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Revue lTllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
PREMIÈRE ANNÉE
IMPRIMERIE OBERTHUR,
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A NOS LECTEURS
Nous avons indiqué ailleurs (1) les raisons pour
lesquelles a été créée la Siation Æntomologique annexée
à la Faculté des Sciences de Rennes.
Depuis sa fondation notre Station n’a cessé de
progresser et, lors du Congrès des Sociétés savantes
tenu à Rennes en 1909 (2), nous avons résumé les
perfectionnements successifs, très rapides, qu’elle a
réalisés d'année en année, ainsi que les services déjà
considérables qu'elle a rendus gratuitement depuis
sept ans.
Aujourd'hui la Station Entomologique entre dans
une phase nouvelle de son existence. En effet, jusqu'ici,
faute de locaux, faute d'installations appropriées, nous
avions dû nous borner au rôle pur et simple d'agents
de renseignements.
Dans quelques mois, grâce aux ressources réumies à
l’ancien Archevêché (laboratoire de recherches, grande
serre spécialement aménagée pour l'élevage des insectes,
vaste terrain d'expériences parfaitement situé) nous
allons pouvoir, nous aussi, apporter notre modeste
contribution à l'étude de la biologie des insectes et faire
œuvre originale.
Mais un établissement affecté à des recherches aussi
spéciales que celles concernant l'Entomologie appliquée
ne va guère sans un Recueil destiné à contenir les
(x) Archives de Zoologie expérimentale et générale, 1907.
(2) Comptes rendus du Congrès des Sociétés savantes en 1900.
Dr LE ——
mémoires des chercheurs admis à travailler dans ce
Laboratoire, on comprendra donc facilement notre vif
désir de posséder un Recueil de ce genre.
Malheureusement, si notre bonne volonté est grande,
nos ressources sont minimes et ce n'est pas avec le
misérable crédit affecté à notre Service Entomologique
que nous pourrions songer à mettre sur pieds une
publication nécessairement illustrée et, par suite, extré-
mement coûteuse.
Un généreux anonyme, auquel la Station doit déjà
beaucoup, a voulu nous tirer d’embarras et, sans
compter, a pris à sa charge les dépenses considérables
que ne manquera pas d'entraîner la publication des
« /nsecta ». Nous lui adressons ici nos plus sincères
remerciements.
Nos « /nsecta » se diviseront en deux parties bien
distinctes: l’une sera consacrée à l'Entomologie pure ;
l’autre concernera l'Entomologie appliquée et se rap-
portera aux recherches originales faites à la Station
Entomologique, sans préjudice des articles destinés à
faire connaitre les travaux les plus intéressants sortis
des grandes Stations Entomologiques qui sont nos
ainées et dont nous nous efforçons de suivre le bel
exemple.
FIGURES
Professeur à la Faculté des Sciences de Rennes,
Directeur de la Station Entomologique.
PREMIÈRE ANNÉE JANVIER 1911 NUMÉRO 1
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
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IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1911
Fa.
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Description: d’une nouvelle Espèce de BRANCSIKIA
[Orth. MANTIDAE]
Par C. LAMBERTON
Dans leur ouvrage sur les Orthoptères de Madagascar, De
Saussure et Zhentner ont créé le genre Brancsikia pour une
seule espèce décrite par Brancsik (1803, 27 Jahresh. Ver.
Trencsen, XV, p. 178, pl. IV, fig. 3) sous le nom de Deroplatys
Frey: Nous croyons devoir rattacher à ce genre une nouvelle
Mantide qui nous a été récemment communiquée par M. le
D' Monnier.
Brancsikia aeroplana, %. sp.
— Ne saurait se confondre avec
B. Frey: Brancsik : la forme et
les dimensions de l'expansion
thoracique l’en distinguent net-
tement. Dans l'espèce déjà pu-
bliée la dilatation du pronotum
AN iourne sénerale, dun
triangle isocèle dont les angles
de la base auraient été tronqués.
Plus exactement on pourrait |
dire qu'elle est formée par deux
trapèzes accolés par leur grande
base qui coïncide avec l’axe du
corps de l’insecte. La petite base SHOT e rene ed ae
est à peu près le tiers de la grande. L'expansion thoracique de
notre espèce est beaucoup plus développée. Elle est composée
INSECTA, janvier 1911.
PL
assez exactement de deux parallélogrammes accolés par leur
grand côté sur l’axe du thorax. Si les deux côtés postérieurs
formaient un angle sortant au lieu d’un angle rentrant, la sur ge
face entière du pronotum figurerait assez exactement un hexa-
gone régulier. Cette vaste expansion foliacée fait du vol de
cette Brancsikia un vol plané très remarquable et justifiant plei-
nement, ce nous semble, le nom spécifique de aeroplana dont
nous avons gratifié cette nouvelle espèce.
Le pronotum de cette Mantide a l’apparence d’un fragment
de feuille morte; 1l en a la couleur brune et luisante et l’aspect
réticulé. La partie axiale forme un bourrelet demi-cylindrique,
coupé transversalement au tiers antérieur par une petite dépres-
sion blanchâtre. En arrière de cette dépression et de chaque
côté du bourrelet on remarque un petit tubercule surmonté d’un
point noir. L’ « aéroplane » de cette Brancsikia n'est point
horizontal, mais forme deux plans incurvés de chaque côté du
bourrelet axial. Les bords antérieurs et latéraux sont rectilignes,
les bords postérieurs sont dentés. On remarque une dent exté-
rieure obtuse et trois dents médianes épineuses. L’angle latéro-
antérieur est largement obtus et très arrondi; l’angle latéro-pos-
térieur est aigu et vaut très près de 60°.
Comme chez la plupart des Mantides, la tête vue de dessus
est très peu apparente. Examinée par la face ventrale de
l'animal, elle à la forme d’un triangle équilatéral de 6 milli-
mètres de côté. La bouche occupe l'angle inférieur, les yeux
les deux angles supérieurs. Ces yeux ont une forme fuselée très
remarquable, leur aspect est luisant et marbré. De plus trois
ocelles sont disposés en triangle sur le vertex. Le labre, les
mandibules et les palpes sont peu développés. Il en est de
même des antennes qui prennent naissance chacune sur un petit
mamelon logé dans une dépression à la base des yeux. Le
vertex, d'apparence granitée, est beaucoup plus large que haut.
La partie inférieure du protothorax est allongée, rétrécie
d'avant en arrière, creusée de deux gouttières longitudinales où
se logent les pattes antérieures au repos. Il est orné de trois
ÈS
- étroites bandes noires longitudinales et de trois autres bandes
noires transversales, la première de celles-ci large et située à
l’attache des pattes, les deux autres plus étroites et placées vers
le milieu du protothorax.
Les pattes antérieures sont modérément longues mais très
robustes. La hanche, très développée, est comprimée latérale-
ment et taillée en biseau. Sa face interne porte une dépression
où vient se loger le fémur, car l'articulation de ces deux parties
est disposée de telle sorte qu’elles ne se rabattent pas l’une sur
l'autre, mais l’une à côté de l’autre. Le fémur est également
comprimé transversalement; la partie supérieure est aiguisée en
arête vive, la partie inférieure est creusée en gouttière, dont
chaque bord est
garni d'épines aï1-
guës, plus fortes,
plus nombreuses et
plus régulières au
bord interne qu’au
bord externe. Le
tibia a la même
forme générale que
RE ie on Brancsikia aeroplana Lamberton; type, vu de trois quart.
bord supérieur est plus arqué. Le bord intérieur est creusé d’une
gouttière disposée et armée comme celle du fémur. De plus une
griffe acérée, longue et robuste termine le tibia. Le tarse est
formé de cinq articles, le premier très long, le dernier armé de
deux griffes.
Les pattes de la deuxième paire sont plus courtes que
celles de la troisième paire Toutes portent une petite
expansion foliacée sur le fémur, près de son articulation avec
le tibia.
Les élytres sont moitié plus courtes que les ailes; elles
n'arrivent pas jusqu'à l'extrémité de l’abdomen dont elles ne
couvrent qu’une toute petite partie. Au repos, elles sont croisées
l’une sur l’autre, et simulent parfaitement une feuille sèche
= Él
enroulée. Développées elles ont une forme lancéolée avec une
grosse nervure dans la région médiane. Le champ interne est
parcouru par des nervures arborescentes, le champ externe est
réticulé.
Les ailes dépassent l'abdomen, mais sont loin de le recouvrir
en largeur. Au repos, elles figurent comme les élytres une feuille
sèche enroulée. Leurs extrémités libres sont séparées et légère-
ment divergentes. Développées, elles montrent deux champs
d'aspects très différents : un champ externe, d’aspect coriacé,
parcouru par des nervures longitudinales faiblement diver-
gentes, terminé en lanière légèrement incurvée à extrémité un
peu lobée et arrondie; un champ interne beaucoup moins long
mais plus large, à bord marginal arrondi, parcouru par des
nervures rayonnantes, d'un aspect réticulé et diaphane.
L'abdomen, presque aussi large que long, a une forme en
cœur très remarquable. Il est aplati, les anneaux se distinguent
nettement les uns des autres, sauf les derniers. Le sixième
recouvre presque complètement le septième. Le huitième porte,
de chaque côté, une expansion cordiforme, et au milieu une
expansion en lanière.
Cette espèce a été capturée dans la forêt d’'Analamazoatra,
au bord du chemin de fer de Brickaville à Tananarive.
Contribution à l’Etude zoogéographique
des BUPRESTIDAE de l’Aîrique occidentale française
[Goléoptères]
Par André VUILLET, Préparateur à la Faculté des Sciences de Rennes,
et Jean VuILLET, Directeur d'Agriculture coloniale.
Tous les naturalistes qui se sont occupés de faunes exotiques
ont dû déplorer bien souvent l'ignorance dans laquelle on se
trouve presque toujours en ce qui concerne l'habitat des espèces
même les plus communes. Pour ce qui est des Coléoptères, par
exemple, 1l serait évidemment fort désirable de connaître les
r,
ar
différentes espèces végétales sur lesquelles on peut rencontrer
chacun d’eux; un nom de localité peut répondre à des stations
nombreuses et variées; un nom de plante, presque toujours,
correspond à une station bien déterminée.
Pendant son dernier séjour au Soudan, l’un de nous, Jean
Vuillet, a rassemblé de nombreuses notes relatives à l'habitat
de quelques groupes de Coléop-
tères. Nous publions ici celles
qui concernent quelques gros bu-
prestes.
1. Sternocera castanea Olivier
700, Entomolopie,. If, n°32,
p. 25; tab. 2, fig. 8 &-c; décrit du
Sénégal). — (Cette espèce qui
existe également, un peu modifée,
en Abyssinie et dans la Haute-
Egypte, est très commune dans
nos colonies du Haut-Sénégal-
Te LA / 3 / 4
Niger et du Sénégal ; elle à été Fi. 1. — Sternocera castanea Olivier ;
récoltée à Koulouba (4), sur Cazlliea Koulouba (J. VuiLzet).
dicrostachys ®, et à Ségou(), sur Acacia albida (Delile)
(FIG. 1).
(1) Koulouba est situé sur une petite montagne qui domine Bamako; c’est
la résidence du Gouverneur du Haut-Sénégal et Niger.
(2) Arbuste épineux de la famille des Légumineuses, tribu des Mimosées,
dont l’épi floral est de deux couleurs bien tranchées, rose et jaune. Ses
gousses sont contournées sur elles-mêmes. Il est très commun au Sénégal et
dans le Soudan moyen. Il se nomme Si#/j en Ouolof, W’guiki en Bambara.
(3) Ségou est sur le Niger occidental moyen.
(4) L’Acacia albida (Delile, Flore d'Egypte) est un assez bel arbre dont
les feuilles tombent chaque année à la fin de la saison sèche et ne repoussent
qu'après l’hivernage. A la base du pétiole de ces feuilles se trouvent deux
épines droites, blanchâtres. Ses inflorescences sont des épis insérés à l’aisselle
des feuilles. Ses gousses sont indéhiscentes, coriaces, comprimées, de couleur
jaune. Les indigènes le conservent précieusement dans les terrains qu'ils cul-
tivent parce qu’il fertilise le sol et ne l’ombrage pas à l’époque des cultures.
Son bois, tendre, est utilisé pour la confection de plats, de vases, de petits
sièges et objets divers. Il se nomme Xada en Ouolof, Xassane en Sonrhaï,
Taiki en Foulbé de Bandigara, Z'iaski en Toucouleur du Sénégal, Ba/ansan
ou Balansa en Bambara, Balantiagné en Maraka du Sahel, Zanga en Mossi.
pe
2. Sternocera interrupta Olivier (1700, Loc. cit, p. 26; tab. 4,
fig. 28 a;
= js »
décrit du Sénégal). —— Semble avoir une aire de dis-
persion moins étendue vers l'est que
l'espèce précédente, mais est plus com-
mune dans l'Afrique occidentale fran-
çaise. La couleur fondamentale des
élytres varie par graduations insen-
sibles du noir bleuâtre au rouge brun
clair. Se trouve généralement sur des
Mimosées; pris à Koulouba sur Carlliea
dicrostachys. Une forme sensiblement
plus petite que celle des Mimosées a
Free Va GE PR été observée en grande abondance, en
interrupta Olivier ;
Moyen-Sénéral (J. VtILLET). 1007, dans une savane du Haut-Sé-
négal, sur un Axdropogon (FIG. 2).
3. dJulodis fimbriata Klug (1829, Symbolae Physicae, I,
tab. 1, fig. 2) (arabica Gory). — Espèce
récoltée, au nombre de 10 exemplaires, le
23 août 1000, à Hombori W), sur Porvrea
aculeata (De Candolle) ®. Chez l’insecte
vivant, les larges bandes pubescentes
latérales étaient d'un beau rouge orangé
et les parties des élytres extérieures à
ces bandes étaient vivement colorées en
bleu. Ces dernières parties ont actuelle- RE
fimbriata Klug ;
Hombori (J. VUILLET).
les bandes pubescentes sont encore distinctement orangées chez
ment perdu cette coloration bleue, mais
8 exemplaires (FIG. 3).
(1) Hombori se trouve dans la boucle du Niger, vers 4° long. O. et 15°
lat UN:
(2) Le Combretum aculcatum (Ventou), Poivrea aculeata (De Candolle),
est un arbuste plus ou moins sarmenteux, de la famille des Combretacées,
commun dans la zone sahélienne du Sénégal et du Soudan. Ses fleurs sont
inégalement blanches et violettes. Il se nomme Savai en Ouolof, Xodiolugna
en Sonrhaï de Goudam, Bouboulégna en Sonrhaï de Tombouctou, Zaougné
en Foulbé, Xatabéné en Bambara du Sahel, Zkik en Maure.
+,
— fo —
La collection René Oberthür renferme les 5 exemplaires
types d'arabica Gory, d'Arabie : Djedda (ex. coll. Mniszech),
un exemplaire de Nubie (z4.), 3 exemplaires
d'Abyssinie (A. Raffray, dont un ex. coll.
Mniszech). Tous ces spécimens présentent
des bandes pubescentes latérales d'un Jaune
franc, nullement orangé; mais 1l est fort pos-
sible que la teinte rouge ait existé chez ces
insectes à l’état vivant et qu'elle ait disparu
depuis comme cela s’est produit chez deux
des individus capturés à Hombori. D'ail- Tin” AL yo ir
/ : aequinoctialis Olivier ;
leurs, la figure donnée par Klug (loc. cé.) Rikaea (I. Vurien).
montre très bien cette couleur orangée dans la région apicale
des bandes pubescentes latérales.
4. dJulodis aequinoctialis Olivier (1700,
ldeac, peO tas Be is; décrit du
Sénégal). — Trouvé en 1907 sur le Moyen-
Sénégal, et, le 5 septembre 1000, à Kikara (1)
(FIG. 4).
5. Julodis Cailliaudi Latreille (1827, apud
Cailliaud, Voyage à Méroé, IV, p. 227-228;
décrit du royaume de Dongolah). — Cette
| espèce existe en Egypte et au Sénégal; elle
F1G. 5. — Julodis
Caillaudi Latreillk; à été trouvée, le 28 septembre 1900, à Tom-
Tombouctou : : - :
(J. VuILLET). bouctou, sur Balanites aegyptiaca (Delile) ®),
et sur Poivrea aculeata (De Candolle) (FIG. 5).
(1) Kikara est un village de la boucle du Niger, situé entre 15° et 15°30
de lat. N.
(2) Petit arbre épineux à rameaux verts, de la famille des Simarubacées,
tribu des Picramniées. Ses fruits, qui ressemblent extérieurement à la datte,
sont consommés par les indigènes; leur amande, contenue dans un noyau très
dur, peut donner de l'huile. Ses feuilles sont formées de deux folioles
coriaces. Il se nomme Soump en Ouolof, Ségainé en Bambara, Guerbe hono
en Sonrhaï (pays de Tombouctou), Teichaf en Maure, Mourotoki en Koulbé,
Æèrèba en Mossi. Il est surtout commun dans la zone sahélienne du Sénégal
et du Soudan, mais on le rencontre aussi dans la zone moyenne.
PURE
6. Steraspis scabra Fabricius (1775, Systema Entomologiae,
p. 220) (squamosa Klug). — Trouvé le
25 septembre 1900, près de Tombouctou
(route de Kabara), sur Acacia tortilis
(Hayne) U).
7. Steraspis scabra, var. Oberthüri,
var. nov. — Dessus d’un bleu violet
foncé, dessous d’un bleu plus clair à
reflets vert bronzé; 2 exemplaires pris
le 26 août 10900, entre Hombori et la
mare de Dimamou ®, sur tronc d’A caca
F1G.6.— Steraspis scabra,
var. Oberthüri Vuillet, Seyal (Delile) %, un exemplaire pris
région de Hombori À
(J: VurLxeT). le Oo septembre à Doumbara 4, sur la
même espèce d'Acacia (FIG. 6).
Tous les insectes dont 1l est question dans cette note font
partie de la collection Oberthür.
(x) L’Acacia tortilis (Hayne) (Acacia fasciculata, Guiïllemin et Perrottet)
est un arbre des stations sablonneuses. 11 atteint de 5 à 8 mètres de hauteur.
Ses inflorescences sont de petits capitules blanchâtres situés à l’aisselle des
feuilles, elles sont parfumées. Ses gousses sont linéaires, comprimées, con-
tournées. Il habite principalement les régions semi-désertiques du Sénégal et
du Soudan; il est extrêmement abondant dans la région de Tombouctou. On
le retrouve dans le sud de l’Algérie et de la Tunisie. Il se nomme S?g en
Ouolof, Bissogna en Sonrhaï, Z'a/lah en Maure, Xt/ouki en Foulbé du Moyen-
Niger et en Toucouleur du Sénégal, Bagui en Bambara du Sahel.
(2) Sur la route de Hombori à Bambara-Mandé, à 18 kilomètres de Hom-
bori.
(3) L'Acacia Seyal est bien caractérisé par son écorce verte ou rouilleuse
qui se détache par plaques. Ses inflorescences sont des boules jaunes placées
à l’aisselle des feuilles. Ses gousses sont linéaires, plates, déhiscentes, légè-
rement étranglées entre les graines, très arquées. Il dépasse rarement 5 à
6 mètres de hauteur. Il forme des peuplements très denses dans certaines
stations argileuses du Sénégal et du Soudan. En Afrique occidentale son
habitat s'étend vers le Nord jusqu’au pays de Tombouctou. On le rencon-
trerait aussi dans le Sennaar et dans le sud de la Nubie où, d’après de Lanes-
san (/Zistoire naturelle médicale, 2° éd., t. I) il serait connu sous le nom
de Soffar. 11 se nomme Mpenah, ou Sourour, ou Fenek en Ouolof, Boulbz
en Foulbé et en Toucouleur du Sénégal, Gnaoniguè en Bambara, Gissé en
Maraka, Sèdra ber en Maure, Gouaga en Mossi.
(4) Sur la route de Douentza à Boré, cercle de Bandiagara.
(D'après Photo LaBsoucxEe, Toulouse).
En haut : Cirque de Gavarnie et ses environs. — En dessous : Gèdre et la vallée du gave de Gavarnie.
Sur le cadre: Zris xiphioïdes Ehrh.
(Voir au verso).
ao
A propos d’une Race pyrénéenne
de MONONYCHUS PUNCTUM-ALBUM Herbst.
[Col. CURCULIONIDAE]
Par A. VUILLET
J'ai décrit tout récemment (in Feuille des Jeunes Naturalistes,
n° 484) une variété de Mononychus punctum-album Herbst que
Je considère comme une race locale de cette espèce, particulière
aux Pyrénées centrales. Elle se distingue de la forme typique
par une taille plus faible et une augmentation du nombre des
squamules noires dans le revêtement (avec, bien entendu, réduc-
tion corrélative des squamules jaunâtres).
Cette forme intéressante de la faune française porte le nom
de Mononychus punctum-album, var. Rondow. Elle a été décou-
verte dans des capsules d’/r25 xiphioides récoltées à Gavarnie
(Hautes-Pyrénées) par M. Rondou, instituteur à Gèdre, auteur
d'un excellent Catalogue des Lépidoptères des Pyrénées.
On a réuni sur la page ci-devant deux vues de la magnifique
contrée où vit le M. functum-album, var. Rondoui : le cirque de
Gavarnie et ses environs, où croît l’/72s xiphaoides Ehrh. (/r1s
pyrenaica Bubani), et le pays de Gèdre, situé plus bas dans
la vallée. Et c’est la fleur préférée du petit charançon, le bel
Iris bleu des Pyrénées, qui encadre le tout.
Les RHABDOTIS de l’Aîrique occidentale française
[Col CETONIDAE]
Par A. VUILLET
1. Rhabdotis sobrina Gory et Percheron (1833, Monographie
des Cétoines, p. 234, pl. 44, fig. 4) W. — On rencontre cette
espèce en Abyssinie, Somalie, Kordofan, Afrique orientale
anglaise, Afrique orientale allemande, Zanzibar. Mon frère,
(1) Je ne crois pas devoir admettre la synonymie : Æhabdotis sobrina
Gory=picta Fabr. var., donnée par G. Kraatz, i# Deut. Entom. Zeitschr.,
1897; P. 191.
Jean Vuillet, l’a capturée à différentes reprises, du 6 août au
13 septembre 1900, dans les localités suivantes : entre Kani-
Kombolé © et Guimini @), sur Acacia Verek 3)
en fleurs; à Hombori, sur fleurs d’Acacia À dan-
sont; à Doumbara (4, sur fleurs d’Acacia
Verek; à Dounkoy, sur Acacia A dansonu V6);
enfin entre Kona (6 et Moussourou (7), où de
Fi1G. 1.
Rhabdotis sobrina
) G : D
fleurs d'A. Verek (FIG. 1). pe ii
nombreux exemplaires se trouvaient sur les
Chez ces exemplaires soudanais, au nombre de 10, la largeur
aux épaules varie de 0 "/" 12 à 10 "/" 34.
{1) Cercle de Bandiagara, au point où la route de Ouahigouya à Bandia-
gara atteint la falaise de grès.
(2) Cercle de Bandiagara, à la base de la falaise de Bandiagara.
(3) Acacia Verek (Guiïllemin et Perrottet) = Acacia Senegal (Linné, nec
Willdenow). C’est un arbuste de 3 à 6 mètres de hauteur, rameux, armé de
petites épines stipulaires recourbées. Ses fleurs sont disposées en épis cylin-
driques blancs. Ses gousses sont plates, déhiscentes, de couleur feuille morte
lorsqu'elles sont sèches; elles sont sillonnées de nervures irrégulières qui
partent de la suture, elle-même épaissie. C’est lui qui fournit la gomme
au Sénégal apportée à nos comptoirs par les Maures et les Peuhls. D’après
Schweinfurth (Aufz. und Beschr. der Acac. Art. des Nilgeb.), dont les
observations ont été plus tard confirmées, cet arbre produit aussi la gomme
dlanche du Kordofan. L’A. Verek habite les contrées sablonneuses. Il forme
des peuplements très importants en Mauritanie et dans les provinces sahé-
liennes du Sénégal et du Soudan. Il est abondant sur les dunes et les rochers
de la région de Tombouctou. Il croît aussi dans la Nubie, le Kordofan et dans
l'Afrique orientale, région de l’Atbara supérieur, où il est connu sous le nom
de Hashab. Il se nomme encore: Verek, en Ouolof, Patouki en Foulbé,
Déligna en Sonhraï, Aouarouar en Maure, Dibé en Bambara et en Maraka
du Sahel (Note de Jean VUILLET).
(4) Route de Douentza à Boré, cercle de Bandiagara.
(s) L’Acacia Adansonii (Guillemin et Perrottet) est une variété de l’Acacia
arabica Wildenow. C’est un arbre de 4 à 8 mètres de hauteur, à écorce noi-
râtre, à épines droites. Ses fleurs sont groupées en boules jaunes situées
à l’aisselle des feuilles. Ses gousses sont indéhiscentes, brunes à maturité,
ridées, renflées à la place des graines, étranglées entre elles, elles sont uti-
lisées par les indigènes pour le tannage des cuirs. L’Acacia Adansonii se
rencontre sur toute l’étendue du Sénégal et des territoires civils du Haut-
Sénégal-et-Niger. Dans les zones méridionales et moyennes on ne le trouve
guère pourtant que près des villages. Il se nomme Gomiaké ou Veb-Neb en
Ouolof, Bagana en Bambara, Gaoudi en Foulbé, Diabé en Saracolet, Bañni en
Sonrhaï, Pégainnainga en Mossi, Salaka en Maure (Note de Jean VUILLET).
(6) Sur la rive droite du Niger, entre Mapti et le lac Débo.
1
(7) Route de Kona à Bandiagara.
el —
2. Rhabdotis Pontyi, x. sp. (FIG. 2). — Espèce plus petite
que la précédente, plus étroite; la largeur aux épaules (pour
ies 19 exemplaires rapportés par mon frère)
varie de 8 “/" à 9 “/" 14. Dessim nettement
différent.
Chaque élytre présente, comme chez K4ab-
vas dotis sobrina Gory, une bande blanche bien
Rhabdotis Pontyi ,
Vuillet, type; marquée, partant de la base et prolongeant
Koulouba É
(JT. VurLLEr). la bande blanche externe du pronotum. Mais,
tandis que chez À. sobrina la région comprise entre cette bande
élytrale et la suture est à peu près dépourvue de blanc, ou pré-
sente tout au plus, dans la partie apicale, un ou deux points
blancs, cette région possède, chez À. Ponty1, une bande blanche
n'atteignant pas la base de l’élytre, mais néanmoins très mar-
quée. Cette bande blanche est généralement élargie en un gros
point à son extrémité apicale; elle peut être réunie par une ligne
blanche transversale à un petit trait blanc juxtasutural, lequel
n'atteimt jamais, dans les exemplaires que j'ai examinés, un
développement aussi grand que le trait correspondant de
R. picta Fabricius.
Le dessin de la tête est aussi parfaitement distinct dans les
deux espèces (FIG. 3). Il est composé de 4 taches chez tous
les exemplaires, sauf un, de
R. sobrina que j'ai examinés
(102 exemplaires) et seule-
ment de 2 taches symétriques
chez À. Pontyi (21 exem-
plaires examinés). F1G. 3. — a) Dessin de la tête de Rhabdotis
‘ Pontyi Vuillet; b) Dessin de la tête de
11 semble bien, d'après les A fébrna dors. — Dinan ie
observations de mon frère, blanches.
que ces deux espèces diffèrent également par leur habitat
et l'époque de leur apparition : il n’a trouvé la première,
comme Je l'ai dit, que dans les mois d'août et septembre, sur
les Acacia Verek et A. Adansonii en fleurs; À. Pontyi a été
pris, du 13 mars au 6 juillet, sur les fleurs de Combretum
— 13 —
macranthum 4) dans la Haute-Guinée et dans le Haut-Sénégal-
Niger : Bamako, Koulouba ; un seul exemplaire a été vu autre
part que sur Combretum maicranthum, sur feuille de Mil, c’est
un exemplaire anormal qui ne présente plus trace de coloration
blanche bien qu'ayant les bandes et points enfoncés. Bien que
mon frère ait séjourné plusieurs années dans la région de
Bamako, 1l n’y a jamais observé À. sobrina.
Rhabdotis Pontyi est dédiée à M. W. Ponty, Gouverneur
général de l'Afrique occidentale française. Les types font partie
de la collection René Oberthür qui renfermait déjà deux exem-
plaires de cette espèce (ex. coll. Mniszech) sans indications de
provenance.
“ LES VIEUX AUTEURS ”
Les entomologistes d'autrefois ont publié maints travaux
excellents que nous avons le devoir d'étudier. Malheureusement,
les ouvrages qui les renferment sont souvent très rares auJour-
d’hui et beaucoup de travailleurs éloignés des grands centres
ne peuvent se les procurer. Nous pensons faire œuvre utile en
publiant des reproductions de ces travaux anciens et des figures,
souvent fort bonnes, qui les accompagnent.
L'article de Bosc que l’on pourra lire ci-après est extrait du
Journal d'Histoire Naturelle qui n’a paru que pendant deux
(1) Le Combretum micranthum Don. (C. Raimbaulti Heckel) est un petit
arbuste généralement rameux dès la base ou à une faible hauteur, à feuilles
simples, entières, luisantes, souvent roussâtres. Son fruit est muni de 4 ailes
sèches, demi-circulaires, de couleur marron, de 12 à 16 millimètres de dia-
mètre, disposées suivant deux plans perpendiculaires. Il est très abondant au
Sénégal, en Guinée, et dans le Soudan moyen. Ses feuilles fournissent une
tisane employée assez fréquemment comme diurétique, notamment dans la
bilieuse hématurique. C’est le P. Raimbault, missionnaire du Saint-Esprit,
qui en a fait connaître les propriétés. Il se nomme Xinkéliba en Soussou
(Guinée), Sékéou en Ouolof, W’golobé en Bambara, Para oulé en Malinké,
Takko en Foulbé du Moyen-Niger, Xankalibaré en Foulbé du Fouta-Djalon,
Dannara en Mossi (Note de Jean VUILLET).
(2) Koulouba est situé sur une petite montagne qui domine Bamako.
années à la fin du XVIII° siècle. Tout ce qui en a paru a été
réuni, en deux volumes, sous le titre de Choix de Mémoires sur
divers objets d'Histoire naturelle, pax MM. Lamarck, Bruguière,
Olivier, Hauy et Pelletier (Paris, 1792).
La Description du Cynips Quercus-Tozae est à la page 154
du tome II de ce CAoix de Mémoures.
Fac-similé des figures de Bosc; pl. 32, fig
. 1-3 du Choix de Mémoires, etc.
Description du CYNIPS QUERCUS-TOZAE
Lue à la Société d'Histoire Naturelle.
Par Louis Bosc.
M. Bayen a remis à la Société, trois nouvelles espèces de Galles
de chène qu’il a rapportées des Pyrénées, mais dont 1l n’a pas eu
le tems d'étudier l’histoire, pendant le court séjour qu'il a fait
dans ces montagnes.
— 15 —
M. Gillet, ci-devant de l’Aumont, qui a également rapporté
une de ces Galles, et qui ensuite en a fait venir une très grande
quantité, m'a mis à portée de faire connoître à la Société l’insecte
qui la produit.
Cette Galle, figurée de grandeur naturelle dans la planche 32,
fig. 3, ne se trouve jamais, d’après l'observation de M. Gillet,
que sur une espèce de chêne que ce Naturaliste croit propre aux
Pyrénées, qui y est connu sous le nom de T'oza, et qui a de grands
rapports avec le Quercus cerris de Linnæus. Elle est toujours
placée sur une pousse de l’année précédente, et y est fixée de
manière qu’elle paroît l'embrasser. Sa forme est un sphéroïde,
un peu alongé aux deux extrémités, d'environ 15 lignes de dia-
mètre; sa substance intérieure est fongueuse; son écorce est fort
dure sans être ligneuse, elle est presque unie, mais 1l existe aux
deux tiers de sa hauteur une couronne de 8 à 12 tubercules assez
gros, séparés par des intervalles presque égaux. Cette Galle, la
plus grosse de celles connues jusqu’à ce jour, subsiste sur l’arbre,
jusqu’à ce qu’elle soit pourrie, ou que l'accroissement de la branche
qui la supporte l'ait fait fendre, ce qui n'arrive qu’au bout de
plusieurs années. Les essais que M. Gillet a fait faire pour
employer cette Galle en place des noix de Galle ordinaires, lui
ont donné un résultat fort peu inférieur à l'effet de ces dernières.
L'insecte qui produit cette Galle en est sorti, à Paris, vers le
mois de mai, par un trou qu'il a percé indifféremment dans toutes
les parties de la surface. M. Gillet a essayé de le faire accoupler
et de le multiplier aux environs de Paris, mais ses tentatives n’ont
point eu de succès.
Il peut être décrit ainsi :
CYNIPS QUERCUS-TOZAE
C. Testacea, villoso-sericea, antennis tartisque nigris, abdomine
dorso macula nigra.
Habitat in Pyreneis.
La tête testacée, velue; les yeux noirs; les antennes filiformes,
de la longueur de la moitié du corps; les articles, excepté le
TO =
premier, de couleur noirâtre. Le thorax testacé, velu, avec plu-
sieurs stries enfoncées dans sa partie supérieure. L’abdomen
testacé, velu, marqué d’une large tache noire dans sa partie supé-
rieure. Les ailes plus longues que l'abdomen, ciliées à leur base,
avec des nervures plus brunes. Les pattes testacées, velues: les
tarses noirâtres.
Les mâles sont plus petits que les femelles, et plus noirâtres.
Les femelles sont quelquefois complètement testacées.
Cet insecte a beaucoup de rapports avec le Cynips glecomae de
Linnæus, il est de même grandeur, presque de même couleur.
Il en diffère par son abdomen, aussi velu que le thorax.
Reaumur, vol. 3, pl. 25, fig. 5, a fait graver une Galle qui a
quelques rapports avec la nôtre, mais il en parle à peine dans le
texte.
— 17 —
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
LA MOUCHE DOMESTIQUE
CE QU'IL FAUT FAIRE POUR LA DÉTRUIRE
Par André VUILLET.
La mouche domestique n’est pas seulement un insecte gênant,
encombrant, parfois exaspérant, c'est aussi, matériellement, un
des plus nuisibles.
Connaissant le mécanisme habituel de la contagion dans la
fièvre typhoiïde, il est permis de déclarer à prior: que l’insecte
dont nous parlons doit avoir très fréquemment un rôle impor-
tant dans la genèse des épidémies. On sait, en effet, que les
bacilles existent, en grand nombre, dans les déjections des
typhiques, même lorsque ces derniers présentent simplement
une forme très atténuée de la maladie, pouvant même passer
inaperçue. Les mouches, certainement, ne feront aucune diff-
culté pour venir cueillir les susdits bacalles et les transporter
par exemple sur des aliments solides ou liquides, qui auront
pu être préalablement stérilisés par la cuisson mais n’en devien-
dront pas moins dangereux ensuite.
On a mieux que ces suppositions & priori pour affirmer la
culpabilité de la mouche. Des recherches très précises, dues sur-
tout à l'Américain Dutton, sont parfaitement concluantes dans
ce sens. En utilisant la technique bactériologique, Dutton a pu
démontrer que, des mouches ayant séjourné sur des fèces
typhiques et y ayant absorbé des bacilles d'Eberth, ceux-c1 ont
pu vivre plusieurs semaines dans le canal intestinal de l’insecte.
Celui-ci, pendant tout ce temps, disséminait avec ses propres
excréments (si l’on peut dire) des microbes virulents.
Aïnsi donc, la cause est entendue. Nous prendrons toutes les
précautions prescrites par l’hygiène : nous ferons soigneusement
bouillir notre eau, notre lait, cuire nos légumes, etc. Après cela,
si la fièvre typhoide nous atteint, nous n’en serons pas étonnés
LT —
puisque mesdames les mouches sont là pour rendre inutiles
toutes ces opérations. Il est vrai que l’on peut songer à mettre
les déjections des typhiques à l’abri de leurs incursions; de
grands progrès dans ce sens ont déjà été réalisés, au moins dans
les villes, mais 1l reste encore beaucoup à faire, surtout dans
les campagnes, d’où les villes tirent leur lait, leur beurre, leurs
légumes. Nous ne voyons guère la possibilité d’une prophylaxie
sérieuse de la fièvre typhoïde sans une diminution appréciable
du nombre si considérable, surtout dans les campagnes, de la
Musca domestica.
Or, on peut affirmer que si tous les hommes voulaient cette
année-ci faire le nécessaire, la Musca domestica serait, l’année
prochaine, un insecte rare (1). En effet, cette espèce est une de
celles dont la biologie nous est le mieux connue et nous sommes
maîtres du milieu où elle accomplit son développement lar-
vaire. Ce milieu est constitué, presque en totalité, par les fumiers
des étables et des écuries (surtout le fumier de cheval); que l’on
fasse subir à ces fumiers un traitement convenable, et le nombre
des mouches en sera réduit dans de telles proportions qu’elles
ne seront plus gênantes ni nuisibles.
Quant au traitement dont il s’agit, il est basé sur des expé-
riences suivies du D' L. ©. Howard, directeur du Bureau of
Entomology de Washington; pour l’exposer je me contenterai
de traduire de mon mieux cet auteur ().
« En ce qui concerne la suppression des mouches, les me-
» sures à prendre doivent nécessairement entraîner des dépenses
» et quelque dérangement. Dans une contrée densément peuplée,
(x) Il est bien certain que cela n’arrivera pas l’année prochaine, mais il
n’est nullement chimérique de compter sur les progrès de l'hygiène publique
pour amener la disparition plus ou moins complète de Musca domestica F.
comme ils ont amené celle de Z'yreophora furcata F., mouche commune aux
environs de Paris du temps de Macquart (mort en 1855) et de Robineau-
Desvoidy (1799-1857) et introuvable dans la même région à l’heure actuelle.
Sa larve vivait sur les cadavres desséchés du cheval, du bœuf, etc. (Dr Viile-
neuve, Les Mouches qui disparaissent, in Feuille des Jeunes Naturalistes,
41° année, p. 33).
(2) L. O. Howard, ÆZow Insects Affect Health in Rural Districits; U.S.
Department of Agriculture, Farmers Bulletin N° 155, Washington, 1908.
»
»
»
»
— 19 —
ces mesures, pour être parfaitement efficaces, devront être
généralisées; mais, dans une ferme isolée, le nombre des
mouches domestiques peut être considérablement réduit par
l’action d’un seul homme. Tout le fumier s’accumulant dans
les écuries ou les remises doit être enlevé, sinon tous les jours,
au moins une fois par semaine, et entassé soit dans une fosse
spéciale soit dans un compartiment soigneusement cloisonné
situé sur l’un des côtés de l'écurie ou à l’une de ses extrémités.
Ce réduit devra pouvoir communiquer directement avec l’exté-
rieur pour permettre l’enlèvement du fumier. L'apport quoti-
dien ou hebdomadaire, après avoir été mis en place dans la
fosse ou le réduit spécial, devra être saupoudré à la surface
avec du cAlorure de chaux du commerce. À cet effet 1l sera
commode d’avoir en réserve, à proximité, un baril de cette
substance. Si l’on suit ces recommandations (qui sont basées
sur des expériences pratiques), les mouches domestiques ne
pourront pour ainsi dire plus se reproduire et leur nombre
sera pratiquement réduit à zéro.
» L'endroit destiné à recevoir le fumier doit être parfaite-
ment clos afin d'éviter l'entrée ou la sortie éventuelle de
mouches. Une fenêtre garnie de toile métallique n’est pas
recommandable car elle serait mise hors de service en quelques
jours par les vapeurs de chlore. »
Il s’écoulera sans doute bien des années avant que cette
méthode si rationnelle de lutte contre les mouches soit en usage
dans les campagnes françaises. En attendant, ne pourrions-nous
pas émettre le vœu de la voir pratiquer par exemple dans nos
casernes ? Il paraît bien certain, d’après ce que nous savons, que
,
les résultats seraient des plus satisfaisants.
Il faut ajouter que d’autres insectes, surtout les punaises et
les puces, peuvent jouer un rôle également assez important dans
la propagation de la fièvre typhoiïide. Nous parlerons de ces
derniers dans un prochain article.
RE —
LES CHENILLES DE BROWN-TAIL MOTH
Leur exportation et leur non-exportation
Par André VUILLET.
Quelques braves gens de mon entourage doivent se faire une
idée très spéciale de ma mentalité : une année, on me voit
entreprendre d'importants voyages, dépouiller un courrier volu-
mineux, recevoir d'innombrables colis de toutes dimensions, les
réexpédier vers une destination lointaine, non sans leur avoir
fait subir au préalable quelque traitement inusité (par exemple
une énergique réfrigération). Pourquoi tout cela? Quel est
l'objet de cet étrange trafic? On s’informe, on apprend que les
mystérieux colis ne renferment pas autre chose que des chenilles,
des chenilles sans aucune utilité chez nous où elles sont au
contraire fort nuisibles, des chemilles destinées à certains pays
d'Amérique o% elles sont encore plus nuisibles que chez nous.
Evidemment cela n’est pas clair, évidemment il y a quelque
chose là-dessous.
Deux ans après, je voyage encore mais je n’expédie plus rien;
seulement, on apprend que je gagne des centres où se font des
expéditions de végétaux pour certains pays d'Amérique et que,
là, j'emploie toute mon activité à éviter, si faire se peut, qu’au-
cune chenille ne soit expédiée par mégarde avec les végétaux
en question. Précisons : il s’agit surtout de la même espèce de
chenille que jadis j'expédiais sciemment et à grands frais.
Faut-il chercher à comprendre ?.…
C'est pourtant bien simple :
Les chenilles en question, qui sont celles du papillon appelé
Liparis chrysorrhoea, ou plus simplement Cl-doré, sont en
effet très nuisibles chez nous lorsqu'elles sont suffisamment
nombreuses dans nos vergers; cela arrive assez fréquemment
pour que notre grand entomologiste Réaumur ait cru devoir
leur réserver le nom de ckenilles communes. Ces chenilles
passent l'hiver dans des nids collectifs, en soie d’un blanc gri-
sâtre, qu'elles se tissent sur les arbres et arbustes où elles sont
ON
nées. On voit donc de temps en temps, dans les différentes
régions de la France, des invasions de ces chenilles communes;
en hiver, les arbres des bois et des jardins, les haies au bord
des routes, sont alors couverts de ces nids, très apparents en
l'absence de feuilles. Si on ne prend pas soin de les enlever,
les arbres en souffrent, car au printemps les jeunes feuilles sont
dévorées. Cela dure deux ans, trois ans, souvent davantage;
puis les chenilles disparaissent du pays, ou à peu près, pour
plusieurs années.
Différentes causes peuvent amener cette disparition, on en
connaît une assez bien. C’est l'existence d’insectes de différents
ordres, de parasites, qui vivent aux dépens de ces chenilles et
qui, s’accroissant eux aussi en nombre, d'année en année, arrivent
à faire presque disparaître, en un lieu donné, la race de leurs
victimes. Ces parasites vivent à l’état larvaire dans les œufs,
les chenilles ou les chrysalides de leur Zô£e.
I1 m'est facile maintenant d'expliquer en quelques mots ma
conduite des années passées. Dans certains Etats de l'Amérique
du Nord, le Ziparis chrysorrhoea, appelé là-bas « brown-tail
moth » a été introduit accidentellement, sans ses parasites;
comme l’aide apportée à l’homme par ces derniers dans la lutte
contre leurs victimes est bien certaine, les Américains ont entre-
pris de les acclimater chez eux; c’est à cette acclimatation que
J'ai collaboré ces dernières années, surtout en 1908 et 1900. J'ai
dit comment ailleurs (1).
Le brown-tail moth existe donc, en très grand nombre, dans
certains Etats de l'Amérique du Nord (particulièrement dans
les Etats de la Nouvelle-Angleterre), mais, heureusement, 1l
n'existe pas encore dans tous. Les services publics américains
font chaque année de grandes dépenses d’activité et de dollars
(1) A. VUILLET, Comment Zig-Zag ef Cul-Doré émigrèrent en Amérique
et ce qui s'ensuivit ; in Revue Bretonne de Botanique, Rennes, mars 1910. —
Id. Za Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes et l’ex-
portation des parasites de Porthesia dispar et Euproctis chrysorrhoea, in
Comptes rendus du Congrès des Sociétés Savantes en 1909, Paris, décembre
1910.
= DDR
pour diminuer les ravages de ses chenilles dans la zone envahie
et retarder autant que possible l'extension de cette dernière.
Mais ce n’est pas tout; on sait très bien comment le Zzparis
chrysorrhoea est arrivé, vers 1800, dans le Massachussets : c’est
un pépimiériste de Somerville qui le reçut avec des plants de
rosier venant de France ou de Hollande et qui portaient
quelques-uns de ces nids d'hiver dont j'ai parlé plus haut. On
comprend que l’on cherche à éviter semblable importation sur
quelque point de l'Amérique du Nord non encore envahi. De
plus, les parasites que l’on cherche à acclimater peuvent être
eux-mêmes parasités et, bien entendu, on prend bien garde
d’acclimater avec eux les parasites au second degré dont ils
sont les victimes; les envois de végétaux chargés de Brown-
tail-moth pouvant renfermer de ces Lyperparasites, il y a lieu
d'en empêcher lintroduction même dans les Etats possédant
déjà le brown-tail moth.
Or, il existe en Europe, et particulièrement en France, des
régions horticoles qui font un commerce d'exportation très
important avec l'Amérique du Nord. Les horticulteurs améri-
cains achètent notamment, à Angers, à Orléans, à Ussy (Cal-
vados), etc. de grandes quantités de jeunes plants fruitiers d’un
an (Poirier, Pommier, Merisier, Sainte-Lucie, Myrobolan), de
Rosiers Manetti et Multiflores, destinés à être écussonnés ; tout
cela pousse très bien sous le climat de la vallée de la Loire ou
de la Normandie et, comme la main-d'œuvre coûte actuellement
beaucoup moins cher en France qu'en Amérique, le prix de
revient de nos plants rendus là-bas n’est pas relativement trop
élevé. "L'importance de ces expéditions se chiffre chaque année,
pour la seule région d'Angers, par plusieurs millions de francs.
Au mois de janvier 1000, les pépiniéristes angevins qui font
des expéditions pour l'Amérique furent avisés par les auto-
rités américaines que, des nids de brown-tail moth ayant été
trouvés dans leurs premiers envois, les suivants seraient pure-
ment et simplement refusés s'ils n'étaient accompagnés d’un
— 23 —
certihcat signé par un entomologiste officiel et garantissant
l'absence de nids d'insectes nuisibles sur leurs végétaux. Le
Liparis chrysorrhoea était cette année-là très commun à Angers,
et, comme il n'y avait jamais eu de difficultés sous ce rapport,
on n'avait pas envisagé la nécessité d'éliminer tous les nids se
trouvant sur les plants.
Les décisions américaines émurent fortement les pépimiéristes
français et leurs clients d'Amérique; après d'importants pour-
parlers, les choses s’arrangèrent : les expéditions de cette année-
là furent reçues; les services entomologiques des Etats-Unis en
assurèrent l'inspection à l’arrivée et éliminèrent les « brown-tail
moth. »
Durant l'hiver 1000-1010, les choses se passèrent, en fin de
compte, à peu près de même. Les expéditeurs promirent de faire
apporter plus de soins à l’échenillage de leurs cultures et à
l'exécution de leurs emballages. Les professeurs départementaux
d'agriculture des régions horticoles furent désignés pour rem-
plir les fonctions d’entomologistes officiels, c'est-à-dire pour
veiller à l’état sanitaire des cultures, à l'élimination des insectes
nuisibles, et pour délivrer les certificats demandés par les auto-
rités américaines. De leur côté les entomologistes américains
soumirent comme l’année précédente tous les végétaux reçus à
une visite méthodique et constatèrent que beaucoup de caisses
renfermaient de nombreux nids. Aussi, lors d’un voyage qu'il
fit en France, en 1910, le D' Howard, directeur du Bureau of
Entomology de Washington, insista fortement, au nom de son
Gouvernement, auprès de notre Mimistère de l'Agriculture, pour
qu'un service sérieux d'/uspection phytopathologique soit créé
en France.
Le Ministre de l'Agriculture, par une note parue au /ouwrnal
Officiel de la République Française du 28 septembre 1910,
p. 8017, annonça la création du service nécessaire. Je pense qu'il
n’est pas sans intérêt de faire connaître dans ses grandes lignes
(sans entrer dans aucun détail administratif) le principe de
— 24 —
cette création. Je ne puis mieux le faire qu’en reproduisant ici
le début de la note du /ournal Officiel :
»
»
»
« Note relative à la délivrance des certificats d'inspection
» phytopathologique des végétaux vivants destinés à l'ex-
» porlation aux Etats-Unis.
» À la suite des démarches faites par le département des
Affaires étrangères, sur la demande du Ministère de l’Agri-
culture, le Gouvernement fédéral des Etats-Unis a fait con-
naître que, sans avoir établi de quarantaine ou de service
spécial d'inspection pour les végétaux vivants importés, 1l
veille cependant avec le plus grand soin sur l'entrée de ces
produits aux Etats-Unis et les fait visiter quand ils sont
destinés à des Etats où 1l n'existe pas de service d'inspection.
Le département fédéral de l'Agriculture ajoutait, en outre,
qu'un type uniforme de certificat ne pouvait être adopté, car
le même modèle ne saurait répondre aux exigences de la
législation des divers Etats. D’autre part, 1l craignait que les
certificats actuellement délivrés en France, conformément à
la circulaire du O novembre 1000, adressée aux professeurs
départementaux d'agriculture ne fussent pas jugés suffisants
pour exempter de tout examen les envois qu'ils pourraient
accompagner. Le département fédéral a tenu à déclarer, en
outre, qu'il était au delà de son pouvoir, en raison de la légis-
lation existante, d'exiger que les divers Etats de l’Union
acceptent de tels certificats. 11 formulait néanmoins la pensée
qu'en fait et dans la pratique la valeur des certificats que
dresserait dans l’avenir le service phytopathologique que le
Ministre de l'Agriculture avait annoncé l'intention d'insti-
tuer en France, faciliterait l'importation aux Etats-Unis des
plantes vivantes accompagnées desdits certificats.
» En conséquence, le Ministre de l'Agriculture a décidé que
la circulaire du 9 novembre 1909 susvisée serait rapportée en
ce qui concerne les Etats-Unis et que, jusqu’à nouvel ordre,
les certificats d'inspection des plantes vivantes seront délivrés
— 25 —
par M. Marchal, directeur de la Station d’entomologie agri-
» cole de Paris, 16, rue Claude-Bernard, chargé lui-même ou
» à l’aide d’autres entomologistes délégués à cet effet, de visiter
» les établissements des horticulteurs et pépimiéristes qui en
feront la demande adressée au Ministre de l'Agriculture,
ÿ
ÿ
» direction de l’agriculture, service des études techniques. »
Mon titre de préparateur à la S/afion entomologique de
Rennes me valut l'honneur d’être choisi par M. le D' Paul
Marchal pour collaborer à l'œuvre du nouveau Service phyto-
pathologique. C’est ainsi que j'eus à faire de fréquents voyages
à Angers et à Ussy (Calvados) dans le but d'empêcher toute
exportation involontaire de nids de Zzparis chrysorrhoea. Cette
non-exportation n'est pas aussi facile à obtenir que pourraient
le penser ceux qui n'ont pas étudié la question sw Le vif; mais
Je ne puis pas entrer ici, au moins pour l'instant, dans le détail
des opérations qui d’ailleurs n’ont pas encore pris fin. Leur récit
fera, dans quelques mois, l'objet d’un article spécial,
Le Gérant,
PGUITETL:
Sommaire du Numéro 1 d'INSECTA
Pages
Es Guitel: — Æ nostlecteurs: Mes OR ER PR Re V
Entomologie générale :
C. Lamberton. — jescription d'une nouvelle espèce de Prancsikia..……. Ï
A. Vuillet el Jean Vuillet. — Contribution à l'étude zoogéographique
des SAprestanende l'Mfrique occidentaleMirancaise re À
A. Vuillet. — À propos d'une race pyrénéenne de Aononychus punclum-
ID MMELETDS CARE Eee Recent I M Din ut nt ot 10
Id.—"Les Rhabdotis de lMAfrique occidentale "française... 10
« Les Vieux Auteurs » : Description du Cynips Quercus-Tozae, par
OMS ABOSC :.: 2 orvetios eee eee ee De à 0 D EE 15
Entomologie économique :
A. Vuillet. — La Mouche domestique; ce qu'ii faut faire pour la détruire. 17
Id. — Les chenilles de Brown-tail moth, leur exportation et leur non-
EXPOTÉALIDN EEE. eee nl MO REA Ua Be De S 0 co dc Hé Que 20
"PREMIÈRE ANNÉE FÉVRIER 1911 NUMÉRO 2
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
ne =
/usonian instit,,,
fe <N nl (
GX \
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
19114
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Description d’un nouveau CARABIDAE africain
appartenant à un Genre nouveau de la Tribu des “ Platysmatini ”
iGoléoptère]
Par André VUILLET.
Oberthüria, #ov. gen. (FIG. 1). — Tête grosse, présentant
deux pores ombiliqués susorbitaires. Deux sillons longitudinaux
bien marqués mais n'arrivant pas au niveau du pore susorbi-
taire postérieur.
Pronotum transversal, à marge
latérale horizontale assez large et
régulière, à angles postérieurs très
saillants latéralement. Un pore om-
biliqué vers le tiers antérieur du bord
interne de la marge latérale et un au
sommet de l’angle postérieur.
Extrémité de la saillie prosternale
nettement Comprimée et en carène
dans sa partie abrupte. FiG. 1. — Oberthüria Guiteli
; : 2 : Vuillet; Boucle du Niger
Scutellum petit, en triangle équi- (J. Vuiccet). — Un peu
; LEE : grossi.
latéral à côtés sinueux.
Elytres plus larges que le pronotum à leur base, s’élargissant
encore vers leur milieu, présentant un reph basilaire, neuf stries
entières et une striole juxtascutellaire. Bords des épipleures
confluents en arrière en un point à partir duquel l’épipleure est
remplacée par une sorte de gouttière légèrement tordue en hélice.
Epimères métathoraciques distinctement délimités, transver-
saux, presque deux fois aussi larges que longs.
Labre transversal, à peu près plan, sinué en avant.
Mandibules très développées, asymétriques : la gauche, qui
croise l’autre supérieurement, est élargie à l'extrémité, dans un plan
Insecta, février 1911.
3
D MDN ME
horizontal, en lame de cisaille; la droite est terminée en pointe
(FIG. 2). Scrobe mandibulaire sans pore sétigère à l'extrémité.
Mâchoires assez bien développées, à lobe externe, palpiforme,
plus grand que l’interne, à portion basilaire (stipe) présentant
sur sa face externe deux longues soies très espacées, dont
l’antérieure est tout près de la base du palpe.
Labium trilobé : le lobe inédian, atteignant à peu près les
deux tiers des lobes latéraux, est obtusément échancré à l’extré-
mité. Ligule obtuse, évasée vers l'extrémité. Paraglosses foliacés,
dépassant la ligule. Palpes labiaux bien développés, à pénul-
tième article muni de deux soies.
Tibias intermédiaires et postérieurs très spinuleux, présentant
deux éperons terminaux, subparallèles et inégaux.
À tous les tarses, les articles se classent ainsi par ordre de
grandeur décroissante : (1,5), 2, 3, 4.
Ongles des tarses lisses, non pectinés.
Lame interne des hanches postérieures présentant trois pores
ombiliqués dont un interne, près de l'extrémité de la saillie
métasternale, et deux externes, l’un en avant, l’autre en arrière.
Oberthüria Guiteli, z. sp. (FIG. 1). — Dessus d’un noir brillant
a reflets vert bronzé. Dessous brun. Entièrement glabre sauf
les antennes.
EÉpistome séparé du front par un sillon étroit, mais bien
marqué. À la base du cou se trouve un second sillon transversal,
à sinuosités irrégulières, nettement tracé.
Pronotum très finement alutacé, présentant de plus une ponc-
tuation grossière et espacée sur la marge horizontale latérale
et, à la base, sur une bande transversale dont la largeur est
égale environ au quart de la longueur du pronotum. Il présente
un sillon longitudinal médian effacé en avant et en arrière.
Ses rebords antérieurs et postérieurs sont effacés, au milieu, à
peu près sur la moitié de leur longueur.
Elytres très finement alutacés. Rebord basilaire saillant à
l'épaule, son autre extrémité atteignant la première strie.
— 29 —
Stries bien marquées, ponctuées. Le neuvième interstrie pré-
sente une série d’une vingtaine de points ombiliqués. Le bord
externe de l’élytre est irrégulièrement ponctué.
Dessous très finement alutacé, avec une ponctuation assez
espacée sur le mesosternum et les côtés du metasternum.
Antennes pouvant dépasser un peu la base du pronotum.
Brunes sauf les quatre premiers articles qui sont jaunes. Les
trois premiers articles et la base du quatrième glabres; le reste
couvert d'une pubescence assez courte et un peu hérissée. Les
quatre premiers articles présentent une carène longitudinale
bien distincte à leur face supérieure; les autres sont comprimés
fortement (de sorte que leur section
transversale serait une ellipse à grand
axe vertical) mais non carénés.
Mandibules brunes, rembrunies au
sommet, présentant dans la partie
interne et basilaire de leur face su-
périeure une série de sillons trans-
versaux bien marqués (FIG. 2). Fier = Apatomer abre
et mandibules
: Oberthüria Guiteli (Vuruuer).
Fibre pieces buceales d'ancbennn 7 2#Pure "Quel (unten)
clair, excepté les paraglosses qui sont jaunâtres et translucides.
Pattes brunes excepté les fémurs qui sont d’un Jaune clair.
Ces fémurs sont gonflés, d'aspect vésiculeux et pourvus sur le
bord postérieur de leur face inférieure d’une ligne de soies assez
longues dirigées en arrière.
Voici un tableau de mesures prises sur les exemplaires que
j'ai étudiés (longueurs en millimètres) :
A B
Longueur du pronotum sur la ligne médiane. 3,5 3,25
Plus grande largeur du pronotum.................…. 5,25 5
Longueur de la suture élytrale (à partir de la
Bois rdE SHÉGESSOM) Hunt Reese 0,5 0,25
Plus grandetlargeur des, élytres.....u..2....7.. OS 6,50
Loan MENT ER A ns 16,50 16,75
(1) Cette dernière indication n’a évidemment pas la même valeur que les
autres, car les mesures varient, pour un même exemplaire, avec la position
de la tête et du prothorax.
Deux exemplaires (très probablement deux Q) capturés par
mon frère, Jean Vuillet, en août 1900, dans la partie nord de
la boucle du Niger. Ces /ypes font partie de la collection
René Oberthür.
Je dédie cette belle espèce à mon honoré maître, F. Guitel,
Directeur de la Station entomclogique de la Faculté des sciences
de Rennes.
—_—_— —.©. = —
“ LES VIEUX AUTEURS ’
L'article de Cuvier, que nous reproduisons ci-après, a paru
à la page 253 du tome II du Journal d'Histoire Naturelle, en
l'an IV de la Liberté (1702).
Observations sur quelques DIPTÈRES
Par M. CuviEr.
La description insérée par M. Bosc, dans les actes de la Société
d'histoire naturelle, pag. 42, d’un insecte auquel ce savant natu-
raliste donne le nom de Xeroplatus, et sur-tout l’assertion qu'il
y ajoute, que la forme de ses antennes est jusqu'ici unique dans
l'ordre des antilata, m'engage à décrire une espèce de ma col-
lection, qui porte le même caractère, et à la comparer en même
temps à quelques autres insectes qui lui ressemblent beaucoup,
les antennes exceptées.
Les grands rapports que ces insectes ont entre eux, malgré les
différentes structures de leurs antennes, joints à l'identité de
forme des antennes du premier avec celles du Kéroplatus, dont
il diffère tant d’ailleurs, sont une preuve, entre mille autres, du
peu de valeur que doivent avoir dans la formation des genres
les caractères tirés de cet organe, que l’on a si généralement
employés jusqu'ici. Aussi, n'ayant pas encore examiné la struc-
ture de la trompe de ces espèces, je ne prétends point en faire un
(VEN 7 ET no Dre
— 31 —
genre à part; c'est pourquoi je ne leur assigne ni nom, ni carac-
tères génériques ou spécifiques. Je me borne à réveiller l'attention
des entomologistes, afin qu’on puisse les classer convenablement,
lorsqu'on aura les observations nécessaires. Je pense cependant
qu'ils approchent plus des rhagis, que de tous les autres genres.
NP Eos TL) PLS6:
Fac-similé des figures 1-10 de la PI. 38 du Journal d'Histoire naturelle.
Insecte long d’une ligne et demie. Les antennes seules forment
près d'un tiers de cette longueur. Elles sont lancéolées, entière-
ment applaties, et terminées en pointe acérée. Leur base porte sur
une petite articulation ovale. V. fig. 2.
La tête est large et peu convexe; les yeux bruns; leur inter-
valle assez large au-dessus des antennes, et couleur d’acier bruni,
est étroit, et argenté au-dessus.
Le corcelet est verd-bronzé en-dessus, et gris ardoisé sur les
côtés; l'abdomen verd-bronzé et cylindrique, a à son extrémité
un corps oval, biarticulé, et recourbé en dessous, terminé par
quatre appendices de forme singulière. Les latéraux sont deux
soies fines cylindriques, obtuses, velues, d’un quart de ligne de
longueur. Entr'eux sont deux petites lames triangulaires et ciliées.
Au milieu du tout est un stylet très-mince, roide, jaune et pointu.
Je ne doute pas que ce ne soient là les organes de la génération
du mâle. V. fig. 3.
Les pieds sont fort alongés, jaunâtres, à tarses noirs, les aîles
sont un peu brunes; les hattères sont jaunes, et sans écailles qui
les recouvrent.
Cet insecte doit être rare. Je ne l'ai vu qu'une fois sur des
feuilles de ronce, après une petite pluie. C’est en général après
les petites pluies d'été que tous ceux dont Je vais parler se mon-
trent plus abondamment.
NT Bora
Ma seconde espèce a été décrite par Charles de Geer, sous le
nom de Nomotelus Aneus.
Elle est d’un tiers plus grande que la précédente, à laquelle
elle ressemble d’ailleurs par la forme et la couleur; seulement
les cuisses sont quelquefois verd-bronzé, ou ont un anneau de
cette couleur; variétés peu importantes. Voici des différences
plus essentielles.
Les antennes, fig. 5, ne sont que de la longueur de la tête,
formées de deux articulations, la première étroite, presque
quarrée, la seconde, ovale, pointue, et terminée par une soie très-
fine, et souvent assez longue. Cette soie terminale, et non latérale,
empêche de rapporter cet insecte au genre des musca, quoique
plusieurs musca de Fabricius, qu'il faudra séparer un jour de
ce genre, en aient de semblables. Telles sont, par exemple, les
antennes de usca capraria et polita, Fab. ainsi que du Nomo-
telus auratus et du nomotelus flavo geniculatus de Geer; quatre
insectes aussi communs que mal observés. Il est bon de remarquer
qu'ils ont encore, avec celui de cet article, le caractère singulier
que leurs halteres n'ont point d’écailles qui les recouvrent.
Revenons aux différences du N° IT d'avec le N° I. Le corpus-
cule recoürbé qui termine son abdomen, est plus petit à pro-
portion. Ses appendices latéraux sont bifurqués, et leur branche
externe est plus longue que l’autre. Toutes deux sont velues. Les
appendices intermédiaires manquent entièrement; mais au lieu
d'un seul stylet, il y en a deux à pointes un peu crochues. Fig. 6.
On trouve beaucoup d'individus qui n’ont point ce corps
recourbé. Je les crois femelles.
N° TT:
Est entièrement semblable au N° II, à l'exception des pieds.
Ils sont tout noirs, et les Jambes de derrière sont doublement
fléchies, comme dans un rachitique, fig. 7. Ce n'est peut-être
qu'une variété accidentelle, d'autant plus que je n’en ai encore
trouvé qu'un seul individu.
N° IV, fig. 8.
Ma quatrième espèce est, je pense, le #z#sca ungulata de Linné
et de Fabricius. Il est vrai que les caractères qu'ils lui assignent,
conviendroient également bien à toutes les quatre; mais celle-ci
est la seule dont la soie des antennes soit latérale, et par consé-
quent la seule qu'on puisse rapporter aux musca.
La forme et les couleurs sont exactement les mêmes que dans
le n° II, et il faut encore chercher les caractères distinctifs dans
les antennes et le corps recourbé.
Les antennes sont ovales, larges, et n’égalent pas la longueur
de la tête. Leur soie est portée par un tubercule du tranchant
supérieur, longue, et un peu ployée vers sa base. Fig. O.
Le corps attaché à l'abdomen est fort gros, et terminé par deux
plaques arrondies, portées sur un pédicule mince, de couleur
blanche, et ciliées entre elles; un peu plus haut est un stylet
acéré, mais très-court, et au-dessous de ce stylet, deux très-petites
écailles triangulaires. Fig. 10.
On en trouve aussi dont l'abdomen n’a pas ce corps recourbé.
Je les crois également femelles. Dans tous, la couleur des cuisses
varie du jaune au verd bronzé. J'en ai aussi une variété du double
: \ - Es S 0
plus petite, et à pieds entièrement noirs.
N. B. Je ne doute pas que la wusca nobilitata, Lin. et la
musca equestris de Fab. ne se rapprochent beaucoup des espèces
que je viens de décrire, mais je ne les ai jamais vues. Quant à la
musca pubera Lin. et à la musca cephalotes de M. Bosc, elles en
paroissent plus éloignées.
Contribution à l'étude du genre PACHNODA Burmeister
[Col. Scarabaeidae]
Par A. VUILLET.
1. Pachnoda cordata Drury (1773, {{lustrations of Natural
History, TI, p. 60; pl. XXXII, fig. 5; sub Scarabeus cordatus).
— La figure 1 représente, d’une façon schéma-
tique, la disposition des taches élytrales dans
cette espèce; J'ai numéroté chacune de ces
taches dans le but de faciliter l'exposé de leurs
modifications dans les principales variétés.
L'exemplaire figuré par Drury provenait de
Sierra Leone. J'ai pu examiner 11 spécimens
provenant de la même région, je n’en ai vu
SORA
Rae v AUCH PM lui soit identique. L’exemplaire de
précisant la façon
dont nous numéro-
tonsles tache" venaient se réunir à la suture et si la séparation
la figure 2 s’en rapproche assez : si les taches 3
noda dont il t = : . ° Ù
question dans «et Qui Subsiste entre les taches 4 et 5 disparaissait
ticle. ue ,
is on aurait bien la forme typique.
La même espèce est décrite par Fabricius (1775, Systema
Entomologiae, p. 47), sous le nom de Cetonia olivacea. D'après
la description de cet auteur, les exemplaires qu'il avait sous les
yeux ne devaient pas différer notablement de celui qui avait
été figuré par Drury; il indique pour C. olivacea l'habitat
Sierra Leon A fricae.
Olivier (1780, Entcmologie, I, n° 6, p. 37; pl. VIIL fig. 60)
décrit d’une façon plus explicite et figure la Cetonia olivacea
de Sierra Leone. La forme qu'il avait en vue est à peu de chose
près reproduite par notre figure 3. Elle est en
somme un peu plus noire que celle de Drury; les
taches 1, 2 et 3 se réunissent par leurs extrémités
de façon à entourer complètement un espace clair.
Dans les deux anciennes figures que J'ai citées,
les taches du pronotum, comme celles des élytres, FrG. 2.
s : : Pachnoda cordata
sont d’un noir franc. Il en est de même pour les Drury ;
£ . Sierra Leone:
‘11 exemplaires de Sierra Leone (Freetown) que Freetown
(MocQuERYS).
j'ai examinés. Chez sept de ces derniers le noir est
encore plus envahissant que chez l'exemplaire figuré par Olivier.
J'ai vu également six exemplaires de la Guinée française (Far-
moréa) ; leurs taches sont franchement noires.
Olivier se réfère d’ailleurs à Drury dont il aurait évidemment
adopté le nom si la règle de priorité absolue avait été’ en usage
de son temps. Il indique de plus en synonymie
Scarabeus rubra tigris Voets (1785, Abbildungen
hartschaaligter Insecten, taf. I, fig. 7). En réalité
l'animal figuré par Voets appartient bien à l'espèce
P. cordata de Drury, mais n’est pas identique à
Fra. 3. 5 :
P. cordata Drury : La forme typique de ce dernier auteur, elle en cons-
Sierra Leone: 3 An : er
Frectown titue une variété bien nette. Cette variété a été nom-
(A. MocQUERYS).
mée ultérieurement osoleta par Schaum. Comme
la dénomination non linnéenne de Scarabeus rubra tigris a été
transformée par Herbst (1700, WNatursystem aller Tnsekten,
p. 243, taf. XXX, fig. 8) en Cetonia tigris, la var. oôbsoleta
Schaum doit être mise en synonymie de gris Herbst.
C'est cette même variété que Gory et Percheron (1833, Wono-
graphie des Cétoines, p. 186, pl. XXXIII, fig. 3) décrivent et
— 30 —
figurent sous le nom de Cetoma olivacea Olivier. Elle est, ai-je
dit, nettement différente de la forme typique : les taches du
pronotum et des élytres sont plus réduites, bien que les taches
1 et 2 semblent encore fusionnées; la tache 3 reste noire, toutes
les autres sont d’un rouge brique. Gory donne pour cette forme
la localité : Sénégal. Notre figure 4 représente un exemplaire
presque identique à celui de la Monographie des Cétoines;
malheureusement la reproduction photographique ne permet
pas de distinguer les taches noires des taches rouges.
Schaum (1845, in A#x. Soc. ent. Fr. 1844, p. 388) admet
que Cetomnia olivacea Gory (nec Olivier) est spécifiquement
distincte de ?. cordata Drury et la nomme Pachnoda obsoleta;
plus tard (1850, in loc. cit, 1840, p. 380), après avoir constaté
tous les passages entre ces deux formes, il les
réunit en une même unité spécifique.
En résumé, Pachnoda cordata var. tigris Herbst
se distingue de la forme typique Pachnoda cor-
aata Drury par la réduction de la surface qu'oc-
F1. 4.
P. cordata var cupent les taches (1) sur le pronotum et les élytres
tigris Herbst. ;
Ai et par la coloration rouge de ces taches. Packnoda
J. UILLET).
cordata Drury se rencontre plus spécialement en
Sierra Leone et Guinée française. P. cordata var. tigris Herbst
est plutôt la forme du Sénégal et du Soudan d’une part, du
Dahomey d'autre part.
Cette dernière forme, telle que je viens de la définir, est elle-
même très variable : généralement la tache 3, seule, reste noire,
mais elle peut aussi devenir rouge, en totalité ou en partie; je
n'ai pas vu un seul exemplaire présentant du noir sur une tache
élytrale autre que 3 lorsque cette dernière est rouge; mais les
deux grandes taches triangulaires du pronotum sont toujours
limitées par une ligne noire ou rembrunie.
(1) J'ai défini (F1G. r) ce que j'entends par les /ackes. Il est évident
que ce terme pourrait s'appliquer à ce que je considère comme le fond;
c'est ainsi que l’emploie Schaum (/oc. cit.).
Il peut y avoir réduction très grande de la surface des taches,
celles-ci restant noires; 1l peut aussi y avoir extension et rou-
gissement simultané de tout ou partie des taches; de sorte qu'il
y a bien des exemplaires qu'il est impossible de rattacher à la
forme typique Pachnoda cordata Drury plutôt qu'à sa variété
ligris Herbst.
La forme des taches est aussi très variable. Cependant, à ce
point de vue, 1l est un caractère qui frappe par sa constance :
c'est la pointe postérieure de la tache 4 qui semble
ne pouvoir disparaître que par fusion avec la
tache 6, fusion qui est d’ailleurs très rarement
complète. La figure 5 représente un spécimen où
les taches (qui d’ailleurs sont entièrement noires)
sont très réduites en surface : de la tache 4, chez ps
: P. cordata Drury ;
ce spécimen, il ne reste pour ainsi dire plus que Goundaka
(J. Vuizcer).
la pointe.
J'ai étudié 122 exemplaires de cette espèce faisant partie de
la collection René Oberthür et provenant des localités sui-
vantes :
Sénégal, Kaolack (G. Melou); Haut-Sénégal-Niger, Kou-
louba, Bamako, Goundaka, Hombori (J. Vuillet); Koulikoro,
Siguiri (ex coll. V. Mayet); Haute-Guinée (J. Vuillet) ; Guinée
française, Farmoréa (Béchet); Siera Leone, Freetown (A. Moc-
querys); Dahomey, Ketou (R. P. Paichoux).
Voici comment doit s'établir la synonymie relative à cette
unité spécifique :
Pachnoda cordata Drury, 1773.
olivacea Fabricius, 1775 — Olivier, 1780.
var. #pgris Herbst, 1700.
olivacea + Gory, 1833.
obsoleta Schaum, 1845.
Il me paraît bien difficile d'affirmer quoi que ce soit au sujet
de Cetonia trilineata Fabricius (1776, Genera Tnsectorum,
Append., p. 211), mais j'ai heu de croire que c'est une espèce
distincte, encore mal connue.
Quant à Pachnoda tridentata Olivier (1780, Entomologie, 1,
n° 6, p. 88; pl. XII, fig. 122) (Cetonia ornata Fabricius), c’est
une espèce distincte qui me paraît être surtout fréquente au
Dahomey.
2. Pachnoda rectangularis, x. sp. (FIG. 6). — Espèce très
voisine de Pachnoda cordata Drury. Tégument plus mat en
dessus. Dans ses grandes lignes le dessin est le
même et la figure 1 peut encore s'appliquer à
cette espèce, mais il faut faire les restrictions
suivantes
Les deux grandes taches triangulaires du pro-
FiG. 6. : :
Pachnoda notum qui, chez P. cordata, sont toujours, sinon
rectangularis
ET: He entièrement noires, au moins bordées d’une ligne
(J. VuUILLET).
noire où rembrunie, sont ici complètement rouges,
sans bordure rembrunie. Les deux points latéraux du pronotum
sont presque effacés. De même les taches élytrales 2. Les taches 1
se fusionnent en une macule rouge qui entoure l’écusson sans
l'envahir. La tache 3 s'appuie sur cette macule rouge mais reste
nettement noire, Son grand axe est oblique tandis qu’il est trans-
versal chez P. cordata. La tache 6 est rouge. Les taches 4 et 5
sont noires ou bordées de noir. Ces deux taches, surtout 4 ont
une forme générale rectangulaire.
Pygidium unicolore, sans tache rouge médiane.
Les tibias et tarses sont noirs ou d’un brun foncé presque noir,
tandis qu'ils sont testacés où d’un brun clair chez P. cordata.
Chez celle-ci, le mesosternum est prolongé en avant des
hanches intermédiaires en une saillie qui dépasse très nettement
la face antérieure du mésothorax. Chez Pachnoda rectangularis
cette saillie est à peu près nulle.
La largeur aux épaules (mesurée sur 6 exemplaires) varie
. de 8 millimètres 3/4 à 10 millimètres.
Je n'ai vu que 6 exemplaires de cette espèce, tous récoltés
par mon frère à Goundaka () et à Koulouba (Haut-Sénégal-
Niger). Il est évident que certains des caractères que j'indique
peuvent varier, mais Je considère comme ayant une valeur spé-
ciñque : l’absence de limite rembrunie aux deux grandes taches
du pronotum, la forme de la tache 4 si différente de ce qu’elle
est chez P. cordata, la couleur noire des tibias et tarses, enfin la
réduction presque complète du prolongement mésosternal.
Les yfes de Pachnoda rectangularis font partie de la col-
lection René Oberthür.
(1) D’après les notes de mon frère, il a observé à Goundaka w# assez
grand nombre d'exemplaires de cette forme, {ous tachés de la même façon,
mais il n’a pu conserver suffisamment bien que 3 exemplaires.
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
Note sur DERMACENTOR RETICULATUS Fabricius
[Acarien Ixodidae]
Par le D' Pierre SAVOURÉ, chargé de travaux pratiques à la Faculté
des Sciences de Rennes.
En mars 1010, mon ami, le D’ Fras, de Port de Guipry (Ille-
et-Vilaine), m'envoyait un /xodidar « trouvé collé sur un cuir
chevelu et ayant causé des désordres effrayants ». Ce parasite,
par l'intermédiaire de M. F Guitel, Directeur de la Station en-
tomologique de Rennes, fut communiqué à M. le D' George
Neumann, de Toulouse, le savant spécialiste du groupe, qui
voulut bien en envoyer la détermination. Je reproduis ci-dessous
les indications dont 1l a fait part à M. Guitel et Je les fais suivre
de l’observation qu'a bien voulu m'adresser ultérieurement le
D' Stephen Fras.
Lettre du D' George Neumann, Professeur à l'Ecole nationale
vétérinaire de Toulouse, à M. le Professeur Guitel :
MONSIEUR ET HONORÉ COLLÈGUE,
Mon ami, M. le Professeur Trouessart, qui m'a déjà pourvu
de nombreux matériaux pour mes études sur les Ixodidés, m'en-
voie votre lettre du O avril et la Tique qui l'accompagne. Il me
charge de vous donner la réponse à votre question.
Il s'agit d'un Dermacentor reticulatus (Fabr.) ©, repue,
espèce assez commune dans le nord et le centre de ia France
1
sur les « herbivores » domestiques ou sauvages : bœuf, mouton,
cerf, cheval, sanglier, chevreuil, chèvre. Canestrini dit qu’on l’a
recueillie aussi sur l’homme en Italie. Je ne sache pas qu’on lui
ait Jamais attribué une action vraiment nocive, à plus forte
raison des désordres « effrayants ».
Veuillez agréer, etc.
Toulouse, le 11 avril 1010. G. NEUMANN.
Observation d'une malade piquée par un Dermacentor reticu-
latus Fabricius. — Le 290 mars 1010, Je suis appele auprès d’une
malade, femme de 69 ans, habitant au port de Messac. Elle se
plaint de violents maux de tête, localisés surtout dans la région
occipito-pariétale droite : le moindre toucher réveille dans tout
le cuir chevelu une douleur atroce, comparable, dit la malade,
à celle de l’accouchement. La langue est saburrale, le pouls
à 138, la température à 30°2. Je pense à un érysipèle, sans pou-
voir trouver la porte d'entrée : la face et ses orifices sont in-
demnes. Après avoir débrouillé l’'écheveau presque inextricable
de la chevelure, qui n’a pas été peignée depuis 12 Jours, Je
découvre une dermite très nette, à peau rouge et luisante, très
douloureuse au contact, concentrique à un point d’où s'échappe
un liquide sanieux. Cette plaie centrale, de la largeur environ
d’une pièce de 50 centimes, a des bords taillés à pic et décollés.
Après lavage à l’eau bouillie, j'aperçois, sur un petit monticule
central, une bestiole de la grosseur d’une punaise, ressemblant
à un Argas : elle offre de la résistance et je ne peux l'enlever
qu'avec un morceau d’épiderme et un cheveu y attenant. Très
surpris, Je questionne la malade sur la présence de cet acarien
qu'on appelle ici « taraque »; la malade ne touche jamais aux
fougères et le chien caniche de la maison n’a aucun parasite de
cette espèce. J'institue alors un traitement antiseptique, avec
lavages bi-quotidiens à l'eau oxygénée et pommade au calomel
pour la plaie, compresses humides chaudes pour la dermite.
Le 4 avril, la plaie est en bonne voie de cicatrisation ; la dermite
disparaît peu à peu; les douleurs céphaliques s’atténuent ; l’état
général s'améliore, la température est à 37°5. Le 10 avril la
malade est complètement guérie.
Je dois ajouter que, conformément à l’usage du pays, avant
ma visite, on avait fait venir deux ou trois « passeurs de vlin »,
c'est-à-dire des individus pouvant conjurer les venins; leur
traitement n'avait donné aucun résultat... le contraire eût été
surprenant.
J'envoyai l'animal à mon ami le D' Savouré, préparateur de
zoologie à la Faculté de Rennes, aux fins d'identification.
A mon avis le symptôme dermite a été provoqué uniquement
par la piqûre de cet acarien; mais Je crois que la supuration a
été favorisée par les saletés que les « passeurs » ont prodiguées
sur le mal.
Port de Guipry (Ille-et-Vilaine), 12 décembre 1910.
D' Stephen FRAS.
* LES VIEUX AUTEURS ‘4
L'article ci-après est extrait du /owrnal d'Histoire naturelle
(1702), 1, p. 386.
Méroire sur la cause des récoltes alternes de l’Olivier
Du tort que les Olives éprouvent l’année de la mauvaise récolte.
Moyen de se procurer des récoltes annuelles
et de diminuer le nombre des Insectes rongeurs des Olives.
ParlG.. AMOLIVIER,- D."M
Les auteurs latins qui ont écrit sur l'Olivier, tels que Caton,
Pline, Varron, Strabon, Columelle, avoient observé que cet arbre
ne donnoit des récoltes que de deux ans en deux ans; les auteurs
modernes, en faisant la même observation, ont attribué cette
périodicité à des causes différentes. Les premiers croyoient que
les gaules dont on se sert pour abattre l’Olive, en brisant plusieurs
rameaux, empêchoient l'arbre de se charger de fruits, l’année sui-
vante. Il existoit même une loi, de leur tems, qui défendoit aux
ouvriers de gauler les arbres sans une permission expresse du
propriétaire. Quelque pernicieuse que soit cette méthode, nous
sommes fondés à croire qu'on ne doit pas lui attribuer la cause
des récoltes alternes; car, comme l’a très-bien observé M. Couture,
dans son 7raité de l'Olivier, les récoltes sont alternes dans quel-
ques cantons du midi de la France, quoiqu’on y cueille les Olives
à la main.
Plusieurs auteurs, parmi les modernes, ont regardé la taille de
l'Olivier comme la cause de ces récoltes alternes. Mais, outre que
la taille n’est pas la même dans tous les lieux où les récoltes
(T)INEM THE TT MNT Cp. T3.
—
sont alternes, puisque cette taille se fait, ici, en coupant peu de
bois, là, en n’'enlevant que le bois rabougri ou à demi mort,
ailleurs, en retranchant de gros rameaux ou même de grosses
branches; la plupart des cultivateurs ne taillent pas leurs arbres
‘dans le même tems et à la même époque : les uns les taillent de
deux en deux ans, d’autres de trois en trois, de quatre en quatre,
ou même de six en six ans; ils les taillent indifféremment en
printems, en automne, ou en hiver. On voit que cette diversité
de taille, et cette diversité d'époques par rapport à la taille, ne
devroient pas donner le même résultat dans les récoltes. Ceux
qui ont soutenu cette opinion pensent qu’une taille annuelle
donneroit nécessairement des récoltes annuelles. Je crois qu'ils
ont raison de proposer des tailles annuelles; je crois que ces tailles
sont beaucoup plus utiles à l'arbre, et que les tailles, ou trop
reculées, ou trop fortes, que l’on fait dans la plupart des cantons
de nos départemens méridionaux, où l’on veut forcer l'arbre à
donner des récoltes, en lui enlevant presque tout son bois, en le
mettant, comme on dit vulgairement, swr le neuf, sont très per-
nicieuses. Ce n'est pas ici le lieu de prouver les inconvéniens et
les dangers de cette sorte de taille, et de démontrer qu’elle hâte
le dépérissement et la mort de l'arbre; nous en ferons le sujet
d'un mémoire particulier, dans lequel nous parlerons de toutes
les sortes de tailles usitées dans les départemens méridionaux.
M. David, habitant d'Aix, a cru que l'Olivier se chargeoïit de
fruits toutes les années, et que les récoltes n'observoient pas un
ordre périodique. M. David a jugé de tous les Oliviers par ceux
qu'il observoit à Aix, où les récoltes sont réellement annuelles,
ou, si elles ne sont pas toujours également bonnes, elles ne se
présentent réellement pas sous une forme périodique. Nous expli-
querons bientôt, pourquoi les Oliviers, dans presque tout le midi
de la France, dans l'Italie, dans le Levant, etc. ne donnent que
des récoltes alternes, et pourquoi elles sont annuelles à Aix : ce
sera en même-tems répondre à M. David et à la première question
que nous nous sommes proposés de résoudre.
Rechercher les causes de la périodicité des récoltes, qu’il n’est
pas permis de révoquer en doute; prouver qu'on peut se procurer
des récoltes annuelles, comme elles le sont réellement aux envi-
rons d'Aix, et que les Olives étant d’une très-mauvaise qualité
l'année de la mauvaise récolte, par les raisons que nous déve-
lopperons, elles deviendroient annuellement d’une bonne qualité,
si on se procuroit des récoltes annuelles; enfin, montrer non-seu-
lement la facilité d'obtenir ces résultats, mais encore le très-grand
avantage de l'augmentation des produits par la meilleure qualité
de l'huile : tel est l'objet de ce mémoire.
Ce que je vais présenter n'est pas le produit d’une spéculation
oiseuse, d’une théorie de cabinet; elle est le résultat de huit années
consécutives d’une observation exacte, d’une étude réfléchie, faites
au pied de l'Ohvier. Propriétaire de plusieurs arpens d'Olhviers,
né dans un canton dont l'Olive est la principale production, J'ai
dû tourner mes premiers regards vers l’arbre qui faisoit la richesse
de toutes les personnes qui m'environnoient. Je vais d’abord
donner la marche naturelle de la végétation de l’'Olivier, pour
fixer ensuite quelques principes sur cet objet.
L'Olivier montre à l’aisselle des feuilles, ses fleurs encore en
bouton, dès le mois d'avril; ces fleurs ou ces boutons prennent
leur accroissement, et se développent en mai; le fruit se noue, et
la fleur se fane et tombe en juin; ce fruit grossit insensiblement
dans le mois de juillet, d'août et de septembre; 1l se colore en
octobre, et parvient à sa maturité pendant le mois de novembre.
Si le fruit müri est abandonné à la Nature, l'arbre le conserve
ordinairement tout l'hiver, et ne s’en délivre qu'au moment de la
nouvelle pousse, qui a lieu en avril et en mai.
Personne n’ignore que dans un arbre très-chargé de fruits,
presque tous les sucs nourriciers sont employés à la maturité de
ces fruits, et que l’arbre, à moins qu'il ne soit bien nourri et exces-
sivement vigoureux, ne produit que peu ou point de nouveaux
rameaux, sans lesquels cependant point de prochaine récolte.
Nous devons distinguer en Europe, deux sortes d'arbres : ceux
qui perdent leurs feuilles en hiver, et ceux qui les conservent. La
différence de leur végétation doit sans doute présenter la diffé-
4*
rence de leur produit, ainsi que la différence de culture qui lui
est propre. Mais nous avons d’autres considérations à faire valoir.
Les premiers font une principale pousse en printems : l'arbre
manifeste à cette époque sa végétation avec toute sa force et sa
plénitude, 1l développe ses fleurs, fait paroître ses fruits, et pousse
en même-tems tous les rameaux qui doivent donner d’autres fruits
l’année suivante. Ces fruits de l’année suivante se préparent dans
les boutons avant la fin de l'automne, et si l'arbre n'a pas été
trop épuisé par la récolte de l’année, ou si les saisons ne sont pas
contraires, 1] ne manquera pas de fleurir, et de donner encore des
fruits l’année d’après.
Les arbres qui conservent leurs feuilles en hiver, tel que l'Oh-
vier, se développent à deux époques différentes. La première
pousse, et la plus vigoureuse, a lieu en printems; la seconde a
lieu en automne. On sent que celle-ci doit être d'autant plus forte,
que l’arbre est moins chargé de fruits. La préparation des boutons
à fleurs se fait immédiatement après cette seconde pousse. Si
l'arbre est alors très-chargé de fruits, la seconde pousse n’a pas
lieu, les boutons à fleurs ne peuvent se préparer, et le printems
suivant ne développe point de fleurs.
Pour fonder cette théorie sur des preuves évidentes, nous
remarquerons maintenant qu'à Aix, on fait la récolte des Olives
dès le commencement du mois de novembre. L'arbre, délivré de
ses fruits, peut alors travailler à la préparation de ses boutons à
fleurs, et s’il n’a pas été trop épuisé, il poussera l’année suivante
de nouvelles fleurs, et donnera plus ou moins de fruits, suivant
sa plus ou moins grande vigueur. Car nous observerons en même-
tems que les récoltes, à Aix, annuelles et plus uniformes, ne sont
pas ordinairement si abondantes que dans la plupart des autres
cantons en certain tems, et par conséquent que l'arbre ne doit pas
être aussi épuisé, ses fruits, en outre, étant cueillis à la main, il
n'est pas exposé à souffrir cette espèce de flagellation meurtrière,
qu'il souffre ailleurs, où l’on abat les fruits à grands coups de
gaules.
Dans le département du Var, et.en Italie, on ne fait Jamais la
récolte de l'Olive que dans le mois de décembre, de janvier, de
février, et souvent même en mars et avril : dans certains cantons
de l'Italie, on attend que l’Olive tombe d’elle-même. L'arbre,
déhvré tard de son fruit, tourmenté à coups redoublés de gaules,
épuisé par une trop grande quantité de fruits, ne peut fleurir que
très-peu, un ou deux mois après, 1l doit aussi laisser couler la
plupart de ses fleurs, et enfin laisser avorter ses fruits : tandis
ques'1l étoit annuellement délivré de ses fruits, et d’une manière
plus douce, dans le mois de novembre, comme on le pratique à
Aux, 1l auroit le tems -de se refaire, sinon entièrement, du moins
en partie; 1l auroit quatre ou cinq mois de repos, où 1l ne tra-
vailleroit que pour lui-même, «et il pourroit ensuite développer
ses fleurs avec plus de force le printems suivant.
On a cru, 1l est vrai, et l’on croit encore communément, que
plus l'Olive reste sur l'arbre, et plus-elle acquiert de l'huile. Il existe
même ‘un adage Provençal à ce sujet : au mai pendé, au mai
rendé, c'est-à-dire, plus l’Olive pend, plus elle rend. Cette objec-
tion, que l’on pourroit opposer à l'opinion que J'avance, paroît
fondée en preuves au premier apperçu; J'ai moi-même fait des
expériences que Je vais rapporter. Des Olives cueillies vers le
milieu de novembre au point de leur maturité, m'ont donné, les
deux sacs, soixante dix livres d'huile, poids de Marseille; la même
année, les Olives du même sol, cueillies à la fin de décembre, les
deux sacs donnèrent près de soixante-douze livres; en janvier ils
donnèrent soixante-quinze, et en février quatre-vingt livres : ce
qui fait une différence de dix livres, sur les deux sacs, entre les
Olives cueillies en novembre, et celles cueillies en février; cette
augmentation de produit vaudroit sans doute la peine d'attendre,
si elle étoit réelle, mais il est facile de démontrer qu’elle n’est
pas fondée. L'Olive doit nécessairement diminuer de grosseur en
restant davantage sur l'arbre. En effet, dès les premiers froids
de-décembre, l'Olive se ride, la partie aqueuse se dissipe de plus
en plus, et l'Olive, parvenue vers la fin de l'hiver, ne contient
presque plus :que de l'huile. D'où il :s'ensuit, que l'Olive étant
plus grosse, et occupant plus de place en novembre qu’en jan-
vier, les deux sacs, remplis par un nombre déterminé d’Olives
dans le premier tems, ne le seroient pas, dans l’autre, par le même
nombre de fruits, dont le volume n’est plus le même. Ce n’est
donc pas l’attente d’une plus grande quantité d’huile, qui doit
nous arrêter, puisque, outre qu’elle est peut-être moindre par
l'évaporation, elle est encore singulièrement diminuée par tous
les animaux qui mangent les Olives, et qui ont tout le tems de
s'en nourrir quand on les laisse sur l'arbre. On n'ignore pas que
les Rats, les Merles, les Grives, les Etourneaux, les petits Oiseaux
de toute espèce, les Corneilles sur-tout, en font une consommation
considérable et un dégât qu’il est difficile d'apprécier.
Mais une raison plus déterminante encore, pour nous engager
à cueillir les Olives de bonne heure, c'est la qualité de l'huile
qu'on en retire. L'huile d'Aix doit moins sa bonne qualité à
l'espèce d'Olivier qu'on y cultive, qu'à l'usage de cueillir les
Olives en Novembre et de les porter sur-le-champ au moulin.
Dans le département du Var, si nous en exceptons quelques villes,
telles que Grasse, Lorgues, Entrecasteaux, où l’on s'empresse de
cueillir de bonne heure quelques Olives, afin de faire un peu
d'huile bonne à manger, dans tous les autres lieux, on ne fait de
l'huile que pour les savonneries, qui se vend presque la moitié
moins, c’est-à-dire qu’elle vaut trente-six francs le quintal, lors-
que l’autre en vaut soixante-cinq. Quelle énorme différence! Et
comment peut-on ne pas chercher à la faire disparoître? Il n’est
pas besoin ici d'expliquer pourquoi la qualité de l'huile doit être
meilleure, en ne laissant pas l’'Olive trop long-tems sur l'arbre,
et contracter au contraire, avec bien plus de facilité, une ranci-
dité désagréable si on l’y laisse un peu trop; j'énonce une vérité
expliquée par le fait et connue de tout le monde.
Je dois faire remarquer en passant que ce qui empêche dans
mon département que l’on soit disposé à vouloir améliorer la
qualité de l'huile, c'est parce que l’on croit vulgairement devoir
en obtenir une bien plus grande quantité, en conservant quelque
tems l'Olive dans le grenier, et l’y laissant un peu fermenter;
nous avons déjà démontré plus haut que cette même idée n’étoit
qu'un préjugé, qui est encore plus absurde dans cette seconde
hipothèse, et qui a été victorieusement combattue par M. Ber-
nard, dans son excellent 7 7aité de la culture de l'Olivier. Ainsi,
à envisager encore notre opinion, soit du côté de la quantité, soit
du côté de la qualité du produit, non-seulement il ne doit
éprouver aucun obstacle, mais il ne peut que mériter l'adoption
des personnes éclairées et économes.
Je ne dois pas cependant passer sous silence quelques objec-
tions qui pourroient être faites. Dans les contrées où les Oliviers
sont très-abondans, on manque quelquefois du nombre nécessaire
de personnes pour faire la récolte dans un espace. de tems très-
court. En effet, les ouvriers ne sont pas assez multipliés dans
quelques cantons du département du Var; mais il en descend
annuellement des départemens des hautes et basses Alpes, et
dans une occupation où les femmes et les enfans sont employés,
si l'usage de cueillir les Olives en novembre s’'établissoit par-
tout, on auroit bientôt un nombre suffisant de personnes propres
à faire la récolte dans un ou deux mois au plus; car, outre que
les récoltes étant alors annuelles et plus uniformes, ne deman-
deroient pas autant de tems pour être faites, que dans ces grandes
années d’abondance périodique, achetée quelquefois par cinq ou
six années d'espérance frustrée et d'attente inutile, elles ne
seroient pas retardées encore par les froids de décembre et de
janvier qui rendent la cueillette des Olives plus douloureuse, plus
difficile et plus longue. On pourroit d’ailleurs s'occuper en jan-
vier et en février à la taille de l’Olivier et aux autres travaux de
la campagne toujours retardés ou négligés, l’année d’une récolte
abondante. Une autre objection peut être tirée du nombre des
moulins, qui ne seroit pas assez considérable pour suffire au détri-
tage des Olives qui y seroient apportées pour ainsi dire tout-à-
coup. Dans la plupart des municipalités, il est vrai, où les mou-
lins étoient bannaux, le nombre n’en étoit jamais suffisant.
Quelque honnête, quelque bien intentionné que fût le Seigneur
du lieu, il ne donnoit jamais à la municipalité que les moulins
à peme suffhisans à une mauvaise récolte; et pour peu que la
récolte füt bonne, les Olives du territoire n'étoient pas entièrement
détritées dans les mois de juin, de juillet, et même d'août. Mais
dans le nouvel ordre de choses, où chaque particulier pourra
construire un moulin, où l’on y sera sollicité par l'intérêt général
et particulier, 1l n’est pas douteux qu'il n’y ait bientôt par-tout
le nombre suffisant de moulins. Ainsi, sur quelque objet d’admi-
nistration économique ou politique que l’on jette les yeux, ‘on.
est forcé de faire la satyre de l’ancien régime «et le panégyrique
du nouveau.
J'ai encore une dernière considération à faire valoir en faveur
de mon opinion; comme elle se rapporte plus particulièrement à
mes occupations ordinaires, 1l doit m'être permis de la présenter
dans tout son Jour.
On trouve dans la plupart des Olives, depuis la fin de l'été
jusqu’à la parfaite mäturité du fruit, une Larve qui se nourrit -de
la substance de l’Olive, la sillonne entièrement dans son contour
sans attaquer le noyau et sans percer la peau extérieure. La larve
laisse après elle ses excrémens à mesure qu’elle avance, et «elle
ne perce la peau qu'au moment où elle doit se transformer :en
nymphe, pour laisser à l’Insecte parfait, privé d’'mstrumens tran-
chans, le moyen de sortir de sa première habitation. Le tort que
les Olives éprouvent par la piquure et par le séjour de l’Insecte,
est tel, par rapport à la quantité seulement, qu'il faut souvent
trois ou quatre fois plus d'Ohves pour obtenir le même produit.
Mais cette huile est encore d'une qualité très-inférieure, je ne dis
pas pour la table, mais pour la lampe, pour les arts et pour les
savonneries;, aussi est-elle d’un prix moindre. On apperçoit
aisément, sans que j'en fasse mention, la raison de l’infériorité
d'une huile provenant d'un fruit rongé, gâté, percé par un Insecte,
et rempli en partie par les eaux pluviales, qui, en y pénétrant,
doivent hâter la fermentation et la décomposition de l'Olive,
sur-tout si on la laisse quelque tems au grenier. Aussi, outre que
l'huile est en moindre quantité et d’une qualité inférieure, on ne
l’obtient -encore qu'avec beaucoup de difficulté si «on a laissé
avancer un peu trop, dans le grenier la fermentation de ces
Olves.
. Mais, pourquoi les Olives sont-elles beaucoup plus piquées et
rongées par les Insectes, l’année de la mauvaise récolte, comme
on l’a constamment remarqué? S1 nous observons encore qu’elles
le sont d'autant plus que la récolte précédente a été abondante,
nous aurons bientôt la solution d’un problème qui se lie à l’opi-
mon que nous défendons.
On pourroit peut-être croire qu’on ne s'aperçoit davantage des
Insectes dans la mauvaise récolte, que parce que le nombre des
Olives est plus petit. Ainsi, en supposant qu'il y eût chaque
année le même nombre de vers rongeurs, et que ce nombre fût
égal à celui de l’année de la bonne récolte, le nombre d’Insectes
étant le même, et celui des Olives étant vingt fois plus grand,
par exemple, 1l arrivera cette année qu'il n’y aura qu'un vingtième
des Olhives piquées; ce qui ne seroit presque pas sensible. En
observant seulement la marche de l’Insecte, nous serons bientôt
convaincu d’une vérité, c'est que le nombre des Larves doit être
en général plus grand l’année de la mauvaise que l’année de la
bonne récolte.
L’Insecte mère pique l’'Olive encore tendre, et y dépose un
œuf; l'œuf éclot, la Larve se développe en se nourrissant de la
chair de l'Olive; elle est parvenue à tout son accroissement à la
fin de l'automne, et après avoir percé l’Olive, elle subit sa méta-
morphose, pour devenir enfin, dans l'hiver, Insecte parfait, du
genre des Mouches.
Nous allons observer maintenant que dans l’année de la mau-
vaise récolte, les Olives étant peu nombreuses, sont cueillies de
bonne heure et entièrement détritées avant la Noël. L’Insecte
détruit par le détritage, dans son premier et dans son second
état, où par les froids de l'hiver, s’il est sous sa dernière forme,
doit ne laisser pour l’année suivante qu'une multiplication peu
nombreuse et presque nulle. Dans l’année de la bonne récolte,
au contraire, cette récolte se faisant beaucoup plus tard, et une
grande partie des Olives étant encore sur l’arbre en janvier, en
— 52 —
février et en mars, les Insectes qui sont éclos les derniers, et qui
se trouvent logés dans le fruit, n'étant détruits ni par le détritage,
ni par le froid, doivent être bien plus abondans l’année suivante.
Confirmons encore cette théorie par le fait. On sait que les Olives
d'Aix ne sont presque pas piquées par les Insectes. La raison en
est facile à déduire, quand on considère que dans ce pays la
récolte se fait, chaque année, dans le mois de novembre, et quel-
qu'abondante qu’elle soit, elle est toujours achevée vers le milieu
ou avant la fin de décembre.
Je me résume, en disant que Je crois avoir démontré que la
cause des récoltes alternes ou périodiques de l'Olivier, dérive
principalement de l'usage où l'on est de dépouiller trop tard
l'arbre de son fruit; que les récoltes annuelles sont à tous égards
bien plus avantageuses que les récoltes alternes; que le vrai
moyen de se procurer des récoltes annuelles, c'est de cueilhr les
Olives de bonne heure; qu'en suivant enfin ce dernier procédé,
on doit parvenir à garantir les Olives, en grande partie, de
l'attaque des Insectes, et à rendre leur produit plus facile à
obtenir, plus abondant, et d’une meilleure qualité.
Le Gérant,
FACULREL
rime aa
+ TE, st
DM OR Te ELEC
Sommaire du Numéro 2 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
A. Vuillet. Description d'un nouveau Carabidae africain appartenant
AUD TENTE ANOUMENS Se en eee D D at
« Les Vieux Auteurs » : Observations sur quelques Diptéres, par M.CUVIER 30
A. Vuillet. — Contribution à l'étude du genre Pachnoda................ 3
Entomologie économique :
P. Savouré. — Note sur Dermacentor reticulatus Fabricius. 1)
« Les Vieux Auteurs » : Mémoire sur la cause des récoltes alternes de
l’'Olivier, par G.-A. OLIVIER RE Re LE res 43
'REMIÈRE ANNÉE
MARS 1911 NUMÉRO 3
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
NSÈ
CG AE 44 19
| \ fire
(] NT
Res
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
MSA
D D — dir id
\Je: je à : L
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Un bel exemple de Mimétisme
Longicorne mimant un Gurculionide.
Par A. NUIELET.
Les deux coléoptères figurés ici côte à côte, en vraie grandeur,
appartiennent à deux familles assez distinctes : les Ceramby-
cidae et les Curculionidae. 11 ne paraît guère possible de trouver
une application plus justifiée du mot wzmétisme que celle que
nous en faisons au cas de ces deux insectes (). Le longicorne,
Doliops geometrica WNaterhouse (1842, in Proc. ent. Soc. London,
IV, p. 44) a véritablement l’air d’avoir copié le charançon. Ses
proportions sont tout à fait anor-
males pour un Cérambycide : ce sont
celles d’un Curculionide; le des-
sin est composé du même nombre
de lignes pareillement placées;
enfin, caractere LUE malheureu- Doliops geometriex Waterhouse ;
sement, notre photographie ne rend Pachyrrhynchus speciosus
Waterhouse. — Samar (WHITHEAD).
pas, les mêmes couleurs, les mêmes
tons, concourent dans les deux cas à l’ornementation du té-
gument.
Nous avons donné le nom du Longicorne, le Curculionide
qu'il mime est le Pachyrrhynchus speciosus WNaterhouse (1841,
in Proc. ent. Soc. London, p. 24). Ces deux insectes habitent les
îles Philippines.
Les exemplaires photographiés ont été pris dans l’île Samar
par G. Whithead. Ils font partie de la collection René Oberthür.
(1) Ce cas, d’ailleurs, est loin d’être unique; il semble que chaque espèce
du genre Pachyrrhynchus est ainsi mimée par un longicorne. Nous en pu-
blierons prochainement d’intéressants exemples.
INSECTA, mars 1911.
D
— 56 —
Sur CNETHOCERUS MESSI Bates
[Col. Cerambycidae]
Par A. VUILLET.
Nous donnons ici (fig. 1 et 2) des photographies des exem-
plaires /ypes de Cnethocerus Messi Bates (1878, in Æntomo-
logiss Monthly Magazine, XAV, p. 273). Voici, pour compléter
ce document, le texte des diagnoses originales, générique et
spécifique (loc. cir.) :
« CNETHOCERUS, #07. gen.
» Gen. Priono affinis. Corpus tolum maris sericeo-pubescens,
» fenanae nudum. Oculi supra fere contingentes. Antennae
Fi. 1. — (nethocerus Messi Bates, ', F1G. 2. Cnethocerus Messi Bates, 9,
type; Hong-Kong, type; Hong-Kong.
» maris corpore longiores, articulis 3-11 opacis, dense 1rregu-
» lariter strigosis, apice utrinque acute productis : feminae
» corpore breviores, articulis 3-11 sublinearibus, apice paulo
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
productis, 3-7 lateraliter, 8-11 omnino ul in © strigoso-
opacis. T'horax ut in Prionis typicis, transversim quadratus,
lateribus tridentaris.
» CNETHOCERUS MESSI, #. sp.
» Priono corario paulo magis elongatus, minus convexus;
castaneo-fuscus, $ Supra pubescentia incumbenti fulvo-sert-
ceo vestitus; capite thoraceque punctato-scabrosis; elytris
obtuse, indistincte, subcostatis, apice late rolundatis, supra
basi scabroso-punctatis deinde subtiliter alutaceo-punctulatis :
pectore fulvo-hirsuto; abdomine © subopaco, Q ntit1d0,
regulariter punctato ».
« Hong Kong. From Herr Mess, of Munich. I have since
received, for examination, a Japanese specimen, from the
Berlin Museum, through E. von Harold ».
La collection Bates (actuellement réunie à la collection René
Oberthür) renferme 3 exemplaires (dont 2 ©) de cette espèce.
F1@. 3. — Cnethocerus Messi Bates, g': F1&. 4 — Cnethocerus Messi Bates, 9 ;
Tonkin : Backan (LEMÉE). Tonkin : Backan (LEMÉE).
La longueur de la © est de 50 millimètres, celle de chacun
des deux C' est de 32 millimètres et demi. J'ai vu, également
dans la collection René Oberthür, 11 spécimens de cette même
= 8. —
espèce provenant du Tonkin : Backan (Lemée), soit 3 Q dont
la longueur varie entre 42 et 46 millimètres et 8 ' dont les
longueurs extrêmes sont 27 et 30 millimètres (FIG. 3 et 4).
L’unique Q sur laquelle est basée la description de Bates
est bien, en effet, dépourvue de pubescence, mais 1l s’agit pro-
bablement d'un insecte frotté. Chez les trois autres © que J'ai
vues la pubescence est seulement plus fine et moins dense que
chez ies d' correspondants.
“LES WIEUX._ AUTEURS 2°
L'article suivant est extrait du /owrnal d'Histoire naturelle
(1702), lp eo.
Sur une nouvelle espèce de Scarabe
Par G. A. OLIVIER, D: M.
Dans la belle collection d'Histoire Naturelle de M. Poisson-
nier, Jai trouvé, parmi des Insectes envoyés de Cayenne, un
Scarabé qui ressemble beaucoup au Typhon ®), mais qui en diffère
par la forme des cornes du corcelet, et par le duvet cotonneux
qui couvre toute la partie supérieure du corps. M. Poissonmier
croit que ce Scarabé lui a été envoyé de Cayenne, du Sénégal ou
(x) Voir Znsecle, 1917, p. 13.
(2) Voyez mon Entomologie, Scarabé, pag. 12, n° 7, pl. 16, fig. 162.
de Madagascar. Par le duvet du corcelet et des élytres, cet
insecte ressemble au Scarabé Eléphant : par la forme et la gran-
ÊET6.
LA ledoute del
Benard drexik
, T Té }
Journal LLst Nuurelle N°8.
(Fac-similé.)
M +
deur du corps, au Scarabé Actéon, et par les cornes de la tête et
du corcelet, au Scarabé Typhon. Je crois qu'il n'a été décrit ni
figuré dans aucun auteur.
SCARABÉ Æntelle. SCARABÆUS Entellus.
Sc. écussonné, tomenteux; Sc. scutellatus, tomentosus,
corcelet tricornu, cornes avan- /horace tricorni, cornubus por-
cées : l'intermédiaire simple, rec/is : lateralibus apice emar-
les latérales échancrées. PI. 16. ginatis, intermedio simplici.
Led;
Il se trouve... Habitat.
Magnitudo et statura Scarab. Actæonis. Corpus nigrum,
cinereo tomentosum. Capitis cornu porrectum recurvum, bast
supra dente notatum, apice bihdum. T'horax tricornis, cornubus
porrectis : lateralibus oblique emarginatis intermedio, simplict
incurvo, subtus tomentoso. Elytra levia. Tibie antice extus
tridentatæ, postice Spinose.
. Il ressemble, pour la forme et la grandeur, au Scarabé Acteon.
Le corps est noir et couvert d’un duvet tomenteux, cendré. La
tête est armée d'une corne avancée, recourbée, assez longue, bifide
à l'extrémité, unidentée à la base supérieure. Le corcelet est armé
de trois cornes avancées, de longueur égale; l'intermédiaire est
simple, courbée, légèrement cotonneuse en dessous, glabre en
dessus; les latérales sont presque glabres, aplaties, obliquement
échancrées. L’écusson est triangulaire. Les élytres sont lisses. Les
pattes sont presque glabres; les jambes antérieures ont trois fortes
dents latérales; les autres ont quelques épines courtes, fortes.
EN Su
Un nid de Guêpes
Le nid de guêpes dont nous donnons plus loin la photogra-
phie, un peu réduite, a été trouvé à Lamberville (Seine-Infé-
rieure) par M. Costrel de Corainville, ornithologiste distingué.
Nid de Gtuêpe, Seine-Inférieure : Lamberville (COSTREL DE CORAINVILIE).
Longueur vraie : 10 centimètres.
Il était fixé sur l’une des coursonnes d’un poirier en espalier,
à une hauteur d'environ 80 centimètres au-dessus du sol. Son
axe longitudinal, y compris le goulot inférieur, mesure un peu
moins de 10 centimètres.
— 0% —
A l’époque où 1l fut découvert (novembre 1909) 1l se trouvait,
bien entendu, complètement dépourvu d'habitantes. D'après son
architecture extérieure, nous avons cru devoir l’attribuer à Vespa
norwegica Fabricius.
Si certains de nos lecteurs se trouvaient en mesure de modifier
ou de confirmer cette détermination à la seule vue de la photo-
graphie, nous leur serions reconnaissants de vouloir bien nous
donner leur avis.
INSECTA.
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
44 — —
La Soie au Soudan
Pare VTT L ET
Bien avant que des essais de sériciculture aient été faits, au
Soudan, par des Européens, les indigènes savaient déjà re-
cueillir, filer et tisser, la soie produite par certains lépidoptères
sauvages.
Le capitaine Binger (x Niger au Golfe de Guinée par le
pays de Kong et le Mossi, 1887-1889, tome I, p. 422) a donné
des détails assez circonstanciés sur cette industrie
« On m'avait parlé d’une industrie spéciale au Dafina (), de
» la préparation de la soie en écheveaux et d’un tissu en soie
» appelé /ombo foroko fan, Voici en quoi consiste cette
» industrie : le ver à soie existe dans le Soudan et a été signalé
» par presque tous les voyageurs, mais les noirs ne connaissent
» pas l'élevage de ce précieux insecte, 11s se bornent à récolter
» les cocons sur les tamariniers et sur les mimosas dont ces
» insectes mangent la feuille. Dans le Dafina le ver à soie existe
» peu. Les cocons sont récoltés dans les forêts du Gourounsi et
» achetés par les Dafing, qui filent la soie comme 1ls préparent
» le coton. On en fait une grossière étoffe qui, teintée à l'indigo,
» est portée comme pagne par les femmes; elle ne ressemble
» en rien à une soierie : l'œil le plus exercé ne la distinguerait
(1) Le Dafina est un pays #obo de la boucle de la Volta Noire (Haut-
Sénégal et Niger) (A. V.).
(2) Tombo (chenille), foroko (outre, peau de bouc), fani (étoffe). Etoffe
en outre de chenille (Vote du Cap. Binger).
» d’un tissu en coton qu'après un examen attentif. Ce pagne
» coûte cependant très cher, de 20 à 30,000 cauries, et semble
» être recherché par les femmes du Dafina.
» Quand on n'en confectionne pas de tissu, la soie est pré-
» parée en écheveaux et vendue écrue à Djenné ou à Säro. Cette
» soie, teinte en plusieurs nuances, sert en partie à broder les
» dorokés et à les orner de /omas ().
» À ce propos Je ferai remarquer que Barth et d’autres voya-
» geurs disent que c'est avec cette soie indigène teinte en vert
» que sont brodés les dorokés dits de Sansanding. C'est une
» erreur : la soie verte en écheveaux est importée d'Europe;
» le Soudanais ne connaît pas la teinture verte, 1l ne sait tendre
» et obtenir que diverses nuances de bleu, le noir sale, le jaune,
» le rouge brique, le rouge rouille, diverses nuances de brun et
» le rouge brun ».
En somme, Binger précisait assez nettement le côté commer-
cial et industriel de la question, mais les indications fournies
par lui au point de vue entomologique et botanique demandaient
à être complétées.
Plus récemment, Ed. Fleutiaux (L'Axagphe Moloneyi et ses
parasites in l'Agriculture pratique des Pays chauds, n° 71,
9 février 1000) apportait à l'étude de cette question une inté-
ressante contribution dont voici quelques extraits
« Dans le courant de septembre dernier (1908), le Jardin
» colonial à reçu de Léo ®, Soudan Occidental, un ballot
on
» contenant une quarantaine de poches de cocons, sous le nom
» indigène de « Toumou-Forco » (cocons moyens). Ces
» poches, appliquées sur le tronc des arbres, souvent à une
» fourche, présentent le volume de deux fois la grosseur du
» poing.
(1) Le /oma est une broderie particulière, qui veut dire de #rois doigts
de largeur (Note du Cap. Pinger).
(2) Léo est le chef-lieu du Gourounsi (A. V.).
— 65 —
» Quelques exemplaires d'Anaphe Moloneyi Druce (Proc.
» Zool. Soc. London, 1888, p. 673, pl. 55, fig. 5), éclos pendant
» le voyage, ont permis à M. de Joannis de déterminer l’es-
» pèce. 5. &
FiG. 1. — Poche contenant les chrysalides d'Anaphe Moloneyi
Druce. Sur tronc de Macrolobium; Gourounsi (J. VuUILLET).
(Pour les dimensions réelles, voir le texte).
» L'Arnaphe Moloneyi ne sort pas, comme l’Jypsoides
» radama, en perçant l'enveloppe extérieure de la poche, mais
» tout autour, sur le bord de la partie adhérente. Chaque cocon
» est prolongé par un long tube de soie dirigé dans ce sens
mr.
» et d'autant plus long qu'il est éloigné du bord. Le papillon
» chemine jusqu'à son issue. Les individus que J'ai trouvés
>
morts dans les tubes avaient des ailes dépassant la longueur
» du corps. »
Si Je puis, à mon tour, coordonner et compléter les notions
fournies par les précédents auteurs, c'est grâce aux renseigne-
ments qui m'ont été transmis par mon frère, Jean Vuillet,
Directeur d'Agriculture coloniale; ces renseignements résultent
d'observations renouvelées pendant plus de 10 années et sur
différents points de notre Afrique occidentale.
L'unique soie indigène que mon frère ait vue utiliser par les
Soudanais est celle de l’Araphe Moloneyi Druce, dont il est
question dans l’article d'Ed. Fleutiaux. C'est une poche cons-
truite par des chenilles de cette espèce que J'ai fait photogra-
phier (FIG. 1). Cette poche provient du Gourounsi (sur les
confins du Haut-Sénégal-Niger et de la Gold Coast), prove-
nance indiquée par Binger pour les cocons dont :il parle.
semble bien que ce dernier auteur se soit mépris en indiquant
comme plante nourricière des chenilles et support des cocons
les tamariniers et les mimosas : au moins dans la plupart des
cas, ces rôles sont remplis par une légumineuse du genre
Macrolobium (Schreber).
Ce Macrolobium est un bel arbre à feuilles composées de
très grandes folioles. Il forme des grappes volumineuses de
fleurs blanches auxquelles succèdent de larges et longues
gousses déhiscentes, renfermant de grosses graines rondes et
plates. Il se nomme S6 en Bambara. Cette essence pousse fort
bien en peuplements serrés et, dans les provinces méridionales
du Haut-Sénégal-Niger, elle constitue des forêts comparables
à certaines futaies de France.
La poche de la figure 1 mesure réellement 12 centimètres
suivant sa plus grande dimension et 11 centimètres et demi
transversalement : elle représente bien le produit vendu sur les
marchés dans le Gourounsi.
Dans certaines parties du Soudan on trouve sur les tama-
riniers des cocons d’Zypsoides 1); les indigènes ne paraissent
pas les utiliser, pas plus que ceux d’Epiphora Bauhiniae, com-
muns pourtant dans le Haut-Sénégal et Niger sur le jujubter.
D'ailleurs on ne rencontre plus que rarement, et seulement
dans certains centres des territoires arrosés par la Volta Noire,
des indigènes sachant travailler les cocons d’'Anaphe. C'est là,
Fi@. 2. — Echantillon de soie d'Anaphe Moloneyi Druce filée et tissée
par les Soudanais.
Longueur : 2"23. — Largeur : 9 cent. 5. — Poids : 60 gr.
évidemment, une industrie en voie de disparition, tuée par la
concurrence des soies d'importation que l’on trouve maintenant
sur tous les marchés importants de l’intérieur.
Pour préparer la soie, les noirs enlèvent l'enveloppe extérieure
des poches de cocons et font bouillir le reste dans de l’eau
(1) Æypsoides Vuilleti Joannis (Bull. Soc. ent. Fr., 1907, p. 208).
(2) Le nom dambara de ces poches : /oumou-forco, veut dire : outre du ver.
m7 2
avec des cendres riches en potasse. Puis la matière textile est
filée comme le coton. Le fil sert à broder les boubous des élé-
gants.
On peut dire qu'actuellement ce fl n’est tissé que lorsqu'il
s'agit d'obtenir des échantillons d’étoffe demandés par des
Européens. Celui que représente, un peu réduit, notre figure 2,
a été ainsi fabriqué swr commande. Sa vraie largeur (qui est
la largeur normale donnée par les métiers indigènes) est de
95 millimètres, sa longueur de 223 centimètres et son poids de
60 grammes.
— — ">
%:EES ..VIEUX= AUTEURS 220
L'article suivant est extrait du /owrnal d'Histoire naturelle
(1702), L p. 23.
Mémoire sur l'utilité de l’étude des Insectes,
relativement à l'Agriculture et aux Arts.
Par G. A. OLIVIER, D. M.
Si un des plus grands vices des connoissances humaines, c’est
d'avoir été d’abord fixés sur les objets qui méritoient le moins
l'attention de l'homme; si la première des sciences, celle de la
Nature, n'a été véritablement cultivée que de nos jours; il est
(x) Voir Znsecta, I, p. 13.
encore dans cette science, en général, des parties qui paroissent
subir la même destinée, et qui, quoique des plus utiles à connoître,
sont loin d'avoir obtenu le prix qu’elles méritent, et sont livrées
à l'indifférence, ou même au dédain le plus injuste. Je ne cher-
cherai pas à enlever à la Botanique et à la Minéralogie, l'im-
portance qu'on leur a donnée, et la gloire qu'elles ont eu d’avoir
le plus attaché les recherches des Naturalistes. Mais qu'il soit
permis de demander pourquoi l’Entomologie languit encore dans
une espèce d'obscurité, et semble être reléguée parmi les connois-
sances oiseuses, ou même inutiles. Si un Entomologiste veut enfin
faire restituer à l’objet constant de ses méditations, le tribut qui
lui est dû, c'est parce qu'il a ses droits fondés sur les preuves
les plus positives et les plus nombreuses. C'est aussi sur ces
preuves que Je vais établir une discussion relative à l'utilité de
l'étude des Insectes.
Lorsqu'on voit que l’homme a pu penser que les étoiles ne
brilloient dans les cieux, que pour charmer sa vue et décorer ses
nuits, on ne doit point être étonné qu'il ait pu penser aussi, que
tous les êtres qui vivent avec lui, n’ont été créés que pour satis-
faire à ses besoins ou à ses plaisirs. C’est d’après cette idée qu'il
a cru avoir le droit de murmurer contre la providence, de blas-
phémer l’auteur de toutes choses, lorsqu'il a vu des orages se
former sur sa tête, ou lorsqu'il a trouvé sur ses pas, des animaux
qui n'ont pas plus respecté sa personne que ses propriétés. Il
n'est plus permis sans doute de partager des préjugés que la
Philosophie, en se manifestant, a fait disparoître. Il n’est plus
permis d'ignorer que tous les êtres ont les mêmes droits à la
vie, dès qu'ils ont reçu les moyens de vivre, qu'ils ont tous aussi
les mêmes droits à l'emploi de ces moyens, dès qu'ils sont néces-
saires à la conservation de leur vie : ainsi, quoique les Insectes
soient de tous les animaux ceux qui nous sont les plus nuisibles,
nous n'avons reçu de la Nature, d'autres droits sur eux, que ceux
que la force ou l'intelligence peuvent nous donner; et nous devons
observer que, vis-à-vis de ces êtres, qui doivent nous échapper
sans cesse par leur multiplication ou par leur petitesse, nous
avons bien plus à attendre du secours de l'intelligence, que de
celui de la force.
Nous montrerons sans doute bien mieux la nécessité de nous
occuper du soin de connoître et de détruire les Insectes, en jettant
d’abord un coup-d'œil rapide sur les dégâts qu'ils peuvent occa-
sionner, dégâts souvent incalculables, qui ne sont connus, et même
vaguement, que de ceux qui les éprouvent.
Les Insectes nuisent aux Végétaux.
Tous les végétaux sont attaqués par des Insectes dans une ou
plusieurs de leurs parties, et souvent dans toutes à-la-fois.
Racines, tiges, feuilles, fleurs, fruits, semences, tout est exposé
à être dévoré par des Insectes; aucune production n'en est
exempte. Chaque végétal, dans le sol qui lui est propre, a toujours
un ou plusieurs rongeurs, ainsi que chaque animal à un ou plu-
sieurs ennemis : on compte plus de deux cents Insectes qui se
nourrissent sur le chène seul. L’olivier, la vigne, dans nos climats,
la canne à sucre, le cotonnier, dans les climats chauds, sont de
même rongés par un nombre considérable d’Insectes différens.
La nature, en créant tous les êtres, semble les avoir condamnés
à se détruire entreux; mais elle a destiné plus particulièrement
les végétaux à servir de nourriture aux animaux. Cependant,
pourquoi faut-il qué le cultivateur, qui s'occupe des travaux les
plus utiles, soit le plus exposé à perdre les fruits de ces travaux?
Pourquoi faut-1l que ce soit dans les champs les mieux soignés,
dans les jardins et les vergers les mieux cultivés, que nous trou-
vions les traces des Insectes marquées par le plus de ravages.
(À suivre).
Le Gérant,
F. GUITEL.
Sommaire du Numéro 3 d'INSECTA
Entomologie générale :
A. Vuillet.
Pages
AU belteremplendeRNIMENSME ee Ce ee eee D9
Id. — Sur Cnethocerus Messi Bates... nd UD: 4 1 OO
« Les Vieux Auteurs » :
Sur une nouvelle espèce de Scarabe, par
G.-A"" OLIVIER.
DS
Un inde de GR pes MN NE Ne SE CR ere 61
Entomologie économique :
AViuillete= La tS oi aus OUT An es es rene ee 63
« Les Vieux Auteurs » : Mémoire sur l'utilité de l'étude des Insectes
relativement asliavrculturetettaux Arts par C-A"MODIVIER.. 65
à
PREMIÈRE ANNÉE ANR Ron NUMÉRO 4
INSECTA
Revue lllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
DU COTE.
AU onEn instis ut,
ee) y
( MAY 8 1911
A1
VY 54: ‘
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1911
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Sur le Genre PSECADIUS Alluaud
[Gol. Garabidae, Panagaeini]
Par A. VUILLET.
Récemment, Ch. Alluaud (in Bull. Soc. Ent. Fr. 1911, p. 61)
a fort à propos changé en Psecadius le nom d’/sotarsus attribué
à tort par Chaudoir (in Awx. Soc. Ent. Belg., 1878, p. 134) à
un genre de coléoptères ayant pour espèce
typique /sotarsus eximius Sommer.
Il est maintenant clairement démontré
que ce que Chaudoir appelait /so/arsiis
(Laferté) en 1878 n'est pas ce que Laferté
avait appelé /sotarsus en 1851. Cette faute
d'interprétation méri-
tait certainement d’être
relevée, mais ce n'est
malheureusement pas F1G.1.— Psecadius eximius
5 + TAQE Sommer. Figure des Ann.
la seule imper fection de Soc EE Pre 1852 DLXT.
DÉS D es : réduite à Ja longueur
l'Essaimonographique ae n orre
aeur naturelle.
sur les Panageides.
Sans quitter le genre /sotarsus, 1l est fa-
cile de se convaincre, par
exemple, que l’insecte dé-
F1G. 3. — Elytres de Pse- : 3 À
cadius Aluaudi Vuillkt crit dans le dit Æssaz sous
(exempl. de la fig. 2). \
le nom d’/sotarsus Som-
meri Chaudoir n'est pas, quoi qu'en dise
Chaudoir, l’sotarsus Sommeri Chaudoir
(1861, in Bull. Soc. Imp. Nat. Moscou,
7 F16G.. 2.
XXXIV, IV; P:- 349). Psecadius Alluaudi
é ’ Vuillet.
En effet, ce dernier ne peut être autre chose Mozambique
(gr. nat.).
que l'/sotarsus eximius Sommer (1852, in À #1.
Ixsecra, avril 1911,
6
— 72 —
Soc. Ent. Fr. p. 653, pl. XI, fig. 1), puisque Sommeri Chaudoir
est simplement un nom nouveau proposé pour eximius Sommer
CG x);
Or l'espèce que Chaudoir décrit en 1878 (in Loc. cit.) sous le
nom d’/sotarsus Sommeri Chaudoir, diffère largement, comme
les descriptions originales suffisent à le
montrer (), de l’/sotarsus eximius Sommer.
Donc 7/sotarsus Sommeri Chaudoïir
(1878) n'est pas Zsotarsus
Sommert Chaudoir (1861).
Je connais en nature /50-
tarsus Sommeri Chaudoir
(1878). Les types sont
mon eue S Uans Id COMECTIONPRENS
Oberthüri Ges- Fe , F1G. 5. — Elytres de Pse-
tro ; type. Nyassa Oberthür, La renferme de cadius Oberthüri Gestro
(gr. nat.). (exemplaire de la fig. 4).
plus deux individus pro-
venant de la collection H. W. Bates et portant l'indication
Mozambique, un individu ex coll. Mniszech, un individu ex coll.
Steinheil (Mozambique), un individu ex
coll. L. Fairmaire portant également (de
la main de Bates) l’indi-
cation : Mozambique; en-
fin trois individus ex Jan-
son, portant la même indi-
cation.
Il est fort probable que
FiG.6.— Psecadius ces dix exemplaires sont
custalactus Gers- F1G. 7. — Elytres de Pse-
taecker. Zanzi- tous originaires de la cadius custalactus Gers-
bar (ex. Musée de taecker (exemplaire de
Berlin, gr-nat.). même localité de Mozam- 1 fe: 6)
bique. Tous sont bien semblables et la description de Chaudoir
convient à tous. C’est un des exemplaires provenant de Janson
qui est représenté par les figures 2 et 3.
(1) Sans entrer dans le détail, Zso/arsus Sommeri Chaudoir (1878) a, « sur
chaque élytre, huit taches », tandis que P. eximius Sommer n’en a que sept.
Je propose pour Psecadius Sommeri Chaudoir (1878) non
Chaudoir (1861) le nom de Psecadius Alluaudi, nom. nouv.
Les figures 4 et $ feront connaître le /ype unique de Psecadins
Oberthüri Gestro (Ann. Mus. civ. Genova, 1895, p. 268), seul
représentant de cette espèce qui me soit connu.
Les figures 6 et 7 s'appliquent à un
exemplaire de ?. eustalactus Gerstaecker
(1866, Arch. für Naturg,
XXXIIL, 1, p. 20 et Gle-
derthier-Fauna des San-
sibar-Gebietes, 1873,
Drop V he: 6) de
la collection Chaudoir.
Cet exemplaire, prove-
F1@.8.— Psecadius eus. nant du Musée de Berlin, Fia. 9. — Elytres de Pse-
talactus Gerstaesker. cadius eustalactus Gers-
Escarpment (Don£r- est très vraisemblable- taecker (exemplaire de
rx). la fig. 8).
ment un /ype.
Aux indications de localités données par Alluaud pour cette
espèce, J'ajoute les suivantes : Afrique orientale allemande
Jkutha, Luitpoldkette; Afrique orientale
anglaise : Escarpment, 6,500-0,000 feet
(W. Doherty).
Les exemplaires d’'Es-
carpment (fig. 8 et 0)
établhissent le passage dé
la forme typique de ?.
eustalactus Gerstaecker à
P. pustulosus Raffray
1886, in An. Soc. Ent.
F1G. 10. — Psecadius ( ue F1G. 11. — Elytres de Pse-
eximius Sommer.Lu- }°y 18S I de cadius eximius Sommer
kuledi (J. N. Ertl) 4 5 D: 3 4) (exemplaire de la fig. 10).
(gr. nat.).
sorte que, à mon avis,
cette dernière forme paraît ne pouvoir être considérée, tout au
plus, que comme une variété géographique de P. eustalactus.
Il semble bien que, dans les espèces de ce genre, les variations
individuelles ont une amplitude comparable à celle des varia-
tions locales, de sorte qu'il est bien difficile de définir des 7aces.
J'ai vu un seul exemplaire d'eustalactus provenant du Harrar,
il ne présente que partiellement les caractères de la variété
harrarensis Alluaud (loc. cit.).
Le domaine de Psecadius eximius Sommer s'étend plus loin
au nord que ne l'indique Alluaud. J'en ai vu, dans la collection
René Oberthür, plusieurs exemplaires de l'Ouganda.
ESPÈCES DU GENRE PSECADIUS ALLUAUD :
Allan Wonder (roux). a RTE 7 Mozambique.
Sommeri Chaudoir (1878)
eustalactus=Gerstaecker.(1800).22 4.2. 0m Lac Djipé.
VAT. DASCHIOSUS RAA (NOBO)e ANNE Abyssinie.
Var AGrPATOMS IS ANITUTNIQET) PARMI Harrar.
éxitius-Sommert(rSss) rire ul RAR Mozambique.
Sommeri Chaudoir (1861)
Dberthbri Gestro (T0) re ent ee te Or Lac Nyassa.
Sur l’Exploration entomologique de l’île Oshima
Par. A; NUILLET.
Quel est l’entomologiste descripteur qui, étudiant des insectes
exotiques, n’a pas cherché quelquefois à évoquer, en son esprit,
des paysages de leurs pays d’origine, à se représenter les ani-
maux dans leur milieu naturel, avec les principales particularités
de leur biologie ? Quel est celui qui, lisant le nom de quelque
localité célèbre dont la faune le surprend par son originalité,
n'a pas souhaité d'en voir au moins une représentation quel-
conque ?
Presque toujours il faut renoncer même à la réalisation de
ce dernier vœu. Les naturalistes voyageurs, déjà surmenés la
plupart du temps par leurs laborieuses recherches, hésitent à
augmenter leur indispensable charge du poids d’un appareil et
de quelques boîtes de plaques photographiques. Peu nombreux
sont les clichés aui nous viennent ainsi de régions à demi-sau-
vages; très rarement 1ls sont publiés.
Suivant en cela l'exemple qui nous est donné par de savanis
auteurs (#), nous reproduirons fréquemment dans /#secta les
paysages et d’une façon générale toutes les photographies en-
tomologiques que nous pourrons nous procurer.
La figure 1 représente une vue de Naje, dans l'ile Oshima,
de l'archipel japonais Riou-Kiou. Cette vue, comme les deux
autres photographies qui illustrent cet article, nous a été obli-
geamment communiquée par M. René Oberthür.
D’après G. Lewis (in Ann. and Mag. Nat. Hist. (6), XVII,
p. 320), la faune d’Oshima présente un caractère bien nettement
plus tropical que celle des parties les plus méridionales de
Kiushiu ®. Cet auteur ayant séjourné en février à Oshima, a
(1x) Voir notamment les belles photographies publiées par Ch. Oberthür
dans le fascicule IV bis de ses Ætudes de Lépidoptérologie comparée (1910).
(2) C’est ainsi que nous décrivons plus loin une XRosalia d’Oshima
(R. Ferriei) du sous-genre Æwrybatus connu seulement jusqu'ici de l’Asie
tropicale (Cf.-Iameere, in Arr. Soc. Ent. Belg., t. XXXI, p. 161.)
= 76 —
observé que les papillons diurnes y volaient déjà et que, d'une
façon générale, les conditions météorologiques y étaient ana-
logues à ce qu’elles sont en mai à Nagasaki. La différence des
latitudes n’est que de 5° entre ces deux localités (Nagasaki 33°,
Photo 3.-
F1G. 1. Vue prise de la maison du R. P. Ferrié, à Naje, ile Oshima (archipel Riou-Kiou).
.
Oshima 28°); mais l'influence de l'Océan paraît Jouer un rôle
important sur la répartition des climats dans tout l'empire
japonais. Près de Yekchama la chaleur du Xzrosuwo (le Gulf
stream Japonais) se fait sentir sur la péninsule d’Idzu, les eaux
de Tokio étant à une température plus basse.
De ces conditions locales il résulte que la faune coléoptéro-
logique de ce pays ne pourra être bien connue que lorsqu'on en
= 7/ —
aura exploré soigneusement toutes les parties, à différentes
époques de l’année (1).
Nous devons donc être reconnaissants au KR. P. J.-B. Ferrié,
missionnaire apostolique, de nous avoir fait bien connaitre la
faune d’une des parties les plus intéressantes de cet empire.
Fig. 2. — Les chasseurs indigènes du R. P. Ferrié, à Naje (île Oshima).
Pendant son séjour à Naje, île Oshima, en 1800, le R. P. Ferrié
a consacré une partie importante de son temps à organiser une
série de chasses entomologiques des plus fructueuses. Beaucoup
de ses trouvailles ont déjà été décrites comme espèces nouvelles,
(x) G. Lewis, loc. cit.
Photo J.-B. Ferrié.
d'autres, encore, certainement, le seront, lorsqu'elles auront pu
être étudiées à leur tour. Afin de donner plus d'amplitude à
ses recherches, 1l a su former une petite troupe d'auxiliaires dont
le zèle et l'adresse furent certainement très profitables à la
science. La figure 2 les représente, munis des classiques instru-
ments : depuis l'écorçoir jusqu'au fameux parapluie, étonnement
des populations rurales.
R. P. J.-B. FERRÉ,
= 79 —
Description d’une nouvelle espèce Japonaise de ROSALIA
appartenant au sous-genre EURYBATUS
[Gol. Cerambycidae]
Par AMNVUTÉLER.
Rosalia (Eurybatus) Ferriei (F1G.). —— Tête noire. Pronotum
et élytres rouges avec des taches noires. Dessous et pattes noirs
ou brun noirâtre excepté le prothorax qui, sauf une bordure pos-
térieure noire, est rouge.
Antennes du male dépassant l'extrémité des élytres de la
longueur des quatre derniers articles (8-11) plus la moitié du
Rosa ia Ferriri Vuillet. Japon : île Oshima
(J.-B. FERRIÉ), types (gr. nat.).
septième. Troisième article des antennes un peu plus long que
le quatrième. Les six premiers articles sont finement ponctués.
Cette ponctuation correspond à l'insertion de soies fines, géné-
ralement couchées, mais hérissées en partie, et plus longues, sur
les articles 3-6, de façon à former une bordure interne, assez
dense sur les articles 3 et 4, plus claire sur le cinquième article,
ar ot
“es peu visible sur le sixième. Les articles 7-11 sont simplement
couverts d’une pubescence très courte. Les articles 3-5 présentent
à leur extrémité apicale et en dedans une épine courte, plus forte
u troisième article, plus faible au cinquième. Le sixième article
présente également une épine pareillement placée, mais qui n’est
guère visible qu'avec l’aide d’une loupe.
Scutellum noir brillant.
Pronotum présentant quatre taches noires, deux médianes et
deux latérales. La médiane postérieure est nettement plus grosse,
les trois autres sont subégales.
Chaque élytre présente cinq taches noires : une tache juxta-
scutellaire, une tache subhumérale et trois autres taches situées
l'une derrière l’autre, au quart, à la moitié et aux trois quarts de
la longueur de l'élytre. De ces trois dernières taches, la première
est à peu près à égales distances de la tache subhumérale et de
la suture; l'intermédiaire est la plus grande, elle s'étend plus
ou moins transversalement, mais, chez les deux exemplaires que
Je connais, elle n’atteint ni la suture m1 le bord externe de l’élytre.
Mesures prises sur les deux exemplaires étudiés (longueurs
en millimètres)
A B
Longueur: 10taln mere ee 25,5 23,5
Longueur dupronotum. 22777777 4,75 4,25
Largeur abx épaules. ren 6,75 6
Longueur'des ÆÉIyies 2 Re 16,75 16,25
Patrie : île Oshima (Japon) (J.-B. Ferrié, 1800).
Deux exemplaires Œ, de la collection René Oberthür.
Cette nouvelle espèce d'Eurybatus présente un intérêt parti-
culier à cause de son habitat géographique. Tous les Ewrybatus
précédemment connus sont de l'Asie tropicale, la zone tempérée
ne possédant, en dehors de Rosalin Ferriei, que des Rosalia
S./SCT.
PR
AS
Voici la liste des Rosalia connues actuellement, avec l’indi.
cation des pays où elles furent découvertes ) :
I. — SOUS-GENRE ROSALIA 5. st.
alpina Linné, 1758, Systema Naturae, éd. X, I,
EMA Lefraotonntecarhob on on ose mono 00 ce eus putes Montagnes d'Europe.
Batesi Harold, 1877,in Deuish. Entom. Zeitschr.,
NIET De ODA. free seenues RE ROUE nt Japon : Yeso.
funebris Motschulsky, 1845, in Pull. Soc. imp.
Nat. Moscou, XNIII, I, p. 87, pl. II, fig. 8... Sitka.
Lameerei Brongniart, 1800, in Pull. Soc. ent. F7.,
ROOMS ru eue nee nu c7 Qu 22 Laos
II. — Sous-GENRE EURYBATUS
borneensis Jordan et Rotschild, 1803, in Ann.
VC TER (QE CNE PR PER ET N. Bornéo.
Bouvieri Boppe, 1010, in Pull. Soc. ent. Fr.,
OO Re CURE See carafe Sen à va Dar sua ae Yunnan.
decempunctata Westwood, 1848, Cabinet of
OMENLNENCOM:, bS0 pl. AXIX, fr25.7. Assam.
Ferre Vuillet® /10oùr an Jrsecle, Lp=70...: 27 Japon : Oshima.
formosa Saunders, 1839, in 77ans. Ent. Soc.
Lonton lue resDis XVI Hp 4. Indes Orientales.
gravida Lameere, 1887, in Ann. Soc. Ent. Belg.,
DOME DpDrI0rer 100 pl TIR fs Æ se Himalaya, Darjeeling.
(1) Ma note était à l'impression lorsque j'ai reçu le n° 6 du Bwl. Soc.
Ent. Fr., 1911, contenant (p. 103 et suivantes) la description de Xosalia Lesnei
Boppe. Cette espèce, originaire de Formose, est très voisine de Rosa/ia Ferriei.
Cependant les descriptions originales et les figures qui les accompagnent
permettront de distinguer facilement ces deux formes. À. Æerriei ne présente
pas de touffes de poils condensées aux articles 3-5 des antennes.
(2) Bien que n'ayant pas vu le type unique de À. Bouvieri Boppe, je me
crois autorisé à le comprendre dans le sous-genre Æwrybatus, parce que j'ai
vu plusieurs individus d’espèces appartenant à ce groupe (À. formosa Sanders,
R. inexpectata Ritsema) dont la teinte était plus près du jaune chamois que
du vermillon.
1 Thomson, 1860, Æssai Class. Ceramb., 2
PE CPE PART TE etes us PAPE 1: 100€: 2 TA ALE
ectata Ritsema, 1890, in Votes Leyd. Mus.
Dons Et IT plee-fie 4 0 Est Java.
_ Jaeta Lameere, 1887, in loc. cit., pp. 162 et 168; n
PR NT entente Le Java.
p* _iateritia Hope, 1831, Gray's Zool. Miscel., p. 27. Nord Inde.
k
__ novempunctata Westwood, 1848, LOC GITE
3 116 Sd PET ET De RSR Re Poe «2 Faya:
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4
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Ê
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E
L
F pe
£
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
++ _
CONTRE LES TERMITES
Par A VUILEET:
Depuis quelques années, la Station entomologique de la
Faculté des Sciences de Rennes a reçu plusieurs demandes de
renseignements concernant les termites. 11 semble que ces insectes
deviennent de jeur en jour plus nombreux dans certaines villes
du sud-ouest et l’on peut s'attendre à voir se reproduire ailleurs
les dégâts signalés à La Rochelle vers le milieu du siècle dernier.
Malheureusement, lorsque l’on nous écrit pour nous demander
conseil, 1l est généralement trop tard pour prendre des mesures
efficaces. C’est au moment de construire une maison qu'il faut
songer à la préserver des termites. Leur présence dans une
habitation est un fléau qu'il vaut mieux prévenir que guérir.
Les précautions à prendre sont d’ailleurs assez simples. Les
termites commencent presque toujours leur attaque par des bois
plus ou moins humides, en contact avec le sol. On évitera donc,
dans la construction, qu'il y ait aucune pièce de bois dans les
fondations ou en soubassement. Au rez-de-chaussée les parquets
seront remplacés par un carrelage ou par du ciment.
Dans le reste de la construction il est prudent de n'employer
que du bois créosoté par exemple, ou même du fer. En tous cas
on aura soin de passer une forte couche de coaltar sur les parties
exposées à l'air.
Si l’on désire préserver une construction déjà terminée 1l
faudra déblayer tout autour un espace libre où le sol sera
maintenu ferme et sec autant que possible et débarrassé de toute
pièce de bois plus ou moins humide. On luttera aussi contre
l'humidité dans l'habitation même. Enfin on surveillera les
boiseries de façon à pouvoir agir rapidement s’il survient une
invasion. Dans ce cas on pourra retarder l'œuvre de destruction
ou même, si les circonstances sont favorables l'arrêter, par des
lavages fréquents des boiseries avec de l'essence ou du pétrole;
mais le plus sage sera de faire remplacer, au plus tôt, les pièces
de bois en contact avec le sol par du ciment ou de la pierre.
“ LES VIEUX AUTEURS
Mémoire sur l'utilité de l’étude des Insectes, etc. (Suite) (1)
Par G. A. OLIVIER.
Nous n’aurions qu’à citer les seules chenilles, pour dénoncer des
fléaux qui se reproduisent sans cesse sous toutes les formes, et
qui attaquent la végétation dans tous ses produits et dans tous
ses âges. Elles minent les tiges, rongent les feuilles, cironnent
les fruits, et détruisent ou altèrent presque tout ce qu’elles tou-
chent. Les unes n’attendent pas qu'une plante puisse leur fournir
de la nourriture pendant plusieurs semaines, elles l’attaquent
avant son développement, ou l’engloutissent dès qu’elle com-
mence à paroître. La plupart des œufs des Insectes, pondus en
été ou en automne, éclosent au printems suivant, au moment que
les arbres commencent à pousser; d’autres éclosent même avant
l'hiver. Les larves des uns et des autres se répandent sur les arbres,
et détruisent tellement les boutons et les feuilles naissantes, que
souvent c'en est fait des fruits de l’année. Combien de chenilles
surtout concourent à faire ce ravage, et réduisent quelquefois les
arbres au même état où 1ls étoient pendant l'hiver ! et l’on n’ignore
pas que cet état de dépouillement a les suites les plus funestes. Il y
(1) Voir Znsecta, 1911, p. 68.
us,
— 85 —
a des Insectes, tels que les Bruches, qui se logent dans les graines
et les fruits, et en détruisent le germe; d’autres, tels que le Cossus,
le Lucane, pénètrent sous l'écorce, et en retirent la sève jusqu'à
faire sécher l'arbre sur pied; la plupart, non contens de manger
l'écorce, s'attachent au bois, et viennent à bout de détruire des
forêts entières. Combien le Taupe-grillon n'est-il pas redoutable
aux racines des plantes ! est-il une grêle plus destructive que ces
nuées de Sauterelles, qui quittent souvent des pays éloignés, tra-
versent les mers, fondent sur des champs cultivés, et en enlèvent
en peu d'heures jusqu'à la moindre verdure. Les Charansons, les
Cadelles, en perçant le bled mur, et en dévorant la pulpe fari-
neuse, dégarnissent les granges et les greniers d’une matière
alimenteuse devenue si nécessaire; enfin les farines elles-mêmes
ne sont pas plus épargnées par les larves des Ténébrions, de
quelques Vrillettes et par des Mittes.
Mais combien ce tableau de dévastation, de la part des insectes,
pourroit être chargé de traits plus nombreux et plus étonnans,
si nous parcourions ces climats où la terre plus féconde, et le
soleil plus ardent, rendent ces êtres bien plus funestes et bien
plus redoutables encore qu'ils ne le sont parmi nous. Nous y
verrions des Fourmis, des Termès, des Blattes, des Sauterelles,
des Guêpes, des Chenilles ronger, dévorer tout ce qu'ils rencon-
trent, et multiplier quelquefois au point de forcer les habitans
d'une contrée à aller chercher au loin une nourriture que la fécon-
dité du sol ne peut plus leur fournir.
Quelques citations plus particulières feront peut-être encore
mieux sentir une vérité, qui malheureusement n'est que trop
fondée en preuves. Ainsi, les larves des Hannetons, de la plupart
des Scarabès, des Mylabres, des Cantharides, de quelques Mou-
ches, attaquent les racines des plantes et des arbres, les rongent,
et occasionnent souvent la mort du végétal. La plupart des
Mouches, quelques Teignes, quelques Charansons, quelques Chry-
somèles, les Donacies attaquent la tige des plantes. Les larves
des Lucanes, des Clairons, des Buprestes, des Taupins, des
Priones, des Capricornes, des Leptures, des Callidies, des Sten-
ST: PER
cores, des Nècydales, des Lymexylons, quelques Chenilles même
se nourrissent de la substance du bois vivant ou nouvellement
coupé; ils hâtent le dépérissement et la mort des arbres. Sans
parler du nombre prodigieux de Chenilles, les Hannetons, les
Chrysomèles, les Criocères, les Galeruques, les Cassides, les
Gribouris, les Hispes, les Erotyles, la nombreuse famille des
Sauterelles, les Tenthrèdes rongent et dévorent les feuilles des
végétaux au point de dépouiller quelquefois entièrement un
arbre ou une plante de ses feuilles. Les Pucerons, les Psilles, les
Trips, la plupart des Cigales, des Punaises et des Mittes retirent
avec leur trompe, les sucs des végétaux, les font languir, font
couler les fleurs et avorter les fruits. Les larves de la plupart des
Charansons, des Mouches, des Teignes, celles des Bruches, des
Attelabes, les Forficules, les Blattes, les Guêpes, les Fourmis, les
Cloportes, se nourrissent de divers fruits, et les mangent en tout
ou en partie. Les fruits secs même que l'on veut conserver, tels
que les pruneaux et les figues, sont attaqués, les uns par des
Cirons, les autres par des Teignes. Les Scaphidies, les Diapères,
les Oxipores, quelques Ips, quelques Staphylins, quelques
Syrphes, quelques Mouches font leur nourriture, des Cham-
pignons, des Agarics, des Bolets.
Non-seulement les Insectes ravagent les campagnes, mais ils
occasionnent encore les plus grands dégats dans les maisons, en
attaquant les végétaux jusqu’après leur mort : ils rongent les
boiseries, détruisent les livres et les herbiers, et laissent par-tout
après eux des traces sensibles de leur séjour. Qui croiroit que
l'écroulement d'un édifice peut être occasionné par des Insectes
qui ont miné et pulvérisé tout l'intérieur des poutres? Nous
citerons parmi ces ennemis domestiques particulièrement les
Blattes, les Ptines, les Vrillettes, les Ptilins, les Bostriches, les
Scolites, les Ips.
(À suivre).
Le Gérant,
F. GUITEL.
Sommaire du Numéro 4 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
A. Vuillet. —:Surtle genre Psecadius Alluaud....................,.... 71
Id. — Sur l’Exploration entomologique de l’île Oshima...................... 15
Id. — Description d'une nouvelle espèce japonaise de Xosalia:............ 19
Entomologie économique :
A; Nanillet..—"Contresles#llermites. "7.24... 0e ee 83
« Les Vieux Auteurs » : Mémoire sur l'utilité de l’étude des Insectes
relativement à l’Agriculture et aux Arts, par G.-A. OLIVIER (suite). S!
ri
PREMIÈRE ANNÉE MAI 1911 NUMÉRO D
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
CARE Instit,, à
JUN 21 1911
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IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1911
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4 ro prochainement la publication dans /nsecta
* monographies où seront décrits et us les insectes
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(La Direction d’«IN SECTA »
Se GStation Entomologique de Rennes.) #7 A
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Note sur la Segmentation de l'abdomen chez les CARABINI
[Goléoptères Garabidae]
Par AT VUILIET.
Dans une série d'articles parus de 1803 à 1804, in Deut. Ent.
Zeitschr, Verhoef. étudie la segmentation de l’abdomen des
Coléoptères. Ces articles contiennent d'intéressants aperçus
d'anatomie comparée mais il n’est pas douteux que, faute d’avoir
étudié avec soin un nombre suffisant de types, l’auteur est arrivé
sur certains points à des conclusions erronées.
M'en tenant uniquement aux Coléoptères femelles de la tribu
des Carabini, je crois devoir indiquer en quoi les résultats de
mes études diffèrent de ceux énoncés par Verhoef.
Fire. 1. — Calosoma sycophanta Linné, 9.
msn : mesonotum — mn : metanotum — {, : première pièce abdominale dorsale —
sti : stigmate résultant vraisemblablement de la fusion des stigmates des
deux premiers métamères abdominaux — sf: : stigmate dépendant du troisième
métamère abdominal, done de la troisième plaque dorsale.
1° D’après cet auteur, les Carabidae possèdent 10 plaques
abdominales dorsales, mais aucun stigmate ne correspond à la
neuvième qui est très réduite et soudée à la neuvième plaque
ventrale.
IxsecTA, mai 1911,
7
SFR NE
Chez les Carabini, je compte également 10 pièces abdominales
dorsales, mais je trouve la neuvième bien développée, accom-
pagnée d’un stigmate et non soudée à la plaque ventrale cor-
respondante.
2° Verhoef n’a pas vu, chez les Carabidae, de dixième plaque
ventrale. Il admet qu'elle peut exister, mais à l’état rudimentaire.
Selon moi, la plaque ventrale 10 existe et n’est pas plus rudi-
mentaire que la précédente.
I. -_ Segmentation dorsale.
Depuis longtemps on a reconnu que la partie ventrale du
premier anneau abdominal est complètement atrophiée. Cela
s'explique tout natu-
rellement par le déve-
loppement que tend à
prendre le métathorax
pourvu d’appendices
locomoteurs très puis-
sants. Ce développe-
ment ne peut être pris
vers l'avant où se
trouve un segment
F1G. 2. — Ceroglossus gloriosus Gerstaecker, Q.
muni également d’or-
pn : région postérieure du pronotum — msn : meso-
notum — yitn : metanotum — &s: : aile métatho-
racique — Sty2 : stigmate accolé à la première ganes locomoteurs ,
plaque abdominale dorsale (correspond vraisem- 3 :
blablement aux stigmates fusionnés des deux ayant par suite aussi
premiers métamères abdominaux. / :
besoin d'espace pour
loger des muscles, etc.; c'est donc vers l'arrière que la partie
ventrale du métathorax doit s'étendre, comprimant la partie
ventrale du premier segment abdominal et même repoussant en
arrière toute la partie ventrale de l’abdomen.
Mais le segment métathoracique étant typiquement pourvu
. Mara |
d'ales, sa partie dorsale doit nécessairement exercer sur le seg-
ment abdominal adjacent une action analogue à celle qu’exerce
sa partie ventrale. Par suite la portion dorsale du premier
segment abdominal doit être plus ou moins atrophiée.
Si, guidée par cette déduction, on n’accepte pas comme pre-
mière plaque dorsale ce qui a été admis comme telle par Verhoef
et si l’on cherche en avant, on dé-
couvre facilement, chez les Cara-
bini, cette première plaque dorsale,
tout contre le metanotum dont le
bord postérieur la recouvre légère-
ment. Elle est très nette chez le
Calosoma sycophanta (FIG. 1).
Chez le Ceroglossus gloriosus 4)
elle est beaucoup plus réduite et
en grande partie soudée au meta-
notum; elle reste toutefois bien
distincte à ses extrémités latérales
(FIG. 2).
En faisant commencer la série à
cette plaque, il est facile de comp-
ter, chez les Carabini, 10 plaques
dorsales bien nettes, bien dévelop-
pées et normalement placées, la
neuvième étant d’ailleurs pourvue
d’un stigmate bien distinct (FIG. 3).
Cependant il reste vrai que le
nombre total des stigmates est de 8.
Il est visible que la plaque 10 en
est dépourvue. À chacune des pla-
ques 3-0 il est légitime d’attribuer
le stigmate situé à sa hauteur. De
même à chacune des extrémités de
la première plaque, se trouve un
stigmate dont on ne peut lui con-
tester entièrement la propriété.
F1G. 3. — Carabus intricatus Linné,
9, vue dorsale (abdomen distendu
par un séjour prolongé dans l’es-
sence de térébenthine).— 4, : inser-
tion de l'aile mésothoracique —
a> : aile métathoracique — 1:
plaque dorsale du premier anneau
abdominal (elle est entièrement
soudée au bord postérieur du meta-
notum) — £5t12 : stismate corres-
pondant vraisemblablement aux
stigmates des deux premiers méta-
mères abdominaux — sta : stig-
mate correspondant à la troisième
plaque dorsale — #0: dixième
plaque dorsale — an: mamelon
anal.
(1) Le genre Ceroglossus Solier n’est considéré par certains auteurs que
comme une subdivision du genre Carabus. Il en résulte que des zoologistes,
exposant la distribution géographique des Carabidae, ont pu s'étonner de voir
—
Reste donc la plaque 2, à laquelle ne correspondrait aucun
orifice trachéen. Mais ne doit-on pas considérer le premier stig-
mate, dont la surface est plus du double de celle de chacun des
suivants comme représentant les stigmates fusionnés des deux
premiers métamères abdominaux? Cela me paraît fort admis-
sible, les phénomènes de fusion étant certainement très fréquents
dans l'appareil trachéen. Verhoef pense que ce stigmate qui,
selon lui, appartient bien, #orphologiquement au premier méta-
mère abdominal (c’est-à-dire, d’après sa conception, dépend de
ce que je considère comme la deuxième plaque dorsale), dépend
2mtn
F1G. 4, — Carabus intricatus Linné, ®, vu par le côté gauche
(même exemplaire que pour la figure 3).
vo : plaque ventrale gauche du neuvième anneau abdominal — 30: plaque ventrale
gauche du dixième anneau abdominal. Les autres lettres comme pour la figure 3.
aussi, fAystologiquement, du métathorax. J'admets volontiers
cette hypothèse que vient compléter la mienne pour rendre
compte de la grande surface relative de ce stigmate.
IT. —— Segmentation ventrale.
S1 l’on examine un Carabus femelle dont l’abdomen se trouve
distendu, par exemple par suite d’un séjour prolongé dans l’es-
que le genre Carabus, dont les espèces sont, en majorité, paléarctiques, pré-
sente en outre un certain nombre d’espèces dans l'Amérique du Nord et une
dizaine (les Ceroglossus) au Chili (la région éthiopienne, par exemple, en
étant dépourvue). Cette étrange répartition est plus apparente que réelle; elle
tient à une défectuosité de nomenclature. Pour peu que l’on étudie, en effet,
l’anatomie de l’ensemble des Carabini, on conviendra que les Calosoma, si
répandus en dehors de la région paléarctique, sont moins différents des
Carabus de cette dernière région que ne le sont les Ceroglossus. Si le genre
Carabus comprend les Ceroglossus, il doit, & fortiori, comprendre les
Calosoma.
— O1 —
sence de térébenthine, de façon à rendre nettement visibles les
plaques qui sont normalement invaginées, on constate (FIG. 4)
qu'il n’est possible de
compter que O de ces 43
plaques. Encore faut-il
admettre de suite comme
distinctes les deux piè-
ces (paires) les plus dis- Vo
tales dont on ne peut
établir nettement les
rapports véritables que
par une dissection.
S1 l’on admet que cha-
LE des plaques Vers Fig. 5. — Carabus intricatus L., ©. Plaques ventrales
du neuvième (#9) et du dixième 10 anneaux
abdominaux vues ventralement (étalées après dis-
section):
trales correspond à une
plaque dorsale, il faut
admettre qu’une de ces dernières n’a pas de plaque ventrale
correspondante ; en d’au-
tres termes 1l faut ad-
mettre qu'un des an-
neaux abdominaux est
incomplet. Il est bien
évident que c’est, comme
tous les auteurs l'ont
. d'ailleurs admis, le pre-
1 mier segment. Par contre
les segments 2-10 ont
tous une plaque ventrale
et une pièce dorsale.
A z. =
Fra. 6. — Carabus intricatus L., ®. Plaques ventrales Il reste, à indiquer
du neuvième (v4 )} et du dixième (#10) anneaux ;
abdominaux RAR dessus; æy US A la ligne quels sont les rapports
suivant laquelle à été coupée la portion membra- AE DRE
neuse qui unit les deux pièces symétriques 40. véritables des dernières
C’est la transparence de cette partie membraneuse ee :
qui permet de voir les sclérites vo qui sont situés pièces abdominales ven-
en dessous. L’orifice génital est entre cette mem- À
brane et celle qui unit les pièces vo . trales (ve et ce fig. À).
Si l’on examine l’ensemble de ces dernières par son côté
ventral (FIG 5), on constate que chacune d'elles est double et
8
— 92 —
formée de deux parties symétriques, d’où quatre sclérites. Ces
quatre sclérites sont sensiblement à la même hauteur et 1l est
_
Fra. 7.
de l'abdomen de Ceroglossus
riosus Gerstaecker, @ (Cette plaque
est ordinairement invaginée).
— Huitième plaque ventrale
difficile de dire à première vue
s'ils appartiennent au même an-
neau ou à des anneaux différents.
Sur leur bord externe, les deux
pièces centrales sont recouvértes
par les deux latérales; cela pour-
rait faire croire que celles-ci appar-
tiennent à l’anneau précédent (c’est
la conclusion à laquelle était arrivé
Verhoef dans ses premiers tra-
vaux). Mais si l’on n'oublie pas
que ces sclérites ne sont que des
Je parties durcies et colorées d’une
même enveloppe continue, on cher-
chera à suivre cette enveloppe au delà de leurs bords. On
verra alors que les bords internes des pièces latérales sont
réunis par une mem-
brane fine et transpa-
rente qui passe a4-
dessus des pièces cen-
frales (FIG. 6). Par
conséquent les pièces
latérales appartien -
nent à un anneau qui
s'invagine dans l’an-
neau correspondant
aux pièces centrales.
S1 ces dernières appar-
tiennent au neuvième
anneau les autres doi-
F1G. 8. — Extrémité de l'abdomen très distendu d’un
Carabus intricatus ©, vue postérieurement. — a :
orifice anal — g : orifice génital — iv10 : bourrelet
formé, entre l'anus et l’orifice génital, par la portion
membraneuse intermédiaire entre les deux sclérites
Vio. — Vo : sclérite ventral du neuvième anneau
abdominal — #10 : selérite ventral du dixième anneau
abdominal.
vent appartenir au dixième.
Ce dédoublement des pièces ventrales en deux parties symé-
triques n'est pas spécial aux anneaux O et 10. La figure 7
montre qu'1l existe aussi, à un degré moindre, pour la huitième
plaque W.
La figure O montre une vue postérieure de l’extrémité abdo-
minale d’une Q de Carabus inéricatus. Les sclérites des neuvième
et huitième anneau sont relevés presque verticalement. Je suppose
que cette position est celle de l’accouplement qu’elle semble
devoir faciliter.
En résumé, chez les Carabini femelles, l'abdomen est composé
de 10 anneaux. Le premier n’a conservé que le sclérite dorsal,
tous les autres présentent un sclérite dorsal et un sclérite ventral
simple (anneaux 2-7) ou double (8-10).
ee -
M LES MIEUX. AUTEURS ” ©
Sur quelques nouvelles espèces de Coléoptères G)
Par G.-A. OLIVIER.
Je présente ici la description et la figure de sept nouvelles
espèces de Coléoptères, que je ne connoissois pas encore, lorsque
j'ai publié les deux premiers volumes de l’Extomologie, ou H7s-
toire Naturelle des Insectes. Parmi ces Coléoptères, six ont été
décrits et peints dans divers cabinets de la Hollande, et le
septième a été envoyé de Genêve par M. Jurine. Quoiqu'il se
trouve parmi eux, un genre que J'ai nouvellement établi, Je ne
crois pas devoir en donner ici les caractères; on peut les consulter
dans l'ouvrage dont je viens de parler, où on les trouvera très-
detaillés.
(1) J'ai pu disséquer dans de bonnes conditions le Ceroglossus gloriosus.
M. C. Houlbert, Directeur technique de la Station entomologique de Rennes,
ayant bien voulu se démunir pour moi d’une partie de ses matériaux d'étude
en alcool, je l’en remercie bien sincèrement.
(2) Voir Znsecta, 1911, P. 13.
(3) Extrait du /ournal d'Histoire naturelle, t. 1 (Paris 1792), p. 262.
I. TAUPIN wucroné. ELATER #mucronatus.
T. D'un brun noirâtre; ély- E. Nigro-brunneus, elytris
tres glabres, terminées en glabris mucronatis, antennis
pointe ; antennes pectinées. pectinatis. Tab. 14, fig 1.
PL'rgitenr
Il se trouve aux Indes orien- Habitat in India orientali?
tales ?
Magnitudo Elat. flabellicornis. Antenne pectinatæ, nigre, fere
longitudine thoracis. Thorax nigricans, cinereo pubescens. Elytra
brunnea, levia, nitida, apice mucronata. Corpus subtus pedesque
nmigro-brunnea, cinereo pubescentia.
Il est de la grandeur du Taupin flabellicorne. Les antennes
sont noires, pectinées, presque de la longueur du corcelet. La
tête et le corcelet sont noirâtres, et couverts d'un léger duvet
cendré. Les élytres sont brunes, lisses, luisantes, terminées par
une pointe aiguë. Le dessous du corps et les pattes sont d’un
brun noirâtre, avec un léger duvet cendré.
Obs. Je soupçonne que cet Insecte est la femelle de celui qui
est figuré dans Voet, Coléopt. tab. 45, fig. 34, différent peut-être
du labellicornis figuré dans Drury, #/lust. of. ins. tom. 3, tab. 47,
RE:
Du Cabinet du Prince d'Orange.
2. TAUPIN farineux. ELATER farinosus.
T. Très noir; bords du cor- E. After, thoracis lateribus
celet et lignes sur les élytres, elytrorumque lineis albis. Tab.
blanchâtres. PI. 14, fig. 2. 14e JLCNe
Il se trouve en Afrique. Habitat in Africa æquinoc-
tiali.
Magnitudo Elat. fuscipedis. Antenne nigre, serratæ, thorace
breviores. Corpus supra atrum, capite, thoracis lateribus elytro-
rumque lineis abbreviatis albo, farinosis; subtus nigrum, pectoris
lateribus albo farinosis.
Il est de la grandeur du Taupin fuscipède. Les antennes sont
noires, un peu en scie, plus courtes que le corcelet. Le corps est
très-noir, avec une poussière blanchâtre sur la tête et sur les bords
latéraux du corcelet. Les élytres ont chacune quelques lignes
blanchâtres., Le dessous du corps est noir, avec une poussière
blanchâtre sur les côtés de la poitrine.
Du Cabinet de M. Van-Lennep.
ÉLATER æneicollis.
E. 7'Aorace
3. TAUPIN æneicolle.
T. Corcelet bronzé; élytres æneo, elytris
pointues, striées, testacées, avec
une tache oblongue, bronzée, à
l'extrémité. PL. 14, fig. 3.
Il se trouve aux environs de
Genêve.
strialis aculis testaceis : macula
apicis oblonga æœnea. Tab. 14,
Rg. 3.
Habitat in alpibus versus
Genevam.
Elatere pectinicarni paulo major. Antenne serratæ, nigre.
Caput œneum. Thorax æneus punctatus, sulcatus, postice utrinque
angulo producto acuto terminatus. Elytra striata, acuta, testacea,
macula apicis oblonga, ænea. Corpus subtus pedesque nigro-ænea.
Il est un peu plus grand que le Taupin pectinicorne. Les
antennes sont noires, en scie. La tête est bronzée. Le corcelet est
bronzé, pointillé, supérieurement silloné, terminé de chaque côté,
postérieurement, en un angle prolongé, aigu. Les élytres sont
pointues, striées, testacées, avec une tâche oblongue, bronzée, vers
l'extrémité. Le dessus du corps et les pattes sont d’un noir bronzé.
Du Cabinet de M. Jurine.
ELATER 2nlerruplus.
E. Capite thoraceque rufñs,
4. TAUPIN nterrompu.
T. Tête et corcelet fauves;
/ = A
élytres noires, avec une tâche
à la base et deux bandes inter-
blanches. PE 14,
rompues,
fig. 4.
Il se trouve à Surinam.
elytris nigris fascus duabus
interruplis maculaque baseos
albis. Tab. 14, fig. 4.
Habitat Surinamo.
Magnitudo Elat. holosericei. Antenne basi rufe, apice fusce.
Caput thoraxque rufa. Elytra striata nigra, macula oblonga
baseos fasciisque duabus interruptis albis. Pectus abdomenque
nigra. Pedes flavi.
Il est de la grandeur du Taupin soyeux. Les antennes sont
fauves à leur base, noirâtres à leur extrémité. La tête et le corcelet
Pl 14
Lenard drerd
Journal d'Afit Naturelle N°57.
sont fauves. Les élytres sont striées, noires, avec une tâche
oblongue à la base, et deux bandes interrompues blanches, l’une
en-decà, et l’autre en-delà du milieu. La poitrine et l'abdomen
sont noirs. Les pattes sont jaunes.
Du Cabinet de M. Raye.
5. TROGOSSITE cylindrique. TROGOSSITA cylindrica.
T. Cylindrique noir; élytres T. Corpore cylindrico nigro,
pointillées. PI. 14, fig. 5. elytris punctalis. Tab. 14,
fig. 5.
Il se trouve. Habitat.
Trogossita striata paulo major. Corpus cylindricum nigro-
brunneum. Thorax levis subquadratus. Elytra punctata. Tibie
anlice extus dentate.
Il est un peu plus grand que le Trogossite strié. Les antennes
sont courtes. Le corps est cylindrique, d’un noir brun. Le corcelet
est lisse, presque quarré, un peu convexe. Les élytres sont légère-
ment et irrégulièrement pointillées. Les jambes sont dentées.
Du Cabinet de M. Holthuysen.
6. IPS geant IPS gigas.
I. Cylindrique; élytres d'un I Cylindrica, elytris casta-
brun marron; corcelet brun, #eis, thorace piceo, antice punc-
pointillé antérieurement, lisse Za/o postice Levi nitido. Tab.
et luisant postérieurement. PI. 14, Ag. G.
14, fig. 6.
Il se trouve en Afrique. Habitat in Africa.
Gigas in hoc genere. Corpus cylindricum brunneum. Antenne
fliformes articulo primo crassiori. Thorax antice punctatus
obscurus, postice levis nitens. Elytra castanea lineis tribus ele-
vatis notala.
Il est très-grand. Le corps est cylindrique. Les antennes sont
brunes, filiformes, plus courtes que le corcelet, avec le premier
article assez gros. Le corcelet est brun, pointillé et mat antérieu-
rement, lisse et luisant postérieurement : la partie lisse forme
— O8 —
quelques lignes qui s’avancent sur la partie matte. Les élytres
sont d’un brun marron, et ont chacune trois Jignes peu élevées.
Le dessous du corps et les pattes sont d’un brun marron.
Du Cabinet de M. Holthuysen.
PAR (O1) 2772 LYCUS s/riatus.
L. D'un rouge sanguin en L. Sanguineus, thorace ma-
dessus; corcelet avec une tâche cula nigra, elytris lineis qua-
noire; élytres avec quatre lignes /uor elevatis. Tab. 14, fig. 7.
élevées. Pl a4 Up °7
Il se trouve à Surinam. Habitat Surinamo.
Caput nigrum, rostro porrecto. Thorax postice angulatus,
ruber macula media nigra. Elytra rubra immaculata, lineis qua-
lLuor elevatis notata. Ale, antenne, corpus subtus pedesque nigra.
La tête est noire, terminée par un rostre avancé. Le corcelet est
anguleux de chaque côté postérieurement, rouge, avec une tâche
noire, au milieu. Les élytres sont rouges, sans tâches, avec quatre
lignes longitudinales, élevées. Les ailes, tout le dessous du corps
et les pattes sont noirs.
Du Cabinet de M. Raye.
BIBLIOGRAPHIE
JEANNEL (D' René). — Revision des Batkysciinae (Coléoptères
silphides), Morphologie, Distribution géographique, Systé-
matique (Thèse pour le doctorat ès-sciences naturelles. Paris,
hbraiie A°Schulz, 1n-8°, 641 p,, 24-pl, 1011):
Les Revisions sont assez fréquentes dans la littérature ento-
mologique mais, malheureusement, les travaux comparables à
la Revision des Bathysciinae du D' René Jeannel sont fort rares.
L'auteur s’est proposé avant tout une étude de zoogéographie,
mais il a compris que la base indispensable de cette étude était
un exposé rigoureux de la sys/ématique, appuyé sur de sérieuses
recherches #0rphologiques, d’où le triple caractère de son œuvre.
L'ouvrage comprend deux parties. La première renferme tout
ce qui concerne l'étude zoologique générale des Bathyscnnae :
morphologie extérieure, métamorphoses, distribution géogra-
phique; la seconde est consacrée à la systématique. Tous les
chapitres sont essentiellement originaux. La très grande maJo-
rité des notions qu’ils synthétisent est due à l’auteur lui-même,
à la fois anatomiste, spéléologue praticien et classificateur.
La Revision des Bathysciinae est illustrée de nombreuses
figures dans le texte et de 24 grandes planches (double in-8°),
dont les deux premières présentent de belles photographies de
77 espèces, grossies de 3 à 7 fois.
Le groupe des Bathysciinae était, il y a peu d'années, un
des moins connus de l’ordre des Coléoptères. C’est peut-être
maintenant celui pour lequel nous avons les données les plus
nombreuses et les plus précises.
UE
100 ——
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
La Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes
en 1910.
Par F. GUITEL.
RAPPORT du Directeur de la Station entomologique à Monsieur
le Doyen de la Faculté des Sciences sur le fonctionnement
de cette Station pendant l’année 1910.
MONSIEUR LE DOYEN,
J'ai l'honneur de vous adresser le compte rendu des travaux
de la Station entomologique pendant l’année 1910.
I. —— Services rendus.
Comme les années précédentes, la Station a fait tout son pos-
sible pour répondre utilement et avec précision aux demandes
de renseignements qui lui ont été adressées.
À ) En 1910, la Station entomologique a répondu à 576 lettres
et à une quinzaine de consultations verbales. Elle a ainsi donné
873 renseignements auxquels il faut ajouter 752 déterminations
d'insectes, ce qui porte le nombre des renseignements fournis
gratuitement à 1,625.
En somme, si nous laissons de côté les déterminations d'’in-
sectes (dont l’importance est loin d’être négligeable, ainsi que
nous allons l'expliquer), nous trouvons que le chiffre des consul-
tations purement agricoles ou économiques (873) dépasse de 50
celui de l’année dernière (823).
Il y a donc encore cette année un progrès sensible. Ce qui
démontre, une fois de plus, l'utilité de notre organisation ento-
mologique.
TON
B) Le rôle utile de notre Station entomologique s’est encore
affirmé cette année d’une façon toute nouvelle dans des circons-
tances qui méritent d'être signalées.
M. A. VUILLET, ingénieur agronome, préparateur à notre
Station entomologique, a été choisi par M. le D' Paul Marchal,
Directeur de la Station entomologique de Paris pour collaborer
à l’œuvre du nouveau Service phytopathologique organisé au
Ministère de l’agriculture, par la note du 28 septembre dernier
(Journal ofhctel, p. 8017).
En conséquence, M. VUILLET a déjà fait de nombreux
voyages en Anjou, en Normandie, etc, à l'effet d'empêcher
l'exportation involontaire par les pépimiéristes français d'œufs,
de nids ou de larves d'insectes nuisibles.
D'ailleurs, je ne saurais mieux faire, Monsieur le Doyen, pour
donner une idée de l'importance du service qui nous est confié,
que de reproduire ici le rapport très complet et très circonstancié,
dans lequel M. VUILLET a consigné les résultats de ses pre-
mières observations :
« Du 9 au 12 octobre 1910, j'ai accompagné M. le D' Paul
» Marchal, Directeur du Service, dans la visite qu'il a faite à
» Nantes et à Angers. Cette visite avait pour but de se rendre
» compte de l'état général, au point de vue phytopathologique,
» des cultures que possèdent aux environs des villes désignées
» les horticulteurs qui avaient fait une demande d'inspection
» (demande prévue par la note mimistérielle du 28 septembre
» 1910). Nous avons pu constater que, cette année, dans les
» régions visitées, le nombre des insectes nuisibles était relati-
» vement assez faible. Cependant, à Angers, nous avons pu
» découvrir quatre nids d’hiver de Ziparis chrysorrhoea (brown-
» tail-moth des Américains). Ce nombre est évidemment fort
» inférieur à ce qui aurait été trouvé par exemple en 1009; il
» suffit cependant pour montrer que l’on aurait grand tort de
» cesser toute surveillance de ce côté.
» Au cours de cette visite des cultures et pépinières, nous
» avons insisté auprès des cultivateurs pour les amener à porter
»
»
»
»
»
»
»
ms dE
de plus en plus leur attention vers la destruction des insectes
nuisibles.
» J'ai fait ensuite, seul, du 20 octobre au 23 décembre 1910,
à Nantes, Angers et Ussy (Calvados), 7 visites dont la durée
a varié de un Jour et demi à quatre Jours et demi. Ces visites
avaient plus spécialement pour but d’amener les horticulteurs
à prendre, au moment de l'expédition de leurs plants, les
soins nécessaires pour éliminer les nids de chenilles, les chry-
salides, et, d’une façon générale, tous leS insectes nuisibles
qui auraient pu subsister dans leurs cultures. Suivant en cela
les instructions de M. Marchal, je me suis efforcé de faire
prendre aux expéditeurs français de plants fruitiers et de
plantes d'ornement toute une série de mesures tendant vers un
même but : l'élimination complète de plants malades ou
chargés d'insectes nuisibles de leurs envois destinés aux
Etats-Unis. Voici quelles furent les principales parmi ces
mesures :
» 1° Envoi de circulaires à tous les cultivateurs fournisseurs
de plants, circulaires expliquant l'obligation pour les expor-
tateurs français de n’expédier en Amérique que des végétaux
sains, circulaires indiquant en outre les précautions à prendre
au moment de l’arrachage pour éliminer spécialement les nids
de Brown-tail-moth.
» 2° Etablissement d’un système de « primes » pour amener
les ouvriers manipulant les plants en vue du classement et
de l'emballage à rechercher les nids de chenilles avec toute
l'attention désirable.
» 3° Modifications diverses à apporter dans la façon d’em-
baller pour permettre à cette attention de s'exercer avec fruit.
» Je pense que, à tous ces points de vue, des résultats impor-
tants ont été obtenus. J'ai vu par exemple éliminer par le
personnel des horticulteurs plusieurs nids de Z. ckrysorrohoea
qui auraient certainement été expédiés si l’emballage s'était
effectué dans les mêmes conditions qu'en 1900.
» Indépendamment de ces nids, les soins pris à l'emballage
» ont permis d'éliminer une certaine quantité de plants de
» pommiers atteints par le puceron länigère, plusieurs pontes
» d'un papillon dont il y a lieu d'éviter l'introduction en Amé-
» rique : Orgya antiqua et aussi d'un assez grand nombre de
» chrysalides d'espèces diverses, surtout Acronycta rumicis W).
» J'ai donc conscience d’avoir coilaboré, durant cette période,
» à une œuvre d'une très grande valeur pratique. Par cette colla-
» boration, J'ai joui personnellement de l’immense avantage de
» me retrouver en rapport avec mon ancien maitre, le profes-
» seur Marchal : mon instruction théorique et pratique d’ento-
» mologiste-agronome y a beaucoup gagné. »
C) j'appelle également votre attention, Monsieur le Doyen, sur
un autre aspect de notre activité entomologique en 1910.
Un certain nombre d'instituteurs se sont adressés à nous pour
faire déterminer les insectes de leurs musées scolaires ou de leurs
collections personnelles. Convaincus que la lutte engagée contre
les insectes nuisibles ne deviendra efficace que si elle est pro-
pagée jusqu’au plus profond des campagnes, nous avons décidé
de créer, dans ce but, un service de renseignements tout spécial.
Quoique à son début, ce service.a fonctionné au cours de l’année
qui vient de s’écouler et nous avons déterminé ainsi, pour plu-
sieurs instituteurs, 752 échantillons de collections.
Nous émettons le vœu que ladministration universitaire
veuille bien favoriser la publicité que nous comptons faire dans
les bulletins officiels primaires des départements ainsi que dans
les bulletins des amicales.
II. -_— Personnel.
Le personnel de la Station n’a subi aucune modification ;
chacun, dans sa spécialité et dans la sphère de ses attributions,
(1x) « L'inspection des cultures des environs d'Angers faite en octobre 1909
» avec M. Marchal nous avait montré que cette noctuelle y était relativement
» commune, ainsi qu’une espèce voisine : À. #ridens. » (A. V.)
— 104 —
contribue à assurer le service de la publicité et celui de la
correspondance, souvent très lourds à certaines époques de
l’année.
IE = Loue
L'aménagement de nos laboratoires de recherches à l’ancien
Archevêché est presque terminé; nous espérons pouvoir procéder
à l'installation de notre nouveau champ d’expériences vers
Pâques 1911.
Nous attendons ce résultat avec impatience car Jusqu'ici, faute
de locaux, nous avons dû nous borner au rôle pur et simple
d'agents de renseignements. Grâce aux ressources réunies à
l'ancien Archevêché, nous allons prochainement pouvoir, nous
aussi, aborder expérunentalement l'étude de la biologie des
insectes et rechercher la solution de quelques problèmes intéres-
sant plus particulièrement la région bretonne.
Il est d’ailleurs urgent d'orienter dans cette voie l’activité de
notre Station entomologique, si nous voulons conserver l’ävance
que nous avons sur les organisations similaires qui tendent de
plus en plus à se créer dans les autres Universités en suivant la
voie que nous avons tracée.
IV
Comme de coutume, je joins au présent rapport le détail des
renseignements que nous avons été appelés à fournir, pour bien
montrer que toutes les régions de la France, nos colonies et
même un certain nombre de pays étrangers, se trouvent en pré-
sence des mêmes difficultés, et que notre organisation répond
bien à un intérêt général.
Les renseignements qui nous ont été demandés proviennent
de 79 départements français, de l'Algérie et d'Alsace-Lorraine;
27 autres émanent de l'étranger : Belgique, Canada, Egypte,
Italie, Madagascar, Maroc, Mexique, Portugal, Réunion, Russie,
Tunisie et Turquie d'Asie.
RE 2,
— 105 —
Comme par le passé, MM. Charles et René Oberthür, les
éminents entomologistes rennais, ont témoigné à la Station
entomologique et à la Faune entomologique armoricaine une
bienveillance dont nous sentons tout le prix.
Nous tenons à leur en exprimer ici notre très vive reconnais-
sance.
Recevez, Monsieur le Doyen, l'assurance de mes sentiments
profondément dévoués.
PIÈCES ANNEXES
I
Nombre de lettres reçues et consultations verbales en 1910, 576.
Nombre de renseignements agricoles ou économiques fournis... 873
Nombre d'exemplaires d'insectes de collections déterminés... 152
Total des renseignements fournis...…......... 1,625
IT
Animaux nuisibles ayant motivé plus de 10 demandes
PUCES EADUNAISES Un tra te cer ae ane 150
HONTE ER nr ee PS de 64
SE TES ORAN AE ME ER PR ER 54
IMACES ELNESCAROO(S PE LR MM ru ere 36
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COTES ES ONU PASS RU 26
CON A ITNUS CRAN RES ER Re 2
P'ÉMIEPAR ICONS. LP RAIN AR RCE, 24
NÉOUCRES Mu aug age ces agro née medaee à de 24
Pucerons des tiges et des feuilles.............. 2
MOUSE AR ADR AE Men Asa r es 20
Cocher nt SE out eecese ea « 18
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NS ARTS EE PRIOR PE ES Re 16
Remerciements... 7
TON
LT
Nombre de demandes pour chaque département :
FE MARS CAE TL TR 3 Myers eee 8
AASTE A ER at een M Er et 5 Meurthe-et-Moselle .......... 9
AREA PE RAR ONE 2 Morbihan)". OUR j:
AIDES (BASSES) dresse I NIÈVIE Puis Rue 2
Alpes (Éañtes-). 023.4 2 NOEG LEE TE N 25
Alpes-Maritimes ............. 2 CHE. AS RER EE 7
ATOÉCRE M rente Fac ce da I Orne: Ans RAGENE I2
ATEN EE nee 4 Pas-leCAiis 8
APE SR IN LT ES MEL E 5 Puy-de Dôme sn... ÿ,
AU TA ARR ERA Eee 3 Pyrénées (Basses*).2204.0 7
AVE UE PR PRE, I Pyrénées (Hautes-).....….... I
Belfort (Territoire de)... 7 Rhône: 0 mer ea 14
Bouches-du-Rhône .......….... 4 Saône. (Haute) 172 8
Calvados ae Per er 15 SAONE LOI + 2 12
Can ER RSR En s Satthe. Pre AUPE CES 3
Charentes rer per 2 GSAVOIG EE RER UE I
CHEF SET RE Re 6 Savoie m(ElAUtE-)- 2202 3
Corrèze RE Aer I Seiné 2 Re RS 43
Coted'Or RTE 2, 4 Seimne-Inférieure: : 21772 18
Côtes-du-Nord 2.12. 10 Seine-et-Marne ............... 9
CTENSE 5 en RCE I Vosges ps D RER RE RARE 4
Dordppne Ci ete 4 MeusS SR ERREUR 3
Doubs Fées ME re Pt 2? 2 GÉRÉE ONE ARE 17
Drome: 24 rent: de 3 Sévresi(Dene) 3
Durée sn pete 6 Soie SUITE EUR 8
Etre ce LORS 2 Tarn SEMESTRE 2
ERISLÈLE MAMMA I4 MAC. PROMESSE re I
LÉ NPL US CASMN FT UE À 2 Vendée RTE ARR AE 3
Garonne (Haute-)............ I Vienne FEAR Te 7e 7
Gone AC PRIMAIRES 15 Vienne (Haute-}.:.."....… 7
ÉÉteuIt LR Cane 6) V'ONNE: 5155628 a
Lee de du dr re, A CHNeEUe nee
Indiéet-Loire 82200 17 Algérie Lis SET 6
IS Re CODES CR + à 6 AISACE Er ep RENE 2
à LU Me ANT PT 4 Beliqueres. 2 sa reer 8
ANGES ES fee MORE 2 Canada Je raser I
LOT ODENREE à. vite dre 8 FLEYDÉS SA rare ER I
CT RS chant ve 9 Halte SOS A PR RE 7
Éoire (EAU En... I Madagascar hrs I
Loire-Inférieure ............…. 7 Maroc 2; ee RE 2
L'Oirèt à AR eee nee 4 Mexique”. fou Rats I
Lot-et-Garonne 4... 8 Portugal ue eee I
Maineet-Loire ............... 17 RÉUNION LATINE MEME Te I
NACRE. PR RE 2 9 RUSSIE Aer x
Marne nt 2 Tunisie. Mounse pere 2
Marne (Hatte) es. 2 Tuque. d'Asie te I
— 107 —
* LES VIEUX AUTEURS
Mémoire sur l'utilité de l’étude des Insectes, etc. /Suile](1)
Par G.-A. OLIVIER.
À combien de maladies les végétaux ne sont-ils pas sujets par
la piqûre des Insectes, soit par la perte des sucs nourriciers, soit
à cause des plaies qui en sont quelquefois les suites! Les galles
elles-mêmes, cette production monstrueuse que le cultivateur
regarde comme un fruit ou un produit naturel de l'arbre, n’est
que l'ouvrage d’un Insecte. Si on ouvre une galle, avant sa
maturité ou son desséchement, on y trouve une ou plusieurs larves
de Cynips ou de Diplolèpe qui y croissent, et en sortent ensuite
sous la forme d'Insecte ailé.
Les Insectes nuisent aux Animaux.
Tandis que l’Araignée est sans cesse en embuscade pour
attraper la Mouche; tandis que la Guêpe enlève l’Abeille avec
son miel, que l’Asile lui fait la guerre, que la larve d’un Coléop-
tère et quelques Teignes pénètrent dans l’intérieur des ruches,
et trouvent le moyen de manger la cire, d'attaquer même les
larves, sans que celles-ci puissent se défendre; les animaux
domestiques, de toute part molestés par un nombre prodigieux
d’autres Insectes, ne peuvent se garantir de leurs aiguillons. Une
espèce d'Æstre perce le cuir des Bœufs les plus gras et les plus
vigoureux, et y introduit en même-tems ses œufs, qui éclosent
bientôt, et forment des tumeurs assez grosses, dans lesquelles
la larve se nourrit et se développe. Les chevaux nourrissent aussi
(1) Voir Znsecta, 1911, p. 68.
— 108 —
des Insectes dans leurs Intestins : l'Œstre qui les produit fait
entrer ses œufs par l'anus, au moment où l'animal jette ses
excrémens. Le Renne et le Mouton en logent souvent dans leurs
narines, et en sont quelquefois tourmentés au point de devenir
furieux. La plupart des Mouches, des Taons, l'Hippobosque, et
un grand nombre de Diptères, incommodent beaucoup les Bes-
tiaux; 1ls les piquent, les sucent, et lorsqu'ils sont rassasiés, on
voit souvent couler le sang par la piquüre. On a peut-être exagéré
la qualité malfaisante des Carabes, connus autrefois sous le nom
de Buprestes; mais 1l est très-vrai que ces Insectes, avalés avec
l'herbe, peuvent occasionner aux Bœufs et aux Chevaux des
inflammations dangereuses. Les Chiens sont non-seulement tour-
mentés par les Puces, mais encore par une espèce de Tique qui,
semblable à la Sangsue, se remplit de leur sang, et devient d’une
grosseur démésurée. Tous les animaux enfin, élevés pour partager
les travaux et les plaisirs de l’homme, ou pour satisfaire son
appétit, depuis le Bœuf jusqu'aux petits Oiseaux de basse-cour
ou de volière, sont assiégés sans relâche par des ennemis com-
muns ou particuliers, que nous ne cherchons point à citer, parce
qu'ils sont assez connus. Car, qui ne sait pas combien tous les
Oiseaux sont tourmentés par des Poux, des Ricins ou des Mittes
de différentes espèces qui les amaigrissent, et souvent se multi-
plient au point de les faire languir, et de les conduire à la mort.
Si nous passons encore dans l'intérieur des maisons, les
Animaux morts et les productions animales que nous voulons
conserver, nous retracent des torts que les Insectes seuls sont
capables d'occasionner. Les étoffes, les plumes, les peaux les plus
précieuses, tombant en lambeaux, les plus riches collections
d'Histoire Naturelle, réduites en poussière, n’attestent que trop
combien des êtres si petits se font remarquer par les plus grands
dégats. Les Dermestes, les Anthrènes, les Ptines, quelques
Teignes, tels sont les ennemis intérieurs que nous devons parti-
culièrement dénoncer.
Si les cadavres de tous les animaux, si les viandes à notre
usage qui ne sont pas exactement fermées, sont bientôt couvertes
DE
de larves, c'est que des Mouches, des Dermestes, des Nicrophores,
des Boucliers, des Staphylins sont accourus de toute part, et y
ont déposés leurs œufs. Depuis les observations et les expé-
riences de Rédi, de Leuwenhoec, de Gœdart, de Vallisnieri, etc.
il n'est plus permis sans doute de croire aux générations spon-
tanées, de regarder les Insectes comme le résultat de l'agrégation
accidentelle de quelques Molécules organiques nées du sein de
la putréfaction. La larve que l'on trouve dans les viandes, dans
les fromages, ainsi que toutes celles qui vivent dans la terre,
qui habitent l’intérieur des fruits, ou qui cironnent nos meubles,
doivent leur naissance à un œuf, résultat naturel de l’accouple-
ment et de la fécondation, et deviennent toutes des Insectes ailés,
semblables à ceux qui les ont produits.
Les Insectes nuisent à l'Homme.
Après avoir présenté un tableau rapide des ravages que les
Insectes peuvent produire, aux dépens de tout ce que l’homme
a pu s'approprier, Si nous passons aux maux qu'Ils peuvent occa-
sionner aux dépens de sa personne même, nous pourrions dire
peut-être, que, de tous les êtres qui semblent vouloir faire payer
cher à l’homme sa souveraineté, 1l n’en est pas de plus constam-
ment, de plus universellement mal-faisans que les Insectes. En
effet, les uns l’attaquent dans son sommeil, l’'empêchent de
dormir, et troublent au milieu des nuits, le repos nécessaire pour
réparer les fatigues du jour. Pourroit-il être tranquille, lorsque
les Puces et les Punaises lui livrent la guerre, et cherchent à
tout prix à se repaître de son sang? N'a-t-1l pas dans les Cou-
sins, des ennemis non moins redoutables et plus incommodes ?
Combien les Stomoxes et les Mouches, sur-tout au midi de
l'Europe, et ces Moucherons des deux Indes, nommés Mosquites,
Maringuoins, peuvent causer des sensations douloureuses! Il en
est de même de tant d’autres Insectes, qui n’annoncent leur exis-
tence que par la douleur qu'ils nous font éprouver. Parlerai-je
de ces Chenilles, qui n'ont pas des dards à employer contre
nous, mais dont les poils sont si aigus, qu'ils blessent presque
— MIO =
imperceptiblement, et par leur seul attouchement, comme lOrtie,
peuvent occasionner une inflammation fébrile? Parlerai-Je des
Fourmis qui, dans certains endroits, exercent des piqüres si sen-
sibles? Le dangereux aiguillon des Abeilles et des Guëêpes est
trop connu, pour devoir en faire mention.
Je passe à ces Insectes qui se fixent sur la peau de l'homme,
le tracassent, le tourmentent, sans lui donner aucun relâche. Je
mettrai à leur tête, cet Insecte qu’on se représente sous une forme
si hideuse, et qui est effectivement un hôte presque aussi désa-
gréable à voir qu'à sentir. Annoncer le Pou, c'est annoncer le
fléau de l'enfance, et souvent de tous les âges. À mesure qu'il
pique, quelles démangeaisons incommodes ne fait-1l pas sup-
porter? La main survenant aux endroits qui démangent, y fait
des plaies qui suppurent, et deviennent autant de nids propres
à faire éclorre une postérité qui se reproduit sans cesse. Il est un
autre Insecte plus connu dans les lieux de débauche, qui paroît
être encore plus affecté à l’homme, qui a quelques rapports avec
le précédent, et qui cherche à se loger dans les endroits du corps
chargés de poils, et plus particulièrement à l’entour des parties
de la génération, le Morpion, enfin, cause des démangeaisons et
des piqûres non moins sensibles et non moins incommodes que
celles du Pou. Nous pourrions citer encore la Chique; ce petit
Insecte, si connu à Cayenne et au Brésil, qui perce la peau, y
pénètre, et cause la gangrène et la mort, si on ne la prévient par
des remèdes convenables, et appliqués à propos. Mais n'avons-
nous pas dans les Mittes, dans les Cirons, de nouveaux ennemis
cachés, qui, se frayant un passage à travers l'enveloppe de notre
corps, y fixent leur habitation, y pullulent sans cesse, et sont la
source de la plupart des maladies cutanées.
(À suivre).
Le Gérant,
F. GUITEL.
Lan
Pr
MT <
Sommaire du Numéro 5 d'INSECTA
Entomologie générale :
A. Vuillet, — Note sur la segmentation de l'abdomen chez les Carabini.
« Les Vieux Auteurs » : Sur quelques nouvelles espèces de Coléoptères,
par. GA OLIVIER ES RME NE RE eee eee
Bibliographie RSR RC Re snrrne crosse ae
Entomologie économique :
F. Guitel. — Ja Station entomologique de la Faculté des Sciences de
RENNES, ED 10 TO ur encadre meme eme one seine ee en eee ere
« Les Vieux Auteurs » : Mémoire sur l'utilité de l’étude des insectes
relativement à l'Agriculture et aux Arts, par G.-A. OLIVIER (swite)…
Pages
S1
93
99
100
107
PREMIÈRE ANNÉE JUIN 1911 NUMÉRO 6
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
\\hsonian {nst;; ©
a 19 7
JUL 1315:1
C? 4 au
Bonal Museut
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
19411
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Note sur ROSALIA (Eurybatus) FORMOSA Saunders
(Col. Cerambycidae)
Pate aVDE LET:
La belle série d'exemplaires de cette espèce qui se trouve
dans la collection René Oberthür, me permet de signaler une
particularité intéressante de son mode de variation : elle réside
en ce fait que la tache élytrale discoïidale du quart antérieur
tend à se réunir par un prolongement plus ou moins large
avec l’une des trois autres taches élytrales.
La figure 1 représente les élytres d’une femelle provenant
de la collection Mniszech (/ocalité : Indes or.), chez laquelle
cette tache discoïdale est unie à la bande
noire postérieure. À. Lameere
avait probablement en vue
ce spécimen (!) lorsqu'il écri-
vait : « Les bandes et taches
élytrales sont variables de
forme et de grandeur : il
peut arriver que la bande
postérieure soit réunie à la
|
1
| dl
i
pires tache (discoidalé: du. quart
L Rosali à 13 nes & F1&.2.— Elytres d'une
Pr ce 4/0 antérieur de manière à cons- Rosalia formosa
sa Saunders 9 ; Saunders 9 ;
Ro Mms-tituer un dessin. en forme British Bootang
zech). Gross.: 1,5. (L. Durel). Gross.: 1,5.
a
d'arc » (?).
L’'exemplaire de la figure 2 est une femelle du British Boo-
tang (L. Durel), chez laquelle la même tache discoïdale est
(1) Qui lui fut communiqué.
(2) Aug. Lameere, 1887, Ze Genre Rosalia, in Ann. Soc. Ent. Belg.,
XXXI, p. 170.
Ixsecra, juin 1911.
9
Ia
en rapport avec la tache subhumérale. Cette réunion existe éga-
lement chez deux autres femelles des Khasia Hills (ex-coll.
Fred. Moore) et du British Bootang : Maria Basti.
La figure 3 représente une femelle de cette dernière localité,
dont la tache discoiïdale est rattachée par une
ligne noire à la bande basale. La réunion n’est
complète que sur l’élytre gauche.
app
ON Ed
nn
Enfin, chez un mâle égale-
ment originaire du British Boo-
tang (L. Durel), la tache mé-
Fi6. 3. — Elytres . AT F1G. 4. — Pronotum
d'une Rosaliafor. diane postérieure du pronotum d'un g' de Rosa-
mosa Saunders 9 ; ë re lia formosa Saun-
British Bootang: est en continuité avec la tache ders ; British
Maria Basti. : Bootang (L. Du-
Gross. : 1,5. latérale gauche (FIG. 4). rel). Gross. : 1,5.
Je n'ai pas observé de variations analogues dans les autres
espèces du sous-genre Æwrybatus.
Un oubli :
Dans l'énumération des espèces du genre Xosalia que j'ai
donnée à la page 81 d’/nsecta, J'ai omis Rosalia (Eurybatus)
rigroapicalis Pic (1910, in L'Echange, p. 36), espèce originaire
du Yunnan.
— 113 —
Bénoni et Edouard PERROT
Par A NVURLLET:
Le nom de Perrot est bien connu de tous les entomologistes
qui étudient la faune malgache. Il a servi à nommer une
dizaine de formes nouvelles (1): mais ces dernières, bien entendu,
ne représentent qu'une faible partie de celles qui furent décou-
vertes par Bénoni et Edouard Perrot.
Les frères Perrot étaient nés à l’île Maurice, d’où ils émi-
grèrent à Madagascar avec leur famille composée au total de
six personnes. [ls reçurent des Missionnaires français une bonne
instruction générale et le KR. P. Camboué, en particulier, com-
mença leur éducation de naturalistes.
En 1886, E. Perrot, qui habitait Tamatave, récoltait déjà
des Coléoptères qu'il vendait aux officiers de marine de pas-
sage. C'est à cette époque qu'il fut mis en rapport par le
D' Roussel, médecin de la marine, avec M. René Oberthür, de
Rennes. Depuis lors il réserva à ce dernier le produit de toutes
ses chasses coléoptérologiques, auxquelles furent réunies bientôt
celles de son frère Bénoni.
Pendant plus de dix années, de 1886 à 1808, Bénoni et
Edouard Perrot firent à Madagascar de fructueuses explora-
tions entomologiques et contribuèrent peut-être pour la plus
grosse part à nous faire connaître la faune si riche de notre
grande île africaine.
(1) Perridexia fulvipes Dej., var. Perroti Fleutiaux (1890); Cicindela
Perroti Fairmaire (1897); Paussus Perroti Wasmann (1899); Orectogyrus
Perroti Régimbart (1805); Æpilachna Perroti Weïise (1895); Myrmecomeæa
Perroti Fairmaire (1896); Opilo Perroti Fairmaire (1805); ?P/esiofornax
Perroti Yleutiaux (1800); PArlarmostes Perroti Wasmann (1897); Crypto-
cephalus Perroti Duvivier (1801); Syagrus Perroti Jacoby (1895); Mono-
cestoides Perroti Duvivier (1891). Les {ypes de presque toutes ces espèces
sont dans la collection R. Oberthür,
Les premiers envois qu'ils firent furent médiocres, comme on
pouvait les attendre de chasseurs inexpérimentés et ignorant
quelles espèces 1l est intéressant de rechercher. Mais, grâce à
leur esprit de suite et à leur persévérance, les frères Perrot pro-
fitèrent vite des conseils éclairés de M. R. Oberthür, qui, dès
le début, dirigea leurs recherches vers les petites espèces, les
Myrmécophiles en particulier. Ils eurent bientôt la Joie de
découvrir des formes nouvelles intéressantes.
Certes, tout découragement de leur part eût été bien excu-
sable, car, s'ils eurent en France un appui précieux, les obstacles
et les difficultés de toute nature ne leur manquèrent pas là-bas.
À l’époque où ces courageux naturalistes exploraient les forêts
malgaches, l'hygiène colomiale était encore pour ainsi dire dans
son enfance et l’on était bien mal armé contre les fièvres. Le
nom de route n'était porté, faute de mieux, que par des sentiers
presque impraticables, ce qui rendait tout déplacement extrême-
ment pémible et coûteux. Aussi, après chaque période de chasse
dans l'intérieur, les frères Perrot devaient-ils faire un séjour
plus ou moins long à Tamatave pour se reposer; heureux lors-
qu'au retour 1l ne fallait pas refaire le toit enlevé par une tor-
nade ou déblayer les chambres visitées par une inondation.
Ils eurent aussi à souffrir des troubles de la guerre qui, pendant
de longs mois, empêchèrent toute excursion hors de Tamatave.
Mais une ferme volonté, un ardent amour pour les recherches
entomologiques, soutenaient les frères Perrot; jusqu’à la fin, ils
persistèrent dans leur voie.
En 1804, E. Perrot fut mis en rapport par M. R. Oberthür
avec le Prince Henri d'Orléans et M. de Grandmaison, qu'il
accompagna dans leur voyage d'exploration (1),
Ce voyage ne fut guère profitable à l’entomologie. Le Prince
marchait vite, « pour voir du pays »; lorsqu'il s’arrêtait, ce
n'était pas pour capturer des insectes « qui l’intéressaient fort
(x) Ils suivirent l'itinéraire : Tamatave, Mahambo, Antsianaka, lac Ala-
otra, Anzozorbé, Tananarive, lac Itassy, Suberbieville, Majunga.
CPECOIO LL TIILILEIEN
CP EE EEE EEE ANNE OO ETES EEE EEE EEE EEE CEE OEIL e eee EL EIU)
10
— "VAIO
peu » mais pour « questionner les habitants et prendre beau-
coup de notes sur les mœurs et coutumes, faire des photogra-
phies » ou encore chasser les oiseaux, crocodiles et autres bêtes
de dimensions raisonnables. Perrot, qui s'était muni d’un maté-
riel de chasse, ne put l'utiliser, occupé qu'il était à organiser la
caravane, préparer les oiseaux et servir d’interprète. Il dut
déplorer bien souvent, en traversant quelque bonne localité ento-
mologique, de ne pouvoir s'arrêter pour l’explorer soigneuse-
ment, « arbre par arbre »; s'il n’exprima pas tout haut ses
regrets, 1] dut bien les laisser deviner. Aussi le Prince, tout en
appréciant hautement les services qu'il lui a rendus, estime
que, « quoique animé des meilleures intentions, c’est un créole,
malgré lui un peu indolent, meilleur pour excursionner dans
une région que pour entreprendre les genres de voyage d'explo-
ration que nous allons essayer ». Et il ajoute : « Je crois qu'il
a été très content. Il a été défrayé de tout et nous lui avons
donné 500 francs comme cadeau » (1). |
En fait, le Prince fut plus généreux qu'il le voulut écrire et
ne s'en tint pas à cette simple somme. « 11 m'a donné, écrit
Perrot, sa photographie et quelques mots de remerciements par
écrit, plus 800 francs pour payer mon retour et pour acheter
un objet quelconque que je dois garder en souvenir de lui.
Somme toute, le Prince est parti très content de son voyage à
Madagascar; de mon côté, je suis très honoré d’avoir fait sa
connaissance et d’avoir pu lui être utile en facilitant son voyage
par mes connaissances des habitudes et de la langue du pays.
Mais, Je vous le répète encore, je regrette énormément qu'il ne
se soit pas occupé d’entomologie et qu'il ne m'ait pas laissé le
temps de m'en occuper... J'aurais eu le plaisir de vous adresser
aujourd'hui un envoi que vous auriez sûrement évalué à plus
de 800 francs » (2).
(1) Lettre d’H. d'Orléans à R. Oberthür, 9 septembre 1894.
(2) Lettre d'E. Perrot à KR. Oberthür, 27 août 1804.
*‘(F68I 191AU8() BYPUVISJUY P J910} U9 JOIIO4X S9191] s9p quowoduwefn
(1061-£981) LONG ‘4 (/6g1-Fogr) rouuaq ‘4
AA
En 1807, Bénoni Perrot, que les fièvres avaient beaucoup
affaibli, fut emporté par une affection cardiaque. Quelques
mois après, sur les conseils des médecins, Edouard entreprit
un voyage avec sa sœur, très anémiée par le climat malgache.
Elle n'eut pas la force d'atteindre la Réunion.
Edouard Perrot rentra dans la maison vide. Il chassa encore,
fit de belles récoltes, mais 1l dut bientôt les interrompre. Très
affaibli, lui aussi, par les fièvres, 1l dut renoncer aux grandes
courses en forêt. Il vécut à Tamatave du métier de photographe,
qui déjà lui fut d'un grand secours au moment de la guerre.
Pourtant, 1l conserva toujours l’espoir de pouvoir reprendre ses
recherches. En 1001, 1l recevait souvent la visite du chef de
ses anciens auxiliaires indigènes, « ie commandeur », qui fut
de tous les voyages, puis s’en était allé planter du riz de mon-
tagne à la lisière de la forêt de Fito. Chaque fois ce brave
Malgache demandait quand on reprendrait les voyages d’au-
trefois. Mais Edouard Perrot ne devait plus revoir les forêts
d'Antsianaka.
+ ————
—_——
Sur HETEROSTERNUS BUPRESTOIDES Dupont
Par A VUILELET.
._
FiG. 1. — Heterosternus buprestoides
Dupont œ. Tupe.
Heterosternus bupres-
toides Dupont (1832, in
Magasin Zool, CI IX,
PI. 10) a déja été refiguré
par Ohaus (in Sert. ento-
#01 Zeit, 1001): Cepen-
dant, à cause de l'extrême
rareté de cette espèce dans
les collections, nous avons
pensé qu'il n’était pas inu-
üile d'en publier une nou-
velle représentation pho-
tographique.
Les figures 1 et 2 repré-
sentent le type de Dupont,
qui fut capturé par M. Le-
sueur dans les montagnes
de l’intérieur du Mexique.
En 1832, il faisait partie
de la collection Dupont, qui créa pour lui le genre Æetero-
F1. 2. — Heterosternus buprestoides Dupont œ. Type.
= A0
sternus. Il passa ensuite successivement aux collections Mnis-
zech et Lansberge, et enfin à la collection René Oberthür. On
en connait deux autres exemplaires.
La femelle (FIG. 3) était inconnue de Dupont. Elle ne
fut décrite que par Ohaus (loc. cit, p. 358) d'après l’exem-
plaire que nous figurons (le seul d’ailleurs qui soit connu),
exemplaire de la coll. R. Oberthür, provenant des collections
Mniszech et Lansberge.
re
F1G. 3. — Heterosternus buprestoides
(Dupont) Ohaus, 9.
Type. (ex-coll. Mniszech.)
ss —
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
COURRIER DE LA STATION ENTOMOLOGIQUE
Mai 1911 (1
GC FE. C; à P. (Seine). — Jusectes nuisibles aux Coton-
niers à Madagascar. Les spécimens reçus appartiennent à trois
espèces de Curculionidae : Cryptorhynchus mangiferae Fabri-
cius, Alcides sp, Desmidophorus sp. Ces insectes, « creusant
les tiges des cotonniers, produisent des dégâts considérables ».
—— Traitement : destruction de toutes les tiges atteintes; abris-
pièges.
6. D. à L. (Loiret). — Nematus ribesu Scopoli. « S'attaquent
surtout aux groseilliers épineux ». — Traitement : récolte des
fausses-chenilles; poudrage à la chaux pour les Jeunes.
8. M, à R. (Haute-Saône). — I. Apis prum Fabricius. —
Traitement : pulvérisations à l’aide des liquides suivants :
N° r TOCIIPRR SR CN ÉTERNEL 1000 grammes.
£ INICOINENCONEENLTÉE à... ) —
N° (Pau seseeeoenesseseenene see 1000 grammes.
DSAVOnnOMIEN PA eu re. 50 —
LEUR A RTE MERE 1000 grammes.
NÉ AN Carbonate depsoude "2" 2 —
CCopeauxiderquassia "hr. 20 —
Pour préparer cette dernière solution, on fait bouillir les
copeaux de quassia pendant 12 minutes dans la quantité d’eau
(1) Le chiffre en tête de chaque paragraphe est le quantième datant la
demande de renseignements analysée dans ce même paragraphe.
prescrite. On ajoute ensuite le carbonate de soude qui se dissout
pendant le refroidissement.
Toutes ces solutions doivent s’'employer froides; on les pro-
jette sur les pucerons avec un pulvérisateur ou en aspersions.
Comme les plantes ne présentent pas toutes le même degré de
résistance, 1l est bon de faire un essai préalable de manière à
s'assurer que le liquide ne brüle pas les feuilles; s'il en était
ainsi, 1l faudrait ajouter un peu d’eau.
Le corps des pucerons est recouvert d’une sécrétion cireuse
qui empêche le liquide de les mouiller; le savon et le carbonate
de soude dissolvent cette substance; il faudra toujours tenir
compte de ces particularités dans la composition des liquides
insecticides employés contre les pucerons.
IL Rhynchutes caeruleus Degeer. — Traitement : récolte des
insectes et bourgeons coupés.
8. C. à R. (Vendée). — Pzyllotrela nemorum Linné. « Ces
insectes dévorent tous les choux en pépinière de notre contrée ».
— Traitement : badigeonner une planchette avec du goudron
et la promener au-dessus des plantes; les Aïltises en sautant se
collent sur la planchette.
S'il s’agit d'un champ, on peut fixer la planchette oblique-
ment à l'avant d’une brouette que l’on roule devant soi.
En même temps que les planchettes goudronnées, on peut
répandre sur le sol de la sciure de bois imbibée de goudron
clair; le résultat est le même.
On pourra agir contre les larves en répandant, sur les semis,
une poudre composée ainsi qu'il suit :
Dose pour (Chaux vive en poudre... 500 gr.
1 mètre carré |Carbonate de soude en poudre... 25 —
La chaux exerce immédiatement son action sur les larves;
quant au carbonate de soude, il se dissout petit à petit et agira
sur les nymphes abritées dans la terre.
Comme les Altises produisent trois ou quatre générations par
an, il est bon de combiner ces divers traitements et de les
continuer pendant toute la belle saison.
— 123 —
10. R., à B. (Seine-et-Marne). — PZyllodecta vulgatissima
Linné. Nuisible à l’osier. — Traitement : récolte au parapluie.
Pulvérisation avec :
Jus de tabac riche (nicotine titrée).......… 3 kil.
SÉNÉDTO NRA ER ETES 2 —
PENTIER ee PEAR Mo 0e AE - ie 100 litres.
11. À, à G. (Vosges). —— Cecidies de PAytoptus similis
Nalepa sur prunier. — Traitement : fleur de soufre.
D CEE Vilaine) 1" Timaces. — Traitement :
1° la chaux vive est excellente, mais elle perd rapidement ses
qualités quand elle vient à mouiller. Il est donc bon de lui
adjoindre des poudres sèches et astringentes qui augmenteront
son activité. On peut utiliser les cendres, la suie, la sciure de
bois tamisée, mais surtout la poussière fine des écorces de chêne
que l’on peut se procurer en grande quantité dans les moulins
à tan.
Toutes ces substances, soit seules, soit en mélange, doivent
être répandues le soir, au moment où les limaces sortent en
grand nombre.
2° Concurremment avec les poudres indiquées ci-dessus, 1l
est bon d'employer les pièges et les plantes-prièges.
Pièges. — On place, autour des plates-bandes, des planches
que l’on charge avec des pierres; de temps en temps, on arrose
la terre en dessous pour entretenir l'humidité et on dispose,
sous la planche, des feuilles de laitue, des tranches de pommes
de terre, de carottes, etc. Les limaces se réfugient en grand
nombre sous ces abris pendant le jour; on les tue chaque soir
et, s'il y a lieu, on renouvelle l’appât.
Les limaces sont également attirées par le son; une bordure
de son humide, disposée autour d’une plate-bande, préserve
très bien les jeunes semis.et leur permet de prendre de la force.
Plantes-pièges. — S'il s’agit d’un champ, le mieux est de
sacrifier tout autour quelques sillons en bordure (deux ou trois
suffisent). On sème sur ces sillons des plantes que les limaces
recherchent avec avidité : laitues, choux, etc. Généralement les
limaces s’attardent à ces semis et les plantes de l’intérieur
souffrent beaucoup moins.
Au lieu de semis, on peut même se contenter de disposer
autour du champ des feuilles de choux, de laitues, de robinier,
auxquelles on adjoint des pommes de terre et des carottes
coupées en tranches minces.
Le sulfate de fer (couperose verte), broyé en poudre grossière
et mélangé à la suie réussit aussi très bien; on le dispose en
bordure assez épaisse autour des plants à protéger.
IL. Pigeons s'attaquant aux semis dans les jardins. — Trai-
tement : couvrir les semis de branchages ou d’un réseau de
ficelles.
12. B., à S.-F. (Rhône). — I. Conchylis ambiguella Hb. —
Traitement : EN HIVER : décorticage; opération consistant à
dépouiller le cep de ses vieilles écorces (qui sont recueillies sur
des toiles et brülées), au moyen de couteaux, raclettes, gants
métalliques. Le décorticage est nécessaire seulement tous les
deux ou trois ans; les autres années, le remplacer par un badi-
geonnage à la chaux ou mieux au sulfate de fer (bouillie à
15 pour cent de sulfate de fer par exemple). Le décorticage
coûte environ 120 francs par hectare de 10.000 pieds.
Au printemps, traiter les Jeunes grappes, avant la ponte, par
une bouillie cuprique quelconque additionnée de 1 kil. 250 de
jus de tabac riche (ou nicotine titrée) vendu par l'Administra-
tion des Tabacs.
EN ÉTÉ : autres traitements semblables avant la ponte de la
seconde génération, c’est-à-dire dès l’apparition des papillons.
Ramasser et brûler les chrysalides, en juillet, opération faci-
litée par l'emploi d’abris artificiels (vieux paillons, paquets de
broussailles, vieux journaux, etc.), placés à portée des chenilles.
Effectuer le ramassage au moment où les chrysalides sont le
plus nombreuses, c'est-à-dire 4 ou 5 jours après l'apparition
des premiers papillons. Ramassage et ébouillantage des grains
piqués.
— 125 —
IL Æaltica ampelophaga Guérin — Traitement : comme
pour PAyllotreta nemorum L. (voir plus haut), en ajoutant
l'emploi des entonnoirs à Altises.
13. T., à A. (Vienne). — Rynchites cacruleus Degeer. S'atta-
querait au poirier, pommier, pêcher, vigne. — Traitement (voir
plus haut). Nous avons demandé des échantillons pris sur la
vigne, mais n'avons rien reçu.
13. L., à V. (Seine-et-Oise). — Zimaces. — Traitement (voir
plus haut).
14. P., à N. (Loire-Inférieure). — Envoi de 47 insectes pour
détermination (aucune espèce particulièrement intéressante).
16. D, à M. (Pas-de-Calais). — IL Aghrophora spumania
nuisible aux Fuchsia. « La plante ne fleurit plus et dépérit ».
— Traitement : poudrage à la chaux.
IT. Sclerotinia Fuckeliana de Bary (pourriture grise) sur
Pelargonium. — Traitement : aérer les plantes, éviter l’humi-
dité, arroser avec :
RU Mean s da one re ce 10 litres
SUR LEMdENCIV TE rue emo edes 25 £T.
TRE DA ne nue nee dis Se rec 24 —
17. C., à S. (Seine-et-Marne). — Tetranychus telarius sur
poiriers en espalier. — Traitement : le tétranique s'attaque sur-
tout aux plantes chétives et souffrant de la sécheresse; on fera
donc avant tout des arrosages copieux.
Il craint fort l’humidité et l’on pourra probablement s'en
débarrasser par de simples pulvérisations d'eau fraiche que l’on
devra diriger sur les deux faces du feuillage.
Si les pulvérisations à l’eau simple ne suffisent pas, on fera
un poudrage à la fleur de soufre ou à la fleur de soufre mélangée
de chaux vive en poudre (1/2 kil. de chaux pour 1 kil. de
soufre). Le savon noir (1/2 kil. pour cent litres d’eau) peut
également être utilisé avec avantage.
HA
19. Q,, à Q. (Finistère). — Olethreutes variegana Hb. « Dé-
vastent les pommiers en espalier dès que les feuilles com-
mencent à pousser ». — Traitement : récolte et destruction des
pousses attaquées.
20. R., à D. (Ille-et-Vilaine). — Crmex lectularius. — Trai-
tement : supprimer tous les refuges où peuvent s’abriter leurs
larves, par conséquent entretenir les parquets en très bon état
de propreté, les passer au lait de cire et à l’encaustique très
hiquide (1).
Remplir de mastic ou de peinture toutes les fentes des
murailles et du plafond. Ne pas hésiter, à l’occasion, à enlever
les papiers de tentures et laver les murs, à deux ou trois reprises
différentes, avec de l'essence minérale ou de la benzine, avant
de replacer le papier. Bien appliquer les plinthes contre les
muralles afin qu'il ne reste aucun passage.
En ce qui concerne l’ameublement des pièces, il faut, de
toute nécessité, démonter les meubles et surtout les lits, désin-
fecter chacune des parties en les plaçant pendant 20 minutes
dans une étuve sèche à 80 degrés ou dans un four de boulanger
si l’on n'a pas d’étuve à sa disposition.
Pour les lits en fer, si l’on ne veut pas en soumettre les
diverses pièces à l’étuve, on peut se contenter de les flamber
après les avoir enduits de benzine ou d'essence minérale, de
manière à tuer, par la chaleur, tous les parasites qu'ils peuvent
renfermer.
Même lorsqu'on aura pris tous ces soins, 1l est rare qu’on soit
débarrassé du premier coup des punaises; 1l faut persister et
continuer le traitement à intervalles assez rapprochés (toutes les
semaines, par exemple), jusqu'à ce qu'on soit bien assuré de la
disparition des parasites, surtout pendant l'été.
Dans l'intervalle de ces traitements généraux, 1l ne faudra
pas négliger de recourir à l’action des Insecticides. Le liquide
(1) Æncaustique. — Dissolution de cire dans l’essence de térébenthine ;
la préparer à froid ou au bain-marie, parce que l'essence de térébenthine
est très inflammable.
L
— 127 —
le plus efficace de tous est évidemment la benzine ou l'essence
minérale (lavage des murs et des parquets); seulement, comme
ces liquides sont très inflammables, il ne faudra les employer
qu'avec les plus grandes précautions et loin de toute flamme.
Enfin, on peut encore utiliser le gaz sulfureux obtenu par
la combustion du soufre ; on fera brüler, dans les pièces envahies
par les punaises, un mélange de soufre et de salpêtre bien sec,
calculé à raison de 30 grammes de soufre et 20 grammes de
salpêtre par mètre cube d’aur.
Les vapeurs d’anhydride sulfureux, pour être efficaces,
doivent agir pendant très longtemps (24 heures environ); 1l
faudra, au préalable, enlever tous les objets qui pourraient être
détériorés par les vapeurs sulfureuses : tapisserie, tableaux, etc.
Pour détruire les amas d'œufs des punaises, faire pénétrer, à
l'aide d’un pinceau, de l’essence minérale ou de la benzine dans
les fentes du parquet, des boiseries murales, des lits, etc.
Enfin, là où on ne peut, ou s1 l’on ne veut pas employer
l'essence, insuffler de la poudre à punaises (Poudre de Pyrèthre)
dans les fentes des meubles et de boiseries. Ne pas oublier que
cette poudre n’a d'action que si elle est très fraiche; de plus,
comme son prix est assez élevé, on la falsifie souvent avec des
substances inertes, ce qui rend, cela se conçoit, son emploi tout à
fait inefficace.
20. D. à L. (Hautes-Pyrénées). — Platyparea poecloptera
Schrank. —— Traitement : détruire les turions à l’automne. Pour
cette saison, protéger les souches avec des cloches métalliques
(couvre-plats).
22. V., à V. (Seine). — Sphaerotheca pannosa (Walir.) IPEV.
(blanc du rosier). — Traitement : pulvérisations avec :
DT lt cr A TT EL Po 10 litres.
Permanganate de potassium................... 125 gr.
23. M, à R. (Haute-Saône). — Larves de Syrphus et de
Coccinellidae (V'état des échantillons ne permet pas une déter-
mination précise). Trouvés avec Aphis pruni et supposés nul-
sibles. — Réponse : insectes utiles.
— 128 —
24. F., à P. (Oise). — An/honomus pomorum Linné. — Trai-
tement : |. —— Comme pour le hanneton, la récolte des antho-
nomes doit se faire de très bonne heure, au printemps, au
moment où les bourgeons commencent à débourrer.
On place sur le sol, sous les arbres, une bâche fendue jusqu’au
milieu et portant une échancrure pour envelopper le tronc; 1l
suffit ensuite de faire tomber les anthonomes dans la bâche en
secouant les branches.
M. Hérissant, directeur de l'Ecole d'agriculture des Trois-
Croix, près Rennes, qui a appliqué ce procédé avec succès sur
une très grande échelle, recommande de pratiquer l’anthono-
mage deux fois s'il y a beaucoup d'insectes. En dehors de
l'achat de la bâche, les dépenses occasionnées par ce procédé
sont insigmifantes et les résultats récompensent toujours large-
ment la peine qu’on s’est donnée. Mais 1l faudrait que ce pro-
cédé fût appliqué partout en même temps, dans les régions
infestées.
Brüler avec soin tous les insectes et tous les débris qui tombe-
ront dans la bâche.
IT. -— Il est beaucoup plus difficile de combattre les adultes
qui s’abritent pendant l'hiver dans les crevasses des écorces ou
même probablement sous la terre, au pied des arbres. Cepen-
dant, il est bon de ne pas négliger ce soin. Pour cela, on dépose
au pied des arbres, vers la fin d'août ou le courant de septembre,
des abris artificiels composés de brindilles, d’écorces ou de
feuilles sèches. À la fin de l'hiver, c'est-à-dire vers fin février,
on enlèvera tous ces abris avec un peu de la terre qui est dessous
et on les brülera.
III. —— Il ne faut pas non plus négliger d'enlever à la main
tous les boutons roussis (clous de girofle) qui renferment des
jarves d’anthonomes.
25. W., à P. (Seine). — Gryllotalpa vulgaris: « Mon jardin
est, cette année, littéralement ravagé par les courtilières ». —
Traitement : vers la fin de septembre, on creuse dans le sol un
certain nombre de petites tranchées espacées de 2 m. 50 à 3 m,
— 120 —
profondes de 30 cent, larges de 25 cent. et dirigées, autant
que possibie, dans le sens de la plus grande pente du terrain.
On remplit ensuite ces tranchées avec du fumier de cheval
frais et contenant une assez forte proportion de crottin; on
recouvre avec de la terre pour niveler, puis on sème quelques
plantes précoces : laitue, navette, etc.
En parcourant leurs galeries, les courtilières rencontreront ces
tranchées et viendront s’y réfugier en grand nombre pour passer
l'hiver.
Au printemps de l’année suivante (du 25 avril au 10 mai),
on ouvrira les tranchées en commençant par l'une de leurs
extrémités et on rejettera, au fur et à mesure, le fumier sur le
sol. Pendant cette opération, on rencontrera un grand nombre
de courtilières à tous les états ; 1l sera alors facile de les détruire
en les écrasant.
Ce procédé, peu coûteux, ne gêne presque pas la culture du
sol; 1l n'a qu'un inconvénient, c'est que, dans les terrains
infestés, 1l faut le répéter pendant deux ou trois années consé-
cutives pour se débarrasser complètement des courtilières.
Il est bon aussi de ne pas négliger complètement l'emploi des
pièges, par exemple des vases enfoncés en terre, de manière à
affleurer le sol. On place, au fond de ces vases, quelques centi-
mètres d’eau recouverte d'un peu d'huile (le moins possible).
Toutes les courtilières qui y tombent se noient.
25. C., à P. (Maine-et-Loire). — I. Awfhonomus pomorum.
— Traitement (voir plus haut).
IT. Carpocapsa pomonella L. — Traitement : en hiver, gratter
soigneusement les vieilles écorces, mousses, lichens, etc, qui
recouvrent le tronc des arbres et les grosses branches. Chauler
ensuite les arbres, ou mieux y pulvériser une bouillie bordelaise
à 8 pour cent de sulfate de cuivre; biner la terre plusieurs fois
au pied des arbres pour ramener à la surface les chrysalides
qui ont pu se former dans le sol. Si les arbres ont été nettoyés
l’année précédente et sont propres, fixer autour des troncs des
abris fabriqués par exemple avec de vieux paillons que l'on
enlèvera avant la fin de l'hiver pour les brüler. Tenir également
en bon état de propreté les fruitiers où l’on conserve les fruits
l'hiver; passer annuellement les murs à la chaux, etc.
Pendant tout l'été, récolter les fruits véreux avant leur chute
ou aussitôt après, les détruire avant la sortie du ver.
Pour protéger les fruits de luxe, les ensacher aussitôt après
la floraison. Enlever les sacs quelque temps avant la récolte
afin de permettre la coloration des fruits.
HT Vexiuria pirina Aderhold (tavelure). — Traitement
enlever soigneusement, à la taille, tous les rameaux portant des
taches de tavelure, les brüler.
Râcler les vieilles écorces, mousses, lichens, etc. Puis badi-
geonner le tronc et les branches avec une bouillie bordelaise
contenant 8 pour cent de sulfate de cuivre ou avec une solution
de sulfate de fer à 15 pour cent.
Aussitôt après la floraison, faire une pulvérisation de bouillie
bordelaise bien neutre et ne dosant que 1,5 pour cent de sulfate
de cuivre au maximum pour 100 litres d’eau.
Il peut être utile de répéter ce dernier traitement deux ou
trois fois pendant le cours de la végétation.
Pour préserver plus sûrement les fruits de luxe, les ensacher
aussitôt après la floraison. Enlever les sacs quelque temps avant
la récolte pour permettre la coloration.
\
25. B., à R. (Seine-et-Oise). — ÆFourmis. — Traitement
I. Dans Les jardins. — Très souvent, les fourmis s'installent
dans les plates-bandes des potagers; alors 1l n’est pas difficile
de s’en défaire. Comme ces insectes redoutent beaucoup l'excès
d'humidité, il faut creuser légèrement la terre en forme de
cuvette et verser chaque jour, en ce point, 5 à 6 arrosoirs d'eau;
les galeries sont noyées et beaucoup de larves meurent; quant
aux fourmis adultes, elles déguerpissent rapidement; ce traite-
ment ne gêne nullement la culture, bien au contraire.
II. Au pied des arbres. — Pour empêcher les fourmis de
crimper sur les arbres, 1l suffit d’entourer le tronc avec une
bande gluante de 20 centimètres de hauteur.
1
&l
Les bandes gluantes s’obtiennent :
1° Soit directement avec de la glu;
2° Soit avec du goudron;
3° Soit avec un mélange ainsi composé
Etre hembonliess uns un) 500 gr.
BE RL Ge Un Pr. 500 —
RÉSTAERRERRNNREn te SnT em nl n oee e [50 =—
Il faut rafraîchir la bande dès qu'elle se dessèche; quant à
la substance gluante, elle peut être fixée directement sur l'écorce,
sur une toile ou sur un papier d'emballage un peu fort.
Un autre moyen excellent pour empêcher les fourmis de
grimper aux arbres est l'emploi des pièges; les pièges ne sont
autre chose que des éponges imbibées d'eau miellée et placées
sur le passage des fourmis. Chaque soir on Jette l'éponge dans
l’eau bouillante pour détruire les fourmis qu'elle renferme.
III. —- Souvent aussi les fourmis envahissent les habitations et
pénètrent jusque dans les placards où l’on conserve les aliments.
Dans la plupart de ces cas, les fourmis viennent du dehors et
il suffirait de boucher avec du mastic, avec du plâtre, les trous
qui leur donnent accès.
Si la chose est impossible, des bandes gluantes, larges de
2 centimètres, disposées en travers de leur chemin, suffisent
souvent pour les arrêter.
Dans les placards, les ménagères préserveront le sucre, les
confitures, etc, en plaçant les vases qui les contiennent au
milieu d’une assiette avec de l’eau.
Si l’on peut parvenir jusqu'à la fourmilière, quelques centi-
mètres cubes de benzine, versés au bon endroit, la détruiront
radicalement (ne pas oublier que ce liquide est très inflammable
et qu'il ne doit Jaraais être manipulé à la lumière).
Si la fourmilière est dans la terre et qu'on puisse l'ouvrir
largement, on la détruira en jetant à l’intérieur un ou deux kilo-
grammes de chlorure de chaux. On recouvre de terre et on
arrose avec de l’eau acidulée. Cette substance laissera dégager
en abondance du chlore qui tuera les fourmis.
26. M. à T. (Ille-et-Vilaine). — Plomb des arbres fruitiers.
Sur prunier en espalier. —— Traitement : rajeunissement de
l'arbre malade. Chaulage ou mieux apport de scories de
déphosphoration.
27. T, à KR. (Ille-et-Vilaine). — Apkrophora spumarta.
« Pullulent dans mon Jardin et s’attaquent principalement à
mes fraisiers ». — Traitement (voir plus haut).
27. E. à S.-D. (Rhône). — I. Fourmis. — Traitement (voir
plus haut).
IT. Guépes. —— Traitement : on peut détruire un certain
nombre de guêpes dans les lieux mêmes où elles exercent leurs
ravages, au moyen de bouteilles spéciales que l’on trouve chez
tous les marchands de verrerie, et qui servent surtout à la des-
truction des mouches. Mais le nombre d'insectes ainsi sup-
primés est insignifiant, relativement aux milliers d'individus
qui habitent un nid et que l’on peut détruire facilement d'un
seul coup.
Recherche des nids. — 11 ne suffit pas de s'attaquer aux
quelques nids que l’on pourra découvrir fortuitement. Il faut
procéder à leur recherche méthodique dans un rayon aussi
grand que possible, autour de la maison ou du jardin que les
guêpes ont choisi comme théâtre de leurs exploits.
Dans une prairie d’un hectare, par exemple, on se placera
sur un des bords, ayant devant soi le côté situé dans l’ombre
d'une haie, d’une ligne d'arbres ou d’un mur. S'il y a un ou
plusieurs nids dans la prairie et si on a pris une position conve-
nable par rapport à eux (1), on ne tardera pas à voir voler sur
le fond sombre considéré, de nombreuses guêpes allant en deux
sens opposés : les unes rentrent au nid tandis que les autres s'en
éloignent. On remarquera qu'en général la direction suivie par
(1) Dans le cas contraire, il faudrait choisir un autre poste d’observa-
tion et revenir au besoin à une autre heure de la journée si l’éclairement
n'est pas convenable.
nt
celles qui volent dans l’un des deux sens va en s’abaissant vers
le sol, tandis que les autres volent, au contraire, en s'élevant ;
ce sont les premières qui rentrent au nid. On se déplacera de
quelques mètres vers la partie de la prairie qu’elles indiquent ;
on s'arrêtera pour faire une nouvelle observation qui précisera
encore la situation du nid, on avancera encore quelque peu, etc,
et bientôt on sera conduit près du nid dont on ne verra natu-
rellement que l'entrée, le reste étant caché généralement dans
le sol 4). En suivant ces indications, une personne quelque peu
exercée arrive à découvrir rapidement, en un lieu donné, plu-
sieurs nids de guêpes auprès desquels on aurait pu passer plus
d'une fois sans en soupçonner l'existence.
Destruction du nid. —— Un nid étant découvert, on se rendra
compte, en plein jour, de sa situation exacte en prenant au
besoin des points de repère; on déterminera le nombre des
ouvertures (généralement une seule, parfois deux) et leurs
dimensions. On reviendra ensuite après le coucher du soleil et
l’on procédera, en profitant des dernières lueurs du Jour, aux
opérations suivantes : introduire dans chacune des ouvertures
un tampon de coton ou de vieux chiffons que l’on enfonce le
plus profondément possible. Verser dessus de la benzine ou de
l'essence de pétrole en quantité suffisante pour le bien imbiber.
Ajouter d’autres tampons jusqu’à fleur de terre en les mouillant
également avec le même liquide. Compléter la fermeture au
moyen d’un tampon d'argile ou d’une pierre. Le lendemain,
toutes les guêpes du nid seront mortes ().
III. Courtilières. —- Traitement (voir plus haut).
20. L., à S.-S. (Indre-et-Loire). — Fourmis. — Traitement
(voir plus haut).
(1) Cependant les guêpes frelons construisent leurs nids, le plus souvent,
dans des troncs d’arbres. On examinera, pour les découvrir, les arbres plus
ou moins malades situés au bord des mares, fossés, ruisseaux ou dans les
bois humides. ,
(2) Ne pas oublier que la benzine ou l’essence de pétrole sont des liquides
très inflammabies, qu'il ne faut manier qu'avec précaution.
20. L., à B. (Italie). — Gryllotalpa vulgaris. « À infesté
une culture importante d'œillets ». — Traitement (voir plus
haut).
29. S., à P. (Seine). — Auches envahies par des fourmis. —
Traitement : récipients pleins d’eau ou bandes gluantes aux
pieds des supports.
30. M, à V. (Morbihan). — Æverria buoliana Schiff. sur
Pinus insignis. — Traitement : récolte et destruction des pousses
attaquées.
Le Gérant,
F. GUITEL.
Sommaire du Numéro 6 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
A. Vuillet. — Note sur Rosaliu (Æurybatus) formosa Saunders (Col.
Cerombycite) RME SAR dr otrertes eme 111
1d—=—="'Bénonr et Edouard Perrot. na Rene. 113
Sur ere er bupreSLo1 de SD UpONtE. eee ee 119
Entomologie économique :
Courrier de la station entomologique (mai 1917)... 4121
PREMIÈRE ANNÉE JUILLET 1911 NUMÉRO 7
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
CG
4,
y, /
lonal Museu®
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
—
1 911
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
“# LES VIEUX AUTEURS ‘6
Mémoire sur les CLOPORTES TERRESTRES
Par M. CUVIER.
1% GENRE. — 1° SOUS-DIVISION
Les Cloportes aquatiques à quatre antennes (Aselles de
Geoffroy) font la nuance entre les Cloportes terrestres et les
petites Squilles (Gammarus Fabr.) qui elles-mêmes joignent les
Aselles aux Ecrevisses à longue queue (Asfacus Fab.) par une
chaîne presque continue.
Ici, comme ailleurs, la nature ne fait point de saut, et 1l existe
un Cloporte terrestre, semblable en tout aux autres, qui se
rapproche des Aselles par une sorte de rudiment qui représente
leurs secondes antennes. C’est par lui que je commencerai mon
énumération; Je le nomme :
1. ONISCUS HYPNORUM antenns subquaterns, appendicibus
lateralibus caudeæ bisetis, seta interna longiore tenuiore.
P126.Fi03.
(DEN 77 ec1/2 al D ns;
(2) Cet article a été publié en 1792, à la page 18 du tome II du /ournal
d'Histoire naturelle. La planche qui doit l’accompagner paraîtra dans le
prochain numéro d’Z»#secta.
INsECTA, juillet 1911.
11
= 136 —
Son corps est oblong, légèrement convexe, lisse, marbré de
brun et de fauve, composé de sept demi-anneaux sans
compter la tête ni la queue, et long de quatre lignes, sur
trois de large.
Les yeux sont noirs triangulaires, situés à chaque côté de
la tête et composés chacun d'environ quinze petits.
Les antennes sont au-dessus des yeux; Leur premier article
est très court; le suivant a endedans un crochet qui porte
un petit corps cylindrique représentant l’antenne secon-
daire des aselles; les trois autres sont allongés; enfin
l'antenne est terminée par une soie flexible de dix arti-
culations. PI. 26. Fig. 4.
La queue, ou la partie du corps qui ne porte point de pieds
sous elle, est formée de cinq demi-anneaux, et d’une
écaille trilobée qui porte de chaque côté une petite appen-
dice ovale, terminée par deux soyes; l’intérieure plus fine
et plus longue; l'extérieure plus grosse et plus courte.
Fig:55.
Sous chacun des demi-anneaux du corps est une paire de
pieds. Il y en a donc en tout 14. La queue a, au lieu de
pieds, cinq paires d’écailles qui se recouvrent, comme
celles de la queue des Couleuvres.
Ce Cloporte se trouve sous les mousses. Il est rare.
2. Je vais maintenant décrire et dessiner l'Oniscus oceanicus
de Linné. Quoique connu depuis long-tems, comme il fait une
sorte de nuance entre le précédent et ceux qui suivent, 1l sera
intéressant de le voir dans le même tableau.
ONISCUS OCEANICUS, scaber antennis binis, appendicibus
lateralibus caude bisetis, setis æqualibus. Fig. 1.
Il est de la grandeur et de la forme du précédent, dont il
diffère par les articles suivans :
1° Ses antennes n'ont point d'appendice à leur base, mais
le nombre d'’articulations est le même.
— 137 —
2° Son corps est moins allongé, plus convexe et comme
chagriné.
3° L’écaille qui termine la queue est dentelée; les deux
soies de ses appendices sont égales entr'elles. Fig. 2.
On le trouve en assez petit nombre sur les roches du bord de la
mer.
Ces deux espèces forment dans le genre des Cloportes terrestres
une sous-division, qui se distingue des suivantes par la forme
singulière de la queue, et par le grand nombre des articulations
de la petite soie qui termine leurs antennes.
[Ion SOUS-DIVISION
3. ONISCUS MUSCORUM, lœvis mucrone caude appendicibus
sub caudalibus breviore. Fig. 6.
Le corps a la même forme qu'au n° 1. Il est souvent un
peu plus grand; tantôt marbré de brun, tantôt de roux,
tantôt de jaune.
La petite soie qui termine les antennes, n'a que trois arti-
culations. Fig. 8.
L'écaille qui termine la queue a une pointe très-petite au
milieu, et de chaque côté une appendice pointue, de deux
pièces. On observe sous la pointe du milieu deux autres
appendices bien plus longues qu’elle, et presque égales
à celle de côté. Fig. 7.
On trouve aussi cette espèce sous les mousses et sous les pierres,
en très-grande quantité.
4. ONISCUS MURARIUS, scaber, mucrone caude appendicibus
subcaudalibus æquali, seta antennarum terminali triar-
ticulata. Fig. 11.
Il est bien plus grand que le précédent, et sur-tout plus
large à proportion, parce que les extrémités des demi-
— 138 —
anneaux du corps ne forment pas une courbe continue
à leur milieu, mais s’aplatissent horizontalement.
Au-dessous de chaque œil est une petite pointe platte et
saillante, qui ne se trouve pas dans l'Oniscus muscorum.
Fig. 12. a. a.
Les antennes sont comme dans le précédent, mais la
pointe de l’écaille qui termine la queue, est prolongée et
couvre entièrement les appendices qui sont dessous. Les
appendices de côté sont applaties. Fig. 13.
ONISCUS. ASELLUS, scaber mucrone caudæe appendicibus
subcaudalibus æquali; seta terminal: antennarum triar-
Aiculata. Fig. 0.
Est en tout semblable au précédent; seulement le corps est
moins large, plus chagriné, et les antennes sont terminées
par une soie qui n’a que deux articulations, comme dans
les espèces de la troisième sous-division. Fig. 10.
Cette espèce est la plus commune, et c’est pour cette seule raison
que Je lui applique la dénomination d’asellus, car le caractère
spécifique assigné par Linné à son asellus, conviendroit égale-
ment bien aux trois espèces de cette famille.
Le caractère qui les sépare des deux autres sous-divisions est
dans les deux appendices subcaudales qui n’appartiennent qu'à
ces trois espèces.
(À suivre).
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
Sur quelques parasites des Chênes en Ille-et-Vilaine
et dans la Loire-Inférieure
Par A. VUILLET
Dans toute la partie orientale de la péninsule armoricaine, les
chênes (Quercus sessiliflora et surtout Q. pedunculata) ont, au
point de vue économique, une importance considérable, Non
seulement ils y constituent des forêts étendues, mais encore ils
forment la grande majorité des arbres plantés partout dans les
haies et sur les talus qui limitent les différentes pièces de terre.
"Ces arbres sont presque toujours exploités en têtards ou en arbres
d'émonde et fournissent ainsi du bois de chauffage pour les
besoins des fermiers.
Or, depuis 1908, cette essence a eu à lutter, dans notre région,
avec différents fléaux dont les conséquences destructives, déjà
fort importantes sur certains points, sont partout de nature à
donner des inquiétudes sérieuses pour l'avenir.
En 1008 et en 1000, sur la presque totalité des deux départe-
ments que nous envisageons spécialement, tous les chênes souf-
frirent sérieusement des atteintes du cryptogame actuellement
connu sous le nom d'Oïdium quercinum. Naturellement, les
têtards et les arbres d'émonde furent surtout malades, mais nous
pensons que nulle part la maladie ne fut assez grave pour amener
la mort de ces arbres.
Un second fléau, heureusement plus localisé, eut des effets
plus désastreux : en 10908, une véritable invasion de Zzparis
dispar, aidé sur certains points par Liparis chrysorrhæa, sévit
dans une région assez vaste s'étendant à la fois sur les départe-
ments d’Ille-et-Vilaine, de Maine-et-Loire et de Loire-Inférieure.
12
— 140 —
Nos figures 2 à 6 (1) donnent une idée des dégâts que l’on put
Ce
F1G. 1. — Nid d'hiver de Liparis chrysorrhæa
sur chêne rouvre.
observer dans ce dernier département en juin 1000. Des hectares
de chênes furent totalement privés de leurs feuilles, les chenilles
(1) Elles représentent divers points d'un grand bois de chênes, exploité en
taillis pour la production du tan, situé dans la propriété de M. L. Bureau,
le savant directeur du Muséum de Nantes, à la Meilleraye-de-Bretagne. Les
photographies furent prises par les soins de M. R. Oberthür qui, en juin 1909,
visita à deux reprises cette localité intéressante, d’abord avec MM. L.-O.
Howard, Chief of the Bureau of Entomology de Washington et Dr P. Mar-
chal, directeur de la Station entomologique de Paris, puis avec MM. C. Ober-
thür et G.-J. Arrow du British Museum. En juin 1910, MM. R. Oberthür
et L.-O. Howard firent une nouvelle visite à ces bois où les chenilles de
L. dispar étaient devenues introuvables. J’eus alors l'honneur d’être du
voyage et je saisis maintenant l’occasion qui m'est offerte de renouveler à
M. Bureau l’expression de ma reconnaissance pour l'excellente journée que
j'ai passée sur son beau domaine,
de...
1909.
Juin
(Loire-Inférieure).
les chenilles de Lipa
Au premier plan se trouvent les rives d’un étang alors à sec.
par
Meilleraye-de-Bretagne
La
à
Bureau
Louis
9, — Bois de chênes rouvres ravag
M.
F1G.
de
Propriété
Pontet tte nt A ET ETOILES CENTS EE EEETEENNNNEEEENENEnu
même jour.
photographiée le
ésenté figure 2,
is repré
— Une autre région du boi
g
3.
F1.
l’état de dévastation du sous-bois.
apprécier
Cette vue permet d’
4 \ Q ? \
s'attaquèrent ensuite au sous-bois, ne respectant guère que le
lierre. Mais bientôt, ainsi que cela a été constaté
d'autres fois
Deere nn E eee EEE EE ET EE MENT EEE itirhitientenieteeniiten
F1G. 4 — Le même bois de chênes vu sous un
on
autre aspect, le même jour.
en pareille circonstance, une mortalité énorme vint . réduire
presque à rien, au cours de l'été, le nombre des chenilles et les
arbres purent pousser de nouvelles feuilles. Malheureusement le
— 144 —
raté,
‘SYf[[tuoyo Sa!
ed
‘Sojuopoogid sel]
O[UUAUD nod Sox}
onb
FG
1u0f ouwour of osrid 0 (derSoyouya
"0y oquosordor s1oq np argied exgne OU GOT
‘(souuay) *(S2IpUOrT } *(SOJUEN) ‘(sauuor) ‘(sauuay)
UNHLUGIQ ‘UN MOZUY ‘f-') AVAXNY T HUHTHAEQ ‘A AIAOG ‘d
‘25UIQUO SURS SIOQ un suep ‘um ua ‘opeuomorg — ‘ÿ {TA
— 146 —
€ blanc » (Oidium quercinum) vint détruire à leur tour les nou-
velles pousses à peine développées. Beaucoup de chênes furent
tués radicalement, en pleine vigueur. D'autre part, en parcourant,
durant l'été 1910, le territoire de certaines communes du sud de
l'Ille-et-Vilaine ou du nord-ouest de Maine-et-Loire, nous
pouvions compter le long des routes une dizaine de grands chênes
totalement morts par kilomètre. Et dans les mêmes localités, la
même année, le Ziparis dispar, auteur du mal, était à peu près
introuvable. Les habitants de ces communes, interrogés à plu-
sieurs reprises, spécifièrent bien que la mort des arbres était due
aux chenilles et non au « blanc ».
En 1910, sur l’ensemble des trois départements dont nous
parlons, cette dernière maladie, le blanc, sévit d'une façon peu
intense; cependant, là où le chêne est exploité en taillis pour la
production de l'écorce tannifère, il ne fut pas sans causer des
dégâts notables. Dans ces circonstances, en effet, les jeunes
pousses venues sur des souches affaiblies déjà avant leur exploi-
tation, peuvent être tuées par un développement intensif
d'oidium et la mort de la souche même peut en résulter.
Quoi qu'il en soit, les chenilles ayant cessé leurs ravages et
l'oidium diminuant d'intensité, on pouvait espérer que les arbres
reprendraient en peu d’années leur vigueur primitive. Malheu-
reusement, d’une part l’'Oïdium quercinum paraît agir cette
année (1911) d’une façon plus virulente, d’autre part de nou-
veaux ennemis sont venus s'attaquer aux feuillages du rouvre.
Sur certains points de l’Ille-et-Vilaine, notamment sur le terri-
toire de la commune de Saint-Jacques, au sud de Rennes, les
bosquets au bord des routes présentaient, au début de juin, un
aspect lamentable; en s’'approchant on constatait que les feuilles
étaient en grande partie dévorées par les hannetons (Welolontha
vulgaris) dont quelques-uns étaient encore à l’œuvre. Les mêmes
arbres étaient d’ailleurs envahis par une multitude d’autres para-
sites (Aphidiens, Microlépidoptères, etc.).
Le 11 juin, j'observai aux environs de Pont-Réan, localité
située à 13 kilomètres au sud de Rennes, une véritable invasion
1”
de RAynchænus (Orchestes) quercus Linné. Des hectares de
chênes présentaient au moins 50 p. 100 de leurs feuilles attaquées
par ce curculionide et il en résultait nécessairement une réduction
fort importante de la surface foliaire utile (FIG. 7 et 8). A cette
date, À. quercus achevait son développement et presque toutes
È
È
F1G. 7. — Rameau de Quercus pedunculata portant des mines
de Rhynchænus quereus Linné (Ille-et-Vilaine : Saint-Jacques, juin 1911).
les feuilles minées que je pus examiner renfermaient soit une
petite nymphe blanche très mobile soit un imago encore mou.
Enfin, il est un parasite du Q. pedunculata qui, s'il pouvait
trouver partout les conditions très spéciales nécessaires à son évo-
lution, se multiplierait volontiers sous le climat armoricain, Je
veux parler du Cynips calicis Bgsd. (FIG. 9). Depuis quelques
— 148 —
‘(juu ‘19) ouwirpour oinadou
BI 9p OPUTSID Ualq ‘o[[Nof 0709 SUGP ‘JSa OIUIDUPS [SQL 6] & JuomMeIterJnod ‘rnb O[UHIUL OIBAIEI
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|
|
|
|
|
années cet hyménoptère est très abondant à Rennes, dans le parc
de M. R. Oberthür. M. J.-J. Kieffer, de Bitche, qui m'en a obli-
geamment fourni la détermination, me fit remarquer en même
temps qu'il devait y avoir à Rennes, ou dans les environs immé-
MOUTON NOUNOU NE PEU TONNES SON ANEDONAU END NN ARDENNE DENON NTO RD NE VENTE ANNE TRE UN NEA NEED NN NNN NET DUR NNN RER RENAN NERO NAN NN NAN TNT NN NENNNNN RNA NN LAN NN ONNNNE NE NÉN TE TENNMNNARENNNMNNNEN NN Neue 0, =
Fi@. 9. — Deux glands de Quercus pedunculata portant des cécidies
de Cynips calicis Bgsd. Ces glands étaient visqueux à l’état frais (Gr. nat.).
diats, des Q. cerris, arbre sur lequel a lieu la ponte de la géné-
ration née sur Q. pedunculata. Le Q. cerris existe, en effet, éga-
lement, dans le parc de M. R. Oberthür. Dans ce parc, sur certains
chênes pédonculés, la presque totalité des glands, en 1908 et
19009, portaient des cécidies de C. calicis; je dois ajouter que
les arbres ne paraissaient pas en souffrir.
— 150 —
“ LES VIEUX AUTEURS ”
Mémoire sur l'utilité de l’étude des Insectes, etc. /Suite] (1)
Par G.-A. OLIVIER.
Les qualités venimeuses de quelques Insectes ont été plus d’une
fois funestes à l’homme. Mais, il est vrai, ce n’est que sous un ciel
ardent que ces qualités se développent avec toute leur énergie, et
se manifestent avec danger de mort. Dans nos climats froids, et
sous la zone tempérée, on voit très-peu d'exemples qui puissent
attester que le venin des Insectes soit mortel. Ce venin se com-
munique d'une manière différente : le Scorpion l'introduit au
moyen de sa queue; l’Araignée, le Faucheur, la Scolopendre, au
moyen de leurs pinces; la Cantharide l’exhale et le fait respirer;
et si elle est prise intérieurement, quels déplorables effets ne peut-
elle pas opérer!
La plupart des Insectes sont sans doute assez dangereux en
réalité, pour ne pas chercher par des mensonges, à les rendre plus
dangereux qu'ils ne sont. Nous ne ferons donc pas mention de
tout ce qu'on a pu dire sur le venin des Araignées, et sur-tout
de la Tarentule : l'observation à détruit ce qui n'étoit que l'ou-
vrage de l'ignorance crédule ou du charlatanisme intéressé.
Cependant, si nous en croyons les récits des voyageurs, la plupart
des Araignées, des Faucheurs, des Scorpions, des Scolopendres
et des Jules, sont dans les régions brûlantes, des Insectes très-
dangereux, et qui donnent quelquefois la mort à l’homme ou aux
animaux qui ont le malheur de les toucher. Faut-il terminer ce
sinistre tableau, en présentant ces nuées de Sauterelles et de Cri-
quets, qui portent à-la-fois dans de vastes contrées habitées, la
famine et les maladies contagieuses ?
(1) Voir Insecta, 1, p. 68,
— I61 —
_ Nécessité d’étudier et de connoître les Insectes, pour trouver
le moyen de les détruire.
Après avoir éveillé la crainte et l’allarme sur les maux et les
dangers que les Insectes doivent faire éprouver à l’homme, nous
devons maintenant éveiller l'attention et l’industrie, pour cher-
cher à nous délivrer, ou du moins à nous garantir des entreprises
de pareils ennemis. Sans doute la Nature, qui a limité bien
plus l'empire du mal que celui du bien, qui cherche même à faire
concourir le mal au bien, a su pourvoir elle-même à notre sûreté
et à notre tranquillité jusqu'à un certain point, en bornant à un
espace très-court la vie des Insectes, en ne leur donnant la faculté
d'agir qu'en certain tems et en certains lieux. Ainsi, tel Insecte
qui pourroit manger à toute heure, est obligé d'attendre la nuit
pour appaiser sa faim; tel autre, au contraire, ne peut chercher
sa subsistance que pendant le jour, et ne trouve n1 ne consomme
rien pendant la nuit. Ajoutons que tous les pays ne sont pas
également favorabies à tous les Insectes. Il y en a où certains
ne peuvent pas vivre; d’autres où ils ne peuvent que languir.
Dans leur région favorite, ils ne sont point à couvert des dan-
gers de toute espèce qui les menacent eux-mêmes. Souvent les
orages, les pluies les affoiblissent et les font périr dans leur plus
grande force; quelquefois le vent du nord, la gelée les surpren-
nent au milieu des chaleurs, ou même avant qu'ils aient eu Je
tems de se prémunir contre les rigueurs de l'hiver. Parmi les
végétaux, combien de plantes qui leur sont préjudiciables, et
parmi les animaux, combien leur font la guerre pour s’en nourrir!
Les Insectes mème ne sont-ils pas les plus redoutables ennemis
des Insectes? et si l’Araignée mange la Mouche, si l’Ichneumon
mange l'Araignée, voyez aussi l'Hirondelle nettoyer les granges
et les greniers; la Fauvette, les jardins; les Pies et les Geais les
champs et les bois. Les Poissons et les Reptiles ne vivent pas
moins aux dépens des Insectes; et on doit toujours reconnoître
cette sage providence, qui, à notre insçu même, veille à la conser-
vation de tous les êtres, en les faisant d'autant plus concourir à
— 152 —
leur destruction, que leur multiplication est plus abondante et
plus nuisible.
Cependant, l'homme a reçu de la Nature même, la faculté
d'imaginer les moyens de se garantir de toute injure, et le droit
par conséquent de s’en servir. Quels que soient les fléaux naturels
ménagés contre les Insectes, ce dernier fléau lui-même est encore
bien loin d'être aussi détruit qu'il pourroit l'être. Avancer que
l'homme peut par son industrie beaucoup diminuer la somme des
maux que les Insectes lui occasionnent, mais qu'il a besoin de
l'étude même des Insectes, pour chercher et trouver les moyens
dont son industrie peut faire usage, n’est pas une proposition
qui puisse être susceptible de contradiction. Mais combien de
fois n'a-t-1l pas été la dupe de l'ignorance et de la superstition
qui en est une suite? Combien de fois une confiance aveugle
dans les amulettes, les talismans et les exorcismes ne lui a-t-elle
pas fait négliger l'emploi des moyens plus efficaces? S'il est
des erreurs dangereuses, ce sont sans doute celles qui, laissant
l'homme dans une sécurité parfaite, le plongent dans le repos et
l'indolence, et l'empêchent d'avoir recours aux moyens que son
industrie pourroit lui suggérer, afin de se délivrer de ses ennemis.
Un devoir sacré sans doute pour le Naturaliste, c'est de chercher
a produire les causes naturelles capables de détruire les causes
surnaturelles dont la superstition profite aux dépens de la
confiante crédulité. Ainsi, on ne doit pas s'étonner si, à la suite
d'un exorcisme, on voit quelquefois, 1l est vrai les Chenilles
disparoître promptement. On ne s’apperçoit d’abord des ravages
et de l'existence des Insectes, que lorsqu'ils ont déjà acquis une
grande partie de leur développement; et avant que la cérémonie
religieuse ait été provoquée au point de forcer toutes les lenteurs
que le ministre du culte apporte ordinairement, les Chenilles
touchent au moment de leur transformation, qui s'opère en effet
bientôt après, et qui laisse au pouvoir de la religion, un prodige
dont elle n'a pas besoin, et que la Nature revendique, comme un
effet appartenant à la nécessité de ses loix. Je ne prétends pas
enlever la confiance que l’on doit avoir dans des prières adressées
&
à l'Etre suprême, mais la saine Philosophie nous dit, qu'on ne
doit chercher à détruire des effets physiques dans la Nature, que
par d’autres effets physiques, et certes cet axiome est le plus sûr.
Si nous parvenons un jour à connoitre les Insectes sous toutes
les formes; si nous pouvons les suivre dans tous leurs développe-
mens; si nous étudions leur manière de vivre et toutes leurs habi-
tudes, il n’est pas douteux que nous ne soyons alors en état de les
attaquer avec beaucoup plus d'avantages. Nous ne devons pas
espérer de nous délivrer pour toujours des Insectes, soit parce que
leur petitesse et leur ruse les mettent à l'abri de nos recherches,
soit parce que le nombre en est trop considérable, et qu'il aug-
mente, pour ainsi dire, à chaque instant, par la promptitude avec
laquelle 1ls se reproduisent et se multiplient. Mais on doit espérer
de trouver des moyens propres à les réduire à une moindre quan-
tité, ou à empêcher l'excès de leur multiplication. Presque tous
les Insectes abandonnent leurs œufs dès que la ponte est finie,
mais tous paroissent choisir avec une industrie merveilleuse, les
endroits convenables pour déposer ces œufs à portée de la nour-
riture qui convient à la jeune larve, et à l'abri du froid, des
pluies, du soleil et de tous les ennemis qui cherchent à s'en
nourrir. Les uns les couvrent d'une matière cotonneuse, soyeuse,
coriace, ou les cachent sous une double enveloppe de soie; Îles
autres les placent dans les sillons, sous les écorces d'arbres, ou
dans les tiges, les racines et les fruits; quelques autres les enfon-
cent dans la terre; la plupart les déposent sur le rivage ou dans
le sein des eaux. Quelques Araignées trainent après elles, non-
seulement leurs œufs, mais portent même leurs petits, dans les
premiers jours de leur naissance. Quelques Guêpes et quelques
Abeilles apportent à côté de la larve la provision nécessaire à
son entier développement; la plupart des autres, comme on sait,
nourrissent leurs larves et leur apportent de tems en tems la
patée.
(A suivre).
— 154 —
COURRIER DE LA STATION ENTOMOLOGIQUE
Juin 1911 (1)
1. F.,, à L.-M. (Sarthe). — Gryllotalpa vulgaris (Courtilière).
— Traitement : (voir Znsecta, I, p. 128).
2. F., à R. (Deux-Sèvres). — Byciscus betulæ Linné (Ciga-
rier). « Ces insectes, vivant dans nos vignes, ont commencé par
détruire quelques feuilles et menacent maintenant la grappe elle-
même. » — Traitement : récolte des cigares et des insectes par-
faits, le matin.
3. L, à L. (Loire-Inférieure). — Yponomeuta malinellus Z.
(Teigne du pommier). — Traitement : les chenilles naissent à
l'automne (seplembre) mais, pendant tout l'hiver, elles ne se
montrent pas; on ne les voit qu'au printemps (#42), lorsque les
feuilles du pommier commencent à paraitre.
Il faut organiser le traitement aussitôt qu'on voit apparaître
les premières feuilles roussies; ce traitement consiste à asperger
abondamment les arbres avec un liquide ayant la constitution
suivante :
Eau bomllantes::#7. ue 1 litre.
D'AVOT TOITS rene 125 grammes.
PÉtTOIe Ordinaire... re ee 250 —
On fait dissoudre le savon noir dans l’eau chaude et, pendant
le refroidissement, on ajoute le pétrole en agitant continuelle-
ment. On obtient ainsi une émulsion qu’on projette sur les arbres
sous forme de jet pulvérisé à l’aide d’une pompe à main.
Il faut effectuer trois pulvérisations successives à huit Jours
d'intervalle, le soir, après le coucher du soleil.
Ce traitement, en quelque sorte préventif, suffira au début de
la végétation; mais, si les arbres sont fortement envahis, si les
(1) Le nombre en tête de chaque paragraphe représente le quantième datant
la demande de renseignements analysée dans ce même paragraphe.
feuilles sont entourées de toutes parts par les toiles des Hypo-
nomeutes, 1l devient alors nécessaire d'employer un liquide plus
actif. Voici celui qui a été proposé par M. Laborde, sous-directeur
de la Station agronomique de Bordeaux :
Éaubouiinté >. Len ie. 1 litre,
Gemmerdépinri LR N 15 grammes.
Soude caustique non carbonatée....…. 2 -—
PRAOMAQUERAE 22 Du. Los serenrn tante x centilitre.
On doit chauffer la gemme avec la moitié de l’eau contenant
déjà la soude caustique en dissolution; on ajoute l’ammoniaque
après refroidissement et on complète à un litre.
Ce liquide pénètre très bien au travers de la toile des chenilles
et 1l tue immédiatement toutes celles qu'il atteint.
Enfin, il va sans dire qu'il ne faut jamais manquer de détruire,
à la main, les nids des chenilles qu'on peut atteindre et qui sont,
en général, très visibles aux extrémités des branches.
7. V., à A. (Saône-et-Loire). — Fourmis. — Traitement (voir
Insecta, 1, p. 130).
8. AÀ., à A. (Maine-et-Loire). — Envoi de coléoptères exo-
tiques pour détermination. Pas d'espèce particulièrement intéres-
sante au point de vue économique.
8. C., à C. (Seine-et-Marne). — Venfuria pirina Aderhold
(tavelure). — Traitement (voir /#secta, TI, p. 130).
9. V, à F. (Charente-Inférieure). — Gryllotalpa vulgaris
(Courtilière ou Fumerole).— Traitement (voir Znsecta, I, p. 128).
9. L., à B. (Ille-et-Vilaine). — Pucerons sur jeunes pins
(Pinus Laricio et Pinus strobus). Probablement Lachnus tomen-
tosus Degeer, mais l’état des échantillons ne permet pas d'en
donner une détermination certaine. — Traitement (voir /nsecfa,
pren)
0. G., à L. (Aude). — Oxythyrea stictica Linné et Cetonta
mortio Fabricius; « un type d'insectes qui pullule sur nos rosiers,
En 156 —
dévorant les roses, les blanches surtout ».-— Traitement : récolte,
le matin, au parapluie. Surveiller les terreaux où se développent
les larves.
10. E., à V. (Meuse). — Aalticus apterus Linné (Hemipt.
Capside). « C'est un petit coléoptère (s2c) qui mange le dessous
des feuilles des concombres et des melons à la façon d’un écri-
vain de la vigne; il a l’air de se multiplier avec une grande
rapidité et chaque jour de nouvelles cultures sont envahies;
l'insecte saute quand on l'approche et cause surtout de grands
ravages pendant les heures chaudes du jour. » -— Traitement :
récolte au moyen de l’entonnoir à altises. Pulvérisation avec
solution de savon noir à 2-3 %.
11. S., à G. (Manche). — Æcæmatopinus piliferus (Petit Pou
du Chien). — Traitement : tondre le chien atteint et le nettoyer
sérieusement au savon noir. Nettoyer la niche ou le chenil à l’eau
bouillante ou au pétrole. Refaire le traitement au moins une fois
au bout d'une semaine.
12. C., à C. (Yonne). — Envoi d'insectes (non intéressants
| ; à Gb,
au point de vue économique) pour détermination.
13. À., à D. (Nièvre). — Calandra granarta Linné (Charançon
du blé). —— Traitement : avant de songer à traiter, d'une manière
quelconque, le blé envahi par les charançons, il faut obtenir la
propreté parfaite des greniers. Les murs doivent être aussi lisses
que possible et blanchis chaque année avec de la chaux addi-
tionnée de pétrole (5 pour 100).
Le parquet doit être, de même, nettoyé à l’eau chargée de savon
noir (250 grammes par litre) et toutes les fentes soigneusement
bouchées avec du mastic.
Remuer fréquemment le blé à la pelle pour entraver la repro-
duction des insectes.
Si tous ces simples moyens d'hygiène préventive ne suffisent
pas, 1l faudra recourir à des procédés plus énergiques, par
exemple, l’action de la chaleur. M. Schribaux a, en effet, démontré
— 157 —
qu'on pouvait chauffer le blé à la température de 60°, pendant
une heure, sans altérer sa faculté germinative, à condition qu'il
soit bien sec.
Par conséquent, pour se débarrasser des charançons, il suffira
donc d’enfermer le blé contaminé dans des petits sacs (25 kilos
environ) et de placer ces sacs dans une étuve chauffée à 50°; un
séjour relativement court à l’étuve (12 minutes environ) suffira
pour entraîner la mort de tous les insectes, et pour anéantir tous
les œufs.
A défaut d'étuve, on pourra se servir d’un four de boulanger,
mais la température sera plus difficile à régler.
Ce procédé, peu coûteux, présente un léger inconvémient; par
suite de la dessiccation, le volume du grain se trouve un peu
diminué.
Nous pouvons encore indiquer le procédé de destruction par
le sulfure de carbone.
On place le grain dans des tonneaux, fermant hermétiquement,
avec 20 grammes de sulfure de carbone par hectolitre de blé,
et on laisse les vapeurs agir pendant 48 heures.
Ce procédé est très efficace, mais il a l’inconvément de com-
muniquer aux grains une odeur dont il est bien difficile de les
débarrasser. De plus, il ne faut pas oublier que le sulfure de
carbone est toujours dangereux à manier; c'est un liquide très
inflammable, sa vapeur peut même former avec l'air un mélange
détonant. Toutes les opérations devront donc être faites pendant
le jour et loin de toute lumière (évz/er avec soin la présence d'une
cigarette allumée).
Après ce traitement, le blé doit être exposé à l'air et remué
vigoureusement une ou deux fois par Jour pendant une semaine.
13. R., à R. (Marne). — Aymillaria mellea Vahl (Pourridié)
sur rosier. — Traitement : arracher les pieds atteints et brûler
sur place les débris de ‘racines; entourer l'emplacement qu'ils
occupaient par un fossé de 70-80 centimètres de profondeur;
désinfecter le sol avec injections de 240 grammes de sulfure de
Le 158 —
carbone ou 40-60 grammes de formol par mètre &arré. S'il y a
heu, drainer le sol et faire un apport d'engrais pour protéger les
sujets encore indemnes.
18. M. à M. (Hérault). — Conchylis ambiguella Hbn. —
Traitement (voir /nsecta, [, p. 124).
20. D., à S.-D. (Calvados). — Puces. — Traitement (voir
Insecta, I, p. 126).
22. M. à S.-G. (Puy-de-Dôme). — Telephorus rushicus Fall.
—— Considéré (évidemment par erreur) comme ayant 7avagé des
pommiers !
24. D, à G. (Manche) — Phragmidium subcorticium
(Shramk.) Wint. (Rouille du rosier). — Traitement : brüler
les rameaux atteints; pulvérisation avec une bouillie bordelaise
fable (1,5 % de sulfate de cuivre au maximum) et bien neutre.
25. T., à D. (Seine-et-Oise), — Gnomonma erythrostoma
(Pers.) Auersw. (Sphæriacée). Sur cerisier. — Traitement
brûler les feuilles desséchées qui persistent sur les arbres en
hiver.
27. V., à S.-L. (Lot-et-Garonne). — Armullaria mellea Vahl.
— Traitement (voir plus haut).
Le Gérant,
F. GUITEL.
Sommaire du Numéro 7 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
« Les Vieux Auteurs » : Mémoire sur les Cloportes terrestres par
MM COUNTER Rte Le nee UE IE RU PE RTE NE 135
Entomologie économique :
—————-- À. Vuillet. — Sur quelques Parasites des chênes en Ille-et-Vilaine et
dans Ta MSOITE-INFÉTICUTE Serenade eee 139
« Les Vieux Auteurs » : Mémoire sur l'utilité de l’étude des Insectes
relativement à l'Agriculture et aux Arts, par G.-A. OLIVIER (suite). 150
Courier dela Stationtentomologique (fuinrgrr);... "#70... 15%
PREMIÈRE ANNÉE AOÛT 1911 NUMÉRO 8
INSECTA
Revue Tllustrée d‘Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
Drm RER +
de la Faculté des Sciences de Rennes sonian instit,.
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IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1911
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ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Description d’un TRICHOPTERIGYDZÆ
de l'Afrique occidentale française (Col.)
Pan A AVUILLET,
Mon frère, Jean Vuillet, Chef du Service d'agriculture du
Haut-Sénégal-Niger, a bien voulu, sur ma demande, chasser
spécialement, à Koulikoro, les coléoptères de la fanulle des
l'richopterigyde. 11 a pu déjà m'adresser d'assez nombreux
matériaux dont J'ai commencé l'étude. Je décris aujourd’hui,
graces à lui, la première espèce éthiopienne de cette intéres-
sante famille.
J'ai constaté sans surprise qu’elle ne pouvait entrer dans
aucune des coupes génériques actuellement établies, et J'ai dû
créer pour elle le genre Bambara.
On voudra bien considérer les descriptions qui suivent
comme préliminaires. Je compte publier ultérieurement une
étude anatomique bien plus complète du genre Pambara et
de B. joannis. Cependant ces descriptions sont déjà suffisantes
pour permettre de distinguer cette nouvelle forme de celles
décrites précédemment.
Bambara, zov. gen. — Kaciès général d'un Æwry ptilium.
Antennes (fg.) à articles 3-8 à peu près semblables, cylin-
driques, étranglés aux deux extrémités; neuvième article peu
différent du huitième, cependant nettement dilaté vers le
milieu et rétréci en col à l'extrémité distale; dixième article
plus long et plus dilaté, à col plus marqué, à base un peu
évasée; dernier article ovalaire, à base bien évasée de façon
à constituer une collerette. La massue de l’antenne est, en
INSECTA, août 1911.
13
—11600 —
somme, moins marquée que dans la plupart des autres genres
de la famille. Les poils des antennes sont disposés vaguement
en séries annulaires : 4 sur l’article 11, 2 sur les articles 9-10,
et 1 sur les autres; pour les articles 9-11 une de ces séries se
trouve dans la gouttière formée par le rétrécissement proximal.
Thorax sans impressions, ayant sa plus grande largeur
à la base.
Elytres à peu près parallèles, laissant probablement à
découvert, chez l'animal vivant, un ou deux segments.
Hanches antérieures et intermédiaires contiguëés. Hanches
postérieures lamelliformes, presque contigués. Tarses très fins.
Mesosternum muni d’une carène médiane, fine, assez sail-
lante.
Métapleures non visibles en dessous.
Abdomen à six segments, sans pointes à l'extrémité.
Ce genre me parait devoir être placé dans la tribu des
Pllini, auprès du genre Æuryptilium Matthews.
Bambara joannis, #. sp. -— Corps d’un jaune brun clair,
rembruni par places, couvert de poils d’un Jaune brillant;
antennes et pattes Jaunes.
Tête rembrunie; yeux médiocres, peu saillants.
Antennes fines, égalant à peu près la moitié de la longueur
du corps.
Thorax deux fois aussi large que long, à surface garnie
de fins tubercules pilifères espacés à peu près comme ceux des
élytres; à angles postérieurs à peine saillants; convexe dans
le sens transversal.
Largeur des élytres égale à peu près aux 5/6 de leur lon-
gueur. Les élytres présentent un réseau dont les mailles sont
des losanges curvilignes très finement tracés. La grande dia-
gonale de ces losanges est sensiblement parallèle à l’axe de
l'animal ; leur côté est égal environ au vingtième de la largeur
d'un élytre. Aux sommets de ces losanges sont de fins tuber-
cules portant les poils dont la longueur est supérieure à celle
de la grande diagonale des Iosanges.
MOT
Longueur totale : 0,7 “/" dont 0,42 pour les élytres et 0,17
pour le pronotum.
Mon frère, Jean Vuillet, a capturé cette espèce, en plusieurs
exemplaires, « le 14 Juin 1911, en tamisant des débris de
feuilles mortes et de petits rameaux pourris ramassés sous
un jujubier. »
Type dans la collection René Oberthür.
Antenne droite de Bambara joannis Vuillet. Antenne entière
grossie environ 120 fois; à droite le dernier article de la même,
plus grossi.
"VÉES VIEUX AUTEURS ” 4
Mémoire sur les CLOPORTES TERRESTRES /f) (2)
Par M. CUVIER.
TT SOUS DIVISION
6. ONISCUS ARMADILLO cauda semirotunda, thoracis mar-
gine simplici. Fig. 14.
Sitôt qu'on touche cet insecte, 1l se roule en rapprochant sa
_queue de sa tête et forme ainsi une boule immobile tant
que le danger dure. Son corps est lisse, très-convexe et
varie pour la Couleur, du noir au gris, et au marbré; il
n'a pas sous les yeux les petites pointes qu'on remarque
dans les deux précédens. Ses antennes sont plus courtes,
et la petite soie qui les termine, n’a que deux articulations
comme dans l’asellus; enfin, la queue n’a point d’appen-
(TV 7 Sec Et p'era.
(CAVE ZrSecta LED. 1136:
— 162 —
dices. On voit seulement deux petites pièces aux côtés
de sa dernière écaille, tellement disposées qu’elles for-
ment avec cette écaille et les autres demi-anneaux, un
segment de cercle parfait. Fig. 15.
On le trouve par-tout sous les pierres. C’est l’'armadille de
Geoffroy et de Fourcroy, mais non celui de Linné, qui appartient
à notre second genre, comme le prouve l'expression de cet auteur :
pedes plures quam quatuordecim.
7. ONICUS GLOBATOR cauda semirotunda thoracis margine
duplicato. Fig. 10.
Semblable en tout au précédent, mais souvent d’un tiers
plus grand. La partie postérieure du bord latéral du
premier segment, ou si l’on veut, du corcelet est double,
de façon que le bord des segmens moyens s’'insère dans
la petite fossette qui résulte de ce doublement, lorsque
l'animal se roule.
On ne trouve ce Cloporte que chez les apothicaires. Il leur
arrive ordinairement d'Italie par Marseille, mêlé à l'Oniscus
armadillo, et à l'Armadillo marginalis. On les emploie indis-
tinctement aux usages médecinaux.
On voit que l’On. armadillo et le Globator forment encore
dans ce genre, une famille distincte, caractérisée par la queue
arrondie, et par la propriété de se rouler qui lui est commune
avec le genre suivant. On peut encore remarquer un autre chaînon
qui unit le genre des Cloportes à celui des Armadilles. C’est le
double bord du thorax d'Oniscus globator, semblable à celui de
mes deux Armadillo.
Pour terminer ce que j'ai à dire sur les Cloportes proprement
dits, je vais décrire les organes de leur manducation. Ils ont une
analogie singulière avec ceux des Crabes et autres crustacés, et
pas le moindre rapport avec ceux des autres Synistates de
M. Fabricius; aussi ne puis-je encore deviner ce qui a porté ce
naturaliste à placer les Cloportes dans cette classe; mais Je ne
veux pas entrer ici dans une critique du systême de M. Fabri-
cius, qui me meneroit beaucoup trop loin : je reviens donc à mon
objet.
— 163 —
Il n'y a point de lèvre supérieure mobile.
La mâchoire supérieure est très-forte, et ornée de plusieurs
dents très-aiguës, rangées en deux groupes. F6 20:
PI 26
— 164 —
Au-dessous du groupe inférieur, est placée une petite soie
mobile, ou barbillon. Ce barbillon rapproche évidemment
les Cloportes des crustacés, dont le caractère distinctif
est d’avoir un barbillon à la mâchoire supérieure, qui en
manque dans tous les autres insectes. M. Fabricius ne
semble pas s'être apperçu de cela.
Sous les mâchoires supérieures sont deux petites plaques
flexibles, oblongues, et sans dents. Elles sont mobiles
horizontalement. Fig. 21.
Sous celles-la, en sont deux autres, fig. 22, mais plus
longues, plus fortes, et garnies de dents très-aiguës.
Voilà encore une analogie avec les crustacés, qui tous ont
plus d'une paire de mâachoires inférieures, quoique
M. Fabricus dise, Je ne sais pourquoi, qu'ils n'en ont
point du tout.
« Agonatis maxilla inferior nulla. Fab. syst ent.
» PI 300 78
Enfin, l'organe le plus extérieur, est formé de deux petites
pièces larges, oblongues et obtuses qui couvrent toutes
les autres, et portent, à leur extrémité, un très-petit bar-
billon, et à leur base un autre en soie presque aussi long
qu’elles. Fig. 18.
C'est sans doute là ce que M. Fabricius nomme : /abrum
quatrihidum, lacints intermediis palpigeris, mais Je crois
plutôt que c'est une quatrième paire de machoires, et ceux
qui voudront les comparer avec l'organe extérieur de la
manducation dans les Crabes ou autres crustacés seront
Ê :
surément de mon avis.
JIn GENRE ARMADILLO Ü)
Au premier coup-d’œ1l, ces insectes ressemblent en tout à ceux
de la dernière fanulle des Cloportes, mais un examen attentif y
(1) Les insectes que M. Cuvier désigne ici sous le nom de Armadillo, sont
de véritables ïules : ils ne différent de la plupart des autres qu’en ce que le
corps est ovale, et à-peu-près semblable à celui des Cloportes. (Vofe des
rédacteurs.)
Le
3 165 ne,
découvre bientôt assez de différences pour en faire un genre à
part.
T°
Le corps a dix demi-anneaux, sans compter la tête, n1 la
queue.
entre le premier et la tête, est une plaque demi-circulaire
qui manque dans les Cloportes.
La queue est d'une seule pièce, demi-circulaire et sans
appendices.
Il y a seize paires de pieds, et non sept comme dans les
Cloportes.
Les antennes n’ont que quatre articulations, dont la der-
nière est en masse. Fig. 20.
Les yeux sont simples, et rangés en assez grand nombre le
long du bord extérieur de la tête.
Enfin, les organes de la manducation sont tous différens.
Le plus extérieur, fig. 27, semble tout d’une pièce, mais
partagé en quatre triangles par quatre sillons. Les
externes ont leur pointe en arrière : c'est le contraire dans
ceux du milieu. Le bord antérieur et Libre de cette sorte
de plaque, est dentelé.
Lorsqu'on l’a enlevée, on voit la mâchoire supérieure,
fig. 28, large à sa base, et échancrée à son extrémité.
Je n'ai rien pu découvrir de plus, mais c'en est assez pour nous
montrer que l'union que met entre les mille-piés (/#42. lin.)
et les Armadilles, le nombre des pieds et la forme des
antennes de ceux-ci, se trouve aussi confirmée par leurs
organes de la manducation, qui ressemblent en effet beau-
coup à ceux des mille-piés. Nous sommes donc descendus
par degrés, des Ecrevisses aux Squilles, de celles-ci aux
Aselles, puis aux Cloportes, aux Armadilles et aux ïules.
Tous ces genres doivent se rapporter à une seule classe
naturelle, mais revenons au sujet de ce mémoire.
Je ne connois que deux espèces d’Armadilles, elles se roulent
comme la troisième famille des Cloportes, et ont, comme
l'Oniscus globator, le bord extérieur du corselet double. Elles
ne diffèrent guère que pour les couleurs.
— 166 —
1. ARMABILLO PUSTULATUS, #uscus, punclis in singulis
segmentis quatuor fuluis.
Le plus souvent les points des côtés sont si lavés dans le
brun, qu'ils ne paroissent pas, il suinte une sorte d'humeur
visqueuse des intervalles des seements. Cette espèce a
été décrite par M. Fabricius dans ses Mantisses, et
insérée par M. Gmelin dans sa nouvelle édition du
Systema nature. Je ne l'ai trouvée qu’une fois sous des
pierres, dans un lieu humide.
2. ARMADILLO MARGINALIS, #2ger, margine Segmentorum
undique fulvo.
Se trouve chez tous les apothicaires. On le trouve aussi
quelquefois dans ce pays, mais très-rarement. Il est
représenté fig. 23. La fig. 24 est sa tête avec ses antennes,
et la plaque demi-circulaire, qui est entre elle et le thorax.
Dans la fig. 25, on voit la tête, dont les antennes ont été
arrachées, pour montrer la disposition des yeux; enfin,
fig. 26, est la même tête vue en-dessous.
J'ajoute 1ci, pour compléter ce mémoire, la notice de deux
espèces que Je n'ai point vues, mais dont la description m'a été
envoyée par M. Hartmann de Stuttgardt, aux indications duquel
Je dois d’avoir trouvé la plupart des espèces décrites ci-dessus.
Il nomme la première Oniscus saxatihis; elle ressemble à
l'Oniscus asellus, a la queue et les antennes de même, et appar-
tient à la même sous-division, mais elle est plus allongée, plus
convexe, et presque demi-cyhindrique; enfin, ce qui est bien plus
remarquable, elle à la propriété de se rouler en boule comme
ceux de la troisième sous-division.
L'autre est un Armadille noir, avec le bord antérieur du cor-
selet fauve. Ce n'est vraisemblablement qu'une variété de l’Arza-
dillo marginalis.
(Fin).
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
++ ——
LE PAPILLON DU KARITÉ
Par A. VUILLET
Le Karité (Bxtyrospermum Parki Don), bel arbre de la
famille des Sapotacées, possède un fruit très riche en matières
grasses, utilisables tant au point de vue alimentaire qu’au point
de vue industriel. C’ést certainement l’un des végétaux les plus
précieux pour l’agriculture de notre Afrique occidentale fran-
çaise. L'étude de ses parasites doit donc constituer un chapitre
important de l’Entomologie économique.
Dans Ze Karité et ses produits (Paris, 1911), p. 06, Jean
Vuillet, Chef du Service de l’agriculture du Haut-Sénégal-
Niger, signale parmi « les insectes qui causent les plus grands
dégâts dans les peuplements de Karité, une grosse chenille
qui établit ses toiles à l'extrémité des branches pendant la
saison des pluies et descend se transformer en nymphe dans
le sol. »
Cet auteur m'a récemment adressé d'assez importants maté-
riaux concernant le lépidoptère qui, sous sa forme larvaire,
commet les dégâts en question; 1l m'a de plus communiqué
assez de renseignements biologiques pour me permettre de
publier la présente note; prochainement cette note sera suivie
d'une étude monographique plus complète de cet intéressant
papillon.
M. Charles Oberthür, qui a bien voulu examiner les exem-
plaires envoyés de Koulikoro par mon frère, a reconnu que
le Papillon du Karité est une forme très voisine du Cerina
forda Westwood de l’Afrique australe. Nous pensons devoir
l'y rattacher à titre de variété.
Cerina forda var. Butyrospermi, 7%. var. Se distingue de
C. forda Westwood, d'Afrique australe, par l'oblitération
— 108 —
presque complète du dessin. Notamment la tache vitreuse si
bien marquée aux ailes inférieures de C. forda type est ici
remplacée par une simple tache grise si peu marquée qu’elle
pourrait passer inaperçue. La teinte générale des ailes et du
F1G. 1. — Ponte du Papillon du Karité. Gr. nat. Cette ponte, récoltée
à Koulikoro le 18 juillet, a commencé à éclore, à Rennes, le 16 août.
corps, pour le male comme pour la femelle, est la même que
chez C. forda type.
Patrie : Haut-Sénégal-Niger : Koulikoro (Jean Vuillet).
Dans le prochain numéro d’/»secta nous publierons des
figures de C. forda type et de sa variété Butyrospermi.
Ce papillon vole dès le début de juillet (un exemplaire
capturé le 13 juillet 1911) sur les champs complantés de
— 169 —
Karité. Ii n’est pas rare, mais son vol élevé et rapide rend sa
capture assez difficile.
À la même époque on peut observer la ponte : la femelle
entasse ses œufs en une masse arrondie, de la taille d’une
grosse noisette (FIG. 1 et 2). Cette masse est placée toujours
sur de jeunes rameaux; certaines sont situées sur les rameaux
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Fi1@. 2. — Trois pontes du Papillon du Karité. Expédiées de Koulikoro le 27 juillet, elles arrivèrent
à Rennes le 18 août, ayant donné pendant le voyage une éclosion de parasites [Grand. nat.].
de l’année, à la base d’un bouquet de feuilles, et englobent
plus ou moins la partie proxinale de quelques pétioles, c’est
le cas de la ponte représentée fig. 1; d’autres sont situées à la
fourche formée par deux rameaux de l’année, d’autres encore
entre le bouquet de feuilles et le point d'attache du rameau
de l’année sur celui de l’année précédente. Les œufs sont verts
lorsqu'ils ne datent que de quelques heures, mais ils blanchis-
sent en moins d’un jour; 1ls sont piriformes, le petit bout étant
dirigé sensiblement vers le centre de la masse. Ils mesurent
environ 1 */* 5 de diamètre longitudinal.
— 170 —
Lorsque j'ai fait photographier la ponte de la figure 1, les
jeunes chenilles commençaient à éclore ). Elles s'ouvrent une
porte dans la coque, au gros bout de l'œuf, et y demeurent
encore quelque temps, la tête étant déjà fortement colorée et
masquant l'ouverture, le corps étant replié. Puis elles sortent
et prennent un premier repas aux dépens des coquilles des
œufs déjà éclos. J'ai tenté de pousser plus loin leur éducation.
N'ayant à ma disposition aucune plante de la famulle des.
Sapotacées, J'ai essayé quelques représentants des familles
voisines, Ebenacées et Styracées (Diospyros lotus, Styrax
japonica, Halesia diptera et H. tetraptera). Seules les feuilles
d'ÆHalesia tetraptera ont été légèrement entamées, mais cet essai
n'a pas décidé les chemilles à s’en nourrir sérieusement.
Ces jeunes chenilles venant d’éclore mesurent 3 "/" 1/2.
Elles ont une tête relativement très grosse, presque entièrement
d'un brun acajou. Le reste du corps, sauf les appendices et
quelques taches, est d’un assez beau jaune d'œuf, avec trois
lignes longitudinales grisatres : une médiane et deux latérales
au-dessus des stigmates. Les pattes thoraciques sont fortement
teintées d’un noir de poix; les fausses-pattes sont plus ou
moins teintées de noir sur leur face externe et de plus celles
de la dernière paire sont teintées de rose sur leur face interne.
La partie dorsale du dernier segment présente une large
macule noire. Enfin les parties du tégument où sont insérés
des groupes de poils sont plus ou moins teintées de gris. Ces
groupes de poils (longs et Jaunes) sont situés de la façon
suivante : sur chaque anneau un groupe de trois entre la ligne
grise latérale et la ligne médiane, un groupe de deux entre
cette dernière et la ligne des stigmates, un groupe de cinq
au-dessous de la ligne des stigmates et, pour les cinq premiers
segments, encore un groupe de deux au-dessous des précédents.
De plus il y a de longs poils espacés sur la tête et les
pattes.
(1) Cette ponte avait été récoltée le 18 juillet; j'ai observé l’éclosion le
18 août.
— I7I —
Cette chenille, comme toutes les Saturnides, atteint des
dimensions assez grandes et cause d'importants dommages
aux peuplements de Karité en dévorant les feuilles de ce pré-
cieux oléagineux. Elle est consommée à son tour par les
habitants de nombreuses régions du Soudan, et les Bambaras
la désignent sous le nom de c2 la ntoumou (ca, karité;
n'toumou, chenille, ver).
Parasites. Du 13 au 27 juillet, mon frère a pu récolter,
à Koulikoro, plus d’une centaine de ces pontes. Celle qui est
représentée par la figure 1 (récoltée le 18 juillet) n’a donnée
naissance à aucun parasite. Mais celles de la figure 2, qui
m'ont été expédiées le 27 juillet de Koulikoro, ont donné
toutes, en plus ou moins grand nombre, des Chalcdide
actuellement à l'étude, dont beaucoup étaient déjà éclos
lorsque les pontes arrivèrent à Rennes, le 18 août. Il y a donc
au moins un parasite des œufs du Papillon du Karité. Ce fait
a évidemment une importance pratique assez considérable. Il
montre que les pontes que l’on pourra récolter pour prévenir
les ravages des chenilles ne devront pas être détruites 1mmé-
diatement; on devra les conserver en observation et donner
la liberté aux parasites qui pourront s'y développer. Pour
perfectionner ce procédé, il reste à déterminer exactement la
nature du parasite (ou des parasites) de ces œufs et des para-
sites secondaires qu'ils peuvent avoir, afin d'éliminer ces
derniers autant que possible. Mais, dès maintenant, on peut
dire qu'il y a intérêt, faute de mieux, à respecter l’ensemble de
ces parasites et hyperparasites probables. En effet, en opérant
LES : hyperparasites ?
ainsi on n’augmentera pas le rapport =———— tel quil
parasites
existe normalement et, puisqu'on aura détruit dès l’éclosion
un certain nombre de chenilles non parasitées, on aura aug-
; parasites : +
menté le rapport Toutes choses égales d’ailleurs,
chenilles
on aura donc rendu l’action des parasites plus efficace.
“ LES VIEUX AUTEURS ?”
Mémoire sur l'utilité de l'étude des Insectes, etc. /in] (1)
Par G.-A. OLIVIER
Les larves elles-mêmes savent échapper à leurs ennemis
avec une adresse non moins surprenante. Quelques Chenilles,
semblables aux parties des végétaux, sur lesquelles elles se trou-
vent ordinairement, échappent par là aux Oiseaux et autres
ennemis qui cherchent à s’en nourrir; la plupart sont prêtes au
moindre accident à se laisser tomber, et restent suspendues par
un fil; quelques-unes se retirent sous une enveloppe commune;
les Punaises, les Sauterelles échappent par l’agilité de leurs
jambes, ou par le saut qu'elles exécutent avec promptitude. Beau-
coup de larves sont cachées dans la terre ou dans la tige, les
racines, les fruits des végétaux. Il y en a qui sont armées d’épines
ou de poils, quelques-unes, enfin, se font un habit de leurs
excrémens. Nous ne finirions pas, si nous voulions rapporter tous
les moyens que la Nature a donnés à ces petits animaux pour leur
conservation.
Cependant, si les gens de la campagne savoient à leur tour
employer la ruse, ils pourroient s'assurer d’un profit dont ils se
voient trop souvent frustrés. Il y a des heures dans la journée où
la plupart des larves cessent de manger, se rapprochent, et forment
alors des tas que l’on peut facilement écraser. À l'approche de
l'hiver, les Chenilles les plus communes et les plus nombreuses
forment des nids au sommet des arbres; il faut se hâter de les
couper avant l’arrivée du printems, et ne pas se contenter de les
laisser par terre, comme ont fait communément, mais il faut les
ramasser et les brûler, afin de détruire véritablement leur progé-
(1) V. Znsecta, I, p. 68.
niture naissante. Les Oiseaux font périr un grand nombre
d'Insectes; les Poules, les Coqs-d'Inde, sont un moyen sûr de
diminuer le trop grand nombre de Sauterelles, de Criquets, qui
infestent les champs et les prairies. Les fumigations avec le
tabac, le soufre, l'ail et autres plantes fortes et odorantes font
périr les Insectes qui se trouvent sur les arbres. La suie, la tourbe,
la chaux-vive, le sel marin, répandus sur la terre, sont quelquefois
un moyen propre à détruire ou éloigner les Insectes, lorsque ces
matières sont employées en assez grande quantité. Le mercure,
l'arsenic, l’orpiment, le soufre, l’ellébore, le tabac peuvent servir
à en tuer certains. Le poivre, le sel, les plantes odorantes, le
vinaigre, l’eau-de-vie en éloignent beaucoup d’autres. La vapeur
de soufre, l’eau bouillante détruisent les guêpiers et les four-
milières. Allumer aussi des feux dans les champs pendant la
nuit, c'est entraîner à leur perte beaucoup de Teignes, de Pha-
lènes avec leur postérité, bien plus redoutable encore.
Les circonstances sans doute peuvent suggérer les expédiens :
mais c'est à l'étude à prévoir les circonstances, et à préparer les
expédiens. Il n’y a peut-être aucun cas où l’industrie de l’homme
ne puisse remédier, en tout ou en partie, aux maux que peuvent
faire les Insectes : on peut en juger par les moyens mêmes que le
hazard plutôt que la connoissance, l'expérience plutôt que l'in-
dustrie, lui ont procurés. Que seroit-ce, s’il savoit mettre de la
méthode dans ses recherches, et de l'instruction dans sa méthode ?
C'est précisément ce qui lui reste encore à faire. Car quels que
soient les remèdes que nous avons présentés, bien peu attaquent le
mal dans sa source, et ne le détruisent qu'accidentellement ou dans
quelques effets particuliers. Sans doute, pour mettre dans l’art de
détruire les Insectes une méhode générale et digne d’un succès
aussi étendu que constant, 1l est nécessaire de les suivre et de les
observer dans leurs différens états : car tel Insecte doit être
attaqué sous la forme d'œuf, tel autre sous celui de larve, tel
autre dans son état de nymphe, et tel autre sous celui d’Insecte
parfait. Par exemple, il est évident que les Insectes, dont les
œufs sont entassés et faciles à découvrir, peuvent être attaqués
avec plus de succès sous cette première forme, que ceux dont les
— 174 —
œufs sont isolés, irrégulièrement disséminés, petits et presque
impossibles à découvrir. Les larves qui vivent en société sont bien
plus faciles à détruire, dans cet état, que les larves des Insectes
qui vivent dans la terre, dans la substance du bois, et qui se
dérobent à nos regards, ou échappent à nos recherches. Les
nymphes et les chrysalides à découvert sur les feuilles des
plantes, celles cachées sous des enveloppes et des coques de
diverses substances, sur les tiges des végétaux, à portée d’être
apperçues, peuvent être détruites, avec plus de facilité, que celles
qui se cachent dans la terre, ou qui restent dans l'intérieur du
bois où la larve a fait sa première habitation. Les Insectes enfin,
qui sont cachés sous leur première forme, et qui ne se montrent
à découvert que lorsqu'ils sont devenus Insectes parfaits, ne
peuvent être attaqués avec succès que dans leur dernier état. Des
détails nous conduiroient trop loin, et il doit nous suffire d’avoir
seulement laissé entrevoir par un simple apperçu général, une
vérité si évidente par elle-même.
(Fin).
Premier Mémoire sur quelques Insectes
qui attaquent les céréales ()
Par G.-A. OLIVIER
Plusieurs auteurs célèbres se sont occupés des insectes qui
attaquent les tiges de quelques céréales, et les font périr avant
d'être montées en épi. Zinné a publié, dans les Actes de
Stockholm, une dissertation sur quelques insectes nuisibles aux
(1) Le Premier Mémoire sur quelques Insectes qui atiaguent les Céréales
a été lu à la séance de la Société d'Agriculture du département de la Seine,
le 25 mai 1813, et publié dans le tome XVI des Mémoires de cette Société.
On comprend qu'il soit actuellement d'une extrême rareté. Les lecteurs
d'Znsecta seront sans doute reconnaissants à M. Ernest Olivier, Directeur de
la Revue Scientifique du Bourbonnais, qui, en nous offrant généreusement un
exemplaire du Mémoire de son illustre aïeul, nous a mis à même de le repro-
duire ici. Nous adressons à notre savant collègue nos plus vifs remerciements.
(NOTE DE LA RÉDACTION).
grains, parmi lesquels on remarque une mouche qu'il nomme
musca fret, dont la larve vit et se développe dans les tiges de
l'orge. Le dommage qu’elle occasionce, selon lui, est au moins
d'un dixième, et la perte que la Suède éprouve chaque année,
par cette larve, peut être évaluée à plus de cent mille ducats.
M. Pjercander a fait connoître un autre insecte, dans les
mêmes actes, qui attaque le seigle nain, et qui a reçu, à cet
effet, le nom de wusca pumailionis. On le trouve également
décrit et figuré parmi les mémoires de la Société Linnéenne de
Londres, ainsi que nous le dirons plus bas.
Un troisième, qui attaque les avoines, a été également décrit
par M. Pjercander dans les nouveaux Actes de l’Académie de
Stockholm, et y a reçu le nom de wusca avene.
Fabricius fait mention d’un quatrième insecte qu'il a décrit
d’abord sous le nom de wusca lineata, et ensuite sous celui
d'oscinis lineata, qu'il croit habiter les tiges des céréales.
De ces quatre insectes, deux me sont encore inconnus, c'est
le #usca frit de Linné et le musca avenæ de Bjercander. J'ai
obtenu le second, des seigles que J'ai placés dans des bocaux
en avril de l’année dernière, et le dernier, des tiges de froment
presque müres; et comme J'ai obtenu en même temps, des seigles
et des fromens, un grand nombre d’autres insectes, qui ne sont
ni décrits ni mentionnés par aucun auteur, J'ai cru devoir les
faire connoître aux naturalistes et aux agriculteurs.
Je les divise en deux classes. Ceux de la première, au nombre
de neuf, sans y comprendre l’oscnis lineata, dont je parlerai
ailleurs, vivent aux dépens de la plante et la font périr. Ceux
de la seconde, au nombre de trois, sont les ennemis des pre-
miers; 1ls se nourrissent uniquement de leurs larves et em-
pêchent par-là qu'elles ne subissent leurs dernières métamor-
phoses. Les larves des premières ne périssent ordinairement
que lorsque les secondes, ayant acquis tout leur accroissement,
cessent d’avoir besoin de nourriture, et n’ont plus qu'à se
changer en nymphes.
La jarve, qui nourrit dans son sein un ennemi qui doit la
faire périr, fait néanmoins autant de tort à la jeune plante
= 176 =?
que celle qui en est exempte, puisque, dans l’un et l’autre cas,
la plante attaquée doit sécher sur pied; mais le nombre des
ennemis de nos larves est heureusement assez grand pour que
celles-ci ne donnent que très-peu d'insectes parfaits, et ne se
reproduisent que foiblement.
J'ai vu sortir de tous mes bocaux deux fois plus des premiers
que des seconds, c'est-à-dire, que sur plus de cent insectes que
J'ai obtenus, il n'y en avoit guère au-delà d’une trentaine de
ceux qui rongent les céréales, tandis qu'il y en avoit près de
soixante-dix des seconds.
D’après ce calcul, qui doit offrir quelques différences suivant
les années, plus des deux tiers des larves renferment dans leur
sein un ennemi qui vit aux dépens d'elles, et empêche leur trop
grande multiplication. C'est ainsi que le mal est en quelque
sorte réparé ou qu'il se maintient dans de justes bornes; car
la multiplication des uns ne peut, comme on pense bien, avoir
lieu, qu'elle ne soit bientôt suivie de celle des autres.
Ce qui a donné lieu aux observations que Je soumets auJour-
d'hui à la Société, ce sont les plaintes qui sont parvenues,
l'année dernière, de divers départemens de la France, et qui
lui furent renvoyées par le Ministre de l’intérieur. On se plai-
gnoit entre autres du tort que les blés éprouvoient à la fin de
l'hiver par l'effet d'une petite larve qu’ils renfermoient dans
leur tige. Les commissaires qui furent consultés, et dont Je
faisois partie, signalèrent les insectes dont quelques auteurs
avoient déjà fait mention; mais, voulant observer moi-même
ces larves, en suivre les développemens, et m’assurer si c'étoient
les mêmes insectes que les Suédois nous avoient fait connoître,
je pris, au commencement d'avril de l’année dernière, un grand
nombre de plantes d'orge, de seigle et de froment que Je mis
à part dans de grands bocaux de verre. Ces plantes étoient
toutes malades; elles avoient leurs feuilles du centre jaunes,
plus ou moins altérées. En effeuillant ces plantes avec précau-
tion, on découvroit au milieu une petite larve qui les rongeoit
et laissoit après elle ses excrémens.
J'avois remarqué quelques légères différences dans quelques-
fe
ee
A
unes de ces larves; mais comme aucune n'avoit de pates et
qu'elles me parurent toutes appartenir à des diptères, J'attri-
buai cette différence à l’âge. Elles me parurent d’ailleurs ne
pas différer de celle figurée dans les Transactions de la
Société Linnéenne de Londres, appartenant au #usca pumi-
lions.
Elles étoient d’un blanc pale, un peu Jaunâtre; leur corps
n'avoit pas au-delà de 5 millimètres de longueur; 1l étoit mou,
divisé en plusieurs anneaux peu distincts. La tête étoit un peu
plus dure que le reste du corps; la bouche étoit armée de deux
petites mâchoires assez fortes et de deux petits barbillons.
Lorsque la larve a atteint toute sa grosseur, elle cesse de
manger et se transforme en nymphe dans la tige même où elle
a vécu. La nymphe a une figure ovale, alongée; son enveloppe
est assez forte, quoique peu épaisse et flexible, et on ne dis-
tingue plus les anneaux de son corps. Elle reste dans cet état
une vingtaine de Jours, après quoi elle en sort sous la forme
d'insecte à deux ailes.
Les larves qui nourrissent dans leur sein un ichneumon ne
cessent de vivre, ainsi que nous l'avons dit, que lorsque celui-c1
a atteint toute sa grosseur; elles périssent, et l’autre se trans-
forme alors en nymphe sous l’enveloppe de la larve; 1l sort
sous la forme d’insecte à quatre ailes, à peu près dans le même
temps que les diptères non attaqués sortent aussi de leur
enveloppe de nymphe.
Comment ces larves se trouvent-elles dans la tige des cé-
réales ? C’est ce que nous ignorons, et ce que l'observation seule
pourra nous apprendre. On seroit porté à présumer que l'œuf
est déposé par les insectes parfaits au moment de la germi-
nation des grains, si à cette époque on les rencontroit dans les
champs ensemencés. J'avois l’intention de le vérifier l'automne
dernier, lorsque je suis tombé malade. Je les ai cherchés dès
la fin de l'hiver et au commencement du printemps, sans avoir
pu les rencontrer : il est probable que je n’aurois pas mieux
réussi en automne. C’est cependant en hiver et au commence-
ment du printemps que l’insecte devroit au plus tard faire sa
— 178 —
ponte s'il existoit alors, puisque c'est le moment où les œufs
éclosent, et où la petite larve commence à se montrer : elle
paroît même au midi de la France avant l'hiver, lorsque les
chaleurs se soutiennent quelque temps après les semailles.
L’accouplement de ces insectes ayant lieu immédiatement
après le dernier développement, c'est-à-dire, à la fin de mai
et dans le courant de Juin, 1l est plus probable que l’insecte
femelle n'attend pas, pour faire sa ponte, l'époque de la ger-
mination ou de la levée des blés.
On sait que les lépidoptères, et une infinité d’autres insectes
dont on a pu suivre tous les progrès, déposent leurs œufs, dans
le courant de l'été, immédiatement après leur accouplement,
à portée de la nourriture dont la larve a besoin au moment de
sa naissance. Ces œufs, placés de manière à résister au froid,
à la pluie, au vent ct à toutes les intempéries de la mauvaise
saison, ne doivent éclore que lorsque les feuilles des plantes
commencent à paroitre.
Pourquoi n’en seroit-11 pas de même de nos larves ? Quelque
part que l'œuf soit déposé, l’analogie nous porte à croire qu'il
n'éclora qu'au printemps suivant, au moment où la terre étant
couverte de céréales et d'autres graminées, la nourriture ne
pourra manquer à la jeune larve. Quant à la manière de s'in-
troduire dans l'intérieur de la tige, elle n’est pas plus difficile
a celles-c1 qu'aux alucites, aux teignes et aux pyrales qui vivent
dans l’intérieur des substances végétales, et qui se montrent
au moment même où les bourgeons se développent.
Il est vrai qu'il pourroit y avoir plusieurs générations de ces
insectes dans le courant de l'été; mais 1l n’y auroit pas moins
un intervalle assez grand de la dernière ponte qui auroit lieu
tout au plus tard en automne, à l'apparition des larves qui ne
se montrent, aux environs de Paris, qu'au commencement du
printemps.
Ce que nous disons de la larve de la mouche peut s'appliquer
à celle de l’ichneumon; nous ne sommes pas plus instruits de
la manière dont la mère dépose son œuf; mais tout annonce
que l'œuf de l’une est assez ordinairement accompagné de celui
— 180 —
de l’autre, et que les larves parasites se montrent à peu près
dans le même temps que celles qui doivent les nourrir.
C'est dans le mois de mars seulement que l’on s’aperçut
l’année dernière, aux environs de Paris, du tort que les in-
sectes faisoient aux blés. Aucune plante n’avoit péri alors,
mais la plupart languissoient; les feuilles du milieu étoient
jaunes, et l’on reconnoissoit au premier aspect celles qui étoient
malades. Le mal avoit déjà fait beaucoup de progrès en avril,
et toutes celles qui furent attaquées périrent vers la fin du mois
ou au commencement de mai. Quelques-unes tallèrent de bonne
heure, et se trouvèrent par-là sauvées, c’est-à-dire, que la tige
principale, la seule attaquée, fut remplacée, dans les seigles
et dans les orges, par quelques tiges latérales qui sortirent du
collet de la racine, et qui eurent bientôt atteint la vigueur
première de la tige principale; mais le plus grand nombre,
parmi les fromens, ne talla point et se dessécha entièrement.
Au commencement d'avril, lorsque les plantes n'étoient
encore que malades, j'en pris une très-grande quantité que Je
mis dans des bocaux de verre; je les couvris d’une gaze, et les
plaçai sur une cheminée où je faisois du feu.
Dans les premiers jours de mai, je vis paroître l’insecte à
deux ailes, fig. 1, pl. I. Il appartient au genre #usca de Linneé,
au genre Zephritis de Fabricius et de Latreille. T1 a quelques
rapports avec le wusca frit de Linné. J’étois même porté à le
regarder comme étant le même; mais 1l en diffère si constam-
ment par les couleurs de F’abdomen, des pates, et même de
toutes les parties du corps, que je le crois différent. Le wusca
fril, qui se trouve placé parmi les oscines, dans les derniers
ouvrages de Æabricins, est noir, avec les balanciers et l'abdomen
d'un vert pâle; le filet des antennes, d'ailleurs, est simple.
Dans la /éphrite, au contraire, que nous avons obtenue au
nombre de huit individus, le filet des antennes est légèrement
plumeux et le corps est d’un noir bronzé : elle peut être carac-
térisée ainsi qu'il suit
Tephritis Hordei antennis plumatis, nigro-enea, capite
argenteo, palpis flavis. Tab. I, fig. 1.
— J81 —
Elle a de 3 à 4 millimètres de longueur; les antennes sont
noires; le corps est d’un noir bronzé, légèrement couvert d’une
poussière imperceptible grise. On voit sur la tête, et plus parti-
culièrement sur le corselet, des poils roides, noirs, assez longs.
Les yeux, dans l'animal vivant, sont d’un vert brillant, un peu
foncé; 1ls deviennent noirâtres après la mort. La tête est cou-
verte d’un léger duvet argenté; les palpes sont d’un jaune
très-clair; les ailes sont transparentes, un peu 1risées, et les
balanciers sont jaunes.
La figure 2 représente l’oscine du seigle, #usca pumalionis.
Bjercand. Act. Stockholm. 1778. — Musca pumulioms, Act.
Soc. Linn., tom. IL pag. 78. tab. 15. — Mouche du seigle.
Encyclop. Dict. des ins MOUCHE n° 83. — Oscinis pumilionts.
Fabr. Syst. antl. pag. 216, n° 6.
C'est le diptère qui est sorti le plus abondamment des tiges
du seigle et de l’orge; c’est aussi celui dont la larve est le plus
constamment attaquée par celle de l’hyménoptère, planche 2,
fig. 10. 11 fait le sujet d’un mémoire très-intéressant, publié
dans les Actes de Stockholm et ceux de la Société Linnéenne
de Londres. Il a reçu le nom de #usca pumilionis où de mouche
du nain, parce que sa larve vit dans les seigles nains. Il appar-
tient au genre oscine, dont le caractère consiste dans les
antennes inclinées, courtes, formées de trois articles, dont les
deux premiers sont courts et coniques, et le troisième est plus
grand que ies autres, arrondi, comprimé, ayant à sa base supé-
rieure un filet biarticulé, simple; la tête porte en outre, à sa
partie supérieure, une plaque triangulaire un peu élevée.
Cette oscine, dont nous avons eu quinze individus, a environ
5 millimètres de longueur, non compris les ailes. Les antennes
sont noires et le filet est simple; la tête est Jaune avec les yeux
noirs, ainsi que la plaque triangulaire qui se trouve sur le
vertex; le dos du corselet est noir avec quatre lignes jaunes,
dont les deux latérales sont peu marquées; les côtés sont d’un
jaune pâle, marqués d'un ou de deux points noirs; la poitrine
est de la même couleur jaune, avec deux taches noires; l’écus-
son est jaune; l'abdomen est jaune en dessous; noirâtre en
— 182 —
dessus, où Jaune avec des bandes plus ou moins étendues,
noirâtres; les balanciers sont jaunes; les ailes sont transpa-
rentes et ont un reflet irisé; les pates sont Jaunes, avec une
partie des tarses noirâtre.
La larve est d'un jaune pâle, marquée d’un peu de noir à
son extrémité. Nous l'avons trouvée dans tous nos seigles et
nos orges, qu'elle paroit attaquer plus particulièrement que les
fromens, quoiqu'elle se trouve aussi quelquefois dans ces
derniers.
La figure 3 représente une oscine inconnue aux naturalistes,
comme tous les insectes qui suivent.
Oscinis Îavipes #igra abdomine basi rufo pedibus flavis.
Elle n’a que 2 millimètres de longueur; les antennes, la tête
et le corselet sont noirs; l’abdomen est noir, luisant, avec le
premier anneau rouge, les pates sont Jaunes, avec les cuisses
presque entièrement noires.
Je n'ai obtenu que deux individus de cette espèce.
Fig. 4. Oscinis nigra corpore nigro, immaculato.
Elle à à peine 2 millimètres de longueur; le filet des an-
tennes est simple comme celui de la précédente : tout le corps
est noir, luisant, à l'exception des balanciers qui sont d’un
jaune obscur.
Fig. 5. Z'ephritis pallida corpore pallide cinereo, antennis
plumatrs.
Elle a à peine 2 miilimètres de longueur; les antennes ont
leur filet plumeux : tout le corps est d’un gris pale, couvert
de quelques poils longs, d’un brun clair; les balanciers sont
de la couleur du corps; les ailes sont proportionnellement un
peu plus longues que dans les autres espèces, et ont un reflet
irisé.
(À suivre).
Le Gérant,
F. GUITEL.
Sommaire du Numéro 8 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
A. Vuillet. — Description d’un 7richopterigydæ de V'Afrique occiden-
tale ciraneniseMiC OT.) SRE OO CR ER EU 159
« Les Vieux Auteurs
» : Mémoire sur les Cloportes terrestres par
M. CuüvIER (jf)
Entomologie économique :
A. Vuillet. — Le Papillon du Karité
« Les Vieux Auteurs » : Mémoire sur l'utilité de l’étude des Insectes
relativement à l'Agriculture et aux Arts, par G.-A. OLiViER (77)... 11
Premier Mémoire sur quelques Insectes qui attaquent les céréales, par
GEAMOTIV TER ose LUU PRES. MS DR ER E AME EC EE
PREMIÈRE ANNÉE SEPTEMBRE 1911 NUMÉRO 9
INSECTA
Revue lllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
D nes
G Aie Inséts, NN
dy
OCT 16191 \
VA
\ #
#
#ional M TT A /
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1911
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Un Longicorne nouveau du Soudan français
Par R. OBERTHUR.
Ce bel insecte constitue une addition fort intéressante à la
série des Callichromides d'Afrique. Les collections Mniszech,
Thomson, H. W. Bates, Quedenfeldt et W. Rothschild, que
j'ai réunies, ne contenaient, dans les espèces africaines, rien
d'analogue en dehors du genre Vo/hopygus.
Les deux espèces connues de ce dernier genre semblent
d'ailleurs bien rares dans les collections; je possède seulement
un seul exemplaire de chacune d'elles.
Guitelia, zov. gen. (FIG. 1). — Entre les antennes, le front
forme un bourrelet, concave transversalement, marqué au milieu
d’un sillon longitudinal qui, en arrière, aboutit en une fossette
située entre les yeux. Le clypeus, séparé du front par une
dépression transversale, dépasse en avant la base des mandi-
bules.
Pronotum transversal, ayant sa plus grande largeur un peu
en avant du milieu, rétréci assez fortement à la base. Angles
latéraux obtus et émoussés. Sur le dos est une élévation assez
large, à surface horizontale, accentuée en avant par un sillon
transversal.
Elytres déhiscents sur plus des 3/4 de leur longueur. Chaque
élytre est à peu près trois fois aussi long que large et l'axe
de symétrie de sa pointe est à peu près parallèle à l’axe de
symétrie du corps. Cette pointe dépasse à peine le milieu du
premier segment abdominal.
InsecTA, septembre 1911,
15
— 184 —
Antennes de la femelle atteignant presque l'extrémité de
l'abdomen. Premier article présentant un angle apical externe
aigu et saillant. Troisième article nettement le plus long.
Articles 4 à 10 de longueurs décroissantes. Onzième de la lon-
gueur du septième.
Mandibules robustes, courbées presque à angle droit.
Fémurs antérieurs et médians presque égaux, les postérieurs
près de 4 fois plus longs.
Tibias postérieurs très longs, comprimés, à face interne
concave.
Espèce type : G. Vailleti, n. sp, du Soudan français.
Ce genre est voisin du genre Nothopeus Pascoe (1864,
Journ. Entom., 11, p. 287). 11 s'en distingue principalement
par son pronotum non tuberculé latéralement et le plus grand
développement de ses antennes et pattes postérieures.
Guitelia Vuilleti, x. 52. (FIG. 1). — En grande partie d’un
jaune brun clair. Antennes et mandibules obscurcies à l’extré-
mité. Fossette entre les yeux noire. Pronotum marqué d’une
tache triangulaire noire médiane, dont la pointe n’atteint pas
le bord antérieur et qui est reliée par une bande basilaire noire
à d’autres taches latérales de même couleur. Sternum plus ou
moins obscurci par place. Abdomen à macules transversales
noires suivant les bords antérieurs et postérieurs des anneaux
1-4. Elytres noirs, avec deux belles taches fauves à la base.
Tout le corps couvert d’une pubescence formant un beau
velouté sur les tibias postérieurs et surtout sur les élytres et
le pronotum.
Longueur totale : 38 millimètres.
Plus grande largeur : 8,5 millimètres.
Longueur d’un élytre : 13 millimètres.
Longueur du fémur postérieur : 22 millimètres.
Longueur du tibia postérieur : 23 millimètres.
Une femelle capturée par M. Jean Vuillet, à Koulikoro
(Haut-Sénégal-Niger), sur Ximenia americana L., le 6 juillet
1911. Type dans ma collection.
— 185 —
Voici ce qu'écrit M. Vuillet, à la date du 12 juillet, au sujet
de cette capture : « Ce coléoptère, le premier de l'espèce que
je vois, mime à s y méprendre un grand hyménoptère du pays
à l'aspect redoutable. Lorsque je l’ai aperçu dans le X?men1a
americana L. sur lequel il se tenait, mon premier mouvement
a été de le laisser, pour plusieurs raisons : Je ne capture habi-
tuellement que les coléoptères, je n'avais pas de filet, enfin,
et surtout, je craignais fort une piqûre. Ce n’est qu'après avoir
enveloppé de mon mou-
choir le bouchon de
mon flacon de chasse et
en avançant la main
avec mille précautions
que J'en ai tenté la cap-
ture, avec du reste un
bien faible espoir de
réussite. Ce n'est pas
Fi1G. 2. — Hyménoptère (Pompi-
Fig. 1. — Guitelia Vuilleti R. Oberthür, @ lidæ) mimé par Guitelia Vuil-
type. — Haut-Sénégal-Niger : Koulikoro leti R. Oberthür. [Gr. nat.].
(J. Vuizzer) [Gr. nat.]. Koulikoro (J. VUILLET).
sans étonnement que, la bête étant prise et examinée à l'aise,
j'ai reconnu un beau longicorne. La couleur fauve de son
corps et de ses pattes et la couleur bleu foncé de ses ailes
que les élytres recouvrent seulement sur une faible longueur,
— 186 —
sont, avec ses dimensions, les caractères qui font ressembler
cet insecte à un hyménoptère dont j'espère pouvoir capturer
un exemplaire un de ces jours. »
La figure 2 représente l'hyménoptère (Pompilide) en ques-
tion. Dans la lettre qui en accompagnait l'envoi (19 juillet),
M. J. Vuillet écrit : « Mes notes accusent une grande différence
de grosseur entre le coléoptère et l’hyménoptère, mais j'ai vu
des exemplaires de l’hyménoptère plus gros que celui-ci;
d'autre part, 1l doit exister des longicornes de l'espèce qui le
mime, plus petits que celui que J'ai capturé H). »
J'ai donné à ce magnifique longicorne le nom de Gwitelia
Vallet, heureux d'associer au nom de M. F. Guitel, le savant
professeur de la Faculté des Sciences de Rennes, celui de
M. Jean Vuillet, chef du Service d'Agriculture du Haut-
Sénégal-Niger, qui a bien voulu enrichir ma collection des
matériaux les plus intéressants. :
(1) Je dois ajouter que la méme forme de mimétisme a déjà été signalée
par H. J. S. Pryer (in Zrans. Entlom. Soc. London, 1885, p. 369; pl. X,
figs. 11 et 12), pour Vofhopeus (Coloborkombus) fasciatipennis Waterhouse,
mimant Mygnimia aviculus Saussure et par Shelford (in Proc. Zocl. Soc.,
1902, II) pour Vothopeus intermedius Gahan mivmant Salius aurosericeus
Guérin. Elle doit exister aussi, vraisembiablement, pour d’autres genres,
notamment pour Wothopygus Lacordaire. Je possède les /ypes de VMothopygus
Mnissechi Lacordaire et VW. speciosus Quedenfeldt et je suis persuadé qu’il
existe, dans leur pays d’origine, un bel hyménoptère dont ils miment la forme
et la couleur.
— 187 —
L’Entomologie dans l’Inde
Par AS NVUILLET :
Lorsqu'on parcourt un travail moderne sur la faune ento-
mologique indienne, par exemple la précieuse Fauna of Bri-
sh India publiée « under the authority of the Secretary of
State in council », on remarque bien vite, parmi les localités
les plus fréquemment citées, les noms de Darjiling et de
T'richinopoli.
La cité de DarJiling, représentée par notre figure 1, est une
ville du Sikkim située par 86° de longitude orientale et 27°
F1G. 1. — La ville de Darjiling (Sikkim)., Au fond, les monts du Thibet.
— Joue—
de latitude nord. Elle doit à son altitude un climat assez
agréable; c'est un lieu de repos et de villégiature, où les
habitants d’autres parties de l’Inde peuvent aller rétablir leur
santé lorsqu'ils sont fatigués par les fièvres et les fortes cha-
leurs. C’est aussi un grand marché d'insectes : j'ai sous les
yeux un petit Catalogue of Butterflies from Sikkim and
Bhutan, sold by Paul Môwis, Darjeeling, qui ne comprend pas
moins de 580 espèces Ce catalogue date de 1872. Les lépidop-
tères et autres insectes vendus à Darjiling sont capturés dans
le Sikkim et les provinces voisines par des chasseurs indigènes
nommés /epchas.
Notre figure 2 représente quelques-uns des missionnaires
français qui se trouvaient à Trichinopoli (province de Madras)
— 189 —
en 1805. La photographie a été prise au gué de la rivière
formée par la Cascade d'Argent au milieu de ia forêt de
Peroumal, elle donne une idée de l'aspect des forêts dans les
parties montagneuses de l'Inde méridionale. Les missionnaires
de Trichinopoli nous ont fait connaître un très grand nombre
de formes intéressantes appartenant à la faune de cette région.
Plus particulièrement, le R. P. Castets (qui figure au bord
droit de la photographie) est l’auteur de nombreuses décou-
vertes et d'observations biologiques intéressantes, dans le
domaine de l’entomologie.
Ces deux photographies nous ont été obligeamment com-
muniqués par M. R. Oberthür, à qui nous adressons nos plus
vifs remerciements.
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
LE PAPILLON DU KARITÉ
(22 Note) (1)
Par A. VUILLET.
Au premier examen, J'ai cru devoir rattacher le Papillon du
Karité, à titre de simple variété, au Cerina forda Westwood.
Depuis, j'ai pu étudier avec soin un nombre suffisant d'exem-
plaires pour arriver à la conclusion qu'il s'agit en réalité de
deux unités spécifiques bien distinctes. Le Papillon du Karité,
Cerina Butyrospermi Vuillet, se distingue de C. forda West-
wood non seulement par l’oblitération presque complète du
dessin, mais encore par un caractère très précis de nervulation :
chez C. Butyrosperini, à l'angle antérieur de la cellule viennent
converger deux nervures (les branches 4 et 5 du radius) qui,
chez C. forda, se confondent et se réunissent bien avant d’at-
teindre la cellule.
Les figures 1 et 3 représentent un mâle et une femelle de
Cerina forda Westwood d'Afrique australe: ces exemplaires
font partie d'une collection de lépidoptètres généreusement
offerte par M. Charles Oberthür à la Station entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes.
Les figures 2 et 4 représentent un mâle et une femelle de
Cerna Butyrospermi Vuillet, capturés à Koulikoro, par Jean
Vuillet, durant le mois de juillet 1911. Ces /ypes font actuel-
lement partie de la collection Charles Oberthür.
(x) Voir Znsecta, I, p.167.
F1@. 1, — Cerina forda Westwood, œ. Afrique australe (coll. Ch. Oberthür > coll. de la
Station entomologique de la Faculté des Seiences de Rennes) [Gr. nat.].
Fra. 2.— Cerina Butyrospermi Vuillet, g. Haut-Sénégal-Niger : Koulikoro (J. VuiLrer).
(Coll. Ch. Oberthür) [Gr. nat.].
Fi@. 3. — Cerina forda Westwood, 9. Afrique australe (coll. Ch. Oberthür > coll. de la
Station entomologique de la Faculté des Sciences de Rennes) [Gr. nat.].
F1@. 4, — Cerina Butyrospermi Vuillet, ©. Haut-Sénégal-Niger : Koulikoro (J. VuILLET).
(Coll. Ch. Oberthür) [Gr. nat,.].
ALES VIEUX" AUTEURS
Second Mémoire sur l'utilité de l'étude des Insectes,
relativement à l'Agriculture et aux Arts (2)
Par G.-A. OLIVIER, D. M.
Utilité des Insectes.
On a dû sans doute reconnoitre, par ce que nous avons dit
dans le Mémoire précédent, la nécessité d'étudier les Insectes, afin
de nous mettre à l'abri de leurs attaques et de leurs ravages.
Cette nécessité seroit encore mieux reconnue, si nous montrions
combien cette étude peut servir, non-seulement à l'utilité mais à
l'agrément. Cependant nous croyons devoir écarter ce dernier
point de vue, quelqu'intéressant qu'il soit, pour nous occuper
seulement de celui qui a plus le droit de fixer l'attention de nos
lecteurs. |
En présentant rapidement le tableau des avantages que l’on
retire des Insectes, nous ferons remarquer d’abord que plusieurs
servent de nourriture aux hommes. Les habitans des deux Indes
regardent les larves du Charanson-palmiste comme un mets
délicat. Les Romains engraissoient avec de la farine, des larves
de Coléoptères, qu'ils retiroient des troncs d'arbres cariés, et qu'ils
désignoient sous le nom de Cossus. Les historiens tant anciens
que modernes, font mention de quelques espèces de grosses Sau-
terelles, communes dans l'Orient et en Afrique, dont la chair est
(1) Voir Znsecta, I, p. 13.
(2) Extrait du Journal d'Histoire Naturelle (1702), t. I, p. 241.
regardée comme un mets excellent par les habitans de quelques
contrées stériles. Mais ce n'est pas aux Indes seulement que les
Insectes servent de nourriture à l’homme. Personne n'ignore avec
quel goût les Européens mangent les Ecrevisses, les Crabes, les
Crevettes, et ce suc délicieux que les Abeilles nous fournissent.
Les anciens ont fait un plus grand usage du miel que les
modernes. La facilité avec laquelle on peut avoir du sucre
aujourd’hui, fait que le miel n’est pas d'un usage aussi général
et aussi étendu qu'il devroit l'être. Cependant on s’en sert encore
dans plusieurs occasions, et peut-être seroit-il à desirer que la
préférence qu'on a donnée au sucre fût beaucoup plus bornée.
Combien souvent le goût, autant que l'économie, pourroit
réclamer l'usage du miel!
Le sucre a non seulement fait négliger le miel d'Europe, mais
il a même empêché de faire aucun usage de ceux que les contrées
chaudes pourroient nous fournir. Il existe à la Guyane, une
Abeille noire, beaucoup plus petite que celle d'Europe, dont le
miel brun, très-abondant, ne le cède point pour la saveur, à celui
d'Europe. M. Bruguière a vu à Madagascar un miel vert, coulant,
d'une saveur très-agréable, nommé /entelly par les habitans de
l'isle. L’Abeïlle qui le produit est plus petite que celle d'Europe,
d'une forme et d'une couleur différentes. Les Madecasses font
un grand usage de ce miel, et 1l paroît être s1 abondant, que
M. Bruguière s'en est toujours procuré, même dans les moindres
habitations. M. Geoffroy fils, a trouvé au Sénégal, une espèce de
miel à-peu-près semblable à celui d'Europe, mais 1l n'a pu
s'assurer si l’Abeille est différente de la nôtre.
Peut-être que le philosophe, qui ne voit dans le produit du ver-
a-soie, qu'un objet superflu et même dangereux du luxe, doit
bien plus apprécier le produit de l’Abeille. Cependant :l n'en est
pas moins vrai que cette chenille, en fournissant la matière des
vêtemens les plus riches et les plus recherchés, est devenue bien
précieuse aux yeux de l’économiste. L'on a connu cet Insecte et
son tissu, dans les tems les plus reculés, parmi les Chinois, les
Siamois et les Tartares.
(A suivre).
Premier Mémoire sur quelques Insectes
qui attaquent les céréales /fin/(1
Par G.-A. OLIVIER.
La figure 6 représente un diptère qui n'appartient à aucun
genre connu. Par la longueur du filet des antennes, 1°sE
rapproche du genre #ineura établi par M. Meigen,; mais, outre
que ce filet est plus long et plus menu dans le genre que nous
établissons que dans le /rineura, les deux premiers articles sont
bien distincts, tandis qu’ils ne forment qu'une boule dans le
trineura. De plus, dans le /rineura les ailes ont trois nervures
longitudinales qui vont de la base à l'extrémité, sans qu'on
aperçoive aucune nervure transversale. La disposition des ailes
dans le genre nouveau, dont les nervures internes ne vont point
jusqu’à l'extrémité et s'arrêtent au milieu, et où l'on voit de
plus deux nervures transversales, l'éloigne aussi des téphrites,
des oscines et des mouches avec lesquelles ce genre a quelques
rapports par la forme du corps et celle des deux premiers
articles des antennes. Nous lui avons donné le nom de /epto-
cère, à cause de la ténuité des antennes qui ressemblent à une
longue soie fort mince.
Nous l'avons caractérisée ainsi qu'il suit
Leptocera nigra, ore pedibusque fusco-rufescentibus.
Elle a 2 millimètres de longueur; les antennes sont noires;
le filet est long, très menu, simple; la tête est noire en dessus;
le front et la bouche sont d'une couleur de brique obscure; le
corps est noir, garni de quelques poils : on en voit deux ou
trois sur l’écusson, plus forts et plus longs que sur le reste du
corps; les balanciers sont de la couleur des pates; les ailes
diffèrent de toutes celles des autres diptères : la seconde
ER EE
(x) Voir Znsecta, I, p. 174.
— 196 —
cellule, placée vers le milieu, est fermée, et les deux nervures
qui devoient se prolonger jusqu'à l'extrémité des ailes sont à
peine commencées. (Voyez la fig. 6.) Nous en avons obtenu
sept individus.
La fig. 7, pi. 2, représente une tipule (1), dont je n'ai obtenu
qu'un individu; elle entre, comme les deux qui suivent, dans
le genre #olobrus de Latreille, dans celui de sciara de Meigen
et de Fabricius. On peut la distinguer comme 1l suit
Sczara nigrita afra, pedibus fusco-testaceis, alis fuscis.
Elle a un peu plus de 3 millimètres de longueur; les an-
tennes sont filiformes, noires; le corps est noir; le corselet
est relevé en bosse; l'abdomen est un peu velu; les pates sont
d'un brun testacé, un peu livide; les ailes ont une teinte noire.
Sciara pallida pallide cinerea, capite thoraceque fuscis, fig. 8.
J'en ai obtenu deux individus. Elle a 2 millimètres de lon-
gueur ; les antennes sont filiformes, noirâtres; la tête est petite,
obscure, avec les yeux arrondis, noirs; le corselet est élevé,
noirâtre ; la poitrine, l'abdomen et les pates sont d’un gris pâle
un peu livide; les ailes sont transparentes.
Sciara Segetum fusco-lestacea, abdomine pedibusque palli-
dioribus, fig. o.
J'en ai obtenu trois individus. Elle a un-peu plus de 2 milli-
mètres de longueur; les antennes sont noires, filiformes; le
corselet est brun; l’abdomen est d’une couleur brune livide,
plus claire en dessous qu’en dessus; les balanciers sont de la
couleur du dessous du corps; les pates sont d’un brun pâle un
peu hvide; les ailes sont transparentes; la nervure du milieu,
avant sa bifurcation, est moins marquée que dans les autres
espèces.
La figure 10 représente un insecte qui appartient au genre
(1) Dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres, vol. 4 et 5,
on voit l’histoire d’une tipule qui vit aux dépens des fromens, ainsi que
deux ichneumons et un chalcis, qui tous diffèrent de ceux que nous avons
obtenus.
a CNE
— 198 —
ichneumon de Zinné, de Degeer et de Lamarck; à celui de
cryptus de Æabricius, au genre anomalon de /uwrine, à celui
d'alisia de Zatreille : on peut le caractériser de la manière
suivante
Atisia nigra nitida, thoracis apice abdominisque segmento
primo scabris.
Cet insecte, dont J'ai obtenu environ cinquante individus,
attaque plus particulièrement l’oscine du seigle. Il diffère de
tous les genres formés aux dépens des ichneumons, en ce que
les mandibules sont terminées par trois dents aiguës, dont celle
du milieu est plus longue, plus grande que les deux autres.
Il a 5 millimètres de longueur et est tout noir, luisant; les
antennes sont de la jongueur du corps; l’aigullon est fort
court et ne dépasse pas l'abdomen; la partie postérieure du
corselet et le premier anneau de l'abdomen sont un peu cha-
grinés; les ailes sont 1risées et ont leur point ordinaire noir,
alongé.
La figure II représente un bracon de MM. Zatreille et Jurine.
Il n'a pas 2 millimètres de longueur; les antennes, la tête, le
corselet et l'abdomen sont noirs; les antennules et les pates
sont Jaunes, avec les tarses obscurs; les ailes sont transpa-
rentes; l'abdomen est quelquefois brun vers sa base. Je n'ai
obtenu que trois individus, et j'ignore encore quel est le diptère
qu'il attaque parmi ceux que Je viens de décrire.
Bracon depopulator niger, pedibus flavis, tarsis fuscis.
La figure 12 représente un chalcis de MM. Zatreille et Jurine,
un diplolepis de Fabricius, un cynips de Geoffroy et du Dic-
lionnaire des Insectes, faisant partie de l'Encyclopédie, que
J'ai publié. J'en ai obtenu quinze individus. Il a de 3 à 4 milli-
mètres de longueur; les antennes de la femelle, fig. 12 #., sont
composées de neuf articles apparens, dont le premier est alongé
et Jaune; les autres sont noirs, vont un peu en grossissant, et
sont sans poils; les antennes des mâles, fig. 12 4., sont un peu
velues, filiformes, composées de dix articles, brisées comme
celles de la femelle entre le premier et le second article, et sont
entièrement noires; tout le corps est vert brillant ou d’un vert
plus ou moins bleuatre; les pates sont jaunes, avec une partie
des cuisses noire.
Chalcis micans veridis, nilens, pedibus flavis, femorum basi
nigra.
Je n'ai point encore pu découvrir aux dépens de qui vit cet
insecte carnassier.
Tels sont les insectes que J'ai pu découvrir jusqu’à présent
dans l’intérieur des jeunes céréales; plus avancées, elles en
nourrissent d’autres que Je ferai connoïître dans un autre
mémoire. Je parlerai aussi de quelques insectes qui vivent aux
dépens de ces plantes, les rongent extérieurement dès leur
naissance ou peu de temps après; attaquent même les grains
au moment de leur germination, et causent encore plus de
dégâts aux céréales que ne font les premiers.
Les mémoires que J'aurai l'honneur de soumettre à la Société,
n'auront pas seulement pour objet de faire connoître des
insectes inédits qui détruisent ce que nous avons de plus pré-
cieux, Je veux dire nos subsistances; mais ils mettront en
évidence une vérité trop peu sentie, trop peu répandue en
agriculture, c'est la nécessité d’alterner les cultures, moins pour
donner le temps à la terre de se refaire, car on peut y suppléer
par des engrais ou des amendemens, que pour obvier à la trop
grande multiplication des insectes destructeurs. En effet, on
sent bien que les insectes, ne se multipliant à l'infini que par
la facilité de se reproduire sur le même champ et de s’y nourrir,
si on fait succéder, par exemple, aux céréales la pomme de
terre, la betterave, les plantes oléagineuses ou légumineuses,
les larves des premières, à leur naissance, ne trouvant pas dans
ces dernières l'aliment qui leur convient et qu'elles aurotent
trouvé probablement dans le seigle ou l’avoine si on avoit fait
succéder ces plantes au froment, doivent nécessairement périr.
Il en est de même de toutes les cultures; chaque plante annuelle
ne devroit reparoître sur le même champ que le plus tard pos-
sible. C’est ce que nous dirons avec plus de détail dans les
mémoires suIVans. (Fin).
—#<, 200 —
COURRIER DE LA STATION ENTOMOLOGIQUE
Août 1911 (1
1. S., à P. (Seine). — Cimex lectularius. — Traitement (voir
Insecta, I, p. 126).
1. G., à A. (Manche). Moustiques. — Traitement : Supprimer
les flaques d’eau Free (les moustiques y pondent leurs œufs
qui ne peuvent se développer en milieu sec). Assécher les mares ou
étangs et les mettre en culture si possible. Sinon, verser à la surface,
une très faible quantité d'huile ou de pétrole qui s'étale et empêche
le développement des œufs (sans nuire ce pendant à la pisciculture).
Eviter de laisser séjourner dehors des récipients pleins d’eau, tels
que : baquets, cuvettes, etc. Dans certains cas, utiliser, pour assécher
les sols mouilleux, les labours profonds; chaulages à fortes doses,
drainages.
Dans les pays chauds, utiliser les moustiquaires; en garnir toutes
les ouvertures pouvant donner accès dans les habitations; porter des
vêtements spéciaux (voiles, gants).
On peut augmenter la résistance des moustiquaires de tulle en les
silicatant. On cloue le tulle sur le cadre de la fenêtre à garnir, par
exemple, et on passe dessus, avec un large pinceau, une couche de
la solution de silicate de potasse du commerce, étendue de son volume
d'eau. Tenir compte, dans le choix du tulle, du fait que le silicatage
en rétrécit fortement les mailles.
1. G., à M. (Allier). — T'inea pellionella L. (Mites). — Traitement :
Brosser, battre, secouer énergiquement les effets à protéger, surtout
pendant le mois d'août, le plus fréquemment possible; 1l est avan-
tageux d'effectuer cette opération au grand air et au soleil; on peut
alors y laisser les vêtements exposés pendant un certain temps.
Cette opération n’est pas nécessaire si les effets sont enfermés dans
des armoires, coffres ou tiroirs fermant hermétiquement. On peut
même remplacer ces derniers par des cartons en bon état que l’on
clôt aussi parfaitement que possible au moyen de plusieurs bandes
de papier fort collées le long du bord du couvercle.
Dans le cas où l’on conserve des vêtements dans des meubles dont
la fermeture n'est pas hermétique, il faut avoir soin de les saupoudrer
de naphtaline une ou deux fois par an.
2. C., à C. (Seine-ct-Marne). — Æriosoma mali Samouelle (Puceron
lanigère). — Traitement
I. TRAITEMENT D'HIVER. — Lorsqu'il s'agit, par exemple, des arbres
d'un jardin, on taille sévèrement, de manière à enlever le plus
possible de bois malade ; il faut ensuite, avec une brosse très rude,
nettoyer les plus grosses branches dans leurs parties malades et
enlever soigneusement, avec un racloir, toutes les parties écailleuses
de l'écorce qui peuvent exister sur le tronc; enfin, nettoyer à la
serpette toutes les parties chancreuses jusqu'au bois vif (brûler tous
les débris provenant de la taille et du nettoyage des écorces).
(1) Le nombre en tête de chaque paragraphe représente le quantième datant
la demande de renseignements analysée dans ce même paragraphe.
— LOI
Cela fait, on badigeonne entièrement l'arbre avec un lait de chaux
épaissi d'argile.
II. TRAITEMENT DE PRINTEMPS ET D'ÉTÉ. — Surveiller attentive-
ment le développement des Pucerons; et, aussitôt qu'on voit appa-
raître une tâche blanchâtre, d'aspect cotonneux sur les branches. la
détruire immédiatement en badigeonnant les points malades avec le
liquide suivant
ÉUITE DEREDN 2e cocher eee cesomamese 1 litre.
Pétrole ordinaire! ...................... 20 grammes.
Poudre de pyrèthre.........................…. 20 —-
Bien mélanger la poudre à l'huile en agitant vivement; cette solu-
tion peut s’employer à froid, mais il est préférable de l’employer
chaude (à 60 degrés, l'arbre n’en souffre pas). On l’applique avec
un pinceau.
Nous recommandons de faire pénétrer le liquide abondamment et
le plus profondément possible dans les anfractuosités de l'écorce et
dans toutes les parties chancreuses où le parasite peut s’abriter (1).
Enfin, pour combattre ceux qui survivent, à l'automne, et qui
descendent en terre pour se fixer sur les racines, il est bon de
déchausser légèrement le pied des pommiers et de répandre autour
so à 6o grammes de sulfocarbonate de potassium.
Ces divers traitements, pour avoir toute leur efficacité, doivent être
continués rigoureusement pendant deux ou trois années consécutives.
2. M., à P. (Seine). — Moustiques. — Traitement (voir plus haut).
2. C., à B. (Cher). — Phyllodromia germanica (L.) (Cafard). —
Traitement. : I. —— On trouve, dans le commerce, des pièges appelés
Cafardières, qui donnent de très bons résultats, mais on peut, très
simplement et plus économiquement, employer, comme pièges, un
plat à salade, ou mieux une soupière un peu profonde.
Au fond de la soupière on place un peu de farine mélangée à du
sucre en poudre, ou bien encore un peu de bière piquée, l’odeur de
ce liquide attire les Blattes.
Pour faciliter aux Cafards l'accès des pièges, et leur permettre
d'atteindre le bord du vase, on dispose tout autour des torchons
humides ou des planchettes inclinées. Tous les insectes qui tombent
au fond des pièges ne peuvent plus remonter, grâce aux parois
vernies et lisses des vases; il suffit de les récolter chaque maiin et
de les brüler.
II. — Quand la disposition des locaux s’y prête, notamment lors-
qu'il s’agit de pièces non habitées, on peut, après avoir hermétique-
ment bouché toutes les ouvertures, brûler du soufre à la dose de
60 grammes par mètre cube d’air. Le gaz sulfureux est très toxique
pour les Blattes et les détruit rapidement.
III. — Enfin, lorsqu'on ne peut employer ce moyen radical, il faut
insuffler abondamment, dans les trous des murs et des boiseries, de
la poudre de pyrèthre très fraîche, ou bien une émulsion formée
de 5o grammes de pétrole ordinaire par litre d'eau. Aussitôt après
cette opération, boucher soigneusement, au plâtre ou au mastic,
toutes les ouvertures qui peuvent livrer passage aux Blattes.
SNA (Orne) = T Calandra granaria Linné. — Traitement
(voir Znsecta, I, p. 156). — IT, Tinea granella L. — Traitement
comme pour C. granarta.
RER AO RE LEe er ARRSS
(1) Eviter de toucher les feuilles et les bourgeons avec ce liquide.
LS P08—
3. L., à S. (Vienne). — Gryllotalpa vulgaris Latreille (Fumerolles).
— Traitement (voir /nsecta, p. 128).
3. C. à C. (Eure-et-Loir). — Larves de VNoctuelles. — Traitement
Méthodes culturales. — Tenir, autant que possible, le sol plutôt
ferme par des roulages. Pour les betteraves, par exemple, faire des
semis précoces.
Protéger les champs indemnes par des fossés de 20 centimètres de
large et profonds d'autant.
Jnsecticides. — Enterrer, de place en place, des chiffons imbibés
de pétrole ou ayant servi au graïssage et au nettoyage de machines
à vapeur. Disposer, dans des cavités profondes de 5 à 10 centimètres,
des tas de son imbibés d’une dissolution d'arsenic.
Agrotissage. — C’est la destruction des papillons nocturnes dont
les œufs donnent les vers gris (Agrotis segetum). Elle se fait en
allumant, pendant la belle saison (de juin à octobre), mais seulement
durant les nuits noires, même pluvieuses, des feux de bois ou d'herbes,
ou des lampes très éclairantes à acétylène. Mais, pour être efficaces,
cette méthode doit être mise en œuvre par tous les agriculteurs d’une
contrée. Il en est de même de celle qui consiste à tendre des fils
enduits de mélasse où les papillons viennent se coller.
4. L., à D..(Côte-d'Or). — Blattidæ (Cafards). — Traitement
(voir plus haut).
5. D., à B. C. KR. (Seine-et-Marne). — Vespa (Guêpes). — Trai-
tement : (voir /nsecta, I, p. 132).
5. T., à D. (Côte-d'Or). — I. Cimex lectularius et Pulex irritans
(Puces et Punaises). — Traitement (voir Znsecta, I, p. 126).
II. Plattidæ (Cafards). — Traitement (voir plus haut).
J., à S. (Cher). — Cimex lectularius (Punaises). — Traitement
(voir Te I; pix26);
7. D., à B. (Cher). — Pieris brassicæ L. — Traitement : Ramassage
direct des œufs et des jeunes chenilles.
Les œufs sont très faciles à découvrir, parce qu’ils sont fixés en
petits paquets jaunes à la face inférieure des feuilles.
Il faut aussi arracher les feuilles portant des pontes et des éclosions
récentes.
— On peut aussi combattre les chenilles plus grosses en répandant
sur elles une poudre composée comme suit
Chaux vive en poudre fine... 1 kilogr.
Cendres tamis Net: 27 ME 1 —
Poudre. de tan/(1) 277,200 Rte Dites 200 grammes.
Cette poudre doit être répandue le matin de préférence ; il faut
renouveler le traitement chaque fois qu'on voit apparaître de nou-
velles chenilles.
— Enfin, on peut encore détruire les chenilles de la Piéride
blanche en pulvérisant ou arrosant les choux infestés, à l’aide de la
solution suivante
AUS ect lier ae 1000 grammes.
DA VON ATOME LES se tue 25 —
Si à cette dose, le liquide était trop caustique pour les feuilles, ce
qui pourrait arriver dans le cas des jeunes plants, il suffirait d'ajouter
un peu d'eau.
(1) Cette poudre, très fine, se trouve en abondance dans les moulins à tan.
— 203 —
7. C., à F. F. (Côte-d'Or). — Cimex lectularius ! « Ces sales bêtes
que nous avons dans nos lits... c’est des bêtes qui se trouvent sous
l'écorce des chênes... heureusement elles ne piquent pas » (sic) /
— Traitement (voir /nsecta, 1, p. 126).
7. C., à L. C. (Cher). — Phyllotreta nemorum L. — Traitement
(voir Znsecta, 1, p. 122).
8. L. D., à L. (Côtes-du-Nord). — Cimex lectularius L. (Punaises
des lits). — Traitement (voir Znsecta, 1, p. 126).
9. S., à P. (Loir-ct-Cher). — Pieris brassicæ L. — Traitement (voir
plus haut).
9. S., à V. (Cher). — Pyrrhocoris apterus Poda. — Traitement
Faire un lait de chaux clair, y ajouter de l'huile de lin (20 grammes
par litre), bien émulsionner en agitant fortement, en asperger les
insectes.
9 K., à R. (Ille-et-Vilaine). — Cimex Lectularins 1. (Punaises). —
Traitement (voir /nsecta, I, p. 126).
9. À., à B. (Corse). — Zxodes ricinus L. — « Je viens de perdre
mon chien qui en était tellement envahi qu’il en est mort... il nous
en a rempli la maison ». Traitement : Si possible laver les murs,
le parquet et le plafond à l’eau bouillante, puis passer un lait de
chaux. Badigeonner les boiseries au pétrole naphtaliné (pétrole dans
lequel on aura fait dissoudre le plus possible de naphtaline).
9 B., à C. (Jura). — Niptus hololeucus Fald. — « Espèce dont
nous sommes envahis dans nos rayons de tissus ». — Traitement
Procéder à un nettoyage complet du magasin afin d'enlever la pous-
sière et aussi de boucher autant que possible les fissures du parquet,
des murs et du plafond. Passer le parquet à la cire ou à l’encaus-
tique, passer les murs à la chaux ou refaire la peinture, laver les
rayons à l’eau bouillante ou à l’eau de javel avant d'y remettre les
tissus. Si possible, battre et secouer ces derniers énergiquement,
dehors, puis les saupoudrer le plus abondamment possible de naph-
taline pulvérisée. Si le local est vieux et délabré le mieux serait
d'en changer.
10. À., à M. (Calvados). — I. « Ma plante de choux se trouve
cette année envahie par le puceron (un puceron qui saute quand on
en approche) ». Phyllotreta nemorum. — Traitement (voir /nsecta,.
Papers)
Ii. Pieris brassicæ T.. {chapeleuses). — Traitement (voir plus haut).
10. C., à T. (Yonne). — Cimex lectularius L. (Punaises). — Trai-
tement (voir /zsecta, 1, p. 126).
10. O., à P. (Seine). — Cimex lectularius L. (Punaises). — Trai-
tement (voir /nsecta, 1, p. 126).
11. R., à R. (Ille-et-Vilaine). — Æriocampa limacina Retzius. —
Traitement : Poudrages à la chaux vive.
11. P., à B. L. (Haute-Saône). — Cimex lectularius L. (Punaises).
— Traitement (voir Znsecta, I, p. 126).
11. M., à S. (Morbihan). — Cimex lectularius L. (Punaises). —
Traitement (voir /usecta, I, p. 126).
11. B., à L.-H. (Seine-Inférieure). — Cimex lectularius L. (Pu-
naises). — II. Blattidæ (Cafards). — Traitements (voir plus haut).
11. S., à S. T. (Finistère). — Depressaria depressella Hbn. —
« Presque chaque année, fait beaucoup de mal à cette plante sarclée »
(le Panais, Pastinaca saliva). — Traitement : Poudrages à la chaux
vive. Récolte des chenilles en secouant les tiges de panais au-dessus
d'un récipient convenable. Bien enlever pour les brûler tous les
débris restant sur les champs après la récolte.
13. C., à B. (Orne). — I. Pulex trritans {Puce). — Traitement
(voir /nsecta, 1,-p. 126).
11, Z'rombidium holosericeum (bètes d'août, pois, filasse). — Trai-
tement : On peut distinguer trois catégories de mesures à prendre
contre ces désagréables acariens
1. — Mesures générales. — Les rougets se tiennent habituellement
sur les ronces et les broussailles, surtout dans les lieux humides, au
bord des eaux par exemple. Ils peuvent se trouver aussi sur les
rameaux ou les feuilles des arbres et arbustes. On en détruira donc
de grandes quantités cn supprimant les ronces et broussailles qui
viennent au bord des chemins et sentiers ; les pelouses devront être
tondues fréquemment. Les débris de tous ces nettoyages seront
réunis en tas et aspcrgés d'un liquide insecticide, tel qu'une émulsion
de pétrole ou une dissolution de savon noir. Il est évident que l’on
devra autant que possible éviter de circuler dans les chemins bordés
de broussailles ou de hautes herbes, de traverser les prairies, de
séjourner à l'ombre des arbres et des arbustes, etc.
2. — Mesures préventives. — Si l'on doit cependant parcourir les
lieux fréquentés par les rougets, on pourra éviter leurs attaques en
se frictionnant les jambes, surtout aux chevilles et aux genoux, avec
de la fleur de soufre. La naphtaline pourrait aussi être employée mais
son odeur est désagréable.
Dans le cas où, sans avoir pris cette précaution, on aurait fait un
séjour de peu de durée dans les endroits indiqués, on empêchera
encore l'apparition des démangeaisons en prenant, le plus rapide-
ment possible, un bain chaud ordinaire ou salé, ou un bain d’eau de
savon, ou même, si le séjour dans les broussailles avait atteint une
heure par exemple, un bain sulfureux (bain de Barèges).
3. — Remèdes. — Lorsque, faute d'avoir suivi les indications qui
précèdent, on sera atteint des démangeaisons causées par les aoutats,
les compresses ou lotions alcalines, employées au début, donneront
un bon résultat dans la plupart des cas. À cet effet on pourra utiliser
l’eau sédative ou le bicarbonate de soude en solution saturée. Il y a
lieu de renouveler ces lotions plusieurs fois tant que les démangeai-
sons n’ont pas complètement disparu. Une dissolution d’acide phé-
nique aurait également donné des résultats satisfaisants. On peut
encore placer sur ie point atteint une goutte d'une dissolution étendue
de sublimé.
Dans les cas aigus on pourra appliquer une légère couche de tein-
ture d’iode un peu diluée ou du collodion. Ces derniers remèdes ne
devront être appliqués, comme le sublimé, qu'aux points de pénétra-
tion des acariens, points indiqués d’ailleurs suffisamment par leur
aspect et par la démangeaison même.
3. M., à C. C. (Nièvre). — I. Blatiide (Cafards). — Traitement
(voir plus haut).
IT. Cimex lectularius L. (Punaises). — Traitement : (voir /nsecta,
FE Pprre6):
13. B., à C. (Vienne). — I. Gryllotalpa vulgaris. — Traitement
(voir Znsecta, T, p. 128). — II. Aphis brassicæ (Puceron du chou). —-
HO
Traitement (voir /nsecta, 1, p. 121). — III. Æriosoma Mali Sam. —
Traitement (voir plus haut). — IV. Preris brassice L. (Chenille du
chou). — Traitement (voir plus haut).
13. R., à I. (Meuse). Musca domestica Fab. (Mouche des appar-
tements). — Traitement : Enlever chaque jour, ou, au moins, une
fois par semaine, le fumier des étables ou des écuries, le rassembler
soit dans une fosse spéciale, soit dans un compartiment soigneusement
cloisonné situé sur l’un des côtés de l'écurie ou à l'une de ses extré-
mités. Ce réduit devra pouvoir communiquer avec l'extérieur pour
permettre l'enlèvement facile du fumier. L'apport quotidien ou heb-
domadaire sera saupoudré à la surface avec du chlorure de chaux du
commerce. À cet effet il sera commode d’avoir en réserve, à proximité,
un baril de cette substance.
Eviter dans la construction du réduit bien clos que nous indiquons,
l'emploi de toiles métalliques qui seraient mises hors de service, en
quelques jours, par les vapeurs de chlore.
Il va sans dire que, dans la construction des cabinets d’aisance,
on devra pareillement s'arranger pour que les mouches ne puissent
arriver aux déjections. Il y a un intérêt très grand, au point de vue
de l'hygiène, à faire refaire toute construction laissant à désirer à ce
point de vue. Quand les réparations nécessaires ne pourront être
faites, il sera bon d'introduire dans la fosse un litre de pétrole par
mètre carré. Cette dose pourra être renouvelée par exemple tous Tes
six mois. De plus la cuvette sera fréquemment nettoyée à l'acide
chlorhydrique (esprit de sel).
En agissant ainsi que nous venons de le dire, il sera possible
d'obtenir la disparition à peu près complète des mouches dans une
ferme isolée par exemple.
Dans une agglomération, l'efficacité du traitement ne peut être
que relative, au moins tant que les mesures utiles ne seront pas
généralisées. Il faudra donc chercher à détruire, par d’autres
moyens, les mouches adultes venues des écuries voisines et pénétrant
dans les habitations.
Parmi les moyens à utiliser alors nous citerons l'emploi des
papiers tue-mouches, des divers pièges à mouches du commerce
(bouteilles, etc.), enfin de la poudre de pyrèthre (poudre à punaises)
projetée chaque soir sur les parois des pièces où les mouches se
reposent, toutes les ouvertures étant fermées.
14. L., à G. (Morbihan). — Pieris brassicæ L. (Chenilles du chou).
— Traitement (voir plus haut).
14. C., à B. A. (Jura). — Za.
14. P., à L. V. (Ain). — I. Musca domestica Fab. — Traitement
(voir plus haut). — II. Fourmis. — Traitement (voir /nsecta, I,
130).
15. G., à S. T. (Finistère). — Pieris brassicæ. — Traitement (voir
plus haut).
15. N., à R. (Suisse). — AMusca domestica. — Traitement (voir plus
haut). — II. A/oustiques. — Traitement (voir plus haut).
15. M., à B. (Charente). — Pieris brassicæ L. — Traitement (voir
plus haut).
16. M., à L. (Calvados). — Larves de Welolontha vulgaris L.
(vers blancs). — Traitement
FT
I. — Un grand nombre des procédés ont été indiqués pour
ESPSRE
détruire le Ver blanc, si nuisible à toutes les cultures; mais, le
moyen le plus efficace, le moins coûteux et le plus facile à pratiquer,
c'est la récolte pure et simple de l’insecte adulte (Hanneton), aux
premiers jours de son apparition et avant la ponte des femelles.
Dans le procédé indiqué par M. Le Moult, on emploie une bâche
en toile d'emballage de 3 mètres de long sur 2 mètres de large; deux
ouvriers la tiennent horizontalement à la manière d’un hamac.
On secoue les arbres pour faire tomber les Hannetons dans la bâch*.
Au fur et à mesure de la récolte, on enferme les Hannetons dans
un sac; pour les tuer, on les plonge dans une chaudière d’eau
bouillante, ensuite on les verse dans une fosse et on recouvre le tout
d'une couche de chaux mélangée de terre. On obtient ainsi un
excellent engrais. |
IT. — On peut encore empêcher la ponte en répandant sur le sol
de la naphtaline (3 kil. à l’are) ou de la sciure de bois imbibée de
pétrole.
Ces procédés sont surtout applicables dans les jardins.
III. — La femelle du hanneton pond ses œufs à 10 centimètres de
profondeur environ dans le sol. Comme l’éclosion n’a lieu qu’une
quarantaine de Jours après la ponte, si on retourne le sol plusieurs
fois à la charrue, on aura chance d'amener les œufs à l’air où ils se
dessécheront.
Ce procédé donne toujours d'excellents résultats.
IV. — On peut aussi injecter dans le sol du sulfure de carkone en
faisant des trous avec un bâton; on ne doit pas dépasser la dose de
20 grammes par mètre carré, distribués en 4 trous.
Ce procédé est coûteux; il ne faut pas oublier aussi que le sulfate
de carbone est un poison pour les racines des plantes.
De plus il est dangereux à manier, car sa vapeur est inflammable ;
donc, éviter soigneusement l'approche d'une flamme.
16. R., à L. (Nord). — Pieris brassicæ L. — Traitément (voir plus
haut).
16. D., à P. (Puy-de-Dôme). — I. Pieris brassicæ L. — II. Musca
domestica F.-— Traitement (voir plus haut). — III. Cimex lectularius
et Pulex irritans. — Traitement (voir /nsecta, 1, p. 126).
16 B., à M. (Puy-de-Dôme). — Pieris brassicæ L. — Traitement
(voir plus haut).
16. S., à N..(Aube). —" Crmex lectularius. — Traitement (voir plus
haut).
16. P:, à P.. (Seine). — 74:
16. M., à V. (Italie). — fSlattide (Cafards). — Traitement (voir plus
haut).
17. M., à N. (Meurthe-et-Moselle). — Attagenus pellio L. — Trai-
tement : On pourra protéger les petits objets encore indemnes en les
enfermant dans des tiroirs ou armoires à fermeture hermétique avec
une certaine quantité de poudre de naphtaline. Si l’on constate que
ces objets ont déjà subi un commencement d'attaque on les enfer-
mera de même dans un récipient bien clos, mais avec un insecticide
un peu puissant comme de la benzine, de la gazoline ou de l'essence
de pétrole (produits très inflammables, à ne manier qu'avec précau-
tion). Ces insecticides pourront être mis dans une assiette à côté de
l’objet à protéger ou bien on pourra en asperger et même en laver
— 207 —
ce dernier; c’est ce qu’on fera par exemple pour détruire les larves
d'anthrènes ou de dermestes s’attaquant à un animal empaillé.
Mais ces larves peuvent aussi s'attaquer à des objets plus volumi-
neux et qui, par leur nature même, ne peuvent être tenus enfermés,
par exemple les tapis et les tentures. Ces derniers seront battus à
l'air libre au moins une fois par an, autant que possible plusieurs
fois. À cette occasion ils pourront être aspergés de benzine. Puis ils
seront laissés quelque temps exposés à l’air et à la lumière. Pendant
ce temps, les parquets que les tapis sont destinés à recouvrir seront
soigneusement lavés à l’eau chaude ou à l’eau de Javel étendue; on
pourra introduire de la benzine ou de l'essence de pétrole dans les
fissures ; si celles-ci sont nombreuses et larges il y aura avantage à
les boucher avec du plâtre. Enfin on pourra procéder à une désinfec-
tion totale de la pièce en y faisant brûler un mélange de soufre et
de salpêtre (30 grammes de soufre et 20 grammes de salpêtre par
mètre cube d’air) (1).
Si, dans le courant de l’année, on s'aperçoit qu’une portion d'un
tapis est attaquée on la couvrira d’un linge humide que l'on repassera
avec un fer chaud, la vapeur pourra traverser le tapis et aller tuer
les larves qui se trouvent dans son épaisseur ou même dessous. Enfin
on pourra songer à la désinfection totale de la chambre, les tapis
étant en place, mais alors on ne devra pas employer le soufre : on
disposera plusieurs récipients de forme évasée pleins de benzine ou
d'essence de pétrole (à raison de 1 kilo par mètre cube d'air), on
fermera bien hermétiquement toutes les ouvertures, et on laissera
les vapeurs agir pendant au moins 24 heures. Pendant tout ce temps
il faudra éviter d'allumer un foyer quelconque dans les pièces voi-
sines et même dans le reste de la maison.
17. I, à N. (Meurthe-et-Moselle). — Tinea pellionella L. (arti-
sons). — Traitement (voir plus haut).
17. R., à L. A. (Loiret). — Cimex lectularius L. — Traitement
(voir plus haut).
17. K., à V. (Allier). — Znsectes nuisibles au Cotonnier en Egypte
(lettre préliminaire, voir plus loin).
17. L. C., à P. (Seine). — fourmis. — Traitement (voir /nsecta,
I, p. 130).
18. D., à M. (Vendée). — Araignées. « Dans les toitures de chaume
d'un élevage à lapins ». — Traitement : Pulvériser sur cette toiture
(autant que possible sur les deux faces) du pétrole dans lequel on
aura fait dissoudre la plus grande quantité possible de naphtaline.
Faire pénétrer, en outre, dans les fissures, avec un soufflet, un
mélange de une partie de soufre pour deux de chaux éteinte.
18. D., à P. (Seine). — Perrisia pyri. — Traitement : Récolter le
plus tôt possible les feuilles roulées pour les brûler. Employer en
hiver des engrais potassiques (kaïnite) à dose assez forte, au pied
des arbres.
18. F., à R. (Marne). — Phyllodronia germanica X. — Traitement
(voir plus haut).
18. J., à C: (Nord). —— Czmex lectularius L. —- Traitement (voir
Pnsecta, XL, p.126).
(1) Ces indications sont applicables dans le cas de locaux envahis par la
teigne des lainages ou pelleteries (magasin ou atelier de drapiers, etc.).
— 208 —
18. L., à S. (Puy-de-Dôme). — I. 74. — II. Fourmis. — Traitement
(voir Znsecta, I, p. 130). — III. Menopon pallidum (Poux des
volailles). — Traitement : Les poux des volailles, comme tous les
insectes, ne peuvent provenir que d'œufs pondus par d’autres insectes
semblables. Il est donc possible d'avoir un élevage absolument
indemne de ces parasites, il suffit d'établir, dans un poulailler neuf,
une famille de jeunes poulets obtenus par incubation artificielle.
Au contraire, si l'on a affaire à de vieilles constructions, si les
volailles qu’on y entretient sont souvent en contact avec des volailles
étrangères, 1l est très difficile d'arriver à les débarrasser de leurs para-
sites d'une façon absolue et définitive.
Cependant, au point de vue pratique, les procédés que nous indi-
quons donnent des résultats fort appréciables. [ls permettent de rendre
le repos, pour un temps assez long, à la population d’un poulailler
infesté de poux; et, au point de vue économique, l'opération donne
certainement lieu à un bénéfice.
On peut employer : l'acide phénique, le tabac {en fumigations), le
soufre, la naphtaline ou une huile quelconque.
L’acide phénique, liquide très brûlant et poison, doit être manié
avec grand soin. On le mélange à la chaux ou au pétrole.
Voici quels sont les mélanges qui nous ont donné les meilleurs
résultats
Chaux phénique. — Verser dans un demi-litre d’eau 60 grammes de
solution d'acide phénique à 90 pour cent (1); pulvériser le tout sur
40 litres de chaux vive en poudre qu'on laisse ensuite s’éteindre à
l'air. En saupoudrer le poulailler, en mettre dans les nids, en mé-
langer à la poussière que les poules emploient pour se poudrer.
Pétrole phénique. — Bien mélanger 60 grammes d'acide phénique
à 5 litres de pétrole. En badigconner nids et perchoirs; ne laisser
rentrer les poules que lorsque tout est sec.
Soufre et chaux. — 5 kilos de soufre en poudre dans 10 de chaux
éteinte. En parsemer le sol, etc.
Pétrole naphtaline. — Dissoudre le plus possible de naphtaline dans
du pétrole ct en peindre nids et perchoirs. Placer, dans les nids, de
la sciure de bois imbibée de ce liquide, mais recouverte de paille afin
que les œufs ne reposent pas dessus directement.
Les poux pouvant être tués sans que leurs œufs soient altérés, 1l
est nécessaire de répéter le traitement adopté après un petit nombre
de jours (Les œufs éclosent au bout de huit jours si la température
est favorable.
18. C., à B. (Scine-et-Oise). — Pieris brassicæ L. — Traitement (voir
plus haut).
18. J., à L. (Mayenne). — Platla ortentalis 1. — Traitement (voir
plus haut).
18. A., à V. J. (Mayenne). — I. Pulex irritans. — Traitement (voir
Insecta, 1, p. 126). — II. Rats des maisons. — Traitement : Boucher
tous les trous par lesquels les rongeurs ont accès dans les salles à
protéger. Pour cela, le procédé le plus rapide et le plus DT
consiste à y introduire de la paille de fer bien tassée. Si les souris
ouvrent des trous à côté, les boucher également dès que l’on s'en
aperçoit ; on finira par lasser la patience de ces désagréables rongeurs.
(1) L'acide phénique doit être dissous dans l’alcool ou dans la glycérine ;
il est, en général, préférable d'acheter cette solution toute faite dans une
pharmacie.
— 209 —
Employer aussi les pièges. Les pièges constitués par une tige
métallique qui se rabat sur l’animal lorsque ce dernier touche à
l’appât sont préférables à la souricière classique parce qu’on les pose
beaucoup plus rapidement et que les rongeurs peuvent s'y prendre
simplement en se promenant. Placer chaque soir une douzaine de
ces pièges dans chaque salle, de préférence à l'ouverture des trous
et le long des murs.
Pour la destruction des rongeurs dans les bâtiments étendus
(usines, etc.) employer les virus spéciaux de l’Institut Pasteur.
Demander dans ce cas des renseignements détaillés au Directeur
du Laboratoire de Microbie agricole de l'Institut Pasteur, 35, rue
Dutot, Paris (XV®).
18. R., à A. (Marne). — I. T'ortrix Bergmanniana Linné. — Trai-
tement : Enlever et détruire toutes les feuilles et boutons atteints.
Nettoyer aussi, en hiver, les rosiers de tous les débris de feuilles
plus ou moins desséchés qui peuvent demeurer adhérents aux branches
ou se trouver sur le sol à proximité. — II. Sphærotheca pannosa Lév.
(Blanc du rosier). — Traitement : {voir Znsecta, I, p. 127).
18. B., à T. (Yonne). — I. Cimex lectularius L. — Traitement (voir
Insecta, 1, p. 126). — II. Mus sylvaticus L. et AMyoxus nitela Schreber
(rats et loirs). — Traitement : Il existe deux moyens principaux de
combattre les rongeurs des champs et des jardins : les pièges et Les
poisons.
I. PIÈGES. — L'un des pièges les plus avantageux se fait avec une
soupière, une terrine vernie à l'intérieur ou une cloche de jardinier;
on enfonce ce vase en terre de manière qu'il affleure au niveau du
sol et on place au fond un peu de pain grillé.
On cbtient aussi un résultat excellent avec un petit baril placé dans
les mêmes conditions ; tous les rongeurs qui tombent dans ces pièges
ne peuvent plus en sortir.
II. EMPOISONNEMENT. — On se servira à volonté, de blé ou de
pain empoisonnés.
On peut acheter le blé tout préparé dans les pharmacies; si on
préfère le préparer soi-même, voici l’une des formules les plus
employées.
Quantité pour 1 kilogr. de blé.
BROSSE MERE ET. 500 grammes.
Sulfate de Strychnine. 3 —
On verse la solution sur le blé de manière à le mouiller comple-
tement et on le laisse sécher à l’air. Pour ne pas confondre ce blé
avec celui qui n’est pas empoisonné, on colore généralement la solu-
tion en rouge avec 20 centigrammes de fuchsine.
Si on emploie le pain, on le débite en petits morceaux que l'on
prépare de la même manière.
Pain de Baryte. — Les sels de baryum sont des poisons.
On peut préparer un pain spécial avec le mélange suivant
HÉIRe de ÉTOMEME 2 eu nt rectee 100 grammes.
Carbonate des paryte11##1.1.412: 20 —
L'emploi de ces substances est très simple : on laisse tomber
quelques grains de blé à l’entrée des terriers. Si c'est du pain, on
en dépose sun petit morceau que l’on a préalablement trempé dans
du lait.
Tous les rongeurs ont l’odorat extrêmement fin; il faut toujours
éviter de toucher les appâts avec les mains.
19. R., à V. (Marne). — Microtus arvalis L. (Campagnols). —
Traitement (voir plus haut).
NO
19. P., à L. (Nord). — I. Forficula auricularia L. — Traitement
Pièges constitués par de petits tas de vieux légumes coupés en
tranche ; on les visite de temps en temps et on y détruit les insectes
qui y sont rassemblés en nombre, soit par écrasement, soit par
ébouillantage. — II. 7'nea pellionella. — Traitement (voir plus
haut).
19. S., à G. (Pas-de-Calais). — 7'inea pellionella et Attagenus pellio.
— Traitement (voir plus haut).
20. G., à L. V. (Ille-et-Vilaine). — Calandra granaria L. — Trai-
tement (voir /nsecta, I, p. 156).
20. L. à L. (Landes). — Gryllotalpa vulgaris. — Traitement (voir
Tasecte "A; (pt 128):
20. B. à S. (Orne). — Æourmis. — Traitement (voir /nsecta, I,
p. 130).
20. J., à V. (Marne). — I. Pieris brassicæ L. — II. Larves de
Noctuelles. — Iraitement (voir plus haut.
20. P., à U. (Côtes-du-Nord). — Pieris brassicæ L. — Traitement
(voir plus haut).
20. M., à C. M. (Marne). — I. Phyllotreta nemorum L. — Trai-
tement (voir Znsecta, I, p. 122). — II. Pieris brassice L. — Traite-
ment (voir plus haut). — III. 7'etranychus telarius sur Melons (grise).
— Traitement (voir /nsecta, I, p. 125).
20. V., à KR. (Ille-et-Vilaine). — Æourmis. — Traitement (voir
Insecta, 1, p. 130).
21. L., à S. P. D. (Landes). — « J'ai une pépinière de peupliers
envahie par la Lina populi ». — Traitement : dès l'apparition des
feuilles, faire un abondant poudrage à la chaux vive. Faire ensuite
des pulvérisations à la bouillie bordelaise (à 1 © de sulfate de cuivre),
d'abord lors de l'apparition des insectes parfaits, puis lors de l’appa-
rition de chacune des générations de larves.
21. P., à M. (Morbihan). — Pieris brassicæ L. — Traitement (voir
plus haut).
21. S., à S. A. (Nord). — Moustiques. — Traitement (voir plus
haut)
21, G., à L. V. (Ille-et-Vilaine). — Calandra granaria. — Traite-
ment (voir /nsecta, 1, p. 156).
21. M., à R. K. (Finistère). — Æriocampa limacina Ret., sur poi-
riers. — Traitement (voir plus haut).
21. D., à L. P. (Seine). — Cimex lectularius. — Traitement (voir
Insecta, Lp-."126).
21. M., à A. (Manche). — Zd4.
21. C., à V. (Loir-et-Cher). — Gryllotalpa vulgaris. — Traitement
(voir Znsecta, 1, p. 128).
22. P., à H. (Scine-Inférieure). — Pediculus cerz'icalis (Poux). —
Traitement : Frictions énergiques avec pétrole, suivies de sérieux
savonnage au savon noir; faire deux fois ce traitement, à huit jours
d'intervalle, après avoir raccourci les cheveux autant que possible.
22. S. à P. (Ille-et-Vilaine). — Pieris brassice L. — Traitement
voir plus haut).
= A
22. F. à S. E. (Algérie). — I. Cloportes. — Traitement : Les clo-
portes sont souvent nuisibles dans les habitations; dans la plupart
des cas il est alors facile de s’en débarrasser en procédant à une
réfection des locaux envahis : d’une façon générale on supprime tous
les recoins humides et obscurs, en dehors desquels les cloportes ne
peuvent vivre longtemps. On bouchera toutes les fissures, on passera
les murs à la chaux, etc.
Dans certains cas cependant on ne peut songer à supprimer partout
l'obscurité et l'humidité (serres, champignonnières, etc.); alors on
recherchera en quelle place les cloportes ont plus spécialement établi
leur retraite et on les en délogera par le jus ou la fumée de tabac,
la poudre de pyrèthre ou simplement l’eau bouillante. On établira
des pièges, constitués par de petits tas de vieux légumes coupés en
tranches. Les cloportes s'y réfugieront en masse. ]l suffira de visiter
ces pièges de temps en temps pour détruire de grandes quantités de
ces parasites.
Dans les jardins on emploiera aussi les pièges; les chaulages à
forte dose pourront donner de bons résultats.
II. — fourmis. — Traitement (voir /nsecta, 1, p. 130).
22. B., à B. (Haute-Loire). — Calandra oryzæ. — Traitement (voir
Insecta, 1, p. 156).
23. S., à P. (Seine). — Moustiques. — Traitement (voir plus haut).
23. S., à A. (Ille-et-Vilaine). — Pieris brassicæ L. — Traitement
(voir plus haut).
23. D., à M. (Seine-et-Oise). — 74.
23. R., à L. (Ardèche). — I. Larves de Melolontha vulgaris (vers
blancs). — Traitement (voir plus baut): — II. Cochenilles de l'olivier,
cerisier et figuier. — Traitement : La plupart des liquides qui ont
été conseillés sont inefficaces, parce qu'ils atteignent difficilement les
parasites sous le bouclier qui les protège. Il n'existe pas, à notre
avis, pour ces insectes de procédé unique de destruction, il.faut un
traitement général, judicieusement fait, aux diverses époques de
l’année.
I. — Traitement d'hiver. — Lorsqu'il s’agit, par exemple, des arbres
d’un jardin, il faut tailler sévèrement, de manière à enlever le plus
possible de bois malade ; il faut ensuite nettoyer toutes les branches,
dans leurs parties malades, avec une brosse très rude imbibée du
liquide suivant
AR MN MER he ARCS 1000 grammes.
SAVOIE Se - 2e boenamersté 250 —
Pétrole ordinaire ::. 000% 150 ——
Sultate, desFér-#.26e 0220 perde 50 —
Brüler tous Les débris provenant de la taille et du nettoyage des
écorces.
Cela fait, on badigeonne entièrement l’arbre avec un lait de chaux
épaissi d'argile.
II. — 7'raitement de printemps et d'été. — Surveiller attentivement
le développement des Cochenilles; et, aussitôt qu'on voit apparaître
un bouclier ou une tache blanchâtre, d’aspect cotonneux sur les
branches, la détruire immédiatement en badigeonnant les points
malades avec le liquide suivant:
JE OR EN EN ET Pr 1 litre.
PÉRTOIC OEUIMAITE 1. nee rec 20 grammes.
Poudre de pyrèthre.................……… 20 —
Bien mélanger la poudre à l’huile en agitant vivement; cette solu-
tion peut s'employer à frod, mais il est préférable de l’employer
chaude (à 60 degrés, l'arbre n'en souffre pas). On l’applique avec
un pinceau (1).
Lorsqu'il s’agit de traiter les arbres de haute tige on ne peut plus
employer les procédés précédents qui conviennent surtout aux Vignes
et aux arbres en espaliers ; on opère alors des pulvérisations en grand
à l’aide d'un liquide indiqué par M. Belèse et dont voici la compo-
sition
EAU RSR A Rs 10 litres.
Doude canstique 2:15 en PPS. 1 kilog.
Goudronsde bois nee 1 —
On fait d'abord dissoudre le goudron dans l’eau chaude, puis on
ajoute la soude pendant le refroidissement en remuant continuelle-
ment pour émulsionner.
Pour l'usage, on étend cette émulsion de 3 à 4 fois son volume d’eau.
Ces divers traitements, pour avoir toute leur efficacité, doivent
être continués rigoureusement pendant deux ou trois années consé-
cutives.
23. T., à A. (Somme). — Pulex irritans et Cimex lectularius. —
Traitement (voir /Znsecta, I, p. 126).
23. L., à A. (Somme). — /d.
23. H., à C. (Manche). — I. Zd. — II. Blattide. — Traitement
(voir plus haut).
24. M., à B. C. (Seine). — Cimex lectularius. — Traitement (voir
Insecta; Ï,-p: 126).
24. B., à A. (Somme). — Pieris brassicæ L. — Traitement (voir
plus haut).
24. S., à C. (Ille-et-Vilaine). — 7d.
24. P., à P. (Ille-et-Vilaine). — Æourmis. — Traitement (voir
Insecta, I, p. 130).
24. P., à L. (Nord). — I. 74. — II. T'inea pellionnella. — Trai-
tement (voir plus haut).
24. K., à V. (Puy-de-Dôme). — /nsectes nuisibles au Cotonnier en
Egypte. — I. Prodenia lttoralis Boisduval (Noctuelle). — Traite-
ment : 1° Récolter toutes les feuilles portant des œufs et les brûler;
2° entraver la nymphoses en arrosant les champs environ une semaine
après la disparition des larves; 3° inonder les champs de bersim ou
de légumes après les avoir labourés.
II. — Agrotis ypsilon. — Traitement : pour le bersim, inonder les
champs; pour le cotonnier, rechercher les chenilles par des binages,
faire de secondes semailles s'il y a lieu. S'il n'y a pas de dangers
d'absorbtion par les animaux domestiques, employer des pulvérisations
arsenicales.
III. — Caradrina exigua. — Traitement : comme pour les pré-
cédents.
IV. Æarias insulana Boisduval. — Traitement : Culture aussi pré-
coce que possible; destruction aussi rapide que possible des capsules
attaquées et des débris de tiges qui peuvent rester sur le champ après
la récolte ; disposer autour des tiges des bandes de toile peu serrées
où les vers vont s’abriter pour se chrysalider, tous les 10-15 jours
on les y détruit par écrasement.
(1) Eviter de toucher les feuilles et les bourgeons avec ce liquide.
24. R., à N. (Deux-Sèvres). — Vespa crabro. — Traitement (voir
Tnsecta, Xp. 132).
24. F., à L. (Saône-et-Loire). — Gryllotalpa vulgaris. — Traite-
menti (vois /asecia, lp? 128).
25. R., à L. (Loir-et-Cher). — Vespa crabro. — Traitement : voir
Unsecia Ip: 132).
25. L., à G. (Oise). — Preris brassicæ L. — Traitement (voir plus
haut).
25. M., à L. R. (Charente-Inférieure). — Cimex lectularius. — Trai-
tement (voir /nsecta, 1, p. 126).
25, B., à S. (Seine-Inférieure). — 74.
26. M., à P. (Seine). — I. 724 — II. Menopon pallidum. — Trai-
tement (voir plus haut).
26. S., à N. (Seine). — Pulex irritans. — Traitement (voir /nsecta,
Ep: 120):
27. L. à C. (Espagne). — Chrysomphalus disctyospermi (Pou rouge)
sur Orangers. — Traitement (voir plus haut).
27. G., à B. (Sarthe). — Fourmis. — Traitement (voir /#secta, I,
p:130):
27.0P., à S. J. A, (Charente-Inférieure). — I. 74. — II. Musca
domestica F. (voir plus haut).
27: D., à C. (Manche). — 74.
27. L., à R. (Loire-Inférieure). — I. Phyllotreta nemorum. — Trai-
tement (voir /nsecta, I, p. 122). — II. Pieris brassicæ. — Traitement
(voir plus haut).
27. B., à A. (Somme). — 74.
27. B., à S. R. P. (Ille-et-Vilaine). — 74.
27. D., à S. (Ille-et-Vilaine). — 74.
27. D., à N. (Seine). — Cimex lectularius. — Traitement (voir
Insecta, p. 126).
SUD Pa EE, Vet(Seine-et- Oise), — 77:
28. D., à A. (Somme). — fourmis. — Traitement (voir /nsecta, I,
p. 130).
28. P., à C. (Mayenne). — I. Vespide. — Traitement (voir Znsecta,
I, p. 132). — II. Musca domestica F. — Traitement (voir plus haut).
28. B., à B. (Finistère). — I. Aphis brassicæ. — Traitement (voir
plus haut). — II. Pieris brassicæ. — Traitement (voir plus haut).
28. K., à S. KR. (Somme). — 74.
28. D., à L. M. (Seine-et-Oise). — 74.
28. D., à C. (Ille-et-Vilaine). — /4.
28. P., à L. (Finistère). — 74.
28. L., à Q. (Finistère). — 7/4.
29. S., à S. (Oise). — Cimex lectularius. — Traitement (voir
Insecta, I, p. 126).
29. D., à P. (Seine). — Perrisia pyri. — Traitement (voir plus haut).
30. M., à V. (Loir-et-Cher). — fourmis. — Traitement (voir
Jnsecta, L, p: 130):
30. P., à H. (Scine-ct-Oise). — PBlattide. — Traitement (voir plus
haut).
30. G., à S. KR. P. (Ille-et-Vilaine). — Pieris brassicæ. — Traitement
(voir plus haut).
30. J., à S. E. (Indre-et-Loire). — /4.
à J. (Morbihan). — /d.
30. M.,
30. M., à J. (Côtes-du-Nord). — 74.
30. R., à V. (Rhône). — I. Blattidæ. — Traitement (voir plus haut).
— Il. Cimex lectularius. — Traitement (voir /nsecta, I, p. 126).
30. C., à B. (Jura). — Pulex irritans. — Traitement (voir /nsecta,
TI, D;"126);
31. E., à S. (Alsace). — Cimex lectularius. — Traitement (voir
Insecta, 1, p: 126). ‘
31. F., à R. (Ille-et-Vilaine). — Uncinula necator (Schwein.) Burr.
(Oïdium). — Traitement : Un certain nombre de maladies des végé-
taux, la plupart d'origine cryptogamique, sont évitées ou enrayées
par l'emploi judicieux du soufre en poudre. Tels sont l’oïdium, le
blanc du rosier, etc.
On trouve dans le commerce du soufre broyé et du soufre sublimé ;
ce dernier est préférable, mais coûte généralement plus cher.
La poudre est répandue sur toute la plante au moyen d'appareils
spéciaux. Eviter d'opérer par temps de brouillard ou après des
fortes rosées car le soufre humecté, d'eau a moins d'action sur les
parasites. Les traitements sont d'autant plus efficaces qu'ils sont plus
précoces. Leur nombre peut varier beaucoup selon l'intensité habi-
tuelle de la maladie dans la région, la sensibilité de la variété qu'on
y cultive, etc.
Pour la vigne, faire, autant que possible, au moins 4 poudrages
le premier, exécuté à la floraison, a en outre pour effet de réduire
notablement la coulure; un autre aura lieu un mois après; un troi-
sième lorsque les raisins auront leur grosseur normale, un dernier
huit jours après (véraison).
Dans les régions à fortes invasions et avec des cépages sensibles
(Chasselas) faire précéder ces quatre traitements normaux de deux
autres ; lorsque les pousses ont 7 à 8 centimètres puis un mois après.
On peut être amené, pour diverses raisons, à rejeter l’emploi du
soufre (présence de brouillards persistans, culture du cépage Othello
qui est grillé par le soufre). Dans ce cas, on peut employer des pul-
vérisations d'eau contenant pour 100 litres, 100 à 150 grammes de
permanganate de potasse,
Le Gérant,
F. GUITEL.
"IG Ik =:
Sommaire du Numéro 9 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
R. Oberthür, — Un Longicorne nouveau du Soudan fTANGAIS 07 155
A.-Vuillet.-—-[”Entomologie dans d'Inde....….:#2#4.. 4 157
Entomologie économique :
A. Vuillet. — Le Papillon du Karité (22 note)... 190
« Les Vieux Auteurs » : Second Mémoire sur l'utilité de l'étude des
insectes relativement à l'Agriculture et aux Arts, par G.-A. OLivier..… 193
Premier mémoire sur quelques Insectes qui attaquent les céréales,
PAT SAN OLIVIER (6m) ee ER EU 195
PREMIÈRE ANNÉE OCTOBRE CE NUMÉRO 10
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
|
|
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|
|
|
F |
NS MTS ON LOL D CEE ON Et
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
DRE _
{ nnT en il
| [ ocrs0:
IMPRIMERIE OBERTMUR, RENNES
191
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
LONGICORNES NOUVEAUX
Par A NUILLET.
I. — Une nouvelle ROSALIA du Thibet
Rosalia Houlberti, x. sp. (FIG. 1). — Tête noire, le front
étant garni d'une pubescence bleue. Pronotum et élytres bleu
verdâtre clair avec des taches noires. Dessous noir éclairci par
une pubescence bleuûtre, pattes en grande partie noire.
Antennes du mâle dépassant les élytres de
la longueur des 5 derniers articles. Troisième
article des antennes égal au quatrième. Articles
1 et 2 assez grossièrement, articles 3-11 très
finement ponctués; ces derniers couverts d’une
pubescence de plus en plus fine et courte en
allant vers l'extrémité de l’antenne. Les articles
3-6 portent sur les 2/5 apicaux de leur bord
interne une brosse de poils noirs assez longs et
serrés. Le tégument de l'antenne est noir ou
brun mais coloré par une pubescence bleue sur
les 3/5 proximaux des articles 3-7 et sur une
partie de la surface des articles 8-0.
|
|
V
Fia. 1. — Rosaliu
Houlberti VuIL-
LET, O' [Gr. nat. ].
— Monts du Thi-
bet (chasseurs in-
digènes).
Pronotum à deux épines latérales obtuses, très peu saillantes;
présentant une tache noire médiane limitée en avant par le bord
antérieur et dont la longueur est égale aux 2/3 de la longueur
du pronotum, la largeur au 1/3 de la largeur du pronotum.
Scutellum teinté comme le fond des élytres.
IxsecTA, octobre 1911.
al
TES
Elytres présentant chacun trois taches noires, transversales,
atteignant toutes le bord externe, les deux dernières atteignant
la suture.
Cuisses présentant un anneau de pubescence bleue. Jambes
et tarses plus ou moins éclaircis de pubescence bleue.
Longueur totale : 23 millimètres.
Longueur du pronotum : 4 millimètres.
Largeur aux épaules : 5,5 millimètres.
Longueur des élytres : 15 millimètres.
Patrie : Thibet (chasseurs indigènes). Un seul exemplaire ©
dans la collection René Oberthür.
Je dédie cette espèce à M. C. Houlbert, professeur à l'Ecole
de Médecine, Directeur technique de la Station entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes.
Voici la liste des Rosalia connues actuellement, avec l’indi-
cation des pays où elles furent découvertes :
I. — Sous-genre ROSALIA s. str.
alpina Linné, 1758, Systema Nature, éd. X, I,
DA AIRE LEE She rent der ee D MCE CON RE Montagnes d'Europe.
Batesi Harold, 1877, in /eutsch. Entom. Zeitschr.,
D CURE RE OR NN PE de qu a ru CN Japon : Yeso.
funebris Motschulsky, 1845, in Pull. Soc. imp.
Nai-WMoscou, XN III p.874 pE IE Ga rar Sitka.
Houlberti Vuillet, 1911, in Znsecta, I, p. 215......... Thibet.
Lameerei Brongniart, 1800, in Pull. Soc. ent. Fr.,
1800 Da RL eee OR 0 PO ne: Laos.
II. — Sous-genre EURYBATUS
borneensis Jordan ct Rotschild, 1893, in Ann. Nat.
Hast MO) ET MP EATE A Re SL Et RS se Nord Bornéo.
Bouvieri Boppe, 1910, in Bull. Soc. ent. Fr., 1910,
(A ET EE PT PO On SEEN
decempunctata Westwood, 1848, Cabinet of Orient.
Entom." p.150, pl'AXIX fige 2... Assam.
Ferriei Vuillet, 1911, in Znsecta, I, p. 79............... Japon : Oshima.
Yunnan.
= 217 —
formosa Saunders, 1830, in Zrans. Ent. Soc.
Ponpos al peu 6 plc NL fl "45.151... Indes Orientales.
gravida Lameere, 1887, in Ann. Soc. Ent. Pelg.,
MAIS pp. 103 et-100. pl: LE, fe 4... Himalaya, Darjeeling.
hariola Thomson, 1860, Æssai Class. Ceramb., p. 250. Inde.
inexpectata Ritsema, 1890, in Votes Leyd. Mus.
PANIER ae EP ENTIT ADI EX fe Aer ne Est Java.
laeta Pameere, 1887 0in loc. ct, «pp. :162 et 168,
DER EE SERRE ee nr es rane ces drone se Java.
lateritia Hope, 1831, Gray's Zool. Miscel., p. 27... Nord Inde.
Lesnei Boppe, 1911, in Pull. Soc. ent. Fr., p. 103... Formose.
nigroapicalis Pic, 1910, in L'Echange, p. 36... Yunnan.
novempunctata Westwood, 1848, loc. cit, pl.
RARE Host NN AU EE UM ra Java.
IT. —_ Un PLOCÆDERUS nouveau du Sud-Oranais
Plocæderus Jafieuxi, z. sp. (FIG. 2). —— Tégument brun foncé
pour les élytres, noir pour la tête et le pronotum; garni, dessus
et dessous, d’une pubescence soyeuse d’un beau jaune d’or.
Le fémur postérieur étant placé de façon à ce que son
sommet se trouve sur le bord externe de l’élytre, l'extrémité
de l'antenne du même côté atteint à peine ce sommet.
Mesures prises sur une femelle :
Longueur totale : 44 millimètres.
Longueur du pronotum : 7,5 millimètres.
Longueur de l’élytre : 32,5 millimètres.
Largeur de la tête (y compris les yeux) : 7,5 milli-
mètres.
Largeur du pronotum (v compris les pointes) : 10,5 mil-
limètres.
Largeur des élytres : 13 millimètres.
Cette espèce se distingue du P. Caroli Leprieur (1876, in
Ann. Soc. ent. Fr. 1876, p. VII) (FIG. 3), du Hodna, par sa
taille plus grande (pour P. Caroli, la longueur est, selon
Leprieur, de 27 à 38 millimètres), son tégument plus foncé, la
couleur de sa pubescence (d'un blanc éclatant chez P. Carol),
= CAN —
enfin par ses antennes qui sont relativement plus courtes, au
moins chez la Q et dont le premier article est à surface plus
régulière, moins corrodée.
Les /ypes (plusieurs exemplaires capturés dans l’Extrême-
Sud-Oranais par M. Jaffeux) font partie de la collection
R. Oberthür.
F1G. 2. — Plocæderus Jaffeuxi VUILLET,
® type. — Extrème-Sud-Oranais (Jaf-
feux) [Gr. nat.].
È7
F1iG. 3. — Plocæderus Caroli LEPRIEUR. —
Q de Bou-Saada, 1875 et o' de Hodna (Le-
prieur) [Gr. nat.].
— 219 —
Un nouveau TRICHOPTERYGIDÆ
du Soudan français (Col.)
PATA MA VIUTL ET
Zamenhofia, zov. gen. — Faciès général d’un Wephanes
Thomson.
Pronotum ayant sa plus grande largeur en avant de la base;
à bord postérieur tronqué.
Mésosternum présentant une carène longitudinale médiane.
Elytres tronqués postérieurement, laissant à découvert plu-
sieurs anneaux abdominaux.
Abdomen de 6 segments; pygidium présentant 3 pointes,
comme dans le genre 7 72chopteryx.
Articles 3-8 des antennes ayant une ligne circulaire de poils
vers le 1/3 proximal de leur longueur.
Hanches antérieures contiguës, les postérieures bien séparées
(distantes de 1/4 de la longueur du bord métasternal postérieur
dans l'espèce type).
Fémurs postérieurs sans lamelle longitudinale.
Espèce type : Z. Marchali, n. sp, du Soudan français.
Le genre Zamenhofa paraît devoir être placé auprès des
genres Zrichopteryx Kirby et Nephanes Thomson. Il se dis-
tingue du premier par la forme de son pronotum, rétréci1 à la
base, et l'absence de lamelle aux fémurs postérieurs; 1l diffère
du second par la présence d’une carène mésosternale; enfin la
structure de ses antennes le différencie à la fois des deux
autres genres.
Je dédie ce genre nouveau au D' L. Zamenhof, le génial
inventeur de la langue internationale Esperanto.
Zamenhofia Marchali, #. sp. — Brun noirâtre; élytres moins
15
20 —
foncés que la tête, le pronotum et l'abdomen. Pattes jaune clair,
antennes enfumées.
Tête, pronotum et élytres couverts régulièrement de tuber-
cules assez serrés, portant des poils jaunâtres.
Pronotum transversal, sa plus grande largeur en avant du
bord postérieur, ce dernier tronqué, plus long que le bord an-
térieur; bords latéraux très finement rebordés dans leur tiers
proximal ; angles non saillants; à chacun des angles postérieurs
se trouvent deux courtes soies dressées, insérées côte à côte et
dont l’ensemble peut donner l'apparence d’une fine épine.
Yeux assez gros (20-25 facettes visibles inférieurement).
Antennes à articles 3-8 subégaux, deux fois plus longs que
larges étranglés un peu en goulot dans leur tiers distal, portant
une série d'une dizaine de poils insérés suivant l'équateur de
la partie large; la direction de ces poils est sensiblement per-
pendiculaire à celle de l'axe de l’antenne. Articles 9-11 pro-
gressivement élargis; O et 10 sont tronqués à la base et très
rétrécis au sommet; 11 est deux fois plus long que large,
pyriforme; sa plus grande largeur (un peu supérieure à la
longueur d’un des articles intermédiaires) se trouve vers scn
tiers proximal. Ces trois derniers articles (0-11) portent comme
les précédents une série de poils subperpendiculaires à l'axe et
de plus deux (articles O et 10) ou trois (article 11) séries de
poils à direction subparallèle à l'axe.
Mesures prises sur un exemplaire :
ÉGnegtenrs Totale Su 0,54 millimètre.
Éongueur:de/lagtenne. 5402 0e -
Longueur du pronotum.......…. O,14
Lonsueur d'unélytre. 7 22,8 0,2: —-
Larceur clé Jantes O,18 -—
Larseur dupronotuni sie 0,2€
Largeur des ÉbyiÉess RUES 0,27 _
Patrie : Koulikoro (Haut-Sénégal-Niger).
Cette espèce a été capturée en nombreux exemplaires, par
mon frère, Jean Vuillet, le 10 juillet 19011, « en tamisant un
petit tas d'herbes fermentées provenant du sarclage de son
jardin. »
Types dans la collection R. Oberthür.
Je dédie cette espèce à mon honoré maître, le D' P. Marchal,
professeur à l’Institut National Agronomique.
— —— ——
Les Étiquettes de la collection Wallace
Pam AV UIRETS
Lorsqu'on étudie des insectes provenant d’anciennes collec-
tions, on remarque trop souvent que les étiquettes qu'ils
portent à l’'épingle ne donnent sur leur provenance que des
indications insuffisantes ou inintelligibles. Très fréquemment
il n'y a qu'un simple chiffre ou un signe conventionnel, ou
bien c'est la couleur de l'étiquette qui est chargée de rensei-
gner l'infortuné entomologiste. Cette notation est quelquefois
comprise par le premier possesseur de tels insectes; mais
lorsqu'il s’en est séparé, que ses registres ont été égarés ou
détruits, les matériaux d'étude qu'il avait réunis se trouvent
avoir perdu les 0/10° de leur valeur.
Les insectes d’une collection de Bostrychide et Scolytide
réunie par A.-R. Wallace, et cédée récemment par O.-E. Janson
à M. R. Oberthür, portent des étiquettes dont nous donnons
ci-joint un fac-similé. Heureusement, une petite notice manus-
crite de Janson permet d'en comprendre le sens. Comme
d'autres insectes, pareillement étiquetés, peuvent exister ailleurs
— 222 —
sans autres indications, nous pensons qu’il n’est pas inutile de
publier ici celles qui ont été réunies par notre sympathique
collègue.
Fac-similé d'étiquettes de la collection A.-R. Wallace
(< coll. R. Oberthür).
OR
Explication des abréviations portées sur les étiquettes de
localités de Wallace :
Am.
ATu.
Pan.
Bac.
Bou.
Cer.
D'or.
Ké.
Lom.
Mar.
Aal.
Amboyne.
I. Aru.
Banda, ñ
D
Batchian, =
5
Bourou, =
2
Ceram, Æ
Port de Dorey (Nouv.
Guinée).
Gilolo (Moluques).
I. Goram (Est de Ce-
ram).
Java.
HR To (Nord de
Il
Il
Batchian).
I. Ké (Est de Banda).
Lombock (Est de Java).
Macassar (Celebes).
Malacca.
Men. — Menado (Celebes).
1. —= Mysol (Nord de Ce-
ram).
Mort. = I. Morty (Nord de
Gilolo).
N. = Nouvelle Guinée (Ex-
trémité Nord).
D = Salwatty (Nord de la
Nouvelle Guinée).
Sar. = Sarawack (Bornéo).
Sing. = Singapore.
Sum. — Sumatra.
Ter.» =Ternate (Moluques):
Wag. = I. Waigiou (Nord-ouest
de Nouv. Guinée).
Tond.= Tondano (Nord Cele-
bes, à 2,000 pieds
d'altitude).
Chenille de DEILEPHILA NICÆA
La chenille de Derlephila nicæa, photographiée à l’état
vivant et reproduite sur la planche ci-contre est certainement
une des plus belles parmi les chenilles de Spingidæ de notre
faune. Elle vit sur différentes espèces d'Euphorbes; 1c1 elle
dévore avec appétit une feuille d'Exphorbia esula Linné. Sur
d’autres feuilles de la même tige, se trouvent des chenilles
lus jeunes de Deilephila euphorbie. L'une et l’autre espèce
]
ont été rapportées des Pyrénées-Orientales par M. R. Oberthür.
Chenilles de Deilephila Nicœæa sur Luphorbia Esula. Pyrénées-Orientales (R. OBErTHüR).
Lo)
LS)
(Sa
ALES VIEUXS AUTEURS: "0
Observations sur le genre FULGORE @)
Par G. À. OLIVIER, D. M.
Ce qui distingue le plus les animaux, c'est la configuration
de la tête. Les Fulgores, vulgairement connues sous le nom de
Porte-lanternes, nous présentent sur cette partie de leur corps des
formes si variées et si singulières, qu'on est bien étonné de les
trouver dans un même genre d'insectes. Les unes ont à la partie
antérieure de la tête, un prolongement fait en forme de vessie
enflée et alongée, les autres en scie, en couronne, en trompe sem-
blable à celle de l'Eléphant, en muffle, etc. Il semble que la Nature
a voulu ébaucher sur ces insectes les différens moules, les diffé-
rentes formes qu’elle devoit ensuite départir aux autres êtres.
Mais quel peut être l'usage de ce prolongement de la tête? Sui-
vant les observations de Mérian, l'espèce de Cayenne et de
Surinam, dont le devant de la tête est en forme de vessie, répand,
pendant la nuit, une lumière si vive, qu'elle permet de lire le
caractère Îe plus fin. D'après le témoignage de cet auteur, Linné,
Reaumur et la plupart des Entomologistes n'ont pas douté que
les Fulgores ne fussent lumineuses. Cependant, après avoir ques-
tionné quelques Naturalistes qui ont habité nos colonies, touchant
cette Fulgore, qui pouvoit produire une matière phosphorique
aussi lumineuse, ils nous ont dit n'avoir jamais pu appercevoir
que cet insecte eût cette propriété. M. Richard, envoyé à Cayenne
par le gouvernement, a élevé plusieurs espèces de Fulgores, et
entr'autres celle dont parle Mérian, sans qu'il ait pu découvrir
quelque trace lumineuse sur le corps de ces insectes. Nous n'avons
(r)MMoir Zrsecta, I; Jp. 13:
(2) Extrait du Journal d'Histoire Naturelle (Paris, 1792), t. IT, p. 3r.
— 226 —
sur les autres espèces aucune observation, et celle d'Europe n'est
certainement point lumineuse. Si l'observation de Mérian est
exacte, Je suis porté à croire que cet auteur n’a examiné ses Ful-
vores qu'après leur mort. J'ai souvent eu occasion, dans les dépar-
temens méridionaux de la France, de trouver des Cigales (qu'on
sait avoir les plus grands rapports avec les Fulgores) entièrement
phosphoriques après leur mort, et qui répandoient une lumière
très-vive. Reaumur nous apprend qu'ayant eu la curiosité de voir
l'intérieur de la vessie d’une Fulgore, il n'y put découvrir qu'une
cavité considérable, renfermée par un cartilage médiocrement
épais. Quand on supposeroit que les substances qui y étoient,
lorsque l'animal vivoit, s'étoient desséchées, elles n’auroient
Jamais pu remplir, lors même qu'elles étoient molles, qu’une
petite partie de cette cavité.
On voit, d’après ce que nous venons de dire, que l'usage de la
partie antérieure de la tête des Fulgores n'est pas encore bien
connu. Nous ignorons si cette partie est phosphorique pendant la
vie de l'animal, ou seulement après sa mort; si c’est un simple
ornement que la Nature lui a donné, ou si c’est une arme propre
a le défendre.
Quant aux caractères génériques essentiels qui distinguent les
Fulgores des Cigales et des Tettigones, ils sont très-aisés à
appercevoir, malgré les grands rapports qui lient entreux ces
trois genres; nous les trouvons : 1° dans la forme du troisième
article des antennes globuleux, assez gros et chagriné; 2° dans
les deux petits yeux lisses, placés sous les yeux à réseau. Les
Cigales et les Tettigones ont trois petits yeux lisses à la partie
supérieure de la tête, et les premiers articles des antennes sont
cylindriques. Nous remarquerons, avant de finir, que Linné et
Fabricius ont placé parmi les Cigales quelques espèces, telles
que Cicada lanata, C. perspicillata, C. nervosa, C. phalaenoides,
qui sont de véritables Fulgores.
Description de deux nouvelles espèces de MUTILLES (1)
Par M'LATREILLE.
Il est très-facile de se méprendre, au premier coup-d'œil, sur
les deux nouveaux insectes que je me propose de faire connoître.
Un corcelet articulé, un corps glabre ou fort peu velu, une forme
assez alongée, leur donnent beaucoup de ressemblance avec les
Fourmis. Is appartiennent cependant au genre Mlle, comme
il est aisé de s'en convaincre, soit par l'examen des parties de la
bouche, de la figure des antennes, soit encore par l'#abitus de
ces insectes, considéré plus attentivement.
I. MUTILLE formicaire. MUTILLA formicarta.
M. rouge glabre; corcelet M. rubra, glabra; thorace
noueux; abdomen noir. nodoso; abdomine migro.
DESCRIPTION. Corps aptère, très-glabre, luisant, long d'une
ligne et demie.
Tête plus large que le corcelet, rouge, déprimée, obtuse anté-
rieurement, échancrée postérieurement, avec les angles latéraux
de la base saillans; yeux petits, ronds, noirs; antennes filiformes,
presque de la longueur du corcelet, rapprochées, fauves à leur
base, d'un brun rougeâtre vers leur extrémité; articles peu dis-
tincts : le premier plus long, plus épais, presque cylindrique, un
peu courbe; les autres égaux.
Corcelet étroit, alongé, d'un rouge un peu noirâtre, bilobé en
dessus : lobe antérieur ovale, élevé, plane dans son mulieu,
rebordé antérieurement et sur les côtés; lobe postérieur plus long,
arrondi, presque cylindrique, rétréci un peu postérieurement.
Abdomen oblong, noir, pointu à son extrémité.
(1) Article paru, en 1792, dans le /ournal d'Histoire Naturelle, t. IT, p. 98.
Pattes courtes, noires; cuisses un peu renflées; tarses roussâtres.
Trouvée dans les environs de Brive, au mois de juin 1791.
2. MUTILLE articulée. MUTILLA arliculata.
M. noire, presque glabre; M. gra, subglabra; thorace
corcelet rouge, articulé. rubro, articulato.
DESCRIPTION. Corps aptère, luisant, long de trois lignes et
demie.
l'éte plus large que le corcelet, renflée et arrondie postérieure-
ment, très-noire, légèrement velue, pomtillée; yezx ronds, noirs;
trois petits yeux lisses, sur le sommet; #andibules fauves,
bidentées à leur extrémité; an/ennes un peu plus courtes que le
corcelet, insérées au-devant d'un tubercule rougeûtre, de douze
articles : le premier plus long et plus gros, conique, noir en
dessus, fauve en dessous; le second petit, grenu, fauve; le troi-
sième alongé, presque conique, de la même couleur que le précé-
dent; les suivans un peu distincts, noirâtres.
Corcelet étroit, alongé, très-peu velu, rouge, à trois divisions
en dessus : la première plus grande, convexe, arrondie; la seconde
formée par quelques élévations; la dernière arrondie, convexe.
Abdomen ové, très-noir, très-glabre; anus armé d'un aïiguillon
fort, poignant, tirant sur le brun.
Pattes d'un fauve obscur; dessus des cuisses noirâtres; /arses
3
velus.
Elle se trouve aux environs de Brive, dans les jardins, les
terreins sablonneux, pendant l'été.
> -— — ——
Description d’une nouvelle espèce de CÉTOINE G)
Par G. À. OLIVIER.
Parmi les Insectes que M. le Blond a envoyés de Cayenne, à la
société d'Histoire Naturelle et à quelques-uns de ses membres,
nous avons remarqué une Cé/oine qui n'est décrite dans aucun
ouvrage, et que nous n'avons vu dans aucune collection. Nous
croyons devoir en donner ici la description et la figure.
CÉTOINE grillée. CETONIA clathrata.
GSCorcelet noir, rayérde C: 0 Thorace nigro, flavo
jaune; élytres d’un pourpre lneaio, elytris fusco-purpureis
foncé, pointillées de Jaune, favo punctatis, tab. 6, fig. 2.
pl=0 ho 2.
Elle se trouve à Cayenne. Habitat Cayenne.
Magnitudo Cetonie chinensis. Clypeus quadratus, subtriden-
tatus. Antenne nigre, clava triphylla rufescente. Caput mgrum
immaculatum. Thorax orbiculatus niger, marginibus, lineis tribus
strisaque laterali abbreviata flavis; margo tamen tenuisstme niger
denticulatus. Elytra fusco-purpurca flavo punctata. Corpus
subtus nigro-æneum ferrugineo villosum. Pedes nigri, femoribus
anticis, versus apicem unidentatis. Abdomen postice nigrum,
maculis tribus oblongis flavis.
Elle est à-peu-près de la grandeur de la Cétome chinoise. Les
antennes sont noires, avec la masse ferrugineuse triphylle. La tête
est noire, sans taches. Le chaperon est carré, presque tridenté. Le
corcelet est noir, avec trois lignes longitudinales, au milieu, une
autre vers les bords latéraux, et une ligne transversale, courte,
latérale, d’un jaune obscur. Le rebord est noir et crénelé. Les
(1) Article paru, en 1792, dans le Journal d'Hisloire Naturelle, t. 1, p. 92.
— 230 —
élytres sont d'un pourpre foncé, avec un grand nombre de petits
points d'un Jaune blanchâtre. Le dessous du corps est d’un noir
bronzé, couvert de poils courts, ferrugineux. La partie postérieure
de l'abdomen est noire et marquée de trois taches oblongues,
d'un jaune obscur. Les cuisses antérieures ont une petite dent vers
leur extrémité; les jambes ont une petite entaille vers leur base
interne, et trois fortes dents vers leur extrémité externe.
Du cabinet de la société d'Histoire Naturelle.
Fac-similé de la fig. 2, pl. 6, du Journal d'Histoire
Naturelle.
RIPIPHORUS PI. 40 (1)
Par Louis BOSC.
Palpr inequales, filiformes, maxilla membranacea rotundata,
minuta, labia membranacea, superius bipartitum, inferius
integrum acutum.
RIPIPHORUS SUBDIPTERUS
R. antennis flabelliformibus, elytris minutissunis.
Tête d’un noir mat, applatie en devant, presque quarrée. Yeux
d'un noir brillant. Antennes pectinées, posées à la partie supé-
rieure de la tête, entre les yeux. Feuillets jaunes, applatis dans
le sens de leur parallélisme, au nombre de 8 de chaque côté,
avec un impaire, plus longs que l'antenne, et recourbés à leur
extrémité (dans le mâle); noirs, avec un peu de jaune à la base,
courts, presque droits, au nombre de 8, placés d’un seul côté, avec
un impaire (dans la femelle).
Clypéus légèrement émarginé, cilié.
Lèvre supérieure membraneuse, bifide, velue. Les divisions
recourbées.
Palpes inégaux, filiformes. Les antérieurs composés de trois
articles, le premier aussi long que les deux autres, attaché au dos
de la mâchoire. Les postérieurs également composés de quatre
articles presque égaux, attachés à la base de la lèvre inférieure.
Tous sont jaunes dans le mâle, et moitié noirs et moitié Jaunes
dans la femelle.
Les mandibules cornées, simples, très-alongées, très-recour-
bées, très-aiguës.
(1) Article paru, en 1702, dans le Journal d'Histoire Naturelle, t. HD 208.
PI. 40
Benard drexit.
Bose del ,
Journal d'Hist. Naturelle W° 20,
Les mâchoires membraneuses, ovales, entières, très-courtes,
cihées, blanchâtres.
La lèvre inférieure membraneuse, entière, terminée en pointe,
glabre, blanchâtre.
Le thorax presque quarré, plus mince et alongé dans sa partie
antérieure; plus épais, et obtus dans sa partie postérieure; ponctué
en-dessus, et velu sur les côtés; couleur de poix; scatellum trian-
oculaire, très-épais, d'un noir brillant, dans le mâle. Abdomen
plus long, aussi large et moins épais que le thorax, couleur de
poix, ponctué, et légèrement velu, dans le mâle. Abdomen aussi
épais que le thorax, couleur de rouille, avec un point noir sur
chaque anneau, une rangée de semblables points sur le premier,
une tache noire à l'extrémité du dernier, et terminé par un prolon-
gement de substance cornée, applati, d'une demi-hgne de long,
parallèlogramique, duquel sort l'organe qui donne issue aux œufs,
dans la femelle.
Les élytres extrêmement petites, ne s'étendant pas au-delà de
la base du thorax, concaves, triangulaires, avec les angles obtus,
jaunâtres à l'extrémité, noirâtres à la base.
Aîles plus longues que l'abdomen, ne se repliant pas, plhissées
dans leur longueur, transparentes, avec une large tache fauve
dans leur milieu.
Pattes jaunes dans le mâle, les deux dernières paires noires
dans la femelle. Les antérieurs ont cinq articles aux tarses, et
les postérieurs seulement quatre. Le premier et le dernier article
très-alongés. Crochets cihiés en-dessous.
Tout l’insecte a environ 4 lignes de long, et 1 À de large. La
femelle est d’un tiers plus grosse.
Ce genre d'insecte diffère du Pyrochora et du Neycidalis, par
les palpes filiformes, les mâchoires ovales, la lèvre inférieure
membraneuse et entière. Il y a plusieurs rapports naturels avec le
Necydalis humeralis, et l'A palus 2-maculatus. Je crois qu'il doit
être placé dans le système, à côté des mordelles dont il est très-
voisin par ses caractères génériques. Le nom vient du grec 77915,
éventail.
— 234 —
Le r:p1phorus subdipterus a été trouvé aux environs de Mont-
pellier, et m'a été communiqué par M. Dorthes. Les parties de
la génération de la femelle, analogues à celles du Melolontha
vulgaris, déterminent à croire qu’elle dépose ses œufs dans la
terre, c'est encore un nouveau rappors avec le VNecydalis humeralis.
EXPLICATION DE LA PLANCHE
Aa Le Ripiphorus mâle, vu de côté et en dessus.
B® Le Ripiphorus femelle, vu en dessous.
1 Le clypéus.
2 La lèvre supérieure.
3 Les mandibules.
4 Les palpes antérieures, accompagnées des mâchoires.
5 Les palpes postérieures, accompagnées de la lèvre pos-
térieure.
6 L’antenne du mâle.
7 L'antenne de la femelle.
8 Le moignon d'élytre.
9 La partie supérieure de la génération de la femelle.
10 La patte antérieure.
11 La patte postérieure.
12 Un des crochets très-grossi.
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
LES, VIEUX AUTEURS.”
Second Mémoire sur l'utilité de l’étude des Insectes,
relativement à l’Agriculture et aux Arts /Suile) (1)
Pan CG A NOLIVIER DM
Cependant la soie n’a pas laissé d’être extrèmement rare, en
Europe, pendant long-tems, soit parce que l’on manquoit d'ins-
trumens ou d'instructions nécessaires pour la filer et pour la
travailler, soit parce que l’on ne faisoit aucun commerce avec les
peuples qui seuls possédoient cette matière précieuse. Mais
depuis quelque tems la soie est devenue une des principales
branches de commerce de la France, de l'Italie et de l'Espagne.
On a fait diverses tentatives pour mettre à profit l’industrie
des Araignées. Reaumur, chargé par l’Académie des Sciences,
de suivre ce travail, a prouvé qu’il n'y avoit que les coques filées
autour des œufs qui puissent être mises en œuvre. M. Valmont
de Bomare a présenté depuis peu à la Société d'Agriculture, des
coques d’Araignées, envoyées de l'Amérique, qui paroissent très-
propres à être filées. Mais, outre que les femelles feroient seules
de pareilles coques, la haine que ces Insectes se portent entr'eux,
Ôte tout espoir de les élever, et d’en obtenir une matière assez
abondante pour devenir un objet intéressant.
(1) Voir Znsecta, p. 193.
— 236 —
Il existe sans doute beaucoup d’autres chenilles que celles du
ver-à-soie, dont les coques pourroient nous être plus utiles que
celles des Araignées, si nous savions ou si nous voulions
apprendre à les employer et à les mettre en œuvre. C’est sur-tout
dans l'étude des Insectes et dans la contemplation de leurs pro-
duits, qu’on trouve souvent l’occasion de juger combien l’homme
est encore loin de profiter de tout l'avantage que la Nature lui a
donné sur les autres êtres, et combien il a peu fait encore pour
donner à son industrie tout son développement. Pourquoi l'Eu-
ropéen, si actif et si industrieux, ne cherche-t-1l pas à mettre à
profit, non-seulement les productions de son sol, mais celles des
autres contrées de la terre, plus favorisées que l'Europe? Ainsi
ne pourroit-1l pas tirer parti de la Chenille à scie de Madagascar,
qui, différente de la nôtre, produit un cocon plus petit, rond,
très-dur, et d’un blanc nacré? M. Bruguière, de qui je tiens encore
ces détails, a vu de cette soie en bordure, sur des pagnes fabri-
quées dans le pays, et qui lui a paru aussi fine et beaucoup plus
forte que celle de nos plus belles étoffes de soie. Cette Chenille
se nourrit des feuilles du Casuarina equisetifolia LINN. Elle
naît sur cet arbre, y vit, et finit par y attacher son cocon. Nous
pourrions sans doute espérer de naturaliser au midi de la France,
en Corse, ou dans nos Colonies, cette nouvelle espèce de Chenille,
y transporter l'arbre, et tenter même de la nourrir avec l’Ephédra,
ou les feuilles de Pin, qui ne paroissent pas avoir plus de dureté,
et ont à-peu-près la même saveur que les feuilles du Casuarina.
Et combien d’autres espèces de Chenilles dans les climats brûlans
de l'Afrique et de l'Amérique, ne sont-elles pas propres à fournir
une matière aussi belle que la soie! J'ai reçu de Cayenne une
matière soyeuse très-propre à être filée, et produite par un Insecte
que je ne connois pas encore.
La plupart des Chenilles, qui vivent en société, construisent
des nids de soie, dont l'industrie humaine n’a pas encore su tirer
parti, et qui cependant la sollicitent depuis long-tems. Reaumur a
fait divers essais, qui ne laissent là-dessus aucun doute; il a
prouvé qu’on peut carder et filer avec avantage ces nids, et qu'on
en retireroit une matière moins belle à la vérité, mais moins chère
et plus utile que la soie.
Le miel n'est pas la seule production des Abeilles. La cire que
ces Insectes fournissent est d'un usage si étendu, soit dans les
arts, soit dans la médecine, qu'il seroit très-difficile de nous en
passer. Presque toutes les espèces d’Aberlles construisent leurs
nids avec une cire plus ou moins belle, et l'espèce de la Guyane
fait le sien à découvert, en employant une cire brune plus gros-
sière que celle d'Europe, mais qui seroit sans doute propre à
divers usages économiques. La plupart des Guêpes pourroient
aussi nous engager à tirer parti de leur industrie dans la facture
des cartons et du papier.
Dans la province de Yucatan, sur le golfe du Mexique, les
Indiens retirent un vernis très-beau, en faisant bouillir dans un
chauderon plein d’eau, une espèce de Chenille qui se trouve sur
quelques arbres de ce pays. L'ébullition détache et fait surnager
ce vernis, qu'on retire, et qu'on emploie ensuite. Quelques autres
Chenilles fileuses, soumises à la même épreuve, donneroient peut-
être le même résultat.
Pourrions-nous passer sous silence cet Insecte précieux auquel
on doit la teinture de l’écarlate, si au-dessus de la pourpre des
anciens? Et même, relativement à cet objet, pourrions-nous ne
pas jeter quelques reproches sur l'indifférence des Nations
modernes, si jalouses cependant d'étendre les branches de leur
commerce, et d'accroître leurs richesses par la conquête de nou-
veaux produits commerciaux? Nous étions parvenus, 1l est vrai,
après bien des peines et des périls, à nous procurer, à S. Domin-
gue, la véritable Cochenille du Mexique; mais dans un tems où
l'administration veilloit si peu à l'intérêt public, et où les admi-
nistrateurs ne s’occupoient que de leurs intérêts particuliers, on
a laissé périr cet Insecte, et on n’a plus dans cette isle, que la
Cochenille silvestre. On ne sait pas même encore si cette Coche-
nille n'est qu’une variété de l’autre, ou si c’est une espèce diffé-
rente. On n'a pas encore fait des tentatives suffisantes, afin de
reconnoître si la culture et les soins pourroient donner à cette
— 238 —
Cochenille silvestre, la perfection et la beauté de l’autre; et
cependant cette branche de commerce est un objet de la plus
grande importance; puisqu'il est prouvé que les Espagnols four-
nissent pour la valeur de plus de dix millions de livres tournois
de Cochenille.
Presque toutes les Cochenilles et tous les Kermès fournissent
une couleur plus ou moins belle, plus ou moins vive : tels sont
le Kermès de Pologne, ou graine d'écarlate, le Kermès des dépar-
temens méridionaux de la France, un autre dont les Russes savent
tirer un beau cramoisi. Mais la beauté de la couleur de la Coche-
nille du Mexique a fait négliger beaucoup d’autres espèces
propres à la teinture. Cependant nous devons peut-être nous
plaindre de ce que l’on donne à la Cochenille Américaine une
préférence si absolue, qui empêche l'usage de tant de nouveaux
moyens de se procurer d’autres substances colorantes, moins vives,
il est vrai, mais bien moins coûteuses, et qui sont plus à notre
portée. Selon quelques voyageurs, les Orientaux retirent des
vessies du Lentisque, produites par la piquure d’un Insecte, un
rouge très-beau, par des procédés que nous ignorons encore.
Enfin, 1l est permis de croire et de publier que c'est d’un Insecte
alé que l'on retire cette substance, nommée Gomme lacque, dont
on se sert pour tendre en rouge. On sait aussi de quel usage
sont pour la teinture noire, les galles, ces tubérosités qui naissent
sur les différentes parties des végétaux, et qui sont occasionnés
par la piquure et le séjour des Insectes.
(A suivre).
Le Gérant,
GUITEL.
Sommaire du Numéro 10 d'INSECTA
Entomologie générale :
Pages
AAA EVE GNPI CAMES NOUVEAUX ee D 215
Id. — Un nouveau 77ichoplerygide du Soudan français (Col.)............ 219
Id LES Pts de TANCOleC TOME VALATER PE 2
Latchenile de De EDEN TIC CD Re D 223
« Les Vieux Auteurs » : Observations sur le genre Æ#/gore, par G.-A.
OTAVIER ADM 22e armee nan 0e se ee LE . 229
« Les Vieux Auteurs » : Description de deux nouvelles espèces de
AITITES DAT MM SL ADRELÉ LENS eee sacs: nee eee een CEE ARE
« Les Vieux Auteurs » : Description d’une nouvelle espèce de Céfoine,
PA IC AMC IVIERSS. -éuenere ne nacre: etre RU ae ee ES .… REA
CPS WIEUXPAUEEUTS D: 7222040725, pl. 40, Dan OMS OSC re. 251
Entomologie économique :
« Les Vieux Auteurs » : Second Mémoire sur l'utilité de l’étude des
insectes relativement à l'Agriculture et aux Arts, par G.-A. Ouivier (suile) 233
PREMIÈRE ANNÉE NOVEMBRE 1911 Numéro 11
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
MNENTQ:
4 À DEC 1819]:
NÇ#0ral Museuf
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
ISA
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Notes sur quelques NÉVROPTÈRES
FAR RMEONGINENAVAS, SIT
L'idée proposée dans /#secta de faire quelques monographies
des insectes des colonies françaises est fort séduisante; je ne
peux que l’approuver et contribuer à sa réalisation dans la
mesure des mes forces.
Mais malheureusement 1l est trop vrai, pour les Névroptères,
ce que mécrivait M. À. Vuillet, dans une lettre du 20 juin
dernier : « Nous pensons bien qu’en effet l'étude de ce groupe
nest pas encore assez avancée pour permettre actuellement la
publication d'une monographie, mais vous pourriez publier dans
Insecta une série de notes d’une étendue quelconque, comprenant
des descriptions d'espèces nouvelles, etc. Dans un an ou deux,
ou plus tard, ces matériaux pourraient être réunis et remaniés
de façon à construire une ou plusieurs monographies (par
exemple : Ascalaphides des colonies françaises, Névroptères
d'Algérie, etc.) qui pourraient être publiées séparément ». C’est
- ce que Je vais faire très volontiers.
M. Vuillet mayant fait un envoi de Névroptères de la
Station entomologique de Rennes, j'ai commencé par son étude
la série des notes à publier dans /#secta. Voici le résultat
Famille ASCALAPHIDES
1. Proctarrelabris involvens Waik., Natal, D° Martin.
2. Ascalaphus ictericus Charp, Constantine, Batna-Talmet
(D' Martin); forêt de Tagma.
— 240 —
Famille MYRMÉLÉONIDES
1. Palpares amitinus Kolbe, Diego-Suarez (Madag.), S Q.
2. Palpares inclemens \WValk., Natal, D' Martin.
3. Palpares hispanus Hag., Batna, Sebdou, Nemours, D' Mar-
tin.
4. Palpares cephalotes Klug, Daouannlé, Djibouti, Aden, |
D' Martin.
5. Palpares varius sp. nov.
Similis pardaloidi Van der Weele.
Caput nigrum, pilis nigris, labro et tuberculo antennifero
flavis, palpis nigris, ad articulationes flavis, labialibus vix duplo
longioribus quam maxillaribus, ultimo articulo externe recto,
interne in clavam sensim ampiiato, apice angustato; antennis
nigris, clava forti. |
Prothorax transversus, flavus, flavo pilosus, fascia longitu-
dinali media nigra, antice angustata, inter duos sulcos dilatata.
Pectus, meso- et metanotum fusca, fulvo longiter denseque
pilosa.
Abdomen fuscum, inferne obscurius, superne, ad medium
pallidius, griseo pilosum.
Pedes robusti, totaliter migri, pilis migris longis, alus fulvis
brevioribus densioribusque vestiti; calcaribus subrectis, ante-
rioribus duos primos tarsorum articulos superantibus.
Alæ longæ, membrana hvalina, fusco maculata, stigmate
aureo, radio stria fusca basilari.
Ala arterior reticulatione subtota flavo-aurea, inter maculas
fusca. Venulæ costales pleræque fusco limbatæ, basi propiores
haud fuscatæ, sequentes ad basim tantum; item limbatæ aliquot
radiales, pleræque intercubitales in tertio basilari, aliquot et
angustissime post tertium, pleræque cubitales et marginales
posteriores ad extrema. Guttæ aliquot subrotundæ sparsæ in
area apicali et in quarto posteriore alæ, aliæ grandiusculæ ad
marginem ab extremo cubiti ad apicem. Fasciæ transversæ fere
obliteratæ. Media guttulis pone radium et cubitum sensibilis;
antestigmalis guttis discalibus, anteriore grandiore, nec se-
ctorem nec procubitum attingente.
Ala posterior fascus distinctioribus : 1* gutta ad furcam cubiti
et ramum recurrentem; 2* media a radio ultra medium alæ;
3" stigmalis in duas tresve guttas divisa, anteriore ad radium
cum macula costali continuata, posteriore ultra cubitorum ana-
stomosim; 4° apicah gutta in area apicali cum stria longitudinal:
sinuosa et in apicem desinente fere continuata. Guttæ ad totum
marginem grandiusculæ. Venulæ costales mediæ basi vel tota-
liter fusco limbatæ. Reticulatio aureo-pallida, inter maculas
fusca.
LOTO MORE AR RER AO 7
TS SE I MERE Er eee 58 —
RE PDO de Re are 56 —
Patrie : Lady Smith, D' Martin.
6. Sogra () brachygaster Ramb., Natal, D' Martin.
7. Sogra dasymalla Gerst. Echantillon plus colorié que le
type. Port-Elizabeth, D° Martin.
8. Creagris plumbeus Oliv., Villa Real (Portugal), D' Martin.
o. Creagris murinus Klug., La Haadje, D' Martin.
10. Creagris africanus Ramb.,, La Marnia, D' Martin.
11. Creagris proximus Perimguey (17. of the South African
Museuin, 1010, p. 446). Un échantillon étiqueté « Zoulouland,
m,.
D' Martin ». Long. du corps 26 "/"; de l'aile antérieure 32 "/”,;
delarpostérieure 32.2/7.
M. Banks (Ann. Entom. Soc. Amer, 1911, p. 15) semble
croire à l'identité de cette espèce avec le zzb1fer Kolbe. Je ne
puis identifier l'échantillon que j'ai sous les yeux avec les autres
du vrai #ubifer que j'ai vu en nombre et dont j'en possède dans
(1) Genre à publier dans la revue Pro/eria, dont la publication a été
interrompue par la révolution de Portugal.
20)
ma collection, notamment de l’Abyssinie, avec lesquels M. Banks
identifie le proximus.
Ce dernier est beaucoup plus petit, plus obscur (le front en
particulier), le stigme moins ou pas indiqué, la strie de l’arle
postérieure moins sensible, etc.
12. Creagris mortifer Walk, Lady Smith, D' Martin.
13. Macroleon quinquemaculatus Hag., Natal, D' Martin.
14. Nesoleon mysteriosus Gerst, Daouannlé, Djibouti (Küil.
110).
15. Cueta gen. nov.
Similis Vesoleonti.
Antennæ thorace breviores, basi distantes, clava manifesta.
Palpi longitudine mediocres, labiales ultimo articulo fusiformi.
Abdomen G' Q longitudine inæquale, maris ala posteriore
longius, feminæ brevius, cercis in GC mamifestis, cylhindricis.
Pedes mediocres, calcaribus primo articulo tarsorum brevio-
ribus; tarsis articulis 1° et 5° longitudine subæqualibus, inter-
medus brevibus.
Alæ margine externo convexo, vix sinuoso; linea plicata
duplici apicali, anteriore magis manifesta; area costali angusta,
venulis simplicibus, apicali dilatata; sectore radin longe ultra
ramum obliquum cubiti orto, plus quam 5 venulis radialibus
præcedentibus.
Ala anterior serie venularum gradatarum instructa; ramo
recurrente et linea plicata pone cubitum prædita.
Ala posterior anteriore brevior, in ©‘ pilula destituta.
Le type de ce nouveau genre est l'espèce suivante.
Par la longueur des éperons il est voisin du genre Wyrmeleon,
mais 1} s'en écarte par le nombre des vemnules radiales à l'aile
postérieure, par la longueur de l’ahdomen et des cerci, etc.
Par la présence des cerci 1l est semblable aux genres Macro-
nemurus, Brachynemurus et Nemoleon; mais 1l diffère des trois
par le nombre des veinules radiales, c'est ce qui le fait placer dans
une autre section bien différente, d'après la division de Banks.:
Par la structure du champ radial des ailes on pourrait le
confondre avec le VNesoleon Banks, mais il s'en distingue par
la structure de l'abdomen et par la forme des ailes non échan-
crées au bord externe, etc.
10. Cueta trilineata sg. mov. (fig. 1).
Fulvo-straminea, fusco lineata.
Caput inter antennas fuscum; vertice fornicato, linea trans-
versa ex quatuor maculis fusca; antennis fuscis, fulvo annulatis;
palpis labialibus articulo ultimo grandi, inflato, acuminato,
subtoto fusco.
Prothorax longior quam latior, antice modice angustatus,
disco tribus vittis longitudinalibus fuscis. Meso- et metanotum
fusco lineata. Pectus subtotum fuscum.
Abdomen inferne fuscum, superne fusco trilineatum, linea
media ante apicem segmentorum obsoleta. Cerci breves, cylin-
drici, pilosi. Spinæ in apice © nigræ, curvæ.
Pedes mediocres; femoribus subtotis, fuscis, posterioribus in G
longiter pilosis; tibus puncto dorsali ante medium et annulo
apicah fuscis; calcaribus tenuibus, rectis, testaceis, mediam
primi articuli tarsorum longitudinem æquantibus vel superan-
tibus; tarsis fusco annulatis; unguibus tenuibus, brevibus, diva-
ricatis, testaceis.
Alæ hyalinæ, venis fusco
et pallhido varus, venulis sub-
totis fuscis; stigmate pallide
testaceo, interne macula
fusca grandi limitato; ve- nr.
Cueta trilineata Q Nav. Aile antérieure 2/1
nulis radialibus internis seu
(partiel).
ante sectorem 7-0.
Ala anterior (FIG. 1) aliquot venulis fusco limbatis, gradatis
in area apicali, externis et apicalibus in area radiali. Præterea
duæ striæ oblique fuscæ : 1* concava externe, ad anastomosim
rami oblhiqui cubiti, præter ramum recurrentem; 2° apicali
parallela margini externo, a cubito antrorsum.
— 244 —
Ala posterior stria parum sensibili externa, paucissimis ve-
nulis limbatis.
(o] Q
L'on CODE Me SONT CAES O M Ur
- Al are Le. 0e 24 ) —
—— DOPLT-St ARS 20
abdOmaenes ASE 16,5
Patrie : Dyibouti, 1001, D' Martin (un couple).
17. Myrmeleon inconspicuus Ramb. Sans indication de patrie;
je le suppose de France.
18. Myrmeleon cephalicus 59. nov.
Caput grande, transversum, prothorace multo latius, oculis
globosis, fuscis; fronte nigra, nitente; labro palpisque testaceis;
antennis fuscis, thorace longioribus, clava mediocriter dilatata;
vertice et occipite nigris, opacis, duabus maculis elongatis trian-
cularibus testaceis.
Thorax brevis, segmentis latioribus quam longioribus. Pro-
thorax testaceus, antice rotundatus. Meso- et metanotum fusca,
ad medium testacea. Pectus fuscum.
Abdomen fusco-rufum, pilis albidis, cylindricum, alis multo
brevius.
Pedes testaceo-pallidi, nigro setosi; tarsis testaceo-ferrugi-
neis; calcaribus primum tarsorum articulum æquantibus vel
leviter superantibus.
Alæ hyalinæ, immaculatæ, fortiter violaceo et cupreo irideæ,
reticulatione tota testaceo pallida; stigmate insensibih; area
apicahi venulhs aliquot gradatis; apice acutæ; margine externo
convexo, vix sinuato; cellulis discalhibus plerisque rectangula-
ribus.
Ala anterior area radiali 8 venulis internis; ramo obliquo
cubiti et postcubito ad marginem curvatis; ramo recurrente rami
obliqui manifesto.
Ala posterior angustior, acutior; area radiali 4 venulis ante
SeCtOrem.
LOT PO RÉ AEECERERE DRE US
DE M En à 28
à tr 28 —
Patrie : H. Cambodge.
OBS. — La grandeur relative de la tête et la transparence et
régularité des ailes distinguent aisément cette espèce des autres
semblables du groupe du formicarius. Les antennes n'ont que
la longueur ordinaire; elles dépassent la longueur du thorax à
cause de la brièveté remarquable de celui-ci.
19. Nelees (! punctatus 59. nom. (fig. 2).
Testaceus, fusco varius.
Caput stria cuneata obliqua ante antennas et fascia transversa
pone antennas, medio interrupta, fuscis; vertice fornicato, du-
plici linea transversa punctorum fuscorum; occipite callis mediis
fuscis; palpis gracihibus, ultimo articulo labialium fusiformi,
parum dilatato; antennis ruñs, fusco annulatis, clava dilatata.
Prothorax fascia laterali marginali retrorsum dilatata, fusco-
nigra, alus centralibus tenuibus subobsoletis, fuscis. Meso- et
metanotum fasciis lateralibus manifestis, centralibus punctatis.
Pectus fusco late maculatum.
Abdomen singulis segmentis apice late fusco fasciatis.
Pedes graciles, pallide testacei, femoribus dorso ante apicem
fuscatis; tibiis apice fusco annulatis; calcaribus testaceis, apice
modice curvatis, anterioribus duos primos tarsorum articulos
superantibus; tarsorum articulis apice fusco annulatis, inter-
mediis subtotis fuscis; unguibus tenuibus, testaceis, longis.
Âlæ, vitreæ, irideæ, angustæ, apice subacutæ; stigmate pallide
rufescente, interne fusco limitato; reticulatione fusco-pallida.
(r) Genre qu'on décrit dans un travail antérieur de la revue Broteria ;
le type est le remausiensis Borkh.
— 2460 —
Ala anterior (FIG. 2) fusco punctata, mults venulis et furculis
fusco limbatis, præcipue radialibus et intercubitalibus; sectore
rad ultra ortum rami obliqui orto, 5 venulis præcedentibus;
vena postcubitali intra ortum
TRE. sectoris in marginem veniente;
venulis postcubitalibus 5-6.
Ala posterior angustior, haud
A DER LE Er NCA punctata, nisi ad stigma, et ante
Aile antérieure 2 1/2.
finem cubitorum umbra fusce-
scente; sectore radn ante ramum obliquum orto; vena postcubi-
tali sub ortum sectoris terminata; 2 venulis postcubitalibus.
L'on cons REA RES le Pb
AT A2 SR AE 16 —
DO IS
Patrie : Daouannlé, D' Martin.
Famille RAPHIDIDES
Raphidia notata F., var. aperta, #00. (FIG. 3).
À typo differt
Cellula 2* discali aperta, seu nulla venula clausa, in utraque ala.
Cette singularité de la
structure des ailes très ca-
ractéristique de cette espèce
semble indiquée par M. Al-
KRra 13
barda dans sa monographie
des Raphidides, p. 04, lors-
qu'il dit : « La deuxième cellule discoïdale... ou manque
Raphidia notata F. v. aperta cg Nav.
Aile antérieure 4/1.
tout à fait ».
Cette disposition des cellules me semble assez importante,
surtout se présentant à la fois aux deux ailes, pour constituer
une variété.
Saragosse, Collège du Sauveur, 13 octobre 1071.
L
247 —
Deux nouvelles ROSALIA
Par AVUTÉEET.
Rosalia (Eurybatus) Dejeani, #. sp. (FIG. 1). —— Tête noire,
pronotum et élytres rouges avec des taches noires. Dessous et
pattes entièrement noirs, excepté chez la femelle dont le bord
antérieur du prosternum est rouge.
Antennes du male dépassant l’ex-
trémité des élytres de la longueur
des deux derniers articles (10-11)
plus la moitié du neuvième. Troi-
sième article plus long que le qua-
trième et plus court que le onzième.
Les deux premiers articles irrégu-
lièrement et finement ponctués; les
articles 3-11 densément couverts
d'une ponctuation très fine pour 3-6,
extrêmement fine pour 7-11, à la- < à
quelle correspond l'insertion d’une ER A re Re
pubescence très fine également. De
plus, les articles 1-6 présentent, surtout à leurs bords inférieur
et interne, d'assez longues soies obliques, plus serrées sur Îles
articles plus proximaux. Le troisième article présente à son
extrémité apicale et en dedans une forte épine. Les articles 4-6
présentent au même point une épine courte, plus forte au qua-
trième, plus faible au sixième.
Antennes de la femelle atteignant à peine l'extrémité des
élytres. Premier article moins renflé que chez le mâle. Ponctua-
tion et pubescence un peu moins prononcées que chez le mâle.
Epines de l'extrémité des articles 3-6 moins développées. Lon-
gueur du onzième article comprise entre celles des articles 5 et 6.
Scutellum noir, garni, sauf sur les bords, d'une ponctuation
_assez serrée correspondant à l'insertion de soies noires, couchées.
1" 248 ns
Pronotum présentant six taches noires : deux médianes et
deux latérales sur le disque, deux autres (presque entièrement
cachées lorsqu'on regarde le pronotum d'en haut) sur le pro-
longement des lignes déterminées par la tache médiane anté-
rieure et chacune des taches latérales du disque.
Chaque élytre présente cinq taches noires : une tache Juxta-
scutellaire, une tache subhumérale et trois autres taches situées
l'une derrière l’autre au quart, à la moité et aux trois quarts de
la longueur de l’élytre. De ces trois dernières taches la prennère
est un peu plus près de la suture que de la tache subhumérale;
l'intermédiaire s'étend plus ou moins transversalement mais,
chez les deux exemplaires que je connais, elle n'atteint ni la
suture n1 le bord externe de l’élytre.
Les fémurs des trois paires de pattes sont assez fortement
dilatés, surtout dans le sens vertical.
Mesures prises sur les deux exemplaires étudiés (longueurs
en millimètres) :
HE
Fonseur- totale rene 34 34
Longueur du pronotum.......... 5 5
Longueur des élytres......1.1104 23,25 24,5
Harseur'anx: épaules At (] 0,5
Patrie : Siao-Lou.
Un exemplaire G' (chasseurs indigènes du P. Déjean, 1904)
et un exemplaire © (chasseurs indigènes, 1894).
Types dans la collection R. Oberthür.
Rosalia (Eurybatus) Oberthüri, 7. sp. (FIG. 2 et 3). -- D'un
beau jaune orangé sauf la partie antérieure de la tête, l'extrémité
du cinquième segment abdominal et les appendices qui sont
noirs.
Antennes du mäle dépassant l'extrémité des élytres de la
longueur des cinq derniers articles. Troisième article égal aux
3/2 du quatrième, très robuste, courbé en arc et muni à son
1,
a 240 =
7
angle apical interne d'une épine longue et forte (près de deux
millimètres de longueur). Le onzième article est plus long que
22 ie et CE sur Fe. le troisième. po article s er =
F1a. 2. — Rosalia Oberthürt F1G.3.— Rosalia Oberthürt
VuiLLer:; type g'. Sarawak VuILLET; type ©-
(ex coll. H.W Bates). Perak.
plus finement et densément que le troisième; les autres articles
très finement et densément ponctués. Les articles 3-5 présentent
sur leur face inférieure des soies noires, très rares sur l'article 5.
Antennes de la femelle : Premier article renflé vers son tiers
apical; troisième article droit, plus long et à peine plus large
que le quatrième. Les articles 3-7 sont munis d'une épine à
l'angle apical interne mais les épines des articles 3-4 sont beau-
coup moins développées que chez le mâle.
Pronotum à trois taches noires : une médiane, située vers le
tiers postérieur, deux latérales, très petites, au bord du disque,
sur de fins tubercules.
Scutellum noir, velouté. |
Elytres à quatre taches : la plus grande, apicale, remplit un
segment limité par la courbe qui unit le bord sutural au bord
latéral de l’élytre; une autre tache est située vers la moitié de
la longueur de l'élytre et ne touche ni le bord sutural ni le
bord latéral: les deux dernières, plus petites, sont situées sur
une ligne transversale, à peu près au quart antérieur de l'élytre.
— 250 —
Mesures prises sur les deux exemplaires étudiés (longueurs
en millimètres) :
ef Ç
Lonsneur totale tee pre HAS EX:
Longueur du pronotum........…… 5,25 Les
Longueur des élytres..….......... 7 15,5
Largeur aux épaules... 8 6,5
Largeur du pronotum.........… 7 4,5
Longueur du troisième article
He -lastenpes, 0e, NES", F5 4,5
Patrie : Un © de Sarawak (ex coll. H. W. Bates) et une Q
de Perak, Lakatt et Pamboo (juillet 1805).
Types dans la collection R. Oberthür.
Je reproduis ici, en le complétant et le modifiant sur quelques
points, le tableau synoptique donné par Boppe in Bull. Soc.
ent. Fr., 1OI1, p. 105 :
L. Corps à pubescence bleue ou grise, orné de taches ou de
bandes noires.
a. Mandibules des G' pourvues extérieurement d'une dent
à la base (espèces européennes ou asiatiques).
ô. Base des élytres granuleuses..….......... R. alpina I.
0. Base des élytres sans granulation.
c. Epaules colorées. Dent mandibulaire externe mousse,
Prothorax tuberculé.
d. Sixième article de l'antenne du o' sans brosse de poils
longs dans sa partie apicale... R. Batesi Harold.
d. Sixième article de l'antenne du O' avec une brosse de
poils longs dans sa partie apicale.
R. Houlberti Vuillet.
€. Epaules noires. Dent mandibulaire robuste, recourbé
en dedans. Prothorax non tuberculé
R. Lameerei Bron.
a. Mandibules des G sans dent basale externe (espèce amé-
Fica ie) AUS AE CURE R. funebris Mots.
LEZ
IL. Corps à pubescence jaune ou rouge, orné de taches noires.
a. Prosternum noir ().
b. Antennes des Q avec de fortes houppes de poils; an-
tennes des O' à articles 3-5 fortement anguleux mais
DOTÉ OMIS ARR ERRREE R. lateritia Hope.
6. Antennes des © sans houppe de poils, antennes des G
à articles 3-5 munis d’une petite épine.
c. Elytres fortement dilatés en arrière. Antennes des Q
plustlongues que le’corps R. gravida Lam.
c. Elytres non dilatés en arrière. Antennes des © un peu
moins longues que le corps.
d. Pronotum tuberculé latéralement. R. hariola Thomson.
d. Pronotum non tuberculé.….......…. R. Dejeani Vuillet.
a. Prosternum coloré.
e. Abdomen entièrement noir.
f. Prosternum avec une tache noire triangulaire en avant
des hanches antérieures... R. decempunctata West.
1. Prosternum sans tache noire en avant des hanches an-
térieures.
g. Extrémité apicale des élytres colorée.
k. Antennes du © dépassant les élytres d'au moins les
quatre derniers articles.
Æ. Articles 3-5 de l'antenne munis dans les deux sexes
d'une touffe de poils condensés à l'extrémité api-
CARRE PS Ur Re na R. Lesnei Boppe
Æ. Articles 3-5 de l'antenne dépourvus, au moins chez
le c, de touffe de poils condensés.
R. Ferriei Vuillet.
2. Antennes du c' dépassant les élytres de leurs deux
TÉRMERSAArEIClES 2 rs R. læta Lameere.
g. Extrémité apicale des élytres noire sur le quart de
ÉTIENNE eee R. borneensis Jord.
(1) La © de À. Dejeani Vuillet présente cependant une bande rouge au
prosternum
-— 262
e. Abdomen en grande partie coloré.
L. Base des élytres colorée.
2. Pronotum tuberculeux.
n. Sixième article antennaire non épineux. Extrémité
des élytres colorée.
o. Articles antennaires 3-5 épineux.
R. novempunctata \Vest.
o. Articles antennaires 3-5 non épineux.
R. Bouvieri Boppe.
n. Sixième article antennaire épineux; extrémité des
ÉVITE core PAPA Re R. Oberthüri Vuillet.
72 Pronotum non tuberculeux. R. inexpectata Ritsema.
L. Base des élytres noire.
p. Extrémité apicale des élytres colorée.
R. formosa Saunders.
p. Extrémité apicale des élytres noire.
R. nigroapicalis Pic.
e-- =
Un nouveau CARABIDÆ du Soudan français
Par ANTUIDEET
Ooidius nigerense, #. 59. —- Corps testacé, le disque du pro-
notum et la région suturale des élytres plus ou moins rembrunis.
Tout le técument est alutacé, mais différemment selon qu'il
s'agit du dessus ou du dessous du corps : tandis que le dessus
(tête, pronotum, élytres) est très finement et très régulièrement
chagriné, le dessous présente un très fin réseau à mailles trans-
versales.
Tête grosse, cou très peu marqué. Extrémité des antennes
pouvant atteimdre le quart proximal du pronotum.
Pronotum très transversal, très peu rétréci en arrière; à bord
antérieur fortement concave; à bord postérieur nettement sinué.
Angles postérieurs bien marqués, arrondis au sommet et rabattus
vers le bas. Le disque présente un sillon longitudinal médian,
n'atteignant n1 le bord antérieur n1 le bord postérieur. Rebord
antérieur effacé en son milieu.
Ensemble des deux élytres une fois et demie aussi long que
large. Angle huméral saillant, angle apical arrondi.
Longueur totale : ©, 12 millimètres; ©, 13 millimètres.
Cette espèce se distingue facilement des autres espèces
connues du genre Ooëdius Chaudoir par sa taille plus grande
et par la forme de son pronotum dont les bords antérieurs et
postérieurs sont nettement concaves.
À [@]
Ÿ +
+0
Ooidius nigerense Vuirser. — Nord de la boucle du Niger (J. Vuillet).
D]
Grossis. : 2.
Un mâle et deux. femelles de cette espèce ont été capturés
par mon frère, Jean Vuillet, en août 1900, dans la partie nord
de la boucle du Niger. Ces types font ‘partie de la collection
R. Oberthür.
— 254 —
Espèce omise dans le genre PSECADIUS Alluaud
Par A: VUILLET:
Dans ma note sur le genre Psecadius Alluaud (in /nsecta, I,
P. 71), J'ai omis de citer Psecadius (Isotarsus) decempustulatus
Csiki, (1907, in Ann. Mus. Nat. Hungar., p. 575). Cet auteur
ayant bien voulu m'envoyer un tiré à part de son travail, j'ai pu
m'assurer que cette espèce, voisine de ?. eustalactus Gerxst., en
diffère par sa taille beaucoup plus petite (10,5 à 11 "/") et la
forme de son pronotum). Il faut donc l'ajouter à la liste que
J'ai publiée plus haut (p. 74 d'/nsecta).
ee -
LES VIEUX "AUTEURS"
BOSTRICUS FURCATUS, PI. 38
Par Louis Bosc.
B. Piceus, thorace antice bicorni, capite tuberculato, antems
pedisbusque testacers.
Habitat in Jamaica.
Tête noire, placée sous le corcelet, chargée antérieurement de
deux tubercules pointus. Antennes testacées, courtes, les trois
derniers articles très gros. Antenules de même couleur. Yeux
noirs.
(r) Voir 7rse570 ep;
(2) Extrait du Journal d'Histoire naturelle, V1, p. 259 (1792).
— 255 —
Corcelet brun, globuleux, plus gros que la moitié du corps,
applati antérieurement, et armé à la partie qui touche la tête
de deux cornes, très rapprochées, presque droites, obtuses, de la
longueur de l’applatissement.
Ecusson très-petit, noirâtre.
Elytres brun-foncé, ponctués.
Pattes applaties, testacées, légèrement velues; articles des tarses
le
au nombre de quatre.
Bernard drert
Journal fist. Naturelle, N°19
(2
La femelle n'a pas le corcelet tronqué, et n’a pas de cornes.
Cet insecte est complètement cylindrique, comme tous ses
congenères, 1] n'a pas une demi-ligne de long, et doit être par
conséquent placé un des derniers dans l’ordre des grandeurs. Il
vient de la Jamaïque.
‘
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
+
LES: VIEUX "AUTEURS
Second Mémoire sur l'utilité de l'étude des Insectes,
relativement à l'Agriculture et aux Arts {fin/()
Par G:-A. OLIVIER, D. M.
11 faut avouer que les avantages que nous retirons des Insectes,
sont bien loin de compenser les maux qu'ils nous occasionnent.
Mais combien sommes-nous éloignés d'avoir sondé la Nature à
cet égard, et d’avoir rendu les Insectes aussi utiles qu'ils pour-
roient l'être! Tant que nous en ferons un objet de dédain, tant
qu'ils ne seront pas l’objet de nos observations assidues, d'une
étude constante et généralement répandue, nous n'aurons que le
droit injuste de nous plaindre d'eux. Et quel nouveau motif de
reproche n'aurons-nous pas à manifester à l'égard des savans,
lorsque nous considérerons que presque toutes les découvertes
utiles et intéressantes auxquelles les Insectes ont donné lieu, sont
l'ouvrage de ceux qui n’avoient point cultivé les sciences. Ainsi,
sur les bords de l'Afrique, les habitans à demi-sauvages de ces
contrées savent se servir d'une espèce de Carabe, pour composer
un savon qui a les mêmes propriétés que le nôtre. Sans doute,
(1) Voir Zwsecta, I, p. 193.
— 257 —
moins on a cherché à étudier les Insectes, plus on doit des éloges
au petit nombre de ceux qui se sont appliqués à nous montrer
combien ils doivent nous intéresser, autant par leurs habitudes
que par leurs propriétés. Et, à cet égard, quelle reconnoissance
ne devons-nous pas à Reaumur, dont les ouvrages sont si propres
à constater la vérité que nous voudrions répandre! Combien ses
travaux sur les Insectes n'ont-ils pas étendu l'horison de nos idées
et de nos Jouissances !
Si nous passons maintenant à l'utilité des Insectes, dans la
Médecine, nous avouerons de même que les Médecins n'ont pas
encore fait sur ces petits animaux, toutes les recherches, tous les
emplois utiles auxquels 1ls pourroient être soumis, quoique cepen-
dant 1ls soient d’un usage plus commun dans cet art que dans les
autres. Un grand nombre, par exemple, pourrait servir de vési-
catoires, de sinapismes. Quelques-uns, moins acres que les Cantha-
rides pourroient être pris intérieurement avec bien plus de succès.
Toutes les espèces de Cantharides, de Mylabres, et la plupart des
Carabes, des Cicindèles, des Ténébrions, pourroient être employés
comme vésicatoires. Les anciens faisoient usage du Proscarabé
contre la rage; ils employoient une Cantharide différente de la
nôtre, commune dans tout l'Orient. Ils faisoient aussi infuser dans
l'huile d'olives plusieurs Insectes différens, et s'en servoient pour
divers maux, tant internes qu’externes. Les Cloportes, les Fourmis,
les Kermès ont été de tous les tems, d’un usage très-répandu. La
poudre de divers Insectes étoit de même employée comme pessaire
dans quelques maladies des femmes. Si nous consultons les
auteurs anciens, nous voyons qu'on employoit autrefois un plus
grand nombre d’Insectes que de nos jours, et cependant nous
croyons qu'on pourroit en augmenter considérablement le nombre.
Mais ce n'est pas des Insectes seulement dont la Médecine se sert
avec quelques succès, elle peut tirer aussi un grand avantage de
leurs produits. La cire, le miel, la soie, les toiles d'Araisnée, sont
des moyens nons moins utiles dans les mains du Chirurgien que
dans celles du Médecin.
Tel est le tableau des avantages que les Insectes procurent à
= 250 TES
l'homme, tableau que nous aurions voulu beaucoup plus étendre.
Mais 1l n'en est pas moins vrai de dire que les Insectes doivent
être considérés comme une mine presque encore vierge, et que
si l’on vouloit enfin s'appliquer à l’exploiter avec autant de cons-
tance que d'instruction, on pourroit trouver le moyen de les faire
servir utilement à la plupart des arts.
Nous ne devons pas sans doute renfermer l'utilité des Insectes,
dans le cercle borné de l’industrie humaine. En nous élevant aux
vues générales qui doivent être propres au Naturaliste, en présen-
tant les Insectes réunis en masse, et placés dans la série des êtres,
quel rôle important ne doivent-ils pas jouer sur le vaste théâtre
du monde et dans les scènes combinées de la Nature! Ne devons-
nous pas les considérer aussi comme des ministres qu’elle a
chargés spécialement de concourir à ses vues de conservation,
d'ordre et d'harmonie? En servant de pâture à plusieurs autres
animaux, ou en servant eux-mêmes à leur propre pâture, ne doi-
vent-1ls pas garantir le maintien et l'équilibre des espèces? Ne
paroissent-1ils pas destinés à faire rentrer dans la circulation de
la vie, tous les débris que la mort entasse sans cesse? En accé-
lérant la décomposition des substances végétales et animales, ne
sont-ils pas des espèces de trémies qui fournissent à la repro-
duction, les molécules nouvelles qu’elle exige? Ne sont-ils pas
comme des éponges naturelles qui doivent purifier l'air et l’eau,
en attirant les vapeurs ou miasmes pernicieux qui y sont
répandus? En effet, combien la putréfaction ne rendroit-elle pas
peut-être le séjour de la terre inhabitable, si les Insectes ne se
hâtoient de la délivrer à chaque instant, de tous les fermens
putrescibles que les cadavres et les marais renferment !
Le Gérant,
F. GUITEL.
Sommaire du Numéro 11 d'INSECTA
Entomologie générale :
R. P. Longin Navas. — Notes sur quelques Mévropfères................….
A. Vuillet. — Deux nouveiles Losa/ia
Id. — Un nouveau Carabide du Soudan français................................
Id. — Espèce omise dans le genre Psecadius Allaud
Le]
« Les Vieux Auteurs » : Bostricus furcatus, pl. 38, par Louis Bosc
Entomologie économique :
« Les Vieux Auteurs » : Second Mémoire sur l'utilité de l'étude des
insectes relativement à l'Agriculture et aux Arts, par G.-A. Ouvrier (Fin)
256
PREMIÈRE ANNÉE DÉCEMBRE 1911 NUMÉRO 12
INSECTA
Revue Tllustrée d'Entomologie
Publication mensuelle de la Station Entomologique
de la Faculté des Sciences de Rennes
ANS Of S
œ \ JAN 19 1912
| \ 4,2 14434
NS Tonal Muse
—. ET
IMPRIMERIE OBERTHUR, RENNES
1911
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE
Deux TRICHOPTERYGIDÆ africains
récemment décrits (Col.)
Para AVUTILLE TR.
Pour faire connaître la forme générale de Bambara ]oannis
Vuillet et Zamenhofia Marchali Vuillet, décrits in /nsecta, I,
pp. 160 et 210, J'en donne ici deux figures (FIG. 1 et 2).
F1G. 1. — Bambara Joannis VUILLET. FiG. 2 — Zamenhofia Marcha!'i
— Haut-Sénégal-Niger : Koulikoro pue — Haut-Sénégal-Niger :
(J. Vuillet). — Grossi 100 fois. RD ee
Pour les dimensions du /ype de Bambara Joannis 4 Jai
indiqué (in Loc. cif., p. 161) : « Longueur totale : 0,7 millimètres
(1) A propos de cette espèce j'ai dit (in /oc. cit.) que c'était la première
espèce éthiopienne de la famille des 7richopterygide. Cela n’est vrai que si,
comme je le faisais alors inconsciemment, on ne comprend pas dans la région
Ethiopienne la sous-région Malgache qui se distingue d’ailleurs bien nette-
ment de l’ensemble des autres sous-régions.
INsECTA, décembre 1911.
21
5600
dont 0,42 pour les élytres et 0,17 pour le pronotum »; ces
indications doivent être remplacées par les suivantes : Lon-
gueur totale : 0,69 millimètres dont 0,42 pour les élytres et 0,20
pour le pronotum. Cet exemplaire type est d'ailleurs notable-
ment plus grand que tous ceux que J'ai mesurés depuis, qui ne
dépassent guère 0,00 millimètres (fig. 1). Sa forme est d’ailleurs
un peu plus étroite que celle des exemplaires de taille plus
petite. Chez ces derniers (celui de la figure 1 par exemple) la
plus grande largeur est un peu supérieure à la moitié de la
longueur totale, tandis qu'elle est juste égale à la moitié de
cette longueur dans le type; mais la différence est fort peu
importante.
—
* LES VIEUX AUTEURS ” 4
Description de deux MOUCHES ()
Par M. Bosc.
MUSCA TRIDENS
M. Pallida, thorace lineato, alais fuscis, disco macula alba
tridentata. Tab. 28, fig. 4.
ÉLPPArISUs.
Tête jaunâtre, hérissée de quelques longs poils noirs, et mar-
quée de neuf points également noirs; savoir, trois petits à la
partie supérieure, deux très-gros au-dessus des antennes, deux
(x) Voir Znsecta, I, p. 13.
(2) Extrait du Journal d'Histoire naturelle, II, p. 54 (1792).
— 261 —
petits à côté, et deux de même grandeur au-dessous. Antennes
fauves, avec le poil noir. Veux bruns.
Corcelet jaunâtre, hérissé de longs poils noirs, et marqué de
8 lignes longitudinales, dont deux supérieures, se prolongent jus-
Journal d'Aist. Naturelle, N * 14.
qu’à l'extrémité de l'écusson, et trois, latérales, s'arrêtent à l’attache
de l'aile.
Abdomen jaunâtre, chargé de longs poils, obscur dans sa partie
supérieure.
Aîles brunes, moins foncées en couleur en leur bord intérieur,
ayant dans leur milieu une large tâche blanche, terminée par
une fourche à trois dents inégales.
Pattes jaunâtres, hérissées de poils, les jambes obscures.
Cette Mouche a quelques rapports avec le M. Pulchella du
Fauna etrusca, mais elle en diffère par les points de la tête,
les lignes du corcelet et la forme de la tache des aïles. Elle doit
être placée dans le système à côté du #. Flava, dont elle à la
grandeur et la forme. Cet insecte a été trouvé par M. Redouté, et
00
appartient à sa collection. Il a bien voulu en faire le dessin et
me le communiquer.
MUSCA CEPHALOTES
M. Nigra, abdomine cylindrico, recurvato, acuto, capite thorace
latiore. Tab. 28, fig. 5.
H. Parisus.
Tête d’un tiers plus grosse que le corcelet, dont les yeux
bruns forment la majeure partie. Lignes sericées entre et derrière
les yeux. Antennes et trompe noires.
Corcelet noir, inégal, plus pâle à la base des aïîles, et sericé
latéralement.
Addomen noir cylindrique, un peu plus étroit à la base, le
dernier anneau recourbé, et terminé par une longue pointe aiguë
et cornée. Chaque anneau a une tache triangulaire latérale sericée.
Aïîles diaphanes, nerveuses, irisées. Balanciers jaunâtres.
_ Pattes brunes, avec les articulations blanchâtres. Tarses ter-
minés par deux longues appendices entre les crochets (Fig. 7).
Cette Mouche, remarquable par la grosseur de sa tête, et par
la pointe dont est armé son abdomen (fig. 6), doit se placer à la
suite du À. Pubera, celle de son genre avec laquelle elle a le
plus de rapports. Le dessin est de la main de M. Redouté.
Un nid de Guêpes
La demande que nous formulions à la page 62 d’/nsecta nous
a valu deux intéressantes communications :
M. l'abbé O. Pasquet nous écrit le 29 octobre de Ducey
(Manche). Il ne peut nous donner le nom de l'espèce dont le
nid est figuré à la page 61 d’/nsecta; mais il nous communique
— 203 —
la photographie d'un nid semblable trouvé par lui à Ducey, en
Juin 1000, fixé à une branche de poirier et déjà vide de ses
habitantes (FIG.).
Quelques jours après, M. A. Labitte nous adressait une petite
note sur le même sujet. D’après lui, le nid trouvé par M. Costrel
Cliché O, Pasquet.
Nid de Guêpes trouvé par M. O. Pasquet,
à Ducey (Manche), juin 1909.
Paroi incisée de façon à en montrer la structure interne.
de Corainville ne serait pas un nid de Vespa norwegica Fabr,
maïs de V. #edia Degeer. Malheureusement, M. Labitte ne nous
donne pas de raisons à l’appui de sa détermination; les passages
quil cite de la Monographie des Guêpes de R. du Buysson
(Ann. Soc. ent. Fr, 1004, pp. 567 et 598) permettraient plutôt
de conclure en faveur de notre hypothèse.
APN
— 264 —
Figures de NÉVROPTÈRES récemment décrits
ou signalés dans « Insecta » (1)
Sogra dasymalla Gerst., ©. Port-Elizabeth (D' Martin) {[Gr. nat.].
Sogra brachygaster Ramb., ©. Natal (D° Martin) [Gr. nat.].
(1) Longin Navas, Votes sur quelques Névroptères, in Insecta, IRD 2250;
— 265 —
Palpares varius 9 Navs. Type. Lady Smith (D° Martin) [Gr. nat.].
Palpares hispanus Hag., gt. Batna (D: Martin) [Gr. nat.].
— 206 —
me rit daté titre"
Be: SNS ET LE 35 22 LT | LS hs:
Cueta trilineata $ Navas. Type Djibouti (D° Martin) Cueta trilineata æ Navas. Type Djibouti
[Gr. nat.]. (D' Martin) [Gr. nat.].
Myrmeleon cephalicus Navas. Type H.-Cambodge.
[Gr. nat.].
ENTOMOLOGIE ÉCONOMIQUE
Note sur un Diptère parasite des fleurs de
Cucurbitacées en Afrique
Par Jacques Surcour, Chef des Travaux de Zoologie du Laboratoire Colonial
du Muséum.
Les Dacus forment, parmi les Muscides Acalyptérées, un
petit groupe dont la liste des ravages s’accroit d'année en
année, à mesure qu'on connaît mieux la biologie de ces diptères.
En France, ce genre est représenté par une seule espèce,
Dacus oleæ Rossi, d'environ six millimètres de long, à ailes
claires, ornées d’un point brun à l'extrémité de la troisième
nervure longitudinale. Cette mouche a causé la perte de bien
des millions de francs, appauvri les cultivateurs et parfois ruiné
des régions entières.
Le Dacus oleæ Rossi vit aux dépens de l’ohive; la mouche
pond, une larve se développe et grossit dans le fruit, puis, au
moment où elle a atteint toute sa taille, elle s'enfonce dans le
sol, s'y transforme en nymphe et devient adulte.
Le plus fréquemment l’olive parasitée est tombée, hâtivement
et mal murie, parfois à peine formée et les oliviers subissent
de ce chef une déperdition considérable; certaines années, la
récolte d'olives du Midi de la France est complètement perdue.
Quelques cultivateurs impuissants à se défendre contre « la
mouche de l’olive », ainsi qu'ils l’appellent, ont arraché leurs
arbres. |
Des travaux sont en cours d'exécution qui, espérons-le, per-
mettront d'ici peu de mois, de détruire le Dacus olee.
— 268 —
En Afrique les Dacus sont nombreux; on signale :
Dacus °Orpartiius Graham: Ashanti, Lagos.
Dacus flavicrus Graham... Lagos.
Dacus fuscovittatus Graham... Lagos.
Dacus imeésomelas Berri SA Congo-Lagos.
D'acus Oertébratus Bean... 53. Erythrée-Lagos.
Dacus inornatus Bezzi.........….. 5 CORRE
Dacus punctulifrons Karsch.......…… Pemgo-Adongo.
Pacussettentes L'ENCRE vrne d Guinée.
Dacus vittatus Bigot..….....…..…. canne SGADO
Dacus testaceus Macquart.....:....….. Sénégal.
Dacus armatus Fabriaus.…........... Guinée.
Il y a lieu d'ajouter à cette énumération Dacus longistylus
Wiedemann (FIG.), décrit d'Egypte et retrouvé dans le Haut-
Sénégal-Niger par M.. Jean Vuillet, Directeur d'agriculture
coloniale, à Koulikoro.
L'aspect général de ces insectes est celui d’une petite guêpe.
Le corps est habituellement brun ou noir avec des taches et des
lignes jaune soufre, les ailes sont claires, avec, chez plusieurs
espèces, deux bandes brunes issues de la base de l’aile, une
bande plus large s'étend le long du bord extérieur, une dernière
traverse l'aile obliquement et se termine au bord postérieur.
Les yeux sont pourpres avec des reflets verts chez l’insecte
vivant, les couleurs s’atténuent et s’effacent chez les exemplaires
secs, à un tel point que certaines des étroites lignes Jaunes du
thorax disparaissent complètement. Parmi ces espèces africaines,
on en connait trois qui sont nuisibles aux Cucurbitacées indi-
gènes telles que les melons, les pastèques et les concombres; 1l
est probable que les autres espèces sont également dévastatrices.
D’après M. W. M. Graham, on rencontre les femelles de
Dacus vertebratus et de Dacus bipartitus par petits groupes de
trois à quatre, circulant sur les jeunes melons. Soudain l’insecte
cesse sa marche et se maintient stationnaire; si on le saisit à
ce moment, on constate qu'il a enfoncé sa courte tarière dans
le fruit et qu'il y a pondu.
à 8
— 269 —
Les œufs donnent naissance à des larves qui atteignent
10 millimètres de long sur 2 1/2 de large. Elles sillonnent le
fruit, s'en nourrissent et le font pourrir. Ensuite la larve quitte
le melon, s'enfonce un peu en terre et s’y transforme en une
nymphe. Après une quinzaine, l'adulte s'échappe de la coque
Dacus longistylus 9 Wiedemann (La grandeur naturelle est indiquée en bas à gauche).
nymphale, se sèche au soleil, s'envole et sitôt accouplé, pond
sur les melons, recommençant amsi le nouveau cycle.
M. Balfour cite dans les Travaux du Laboratoire de Khar-
toum un Dacus non déterminé qui pond à la face inférieure du
fruit des Cucurbitacées. La larve traverserait l'écorce et irait
directement vers le centre parmi les grains; de là, elle irradierait
dans la pulpe.
— 270 —
À San, centre important situé sur le Bani, affluent de droite
du Niger moyen, M. Andrieu, fonctionnaire du service d’agri-
culture du Haut-Sénégal-Niger, nous écrit qu'il est difhcile
d'obtenir des melons; une mouche perce les fruits pour y pondre
ses œufs. Les larves envahissent le fruit et déterminent sa
pourriture. Le remède employé à San consiste à enfermer les
fruits dans des sacs en toile métallique analogues à ceux que
l'on utilise en France pour les raisins.
Les insectes recueillis à San par M. Andrieu et qu'a bien
voulu nous communiquer M. Jean Vuillet, appartiennent au
genre Dacus.
Il importe que les recherches exécutées sous la direction de
M. Jean Vuillet aboutissent, car les indigènes cultivent en grand
les calebasses, le coton et le karité. Leur cuiture de calebasses et
de melons est gravement compromise par ces diptères parasites.
Le Dacus longistylus Wiedemann trouvé par M. Jean Vuillet
vit d’une façon analogue.
Jusqu'à présent on n’'arrivait pas à protéger les cultures de
Cucurbitacées contre les Dacus. Il y aurait lieu de procéder à
l'emploi de fruits-pièges. Pour cela 1l suffirait de semer dans
quelques points de la culture des graines extrêmement précoces;
les fruits de ces graines seraient à peu près sûrement attaqués
et aussitôt enlevés, puis brûlés, permettraient en peu de temps
de diminuer le nombre des Dacus.
Dans certaines régions, telles que l’Ashanti et le Lagos, les
attaques des Dacus rendent impossible la culture des Cucur-
bitacées durant la saison des pluies; on ne peut en obtenir d’in-
tacts qu'en les recouvrant d’une gaze ou d’un sac de papier.
Il y a lieu de remarquer que le plus fréquemment on ne
connaît que la femelle du Dacus, on ne sait donc pas atteindre
l'animal au moment de son accouplement.
Les recherches de M. Jean Vuillet nous ont apporté un nouvel
aperçu. I] a remarqué que les Dacus lon gistylus se tenaient tou-
Jours, à l’état adulte, sur les sommités fleuries de Callotropis
procera,
— 271 —
Cette Asclépiadée s'étend de la Sénégambie aux Indes
Orientales; elle donne une soie végétale formée par les aigrettes
de ses fleurs.
D'autre part, M. le D" Gaillard, attaché à la mission de déli-
mitation du Chari-Tchad, commandée par le capitaine Tilho,
a fait les mêmes observations et nous a recueilli de nombreux
exemplaires de Dacus longistylus Wiedemann sur les fleurs de
cette même Ca/lotropis procera à Bôl (Tchad), en juillet et août.
Il semblerait intéressant de rechercher s'il n’y aurait pas lieu
de détruire systématiquement les Callotropis dans le voisinage
des champs de melons ou de pastèques, en n'en laissant que
quelques pieds qui pourraient être surveillés et sur lesquels
chaque matin on détruirait les Dacus qui y viendraient attirés
par les fleurs.
Notes sur CERINA BUTYROSPERMI A. Vuillet
Par Jean et André VuILEET.
L'un de nous, Jean Vuillet, a réuni pendant les mois de
Juillet à octobre dernier d'importants matériaux concernant
Cerina Butyrospermi, papillon très nuisible du Karité (); 1l a
de plus, observé de près, d'une façon suivie, le développement
de cette espèce et les importants dégâts qu’elle produit. Ces
matériaux ont été étudiés par l’autre auteur qui a pu déjà
publier quelques notes sur ce sujet ().
C'est ainsi que la larve au premier stade a été déja décrite
(in Znsecta, I, p. 170) d’après des exemplaires éclos à Rennes;
(x) La dénomination scientifique du Karité est PButyrospermum Park
Kotschy et non (comme il a été dit in Z»secta, I, p. 167) 8. Park Don.
(2) Le Papillon du Kartté, in Znsecta, 1, pp. 167-171 et 190-192.
mais on a omis d'indiquer la couleur brune du pronotum.
D'autres parts, on indique comme couleur du fond « un assez
beau Jaune d'œuf » et comme taille 3 nullim. 1/2; or les exem-
plaires étudiés à l’éclosion à Koulikoro mesuraient 4 millim.
et étaient de couleur verte U).
Second stade larvaire (Chenilles mises en alcool un Jour
après la première mue). — Longueur 7 millim. (après séjour en
alcool). La tête, le pronotum et le dernier segment abdominal
sont de couleur plus claire qu’au stade précédent. Les trois
lignes longitudinales dorsales sont plus foncées et mieux mar-
quées. Une autre ligne noirâtre est nettement tracée à hauteur
des stigmates. Cette ligne est également indiquée au stade pré-
cédent, mais elle est alors discontinue et relativement très peu
marquée. Le corps présente les mêmes groupes de soies qu’au
stade précédent et, de plus, un nombre beaucoup plus grand de
soies plus petites, réparties à peu près régulièrement sur les
portions dorsales et latérales des anneaux.
Troisième stade larvaire (Chenilles mises en alcool le len-
demain de la deuxième mue). — Longueur 15 millim. (après
séjour en alcool). — Le dessin est essentiellement le même
qu'au stade précédent mais les bandes noires ont pris plus d’im-
portance. Le dessous est noir, sauf pour les portions portant
les pattes et les fausses-pattes.
Quatrième stade larvaire (Chenilles mises en alcool le len-
demain de la troisième mue). — Longueur 24 millim. (après
séjour en alcool). Le dessin est brusquement tout différent de
ce qu'il était avant la troisième mue : le fond est noir, les
parties latérales et postéro-dorsales des anneaux sont couvertes
de boutons aplatis blancs ou jaunes juxtaposés dont l'ensemble
forme sur chaque anneau un U large dans les branches duquel
(1) Il se peut. que ces divergences tiennent uniquement à la différence des
grossissements auxquels ces études ont été faites à Rennes et à Koulikoro.
se distingent en noir les stigmates si l'anneau est stigmatifère.
Celui de nous qui a pu observer ces chenilles à l’état vivant
a noté que certaines présentent sur le fond noir un dessin jaune,
d’autres un dessin blanc et jaune. Certaines pontes ne donnent
que des chenilles à dessin jaune, d'autres uniquement des che-
nilles à dessin jaune et blanc, d’autres enfin des chenilles des
deux types.
F1@G. 1. — Chenille adulte de Cerina Butyrospermi A. Vuillet.
Exemplaire contracté par un séjour en alcool; gr. nat.
F1G. 2.— Cerina Butyrospermi À. Vuillet. Exemplaire de la fig. 1, vu de dos.
Cinquième stade larvaire (Cheniile mise en alcool le jour de
sa quatrième mue). — Longueur 43 millim. (après séjour en
alcool). Même dessin qu’au stade précédent. Cette chenille croît
rapidement. O jours après la quatrième mue, un exemplaire
(FIG. 1 et 2) mesurait 7 centim. (à l'état frais, 59 millim. après
— 274 —
séjour en alcool). Un autre exemplaire, 12 jours après cette der-
nière mue, mesurait, à l’état frais, 8 centim. U).
F1@. 3. — Chenille soufflée étiquetée : Cerina forda West., Sénéga
(coll. Ch. Oberthür). Gr. nat.
Chrysalide (F1G. 4). — D'un beau noir luisant. Longueur
30 millim. Nue, dans la terre.
F1G. 4. — Deux chrysalides de Cerina Butyrospermi À. Vuillet (Koulikoro).
Gr. nat. L’exemplaire de droite est vu presque de face, l’autre est vu
du côté gauche.
Durée du développement, dégâts. — Voici l'histoire de deux
familles de chenilles que l’un de nous a pu suivre depuis l’éclo-
sion ou même la ponte jusqu'à l’enfouissement
(x) La figure 3 représente une chenille soufflée qui, dans la collection
Ch. Oberthür, porte le nom de Cerina forda Westwood et la localité : Sénégal.
Elle ne nous paraît pas différer des chenilles adultes de C. Butyrospermi.
Première famille, comprenant des chenilles tachées blanc et
Jaune sur noir et des chenilies tachées seulement jaune sur noir :
sn senree
Lroisiémme-mué.z 3...
Chatreme- mue...
Enfouissement.
sons
O août.
nuit du 15 au 16 août.
22 août.
28 août.
3 septembre.
12 au 15 septembre.
Pour cette famille les deux premiers stades larvaires ont donc
présenté une durée de 6 jours 1/2, les deux suivants 6 jours, le
dernier 9-12 Jours.
Deuxième fannlle, ne comprenant que des chenilles tachées
blanc et jaune sur noir
Troisieme-iqué:).. 1:77:
Chétieme mé...
Enfouissement.
Soit, pour cette famille, 26 à
19 juillet.
14-10 août.
22 août.
28 août.
3 septembre.
9 et 10 septembre.
19 et 20 septembre.
28 jours d'incubation, 6-8 Jours
pour le premier stade, 6 Jours pour les deux suivants, 6-7 Jours
pour le quatrième, 0-11 Jours pour le dernier.
On peut admettre que, dans
la région de Koulikoro (Haut-
Sénégal-Niger), cette année, les papillons de cette espèce avaient
complètement disparu le 31 juillet et les chenilles le 30 sep-
tembre.
À la date du 15 septembre, au contraire, ces chenilles pullu-
laient à Koulikoro. Elles avaient alors dépouillé de leurs
feuilles ia plupart des Karités du domaine des Haras, à un
L2
1
tel point que, de l’abondante frondaison de ces arbres, 1l ne
restait plus guère que les pétioles et les côtes (FIG. 5) ().
Dans la région de Koulikoro tout au moins, les Karités
Cliché A. Andrieu.
F1G. 5. — Deux Karités (Butyrospermum Parkii Kots.) dont l'un (à gauche) est totalement
effeuillé par les chenilles de C. Butyrospermi et dont l'autre est partiellement envahi
(Koulikoro, octobre 1911).
attaqués n'étaient pas disséminés çà et là; ils formaient la
grande majorité des sujets de peuplements s'étendant sur plu-
sieurs kilomètres de longueur. Mais certains peuplements voi-
(1) Nous devons la communication du cliché reproduit figure s à M. A. An-
drieu, Sous-Inspecteur d’agriculture coloniale à Koulikoro; nous lui renou-
velons ici nos vifs remerciements.
sins, ceux de la Station agronomique de Koulikoro par exemple,
n'avaient éprouvé aucun dommage et on y avait même cherché
en vain la larve qui pullulait à quelques centaines de mètres
de là. |
Ces chenilles ze /2ssent pas de toiles ) et se tiennent de pré-
férence sur la partie inférieure des feuilles.
Ennemis naturels. — L'un de nous a déjà observé plusieurs
parasites et prédateurs pouvant contribuer à enrayer le fléau en
quelques années. Ce sont : un Chalcidien ®), Anastatus Vuillet:
Crawford dont la description paraîtra in Proc. U.S. Nat. Mus.;
un Hémiptère, Afrius purpureus West. (#), qui suce les jeunes
chenilles; un Diptère (Psychodidæ?) dont les relations avec
le papillon du Karité ne sont pas encore exactement élucidées…
enfin un Mammifère, le nègre Bambara, qui se paye des dégâts
causés à sa précieuse essence en mangeant les coupables. Pour
les préparer, les gens de Kouhkoro les font d’abord bouillir
dans l’eau, puis, juste retour des choses d’ici-bas, les font sauter
dans du beurre de Karité!
(1) Le passage extrait de Ze Xarilé et ses produits, cité in Znsecta, 1,
p. 167, est le résultat d’une confusion avec un autre lépidoptère actuellement
à l’étude.
CHENE Pr Secte Ipr ur
(3) Nous remercions sincèrement notre savant collègue, le Dr M. Royer,
qui a bien voulu nous déterminer cet insecte.
22*
[S]
ST
©
|
BIBLIOGRAPHIE
L. O. HOWARD et W. F. FISKE. — The importation into the
United States of the Parasites of the Gypsy Moth and the
brown-tail Moth : a report of progress with some conside-
rations of previous and concurrent efforts of this kind
(U. S. À, Bur. Ent., Bull. n° o1, Washington, 1911).
Ce rapport sur la marche de l'importation aux Etats-Unis
des parasites de Zzparis dispar et L. chrysorrhæa fera époque
dans l’histoire de l’entomologie économique. Certainement l’idée
de lutter contre un insecte calamiteux en utihsant ses parasites
naturels n’est pas nouvelle; avant les Zzparis, d'autres fléaux
ont été combattus de cette façon; mais Jamais, il faut le
reconnaitre, le problème ne s'était présenté sous un aspect aussi
large et, en même temps, aussi complexe. Toutes les ressources
de l’entomologie biologique et économique ont dû être mises
en œuvre pour conduire cette vaste entreprise au point où elle
est arrivée aujourd'hui.
Dans ce nouveau Bulletin, de 312 pages, illustré par
28 planches, 74 figures dans le texte et plusieurs grandes cartes
zoogéographiques, les auteurs font un compte-rendu historique
de l'opération, en décrivent les différentes phases, précisent
enfin les résultats, c'est-à-dire nous font connaître ce que sont
les parasites acclimatés, quelle est leur valeur respective, jusqu'à
quel point on peut compter sûr chacun d'eux. L’entomologiste
d'Etat qui plus tard pourra avoir à s'occuper de travaux ana-
logues sera reconnaissant aux auteurs de lui avoir fait connaître,
par avance, la plupart des difficultés avec lesquelles 1l devra
compter.
Mais l'intérêt purement scientifique de ce travail ne le cède
en rien à son importance pratique. Les auteurs ont pu y publier
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NS
une foule de faits nouveaux ou fort peu connus. De plus, et
cest là surtout ce qui en rendra l'étude éminemment intéres-
sante pour tous les biologistes, ils y posent et précisent, pour
ainsi dire, les bases d’une science nouvelle, la science des rap-
ports existant dans la nature entre certaines espèces et leurs
espèces parasites.
Cela nous amène à remarquer que, si la science pure doit
incontestablement venir en aide aux études d'entomologie ap-
pliquée, celles-ci ont réciproquement une action des plus
marquées sur les progrès de celle-là.
Cette action est double; elle est en partie directe, en ce
sens que certaines recherches d'entomologie économique, rendant
nécessaire la solution préalable de questions purement scienti-
fiques, appellent et retiennent l'attention des travailleurs sur
ces questions; mais elle est aussi directe car les phénomènes
en quelque sorte anormaux que doit étudier celui qui s'occupe
d'entomologie économique l’amènent à découvrir des lois biolo-
giques générales qui resteraient longtemps ignorées avec les
seules méthodes d'investigation de la science pure. À ce point
de vue on peut dire que l’entomologie économique a rendu et
rendra de plus en plus à l’entomologie pure les mêmes services
que la pathologie rend depuis longtemps à l'anatomie et à la
biologie générale. Chacun pourra s'en convaincre en lisant le
beau travail de Howard et Fiske ().
AVE
(1) Aux pages 68, 71, 76, est signalée la part que la S/afion entomologique
de la Facullé des Sciences de Rennes à pu prendre aux travaux du Bureau
of entomology de Washington. Cela nous a suggéré l’idée de reproduire ici
(fig. 1 et 2) des photographies qui furent prises à Rennes en 1908, alors
que, grâce à l'accueil bienveillant de M. René Oberthür (la Station ne possé-
dant pas encore de terrain d’expérience permanent), nous pouvions installer
un petit laboratoire d'élevage en vue d’expédier aux Etats-Unis des chenilles
parasitées en aussi bon état que possible.
— 282 —
TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LA PREMIÈRE ANNÉE (1911) D’Insecla
[Les indications précédées d’un * se rapportent à des réimpressions de travaux
anciens et rares].
Pages
*Bosc (Louis). — Description du Cynips Quercus-tozae.........……. 14
* = RP ROTUSS RS RUE TERRE PINS I ER OR PRES 231
% — POSÉTICUS. JUTCAIUS SPIRITUEL 294
NS Description; de 2'MOouCheS er TR Ne En 260
*CUVIER. — Observations sur quelques Diptères....................… 30
à — Mémoire sur les Cloportes terrestres......: ARE 135, 161
GUITEL (EE) = AMnos Lecteurs TR MERE ee V
— La station entomologique de la Faculté des Sciences
de Rennes en: 110 Se eme CRE [00
LAMBERTON (C.). — Description d’une nouvelle espèce de
BRANCSTRIG. Le à Re OST NE ET DEEE I
*LATREILLE. — Description de deux nouvelles espèces de
Mutilless: Rss ere RE RE ERA 227
NAVAS (R. P. Longin). — Notes sur quelques Névroptères..….… 239
OBERTHUR. (René). — Un Longicorne nouveau du Soudan
ÉTANG IS ESS D RE RE SE RLCIE
*OLIVIER (G.-A.). — Mémoire sur la cause des récoltes alternes
de} MOVIES METTRE RES 43
À —- Sutiune nouvelle espèce de Scaraber "7 PRES
Es -- Mémoire sur l'utilité de l'étude des Insectes, rela-
tivement à l’agriculture et aux Arts. GS, 84, 107, 150, 172
Ÿ — Sur quelques nouvelles espèces de Coléoptères..…… 93
4 — Premier mémoire sur quelques Insectes qui attaquent
LES TÉTÉA LES RE RE A PS Re Re te 74, 195
mé — Second mémoire sur l’utilité de l’étude des Insectes,
relativement à l'Agriculture et aux Arts. 193, 235, 256
— ObsérvationisurMergenre /Fuüloope "72e Re 229
‘à -- Description d’une nouvelle espèce de Cétoine...…...……. 229
SAVOURÉ (Pierre). — Note sur Dermacentor reticulatus Fab... 40
— 283 —
SURCOUF (Jacques). — Notes sur un Diptère parasite des Cucur-
bitacées en Afrique
VUILLET (André). — Contribution à l'étude zoogéographique des
Buprestidæ de l'Afrique occidentale française
A propos d’une race pyrénéenne de Mononychus
PRO AEGEAAM ElEEDSE.s. shine sonde Den ace
Les Rhabdotis de l’Afrique occidentale française...
La Mouche domestique, ce qu'il faut faire pour la
ÉCOUTER en M nues lea dan ue
Les Chenilles de Brown-tail moth, leur exportation
ÉMOTION EXDOEANION 21 RPM RE APS
Description d'un nouveau Carabidæ africain appar-
tenant à un genre nouveau de la tribu des Platys-
A ÉD RE Let e e An Tes dites ee queue né
Contribution à l'étude du genre Pachnoda Burm...….
Unsbeltéxemple desMimétisme 2"... eee
SHC MEMOEELUS MES) BASE 0 eee tee à
ASIE ES OA nc diet anne DM
Surileseenre, Pacs All, ER. eee ne
Sur l'exploration entomologique de l’île Oshima...…..
Description d'une nouvelle espèce japonaise de Æo-
salia appartenant au sous-genre Æurybatus...…......…..
Con Peer. etes drsron re
Note sur la segmentation de l’abdomen chez les
OUT LOUER ER RE Teener se
Note sur Xosalia (Eurybatus) formosa Saunders...….
PÉRone CE dOtAT di EGrEOt22 0 ME eee ee
Sur /eterosternus buprestoides Dupont...…...............…
Sur quelques parasites des chênes en Ille-et-Vilaine
Étédanstlar Poire-Inférieure Rene
Description d'un 7'richopterygidæ de l'Afrique occi-
CR RANCA SE en nn me a nr re Cooeatess
Per Papillonidu, Rarité.-...e.. mi e-cope-ue
L’entomologie dans l’Inde....................................
Le Papillon du Karité (2° note)..........................….
Longicornes nOUVEAUX ........................:.................
Un nouveau 7 richopterygide du Soudan français...
Les étiquettes de la collection Wallace...
Deux nouvelles A OSAIANR Re. teen eerateunee
Un nouveau Carabide du Soudan français...
Espèce omise dans le genre Psecadius AÏl...............
Deux Z'richopterygidæ récemment décrits...
Notes sur Cerina Butyrospermi A. Vuill...…............…….
267
CS
— 284 —
VUILLET (Jean). — Contribution à l’étude zoogéographique des
Buprestidæ de l'Afrique occidentale française... 4
— notes de botanique et géographie tropicales... 115-733
_ Notes sur Cerina Butyrospermi A. Vuill...............……. 271
ANSE BIDHOSTADRIE Se Noa nes 99
—— Ur midite GuÉpes Nr rm Un ee 262
Sans nom d'Auteur. — Un nid de Guêpes............................. 61
-- Courrier de la Station entomologique, mai 1911... 121
— —- —- — juin 1911... 14
— — — —— août: 4911--1#e00
— Chenille. de: Dedephaila Nice, rate 0er: 223
— Figures de Névroptères récemment décrits ou si-
paalés, dans VAfecta PR EE RE 264
— 285 —
INDEX ALPHABÉTIQUE
A
abeille, 107.
Aracrat), e, Lil
acalyptérés (Muscides), 267.
acariens, 40, 125, 203, 204, 210.
Acronycta, 103.
Acteon (Scarabæus), 60.
aculeata De Cand. (Poivrea), 6.
aculeatum Vent. (Combretum), 6.
Adansonii Guill. (Acacia), 11.
ægyptiaca Del. (Balanites), 1.
æneicolle (Taupin), 95.
æneicollis OI. (Ælater), 95.
æguinoctialis OI. (Julodis), 7.
aeroplana Lamb. (PBrancsikia), 1.
africanus Ramb. (Creagris), 241.
Afrique, 97, 183.
Afrique australe, 191, 241, 242.
Afrique équatoriale, 94.
Afrique occ. française, 4, 159.
Afrique orientale, 240, 242.
Afrique orient. all., 73.
Afrique orient. ang., 73.
Afrius, 271.
Agrotis, 208, 212.
Aïn, 106, 205.
Aisne, 106.
albida Del. (Acacia), 5.
Alcides, 121.
Algérie, 106, 21i, 218, 239-241.
Alisia Latr., 198.
Allier, 106, 200, 207.
Alluaudi Vuill. (Psecadius), 71,73, 254.
Alpes, 95.
Alpes (Basses-), 106.
Alpes (Hautes-), 106.
Alpes-Maritimes, 106.
alpina L. (Rosalia), 216, 250.
Alsace, 106, 214.
ambiguella Hub. (Conchylis), 124%, 158.
americana L. (Ximenia), 184.
amitinus Kolbe (Palpares), 240.
ampelophaga Guér. (Æaltica), 125.
Anaphe, 64,
Anastatus, 211.
Aneus D. G. (Nomotelus), 32.
Anjou, 161.
Anomalon Jur., 198.
antiqua (Orgya), 103.
Anthonomus, 125$.
Antsianaka (Forêt d’), 117.
Apaius, 233.
agerla Nav. (Raphidia notata F. var.),
246.
aphididæ, 200, 204, 205.
Aphis, 181, 127, 204, 213.
Aphrophora, 125, 132.
apterus L. (Æalticus), 156.
apterus Poda (Pyrrhocoris), 203.
arabica Gory (/ulodis), 6.
araignée, 107, 207.
Ardèche, 106, 211.
Ardennes, 106.
armadille, 162.
Armadillo, 164.
armadillo (Oniscus), 161.
armatus Fab. (Dacus), 208.
Armillaria, 157, 158.
articulata Lat. (Mutilla), 288.
articulée (Mutille), 228.
arvalis L. (Microtus), 209.
ascalaphides, 239.
Ascalaphus, 239.
asclépiadées, 271.
Aselles, 135.
asellus (Oniscus), 138, 161.
Ashanti, 268.
Asile, 107.
Astacus F., 136.
Attagenus, 206, 210.
Aube, 106, 206.
Aude, 106.
auratus Deg. (Nomotelus), 33.
auricularia L. (Forfcula), 210.
aurosericeus Guér. (Salius), 186.
avenæ Bjer. (Musca), 175.
Aveyron, 106.
aviculus Sauss. (Mygnimia), 186.
— 286 —
Balanites, 1.
Bambara Vuill., 159, 259.
Batesi Harold (Xosalia), 216, 250.
bathysciinæ, 99.
Bauhinie (Epiphora), 617.
Belfort (Territ. de}, 106.
Belgique, 106.
Bergmanniana 1. (T'ortrix), 209.
bêtes d’août, 204.
betule XL. (Byctiscus), 154.
bibliographie, 99, 278.
bimaculatus (Apalus), 233.
bipartitus Grh. (Dacus\, 268.
Blatta, 208.
Blattes, 105, 201.
blattidæ, 201-204, 206, 207, 212, 214.
bombycidæ, 20.
borneensis Jordan (Xosalia), 216, 251.
Bornéo, 249.
bostrychidæ, 221.
Bostricus, 254.
Bouches-du-Rhône, 106.
Bouvieri Boppe (Xosalia), 81, 216, 252.
brachygaster Ramb. (Sogra), 241, 264.
Brachynemurus, 212.
Brancsikia, 1.
brassice (Aphis), 204, 215.
brassice L. (Pieris), 802, 203, 205, 206
208, 210-214.
British Bootang, 111.
brown-tail moth, 20, 101.
buoliana Schiff. (Æverria), 134.
Buprestes, 108.
buprestidæ, 4.
buprestoides Dup. (ÆZeterosternus), 119.
Butyrospermi Nuill. (Cerina), 190-192,
CAE
Butyrosper mi
var.) 107:
Butyrospermum, 166, 271.
Byctiscus, 154.
,
Vuill. (Cerina forda
C
cadavres (insectes des), 108.
ceruleus Deg. (Rhynchites), 122, 125.
cafard, 201-204, 206.
cages d'élevage, 280.
Cailliaudi Lat. (/ulodis), 7.
Caïlliea, 5.
Calandra, 156, 201, 210, 211.
calicis Bgsd. (Cynips), 147, 149.
callichromides, 183,
Callotropis, 210.
Calosoma, 87, 90.
Calvados, 102, 106, 158, 203, 205.
Cambodge, 266.
Campagnol, 209.
Canada, 106.
Cantal, 106.
cantharides (emploi des), 257.
capraria Fab. (Musca), 32.
capside, 156.
carabes, 108.
carabes (emploi des), 257.
carabes (savon de), 256.
carabidæ, 27, 71, 87, 258.
Carabus, 89-93.
Caradrina, 212.
Caroli Lep. (Plocæderus), 217.
Carpocapsa, 129.
castanea OI. (Sternocera), 5.
Casuarina, 236.
Cayenne, 225, 229, 236:
cecydomyidæ, 207.
cephalicus Nav. (Myrmeleon), 244, 266.
cephalotes Bosc (Musca), 34, 262.
cephalotes Klug (Palpares), 240.
cerambycidæ, 55, 56, 19, 111, 183; 215;
247.
céréales (insectes nuisibles aux), 174,
195:
Cerina, 167, 190-192, 271.
cerisier, 158, 211.
Ceroglossus, 88, 89, 92.
cerris (Querciis), 149.
cervicalis (Pediculus), 210.
cétoine, 229. ù
Cetonia, 155.
cetonidæ, 10, 229.
chalcididæ, 171, 277.
C'halcis Latr., 198, 199.
champignonnières, 211.
Charente, 106.
Charente-Inférieure, 155, 213.
chasselas, 214.
chasseurs indigènes d’Oshima, 77.
Chênes (parasites des), 139.
chenille de Deilephila Nicea, 223.
chenilles comestibles, 277.
chenilles du chou, 105, 205 (v. bras-
Sic@).
chenilles (invasion de), 139-146.
Cher, 106, 201-203.
Chili, 90.
Chine, 97.
chique, 110.
chlorure de chaux (insecticide), 19.
chou, 202-205.
chrysomelidæ, 122, 123, 203, 210.
— 287 —
Chrysomphalus, 213.
chrysorrhæa (Liparis), 20, 101, 139-140,
978:
Cicada, 226.
Cicindela, 113.
cicimdèles (emploi des), 2!
cigales, 220.
ci la n'toumou, 1Ÿ1.
ciliatus Loew. (Dacus), 268.
Cimex, 126, 200, 202-204, 206, 207, 209,
210, 212-214.
cirons, 110.
clathrata OI. (Cetonia), 229.
cloportes, 135, 161, 211, 257.
Cnethocerus, 56.
coccidæ, 211, 213.
coccinellidæ, 127.
cechenille du Mexique, 237.
cochenilles, 105, 211, 213.
cochylis, 105.
coléoptères, 4, 10, 11, 27, 34, 56, 58, 71,
79; 87, 93,99, 111, 113, 119, 121-123;
125; 487-129-4154, 156-159, 183; 201,
203: 2102215-22:1150029-29342607
collection Wallace, 221.
Coloborhombus, 186.
combretacées, 6.
Combretum, 6, 13.
Conchylis, 124, 158.
concombres, 156, 268.
Congo, 268.
cordata Drury (Pachnodu), 34, 31.
cordatus Dr. (Scarabeus), 34.
Corrèze, 106, 228.
Corse, 203.
Cossus, 193.
Côte-d'Or, 106, 202, 203.
Côtes-du-Nord, 203, 210, 214.
cotonnier, 121, 207, 212.
courtilières, 105, 128, 133, 134, 154, 155.
cousins, 109.
crabes, 162.
crabro (Vespa), 213.
Creagris, 241.
Creuse, 106.
crustacés, 135, 161.
Cryptocephalus, 115.
Cryptorhynchus, 181.
Cryptus Fab., 198.
cucurbitacées, 267.
Cueta Nav., 242, 266.
cul-doré, 20.
curculionidæ, 10, 55, 121, 122, 156, 201.
cylindrica OI. (Trogossita), 97.
cylindrique (Trogossite), 97.
cynipidæ, 14.
Cynips, 14-16, 107, 147, 149, 198.
OX
T7
Dacus, 801.
Dafina, 63.
Dahomey, 36-38.
Darjiling, 197.
dasymaila Gerst. (Sogra), 241, 264.
decempunctata West. (Rosalia), 216,
AT LS
decempustulatus Csiki (Psecadius), 254.
Deilephila, 223.
Dejeani Vuill. (Rosalia), 247, 251.
Depressaria, 204.
depressella Hbn. (Depressaria), 204.
Dermacentor, AU.
Dermestes, 108.
dermestidæ, 210.
Deroplatys, 1.
depopulator OI. (Bracon), 198.
Desmidophorus, 121:
Deux-Sèvres, 154, 213.
dicrostachys (Caïlliea), 5.
dictyospermi (Chrysomphalus), 213.
Diospyros, 170.
Diplolèpe, 187.
Diplolepis Fab., 198.
diptera (Æalesia), 110. F
diptères, 17, 30, 108, 127, 174, 195-197,
200; 201, 205, 207, 210, 211, 213; 260,
267, 271.
dispar (Liparis), 139-146, 278.
distribution géogr. des Carabus, 90.
Doliops, 55.
domestica F. (Musca), 18, 205, 213.
Dordogne, 106.
Doubs, 106.
Drôme, 106.
Æarias, 21LR.
ebenacées, 170.
écarlate, 237.
Egypte, 106, 207, 212, 269.
Elater, 94, 95.
elateridæ, 94-96.
élevages de chenilles, 250.
Entellus OI. (Scarabæus), 60.
entomophages, 21, 277, 278.
Ephedra, 236.
Epilachna, 113.
Epiphora, 67.
eguestris Fab. (Musca), 34.
eguiseiifolia L. (Casuarina), 236.
Eriocampa, 203, 210.
EÉriosoma, 200, 205.
— 288 —
Erythrée, 268.
erythrosloma Auers. (Gnomonia), 158.
Espagne, 213.
Esperanto, 219.
esula T. (ÆEuphorbia), 223.
éthiopienne (faune), 90, 159, 259.
étiquettes de collection, 221.
Euphorbia, 223.
euphorbie (Deilephila), 224.
Eure, 106.
Eure-et-Loir, 106, 202.
Eurybatus, 19, 111, 216, 247.
Eur yptilium, 159.
eustalactus Gerst. (Psecadius), 73.
exigua (Caradrina), 212.
eximius Som. (Zsotarsus), 71.
exportation d'insectes, 20, 21, 278.
Evetria, 131.
E
farineux (Taupin), 9.
farinosus OI. (Ælater), 9,4.
fasciatipennis. Wat. (Nothopeus), 186.
fasciculata Guill. Perr. (Acacia), 8.
Herrié (RAP. JB); Mere:
Ferriei Vuill. (Rosalia), 19, 216, 251.
fièvre typhoïde (transmission de — par
les mouches), 17.
figuier, 211.
filasse, 204.
fimbriata Kig. (/ulodis), 6.
Finistère, 106, 203, 205, 210, 213.
flava (Musca), 261.
flavicrus Grh. (Dacus), 268.
flavipes OI. (Oscinis), 182.
flavogeniculatus Deg. (Nomotelus), 33.
forda West. (Cerina), 167, 190-192, 274.
Forficula, 210.
formicaire (Mutille), 227.
formicaria Latr. (Mutilla), 227.
Jformicarius (Myrmeleon), 245.
formosa Saund. (ZXosalia), 111, 217,
252.
fourmis, 105, 110, 130, 133, 134, 155,
205, 207, 208, 210-213.
fourmis (usage des), 257.
Freyi (Deroplatys), 1.
frit (Musca), 115.
Fuckeliana de Bar. (Sc/erotinia), 125.
fulgore, 225.
fulvipes Dej. (Perridexia), 113.
fumeroles, 155.
fumerolles, 202.
funebris Mots. (Rosalia), 216, 250.
furcata F. (Tyreophora), 18.
furcatus Bosc (Bostricus), 254.
fuscovittatus Grh. (Dacus), 268.
G
Gabon, 268.
galles, 107.
Gammarus, 135.
Gard, 106.
Garonne (Haute-), 106.
Gavarnie (cirque de), 9.
géant (Ips), 97.
Gèdre, 9.
génération spontanée, 109.
geometrica Water. (Doliops), 55.
germanica L. (Phyllodromia), 201, 207.
gigas OI. (Zps), 97.
Gironde, 106.
glecome L. (Cynips), 16.
globator (Oniscus), 162.
gloriosus Gerst. (Ceroglossus), 88, 89.
Gromonia, 158.
gomme lacque, 238.
Gourounsi, 63.
granaria L. (Calandra), 156, 201, 210.
granella L. (Tinea), 201.
gravida Lam. (Rosalia), 217, 251.
grillée (cétoine), 229.
grise, 210.
gryllidæ, 202, 204, 210.
Gryllotalpa, 128, 154, 155, 202, 204,
210; 213:
guêpes, 61, 107, 132, 202 (v. Vespa).
Guinée, 13.
Guinée française, 36, 37.
Guiteli Vuill. (Oberthüria), 21.
Guitelia R. Oberthr., 183.
Guyane, 58, 95, 98, 225, 229.
gypsy moth, 278.
H
Haæmatopinus, 156.
IJalesia, 170.
Haltica, 125.
Hallicus, 150.
hariola Thoms. (Rosalia), 217, 251.
harrarensis All. (P. eustalactus var.),
74.
Haut-Sénégal-Niger, 5-8, 37, 39, 63,
159, 168, 184, 190-192, 220, 270, 275.
Haute-Loire, 211.
Haute-Saône, 203,
— 289 —
hémiptères, 126, 156, 200, 202-204, 206,
207, 209, 210, 212-214, 285, 277.
Hérault, 106, 158.
Heterosternus Dup., 119.
hippobosque, 108.
hispanus Hag..(Palpares), 240, 265.
hololeucus Fald. (Wiptus), 203.
holosericeum (Trombidium), 204.
Hordei OI. (Z'ephritis), 180.
Hordeum, 17,5.
Æoulberti Vuill. (Aosalia), 215, 250.
humeralis (Necydalis), 233.
hyménoptères, 14, 61, 121, 125, 130,
182-110 MS5;186-198,202; 203; 227.
hyperparasites, 22.
hypnorum Cuv. (Oniscus), 135.
Hypsoides, 6, 67.
Zchneumon L., 198.
ichneumonidæ, 198.
ictericus Charp. (Ascalaphus), 239.
Ille-et-Vilaine, 40, 106, 139, 155,
210-214.
importation aux E.-U. des parasites des
Liparis, 0; 278:
inclemens Walk. (Palpares), 240.
inconspicnus Ramb. (Myrmeleon), 244.
Inde, 187.
Indes orientales, 94, 111.
Indre, 106.
Indre-et-Loire, 106, 214.
inexpectata Rits. (Rosalia), 217, 252.
inornalus Bez. (Dacus), 268.
insectes nuisibles à l’homme, 109.
insectes nuisibles aux animaux, 107.
insecticides, 19, 154, 155, 201-214.
insignis (Pinus), 134.
Inspection phytopathologique, 23.
insulana Boisdv. (Æarias), 212.
intermedius Gh. (Nothopeus), 1S6.
interrompu (Taupin), 95.
interrupta OI. (Séernocera), 6.
intricatus L. (Carabus), 89-93.
interruplus OI. (Ælater), 95.
involvens Nik. (Proctarrelabris), 239.
Zps, 9.
Zris, 9, 10.
irritans (Pulex), 802, 208, 212, 213.
Isère, 106.
Zsotarsus, 11, 254.
isopodes, 161.
Italie, 41, 106, 206.
iules, 164.
203,
Zxodes, 203.
ixodidæ, 40, 203.
J
Jaffeuxi Vuill. (P/ocæderus), 217.
Jamaïque, 255.
Japon, M530710:
japonica (Styrax), 170.
Joannis Vuill. (Bambara), 160, 259.
jujubier, 67.
Julodis, 6-7.
Jura, 106, 203, 205, 214.
K
karité, 167, 190, 276.
kermés de Pologne, 238.
keroplatus, 30.
L
Lachnus, 155.
lacque (gomme), 238.
laeta Lam. (Rosalia), 217, 291.
Lagos,
Lameerei Brong. (Rosalia), 216, 250.
lanata (Cicada), 226.
Landes, 106, 210,
Laricio (Pinus), 155.
lateritia Hope (Xosalia), 217, 251.
lectularius (Cimex), 126, 200, 202-204,
206, 207, 209, 210, 212-214.
légumineuses, 5.
lépidoptères, 20, 63, 101-103, 223, 167,
SOA RATE APE TIE
Leptocera, 195.
Lesnei Boppe (Rosalia), 217, 251.
limaces, 105, 123,' 125.
limacina Retz. (Æriocampa), 203, 210.
Lina, 210.
Zineata (Oscinis), 175.
Liparis, 20, 101, 134, 146, 278.
littoralis Boisdv. (Prodenia), 218.
localités (étiquettes de), 221.
Loir-et-Cher, 106, 203, 210, 213.
Loire, 106.
Loire (Haute-), 106, 211.
Loire-Inférieure, 106, 139, 154, 213.
Loiret, 106, 207.
longicornes, 55, 56, 183, 215.
longistylus Wied. (Dacus), 268.
Lot-et-Garonne, 106, 158.
lotus (Diospyros), 170.
Lycus, 9,8.
M
Macroleon, 248.
Macrolobium, 65, 66.
Macronemurus, 242.
Madagascar, 4, 106, 113, 121, 236, 240.
Maine-et-Loire, 100, 155.
mali Sam. (Æriosoma), 200, 205.
malinellus Z. (Yponomeuta), 154.
Manche, 106, 156, 158, 200, 210, 212,
PAIE
mangiferæ Fab. (Cryptorhynchus), 121.
mantidæ, 1.
Marne, 106, 207, 209, 210.
Marne (Haute-), 106.
Marchali Vuill. (Zamenho fa), 219, 259.
marginalis (Armadillo), 162, 166.
Maroc, 106.
Mayenne, 106, 208, 213.
media Deg. (Vespa), 263.
mellea Vahl. (Armillaria), 157, 158.
Melolontha, 146, 205, 211, 234.
melons, 155, 210.
Menopon, 208, 213.
mesomelas Bez. (Dacus), 268.
Messi Bates (Cnethocerus), 56.
Meurthe-et-Moselle, 106, 206, 207.
Meuse, 106, 156, 205.
Mexique, 106.
micans OI. (Chalcis), 199.
micranthum Don. (Combretum), 13.
microlépidoptères, 124, 126, 129, 134,
154, 204, 209, 210.
Microtus, 209.
miel, 194.
mimétisme, 09, 155.
mimosées, 2.
mites, 200.
mittes, 110.
Mniszechi Lac. (Nothopygus), 186.
Molobrus Lat., 196.
Moloneyi Dr. (Anaphe), 65.
Monocestoides, 113.
Mononychus, 10.
Morbihan, 106, 203, 205, 210, 214.
morio Fab. (Cetonia), 155.
morpion, 110.
mortifer Walk. (Creagris), 242.
Mosquites, 109.
mouche domestique, 17.
mouche du seigle, 181.
mouches, 105.
moustiques, 105, 200, 201, 205, 210, 211.
mucronatus OI. (Ælater), 94.
mucroné (Taupin), 9%.
murarius (Oniscus), 137.
murinus Klug. (Creagris), 241.
Mus, 209.
Musca, 18, 175, 205, 213, 260.
muscidæ, 260.
muscorum (Oniscus), 137.
Mutilla, 221.
mutilles, 227.
Mygnimia, 1K6.
mylabres (emploi des), 257.
Myoxus, 209.
Myrmecomaæa, 113.
Myrmeleon, 241.
myrméléonides, 240.
mysteriosus Gerst. (Wesoleon), 242.
Mozambique, 72.
N
Natal, 239-242.
necator Burr. (Uncinula), 214.
Necydalis, 233.
Nelees Nav., 245.
Nemaius, Î
Nemoleon,
nemoruin JL.
210, 213.
Nephanes Thoms., 219.
nervosa (Cicada), 226.
Nesoleon Bks., 242.
névroptères, 83, 239, 264.
Nicæea (Deilephila), 223.
nid de guépes, 61, 262.
nid d'hiver de Z. CArysorrhæa, 140.
Nièvre, 106, 156, 204.
Niger, 30.
nigerense NVuill. (Ooïdius), 252.
nigra OI. (AZisia), 198.
nigra OI. (Zeptocera), 195.
nigra OI. (Oscinis), 182.
nigrita OI. (Sciara), 196, 197.
nigroapicalis Pic (Rosalia), 112, 217,
259
RDe.
Niplus, 203.
nitela Schreb. (Myoxus), 209.
nobilita T,. (Musca), 34.
noctuelles, 202, 210, 212.
Nomotelus, 32, 33.
Nord, 106, 206, 207, 210.
Normandie, 101.
norwegica K.. (Vespa), 02, 263.
notala K. (Raphidia), 246.
Nothopeus Pasc., 184, 1SG.
Nothopygus, 183, 186.
novempunctata West.
eD2.
nubifer Kolbe (Creagris), 241.
21
212.
(Phyllotreta), 122, 203,
(Rosalia), 217,
— 201 —
O
Oberthüri Gestro (Psecadius), 3.
Oberthiüri Nuill. (Aosalia), 248, 252.
Oberthüri Nuill. ($S. scabra var.), 8.
Oberthiüria Nuill., 27.
obsoleta Schm. (Pachnoda), 35.
oceanicus L. (Oniscus), 136.
œstre, 107, 108.
Oïdium, 139, 214.
Oise, 106, 213.
oleæe Ross. (Dacus), 2067.
Olethreutes, 126.
olivacea Fab. (Cetonia), 34.
olives (mouche des), 267.
olivier, 43, 211, 267.
Oniscus, 135, 161.
Ooidius Chd., 252.
Opilo, 113.
Orchestes, 141, 148.
orge, 17.
Orgya, 103.
orientalis L. (Blatta), 208.
ornata Fab. (Cetonia), 38.
Orne, 106, 201, 204, 210.
orthoptères, 1, 128, 154, 155, 201-204,
210.
oryzæ (Calandra), 211.
oscines, 180.
Oscinis, 113.
Oshima (ile), 75, 79.
Othello, 214.
Oxythyrea, 155.
P
Pachnoda, 34.
Pachyrraynchus, 55.
pallida O1. (Sciara), 196, 197.
pallida O1. (Tephritis), 182.
pallidum (Menopon), 208, 213.
Palpares, 240, 265.
panagæini, 71.
pannosa (Wallr.) Lév. (Sphærotheca),
1277, 209;
papillon du karité, 167, 190.
parasites de C. Butyrospermi, Mama
parasites entomophages, le Hit ate
199, 278.
parasitisme, 17%.
parasitologie, 40.
Parkii Don. (Butyrospermum), 167.
Parkii Kots. (Buiyrospermum), 271.
Pas-de-Calais, 106, 210.
pastèques, 268.
Pastinaca, 204.
Paussus, 113.
Pediculus, 210.
pedunculata (Quercus), 139.
pellio L. (Attagenus), 206, 210.
pellionella (Tinea), 200, 210, 212.
Perak, 249.
Perridexia, 113.
Perrisia, 207, 213.
Perroii Duv. (Cryptocephalus), 113.
Perroti Duv. (Monocestoides), 115.
Perroti Frm. (Crcindela), 113.
Perroti Frm. (Myrmecomæa), 115.
Perroti Frm. (Opilo), 113.
Perroti Fleut. (P. fulvipes Dej. var.),
ii
Perroti Kleut. (P/esiofornax), 11à
Perroti Jac. (Syagrus), 113.
Perroti Rem. (Orectogyrus), 113.
Perroti Wasm. (Paussus), 113.
Perroti Wasm. (Philarmostes), 113.
Perroti Weise (Æfilachna), 113.
perspicillata (Cicada), 226.
peuplier, 210.
phalænoides (Cicada), 220.
Philarmostes, 113.
Philippines (iles), 59.
phosphorescence des fulgores, 229.
Phragmidium, 158.
Phyllodromia, 201, 207,
Phyllotreta, 182, 123, 203, 210, 213.
picramniées, 7.
picta Fab. (Rhabdotis), 10.
Pieris, 202, 203, 205, 211-214.
piliferus (Hæmatopinus), 156.
Pinus, 134, 155.
pirina Aderh. (Venturia), 130, 155.
Platyparea, 127.
platysmatini, 27.
Plesiofornux, 113.
Plocæderus, 211.
plomb des arbres fruitiers, 132.
plumbens OI. (Creagris), 241.
poche d’Anaphe Moloneyi, 65.
pœciloptera Schrk. (Platyparea), 121.
pois, 204.
Poivrea, 6.
polita Fab. (Musca), 32.
pomonella L. (Carpocapsa), 120;
pomorum 1. (Anthonomus), 12, JPA)
pompilidæ, 185.
pontes de C. Butyrospermi, 168, 169.
Pontyi Vuill. (Rhabdotis), 12:
populi (Lina), 210.
porte-lanternes, 225.
Portugal, 106, 241.
pou, 108, 110, 210.
— 202 —
pou des volailles, 208.
pou du chien (petit), 156.
prédateurs (insectes), 277.
procera (Callotropis), 210.
Proctarrelabris, 239.
Prodenia, 212.
proscarabé, 257.
proximus Pér. (Creagris), 2M.
truni Fab. (Aphis), 121.
Psecadius All., 71, 74, 254.
psychodidæ, 277.
ptines, 108.
ptinidæ, 203.
pubera L. (Musca), 34, 262.
puceron du chou, 204.
puceron lanigère, 200, 205.
pucerons des tiges et des feuilles, 105.
puces, 105, 109, 158 (v. Pwlex).
pulchella (Musca), 201.
Pulex, 208, 208, 210, 213, 214.
pumilionis Bjerc. (Musca), 175.
punaises, 105, 109, 202, 203.
punctatus Nav. {Nelees), 245.
punctulifrons Krsch. (Dacus), 268.
punctum-album (Mononychus), 10.
purpureus West. (Afrius), 271.
pustulaius (Armadillo), 166.
pustulosus Raf. (Psecadius), 73.
Puy-de-Dôme, 106, 158, 206, 208, 212.
pyrenaica Bub. (Zris), 10.
Pyrénées, 9, 15.
Pyrénées (Basses-), 106.
Pyrénées (Hautes-), 106.
Pyrénées-Orientales, 224.
pyri (Perrisia), 207, 213.
Pyrochora, 233.
Pyrrhocoris, 205.
Q
guercinum (Oïdium), 139, 146.
Quercus, 139.
quercus (Rhynchænus), 147, 148.
Quercus-tozæ Bose (Cynips), 14.
quinguemaculatus Hg. (Macroleon),
248.
R
radama (Æypsoides), 65.
Raimbaulti Heck. (Combretum), 13.
Raphidia, 246.
raphididæ, 246.
rats des maisons, 208.
rats et souris, 105.
rectangularis Nuill. (Pachnoda), 38.
reticulatus Fabr. (Dermacentor), 40.
Réunion, 106.
Rhabdotis, 10.
Rhagis, 31.
Rhône, 106, 214.
Rhynchenus, 141, 148.
Rhynchites, 122, 125.
ribesii Scop. (WNematus), 121.
ricins, 108.
ricinus L. (Zxodes), 203.
Riou-Kiou (archipel), 75, 79.
Ripiphorus, 231.
Rondoui Vuill.
Vars) 10:
Rosalie, A9, SLR 15 "027
rouille du rosier, 158.
rubra tigris Voets (Scarabeus), 35.
rumicis (Acronycta), 103.
Russie, 106.
rusticus Kall. (7'elephorus), 158.
rutelidæ, 119.
(A. punctum - album
Salins, 186.
Saône-et-Loire, 106, 155, 213.
Saône (Haute-), 106.
sapotacées, 170.
Sarawak, 249.
Sarthe, 106, 154, 213.
sativa (Pastinaca), 204.
saturnidæ, 167, 190-192,
Savoie, 106.
Savoie (Ilaute-), 106.
savon de carabes, 296.
saxatilis (Oniscus), 166.
scabra Fab. (Szeraspis), 8.
scarabæidæ, 34, 58.
Scarabœus, 60.
Sciara Meig., 196.
Sclerotinia, 185.
scolytidæ, 221.
Secale, 175.
segetum (Agroiis), 202.
segetum OI. (Sciara), 196-197.
segmentation de l’abdomen des Cara-
bini, 87.
seigle, 175.
Seine, 106, 200, 201, 203, 206, 207, 210-
213.
Seine-et-Marne, 106, 155, 200, 202.
Seine-et-Oise, 106, 158, 208, 211, 213,
214.
Seine-Inférieure, 61, 106, 203, 210, 213.
Sénégal, 5-7, 13, 36, 37, 268.
Senegal L. (Acacia), 11.
D
Service Phytopathologique, 25, 101.
sessiliflora (Quercus), 139.
Sèvres (Deux-), 106.
Seyal (Acacia), 8.
Sierra Leone, 34, 36, 37.
simarubacées, 7.
silphidæ, 99.
silvestre (Cochenille), 237.
sobrina Gory (Rhabdotis), 10.
Sogra, 241, 254.
soie, 63.
soie de Madagascar, 236.
soie des araignées, 235.
Somme, 106, 212, 213.
Sommeri Chd. (Zsotarsus), 71.
Soudan, 30,-913 09.
Soudan français, 183, 190-192, 219, 252.
speciosus Qdf. (Nothopygus), 186.
speciosus Wat. (Pachyrrhynchus), 55.
sphæriacées, 158.
Sphæerotheca, 127, 209.
sphingidæ, 223.
spumaria (Aphrophora), 125, 132.
Station entomologique de Paris, 25, 101.
Station entomologique de Rennes, V,
ep, 100, 281.
Steraspis, S.
Sternocera, », 6.
stictica L. (Oxythyrea), 155.
stomoxes, 109.
striatus O1. (Zycus), 98.
strobus (Pinus), 155.
styracées, 170.
Styrax, 170.
subcorticium Wint.
158.
subdipterus Bosc (Ripiphorus), 231.
Sud-Oranais, 218.
Suisse, 205.
sulfure de carbone (insecticide), 157.
Syagrus, 113.
sycophanta L. (Calosoma), 87, 89.
sylvaticus L. (Mus), 209.
Synistates, 162.
Syrphus, 127.
(PAragmidium),
taons, 108.
Tarn, 106.
taupin, 94, 95.
tavelure, 130, 155.
Tchad, 211.
teignes, 108.
teigne de la cire, 107.
teigne des lainages, 105.
telarius (Tetranychus), 185, 210.
T'elephorus, 158.
tentelly, 194.
tenthredidæ, 203,
Tephritis Kab., 180.
termites, 83.
termitidæ, 83.
testaceus Macq. (Dacus), 268.
T'etranychus, 125, 210.
tetraptera (Halesia), 170.
tettigones, 220.
Thibet, 215, 248.
ligris Hbst. (Celonta), 35.
Aigris Hbst. (P. cordata var.), 36.
Tinea, 200, 201, 210, 212.
tipule, 196.
tique, 188.
tomentosus Deg. (Lachnus), 155.
Tonkin, 5.
lortilis Hayne (Acacia), 8.
Tortrix, 209.
Trichinopoli, 188.
trichopterygidæ, 159, 219, 259.
Trichopteryx, 219.
tridens (Acronycta), 103.
tridens Bosc (Musca), 260.
tridentata O1. (Pachnoda), 38.
trilineata Fab. (Cetomia), 317.
trilineata Nav. (Cueta), 243, 266.
Trineura Meig.
Trogossita, 97.
Trombidium, 204.
Tunisie, 106.
Turquie d'Asie, 106.
Tyreophora, 18.
Uncinula, 214.
ungulata L. (Musca), 33.
V
Var, 106.
variegana Hbn. (O/Zethreutes), 126.
varius Nav. (Palpares), 240, 265.
Vendée, 106, 207.
venin des insectes, 150.
Venturia, 130, 155.
Verek Guill. et Per. (Acacia), 11.
vernis (tiré des chenilles), 237.
vers blancs, 205, 211.
vertebratus Bez. (Dacus), 268.
vésicatoires (insectes), 257.
— 294 —
Vespa, 62, 202, 213, 262.
vespidæ, 202, 213.
Vienne, 106, 202, 204.
Vienne (Haute-), 106,
Vosges, 106.
vigne, 214.
vittatus Big. (Dacus), 268.
Vuilleti Craw. (Anastatus), 271.
Vuilleti Joan. (Æypsoides), 67.
Vuilleti R. Obthr. (Gwitelia), 184-186.
vulgaris Lat. (Gryllotalpa), 128, 154,
155 202804210810
vulgaris L. (Melolontha), 146, 205,
211, 234.
vulgatissima L. (Phyllodecta), 123.
X
Ximenia, 184.
xiphioides Ehrh. (Zris), 9, 10.
Y
Vonne, 106, 156, 203, 209. .
Yponomeuta, 154.
ypsilon (Agrotis), 212.
Z
Zamenhofa Vuill., 219, 259.
zoogéographie, 75, 90.
© D — — - - —
Le Gérant,
F. GUITEL.
438
Sommaire du Numéro 12 d'INSECTA
Entomologie générale :
A. Vuillet. — Deux #ichopierygidæ africains récemment décrits...
« Les Vieux Auteurs »: Description de 2 Mouches, par M. Bosc...
LE QU ionel FLE NCA ARS OP RE
Figures de VMévroptères récemment décrits ou signalés dans Z»secta
Entomologie économique :
Pages
Jacques Surcouî. — Notes sur un Piptère parasite des fleurs de Cucur-
bitacées en Afrique
Index alphabétique
Jean et André Vuillet. — Notes sur Cerina Putyrospermi
A. V. — Bibliographie
Table générale des matières pour 1911
Pr WA
<
299
260
262
204
267
211
218
282
285
ANAL
3 9088 01268 5