eslam- 
page. 

Le  dessin  de  la  dalle  est  assez  bien  conservé  :  arcade  en  ogive  tri- 

'  Le  jy  avril  i3oo.  nale  delà  nef:  jean  parvy  m' a  fait  enijâ^, 

*  Que  Dieu  l'absolve.  *  Op,  cil.  t.  XIV,  p.  a 36.  Il  r^uile  des 

^  L'ëdifice  a  été  l'objet  de  quelque  rë-  recherches  de  l'abbé  Lebeuf  que  la  paroisse 

paration   considérable  vers   le  milieu   du  ne  fut  constituée  que   dans   le  cours  du 

siècle  dernier.  On  lit  sur  la  paroi  méridio-  xui*  siècle. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  387 

lobée,  reposant  sur  deux  consoles  feuillagées;  pignon  percé  d'un  trèfle 
et  bordé  de  crossettes,  avec  un  fleuron  en  amortissement;  deux  anges 
thuriféraires;  effigie  imberbe,  le  haut  de  la  tête  rasé;  aube,  chasuble, 
manipule,  ornés  de  galons,  de  quintes-feuilles  et  de  franges;  étole  fleur- 
delisée; entre  les  mains,  un  calice  simple,  à  large  coupe;  un  chien 
sous  les  pieds.  Sur  un  côté  de  la  dalle,  Tentaille  pratiquée  pour  ia 
pose  de  la  pierre  sacrée,  quand  on  en  fit  une  table  d'autel. 


'•9. 


388  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDLXXXVI. 

NEUFMOUTIËR.   -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LEU  ET  SAINT-GILLES. 

1780. 

A  LA  Gloire  de  Dieu 

Et  a  la  mémoire  de  M"^  Antoine 
Desagneaux  Prestre  Curé  de  ce  lieu, 

DÉCÉDÉ  LE  30  •  juin    173O  •  ÂGÉ  DE  69  •  ANS 
APRÈS   AVOIR   GOUVERNÉ  CETTE   PARROISSE 
AVEC   ÉDIFICATION    L'eSPACE  DE  32  •  ANS  •  SON 

corps  a  '  été  inhumé  dans  le  cimetière 
aux  pieds  de  la  croix  • 
Damoiselle  Marie  Charlotte  Desag- 
neaux SA  SOEUR  EN  EXECUTION  DE  SES 
DERNIERES   VOLONTEZ   A   CEDDÉ   A    l'ÉGLISE 
DE   CE  LIEU   25*!   DE   RENTE  PERPETUELLE   X   LA 
CHARGE  d'une  MESSE  HAUTE  LE  JOUR   DE  SON 
DÉCEDS     SANS     OFFRANDE ,     QUI     SERA    ANNONCÉE 
AU   PRÔNE  LE  DIMANCHE  PRECEDENT   AVEC 
SONNERIE   LA   VEILLE  DUDIT   ANIVERSAIRE  *,  ET 
A    LA   CHARGE  D'ETRE   RECOMMANDÉ  AUX 

RE 

PRIERES   TOUS    LES   DIMANCHES   ET  LES    QUAT 
FETES   ANNUELLES*    À    PERPÉTUITÉ,  ET 
ENCORE   A    LA   CHARGE  D'uNE  MESSE  BASSE 
POUR   LADITE  DAMOISELLE   APRÈS   SON 
DÉCEDS   AINSI   QU'lL  EST   PORTÉ  PAR   LE 
CONTRAT   PASSÉ   DEVANT  JeAN   EtIENNE 
GUYOT   NOTAIRE   A   TOURNAN   LE  29  •  OCTOBRE 
1730. 

Requiescant  in  pace 

Pierre*.  —  Long.  o'",97;  lai^.  o'",67. 


i-J     C- 


Sic.  arrivent  h  un  jour  quelconque  de  la  se- 

'  L'Ascension,  qui  ne  peut  arriver  qu'un       inaine, 
jeudi  ;  Noël,  TAssomption ,  la  Toussaint  qui  ^  Paroi  du  chœur,  côte  de  Tëvangile. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  389 

Nous  avons  cru  devoir  placer  à  la  suite  Tune  de  l'autre  les  deux 
épitaphes  du  curé  Herchanbaut  et  de  son  lointain  successeur,  Antoine 
Desagneaux  S  bien  qu  elles  soient  séparées  par  un  intervalle  de  plus  de 
quatre  siècles.  Aucun  ornement  n'accompagne  le  texte  de  la  dernière. 
Les  fondations  qu'elle  contient  attestent  à  la  fois  la  piété  du  défunt  et 
la  scrupuleuse  fidélité  de  sa  sœur  survivante. 

'  Château  et  seigneurie  des  Agneaux  ou  des  Auneaux,  sur  le  territoire  d'Ozouer-la- 
Perrière,  paroisse  voisine. 


390 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


MDLXXXVn. 

NECFMOUTIER.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LEU  ET  SAINT-GILLES. 

i55â. 

ttenfmûiisfter  egreftn  ^  ef  trossmutsoM  ht  là  mtU  c}fà ^ 


clerambatilf  le  puari  tscnxtx  setgnettr  ht  alhllx  tn  Irtse^  laquelle 
fttsfi»Bà  U  %mV  Jour  ht  Jmttg  mtl  cinq  cens 

ctuftuittfe  htnx.  Pntz  hwx  pont  elle 

Pierre. 

Dalle  posée  au  milieu  du  chœur,  engagée  par  Textrémité  inférieure 
sous  le  degré  du  sanctuaire.  Dessin  très-effacé,  inscription  à  peine 
lisible.  La  défunte  a  les  mains  jointes;  elle  est  vêtue  d'une  longue  robe 
à  manches  pendantes;  deux  écussons  portaient  ses  armoiries  et  celles 
de  son  mari. 

Une  autre  inscription  en  français,  suivie  de  quelques  vers  latins, 
fixée  au  mur  méridional  du  chœur,  énumérait  les  fondations  d'Ëtien- 
nette  de  Pailhard.  L'abbé  Lebeuf  l'a  recueillie  ;  elle  n'existe  plus  au- 
jourd'hui. 

La  donatrice  avait  pourvu,  par  ses  libéralités,  à  la  célébration 
d'une  messe  hebdomadaire  et  à  la  distribution  annuelle  aux  pauvres 


'  Ancienne  seigneurie.  L'abbë  Lebeuf  a 
vu,  dans  Tëglise  de  Neufnaoutier,  sur  une 
daUe  de  Tan  i3oo  environ,  Teffigie  et  1  epi- 
taphe  d'un  personnage  nomme  Gilleg  d'E- 
gresjin.  On  croit  que  cette  tombe  est  restée 
sous  le  parquet  qui  environne  Tautel  de  la 
Vierge. 

*  La  Vieille  -  Chapelle ,  Chapelle -Roy, 
(Voy.  Lebeuf,  op,  ciu  Neufmoutier,  t.  XIV, 


p.  s35-a&o.)  La  paroisse  que  nous  appe 
Ions  les  Chapelles  se  divisait  jadis  en  deux 
parties ,  la  Chapelle- Vieille  et  la  Chapelle- 
Neuve  ou  Chapelle-Haouis.  Voy.  d-dessus 

n**  MDLXXXII. 

'  Femme  de 

"  Paroisse  du  doyenné  du  Vieux-Corbeil. 
Voy.  ci-dessus,  p.  180.  Voy.  pour  les  Le 
Picart,  Lebeuf,  t.  XIV,  p.  iSB-iS?. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL  391 

d'une  aumône  de  vingt  sols  tournois,  le  vendredi  saint,  en  son  inten- 
tion pour  les  âmes  de  ses  fère  et  mère  et  de  maître  Jehan  de  Paillard,  son 
grandronchy  archidiacre  £Auxerre,  jadis  seigneur  de  ce  lieu  de  Neuf-- 
Moutier. 

L  archidiacre  mourut  vers  i/i5/i,  laissant  sa  seigneurie  à  un  frère 
ou  à  un  neveu  de  son  nom.  Sa  petite-nièce  en  hérita  plus  tard,  et  la 
transmit  par  mariage  à  une  autre  famille. 


393  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDLXXXVIU. 

NEUPMOUTIEB.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LEU  ET  SAINT-GILLES. 

i693-i65a. 

Cy  devant  gist  Lovis  Bernard 
vivant  escvier  seigneur  dv 
Chemin  Conseiller  Secret- 
TAiRE  DV  Roy  Maison  covrone 
DE  France  et  de  ses  Finances 

LE  QVEL  MOVRVT  EN   SA  MAISON 

DVDiT  Chemin  *  le  Dimanche 
viii^.  lovR  DV  Mois  DocYoere  lÂI 

DE  GRACE  M.   Vl*^   XXIII. 

GiST   AVSSY    PRES   DE  LVY   DaMOI- 

selle  Marie  Hvbavlt  son 
espovse  laqvelle  deceda 

AVDIT   LIEV   DV   ChEMAIN   LE  XXIII^ 

lovR  DV  Mois  D'Aovst  lan  de- 

GRACE  M.   VI*:  LU. 

Requiescant  In  Pacé. 

Marbre  noir*.  —  Haut.  o'",79;  larg.  o",67. 

L'inscription  n'a  d'autre  accessoire  qu'un  écusson  gravé  à  la  partie 
supérieure  du  marbre,  et  surmonté  d'un  casque  à  lambrequins  posé 
de  face.  Les  armoiries  sont  écartelées,  au  premier  quartier  d'une  tour 
crénelée  et  donjonnée;  au  second,  d'un  chevron  accompagné  de  trois 
chardons' en  chef  et  d'une  hure  en  pointe;  au  troisième,  d'un  chevron 
accompagné  de  trois  quintes-feuilles;  au  quatrième,  d'un  chêne  arraché. 

L'épitaphe  qui  suit  nous  fera  connaître  la  descendance  de  Louis 
Bernard  jusqu'à  la  troisième  génération. 

'  Château  situe  en  dehors  du  village  de  Neufmoutier,  rebâti  au  xni*  siècle ,  procédé  de 
deux  tours  rondes. —  *  Paroi  du  chœur,  côte  de  l'ëpître. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEDX-GORBEIL.  393 

MDLKXXIX. 

KEUFMODTIER.—  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LEU  ET  SAINT-GILLES. 

1783. 

D.        O.        M.  . 

ANNOS    jETERNOS    IN    MENTE 
HABVl  * 

D^^  Anne  Madeleine  Bernard 

F'ILLE  DE  MeSSIRE  LOUIS  ALEXANDRE 

Bernard  vivant  Ecuyer  S^  du  Chemin  et 
DU  Fief  de  Uessergents  et  en  Partie  de  cette 
Paroisse,  et  de  Dame  Marie  Madelune  MAUGER 
SES  Pères  et  Mères*,  petitte  Fille  de  Charles 
BERNARE'  Ecuier  S.G.  du  Chemin  Lessergents, 
Aigrephn,  Les  trois  maisons,  le  menillet»  et 
AUTRES  Lieux  Conseiller  du  Roy,  en  tout*  ses 
CoNSHLS  et  Maître  Ordinaire  de  son  Hôtel, 
ARRIERA  petitte  Fille  DE  Louis  BERNARD  Ecuyer 
S.G?  DU  Chemin  Secrétaire  du  Roy,  Maison,  Couronne 
DE  France,  et  de  ses  Finances  Voulant  Marquer  son 
respectueux  et  Jnviolable  Attachement  pour  la  mémoire 
DE  SES  Susdits  Pères  et  Mères*  a  Fondé  a  perpétuité 
Douze  Messes  basses  qui  se  diront  le  io^  de  chaque  mois 
autant  que  faire  se  pourra,  et  pour  estre  recommandée 
TouTs^  LES  Dimanches  et  Festes  Annuelles  pour  le  Repos 
DE  SON  Ame,  pour  celuy  de  ses  Pères  et  Mères  Jnhumés 

EN  CETTE  EgUZE,  ET  CELUY  D'ALEXANDRE  JULE 

BERNARD  et  Françoise  Louise  BERNARD  ses 
Frères  et  S<eurs*  comme  II  est  plus  au  Long  porte 
DANS  LE  Contrat  de  Constitution  passé  au  profit 

DE  cette  EgUZE  par  DEVANT  ETIENNE  GUYOT 

Notaire  a  Tournan  le  2î  9^*  1732  •  ^ 

Ri^idescoHt  m  pact 
Pierre*.  —  Long.  o",78;  larg.  o",5a. 


*  Psalm.  lxxvi,  v.  5.  —  »-3-4-i-^7-i  g^  _  •  pj^^^j  ^  chœur,  oôtë  de  l*ëpttre. 
IV.  5o 


S9&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCK. 

Double  filet  d'encadrement  décrivant,  au-dessus  du  texte,  un 
demi-cercle  où  se  voit  une  tète  de  mort,  pourvue  d'ailes  de  chauve- 
souris  et'  couronnée  de  laurier.  La  fondatrice  s'est  plu  à  rappeler  la 
mémoire  de  son  frère  et  de  sa  sœur,  de  son  père,  Louis-Alexandre 
Bernard,  de  sa  mère,  Marie-Madeleine  Mauger,  de  son  aïeul,  Charles 
Bernard,  et  de  son  bisaïeul  Louis. 

Les  fiefs  énumérés  dans  l'inscription  étaient  épars  sur  le  territoire 
de  la  paroisse  de  Neufmoutier.  Celui  qu'on  nommait  Essergants  ou  le 
Sergent  est  connu  dès  le  règne  de  saint  Louis. 


I 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  395 

0 

MDXG. 

NEUFMOUTIER.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAiNT-LEU  ET  SAINT-GILLES. 

t66i. 

« 

Cy  gist  Damoiselle  Marie  le 
Picard,  vivâte  feme  de  Gratiî 

CAPRONNIER   EsCVYER  SlEVR   DE 
LA   FORTELLE*,   L*VN   DES    GARDES 

Dv  CORPS  Dv  Roy,  et  Seig"  de 

NeVFMONSTIER  *  EN   PARTIE  LAQ" 

EST  decedeé  le  x*.  Avril  m.  VI*: 

LXI.   AAGEE   DE  XLII.   ANS. 

Priez  Dieu  -pour  Son  Aine, 
Marbre  noir  '.  —  Haut.  o",a/i  ;  larg.  o",/i3. 

Plaque  de  marbre  ajustée  dans  un  encadrement  de  pierre  qui  est 
orné  de  moulures  et  des  initiales  P.  P. 

Marie  Le  Picard  descendait  de  Glérembauld  Le  Picard  et  d'Etiennette 
de  Pailhard  ^.  Ce  fut  elle  qui  apporta  en  dot  à  son  mari  une  portion  de 
la  seigneurie  de  Neufmoutier. 

'  Ancien  fiefdu  territoire  de  Neufinouder.  ^  Paroi  du  chosur,  côte  de  Tévangile. 

*  On  disait  autrefois  numstier  aussi  bien  ^  Voy.  ci-dessus  n**  mdlxxxvii. 

que  moutier. 


5o. 


396  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDXGI. 

NEUFMOUTIER.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  8AINT-LEU  ET  SAINT-GILLES. 

1796. 

D       O      M 

Afisericardias  Domini 
*  in  œtemum  cantabo.  ps.  88  ^ 

Cy    GIST    MeS^*   JULES    DE    GrAUEL,  EN    SON 
UIUANT  Che",  SEUV"'  DE  MaALY  PRES  METZ  ET 
EN    PARTIE    DE    CETTE    PAROISSE  :  CoNSEILL? 
DES    CONSEILS    PRIUÉZ   DE   SA    MAJESTÉ    ET    CI 
DEUANT    SON    ENUOIÉ    EXTRAORDINAIRE    PRES 

DES  Cantons  Suisses  :  À  Treues  a  '  Cologne 
EN  Brandebourg  :  et  en  Pologne  •  le  quel 

est  DECEDE  À  BeLLEÛvË^  LE  15.  d'OCTOBRE 
1726.  AGE  DE  SOIXANTE  ET  ONZE  ANS,  NEUF 
MOIS   ET   UINGT  CINQ  lOURS. 

Jl  ÉTOIT  FILS  DE  MeS™*  RoBERT  DE  GrAUEL 
CONSEILLER  D'ÉTAT,  AMBASSADEUR  ixT*f 

EN  Suisse  mort  à  Soleure  le  29  de  juin 
1684.  ET  DE  Dame  Henriette  de  Uilliers 
Cette  pierre  a  ete  posée  par  la  pieté 
DE  Dame   Marie   Thérèse   Bernard    son 

EPOUSE  :  QUI     A     FONDÉ     POUR     LE     REPOS     DE 
SON   AME  DEUX  MESSES  BASSES,  QUI  SE  DIRONT 
DANS   CETTE  EGLISE  L'UNE  LE  20.   DE 
JANUIER   :   ET      L'AUTRE     LE  •    IJ    •   d'oCTOBRE, 
DE  CHAQUE  ANNEE  À   PERPETUITE. 

Requiescat  in  pace  amen 
Pierre  *.  —  Long.  o",95  ;  larg.  o^.Ôo. 

*  Verset  1 .  *  Sic.  Le  château  de  Bellevue  était  situe 

*  Stc.  près  de  Nenfmoutier,  mais  sur  le  territoire 
'  Les  acceotB  ne  sont  pas  toujours  r%u-       du  diocèse  de  Meaux. 

lièrement  disposes.  ^  Paroi  du  chœur,  côté  de  Tëvangile. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  397 

Filet  d'encadremeut;  au-dessus  du  texte,  une  petite  croix  et  des 
larmes;  au-dessous,  entre  deux  palmes,  sur  un  cartouche,  un  écusson 
écaii;elé,  aux  premier  et  quatrième  quartiers,  d'une  ancre  avec  un  chef 
chargé  de  trois  besans;  aux  second  et  troisième*,  d'un  vol;  couronne  de 
marquis;  casque  à  panaches,  posé  de  face. 

Jules  de  Gravel  figure  avec  le  titre  de  marquis  de  Marly  ^  dans  les 
listes  de  diplomates  français^,  comme  envoyé  extraordinaire  en  Suisse 
en  1 68 /i,  près  l'électeur  de  Cologne,  en  1 68 5,  près  l'électeur  de  Bran- 
debourg, en^  i688.  Son  père  Robert,  dit  le  chevalier  de  Gravel,  avait 
exercé  les  mêmes  fonctions  dans  les  cours  électorales  de  l'Empire,  eu 
i656,  1667,  166/ï,  1666,  1667,  ^^  auprès  des  cantons  suisses,  de 
1676  à  168/i. 

Marie-Thérèse  Bernard,  veuve  de  Jules  de  Gravel,  appartenait  à  la 
famille  des  seigneurs  de  Neufmoutier,  dont  nous  avons  rapporté  les 
épitaphes  et  la  filiation. 

^  Ancien  dëparlement  deia  Moselle,  arrondissement  de  Melz.  —  '  Annuaire  de  ia  So- 
ciété de  rfaistoire  de  France  ponr  i*année  18A8. 


398  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDXGU. 

NEUPMOUTIER.—  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LEU  ET  SAINT-GILLES. 

1787. 

*   LAN    1787   lAI  ETE  BENITE   PAR    M*'    FRANÇOIS 
SEMENT    CVRE   OE   CE    LIEV    ET    NOMMEE    DENISE 
PAR   M*!"  DES   MINIERES   ECVYER  SGR  DORVAVX  ET 
DE  S^   DENIS   DV   LONGESSARD  ET   PAR   NOBLE   DEMOISELLE 
DENISE  FORESTIER   DE  S'^''    OPPORTVNNE  DAME  DES 
MINIERES  PIERRE  GATINEL  TRESORIER 

lEAN   CONARE  FECIT  ' 

Cloche  ». 

Rien  n'indique  dans  rinscription  que  la  cloche  ait  été  fondue  pour 
l'église  de  Neufmoutier.  Les  seigneuries  dont  elle  relate  les  noms  n'ap- 
partiennent pas  à  cette  paroisse  ni  à  la  contrée  environnante.  Le  Dic- 
tionnaire des  communes  de  France  place  Orvaux  et  les  Minières  dans  le 
département  de  l'Eure,  arrondissement  d'Évreux. 

*  Fondeur  dont  nous  n^avons  pas  encore  rencontre  le  nom« —  *  Diam.  o",68. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  399 

MDXGIII. 

FAVIÈRES-EN-BRIE.  —  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAINT-MARTIN. 

i63/i. 

Cy  gist  Pi£rr£  le  Maistre  vivant 
ëscvyer  sievr  de  la  plerre  et 
l'vn  des  gardes  dv  corps  dv  roy 
decede  le  mecredy  xv*?*  mars  m  : 
vi*:  xxx  lui.  âgé  de  soixante  et 
trois  ans  ov  environ.  leqvel 
plein  de  pieté  et  de  devotion  a 
fondé  en  leglize  de  ceans  vn  obit 
povr  le  repos  de  son  ame  et  de 
ses  parens  et  amis  trespassez 


Priez  Dieu  pour  luy 
Marbre  noir.  —  Haut  o'^SB  ;  larg.  o*,38« 


Deux    établissements   monastiques,   dont   Torigine   remontait  au 
XII*  siècle,  existaient  autrefois  sur  le  territoire  de  Favières,  Tabbaye 

m 

d'Hermières,  de  l'ordre  de  Prémontré  ^  et  le  prieuré  de  Saint-Ouen, 
de  l'ordre  de  Saint-Benoît.  Les  églises  et  les  cloîtres  ont  cédé  leur  place 
à  des  maisons  de  plaisance  et  à  des  plantations.  De  l'église  abbatiale , 
nous  avons  encore  vu  çà  et  là  quelques  chapiteaux  du  xiii*  siècle,  des 
moulures,  des  fûts  de  colonneltes,  mais  pas  le  moindre  fragment 
d'inscriptions  ou  de  dalles  funéraires.  L'église  paroissiale  est  un  édifice 
de  structure  commune,  dépourvu  de  caractère.  Elle  possède  un  petit 

^ifiermmrF.  Détails  historiques ;ëpitaphes  de  l'abbaye,  ont  été  employées  à  garnir 

d*abbés.  Voy.  GalUa  ehriêt.  t.  VII,  col.  939-  le  chœur  de  T^ise  d'Ozouer-la-Ferrière , 

9&3.  Lebeuf,  op.  cit.  t.  XIV,  p.  a&i-aSS.  même  doyenné. 
Vingt-deux  stalles  du  xvi*  siècle ,  provenant 


àOO  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

reliquaire  du  xin^  siècle  en  vermeil,  renfermant  une  parcelle  de  la 
sainte  croix. 

Un  carrelage  en  terre  cuite  couvre  le  sol.  Les  inscriptions  conservées 
sont  fixées  sur  les  murs.  L'épitaphe  du  garde  du  corps  Pierre  Le 
Maistre  se  trouve  dans  la  chapelle  de  la  Vierge,  qui  occupe  les  deux 
dernières  travées  du  bas  c6té  méridional.  Au-dessus  du  texte,. un  écus- 
son  à  un  chevron  accompagné  de  deux  étoiles  en  chef  et  d'un  quadru- 
pède, peut-être  une  biche,  en  pointe;  casque  fermé,  tourné  à  dextre 
et  paré  de  lambrequins;  à  l'extrémité  inférieure,  deux  os  en  sautoir  et 
une  tète  de  mort  couronnée  de  laurier. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  A01 

MDXCIV. 

FAVIÈRES-EN-BRIE.  -  ÉGLISE  PRIECRALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAINT-MARTIN. 

1768. 
BENEFICENTI>E 

DD,      JACOB  I      MICHEL 
S.    ET    R.  *    VICENNARUM    CAPELLiE    PRiECENTORIS 
EX     ABBATIS  *     COMMENDATARII     HERMERIARUM. 

VIRI 
DIVINIS    AC    LITTERIS    DOCTl 

PII   PROBI   FRUGI 

■ 

QUI 
SEMPER    ET    ULTRA    MORTEM 

ALMUS 

PAUPERES     NOSTROS 

CXX    Ib    REDDITUAL*   OLOGRAPHICE    REFICIT  * 

VI.    NONAS    JULII    MDCCLXVI 

PATRONI  PROMERENTISSIMI 

FLEBILITER   MEMOR 
HUJUS    PASTOR   ECCLESIiE 

D.  D.  D.  L.  M.» 

M    D    ce    LXVIII     KAL'    JULII 
Marbre  noir.  —  Haut  t",a7;  larg.  ©"ïSo. 


*  Sancîœ  et  r^aUs...  (Voy.  ci-dessus  qui  siëgeait  encore  eo  1 76 1,  et  qui  fut  pro- 

n*  DGGCLxxxu.  )  bablement  ie   prëdëcesseur  immédiat   de 

^  Ex-ahhé,  ancien  abbé.  La  liste  donnée  Jacques  Michel, 

dans  ie  Gallia  chrisliana  s'arrête  au  trente-  '  Sic,  lisez  refecit,  * 

septième  abbé,  Charles -Etienne  Fresson,  *  Dot,  AnuU,  dedicat  luhens  mérita. 


J 


402  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Inscription  ajustée  dans  la  boiserie  moderne  du  chœur,  du  côté  de 
l'évangile,  en  mémoire  de  la  donation  de  lâo  livres  de  rente  aux 
pauvres  de  la  paroisse  de  Favières,  insérée  dans  le  testament  olographe 
de  Jean  Michel,  précenteur  de  la  Sainte-Chapelle  de  V.incennes,  ancien 
abbé  d'Hermières^  On  a  gratté  les  trois  pièces^  de  Técusson  gravé 
sur  un  cartouche,  entre  deux  palmes,  au-dessus  du  texte;  mais  on  a 
épargné  les  accessoires,  deux  masses,  ou  peut-être  deux  falots,  une 
mitre,  une  crosse  et  une  tête  d'ange. 

'  Voy.  le  numéro  qui  précède.  —  *  Les  traces  qui  eo  restent  semblent  indiquer  trois 
mufles  de  lion. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  &03 

MDXCV. 

FAVIÈRES-EN'BRIE.  —  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAINT-MARTIN. 

1773. 
BENEFICENTI^ 

D.    D.   FRANCISCl   MARIvC  PEIRENC  DE  MORAS 

QUI 

MARCHIO     DE    GROSBOIS  *,    DE    S  •  PRIEST,    DE    S  •  ETIENE    EN     FOREZ    & 

EX   TOPARCHA   DE  CHAMPROSE*,   DE   MANDEGNS  *,   &C 

REGNI   MINISTER 

SEMPER 

RELIGIONE,   PERITIA,    HUMANITATE 

DECORUS* 
niEM    SUPREMUM   OBIENS   OLOGRAPHICE   PAUPERIBUS   NOSTRIS 

DUCENTAS   LIBRAS    REDDITUALES 

EROGAVIT  •  }  •  JUNII    I771. 

LAUDANTE      ET      EXULTANTE 


Gratitudinis 

iETERNUM   MONUMENTUM 

DANT   •   DONANT   •   DEDICANT 

FAVERIANI  * 

«773 
Marbre  noir.  ^- Haut.  i*»a7|;  larg.  o",8o. 

*  Voy.  ci-dessus  n*"  moxlix.  aDciennc  seigneurie  de  la  paroisse  de  Fa- 

'  Ancien  château,  situe  sur  la  paroisse  vières. 

des  Chapelles,  résidence  ordinaire  du  de-  *  Un  intervalle  resté  vide;  sens  incooi- 

funl.  plet. 

^  Sic.  Lisez  Mandegris;  c'est  le  nom  d'une  ^  Les  habitante  de  Favières. 

5i. 


àOU  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

L'inscription  qui  rappelle  la  libéralité  du  marquis  Peirenc  de  Moras 
envers  les  pauvres  est  placée  dans  les  mêmes  conditions  que  celle  de 
Tabbé  d'Hermières,  et  pareillement  décorée  d'armoiries.  Couronne 
composée  de  fleurons  et  de  perles;  pour  supports,  deux  licornes  dont 
le  corps  se  termine  par  des  enroulements;  écusson  de  gueules  à  la 
bande  d'or,  accompagnée,  de  chaque  côté,  de  sept  petites  baies  de 
même  ^ 

Successivement  maître  des  requêtes,  intendant  de  Riom  et  du  Hai- 
naut,  et  contrôleur  général  des  finances,  François-Marie  Peirenc  de 
Moras  fut  nommé  ministre  secrétaire  d'État  au  département  de  la  ma- 
rine, en  1756;  il  mourut  en  1771,  à  l'âge  de  cinquante-trois  ans. 

*  Peut-être  des  mûres,  armes  parlantes? 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL. 


405 


MDXCVr. 

FAVIÈRES-EN-BRIE.  —  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAINT-MARTIN. 

1789. 


*    LAN     1739    lAY    ETE    BENITE    PAR    M"     lACQVES    ARNOVX     PRIEVR 

CVRE  DE   S^   MARTIN   DE  FAVIERES   NOMMEE   FRANÇOISE  CHARLOTTE 

PAR   M"^    FRANÇOIS   PEIRENC    DE  MORAS  ^   CHEVALIER   CONSEILLER 

DV   ROY   EN    SA   COVR   DV    PARLEMENT   MARQVIS   DE   S^   PRIEST 

SEIGNEVR   DE   FAVIERES   MANDEGRIS   CHAMPROSE  '   ET   AVTRES 

LIEVX   ET   PVISSANTE  DAME  CHARLOTTE   FRANÇOISE  DE 

SCORION   EPOVSE  DE  HAVT  ET   PVISSANT   SC"    lEAN   BAPTISTE 

GASTON   DE   FAVCON   DE   RIS   COMTE  DE  CHARLEVAL   SG**   DE 

CHAVVRY    LA   PLANCHETTE  ET   AVTRES   LIEVX 

ANTOINE    BOVFFLERT    CHARGE   PAR   PROCVRATION    DES    AFFAIRES   DE    LA 

DITE  EGLISE 

JEAN   BEARDY   MARGVILLIER 


LOVIS   GAVDIVEAV   MA   FAIT  * 


Goche  *. 


'  Les  généalogies  publiées  dans  les  ou- 
vrages spéciaux  sont  incomplètes  à  Tégard 
de  cette  famille;  elles  ne  nous  apprennent 
pas  quel  degré  de  parenté  unissait  le  con- 
seiller au  ministre  de  la  marine.  (Voy.  le 


numéro  qui  pi^écède.)  —  *  Voy.  pour  ces 
seigneuries  le  n*  mdxcv. 

*  Voy.  ci-dessus  n'  mdlxxv. 

*  Diam.  ©"ïQi. 


j 


tM  INSCRIPTIONS  DE  I,A  FRANCE. 

MDXCVII. 
UZOUEn-LA-FEnRIÈRE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIBRBE. 

i5oi. 


C(ïîfi3tm(t?frftff^\nigKnotablfp«!i|i 

eptopVimat  nur(ft<nt|Smrpl9ira>aii:(iit 

etïlriiHtfiE\)mstansifi)auoif!i)uU^t«^ 

6Diiriô)ôVmù  aflïgiCatmotf  m^i'  $o((rln) 

Sfel)iBjinii)ifn5ptp)aftirîn(P(pef[efîP'Stf 

pifupaijlcsirpuofcJjlpfnlgÇjfîiiunanoi! 

$uz\n^f  cpiesijfepjquil  a  îBn^n)  cfûf  fef 

ffltfeptijitiefKiKftmâtiaurIlîtSftujrÇipitî 

OuijlBUtalmitilfiDtoKJanrtfmiMEHSaaumun 

ÎButtout j  Hgiit  jèfff!Jôîçiiatep!f{îtla\iier 

JfitfefVragauîaw-lîDtfEaiEestlH^traât 

5HanrSins'>»n"«iK>fiït 

IbutiitliplaaiiiôciBiJlM 

oulimiritfitâùiltibur 

rpcritf^fînçrjoiw^, 

S-OuçfntPjapuKirffiaui 

IBSllaVEiUfîr^îniaiInas 

fei)  foil  rinq  c^sffVjnaplJaEUjOiiîo  îrojai 

iÔpifEi&Mnisu>i>lKlanir|{^aiiim(|laitlBam( 


Cy  devînt  gist  en  celle  église 
ung  très  notable  homme  deglise 


En  son  vivant  cure  esiOii 
de  ceste  place  cy  adroit 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL 


à07 


Et  par  lespace  de  vingt  ans 

en  avoit  joy  ledit  temps 

De  son  nom  pour  venir  affin  * 

sapeiloit  marin  gosselin 

de  ses  biens  pour  dévote  entente 

a  fende  deux  messes  de  rente 

Pour  chacun  an  les  percevoir 

par  les  marguilliers  du  manoir 

Sur  unze  quartiers  de  terre 

quil  a  donnez  en  ceste  terre 

Dont  sept  quartiers  très  bien  tenant 

aux  héritiers  feu  Jehan  marchant 

Dun  bout  aboutissant  pour  voir  * 

au  chemin  de  brye  a  auzouer  ' 

Dautre  bout  par  très  grant  pensée  * 

Joignant  les  prez  de  la  viee 

Item  de  terre  ung  autre  arpent 


dont  cy  après  est  le  tenant 

A  loys  benoist  dune  part 

aux  hoirs  vivien  dautre  part 

Aux  hoirs  mectoier  dung  bout 

de  brye  a  auzouer  dautre  bout 

Et  pour  en  estre  plus  asseur 

ou  lieu  dit  fontaine  du  seur  * 

Lesdites  messes  célébrées 

en  ceste  église  deux  Jornees 

Dont  lune  cest  le  lendemain 

du  grand  sainct  Jaques*  pour  certain 

Lautre  messe  quon  faille  pas  ^ 

la  veille  de  sainct  mathias  ' 

lan  mil  cinq  cens  et  ung  pour  vray 

et  dix  septiesme  Jor  de  may 

*  trespassa  fut  mis  soubz  lame  *^ 

priez  a  dieu  quil  ait  son  ame 


\ 


Le  texte  original  est  tellement  embarrassé  d'abréviations  qu  une 
transcription  nous  a  paru  nécessaire.  Dans  la  partie  supérieure  de  ia 
pierre,  on  voit,  en  gravure  au  trait,  le  curé  défunt,  en  surplis  à  longues 
manches  invoquant  la  Vierge.  Saint  Pierre,  le  patron  de  la  paroisse, 
assiste  son  client  et  porte  une  énorme  clef  sur  l'épaule  droite.  La  Vierge, 
assise  en  une  grande  chaise  à  bras  et  dossier,  tient  sur  ses  genoux  le 
divin  enfant,  qui  est  complètement  nu  et  qui  regarde  Marin  Gosselin 
en  portant  la  main  droite  vers  son  cœur. 

L'abbé  Lebeuf  a  vu  ce  monument  et  le  désigne  ainsi  ''  :  a  11  y  a  dans 
«rla  nef,  du  côté  septentrional,  proche  la  chaire  à  prêcher,  l'épitaphe 


*  Pour  venu'  afin. 
'  Pour  vrai. 

^  De  Brie-Comte-Robert  à  Ozouer. 

*  I^es  mots  de  ce  vers  sont  très-lisibles  ; 
ils  ne  me  satisfont  cependant  pas. 

*  Fontaine  du  soir? 

'^  Saint  Jacques  le  Majeur,  a 5  juillet. 


^  Qu'on  n'y  manque  pas, 

'^  Saint  Mathias,  3&  février. 

*  A  ce  vers  il  manque  une  syllabe,  il 
faudrait  soit  trespastaa  el  fui  mis  sous  lame, 
soit  trespassa  fut  mis  sous  ia  lame. 

'**  Lame,  tombe  de  pierre  ou  de  métai. 

"  Op.  cit.  t.  XIV,  p.  369. 


408       '  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

(rd'un  curé,  en  vers  français,  gravée  en  petites  lettres  gothiques,  et 
«qui  pourrait  être  curieuse;  mais  Thumidité  qui  règne  de  ce  côté-là 
fT  l'a  tellement  couverte  de  mousse  qu  on  ne  peut  presque  plus  la  lire.  ^ 
La  pierre  a  été  depuis  tirée  de  l'église  et  employée  au  dallage  du  bassin 
de  ia  fontaine  communale.  Il  fallait  peut-être  cette  circonstance  pour 
la  nettoyer  et  pour  en  rendre  Tinscription  parfaitement  lisible.  Nous 
avons  cependant  insisté  pour  qu'elle  fût  réintégrée  à  la  place  qui  lui 
appartient. 

L'église  n'offre  aucun  intérêt;  il  y  reste  seulement  quelques  traces 
d'une  construction  du  \uf  siècle. 


ANCIEN  DOYENNE  DU  VIEUX-GORBEIL  409 

MDXCVUI. 

OZOUER-LA'FERRIÈRE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTPIERRE. 

i645. 

VENERABLE  ET  DISCRETTE   PERSONE  M".^    LOVYS 
DE  COVRCELLES   VÎV.  »   CVRÉ  DE  LEGLISE   PARRO 
CHIALLE  dOzOVER  EN    BrIE  CHATRE   ET  CHANOINE 
DE  NRË  DAME  dEsTAMPES  *   ET  PbRË  CHAPPELAIN   DE 

lOratoire  dv  ROY  SE  reconoissant  redevable 
a  la  ivstice  de  diev  specialement  povr  les 
mâqvemens  qvil  pevt  avoir  fait  en  la  charge 
Pastorale  de  la  "d.  église  qve  diev  lvy  avoit 
c'ÔMisE  ET  p^   Y  Satisfaire  avcvnement  se  con 

FIANT  A   LA  MISERICORDE  DE  DIEV   QVIL   NE   DENIE  lAMAIS 
AVX   PECHEVRS   PENITENS  A   DONNÉ  AV   S*!    CVRE  DICELLE 
EGUSE  PRESENT  ET  A  SES  SVCCESS^    ONQ!*  LIVRES  DE 
RENTE   PO".    DIRE   OV  FÎ  DIRE  PAR   VN   PbÎÏË  CAPABLE 
LE  CATHECHISME  TOVS  LES  DIMANCHES  APRES  VESPR' 
AHN   DINSTRUIRE  LA  lEVNESSE  DV  5".   LIEV  ET  POVR 
12  MESSES   BASSES  DE  REQVIEM  QVI  SERONT  DITES 
EN   LA  MESME  EGLE  TOVS  LES  PREMIERS  LVNDIS 
DE  CHACV"  MOIS  OV  AVTRE  lO".    PLVS  PROCHÂT  LE 
TOVT  A  PERPETVITÉ  PO".    LE  REPOS  DE  LAME  DV   D. 
DEFFVT  PLVS  A  LAISSÉ  A  LA  FABRIQ.  DE  LA  D  EGLE 
LA  SOE*   DE  TROIS  CENS  LIVRES   PO'l    VNE   FOIS  PAIE 
QVI  SERA  EMPLOIE  SEl'Ô  QVIL  EST  PORTÉ  PAR  SON 
TESTAMT    FAIT   ET   PASSÉ   PAR   Ol   CHARLET  ET  VAVLTIER 
N"."  AV  CHLËT    DE  PARIS    LE    PREM".    IO^    DAOUST    1645. 

Pascite  qui  in  vobis  est  gregem  dei  no  turpis  Luc  ri 
gratia  sed  voluntarie  VT  cum  apparuerit  princeps 
pastorum  percipiatb  imarcessibilem  glorise  corona. 
I.  Pctri  5  ». 

Pierre. 


'   Vivant.  attribuée  au  roi  Robert,  se  composait  d'un 

^  Remarquable   moDument  des   m*  et  chantre  et  de  dix  chanoines,  li  faisait  partie 

XI  n'  siècles ,  conserve  comme  une  des  ^ises  du  diocèse  de  Sens. 

paroissiales  de  la  ville  d*Etampes.  Le  cha-  ^  Première  épltre  de  saint  Pierre,  eh.  v. 

pitre  de  Notre-Dame,  dont  la  fondation  est  y.  q  ,  &.  Le  texte  est  ici  légèrement  modifié. 

IV.  5» 


H 


410  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Il  ne  reste  plus  aucune  inscription  funéraire  dans  l'église  d'Ozouer. 
Il  semble  qu'on  en  ait  fait  la  recherche  pour  leur  assigner  un  emploi 
profane;  elles  ont  servi  à  la  construction  de  la  fontaine  du  village.  Le 
souvenir  de  la  donation  du  curé  Louis  de  Gourcelles  méritait  un 
meilleur  sort.  L'établissement  d'un  catéchisme  dominical,  auquel  il 
avait  généreusement  pourvu,  était  une  œuvre  éminemment  utile  et 
morale.  Le  style  de  l'inscription  a  de  la  noblesse;  il  rappelle  la  facture 
de  certaines  épitaphes  de  Port-Royal. 

A  côté  de  l'inscription  de  Louis  de  Gourcelles,  il  s'en  trouve  une 
autre,  aujourd'hui  incomplète,  qui  fut  consacrée  par  dame  Geneviève 
Parfait,  épouse  d'un  trésorier  receveur  général  et  payeur  des  renies, 
et  par  messire  Nicolas  Parfait,  à  la  mémoire  de  leur  père,  Jean  Parfait, 
chevalier,  gentilhomme  de  la  maison  de  la  reine  Marie-Thérèse  d'Au- 
triche ^  dont  il  fut  particulièrement  estimé.  11  mourut  âgé  de  soixante- 
dix  ans,  le  39  mai  1708,  et  fut  inhumé  auprès  de  Geneviève  Mallet, 
sa  femme.  On  vante  sa  piété  sans  affectation,  la  droiture  de  son  cœur 
et  ses  manières  pleines  de  franchise. 

Enfin,  le  peu  qui  subsiste  d'une  autre  inscription  constate  une  cons-. 
titution  de  100  livres  de  rente  assignée  sur  le  domaine  de  l'arche- 
vêché de  Paris  à  Ozouer^,  avec  le  consentement  du  cardinal  de 
Noailles,  en  exécution  du  testament  d'un  sieur  de  Laistre,  maître  de 
la  chambre  aux  deniers,  qui  avait  institué  son  légataire  universel  mes- 
sire Antoine  Dorsanne,  officiai,  chantre  et  chanoine  de  l'église  métro- 
politaine de  Notre-Dame  ^. 

^  Femme  du  roi  Louis  XIV.  droits  des  abbës«  à  l'époque  de  la  séculari* 

^  La  seigneurie  d'Ozouer  apparlenait  an-  sation  du  monastère, 
cieunement-à  Tabbaye  de  Saint-Maur  ;  elle  ^  Voy.  ci-dessus ,  1. 1 ,  p.  55  ;  t.  III ,  p.  5 7  bi- 
passa aux  ëvéques  de  Paris,  substitués  aux  576. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  Ail 

MDXCIX. 
OZOCER-LA-FERRIÈRE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

*779- 

LAN    1779    lAl    ETE    NOMMEE    FRANÇOISE   AUGUSTINE  PAR   M"^ 
lACQUES   OUVAL  DESPREMENIL  CHEVALIER   ANCIEN   AVOCAT 
DU   ROY   AU   CHATELET   CONSEILLER   AU    PARLEMENT  &  DAME 
FRANÇOISE  AUGUSTINE  DE  SENTUARY   EPOUSE   DE  m"^ 
lACQVES   DE  THILORIER   CHEVALIER   C"    DU    ROY 
EN   TOUS   SES   CONSEILS    MAITRE   DES    REQUESTES 
ORDINAIRE  DE  SON   HOTEL  ET   BENITE  PAR   m"    F*     DU  FOUR 
CURE  DE   CE  LIEU 

J    B   ROBERT  *   &  I   P   BRUTEL   &  F   ROBERT   MONT   FAITE 

LOUIS   MARGUILLIER  EN   CHARGE 

P   CUVILLIER   GREFFIER 

I   P  COLOMBE  SINDIC   G   C   PARVY    P"    FISCAL 

Cloche». 

Jean-Jacques  Duval  d'Ëprémesnii ,  né  à  Pondichéry  en  17&6,  ma- 
gistrat distingué  par  son  savoir  et  par  son  éloquence,  avocat  général 
au  Châtelet  en  1766,  conseiller  au  parlement  de  Paris  en  1775,  joua 
un  rôle  considérable  dans  la  lutte  soutenue  par  le  parlement  contre 
l'exagération  des  prérogatives  royales.  Il  paya  de  Texil  son  esprit  d'in- 
dépendance. Député  de  la  noblesse  aux  Etats  généraux  de  1789,  ii 
défendit  avec  un  sincère  dévouement  la  cause  de  la  monarchie.  Au 
mois  d'avril  179&9  le  tribunal  révolutionnaire  l'envoya  à  l'échafaud. 
Sa  seconde  femme,  Françoise-Augustine  de  Sanctuary,  veuve  de  mes- 
sire  Jacques  Thilorier,  subit  le  même  sort,  peu  de  temps  après ^. 

^  Les  Robert,  voy.  ci<<le88us*n*  nduii.  Le  nom  de  L  P.  Brutel  ne  s'est  pas  l'enconirë 
jusqa'ici. —  *  Diam.  o",8i.  —  ^  Michaud,  Biogr.  «mV. 

5j. 


&12  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDC. 
LÉSION  Y.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-TON. 

*  1 

1867. 

CY    GtST    NOBLE    HOME    lEHAN    DE    LORDEAU   ESCVYER   SlEVR  DE  LA    ROCHE 
EN   FOREZ,   CAPP*Î*  POVR   LE   ROY 

SVR   LES    MERS    DE  PONANT,  ET   DV    LEVANT,   LEQVEL    DECEDA    LE    XV.    lOVR 
DAOVST   M!l  V*:    LXVII   PRÎEZ  PO^    LVY  * 

Pierre.  —  Iiong.  i",90;  larg.  o^iga. 

L'église  est  un  élégant  édifice,  tout  voûté  en  pierre,  reconstruit  au 
commencement  du  xvi*  siècle;  façade  décorée  de  sculptures  en  style  de 
la  renaissance;  à  Tintérieur,  boiseries  du  même  temps;  quelques  restes 
de  vitraux. 

Le  maréchal  d'Ancre  el  le  connétable  de  Luynes  ont  successivement 
possédé  le  château ,  dont  il  reste  encore  une  portion  considérable ,  re- 
vêtue de  deux  rangs  de  pilastres. 

La  tombe  de  Jean  de  Lordeau  est  placée  au  milieu  du  chœur  de 
l'église,  sous  le  lutrin.  L'effigie  ne  subsiste  plus  qu'en  partie;  l'épi- 
taphe  a  été  martelée.  Le  dessin  de  ce  monument  se  trouve  dans  un  des 
volumes  de  la  collection  de  Gaignières,  qui  sont  devenus  la  propriété 
de  la  bibliothèque  Bodléienne,  à  Oxford^.  C'est  là  que  nous  avons 
pu  prendre  une  copie  de  l'inscription  qui  nous  a  permis  de  suivre  sur 
la  pierre  les  traces  des  caractères,  de  compter  les  mots  et  d'en  appré- 
cier la  valeur.  Arceau  en  plein  cintre,  avec  deux  pilastres  doriques 
pour  supports;  effigie  en  armure,  avec  l'épée  et  la  dague,  la  tête  ap- 
puyée sur  un  coussin,  les  mains  jointes,  la  barbe  en  pointe;  cotte 

*  La  reproduction  de  cette  courte  épi-  i5oo  au  lieu  de  1 567.  De  Dotre  part,  ce 

taphe  dans  le  livre  de  labbé  Lebeuf  (  t.  XIV,  n'est  pas  une  critique  envieuse  *  c'est  un  ap- 

p.  967)  ne  contient  pas  moins  de  trois  pel  à  Tindulgence  pour  nous-méme. 

inexactitudes  :  vénérable  au  lieu  de  noble,  *  T.  Xv,  églises  de  la  Brie. 
Jehan  Lordereau  pour  Jehan  de  Lordeau, 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORBEIL.  413 

d'armes,  taillée  en  daimatique;  un  lévrier  sous  les  pieds.  Les  armoi- 
ries, répétées  à  l'entablement  de  Tarchitecture,  sur  le  devant  de  la 
cotte  d'armes  et  sur  les  épaules ,  présentent  un  chevron  chargé  de  trois 
croisettes,  accompagné  en  chef  de  trois  étoiles,  et  en  pointe,  d'une 
main  droite  fermée. 


AU  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCI. 

LÉSIGNY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-YON. 

1735. 

t     LAN     1735    lAI    ETE    BENITE    PAR    DOM    PHILIPPES 
OGIER     PRESTRE    PRIEVR    DES     CHANOINES     REGVLIERS 
DE  CETTE  ABBAYE  ROY  ALLE  DE  NOTRE  DAME 
DHYVERNEAVX   ET   NOMMEE  CHARLOTTE  PAR-  S" 
CHARLES   BEAVNEZ   M*  ECRIVAIN   IVRE  EXPERT  A 
PARIS    ET  PAR 

lACOBVS   ET   LVDOVICVS    GAVDIVEAV    CONFLAVERVNT 

ME^ 

Cloche  •. 

La  cloche,  aujourd'hui  posée  dans  la  tour  de  Téglise  de  Lésigny, 
provient  de  Tancienne  abbaye  d'Hiverneau,  fondée  au  xii^  siècle,  sur 
le  territoire  de  la  paroisse,  pour  des  chanoines  réguliers'.  Ce  monas- 
tère n'a  jamais  eu  qu'une  médiocre  importance.  Une  grande  ferme  s'est 
installée  sur  ses  ruines.  On  m'a  montré  trois  ou  quatre  arceaux  en 
ogive,  quelques  amorces  de  voûtes  et  une  salle  du  xiu*  siècle  qu'une 
file  de  colonnes  partageait  en  deux  nefs.  Je  n'ai  pu  me  procurer  aucun 
renseignement  sur  les  dalles  funéraires  de  l'église,  dont  plusieurs  sont 
énumérées  dans  l'histoire  du  diocèse  de  Paris  *. 

A  la  suite  de  l'inscription  delà  cloche,  un  écusson,  accompagné  de 
deux  palmes,  d'une  mitre  et  d'une  crosse,  présente  la  figure  de  la 
Vierge,  patronne  de  l'ancienne  église  abbatiale,  debout  sur  un  crois- 
sant. 

'  Voy.  ci-dessus  n*  mdxcvl  ^  Gall.  chrisL  L  VU,  col.  8&9-85i. 

^  Diam.  0^78.  *  T.  XIV,  p.  37/1-398. 


ANCIEN  DOYENNÉ  OU  VIEUX-GORBEIL.  &15 

MDCIl. 

SUCY-EN-BRIE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

xn'  siède. 

hs  vmsSiiitti  '  ^  l«mxt  z  ï$kvc^pt  it  met!  ttt  l^t  Sirt 
Umz  tï  tMmz  Uiixt  ^ixt  tUâUt  tl  ttUlmt  m  U&  tsHist  pa' 
U  uM  ti  fl^m^t  it  hm  tu —  fHU  CêfwmtiiHt  it  Uvxt 

stpmem  Qt»  Usit  m$»t  k  tttttke^t  Ut  îmt  ixaUv  ^m 

f$i»<èlnU  fxmitim  Ui» (t  IfttmU  t^tm  (l«(]^  strx 

Uttttttt  (El  j>o'  tt  Um  ^ tx  nmxms  t^Uixt  tl  im 

twm  fusant  emx  IsaM  îitnil  l^  mts»  tl  pin  an  nictm 

ott  t^^lm  mtxih^ixn «vU  tottrû  <êl  mm  it  ï$ixt  tliîAtv 

%  tt\t\yxtx  j>«r  (iw  «tt tttw  strttwt  fa«q>W 

«ôt  ti^tlUs  Utt^0  ((mtAtt^e0  %  \xiyxi  Mt«0  ttuss^e  iMt 
Uierd  ît«Mt  lntut])«  ^u  €tw^  foortur  ^  ^ttU  rtetst»  «ttr 
Idtttel  îtnrii  Ut$'  tr^»  m^st^  a^tttur  U«  btttx  iirdmett»  foie 

îtonttmës  2  tt  tottU»  aiîê  (]^»9  qttt  ^  sotti  ttt(e0»int9  (6i  ie 

tmtMtx  m  btmi  ^  tan  (Ottratti  s  ^tl  to'  %t  ntv^xM  \  sera 

iy}tttU»t$  ^t»  pttt  ^Wt XiAtt  (ottUi  mi{  ^tv»  n, 

ewttrô  <tt  lopë  j  a  j>lti«ttw« ô0«i«  ««  tm<r^  ^«5'  «wg  oti 

lttn5''  la  jiw« &<«  p. .  .<tt« t<ttkt  bf  rnlUtwttfttt  a  — âî 

'  Sic.  —  '  Territoire,  terroir.  —  *  Au  tieu  dit. 


J 


&16  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

V 

<èl  $kn\iml  ottx  )im\m»  (^afdnU '  ef  p$x  ht»  m  an  ^m\  ^^U 

•  ■ 

p iote  05  ^iW  ïe  p5 x  le  xxx'  tV  k  Uttwbxt 

Pierre.  —  Long.  ©'"♦SS;  iai^.  o",6/i. 

Un  clocher  de  la  fin  du  xn^  siècle,  un  chœur  élégamment  construit  au 
milieu  du  siècle  suivant,  et  une  nef  sans  caractère,  composent  Téglise 
de  Sucy. 

L'inscription  qui  devait  conserver  le  souvenir  des  fondations  de 
Marguerite  de  Livre  a  été  sciée  en  deux  dans  le  sens  de  sa  longueur. 
Les  deux  moitiés  sont  au  presbytère,  Tune  servant  d'appui  à  la  fenêtre 
de  la  cuisine,  Tautre  de  seuil  à  la  porte  d'une  buanderie.  Quelques 
lettres,  cinq  ou  six,  manquent  au  centre  de  chaque  ligne;  quelques 
autres,  en  très-petit  nombre,  aux  extrémités.  Nous  n'avons  restitué  que 
celles  dont  le  rétablissement  nous  paraissait  incontestable.  Le  contrat 
de  fondation  fut  passé  le  3o  décembre  d'une  année  dont  le  chiffre  a 
disparu.  Le  style  et  la  forme  des  caractères  indiquent  le  milieu  du 
xvi*  siècle. 


'  Matparaub.  Une  demoiseJie  de  Maspa-  verses  fonctions,  soit  à  la  coar,  soit  dans  b 

rauit  possédait ,  en  1 669 ,  la  terre  de  Grand-  magistrature.  {Ibid.  p.  877  -  378,)  Voyei 

Val,  dépendant  de  Sucy.  (Lebeuf,  op,  eit  aussi  un  Jean-Jacques  de  Masparault  ci- 

t.  XIV,  p.  3 16.)  La  seigneurie  de  Chêne-  dessus,  t.  III,  p.  i3i. 

vières-sur-Marne  appartenait  à  cette  même  *  ApparaîL 
famille  dont  les  membres  exercèrent  di- 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-COUBEIL.  AI? 

MDCIII. 

SUGY-BN-BRIE.  —  É6LISB  PAROISSIALE  DE   SAINT-HARTIJN. 

1610. 

Maistre  Mathieu    Poupart  en   son  viuant  grand 
Vicaire*  en  leglise  Nre  Dame  de  Paris  &  Curé  de 
leglë  de  céans  a  donné  a  lad  Eglise  &  Fabrice  de 
céans  son  calice  auec  les  deux  t>urette'  le  tout  darget 
doré  &  la  somme  de  soixante  lipres  tour"*^'  dargent 
pour  vne  fois  payé  a  ia  charge  que  les  Marguilliers 
de  lad  egle  présent  &  aduenir  seront  tenus  appe 
tuité  {e  dire  &  chanter  a  haulte  vois  tous  les 
dimanches  et  Testes  solenelles  de  l'année  sans  aulcun 
ne  excepter  &  mesme  le  10'  de  Pasques  Incontinât 
ioflfèrte  de  la  grand  Messe  vn  deptodis  auec  les  oraisos 
deus  cui  pprium  deus  qui  Inter  apostoiicos  Se 
fidelium  ',  &  pour  estre  participant  aux  prières 
qui  se  font  louroeilement  en  lâS  église  &  aussy 
seront  tenus  &  obligées  lês3  Marguilliers  faire 
dire  vn  seruice  tout  les  ans  a  perpétuité  sauoir 
vigilles  a  neuf  leçons  recommendaces  &  ia  Messe 
des  trespassez  a  tel  lour  que  ledict  Curé  est 
decedé  ainsy  quil  est  escript  en  son  testamet 
&  en  laccord  faict  par  lesdictz  Marguilliers  auec 
M*,  lehan  Poupart  excecuteur  dû3  testament 
le  tout  pour  le  salut  de  lame  dudit  deffunct 
&  de  ses  parens  &  amys  trespassez  lequel  est 
decedé  le  huictiesme  lour  de  luillet  mil 
six  cens  et  dix  • 

Priez  dieu  pour  son  Ame 
Pierre.  —  Long.  o",87;  larg.  ©"".âo. 

^  Les  grands  vicaires  de  Notre-Dame  de  '  Prières  pour  les  morts  dont  nous  avons 

Paris  étaient  au  nombre  de  six,  à  la  colJa-        dëjà  bit  mention, 
tion  du  chapitre. 

i¥.  53 


A18  II<rsCRIPT10NS  DE  LA  FRANCE. 

Simple  table  de  pierre,  arrondie  au  sommet,  retirée  de  Téglise  et 
déposée  dans  l'ancien  cimetière. 

Le  curé  Mathieu Poupart  confia  lexécution  de*  son  testament  à  Jean 
Poupart,  probablement  son  neveu,  dont  la  tombe  existe  à  quelques 
lieues  de  Sucy,  dans  la  petite  église  de  Boissise-la-Beii;rand,  près  de 
Melun.  Jean  Poupart  faisait  partie,  comme  Mathieu,  du  clergé  de 
Notre-Dame  de  Paris,  mais  à  un  rang  inférieur;  il  était  chapelain  de 
Saint-Jean  et  de  la  Madeleine  ;  il  était  aussi  pourvu  de  Ja  cure  de  Bois- 
sise.  Un  enfant  au  maillot  (un  poupard)  est  gravé  sur  Técusson  qui 
accompagne  son  épitaphe. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBËIL. 


M9 


MDCIV. 

SUGY-EN'BRIE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

i63â. 


LAN  MIL  .  SIX  .  CENS  •  TRENTE  •  DEVX  • 
LA  NEF  *  DE  •  GESTE  •  EGLISE  •  A  •  ESTÉ  •  LAN 
BRIGÉ  .  DES  .  BIENFAIGTE  •  E  CHARITEZ 
DE  M  GABRIEL  •  TOVRNEVR  •  MARE- 
GHAL  .  DES  •  LOGIS  •  DE  •  LA  •  PETITE 
ESGVRIE  .  DV  •  ROY  •  EMBLEVR  •  DE  •  SES 
HAQVENEZ  »  •  ET  •  GRVYER  '  •  ET  •  GARDE 
MAR TEAV  * .  DE  LA  .  FORESTE  •  DE  • 
LIVRY  •  BONDIE  *  •  ET  •  DE  •  lAGQVELINE 
OLIN  .  SA  .  FEMME  •  PRIEZ  DIEV  •  PO^i  EVX 


Le  lambris  dont  Gabriel  Tourpeur  et  sa  femme  Jacqueline  Oliri 
avaient  fait  les  frais  se  trouve  depuis  longtemps  recouvert  d'une  voi\te 
de  plâtre.  L'inscription  qui  fixe  la  date  de  la  confection  de  cette  char- 
pente est  tracée  au  pinceau  sur  le  mur  occidental  de  la  nef. 


'  Dresseui*,  conducteur  des  chevaux  de 
cërémonie  du  roi.  Voy.  ci-dessus,  t.  Il, 
p.  35 1.  On  se  servait  spécialement  du  mot 
haquenée  pour  désigner  une  cavale  de  mé- 
diocre taille,  facile  à  monter,  qui  allait  or- 
dinairement 1  amUe. 

La  haquenée  du  gobelet  portait,  dans 
une  valise,  du  linge,  du  pain,  des  conO- 
tores,  du  fruit,  et  le  couvert  du  dîner  et 
du  souper  du  roi. 

Il  y  avait  deux  conducteurs  de  la  haque- 
née du  gobelet,  à  titre  d'office,  servant  par 
quartier. 


'  Officier  chargé  de  la  répression  des  dé- 
lits forestiers,  qu  il  jugeait  en  première  ins- 
tance. 

'  Officier  établi  dans  chaque  maîtrise 
particulière  des  eaux  et  forêts ,  pour  garder 
le  marteau  qui  servait  à  marquer  les  arbi^ 
destinés  à  être  abattus  dans  les  forêts  du 
roi.  Il  devait  vaquer  en  personne  au  marte- 
lage, et  ne  pouvait  se  dessaisir  de  son  mar- 
teau, à  moins  d^einpécbement  l^itime. 

*  Livry^  Bandif,  forêts  contiguës.  (An- 
cien doyenné  de  Chelles.) 


53. 


MO  INSGHIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDCV. 

SUCY-EN  BRIE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

1669. 

Les  MaagviLlîers   presat  et  adve- 
nir de  GESTE  EGLIZE  SERÔT  TENV 
FAIRE  CELLEBRERE   PAR   CHACVN   AN    À 
PERPETVITTÉ   LE  LADEMAIN   DES. PES- 
TES   DE    TOVSSAINS     VN     SERVICE    DE    3. 

MESSE  Havlte  avec  Vigille  RECO- 
mâdace  et.  les  oraisô  accovtvméé 
po"  le  salvt  de  lame  de  deffvnte 
Honorable  famé  Lovise  de  la 
Corne  lors  de  sô  deces  vefve  de 
François  Païen  Bovrgeois  de  Paris 
deceddéé  en  sa  maison  de  svcy  le 
Premier  Novenbre  1660.  qvy  a  dôné 
A  ladT^  Eglize  la  some  de  800.  livre* 

A   QVOY    A   ESTÉ  SATISFAICT   PAR   IeAN   DE 

»'   Dl   8*  OUTB  ^_^ 

LA  Corne  Liev^  et  Maior  dv  Regima 

DE   CaVALERYE  de   M"   LE  CoNTE  DE 
GVICHE*    PO"   LE  SERVICE  DV   ROY   EXC- 
CVTEVR   DE   SÔ  TESTAMAT   COME   CE  CÔ- 
TIENT   LACTE  DE   CE   FAIT   AV   BVREAV   DE 

CESTE  Eglize  recëv  par  le  S"  Prevos 

DE   CE  LIEV   EN    LA   PRESACE  DES   SiEVR* 


'  AntoiDe  III  de  Gramont,  dac  de  Gra-  son  nom  à  un  riment  de  cavalerie,  dool 

inout,  ëlevë  en  16/11  à  ia  dignité  de  mare-  ie  commandement  lui  fut  conGë  en  i635. 

cha!  de  France ,  s'était  d'abord  illuslrë  sous  ( Pinard ,  Oavnol  hiêU  et  mlii.  t  II ,  p.  5 1 7.) 
le  titre  de  comte  de  Gniche.  II  avait  donné 


ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-GORBEIL.  UH 

CvRÉ  Procvrevr  fiscal  et  a  BlfÂS  ' 
LE  15^  lo*î  DE  Janvier  1662.  contenâs 

LES   CHARGE  ESQVEL2   LES   DICT 

Margvilliers  sont  TENVT' 

Priez  Dieu         Pour  Elle 
Pierre.  —  Long.  i^.So;  iai^.  o",67. 

Fiiet  d'encadrement;  au-dessous  du  texte,  une  tête  de  squelette  et 
deux  ossements  liés  en  sautoir. 

Au  milieu  de  quelques  dalles  réunies  devant  l'entrée  du  chœur,  on 
lisait  Tépitapfae  de  Pierre  Passavant,  écuyer,  maréchal  des  logis  du  roi 
et  prévôt  de  Sucy,  mort  à  l'âge  de  soixante-sept  ans,  le  1 1  mars  1 666  ; 
elle  a  disparu  de  Téglise.  Ce  fut  ce  Pierre  Passavant  qui  reçut,  en  sa 
qualité  de  prévôt,  l'acte  de  fondation  de  Louise  de  la  Corne. 

La  cloche  paroissiale,  du  poids  de  3,ooo  kilogrammes,  date  aussi 
du  xvii^  siède.  L'inscription  qu'elle  portait  a  été  soigneusement  limée 
à  l'époque  de  la  suppression  des  privilèges  et  titres  nobiliaires.  On  n'a 
épai^né  que  le  millésime  de  1 638. 

'  Habitants.  —  *  Sic  pour  cette  fa  aie  de  grammaire  et  pour  toutes  celles  qui  pro- 
cèdent. 


«^22  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCVr. 

BOISSY-SAINT-LÉGER.  --  ÉGLISE  PAROISSIALE  D£  SAINT-LÉGER. 

XIII*  siècle. 

IGI  :  GISB  :  fllHRIOn  :  aVI  : 

PV  PILLe  :  le^H  :  FLORI  :  ai  :  BRGSPASSH  :  LH  :  DQ  SKROe  : 

m 


eonDReoi  :  HPReS  :  L 


H   SeiB  :  IG^H  :  BAV^IBRe  '  :  PRieS  :   POR  :  U    G    POR    «OS6S 

HVTSRGS  Hmes 

Pierre.  —  Loog.  l^57  ;  iarg,  o-,68. 

Uépitaphe  de  Marion,  gravée  en  beaux  caractères  de  la  tin  du 
xHi^  siècle,  fait  le  tour  de  la  dalle  funéraire  entre  deux  filets  pi^rallèles. 
La  conservation  en  serait  complète,  si  la  fracture  d'un  angle  n  en  avait 
par  malechance  emporté  le  millésime.  Un  fleuron  marque  la  fin  de 
l'inscription  au  lieu  d'un  signe  de  ponctuation  ordinaire.  Cinq  petites 
croix  tracées  sur  la  pierre  nous  prouvent  qu  elie  a  servi  de  table 
d'autel.  Aucune  apparence  d'effigie  ni  d'encadrement  d'architecture. 

L'église  de  Boissy  a  été  rebâtie  au  commencement  du  xvi*'  siècle;  sa 
voûte,  de  forme  ogivale,  en  charpente,  repose  sur  des  consoles  de  bois 
où  sont  sculptés  des  marmousets  de  style  grotesque.  L'abbé  Lebeuf  fait 
mention  de  deux  inscriptions  du  xvi^  siècle ,  que  nous  avons  inutilement 
cherchées  et  qui  se  retrouveront  peut-être  quelque  jour  derrière  les 
boiseries  modernes  dont  les  murs  sont  revêtus. 


Baptiste. 


ANCIEN  DOYENNB  DU  VIEUX-CORBEIL.  kn 

MDCVII. 

BOISSY-SAINT-LÉGER.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  8AWT-LÉ6ER. 

1736. 

ICY 

REPOSE    •    LE    •    CORPS 
DE  •  DAMOrSELLE  •  MA- 
RGVERiTE  •   LE   •   SOVR 
EPOVSE  •  DV  •  s"  JEAN  • 
FRANÇOIS   •  SUD  AN  •  CAPI- 
TAINE •  DU  •  CHATEAU  •  DE  • 
GROSBOlS    •    DECEDEE    •    LE 
2  •  SEPTEMBRE'  I725  •  AGEE 
DE  •  37  •  ANS  •  DANS  •  DES  • 
SENTlMENS  •  DE  •  CHARITE  • 

PRiEZ  •  DlEU  •  POUR  •  ELLE  • 
Pierre.  —  Long.  a"i8o;  îarg.  o",95. 

Encadrement  arrondi  à  ses  deux  extrémités;  larmes,  têtes  de  sque- 
lettes; ossements  disposés  en  sautoir. 

Le  château  de  Grosbois,  dont  le  mari  de  la  défunte  était  capitaine, 
dépend  de  la  paroisse  de  Boissy.  C'est  un  édifice  considérable ,  en  briques 
et  en  pierres,  construit  au  xvn*  siècle  par  le  duc  d'Angoulême,  fils  na- 
turel de  Charles  IX  ^  Les  peintures  historiques  et  les  inscriptions  sen- 
tencieuses dont  ce  prince  Tavait  décoré  n'existent  plus. 

'  Voy.  ci-dessns,  p.  33 1. 


àià  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDCVIII. 
BOISSY-SAINT-LÉGUR.  -^  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-LÉGER. 

1789. 

D.        O.        M. 
PAR  TESTAMENT  ET  CODICILE 

DE  DEFUNTE   DAMOISELLE   MARIE 
LE  NOIR   FILLE   MAJEURE  A   ETE 
FONDÉE   UNE  MESSE  BASSE   A 
PERPETUITE  DANS    L'EGLISE   DE 
BOISSY   S^   LEGER,   LES    S^    CHARLE 
CLAUDE  1l>E  LAHAY    HUISSIER 
PRISEUR   AU    CHÂTELET  DE   PARIS 
ET   FRANÇOIS    MARIE   CHAUTARD 
CAISSIER   GRAL   DE  LA    REGIE  ET 
VENTE  DES   DOMAINES   ET   OCTROIS 
DU    ROYAUME  SES   EXECUTEURS 
TESTAMENTAIRES   EN   ONT"  PASSÉ 
l'acte  PAR   DEVANT   M^   PERRET 
NOTAIRE  A   PARIS   LE    l6^  JOUR   DE 
DECEMBRE    1739.   AVEC   LES   S"*    CURÉ 
ET    MARGUILLIERS   DU    d'.   BOISSY 
LA    D'T"^   MESSE   SERA    SONNÉE  ET 
CELEBREE  TOUS   LES   JOURS   DE 
LANNÉE. 

Requiescat  in  face, 
Pierre.  — Long.  i'%5o;  lai^.  ©•,65. 

Simple  dalle  qui  a  servi  longtemps  de  recouvrement  à  un  des  con- 
tre-forts de  l'église.  Fondation  d'une  messe  quotidienne.  Les  exécuteurs 
testamentaires  de  la  donatrice  appartenaient  à  la  bourgeoisie  de  Paris. 
La  communauté  des  huissiers  priseurs,  dont  faisait  partie  Charles- 
Claude  de  Lahaye,  se  composait  d'enyiron  cent  vingt  membres;  elle 
avait  son  bureau  dans  la  cour  du  Grand-Châtelet.  La  fonction  princi- 
pale de  ces  officiers  consistait  à  faire  Tapj^éciation  des  meubles  mis  en 
vente  publique. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 


âS5 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 


Le  doyenné  de  Lagny,  à  TorieHl  de  Paris,  était  compris  entre  ceux 
de  Ghelles  et  du  Yieux-Gorbeil.  La  petite  ville  à  laquelle  il  devait  son 
nom  renfermait  quelques  monuments  dignes  d'intérêt,  entre  autres 
une  abbaye  de  Bénédictins.  On  ne  comptait  pas  plus  de  trente-sept 
paroisses  dans  cette  circonscription. 


*Champigny  -  sur  -  Marne 

(Seine). 
*Cbenevière8  -  sur  -  Marne 

(Seine-et-Oise). 
*Amboiie  (û/.). 

La  Queue-en-Biie  (Seîne-et- 
Mame)^ 
*Combeaux  (id,). 

Berchères  {id.)*. 
'Ponteaux  (id,), 
•Roissy -en-Brie  (id.), 
•Pontcarrë  (id,). 
*Ëmerainville(û{.). 

Beaubourg  (tV/.)\ 

Croissy-en-Brie  {id,y. 


*  Villeneuve  -  Saint  -  Denis 

(Seine-et-Marne). 

*  Jossigny  {id,). 
•Sarris  (id,). 
*Ghanteloup  (id.). 
*Che8sy  (id.). 

*  Monté vrin  (id.). 
Samt-Denis-du-Port  (id.y. 

•Lagny  (id.). 
*Saint-Thibaud-deS'  Vignes 

(id.). 

'Gouverne  (id.). 

*Conche9.(iirf.). 

* Bussy-Saint-Martin  (id.). 

*Bu9sy-Saint-Georges  (id.). 


*Guerniante  (Seine-et-Marne). 
•Collégien  (trf.). 

Saint-Germain-des-Noyers* 
(id.). 
•Torcy(t«.). 

Noisiel  (id.)\ 
*Lognes(ftrf.). 

Champs  (id.)*. 

*  Goumay-sur-Mame  ( id,  ). 

*  Noisy  -  le  •  Grand  (  Seine  -  et  - 

Oise). 

*  Villiers-sur-Marne  (id.). 
•Bry-sur-Mame  (Seine). 
•Ferrières-en-Brie  (Seine-el- 

Mame). 


*  Église  en  partie  du  xiii'  siècle,  du  titre 
de  Saint-Nicolas.  Les  inscriptions  et  lombes 
indiquées  par  fabbë  Lebeuf  n'existent  plus. 
On  ne  rencontre  que  des  fragments  sans 
valeur  aucune  et  en  très-petit  nombre. 

'  Église  du  titre  de  Saint-Pierre-ès-iiens , 
reconstruite  en  1737,  et  depuis  entièrement 
détruite. 

'  Église ,  dédiée  à  sainte  Marie-Madeleine  ; 
il  n  en  reste  aucun  vestige. 


If. 


"  Église  placée  sous  le  {latronage  de  saint 
Marcel  (de  Châlons)  ;  reconstruite  tout  récem- 
ment. 

*  Église  de  Saint-Denis,  disparue. 

*  L'élise,  qui  avait  pour  patron  saint 
Germain  (de  Paris),  a  été  démolie. 

'  Église,  dédiée  à  saint  Médard,  rebâtie 
au  xvn*  siècle;  elle  n'existe  plus. 

"  Église  du  titre  des  saints  Marcellin  et 
Pierre,  reconstniite  à  la  fin  du  xvii*  siècle. 


I 


/i36  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCIX. 

CHAMPIGNY-SDR-MARNE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-SATURNIN. 

i5A5. 

Ui  CêfnxmWitti  te  Umxt  et  Ubvv^  te  Uhû  te  tm  Tottt  tettu»  z 
^Wsti  îe  faire  Wre  tjiter  et  cele5  eu  latiê  efetë  par  tftattttt  <w  « 
tott(iî«ttr0  ppetnelirp^ttr  lame  te  tteftotl  ^tn:}i  (bnaUter  ett  («tt 
mttattt  Hvixst$i&  h  pi.  &  ^ttlte»  meOé»  a  biatre  et  fonli}  btaœ 
Ul^ueltea  Cont  (j^ttteea  lune  le  ttermer  Uxm  te  paC)ë0  '  tt«e  atiltre 
le  tiertiter  ferier  be  pûtee^fte  *  la  tierce  le  xxvf  Ja'  te  Cejrtew&re 
et  laotr»  la  dernière  feûe  te  ticel*  et  a  eiacutte  befiw  4  ianlte» 
O^ettie»  titre  ti^1le$  re(«mautia(e»  et  U$  oraitïs  acottTtttmee» 
(gt  auec  «  faire  iire  ë  ieelle  eGîê  et  a  tôfi^w»  ppttteUftme  ftatle 
mette  te  reqaiê  j^  eiaetm  tiétirettij  eu  tau  et  por  ee  faire  boutter» 
et  ârnir  le  Itimittaire  (aliCes  orttemelêi  paio  ttitt  et  attÛ  t)ii^ïa  a  (e 
luqiîe*  &  tttfeffaire»  et  faire  foier  a  f  Jacutte  ttefF  4  iaalte*  meffes 
le»  (l«îje«  te  laS'  efeië  a  Itrâtle*  pour  itttiter  le?  stn»  a  g  nmt  et 
tottppeter  *  Itwe  tietF  daeie«  qtwt  ou  wnka  tiire  la?  feallë  meffe 
te  repw  le  tout  O^^geiattt  la  fome  te  wf  1 1  ^ae  leftr'  O^arumllr» 
ottt  i^e(eu  et  ttepai»  emploge  an  pranffttt  te  Utiicte  ettnre 
lequel  amplag  tte  pattrra  aueuttemêt  eftre  iîvem6attrïJe  anfîiitfî 
marôttilir»  p  ettlx  ne  letirs  ftweefCears  eetibe  aaltrettôt  mi«  idr» 
ttea  main»  te  l^'  ennre  ponr  qnel^ne  otcafian  qne  (e  (oit  et  on 
ïrefîanlt  p  le(5'  marômllr»  on  lenr»  rneeefïienr»  Sretenir  le»  4otie  tieffnTi' 
ponrôt  lelïT  Jjeritier»  ti^  Mlët  <^o4  e&enallier  trâformer  laîT 


i-i 


La  dernière  férié  de  Pâques  et  de  la  *  Mettre  les  cloches  en  branle,  en  mou- 
Pentecôte,  c^est-à-dire  le  samedi  qui  suit  vement  complet. 

chacune  de  ces  deux  solennités.  ^  Tinter,  sonner  par  coups  séparés  en 

^  Le  jour  des  Saints-Innocents.  agitant  le  battant  seul. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  &37 

mXi  qtnl;  tterrôt  tîHxt  ttott  U  toot  r»pâ!  la  clttt  unatttetttat» 

H  Ittttbg  mu'  Jour  bf  Uhvxitv  O^il  «tt^  «tt»  ^ïtwreuf  e  cituï 

Àutttt  (antttjtrdm  et  mttnart  mUxct» 
U^ntik  ^  (kttCe  kHi'  ttmtjtmlUera 
ont  af  cejrte  po'  tttlx  tl  Itwci 

pour  Ifttw  bf  Ittj,  - 

Pierre.  —  Long.  o",90  ;  \arg,  o",65. 

L'église  est  un  petit  édifice  assez  complet  de  la  première  moitié  du 
xwf  siècle,  pourvu  de  colonnes,  de  chapiteaux  à  feuillages,  de  galeries 
et  de  voûtes  à  clefs  historiées. 

L'acte  de  fondation  de  Roch  Chevallier,  bourgeois  de  Paris,  se  lit 
sur  une  pierre  engagée  dans  le  dallage  du  bas  côté  méridional ,  près 
de  rentrée  de  la  sacristie.  Pour  assurer  la  célébration  de  quatre  messes 
hautes  par  an  et  d'une  messe  basse  par  semaine,  le  fondateur  voulut 
que  le  montant  de  son  legs  fût  employé  de  manière  à  ne  pouvoir  être 
jamais  ni  remboursé  ni  cédé;  il  chargeait,  en  cas  d'inexécution  de  cette 
clause,  ses  héritiers  de  veiller  au  remploi  qui  leur  semblerait  le  plus 
avantageux. 

L'usure  de  la  pierre  rend  difficile  la  lecture  du  texte.  L'espace  non 
rempli  par  les  sept  dernières  lignes  est  occupé,  d'un  côté,  par  un  saint 
Roch  à  qui  l'ange  et  le  chien  tiennent,  suivant  l'usage,  fidèle  compa* 
gnie;  de  l'autre,  par  un  écusson  à  une  tète  de  licorne,  avec  un  chef 
chargé  de  trois  demi-vols. 


428  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDCX. 
CHAMPIGNY-SUR-MARNE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-SATURNIN. 

1781. 

Dans   le   Cimetière  de  cette   Paroisse 
repose  le  corps  de  d^  m.  j.  f.  duhamel 

ÂGÉE  DE   62   ANS   DÉCEDEE   LE   28    MAY    I780.   LA 
QUELLE  AYANT   TOUJOURS   ÉDIFIÉ   PAR   SA   PlETÉ 
ET   SES  BONNES   ŒUVRES,   ENVERS    LES   PAUVRE* 

A  PAR  SON  Testament  laisse  *  une  somme 
DE  8ooo*î  Dont  7000*!  Pour  les  pauvres, 
ET  iooo*î  Pour  la  fabrique  de  cette  Paroisse, 
Cette  somme  a  été  employée  a  lacquisi- 

TION    de  448^  DE  rente   POUR   LES   PAUVRES 

ET   68*î   AUSSI  DE   RENTE  POUR   LA   FABRIQUE   PAR 

DEUX   CONTRATS    PASSÉS   DEVANT   M^  DOSNE 

No"^  A  Paris  le  30.  9^"^  1781.  a  la  charge 

PAR   LA   FABRIQUE  DE   FAIRE  DIRE  A   PERPETUITE 

EN  CETTE  Eglise  le  28  May  de  chacune 
année  un  service  pour  le  repos  de  son  ame 

Plus  elle  a  donné  a  l'école  des  Filles 
DE  cette  Paroisse,  une  Rente  sur  les  aydes 

ET   gabelles   de   63**   PAR   ANNÉE  DONT   LES    AR- 
rerages seront  touchés  par  les  maitresse* 
d'école  a  la  charge  de  faire  dire  par 
leurs  enfans  tous  les  jours  a  la  fin  de 

LA   MESSE   UN   DePROFUNDIS   AVEC   L'ORAISON    POUR 
LE   REPOS   DE  SON   AME.   PAR    LA    DELIBERATION    DE 

S"  Curé  et  habi*.  de  cette  Par*^ 


Pierre.  —  Long.  o",99  ;  lai^.  o^.ôS. 


'  Omission  de  Taccenl. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY,  âS9 

Simple  daile  qui  se  trouve,  comme  celle  qui  précède,  auprès  de  la 
sacristie.  Il  manque  quelques  lettres  au  commencement  de  la  dernière 
ligne.  Les  trois  rentes,  dont  la  demoiselle  Duhamel  avait  si  judicieu- 
sement réglé  la  répartition,  s  élevaient  à  une  somme  annuelle  de 
579  livres.  La  donatrice  ne  réclamait  en  retour  qu'un  service  à  célé- 
brer par  an  et  un  de  profundis  à  réciter  chaque  jour  par  des  enfants. 
Un  semblable  legs  ne  présentait  rien  d'onéreux  pour  la  paroisse.  La 
mo'destie  des  conditions  ne  faisait  que  mieux  ressortir  le  prix  du  bien- 
fait. 

Nous  n  avons  rien  pu  tirer  ^e  quelques  autres  dalles  dispersées  dans 
l*église,  tant  elles  sont  aujourd'hui  oblitérées.  Nous  en  avons  remar- 
qué une  qui  parait  au  moins  des  premières  années  du  xiv®  siècle.  Une 
autre,  de  très-grandes  dimensions,  vers  la  porte  de  la  nef,  date  du 
xvii®  siècle;  Tinscription  a  été  martelée;  un  personnage  y  était  figuré, 
vèta  d'un  justaucorps,  d'un  petit  manteau  et  de  culottes  courtes. 

L'abbé  Lebeuf  a  cité  Tépitaphe ,  qui  était  placée  dans  le  chœur  sur 
la  sépulture  de  Bernard  de  Saint-Jean,  baron  de  Pointis,  chef  d'escadre 
des  armées  navales,  célèbre  par  ses  exploits  et  surtout  par  la  prise  de 
Carthagène',  mort  au  château  de  Ghampigny,  le  3/1  avril  1707.  Ce 
monument  a  été  supprimé. 

'  Carthagène,  ville  du  royaume  de  Grenade,  dans  rAraërique  méridionale,  entrepôt  des 
richesses  du  Pérou,  bombardée  et  prise  au  mois  de  mai  1697. 


430 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MDCXI. 

CHAMPIGNY-SUR-MARNE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-SATURNIN. 

xviii*  siècle. 

4«   LAN    17..    lAY   ETE  NOMMEE  MARIE  EUZABETH 
PAR  TRES  HAUT  ET  PUISSANT  SEIGNEUR   M^    HENRY 
FRANÇOIS  DE  PAULE'  LE  FEVRE  DORMESSON  CHEVAUER 
CONSEILLER  DU   ROI  EN  SES  CONSEILS  MAITRE  DES 
REQUESTES  ORDINAIRE  DE  SON  HOSTEL  FILS  DE  HAUT  & 
PUISSANT  SEIGNEUR  MARIE  FRANÇOIS  DE  PAULE  LE 
FEVRE  DORMESSON   CHEVALIER  MARQUIS  DORMESSON* 


SEIGNEUR   DORMESSON   ET  AUTRES  LIEUX   CONSEILLER 


•  / 


DETAT  ORDINAIRE  &   AUX  CONSEILS  ROYAUX  DES  FINANCES 

ET  DU  COMMERCE  INTENDANT  DES  FINANCES  ET  CONSEILLER 

DHONNEUR  AU   PARLEMENT  DE  PARIS  &  J3E   H  &   P  DAME 

ANNE  LOUISE  DU  TILLET  &   PAR  HAUTE  ET  PUISSANTE  DAME 

MARIE  EIJSABETH   BOCHART*  DAME  DE  CHAMPIGNY  DE  NOROY 

ET  DE   POINCY*  VEUVE  DE  HAUT  &   PUISSANT  S9*  CHARLES 

VALENTIN   DE  LASTRE  COMTE  DE   NEUVIUE  DAYETTE  BARON 

DE  BAUSART 

SIMONNOT  NOUS  A  FAITE» 

SATlti^URNIN   NICOLAS  CHENET  ET  NICOLAS  LANGLOIS 

MARGUILUER  BERNARD   PROCUREUR  FISCAL 

LOUIS   PIGE.  .    SINDIC  6c   ESTIENNE   PAQUIER   MARC*** 

Cloche. 


'  Prénom  adopté  dans  la  famille  des  Le 
Fèvre  d'Ormesson,  en  mémoire  du  lien  de 
parenté  qui  les  unissait  à  la  famille  du  saint 
fondateur  des  Minimes.  (Voy.  ci-après, 
II'  MDCxvi.)  Henri-François  Le  Fèvre,  né 
en  1761,  fut  conseiller  au  parlement  de 
Paris,  puis  intendant  des  finances. 

'  La  terre  d' Amboiie  érigée  en  marquisat , 
sous  le  nom  d'Ormesson,  en  faveur  de  Marie- 
François  de  Paule  Le  Fèvre.  Ce  personnage , 
né  en  1710,  mort  en  1776,  appartenait  à 
une  illustre  famille  de  robe,  connue  depuis 
le  XV*  siècle.  Il  possédait  la  baronnie  de  la 
Queue  et  les  seigneuries  d'Ormesson,  d*  A  m* 
boile,  de  Noiseau  et  de  Chenevières.  II  avait 


épousé,  en  17A0,  Anne-Louise  du  Tiilet, 
GUe  de  Jean-Baptiste-Charles  du  Tiilet,  pré- 
sident en  la  seconde  chambre  des  enquêtes 
au  parlement  de  Paris. 

'  Jean  Bochart ,  maître  des  requêtes ,  était 
seigneur  de  Champigny  en  1578.  (Lebeuf. 
op,  cit,  t.  XIV,  p.  366.)  Marie -Elisabeth 
était  fille  de  Charles  Bochart,  seigneur 
desdits  lieux,  commandeur  de  Saint- Louis, 
capitaine  de  vaisseau ,  gouverneur  de  la  Mar- 
tinique, mort  en  176/1.  (De  la  Chesnaye- 
Desbois.  ) 

*  Village  de  farrondissement  de  Meaux 
(Seine-et-Marne). 

*  Vovez  ci-dessus,  n"  mdlxxïv. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  &3t 

MDCXJl. 

I 

CHENEVIÈRES-SUR-MARNE.  —  ÉGLISE  PRIEUAALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAIINT-PIERRE. 

Cs  gtCf  Je^att  [ganbart]  m[atcMt]  ^t  Jel^^e 

fa  fme  le  qttel  tref|iafCa  Han  *  tttt  xxxttt  ef  lab'  3l^^âîe  Xan 
♦  cccc  Ixiiij 

fai!  faire  laî>'  tombe  (^ 

Charles  ganbatt  lettr  ftl;  btett  ati  lame  bettx  4mett  * 

Pierre,  —  Long.  i",9o;  Jarg.  o",9o. 

Dalle  que  nous  avions  vue  d  abord  au  seuil  de  la  porte  de  la  nef 
et  qui  a  été  relevée  depuis  sur  le  mur  occidental.  Elle  est  maintenant 
fort  usée;  médaillons  aux  quatre  angles;  effigies  des  deux  époux,  les 
mains  jointes;  le  mari  vêtu  d*une  longue  cotte  très-simple.  Il  n'existe 
pas  d'encadrement  d'architecture  ;  mais  on  remarque ,  près  de  la  tête 
de  Jean  Gaubart,  à  droite,  un  marteau,  à  gauche,  des  tenailles,  in- 
signes  d'une  profession  qui  pouvait  être  celle  de  charpentier. 

L'église  de  Ghenevières  date  de  la  première  moitié  du  xui"^  siècle; 
elle  possède  des  colonnes,  des  chapiteaux  à  feuillage,  des  consoles  et 
des  clefs  de  voûtes  historiées;  nous  ne  l'avons  pas  cependant  trouvée 
digne  des  éloges  que  lui  décerne  l'abbé  Lebeuf^ 

'  Tome  XIV,  p.  871  et  suiv. 


432  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

,  MDGXIII. 

CHE]\EVIÈRES-SUR-MARNË.  -  ÉGLISE  PRIEDRALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAINT-PIERRE. 

i559. 

Fmt  im  nuvM»  Ut^  am  vmt  uttl 
Riim  Cepttlttw  ivxfft^m  ^sm  ^  tmt 

(Ici  est  la  Bgure,  aujourd'hui  très-effacée,  d'un  lion  couché.) 

Hil  mfti  wl  «ta»  obtrttt  t«l  Utuh  ^i^t 
am  kttti  obfcttrtts  «ott  Utm  «  kt<i>*' 

AttWDm^  i552* 

Pierre. —  Long.  i",3a;  lai^.  o",85. 

Dalle  autrefois  placée  à  l'entrée  du  chœur;  on  Ta  relevée,  pour  la 
conserver,  sur  la  muraille  méridionale  de  l'église.  L'épitaphe  se  divise 
en  deux  parties ,  la  première ,  composée  de  deux  lignes ,  au  sommet  de 
la  pierre:  la  seconde,  à  l'autre  extrémité.  Entre  ces  deux  parties,  un 
lion  couché,  somnolent,  inoffensif.  Aux  deux  angles  inférieurs,  deux 
médaillons  qui  contiennent  chacun  une  tète  d'ange.  Les  médaillons  des 
angles  supérieurs  ont  été  rognés.  Nous  n'avons  pas  rencontré  d'autre 
exemple  d  une  dalle  funéraire  où  la  figure  d'un  animal  se  trouve  ainsi 
substituée  à  celle  du  défunt. 

(rll  n'y  a  point  de  nom  dans  cette  épitaphe,  dit  l'abbé  Lebeuf;  mais 
(Ton  sait  qu'elle  est  d'un  M'*  Pierre  de  Lion,  qui  possédait  beaucoup 
(r  d'héritages  à  Ghenevières.  Il  existe  des  titres  de  ce  temps-là  conservés 

^  Premas,    Tout    inoffensif  qu*il    soit,        Tétre;  râg€,  le  temps,  ne  me  feront  ni  bien 
garde-toi  de  le  molester.  ni  mal. 

'  J'ai  vécu  obscur;  je  ne  cesse  pas  de 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  A33 

ffdans  le  lieu,  dans  lesquels  il  ne  prend  aucune  qualité.  Il  y  a  grande 
(r apparence  qu'il  descendait  des  collatéraux  d'un  Pierre  du^  Lion,  prieur 
ff  de  Gbenevières,  qu'on  trouve  dans  le  catalogue  des  seigneurs  français 
fcqui  allèrent  à  la  guerre  au  secours  du  roi  Philippe  le  Bel.  Il  y  a 
cp encore  aujourd'hui  des  habitants  de  la  Queue,  village  voisin,  qui 
cr  portent  le  même  nom.  v 


Sic, 


IV.  .>.> 


à3& 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


MDCXIV. 

GHENEVIÈRES-SUR-MARNE.  —  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAINT-PIERRE. 

1676. 


ttannn W  wjou intA  fna  inod  n«tnn»mt 


I     U«|<ultwl»tfC>U^ti)«  7ourteliicmhw 


tx  (Jnwxittt  iixv  ttwrtw 


•  PrMl. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LA6NY.  &35 

U» 

Pi«rf«.  —  Long.  i",70;  larg.  o",8o. 

Dalle  relevée  sur  le  mur  occidental  de  la  nef.  Deux  arceaux  en 
plein  cintre  qui  reposent  sur  deux  consoles ,  avec  une  retombée  médiane 
en  clef  pendante;  au-dessus,  le  millésime  de  1576,  date  de  la  confec- 
tion de  la  tombe,  et  trophée  mortuaire  composé  d'une  tète  de  squelette, 
d'une  pelle ,  d'une  pioche  et  autres  attributs.  Les  deux  époux  se  regar- 
dent et  semblent  faire  un  mouvement  l'un  vers  l'autre  ;  ils  ont  les  mains 
jointes;  le  mari  vêtu  d'une  cotte  qui  s'arrête  un  peu  au-dessus  des 
genoux,  et  laisse  voir  des  chausses  bouffantes;  tète  nue,  visage  imberbe, 
manches  à  poignets  plissés,  ceinture,  petit  manteau  à  col  relevé  jeté 
sur  les  épaules,  grands  bas  collants,  chaussure  en  pointe;  ia  femme  en 
longue  robe,  très-simple,  coiffe  de  veuve,  ceinture  à  laquelle  s'ajuste 
un  chapelet.  Aux  pieds  du  père,  à  sa  gauche,  un  enfant  au  maillot, 
sans  doute  un  fils  unique;  aux  pieds  de  la  mère,  six  jeunes  filles  à  ge- 
noux ,  vêtues  de  robes  et  coiffées  de  capelines. 

'  Date  non  complétée. 


55. 


â36 


INSCRIPTIONS  PE  LA  FRANCE. 


MDCXV. 

CHEINEVIÈRES-SUR-MARNE.  ~  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAINT-PIERRE. 

1755. 

*      LAN     1755    lAY    ETE    BENITE    PAR    HAUT    &    PUISSANT 
SEIGNEUR   M^    HENRI    FRANÇOIS    DE   PAULE  LE   FEVRE 
DORMESSON  *    CHAN^    DE  LEGLISE  DE   PARIS   ABBE 
COMMEND"^    de   BOLBONNE*   EN    PRESENCE  DE   F*^ 
NICOLAS   DIDIER   CHAN^  PREMONTRE   PRIEUR   CURE 
DE  CHENEVIERES  *   ET   NOMMEE  MARIE  CATHERINE 
PAR    HAUT    &   PUISSANT   SEIGNEUR    MARIE   FRANÇOIS 
DE    PAULE   LE    FEVRE  DORMESSON    SEIGNEUR   DE 
CHENEVIERES    ET    AUTRES    LIEUX    CONSEILLER    DETAT 
INTENDANT   DES    FINANCES    ET   PAR   HAUTE  ET 
PUISSANTE  DAME  M*'^   CATHERINE  DE  LA   BOURDONNAYE 
EPOUSE  DE   HAUT   ET   PUISSANT   SEIG"    m"^    HENRI 
FRANÇOIS    DE   PAULE   LE   FEVRE   DORMESSON  '   SEIGN* 
DAMBOILLE  NOISEAU   BARON   DE  LA   QUEUE   ET   AUTRES 
LIEUX  * 

PIERRE  CHAPERONET    lACQUES    CHESNARD   MARG"^ 
lEAN   GAUDIVEAU   MA    FAIT*. 

Cloche. 


*  Docteur  de  Sorbonne,  6*  fils  de  Henri- 
François  de  Paule,  baron  de  la  Queue,  etc., 
intendant  des  fînances,  qui  avait  épouse 
en  1705  Catherine  de  la  Bourdonnaye,  fiile 
de  Yves-Marie  de  la  Bourdonnaye,  seigneur 
de  Cottyon,  maître  des  requêtes,  intendant 
de  Guyenne,  puis  d*Orlëans.  H  était  frère  de 
Marie-François  et  oncle  d'un  second  Henri- 
François  ,  dont  il  a  été  ci-dessus  fait  mention , 
n^HDcxi.  Né  en  173/î,  il  mourut  en  1776. 

*  liolbonne,  monastère  de  Tordre  de  Gî- 


leaux ,  diocèse  de  Mirepoix ,  fondé  vei's  1139. 
{Gall.  christ,  t.  XHl,  col.  988-S98.)  Henri 
d'Ormesson  en  fut  le  48*  abbé,  de  1768  h 
1776. 

^  Le  prieuré  de  Gbenevières  dé|)endait  de 
Tabbaye  d*Hivemeau.  Voy. ci-dessus ,  p.  ^  1 6. 

*  Père  et  mère  de  Tabbé  de  Bolbonne  et 
du  conseiller  d'État. 

*  Noiseau,  la  Queue,  voy.  ci-dess.  p.  180 
et  liùS. 

*  Voy.  ci-dessus,  n**  mdci,  p.  '116. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  437 

MDCXVI. 

AMBOILE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1708. 

PARDEVANT    les  »  Conseillers  du    Roy   Notaires  Gardenottes   au   Chlêt 

DE  paris  SOUSSIGNEZ  FUT  PRESENT   M*."    ANTOINE   FRANÇOIS  DE   PAULE  LE 
FEVRE   D'ORMESSON   SeIG?    DtJCHERÉ*  ET  AUTRES   LIEUX   CONV*    DU    ROY   EN   SES 

Conseils  Maître  des  Requestes  ordinaire  de  son  Hôtel  Intendant  de 

JUSTICE  POUCE  et  HNANCES  EN  LA  GENERALITE  DE  SOISSONS   ETANT  A   PARIS 
RLE  DES   BlANMANTEAUX  *  PAROISSE  ST   MEDERIC*   LEQUEL  DESIRANT  CONTRIBUER 
A  L*EnTRETIEN   et  LOGEMENT  d'UN   MAITRE  D'ECOLLE  DANS  LA  PAROISSE 
DAMBOILLE  'PO^     aider  au  SERVICE  DIVIN   QUI  SE  DIT   ET  CELEBRE  EN   LAD*. 
PAROISSE   ET  PO*î    LINSTRUCTION   ET  EDUCATION   DES   PAUVRES  JEUNES 
EnFANS   de  LUN   et  de  LAUTRE  sexe   de  la  DITTE   PAROISSE  ET  DESIRANT 
AUSSI    CONTRIBUER    AU    SOULAGEMENT    DES    PAUVRES    DÎCELLE    PAROISSE    LED\    SeIG* 
D*ORMESSON   A   PAR  CES   PRESENTES   DONNÉ  ET  DONNE  PAR   DONATION    FAITE   EN- 
TRE VIFS  PURE  SIMPLE  ET   IRREVOCABLE   EN   LA  MEILLEURE  FORME  QUE  DON- 
NATION    PUISSE  VALLOIR   A   M".^    HeNRY   FRANÇOIS  DE   PAULE  LE  FeVRE 
D'ORMESSON    ChEVAUER   SUG"    D'AMBOILLE  et  de  NOISEAU  •  BARON   DE  LA 
QUEUE*   ET  AUTRES  TERRES   CON*"    DU    ROY   EN  SES   CONSEILS   MAITRE 
DES  REQUESTES  ORDINAIRE  DE  SON   HOTEL  DEMEURANT  A  PARIS  SUD\ 
RLE  DES   BLAN MANTEAUX  ET   PAROISSE  S'K  MeDERIC  ET  A   CEUX   QUI  SERONT 

Apres  luy  seig^Î   dud*.  amboille  ce  acceptans  par  led\  Seig^   D'ormesson 
EN  sad\  quauté  de  Seig"  dud\  amboille  tant  pour  luy  que  pour  ceux 

qui  seront  APRES  LUY   SEIG"?    DUD\   AMBOILLE  A  CE  PRESENT   DEUX   CENT 

SOIXANTE  ET  DOUSE  LIVRES  QUATORSE  SOLS  SIX  DENIERS  de 

RENTE  QUI   ONT  ETE   CONSTITUEZ  PAR   LES   REVERENDS  PERES  PRIEUR 
CHANOINES  REGULIER  DE  SAINTE  CrOIX   DE   LA  BrETONNERIE  ' 
A   PARIS  A  DEFFUNT  M"!"    JeAN   CHAILLOU    PRESTRE   DOCTEUR   DE  SORBONNE 
PAR  CONTRACT  PASSÉ  DEVANT  DE   St    JeAN   Et  BoBUSSE  Not"."  A   PARTS 
LE   VINGT  QUATRE  NOVEMBRE  MlL  SIX   CENT  QUATREVINGT   NEUF 

'  Dans  cette  longue  inscription,  les  majas-  plus  tard  Thôtel  de  Mayenne,  qui  existe  en- 

cules  sont  quelquefois  douteuses.  core  rue  Saint-Antoine,  près  de  l'ancien  mo- 

'  Il  fallait  écrire  du  Cheray,  naslère  de  la  Visitation. 

^  Cette  rue  devait  son  nom  au  prieure  de  *  Voy.  t.  I,  p.  s 07. 

iNoire-Dame des  Blancs-Manteaux.  (Voy.t.I,  '~*  Voy.  ci-dessus,  pages  180  et  ^36. 

p.  38 1.)  Les  d'Ormesson  habitèrent  un  peu  '  Ancien  prieuré.  (Voy.  t.  I,  p.  896.) 


A38  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MOYENANT  LA  SOME  DE  SIX  MJL  UVRES  QUI   EST  A  RAISON  DU   DENIER  VINGT 
DEUX  ET  QUI  APPARTIENNENT  AUD*.  SUG^.    D'ORMESSON   INTENDANT  DE  SOIS- 

soN  Comme  légataire  universel  dud\  Sieur  abbé  Chailloux  POUR  Etre 

LES    ARRERAGES    OU    REVENUS    DE    LAD*.    RENTE    TOUCHEZ    ET    REÇUS    PAR    LED\    SeIG' 
D^AMBOILLE  ET  SES  SUSCESSEURS  A  PERPÉTUITÉ  SUR  LEURS  SIMPLE  QUITTAN- 
CES ET  Etre  par  eux  employez  a  lentretien  et  Logement  d'un  MAiTRE 
d'Ecolle  en  lad*,  paroisse  qui  y  SERA  continué  a  perpétuité  pour 

aider  au*  service  divin  de  LEGUSE  et  PO^    UNSTRUCTION   et  EDUCATION 

des  pauvres  jeunes  enfans  de  lun  et  de  lautre  sexe  de  la  ditte 
paroisse  et  le  surplus  employé  et  distribué  annuellement  par 

LEDIT  SEIG*!    D'AMBOILLE  ET  CEUX  QUI  SERONT  APRES  LUY  SeIG?   DE  LA 
DITTE  PAROISSE  SELON   ET  AINSY  q'UILS  LE  JUGERONT  APROPOS  SANS 
QUILS  SOIENT  TENUS  D'EN   RENDRE  AUCUN   COMPTE  A  QUI  QUE  CE  SOIT 
ET  SANS  AUSSY  QUILS  PUISSENT  EMPLOYER  LESDITS  ARRERAGES  OU 
REVENUS  A  AUCUN  AUTRE  USAGE  ET  LEQUEL  MAITRE  D*ECOLLE  SERA 
TENU  DE  DIRE  AVEC  SES  ECOUERS  UN  Dtprofuwiis  AVEC  LORAISON 

TOUS  LES  Dimanches  de  lânée  a  usue  de  la  messe  paroissialle  a  un- 

TENTION  DUD*.  SeIG^   D'ORMESSON  DONATEUR  A  COMMENCER  POUR  LA 

PREMIERE  Fois  le  Dimanche  Sept  octobre  prochain  sera  Continué 
DE  Dimanche  en  Dimanche  aperpetuité  et  au  cas  de  remboursemen 

DE  LAD\  rente  de  DEUX  CENT  SOIXANTE  ET  DOUZE  UVRE  QUATOR- 
ZE SOLS  SIX  DENIERS  IL  SERA  TOUCHÉ  PAR  LE  DIT  SeIG^    DAMBOILLE  OU 
CEUX  QUI  EN  SERONT  APRES  LUY  SEIG^   ET  SUR  LEURS  QUITTANCES  POUR 
ETRE  A   LlNSTANT  EMPLOYE  EN  AQUISITION  DE  FON   D'HERITACE  OU   ReN 

ILS 

AINSY  QU.  LE  TROUVERONT  APROPOS  DONT  LES  REVENUS  OU  ARRERAGES  SE- 
RONT Employez  selon  et  ainsy  quils  est  cy  dessus  Expliqué  et 

DANS  LES  quittances  DE  REMBOURSEMENT  QUI  SERONT  DONNÉE  IL 
SERA  FAIT  MENTION   DUDIT  EMPLOY   ET  DANS  LES   CONTRATS  DAC- 
QUISITION   QUI  SERONT  FAITS  IL  SERA  FAIT  MENTION  QUE  LES  DENI?* 
PROVIENNENT  DE  LA  PRESENTE  DONATION  AFFIN  DEN   PERPETUER 
lExECUTION  et  sera  continué  de  RACHAPT  en  RACHAPT  ET  DE  REM- 
PLOY  EN   REMPLOY  A  PERPÉTUITÉ  FAIT  ET  PASSÉ  A  PARIS  EN  LA   DE- 
MEURE DUD*.  SeIG^    D*0RMESS0N   donateur  LAN  MtL  SEPT  CENT  HUIT  LE 

Seizième  jour  de  septembre  avant  midy  et  ont  signé  la- 
minutte  des  presentes  deumeurée  a  richard  lun  des  notaires 

SOUSSIGNEZ.   v^ 

Requiescat  in  pace. 

Marbre  noir.  —  Haat.  i",a5;  iarg.  o'^So. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  A39 

Petite  église  reconstruite  sous  le  règne  de  Louis  XV  ;  quelques  boi- 
series élégamment  sculptées  lui  servent  de  décoration.  La  terre  d'Ara- 
boile  passa  par  .mariage,  du  temps  de  Louis  XIII,  dans  la  famille  des 
Le  Fèvre ,  seigneurs  d'Ormesson ,  fief  de  la  paroisse  d'Epinay-sur-Seine , 
dont  le  nom  s'est  substitué  peu  à  peu  à  celui  d'Amboile.  C'est  aujour- 
d'hui sous  le  nom  d'Ormesson  qu'Amboile  figure  sur  les  cartes  géogra- 
phiques et  dans  les  nomenclatures  officielles.  Le  château,  composé  de 
cinq  pavillons  en  briques  et  en  pierres,  date  du  règne  de  Henri. IV. 

La  longue  inscription  *  que  nous  venons  de  rapporter  peut  se  résu- 
mer en  quelques  lignes.  Jean  Chaillou,  prêtre  et  docteur  de  Sorbonne, 
avait  placé  en  rente  chez  les  chanoines  réguliers  de  Sainte-Croix  de  la 
Bretonnerie,  à  Paris,  une  somme  de  6,00 o**,  produisant,  au  denier 
2â,  un  revenu  annuel  de  272^i/i'6^,  qu'il  laissa  en  mourant  à  son 
légataire  universel,  Antoine-François  de  Paule  Le  Fèvre  d'Ormesson, 
intendant  de  la  généralité  de  Soissons^.  Ce  personnage  ne  crut  pas  pou- 
voir faire  un  meilleur  usage  du  montant  de  la  donation  que  de  le  trans- 
mettre au  seigneur  d'Amboile,  son  neveu,  pour  qu'elle  fût  employée 
à  l'entretien  et  au  logement  d'un  maître  d'école ,  chargé  d'aider  au  ser- 
vice divin  de  l'église  paroissiale,  et  d'instruire  les  enfants  pauvres 
des  deux  sexes.  Encore  un  témoignage  de  la  sollicitude  des  anciens  sei- 
gneurs pour  l'instruction  du  peuple  placé  sous  leur  tutelle;  au  lieu  de 
lui  apprendre  des  droits  douteux,  on  lui  enseignait  des  devoirs  certains. 

'  Sur  la  paroi  de  la  nef,  à  main  droite.        Rouen  et  en  Auvergne.  Il  mourut  en  17)3, 
Texte  sans  accessoires.  le  a  1  février,  laissant  une  juste  réputation 

'  Il  avait  exercé  les  mêmes  fonctions  à        de  probité  et  de  charité. 


AAO  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE, 

MDCXVU. 

AMBOILE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

173a. 

CY    GÎT     DANS     LA    NEF    DE    CETTE    EQLISE    D'AMBOILLE, 
LE   CORPS   DE  FEU   M^    ClAUDE  HIBOUT   PROC"   FISCAL,   ET 
FERMIER   DE  MONSEIGNEUR  D'ORMESSON   CON^    D'ETAT 
ET  JNTENDANT   DES    FINANCES,   SeIG^    DUD*.   AmBOILLE,  ET 
AUSTRS*,   LIEUX,   LEQ":    HiBOUT    ET    NiCOLLE   FrANSSEQUIN 
SA    FEMME,   A    PRESENT   SA   VEUVE,  P?  l' ATTACHEMENT,  ET 
DEVOTION   qu'ils   ONT   EU    P^î  LAD'.  EGLISE,  LUY  ONT  FAIT 
UN   LEGT*    PAR   LEUR  TESTAMENT    RECEU    PAR   LE  S" 

L£ 

PARAVIS,  curé  DUD'.  AMBOILLE    l6^  JANVIER    T72I. 
DEPOSE  ÉS    MAINS   DU   S'î   DE   ROSNY    No*^    RoYAL   AUD*. 
LIEU    LE  21.   DUD'.   MOIS   DE   LA   SOMME  DE.8oo^   P"   FAIRE 
FONDATION   DE   30?     DE   RENTE  COMME  IL   SE   VOIT   PAR 
LE  CONTRAT   PASSÉ  DEVANT   LED'.    DE    RoSNY    No"^    LE    13^ 
JUILLET   AUD*.    AN   DESQH"   800?    A  ESTÉ  FAIT   EMPLOY   EN 
FOND   ACCEPTÉ   PAR   LAD'.   EgLISE   PAR   AUTRE  CONTRA 
PASSÉ  DEVANT   LED'.   S    DE  RoSNY   No*î*    LE  9^   AOUST 
1722.    LED*.   LEGT   FAIT    A   LA   CHARGE  PAR   LED*.  S"    CURÉ 
ET   MARG^  DE   FAIRE  DIRE   ET   CLEBRER  *   A   PERPÉTUITÉ 

DANS   CETTE  EGLISE   UNE  MESSE  BASSE  DU   S"^   SACREMENT 

* 

TOUS  LES  p^  Jeudis  de  chaque  mois  plus  un  salut 
TOUS  les  p"*  dimanches  de  chaque  mois  avec  ^ 

EXPOSITION   DU   ST  CyBOIRE,   ET  LES    PRIERES    SUIVANTES, 

ô  salutaris  host'ia  *;  laNTIENNE,  6  sacrum;  le 
magnificat  Domine  non  secundum^,  et 


l— 1-3 


Sic  poar  ces  inconections  et  pour  '  Domine,  non  seetmdum,  etc.>  prière  pour 

les  autres.  implorer  miséricorde. 

^  La  strophe  qui  se  chante  à  Télëvation. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  âM 

loraison,  lantienne  de  la  Vierge  beatam 

tne  dicent^,  OU   LANTIENNE  DU  TEMS,  ET   AVANT   LA 
BENEDICTION  Avi  Vtrum  *  et  un  deproftmdis, 

a  la  fin  le  tout  annuellement  ainsy  qu'il 
S'est  pratiqué  du  Vivant  du  deffunt  6.  ans 
avant  son  deces  arrivé  le  17^  de  janvier 

172I. 

Priez  pour  le  Repos  de  son  ame 
Marbre  noir*.  —  Haut  t",oo;  larg.  o",6o. 

Au-dessus  du  texte ,  ossements  croisés  en  sautoir,  tête  de  mort  accom- 
pagnée de  bandelettes  et  couronnée  de  laurier. 

Claude  Hibout  était  à  la  (ois  procureur  6scal  de  la  seigneurie  d'Am- 
boile  et  fermier  de  Marie-François  de  Paule  d'Ormesson ,  intendant  des 
finances^.  Ses  fondations  attestent  sa  dévotion  envers  le  saint  sacrement. 
Sa  veuve,  NicoUe  Franssequin ,  qui  partageait  les  sentiments  du  défunt 
et  qui  voulait  s'y  associer,  ajouta,  en  1723,  au  don  des  3o^  de  rente 
celui  d'un  font  baptismal,  sculpté  en  pierre,  qui  existe  encore  et  sur 
la  base  duquel  on  lit  ce  qui  suit  : 

ces  fond  ont  este  posee 
par  les  soins  de  m"  de 
Paravis  cure  et  du 
vivant    de   lad.   veuve 
Hibou. 
1723. 

'  Verset  3  du  canliqaede  la  Vierge,  Ma-  du  saint  sacrement.  —  ^  Sur  la  paroi  de  la 
gmfieal.  nef,  à  main  gauche. 

^  Chant  de  la  première  station  de  Toffice  *  Voy.  ci-dessus,  n*  mdgivi. 


I?. 


56 


J 


khi  INSCBIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDGXVIIL 

AMBOILE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1719. 

#    LAN    1712    lAY    ESTE    BENISTE  PAR    M^  LOVIS 
DE  LA  BRVIERE  CVRE  DAMBOILLE  ET  lAY 
ESTE  NOMMEE  ANTHOINETTE  CATHERINE 
PAR   MESSIRE  ANTHOINE  DE  LA  BRVIERE^ 
CHEV"    SEIG"    DHOMME  ET   AVTRES   LIEVX 
CON"*   DESTAT   ORD"   ET  DHONNEVR   AV 
PARLEMENT  ET  PAR  MADAME  CATHERINE  DE 
LA  BOVRDONNAYE'  ESPOVSE  DE  MESSIRE 
HENRY   FRANÇOIS   DE  PAVLE  LE  FEVRE 
DORMESSON   SEIG"   DORMESSON   AMBOILLE 
LA   QVEVE  NOISEAV   ET   DES   BORDES 
MONTLAVET*   CON"    DV   ROY   EN   SES   CON" 
j^T   MAITRE   DES   REQVESTES   ORD"    DE  SON 
HOSTEL 

MICHEL  MEZERE  MARGVILUER  EN   CHARGE 

ALPIN   LE  GVAY  * 

GMw. 


'  Une  fiGuniile  noble  de  ce  nom,  origi-  à  Saint- Nicolas -des -Champs.  (Voyez  t.  I, 

naire  de  Picardie,  portait  d^atur  au  lion  p.  a38.} 
(Tor  accompagné  de  trois  mouchetures  d'ker-  *  Voy.  ci-dessus,  u**  mocxv. 

mines  de  sabk.  Des  boiseries,  que  nous  '  La  Queue,  ^oiseau,  dëjà  mentionnés; 

ne  pouvions  songer  à  déplacer,  nous  ont  lesBorde»'Maula»ées(lAie!oî^op.eit.L\\\, 

empêché  de  reconnaître  si  ces  armoiries  p.  897  ),  écart  de  la  paroisse  de  la  Queue, 
étaient  aussi  celles  des  La  Bruière  inhumés  ^  Pondeur.  (  Voy.  ci-dess.  t.  If ,  n*  dcxcv.) 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 


hhi 


MDGXIX. 

COMBEAUX.  —  ÉGUSE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CÔME  ET  SAINT-DAMIEN. 

XV*  siècle. 


îSmctoif  trittmpbmnt^af  fe*'\jD(^  tout  ()onnnir\ottt-rt  grattllriff , 


vsç 


^^j^a^ 


f  rndt't  anunt  (r  rauturur  û»  Immams 
)oS\mtmr)BCùmt|iicrlt  rndioirt 
fit  trfbabisCirllf  a  rompufninams 
Vmd^f  lli^?ui^»  (t  (nbumaiitt 
Aiur  Afnnans  i^  iT  Icmitaar 
VrOoubtr)  furrnt  i  bonran  i  nuins 
pt}  a  diru  qrs  nrulsaût  Vmh  ^tat][(r 


C/ 


'^ 


llrifjr  fholr  tout  tn  ^nn  ans 
Cv.Tfporant  tant  qur  Ir  )cf  ^irdia 
JDÛtmiluaQa  jfntnrf  jLanrima 
^iru  atut^plaiit  ir  iiouf  fr  (ouvirilsa 


tfhk: 


ii 


Off  arnriansjrfnui  )«Dv  la  mor 
P  d       îni 

7  amnr 


Çintitx  fnt)  ju  giantHnl  Moy, 
)rl)anfil>  aîmr  qurmrftoit  (niiat^r 
JTI  au  niOir  mntWiqa  mon  oulnagr 
{)iru  SDÛut  q  lamr  nrn  (bit  rn  îrfiuo^ 


^ 


(ftmoE  qui  fui^S'daqur»  U  %xoy 
»  n>r  dtru  qua  mon  imiirr  pnnrt 
p(  mrtte  lanir  m  bon  rrpo) 
Qimr  (r  co^pabit  mbonpoinrt 


ra 


^ 


^utaqurnlrglifc 
C^tqirdiru 
)rlu£fupptîr 
ftuilnous 


B 

i 


^ 


d9i§rnnansamli[>t!!nf  ^^  u>  rlamr 
(^aiaquamlNulu  bi>ibttiit  acquriir^ 

OToitmrinia  lanal^laasr  I 


[r^^^^ 


56 


kàU  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

J^wt 


Uwti  fml9  tl  Um  €tUt 

tt^m  pmt  btm  ^vâ  \m  Uvm  h  sxntt 

Pm  mot  dUt^oi  ^  tm  ttdittrd  kmct 
luttai  (t  «t«ri  U  Uxixixvx  h»  jimsm 
ttf^  niàlm  pSMl  p$x  ttîl  tvk^itl 

lUît^tdiU)  durent  z  ]b(mtt»«  ^  ttuttua 

€g  ttpshul  fftttt  ^w  U  3i«'  twîwd 
®ttan  Jnsera  3^ttt8  z  «ttmtts 
i^ttn  lit  Itts  tilaCt  ta  uvi»  U  Umttnn 

j^«  jKttmtw  3t  fmj  Jaitt  la  mxt 

P itn 

3 mtxt 

i^tttl ttW 


'  VHennitage,  fief  de  la  paroisse  de  la  Queues  qui  appartenait  à  ia  iamille  des  Gencian, 
dès  le  règne  de  Charles  VI.  (Lebeuf,  op.  cit.  t.  XIV,  p.  897.) 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  A&5 

0^((t$  vv^U  imtl  viSmpa,  nuw  wxvxm 

Pxtit  tiiett  ^  ttuw  ^wm  ptiml 
31  mlU  Uwtt  tu  fw  wyw 

|>tti«i  qttttt  kKU& 

(6t  ^ttt  ïitttt ; .. 

yt'h^tm^m 

(Qwl  tt$tt0 

Cê(m  ^mi  tt$ttln  Ui  2  ktttt'  dtqotnr 


Piém.  —  Long.  i',5o  ;  larg.  t'iio. 

La  dalle  des  Gencian  s  est  retrouvée  au  village  de  Gombeaux ,  Grande- 
Rue,  dans  la  maison  du  sieur  Tillier,  propriétaire  et  cultivateur.  Il  n'est 
pas  bien  certain  qu  elle  provienne  de  l'élise  de  ce  lieu.  Peut-être  fau- 
drait-il l'attribuer  à  l'église  de  la  Queue,  où  se  voyait  la  tombe  de  noble 
homme  Jehan  Gencian,  écuyer,  seigneur  de  l'Hermitage,  qui  trépassa 
le  16  de  septembre  i5o8.  L'abbé  Lebeuf,  qui  rapporte  l'épitaphe  de 
ce  personnage',  ne  fait  aucune  mention  du  curieux  monument  que  nous 

« 

*  Jeude  moto  sur  l'embonpointde  Jacques  ^  Louange  {has)  et  renommée, 
le  Gros.  *  Pinça, 

*  Nommé,  chiamato,  comme  disent  les  '  Tome  XIV,  p.  889. 
Italiens. 


&&6  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

avons  à  décrire,  et  dont  la  date  nous  paratt  antérieure  de  quelques 
années  au  commencement  du  m^  siècle. 

La  forme  de  Tinscription  et  la  disposition  des  figures  dessinées  sur 
notre  dalle  ne  sont  pas  ordinaires.  Quelques  parties  du  texte  et  du 
dessin  ont  malheureusement  disparu  par  l'effet  de  l'usure;  il  manque 
aussi  un  morceau  assez  considérable  à  l'extrémité  inférieure.  Une  main 
'  droite  gravée  sur  la  bordure  indique  par  son  geste  qu'il  faut  lire  d'abord 
les. huit  vers  de  dix  syllabes  qui  faisaient  le  tour  de  la  tombe  et  qui 
sont  maintenant  incomplets.  Le  champ  de  la  dalle  présente  huit  com- 
partiments quadrangulaires  contenant,  le  premier  une  moralité  en  huit 
vers,  les  sept  autres  autant  de  quatrains  dans  lesquels  un  père,  une 
mère  et  leufs  cinq  enfants  prenaient  successivement  la  parole.  Le  père 
et  la  mère  ne  sont  pas  nommés.  Trois  fils,  dont  les  inscriptions  res- 
tent à  peu  près  entières,  portaient  les  noms  de  Jean,  de  Jacques  et 
d'Antoine.  Le  quatrain  de  la  mère  et  celui  d'un  fils,  qui  paraît  avoir 
été  homme  d'église,  sont  fort  oblitérés;  le  huitième  a  disparu  en  to- 
talité. 

Au  sommet  de  la  dalle,  le  jugement  dernier;  le  Christ  assis  sur 
l'arc-en-ciel ,  les  mains  étendues  et  ouvertes,  un  manteau  jeté  sur  les 
épaules,  laissant  à  découvert  le  torse  et  les  bras;  gloire  dvale  décrite 
par  une  nuée  qui  est  peuplée  de  têtes  d'anges;  à  la  pointe  supérieure 
de  l'ovale,  une  tête  ailée,  plus  grosse  que  les  autres,  accostée  de  deux 
banderoles,  l'une  effacée,  l'autre  avec  ces  noms  en  gothique  $t(t^  2 
$>$iKttli$^fi  dont  le  second  pourrait  être  celui  de  la  mère  de  famille. 
A  droite  du  Christ,  la  Vierge;  à  la  gauche,  saint  Jean  l'évangéliste , 
tous  deux  à  genoux  et  les  mains  jointes  ;  en  arrière,  deux  anges  embou- 
chant avec  vivacité  les  formidables  trompettes,  dont  ce  seul  mot  exprime 
l'action  âtttjttt(.  Au-dessus  de  chacun  des  sept  quatrains  qui  servent 
d'épitaphes,  un  défunt  était  figuré  sortant  nu  de  son  tombeau.  Le  père, 
son  fils  aine,  Jean,  le  conseiller  du  roi,  Jacques  dit  le  Gros,  et  Antoine, 
celui  que  la  mort  frappa  sans  daigner  s'enquérir  de  son  âge,  sont  encore 
bien  visibles.  Les  trois  autres  figures  sont  plus  détériorées.  La  tombe 
des  Gencian  offre  quelques  points  de  ressemblance  avec  celle  du  cha- 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  hkl 

iioine  Etienne  Yver,  mort  en  1&67,  dont  nous  avons  publié  ia  gravure 
et  la  description  t.  1,  p.  33  et  suivantes. 

Le  cultivateur  de  Combeaux  qui  s  est  reudu  acquéreur  du  monu* 
ment  des  Gencian  possède  une  autre  épitaphe  du  xyif  siècle,  donl  l'ori- 
gine n'a  pu  nous  être  indiquée;  celle-ci  ne  consiste  plus  qu'en  trois 
lignes  tracées  en  beaux  caractères  : 

Pavlvs   Drevet 

HIC    RESVRRECTIO 
NEM   EXPECTAt 

Pierre.  —  Long.  i",ao;  lai^.  o",85. 

Au-dessus,  un  écusson  où  nous  n'avons  pu  reconnaître  qu'une  quin- 
tefeuille  posée  en  chef;  casque  à  visière,  tourné  à  dextre,  paré  de 
grands  lambrequins  et  cime  d'une  main  qui  tient  une  branche  de  rosier 
chargée  de  trois  fleurs. 

L'église  de  Combeaux,  dépourvue  de  tout  caractère  et  de  tout  inté- 
rêt, ne  m'a  pas  semblé  antérieure  au  xvi^  siècle. 


ft*8 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MDGXX. 

COMBE  AUX.-  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GÔME  ET  SAINT-DAMIE!f. 

1733. 


4*     LAN     1733    lAI    ETE    BENITE    PAR    M*   JEAN 
CANTO   CVRE  DE  CE  LIEV  ET  NOMMEE 
ANTOINE  DENISE  PAR  MESSIRE  ANTOINE 
lEAN  DOS'   DE  LA   GALEZIERES  ECVYER 
ET   PAR  DAME  CLAVDE  DENISE  FRANÇOISE 
DE   PAVLE  BERTHELIER   EPOVSE  DE  MESSIRE 
GVILLAVME  ANTOINE  DOE*  SEIGNEVR  DE 
COMBEAVLT   CONSEILLER   AV   GRAND   CONSEIL 
GAVDIVEAU   MA   FAIT*. 

Cloche. 


i-t 


L  abbéLebeuf  (t.  XIV,  p.  ko3  et  Uok) 
cite  plusieurs  personnages  du  nom  de  Doë, 
l*un  siecrëtaire  du  roi,  les  autres  conseiDers 
au  grand  conseil,  comme  ayant  possédé  la 


seigneurie  de  Combeaux,  depuis  la  6n  du 
ivu*  siècle. 
*  Voy.  ci-dessus,  n*  mocxv. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  &&9 

MDCXXI.  —  MDCXXII. 

PONTEAUX.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DB  SAINT-DENIS. 

Vers  1617. 

mas  ttiil  tt'  •  X  ttij  p'Iv^tt^  ^  ett  ^tt  t^'  Ut»Q 
te  «««www<^  te  ^  te^pwitîStt  te  ^twt^  ptttutàtn  mV 
Uttt^  te  jfo  *  <t_«  twK_«  Idîi'  «ïïxx  •  ^  ^te  6i>tU  qtiil  ôttoit 
bri>it  te  px$kt  p  f  Jtttt  a  U  Jo*  fî  mS»  îiitttr^att  wUaiijc  te 
tfciplditt  tut  U«  J<nt««<s  «pïât  Ut^  ti  \xts  ïvx  «  UUi 
2  pat&w  ra«ï»î  U«  UnvAx  te  brô2<  t«t<J\»&erî *  tm^m^  Ua 
wâijlrg  te  «ôî  îwi  2  «â^txwr  (Â  Un^  jjjetttttUtittî  faire 
iiw  f  U  twe  otiJ5  wçmre  la  ttiôilU^z  U  3*|_te  la  ieWcate 
bitdU  eiû  a  la  ft  bt9  pum;  2  (iecaiitô  tt^Q»  îxix  la  Me 
timi  U^a  Uni  m  Uu  2  a  ta  S  U  pteatdtne  îte^!^  attet 
Us  arai(«â  bett«~^;ttfet  apSqtt^»  (acet^^U^'^  Jtt^Ktt^  2  ft 
îielw  JU  U  iâiiettutt  te  tabë  ^àkm  (^  W  Jceulx  t^sler» 
faite  ^e  p  leS'  tttre  att  ttm  vicaire  tt^Ue  a  *  ii)  «  (iemtlmes 
2  «  ii)  *  le(Ô0  2  tme  medé  baffe  te  iiieqë  2  a_la  fin  le  r^ôT  libéra 
2  le0  «raif^  accattCttunees  le^  mefT'  jac^  bôbitt  fpaffa  le  ta 
webi  ♦  %*.  3*^  ïiaefobre  • pmt  îiiett  pô".  — 

Pierre  '.  —  Long.  o",8o  ;  l«rg.  o",65. 

'  Jean  Nervet,  confesseur  de  Louis  XI,  *  Sout  hsteeauxde  Brie-Comte-Bobert. 

ëvâque  de  M^re.  (Voy.  ci-dessas,  t  HI,  '  Dauqui  mter  i^mtoSeo»  $aceriotes ,  tX 

p.  957.)  aatres  oraisons  d^à  mentionnées. 

'  Etienne  V,  de  Poueher,  cent -sixième  *  Le  i  o  octobre  so  trouvait  un  samedi  en 

ëvèque  de  Paris,  de  i5o3  ^  iSig.  Le  texte  i5t7,  en  i5â3,  en  i53â,  etc.  Le  millésime 

donné  par  l'abbé  Lebeuf  s'arrête  ici.  (  T.  XIV,  est  ici  devenu  illisible, 

p.  ^09.)  '  Jadis  dans  le  chœur,  aujourd'hui  sur  le 

'  La  Saint-Martin  d'hiver,  1 1  novembre.  mur  du  bas  c6té  méridional. 


If. 


57 


i 


A50  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Eglise  peu  importante;  nef  sans  caractère;  chœur  et  abside,  envi- 
ron de  la  6n  du  xui^  siècle ,  voûtés  en  pierre  et  décorés  de  colonnettes. 
La  dédicace  ne  fut  célébrée  que  tardivement,  le  â  mai  1 5 1 7.  Le  vicaire 
Jacques  Bourdin  voulut  en  supporter  la  dépense.  Les  frais  d  une  pareille 
cérémonie  devaient  s'élever  à  une  somme  considérable.  11  fallait  rece- 
voir convenablement  Tévèque  consécrateur  et  sa  suite,  décorer  Téglise, 
fournir  le  luminaire  'et  pourvoir  à  une  infinité  de  détails  accessoires. 
Le  généreux  vicaire  donna  de  plus  une  rente  de  vingt  sous  parisis  pour 
fondations  de  prières  à  réciter  sur  sa  sépulture  la  veille  et  le  jour  de 
l'anniversaire  de  la  dédicace,  et  d'une  messe  à  dire  le  lendemain. 

L'inscription  est  rongée  par  le  salpêtre,  surtout  à  la  partie  inférieure. 
Au-dessus  du  texte,  le  Christ  en  croix;  devant  lui,  le  donateur  à  genoux, 
en  robe  et  surplis,  tenant  une  banderole  où  se  lisent  ces  mots  :  vt  ttVOr 

umM\»  )i(ta  ma  ^dt. 

La  cloche  de  l'église  date  du  même  siècle  que  la  dédicace,  mais  à 
quarante  ans  d'intervalle.  Elle  porte  cette  inscription  : 

i658. 

ttott»  fimtul  ÙMUt  mi  V'  I  tmt 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 


«51 


MDCXXni. 

PONTEAUX.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-DENIS. 

xfi*  siècle. 


«^n*n*p>«to 


(entple  ÎSiu^  faituf  y^tm    Jf  ymî^dmpr»m\\vkm 
If  mf»y»  maturin  coM      et  troîiB'iinms  vatcm  tmodu^ 
àmvmfocm  amt'0       atmrnrsTDunr  amour  tviim 
}(  a^boub  par  bon  lieirid         pui^  i(^  a  m  (alballte 
auant  (pie /ïie  pallfr  k  pJ^)Br     >)nn  cpiartier  etllnttiliFpre. 
tenit  pour  y  ^uepo  a^am^  ijuTm'Dft  par  rmommer 
m  ce uunwr  %e^ng  wpa»'  iç^  eft  lèpre  *tm  cure 
(Suibi  m  Wmà  U^  ^fr W)S  (u:Ùan0  ilalioone 
aceujrqleltouIprtmmpirW  teute  petpetuelleuieut 
enûprma%  maut  louk^    Irien  alTjpcf  en  lierfte 
mnb  tt  k  coiuueirf  enieiîb^e    lirr  lonwm  onraneilenôn^ 
jgwimneMratfe  \jttifce       lleftVdare  ampbintf 
qui (jMTfuee an^ toimneuim.  IffouflwwleslecheaWîttm 
;a  nourt  foïtf kprapjf  cdftle      b  <num«  et  abouAi» 
lieer  enbns  illklrthrael         enb  lihir  enftn  raenfion 
fett  If  Ifftrment  V  bttel        J^vte»  alôn  intention 
»e  pppefufllftnfuf  p>liou)»  plaift  bien'ïienoiemft 

foufif  Iç  itmz  fensf^toBoir  fbafum1ie\iou}8W  orailcm 
jm  (ollrt  aa#  hrfrirf  en  mimt^vi  pffifeftetneif 

Be  ay  Inen»  alfeîBf  la^^  mi  Ihp  plailè  Wïaôiemeirf 
Ualhrane  a  cette  eahie        lecolloquer  enjarâW)^ 
pour  Mnmrli^ehimumt     en  ce  lieu  im' cff  ^  pliâlme 
atme  IHon  la  Jjiuile         (e«iec<cf  etfou»  célw«ai 
pcute  pkeg  IHonlagmle 

julionquiparliçDaeftifÉté 
uml^l^  uvanir'iif  b  oueuèenbde 
%ue»  par  f^  frejef 


KKamu; 


Pierre.. —  Long,  i^idslu^.  o",83. 

Comparaison  de  i^Eucbaristie  avec  la  maDDe  donDëe  aax  Israélites  dans  le  désert. 
*  En  un  endroit.  —  *  En  deux  pièces.  67 . 


â52  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Inscription  gravée  avec  8oin^  Au-dessus  du  texte,  en  relief,  le  défunt 
curé,  Mathurin  Collet,  agenouillé  devant  une  Notre-Dame  de  Pitié; 
fronton  demi-circulaire,  contenant  une  tète  d'ange.  Le  monument  ne 
porte  point  de  date  ;  nous  Tattribuerions  volontiers  à  la  première  moitié 
du  xvi^  siècle.  L'abbé  Lebeuf  a  publié  cette  singulière  inscription  ;  mais 
il  n'en  a  pas  reproduit  l'orthographe,  et  son  texte  présente  aussi  quel- 
ques légères  inexactitudes,  cr  Tous  les  curieux  qui  entrent  dans  l'église 
ne  manquent  point,  dit-il,  de  lire  cette  épitaphe,  et  plusieurs  même 
ont  voulu  la  copier,  -n 

^  Bas  c6ié  méridional,  près  de  la  porte  de  la  sacristie. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  &53 

MDCXXIV. 

PONTEAUX.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-DENIS. 

i6dQ. 

Cy  deuant  dans  leceour  de  ceste  présente  Eglise'  fondée  en  Ihoneur  de  dieu  & 

de  S^  Denis  gi^t  &  reposent  les  corps  de  uenerables  &  discrètes  personès  M"^  Roger 

thieullin  pbre  y  lequel  a  este   Curé  &  a  demeure  &  administre  les  sacremens ,  & 
ceruice 

en  ce  dit  lieu  le  temps  de  XX Vil.  ans^  &  ce  uoiant  caduque  ia  résine*  :  a  M'*  Marin 

thieullin  son  frère,  de  père  et  de  mère'  aussi  pTrê  lequel  a  Exerce  ioffîce  de  Curé 
&  ont 

ùescu  en  semblement  sans  druision  le  temps'  de  XXXV.  ans  ledit  M"*  Roger  estant  a 

âge  de  •  LXIl  •  ans'  &  ledit  M'*  Marin  âge  de  LVII  -  ans'  lesdictz  pbres  Curez 
considerans 

Tage  sachant  qui!  nia  rien  plus  certain  que  la  mort  &  rien  plus. incertain  que 

Iheure  estans  sains  desprit  &  de  bonne  memore*  ont  Voulu  dispossier  par  la 

grâce  de  dieu,  du  repos  de  leurs  âmes  &  de  leurs  amis  trespassez  :  les  queb 

pbres  ont  Donné  &  deiessé,  a  loeuure  &.  fabrique  S^  Denis  de  ponthault  :  leur 

paroisse.  Sauoir  est'  Huict  traués  :  de  maison  couuertes  en  chaume 

des  quelles  il  •  i  a  •  deulx  trauée  manables',  planchaiée  &  deux  chambres,  au 

deux  bouitz  &  quatre  autre  trauée  ceruiables  *  à  usage  de  grange'  à  uec  les 

lardins  deuans  les  dictz  lieux  plantée  en  arbres  fruitiers  letout  assis  au  moncel 

iouste.  tent  le  dit  lieu  d'ung  coste  &.  boult  le  chemin  de  ponthault  aux  mouliin  à  : 

uan  &  daultre  boult  a  Noble  home  Tristan  Dereilhac  '  :  sieur  de  ponthault'  &. 
d'aultre 

coste  a  Thomas  papot'  ledit  lieu  demandant  de  la  Seigneurie  de  ponthault.  Chargé  en 

uers  ladîi  Eglise,  de  XXVII  s.  VI  Den  de  rente  :  En  uers  le  Seigneur  du  cens  que 
ledit  lieu 

peult  deuoir  de  VI  den,  pour  trauée  sans  autres  redeuances. 

'  Réngné,  ^  Un  autre  Tristan  de  ReHhac  était  sei- 

*  Sic,  gneur  de  Ponteaux  en  i5io.  (Lebenf,  op. 
'  Habùabkê.  cit.  t.  XIV,  p.  /iio.) 

*  De  service. 


àU  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

L'Esdictz  Pbres  donateurs  dônet  Cède  &  deiesses  ledit  lieu'  à  la  charge  que  les 
Marguiliiers  de  loeuure  et  fabrique  S^  denîs  du7t  ponthault  pns  é.  auenir  Seront 

tenus  a  perpétuité  faire  dire  Chanter  &  célébrer  par  ie  Cure  ou  son  Vicare  tous 
les  Ven- 
dredis de  lan  se  faire  ce  peult  ou  le  Samedi  en  suiuant  Vne  messe  &  les  Vendrediz 
des  quFre  * 

temps  sera  dicte  la  messe  haulte  di  la  messe  dicte  tous  les  dictz  Vendredis  sera  dict 
Vng  libéra  tout 

au  lonc  àVec  de  plondis  &  les  oressons  Inclina  deus  qui  inter  apostoiicos  &  Fidelion  * 

ITem  sera  porté  a  loflFrande  dêscT  quatre  haultes  Messes  par  les  Marguiliiers  Vne 
choppine  de  uin  & 

Vng  pain  à  chaque  messe  des  quatre  temps  de  i*an  Sera  donné  au  pErë  qui  célébrera  fa 

messe  tous  les  Vendredy  de  l'an  la  soë  de  VIII.  solz.  laq"*  Messe  se  Comancera  In  nôë 
lesu  & 

non  daûê  office  Item  les  Marguiliiers  Seront  tenus  le  ie  par  le  Cure  ou  Commis  de 

par  luy  la  prière  pour  le  Repos  des  âmes  des3  donatê  &  de  leurs  amis  trespassez  au 

psne  de  la  grande  messe  prochialle,  Scauoîr  est  le  lour  de  Pasques,  &  lundy  au^ 
psne 

de  la  prière  de  Sera  Chante  Vng  Salot  aus3  iours  a  près  Vespre 

de  â  près  Sera  chanté  Vng  Libéra ,  Sur  leurs  Fosses  &  diq)ro&indis  &  oraisons,  que 

dessus  &.  Sera  baille  au  Cure  ou  Vicaire  Trois  Sob  qui  Seront  baillées  par  les 

Marguiliiers  9  ITem  Sera  &ict  leur  prière  au  prosne  le  lour  de  PEntecouste:  & 

lundy  le  leur  de  FEate  Dieu,  le  lour  S^  Denis,  le  lour  de  Toussiinct  &  le  lour  des 

TRrespasseï:.  le  lour  de  Noël,  le  lonr  S^  Anthoinne^.  &  aux  Cinq  lestes  de  Nri 
Dame* 

&  sera  paie  par  les3  Marguiliiers  au?  Cure  ou  Coumis  a  chacun  dês3  Iours  pour 
ie  la 

prêii  '  à  son  prosne  Vng  Solz  ITem  les?  Marguiliiers  Seront  teoas  paier  les  Cens  aux 
Seigneur 

&  la  rente  de  l'egUse,  A  La  chirge  que  les?  lieux  oe  soient  Vanduz  ni  engagez  &  Sy 
les3  sont 


^  Sic.  *  Conception,    Nativité,    Annonciation, 

*  Sic,  Purification,  Assomption. 

*  Le  17  janvier.  •  StV;  la  prière. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LA6NY.  &65 

données  é  Rente  SeuUement  pour  shc  année,  ITem  lêsS  donateurs  Donnent  par 
augmentaô 

Deux  Arpant  de  terre  labourable  Seauoir  Vng  arpant  de  ûê  assis  aux  Escerty  tên 
dune  pt 

à  lEhan  thomas  &.  d'ung  bout  aux  VSelIes  ^  de  ponthault  ITem  trois  qtiers  de  tTi 
iieuT  le  gros 

merisié  *  tin  dune  pt  au  chemin  de  Viileneufue  &  d'un  bout  a  la  tTë  de  la  ferme 
du  hault  pas' 

ITem  Vng  quartier  &  demy  près  ie  Moulin  àuant  têiï  dune  pt  a  la  tre  de  iezigny  & 
d*ung  bout  à  la 

terre  de  L'église ,  ITem  iesH  donnateurs  Donnent  Cent  Solz  de  Rente  de  la  natture 
&  Condition 

quelle  est  Sur  les   Heritaiges   de   feu  Claude  lefebure  Scitue   Au   territoire   de 
Champigny, 

ITem  lesd  dounateurs  donnent  Au  Curé  de  Iâ3  Eglise  Vng  demy  Arpant  de  tre  assis 
â  la  hayé 

aux  luif*  teTî  dune  pt  aû3  luif  &  d'ung  bout  au  chemin  qui  ua  aux  bois,  A  la  ÇHarge 
que  le  Cure 

Sera  tenu  Dire   &  Célébrer  Deux  Haultes  Messes   la  Sepmainne  de  deuant  la 
Pantecouste  a  Perpétuité 

Le  tout  Selon  &  Au  désir  que  ledict  Donateur  En  a  &ict  A  ladicte  Eglise  par 
Contract  passe  pBeuat 

Pierre  Trehet*  Commis  Au  tabeliiomî  De  la  uille  De  la  queue  LE  trentiesme  lour 
Doctobre.  1622. 

Priez  Diev  Povr  Evlx*. 

Pierre'. —  Long.  i^SG^targ.  i",oo. 


'  Usellesr  terrains  commonauji  à  Tueage  ^  Un  des  successeur»  de  GuiDauine  Tre- 

de  ^ous.  bel.  (  Voy.  cî-desaus,  n"*  hdcxxii.) 

*  Lieu  dit  le  Grot-Merisier.  *  Texte  rempli  de  butes  de  grammaire, 
'  Ferme  située  à  Ponteaux,  appartenant  qui  en  ont  rendu  la  reproduction  difficile; 

jadis  à  la  commanderic  de  Saint-Jacques  du  corrections  faites  après  coap;  majuscules 

Haut-Pas,  à  Paris,  et  plus  tord  unie  à  ïé-  incertaines,  etc. 

vêcbë  du  même  diocèse.  '  Bas  côte  méridional,  auprès  des  deux 

*  La  Haye  aux  Jutfo,  inscriptions  qui  précèdent. 


I 


I 


[ 


A56  INSCRIPTIONS  DE  LA  FfiANGE. 

Un  petit  bas-relief,  sculpté  à  la  partie  supérieure  de  la  pierre,  repré- 
sente les  deux  frères  Thieullin,  à  genoux,  en  prières,  et  entre  eux  sur 
un  piédestal ,  une  Notre-Dame  de  Pitié .  qui  nous  a  semblé  une  réduc- 
tion de  la  fameuse  Pietà  de  Michel-Ange,  à  Saint-Pierre  au  Vatican.  Au 
milieu  de  la  dernière  ligne,  une  tête  de  mort  ailée,  parée  de  bande- 
lettes. 

Les  deux  frères  Roger  et  Marin  Thieullin  vécurent  dans  une  touchante 
intimité  au  presbytère  de  Ponteaux ,  pendant  trente-cinq  années.  Roger, 
Tainé,  atteint  par  les  infirmités  de  la  vieillesse,  se  démit  de  ses  fonc- 
tions curiales  en  faveur  de  son  frère.  Ils  firent  ensemble  leur  testament, 
le  3o  octobre  lôsâ ,  et  furent  inhumés  dans  un  même  tombeau.  Leur 
épitaphe  ne  nous  apprend  pas  la  date  de  leur  décès;  mais  elle  abonde 
en  détails  topographiques,  intéressants  pour  l'histoire  de  la  contrée. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  U51 

BIDCXXV. 

ROISSY-EN-BRIE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN 

(DAUXERRE). 

Anne  Robinot  de  sô  vivat  a  dôné  par 
testamêt  a  leglise  de  royssy  en  brie 

300.     LIVRES     PO'.     FAIRE     LES     2.     HAVTELZ 

cy  pnt.  a  la  charge  de  dire  tovs  les 
Ans  le  7^  Ivin  vne  messe  havlte 
A  son  intention. 

Priez  DtEV  POVR  elle.     1642. 
Marbre  noir.  —  Haut,  o'fio;  iarg.  o",96. 

Eglise  très-simple ,  reconstruite  vers  le  commencement  du  xvi^  siècle , 
dédiée  en  i5â3;  le  saint  patron  sculpté  à  la  clef  de  voûte  du  sanc- 
tuaire. 

Le  maître-autel  et  1  autel  de  la  Vierge,  dont  Anne  Robinot  avait  fait 
les  frais,  ont  cédé  leur  place  à  deux  autels  en  boiserie  moderne  d'un 
style  vulgaire.  L'inscription,  gravée  en  mémoire  de  la  donatrice,  est 
encastrée  dans  le  mur  de  la  nef,  du  côté  du  nord. 


iT.  58 


&68  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCXXVI. 

ROISSY-BN-BRIE.  —  ÉGLISE  PAROISSULE  DE  SAINT-GERMAIN 

(DADXERRE). 

1775. 

+    LAN    1775    ÏA^    ^TE    BENIE    PAR   M^   LEONARD 

FRANÇOIS   SEGUY   CURE  DE  ROISSY   NATIF  DE 

TULLE*   ET  NOMMEE  FRANÇOISE  GENEVIEVE  PAR 

m'   pierre  FRANÇOIS  LE  NOIR   ABBE  DE  S^   SULPICE 

Dt  BOURGES'   PRIEUR   COMMAND*^'    DU    PRIEURE 

ROYAL  DE  VAUX  ET  DE  GOURNAY   SUR  MARNE* 

CONS*"    EN   LA   GRANDE  CHAMBRE  DU   PARLEMENT 

CHEF  DU   CONSEIL   DE  S.   A.   S.   M^"   LE  DUC   DE 

PENTHIEVRE*  ET  PAR  DAME  FRANÇOISE  GENEVIEVE 

QUENEL  FEMME  DE  M^    lOSEPH    ROBERT   REY 

SECREf^   DES   COMMAND"   DE  S.   A.   S.   M^  LE  DUC  DE    PENTHIEVRE 

FRANÇOIS   ROUSSEAU   MARG*^  EN   CHARGE  EDME 

BREOELOT   SECOND   MARG*^ 

MAURICE  SYLVIN   FERMIER  SINDIC. 

Cloche. 


*  En  Limousin,  évèchë,  chef-lieu  du  de-  Le  Ga/bacArwliaitas*arréte avant  Tépoqae 

parlement  de  la  Corrèze.  de  nomination  de  P.  F.  Lenoir. 

'  {Gallia  christia$M,  tome  II,  col.  ia6-  '  Voy.  ci-après  n"  mdgxci.  La  seigneurie 

1 3o.  )  de  Roissy  et  le  droit  de  nominatimi  à  la  cure 

Abbaye  de  Bénédictins,  dans  un  des  fau-  appartenaient  au  prieur  de  Gouruay. 
bourgs  de  la  ville  de  Bourges,  fondée  au  *  Louis-Jean-Marie  de  Bourbon,  fils  du 

vu*  siècle  par  le  roi  Clotaire  IL  II  n*en  reste  comte  de  Toulouse;  né  en  1798 ,  mort  en 

que  des  bâtiments  modernes.  >793,  grand  amiral  de  France. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LA6NY. 


A59 


MDGXXVII. 

PONTCARRÉ.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ROCH. 

1696. 


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12  lours  Mort  de  maladie  devant  1 

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*uitB  uos  jnoa  ndip  zdu  j 

Pierre. 


L'établissement  de  la  cure  date  du  xvi^  siècle,  et  la  reconstruction 
de  Téglise  à. peu  près  de  1670.  L'édifice  est  dune  dimension  médiocre 
et  d'une  extrême  simplicité.  Antoinette  de  Vignols,  dame  de  Ponlcarré, 

58. 


&60  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

apporta  la  seigneurie  en  dot  à  son  mari  Jean  Camus ,  baron  de  Bagnols 
en  Lyonnais.  Un  de  leurs  fils  a  été  le  célèbre  évèque  de  Belley,  lami 
de  saint  François  de  Sales,  Un  autre,  Geoffroi  Camus,  eut  en  partage 
la  terre  de  Pontcarré;  il  fut  reçu  maître  des  requêtes  en  1673,  et  de- 
vint plus  tard  conseiller  d'Etats  Le  fils  aîné  de  celui-ci  mourut  de  ma- 
ladie àTâge  de  vingt-deux  ans,  le  8  octobre  iBqG,  au  camp  devant  la 
Fère^;  il  avait  demandé  que  ses  cendres  fussent  rapportées  à  Téglise  de 
Pontcarré.  La  tombe,  qui  présentait  son  épitaphe  et  son  effigie  en 
armure,  a  été  mutilée  et  sciée  en  deux  morceaux  quon  a  employés 
à  la  confection  d'un  perron  au  nord  de  Tég^se.  L'inscription  n'est  plus 
qu'en  partie  lisible  et  le  texte  que  nous  en  publions  nous  laisse  quel- 
ques doutes^.  Les  Camus  demeurèrent  longtemps  en  possession  de  la 
seigneurie  du  lieu.  Une  inscription  moderne,  posée  en  1817,  rappelle 
la  mémoire  de  dame  Marie-Charlotte-Féiicité-Provence  des  Gallois  de  la 
Tour,  décédée  en  178s,  qui  avait  épousé  en  1769  messire  Camus  de 
Pontcarré  de  Viarmes ,  conseiller  au  parlement  de  Paris  et  depuis  pre- 
mier président  du  parlement  de  Rouen. 

Au  milieu  du  chœur,  sous  le  lutrin,  il  est  resté  une  grande  dalle  du 
xiv*  siècle,  usée  à  tel  point  qu'on  peut  à  peine  suivre  les  contours  prin- 
cipaux du  dessin;  effigie  d'une  femme,  en  robe  et  manteau;  médaillons 
aux  quatre  angles,  contenant  les  emblèmes  des  évangélistes.  Du  temps 
de  l'abbé  Lebeuf ,  cette  tombe  se  voyait  à  la  place  qu'elle  occupe  encore. 

^  Lebeiif,  op.  eit,  t.  XIV,  p.  AaG-ASi.  ^  Le  Dictiomunre  de  la  nobkue  ne  bit 

*  Ville  prise  par  Henri  iV,  après  un  siëge  aucune  mention  du  jeune  homme  inhume  à 

long  et  difficile ,  en  cette  même  année  1896,  Pontcarré. 

au  mois  de  mai. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  à6\ 

MDCXXVin. 

PONTGARRÉ.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ROGH. 

Vere  1671. 

L'AN  1661  •  LE  PAPE  Alexandre  vli  * 
Accorda  a  perpetvIte  Indvlgenc 
plenlere  a  la  confrerie  de  s^ 
RocH  ErIgeé  EN  Cette  Eglise 
QVE  Le  R  •  F  •  Clavde  Fovrnet 
ViCAiRE  General  de  L'ordre  de  la 
Très  •  S  •  TrînIte  enrIchIt  l'an  •  1668  • 
D  •  Vne  PretIevse  RelIqve  Dv  Même  S'- 
RocH  *,  Xaqvelle  M"  HardovIn  de 
PerefIxe  Archeveqve  de  Paris  *  VInt 
LvY  Même  Recevoir  et  Exposer  A 
La  Venerâôn  Des  FIdeles  Îl 
Permît  Avssl  (Ce  qve  M^  François  de 
Harlay  Son  Svccessevr*  A  DepvIs 

RATiFtE)   QV'ON   CELEBRAST  •  DESORMAIS 

TovT  Les  Ans  ScavoIr  le  dimanche 
D'Apres  La  feste  de  S  •  Iean  Bapt  • 
La    Mémoire  de  Cette  BIenhevrevse 

•    SvsceptIon  • 

Pierre  '.  —  Long.  o",6i  ;  iarg.  o",69. 

'  Fabio  Chigi,  aSA"  pape,  de  i655  à  '  Le  iiA'desprëlatsparisiens,  de  166/1 

1667.  à  1671. 

*  Cette   reiiqae  avait  probabiement  la  ^  Arcbevâque   de    Paris,   de    1671   k 

même  origine  que  celle  qui  avait  éié  domiëe  1 698. 

à  régiÎBe  de  ViÛejuif  par  les  religieux  trini-  *  Sans  ornements  accessoires;  encastrée 

laires  de  la  ville  d*Arie8.  Voy.  ci-dessus,  dans  un  mur  du  porche. 

t.  III,  n'  MCCL. 


A69  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

La  confrérie  de  Saint-Roch  a  son  banc  réservé,  en  boiserie,  près  de 
la  principale  porte  de  l'église.  La  relique  du  saint,  renfermée  dans  une 
châsse  toute  simple,  est  posée  de  manière  qu'on  puisse  passer  des- 
sous ,  suivant  l'ancien  usage.  Elle  attire  à  Pontcarré  un  grand  nombre 
de  pèlerins.  En  temps  de  choléra,  on  a  vu  accourir  des  paroisses  entières, 
venues  en  procession,  leurs  curés  en  tète,  d'une  distance  de  plusieurs 
lieues.  La  fête  annuelle  de  la  susception  de  la  relique  n'a  pas  cessé 
d'être  célébrée  au  jour  fixé  par  l'archevêque  François  de  Harlay.  J'en 
ai  entendu  faire  l'annonce  le  dimanche  précédent,  au  prône  de  la  grand'- 
messe,  avec  chant  d'une  antienne  en  l'honneur  de  saint  Roch. 


âNClEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 


663 


MDCXXIX. 

PONTGARRÉ.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ROGH. 

i683. 


LAN    1683    lAY    ESTE    BENITE    PAR    M^ 
lACQVES  BOVLAY  PRESTRE  CVRE  DE 
CE  LIEV  ET  NOMMEE  ANNE  PAR  M' 
PIERRE  CAMVS   DE  PONTGARRE' 
PRIEVR  DE  S^  TROIAN  *   CON" 
AVMONIER  ORDIN"   DV   ROY   ET 
DAME   ANNE  MARCEL   VEVVE  l>% 
LOVIS   LAISNE  VIVANT   CH"    SEIG" 
DE  LA   MARGVERIE'   CONS*"    DV   ROY 
EN   TOVS   SES   CONSEILS   ET   DIRECTION 
DE  SES   FINANCES 
m'    NICOLAS   HOVSSAIE  MARG. 

Cloche. 


*  Fiis  de  Nicolas  11,  seigneur  de  Pont^ 
carre,  sous-doyen  du  parlement  de  Paris.  Il 
mourut  en  168/1. 

*  S.  Trojan,ëvèque  de  Saintes  au  vi' siècle. 
^  Et  de   la  Dourvi&e,   successivement 

cfaai^  des  intendances  de  Guyenne ,  de  Lan- 
guedoc ,  de  Normandie  et  de  Bretagne,  pre- 
mier pr^ident  du  pariement  de  Dijon  de 


1 65&  à  1 667,  puis  conseiller  d'État  et  direc- 
teur des  finances,  mort  à  Paris  en  1680. 
Sa  femme ,  Anne  Marcel ,  qui  décéda  le  1 8  oc> 
tobre  1683,  était  fille  de  Claude  Marcel, 
seigneur  de  Villeneuve,  roattre  des  requêtes, 
d'une  famille  distinguée  de  robe.  (De  la  Ches- 
naye-Desbois.) 


&6&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDCXXX.  —  MDGXXXI. 

ÉMERAINVILLE  '.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ÉLOI. 

i636-i6&o. 

PovR  LA  Charité  des  Pavv^  de  la  Froisse 

A'LiNSTANCE*    DE    MAD^    MARIE     LE    CAMVS     ESPOVZE 

DE  M"  M*i*  Michel  Particelle  con"?*  dv  Roy  en  ses 

CONS"    ET   CONTROL*'^"  GNAL.  DE  SES  FINACES   DE  FRANCE* 
SEIG^Î  d'EmERY  CoVRCERAIN   Et  de  la   MOYTYÉE  DE 

Malnovee*  par  Indivis,  a  esté  institvé  la  confrairye 

DE   LA   charité  DE  l'AVTHORITÉ  DE  MoNSEIG"   L'ARCHEVESQ, 
DE  PARIS,  EN   l'EGLIZE  ET  PARROISSE  D*EmERY   l'AN    M. 

vi*^  xxxvi  •.  av  mois  de  ivin. 

Lad*.  Dame  a  obtenv  po"  lad'.  Confrairye  Indvlgences 

plenieres  a  ppetvité  avx  Io**  de  la  Trâslatîô.  de  S^  Eloy  • 

DE  LÊTRÉE  EN   LAD'.   CÔFRAIRYE  A   L*HEVRE  DE  LA   MORT  EN   DISAT 
IeSVS,  DE   COEVR   OV   DE  BOVCHE'   ET   AVX   PREMIERS   DIMANCHES 

DE  May,  Ivin,  Septembre  et  Novembre, 

Lad'.  Dame  a  doné  a  lad'.  Côfrairye  vn  Coffre  garny  de 

mevble  po"  servir  avx  malades,  avec  qvelq^  ornemens 

POVR   LEVR  BAILLER   LES   SaCREMENS. 

*  L'esdî^  Seig"  et  Dame  D'Emery  ont  faict  Constrvire 

VNE  MAISÔ.   QV^    ont   doné  ET   AFFECTÉ   PO"  LOGER   DEVX 

FILLES   DE   LA   ChARITÉ  Q"    ONT  ESTABLY   DAS   EmeRY   PO'Î 

ASSISTER   ET  SERVIR   LES   MALADES   DE  LA   PATr.  AYÂT   MEVBLÉ 

ET  GARNY   LAD*.   MAIsâ  DE   TOVTES    CHOSES    PO^   L'VSAIGE   DESD*  FILLES 

Pierre.  —  Longaearde  chaque  inflcription ,  o*,5o;  larg.  o™6o. 

'  On  disait  aussi  Émery.  *  Jean-François  de  Gondi  oocofMdt  alors 

*  Sic.  le  siëge  de  Paris  (1693-1 65&). 

'  Michel  Particelii  continua  ses  fonctions  *  Le  3i  mai;  ffite  spéciale  et  patronale 

de  contrôleur  général,  sous  le  ministère  du  d'Émerainville. 

cardinal  Mazarin.  On  a  donné  à  son  nom  _  ^  Condition  ordinaire  pour  l'application 

dans  rinscription  une  terminaison  française.  de  Tindulgence  in  ardeuh  mortk. 

*  Voy.  ci-après  p.  A  70.  *  Sic, 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  465 


L'an  Mil  vi^  xl.  le  xxviu*  Novembre  Mad^  Marie  le 
Camvs  Espovze  de  M'  Mes"*  Michel  Particelle  •  Con^  dv 


Dv  *  Roy  en  ses  Con"  et  Con^"  gnal  des  finaces  de  Frace 
Seig"  D'Emery  Covrcerain  et  de  la  Moytyé  de  Malnove  par 
Indivis  A  dôné  a  L'Eglise  de  Céans  Vn*  Relicqve  de 
S^  Satvrnin  Martyr  avec  le  Soleil  dv  tressa 
Sacrement  d'argêt  doré,  led*.  Relicqve  ayant 
esté  extraict  de  la  chasse  dvd*.  ST  Satvrnin  qvi 
EST  das  la  Chappelle  desd'.  s*  et  Dame  D'Emery 
en  L'Eglise  des  Minimes  de  la  Place  Royalle*  par 
Monseig"  L'archevesq^  de  Paris,  ainsy  qvil  appert 
PAR  le  Certisficat*  dvdict*  Relicqve. 
Plvs  ladT*  Dame  a  donné  Vn  Ciboyre  avec  Vn 
Calice  D'argent  doré  moyens  povr  servir  a  la- 
DICTE  Eglize. 
Ladicte  Eglize  ne  possed'  en  tovt  qve  qvatre 

ARPËS   DE  TERRE  PLVS   C.   V.   SOLZ   EN   FoNDÂÔNS   d'OBIITZ 

d"5t  la  moityé  est  po"  dire  V.  Messes  Scavoir  les 

TERRES   DE  LA   FeRME  D'EmERY   XLV.   SOLZ   ET   LES   DEVX 
MAISÔS   PLVS   PROCHE  DE  L'EGLE   A   MAL  DROICTE  LE  RESTE. 

Eglise  misérable,  rebâtie  au  xvii*  siècle,  dépourvue  de  toute  décora- 
tion d'architecture.  Le  siège  du  célébrant,  près  du  maître-autel ,  du  côté 
de  l'épître,  est  un  grand  fauteuil  de  velours  rouge,  sur  lequel  sont 
écrits  ces  mots  :  A  Madame  Elisabeth  de  France  y  ijjg''* 

Les  inscriptions  qui  témoignent  des  bienfaits  de  la  dame  d'Emery 
sont  gravées  sur  deux  tables  de  pierre,  fixées  au  mur  du  chœur,  du 

'"*  Sic,  par  le  cardinal  Mazarin  à  Michel  Particelli. 

'  La  maison  des  Minimes  de  Paris,  près  *~*~*  Sic. 

de  la  place  Royale.  Couvent  converti  en  ca-  '  Élisabeth-Philippine-Marie- Hélène  de 

serne;  le  cloître  en  partie  conservé;  Téglise  France,  sœur  de  Louis  XVI,  juridiquement 

détruite.  On  y  vénérait  dans  une  chapelle  le  assassinée  comme  son  frère ,  le  i  o  mai  1796. 

corps  dun  saint  Saturnin,  martyr,  donné  Le  meuble  dont  il  s'agit  lui  aurait  appartenu. 

iT.  59 


&66  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

côté  de  l'évangile,  sans  autre  ornement  quune  petite  croix  tracée  au 
sommet  de  chaque  pierre.  Une  épitaphe  était  placée  entre  les  inscrip- 
tions commémoratives;  il  n'en  reste  qu'un  encadrement,  du  iviif' siècle 
environ,  surmonté  de  deux  écussons  sculptés  et  coloriés,  qu'on  a  com- 
plètement mutilés. 

Nous  avons  déjà  dit  quel  était  le  but  des  confréries  de  charité,  et 
quels  services  ces  associations  pouvaient  rendre  aux  pauvres  malades ^ 
La  dame  d'Ëmery  en  favorisa  l'établissement  dans  sa  paroisse;  elle 
y  joignit  la  fondation  plus  utile  encore  de  deux  sœurs  de  l'admirable 
communauté  nouvellement  instituée  par  saint  Vincent  de  Paul.  11  ne 
fallait  rien  moins  que  l'intervention  d'une  aussi  généreuse  bienfaitrice 
pour  venir  en  aide  au  dénûment  de  cette  paroisse  déshéritée,  dont  la 
fabrique  ne  possédait  pour  tout  bien  que  quatre  arpents  de  terre  et 
cent  cinq  sous  de  rente. 

'  Voy.  t.  II,  p.  381. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LA6NY.  &67 

MDCXXXII. 

ÉMERAINVILLE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAiNT-ÉLOI. 

1688. 

D.        O.        M. 

ICY    REPOSE  MeSSIRE  DeNIS    LE  CAMVS 

Chevalier  Seig'î"  d*Hemery  Covrcerain 
ET  Malnove  con"  dv  Roy  en  ses  conV^ 
Président  en  sa  Covr  des  aydes  décé- 
dé LE  9.  Janvier  1688.  aage  de  51  ans 
leqvel  par  son  testament  reçev  par 
Despriés  et  son  compagnon  Notaires 
Av  Chastelet  de  Paris  le  29  Décembre 

1687    A   FONDÉ   VN    CHAPPELLAIN    POVR 
CELEBRER   A    PERPETVITÉ   VNE  MESSE 
BASSE  QVI   SE  DIRA    LES   PESTES   ET  DIMAN- 
CHES EN  CETTE  Eglise  et  les  avtres 

lOVRS   DANS   LA   CHAPPELLE  DV   CHASTEAV  * 

DE   CE  LIEV   LE  TOVT   AVX    CONDITIONS   PORTÉES  * 

PAR  l'Acte  dv  dernier  Janvier  1688 

PASSÉ  EN   EXECVTION   DVDIT  TESTAMENT 

Entre  M"  Antoine  Tvrgot*  Maistre 
DES  req'I"  Execvtevr  d'Icelvy  et  M^ 
André  le  Camvs  con"  av  parlement 
DE  Mets  Son  Frère. 

Priés  Dieu  Pour  Son  Atne 
Marbre  noir.  —  Long.  i",9o;  larg.  o",87. 

'  Ce  château  a  ét^  entièrement  détruit.  parlement  de  Paris  en  1670,  maître  des 

^  Sic,  requêtes  en  1667,  intendant  à  Limoges  en 

^  Seigneur  de  Saint-Clair,  chevalier  de        1671.  (Delà  Chesnaye-Desbois.) 
Malte  de  minorité  en  i63i,  conseiller  au 

59. 


&68  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Au  milieu  du  chœur,  sous  le  lutrin.  Au-dessus  du  texte,  un  écusson 
sur  un  cartouche;  deux  griffons  pour  supports;  couronne  de  marquis; 
armoiries  en  partie  effacées,  d argent  au  pélican  avec  sa  piété  ^  de 
gueules,  au  chef  d'azur  chargé  dune  fleur  de  lis  d'or. 

Denis  Le  Camus  et  son  frère  André  moururent  tous  deux  sans  al- 
liance, le  premier  en  1688,  le  second  en  1696.  Leur  père,  Antoine, 
seigneur  d'Emery,  contrôleur  général  des  finances,  mort  en  1687,  ^^^^ 
fils  de  Nicolas,  secrétaire  d'État,  conseiller  d'État,  décédé  en  16/18. 
Leur  tante,  Marie  Le  Camus,  épousa  Michel  Particelli,  surintendant 
des  finances.  (Voy.  le  n^  HDCXXxm  qui  suit.) 

'  C*e8t-À'dire  se  déchirant  la  poitrine  pour  nourrir  ses  petits  de  son  sang. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  469 

MDCXXXm. 

ÉMERAINVILLE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-ÉLOI. 

1669. 

^      1642   GESTE  CLOCHE  A   ESTE  FONDVE  BENISTE 

&   NOMMEE  MARIE  LOVISE  PAR   M**    LOVIS    PHELIPPEAVX  ' 

CON"    DV    ROY   EN   SES   CONSEILS   &   SECRETAIRE  DES 

COMMANOEMENS   DE  SA   MAIESTE  SEIGNEVR  DE   LA 

WRILLIERE  &  DAME  MARIE   LE  CAMVS   EPOVSE  DE 

m"*    MICHEL   PARTICELLE*   CON"    DV    ROY   EN   SES   CON"" 

INTENDANT  DES   FINANCES   DE  FRANCE  SEIGNEVR 

ÔE  EMERY. 

Cloche. 

*  SeigDeui*  de  la  Vrillière  et  do  GhAleau-  rut  en  1681.  Meation  de  son  tombeau,  1. 1, 

neuf-sur-Loire,  baron  d'Hervy,  fils  de  Ray-  p.  Ag3.  —  Louis  Phélipeanx  avait  ëpousë, 

mond  Phéiipeaux,  secrétaire  d'État  Louis  en  i635,  Marie  Particelli,  fille  de  Michel 

fut  conseiller  d'État ,  secrétaire  d*État  après  Particelli,  seigneur  d'Émery  et  de  Tborey, 

son  père ,  commandeur,  prévôt  et  maître  et  de  Marie  Le  Camus, 
des  cérémonies  des  ordres  du  roi;  il  mou-  *  Voy.  ci-dessus,  n*  mdgxxx. 


&70  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCXXXIV. 
ÉMERAINVILLE.  — ANCIENNE  ABBATE  DE  NOTRE-DAME  DE  HALNOUB'. 


Pierre. —  Lcng.  a",o5ilar([.  i",oo. 

Fondée  pour  des  religieuses  de  l'ordre  de  Saint-Beuoît,  l'abbaye  de 
Notre-Dame  de  Malnoue  existait  déjà  au  commencement  du  xii'  siècle  ; 

'  Malmue,  petit  village  de  le  paroisse  d'Émera  in  ville. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  Ml 

on  ignore  d'ailleurs  l'époque  précise  de  son  originel  L'église  et  le  cloître 
ont  été  démolis;  il  ne  reste  plus  qu'un  bâtiment  d'habitation  sans  impor- 
tance. Quelques  dalles  funéraires  n'ont  échappé  à  la  destruction  que 
pour  être  employées  dans  la.  maison  du  jardinier^.  C'est  là  que  nous 
avons  trouvé  celles  dont  le  détail  va  suivre,  à  moitié  cachées  par  des 
cloisons  et  par  des  meubles. 

La  tombe  d'Antoinette  de  Balsac  est  intéressante  et  bien  dessinée. 
La  gravure  que  nous  publions  en  fait  suffisamment  ressortir  le  mérite. 
Elle  était  autrefois  placée  au  milieu  du  chœur  de  l'église  abbatiale.  Le 
texte,  inscrit  à  l'entablement,  appartient,  sauf  une  légère  modification, 
au  livre  II  des  Machabées,  chapitre  xu,  verset  45.  «r Proche  de  ce  sé- 
pulchre,  nous  dit  le  père  du  Breul^,  contre  la  muraille  est  scellée  une 
lame  de  cuivre,  contenant  ce  qui  ensuit  : 

cr  Apostrophe  des  Religieuses  de  Malenoë  à  Madame  Antoinette  de 
(T  Balsac,  Laquelle  après  auoir  esté  2&.  ans  Religieuse  à  Haulte-bruiereS 
fret  ko.  ans  leur  Abbesse,  décéda  le  22.  Septembre  i58&.  aagee  de 
«68  ans  *. 

Ta  prudence,  tes  mœurs,  ta  douceur  indicible. 

Nous  font  te  regrettant  supplier  Tinuincible 

Que  celles  qui  seront  establies  en  ta  place 

Te  veuillent  imiter  &  ensuiure  ta  trace 

Pour  soigner  comme  toy,  &  zeler  nostre  bien. 

Plus  ne  chault  du  commun ,  chacun  cherche  le  sien  *.  ri 

Avons-nous  besoin  de  dire  que  la  plaque  de  métal  a  disparu? 
Antoinette  de  Ralsac,  fille  de  Pierre  de  Ralsac,  baron  d'Entraigues 
et  de  Saint- Amand\  et  d'Anne  Malet  de  Graville,  dame  de  Montaigu, 

*  GalKa  christ,  t.  VII,  col.  586  à  896.  ^  On  comptait  donc  les  années  de  reli- 

*  A  TexceptioD  cependant  de  celle  qui       gion  de  la  dëfante,  à  partir  de  sa  première 
porte  ci-après  le  n**  MDcxxxvn  et  qui  8*est       enfance. 

retrouvée  dans  un  village  Toisin.  *  Chacun  cherche  son  intérêt  personnel, 

'  Le  Théat,  des  antiq,  de  Paris,  p.  1  aS  t  sans  prendre  souci  de  l'intérit  commun. 

et  laSa;  GaU.  christ,  t.  VII,  col.  690.  '  Capitaine  de  Gorbeil  et  de  Fontaine- 

^  Voy.  ci-dessus,  t.  II,  p.  168.  bleau,  lieutenant  de  roi  en  Auvergne. 


un  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

fut  la  première  abbesse  de  Malnoue,  de  nomination  royale ^  elle  mérita 
le  surnom  de  belle  et  bonne,  speciosa  et  bona  abbatissa.  Dévasté  en  1 568 
par  les  calvinistes,  le  monastère  fut  restauré  par  les  soins  de  Tabbesse 
Antoinette.  Les  armoiries  gravées  aux  angles  de  la  tombe  sont,  pour 
le  côté  paternel,  d'azur  à  trois  sautoirs  d'argent,  au  chef  d'or  chargé 
de  trois  sautoirs  dazur,  et,  pour  le  côté  maternel,  de  gueules  à  trois 
fermaux  d'argent. 

'  La  vingt-septième  depuis  ia  fondatioD. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNÏ.  473 

MDCHXV. 
ÉHEBAINVILLE.  —  ANCIENNE  ABBAÏE  DE  NOTRE-DAME  DE  HALNOUE. 

t6io. 


CV  CIST  ReVEREDE  et  TRES  REGRETTÉE  DaME  CATHERINE  ViVIAN  RELlGlIiVSE 

PROFESSE  DE    l'AbBAYE   DE   MaVBVISÔ  '    PrIEVRE 

DE  RoSOY'    en    mil   VI*^    VIII    et    AbBESSE   de    ce    MONASTERE 

'  MauhuittoH,  voyei.   ci-dessas,  1.   Il,        temcDt  de  Seine-el-Manic,  «rrondiBoeiiienl 
p.  370.  de  CoulomiDien). 

'  Petite  ville  da  diocèse  de  Me«u(dépar- 


klli  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

EN  Avril  vi":  xxiv.  qvi  a  establi  la  clostvre,  la  comvnavté,  et 

DÔNÉ  l'habit   noir 


'  llll^   AN   DE  SON   AAGE  ET   LUI.   DE  RELIGION 

Priez  Dieu  pour  le  repos 
de  son  Ame 

Pierre.  —  Long,  a^tao;  lai^.  i*,o5. 

Catherine  Vivian  remplaça,  comme  abbesse  de  Malnoue,  Jeanne  de 
Neufville,  qui  avait  elle-même  succédé  à  Antoinette  de  Balsac.  Elle 
avait  fait  ses  vœux  à  Tabbaye  de  Maubuisson  en  1698.  La  stricte  obser- 
vance de  la  règle  s'était  affaiblie  à  Malnoue,  comme  dans  la  plupart 
des  anciens  monastères;  Catherine  Vivian  introduisit  une  salutaire 
réforme  dans  les  habitudes  des  religieuses  soumises  à  son  gouverne- 
ment. La  clôture  tombait  en  oubli:  elle  la  rendit  obligatoire.  Les  sœurs 
conservaient  la  disposition  de  leur  avoir  personnel  :  à  ce  d4sordre 
l'abbesse  s'efforça,  sans  y  réussir  complètement,  de  substituer  le 
régime  absolu  de  la  communauté.  Jusqu'alors,  les  dames  de  Malnoue 
portaient  l'habit  blanc,  de  lin,  suivant  l'usage  des  premiers  siècles: 
elles  adoptèrent  désormais  des  vêtements  noirs  en  laine  d'un  aspect 
plus  sévère.  Catherine  Vivian  mourut  le  29  janvier  i64o,  à  l'âge  de 
soixante-quatre  ans,  et  fut  inhumée  dans  le  lieu  ordinaire  de  la  sépul- 
ture des  abbesses^. 

Tombe  très-endomraagée  ;  deux  colonnes  ioniques  cannelées ,  enve- 
loppées de  rinceaux  à  leur  partie  inférieure;  deux  pilastres  doriques; 
arcade  cintrée;  au  milieu  de  l'entablement,  un  écusson  à  un  sautoir, 
entouré  de  lacs;  corniche  ornée  d'oves  et  de  denlicules;  effigie  debout 
sur  un  carrelage;  mains  jointes;  crosse  feuillagée  sous  le  bras  gauche; 
voile;  robe  à  larges  manches. 

• 

*  Portion  de  Tëpilaphe  complètement  eflacée.  —  *  Consueto  loco.  {Gall,  christ.) 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  /i75 

MDCXXXVI. 
BMERAINVILLE.  -  ANCIENNE  ABBAVË  DE  NOTRE-DAME  DE  MALNOUE. 


Pierre.  —  Long.  a~,4o;  \»rg.  i",oo. 

Marie-Françoise  Rouxel  de  Médavy,  fille  de  Jacques ,  comte  de  Gran- 
cey,  maréchal  de  France-,  et  de  Catherine  de  Monchy,  naquit  en  1 63o  ; 


â76  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

gouverna  Tabbaye  de  Vignats  de  i655  à  1673^  et  ensuite  le  prieuré 
royal  de  la  Saussaye  près  de  Paris*.  De  son  temps,  les  religieuses  de 
laSaussaye  obtinrent  leur  translation  au  village  deSaint-Mandé,  entre 
Paris  et  le  bois  de  Vincennes,  où  elles  ne  séjournèrent  que  peu  dan- 
nées^.  L'abbesse  Marie-Françoise  passa  les  derniers  temps  de  sa  vie 
dans  Tabbaye  de  Malnoue.  Elle  avait  confié,  quatre  ans  avant  sa  mort, 
à  un  économe  la  gestion  temporelle  de  son  prieuré. 

Son  effigie  la  représente  avec  les  insignes  de  la  dignité  abbatiale.  Les 
armoiries,  gravées  sur  le  socle,  un  peu  effacées  aujourd'hui,  sont  bien 
celles  des  Rouxel  de  Médavy  *. 


*  Saiote-Margaerite  de  Vigoats,  abbaye  *  Lebeuf,  op.  ct(.  t.  V,  p.  4o;  t  X, 

de  bénédictines,  au  diocèse  de  Séez;  fondée  p.  55  à'  69;  GaU.  eknsU  t  VU,  col.  635 

vers  le  xir*  siècle.  Marie-Françoise  en  fat  la  à  660.  Voy.  aussi  ci-dessos,  t.  III,  p.  6o5. 

dix-huitième  abbesse;  elle  avait  sept  sœurs,  '  De  1689  à  1700  environ, 

dont  cinq  portèrent  aussi  la  crosse  abba-  *  D'or  à  tms  coqs  de  gueules, 
tiale.  {GalL  christ,  t.  XI,  col.  7A0  à  y&a.) 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  477 

MDCXXXVII. 
ÉMBRAINVILLR,  —  ANCIENNE  ABBAYE  DE  NOTRE-DAME  DE  MALNOUE. 

17  où. 


Dalle  provenant  de  l'église  de  Malnoue,  retrouvée  à  Groïssy',  rue 
d'Enfer,  dans  la  maison  du  sieur  Etienne  Bonenfant,  manouvrier.  La 

'  Voy.  ci-dessas,  p.  &71. 


478  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

pierre  est  fracturée.  Bordure  semée  de  larmes;  encadrement  orné  de  rin- 
ceaux et  de  paimettes,  arrondi  au  sommet,  surmonté  de  deux  lampes 
allumées,  par  allusion  peut-être  aux  vierges  sages  de  TËvangile;  au-des- 
sus, sur  un  cartouche,  entre  deux  palmes,  un  écusson  losange,  divisé 
en  quatre  quartiers  dont  le  blason  n  est  plus  visible;  couronne  de  comte , 
cimée  d'un  enroulement  de  crosse;  effigie  en  manteau  de  chœur  à  larges 
manches,  la  tète  un  peu  endommagée,  les  mains  jointes;  sous  le  bras 
gauche ,  la  crosse ,  dont  la  hampe  est  entourée  d'un  cordon  en  spirale 
et  qui  se  termine  en  feuillage  ;  Tépitaphe  inscrite  aux  pieds  de  la  défunte, 
sur  un  cartouche  quadrangulaire. 

Catherine  Morant,  fille  de  Thomas  Morant,  maître  des  requêtes,  fit 
profession  de  la  vie  religieuse  à  Sainte-Marie-du-Trésor,  en  Norman- 
.  die.  Vingt-neuvième  abbesse  de  GifS  en  1 65 1 ,  démissionnaire  en  1 65û, 
elle  se  retira  d'abord  à  Port-Royal  de  Paris,  puis  à  Malnoue,  sa  der- 
nière résidence  jusqu'à  sa  mort  arrivée  en  1704. 

'  Voy.  ci-dessus,  t.  IIF,  p.  61 3-4 1 5. —  *  Gall.  christ  t.  VU,  col.  5g6-6o3. 


INCIEN  DOVENNÉ  DE  LAGNV.  179 

MDCXXXVIII. 
ÉHERAINVILLE.  —  ANCIENNE  ABBAVE  DE  NOTRE-DAME  DE  MAI.NOtlE. 

1567. 


€s  j!i(t  uenttaMt 

it  (m  UiqlU  aiant 

ttU  yritutt  XI)  a»6  terpalta  U  xmj'  w'  it  Jaimut  n'  lirai)  |iriti  îiitu 

po'  tott  ant 

Pierre.  —  l-eog.  1  ",00  ;  lai^.  o",75. 


A80 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


Aux  angles  de  la  pierre,  les  quatre  emblèmes  des  évangélistes  avec 
des  banderoles;  deux  pieds-droits,  ornés  de  rinceaux;  arcade  cintrée^ 
bordée  de  feuillages  et  depalmettes;  au-dessus,  deux  génies  assis,  nus, 
tenant  des  torcbes;  au  milieu  de  chaque  pied*droit,  un  écusson  à  la 
bande  chargée  de  trois  étoiles;  effigie  en  costume  religieux,  très-simple; 
les  mains  jointes;  sur  une  banderole,  autour  de  la  tête  : 


'  Job,  cap.  XIV,  V.  i&. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 


Û81 


MDCXXXIX. 

ÉMERAINVILLE.  —  ANCIENNE  ABBAYE  DE  NOTRE-DAME  DE  MALNOUE. 

i58i. 


u  iPQQaa  giug        aaixjqif 


^  y'  îr  f f  uo  pLmp  ùr\Yrtu$  q^  fn  toufioure 


Pierre.  —  Long.  i",oo;  larg.  o",69. 


Les  termes  de  Tépitaphe  nous  autorisent  à  penser  que  la  sœur  Louise 
Hesseiin ,  cinquième  de  ce  nom  ' ,  zélée  à  la  fois  pour  l'augmentation  du 
spirituel  et  du  temporel,  aura  exercé  quelque  fonction  importante  dans 


'  Cinquième  religieuse  de  cette  même  famiile. 


IV. 


61 


H 


liS'2  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

l'abbaye.  La  formule  finale,  Detis  reddat  eiy  rappelle  le  souhait  adressé 
par  les  quêteurs  en  échange  des  aumônes  qu'on  leur  octroie.  Dieu 
vous  le  rende. 

Un  encadrement  ovale,  accompagné  de  branches  d olivier,  contient 
le  cartouche  quadrangulaire,  surmonté  d'une  tète  d'ange,  où  se  lit  le 
texte  de  l'apôtre  saint  Jean*  sur  la  résurrection  destnorts  et  sur  le  juge- 
ment universel. 


'   Evaug.  aec,  Joann,  cap.  v,  v.  «28,  99.  Le  lapicide  a  écrit  tnonumenio ;  le  texte  sacré  dit 
mùnumentis. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 


683 


xMDCXL. 

ÉMER  AIN  VILLE.  —  ANCIENNE  ABBAYE  DE  NOTRE-DAME  DE  MALNOLE 

i583. 


Ci 


>i 


Elle  dcccda  le  X  m  1^  Mars. Mil  V' 
LXXX III. après auoir  veftu  Religi 
eufèment  en  celte  mailbn  LVl  ans.Rfl:r 


Soeur  Agnes  le  clerc  ha  icy  les  os 


l^ieiTo. —  Long.  i^ïiS;  larg.  o^jto. 

L'ornementation  de  la  tombe  de  sœur  Agnès  Le  Clère  difîère  de  ce 
que  nous  avons  vu  jusqu'à  présent.  Cette  sphère  céleste,  soutenue  par 
une  main  puissante  qui  sort  d'un  nuage,  ne  serait-elle  pas  Temblème 
de  l'immortalité  dont  l'espoir  pénétrait  les  os  de  la  défunte,  après  cin- 
quante-six ans  passés  dans  la  pratique  des  vertus  claustrales?  De  cette 
longue  vie  de  religion,  nous  ne  savons  plus  rien  que  l'éloge  et  les  re- 
grets dont  une  épitaphe  nous  apporte,  au  bout  de  trois  siècles,  la  tou- 
chante expression.  Le  texte,  inscrit  sur  la  banderole  développée  autour 
de  la  sphère,  Auditui  meo  dabis  gaudium  et  lœtiliam  et  exuhabuni  ossa  hur- 
miliala,  forme  le  verset  9  du  psaume  l,  Miserere  nm,  Deus. 

'  Peut-être  d'inmotalilé. 


(ils 


A8A  INSCRIPTIONS  DE  LA  FBANCB. 

MDCXLI. 
ÉHERAINVILLE.  -  ANCIENNE  ABBAYE  DE  NOTRE-DAME  DE  MALNOUE. 

1608  '. 


Riche  ornemeiilation  ;  bordure  semée  de  Jarines;  fronton  deiui- 
circulaire,  formé  de  deux  enroulements;  au  milieu,  un  écusson  à  trois 

'  L'âbbaye  ^lait  a)ors  gonTern^  par  JeaDDe  de  NeufviDe,  nommée  par  le  roi  nprâs  la 
mori  d'AntoinoKc  de  Raisnr,  e(  qui  EJ^gea  de  i585  ji  1696. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  485 

fasces,  entouré  de  lacs  et  d'un  chapelet  d'où  pend  une  petite  croix;  au- 
dessus,  torches  et  cierges  allumés,  chandeliers,  banderole  et  autres 
emblèmes  oblitérés;  d'un  côté  du  fronton,  un  encensoir;  de  l'autre, 
un  bénitier  avec  son  goupillon.  La  première  partie  de  l'épitaphe,  sur 
un  cartouche  ovale  accosté  de  rinceaux  qui  sortent  de  deux  petits  vases; 
la  seconde,  sur  un  tableau  quadrangulaire,  accompagné  de  filets,  d'en- 
roulements et  d'une  tête  d'ange. 

La  prieure  Geneviève  Le  Rouille  mérita  la  reconnaissance  de  ses 
sœurs  par  son  empressement  à  consacrer  sa  fortune  personnelle  à  la 
décoration  de  l'église  abbatiale. 


A66  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDGXLU. 
ÉMERAINVILLE— ANCIENNE  ABBAYE  DE  NOTBB-DAME  DE   MALIHOLE. 


CV    GIST    TRES    REGRETEE    SŒVR    BARBE    KOVBMER    AAGEE 

DE  ■  3  r   ■  AN  ■  QV(    EN    A    PASSE 

'    ELLE    EST    DECEIH;E   EN    LOtUtE    DE 

CHANTRE   LE   24    I-EVRIHR     1(54'' 

PieiTf.  —  Long.  <j"',-}^;  \arg,  o^Ji-j. 

Les  dimensions  de  la  tombe  de  sœur  Barbe  Fournier  sont  au-dessous 
des  pi-oportions  ordinaires.  Deux  pilastres  d'ordre  dorique;  ossements 
el  KM  es  de  mort  à  leurs  bases;  arcade  cintrée,  accompagnée  de  branches 
d'olivier;  l'efligie  debout  sur  un  socle,  connue  une  statue,  mains  jointes, 
\()ili>.  l'uimue,  robe  à  larges  manches;  les  pieds  cacliés  sous  les  plis  du 
vtMt>nu>nl. 

'  Aniilp  Ae  la  jtierre  fracturé.  <{uiD ,  i|iialt-ièine   obbesse   de  iioniinatii»] 

Sous  le  gouvernement  de  Renée  Heimc-        lovalc. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  /i87 

On  lit  eu  caractères  cui'sifs,  sur  le  socle  de  l'edigie  : 

Vka  Breuis 

Sur  l'archivolte  de  l'arcade  : 

Vita  Perennis  Adest 

C'est  la  première  l'ois  que  nous  avons  à  relever  dans  une  épitaphe 
de  religieuse  la  mention  de  l'office  de  chantre. 


^88  L\SCRlPTI03iS  DE  LA  FRANCE. 

MDCUHL 

EHEBAI5V1LLE.  —  AXC1E^>E  ABBAYE  DE  3I0TBE-DAMK  I»  MAL^OCE. 

169A. 


SOVUENiR  '  DE 'SA'  FÎDELiTB-  A  •  DIEU 
ET  •  DE  •  SA  •  DEVOTION  -A   LA  •  ST*    UÏERGE; 
LAQVELLE  •  LUY  •  OBTINT  •  LE  •  8  ME  • 
lANUlER  •  1694  -  l'HEUREVX  •  PASAGE  •  DE 
CETTE  •  UlE  •  MORTELLE  •  A   LA  •  GLOlRE 
ETERNELLE  •  A  •  PRES  •  L*AUOlR   ^ 
COURONNÉE-  DE  •  MERITE  -  ^4 
ANNÉES  •  QVELLE  •  A  •  UECU'   ^ 

SUR  •  LA  •  TERRE  • 


Madame  •  marIe  •  de  •  la  -  bavme  -  de 

MONTREUEL  •  SON  •  ABBESSE  •  LVY  • 

A  •  FAIT  .  FAIRE  •  CE  •  MONUMENT  • 

Pierre.  —  Long.  ©",67;  lai|^.  o",90. 

Moitié  inférieure  d'une  tombe  qui  a  été  partagée  à  peu  près  par  le 
milieu ,  et  qui  forme  maintenant  une  partie  du  dallage  de  la  chambre 
à  coucher  d'un  jardinier.  Un  simple  61et  sert  d  encadrement  au  texte. 

L'abbesse  qui  voulut  donner  à  la  défunte  un  dernier  témoignage 
d'affection  ne  gouvernait  pas  le  monastère  de  Malnoue.  Il  s'agit  proba- 
blement ici  de  Marie ,  vingt-septième  abbesse  de  Sairit-Andoche  d'Autun 
morte  en  1709, 611e  de  Ferdinand  de  la  Baume,  comte  de  Montrevel, 
et  de  Marie  Olier  de  NointeP. 

Autre  fragment  de  la  dalle  funéraire  d'une  sœur,  exemple  de  vertu  et 
ires-zelee  pour  le  service  de  Dieu.  L'inscription  occupait  un  cartouche 

'  GalUa  christ,  t.  IV,  col.  685. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  489 

bordé  d'oves.  Au-dessous,  entre  deux  palmes  croisées  avec  des  branches 
d'olivier,  un  écusson,  en  forme  de  losange,  parti  d'un  miroir  et  de  trois 
aiglettes  éployées  ' . 

Débris  de  l'épitaphe  d'une  religieuse,  morte  à  l'âge  de  quarante-six 
ans;  une  croix  pour  armoiries. 

Dans  une  première  tournée,  nous  avions  pris  noie  de  l'épitaphe  de 
très  dévote  et  regrettée  mère  sœur  Renée  Hue  de  Coursons  dite  de  Sainte- 
Marie,  religieuse  professe  et  prieure,  décédée  en  1678.  On  y  voyait 
les  armoiries  de  la  défunte.  Il  n'a  pas  été  possible  de  s'en  procurer  un 
estampage;  la  pierre  était,  en  dernier  lieu,  recouverte  par  le  marche- 
pied de  l'autel  d'un  petit  oratoire  érigé  dans  l'ancien  parc  de  l'abbaye. 

'  Long.  o",5o;  larg.  o"",86. 


11'.  On 


490 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MDCXLIV. 

VILLENEUVE-SAINT-DENIS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE 

DE  SAINTE-CHRISTINE. 

1559-1757. 

SpERAT   IVSTVS   IN   MORT£  SVA  • 

PROVERB  •  14  •  ^ 

Beat!  mortvI  Qvf  In  domIno 

MORtVNTVR  •  APO  •14-' 

Fer   HOMlNEM   MORS   ET   PER 
HOMlNÊ  RESVRECTiO   MORTVORV 
ET  SiCVT   In   ADAM   OMNES 
MORtVNTVR   iTA   ET   iN   CHRlSTO 
OMNES   VlVtFlCABVNTVR  •  COR  •15-* 

DONO   ET  LARGlTAT  F  •  Ï5  • 
MORFAlT   HVlVSCE  ECCLESlE 
CVRATl   CRVX   FiXA  ET  ERECTA 
FVl  •  I5J9  •  MENSE  APRlLÏS  •  * 

DOMtNE  DEVS   AVDl   NVNC 
ORATiONÊ  MORTVORV  •  BARVC  •  3  •  * 
LABENS  ERECTA   FVl   IVBENTE 
PASTORE  P  •  P  •  SELLE  PRÎdIE 
PALMARVM-  1757  •• 

Pierre.  ^-  Haateur  de  chaque  panneau,  o'tad  ;  laideur,  0^,69. 

La  seigneurie  et  le  patronage  de  Villeneuve  appartenaient  à  1  abbaye 
de  Saint-Denis.  L'église,  reconstruite  au  xvi*  siècle,  n'offre  rien  d'inté- 
ressant, ni  dans  son  architecture,  ni  dans  son  ameublement.  Une  seule 


'  V.  3a. 
*  V.  i3. 

'  Ep.  I,  AdConfùh.  c.  xv,v.  ai  et  aa. 


*  Sic. 

*  V.  i4. 

*  La  veille  du  dimanche  des  Rameaux. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LA6NY.  A91 

tombe  moderne  se  voit  vers  le  milieu  de  la  nef;  Tinscription  n'en  est 
plus  lisible. 

Dans  le  cimetière,  une  croix  monumentale,  sculptée  en  pieiTe, 
s'élève  sur  plusieurs  degrés.  Piédestal  à  panneaux;  haute  colonne  dont 
le  socle  est  accompagné  d'un  bénitier;  partie  supérieure  de  la  croix, 
datée  de  1697,  présentant,  d'un  côté,  le  Christ  expirant;  de  l'autre, 
la  Vierge.  Des  textes  bibliques  sont  gravés  sur  les  panneaux  du  pié- 
destal. On  y  lit  aussi,  en  latin,  que  le  monument,  primitivement  érigé 
au  mois  d'avril  tSSg  par  le  curé  Jean  Morfait,  a  été  restauré  par  un 
autre  curé,  P.  P.  Selle,  en  1767. 

La  cloche  paroissiale  date  seulement  de  i852.  Les  fonctions  dont 
elle  est  chargée  se  trouvent  assez  complètement  exprimées  à  la  suite  de 
son  acte  de  baptême  :  Deo  canta;  cîero  jubila;  mortuos  plora;  divinis  voca^  ; 
ora  mane;  ora  meridie;  ora  sera;  lauda  dominum;  lœtarefestivis. 

^  Latinité  peu  correcte. 


69 


&92  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCXLV. 
J0SSI6NY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTE-GENEVIÈVE. 

l«tt  mû  m',  iitf  "  et  xio  *  og  utCmt  twftU  j^aie  3<b$tt  îif  3$ttni(8ttt0  tUmt 

tin*  Gl  ^mfiiklU  Jej^ttttt  ^  hxmt  k  Uvxm  UtîpiXk  U  •  ix'  •  }m 
\m  sa}}  tt( .  itif!*  mit  •  ^wx  «et  ttwtfè  îif  Uwci  nxmt  '  awett 

Pierre.  —  Long.  a",3o;  larg.  i",ào. 

Eglise  reconstruite  en  grande  partie  auxvi^  siècle;  quelques  vestiges 
d'un  édifice  antérieur,  qui  datait  du  wif;  une  Vierge  à  Tenfant,  sculptée 
en  pierre,  de  la  première  moitié  du  xiv*. 

Une  grande  dalle,  jadis  placée  à  l'entrée  du  chœur,  aujourd'hui 
dressée  sur  une  des  parois  du  porche ,  couvrait  la  sépulture  de  damoiselle 
Marie  La  BoulardeS  de  son  fils  Jean,  et  de  sa  bru,  Jeanne  de  Broyés. 
Marie  La  Boularde,  femme  de  noble  homme  Jean  de  Jaussignisy  écuyer, 
qui  fut  inhumé  à  Saint-Saintin  deMeaux^  mourut  le  7  octobre  1393. 
Jean,  le  fils,  et  sa  femme,  trépassèrent,  le  premier,  le  18  juin  1  &i  1,  la 
seconde,  le  9  mai  i388.  Architecture  d'un  riche  dessin;  trois  arcades 
en  ogive  trilobée;  effigie  du  défunt  en  armure,  entre  celles  de  sa  mère 

'  Sic.  ^  Ancienne  ^lise  paroissiale  et  collé- 

*  Sans  doute  le  nom  de  Boulard,  mis  giale,  située  au  faubourg  de  Cornillon,  k 

au  féminin,  suivant  un  usage  qui  existe  Meaux.  Il  en  reste  encore  quelques  ruines 

encore  dans  les  campagnes.  (Voy.  ci-^près,  qui  paraissent  avoir  appartenu  à  une  cons- 

n*'  MMiLXxvii  et  HDCLXxxii.)  traction  du  xv*  siècle. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  &93 

et  de  sa  femme.  Au-dessous  des  trois  personnages,  dix  niches  cintrées 
abritant  un  pareil  nombre  de  très-petites  figures  d'enfants,  qui  étaient 

désignés  par  leurs  noms;  ceux  de  Jacques  et  de  Jehanne sont  les 

seuls  qui  se  lisent  encore.  La  taille  en  biseau  de  la  bordure  a  protégé 
l'inscription;  mais  Tornementation  tout  entière  et  les  effigies  sont  tel- 
lement oblitérées  que  nous  avons  dû  renoncer  à  publier  cette  tombe, 
quel  qu'en  soit  le  mérite. 

L'entablement  présente  trois  fois  le  même  sujet,  Abraham  assis  entre 
deux  anges,  recevant  dans  son  sein  une  des  trois  âmes.  Les  armoiries, 
placées  auprès  des  nobles  défunts,  sont  fort  endommagées.  On  dis- 
tingue  sur  l'écusson  de  Marie  La  Boularde  un  lambel  à  trois  pendants, 
une  bordure  composée  de  deux  émaux,  et  sur  celui  de  Jean  de  Jossigny 
dix  biliettes,  posées  &,  3,  â  et  i.  Les  deux  femmes  sont  vêtues  de 
longues  robes.  Jean  de  Jossigny  porte  sur  son  armure  une  cotte  bla- 
sonnée  de  ses  biliettes.  Un  animal,  lion  ou  chien,  est  couché  sous  ses 
pieds.  Le  costume  des  enfants  reproduit  pour  les  filles  celui  de  leur 
mère.  Jacques,  peut-être  l'aîné  de  la  famille,  était  déjà  en  âge  de  vêtir 
le  haubert  et  d'avoir  l'épée  au  côté. 


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ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  WS 

Dans  le  chœur  S  sur  une  dalle  ornée  de  deux  écussons  avec  cas- 
ques à  lambrequins ,  épitaphe,  en  français,  de  nobles  personnes  Denis 
Du  Duit,  conseiller  secrétaire  du  Roi,  seigneur  de  Fontenelles-en-Brie, 
mort  le  1 0  décembre  1 890 ,  et  damoiselle  Hélène  de  Breda,  sa  femme, 
décédée  le  i5  avril  1601,  après  un  second  mariage  avec  Gallois  Le  Pi- 
card ,  écuyer,  seigneur  de  la  Grange.  L'abbé  Lebeuf ,  dans  sa  notice  sur 
Jossigny,  fait  mention  de  Fontenelles  comme  d'une  maison  bourgeoise , 
entourée  d'eau ,  située  entre  le  village  de  Jossigny  et  celui  de  Chante- 
loup^ 

Les  écussons,  partagés  chacun  en  deux  divisions,  présentent  les  ar- 
moiries de  Denis  Du  Duit,  de  Gallois  Le  Picard  et  d'Hélène  de  Breda': 
]''  un  lion;  s^  un  chevron;  3^  d'argent  à  une  fasce  de  gueules  chargée 
d'une  étoile  d'or,  accompagnée  en  chef  d'un  papegai  de  sinople  et  en 
pointe  d'un  croissant  de  sable.    . 

La  gravure  des  lettres  de  l'épitaphe  a  été  grossièrement  exécutée. 

^  La  pierre,  redrëe  de  sa  place  primi-  '  La  famille  de  Breda  ëtait  originaire  du 

tive,  ëtait,  en  dernier  lien,  relëguëe  sous  Brabant;  elle  possëdait  les  seigneuries  de 

le  porche  de  T^lise.  Trossy  et  de  Guisbert.  (De  la  Chesnaye- 

'  Op.  cit.  t  XV,  p.  i5'.  Desbois.) 


496  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCXLVII. 

JOSSLGNY.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTE-GENEVIÈVE. 

i553. 

T  lan  mil  n  lut  u  fett;  fatcf  pont  letgUCe  be  mabame  Catncte 
getteniefiie  ht  JanCCtgttii  ei  feu;  notnntee  margiunfe  par 
tnonrietir  Camptoii  U  Cacalame  conlteroolent  ht  Utcn^tit 
hu  tos  ^  et  tnatgnente  hànlht  ta  femme 

Cloche'. 

Inscription  gravée  par  une  main  habile,  en  belle  écriture  de  la  der- 
nière période  gothique.  A  la  suite,  un  écusson,  d'une  élégante  forme 
de  la  Renaissance,  pr<fsentant  un  lion,  et  surmonté  d'un  heaume  ouvert, 
tourné  à  dextre;  autour  de  l'écu,  en  lettres  romaines,  le  nom  du  par- 
rain :  ' 

SANSON   SACARLARNE  • 

'  Contrôleur  de  rëcurie  du  roi. —  *  Diam.  i",io. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  ^AGNY. 


497 


MDCXLVIII.  —  MDCXLIX.  —  MDCXLIX"^ 

JOSSIGNY.—  CHAPELLE  DU  CHATEAU. 

1649. 


Cy  gist  et  repose  le  Corps 
DE  Dame  Madelaine  Ladvocat 
Fille  de  DfFFVNT  Messire  Lovis 
I-Advocat  con**  dv  Roy  en  ses  con^ 

D'tSTAT  ET  PRIVÉ,  ET  DE  DAME  MARIE 

dvhamel  ses  pere  et  mere,  en  son 
vivant  femme  de  m".^  hierosme  de 
Bragelongne  con^  dv  Roy  en  ses 

CON*^*    ET    doyen    des    CON^"    DE    SA 
COVR    DES    AYDES  QVl    LA    TANT  AYMÉ 
QVIL  A  VOVLV    QVE    SON    CŒVR   F  VST 
INHVMÉ    AVPRES    DELLE    ET    APRES 
AVOIR    VESCV    AVEC   TOVTTES    LES 
QVAUTEZ  DES    PLVS   IlLVSTRES   DE 
SON  TEMPS  ET  DES   PLVS  ESTIMEES 
ELLE  DECEDA  EN  SA  MAISON  A  lOSSIGNY 
LE    16!   OCTOBRE    1649. 

Priez  Dieu  pour  Leurs  Ames. 


— I 


1657'. 
CY  GJST  LE  CŒUR  DE  MESSIRE  HIEROSME 

DE  Bragelongne,  marquis  d'hauthefeuille, 

mT?**  des  comptes, 

ET   conseiller   OU   CONSEIL   PRIVÉ  DU    Roi  ; 
DESCENDANT    EN    LIGNE    DIRECTE    DE    BRAGELONGNE 
COMMANDANT  DES  ARMEES  DE  S^  LOUIS  *. 


'  Inscription  renouvelée.  —  *  Le  Dictionnaire  de  la  noblesse  ne  fait  remonter  la  gënëa 
logie  des  Bragelongne  qu'aux  premières  années  du  xv'  siècle.  (De  la  Cheanaye-Desbois.) 

63 


if. 


a98 


1NSGRU>TI0NS  DE  LA  FRANCE. 


1734. 


0. 


IM. 


CY  GIT  LE  CORPS  DE   DAME  MARIE-ANNE 

DE  BRAGELOGNE».  épouse  de  MESSIRE 
AUGUSTIN  LE  CONTE,  con^  du  roy  en 

SA     COUR     DES     AIDES,    LAQUELLE    EST     DÉCÉDÉE 

en    sa    maison   de    campagne    scize    en    ce 

lieu,  le  12  •  novembre  i734  •  agee  de  67  •  ans  • 

Son    mari    qui    l'aimoit    tendrement,   &   m¥ 

CLAUDE  -  FRANÇOIS        LE       CONTE       ch? 

SEIGÎ      DU      DEMY      MUID,      CON?     AU      PARLEMENT 

SON         CHER         FILS         ONT        FAIT        POSER        CE 

MONUMENT  DE  LEUR  SOUVENIR  POUR 

CETTE  DEFUNTE  PLUS  ILLUSTRE 

PAR  SES  VERTUS  QUE  PAR  SA 

NAISSANCE. 

Pritz  Dieu  pour  U  repos 

de  Son  Ame 


Dame  Madeleine  Ladvocat,  femme  de  Jérôme  de  B^agelongDe^  che- 
valier, marquis  de  Hautefeuilie,  conseiller  du  roi  et  doyen  de  la  cour 
des  aides  de  Paris,  décéda  le  i  6  octobre  1 669  et  fut  inhumée  à  Jossi- 
gny.  Elle  était  fille  de  messire  Louis  Ladvocat,  conseiller  au  grand  con- 
seil, et  de  Marie  Duhamel.  Son  épitaphe,  primitivement  placée  dans  la 
chapelle  de  la  Vierge,  au  fond  du  bas  côté  méridional  de  Tég^ise  parois- 
siale, a  été  transférée  dans  la  chapelle  du  château.  La  même  chapelle 
contient  une  autre  inscription,  mais  toute  moderne,  indiquant  la  sépul- 

'Sic.  Marie-Anne  ëtait  petite-Glie  de  Jërôme  de  Bragelongne  et  fille  de  François, 
lieutenant  des  gendarmes  de  Gaston  de  France,  duc  d'Orléans.  —  '  Voy.  deux  inscriptions 
de  la  même  famille,  1. 1,  p.  985  à  389. 


ANCIEN  DOYBNNE  DE  LAGNY. 


499 


ture  du  cœur  de  Jérôme  de  Bragelongne,  qui  descendait  d'un  comman- 
dant des  armées  de  saint  Louis ,  et  qui  mourut  en  1657. 

Une  épitaphe  accompagnée  d'armoiries,  posée  auprès  des  deux  pre- 
mières ^  est  consacrée  à  dame  Marie-Anne  de  Bragelongne,  femoie  de 
messire  Augustin  Le  Conte,  conseiller  à  la  cour  des  aides,  morte  le 
19  novembre  178/1,  à  l'âge  de  soixante-sept  ans.  Leur  fils,  Claude- 
François  Le  Conte,  seigneur  du  Demi-Muid,  conseiller  au  parlement 
de  Paris,  voulut  donner  à  sa  mère  ce  dernier  témoignage  de  piété ^. 

D'après  les  renseignements  que  nous  fournit  l'abbé  Lebeuf,  le  corps 
de  Madeleine  Ladvocat  et  le  cœur  de  Jérôme  de  Bragelongne  reposaient 
dans  l'église  de  la  paroisse.  Leur  monument  consistait  peut-être  en 
une  dalle,  que  nous  avons  vue  jadis,  sur  laquelle  étaient  dessinés  un 
wsarcophage,  des  tètes  d'anges,  deux  écussons,  dont  un  de  forme  losan- 
gée,  et  deux  cœurs,  incrustés  en  marbi^e,  surmontés  d'une  même  cou- 
ronne. 


*  Cette  ëpilaphe  est  gravée  sar  une  plaque 
de  marbre  de  forme  ovale.  Au-dessus  du 
texte,  deux  écussons,  couronne  de  comte, 
levrettes  pour  supports  :  x'^Le  Conte,  dazor 
au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  fleurs 
de  trèfle;  q"*  Bragelongne,  de  gueules  à  la 
fasce  d'argent,  chargée  d'une  coquille  de 
sable,  et  accompagnée  de  trois  molettes 
d'éperon  d'or. 


'  Les  trois  inscriptions  sont  gravées  sur 
des  plaques  de  marbre  noir.  Les  mesures 
sont  : 

Pour  la  première,  hauteur,  o",65;  lar- 
geur, o",55; 

Pour  la  deuxième,  hauteur,  o*,â5;  lar- 
geur, QT.k^. 

Pour  la  troisième,  hauteur  o"',6/i;  lar- 
geur, o", 48. 


63. 


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i-»      4       - 


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f      ^ 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  501 

MDGU. 

SERRIS.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MICHEL. 

179a. 

*   LAN    1792   4**  ANNEE  DE  LA   LIBERTE* 
lAY   ETE  BENITE   PAR   M"   LOUIS   NEE   CURE 
lAI   ETE  NOMMEE   AUGUSTINE   PAR   AUGUSTIN 
ELEONORE  LE  CONTE   DES   GRAVIERS   ET 
ANGELIQUE  AUGUSTINE  DE  LA   CHATAIGNERAYE 
MARAINE 
^  GEORGES   BOUTILLIER    MAIRE 

THEODORE    HARDY    LOUIS    LAMBERT   OFFICIERS 
LOUIS    BIGOT    PROCUREUR   DE  LA   COMMUNE 
M   TROTEZ   A   VOILLEMIN    FONDEURS*. 

Cloche. 

La  cloche  de  Serris,  datée  de  179^9  fut  sans  doute  fondue  avant 
le  renversement  de  rautorité  royale  dans  la  journée  du  10  aoiit.  L'ins- 
cription ne  contient  encore  aucune  des  formules  adoptées  avec  enthou- 
siasme dans  la  première  ferveur  républicaine. 

*  L'ère  de  la  liberté  datait  de  1789.  —  *  Martin  Trolez,  Alexis  Voillemin,  voy.  ci- 
dessus  rinscription  de  la  cloche  de  Savigny-sor-Orge,  d*  mccccxxvil 


«  I  *  ■  i^* 


~i 


502 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


MDCUI. 

CHANTELOUP.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-EUTROPE. 

xiu'  siècle. 


R'-pe*^ 


SSlosjwmI^S^ 


Cloche  '. 


La  paroisse  de  Ghanteloup  n'a  pour  église  qu  gn  très-petit  édifice 
reconstruit  dans  ia  seconde  moitié  du  siècle  dernier.  Il  y  reste  une 
statue  remarquable  du  saint  patron,  en  pierre  coloriée,  qui  peut  dater 
du  règne  de  Louis  XIL  Le  saint  est  revêtu  d'un  costume  épiscopal  ga- 
lonné de  fleurs  de  lis.  On  a  aussi  conservé  l'ancienne  cloche,  dont  la 
courte  inscription  a  quelque  chose  de  singulièrement  noble  et  fier.  Les 
caractères  en  sont  d'un  beau  style.  Lie  chevalier  Pierre  de  Ghanteloup , 
qui  lui  donna  son  nom,  ne  figure  point  au  nombre  des  seigneurs  du  lieu 
mentionnés  dans  l'Histoire  du  diocèse  de  Paris^.  Les  règles  de  la  paléo- 
graphie ne  permettent  pas  d'ailleurs  de  reculer  d'un  siècle  la  date  de 
la  cloche  et  de  l'attribuer  à  un  Pierre  de  Ghanteloup,  chevalier,  qui 
possédait  en  commun  avec  l'évéque  de  Paris,  en  1 163,  un  moulin  du 
nom  de  Ghanteraine,  situé  à  Gorbeil'.  La  cloche  de  Ghanteloup  peut 
appartenir  au  règne  de  saint  Louis.  Elle  habite  seule,  depuis  près  d'un 
siècle,  la  partie  la  plus  haute  du  beffroi.  Sa  compagne  Françoise-Rose- 
Andrée,  fondue,  une  première  fois,  en  i648,  et  refondue  en  1786, 
à  Paris,  dans  les  ateliers  du  sieur  Héban,  rue  des  Arcis,  près  Sainl- 
Merry^,  a  été  convertie  en  monnaie  de  billon. 


'  Diam.  o™,6o. 
*  T.  XV,  p.  ai-aS. 


'  T.  XI,  p.  237. 

*  Extrait  des  registres  paroissiaux. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 


503 


MDCUII. 

CHESSY.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-NICOLAS. 

1707. 


D. 


O. 


M. 


CY    gît   le   R.    p.    d.    PAUL    PEZRON, 
DOCTEUR   DE  SORBONNE  ,  ANCIEN    ABBÉ 


DE  LA  CHARMOYE',  VICAIRE  GNAL  DE 
L*ETROITTE  OBSERVANCE  DE  L'oRDRE 
DE  CISTEAUX,  RECOMMANDABLE  PAR 
SA  PIETE,  SON  ZELE  ET  SA  REGULARITE 
CELEBRE  PAR  LES  SCAVANTS  OUVRAGES 
qu'il  a  DONNE  AU  PUBLIC.  IL  MOURUT 
AU  CHÂTEAU  DE  CHESSY*  LE  lO.  OCTOB*. 
1707'.   ÂGÉ   DE  66.   ANS. 

ANIMA     EJUS    REQUIESCAT    IN    PACE. 

CE    PRESENT     MONUMENT     À    ÉTÉ 
DRESSE    A    SA    MEMOIRE    PAR  LES 
SOINS  DU  R.  P.  D.  JACQUES  NOUEL 
SON   SUCCESSEUR*. 

Marbre  noir.  —  Loog.  i*,oo;  iai^.  o",85. 


'  Abbaye  d'hommes,  de  rélroite  obser- 
vance de  l'ordre  de  GIleaux,  fondée,  en 
1167,  près  d'Épemay,  au  diocèse  de  Châ- 
Ions,  par  Henri  I",  comte  de  Champagne. 
{GalL  ckrisU  t.  IX,  col.  970-978.)  Paul- 
Yves  Pezron  en  fut  le  trente  et  unième  abbë. 

*  Le  château  de  Chessy,  remarquable 
par  son  architecture  et  par  sa  riche  décora- 
tion ,  appartenait  alors  à  Nicolas  de  Fourcy, 
conseiller  d*État;  il  est  démoli  depuis  long- 
temps. 


'  L'abbé  Lebeuf,  par  inadvertance  sans 
doute,  a  transposé  les  chiffines,  en  donnant 
la  date  de  1 706  pour  celle  de  la  mort,  et  le 
nombre  67  pour  celui  des  années.  Le  GalUa 
christiatui  indique  aussi  le  millésime  de 
1706  et  fait  mourir  le  savant  docteur,  non 
pas  au  château  de  Chessy,  mais  à  Paris,  au 
collège  des  Bernardins.  L'épitaphe  proteste 
contre  ces  erreurs. 

*  Religieux  de  Prières,  abbé  de  la  Char- 
moye. 


50â  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Eglise  de  la  structure  la  plus  simple,  rebâtie  de  1738  à  17/1/1*. 
L'épitaphe  de  D.  Paul^  Pezron  était  placée,  dans  l'ancienne  église,  sur 
la  paroi  du  chœur,  à  main  droite;  on  la  voit  maintenant  un  peu  en 
avant  du  chœur,  au  milieu  du  sol  plâtré  de  la  nef. 

Dom  Paul  Pezron  passait  pour  un  des  hommes  les  plus  savants  et 
pour  un  des  religieux  les  plus  exemplaires  de  son  temps.  D  abord 
simple  moine  à  l'abbaye  de  Notre-Dame  de  Prières,  au  diocèse  de 
Vannes,  puis  proviseur  du  collège  des  Bernardins,  à  Paris,  et  visiteur 
de  la  réforme  de  son  ordre,  il  fut  nommé  abbé  de  la  Charmoye  en 
1697;  il  abdiqua  en  1702.  Il  a  laissé  de  nombreux  écrits  sur  In  chro^ 
nologie  sacrée  et  sur  les  origines  des  nations  celtiques. 

*  Lebeuf,  op.  cit.,  t.  XV,  p.  96  et  97.  —  '  It  portait  aussi  le  prénom  de  Yve9. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 


505 


MDCUV. 

GHES8Y.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT*NIGOLAS. 

XVII*  siècle. 


L 


Les 

commandementz 
DE  DIev,  Exod.  XX^ 
EsGovTB  Israël» 
Ie  svis  LE  SeIgnevr  ton  DiEv 

QVi   T'aT  TiRi  HORS  DE  LA   TERRE 
D*iCCYPTS  DE  LA  MAIsoN  DE 
SERViTVDE,    ^ 

TV  n'avras  poInt  d'avtres 

DiEVX  DEVANT  MOT,  TV   NE 

TE  FERAS  Idole  taIllee 

NE  5BMBLANCE  QVELCONQVE 
DES  CHOSES  QVi  SONT    LA 
SVS  AV  dSL,  NE  C'ABAS  EN   LA 
TERRE,   NE  KL  EAVX  DESSOVBZ 
LA  TERREf   TV  NE  LES 
ADORERAS  POiNT,   ET  NE 
LES  SERVIRAS,  CAR   JE  SVis 
LE  SBÎGNE^'R  TON   DÎEV.   DiEV 
FORT  ET  lALOVX,  VIslTANT 
LiNiQViTi  DES   PERES  SVR 
LES  ENFANS  EN   LA   TROislESME 
ET  QVATRiESME  GENERATION 
DE  CEVLX  QVi   ME  HAIsSENT, 
ET  FAISANT  mISERIgORDE 
EN  MiULE  A  CBVLX  QVi 
M'ATMENT  et  GARDENT  MES 
COMMANDEMENTS  «^ 
Tv   NE  PRENDRAS  POINT  LE 

NOM  Dv  Seîgnevr  ton  DIev 
EN  vaIn,  Car  le  SeIgnevr 
NE  tiendra  point  Inocent 

CELVY  QVi  prendra  LE 

NOM  DV  SeIgnevr  son  dIev 

EN  vaIn.  ^ 

Ayes  sowenance  dv  Iovr 

DV  repos  POVR  le  SANCriFiER 


Six  iovRs  TV 
travailleras,  et 
feras     tovtes     tes 
oewres,  mais  le  septîesme 
iovr  est  le  repos  dv 
SeIgnevr  ton  DIev.  ^ 
tv  ne  feras  avcvn  oevtre 

EN  KELLVr.  TOT.   NE  TON   FILZ. 
NE  TA  FÎLLE,  ton  SERVItEVR, 
NE  TA  SERVANTE,  NE  TON 
BESTAIl,   ne  L'ETRANGER  QVÎ 
EST  DEDANS  TES  PORTES,  CAR 
EN  six   ioVRS  LE  SeIgNEVR  fIt 
LE  CiEL  ET  LA  TERRE  ET  LA 
MER  ET  TOVT  CE  QVl  EST  EN 
ICEVX,  ET  SE  REPOSA    AV  SEPT^ 
IOVR.   ET  POVRTANT  LE  SeIgNEVR 
A   SENT  LE  IOVR  DV   REPOS  ET 
LA   SANCTlFli.    ^ 

Honore  ton  pere  et  ta  mbre 

AFIN  QVE  tes  IOVRS  SOIENT 

prolongez  SVR  LA  TERRE 

LAQVELLE  LE  SeIgNEVR  TON 

DiEV  TE  DONNERA.   ^ 

Tv   NOOCiRAS  POiNT   ^ 

Tv  NE  FERAS  POlNT  ADVLTERE. 

Tv   NE  DESROBERAS   POINT.    ^ 

Tv  NE  dIras  poInt  favlx 

TESMOIgNAGE  CONTRE  TON 
PROCHAIN.   ^     . 

Tv   NE  CONVOITERAS  PoINT  LA 
MAIsON  de  ton   PROCHAIN,   TV 
NE  CONVOITERAS  POINT  LA 
FEMME  DiCELVr,  NE  SON 

servItevr,  ne  sa  servante,  ne 
son  boevf,  ne  son  a5ne»  ne 

AVCVNE  CHOSE  QVl  SoIt  A  LVT  ' 


*  Il  existe  aux  deux  dernières  lignes  une 
morceau  de  même  marbre  provenant  d'une 


IT. 


fracture  qu'on  a  réparée  au  moyen  d'un  petit 
inscription  de  fondation. 

6& 


k_ 


506  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Deux  tables  de  marbre  \  arrondies  au  sommet,  comme  celles  qu'on 
met  dans  les  mains  de  Moise.  Un  filet  encadre  le  texte.  Ces  tables  se 
trouvaient  comprises,  il  n'y  a  pas  longtemps,  dans  le  carrelage  du 
chœur.  On  ne  pouvait  entrer  dans  celte  partie  de  l'église  sans  fouler 
aux  pieds  les  commandements  divins.  Une  place  plus  décente  leur  a 
été  assignée  sur  une  des  parois  de  la  nef,  auprès  des  fonts  baptismaux. 
Nous  serions  disposé  à  soupçonner  les  tables  de  Ghessy  d'origine  hugue- 
note. Le  style  de  la  rédaction  est  ancien,  et  chacun  sait  que  le  Déca- 
logue  fait  ordinairement  partie  du  sévère  ameublement  des  temples 
calvinistes. 

^  Hauteur  de  chaque  table,  i",65;  largeur,  o*,5b. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  507 

MDCLV. 
MONTÉVRIN*.  — ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-REMI. 

€s  gtCt  neneraHe  et  hCctete  ftxtmt  meCere^  tntcl^el  parent  pteCtre  Jabts 
ntcatre  U  cl^eans  ' 


...  mil  n^  et  xiu)  le  xti)'  be  Cêfàts 

Pierre. —  Long,  i^^ôô;  lai^.  i*,oo. 


Des  retouches  maladroites  ont  modifié  le  caractère  de  la  petite 
église  de  Montévrin  ;  il  y  reste  cependant  quelques  arceaux  et  piliers 
du  milieu  du  xi^  siècle,  un  clocher  du  xu^,  un  chœur  du  luf.  Les  cha- 
piteaux de  la  travée  qui  passe  sous  le  clocher  sont  d'un  heau  style  ; 
ils  présentent  des  rinceaux,  dés  animaux  fant^istiques  et  des  figures 
.  humaines,  entre  autres  des  personnages  en  prières  au  tombeau  de 
saint  Rémi. 

La  tombe  du  vicaire  Michel  Parent  se  trouve  au  seuil  du  chœur.  Le 
défunt,  debout  sur  un  carrelage,  a  le  visage  imberbe,  les  mains  jointes; 
il  est  vêtu  d'une  aube  et  d'une  chasuble  galonnée  de  feuillages.  Un 
arceau  en  ogive  à  trois  lobes  et  deux  pieds-droits  ornés  de  clochetons 
encadrent  l'efSgie. 

*  Voy.  ci-après,  n"  mdclx.  —  *  Sic.  —  ^  Prononciation  picarde. 


6/i. 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 


MDCLVI. 
MONTÉVRIN.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAIHT-REHI. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY: 


509 


tf S  0^  i^oMe  ba'  O^alfamt  4iitte  ^ ng  '  m  ton  )nmnt  îmmt  be 

fiûhU  Ifimt  nuCgre 

be  baiilx  KAfiune  freCparCft  le  )nu'.  Jo^  )>e  /ettner*  lan  mil  V  xxy  ^e; 
)>tni  po*"  G  ame 

Pierre*. —  Long.  i",95;  larg.  i",o5. 


Tombe  élégamment  dessinée.  Arceau  surbaissé,  trilobé;  sur  chaque 
pied-droit,  trois  figures  de  religieux  encapuchonnés;  dans  Tarcature  de 
Tentablement,  le  patriarche  Abraham  qui  reçoit  Tâme  dans  son  giron, 
et  deux  anges  qui  portent  des  chandeliers;  aux  deux  angles  supérieurs 
de  la  dalle,  Taigle  de  saint  Jean  et  l'ange  de  saint  Mathieu.  Les  em- 
blèmes de  saint  Marc  et  de  saint  Luc,  qui  ornaient  les  deux  autres 
angles  de  la  pierre,  sont  complètement  oblitérés.  L'effigie  en  riche 
costume;  surcot  à  jupe  armoriée,  partie  de  trois  aigles  éployées  et 
d'une  croix  ancrée;  sur  les  épaules,  un  corset  orné  par  devant  d'une 
bande  d'orfrois;  corsage  à  manches  serrées;  collier  bordé  de  perles, 
ceinture  de  même;  pour  coiffure,  deux  tresses  tombant  sur  les  côtés 
du  visage,  et,  ce  qui  est  rare,  une  couronne  rehaussée  de  pierreries 
et  de  perles.  Deux  chiens  sont  placés  sous  les  pieds.  Au  milieu  de 
chaque  pied-droit,  un  écusson  reproduit  les  deux  blasons  que  nous 
avons  indiqués  sur  la  jupe. 

A  côté  de  la  tombe  que  nous  venons  de  décrire,*  on  en  voit  une 
autres  sur  laquelle  on  ne  découvre  plus  aucune  trace  d'effigie  ni 


^  Nom  efface;  Dangny,  d'après  Gai- 
gnières  {Nouv.  coU.  t.  XV,  Brie).  Le  copiste 
a-t-il  bien  lu?  Il  nous  a  semblé  qu'on  pou- 
vait aussi  bien  lire  Decrauy. 

*  Louis  de  Vion,  chevalier,  seigneur  de 
Vaux  et  autres  lieux,  capitaine  d*nne  com- 
pagnie d'arbalétriers,  fait  chevalier  par  le 
roi  Charles  VIII,  à  la  prise  de  Térouanne; 
il  commandait  mille  hommes  de  pied  à  la 


bataille  de  Fomoue ;  sa  mort  arriva  en  1 5 1  o. 
Le  Dictionnaire  de  la  noblesse  ne  fait  men- 
tion que  de  son  mariage  avec  Marie  de  Mar- 
coussis,  décédée  en  i5o3.  (De  la  Chesnaye- 
Desbois.)  Avait-il  contracté  une  seconde 
union? 

'  Dallage  du  chœur. 

*  Longueur,  i",go;  largeur,  o",8o.  La 
pierre  se  rétrécit  vers  les  pieds. 


510  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

d  ornementation  ;  l'épitaphe  gravée  en  bordure   n'existe  plus  qu'en 
partie  : 


feme  *  U  *  tthncl  *  Clanbe  •  be 


meanx  *  ercnger  «  Âetgnetit  * 

be  bons  ^  *  ^  *  nnlmn  ^  *  fille  •  U  •  fittiîîê  ^  )>e 


Gaignières  '  trouva  cette  dalle  dans  la  nef,  à  main  gauche ,  près 
du  mur.  L'effigie  était  dessinée  sous  une  arcade  supportée  par  deux  co- 
lonnes doriques  cannelées.  La  défunte,  nommée  Nicolle  de  Boubers, 
avait  pour  père  et  mère  Guillaume  de  Boubers  et  Françoise  de  Vau- 
celles.  Sa  mort  arriva  le  i/i  novembre  i56i. 


^  Douy-la-Ramëe,  village  du  départe^ 
ment  de  Seine-et-Marne,  arrondissement  de 
Meaux. 

'  Le  Multien,  subdivision  territoriale  de 
la  Brie,  entre  Grëpy  (Oise)  et  Grécy  (Seme- 
et-Mame). 


*  Nitu».  cott»  t.  XV,  comme  ci-dessns. 
Nous  devons  avertir  le  lecteur  que  les  des- 
sinateurs de  Gaignières  ne  s'attachaient  pas 
à  reproduire  exactement  les  inscriptions  et 
que  leurs  textes  ne  nous  inspirent  qa'one 
médiocre  confiance. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  511 


• 


•  •         •        •■  ^ 


»  *    •  / 


MDGLVH. 

c 

MONTÉVRIMI  -^  éeUSB^AROISSULË  DE  SAifiTrJlBièl:  .' 

•  ••»»•         't.         ..•'•►•»,  '  »       /  •  •  ^        >      '      •    '' 

(61; attitrés  geib  tt  cl^arilâlblé ^^;^^^      '  '    .'  ' 

•  •     •  •  1  •       *  » 


étjrfttt'^oi^ïrfg^i^^^  ' 


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•  •■  .-•  •  •• 

.  •   .       • 


Pierre!  -^  Lofg*  ^r»®?  vM^-  >**^ôa  \, 


v: 


Les  inscription?  françaises  veràifiéea  sont  màmsTaresulah^  doyeiiné 
de  Lagny  que  dain*  ceiix:dont  hàus  javcJiià  j%qu'îoi:pubHé'  les.moou- 
ments.  On  les  rencontre,  plus  nombreuses  encore  à  mesui^e- qu'on 
remonte  au  nord-estdePiaris,  vers. ia  Picardie  et. vers  l'Artois.  La  plu- 
part  des  églises  dû  diocèse  d'Amiens  en  ^fournissaient  autrefois  des 
exemples,  et  parfois  il  s'en  trouvait  de  très^singulières ,  qu'il  faiit  aWer 
chercher  maintenant  dàhsr lés  anciens  reoueals-'d'épitàphes.  . 

L'inscription  funéraité  de  Jeannette  Le  Rn'ne  nous  esè.arwvéfe  que 
bien  incomplète.  Dès  douze  Hgpes  dpntCellè  se^  cornpp^ 


'  L*abbë  Lebeuf  indioQe  aîiisi  ce  moDÛ-'    '      ^  Les.deox   deniers  mots   mt  dôur 
meai  :T<nnbefn-t  effacée  de  Jeanne  Doeherù^       *teux<  *  "         '  *    -  . 

wrpkeUne{t  XV,  p.  33),  .  ,   /  ;_  .      *  Dallage. du  cbœiir:'    '\ 


.  » 


5i2  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

aujourd'hui  plus  de  la  moitié.  La  date  a  disparu;  mais  le  style  du 
dessin  indique  suffisamment  une  époque  un  peu  plus  récente  que  celle 
de  la  tombe  n^  mdglvi.  L'ornementation  est  d'ailleurs  à  peu  près  la 
même.  Aux  angles,  les  emblèmes  des  Ëvangélistes ;  aux  pieds-droits, 
six  figurines  de  prêtres  et  de  clercs;  à  l'entablement,  Abraham  accom- 
pagné de  deux  anges;  au  milieu  de  la  bordure,  sur  les  deux  grands 
côtés,  un  écusson  losange  dont  les  armoiries  se  sont  oblitérées;  arcade 
cintrée.  L'effigie  a  la  tête  appuyée  sur  un  coussin  richement  brodé; 
double  robe,  la  première  à  manchettes  serrées,  ornée  de  crevés  et  de 
rubans,  la  seconde  à  manches  larges  et  bouffantes;  petite  coiffure  à 
l'italienne;  à  la  ceinture,  une  très-longue  chaîne;  autour  du  cou,  une 
autre  chaîne  terminée  par  un  bijou  en  forme  de  losange. 

Un  croquis  de  la  tombe  de  Jeannette  Le  Fin  se  trouve  dans  les  por- 
tefeuilles de  Gaignières  (Ile-de-France,  anc.  coll.).  Nous  n'avons  pu 
tirer  aucun  parti  de  la  copie  de  l'inscription,  tant  elle  nous  a  paru  dé- 
fectueuse. La  date  du  décès,  indiquée  au  i^  janvier  i35&,  est  égale- 
ment erronée;  il  aurait  fallu  lire  i55&  (i555,  n.  s.). 


i 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  513 

MDCLVni. 

MONTÉVRIN.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-REMI. 

1718. 

# 

Cy    GIST    F.    PASCHAL 

Meffrey  religieux 
de  la  charité  de 
paris  ordre  de  saint 
jean  de  dieu  inhumé 
sous  cette  tombe 

LE   p'i    AOUST    1718- 

Requiescat  in  pace  • 
Pierre  '. 

Après  avoir  longtemps  porté  les  armes,  saint  Jean-de-Dieu,  né  en 
Portugal,  se  voua  au  service  des  malades;  il  mourut  en  i55o.  Ses 
disciples  formèrent  une  congrégation  hospitalière,  que  le  pape  Paul  V 
érigea  en  ordre  religieux.  La  reine  Marie  de  Médicis  les  appela  en 
France,  et,  sous  le  titre  de  Frères  de  la  Charité,  ils  s'établirent,  en 
1607,  à  Paris,  dans  le  lieu  où  existe  encore  Thôpital  du  même  nom, 
rue  Jacob,  au  faubourg  Saint-Germain.  Frère  Paschal  Mefi'rey  appar- 
tenait à  cette  maison.  La  mort  le  surprit  à  Montévrin,  dans  le  cours  de 
quelque  tournée  entreprise  pour  les  affaires  de  son  ordre. 

'  Dalle  de  petites  dimensions,  au  «eail  de  la  chapelle  de  la  Vierge,  dernière  Irnvée  du 
bas  côté  septentrional. 


If.  *  65 


51Â  INSGRIPTIOiNS  DE  LA  FRANGB. 

MDCLIX. 

M0>TéVR1N.  —  I^GLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-RBMI. 

1690. 

t    LAN   DE  GRACE   MIL   VI   C   XX 
REMYE  SVIS   nomme'    PAR 
TOVS   LES    H  ABIT  ANS   DE 
MONTEVRIN    DV   TEMPS   DE 
F   M    HARDOVIN   CVRE  DV   LIEV 
P   FATRAS   MARG" 

Cloche. 

Fiers  d'avoir  fait  à  eux  seuls  les  frais  de  leur  cloche,  les  habitants 
de  Montévrin  se  sont  tous  réunis  pour  lui  servir  de  parrain  et  pour  lui 
donner  le  glorieux  nom  du  patron  de  la  paroisse.  Rien  de  plus  suave, 
de  plus  charmant  que  la  légende  de  ce  ^aint,  rempli  de  mansuétude 
et  de  chanté,  qui  baptisa  la  France  en  la  personne  de  Glovis. 


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ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  515 

MDCLX. 
LAGNY».  -  ANCIENNE  EGLISE  ABBATIALE  DE  SAÎNT-PfERBE». 

.     :   ••         .    '    .         .  .    •  •     / 

QVI   PERTRANSITIS  •  SI   REM    PENSARE   UELITIS  • 

HIC   FACIENDO   MOBAS  •  NON   INCVSABITIS   HORAS  * 

PRVDENS   PACmCUS  -'QVI   PRESBITER  •  VND^  PVDICUS  • 

QVI   NUDO   VÉSTIS  •  QVt   CONSOLATÎO  •  MESTIS  • 

QUI   RISVS    FLENTI  •  FUIT   Et   ClBVS   ESURIENTÏ  » 

HIC  SITVS  EVRINUS  <  SERVIT  MUNQI   PEREGRINV.S  • 

NVNC   INTER   CIUES  *  CELORVM  tJIVERE  DIUES  • 

TERMINVS    EST    ISTI  -5?  ACTOR*   QUE    POSVISTI  • 

.  ,  '        • ,  ». 

QVE   SI   NITATUR  •  NON.  EST.  Qyi   TRANSGREDIATUR 


< 


PieiTp.  ~.  Haul.  ©"'jô  »  i  feirjp  i",ra. 


»'  •    i 


Les  auteurs  du  Voyage  littéraires  D.Marlenne  e^t  D.DaraBd,Tecttetl«* 
lirent,  dans  Téglise  abbatiale  de  Xagny,  Tépitaphe  d'un  saint  prêtre  à 
qui  on  donne,  disent-ils,  la  qualité  de  conite/Evrîhj  et ^uL  mourut  en 
1077.  Cette  préeieuse  inscription  s'était  retrouvée  en  1 661,  confondue 
avec  d'autres  pierres  dans  le  daUage  de  la  nef.  L'àhbé  Lebeuf  na  pas 
eu  sous  les  yeux  le  texte  original;  ii  l'a  reproduit  d^aprèd  les  Béné* 
dictins,  et  la  copie  qu'en  avaient  faite  les  savants  retigîéux  -  n!est  pas 
exempte  d'inexactitudes.  L'empreinte,  prise  par  notre  collaborateur,  ne 
nous  laisse  aucune  incertitude  sur  les  neuf  premiers  vers  de  l'inscription. 

*  Voyage  Utténdre,  de  D.  Harteone  et  D.  *  ^  Q  y  a  ici  mv  h  pierre  un  petit  u;  c  est 
Daraiid,a*partie.p.  7oet7i.6a/(îacArif^*    '  prebabJement  une  etreor  4u  Je{ncide. 

t.  VII,  col.  690-607.  Lebeof,  op.  eiL  t.  XV,  *  Les  Bënédi^ns  sati-  la  aUer^  ce  ^ai 

p.  SA,  35,  4o  à  76.  Guyon  dcSardière,  D*oflKrait|  il  me  semUevaacna  «eo's.  Le 

Reateil  iimcripu  tnanuêcr.  Bibliothèque  de  mot  «clar  ne  me  parait  d'ailleurs  fag  dou-* 

r Arsenal ,  h  Paris.  leux;  on  aunait  un.  sens  biea  pins 

^  Aujourd'hui  paroissiale.  sant  si  FoiÉ poofaiilir6  avctar, 

65. 


516  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

La  pierre  a  été  par  malheur  rognée  un  peu  au-dessous,  et  nous  ne 
distinguons  plus  que  les  sommités  de  quelques  caractères  de  ce  qui 
suivait.  Le  texte  se  termine  ainsi  dans  le  Voyage  littéraire  : 

HVNC  *   IULII   FLENDAS    QUINTO    SEXTOQVE    KaLENDAS  • 
ANNO   AB   INCARNATIONE  DOMINI   MCXXVIl* 

Ces  deux  dernières  lignes  n  en  devaient  former  qu  une  seule  sur  le 
monument,  ce  quon  peut  facilement  admettre  au  moyen  d abréviations 
et  d'enclaves.  La  date  finale  nous  semble  encore  appréciable,  quelque 
mutilée'  qu  elle  soit.  Nous  croyons  pouvoir  lire  à  peu  près  : 

...s    ANNO   AB   INCARNATIO.  .    D.    MLXXVII. 

Cette  lecture  aurait  le  mérite  de  reconstituer  le  millésime  de  1077, 
époque  non  contestée  de  la  mort  d'Évrin,  tandis  qu'autrement  il 
faudrait  supposer,  avec  Tabbé  Lebeuf,  que  la  date  de  1137,  gi*^^^ 
sur  la  pierre,  serait  celle  de  la  pose  de  Tinscription ,  un  demi-siècle 
plus  tard ,  ce  qui  nous  semble  peu  probable. 

Labbé  Lebeuf^  pense,  avec  toute  apparence  de  raison,  que  le  lieu 
de  Montévrin^  devait  son  nom  [Mans  Evrini)  au  prè4re  Evrin,  qui  en 
fut  seigneur  et  qui  en  aurait  donné  la  terre  à  Tabbaye  de  Lagny.  L'an- 
niversaire de  ce  bienfaiteur  fut  jadis  célébré  avec  solennité  par  les 
religieux.  Du  temps  de  l'abbé  Âmoul,  au  xii^  siècle,  on  faisait,  à  cette 
occasion,  une  distribution  de  trois  muids  de  vin.  En  1686,  les  restes 
d'Evrin  furent  placés  auprès  de  ceux  d'Herbert,  comte  de  Champagne 
et  de  Brie,  dans  le  sanctuaire  de  l'église  abbatiale. 

'  Quelle  signification  donner  au  mot /u;iM;f  droit  qui  subsiste,  Tindication  d'un  chiiEne 

Je  le  remplacerais  par  le  mot  wh  :  Terminvs  de  centaine. 

est  isti svb  qvinio  sextoqv€  kalendas  '  Cette  mutilation  si  regrettable  n*a  é\é 

^lemia^yv/»  (ce  qui  correspond  au  ai  juin).  commise  qu'en  186s.  Des  ouvriers,  alors 

'  A  la  place  de  la  seconde  lettre  nu-  occupés  au  reoMuiiement  du  dallage,  sup- 

méraie  C,  on  voit  la  partie   supérieure  primèrent  un  cAté  de  ia  pierre  afin  de  ia 

d'un  L.  Quel  que  soit  mon  respect  pour  les  rendre  plus  égale, 

opinions  des  Bénédictins,  il  ne  m'est  pas  *  T.  XV,  p.  3k  et  35. 

possible  de  reconnattre,  dans  le  jambage  *  V.  ci-dessus,  p.  Soy. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  517 

L'épitaphe  d'Ëvrin  ne  présente  aucune  ornementation.  On  croirait 
assister,  en  l'examinant,  à  la  substitution  progressive  de  la  capitale 
gothique  à  l'alphabet  romain.  La  plupart  des  lettres  dont  elle  se  com- 
pose sont  encore  romaines;  mais,  à  côté  de  la  forme  antique,  le  même 
caractère  s'y  répète  en  style  nouveau.  Les  lettres  C.  E,  E.  6,  D.  T>, 
H.  CD,  V.  U,  y  sont  employées  simultanément.  Les  lettres  6*.  !>.  sont 
gothiques.  On  y  rencontre  aussi  l'enclave  et  la  ligature  d'usage  carlo- 
vingien.  Une  gravure  hors  texte  la  reproduit  scrupuleusement;  nous 
n'en  avons  donné  ci-dessus  qu'une  copie  courante. 

L'Almanach  historique  de  Seine-et-Marne  ^  nous  a  devancé  dans  la 
publication  de  l'épitaphe  du  prêtre  Evrin;  mais  il  en  devait  la  com- 
munication au  dessinateur  de  notre  Recueil,  M.  Fichot,  à  qui  revient 
réellement  l'honneur  de  l'avoir  découverte,  au  pied  du  second  pilier 
de  l'église,  à  main  gauche.  Le  maire  et  le  curé  de  Lagny  se  montrèrent 
alors  disposés  à  donner  à  ce  monument  une  place  plus  décente;  nous 
avons  lieu  de  craindre  qu'on  ne  s'en  soit  plus  occupé. 

L'abbaye  de  Lagny,  de  l'ordre  de  Saint-Benoît,  fut  fondée,  en  6&5, 
par  saint  Fursy,  sur  un  terrain  donné  par  Erchinoald,  maire  du  pa- 
lais du  roi  Glovis  H.  L'église,  reconstruite  une  dernière  fois  vers  le 
milieu  du  xni^  siècle,  n'a  jamais  été  terminée.  Le  chœur  et  l'abside, 
avec  leurs  collatéraux  et  leurs  chapelles,  n'en  forment  pas  moins  un 
grand  et  bel  édiBce,  suffisant  pour  la  population  de  la  ville.  Le  dal- 
lage à  nouveau  du  chœur  a  fait  disparaître  les  dalles  funéraires  des 
abbés,  ainsi  que  les  monuments  des  deux  bienfaiteurs  insignes ,  les 
comtes  de  Champagne  Herbert  et  Thibauld  le  Grand.  Les  tombes 
conservées  n'appartiennent  qu'à  des  personnages  d'un  rang  moins 
illustre.  Les  bâtiments  claustraux,  en  briques  et  en  pierres,  datent  seu- 
lement du  xvn^  siècle;  ils  servent  d'habitations  et  d'ateliers.  La  ville 
renfermait  jadis  plusieurs  autres  églises  ;  il  en  reste  à  peine  quelques 
vestiges.  La  nef  de  celle  de  Saint-Fursy  a  été  transformée  en  écurie. 

'  Abnanaeh  htst.  iopog.  et  statist.  du  département  de  Seine-et-Marne  et  du  diocèse  de  Meaux 
pour  i865,  p.  i5i. 


518  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDGLXI. 

LA6NT.  —  ANCIENNE  ÉGLISE  ABBATIALE  DE  8AINT-PIBRBE. 

t983-i3i9. 

•  iQi  eisc  DefitoizeLLeR  •  0>hr 

iGR  •  DoiRffRvie  •  aui  •  ec  •  vReoPHceeR  •  hr  •  LenoeiiHiR  • 

X»S%  •  •  •  •  • 

on  •  ROCRen  •  senenv 

lUX  •  m  •  GB  II  GO  •  GB  •  IIII^''  «  m  •  OV  •  ffiOVeS  •  D6R  •  ffiHRS  • 

PRIS?  .  POVR  •  UBBsae  •  De  •  LI 

Pierre  *.  —  Long.  3",oo;  lûi^g.  i",o8. 

L  orthographe  de  rinscription  est  bizarre.  Nous  n'avons  pas  ren- 
contré d'autre  exemple,  dans  le  diocèse  de  Paris,  de  ces  terminaisons 
réitérées,  demaizeUeny  marient  trepaeeen,  notren.  Les  caractères  sont  de* 
venus  frustes  et  un  peu  difficiles  à  déchiffrer.  Le  dessin,  au  contraire, 
vigoureusement  tracé,  demeure  intact.  La  dalle  se  rétrécit  vers  les 
pieds.  Grand  arceau  en  ogive,  à  trois  lobes;  deux  colonnes  avec  cha- 
piteaux dont  le  feuillage  se  courbe  en  crochet;  pignon  bordé  de  cros- 
settes,  surmonté  dun  fleuron  et  accosté  de  deux  anges  thuriféraires 
qui  sortent  chacun  d'un  nuage  à  mi-corps;  effigie  bien  drapée,  mains 
jointes,  les  pieds  posés  sur  un  chien;  voile  tombant  sur  les  épaules; 
longue  robe,  qui  ne  laisse  à  découvert  que  les  extrémités  des  chaus- 
sures. Si  la  défunte,  que  nous  nommerons  Marie  d'Oigny,  e&t  con- 
tracté mariage,  son  épitaphe  n'aurait  pas  omis  de  nous  Taj^rendre. 

Autre  dalle',  un  peu  moins  ancienne  que  celle  qui  précède,  mais 
fort  oblitérée.  Arcade  trilobée,  colonnettes,  pignon,  anges  qui  encen- 
sent. Personnage  vêtu  du  haubert  de  mailles,  avec  une  longue  cotte 
sans  manches  par-dessus;  traces  de  l'écu  et  de  l'épée;  visage  imberbe; 
cheveux  longs  enroulés  sur  les  côtés  de  la  face;  un  lion  sous  les  pieds. 

'  ^Annonciation ,  a  5  mars.  ^  Dans  le  bas  côte  septentrional.  Lon* 

'  Dans  la  première  chapelle,  au  nord.  gueur,  â*,5o;  largeur,  i^faa. 


ANCIEN  DOYBNNÉ  DB  LA6NY.  519 

L'inscriplioQ ,  en  capitale  gothique,  n  est  plus  lisible  que  pour  la  moitié 
environ  des  mots  qui  la  composaient  ^  : 

I>ia  •  IHGGC  •  nOBl 

us  •  VIR  •  DUS  •  BOCI>IRVS  •  QHS LI  • 


OBUB  •  Die  •  meRGVRI 


Le  dessinateur  de  Gaignières  donne  une  copie  complète  de  Tinscrip- 
tion  ^  en  ces  termes  : 

HI(#IACET  NOBILIS   VIR  DOMINVS 

BOTHINVS     CASINELLI    .    MILES     DOmT     REGIS     FRANCORVM   :   OrTvDVS   :   DE 
LVCCA  :  DNS 

CAST'  cal'  ABAMCABVT  :  OBIIT  • 

DIE  MERCV  :  FESTO   B'    LVCE   EVANS    AN^   DNI    M**  CCC°    XU  :'  EIVS   ÂïA   REQ  : 
IN    PAGE  AMEN 

La  lecture  de  Gaignières  ne  nous  inspire  pas  une  entière  confiance. 
Sa  copie  ne  correspond,  ni  pour  les  abréviatîom,  ni  pour  la  disposition , 
à  ce  qui  reste  visible  sur  la  pierre.  Le  nom  de  la  seigneurie  est  évidem** 
ment  défiguré.  On  peut  croire  cependant  que  le  défunt  était  originaire 
de  Lucques,  qu  il  vint  en  France  chercher  fortune  comme  tant  d'autres 
Italiens,  qu  il  était  chevalier,  et  qu'il  enlra  au  service  du  roi  Philippe 
le  fiel  ^.  Son  éeuason  était  de  vair  k  une  bande  transversale. 

'  Dans  M  notice  flor  Lagny,  Pabbé  Lebenf  ^  Le   ift  octobre,  jour  de  la  Cite  de 

ne  fait  aucone  meotkm  dea  inscriptiona  d-  saint  Loc,  était  en  eflèi  an  mercredi  en 

dessus,  ni  de  celles  qui  vont  suivre.  f  3i a. 

'  Voir,  à  la  Bibliothèque  nationale,  Por-  *  Voy.  ci-dessus  n*  mcocilix  et  t.  III, 

tefentlies  de  Gai^îères,  nonveHe  coltection,  n*  hcxxuv. 


520  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE; 

MDCLXII. 

LA6NY.  -   ANCIENNE  ÉGLISE  ABBATIALE  DE  SAINT-PIEBRE. 

i3i6. 


esovicR  •  avi  •  crgsphssh  •  lhr  •  oe  •  eimae  •  nosmie  • 

SGffnovR  •  m  • 

m  c  •  7  XVI  •  Le  •  sepciesme  •  iovr  •  oe  •  iv 

ne  •  PRies  •  povr  •  LHme  •  oe  •  lvi  •  a  •  ii>v  grisc  •  cor  •  sh  • 
fluseRiGORDG  •  Li  •  PHRDOinc  •  ses    . 

•  PGai>ie • 

Pierre  *.  —  Long.  a",6o;  larg.  i",3o. 

Inscription  soigneusement  gravée  en  beaux  caractères.  L'encadre- 
ment ne  diffère  de  celui  des  dalles  précédentes  que  par  un  peu 
plus  de  richesse  dans  les  détails.  Ogive  à  trois  lobes;  colonnettes  à 
chapiteaux  feuillages;  pignon  à  tympan  découpé;  clochetons;  cros- 
settes,  fleuron;  anges  thuriféraires;  tout  le  fond  de  la  dalle  semé  de 
quintefeuilies.  L'effigie  est  celle  d'un  jeune  homme  imberbe,  mains 
jointes,  vêtu  d'une  cotte  à  chaperon  abaissé,  les  pieds  posés  sur  deux 
chiens. 

On  ne  peut  plus  apprécier  les  armoiries,  qui  furent  gravées  sur 
un  écusson,  de  chaque  côté  du  corps.  La  demande  de  prières  pour  le 
défunt  se  distingue  de  la  formule  vulgairement  employée. 

Dans  la  première  chapelle  au  nord,  dalle,  en  partie  brisée,  de  même 
style  que  celle  du  jeune  écuyer  *.  Celle-ci  présente  l'effigie  d'un  mar- 
chand de  Ferrières,  bourg  voisin  de  Lagny.  Les  deux  dalles  offrent 
dans  l'ornementation  et  même  dans  le  costume  tant  de  points  de  res- 
semblance, qu'on  serait  tenté  de  les  croire  œuvres  du  même  dessi- 
nateur. Le  marchand  avait  aussi  un  écusson  de  chaque  côté  de  son 

'  Bas  c4të  aeptentriooaL  —  *  LoDgaeur^  a^âS;  largeur,  i",i6. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  521 

effigie;  nous  avons  cru  y  reconnaître  trois  fasces  danchées.  De  l'épi- 
taphe  en  bordure,  nous  n'avons  lu  à  grand'peine  que  ces  mots  : 


LLHvme  •  De  •  PHReiRe  •  mnRa^nimB  •  oe  •  blgi^g • 

avi*7Resp 

Le- VI 


jv.  66 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDCLXIIl.  —  HDOXIV. 
UGNT.  -  ANCIENNE  ÉGLISE  ARBATIALE  DE  SAINT-PIBRRE. 

iiv*  «ède. 


im  ■  eiss  ■  son 

Rion  •  iHDis  •  FiLLe .  ROBens  ■  De  •  ci|HRni  -  avi  -  srssphss  . 


■  HPRes  •  LH  ■  s.  :  mflRsin  •  an  •  asïe  '  •  pris;  ■  Diev  ■ 

POVR- 

son  •  mue 

Pieire'.  —  Long,  l'.go;  iuf.  o",78. 
'  La  Saint-Martin  d'tfl^,  A  juillel. —  '  Dans  la  première  chapelle,  au  nonl 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNT.  533 

01  •  Gis's  •  DHmoiseLLe  • 

iHDis  •  Feme  •  ne  •  r •  d.*  ai>. . . .  *  •  avi  • 

CReSPHSH..... 

LH  • PCSBG'  •  PRie5  •  POUR  •  LI  •  a  •  DIGX  • 

HIC  •  son  •  HffiO 

Pierre*.  —  Long,  a", «5;  brg.  i*,oo. 

Les  deux  dalles  appartiennent  à  la  première  moitié  du  xiv*"  siècle. 
Toutes  deux  sont  brisées  à  leur  extrémité  inférieure.  Même  ajustement 
pour  chacune  :  arcade  en  ogive  à  trois  lobes;  pignon  fleuronné;  deux 
anges  avec  leurs  encensoirs;  pieds-droits  ornés  de  figurines. 

.Marion  est  une  gracieuse  jeune  fille,  coiffée  d'un  petit  voile,  vêtue 
d'une  robe  de  dessous  à  manches  serrées  et  d'une  robe  de  dessus  à 
manches  plus  courtes  et  plus  larges.  De  chaque  c6té  de  la  tête,  un 
écusson  biasonné  d'un  lion. 

L'effigie  de  la  seconde  dalle,  aujourd'hui  très-effacée,  avait  la  tête 
et  les  mains  rapportées  en  marbre;  voile,  robe,  manteau;  deux  écus- 
sons  dont  les  armoiries  ne  sont  plus  visibles. 

D'autres  fragments  de  la  même  époque  sont  disséminés  dans  le  dal- 
lage. Le  plus  considérable ,  dépourvu  d'inscription ,  présente  un  pignon 
richement  orné ,  un  écusson  à  un  sautoir,  et  la  moitié  environ  de  l'ef*- 
figie  d'un  jeune  homme. 

'  Le  nom  effacé  pourrait  être,  comme  ci-  *  La  SainiJean-Baptiste,  ai  jaio. 

dessus  :  Robert  de  Chami,  Les  deux  daJies  '  Cette  dalle,  comme  la  prëoédodte,  se 

seraienVelleB  de  la  mère  et  de  la  fiHe  î  trouve  dans  la  première  chapdle,  au  nord. 


66 


INSCniPTIONS  DE  LA  FRANCB. 

MDCLXV. 
LA6NY.  —  AKCIENNE  EGLISE  ABBATIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

XIV"  siède. 


Ilie  ■  iutt  ■  tttt  • 

ptftiw  ■  torii  '  te  •  bnmriii  •  l/ma  ■ 


nt  •  m  ■  ftct  ■  rn|nerctt  '  jittn  lunn  • 

au  '  maria  • 

Pierra'.  —  Long.  i~,oo;  lirg.  i',oa. 

FragmeDt  d'une  tombe  réduite  à  l'état  de  dalle  carrée,  de  lon- 
gueur et  de  largeur  égales.  C'est  le  seul  débris  d'un  monument  fiiné- 

*  Pramièn  chapelte,  an  Dord. 


ANCIEN  DOTEfiNÉ  DE  LAGNY.  525 

raire  d*abbé  que  nous  ayons  trouvé  dans  Téglise.  Les  anges  qui  encen- 
saient le  défunt  sont  effacés.  L'arcade  à  trois  lobes  subsiste  avec  son 
pignon  ajouré;  mais  il  ne  reste  qu'une  partie  des  colonnettes,  des 
pieds-droits  et  des  clochetons.  Nous  n'avons  aussi  que  la  moitié  supé- 
rieure de  l'effigie  :  belle  tête;  costume  monacal;  mains  jointes;  pas  de 
mitre,  mais  une  crosse  posée  entre  le  corps  et  le  bras  droit;  la  hampe 
de  cette  crosse  surmontée  d'un  chapiteau  feuillage;  la  volute  bordée 
de  rinceaux  et  terminée  par  un  fleuron  épanoui. 

Le  GdUa  christiana  ne  nous  donne  aucun  renseignement  satisfaisant 
sur  la  tombe  abbatiale  qui  nous  occupe.  Le  style  du  monument  ne 
nous  permet  de  l'attribuer  ni  à  l'abbé  Pierre  I^,  qui  abdiqua  ses  fonc- 
tions en  ia58«  ni  à  Pierre  H,  qui  vivait  encore  en  i&ii.  Pierre  II, 
qui  avait  obtenu  du  pape  Jean  XXIII  ^  le  droit  d'user  de  la  mitre  et  des 
autres  insignes  épiscopaux,  n'aurait  d'ailleurs  pas  été  représenté  la 
tête  nue  et  en  simple  costume  religieux.  Nous  devons  penser  que 
notre  abbé  Pierre  ne  gouverna  pas  le  monastère  de  Lagny,  mais  qu'il 
y  vint  terminer  son  existence  \ 

*  Éla  en  i&io,  mort  en  1&19,  après  natus  de  Bray,  mori  en  lAsS^inhainëeii  ta 
avoir  abdique.  chapelle  da  Rosaire;  mais  ils  De  TadmeUent 

*  GalL  christ  t  VII,  coL  5oi-5oi.  Les  qu*avec  une  certaine  hésitation  et  par  le  seul 
Bénédictins  classent  sous  le  n*  3g,  comme  motif  qu  ils  ont  trouvé  mention  d'un  Pierre 
succédant  à  Pierrell ,  un  Pierre  III ,  cogmmi^  de  Bray  comme  second  abbé  milré  de  Lapiy . 


■  »m»      Mil  ft 


526  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCK. 

MDCLXVI. 

LAONY.  -  ANCIENNE  éCLISB  ABBATULE  DIS  BAINT-PIBBRE. 

1678. 

Cy  deutnt  ce  pîUier  gist  hô* 
norable  home  Jehan  morel 
en  son  uiuant  m*,  chirurgien 
&  bourgeois  de  ceste  uille 
de  Laigni  chirurgien  ordi 
naire  de  Messieurs  les  religi 
eux  de  céans  lequel  trespas 
sa  le  Vt*  iour  de  Decêbre  «1578 
Priez  Dieu  pour  son  ame  :  « 

Hoc  insigne  iapideum  pietads 
ex  ofiîdo  hic  erigendu  curauît 
D.  Stephanus  morel  •  memorati  de 
funâi  diieébis  filius  •  religiofufqz 
huîusce  domus  •  cuius  •  anima  in 
Chrifto  quiefcat  :  ^ 

Pierre.  —  Haut.  i^jOO;  iai]g.  o",63. 

L'épitaphe  du  chirurgien  Jean  Morel  se  voit  dans  la  nef,  du  côté 
du  nord,  près  de  Tescalier  de  la  chaire.  L'encadrement  du  texte  se 
compose  de  deux  colonnes  ioniques  montées  sur  des  socles,  d'un  enta- 
blement ,  et  d*un  fronton  triangulaire.  Le  fronton  contient  une  croix 
à  quatre  branches  fleurdelisées;  trois  globes  et  deux  enroulements  le 
surmontent. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNT. 


527 


MDCLXVU. 

LA6IfY.  ->  ANCIENNE  ÉGLISE  ABBATIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

i583. 


€f  0t({  )ietutaB  reltgtaite  pUnt  hn  c^rbs 


le  roux  en  (o  )niiai  pm  rrltgtetix  'k  Ubiaiie  k  Ufitis  ef  itaHf  titcelU 
Mllt  grab  jpnétt  it  lu* 

abbase  ef  ptwxt  ^  tmtiiei  '  leql  fî^aCCii  U  29  ^ang  1583  Pttet  btea 
)to'  Ton  ame 

Pierre  '.  —  Long.  o*,90  ;  laig.  o",5o. 


'  Voy.  ««après,  n*  ■dcluIv.  —  *  Dans  la  première  chapelle,  au  nord. 


Il 


628  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Les  dimensions  de  la  dalle  du  grand  prieur  Charles  Le  Roux  sont 
bien  inférieures  aux  proportions  d'usage.  Pas  d'encadrement  d'archi- 
tecture,  mais  seulement  deux  palmettes  aux  ai^es  supérieurs.  Le  dé- 
funt a  la  tête  rase,  le  visage  imberbe,  les  mains  jointes;  il  porte  une 
longue  robe  de  bénédictin,  à  larges  manches,  qui  laisse  voir  à  peine 
les  pointes  des  chaussures. 

ffll  y  a,  dit  l'abbé  LebeufS  au  sud-ouest  de  l'église  paroissiale  de 
rr Couches,  à  quelque  distance,  un  prieuré  du  titre  de  Saint-Jean- 
(T Baptiste,  avec  une  ferme  adjacente,  par  laquelle  on  entre  dans  la 
fr  chapelle.  Il  est  à  la  nomination  de  l'abbé  de  Lagny.  On  ne  le  trouve 
(T  point  au  nombre  des  prieurés  dans  le  catalogue  de  ceux  du  diocèse 
«écrit  vers  l'an  i3oo,  à  la  fin  du  Pouillé  de  Paris  du  xni*  siècle; 
r  mais  il  est  marqué  sous  le  doyenné  de  Lagny,  dans  le  Pouillé  qui  fut 
ff  écrit  vers  l'an  1&60,  avec  vingt*quatre  livres  de  revenu;  maintenant, 
(Tannées  courantes,  il  en  produit  cinq  cents.  Le  premier  religieux  de 
(T  Lagny  que  j'ai  trouvé  l'avoir  possédé  fut  Charles  Le  Roux^  nommé 
(rpar  l'abbé  avant  i556.-» 

*  Op,  cit.  t.  XV,  p.  87. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 

MDCLXVIll.    . 
LAGNY.  —  ANCIENNE  ÉGLISE  ABBATIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

)583. 


Cy  gifi  religieuse  perftinne  domp  Loyi  l'Efcuyer  en  Ion  v 


D.  LXXXni.  Priez  dieu  pour  Ton  ame. 

Piem  *.  —  LoDg>  i  '.80  ;  Urg.  o',85. 


'  Grand  prieur  de  l'abbaye.  —  '  Première  chapelle,  an  nord. 


530  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

La  dalle  est  fruste  ;  Tusure  a  fait  disparaître  une  partie  de  Tinscrip- 
tion.  Arcade  cintrée,  bordée  d'oves  et  de  palmettes;  elle  repose  sur 
deux  pilastres  doriques  enrichis  de  rinceaux;  aunlessus,  un  écusson 
très-fruste  armorié  de  trois  poissons  posés  en  fasce,  deux  à  dextre, 
un  à  sénestre;  accosté  de  génies  et  de  feuillages,  et  surmonté  d'une 
tète  d'ange.  Le  défunt,  représenté  à  peu  près  comme  son  prédécesseur, 
Charles  Le  Roux,  porte  sur  sa  robe  un  manteau  à  larges  manches; 
il  est  av^cé  en  âge  ;  son  capuchon  relevé  ne  laisse  à  découvert  que  le 
devant  de  la  tète,  dont  les  cheveux  sont  rasés  en  couronne. 

Les  deux  grands  prieurs  Charles  Le  Roux  et  Louis  L'Escuyer  exer- 
cèrent leurs  fonctions  sous  le  gouvernement  de  René  II  Rouillée ,  con- 
seiller au  parlement  de  Paris,  cinquante-quatrième  abbé  de  Lagny, 
de  1678  à  1608. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  531 

MDGLXIX. 

LAGNY.  —  ANCIENNE  ÉGLISE  ABBATIALE  DE  SAINT-PIERRE. 

XVIII*  siècle. 

*     JAI  ETE  BENITE  &  NOMMEE  FVRCY 
FRANÇOISE  MARGVERITE  PAR  MESSIRE 
FRANÇOIS   FEV   DOCTEVR   DE  SORBONNE 
CVRE  DE  S^   GERVAIS   DE  PARIS  ^  ET  PAR 
DAME   MARGVERITE  DE  MELLIEN    DAME 
DEGLIGNY  *  ET  AVTRES   LIEVX 
ETANT  ABBE  HAVT  ET  PVISSANT  SEIG" 
M**  LOVIS  PAVL  VICTOR  DE  S'^  AIGNAN  DE 
BEAVVILLIERS' 

ME   RENOVARI   IVSSIT   DNS    LERNAVT 
HVIVS   ECCLESIiE   PASTOR   AN    1682   IN 
MELIVS   XTOPHORVS*   GILET  EIVSDEM 
ECCLESIiE  PASTOR* 

A   BROCARD   C  BROCARD   F  POISSON 
MONT   FAIT* 

Grosse  cloche. 

La  grosse  cloche  de  Saint-Pierre  de  Lagny  provient  de  1  ancienne 
église  paroissiale  de  Saint-Fursy,  de  la  même  ville.  Il  ne  reste  plus  de 
cette  église  qu  une  petite  partie  de  la  nef,  entièrement  défigurée  par 

'  Une  des  principales  paroisses  de  Paris.  *  Chriitophanu,  Chrùiaphe, 

(V.  t.  I,  n"  Lxtxvii  et  suiv.)  ^  Cette  partie  latiae  de  l'inscription  sem- 

*  ^S^^lf'  paroisse  de  Tarrondissement  Me  nn  peu  confuse.  Refondue  en  1689,  la 

de  Provins,  département  de  Seine-et-Marne.  cloche  laurait  été  de  nouveau  dans  le  siècle 

^  Soixantième  abbé  de  Lagny,  nomme  en  suivant. 
1733,  filsdePaul-HippolytedeBeauvillier,  "  Familles  de  fondeurs.  (Voy.  ci-des- 

duc  de  Saint- Aignan ,  pair  de  France,  che-  sus,  t.  II,  n""  dkxx  et  DLxxni,  et  t,  III, 

valier  des  ordres ,  ambassadeur  à  Rome ,  etc.  n**  dcggcliu  et  mcxlv.  ) 

67. 


533  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCEw 

des  usages  profanes,  et  une  élégante  façade,  dans  le  style  de  la  der- 
nière période  de  l'architecture  gothique  *. 

La  paroisse  de  SaintrFursy  avait  autrefois  deux  curés,,  qui  exer- 
cèrent simultanément  leurs  fonctions,  curad»  dextrœ  parûanis,  cunUus 
alterœ  partionis.  L'abbé  Lebeuf  pensait  que  les  deux  portions  de  la  cure 
avaient  été  définitivement  réunies  vers  i63o.  La  paroisse  de  Brie- 
Comte-Robert  possédait  aussi  deux  curés.  Il  en  était  de  même  à  Saint- 
Julien-du-Mans,  et  dans  quelques  autres  églises.  (Voir  Histoire  du  dio^ 
cèse  de  Parisy  t  XV,  p.  58  et  69.) 

Nous  aurions  voulu  ne  publier  l'inscription  de  la  cloche  de  Lagny 
qu'après  une  dernière  vérification.  On  l'a  refondue  dernièrement  pour 
la  faire  entrer,  sous  de  moindres  proportions,  dans  la  composition 
d'un  carillon. 

^  Aufauvre  et  Fichot,  Les  monuments  de  Seine-et-Mame,  p.  180  et  181. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  533 

MDCLXX. 

SAINT-THIBAULD-DES^YIGNES.  —  ÉGLISE  PBIECRALE  ET  PAR0IS8ULE 

DE  SAINT-THIBAULD. 

1749. 

4.  LAN    1749  'AY  ETE  BENITE  PAR 
m'  pierre  VINCENT  PRESTRE  CVRE 
DE  CETTE  PAROISSE  ET  NOMMEE 
MARGVERITE  VICTOIRE  PAR  M"*   ANTOINE 
LOVIS   LAMBERT   PRESTRE  DOCTEVR  DE 
LA   MAISON   ET  SOCIETE  DE  SORBONNE 
PRIEVR  SEIGNEVR  SPIRITVEL  ET  TEMPOREL 
DE  CE  LIEV  ET  DEPENDANCES  ET  PAR  DAME 
MARGVERITE  VICTOIRE  AVGIER  THOME 
EPOVSE  DE  M**  PHILIPPE  THOME  CONSEILLER 
EN   LA   GRANDE   CHAMBRE  DV   PARLEMENT 
DE  PARIS   SEIGNEVR  DE  RENTILLY  '   ET 
AVTRES   LIEVX 

M   ANTOINE  PIERRE  GABRIEL  CHAVVIGNY 
MARGVILLIER 

Gioche. 

Petite  église  construite,  à  la  fin  du  xi^  siècle,  par  Arnoul,  dixième 
abbé  de  Lagny,  qui  déposa  en  ce  lieu  une  partie  des  reliques  de  son 
frère,  saint  Thibauld,  mort  en  Italie,  en  i  o66.  Le  prélat  y  établit,  en 
même  temps,  un  prieuré,  sous  la  dépendance  de  son  monastère.  La 
constitution  de  la  paroisse  date  seulement  du  xvi^  siècle.  L'église, 
amoindrie  et  même  défigurée,  n  a  cependant  pas  été  rebâtie.  Il  y  reste 

à 

^  Fief  du  territoire  de  la  paroisse  de  Bncy-Saint-Martin. 


5â&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

quelques  arcs  en  plein  cintre,  une  abside  voûtée  eu  cul-de-four,  et 
plusieurs  chapiteaux  historiés,  représentant  le  péché  originel,  la  Vierge 
et  son  fils,  le  supplice  d'un  martyr  tenaillé  par  des  bourreaux  et  Ten- 
sevelissement  d'un  saint  personnage. 

L'inscription  de  la  cloche  nous  prouve  qu'il  y  avait  à  la  fois  à  Saint- 
Thibauld  un  prieur  et  un  curé.  La  nomination  à  la  cure  appartenait 
au  prieur. 


\ 


ANCIEN  DOÏENNÉ  DE  LAGNÏ.  535 

MDCLXXl. 
GOUVERNES.  —  lÎGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN  {DE  PARIS). 

■  5S9-1555. 


536  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Cy  gift  le  cœur  de  noble 

home  Nicolas  Gaudete 

efcuyer  S*  Degligny  *  et 

de  Dued  en  brie  '  commif- 

faire  ordinaire  de  l'artille- 

rie  du  Roy  '  qui  mourut 

au  camp  deuat  Boulongne  * 

po'  ia  Republicque  *  le  XX  V* 

lour  de  May.  MDXLIX. 

Et  damoifelle  Marie  du  Tdiet  fà  feme 

dame  dud'  Dueil  •  et  de  Poney  ' 

qui  deceda  le  V^  lo'  de  Mars  •  M  • 

DLV*  Pnez  dieu  pour  eulx. 

Pierre  •.  —  Long.  «"iSo;  lai^.  i",«o. 

L'église  possède  une  nef  longue  de  six  travées,  de  la  première 
moitié  du  xui^  siècle,  deux  rangs  de  piliers  monostyles  surmontés  de 
chapiteaux  à  feuillages,  et  quelques  restes  intéressants  de  vitraux  du 
XVI®  siècle ,  entre  autres  la  délivrance  miraculeuse  des  prisonniers  de 
Paris  par  saint  Germain. 

Nicolas  Gaudète  mourut  au  service  du  roi,  devant  Boulogne,  dans 
l'exercice  de  ses  fonctions  de  commissaire  d artillerie;  son  cœur  seul  a 
été  rapporté  à  Gouvernes.  La  dalle  qui  présente  son  épitaphe  et  celle 
de  Marie  Du  Tillet,  sa  veuve,  décédée  six  ans  après  lui,  méritait,  par  la 
richesse  de  Tornemenlation ,  une  place  parmi  nos  gravures.  On  a  bien 
voulu  nous  dire  que  les  reproductions  de  ce  genre  offraient  aux  artistes 
un  intérêt  particulier.  Les  gracieuses  figures  qui  accompagnent  Ten- 

^  Egtigny,  paroisse  de  rarrondissemebt  Les  Anglais  rendirent  la  ville  Taimëe  sui- 
de Provins.  Voy.  ci-dessus,  n'  mdclxix.  vante ,  i55o. 

'  Dueil  ou  Demi,  fief  de  la  paroisse  de  '  L'État,  ree  publica. 

Gouvernes.  *  Fief  de  la  paroisse  de  Gouvernes. 

'  Le  mot  Roy  est  biffe.  ^  Ce  lieu  ne  nous  est  pas  connu. 

*  Siëge  de  Boidogne-sur-Mer  par  le  roi  *  Dans  le  bas  eàîé  méridional ,  près  de 

Henri  II  en  personne.  Tautel  de  la  Viei^. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  537 

cadrement  du  texte  sont  tout  à  fait  dans  le  caractère  de  la  belle 
renaissance  du  règne  de  Henri  II.  Le  trophée  placé  au-dessous  se 
compose  surtout  de  canons,  d'affûts  et  d'autres  engins  d artillerie.  Les 
armoiries  sont  à  peu  près  conservées.  Sur  les  banderoles  qui  flottent 
autour  d'un  des  écus,  on  lit  ces  deux  devises  : 

In    domino    gavdete  • 
nvl  bien   sans    peine 

'  Allusion  au  nom  du  défont.  {Ep,  beoH  PauU  ad  PhiUpp.  c.  m,  v.  i  ;  c.  iv,  y.  â.) 


IT. 


68 


538 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


MDCLXXU.  —  MDGLXXiU. 
GOUVERNES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-GERMAIN  (DE  PARIS). 

l594. 

testt»  marte  mtl  If  c  xxu  par  dditbe  pottlien»  aire 

Clocfae. 


1708. 


CES   FONTS   ONT 

DES   BATIMES 

DE  SA  MAIESTE 

DE  CETTE 

ESTE   DONNES 

DV   ROY   ET 

TOVS  TROIS  A- 

PAROISSE  EN 

PAR    MESSIRE 

PAR   ROVSSEL  > 

RE 

MIS  DE  MESSI 

MARS  MIL 

SCVL^TEVR 

« 

CHRESnEN 

SEPT  CENT 

DES 

Fonts 

Hallays  CVRE 
baptismaui. 

TROIS 

La  cloche  paroissiale  de  Gouvernes,  qui  date  des  premières  années 
du  règne  de  François  I®%  présente  une  inscription  partie  en  latin, 
partie  en  français,  dont  il  n'a  été  possible  de  recueillir  qu'un  millésime  ^ 
et  un  nom  de  curé. 

Les  fonts  baptismaux,  sculptés  en  pierre,  n'ont  reçu  d'autre  orne- 
mentation que  des  moulures.  L'inscription  est  gravée  sur  les  quatre 
côtés  du  support  de  la  cuve. 


'  Nous  ne  connaissons  aucune  œuvre  de  cet  artiste. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  539 

MDCLXXIV. 

CONGHES-BNHBRIB.  —  ÉGLISE  PAROISSULE  DE  NOTRE-DAME. 

i53g. 

Un  mtl  V  et  xxxtx  le  Comme  ^  f$xcU 
par  les  (abtfatts  be  cotic^e  ei  nommée 

mane 

Cloche. 

L église  a  été  rebâtie  dans  le  style  le  plus  vulgaire,  au  siècle  dernier. 
De  l'édifice  antérieur,  il  reste  une  chapelle  du  xin^  siècle ,  une  cloche 
du  xvi''  et  un  débris  de  vitrail  de  cette  même  époque. 

Nous  avons  fait  mention,  sous  le  n^  mdglxvii,  d'un  prieuré  situé  au 
territoire  de  Couches.  La  chapelle  a  été  démolie.  On  a  seulement  con- 
servé, à  la  façade  du  corps  de  logis  de  la  ferme  qui  en  dépendait,  une 
figure  toute  brisée  de  saint  Jean-Baptiste,  l'ancien  patron  du  lieu. 

'  Locution  villageoise. 


G8. 


5^0  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDGLXXV. 

BUCY-SAINT'GEORGBS.  —  ANCIENNE  l^LISE  PAROISSIALE 

DE  SAINT-GEORGES. 

^779- 

ICI   REPOSE  LE  CORPS 

DE     m".*     PHILBERT     DUCHESNE,    . 

PRETRE  DU  DIOCESE  DE  STRASBOURG , 

CHAPELAIN  DE  LA  CHAPELLE  ST 

LOUIS  EN  CETTE  EGUSE,  SA  VIE  A  ETE  • 

TRÈS  DISTINGUÉE  PAR   LES  VERTUS 

ET  LES  MŒURES»  CONVENABLES 

A  SON   ETAT.  IL  A  LAISÉ»  À   CETTE 

EGLISE  DES  MONUMENTS  DE  SA  PIETÉ 

DE  SON   ZELE,  A  SA  CHAPELLE  UN 

MISSEL  ET  PLUSIEURS  ORNEMENTS. 

IL  EST  MORT  AVEC  LE  REGRET 

GÉNÉRAL  DU  PUBUC  LE  23  •  JANVIER 

1779.   ÂGÉ  DE  67*  ANS* 

CETTE  TOMBE  FUT  POSÉE  PAR  LES 

SOINS  DE  M".^  DUCHESNE,  SON  FRERE 

CONSEILLER  DU  ROI  EN   SA  COUR 

DES  MONOYES,   À   PAU   EN  BEARN  *, 

ET  CEUX  DE  M^    ANDRÉ  NICOLAS 

LEBLANC,  CURÉ  DE  CETTE  PAROISSE. 

Requiefcat  in  pace. 
Pierre*.  —  Long,  i^^qd;  lai^.  o",8o. 

En  tète  de  la  dalle ,  un  écusson  blasouné  de  trois  arbres ,  peut-être 
des  chênes,  par  allusion  au  nom  du  chapelain,  et  un  chef  chargé  de 


I— I 


Sic,  chambre  des  comptes  de  Béarn,  stataait 

^  On  battait  autrefois  monnaie  à  Pau;  aussi  sur  les  questions  relatives  à  la  fabri- 

mais  il  n'existait  pas  en  cette  ville  de  cour  cation  des  espèces, 
spéciale  des  monnaies.  Le  parlement  de  Pau,  *  Au  chœur,  devant  Tarcade  de  la  châ- 

(]ui  réunissait  les  attributions  de  Tancienne  pelle  de  la  Vierge. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  5&i 

4 

trois  étoiles.  Les  armoiries  sont  surmontées  d'un  casque  avec  sa  grille , 
posé  de  face  et  paré  de  lambrequins. 

La  chapelle  de  Saint-Louis,  dont  Philibert  Duchesne  était  titulaire, 
existe  encore  sur  le  côté  méridional  du  chœur.  Elle  remplace  celle 
qui  fut  fondée  au  château,  en  1638,  par  Louis  Guibert,  conseiller 
d'Etat,  seigneur  de  Bucy,  avec  un  revenu  de  deux  cent  cinquante  livres 
assigné  sur  les  dîmes  de  la  paroisse.  Le  chapelain  devait  instruire  les 
enfants  du  village,  surtout  six  des  plus  pauvres,  et  les  conduire  le 
soir  à  Téglise  pour  faire  la  prière.  La  destruction  du  vieux  château  de 
Bucy,  vers  le  commencement  du  xvni^  siècle,  occasionna  le  déplacement 
de  la  chapelle  ^ 

L'église  de  Bucy-Saint-Georges,  de  très*ancienne  origine,  a  été 
réédifiée  à  une  époque  avancée  du  xvi^  siècle;  elle  n'offre  dans  sa 
structure  aucun  intérêt. 

'  Ldbeuf,  op,  cit.  t.  XIII,  p.  9^. 


5iS  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCLXXVI. 

BUGY-SAINT-GEORGES.  — ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT«B0R6£S. 

1696. 


+    AVE  >r  MARIA  x  GRA    PLENA     DOM  ¥  TECVM  x 
MENTEM  X  SANC  x  SPONTATT  x  HONOREM  x 
DEO  x  ET  X  PATR  x  LIBERATEM  x 
ABBATI8SA  x  CHERVBINA  '  TRENTA  x  A  x  D  x  M   OC  XXVI  x 

Petite  doche. 

La  première  ligne  de  l'inscription  reproduit  les  paroles  par  les- 
quelles l'archange  Gabriel  salua  Marie ,  en  lui  annonçant  qu  elle  serait 
la  mère  du  Sauveur.  Les  deux  lignes  suivantes  doivent  se  lire  ainsi, 
sans  tenir  compte  des  abréviations  : 

MENTEM   SANCTAM    SPONTANEVM    HONOREM 
DEO   ET   PATRIi^E   LIBERATIONEM 

Cette  formule  se  rencontre  fréquemment  sur  les  cloches  des  pro- 
vinces centrales  de  la  France,  des  xv®  et  xvi*  siècles,  dont  le  Comité 
des  travaux  historiques  possède  les  inscriptions  dans  ses  archives.  Nous 
citerons  surtout  une  des  grosses  cloches  du  célèbre  prieuré  de  Souvi- 
gny,  près  de  Moulins,  fondue  en  1/108.  On  a  cru  pouvoir  l'interpréter 
comme  l'expression  d'un  vœu  pour  la  cessation  de  la  guerre  étrangère 
ou  des  discordes  civiles.  La  cloche  aujourd'hui  placée  à  Bucy-Saint- 
Georges  provient  peut-être  de  la  région  où  ce  texte  était  plus  en 
usage  que  dans  nos  diocèses  septentrionaux. 

*  Noos  avons  inutilement  compulBë  les  tables  du  GalUa  chrisliana  pour  trouver  œ  nom 
d'abbesse.  La  cloche  pourrait  bien  être  d*origine  étrangère. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNV. 


MDCLXXVII. 
BUCÏ-SAINT-MARTIN.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 


+  ts  siCt  ntitiU  battu  witn  la  banlai^e  UAt  te  {ptn  it  fai  z  (ilU  it 

(en  tttaîttt  batillact  iiattu  it  ;trn]' 

qnol  '  la  (ittlle  Intpatta  U  UmAi  ««m"  Joitt  im  tuai»  ît 

'  Leb«uf.  (.  XV,  p.  100.  doone  pour  ëtymoiogie  i  cette  siogulière 

'  Piueco^,  fief  de  la  paroîwo  de  Oillë-       déaomiiialioa  le  mot  Pùucoq,  qu'il  traduit 
gien,  Diouvaat  de  Toray.  L'abbé  Lebenf       par  âMM-^ew  (t  IV,  p.  s5g  et  960). 


5&â  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

» 

UpUmù^  Utt  tml  ♦  tut  z  m  pwj  Wen  pm  t\k  •:•  €t  jjiR  pieUpofe  ît 
fa  i£m  U  qtttlU^patïa  U  ix*  îe  fejrtâbre  ♦  jû  .  «tt  «  «i 

Pierre.  —  Long.  «".iB;  larg.  i",ïo. 

L'église  est  un  édifice  du  xni*  siècle ,  retouché  au  xvi'^,  d'un  styie 
d'ailleurs  très-simple.  On  y  conserve  un  vitrail  du  xni*  siècle,  formé  de 
deux  médaillons  représentant,  l'un,  saint  Etienne  remplissant  ses  fonc- 
tions de  diacre,  et  l'autre,  saint  Etienne  lapidé  par  les  Juifs. 

La  dalle  que  nous  publions  se  voit  dans  le  chœur,  du  côté  de  l'épître. 
Il  y  manque  seulement  les  visages  et  les  mains  des  deux  défuntes,  qui 
avaient  été  rapportés  en  marbre  et  qui  ont  disparu.  Les  costumes 
sont  intéressants,  les  coiffures  surtout  avec  leurs  cornes  relevées.  Les 
effigies  ne  sont  pas  représentées  debout,  mais  couchées  sur  un  dallage 
d'une  élégante  combinaison;  des  coussins  leur  soutiennent  la  tète.  Une 
boiserie  fixe  couvre  une  portion  de  l'épitaphe;  l'abbé  Lebeuf  nous 
fournit,  une  fois  encore,  de  quoi  remplir  cette  lacune. 

Agnès  La  Boularde  et  sa  fille  moururent  à  quinze  jours  de  dis- 
tance, le  même  mois  de  la  même  année.  L'effigie  de  la  fille  représente 
un  enfant  d'environ  dix  ans.  La  mère  était  peut-être  la  sœur  de  Marie 
La  Boularde,  morte  en  iSgd,  femme  de  Jean  de  Jossigny,  dont  nous 
avons  classé  l'épitaphe  ci-dessus,  n®  mdgxlv. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNr. 


MDCLXXVIII. 
BUCÏ-SAINT-MABTIN.  —  ÉOIISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MAIITIN. 


{;  utR  Mitt  aln'n  UcUn  i(  Cait  tiulo  tu  ittUmt  niCTu  ut)  iacitUtt 

«9 


6A6  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

ett  loî«  tvxt  te  bttCfe  (mt  vmUu ^ti  (i^ittllM  te  HwT&iare 

pw  U  (nvt  îittîr'  littx  ïe  bwj  Celtoui  l«  Unvix  ki  \m  ïmx  (tJ$iUt 
U^nti  trefjwffô  U  lùitUfi  Jtm  tmSl  lan  aft  tm'  im"  ifta  pj  bien 

Pierre  '.  —  Long.  «"»  t  o  ;  lai^.  i  ",00.  ^ 

Dessin  très-riche.  Le  visage  et  les  mains  jointes  sont  incrustés  en 
marbre;  le  trait  s'en  est  oblitéré.  Des  fleurs,  des  rosaces,  des  rinceaux, 
des  franges,  décorent  les  plages  de  laube,  les  galons  de  la  chasuble  et 
le  manipule.  Une  arcade  en  ogive  obtuse  abrite  le  défunt.  Huit  apôtres 
garnissent  les  niches  des  pieds-droits;  on  reconnaît  la  clef  de  saint 
Pierre,  le  couteau  de  saint  Barthélémy,  Téquerre  de  saint  Thomas, 
Tépée  de  saint  Paul ,  le  chapeau  de  pèlerin  de  saint  Jacques  le  Majeur,  , 
la  croix  en  sautoir  de  saint  André.  A  l'arcature  de  Tentablement ,  deux 
anges  avec  leurs  trompettes,  saint  Martin  mitre  en  tête,  saint  Fiacre 
sa  bêche  à  la  main,  et  peut-être  saint  Alain,  le  patron  du  curé^. 

Les  circonstances  qui  avaienfl  amené  de  Saint-Malo  àBucy  cet  ecclé- 
siastique, pourvu  de  deux  grades  universitaires,  nous  sont  absolu- 
ment inconnues.  On  pourrait  supposer  cependant  qu  il  était  venu  à 
Paris  pour  compléter  ses  études  dans  un  des  collèges  bretons  de  Tréguier 
ou  de  Gornoaaille,  et  qu'il  ne  sera  plus  retourné  dans  son  pays  natal. 

'  En  bryef  ^  Devant  le  d^pré  da  sanctuaire,  au  mi- 

'  Saint'Fiaere,  paroisse  da  diocèse  de  lieu  da  chamr. 
Meaui,  département  de  Seine-e^Marae;  il  ^  Saint  Alain  de  Gourlai,  confesseur,  da  • 

s  y  fait  un  grand  pèlerinage  au  tombeau  du  diocèse  de  Quimper,  dont  la  f%te  arrive  le 

saint  solitaire.  97  décembre. 


ANCIEN  DOYENNE  DE  LAGNt.  5 

HDCLXXIK. 
BDCV-SAINT -MARTIN.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 


Cy    GIST    MeSSIRE  ESLOV    tE   RoY   VIVANT    PBRE    CVRE    DE    BvSSY    SAINCT 

Martin  et 

«9. 


5à6  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

DE  Sainct  Iacqves  et  Sainct 

CHRESTOPHLE    OV    chemin  '    LEQVEL    TRESPASSA   LE    DERNIER    lOVR    DAVRII. 

Mil  Vl^  .  XL  . 

Priez  Diev  povr  son  ame 

lam  placida  tvmvlo  compostvs  page  qviescit  * 
mvtavit  tantvm  siecvla  non  obiit 

Pierre'.  —  Long,  s^^ao;  larg.  i",io. 

Arcade  cintrée  à  trois  lobes,  bordée  doves,  avec  deux  pilastres 
ioniques  pour  supports;  fronton  demi-circulaire,  accompagné  de  deux 
clochettes  et  contenant  des  attributs  funéraires  :  tête  de  mort  cou- 
ronnée  de  laurier,  faux,  torches  renversées.  Le  défunt  a  la  barbe 
ronde  et  des  moustaches  courtes,  suivant  Tusage  de  son  temps;  ses 
mains  sont  jointes;  il  est  vêtu  d'une  soutane  entrouverte  par  le  bas 
et  d'un  surplis  orné  de  deux  longues  ailes  plissées  qui  tombent  jusqu'à 
terre.  Des  ossements  et  des  fleurons  remj^issent  les  angles  de  la  dalle. 

*  Voy.  ci-après  Gtiermoiiff^  autrefois  nomme  *  Virg.  JEneid.  lib.  I,  v.  a&g. 

le  Chemin.  ^  Devant  le  lutrin. 


.^ 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  5&9 

MDCLXXX. 

BUCY-SAINT-MARTlIf.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

1691. 

D.     O.     M. 

ICY    REPOSE   LE    CORPS    DE  M*?"^    GASPARD 
PV  BOIS  P"."   ET  CVRÉ  DE  BVSSY  ST  MARTIN 

NATIF  d'Arles  en  Prov^  leqvel  après 

AVOIR  GOVUERNÉ  20.  ANS  CETTE  PARR*5 

ET  ij.  ANS  Celles  de  Noysiel  et  de 
Collégien  »  et  avoir  remply  tovs  les 

devoirs  DVN   VERITABLE  PaSTEVR   PAR 

DE  Solides  Instrvc?**  et  lexemple  d'vne 

9  S^.*  VIE  A  laissé  a  PpETVI^   DES  MARQVES    ^ 

de  sa  pieté  et  de  sa  uberauté  en 
vers  cette  eglise  et  fabriqve  par 
vne  Fonda*?**  qv*il  a  faitte  d'vne  messe 

,     N 

CHAQVE  SEMAINE  ET  dVn  SERVICE  ACHV. 
DES  4*  TEMPS  MOYEN.  LA  SOME  DE   155*! 
DE  RENTE  A  PARTAGER  EGALEMT    ENTRE 
LE  S^   CVRÉ  DE  CETTE  EgUSE  ET  LAD*. 
FABRIQVE  CÔE  IL  EST  PORTÉ  PAR  LE 
CONTRACT  DE  FONDA?**  PASSÉ  EN   EXE*?** 

DE  so.  TestamT  entre  Dam*:*  Trophime* 
DV  Bois  sa  soevr  et  lega".*  vrs^'  et  le 
st  Henry  Frain  exe^  dvd*,  testam^    et 

ENTRE  LE  S"    CVRÉ  ET  MARGI'    DE  CETTE 

PARR^  Par  devT  Dvchin  Not".^  royal  a 

TORCY  LE  22.   IviLLET   169I.  IL  EST  DECE- 
DE LE  29.  Avril  avd*  an  A  âgé  de  58  •  ans 

Priez  Dkupo'.  son  amt. 
Marbre  blanc  —  HaaU  o'",57  ;  larg.  o'",35. 

'  Paroisses  du  même  doyenne  de  Lagny.  —  *  Nom  du  patron  du  diocèse  et  de  la  ca- 
thédrale d'Arles.  —  '  Légataire  universelie. 


-I 


5S0  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

Plaque  de  marbre  encastrée  dans  le  chapiteau  de  la  seconde  co- 
lonne du  chœur,  du  côté  de  l'épttre.  Pour  lui  faire  place,  il  a  fallu  en- 
tamer un  feuîUage  du  xiif  siède.  Un  petit  fronton  deminstrculaire  sur- 
monte rinscription.  Les  trois  petites  paroisses  administrées  par  Gaspard 
Du  Bois,  sont  contiguës.  Au  xv'^  siècle,  Bucy  avait  un  curé  breton*; 
deux  siècles  plus  tard,  nous  trouvons  un  Provençal  exerçant  les  mêmes 
fonctions.  Son  épitaphe  atteste  sa  vie  édiBante,  son  zèle  à  instruire 
le  peuple  et  sa  générosité^. 

*  Voy.  ci-dessns,  n'  mdglxxtiii.  —  *  Voy.  aassi  n*  hdclxixti. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LA6NT.  551 

MDCLKMI. 

BUGY-SAITflHirABTIN.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTSIARTIN. 

1780. 

#      LAN    1730  JAY  ETE  BENITE  PAR   M^   GILLES 
FRANÇOIS   AVBERT  CVRE  DE  BVS8Y   S^  MARTIN 
ET  DE  GVERMANTE^   &  NOMMEE  GABRIELLE 


PAVLIN 

PIERRE  GVILMIN   MARGVILLIER 


J   B   SIMON   LEMIARE   P"    FISCAL 


Cloche. 

L*inscription  de  la  cloche  de  Bucy  n  a  pu  être  relevée  que  d^une 
manière  incompiète.  Les  noms  des  personnes  qui  lui  ont  servi  de  pa- 
trons nous  manquent;  nous  n  avons  pu  recueillir  que  ceux  du  curé  qui 
l'a  bénite,  du  marguillier  en  charge  et  du  procureur  fiscal  de  la  sei- 
gneurie. 

'  Voy.  chaprës ,  n*  moclxxxii. 


552  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCLXXXK. 

6UERMANTE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-JACQUES 

ET  SAINT-CHRISTOPHE. 

1897. 

[€n  iîttl  ïm]  ttivm  feottlarf^  tîtnm  qm  fretpana  le  [marit] . . .  wnr 
[tfrftfbre  Utt  be]  jirate  mtl  ♦  «c  ♦  tm"  • 

Pien^^  —  Long,  a^.ôo;  iarg.  i^ïSC. 

En  1707,  le  cardinal  de  Noailles,  archevêque  de  Paris,  autorisa  la 
reconstruction  de  l'église,  sous  la  réserve  que  remplacement  n'en  se- 
rait pas  changé,  qu'on  en  respecterait  l'orientation,  et  qu'on  ne  tou- 
cherait point  aux  sépultures.  Le  nouvel  édiûce  fut  élevé  sur  les  dessins 
de  frère  Romain,  de  l'ordre  de  Saint-Dominique,  pour  la  modique 
somme  de  neuf  mille  six  cents  livres.  C'est  un  bâtiment  simple,  mais 
convenable.  Le  village  de  Guermante  s'est  longtemps  nommé  le  Che- 
min. La  cure  était  une  annexe  de  celle  de  Bucy -Saint-Martin*. 

Etienne  Boulart,  que  l'abbé  Lebeuf,  par  erreur  sans  doute,  a 
nommé  Boumety  repose  avec  sa  femme  sous  une  tombe  d'une  riche 
ornementation.  Les  tètes  et  les  mains,  rapportées  en  marbre  blanc, 
se  sont  bien  conservées,  ce  qui  se  rencontre  rarement;  le  dessin  en 
est  élégant.  Le  mari  a  le  visage  imberbe;  il  porte  une  armure  de  fer 
plat,  avec  la  cravate  de  mailles,  et  une  cotte  sur  laquelle  on  distingue 
les  traces  d'un  lambel;  une  levrette  est  couchée  à  ses  pieds.  Celte 
effigie  commence  à  s'oblitérer.  La  femme  est  coiffée  d'un  petit  bonnet 

'  Voy.  ci-dessus,  n**  mdclxivii.  ^  Au  milieu  du  chœur. 

'  Les  mots  entre  crochets  sont  dus  k  -         ^  Voy.  ci-dèssus,n"  hdclxxix,  Tëpitaphe 

Tabbë  Lebeuf  (t.  XV,  p.  1 07  ).  Il  s'est  d'ail-  d'un  curé  de  Bucy  et  du  Chemin, 
leurs  trompé  de  date  en  lisant  iktti  au  Voir  aussi  Lebeuf,  ùp.  cit.  t.  XV,  p.  io5- 

lieu  de  iSgy.  109. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  553 

carré  à  deux  pointe»,  et  vêtue  d'une  longue  robe  à  corsage,  avec  un 
manteau  par-dessus;  ses  pieds  reposent  sur  deux  chiens.  La  bordure 
voisine  de  cette  seconde  effigie  ne  présente  aucune  apparence  d  ms- 
cription.  A  l'encadrement,  deux  arceaux  en  ogive  à  trois  lobes;  fines 
colonnettes  à  chapiteaux  de  feuillages;  quatre  anges  thuriféraires  du 
style  le  plus  gracieux;  sur  les  pieds-droits,  huit  figurines  de  clercs  et 
de  prêtres  forment  le  convoi  funèbre. 

Etienne  Boulart  était  contemporain,  et  certainement  parent,  sans 
que  nous  sachions  à  quel  degré,  de  Marie  et  d'Agnès  La  Boularde 
dont  les  tombes  existent  à  Jossigny  et  à  Bùcy-Sainl>-Martin. 

Au  seuil  de  la  porte  occidentale,  un  fragment  de  dalle,  avec  ins- 
cription de  deux  lignes  de  hauteur,  en  caractères  qui  pourraient  ap- 
partenir à  la  fin  du  xui^  siècle.  Le  mot  seiC^RGUR  seul  est  resté  lisible. 


IT.  70 


55&  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

# 

MDGLX&XUl. 

GUGBMAIITE  —  I^LISE  PAR0I8SIALE  DE  SAINT-JACQUES 

ET  6AINT«HilI8TOPHB. 

17Û2. 


Pierre.  —  Losange  de  o^t'-iè  de  c6t^. 

Pierre  Viole,  président  aa  parlement  de  Paris,  était  seigneur  de 
Guermante  en  1661.  11  en  reconstruisit  le  château,  vaste  édifice  en 
briques  et  en  pierres,  qui  na  pas  été  détruit.  La  femme  de  ce  magis- 
trat fonda  deux  sœurs  de  la  Charité  en  faveur  des  pauvres,  des  ma- 
lades et  des  enfants.  Une  de  ces  saintes  filles,  Bénigne  Rousseau,  est 
inhumée  sous  une  modeste  épitaphe,  dans  la  chapelle  de  Saint-Jacques, 
sur  le  côté  méridional  du  chœur  de  l'église. 


à 


ANCIEN  00YENN6  DE  LAGNY.  555 

MDCLXXXW. 
COLLÉGIEN.  —  É6L1SE  PAROISSIALE  DE  SAINT-AEMI. 

Ht^ûm  liait  jikobtsf  k  hmxt  sf  imiter 

Umii  «tpml  ta  UtvtB  «IT^  n  imim  îe  Uxt^  ' 

{lattt  an  nrâb  tjitmu  k  pi»  JHh  t^ati  ^ 
Ut  tttôUr»  Certt  l<tt'  ^^ire  t^âU  *  z  (ekftm 
a  jrefttiU  U  vmH  ks  MU  ii  ptnU(uU 

Uaùit  ^(mtv^$tts  z  A  Uîin léttA  Uxc 
la  fotïe  îes  pm  z  mtt  btth'  îu  imm  z 
an  wtant»  tMt^r  faln*  ttsim  ïenant 
Untadt  m  irante  kftni  9»t(  ajteri  s  Ut 

IHS  MA  • 

l^aCC«0  a  folkjîtt  U  x*  Jmnô  •  'J36  • 

Pierre  '.  —  Long.  o",5i  ;  Jarg.  o",Û7. 

Eglise  de  très-peu  d'importance,  rebâtie  au  xvi*  siècle.  Elle  possède 
un  vitrail  de  cette  même  époque,  représentant  un  calvaire  et  les 
apôtres.  L'inscription  de  Nicolas  de  Lamare,  maître  gantier  à  Paris, 
gravée  sur  une  simple  pierre  carrée,  est  à  peu  près  contemporaine  de 

'  Torcy,  voy.  ci-après.  mots,  les  a  ajouta  à  la  fia  de  Tiiiseription , 

*  Sic.  en  les  racoordaot  par  un  renvoi. 

^  MoC  surchargé  en  partie.  '                         '  Sur  la  paroi  du  chœur,  du  c6të  de  Té- 

^  Le  lapicide,  ayant  omis  ici  quelques       ptlre. 

70. 


556  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

la  reconstruction  de  l'édifice.  La  famille  du  défunt  était  probablement 
originaire  de  Collégien;  son  père  et  sa  mère  y  avaient  leur  sépulture. 
Au  xvi"^  siècle,  comme  aujourd'hui,  la  ganterie  de  luxe  passait  pour 
une  des  branches  les  plus  florissantes  de  l'industrie  parisienne. 

Les  maîtres  et  marchands  gantiers-parfumeurs  formaient  une  com- 
munauté importante,  dont  les  premiers  statuts,  remontant  au  règne  de 
Philippe-Auguste,  avaient  été  successivement  confirmés,  en  iSh'j  et 
en  1682,  par  le  roi  Jean  et  par  Henri  IIP. 

'  Dictionnaire  eneyehp.  des  sciences. 


I 


ANCIEN  DOYENNE  DE  LAGNY.  557 

MDCLXXXV. 

« 

COLLÉGIEN.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-REMI. 

1701. 

A  LA  Gloire  de  dieu. 

M"   ANTOINE    GUYET    CON^    DU    ..."    M?    ORD"'    EN    SA 

CHAMBRE  DES   COMPTES,    '   DE  LA   MIRAULT^ 

ET  DAME  CATHERINE   VINCENT  SON   EPOUSE,   ONT 

DÔNÉ   A    CETTE  EGLISE   LA   SOME   DE  CENT  CINQ*    PO" 

l'achat   d'une  CROIX  d'argent,  ET   PLUSIEURS 

AUTRES   BIENS   FAITS.   POURQUOY   M^    LES   CURÉ,  ET 

MARG^   DE  CETTE  EGLISE  SE  SONT  OBLIGES,  DE  FAIRE 

DIRE  UN   SALUT   PAR   CHÏÏN  JOUR  DE   l'OCTAVE  DU   S^ 

SACREMENT   AVEC   UN  DE  PROFÛbiS   X   LA   FIN,  ET  UN 

SALUT   LE  JO"   DE  LA   CONCEPTION   DE  LA   VIERGE, 

TOUS   DEUX   FONDES    X    PERPETUITE,   COMME  IL  EST 

PLUS  AU   LONG   PORTÉ  PAR  LE  CONTRAT   PASSÉ 

ENTRE  LESD'  S"   ET  DAME  ET  LESD'  S"   CURÉ,  ET   MARG"    DE 

CV^  EGLISE  PARDT  LORIMIER  ET  LESECQ  DE  LAUNAI 

NO*."  AU   CÏÏLET  DE  PARIS   LE   IJ.   SEPTEMB'    1685. 

Et  par  autre  contrat  passe  pard^  boucher  et 

BOISSEAU   no"."  au   CÎÏLET  DE  PARIS   LE  20  NOV""   lyOI. 
ENTRE  LES   CURÉ  ET  MARG"    DE  C^*  EGLISE,  ET   DAME 
CATHERINE   VINCENT  yl  DE  M*.*    ANTOINE  GUYET   D^^ 
DE  LA   MIRAULT,   QUI   X   DÔNÉ  LE  GRAND  TABLEAU 
DU   M*   AUTEL   DE  CETTE  EGLISE  REPRESENTANT   LA 
NATIVITÉ  DE  NRE  SEIGNEUR,  LES   ARMES   DUD*.   FEU   s" 
GUYET  ETANT  AU   BAS,  AVEC  SON   RIDEAU,  ET   LA    VIERGE 
DE  BOIS   DORÉ,  QUI  EST   X   L'AUTEL  DE  LA   VIERGE  DE  C^.' 
EGLISE*.   POURQUOY   LESD'.   CURÉ  ET  MARG?    DE  CT'   PAROISSE 

'  Roy,  de  ferme ,  aeoompagDë  de  deux  petites  tours 

'  Seigneur,  rondes  (xtu' siècle). 
^  La  Mirauh,  oq  Lamyrault,  fief  de  la  *  A  f  entrée  dn  chceor,  autels  de  la  Vierge 

paroisse  de  Coll^en.  C'est  un  vaste  corps  et  de  Saint-Remi. 


558  INSCRIPTIONS  DE  LA  FBANCE. 

•  SE   SONT   OBLIGÉS   DE   FAIRE  CELEBRER    À   PERPÉTUITÉ 

DEUX.  MESSES   BASSES,  L'UNE  DANS   l'oCTAVE  DES 
TRÉPASSEZ,  ET   L'AUTRE  LE   8.   MARS    DE  CHAQUE  ANEE, 
FOURNIR   PAIN,   VIN,   LUMIN""  ET   ORNEMENS   NECESS"" 
X   LA    CHARGE  PAR   M*    LE  CURÉ  D*ANNONCER   LESD*. 


MESSES    LE  DIMANCHE   PECED^  *   ET   DE   RECOMANDER 
AUX    PRIERES   LESD'.   S"  ET   DAME  ET   LEUR   FAM^^    COME 
IL  EST   PLUS   AU   LONG   PORTÉ  PAR   LED'.   CONTRAT   EN 

mem"?*  de  quoy  lad',  dame  à  fait  poser  C^^  EPITAPHE 

REQUIMSCANT  IN   FACE, 

Marbre  blanc.  — -  Long.  i*,oo;  iarg.  o*,6o. 

L'inscription  gravée  en  mémoire  des  libéralités  de  messire  Antoine 
Guyet,  conseiller  maître  en  la  chambre  des  comptes  de  Paris,  et  de 
sa  femme,  Catherine  Vincent,  était  reléguée  sous  le  clocher,  lorsqu'on 
nous  en  a  fait  connaître  l'existence.  La  partie  supérieure  du  marbre, 
de  forme  arrondie,  contenait  deux  écussons  accolés,  entourés  de  lacs, 
et  surmontés  d'une  couronne  de  comte.  Le  blason  en  a  été  mutilé  avec 
acharnement.  La  croix  d'argent,  le  tableau  armorié  et  garni  de  son 
rideau,  la  Vierge  en  bois  doré,  dont  les  donateurs  avaient  enrichi 
l'église ,  ne  se  sont  pas  conservés. 


'  Sic. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  559 

« 

MDCLXXXVI. 

COLLÉGIEN.  —  ÉGLISR  PAROISSIALE  DE  SAINT-REMf . 

1691. 

D.         O.         M. 

ICY    REPOSE    LE    CoRPS    DE    M"    IeAN 
DV   BOIS   P"'    ET   CVRÉ  DE  COLLEGIEN 
NATIF   D*ARLES   en    PrOV*?    LE  QVEL   APRES 
AVOIR  GOVUERNÉ    IJ.   ANS   CETTE  PARR" 
AVEC  BEAVCOVP   DE  ZELE  ET  DEDIFICA?* 
ET   10.   ANS   CELLE 'de  NOYSIEL,  A   FONDÉ 
A  -PPETVITÉ  DANS   CETTE  EGLISE  VNE 
MESSE  ChAQVE  SEMAINE.  £T  VN   SERVICE 

A  Chacvn  DES  .4.  Temps  AfoYEN^  la 

SÔME  DE    155?  DE  RENTE  A   PARTAGER 
EGALEMENT  ENTRE  LE  S"    CVRÉ   ET 
LA   FABRIQVE  DE  LAD*.   EGLîSE  CÔME 
IL  EST   PORTÉ  PAR  LE  TESTAMT   DE  M"*" 

Gaspard  dvbois  son  frère  Cvré  de 
BvssY  s^  Martin  depos"*^  de  ses  volon- 

TÉZ  ET   PAR  LE  CONTRACT   DE  FoNDA*?* 
PASSÉ   EN   EXECV^**   DVD*.  TeSTAMT   ENTRE 
DaM^    TrOPHIME  DVBOIS   SA    SOEVR   ET 

LE  s"  Henry  Frain  Exe^  dvd*.  TestamT 

ET  ENTRE  LE  S"   CVRÉ  ET   MARGVIL^Î*    DE 

Cette  Parr**?  Pardev^  dvchin  Not"' 
royal  a  torcy  le  22.  ivillet  1691. 
il  est  decede  le  24^  xv^  1687. 

AAGÉ  de    50.   ANS 

Priez  Dieu  jio\  son  ame. 
Marbre  blanc  '.  —  Haat.  o"'.57;  larg.  o",35. 

'  Paroi  méridionale  dn  chœur,  cibié  de  Tëptlre. 


560  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Le  marbre  est  arrondi  au  sommet.  Aucun  ornement  n  accompagne 
le  texte.  Jean  Du  Bois  était  frère  cadet  de  Gaspard  Du  Bois,  curé  de 
Bucy-SainIrMartin ,  dontnous  avons  déjà  rapporté  Tépitaphe  ^  Les  deux 
inscriptions,  posées  la  même  année,  sont  à  peu  près  conçues  dans  les 
mêmes  termes.  En  les  rapprochant  Tune  de  l'autre,  on  voit  que  Gas- 
pard a  gouverné  l'église  de  Noisiel  de  i656  à  i66â,  celle  de  Collégien 
de  1669  à  1671,  et  celle  de  Bucy-Saint-Martin  de  1671  à  1691  : 
Jean  a  administré  la  paroisse  de  Noisiel  de  i66â  à  167a,  celle  de 
Collégien  de  1 672  à  1 687  ;  ce  qui  porte  à  trente-cinq  ans  la  durée  des 
fonctions  de  Gaspard  et  à  vingt-cinq  ans  celle  des  fonctions  de  Jean. 
Ce  sont  bien  les  chiffres  indiqués  dans  les  deux  épitaphes. 

Nous  avons  remarqué  dans  l'église  de  Collégien,  au-dessus  de  la 
porte  de  la  sacristie,  le  portrait  d'un  des  prédécesseurs  des  frères  Du 
Bois.  C'est  une  vieille  peinture,  représentant  un  curé  en  surplis,  à 
genoux  devant  une  table  couverte  d'un  tapis  rouge  et  portant  un  livre. 
Sur  une  banderole  qui  sort  de  sa  bouche,  on  lit  ces  paroles  du  ver- 
set i/i  du  chapitre  vi  de  l'épître  de  saint  Paul  aux  Galates: 

MIHI   AVTEM   ABSIT  GLORIARI   NISI   IN   CRVCE  DOMINl   NRI   lESV   XPT  : 

GALAT.   6.    14. 

Pas  de  nom ,  mais  seulement  la  mention  du  millésime  et  de  l'âge  : 

ANNO    1601.   iETATlS   SViE   jg. 

*  Voy.  ci-dessus ,  n"  udglxxx. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  561 

MDCLXXXVII. 

COLLÉGIEN.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-REMI. 

,1773. 

CI   GÎT  MESSIRE  CLAUDE 
PAROY*,   ECUYER  GENTILHOMME 
ORD"   du   roi,  seigneur   DE 
LA  TERRE  ET   SEIGNEURIE  DE 
LAMIRAU*  DÉCÉDÉ  EN   SON 
CHÂTEAU   LE   I7   OCTOBRE 
1773    ÂGÉ   DE  72   ANS. 

VERTUEUX    SANS    ECLAT,    LIBERAL    SANS    ORGEUIL  ' 
BON  AMI,   TENDRE  EPOUX,  AIMABLE  CITOYEN, 
DE     TOUS     EXCES     IL     SUT    EVITER     LES    ECEUILS*. 
LE    SORT    DU    SAGE  EST  DONC  LE  SIEN. 

Requiefcat  in  pace. 
Pierre  '.  —  Long.  i",6o;  larg.  o",75. 

Les  inscriptions  funéraires  de  la  seconde  moitié  du  xvui^  siècle  com- 
posent une  catégorie  à  part.  Des  formules  philosophiques  et  senten- 
cieuses, dépourvues  de  tout  sentiment  religieux,  y  prennent  la  place 
des  vieilles  formules  chrétiennes,  dont  elles  n'ont  plus  la  grâce  ni  la 
naïveté  touchante.  Le  quatrain  qui  termine  l'épitaphe  de  Claude  Paroy 
vient  s'ajouter  aux  exemples  déjà  cités  de  ce  style  prétentieux  qui  ne 
s'adresse  pas  au  cœur. 

Au  sommet  de  la  tombe  de  Claude  Paroy,  sur  un  même  cartouche 
et  sous  une  même  couronne  de  marquis,  deux  écussons  accolés;  à 
dextre,  en  champ  de  gueules,  une  licorne  issante  d'un  croissant, 
accompagnée  de  deux  étoiles  en  chef;  à  sénestre,  un  fascé  de  sable  et 
d'argent  de  sept  pièces,  et  neuf  croisettes  posées  eu  orle.  Au-dessous 
du  texte,  ossements  en  sautoir  et  tête  de  mort  couronnée  de  laurier. 

'  Ce  nom  a  é\é  mutile.  Les  deux  pre-  ^*  Sic. 

mières  lettres  sont  devenues  douteuses.  *  Cette  ëpitaphe  se  voit  dans  le  dallage 

*  Voy.  ci-dessus,  n*  hdclxxxv.  du  cfaœor,  vers  la  gandie. 

I?.  71 


56S  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDCLXXXVIII-  — MDCLXXXIX. 

TOROY.  -  ÉOLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-BARTHÉLÉMY. 

1669. 

cy  gist  messire 
François  de  la  croix 
Seignevr   dv  Morent 
gentilhomme  ordinaire 
de  la  maison  dv  roy 
decede  le  troisiesme 
octobjœ  mil  six  cens 
soixante  devx. 

Vos  Onvus  sicut  Hommes 
Alorienûnu  psalm,  81, 

Vers,  7. 

Priez  Dieu  Po\  Son  Ame, 

Pierre.  * 

L'église,  rebâtie  aux  xyi^  et  XYii^^siècies^  n^offrait  aucune  espèce 
d'intérêt.  On  l'a  démolie,  il  y  a  peu  d  années^^  pour  la  ren^placer  par 
un  édifice  nouveau. 

Deux  dalles,  armoriées  et  décorées  d'encadrements,  recouvraient, 
dans  la  chapelle  de  la  Vierge,  les  sépultures  de  deux  frères,  Nicolas 
de  la  Croix,  seigneur  du  Vivier \  et  François  de  la  Croix,  seigneur 
du  Morent,  gentilhomsie  ordinaire  de  la  maison  du  roi,  décédés,  le 
premier  en  iGBy,  le  second  en  1662.  Leur  blason  consistait  en  trois 
croix ,  posées  deux  et  une*  L'épitaphe  de  François  a  seule  été  relevée. 
L'autre  était  enfouie  sous  les  décombres,  à  Tépoque  de  notre  dernière 
tournée.  La  seigneurie  de  Torcy  appartenait,  en  1 67^9  à  Jean  de  la 
Croix,  maître  des  comptes,  et  à  Catherine  Du  Tremblay,  sa  femme. 

'  Fief  du  territoire  de  Torcy.  (Lebeuf,  cp.  et),  t.  XV,  p.  q33.) 


A'NGIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  563 

*779- 

+    LAN    1779    lAY   ETE    BENITE    PAR    M*!' 
JACQUES     LE     fiLANC     CURE     DE     TORCY 

L  B.  ROBELET  ET  I.  B.  BURTE  MONT  FAITE  ^ 

Cloche. 

11  n'a  pas  été  possible  de  recueillir  plus  de  trois  lignes  de  Finscrip- 
tion  de  la  cloche  paroissiale.  Le  surplus,  gravé  au  trait,  n'était  pas 
lisible  pour  nos  yeux. 

'  Ces  noms  de  fondeurs  ne  nous  sont  pas  connus  jusqu*iei. 


7» 


56û  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDCXC. 

L06NES.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-MARTIN. 

4776. 


PHlLBERT     

PRETRE  CURE  DE 
CETTE   PAROISSE 

DONT  11  a  Été 

PENDANT   36   ANS 
LA   LUMIERE  ET 
L'EDÎFiCATiON.   EN 
VOULANT  ETRE 
ENTERRÉ  DANS 
LE  CtMETiERE 
PUBLiC    11   A   LAISSÉ 
A   SES   PAROiSSlENS 
UNE   NOUVELLE 
PREUVE   DE  SON 
HUMiLiTÉ  ET   DE 
SA   TENDRESSE 

POUR  EUX.  Il  est 


MORT    LE   2T    x!^    I77J 


PRiES    DiEU    POUR  LE 
REPOS     DE     SON     AME 

Pierre. 


Logues  nest  plus  quun  hameau.  L'église,  réduite  à  une  abside 
sans  caractère,  atteint  à  peine  les  dimensions  d'une  petite  chapelle.  La 
tombe  du  curé  Philbert  forme  le  seuil  de  la  porte  d'entrée. 

*  Les  premiers  mots  de  rinscription  et  le  nom  patronymique  sont  effacés. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  565 

MDCXCI. 

GOURNAY-SUR-MARNE.  —  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAINT-ARNOUL. 

kjtsm^tli  ntkMi  toi»  ttinif  wtstiA  l^agal  ett  la  (^Ul 
Uttîtt  )»  €wxu^  tl  Pti^iU  %ttit  tu  fmm  Ukt  hxnt  nva 

aii*  >*  bttdtttl  tt*  <rât  '  a  Uttttt  k  la  îw?«(tfi«i  ^  tt  liera  « 
}0ttr«  îe  parqttt$  i)'  iiimatt(J((  btt  tn$s«  ^oittt  t\  >nr  h 
^9ttnait(d«  ^e  t\  t^ttftr  ^  |t¥«lmtbi«  Us  orai(ï«  ^tulina 
^  tttwe  fMtim  $M(  d.î'fittixm  k$M  UtàiU  îvx  U9 
{$(1(0  M  U$  (vtfi  Cmt  tvUmt  ett  »(U  t>t(U  t$\Xt  pvt» 
ti  \ftvmi  U  htmXHkt  tl  a  (pi  tetbitt)  ywa  Cera  fimct 
tttdttmve  )»  ttîU  &tMtt  att  iwoTtte  )»  labt(t<  tjôilë  par  U 
otre  Qtt  tti^atre  attqttd  léra  |i$ttr  tt  putit  a  tSitt  ttt  Utli 
}0ttr0  par  Uên'  tttardtttllûr«  battit  tmtti  Uvm  tl  a  tttU 
fttt  pottr  Wn(U  î$tàm.  a  tïit  par  ks  («(ttfettr»  btt  teda 
tttettf  bttbid  btCtotttt  bailb  (t  belattU  a  latttdt  ejtlite  hettti» 
arjttttt  h  Urre  att  Urrmtr  ttt  (^attip  l»ttH(t  la  j^tttlU 
œattdtr  ^^ùtttattt  Ubid  (jmip  Uttattt  btttte  pari  a  Jtjm 
Ittttatlre  ^attire  a  pmt  Imml  alt^ttliriattt  par  ba»  att 
tj^tit^n  it  Umtt  <t  ^^  b^ttl  (i*  JUtit  ttttd  arpettf  tt  ittxt 
prttt«  (tt  tttt(  pu((  ^  qttalrt  arpett»  au  Itani  ^  lias  tiers 
6'sttrttas  att  Urrstur  ^  ttoti^  U  jiratib  Uitattt  att  j^eHe  te 
la  \À(U  pttt  batitre  part  a  b(tti»s  alisttitllattt  a  œottftettr 

'  (hUre.  —  *  Le  iapicide  a  omis  ici  quelques  mois. 


56r>  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

œacçtttt  tl  mtltw  mai  \mti  towô  ptmr  w»  &g»  Hittfi 
qttil  ajteti  pat  îm  {($(&<«  j^arb^ttatti  ^it^Ue  (itaUoi  tabel» 

Utmuv  ml  ritm  «ut  fwxattU  tl  quatarje  wr.  wr.  .r. 
ï<b'  mifWt  te«^  k  xii)'  J^^'^  ï>a*tttt  0^1 1>'  U«w* 
(éi  laîr'  las»  ^  ^t^xmt  mmiit  wm  m  pmù»»i  ^ 

Priez  Dku  pour  mlx. 
Pienre  *.  —  Long.  o",9a  ;  lai^f.  o",65. 

La  fondation  du  prieuré  xemojQte  au.  commencement  du  xii"^  siècle  ; 
il  fut  placé,  dès  1  origine,  sous  la  dépendance  de  l'illustre  monastère 
de  Saint-Martin-des-Ghamps ,  à  Paris.  L'habitation  du  prieur  na 
d'autre  apparence  que  celle  d'une  maison  de  campagne  moderne  ;  mais 
elle  renferme  encore  une  élégante  salle  capitulaire  du  temps  de  saint 
Louis,  et  les  bases  des  colonnettes du  vieux  cloître  se  retrouvent  dis- 
persées dans  le  jardin.  Détruite  pendant  Jes  guerres  de  r^igion,  et 
rééditiée  en  i  Bgg ,  l'église  a  été  renouvelée  oae  dernière  fois  en  1 730, 
comme  celle  de  Guermante,  sur  les  dessins  de  frère  Romain,  de 
Tordre  de  Saint-Dominique*,  aux  dépens  de  Glaude  de  Gourt,  chef 
descadre,  seigneur  en  partie  de  Gournay,  dont  i'épitaphe  va  suivre 
sous  le  n^  mdcxgiv. 

Le  souvenir  des  fondations  du  sergent  royal  François  Miefaault  est 
gravé  sur  une  simple  dalle,  sans  ornements.  Ges  fondations  coffrent 
aucun  caractère  particulier.  Les  délimitations  des  pièœs  de  terre 
données  par  le  sergent  et  par  sa  femme  occupent  la  mineure  partie 
du  texte. 

'  Sic.  —  '  Au  bout  de  la  nef,  devant  Tentrée  du  chœur.  —  ^  Voy.  ci-dessus,  n*  hocluxii. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  5G7 

MDOXGU. 

GOCRNAY-SUR-MAMEL  —  ÉGLISfi  PRIEDRALE.ET  PARÛlSâlALE 

DE  SAiNT-AMOUL. 

i63& 

Gy  gist  M^»  Iacqves 

Pylle  vivat   Con"    dv 

Roy  en  ses  CoN'i^Mî  ord'î* 

EN  SA  Chambre  des  Coptes 

Seig?  ChastellaT  de  Govrnay 

svR   Marne  deceddé  le   xviii^ 

lovR    d'Aovst    Mil    vi^    xxxviii. 

FILZ    DE   DEFFVCTZ    IaCQVES   PyLLE 

BOVRGEOIS     DE     PARIS     SO     PERE 

DECEDDÉ   LE  VI^   IANVIER  MlL 

vi^  IX.  Et  de  Anne  Gigon  sa 

MERE  DECEDDEÉ*  LE  XXIIII* 

AovsT  Mil  vi?  xix. 
Priez  Dieu  ptf.  Leurs  Aines 

Pierre*.  —  Long.  i^.gS;  lai^.  i",oa. 

Uépitaphe  se  lit  sur  un  cartouche  ovale  inscrit  dans  un  encadre- 
ment carré,  que  surmonte  un  fronton  armorié,  de  forme  demi-circu- 
laire. L'écusson,  couronné  d*un  casque  à  lambrequins,  consiste  en 
trois  flèehea  d'argeoA  posée»  en  iMtode  sur  diamp  de  gueules.  Ce  sont 
des  armoiries  parlantes  par  aflusion  ao  mot  latin  fntum^  pris  comme 
étymologie  du  nom  de  pylle.  Au-dessous  du  texte ,  deux  torches  allu- 
mées, nouées  en  sautoir,  et,  à  leur  point  de  jonction,  une  tète  de 
mort  entourée  d'un  chapelet. 

L'abbé  Lebeuf  a  omis  de  comprendre  Jacques  Pylle  -dans  ea  no- 
menclature des  seigneurs  engag»te&  de  landen  domaine  royal  de 
Gournay. 

'  iStc.  —  *  Dans  la  nef ,  tin  pea  en  avant  de  Tentrée  du  chœur. 


568  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

« 

MDCXCUI. 

AOURNA Y-SUR-MARNE.  -  ÉGLISE  PRIECRALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAINTARNOUL. 

i665. 

Cy  gist 

Messire   Estienne 

levassor   chevalier 

seignevr     chastelain 

de  ce  liev  de  govrnay 

svr  marne  conseiller 

secrettaire    dv    roy    mai 

son     et     covronne    de 

france     veteran     dv 

college  antien  ^ 

deceddé  *  le  devx 

AVRILLM665 

Priez  Dieu  pour  son 
Ame 

Pierre  *.  —  Long.  i^qS;  larg.  o'^^yS. 

Le  nom  de  messire  Etienne  Levassor  a  été  passé  sous  silence  par 
l'abbé  Lebeuf,  comme  celui  de  Jacques  Pylle,  dont  nous  venons  de 
publier  Tépitaphe. 

Un  encadrement  ovale  se  dessine  autour  de  Tinscription.  Au*dessous 
du  texte,  on  voit  un  tombeau  carré,  bordé  de  moulures,  présentant 
un  écusson  dont  les  armoiries  ont  disparu,  à  l'exception  de  deux  so- 
leils posés  en  chef,  et  d'un  casque  paré  de  lambrequins. 

'  On  enteadait  par  Collège  ancien  les  *'^  Sic,  , 

cent  vingt  secrétaires  du  roi  de  la  plas  an-  *  Dalle  placée  à  côté  de  celle  qui  pré* 

cienne  création.  cède. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  S69 

MDCXCIV. 

GOURNAY-SUR'MARNE.  —  ÉGLISE  PRIEURALE  ET  PAROISSIALE 

DE  SAINT-ARÎSOIJL. 

175a.  • 

Hîc  Jacet 

N.    ET.    P'.   D.   D.    CLAUDIUS'ELÎSjEUS  DE    COURT 

Inter  SanAi  LuDOViCI  Torf[uatos  Equités 

PRIMUS    COMMENDATARIUS  *. 
AD   PRiEFECTURAM 

t  • 

Sumrnae    ptoximam   eveétus' 

Regias  Ciaflës 

Plus  exemple  rexit,  quàm  imperio. 

DUX   IMPAVIDUS 

Saepè  animos  addidit  fuis,  Hoftibus  abftulit, 
Dei  metuens  un  tus, 

obfequens  Régi, 

Patrûe  amantifliniuf. 

Benevoientiâ  Pares  >  Amicos  fidei  Humanitate  cundos 

Devinxit. 

Varia  usus  fortuna  : 

Blandiente  non  elatus,  non  fraâus  f<eviente> 

Dubium  utrâ  in  forte  (e  prxftiterit  majorem 

in  utrâque  Maximus. 

VIRTUTES 

Beilicas,  Pacifîcas,  Chriftianas 

Et  amavit  ipFe,  &  amabîles  fecit. 

AUREUANORUM   DUCI   EDUCANDO  PRi£POSlTUS  S 
Sanâissimo  Carus  Principi» 

'  NolnUê  et  poteiu.  duc  de  Chartres,  qui  prit  le  titra  de  duc 

*  Commandeur   de    Tordre  de   Saint-        d'Oriéaos  après  le  Hëgent,  son  père,  et  qui 

Louis.  mom*ut  le  &  février  lySa,  à  Tabbaye  de 

^  Vice^imirai  de  France.  Sainte^neviève  de  Paris,  où  il  s'ëtaît  re- 

^  Sous-gouverneur  de  Louis  d'Orléans,        tiré  en  1780. 

IV.  7a 


570  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Vix   avtilfus  à  laiere  ^grotantis, 

Mortuo  paucos  dies  superftes; 

Pienus  annisy  Benefa<5Hs  plenior 

OBIIT  * 
MenHs  Augufti  die  19.  Anno  Salutis  humanae  1752. 

^tatis  suae  86. 
Hoc  perenne  grati  animî  &  venerationis 

MONUMENTUM 
DILECTISSIMO   AVUNCULO 

N.  &  P.  D.  D.  LUDOVICUS-ALEXANDER-CATHARINA 

DUPORT  DE  MONTPLAISANT,  Cornes  de  loriol, 
In    Supremo   Burgundîae  Senatu   Praefes  infiilatus  Honorarius' 

Pofuit  Mœrens. 

Pierre*.  —  Long.  a",oo;  larg.  i^oa. 

En  tète  de  la  dalle,  deux  écussons,  séparés  l*un  de  Tautre,  présen- 
tent les  armoiries  du  vice-amiral  et  de  son  neveu,  le  président.  Le 
premier  écusson,  dazur  à  une  fasce  chargée  de  trois  mouchetures 
d'hermines,  accompagnée  en  chef  d'un  lion  passant,  et  en  pointe  d'un 
croissant,  a  pour  accessoires  une  couronne  tréflée*,  deux  ancres  en 
sautoir,  le  cordon,  la  devise  et  la  grande  croix  de  Tordre  de  Saint- 
Louis.  Le  président  poile  contrepalé  de  six  pièces  de  sable  et  d'ar- 
gent; les  insignes  de  sa  dignité  sont  le  mortier,  la  robe  doublée  d'her- 
mines et  la  couronne  ducale.  Au-dessous  du  texte,  deux  torches 
allumées,  renversées,  réunies  par  un  long  ruban.  Glaude-Ëlisée  de 
Court  fut  un  des  plus  brillants  officiers  de  la  marine  française,  au 
temps  des  Duquesne,  des  Jean  Bart,  des  Tourville  et  des  Duguay- 
Trouin. 


'  Dans  la  maison  qu'il  avait  à  Gournay.  *  Comme  la  couronne  ducale. 

^  Président  à  mortier  honoraire  au  par-  ^  Avant  de  quitter  Tëgiise  de  Gournay, 

lement  de  Dijon.  nous  rappellerons  qu'elle  possède  une  clodie 

^  Dallage  de  la  chapelle  de  la  Vierge,  d'origine  parisienne,  dont  nous  avons  déjà 

sur  le  cAtë  du  chœur,  à  main  droite.  *  paHë.  (Voy.  1. 1,  p.  4 1 5.) 


ANCIEFJ  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  571 

MDCXCV. 

NOISY-LE-GRAND.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME, 

t65o. 

D    O     M 

PEMBTE  FRANCMiN  PAWRE 

FEMME  DES  BiENS   DE  CE 

MONDE  MAiS  RlCHE  DES  BiENS 

DV  ClEL  REPOSE  CY  DESSOVS  •  SA 

CHAVMiERE       FVT       LE       PORT      DE 

SALVT   A    PLVSlEVRS   PRINCIPALEMENT 

PENDANT   LES    l8   ANS   DERNÎERS    DE    SA 

VlE    •     LES      HERETiCQVES      DE      CE       LIEV 

FVRENT  CONVERTIS,  LES   PAVVRES 

REPVS     SPlRiTVELLEMENT    ET     NOVRiS 

PAR    CES    SOiNS   CORPORELLEMENT   •   ELLE   A 

EMPLOIE  SES'  MEiLLEVRS  iOVRS  A  SOVLAGER 

LES  MALADES  ET  DONNÉ  SES  PARTICVLIERS 

AFFECTIONS  AVX  DECORATIONS  DE  CETTE 

EGLISE  QVELLE  A   PROCVRÉ  '  A V  DELA   DE  4 

LA    SOMME  DE  TROlS   MIlI  ELLE  TRES- 

PASSA    A  AGEE   DE    61    ANS    LE    yl^ 

lANVlER    1650 

FRiEZ   DiEV   POVR   SON    AME 

PAR    VN    AMY 

A  •  D 

Pierre*.  —  Long.  o'tSS;  larg.  ©"^Go. 

A  la  lecture  de  celte  simple  et  touchaute  oraison  funèbre,  on  serait 
tenté  de  s'écrier  comme  un  illustre  cardinal  ',  au  récit  des  œuvres  d«î 

^  Les  erreurs  grammaticales  importent  *  De  forme  ovale,  sans  aucun  ornement, 

peu  dans  mi  pareil  texte  ;  il  nous  a  semblé  ^  Prosper  Lambertini ,  depuis  pape  sous 

hors  de  propos  de  les  relever.  le  nom  de  Benott  XIV. 


572  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

saint  Vincent  de  Paul  :  Eriganlur  altaria.  La  pauvre  sainte  femme  fut 
inhumée  dans  le  bas  côté  septentrional  de  la  nef,  sous  une  tombe 
comprise  dans  le  dallage.  Tout  récemment,  un  curé  de  Noisy  a  eu  la 
généreuse  pensée  de  faire  nettoyer  la  pierre,  de  lui  donner  une  place 
honorable  sur  la  muraille  voisine,  et  de  recueillir  dans  une  boîte  dé- 
cente les  restes  vénérables  de  celte  bienfaitrice,  d'autant  plus  géné- 
reuse qu'elle  était  plus  détachée  des  biens  de  ce  monde. 

L'église  de  Noisy  date  en  majeure  partie  des  xif  et  xui*  siècles.  Elle 
possède  quelques  beaux  chapiteaux  à  feuillages  et  un  clocher  remar- 
quable. L'inscription  qui  constatait  la  célébration  de  la  dédicace, 
en  i484,  par  l'évêque  de  Paris,  Louis  de  la  Forêt,  n'existe  plus^  Une 
croix,  sculptée  en  pierre,  de  la  (in  du  xv*  siècle,  s'élève  dans  le  cime- 
tière. Noisy  est  un  lieu  connu,  dès  les  temps  mérovingiens,  comme 
faisan C  partie  du  domaine  royal.  Le  jeune  Clovis,  (ils  de  Chilpéric  1**, 
y  fut  assassiné  en  58 1,  et  son  corps  jeté  dans  la  Marne. 


*  Voy.  Lebeuf,  op.  dt,  t.  XV,  p.  977. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  573 

MDCXCVI. 

N0I8T-LE-6RAND.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

17Q7. 

Cy  gist 

frere  françois 

ducray   religieux 

convers  du  prieuré 

royal  de  s^  martin 

des  champs  a  paris 

AGE  DE  z6.  ANS.  ET  DE 

PROFESSl^   RELIGIEUSE 

QUATRE      DECEDE      LE 

J    NOVEMBRE    1727  • 

Pierre*.  —  Long.  o",5o;  larg.  o",/io. 

La  seigneurie  de  Noisy  fut  donnée,  en  1060,  par  le  roi  Henri  V^, 
au  monastère  de  Saint-Martin-des-Gharops.  Les  religieux  s'en  dessai- 
sirent dans  les  premières  années  du  xvni*'  siècle;  mais  ils  conservèrent 
à  Noisy  une  ferme  importante  ^.  Le  frère  convers  François  Ducray 
remplissait  sans  doute  quelque  fonction  dans  l'exploitation  de  ce  do- 
maine. 

'  Au  pilier  d*eDtrée  du  chœur,  du  cAtë  '  Piganiol  de  la  Force,    Dacrga,  hisL 

de  Tévangile;  aucun  accessoire.  de  la  ville  de  Paris,  t.  IV,  p.  1 6  (éd.  1 766  ). 


574  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCXCVIL 

N0ISY-LE-6RAN0.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAM  R. 

1763. 

CI   GIT 

sous    LE    CRUCIFIX   DE 
LENTRÉ'    DU    CŒUR*  LE    CORP  ' 
DE  HAUTE  ET   PUISSANTE 

DamEi  dame  barbe  CHARLOTE 

'  AUGUSTINE  DE   BERNARD 

CHAMPIGNI,   VEUVE  DE   HAUT 
ET   PUISSANT   SEIÇNEUR,   LOUIS 
ALEXANDRE  LAMBERT 
CHEVALIER   SEIGNEUR   DE 
TORIGNI*,   LAPOSTOLLE 
GRANGE  LE  BOCAGE*,    ET   AUTRES 
LIEUX.    DECEDE*   CHEZ   SON    AMIE 
M^?^    LA    COMTESSE    DESREAUX  ' 
LE  12  X'"  1763 

Requiescat   in  pace 
Marbre  noir*. —  Long.  o'",7o;  larg.  o",5o. 

L'épitaphe  de  la  dame  de  Bernard  est  encastrée  dans  le  premier 
pilier  du  chœur,  du  côté  de  l'évangile.  A  l'entrée  du  même  chœur, 
une  dalle  de  pierre,  dépourvue  d'inscriplion ,  recouvre  la  sépulture. 


1—3— a 


Sic,  ^  Un  village  de  ce  nom  se  trouve  dans 

^  Paroisse  du  doyenne  de  Chelles,  près  le  département  de  F  Yonne,  arrondissement 

de  Lagny.  (Voy.  ci-dessus,  p.  1.)  Louis-  de  Sens. 
Alexandre  Labbert  appartenait  à  la  famille  *  Sk. 

du  président  Lambert  de  Thorigny,  qui  fit  ^  Ancienne  et  illustre  maison,  dont  le 

construire  par  Le   Vau   le  célèbre  hôtel  chef  portait  le  titre  de  marquis. 
Lambert,  à  Paris,  à  Textrémité  orientale  de  *  Simple  plaque,  sans  ornements,  arron- 

nie  Saint-Louis.  die  au  sommet. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LA6NY.  575 

MDCXCVIir. 
NOISY-LE-GRAND.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  NOTRE-DAME. 

1779- 

CORNEILLE   SCHILLEMANS 
FLAMAND,  MORT   LE  DEUX 
DECEMBRE   1779.    PAR    SON 
TESTAMENT  DU   23  •  MARS 
AU   DIT   AN,  À   LÉGUÉ  300**. 
DE   RENTE   PERPETUELLE 
AU  PAUVRES  DE  CETTE  PAROISSE 
EN   MEMOIRE  DE  CE  BIENFAIT 
IL   SERA   DIT  TOUS   LES    ANS 
UN   GRAND   SERVICE  LES   2  • 
DECEMBRE,   ET   LES   DEUX 
DE  CHAQUE   MOIS    UNE  MESSE 
POUR  DEMANDER    A   DIEU 
LA   RECOMPENSE   DE  SA 
CHARITÉ  • 

r 

Marbre  noir^  -—  Long.  o",9o;  lai^.  o",5o. 

Nous  n  avons  pu  nous  procurer  aucun  renseignement  sur  le  dona- 
teur, ni  sur  les  motifs  de  sa  libéralité  envers  les  pauvres  de  Noisy. 

'  Au  premier  pilier  du  ekœur,  du  cAtë  de  Tëptlre;  peu  d'ornementation. 


576  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

MDCXCIX. 
VIl.LIERS-aUR-UARNE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CHRISTOPHE. 

i5oi. 


Bon»  ttra  (Wt  tmiu  liiiuiic  qttt  telb  |istt 
«If  ttt  Wtt«  îe  (ainl  iiapa  «i  •  P.  xjrtiffU  '  tt  Wl 
tctittt  U  MmatitStt  iniint  Ui  [«lit  }t]^!iii  lan  te 
stact  mil  ■  »'.  ef  «us'  yat  la  main  bt  fttoetatiii 
;ietc  en  ten  ntnntesneni:  ltttt(i)ttt  !c  ;am'  ef 
Teta  atonltdnro  Ca  Celte  it  laWle  tiUccate  le 
bimencie  tenant  la  tatnt  Jejian  et  «m» 


'  La  ISle  de  saint  Jacques  le  Majeur  et  '  Le  90  juin  iSoi. 

celle  de  saint  Christophe  se  cëlëbrenl  le  '  Jean  V,  Simon ,  cent  trvisièiue  évjque. 

mAnie  jour.  a5  jnillel.  de  lâgaâ  i5oa. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  577 

tï  ptiti  bien  pi^xtx  f^mas  pnûUxi  tl  yt)i$xm 
h  Um  Ui^ntU  tu  Uwci  biens  tvakvMt  «ttt 

Um  U0  ltiett0  îaicUtiXi  tx  tum  tl  itottr 
Um  Ui  iwfpftDfeB  4tt«tt  Pûitr  twfttr  hw 
mam  )t$nr  i«ttU0  Us  mts  ^  trerpâdeB  : 

Pierre.  —  Haat.  o^jSS;  kf|f.  o^'jSo. 

L'église  n'a  d'autre  mérite  que  sa  régularité.  On  y  a  conservé  l'acte 
d'une  première  dédicace  célébrée  en  i5oi;  mais  l'édifice,  tel  que 
nous  le  voyons  aujourd'hui,  a  été  certainement  reconstruit  vers  le  mi- 
lieu du  même  siècle.  L'abbé  Lebeuf  relate  une  seconde  dédicace,  qui 
eut  lieu,  en  i6go,  par  les  mains  del'évèque  de  Goutances^;  il  ne  fait 
d'ailleurs  aucune  mention  de  la  première. 

L'inscription  que  nous  rapportons  est  encastrée  dans  le  pilier  qui 
soutient,  à  l'intérieur  de  l'église,  un  des  angles  du  clocher.  Thomas 
Paillart  et  Jeanne,  sa  femme,  qui  firent  les  frais  de  la  dédicace,  sont 
représentés  au-dessus  du  texte,  comme  c'était  leur  droit,  en  prière 
aux  pieds  de  la  Vierge,  couronnée  et  assise  sur  un  trône.  La  Vierge 
tient  son  fils  des  deux  mains.  Le  dessinateur,  peu  soucieux  des  vieilles 
traditions,  a  déshabillé  l'enfant,  et  n'a  pas  songé  à  placer  une  croix 
dans  son  nimbe. 

La  cloche  de  l'église  porte  une  inscription  latine,  très-courte,  dis- 
posée en  chronogramme;  nons  n'en  avons  pu  recueillir  que  le  nom  de 
Marttna.  Cette  cloche,  sans  doute  d'origine  étrangère,  fut  acquise 
en  i8o3,  pour  le  compte  de  la  commune  de  Villiers,  ainsi  qu'on  l'a 
gravé  alors  sur  le  métal. 

« 

*  Charlefl-François  de  Lomënie  de  Brienne,  soixante-quinzième  ëvêque  de  Coutances^ 
de  1668  h  17S0. 


IT. 


73 


518  INSCBIPTIONS  DE  Li  FRANCE. 

MDCC, 
VILLIERS-SCB-HAIINE.  -  KULISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CHRISTOPHE. 


CS  irait  jiB  ««tttulrU  z  ittcwlt 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  579 

« 

^  f  itt  lttî«  *  et  «ttlttt»  stuv»  f 

Uqî  iw<k  l(Xtt*  J«'  ^JtttUtt'W'ïi*  xKtttç 
4ttC0t  jttH  INtwrit&U  fèn»  ^ettitutt 
bmttttttm  tv,  Cm  iwuutt  Cettmte  bt 

p^tvxtnx  en  U  (otttt  tie  parlemetti 
(gf  fille  ^  ttedÂdlimoirâltle  Imm  m* 
K$tt2i$  btttnettin  tu  ïn  ^iml  lu^itt 
k  IftbiU  towt  et  if  ifftttwU  4ttt6«?ttettt 
fjttttrt  laqtttlU  ïeaïift  U  9'  J^ttr  ïitt 
mos$  îmottH  mil  v  (mqttâte  z  )>t^ 

Pierre'.  —  Haut,  o'",47;  ïarg.  o"/j3  *. 

La  pierre  a  ét^  entièrement  dorée ,  comme  il  est  encore  facile  de  le 
reconnaître.  L'encadrement  se  compose  de  deux  petits  pilastres  d'ordre 
ionique  et  d'un  fronton  demi-circulaire  contenant  un  bas-relief  colo- 
rié qui  représente  une  Notre-Dame  de  Pitié  invoquée  par  les  deux 
défunts.  Saint  Jacques  le  Majeur  et  saint  Pierre,  caractérisés  par  leurs 
attributs  ordinaires,  prêtent  leur  assistance  à  Jacques  Guillot  et  à 
Perrine  Bonnevin,  agenouillés  et  vêtus  de  noir.  Quatre  gracieux  en- 


*  Chai^ëd'aflhiresà  poursuivre  en  justice. 

*  La  terre  du  Lude  apparteuail  à  l'il- 
lustre famille  de  Daillon;  elle  fut  érigée  de 
comté  en  duché-pairie  sous  le  r^^ne  de 
Louis  XIV,  en  faveur  de  Henri  de  Daillon, 
grand  maître  de  Tartillerie.  Le  personnage 
qui  eut  Jacques  Guillot  pour  solliciteur 
était  Jean  de  Daillon,  premier  comte  du 
Lude,  baron  dlliers,  de  Briançon,  etc.,  sé- 


néchal d'Anjou,  chevalier  de  Tordre  du  roi, 
capitaine  de  cinquante  hommes  d*armes, 
gouverneur  du  Poitou,  etc.,  mort  h  Bor- 
deaux le  ai  aoàt  iSSy.  (Anselme,  Hist, 
^néa/.  t.  VIII,  p.  188-199.) 

'  Encastrée  dans  le  même  pilier  que 
rinscription  qui  précède. 

*  Ces  mesures  ne  s'appliquent  qu'à  la 
partie  de  la  pierre  occupée  par  l'inscription. 

73. 


580 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


fants  suivent  la  défunte.  Deux  écuseons  sculptés  et  jadis  peints  sont  ap- 
pendus  a'ui  pilastres.  L'inscription  a  été  soigneusement  gravée. 

La  qualité  de  vénérable  et  discrète  personne^  attribuée  à  Jacques  Guil- 
lot,  n'était  guère  d'usage  que  pour  les  gens  d'Eglise.  Son  costume 
n'indique  cependant  pas  un  ecclésiastique;  il  porte  la  robe  d'un  homme 
de  palais.  Une  même  épilaphe  lui  est  commune  avec  Perrine  Bonne- 
vin,  fille  d'un  huissier  du  parlement,  épouse  d'un  procureur.  Cette 
honorable  femme,  qui  lui  survécut  dix-sept  ans,  exprima  sans  doute  le 
désir  de  reposer  dans  le  même  tombeau.  On  doit  croire  que  son  père 
et  son  mari  partageaient  ses  sentiments  d'amitié  pour  le  solliciteur 
poitevin . 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  581 

MDCCI. 
VILLIERS-SUR-MARNE.— ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-CHRISTOPHE. 


SoVBZ    GESTE 

TOMBE  REPOSE  PlERRE 

BVDE    ESCVIER    SEIGNEVB   DE 

ViLIERS  DE  FLEVBY  '  ET  CHATELAIN 

'  Fleury-ht-Meudon,  écart  de  la  paroisse  de  Meudon.  JacquelÏDe  de  Bailly,  veuve  de  Jean 
Bod^,  ^itdame  de  Fleury  en  i56i.  (Lebeut,  t^.  «t.  (.  VUI,  p.  388.) 


883 


INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


oiaire*  en  parti  vivant  cons"  dv  roy  et 

m*'  des  eaux  et  fores  et  garenne  de 

france  ville  prvvote   viconte  de   paris 

qvi  deceda  le  1 5*?*  octobre  •  159z  et  damois" 

Anne    Brachet  *    sa    feme    fille    de    monsievr 

BrACHET     SIG^     de     NERY    en     VALOIS     et     de    ViLlERS 

EN  BEAVS  *   CONS"  DV  ROY   EN   SA   COVRT  DE  PARLEM**^ 

DE     PARIS     LAQVELLE     DECEDA     EN     SON     CHATEAV 

DE     ViLIERS     EN     DECEMBRE  •    I580  •   FVT     RENPLY 

DE     PIETE    ET     CHARITE    ENVERS     LES     PAVVRES 

LEVRS    FAISANT    ADMINISTRER    CE    QVI    LEVRS 

ESTOIT    NESESSAIRE    ELLE    A    FONDE    VN    SER 

VICE     EN     CESTE     PAROISSE    QVI     SE    DICT 

LE    LENDEMAIN    DE    NOËL    COM    IL 

CONTIENT  AV   MARTIROLO*'' * 

Pierre*.  —  LoDg.  i",9o;  iai^.  i",oo. 

Le  monumeat  que  nous  mettons  devant  les  yeux  des  lecteurs  nous 
arrive  sous  le  patronage  d*un  des  noms  les  plus  illustres  du  xvi*  siècle. 
Pierre  Budé,  maître  des  eaux  et  forêts  de  France,  était  petit-neveu  de 
Guillaume  Budé,  maître  des  requêtes,  un  des  promoteurs  de  la  fon- 
dation du  Collège  royal  ^,  célèbre  entre  tous  les  érudits  de  son  temps. 
La  famille  des  Budé,  admise  à  la  noblesse  en  iSgg,  par  Charles  VU, 
possédait,  au  xv®  siècle,  les  trois  seigneuries  voisines  de  Villiers,  de 
Montgeron  et  d'Hierre  '.  Plusieurs  personnages  de  ce  nom  exercèrent 


^  Hierre.  Voy.  ci  dessus,  p.  Sa 3  et  saiv. 
L*anciea  chftteau  des  Budé  n*a  pas  été  dë- 
Iniit. 

*  Arme  Brachet,  Le  lapicide  avait  écrit 
Brochet;  il  8*est  rectifie  lui-inèine.  Anne 
Brachet  descendait  de  Jean  Brachet,  inten- 
dant de  la  maison  de  Louis  de  Savoie ,  pré- 
cepteur de  François  I*',  seigneur  de  Bouèche 
et  de  Marolles;  armoiries  d'azur  au  chien 
braque  assis  d'argent. 


'  ViUicrê^m-Beauec, 

*  La  grammaire  est  ici  offensée  à  peu 
près  à  chaque  ligne. 

*  Dans  le  dallage,  en  avant  de  Faolel  de 
h  Vierge,  à  la  dernière  travée  du  bas  cAté 
méridional. 

'  Le  CoU^  royal  de  France,  fondé  par 
le  roi  François  I*',  en  iSag  et  i53o. 

^  Lebeuf,  op,  cit.  t.  XII,  p.  yS;  t.  XIII, 
p.  io-i4;  t.  XV,  p.  389-391. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  983 

les  fonctions  d  audiencier  de  France  et  de  garde  du  Trésor  des  chartes. 
Pierre  comparut,  en  i58o,  au  procès-verbal  de  rédaction  de  la  cou- 
tume de  Paris  eomme  seigneur  de  VilliersTSur^Marne  et  d'Hi^rre  en 
partie.  De  sa  femme,  Anne  Brachet,  il  laissa  deux  fils,  Pierre  et  Ni- 
colas. L'ornementation  de  sa  tombe  est  élégamment  dessinée;  on  y 
voit  ses  armoiries  :  d'argent  au  phevron  de  gueules,  accompagné  de 
trois  grappes  de  raisin  à'aznv.  Le  savant  Guillaume  Budé,  mort  à 
Paris,  en  i5/io,  dans  son  hôtel  de  la  rue  Saint-Martin,  avait  déclaré 
dans  son  testament,  en  date  de  i536,  qu'il  n  approuvait  pas  la  cou- 
tume des  cérémonies  lugubres  et  ppmpes  funèbres;  aussi  fut-il  inhumé 
de  nuit,  sans  appareil,  dans  une  des  chapelles  de  l'église  Saint-Nicolas- 
des-Ghamps,  sa  paroisse,  et,  pour  se  conformer  scrupuleusement  à 
ses  volontés,  on  ne  consacra  pas  même  une  épitaphe  à  sa  mémoire  ^ 

*  Dq  Breal,  Tkéat.  des  amiq.  de  Paru,  p.  855  et  856. 


SSk  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

MDGGII. 

BRY-SDR-HARNE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DES  SAINTS  GBRVAIS 

ET  PROTAIS. 

1610. 
Geste  eglIse 

A      este      REEDiFlEE 

ET     REBASTlE    LAN    MtL 

StX    CENS   Dix  •  A   LA   DtLt- 

GENCE  LA  PLVS  GRANDE 

PARTIE    DES     DENIERS    DE     M^ 

IeHAN     TONNELLiER     Mî     ES 

ARS    ET    CVRÉ    DE    LADÎCTE 

EGLlSE     NATiF    DE     GvOR« 

GViLLEROY  *    PRES    MON- 

TARGtS  EN  GASTÎNOYS 

LAN  DE  SON  AAGE 

Pierre,  —  Haut.  o"',75;  larg.  o",58. 

L'église,  reconstruite  avec  la  plus  grande  simplicité  au  commen- 
cement du  xvn^  siècle,  a  été,  de  nos  jours,  restaurée  de  telle  manière 
qu'à  peine  en  peut-on  discerner  le  style  primitif.  Daguerre,  qui  s'est 
rendu  célèbre  par  l'invention  de  la  photographie,  a  peint,  au  fond  du 
chœur,  une  perspective  en  grisaille  d'un  assez  bel  effet  ;  un  petit  mo- 
nument est  placé  sur  sa  sépulture,  dans  le  cimetière  paroissial. 

L'inscription  qui  détermine  la  date  de  la  reconstruction  est  atta- 
chée au  mur,  auprès  d'une  des  portes  latérales.  Une  guirlande  de 
feuilles  de  laurier  enrubannée  décrit  un  ovale  autour  du  texte;  de  pe- 
tites branches  d'olivier  remplissent  les  angles  de  la  pierre.  Une  seconde 
inscription  rappelait  la  dédicace  de  l'église  et  de  ses  trois  autels,  célé- 
brée le  dimanche  18  juin  1617s  par  Gaspard  Dinet,  prédicateur  ordi- 
naire du  roi,  évêque  de  Mâcon';  elle  ne  se  retrouve  plus*. 

'  Corquilkroi,  paroisse  de  Tarrondisse-  '  Gaspard  Dinet,  soixante-ireizième  ëvè- 

ment  et  du  canton  de  Montargis  (Loiret).  que,  si^ea  de  1600  à  1619. 

^  La  veille  de  la  fête  patronale.  *  Lebeuf ,  i^.  du  t.  XV,  p.  996. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  585 

MDGGIII. 

BRY-SIIR-MARNE.  -  ÉGLISE  PAROISSIALE  DES  SAINTS  GERVAIS 

ET  PROTAIS. 

i5A8. 


<Êè  JJift  jhhU  b«ntt  «ttftoitte  iettwWn 


(et  MU  HmmUiU  Otarie  ïe  Aoltlhi  wnïut  bttïï 


Pierre. 


On  voyait  autrefois  dans  le  chœur  deux  tombes  provenant  de  Tan-- 
cienne  église;  elles  présentaient  chacune  deux  effigies  :  Tune,  celles  de 
Bureau  Bernardin,  mort  en  i5i8,  et  de  son  père,  décédé  en  i5oi  ; 
l'autre ,  celles  d'Antoine  Bernardin,  qui  trépassa  au  mois  de  mars  1 568, 
et  de  Marie  de  Gotellas,  sa  femme.  Elles  étaient  déjà  très-obl itérées, 
il  y  a  un  siècle;  elles  le  sont  bien  davantage  aujourd'hui.  Le  dessin 
des  figures  n'existe  plus,  et  nous  avons  pu  lire  seulement  quelques 
mots  de  l'épitaphe  gravée  sur  la  bordure  de  la  seconde  tombe.  Ce  qui 
a  dû  en  accélérer  la  ruine,  c'est  qu'on  les  a  reléguées  à  l'entrée  de 
l'église,  au  pied  de  la  nef.  Une  couche  d'asphalte  recouvre  le  sol  du 
chœur  et  de  l'abside.  Les  Bernardin  devinrent  seigneurs  de  Bry  dans 
la  seconde  moitié  du  xv*  siècle.  François  Bernardin  possédait  encore 
cette  terre  en  i58o  ^ 

'  Lebeuf,  op,  cit.  t.  XIII,  p.  a83;  t.  XV,  p.  9g8-3oo.  Voy.  encore  ci-dessus,  n*  mdxxv, 
la  tombe  d'Isabeau  Bernardin. 


IV. 


7'' 


586 


INSCRIPT'IOÎSS  DE  LA  FBANGE. 


MDCCIV. 

BfiY-SIJK-MARNE.— ÉGLISE  PAR0IBSL4LE  DES  SAINTS ^GEBVAIS 

FF  PROTAIS. 

1700. 


D 


O 


M 


SOUBS  CETTE  TOMBE  REPOSE 

Le  Corps  de  Nicolas  Paillot- 
ESCUIER  ConV»  Du  Roy,  maison  et 
couronne  de  France,  le  quel  a. 

T 

FONDÉ  P0I   ESTRE  DIT  PERPETUELLEM. 

en  cette  Eglise  TOUS  les  Mercredis 

ET  Vendredis  de  chacune  Sepmaine 

Vne  Messe  Basse  de  /?£Qt//fi>/ et  Vne 

Messe  Haute  du  ^T  Sacrem^  tous  les 

TROIS   quatre   et    CINQUIESME   JEUDIS   DE 

CHÏÏN  MOIS.  A  tA  FIN   DES  QUELLES    MeSSBS 

DOIT  ESTRE  DIT  VN  DEPROFUNDIS  POUR  LA 

QUELLE  Fondai**  il  A  laissé  a  la  Fabrique 

DE  CETTE  Eglise  deux  mil  livres   po*  les 

Messes  basses  et  snc  cent  livres  pour  •  les 

Masses  du  ST  îSacremT  Vne  Fois  Payé,  il  est 

DECEDE  LE   15^   MAY    I7OO.  A  LA  76^    ANNÉE 
DE  SON   AAGÉ^ 

PRiés  Dieu  Po\  Ls  'Repos  De  Son  Ame. 
Requiescat  in  Face 


Marbre  noir  *.  —  Haut  o",65  ;  larg.  ©"«tto. 


Nicolas  Paillot  habitait  sans  doute  quelqu'une  des  nombreuses  mai- 
sons de  plaisance  du  territoire  de  Bry. 


Sic.  —  '  Allaché  au  mur  du  bas  côlë  mëridionaK 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  587 

La  somme  de  deux  mille  six  cents  livres  par  lui  laissée  à  la  fa- 
brique, si  nous  la  supposons  placée  au  denier  vingt,  produisait  un 
honoitiit-è  d'une  livre  environ  pour  chacune  des  messes  hebdomadaires 
ou  mensuelles  qu'il  avait  fondées.  Ancun  ornement  n  accompagne  le 
texte  de  l'inscription. 


7/.. 


j 


588  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

I 

MDCCV. 

BRT-SUR-MARNE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DES  SAINTS  6ERVAIS 

ET  PROTAIS. 

»7»9- 

A  La  Mémoire  De 

Sebastien  queru  avocat  en  parlement  conseiller  du  rov 
ancien  controileur  general  des  monnoyes  de  france  tresorier 
te  la  chancellerie  du  palais  decede  le  22!  janvier  i719.  age 
de  77.  ans  lequel  pour  donner  des  marques  de  sa  piete  à  fondé 
a  perpetuite  un  vicaire  en  cette  eguse  pour  deservir  cette 
paroi5se  de  bry  sur  marne  et  pour  y  dire  annuellement  et  journel- 
lement aussy  a  perpetuite  une  messe  pour  le  repos  de  son  ame 
laquelle  messe  fiera  dite  en  ete  a  six  heures  du  matin  et  en 
hiver  a  huit  heures  les  jours  ouvriers  seulement,  a  legard 

DES  FESTES  ET  DIMANCHES  LED\  SIEUR  VICAIRE  NE  LES  POURA  DIRE  QU*À- 
PRES  LA  GRANDE  MESSE,   ET  PO^   ENSEIGNER  A   LIRE,  ET  ECRIRE,  ET 
FAIRE  LE  CATHECHISME  AUX  ENFANS  DE  LAD\  PAROISSE  GRATUITEmT 

lequel  vicaire  sera  nomé  et  choisy  par  m*.  le  curé  un  encien  parent 
dud'  deffunt  portant  son  nom  preferablement  aux  autres  LFS 

MARGUILLIERS  ET  PROCUREUR  SINDIC  DE  LAD'.  PAROISSE  ET  LES  QUATRE 

HABITANS,   plus   haut  a  la  TAILLE  A  LA  PLURAUTÉ  DES  VOIX  AU 

SON   DE  LA  CLOCtiÎE  POUR   LAQUELLE  FONDATION  LED*.   DEFFUNT 

s 

A  DONNÉ  SES  MAISON,  PREZ  TERRES  VIGNES   ET  RENTES  FONQERES  ET 
MEUBLES  QU'IL  POSEDOIT  ES  PAROISSE^.  DU  d\  BRY,  NEULY,  NOISY*,  ET  LIEUX 
CIRCONVOISINS  ET  LA  SOMME  DE    12000?    POUR  ESTRE   MISE  EN  RENTE  AU 
DENIER  30*.  PLUS  A  FONDE  A  PERPETUITE  UN   LJhera  POUR  ESTRE 
DIT  A  LA  FIN    DE  LA   MESSE  QUE  LE  SUSD*.   VICAIRE  EST  OBUGE  DE  DIRE 
LE  DERNIER  JOUR  DE  LA  SECONDE  SEMAINE  DE  CHAQUE  MOIS  POUR  LE 
REPOS  DE  SON   AMF.  ET  POUR  CE,  A  ORDONNÉ  QUIL  SOIT  PAYÉ  A  M*.  LE 
VICAIRE    10?,    lO*.    A  CELUY  QUI   FERA  LES  REPONS  ET  QUI  CHAWTE  LES 
GRANDES   MESSE   ET  VESPRES  ORDINAIRE,  A  LA  CHARGE  DE  CHANTER 
LED'.  Lihera,  PAREIL  DIX  SOLS  AUX  MARGUILLIERS  EN  CHARGE  QUI  S*Y 

'  Neuill^-sur-Marne ,  Noiêy-le-Grand,  paroisses  voisines  de  Bry.  —  '  D'un  produit  de 
quatre  cents  livres. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  589 

TROUVERA,  POUR  FAIRE  LA  DISTRIBUTION,  ET  DIX  SOLS  A  CHACUN 
DES  DOUZE  HABITANS  DE  LAD\   PAROISSE  QUI   EN  AURONT  LE  PLUS 
BESOINS  ET  QUI  VOUDRONT  BIEN   LES  RECEVOIR,  ET  SE  TROUVER 
A  LAD*.  MESSE  ET  Uhtra, 

Plus  20»!  de  rente  a  la  fabrique  du  d'.  bry. 

Plus  15I  par  chacun  an  aux  marguilliers  de  lad',  paroisse 

pour  leur  frais  de  recette  et  depence,  a  cause  de  lad*. 

fondation. 

Plus  a  donné  pour  deux  pauvres  filles  nées  au  d\  bry  sur 

marne  y  estantes  actuellement,  200*t  chacune  une  fois 

payé  qui  seront  nommee*.  par  les  personnes  qui  nomment 

M*   LE  VICAIRE  ET  PAR  LED\  S*?   VICAIRE  QUAND  IL  Y  EN  AURA  UN  AU 
SON   DE  LA  CLOCHE  LE  DIMANCHE  SUIVANT   LE  JOUR  DE  LA 
CHANDELEUR  DE  CHACUNE  ANNEE,  ET  AUSSY  SUCCESSIVEMENT 
d'année  en  ANNÉE  A  PERPETUITE  POUR  ESTRE  LESD\  FILLES 
MARIÉES  DANS  LE  CARNAVAL  DE  LA  MESME  ANNEE. 
SUIVANT  qu'il  EST  PLUS  AU  LONG  PORTÉ  PAR  SON  TESTAMENT 
ET  CODICILLE  RECEU  PAR  MELIN  ET  SON  CONFRERE  NOTAIRES 
A  PARIS  LES    13.  ET   IJ.  JANVIER    I719. 

Prîix,  Dieu  pour  Son  ame 

Marbre  noir*.  —  Haut.  i",i5;  larg.  o"  70. 

Sébastien  Queru  fit  un  noble  emploi  des  économies  qu'il  avait  pu 
réaliser  sur  les  émoluments  de  ses  charges.  Non  content  de  pourvoir 
par  des  prières  à  ses  intérêts  spirituels,  il  assura  par  ses  libéralités 
Tinstruction  primaire  des  enfants,  une  aumône  mensuelle  pour  douze 
pauvres  qui  voudraient  bien  la  recevoir,  et  une  dot  annuelle  pour 
deux  filles  à  marier.  Sa  donation  testamentaire  comprenait  une  somme 
de  douze  mille  livres  à  placer,  deux  rentes.  Tune  de  vingt,  lautre  de 
quinze  livres,  plus  tout  ce  quil  possédait  en  biens  meubles  ou  im- 
meubles dans  les  trois  paroisses  de  Bry,  de  Neuilly,  de  Noisy  et  lieux 
circonvoisins.  En  homme  daffaires  qu'il  était,  il  avait  pris  soin  d'af^ 
fecter  spécialement  la  rente  de  quinze  livres  aux  frais  de  recette  et  de 

'  Fixé  au  mur  du  bas  c6(é  sepienlrional;  pas  d'ornements  acceMoires. 


590  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 

dépense  de  ses  fondations.  Il  avait  mis  à  l'élection  le  chois  du  vicaire 
préposé  à  renseignement  et  celui  des  deux  filles  qui  seraient  dotées 
on  son  nom. 

L'abbé  Lebeuf^  pense  que  ce  bienfaiteur  était  natif  ou  originaire  de 
Bry;  le  nom  de  Queru  se  rencontrait  fréquemment  dans  le  pays  au 
milieu  du  siècle  dernier. 

'  Op.  cit.  t.  XV,  p.  397.  Simple  extrait  de  Finscription. 


I 


\ 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGN^.  591 

MDCCVI. 

BRY-SUR-BfABNE.  -  ÉGLISE  PAR0IS8IAI.E  DES  SAINTS  OERVAIS 

ET  PROTAIS. 

1760-1769. 

ICY    REPOSE 

LE  CORPS  DE  m"  CHARLES  CARRÉ  DE 
LORAfEj  FERMIER  DU  ROI,  ET  DIRECTEUR  GÉNÉRA 
DE  SES  FERMES  A  PARIS,  OU  IL  EST  DÉDÉDÉ  LE  3 
MARS  1760  ÂGÉ  DE  68  ANS  2  MOIS,  SON  CORPS  A- 
PRÈS  AVOIR  ÉTÉ  PRÉSENTE  A  S^  EUTACHE  *  SA 
PAROISSE  A  ÉTÉ  TRANSPORTÉ  FN  CETTE  EGLISE 
A  LAQUELLE  IL  A  DONNÉ  DES  PREUVES  DE  SA 
PIETÉ  ET  DE  SA  CHARITÉ  POUR  LES  PAU- 
VRES.   DAME    MARIE    MARGUERITE   OPPOR- 

8 

tune,  de  visme,  sa  veuve,  a  fait  placer 
cette  epitaphe  pour  perpétuer  la  m& 
Moire  d'un  si  digne  mari,  et  de  leur 

PARFAITE  union. 
Priés  Dieu  pour  le  repos  de  son  Ame. 

LE  27   NOVEMBRE    I769  •  LE  CORPS   DE 

DAME  MARIE  MARGUERITE  OPPORTUNE  DE   VISMBS 

A    ÉTÉ   RÉUNI   ICI    A   CELUI   DE  SON   EPOUX 

CHARLES   CARRÉ  DE  LORME,  ELLE  EST 

MORTE  DANS   LA   75*  ANNÉE  DE  SON   ÂGE 

Pries  Dieu  pour  le  repos  de  son  Anie 
Pieric  d'ardoise*.  —  Haut.  o",9o;  larg.  o",68. 

*  &ic.  *^  '  tteplacée,  il  y  a  peu  d'années,  stlr  le  premier  pilier  de  la  nef,  du  cMé  du 
nord. 


/ 


I 


592  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Au-dessous  du  texte,  deux  écussons  accolés,  surmontés  d'une  même  • 

couronne  de  comte  :  celui  de  Charles  de  Lorme,  d*or  à  un  coq,  la  patte 
droite  levée,  accompagné  de  trots  feuilles  de  trèfle;  celui  de  Marie  de 
Visnies,  d'azur  au  chevron  d'or,  accompagné  de  deux  étoiles  d'argent 
en  chef  et  d'une  grappe  de  raisin  en  pointe;  pour  accessoires,  une 
palme  et  une  branche  de  laurier. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY.  593 

MDGGVII. 

FERRIÈRES-EN-BRIE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINTREHI. 

XIV*  siècle. 
Pierre. —  Loog.  t",9o;larg.  i*,n. 

Eglise  intéressante,  d'un  style  parfaitement  homogène,  du  milieu 
du  xni^  siècle  environ;  colonnes  monostyles;  chapiteaux  d'une  belle 
sculpture;  triple  abside.  L'édifice  a  été  habilement  restauré  par 
M.  Millet,  architecte  des  monuments  historiques.  En  avant  de  la  porte 
occidentale,  vers  le  milieu  de  la  nef,  dalle  d'un  chevalier,  aujourd'hui 
très-usée.  Il  nous  a  été  dit  qu'elle  fut  retrouvée,  il  y  a  peu  d'années, 
enfouie  à  deux  pieds  de  profondeur;  il  semble  qu  elle  ait  subi  l'action 
du  feu.  On  ne  lit  plus  de  l'inscription  qu'uqe  partie  de  date  : 


De  •  6*RRce  •  sn  •  ccc  • 


Le  dessin  est  aussi  très-effacé ,  surtout  à  la  partie  supérieure.  Cha- 
peron de  mailles;  jambards  de  fer  plat;  longues  chausses  de  mailles, 
et  petits  éperons;  cotte  d'armes;  épée;  sous  les  pieds,  un  lévrier  avec 
son  collier.  L'écu,  ramené  en  avant  du  corps,  présente  un  champ 
gironné,  au  chef  chargé  de  trois  couronnes.  La  face,  et  les  mains 
jointes  de  l'eiEgie,  rapportées  en  marbre,  sont  entièrement  oblitérées. 
Les  pieds-droits  de  l'encadrement  étaient  décorés  d'arcatures,  de  clo- 
chetons et  de  six  figurines  de  clercs  tenant  des  livres  ou  des  insignes 
religieux. 


1? . 


75 


594  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANGE. 


i 

MDCCVm.  —  MDCCVni"*.  \ 


FERRIÈRES^EiNrBaiE.  —  EGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-RBIÙ. 

*  Gi  •  €TSB  • LêpeRevR 


LepsRevR  •  avi  •  bropassa  •  lar  •  m  •  qqq  •  xxix  • 

Le  •  LvnDi  •  iPRes  • 

Les  •  BRÂDons  •  pe3  •  p  •  evs  • 

Pierre'. 

Les  Lempereur  étaient  probablement  ies  premieré  bourgeois  de  la 
châtellenie  de  Ferrières;  leurs  tombes  en  fourniraient  au  besoin  une 
preuve  suffisante.  La  dalle,  sur  laquelle  nous  n  avons  pu  lire  qu  une 
portion  d'épitaphe,  recouvrait  la  sépulture  d'un  personnage  de  cette 
famille  et  de  sa  femme*  Leurs  effigies,  à  peu  près  disparues,  étaient 
semblables  à  celles  d'une  autre  tombe,  en  meilleur  état,  classée  sous 
le  numéro  qui  va  suivre.  La  femme,  dont  nous  ignorons  le  nom,  mou- 
rut en  iSsg  (vieux  style),  le  lundi  après  les  Brandons,  c'est-à-dire  le 
premier  lundi  de  carême^.  Un  débris,  qui  date  aussi  du  commencement 
du  xiv^ siècle,  de  nous  apporte  plus  qu'un  nom  : 


G^VItEO  •  LGttPeReVR  •  B0VR6*0IS 


'  Dans  la  nef,  près  de  la  porte  principale.  —  '  Le  q6  février  i33o. 


ANCIEN  DOVENNÉ  DE  LAGNY. 

MSCCIX. 

FEBRliRES-EN-BRIE.  —  ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-BEHL 

i33i. 


596  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

G!  •  6*IS^  •  lei^SR  •  LHmPeRGVR  •  BOVRG'OIS  •  DO  •  FJfIRieReS  •  a . 

cResPHSSH  •  LHïi  •  ai  •  GGG  •  z  •  xxxiiii  •  LjmDQmmn  •  oe  •  lh  • 

flMHOVS^  •  PRIS?  • 

POVR  •  LHme  •  DG  •  LI 

Pierre*.  —  Long.  fl",57  5  larg.  i",ai. 

La  tombe  de  Jean  Lempereur  n'a  pas  changé  de  place.  Nous  regret- 
tons de  n  avoir  rien  à  dire  sur  ce  bourgeois  ni  sur  sa  famille.  De  ses 
armoiries,  on  ne  distingue  plus  que  le  chef  chargé  de  trois  couronnes. 
Nous  ne  connaissons  pas  le  degré  de  parenté  qui  Tunissait  aux  deux 
autres  Lempereur  inhumés  dans  la  même  église.  Quant  à  sa  femme, 
nous  n'en  savons  même  pas  le  nom;  la  partie  de  Tépitaphe  qui  nous 
l'aurait  donné  n'a  jamais  été  gravée. 

'  Dans  le  chœar,  da  c6të  de  Tëpltre. 


\ 


I 

» 
\ 


• 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNÏ. 

MDCCX. 
FEBBIËBES-EN-BRIE.- ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-BEHI. 

1539. 


Cj  siafiMt  iamMt  ligule  U  piaui 

m  lim  XtuMt  Wti6u  ie  Mfoiitt  jSnlilt  iim  m'  ^iinit  nsvat  «Cctmt 
f*  ctattlUtn  ir  nCtt  titUt 


1 


&98  INSCRIPTIONS  DE  LA  PRANGB. 

Kerre*.  —  Long.  i",85;  larg.  o"^5. 

L'oubli  qui  s'étend  sur  la  mémoire  des  Lempereur  a  aussi  enve- 
loppé celle  d'Adapa  Aymery,  seigneur  cfaételani  de  Ferrières,  et  de 
sa  veuve,  Louise  Le  Picart.  L'abbé  Lebeuf  s'est  contenté  d'inscrire  le 
nom  d'Adam  Aymery  au  nombre  des  seigneurs  du  lieu.  Les  deux  écus- 
sons  placés  près  de  la  tète  de  Louise  Le  Picart  contiennent  les  armoi- 
ries des  nobles  défunts.  La  dalle,  bien  i|ue  mutilée,  nous  a  paru  digne 
d'être  reproduite.  On  remarquera  aux  pieds  de  l'effigie,  du  côté  droit, 
un  petit  personnage  debout,  en  armure;  du  côté  gauche,  une  petite 
figure  de  femme,  vêtue  d'une  robe  à  larges  manchi^,  les  mains  jointes 
dans  l'attitude  de  la  prière.  On  aura  voulu  ainsi  représenter  les  enfants 
de  la  défunte  sur  la  tombe  de  leur  mère. 

^  Chamlle,  paroisse  du  doyenné  de  Cbâ-  t.  VU,  p.  SaS^SSo.)  —  *  Dans  le  chœor, 

teaufort.  (Voy.ci'dessus,  n*"  Mxxx.)  £e  Fa/-  du   côté  de   Tévangiie.  (Voy.  Partefemlk 

de-Galie,  suite  de  vallons  en  partie  annexés  de  Gàignières,  nouvelle  collection,  t.  XV, 

au  grand  parc  de  Versailles.  (  Lebeuf,  op.  cit.  Bije.  ) 


AKCIBN  DOTENNÉ  DE  LAOIIT. 

MDCOXI. 

FEnRIÈBES-EN-BBIE.  — ÉGLISE  PABOISSULE  DB  SAIKT-BEMI. 

iSSo. 


[Pimr  In  ait]q  U  en»  cg  mi»  '  F[tcntt»  ■  cUttt  ■ 

mCCi  fnra  Witmiaa  ■  Para  Inn  juHs]  tt  ftiir  Inta  >iiti>  : 

F«tcf«  «  tira  Uttn  fiitm  •  El  ft'  Inu  cnilx  le  thrtn» 


600  INSCRIPTIONS  DE  LA  FRANCE. 

Pârtoc]|rmti0  Cetgnetits  ei  hàvxti  ;  £f  fous  mlis 

itiS0  en  itères  :  Âfftti  qtxil  ait  îr  Um  les  âmes  «  Patcaf  m  cl^^Cfits 
cnnclis  Hns  tegtut  poloniiti  *  kvx[tvi  *  1550]  » 

Pierre.  —  Long,  a^iûo;  larg.  t*,35. 

La  dalle  placée  8ur  la  sépulture  commune  des  curés  de  Ferrières 
se  trouvait  autrefois  dans  le  chœur  de  l'église,  du  côté  de  Tévangile. 
Elle  en  a  été  retirée  et  sciée  en  trois  morceaux,  qui  ont  servi  à  la  con- 
fection du  degré  par  lequel  on  monte  au  sanctuaire.  En  rapprochant 
ces  débris,  on  parvient  à  reconstituer  à  peu  près  l'ensemble  du  mo- 
nument, à  l'exception  des  deux  angles  supérieurs.  C'est  une  tombe 
impersonnelle,  la  seule  de  ce  genre  que  nous  ayons  rencontrée  jusqu'à 
présent.  L'effigie  principale  et  les  deux  figures  secondaires  ne  repré- 
sentent point  tel  ou  tel  curé  de  la  paroisse,  mais  des  personnages 
indéterminés.  L'épitaphe  s'applique  également  à  tous  ceux  qui  ont  des- 
servi l'église  de  Ferrières,  qu'ils  aient  appartenu  au  clergé  séculier  ou 
à  l'ordre  monastique.  Antérieurement  au  xiv^  siècle,  la  collation  de 
la  cure  revenait  de  plein  droit  à  Tévèque  de  Paris;  elle  passa  depuis, 
par  échange ,  à  l'abbé  d'Hermières  \  et  l'inscription  rimée  du  xv®  siècle 
fait  illusion  à  ce  changement.  L'abbé  Lebeuf  pense  que  le  costume 
de  l'effigie  gravée  sur  la  tombe  était  l'ancien  habit  d'hiver  des  religieux 
prémontrés  '. 

'  Voy.  ci-dessus,  n""  HDxciY.  avons  emprunte  les  mots  des  trois  pre- 

'  L.ebeuf,  op.  ciL  t.  XV,  p.  SoG-Sog.        mières  lignes  de  Tëpitaphe  mis  entre  cro- 
C'est  au  texte  de  Tabbë  Lebeuf  que  nous-       fliets,  et  la  date  de  la  fin. 


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ANCIEN  DOYENNE  DE  LA6NY.  601 

MDCCXII. 

FERRIÈRES-EN-BRIE.- ÉGLISE  PAROISSIALE  DE  SAINT-REMI. 

1600. 

^  MARYE  SVIS   NOMMEE  PAR  NOBLE 

HOMME   PIERRE  LE  CLERC   CONSEILLER 

DV   ROY   RECEVEVR  GENERAL  DES   GRENIERS 

A   SEL  DE  LA   PROVINCE  DE  NORMANDIE   1 6oo  > 

Cloche. 

Aucun  personnage  du  nom  de  Le  Clerc  ne  figure  dans  l'histoire  du 
diocèse  de  Paris  au  nombre  des  propriétaires  notables  de  l'ancien  ter- 
ritoire de  Ferrières.  La  cloche  que  l'église  de  cette  paroisse  possède 
aujourd'hui  provient,  nous  le  pensons,  d'une  des  églises  de  la  pro- 
vince 011  Pierre  Le  Clerc  exerçait  ses  fonctions  de  receveur  général  des 
greniers  à  sel. 


IT.  76 


TABLE 


DES 


INSCRIPTIONS  CONTENUES  DANS  LE  QUATRIÈME  VOLUME. 


ANCIENS  DOYENNÉS. 


ANCIEN  DOYENNÉ  DE  MONTLHÉRY.  {Suite.) 


ARPAJON. 


Pages. 

MGCCXLVI.  Pierre  de  Châtres,  chevalier,  i3o6 i 

MGCCXLVII.  Pierrot  de  Châtre»,  lUg A 

MCGCXLVIII.  Sëdille,  veuve  de  Robert  MuUet,  i3aa 5 

MCCCXLIX.  Conte  Chase-Conëe,  i3i/i 7 

MCCCL.  Laurent  Sallet,  bourgeois,  i663 9 

MCCCLI.  Louis,  marquis  d'Arpajon,  lieutenant  gâiëral,  1736 11 

MCCCLIL  Cioche  paroissiale,  i665 i3 

MCCCLIU.  Pierre  Bigot,  teinturier,  i3ào i4 

MCCCLIV.  Cloche  de  THôlei-Dieu,  i5i7 th 

MCCCLV.  N. . .  Fouheart,  i3Ai i5 

MCCCÎjVL  Damoiselle  Jeanne  N . . . ,  1 355 16 

MCCCLVII.  Jean  de  la  Bretonnière,  1  SgS 17 

MCCCLVm.  Jean  Soufrin,  curé,  1619 18 

SAINT-TON. 

MCGCLIX.  Philippe,  sire  de  Saint- Yon,  1993 19 

MCCCLX.  Robert  Destrechy,  cure,  1686 ai 

BO!88T-80US-SAiNT-rON. 

HCCCLXI.  Jacques-Antoine  Pennetti,  secrétaire  du  grand-duc  de  Toscane,  1736.  99 

76. 


60A  TABLE  DES  INSCRIPTIONS. 

MGGGLXII.  Jean  Lambert,  garde  du  corps  de  Henri  III ,  Henri  IV  et  Loois  XIU, 

1699 9& 

MGCGLXIII.  Glocfae  paroissiale,  1767 a6 

MGGGLXIV.  Fondations  des  sires  de  Maiiloe,  i685 37 

SAUrr-SULPICE-DB-PAYliRBS. 

MGGGLXV.  Isabelle,  dame  de  la  Broce,  1S16 3o 

MGCGLXVI.  Ghariotte  du  Gonldrier,  160& 33 

MGGCLXVIL  Gilles  du  Gouldrier,  1611 : . .  35 

MGGGLXVIII.  Marie  Hurault,  1676 37 

MGGGLXIX.  Marie  de  Saint-Pol,  i684 39 

MGGGLXX.  Marc-Antoine  de  Saint-Pol,  chef  d'escadre,  1706 ht 

MGGGLXXI.  Savinien  Sergent,  laboureur,  1708 ai 

MGGGLXXII.  François  Bouvier,  curé,  1716 hh 

MCGGLXXIIL  Gloche  paroissiale,  1778 ,. &6 

CHAMABAXDK. 

MGGGLXXIV.  François  Reynaud,  chanome  r^ulier,  1789 ^7 

MGGGLXXV.  Gloche  paroissiale,  1766 h8 

LARDT. 

MGGGLXXVI.  Jean-Sébastien  de  Ghampremy,  i63o 5o 

AVBAINVILtB. 

MGGGLXXVII.  Marguerite  de  la  Rue,  1661 Sa 

MCGGLXXVm.  Gloche  paroissiale,  1760 53 

HGGCLXXIX,  Jean  Auvray,  curé,  1756 53 

VBB-LB-GBAND. 

MGGGLXXX.  Gonstrvctiqn  d'un  portail  de  T^g^,  i6sk>. Si 

MCCCLXXXI.  Gloche  paroissiale,  1768 55 

VSB-LE-PETIT. 

MCGGLXXXIL  Un  chapelain  de  la  Reine,  xui*  siècle >. . .  56 

MCGGLXXXIII.  Edme  Jacquelot,  écuyer,  1590 57 

MCCCLXXXIV.  Glande  Le  Bas  de  Montaigis,  conseiller  d'État,  1731 59 

LEUDBVILLB. 

MGGCLXXXV.  Inscription  de  dédicace,  xvu*  siècle 61 

MCGGLXXXVi.  Gonstruction  de  la  sacristie,  1666 63 

MCGGLXXXVII.  Gloche  paroissiale,  1770 64 


TABLE  DES  INSCRIPTIONS.  605 

MABOLLBS. 

Pagct. 

MCCaXXXVni.  Cloche,  1668 65 

Li  ROBTItXB. 

MCCGLXXXIX.  Louis  Jubin,  prêtre,  t54o 67 

MCGGXG.  Gloche  paroissiale,  1607 69 

POHTBIUr-LB-TICOJITS. 

MGGGXGL  Adélaïde  de  la  Honville,  xni*  siècle 70 

MGGGXGIL  La  famille  da  Noyer  des  Touches,  1786 ^3 

MCGGXGUL  Gloche  paroissiale,  t54& 78 

iCHABCOlf. 

MGGGXGIV.  Ghristophe Bouguier,  oouseilier  au  parlement  de  Paris,  i53o 76 

MCGGXG V.  Jean  Bouguier,  conseiller  au  parlement  de  Paris,  xvn*  siècle 76 

MCGGXGVL  Edouard  Bouguier,  conseiller  au  pariement  de  Paris,  i6&3 77 

HBIIRICT. 

MGGCXCVU.  Les  curés  de  la  paroisse,  de  1670  à  1785 79 

VILLAB^. 

MGGCXCVni.  Une  boui^feoise  de  Paris,  1678 8t 

BSBOmiBS. 

MCCCXGIX.  Gloche  paroissiale,  178& 8a 

GOBBBIL  (lB  HOUVBAU-). 

MGGGG.  Hervé  N . . . ,  chapelain  de  Saint-Spire,  xrf  siècle 85 

MGGGGL  Guillemette  Regnauh,  i653 88 

HGGGGII.  Gloche  prindpcde  de  Saint-Spire,  1 699 go 

MGGGGIII.  Jacques  de  Bourgoin,  commandant  de  Gorbeil,  1661 99 

MGGGGIV.  Autre  épitaphe  du  même,  1661 98 

MGGGGV.  Isemburge,  reine  de  France;  inscription  renouvelée  en  1786 96 

MGGGG VI.  Frère  Jean  de  Ghevry,  prieur  de  France,  un*  siède 1 00 

MCGGGVII.  Artost  de  Dourche,  écuyer  de  la  reine  Marguerite,  1987 109 

MGGGGVIII.  Enstache  de  Laitre,  prieur  de  Saint-Jean,  1  &09 10& 

MGGGGIX.  Jean  Le  Roy,  prieur  de  Saint-Jean,  1 489 106 

MGGGGX.  Jacques  de  Harlay  de  Sancy,  prieur  de  Saint-Jean,  1696 108 

MGGGGXL  Guillaume  de  Meaux  Boisboudran,  grand  prieur  de  France,  1639.  iio 

LICBS. 

MGGGGXII.  Jacques  Michau  de  Montaran,  1789 1 13 


606  TABLE  DBS  INSCRIPTIONS. 

BORDOnrLB. 

Page». 

MCGCCXIII.  Cloche  paroisaiale,  i5â8 nh 

BB^TiOBrr. 

MCCCCXI V.  Nicolas  de  Fresnes,  chevalier,  xiv*  siède 1 15 

MGCGCXV.  Anne  de  Saint-Barthevin,  iviii'  ûèele 1 16 

LE    PLB8SI8-PiT^. 

MGCCCXVI.  Cloche  paroissiale,  lyBû 118 

SAUrT-MICHEL-SUR-OBGB. 

MCCCCXVII,  Robert  Pallaie,  xvii-  siècle lao 

PLBUBT-llàlOGiS. 

MCCCCXVm.  Cloche  paroissiale,  1788 199 

RIS. 

MCCCCXIX.  Antoine  de  la  Landre,  curé,  1 706 1  a/î 

MCCCCXX.  Cloche  paroissiale,  1  &70 196 

SAINTB-«B!fBVlàvB-DBS-B0I8. 

MCCCCXXI.  Consécration  de  f^ise,  1679 1B7 

MCCCCXXII.  Olivier-Louis  Monnerot  de  Sève,  mattre  d'hôtel  du  roi,  etc.,  1701 . .   199 
MCCCCXXIII.  Marguerite-Pëlagie  Danican,  176a i3i 

M0B8All*8DB-0BfiB. 

MCCCCXXIV.  Pierre Ghanteder,  prêtre,  i5o6 i33 

MCCCCXXV.  Jacques  de  Vassan,  conseiller  d'État,  i636 i35 

MCCCCXXVi.  Cloche  paroissiale,  1763 i36 

SAVIGlVr-SUR-ORGE. 

MCCCCXXVII.  Cloche  paroissiale,  1787 187 

VILLBMOISSON. 

MCCCCXXVni.  Cloche  paroissiale,  i6ftû i38 

VIRY. 

MCCCCXXIX.  Qoche  paroissiale,  i633 189 

ORIGHT. 

MCCCCXXX.  Cloche  paroissiale,  1661 i&o 


TABLB  DBS  INSCRIPTIONS.  607 

Pagw. 

MGCGGXXXI.  Marie  Sooplefc;  fondation  d'ëeok,  1671 161 

MCGCGXXXII.  Claude  Hatte  de  Cheviily,  lieutenant  général,  1 739 i43 


JUVISY. 


MCCCCXXXUI.  Consécration  de  l'élise,  i6a4 i45 

MCCCCXXXIV.  Fontaines,  1728 1/17 

ATHIS. 

MGCCCXXXV.  Thibaud  de  la  Brousse,  lieutenant  des  Cent-Suisses,  1708 1^9 

MCCCCXXXVI.  Eustacfae  de  Faverolles,  contrôleur  de  la  chambre  des  comptes ,  1 7 1  & .  1 5 1 

MCCCCXXXVD.  Cloches  de  réglîse,  1703,1711 iSa 

MCCCCXXXVin.  Noël  Jourda,  comte  de  Vaux,  maréchal  de  France,  1788 i54 

ABLOll. 

MCCCCXXXIX.  Philippe  de  Douzonville,  i458 ,. i55 

VILLENlirVE-LE-ROl. 

MCCCCXL.  Jean  Benard,  laboureur,  1679 i56 

MCCCCXLI.  Pierre-Élienne  Charlet,  1675 167 

MCCCCXLII.  Cloche  paroissiale,  tjSli i58 

OBLY. 

MCCCCXLIII.  Jean,  Michelle  et  Etienne  Quignon,  i6o5 189 

MCCCCXLIV.  Cloche  paroisside,  1768 161 

THIAIS. 

MCCCGXLV.  Hervé  Chartain ,  seigneur  du  Bade,  et  sa  femme,  1 5o6-i 589  ....  1 6a 

MCCCCXLVI.  Charles  Fayet,  auditeur  à  la  chambre  des  comptes,  1788 i63 

MCCCCXLVIl.  Cloche  paroissiale,  i684 166 

GHOISY-LB-ROI.. 

MCCCCXLVlll.  Cloche  paroissiale,  1699 •  i^^ 

VITRY-SUR-SEUIB. 

MCCCCXLIX.  Léonarde  Belliarl,  i584 168 

MCCCCL.  Jean  de  Quilard,  commissaire  des  guerres,  1619 170 

MCCCCLI.  Antoine  de  la  Loëre,  seigneur  de  Malay,  i63i 171 

MCCCCLII.  André  BontteviOe,  bourgeois  de  Paris,  1647 173 

MCCCCLIII.  Honoré  Vaudoyer  et  autres,  xyui*  siècle 174 

iVRY-SDR-SEIlIB. 

MCCCCLIV.  PhilippedeLoynes,pré8identàmortierauparl0menideMetz,i676.  175 


608  TABLE  DES  INSCRIPTIONS. 

MGCGGLV.  Jean-Baptbte-Jaeqnes  Boadier,  trésorier  général  des  edoniet  d*Amé-  ^^ 

rique,  1769 ij^j 

MGGGGLVI.  Gloche  paroissiale,  1667 178 

ANCIEN  DOYENNÉ  DU  VIEUX-CORfiEIL. 


« 


GRBTBIL. 

MGGGCLVU.  Un  curé,  i4o5 181 

MCGCCLVIII.  Pierre  de  Maigeret,  grand  audiender,  1689 i83 

MCGGCLIX.  François-Louis  Gaigne,  procureor  an  GhAtdet,  17&1 i85 

MGCGGLX.  Louis  Bouché,  curé,  1 787 1 87 

MGGGGLXI.  Gioche  paroissiale,  1607 188 

MGCGGLXIL  Glodie  de  Notre-Dame-des-Mesches,  i559 189 

BOIClfBDIL-SUB-KABHB* 

MGGCCLXIII.  Gloche,  1677 190 

VALKRTdîf. 

MGGGGLXIV.  Marie-Anne-Françoise  Petit,  1760 191 

MGGGGLXV.  Pierrette  Leiarge,  1768 199 

MGGGGLXyi.  Gloche  paroissiale,  i5&7 igS 

VILLBlfBUVB-SAniT-GBORGBS. 

MGGGGLXVII.  Jean  Bachelier,  juge-consul  de  Paris,  1688 19a 

MGCGGLXVIII.  Goche  paroissiale,  1791 196 

CBOSNB. 

MGGGGLXIX.  Jean-Martial  de  Jancen,  éoiyer,  1 781 197 

MONTGBBOII. 

MGGCGLXX.  Quentin  de  Héricourt,  prêtre,  i536 199 

MCGGGLXXL  Gloches  paroissides,  xyi*  siècle  et  1774 900 

DBAVBIL. 

MGGGGLXXn.  Léon  Bourdon,  garde  de  la  forêt  de  Senart,  i55& 909 

MGGGGLXXra.  NoâGcrvais,  vicaire,  1567 9o4 

SOIST-SODS-iriOLBS. 

MGGGGLXXIV.  Gilles  Malet,  garde  des  livres  du  roi,  et  Nicole  de  Ghambly,  xv"  siède.  906 

MGGGGLXXV.  Glaude  Bdot,  abbé  d'Évron  et  de  Fontendke,  1619 911 

MGGCGLXXVL  Françob  Bousseau,  curé,  i6&3 9i3 


TABLE  DES  INSCRIPTIONS.  609 

MGCGGLXXVn.  Nieolas  de  BaiHeol,  surintendant  des  finances,  i65s ai4 

MCCCGLXXVIII.  Cloche  paroissiale,  177* 317 

éTIOLBS. 

MGCCCLXXIX.  Adam  Baion,  seigneor  d*Étioles,  i3s/i 919 

MGCGGLXXXI  (  ^'"^^  Gargan,  dame  des  Brosses;  fondations,  1679-1691 aa  1 

MGCGGLXXXIl.  Cloche  paroissiale,  1733 aaS 

SAINT-GBHMilN  (lB  VIBUX-COBBBIL). 

MCGGGLXXXIII.  Un  bourgeois  de  Corbeil  et  Marguerite,  sa  femme,  un*  siècle. . .  996 

MGCCGLXXXIV.  Marie,  femme  de  Pierre  le  Teinturier,  1973 997 

MCGGGLXXXV.  Pierre  le  Teinturier,  1987 997 

MGGGCLXXXVl.  Un  curé,  1987 999 

MGCGCLXXXVIi.  Jean  N. . .,  curé,  chanoine  de  Saint-Quentin,  i3o9 93o 

MGGGGLXXXVIII.  Jean  N. . .,  cur^,  1860 93i 

HGGGCLXXXIX.  Germain  Hébert;  fondation,  xvi*  siècle 939 

MCGCGXC.  Louis  Tillet,  huissier  aupariement,  i5i6 935 

MGGGCXCl.  Catherine  du  Tillet,  i566 987 

MCCGCXGIl.  François  Bastonneau,  capitaine  de  gens  de  pied,  1590 aie 

MCGCCXCm.  Arrêts  du  parlement  de  Paris,  1618 969 

MCGCCXGIV.  Vincent  Dupont,  laboureur,  17^1 966 

MCCGCXCV.  Nicolas  Giroux,  mettre  maçon ,  1768 967 

LB  PBBBAT. 

MGGGCXCVL  Cloche  de  la  paroisse,  i5i9 969 

MCGGCXGVII.  Cloche  de  la  succursale  de  Saint-Léonard,  17&6 95o 

SAIHTBT. 

MCCGCXCVIII.  Pierre  Bernard,  pannetier  du  roi,  xv*  siècle 95i 

MGCCCXCIX.  Jean  Bernard,  seigneur  de  Saintry,  i538 95i 

MD.  Bénédiction  de  la  nouvelle  église,  1780 953 

MDL  Cloche  paroissiale,  173& 955 

HOR8AN-80R-SBI!fB. 

MDII.  Ghadotte  Dreux,  dame  de  Bdloy,  xvu*  siècle 956 

MDIII.  Cloche  paroissiale,  1688 , a58 

H018SY-L><yiQUB. 

MDIV.  Jeanne  Hariy,  fermière,  1700 9S9 

MDV.  Cloche  paroissiale ,  i539 a6i 


IV. 


77 


610  TABLE  DES  INSCRIPTIONS. 

LIBDSÂIXT. 

MDVI.  Un  curé,  i364 Vôa 

MDVU.  Un  cure,  1867 ,6* 

MDVIIF.  Olivier  Phîlippon,  i5&o 96& 

MDIX.  Madelaioe  de  Donon,  i6à4 366 

MDX.  Anoe  Damour»,  daine  de.  Villapesde,  i<6&6 966 

MDXI.  Cloche  paroissiale,  1791 a68 

^vby-lbs-chItbadz. 

MDXII.  Charles  de  Hangest,  gentilhomme  de  la  chambre  du  roi,  iô63 969 

MDXIII.  Qoche  paroissiale,  1783 371 

LIMOOIB. 

MDXIV.  Cloche  paroissiale,  1711 972 

LISST. 

MDXV.  Cloche  paroissiale,  1 767 976 

SOULAIRB. 

MDXVI.  Mai^erite  de  Marchières,  i3oo 975 

MDXVII.  Cloche  paroissiale,  1676 976 

CODBBRT. 

MDXVIII.  Cloche  paroissiale,  1697 978 

GRIST. 

MDXIX.  Pierre  Pinoa,  maître  d!h6tel  du  roi,  1661 979 

MDXX.  Françoise  Le  Maire,  i663 981 

MDXXL  Anne-Gabriel  Pluchet,  177a 983 

oRéor. 
MDXXIL  Cloche  paroissiale,  1 778 r. 9^6 

VABBNNBS. 

MDXXIII.  Fremin  de  la  Sangle,  seigneur,  1  ^99 986 

IVIDXXIV.  Jean  de  la  Sangle,  seigneur,  i53o 988 

MDXXV.  Louis  de  la  San^e,  seigneur,  i5&9 990 

MDXXVI.  Anne-Louise  Dreux,  enfant,  1661 991 

ANCIBNNB  ABBAÎB'  DB<  IVOTU^DAIIB  DB  GBRCY. 

MDXXVII.  Aubert  de  Cerrigny,  i3o3 999 

MDXXVIIL  Marie,  feaune  d'Henri  d'Outremer,  tailleur  de  la  xtone^  xiv*  siide. 998 


^ 


TABLE  DES  INSCRIPTIONS.  611 

MDXXVUP".  Eastaehe,  femme  de  Jean  Morel  de  Brie,  xnr*  siècle 396 

MDXXIX.  Toassaint  Barria,  aumânier  da  roi,  i58i 398 

MDXXX.  ÀDoe  et  Françoise  de  Lusignan  de  Saint-GelaÎB,  abbesses,  1 659  •  1 67 1 .  3oo 

COMBS-LA-VILLE. 

MDXXXI.  Jeanne  Roze,  i685 3o3 

MDXXXII.  Cloche  paroissiale,  1767 3o5 

PiBIGNT. 

MDXXXIII.  Cloche  paroissiale,  1791 3o6 

BOnSST-SAINT-ANTOlNE. 

MDXXXIV.  Cloche  paroissiale,  1 687 307 

QUINCY. 

MDXXXV.  Catherine  Le  Fèvre;  fondation,  i553 3o8 

MDXXXVI.  Catherine  Maillard,  i583 3io 

MDXXXVII. 

MDXXXVIII.  Pierre  Le  Goix,  avocat,  1619- i6i3 3ii 

MDXXXIX. 

MDXL.  Michel  Colon ,  trésorier  des  guerres,  lôsS 3i6 

MDXLI.  Michel-Pierre-Alexandre  Le  Paige,  seigneur  de  Qnincy,  1783 3i5 

MDXLn.  Cloche  paroissiale,  1753. 3i8 

BBUNOT. 

MDXLIII.  Pose  de  la  première  pierre  du  clocher,  1639 319 

MDXLIV.  Cloche  paroissiide,  1769 3â t 

HIERRE. 

MDXLV.  Fondation  de  prières,  i683 323 

MDXLVI.  Cloche  paroissiale,  1687 .•  •   3a5 

MDXLVII.  Agnès  de  Chartretes,  abbesse,  i36o 396 

MDXLVIIi.  Suzanne  d'Espinay,  prieure,  1719 399 

YILLECRESNE. 

MDXLIX.  Cloche  paroissiale,  1 6^9 33i 

SEHTENY. 

MDL.  Cloche  paroissiale,  1688 1 333 

SEBVOir. 

MDr.I.  Dédicace  de  T^e,  139* 336 

MDLII.  Cloche  paroissiale,  1 607 335 

77- 


612  TABLE  DES  INSCRIPTIONS. 

Pagtt. 

MDLIII.  Glande  Malier,  seigDeor  de  ServoD,  1609 3^7 

MDLIV.  Henri  de  Lyonne,  eomte  de  Servon,  etc.,  1697 339 

MDLV.  Geneviève  Le  M«reier,  1708 3ii 

MDLVI.  François  Caffin,  bourgeois  de  Paris,  1709 Shi 

BRIB-<:01ITB-B0BERT. 

MDLVII.  Inscriptions  diverses  de  Tëglise,  xvi*,  xvii*,  xvui*  siècles 3&s 

MDLVIII.  Pierre  Germain,  marchand,  1^19 3&5 

MDLIX.  Sœur  Antoinette  du  Tertre,  1 557 Siy 

FEBBOLBS. 

MDLX.  Jean  Verdier,  cnrë,  166a 369 

CHBVBT. 

MDLXI.  Jean  Chappart,  curé  de  Viliennes-sous-Poissy,  1699 35i 

MDLXIL  Bénitier.  1697 , . . .  35s 

MDLXIII.  Cloche  paroissiale,  i534 353 

CODBQDBTBLLBS. 

MDLXIV.  Cloche  paroissiale,  1 779 354 

LIVBBDIS. 

MDLXV.  Jean,  fils  d'un  secrétaire  de  la  chambre  du  roi,  1609 356 

MDLXVI.  Une  fille  de  François  Hotman,  ambassadeur  en  Suisse  vers  1600 356 

MDLXVIL  Jean  Grangier,  ambassadeur  aux  Grisons,  1896 369 

MDLXVIII.  Louise  de  Rups,  femme  de  Jean  Grangier,  1608 36o 

MDLXIX.  Baltasar  Grangier,  abbé  de  Saint-Barthélemi  de  Noyon,  1606 369 

MDLXX.  Edouard  Grangier,  doyen  dû  parlement  de  Paris,  1683 365 

MDLXXI.  Marie  Poille,  femme  d'Edouard  Grangier,  i658 365 

MDLXX II.  Maximilien  Grangier,  prieur  de  Saint-Philbert,  1700 367 

MDLXXIII.  Jean-Baptiste  de  Ribodon,  conseiller  au  pariement  de  Paris,  1717 ... .  368 

MDLXXIV.  Cloche  paroissiale,  1776 370 

CHASTRBS-BN-BBIB. 

MDLXXV.  Cloche  paroissiale,  1789 371 

PBB8LE8. 

MDLXXVI.  Quentin  le  Charpentier,  curé,  i5i8 379 

MDLXX Vn.  Cloche  paroissiale,  1 776 376 

OBBTZ. 

MDLXXVIIi.  Henri  de  Gretz,  chevalier,  xiu'  siècle 377 


• 


TABLE  DES  INSCRIPTIONS.  613 

Page*. 

MDLXXIX.  Jean-Baptiste  Gérard,  1775 379 

MDLXXX.  Cloche  paroissiale,  1780 38o 

TOUBRAN. 

MDLXXXL  Cloche  paroissiale,  i539 38i 

LES  CHAPELLES. 

MDLXXXII.  Cloche  paroissiale,  iSaa 38s 

LA  HODSSAYB. 

MDLXXXIII.  Un  lieutenant  gëaërai  de  la  chAtellenie  de  Touman,  i5&& 383 

MDLXXXIV.  Cloche  paroissiale,  1649 384 

IfBUFHOlJTlBR. 

MDLXXXV.  Archamband,  curé,  i3oo 385 

MDLXXXVI.  Antoine  Desagneaux,  curé,  1730 388 

MDLXXXVIL  Étiennelte  de  Pailhard,  damoiselle  de  Neufmoulier,  iSSs 390 

MDLXXX VIII.  Louis  Bernard,  secrétaire  du  roi,  et  sa  femme,  iGaS-  iGSa 399 

MDLXXXIX.  Anae-Madeleine  Bernard,  1 739 393 

MDXC.  Marie  Le  Picard,  1661 SqB 

MDXCI.  Jules  de  Gravel,  envoyé  extraordinaire  en  Suisse,  etc.,  1796 396 

MDXCIL  Cloche  paroissiale,  1787 398 

FAVliBBS-BR-BRIE. 

MDXCIII.  Pierre  Le  Maistre,  garde  du  corps  du  roi,  i634 399 

MDXCIV.  Jacques  Michel,  abbé  d^Hermières,  1768 4oi 

MDXCV.  François-Marie  Peirenc  de  Moras,  ministre  de  la  marine,  1773 4o3 

MDXCVI.  Cloche  paroissiale,  1739 4o5 

OZOUBR-LA-FERBlàRB. 

MDXCVIl.  Marin  Gosselin,  curé,  i&oi «...  4o6 

MDXCVIIL  Louis  de  Courcelles,  curé,  chanoine  d'Étampes,  i645 409 

MDXCIX.  Cloche  paroissiale,  1779 4i  1 

MDG.  Jean  de  Lordeau,  capitaine  sur  les  mers  de  Ponant  et  Levant,  1667. .  4i9 

MDCI.  Cloche  paroissiale,  1735 4i4 

SUCr-BR-BRlB. 

MDCIl.  Marguerite  de  Livre,  boni^geoise  de  Paris,  xvi*  siècle 4i5 

MDCIU.  Mathieu  Poupart,  curé,  1610 417 


61&  TABLE  DBS  INSCRIPTIONS. 

MDCIV.  Gabriel  Tourneur,  ambleur  des  ha^joenëes  do  roi,  lââs htg 

MDCV.  Louise  de  la  Corne,  1669 49o 

BOISSY^AIHT-LéGBR. 

MDCVL  Marion,  fille  deJean  Flori,  xiii'  siècle àas 

MDCVIl.  Marguerite  Le  Sour,  1726 &î3 

MDCVIIL  Marie  Le  Noir,  1789 h^k 

ANCIEN  DOYENNÉ  DE  LAGNY. 


CH  AMPIGNY-SUR-HÂRN  E. 

MDCIX.  Roch  Chevallier,  bourgeois  de  Paris,  i5û5 àaô 

MDCX.  Demoiselle  Duhamel,  bienfaitrioe,  1781 A98 

MDCXL  Cloche  paroissiale,  xviii*  siècle 43o 

GH  BNEVlàRES-SOB-ll  ARNE. 

MDGXIL  Jean  Ganbart  et  sa  femme,  1  &6/1 USt 

MDCXm.  Pierre  de  Uon,  iSSa ÛBs 

MDCXIV.  Jean  Pelletier,  prévôt  de  Cheuevières,  1676 63& 

MDCXV.  Cloche  paroissiale,  1 766 436 

AKBOaE. 

MDCXYI.  André  Le  Fèvre  d-Ormesson,  intendant  de  Soissons;  deoBtion,  1708. ...  487 

MDCXVII.  Fondations  de  Claude  Hibout,  procureur  fiscal,  1711s àho 

MDCXVIII.  Cloche  paroissiale,  171s hh^ 

COHBBAUX. 

MDCXIX.  La  famille  Gencian ,  xvi*  siècle A  W 

MDGXX.  Cloche  paroissiale,  1 788 tikS 

PONTBAUX. 

MDCXXI.  Jacques  Bourdin,  vers  1617 4^9 

MDCXXIL  Cloche  paroissiale,  i558 .' &5o 

MDCXXIU.  Mathurin  Collet,  curé,  xvi*  siècle à5i 

MDCXXIV.  Roger  et  Marin  Thieullin,  curés,  i6aa 453 

ROISSr-BN-BBIE. 

MDCXXV.  Construction  de  deux  autels,  16/ta 687 

MDCXXVL  Cloche  paroissiale,  1775 458 


TABLE  DBS  INSCRiPTIOl^S.  615 

t 

MDCXXVII.  Geoffroi  Camus,  1696 4^ 

MDCXXVIII.  Confrérie  de  Saint-Roch,  vers  1671 /161 

MDCXXIX.  Cfoche paroissiale,  i683 A63 

iMSRAlNVILLB. 

MDCXXX.  Confrérie  de  la  Charité,  i636 Ii6h 

MDCXXXI.  Relique  de  saint  Saturnin,  i64o /k65 

MDCXXXII.  Denis  Le  Camus,  plaident  en  la  cour  des  aides,  1 688 667 

MDCXXXIII.  Cloche  paroissiale ,  1  6Uù 669 

MDCXXXIV.  Antoinette  de  Balsac,  abbesse  de  Malnoue,  i58& 670 

MDCXXXV.  Catherine  Vivian,  abbesse  de  Malnone,  16A0 &73 

MDCXXXVI.  Marie-Françoise  Rouxel  de  Médavy,  aU[)e66e  de  la  Saussaye,  1693.. . .  h'jb 

MDCXXXVIl.  Catherine  Morant,  abbesse  de  Gif,  170& /177 

MDCXXXVIII.  -Une  prieure  de  Malnoue,  1667 ^79 

MDCXXXIX.  Louise  Hesselin,  religieuse  de  Malnoue,  i58i /181 

MDCXL.  Agnès  Le  Clère,  religieuse  de  Malnoue,  1 583 &83 

MDCXLI.  Geneviève  Le  Rouille,  prieure  de  Malnoue,  1608 &8/f 

MDCXLIL  Barbe  Foumier,  chantre  de  Malnone,  1 66 1 &86 

MDCXLIIl.  Une  religieuse  de  la  même  abbaye,  169& 488 

VILLBNSaVI-SAINT-DBiriB. 

MDCXLIV.  Croix  du  cimetière,  iSSq,  1697,  1787 490 

JOSSIOHT» 

MDCXLV.  Jean  de  Josdgny,  sa  mère  et  sa  femme,  lAii 499 

MDCXLVI.  Denis  Du  Duit,  secrétaire  du  roi,  1590*1601 4g4 

MDCXLVII.  Qoche  paroissiale,  i553 496 

MDCXLVin.  Madeleine  Ladvocat,  16^9 497 

MDCXLIX.  Jérôme  de  Bragelongne,  1 657 497 

MDCXLK^".  Marie-Anne  de  Bragelongne,  1734 498 

SKRRIS. 

MDCL.  Deux  curés,  un  charpentier,  xviu*  siècle 5oo 

MDCLL  Cloche  paroissiale,  1799 5oi 

CHAIITBLOUP. 

MDCLIl.  Cloche  paroissiale,  xui*  siècle 5o  j 

CHESST. 

MDCLIII.  Paul  Pezron,  abbé  de  la  Charmoye,  1707 5o3 

MDCLIV.  Le  décalogue,  xvu*  siècle 5o5 


616  TABLE  DES  INSGBIPTIONS. 

ifoirrivBiir.  ^ 


MDGLV.  Michel  Parent,  vicaire,  i5iâ S07 

MDGLVI.  Anne  de  Crouy  (?),  i5ai 5o8 

MDCLVII.  Jeannette  Le  Fin,  xn*  siècle Su 

MDGLVIIL  F.  Paacai  Meflrey,  relipeux  de  la  Charité,  1718 ht% 

MDCLIX.  Cloche  paroissiale,  1690 Si4 

UGinr. 

MDCLX.  Évrin,  prêtre,  1077 5i5 

MDCLXL  Marie d'Oigny,  laSS 5i6 

MDCLXII.  Un  écuyer,  i3i6 * Sso 

MDCLXm.  Manon,  fille  de  Robert  de  Charny,  xiv*  siède. 5st 

MDGLXIV.  N. . . ,  femme  de  Robert  de  Charny,  xiy*  siède 5t3 

MDCLXV.  Pierre,  abbë,  xnr-  siècle Sai 

MDCLXVI.  Jean  Morel,  chinir^en,  1678 696 

MDCLXVII.  D.  Charles  Le  Roux,  grand  prieur  de  Lagny,  i583 597 

MDCLX Vni.  D.  Louis  TEscuyer,  grand  prieur  de  Lagny,  i583 839 

MDGLXIX.  Cloche  paroissiale,  xyiii*  siècle 53i 

SAINT-THIBAULD-DES-YIGNBS. 

MDCLXX.  Cloche  paroissiale,  1749 533 

60DVBBNBS. 

MDCLXXL  Nicolas  Gandète  et  sa  femme,  i5&9-i555 535 

MDCLXXII.  Cloche  paroissiale,  iSaa 538 

MDCLXXIIL  Fonts  baptismaux,  1708 538 

CONCEBS-BN-BBIB. 

MDCLXXIV.  Cloche  paroissiale,  iSSq  ..  .^. 539 

BUCr-SAINT-GEOBfiES. 

MDCLXXV.  Philbert  Duchesne,  chapelain,  1779 5&o 

MDCLXXVL  Cloche  de  l'église,  1636 5&9 

BDGT-SAIirr*HABTIIf. 

MDCLXXVIL  Agnès  La  Boularde,  lAia 543 

MDCLXXVIIL  Alain  Lederc,  curé,  iA8a 545 

-  MDCLXXIX.  Éloi  Le  Roy,  cui^,  i64o 547 

MDCLXXX.  Gaspard  Du  Bois,curé,  1691 549 

MDCLXXXL  Cloche  paroissiale,  1780 55i 


1 


TABLE  DES  INSCRIPTIONS.  617 

GCmilARTI. 

MDCLXXXII.  Etienne  Boulart,  ëeayer,  1897 sFa 

MDCLXXXIII.  Bénigne  Ronssean,  fitte  de  ta  Charité,  17&3 55A 

COLLlfelIN. 

MDGLXXXIV.  NicoiaB  de  Lamaie,  maître  gantier,  i536 555 

MDCLXXXV.  Antoine  Guyet,  maître  des  Comptes,  1701 S57 

MDCLXXXVI.  Jean  Da  Bois,  corë,  1691 559 

MDCLXXXVII.  Ciande  Paroy,  seigneur  de  Lamirauit,  1778 56i 

TORCT. 

MDCLXXXVin.  François  de  la  Croix,  seigneur  da  Horent,  1669 56a 

MDCLXXXIX.  Qoche  paroiasiale,  1779* 563 

LOGIIIS. 

MDGXC.  Phflbert  N. .  .,curé,  1776 56A 

GOUailAY-Sim-IIAllIB. 

MDCXCI.  François  Hichaidt,  sergent  royal,  i57i 565 

MDCXCII.  Jacques  Pylie,  maître  des  Comptes,  i638 567 

MDCXCIIL  Etienne  Levassor,  cbâtdain  de  Goomay,  i665 568 

MDCXCIV.  Clande-ËIisée  de  Court,  vioe-amiral,  1759 569 

MDCXCV.  Perrete  Franchin,  bienfaitrice,  i65o 571 

MDCXCVI.  François  Ducray,  frère  convers,  1797 573 

MDCXCVn.  Barbe-Chariotte-Augnstine  de  Bernard,  1763 57& 

MDCXCVIIL  Corneille  SchiUemans,  Flamand,  1 779 575 

VILLIKBS-SDft-MARin. 

MDCXCIX.  D^cace  de  r^ise,  i5oi 576 

UDCC.  Jacques  Guillot,  soUidtenr  au  palais  à  Paris,  i55i 578 

MDCCI.  Pierre  Bddë,  mettre  des  Eaux  et  forêts,  1599 58i 

BEY-SOft-MAUlK. 

MDCCn.  Reconstruction  de  T^flise,  1610 684 

HDGCIIL  Antoine  Bernardin,  seigneur  de  Bry,  i5&8 585 

MDCCIV.  Nicolas  Paillot,  conseiller  du  roi,  1700 586 

MDCCV.  Sebastien  Queru,  avocat  au  pariement,  1719 588 

MDCCVI.  Charies  Carré  deLorme,  directeur  général  des  fermes,  1760-1769  .  691 


IT. 


78 


618  TABLE  DES  INSCRIPTIONS. 

FBRRlkim-SII-niE. 

MDCGVU.  Un  chevalier,  wv*  siècle 698 

MDCGVIII*"  r  *"*"®  ^  Lempgreur,  xiV  siècle SgA 

MDCCIX.  Jean  Lemperenr,  bom^geois,  1 33A SgS 

MDCGX.  Louise  Le  Picart,  1 589 697 

MDGGXI.  Tombe  des  curés,  i55o 599 

MDGGXII.  Clodie  paroissiale,  1600 601 


PLANCHES  TIRÉES  BORS  DU  TEXTE 


Eglise  paroissiale  d'Arpajon.  —  Dalle  funéraire  de  Pierrot  de  Chastres h 

Dalle  funâmre  de  Conte  Ghase-Gonëe  de  Sienne. . .  7 
Église  paroissiale  de  Soisy-sous-Étioles.  —  Retable  donne  par  Gilles  Malet,  garde 

des  livres  du  roi  Charles  V,  et  par  Nicole  de  Chambly,  sa  femme 1108 

Eglise  paroissiale  de  SaintrGermain  du  Vieux-Corbeil.  —  Ddle  funéraire  de  maître 

Jean  X***,  curé  du  Vieux-Corbeil a3t 

Église  paroissiale  de  Montévrin.—  Dalle  funéraire  de  Jeannette  Le  Fin 5ii 

Église  abbatiale  de  Saint-Pierre  de  Lagny.  —  Épitaphe  du  prAtre  Évrin 5i5 


GRAVURES  ET  FAC-SIMILE  INTERCALES  DANS  LE  TEXTE. 


N»    MCGGXLVI,  MCGCLXV,  MCCGLXVI,  MCCGLXVU,  MGCGLXXXUI,  MGGCXGl, 
MCCGXCIV,  MGCGXCV. 

MGGCCV,  MCCGGVU,  MGGCCIX,  MGCGGX,  MCGCGLXXIV,  MGCCGXC. 

MDXVU,  MDXXIl.  MDXXin.  MDXXIV.  MDXXVU,  MDXXVUI,  MDXXVIIl*", 
MDXXIX,  MDXXX,  MDXXXVII,  MDXU,  MDXLVU,  MDLXV,  MDLXVI, 
MDLXVII,  MDLXVUI,  MDLXIX,  MDLXXVI.  MDLXXXV,  MDXCVII. 

MDGXIV,  MDGXIX,  MDGXXIII,  MDCXXXIV,  MDCXXXV,  MDGXXXVI,  MDGXXXVU, 
MDCXXXVUI.  MDGXXXIX,  MDGXL,  MDGXLI,  MDGXLU.  MDGUI,  MDCLVI, 
MDGLXIII,  MDCLXV,  MDGLXVII,  MDGLXVIII,  MDGLXXI.  MDCLXXVII, 
MDGLXXVIII,  MDCLXXIX,  MDGXCIX. 

MDCC,  MDCCI,  MDGCIX,  MDCCX,  BIDGCXl. 


78 


ERRATA. 


P.  & ,  lig.  1 7  :  9uppr,  Im  tnol*  premier  da  nom. 

P.  &,  lig.  91  :  le  manteau,  liiez  le  chaperon. 

P.  1  & ,  lig.  8  et  9  :  n  pabih  bon  Fun  tuspassa,  etc.  Pi.  podb  bus  ,  t7  faut  Urê  »ant  douié  bt  prin  (/Wnn) 

son  FUIS.  QUI  TRB8PA88A,  etC.  PBB  (/Vms)  POUB  BU8. 

p.  1&,  note  1  :  était  recoaTerte,  U$ei  étant  recouverte. 

P.  1 6,  lig.  3  :  i355,  ajoutez  on  i356  (n.  ai). 

P.  3i,  lig.  9  :  HOiiaiieaiTi,  Ueez  woBsnoNBTB. 

P.  Sa,  lig.  8  :  nne  eaearœlle  an  cM gauche,  lûez  un  livre  d^henrea  8oq>eodtt  par  une  petite  chaîne  au 

bna  gauche. 
P.  &o ,  note  a  :  Gampremy,  liêêz  Camremy. 
P.  6i,  av.-dem.  ligne  :  Gothian,  Uêez  Gothiaus. 
P.  6h ,  note  6  :  hocglxzx,  Uêtz  hcgcuzxi. 
P.  67,  note  a  :  hcocl,  ikez  hogclt. 
P.  70 ,  n*  HGOGXGi  :  La  date  du  1 9  avril  1 3a9  donnée  à  cette  épitaphe  ne  saurait  convenir.  La  vraie  date 

semble  être  le  ao  aYril  1989.  Voyet  au  Supfdément,  t  V,  sous  ce  numéro. 

P.  75,  lig.  5  :  ImU  *  Jmz  ttarbt* 

p.  88,  lig.  i5  :  caAiiBB,  liiez  obahdb. 

P.  9a,  lig.  a6  :  FnrviTi,  liitz  FpBTViri. 

P.  93,  lig.  3a  :  S"*  HonaoBAT,  Ueez  S"  Hornobat'. 

P.  93,  lig.  33  :  DHAaooTa',  Utez  DHAacova^ 

P.  loa ,  n*  HGGocni.  La  date  de  cette  épitaphe  est  du  a  &  mars  1 987  on  t  a88.  (  Voy.  le  Supplément.) 

P.  119,  lig.  &  :  Bondou.e,  Ueez  Bondoufle. 

P.  tao,  lig.  8  :  Iti,  liiez  Iti. 

P.  i3i,  note  1  :  hocccxu,  Ueez  Mcocani. 

P.  i53,  lig.  3  i  5 :  euppr,  laphraee  :  L^inscription maison  de  Damas. 

P.  i55,  n*  MGecGxxxn.  Cette  inscription  est  de  Tan  1&59  et  antérieure  au  aS  mars,  date  de  PAques. 

P.  aoa,  lig.  i&  :  UttA  Ue^  UÛt 

P.ao4,lig.  ta:  ft^  Um  )>$^ 

P.  ao5 ,  lig.  1 8  :  i  T^ise,  Ueez  à  rH6tel4)ieu  de  Paris  et  â  r^ise  de  DraveU. 

P.  a6o,  lig.  i&  :  si  n*était,  lisez  si  ce  n*était. 

P.  a63 ,  note  1  :  Ueez  Le  mîDésime  est  incomplet  dans  les  deux  inscriptions. 

P.  a87,  \\g.i:UXXUeezU  XXf. 

P.  a89 ,  lig.  1  a  et  1 3  :  euppr,  la  moti  :  et  retombée  médiane  en  pendentif. 

P.  989,  lig.  17  :  une  grosse  chaîne  formant  deux  tours,  Uiez  un  gros  chapelet. 

P.  393,  lig.  5  :  i960,  Ueez  1969. 

P.  994,  note  1  :  i  la  fin  de  ce  volume,  Ueez  dans  le  V*  vdume. 


eaa  ebrata. 

p.  3oo,  lig.  3  :  vers  1660,  UiêZ  1659-1671. 

P.  3o9 ,  %.  8  :  on  ne  Hk  plus  sur  une  pierre  en  caractères,  etc. ,  Uêêz  il  ne  nous  reste  plus  à  mentionner 

quVne  pierre  sur  laquelle  on  lit,  en  caractères  du  zfu*  siècle»  le  nom,  etc. 
P.  337,  lig.  i3  :  en  caractères  du  siècle,  tissf  em  earadésea  du  xvii'  siède. 
P.  33o,  lig.  1  :  représentant,  ti««£  présentant 
P.  333,  lig.' 10  :  sno",  Uêez  sua". 

P.  333,  note  3  :  nippr.  Uê  moto  .*  Voy.  d-deasus  n*  huut,  p.  %hS. 
P.  335,  lig.  a5  :  survenue,  dm  survenu. 
P.  363,  lig.  a  :  employée  sau,  liiez  employées  au. 

P.  3â&,  lig.  7  :  IBORAVLT,  Uên  BMWàfLt. 

P.  356,  lig.  k  :  qtuttfrt  mwi$  imt  ifjMixt  ntmiz. 

p.  357,  lig.  A  :  ti  pais^  umbz  e$  UiVit. 

P.357,  iig.5 : Cets  Uiêt  îmimix  t  îi  mml  ta, 

p.  357,  note  3  m  fine  :  le  n"  d-après  «dlxii  ,  Uên  le  n**  ii»uu  ciitifirèi* 

P.  36iv  note  3  :  a*  ii»uym»  f»993i  n"  mmiXIi. 

P.  369 ,  lig.  U  :  CBAROim,  igotUez  m. 

P.  363 ,  lig.  1  :  Di  îîu  DkUM pliiez Liglisb  ifâi  Dahb. 

P.  363 ,  lig.  3  :  sgvlpsit,  Uaêz  sgylp. 

P.  363,  lig.  7  :  et  d'un  ample  manteau,  etc. ,  Uên  d'un  surplis  qui  descend  è  mi^jambes,  et  dont  les 

manches  sont  remplacées  par  de  longues  ailes  plissées;  par-dessus  le  surplis,  un  camail  à  large 

capuchon. 
P.  373,  lig.  99  :  Taube,  lises  la  soutane. 

P.374,  Ug.i:mai'  UiezVXSÂ* 

P.  603 ,  lig.  h  :  Jean  Michel,  lUez  Jacques  Michel. 

P.  Û07,  lig.  9  :  joy,  2tMS  joy. 

P.  607,  lig.  5  :  pour,  Uêez  par. 

P.  Û07,  lig.  7  :  Pour,  liêtz  Par. 

P.  &07,  lig.  11  :  quartiers,  <ttM  quartiés. 

P.  &07,  lig.  16  :  Joignant,  lùez  joingnant. 

P.  A07,  lig.  9,  9*  col.  :  Jornées ,  Uêez  journées. 

P.  Û07,  lig.  1 5,  9*  col.  :  Jor,  huz  jour. 

P.  607,  note  5  :  fontaine  du  soir,  tiê9z  fontaine ,  de  sdr  (c'est-à-dire  <*e$t  uns  cAats  air»). 

P.  616,  note  9  :  apparaît,  liiez  appert. 

P./t96,lig.7:)lt0  li»ez  J^\f. 

P.  696,  lig.  i3,  91,  93  :  p  /tm  ^« 

P.  63i ,  lig.  16  :  Gaubart,  Itm  Ganbart. 

P.  &35,  lig.  10  :  pioche,  lùêz  faux. 

P.  635,  lig.  i3  :  visage  imberbe,  lûez  barbe  ronde. 

P.  635,  lig.  16  :  petit  manteau,  «iippr.  petit. 

P.  666 ,  lig.  1  :  iitntmt  u^  jtettciatu. 

P.  666,  lig.  3  :  tittt)  Utez  ^tiifXl* 
P.  666,  lig.  7  :  im\i  bin  ÎHiSU. 


ERRATA.  6S3 

P.  ii&,  lig.  Il  :  JltîtÔi  bet  Jdîlil. 

P.  &i5,  %  7  :  tn  (i»t  V^t«0  IbM  tit  6«t(t(|>«). 

P.  &A6,  iig.  1  :  antërieure  de  quelques  années  au  commencement  du  xvi'  siècle,  Umsi  remonter  au 

oommenoement  du  xvi*  siède.  » 

P.  A  66,  iig.  7  :  ttqtpr.  droite. 

P.  hkg,  iig.  8  et  19  :  j^  Kms  P» 
P.649,  iig.9:]^J^)^t9* 

P.  669,  Iig.  i5  :  0tt(  la  (^dje  liMs  0ttr  Ift  («vt. 

p.  455,  note  5  :  MDcan,  li»ez  mdcxxiii. 

P.  A 86,  Iig.  1 3  :  robe  â  laiges  manches,  li$êz  manteau  de  chœur  â  larges  manches. 

P.  696,  Iig.  4  :  tml  t>  Im /»«  tml  t>*  btu 

p.  509,  note  &  :  se  rétrëcit,  tgoutez  insensiblement. 

P.  5 18,  iig.  5  et  6  LeRD€DRiUR  •  LA....OR  fàn  LfiR  •  DHR  •  LIROfiBRAQIOR 

P.  598,  Iig.  6  et  5  :  une  longue  robe,  Uin  un  ample  manteau. 
P.  696,  Iig.  3  :  i399,  U»ez  i33o. 


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